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Librun of the Museun
OF
COMPARATIVE ZOOULOGY,
AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS.
Jounded bp private subscription, fn 1561.
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ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ
ENTOMOLOGI
DE FRANCE.
Natura nexime miranda in sminimis:
Froisième Série.
TOME TROISIÈME.
À PARIS,
CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ,
RUE HAUTEFEUILLE , 19.
1855:
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Arlicle 38 du Règlement. Les opinions émises dans les
mémoires publiés par la Société sont exclusivement propres
à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer
la responsabilité.
Paris. —Typ FÉLIX MALTESTÉ et Ce, rue des Deux-Portes-St-Satveur, 22.
ANNALEN
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SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
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DESCRIPTION
DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D'ARANÉIDES,
Par M. LÉON DUFOUR.
(Séances des 27 Juillet 1853 et 22 Mars 1854.)
1. Épeira thomisoides, nouvelle espèce.
A la fin de Mai 1853, dans une excursion sur Île littoral
océanique de nos Landes, avec mes amis Aubé, Perris et
Laboulbène, je trouvai, abrité sous l’écorce soulevée d’un
vieux tronc de chêne, un seul individu d’une belle Aranéide
à couleur sombre qu’au premier abord je pris pour un Tho-
misus, et que plus tard je reconnus être une Epeira. Je l’en-
fermai vivante, et avec les plus grandes précautions, dans
un cornet de papier, età mon retour à Saint-Sever, j'eus la
satisfaction de la retrouver pleine de santé. Je l'incarcérai
dans un bocal de verre pour épier sa vie privée, ses manœu-
vres. Elle trompa en partie mes espérances, car dès le len.
demain elle avait pondu ses œufs sous le couvercle de sa
prison en les enveloppant d’une belle touffe de soie très
blanche. Sa délivrance eut lieu pendant la nuit.
6 L. Durour. — Nouvelles
J'admirais chaque jour la constance de sa sollicitude ma-
ternelle. Elle se tenait en sentinelle contre le précieux dé-
pôt de sa progéniture qu’elle pressait de son abdomen com-
me pour le couver. Quand j'enlevais le couvercle pour
l’étudier de plus près et la dessiner, loin de prendre la fuite
elle demeurait immobile à son poste et gravement blottie.
Cependant, lorsque tous les deux ou trois jours je lui servais
une mouche, elle se déplaçait pour la saisir, et après un re-
pas très expéditif elle reprenait son attitude de couveuse.
Elle eut la patience, et moi aussi, de persévérer jusqu à l'é-
closion des petites araignées qui n’eut pourtant lieu que qua-
rante jours après la ponte. Dès que la colonie des aranéides
eut pris son essor, la mère, refusant toute nourriture, se
laissa mourir.
Cette espèce ne fila ni toile ni réseau durant sa captivité.
On peut bien présumer qu’elle se trouvait sans doute gènée
par l’espace ; néanmoins je dois observer que dans son ha-
bitat forestier il n’y existait aucune trace de semblables tis-
sus, et ce défaut d'industrie avait contribué à me faire pren-
dre à la première vue cette aranéide pour une espèce de
Thomisus. Je remarquais seulement dans sa prison de verre
quelques fils moniteurs jetés par ci par là qui venaient con-
verger au lieu de la station habituelle. Quand j'enlevais le
couvercle de cette prison je sentais fort bien que ces fils se
rompaient et lorsque je le replaçais l'industrieuse prison-
nière s’empressait de relier son gîte avec les parties voisines
par de nouveaux fils vibratils.
Étudions maintenant la contexture du réceptacle progéni-
tural. Il n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire enne
l’envisageant qu’extérieurement. J'ai déjà dit que l’araignée
tissa cetravail dans une ouit, et elle dut y procéder avec une
extrême activité. D'après!'examen scrupuleuxde cette œuvre,
espèces d'Aranèéides. 7
il est permis de croire que l'habile ouvrière le fabriqua en
trois temps, avant, pendant et après la ponte.
La capsule ovigère ou le véritable berceau est un cocon
ovalaire et aplati d’une étoffe fine mais serrée, submembra-
neuse, ayant une légère teinte saumonée qu’une analyse
attentive reconnait être due et aux coques fragmentaires
des œufs et surtout aux dépouilles de la première mue des
petites araignées. Ce cocon dont les fils ont une finesse et
une qualité de beaucoup supérieures à ceux de la bourre
extérieure, repose sur un moelleux édredon à brins inextri-
cables circulairement collés au support. Cette première
couche, cette assise fondamentale a dû être tissée par la
placide arachnide peu avant les douleurs de la ponte. Le
cocon, par sa face opposée, est protégé, rendu invisible par
un enchevêtrement plus compact de fils de même calibre
que ceux du dessous, mais arrangés de manière à former
une convexité, une sorte de calotte. Le tout est fixé dans
son pourtour par des fils tellement agglutinés au plan de
support qu'il faut, pour arracher l’ensemble, au moyen d'une
bonne pince, user de beaucoup de RÉRAS RENÉ et de
quelque adresse.
Et qui nous dira l'embarras, les sollicitudes de cette mère
captive, l’activité de ses manœuvres provoquée par le besoin
pressant de sa ponte ? Qui nous dira le tracé, en même temps
que l'exécution, de son plan de manufacture accommodé
à l’étroite enceinte de sa prison, le jeu de ses filières, l’ingé-
nieuse prestesse des cent quarante dents des peignes de ses
ongles pour procéder à cette triple fabrication ? Qui nous
révèlera cette simultanéité de la parturition des œufs par la
vulve placée à la base du ventre, et de la fabrication de
l’étoffe si fine du berceau au moyen de fils fournis par telle
8 | L. Durour. — Nouvelles
ou telle filière de celles qui sont groupées au bout de l’ab-
domen ? Nascitur ars ista, non discitur, avait dit Pline pré-
cisément à l’occasion de l’industrie de l’araignée.
Avant de formuler la diagnose et la description suecincte .
de notre Epeire, disons notre embarras pour la détermina-
tion de l'espèce. J’eus beau consulter Lister, Fabricius, Geof-
froi, Olivier, Latreilie, Rossi, Savigny, Sundevall et les 166.
espèces de Walckenaër dans les Suites à Buffon de Roret,
il fallut bien, malgré mes scrupules, consentir à la regarder
comme nouvelle pour la science. Xlle vient naturellement se
ranger dans la race des ovalaires oviformes de Walckenaër,
non loin de l’Epeira umbratica dont elle est très distincte
comme espec €
EPEIRA THOMISOIDES, Duf. PI. 5. Fig. 3 à 7 %.
: ;
Piceo-obscura, lutescente brevi pubescens ; abdomine per-
fecte ovato, supra depresso, fossularum dorsalium paribus
qualuor, margine pedibusque lutescenti punctato-variegatis.
Long. 6 lin. Hub. sub quercus annosa cortice, in sylva Bisca-
rosse (Landes).
Céphalothorax court proportionellement à l'abdomen, de
niveau avec celui-ci, revêtu de poils couchés d’un gris blan-
châtre uniforme, sans taches ni bandes. Étranglement cépha-
lique bien prononcé. Yeux du carré médian placés sur une
saillie tégumentaire; les antérieurs un peu plus grands, tout
à fait marginaux de manière que la vision s'exerce en avant
et en haut. Yeux des paires latérales fort rapprochés sur une
éminence du tégument. Mandibules verticales, assez larges,
peu saillantes ; leur crochet simple. Mâchoires à peine incli-
nées sur la lèvre, largement arrondies au bout qui est biar-
espèces d'Aranétides. 9
châtre et presque glabre. Lèvre courte, large, subtriangu-
laire à pointe blanchâtre. Plastron du céphalothorax
cordiforme, noir, velu.
Abdomen ovale, uni, arrondi en avant et en arrière. La
loupe découvre à ses bords antérieur et latéraux de petites
mouchetures d’un gris ochracé. Sa région dorsale déprimée,
presque plane. Ce trait existe dans un état de gestation
avancée et ne change pas sensiblement après la ponte. Qua-
tre paires de points ombiliqués dorsaux ou de fosseites déter-
minées, ainsi que je l’ai démontré dans divers écrits, par
les attaches de muscles perforants intérieurs qui traversent
le foie. Région inférieure ou ventrale avec deux grandes
taches opposées d’un jaune assez vif. Filières non saillantes
dans l’état de repos, disposées en un disque rayonnant.
Pattes assez robustes, de moyenne longueur, égales en
grosseur, la troisième paire plus courte, les autres peu dis-
semblables entre elles. Cuisses d’une teinte rembrunie uni-
forme ; tibias et premier article des tarses avec des mouche-
tures jaunâtres. Indépendamment de leur pubescence grise
analogue à celle du reste du corps, la loupe constate à ces
membres des soies longues, isolées, mobiles sur leur bulbe.
Ces soies prennent au bord interne destibias et des tarses des
quatre pattes antérieures le caractère de piquants destinés
à la défense ou à la préhension. Griffes presque ensevelies au
milieu des poils ne faisant saillie que dans l’exercice de
s’accrocher ou dans l'exercice de la filature. Une puissante
lentille du microscope décèle à chaque ongle un peigne de
sept à huit dents droites, serrées dont les trois apicales sont
plus longues. Un ergot assez fort, modérément arqué et di-
rigé en arrière, sort d’entre la base des griffes.
10 L. Durour. — Nouvelles
IT. Sur une espèce nouvelle de Théridion et note sur le
T. dispar.
Theridion ardesiacum. Duf. PI. 5. fig. 8 et 14.
$ Ardesiaco-nigrum, pruinosum, abdomine brevi-ovato,
immaculato, dense subvelutino, punctis quatuor impressis ;
thorace pedibusque parcius villosis, testaceo piceis, quodam
lumine pruinoso ardesiacis.
S_ Longius villosum ; abdomine ovato oblongo haud velu-
tino, macullulis rufescentibus variegato ; thorace pedibusque
ut in femina ; genitalibus majusculis ovoideis extus hirsutis.
Long. 4 lin.
Hab. sub trabe circa Saint Sever.
En avril 1853 je trouvai les deux sexes de cette espèce
sous une grosse pièce de bois dans une colline de nos envi-
rons. Je n’y aperçus ni toile ni tuyau; je vis seulement quel-
ques fils vagues. Sans doute que plus tard la femelle se
tisse quelque réduit.
Quoique le mâle ait l’abdomen plus oblong, plus velu et
moucheté à sa région dorsale, il présente, indépendamment
de la parfaite identité des caractères génériques, ce glacé
ardoisé du corselet et des pattes, commun aux deux sexes.
Mais ce trait est surtout saisissable sur l'animal vivant vu à
certain jour.
Yeux point sensiblement inégaux; les paires latérales
rapprochées sur une éminence, mais non contigus; le carré
central sans éminence.
Mandibules noirâtres à crochet court, médiocrement ar-
qué, marron vif. |
Lèvre large, courte, comme tronquée.
espêces d'ÆAranéides. 11
Mächoires obtuses, inclinées l’une vers l’autre.
Globe génital du mâle à coiffe hérissée. Article du palpe
qui le précède muni, au côté interne, d’une apophyse épais-
se, terminée par un crochet court aigu et, au côté externe,
d’une baguette oblongue, obtuse, inerme. Armure copula-
trice enchatonnée dans sa coiffe, subglobuleuse, cornée,
brune, glabre, luisante, offrant, dans son état de repos, un
crochet antérieur saillant, robuste et un plus petit couché
sur le corps de l’armure. Savigny, avec sa savante habileté, a
mis en relief et admirablement représenté la curieuse com-—
plication de cet instrument copulateur dans plusieurs Thé-
ridions de son immortel Atlas de l'expédition d'Égypte.
Quelle douleur pour la science que de si instructives figures
soient dépourvues de texte !
Le plastron ou plancher sternal du céphalothorax est ova-
laire noir, luisant avec une fine villosité noire. Indépendam-
ment des poils, les pattes présentent des crins assez longs
dont j'ai représenté avec une fidélité scrupuleuse le nombre
et la disposition, ce qui me dispense de les décrire. Je dois
prévenir que pour les mettre en évidence j'ai dû les figurer
redressés, ce qui donne aux pattes un aspect hérissé qu’elles
n’ont pas dans l'état de repos ou de mort. Les ongles, si
petits et si rétractiles qu’ils sont à peine apparents au bout
du tarse, ont au microscope un peigne de sept à huit dents
longues et droites.
L’abdomen de la femelle est plus ovalaire, feutré d’un du-
vet noir ardoisé uniforme, serré, comme velouté, débordant
à peine son pourtour. La loupe y constate quatre points
ombiliqués, indices de l’attache des muscles perforants inté-
rieurs, ainsi que je l'ai dit dans plusieurs de mes écrits. Les
mouchetures d’un roux pâle de la région dorsale de l’abdo-
19 L. Durour. —- Nouvelles
men du mâle bien étudiées sur le frais ont une disposition
symétrique indiquée dans la figure.
Obs. 1re. Notre araignée est un véritable Théridion et par
la disposition des yeux et par ses filières non exsertes cou-
chées en un écusson rayonnant. J’ai vainement cherché à la
rapporter à quelqu'une des quarante-neuf espèces décrites
par Walckenaër dans ses aptères de Roret. Par sa taille elle
se rapprocherait des quadripunctatum, maculatum et triste,
mais la forme de son abdomen est toute autre et elle en dif-
fère comme espèce par les caractères énoncés. L’Atlas de Sa-
vigny (1. c.) présente à la PI.3, fig. 1, un Théridion mâle qui
a d’incontestables rapports avec notre Ardesiacum, soit par
l’ensemble, soit par les détails, mais je suis loin d’oser
établir l'identité spécifique. ;
Obs. 2e. Je profite de cette occasion pour protester contre
la séparation en deux types différents des deux sexes d’un
Theridion qu’en 1824 (Annal. Sc. nat. 2 p. 209) j'ai décrit et
figuré sous le nom de T. dispar. Walckenaër, sans articuler
la moindre raison justificative, a réuni la femelle de mon dis-
par à son T. triste et le mâle à son T. Paykullianum. Je main-
tiens l’unité spécifique du dispar, et elle reçoit trente ans
après une pleine confirmation par les dissemblances sexuel-
les du T. Ardesiacum qui fait le sujet de mon écrit actuel.
Et d’abord je dirai que le dispar offre un trait de struc-
ture buccale, malheureusement omis dans mon ancienne
publication et que je retrouve dans mes notes. Sa lèvre, au
lieu d’être élargie à sa base et largement tronquée à son
sommet comme dans la division des Théridions qui renferme
dans Wailckenaër et Latreille les T. triste et Paykullianum,
est, au contraire, fort petite, presque rudimentaire et demi-
espèces d'Aranéides. : 13.
circulaire. Un caractère aussi organique devrait me dis-
penser d'exposer les traits spécifiques différents ; mais, je le
répète, je ne l’avais point mentionné en 1824.
Quant à la femelle du dispar, elle v’offre à l'abdomen au-
cune des mouchetures indiquées par Walckenaër pour son
triste. Les palpes et les pattes de notre femelle sont tout-à-
fait noirs, ce qui ne s’observe point dans ce même sexe du
triste.
Suivant Walckenaër ie mâle de celui-ci ne différerait pas
de la femelle par les couleurs. Ce même auteur, pour son
Paykullianum, se contente de dire que le mâle ressemble à
la femelle. Or la description de celle-ci ne cadre nullement
avec le mâle Ge dispar.
M. Sundevall (Act. reg. sc. Holm. — 1831) cite les deux
sexes de mon type dispar comme ayant été pris dans l’île de
Gottland en Suède, mais il accompagne cette dénomination
du signe du doute. Celui-ci est étabii surtout sur mon silence
relatif aux mandibules du mâle qui, étudiées par ce savant
dans les individus suédois, seraient longues, robustes et ar-
mées près de leur extrémité d’un tubercule. Certes, si ce trait
si remarquable eût existé dans le mâle de mon dispar espa-
gnol, je n’aurais pas manqué de le signaler.
De tout ceci je conclus : {0 que l’espèce suédoise est dis-
tincte de mon dispar; 20 que ce dernier Théridion diffère
des T. triste et Paykullianum de Walckenaér.
Je suis tenté d'en conclure aussi que l’arachnographie est
encore dans l'enfance, et qu’il y a là un travail herculéen.
{ 4
L. Durour. — Nouvelles espèces d'Aranéides.
Explication des Figures 3 à 14 de la Planche V.
3. Epeira thomisoides, Duf. grossie.
. Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la
disposition des yeux.
. Mesure de la longueur naturelle de l'Epéire.
. Mâchoire, lèvre et palpes.
. Bout du tarse fort grossi, pour faire voir les ongles et
l'ergot.
. Theridion Ardesiacum, Duf. 4 grossi.
— — ® grossie.
. Mesure de la longueur naturelle du Théridion.
. Mâchoires et lèvres.
. Palpes. -
. Bout du tarse fort grossi.
. Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la
disposition des yeux.
me ÈG TE — ———
NOTE
SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ARANÉIDE (Mygale luctuosa)
QUI HABITE L'ESPAGNE MÉRIDIONALE.
Par M. H. LUCAS.
(Séance du 15 Septembre 1854).
Le genre Mygale, si abondamment répandu en Afrique,
et surtout en Amérique, n’est représenté en Europe que
par six espèces qui sont : les Mygale Valenciana , calpeiana ,
cœmentaria, fodiens, Sicula et ariuna. Toutes ces espèces
décrites par M. Walckenaër, dans le tome Ier de son His-
toire naturelle des Insectes aptères, appartiennent à deux
familles différentes et à des races également dissemblables.
Ainsi, les Mygale Valenciana et calpeiana sont les seules re-
présentants en Europe de la famille des Digitigrades inermes,
la première ou la Mygale valenciana appartient à la race des
Ovalaires-allongées , et la seconde, ou la Mygale calpeiana,
fait partie de la race des Ovalaires-caudées. La seconde
famille ou celle des Digitigrades mineuses est un peu plus
largement représentée , car l'Europe en nourrit quatre es-
pèces qui appartiennent à deux races différentes. La pre-
mière ou celle des Cienizes a pour représentants les Mygale
cœmentaria , fodiens et ariana, et la seconde ou celle des
Alectons est représentée par la Mygale Sicula. Sur ces six
Mygale, la France en nourrit seulement deux espèces, et
16 H. Lucas. — Nouvelle
dont une, la Mygale cœmentaria, très commune aux envi-
rons de Montpellier, se trouve aussi en Espagne ainsi que
dans le Nord de l’Afrique, où je l’ai abondamment ren-
contrée ; quant à la seconde, ou la Mygale fodiens, elle n’a
encore été signalée jusqu’à présent que comme habitant l'île
de Corse.
La rencontre d’une espèce nouvelle dece genre si curieux
par ses manières de vivre et surtout par la construction
vraiment remarquable de leurs habitations est réellement
une découverte intéressante pour la science, aussi est-ce
avec un certain pliisir que je m'empre se de décrire et de
figurer la Mygale qui fait le sujet de cette note, afin qu’elle
ait sa place dans le registre de la Faune européenne.
Dans la description et la figure données par M. Waclke-
naër de la Mygale calpeiana, Hist. nat. des Ins. apt., tom. I,
p. 229, no 27 (1837), et Hist. nat. des Aran. fasc. 1, pl. 8
à 9 (1806), ce célèbre naturaliste n’a connu que le mâle de
cette espèce, et en examinant attentivement la Mygale luc-
tuosa, j'ai été sur le point de ne la considérer que comme
la femelle de la Mygale calpeiana dont ce sexe est encore
inconnu. Mais en étudiant la description et la figure de cette
Mygale, d’après M. Walckenaër, les caractères différentiels
qu’elles m'ont présentés comparativement avec ceux de
la Mygale luctuosa de l'Espagne méridionale, m'ont porté à
considérer cette espèce comme nouvelle. Are:
Pour peu que l’on connaisse les Aranéides, on remarque
à la première vue que la Mygale luctuosa doit appartenir à la
famille des Digivigrades-inermes dont les espèces sont des
Aranéides chasseuses, courant après leur proie et se réfu-
giant pendant le jour sous les pierres légèrement humides ;
elles ne se creusent pas de trou dans la terre, clos par un
Opercule qu’elles ouvrent et ferment à volonté, comme les
espèce d'Aranëide. 17
Mygale cœmenturia et fodiens par exemple, mais seulement
un sillon sous les pierres où elles se tiennent et d’où elles
ne sortent ensuite que pendant la nuit pour aller à la re-
cherche de leur nourriture. En effet, il serait matérielle-
ment impossible à la Mygale luctuosa de se creuser dans la
terre des trous profonds, car si on étudie ses mandibules, on
voit que ces organes sont inermes et par conséquent dépour-
vus de rateaux. Ensuite le céphalothorax aplati et allongé de
cette Mygale , son abdomen sensiblement arrondi à sa partie
postérieure, et les filières de la deuxième paire très allon-
gées , simulant une double queue, sont des caractères qui
m’engagent à ranger cette nouvelle espèce dans la race des
Ovalaires-caudées.
MYGALE LUCTUOSA , Lucas. (PI. 5, fig. 1 de grandeur
naturelle, et 2 les yeux grossis.)
Long. 25 à 32 mill. Lat. 8 à 10 millim.
M. omninô nigra, pilosa ; gibbositate oculiferà minore
quäm in M. calpeianà ; cephalothorace glabro,magno, depresso,
fossulà mediä rotundaià , profundè impressä; mandibulis
validis, suprà , extus , anticè convexis ad marginemque intüs
fortiter denticulalis ; maxillis elongatioribus quàäm latioribus ,
_intùus rubescente-pilosis; labro ferè quadraio, ad basim an-
gusto anticèque truncato; sierno utrinque biimpresso ; palpis
elongatis, exilibus ; pedibus brevibus, validis, primo pari elon-
gatiore quâm secundo pari ; abdomine magno, basim cephalo-
thoracis tegente pedunculoque brevissimo ; fusulis secundi
paris maximis, exilibus, primique brevissimis. Fœminam
lantum novi.
Cette espèce ressemble beaucoup à la Mygale calpeiana,
mais outre sa taille qui est beaucoup plus grande, elle en
3° Série, TOME NI. 2
[R H Lucas. — Nouvelle
diffère encore par sa couleur qui est noire au lieu d’être
d’un brun-rougeûtre ; par la gibbosité du céphalothorax sur
laquelle sont placés les yeux qui est beaucoup plus petite,
et enfin par la grosseur relative de ces derniers organes.
Tels sont les caractères différentiels qui se présentent à la
première vue lorsqu'on examine comparativement ces deux
Mygale et ceux que je vais signaler dans le courant de la
description , serviront, je l’espère, à distinguer nettement
cette espèce nouvelle de la Mygale calpeiana, tout près de
laquelle elle vient se ranger.
Femelle. Entièrement noire. Le céphalothorax, glabre,
beaucoup plus long que large, bombé vers sa partie anté-
rieure, est déprimé sur les parties latérales et à sa base; la
fossule est assez grande, arrondie, profondément enfoncée,
avec les saillies indiquant la position des organes que le
céphalothorax protége assez fortement accusées; il est fine-
ment rebordé sur les côtés latéraux, coupé droit à sa partie
antérieure, tandisque sa base forme au contraire une con-
cavité assez profonde. Les yeux portés sur une gibbosité
bien moins saillante que dans la Mygale calpeiana sont d’un
jaune-roussâtre ; la seconde paire ovalaire est la plus grande,
puis vient la première paire qui est arrondie et plus grande
que celle de la Mygale calpciana; \a quatrième paire est
ovalaire et plus grande que la troisième qui est arrondie et
peu saillante : tous ces yeux, par leur réunion, forment un
carré beaucoup plus large que long et sont protégés par des
poils raides, noirs , allongés et peu serrés. Les mandibules
robustes, convexes en dessus et à leur côté externe, planes
à leur côté interne, sont allongées et d’un noir plus foncé
que le céphalothorax; elles sont presque glabres à leur nais-
sance, couvertes de longs poils noirs et peu serrés à leur
partie antérieure où elles sont arrondies; elles sont peu
espêéce d’Aranéide. 19
écartées et presque coupées droit à la partie où viennent
s’insérer les crochets: ceux-ci très allongés, fortement en
croissant, d'un noir foncé brillant, lisses à leur naissance,
sont finement striés longitudinalement à leur extrémité ; la
rainure dans laquelle viennent se placer ces organes lors-
qu'ils sont repliés, est peu profonde et présente sur son côté
interne seulement une rangée d’épines fortement pronon-
cées; quant au côté externe de cette rainure, il est hérissé
de poils rougeâtres, allongés et serrés. Les mâchoires plus
longues que larges, assez écartées, sont noires avec leur
partie interne rougeâtre et couverte de poils de cette
couleur. La lèvre, au lieu d’être dilatée et plus large à sa
base comme dans la Mygale calpeiana , est presque carrée
et plus étroite à sa base qu'à sa partie antérieure qui est
tronquée. Le sternum plus long que large est ovalaire, à
peine bombé, tronqué à sa partie antérieure et arrondi à sa
base; sur les parties latérales et dans le voisinage des
hanches des pattes des deuxième et troisième paires, on
aperçoit deux impressions assez fortes, arrondies et dont la
postérieure est la plus grande. Les palpes sont allongés et
atteignent le tibia de la première paire de pattes lorsqu'ils
sont étendus ; le premier article ou le sous-axillaire est
très court ; l’huméral est allongé, comprimé, fortement
courbé à son côté interne où il est entièrement glabre; le
cubital est plus allongé que dans la Mygale calpeiana ; quant
au radial et au digital , ils sont allongés, surtout le radial.
Les pattes sont courtes et assez robustes ; la quatrième paire
est la plus longue, la première paire est plus allongé que la
seconde, tandis qu’ils sont tous deux égaux dans la Mygale
calpeiana ; quant à la troisième paire, elle est la plus courte :
ces organes, ainsi queles palpes, sont hérissés de longs poils
noirs, peu serrés, parmi lesquels on aperçoit des épines ou
20 H. Lucas. -— Nouvelle espèce d’ Aranëide.
piquants de même couleur. L’abdomen beaucoup plus grand
que le céphalothorax est assez renflé, arrondi sur ses côtés
latéraux ainsi qu’à ses parties antérieure et postérieure, avec
celle-ci sensiblement plus large que l’antérieure ; il couvre
toute la base du céphalothorax et le pédicule ou vertébral
qui le fixe à cet organe est bien moins allongé que dans la
Mygale calpeiana; en effet, si on compare avec la Mygale
luctuosa la figure donnée par M. Walckenaër de cette
espèce et la description qui l'accompagne, on remarquera
que dans la Mygale calpeiana , le vertébral ou pédicule est
très allongé, et que par suite de cette disposition la base
du céphalothorax est toujours à découvert, tandisque chez
la Mygale luciuosa, cette partie du céphalothorax est au
contraire toujours très recouverte; en dessous, il paraît
moins bombé qu’en dessus, et j’ai cherché, mais en vain,
les deux éminences carrées que présente le milieu de la
région gastrique de la Mygale calpeiana ; en étudiant atten-
tivement cette même partie dans la Mygale luctuosa, je n’ai
aperçu que les quatre ouvertures stigmatiformes et dont
les antérieures sont séparées par une gibbosité assez bien
marquée ; quant aux deux autres situées plus postérieure-
ment, elles forment deux gibbosités transversales pres-
que entièrement cachées par les poils qui garnissent la partie
inférieure de l’abdomen. Les filières de la seconde paire
sont presque aussi longues que l'abdomen en dessous ; elles
sont couvertes de poils noirs très courts ; quant aux filières
de la première paire, elles sont très courtes et m'ont paru
composées seulement de deux articles. :
Cette jolie espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite
les environs d’Algésiras, où elle a été découverte par
M. Tarnier. |
——<rPÈG=—
NOUVELLES OBSERVATIONS
SUR LES
DIPTÈRES D'EUROPE
DE LA TRIBU DES TACHINAIRES (Suite) (1).
Par M. MACQUART.
(Séance du 10 Septembre 1851.)
G. HYPOSTÈNE, Hypostena.
Palpes assez courts. Face assez longue, à peu près per-
pendiculaire, nue, épistome non saillant. Front un peu
saillant, étroit « , assez large ? ; soies ne descendant que
jusqu’à la base des antennes ; celles-ci couchées, longues,
atteignant l’épistome ; deuxième article assez court; troi-
sième prismatique , quatre fois aussi long que le deuxième ;
style brièvement velu. Yeux nus. Abdomen elliptique,
allongé ; rarement des soies au milieu des segments. Aïles :
première cellule postérieure ouverte, aboutissant à l’extré-
mité ; deuxième nervure transversale située vers le milieu
entre la première et le coude ; pas de pointe au bord exté-
rieur.
Tachina, Meig., 4. — Hypostena, Meig., 7.
La Tachina procera, Meigen, est le type de ce genre,
(1) Voyez 2° Série, Tome III (1845), page 237; Tome VI, (1848),
page 85 ; Tome VII (1849), p. 353; Tome VIII (1850), page 419, et
3* Série, Tome JI (1854), p. 373.
22 MACQUART.
formé par cet auteur dans le supplément de son ouvrage,
et caractérisé surtout par la longueur du troisième article
des antennes. C’est par erreur que dans les diagnoses géné-
riques, il mentionne la première cellule postérieure des ailes
comme fermée ; elle est entr'ouverte ainsi qu'il la repré-
sente dans la figure qu'il en donne.
1. HYPOSTENA PROCERA. Meig., 7, 239.
Nigra nitida. Palpis rufis. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 1
Long. 0,009. & ,®.
Tachina procera. Meig., 4, 410.
Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs.
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir lui-
sant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles brunâtres, plus
foncées au bord extérieur , vers l'extrémité; nervure
externo-médiaire presque droite au-delà du coude ;
deuxième transversale un peu sinueuse, située en decà des
deux tiers entre la première et le coude.
Sur les fleurs.
2. HYPOSTENA INCISURALIS , noOb.
Nigra nitida. Abdomine incisuris albis. Palpis rufis. Alis
basi flavidis, nervo transverso 20 obliquo. Tab. 1, fig. 2.
Long. 0,008. %.
Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs.
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant,
à léger duvet blanc ; bord antérieur des segments blanc,
interrompu au milieu. Pieds noirs. Cuillerons médiocres ,
d’un blanc-jaunâtre. Aïles assez claires, à base jaunâtre
Diptères d Europe. 23
et extrémité un peu brunâtre ; nervure externo - mé-
diaire arrondie au coude ; deuxième transversale presque
droite, oblique, située un peu au-delà du milieu entre la
première et le coude.
Je l'ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan.
3. HYPOSTENA SETIVENTRIS, nob.
Nigra nitida. Palpis nigris. Abdomine setis intermedus
munito. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 3. !ong. 0,007. ?.
Face blanche. Front à bande noire; côtés blancs, à
reflets noirs. Antennes noires. Thorax et abdomen d'un
noir luisant; des soies au milieu des segments. Pieds
noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu brunâtres ; pre-
mière nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ;
deuxième transversale presque perpendiculaire droite, in-
sérée au-delà du milieu entre la première et le coude.
Je l'ai reçu de M. Perris, de Mont-de-Marsan.
4. HYPOSTENA CONVEXINERVIS, nob.
Nigranitida. Palpis nigris. Alis basi flavidis ; nervo trans-
verso 20 convexo. Tab. 1, fig. 4. Long. 0,006. 9.
Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs. An-
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds
noirs. Cuillerons blancs. Aïles grisâtres, à base et bord exté-
rieur jaunâtres ; nervure externo-médiaire presque droite
au-delà du coude ; deuxième transversale perpendiculaire ,
un peu convexe, située au milieu entre la première et le
coude.
Je l’ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan.
24 MACQUART.
G. AGCULOCÈRE. Agculocera, nob.
Palpes grêles. Ouverture buccale s’élevant aux dépens de
la face. Celle-ci nue, assez courte, peu inclinée; épistome
non saillant. Front étroit « , large ®. Antennes couchées,
assez courtes, n’atteignant guères que le milieu de la face ;
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus
long que le deuxième,’ terminé par un onglet en avant;
style nu. Yeux nus. Abdomen elliptique. Première cellule
postérieure ouverte.
Nous formons ce genre pour une espèce dont l’ensemble
des caractères se distingue assez des autres pour motiver
cette détermination. Nous la devons à M. Brémi, qui l’a
trouvée en Suisse. | |
Le nom générique exprime l'onglet des antennes.
AGCULOCERA NIGRA, nob.
Nigra nitida. Abdomine incisuris albis. Palpis nigris.
Tab. 1 , fig. 5. Long. 0,007. « ,®.
Face blanche. Front à bande noire et côtés gris; soies
- descendant à peine jusqu’au quart de la face ; une sous la
base des antennes. Celles-ci noires ; style renflé jusqu’au
milieu. Thorax à léger duvet gris. Abdomen à bordure
blanche, étroite, au bord antérieur des segments ; pas de
soies au milieu; celles des bords longues. Cuillerons jau-
nâtres. Ailes brunâtres ; première cellule postérieure abou-
tissant près de l’extrémité ; nervure externo-médiaire ar-
quée au-delà du coude ; deuxième transversale droite, per-
pendiculaire, insérée au milieu entre la première et le
coude.
M. Brémi l’a trouvée en Suisse.
Diptères d'Europe. 25
G. GYMNOSTYLINE. Gymnostylina. nob.
Face perpendiculaire, bordée de petites soies jusqu’au-
delà du milieu; épistome non saillant. Front large $, non
saillant. Antennes couchées, n’atteignant pas l’épistome ;
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus
long que ie deuxième ; style nu, renflé jusqu'au milieu.
Yeux nus. Abdomen ovale, nu. Pieds à peu près nus. Cuil-
lerons médiocres. Ailes : première cellule postérieure en-
tr'ouverte près de l’extrémité ; nervure externo-médiaire à
coude un peu arrondi.
Nous formons ce genre pour une espèce qui, aux princi-
paux caractères des Muscies, en joint un qui le réunit aux
Tachinaires, c’est-à-dire, le style nu des antennes.
Le nom générique fait allusion au style nu des antennes.
GYMNOSTYLINA NITIDA, no0b.
. Nigra viridis nitida. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 6. Lon-
gueur 2 l: 1/2. %.
Palpes noirs. Face noire, à léger duvet blanc. Front
noir ; un peu de blanchâtre sur les côtés. Antennes noires.
Thorax et abdomen d’un noir luisant verdâtre. Pieds noirs.
Cuillerons jaunètres. Ailes un peu brunâtres; base un peu
roussâtre ; deuxième nervure transversale un peu sinueuse
située en deçà des deux tiers entre la première et le coude.
Je l’ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan.
G. UROMYIE. Uromyia.
Corps assez étroit. Tête presque sphérique. Face perpen-
diculaire, nue. Front peu saïllant, rétréci &, assez large ©,
26 MAGQUART.
à petites soies. Antennes presque couchées, n’atteignant
pas l’épistome ; troisième article une fois plus long que le
deuxième ; style tomenteux, épaissi seulement à sa base.
Yeux nus. Abdomen oblong, plat; les segments d’égale
longueur, sans soies au milieu ; armure copulatrice couchée
sous le ventre, munie de deux petits appendices <. Ailes à
première cellule postérieure ordinairement ouverte, abou-
tissant à l'extrémité ; deuxième nervure externo-médiaire
arrondie au coude ; deuxième transversale droite.
Phania, Meig,, 4, Macq. — Weberia, Rob.-D. — Uro-
myia. Meig. 7.
Meigen, dans son 7e volume, a détaché plusieurs espèces
du genre Phanie pour en former celui-ci, qui en diffère par
les antennes presque couchées, par l'abdomen non diaphane
et par la deuxième nervure transversale des ailes, située
ordinairement vers le milieu entre la ‘première et le coude.
Ce genre renferme l’Uromyia appendiculata, dont M. Ro-
bineau-Desvoidy a fait le type du genre Weberia, et il
devrait conserver ce nom antérieur à celui d’Uromyia ;
mais comme il est fondé sur d’autres caractères et qu'il ren-
ferme plusieurs autres espèces, parmi lesquelles se trouve
VU. curvicauda, que M. Robineau-Desvoidy considère comme
type du genre Phanie ; il constitue réellement un genre dif-
férent, et le nom d'Uromyia doit lui rester.
Au surplus, le petit groupe dont Meigen a fait primitive-
ment le genre Phanie, et qui est caractérisé par l’organe co-
pulateur couché sous le ventre, n’a pas encore été assez
observé, particulièrement dans les différences sexuelles,
pour qu'il soit possible de bien déterminer les caractères
spécifiques, de bien apprécier la valeur des modifications
organiques du groupe, et de juger quelles sont les coupes
génériques qu'il convient d'adopter.
Diptères d'Europe. 27
UROMYIA CURVICAUDA.
Nigra. Alis flavidis. Tab. 1, fig. 7. Long. 0,007. & .
Phania curvicauda. Meig., 4, 221. — Weberia appendi-
culata, Rob.-D.. 233. — Phania curvicauda, Macq., S. à B.,
2.184. — Uromyia curvicauda, Meig., vol. 7, 202.
Face et côtés du front d’un blanc-grisâtre ; bande frontale
noire; onze soies ne descendant que jusqu’à la base des
antennes. Thorax à léger duvet cendré. Abdomen et pieds
noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu jaunâtres; deuxième
nervure transversale droite, presque perpendiculaire, située
au milieu entre la première et le coude.
M. Robineau-Desvoidy l’a découverte sur les Ombelli-
fères. L'individu que je représente a été trouvé par
M. Brémi, en Suisse , sur le Hohenrohne. Au mois de juin.
G. MÉDORIE. Medoria.
Face perpendiculaire, nue; épistome plus ou moins
saillant, Front étroit 4 , peu saillant; soies ne descendant
ordinairement que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci
couchées, n’atteignant que la moitié de la face ; deuxième
article ordinairement allongé ; troisième le plus souvent à
peine un peu plus long que le deuxième ; style tomenteux.
Yeux nus. Abdomen ordinairement elliptique, allongé,
quelquefois ovale ; pas de soies au milieu des segments,
ordinairement au bord postérieur. Ailes : première cellule
postérieure ouverte, aboutissant à l'extrémité; nervure
externo-médiaire à coude arqué ; deuxième transversale
située vers le milieu entre la première et le coude, pas de
pointe au bord extérieur.
Tachina , Meig., 4. — Medoria, Rob.-D., Meig., 7. —
Melanophora, Macq., S. à B.
28 MacquarrT.
L'ensemble de ces caractères distingue ce genre de ceux
qui l’avoisinent, quoique nous en retrouvions quelque
chose dans chacun de ces groupes, comme les nervures des
ailes dans les Morinies.
Ce genre, formé par M. Robineau-Desvoidy, a été
adopté par Meigen dans son supplément, mais avec deux
caractères différents ; au lieu du deuxième article des an-
tennes beaucoup plus court que le troisième; et le style
(chète) nu, ce sont : le deuxième article à peu près égal
au troisième, et le style tomenteux.
Meigen divise ce genre en deux sections : les espèces dont
l’abdomen est muni de soies au bord postérieur des segments
de l'abdomen et celles qui en sont complétement dénuées,
ce qui enlève aux dernières un des caractères les plus gé-
néraux des Tachinaires.
1. MEDORIA CoRvINA, Meig., 7, 204.
Atra nitida. Facie cinerea. Abdomine ovato. Alis hyalinis.
Tab. 1, fig. 8. Long. 0,006. £.
Palpes noirs. Face grise. Front noir, à bande d’un noir
mat. Antennes noires; troisième article une fois et demie
aussi long que le deuxième ; style brièvement velu. Thorax
et abdomen d'un noir luisant ; des soies au milieu des seg-
ments. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles hyalines ; ner-
vure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième
transversale droite , un peu oblique, située aux deux tiers
entre la première et le coude. |
D’Allemagne. Sur les buissons. Collection de Meiïgen.
2. MEpoRIA Lucruosa, Meig., 4, 347.
Aira nitida. Abdomine incisuris albis. Alis nigricantibus.
Tab. 1, fig. 9. Long. 0,005. & , $.
Diptères d'Europe. 29
Palpes renflés à l'extrémité, noirs. Face d’un blanc
argenté, à reflets noirs, bordée de soies. Front à bande
noire et côtés blancs. Antennes d’un brun obscur; troi-
sième article plus que double du deuxième ; style renflé à la
base. Épaules à reflets blancs. Abdomen plus allongé dans
le mâle que dans la femelle, à incisions blanches. Pieds
noirs assez allongés. Cuillerons assez petits, brunâtres. Ailes
noirâtres ; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà
du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire,
située un peu en deçà du milieu entre la première et le
coude.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
3. MEDORIA DIGRAMMA, Meig., 7, 203.
Atra nitida. Abdomine incisuris alisque fuscanis. Tab. 1,
fig. 10. Long. 0,005. & ,?.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front allongé,
noir. Antennes noires dépassant la moitié de la face; troi-
sième article une fois plus long que le deuxième. Thorax et
abdomen d’un noir luisant ; incisions de ce dernier blanches:
Ailes : nervure externo-médiaire atteignant l’extrémité au
même point que la sous-marginale ; première transversale
située à la hauteur de la cellule médiastine aux deux tiers
de sa longueur; deuxième un peu oblique, presque droite,
située au milieu entre la première et le coude.
Je l'ai reçue de M. Hoffmeister, de Nordshausen.
4. MEDORIA MELANIA, Meig., 7, 303.
Atra nitida. Abdomine ovato. Alis fuscanis. Tab, {, fig. 11.
_ Long. 0,005. 9.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs, quelques poils
30 MACQUART.
à la base. Front à bande noire; côtés blancs. Antennes
noires; troisième article double du deuxième; style renflé
jusqu'au tiers. Thorax et abdomen d’un noir luisant; à
peine un peu de duvet blanchâtre aux incisions des seg-
ments. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc-brunâtre. Ailes un
peu brunâtres ; nervure externo-médiaire un peu arquée
au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendi-
culaire, située un peu au-delà du milieu entre la première
et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
5. MEDORIA ACERBA, Meig., 7, 204.
Thorace nigro. Abdomine ovato, griseo nitido, linea dor-
sali incisurisque nigris. Tab. 1, fig. 12. Long. 0,004. &.
Palpes noirs. Face noirâtre, à reflets blanchâtres. Front à
bande noire et côtés blanchâtres. Antennes noires; style
très brièvement velu en dessus. Thorax d'un noir-grisâtre.
Abdomen d’un ovale-allongé, d'un gris foncé luisant. Pieds
noirs. Cuillerons brunâtres. Ailes presque hyalines; ner-
vure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude;
deuxième transversale droite, perpendiculaire, située en
deçà du milieu entre la première et le coude. 3
D'Allemagne. Collection de Meigen.
6. MEDORIA FLAVICALYPTRATA, nOD.
Nigranitida. Calyptris flavidis. Alis fuscis. Tab. 1, fig. 13.
Long. 0,006. ?.
Palpes noirs. Face d’un blanc argenté à reflets noirs.
Front à bande velouté et côtés luisants ; soies descendant
jusqu’à la base des antennes. Celles-ci à style villeux, renflé
Diptères d'Europe. 31
jusqu’au tiers. Côtés du thorax à léger duvet gris. Abdo-
men elliptique sans soies sur le dos. Cuillerons jaunâtres,
bordés de jaune. Ailes brunes; bord intérieur et centre des
cellules discoidale et basilaire interne claires ; deuxième
nervure transversale droite, perpendiculaire, insérée en
deçà du milieu entre la première et le coude.
De Nordshausen. M. Hoffmeister.
7. MEDORIA FUNESTA, Meig., 7, 203.
Atra nitida. Humeris albidis. Abdomine, alis fuscanis.
Tab. 1, fig. 14. Long. 0,005. #.
Assez allongée, menue. Palpes grêles, noirs. Face
d'un blanc luisant, à reflets noirs. Front allongé, à bande
noire ; côtés blancs comme la face: soies assez menues.
Antennes noires; troisième article à peine double du
deuxième ; style renflé à la base. Épaules à reflets blancs.
Abdomen longuement elliptique, un peu arqué, sans soies ;
premier segment plus long que le deuxième. Pieds noirs.
Cuillerons et ailes un peu brunâtres ; nervure externo-mé-
diaire à coude très arrondi : deuxième transversale droite ,
située au milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
G. NYCTIE, Myctia.
Palpes filiformes. Face perpendiculaire ; épistome sail-
lant, relevé. Front fort étroit <'; soies ne descendant que
jusqu’à la base des antennes; celles-ci couchées, n’attei-
gnant pas l’épistome : deuxième article un peu allongé ; troi-
sième un peu plus long que le deuxième ; style à poils peu
allongés. Yeux nus. Abdomen elliptique à segments égaux ;
32 MACQUART.
pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes :
une pointe au bord extérieur ; première cellule posté-
rieure ouverte, atteignant le bord extérieur avant l’extré-
mité; nervure externo -médiaire à angle droit, ensuite
droite.
Musca, Fab., S. À., Panz. — Dexia, Meig. — Nyctia,
Rob.-D., Meig., v. 7. — Melanophora, Macq.
Ce genre se distingue des groupes voisins, surtout par les
nervures des ailes. Nous modifions les caractères qui lui ont
été donnés par M. Robineau-Desvoidy, qui décrit les an-
tennes comme descendant jusqu’à l’épistome, et celui-ci
comme ne présentant pas de saillie comme dans les autres
membres de cette section.
1. NyCTIA CARCELI, Macq., S. à B., 2, 174.
Atra nitida. Alis nigricantibus nervo, externo-medio si-
nuato. Tab. 1, fig. 15. Long. 0,008. $.
Palpes noirs. Face blanchâtre. Front noir, à côtés blan-
châtres. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir
luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes noirâtres ;
deuxième nervure transversale oblique, sinueuse, située au
milieu entre la première et le coude. |
Des environs de Paris. Je l’ai reçue de M. Carcel.
2. NYCTIA MAURA.
Atra nitida-Alis margine externo nigro; nervis fusco-lim-
batis, externo-medio perpendiculari. Tab. 1, fig. 16. Long.
0,006. 0,008. & , 9.
Musca maura, Fab., S. À., 302.—Musca halterata, Panz.,
.
Dipières d'Europe. 33
54, 13. — Dexia maura, Meig., k, 39. — Nyclia Carceli,
Rob.-D., 263. — Nyctia maura, Meig., 7, 273. — Melano-
phora maura, Hacq., S. à B., 2, 177. F
Palpes noirs. Face noire, à duvet blanc changeant. Front
noir, à côtés blancs. Antennes noires. Abdomen un peu
déprimé. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes à bord exté-
rieur noir et bord des nervures longitudinales brunes, moins
foncées dans les femelles; deuxième transversale droite,
perpendiculaire, située au milieu entre la première et le
coude.
Peu rare, sur les fleurs. Elle a été découverte par Baum-
hauer, près de Roanne. L’individu figuré par Meigen, a la
deuxième nervure transversale des ailes oblique, mais celui
de sa collection l’a perpendiculaire.
G. CALOBATEMYIE, Calobaiemyia , nob.
Corps allongé. Tête hémisphérique. Trompe épaisse ;
palpes assez courts, épais et velus. Face nue; épistome
relevé, peu saillant. Front fort peu saillant, assez large £ ;
soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes.
Celles-ci couchées, n’atteignant pas l’épistome, assez me-
nues ; troisième article un peu concave, à peine double du
deuxiême ; style renflé seulement à la base, brièvement
velu en dessus seulement. Yeux nus. Écusson assez grand.
Abdomen conique © ; premier segment de la longueur des
suivants ; les deuxième et troisième sans soies au milieu; le
troisième et quatrième presque nus. Pieds allongés ; jambes
postérieures assez épaisses. Cuillerons de grandeur mé-
diocre. Ailes : première cellule postérieure aboutissant à
l'extrémité ; nervure externo-médiaire arrondie au coude :
3e Série, TOME NL 3
34 MACQUART .
deuxième transversale située au milieu entre la première et
le coude ; une petite pointe au bord extérieur.
L'ensemble de ces caractères distingue ce nouveau genre
des autres Tachinaires; son nom fait allusion à la longueur
des pieds. L'espèce qui en est le type a été trouvée en
Suisse.
CALOBATEMYIA NIGRA, nob.
Nigra. Alis nervis fusco marginatis. Tab. 2, fig. 1. Long.
0,006. %.
Palpes noirs. Face à duvet blanc. Front et antennes
noires. Thorax, abdomen et pieds noirs. Cuillerons d’un
blanc un peu jaunâtre. Aïles à bord extérieur brun; ner-
vures bordées de brunûtre.
De Suisse. M. Brémi a pris un seul individu sur du bois
pourri.
G. MORINIE. Morinia.
Palpes renflés. Face perpendiculaire , nue; épistome non
saïllant ; péristome petit, ovale. Front étroit $, peu saillant ;
soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes.
Celles-ci couchées, n’atteignant que le milieu de la face;
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus
long que le second: style velu. Yeux nus. Abdomen ellip-
tique; segments d’égale longueur ; pas de soies au milieu
des deuxième et troisième. Aïles : première cellule posté-
rieure ouverte, aboutissant à l'extrémité ; nervure externo-
médiaire à coude arqué ; deuxième transversale située vers
le milieu entre la première et le coude ; une pointe au bord
extérieur.
Diptères d Europe. 39
Dexia, Meig., 5, Zett. — Worinia, Rob.-D., Meig., 7. —
Melanophora, Macq., S. à B.
Ce genre, voisin des Médories, s’en distingue particuliè-
rement par l'épistome saillant, par le troisième article plus
long des’antennes et par le style muni de poils également
plus longs; c'est cette dernière différence qui l’a fait com-
prendre , par Meigen, parmi les Dexies, dont il diffère par
les autres caractères.
1. MORINIA ANTHRACINA, Meig., 7, 275.
Nigra nitida. Abdomine fasciis niveis interruptis. Alis
hyalinis. Tab. 2, fig. 2. Long. 0,008. «.
Palpes noirs. Face d’un blanc d'argent, à reflets noirs.
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires ; style
à longs poils. Thorax à duvet blanc sur les épaules. Abdo-
men à bandes blanches au bord antérieur des segments, in-
terrompues par une ligne dorsale noire. Pieds noirs.
Cuillerons blancs. Ailes claires ; nervure externo-médiaire
un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale
droite, située en deçà du milieu entre la première et le
coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
2. MORINIA FIMBRIATA, Meig., 7, 275.
Nigra nitida. Alis margino externo fusco fimbriato. Tab.
2, fig. 3. Long. 0,007. &, ©.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande
noire; côtés d’un brun-noirâtre $. Antennes noires; style
à poils courts. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds
36 MACQUART.
noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu brunâtres, plus fon-
cées au bord extérieur; première cellule postérieure presque
fermée ; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ;
deuxième transversale droite, située au milieu entre la pre-
mière et le coude. .
D’Allemagne ? Collection de Meigen.
3. MORINIA MELANOPTERA.
Nigra nitida. Calyptris fuscanis, parvis. Alis fuscis, mar-
gine externo saturioribus. Tab. 2, fig. 4. Long. 0,006. « , $.
Musca melanoptera, Fall., 32, 34. Volucella ruralis. Schr.
F.B., 3, 2502.— Dexia melanoptera, Meig., 5, 36. — Mo-
rinia melanoptera, Meig., 7, 275. — Dexia melanoptera,
Zett.:.1272:
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front noir;
côtés luisants ; bande mate. Antennes noires, atteignant à
peine le milieu de la face ; style assez longuement velu.
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille-
rons bruns. Ailes couchées parallèlement sur l’abdomen,
dans l’état de repos: nervure externo-médiaire un peu ar-
quée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu
sinueuse, située au-delà du milieu entre la première et le
coude.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
4. MORINIA NANA.
Nigra nitida. Alis fuscanis. Tab. 2, fig. 5. Longueur
06004: sn ste
Dexia nana, Meig., 5, 37.— Morinia parva, Rob.-D., 3,
Diptères d Europe. 37
— Melanophora nana. Macq., S. à B., 2, 175. — Morinia
nana, Meig., 7, 275. — Dexia minima ? Zett., 1,273.
Face noire, à duvet blanc. Front noir. Thorax et abdo-
men d’un noir luisant. Cuillerons médiocres, blancs. Ailes
brunâtres, à bord intérieur plus pâle ; deuxième nervure
transversale droite, perpendiculaire, située au tiers entre la
première et le coude.
Commune: sur les fleurs.
G. MICROSOME. Microsoma. nob.
Tête hémisphérique. Palpes menus. Face nue, perpen-
diculaire ; épistome peu saillant. Front presque linéaire & ';
soies menues, ne descendant que jusqu’à la base des an-
tennes. Celles-ci inclinées, assez courtes ; les deuxième et
troisième articles à peu près de la même longueur ; style
nu. Yeux nus. Abdomen un peu velu, presque cylindrique;
segments d’égale longueur. Ailes : première cellule posté-
rieure atteignant l'extrémité, fermée sans pétiole ; nervure
externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transversale
droite, perpendiculaire, située vers le milieu entre la pre-
mière et le coude ; pas de pointe au bord extérieur.
Nous formons ce nouveau genre pour une Tachinaire
assez voisine des Morinies , mais qui en diffère particuliè-
rement par la ténuité des palpes, par les deuxième et troi-
sième articles des antennes à peu près d'égale longueur,
par le style nu et par la première cellule postérieure des
ailes fermée.
Le nom générique exprime la petitesse du corps.
Ce Diptère a été trouvé en Suisse par M. Brémi.
38 MACQUART.
MICROSOMA NIGRA.
Nigra albo-subtomentosa. Tab. 2, fig. 6. Long. 0,003. d.
Palpes noirs. Face à duvet blanchâtre. Front noir. Thorax
à léger duvet blanchâtre. Abdomen: un peu de duvet
blanc au bord antérieur des segments sur les côtés. Pieds
noirs. Cuillerons et ailes un peu brunâtres. Ailes : nervure
externo-médiaire arquée au coude ; deuxième transversale
droite, perpendiculaire , située au milieu entre la première
et le coude.
Rare. Au mois de juin, sur les fleurs.
G. CLISTE. Clista.
Corps oblong. Tête hémisphérique. Face nue ; épistome
fort saillant. Front assez large 4. Antennes un peu incli-
nées, n’atteignant que le milieu de la face; deuxième ar-
ticle allongé ; troisième un peu plus long que le deuxième ;
style épaissi à la base seulement, un peu tomenteux. Yeux
nus. Ailes à première cellule postérieure fermée.
Tachina, Meig. — Clista, Meig., vol. 7.
Meigen a formé ce genre de plusieurs Tachinaires dont
les caractères essentiels sont : l’épistome saillant et la pre-
mière cellule postérieure des ailes fermée ; nous y rappor-
tons une nouvelle espèce qui paraît différer des autres et
des Tachinaires en général, par la position des palpes qui
semblent sortir de dessous la trompe, près de la base.
1. CLISTA INERS, Meig., 7, 209.
Cinerea: Thorace fusco-vittato. Abdomine ovato . maculis
Diptères d'Europe. 39
fuscis micantibus. Antennis basi palpisque ferrugineis. Tab. 2,
fig. 7. Long. 0,012. ©.
Face d’un gris de perle ; épistome à reflets rougeâtres.
Front à bande noire et côtés gris. Antennes n’atteignant
que le milieu de la face ; les deux premiers articles fauves ;
le troisième brun , un peu plus long que le deuxième, ar-
rondi à l’extrémité ; style renflé jusqu'au milieu. Thorax à
quatre bandes d’un brun-noirâtre; les latérales plus larges,
interrompues à la suture. Abdomen à taches de reflets
bruns; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuille-
rons blancs. Ailes grisâtres ; première cellule postérieure
atteignant le bord près de l'extrémité, à pétiole très court ;
nervure externo -médiaire droite au-delà du coude;
deuxième transversale sinueuse, située aux deux tiers entre
la première et le coude ; sous-marginale munie d’épires à
sa base. :
De l'Andalousie. Collection de Meigen.
2. CLISTA PROVIDA, Meig., 7, 208.
Nigra. Thorace antice albido - pubescente. Abdomine
oblongo, fasciis interruplis cinereis. Tibiis testaceis. Tab. 2,
fig. 8. Long. 0,010. Q.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande
noire ; côtés d’un gris-obscur. Antennes noires, atteignant
à peu près l’épistome ; troisième article une fois et demie
aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu’au tiers.
Thorax et abdomen d’un noir-bleuâtre luisant; le premier
antérieurement à duvet blanc et bandes nues. Abdomen
elliptique, allongé ; bord antérieur des segments à duvet
40 MACQUART.
gris, interrompu au mitieu. Pieds noirs, à jambes testacées.
Cuillerons d’un blanc-brunâtre. Ailes larges, grisâtres, à
base jaunâtre; première cellule postérieure atteignant le
bord près de l’extrémité, sans pétiole ; nervure externo-
médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale
un peu arquée, située en deçà des deux tiers entre la pre-
mière et le coude, une pointe au bord extérieur.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
Cette espèce s'éloigne des autres par la longueur des an-
tennes.
3. CLISTA MOERENS, Meig., 7, 208.
Nigra nitida. Abdomine ovato-cinereo submicante. Alis
margine externo denigratis. Tab. 2, fig. 9. Long. 0,008. «.
Palpes filiformes, noirs. Face noire, à reflets gris, munie
sur les côtés de longues soies jusqu'en dessous. Front fort
étroit, d’un noir luisant. Antennes d’un brun-noirâtre ; les
deuxième et troisième articles d’égale longueur. Thorax et
abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs.
Ailes à bord extérieur noirâtre, s’affaiblissant vers l’inté-
rieur ; première cellule postérieure atteignant le bord avant
l'extrémité ; pétiole assez allongé; nervure externo-médiaire
à coude non arrondi ; deuxième transversale droite, presque
perpendiculaire, située au milieu entre la PTERIANE et le
coude; pointe au bord extéricur.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
Cette espèce diffère des autres par la face munie de soies
et le front étroit «.
Diptères d'Europe. 41
4. CLISTA LENTIS, Meig., 7, 208.
Nigra nitida. Thorace antice albo pubescente. Abdomine
elliptico, incisuris albis. Tab. 2, fig. 10. Long. 0,008. &.
Palpes noirs. Face grise. Front noir ; côtés luisants, bande
mate. Antennes noires, atteignant presque l’épistome ; troi-
sième article une fois plus long que le deuxième ; style
renflé jusqu’au milieu. Thorax à bandes noires antérieure-
ment. Abdomen à bord antérieur des segments blanc. Pieds
noirs, Cuillerons un peu brunâtres. Ailes claires; première
cellule postérieure atteignant le bord avant l’extrémité, sans
pétiole ; nervure externo-médiaire à angle droit, puis
droite ; deuxième transversale arquée, située en deçà des
deux tiers entre la première et le coude ; pas de pure au
bord extérieur.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
Cette espèce diffère des autres par la longueur des an-
tennes.
5. CLISTA FOEDA, Meig., 7, 208.
Nigra nitida. Abdomine ovato, subdepresso. Calyptris fla-
vidis. Alis infuscatis. Tab. 2, fig. 11. Long. 0,008. 9.
Palpes noirs. Face et front d’un noir luisant ; bande de
ce dernier mate. Antennes noires. Abdomen à légers re-
flets verts. Pieds noirs. Cuillerons d’un jaune sale. Ailes d’un
brun-rougeâtre , s’affaiblissant vers le bord intérieur ; pre-
mière cellule postérieure atteignant le bord avant l’extré-
mité; pétiole court; nervure externo-médiaire droite au-
delà du coude ; deuxième transversale droite, insérée en
42 MacQuarr.
deçà des deux tiers entre la première el le coude ; une
pointe au bord extérieur.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
6. CLISTA OBSOLETA, Meig., 4, 282.
Nigra cinereo pubescens. Thorace vittis nigris. Abdomine
ovato, incisuris lineaque dorsali nigris. Tab. 2, fig. 12.
Long. 0,007. d!.
Palpes noirs. Face noire, à légers reflets blancs. Front
fort étroit, à bande noire et côtés gris. Antennes noires ;
troisième article à peine un peu plus long que le deuxième.
Abdomen convexe. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc-bru-
nâtre. Ailes un peu brunâtres, à base plus foncée; première
cellule postérieure atteignant le bord près de l’extrémité,
sans pétiole ; nervure externo-médiaire droite au-delà du
coude ; deuxième transversale sinueuse, située en deçà des
deux tiers entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
Cette espèce diffère des autres par le front étroit dans le
mâle.
7. CLISTA HETEROPALPIS.
Nigra nitida. Abdomine elliptico, albo-maculato. Tab. >;
fig. 13, Long. 0,005. «.
Palpes paraissant sortir sous la trompe près de la base.
Face à duvet gris. Front à bande noire et côtés blancs ; soies
menues, ne descendant que jusqu'à la base des antennes.
Celles-ci noires. Thorax noir, à léger duvet gris et reflets
Diptères d'Europe. 43
verts; épaules à duvet blanc. Abdomen presque cylindrique,
d’un noir un peu verdâtre ; segments égaux ; les deuxième,
troisième et quatrième à duvet blanc sur les côtés; pas de
soies au milieu. Pieds noirs ; tarses à petites pelotes.
Cuillerons d’un blanc un peu jaunâtre. Ailes brunâtres ;
première cellule postérieure atteignant le bord avant l’extré-
mité, pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire
arrondie au coude ; deuxième transversale droite, perpen-
diculaire , située un peu en avant le milieu entre la pre-
mière et le coude; une pointe au bord extérieur.
De Malans, près de Coire ; ellem’a été communiquée par
M. Brémi.
G. PÉTÉINE, Peteina.
Musca, Fabricius. — Tachina , Fall., Fab., Meig. —
Sericocera, Macq.. S. à B. — Peteina, Mets. Supplément.
Corps oblong. Tête sphérique. Palpes filiformes. Face un
peu inclinée, ciliée au bord des yeux ; épistome non saillant.
Front avancé, assez large; soies descendant jusqu’à l’extré-
mité des antennes. Celles-ci inclinées. atteignant l'épis-
tome ; deuxième article un peu allongé ; troisième une fois
et demie aussi long que le deuxième, un peu élargi à
l'extrémité , arrondi en dessous, pointu en dessus : style
nu, court, de trois articles. Yeux nus. Abdomen allongé,
elliptique; premier segment de la longueur des suivants ;
pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes à
première cellule postérieure fermée, aboutissant à l’extré-
mité, à coude anguleux ; deuxième nervure transversale
située vers les deux tiers entre la première ct le coude; une
pointe à l'extrémité de la médiastine.
44 MaAcQuaART.
La Musca erinacea, Fab. , est le type de ce genre formé
par Meigen, et qui, avec les principaux caractères de la
dernière section des Tachinaires, qui nous occupe, présente
le style des antennes nu et composé de trois articles.
PETEINA ERINACEA.
Nigra nitida. Abdomine cinereo subfasciato. Alis margine
externo fuscis. Tab. 2, fig. 14. Long. 0,010. +.
Musca erinacea, Fab. Ent., S., 4, 328, 66. — Tachina
erinacea, Fall., 15, 28, Meig., 4, 345, Fab., S. AÀ., 311, 10.
— Sericocera erinacea, Macq., S. à B., 2, 166. — Peteina
erinacea, Meig., 7, 214.
Palpes noirs. Face grise, à reflets noirs. Front d’un noir
luisant, à bande mate; bord des yeux blanc. Antennes d’un
brun-noirâtre. Thorax grisâätre en avant. Abdomen : un
peu de cendré à la base des segments. Cuillerons blancs.
Ailes grisâtres, à bord postérieur brun.
Meigen a décrit cette espèce sans désignation de sexe.
Une femelle trouvée dans les environs de Mons, par M. De-
moulin, diffère de la figure donnée par cet auteur ainsi
qu'il suit : la tête est plus sphérique, le front plus saillant ;
la première cellule postérieure des ailes aboutit au bord un
peu avant l'extrémité; la nervure externo-médiaire est ar-
quée après le coude.
G. FALLÉNIE, Fallenia.
Palpes filiformes. Face inclinée, bordée de soies ; épis-
tome non saillant. Front saillant, large %; soies ne des-
Diptéres d'Europe. 45
cendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci longues,
couchées, atteignant l’épistome ; deuxième article court ;
troisième prismatique, cinq fois aussi long que le deuxième;
style renflé jusqu'aux deux tiers. Yeux velus. Abdomen
elliptique. Ailes : première cellule postérieure fermée ,
aboutissant près de l’extrémité ; deuxième nervure trans-
versale située vers le milieu entre la première et le coude.
Tachina, Meig., 4. — Fallenia, Meig., 7.
Ce genre a des rapports avec les Scopolies et les Try-
phères. Il se distingue des premières par les yeux velus, par
la longueur des antennes, par la brièveté du pétiole de la pre-
mière cellule postérieure : des seconds, par la face inclinée
bordée, et par la longueur du troisième article des antennes.
Meigen avait donné primitivement le nom de Fallenia à
un genre de la tribu des Némestrinides; la réunion de ce
genre aux Hirmoneures, lui a permis de ARSTORLE: ce
nom à ce genre de Tachinaires.
{. FALLENIA CORACINA.
Aitra nitida. Alis hyalinis. Tab. 2. fig. 15. Longueur
0,005. Q. |
Palpes noirs. Face et côtés du front à léger duvet blanc.
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant; le
premier à léger duvet blanc peu distinct; le dernier à soies
au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons blancs.
Ailes claires, à base et bord extérieur jaunâtres ; nervure
externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transver-
sale perpendiculaire, droite , située au milieu entre la pre-
mière et le coude,
Sur les fleurs.
46 MaACQUART.
2. FALLENIA NUDIOCULATA, nob.
Atra nitida. Alis griseis, limbo externo fusco. Tab. 2,
fig. 16. Long. 0,005. & , #.
D'un noir luisant, à reflets verts. Face à léger duvet gris,
bordée de soies. Antennes couchées contre la face; troi-
sième article six fois plus long que le deuxième ; style pres-
que nu, dirigé en avant et formant un angle ur peu obtus
avec l’antenne. Yeux nus. Abdomen : des soies au milieu des
deuxième et troisième segments. Pieds noirs ; jambes assez
fortes. Cuillerons blancs. Ailes grises ; bord extérieur noiï-
râtre ; nervures transversales bordées de brun ; première
cellule postérieure fermée, à pétiole assez allongé; nervure
externo-médiaire fléchie, à angle un peu aigu et concave
après la flexion ; deuxième nervure transversale droite, per-
pendiculaire à sa base et située à la moitié de l’externo-
médiaire avant la flexion; une pointe au bord extérieur.
De Mons. M. Demoulin.
ÆExplication des figures.
Planche fre.
Fig. 1. Hyposiena procera. ala.
2. H. incisuralis. ala.
8. H. setiveniris. ala.
4. H. convexiventris. ala.
5. Agculocera nigra. à caput. b antenna.
6. Gymnostylina nitida. à caput.
7. Uromyia curvicauda. a caput. b facies. © antenna.
d abdomen.
8. Medoria curvina. ala.
Æ
1]
Diptéres d Europe.
9. M. luctuosa. ala,
10. M. digramma. ala.
11. M. melania. ala.
12. M. acerba. ala.
13. M. flavicalyptrata. a caput.
14. M. funesta. ala.
15. Nyctia Carceli. ala.
16. N. maura. a cupui.
Planche 2.
Fig. 1. Calobatemyia nigra. à capui. b antenna.
. Morinia anthracina. ala.
. M. fimbriata. ala.
. M. melanopiera. ala.
. M. nana. a caput.
. Microsoma nigra. à caput. b frons. © antenna.
Clista incers. ala.
. provida. ala.
© © + ED Où à % N
CES
_
ppp a
mϾrens. ala.
. lents. ala.
. fœda. ala.
. Obsoleta. ala.
. heteropalpis. a caput. b frons. © anienna.
14. Peteina erinacea. à caput. b frons. c stylum.
15. Fallenia coracina. a caput.
16. F. nudioculata. ala.
le -
1e
antaqs
Re F FR) er
FRITES
ist
e À
y
2.048 slot
REVUE
ICONOGRAPHIQUE
DES TETTIGONIDES :
(Suite) (1).
Par M. le Docteur V. SIGNORET.
(Séance du 26 Mai (852.)
262. T. DIVERSA. (PI. 6, fig. 1.)
Pallida, flavo aurantiaca ; fronte prominente deplanato ;
elytris pallide aurantiucis, ante apicem brunneo trilineolatis
et nigro bipunctatis; abdomine pedibusque pallide auran-
[1ac1s.
Long. 0,010. — Cayenne. Coll. Mus. de Paris.
Je dois l'individu que je possède à l’obligeance de
M. Bureau.
Cette espèce est entièrement d’un jaune-orangé transpa-
rent et présente sur les élytres des lignes brunes, dont deux
partant du bord externe et de haut en bas viennent se
réunir à une plus forte, partant de même du bord externe,
mais de bas en haut. Abdomen et pattes d’un jaune-orangé
clair.
Obs. Dans cette espèce le sillon médian de la tête est
1) Voir 5° Série, tome 1 (1853), p. 83, 828 et 661; et tome II
(1854), p. 5, 341 et AS3.
30 Série, TOME ni. 4
50 V. SIGNORET. —- 7°. flammea et sanguinolenta.
quelquefois à peine visible, quelquefois aussi on voit comme
un reflet verdâtre sur le prothorax, l’écusson et la tête.
263. T. FLAMMEA. (PI. 6, fig. 2.)
Tota pallide flava ; elyiris pallidè aurantiacis, macula ma-
gna discoïdali, fasciis duabus obliquis ante apicem apiceque
pallidioribus.
Long. 0,011. — Cayenne. Musée de Paris.
Entièrement d’un jaune-pâle; les élytres d’un jaune-
orangé pâle, offrent un grand espace discoïdal, deux fascies
obliques, l’une supérieure de dehors en dedans el de haut
en bas; l’autre presque transversale se réunit à l’espace
hyalin, qui comprend tout le sommet. Ailes légèrement
enfumées. Abdomen d’un jaune-pâle teint d’orangé. Pattes
entièrement d’un pâle flavescent.
264. T. SANGUINOLENTA. ( PI. 6, fig. 3.) Coqueb. Illust.
Icon., pag. 79, tab. xvuux, Î. 12. Fab. Syst. Ryng. 67. 27.
Blanch. Hist. nat. vol. m1. 191. 14. — T. rubriguitaia,
Waik. List. of. Homopt. 763. 82.
Rubra ; elytris fuscis rubro maculats ; apice albo hyalino,
variegaiis ; alis fuscis ; abdomine rubro basi flavescente; pe-
€
dibus flavis.
Long. 0,008; enverg. 0,014.— Brésil. Coll, Mus.: Acad.:
royale de Stockholm et Brit : Museum.
Jaune foncé. Tête, thorax et écusson rougeâtres, la tête
quelquefois maculée de jaune. Elytres d’un brun-foncé,
présentant plusieurs fascies irrégulières d’un rouge carmin;
sommet présentant un espace blanc-hyalin el quelquefois
le bord de la dernière fascie prend naissance aussi sur
Tettigonia Guerinii. 51
un espace blanc. Abdomen rougeûtre surtout en dessus.
Pattes d’un jaune plus ou moins pâle, plus ou moins rou-
geatre.
Obs. Les élytres varient beaucoup, quelquefois elles
semblent d'un rouge-carmin avec des taches d’un brun-
foncé, et d'autrefois au contraire elles sont d’un brun-
foncé présentant des petites macules carmin ; dans ce cas
elles sont au nombre de douze. La tête est quelquefois aussi
presque jaune, et d’autres fois elle est rouge, avec deux
taches jaunes. (Coll. Brit: Mus.) Fe
265. T. GuERINN. (PI. 6, fig. 4.)
Rubro miniata ; capite thoraceque rugosis, declivibus, hoc
medio leviter carinato ; elytris dense punctatis , fuscis, fasciis
minutis flavis ornatis, apice vix anguste hyalino ; subtus albo
flavido variegata, pedibus rubro miniatis. 4 et $.
Long. 0,016. — Cayenne. Coll. Guérin et Signoret.
D'un rouge minium. Tête et prothorax très rugueux et
très déclives ; la première, avec un fort sillon médian di-
visé en deux portions par une carène transverse , le
dernier avec une carène longitudinale se terminant près
du bord antérieur par une forte fossette ; de chaque côté
deux impressions, une en dessous des yeux et une près
du bord externe ; celle-ci la plus forte. Ecusson présen-
tant un sillon médian et finement strié transversalement.
Elytres fortement ponctuées, brunes et offrant de petites
fascies d'un blanc-jaunâtre; sommet faiblement hyalin à
l'extrémité. Très souvent le dessous de l’insecte est recou-
vert d’une forte poussière blanche. Pattes d’un rouge mi-
nium; les fémurs postérieurs n’offrant que six à sept épines
le long de l’arête externe.
52 V. SiGNORET.--7". rubriventris et Laboulbenii.
266. T. RUBRIVENTRIS. (PI. 6, fig. 5.)
Aurantiaco-miniata; capite obtuso, brunneo, medio late-
ribusque auranliaco ; prothorace transversim strigoso, brun-
neo, aurantiaco maculato ; scutello brunneo aurantiaco macu-
lato ; elytris brunneis, guitis in fascias fere adjunctis pallidis,
adspersis ; abdomine sublus rubro coccineo, supra aurantiaco ;
pedibus rubris , brunneo annulatis.
Long. 0,012. — Mexique. Coll. Germar et Signoret.
Rouge-orangé. Tête brune, obtusément triangulaire,
avec un large sillon s’élargissant un peu au-dessus des
ocelles; celui-ci et les côtés orangés : front fortement dé-
primé et un peu creusé en gouttière, ce qui donne au
sommet de la tête une forme légèrement acuminée, vue de
côté ; chaperon au contraire très protubérant. Prothorax
brun, sillonné transversalement et varié d’orange. Ecusson
brun, avec une impression médiane et des linéoles orangées.
Elytres brunes présentant un grand nombre de gouttes
blanchâtres un peu en relief et dont quelques-unes sont
disposées en séries formant des fascies. Abdomen orangé
en dessus et d'un rouge brique en dessous, ainsi que les
pattes. Celles -ci annelées de brun.
267. T. LABOULBENII. (PI. 6, fig. 6)
Élongata ; capte angustiore thoraceque brunneis, maculis
pallide flavis adspersis; scutello magno brunneo , apice :-ma-
culaque basali pallidis ; elytris fere flavo hyalinis, brunneo
reticulatis et maculatis ; subtus pallide flava, brunneo varie-
gata ; ano obscuro; pedibus obscure rufis.
Long. 0,013. — Colombie. Coll. Signoret,.
Allongée, brillante, jaune variée de noir en dessous, d’un
Tettigonia Amblardii. 03
brun-noirâtre en dessus. Tête étroite maculée de jaune,
présentant un sillon profond plus large au sommet ; front
présentant une gouttière profonde qui donne à l'insecte
une forme acuminée lorsau’on l’examine de côté comme
dans l'espèce précédente; chaperon très proéminent, la
partie médiane, le sillon qui le sépare du front et la
gouttière de celui-ci, noirs. Prothorax brun, fortement
sillonné et présentant des impressions antérieures, et plu-
sieurs macules jaunes dont quatre formant presque au mi-
lieu une fascie transverse. Ecusson lisse, maculé de jaure.
Elytres brunes, offrant dans l'intervalle des stries un
grand nombre de macules hyalines jaunes. Abdomen et
pattes jaunes : le sommet de celui-là, des tibias, et les tarses
noirs.
268. T. AmBLarDu. (P. 6, fig. 7.)
Flava ; capite obtuso, antice ferè bilobo, antice puncio mi-
nuto ocellisque brunneis ; prothorace tenuiter transversim
strigoso antice tripunclato vitiaque basali transversa fuscis ;
elytris obscure hyalinis subfuscis, basi obscurioribus nervis
albido griseis fere farinosis, utrinque vittis transversis brun-
neis parum regularibus, subtus cum pedibus pullide flavis.
Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret.
Jaune. Tête obtuse, se rétrécissant au-delà des yeux,
offrant un aspect bilobé et présentant au sommet un petit
point noir. Prothorax jaune, sillonné transversalement,
présentant antérieurement trois macules noires transver-
sales qui quelquefois sont réunies et forment une fascie
complète; vers le bord postérieur une bande transverse
large laissant après elle un petit rebord jaune. Ecusson
lisse, jaune , bimaculé de noir à la base. Elytres brunes,
D 4 V. SIGNORET. — Tetligonia separata.
striées de gris-jaunâtre farineux , et offrant un grand
nombre de taches ou macules d’un jaune foncé hyalin. Sur
le disque radial on en observe trois de plus en plus grandes,
à fur et à mesure que l'on se rapproche du sommet, et trois
plus petites à l'épaule, sur le disque cubital on en voit quatre
assez grandes et quelquefois deux ou trois très petites vers
la base. Extrémité de l’élytre hyaline. Abdomen et pattes
jaunes. 3
Dans une variété que je possède, les élytres sont pres-
que en totalité jaunes, ne laissant voir qu’une faible nuance
brunâtre vers l'extrémité. |
Cette espèce et les trois suivantes sont remarquables par
la forme particulière de la tête, qui est comme bilobée.
269. T. SEPARATA.
Flavida nigro fasciata; carite obtuso, fere bilobo, utrinque
oblique nigro vittato ; prothorace linea antica sinuata, margi-
neque postica nigris ; scuteilo basi nigro; eiytris flavidis apice
nigris, nervis pallidis ; abdomine pedibusque flavis.
Long. 0,012. — Brésil. Coll. Germar.
Cette espèce se rapproché beaucoup de la précédente par
la forme et n’en diffère que par la disposition des couleurs.
D'un jaune plus vif, elle présente de chaque côté de la tête
une ligne noire, qui, de la partie concave, un peu au-dessus
des yeux, va se rendre en passant sur les ocelles au bord
postérieur. Prothorax sillonné transversalement, plus large
postérieurement, présentant une ligne sinueuse antérieu-
” rement et le bord postérieur largement noir. Écusson noir
à la base. Élytres jaunes, avec les nervures plus pâles et le
sommet d’un noir opaque. Abdomen et pattes jaunes.
T. Dufouru et latifasciata. 55
270. ‘T. Durourir. ( PE 6, fig. 8.)
F lava : capite obluso, antice fere bilobo, punclo antice
fuscia postica vitiaque mediana puncto currente, nigris ; pro-
thorace linea antica pagina postica vittaque mediana nigris ;
elytris obscure hyalino subfuscis, nervis pallidis, fasciis trans-
versis brunneis, apice hyalino ; abdomine fusco rubro; pedi-
bus flavis.
Long. 0,014. $.— Caracas. Coll. Signoret.
0,012. 4. Coll. Spinola.
Jaune, avec la tête très obtuse, comme bilobée, présen-
tant antérieurement un point noir uni à une fascie posté-
rieure par une bande médiane. Prothorax sillonné transver-
salement, un peu plus large postérieurement, présentant
en ayant une ligne sinueuse , noire , réunie au bord posté-
rieur largement noir, par une bande médiane de même
couleur. Ecusson noir. Elytres d’un jaune trés foncé, avec
les nervures plus pâles et présentant plusieurs fascies
brunes ; deux postérieures près du sommet et une plus
courte à la base, bord extrême de l’élytre d'un hyalin plus
pâle. Abdomen d’un foncé-rougeâtre. Pattes jaunes, avec
le sommet des tibias et des articles des tarses, noirs.
271. T. LATIFASCIATA. (PI. 6, fig. 9.) Walk. list. of
Hom. 796. 13.
Late flava ; capite obtuso, fere bilobo, antice purcts nigro,
lineolaque basali fusco violacea; prothorace strigoso linea an-
tica margineque postico fusco-violaceis ; scutello lœvi, fusco-
violaceo ; elytris brevibus fusco-violaceis flavido late bifas-
cialis ; abdomine flavo apice nigro ; pedibus flavis, tibiis apice
articulisque tarsorum apice nigris.
Long. 0,013. — Venezuela. Collect. Brit : Museum et
Signoret.
56 V. SiGnorerT. — T'ettigonia sulcicollis.
Jaune ; forme des précédentes , mais plus ramassée ; ély-
tres courtes et l'abdomen les dépassant. La tête présente
un petit point apical noir , une fascie et le bord postérieur
d’un brun-noirâtre. Prothorax strié transversalement, un
peu plus large postérieurement, et présentant près du
bord antérieur, une ligne flexueuse et le bord postérieur
largement noir. Ecusson lisse, noir. Elytres plus ou moins
noires, offrant deux larges bandes transverses jaunes.
Abdomen jaune, avec le sommet noir. Pattes jaunes,
avec le sommet des tibias et des articulations tarsiennes
noirs.
272. T. sUuLCICOLLIS. (PI. 6, fig. 10.) Germ. Mag. 1V-62. 8.
Flava ; capite brevi, obtuso truncato, fronte excavaia; tho-
race rubescente, rugoso, transversim bisulcato, convexo ; ely-
tris brunneis pruinosis, punctatis apice late hyalinis, pec-
tore lateribus farinosis ; Po flavis, tibiis apice tarsis-
que nigris.
Long. 0,015. — Brésil. Coll. Signoret et Mus. Berlin.
Jaune. Tête transversale, très obtusément arrondie en
avant ; front avec une forte dépression ; chaperon très co-
nique, élevé. Prothorax strié, ponctué, rugueux, présentant
deux sillons antérieurs et le bord posterieur convexe, à
peine échancré : écusson petit, présentant des points en-
foncés à la base. Elytres ponctuées, d’un brun-noirâtre,
avec l'extrémité largement hyaline. Poitrine et abdomen
jaunes, recouverts sur les côtés d’une poussière blanche
épaisse. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et les
tarses noirs. Appendice vulvaire à bord sinueux, acuminé
noir au milieu et présentant deux carènes latérales et de
chaque côté une forte dépression.
Tettigonia alomaria. 57
Obs. L’appendice du 4 que nous voyons dans toutes les
espèces être composé de deux écailles plus ou moins acu-
minées ou arrondies ne présente ici qu’une seule Re
assez longue à extrémité arrondie.
Ce caractère suffirait certainement à quelques entomo-
logistes pour créer un genre ; mais nous pensons qu'il con-
vient de le regarder seulement comme une exception à la
règle.
273. T. ATOMARIA. ( PI. 6, fig. 11.) Walk. List. of
Hom. 792-5. — [d. {inearis. 791-4.
Squalide flavo ochracea ; capite brevi canaliculato ; fronte
bicarinata medio fortiter excavala; prothorace brevi, an-
tice, profunde transversim sulcato el utrinque impresso, fusco
nigro, antice posticeque flavo aurantiaco; scutello fusco nigro,
flavo adsperso ; elytris fuscis atomis numerosis flavis, in fas-
cüs disposilis ; alis fuscis ; abdomine flavo aurantiaco, apice
nigro ; pedibus squalide ochraceis. “à
Long. 0,018. — Cayenne. Coll. Brit: Museum et Si-
gnoret.
Une des plus grandes espèces de ce groupe; d’un jaune-
orangé. Tête courte, canaliculée en dessus et présentant
sur le front une large excavation bordée par une carène de
chaque côté. Prothorax beaucoup plus large que iong, for-
tement sillonné en avant, avec deux impressions latérales
de chaque côté, en dessous, strié transversalement. Noi-
râtre, avec une fascie antérieurement et le bord postérieur
d’un jaune légèrement orangé. Ecusson noirâtre, avec des
atomes jaunes. Elvtres d’un noir-brunâtre, avec des gouttes
nombreuses jaunes , lesquelles sont disposées en fascies et
laissent des espaces libres. Abdomen orangé, avec le som-
met noir. Pattes d’un jaune-orangé.
08 V. SIGNORET. — 7”. confusa et sulcala.
x
Obs. Nous avons préféré laisser à cette espèce le nom
d’atomaria, Walk., quoiqu'il conviendrait plutôt de lui
donner celui de linearis affecté par cet auteur à la même
espèce, nom qui n'a aucune raison d’être, tandis que celui
d’aitomaria indique un de ses caractères.
274. T. coNFUSA. ( PI. 6, fig. 12.)
Pallide brunneo grisea ; capite tuberoso obtuso, villa media
nigra antice bifurcata, clypeum nigrum attingente; prothorace
squalide flavido, nigro punctaio, scutello basi nigro bimacu-
lato ; elytris, nigro transversim lineolatis ; abdomine flavo,
segmentis basi nigris ; pedibus flavis.
Long. 0,014. — Mexique. Coll. Signoret.
D'un brun plus ou moins foncé. Tête tuberculée, obtuse,
présentant dans le sillon une ligne noire bifurquée au som-
met et dont les deux branches se continuant sur le front,
vont se réunir vers le chaperon qui est entièrement noir,
ainsi que le rostre. Prothorax rugueux, d’un jaunâtre brun
un peu noirâtre, avec des points noirs. Ecusson ou jaune
bimaculé de noir, ou entièrement noir. Elytres plus ou
moins brunes, avec des lignes noires transverses nom-
breuses, sommet hyalin. Abdomen jaune , avec la base des
segments plus ou moins maculée de brun. Pattes d'un
jaune plus ou moins foncé.
275. T. suLCATA. ( PL 6, fig. 13.)
Flava ; capite obiuso, iruncaio, sulcato, fronte plana utrin-
que striaia; prothorace medio carinato, strigoso ; elytris
brunneis basi pallidioribus margine interna nigricanti; abdo-
mine aurantiaco pedibus flavis, tibiarum apice tarsisque ni-
gris. |
Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret.
Tettigonia irrorata. 59
Jaune. Tête angulairement obtuse, sillon médian large ;
front convexe au milieu, strié de chaque côté. Prothorax
ridé transversalement, caréné au milieu, à peine impres-
sionné. Ecusson lisse, avec une faible impression médiane.
Elytres d’un brun-rougeâtre , avec la base jaunâtre. Abdo-
men d’un jaune orangé. Pattes jaunes, avec le sommet des
tibias et des tarses noirs.
276. T. IRRORATA. Fab. (PI. 6, fig. 14.) Fab. Ent. Syst.
1V-33. 24. Coqueb. 1-32. Tab. 8, f. 3. Fab. Syst. Ryng.
62. 6. Blanch. 3-192. 17. — T. pen Walk. List.
of Homopt. 796. 12.
Subtus flava, supra fusca; capite nigricante, sanguineo
maculato, canaliculato, postice tuberoso, medio impresso flavo,
nigro maculaio ; prothorace rugoso sangquineo flavoque quttu-
lato ; scutello nigro sanguineo maculato , elytris atomis nume-
rosis flavis dense irroratis; peclore abdomineque medio
brunneis flavo maculatis , pedibus flavis nigro variegatis.
Long. 0,012. — Brésil ; commune.
Jaune variée de noir. Tête angulaire, canaliculée, noire
en dessus, variée de jaune et de sang ; front présentant une
impression caréné vers le sommet, jaune, avec deux taches
basilaires rondes et quelques-unes plus petites vers le
sommet, noires; chaperon noir bimaculé de jaune; bec
noir. Prothorax très rugueux, noirâtre, taché de sang, et
présentant ainsi que les élytres un grand nombre d’atomes
jaunes, le bord externe de celles-ci et quelques taches cos-
tales plus grandes, jaunes. Abdomen jaune, avec le sommet
et quelquefois une bande médiane, noirs. Pattes jaunes an-
nelées de brun.
60 V. SiGNORET. — T'. basalis et repanda.
277. T. BASsALIS. ( PI. 6, fig. 15.) Walk. List. of. Hom.
795-11.
Ochracea ; capite canaliculato , clypeo nigro, rostro flavo;
prothorace basi fusco; scutello basi bimaculato ; elytris albo
flavidis, fusco punctatis, apice pallide fuscis ; abdomine supra
nigro, sublus fusco, lateribus ochraceo rubris, apice pedibusque
ochraceis.
Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Brit : Mus. Berlin et Sign.
Jaune, avec le chaperon, le bord postérieur du prothorax,
deux taches basilaires à l’écusson et l'abdomen (excepté le
sommet), noirs. Elytres, avec les deux tiers basilaires d’un
blanc jaunâtre d'ivoire , présentant vers les bords quelques
petites macules foncées ; sommet de l’élytre d’un brun-
hyalin. Sommet de l'abdomen jaune ainsi que le reste du
corps et les pattes.
278. T. REPANDA. (PI. 6, fig. 16.)
Pallide flava ; capite breviter conico ; prothorace tenuiter
transversim sirigoso , basi vilta transversali rufescente ; scu-
tello basi utrinque rufescente; elytris fasciis quatuor angustis
irregularibus ornatis et lineolis numerosis sparsutis ; abdo-
mine pedibusque pallide flavis.
Long. 0,011. d'. — Capitainerie St-Paul, au Brésil. Coll.
Signoret.
D'un jaune-pâle ; tête conique , avec un large sillon, si-
nueuse sur les côtés, avec les yeux très gros ; front avec
une légère fossette au sommet. Prothorax finement strié
transversalement, présentant à la base une bande transverse
rougeâtre, remontant un peu au milieu. Ecusson rougeâtre,
- avec une large bande médiane jaune. Elytres offrant quatre
bandes rougeâtres plus ou moins régulières et un grand
nombre de linéoles. Abdomen et pattes d’un jaune-pâle ;
appendices sexuels, rougeâtres.
DESCRIPTION
D'UNE ESPÈCE NOUVELLE FAISANT GENRE
DANS L’ORDRE DES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES,
FAMILLE DES AZOPIDES.
Par M. V. SIGNORET.
(Séance du 14 Juin (854.)
Cette espèce, remarquable par la dilatation en lamelles
des deux lobes latéraux de la tête et par les divers caractères
qui lui sont propres, doit prendre sa place, selon nous,
entre les Macrorhaphis de M. Dallas et les Phyllocheirus de
M. Spinola. |
Comme je désire compléter autant que possible l’excel-
lent travail de M. Dallas, en faisant entrer dans sa classifi-
cation les genres qui lui étaient inconnus, je prendrai pour
base son tableau (1), et dirai comme lui :
A. Anterior thigs, etc.
Cuisses antérieures avec une épine vers le sommet.
a. etc.
b. Cuisses postérieures et intermédiaires mutiques.
£: eLC-
2. Angles latéraux prothoraciques, épineux.
a. Abdomen avec une épine distincte à la base.
X Epines longues.
J’ajouterai :
* Lobes latéraux de la tête ne dépassant pas le mé-
dian. — Epine ventrale atteignant les trochanters
antérieurs. . . . . 8. MAcrorHAPHISs. Dull.
(4) List. of Hemipt. Brit. Museum, p. 76.
62 V. SIGNORET. -- Description
* Lobes latéraux beaucoup plus longs que le lobe
médian.
© Lobes latéraux sur le même plan ; épine ventrale
ne dépassant pas les trochanters postérieurs.
8 bis. PHYLLOCHEIRUS. Spin.
OO Lobes latéraux relevés en gouttière et très
aplatis; épine ventrale courte.
8 ter. LEPTOLOBuSs. Signoret.
En faisant l’appréciation des caractères groupés dans le
tableau qui précède, nous trouvons que notre genre Lepto-
lobus peut être défini de la manière suivante :
Tête ayant le lobe médian dépassé par les lobes laté-
raux ; ceux-ci aplatis, à bord libre tranchant, relevés en
dehors de manière à former entre eux une gouttière plus
large en arrière qu’en avant, et laissant au sommet un
espace libre.
Bec libre comme dans toute la famille, quoiqu'ayant en
dessous une gouttière dans laquelle il peut se loger en
partie. :
Yeux très globuleux, comme pédonculés.
Antennes ayant le premier article court , ne dépassant pas
le rebord dela tête, deuxième et troisième d’égale longueur ;
les autres articles manquent.
Prothorax divisé en deux parties par un Ne trans-
versal; la partie antérieure arrondie moins large que la
postérieure; celle-ci ayant les angles épineux; côtés ar-
rondis, non rebordés, présentant seulement une légère
arête.
Ecusson long, caréné, légèrement arrondi au sommet.
Abdomen très convexe, ayant un tubercule épineux très
petit.
d’un nouvel Hémiptére. 63
Pattes longues et grêles, non pubescentes ; cuisses an-
térieures présentant une épine vers le tiers du sommet ;
tibias antérieurs très petits, présentant aussi une très pe-
tite épine vers le sommet. |
Tarses de trois articles légèrement pubescent ; le second
le plus petit et le premier le plus grand. PT
LeproLoBus MURRAYI. (PI. 7. No 1v.)
Ruber ; capite nigro cyaneo, puñctato, lobis lateribus com-
pressis valde prœminentibus ; antennis nigris; prothorace
rubro, punciaio, antice rotundato, angulis posticis longè spi-
nosis , late nigris ; scutello rubro ; medio carinato; utrin-
que et basi punciatissimo, macula media nigra ; elytris rubro
velutinis, macula media nigra, membrana nigro-cyanes-
centi, apice hyalina ; abdomine rubro apice late, HÉRESUE
nigro cyaneis.
Long. 0,015. et %. Eee Colabar, Ouest de l’Afri-
que, côte de Guinée.
Rouge. Tête entièrement noire, avec un reflet bleu,
présentant supérieurement une large gouttière formée par
le développement extraordinaire des deux lobes latéraux,
qui sont comprimés en formes de lamelles demi- circulaires,
convergentes en avant, et se terminant en arrière au devant
des yeux. Ceux-ci noirs et très saillants.
Antennes noires, à premier article épais, petit, ne dé-
passant pas lerehord des lobes latéraux dela tête ; deuxième
article plus grêle , presque de la longueur de la tête; troi-
sième article un peu moins long ; les autres manquent.
Rostre long, courbé, n’atteignant pas les trochanters:
des quatre articles, le premier, robuste, est aussi long que
64 V. Sienorer. — Nouvel Hémiptére.
le second, celui-ci plus mince ; le troisième et le quatrième
réunis donnent à peine la longueur du second ; le troisième
est le plus petit.
Prothorax rouge, divisé en deux disques par un étran-
glement transversal, le disque antérieur plus court, entiè-
rement rouge, est étroit et arrondi, le postérieur rouge,
dans son cinquième moyen s’élargit vers les angles posté-
rieurs : ceux-ci sont d'un noir-bleuâtre et se terminent en
deux fortes épines dirigées obliquement en dehors et un
peu en haut. |
Metasternum rouge présentant latéralement une large
tache noire-bleuâtre qui va se confondre avec celle des
angles postérieurs du prothorax.
Ecusson rouge, fortement ponctué, avec une macule
médiane-oblongue et arrondie en avant, d’un noir-bleuâtre;
parcourue dans son plus grand diamètre par une carène
longitudinale lisse qui part du sommet même de l’écusson
et s'arrête à la partie antérieure de la macule.
Elytres avec le corium rouge-velouté et présentant de
chaque côté une large macule noire irrégulièrement trian-
gulaire occupant le tiers moyen du corium; la membrane
est d’un noir-bleuâtre , avec un rebord blanc hyalin.
Abdomen rouge, avec les cinquième et sixième seg-
ments, et les organes sexuels noirs. Cette coloration pré-
* sentant une échancrure au milieu du cinquième segment.
Pattes longues et noires, légèrement bleuâtres,épine des fé-
murs antérieurs courte. Tarses noirs légèrement pubescents.
J'ai dédié à M. Murray d'Edimbourg, à l’obligeance
duquel je la dois, cette espèce nouvelle, l’une des plus re-
marquables du groupe, et par l'élégance de sa forme et par
l'éclat de ses couleurs.
DÈG—
NOTICE
SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D HELIOTHIS TROUVÉE SUR
LA COTE DE LA FRANCE OCCIDENTALE.
Par M. À. DE GRASLIN.
(Séance du 14 Février 1853.)
Depuis quelques années, j'ai eu l'honneur de soumettre à
la Société entomologique plusieurs espèces inédites de Lépi-
doptères que j'ai recueillies sur la côte du département de
la Vendée; ayant visité les mêmes localités pendant l’été de
l'année dernière, j'ai eu le plaisir d’y achever la découverte
d’une nouvelle espèce de Lépidoptère, du genre Heliothis,
que j'avais entrevue dans une exploration précédente. Com-
me le savent bien mes honorables collègues, le genre Helio-
this se compose d'un assez petit nombre d’espèces; j'espère
donc qu’ils accueilleront, avec quelque intérêt, celle qui était
restée inconnue jusqu’à présent et que je viens leur pré-
senter.
Il n’est pas du tout certain que le Lépidoptère qui fait le
sujet de cette notice soit exclusivement propre à la côte de
France de l'Ouest; c’est une espèce particulière aux bords de
la mer, mais s’avance-t-elle au loin vers le Midi, et jusqu'où
remonte-t-elle dans le Nord ? voilà ce que j'ignore complé-
3 Série, TOME 111. 5
66 A. DE GRASLIN. — Nouvelle
tement. J'ai déjà fait une réflexion semblable au sujet des
espèces de Leucania observées aux mêmes endroits et que
j'ai publiées dans nos Annales ; en effet, les espèces que j'ai
découvertes sur la côte du département de la Vendée peu-
vent s'étendre à une assez grande distance en suivant les
bords de la mer; et, si elles étaient restées inconnues, il est
permis de croire que c’est parce que les entomologistes ont
peu exploré jusqu'à présent les contrées qui forment les ri-
vages de l'Océan ; malgré mes recherches réitérées, je ne
regarde même pas comme impossible, qu’en variant les épo-
ques des explorations, on ne parvint encore à y trouver
quelque espèce inédite. Je profite, à ce sujet, de l'occasion
qui se présente de rectifier une erreur commise par notre
savant collègue M. Guenée, dans le tome VI, page 98, de
son bon ouvrage des Noctuélites, faisant partie des Suites à
Buffon: à propos de l'Hadena sociabilis, que j'ai découverte
en 1847 dans les Pyrénées et qui a été publiée dans nos An-
nales en 1850, M. Guenée dit qu’elle se trouve, en août,
dans l’ouest de la France; je ne sais qui a pu lui donner ces
renseignements, d’après lesquels nos collègues de la France
occidentale pourraient faire des recherches bien inutiles pour
trouver l’Had. sociabilis dans leur pays ; je n’ai observé cette
espèce que dans les Pyrénées orientales et dans des localités
assez circonscrites; après l'avoir découverte à une hauteur
moyenne, dans les montagnes, je l’ai cherchée avec soin aux
environs de Collioure; mais ces recherches ont été tout à
fait vaines.
* Avant d'arriver à l’histoire de l'Heliothis maritima, je veux
dire, iei, quelques mots de l’heureuse idée qu’a eue notre
collègue, M. Guenée, d'introduire dans la description des
noctuelles et des chenilles un langage technique dont la con-
espèce d’Æfeliothis. | 67
cision rend grand service aux Lépidoptéristes ; depuis long-
temps, je sentais le besoin de ce langage et j'avais l'intention
de soumettre à mes collègues un essai sur ce sujet; mais
comme je n’ai pas la prétention de pouvoir mieux faire que
M. Guenée qui a la priorité, je me conformerai avec plaisir au
travail qu’il a fait paraître ; je trouve seulement que le nom
de trapézoïidaux qu'il donne habituellement aux points pla-
cés sur le dos des chenilles semble indiquer d'une manière
trop spéciale une partie de ces points lorsqu'on veut parler
de tous les points placés sur cette partie du corps; il me
semble qu'il vaudrait mieux les nommer poinis ordinaires
dorsaux ou simplement points dorsaux quand on en parle
d’une façon générale; puis, si l'exactitude de la description
l’exigeait, on parlerait, dans le détail, des points trapézoi-
daux, des transversaux placés sur les premiers anneaux, etc.
Je désire ne pas terminer cette notice sans annoncer à
mes collègues qui s'occupent de Lépidoptères, que j'ai
observé sur la côte du département de la Vendée deux espé-
ces de Noctuélites que l’on croyait propres aux bords de la
Méditerranée : la Laphygma exigua et V'Hadena peregrina,
qui sont à peu près identiques avec celles du midi de la
France. Les chemins creux qui coupent les dunes de ce
même département m'ont offert dans la seconde quinzaine
du mois d’août une quantité si prodigieuse d'individus de la
Plusia gamma et du Botys hybridalis que c'était à n’en pas
croire ses yeux; à chaque pas que je faisais, il s'élevait, à
droite et à gauche du chemin, un tourbillon de ces insectes
que l’on pouvait comparer, pour l’abondance, aux abeilles
d'une ruche bien habitée.
68 À. DE GRASLIN. — Nouvelle
HELIOTHIS MARITIMA. Graslin, (PI. 7. No V. fig. 1 à 7.)
Anlicis oleaginis pallidis, aut oleaginis flaventibus, aut
fulvis subcinereis ; duabus fascus fusco-rubigineis : priori in-
fernè intùs productä. Posticis albidis subviridis, aut fulvo-
pallidis, nigro vartegatis sicut in dipsacea, Acumine palporum
nudlo, nigro. |
Au premier aspect, l'Heliothis maritima offre de grands
rapports avec dipsacea, mais elle forme cependant une espèce
très distincte, comme on je verra par sa description et par
l'histoire de ses premiers états; elle est très variable pour la
taille et pour le fond de la couleur; ordinairement, elle se
rapproche de dipsacea pour la grandeur, mais j’en ai vu des
individus qui étaient plus grands et d’autres beaucoup plus
petits. |
Je vais d’abord donner la description de la variété que j
regarde comme le type de l'espèce, car, sur les trente et
quelques exemplaires que j'ai pu examiner, bien que plus
des trois quarts fussent déchirés et en très mauvais état, j'ai
pu reconnaitre que c'était elle qui dominait: les ailes supé-
rieures sont d'un vert olivâtre clair ou grisâtre, avec deux
bandes parallèles, d’un brun roux tirant quelquefois sur la
couleur de rouille ou sur le noirâtre; la première de ces ban-
des qui est la plus large et la plus foncée fait distinguer au
premier abord l’Heliothis maritima de dipsacea ; chez cette
dernière, cette bande est assez sinueuse intérieurement et
elle finit par tomber presque perpendiculairement sur le bord
interne: chez l'Heliothis maritima elle est moins sinueuse
et s’avance d'une mañière notable du côté du corps en ar-
rivant au bord interne. Comme dans dipsacea, l'espace com-
pris entre les deux bandes participe assez souvent de leur
espèce d'Heliothis. | 69
couleur par en bas, ce qui fait qu’elles semblent réunis sur
presque la moitié iaférieure de l’aïie. La tache réniforme, as-
sez grande et arrondie, s'aperçoit quelquelois dessinée en
noirâtre sur la première bande, mais souvent elle est diffi-
cile à voir et même invisible, étant absorbée par la couleur
de celle-ci. La tache orbiculaire s'aperçoit plus ou moins
suivant les individus; elle est ronde, non liserée, d’une
teinte plus claire que la couleur äu fond, placée entre qua-
tre très petits points de la couleur des bandes. La seconde
bande est ordinairement un peu plus claire dans son milieu
et plus foncée en arrivant vers l'angle apical. Les lignes
ordinaires, de la couleur des bandes, sont peu visibles.
L’extra-basilaire se compose de trois petits traits séparés ;
la coudée et la subterminale de points qui longent la partie
externe des deux bandes. La frange, surtout dans son milieu,
qui est sa partie la plus foncée, est de la couleur de ces
dernières. |
Les ailes inférieures sont d’un blanc verdâire à léger re-
flet fauve pâle ; elles offrent absolument la même tache cel-
lulaire et la même bordure noires que celles de dipsacea ;
seulement les deux taches réunies qui coupent la bordure.
sont un peu plus foncées. La frange, qui est de la couleur du
fond de l'aile, est séparée de la bordure par une ligne brune
plus foncée sur les nervures.
Le dessous des quatre ailes est un peu plus pâle que le
dessus des secondes. Les premières ont la côte, le bord ex-
terne et surtout l’angle apical, lavés de couleur de rouille
grisâtre plus ou moins vive suivant les individus, avec la
bande externe, les taches orbiculaire et réniforme d’un beau
noir. Les secondes offrent la tache cellulaire et la bordure du
dessus bien mieux marquées que chez dipsacea, où elles ne
70 A. DE GRASLIN. — Nouvelle
semblent reproduites que par transparence. La bordure est
interrompue extérieurement par deux larges taches de la
couleur du fond, mais le plus souvent lavées, ainsi que tout
le pourtour de l’aile, de couleur de rouille grisâtre.
La tête et le corselet sont de la couleur des premières
ailes. L’abdomen est un peu plus pâle, blanc en dessous,
avec les poils de l'extrémité anale lavés de gris roussâtre
pâle. Les antennes sont d’un brun noirâtre. Les pattes, chez
quelques individus, sont lavés de rose violet, ainsi que le
toupet frontal.
Je pensais bien qu’une espèce aussi voisine que l’est celle-
ci, au premier aspect, de dipsacea, devait offrir quelque dif-
férence d'organisation; je n'ai donc pas été surpris de voir
que l’Æeliothis maritima , dont les palpes sont velus et fai-
blement teintés de gris rouillé, avaient l’extrémité de leur
dernier article nu et d’un brun-noir, tandis que cette partie
des palpes, chez dipsacea, est couverte de poils comme le
reste de l'organe. (Voy. pl. 7, No V, fig. 8.)
La variété la plus remarquable, et qui est la plus nom-
breuse après le type, ressemble à la ? que j'ai figurée et se
retrouve dans les deux sexes : les premières ailes sont d'une
couleur de rouille un peu grisâtre, légèrement chatoyante
en rose, avec les deux bandes d’un brun rouge ; quelquefois
celles-ci sont tellement-confluentes par en bas, qu’elles ab-
sorbent presque la moitié de l’aile. L'espace marginal offre
le long de la frange une bande, amincie aux extrémités,
d’un brun rouge plus vif et plus clair que les bandes. Ea
tache réniforme est presque complétement absorbée par la
première bande. Les ailes inférieures d’un fauve pâle rou-
geâtre, plus vif dans les deux taches géminées qui coupent
la bordure, sont un peu chatoyantes en rose.
espèce d'Heliothis. 71
Une autre variété a le fond des premières ailes d’un jaune
gris pâle roussâtre, avec les bandes, surtout la première,
d’une couleur de rouille brunâtre et les ailes inférieures un
peu plus pâles que la variété $ figurée. |
Enfin, quelques exemplaires forment comme un mélange
de quelques-unes de ces variétés, se rapprochant plus ou
moins de l’une ou de l’autre.
La chenille, comme celles du genre Heliothis, est de
forme allongée, légèrement atténuée aux extrémités, un
peu aplatie en dessous, avec les incisions bien marquées ;
elle offre un assez grand nombre de variétés pour les cou-
leurs, mais non quant au dessin qui ne varie pas ; celle qui
se rencontre le plus souvent, et que je regarde comme le
type , a le fond de la couleur d’un vert clair légèrement gri-
sâtre, avec une bande sous-dorsale assez large , atténuée à
l'extrémité postérieure, d’un vert beaucoup plus foncé (1) ;
cette bande se fond à sa partie inférieure dans la stigmatale
qui est d'égale largeur et de même forme ; celle-ci est d’un
blanc jaune plus vif et plus net à sa partie inférieure où elle
forme comme un liseré. Le dessous du ventre, qui est de la
couleur du dos, est beaucoup plus foncé sur les côtés, immé-
diatement au-dessous du liseré de la stigmatale , ce qui fait
ressortir celui-ci d’une manière remarquable. Une ligne
vasculaire d’un vert plus foncé que le dos, est formée par le
vaisseau dorsal que la transparence de la peau laisse aper-
cevoir. Contrairement aux autres chenilles d’Heliothis que je
(1) Pour obtenir plus de précision dans les descriptions , lorsque
je veux parler d’un espace assez long et largement écrit d’une cou-
leur qui tranche avec celles qui l’avoisinent, je l'appelle bande ;
lorsque cet espace est d’une largeur moyenne, je le nomme raie, et
quand il est délié, ligne.
72 À. DE GRASLIN. — Nouvelle
connais, les quelques poils grisâtres placés sur le dos de
celle-ci sont si peu visibles, qu’on les distingue à peine sans
le secours de la loupe.
La tête, assez petite et courte, est d’un vert gris jau-
nâtre un peu plus foncé que le dos.
Toutes les pattes sont de la couleur du ventre. La pointe
des écailleuses et la couronne des crochets des membra-
neuses sont d’un brun testacé ; ces dernières sont assez
saillantes.
Les stigmates, à peu près invisibles à l’œil nu, examinés
à la loupe, sont presque ronds, d’une couleur de chair pâle,
finement cerclés de noir; ils sont placés à la partie supé-
rieure de la stigmatale.
La variété la plus commune après le type a le fond d’un
gris jaune roussâtre et offre le même dessin que la précé-
dente ; seulement, la bande sous-dorsale , qui est d’un gris
brun noirâtre, descend un peu au milieu de chaque anneau
sur les stigmates, ce qui fait paraître la stigmatale comme
un peu interrompue ; dans cette variété, deux lignes déliées
brunes, rapprochées, couvrent le vaisseau dorsal. La tête
est un peu plus foncée que le dos. NF ae
Üne sous-variété de celle que je viens de décrire offre une
tache couleur de rouille, au milieu de chaque anneau, sur
les stigmates.
Une troisième variété, dont le dessin est absolument le
même que la précédente, a le fond d’un vert bleu grisâtre
bien plus foncé que le type ; sa bande sous-dorsale est d’un
vert brun presque noir, lequel envahit le milieu de chaque
anneau sur les stigmates, en faisant aussi paraître la bande
stigmatale comme interrompue. Deux lignes déliées, rap-
prochées, d’un vert noir, couvrent le vaisseau dorsal.
espèce d'feliothis. 73
D'autres variétés, qu'il est inutile de décrire, sont comme
un mélange de celles dont je viens de parler, ou semblent
faire le passage des unes aux autres; enfin, certains indi-
vidus offrent quelques-uns des points trapézoidaux écrits
en brun noirâtre.
Cette chenille vit à découvert des graines des Spergularia
marina et media, mais elle préfère de beaucoup la première
de ces deux plantes ; elle attaque leurs capsules comme les
chenilles de Dianthæcia percent celles des Caryophyllées; elle
se nourrit si exclusivement de ces graines, qu’elle mourrait
de faim si on ne lui donnait quedes feuilles; elle est très vo-
race et mange continuellement ; la plante qui lui sert de
nourriture ne se trouvant que çà et là, il n’est pas étonnant
que les divers individus de l’insecte parfait diffèrent pour
la taille, car la chenille doit assez souvent dévorer toutes les
capsules d’un pied de Spergularia avant d’arriver à tout son
accroissement et n’en plus trouver d’autres à sa portée;
j'en ai pris une © au filet qui n’était pas plus grande qu'un
petit individu d’Acontia solaris. Plusieurs générations de
cette chenille se suivent presque immédiatement : je l'ai
trouvée dans la première quinzaine du mois d'août, mais,
comme j'ai pris quelques individus de l’insecte parfait dans
le courant de ce même mois, il est à croire que quelques
chenilles paraissent dès le mois de juillet; d’autres, plus
tardives, ne se changent qu’à la fin d'août et ne donnent
leur papillon qu’au mois de juin de l’année suivante.
La chrysalide est assez allongée et offre deux variétés :
celle qui est produite par la chenille verte que je regarde
comme le type, a toute la partie antérieure d’un testacé ver-
dâtre luisant avec l’extrémité de l'enveloppe des ailes un peu
transparente, en jaune fauve ; le reste est d’un testacé rou-
74 À. DE GRASLIN. -— Heliothis nouveau.
geâtre luisant. Les incisions sont moins chagrinées que celles
de dipsacea. L’extrémité de l'abdomen est noire et armée
de deux épines convergentes par le bout. (Comme les
autres chrysalides d'Heliothis, celle-ci offre un petit tuber- k
cule saillant à sa partie antérieure; ce PAPE qui est
noirâtre, est l'enveloppe de la trompe; examiné à 4 loupe,
on voit quil a la forme de cet organe lorsqu’it est roulé. La
seconde variété de chrysalide produite par les chenilles
brunes, est entièrement d’un testacé rougeâtre luisant. Il
serait assez croyable que la chenille brune, dont la chrysa-
lide diffère de celle de la verte, donnât aussi la variété rou-
geâtre de l’insecte parfait ; je les ai séparées dans le but de
m'en assurer. La chrysalide est renfermée dans une coque
lâche composée avec des grains de sable ou de terre que
chés au moyen de quelques fils.
L'insecte parfait vole en plein jour comme les autres
Heliothis ; il est si vif et si remuant qu’on le prend souvent
gâté ; cependant, dès qu’il est piqué par l’épingle, il ne
cherche plus à s'échapper et tombe comme paralysé. Je n’ai
pas vu l’Æeliothis maritima s'éloigner des lieux où croît la
plante dont sa chenille se nourrit ; je crois donc cette espèce
exclusivement propre aux pays qui avoisinent la mer; je
l'ai découverte sur la côte du département de la Vendée.
DESCRIPTION
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE
DE CARABE DU NORB DE LA CHINE.
Par M. H. STEUART.
(Séance du 24 Mai 1854.)
CARABUS COELESTIS ( Tatum, British Museum). PI. 7. N° E.
Oblongus, elongatus; capite thoraceque aureo-cupreis; elytris
convexis, viridi micantibus, aureo marginulis, apice products
aculisque, punciis inæqualibus nigris elevatis, seriatim dispo.
suis, ornatis. Long. 35 à 40 mill.; larg. 12 à 13 mill.
Tête d’un cuivreux doré brillant, noire à sa partie anté-
rieure , allongée, distinctement ponctuée, ayant entre les
antennes deux impressions longitudinales et de petites rides
irrégulières entre les yeux. Antennes noires à la base et
brunes à l’extrémité. Palpes noirs, leur dernier article for-
tement sécuriforme.
Corselet de la couleur de la tête, sensiblement plus large
que long, dilaté et relevé latéralement, légèrement rebordé
antérieurement, brusquement rétréci en arrière, à partir
du milieu, presque parallèle dans sa partie postérieure ;
angles antérieurs faiblement arrondis, les postérieurs très
peu prolongés en arrière et arrondis; ponctuation serrée,
entremêlée de petites rides irrégulières qui le font paraître
76 H. STEuART. — Nouveau Carabe de la Chine.
finement rugueux ; ligne médiane à peine distincte; une
impression légère de chaque côté de la base, près des angles
postérieurs.
Ecusson noir, court, en triangle très élargi à la base,
lisse, avec quelques rides très faiblement marquées.
Elytres d’un vert bronzé brillant qui devient d'un cui-
vreux doré très éclatant le long des bords latéraux ; ceux-ci
sont un peu relevés en gouttières; assez régulièrement
ovales, un peu parallèles et légèrement élargies antérieu-
rement ; chaque élytre est prolongée en une petite pointe
aiguë un peu relevée et tournée en dehors ; convexes, en-
tièrement couvertes de petites aspérités irrégulières, con-
fluentes et lisses ; sur chacune sept rangées longitudinales
de tubercules oblongs, noirs, lisses et brillants, ceux des
deuxième, quatrième et sixième, plus gros, plus allongés et
plus saillants; ceux des premières, troisième , cinquième et
septième beaucoup moies apparents.
Dessous du corselet et portion réfléchie des élytres,
bronzé. Abdomen et pattes noires.
Cette belle espèce semble faire le passage entre le C. La-
fossei, Feisthamel, et le C. smarugdinus , Fischer, quoique à
vrai dire elle se rapproche beaucoup plus de la première
pour la forme ; elle en a aussi à peu près la taille.
Nous ne connaissons jusqu'ici que deux exemplaires mâles
de ce magnifique Carabe, recueillis dans les environs de
Shang-Hai, par M. Fortune, l’un qui fait partie de la Col-
lection dr ‘née britannique, l’autre dans notre collectior.
DESCRIPTION
_D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LAMIAIRE DU GENRE
STERNOTOMIS (Sternodonta Dejean, Catal.)
Par M. LUCIEN BUQUET.
(Séance du 14 Février 1855.)
Un savant étranger, auquel nous sommes redevables
d’une foule de travaux aussi remarquables qu’intéressants,
M. Westwood a fait connaître, entre autres merveilles, dans
le 2e volume de son Arcana Eniomologica (Londres 1845 ),
une série de Longicornes du groupe des Lamiaires, appar-
tenant presque tous au genre Sternotomis, qui se distingue
surtout par l'élégance et la diversité des couleurs dont sont
revêtues les espèces qu'il renferme, et que l’on ne ren-
contre que dans l'Afrique tropicale.
L'auteur de cet ouvrage, illustré par de fort belles
planches coloriées, a puisé ses types aux principales collec-
tions de Paris et de Londres, ce qui lui a permis de figurer
dix-sept espèces que l’on pourrait peut-être, en y regardant
d’un peu près, réduire à quinze ou seize seulement à cause
des variétés.
A toutes ces richesses vient s'ajouter une rareté nouvelle,
qui m'a paru digne de fixer un instant l'attention ; c’est ce
qui m’a décidé à présenter à la Société le dessin d’un insecte
fort remarquable que je dois au pinceau de M. Nicolet , et
dont l'original m'a été généreusement offert par notre col-
lègue M. James Thomson, auquel je me fais un plaisir, un
devoir mêrre de le dédier.
78 L. Buquer. — Nouveau Sternotomis.
STERNOTOMIS THOMSON, Buq. (PI. 7. No If.)
Thorace spinoso, varieqato ; elytris subcœruleis, costatis,
interstitiis nigro-luberculatis, macula oblonga apice flavo-
pallida. Antennis longis. Long. 31 millim. ; larg. 13 millim.
Tête d’un noir mat, légèrement inclinée, creusée et
pointillée en avant. Mandibules assez fortes, rugueuses à la
base, lisses et brillantes à l’extrémité qui est terminée en
pointe aiguë. Antennes d’un tiers plus longues que le corps,
noires, à peu près lisses et couvertes d’un duvet bleu cendré
à partir du quatrième article. Corselet épineux sur les côtés,
noir également, mais dans sa partie antérieure seulement,
avec une tache transversale ovalaire d’un fauve très vif au
milieu, et une large bande d’un blanc de lait à l'extrémité.
Ecusson noir, triangulaire, pointillé. Elytres pubescentes,
d’un bleu cendré très pâle , un peu plus larges à la base que
le corselet, dans sa plus grande dilatation ; angles huméraux
saillants et crénelés, avec cinq côtes longitudinales d’un
noir brillant, dans les intervalles desquelles se trouvent des
tubercules de même couleur disposés presque régulièrement
avec un point enfoncé sur chacun d'eux. On voit enfin près
de l'extrémité, qui est arrondie, une tache ovale et soyeuse
d’un fauve très pâle. Segments abdominaux rougeâtres sur
les côtés ; tarses couverts d'un duvet serré gris cendré et
brillant.
Cette belle espèce a été trouvée à Madagascar : elle m’a
été donnée, ainsi que je l'ai dit plus haut, par M. James
Thomson; j’en ai vu un second individu, en tout semblable,
dans la collection de notre collègue, M. le docteur Coquerel,
qui l’a rapporté de Nossi-Bé.
El CC
DESCRIPTION
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CURCULIONITE,
CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU.
Par M. ROUZET.
(Séance du 8 Novembre 1854.)
En septembre dernier, assistant dans les laboratoires
d’Anatomie comparée du Museum, au déballage d’une caisse
venant du Gabon, envoyée par M. Aubry-Lecomte, et con-
tenant des squelettes de Chimpanzé, je trouvai une énorme
gousse (1) contenanttrois graines de la forme à peu près d’un
grain de café, et de la grandeur de six centimètres de long,
sur quatre de large; l'une de ces graines était perforée en
plusieurs endroits, de trous ayant environ deux centimètres
de diamètre. En la secouant, j'en fis tomber un insecte que
je reconnus être un Curculionite très voisin des Crypto-
rhynchus et des Campiorhinus. Il en diffère cependant assez
pour constituer un nouveau genre, qui se distingue des
premiers par linsertion des antennes et la longueur du
(1) Cette gousse a été remise à M. Decaisne, professeur de culture
au Museum, à qui elle est inconnue; les trois graines qu’elle conte-
nait ont été confiées aux soins intelligents d’un habile jardinier ,
M. Carrière, chef de la pépinière au Museum. Une seule de ces graines
a germé, et la plante paraît nouvelle. Vers la fin de janvier 1855, une
larve du Sophrorhinus Duvernoyi s’est métamorphosée, et l’insecte
parfait est sorti d’un des cotylédons de cette plante. (R.)
80 Rouzer. -- Nouveau
deuxième article du funicule, par le canal rostral qui ne
forme pas en arrière une fossette à rebords tranchants, et
par les segments de l’abdomen, dont le deuxième est aussi
grand que le premier, de plus la massue des antennes n’est
pas brusquement renflée , et le corselet n’est pas rétréci à
la base ; il diffère des Campiorhinus, par l'insertion des an-
tennes, par le funicule grêle et non à articles serrés, par le
corselet large à la base, par les élytres non parallèles, par
les pattes plus courtes, plus robustes, les dernières n’attei-
gnant pas l'extrémité des élytres.
Genre SOPHRORHINUS (1). Mihi.
Rostre légèrement arqué, logé dans un canal assez profond ;
antennes insérées un peu en avant du milieu, assez grêle ;
deuxième article du funicule deux fois aussi long que le pre-
mier ; massue oblongue. Corselet court, aussi large à lu base
que les élytres, rétréci en avant. Elytres très convexes, por-
tant chacune près la suture, avant l'extrémité, un petit pinceau
de gros poils très raides et serrés qui simule une épine. Abdo-
men de cinq segments, les deux premiers assez grands, égaux,
les deux suivants étroits, égaux. Pattes robustes , les anté-
rieures seulement un peu plus longues que les autres, les pos-
térieures n'atteignant pas l'extrémité du corps.
SOPHRORHINUS DUVERNOYI. Mihi. (PI. 7. No nr.)
Oblongo-ovalis, fuscus, griseo squamosus, prothorace valdè
punciaio, lateribus squamis densis induto fere crenulato , bast
medio brunneo ; elytris basi prothorace paulo latioribus postice
(4) De swopuv, pudique ; psv, psves, nez.
Genre de Curculionites. S{
altenuatis, compressis ; striatis brunneis, utrinque viita velu-
tina, areuata a scutello ad spinos prolongata, medio fascia
pallidiore subinterrupta , dorso punctis maculisque minutis
velutinis, seu brunneis, sive fulvis, signatis ; lateribus et apice
griseis ; subtus griseo squamosus abdominis seymentis tribus
uliimis brunneo fuscis.
Oblong-ovalaire, d’un brun-foncé , à écailles d’un gris-
roussâtre ; rostre rugueux à la base et hérissé de petites
squamules, presque lisse etrougeâtre à l'extrémité. Corselet
très court, deux fois et demie aussi large que long, côtés
très arrondis, couverts de grosses écailles d’un gris-rous-
sâtre faisant paraître le bord presque crénelé ; base nue au
milieu, d’un brun très foncé, surface couverte légèrement
de points assez serrés. Ecusson en quadrilatère arrondi aux
angles, non saillant. Elytres très convexes ; très déclives en
arrière, comprimées sur les côtés avant l’extrémité; à stries
ponctuées assez fortes; brunes avec les côtés et surtout
l'extrémité mélangés d’écailles grisâtres et d’un gris-rous-
sâtre ; sur la partie dorsale quelques points et petites taches
veloutés, tantôt brunes, tantôt roussâtres. Une bande brune
veloutée, arquée, partant d’auprès de l’écusson et allant vers
les épines ; mais presque interrompue au milieu par une
fascie oblique, roussâtre, très vague avant l'extrémité,
d’abord les deux touffes spiniformes rousses, puis de chaque
côté une saillie en cône arrondi et au-dessous une dépres-
sion ; à cet endroit le bord de l’élytre est un peu sinué ;
l'extrémité est arrondie. Dessous couvert d’écailles serrées
d’un gris-roussâtre pâle; les trois derniers segments de
l'abdomen d’un brun-foncé velouté. Pattes courtes, robustes,
3° Série, TOME li. 6
82 Rouzer. —- Nouveau Curculionite.
ponctuées de brun. Cuisses unidentées et sinuées ; jambes
comprimées, se repliant dans un faible sillon de la cuisse.
J'ai dédié cette espèce à mon honoré maitre , M. Du-
vernoy, professeur d'Anatomie comparée au Muséum, et
j'ai fait don de l'individu typique à la collection entomolo-
gique de cet établissement.
Cet insecte vient probablement du Gabon, et vit, comme
je lai dit, dans les graines d’une plante inconnue.
ESSAI MONOGRAPHIQUE
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES.
(Suite) (1).
Par M. S. À, de MARSEUL.
(Séance du 9 Février 1853.)
XXII. CARCINOPS.
(xaæpxiyos, crabe; &$, figure.)
Soc. Ent, 8° série, T. 3 (1855), pl. var. — Mon. pl. xu.
Genre XXII.
Hister. Paykull, Mon. Hist. (1811) ; Say.
Paromalus , Erichs. in Jahrb. (1834). — Le Conte; Aubé.
Corpus ovatum, subdepressum; parvum.
Caput retracium, parvum, orbiculare ; fronte plana cly-
peoque marginatis, untennæ sub frontis margine insertæ,
foveola ante coxas anticus in medio obsoleta, margine pecto-
rali profunde inciso.
Pronotum irapezoidale; stria tenui marginali. Scutellum
parvum.
Elytra apice truncata, striis validis punciatis, margine
inflexo striato haud foveolato.
Propygidium hexagonum ; pygidium in utroque sexu sim-
plex, declivia. |
Prosternum elevatum basi rotundatum, bistriatum , lobo
(1) Voyez 5° Série, T. I (1553), p. 131 et 447, et T. II (1854),
p. 161, 525 et 671.
84 DE MARSEUL. — {Histérides.
prominulo ; mesosterno emarginatum, stria marginali antice
approæimal«.
Tibiæ anticæ arcuatæ, dilatatæ subdenticulaiæ, foveola
tarsali obsoleta.
Corps ovale, aplati ou légèrement convexe, noir luisant.
Tête petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax ;
front plan, non séparé de l’épistome, entouré d’une strie
marginale fine qui s’avance plus ou moins et quelquefois
reborde entièrement l’épistome. Labre court, transversal.
Mandibules assez fortes, courbées, acérées et unidentées en
dedans.
Antennes (f. 4, d) insérées sous un rebord du front,
entre les yeux et les mandibules. Scape assez court, peu
courbé, épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée
sous la tête. Funicule de sept articles à peu près égaux,
courts : premier obconique, un peu plus long , ainsi que le
dernier. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre
articles dont le dernier est petit et peu distinct. Fossette
antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral du
prothorax au devant des hanches.
Mâchoires cornées ( f. 4, c), insérées en dehors du men-
ton, à deux lobes membraneux, barbus en dedans; l’externe
beaucoup plus grand que l’interne. Palpes maxillaires de
quatre articles assez grêles et allongés : premier article très
petit; deuxième obconique, aliongé ; troisième cylindrique,
court; quatrième ovalaire, trois fois plus long. Menton
(£. 4, b) corné, en carré, un peu plus long que large, sub-
sinué en devant, tronqué à la base. Lèvre membraneuse
saillante ; languette nulle ; paraglosses étroites, ciliées en
dedans ; palpes labiaux, de trois articles, premier très petit,
deuxième obconique , troisième ovalaire, égaux entre eux.
XXII. Carcinops. 09:
Pronotum plus large que long, peu convexe, faiblement
arqué à la base et sur les côtés, rétréci et échancré en
devant avec les angles abaïissés , aigus, peu saillants ; strie
marginale fine, rarement interrompue. Ecusson très petit,
mais toujours visible. Elytres un peu plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, peu convexes, curvili-
néairement élargies sur les côtés, tronquées au bout; repli
latéral sans fossette humérale , avec deux ou trois stries,
dont quelquefois l’interne pourrait être regardée comme
une subhumérale externe fort abaissée ainsi qu’on en voit
dans certains Epierus. Stries dorsales profondes, ponctuées,
ordinairement au nombre de cinq; suturale entière ou un
peu raccourcie.
Prosternum (f. 10 h) assez élevé, beaucoup plus long que
large, arrondi à la base, bordé d’une strie forte sinuée ; lobe
antérieur très distinct, un peu abaissé, dépassant un peu
l'angle du prothorax, arrondi en devant et rebordé; bord
pectoral profondément incisé pour le passage des antennes.
Mésosternum plus large que long, très légèrement sinué en
devant, bordé d’une strie non interrompue, rapprochée du
bord antérieur (excepté le C. Dominicanus) toujours bien
séparé du métasternum.
Pattes (f. 4, e, f, g) médiocrement distantes à leur in-
sertion ; cuisses ovalaires, comprimées, £reusées en dedans
d'une coulisse ; jambes antérieures arquées, élargies vers le
bout, terminées par un fort crochet recourbé en dehors,
bi ou tridentées en dehors, avec une fossette tarsale mal
limitée : postérieures élargies au bout, un peu contournées,
garnies de deux rangées de poils ou spinules ; tarses de cinq
articles : 1-4 courts, égaux, triangulaires, ciliés en dessous ;
cinquième assez long, armé de deux crochets.
86 DE MARSEUL. — Histérides.
Abdomen de cinq anneaux; premier segment ventral assez
long, bistrié entre les hanches, 2-5 courts, à peu près d’égale
longueur. Propygidium hexagonal. Pygidium triangulaire,
convexe ; l’un et l’autre inclinés.
Les espèces de ce genre, qui n’est qu’un démembrement
du genre Paromalus d’Erichson, ont un faciès uniforme et
particulier d’où ils tirent leur nom. Ils ont des rapports avec
quelques EÉpierus et Phelister; mais deux caractères tran-
chés les en séparent du premier coup d’æil, leurs jambes con-
tournées, terminées par un crochet arqué en dehors, et la
fossette antennäire peu profonde, placée au milieu du bord
latéral au devant des hanches, dans laquelle l’antenne vient
se loger en passant par une fente du bord pectoral. Quant
aux vrais Paromalus, auxquels on les avaient accolés, on
les en distinguers aisément par leurs élytres régulièrement
et fortement striées, leur prosternum toujours rebordé et
pénétrant plus avant dans le mésosternum; enfin par la
strie marginale de ce dernier entière, sans strie biangu-
laire. |
La plupart des espèces ont un genre de vie analogue à
celui des Paromalus; on les trouve sous les écorces des
arbres morts, en décomposition. Une seule espèc2 propre
à l’Europe méridionale et au Nord de l’Afrique, le C. mi-
nimus se trouve sous les pierres et dans les matières ani-
males desséchées. M. Le Conte dit avoir rencontré le
C. pumilio dans les excréments. La larve est inconnue.
Ce genre renferme douze espèces dont la moitié sont
nouvelles. Répandu dans plusieurs pays du globe, il se ré-
partit de la manière suivante : Europe, { ; Amérique, 8 ;
Afrique 2 ; commune aux trois parties, f.
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*“AX9AUO9 ‘9JIP[NIIO SdI09 °F
‘SHDHASA SHA HAÔLLAONAS AVATIAVL
88 DE MARSEUL. —— //istérides.
{. C. CONSORS.
Ovalis convexiusculus, piceus nitidus , antennis pedibusque
testaceis ; fronte punctulata ; pronoto stria marginali integra,
versus latera sparse punctato ; elytris striis punctatis, k primis
dorsalibus integris, 5a et suturali antice abbreviatis, illa basi
foveoia aucta; subhumerali interna interrupta. Long. 2 1/2 mill.;
larg. 1 3/4 mill.
. Paromalus consors, Le Conte, Calif, Col. 40, 2 (1852).
Ovale, assez convexe , d’un brun de poix luisant. Front
rebordé sur les côtés, convexe, finement ponctué. Antennes
d’un brun testacé. Pronotum beaucoup plus large que long,
arrondi à la base, bordé d’une série de gros points avec une
impression antéscutellaire , arrondi sur les côtés, rétréci et
échancré en devant avec les angles aigus ; ponctué très fine-
ment sur toute sa surface, avec de gros points peu serrés
sur les bords ; strie marginale entière. Ecusson court, trian-
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées
droit au bout , à peine ponctuées sur la suture et à l'extré-
mité ; stries fortes, bien marquées, arquées, crénelées,
quatre premières dorsales entières, cinquième raccourcie
au tiers antérieur , ainsi que la suturale, avec un gros point
basal ; strie subhumérale interne coupée par l'humérale et
interrompue en cet endroit ; externe courte, rudimentaire;
deux marginales fortes et entières. Pygidium ponctué. Pros-
ternum arrondi à la base, entouré d’une strie sinueuse. Mé-
sosternum sinué en devant, à peine échancré. Pattes brunes:
jambes antérieures bidentées au bord externe.
Campèche (Mexique); San-Diego ( Californie ) ; dans les
Opuntia en putréfaction. |
XXIT. Carcinops. 89
2. C. CONJUNCTUS.
Ovalis convexiusculus, piceus nitidus, antennis pedibusque
brunneis ; undique geminatis punctidis coopertus; fronte ad
oculos tantum marginata, sat convexa ; pronoto stria margi-
nali integra ; elytris striis validis crenatis, Lk primis dorsalibus
integris,h? ad suturam arcuata, 5? suturalique subhumeralique
externa antice valde abbreviatis ; tibiis anticis bidentatis. Long.
2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Hister conjunctus, Say. Soc. Phil. 38, 8 (1825).
Paromalus conjunctus, Le Conte, N. Amer., Hist, 38, 5, pl. v,
fig. 1.
Ovale assez convexe, d’un noir de poix luisant ; couvert
sur toute sa surface de petits points disposés par rangées de
deux ou trois. Tête avec un gros point sur le vertex. Front
bordé d’une strie latérale qui s’arrête aux yeux, convexe.
Antennes brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large
que long, arrondi à la base et sur les côtés, rétréci et échan-
cré en devant, avec les angles aigus; avec de gros points
épars sur les côtés et une rangée basale de points sem-
blables. Ecusson court, triangulaire. Elytres plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les
côtés, rétrécies au bout; stries fortes, crénelées, quatre pre-
mières dorsales entières ; quatrième recourbée en haut, à la
base, jusqu’à l’écusson, passant au devant de la cinquième et
de la suturale, qui sont raccourcies à la base; une seule sub-
humérale occupant le tiers postérieur. Pygidium ponctué.
Prosternum arrondi à la base, entourée d’une strie sinuée.
Mésosternum échancré en devant et se laissant pénétrer par
le prosternum. Pattes brunes ; jambes antérieures biden-
tées, avec quelques denticules après la deuxième dent.
L'auteur américain cite à tort comme synonymes, les
90 : DE MARSEUL. — Âistérides.
Paromalus pumilio, Er., Abrœus erythrocerus, Dej. Cat. La
figure présente les jambes antérieures d'un Épierus, une
ponctuation trop marquée et la cinquième strie dorsale
réunie à la suturale, ce que je n’ai remarqué dans aucun
des nombreux exemplaires qui m'ont passé sous les yeux.
Union américaine, surtout dans les provinces méridio-
nales, dans les excréments, selon M. Le Conte; Caracas
( Venezuela ).
3. C. MINIMUS.
Breviter ovalis, convexiusculus , punctatus, piceus nilidus ,
antennis pedibusque rufo testaceis; pronoto stria marginali
integra; elytris striis dorsalibus h primis integris, L° basi versus
sculellum arcuata, cæteris nullis ; libiis anticis à denticula-
tis. Long. 1 1/4 mill. ; larg. 4/5 mill.
Paromalus minimus Aubé, Soc. ent., 2° série, 8, 322, 31 (1850).
En ovale court, assez convexe, ponctué, d’un noir de poix
luisant. Front convexe. Antennes rousses ; massue testacée.
Pronotum plus large que loug, arrondi à la base, avec le
rebord plus fortement ponctué, arqué latéralement, ré-
tréci, échancré en devant, avec les angles antérieurs aigus ;
strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres
plus longues que le pronotum, aussi larges à la base, arron-
dies sur les côtés , rétrécies et coupées droit au bout, cou- .
vertes d’une ponctuation assez forte, surtout sur le dos,
moins serrée que sur le pronotum, devenant plus fine sur
les bords ; stries peu fortes, ponctuées , quatre premières
dorsales entières ; quatrième arquée à la base, vers l’écus-
son; cinquième suturale et subhumérale nulles. Pattes
d’un brun-testacé avec les tarses plus pâles. Prosternum
arrondi à la base, pénétrant dans le mésosternum, ceint
d’une strie elliptique sinueuse, profonde.
XXII. Carcinops. 91
Cette espèce peu commune se trouve dans presque toutes
les contrées de l’Europe et du littoral de la Méditerranée.
Elle vit dans les matières animales desséchées.
4. C. PUMILIO.
Oblongo ovatus, parum convexus, nigropiceus, nitidus, pedi-
bus antennisque brunneis, punctulatus ; fronte plana, capite
marginato ; pronoto ante scutellum impresso, stria marginali
integra ; elytris striis crenatis, profundis , dorsalibus integris
arcuatis, suturali recta subintegra, antice cum 5? juncta; stria
subhummerali interna integra, externa brevi obsoleta ; tibiis an-
ticis bidenticulatis. Long. ? 1/2 mill. ; larg, 1 1/2 mill.
Paromalus pumilio, Er. in Jahr., 1, 169, 4 (1834).
Ovale, allongé, peu convexe , d’un noir de poix luisant.
Tête finement ponctuée ; front peu élevé, ceint en devant
et sur les côtés d’une strie obsolète. Antennes brunes, avec
la massue testacée. Pronotum ponctué, transverse, arrondi
à la base, avec une impression au devant de l’écusson, légè-
rement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles aigus; strie marginale entière. Ecusson
petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, un peu rétrécies au
bout, avec la suture relevée, pointillées ; stries bien mar-
quées, crénelées ; dorsales entières, arquées; la suturale
droite, se joignant à la base avec la cinquième dorsale ; sub-
humérale interne entière, traversée par l’'humérale ; externe
obsolète, très courte. Hyperpyge densément et fortement
ponctué ; pygidium densément et finement. Prosternum
arrondi à la base, ceint d'une strie sinuée. Mésosternum
légèrement sinué en devant. Pattes d’un brun-rouge ;
jambes antérieures armées de deux dents, avec plusieurs
denticules après la deuxième.
92 DE MarsEuL. — Aistérides.
Cette espèce est répandue sur toutes les parties du globe.
J'ai sous les yeux des individus de Rouen et de Marseille,
d'Espagne , d'Alger, d'Egypte, de la Nouvelle-Orléans
(Etats-Unis ) où il a été trouvé en octobre, sous l’écorce des
arbres.
5. C. TROGLODYTES.
Subovatus, parum converus , piceus nülidus , antennis pedi-
busque brunneis ; capite punctato, undique marginato, fronte
convexa ; pronoto versus latera punciis sparsis , stria margi-
nali integra ; elytris apice tantum punctalis, strüs punctalis ,
dorsalibus integris, 52 versus scutellum arcuata, suturali sub-
abbreviata, recta , subhumeralibus 2, externa abbreviata ; me-
sosterno antice sinuato. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 12 mill.
Hister troglodytes, Payk. Mon. Hist. A6, 34, t.x. f. 1 (1814).
Paromalus troglodytes , Er. Jahr. 169, 2.
Ovalaire, peu convexe, d’un noir de poix luisant. Tête
ponctuée, avec un rebord étroit non interrompu sur l'épis-
tome ; front convexe. Antennes rousses. Pronotum beau-
coup plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une
rangée de gros points, avec une impression au devant de
l'écusson , arrondi sur les côtés , rétréci et échancré en de-
vant, avec les angles aigus; couvert d’une ponctuation fine,
peu serrée , invisible à la loupe, avec de gros points épars
sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson pelit, trian-
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit
au bord apical, presque lisses, avec quelques points épars
au bout, relevées sur la suture ; stries fortes, crénelées,
dorsales arquées , entières, cinquième se terminant droite,
au-dessus de la suturale qui ne l’atteint pas; 2 subhumé-
rales, interne entière coupée obliquement par l'humérale,
XXII. Carcinops. 93
externe courte, fine. Pygidium ponctué. Prosternum
arrondi à la base, ceint d’une strie elliptique sinuée. Mé-
sosternum légèrement échancré en devant, strié. Pattes d’un
brun-ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux dents
avec quelques denticules au-delà de la deuxième.
Carthagène (Nouvelle-Grenade); Cuba ; St-Domingue,
sous les écorces, en octobre ; Paykull lui assigne pour patrie
les Indes orientales.
6. C. TANTILLUS.
Oblongo-ovalis depressus , piceus nitidus ; pronoto lateribus
punctatlo , stria haud interrupta ; elytris stris crenatis , Â-h
dorsalibus integris, 5 suturalique abbreviatis, subhumerali
interna vix interrupta; propygidio pygidioque punctatis. Long.
2 mil; larg. À 1/4 mill.
Ovale, oblong, déprimé, rétréci postérieurement, d’un
noir de poix luisant. Antennes brunes ; massue testacée.
Front plan, finement pointillé, entièrement rebordé. Pro-
notum court, arqué à la base, avec un point antéscutellaire,
presque droit sur les côtés, un peu rétréci et échancré en
devant, avec les angles obius, abaissés, peu saillants, cou-
vert de points très fins et serrés, un peu plus grand latéra-
lement ; strie marginale non interrompue. Ecusson ponc-
tiforme. Elytres plus longues quele pronotum, de sa largeur
à la base, rétrécies et tronquées au bout, élevées légère-
ment à la suture ; repli latéral bistrié ; stries dorsales pro-
fondes, crénelées, 1-4 entières, cinquième raccourcie, sutu-
rale encore plus courte; subhumérale interne entière,
profonde à la base, plus fine au-dessous de l’humérale,
comme interrompue. Pygidium un peu plus finement
ponctué que le propygidium. Prosternum assez étroit, en-
94 DE MaRsEuUL. —- f/listérides.
tiérement rebordé. Mésosternum pointiilé, à strie non in-
terrompue, sinué en devant. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures tridenticulées, crénelées à la base ; postérieures
garnies de quelques épines.
Il se distingue du P. tenellus, qui a comme lui le pronotum
entièrement rebordé, par la strie subhumérale interne
bien marquée postérieurement et par sa taille plus grande.
Caracas ( Venezuela ), région chaude ; en mars, sous
l'écorce d’une tige d’Agave Americana en décomposition.
7. C. TENELLUS.
Ovalis, depressus, ater subnitidus ; antennis pedibusque fer-
rugineo-piceis ; fronte punctulata, nec striata , nec impressa ;
prothorace transverso antice angustato, stria marginali antice
ambiente ; scutello conspicuo ; elytris subquadratis, striis k-pri-
mis dorsalibus integris, 5 et 6 antice abbreviatis ; prosterno
bistriato ; tibiis anticis contortis dilatatis, extusque subtiliter
dentatis, intermediis et posticis subspinosulis. Long. 2 miil.;
larg. 1 1/2 mill.
Paromalus tenellus, Er. in Jahrb., 1, 170, à (1854).
P. gilensis , Le Conte, Calif., Col. 40, 3 (1852).
Ovale, aplati, d’un noir assez brillant. Antennes d’un brun
de poix, avec la massue plus claire. Tête très finement
ponctuée; front sans strie transverse, ni impression. Pro-
thorax beaucoup plus large que long, arqué à la base,
arrondi sur les côtés, fortement rétréci et échancré anté-
rieurement, angles aigus abaissés; strie marginale non
interrompue en devant. Ecusson très petit. Elytres de la
largeur du prothorax à la base, presque carrées, à peine plus
longues que larges ; subhumeérale interne fine, fortement
raccourcie: dorsales ponctuées postérieurement, les quatre
XXII. Carcinops. 95
premières atteignant la base, les 5 et suturale un peu rac-
courcies. Hyperpyge grossièrement ponctué ; ponctuation
du pygidium plus fine et plus serrée. Prosternum bistrié.
Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures contour-
nées et fortement dilatées, avec deux dents très petites;
intermédiaires et postérieures presque linéaires et garnies
de quelques épines.
Carthagène (Nouvelle-Grenade ) ; Caracas ( Venezuela},
région chaude ; en mars, sous une écorce d’Agave Americana
eu décomposition, sur les bords du fleuve Gila, dans un
Cereum giganteum pourri.
8. C. MISELLUS.
Subovalis, depressus , nigro-piceus nitidus, antennis pedibus-
que brunneo ferrugineis ; lævissimus exceptis planoti lateribus ;
capite marginato ; pronoto stria marginali in medio interrupta;
elytris sutura elevata, striis punctatis, k primis dorsalibus in-
tegris , 4 basi, suturali in medio interruptis, subhumerali in-
terna integra, externa brevi.
Ovale, à côtés presque parallèles, déprimé, d’un noir de
poix luisant. Tête bordée dans son pourtour ; front assez
convexe, finement pointillé. Antennes d'un brun-ferrugi-
neux. Pronotum plus large que long, arrondi à la base,
arqué latéralement, échancré et légèrement rétréci en de-
vant, avec les angles aigus, ponctué sur les côtés ; strie
marginale forte, interrompue en devant. Ecusson petit,
triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, presque parallèles, relevées sur la suture,
lisses, avec queiques points apicaux ; stries bien marquées,
ponctuées, dorsales presque droites, rapprochées, 4 pre-
mières entières, cinquième raccourcie à la base, suturale
96 DE MARSEUL. — /fistérides.
au milieu ; subhumérale externe courte, fine, postérieure ;
interne entière coupée obliquement par l'humérale. Pygi-
dium lisse. Prosternum large, ceint d’une strie. Mésoster-
num légèrement échancré en devant. Pattes brunes; jambes
antérieures avec deux dents, et au-dessus de petites dente-
lures.
Excessivement petit et très aplati, il se reconnait des deux
espèces précédentes par la strie marginale du pronotum
interrompue, le prosternum plus large et du P. tenellus,
par sa strie subhumérale marquée postérieurement.
Guatemala.
9. C. VIRIDICOLLIS.
Oblongo-ovalis , depressiusculus , æneo viridis, nitidus, an-
tennis pedibusque rufo-brunneis ; capite pronotoque marginatis,
sat fortiter punctatis ; elytris striis crenatis, dorsalibus, sutu-
rali et subhumerali interna integris ; mesosterno antice emargi-
nato, stria integra. Long. ? mil. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale, allongé, assez peu convexe, d’un vert bronzé lui-
sant. Tête ponctuée, avec un rebord entier ; front convexe.
Antennes d’un brun testacé. Pronotum plus large que long,
arrondi à la base, bordé d’une rangée de gros points, avec
une impression antéscutellaire , arqué sur les côtés, rétréci
et échancré en devant, avec les angles aigus, couvert d’une
ponctuation assez forte ; strie marginale entière. Ecusson
petit , triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, rétré-
cies et tronquées au bout, relevées sur la suture, finement
pointillées sur toute leur surface et fortement ponctuées
postérieurement ; stries fortes, crénelées; dorsales entières,
arquées ; suturale fort rapprochée à la base de la cinquième ;
XXII. Carcinops. 97
subhumérale interne entière. Propygidium ponctué, ainsi
que le pygidium. Prosternum arrondi à la base, bordé d’une
strie elliptique sinué. Mésosternum bordé d’une strie com-
plète, et assez profondément échancré en devant. Pattes
d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux
dents et de plusieurs denticules à la base, au delà de la
deuxième dent ; postérieures épineuses.
Mexico ( M. de Laferté).
19. C. DOoMmiINICANUS.
Oblongo-ovalis, valdè complanatus, viridi œneus, nitidus
punctulatus ; antennis pedibusqu” : ufo brunneis ; pronoto mar-
ginato ; elytris strüs crenulatis 1-k dorsalibus integris, 5a sutu-
ralique abbreviatis, subhumerali int-rna tenui ; mesosterno
stria utrinque interrupta. Long. À 1/5 mill.; larg. 3/4 mill.
Très petit, ovale aliongé, très aplati, d’un bleu métallique,
plus vert sur le pronotum, luisant. Antennes brunes ;
massue ferrugineuse. Front pointillé, rebordé. Pronotum
court, faiblement arqué à la base avec un point antéscutel-
laire, rétréci et échancré en devant , avec les angles obtus,
abaissés, pointillé, un peu plus fortement sur les côtés; strie
entière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues
et aussi larges que le pronotum, impressionnées transver-
salement à la base, faiblement rétrécies et tronquées au
bout; repli latéral sillonné ; stries dorsales crénelées, 1-4
entières, cinquième raccourcie un peu moins que la sutu-
rale ; Subhumérale interne assez forte à la base, fine après
l'épaule. Propygidium ponctué , ainsi que le pygidium.
Prosternum assez large , resserré au milieu, fortement re-
bordé. Mésosternum à strie marginale interrompue à l'angle
3e Série, TOME 1H. | 7
98 DE MARSEUL. — Haistérides.
de chaque coté. Pattes brunes ; jambes antérieures bidentées
et crénelées ; postérieures ciliées.
Il ne peut être confondu avec le C. viridicollis, qui est
plus grand, plus épais, et n’a pas comme lui la strie margi-
nale du mésosternum interrompue.
Ce joli pygmée du genre a été trouvé à St-Domingue, sous
les écorces , en juillet, par M. Aug. Sallé, qui a bien voulu
me le sacrifier, quoique unique dans sa collection.
11. C. PLEBEJUS.
Ovalis , depressus , nigro-piceus nütidus, antennis pedibusque
brunneis ; fronte dense punctuialta, marginataque; pronoto
stria marginali integra, fortiter, at parce punctato; elytris
sitriis dorsalibus integris , 5 arcuata; suturali gemina antice
abbreviata, ? subhumeralibus; mesosterno stria haud inter-
rupta. Long. À 1/2 mill. ; larg. 1 mill.
Ovale, déprimé , d’un noir de poix luisant. Tête densé-
ment pointillée, rebordéc; front convexe. Antennes d'un
brun ferrugineux. Pronctum plus large que long, arrondi à
la base, bordé d’une rangée de poiats. avec une impression
antéscutellaire, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles aigus; couvert de points peu serrés,
très fins au milieu et assez gros vers les bords ; strie mar-
ginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres à
peine pointillées, plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés,
légèrement rétrécies et tronquées au bout ; stries dorsales
bien marquées, ponctuées, entières, cinquième arquée vers
l’écusson. Suturale géminée, raccourcie en devant, un peu
au-delà du milieu; subhumérale externe fine, raccourcie ;
interne entière, coupée bliquement par l’humérale. Pygi-
XXII. Carcinops. 99
dium presque lisse. Prosternum arrondi à la base, ceint
d'une strie elliptique. Mésosternum légèrement sinué en
devant, entièrement rebordé. Pattes d’un brun ferrugi-
neux; jambes antérieures 4-dentées ; postérieures ciliées.
Cap de Bonne-Espérance.
12. C. MADAGASCARIENSIS.
Oblongo-ovalis , subconvexus, nigro piceus , nitidus, antennis
pedibusque Erunneis; fronte punctulata, tenuiter marginata ;
pronoto parce punctulato, interstitiis punctulatis, stria margi-
nali integra ; elytris striis punctatis, subhumerali interna dor-
salibusque integris , 5? cum suturali basi conjuncta, hac gemi-
nata. Long. 4 i/4. mil; iare. 3/4 mill
Ovale, allongé, assez ronvexe, presque cylindrique, d’un
noir de poix luisant. Tête pointillée; front peu convexe,
étroitement rebordé d’une strie non interrompue. Antennes
brunes; massue plus pâle. Pronotum plus long que large,
arqué à la base, presque droit sur les eôtés, légèrement
rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus ; couvert
de petits points épars, peu nombreux, avec des points
encore beaucoup plus petits dans les intervalles ; strie mar-
ginale non interrompue. Ecusson très petit, triangulaire.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à ja
base, presque parallèles, à peine raccourcies au bout ; stries
réunies à la base, avec la suturale ; celle-ci accompagnée
d’une deuxième suturale qui remonte jusqu’au milieu seu-
lement. Pygidium peu densément pointillé, repli latéral
bistrié. Prosternum court, étroit, arroudi à la base, ceint
d’une strie ellipsoide. Mésosternum transversal fortement
échancré au milieu du bord antérieur pour recevoir la base
du prosternum ; bordé d'une strie dans tout son pourtour.
Pattes brunes ; jambes antérieures contournées, dilatées au
100 DE MARSEUL. — /Zistérides.
bord externe, 4-denticulées et finement crénelées vers le
genou ; intermédiaires garnies de quatre spinules, posté-
rieures de deux.
Madagascar. (M. de Laferté.)
Espèce que je n'ai pas vue.
Paromalus opuntiæ, Le Conte, Calif. Col., A0, 1 (1852).
Oblong, subdéprimé, pronotum densément pointillé,
ponetué sur les côtés. Elytres ponctuées au bout; stries pro-
fondes, fortement ponctuées, les 2 internes obsolètes, com-
posées de points; subhumérale nulle ou très courte, avec
un rudiment basal. Long. 0,11.
San- Diégo (Californie), dans les Opuntia en putréfaction.
XXIIL Genre PAROMALUS.
_(rapœuaos, presque égal, zapd.....ouance).
Soc. Ent. 3e série, T. 3. (1855), pl. vin. — Mon. pl. XI.
Genre XXHIT.
Hister, Linn., Syst., 7 (1746). Herbst. Payk. et auct.
Hololepta, Payk. Mon. (1811).
Paromalus, Er. in Jahr. (1834); Le Conte; Heer ; Redtenb., etc.
Corpus oblongo-ovatum, subdepressum, parvum.
Caput retractum orbiculare; fronte plana clypeoque stria
communi marginatis.
Antennæ sub frontis margine insertæ, foveola obsoleta ante
coxas anticas in medio margine pectorali, profundè inciso.
Pronotum subtrapezoidale, stria tenui marginali. Scutellum
inCONSpiCUu NL.
Elytra punctulata , striis valde obsoletis, apice truncatis,
margine inflexo haud foveolato, striato.
XXII. Paromalus. IOf
Propygidium transversum, pygidium in alicro sexu ins-
culptum, declivia.
Prosternum elevaitum basi rotundatum, raro bistriatum,
lobo valde prominulo ; mesosternum anterius emarginatum,
stria marginal valida interrupta.
Tibiæ anticæ contoriæ, dilatatæ subdenticulatcæ ; fossa tar-
sali obsoleta excavata.
Corps ovale allongé, plus ou moins aplati, noir luisant,
pointillé assez uniformément en dessus.
Tête (£. 2 d) petite, arrondie, enfoncée dans le prothorax;
front plan, non séparé de l’épistome, ceints tous les deux
d'une strie fine, commune. Labre court, transversal. Man-
dibuies assez fortes, égales, courbées, acérées à la pointe et
unidentées en dedans.
Antennes (f. 2 f) insérées sous un rebord du front, entre
les yeux et les mandibules. Scape assez long , légèrement
courbé et épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée
sous la tête; funicule de sept articles, premier obconique,
beaucoup plus grand que les suivants, 2-7 à peu près égaux
entre eux. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre
_articles dont le dernier est fort court et peu distinct. Fos-
sette antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral
du prothorax au devant des hanches.
Mâchoires (f. 2e) assez larges , en dehors du menton à
deux lobes barbus, externe corné, interne membraneux,
beaucoup plus court. Palpes maxillaires de quatre articles,
premier très petit, deuxième obconique, renflé au bout,
troisième subcylindrique, quatrième ovalaire, plus long que
le précédent. Menton corné, semicireulaire, arrondi en
devant, coupé droit à la base. Lèvre membraneuse; lan-
guette en pointe obtuse velue. Paraglosses arrondies, bar-
102 DE MarsEUL. —- ffistérides.
bues. Palpes labiaux de trois articles; premier très petit,
deuxième obconique, troisième ovalaire, d’égale longueur.
Prorotum plus large que long, peu convexe, faiblement
arqué à la base, bisinueusement échancré en devant, avec
les angles abaissés, peu aigus, presque droit sur les côtés,
mais un peu arrondi antérieurement, bordé d’une seule
strie marginale fine. Ecusson tellement petit qu'on ne peut
l’'apercevoir à l'origine de la sutüre. Elytres ordinairement
planes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule avec le repli latéral étroit, strié,
sans fossette humérale, un peu rétrécies et tronquées au
bout sans angle sutural; stries réduites à deux ou trois
lignes obliques, fines, courtes, obsolètes. Prosternum étroit,
médiocrement saillant, avec ou sans stries marginales,
arrondi à la base ; lobe antérieur, très distinct, un peu
abaissé, avancé au-delà de l’angle prosternal arrondi, bordé
sur les côtés ; bord pectoral profondément incisé pour le
passage des antennes. Mésosternum un peu plus large que
long, échancré en devant pour recevoir la base du pros-
ternum, avec un sillon latéral profond, qui cesse à l'angle
antérieur sans se continuer en devant, réuni ordinairement
par une strie transversale bianguleuse.
Pattes (f. 3 à, j, k) médiocrement distantes à leur inser-
tion ; cuisses ovalaires, comprimées, creusées d’une coulisse
en dedans. Jambes antérieures coudées fortement au tiers.
élargies au bout en spatule concave, à fossette tarsale mal
limitées, terminées par une forte épine tournée en dehors,
armées de trois où quatre denticules; postérieures grèles,
peu élargies au bout, un peu contournées, terminées par
deux épines courtes, et garnies en dehors de deux rangées
de spinules. Tarses de cinq articles; t-4 triangulaires,
XXII. Paromalus. : 103.
égaux, biciliés; cinquième beaucoup plus long, armé de deux
crochets. ;
Abdomen de cinq anneaux ; premier segment ventral assez
long, bistrié; 2-5 égaux, assez courts. Propygidium er large
hexagone. P ggidium semicirculaire bombé.
Dans l’un des sexes, probablement la%° le To est
entamé par des gerçures sans ordre, plus ou moins pro-
fondes, qui affectent des formes particulières selon les
espèces.
Le genre Paromalus, tel qu’Erichson l’a établi dans le
Jahrbucher en 1834, renferme deux groupes d'espèces si
disparates pour le faciès, que j'ai toujours cru nécessaire
de le décomposer. Mais dix fois j’ai cherché inutilement des
caractères pour les séparer. Ce n’est encore aujourd'hui
qu'avec une certaine hésitation que je me décide à élever
ces deux types à l’état de genres. Je conserve l’ancien nom
de Paromalus pour les espèces sans stries et comme unies,
et je replace dans le genre Carcinops, les espèces aplaties,
fortement striées, à pattes antérieures contournées forte-
ment coudées , qui ont, à cause de cela, quelque grossière
ressemblance avec certains Crabes.
Quoiqu'il n’y ait pas ici de ces caractères tranchés qu’on
rencontre dans certains autres genres de la même famille ,
je ne pouvais négliger cette disposition singulière des pattes
antérieures ; cette sculpture du pygidium (f.a,e,h, m),
dans les deux sexes, qui se trouve exclusivement dans les
Paromalus ; le mésosternum profondément échancré pour
recevoir la base du prosternum, et si singulièrement strié :
ce menton semicirculaire . etc. Ces caractères, ainsi que
l'absence de stries dorsales bien arrêtées, les feront toujours
reconnaître au premier abord.
104 DE MARSEUL. — Âistérides.
Ainsi conslitué , le genre Paromalus se compose pour
moi de douze espèces, dont trois appartiennent à diverses
contrées de l’Europe, un aux îles Philippines, et huit à
l'Amérique. Herbst, Paykull, Say, Erichson et Le Conte en
avaient publié successivement sept.
Ces insectes vivent sous l'écorce des arbres morts. On les
rencontre au printemps ou à la fin de l'été. Les métamor-
phoses du P. flavicornis ont été soigneusement étudiées par
l’auteur des Insectes du Pin maritime. La larve vit absolu-
ment dans les mêmes conditions que celle du Platysoma
oblongum, et lui ressemble extraordinairement. Elle en dif-
fère par sa taille, qui n’est que de 6-7 millim. ; par ses
mandibules dépourvues de tubercule au-dessus de la dent
interne, par ses mâchoires et les deux premiers articles des
palpes maxillaires un peu plus courts et plus régulièrement
dilatés ; par le troisième article des antennes terminé par
deux petites papilles en dehors et deux spinules en dedans ;
par le devant de la tête, prolongé en une dent tronquée ;
enfin, par les appendices abdominaux, un peu plus gros et
terminés par des poils plus longs.
La nymphe ne se distingue de celle du Plegaderus
discisus que par sa taille plus grande, sa forme plus ovale,
les crochets abdominaux moins arqués et les poils plus
courts.
105
XXIIT. Paromalus.
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Histérides.
DE MARSEUL.
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44
XXIIT. Paromalus. 107
1. P. AFFINIS.
Ovatus, postice angustior depressus , obsolete punctulatus ;
nigro piceus nitidus, antennis brunneis; pronoto stria marginali
interrupta ; elytris stria dorsali 12 utrinque abbreviata, cæteris
brevibus, basalibus, humerali et subhumerali distinctis. Long.
3 1/2-4 mill. ; larg. 1 1/2-2/3 millim. |
Paromalus affinis , Le Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 10
(1845).
Ovale, fortement rétréci postérieurement, depuis le pre-
mier tiers antérieur, déprimé, couvert d'une ponctuation
très fine et obsolète; d’un noir de poix luisant. Front plane,
avec une strie marginale derrière les yeux. Antennes d’un
brun-rouge. Pronotum beaucoup plus large que long, pres-
que droit à la base , avec une ligne antéscutellaire , à peine
arqué sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, séparés
par une échancrure assez profonde, dont le fond est bi-
sinué. Elytres plus longues que le prosternum, aussi larges
à la base, rétrécies vers le bout, couvertes d’une ponctua-
tion plus distincte; première strie dorsale raccourcie de
part et d'autre, les autres rudimentaires, courtes, placées à
la base, l’une d’elles, plus longue et plus forte ; humérale et
subhumérale distinctes ; deux marginales, l’interne plus
forte. Pygidium pointillé. Prosternum (f. 16) arrondi à la
base, bistrié, étroit. Mésosternum 3-sinué en devant, avec
une forte sirie de chaque côté. Pattes brunes ; antérieures
4-denticulées, intermédiaires garnies de quatre spinules,
postérieures de trois. ;
& plus petit, plus allongé, avec le pygidium (f. 1 a)
couvert de gerçures plus ou moins profondes et compli-
quées.
Diffère de l'æqualis par sa forme beaucoup plus élargie
108 DE MARSEUL. — Histérides.
en devant, plus elliptique, par la ponctuation plus forte,
les antennes plus rouges et les stries des élytres plus nom-
breuses et mieux marquées.
Nouvelle-Orléans ( Etats-Unis }; Texas, très rare, sous
l'écorce des arbres morts.
2. P. ÆquaLis.
Subellipticus, depressus, tenuissime punctulatus piceo, nitidus,
pedibus antennisque brunneis, clava testacea ; pronoto stria
marginali interrupta; elytris striis dorsalibus 12 utrinque abbre-
viata, interrupta, 2 brevi oblique basali ; humerali et subhume-
rali distinctis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Hister æqualis, Say, Soc. Phil. v, 41, 18 (1825).
Paromalus æqualis, Le Conte, N. Amér. Hist., 56, 1, pl. 4, 9.
A peu près elliptique et aussi large postérieurement qu'en
devant ; plane, finement et peu densément pointillé, un peu
plus fortement dans le &. D'un noir de poix luisant. Front
plane, avec une strie marginale fine derrière les yeux. An-
tennes d’un brun-rouge, avec la massue plus pâle. Pro-
notum beaucoup plus large que long, à peine arqué
à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux angles
antérieurs avec une échancrure bisinuée derrière la tête:
strie marginale interrompue au milieu du bord antérieur.
Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, subparallèles, à peine rétrécies au bout ;
deux stries dorsales ; première fine, raccourcie aux deux
bouts, interrompue au milieu ; deuxième basale courte,
oblique; humérale et subhumérale obsolètes, mais ordinai-
rement distinctes; deux marginales, interne plus forte.
Prosternum assez long, étroit, bistrié, arrondi au bout. Mé-
sosternum trisinué en devant, avec une strie marginale forte
XXEII. Paromalus. 109
de chaque côté. Pattes brunes ; jambes antérieures armées
de quatre petits denticules; intermédiaires de quatre spi-
nules, et postérieures de deux ou trois.
&_ plus fortement ponctué et distinctement strié d’une
tache ordinairement plus forte, avec le pygidium (f.24d)
profondément sculpté, tandis que celui de la © est simple.
Cette espèce est répandue partout dans les Etats-Unis :
Alabama, Texas.... Elle vit sous lécorce des arbres
morts.
3. P. COMPLANATES.
Oblongo-ovalis, depressus, piceus ; antennis pedibusque ferru-
gineis ; capite lævigato; prothorace transverso antice vix angus-
tato, subtilissimè punctulato, stria marginali antice ambiante ;
scutello nullo ; elytris prothoracis basi latitudine versus apicem
basim angustatis, supra planis absque stris dorsalibus , punc-
tulatissimis ; tibiis anticis in medio dilatatis, brevissime L-den-
tatis intermediis et posticis vix apice Llatioribus, his 2-illis
h-spinosulis. Long. à mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Hister complanatus, Ulig. Kæf. Pr. 1, 64, 24 (1798).— Duft. Fn.
Aust., 1, 232, 33. — Panz. Fn. Germ. 37, 7. - Sturm, Deuts. Fn.
1, 246,29, pl 18, D d:
H. nassatus, Panz. Fn. Germ., 67, 8.
Hololepta complanata, Payk. Mon. Hist., 105, 2, pl 8, 7
(1811).
Paromalus complanatus , Heer, Fn. Helv., 1, 489, 1.
Fn. Pr., 4, 306, 1.— Redt. Fn. Ausi., 236, 1.
Bach.
En ovale peu allongé, aplati, brun de poix avec les an-
tennes et les pattes ferrugineuses. Tête imponctuée, front
uni sans strie transverse, rebordé dans tout son pourtour,
ni impression. Prothorax transverse, coupé droit à la base,
échancré en devant avec les angles antérieurs aigus et abais-
sés, côtés légèrement arrondis ; très finement pointillé sur
110 DE MARSEUL. — Histérides.
toute sa surface, avec un point enfoncé au devant de la place
scutellaire ; strie marginale non interrompue en devant.
Écusson nul, (tellement petit qu’on ne peut le distinguer à
un assez fort grossissement). Élytres aplaties, de la lar-
geur du prothorax à la base, rétrécies vers l'extrémité, cou-
pées droit et sans angle rentrant à la suture ; deuxièmes
stries dorsales nulles obsolètes ; première fine, raccourcie,
interrompue au milieu; deuxième oblique basale ; humérale
courte visible; subhumérale obsolète ou nulle ; deuxième
marginale interne plus grosse; ponctuées plus fortement
sur les côtés et partout plus distinctement que sur le pro-
thorax. Pygidium ( f. 3-4) à peu près lisse, avec quelques
points à peine visibles à un fort grossissement. Quelques
individus ont en outre un espace circonscrit par une ligne
circulaire peu profonde et sillonné par d’autres lignes anas-
tomosées. ( '} — Jambes antérieures contournées et dilatées
fortement, garnies de quatre denticules peu marquées ; les
intermédiaires et postérieures étroites et garnies ; celles-ci
de 2 épines et celles-là de 4 environ.
Erichson a réuni à cette espèce le P. æqualis, Say, qui en
diffère essentiellement par la strie mésosternale arquée et la
marginale du pronotum non interrompue.
France; Allemagne; Autriche ; Suisse; sous l'écorce des
arbres morts, tels que chêne, hêtre, bouleau, peuplier,
Rare.
4. P. OCEANITIS.
Ovalis, planiusculus, niger nitidus, antennispedibusque brun-
neis ; punctatus ; fronte undique marginata ; pronoto stria
marginali interrupta ; elytris striis 2? dorsalibus , 1° antice
9a postice abbreviatis ; prosterno stria elliptica marginali. Long.
2 75 mill. ; larg. 1 4/5 mill.
XXIIT. Paromalus. 1il
Ovale, plane en dessus, d’un noir luisant. Tête finement
pointillée, bordée d’une strie marginale entière. Antennes
brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large que long,
arqué à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux
angles antérieurs, échancré et à peine rétréci en devant ;
finement pointillé, presque lisse au milieu ; strie marginale
longeant le bord antérieur et s’arrêtant à l’œil. Ecusson
tellement petit qu’on nele peut apercevoir à la loupe. Elytres
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base , légèrement rétrécies au bout, assez fortement ponc-
tuées; 2-stries dorsales; première un peu raccourcie à la
base; deuxième raccourcie vers le milieu postérieurement.
Hyperpyge ponctué. Pygidium {f. 4 m) presque lisse (avec
des gerçures irrégulières &). Prosternum (f. 4 !) arrondi à
la base, bordé d’une strie subelliptique analogue à celle des
espèces de la première division. Mésosternum fortement
échancré en devant, bordé de chaque côté d’un fort sillon,
et postérieurement d’une strie transverse, bisinuée et avancée
au milieu, vers l’échancrure prosternale. Pattes brunes ;
jambes antérieures dilatées, 4-dentées; intermédiaires
armées de quatre denticules, postérieures deux.
Manille (Iles Philippines ).
5. P. DIDYMUS.
Ovalis depressiusculus, niger nitidus, punctulatus; clava
rufa; pronoto stria haud interrupta ; elytris fortius punctatis,
stria suturali anticè abbreviata, postice terminata ; prosterno
integro ; mesosterno stria transversa biangulata, margini
approximata. Long. 2 mill. ; larg. 1 mill.
Ovale , déprimé, noir luisant. Antennes brunes ; massue
112 DE Marseus. — Âistérides.
ferrugineuse. Front plane , densément pointillé ; strie en-
tière, obsolète. Pronotum court, à peine arqué à la base, un
peu arrondi sur les côtés antérieurement, bisinueusement
échancré en devant, avec les angles peu saillants, abaissés,
pointillé sur toute sa surface ; strie marginale non inter-
rompue. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de
sa largeur à la base, peu rétrécies et tronquées au bout, for-
tement ponctuées ; repli latéral bisillonné ; traces des stries
obliques à peine sensibles ; suture relevée , avec une strie
suturale partant du bord apical et atteignant le tiers anté-
rieur. Propygidium pointillé. Pygidium pointillé de même,
avec un double relief limité par un sillon profond, dans l’un
des sexes. Prosternum sans strie. Mésosternum à strie
transversale assez rapprochée du bord antérieur, à deux an-
gles aigus. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de
trois ou quatre denticules ; postérieures ciliées vers le
bout.
Caracas (Venezuela), sous les écorces des arbres morts
en octobre.
6. P. INFIMUS.
Subeilipticus, parum convexus, piceo nitidus, pedibus an-
tennisque brunneis, subtilissimè punctulatus ; pronoto stria
marginali integra ; elytris stris 2 dorsalibus brevibus obsoletis,
suturali utrinque abbreviata ; pronoto simplici; mesosterno
stria transversa bisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg. 4 1/4 mill.
Subelliptique, peu convexe, d’un noir de poix luisant ;
très finement et peu densément pointillé, un peu plus visi-
biement sur les élytres. Front peu convexe , bordé étroite-
ment d'une strie non interrompue en devant. Antennes
brunes; massue plus claire. Pronotum beaucoup plus large
XXIITI. Paromalus. Fa
que long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés,
rétréci et échancré en devant , avec les angles aigus; strie
marginale entière. Ecusson invisible à la loupe. Elÿtres une
fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à
la base, légèrement rétrécies à l'extrémité; stries dorsales
obliques, basales fort raccourcies ; suturale raccourcie
en devant, au milieu , et n’atteignant pas le bord apical.
Pygidium gercé irrégulièrement dans le &. Prosternum
sans strie , arrondi à la base et pénétrant dans le mésoster-
num ; ce dernier fortement échancré en devant, bordé de
chaque côté d’une forte strie, et postérieurement d'une
autre strie transverse, bisinuée et rapprochée de l’échan-
crure au milieu. Pattes brunes; jambes antérieures con-
tournées, dilatées et garnies de quatre denticules ; intermé-
diaires de quatre et postérieures de deux.
Très distinct du P. didymus , par sa taille un peu plus
grande , ses élytres moins fortement ponctuées, et surtout
par sa strie suturale qui est fort raccourcie au bout.
Caracas (Venezuela), région chaude, en mars, sous des
écorces d’Agave Americanu en décomposition.
7. P., PRODUCTUS.
Elongaio subellipticus, parum convexus, sat densè et fortiter
punctulatus, nigro piceus nitidus, antennis pedibusque brunneis;
fronte pronotoque stria marginali integra; elytris stris ? primis
dorsalibus abbreviatis , suturali antice abbreviata, postice
punctis cum apicali juncta ; mesosterno stria transversa in
medio profundè bisinuata. Long. 2 1/4 mill. ; larg. À 1/4 mill.
Subelliptique, allongé, peu convexe, d’un noir de poix
luisant. Front peu convexe, finement pointillé, étroitement
rebordé d’une strie non interrompue. Antennes brunes ;
3e Série, TOME 1H. 8
114 DE MARSEUL. — Hislérides.
massue moins obscure. Pronotum plus large que long,
arqué à la base, peu rétréci, échancré en devant, avec les
angles aigus ; finement et assez densément pointillé; strie
marginale entière. Ecusson invisible. Elytres deux fois plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque
arallèles, peu rétrécies et coupées droit au bout; un peu
plus visiblement, mais moins densément pointillées ; deux
stries dorsales obliques, fort raccourcies, deuxième plus
marquée, basale; suturale presqu'entière, raccourcie à la
base et un peu obsolète au bord apical, où elle se continue
par des points, avec la marginale qui longe le bord posté-
rieur. Pygidium très finement pointillé sillonné de ger-
çures fortes, peu nombreuses & . Prosternum étroit, sans
stries, arrondi à la base et pénétrant assez avant dans le
mésosternum ; celui-ci profondément échancré au milieu,
et bordé postérieurement d’une forte strie transverse, an-
guleusement bisinuée, et avancée au milieu vers l’échan-
crure. Pattes brunes; jambes antérieures contournées,
dilatées au bord externe, 4-denticulées ; intermédiaires
garnies de quatre spinules , et postérieures de deux.
Nouvelle-Grenade ; Cuba.
8. P. BISTRIATUS.
Elongatus, subconvexiusculus, fortius punctulatus, niger
nitidus, antennis pedibusque brunneis; pronoto stria marginalia
integra; celytris striis profundis, abbreviatis, 2 primis dorsa-
libus, marginali apicem usque ad suturam cingenti, suturali
nulla ; mesosterno stria transversa gemina sinuata. Long. 2 1/4
mill. ; larg. À mill. |
Paromalus bistriatus, Er. in Jahr., 4, 171, 7 (1834). —[Le
Conte, N. Amér. Hist., 37, 8, pl. 4, 11 (1845) ? +. il
XXIIT. Paromalus. {15
Allongé, presque cylindrique , faiblement convexe en
dessus ; d’un noir de poix luisant. Front presque plane, fine-
ment pointillé, bordé étroitement d’une strie non inter-
rompue. Antennes brunes ; massue plus claire. Pronotum
plus large que long , légèrement arqué à la base, presque
parallèle sur les côtés, échancré et à peine rétréci en de-
vant, avec les angles aigus ; assez densément et assez forte-
ment pointillé; strie marginale non interrompue. Ecusson
imperceptible. Elytres deux fois plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, subparallèles , à peine rétré-
cies postérieurement, plus fortement, mais moins densément
ponctuées; suture légèrement relevée; stries fortes, obli-
ques; première dorsale raccourcie aux deux bouts, la
deuxième seulement par derrière ; suturale nulle; marginale
externe coudée à l'épaule, longeant le bord apical jusqu’à la
suture. Pygidium finement pointillé. Prosternum (f. 8 »)
arrondi à la base, sans stries. Mésosternum échancré en
devant, bordé d’une strie longitudinale de chaque côté,
avec une autre transversale sinueuse, géminée, peu mar-
quée , un peu rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes
brunes; jambes antérieures contournées, dilatées et 4-den-
ticulées au bord externe; intermédiaires garnies de quatre
spinules, postérieures de deux.
Cette espèce, très voisine du P. productus , s’en distingue
par sa strie suturale nulle, celle du mésosternum peu nette-
ment accusée, géminée, à angles peu aigus. Ce dernier
caractère empêche également de le confondre avec les
P. parallelipipedus et flavicornis, avec lesquels il a quelques
rapports de forme; en outre, sa ponctuation est plus forte.
Un type de Le Conte, que j'ai sous les yeux, n'offre pas
trace de la strie suturale mentionnée dans la description et
116 DE Marseurz. — /listérides.
dans la figure de cet auteur, lesquelles semblent se rapporter
à une tout autre espèce.
Etats-Unis. Mexique ; sous l'écorce des arbres morts.
9. P. PARALLELIPIPEDUS.
Elongatus, subcylindricus, supra planus, piceus, pedibus et
antennis piceo-ferrugineis, undique punctatissimis elytris vali-
dis ; prothorace transverso, antice angustiori, stria marginali
antice interrupta ; elytris prothoracis basi latitudine , subpa-
rallelis, vix ad apicem attenuatis, strialaterali interna integra,
externa obsoleta, ? vel à dorsalibus basi obliquis valdè abbre-
vialis et obsoletis ; tibiis anticis dilatatis, k-denticulatis ; inter-
mediis et posticis angustatis , his 1-, illis 3-spinulosis. Longueur
2 1/5 mill. ; larg. 1 mill.
Hister parallelipipedus , Herbst. Nat. Ins., 4, 87, 11 (1791).
H. picipes, Duft. Fn. Aust., 1, 232, 32 (1805).— Sturm. Deuts.
En: 1, pe 19.
Paromalus parallelipipedus, Er. in Jabr., 1, 170, 5. — Kæf,
Brand., 1, 669, 1.— Heer, Fn. Helv. ,1, 460, 5. — Bach, Kæf. Pr.,
1, 306, 2. — Redt. Fn, Aust., 236, 2.
Allongé, subdéprimé, presque cylindrique, d’un brun de
poix, avec les antennes et les pattes plus claires. Tête poin-
tillée, sans excavation ni strie transversale. Prothorax trans-
versal, légèrement arrondi à la base et sur les côtés, ré-
tréci en devant avec les angles abaissés et une échan-
crure assez large, couvert d’une ponctuation fine et assez
serrée ; strie marginale distincte, seulement sur les côtés.
Ecusson nul. Elytres de la largeur du prothorax à la base,
presque parallèles, rétrécies seulement un peu à lextré-
mité, à peu près planes, avec la suture relevée postérieure-
ment, couverte d’une ponctuation en général plus forte que
sur le prothorax, mais moins près de la suture que vers les
XXITI. Paromalus. fh7
côtés. Strie marginale interne bien marquée; externe ob-
solète ; dorsales très peu marquées, réduites à deux ou trois
petites lignes obliques à la base. Pygidium légèrement poin-
tillé, avec deux lignes arquées adossées et se réunissant par
derrière dans l’un des sexes. Prosternum (f. 9 a) sans stries
longitudinales. Jambes antérieures contournées et fortement
dilatées, avec quatre très petites dents; intermédiaires et
postérieures à peine élargies vers l'extrémité, les unes gar-
nies de trois spinules, les autres d’une seule apicale.
France; Allemagne; Autriche; Suisse. Sous l’écorce des
arbres. Rare.
10. P. FLAVICORNIS.
Ovalis, subdepressus, piceus, antennis pedibusque dilutio-
ribus ; capite tenuissime punctulato , fronte nec impressa, nec
striata ; prothorace transverso lateribus rotundatis, antice
angustiori, emarginato, angulis depressis et acutis ; marginato,
punctulatoque ; scutello nullo; elytris prothoracis basi latitu-
dine , mox dilatato posticeque arcuaiim angusto, supra punc-
tato ; pygidio tenuissime punctulato; prosterno haud striato;
tibiis anticis valdè dilatatis; extus h-denticulatis ; intermediis
L et posticis apice uni-spinulosis, vix dilatatis. ons mil], ;
larg. 1 1/4 mill.
Hister flavicornis, Herbst, Nat. Ins., 4, 40, 13, pl. 36, 2 (1791).
= EH., 1, 106, 27. — Sturm. Deuts., Fn., 1, 249, 31. — Gylk.,,
1, 96, 27. — Payk., Mon. Hist., 90, 74, pl. 8, 6. — Duft., Fn.
Aust., 290, 31. — Illig. Kæf,, pr. 62, 20.
H, picipes , PkI., Fn. suec., 1, 52, 21.
Paromalus flavicornis, Er. in Jahrb., 1, 171, 6 (1798).
Kæf. Brand., 1, 669, 2. — Heer., Fn. Helv., 1, 459, 2. — Bach,
Kæf, Prus., 1, 306,2. — Redt., Fn. Aust., 236, GE he 1852
Ovale, subdéprimé, d’un noir de poix, avec le dessous des
pattes, et surtout les antennes, d’une couleur moins foncée.
i18 DE MARSEUL. — Aislérides.
TêLe finement pointillée, avec le front sans impression et
sans strie transversale. Prothorax transverse, légèrement
arqué à la base, arrondi sur les côtés et fortement rétréci
antérieurement, avec une échancrure assez profonde et les
angles abaissés et aigus; légèrement et assez densément
ponctué sur toute sa surface ; strie marginale distincte sur
les côtés seulement. Elytres assez planes en dessus, avec la
suture relevée, de la largeur du prothorax à la base, assez
fortement dilatées vers l’épaule, puis se rétrécissant progres-
sivement vers l'extrémité qui est coupée droit; couvertes
sur toute leur surface d’une ponctuation beaucoup plus forte
que sur le prothorax, éparse et irrégulière, quelquefois
rugueuse ; strie marginale externe obsolète, interne bien
marquée; dorsales représentées par deux ou trois lignes
obliques très courtes à la base. Pygidium très finement
pointillé , avec les deux lignes arquées réunies postérieure-
ment dans l’un des sexes. Prosternum (f. 10 ») sans stries,
Jambes antérieures dilatées et contournées, avec quatre
dentelures peu marquées ; intermédiaires garnies de quatre
spinules et postérieures de trois, les unes et les autres à
peine élargies vers le bout.
Diffère du parallelipipedus , par sa forme plus ovale, ses
élytres plus élargies, la strie transversale du mésosternum
à angles obtus et simplement sinueuse.
Assez commun au printemps et en été, sous l'écorce des
arbres morts, en Europe : France; Suède ; Allemagne ;
Italie.
11. P. CONVEXUS.
Ovalis, convexiusculus, nigro-piceus, nitidus, sat fortiler
punctulatus; antennis pedibusque brunneis; fronte stria inte-
XXIIT, Paromalus. 119
gra; pronoto stria marginali haud interrupta ; elytris stris
2 primis dorsalibus obliquis , abbreviatis , marginali apicis ad
medium continuata ; prosterno latiori; mesosterno antice leviter
emarginato posticis stria subbisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg.
1 12 mill.
Ovale, assez convexe, d’un noir de poix luisant. Tête
finement poiutillée ; front légèrement convexe, bordé
d’une strie fine, non interrompue. Antennes brunes;
massue moins sombre. Pronotum beaucoup plus large que
long, assez fortement pointillé, arqué à la base, avec une
bordure de points plus forts, légèrement arrondi sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles anté-
rieurs aigus ; strie marginale entière. Ecusson invisible à la
loupe. Elytres une fois et demie plus longues que le prono-
tum, de sa largeur à la base, légèrement arquées latérale-
ment, rétrécies et coupées droit au bout; aussi fortement
pointillées que le pronotum ; deux premières stries dorsales
obliques courtes , assez marquées ; suturaie nulle; margi-
nale forte, coudée à l’épaule et continuée le long du bord
apical, au-delà du milieu. Pygidium finement pointillé,
sillonné & de nombreuses gerçures irrégulières. Proster-
num un peu plus large que dans les autres espèces , sans
stries, et arrondi à la base. Méso$ternum peu profondément
_ échancré en devant, bordé d’une strie de chaque côté, et en
arrière, d’une autre transverse, fine, bisinuée et à peine
rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes brunes;
jambes antérieures contournées, dilatées, 4-denticulées ;
intermédiaires garnies de quatre épines, et postérieures de
deux.
Venezuela.
120 DE MARSEUL. — /istérides.
12. P. SEMINULUM.
Ovalis, subconvexus, piceus nitidus , pedibus antennisque
rufis, punctatus; pronoto stria marginali, haud interrupta;
elytris striis 2 dorsalibus brevibus, suturalique antice abbre-
viata; prosterno bistriato, stria mesosterni bisinuata. Long.
1 5/6 mill. ; larg. 1 mill.
Paromalus seminulum, Er. in Jahrb., 1, 171, 8 (1834). — Le
Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 12.
Ovale, assez convexe, d’un brun de poix luisant, assez
fortement et peu densément pointillé. Tête avec une strie
marginale non interrompue ; front peu convexe. Antennes
ferrugineuses; massue testacée. Pronotum plus large que
long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés,
échancré et rétréci en avant, avec les angles aigus etabaissés;
strie marginale non interrompue au milieu du bord anté-
rieur. Ecusson invisible à la loupe. Elytres plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les
côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; deux stries dor-
sales obliques raccourcies, et une suturale bien marquée,
raccourcie à la base. Pygidium finement pointillé ; gercé
dans le #. Prosternum (f. 12 q) finement bistrié, arrondi
à la base et pénétrant avant dans le mésosternum; ce der-
nier fortement échancré en devant, avec une strie longitu-
dinale de chaque côté, et une transverse, presque droite,
bisinuée. Pattes d’un brun testacé ; jambes antérieures dila-
tées , intermédiaires garnies de quatre denticules, posté-
rieures de deux.
Louisiane ; Caroline (Etats-Unis) ; Téapa (Mexique).
XXIII. Paromalus. 121
Espèce que je n'ai pas vue.
Paromalus exiguus, Fahr. in Bohem. Ins. Caffr., 1, 552, 603
(1851).
Ovalis depressus, niger, nitidus, vage punctulatus, antenna-
rum capitulo flavescente, thoracis lateribus marginatis; elytris
stria infra marginali, absque dorsalibus ; pedibus ferrugineis ;
tibiis anticis 3-denticulatis, intermediis bispinosis. Loneueur
1 2/3-2 mill ; larg. 1-1 1/4 mill,
Entièrement noir, à l'exception des antennes et des pieds,
très luisant. Tête transversale, ponctuée ; front rebordé en
devant. Antennes assez courtes, noires de poix à la base ;
massue flavescente. Pronotum tronqué à la base, presque
deux fois plus large que long, un peu rétréci en devant,
avec les angles légèrement saillants, subacuminés, étroite -
ment rebordé sur les côtés ; déprimé en dessus, et vague-
ment pointillé de toutes parts. Ecusson nul. Elytres plus de
deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, un peu rétrécies vers le bout, bord latéral infléchi ;
subtronquées au bout, avec les angles postérieurs arrondis,
déprimées en dessus, vaguement pointillées sur toute leur
surface ; repli latéral avec une petite strie arquée. Pygidium
obtusément arrondi, pointillé à la base, lisse au bout;
dessous du corps peu convexe, vaguement pointillé. Pattes
médiocres, ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées en
demi-lune, munies en dehors vers le bout, de trois denti-
cules quelquefois obsolètes, intermédiaires peu dilatées,
armées de deux spinules postérieures simples, mutiques.
Natel (Cafrérie ).
122 DE MARSEUL. --- //istérides.
XXIV. MONOPLIUS.
(wovos, seul; 57h07, arme).
Soc. Ent, 3e série, T. 3 (1855), pl. vin.— Mon. pl. x.
Genre XXIV.
Corpus supra valdè convexum, orbiculare , nigrum, reti-
culatum.
Caput parvum , rotundatum ; fronte plana, stria integra à
clypeo distincta.
Antennæ scapo contorio, funiculo 6-articulato, clava ovata
solida ; foveola subprothoracis angulo antico detecta.
Pronotum antice emarginatum, depressum, stria marginali
nlegra.
Elytra strüs levibus, suturali angulo.
Propygidium hexagonum declive; pygidium orbiculare
convexum inflexum.
Prosternum breve, angustum , bistriatum , basi incisum ,
Lobo parum prominulo ; mesosternum marginatum semicircu-
lare, antice receptum. ;
Pedes longe ciliati; tibiis anticis 1-seriatim dentaüs, fo-
veola tarsali parum distincta ; posteriores biseriatim denticu-
lait ; tarsis compressis, uniangulatis.
Corps orbiculaire, très bombé en dessus, noir terne, cou-
vert d’une ponctuation très serrée, fine et confluente.
Tête (f. b) petite, arrondie, s’enfonçant dans le pro-
thorax; front plan, ceint d'une strie qui le sépare de l'épis-
tome. Labre court, transversal, sinué; mandibules courbées,
égales, unidentées en dedans ; yeux semiovalaires, peu appa-
rents.
Antennes (f. e) courtes, insérées sous un rebord du front,
entre les yeux et les mandibules ; scape trapu , contourné,
XXIV. Monoplius. 1923
logé dans une coulisse, sous la tête, avec quelques grosses
soies longues, rebroussées ; funicule de six articles, premier
plus long, obconique, les autres cylindriques, à peu près
égaux; massue velue, solide, ovalaire, attachée au funicule,
un peu avant l'une des extrémités. Fossette antennaire
arrondie, creusée à l’angle antérieur du prothorax, décou-
verte ; bord pectoral s’abaissant sans être traversé par l’an-
tenne.
Mâchoire (f. c)cornée, à deux lobes membraneux, barbus
au bout ; externe long, dilaté au bout; interne court. Palpes
maxillaires de quatre articles, ciliés; premier très petit,
deuxième obconique, troisième cylindrique, quatrième
subovalaire; tous les trois à peu près d'égale longueur.
Menton (f. d) corné, en carré plus large que long, garni de
longues soies ; lèvres membraneuses, courtes ; paraglosses
courtes. ciliées en dedans; languette nulle. Palpes labiaux
de trois articles ; premier très petit, deuxième obconique,
troisième ovalaire, égaux.
Pronotum court, avancé angulairement sur les élytres,
arqué sur les côtés, abaissé et très rétréci en devant, avec
une échancrure profonde, assez étroite; strie marginale
fine, très rapprochée du bord, entière. Ecusson petit, trian-
gulaire. Elytres courtes, bombées, arrondies au bout et
formant un angle sutural très marqué; repli latéral très
étroit, bistrié ; lobe court, rabattu , arrondi en devant. Mé-
sosternum semicirculaire, entièrement rebordé, pénétrant
dans la base du prosternum. Métasternum concave; strie au
milieu.
Pattes (f. f) distantes à leur insertion, assez longues et
grêles. Cuisses bordées en dedans et creusées d’un canal.
Jambes en triangle très étroit, terminées par deux épines
124 DE MARSEUL. — istérides.
inégales ; antérieures avec une large fossette tarsale mal
arrêtée, fortement dentées en dehors; postérieures à deux
arêtes denticulées. Tarses comprimés, de cinq articles trian-
gulaires ; premier plus petit, 2-4 plus gros, garnis de deux
soies en dessous, cinquième un peu plus long, plus étroit,
terminé par un seul crochet.
Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral
long, bistrié entre les pattes, échancré au bout; deuxième et
troisième très courts, quatrième entièrement caché. Propy-
gidium bombé, en hexagone, incliné. Pygidium bombé,
suborbiculaire, tout à fait inférieur.
Ce genre remarquable ne renferme qu’une seule espèce
du cap de Bonne-Espérance, dont les mœurs sont incon-
nues. Elle fait partie de l’ancienne collection Dejean, et elle
est désignée dans la 3e édition de son catalogue, sous le nom
que je lui ai conservé.
MONOPLIUS INFLATUS.
Orbicularis, supra valdè convexus, niger obscurus, strigosim
densè punctatus ; fronte plana, stria integra; pronoto stria
marginali integra punctisque 8 juxta positis ; elytris margine
inflexo bistriato, 2 subhumeralibus, 1-4 dorsalibus postice
abbreviatis ;pedibus ciliatis ; tibiis anticis 5-, intermediis 3-, pos-
ticis 1-dentatis, subtüs spinosis.
Orbiculaire, très convexe en dessus, noir mat, couvert
d’une ponctuation très serrée, souvent confluente , et for-
mant de petites lignes serrées. Antennes brunes ; funicule
rougeâtre. Front plane, entouré d’une strie entière qui le
sépare de l’épistome. Pronotum bombé, court, large, avancé
angulairement sur l’écusson , arrondi sur les côtés, abaissé
XXV. Pelorus. 125
et fortement échancré en devant, avec les angles obtus ;
strie marginale bien marquée, approchée du bord, non in-
terrompue, avec huit gros points juxta-posés, trois sur
chaque côté et un à l'angle postoculaire. Elytres un peu plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque
droites sur les côtés, arrondies au bout, avec un angle su-
tural profond ; bord infléchi, étroit, bistrié ; stries dorsales
1-4 fines, droites, parallèles, raccourcies postérieurement ;
deux subhumérales fines, l’externe sous le repli latéral.
Prosternum court, peu saillant, assez étroit, fortement
échancré à la base, lobe court, rabattu ; stries parallèles rac-
courcies en devant. Mésosternum semicirculaire, à pointe
antérieure reçue dans la base du prosternum , entièrement
rebordé, concave ainsi que le métasternum. Pattes ciliées
de longues soies peu serrées. Jambes antérieures 5-dentées;
intermédiaires armées de trois dents en dessus, postérieures
de deux, denticulées en dessous.
Cap de Bonne-Espérance.
XXV. PELORUS.
(Ténawpos, monstrueux.)
Soc. Ent. 3° série, T. 2 (1854), pl. vus. — Mon. pl. xmr.
Genre XXVI.
Caput parvum, retractum ; fronte plana, stria semicircu-
lari parcè clypeum interrupta ; mandibulis validis edentatis.
Antennæ sub frontis margine insertæ, clava compressa sub-
orbiculari. Foveolæ subangulo prothoracis rotundæ , detectæ.
Pronotum trapezoïidale, stria marginalr integra.
Elytra stris profundis geminis, extus completis.
Prosternum bistriatum, basi emarginatum, lobo brevi ro-
126 DE Marsuur. — ÂAistérides.
tundato, margine pectorali integro; mesosterno antice bisi-
nuato, Mmarginalo, COMpPresso.
Tibiæ anticæ foveola vage insculpta extùs dentalæ, postice
semiserialim spinuloseæ.
Propygidium declive, hexagonum; pygidium trigonum ,
breve.
Corps ovale, épais, plane en dessus, noir.
Tète petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax,
entourée d’une strie semicirculaire, cessant à l’angle anté-
rieur de l’œil. Front plane, non séparé de l’épistome. Labre
court, transversal. Mandibules fortes, recourbées, terminées
en pointe inermes en dedans. Yeux planes, arrondies, laté-
TAUX. |
Antennes (f. d) insérées sous un rebord frontal à la
partie supérieure de l’espace, entre les yeux et les mandi-
bules:; scape gros, contourné; funicule court, de sept
articles : premier plus long et plus fort que les autres ; 2-7
serrés, courts, presqu'égaux entr'eux; massue suborbicu-
laire, comprimée, velue, de quatre articles. Fossette anten-
paire profonde, arrondie, creusée sous l’angle antérieur du
prothorax, découverte.
Mâchoire (f. b) à deux lobes membraneux, barbus au
bout : l’externe beaucoup plus long que l'interne. Palpes
maxillaires de quatre articles : premier très petit; deuxième
obconique, assez long ; troisième court, cylindrique ; qua-
trième ovalaire, le plus long. Menton (f. c) corné, quadran-
gulaire; lèvre courte, membraneuse ; paraglosses ciliées ,
arrondies. Palpes labiaux de trois articles; premier très
petit; deuxième obconique; troisième ovalaire, à peu près
égaux.
Pronotum court, trapézoïde , avancé angulairement à la
XXV. Pelorus. 127
base sur l’écusson, faiblement arqué sur les côtés, fortement
échancré et très rétréci en devant, avec les angles abaissés,
obtus: strie marginale entière, bien marquée. Ecusson
ponctiforme. Elytres un peu plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, à peine arquées sur les côtés, droites
au bout, avec un angle sutural bien marqué, bord infléchi,
étroit, sillonné, sans fossette subhumérale ; stries dorsales
bien marquées, ainsi que la suturale et les subhumérales ;
extérieures géminées. Prosternum assez large, échancré à la
base pour recevoir une pointe du mésosternum; stries
parallèles ; lobe court, arrondi et rebordé en devant ; bord
pectoral étroit, bisinué. Mésosternum court, fort large,
entièrement rebordé, bisinué en devant.
Pattes (f. e) assez distantes à leur insertion; cuisses
creusées d’une coulisse et rebordées en dedans; jambes
assez grêles , rebordées en dedans et garnies de cils, avec
une seule arête externe dentée ou épineuse , terminées par
deux épines inégales; antérieures à fossette tarsale mal
arrêtée. Tarses à quatre premiers articles égaux garnis de
soies ; cinquième un peu plus long, avec deux crochets.
Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral assez
long, bistrié entre les pattes, les autres courts, à peu près
d'égale longueur. Propygidium en hexagone, assez long,
aplati, abaissé. Pygidium en triangle à trois faces courbes,
deux en dessous et une en dessus, seule visible, de sorte
qu’il paraît triangulaire , très petit et oblique.
Ce genre est établi sur une seule espèce du Sénégal, qui
fait partie de la collection de M. de La Ferté. Cet insecte,
singulier parmi ses congénères, a quelque vague ressem-
blance avec les Bruchus. Le nom dont je l’ai gratifié, fait
128 DE MARSEUL. — //istérides.
allusion à cette disposition. Il conserve d’ailleurs toutes les
allures d'un Histéride. A la forme naviculaire du Tribalus,
il joint la disposition du sternum qu’on retrouve dans les
Epierus, les mandibules et antennes des Hister. On le
reconnaitra toujours au premier abord, à son propygidium
en hexagone très allongé et à son pygidium en triangle,
à trois faces convexes, dont la supérieure seule est visible, et
à ses stries dorsales en sillons géminés.
PELORUS BRUCHOIDES.
Navicularis, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ;
fronte plana punctulata, stria utrinque ad oculum deficiente,
pronoto lateribus punctato , stria integra ; elytris margine
inflexo bisulcato , 2 striis subhumeralibus, dorsalibus 1-3 pro-
fundis geminis, integris, R* et suturali integris, 5a abbreviata ;
propygidio punctuculato ; tibiis anticis G-dentatis , posticis spi-
nulosis. Long. 5 mill. ; larg. 3 mill.
Ovale, naviculaire, plane en dessus, noir luisant. Antennes
brunes ; funicule ferrugineux. Tête pointillée, ceinte d’une
strie qui s'arrête à l’angle oculaire de chaque côté, sans se
prolonger entre le front et l’épistome. Pronotum court,
avancé anguleusement au devant de l’écusson, arqué sur les
côtés, fort rétréci et échancré en devant, avec les angles
obtus, ponctué sur les côtés; strie marginale entière, un
peu plus éloignée du bord vers la base. Ecusson poncti-
forme. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, beaucoup plus courtes à la suture qu’au
bord externe, tronquées au bout, repli latéral étroit, forte -
ment bisillonné, deux stries subhumérales entières, humé-
rale très rudimentaire, dorsales 1-3 en sillon profond,
géminées, entières, ainsi que la quatrième et la suturale;
XXVI. Scapomegas. 129
cinquième raccourcie au milieu. Propygidium finement
pointillé. Dessous du corps couvert latéralement de gros
points espacés. Prosternum bistrié, échancré à la base , lobe
court. Mésosternum bisinué en devant, entièrement rebordé,
avec une avance qui pénètre dans la base du prosternum.
Pattes brunes; tarses ferrugineux, jambes antérieures gar-
nies de six à sept denticules; postérieures d’une seule
rangée .d’épines plus où moins nombreuses.
Sénégal.
XXVI. SCAPOMEGAS.
(axäros, tige, scape; uéyas, grand ).
Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x.— Mon. pl. xiv.
Genre XXVI,
Corpus globosum , nigrum.
Caput elongatum, retractum ; fronte à clypeo haud daete
stria brevi intra-oculari ; mandibulis detectis.
Antennæ subfrontis margine insertæ, scapo magno, clava
ovali compressa ; foveola subangulo prothoracis, detecta.
Pronotum antice sinualo emarginatum, angustatum , stria
marginali lateralique ambiente.
Elyira globosa, striata, margine sulcato, haud foveolato.
Prosiernum bistriatum, basi emarginatum; Llobo brevi
aculo ; mesosiernum breve, lalum, receptum.
Tibiæ anticæ extius biscriatim denticulatæ, posteriores spi-
nosulcæe.
Propygidium hexagonum, declive ; pygidium trigonum sub-
inflezum.
Corps orbiculaire, giobuleux, noir.
Tête petite, allongée, s’enfonçant dans le prothorax :
3e Série, TOME II. 9
130 DE MARSEUL. — flistérides.
front convexe, avancé en saillie vers les antennes, avec une
courte strie de chaque côté, entre les yeux, sans ligne de
démarcation qui le distingue de lépistome. Mandibules
allongées, presque droites, fortement serrées l'une contre
l’autre, découvertes.
Antennes (f. d) insérées dans une profonde cavité, entre
les yeux et les mandibules , sous le bord du front; scape
formant une masse d’une grosseur démesurée, logé dans
une coulisse pratiquée sous la tête; funicule de sept arti-
cles : premier allongé, 2-7 croissant en diamètre, et dimi-
nuant de longueur; massue ovalaire, comprimée, velue,
de quatre articles. Fossette antennaire creusée sous l’angle
du prothorax, découverte. |
Mâchoires (f. c) à deux lobes membraneux, barbus,
externe beaucoup plus long que l’interne. Palpes maxil-
laires de quatre articles : premier très petit ; deuxième ob-
conique; troisième cylindrique, égaux ; quatrième ovalaire,
de la longueur des deux précédents réunis. Menton (f. b)
corné, sinué en devant. Lèvre courte, membraneuse ; para-
glosses ciliées, arrondies. Palpes labiaux de trois articles :
deuxième obconique; troisième ovalaire, d’égale longueur.
Pronotum en trapèze, fortement arrondi à la base, rétréci,
abaissé en devant, avec une échancrure bisinuée au fond;
strie marginale visible seulement dans l'angle antérieur,
latérale non interrompue en devant. Ecusson triangulaire,
très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, bombées au milieu, enfoncées dans
leur pourtour; épaules saillantes; repli latéral sillonné,
quelques stries bien marquées. Prosternum plane, saillant,
élargi et échancré à la base; stries réunies en devant;
lobe court, en pointe rabattue; bord pectoral très étroit,
XXVI. Scapomegas. 131
entier. Mésosteraum très large et très court, bisinué en de-
vant, avec une pointe médiane reçue dans la base du pros-
ternum.
Pattes assez fortes, les quatre postérieures très distantes
à leur insertion. Cuisses courtes, ovalaires, bordées et
creusées d'une coulisse en dedans. Jambes triangulaires ,
terminées par deux épines inégales, garnies de deux ran-
gées, les antérieures de denticules, les postérieures d’épines.
Tarses courts, comprimés, de cinq articles presque égaux,
1-1 garnis de soics en dessous, cinquième biangulé.
Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral
long, bistrié entre les pattes ; 2-4 plus ou moins rentrées “
de manière à disparaître les uns ou les autres au milieu.
Propygidium en triangle sphérique, tout à fait en dessous.
Ce genre, dont le nom rappelle la disposition singulière
du scape des antennes, se présente avec un fariès à lui, qui
ne laisse aucun doute sur son identité. Il suffit, pour le
reconnaître, d’avoir remarqué une fois sa tête fortement
enfoncée dans le prothorax, avec ses mandibules serrées,
formant une espèce de bec, encadrée entre ses énormes
scapes, son pronotum bisinué dans l'échancrure, et bordé
de sa strie latérale qui en suit les contours, ses élytres bom-
bées et leurs stries dorsales, son prosternum échancré à la
base et bistrié, son mésosiernum si court et si large qui
déjette fortement en dehors ses pattes ; il a même plus de
dissemblance avec les autres genres , que les genres Mono-
plius, Hetærius , Pelorus, si tranchés néanmoins.
Il ne renferme que deux espèces, toutes deux comme
coulées au même moule, et de l'Amérique méridionale.
132 px MARSEUL. — Âistérides.
1. SCAPOMEGAS AURITUS.
Globosus, niger nitidus, antennis pedibusque piceis; fronte
impressa; pronoto stria laterali integra; elytris margine inflexo
bisulcato, striis Aa dorsali et sulurali integris , subhumerali
externa dimidiata, 2-5 dorsalibus apicalibus ; propygidio basi
punctato, transver sim carinato ; pygidio bifoveolato.
Ovale, globuleux, d’un noir luisant. Antennes brunes ;
funicule ferrugineux. Front impressionné. Pronotum court,
anguleusement avancé sur l’écusson à la base, avec une
impression antéscutellaire, arqué sur Îles côtés, rétréci et
bisinueusement échancré en devant, avec les angles abais-
sés, bien marqués; strie marginale bien marquée dans
l’angle, ne rejoignant pas le rudiment du côté opposé ; laté-
rale forte, partant de la base et suivant le contour du bord
antérieur. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule,
tronquées au bout, bombées au milieu , et creusées dans
leur pourtour et sur la suture ; repli latéral à deux sillons
serrés, entiers ; stries profondes, subhumérale externe rac-
courcie en devant, suturale entière, ainsi que la première
dorsale, accompagnée d’une striole le long de la suture;
2.4 dorsales courtes, apicales. Propygidium ponctué à la
base, élevé transversalement en carène. Pygidium pointillé
dans son pourtour, bombé au milieu. Mésosternum avec
une courte strie marginale. Pattes brunes.
Cayenne (Guyane).
9. SCAPOMEGAS GIBBUS.
Globosus, niger nitidu ‘, antex nis pedibusque brunneis; fronte
plana; pronoto stria laterali postice abbreviata; elytris mar-
XXVII. Notodoma. 133
gine inflexo bisulcato, stria subhumerali dimidiata, suturali
4° que dorsali integris , 22 parum abbreviata, 3-5 apicalibus ;
propygidio basi punctato , haud carinalo; mesosterno validius
Mmarginato.
Ovale, globuleux, noir luisant, très finement pointillé.
Antennes brunes; scape noir. Front plane, sans impression,
avec une courte strie oblique de chaque côté, entre les
yeux. Pronotum court, largement anguleux à la base, avec
une strie antéscutellaire, arqué sur les côtés, fortement
rétréci en devant, avec une échancrure bisinuée et les an-
gles abaissés, saillants ; strie marginale, fine, bien marquée
en devant, interrompue au milieu; latérale raccourcie pos-
térieurement. Ecusson triangulaire, petit. Elytres plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
à l'épaule, tronquées au bout, moins bombées et moins
creusées dans leur pourtour que dans le S. auritus ; repli
latéral à deux sillons serrés, entiers; suturale entière ; pre-
mière humérale aussi entière, deuxième un peu raccourcie,
ainsi que la subhumérale externe ; 3-5 rudimentaires, api-
cales. Propygidium ponctué à la base, sans carène trans-
versale. Pygidium bombé, avec une petite impression
médiane. Mésosternum presque entièrement rebordé. Pattes
brunes.
Rio-Janeiro (Brésil).
XXVII. NOTODOMA.
(wTos, dos; Aoua, dôme ).
Soc. Ent. 3° série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xiv.
Genre XX VII.
Corpus globosum, suborbiculare, parvum.
Caput retractum, oblongum; fronte à clypeo haud dis-
134 DE MARSEUL. — f/isterides.
lincta, utrinque striata; mandibulis elongatis inermibus ;
palpi maxillares 3-articulati,
Antennæ sub frontis margine insertæ, clava 4-articulata ;
margine pectorali integro ; foreola antennali in anqulo antico
prothoracis.
Pronotum anterius angustalum, angulis demissis parum
prominulis ; stria marginali integra tenui.
Elytra apice subarcuata, angulo suturali, striis distinetis ;
margine inflexo bistriato, haud foveolato.
Propygidium hexagonum declive; pygidium trigonum,
inferum.
Prosternum latum, basi incisum, lobo brevi, recurvo ; me-
sosternum receplum, marginalum.
Pedes longe distantes, graciles; tibiæ anticæ extus spinosæ,
foveola tarsali obsoletu.
Corps globuleux, suborbiculaire, ferrugineux, luisant.
Tête (f. &) petite, allongée, s’enfonçant dans le protho-
rax. Front plane, rebordé latéralement, mais sans strie qui
le sépare de l’épistome. Labre arrondi. Mandibules sail-
lantes, droites à la base, courbées brusquement au bout,
terminées en pointe aiguë, et inermes en dedans. Yeux
latéraux, semilunaires, assez saillants.
Antennes (f. c) insérées sous un rebord du front, entre
les yeux et les mandibules : scape assez long, courbé, peu
épaissi au bout, logé dans une fossette creusée sous la tête;
funicule submoniliforme, de sept articles ; premier obco-
nique, beaucoup plus grand que les suivants ; dernier un
peu plus large. Massue en pilon, ciliée, de quatre articles.
Fossette antennaire profonde, un peu allongée, dans l'angle
antérieur du prothorax.
Mâchoires ( f. d) larges, cornées, insérées en dehors du
© XXVII. Notodoma. 7 t35
menton; lobes barbus en dedans, externe assez long, in-
terne court. Palpes maxillaires épais, de trois articles ;
1-2 courts, cylindriques ; troisième ovalaire aussi long que
les deux premiers. Menton (f. e) en trapèze, presque régu-
lier, corné. Lèvre membraneuse; languette nulle ; para-
glosses arrondies, ciliées en dedans. Palpes labiaux de trois
articles : premier petit; deuxième obconique; troisième
ovalaire, égaux entre eux.
Pronotum très large, convexe, arrondi à la base, avec
une avance angulaire sur l'écusson, arqué sur les côtés, très
rétréci, abaissé et échancré en devant, avec les angles aigus,
peu saillants, avec une seule strie marginale. Ecusson petit,
triangulaire. Elytres bombées au milieu, abaissées dans leur
pourtour et le long de la suture, plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’énaule, rétrécies
postérieurement, subarrondies au bord apical, avec un angle
sutural aigu; bord infléchi, strié, sans fossette humérale ;
stries subhumérale, dorsale et suturale bien marquées.
Prosternum peu saillant, élargi à la base et échancré, sans
stries ; lobe antérieur distinct, court, fortement recourhé
en bas, arrondi au bout, ne dépassant pas les angles pro-
thoraciques ; bord pectoral entier. Mésosternum court et
large, bisinué en devant, avec une avance médiane qui
pénètre dans le prosternum, bordé de stries fines ponc-
tuées. | |
Pattes {f. 1,9) allongées, grêles, très distantes à leur
insertion ; cuisses creusées d’une coulisse et rebordées en
dedans ; jambes linéaires à peine élargies au bout, termi-
nées par une ou deux épines, garnies en dehors de spinules
ou de cils ; antérieures sans fosselte tarsale bien arrêtée.
Tarses grêles, de cinq articles, 1-4 courts, égaux entre eux,
136 DE MARSEUL. — {fistérides.
garnis de cils en dessous; cinquième plus long, portant deux
crochets.
Abdomen de cinq anneaux ; premier assez long, bistrié ;
2-5 courts, disparaissant au milieu dans la flexion. Propy-
gidium en hexagone grand, convexe, incliné. Pygidium en
triangle sphérique, entièrement inférieur. |
Ce genre, établi pour une seule espèce de l’Indoustan,
est voisin du genre Hetærius, et semblerait, au premier coup
d’æœil, devoir s’y rattacher, mais des différences importantes
s’y opposent, et en font un groupe bien caractérisé. La prin-
cipale est la conformation des antennes et des palpes.
NOTODOMA GLOBATUM.
Suborbiculare, globosum, rufo castaneum, nitidum puncta-
tum ; fronte subdepressa utrinque striata ; pronoto stria mar-
ginali integra, bifoveolato; elytris margine inflexo bistriato ;
sutura depressa; stria subhumerali postice cum suturali con-
juncta ; dorsalibus 1-2 et h integris, 8-5 obsoletis approximatis ;
mesosterno marginato ; tibiis spinulosis, Long. à mill. ; larg.
2 mill.
Suborbiculaire, globuleux, d’un rouge ferrugineux lui-
sant, avec les antennes et pattes plus claires. Tête petite,
allongée ; front un peu déprimé, non séparé de l’épistome,
strié de chaque côté, couvert de gros points espacés ; yeux
noirs, assez saillants. Pronotum fort large et court, anguleu-
sement avancé sur l'écusson à la base , arqué et bifovéolé
sur les côtés, abaissé , rétréci et échancré en devant, avec
les angles assez aigus, peu saillants, assez fortement ponctué
sur toute sa surface ; strie marginale fine, non interrompue,
rapprochée du bord. Ecusson petit, triangulaire. Elytres
XXVIII. Âetærius. 137
bombées au milieu, et déprimées dans leur pourtour et le
long de la suture, plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, dilatées sur les côtés, rétrécies postérieure-
ment, faiblement arquées au bout, avec un petit angle
sutural aigu ; pointillées dans leur dernière moitié ; stries
dorsales fines , arquées ; 1-2-5 entières; troisième et qua-
trième obsolètes, très raccourcies, rapprochées; suturale
entière, fort éloignée au milieu de la cinquième dorsale,
avec laquelle elle se réunit pour ainsi dire à la base ; sub-
humérale interne fine, courte, mais se continuant le long
du bord apical, et rejoignant la suturale ; repli latéral bistrié.
Propygidium pointillé, ainsi que le pygidium. Mésosternum
bordé en devant de deux très petites stries. Jambes anté-
rieures garnies de huit denticules, postérieures ciliées.
Indoustan ( M. de Laferté ).
XXVIII. HETÆRIUS.
(éraïipos, compagnon).
Soc. Ent. T. 3 (1855), pl. 1x.—Mon. pl. x1v. Genre XX VITE.
Hister. Kug. in Schn. Mag., 519, 21 (1791). — Sturm; Payk.
Hetærius. Er. in Jahr., 1, 156, X (1834).
Corpus globosum, sphæricum.
Caput parvum, retractum; fronte marginata, a clypeo
haud distincta ;: mandibulis exsertis , intus dentatis.
Antenncæ sub frontis margine insertæ, scapo grosso, funiculo
2-7 sensim incrassato , clava articulo unico cylindrico, lœvi
truncato ; fossa antennali in angulo prothoracis, pectore 1n-
tegro.
Pronotum antice angustalum et emarginatum , laleribus
late elevato-marginatis; elytra pulvinata, strus 1-subhumeral
et 1-3 dorsalibus integris, seriatim hirta.
138 DE MARSEUL. — fistérides.
Propygidium hexagonum inclinatum ; pygidium semicireu-
lare, inflexum.
Prosternum bistriatum, antice lobalum, basi subsinuaium ;
mesosiernum leviter bisinuatum, medio prominulum.
Tibiæ latæ, compressæ, extus angulato-dilatatæ, supra
tarsali foveola vage excavata; anticæ serrulatæ, posticæ spi-
nosulæ.
Corps globuleux, court, sphérique.
Tête petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front bombé,
élevé sur les yeux, rebordé sur les côtés, et sans strie qui le
sépare de l’épistome ; labre arrondi ; mandibules rétractiles,
courbées, visibles, sans dent.
Antennes | f. 1 c) insérées sous un rebord du front, logées
derrière le bord pectoral, qui n’est pas entaillé, et se ren-
fermant dans une fossette antennaire superficiellement
creusée dans l’angle même du prothorax : scape globuleux,
très gros; funicule inséré en dessous, de sept articles ; pre-
mier gros, épaissi ; 2-7 à peu près d’égale longueur, crois-
sant graduellement en largeur; massue de la largeur du
précédent article, composée d’un seul article cylindrique,
assez long, tronqué au bout, lisse, sans autre villosité qu’une
double ceinture de soies peu serrées, et quelques-unes au
bout : il semblerait que les autres articles ordinaires de la
massue sont rudimentaires et enroulés comme dans un
cornet. |
Mâchoires (f. 1 #) cornées , insérées en dehors, de deux
lobes, barbus en dedans, externe dépassant de beaucoup
l’interne; palpes maxillaires de quatre articles : premier
petit; deuxième obconique ; troisième cylindrique, court;
quatrième fusiforme, aussi long que les deux suivants.
Menton plus large que long, échancré en devant; lèvre
XXVIIE. Hetærius. 139
membraneuse, bifide ; paraglosses courtes, ciliées ; palpes
labiaux de trois articles; premier petit ; deuxième et troi-
sième égaux.
Pronotum bombé, trapézoïdal, échancré et très rétréci en
devant, fortement sillonné de chaque côté, avec un large
rebord relevé en bourrelet. Ecusson petit, triangulaire.
Elytres plus longues que le pronotum, bombées, saillantes
à l'épaule, arrondies sur les côtés, rétrécies et tronquées
droit au bout, avec un repli latéral sillonné, une strie sub-
humérale et les premières dorsales entières. Prosternum
large, bistrié, sinué à la base, muni d’un lobe antérieur
court, arrondi, peu avancé. Mésosternum bisinué en devant,
proéminent, avec une profonde impression de chaque côté,
peu distinct du métasternum.
Abdomen court, de cinq articles pressés l’un contre
l'autre; premier segment ventral, plus long que les quatre
autres réunis , bistrié. Propygidium hexagonal incliné. Py-
gidium semicirculaire, rabattu en dessous.
Pattes assez grandes, élargies, comprimées, troisième
paire distante à son insertion. Jambes aplaties , fortement
dilatées, en angle obtus en dehors, creusées en dessus d’une
fossette tarsale mal limitée; antérieures crénelées; posté-
rieures ciliées. Tarses de cinq articles munis en dessous de
poils ; cinquième armé de deux crochets.
Le genre Hetærius avait été publié en 1832, dans le cata-
logue de Dejean, mais Erichson est le premier qui en ait
donné les caractères distinctifs dans le Jahrbucher, en 1834.
C’est un des plus singuliers de cette famille. La structure
de ses antennes et celle de ses pattes se joignent au faciès
pour le séparer et le faire reconnaître sans hésitation de
tout autre.
140 DE MARSEUL. — Âistérides.
La seule espèce dont il se forme est propre à l'Europe et
vit dans les nids de fourmis. On ne connaît rien autre chose
de ses mœurs, non plus que de ses divers états.
H. QUADRATUS.
Globulosus, rufo-ferrugineus, levis, nitidus , supra seriato-
hispidus ; fronte lateribus striata, pronoto utrinque bisulcato,
margine late incrassato ; elytris pulvinatis, humeris prominulis,
strüis subhumerali et 1-4 dorsalibus integris, parallelis ; pros-
terno bistriato; tibiis obtuse angulato-dilatatis, anticis serratis, :
posticis parce ciliatis. Long. 1 1/3 mill. ; larg. 1 1/4 mill.
Hister quadratus, Kugel. in Schn. Mag. 1, 519, 21 (1791). —
Panz. Ent. Germ. 1, 25, 24, — Fn. Germ. 37, 5. — Ill. Kæf. Pruss.
1, 58, 11. — Ent. Hefte. , 1, 63, 13. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 216,
15, pl. 17, f. B. — Duft. Fn. Austr., 1, 217, 12.— Payk. Mon. Hist.,
96, 81, ipl.11..3.
H. ferrugineus , Oliv., Ent., 1, 8, 19, 24, pl. 1, 7 (1789).
Hetærius quadratus, Er. in Jabr., 1, 158, 1 (1834). —Kæf.
Brand., 1, 666, 1. — Küst. Kæf. Eur., 10, 51. — Redt. Fn. Aust.
235. — Bach.,Kæf. Pruss., 1, 305, 1.
Arrondi, globuleux, lisse, rouge-ferrugineux, clair, lui-
sant, couvert en dessus de plusieurs rangées de soies jaunes
espacées. Tête petite; front légèrement bombé, bordé d’une
strie en dedans des yeux. Pronotum court, arrondi à la base,
oblique sur les côtés, avec un large rebord en bourrelet,
limité en dedans par un profond sillon, terminé à la base
par un large enfoncement et accompagné en dehors d’une
strie, échancré et rétréci en devant, avec les angles obtus.
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, bombées, curvilinéaires sur les côtés,
rétrécies et tronquées, droit au bout, épaules saillantes ;
XXIX. Æretmotus. 141
repli latéral sillonné ; stries fines ; subhumérale entière, ainsi
que 1-4 dorsales, les autres nulles. Pygidium plus clair et
très lisse. Prosternum assez long, plan, bordé d’une strie,
avec un lobe court, arrondi, sinué à la base. Mésosternum
bisinué en devant, saillant au milieu, et limité latéralement
par un enfoncement. Pattes grandes ; jambes creusées en
dessus d’une large fossette tarsale, élargies en angle obtus
latéralement ; antérieures garnies de denticules, posté-
rieures, de quelques cils.
France; Belgique, Autriche ; sous les écorces et dans le
nid des Formica rufa et fusca , dans la société desquelles
il vit. |
XXIX. ERETMOTUS.
(éperuowrns, rameur).
Soc. Ent. 3° série. T. 3 (1855), pl. 20: Mon. pl. 19.
| Genre XXIX.
Orbicularis, convexus.
Caput retractum ; fronte concava, stria nulla; mandibulis
prominentibus ; palpis maxillaribus ario 30 brevi, 40 longo,
subcylindrico.
Antenncæ sub frontis margine insertæ, funiculo sensim in-
crassato , clava cylindrica, 1-articulata, truncata, glabra,
fossa parva in angulo antico prothoracis, margine pectorali
integro.
Prosiernum laium , breve, bisiriatum , basi emarginatum ,
lobo brevissimo; mesosiernum bisinuatum , utrinque im-
pressum.
Pronotum stria unica marginali; elytra siria subhumerali
integra et 1-3 dorsalibus obliquis, brevibus.
Propygidium hexagonum , valde inclinatum ; pygidium
142 DE MaRSEuL. — Histérides.
semicirculare, dejectum inferius; pedes basi distantes, tibiæ
omnes compressæ, valde dilatato-angulatæ.
Corps orbiculaire, convexe, lisse.
Tête petite, enfoncée dans le prothorax ; front faiblement
concave, avec un étroit rebord élevé, sinué sur les côtés,
sans strie qui le sépare de l’épistome, fortement rétréci en
avant ; labre sinué; yeux ovalaires, peu saillants; man-
dibules courbées, en pointe aiguë, inermes, rétractiles.
Antennes (f. 1 c) courtes, insérées sous un rebord du
front au devant des yeux ; scape courbé, fortement dilaté
au milieu; funicule croissant progressivement, de sept
articles, dont le premier ur peu plus long que les suivants,
est attaché au-dessous du scape ; 2-5 courts, transversaux,
à peu près d’égale longueur, serrés, 6-7 plus allongés ;
massue solide, cylindrique, de la largeur du dernier article
du funicule, et deux fois de la longueur, tronqué au bout,
glabre, sans autre villosité que des poils espacés au bout.
Fossette antennaire petite, creusée dans l'angle même du
prothorax, dans le pli formé entre la lame dorsale et la pec-
torale.
Mächoires à deux lobes barbus, l’externe plus long, en
partie corné, l’interne membraneux. Palpes maxillaires
(f. 1 b) de quatre articles; premier petit; deuxième obco-
nique, assez long ; troisième très court, transversal ; qua-
trième allongé, fusiforme, de la longueur des deux précé-
dents réunis. Menton large, corné, arqué à la base,
légèrement bisinué en devant; lèvre membraneuse ; para-
glosses courtes, en lobe arrondi. Palpes labiaux de trois
articles : premier très petit; deuxième obconique ; troisième
ovalaire, le plus long.
XXIX. Æretmotus. 143
Pronotum beaucoup plus large que long, bombé, avancé
en pointe obtuse au devant de l’écusson et sinué de chaque
côté, fortement rétréci et abaissé en devant, avec les angles
arrondis et une échancrure assez marquée ; côtés arrondis,
bordés d’une strie marginale. Ecusson petit, triangulaire.
Elytres deux fois plus longues que le pronotum, plus larges
que lui à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout ;
suture carénée ; épaules saillantes ; une strie subhumérale
et quelques rudiments de stries dorsales obliques à la base.
Prosternum médiocrement sailiant, large, presque carré,
bistrié ; légèrement échancré à la base, terminé en devant
par un lobe court, transversal, sinué au bout. Mésosternum
court, transversal, en pointe saillante arrondie , pénétrant
dans la base du prosternum, à peine distinct du métas-
ternum qui présente une strie médiane, et de fe côté
une large fossette.
Pattes larges, déprimées , très distantes à leur insertion,
surtout les quatre postérieures ; cuisses courtes, élargies,
creusées en dedans d’une coulisse pour loger les jambes :
celles-ci grandes, aplaties, fortement dilatées er triangle
sur le bord externe ; antérieures denticulées ; postérieures
sans dents, ni fortes épines. Tarses grêles, comprimés,
repliés sur la jambe dans une fossetie mal limitée, de cinq
articles, les quatre premiers garnis de soies en dessous,
à peu près d’égale dimension, cinquième plus long, armé
de deux crochets.
Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral,
bistrié, beaucoup plus long que tous les autres réunis. Pro-
pygidium convexe, hexagonal très incliné. Pygidium
bombé, semielliptique, renversé.
144 DE MaARsEUL. -— Histérides.
Le genre Eretmotus, créé pour une petite espèce décou-
verte en Algérie, par M. Lucas, à qui je l'ai dédiée, tire son
nom de l'aspect que lui donnent ses jambes étendues à
l'instar de trois paires de rames. En dessus, il rapelle la
forme de certaines petites espèces d'Omalodes et des Sphy-
racus, mais il s’en éloigne entièrement par tous les détails
de son organisation. Il se rapproche des Dendrophilus , par
la forme générale du corps, par la dilatation des jambes et
par l'insertion des antennes ; des Tribalus, par la largeur et
par la base de son prosternum, par son front, son pronotum
et ses élytres, par son propygidium hexagonal et par sa
fossette antennaire ; des Heicærius, par la structure de ses
antennes et de son sternum. Mais des caractères saillants le
distinguent aisément ; il diffère du premier par son pro-
sternum court, large, sinué à la base, avec un lobe très
court, la fossette antennaire à l’angle antérieur, les stries
de ses élytres ; du deuxième par ses pattes postérieures for-
tement dilatées, son mésosternum biimpressionné et le lobe
prosternal très court ; de l’un et de l’autre surtout par ses
antennes , enfin du troisième par son pronotum sans large
bourrelet latéral, et les stries irrégulières des élytres.
La seule espèce connue de ce genre vit sous les pierres,
où elle a été trouvée aux environs de Médéah (Algérie), ea
avril 1851.
ERETMOTUSs LuUCASII.
Orbicularis, convexus, niger, nitidus, iævissimus ; pedibus,
ore antennisque rufo-piceis ; fronte excavata margine elevato ;
pronoto antice depresso angustiore, lateribus rotundato et mar-
ginato, ad L angulos impresso; elytris pronoto -latioribus , ad
basin breviter striatis, versus humerum impressis , sutura ele-
vata. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
XXIX. Eretmotus. 145
Orbiculaire, convexe, noir luisant, lisse, avec la bouche,
les antennes et les pieds d’un rouge de poix. Tête forte-
ment enfoncée dans le prothorax ; front déprimé, avec un
rebord élevé ; labre sinué antérieurement. Antennes insé-
rées au devant des yeux, sous un rebord du front , logées
entre les deux lames du bord antérieur du prothorax ; yeux
bruns, peu saillants. Pronotum court, bombé, transverse,
bisinué à la base, fortement rétréci et abaissé en devant,
avec une échancrure assez forte et les angles arrondis ; une
strie marginale fine et terminée à l’angle antérieur, avec
une assez forte impression à chaque angle du pronotum.
Ecusson petit, triangulaire. Elytres deux fois plus courtes
que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, ré-
trécies et obtuses au bout , avec les épaules saillantes et la
suture relevée. La base est marquée de quelques traces
courtes de stries obliques ; une subhumérale assez marquée
et plus longue, avec deux submarginales. Prosternum large,
assez court, bistrié sur les côtés, échancré à la base, muni
en avant d’un lobe court échancré. Mésosternum peu distinct
du métasternum, transverse, avec une impression profonde
de chaque côté et une pointe arrondie saillante qui pénètre
dans la base du prosternum. Jambes aplaties, largement
dilatées sur le bord externe ; antérieures denticulées ; tarses
comprimés, logés dans une fossette, sur la jambe. Propygi-
dium de forme hexagonale, convexe, incliné. Pygidium
semi-elliptique, infléchi.
Médéah ( Algérie ) ; sous les pierres.
3e Série, TOME 1]i. 10
146 DE MARSEUL. — Histérides.
XXX. DENDROPHILUS.
(Aëvapo, arbre ; @faos, ami).
Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xrv.
Genre XXX.
Hister, Linné ; Payk., Gyll. Er.
Dendrophilus, Leach, Zool. Misc., 3, 76 (1817); Er. Steph., etc.
Corpus ovatum, subconvexum.
Caput parvum, retractum, stria frontali nulla; mandibulis
prominentibus, intus obtuse dentalis.
Antennæ sub frontis margine insertæ, funiculi arlo {0 cras-
siori, clava ovali 4 arliculata ; fossa antennali in medio latere
pectoris antice incisi sila.
Pronotum striu marginali tenui. Elylra oblonga, margine
et dorso-obsolete strialis.
Propygidium subobiectum, breve; pygidium semicirculare,
inflexzum.
Prosternum latum, bistriatum, basi rotundatum, lobo an-
tico inclinato ; mesosternum sinualum.
ibiæ omnes extus valdè dilataiæ, subspinosæ, foveis tar-
salibus parum excavalis.
Corps ovale, épais, légèrement convexe en dessus.
Tête assez petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front
peu convexe, non séparé de l’épistome par une strie trans-
versale ; labre court, arrondi ; mandibules saillantes, courtes,
obtuses, avec une dent interne : yeux latéraux, peu sail-
lants.
Antennes (f. 1 d ) insérées sous un rebord du front, au
devant des yeux ; scape assez long, courbé, épaissi au bout;
funicule de sept articles : premier beaucoup plus long et
plus épais que les suivants ; ceux-ci à peu près égaux, ce-
XXX. Dendrophilus. 147
pendant lescinquième, sixième sont pluslongs, etle septième
plus large ; massue abrupte, 4-articulée, orbiculaire, com-
primée, obtuse, garnie de poils. Fossettes antennaires creu-
sées sous le bord latéral du prothorax au devant des han-
ches ; pour y arriver, l’antenne passe dans une coulisse du
bord antérieur de {a poitrine.
Mâchoires (f. 1 c) à deux lobes membraneux, barbus,
arrondis, épais, l’externe beaucoup plus long que l’interne.
Palpes maxillaires de quatre articles, épais ; premier petit ;
deuxième obconique , long et gros ; troisième court, large ;
quatrième deux fois plus long que le précédent, ovalaire,
obtus au bout. Menton (f. 1 b) court, avancé au milieu :
languette bifide, courte ; paraglosses membraneuses, ciliées,
arrondies. Palpes labiaux, fort courts, de trois articles : pre-
mier très petit; deuxième subobconique; troisième ova-
laire. |
Pronotum court, arrondi à la base et bisinué , avec les
angles aigus, appliqués contre les élytres, légèrement arqué
latéralement, très rétréci et échancré en devant ; sans autre
strie que la marginale. Ecusson triangulaire, étroit. Elytres
légèrement convexes, très allongées, couvrant le propygi-
dium presqu’en entier, rétrécies et coupées droit à l’extré-
mité, avec une strie subhumérale et quelques dorsales plus
ou moins obsolètes. Prosternum assez saillant, peu élargi,
beaucoup plus long que large, bistrié, arrondi à la base,
muni en devant d’un lobe court, rabattu, arrondi au bout.
Mésosternum court, large, sinué en devant pour recevoir la
base du prosternum , parfaitement distinct du métaster-
num.
Pattes assez distantes à leur insertion ; cuisses larges,
comprimées, avec une coulisse interne pour loger les jambes;
148 DE MaRSEUL. — Aistérides.
celles-ci aplaties, dilatées en angles au milieu du bord externe,
arrondies au bout, garnies de petites dentelures, avec deux
épines courtes au bout, celles des antérieures obliques ,
fortes et allongées ; toutes creusées en dessus d’une fossette
tarsale mal limitée. Tarses repliés sur les jambes au repos,
de cinq articles, assez longs ; premier plus long que les sui-
vants ; cinquième muni de deux crochets.
Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral très
long, les quatre autres très courts et pressés l’un contre
l'autre. Propygidium très court, transversal, caché en grande
partie sous les élytres. Pygidium grand, semi-elliptique,
perpendiculaire. :
Ce genre, créé par Leach en 1817, dans les Zoo!. Miscel-
lany, adopté et limité par Erichson, se compose de deux.
petites espèces européennes qui vivent sous les écorces des
arbres morts, dans les plaies des arbres, les champignons, et
dont les métamorphoses sont encore inconnues. Ces insectes
se rapprochent des Heiærius pour la forme générale, sur-
tout pour la configuration de leurs pattes, mais la fossette
antennaire et la massue en différent essentiellement. Leurs
rapports avec certains Tribalus sont aussi très visibles : mais
les jambes sont différentes, ainsi que la fossette antennaire
et la massue. s
1. DENDROPHILUS PUNCTATUS.
Oblongo-ovalis, subconvexus, piceus subnitidus, ore, antennis
pedibusque brunneo-ferrugineis ; punctatissimus ; fronte con-
vexa, supra oculos elevata ; pronoto marginato ; elytris stria
submarginali profunda, dorsalibus 5 ; internis obsoletis ; tibiis
extus angulato-dilatatis , subinermibus. Longueur. 3 mill. ; larg.
9 474 mill.
XXX. Dendrophilus. 149
Hister punctatus, Herbst., Nat. Syst., 4, 41, 16, pl. 36, f. 5
(1791). — Illig. Kæf. Prus., 1, 60, 15, — E. H., 1, 92, 21, pl. 1,
f. 42. — Gyll. Ins. Suec., 1, 93, 24. — Payk., Mon. Hist., 79, 62
PÉZES $
H. pygmaæus, F, Syst. Ent., 1, 53, 5 (1775), — Spec., 1, 61, 5.
— Mant., 1, 32, 7. — Ent. Syst., 1, 74, 9. — Syst. EL 1, 29, 30
(1801). — St. Deuts. Fn., 1, 235, 28.
H. corticalis, Pkl. Fn. Suec., 1, 50, 19 (1798).
Dendrophilus punctatus, Steph. IL. Brit, Ent., 3, 459, 13 (1830).
— Er. Kæf, Brand., 1, 667, 1. — Heer, Fn. Helv. , 4, 459, 1.
Ovale, un peu allongé, obtus postérieurement , assez
convexe, d’un noir de poix , médiocrement luisant, avec la
bouche, les antennes et les pattes d’un rouge-brun. Tête
finement ponctuée ; front relevé au-dessus des yeux, sans
strie qui le distingue de l’épistome. Antennes insérées sous
un rebord au devant des yeux ; scape allongé, renflé au
bout ; funicule à premier article plus long que les suivants ;
deuxième et troisième plus courts que les 4-7; ce dernier
plus large ; massue ovale, obtuse au bout. Pronotum
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, anguleux
et un peu déprimé au devant de l’écusson, légèrement
arqué sur les côtés, avec une strie marginale entière, forte-
ment rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus :
couvert d’une ponctuation fine et assez serrée. Ecusson
petit, en triangle allongé. Elytres deux fois plus longues
que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base,
presque parallèles au milieu, un peu plus étroites et coupées
droit au bout, légèrement relevées sur la suture, et couvertes
d’une ponctuation assez serrée et plus forte que celle du
pronotum , avec une strie subhumérale forte, entière, for-
mant comme un rebord latéral ; et 5-dorsales parallèles, un
peu arquées en dedans; les deux premières presque entières,
150 DE MaRrsEUL. — Histérides.
les autres plus ou moins raccourcies postérieurement, les
internes obsolètes. Pygidium droit, semielliptique, densé-
ment ponctué, dessous ponctué. Prosternum parallèle,
bombé au milieu, bistrié. Pattes épaisses ; jambes forte-
ment dilatées en angles, au milieu du bord externe, à peine
denticulées.
Angleterre ; France; Suisse; Allemagne; Autriche ;
Suède, dans les plaies des arbres.
2. DENDROPHILUS PYGMZÆUS.
Oblongo-ovalis, subconvexus, lævis, nigro-piceus, parum ni-
tidus, ore, antennis pedibusque brunneis; fronte supra oculos
elevata ; pronoto marginatlo, angulis anticis impressis ; elytris
stria submarginali integra, dorsalibus tenuissimis elevatis ;
tibiis externe valde dilatatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5 mill..
Hister pygmæus, L. Syst. Nat, 1, 2, 567, 4 (1739). — Fn.
Suec., 441. — Gyll. Ins. Suec., 1, 94, 25. — Payk. Fn. Suec., 1,
51, 20. — Mon. Hist., 81, 64, T. 7,1. G,
H. formicetorum , Aubé, Soc. Ent., 2, 95, pl. 5, 2 (1833).
Dendrophilus pygmæus, Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 159, 4 (1830).
— Er. Kæf. Brand... 1, 668, 2. — Heer, Fn. Helvet., 4, 459, 2.
D. Sheppardi, Curt. Brit. Ent., 3, 131 (1830).
D. Cooperi, Steph. IL, Brit. Ent., à, 159, 2 (1850).
Ovale allongé, peu convexe en dessus, lisse, avec les
interstries des élytres à peine visiblement pointillées, d’un
noir de poix presque mat. Front relevé sur les yeux, sans
strie qui le distingue de l’épistome. Antennes d’un brun-
rouge. Pronotum beaucoup plu sarge que long, entièrement
lisse, bisinué à la base, avec un angle obtus impressionné
au devant de l’écusson, d’où part une ligneélevée presqu'im-
perceptible, qui semble la continuation entière de la suture;
XXXI. Zribalus. 151
légèrement arrondi sur les côtés, bordé d'une strie margi-
nale fortement échancrée, et échancré en devant, avec les
angles moins aigus et une impression sur chacun d’eux.
Ecusson petit, triangulaire. Elytres au moins deux fois plus
longues que le pronotum, un peu plus larges que lui à la
base, un peu dilatées sur les côtés, puis rétrécies vers le
bout, qui est coupé carrément ; on voit une strie submargi-
nale entière, forte, une humérale, deux premières dorsales
presqu’entières, mieux marquées que les autres, trois in-
ternes et une suturale très fines , et plus ou moins raccour-
cies postérieurement, bordées d’une fine côte qui disparait
au bout, suture fortement carénée ; les interstries paraissent
lisses, mais au microscope on voit une ponctuation très
fine. Propygidium très court, entièrement couvert par les
élytres. Pygidium triangulaire, densément et finement
ponctué, avec une impression de chaque côté. Prosternum
bistrié, peu allongé, dilaté à la base. Pattes d’un brun-
ferrugineux ; jambes fortement dilatées au milieu du bord
externe, et à peine denticulées.
Suède ; Angleterre ; France ; Allemagne ; Suisse, dans le
nid de la Formica rufa; rare.
XXXI. TRIBALUS.
(rp/éaros, usé).
Soc. Ent. 3e série. T. 2 (1854), pl. 1x. — Mon. pl. xiv.
Genre XX XI.
Hister, Illg. Rossi. Payk.
Saprinus , Lucas, Expéd, Ale.
Epierius, Er. in Jahrb. (1834). — Le Conte, N.-Amér. Hist,
Cæœrosternus et Tribalus , Le Conte, Hist. classif, 39 (1852),
152 DE MARSEUL. —- /istérides.
Corpus ovatum, lœve aut puncticulatum.
Caput retractum , fronte supra oculos elevata, à clypeo
haud distincta, mandibulis !atis.
Antennæ; sub frontis margine insertæ, clava orbiculari
truncata; foveola in angulo prothoracis, plus minusve margine
pectorali operta.
Pronotum antice valde angustatum ; stria marginali integra.
Elytra margine inflexo, striato, dorso substriato obsoletè.
Pygidium perpendiculare.
Prosternum latum bistriatum, basi truncatum , lobo brevi
lato ; mesosternum indislincie marginatum.
Pedes tenues, tibiis anticis extus dilatatis, serrulatis, pos-
ticis parce uniseriatim ciliatis.
Corps naviculaire, toujours bombé en dessous, souvent
peu convexe en dessus, arqué sur les côtés.
Tête (f. b, j) médiocre, s’enfonçant dans le prothorax ;
front concave , fortement saillant au-dessus des yeux, sans
strie qui le distingue de l’épistome ; labre semicirculaire ;
mandibules (f. h) rétractiles, larges, courbées , terminées
en pointe aiguë, avec une dent au bord interne. Yeux laté-
raux allongés, peu saillants.
Antennes (f. a) insérées sous un rebord élevé du front,
au devant des yeux; scape allongé, légèrement épaissi au
bout ; funicule de sept articles : premier beaucoup plus gros
et plus long que les autres; 2-5 petits, courts, égaux
entre eux ; six et sept plus grands et surtout plus larges.
Massue de quatre articles, inégaux ; abrupte, orbiculaire,
comprimée, tronquée au bout. Fossettes antennaires creu-
sées sous l’angle antérieur du prothorax, dans un pli formé
par le bord dorsal et le pectoral.
Mâchoires ( f. e) cornées, à deux lobes barbus , l'externe
XXXI. Tribalus. 153
plus large et beaucoup plus long que l'interne. Palpes
maxillaires de quatre articles : premier petit; deuxième
contourné, long, très épais au bout ; troisième court, cylin-
drique ; quatrième allongé, ovalaire, obtus au bout. Menton
(f. f) en trapèze, coupé droit en devant et en arrière ; lan-
guette nulle ; paraglosses courtes, arrondies ; palpes labiaux
de trois articles : premier petit ; deuxième obconique ; troi-
sième ovalaire, tronqué, égaux en longueur.
Pronotum beaucoup plus court que large, fortement
-rétréci et échancré en devant, sans autre strie que la mar-
ginale. Ecusson petit, ponctiforme. Elytres plus ou moins
convexes en dessus, arrondies sur les côtés et fortement
rétrécies au bout; on y remarque deux stries marginales ,
une subhumérale et quelques dorsales très obsolètes. Pros-
ternum assez saillant, bistrié longitudinalement, convexe
dans le sens transversal, plus long que large, tronqué et
plus large à la base, avec un lobe antérieur court, abaissé,
arrondi; bord pectoral non fendu, pour le passage des
antennes, plus ou moins avancé sur la fossette antennaire.
Mésosternum court, large, droit postérieurement et bien
distinct du métasternum. Métasternum bombé, sillonné au
milieu.
Pattes (f. c, d, e, i) assez distantes à leur insertion, les
antérieures un peu moins ; assez allongées et grêies; cuisses
subcylindriques, creusées en dedans d’une coulisse pour
loger les jambes ; jambes antérieures aplaties, élargies for-
tement et peu à peu vers le tarse, lisses ou garnies en
dehors de denticules nombreux, et creusées en dessus d’une
fossette tarsale peu nettement tranchée; intermédiaires
légèrement dilatées ; postérieures filiformes, garnies de
quelques spinules. Tarses courts, de cinq articles ; 1-4 trian-
154 DE MARSEUL. — Histérides.
gulaires, égaux entre eux ; cinquième à peine plus long que
les autres et armé de deux crochets.
Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral
long, bistrié entre les pattes : 2-5 de plus en plus courts.
Propygidium en hexagone transversal. Pygidium triangu-
laire, l’un et l’autre inclinés.
Les espèces du genre Tribalus ont un faciès qui leur est
propre : leur corps trapu , souvent naviculaire ; leur ster-
num élargi, qui déjette fortement leurs pattes grêles en
dehors; la largeur de l'ouverture antérieure du prothorax
où la tête s'enfonce profondément ; leur fossette antennaire
creusée dans l’angle du prothorax, fermée en dessous par
le bord pectoral comme entre deux lances ; leur massue
orbiculaire et tronquée au bout ; leur front élevé au-dessus
des yeux, sans strie qui le sépare de l’épistome ; leur pro-
notum très rétréci, abaissé en devant, avec une seule strie
marginale ; leurs élytres sans fossette subhumérale et avec
quelques stries obliques, courtes et obsolètes ; enfin tout se
réunit pour en faire un genre bien caractérisé. Le T. lœvi-
gatus, il faut l'avouer, vient nuire un peu par sa forme
globuleuse à la symétrie, quoiqu'il ait tous les caractères des
autres espèces.
Ce genre, admis par tous les entomologistes, est dû au
clairvoyant Erichson, qui l’a fondé en 1834, dans le Jahrb.,
p. 164, pour trois espèces connues avant lui: T. Capensis
Payk., scaphidiformis Illig., et minimus Rossi, décrit de
nouveau sous le nom de Saprinus mauritanicus. En 1845,
M. Le Conte a fait connaître le T. Americanus. Enfin j'y ai
réuni le Æ. lœvigatus Payk., dont Erichson ne s'était pas
occupé.
XXXI. Tribalus. 155
Ces deux dernières espèces viennent d’être démembrées
du Tribalus, par M. Le Conte, dans un Essai de classifica-
tion des Histérides, et reportées dans un nouveau genre
qu'il nomme Cœrosternus. La fossette antennaire est en
effet plus recouverte dans ces deux espèces, la lame pecto-
rale moins avancée et moins sinuée; le mésosternum plus
arqué en devant; les pattes plus déliées et les jambes
presque inermes. Malgré ces caractères, je n’ai pas cru de-
voir adopter cette coupe peu homogène et qui me semble
inutile, puisque tout rapproche l’Americanus des autres
espèces, et que la conséquence naturelle serait d’en sé-
parer le T. lævigatus, que je ne réunis du reste qu'avec
peine à ce genre. Quoiqu'il ne puisse se confondre avec
aucun autre genre, il rappelle, par ses stries dorsales, cer-
tains Saprinus, tels que le piceus, quelques Abrœus, par sa
forme naviculaire, les Epierus mundus, similis, et les genres
suivants.
A. Fossettes antennaires découvertes, bord pectoral
abaissé à l’angle antérieur du prothorax.
PB. Elytres rebordées latéralement par une strie subhu-
mérale entière.
1. T. AGRESTIS.
Orbicuiaris, convexus, niger, nitidus ; antennis pedibusque
ferrugineis ; fronte concava, puncticulata; pronoto punctis
parcis et tenuibus, stria marginali interrupta; elytris margine
inflexo, bistriato, 2 striis subhumeralibus integris, dorsali unica
media brevi, obsoleta, grosse et raro punctatis. Long. 3 mill. ;
larg, 2 mill.
156 DE MaARSEUL. — Âistérides.
Orbiculaire, bombé, noir , luisant. Front convexe, poin-
tillé. Antennes ferrugineuses. Pronotum avancé en angle
obtus à la base, oblique sur les côtés, échancré et fort ré-
tréci en devant, avec les angles aigus ; strie marginale fine,
interrompue au milieu du bord antérieur; ponctuation
espacée, fine, un peu mieux marquée sur les côtés et plus
serrée à la base. Ecusson petit, en triangle allongé. Elytres
beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, très rétrécies
et coupées droit au bout, sans angle sutural; couvertes de.
gros points espacés, et dans l'intervalle d’un fin pointillé,
visible seulement à la loupe; stries dorsales réduites à un
seul rudiment oblique, médian, obsolète; deux subhu-
mérales entières, parallèles, bien marquées; repli laté-
ral sans fossette, bisillonné. Pygidium finement pointillé,
ainsi que le propygidium. Prosternum large, bistrié. Mé-
sosternum rebordé seulement sur les côtés. Pattes ferru-
gineuses; jambes antérieures dilatées au bout , à peine
ciliées. |
Sénégal.
B’.— Elytres sans rebord latéral ; strie subhumérale nulle
ou obsolète.
2. T. CAPENSIS.
Ovalis, supra subdepressus, niger subæneus, punctatissimus ;
antennis pedibusque brunneis ; fronte concava, supra oculos ele-
vata ; pronoto angulis anticis impressis, stria marginaliintegra;
elytris striis obsoletis 2 marginalibus , subhumerali externa si-
nuata, 1-3 dorsalibus obliquis brevibus ; prosterno striis antice
divergentibus. Long. à mill. ; larg, 2 mill.
Hister.Capensis, Payk. Mon. Hist., 80, 53, t. var, à (1811).
Tribalus picipes, Fahr. in Boh. Ins. Cafr., 1, 545, 595 (1851).
XXXI. Tribalus. 157
Ovale, épais, peu convexe en dessus, d’un noir métallique
luisant, densément pointillé sur toute sa surface. Antennes
brunes. Front concave, relevé en bourrelet en dedans des
yeux. Pronotum court, subtrapézoïide, anguleusement
avancé à la base, oblique sur les côtés, fortement échancré
et rétréci en devant, avec les angles aigus, abaïissés, impres-
sionnés ; strie marginale fine, non interrompue. Ecusson
ponctiforme. Elytres deux fois plus longues que le prono-
tum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur
les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; suture relevée;
stries 1-3 dorsales obliques, courtes, obsolètes ; subhumé-
rale externe fine, sinueuse ; bord infléchi , bistrié. Propy-
gidium pointillé, ainsi que le pygidium: inclinés l’un et
l’autre. Prosternum large, court, convexe, tronqué à la
base, à deux stries divergentes antérieurement. Mésosternum
à peine distinctement rebordé. Pattes ferrugineuses; jambes
antérieures crénelées, dilatées au milieu. ;
Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie.
3. T. SCAPHIDIFORMIS.
Ovalis, supra subconvexus, piceo-æneus nitidus, ore, antennis
pedibusque ferrugineis, undique sat dense punctulatus; fronte
ad oculos elevata ; pronoto antice valde angustato, margine
striato basi ante scutellum grosse punctato ; elytris postice an-
gustioribus , basi stris obliquis obsoletis ; tibiis anticis extus
dilatatis denticulatisque. Long. 2 mil. ; larg. 4 1/2 mill.
Hister scaphidiformis, Ilig. Mag. 6, 47, 24 (1807).
Saprinus Mauritanicus, Lucas, Exp. Sc. Alg., 230, 603, pl. 22,
9 (1849).
Ovale, peu convexe en dessus, d’un brun de poix luisant,
un peu métallique. Tête densément ponctuée ; front avec
158 DE MARSEUL. — /listérides.
une impression médiane, relevé sur les côtés, surtout au-
dessus des antennes, sans strie qui le distingue de l’épis-
tome. Antennes ferrugineuses. Pronotum court, beaucoup
plus large que long, arrondi à la base, légèrement arqué sur
les côtés, fortement rétréci et échancré en avant, avec les
angles aigus et abaissés ; ponctuation forte et assez serrée ;
strie marginale bien marquée, entière. Elytres plus longues
que le pronotum et ponctuées comme lui, de sa largeur à
la base, fortement rétrécies postérieurement, avec quelques
stries dorsales obliques, courtes, obsolètes. Pygidium
ponctué. Prosternum un peu plus long que large, bistrié,
légèrement arrondi à la base et muni en devant d’un lobe
court, arrondi. Pattes ferrugineuses, avec les tarses plus
clairs ; jambes antérieures dilatées et denticulées ; posté-
rieures presque linéaires.
Algérie ; Portugal.
4. T. MINIMUS.
Ovalis, parum convexus, piceo-ferrugineus, nitidus dense
punctulatus ; ore, antennis pedibusque rufis ; fronte ad oculos
elevata ; pronoto stria marginali integra ; elytris basi obsoletis-
sime extus striatis ; tibiis anticis dilatato-rotundatis, extus den-
ticulatis, Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 1/4 mill.
Hister minimus, Rossi, Fn. Etr. 1, 30, 71 (1790).
Tribalus minimus, Er. in Jabrb., 1, 165, 3. — Heer, Fn. Helvet.
1, 458, 1 (1841).
Ovale, médiocrement convexe en dessus, d’un brun de
poix ferrugineux, très luisant, couvert d’une ponctuation
très fine et assez serrée. Tête petite, enfoncée dans le pro-
thorax; front légèrement convexe, un peu relevé sur les
yeux. Antennes ferrugineuses; massue testacée, velue.
XXXI. Tribalus. 159
Pronotum légèrement convexe, beaucoup plus large que
long arrondi à la base, faiblement arqué sur les côtés, for-
tement rétréci et échancré en devant, avec les angles anté-
rieurs avancés ; ponctuation fine et serrée ; strie marginale
entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres peu convexes’,
une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout,
couvertes d’une ponctuation un peu moins serrée que le
pronotum, avec quelques rudiments obsolètes de stries
obliques à la base. Pygidium brun, presque lisse. Pros-
ternum assez large, un peu plus long que large, arrondi
transversalement, bistrié, plus étroit et tronqué à la base,
terminé antérieurement par un lobe court, infléchi, arrondi,
dont le bord latéral s’avance sous forme de lobe au devant
de la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses ; jambes an-
térieures légèrement dilatées au milieu, garnies de poils en
dedans et de denticules nombreux en dehors.
Diffère du T. scaphidiformis, non seulement par sa taille
plus petite, mais encore par son pronotum moins fortement
ponctué, et dépourvu de cette ligne transversale de gros
points oblongs au devant de l’écusson.
Dalmatie; Toscane; Suisse.
4. (Cœrosternus, Le C.) Fossettes antennaires cachées
par le bord pectoral qui s’élève au devant de l’angle
antérieur du pronotum.
5. T. AMERICANUS.
Ovatus, subconvexus, nigro-piceus, parum nitidus, dense for-
titerque punctatus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte in
medio et ad oculos elevata; pronoto antice valde angustato ;
160 DE MARSEUL. — £{istérides.
margine laterali reflexo ; elytris convexiusculis, apice angus-
talis, sutura carinata,margine laterali reflexo, striis dorsalibus
obliquis, h abbreviatis obsoletis ; tibiis anticis apice rotundato-
dilatatis. Long. 2 1/2; larg. 2 mill.
Tribalus Americanus , Le Conte, N. Amér. Hist., 34, À, t. 1v,
f. 7 (1845). #
Cærosternus Americanus. Le Conte, Hister. Classif. 40 (1852).
Ovale, presque arrondi, légèrement convexe en dessus,
d’un noir de poix, ferrugineux à l’extrémité des élytres, peu
luisant. Tête très densément ponctuée ; front convexe, for-
tement relevé sur les yeux, sans stries qui le séparent de
l'épistome. Antennes à premier article fortement dilaté,
brun : funicule d’un testacé ferrugineux. Pronotum court,
beaucoup plus large que long , légèrement convexe, avancé
angulairement à la base sur l’écusson, oblique et fortement
rebordé sur les côtés, avec une strie marginale non inter-
rompue , fortement échancré et rétréci en devant, avec les
angles très aigus, abaissés. Elytres bombées, une fois et
demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, arrondies et dilatées sur les côtés, rétrécies au bout,
avec la suture fortement relevée, ainsi que le bord latéral ;
couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec une strie
humérale et quatre dorsales obliques, obsolètes, raccour-
cies, surtout les intérieures ; bord infléchi ponctué, avec
deux sillons. Pygidium ponctué. Prosternum large, court,
bistrié, légèrement sinué à la base, élargi et terminé anté-
rieurement par un lobe incliné, arrondi au bout; bord pec-
toral s’avançant au devant de la fossetie antennaire, ponc-
tué ainsi que le mésosternum et le métasternum, séparés
par une strie de points transversale. Pattes brunes ; jambes
ferrugineuses , inermes; antérieures dilatées au bout ; pos-
térieures simples.
Etats-Unis.
XXXI. Tribalus. 161
0. + LÆVIGATUS.
Orbiculato-globosus , niger nitidus, impunctatus; antennis
pedibusque rufis ; fronte plana, marginata ; pronoto lateribus
sinuatis, stria haud interrupta ; elytris margine inflexo angusto
3-striato, dorsalibus ? vel 3 obsoletissimis ; abdomine perpendi-
culari, vix elytra excedente ; prosterno bistriato ; foveola
antennali subtus inconspicua. Longueur 1 3/4 mill.; largeur
1 1/4 mill. À
Hister lævigatus, Payk. Mon. Hist., 84, 68, 1. 2, f. 7 (1811).
Cærosternus lævissimus, Le Conte, Classif. Hist. 40, 2 (1852).
Orbiculaire, globuleux, noir luisant, imponctué. An-
tennes ferrugineuses. Front plane , rebordé dans son pour-
tour. Pronotum court, arrondi à la base, oblique sur les
côtés, dont la marge semble se diviser en deux lames, for-
mées l’une par le pronotum, l’autre par la poitrine , entre
lesquelles est logée la massue , échancré et très rétréci en
devant avec les angles abaissés, aigus ; strie marginale en-
tière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues
que le pronotum , arrondies sur les côtés, rétrécies et tron-
quées au bout ; stries dorsales très obsolètes, 1-3 courtes,
obliques ; subhumérale bien marquée , fort abaissée sous
l'épaule; repli latéral étroit, bistrié. Propygidium et pygi-
dium perpendiculaires, dépassant à peine les élytres. Mé-
sosternum arrondi en devant. Prosternum large, sinué à la
base, bistrié ; lobe court, incliné, large, formant avec le
bord pectoral antérieur un arc régulier, cachant entièrement
la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses, linéaires:
jambes antérieures à peine dilatées.
Etats-Unis; Yucatan ; Carthagène (Nouvelle- Grenade)
3e Série, TOME 1. 11
162 DE MaRSEUL. — fistérides.
Caracas (Venezuela), Cuba et St-Domingue, sous les écorces
des arbres morts, en juillet.
XXXII. SPHÆROSOMA.
(agaipa, sphère ; sœuæ, corps.)
Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xIv.
Genre XXXII.
Corpus orbiculare, globosum.
Caput parvum , retractum ; fronte convexa à clypco haud
distincta.
Antennæ sub frontis margine insertæ, scapo longiori, clava
abrupta orbiculari; foveola rotunda laterali, margine pecto-
rali inciso. |
Pronotum antice valde angustatum, stria marginali integra ;
elytra haud striata, lateribus margine elevato.
Prosternum latum , breve, bistriatum, basi subsinuatum ,
lobo antico rotundato inflexo ; mesosternum à metasterro
haud distincium.
Propygidium transversum obliquum; pygidium semiellipti-
cum, perpendiculare.
Pedes valde distantes;tibiis anticis subdenticulatis et parum
dilatalis , fovea tarsali parum excavata ; poslicis elongatis.
Corps orbiculaire, globuleux.
Tête (f. 1 b) enfoncée dans le prothorax; front convexe,
sans strie qui le sépare de l’épistome; labre court, semi-lu-
naire; mandibules rétractiles; yeux ovalaires, peu saillants.
Antennes (f. { c) insérées au devant des yeux, sous un
rebord peu avancé du front; scape long, fort , épaissi au
bout ; funicule grêle, de sept articles : premier cylindrique,
beaucoup plus long que les suivants; 2-6 courts, trans-
XXXII. Sphærosoma. 163
versaux, égaux entre eux ; massue abrupte, ovalaire, velue,
de quatre articles peu serrés.
Pronotum plus court que large, convexe, avancé en angle
obtus, légèrement arqué sur les côtés, échancré et fort ré-
tréci en devant ; une seule strie marginale entière. Ecusson
très petit, triangulaire. Elytres deux fois plus longues que
le pronotum, convexes, arrondies latéralement, avec un
rebord élevé, rétrécies et tronquées au bout, sans stries.
Prosternum court, plus large que long, bistrié, légèrement
sinué à la base, muni en devant d’un lobe arrondi, court,
infléchi et rebordé, dont il est parfaitement distinct. Mésos-
ternum large, arrondi en devant, étroitement appliqué
contre la base du prosternum, sans ligne de démarcation du
côté du métasternum.
Pattes (f. 1 d,e) grêles , fort distantes à leur insertion,
surtout les deux dernières paires ; cuisses allongées, à peine
dilatées au milieu, creusées d’une gouttière pour loger les
jambes ; celles-ci à peine élargies vers le bout, à l'exception
des antérieures qui sont denticulées en dehors ; tarses
courts, logés, au repos, dans une fossette pratiquée à la face
supérieure des jambes, de cinq articles : premier plus long
que le deuxième; 3-4 égaux entre eux, courts ; cinquième
médiocrement allongé, bionguiculé.
Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral bi-
strié, assez allongé, plus long que les autres réunis; ceux-
ci serrés les uns contre les autres, linéaires. Propygidium
abaissé, court, transversal. Pygidium semielliptique , vertical.
Le type de ce genre est une petite espèce de Madagascar,
qu'on prendrait au premier abord pour le T. Americanus.
Il a en effet de si grands rapports avec les Tribalus, que j'ai
été tenté de l’y réunir ; d'autant mieux que je n’ai pu suffi-
164 DE MARSEUL. — /listérides.
samment en étudier les organes buccaux , dans la crainte
d’endommager l'individu unique du Museum du Jardin-des-
Plantes, le seul qui m'ait passé sous les yeux. Mais, comme
il s’en éloigne beaucoup par la fossette antennaire , creusée
sous le bord latéral du prothorax , dans laquelle l’antenne
ne pénètre qu’en passant par une coulisse entaillée dans le
pord antérieur de la poitrine, et aussi par la massue ova-
laire, à articles moins inégaux, je n'ai pu me dispenser
d'établir une nouvelle coupe générique.
SPHÆROSOMA OVUM.
Orbiculare, convexum, brunneo-piceum nitidum, dense et for-
titer punctatum ; capite convexo, labro semicirculari; pronoto
basi arcuato, lateribus obliquis , antice valde angustato , stria
marginali integra ; elytris utrinque lateraliter et alte margi-
natis ; pedibus basi distantibus, tibiis modice dilatatis, tarsis
brevibus articulo 1° elongato.
Sphérique, d'un brun de poix luisant, avec la bouche,
les antennes et les pattes rousses ; il est parsemé de gros
points plus ou moins serrés, dans l'intervalle desquels
d’autres petits points visibles seulement au microscope. Tête
petite, enfoncée dans le prothorax ; front convexe, relevé à
l'angle interne de l'œil, sans strie qui le distingue de lépi-
stome ; labre court, semicirculaire ; mandibules cachées sous
la bouche. Antennes insérées sur le front, au dedans des
yeux ; scape épais; funicule de sept articles lenticulaires ,
égaux ; massue abrupte. Pronotum court, subsinué à la
base, fortement rétréci et échancré en avant, avec les angles
assez aigus; strie marginale bien marquée, continuée en
devant sans interruption; ponctuation plus serrée et un peu
moins forte que celles des élytres. Ecusson très petit, trian-
XXXII. Sphærosoma. 165
gulaire. Elytres de la largeur du pronotum à la base, deux
fois plus longues que lui, rétrécies et obtuses au bout ;
bord latéral relevé, formant une carène marginale plus pro-
noncée à la base ; la ponctuation devient plus serrée dans
le sillon qui la borde. Prosternum court, médiocrement
élevé, plus large que long, avec un lobe réfléchi, bien dis-
tinct. Mésosternum dépourvu de gros points. Métasternum
et premiersegment de l'abdomen très fortement ponctués.
Pattes très distantes ; jambes antérieures dilatées, crénelées
sur les bords; quatre postérieures à peine élargies vers le
bout. Pygidium densément ponctué.
Madagascar ( Musée ).
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OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES
SUR DIVERS INSECTES
RECUEILLIS A MADAGASCAR.
| (4° partie) (1).
SUR LES MOEURS DES ORYCTÈS DE MADAGASCAR, ET SUR
DEUX ESPÈCES DE SCOLIA QUI VIVENT AUX DÉPENS DES
LARVES DE CES ORYCTÈS.
Par M. le D' CH. COQUEREL.
(Séance du 25 Octobre 1854.)
Un des arbresles plus utiles de Madagascar est le cocotier.
Sur tous les points de ce pays on en voit d'immenses forêts ;
dans les îles qui avoisinent la grande terre et qui sont main-
tenant sous la domination française, on a propagé la culture
de ces précieux végétaux. À Sainte-Marie, qui depuis près
de cent ans appartient à la France, de vastes cocoteries sont
établies depuis longtemps, et leur exploitation donnait autre-
fois des revenus considérables ; mais aujourd’hui ces établis-
sements dépérissent, et l’on peut évaluer à près de vingt
mille pieds le nombre des cocotiers qui sont morts depuis
quelques années. Ce sont des insectes qui ont occasionné ces
ravages; ils appartiennent au genre Oryctès, et tandis qu’en
Europe les Coléoptères qui rentrent dans la même coupe
générique n’ont jamais été signalés comme nuisibles, à Ma,
dagascar leurs congénères peuvent être mis au rang des plus
destructeurs.
(4) Voyez 2° série, t. VI (1848), p. 177 et 275, ett. X (1852),
p. 209.
168 CH. COQUEREL.
Il faut dire cependant que l’incurie des Malgaches est
pour beaucoup dans ce triste résultat; les Européens qui
séjournent depuis an certain nombre d'années dans ces climats
brûlants et malsains, se laissent aller bientôt à la paresse des
indigènes, et se bornent à déplorer les torts que leur cau-
sent ces insectes sans chercher les moyens d'arrêter leurs
ravages. C’est ainsi que dans toutes les cocoteries on laisse
les arbres morts pourrir au milieu des vivants, et partouton
voit épars sur le sol des tronçons percés de trous, assez grands
souvent pour qu’on puisse y introduire la main et qui devien-
nent une source de contagion incessante pour leurs voi-
sins. Ces troncs, ramollis par les eaux pluviales, deviennent
bientôt le séjour de centaines de larves qui y trouvant un
milieu favorable à leur développement, les ruinent de toute
part. Mais les insectes parfaits qui naissent au milieu de ces
détritus vont bientôt attaquer les arbres sains et y déposer
leurs œufs, en sorte que dans peu de temps toute la cocote-
rie se trouve infestée. Il faudrait, aussitôt qu’un cocotier est
mort, le brûler immédiatement en prenant toutefois la pré-
caution d'enlever auparavant les coques de la Scolia parasite
des Oryctès dont nous parlerons bientôt. Combien de fois
n’ai-je pas engagé les propriétaires des cocoteries de Mada-
gascar à suivre cette pratique, et toujours sans succès!
Les Oryctès qui détruisent ainsi les cocotiers appartien-
nent à plusieurs espèces qui n’avaient jamais été décrites et
que j'ai fait connaître dans les Ann. de la Soc. ent. de Fr.
1852. p. 329.
L'espèce la plus commune à Sainte-Marie est l'O. Simiar
(pl. 10, fig. 1 et 1°). À Nossi-Bé, c'estl’O. Ranavalo etl O. Rada-
ma si remarquable par son analogie avec les grandes espèces
de Scarabée. Ce dernier se retrouve aussi à Sainte-Marie,
Insectes de Madagascar. 169
mais il y est plus rare que le Simiar et beaucoup plus petit
qu’à Nossi-Bé. Suivant le milieu plus ou moins favorable où
se développent ces insectes, ils diffèrent considérablement
sous le rapport de la taille, et l'O. Radama en particulier
s’atrophie quelquefois au point qu’on le prendrait pour une
espèce distincte, sion ne connaissait pas les passages inter-
médiaires. À Bourbon, les O. insularis et colonicus ont les
mêmes habitudes, mais comme les cocotiers sont moins com-
muns ils attaquent aussi les palmistes ( Oreodoxa oleracea ),
les dattiers { Phœnix dactylifera) et d’autres espèces de la
même famille. Aux îles Seychelles les cocotiers sont ruinés
par une espèce différente qui appartient au même genre et
qui est encore inédite.
- Les Oryctès de Madagascar, ces infatigables destructeurs,
ont cependant un ennemi qui leur fait une guerre acharnée ;
et, chose intéressante à remarquer, de même qu'en Europe
M. Passerini (Voy. les mém. intit. Osserv. sulle larve, ninfe,
e ubitudini della Scolia flavifrons. Pise 1840, et Continuazione
delle osservazioni nell'anno 1841 sulle larve di Scolia flavi-
frons. Firenze 1841), a remarqué que l'O. nasicornis était
dévoré à l'état de larve par une Scolia (Scolia hortorum,
von der Lind.S. flavifrons Fabr. ® ), il en est de même à Mada-
gascar. Ce sont encore des Scolia qui dans ce pays s'opposent
à la multiplication trop abondante des ennemis des cocotiers.
Toutes les fois que j’ouvrais à coups de hache les troncs atta-
qués, je trouvais des cocons de la Scolia, où les insectes eux-
mêmes venant d'éclore, cherchaient leur route au milieu des
galeries tortueuses et irrégulières qu’avaient tracées les lar-
ves d’Oryctès, et demême que pour l’espèce dont M. Passerini
a décrit les mœurs, les dépouilles de la larve restent fixée:
au cocon du parasite.
170 CH. COQUEREL.
J'ai trouvé dans les cocotiers attaqués par les Oryctès deux
espèces de Scolie, Scolia oryctophaga et S. carnifeæ, mais je
n’ai pu observer les métamorphoses que de la première.
Cette belle espèce est la plus commune à Sainte-Marie de
Madagascar, et il est rare d'ouvrir un tronc de cocotier miné
par les Oryctès, sans y trouver quelques-uns de ses cocons.
1° espèce. SCOLIA ORYCTOPHAGA, Coquerel (PI. 10, F. 2).
Caput ferrugineo-nigricans. Antennarum articuli primi
nigricantes, ullimi luteo-ferruginei. Thorax ferrugineo-nigri-
cans. Abdomen nigrum, nitidum, segmento primo campani-
formi rubro nigricante, secundo sœpe rubro maculato. Pili
omnes ferrugineo-nigricantes. Alæ cupreo violaceæ, nitentes,
nervis anticis fulvis, pilis dense indutis. Fœmina.
Long. 34 à 35 mill. Envergure 60 mill.
Tête d’un noir ferrugineux brillant, couverte de gros points
enfoncés, plus rares sur le vertex, très serrés autour de la
base des antennes; celles-ci noirâtres à la base, d’un jaune
ferrugineux à l’extrémité, sur le premier article quelques
points enfoncés très gros, les deux suivants presque lisses,
les derniers très finement ponctués. Thorax couvert de très
gros points enfoncés très serrés, ce qui lui donne un aspect
terne et rugueux ; sur le dernier segment thoracique les
points sont plus petits et plus serrés. Addomen très lisse,
d’un noir foncé très brillant, avec des reflets brunâtres sur
le premier segment campaniforme, et chez quelques indi-
vidus, deux taches brunâtres mal déterminées sur les parties
latérales du second; les poils qui garnissent les bords et les
côtés des anneaux sont noirâtres, quelquefois fauves.
Insectes de Madagascar. 171
Pattes très rugueuses, garnies de poils épineux. La partie
interne des cuisses postérieures élargie et très lisse. Ailes
presque opaques, d’un brun-violet, à reflets très brillants.
Les grandes nervures des ailes supérieures et les cellules
principales couvertes de poils très fins, d’un roux doré. Ces
poils s’enlèvent avec la plus grande facilité par le frotte-
ment. Femelle.
Tous les individus que j'ai pu trouver étaient des fe-
melles ; je ne connais pas le mâle.
La Scolia oryctophaga appartient à la seconde division
établie dans le genre par M. Lepeletier de Saint-Fargeau
(Voy. Hist. nat. des Ins. Hymén., t. 3, p. 524); et c’est avec
les Scolia Arabica et obscura, du même auteur, qu’elle me
paraît avoir le plus d’analogie.
La LARVE (pl. 10, fig. 2 a) est apode et d’un blanc-jau-
nâtre, formée de douze segments, atténuée aux deux extré-
mités, très renflée à sa partie moyenne. La tête est petite,
ovoide, dépourvue d’yeux et d'antennes, et comme rentrée
dans les premiers segments thoraciques. La face supérieure
du corps est très convexe, l’inférieure très plane. Ses pre-
miers segments sont remarquables par leur aspect ridé et
jes impressions profondes qu'ils présentent sur les côtés et
en dessus. Tous les anneaux sont munis de stigmates,
excepté le dernier, — La longueur varie de 25 à 30 milli-
mètres. |
Cette larve est si lente dans ses mouvements qu’on la
dirait presque privée de vie.
Le cocon | pl. 10, fig. 2 c)est ovoide, remarquable par
son épaisseur et sa consistance. Il est formé par une coque
aussi dure que la corne, et présentant l'apparence d’un
172 CH. COQUEREL.
carton solide d’un brun-noirâtre. Cette coque est recouverte
par une enveloppe de soie assez grossière d’un fauve doré,
formée de plusieurs couches, dont la première est appliquée
exactement contre la coque, et dans les autres, sont plus
lâches. Sur quelques points de la surface de cette enveloppe
externe, on trouve toujours fixées les dépouilles de la larve
de l’Oryctes.
La longueur générale du cocon varie de 40 à 45 milli-
mètres, et son diamètre de 15 à 16 millimètres.
La NYMPHE (pl. 10, f. 2 b) représente d’une manière
rudimentaire toutes les parties de l’insecte parfait, mais elle
est remarquable par des prolongements épais et légèrement
recourbés, qui accompagnent de chaque côté les segments
abdominaux.
Le développement de la nymphe et la sortie de l’insecte
parfait varient beaucoup. Une vingtaine de cocons que j'avais
recueillis en même temps et dans les mêmes conditions
donnèrent issue à l’insecte parfait, les uns au bout de quel-
ques jours , les autres au bout d’un, de deux, et même de
trois mois. Il faut dire aussi que le cocon est tellement
solide, que malgré la puissance de leurs mandibules, les
Scolia nouvellement écloses ne peuvent pas toujours le
percer, et meurent quelquefois sans pouvoir sortir de cette
prison naturelle.
J'ai trouvé constamment sur les cocons une petite podu-
relle d’un blanc-argenté, qui s’y trouve parfois par centaines
(pl. 10, fig. 4). Le petit insecte paraît se nourrir aux dépens
de la substance mucilagineuse qui réunit les fils de l'en-
veloppe externe, et qu’il perce d’une multitude de petits
trous, ce qui donne bientôt à la couche soyeuse la plus
externe un aspect criblé tout particulier.
Insectes de Madagascar. 173
2e espèce. SCOLIA CARNIFEX. Coquerel.
Caput thoraxque nigra. Antennæ nigræ. Abdomen nigrum,
articulis ultimis violaceo -nigricantibus. Pili nigricantes.
Alæ hyalinæ, ad basin ferruginæ, nervuris ferrugineis.
Longueur 22 millimètres.
Tête noire, couverte de gros points enfoncés ; quelques
espaces lisses sur le vertex. Antennes noires, les premiers
articles lisses, non ponctués. Thorax couvert de très gros
points enfoncés, plus serrés sur le métathorax, ce qui donne
à ce dernier un aspect entièrement rugueux. Abdomen noir
avec quelques reflets d’un violet-rougeâtre sur les derniers
sogments. Le premier anneau campaniforme , couvertde très
gros points enfoncés, plus forts à sa partie supérieure que
ceux du thorax, offre à sa partie médiane et supérieure un
petit espace lisse, un peu élevé, très brillant. Sur les anneaux
suivants, la ponctuation générale existe toujours, mais les
points enfoncés sont plus séparés les uns des autres, surtout
vers la ligne médiane. Pattes noires, avec les poils et les
épines noirâtres. Ailes transparentes, avec les nervures fer-
rugineuses ; les trois cellules cubitales des supérieures
teintées de la même couleur.
Cette espèce est très remarquable par la transparence de
ses ailes, c’est la seule espèce de Scolie connue qui présente
cette particularité.
Je n'ai pas observé les cocons de cette espèce, mais
comme je l'ai trouvée dans l’intérieur même d’un tronc de
cocotier rempli de larve d'Oryctes, je ne puis douter que
ses habitudes ne soient analogues à celles de la précé-
dente.
Je terminerai cette note par la description de la larve de
l'Orycies Simiar.
174 CH. COQUEREL.
LARVE DE L'ORYCTES SIMIAR (PI. 10, fig. 1 b).
Tête cornée, arrondie, très rugueuse, présentant à sa
partie supérieure la trace interrompue d’un sillon médian;
d’un noir de poix plus ou moins foncé.
Antennes portées par une saillie simulant un article basi-
laire, de quatre articles cylindriques, renflés à leur extré-
mité supérieure ; le premier plus épais, presque moitié plus
court que le second; le troisième plus grêle, un peu plus
long que le premier ;: le quatrième le plus court, presque
ovoide.
Lèvre supérieure rugueuse, comme la tête légèrement
échancrée à son bord inférieur.
Mandibules très fortes, présentant à leur bord externe
une côte élevée, séparant deux espaces rugueux, lisses sur
les deux faces, terminées par trois dents aiguës, dont la plus
extrême la plus grande, offrant à leur partie interne un
prolongement épais, uni, à angle droit, avec le reste de la
mandibule ; cet appendice saillant est garni en dedans d’une
suite de lignes élevées et de sillons, qu'on ne saurait
mieux comparer qu'aux dessins que présentent la supé-
rieure des molaires des rongeurs ; il est d’ailleurs plus déve-
loppé à la mandibule gauche qu’à la droite.
Mâchoires à un seul lobe, épaisses, cornées, couvertes de
poils fauves très raides, présentant à leur extrémité supé-
rieure et interne quatre dents, dont l’une plus forte, située
sur un plan antérieur et séparée par un sillon des trois
autres.
Palpes maxillaires épais, de quatre articles, dont le pre-
mier le plus court, le dernier ovalaire.
Prothorax muni de chaque côté d'une tache triangulaire
Insectes de Madagascar. 175
d’un jaune foncé, dont la base est tournée du côté du stig-
mate thoracique; cette tache est traversée par un sillon
profond. -
Pattes d’un jaune fauve ; les antérieures les plus courtes;
les postérieures les plus longues: tarse remplacé par un
petit ongle corné plus fort que celui des pattes de la pre-
mière paire.
Abdomen fortement arqué, formé de neuf segments, dont
les huit premiers portent chacun une paire de stigmates d’un
jaune fauve. Les bourrelets transversaux qui divisent les six
ou sept premiers anneaux, très marqués surtout dans les
plus supérieurs. Le sac qui con:titue le dernier, très
renflé.
Cette larve se trouve par milliers dans les troncs des coco-
tiers pourris qui couvrent la terre en tant d’endroits diffé-
rents, sur la côtede Madagascar. A l'aide deleurs puissantes
mandibule selles les minent de tous les côtés, et finissent par
convertir en terreau les troncs les plus énormes.
Explication de la planche 10.
Fig. 1. Oryctes Simiar, Coquerel, de grandeur nat.
1 a. Id. Tête grossie.
LD Id. Larve.
2. Scolia oryctophaga, Coquerel, de grandeur nat.
2 a. Id. Larve.
2 be Id. Nymphe.
2 c. L. Larve sur le cocon de l'Orycr.
3. Scolia carnifex, Coquerel.
4. Podurelle.
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NOUVELLES OBSERVATIONS
SUR LES
DIPTÈRES D'EUROPE
DE LA TRIBU DES TACHINAIRES (Fin) (1).
Par M. MACQUART.
4
(Séance du 10 Septembre 1851.)
a ——
G. TRYPHÈRE. Tryphera.
Face perpendiculaire, nue; épistome non saillant. Front
étroit 7, large % ; soies ne descendant que jusqu’à la base
des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant ordinaire-
ment que le milieu de la face; deuxième article un peu
allongé ; troisième à peu près double du deuxième; style
nu. Yeux velus. Abdomen habituellement ovale, convexe.
Ailes : première cellule postérieure fermée, à pétiole très
court, aboutissant à l'extrémité; une pointe au bord exté-
rieur.
Tachina. Meig. 4. — Tryphera Meig. 7.
Le genre présente les principaux caractères de la section
(1) Voyez 2° Série, Tome III (1845), page 237; Tome VI, (1848),
page 85; Tome VII (1849), p. 353; Tome VIII (1850), page 419,
3° Série, Tome II (1854), p. 373 et 733 ; Tome III (1855), p. 21.
3e Série, TOME 111. 12
178 MACQUART.
des petites Tachinaires; mais il n'en a pas généralement
la livrée noire et luisante. Il se rapproche ainsi des Myobies,
et en reproduit en même temps les antennes courtes, le
front étroit &, la première cellule postérieure des ailes
aboutissant à l’extrémité; mais il s’en éloigne par le style
des antennes nu, les yeux velus, l'abdomen moins allongé,
la première cellule postérieure fermée. Il est à remarquer
qu’il n’y a pas uniformité complète dans les espèces de ce
genre et qu’elles n’en présentent pas toutes les principaux
caractères. Le T. flavida a les antennes presque aussi
longues que la face; le T. tessellum a la première cellule
postérieure un peu entr'ouverte ; le T. delicata a les yeux
nus et l'abdomen globuleux. Cependant l’ensemble des ca-
ractères n’est pas assez altéré pour ne pas admettre le
genre.
1. TRYPHERA TESSELLUM. Meig., 4, 267, id. 7, 264.
Cinerea. Thorace vittis quatuor fuscis. Abdomine fusco-
tessellato. Tab. 3, fig. 1. Long. 0,006. 9.
Palpes fauves. Face cendrée ; joues épaisses. Front à
bande noire et côtés cendrés. Antennes : les deux premiers
articles gris; le troisième brun. Abdomen marqueté de
brun. Pieds noirs; cuisses grises. Cuillerons blanes. Ailes
claires, à base jaunâtre ; première cellule postérieure un
peu entr'ouverte; nervure externo-médiaire arquée au-
delà du coude; deuxième transversale oblique, sinueuse,
située aux deux tiers entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
Diptères d'Europe. 179
2. TRYPHERA FLAVID4, Meig., 4 369., id., 7, 264.
Thorace cinereo, vittis quatuor fuscis. Abdomine luteo,
viltis dorsali nigra. Tab. 3, fig. 2. Long. 0,005. «.
Palpes jaunes. Face d'un blanc grisâtre. Front à bande
noire et côtés grisätres. Antennes atteignant presque l’épis-
tome ; les deux premiers articles jaunes, le troisième brun,
double du deuxième ; style renflé jusqu’au milieu. Ecusson
jaune. Abdomen ovale-allongé, convexe. Pieds jaunes, à
tarses bruns. Cuillerons d'un jaune pâle. Ailes à peine un
peu grisâtres ; nervure externo-médiaire droite au-delà
du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire,
située au milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
3. TRYPHERA DELICATA Meig. 4. 368. Id. 7. 264.
Atra nitida. Palpis aniennisque flavis. Thorace antice
albo. Abdomen globoso, incisuris albis. Tab. 3, fig. 3. Long.
0,003. S.
Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire: côtés à
duvet blanc. Antennes jaunes; deuxième article à reflets
blancs. Yeux nus. Thorax antérieurement à duvet blanc et
quatre bandes noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc
des incisions plus larges sur les côtés. Pieds noirs. Cuille-
rons blancs. Aiïles hyalines, nervure externo-médiaire ar-
rondie au coude; deuxième transversale droite, un peu
oblique, située au tiers entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
180 MACQUART.
G. PLÉSIONÈVRE Plesionevra, nob.
Palpes non renflés. Face perpendiculaire, bordée de poils
à sa base ; épistome non saillant. Front étroit & ; soies des-
cendant jusqu’au quart de la face; deux sous la base des
antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant que la moitié de
la face ; deuxième article un peu allongé; troisième pris-
matique, une fois plus long que le deuxième; style nu,
peut-être tomenteux, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Ab-
domen elliptique; des soies au milieu des segments. Jambes
postérieures à soies courtes. Ailes à première cellule posté-
rieure fermée, à pétiole court, aboutissant à l'extrémité ;
nervure externo-médiaire droite au-delà du coude qui est
arqué; deuxième transversale droite, perpendiculaire,
située au quart entre la première et le coude.
Nous formons ce genre pour une Tachinaire voisine des
Tryphères et des Labidigastres. Elle diffère des premiers
par les yeux nus, par l’abdomen elliptique et par les ner-
vures des ailes, et des derniers par les antennes inclinées,
par les yeux nus, par l’abdomen dénué de pinces termi-
nales dans les femelles et par les nervures des ailes. Le nom
générique fait allusion au rapprochement des deux nervures
transversales des ailes. Le type a été trouvé aux environs
de Mons.
PLESIONEVRA INCISURALIS, nOb.
Nigra niida. Abdomine incisuris albis. Palpis nigris. Tab.
3, fig. 4. Long. 0,005. 4, ?.
Palpes non renflés. Face d'un blanc grisâtre. Front à
bande noire ; côtés gris, très étroits. Antennes noires. Tho-
rax à léger duvet blanc, plus épais sur les épaules. Abdomen
Diptères d'Europe. 181
à bordure blanche, étroite, au bord antérieur des segments.
Pieds noirs. Cuillerons d’un gris brunâtre. Ailes assez
claires ; pétiole de la première cellule postérieure plus ou
moins court.
Des environs de Mons. Trouvée par M. Demoulin.
G. ANTHRACIE. Anthracia.
Palpes filiformes. Face nue, perpendiculaire; épistome
saillant. Front peu saillant, étroit ?; soies ne descendant
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei-
gnant pas l’épistome; deuxième article un peu allongé;
troisième prismatique, un peu plus long que le deuxième ;
style brièvement velu. Yeux nus. Abdomen elliptique; pre-
mier segment de la longueur des suivants; pas de soies au
milieu des deuxième et troisième. Aïles : première cellule
postérieure étroite, fermée, aboutissant avant l'extrémité, à
pétiole court; nervure externo-médiaire à angle droit, en-
suite arquée ; une pointe au bord extérieur.
Dexia, Meig., 4. — Anihracia, Meig., 7.
Le Dexia cuminaria, Meig., est le type de ce genre qui
se distingue par l’ensemble de ces caractères, et particu-
lièrement par la disposition des nervures alaires des genres
Nyctia, Melania et Morinia.
1. ANTHRACIA TRIFASCIATA, no0b.
Atra nitida viridescens. Abdomine fasciis tribus albis tri-
farium interruplis. Alis subfuscanis. Tab. 3, fig. 5. Long.
0,006. «.
182 MACQUART.
Palpes noirs. Face à léger duvet blanchâtre. Front peu
rétréci, noir; un peu de duvet gris sur les côtés. Antennes
noires. Thorax : un peu de duvet gris peu distinct et bandes
noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc de chaque
segment divisées par une bande dorsale et par deux bandes
latérales rétrécies au bord antérieur ; pas de soies au milieu.
Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes grises, à base et bord
extérieur brunâtres ; deuxième nervure transversale oblique,
presque droite, située aux deux tiers entre la première et
le coude.
Des environs de Mons. M. Demoulin.
Ce Diptère a l’abdomen entièrement semblable à celui
du Nyctia trifasciata, mais il en diffère par la première cel-
lule postérieure des ailes fermée, à pétiole un peu allongé,
tandis que le NV. trifasciata l'a entr’ouverte à l'extrémité;
de plus, il est plus grand, ayant 0,006 au lieu de 0,004. Ce
n’est peut-être qu’une variété de la même espèce ; ces deux
genres ne se distinguent entre eux que par cette différence
dans cette cellule. |
2. ANTHRACIA CAMINARIA. Meig., 4, 39, id., 7, 268.
Atra nitida. Alis dimidiato-fuscis. Tab. 3, fig. 6. Long.
0,005. &, $.
Palpes noirs. Face noire, à reffets de duvet blanc. Front
à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An-
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant un peu
bleuâtre. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes assez claires,
à bord extérieur et bord des nervures d’un brun noirâtre;
deuxième nervure transversale perpendiculaire, presque
Diptères d'Europe. 183
droite, située en deçà du milieu entre la première et le
coude.
Au mois d’août, sur les fleurs.
G. MiCROCHÉILOSIE. Microcheilosia, nob.
Tête hémisphérique. Trompe à lèvres terminales fort
petites. Palpes filiformes, un peu plus longs que la
trompe. Face un peu inclinée, assez longue, nue; épis-
tome saillant. Front large ©, saillant; soies ne descen-
dant que jusque vers l'extrémité du deuxième article
des antennes. Celles-ci couchées, atteignant lépistome ;
deuxième article un peu allongé; troisième prismatique,
assez large, arrondi à l'extrémité en dessous, deux fois aussi
long que le deuxième: style pubescent, renflé jusqu'aux
deux tiers. Veux nus. Abdomen ovalo-elliptique, assez
court ; premier segment assez court; des soies au milieu
des deuxième et troisième. Cuillerons assez grands. Aüles
assez larges: première cellule postérieure aboutissant à
l'extrémité, fermée, à pédicule assez court ; nervure externo-
médiaire droite au-delà du coude; première transversale
située à la hauteur de l'extrémité de la cellule médiastine ;
deuxième située au milieu entre la première et le coude ;
une pointe au bord extérieur.
Ce nouveau genre est voisin des Tryphera, des Rhinophora
et des Leucostoma, Meig.; mais il s’en distingue par des ca-
ractères qui ne permettent de le comprendre dans aucun
des trois. Il diffère des Tryphera, surtout par l’épistome
saillant, par la longueur des antennes, par les yeux nus;
des Rhinophora, par l’absence des petites soies au bord'des
yeux, par la longueur des antennes, par le style pubescent ;
des Leucostoma par la longueur des palpes, par Ja saillie
184 Macquarr.
du front, par la longueur des antennes. Il s'éloigne des
trois par la trompe plus courte que les palpes et à lèvres
terminales petites.
Le nom générique exprime la petitesse des lèvres termi-
nales de la trompe.
MICROCHEIOLOSIA NITIDA, nob.
Atra nitida, cinereo subpubescens. Palpis, antennis, pedi-
busque nigris. Alis griseis. Tab. 3, fig. 7. Long. 0,006. &.
Face cendrée. Front à bande noire, large ; côtés cendrés;
un petit espace cendré au vertex. Thorax à léger duvet
gris en avant et bandes noires. Abdomen à léger duvet gris
sur les côtés. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Ailes grisâtres ;
deuxième nervure transversale droite, peu oblique.
De Suisse. Communiquée par M. Bremi.
G. RHINOPHORE. Rhinophora.
Corps médiocre, subcvlindrique. Tête assez arrondie.
Trompe peu épaisse, à lèvres terminales un peu allongées.
Palpes assez courts, un peu renflés à l'extrémité. Péristome
relevé antérieurement. Face assez courte, perpendiculaire ;
quelques petites soies au bord des yeux; épistome un peu
saillant. Front aussi un peu saillant, de largeur médiocre; soies
ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci
couchées, n’atteignant pas l’épistome ; deuxième article un
peu allongé; troisième prismatique, un peu plus long que
le deuxième ; style très brièvement velu, renflé à la base.
Yeux ronds, nus. Abdomen subcylindrique; des soies au
milieu des deuxième et troisième segments. Cuisses un peu
Diptères d Europe. 185
renflées. Cuillerons médiocres. Ailes : côte munie de petites
pointes jusqu’à la bordure médiastine ; nervure marginale
munie de 4 à 6 petites soies près de la base; sous-marginale
aboutissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure
fermée, à pétiole assez long; deuxième nervure transver-
sale située vers le milieu entre la première et le coude, or-
dinairement une pointe au bord extérieur.
Dexia, Meig. — Piilocérées, Rob. D. — Ptilocera, Macq.,
S. à B. — Rhinophora, Macq., 7. Zett.
Le trait caractéristique de ce genre consiste dans les
petites soies de la face au bord des yeux; les autres se repré-
sentent plus ou moins dans les genres voisins. Les espèces
diffèrent entre elles principalement par la disposition des
nervures des ailes. Les Rhinophores, et surtout le R. mela-
nia, se trouvent quelquefois en grand nombre sur les fleurs
en ombelles des prairies au mois d'août.
1. RHINOPHORA FEMORALIS, Meig., 4, 291, id., 7, 210.
Nigra. Thorace cinereo pubescente. Abdomine conico, late-
ribus sanguineis. Femoribus incrassatis. Tab. 3, fig. 8. Long.
0,010. &, ®.
Palpes noirs. Face d’un blanc d'argent, à reflets noirs.
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes brunes.
Thorax à bandes noires. Abdomen d’un noir luisant; inci-
sions à reflets blancs: les trois premiers segments rouges
sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes brunâtres,
à base jaunâtre ; nervures un peu bordées de brun; deuxième
transversale sinueuse, située aux deux tiers entre la pre-
mière et le coude.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
186 MACQUART.
2. RHINOPHORA CILIPENNIS.
Nigra nitida. Thorace anticé vittis duabus albis. Alis
brunneis ; costa basi ciliata. Tab. 3, fig. 9. Long. 0,010. d.
Puilocera cilipennis, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhinophora
cilipennis, Meig. 7. 211.
Palpes noirs. Face à reflets gris. Front à bande noire et
côtés d’un blanc d'argent. Antennes noires. Thorax anté-
rieurement à bandes de duvet blanc. Abdomen à légers
reflets blancs. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jauntre,
plus pâles à ia base ; bord extérieur cilié jusqu'à la cellule
médiastine; nervure externo-médiaire à coude arrondi;
deuxième transversale oblique, un peu sinueuse, située aux
deux tiers entre la première et le coude.
Du nord de la France.
3. RHINOPHORA FUSCIPENNIS, nob.
Atra nitida. Setis facialibus robustis. Calyptris albis. Alis
fuscis. Tab. 3, fig. 10. Long. 0,008. &.
Palpes noirs. Face à duvet blanc ; les soies faciales fortes.
Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An-
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant, à lé-
gers reflets verts. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes
brunes, à bord intérieur brunâtre; deuxième nervure
externo-médiaire perpendiculaire, un peu concave, située
au milieu entre la première et le coude; une soie au bord
extérieur.
De Mont-de-Marsan, Communiquée par M. Ed. Perris.
Diptères d'Europe. 187
4. RHINOPHORA MACULATA.
Nigra nitida. Antennis medio rufis. Alis apice fuscis. Tab.
3, fig. 11. Long. 0,008. $.
Ocyptera maculata , Fall. Rhinom.— Tachina maculiata,
Meig., 4, 286. — Rhinophora maculata, Meig., 7, 210.
Palpes noirs. Face noire, à reflets blancs sur les côtés.
Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An-
tennes d’un brun noirâtre; troisième article à base fauve.
Abdomen elliptique; incisions à léger duvet blanchâtre
sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons assez petits, blancs.
Ailes presque hyalines, à base un peu jaunâtre ; bord exté-
rieur brunâtre, et nervures bordées de brun dans la moitié
postérieure; deuxième transversale un peu sinueuse, située
au milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
5. RHINOPHORA RECTANGULARIS, nOb.
Atra nitida. Palpis nigris. Calyptris albidis. Âlis fuscanis
nervo externo medio, transversoque secunao subperpendicu-
laribus. Tab. 3, fig. 12. Long. 0,007. «.
Ptilocera rectangularis, Macq., S. à B. — Rhinophora
rectangularis, Meig., 7, v.
Semblable au R. melania excepté : Cuillerons blanchä-
tres ; les nervures externo-médiaire et deuxième trans-
versale des ailes presque perpendiculaires.
Je Fai trouvé à Lestrem sur les fleurs en ombeéiles au
mois d'août.
188 MACQUART.
RHINOPHORA MELANIA.
Nigra nitida. Calyptris albidis. Alis fuscanis. Tab. 3, fig.
13. Long. 0,007. d, Q.
Dexia melania. Meig., 5, 40. — Stevenia nitens ? Rob. D.
221.— Prilocera melania, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhino-
phora melania, Meig., 7, 210.
Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés
blancs, Antennes noires. Thorax antérieurement à léger
duvet blanc et bandes noires. Abdomen à léger duvet blanc
aux incisions. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jaunâtre.
Ailes d’un brun roussâtre clair, un peu plus foncé au bord
des nervures; nervure externo-médiaire presque droite au-
delà du coude ; deuxième transversale droite, située un peu
au-delà du milieu entre la première et le coude.
Commune sur les fleurs en ombelles au mois d’août.
7. RHINOPHORA OBLIQUA, n0b.
Atra nitida. Calyptris albis. Alis fuscanis nervo externo-
medio obliquissimo. Tab. 3, fig. 14. Long. 0,007. «&.
Semblable au R. melania, excepté : Cuillerons blancs.
Ailes : nervure externo-médiaire plus oblique; deuxième
transversale située plus au-delà du milieu entre la première
et le coude.
8. RHINOPHORA PERPENDICULARIS, nOb.
Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, nervo trans-
verso secundo subperpendiculari. Tab. 3, fig, 15. Long.
0,006. à, &.
Diptères d'Europe. 159
Semblable au R. melania, excepté la deuxième nervure
transversale des ailes qui est perpendiculaire.
Je l'ai trouvée, au mois d’août, sur les fleurs en ombelles
des prairies de Lestrem.
9. RHINOPHORA SUBMETALLICA, noOb.
Atra nitida. Calypiris flavidis. Alis fuscanis ; nervo externo-
medio subperpendiculari. Tab. 3, fig. 16. Long. 0,006. «.
Palpes noirs. Face noire, à duvet blanc. Front à bande
noire ; côtés blancs, à reflets noirs. Antennes noires. Tho-
- rax et abdomen d’un noir luisant, à reflets bleus. Pieds noirs.
Cuillerons jaunâtres. Aïles un peu brunâtres; nervure
externo - médiaire presque perpendiculaire au coude ;
deuxième transversale oblique, presque droite, située en
deça des deux tiers entre la première et le coude.
De Mont-de-Marsan. Je l'ai reçue de M. Perris.
10. RHINOPHORA NIGRANS, Meig., 5, 40 ; id., 7, 210.
Nigra nitida œnescens. Palpis albidis. Alis dimidiato
fuscis. Tab. 3, fig. 17. Long. 0,005. ©.
Palpes à duvet blanchâtre. Face blanche. Front à bande
d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. Antennes noires ;
style presque nu. Thorax et abdomen d’un noir luisant.
Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes : moitié antérieure du
bord extérieur brun; moitié postérieure presque hyaline ;
nervure externo-médiaire un peu sinueuse au-delà du
coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située
un peu en deçà du milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
190 MACQUART.
G. LEUCOSTOME. Leucostoma.
Corps petit, subcylindrique. Trompe peu épaisse, à
lèvres terminales assez courtes. Palpes assez courts, filifor-
mes. Péristome peu relevé antérieurement. Face un peu
raccourcie, perpendiculaire ; épistome un peu saillant. Front
non saillant, rétréci 4 ; soies ne descendant que jusqu'à la
base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant pas
l’épistome; deuxième article un peu allongé; troisième
prismatique, une fois et demie aussi long que le deuxième;
style pubescent, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Abdomen
elliptique. Ailes : nervure sous-marginale aboutissant un
peu avant l'extrémité ; première cellule postérieure fermée,
à pétiole assez long ; deuxième nervure transversale située
vers le milieu, entre la première et le coude.
Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig. — Ptilocera, Macq.,
S. à B. — Leucostoma, Meig., 7, Zett.
Ce genre, voisin des Rhinophores , en diffère particuliè-
rement par la face dénuée de soies au bord des yeux, par
le front sans saillie et moins large dans les mâles. Il pré-
sente plusieurs modifications. L’abdomen est quelquefois
ovale-arrondi, muni ou dénué de soies au milieu des seg-
ments. Les cuillerons, le plus souvent assez petits, sont
grands dans quelques-uns. Les ailes n’ont pas toujours une
pointe au bord extérieur, et la disposition des nervures pré-
sente de légères différences.
Suivant M. Zetterstedt, les larves de quelques Leucos-
tomes vivent en parasites dans les viscères des Coléop-
tères et des Hémiptères.
Diptères d'Europe. Lou
1. LEUCOSTOMA ANALIS, Meig., 4, 290, Id. 7, 212.
Nigra nitida. Abdomine apice cinereo. Calyptris PAS
Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 1. Long. 0,008. &.
Palpes noirs. Face blanche. Front assez large, à bande
noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen
d’un noir un peu bleuâtre ; quatrième segment de ce der-
nier à duvet gris. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes
hyalines, à base jaunâtre et nervures pâles ; nervure externo-
médiaire droite au-delà du coude, arquée à son sommet;
deuxième transversale un peu sinueuse , située un peu au-
delà du milieu entre la première et le coude.
Je l’ai reçu de M. Schembri, de Malte.
2. LEUCOSTOMA ANTHRACINA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212.
Aira nitida. Thorace antice albido. Calyptris niveis. Alis
hyalinis. Tab. 4, fig. 2. Long. 0,007. 4,9.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande
noire et côtés blancs. Antennes d’un brun obscur. Thorax
antérieurement à quatre bandes noires. Abdomen ellipti-
que # , pointu ?. Pieds noirs. Cuillerons grands, blancs.
Ailes : nervure externo-médiaire à angle presque droit;
deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au
milieu entre la première et le coude.
Du midi de la France. Découverte par Baumhauer. Col-
lection de Meigen.
3. LEUCOSTOMA UMBRATICA.
Atra nitida. Antennis fuscis. Alis apice fuscis. Tab. 4,
fig. 3. Long. 0,007. & ,$.
[92 MACQUART.
Ocyptera umbratica, Fall. Rhin., 7, 6. — Tachina um-
bratica, Meig., 4, 287. — Leucostoma umbralica, Meig., 7,
212.
Palpes noirs. Face noire ; côtés à reflets blancs. Front
noir ; bande mate; côtés luisants. Abdomen : incisions à
quelques reflets blancs sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons
petits, blancs. Ailes presque hyalines ; base un peu jaunâtre ;
moitié postérieure à bord extérieur et nervures bordées de
brunâtre ; externo-médiaire droite au-delà du coude, à long
pétiole ; deuxième transversale droite, insérée en deçà du
milieu entre la première et le coude.
D'Allemagne. Collection de Meigen.
k. LEUCOSTOMA RUFICORNIS , nob.
Atra nitida. Palpis antennisque rufis. Calyptris parvis.
Alis fuscanis. Tab. 4, fig. 4. Longueur 0,007. ©.
Palpes fauves. Face blanche , à reflets noirs. Front à
bande d’un testacé brunâtre et côtésblancs. Antennes fauves.
Thorax et abdomen à léger duvet blanc. Pieds noirs. Cuille-
rons blanchâtres. Ailes d’un brun-roussâtre clair; pas de
pointe au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu
arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite,
perpendiculaire, située au tiers entre la première et le
coude.
Je l’ai trouvée en Lorraine.
5. LEUCOSTOMA TETRAPTERA, Meig., 4, 290. Id. 7. 212.
Atra nitida. Abdomine apice cincreo. Calyptris maximis.
Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 5. Long. 0,006. «.
Diptères d'Europe. 193
Palpes noirs. Face d'un blanc soyeux, à reflets noirs.
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes d’un brun-
noirâtre. Abdomen conique; les troisième et quatrième
segments cendrés. Pieds noirs. Cuillerons blancs, plus
grands que dans aucune autre espèce. Ailes: nervure
externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; deuxième
transversale arquée , située au milieu entre la première et
le coude.
Baumhauer l’a découverte en juin, sur une montagne,
près de Toulon. Collection de Meigen.
6. LEUCOSTOMA PHOEOPTERA, Meig., 4, 288.
te rs Calyptris parvis, flavidis. Alis fuscis. Tab. 4,
fig. 6. Longueur 0,006. « ,%.
Palpes noirs, Face blanche, à reflets noirs. Front à bande
noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen
noirs ; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuil-
lerons assez petits, jaunes. Ailes brunâtres ; pas de pointe
au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu arquée,
droite au-delà du coude, arquée à son sommet ; deuxième
transversale droite, située au milieu entre la première et le
coude.
Je l'ai trouvée sur les fleurs.
7. LEUCOSTOMA LIMBATA, Meig., 4, 388. Id. 7, 212.
Atra nilida. Alis margine externo vitta fusca, apice albis.
Tab. 4, fig. 7. Longueur 0,006. &
x
Palpes noirs. Face noire, à côtés d’un blanc d'argenr
3e Série, TOME 1. 13
194 Macquarr.
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires; troi-
sième article un peu plus long que le deuxième. Abdomen
un peu déprimé. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jau-
nâtre. Aïles grisâtres, à bord extérieur brun; extrémité
blanche ; nervure externo-médiaire presque perpendiculaire,
à coude un peu arrondi; deuxième transversale droite, per-
pendiculaire , située en deçà du milieu entre la première et
le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
8. LEUCOSTOMA FLAVIDIPENNIS, nob.
Atra nitida. Calyptris magnis. Alis flavidis. Tab. 4, fig. 8.
Long. 0,006. «.
Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés
blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir
luisant ; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs.
Cuillerons grands, blancs. Aïles claires, un peu jaunâtres, à
base jaune; nervure externo-médiaire presque droite au-
delà du coude ; deuxième transversale presque droite, si-
tuée un peu en deçà du milieu entre la DRE et le coude;
pas de pointe au bord extérieur.
Cette espèce diffère des autres Leucostomes, à l'exception
du L. simplex, par la grandeur des cuillerons. Elle se dis-
tingue de cette dernière, au moins d’après la description de
M. Zetterstedt, par les palpes noirs, au lieu de jaunes, et
par l'absence des pinces à l'extrémité de l'abdomen, que cet
auteur lui attribue dans les deux sexes; ce que Meigen ne
mentionne pas dans cette espèce, et qui n’a été signalée
dans aucune autre.
Je l'ai reçue de M. L. Dufour. St-Sever.
Diptères d'Europe. 195
9. LEUCOSTOMA MINOR, nob.
_Atra nitida. Calyptris magnis. Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 9.
Longueur 0,005. &.
Semblable au L. flavidipennis. Ailes hyalines; nervure
externo-médiaire plus droite au-delà du coude.
Je l’ai reçue de M. Brémi, de Zurich.
10. LEucosromaA LEPIDA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212.
Atra nitida. Abdomäne fasciis duabus albis. Tab. 4, fig. 10.
Long. 0,005. &.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à
bande noire et à côtés blancs. Antennes noires. Veux con-
tigus. Abdomen: les deuxième et troisième segments à
bord antérieur blanc, interrompu au milieu. Pieds noirs.
Cuillerons blancs. Ailes grisâtres ; nervure externo-médiaire
à coude arrondi; deuxième transversale droite, oblique,
située au-delà du milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Dans les bois , sur les fleurs de l’Angélique
sauvage. Collection de Meigen.
11. LEUCOSTOMA BREVIPETIOLATA, nob.
Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, petiolo breve.
Tab. 4, fig. 11. Long. 0,005. 4.
Face blanche, à reflets noirs. Front noir; un peu de
blanc sur les côtés. Antennes noires. Thorax et abdomen
d'un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons jaunâtres. Ailes
brunâtres ; première cellule postérieure à pétiole assez
196 MACQUART.
court ; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude,
deuxième transversale droite, située au milieu entre la pre-
mière et le coude.
Sur les fleurs.
G. SCOPOLIE. Scopolia.
Face inclinée, bordée de soies ; épistome non saillant.
Front large, mais moins dans le mâle; soies ne descendant
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées , attei-
gnant l’épistome; deuxième article assez court; troisième
prismatique, au moins trois fois aussi long que le deuxième ;
style nu. Yeux nus. Abdomen allongé, ordinairement ellip-
tique ou conique. Ailes: nervure sous-marginale abou-
tissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure
fermée , à pétiole assez long ; deuxième transversale située
vers le milieu, entre la première et le coude.
Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig., 4. — Scopolia, Rob-D.
Meig., 7. — Melanophora, Macq., S. à B.
Ce genre présente une réunion de caractères, assez re-
marquable dans la section des petites Tachinaires : la face
inclinée et bordée de soies; les antennes atteignant l’épis-
tome; le troisième article allongé, et le style nu. Il est dans
ce groupe ce que le genre Degeeria est dans le précédent.
1. SCOPOLIA LUGENS, Meig., 4, 419. Id. 7, 252.
Atra nütida. Palpis flavis. Alis infuscalis. Tab. 4, fig. 12.
Longueur 0,008. &« ,?.
Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire; côtés
Diptéres d'Europe. 197
à duvet blanc et reflets noirs. Antennes d’un brun-noirâtre.
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille-
rons blancs. Ailes brunes: bord intérieur subitement éclairci;
nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude;
deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au mi-
lieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
2. SCOPOLIA CUNCTANS , Meig., 4, 419. Id. 7, 252.
Atra nitida. Alis margine externo infuscatis, nervo externo-
medio arcuato. Tab. 4, fig. 13. Longueur 0.008. ©.
,; Palpes noirs. Face noire (duvet blanc peut-être détruit ).
Front noir. Antennes fortes, d’un brun-noirâtre. Thorax
etabdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs.
Ailes grisätres; bord extérieur brun, étroit; nervure
externo-médiaire sinueuse au-delà du coude ; deuxième
transversale oblique, un peu sinueuse, située aux deux tiers
entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
3. SCOPOLIA COSTATA.
Atro-cœrulea nitida. Facie alba. Alis hyalinis, margine
externo fuscano. Tab. 4, fig. 14. Long. 0,006. £.
Ocyptera costata, Fall., Rhin., 8, 8. — Tachina costata,
Meig., 4, 419. — Scopolia costata, Meig., 7, 252.
Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande
noire. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir-
bleuâtre luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes claires;
198 MACQUART.
bord extérieur brunâtre ; nervure externo-médiaire sinueuse
au-delà du coude; deuxième transversale droite’, perpendi-
culaire, située au milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
4. SCOPOLIA CARBONARIA.
Atra nitida. Palpis flavis. Alis margine externo fuscanis.
Tab. 4, fig. 15. Long. 0,005. ?.
Ocyptera carbonaria, Fall., Rhizom. — Musca carbonaria,
Panz., 54, 13. — Tachina carbonaria, Meig., 4, 420. —
Scopolia carbonaria, Meig., 7, 252.
Face noire, à léger duvet gris. Front noir, à bande mate
et côtés luisants. Antennes brunes. Thorax et abdomen d’un
noir luisant, à légers reflets métalliques. Pieds noirs. Cuille-
rons blancs. Ailes un peu brunâtres au bord extérieur ; ner-
vure externo-médiaire presque droite au-delà du coude;
transversales assez épaisses ; deuxième presque droite,
située au-delà du milieu entre la première et le coude.
D’Allemagne. Collection de Meigen.
5. SCOPOLIA OVATA, nob.
Nigra nitida. Facie albida. Abdomine ovaio. Alis griseis.
Tab. 4, fig. 16. Long. 0,006. $.
Palpes noirs Face d’un gris-blanchâtre. Front noir; un
peu de duvet blanchâtre sur les côtés; soies descendant
jusqu’à la base du troisième article des antennes. Celles-ci
noires, couchées, atteignant l’épistome; deuxième article
Diptères d'Europe. 199
court; troisième quatre fois aussi long que le deuxième.
Abdomen ovale ; des soies au milieu des segments. Pieds
noirs. Cuillerons d’un blanc-jaunâtre. Ailes grisätres, une
petite pointe au bord extérieur; nervure externo-médiaire
droite au-delà du coude; deuxième transversale droite,
oblique, située au-delà du milieu entre la première et le
coude.
M. Brémi l’a trouvée à Winterthur.
G. BRACHYSTYLE. Brachystylum. Nob.
Palpes menus. Face inclinée ; épistome peu saillant. Front
large © ; soies descendant jusqu’au-delà de la moitié de la
face. Antennes inclinées, atteignant l’épistome; les deux
premiers articles courts; le troisième six fois plus long que
le deuxième, à côtés droits, à extrémité un peu arrondie ;
style nu, atteignant à peine la moitié de la longueur des
antennes, épais dans toute sa longueur. Yeux nus. Abdo-
men elliptique ; pas de soies au milieu des segments. Ailes:
première cellule postérieure atteignant l’extrémité fermée,
à pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire coudée,
à angle droit ; deuxième transversale droite, perpendicu-
laire, située au milieu entre la première et le coude; pas
de pointe au bord extérieur.
Ce nouveau genre, qui se rapproche des Scopolies par les
nervures des ailes, en diffère particulièrement par la lon-
gueur du troisième article des antennes, et par la brièveté
et l'épaisseur du style. La face n’est pas ciliée; mais il y
descend plusieurs soies du front.
Le nom que nous donnons à ce genre exprime la brièveté
du style des antennes. Le type a été trouvé dans la Belgique,
par M. Demoulin.
200 Macquarr.
BRACHAYSTYLUM NIGRUM, nob.
Nigra nitida. Alis cinereis, margine externo nervisque
transversis fuscis. Tab. 4, fig. 17. Long 0,006. 9.
Palpes noirs. Face à duvet blanc ardoisé. Front, antennes
et pieds noirs. Cuillerons blancs.
Des environs de Mons. M. Demoulin.
G. PLÉSINE. Plesina.
Face inclinée, nue. Front saillant, fort étroit & : soies ne
descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci cou-
chées, n’atteignant que le milieu de la face ; deuxième ar-
ticle un peu allongé; troisième un peu plus long que le
deuxième; style nu. Yeux nus. Abdomen cylindrique ; seg-
ments rétrécis aux incisions:; premier segment de la lon-
gueur des suivants ; pas de soies au milieu des deuxième et
troisième ; pelotes et ongles petits 4, ?. Cuillerons petits.
Ailes : nervure sous-marginale aboutissant près de l’extré-
mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ;
deuxième nervure transversale située au cinquième entre la
première et le coude.
Tachina, Meig., 4. — Plesina, Meig., 7.
Meigen a formé ce genre pour la Tachina phalerata, qui
en effet présente plusieurs caractères distinctifs, tels que :
le rétrécissement des segments de l'abdomen à chaque inci-
sion; la petitesse des cuillerons ; le grand rapprochement
des deux nervures transversales des ailes. Il présente seule-
ment quelques rapports avec le genre Mélanophore. Entre
toutes les Tachinaires, il est le seul dont les ailes portent
des bandes colorées.
Diptères d’Eurone. 201
PLESINA PHALERATA, Meig., 4, 285. Id. 7, 214.
Atra nitida. Alis albis fasciis fuscis. Tab. 4, fig. 18.
Long. 0,066. &.
Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés
blancs. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Cuillerons
blancs. Ailes blanches ; deuxième nervure transversale
droite et perpendiculaire ; la première bande brunâtre , sur
les nervures basilaires, n’atteignant ni le bord extérieur, ni
l'intérieur ; la deuxième brune, passant sur les nervures
transversales , et ne dépassant pas l’interno-médiaire; la
troisième brune, étroite, passant sur le coude de l’externo-
médiaire et ne le dépassant pas.
Patrie inconnue.
G. MELANOPHORE. Melanophora.
Palpes courts. Face perpendiculaire, nue ; épistome
saillant. Front non saillant, large & ,9 ; soies ne descendant
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei-
gnant que le milieu de la face ; deuxième article allongé ;
troisième de la longueur du deuxième; style brièvement
velu. Yeux ronds, nus. Abdomen elliptique; premier seg-
ment de la longueur des suivants ; pas de soies au milieu
des deuxième et troisième. Pieds peu velus ; ongles et pe-
lotes petits &, ?. Cuillerons assez petits. Ailes : nervure
sous-marginale aboutissant à quelque distance de l’extré-
mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ;
deuxième nervure transversale située au quart. entre la pre-
mière et le coude; pas de pointe au bord extérieur.
Musca, Linn., Fab., Schr. — Tephritis, Fab., S. Anti. —
202 MACQUART.
Ocyptera, Fall.— Tachina, Meig., 4.— Melanophora, Meig.,
Rob.-D., Macq., $. à B., Zett.
La Musca roralis, Linné, est le type de ce genre, dont
plusieurs caractères le rapprochent des précédents, mais qui
se distingue , entre la plupart, par la brièveté des ongles et
des pelotes des tarses, et de tous, par la petitesse des
cuillerons. Ce dernier caractère indique sa place à l’extré-
mité de sa tribu, ainsi que l’affaiblissement de la PAPE des
autres, et l’exiguité de la taille.
1. MELANOPHORA RORALIS.
Atra nitida. Alis calyptrisque fuscis & , fuscis apice albis. q.
Tab. 4, fig. 19. Long. 0,005. & ,®.
Musca roralis, Linné, F. S., 1846; Fab., Sp. ins., 44.,
Ent., S. 76., S. Antl., 102, Schr.; F. B., 2, 446, Aust. 941.
— Musca grossificationis, Linné, F.S., 1.865: Fab., Sp. ins.,
83, Ent. S., 161; Schr., Aust., 954. — Tephritis grossifica-
tionis, Fab., S. Antl., 42. — Ocypiera roralis, Fall. Rhiz, 7.
— Tachina roralis, Meig., 4, 284. — Melanophora roralis,
Rob.-D., 1, Macq., S. à B., 178, Meig., 7, 213, Zett., 1,237.
Front à bande médiocre, d’un noir-brunâtre ; côtés noirs.
Thorax et abdomen luisant. Ailes : deuxième nervure trans-
versale droite, un peu oblique.
Commune sur les vitres, les murs et les troncs d’arbres.
2. MELANOPHORA APPENDICULATA, nob.
Atra nitida. Alis fuscis cellula postica prima appendicu-
lata. Tab. 4, fig. 20. Long. 0,006. $.
Dintères d'Europe. 203
Face à léger duvet gris. Front et antennes d’un noir mat.
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille-
rous bruns. Ailes brunes , moins foncées au bord intérieur ;
un petit appendice à l’angle intérieur de la première cellule
postérieure ; deuxième transversale presque perpendicu-
laire, située à peu près au tiers entre la première et le
coude.
De Sicile. Communiquée par M. le marquis de Brème.
3. MELANOPHORA PYGMÆA, nob.
Atra nitida. Alis fuscis; nervo externo-medio ultra cubi-
tum, subperpendiculari. Tab. 4, fig. 21. Long. 0,003. «.
Face blanche. Front noir ; un peu de blanc sur les côtés.
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant.
Pieds noirs, à légers reflets verts. Cuillerons blancs. Ailes
brunes; bord intérieur brunâtre ; nervures transversales
bordées de brun ; externo-médiaire presque perpendicu-
laire au-delà du coude ; deuxième transversale droite, un
peu oblique, située au milieu entre la première et le
coude.
De Mont-de-Marsan. Je l’ai reçue de M. Perris.
Explication des figures.
Planche 3.
. Tryphera tessellum. à caput.
. T. flavida. a ala.
. T. delicata. alu.
. Plesionevra. incisuralis. a caput. b antenna.
. Anthracia trifasciata. ala.
. À. caminaria. à caput.
. Microcheilosia nitida. a caput. b antenna.
. Rhinophora femoralis. ala.
Fig.
00 1 Où Où à CO ND 1e
Fig.
MacquarT. — Diptères d'Europe.
. 9. Rhinophora cilipennis. ala.
10. R. fuscipennis. ala.
11. R. maculata. ala.
12. R. rectangularis. ala.
13. R. melania. à caput.
14. R. obliqua. ala.
15. R. perpendicularis. ala.
16. R. submetallica. ala.
17. R. nigrans. ala.
Planche 4.
1. Leucositoma analis. ala.
2. L. anthracina. ala.
3. L. umbratica. ala.
4. L. ruficornis. ala.
5. L. tetraptera. ala.
6. L. phœoptera. ala.
7. L. limbata. ala.
8. L. flavidipennis. a caput.
9. L. minor. ala.
10. L. lepida. ala.
E,
brevipetiolata. ala.
12. Scopolia lugens. ala.
13. S. cunctans. ala.
14. S. costata. a caput. b anienna.
15. S. carbonaria. ala.
16. S. ovata.
17. Brachysiylum nigrum. a caput. Db frons. © an-
lenna L
18. Plesina phaleraia. à caput.
19. Melanophora roralis. a caput.
20. M. appendiculata. ala.
21. M. pygmϾa. ala.
28 O9 © Ce —
NOTE
SUR UNE VARIÉTÉ DE LA Catocala electa (Guén. Boisd. God.)
Noctua electa (Hubn. Borkh.); Noctua pacta (Wein. Verz.
Esper.); Noctuelle choisie (Oliv. Latr.) (PI. 11, N°I.)
PAR M. PIERRE MILLIÈRE.
(Séance du 25 Avril 1855.)
Jusqu'à ce jour il a été fort difficile, pour ne pas dire
impossible aux naturalistes d'expliquer la cause précise qui
forme les effets si étranges de la variation des couleurs chez
les insectes. À chaque instant il est donné de reconnaître
quelques-uns de ces faits anormaux, RUE très intéres-
sants aux yeux de l'observateur.
La nature qui a créé chez certaines espèces surtout, ces
variétés si nombreuses et parfois si étonnantes, ne semble-
rait-t-elle pas avoir eu pour but de doubler les jouissances
morales du naturaliste en augmentant ainsi ses sujets d’ob-
servations ?
Si les aberrations se remarquent fréquemment chez tous
les animaux articulés, les Lépidoptères, peut-être, paraissent
plus que d’autres insectes, sujets à ces anomalies. Il est peu
d'espèces appartenant à cet ordre nombreux, qui ne four-
nissent des preuves plus ou moins évidentes de ce que je
206 P. Miziëre. — Note sur
viens de dire. Il faut pourtant convenir que certains papil-
lons n’ont jamais varié, tout au moins d’une manière sen-
sible.
Je viens aujourd’hui soumettre à la Société entomolo-
gique, une variété de la Catocala electa telle que, sans doute,
il ne s’en est encore présenté. Engramel, Borkhausen, Treits-
chke, Hubner, Godard et généralement tous les auteurs que
j'ai consultés, n’ont jamais fait mention de cette remar-
quable anomalie.
Les Calocala, qui constituent un des genres les mieux
caractérisés sont très faciles à reconnaître au premier abord,
soit à leur état de chenille, soit à celui d’insecte parfait. Ce
beau genre est représenté par des espèces fort bien tranchées,
variant peu (1), et, par suite de cela, difficiles à confondre.
Pourtant de loin en loin quelques variétés accidentelles
apparaissent et sont signalées. Hubner figure sous le N° 494
la Marita, variété d’Elocaia, dont les ailes supérieures sont
plus sombres et les inférieures d’un rouge très pâle. Plus
tard Engramel fait connaître sous le N° 564 une autre varié-
té d'Elocata à ailes inférieures d'un jaune terne. Borkhau-
sen dans son ouvrage sur les Papillons d'Europe figure une
variété de Nupta; mais celle-ci ne présente rien de très
remarquable. De son côté Fischer de Waldheim, Ent. Russ.
p. 197, pl. V, f. 2, publie sous le nom de Rejecta, une varié-
té de Sponsa des plus extraordinaires. En effet, sur les aïies
inférieures entièrement brunes, règne derrière la bande
médiane, une ligne d'un roux clair qui tranche très nette-
ment.M. Guenée, qui est peut-être, parmi les auteurs faisant
(1) De tous les Lépidoptères, ce sont peut être ceux qui varient le
moins-
une variété de la Catocala electa. 207
autorité, le dernier qui ait parlé d’Electa, dit, dans son spé-
cies général des Lépidoptères, que cette belle espèce varie
peu, cependant, ajoute-t-il, « on en trouve qui ont l’abdo-
« men d’un rouge rosé, comme la figure 2 d’Esper. »
Voici en quoi consiste la variété dela C. electa que j'ai l’hon-
neur de faire connaître : l’aspect général des premières ailes
quoique rappelant très bien le type, est d’un grisâtre large-
ment strié de teintes argileuses, ce qui donne à ces ailes
supérieures comme un aspect terreux. Les angles aigus de
de la troisième ligne transverse, qui sont peu accusés chez
l'espèce ordinaire, sont ici très prononcés. Ils sont accom-
pagnés extérieurement d’un trait brunâtre qui descend en
s’élargissant beaucoup, jusqu’au bas de cette même ligne.
Ce trait ou bande, ainsi que la tache reniforme, ont un as-
pect de fer oxidé que je ne puis mieux comparer qu’à la
couleur du protoxide de fer hydraté. Les points noirs dou-
blés en arrière par un point blanc, qui longent le bord pos-
térieur de l'aile, sont plus gros et plus apparents. Le dessus
des secondes ailes au lieu d’être, comme dans toutesles Cato-
cala que j'ai vues, d’un roux plus ou moins vif, est au con-
d’un beau jaune fauve, rappelant par sa teinte bien que
légèrement plus faible, la couleur des Catocalides à aïles in-
férieures jaunes de Boisduval ; mais se rapprochant surtout
d’'Hymœnea et de Neonympha, aussi bien par l’aspect des
ailes inférieures que par celui des supérieures. Les bandes
noires transverses et sinueuses de ces mêmes ailes, ont à
peu près la forme ordinaire. La bande postérieure est bordée
par une frange blanche, à la naissance de laquelle apparaît
un liseré très fin qui rappelle la couleur du fond de l'aile.
Le dessus des ailes supérieures et inférieures ne présente
rien de particulier, si ce n’est que, dans ces dernières, Île
jaune remplace le rose de l’espèce typique.
208 P. MiLLIÈRE. — Variété de la Catocala electa.
Plusieurs auteurs anciens ont confondu Electa avec sa
voisine Pacta, bien que celle-ci soit toujours plus petite et
en diffère d’une manière sensible par le dessin des ailes supé-
rieures et surtout par la couleur rose-carminé de lab-
domen.
Engramel quia confondu ces deux espèces, a, néanmoins,
distingué Electa, puisqu'il en a fait une variété de Pacta
figurée dans son ouvrage sous le nom de Germanica.
Si le naturaliste lyonnais de Villers qui écrivait vers 1780,
signale Pacta comme ayant été prise dans la France méri-
dionale (1), c’est parce que, sans nul doute, il aura con-
fondu la variété d’Electa à abdomen rouge rosé avec l’espè-
ce suédoise.
L’Electa se rencontre assez abondamment dans tous les
lieux bas des environs de Lyon, plantés de seules blancs
(Salix alba, Linné) dont la larve mange la feuille. Cette che-
nille pendant le jour, demeure appliquée contre le tronc de
l'arbre de manière à se confondre complètement avec la
couleur de l'écorce. #6
Nul doute que si les chenilles de cette belle espèce étaient
rassemblées en grand nombre, on püût facilement obtenir la
variété à ailes inférieures jaunes.
Ce remarquable sujet appartient à mon ami M. de Pont-
briant, entomologiste lyonnais, qui l’obtint, en 1852, en lar-
va, et qui voulut bien me le confier pour le faire connaïtre.
Considérant cette Catocala comme une variété locale
tout-à-fait nouvelle pour la science, je propose, pour rappe-
ler sa patrie, de la nommer variété Lugdunensis.
(1) T. 3, p. 206. Hab. in salice, quercu. In Gallia Aust, rarissima.
(ae 2
NOTICE
SUR TROIS VARIÉTÉS
pe L'ORTHOSIA GOTHICA. (PL. 11, N° II.)
PAR M. CONSTANT.
(Séance du 24 Janvier 1855.)
Vers la fin du mois de Mars de l’année dernière (1854),
en chassant le soir des Lépidoptères nocturnes, je faisais
tomber, comme d'habitude, en frappantles arbres, unegrande
quantité d’Orthosia Gothica, espèce très commune aux
environs d’Autun. Parmi les insectes de cette espèce, dont
je négligeais de m’emparer, s’en présentèrent trois qui fixè-
rent mon attention, et que je jugeai dignes d’être ramassés
avec soin. Ce sont ces trois individus que j'ai représentés
avec la plus grande exactitude, et dont j’offre aujourd’hui
les figures à l'examen de MM. les Membres de la Société
entomologique, pour qu’elles soient reproduites dans les
Annales, si l’on juge qu’elles en méritent la peine.
Dans la fig. 1, pl. 11, No IT, la tache noire en croissant, qui
occupe à peu près le milieu de l'aile supérieure affecte une
forme toute particulière ; elle est trapézoïdale, et porte à son
centre la tache orhiculaire d’un blanc jaunâtre, qui se détache
vivement sur le fond noir ; le reste des couleurs et du dessin
est sensiblement pareil à ceux de l’espèce type.
3e Série, TOME In. 14
210 Consrant. — Variétés de l'Orthosia gothica.
La figure 2 représente une 9 de la même espèce, dont le
fond, au lieu d’être violâtre comme dans les autres individus,
est entièrement d’un blanc sale. Le dessin des ailes est à
peine marqué en couleur plus foncée.
Enfin la figure 3 est presque entièrement privé de la tache
en croissant du milieu de l’aile supérieure ; cette tache est
remplacée par une simple ligne brune, très déliée, bordée
de jaune clair ; en outre, les ailes inférieures portent une
bande transversale brune, et un croissant discoïdal de la
même couleur.
Ces trois variétés, qui me paraissent assez curieuses, n’ont
jamais été prises qu'une seule fois par moi. J’ignore donc si
elles se reproduisent constamment ; mais je serais plutôt
porté à croire qu’elles ne sont qu’accidentelles.
LR ARE ET ———
NOTE
SUR LES MOEURS D’UNE CHENILLE
QUI VIT DANS L'INTÉRIEUR DES FEUILLES DE LA VIGNE.
Par M. H. J. STAINTON.
(Séance du 25 Avril 1856.)
La chenille dont nous allons parler a échappé depuis
longtemps aux observations des entomologistes ; cependant
elle est bien décrite dansles mémoires de mathématiques et
dephysique, présentés à J’Académie royale des Sciences, par
divers savants, t. I, p. 177, pl. No 10, où elle forme le sujet
d’une lettre écrite à l’illustre Réaumur, par Godeheu de
Riville, commandeur de Malte ; ce mémoire fut publié
en 1750. Depuis lors, de Géer a fait allusion à ce mémoire,
et Golze l’a transcrit presque en entier dans le Naturfor-
scher, Stuck 1V, p. 16, mais personne, jusqu'à ce jour, n’a
retrouvé l’insecte intéressant dont il est question.
Dernièrement , j'ai publié, sur cet insecte, une notice
dans les Transactions de la Société entomologique de
Londres, mais je crois aussi qu'il ne serait pas inutile de
profiter de mon séjour à Paris, pour en esquisser l’histoire,
dans les Annales de la Société entomologique de France.
La chenille en question fut trouvée à Malte, par Godeheu
de Riville, le 25 juillet, dans le jardin d’un de ses amis; et
en se promenant parmi les vignes qui croissaient autour de
la maison , il s'aperçût que quelque insecte en avait miné
les feuilles, d’abord par de petites galeries, et ensuite par
de grandes plaques. Mais, ce qui le frappa le plus, ce fut
qu’à côté de la plaque, dernièrement habitée par l’insecte,
212 STAINTON. -— Note
il se trouva un trou de forme ovale, et de faible gran-
deur ; les deux cuticules de la feuille paraissaient précisé-
ment comme si on les avait découpées avec un canif.
Godeheu de Riville pensa tout de suite que ce devait être
l'ouvrage d’une chenille, qui avait formé son cocon avec les
deux morceaux de peau de la feuille, et qui, ensuite, s’était
remuée avec le cocon du premier lieu de son séjour; ce
soupçon devint bientôt une certitude, puisque en regardant
les feuilles en dessous, il observa sur elles et aussi sur les
tiges de la vigne, des cocons ovales, qui ressemblaient, pour
la grandeur, aux trous ovales faits dans les feuilles. Ces cocons
n'étaient suspendus que par un bout, et toujours à plomb;
Godeheu de Riville en recueillit une trentaine, et en obtint
bientôt le papillon, qui était très joli; les ailes antérieures
étant d’un noir brillant, avec deux taches triangulaires, ar-
gentées sur la côte, et deux autres sur le bord interne. Mais,
non content de connaître le papillon , il voulut voir les che-
nilleselles-mêmes; pourlesobtenir, ilouvrit quelques feuilles
minées dont les mineuses n'étaient pas encore sorties; les
chenilles qu’il recueillit ainsi n'avaient ni vraies pattes, ni
fausses pattes.
Pour cet insecte qu'il nous reste encore à découvrir de
nouveau, mais que ses mœurs si curieuses nous feront re-
connaître au premier coup d'œil, j'ai proposé le nom de
Elachista ? Rivillei, en souvenir de l'excellent observateur
qui nous en a raconté l'histoire.
Une seule espèce (Elachista Treitschkiella, F. v. R.) nous
est connue, ayant à l’état de chenille des mœurs précisé-
ment semblables. Afin de parler plus vivement aux yeux des
entomologistes, je l'ai fait figurer sur la planche 11, No III.
Fig. 3; cette figure représente une feuille du Cornus san-
guinea minée en trois endroits par les chenilles de la Treits-
sur une Chenille de la vigne. 243
chkiella ; avec le cocon ou fourreau à côté ; fig. 2, la chenille,
et fig. 1, le papillon de cette espèce.)
Voici en peu de mots l’histoire de l’Elachista Treischkiella :
La chenille, qui est parfaitement apode, forme en minant,
des plaques, ou verdâtres ou brunes, dansles feuilles du Cor-
nus sanguinea; On peut trouver ces feuilles plaquées du
milieu de juillet jusqu’en octobre, et lorsqu'on tient la
feuille au jour, on voit facilement la chenille qui s’y trouve.
Mais le plus souvent on trouve qu’un petit trou ovale a été
découpé sur la feuille , et alors la chenille nous à échappé ;
c’est-à-dire que lorsque ces chenilles du cornouiller ont at-
teint leur taille, elles lient ensemble les deux peaux de la
feuille en forme ovale et aplatie, et alors elles découpent
ces fourreaux singuliers de la feuille et tombent par terre;
elles ne restent pas suspendues aux feuilles et aux tiges,
comme les cocons dont parle Godeheu de Riville, mais la
raison en est évidente, les chenilles trouvées sur la vigne.
en juillet, produisirent le papillon en peu de jours, tandis
que les nôtres qui vivent sur le cornouiller , restent à l’état
chrysalide pendant tout l'hiver, et le papillon ne parait
qu’au mois de juin suivant.
J'espère que si quelque observateur a le bonheur de
rencontrer la chenille qui mine en plaque les feuilles de la
vigne, il voudra bien me rendre le service de me commu-
niquer l'observation qu’il aura faite; on peut s'adresser à
moi, à Monntsfield, Lewisham ( près de Londres).
Explication de la planche 11, No IIT, représentant
l’Elachista Treuschkiella.
1. Insecte parfait. grossis. #3 À 5
2. Chenille. $
3. Feuille avec le cocon à côté.
QE
‘ sa
è na # sers Fig
RMS, Mg a 3Ée
SUR LA CHASSE DES NOCTUELLES
dite
€HASSE A LA MIELLÉE.
Par M. EnouaArp BUREAU.
(Séauce du 22 Novembre 1854.)
Permettez-moi, Messieurs , d'appeler votre attention sur
une chasse déjà connue depuis longtemps, mais maintenant
un peu oubliée , et qui, cependant, dans une localité favo-
rable, peut procurer en peu de temps presque toutes les
Noctuelles alors à l’état parfait dans le pays. Je veux parler
de la chasse dite : à la miellé2. C’est à M. Bellier de la Cha-
vignerie que je dois la connaissance de ce procédé, sur
lequel j'ai pu faire quelques observations, que je vous
demanderai la permission de consigner ici, dans l’espoir
qu’elles éviteront à quelques entomologistes les tätonne-
ments qui ont accompagné mes débuts.
Un petit nombre d’essais que je fis au mois de septem-
bre 1853, à la Meilleraie (Loire-Inférieure), et qui m’a-
vaient procuré entre autres un bon nombre d'individus de
l’'Hadena satura, espèce non encore inscrite au catalogue de
la Faune de Bretagne, m'avaient donné le plus vif désir de
recommencer cette chasse dans la même localité et d’une
manière plus suivie.
216 BUREAU.
Je trouvai cette année un compagnon, mon cousin,
M. Arthur de l'Isle, erpétologiste zélé jusqu’à ce moment,
mais qui a pris tellement d'intérêt à nos récoltes , qu’il me
parait vouloir les continuer pour son propre compte. Nous
ne pûmes commencer nos opérations que le 15 septembre :
c'était trop tard.
La localité où nous chassions est située à 12 lieues de
Nantes, et à 6 lieues de Châteaubriant : c’est un pays cou-
vert de bois à essence de chêne, dont le plus vaste est la
forêt d’Ancenis. Le terrain est entièrement formé de schistes
ardoisiers et la flore n’en est pas variée. Cependant nous
pouvions espérer trouver là les espèces du Nord comme
celles du Midi, car ce pays rappelle en même temps la Nor-
mandie, par la culture du pommier qui y remplace celle de
la vigne, et les garrigues du midi de la France, par les landes
qui entourent la forêt d’Ancenis, et dans lesquelles on voit
voler en abondance la Mante religieuse (parfois sa variété
brune ) et quelques autres Orthoptères méridionaux.
C’est sur la lisière des bois que nous placions notre appât.
Nous étendions d’abord notre miel avec de l’eau , mais nous
reconnümes bien vite qu’en enduisant les troncs d’arbres
avec du miel pur , il se conserve beaucoup plus longtemps
et adhère bien mieux à l'écorce. Il suffit alors d’en mettre
tous les trois jours, s’il ne fait pas de pluie.
Je dois dire aussi que toute autre substance sucrée peut
remplacer le miel : dans les moments de disette, nous nous
servions de poires molles, et nous avons fait quelques bonnes
captures: entre autres Polia canescens, sur la roue d’un pres-
soir à cidre et sur les pommes écrasées. Le docteur Boisduval
m'a cité encore comme Jui ayant très bien réussit, dans le
Chasse à la miellée. 217
même cas, la mélasse ou le sucre brut très impur, délayé
dans très peu d’eau. |
Le choix des arbres n’est pas indifférent : ainsi, j'ai re-
marqué que si l’on étend le miel sur un tronc dépouillé de
son écorce, il ne vient pas une seule noctuelle. Parfois aussi
un arbre que nous avions vu pendant plusieurs jours couvert
de noctuelles, ne nous fournissait plus rien. Enfin, certains
troncs ont été tout le temps qu’a duré notre chasse, tout-à-
fait improductifs, quoique placés , en apparence, dans les
meilleures conditions, puisqu’à quelques pas de länous rem-
plissiaons tous les soirs nos boîtes. En somme, il m’a semblé
que, même la nuit et lorsqu'elles prennent ieur repas, les noc-
tuelles évitent de se mettre trop en évidence et aiment à se
confondre avec la couleur et les rugosités de l’objet sur le-
quel elles se posent.
Autre observation : ce n’était pas ordinairement le jour
même où nous avions étendu le miel que nous prenions le
plus de Noctuelles ; c'était un ou deux jours après. Mon
cousin prétendait que celles qui en avaient goûté la veille,
invitaient leurs amies pour le lendemain. Je lui laisse la res-
ponsabilité de cette explication.
Sept ou huit arbres bien appâtés suffisaient pour nous
occuper toute une soirée , car lorsque nous les avions tous
passés en revue, nous pouvions revenir au premier, sûrs d'y
retrouver quelque chose.
Les Noctuelles se comportent bien différemment lors-
qu’elles aperçoivent la lumière : les unes, celles pourvues
de larges ailes comme les Catocala et celles qui les ont plus
étroites, mais longues et placées au repos sur un plan hori-
zontal, comme les Agrotis, s’envolent presque toujours ; les
autres s’envolent bien aussi parfois, mais elles préfèrent en
218 BUREAU.
général se laisser tomber et se tapir sous l'herbe ou dans
une fente d’écorce; c’est assez l'habitude des Hadena ; enfin
un certain nombre, parmi lesquelles figurent surtout les
Orthosia nitida, pistacina , hebraica, la Segetia xantho-
grapha, elc., s'inquiètent assez peu du chasseur et conti-
nuent à savourer la matière sucrée quoiqu’on les touche
presque avec la [lumière. Quelquefois aussi j'ai vu l’Orthosia
nitida contourner rapidement l'arbre sans faire usage de ses
ailes pour gagner la partie qui était restée dans l’ombre.
Quand à l’Agriopis aprilina , c'est la moins agile de toutes;
elle rappelle l’engourdissement de certains Bombycites, et
l’on peut toujours la piquer sur l'arbre. Il y a donc deux
précautions à prendre lorsqu'on veut examiner tous les
papillons qui se trouvent sur un arbre miellé : la première
est d'aller dans l'obscurité étendre un parapluie ou une ser-
viette au-dessous du miel pour recevoir les individus qui se
laissent tomber. Je me servais avec beaucoup d'avantage
pour cela de l'instrument inventé par notre collègue, M. de
Graslin , pour la récolte des chenilles, et auquel il donne le
nom de Térentôme. |
La seconde précaution est de cacher soigneusement la
lanterne, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à l'arbre, et de ne
donner d'abord qu’un demi jour. On réussit ainsi à recon-
naître et à prendre les espèces qui s’effarouchent le plus faci-
lement; restent ensuite les espèces moins agiles dont on
peut s'emparer sans tant de cérémonies.
Rien n’est plus incommode pour cela que le filet de chasse
ordinaire dont le long manche est alors fort embarrassant et
qui, ne touchant l'arbre que par un point de sa circonfé-
rence, laisse de chaque côté un large vide par où s’échappe
souvent l'individu que l’on convoite. Après quelques tâton-
Chasse à la miellée. 219
nements, de l'Isle avait fini par construire un excellent petit
instrument : c'était un très petit filet quadrangulaire, de
15 centimètres environ de long, sur 10 centimètres de large,
ayant les bords les plus longs un peu concaves, pour s'adapter
autant que possible à la forme cylindrique des arbres, et sur
le milieu d’un des petits côtés, un manche d’une longueur
suffisante seulement pour qu’on püt le tenir solidement
dans la main.
On comprend facilement qu'avec un pareil instrument il
faut bien se garder de racler l'écorce ; on parcourrait ainsi,
d’un seul coup de filet, toute la partie miellée, et l’on pren-
drait à la fois plusieurs individus dont les uns se gâteraient
pendant qu’on piquerait les autres. Il suffit, pour recueillir
successivement toutes les Noctuelles qui sont sur l’arbre, de
placer le filet au-dessous de la partie miellée, et de faire
tomber dedans, en le poussant légèrement avec le doigt,
l'individu que l’on a choisi. On va le piquer alors à quelques
pas de l'arbre, en évitant d'éclairer l’appât, et l’on revient
ensuite en agir de même avec chaque papillon. On recueille
enfin ceux qui sont tombés sur la toile étendue sur le sol.
Il ne faut pas oublier , avant de passer à un autre arbre,
d'examiner les branches et les feuilles voisines de l’endroit
miellé, surtout leur face inférieure. Il nous est souvent
arrivé de trouver ainsi plus de Noctuelles que sur le miel
même. Je me souviens entre autres d’un certain Tamarix
aux branches duquel étaient pendues tous les soirs de véri-
tables grappes de Noctuelles.
En observant toutes ces petites règles, minutieuses en
apparence, mais dont l’utilité n’était pas douteuse pour nous,
presque tous les individus qui donnaient dans nos piéges
nous passaient entre les mains, et nous avions fini par exé-
220 BUREAU.
cuter notre manœuvre avec toute la régularité et la promp-
titude d’une opération dont les temps sont réglés d'avance.
Versle 15 septembre, la Noctua C-nigrum avait déjà presque
disparu, la Segetia xanthographa était très abondante, mais
passée ; elle fut remplacée par l’Hadena salura qui ne dura
guère que du 20 au 30 septembre. En même temps se pre-
naient les Orthosia nitida, pistacina, neglecta, hebraica,
qui était encore assez fraîche le 15 octobre, et Mesogona
acetosellæ. Vers le 30 septembre, toutes ces espèces, excepté
l’hebraica, disparurent et la lisière des bois ne nous donna
presque plus rien; au contraire, des arbres placés non loin
de là dans des jardins potagers commencèrent à nous donner
en abondance l’Agriopis aprilina, l'Orthosia lunosa avec ses
nombreuses variétés, beaucoup de Xanthia, les Hadena
protea, roboris, etc. La Phlogophora empyrea se montra
très abondamment tout le temps de notre chasse, mais la
lucipara était bien plus rare que l’année dernière.
Je n’ai pas remarqué que chacun des différents Lépido-
ptères nocturnes que j'ai pu observer par ce moyen, eût
une heure spéciale d'apparition ou de retraite. Il m'a sem-
blé qu’ils commençaient à se montrer tous en même temps
avant la nuit close , et vers minuit je ne trouvais pas encore
de diminution dans leur nombre. Je ne les ai pas suivis à
une heure plus avancée.
Mon cousin me quitta le 1er octobre pour continuer cette
chasse pendant une quinzaine, à la Haie-l'ouassière, à trois
lieues au sud de Nantes; il y prit les espèces suivantes que
nous n’avions pas vues à la Meilleraie : ( je suis l’index du
docteur Boisduval. )
Platypteryx hamula, CC. -- Acronycla rumicis et H-
Chasse à la miellée. 221
gustri, P C. — Bryophila algæ, C. — Cerigo cytherea,
2 indiv. — Triphæna interjecta, À R ; fimbria, un seul. —
Agrotis obelisca, CG C; puta var. renitens Hubn, C C. —
Luperina pinastri, À R; Dumerilii, 2 indiv. — Hadena
dentina et atriplicis, À R. — Orthosia upsilon, À R. —
Polia serena, 1 indiv. — Thyatira batis, 3 ou 4 indiv. —
Cucullia asteris, 1 indiv.— Xylina conformis, R.— Heliothis
armigera et peltigera , À R. — Catocala fraxini, 2 indiv. —
Crocaliselinguaria, R.— Larentia gemmaria, RR.— Strenia
clathraria, 1 seul. ({ Nous n’avions pu réussir, jusqu’à ce mo-
ment, à trouver dans la Loire-Inférieure cette espèce si
commune dans d’autres localités.) — Dasycampa rubiginea,
A C., commencement de novembre, Cerastis erythrocephala,
A C.— Plusia chrysitis ; festucæ, A C.
Nous n'avons trouvé qu’à la Meiileraie :
Triphæna subsequa, P C. — Heliophobus popularis,
2 indiv. — Hadena satura, une centaine l’année dernière et
cinquante seulement cette année. — Polia canescens, R.—
Mesogona acetosellæ, une douzaine. — Xanthia aurago,
C; cerago, À R. — Cerastis satellitia, 1 seul. — Xylina
vetusta, A R ; rhizolitha, A C; oculata, 5 indiv. — Eu-
bolia cervinaria, { indiv.
Nous preuions dans les deux localités :
Amphipyra pyramidea , CC. — Scotophila tragopogonis,
À R.— Mania maura, C. — Segetia xanthographa, C C.—
Triphæœna janthina, orbona, pronuba, C C. — Chersotis
plecta, C. — Noctua, C-nigrum, C. — Agrotis saucia,
P C; suffusa,C; segetum, P C ; crassa, P C. — Luperina
didyma, À C; Hadena brassicæ et oleracea, C; cheno-
2292 BUREAU.
podii, P C; protea, C C ; roboris, œthiops, lutulenta, C. —
Phlogophora meticulosa et empyrea, C C; lucipara, A R. —
Agriopis aprilina, CG G.— Miselia oxyacanthæ, À C.— Polia
flavicincta, P C. — Leucania albipuncta, L.-album, pallens,
C. — Caradrina plantaginis et cubicularis, C. — Orthosia
pistacina , CC , à la Haie-Fouassière, AR, à la Meilleraie ;
nitida, CC; lunosa, CC; hebraica, CC; neglecta, une
douzaine; macilenta, P C. — Cosmia trapezina, À C. —
Xanthia gilvago, C; la var. palleago, moins C; ferruginea, C;
xerampelina, un indiv. dans chaque localité; rufina, C C;
silago, 4 indiv. — Cerastis vaccinii et var. polita, À C. —
Abrostola urticæ, A C. — Plusia gamma, un seul. — Cato-
cala nupta, sponsa', P C; electa, 1 indiv. dans chaque loca-
lité. — Cidaria russaria et Larentia psittacaria, C C.— Un
certain nombre d’autres Phalènes communes et de Microlé-
pidoptères.
En tout, dans un mois de chasse, une centaine d’espèces
et plus de 1,500 individus.
Pour compléter la liste des Noctuelles prises à la miellée
dans la Loire-Inférieure, je n’ai plus à ajouter que deux
espèces : l’'Ophiusa pastinum, trouvée par M. de Graslin,
qui fit cette chasse avant nous sur les bords de l’Erdre, mais
par un procédé un peu différent et dont il m'a dit avoir eu
peu à se louer : en plaçant le miel sur des cordes tendues :
et la Catocala optata prise en certaine quantité au milieu
de très nombreux Heliophobus popularis, par M. Perret,
entomologiste Nantais, qui, sur ma recommandation, fit
cette chasse au mois de septembre dernier, dans la com-
mune de Missillac.
Ce n’est pas seulement aux lépidoptéristes que je recom-
Chasse à la miellée. 223
mande la miellée, mais à tous les entomologistes, car nous
trouvions sur le miel, outre les papillons , auxquels nous
faisions spécialement la guerre, des Coléoptères : le Carabus
cyaneus entre autres y était très commun ; parmi les Ortho-
ptères des criquets et le Meconema varia en abondance; puis
des punaises, des araignées, et jusqu’à des crapauds qui
s’accrochaient tant bien que mal aux troncs les plus inclinés.
Le jour, nos piéges étaient couverts de nuées d'Hyméno-
ptères, de Diptères et de Lépidoptères diurnes.
Il est à remarquer que cette chasse ne donne de bons
résultats qu’à l’automne, lorsque les fleurs qui contiennent
un nectar sucré sont presque toutes passées. En avril,
près de Nantes, je ne pris rien dans une chasse que je fis
avec notre collègue M. Ducoudray-Bourgault, et à quel-
ques pas du miel nous prenions des Noctuelles au filet.
Nous ne primes rien nonplus par ce no au mois d’août,
à Bagnères-de-Luchon.
N. BE. — Depuis la lecture de cette notice à la Société entomolo-
gique (22 novembre 1854), j'ai trouvé une bonne description du
procédé dont je parle dans le catalogue des Lépidoptères du Puy-de-
Dôme, par M. Guillemot, ouvrage qui est daté aussi de 1854, et que
je ne connaissais pas alors. Cette description, bien que fort courte,
contient quelques détails que je n'ai pas donnés, et dont j’engage les
lépidoptéristes à prendre connaissance.
REVUE
ICONOGRAPHIQUE
DES TETTIGONIDES ; .
(Suite) (1).
Par M. le Docteur V. SIGNORET,.
(Séance du 26 Mai 1852.)
279. TETTIGONIA AURANTIACA. (PI. 6, fig. 17.)
Supra pallide aurantiaco , capite obtuse conico , late cana-
liculato, -ocellis nigricantibus , fronte bifasciata; scutello
brunneo bimaculaio; elytris humeris angusle apiceque late
fuscis, subtus cum pedibus pallide flavidis.
Long. 0,011. — Mexique. Coll. Guérin.
Orangée, pâle en dessus. Tête conique, avec un large
sillon ; ocelles et tour des yeux noirs; front déprimé au
sommet, présentant deux fascies transverses brunes. Pro-
thorax rugueux , avec deux sillons noirs en dessous des
yeux. Ecusson bimaculé de brun. Elytres avec les épaules
et le sommet noirâtre. Ailes brunâtres. Abdomen rouge en
dessus, blanc-jaunâtre en dessous, ainsi que la poitrine.
Pattes d’un jaune-pâle, avec le sommet des tibias noir.
{) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II
(41854), p. », 341 et AS3; et tomelIII (1855), p. 49.
3e Série, TOME 11. 15
226 V. SIGNORET. — 1’. corlicala et conspersa.
280. T. CORTICATA. (PI. 12, fig. 1.)
Pallide griseo-lutescens, undique supra dense et tenuiter
rugulosa ; capite triangulari, medio canaliculato, nigro stri-
gato ; oculis magnis; prothorace antice nigro variegalo ; scu-
tello basi et lateribus nigris ; elytiis maculis pallide brunneis
confluentibus, Spatia fere rotundata incluentibus ; ano nigri-
cante.
Long. 0,015. — Pérou. Mus. royal de Berlin.
D'un pâle jaune-grisâtre, légèrement rugueuse, ce qui est
dû à une ponctuation assez dense. Tête triangulaire ; vertex
et front canaliculés et variés de noir ; chaperon en forme
de coin , noir ; rostre épais, jaunâtre; yeux très proémi-
nents. Prothorax varié de noir et de brun, ainsi que l’écus-
son. Elytres présentant un grand nombre de macules plus
ou moins brunâtres et plus ou moins confluentes, circons-
crivant des espaces arrondis. Abdomen brunâtre en dessus,
jaune en dessous, avec les organes sexuels noirs. Pattes
longues , jaunes, variées de brun.
281. T. CONSPERSA. ( PI. 12, fig 2.) Walk. List of
Hom. 792-6.
Flavida ; capite obtuso, antice breviter impresso; clypee
arcu nigro sinualo, supra costam lineoluto; prothorace basi
castaneo, disco castaneo lineolato ; scutello castaneo, flavo
bimaculato ; elytris castaneis, flavido maculatis et quitatis ;
pedibus flavidis. %.
Long. 0,014. — Brésil. Coll. Brit : Museum et Signoret.
Jaune. Tête obtuse, fortement sillonnée ; front avec une
fossette au sommet, et présentant vers le chaperon, une
Fettigonia affinis. 727
ligne courbe, noire, transverse, qui va se perdre vers les
yeux. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement
ponctué et strié transversalement, présentant en avant une
ligne sinueuse noire, une autre droite, médiane, qui va se
perdre dans le bord postérieur qui est largement noir.
Ecusson brun-châtaigne, avec des macules jaunes. Elytres
d’un brun-marron plus ou moins clair, avec un grand nom-
bre de macules et de gouttelettes d’un jaune transparent ;
sommet hyalin. Abdomen brunâtre en dessus, avec le
sommet jaune : jaune entièrement en dessous. Pattes
jaunes.
282. T. AFFINIS. Tett. terminalis Walk. 793-8 (nec. Tett.
terminalis, Waïik. 198-2.) Teti. maculata Walk.793-7 (nec
Cicc. maculatus id. 867-8. )
Pallide flava ; capite obtuso, untice breviter obtuso , nigro
lineato ; prothorace basi fusco et lineolato ; scutello elytrisque
castaneis , flavo quittatis; abdomine paulo aurantiaco, &.
Long. 0,013. — Brésil. Coll. Brit : Mus. et Signoret.
Plus petite, mais de même forme que la précédente, dont
elle ne diffère que par la disposition des taches. Tête pré-
sentant en dessous une ligne transverse au-dessus du cha-
peron, et une autre bifurquée qui contourne la fossette du
sommet du front et vient se perdre vers le milieu du vertex,
en dessus, où nous en voyons encore une, qui partant du
rebord antennaire vient se perdre au milieu du bord posté-
rieur, où elle continue la bifurcation de la ligne médiane du
prothorax. Celui-ci plutôt noir, avec des taches jaunes, que
jaune avec des lignes noires. Dans le premier cas, il y aurait
quatre larges taches médianes, transverses, confluentes, et
228 V. SIGNORET. — Tetligonia mutans.
au-dessus de celle-ci, quatre autres plus petites, touchant le
bord antérieur , qui alors serait jaune, tandisque le posté-
rieur serait noir. Les élytres ressembleraient beaucoup à
celles de l’espèce précédente, mais les gouttelettes seraient
remplacées par trois macules assez grandes formant presque
des bandes transverses sur le disque radial et sur le disque
cubital une forte macule transverse en dessous de l'écus-
son, et deux sur la suture placées sur les deux nervures
cubitales. Abdomen avec le sommet des segments brunâtres.
Pattes d’un jaune-pâle.
Obs. Ne serait-ce pas le « de l'espèce précédente.
283. T. muTANS. (PI. 12, fig. 3.)
Convexa, obscure flavescens ; capile obtuso, fusco variegato,
medio canaliculato; prothorace rugoso, punctatissimo, aut
castaneo margine postico flavo aut flavo margine postico late
castaneo ; elytris obscure castaneis flavido gutiulatis ; pedibus
flavidis. ®.
Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret.
Convexe, arrondie, jaune-brunâtre. Tête obtuse, variée
de brun, avec un léger sillon médian et une excavation au
sommet du front. Prothorax rugueux, ponctué, ou jaune
avec le bord postérieur et des macules brunes, ou brun,
avec le bord postérieur et des macules jaunes; l’écusson
offrant la même différence, c’est-à-dire, ou jaune maculé
de brun, ou presque tout brun. Elytres d’un brun-marron,
avec des gouttes jaunâtres plus ou moins cernées de noir.
Abdomen jaune, avec quelques linéoles transverses noires
sur le disque des segments. Pattes jaunes. à
Tettigonia intersecta. 229
284. T. INTERSECTA. (PI. 12, fig. 4.) Germar 1v. 60. 4.
Supra viridi-cœrulescens ; capite lato, triangulari, sulcato,
oculis valde prominulis, facie flava impressa, clypeo nigro,
fronte brunneo signata; prothorace transversim strigoso,
medio nigro lineulo ; elytris viridi-cœrulescentibus , brunneo
fasciatis, nervis brunneis ; subtus fusca, lateribus et abdominis
seymentis apice flavis; pedibus flavis, tarsis obscuris. & ,®.
Long. 0,016. — Brésil. Coll. Signoret et Germar.
D'un bleu-verdâtre en dessus, d’un jaune-blanchâtre en
dessous. Tête triangulaire, sillonnée, jaune, avec une fascie
transverse se continuant quelquefois sur le front, qui est
déprimé au milieu, et venant alors se perdre au chaperon
qui est noir. Rostre jaune. Prothorax d’un jaune-verdâtre
en dessus, avec un sillon antérieur et une forte impression
de chaque côté, dessous des yeux, sillon et une bande mé-
diane, noirs. Elytres demi-transparentes, d’un jaune-verdâtre
plus ou moins clair, avec des fascies opaques noirâtres,
disposées de manière à former sur le disque radial, cinq
macules transparentes et sur le disque cubital deux; toute
l'élytre recouverte d’une pubescence bleuâtre. Poitrine noire
au milieu, jaune latéralement. Abdomen noir en dessus, ma-
culé de jaune latéralement; jaune en dessous, avec la base
des segments et le sommet de l’appendice vulvaire, noirs.
Appendice < jaune et enchâssé dans l’armure copulatrice.
Pattes jaunes ; tarses obscurs.
230 V. SiGNORET. —- T7. canaliculata et Filchii.
285. T. CANALICULATA. (PI. 12, fig. 5.) Cic.: canaliculata.
Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Teut. viridi-vittata Walk. 794, 90.
Ja. Tett. canaliculata, 1925-10.
Griseo flavida ; capite obtuse conico, antice fortiter et late
foveolato, fronte late impressa, lateribus striatis ; prothorace
obscuriore , sirigoso , transversim fortiter sulcato ; lateribus
impressis ; scutello elytrisque castaneis, flavido 1rroratis; has
medio vitta lata flavida transversali ; abdomine lateribus
auranliacis, ano basi nigro-maculato. &.
Long. 0,017. — Para. Coll. Brit : Museum et Signoret.
Jaune-grisâtre en dessus, brunâtre en dessous. Tête obtu-
sément triangulaire, conique, avec un fort sillon; front
largement impressionné, strié de chaque côté; chaperon
petit et en forme de coin. Prothorax obscur, criblé de jaune,
fortement strié transversalement , avec un sillon antérieur
et deux impressions latérales. Ecusson brunâtre, avec le
milieu cribié de jaune. Elytres brun-marron, criblées de
gouttelettes jaunes disposées en fascies, celle du milieu
plus densément ponctuée, sommet un peu transparent.
Abdomen orangé sur les côtés, avec le sommet des segments
en dessus, et le milieu des segments en dessous, et de l’ap-
pendice % noirs. Celui-ci à sommet convexe, avec une
petite dent médiane. Pattes jaunes.
286. T. Frrcnn. ( PI. 12, fig. 6.)
Caslanea ; capite prominente obtuso, fere bilobo, profonde
canaliculato supra untice bimaculato, genis flavis ; prothorace
margine antico anguste et vitta media late flavis; scutcllo
medio flavo; elytris pallide castaneis, vittis duabus, fascia
Tettigonia tredecim-punctata. 231
transversali apiceque flavis ; sublus castaneo flavoque varia ;
pedibus flavidis; abdomen deest. |
Long. 0,017. — Cayenne. Coil. Signoret.
Une des plus grandes et des plus jolies espèces de cette
série ; elle ressemble beaucoup, à première vue, à la Tett. fas-
tuosa Fab., mais elle en diffère de suite par la forme de la tête.
Brun-marron. Tête obtuse, presque bilobée , sillon pro-
fond, avec deux macules antérieurement et le bord posté-
rieur, jaunes. Front déprimé au milieu, et jaunâtre sur les
bords de cette dépression, ainsi que les joues, le chaperon
et le rostre. Prothorax presque carré, un peu plus large que
long, un peu rugueux, ponctué et présentant le bord anté-
rieur et une fascie transverse médiane jaune. Ecusson avec
une fascie jaune; sommet brunâtre. Elytres d’un brun-
marron très pâle, transparent, et offrant à la base, vers
l'angle scutellaire , une macule, qui se réunissant avec le
milieu de l’écusson qui est jaune, forme une fascie com-
plète. Le long de la suture clavienne on remarque une
bande jaune qui va se réunir à la suture, avec celle du côté
opposé. En outre, sur le disque radial, on voit une grande
macule triangulaire , et au-dessous , une fascie transverse
et le sommet d’un jaune presque hyalin. Poitrine brunâtre,
variée de jaune. Pattes longues et jaunes. L’abdomen man-
que.
287. T. TREDECIM-PUNCTATA. ( PI. 12, fig. 7.)
Rufescens ; capite inflato, subrotundato , transversim stri-
9080, lateribus et vitia media flavidis ; prothorace scutelloque
flavido gultatis ; elytris subhyalinis, nervis rufescentibus, ma-
” 292 V. SIGNOREr. — T. irregularis.
cula marginal ante apicem rubra; subtus flavu, abdomine
lateribus pallidiore ; pedibus rufescentibus, geniculis tibiisque
posticis pa!lidis.
Long. 0,016. — Brésil. Coll. Mus. royal de Berlin.
Rougeâtre. Tête arrondie, striée transversalement, et
présentant une bande latérale qui se continue jusqu'au
sommet de l’abdomen, et une bande médiane interrompue,
jaunes. Prothorax un peu plus large que long, ponctué, et
fortement strié transversalement, avec les bords latéraux
un peu sinueux , et offrant neuf taches jaunes ; 6, deux par
deux vers le bord antérieur, et trois vers le bord postérieur,
celui-ci un peu échancré. Elytres hyalines d’un jaune-doré,
avec les nervures fortement rougeâtres, et présentant au
bord marginal, vers le sommet, une macule rouge. Abdomen
débordant les élytres, jaune, avec les bords latéraux plus
pâles. Pattes d’un brun-rougeâtre, avec les genoux et les
tibias postérieurs plus pâles.
Obs. Cette espèce, par l'absence du sillon médian et par
la forme arrondie de la tête, aurait peut-être été mieux
placée dans la série précédente.
288. T. IRREGULARIS. (PI. 12, fig. 8.)
Squalide testacea; capite prothoraceque supra brunneis,
vertice excavalo; prothorace scutelloque subcarinatis ; elytris
linea fusca circumductis , reticulatis, medio seriatim im-
pressis ; pedibus fuscis; & appendicibus magnis, apice latitu-
dine baseos, appendiculo minuto terminato. &.
Long. 0,015. Enverg. 32. — Bolivie, Mus. Paris et Mus.
roy. le Berlin.
Tettigoma 3-punctala. 233
D'un testacé brun-clair en dessus. Tête courte, avec un
fort sillon postérieur ; chaperon en forme de coin comprimé.
Prothorax sinueux sur les côtés, plus large que iong, comme
caréné, ainsi que l’écusson. Elytres circonscrites par une
ligne noire, avec des nervures irrégulières. On remarque
sur le disque plusieurs cellules plus claires que les autres,
comme usées et creusées , et remplies d’une poussière fari-
neuse fugace. Ailes d’un blanc-jaunâtre laiteux. Abdomen
légèrement caréné. Pattes brunâtres. L’appendice & est
remarquable par la grandeur de ses valves qui recouvrent
entièrement l’armure copulatrice, et dont les extrémités
offrent une petite pointe qui leur donne l'aspect mame-
lonné.
289. T. 4-PUNCTATA. (PI. 12, fig. 9.) Germar 1v. 59.
Blanch. H: N: IT: 193-23. D. terminalis Walk. 798-2.
Rubra ; capite obtuso, late excavato, supra punctis 3, basi,
subius 2, nigris; prothorace antice utrinque excavalo medio
nigro unimaculato, margine postico cum scutello nigro ; elytris
fuscis, basi fortiter sed Sparse punctatis ; margine apicali an-
guste pallidiore; pectore grisescente; abdomine nigro, ano
coccineo. € ,$.
Long. 0,014 à 0,017. — Brésil.
Très brillante, rouge. Tête obtusément triangulaire, lar-
gement sillonnée, et présentant en dessus trois macules
noires; deux à la base sur lesquelles sont placés les ocelles,
et l’autre au sommet ; celle-cise prolongeant en dessous, où
l’on en remarque aussi deux à la base du front, près du cha-
peron ; rostre noir. Prothorax rouge, ponctué et légèrement
strié transversalement, avec une macule discoïdele en avant
234 V. SiGNORET. — T'. erythrocephala et clypeata.
et le bord postérieur noirs. Ecusson entièrement noir.
Elytres d’un brun-noirèêtre, fortement, mais parcimonieu-
sement ponctué à la base ; sommet un peu plus pâle. Ailes
fortement enfumées, brunâtres. Abdomen plus ou moins
noirâtre , avec les bords et le sommet rouges. Dans les é le
sixième segment et les organes générateurs rouges, dans les
femelles, l'appendice valvulaire est noir au milieu et rouge
sur les côtés : ceux-ci très acuminés. Pattes d’un noir-bru-
nâtre, un peu roussâtre aux genoux.
290. T. ERYTHROCEPHALA. ( PI. 12, fig. 10.) Germar, Mag.
IV. 59-2. Burm. 11. 119-8. Blanch. H. nat. ?. 192-921.
Fusca sat nitida; capite testaceo aurantiaco, basi fusco,
meulio late sat profonde cañaliculato ; prothorace dense trans-
versim sirigoso; elytris coriaceis apice levivribus; pectore
lateribus pallidis ; ano testaceo ; pedibus obscure testaceis. &,
Long. 0,013.— Brésil. Coll. Signoret et Mus. Paris.
Roussâtre, brillante. Tête triangulaire, à côtés sinueux,
d’un rouge testacé, brunâtre à la base : avec un large sillon
assez profond ; dessous rouge, avec le chaperon et une exca-
vation au sommet du front noirs. Prothorax plus large que
long, fortement strié transversalement. Elytres fortement
écailleuses à la base , qui est ponctuée ; plus transparente
au sommet. Poitrine et abdomen jaune-grisâtre, variés de
brun. Organes sexuels d’un testacé rouge. Pattes d’un rouge-
brunätre.
2914. T. CLYPEATA. ( PF. 12, fig. 11.)
Rufa; capite triangulari, acuto, sat profunde sulcato,
T'elligonia maculifrons. 235
clypeo nigro ; prothorace iransvcrsim strigoso ; scutello
nigro ; elytris fuscis, basi utrinque vitta obliqua flavida, et
ante apicem utrinque maculis duabus obliquis flavidis ; pedibus
pallie testuceis ®.
Long. 0,014.— Brasilia. Coll. Mus. Acad. roy : Stockolm.
De même forme que la précédente, rouge. Tête triangu-
laire profondément sillonnée ; chaperon et base du front
noirs; rostre rouge. Prothorax convexe, finement strié
transversalement, d’un brun presque rouge sur le disque.
Ecusson noir. Elytres brunâtres, avec une fascie oblique
jaunâtre sur le disque cubital, et deux autres sur le disque
radial, près du sommet; celui-ci un peu transparent. Abdo-
men et pattes rouges , le premier pulvérulent.
292. T. MACULIFRONS. ( PI. 12, fig. 12.)
Fusca; capite elongato, apice obtuso, nisro lineoluto ; pro-
thorace squalide testaceo, maculis 2 magnis lateralibus, brun-
neis ; sculello basi brunneo bimaculato; elytris brunneis apice
hyalinis $, appendice profonde inciso.
Long. 0,012. — Cayenne. Coll. Spinola.
D'un jaune sale, brunâtre en dessus, pâle en dessous.
Tête allongée, à extrémité arrondie; légèrement sillonnée,
linéolée de noir en dessus, et avec une tache anchoriforme
sur le front. Prothorax aussi long que large, avec deux
grandes macules latérales et le bord antérieur d’un brun
plus ou moins rougeâtre. Ecusson bimaculé de brun. Elytres
brunes, avec l’extrémité hyaline. Abdomen brun-bleuâtre
en dessus, bordé de jaune : dessous jaune, avec des lignes
236 V. SIGNORET. — T. columbica et similata.
latérales noirâtres, l'appendice ® présente une incision
profonde atteignant le bord du dernier segment. Pattes
pâles.
293. T. coLUMBICA. ( PI. 12, fig. 13.)
Convexa, testaceo aurantiaca ; capite scutelloque atris, nili-
dis ; capite inæquali, obluso, antice late foveolato; prothorace
dense transversim strigoso; scutello magno, transversim valde
impresso; elytris obscure teslaceo rufis, postice fuscescentibus,
fere fuscis ; prosterno medio nigro.
Long. 0,012 à 13.— Colombie. Coll. Spinola et Signoret.
Convexe, d’un testacé orange. Tête noire, largement sil-
lonnée en avant, fortement convexe en dessous, avec une
fossette au sommet du front; rostre brunâtre. Prothorax
d’un testacé orange, finement strié transversalement, forte-
ment impressionné sur les côtés. Ecusson noir, avec un fort
sillon transverse. Elytres d’un brun-rougeâtre, obscurément
testacées à la base. Prosternum noir au milieu. Abdomen et
pattes d’un testacé orange.
294. T. SIMILATA.
Flavo testacea, subtus flava ; capite obtuso sulcalo, fronte
sulcata nigro fasciata; clypeo rosiroque nigris ; prothorace
postice nigro marginaio ; scutello nigro variegaio; elytris
brunneis, flavo testaceo nervosis, basi punctatis ; pedibus pal-
lide flavis.
Long. 0,014. — Brésil. Coll. Spinola.
D'un jaune testacé, uuiforme en dessus, plus pâle en
Tettigonia fossulata. 237
dessous. Tête fortement s'llonnée; front creusé d’une gout-
tière longitudinale et fascié de noir transversalement; cha-
peron et rostre noirs. Prothorax avec une impression laté—
rale sous les yeux ; bord postérieur noir. Écusson maculé et
linéolé de noir. £lytres d’un brun-rougeâtre, avec de fortes
nervures d'un jaune testacé, portion basilaire beaucoup
plus écailleuse et ponctuée. Ailes enfumées. Abdomen d’un
brun-noirâtre en dessus, d’un jaune-pâle en dessous. Pattes
jaunes. |
295. T. FOSSULATA. (PI. 12, fig. 14.)
Supra flavo testaceo ; capite maculis 2 ad oculos , scutello-
que basi, nigris; elytris fuscis rubro nervosis, apice rubris ;
? appendice foveolato.
Obs. Capile non sulcato.
Long. 0,012. — Colombie. Coll. Spinola.
Cette espèce, par sa tête non sillonnée, serait peut-être
mieux placée après le no 236. Tett. fusca Walk. Mais la
forme générale me l’a fait ranger ici.
D'un jaune testacé en dessus. Tête plus longue que large,
non sillonnée, avec deux macules noires à la base; sommet
du front et chaperon noirs. Prothorax d’un jaune testacé.
Ecusson noir à la base. Elytres d’un brun-rougeâtre, avec
les nervures et le sommet d’un jaune testacé. Ailes légère-
ment enfumées. Abdomen brunâtre en dessus, d’un jaune
d'ivoire en dessous. L’appendice vulvaire, remarquable par
sa grandeur, légèrement échancré à l’extrémité, et pré-
sentant une large fossette arrondie. Pattes d’un jaune-pâle.
238 V. SIGNORET. — T°. lucernaria et ignifer.
296. T. LUCERNARIA. (PI. 12, fig. 16.) Fulg. lucernaria
Linné. Syst. Nat. 704-5. Fab. Genera 317. 7. F. brevirostris
De Geer Ins. 3. 203-6. tab. 32. f. 6. Fab. Syst. ent.
674. 6. Mant. 260-7. Gmelin, 2,090. 6. Fab. Ent. Syst. 3.
7. Id. Syst. Ryng. 3-7. Stoll, f. 68, page 56, pl. 13. Oliv.
Encycl. 6. 570. 14.
Nigro fusca; capite elongato, medio sulcato, basi medio
rufescente ; prothorace lateribus rufescente ; elytris margine
externo anguste et margine apicali late flavis; abdomine
supra medio rubro.
Long. 0,012, enverg. 0,022.— Surinam. Coll. Mus. Acad.
royale de Stockolm.
D'un noir-brunâtre. Tête allongée, conique, avec un léger
sillon sur le vertex, rougeâtre à la base. Prothorax bru-
nâtre, marginé de rouge, sinué sur les côtés ; bord posté-
rieur fortement concave. Ecusson rougeâtre ; brun à la base.
Elytres d'un brun-rougeâtre, avec un léger reflet verdâtre ;
bord externe et sommet d’un jaune hyalin. Ailes d’un blanc
hyalin. Abdomen noir en dessus , avec le disque des cinq
segments basilaires rouge. Dessous du corps et pattes
jaunes.
297. T. 1GNIFER. (PI. 12, fig. 17.) Cicc. ignifer, Walk.
804-14.
Brunneo nigra; capite elonyato, conico, cunaliculuto facie
rufescente ; elylris obscure rubris, apice brunneo nigris; abdo-
mine basi nigro, apice late miniato; pedibus piceis , albido
varüs, femoribus basi testaceis.
Long. 0,012; enverg. 0,020. — Colombie. Coil. Brit :
Museum.
T. luciola et centrolineata. 239
D'un.brun-noirâtre. Tête allongée, conique, sillonnée ;
front rougeûtre ; rostre testacé-rouge. Prothorax finement
strié transversalement. Elytres d’un rouge obscur, brunes
au sommet. Abdomen noir à la base, rouge minium au
sommet. Pattes brunûâtres; les antérieures variées de blanc.
298. T. LUCIOLA. (PI. 12, fig. 18.)
Elongata fere parallela, rufescens; capite antice prolon-
gato. attenuato , apice rotundalo, hasi sulcato ; prothorace
angusto rugoso; scutello magno ; elyitris fere hyalinis sed
paulo infuscatis, nervis rufescentibus; infra nigricans, lateri-
bus aurantiacis.
Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret.
Etroite, presque parallèle, rougeâtre en dessus, noire en
dessous. Tête protubérante, en triangle très aigu, dont
l'extrémité serait arrondie ; sommet caréné et vertex sil-
lonné. Prothorax rugueux, très ponctué et plus large en
avant. Ecusson finement rugueux au milieu. Elytres pres-
que hyalines, un peu enfumées, avec les nervures d’un
brun-rougeâtre. Dessous noirâtre , avec les bords latéraux
rouge-orangés. Pattes brunâtres: les tibias antérieurs di-
latés. |
299. T. CENTROLINEATA. (PI. 12, fig. 19.)
Nigra, nitida ; capite prothoraceque, vitta media angusta
et pectoris vilia laterali luta, flavis ; capite acute triangulari
medio sat profunde sulcato, utrinque ante oculos denticulo
marginali minulo ; tibiis anticis dilatalis.
Long, 0,012. — Mexique. Coll. Signoret.
Noire, brillante. Tête protubérante, en triangle aigu,
fortement sillonnée, avec le rebord antennaire formant
240 V. SiGnoRetr. — TT. pustulata ét triquetra.
presque une dent au-dessus des yeux. Du sommet de la tête
part une bande médiane jaune qui se prolonge sur le pro-
thorax : celui-ci fortement ponctué, avec le bord postérieur
concave. Ecusson noir. Elytres d'un brun-jaunâtre hyalin,
plus clair par places, avec les nervures noires.
300. T. PUSTULATA. Fab. Tab. Cicc. punctata, id. Syst.
Ryng. 64-13.
Cette espèce me semble excessivement voisine de ma
nigriceps, aussi, quoique ne la connaissant pas en nature,
me semble-t-il convenable de la placer ici en donnant,
comme j'ai déjà fait pour d’autres, la description fabri-
cienne.
C. aurulenta ; elytris fusco hyalinis, macula elevata nivea.
Habitat in Amér. mérid. Mus. Dom. Smidt et D. Lund.
Caput planum triangulare supra aurulentum ; linea media
impressa subtus pallidius; punctis quatuor atris. Thorax
subpunctatus aurulentus. Scutellum obscurum. Elytra fusco
hyalina, macula magna valde elevata, oblonga, nivea, quæ
tamen interdum derasa corpus aureum. ( Fab. loco cit.)
301. T. TRIQUETRA. Fab. Syst Ryng. 63. 9.
De même que la précédente, je pense qu’elle viendrait se
placer ici.
C. aira. Élytris fusco hyalinis auro mitidulis.
Hab. Amér. mérid. Dom. Simidt, Mus. Dom. Lund.
Statura præcedentis, canaliculata. Caput triangulare,
linea dorsali valde impressa ; thorax subrugosus, ater. Ely-
tra fusco hyalina, aura nitidula, immaculata. (Fab loco cit.)
he —
NOTICE
CONCERNANT LES MÉTAMORPHOSES
pu CEUTORHY NCHUS RA PHANI Er pu MYCETHOCARES
LINEARIS,
ET REMARQUES SUR LES MOEURS
DE L'HYDROBIUS FUSCIPES.
Par M. EMILE CUSSAC.
{Séances des 22 Février et 14 Mai 1854.)
1. CEUTORHYNCHUS RAPHANI Fab.
(PI. 13, No I, fig. 1 à 10.)
LARVE.
Longueur : 8 à 9 millim. ; largeur : 2 millim.
De forme allongée, atténuée aux deux extrémités, sub-
convexe en dessus, aplatie en dessous; entiérement d'un
blanc sale et assez molle, à l'exception de la tête, des organes
buccaux et du premier segment thoracique, qui sont d’un
jaune-ferrugineux et de consistance semi-cornée.
Tête transversale, plus étroite postérieurement, un peu
convexe, légèrement creusée en avant, dans son milieu, et
marquée un peu au-dessous , sur le disque, d’une sorte
d'impression en forme de V, ses angles antérieurs sont
arrondis; les postérieurs droits; elle est munie, ainsi que les
segments thoraciques, de poils dispersés, d’autres poils plus
petits sont placés sur le labre, qui est demi-circulaire.
3° Série, TOME ni. 16
242 E. Cussac. — Ceutorhynchus raphani.
Ocelles composés de deux points noirs disposés en ligne
longitudinale, le premier du double plus grand que le
second.
Mâchoires ayant un lobe assez petit, subarrondi et cilié
intérieurement.
Mandibules peu arquées, biaigument terminées, noires
à l'extrémité.
Palpes maxillaires composés de trois articles ; le premier
transversal ; le deuxième deux fois plus long, rétréci anté-
rieurement ; le troisième court, conique.
Palpes labiaux de deux articles ; le premier transversal ;
le deuxième conique.
Lèvre inférieure subcordiforme, arrondie à sa partie
antérieure.
Corps composé de douze segments, marqués de nom-
breux plis transversaux et très difficiles à distinguer; ils
sont pourvus en dessous , latéralement , d’une double série
de mamelons charnus, servant à la locomotion, et en dessus,
assez transparents pour laisser apercevoir, par places, le
sillon dorsal. Des petits poils sont disposés sur les côtés. La
première paire de stigmates m'a paru placée sur le bord
antérieur du segment mésothoracique, les autres sur les
côtés de l’abdomen.
NYMPHE.
Longueur 3 millim. ; largeur 2 1/4 millim.
Elle est blanchâtre et de forme ovale, la tête est munie,
antérieurement, de deux appendices contournés et terminés
par une soie, d’autres, peu nombreux, sont disposés sur le
thorax ; le rostre est épais, bien développé ainsi que les
antennes, les élyires et les pattes ; sur ces dernières on voit
quelques petits poils: les yeux sont très petits, noirs.
Mycetochares lirearis. - 243
C'est vers la fin du mois de mai, et sur le Symphytum
officinale Linné, que la femelle du C. raphani vient déposer
ses œufs. Ceux-ci, que j'ai eu le bonheur de pouvoir obser-
ver, sont ovales, blancs, longs d’un demi-millim., larges
d’un quart. Elle a le soin de les réunir par petits groupes de
trois à quatre, et de les espacer convenablement afin que
sa descendance trouve à l’éclosion et sans se nuire réci-
proquement, le couvert et la nourriture qui lui sont néces-
saires.
Les jeunes larves, entièrement blanches, longues d’un
millim., larges d’un quart, naissent quelques jours après la
ponte, pénètrent immédiatement dans l’intérieur des tiges,
dont elles mangent la moelle, et y restent continuellement,
destinées qu'elles sont, par leur faiblesse, à vivre dans un
milieu toujours empreint d'humidité; c’est dans cet inté-
rieur qu’elles se transforment en nymphe, environ un mois
après leur naissance. Cette nymphe est sans enveloppe, et
met douze à quinze jours pour devenir insecte parfait.
2. MYCETOCHARES LINEARIS Illiger.
(PI: 13, No E, fig. 11 à 21.)
LARVE.
Longueur 10 miliim.; largeur 1 à 1 1/2 millim.
Forme demi-cylindrique, subsolide, très luisante, presque
“entièrement d’un jaune testacé.
Tête subcarrée, arrondie latéralement, largement échan-
cré à sa partie antérieure, et présentant à chaque extrémité
de cette échancrure, un angle tuberculiforme noirâtre; le
disque est marqué d’une sorte d’enfoncement, limité de
chaque côté par un sillon vertical, des poils sont disposés
antérieurement et latéralement; les quatre angles sont
244 E. Cussac.
obtus; le labre est transversal , creusé en avant, dans son
milieu , arrondi aux angles antérieurs et muni de poils
courts.
Antennes composées de quatre articles ; le premier obco-
nique ; le deuxième beaucoup plus long, et trois fois plus
étroit à sa base qu’à son extrémité ; il forme une massue
avec le troisième article qui est demi-circulaire; à la base de
ce dernier, on aperçoit quatre poils divergents ; le quatrième
est cylindrique, très étroit , de la longueur du premier, et
terminé par deux poils et deux filets subcornés.
Yeux placés latéralement, un peu au-dessous des an-
tennes et formant une tache réniforme noire.
Mandibules très arquées, biaigument terminées, munies
en outre intérieurement, à leur base, de deux autres dents
très petites et émoussées.
Palpes maxillaires cylindriques, composés de trois articles ;
le premier transversal; le deuxième trois fois plus long, un
peu courbé dans son milieu; le troisième plus court,
conique, terminé par deux ou trois petits appendices ar-
rondis.
Palpes labiaux cylindriques, composés de deux articles ;
le premier le plus court.
Lèvre inférieure prolongée en cône, coupé à sa partie
antérieure, laquelle émet deux filets subcornés assez longs ;
elle est munie latéralement, ainsi que les palpes maxillaires
et labiaux, de quelques poils dispersés.
Mächoires aigument terminées, munies intérieurement
de poils longs et de filets subcornés.
Pattes très fortement armées d'épines et terminées par un
ongle très aigu.
Tous les organes que je viens de décrire sont de consis-
Mycelochares linearis. 245
tance semi-cornée, et d'un jaune ferrugineux, à l'exception
des yeux et de l'extrémité des mandibules, qui sont noirs.
Corps légèrement courbé en avant, composé de douze
segments ; les trois thoraciques supportent chacun une paire
de pattes : le premier de ceux-ci, marqué longitudinalement
d’un sillon dans son milieu est carré; les autres transversaux,
à l'exception du dernier, qui est conique, et terminé en des-
sous par un lobe demi-circulaire, muni de deux appendices
également coniques. Des poils sont disposés sur le premier,
le dernier et en dessous de chaque segment.
NYMPHE.
Longueur 6 millim. ; largeur 2 millim. 1/2.
De forme ovale allongée, atténuée aux deux extrémités,
entièrement blanche ; yeux noirs ; elle est pourvue latérale-
ment sur chaque segment de l'abdomen, d’une sorte de
crête longitudinale, émettant quelques petits poils dans son
milieu et terminée à chaque extrémité par des crochets
recourbés en dehors: la tête, le thorax et les pattes qu'on
distingue parfaitement, sont munis de poils nombreux;
l'abdomen est terminé par deux filets divergents assez
grands.
Malgré leur nom générique, ces larves vivent de bois sec.
Jeles ai trouvées en hiver, dans l’intérieur d’un Populus alba
Linné, dont j'ai détaché et rapporté chez moi un bon mor-
ceau; elles se construisent des galeries longitudinales
qu’elles traversent très lestement à l’aide de leurs pattes
fortement armées d’épines , et de consistance subsolide
et brillante ; c’est à l'extrémité des dites galeries, vers la fiu
du mois d'avril, et sans faire de coque , qu’elles se trans-
forment en nymphe; celle-ci est élégante, met un mois à
246 E. Cussac.
devenir insecte parfait, et exécute, lorsqu'on l'inquiète,
des petits mouvements de contorsion très précipités assez
longtemps prolongés.
3. Mœurs de l'HYDROBIUS FUSCIPES Linné.
(PI.:13;,.No. LE. fig. 22-et:23.)
Les Hydrobius fuscipes s’accouplent tôt en saison, dès le
commencement du mois de mars, alors que les froids
viennent de cesser, et que les premiers rayons d’un soleil
bienfaisant les ont ranimés ; leur union, comme celle de la
plupart des Coléoptères, se fait en montant l’un sur l’au-
tre (1); elle dure peu de temps, mais se renouvelle à
divers intervalles, et les préludes en sont assez longs; entre
deux accouplements il arrive parfois que le mâle ne quitte
pas entièrement sa position; plus petit que la femelle, il
remonte sur ses épaules, s’y maintient parfaitement en
s’aidant de ses palpes, et se laissant trainer, reste ainsi,
mêrne pendant les deux ou trois heures qu'elle met à cons-
truire un sachet d'œufs. !
La ponte commence vers la mi-mars (2), elle dure en-
(1) Des Helophorus aquaticus tenus en captivité se sont égale-
ment accouplés à cette époque et de la même manière ; mais tous
mes soins et mes essais pour les mettre dans des conditions favora-
bles à la ponte, ont malheureusement été inutiles. Is s’alimentaient
des animalcuies microscopiques fixés en grand nombre sur les plantes
qui les entouraient, sais atiaquer Îles dites plantes ou leurs racines,
et sans toucher aux proies mortes dont les Hydrobius fuscipes se
nourrissaient, |
(2) J'ai trouvé en pêchant, peu après cette époque, divers sachets
ovigères de Phylhydrus inelanocephalus (pl. 13, N° I, fig. 24),
cet insecte s’accouplerait donc à l’état de liberté, plus tôt que je ne
l'ai indiqué, à moins que la température luxuriante et tout exception-
nelle de l’année 185/ n'y ait été pour quelque chose.
Hydrobius fuscipes. 247
viron trois mois, et se compose d’une quinzaine de paquets
soyeux, subsphériques, blanchâtres, que la femelle vient à
différentes distances, attacher aux plantes qui se trouvent
à la surface de l’eau, en faisant, comme les Hydrophilus
dans cette circonstance, sortir de l'extrémité de son abdo-
men, deux filières, qu’elle promène très lestement de droite
à gauche. Ces paquets, fixés sur les plantes par une sorte
de ruban de soie par lequel ils sont terminés, contiennent
chacun vingt ou vingt-quatre œufs placés assez irrégulière-
ment côte à côte, blancs, de forme ovoide allongée, longs
d’un millim., targe d’un demi-millim., qui éclosent un mois
environ après la ponte; la chaleur hâte ou retarde cette
éclosion, et les larves ne se développent pas dans les paquets
qu’un accident vient à enfoncer trop profondément. Ces
larves, quoique plus grandes que celles des Phylhydrus, sont
en tous points semblables ; elles sont, en naissant, longues
de 2 3/4 à 3 millim..; et larges de 1 millim.
Explication des figures de la planche 13, N° I
No 1. Tige de Symphytum officinale Linné, où trois œufs
de Ceuthorhynchus raphani, grandeur naturelle,
se trouvent collés.
. Larve grossie de cet insecte.
Mesure de sa grandeur naturelle.
. Mandibule.
. Palpe maxillaire et mâchoire.
. Palpes labiaux, lèvre inférieure.
. Labre.
. Tête très grossie vue de profil.
. Nymphe grossie.
D 00 -1 OO O1 ù © D
248 E. Cussac. — Mélamorphoses de Coléoptères.
10. Mesure de sa grandeur naturelle.
11. Larve grossie du Mycetochares lineuris.
12. Mesure de sa grandeur naturelle.
13. Mandibule.
14. Palpes maxillaires, mâchoires , lèvre inférieure et
palpes labiaux.
15. Antenne.
16. Tête et premier segment très grossis, montrant le
labre et la disposition des antennes.
17. Patte.
18. Dernier segment de l'abdomen.
19. Nymphe grossie.
20. Mesure de saïgrandeur naturelle.
21. Un des segments de l'abdomen, montrant la dispo-
sition des appendices latéraux.
22. Femelle d’Hydrobius fuscipes , un peu grossie, termi-
nant un paquet d'œufs.
23. Sachet d'Hydrobius fuscipes, de grandeur naturelle.
24. Sachet de Phylhydrus melanocephalus, de grandeur
naturelle.
OBSERVATIONS
SUR LES MÉTAMORPHOSES
pu TRIBOLIUM CASTANEUM (1) HERBsr,
COLÉOPTÈRE HÉTÉROMÈRE DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS;
Par M. H LUCAS.
es mn
(Séance du 10 Janvier 1855.)
En dépapillotant, vers la fin de juillet de l’année dernière,
des papiers contenant des Lépidoptères recueillis aux envi-
rons de Kartoum, en Abyssinie, je m’aperçus que les pa-
pillottes qui les renfermaient, présentaient beaucoup de
poussière. J’examinai ces insectes, et je vis qu’un très grand
nombre étaient fortement attaqués, et que leur corps et
leur thorax, souvent détachés des ailes, présentaient des
perforations nombreuses et profondes. Je crus d’abord que
ces dégâts étaient dus à des larves d’Anthrenus, mais en
observant de plus près ces perforations, je m’aperçus qu’elles
étaient beaucoup trop grandes et surtout trop profondes, et
que ces dégâts devaient être dus à une larve de Coléoptère
beaucoup plus robuste et armée de mandibules beaucoup
plus fortes que celles des Anthrenus. En effet, à force de
(1) Margus ferrugineus, Dejean, Cat. des Coléopt, p. 222 (1837).
250 H. Lucas. —— Mfélamorpñoses
chercher et de dépapilloter, je rencontrai des dépouilles de
larves, qui par leur forme très allongée et étroite, décelaient
la présence d’une larve bien différente de celles des An-
threnus. Je finis même par découvrir la larve , cause de tant
de dégâts, et après l'avoir placée dans des conditions vou-
lues, je parvins à lui faire subir toutes ses évolutions, et
j'obtins, à mon grand contentement, l’insecte parfait, qui
n’est autre que le Tribolium castaneum de Herbst, ou le
Marqus ferrugineus du catalogue du savant entomologiste
Dejean, Coléoptère hétéromère de la tribu des Diapé-
riens.
Je dois dire aussi qu’en ouvrant les boîtes qui contenaient
cette collection de Lépidoptères abyssins, tous renfermés
dans des papillottes, j'avais déjà rencontré un assez grand
nombre de Tribolium castaneum à Vétat parfait, mais sans
me douter que la larve de ce Coléoptère fut cause des dégâts
considérables que préalablement j'avais été à même de
constater.
Afin de savoir si cette larve avait été décrite par les au-
teurs, je consultai l’excellent travail de MM. Chapuis et
Candèze , qui sous le titre trop modeste de : Catalogue des
larves des Coléoptères (1), signalent toutes celles qui ont
été décrites, et de plus en font connaître un assez grand
nombre de nouvelles. N'ayant pas trouvé la larve du Tribo-
lium castaneum enregistrée dans ce travail, véritable vade
mecum de tout entomologiste qui se livre à l'étude si inté-
ressante des métamorphoses des insectes, je m’empresse de
la consigner dans nos Annales.
Mémoire de la Société royale des sciences de Liége, tome 8,
p. 8h11 (1853).
du Triboirum castaneum. 2it
De la Larve.
Elle est longue de 7 miilimètres, et n’a pas moins de
3/4 de millimètre en largeur. Par sa forme allongée, étroite
et cylindrique, elle rappelle un peu les larves des Tenebrio,
mais ellé établit une liaison pius étroite avec celle des Der-
mestes, dont elle diffère à peine, si ce n’est qu’elle est moins
velue. Sa tête, de consistance cornée, est d’un ferrugineux-
pâle, couleur que présentent tous les segments en dessus ;
elle est plus large que longue, assez convexe en dessus, où
elle présente un trait en demi-cercle d’un blanc testacé, et
dont la partie ouverte regarde le bord antérieur; postérieu-
rement, ce demi-cercle se trouve reliée avec la base de la
tête au moyen d’un petit trait également d’un blanc testacé;
son bord antérieur est légèrement concave, avec sa base
tronquée et ses côtés latéraux arrondis ; elle est lisse, gla-
bre, à l'exception de ses parties latérales, sur lesquelles on
aperçoit trois ou quatre soies raides, allongées , d’un brun-
roussâtre clair. Sur chacun des côtés latéro-antérieurs, tout
près de l'article basilaire des antennes, on remarque une
petite figure réniforme d’un noir assez foncé, et ces figures,
exposées à un fort grossissement, démontrent par les gra-
nulations qu’elles présentent, que ce sont les organes de la
vue ; en dessous , elle est entièrement testacée, et offre de
chaque côté trois ou quatre soies raides de cette couleur.
Lorsqu'on examine la partie antérieure de la tête, on voit
qu’elle est terminée par une petite plaque cornée, d’un fer-
rugineux foncé ; elle est plus longue que large, et parcourue
dans le sens transversal par un petit sillon peu profondé-
ment marqué. La lèvre supérieure plus longue que large,
d’un ferrugineux clair, tachée de testacé dans sa partie
médiane, est tronquée ou coupée droit à son extrémité, avec
252 H. Lucas. — Métamorphoses
les angles latéro-antérieurs arrondis. Les mandibules courtes,
robustes, d'un ferrugineux clair, sont terminées en pointe
aiguë à leur extrémité, qui est noire, et lorsque ces organes
sont repliés, leur extrémité est cachée par la lèvre supé-
rieure. Les antennes très courtes , situées presque sur les
angles latéro-antérieurs de la tête sont composées de quatre
articles ; le premier , ou basilaire, est très court, épais, et
d'un ferrugineux assez foncé ; le second est un peu plus
allongé et de même couleur que le premier; le troisième
est très allongé, car il dépasse en longueur les deux précé-
dents réunis ; il est cylindrique, testacé, sensiblement plus
renflé à son extrémité qu’à sa base ; quant au quatrième, il
est très petit, court, de même couleur que le troisième, et
porte à son extrémité une soie également testacée, raide et
à peu près de même longueur que le quatrième article ; à
l’état de vie, les antennes sont sans cesse en mouvement,
et le quatrième article, qui est très mince, s’emboîte dans le
troisième, de manière à ne laisser quelquefois à l'extérieur
que la soie dont le quatrième article est armé. Les mà-
choires plus longues que larges, sont d'un testacé légère-
ment teint de ferrugineux ; les lobes sont allongés, car ils
dépassent en longueur les palpes maxillaires : ceux-ci sont
courts, composés de trois articles : le premier est très court;
le second est un peu plus allongé et renflé; quant au troi-
sième, ou terminal, il est allongé, terminé en pointe arron-
die à son extrémité, et ne dépasse pas en longueur les deux
articles précédents. La lèvre inférieure, assez renflée, affecte
un carré un peu plus long que large ; elle supporte deux
palpes très courts, composés seulement de deux articles
assez renflés, et dont le premier est un peu plus court que
le second: celui-ci, à son extrémité, est terminé en pointe
arrondie. ,
du Tribolium castaneum. 23
Tous les organes buccaux que je viens de faire connaître
sont entièrement glabres, et il en est de même de la partie in-
terne des mâchoires, à l'exception cependant des palpes maxil-
_laires qui ont des soies placées çà et là. Lorsqu'on observe
ces organes sur l'animal vivant, on remarque que les parties
qui sont sans cesse en mouvement, sont les palpes labiaux
que la lèvre dirige dans tous les sens et qui se frottent con-
tinuellement contre les palpes maxillaires, lorsque les
organes buceaux sont en train d’opérer l'acte de la mastica-
tion. Le prothorax, écailleux en dessus, du double plus long
que les suivants, est entièrement lisse, et présente, dans sa
partie médiane , un sillon longitudinal faiblement accusé.
Le mésothorax et le métathorax, écailleux en dessus comme
le prothorax, sont de même longueur, et ne présentent pas,
dans leur partie médiane, de sillon, comme cela se voit sur
la région dorsale du prothorax : des soies testacées forment
de chaque côté, sur les parties latérales des segments thoraci-
ques, des faisceaux assez allongés et sensiblement divergents;
sur Le bord antérieur, et de chaque côté du mésothorax (1),
(1) Au sujet de la place qu’occupe la première paire de stigmates
dans la larve de l’Agrypnus atomarius, je comprends parfaitement
que M. Ed. Perris n’ait pas compris la position que j'ai assignée à ces
organes, et cela est dû à une faute typographique. En effet, si au lieu
de lire in Ann. de la Sociét. entom. de France, 2° série, tom. 10,
p. 271 , ligne 22, métathorax , on lit mésothorax, on verra que ce
changement suffit pour rendre compréhensible la phrase où il est
question de la position de la première paire de stigmates, puisqu’à la
ligne suivante je dis : «entre la première et la seconde paire de
pattes, on aperçoit une petite ouverture trianguliforme, d'un brun-
roussâtre clair, de consistance cornée , et qui est la première paire
de stigmates. » Quant au nombre des articles qui composent les an-
tennes, j'ai examiné de nouveau ces organes, et je n’ai toujours compté
254 H. Lucas. — Métamorphoses
entre la première et la deuxième paire de pattes, on aper-
çoit une petite dépression arrondie, qui, examinée au micros-
cope, n’est autre que la première paire de stigmates. Les
pattes assez allongées, sont grêles et légèrement teintées de
ferrugineux ; les tubercules pédifères sont très saillants, et
les divers articles qui composent ces organes locomoteurs,
présentent quelques soies placées çà et là ; quant à l’article
terminal, ou la griffe, il est assez allongé, très légèrement
courbé, terminé en pointe aiguë et fortement teinté de
roussâtre. L’abdomen allongé, cylindrique, diminue gra-
duellement de grosseur jusqu’à sa partie postérieure ; les
divers segments qui le composent, écailleux en dessus,
courts, finement spinuleux, sont semblables entre eux, et
présentent des poils bruns allongés, situés particulièrement
sur les parties latérales. Les stigmates sont très petits, ar-
roudis et difficiles à distinguer ; c’est sur les côtés latéraux,
inférieurement, et à la partie antérieure des segments que
sont placés ces organes de respiration , autour desquels on
aperçoit cinq ou six soies d’un brun-foncé , raides, et qui
que trois articles. M. Ed. Perris dit que ces organes en ont quaire,
et que le premier, qui est rétractile, se irouve caché dans la tête. Afin
de m’assurer lequel de nous deux est dans le vrai, et craignant que la
larve de l'Agrypnus atomarius, sur laquelle je n’ai observé que
trois articles aux antennes, ne soit contractée par un trop long séjour
dans l'alcool, j'examinai des larves &’Alaus oculatus, Fabr., et
d'Agrypnus fuscipes , ejusd., chacune longue de 8 centimètres
environ. Eh bien, sur ces larves gigantesques, je n’ai encore compté
que trois articles aux antennes. En étudiant la base du premier
article, j'ai remarqué que cette base présente un bourrelet membra-
neux, et quand on force le premier article, on le fait rentrer et sortir
à volonté de ce bourrelet, lequel ensuite pénètre dans la tête. Mais
faut-il considérer ce bourrelet rétractile de consistance membraneuse
du Tribolium castaneum. 255
semblent les protéger. Quant au dernier segment abdo-
minal , il est très court, et armé à son extrémité de deux
fortes épines ferrugineuses, fortement recourbées en des-
sus, et divergentes. En dessous, l’abdomen est entière-
ment testacé, non écailleux , avec le milieu de chaque seg-
ment taché transversalement de ferrugineux. La partie anale
est tubiforme , et munie à son extrémité de deux petits tu-
bercules charnus , assez saillants , et que la larve dirige de
droite à gauche pendant l’acte de la locomotion.
De la Nymphe.
Elle est longue de 3 millimètres, sur { millimètre de
large environ. Elle est testacée, couleur qui tourne au ferru-
gineux plus ou moins foncé lorsqu'elle est sur le point de se
métamorphoser en insecte parfait, La tête lisse, assez
convexe entre les yeux, déprimé transversalement au-
dessous de ces organes, se prolonge ensuite en se rétrécis-
sant graduellement avec le bord antérieur de ce prolonge-
comme étant réellement un article ? Je ne le crois pas. En effet, sion
étudie les articles qui composent les antennes, on voit qu’ils sont tous
de consistance cornée, écailleux par conséquent, qu'ils ne sont pas
rétractiles, tandis que le bourrelet, qui suivant moi sert de gaîne
seulement au premier article, est toujours membraneux. Comme
mon ami M. Ed. Perris, j'ai remarqué aussi le petit article supplé-
mentaire que je considère comme n'étant qu'un simple tubercule , et
que j'ai oublié de signaler dans ma description des antennes de
lAgrypnus atomarius. J'ai examiné aussi les palpes internes, que
M. Ed. Perris désigne sous le nom de lobe ; je suis tout à fait de
l'avis de ce savant et consciencieux observateur, ces palpes ou lobes,
en effet, ne présentent que deux articles, et non trois, comme je l'ai
avancé à tort dans mon travail sur la description des organes buc-
caux de la larve de l’Agrypnus atomarius.
256 H. Lucas. — Métamorphoses
ment légèrement creusé en demi-cercle et les angles de
chaque côté arrondis; à sa base, elle est assez saillante et
ne présente rien de remarquable, si ce n’est quelques soiïes
très courtes que l’on aperçoit sur la région frontale. Les
yeux représentent une figure réniforme, et sont bruns, cou-
leur qui devient de plus en plus foncée, à mesure que s’ap-
proche le changement en insecte parfait. Les palpes
maxillaires et labiaux, ainsi que les autres organes de la
manducation, sont très visibles et légèrement teintés de
ferrugineux. Les antennes testacées sont placées longitudi-
nalement ; elles passent entre le prothorax et les pattes de
la première paire, et viennent prendre un point d’appui
sur la partie antérieure des élytres, ou les épaules. Le pro-
thorax est d'un jaune testacé, finement rebordé et hérissé
sur les côtés, de longues soies ferrugineuses. Le méso-
thorax, de même couleur que le prothorax, présénte en
dessus , de chaque côté, et à une distance assez grande, une
impression fortement accusée ; les élytres sont testacées et
fortement plissées longitudinalement. Le métathorax d'un
testacé plus pâle que le mésothorax , n’offre rien de remar-
quable ; il supporte les ailes qui sont entièrement cachées par
les élytres, et qui ne sont constatables que parce qu'elles
dépassent un peu ces derniers organes. Les pattes sont très
légèrement ferrugineuses, avec les première et deuxième
paires placées sur les élytres, repliées sur elles-mêmes , de
manière que les articles des tarses reposent longitudinale-
ment sur la région sternale; quant à celles de la troisième
paire, elles sont cachées par les ailes, et il n’y a que l’extré-
mité des fémurs et des tibias, et les derniers articles des
tarses qui dépassent ces organes du vol, et qui constatent
la présence de cette traisième paire de pattes. Les segments
du Tribolium castaneum. 257
abdominaux sont d’un jaune testacé, et offrent, en dessus,
des poils très courts, placés çà et là ; sur leurs parties laté-
rales, ils présentent des protubérances charnues, spinu-
leuses, pourvues chacune de trois ou quatre soies aïlongées,
et au milieu desquelles on aperçoit les ouvertures de la
respiration ; quant au dernier segment, il est armé de deux
épines allongées , divergentes, testacées, avec leur extrémité
très aiguë et d'un brun-foncé ; près de la base de ces épines,
en dessous, on aperçoit un petit tubercule charnu qui doit
représenter, dans l’insecte parfait, ia partie anale.
Cette larve est assez agile, et a la démarche de celles du
genre des Dermestes; comme celles-ci, elle se plait à dé-
vorer le tissu graisseux des insectes, et doit causer de très
grands dégâts lorsqu'elle est répandue en grand nombre
dans les collections, comme je puis en juger par ceux que
j'ai été à même de constater parmi les Lépidoptères abys-
sins qui ont été adressés au Muséum. Quand cette larve est
sur le point de se métamorphoser en nymphe. elle devient
inquiète pendant quelque temps, erre çà et là comme pour
chercher un lieu convenable à ses métamorphoses, puis une
fois cet endroit trouvé, elle se place sur le côté et affecte la
forme d’un demi-cercle on d’un croissant. Le passage de
larve à l’état de nymphe et à celui d’insecte parfait, se fait
assez rapidement ; ainsi, j'ai observé, le 22 juillet, une larve
qui était pleine d’agilité, et que j'ai retrouvée le lende-
main 23, métamorphosée en nymphe. et à la fin du jour
suivant , le 24, elle était changée en insecte parfait. D'après
cette remarque, que j'ai été à même de vérifier plusieurs
fois, on voit avec quelle rapidité les métamorphoses de cette
espèce s’exécutent. J'ai observé aussi que cette larve,
avant de se métamorphoser en nymphe, subissait plusieurs
3 Série, TOME Hi. 17
258 H. Lucas. — Métamorphoses
changements de peau, et j'en ai compté jusqu'à trois ; si on
étudie au microscope une de ces dépouilles, on verra que
cette ancienne enveloppe est fendue en dessus, et toujours
à sa partie antérieure, c’est-à-dire que ce sont le prothorax,
le mésothorax et le métathorax qui se débarrassent les pre-
miers, puis viennent la tête, les organes de la locomotion et
enfin l'abdomen, qui se détache peu à peu et sort ensuite
comme d’un fourreau ; en effet, quand on examine l’enve-
loppe abandonnée, on distingue parfaitement la place qu’oc-
cupaient les stigmates, ainsi que la dépouille des deux épines
dont le dernier segment abdominal est armé.
De l’insecte parfait.
Lorsque l’insecte parfait a rompu les langes qui le rete-
naient prisonnier, il est testacé, à l'exception cependant des
antennes, de l'extrémité de la tête, de la partie médiane du
thorax, et des organes de la locomotion, qui sont d’un fer-
rugineux pâle ; j'ai observé aussi que les yeux sont d’un
noir foncé, et qu'une tache noirâtre se fait remarquer de
chaque côté de la base des élytres ; je dirai que ces organes
sont tellement transparents, que l’on aperçoit distinctement
à travers, les ailes que protègent les élytres, et qui sont re-
pliées. Ce n’est qu'après cinq ou six jours d’une exposition
à l'air libre que l’insecte devient d’un brun-ferrugineux,
couleur qu’il conserve toujours, et qui devient même plus
foncée après la mort.
Enfin, je ne terminerai pas ce travail sans faire observer
que plusieurs catalogues considèrent ce Coléoptère, les uns
comme de France, les autres comme d’Angleterre, mais je
suis de l'avis de M. Mac-Leay, qui pense que cette espèce
du Zribolium castaneum. 259
n'y est qu'un hôte étranger, et qu’elle ne se trouve en
Europe que par suite d’envois provenant soit de l'Inde, soit
de l'Afrique; elle habite aussi les possessions françaises,
dans le nord de l’Afrique, où je l'ai trouvée en hiver, sous
les écorces des chênes-liéges, dans les environs d'Oran et
de Philippeville. |
Ce genre, dont on ne connaît que deux ou trois espèces,
porte dans le catalogue de Dejean, p. 222 (1837), le nom
inédit de Margus (1), dénomination qui n’a pas été adoptée,
et c’est M. Mac-Leay, qui, dans un travail ayant pour titre :
Annulosa Javanica, caractérise cette coupe générique à la-
quelle il donne le nom de Tribolium , Mac-Leay, Ann. Jav.,
(1825). L'espèce type représentant ce genre, est le Tri-
bolium (Colydium ) castaneum, Herbst, Naturs. Insect.,
tom. 7, p. 282, N° 3, pl. 112, fig. 13 E (1797). Mac-Leay,
Annul. Jav., p. 159, N° 92, édition Lequien ( 1833) Trogos-
sita ferruginea, Fabr. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 155, No 23
(1801).
Explication des figures de la planche 13, No III.
1. Larve du Tribolium castaneum grossie ; 1 a la grandeur
vaturelle ; { & la tête vue en dessous; 1 c segment abdo-
minal vu en dessus ; 1 d le même vu de profil; 1 e nymphe
grossie, vue en dessous ; 1 f la même, vue de profil; 1 g ia
grandeur naturelle.
(1) Je ne m'explique pas pourquoi M. Redtenbacher, dans sa
Fauna Austriaca, p. 593 (1849), adopte la dénomination de
Margus et caractérise de nouveau cetie coupe générique, qui déjà
l'avait été en 1825 el en 1833, sous le nom de Tribolium, dans les
Annulosa Javanica de M. Mac-Leay, p. 258 ; est-ce que M. Redten-
bacher n’aurait pas connu cet ouvrage ?
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DESCRIPTION
D'UN NOUVEAU BUPRESTIDE.
PAR M. MARC-AURÈLE DE ROJAS.
(Séance du 9 Aout 1854.)
Hypéranthe. — Hyperantha Gistl. — Pæcilonota Dejean. —
H. de Vargas. — H. Vargasi Rojas. (PI. 13, No Ii).
H, capite, prothorace et abdomine viridi obscuro præni-
tentibus. Élytris truncatis , punctato sulcatis, flavis, duobus
punctis, in parte superiore; duabus fasciis colore obscuro-
metallico, irregularibus iransversisque : una in parte media,
altera in inferiore, hac mullo latissima ; margine exteriore
elytrorum, serrata in tertio parte inferiore, margine suturale,
decurrata ad apicem. Longueur 1 pouce; largeur 4 à 5
lignes. Lo
d. Tête : petite, allongée , rugueuse, pointillée derrière les
antennes et entre les yeux. ‘Aniennes : courtes , ayant Les
articles d’un vert obscur doré. Yeux: grands, arrondis,
couleur châtain-foncé. Prothorax : convexe, trapézoiïdal,
arrondi vers sesbords, diminuant en largeur vers la tête, base
de la largeur des élytres, les côtés se terminant inférieure-
ment et latéralement en pointe aiguë; ayant deux décou-
pures ou concavités à la base, couleur vert cuivre brillant,
finement pointillé et découvert à sa partie supérieure. Pro-
sternum : proéminent, convexe et carré; à sa partie supé-
rieure, il a un bord étroit, prolongé, se terminant en pointe
vers l'extrémité, et entrant par la base dans une petite
cavité du mesosternum poilu. Scutellum: rond et petit,
rouge dans le centre, et entouré d’une ligne noire. Elytres :
tronquées, régulièrement marquées et pointillées , jaune-
orange, avec deux points à la partie supérieure, un de
chaque côté huméral, obscurs, métallique-brillant, petits ,
262 M.-A. pe Royas. — Vouveau Buprestide.
arrondis ; dans la partie centrale, une bande transversale
irrégulière, presque rectangulaire qui n'arrive pas au bord
huméral , couleur métallique obscure , verte à la réflection
de la lumière ; dans son tiers inférieur, une bande de double
largeur que l'antérieure se dirigeant transversalement d’un
bord à l’autre. Bords : proéminents dans le bas, jaunes et
légèrement aplatis, vert obscur, brillant dans les deux tiers
supérieurs, et en forme de scie dans le tiers inférieur. Le
bord interne ou sutural est découpé vers son extrémité; avec
une petite épine dans la ligne suturale. Abdomen poilu, vert
brillant, légèrement azuré. Pattes: poilues, de la même
couleur. (PI. 13, No IL, fig. 1.)
Femelle : Elle est presque pareille au mâle, avec la diffé-
rence que la bande inférieure, au lieu d’être irrégulière et
ondulée comme chez le mâle, est uniforme et limitée supé-
rieurement par une ligne droite. Elle a en sus à côté de
chacun des points qui sont à la marge humérale, un autre
point plus petit et parallèle à l’antérieur, situé au même bord
huméral des élytres. (PI. 13, No IE, fig. 2.) |
Je dédie cette belle espèce à mon savant maitre et
protecteur, le docteur Joseph Vargas, auquel la science
médicale de ce pays doit son avancement, comme une
faible, mais sincère preuve de ma profonde ct éternelle
reconnaissance. Je possède seulement deux individus de
cette espèce. Un a été pris sur les plantes sauvages, dans la
gorge nommée Catuche, au Nord de Caracas, dans le courant
du mois de septembre 1854. L'autre fut trouvé, il y a
deux ans, dans un lieu situé à l'Ouest, nommé Catia, sur
une plante nommée Cuji (Mimosa ternesiana). Ces deux cli-
mats sont tempérés et moins élevés que la ville.
D - © -C—
DESCRIPTION
DE DIX ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES, RECUEILLIS
DE 1849 À 1851 DANS LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
(ANCIENNE PARTIE ESPAGNOLE DE L'ILE DE SAINT-DO-
MINGUE OU HAÏTI).
Par M. À. SALLÉ.
(Première partie).
(Séance du 8 Février 1854.)
1. Azaus Erichs. — nogiuis Sallé ( PL. 14, fig. 1.)
Long. 36 mill.; larg. 12 mill.
De forme moins allongée que l’Alaus myops Fab. Noir,
finement et serrément ponctué, mais recouvert de poils
squameux de deux couleurs, cannelle et blanchâtre, gros,
courts et très serrés, ne permettant pas, quand l’insecte
est frais, de voir le fond. :
Tête de la couleur du corps, excavée entre les yeux,
ceux-ci très gros. Antennes (pl. 14, fig. 1 d) en scie, dernier
article très long , tronqué à son extrémité, et en simulant
deux ; elles sont d’un gris-brun tomenteux. Corselet aussi
large que les élytres, échancré pour recevoir la tête ; angles
embrassant les épaules, et une profonde échancrure au-
dessus de l’écusson ; les poils blancs dominent sur son mi-
264 A. SALLÉ.
lieu et autour de deux petites touffes de poils noirs, de forme
oculaire, mais tronquées par le haut. Ecusson saillant, ovale
arrondi aux deux extrémités, et couvert de poils blancs.
Elytres beaucoup moins parallèles que dans le myops ;
échancrées au sommet, et la suture terminée en pointe;
elles sont maculées de taches irrégulières, blanchâtres ; une
plus grande que les autres occupe le milieu, d’autres sont
sur les côtés et vers l'extrémité. Pattes et dessous du corps
entièrement couvert de poils blanchâtres, deux points lisses
sur les côtés de chacun des segments abdominaux; l’anal
n’en a que trois, dont un au milieu, et il est un peu échancré
vers le sommet, qui est frangé de poils assez longs.
La larve de cet insecte a une grande ressemblance avec
celle de l’Alaus occulatus Fab. que j'ai rapporté de la Nou-
velle-Orléans, en 1845, et qui est décrite par MM. F. Cha-
puis et E. Candèze, dans le catalogue des larves des
Coléoptères, publié en 1853, dans les Mémoires de la So-
ciété royale des sciences de Liége, tom. VIII. J'avais donné
cette larve à mon ami M. Guérin-Menneville, avec quel-
ques autres espèces doubles qu’il a également communiquées
à ces Messieurs, qui les ont publiées dans leur ouvrage, mais
il est à regretter qu'ils ne se soient pas adressés directe-
ment à moi pour obtenir des renseignements sur les mœurs
de ces larves, car je me serais fait un plaisir de les leur
communiquer, ainsi que d’autres espèces uniques, encore
inédites, qui font partie de ma collection.
Cette larve (pl. 14, fig. 1 à) a environ 50 millim. de lon-
gueur et 10 de largeur au milieu du corps; la tête est noire;
le prothorax couleur de poix, bordé en avaut et en arrière
de jaune testacé ; les deux segments suivants, de même cou-
leur, mais moins foncés, enfin les autres sont d'un Jaune-
Coléoptères nouveaux. 265
brunâtre, avec deux taches brunes sur les côtés des
segments de l’abdomen, en dessus et en dessous ; les épines
du dernier, ainsi que les crochets de l'anus et les pattes,
sont aussi couleur de poix. Le corps long et aplati modéré-
ment, est plus épais dans le milieu.
Tête (pl. 14, fig. 1 c) aplatie, cunéiforme, presque carrée,
parsemée de gros points enfoncés, et munie de gros poils
raides; une espèce de ligne en fer à cheval, très allongée sur le
milieu, et deux carènes latérales. Antennes courtes, detrois
articles : le premier gros et plus long que les autres, renflé
à son insertion avec le second ; le dernier très petit. Man-
dibules fortes, sans aucune dent , à pointe très acérée, et
ayant une fossette sur les côtés pour y loger les antennes.
Mâchoires soudées au menton, celui-ci allongé. Palpes
maxillaires de quatre articles ; palpes labiaux de deux. Pro-
thorax de la longueur des deux segments suivants réunis ;
recouvert d’une pièce écailleuse légèrement striée en trans-
vers, ayant un sillon longitudinal, par dessous une pièce en
V de même nature, et portant, ainsi que les deux segments
suivants, chacun une paire de pattes, lesquelles sont courtes,
robustes, granuleuses, et ont quelques poils raides; elles
sont terminées par un crochet aigu. Segments abdominaux
plus larges que les segments thoraciques, renflés, lisses,
finement et transversalement striés de lignes onduleuses,
fortement plissés et sillonnés par dessous, avec quelques
poils raides sur les côtés ; segment terminal (pl. 14, fig. 1e)
fourchu à son extrémité, parsemé de petites épines, et de
poils comme ceux des autres segments, mais plus nombreux.
Anus prolongé, recouvert d’épines, et terminé par deux
crochets. Stigmates au nombre de huit, très apparents.
C’est au mois d'avril que j’ai trouvé deux larves et deux
266 A. SALLÉ.
insectes parfaits de ce magnifique Elatéride, dans le tronc
d’un très gros arbre nommé Obo dans le pays; on l'avait
abattu pour livrer à la culture un morceau de la superbe
forêt-vierge qui est située au bord de la rivière de Nisao,
tout à fait au centre de l’île, dans un endroit nommé Ran-
cho-Abajo.
EUDACTYEES.
( de sv, bien ; daxruaos, doigt.)
CARACTÈRES. Corps ovalaire, allongé. Tète saillante, plus
large que longue, excavée dans son milieu, un peu penchée;
bords antérieurs du front formant une carène transversale
avancée au-dessus du labre ; les angles arrondis recouvrent
l'insertion des antennes. Yeux ronds et saillants. Antennes
( pl. 14, fig. 2 a } en scie, insérées en avant et très près des
yeux : premier article cylindrique et gros ; deuxième et troi-
sième globuleux et courts ; suivants plats ; onzième allongé,
il paraît terminé par un très petit article carré. Labre très
ponctué, assez grand, arrondi en avant. Mandibules fortes :
ponctuées à la base. Palpes maxillaires assez longs; dernier
article sécuriforme. Palpeslabiaux très petits. Cavité buccale
profonde. Prothorax trapézoïde, échancré au sommet, si-
nueux à la base ; rebords latéraux sinueux et tranchants ;
angles postérieurs aigus et carénés, fortement prolongés sur
l'épaule, une échancrure pour loger l’écusson , et au-dessus
une forte élévation caréniforme, une faible côte sur le dis-
que. Prosternum arrondi antérieurement , et avancé; une
faible rainure sur ses bords, mais pas assez profonde pour
loger les antennes: il est terminé par une forte pointe en-
chassée profondément. Ecusson assez grand, saillant et ova-
Coléoptères nouveaux. 267
aire. Elytres ovalaires, élargies à la base, rétrécies au
sommet, très largement rebordées par dessous, sur le méso-
thorax et le métathorax , faiblement sur l'abdomen. Hanches
lamelliformes postérieures très rapprochées, élargies à leur
extrémité interne, excavées longitudinalement pour y loger
les cuisses. Pattes robustes, de grandeur moyenne; cuisses
renflées, plates, de la longueur de la jambe qui est armée
au bout d’une très faible épine. Tarses (pl. 14, fig. 26) très
dilatés : deux premiers articles presque d’égale grosseur ; le
deuxième un peu plus long ; les troisième et quatrième
larges et cordiformes; en dessous des lamelles membra-
neuses très peu apparentes, crochets assez forts, deux poils
entre les ongles. Abdomen de cinq segments ; le premier
ayant sur les côtés un petit avancement qui déborde sur
l’élytre pour la préserver du frottement de la patte posté-
rieure.
Malgré toute ma répugnance à faire de nouveaux genres,
je me suis vu obligé d'établir celui-ci avec l’insecte dont il
s’agit, qui en raison de ses antennes larges et en scie, et
surtout à cause de la dilatation de ses tarses cordiformes,
faisait qu’il ne pouvait rentrer dans aucun des genres que
je connaissais dans les Elatérides.
2. EuUDACTYLUS WAPLERI, Sallé (pl. 14, fig. 2).
Long. 13 mill. ; larg. 5 millim.
D'un jaune-orange pubescent. La tête, le corselet à la base;
la base et l'extrémité des élytres noires.
Tête noire , fortement ponctuée , excavée entre les yeux.
Antennes noires, tomenteuses, excepté les trois premiers
articles qui sont brillants et ponctués. Corselet d’un jaune-
268 A. SALLE.
orange noir à la base, mais surtout sur les angles, et une
petite bosse au-dessus de l’écusson, très serrément ponctué,
une faible côte longitudinale au milieu, couvert d’une pubes-
cence brillante ; le dessous est également ponctué, et le
prosternum seulement noir, est rougeâtre à la base. Ecus-
son assez grand, noir et ponctué. Elytres de la couleur du
corselet, avec la base et l'extrémité noires, ponctuées fine-
ment, ayant sur chacune neuf stries ponctuées de gros
points, réunies entre elles au bout. Dessous du corps d'un
noir profond et pubescent. Pattes entièrement noires.
J'ai pris, aux environs de la ville de Santo-Domingo, trois
ou quatre individus de cet insecte, en avril et en juin,
sur des plantes où ils étaient blottis sous les feuilles.
Je me fais un véritable plaisir de dédier cette espèce à
mon ami M. Wapler, qui a fait avec beaucoup de talent les
figures de ce mémoire.
3. PROEPODES Schœnherr. — ALBOSQUAMOSUS Sallé.
(PL.414;:fig: 8. )
Long. 14 à 18 millim. ; larg. 5 à 7 millim.
Noir ponctué, entièrement couvert d'écailles larges,
rondes, très serrées, et d’un blanc de nacre.
Tête de la longueur du rostre, celui-ci échancré et un peu
élargi vers le bout, garni de poils, longs, raides et blonds,
autour des mandibules, les écailles y sont un peu allongées
et moins compactes; une faible carène lisse, longitudinale,
limitée par un point enfoncé entre les yeux. Antennes de la
longueur du rostre, de la tête et du corselet réunis, cou-
verte de poils blancs; la massue est noire. Corselet ru-
gueux, un peu moins long que la tête et la trompe, coupée
droit au sommet, sinueux à la base, avec un bord relevé,
Coléoptères nouveaux. 269
presque arrondi sur les côtés, une ligne profonde, longitu-
dinale au milieu ; une tache rouge transverse sur le bord
antérieur , de chaque côté. Ecusson globuleux, petit. Ely-
tres arrondies à la base, avec les épaules saillantes, acu-
minées au sommet; elles ont des stries ponctuées et sont
couvertes d’écailles rondes d’un blanc de nacre, chacune
a deux rangées de taches d’un rouge vermillon ; la pre-
mière, composée de six taches, est située près de la suture:
la seconde, près de la marge, n’en a que trois : elles varient
toutes pour la régularité, le nombre, la dimension et l’in-
tensité de la couleur ; chez de certains individus, ces taches
disparaissent presque totalement. Pattes blanches, assez
longues ; cuisses renflées ; jambes antérieures arquées; les
postérieures droites. Tarses garnis en dessous de poils
soyeux blonds. Dessous du corps blanc squameux.
Cette rare espèce a de l’analogie avec le P. obsoletus,
Oliv.; je l’ai trouvée à San-Cristoval, sur les plantes, en jan-
vier et en juin, dans les plaines de San Pedro, sur les gra-
minées ; lorsqu'on va pour la prendre , elle se laisse tomber
à terre et fait le mort.
4. BariDius, Germ. — TABACI, Sallé (pl. 14, fig. 4).
Long. 5 millim.. non compris le bec ; larg. 2 millim.
Noir, couvert d’écailles grises sur le corselet ; deux grandes
lunules au sommet des élytres, avec des écailles jaunes à la
base, et une bande sinueuse, transverse.
Tête courte, ponctée ; yeux gros ; trompe arquée, robuste,
un peu plus grosse vers le bout, ponctuée , avec quelques
poils squameux, jaunâtres, et une carène lisse, longitudi-
nale. Antennes fixées au milieu de la trompe: premier
270 A. SALLE.
article rougeâtre, suivants couverts de poils blanchâtres ;
massue noire et grise veloutée. Corselet globuleux, arrondi
au sommet, sinueux à la base, ponctué , serrément couvert
de larges points, du milieu desquels sort un poil jaune; ils
sont très serrés près de la tête. Ecusson rond, profondément
enchassé entre les élytres. Elytres noires, brillantes, striées,
à interstices légèrement ponctués, crénelées, et offrant de
gros points enfoncés à la base ces points ont des poils
écailleux jaunes ; une bande sinueuse , transverse, enfoncée
vers le tiers de l’élytre, et serrément couverte d’écailles
jaunes ; sur le sommet est une large lunule d’écailles grises,
rarement jaunâtres. Pattes noires, avec quelques poils gris;
cuisses renflées, courbes; jambes courtes: les antérieures
avec un ongle terminal. Tarses noirs, garnis de poils gris en
dessous.
Je l'ai trouvé en assez grand nombre à San Cristoval et à
Santiago, pendant le mois de juillet, sur les tiges et les
côtes des feuilles du tabac; on le regarde comme nuisible,
effectivement il se nourrit des parties tendres de cette
plante. Il s’y cramponne fortement lorsqu'on va pour le
prendre ; dans le pays, on le nomme Pulgon ; c'est aussi, en
Espagne, le nom vulgaire de la Liseite (Rhynchites).… -
5. SOLENOPTERA, Serville. — FEMORATA, Sallé (pl. 14, fig. 5).
Long. 4 22 millim., $ 24; larg. 8, ® 9 millim. .
Noir mat, et serrément ponctué de gros points enfoncés.
Tête moitié moins large que le corselet, finement ponc-
tuée, sillonnée entre les antennes, à partir du dessus des
yeux : ceux-ci saillants. Antennes à articles plats, s'élargis-
sant progressivement jusqu’au huitième; les trois derniers
Coléoptères nouveaux. : 274
sont plus petits et profondément sillonnés longitudinale-
ment ; les premiers ont, outre une faible ponctuation, quel-
ques sillons profonds. Corselet conique, échancré sur les
côtés, à partir du milieu, tronqué au sommet, sinueux à la
base, criblé de gros points ; le milieu avec un sillon et une
place lisse vers le sommet ; les côtés faiblement dentelés.
Ecusson triangulaire et ponctué. Elytres coupées oblique-
ment sur l'épaule, aplaties en dessus, entièrement couvertes
de gros points, marginées et rebordées ; elle sont terminées
par des épines plus ou moins saillantes. Dessous du corps
et abdomen d’un noir luisant, à ponctuation fine et dis-
tancée, donnant naissance à des poils courts et blonds.
Pattes avec les cuisses d’un rouge-ferrugineux ; les genoux
et les jambes noires. Tarses noirs avec le dessous d’un sn
terreux.
La femelle diffère du mâle, en ce qu'elle est un peu plus
large ; les antennes sont plus ponctuées ; les articles un peu
plus dilatés jusqu’au septième ; les quatre derniers plus
petits. Les élytres ont les épines terminales plus apparentes
et les intervalles plus échancrés ; de pi l'extrémité des
jambes est rouge.
Je n’ai pris qu’une paire de cel insecte Ent le mois
de mai, volant sur les buissons, aux environs de la ville de
Santo-Domingo ; il y paraît fort rare.
6. EBURIA , Serv. -— SERICEA Sallé (pl. 14, fig. 6).
Long. 20 millim.; larg. 5 millim.
Entièrement couverte d’une pubescence soyeuse , bril-
lante, d’un gris-cendré.
Tête moins large que le corselet, marquée, entre les yeux,
272 A. SALLÉ. — Coléoptères nouveaux. "à
d'un étroit et profond sillon; un autre transversal, au-
dessus du labre ; yeux saillants et échancrés, pour recevoir
les antennes. Celles-ci couleur de poix, recouvertes d’une
pubescence serrée; elles sont un tiers plus longues que le
corps ; le premier article est gros; le second petit; les sui-
vants presque d'égale grosseur et longueur, garnis en des-
sous de longs poils très espacés. Mandibules couleur de
poix. Corselet aussi large que long, arrondi antérieurement,
sinueux postérieurement ; deux tubercules latéraux, et quatre
en dessus ; quelques points enfoncés sur les côtés. Ecusson
petit, arrondi et couleur argentée. Elytres allongées, paral-
lèles, échancrées à l'extrémité, faiblement rebordées sur les
côtés, et terminées par une épine sur le bord externe de
l’'échancrure ; elles sont parsemées de gros points enfoncés
(pl. 14, fig. 6 a) obliquement d’arrière en avant, et desquels
sort un poil raide: ces points simulant suivant la position,
soit des tubercules, soit des dents de râpe. Dessous du corps
rougeâtre , recouvert de la même pubescence grise. Pattes
de la même couleur; cuisses des deux dernières paires,
terminées par deux épines noires ; jambes en dedans, et
tarses couverts de poils blonds.
Je n'ai pris qu’un seul individu de cette singulière espèce,
à Bany, le soir, à la lumière, pendant le mois d'avril.
RÉUNION
EN UNE SEULE ESPÈCE
des CHASMATOPTERUS HIRTULUS et VILLOSULUS lilig.
Par M. EpouArD PERRIS.
<æ
(Séance du 22 Novembre 1854).
Les entomologistes qui reviennent d’une excursion en
pays étranger, trouvent toujours dans le produit de leurs
chasses un plus ou moins grand nombre d'espèces nouvelles,
qu'ils se hâtent ordinairement de faire inscrire dans les
recueils scientifiques. Jai fait, au mois de juin 1854, avec
mon excellent ami M. Léon Dufour, une exploration de
quelques semaines dans le centre de l'Espagne. Je ne dis
pas que nous n’ayons à signaler bientôt quelques nouveautés
entomologiques , mais je commence par prendre juste le
contre-pied, et je viens proposer la suppression d’une
espèce.
J'avais déjà obtenu de mes amis de Madrid, trois espèces
de Chasmatopterus : le C. hirtulus Illig.; le C. villosulus
Illig., et le C. hispidulus Graells. Dès notre arrivée dans la
capitale de l'Espagne, nous reçumes, avec bonheur, de
MM. Graells et Perez, l’assurance que nous pourrions nous
approvisionner au moins des deux premières espèces, et en
effet, dans une course que nous fimes au Pardo, par un
3c Série, TOME Il. 18
274 E. Penrrts.
beau soleil, nous les rencontrâmes communément, dans la
matinée, sur les fleurs épanouies des chicoracées. Les deux
espèces étaient représentées par deux sortes d'individus :
les uns noirs et peu velus ; ils constituaient, d’après nos
amis, le C. hirtulus; les autres, à élytres testacées et très
velus : ils se rapportaient au C. villosulus.
Je me livrai très sérieusement à leur recherche, et je ne
tardai pas à remarquer que des individus à élytres testacées
se posaient fréquemment sur ceux qui étaient tout noirs,
-comme pour procéder à un accouplement, tandis que je ne
fus jamais témoin de la manœuvre inverse. Je fis part, immé-
diatement, de mon observation à notre ami Perez, qui nous
accompagnait, et je ne lui cachai pas que je soupçonnais le
Chasmatopierus noir d’être la femelle de l’autre. M. Perez
ne s’associa pas à mon idée; il m'assura que le fait dont
j'avais été témoin, n’était qu’un accident; qu'on rencontrait
des simulacres d’accouplement dans lesqueïs le Chasmato-
pterus tout noir était tantôt dessus, tantôt dessous, mais
qu'il y avait bien là deux espèces distinctes, caractérisées par
leur villosité et leur couleur. Je renonçai, sur le champ à
mes préoccupations, mon collègue m'inspirant une entière
confiance, par sa science d’abord, puis par les facilités qu'il
avait depuis longtemps pour observer et connaître les in-
sectes en question.
Je n’y pensais donc plus, lorsque à la mi-juin, nous
allâmes, M. Dufour, M. Graells et moi, nous établir à
l’'Escurial, situé, comme on sait, au pied des montagnes du
Guadarrama. Le lendemain de notre arrivée, je sortis seul,
à cinq heures et demie du matin, et me dirigeai vers un
petit torreat voisin, dans l’espoir d’y trouver quelque insecte
aquatique ou riverain. La matinée était très belle, et en
Chasmalopterus hirtulus et villosulus. 273
eôtoyant le torrent, dont les bords étaient émaillés, sur une
assez grande étendue, de Thrincia, d'Andryala et autres chi-
coracées , bien épanouies au soleil, je remarquai, avec
autant de surprise que de contentement, presque sur cha-
cune de leurs fleurs, un, deux, trois individus d’un Chasma-
topterus, que je n’avais pas rencontré aux environs de
Madrid, et qui était là si commun, qu’en peu d’instants j'en
pris quatre ou cinq cents.
Cette chasse avait commencé vers six heures et demie, et
les observations dont je l'avais accompagnée pour bien re-
connaitre les deux sexes, l’avaient prolongée jusqu’à près de
huit heures. Je vis alors apparaître, sur les mêmes fleurs,
quelques individus des deux Chasmatopterus du Pardo ; leur
nombre augmenta progressivement, et vers huit heures et
demie, ils étaient si abondants, qu’en promenant mon filet
au hasard, j'en aurais pris des centaines. Les noirs étaient
beaucoup moins nombreux que les autres ; ils s’arrêtaient
assez longtemps sur la même fleur, et ne se déplaçaient que
pour aller tout simplement d’une fleur à une autre. Ceux à
élytres testacées formaient au contraire comme des essaims ;
ils volaient de toutes parts, à une distance de dix à vingt cen-
timètres du sol avec une agitation extrême, et ne se po-
saient que pour s'envoler aussitôt; mais lorsqu'ils rencon-
traient un individu noir, ils se jetaient dessus et paraissaient
essayer un accouplement. J’eus beau chercher ou attendre,
je ne vis jamais ni un noir sur un noir, ou sur un testacé,
oi un testacé sur un testacé, et si un de ceux-ci se posait sur
une femelle de l'espèce qui s’était montrée de meilleure
beure, et qui avait laissé sur les lieux de nombreux rétar-
dataires, il l’abandonnaïit aussitôt.
Ces observations firent, on le comprend, revivre les
276 E. PERRIS.
soupçons qu'avait détruits M. Perez; ilme parut même, plus
que jamais, que le Chasmatopterus noir était la femelle de
l’autre, et convaincu que je pourrais m'éclairer auprès de
M. Graells, je me hâtai de rentrer. M. Graells était dans les
mêmes idées que M. Perez, sans pouvoir pourtant les
appuyer d'aucune preuve; mais les faits dont je lui donnai
connaissance l’ébranlèrent beaucoup.
J'étais donc piqué au jeu, et je me promis bien de tirer
au clair cette question qui prenait, à mes yeux, un caractère
d'importance que j'étais loin de prévoir la première fois que
des Chasmatopierus me tombèrent sous la main. Je courus
à ma pelouse fleurie, mais il était trop tard , car après onze
heures du matin, les Chasmatopterus disparaissent, fidèles à
jeurs habitudes, comme un grand nombre d’autres Lamelli-
cornes, qui sont si ponctuels à l'heure de leur apparition et
de leur retraite, qu’on pourrait, avec eux, établir comme
‘Linné pour les plantes, une horloge diurne et même noc-
turne.
Le lendemain, favorisé par un beau soleil, sans lequel les
Chasmalopterus ne se montrent pas, je me dirigeai, à cinq
heures du matin, vers le torrent. Les fleurs étaient déjà
épanouies, et, à six heures, je vis arriver l'espèce la plus
matinale de la veille, et que M. Graells m'avait dit être son
hispidulus. À titre de distraction, j'en pris encore deux ou
trois cents, pour ainsi dire sans changer de place, et je
m'amusai à observer des accouplements qui ne me permi-
rent pas de douter de la légitimité de cette espèce, dans
laquelle le mâle et la femelle se ressemblent tellement,
qu’on ne trouve , pour les distinguer , que des caractères
presque inappréciables. |
Jusque vers huit heures, je me trouvai seul avec le hisp1-
Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 277
dulus. Alors apparurent les deux autres, et je me mis im-
médiatement en observation. Dans les premiers moments,
les noirs, comme ceux à élytres testacées, se posèrent et
stationnèrent paisiblement sur les fleurs, occupés sans doute
à satisfaire leur appétit; mais bientôt après, ces derniers
commencèrent à roder çà et là, tandis que les noirs conser-
vaient leurs allures paisibles. En m’établissant sur des points
d'où plusieurs d: ceux-ci étaient parfaitement en vue, j'ob-
servai les faits suivants : les Chasmatopterus à élytres testa-
cées se ruaient sur certains individus noirs, puis s’envolaient
presque aussitôt. D’autres noirs étaient l’objet des mêmes
attaques, mais à l’égard de ceux-ci l’insistance était vive,
opiniâtre, et les intentions, les tentatives d’accouplement
étaient manifestes. Pendant qu’un des testacés se livrait
ainsi à son ardeur , il en survenait souvent un second, puis
un troisième, puis un plus grand nombre , et tous à l’envi
cherchaient à se supplanter. Ces ébats avaient lieu ordinai-
rement sur les fleurs, quelquefois sur le sol. Partout où l’on
remarquait un groupe d'individus ainsi empressés, il y avait
un individu noir, et il n’y en avait qu’un seul. Il m'’arriva
plus d’une fois , lorsque les choses se passaient sur le sol,
de ne trouver d’abord que des testacés ; mais en grattant un
peu la terre, je ne manquai jamais de trouver au-dessous
du groupe un individu noir dont la présence avait été
éventée.
Il n’est pas un seul entomologiste qui ne soit disposé à
conclure de tous ces faits, que les Chasmatopterus à élytres
testacées étaient des mâles, et les noirs, des femelles. Cette
conclusion ne sera , je l’espère, contestée par personne, si
J'affirme, comme je le fais du reste, que j'ai vu des accou-
plements nombreux et très réels sur les fleurs, à terre , et
même sur ma main.
278 E. Perkis.
Lorsque j'eus accumulé preuves sur preuves, je retour:-
nai vers mes deux compagnons; je leur fit part de ce que
je venais de voir, et je déclarai que les Chasmatopterus hir-
tulus et villosulus n'étaient que les deux sexes d’une même
espèce. Ils me firent l’honneur d’accepter, sans réserve,
mon opinion.
A quelques jours de là, et dans le trajet de la Granja à
San-Rafael, nous fimes une station sur un point qui pa-
raissait favorable aux recherches. Pendant que j'explorais
les bords d’un petit ruisseau, M. Graells demeura longtemps
agenouillé sur une pelouse, à quelque distance. Lorsque
nous nous fûmes rejoints , il me dit qu’il venait de passer
plus d'une demi-heure au milieu des Chasmatopterus, qu’il
avait vérifié tous les faits que j'avais signalés, et qu'il s'était
convaincu, par ses propres yeux, que les deux espèces
d'Illiger n’en devaient former qu’une seule. I] lui avait paru
aussi que les mâles jugeaient de la présence des femelles,
par la vue plutôt que par l’odorat, car lorsqu'il mettait sur
une fleur un fragment de crottin de brebis, les mâles s’y
succédaient , sans trop s’y arrêter il est vrai, mais enfin ils
y venaient. Je crois à la justesse de son appréciation, mais,
je dois rappeler pourtant que j'ai trouvé plusieurs fois des
groupes de mâles au-dessus d’une femelle cachée sous
terre, ce qui prouve que lodorat joue aussi un rôle très
important; mais les mâles sont si étourdis dans leur em-
pressement, dans leur agitation amoureuse, que je ne puis
m'étonner de leurs méprises, qui, du reste, ne durent qu'un
instant presque inappréciable.
J'ai dit que J'avais vu des individus à élytres testacées se
poser sur des noirs , et les abandonner aussitôt. J'en avais
conclu que ceux-ci étaient des femelles fécondées, ou ayant
Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 2:
pondu, et qui, dès lors n'étaient plus en rut. M. Graells
avait observé la même particularité, mais il se sentait dis-
posé à croire que ces noirs pourraient bien être des variétés
du mâle, dont la couleur trompait les autres, comme Îles
abusait aussi le fragment de crottin, ou tout autre corps
noir. L’habile scalpel de M. Dufour pouvait résoudre cette
question, mais nous perdimes l’occasion de la lui soumettre.
Je ne crois pas fondée cependant la présomption de mon
ami, Car, rentré chez moi, j'ai passé en revue les très nom-
breux individus noirs que j'avais pris, et je n’en ai pas
trouvé un seul qui présentât les caractères des mâles, ou
qui n’offrit pas tous ceux des femelles. J'ajoute que je n’ai
jamais rencontré des noirs l’un sur l’autre, et que j’en ai au
contraire vu souvent sur la même fleur, deux côte à côte,
qui ne manifestaient aucune tendance à se rapprocher.
On me pardonnera, je l’espère, ces longs détails ; ils m'ont
paru d’autant plus nécessaires pour justifier mon opinion,
qu’elle est contraire aux appréciations d’Illiger. Je crois
d’ailleurs que, toutes les fois qu’on contredit un fait admis
dans la science, on ne saurait donner trop de preuves du
soin qu’on a mis à l’étudier et à le contrôler, et des motifs
qu’on a de le combattre.
Ainsi que je l'ai dit, il demeura bien convenu entre nous
que le C. villosulus est un mâle, et le C. hirtulus une fe-
melle, la fusion de ces deux espèces était donc de rigueur,
et, après délibération, il fut décidé que je demeurais chargé
d’en former une espèce nouvelle, sous le nom d’Iligeri.
Avant de m'occuper de ma notice, j'ai obtenu de mon
ami Léon Fairmaire, la copie des descriptions des trois
Chasmatopterus signalés par Illiger. Celle du villosulus se
rapporte parfaitement au mâle, mais celle du hirtulus ne
280 FE. PERRIS.
convient pas tout à fait à la femelle, car j'y lis : elytra glan-
dicoloria , margèine omni nigra. Il est vrai qu'Illiger men-
tionne une variété à élytres entièrement noires; il est vrai
aussi qu'à part les élytres, tous les caractères du hirtulus
sont ceux de la femelle ; mais je n’en éprouvais pas moins
un certain embarras, car je trouvais étrange de n'avoir
rencontré aucun individu du type, et d’avoir pris au con-
traire la variété en très grand nombre. L'idée me vint
bientôt qu’Illiger avait dû désigner sous le nom de hirtulus,
l'espèce publiée par M. Graells sous celui de hispidulus , et
ayant comparé ce dernier avec la description qu’en donne
l’auteur allemand, je demeurai convaincu que ma supposi-
tion était fondée. J’explique la méprise en disant que, du
temps d’Illiger , on ne tenait pas encore bien compte des
caractères différentiels très peu tranchés ; que le hispidulus
se trouve, du moins dans les montagnes, et à partir de huit
heures dù matin, en compagnie de l’Illigeri , et que, comme
ses deux sexes ont la même coloration, il se montre beau-
coup plus commun que la femelle de ce dernier, ce qui l’a
fait prendre pour le type, et cette femelle pour une va-
riélé.
Cela dit, je crois devoir donner la description complète
du C. Hligeri. J'y ajouterai celle du C. hispidulus, sur lequel
M. Graells n’a donné que cette phrase diagnostique : ater,
punctatissimus , hispidulus, elytris testaceis , marginibus ni-
gricantibus. (Ann. de la Soc. entom. 1847.)
CHASMATOPTERUS ILLIGERI, Mihi.
_ Mâle. (Melolontha villosula Illig.) Longueur 6 à 7 millim.:
largeur 3 1/2 millim. Chaperon glabre en dessus, muni er
Chasmatopterus hirtulus el villosulus. 281
dessous de poils noirs, assez fortement et densément
ponctué, à bords relevés: antérieurement tronqué, plus
souvent légèrement échancré, et même quelquefois les
angles de l'échancrure s’avançant en forme de petite dent
obtuse. Front couvert de poils longs, touffus , noirs et re-
levés; rugueusement ponctué ; ponctuation moins serrée en
approchant du vertex qui est lisse et luisant, avec sa partie
postérieure parsemée de points très fins. Sous la tête, une
touffe centrale de poils noirs en forme de barbe, ét deux
moustaches de même couleur contre les yeux ; en dessus,
dans l’échancrure de ces mêmes organes, une autre touffe
ñoire , taillée en brosse. Corselet luisant, à surface un peu
inégale, parsemé de points bien marqués, mais péu serrés;
hérissé de longs poils noirs sur le quart ou le tiers antérieur,
roussâtres sur le reste de son étendue. Ecusson subtrian-
gulaire, noir, lisse au milieu , ponctué près du bord , avec
quelques poils cendrés. Elyires hérissées de poils peu
touffus, roussâtres et noirs mélangés, plus longs antérieu-
rement ; testacées, ayant tout autour une bordure noire qui
est toujours bien visible postérieurement et au bord externe,
et se dilate à l'angle supérieur, jusque sur le calus humérai,
mais qui est parfois invisible, du moins sur le milieu de la
suture. Points des élytres bien apparents, inégaux, disposés
en séries régulières et inégalement distantes. Flancs et poi-
trine couverts de longs poils roussâtres et touffus, ainsi que
le dernier segment de l'abdomen. Côtés de la poitrine et de
l’abdomen ponctués; quelques points aussi sur les cuisses,
les tibias, et près de la base des segments abdominaux. De
chacun de ces points sort un poil roussâtre. Dernier seg-
ment abdominal en dessus, et pygidium assez fortement et
densément ponctués ; ce dernier couvert de longs poils noirs,
282 E. PERR:S.
et ayant au milieu un espace longitudinal très lisse. Dessous
de l’abdomen parsemé de poils noirs.
Femelle { Melolontha hirtula Illig. Var. Coleoptera tota
nigricantia). Ordinairement un peu plus grande que le mâle.
Chaperon régulièrement arrondi, plus fortement ponctué,
ainsi que le front, que dans l’autre sexe; poils du front et
du dessous de la tête moins touffus et plus courts. Corselet
ponctué de même, mais avec des poils moins épais et moins
longs, et noirs sur toute sa surface. Poils de l'écusson rous-
sâtres. Elytres ponctuées de la même maniêre, mais un peu
plus fortement; noires dans toute leur étendue, ou avec
une vague nuance marron foncé; hérissées de poils noirs,
plus courts que dans le mâle. Poils de la poitrine, des pattes,
des côtés et du dessous de l’abdomen roussâtres, comme
dans celui-ci, mais beaucoup plus courts ; ceux du dernier
segment abdominal, ainsi que du pygidium, noirs. Tibias
antérieurs un peu plus forts. Elle se distingue , au premier
coup d'œil, du mâle, par sa couleur noire et son apparence
presque glabre. Elle en diffère aussi par la ponctuation du
pygidium, qui est très faible, très clair-semée, et parfois
presque invisible.
CHASMATOPTERUS HISPIDULUS Graells.
Melolontha hirtula Ilig. (Execlusà varietate : Coleoptera
tota nigricantia.)
Longueur 6 millim. ; largeur près de 3 millim. Noir, avec
les élytres d’un testacé vif; bordées de noir dans tont leur
pourtour ; hérissé sur tout son corps de poils peu allongés,
ceux du dessus noirs; ceux du dessous et des pattes cendrés
et moins. touffus que sur le dos. Chaperon arrondi, en demi-
Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 283
cercle et à bord relevé ; imperceptiblement échancré dans
le mâle ; ponctué ainsi que tout le reste du corps , comme
dans l’Iligeri. Les élytres présentent quatre ou cinq côtes
arrondies, très peu élevées, parfois obsolètes, dont les inter-
valles sont occupés par une double série de points. L'extré-
mité du pygidium est marquée d’une fossette transversale
“dans le mâle; triangulaire dans la femelle, laquelle se dis-
tingue en outre de l’autre sexe par le chaperon un peu plus
avancé, et les tibias antérieurs un peu plus forts.
Il diffère du mâle de l'{ligeri, par son chaperon entier
ou beaucoup moins échancré, par sa villosité beaucoup
moindre et d’une autre couleur, et par la nuance plus vive
et plus foncée des élytres, dont la bordure noire latérale est
plus large.
Il diffère de la femelle par la couleur de ses élytres et la
ponctuation plus forte du pygidium.
Il se distingue enfin de l'espèce Illigeri par sa taille plus
petite, par l’uniformité de coloration et de villosité dans les
deux sexes; par les côtes des élytres ; par la strie suturale
plus enfoncée et mieux marquée ; par la fossette du pygi-
dium ; par l'heure plus matinale de son apparition ; enfin
par sa prédilection exclusive pour les montagnes, tandis que
sa congénère habite indifféremment les montagnes et la
plaine.
M. Graells a publié dans les Annales de l’Académie des
sciences de Madrid, et sous le nom de parvulus , une autre
espèce de Chasmatopterus, qui doit être la même que le
pilosulus d'Illiger. Il se distingue de l’hirtulus TL. ( hispi-
dulus Graells) par une taille plus petite, le corps relative-
ment plus allongé et le chaperon muni d’une dent. Illiger a
284 E. Perris.— Chasmatopterus hirlulus et villosulus.
atro hirta, clypeus denticulo medio, thorax suborbiculatus ;
elytra grandicoloria, margine omni nigro. Variat elytrorum
basi lata nigricante. Les détails comparatifs qui suivent cette
phrase diagnostique, et qui se rapportent très bien à la des-
cription de M. Graells, me donnent la conviction qu'il n'y a
là qu’une même espèce sous deux noms différents. Illiger
fait remarquer, comme M. Graells, qu'elle est moins com-
mune que les autres.
REMARQUES
SUR LE MÉMOIRE DE M. PERRIS
CONCERNANT QUELQUES ESPÈCES DU GENRE
CHASMATOPTERUS.
Par L. REICHE.
(Séance du 27 J'uin 1855.)
Dans sa séance du 13 juin, la Société entomologique a
décidé, sur le rapport de la commission de publication,
l’impression d’un mémoire de M. Perris, sur quelques es-
pèces de Lamellicornes du genre Chasmatoplerus.
Je n’aurais eu qu’à louer la manière claire et précise avec
laquelle ces espèces sont décrites, et le charme de style qui
rend si attrayantes les observations de l’auteur sur leurs
mœurs, si, à l’égard des noms qu’il leur a appliqués,
M. Perris ne me paraissait être entré dans une voie que je
ne craindrais pas d'appeler, si elle était suivie , désastreuse
pour l’entomologie. La majorité, je devrais dire l’unani-
mité, des membres de la commission de publication ayant
parlagé mon opinion, j'ai pensé qu'une sorte de protestation
contre la manière de voir de l’auteur ne serait pas inutile
pour faire comprendre qu'en demandant l'impression de ce
286 L. REICHE.
travail dans les Annales de la Société, la commission n’en-
tendait nullement se rendre solidaire de certaines idées qui
y sont émises.
On sait quelles sont les lois qui fixent la priorité des
noms dans l'histoire naturelle; à partir de Linné, tout
n'étant que confusion avant ce grand homme, c’est l’anté-
riorité qui règle la préséance, et une fois cette antériorité
établie, le nom est enregistré dans la nomenclature, l’espèce
a, passez-moi le mot, son état civil fixé. Dès ce moment
personne n’a le droit de changer le nom, à moins qu'il n'ait
été employé antérieurement pour une espèce dun même
groupe, ou qu’on vienne à reconnaître que l’espèce qui le
porte a été décrite antérieurement sous un autre nom qui
dans ce cas réclame la préséance.
L'observation rigoureuse de cette règle, éme dans ce
qu’elle aurait d’absurde en apparence , peut seule sauver la
science du danger de la synonymie trop compliquée, de
l'anarchie en un mot. Ce n’est donc pas sans quelque surprise
que je vois, dans le mémoire dont il est question, M. Perris
proposer de rayer le nom du Chasmatopterus villosulus
d’Illiger (Mag. 11-223) et de lui substituer celui de Ch. Ihi-
geri, par la seule raison qu'Illiger n’a pas connu la femelle de
cet insecte. M. Graells et M. Léon Dufour (1), dit l’auteur,
sont du même avis que lui sur l’urgence de ce changement.
Malgré la grande autorité des noms qui composent ce
triumvirat, je n’en persiste pas moins à trouver cet acte
d'une tendance déplorable; c’est une faute, ce serait un
crime de lèse-science si heureusement ce nom nouveau
n’était pas destiné à tomber promptement dans l'oubli.
(1) Ai je bien compris ce que dit l’auteur de la solidarité de
M. Léon Dufour ? J'espère que non.
Genre Chasmatopterus. 287
Que doit-on penser des noms qui précèdent la description
de la deuxième espèce : Ch. hispidulus Graells. — Melol. hir-
tula Iliger? en ne mettant le nom d'Illiger qu’en synonymie,
faut-il conclure que M. Perris veuille aussi, dans ce second
cas, donner la préséance au nom de M. Graells ? Nous avons
vu, à propos du Ch. villosulus, la cause du changement de
nom proposé, mais ici on cherche en vain. Cette cause exis-
terait-elle, par hasard, dans l’erreur où est tombé M. Graells
en décrivant sous un nom nouveau, une espèce déjà décrite
en 1803 par Illiger (1) ?
Une note sur la troisième espèce fait ressortir l'identité
des caractères du Ch. parvulus de M. Graells, avec ceux du
Melol. pilosula d'Illiger, et conclut à leur réunion. Sous quel
nom ? l’auteur ne le dit pas; mais s’il est conséquent, ce
sera sous le nom donné par M. Graells.
A part ces erreurs, le travail de M. Perris est tel qu’on
devait l'attendre d’un entomologiste aussi distingué : ses
descriptions viennent suppléer à l’insuffisance de celles
d'Illiger et de M. Burmeister ; il nous fait connaître quel-
ques mœurs de deux espèces, et signale le fait remarquable
de sexes différents de coloration et de forme dans le Ch.
vilosulus. En ce qui regarde la description de cette dernière
espèce, on peut ajouter que ses palpes et ses antennes sont
rougeâtres, parce que ce caractère le différencie nettement
du Ch. hirtus (Sturm), Blanchard, Cat, du Mus. de Paris,
p. 57. Dans cette espèce, la femelle est exactement sem-
blable au mâle, par les couleurs. M. Perris, qui à eu en
abondance les deux sexes du villosulus et de l’hirtulus , eut
(1) Le travail du célèbre entomologiste allemand qui, le premier, a
fait connaître les Coléoptères de la Péninsule Ibérique , est-il done
inconnu en Espagne ?
288 L. ReicHe. — Genre Chasmatopterus.
ainsi caractérisé son pilosulus-: Oblongiuscula, nigra, nitida;
pu compléter les caractères génériques donnés par M. Ser-
ville, dans l'Encyclopédie, t. x, p. 377, et par M. Bur- …
meister, Handb. der Entomol., t. 1v, p. 30. On sait que
dans ce groupe les crochets des tarses sont bifides ou
fendus. Dans les mâles des Ch. villosulus, hirtus et pilosulus
le crochet ou l’ongle interne du tarse antérieur, a sa division
interne en forme de lame aplatie, arrondie, nullement
aiguë ; dans le hirtulus, cette division est également beau-
coup plus large que l’externe, mais elle est moins arrondie
que dans les espèces précédentes.
DESCRIPTIONS
DE QUELQUES CURCULIONITES.
Fe.
PAR MM. W. W. SAUNDERS ET H. JEKEN.
(Séance du 9 Mai 1855.)
Messieurs et très honorés collègues !
Parmi quelques insectes très intéressants des Nouvelles-
Hébrides et de l'ile dite : « Lord Howe Island », qui nous
sont arrivés dernièrement à Londres, se trouvaient plusieurs
Cureulionites fort curieux. Ces parties de l’Archipel austra-
lien sont très peu connues encore, aussi espérons-nous que
vous accueillerez avec bienveillance, un petit travail sur ces
espèces, dont nous avons déjà eu l'honneur de vous entre-
tenir, en les faisant passer sous vos yeux. Nous y joignons
deux espèces du genre Orthorhinus, dont une aussi des
Nouvelles - Hébrides, que nous {ainsi que quelques-uns
d’entre vous) devons à l’obligeance de notre zélé collègue
M. de Leseleuc. La planche qui accompagne ce mémoire
est due à l’habile pinceau de notre collègue M. Jules Mi-
gneaux ; les sujets y sont frappants de ressemblance : c’est
dire assez quels sentiments l’animent pour l’aimable science
à laquelle nous devons tous de si douces et si pures jouis-
sances ({).
W. W. SAUNDERS et H. JEKEL.
Londres et Paris, mai 1855.
(1) La gravure de cette planche est offerte à la Société par mon
généreux collaborateur sussigné, qui en a voulu faire les frais; pour
mon compte je dois à son inépuisable libéralité les espèces qui sont
communes au British Museum, à sa collection et à la mienne.
Note de H. JEKEL.
3e Série, TOME li. 19
290 W. W. Saunpers et H. JEKEL.
+
ELYTRURUS ALATUS, Saunders et Jekel.
Tabula XV, fig. 1.
Oblongus, niger , squamulis viridibus partim aureo et
argenteo-micantibus tectus ; macula punctifor mi ante-scutel-
lari thoracis altcraque intra-humerali sinquli elytri dense
albo argenteis ; thorace punetato-subgranulato ; elytris sub-
planis, lateribus carinatis pone medium in ala reflexa postice
directa extensis, apice singulatim mucronats, concinne punc-
tato-strialis, inlerslitiis subtilissime granulatis.
Long. ( rostro paulo inelinato caudaque exclusis ) 14 ; —
Latit. med. thor. et bas. elytr. 3 8/10 ; med. elytr. ( supra
alas } 6 1/2 ; ad alarum expansionem 7 3/10 mill.
Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum, Mus. Saun-
ders et Jekel.
Statura fere Elytr. Lapeyrousei Bdv. : pe major, rostro
pro ratione breviore et latiore, minus impresso ; thorace
utrinque magis — sed parum — rotundato, confertius minus
distincte granulato; elytris lateribus carinatis, cum margine
infera planata, infra medium alatis, apice multo longius cau-
datis, supra multo planioribus, etc.
Corpus squamulis læte viridibus, micantibus , hinc inde
argenteo-aureoque vergentibus tectum. — Caput cylindrico-
subconicum , latitudine basali non longius , parum conve-
xum, in fronte subplanam, tenuiter punctato-subgranu-
latum. — Oculi laterales, mediocres, subplanati , rotundati.
— Rostrum capite contiguum eique paulo angustius et
longius, lateribus parallelum et subangulatum, supra planum,
leviter impressum, cum carinula brevi obsoleta apicali; apice
triangulariter emarginatum, albido-ciliatum ; leviter punc-
tato-subgranulatum. — Antennæ pro ratione paulo brevio-
ribus et crassioribus quam in jam dicto. — Prothorax lati-
Cu reulionites. Pac 291
iudine media non longius, basi apiceque truncatus, lateribus
modice rotundato - ampliatus , apice evidenter angustior
quam basi; supra convexus, dense punctato-granulatus ;
puncto basali ante scutellum dense albo-argenteo notatus.
— Scutellum indistinctum. — Elytra basi conjunctim emar-
ginato-truncata, ibique thorace parum latiora ; lateribus
carinatis primum pone basin oblique subrectim — dein
usque medium parum - ampliatis, pone medium in ala re-
flexa, extra circumscriptionem lateris extensa postice directa
acuta, armatis ; elytra infra alam subito oblique angustata,
apice iongius caudata, cauda singuli elytri extus parallela,
intus basi cum opposita connexa, versus apicem acutum
sensim divaricata; margine inflexa valde deplanata infra
alam subconcava, profurde bisinuata ; supra planata, postice
attenuata, tenuiter dense concinneque striato-punctata, in-
terstitiis planis, granulis obsoletis planatis obsitis; carina
laterali postice caudaque sub-serrato-granulatis. — Corpus
subtüs granulato-rugosum ; abdomine denudato.— Pedes
breviores et crassiores quam in El. Lapeyrousei; femoribus
_vaide clavatis.
ÉLYTRURUS MARGINATUS, Saund. et Jek.
Tabula XV, fig. 2.
Oblongus (4) aut oblongo-ovatus (®), niger, squamulis
viridibus supra haud, infra magis micantibus tectus ; macula
humerali, margine infera elytrorum, thorace infra, pectoris
plaga postica, abdominis linea marginali angusta utrinque
dense flavo-ochraceove-aureis ; rostro leviter tricarinato; tho-
race confertim granulato; elytris lateribus carinutis, cum
carinula basali intra humerum , upice caudatis, subtilissime
serialim pu'ictato-strialis, interttiis rugoso-granulais.
Se
M W. W. SaUNDERSs et H. JEKEr.
&_ Thorace angustiore , latitudine haud breviore; elytris
angustis, oblongis, cauda insigniore.
? Thorace latiore, latitudine evidenter breviore; elytris
latioribus brevioribusque, ovatis, cauda breviore,
oblusiore.
Long. (rostr. caud. excel.) & 11-13; 9 12-13 mill. —
Latit. med. thor. 2 8/10-3 ;® 3 2/10 — 3 4/10 ; bas.
el. & 3-3 2/10; ® 3 5/10-3-8/10; ante med. el.
S 5-5 6/10; & 5 8/10 6 mill.
Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum ; Mus. Saun-
ders et Jekel.
… El. alati, nobis, proximus, paulo minor, rostro evidenter
tricarinato; thorace pro ratione magnitudinis minori, gra-
nulis insignioribus, circumscriptis; elytris lateraliter muticis,
apice brevius caudatis, latitudine maxima ante-media, carina
intra humerali longitudinali instructis, punctis seriatis mi-
nus profundis , haud substriatim impressis, granulis inter-
stitiorum majoribus, antice certe in rugulis transversis,,
connexis; squamulis viridibus corporis haud metallescen-
tibus, ut etcolorelætiori marginis inferi elytrorum, thoracis
subtus pectoris abdominisque, etc., etc., facile distinctus.—
El. Lapeyrousei etiam in forma similis, sed rostro evidenter
carinato, elytris magis planatis lateribus carinatis, etc.
Corpus squamulis viridibus supra haud — infra submetal-
licis, tectum. — Caput cylindrico-subconicum, pro ratione
brevius et latius quam in Lapeyrousei — longius et angus-
tius quam in alato — Oculi paulo magis convexi. — Ros-
trum capite parum longius et angustius, late impressum,
leviter sed evidenter tricarinatum. — Antennæ pro ratione
paulo breviores quam in Lapeyrousei, sed haud crassiores.
— Thorax angustus, basi apiceque beats lateribus paulo
pe
Curculionites. ” 93
rotundatus , apice angustior; parum convexus, confertim
granulatus. — Scutellum nullum. — Elytra basi truncata,
haud emarginata, lateribus carinata ante medium oblique
ampliata, versus apicem sensim angustala, apice caudata,
cauda breviori quam in alato, paulo longiori et planiori
quam in Lapeyrousei; margine inflexa deplanata profunde
bisinuata , flavo-aureo-squamosa; etiam macula humerali
albo-argentea. — Pedes ut in alato , brevioribus en in
Lapeyrouse:.
_ ISOMERINTHUS BARBIPES, Saund. et Jek.
Tabula XV, fig. 3.
*à
Ovatus, piceus, subnitidus; thorace, elytris apice , femo-
ribus tibiisque rufescentibus; rostro medio elevato-compresso,
basi angulatim sulcato; thorace lateribus subparallelo, apice
oblique angustato, granulato-rugoso ; elytris pone basin am-
pliatis, dein subparallelis, postice abrupte angustatis et
planato-attenuatis , sal profunde punctato-striatis, interslitiis
_ angustis, sub-elevatis ; transversim rugoso-crenulis; lateribus
elytrorum postice, femoribus tibiisque posticis longe albido-
pilosis.
Long. 9 5/10 mill. — Latit. bas. thor. 2 3/10; bas. el.
2 5/10; ante med. el. 3 9/10; pone med. el. (ad basin
declivitatis contractionisque) 3 4/10 mill.
Patria : Lord Howe Island. — British Museum; Mus.
Saunders et Jekel.
Statura fere nonnullorum specierum generis Apocyrti
(ex gr. & Apoc. rufescenti et cuneiformi Waterh.), etiam
cum speciebus nonnullis Otiorhynchorum in facie paulo qua-
drat. In constructione - pro ratione generis crassiore -
294 W. W. SAUNDERS et H. JEKEL.
funiculi antennarum et forma minus convexa elytrorum
Isom. suturali Sch. proximus, et cum illo, a speciebus reli-
quis hujus generis paulo abhorret.
Caput cylindrico-subconicum, latitudine basali paulo bre-
vius, vertice subtiliter punctato, fronte longitudinaliter stri-
gosa, à rostro per strigam angulatam separata. — Oculi
rotundati, convexi. — Rostrum capite non longius, sed
paulo angustius, latitudine longius, supra medio per scro-
bem antennalem supernam magnam cavernosam elevato-
compressum , subcarinatum ; apice attenuatum plagam
deplanatam elevatam formans.— Antennæ supernæ, longæ,
subtenues, scapo medium thoracis attingente, basi paulo
curvato, versus apicem sensim incrassato, parum clavato,
articulis 1-3 funiculi obconicis, 3° parum breviore, 4-7 etiam
obconicis, tertio brevioribus ; clava ovato-acuta. — Thorax
latitudine basali non longior, basi apiceque truncatus, late-
ribus a basi ultra medium subparallelus, paulo tantum an-
gustatus, dein versus apicem abruptius angustatus, apice
multo angustior quam basi ; convexiusculus, sat crebre gra-
nulatus, granulis hinc inde rugatim connexis. — Scutellum
minutissimum. — Elvira breviter ovata, basi conjunctim
subemarginato-truncata, ibique thorace haud laticra, mox
ante medium sat abrupte oblique ampliata, dein ultra me-
dium subparallela, potius paulo angustata, tum abrupte
oblique angustata, subacuta, tantum anguste truncata;
supra modice convexa, postice subplanatim declivia, sat
profunde punctato-striata, interstitiis convexis, transversim
rugosis ; declivitati albo-flavescenti pilosa, pilis ad latera in
fasciculo longo magis condensatis. — Pectus laxe sat pro-
funde punctatum, puncetis squama longa piliformi repletis.
— Abdomen basi etiam laxe punctatum et transversim sub-
tüliter strigosum, postice subtilius densiusque punctalatem.
Curculionites. 295
— Pedes longiusculi, crassiusculi; femoribus valde clavatis,
muticis, quatuor anticis breviter, posticis supra longe al-
bido-pilosis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus acute
angulatis, angulo subunciformi; posticislonge albido-pilosis.
Cet insecte s'éloigne des vrais Isomerinthus par la forme
moins convexe de son corps, et ses antennes plus épaisses,
à articles du funicule moins cylindriques, caractère existant
aussi chez l'Isom. suturalis Sch. Ce genre parait être très
nombreux en espèces, et comme les Otiorhynchus, qu’il
représenterait dansl’Archipel australien, être aussi très varié
de formes.
_TRrIGONOPS DispaAr, Saund. et Jek.
Tabula XV, fig. 4.
Ovatus, nigro-piceus, sublus pedibusque interdum rufescen-
tibus, squamulis cinereis hincinde albescentibus tectus, setsl's
brevissimis partim obsitus; rostro capite breviore et angus-
tiore, medio elevatim angulaio-compresso ; oculis lateraliter
valde extensis; thorace utrinque rotundato-ampliato, basi
apiceque truncato, punctato-granulato ; elytris breviter ovatis,
apice conjunctim obtuse acuminatis, punctato-sirialis, sutura
postice subcurinata.
& Thorace medio carinato; elyiris regulariter ovatis et
convexis, lateribus inflexis parum compresso-planat's,
postice oblique declivibus.
@ Thorace medio haud carinato; elytris supra deplanatis,
lateribus subquadrangulariter extensis,arqutereflexo-
carinatis, postice subperpendiculariter declivibus,
margine inflexa valde oblique introita et planata.
Long. utr. sex. 6 1/2 mill. — Latit. med. thor. & 1 8/10;
® 2 1/10; — basi el. # 1 7/10; 8 1 8/10; — ante
med. el. 4 32/10; $ 3 6/10; — pone met. el.
296 W. W. SAUNDERS €t H. JEKEL.
& 28/10; ? 3 3/10 mill. Patria : Novæ Hebrides.
British Museum. — Mus. Saunders et Jekel.
Statura & fere Periteli grisei, paulo major, pro ratione
latior et minus convexus. ® Celeuthetis echinati $ subsi-
milis, elytris lateribus argute reflexo-marginatis, etc. differt.
— Triyonopo rugoso paulo major, minus convexus, oculis
majoribus, minus acute extensis.
Corpus nigro-piceum, infra plus minusve-rufescens, squa-
mulis griseis hinc inde albescentim condensatis tectum. —
Caput quadrato-subconicum, convexum, confertim obsolete
punctulatum. — Oculi mediocres, convexi, obiuse sub-
conico extensi, nigri. — Rostrum capite angustius et bre-
vius, basi per striga angulata — aut subcirculari - a fronte
separatum, medio angulato-elevatum, compressum, plaga
elevata apicali, attenuata, deplanata ; scrobs superna, caver-
nosa. — Antennæ elongatæ, crassiusculæ; clava ovato-
acuta. — Thorax latitudine media non brevior, basi apiceque
truncatus, lateribus paulo pone medium modice rotundato-
ampliatus, antice angustior quam basi, supra sat confertim
punctatus ( obsoletius in 9), infra punctato - rugulosus ;
squamositate in vitta dimidiata basali utrinque magis con-
densata, albescenti. — Scutellum haud conspicuum. —
Elytra breviter ovata, basi conjunctim emarginato-truncata,
ibique thorace haud latiora ; lateribus primum mox ante
medium oblique ampliata (magis in £), dein ultra medium
subparallela (in ® extenso-carinata, paulo reflexa, certe
multo latiora ), tum versus apicem oblique angustata (in ©
abruptius), apice ipso conjunctim subacuta; supra in &
modice convexa , in © planata, postice in « rotundatim
oblique, in ® planatim subperpendiculariter declivia ; me-
diocriter punctato-striata, interslitiis planis (magis in ©);
Cureulionites. 297
sutura postice carinata. — Corpus subtus rugoso-puncta-
tum, pilosum. — Pedes sat elongati, pilosi ; femoribus
muticis, clavatis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus an-
gulatis.
ORTHORHINUS LÆTUS, Saund. et Jek.
Tab. XV, fig. 5.
Oblongo-parallelus, subcylindricus, niger, squamulis albido-
griseis tecius; rostro longo, recto, cylindrico; thorace lateribus
rotundato , basi apiceque sinuato, intra apicem tubulatum
medio muticum constricio, supra convexo, granulis piliferis
obsito ; scutello subrotundato; elytris basi emarginatis, humeris
extenso-callosis subangulatis, lateribus parallelis , leviter
punctaio-siriatis, interstitiis granulats, alternis elevatis, in-
teriori infra basin et pone medium intermedioque ante apicem
callosis ; femoribus dentatis,
a Major, rostro paulo longiori, longitudinaliter rugoso-
carinulato ; antennis longis prope apicem rostri sitis;
thorace lateribus valde rotundato-ampliato, ibique
fere latitudine elytrorum , versus basin magis angus-
_talo, angulis posticis subacutis, supra pulvinato;
pedibus anticis valde elongatis , cum tarsis lateribus
longius fasciculatim lœte fulvo-pilosis.
Long. (rostro 5 3/10 long. cum 1 mill, lat. excl.) 18; —
Lat. med. thor. 5 5/10 ; — humer. 6 mill.
? Minor; rostro paulo breviori, punciulato , basi tantum
ruguloso; antennis brevioribus, longe pone apicem
rostri sitis ; thorace lateribus parum rotundato am-
pliaio , ibique elytris evidenter angustiore, versus
basin minus angustaio, angulis posticis obtusis, supra
modice convexo ; pedibus anticis modice elongatis,
cum larsis lateribus non barbaiis.
295 W. W. SauNDERs et H. JEKErL.
Long. (rostro 4 2/10 long. cum 8/10 mill. lat. excl.) 14;
— Lat. med. thor. 4 2/10; — hum. 5 mill.
Patria. Novæ-Hebrides. — British Museum; Mus. Saun-
ders et Jekel.
Statura Orth. cylindrirostri K., interdum paulo major, pro
ratione longior et angustior; thorace & magis rotundato-
ampliato, utroque sexu granulis multo numerosioribus mi-
noribusque, callis binis fasciculosis medio apicis nullis ;
elytris multo longioribus angustioribusque , longe proprius
apicem parallelis, punctis striarum et granulis interstitiorum
etiam minoribus, numerosioribus, concinnius et magis
æqualiter ordinatis et approximatis, interstitiis alternis
minus et magis regulariter elevatis, callis minoribus, nec non
colore squamarum albescenti, unicolori, ete, valde distinctus.
— Orih. longimanu Chevr., etiam paulo major, minus an-
gustatus, thorace breviore, lateribus magis ampliato, pedi-
bus anticis é minus elongatis, reliquis crassioribus, etc., etc.
ORTHORHINUS LESELEUCI Jekel.
Tab. XV, fig. 6.
Oblongo-parallelus, subcylindricus, squamulis lœte brunneo-
cervinis aut ochrescentibus cinerascentibusve tectus ; vitla
media thoracis, altera dimidiata basali utrinque dorsi, ely-
trorum vitia lata obliqua ab infra humeros ad medium suturcæ
ducta dense, plagaque lala postica minus determinata, medio
pectoris lateribusque abdominis plus minusve dense, albo-
niveo , interdum subflavescenti squamosis; femoribus acute
dentalis. |
d_ Rostro elongato sed feminæ breviort, supra longitudi-
naliter rugoso-carinulaio ; aniennis prope apicem
Curculionites. 299
rostri sitis; thorace lateribus paulo magis-sed parum-
rotundato ; pedibus anticis longioribus , cum tarsis
lateribus ciliatis.
$ Rostro longiori, supra leviter punclulaio-subruguloso,
apice lœviori, nitidiusculo ; antennis proprius medium
quam apicem rostri sitis; thorace utrinque haud
rotundato, subparallelo ; pedibus anticis mediocribus,
cum tarsis lateribus non ciliatis.
Long. (rostro 2 6/10-4 5/10 long. excl.) 9-14; — Latit.
med. thor. 2 5/10-3 7/10; — humer. 3 3/10-4 8/10;
pone med. elyir 3 4/10-5 mill.
Patria: Novæ-Hebrides. — Dom. de Leseleuce — Mus.
DD. de Leseleuc, Chevrolat, neApoUe etc.— Mus.
Saunders et Jekel.
Caput convexum, cum fronte angusta medio canaliculata
albidius squamosa obsolete punctulatum , ochraceo aut fla-
vescenti squamosum. — Ocuii semi-superni, subovati,
parum convexi. — Rostrum é thorace non - ® multo
longius.—Antennæ « haud lorgioribus quam in ? , utroque
sexu crassiusculæ , flavo aut ochraceo squamosæ ; clava sat
incrassata, oyato-acuta. — Thorax latitudine non longior,
apice oblique truncatus, haud sinuatus, mox inira apicem
tubulatum in $ parum, in & magis constrictus, lateribus
in d paulo rotundato-ampliatus, ibique tantum latitudinem
basalem baud superans, in ® haud rotundatus, versus basin
subparallelus, aut paululum ampliatus, forma cylindrico-
conica ; supra subpulvinatus , granulis oblongis setiferis sat
distantibus - infra vitta albida obsoletioribus - instructus.
— Scutellum rotundatum, albo-squamosum.— Elytra ovato-
subparallela, basi emarginato-truncata, thorace latiora,
humeris paulo obliquis, subeallosis, lateribus mox ultra me-
300 W. W. SAUNDERS el H. JEKEL.
dium rectis ; dein versus apicem rotundato-angustata ; supra
convexa , longitrorsum a basi ad medium elevato-convexa,
dein versus apicem valde rotundato-attenuata, suturæ sub-
planata ; leviter punctato-striata, interstitiis alternis elevatis,
granulatis, interiori mutico paulo pone medium - reliquis
ante-apicem evanescentibus, his callo ante-apicali obsoleto
formantibus ; alternis planis; sutura etiam plana, sed con-
fertim granulata. — Corpus subtus laxe leviterque punc-
tatum, punctis seta brevissima albida squamiformi repletis.
— Pedes elongati, crassiusculi.
Dédié à M. de Leseleuc, chirurgien de la Marine impé-
riale, qui a récolté à Cayenne un grand nombre de Coléop-
tères nouveaux , dont beaucoup de petits Curculionites très
intéressants, malheureusement encore inédits.
ORTHORHINUS VARIEGATUS, Saund. et Jek.
Tab. XV, fig. 7.
Oblongo-ovalus, piceus, squamulis ochrescentibus albidisque
supra dense, infra parcius variegalus ; rosiro parum elongato,
cylindrico, recto, punctato; thorace subconico, antice parum
conslriclo, granulato-rugoso , carinula media brevi instructo ;
elytris ovaiis, angusle punctato-strialis, striis punciis magnis
elongatis profundis impressis, inlerstitiis convexis, rugoso-
granulatis, secundo basi magis elevalo, calloso; corpore
sublus rugoso-puncialo ; antennis rufescentibus ; femoribus
dentatis.
# Nobis incognitus.
$ Rosiro punctaio, denudato, apice rufescenti, nitido ;
antennis inter medium et apicem rostri sitis; pedibus
anticis posticis haud longioribus.
Cureulionites. 301
Long. (rostro 2 mill. long. excl.) 7 4/10 ; — Latit. pone
med. thor. 2 4/10 ; — humer. 2 7/10 mill.
Patria: Nova-Hollandia. — Mus. Jekel.
Statura et magnitudo Orth. Æthiopis Bdv.; rostro quam
in ® hujus speciei longiori ; thorace minus transverso,
magis convexo, apice medio magis rotundato-producto,
infra oculos angustius lobato ; scutello latiore, magis rotun-
dato ; elytris longitrorsum minus convexis et attenuatis,
punctis foveiformibus striarum profundioribus et paucio-
ribus, granulis interstiliorum etiam paucioribus, nec non
colore indumenti, ab illo certe differt.
Antennæ tenues, rufescentes. — Thorax subconicus,
h. e. lateribus pone medium rotundato-ampliatus, dein
versus apicem valde angustatus, ante apicem paulo con-
strictus, supra convexus, apice medio subcirculatim pro-
ductus, utrinque emarginatus, lobis infra-ocularibus parum
productis ; basi sinuatus. — Scutellum rotundatum, dense
albo-flavescenti squamosum.— Elytra basi singulatim obtu-
sissime rotundata, humeris subangulatis ; lateribus mox
ultra medium subparallela, dein versus apicem oblique sub-
abrupte angustata, apice ipso acute rotundata ; margine
inflexa parum sinuata. — Pedes sat crassi; antici paulo
majores (Q); femoribus anticis et intermediis dente me-
diocri, acuto - postice dente magno, lato, triangulari, ar-
matis ; tibiis compressis, basi arcuatis, anticis et intermediis
brevibus, latis , subtus ante medium paulo - posticis magis
elongatis , angustioribus, prope apicem angulatim am-
pliatis.
HYBOMORPHUS,
Saunders et Jekel.
Charact. — Antennæ mediocres, subtenues, fractæ, 12-
302 W, W. SAUNDERS et H. JEKEL.
articulutæ ; scapo tenui, cylindrico, apice clavato; articulo
10 funiculi valde elongato, cylindrico-subconico, 29 longo,
subconico, primo duplo breviore, 3-7 subæqualibus, subglo-
bosis , secundo duplo brevioribus ; clava subovata, funiculo
duplo crassiore, 4-articulata : articulo 10 plus quam dimidium
longitudinis, subconico, corneo, nudo, upice tantum pubes-
cente, reliquis brevissimis, simul conum brevem acutum for-
mantibus, dense pubescentibus.
Caput minutum, subcirculare, conveæiusculum, cum rostro
defiexum.
Oculi laterales, ovati, subimmersi, non prominuli.
Rostrum capite duplo angustius, thoracis longitudine, li-
neare, subdeplanatum, paulo arcuatum.
Thorax latus, transversus, subsemicircularis, apice capite
plus duplo latior, basi subcirculari, cum lateribus anguste
carinata; supra valde convexus ; infra medio canaliculatus,
canalicula profunda, sed non arquie marginaia, coxis anticis
paulo distantibus , uirinque inter latera et canaliculam me-
diam valde pulvinatus.
Scutellum nullum.
Elytra basi conjunctim profunde semi-circulariter emargi-
nata, ad thoracem exacte applicata, illoque parum latiora et
non duplo longiora ; humeris antrorsum directis, sed rotun-
datis; lateribus carinata, versus apicem sensim angustaia,
supra valde convexa, suluræ connata ; margine inflexa ante-
rius valde concavu.
Pedes breviusculi, crassi; femoribus haud clavais, mu-
ticis ; Uibiis apice valde ampliatis, intus unco subhorizontali
armatis ; tarsis angustis, glabris, ultimo paulo latiore, pro-
funde angusteque bilobo, apice tantum dimidiatim spongioso.
Corpus ôreviter ovatum, supra fornicatum, infra ( thorace
excepto ) subplanum, exscutellutum, apierum, nigrum, sub-
nitidum, glabrum, majoris magnitudinis.
ETYM. v£os, CUrvus ; wopon, forma.
Tye. Hybomorphus melanosomus Saund. et Jek.
Curculionites. 303
Genre d’une forme singulière, rappelant un peu par son
corps raccourci, bombé, noir et glabre, certains Coprites,
tels que Circellium, et ayant aussi quelques rapports avec
certains Mélasomes, par ses élytres soudées à la suture, et
à marge infléchie, très rentrée. Nous ne connaissons même
aucun genre de Curculionites auquel on puisse convenable-
ment le comparer, soif pour la forme générale, soit pour
l'ensemble des caractères. Les genres Pycnopus, Ocladius
(et sans doute aussi leDinomorphus pimelioides Perty, que
nous n’avons pas vu en nature) quoique les plus voûtés
des genres jusqu'ici décrits, connus de nous du moins,
n’ont, sous aucun rapport, de ressemblance avec lui, soit
comme forme générale, soit comme caractères. Le rostre,
les antennes, la tête et ie sommet du corselet, rappellent
assez exactement, dans leur ensemble, la forme qu’effectent
ces organes chez les Homalonotus, et surtout chez le &« du
validus Fabr., et c'est peut-être près de ceux-ci { Cholides),
dans une classification naturelle, si on parvient un jour à
la découvrir, qu’il devrait prendre place ; car on retrouve
chez bien des espèces de Cholides et de Baridides, des traces
du canal sous-thoracique qui conduit à l’intercalation de ce
genre parmi les Cryptorhynchides. Néanmoins, notre insecte
nous offrant d’autres rapports de formes avec ces derniers,
et ayant de plus ce canal, quoique immarginé, bien dis-
tinct et profond, avec les hanches antérieures peu écartées,
nous proposons de le placer provisoirement dans la deuxième
cohorte des Cryptorhynchides, pour prendre place à la tête
des exscutellés, c’est-à-dire, avant les Ocladius. Il ne sera,
du reste, pas plus mal dans ce groupe que l’arachnobas,
qui, par tous ses caractères, est un Cholide, ayant beaucoup
d’analogie avec les Litomerus , etc.
304 W. W. Saunpers et H. JEKEL.
HYBOMORPHUS MELANOSOMUS, Saund. et Jek.
Tab. XV, fig. 8.
Breviter ovatus, supra fornicatus, infra subplanatus, e À
glaber, nitidiusculus ; capite parvo, subcirculari, punctato-
ruguloso ; rostro lineari, subplano, paulo arcuato, longitudine
thoracis, punctato-ruguloso, medio linea lœvi instructo ; tho-
race transverso, pone caput transversim ; dein versus basin
circulariter productum oblique ampliatus , punctatus ; elytris
brevibus, basi profunde emarginatis, lateribus carinatis versus
apicem sensim rotundato-angustatis, margine inflexa anterius
valde concava, supra obsolete seriatim punctatis, interstitris
leviter punciulaiis, nonnullis obsoletissime costulaits.
Long. (rostr. fere 7 mill. long. excl. ) 20 ; — Lat. bas.
cap. et emarg. apic. thor. 2 7/10; ad amplit.
transv. apic. thor. 5 ; basi thor. 11 ; bas. elytr. 12;
ante med. elytr. {latit. mar. ) 14 mill.
Patria: « Lord Howe Island ». — British Museum. Mus.
Saunders et Jekel.
Corpus omnino nigrum, glabrum, parum nitidum. —
Caput parvum, subcirculare, paulo convexum, confertim
punctulatum , fronte leviter foveolata. — Oculi laterales,
ovato-acuti, mediocres. — Rostrum thorace haud longius,
coxas intermedias attingens, paulo curvatum et deplanatum
( fere ut in speciebus Choli generis ) , punctato-rugulosum,
medio linea lævi angusta parum indicata, versus apicem
obsoleta instructum ; scrobe obliqua, versus partem inferam
oculi directa, sublineari, versus basin tantum paulo am-
pliata. — Antennæ longuisculæ, subtenues, inter medium
et apicem rostri sitæ. — Thorax transversus, apice infra
caput paulo emarginatus, dein transversim extensus, ibique
es,
res
Curculionites. 305
capite plus duplo iatius , tum versus basin oblique subcur-
vatim ampliatus , angulis posticis late sed obtuse truncatis ;
basi versus medium circulariter producta, paululum retusa,
cum lateribus carinata, supra longitrorsum parum, sed
transversim valde convexus, fornicatus, sat confertim punc-
tatus, punciis propre basin supra partem retusam opacam
profundioribus ; infra prope carinam lateralem planatus,
dein utrinque mamillatus, cum canalicula media profurda,
sed non marginata ; coxis anticis paulo distantibus; profun-
dius punctatus quam supra. — Scutellum vix distinctum. —
Elÿtra brevissime ovata, basi conjunctim profunde emar-
ginata, ad basin thoracis arcte applicata, illoque parum
latiora, humeris antrorsum directis sed late obtuse rotunda-
üis ; lateribus carinatis, mox pone basin subparallelis, aut
tantum paulo ampliatis, dein versus apicem sensim rotun-
dato-angustatis ; apice conjunctim obtuse acuta; supra
fornicata , obsolete seriatim punctata, interstitiis obsoletis-
sime irregulariter - hinc inde confertius distinctiusque
punctulatis , 2° basi, 4° dimidiatim obsolete costatis ; sutura
connata carinaque laterali obsolete transversim plicatis ;
margine inflexa anterius valde introita et concava. — Corpus
subtus subplanum ; segmentibus duobus primis magnis,
{° medio apicis angulatim emarginato, elevato, 3° et 40 bre-
vissimis, linearibus. — Pedes breviusculi, crassi, punctulati;
femoribus haud clavatis, muticis ; tibiis subrectis, apice
ampliatis, præsertim interius, ibique unco horizontali et
fasciculo parvo armatis; tarsis angustis, articulis 1et 2 cylin-
drico-clavatis, primo longiore, 3° aut penultimo paulo
latiore, sed parum ampliato, profunde anguste bilobo, apice
infra parum transversim spongioso, parte reliqua tarsoruiu
glabra.
3e Série, TOME Hi. 20
306 W. W. SAUNDERS ct H. JEKEL, —- Curculionites. *
…. Explication des figures de la planche XF.
1. Elytrurus alatus, Saund. et Jek.
{ a. Rostre et antenne, de profil.
x
2. Elytrurus marginatus, Saund. et Jek. «.
2 a. do do $.
2 b. Rostre et antenne, de profil.
3. Isomerinthus barbipes, Saund. et Jek.
3 a. Rostre et antenne, de profil.
4. Trigonops dispar, Saund. et Jek. ?.
4 a. do do «. ‘a
4 b. Rostre et antenne, de profil. E :
5. Orthorhinus lætus, Saund. et Jek.
5 a. do do @
5 b. Tête, rostre et antenne, de profil.
6. Orthorhinus Leseleuci, Saund. et Jek. &.
A » variegatus, Saund. et Jek. ”
8. Hybomorphus melanosomus, Saund. et Jek. à
8 a. Corselet, tête, rostre et antenne, vus de profil.
8 b. Patte antérieure, vue en dessous.
8 c. Patte postérieure, vue en dessus. *
RECTIFICATIONS ET DESCRIPTIONS
D'ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES
DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE.
Par M. LÉON FAIR MAIRE.
(Séance du 27 Décembre 1854.)
LEISTUS CRENATUS.
Niger, paulo cœrulescens, nitidus, antennis ferruginets ,
articulo 10 fusco; capite inæquali; proithorace basi valdè
cost icto , disco bilobo , lœvi, basi margineque antice fortiter
pnnctatis : elytris latioribus, ferè ovatis, m'nus nitidis, valdè
crenato-striatis : pedibus brunneo-rufs, tibiis tarsisque dilu-
lioribus. — Long. 10 miil.
Oblong , d’un noir un peu bleuâtre, luisant. Antennes
rousses ; premier article presque entièrement brunâtre :
une tache de même couleur sur les troisième et quatrième
articles : palpes et mâchoires roux ; mandibules plus foncées.
Tête rendue inégale par de petites impressions. Corselet
fortement rétréci à la base, qui est nn peu plus étroite que
le bord antérieur , côtés anguleusement arrondis, relevés,
finement marginés de rougeâtre; disque lisse, profondé-
ment séparé en deux portions par la ligne médiane ; angles
antérieurs un peu saillants, triangulaires, presque émoussés:
les postérieurs très pointus ; base et bord antérieur assez
fortement ponctués. Elytres presque ovalaires, assez larges,
peu convexes, à stries profondes, très fortement crénelées,
4
308 L. FAIRMAIRE.
intervalles très convexes ; bords latéraux relevés. Dessous
d’un brun très foncé, noirâtre, luisant ; sternum très forte-
… ment ponctué. Pattes d’un brun rougeâtre; jambes et tarses
clairs. — Sicile. — Se distingue du L. fulvibarbis, par la
forme plus ovalaire, plus déprimée, la taille bien plus grande,
les stries fortement crénélées, etc.
PRISTONYCHUS MELITTENSIS.
Oblongus , ater, parum nitidus ; prothorace subcordato,
deplanato, longitudine vix latiore, postice utrinque late im-
presso ; elytris prothcrace latioribus, humeris rotundatis sed
antice angulatis; striis tenuiter punciatis ; tibuis intermediis
rectis , posticis biarcuatis. — Long. 15 à 16 mill.
Oblong, peu convexe, d’un noir peu luisant, à peine
bleuâtre. Corselet presque aussi long que large, un peu
rétréci en arrière; côtés arrondis, se redressant à peine à
la base ; angles postérieurs obtus, mais pointus et un peu
relevés; ligne médiane profonde, n’atteignant pas le bord
antérieur : de chaque côté, à la base, une large impression
avec quelques points ; une autre petite, peu visible sur cha-
que angle postérieur. Elytres oblongues, ovalaires, plus
larges que le corselet , épaules arrondies , mais formant en
avant un angle pointu : à stries bien marquées, très fine-
ment ponctuées. Jambes intermédiaires droites, posté-
rieures deux fois arquées, dans les deux sexes, plus forte-
ment chez les & . Trochanters postérieurs allongés, oblique-
ment tronqués à l'extrémité et prolongés intérieurement en
pointe. Crochets des tarses assez courts et entiers.
Cette espèce, bien faciie à reconnaître par la forme des
jambes postérieures, a été rapportée de Malte, par notre
collègue M. Azambre.
Coléoptères. 305
FERONIA HAGENBACHIT Sturm.
Il faut rapporter à cette espèce, le Pterostichus alpicola,
décrit par M. Mulsant. dans ses Opuscules entomologiques,
2e cahier, 1853, 95, ainsi que j'ai pu le constater à Berlin
sur des individus envoyés à M. Schaum, par M. Mulsant.
AÂMAUROPS AUBEI.
C'est à tort que dans ia figure de cet insecte (Ann. de la
Soc. ent. de Fr. 1852, pE X, fig. 3.) j'ai représenté les
tarses comme n’ayant que deux articles : ils en ont trois ; le
premier, très petit, n’est visible qu’à un assez fort grossisse-
ment; mais les antennes sont écartées à la base, comme je
les ai représentées. L’échancrure des cuisses intermé-
diaires est quelquefois plus forte, et l’épine qui la suit plus
aiguë.
MYRMEDONIA FERNANDI.
Crassa, castanea, capite elytrorumque villa exteriore
brunneo nigris ; antennis articulo ultimo compresso, magno ;
prothorace transverso angulis anticis prominulis ; abdomine
basi apiceque brunneo. — Long. 4 1/2 mill.
Epaisse, assez courte, presque parallèle, d’un marron
clair, à ponctuation invisible, à pubescence extrêmement
fine et courte, assez serrée ; tête, côtés et base des élytres,
base et extrémité de l'abdomen d’un brun noirâtre. An-
tennes fortes, épaisses, dépassant à peine la base du cor-
selet, d’un roux foncé, grossissant peu à peu vers l’extrémité;
premier article grand, claviforme ; les autres courts ; dernier
article aussi grand que les quatre précédents réunis, en
310 L. FAIRMAIRE.
forme de coin, un peu atténué à l'extrémité. Tête ayant un
sillon transversal sur le sommet. Corselet transversal, plus
d’une fois et demie aussi large que long; angles antérieurs
un peu pointus, les postérieurs arrondis, ainsi que la base ;
une fossette à peine visible à chaque angle postérieur, une
autre au milieu de la base, vis-à-vis l'écusson. Elytres à
peine plus longues que le corselet; extrémité tronquée,
droite; angles externes, arrondies. Abdomen rétréci à la
base, à ponctuation très serrée et fine, mais bien visible, à
pubescence assez longue , roussâtre ; couleur noirâtre ;
le troisième et quatrième segments rougeâtres. Pattes rou-
geâtres ; cuisses plus foncées. — Un seul individu trouvé
à Naples, par M. Linder, de Strasbourg.
Cette espèce ressemble assez à la M. lugens, pour la
coloration; elle s’en distingue facilement par la forme du
dernier article des antennes, qui est plus grand, moins
atténué à l'extrémité, par le corselet coupé droit au bord
antérieur, avec les angles bien marqués, un peu saillants, et
par les élyires plus courtes.
MYRMEDONIA TUBERIVENTRIS.
Nigra, nitida, punctata, capite, prothorace elyirisque pube
brevissima teclis ; antennis elongatis, rufo piceis; capile punc-
talo, medio impresso ; prothorace latè canaliculato , angulis
anticis acutis, promanulis, basi angustalo ; elytris prothorace
latioribus; abdomine nitidiore, fere glabro, segmentis 20 30 que
medio valdè inflatis. — Long. 5 mill.
D'un noir peu brillant sur la tête, le corselet et les élytres,
qui sont densément et assez fortement ponctués, et en outre
recouverts d’une pubescence grisâtre, extrèmement courte.
#
Coléoptères. 311
Tête un peu plus étroite que le corselet, ayant au sommet
un très fort sillon transversal; largement impressionnée
entre les antennes, presque sillonnée au fond de cette im-
pression. Antennes fortes, plus longues que la moitié du
corps, d’un roussâtre obscur, grossissant peu à peu vers
l'extrémité ; deuxième article plus étroit et plus court que
_le troisième; dernier article ovalaire, acuminé , presque
conique, pas aussi long que les deux précédents réunis.
Corselet ayant au milieu une impression large et profonde,
presque rebordée en arrière, rétréci et sinué sur les côtés,
à la base ; angles antérieurs aigus, saillants ; les postérieurs
marqués, presque droits, mais émoussés. Elytres plus larges,
mais pas plus longues que le corselet. Abdomen brillant,
presque glabre, fortement relevé sur les côtés ; deuxième et
troisième segments renflés en tubercules de forme diffé-
rente ; le tubercule du deuxième segment est plus haut que
l’autre, convexe, en forme de casque ou de coquille, muni
en dessus, en arrière, de deux très petits crochets, couvert
au sommet d'une pubescence rousse serrée ; la base du
tubercule refoule le premier segment qui paraît échancré ;
le tubercule du troisième segment présente en dessus une
large impression, carénée sur les côtés, et semble s’encadrer
dans la cavité du 2e segment ; quelques gros points écartés
sur les quatrième et cinquième segments, qui sont en
outre hérissés de poils noirâtres peu serrés. Abdomen con-
vexe en dessous, couvert d’une pubescence roussâtre courte,
couchée. Paties de même couleur que le corps; jambes
postérieures légèrement bisinuées.
Sicile, un seul individu 4.
Cette curieuse espèce ressemble extrêmement au & de
la M. rigida : elle est cependant distincte par sa taille plus
312 L. FAIRMAIRE.
grande; sa coloration plus noire, moins terne ; les antennes
plus longues, à dernier article plus court et moins acuminé,
et par l’abdomen lisse, n’offrant sur les derniers segments
que des points très écartés ; la pubescence est aussi plus fine
et moins serrée.
BOLITOCHARA ELEGANS, L. Fairm. (Ann. Soc. ent.
Fr. 1852, 62.)
Il faut rayer cette espèce, qui n’est qu’une variété fort
claire, de la 2. lucida, chez laquelle la couleur jaune envahit
le brun sur les élytres et l'abdomen.
TACHINUS PICTUS, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr.
1852, p. 71.)
Dans une note insérée au Bulletin de nos Annales
(1853, p. cx), M. Leprieur, en annonçant qu'il a trouvé un
individu de ce Brachélytre dans les environs de Bone, fait
remarquer que le nom de Tachinus pictus a déjà été employé
par Erichson pour une espèce provenant de Madagascar, et
pour remédier à celte erreur, il propose de donner à ce
Tachinus le nom de Fairmairu. Cette observation m'avait
été déjà adressée par notre collègue, M. E. Truqui, qui
avait trouvé deux individus de ce Tachinus, dans l’ile de
Chypre, et qui me proposait de lui donner le nom de T. luc-
tuosus. Les entomologistes choisiront entre ces deux noms.
Je voulais seulement signaler l’existence de cette espèce, en
Sicile, en Algérie et à Chypre.
OCYPUS BELLICOSUS.
Elongatus, supra planatus, obscurè brunneo-fuscus, parunr
Coléoptères. JUS
nitidus; capite, prothorace elylrisque cœrulescentibus, nitidis;
ore, antennis pedibusque testaceo-rufis ; conis obscurioribus ;
capite quadrato, prothorace latiore ; prothorace elongaio ,
postice angustiore, anqgulis anticis ferè rectis, subacutis ;
elytris prothorace non longioribus , postice latioribus. —
Long. 18 miil.
Allongé, déprimé en dessus, densément, mais très fine-
ment ponctué, d’un brun foncé peu luisant, avec la tête et
le corselet très luisant, d’un noir bleuâtre ; écusson de
même couleur ; élytres très plates, plus bleues, moins lui-
santes à cause de la ponctuation, plus fortes ; bouche, sauf
les mandibules, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre ;
hanches plus brunes. Tête presque carrée ; labre garni
d'assez longs poils ; antennes longues, mais n’atteignant pas
cependant l'extrémité des élytres ; troisième article presque
aussi long que le premier; les autres diminuant peu à peu
de longueur. Corselet bien plus étroit que la tête, une fois
et quart aussi long que large ; base faiblement arrondie ;
angles postérieurs très arrondis ; les antérieurs presque
droits, assez pointus. Elytres à peine plus larges à la base
que la base du corselet, s’élargissant en arrière, où elles
sont aussi larges que le bord antérieur du corselet, pas plus
longues que ce dernier, très plates, ne recouvrant pas tout
à fait le métathorax. Abdomen largement rebordé, s’élar-
gissant peu à peu en arrière, jusqu'aux deux tiers ; sur
chaque segment, vers la base, deux points écartés, très fins,
mais visibles à l'œil nu. — Un seul # . Tanger.
Cette belle espèce est très voisine de l'O. Siculus, mais elle
diffère par la taille plus grande, la tête et le corselet à
ponctuation moins grosse, plus serrée ; le dernier, plus
long et sans carène longitudinale ; l’écusson plus pointu ;
314 L. FAIRMAIRE,
l'abdomen à ponctuation moins serrée; les antennes plus
longues.
RHYSODES TRISULCATUS, Germ.
Il faut rapporter à cette espèce, le R. sulcipennis, décrit
par MM. Mulsant et CI. Rey, dans le 2° cahier des Opus-
cules entomologiques, p. 6 (1853).
LETHRUS BRACHIICOLLIS.
Brevis, subquadratus, poslice attenuatus, niger, subnitidus;
prothorace amplissimo , antice medio profundè emarginato,
angulis anticis valde prolongatis, lobiformibus ; scutello exca-
vaio; elytris brevibus, apice truncatis, subrugulosis. — Long.
21 mill.
Entièrement d’un noir foncé un peu luisant. Tète énorme,
ayant au sommet, de chaque côté, deux sillons transver-
saux, courts ; sur le disque, une impression oblongue; de
chaque côté, une autre impression à peine marquée ; man-
dibules armées, en dessous, d’une forte dent arquée. Cor-
selet très grand, plus large que les élytres, fortement
échancré en devant pour recevoir la tête ; angles antérieurs
se prolongeant obliquement en un lobe allongé, obtus. à
l'extrémité, descendant de chaque côté, à l'alignement du
labre ; angles postérieurs coupés ; bord postérieur largement
sinué au milieu. Elytres presque triangulaires, tronquées à
l'extrémité, très finement rugueuses, avec des traces de
stries espacées. Pattes antérieures très grandes. — Baie de
Bésika, dans le Bosphore. pendant la station de la flotte
française, en 1853, dans cette localité.
MM. Moufflet et Vesco, chirurgiens de Marine, embar-
Coléoptères. 315
qués alors, le premier sur le Napoléon , le deuxième sur le
Gomer , ont trouvé quelques individus morts, de cette cu-
rieuse espèce, sur une colline aride, loin des vignes. J'en ai
vu, depuis, deux individus dans le Musée de Stockholm: ils
venaient du Bosphore.
Ce Lethrus a de la ressemblance avec le L. scopartus
Fischer, de Roumélie, mais la saillie des angles antérieurs
du corselet suffit pour le distinguer de tous ses congénères.
LAMPRA GUIRAGL.
Oblonga, paulà convexa, dense ac grosse punctata, viridi-
metallica, nigro maculata , elytrorum lateribus cupreis, pro-
thorace subquadrato, lateribus leviter rotundatis, antè basim
sinuatis ; anguls posticis acutis ; elytris fortiter striatis, in-
terslèliis rugosis, maculis numerosis nigris, iransversis. —
Long. 15 mill.
Oblongue, un peu allongée et un peu convexe, à ponc-
tuation grosse et serrée ; d’un vert métallique brillant, avec
les côtés des élytres seulement cuivreux, et de nombreuses
taches lisses, d’un noir un peu bieuâtre. Corselet une fois
et demie aussi large que long, rétréci en avant; côtés
arrondis au milieu, un peu sinués avant les angles posté-
rieurs qui sont aigus et assez pointus ; au milieu, une bande
étroite, ayant de chaque côté une tache oblongue, irrégu-
lière, toutes trois d’un bleu-noir luisant et lisses : de chaque
côté, en arrière, une impression oblique, formant, en se
joignant l’une à l’autre, vis-à-vis l’écusson, une sorte de fer
à cheval. Ecusson transversal, un peu creusé au milieu.
Elytres allongées, faiblement sinuées sur les côtés, avant le
milieu, et un peu élargies après le milieu ; à stries fortes,
316 L. FAIRMAIRE.
peu ponctuées; intervalles rugueux, à taches lisses, d'un
noir-bleu, transversales, irrégulières, s’anastomosant; bord
externe finement dentelé et cilié en arrière; extrémité tron-
quée et dentelée. Dessous et pattes d’un vert métallique
très brillant, un peu bleuâtre sur les côtés du prosternum,
et surtout aux pattes. — Trouvée à Murcie, par M. Guirao.
Cette espèce (1) diffère de la L. rutilans par la forme
plus allongée, plus parallèle, le corselet non trapézoïdal, à
angles postérieurs aigus, et par les taches plus nombreuses
et irrégulières des élytres.
PLATYDEMA PARALLELA.
Oblonga, convexa, cyaneo-violacea, nitida; capite densè
punctato ; prothorace parum densè punctato, lateribus densius,
angulis anticis prominentibus ; scutello triangulari; elytris
ferè parallelis, punctato-lineatis, punctis densis, interstitiis
planis, obsoletè punctulatis ; suhlus cum pedibus obscure
brunnea, metallico-micans. — Long. 10 mill.
Oblongue, épaisse, convexe, d’un bleu violacé foncé, très
luisant ; antennes et palpes d’un brun obscur, rougeûtre à la
base. Tête densément ponctuée à la base, jusqu'au sillon
arqué, très finement en avant ; antennes ayant seulement
les six derniers articles un peu élargis. Corselet deux fois
aussi large que long, un peu plus étroit en avant qu'à la
base, finement, mais peu densément ponctué au milieu,
assez fortement sur les côtés, qui sont légèrement rebordés;
angles antérieurs saillants, un peu pointus. Ecusson trian-
(1) Je viens de voir à l'instant que ce Buprestide a été décrit en
1854 par MM. Mulsant et Godart dans les Mémoires de la Société
Linnéenne de Lyon, sous le nom de Z. hieroglyphica.
Coléoptères. 317
gulaire, pointu. Elytres presque parallèles, un peu plus
larges à la base que le corselet, s’élargissant à peine visible-
ment vers le milieu, rebordées sur les côtés, à lignes de
gros points serrés , formant presque des stries, à peine en-
foncés ; intervalles à ponctuation fine , presque invisible ;
suture un peu déprimée vers l’écusson. Dessous du corps
et pattes d’un brun foncé, à reflet métallique; bords des
segments abdominaux rougeâtres : tarses et genoux rou-
geâtres.—Sicile (1). — Ressemble à la P. violacea, en diffère
par la forme allongée,le corps convexe, l’écusson pointu,
non arrondi sur les côtés ; les lignes ponctuées des élytres,
plus fortes, etc.
CLEONTS M1IEG1I.
Oblonaqus, crassus, convexus, fusco niger, dense pubescens,
griseo aulbidoque varius; rostro carinato, utrinque sulcato; pro-
thorace elytris angusliore, antice angustato , punctis grossis ei
foveolis impresso, utrinque antice striga obliqua albida, late-
ribus albidis ; elytris seriatim foveolatis, griseis, utrinque
fusco bivittatis, his vitiis maculis albidis interruptis ; subis
cum pedibus griseus, [usco punciatus. — Long. 12 mill.
Oblong, très épais, un peu comprimé sur les côtés ; d’un
brun noirâtre, mais recouvert d'une pubescence pileuse, très
serrée, formant des dessins gris et blancs. Rostre épais,
caréné au milieu, avec un large sillon de chaque côté ;
massue des antennes d’un gris soyeux, à extrémité très
pointue. Corselet plus étroit que les élytres, faiblement
rétréci en avant, puis assez brusquement au bord antérieur :
(1) Cette belle espèce a été aussi trouvée à Chypre par M. Truqui.
318 L FAIRMAIRE.
au milieu, un sillon presque effacé en arrière ; couleur gri
sâtre ; de chaque côté, en avant, une fascie oblique, étroite,
blanchâtre, ainsi que les côtés ; couvert de très gros points,
formant sur la partie dorsale de vraies fossettes un peu
confluentes ; espaces un peu inégaux. Ecusson à peine
visible ; base de la suture relevée autour. Elytres à base
fortement sinuée de chaque côté ; épaules obtuses ; à lignes
de très gros points formant de vraies fossettes aux trois
lignes, près la suture ; couleur grise, une bande dorsale et
une latérale presque glabres, d’un brun-noir , interrompues
par des taches irrégulières, blanches ; les deux dernières
oblongues : extrémité obtusément acuminée. Dessous et
pattes d'un gris blanchâtre, piquetés de brun-noir. —
Trouvé à Madrid, par M. le professeur J. Mieg, à qui je suis
heureux de dédier ce joli insecte.
BALANINUS RUFOSIGNATUS, L. Fairm. (Revue et Mag.
de Zool. 1855, p. 108.)
Espèce à supprimer : c’est le 2. ochreatus de Schœnherr,
espèce fort rare du midi de la France, où elle parait vivre
sur les saules. Je dois l’unique individu que je possède à la
complaisance de M. Marquet, de Béziers.
PRIONUS BESIKANUS.
Brunneo- piceus aut brunneo-niger, parum nitidus; protho-
race latiore , lateribus irispinosis, spina media valida , spina
posleriore minula, acula ; basi fere recta ; elyiris rugosis ver-
miculatis, apicem versus sublævigatis. — Long. & 38 mil. :
? 40 mill.
Coléontères. 319
Ce Prione ressemble au P. coriarius, mais il est très facile
à reconnaître. La couleur varie du brun-rougeâtre au brun-
noir, moins brillant que chez notre espèce. La tête est plus
grosse et plus rugueuse ; le sillon médian est moins arqué,
tandis que le sillon transversal au-dessus du labre est plus
profond et se prolonge sur la base des antennes. Les an-
_tennes du < sont plus aplaties en dessus et tranchantes en
dedans, jusqu’à l’extrémité ; celles des ® sont un peu
moins courtes que chez le coriarius ©. Le corselet est con-
vexe, plus grand, rugueux et densément ponctué; de chaque
côté, deux épines aiguës, celle du milieu plus forte que
l’antérieure ; à partir de l’épine médiane, le corselet se
rétrécit en arrière , et se termine à l’angle postérieur par
une très petite épine, tandisque chez le coriarius, cette
épine est arrondie, aussi forte et au même niveau que l’'an-
térieure. L’écusson est moins ponctué. Les élytres du & sont
bien moins parallèles, et s’atténuent visiblement en arrière:
la Ç à la même forme; leur extrémité n’est pas tronquée:
l'angle sutural est muni d’une très petite épine : elles sont
couvertes de rugosités serrées, formées par de fines vermi-
culations plus marquées vers la base ; les vestiges de côtes
sont à peu près nuls. En dessous, la saillie postérieure du
prosternum est évidemment moins globuleuse et plus com-
primée. :
La 9 ne diffère pas du d par la forme, et est à peine plus
grande.
J'ai vu plusieurs individus de ce Prione, tous recueillis
par notre collègue , M. Vesco, à la baie de Bésika, dans le
Bosphore. Cette espèce se trouve très probablement ‘en
Europe , et c'est peut-être celui que Sturm, dans son 3e ca-
talogue, désigne sous le nom de patruelis, et comme venant
de Grèce.
320 L, FAIRMAIRE.
Cette nouvelle espèce ne peut être confondue avec le
P. Asiaticus, Faldse. Faune Tran. m1, 263, qui vient de la
Perse. Ce dernier, dont il n’existe qu’une $, que M. le
comte de Mniszech m'a obligeamment communiquée,
ressemble à la ® du coriurius, mais offre sur les élytres
des côtes distinctes , assez fortement prononcées à la base,
et l’angle postérieur du corselet est formé par un angle
saillant, très arrondi ; l’épine suturale manque.
POGONOCHERUS DECORATUS.
Oblongo-elongaius, [ere parallelus, dense cinereo pubescens
pilis nigris sparsim erectis ; antennis corpore paulo longio-
ribus, intus parce pilosis, arliculis fuscis basi rufo griseis ;
prothorace subquadrato , lateribus medio spina brevi armatis ;
medio carinula long'iudinali brevi, et utrinque altera trans-
versali breviore ; elytris elongatis, ad scutelluin leviter infus-
catis ; utrinque vitta nigricante, ab humeris incipiente, ante
medium dorsum versus angulata et postice producta; elytris
apice separatim rotundatis. — Long. 6 mill.
Oblong, un peu allongé, d'un brun-noir, mais recouvert
d’une pubescence asssez forte et serrée, d'un cendré un
peu roussâtre. Tête noirâtre en avant, sillonnée longitudi-
nalement ; palpes d’un brun-noir ; antennes un peu plus
longues que le corps, garnies, en dedans, de poils raides,
écartés ; articles d’un brun-noir, avec la base d’un rougeâtre
clair. Corselet pas plus large que la tête, au bord antérieur,
un peu rétréci à la base, très peu élargi au milieu, formant
une petite pointe de chaque côté; au milieu, une ligne lon-
gitudinale lisse, élevée , et, de chaque côté, une petite élé-
vation lisse, mal déterminée en avant; ponctuation assez
forte en avant, très fine en arrière. Ecusson court, d’un
C'oléoptères. 32!
brun-noir velouté, avec une ligne pâle au milieu. Elytres
longues, presque parallèles, se rétrécissant un peu à l'extré-
mité ; deux fois aussi larges que la base du corselet; un peu
relevées et rugueuses autour de j'écusson, et un peu en-
fumées sur le même espace ; de chaque côté, une bande d'un
brun-noir velouté, commençant au-dessous de l'épaule,
iongeant le bord externe, presque jusqu'au milieu, puis
remontant obliquement sur le disque, se prolongeant en
arrière, aux deux tiers ou trois quarts postérieurs; cette
partie dorsale un peu dénudée et laissant voir des gros
points disposés en ligne, que la pubescence recouvre presque
complétement sur le reste de l’élytre : cette même portion
est ornée de deux petites touffes de poils noirs veloutés : le
reste de l’élytre est un peu piqueté de brunâtre et la teinte
de la partie scutellaire descend iusqu'au milieu en se fon-
dant sur chacune, une côte assez visible allant de l’épaule
presque à l’extrémité, une autre interne très courte ; extré-
mité arrondie à chaque élytre, ce qui forme un angle obtus,
rentrant à l'extrémité de la suture. Cuisses épaisses, d’un
brun-noir, parsemé de poils gris; jambes annelées de brun-
noir et de rougeâtre clair; tarses d’un brun-noir. — Hautes-
Pyrénées, près Cauterets. Trouvée par M. Delarouzée, qui
a pris deux individus sur des pins, au pont d'Espagne.
Cette jolie espèce est facile à reconnaître; elle paraît se
rapprocher du P. scutellaris Muls., mais elle en diffère par
les élytres non tronquées, l’écusson brun à ligne grise, etc.
ASTYNOMUS £DMONDI, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr.
1852, Bull. p. Lx.)
C'est cette espèce que MM. Mulsant et Rey ont décrite
3e Série, TOME 111. 21
322 L. FAIRMAIRE. — Coléoptéres.
sous le nom d'Ædilis xanthoneura, dans le 2° cahier des
Opuscules entomologiques, p. 4 (1853).
DORCADION LORQUINIL. :
:
Oblongum, convexum, lœve, sparsim punctatum, nigro-
brunneum, sat nitidum ; antennis, libiis larsisque brunneis ;
capite canaliculato; prothorace lœvi, utrinque breviter spi-
noso ; elytris convexis, lævigalis, sparsim et tenuissime punc-
tatis, humeris fortius purclatis; sutura postice paulo elevata.
Long. 15 mill.
Convexe, entièrement d’un brun-noir assez luisant, lisse.
Tête ayant un sillon longitudinal, fortement ponctuée sur
les joues; labre rugueux, à ponctuation fine et extrêmement
écartée. Antennes d’un brun rougeâtre, atteignant les trois
quarts de la longueur du corps. Corselet uni, convexe,
armé de chaque côté d’une épine courte, plus fortement
ponctuée sur les côtés. Elytres convexes, unies, ayant
quelques gros points sous les épaules de chaque côté ; par-
semées de points fins, très espatés; suture un peu relevée
en arrière, et bordée d’une dépression longitudinale :
extrémité de chaque élytre obtusément arrondie. Dessous
de même couleur que le dessus, un peu plus mat. Pattes
d’un brun-foncé ; cuisses noires, brillantes.
Cette espèce est remarquable par sa forme convexe et le
dessus du corps lisse : elle a été prise sur la neige, dans la
Sierra-Nevada, par M. Lorquin, entomologiste bien connu,
et je lui ai conservé le nom que M. Javet lui a donné dans sa
collection.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR M. FISCHER DE WALDHEIM.
Par M. AMYOT.
(Séance du 27 Juin (855.)
La Société entomologique a fait, l’année dernière, la
perte d’un de ses membres les plus illustres, dans la personne
de M. Fischer de Waldheim. Elle a voulu rendre un hom-
mage mérité à sa mémoire, en insérant dans ses Annales
une notice abrégée sur ce célèbre naturaliste, et je viens
m’acquitter aujourd’hui de la tâche qui m’a été départie à
ce sujet, en regrettant qu’un plus digne que moi n’ait pas
été chargé de la remplir.
Gotthelf Fischer est né à Waldheim, petite ville entre
Leipzig et Freyberg, le 3 octobre 1771. Entré au gymnase
ou collége de Freyberg, en 1783, il y termina ses études , et
fut reçu au grade de docteur, à l’âge de 26 ans, en 1797, à
l'Université de Leipzig, sur une thèse qui avait pour objet
la respiration des animaux. C’est au collége de Freyberg
même que commença pour lui, notamment avec l’une des
plus hautes illustrations de la science, Humboldt, une
liaison qui devint de plus en plus étroite avec le temps, et
à laquelle il a dit qu’il avait dû beaucoup par la suite. Il
alla ensuite visiter les universités les plus célèbres d’Alle-
324 Amyoïr.— Notice
magne, Wittenberg Halle, Gœættingen, Iéna, et c’est dans
cette dernière ville qu’il connut deux hommes qui exer-
cèrent une profonde impression sur lui , a-t-il dit, pendant
tout le cours de sa longue vie, Goethe et Schiller.
Il partit pour Vienne, en compagnie de Humboldt, attirés
tous deux dans cette ville par la célébrité d’un fameux pro-
fesseur de médecine, Pierre Frank, dont ils suivirent les
leçons. Là, le jeune Fischer commenca à éprouver les effets
de sa vocation vers l’histoire naturelle, en se mettant à
étudier l’anatomie des poissons du Danube. Brülant du
désir de voir et d'apprendre, il continua ses voyages, tra-
versa l’Allemagne et la Suisse, puis vint enfin en France,
où il se mit, dès l’abord, en communication avec le puissant
génie qui commençait alors à jeter ses rayons sur la science,
le grand Cuvier. Disons ici que Fischer de Waldheim a
mérité, depuis, qu’on l’appelât le Cuvier de la Russie.
C'est dès ce moment que sa carrière fut fixée. I! fut
appelé, en 1798, à professer l’histoire naturelle à Mayence;
l’année suivante, nommé bibliothécaire de l'Ecole centrale
de cette ville, il consacra, consciencieusement, ses nouvelles
fonctions, par des travaux qui le placèrent au rang des bi-
bliophiles les plus distingués, en conservant, toutefois, son
culte de prédilection pour les sciences naturelles, et n’atten-
dant que l’occasion de se livrer exclusivement à elles. Cette
occasion se présenta en 1803, dans l'offre qui lui fut faite
d’aller se placer à la tête de la science, dans un pays neuf,
dans un vaste empire, à Moscou, où il fut nommé pro-
fesseur et directeur du Musée, commençant là sa carrière
au moment où Pallas finissait la sienne.
Je ne rendrai pas compte, Messieurs, des travaux inces-
sants, en tête desquels je placerai l’'Entomographie de la
sur M. Fischer de Waldheim. 325
Russie, qu’il a exécutés depuis cette époque, pendant les
cinquante ans, et plus, qu’il a exercé ses fonctions ; la tâche
serait trop longue et dépasserait le but que nous avons en
vue, dans la courte notice que je suis chargé d'avoir l'hon-
neur de vous présenter. Cette tâche, d’ailleurs, a été digne-
ment remplie dans l'important travail publié à Moscou,
en 1847, sous le titre de Jubilé demi-séculaire du docteur
en médecine et en philosophie , Gotthelf Fischer de Wal-
dheim { Jubilæum semi-sæcularem doctoris, etc.)
Fischer de Waldheim a fondé, en 1805, la Société Impé-
riale des naturalistes de Moscou. Le Musée de l’Académie
médico-chirurgicale de cette ville lui dut sa création. Ses ou-
vrages et sa haute position scientifique ont attiré sur lui l’at-
tention de l’Europe; il n’est aucune des Sociétés savantes
qu’elle renferme, qui n’ait tenu à l'honneur de le compter
au nombre de ses membres; on en pourrait citer plus de
soixante-dix, dont il a fait partie; la ville de Waldheim, où
il prit naissance, l’a inscrit au nombre de ses notables, et
son souverain, l’empereur de Russie , la comblé des plus
honorables distinctions, en le nommant conseiller d'Etat et
membres de plusieurs ordres.
J'ai eu le bonheur de connaître, personnellement,
M. Fischer de Waldheim, lors de son dernier voyage en
France, vers l’année 1842 ; il n’y était pas revenu depuis le
temps qu'il était parti pour la Russie. Son affabilité, son
ardeur encore toute juvénile pour la science, malgré l’âge
. avancé où il était déjà parvenu, ont laissé dans mes sou-
venirs et dans mon cœur des impressions de sympathie,
j'oserai même dire d'amitié, qui ne finiront qu'avec ma
vie.
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ESSAI MONOGRAPHIQUE
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES.
(Suite) (1).
Par M. S. À. de MARSEUL.
(Séance du 9 Février 1853.)
XXXIIEL SAPRINUS.
(aaeos, pourri.)
Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 16 à 20.— Mon.
pl. 15 à 19. Genre XXXHII.
Hister. Fab. Syst. Ent. 2, 52 (1775). —F. Payk; Gyll.
Saprinus. Er. in Jahrb. 4, 172, xv (1834). — Heer, Fn. Helv, —
Le Conte. — Redt. Fn. Ausir. |
Corpus crassum, ovatum, nitidum, sæpe metallicum.
Caput retractile; fronte slria tenui, antice plus minusve
obsoleta ; clypeo constricio ; antennis frontis sub margine in-
sertis ante oculos; funiculo brevi sensim incrassato, clava
4-articulata abrupta, rotundata.
Prosternum breve compresso-carinatum , bistriatum, basi
(1) Voyez 3° Série, T. I (1853), p. 131 et 447; T,. II (1854),
p. 161, 525 et 671; et T. III (1855), p. 83.
328 DE MARSEUL. — //istérides.
subsinuatum, lobo antico nullo ; cui fossa antennali insculpta
ante coxas , margine peclorali inciso. Mesosternum subsinua-
tum, marginalum.
Pronotum trapezoidale, breve, stria marginali unica; elytra
apice truncata, margine inflexo bisulcato, strüs 4-dorsalibus
obliquis, postice abbreviutis, humerali tenui.
Propygidium breve, transversum; pygidium triangulare
plus minusve inflexum.
Tibiæ anticæ dilatatæ, extus denticulatæ; posticæ biseriatim
spinosülcæ.
Corps épais, en ovale plus ou moins raccourci, plus
bombé en dessous qu’en dessus.
Tête assez petite, s’inclinant en devant et peu enfoncée
dans le prothorax. Front en ovale transversal, peu bombé,
entouré d’une strie souvent en devant, presque toujours
réunie par derrière; épistome beaucoup plus étroit; yeux
réniformes, obliques; labre court, échancré en devant.
Mandibules assez saillantes, courtes, se croisant, recourbées
en pointe acérée.
Antennes insérées sous le rebord du front, dans une des
petites fossettes, à l’angle intérieur de l'œil; scape court,
épaissi au front; funicule de sept articles ; premier beaucoup
plus grand que les suivants; 2-6 courts, serrés, grossissant
progressivement ; septième court et très large ; massue de
4 articles plus ou moins épaisse, arrondie. Fossette anten-
naire assez profonde, arrondie, au devant des hanches an-
térieures contre le prosternum ; l’antenne y arrive par une
fente du bord antérieur.
Menton petit, en carré, court, à bord antérieur concave ;
lèvre membraneuse ; paraglosses elliptiques , frangées en
XXXIIE Saprinus. 329
dedans, n’arrivant pas tout à fait à la base du troisième
article des palpes ; palpes labiaux 3-articulés ; deuxième
obconique ; troisième ovalaire, tronqué au bout, un peu plus
long. Mâchoires cornées, assez fortes , à deux lobes barbus
en dedans; interne étroit, externe gros, arrondi, beaucoup
plus grand ; palpès maxillaires, assez forts, de quatre arti-
cles: premier très petit; deuxième obconique, assez grand;
troisième court, subcylindrique; quatrième cylindrique,
beaucoup plus long, tronqué au bout.
Pronotum en trapèze, beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, avec les angles aigus, serrés contre les
élytres, ne laissant pas saillir en dessus la pièce méso-
sternale, rétréci en devant, avec les angles arrondis, bordé
d'une seule strie { marginale) non interrompue en devant,
rarement un jeu raccourcie à la base, rapprochée du bord
(connectens excepté) ponctué assez ordinairement au moins
en partie. Ecusson visible, mais triangulaire, très petit.
Elytres ordinairement plus larges que longues, de la lar-
geur du pronotum à sa base, dilatées à l’épaule, rétrécies,
coupées droites par derrière, sans angle sutural, presque
toujours ponctuées, au moins dans la partie postérieure;
bord infléchi, sans fossette à l'épaule, avec deux stries
marginales, rarement trois; strie suturale se continuant
souvent le long du bord apical, jusqu’à ce qu’elle forme la
marginale, tantôt raccourcie à la base, tantôt réunie par un
arc à la quatrième dorsale ; dorsales obliques, partant de la
base et raccourcies par derrière, au nombre de quatre
{ rarement la cinquième existe ); l’humérale fine, oblique,
rapprochée de la première dorsale, souvent jointe à la sub-
humérale interne ; la subhumérale externe, quand elle
existe, est réduite à un court rudiment basal. Prosternum
330 DE MARSEUL. — Histérides.
saillant, plus ou moins étroit, un peu arqué à la base, sans
pénétrer profondément dans le mésosternum ; droit ou légè-
rement concave, ne dépassant pas les angles antérieurs du
pronotum ; bordé latéralement de deux stries longitudinales,
limitées par un rebord qui en rencontre un plus extérieur,
partant des hanches et bordant la fossette antennaire. Mé-
sosternum trapézoïde, sinué en devant, séparé du méta-
sternum par une strie transverse, bordé d’une strie rare-
ment interrompue.
Pattes médiocres ; cuisses ovalaires, creusées en dessus
d’une coulisse pour la réception des jambes; jambes élargies
en triangle, minces, avec de courtes épines terminales :
antérieures creusées en dessus d’une fossette tarsale, large
et mal limitée ; bordées extérieurement d’un rang de den-
ticules plus ou moins forts : quatre postérieures garnies d'un
double rang d’épines ; tarses de cinq articles; quatre pre-
miers triangulaires , garnis au bout d’une épine en dehors,
et de deux en dedans ; dernier un peu plus long , à deux
crochets.
Abdomen de cinq articles ; premier arceau ventral long,
avec deux stries divergentes entre les pattes ; les autres
courts. Propygidium court, transverse , oblique. Pygidium
plus ou moins vertical, grand, en ogive.
Le genre Saprinus, créé par Erichson, en 1834, a été
depuis adopté par tous les entomologistes, C’est, en effet,
l’un des plus naturels et des mieux caractérisés : sa forme,
celle de son pronotum et de ses élytres surtout, aux stries
obliques, raccourcies par derrière; son prosternum com-
primé en carène, bistrié, sans lobe antérieur, avec la fossette
antennaire creusée en devant des hanches sur ses côtés ; le
bord pectoral entaillé pour que l’antenne puisse s’y rendre;
enfin, ses jambes postérieures garnies de deux rangs
XXXIII. Saprinus. 331
d'épines et rarement de trois au bout, sont autant de mar-
ques qui le distinguent aisément.
Les différences sexuelles ne sont pas partout les mêmes,
souvent elles sont peu perceptibles, et se réduisent à quelque
chose de plus trapu et de plus luisant dans le mâle que dans
la femelle; quelquefois l’un présente une excavation sur le
métasternum ou même deux petits tubercules au bout du
même segment ; d’autres fois le pygidium du & est bombé à
l'extrémité, avec une impression, tandisque dans la © on
remarque diverses sculptures.
Les métamorphoses sont encore très imparfaitement
connues. La larve, si les individus que je présume être des
Saprinus en sont réellement, diffère très peu de celle des
Hister, À l’état parfait, ils vivent dans les fumiers, bouses ,
charognes, détritus, et autres matières en putréfaction. On
les trouve pendant toute la belle saison, mais surtout au
printemps.
Ce genre, dans lequel l’auteur de la Révision des Histé-
rides avait réuni vingt-neuf Hisier, décrits et figurés dans la
Monographie des Histérides de Paykull, et trente nouvelles,
s’est accru depuis lors considérablement, surtout depuis la
publication des espèces d'Amérique par M. Le Conte, et
j'ai pu compulser dans les auteurs cent vingt-deux espèces
de Saprinus, dont quarante-quatre ne me sont pas connues
de visu. Malgré cette lacune, j’en ai décrit et figuré cent
soixante-trois. Dans l’étude d’un si grand nombre d'espèces
si rapprochées, souvent si petites, j'ai dû recourir à des
divisions artificielles, qui laissent quelquefois à désirer sous
le rapport de la rigueur, mais qui me semblent faciliter sin-
gulièrement les recherches. Je n’ai rien trouvé de mieux,
du reste, que de marcher sur les traces d’Erichson, dont je
n'ai fait que développer le système.
332 DE MARSEUL. —- Âistérides.
DIVISION DU GENRE SAPRINUS EN GROUPES.
A. Tête sans carène entre le front et l’épistome.
B. Elytres ornées de taches bien limitées. 1er GROUPE. 1.
B’. Elytres sans taches bien limitées.
C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au
bord antérieur du prosternum et séparées par un
assez large intervalle. — Stries suturale entière ou
à peine raccourcie postérieurement.
D. Strie suturale non réunie à la 4° dorsale par un
APC PASAL, 7 MES tee Re 2e GROUPE. 18.
D’. Strie suturale réunie à la 4e dorsale par un arc
Bon 4 5 date een 3€ GROUPE. 45.
C’. Fossettes antennaires remontant jusqu’au bord an-
térieur du prosternum, et séparé par une lame
étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie
Har (CRÈTE. pe, € 4e GROUPE. 119.
A’. Front séparé de l’épistome par une carène.
B. Front sans sillon transversal en forme de chevyron ou
dacéoladenana una er 5° GROUPE. 121.
B’ Front avec un ou deux sillons en forme de chevron ou
d'arcohne: 7 2280 A a 6e GROUPE. 140.
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FE" DE MARSEUL. — AHistérides.
{er Groupe.
A. Tête sans carène, entre le front et l’épistome (1 —
B. Elytres ornées de taches bien tranchées. (1—17.)
1. SAPRINUS CRUCIATUS.
Niger nitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa;
“elytris rufo 'flavis, margine omni maculaque subscutellari com-
muni biloba nigris; fronte rugosa, stria tenuissima; pronoto
punctulato lateribus impresso rugosis, Stria paulum abbreviata ;
elytris subrugosis, striis dorsalibus medio abbreviatis, Le parva
sæpe obsoleta, suturali subintegra, marginali integra antice
nulla, subhumerali utroque brevissimis; propygidio utrinque
impresso punctis elongatis ; mesosterno stria interrupta ; tibiis
- anticis 6G-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Hister cruciatus , F. Ent. Syst., 4,75, 16 (1792). — Syst. EI, 1,
87, 19. — Payk. Mon. Hist. 48, 36, pl. 12, f, 7.
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes;
massue roussâtre ; front légèrement convexe, rugueux,
avec un point médian ; strie très fine, sinuée et peu distincte
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long , large-
ment bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci,
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement
pointillé sur le disque, plus fortement ponctué dans le pour-
tour, avec une impression rugueuse de chaque côté, en
devant; strie marginale fine, non interrompue, un peu rac-
courcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit à extrémité,
pointillées, un peu plus fortement, et presque rugueuse-
ment sur les interstries, d’un jaune-rouge pâle, rebordées
étroitement de brun dans tout leur pourtour, avec une tache
XXXIIT. Saprinus. 399
noire, subscutellaire, commune, en forme de bouton de
sonnette, formée d’une tête elliptique, transversale, puis
rétrécie et terminée par une base appliquée contre le pro-
notum; stries dorsales atteignant à peine le milieu; pre-
mière un peu plus longue; quatrième très courte, raccourcie
aussi à la base, souvent obsolète ; suturale presque entière ;
marginale interne disparaissant vers la base ; subhumérales
très courtes ; interne confondue avec l'humérale. Propygi-
dium peu densément ponctué. Pygidium couvert de points
forts, allongés, avec une impression de chaque côté de la
base, et une bande lisse, longitudinale, médiane. Proster-
num à stries parallèles très fines. souvent raccourcies. Mé-
sosternum bordé d'une strie fine, interrompue. Pattes
brunes ; jambes antérieures garnies de cinq à six denti-
cules.
I! diffère du S. maculatus Rossi, par la forme de Ja tache
subscutellaire en bouton, la strie marginale du pronotum
raccourcie, la marginale interne des élytres raccourcie à la
base , leur ponctuation rugueuse, leur couleur plus j jaune,
et la strie du mésosternum interrompue.
Nord de l'Afrique ; Alger ; Tripoli ; Tanger ; ; Se retrouve
au Sénégal.
2. S. MACULATUS.
Niger, nitidus; elytris rufis, margine, sutura, macula parva
humeri, magna subquadrata utrinque :inuata communi nigris :
pronoto stria marginali integra, lateribus impresso-rugosis ;
elytris punctatis, striis dorsalibus postice abbreviatis, 1-9 ultra,
8-l ante medium , suturali et l dorsali antice nonnihil abbre-
viatis, subhumerali utraque brevi ; mesosterno marginato, pros-
terni striis parallelis completis; tibiis anticis 6-denticulatis.
Long. 7 mil, ; larg. 5 mill.
356 DE MARSEUL. —— Histérides.
-Hister maculatus. Rossi Fn. Etr. Mant., 1, 12, 20 (1792). —
App. 2, 128, pl. 11.
H. personatus. Fisch. Ent. Russ., 2, 206, 5, pl. 25, 5 (1824).
Saprinus maculatus. Küst. Kæf. Eur., 4, 72 (1846).
Ovale, peu convexe en dessus, noir, luisant. Antennes
ferrugineuses, scape brun. Front légèrement convexe, ru-
gueusement ponctué; strie fine, entière, formant sur l'épis-
tome une sinuosité profonde. Pronotum beaucoup plus large
que long, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés,
échancré en devant, avec les angles obtus, arrondis ; ponctué
sur toute sa surface, mais plus fortement dans son pourtour,
avec une impression longitudinale rugueuse de chaque côté:
strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à
la base, dilatées à l’épaule , rétrécies et coupées droit au
bout, assez densément ponctuées ; ponctuation plus forte au
milieu ; jaune-rouge , avec le bord latéral et apical, et la su-
ture noirs, ainsi qu'une tache subscutellaire commune,
large, presque carrée, comme formée de deux paires de
taches; on trouve souvent, en outre, une tache brune à
l'épaule et une bordure de même couleur à la base; stries
dorsales bien marquées, raccourcies postérieurement ; 1-2
au-delà du milieu ; 3-4 un peu avant; quatrième recourbée
en devant, vers la suturale, raccourcie, ainsi que cette der-
nière ; humérale bien marquée, parallèle à la première
dorsale, aussi longue qu’elle, avec la subhumérale interne
qui n’en est pas ordinairement séparée; subhumérale
externe, courte, basale ; marginales entières, bien mar-
quées. Propygidium assez densément et assez fortement
ponctué. Pygidium moins densément, mais aussi fortement
ponctué, avec une légère impression de chaque côté de la
XXXIII, Saprinus. 397
base. Stries du prosternum entières, parallèles. Méso-
sternum entièrement rebordé ; pattes brunes ; jambes anté-
rieures garnies de cinq à six denticules.
Var. a. — La paire de taches noires postérieure se détache
entièrement de la suture. La ponctuation des élytres est
beaucoup moins forte.
Var. b. — La paire de petites taches noires disparaît
entièrement. | pr
Cette espèce paraît répandue sur tout le littoral du bassin
de la Méditerranée : France méridionale ; Italie ; Turquie
d'Asie ; Caucase ; Sibérie ; Russie méridionale ; Grèce ; les
variétés a et b sont exciusivement propres à la Russie.
3. S. 4-GUTTATES.
Ovalis, viridi-cyaneus, metallicus ; clava rufa ; capite punc-
tato stria tenui antice obsoleta; pronoto utrinque impresso,
lateribus punctato, stria abbreviata ; elytris in medio strigoso-
punctatis, striis ante medium desinentibus, &? dorsali sutura-
lem haud attingente, subhumerali interna nulla, externa parva,
maculis 2 flavis albis, magna media laterali, parva subapicali,
quandoque nulla ; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis
subparallelis, mesosterni integra ; tibiis brunneis, anticis 8-9
denticulatis. Long. 5 1/2 mill.; larg. 4 mill.
Hister k-guitatus. F. Ent. Suppl., 39, 18-19 (1798).— Syst. El,
4, 89, 27, — Payk. Mon. Hist., 52, 38, pl. 13, 2.
Var. a. — H, lateralis, Illig., Mag., 6, 36, note (1807).
Ovalaire, peu convexe en dessus, d’un vert bleuâtre, mé-
tallique, luisant. Antennes ferrugineuses, scape brun. Front
convexe, assez densément ponctué; strie fine, sinuée et
obsolète derrière l'épistome. Pronotum plus large que long,
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré
3958 DE MARSEUL. — [listérides.
en devant, avec les angles arrondis et marqués d’une légère
impression, couvert largement dans son pourtour de points
qui deviennent forts et presque rugueux dans le voisinage
de l'impression. Ecusson très petit. Elytres de la largeur du
pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées
droit au bout, couvertes d'une strigosité serrée qui se réduit
en un pointillé très fin dans le pourtour ; strie suturale en-
tière, dorsales n'atteignant pas le milieu; quatrième non
réunie avec la suturale; humérale parallèle à la première
dorsale, éloignée, bien marquée; subhumérale interne
paraissant nulle; externe très courte; une assez grande
tache d’un jaune pâle, arroudie vers le milieu du bord laté-
ral, une autre très petite, ovalaire, subapicale, disparais-
sant quelquefois. Propygidium et pygidium fortement et
également ponctués. Prosternum large, à stries subpa-
rallèles, réunies en devant. Mésosternum entièrement
rebordé. Jambes avec une transparence brune ; antérieures
garnies de 8-9 petits denticules.
Var. a. Tache subapicale des élytres nulle. H. lateralis,
Illig. Mag.
Inde ; Bengale ; Pondichéry; Kurmaul.
4. S. EQUESTRIS.
Niger, nitidus ; antennis pedibusque fuscis ; fronte punctata,
stria antice interrupta; pronoto punctulato, lateribus rugoso-
impresso, puncto antescutellari; elytris postice parum dense
punctatis, macula flava transversa in medio ä-loba, strüs dor-
salibus brevibus 3-4 obsoletis, suturali vix abbreviata, subhume-
rali utraque brevi; pygidio dense punctato; prosterno striis
integris utrinque divergentibus ; tibiis anticis multi denticulatis.
Long. 6 mill ; larg, 4 mill.
Saprinus cquestris, Erich. Beyt. Ins. Angola, 226, A3 (1843).
XXXIII. Saprinus. 359
Noir, luisant, peu convexe. Antennes brun de poix;
funicule rougeâtre. Front légèrement convexe, densément
ponctué ; strie peu marquée, interrompue. Pronotum beau-
coup plus large que long, bisinué à la base, avec un point
antéscutellaire, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation
fine et serrée sur le disque, plus forte à la base et rugueuse
sur les côtés; une fossette de chaque côté, derrière les
yeux ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à
la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord api-
cal, couvertes de points fins et espacés dans leur moitié
postérieure, ainsi que sous le bord infléchi ; une tache jaune
transversale au milieu, s'étendant de la subhumérale interne
à la quatrième dorsale, paraissant composée de trois taches
arrondies, accolées; strie suturale un peu raccourcie à la
base; marginales entières; subhumérales très courtes; in-
terne non distincte de l’humérale ; 4-dorsales fines, fort
raccourcies, obsolètes, surtout les 3-4. Pygidium densément
ponctué. Prosternum assez large, bordées de deux stries
divergentes à chaque extrémité. Mésosternum ponctué, bordé
d’une strie entière. Pattes brunes ; jambes antérieures 8-9
denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de faibles
épines.
Angola ; Benguéla ; Iles du Cap-Vert.
5. S. PERINTERRUPTUS.
Niger, nitidus ; antennis rufis, scapo brunneo ; fronte rugosa,
stria interrupta ; pronoto lateribus impressis, late punctato-
rugosis, disco sublævi; elytris postice et extus parum dense
punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus medio mpostico
abbreviatis, 1-3 brevioribus ; subhumerali externa brevi interna
360 DE MARSEUL. — Âfistérides.
obsoleta ; macula transversa media triloba rufa ; pygidio dense
punctato; prosterno strüs interruplis, mesosternoquemarginato,
punctatis; tibiis anticis 6-7 obtuse denticulatis. Long. 6 mill. ;
larg. 4 mill.
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes rougeâtres ;
scape brun. Front presque plan, rugueux ; strie indistincte.
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis ; ponctué dans son pourtour, étroitement
à la base, presque lisse au milieu, avec une forte impression
rugueuse le long du bord latéral; strie marginale entière.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’é-
paule, rétrécies et coupées droit au bout, finement et peu
densément ponctuées sur les côtés et dans leur moitié pos-
térieure ; strie suturale ne remontant pas jusqu’à la base;
dorsales raccourcies vers le milieu, 1 et 3 un peu plus
courtes ; marginales entières ; humérale contournée; sub-
humérale externe, basale courte ; interne obsolète ; tache
rouge médiane, transversale ondulée, s’arrètant entre la
suturale et la quatrième dorsale, paraissant formée de trois
taches accolées. Pygidium peu convexe, densément ponctué.
Prosternum pointillé, assez large, rétréci au milieu; stries
fines , très courtes. éésosternum avec de gros points épars
et une strie marginale entière. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures garnies de 6-7 denticules obtus.
Sénégambie portugaise ; îles du Cap-Vert.
6. S. ORNATUS.
Ater, niidus, aniennis rufo-brunneis, macula triloba trans-
versa media flava; fronte rugosula, stria subsinuata; pronoto
XXXIIL. Saprinus. 361
utrinque rugoso impresso, basi et lateribus punctato; elytris
postice punctulatis ; striis dorsalibus 1-2 ultra, 3-h versus me-
dium abbreviatis ; suturali subintegra , subhumerali utraque
brevissima ; pygidio dense punctato ; prosterno angusto, stris
integris ; mesosterno punctato marginato ; tibiis anticis 7 obtuse
denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill,
Saprinus ornatus. Er. in Jahrb., 176, 4 (1834). |
Hister interruptus. Fisch., Ent, Ross., 11, 207, 7, pl. 95, f. 7
(1824).
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes d’un bran-
rouge ; funicule plus clair. Front rugueusement ponctué,
presque plan ; strie fine, subsinuée et obsolète derrière
l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles obtus, ponctué, très finement sur le disque, plus
fortement dans son pourtour, avec une impression latérale
bien marquée, rugueuse; strie marginale entière. Ecusson
triangulaire, très petit, Elytres plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à
l'épaule, rétrécies et droites au bord apical, couvertes de
points fins et peu serrés dans ieur moitié postérieure ; une
tache jaune transversale, trilobée ou comme composée de
trois taches accolées, partant de la marginale interne et
n'atteignant pas la suturale ; stries dorsales raccourcies;
1-2 un peu au-delà du milieu ; 3-4 vers le milieu, rappro-
chées par paires; suturale entière, un peu raccourcie à la
base, sans s'unir à la quatrième dorsale; humérale bien
marquée ; subhumérales très courtes ; interne non distincte
de l’humérale ; marginale interne entière. Pygidium égale-
ment et densément ponctué. Prosternum assez étroit, à
stries entières, parallèles. Mésosternum ponctué, à strie
362 DE MaRsEUL. — Histérides.
marginale non interrompue. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures 6-7 denticulées.
Russie méridionale, Kirghises ; Arabie ; Egypte et Algérie.
7. S. INTERRUPTUS.
Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte
dense punctala, stria interrupta ; pronoto lateribus h-foveolato
basique punctato , stria vix abbreviata ; elytris basi posticeque
punctatis, macula pallida lata transversa utrinque ramosa,
striis dorsalibus postice 1, 2 et h in medio 3? ante medium, sutu-
rali antice abbreviatis ; pygidio punctato ; prosterno striis sub-
parallelis ; mesosterno stria interrupta; tibis anticis 6-7 denti-
culatis. Long. 5 mill, ; larg. à 1/2 mill.
Hister interruptus. Payk. Mon. Hist., 50, 37, pl. 12, 8 (1811).
Noir, luisant, un peu métallique. Antennes brunes; funi-
cule rougeâtre. Front peu convexe, densément ponctué ;
strie fine, largement interrompue. Pronotum beaucoup plus
large que long , bisinué à la base, avec un point antéscutel-
laire, oblique et sinué sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis ; imponctué sur le disque,
densément ponctué dans son pourtour, avec quatre fovéoles
bien marquées le long du bord latéral ; strie marginale un
peu raccourcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, légèrement dilatées sur les côtés, rétrécies et droites à
l'extrémité, ornées d’une large tache pêle, transversale, qui
s'étend de la marginale interne à la suturale, placée aux
deux tiers postérieurs, plus large en dehors, avec un
rameau postérieur, et un antérieur plus grand, accompagné
de deux plus petits de chaque côté ; le disque est ponctué
densément sur toute la tache et à la base, entre les stries
XXXIIL. Saprinus. 363
dorsales ; strie suturale raccourcie en devant, dorsales rac-
courcies postérieurement, 1, 2 et 4 au milieu, troisième
bien avant ; humérale unie à la première dorsale et formant
avec elle un angle fort ouvert ; deux subhumérales très
courtes ; interne obsolète, réunie à l’humérale; marginales
entières. Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries
bien marquées, entières, parallèles. Mésosternum ponctué ;
strie fine, largement interrompue. Pattes brunes ; jambes
antérieures 6-7 denticulées ; postérieures garnies de deux
rangs de rares spinules.
Inde ; Maradabad; Kurmaui.
8. S. ERICHSONH.
Ater, subnitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa;
fronte rugosa, stria interrupta; pronoto punctato, lateribus
fortius, foveolatoque ; elytris rugoso-punctatis, humeris, apice,
macula scutellari aliaque minuta 9i interstitii lævibus, apice
bipartito flavo ; stris dorsalibus æqualiter dimidiatis, suturali
abbreviata, subhumerali interna brevi, externa nulla; pygidio
punctato tenuiterque marginato ; prosterno striis integris diva-
ricatis ; Mmesosterno punclato, marginato ; tibtis anticis 750 den-
ticulatis. Long, 5 mil!.; larg. 4 mill.
Ovale, peu convexe, noir peu luisant. Antennes brunes;
massue ferrugineuse. Front plan, rugueux; strie peu mar-
quée, sinuée à l'épistome. Pronotum court, beaucoup plus
large que long, bisinué à la base, avec un point antéscu-
tellaire , oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré
en devant, avec les angles arrondis, légèrement impres-
sionnés, couvert d’une ponctuation fine sur le disque, et
forte dans son pourtour ; strie marginale presque entière.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le
364 DE MARSEUL. — AMistérides.
pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies et droites au bout ;
couvertes d’une ponctuation forte, serrée, rugueuse, avec
les épaules, le bord apical, une plaque juxta-scutellaire
arrondie, et une autre plus petite sur le deuxième inter-
strie, lisses ; ornées d’une tache blanche apicale, bilobée en
devant ; strie suturale remontant jusqu'aux 4-5 antérieurs;
4-dorsales raccourcies au milieu , souvent la troisième plus
courte et même obsolète ; humérale parallèle à la première
dorsale; subhumérale interne obsolète, courte, externe
nulle; marginales entières. Pygidium allongé, bombé, den-
sément ponctué, étroitement rebordé. Prosternum finement
pointillé, un peu rétréci au milieu; stries bien marquées,
entières, divergentes, réunies en devant. Mésosternum
ponctué, entièrement rebordé. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures garnies de 7-8 denticules espacés et assez forts.
Madagascar.
9. S. NITIDUS.
Atro viridis, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte
punctulata, stria integra ; pronoto punctulato, lateribus im-
presso subrugoso; stria basi abbreviata ; elytris postice punctu-
latis, stria suturali integra dorsalibus À et 5 ante medium
abbreviatis, 22 obsoleta humerali cum? dorsali angulatim
juncta, a subhumerali disjuncta; macula mediarotundata rufa;
pygidio punctulato, apice sublævi; prosterno striis recurvis inte-
gris ; tibiis anticis 8-denticulatis. Longueur 3 3/4 mill. ; largeur
2 5/h mill.
Hister nitidus. Wiedem. Zool. Mag. Beng. Java, 2, 1, 29, 40
(4817).
? Saprinus amænulus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 544, 593
(1851).
XXXIII. Saprinus. 365
Suborbiculaire, peu convexe, vert foncé noir, luisant.
Antennes brunes; front peu convexe, finement pointillé;
strie entière, bien marquée. Pronotum beaucoup plus large
que long, bisinué à la base, légèrement courbé surles côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ;
bordé de points dans son pourtour, plus marqués latérale-
ment, avec une légère impression postoculaire:; strie mar-
ginale un peu éloignée du bord, n’atteignant pas la base.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement
dilatées sur les côtés, rétrécies et droite au bout, couvertes
d’une ponctuation fine et peu serrée remontant au milieu,
près de la suture; tache rouge, arrondie, ne touchant ni à
la suturale ni à la marginale; strie suturale entière; pre-
mière et troisième dorsale atteignant à peine le tiers;
deuxième obsolète, quatrième nulle; marginales entières ;
humérale réunie à la première dorsale, un peu après la
base, et formant un angle avec elle ; subhumérale. interne
disjointe, externe courte, basale. Pygidium densément
ponctué, presque lisse au bout. Prosternum rétréci au
milieu; stries bien marquées, remontant et divergentes en
devant. Mésosternum finement ponctué et entièrement re-
bordé. Pattes brunes; jambes antérieures 7-8 denticu-
lées.
Cap de Bonne-Espérance ; C. des Aiguilles ; Cafrerie.
10. S. EXTERNUS.
Niger, nitidus ; antennis brunneis, clava rufa ; macula flava
parva laterali elytrorum; fronte punctulata, stria tenui sub-
integra; pionoto basi punctato, lateribus impresso-rugosis ;
366 DE MarsEur. —- flitérides.
elytris striis L-dorsalibus postice in medio, suturali antice
abbreviatis ; marginalibus integris, subhumerali utraque brevi;
pygidio dense punctato; prosterno striis parallelis, subintegris ;
mesosterno marginato; tibiis anticis 7-denticulatis. Long, 7 mill.;
larg. 4 1/2 mill. |
Hister externus. Fisch. Ent. Russ., 2, 207, 9, pl. 25, £ 9 (1824).
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes,
massue rousse. Front peu convexe, ponctué ; strie fine, peu
distincte en devant. Pronotum beaucoup plus large que
long, largement bisinué et bordé de points à la base, oblique
sur les côtés, avec une impression profonde, ponctuée ef
rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian-
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et droites
au bord apical, couvertes dans leur moitié postérieure, de
points fins peu serrés ; ornées au milieu du bord latéral, d'une
tache jause qui n’atteint pas la troisième dorsale; strie
suturale assez raccourcie à la base, 1-4 dorsales, égales, ne
dépassant pas le milieu ; subhumérale externe courte; in-
terne plus ou moins allongée, faisant suite à lhumérale;
marginales assez rapprochées, entières, intervalle pointillé.
Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries à peine
raccourcies en devant, divergentes à la base. Mésosternum
ponctué, entièrement rebordé. Pattes brun de poix ; jambes
antérieures 7-8 denticulées.
Russie méridionale : Géorgie; Grande-Tartarie; Arménie;
Syrie ; Perse occidentale.
f1. S. BIGUTTATUS.
Ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte rugoso-
punctata, stria interrupta; pronoto puncticulato, lateribus
XXXIII. Saprinus. 367
eiliato impresso punctatoque rugoso; elytris postice punctulatis,
stria suturali subintegra, 1-h dorsalibus dimidiatis, subhume-
rali utraque brevibus distinctis, humerali bifida, macula parva
rotunda rufa; pygidio dense punctato; prosterno compresso,
striüs parallslis integris ; mesosterno marginato ; tibiis anticis
L-5 denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Hister biguttatus. Steven, in Mém. Soc. Mosc., 1, 159 (1806).
— Payk. Mon. Hist. 51. Note. — Fisch. Ent. Russ.. 2, 207, 8,
pl. 25, 8.
Ovale, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes :
brunes. Front à peine arrondi, densément et rugueusement.
ponctué ; strie fine, interrompue à l’épistome. Pronotum
bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles obtus, couvert d’un
pointillé fin sur le disque, de points plus forts le long de la
base, et d’une large bordure de points rugueux sur les
côtés, avec une faible impression postoculaire. Ecusson
petit, triangulaire. Elytres dilatées à l'épaule, rétrécies et
coupées droit au bout, couvertes d'une fine ponctuation, qui
remonte jusqu’au milieu, et même plus loin dans le premier
interstrie ; stries subhumérales bien distinctes : interne dis-
jointe ; humérale très rapprochée de la première dorsale ,
bifide ; suturale presque entière; dorsales atteignant le mi-
lieu, deuxième un peu plus longue; une retite tache rouge
au milieu de la moitié postérieure de l’élytre. Pygidium
bombé, densément ponctué. Prosternum très étroit: stries
rapprochées , presque parallèles , réunies en devant. Méso-
sternum pointillé, entièrement rebordé. Pattes brunes:
jambes antérieures garnies de quatre assez fortes dents, et
d'une ou deux très petites.
Russie méridionale; Turcomanie; Caucase ; très rare ;
dans le crottin de cheval.
368 DE MARSEUL. — Histérides.
12. S. BLANCHARDI.
Niger, nitidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria
nulla; pronoto basi anguste, lateribus late impressis, rugoso-
punctatis; elytris postice disco punctatis, macula flavo-lutea
transversa, antice sinuosa, striis marginalibus integris, dorsa-
libus 1-2 juxta, 31 interrupta ultra et h ante medium abbre-
viatis : subhumerali externa subintegra ; pygidio punctato;
prosterno striis antice recurvis, divergentibus, tibiis anticis
8-denticulatis. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 1/2 mill.
Saprinus ornatus. Blanch. in d'Orbig. Voy. Amér. mér.
Noir, luisant, ovale, subconvexe. Antennes ferrugineuses;
sçape et massue plus bruns. Front peu convexe, rugueux;
strie indistincte; épistome enfoncé. Pronotum plus large
que long, légèrement bisinué à la base, courbé sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, ponctué
dans son pourtour, plus largement et rugueusement sur les
bords latéraux, avec une légère impression postoculaire ,
presque lisse sur le disque ; strie marginale entière. Ecusson
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies
et droites au bout, ponctuées à la base, sur les deux pre-
miers interstries, et sur la moitié postérieure; stries dor-
sales raccourcies, 1-2 au milieu, troisième un peu au-delà
et interrompue, quatrième avant, arquée à la base et réunie
à la suturaie ; marginale entière bien marquée, bordée de
points ; humérale rapprochée de la première dorsale, s'en
éloignant à l'épaule ; subhumérales assez longues; interne.
faisant pour ainsi dire suite à l'humérale ; tache jaune rou-
geâtre, large, transversale, allant de la marginale à la sutu-
rale, à bord postérieur presque droit; antérieur onduleux.
Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation serrée. Pro-
XXXIET. Saprinus. 369
sternum rétréci en devant, à stries divergentes, recourbées.
Mésosternum ponctué, à strie interrompue. Pattes brunes;
jambes antérieures 7-8 denticulées.
Patagonie ; Chili.
13. S. BISIGNATUS.
Niger, metallicus , nitilus ; fronte rugosa, stria tenui inter-
rupta ; pronoto lateribus ciliato et punctato impresso; elytris
macula magna subrotundata flava, in medio dense punctulata,
stria subhumerali utraque brevibus, interna disjuncta, humerali
et ia dorsali dimidiatis, approximatis, parallelis, 2% 6reviori,
3? brevissima, l2 vix ineunte, arcu suturali juncta; pygidio
punctatissimo ; Mmesosterno punctlis parcis, stria interrupla ;
prosterno striis valde ascententibus ; tibiis anticis 9-10 denticu-
latis. Long. 4 mili. ; larg. à mill.
Hister bisignatus. Sol. in Gay, Hist. Chili. 377, pl. 8, f. 9 (1849).
Saprinus bisignatus. Er. in Jahrb., 1, 177, 10 (1834).
Ovale court, peu convexe, noir, métallique, luisant. An-
tennes brunes. Front rugueusement et densément ponctué;
strie fine, interrompue à l’épistsme. Pronotum court, bisi-
nué et étroitement bordé de points à la base, cilié, oblique,
avec une impression rugueuse le long des côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies et droites au bout, avec une bande longitudinale
de points serrés au milieu, terminée par une petite impres-
sion subapicale, et une tache jaune-paille médiane, sub-
arrondie, entre les stries marginale et suturale; strie sub-
humérale externe bien distincte, interne disjointe; humérale
et première dorsale très rapprochées, parallèles, raccourcies
3e Série, TOME in. 24
370 DE MARSEUr. — Âistérides.
vers le milieu ; deuxième un peu plus courte; troisième
tout à fait rudimentaire ; quatrième qui est réduite à un arc
basal qui la joint à la sulurale : celle-ci entière, un peu plus
distante de la suture au milieu qu'aux deux bouts. Pygidium
couvert d’une ponctuation fine et serrée. Mésosternum avec
quelques gros points de chaque côté ; strie marginale inter-
rompue. Stries du prosternum fortes, très divergentes et
relevées en devant. Jambes antérieures garnies de 9-10
petits denticules.
Bolivie ; Chili (Conception, $.-Iago, Coquimbo) ; La Plata
(Tucuman). |
1%. S. DECORATUS.
Niger, æneus nitidus ; antennis pedibusque brunneis, funiculo
rufo ; fronte dense punctata, stria indistincta; pronoto ciliato
lœvi, lateribus late , basi anguste rugoso-punctato ; elytris basi
rugosis, discoque arcuatim dense puncticulatis, macula flava
lata, transversa, basi sœpius obscura, intus bisinuata, humero
brunneo notato, striis suturali subintegra, dorsalibus 1,2 et h
in medio, 32 longe ante medium abbreviatis, subhumerali utro-
que brevibus ; pygidio dense punctato; prosterno strüs antice
recurvis, tibiis anticis 9-10 denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg.
2 9/3 raill.
Saprinus decoratus. Er. in Jahrb., 176, 9 (1854).
Noir, métallique, luisant. Antennes brun-rouge; massue
foncée. lront peu convexe, densément ponctué; strie
indistincte. Pronotum plus large que long, subsinué à la
base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque, densé-
ment ponctué dans son pourtour, largement et presque
rugueusement sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire.
XXXIIT. Saprinus. 371
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, saillantes et un peu dilatées à l'épaule, droites et ré-
trécies postérieurement, avec une légère impression trans-
verse subapicale ; couvertes à la base d’une bande de
points rugueux, et sur le disque de points aciculaires serrés
formant un espace qui s’élargit et se recourbe vers la suture
postérieurement ; strie suturele presque entière, séparée de
la suture par une striole bien marquée, presque aussi longue
qu’elle ; dorsales raccourcies, 1, 2 et 4 vers le milieu; cette
dernière souvent interrompue ; troisième très courte ; humé-
rale parallèle à la première dorsale, très rapprochée d'elle ;
subhumérale externe courte , basale ; interne assez longue,
à peine séparée de l’humérale ; marginales entières ; une
tache pâle, souvent obscure à la base, couvrant toute
Vélytre, sauf l’extrémité postérieure et la suture où avec
celle du côté opposé elle circonscrit une double tache
arrondie, l’une plus grande, scutellaire, l’autre plus petite,
postérieure ; l’épaule est brune, ainsi qu’un trait médian
souvent nul. Pygidium densément ponctué, avec une im-
pression superficielle de chaque côté de la base. Dans lun
des sexes on remarque au bout une impression en forme
de V. Mésosternum avec quelques points épars ; strie inter-
rompue. Prosternum à stries recourbées en dehors et diver-
gentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures
garnies de 9-10 petits denticules épineux.
Pérou ; Bolivie ; Chili.
15. S. LEPIDUS.
Ater, æneus; antennis pedibusque piceis ; fronte rugosa, stria
andistincta ; pronoto ciliato, rugoso-punctato , area media lœvi
372 DE MARSEUL. — Âlistérides.
nitida, stria integra ; elytris antice posticeque brunneis, in
medio undulate flavis, punctulatis ; humero , margine apicali,
area magna subscutellari aliaque parva juxta lœvissimis , niti-
dis ; striis dorsalibus 3a brevissima, 1, 2 et h in medio abbre-
viatis, humerali subgemina, subhumerali utraque brevibus, sutu-
rali integra; pygidio dense punctato ; prosterno striis antice
recurvis; tibtis anticis G-denticulatis. Longueur à mill. ; largeur
2 1/4 mill.
Noir, métallique. Antennes brunes. Front peu convexe,
rugüeusement ponctué; strie indistincte. Pronotum plus
large que long, à peine bisinué à la base, avec une bordure
étroite de points serrés, rugueux, 3-sinué , légèrement
courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis, couvert de points très serrés, plus
rugueux latéralement, avec un espace médian , irrégulier,
lisse, luisant ; strie marginale entière. Ecusson très petit,
triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées et saillantes aux
épaules, rétrécies et droites au bout, obtuses, courtes, d’une
ponctuation fine, assez serrée, rugueuse à la base, avec
l'épaule, le bord latéral et l’apical, une plaque large, scu-
tellaire entre la suturale et la quatrième dorsale, et une
autre petite arrondie, adjacente, entre la deuxième et la
quatrième dorsale, lisses et luisantes ; ces deux plaques sont
d’un noir-bronzé, tandis que le reste de la surface est d’un
brun-jaunâtre, traversé par une tache pâle, ondulée, ré-
trécie en dedans et atteignant la strie suturale; stries mar-
ginales entières ainsi que la suturale; dorsales raccourcies,
1,2 et 4 au milieu, troisième à la base, quatrième réunie
à la suturale; humérale bien marquée, géminée ; subhumé-
rales courtes, obsolètes. Pygidium plane, rugueusement
ponctué. Mésosternum avec quelques points épars, bordé
XXXIII. Saprinus. 373
d’une strie interrompue. Prosternum à stries recourbées et
divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures
7-8 denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de rares
spinules. |
La Plata; Tucuman.
16. S. RUBER.
Orbicularis, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte
punctulata, stria integra; pronoto basi et lateribus tenuiter
punctato; elytris rubris margine obscuro, postice punctulatis,
stria suturali int-gra, la dorsali versus medium abbreviata ,
Ja 3a que versus apicem, 12 subintegra; humerali basim haud
attingente, cum subhumerali interna juncta ; pygidio punctato ;
mesosterno lævi prosterno striis tenuibus subintegris ; tibiis an-
ticis L-5 dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5
Ovale, orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant.
Antenves d’un brun ferrugineux. Front peu convexe, poin-
tillé ; strie non interrompue. Pronotum plus large que long,
bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, peu densé-
ment ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement sur
le bord latéral ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire,
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et cou-
pées droites au bout, finement pointillées postérieurement,
rouges, avec la suture et le bord infléchi obscurs; stries
dorsales bien marquées; ire entière, recourbée en de-
dans, 2e et 3e raccourcies vers le bout, 4 au milieu,
arquée à la base et réunie avec la suturale ; humérale courte,
ne partant pas de la base, continuée, sans inierruption, par
sa subhumérale interne presque jusqu’à l'extrémité ; subhu-
374. DE MARSEUL. — Âistérides.
mérale externe basale, courte; marginales entières. Pygi-
dium ponctué. Mésosternum lisse, bordé d’une strie entière.
Prosternum rétréci en devant; stries fines et entières.
Pattes d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures garnies
de 6 à 7 denticules, quatre apicaux assez forts; posté-
rieures de deux rangs de rares spinules.
Tripoli (M. Reiche).
17. S. PULCHELLUS.
Ovalis, viridi-æneus, nitidus; antennis pedibusque rufis ;
fronte punctuluta, stria integra ; pronoto lateribus impresso ,
plagiatim punctato ; elytris macula magna triangulari rubra,
postice intus punctatis, stria suturali integra, 1-h dorsalibus
pone medium abbreviatis , humerali cum prima juncta ; subhu-
merali interna brevissima, externa nulla ; pygidio punctulato ;
mesosterno punctato marginatoque ; prosterno striis inlegris
parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 3/4 mill.; larg.
À 3/h mill. |
Hister pulchellus. F. Ent. Suppl., 38, 16 (1798). — F.S, EL 14,
88, 21. — Pkl. Mon. Hist., 76, 60, pl. 15, f. 5.
Ovale, légèrement convexe, vert-métallique, luisant.
Antennes brunes. Front peu convexe, finement pointillé;
strie entière. Pronotum plus large que long, légèrement
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points assez
forts; oblique sur les côtés, avec d’étroites impressions
ponctuées , rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis ; bord antérieur ponctué , ainsi que quelques pla-
ques sur le disque : strie marginale entière. Ecusson très
petit, triangulaire. Elytres plus longues que Île pronotum,
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et cou-
pées droit au bout, finement ponctuées par derrière, jus-
XXXIII. Saprinus. 375
qu’au milieu ou près de la suture ; tache rouge, triangu-
laire, assez bien limitée, couvrant tout le disque; stries
dorsales 1-4 formant un crochet à la base, raccourcies vers
le bout ; première un peu plus courte ; quatrième recourbée
et réunie avec la suturale ; humérale joignant la première
dorsale en formant un angle avec elle ; subhumérale interne
courte, disjointe, externe nulle; marginales entières. Pygi-
dium densément pointillé. Prosternum à stries parallèles,
entieres. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes
ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de cinq denti-
cules ; postérieures de quelques spinules disposées sur deux
rangs.
Inde ; Tranquebar.
B. Elytres sàns taches bien limitées (18-120). |
C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au bord
antérieur du prosternum, et séparées par un large
intervalle. — Strie suturale à peine raccourcie par
derrière (18-118).
D. Strie suturale non réunie à la 4e dorsale par un arc
basal ( 18-44). |
2 GROUPE.
18. S. DISCOIDALIS.
Convezxus, nigro-violaceus, nitidus ; clava rufa; fronterugosa,
stria interrupta ; pronoto ciliato , lateribus rugoso-punctato,
angulis anticis acutis; elytris opacis punctatis, humeris inter-
stitio L° late, 2 que anguste politis, stria subhumerali juncta,
4* dorsali sinuata suturalique subintegris, cæteris dimidiatis,
3® interrupta ; pygidio punctatissimo ; mesosterno marginato ;
376 DE MARSEUL. —— Histérides.
prosterno angustato, stris utrinque divergentibus; tibiis anticis
ferrugineis, obtuse 7-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 5 1/2 mill.
Saprinus discoidalis. Le C. Hist. Calif., v, 43, 6 (1851).
Ovale arrondi, convexe, noir-violet, assez luisant. An-—
tennes brunes; massue ferrugineuse. Front plan, inégal,
avec un point sur le vertex, et une strie fine, obsolète à
l'épistome. Pronotum très court, bisinué et bordé de points
à la base, cilié et arqué sur les côtés, avec une impression
et un large espace rugueusement ponctué, très rétréci et
échancré en devant, avec les angles aigus; strie marginale
fine, entière. Ecusson très pelit. Elytres dilatées à l’épaule,
rétrécies et subarrondies au bout, parcourues dans toute
leur longueur par un espace obscur, enfoncé, ponctué, avec
l'épaule , une petite plaque irrégulière sur le deuxième in-
terstrie, et une grande bien limitée, occupant presque tout
le quatrième, lisses et polis ; stries marginales entières, ayec
quelques rudiments d’une autre intermédiaire ; subhumérale
externe courte ; interne longue joignant l’humérale ; pre-
mière strie dorsale sinueuse, entière; deuxième et qua-
trième dépassant le milieu ; troisième plus courte, décom-
posée, pas d’arc basal entre la quatrième et la suturale,
quoique ces deux stries atteignent la base. Pygidium
également et densément ponctué. Mésosternum large, en-
tièrement rebordé, avec quelques points à peine visibles.
Prosternum étroit ; siries entières, bien marquées, diver-
gentes à chaque extrémité. Jambes antérieures ferrugi-
neuses, garnies de sept denticules obtus.
Californie ( Vallecitas ).
19. S. VERSICOLOR.
Convexus, nitidus, metallicus, aureo, viridi-cupreoversicolor; .
XXXIIT. Saprinus. 377
clava rufa; fronte punctata , stria subintegra sinuala; pronoto
ciliato, lateribus strigoso-impresso ; elytris dense punctatis,
striis dorsalibus 1-3 tenuibus dimidiatis , ke nulla, suturali in-
tegra , subhumerali interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense
rugoso punciato ; prosterno lato , striis integris divergentibus ;
mesosterno stria integra, tibiis anticis valdè dilatatis, multi
denticulatis. Long. 5 1/2 mil. ; larg. 4 4/2 mill.
Ovale, arrondi, convexe, métallique, luisant, d’une teinte
vert foncé en général, avec les élytres d’un bronze doré
éclatant, le disque du pronotum cuivreux, les côtés bleus.
Antennes rouges, scape foncé. Front plan, bosselé, ponctué;
strie fine, entière, sinuée derrière l’épistome. Pronotum
court, bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, avec
une large bordure de points rugueux , légèrement impres-
sionnée, échancré et rétréci en devant, avec les angles
arrondis ; strie marginale fine, complète. Ecusson très petit.
Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, très rétrécies et droites au bout, couvert d’une
ponctuation serrée, rugueuse sur les interstries, fine en
dedans, avec le voisinage de l’écusson lisse; strie humérale
confuse, décomposée , subhumérale externe forte ; interne
longue et disjointe; 1-3 dorsales peu distinctes, dépassant
le milieu; quatrième nulle; suturale entière. Pygidium
légèrement bombé, densément et également couvert de
points rugueux. Mésosternum entièrement rebordé. Pro-
sternum large ; stries entières, fort divergentes. Jambes
antérieures brunes, garnies de douze à quinze fins denti-
cules.
Cap de Bonne-Espérance.
20. S. SEMIPUNCTATUS.
Viridi-cyaneus, nitidus, metlallicus; antennis fuscis: fronte
378 DE MARSEUL. — Histérides.
punctata, stria tenui integra; pronoto ciliato lateribus impressis
basique punctato ; stria subintegra margini approximata ;
elytris postice par ce punctulatis, interstilio 1° strigoso , subhu-
merali externa distincta, interna disjuncta humerali brevis-
sima , dorsalibus 1-3 dimidiatis, ka utrinque, suturali basi,
abbreviatis ; pygidio æqualiter punctato; proster no plano, striis
parallelis ; mesosterno marginato ; tibiis anticis brunneis 6-den-
ticulatis, Long 8 mill. ; larg, 5 mill
Hister semipunctatus. F, Ent. Syst. , 1,73, 4 (1792).—Syst. EL,
4, 85, 10. — Duft. Fn. Austr., 4, 292, 17. — Sturm. Deuts. Fn., 1,
218, 16, pl. 17, c. — Illg. Mag. vi, 36, 10. — Payk. Mon. Jlist.,
5h, 40, pl. 4, f, 8.
H. cyaneus. Hbst. Nat. Syst., 4, 50, 29, pl. 36, 11 (1791). —
Rossi, Mant. Fn. Etr., 1, 12, 19.
H. cœrulescens. E. H., 1, 73, 14 (1803). -—- 2, 194.
Saprinus semipunctatus. Küst. Kæf, Eur., 7, 42,
Ovale, allongé, peu convexe en dessus, d’un vert-bleu,
métallique, luisant. Antennes brunes; funicule ferrugineux.
Front bosselé, couvert de points inégaux, strigueux; strie
fine, complète , sinuée derrière l'épistome. Pronotum assez
court, bisinué et bordé de points à la base, cilié, oblique,
avec une impression rugueusement ponctuée le long des
côtés ; rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis; strie marginale forte, rapprochée du bord et
presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus
longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies et
droites au bord apical; couvertes de points fins espacés
dans leur moitié postérieure, et en dedans de la strie mar-
ginale, de strigosités obliques sur le premier interstrie ; strie
subhumérale externe bien marquée ; interne longue, dis-
jointe; humérale très courte ; 1-4 dorsales atteignant le
milieu ; quatrième raccourcie à la base, ainsi que la sutu-
- XXXIIL. Saprinus. 379
rale. Ponctuation du pygidium égale, assez forte, peu serrée.
Mésosternum paraissant lisse et entièrement rebordé. Pro-
sternum plan; stries parallèles, complètes. Jambes anté-
rieures brunes, garnies de six denticules obtus.
Cette espèce est fort répandue dans les collections. On la
trouve dans tout le bassin de la Méditerranée : Portugal ;
Espagne ; France méridionale et Corse ; Italie (Sardaigne,
Rome ) ; Sicile ; Allemagne ; Autriche; Russie méridionale ;
Caucase ; Sibérie ; Syrie ; Egypte; Alger ; Tanger ; îles du
Cap-Vert; quelquefois même au Sénégal et au Cap de
Bonne-Espérance.
21. S. RASSELAS.
Cyaneo-violaceus, nitidus ; antennis ferrugineis ; fronte punc
tata, stria valida integra ; pronoto lateribus impresso, late
punctato ; elytris postice dense punctatis, 1° interstilio oblique
strigoso; stria subhumerali externa distincta , interna nulla, :
dorsalibus 1-3 dimidiatis, 11 brevi suturali integra; pygidio
extus impresso, fortius quam in medio punctato; mesosterni
stria interrupla; prosterno plano , stris parallelis ; tibiis
G-denticulatis.
Ovale, peu convexe en dessus, vert-bleu métallique, violet
sur les élytres, luisant. Antennes brunes. Front rugueuse-
ment ponctué, inégal ; strie entière, forte, arquée derrière
l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, largement et densément ponctué dans son pour-
tour, rugueux dans les impressions postoculaires; strie
marginale forte, à peine raccourcie. Ecusson très petit.
Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de
380 DE MARSEUL. — Histérides.
sa largeur à la base, rétrécies et coupées droit au bout,
couvertes d’une fine ponctuation serrée, remontant sur les
interstries, dont le premier est marqué de strigosités obli-
ques ; strie marginale raccourcie à la base; subhumérale
distincte ; interne nulle ; humérale courte ; dorsales 1-3 rac-
courcies progressivement vers le milieu ; quatrième n’attei-
gnant pas la base ; suturale entière. Pygidium impressionné
de chaque côté, et plus fortement ponctué qu’au milieu.
Mésosternum bordé d’une strie interrompue. Prosternum
plan, à stries parallèles entières. Jambes antérieures brunes,
garnies de six denticules assez forts.
Abyssinie.
22. S. SPLENDENS.
Viridi-æneus, nitidus; antennis fuscis; fronte punctulata,
stria integra; pronoto aureo, disco subtilissime puncticulato,
lateribus punctatis anticeque impressis, stria abbreviata; elytris
dense punctatis , lateribus et circa scutellum sublævibus; 1° in-
terstitio oblique strigoso; stris suturali, ka dorsali, humera-
lique basi, dorsalibus 4 in medio postice abbreviatis ; subhumerali
interna nulla ; pygidio impresso, grosse rugoso-punctato mar-
yinatoque ; prosterno striis integris parallilis ; tibiis anticis
7 denticulatis. Long. 8 mill. ; larg. 6 mill.
Hister splendens. Payk. Mon. Hist., 53, 39, pl. 4, f. 7 (1811).
Saprinus splendens. Fabr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 540, 588.
Ovale, suborbiculaire, peu convexe ; bleu verdâtre métal-
lique, assez luisant, doré sur le pronotum. Antennes
brunes ; funicule ferrugineux. Tête assez densément ponc-
tuée ; front presque plan; strie entière un peu sinueuse en
devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à
la base, oblique et relevé sur les côtés, rétréci et échancré
XXXIIE. Saprinus. 381
en devant, avec les angles arrondis ; couvert d'une ponc-
tuation très fine sur le disque, peu visible postérieurement,
forte et même rugueuse dans une profonde impression le
long des bords latéraux ; strie marginale forte, raccourcie à
la base. Ecussou très petit, triangulaire. Elytres plus lon-
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
légèrement à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une
ponctuation forte et assez serrée dans toute leur étendue,
lisses sur les bords latéraux et dans le voisinage de l'écusson ;
premier interstrie sillonné de stries obliques ; strie humérale
droite, un peu raccourcie à la base, ainsi que la suturale et
la quatrième dorsale; dorsale descendant jusqu’au milieu ;
subhumérale interne nulle; externe basale assez longue;
marginales entières, avec leur intervalle ponctué. P ygidium
rebordé, impressionné à la base, de chaque côté, rugueu-
sement et très fortement ponctué, élevé et moins fortement
ponctué au bout. Prosternum à stries entières, presque
parallèles. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes anté-
rieures brunes, garnies de sept dentelures assez fortes.
Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie (Natal); Guinée.
23. S. SPECIOSUS.
Viridi-æneus, nitidus ; aniennis fuscis; fronte punctulata in
medio impressa ; pronoto lateribus anticis impresso, punctatis,
stria abbreviata ; elytris postice interstitiisque punctatis 1° stri-
goso, striis suturali, k? dorsali, humerali et marginali antice,
dorsalibus in medio postice abbreviatis ; pygidio utrinque im-
presso rugoso punctalo et marginato ; prosterno striis parallelis
subintegris; mesosterno stria interrupta; tibiis anticis 6-denti-
culatis. Long. 6 mill. ; larg. 41/2 mill.
Saprinus speciosus. Er. Jahr., 179, 16 (1834).
382 LE MARSEUL. — listérides.
Ovale, peu convexe, vert-métallique, doré sur le pro-
notum et la tête, luisant. Antennes brunes. Tête ponctuée;
front peu convexe, impressionné au milieu; strie forte,
entière, semi-Ccirculaire ; épistome bombé. Pronotum plus
large que long, bisinué à la base, oblique et subsinué sur
les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles
arrondis; couvert d'une ponctuation à peine visible sur le
disque, forte latéralement, et même rugueuse au fond de
l'impression occupant la moitié du bord antérieur; strie
marginale forte, non interrompue en devant, s’éloignant un
peu du bord latéral, et s'arrêtant aux deux tiers. Ecusson
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies
au bout, couvertes d’une ponctuation assez forte et médio-
crement serrée qui s'étend sur tous les interstries et sur le
disque postérieur; stries dorsales s’étendant jusqu’au milieu,
la quatrième est raccourcie à la base; la première est accom-
pagnée d’un trait; le premier interstrie sillonné de stries
obliques assez serrées ; suturale atteignant presque la base;
humérale presque droite, commençant assez loin de la base,
et descendant aussi loin que la première dorsale ; subhumé-
rale interne nulle ; externe courte, basale; marginale in-
terne un peu raccourcie. Pygidium rebordé et impressionné
latéralement, fortement et même rugueusement ponctué,
avec une bande longitudisale lisse. Prosternum à stries
parallèles, presque entières. Mésosternum imponctué; strie
marginale interrompue. Pattes brunes ; jambes antérieures
garnies de six dentelures.
Inde ( Pondichéry ).
24. S. OVALIS.
Viridi-æneus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctata
XXXI. Saprinus. 383
stria integra; pronoto lateribus anticis profunde impresso
punclato, stria marginali abbreviata; elytris punctatis, inter-
stilits rugosis, stria humer ali 1° que dorsali in medio abbreviatis,
2-3 confusis, 4? nulla, suturali integra, subhumerali externa
brevi, interna nulla; pygidio utrinque fortiter purctato ; meso-
terno marginato; prosterno striis subparallelis ; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. 6 mil! ; larg. 4 1/2.
_ Ovale, peu convexe, d'un vert-métallique, luisant, doré
sur le pronotum. Antennes brunes. Front densément poin-
tillé; strie entière. Pronotum court, bisinué et bordé de
points à la base, oblique sur les côtés, avec une forte im-
pression antérieure, rugueusement ponctuée; rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale très raccourcie à la base. Ecusson très petit. Elytres un
peu plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base,
rétrécies et coupées droit au bout; couvertes dans tout leur
milieu de points assez serrés, rugueux sur les interstries ;
bord infléchi, pointillé ; strie subhumérale externe très
rapprochée dela marginale; interne nulle; humérale droite,
descendant jusqu’au milieu de l’élytre, ainsi que la pre-
mière dorsale, 2-3 confuses, un peu plus courtes ; quatrième
nulle ou obsolète; suturale à peine raccourcie. Pygidium
rebordé , impressionné à la base, de chaque côté, et plus
fortement ponctué dans l'impression que sur le reste de sa
surface, Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum
plan, avec les stries subparallèles. Jambes brunes; anté-
rieures garnies de six assez fortes dentelures.
Inde ; Chine.
25. S. ELEGANS.
Æneus, nitidus ; antennis fuscis ; fronte punctulata ; pronoto
lateribus antice impresso-rugosis, postice parum dense punc-
384 DE MARSEUL. — Âistérides.
tatis, stria abbreviata ; elytris postice disco punctatis, 1° in-
terstitio rugulis transversis parcioribus ; dorsalibus stris postice
in medio, ha etiam ,antice, humerali, marginali suturalique
abbreviatis; pygidio basi utrinque impresso, rugoso punclato
marginatoque ; prosterno striis parallelis integris ; mesosterno
stria interrupta; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 6 mill.;
larg. 4 1/2 mill.
Hister elegans. Pkl., Mon. Hist., 57, 42, pl. v, f. 1 (1811).
Vert-métallique, brillant, bleuâtre sur les élytres, doré
sur la tête et le pronotum. Antennes brunes. Front peu
convexe, ponctué; strie entière. Pronotum plus large que
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis; marqué d'une
impression latérale rugueusement ponctuée qui occupe la
moitié antérieure ; strie marginale non interrompue, rac-
courcie à la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
faiblement à l’épaule, rétrécies au bout; ponctuées posté-
rieurement sur le disque, jusqu’au milieu des interstries ;
strie marginale interne raccourcie à la base, ainsi que la
suturale , l’humérale et la quatrième dorsale ; subhumérale
externe basale, courte ; interne nulle; dorsales finissant au
milieu ; première et troisième un peu plus courtes que Îles
deux autres; premier interstrie sillonné de rides obliques
bien marquées, peu nombreuses. Pygidium rebordé étroi-
tement, fortement ponctué, avec une impression de chaque
côté de la base, rugueusement ponctué. Prosternum à stries
entières, parallèles. Mésosternum entièrement rebordé.
Jambes brun de poix ; antérieures garnies de six dentelures
accompagnées vers la cuisse de quelques petils denticules.
Cap de Bonne-Espérance; Sénégal ; Abyssinie.
CXXXHIT. Saprénus. 385
26. S. CYANEYS.
Viridi-cyaneus, nitens; antennis fuscis; fronte vixz punctu-
lata, stria integra; pronoto cupreo, utrinque impTesso TUgOSo,
stria marginali haud abbreviata; elytris postice dense punctu-
latis, 1° interstitio strigoso, stria suturali antice , 1-2 dorsa-
libus postice in medio abbreviatis, 8a, ha arcuata, brevissimis,
subhumerali externa distincta, interna subjuncta ; pygidio haud
empresso, dense et æqualiter punctulalo; mesosterno marginato;
prosterno angusto, striis subparallelis ; tibiis anticis 6-7 obtuse
denticulatis. Long. 7 mill.; larg. 4 mill.
Hister cyaneus F. Syst. Ent., 52, 3 (1775). — Spec. Ins., 4, 60,
3. — Mant. 1, 32, 4. — Ent. Syst. 73,6 — Syst, El., 1, 86, 13. —
Oliv. Ent., 1, 8, 8, 6, p. 9, 17.
Saprinus cyaneus. Er. in Jah”., 4, 178, 14.
Ovale, allongé, peu convexe en dessus, vert bleu métal-
lique, cuivreux sur le pronotum, luisant. Antennes brunes.
Front plan , à peine pointillé ; strie entière, bien marquée.
Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés.
avec une impression rugueusement ponctuée, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale entière. Ecusson petit. Elytres une fois et demie plus
longues que le pronotum , de sa largeur à la base, rétrécies
au bout ; couvertes sur leur tiers postérieur de points fins
et serrés, sur le premier interstrie, de fines strigosités ;
strie suturale raccourcie à la base; subhumérale externe
distincte ; interne longue, joignant presque l’humérale ;
première et deuxième dorsale raccourcie au milieu; troi-
sième basale, ainsi que la quatrième qui est arquée vers
l’écusson, très courte. Pygidium convexe, sans impression,
densément et également pointillé sur toute sa surface. Mésos-
ternum entièrement rebordé. Prosternum plan, étroit; stries
3e Série, TOME I. 25
386 DE MARSEUL. — Histérides.
entières, rapprochées, presque parallèles. Jambes antérieures
garnies de six denticules obtus.
Nouvelle-Hollande ( Port-Jackson; Swan-River); Van-
Diemen.
27. S. TASMANICUS.
Nitidus, fronte punctulata; pronoto æneo, lateribus impresso-
rugoso, basi punctato; elytris cœruleis, postice, disco lateribus-
que punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus postice abbre-
viatis, 3a multo breviori ; pygidio dense punctato, area media
lævi ; prosterno stris integris ; mesosterno punctulato margi-
natoque. Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Ovale, peu convexe, luisant, noir en dessous, bronzé sur
la tête et le pronotum, bleu sur les élytres. Antennes
brunes. Front densément pointillé, ainsi que l’épistome ;
strie entière, bien marquée, presque droite en devant.
Pronotum plus large que long, largement bisinué et bordé
de points à la base, oblique et subsinué sur les côtés, avec
une assez profonde impression rugueusement ponctuée, qui
commence derrière les yeux et s’étend presque jusqu’à la
base, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis ; strie entière. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout; stries suturale
raccourcie à la base; quatrième dorsale arquée vers la sutu-
rale, dépassant le milieu ; deuxième aussi longue ; première
plus courte ; troisième encore plus; premier interstrie
sillonné de stries obliques ; humérale bien marquée, bifide ;
subhumérales assez longues; interne séparée; marginales
entières, bordées de points fins, peu serrés, ainsi que la
partie postérieure du disque. Pygidium densément ponctué,
XXXIHII. Saprinus. 387
avec un espace lisse au milieu. Prosternum pointillé ; stries
fortes, entières, se rejoignant en devant. Mésosternum
ponctué, bordé d’une strie non interrompue. Jambes anté-
rieures garnies de sept ou huit petites dentelures; posté-
rieures de deux rangées de rares spinules.
Tasmanie ; Nouvelle-Hollande { MM. Guérin et de La-
ferté ).
28. S. CYANELLES.
Viridi-metailicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte vixpunc-
tulata, stria circulari integra ; pronoto æneo, lateribus rugoso
impresso ; elytris cyaneis, basi et apice punctatis, striis dorsa-
libus 1-2 pone medium, 84 et humerali in medio abbreviatis,
La brevi arcuata, suturali basim non attingente, subhumerali
interna longa, disjuncia; pygidio æqualiter punctato; meso-
sterno marGinato ; prosterno plano, Striis validis subpar allelis ;
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 5 mill.; larg. 4 mill.
Ovale, allongé, peu convexe, vert-métallique luisant,
bronzé sur le pronotum et bleu sur les élytres. Antennes
brunes. Front plan, à peine visiblement pointillé ; strie cir-
culaire entière, bien accusée. Pronotum court, bisinué et
étroitement bordé de points à la base, oblique, impressionné
et fortement ponctué le long des côtés, rétréci et échancré
en devant, avec les angles obtus. Ecusson très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila-
tées à l’épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes de
points le long de la strie marginale, à la base des interstries,
et sur le tiers postérieur de la suture à la première dorsale ;
subhumérale externe bien marquée ; interne longue et dis-
jointe; humérale partant de la base et atteignant le milieu,
ainsi que la troisième dorsale ; première et deuxième un
388 DE MARSEUL. — Âistérides.
peu plus longues, toutes fortes et crénelées ; quatrième ré-
duite à un court arc transversal; suturale raccourcie. Pygi-
dium plan, couvert de points également espacés et assez
serrés. Mésosternum à peine ponctué latéralement, entiè-
rement rebordé. Pronotum plan, étroit ; stries fortes et
entières, à peine sinuées. Jambes antérieures dilatées, et
garnies de 6-7 denticules.
Australie.
29. S. LÆTUS.
Viridi-metallicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punc-
ticulata , stria integra; pronolo cupreo, lateribus impressis
basique punctato ; elytris postice dimidiato-punctatis, striis 1-h
dorsalibus pone medium, suturali antice abbreviatis, subhume-
rali interna longa cum humerali juncta; pygidio æqualiter et
parum dense punctato ;mesosterno marginato ; prosterno plano,
striis integris utrinque subdivergentibus ; tibiis anticis, 6-7 den-
ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/4 mill.
Hister cyaneus. Payk. Mon. Hist., 56, 41, pl 5, f. 2 (1811).
Saprinus lætus. Er. in Jahr., 1, 1,9, 15 (1834).
Ovale , allongé, peu convexe, d’un vert-métallique, lui-
sant, cuivreux sur la tête et le pronotum. Antennes d’un
brun-ferrugineux ; scape foncé. Front plan, assez densé-
ment pointillé; strie entière, bien marquée. Pronotum
court, bisinué et étroitement bordé de points à la base;
oblique sur les côtés, avec une impression longitudinale,
marquée de points assez gros et presque rugueux, rétréci
et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar-
ginale presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, fai-
blement dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout;
XXXIII. Saprinus. 389
couvertes d'une assez forte ponctuation peu serrée, de la
suture à la première dorsale, remontant au-delà du milieu,
dans le quatrième interstrie ; stries fortes, crénelées; sub-
humérale externe bien marquée ; interne longue et jointe à
l’humérale; dorsales 1-3 dépassant le milieu ; quatrième
presque aussi longue, arquée à la base, vers l’écusson; sutu-
rale raccourcie à la base. Pygidium légèrement bombé,
couvert de points espacés, uniformes. Mésosternum lisse,
entièrement rebordé. Prosternum plan, assez large; stries
entières, bien marquées, un peu divergentes. Jambes anté-
rieures élargies, garnies de 6-7 denticules assez forts.
Australie ; Tasmanie.
30. S. SUBUSTUS.
Nitidus, subtus niger, supra pronoto obscure æneo ; elytris
viridibus apice fulvis; antennis pedibusque brunneis; fronte
punctulata, stria integra ; pronoto basi lateribusque punctatis,
subimpresso, stria abbreviata ; elytris sat dense punctatis, ad
scutellum et humeros subtilius , stria suturali subinteara, dor-
salibus æqualibus dimidiatis, humerali cum subhumeralicoeunte;
Pygidio tenuiter punctato ; prosterno striis utrinque divergen-
tibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Longueur 4 1/2 mill. ; larg.
3 mill.
Ovale allongé, légèrement convexe, luisant, noir en
dessous. Pronotum cuivreux , obscur. Elytres d’un vert
bleuâtre, avec le bord apical roux. Antennes brunes. Front
légèrement convexe, couvert de points fins et assez serrés ;
strie fine, entière. Pronotum beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, oblique sur les côtés, échancré et à peine
oblique en devant, avec les angles arrondis; ponctué sur
les côtés et le long du bord postérieur, avec une faible im-
390 bE MARSEUL. — Âistérides.
pression postoculaire ; strie marginale raccourcie à la base.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu
dilatées à l’épaule, et légèrement rétrécies au bout, couvertes
en entier d’une ponctuation serrée, plus fine à la base, et
sur les côtés ; strie suturale entière quoique affaiblie à la
base, presque réunie avec la quatrième dorsale ; toutes les
dorsales à peu près d’égale longueur, dépassant le milieu ;
humérale jointe à la subhumérale interne, et formant un
coude ou point de jonction; subhumérale externe courte,
basale; marginales entières. Pygidium assez densément,
mais finement ponctué. Mésosternum avec des points à peine
distincts, entièrement rebordé. Prosternum large, rétréci au
milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes d’un
brun ferrugineux: jambes antérieures garnies de six à sept
petits denticules épineux ; postérieures de deux rangées
de spinules.
Indes { MM. de Laferté, Deyrolle ).
31. S. AURICOLLIS.
Viridi æneus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punctata;
stria integra ; pronoto cupr'eo, lateribus anticis rugoso impressis
basique punctalis; elytris fortiter et parum dense undique
punctatis, lateribus areaque scutellari lœvibus ; stria suturali
antice, k dorsalibus postice pone medium abbreviatis ; humerali
cum subhumerali juncta integris ; pygidio sat dense punctato ;
mesosterno marginato sublævi; prosterno stris integris , sub-
parallelis ; tibiis anticis 6 denticulatis. Longueur 5 1/2 mill. ;
larg. 3 4/2 mill.
Ovale allongé, convexe, luisant, métallique, cuivreux sur
la tête et le pronotum, vert doré sur les éivtres. Antennes
XXXIIL. Saprinus. : 301
brunes; funicules ferrugineux. Front plan, ponctué ainsi
que l’épistome ; strie entière, bien marquée, presque droite
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué
à la base et bordé étroitement de points, oblique, subsinué
sur les côtés, avec une impression ponctuée, commençant
derrière les yeux et ne dépassant guère le milieu, rétréci
et échancré en devant, avec les angles arrondis ; lisse sur le
disque ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire.
Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum,, de
sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu-
rement; stries ponctuées, bien marquées ; suturale rac-
courcie vers la base ; dorsales s'étendant au-delà du milieu,
1 et 3 un peu plus courtes ; quatrième arquée vers l'écusson;
humérale jointe à la subhumérale interne et atteignant
presque le bout ; marginales entières; interne bordée de
points ; ponctuation des élytres peu serrée, mais forte, les
couvrant en entier, à l'exception du bord latéral et d’un
espace juxta-scutellaire lisses. Pygidium légèrement con-
vexe, assez densément et uniformément ponctué. Pro-
sternum à stries subparailèles, entières, réunies par devant.
Mésosternum à peine visiblement pointillé, entièrement
rebordé. Jambes d’an brun de poix ; antérieures garnies de
six dentelures.
Iles Philippines.
31 bis. S. PECUINUS.
Niger, æneus, nitidus, metallicus; antennis fuscis ; fronte
punctata, stria tenui interrupta ; pronoto subimpresso, disco
subtilius, basi et lateribus fortius punctato, stria marginali in-
tegra; elytris valide, substrigose punctatis, juxta scutellum et
exterius tantum lævibus, striis 1-h dorsalibus æqualiter dimi-
ÿ à
392 DE MARSEUL. — Histérides.
diatis, subhumerali interna disjuncta, suturali abbreviata:
pygidio dense, mesosterno submarginato parce, prosterno
concavo subtiliter punctatis, striis valde divergentibus ; tibiis
brunneis, 6-7 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 1/2 mill.
Ovale, oblong, peu convexe, vert foncé, métallique,
luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, densé-
ment et rugueusement ponctué ; strie fine, sinuée et obso-
lète derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, légèrement impressionné derrière les yeux;
couvert de points fins sur le disque, assez gros le long de la
base et sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson très
petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, rétrécies et droites au bout, couvertes
d’une ponctuation forte, assez serrée et comme strigueuse,
ne laissant libre que le bord latéral et le voisinage de
l’écusson ; stries dorsales 1-4 fortes, parallèles, progressi-
vement raccourcies vers le milieu; suturale un peu rac-
courcie à la base; subhumérale externe courte; interne
disjointe; humérale décomposée. Pygidium légèrement
bombé, assez densément et uniformément ponctué. Méso-
sternum court, avec des points espacés, bien marqués, et
une strie un peu interrompue. Prosternum pointillé, large,
faiblement concave ; stries entières, fortement divergentes,
et un peu relevées en devant. Jambes brunes ; antérieures
garnies de 6-7 denticules.
Chine (M. Buquet ).
32. S. FULGIPICOLLIS.-
Viridi æneus ; nitidus, pronoto cupreo rutilo, tibiis et an-
XXXIII. Saprinus. 393
tennis rufis ; fronte rugoso punctata, stria integra ; pronoto late-
ribus impressis basique punctato, stria subintegra; elytris
dense punctatis, versus humerum rugose; area scutellari iævi,
stria suturali apicali, 2 et L dorsalibus brevibus, 1 et à sutura-
lique nullis ; marginali parum abbreviata; pygidio dense punc-
tato ; prosterno antice dilatato, bistriato, mesosternoque punc-
tatis. Long. 6 mill, ; larg. 4 mill.
Ovale allongé, légèrement convexe, d’un vert doré me
sant, avec le pronotum cuivreux, resplendissant. Antennes
rouges; scape brun en dessus. Front inégal, rugueusement
ponctué, ainsi que l’épistome ; strie entière, avancée sur
l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué et bordé
de points à la base, légèrement courbé et couvert de points
sur les côtés, avec une impression partant de la fossette
postoculaire, presque rugueuse, n’atteignant pas la base;
disque à peine distinctement pointillé; strie marginale
presque entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
courtes, à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, entièrement
couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuses à la base,
vers l’épaule, lisses latéralement, ainsi que sur un espace
auprès de l’écusson; strie suturale à peine commencée ;
quatrième dorsale raccourcie au tiers postérieur ; deuxième
beaucoup plus courte, ne partant pas de la base ; première,
troisième et humérale nulles; subhumérales courtes, bien
marquées; marginale interne raccourcie. Pygidium assez
convexe et densément ponctué. Propygidium largement
découvert et presque rugueux. Prosternum dilaté en devant,
pointillé, bordé de deux stries entières, sinuées. Méso-
sternum avec des points épars, gros ; strie non interrompue.
Jambes ferrugineuses ; antérieures garnies de six dente-
lures.
394 DE MaRsEUL. — /listérides.
Madagascar. (Je n’ai vu, de cette magnifique espèce, que
deux individus, l’un de la collection du Museum d'Histoire
naturelle ; l’autre appartenant à M. Deyrolle.)
33. S. PUNCTATISSIMUS.
Subtus niger nitidus, supra œneo-niger, rugoso punctatissi-
mus ; antennis brunneis ; fronte plana, striainterrupta ; pronoto
lateribus subimpresso, marginato ; elytris strüs dorsalibus
1-h vix dimidiatis distinctis, suturali antice abbreviata, subhu-
merali interna disjuncta; mesosterno marginalo parce, pro-
sterno plano, angusto ; elytris subtilius punctatis, striis subpa-
rallelis ; pedibus rufo brunneis ; tibiis anticis 5-dentatis. Long.
6 mill. ; larg. 3 1/2. |
Saprinus punctatissimus. Er. in Jahr., 1,181, 19 (1834).
Ovale, court, presque carré, faiblement convexe, noir
luisant en dessous, d’un bronzé métallique très sombre en
dessus, avec une ponctuation très serrée et ragueuse, uni-
forme sur toute la surface. Antennes d’un brun ferrugi-
neux. Front plan ; strie frontale se continuant sur l’épistome,
interrompue. Pronotum court, bisinué à la base, arqué sur
les côtés, un peu rétréci et échancré en devant, avec les
angles très obtus. Ecusson très petit. Elyires un peu plus
longues que le pronctum, de sa largeur à la base, saillantes
à l'épaule, presque parallèles ; stries dorsales 1-4 assez bien
marquées, également raccourcies avant le milieu; quatrième
arquée vers l’écusson; suturale r’atteignant pas la base ;
subhumérales bien marquées ; interne disjointe. Pygidium
bombé au bout. Prosternum étroit, plan, à stries presque
parallèles, finement pointillé. Mésosternum entièrement
rebordé, avec des points très espacés. Pattes d’un brun
ferrugineux. Jambes antérieures assez dilatées, garnies de
cinq fortes dentelures.
Egypte.
XXXHIT. Saprinus. 395
34. S. LUGENS.
Nigro-metallicus subnitidus, undique punctatissimus ; pronoto
lateribus impresso rugoso, disco lœvi; elytris strigosis, spatio
subscutellari humeroque lævi-politis, stria suturaliantice abbre-
viata, dorsalibus 1-4 tenuibus dimidiatis, subhumerali interna
humerali juncta; mesosterno marginato parce, prosterno lato
subtilissime punctulatis , striis divergentibus ; tibiis anticis
40-12 denticulatis. Long. 8-5 1/2 mill, ; larg. 6-4 mill.
Saprinus lugens. Er. in Jahr., 1, 181, 20 (1834), — Le Conte,
N. Amér., Hist. 41, 3, pl. 5, 4. — N. Coléop. Galifor., Là, 8.
S. Californicus. Mannerh. in Bullet, Mosc., 2, 259, 185 (1843).
Ovaie, oblong, peu convexe, noir-métallique. Front
presque plan, densément ponctué ; strie fine, interrompue
derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles très obtus, et marqués d’une impression assez
marquée, lisse et couvert de points très fins sur le disque,
très gros et rugueux à la base et sur les côtés ; strie margi-
nale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues
que le pronotum, dilatées à la base, à peine rétrécies au
bout, entièrement et rugueusement ponctuées, avec l'épaule
et un espace juxta-scutellaire lisse et luisant, bien limité:
strie suturale raccourcie à la base; dorsales fines, peu dis-
tinctes, dépassant le milieu ; subhuinérale externe courte;
interne longue, jointeàl’humérale. Pygidium bombé, couvert
d’une ponctuation uniforme et très serrée. Mésosternum
avec des points espacés et une marginale entière. Pro-
sternum large, pointillé; stries divergentes. Jambes anté-
rieures dilatées, garnies de 10-12 denticules.
Californie ; Nouveau - Mexique (Santa-Fé) ; Orégon ;
Etats-Unis (Missouri; Monts-Rocheux); Mexique ( Mexico,
Orizaba ); Guatemala.
396 DE MARSEUL. — Mistérides.
35. S. DETERSUS.
Niger, parum nitidus, supra punctatissimus , pronoti disco ,
area elytrorum scutellari lata aliaque minuta 2, interstitii
lævibus, stria frontali interrupta ; marginali pronoti integra,
suturali antice, dorsalibus in medio postico, humerali subhume-
rali juncta ultra medium abbreviatis; mesosterno fortiter
prosternoque subtilissime punctatis , striis utrinque divergen-
tibus. Long. 7 mill ; larg. 4 1/2 mill.
Hister detersus, Ilig., Mag., vi, 86, 11 (1807). — Ghl. Ins.
Suec., 4, 265, 16-17.
Saprinus melas. Küst, Kæf, Eur., 17, 19 (1849).
Ovale, peu convexe, noir, médiocrement luisant en
dessous, rugueusement et très densément ponctué, opaque
en dessus, avec le disque du pronotum, une large tache
subscutellaire entre la quatrième dorsale et la suturale,
jusqu'au milieu des élytres, et une autre plus petite, entre
les deuxième et troisième stries dorsales, séparée de la
précédente, enfin le bord latéral et l’épaule lisses, luisants.
Antennes brunes; funicule ferrugineux. Front presque
plan ; strie fine, obsolète ou interrompue derrière l’épi-
stome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la
base, oblique et légèrement arqué sur les côtés, rétréci et
échancré en devant , avec les angles très obtus ; strie mar-
ginale entière, rapprochée du bord. Ecusson très petit,
triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout ; strie
suturale raccourcie en devant, souvent interrompue avant
l’angle sutural ; dorsales ponctuées, atteignant le milieu;
quatrième arquée à la base, vers l’écusson ; humérale moins
forte, un peu plus oblique, unie à la subhumérale interne,
et ensemble dépassant la première dorsale ; externe courte,
XXXIIL. Saprinus. 397
basale; marginales entières. Mésosternum ponctué, entiè-
rement rebordé. Prosternum finement pointillé, rétréci au
milieu ; stries divergentes aux deux extrémités et recour-
bées en devant. Pattes d'un brun de poix ; jambes antérieures
garnies de 7-8 denticules épineux.
On trouve cette espèce dans tout le littoral de la Médi-
terranée : le midi de la France; en Portugal; Espagne ;
Sicile ; Grèce ; Oran; Alger ; Sénégal. Gyllenhall le signale
comme ayant été trouvé en Suède (Smoland).
36. S. OREGONENSIS.
Niger, nitidus, metallicus; fronte plana, stria circulari in-
tegra; pronoto lateribus impressis basique punctato, stria
marginali integra ; elytris extus et postice, interstitiis usque in
medio, dense punctatis, striis dorsalibus crenatis 1-h validis
dimidiatis , suturali antice abbreviata, subhumerali interna
disjuncta; pygidio densissime, mesosterno marginato parce,
prosternoque tenuissime punctalis, striis anterius divergen-
tibus ; tibiis brunneis, anticis 8-9 denticulatis. Long. 5 1/2 mill. ;
larg. 3 3/4 mill.
Saprinus Oregonensis. Le C., N.-Amér. Hist., 45, 11, pl. 5, 42
(1845). — Le C.. Calif. Col. 5, 48, 9.
Ovale, oblong, peu convexe, noir, luisant. Front plan,
paraissant à peine pointillé; strie bien marquée, entière.
Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base,
oblique, avec une impression ponctuée le long des côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus: sirie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu saillantes
à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes postérieurement
398 De MaRsEuL. — Âistérides.
d'une ponctuation serrée, presque rugueuse, qui remonte
jusque sur les interstries et le long de la marginale; stries
dorsales 1-4 crénelces, fortes, parallèles, égales entre elles,
et raccourcies un peu au-delà du milieu; quatrième arquée
vers l’écusson; suturale n’atteignant pas ia base ; subhumé-
rales bien marquées; interne disjointe. Pygidium unifor-
mément et très densément ponctué. Mésosternum avec des
points espacés et une strie entière assez éloignée de la
marge. Prosternum sinué, finement pointillé ; stries diver-
gentes et remontant en devant. Jambes antérieures brunes,
garnies de 8-9 denticules.
Etats-Unis (Orégon) ; Californie (San-Francisco, Diégo );
Nouveau-Mexique.
37. S. GANGETICUS.
Niger, nitidus , antennis pedibusque piceis ; fronte subrugosa,
stria interrupta; pronoto lateribus impresso-rugoso, basi punc-
tato ; elytris margine inflexo et disco postico subtiliter punctu-
latis, stria suturali antice abbreviata , dorsalibus versus me-
dium abbreviatis humerali cum subhumerali interna juncta,
marginali interna basim sequente , meso-prosternoque punctu-
latis, stris parallelis; tibiis anticis 7 denticulatis. Long.
8 mill.; larg. 5 mill. |
Ovale allongé, assez convexe, noir, très luisant. Antennes
noir de poix ; massue brune. Front assez bombé, rugueuse-
ment ponctué; strie bien marquée, interrompue à l'épi-
stome. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
finement pointillé, bisinué et bordé de points à la base,
oblique sur les côtés, avec une large impression fortement
rugueuse, très rapprochée du bord, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière.
XXXUI. Saprinus. 399
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à
l'épaule et rétrécies postérieurement , couvertes sur le dis-
que, à la partie postérieure, de points fins, peu serrés, ainsi
que le bord infléchi ; premier interstrie légèrement sillonné
de strioles obliques ; strie suturale bien marquée, assez fine,
ainsi que les autres, se continuant au bord apical, raccourcie
vers la base; dorsales 1-2 atteignant le milieu, quatre plus
courtes et trois encore plus; humérale oblique, forte, bifide
au bout, et joignant par une de ses branches la subhumérale
interne qui est presque entière ; externe basale ; marginale
non interrompue, suivant assez longtemps le bord basal.
Pygidium bombé; ponctuation plus forte et un peu plus
serrée que celle des élytres. Mésosternum entièrement
rebordé, finement pointillé. Prosternum pointillé de même,
subparallèle, plan ; stries fortes, entières, se rejoignant en
devant en formant un petit arc. Pattes noir de poix; jambes
antérieures garnies de sept denticules épineux, assez forts;
postérieures de deux rangées de rares spinules.
d. Profonde impression médiane sous le métasternum
et ie premier segment de l’abdomen.
Inde ; Syrie ( Damas, Saïda ).
38. S. PHARAO.
Piceus, nitidus ; antennis rufis tibiisque brunneis ; fronte sub-
rugoso-punctata, stria obsoleta sinuata; pronoto lato, ciliato,
limbo punctato biimpresso ; elytris disco parce punctato , stria
suturali antice abbreviata, dorsalibus vix dimidiatis, alternatim
paulo longioribus; humerali bifida, subhumerali interna nulla ;
pygidio elevato, æqualiter punctato; mesosterno sublævi, stria
subinterrupta ; prosterno attenuato, striis convergentibus,
junctis ; tibiis anticis 5 dentatis. Long. 6-7 mill.; larg. 4-5 mill.
/
400 DE MARSEUL. — Âlistérides.
Ovale allongé, assez convexe, brun de poix assez luisant.
Antennes rousses ; scape brun. Front assez bombé, couvert
de points forts, peu réguliers, rugueux ; strie obsolète en
devant, formant une avance anguleuse sur l’épistome. Pro-
notum cilié, court, beaucoup plus large que long, bisinué à
la base, à peine oblique sur les côtés, peu rétréci et échan-
cré en devant, avec les angles larges et arrondis, biimpres-
sionné derrière les yeux, largement couvert sur les côtés de
points assez forts, espacés ; strie marginale entière. Ecusson
très petit, triangulaire. Elytres courtes, plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré-
trécies ensuite jusqu’au bout, couvertes de points épars,
lisses à l'épaule et autour de l’écusson ; stries fines, irrégu-
lières ; suturale continuée au bord apical, remontant jus-
qu’au tiers antérieur; dorsales raccourcies un peu avant le
milieu; 1-3 un peu plus longues que deux et quatre ; humé-
rale parallèle, divisée en deux branches ; subhumérale
interne nulle; externe courte; marginale forte, entière.
Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation régulière,
médiocrement serrée, assez forte, plus fine vers l’extrémité.
Mésosternum à peine visiblement pointillé; strie subinter-
rompue. Prosternum plan, dilaté à la base, amincie insensi-
blement ; stries assez rapprochées, et se réunissant en
devant. Pattes brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies
de cinq dents fortes et espacées.
Dans l’un des sexes le bout du pygidium est très élevé et
sans impression, dans l’autre. il est impressionné.
Egypte ; Syrie ( Damas, Saïda ).
39. S. CONCINNUS.
Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis; fronte punctu-
XXXIIT. Saprinus. 401
lata; pronoto lateribus impressis basique grosse punctatis;
elytris margine infiexo posticeque punctatis, stria suturali me-
dia, 32 que dorsali basali brevissimis, 12, 92, ha que ultra me-
dium abbreviatis, humerali cum subhumerali juncta; pygidio
sat dense punctato marginatoque ; tibiis anticis 7-8 denticulafis.
Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill. |
Saprinus concinnus. Mots, in Mosc. Mém., 8, 94, 5 (1849).
Ovale, très légèrement convexe, noir, luisant. Antennes
brunes. Front peu convexe, pointillé ; strie entière, bien
marquée. Pronotum plus large que long, bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec
ies angles arrondis, ponctué à la base, creusé d’une im-
pression rugueusement ponctuée le long du bord latéral ;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout; ponctuation
assez forte et médiocrement serrée, couvrant le tiers pos-
térieur, depuis la première dorsale jusqu’à la suture, ainsi
que le bord latéral infléchi, le long de la strie marginale
interne qui est entière ; subhumérale externe courte, basale:
interne assez longue, jointe à l’humérale ; dorsales fortes,
ponctuées ; 1-2 et quatre raccourcies au milieu : troisième
très courte ; quatrième arquée presque jusqu’à l’écusson ;
suturale rudimentaire , médiane. Pygidium un peu bombé
dans son milieu, à peine rebordé sur les côtés, assez densé-
ment et uniformément ponctué. Prosternum finement poin-
tillé , rétréci au milieu ; stries entières, divergentes de part
et d'autre. Mésosternum couvert de points espacés, assez
gros, rebordé. Pattes brun de poix ; jambes antérieures
garnies de sept ou huit denticules épineux ; postérieures de
deux rangées de spinules.
Russie méridionale ; Caucase ; Georgie; Sibérie.
8e Série, TOME I. 26
402 DE MarseuL. — Âistérides.
40. S. NITIDULUS.
Niger, nitidus, metallicus ; fronte plana, punctulata, stria
tenui antice sœpius obsoleta ; pronoto lateribus impressis rugoso,
basi grosse punctato; elytris extus et postice parce punctatis ,
striis 1-h dorsalibus crenatis dimidiatis , suturali antice abbre-
viata, sϾpe obsoleta; subhumerali utraque brevi interna dis-
juncta; pygidio dense punctato; mesosterno punctis sparsis ,
stria integra; prosterno sat lato, stris antice ascendentibus
divaricatis ; tibiis anticis dilatatis 7-10 denticulatis. Long. 5 1/2-
3 1/2 mill. ; larg. 4-2 4/5 mill
Hister nitidulus. Payk. Fn. Suec., 1, 45, 12 (1798). — Mon.
Hist., 58,48, pl. 5, 3. —F, Syst. El, 1, 85, 7. — Panz. Fn. Germ.,
93, 1. — Sturm, Deuts, Fn., 1, 221, 17. — Duft. Fn. Austr., 1, 229,
48. — Gyll. Fn. Suec., 1, 88, 17. — Steph. Illust. Brit. Ent, 3,
153, 22.
H. semistriatus. Hbst., 4, 306, pl. 35, 6 (1791). — Illig. Kæf.,
Pr., 4, 59, 12. — E. H., 1, 77, 15, et2, 125.
H. acuminatus. F. Ent. Suppl, 37, 4, 5 (1798). — Syst. El.,
4, 86. 11.
H. incrassatus. Fald. Fn. Trans. , 211 (1836).
Saprinus nitidulus. Er. in Jahr., 1, 179, 17. —Kæf. Brandt.,
4, 670, 1. — Herr, Fn., Helvet., 1, 460, 1. — Küst, Kæf. Eur., 7,
h3. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Fn. Pr., 1, 807, 1.
S. niger, Turcomanicus, subattenuatus, lateralis, planius-
culus, sparsipunctatus, Uralensis; Motsch. in Mosc. Mem. (1849),
Pp. 9, 1-9,
Ovale, court, peu convexe, d’un noir luisant, métallique.
Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, inéga-
lement ponctué ; strie fine, ordinairement obsolète derrière
l’épistome, rarement complète. Pronotum court, bisinué à
la base, oblique et assez fortement impressionné le long des
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus,
XXXITIT. Saprinus. 403
assez grossièrement ponctué dans son pourtour, surtout
dans l’impression latérale; strie marginale entière. Ecusson
très petit. Elyires un peu plus longues que le pronotum, de
sa largeur à ja base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et
droites au bout, couvertes le long de la marginale, et sur
leur partie postérieure, de la suture au premier interstrie,
de points espacés ; stries dorsales crénelées ; première rac-
courcie au milieu, les autres au-delà; troisième souvent
très raccourcie ; quatrième arquée vers l’écusson ; suturale
n’atteignant pas la base, plus ou moins courte, quelquefois
entièrement nulle ; subhumérale petite : interne disjointe.
Pygidium convexe, uniformément et assez densément
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, couvert d’assez
gros points espacés. Prosternum assez large, en carène très
obtuse, concave ; stries fortes , entières, remontant et très
divergentes en devant. Jambes brunes; antérieures dilatées,
garnies de 7 à 10 denticules.
Cette espèce est fort commune et très répandue dans toute
l'Europe ; dans le nord de l'Afrique ( Maroc, Algérie, Tri-
poli, Tunis, Egypte). En Sibérie, dans les régions cauca-
sienneseten Syrie; on laretrouve jusqu’aux Indes Orientales.
Elle vit dans le fumier, les bouses, les charognes, etc.
Elle présente une foule de variations dans les stries sutu -
rale, troisième dorsale et frontale, dans la ponctuation, soit
du pronotum et des élytres, soit du mésosternum; enfin
dans les denticules des jambes antérieures. M. de Mots-
chulsky dans un travail inséré dans les Mémoires de Moscou
(1849), T. 3, p. 94, a divisé cette espèce en neuf autres
(S. niger, Turcomanicus, subaltenuatus, lateralis, concinnus,
planiusculus, incrassatus, sparsipunctatus, Uralensis) : encore
s’occupe-t-il exclusivement d’un petit rayon de la Russie.
404 DE MaRsEUL. — Âlistérides.
En suivant les traces de cet auteur, on pourrait faire du
S. nitidulus une centaine d'espèces. Ses descriptions courtes
et vagues s'appliquent toutes à certains individus; le S. pla-
niusculus est le seul dont j'aie vu un type dans la collection
de M. Chevrolat. Il m'a été impossible d'y remarquer des
différences plus tranchées que celles que je rencontre entre
deux individus certainement de la même espèce. Peut-être
+ a-t-il, en effet, plusieurs espèces dans ce groupe hétéro-
gène ? Mais après un examen répété sur un nombre consi-
dérable d'individus de toutes les provenances, je n'ai
découvert aucun caractère constant, et j'ai dû renoncer à
débrouiller ce chaos.
41. S. SUBNITIDUS.
Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte dense
punctulata, stria interrupta ; pronoto lateribus rugoso-impressis
basique punctato; elytris subtiliter transverse dimidiato punc-
tatis, stria suturali 1-2 dorsalibus versus medium, 3-k paulo
ante abbreviatis; subhumerali utraque brevi, interstitio 1° stri-
goso ; pygidio dense æqualiter punctato ; prosterno striis antice
subparallelis ; tibiis anticis 9-10 denticulatis, Long. 5 1/2 mill. ;
larg. 3 1/2 mill.
Ovale, peu convexe, vert métallique foncé, luisant. An-
tennes brun-obsecur. Front légèrement convexe, densément
ponctué, rugueux sur l’épistome; strie interrompue. Pro-
notum beaucoup plus large que long , bisinué à la base et
bordé de points ; subarqué sur les côtés, avec une impression
longitudinale qui s’étend jusqu aux 5/6 de la base, rugueu-
sement ponctuée; rétréci et échancré en devant, avec les
angles obtus; strie marginale entière. Ecusson triangulaire,
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar-
XXXIIT. Saprinus. 405
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies ensuite jusqu'au
bout, couvertes dans leur moitié postérieure d’une ponctua-
tion assez peu serrée et faible, dont la limite antérieure est
presque droite, sans sinus, ainsi que sur le bord infléchi;
strie suturale bien marquée, non interrompue au bord
apical, un peu raccourcie à la base, et n’atteignant pas tout
à fait la quatrième dorsale ; premier interstrie sillonné obli-
quement de quelques stries irrégulières ; 1-2 stries dorsales
raccourcies vers le milieu ; 2-3 un peu ayant ; humérale fine,
oblique, bifide; subhumérale interne courte, disjointe;
externe basale; marginale entière. Pygidium également,
assez densément et fortement ponctué. Mésosternum
ponctué, entièrement rebordé. Prosternum plan, assez étroit,
paraissant lisse ; stries entières, réunies en devant, et à peu
près. parallèles. Pattes brunes : jambes antérieures garnies
de huit à dix petits denticules épineux, serrés.
&. Métasternum profondément impressionné au milieu,
avec la pointe du pygidium un peu relevée et plus lisse que
le reste.
Cette espèce, confondue avec le. S. nitidulus, me paraît
distincte et se reconnaît à ses stries prosternales parallèles
en devant, sa ponctuation fine et à bord antérieur droit.
Elle se rencontre dans le midi de la France eten Espagne.
J'en ai vu un exemplaire de Grèce, et un de Russie.
42, S. ALGERICUS
Brunneus, nitidus ; antennis rufis; fronte punctulata, stria
obsoleta : pronoto basi et lateribus punctato, stria integra;
elytris postice punctatis, stria suturali antice abbreviata, 1-!
dorsalibus dimidiatis, humerali cum subhumerali junctu lon-
406 DE MARSEUL. — Histérides.
giori; pygidio punctulato ; prosterno stris integris utrinque
divergentibus. Long. 3 3/4 mill ; larg. 2 3/4 mill.
Hister Algericus. Payk. Mon. Hist., 60, 44, pl. 5, 4 (1811).
Ovale, légèrement convexe, d’un brun de poix luisant.
Antennes rouges. Front convexe, pointillé; strie nulle.
Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement
et largement sur les côtés, à peine distinctement impres-
sionné; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian-
gulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de
sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés,
rétrécies au bout, couvertes de points assez peu serrés dans
leur moitié postérieure, et plus fins le long de la strie mar-
ginale; dorsales égales, raccourcies au milieu; humérale
réunie avec la subhumérale interne, et descendant plus bas
que les dorsales ; 4-dorsale arquée vers la suturale ; celle-ci
raccourcie en devant, un peu plus éloignée de la suture à
son milieu qu'à ses extrémités. Pygidium légèrement
convexe, couvert d'une ponctuation assez serrée. Méso-
sternum avec quelques points épars , entièrement rebordé.
Prosternum dilaté à la base; stries entières, fortes, diver-
gentes. Pattes brun plus clair; jambes antérieures garnies
de petits denticules peu serrés et peu nombreux.
Algérie ; Espagne ; Portugal ; Sardaigne.
43. $. FUELVUS.
Metallicus, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis; fronte
plana dense punctata, stria interrupta ; pronoto lateribus im-
pressis basique punctatis ; elytris strigose et dense punctalis,
XXXIIE. Saprinus. 407
humeris et area scutellari lœvibus, striis 1-h dorsalibus dimi-
diatis, suturali antice abbreviata , subhumerali interna vix
disjuncta; pygidio dense punctulato ; mesosterno marginato ;
prosterno plano , striis vix divergentibus ; tibiis anticis 7-8 den-
ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 3/4 mill.
Saprinus furvus. Er. in Jahrb., 4, 180, 18 (1834).
Ovale, court, peu convexe, d’un noir métallique, luisant.
Antennes rousses; scape brun. Front plan, densément
pointillé : strie fine, interrompue derrière l’épistome. Pro-
notum court, bisinué à la base, courbé et impressionné le
long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
obtus, couvert de points fins et serrés dans son pourtour;
strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres à peine
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila-
tées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une
ponctuation fine et serrée, rugueuse sur les interstries, ne
laissant de libre que l'épaule et un espace mal limité dans
le voisinage de l’écusson ; stries dorsales fines, également
raccourcies vers le milieu; quatrième recourbée vers la
suture; suturale raccourcie; subhumérale externe petite ;
interne joignant presque l’humérale. Pygidium bombé, uni-
formément et densément pointillé. Mésosternum entière-
ment rebordé, avec des points épars. Prosternum plan, peu
élargi, stries presque parallèles, un peu divergentes en
devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées,
garnies de 7-8 petits denticules.
France méridionale (Marseille); Portugal; Espagne ;
Alger ; Tripoli ; Egypte; Grèce.
44. Se IMMUNDUS.
Suborbicularis, niger, supra rugoso-punctatus , obscurus,
408 DE MARSEUL. — /listérides.
pronoti disco, elytrorum humeris apice , geminaque scutellari
area lœvibus, nitidis; fronte stria tenui subintegra; antennis pedi-
busque brunneis ; elytris stria suturali antice, dorsalibus 1, 2
et in medio postice abbreviatis, 8 interrupta; prosterno striis
divergentibus ; mesosterno punctato stria interrupta ; tibiis an-
ticis 4-5 denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill..
Hister immundus. Ghl. Ins. Suec., 4, 266, 17-18 (1827).
Saprinus tmmundus. Er. in Jahr., 1, 182, 22. — Kæf. Brand.,
— Redt. Fn. Austr., 782. — Bach. Kæf. Prus., 1, 307, 3.
Suborbiculaire, légèrement convexe, noir luisant en
dessous, obscur et ponctué densément en dessus, avec le
disque du pronotum, l'épaule, le bord apical des élytres
lisses, luisant, ainsi qu’une tache subscutellaire, large,
occupant le tiers antérieur, entre la deuxième dorsale et la
suture, et divisée en deux inégales par la quatrième dor-
sale ; l'extérieure la plus petite est entamée à la base par la
surface rugueuse. Antennes brunes ; funicule ferrugineux.
Front légèrement convexe; strie fine, entière. Pronotum
plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés,
rétréci et échancré en devant , avec les angles arrondis, et
marqué en dessus d’une légère impression ; strie marginale
entière. Elytres courtes, plus longues cependant que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies
en arrière ; strie suturale remontant vers le milieu de l’espace
lisse ; quatrième dorsale forte, ponctuée , raccourcie vers le
milieu, arquée à la base, jusqu’à l’écusson ; troisième inter-
rompue ; deuxième et première fines, plus courtes que la
quatrième ; humérale rapprochée de la dernière; subhumé-
rales courtes; interne disjointe. Pygidium à peine bombé,
sans rebord, moins rugueusement ponctué que les élytres.
Mésosternum à points épars ; strie interrompue. Prosternum
XXXHII. Saprinus. 409
à stries fines, divergentes aux deux bouts. Pattes brunes ;
jambes antérieures garnies de 4-5 denticules épineux.
Cette espèce, peu répandue, se rencontre en France
(Calais) ; Belgique ; Suède; Autriche; Allemagne ; Cau-
case. | ;
45. S. FIGURATUS.
Subtus nitidus, supra opacus, dense rugoso-punctatus, 3 ova-
tis pronoti scutellique magna areis lævibus nitidis, antennis
brunneis ; stria frontali nulla, stria suturali integra , dor-
salibus et subhumerali interna nullis ; prosterno striis sub-
parallelis; mesosterno punctato, marginato; tibiis anticis 6-den-
ticulatis. Long. 3 4/2 mill.; larg. 2 3/4 mill.
Ovaie, suborbiculaire, peu convexe, noir brun, assez luisant
en dessous, opaque en dessus à cause de laponctuation. Anien-
nes brunes; massue ferrugineuse. Front presque plan, densé-
ment et finement pointillé; strie obsolète. Pronotum court,
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière; une
assez grande tache ovalaire au milieu, bien limitée, flanquée
de deux autres posées obliquement, plus petites, toutes
lisses et luisantes ; le reste de la surface densément et
rugueusement ponctué. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement;
couvertes d’une ponctuation rugueuse, très serrée, plus fine
sur le bord infléchi, avec les angles, le bord apical, et un
long espace lisse qui s'étend jusqu'aux deux tiers; strie
suturale entière, comme rejoignant en forme d’arc la
quatrième dorsale qui semble limiter la place lisse, et est à
peine visible, ainsi que les autres; humérale obsolète ;
410 DE MaARsSEUL. — Histérides.
subhumérale interne nulle ; externe basale ; marginale forte,
entière. Pygidium également et assez densément ponctué,
plus finement au bout. Mésosternum entièrement rebordé ,
ayec des points espacés, assez forts. Prosternum à peine
élargi en devant; stries bien marquées peu divergentes.
Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de 5-6 den-
ticules épineux. ;
Alger ; Tunis; Syrie.
46. S. LUBRICUS.
Æneus, nitidus, pedibus rufis ; fronte, pronoto ciliato, limbo,
elytrisque punctato rugosis, his humeris areaque scutellari
magna lævissima, striasuturali integra,antice arcuatim juncta,
dorsalibus dimidiatis, subhumerali interna disjuncta, externa
nulla ; pygidio æqualiter, mesosiernoque marginato fortius
punctatis; prosterno carinato, striis ascendentibus; tibiis anticis
7-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Saprinus lubricus. Le C. Col. Calif., v, 4°, 45, 20 (1851).
Ovale, légèrement convexe, bronzé luisant. Antennes
brunes ; funicule rougeâtre. Front assez convexe, densé-
ment et rugueusement pointillé ; strie obsolète. Pronotum
cilié, plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, couvert, dans son pourtour, de points denses,
rugueux, disque lisse ; strie marginale entière. Ecusson
triangulaire, très petit. Élytres plus longues que le prono-
tum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies
postérieurement, densément et rugueusement ponctuées,
épaule et bord apical lisses, ainsi qu’un grand espace sub-
scutellaire, entre la quatrième dorsale et la suturale, étendue
XXXIIT. Saprinus. 4tt
au-delà du milien ; strie suturale entière, réunie à la base
par un arc à la quatrième dorsale; toutes les dorsales
raccourcies au milieu, fines et à peu près d’égale longueur ;
humérale oblique ; subhumérale interne disjointe; externe
nulle; marginale entière. Pygidium couvert d'une ponc-
tuation égale et serrée. Mésosternum entièrement rebordé,
avec de gros points épars. Prosternum caréné, un peu
concaye ; stries fortes, remontant et divergentes. Pattes
rousses ; jambes antérieures garnies de sept petits denti-
cules épineux.
Californie ( San-Francisco, Diégo }.
47. S. SPECULIFER.
Æneus, niîtens; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc-
tulata, Stria interrupta; pronoto lateribus impresso rugoso ,
basi punctato, stria integra ; elytris dense rugoso punctatis,
humeris, macula magna scutellari aliaque minuta lævissimis
politis, stria suturali integra, antice arcuatim connexa, l& dor-
sali in medio abbreviata, cœteris nullis, humerali obsoleta, sub-
humerali interna minuta , externa basali, marginali valida ;
pygidio mesosternoque marginato punctatis; prosterno strits
medio paululum propioribus; tibiis anticis 7-8 denticulatis.
Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill.
Hister speculifer. Latr. Gener. Ins., 2, 48, 2 (1807). — Payk.
Act. Holm., 229, pl. 7, f. 2. — PK]. Mon. Hist., 70, 54, pl. 6, f. 4.
— Gyll, Ins. Suec., 4, 267, 24, 22.
H. pulcherrimus. Web., Obs. Ent., 37, 1 (1804). — Steph.
Illust. Brit. Ent., 3, 183, 23.
H. personatus. Ilig. Mag., 6, 39, 13 (1807).
Saprinus speculifer. Er. in Jahr., 4, 182, 93. — Kæf. Brand., #, :
613, 4. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 2. — Redt. Fn. Austr., 237, —
Küst, Kæf. Eur., 8, 70. — Bach. Kæf, Prus., 1, 308, 5.
412 DE MaARSEUL. — Histérides.
Ovale , assez convexe, métallique luisant en dessus, plus
obscur en dessous. Antennes brunes; funicule rougeûtre.
Front peu bombé, densément pointillé ; strie interrompue
derrière l'épistome. Pronotum beaucoup plus large que
long, bisinué et étroitement bordé de points à la base,
oblique sur les côtés, avec une large bande légèrement en-
foncée, densément et rugueusement ponctuée, touchant le
bord ; rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très
petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, cou-
vertes de points très serrés, fins sur le bord infléchi, rugueux
sur le disque, dans toute sa longueur, avec les épaules, le
bord latéral, le postérieur, et deux taches scutellaires très
lisses et luisantes; l’une interne beaucoup plus grande,
s'étend entre la strie suturale et la quatrième dorsale, jus-
au’aux deux tiers de l’élytre; l’autre externe petite, arrondie,
en dehors de la quatrième dorsale, au milieu de la grande,
souvent séparée par un étroit canal rugueux, d’autres fois
par la strie dorsale seule, encore quelquefois est-elle inter-
rompue en cet endroit, et la petite tache semble être un
sinus de la grande; strie suturale entière, rejoignant la
quatrième dorsale à la base; celle-ci s’étend jusqu’au milieu,
les autres dorsales nulles ; humérale fine, obsolète ; subhu-
mérale interne très courte ; externe basale ; marginale forte,
entière. Pygidium peu densément ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé , ponctué. Prosternum rétréci au mi-
lieu; stries légèrement divergentes aux deux extrémités.
Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules
épineux.
&. Légère impression médiane au bord postérieur du
métasternüum, avec un tubercule terminal unique.
XXXIII. Saprinus. 413
Cette espèce vit dans les cadavres et les bouses : Angle-
terre; Suède; France ; Suisse; Allemagne ; Autriche ;
Espagne ; Portugal ; ltalie ; Grèce ; Afrique septentrionale
{ Alger, Maroc, Tripoli, Egypte) Syrie.
48. S. ÆNEUS.
Nigro-æneus nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte pune-
tulata, stria interrupta ; pronoto lateribus impresso rugoso,
basique punctata, stria subintegra; elytris dense rugoso punc-
tatis, margine areaque scutellari usque ad 92m dorsalem lævi,
stria suturali integra, antice arcuatim coeunte cum ha dorsali
dimidiata, 3 brevi 1-2 dimidiatis, humer ali tenui, subhumerali
interna brevissima disjuncta; pygidio dense, mesosternoque
grosse punctatis; prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis
anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 mill.; larg. 3 mill,
Hister æneus. F. Syst. Ent., 55, 9 (1775). — Spec. Ins. , 1, 62,
9. — Mant., 1, 33, 12. — F. Ent. Syst., 1, 76, 19. —F. Syst. EL,
1, 88, 25, — Oliv. Ent., 1, 8, 12. 12, pl. 2, 10. — Hbst. Nat. Syst.,
h, 29, 5, pl. 35, 5. — Payk. Fn. Suec., 1, 46, 14. — Mon. Hist.,
62, 58, pl. 6,6. — Illig. Kæf. Prus., 4, 59, 18.— Panz. Ent. Germ.
4, 24, 21. — Fn., 9, f, 2. — E. H.. 1, 79, 16. — Sturm. Deuts.
Fn., 1, 225, 18. — Duft. Fn. Ausir., 1, 223, 19. Illg. Mag., 6, 39,
14. — Gyll. Ins. Suec., 1, 89, 18. — Steph. Illust. Ent. Brit., 3,
154, 95.
Saprinus æneus. Er. in Jahr., 1, 182, 24. —Kæf. Brand., 1,
673, 5. — Heer, Fn., Helvet., 1, 461, 3. — Küst. Kæf. Eur., 7, 44.
— Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf. Pruss., 41, 309, 6.
Ovale, légèrement convexe, noir métallique luisant. An-
tennes brun de poix. Pronotum court, beaucoup plus large
que long, bisinué à la base et bordé de points, oblique sur
les côtés, avec une large bande longitudinale couvrant le
bord, rugueuse et densément ponctuée, légèrement impres-
LA
414 DE MARSEUL. — Histérides.
sionnée ; rétréci et largement échancré en devant, avec les
angles arrondis; strie marginale un peu raccourcie à la base.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que
le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à lépaule,
rétrécies au bout, ponctuées sur le bord infléchi, plus den-
sément et rugueusement sur le disque ; bords apical et la-
téral et une grande place scutellaire étendue entre la suture
et la deuxième strie dorsale, jusqu'aux deux tiers de lélytre,
lisses, luisantes, divisée par la quatrième dorsale; stries
ponctuées ; suturale entière (quelquefois un peu inter-
rompue }, réunie en forme d’arc basal avec la quatrième
dorsale : celle-ci dépassant le milieu ; première et deuxième
à peu près de même longueur ; troisième basale courte,
confuse ; humérale fine, rapprochée de la première dorsale;
subhumérale interne disjointe, petite ; externe basale ; mar-
ginale entière. Pygidium densément et également pointillé,
biimpressionné à la base. Mésosternum entièrement rebordé,
couvert de points forts et peu serrés. Prosternum rétréci au
milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes brunes ;
jambes antérieures garnies de 7-8 denticules.
d. Une très superficielle impression médiane à la partie
postérieure du métasternum.
Très commun dans les bouses et les charognes, par toute
l'Europe; Syrie ( Beyrouth, Saida, Damas).
49, S. PRASINUS.
Viridi-æneus , nitidus; antennis pedibusque piceis; fronte
rugoso-punctulata, stria obsoleta ; pronoto basi anguste, late-
ribusque rugoso impresso late punctato, stria integra; elytris
dense strigoso-punctatis, humeris, margine apicali, maculaque
XXXIIT. Saprinus. 415
scutellari interstriam 2m dorsalem et suturalem ad medium
lævi, stria suturali integra antice arcuatim coeunte, dorsalibus
1,2 ethin medio , 8? mox abbreviatis, subhumerali interna bre-
vissima disjuncta ; pygidio dense æqualiter punctato; prosterno
strüs parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 8/4 mil. ;
larg. 2 8/4 mill.
Saprinus prasinus. Er. in Jahr., 182,25 (1834).
Ovale, assez convexe, vert-métallique, luisant. Antennes
brunes. Front plan, rugueux, densément ponctué ; strie
obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué
et bordé étroitement de points à la base, oblique sur les
côtés, avec une impression longitudinale , rugueuse et for-
tement ponctuée jusqu’au bord, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à
la base, rétrécies au bout, finement ponctuées sur le bord
infléchi, très densément et rugueusement sur le disque,
avec l'épaule, le bord apical lisses, ainsi qu’une grande tache
scutellaire, entre la suture et la deuxième dorsale, jusqu’au-
delà du milieu, formée de deux taches divisées par la qua-
trième dorsale, l’une interne, plus grande , l’autre externe,
plus petite, raccourcie à la base; strie suturale entière,
réunie en arc avec la strie la plus voisine ; 1-2 et quatre
dorsales raccourcies au milieu ; troisième courte, basale,
confuse ; humérale oblique, rapprochée de la première
dorsale ; subhumérale interne très courte, disjointe; externe
basale; marginale entière. Pygidium également et assez
densément ponctué. Mésosternum avec quelques points
espacés, entièrement rebordé. Prosternum dilaté seulement
à la base; stries fortes, parallèles exactement en devant.
416 DE MARSEUL. — Aistérides.
Pattes d’un brun de poix; jambes antérieures garnies de
5-6 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de
spinules.
d. Une très légère impression au milieu du bord posté-
rieur du métasternum.
Syrie ; Italie.
50. S. PSEUDOCYANEUS.
Brunneus , metallicus, nitidus ; fronte puncticulata , stria
interrupta ; pronoto basi lateribusque impressis punctato ; elytris
mar gine inflexo discoque postico rugoso-punctatis opacis, inter-
stitio 4° partim punctato, striis 1-2 dorsalibus dimidiatis ,
3a basali, ha cum suturali arcuatim juncta, in medio ante api-
cem arcæ politæ abbreviata, subhumerali interna disjuncta,
externaque brevibus ; pygidio dense, mesosterno marginato
parce punctatis; prosterno plano, angusto, striis parallelis;
pedibus brunneis, tibiis anticis 6-denticulatis. Long. L 3]k mill. ;
larg. 3 1/4 mill.
Saprinus pseudocyaneus. White, Voy. de l'Ereb. et Terror,
Ins. N.-Zélande, 95 (18/6).
Ovale, oblong, brun-noir, métallique , luisant. Antennes
brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, densément poin-
tillé ; strie bien marquée, interrompue derrière l'épistome.
Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base,
oblique, avec une étroite impression ponctuée le long des
côtés, laissant la marge libre, rétréci et échancré en devant,
avec les angles assez obtus ; strie marginale entière. Ecusson
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées à
la base, rétrécies au bout, couvertes sur le repli latéral et la
partie postérieure du disque, d’une ponctuation forte, serrée
et rugueuse, qui remonte dans le premier interstrie, et en-
#
XXXIII. Saprinus. 47
clos un large espace lisse et poli, bien limité, étendu jus-
qu'aux deux tiers de la longueur et jusqu’au premier
interstrie ; 1-2 dorsales crénelées, atteignant le milieu;
troisième très courte, basale ; quatrième de la longueur des
premières, mais n’atteignant pas l'extrémité de l’espace
poli, réunie à la suturale par un arc basal; subhuméraies
courtes ; interne disjointe. Pygidium bombé, densément
ponctué, long au bout. Mésosternum entièrement rebordé,
avec des points fins et espacés. Prosternum plan, comprimé;
stries rapprochées, paralièles. Pattes bran-ferrugireux ;
jambes antérieures assez dilatées , garnies de quatre dents
accompagnées de trois à quatre petits denticules.
Nouvelle-Zélande.
51. S: RUGIPENKIS.
Niger, nitidus, metallicus ; elytris, antennis, pedibus pygi-
dioque apice rufo-brunneis ; fronte punctulata , stria antice
obsoleta ; pronoto lævi, angulis anticis prominulis, lateribus et
basi anguste punctatis; elytris rugoso punctatis, humero et area
mayna juncta scutellari usque ad 2% striam dorsulem politis,
stria suturali integra cum ha dorsali ultra medium extensa
coeunte, 12, 22 que pauio brevioribus, 8° brevi basali , humerali
et subhumerali externa tenui, interna disjuncta ; pygidio dense
punctato; mesosterno marginalo parce punctato; prosterno
medio subdilatato , striis sinuatis antice convergentibus ; tibiis
anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Ovale, peu convexe, noir-métailique luisant. Antennes
brun de poix ; funicule ferrugineux. Front plan, pointillé ;
strie entière, anguleuse sur l’épistome et un peu obsolète.
Pronotum court, beaucoup pius large que long, bisinué à la
base, avec un point antéscutellaire, arqué sur les côtés,
3° Série, TOME li]. 27
413 DE MARSEUL. — Âistérides.
rétréci et échancré en devant, avec les angles assez pro-
noncés, lisse, subimpressionné en devant, avec une bordure
étroite de points qui part derrière les yeux et longe tout le
bord latéral, sans le couvrir, et se continue sur la marge
postérieure, jusqu'à l'écusson; strie marginale entière, bien
marquée. Elytres rouge-brun, plus longues que le prono-
tum , de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies
par derrière, avec une impression subapicale, rugueusement
et densément ponctuées, avec l'épaule et un large espace
subseutellaire s'étendant jusqu’au tiers postérieur de l’élytre,
et en dehors, jusqu'à la deuxième strie dorsale, lisses, polis;
strie suturale entière, arquée à la base, et réunie à la voi-
sine; dorsales ponctuées ; quatrième raccourcie au milieu ;
deuxième à peu près de la même longueur ; troisième trés
courte, rudimentaire ; première peu accusée, plus courte
que la deuxième ; humérale confuse ; subhumérale interne
assez longue ; externe basale confuse ; marginales entières.
Pygidium densément ponctué, avec l'extrémité rouge. Mé-
sosternum avec des points latéraux, peu nombreux, entie-
rement rebordé. Prosternum légèrement dilaté, et bombé
vers le tiers antérieur ; stries fortes, sinueuses, rapprochées
et réunies en devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes anté-
rieures armées de cinq denticules, les quatre derniers,
grands.
Amérique probablement.
52. S. DIPTYCHUS.
Suborbicularis, convexiusculus, brunneo-æneus, nitidus, pedi-
busque ferrugineis ; fronte rugoso-punctata, stria obsoleta ;
pronoto ciliato, circum rugoso ; elytris rugoso-punctatis, mar-
gine, humero, maculo scutellari et parva 2? interstitit, lævibus,
XXXIIT Saprinus. 419
stria suturali integra, 4-4 dorsalibus dimidiatis, subhumerali
interna brevi, disjuncta, externa nulla; pygidio dense punctato;
prosterno striis valde divergentibus ; mesosterno marginato
parce punctalo; libiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur 2? mill. ;
larg. 4 1/2 mill.
Suborbiculaire, assez convexe, d’un brun-métaillique,
luisant. Antennes brunes. Front rugueux, plan, non distinct
de l’épistome; strie obsolète, interrompue. Pronotum
court, bisinué et bordé de points à la base, arqué et cilié
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis , largement bordé de points rugueux dans son
pourtour. Ecusson très petit, triangulaire. Elvtres plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une
ponctuation forte, rugueuse au milieu, avec l'épaule, le
bord, un espace bien limité occupant la moitié antérieure
du quatrième interstrie, et un autre plus vague sur le
deuxième, lisses et très luisants ; stries bien marquées; mar-
ginale entière, profonde; subhumérale externe confondue
avec elle à la base; interne courte, disjointe ; humérale
oblique ; 1-4 dorsales raccourcies au milieu; les premières
un peu plus longues; suturale entière réunie avec la qua-
trième ; interstrie sutural parcouru par une striole. Pygi-
dium densément ponctué. Prosternum en carène arrondie,
élargi à la base ; stries divergentes et très ascendantes, non
réunies en devant. Mésosternum rebordé, avec des forts
points espacés. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures
garnies de 5-6 denticules; postérieures de quelques spinules
sur deux rangs.
Yucatan ( M. Pilate ).
420 DE MaARSEUL. — {istérides.
e. Elytres plus ou moins ponctuées, sans espace lisse,
juxta-scutellaire, nettement limité. (53-118.).
f. Une troisième strie marginale ou une cinquième
dorsale. (53-54).
53. S. PATAGONICUS.
Niger, nilidus; antice subtus fulvo ciliato; fronte rugosa,
stria profunda integra , in clypeo angulata prominente ; pronoto
lateribus anguste impressis rugoso punctatis , stria valida inte-
gra ; elytris rugoso punctatis, lateribus areaque antice suturali
0]
lϾvi ; stris 3 marginalibus, 2 subhui1eralibus, interna dis-
juncta; dorsalibus 1-2 versus medium, 3-4 ante-abbreviatis,
ka cum suturali subjuncta ; pygidio grosse punctato, circum
subsulcato; mesosterno marginali ; prosterno acute carinato ,
stris ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis 5-6 dentatis.
Long. 7 mill. ; larg, 5 mill.
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes;
funicule ferrugineux. Front rugueux, marqué d’une im-
pression en V, très superficielle ; strie bien marquée, entière,
formant, sur l’épistome, une anse très saillante et profonde.
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base,
avec une bordure de petiis points, oblique sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé
de cils fauves dans tout son pourtour; lisse sur le disque,
avec une étroite impression latérale, ponctuée, rugueuse
dans toute la longueur ; strie marginale forte, entière, se
continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées dès la
base et fort saillantes à l'épaule, rétrécies au bout, entière-
ment couvertes de points serrés, rugueux, avec l'épaule, le
XXXIII. Saprinus. 421
bord latéral et un assez grand espace juxta-scutellaire lisse,
lequel envoie un étroit prolongement jusqu’à la deuxième
strie dorsale ; interstrie marginal sillonné par une margi-
nale intermédiaire, forte , entière ; humérale fine, rappro-
chée de la première dorsale; subhumérale externe basale ;
interne courte, disjointe ; 1-2 dorsales raccourcies au mi-
lieu ; troisième un peu plus, interrompue à l’espace lisse ;
quatrième ne dépassant pas le tiers, arquée vers la suturale,
quelquefois interrompue; celle-ci entière, bien marquée,
séparée de la suture par une striole obsolète. Pygidium
couvert de gros points médiocrement serrés, plus fins au
bout, entouré d’un sillon peu profond. Mésosternum entiè-
rement rebordé, peu densément pointillé. Prosternum en
carène aiguë, élargi à la base; stries divergentes et remon-
tant sur les côtés. Jambes antérieures garnies de cinq dents
assez fortes et de queiques faibles denticules.
Patagonie (Rio-Negro) ; Bolivie.
54, S. LACORPAIRE:!.
Nigro-brunneus , obscurus ; antennis rufis; fronte rugoso-
punciata, stria integra in clypeo angulatim valde producta ;
pronoto ciliato, disco vix distincte, lateribus late rugoso punc-
tulato, antice biimpresso ; stria integra; elytris disco opaco
dense punctulato, lateribus et juxta scutellum lævibus; stria
subhumerali interna sinuosa humerali juncta ; dorsalibus ultra
medium productis 1-3 longioribus, k2 cum suturali conjuncta,
ba basi abbreviata; suturali integra à sutura in medio magis
distanti ; pygidio dense punctato, circum sulcato ; mesosterno
marginato punctulato ; prosterno striis utrinque divergentibus;
tibüs anticis 8-9 denticulatis, Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/3.
Orbicu'aire, assez convexe, noir-brun, peu luisant. An-
422 DE MARSEUL. — //islérides.
tennes ferrugineuses; massue plus claire. Front légèrement
convexe, densément et rugueusement ponctué; strie en-
tière, assez bien marquée, s’avançant en anse aigu sur
l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, avec une légère impression antéscutel-
laire, oblique sur les côtés et très étroitement rebordé,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cilié
de fauve ; couvert d’une ponctuation très fine et peu visible
sur le disque , dense et rugueuse le long du bord latéral,
jusqu'à la base, avec une fossette postoculaire peu profonde;
strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout,
obscures, ponctuées sur le disque, lisses sur les côtés et
dans le voisinage de l’écusson ; stries fines, bien marquées;
marginale interne recourbée et suivant la base; humérale
fine, quelquefois raccourcie ou confuse; subhumérale
externe courte ; interne réunie, longue, contournée; dor-
sales 1-3 dépassant le milieu, 2-4 un peu plus courtes ; qua-
trième arquée vers la suture et réunie à la suturale; une
cinquième dorsale bien distincte, un peu raccourcie à la
base, l’en sépare; suturale entière, plus éloignée de la
suture au milieu qu'aux extrémités, l'intervalle qui l'en
sépare est creusé en gouttière. Pygidium également et
densément ponctué, bombé, entouré d’un sillon assez pro-
fond. Mésosternum finement pointillé, rebordé, très rétréci
en devant. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes.
Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules
épineux.
Bolivia; La Plata (Tucuman) ; Patagonie.
XXXIIT. Saprinus. 423
f’. Pas de cinquième strie dorsale, ni de troisième mar-
ginale aux élytres. (55-118.)
| g. Jambes antérieures crénelées ; postérieures simples.
(55-117.)
h. Pygidium entouré d'un sillon semicirculaire.
(85-62.)
5h. S. AZURESCENS.
Subtus niger, fronte medio impressa rugosa, stria nulla;
pronoto obscure metallico, disco sublævi, lateribus et basi
punctato, utrinque impresso, 1 ugoso; elytris nigro cæruleis,
undique dense et fortiter punctatis, humeris et juxta scutellum
sublævibus ; stria suturali, antice cum l° dorsali arcuaiim
convexa; hac et 32 ante medium, 22 ultra, 12 ad apicem abbre-
viatis ; subhumerali interna disjuncta; externa distincta;
pygidio grosse punctato, circum sulcato ; mesosterno parce
punctato ; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis
multidenticulatis. Long. 6 mill,; larg. 4 mill.
Ovale , légèrement convexe, luisant, noir de poix en
dessous. Pronotum d’un métallique obscur. Elytres d’un
bleu très foncé. Antennes brunes ; funicule ferrugineux.
Front convexe, ponctué, avec une impression médiane ru-
gueuse, prolongée sur l’épistome ; strie nulle, si ce n’est
par derrière. Pronotum plus large que long, bisinué à la
base, avec un point antéscutellaire, oblique sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse
sur le disque ou à peine distinctement pointillé, avec une
bordure étroite à la base, large sur les côtés, de points plus
forts, et avec une impression rugueuse qui s’étend de l'angle
"
424 DE MaRsEUL. — Z/istérides.
antérieur, jusqu’au milieu du pronotum; strie marginale
entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus lon-
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à
l'épaule, rétrécies au bout, couvertes, dans toute leur
étendue, d’une ponctuation assez forte, assez égale, serrée,
plus finement pointillées et presque lisses à la base et le
long des côtés ; stries fortes, ponctuées, bien marquées ;
humérale fine, oblique, séparée de la subhumérale interne ;
première dorsale presque entière; deuxième dépassant le
milieu ; troisième et quatrième raccourcies au tiers ; sutu—
rale entière, un peu interrompue au bout, réunie à la base,
avec la quatrième dorsale. Pygidium bordé d’un rebord
élevé, tranchant, séparé par un profond et assez large
sillon, couvert de gros points serrés. Mésosternum ponctué,
entièrement rebordé. Prosternum finement pointillé, droit,
assez large, convexe; stries fortes, ascendantes et très
divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures
garnies d’un bon nombre de petits denticules serrés : ; pos-
térieures de quelques spinules disposées sur deux rangs.
&. Extrémité du pygidium, bombée, lisse.
®. Plane, impressionnée.
Brésil: Nouvelle-Grenade ; Vénézuéla.
56. S. ÆNEICOLLIS.
Subtus niger ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctato-im-
pressa, stria nulla ; pronoto metallico, disco puncticulato, late-
ribus impresso-rugosis basique punctatis, stria integra ; elytris
distincie punctulatis , postice intus fortiter punctatis, lineis 5
distinctis stria suturali utrinque subinterrupta , 1-2 dorsalibus
ultra ha ante medium abbreviatis , 34 basali ; subhumerali in-
terna obsoleta ; pygidio grosse, mesosterno marginato minus
XXXII. Saprinus. 495
dense punctatis ; prosterno subrecto, striis antice ascendentibus
et divaricatis; tibiis anticis denticulatis. Largeur 5 1/2 mill ;
larg. 4 1/2 mill.
Ovale, peu convexe, d'un noir de poix en dessous, avec
les antennes et les pattes brunes ; luisant en dessus, métal-
lique-obscur sur le pronotum, et bleu sur les élytres. Front
convexe, assez densément ponctué, avec une impression
médiane plus profonde, et rugueuse au point de jonction
du front avec l’épistome:; strie nulle. Pronotum plus large
que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire ;
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avecles
angles arrondis, finement, mais visiblement pointillé sur
toute sa surface , bordé de points plus forts à la base et sur
les côtés, impression latérale peu profonde, rugueusement
ponctué, s'étendant jusqu’au milieu ; strie marginale en-
fière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies au bout, couvertes de points fins, mais très dis-
tincts, sur toute leur surface, et par derrière, de points assez
forts, médiocrement serrés ; de cet espace ponctué partent
des lignes régulières de gros points, dont trois remontent
vers les stries dorsales, et deux dans l’interstrie juxta-scu-
tellaire, le plus près de la suture est large et un peu confus,
mais distinct de celui qui en est le plus rapproché ; stries
fortes, ponctuées ; suturale un peu interrompue à ses deux
extrémités; quatrième dorsale n’aiteignant pas le milieu,
arquée vers l’écusson à la base, et se dirigeant à la ren-
contre de la suturale: troisième très courte, basale;
deuxième dépassant le milieu ; première encore un peu plus
longue; humérale fine; subhumérale interne obsolète ;
externe courte ; marginales entières. Pygidium densément
426 DE MARSEUL. — Histérides.
et fortement ponctué, entouré d’un sillon profond, entier,
et d'un rebord élevé. Mésosternum fortement ponctué,
entièrement rebordé. Prosternum droit, finement pointillé;
stries entières, fortement relevées et divergentes en devant.
Jambes antérieures garnies de nombreux denticules.
&. Extrémité du pygidium bombé, presque lisse.
? presque plane, légèrement impressionnée.
Mexique.
57. S. AZUREUS.
Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fr onte impressa
rugosa, stria obsoleta ; pronoto æneo, lateribus antice impressis
basique punctato; elytris cyaneis apice punctis æqualibus vittis-
que irregularibus punctorum &? distinctis , sitris dorsalibus
2a dimidiata , 12 longiori valida, 8? brevissima basali, La brevi
cum suturali connexa , subhumerali utraque brevi, interna dis-
juncta; pygidio æqualiter et dense rugoso ; mesosterno margi-
nato parce punctalis; prosterno recto striis ascendentibus ;
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill.
Hister azureus. Sahlb. Peric. Ent., 4, 2 (1823).— Thon. Arch.,
LL 15, 2.
Saprinus azureus. Er. in Jahr., 1, 184, 84.
Ovale, assez convexe, noir, luisant, bronzé sur le prono-
tum, bleu sur les élytres. Antennes brunes ; massue un peu
ferrugineuse. Front assez bombé, ponctué, rugueux et im-
pressionné vers l’épistome, avec un gros point sur le vertex,
strie marquée seulement par derrière. Pronotum court,
largement bisinué à la base, avec une bordure de points,
un peu arqué sur les côtés, avec une impression ponctuée,
très rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus ;
strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu
XXXIII. Saprinus. 427
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila-
tées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes de points
égaux, peu serrés, sur leur quart postérieur , jusqu’à la
deuxième dorsale ; de cette ponctuation s'élèvent quatre à
cinq bandes étroites , irrégulières, tous les extérieures vont
rejoindre les stries, et les deux intérieures sont placées dans
le quatrième interstrie ; stries dorsales assez bien marquées;
première plus forte, raccourcie au-delà du milieu ; deuxième
un peu avant ; troisième dès la base; quatrième au tiers,
réunie par un arc basal à la suturale, qui est entière, mais
un peu plus fine au niveau de l’écusson et à l'angle sutural;
subhumérales courtes ; interne disjointe. Pygidium rugueu-
sement et densément ponctué, entouré d’un sillon profond,
entier. Mésosternum entièrement rebordé , avec des points
espacés. Prosternum droit, convexe; stries fortement re—
montées sur les côtés. Jambes antérieures dilatées, garnies
de 7-8 denticules.
Brésil.
Les espèces 55-59 ont entre elles les plus intimes rap-
ports, on peut les reconnaître aux caractères suivants : le
S. Bonariensis de couleur plus noire, est le seul qui ait
l'impression du pronotum arrondie, bien limitée; chez les
autres, elle s’étend le long du bord latéral ; le S. azurescens
diffère par ses élytres d’un bleu-foncé, ponctuées plus éga-
lement sur une plus grande étendue et sans bandes de
points, par la troisième strie dorsale un peu plus longue, et
par la strie suturale non interrompue en devant, réunie à
la quatrième dorsale par un arc basal : le S. violaceipennis
se distingue des deux autres par ses élytres bleues, sans
reflet violet: par sa surface plus distinctement pointillée ;
428 DE MARSEUL. — Aistérides.
par la ponctuation latérale du pronotum plus large; par
l’espace postérieur des élytres ponctué plus fortement et
plus étendu ; par la bande de points juxta-suturale plus
élargie ; et par la subhumérale interne obsolète; enfin le
S. azureus se distingue du S. violaceipennis par la taille plus
grande, le front plus fortement, les bords latéraux de son
pronotum plus largement ponctués, et par les points des
élytres plus gros.
58. S. VIOLACEIPENNIS.
Fronte subimpressa parum dense punctata; antennis fuscis;
pronoto obscure ænco, subtilissime punclulato, lateribus anticis
punctato impressis, stria integra ; elytris violaceis postice punc-
tulatis, stria suturali utrinque subinterrupta, dorsalibus 1-2
pvone medium ha ante , 82 basi abbreviatis, lineis punctorum
> distinctis; pygidio sat dense, mesosterno marginato, parce
punclalis ; prosterno subrecto, striis valde antice ascendentibus,
tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 5 miil. : larg, 3 3/4 mill.
Ovale, légèrement convexe, noir en dessous, luisant en
dessus; tête et pronotum d’un bronzé-obscur. Elytres d’un
bleu-foncé violet. Antennes et pattes brunes. Front convexe,
sans strie, si ce n’est par derrière, avec un point enfoncé
sur le vertex, d’où part une impression médiane qui s’avance
sur l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que
long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, obli-
que sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, très finement pointillé sur toute sa surface,
avec une impression latérale, fortement ponctué, qui s'étend
de l'angle antérieur jusqu'au milieu du bord latéral, et une
rangée de points à la base ; strie marginale entière. Ecusson
petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum,
XXXH(I. Saprinus. 429
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au
bout, presque lisses sur la plus grande partie de leur disque,
(mais couvertes réellement de très petits points espacés ),
finement et peu densément pointillées au bout ; de cet
espace ponctué partent cinq lignes de points, dont trois vont
rejoindre les trois stries dorsales internes, et deux s'élèvent
dans l’interstrie juxta-sutural; strie suturale interrompue
plus ou moins distinctement aux deux extrémités ; première
dorsale s'étendant jusqu'aux trois quarts de lélytre;
deuxième un peu plus courte, troisième rudimentaire,
basale ; quatrième raccourcie avant le milieu, mais arquée
à la base, et marchant à la rencontre de la suturale ; humé-
rale fine et très oblique ; subhumérale interne disjointe ;
externe basale; marginales entières. Pygidium couvert
d’une ponctuation serrée, un peu rugueuse. Mésosternum
couvert de points réguliers assez gros, peu serrés; strie
entière. Prosternum finement pointillé, peu bombé; stries
fortement divergentes et remontant. Jambes LÉ
garnies de cinq ou six denticules épineux.
&. Pygidium avec l'extrémité lisse et bombée.
? plane, impressionnée.
Cette espèce a été rapportée par M. Sallé, du Vénézuéla,
et par M. Goudot, de la Nouvelle-Grenade.
59. S. BONARIENSIS.
Ovalis, niger, nitidus ; fronte punctata, longitudinaliter ru-
gosis impressa , stria obsoleta; pronoto distinctius lateribus
punctulato, utrinque foveola rotunda; elytris stria suturali
utrinque abbreviata, k3 dorsali basi arcuatim recurva, postice
än medio 3? mox, 22 ultra medium, 12 versus apicem abbreviatis,
430 pr MarseuL. — Âistérides.
tœniis punctorum continuatis postice confusis ; humerali obso-
leta brevi,subhumerali externa disjuncta, externa vix distincta,
pygidio dense punctato , sulcato alte marginato ; prosterno
convexo, striis antice valde recurvis ; mesosterno parce punclu-
lato marginatoque; tibiis anticis multidenticulatis. Longueur
5 1/2 mill,; larg. 3 1/2 mil.
Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes;
massue d'un ferrugineux-obscur. Front convexe, ponctué ,
avec une impression rugueuse, longitudinale, se prolon-
geant sur l’épistome ; strie nulle en devant. Pronotum plus
large que long, bisinué à la base, avec un gros point anté-
scutellaire, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement et
peu distinctement pointillé, plus visiblement sur les côtés,
avec quelques points le long du bord postérieur, creusé de
chaque côté, en devant, d’une fossette arrondie, bien mar-
quée ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu-
gulaire. Elytres plus longues que le pronotam, de sa largeur
à la base, à peine dilatées à lépaule, rétrécies au bout;
suturale un peu raccourcie aux deux extrémités, séparée de
la quatrième dorsale qui se recourbe vers elle à lécusson ;
celle-ci ponctuée, forte, raccourcie au milieu ; deuxième un
peu plus longue ; première la dépassant de beaucoup; troi-
sième très courte, rudimentaire ; de chacune de ces stries
et du quatrième interstrie, partent des bandes de points
distinctes, qui vont se réunir au bout en un assez vaste
espace ponctué; la bande juxta-suturale est plus large et
touche la suturale; humérale fine, obsolète; subhumérale
interne disjointe , bien marquée, ainsi que l’externe; mar-
ginales entières ; interne ponctuée. Pygidium densément
ponctué, avec l'extrémité presque lisse, entouré d’un sillon
XXXIII. Saprinus. 431
profond qui forme un rebord élevé. Mésosternum ponctué,
bordé d’une strie entière. Prosternum bombé en devant, à
stries raccourcies, ascendantes et divergentes en devant.
Jambes antérieures garnies d’une foule de petites dente-
lures épineuses ; postérieures de quelques spinules sur deux
rangées.
d. Extrémité du pygidium très bombée, assez lisse.
$ plane, avec une légère impression médiane.
Buenos-Ayres ; Montévidéo.
60. S. ASSIMILIS.
Ater, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctulata,
stria nulla ; pronoto lateribus impresso-punctato; elytr is postice
grosse punctatis, strùs 1-2 dorsalibus ultra, 5-k versus medium
abbreviatis, validis, h2 cum suturali antice coeunte, hac postice
subinterrupta; humerali obliqua, subhumerali interna disjuncta,
externa sæpe nulla; pygidio dense punctato , apice breviter
circum sulcato; mesosterno marginato prosternoque subtiliter
punciatis, striis ascendentibus; tibis anticis multicrenatis.
Long. 5 mill. ; larg. 3 8/4 mill.
Hister assimilis, Pk1. Mon. Hist., 63, 47, pl. v, f. 7 (1811).
H. extraneus. Kn. Illig. Mag., 6, 86, note (1807).
Saprinus assimilis. Le Conte, Mon. Hist. N.-Amér., 42, 5, pl. 5,
£ 6.
Suborbiculaire , légèrement convexe, noir, peu brillant.
Antennes brunes. Front assez convexe et assez également
pointillé; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large que
long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire , sub-
arqué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec
les angles arrondis, bordé de points dans tout son pourtour,
plus largement sur le bord latéral, creusé d’une impression;
439 DE MARSEUL. — Âistérides.
disque presque lisse et à peine visiblement pointillé ; strie
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, dilatées à l'épaule , rétrécies au bout, cou-
vertes dans leur tiers postérieur de gros points médiocre-
ment serrés, jusqu'à la première strie dorsale, dont
quelques-uns remontent le long des stries dorsales , el se
prolongent jusqu’au milieu, le long de la suture; moins
fortement, mais plus densément ponctuées à la base, sur
l'épaule et le long de la strie marginale interne ; strie sub-
humérale externe souvent confondue avec cette dernière ;
interne disjointe ; humérale obsolète vers la base; dorsales
très fortes, crénelées et profondes ; 1-2 descendant bien au-
delà du milieu ; troisième plus ou moins courte ; quatrième
raccourcie au milieu, arquée à la base et réunie avec la
suturale; celle-ci interrompue à l’angle sutural. Pygidium
assez densément et fortement ponctué, ceint postérieure-
ment d’un court sill:n semicirculaire. Mésosternum gros-
sièrement ponctué, rebordé. Prosternum à peine visiblement
pointillé; stries divergentes et remontant. Pattes brun de
poix ; jambes antérieures finement crénelées.
d. Extrémité du pygidium bombée, avec deux élévations
lisses, sillon souvent interrompu.
$. Pygidium plan, subimpressionné.
Cette espèce est répandue dans toute l'Amérique septen-
trionale, dans les mêmes conditions que le S. Pensylvanicus.
61. S. CONNECTENS.
Niger, æneus, metallicus, nitidus ; antennis pedibusque brun-
neis; fronte punctulata, siria interrupta; pronoto ulrinque
XXXIII. Saprinus. 433
subimpresso lateribus et basi punctato; stria marginali abbre-
viata, a margine distanti; elytris postice dense punctulatis,
siria subhumerali externa nulla; dorsalibus, 1a longe ultra
medium , 2? adhuc longius, 3? basi, abbreviatis, L2 brevissima
cum suturali connexa ; pygidio stria semicirculart brevi dense ,
mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto,
striis ascendentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur
& mill, ; larg. 8 mill.
Hister connectens. Payk. Mon. Hist., 35, 25, pl. 4, 6 (1814).
Ovale, assez convexe, noir, bronzé, luisant. Antennes
brunes. Front plan, très densément pointillé, avec un point
sur le vertex ; strie fine, interrompue. Pronotum court, lar-
gement bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, marquées
d’une petite fovéole, étroitement bordé de points latérale-
ment ; strie marginale forte, raccourcie, éloignée du bord.
Ecusson très petit. Elyires beaucoup plus longues que le
pronotum; de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les
côtés et très rétrécies au bout, finement et densément poin-
tillées sur leur tiers postérieur; strie marginale grosse ;
subhumérale externe presque accolée à elle; interne nulle :
dorsales très fortes ; première raccourcie bien au-delà du
milieu ; deuxième encore plus loin ; troisième réduite à un
point basal ; quatrième très courte, réunie à la suturale par
un arc basal. Pronotum bombé, couvert d’une ponctuation
très serrée et terminé par une courte strie semicirculaire.
Mésosternum entièrement rebordé avec des points espacés.
Prosternum presque plan, en carène arrondie ; stries remon-
tant et divergentes, Pattes brunes ; jambes antérieures
dilatées, garnies de 8-10 petits denticules.
Brésil (Bahia; Rio-Janeiro ; Montévidéo).
3c Série, TOME HI. 28
434 DE MARSEUL. — Âistérides.
62. S. ERYTHROPTERUS.
Niger, nitidus; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis ;
fronte subtilissime punctulata, stria subintegra antice angulata;
pronoto basi punctato, fascia subrugoso impressa laterali, an-
gusta, valde a margine remota, stria integra; elytris apice
sparse punctatis, stria suturali vix abbreviata cum li dorsali
coeunte, 82 subintegra, 2 1? que sensim brevioribus, humerali
tenui, subhumeralibus nullis ; mrygidio dense punctato, apice
breviter circum sulcato ; mesoslerno punctalo ; prosterno striis
ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis., Long. 3 1/2-4 mill.;
larg. 2-2 1/2 mill.
Hister erythropterus. Pkl. Mon. Hist., 73, 57, pl 13, 4
(1811).
Saprinus erythropterus, Blanch. in Voy. Ann. m. de d'Orbig.
Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes:
funicule ferrugineux. Front presque plane, très finement
pointillé ; strie assez bien marquée, formant en devant un
angle avancé sur l’épistome, et là pas toujours distinctement
fermée. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points et une
petite impression antéscutellaire, oblique sur les côtés, avec
une étroite bande rugueuse, ponctuée, distante du bord,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis;
strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire.
Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, peu dilatées à l’épaule, fortement rétré-
cies au bout, couvertes postérieurement de points assez
gros, peu serrés, qui ne dépassent pas la troisième strie;
toutes les stries fortes, ponctuées; suturale un peu rac-
courcie au bout, arquée et réunie à la quatrième dorsale ;
celle-ci raccourcie vers le milieu ; troisième dorsale presque
XXXIIL. Saprinus. 435
entière ; deuxième et première de plus en plus courtes ;
humérale très fine, oblique ; subhumérales nulles ; margi-
nales entières. Pygidium légèrement bombé, densément
ponctué, points plus fins au bout, avec un sillon arqué,
court. Mésosternum couvert de gros points peu serrés, en-
tièrement rebordé. Prosternum assez large ; stries entières,
remontant et fort divergentes en devant. Pattes brunes ;
jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux.
Brésil (Rio-Janeiro ; Montévidéo, Maldonado) ; Bolivie ;
La Plata (Buénos-Ayres) ; Patagonie.
h. Pygidium sans sillon semicirculaire au bout. (63-117.)
i. Stries prosternales à peu près dans le plan du pro-
sternum. (63-85.)
63. S. PENSYLVANICUS.
Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte
subplana, punctulata, stria tenui, subintegra ; pronoto basi
lateribusque impressis punctato; elytris dimidiata parte postica
intus valide punctatis, striis crenatis, dorsalibus 1, 2 et h in
medio, &* ante medium abbreviatis, k2 cum suturali arcuatim
connexa, subhumerali externa vix distincta, interna longa dis-
juncta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punctatis ;
prosterno sinuato lato, striis divergentibus ; tibiis anticis 8-10
denticulatis. Long. 6 mill. ; larg. 5 mill.
Hister Pensylvanicus. Payk, Mon. Hlist., 62, 46, pl. 5, 6 (1811).
Saprinus Pensylvanicus. Le Conte, Nouv.-Amér., Hist, 41, 4,
pl, 2, 5.
Ovale arrondi, convexe, d’un vert-métallique, luisant,
436 DE MARSEUL. —— #istérides.
bronzé sur le pronotum. Antennes brunes. Front à peu près
plan, densément pointillé ; strie fine, à peine interrompue
à l’épistome. Pronotum court, largement bisinué et étroite-
ment bordé de points à la base, arqué sur les côtés, avec
une légère impression ponctuée, rétréci et échancré en de-
vant, avec les angles obtus ; strie marginale entière. Ecusson
très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de
sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule, très rétré-
cies au bout, ponctuées assez fortement sur leur dernière
moitié, jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées ; 1, 2 et
4 dorsales raccourcies au milieu; troisième un peu avant;
quatrième réunie à la suturale par un arc basal; humérale
fine, accostant la première dorsale; subhumérale interne
droite, longue, disjointe: externe à peine distincte de la
marginale. Pygidium couvert d’une ponctuation serrée et
uniforme ; « l'extrémité bombée, avec deux surfaces ova-
laires élevées, lisses. Mésosternum entièrement rebordé,
avec des points espacés. Prosternum arrondi, sinué, assez
large ; stries fortes, à peu près dans le plan du prosternum,
divergentes en devant. Jambes brunes ; antérieures dilatées,
garnies de cinq denticules assez forts, et au-dessus des cinq
ou six autres très petits.
Cette espèce a été trouvée par M. Sallé, à la Nouvelle-
Orléans, en septembre, dansles charognes. Elle est répandue
dans les Etats-Unis (Georgie, Alabama, Pensylvanie, Loui-
siane, Texas).
64. S. PSEUDOBICOLOR.
Viridi-æneus , nitidus; antennis brunneis, clava testacea ;
fronte plana , dense punciulata, stria integra; pronoto cupreo-
XXXIHII. Saprinus. 437
violaceo, ciliato, lateribus strigose, limboque lato punctulato;
elytris dense punctulatis , extus et circa scutellum lœvibus, striis
dorsalibus 1-2 dimidiatis, aliis basalibus brevissimis, ha cum
suturali connexa , subhumerali externa brevi, interna disjuncta
pygidio æqualiter punctulato ; mesosterno marginato ; pro-
sterno lato, subplano, striis antice divergentibus, pedibus ferru-
gineis ; tibis anticis 7-8 denticulatis. Long. 3 1/2 mill ; larg.
à mill.
Ovale, arrondi, peu convexe, d’un yert-métallique, plus
brillant sur les élytres, d’un cuivreux-violet sur la tête et le
pronotum. Antennes brunes ; massue testacée. Front plan,
finement et densément pointillé ; strie semicirculaire, bien
marqué, entière. Pronctum court, largement bisinué à la
base , arrondi et cilié sur les côtés, très rétréci et échancré
en devant, avec les angles peu saillants, couvert d’un poin-
tillé serré, plus fort à la base et sur les côtés, lisse sur la
partie postérieure du disque; strie marginale entière.
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies
au bout, couvertes d’une ponctuation très fine et assez
serrée sur toute leur surface, excepté à l’épaule et dans le
voisinage de l’écusson ; stries fines; première dorsale rac-
courcie au milieu; deuxième au-delà; troisième et qua-
irième à la base; celle-ci réunie à la suturale par un arc
basal ; humérale courte, très oblique ; subhumérale externe
presque accolée à la marginale; interne assez longue, dis-
jointe. Pygidium bombé, couvert de points uniformes et
espacés. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Proster-
num presque droit, assez large ; stries entières dans son
plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules.
Cap de Bonne-Espérance.
438 DE MARSEUL. — Histérides.
4 65. S. OPTABILIS.
Nitidus, nigro-viridis metallicus ; antennis pedibusque brun-
neis , clava ferruginea ; fronte punctata, stria interrupta ;
pronoto ænco, angulis anticis impressis, lateribus et basi sat
fortiter, limbo reliquo subtiliter punctato; stria subabbreviata ;
elytris viridi-cyaneis, sat dense punctatis , postice aciculatis,
circa scutellum humeroque lævibus, interstitio 1° strigoso; striis
dorsalibus plusquam dimidiatis, k3 cum suturali connexa, sub-
humerali externa vix à marginali separata, interna longa cum
humerali juncta, aliaque intermedia basali; pygidio dense, me-
sosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto ; stris
divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 6 mil. ;
larg. 4 mill,
Ovale allongé, peu convexe, d’un vert-foncé, métallique,
luisant, bronzé sur la tête et le pronotum, d’un vert-bleu
sur les élytres. Antennes brunes: massue ferrugineuse.
Front presque plan, ponctué assez densément, avec un gros
point sur le vertex; strie fine, interrompue en devant. Pro-
notum court, largement bisinué à la base, oblique et bi-
sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis et une fossette postoculaire, ponctué dans
tout son pourtour, avec des points plus gros à la base et
sur les côtés ; strie marginale bien marquée, un peu rac-
courcie. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies au bout, couvertes sur toute leur surface d’une
ponctuation assez serrée , aciculaire par derrière, et stri-
gueuse sur le premier interstrie ; stries dorsales fortes , dé-
passant le milieu; deuxième un peu plus longue; quatrième
réunie à la suturale par un arc basal ; humérale courte, très
oblique, sabhumérale interne longue, jointe à l'humérale ;
externe accolée à la marginale ; une troisième subhumérale
XXXIIL. Saprinus. 439
intermédiaire à la base, sur le calus humérai. Pygidium
bombé, ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum
entièrement rebordé, couvert de points espacés. Prosternum
large, presque droit ; stries fortes, à peu près dans le même
plan, très divergentes en devant. Pattes brunes; jambes
antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules.
Inde (Kurmaul). — (MM. de Laferté et Deyrolle).
66. S. BICOLOR.
Nigro-æneus, nitidus, fronte punctata, stria integra ; pronoto
basi et lateribus punctato , stria marginali abbreviata; elytris
viridi-cyaneis , dense aciculato punctatis, extus el circa
scutellum positis, striis dorsalibus ultra medium abbreviatis,
ha cum suturali connexa, subhumerali interna cum humerali
juncta, parallela externa brevi, pygidio dense, mesosterno mar-
ginato subtiliter punctatis ; prosterno plano, striis parallelis vix
antice divergentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis.
Hister bicolor. Fab. Syst. EL., 1, 86, 14 (1801). — OI. Ent., 1,
8, 13, 13, pl. 3, 20. — Payk, Mon. Hist., 64, A8, pl. 5, 8.
Saprinus bicolor. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 541, 589.
Ovale, allongé, peu convexe, d’un noir métallique luisant,
bronzé sur le pronotum, et d’un vert-bleu foncé sur les
élytres. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front pres-
que plan, couvert de points serrés ; strie entière. Pronotum
court, bisinué à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétréci
et échancré en devant, avec les angles obtus, et une im-
pression postoculaire , ponctué assez fortement à la base et
sur les côtés ; strie marginale un peu raccourcie à la base.
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, un peu
440 DE MARSEUL. — Âistérides.
rétrécies au bout, couvertes de points serrés, fins, acicu-
laires, lisses autour de l’écusson et le long du bord latéral;
stries bien accusées ; dorsales raccourcies bien au-delà du
milieu, progressivement plus courtes de 1 à 4, la dernière
réunie avec la suturale par un arc basal ; humérale très pro
fonde, continuée par la subhumérale interne , formant
comme une cinquième dorsale, parallèle aux autres, et un peu
plus longues qu’elles ; subhumérale externe accolée à la
marginale, et à peine distincte. Pygidium bombé, couvert
d'une ponctuation assez forte et assez serrée, un peu plus
fine au bout. Mésosternum rebordé et faiblement pointillé.
Prosternum plan, étroit; siries parallèles, à peine divergentes
en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, gar-
nies de huit à neuf petits denticules.
Cap de Bonne - Espérance ; Cafrerie (Natal); Arabie
( Djidda ).
67. S. VIRESCENS.
Viridisæneus , niîtens, undique punctatus, circa scutellum
lœvis; antennis tibiüsque brunneis; fronte plana, stria subinter-
rupta ; pronoto lateribus haud impresso rugoso; elytris striis
dorsalibus versus medium abbreviatis, 1-3 sensim longioribus ,
La cum suturali connexa, subhumerali interna disjuncta,
externa brevi ; mesosterno marginato,parce punctato ; prosierno
striis divergentibus ; tibiis añticis 7-denticulatis. Long. k mill. ;
larg. à mill.
Hister virescens. Payk. Fn. Suec., 1, 48, 16 (1798). — Mon.
Hist., 69, 53, pl. 6,7. — Gyll. Ins. Suec., 1, 91, 21, 3, 674, 21, —
Steph. Ill, Ent. Brit., 3, 157, 31.
H. viridis. Duft,, Fn. Austr., 1, 224, 20 (1805).
? H. geminus. Duft. Fn. Austr., 1, 224, 21 (1805).
XXXIII. Saprinus. 44i
Saprinus virescens. Er. in Jahrb., 1, 184, 31, — Fn. Brand., 1,
674, 6. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 4. — Redt. Fn. Austr., 237.
— Bach, Fn. Prus., 1,509, 7.
Ovale, arrondi, assez convexe, d’un vert-métallique,
Juisant. Front bombé, avec de gros points serrés; strie
obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement
bisinué à la base, arrondi sur les côtés , rétréci et échancré
en devant, avec les angles obtus et abaisés, couvert de points
espacés sur le disque, gros et rugueux latéralement ; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues
que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure-
ment, ponctuées assez fortement, mais peu densément sur
toute leur surface , lisses à l'épaule et dans le voisinage de
l’écusson ; stries fortes ; dorsales raccourcies vers le milieu;
1-3 progressivement plus longues ; quatrième un peu moins
que la troisième, réunie à la suturale par un arc basal; sub-
humérales bien distinctes; interne disjointe. Pygidium
bombé, couvert de points serrés, uniformes. Mésosternum
entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum
presque droit; stries dans le même plan, divergentes en
devant. Jambes antérieures brunes, dilatées, garnies de
sept denticules.
Cette espèce, assez rare, se trouve dans la plupart des
contrées de l’Europe.
Angleterre; Suède ; France (P. Lyon, St-Valery-sur-
Somme, Nantes); Allemagne ; Suisse’; Autriche; Espagne ;
Russie méridionale ; Caucase.
68. S. DISTINGUENDUS.
Niger, nilidus, metallicus ; fronte dense punctata, stria
442 DE MARSEUL. —- Âistérides.
interrupta; pronoto lateribus impressis et basi rugose, disco
tenuiler punctato, stria marginali integra; elytris rugoso-punc-
tatis, humero et area parva juxta scutellum lævibus, stria sub-
humerali cum humerali juncta, dorsalibus tenuibus dimidiatus,
ha suturali connexa ; pygidio æqualiter et dense, mesosterno
parce punctatis ; prosterno punctulato, subsinuato, striis antice
divergentibus ; libiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 4/2 mill. ;
larg, à mill.
Ovale oblong, peu convexe, noir-métallique, luisant.
Antennes brunes. Front plan, densément pointillé ; strie
obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré
en devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins
sur le disque, forts et serrés dans son pourtour, surtout
dans l’impression latérale, où ils sont rugueux; strie mar-
ginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies au bout, rugueusement ponctuées , avec l'épaule
et la base du quatrième interstrie lisses ; stries fines ; dor-
sales égales, raccourcies au milieu; quatrième réunie à la
suturale par un arc basal; subhumérale externe distincte ;
interne assez longue, descendant plus bas que la première
dorsale, jointe à l’humérale. Pygidium légèrement bombé
au bout, densément et également ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé, avec des points épars assez forts.
Prosternum pointillé, subsinué; stries fortes dans son plan,
divergentes en devant. Pattes brun de poix ; jambes anté-
rieures dilatées, garnies de 6-7 denticules.
Etats-Unis.
69. S. CRIBELLATUS.
Æneus, nilidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria
XXXIIT. Saprinus. . 443
antice obsoletas pronoto subtilissime disco , lateribus rugoso-
punctato ; stria integra ; elytris dense punctatis, macula oblonga
scutellari lævi; striis 1-L dorsalibus versus medium abbreviatis,
suturali integra cum 12 dorsali coeunie, subhumerali utraque
brevi, interna disjuncta; pygidio dense punctato ; mesosterno
prosternoque punctatis, stris subparallelis; tibiis anticis 8-9
denticulatis. Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill.
Ovale, assez convexe, noir-métallique, luisant. Antennes
rousses; scape brun. Front densément et rugueusement
ponctué; strie obsolète en devant. Pronotum court, beau-
coup plus large que long, largement bisinué, avec une
bordure étroite de points plus forts, oblique, subimpres-
sionné, rugueusement ponctué sur les côtés, jusqu’au bord,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; le
reste de sa surface couvert de points fins ; strie marginale
entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila-
tées et saillantes à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou-
vertes sur toute leur surface, sur le bord infléchi, comme
sur les interstries, d’une ponctuation forte et médiocrement
serrée, une plaque lisse entre la suturale et la quatrième
dorsale, jusqu’au-delà du milieu; strie suturale entière,
arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci,
ainsi que les trois autres, atteint le milieu, cependant
2 et 3 sont un peu plus longues que 1 et 4; humérale
oblique, aussi forte que les autres ; subhumérales ordinaires:
interne descendant plus bas que la première dorsale, dis-
jointe; externe basale ; marginale entière. Pygidium den-
sément ponctué, plus finement au bout, plus fortement à la
base. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro-
sternum pointillé, parallèle, ainsi que les stries qui se
réunissent en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures
444 DE MARSEUL. — Histérides.
garnies de 8-9 denticules épineux; postérieures de deux
rangs de spinules.
Russie méridionale ; Crimée ( M. de Laferté ).
70. S. STRIGIL.
Niger, æneus, nitens ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc-
tulata, stria poslice tantum conspicua ; pronoto utrinque pone
oculos foveolaito, undique punctulato lateribus rugoso, stria
integra ; elytris dense aciculato-punctatis, extus et circa scu-
lellum lævibus, striis dorsalibus æquuliter dimidiatis , La cum
suturali connexa, humerali obsoleta , subhumerali externa dis-
tincta, interna disjuncta brevi ; pygidio dense , mesosterno
marginato parce punctulatis;prosterno subsinuato, striis diver-
gentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur à mill. ; larg.
2 mill.
Ovale, arrondi, faiblement convexe, noir-bronzé, luisant.
Antennes ferrugineuses. Front un peu bombé, couvert de
petits points serrés; strie obsolète, visible seulement par
derrière. Pronotum court, largement bisinué à la base,
arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles obtus et une fovéole arrondie très marquée, couvert
sur toute sa surface de points fins et espacés sur le disque,
plus forts à la base, rugueux latéralement; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elyires plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à
l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points aciculaires,
serrés, avec l’épaule et le voisinage de l’écusson lisse, lui-
sant; stries dorsales fines, toutes également raccourcies au
milieu ; quatrième réunie à la suturale par un are basal;
humérale indistincte ;: subhumérale externe courte, distincte
XXXIIT. Saprinus. 445
de la marginale; interne disjointe , ne descendant pas au-
dessous de la première dorsale. Pygidium bombé, finement
et densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé,
avec des points espacés. Prosternum subsinué; stries dans
son plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ;
jambes antérieures dilatées, garnies de huit denticules.
Abyssinie.
71. S. CHALCITES.
Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis; fronte
punctulata , stria nulla ; pronoto antice biimpresso punctulato
disco postico sublævi, stria parum abbreviata; elytris parum
dense punctatis, lateribus areaque scutellari magna lævibus,
interstitio 1° strigoso, stria suturali integra cum propiore
juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali et subhumerali
interna disjunctis brevibus ; pygidio sat dense punctulato ;
prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 8-9 denti-
culatis. L. 2-3 1/2 mil. ; larg. 1 1/2-2 mill,
Hister chalcites. Illig. Mag., 6, 40, 15 (1807).
H. affinis. Pkl. Mon. Hist.. 76, 59, pl. 7, £ 2 (1811).
H. rufipes. Ghl. Ins. Suec., 1, 99, 19 (1807).
Orbiculaire, légèrement convexe, bronzé luisant. An-
tennes brun -rouge : massue plus claire. Front presque
plan, densément pointillé; strie nulle. Pronotum court,
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, couvert d'une ponctuation fine et espacée ; disque
presque lisse, avec une impression postoculaire bien mar-
quée de chaque côté; strie marginale, fine, un peu rac-
courcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres
446 DE MaRsEuUL. — Æistérides.
courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, dilaté à l'épaule, rétrécies postérieurement ;
ponctuées assez finement et assez peu densément pour ne
pas dissimuler la couleur du fond; épaules, bord latéral
lisses , ainsi qu'une grande place juxta-scutellaire qui
s'étend jusqu'à la deuxième dorsale; premier interstrie
sillonné de strioles obliques; strie suturale entière, arquée
à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci et la
deuxième raccourcies au milieu ; première et troisième un
peu plus longues ; humérale courte, obsolète; subhumérale
interne également courte, disjointe; externe basale ; mar-
ginales entières. Pygidium également et assez densément
ponctué. Mésosternum ponctué entièrement rebordé. Pro-
sternum rétréci au milieu, recourbé au bout antérieur;
stries rapprochées au milieu, divergentes à la base comme
en devant. Pattes d’un rouge-brun, métallique sur les
cuisses ; jambes antérieures garnies de nombreux denticules
épineux (3-9).
æ. Métasternum avec une légère excavation au milieu
du bord postérieur, limitée par un petit tubercule saillant
de chaque côté.
Diffère du cupreus Er., surtout par la ponctuation des
élytres, qui est moins serrée et laisse apercevoir le fond de
l'élytre, et par ses jambes antérieures garnies d'un plus
grand nombre de denticules.
Cette espèce est répandue dans toutes les parties méri-
dionales du bassin de la Méditerranée ; Portugal; Espagne ;
France méridionale; Corse; Italie; Sicile; Autriche ; Grèce;
Russie méridionale ; Turquie d’Asie ; Syrie (Beyrouth,
Saïda, Damas); Arabie; Egypte ; Tripoli ; Algérie; Maroc ;
Sénégal ; Madère.
XXXIIT. Saprinus. 447
72. S. AREOLATUS.
Nigro-æneus, nîtens ; antennis pedibusque brunneis ; fronte
subtiliter rugulosa, stria interrupla ; pronoto punctulato late-
ribus ruguloso, stria abbreviata ; elytris dense aciculato-punc-
tatis , extus et juxta scutellum lævibus , siriis tenuibus , dorsa-
libus 1-4 dimidiatis, sensim brevioribus , 42 cum suturali con-
nexa , Subhumerali utraque brevi, interna disjuncta, humerali
indistincta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punc-
tatis ; prosterno plano, striis antice modice divergentibus ; tibiis
anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill.
Saprinus areolatus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 542, 591
(1851).
Ovale, arrondi, noir-métallique, luisant. Antennes brunes.
Front peu convexe, densément et rugueusement ponctué ;
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court,
largement bisinué à la base, arqué sur les côtés , rétréci et
échancré en devant, avec les angles obtus, et sans impres-
sion postoculaire marquée, couvert de points fins, peu
serrés, plus forts sur le limbe et rugueux latéralement.
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, à peine rétrécies
au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, circulaire avec
l'épaule et un espace juxta-scutellaire à la base du quatrième
interstrie, lisses et polis; Stries fines; dorsales raccourcies
au milieu, mais 1-4 progressivement plus courtes; qua-
trième réunie à la suturale par un arc basal: humérale
courte, oblique, indistincte; subhumérales courtes; externe
séparée de la marginale; interne disjointe, ne dépassant pas
la première dorsale. Pygidium peu convexe, densément et
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé,
avec de petits points espacés. Prosternum presque plan,
* À
448 DE MarsEuL. -— /listérides.
assez étroit, stries dans son plan, presque parallèles, un peu
divergentes en devant. Pattes d'un brun-ferrugineux ;
jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules.
Cafrerie (Natal.
73. S. CUPREUS.
Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte dense
punctulata , stria interrupta ; pronolo pone oculos impresso
punctato, medio lævi, stria subabbreviata; elytris dense rugoso
punctatis, margine laterali posticoque el area juxta-scutellari
lata lævi, stria suturali integra cum 12 dorsali coeunte, hac in
medio abbreviata 1-3 sensim longioribus , humerali nulla, sub-
humerali interna longiori, externa brevi; pygidio dense punc-
tato; prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 6-7
denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Saprinus cupreus. Er. Jahr., 189, 27 (1834). Fahr. in Bohem.
ins: Cafr., 1,541, 990.
Ovale, court, assez convexe, noir-métallique luisant. An-
tennes rouges : scape brun. Front faiblement convexe, den-
sément pointilé, avec un point enfoncé sur le vertex ; strie
interrompue derrière l’épistome. Pronotum beaucoup plus
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, for-
tement rétréci, échancré en devant, avec les angles arron-
dis, couvert de points assez serrés, fins, un peu plus forts
dans le pourtour, et presque lisse sur le disque postérieur,
avec une légère impression postoculaire ; strie marginale
presque entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes,
cependant plus longues que le pronotum à la base, dilatées
à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation
dense et serrée, avec le bord latéral et postérieur lisse, ainsi
qu’un grand espace juxta-scutellaire qui s'étend postérieu-
ñ
XXXIIT. Saprinus. 449
rement jusqu’au milieu , et en dehors, jusqu’à la deuxième
dorsale; strie suturale entière , arquée à la base et réunie
avec la quatrième dorsale ; lhumérale parait nulle ; subhu-
mérale interne droite, longue et remontant très haut;
externe courte, très rapprochée de la marginale ; dorsales
descendant vers le milieu, première beaucoup plus longue ;
quatrième bien plus courte que les autres. Pygidium den-
_sément et également ponctué. Mésosternum entièrement
rebordé, couvert de points espacés, peu profonds. Proster-
num lisse, assez large : stries entières, divergentes aux deux
extrémités. Pattes brun de poix : jambes antérieures garnies
de cinq denticules épineux.
d. Présente à l'extrémité du métasternum une petite
excavation étroite, bordée latéralement par deux tubercules
assez saillants.
Cafrerie ; Cap de Bonne-Espérance ; Benguela.
74. S. BRUNNIVESTIS.
Nigro-æneus nitidus; antennis , pedibus elytrisque rufo-brun-
neis; fronte punciulata, stria obsoleta; pronoto punctulato, disco
lævi, antice biümpresso , stria integra ; elytris dense rugoso
punctatis, lateribus, areaque scutellari lævibus , stria suturali
integra antice cum 2 dorsali coeunte, hac et1-3 dorsalibus ultra
medium productis, humerali obsoleta , subhumerali interna
recta longiori; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis
utrinque divergentibus ; tibiis anticis crenulatis. Long. 3 mill.;
larg. 2 mill,
Suborbiculaire, convexe, noir-bronzé luisant. Antennes,
pattes, élytres d’un brun-rouge. Front peu convexe, den-
sément pointillé ; strie obsolète en devant. Pronotum court,
3e Série, TOME Hi. 29
450 DE MaARSEUL. — Histérides.
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur
les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles
arrondis, couvert de points très fins, presque lisse sur le
disque postérieur, avec une échancrure postoculaire de
chaque côté; strie marginale entière. Ecusson très petit,
triangulaire. Elytres courtes, cependant plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré-
cies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuse,
avec le bord latéral lisse, ainsi qu'un assez large espace
juxta-scutellaire, étendu en dehors, jusqu’à la deuxième
dorsale ; strie suturale entière, arquée à la base et réunie à
la strie voisine; dorsales 1-4 parallèles, d’égale longueur,
dépassant le milieu ; humérale obsolète ; subhumérale interne
longue, droite; externe courte, basale; marginales en-
tières. Pygidium assez densément et également ponctué.
Mésosternum avec de petits points espacés, entièrement
rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries rapprochées
au milieu, s’éloignant en devant et s’arrondissant pour se
rejoindre. Jambes antérieures dilatées et arrondies vers les
deux tiers, garnies de 7-8 denticules épineux.
&. Mésosternum avec une impression médiane, et de
chaque côté un petit tubercule peu élevé, placé presqu’au
milieu et non au bord apical.
Sénégal.
74.- S. FRONTISTRIUS.
Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte
punctulata, stria semi-circulari integra ; pronoto marginato
pone oculos impresso, undique punctaio, disco subtilissime ;
elytris rugoso-dense punctatis, extus et area subscutellari usque
ad Aun interstitium extensa polita, striis 1-h dorsalibus dimi-
XXXIII. Saprinus. 451
diatlis, La cum suturali arcuatim connexa, subhumerali externa
indistincta, interna integra angulatim cum humerali juncta ;
Pygidio æqualiter dense ; mesosterno marginato parce ; prosterno
subtiliter punctulatis , striis subdivergentibus ; tibiis anticis
8-denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill.
Orbiculaire, assez convexe, noir-bronzé, luisant. Antennes
ferrugineuses. Front bombé, finement pointillé ; strie circu-
laire, entière, bien marquée. Pronotum court, largement
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré
en devant, avec les angles obtus et creusés d’une fossette
postoculaire, couvert de points très fins sur le disque, assez
forts et rugueux latéralement; strie marginale entière.
Ecusson très petit. Elytres courtes, un peu plus longues que
le pronotum , de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les
côtés , rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation ru-
gueuse, serrée, remontant sur le premier interstrie, et sur
le bout du deuxième et du troisième, laissant le pourtour de
l’élytre libre, ainsi qu’un espace lisse, juxta-scutellaire,
étendu jusqu'au milieu de la longueur, et jusqu’au premier
interstrie, assez bien limité: stries fortes: dorsales 1-4 rac-
courcies au milieu; quatrième réunie à la suturale par un
arc basal ; subhumérale externe confondue avec la margi-
nale : interne entière, rencontrant angulairement l'humérale
qui accoste obliquement la première dorsale. Pygidium peu
bombé, également et densément ponctué. Mésosternum en-
tièrement rebordé, avec de petits points espacés. Prosternum
pointillé, presque droit ; stries dans son plan, un peu diver-
gentes en devant. Pattes ferrugineuses; jambes dilatées,
garnies de huit petits denticules.
Chili.
452 DE MARSEUL. — Histérides.
75. S. CAVALIERI.
Suborbicularis, piceus nitidus ; antennis pedibusque brunneis;
fronte puncticulata, stria interrupla; pronoto antice subrugoso,
biimpresso, limbo punctato; elytris postice parce subtiliter
punctatis, stria suturali antice subinterrupta; 4? dorsali versus
scutellum arcuata 32 que dimidiatis, 1-2 longioribus, subhume-
rali interna longa vix disjuncta ; pygidio æqualiter et minus
profunde punctato ; prosterno striis antice junctis subparallelis;
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 1/2 mill,
Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant.
Antennes brunes : scape obscur. Front presque plan, égale-
ment poinlillé; strie fine, interrompue. Pronotum beaucoup
plus large que long, bisinué à la base, étroitement bordé de
points serrés , légèrement arqué sur les côtés, largement et
densément ponctués, avec une impression antérieure un
peu rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, lisse sur le disque; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres courtes, larges, un
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l'épaule, un peu rétrécies postérieurement, cou-
vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés et
peu profonds; strie suturale se continuant sans arrêt avec
l’apicale, un peu interrompue vers l’écusson, puis envoyant
un arc sur la quatrième dorsale; celle-ci, ainsi que la troi-
sième, raccourcie vers ce milieu ; 1-2 plus longues ; humé-
rale fine, oblique, presque réunie angulairement, avec la
subhumérale interne, qui est longue ; externe très courte,
basale ; marginale entière. Pygidium également et assez
densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé,
avec quelques points. Prosternum légèrement concave;
stries presque parallèles et droites, réunies en devant, en
XXXIIL. Saprinus. 453
s’arrondissant. Pattes rouge-brun; jambes antérieures
garnies de 7-8 denticules épineux.
Cuba, dans les bouses, en avril.
Se distingue du Sapr. Guyanensis, avec lequel il a les
plus grands rapports, par sa taille plus petite, sa forme
moins convexe, sa ponctuation moins forte, moins profonde
et moins serrée; la massue des antennes est aussi plus
obscure. :
76. S. GUYANENSIS.
Suborbicularis, niger nitidus ; antennis rufis ; fronte punctu-
lata, stria obsoleta, interrupta ; pronoto punctulato, lateribus
late impressis rugosis, margine baseos punctata, stria integra;
elytris postice punctalis, stria suturali integra, antice arcuatim
cum l2 dorsali juncta, 3-h dorsatibus versûs medium, 1-2 ultra
abbreviatis, subhumerali interna angulaitim cum humerali
continuata ; pygidio dense punctato; prosterno stris vix diver-
gentibus, antice junctis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long.
L mill. ; larg. $ mill.
Suborbiculaire, peu convexe, noir, luisant. Antennes
rousses ; scape brun. Front assez bombé, densément poin-
tillé ; strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que
long, bisinué à la base, avec une bordure de points très
serrés, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement
pointillé sur le disque, plus fortement en devant et sur les
côtés, avec une large impression rugueuse qui s’étend de
l’angle antérieur, jusqu’au milieu, en s’affaiblissant ; strie
marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres
larges, courtes, plus longues que le pronotum, curvilinéai-
rement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes
454 DE MARSEUL. — Histérides.
postérieurement de points assez forts et peu serrés, qui
remontent à la suture , au-delà du milieu et sous le bord
infléchi de points plus fins; strie suturale entière, continuée
sans interruption, avec l’apicale, arquée à la base et réunie
avec la quatrième dorsale ; première et deuxième égales,
dépassant de beaucoup le milieu; premier interstrie en
partie ponctué, et en partie obliquement strigueux; troi-
sième et quatrième d’égale longueur et beaucoup plus
courtes; humérale oblique, bien marquée, réunie à la sub-
humérale interne, qui est longue et droite; externe courte,
basale ; marginale entière. Pygidium bombé, densément et
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé,
assez fortement ponctué. Prosternum faiblement dilaté de
part et d'autre; stries peu divergentes et réunies en devant
en forme de cercle. Pattes brunes; jambes antérieures
garnies de sept ou huit denticules épineux.
Cuba ; Cayenne ; Brésil ; Para.
77, S. BLISSONII.
Suborbicularis, parum convexus, nigro-piceus subnitidus ;
aniennis pedibusque rufo-brunneis; fronte dense punctuiata,
stria obsoleta ; pronoto biimpresso lateribus et basi punctato;
elytris dimidia parte postica parce punctulatis, stria suturali
integra, arcuatim antice juncta, dorsalibus 3-h dimidiatis,
4-2 paulo longioribus, humerali cum interna subhumerali, sub-
integra; pygidio æqualiter dense punctulato; prosterno striis
utringue subdivergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long.
3 mil, ; larg. 2 1/2 mill.
Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant.
Antennes brunes. Front peu bombé, densément pointillé;
strie obsolète. Pronotum plus large que long, bordé de
XXXIIT. Saprinus. 455
points dans tout son pourtour, plus forts et presque rugueux
vers les angles antérieurs, surtout au fond de l'échancrure
postoculaire, bisinué à la base, légèrement arqué sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arron-
dis ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres courtes , un peu plus longues cependant que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule et
rétrécies au bout, couvertes de points peu serrés et légers
sur leur moitié postérieure , à peine visiblement pointillées
sur le bord infléchi; strie suturale entière, se continuant
sans interruption le long du bord apical, et se réunissant à
la base par un arc à la quatrième dorsale ; celle-ci raccourcie
au milieu, ainsi que la troisième; première et deuxième un
peu plus longues ; humérale oblique, bien marquée; sub-
humérale interne, longue, réunie angulairement avec l’hu-
mérale ; externe courte, basale ; marginale entière. Pygi-
dium densément et également ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé, légèrement ponctué. Prosternum un
peu rétréci au milieu; stries entières, bien marquées, un
peu divergentes. Pattes brun-roussâtre ; jambes antérieures
garnies de 6-7 denticules épineux.
Cette espèce , découverte par M. Sallé, se trouve dans la
vallée de Caracas (Vénézuéla), sous les bouses, en juin.
78. S. ÆGYPTIACUS.
Nigro-piceus, nilidus; antennis pedibusque brunneo-ferru-
gineis ; fronte rugulosa stria subintegra; pronoto ciliato, dense
punctulato, basi et lateribus lata rugosis , stria marginali sub-
abbreviata ; elytris dense et fortiter punctatis, area juxta-scu-
tellari et humero læœvibus , striis dorsalibus subæqualibus
dimidiatis, h2 basi cum suturali connexa, subhumerali externa
456 DE MARSEUL. — Âistérides.
distincta , interna longa cum humerali juncta ; pygidio aypice
convexo dense, mesosterno marginalo parce punctatis; pro-
sterno plano, stris modice convergentibus ; tibiis anticis 5-den-
tatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 4/5 mill.
Ovale, arrondi, assez convexe, d’un brun de poix, luisant.
Antennes ferrugineuses. Front plan, densément et rugueu-
sement ponctué ; strie à peine interrompue. Pronotum
court, largement bisinué à la base, courbé et bordé de cils
jaunes sur les côtés, profondément échancré et rétréci en
devant, avec les angles arrondis, et une faible fossette post-
oculaire, couvert de points fins sur le disque, forts à la
base et rugueux latéralement ; strie marginale à peine
raccourcie. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule
et rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation forte et
rugueuse sur toute leur surface, avec un espace lisse et
luisant autour de l’écusson, lequel s'étend même sur le
milieu des deuxième et troisième interstries ; stries fortes,
bien marquées: dorsales à peu près égales, raccourcies au
milieu ; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ;
subhumérale externe bien séparée de la marginale ; interne
longue, joignant anguleusement l’humérale. Pygidium
bombé à l'extrémité, densément et fortement ponctué.
Mésosternum avec des points espacés, entièrement rebordé.
Prosternum étroit, plan; stries dans son plan, convergentes.
Pattes d’un brun-ferrugineux : jambes antérieures dilatées,
garnies de trois fortes aents et ae aeux uenticules.
Egypte (M. Deyrolle).
79. S. GILVICORNIS.
Piceus, nilidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte
- XXXIIT. Saprinus. 457
rugulosa, stria tenui subintegra ; pronoto ciliato, utrinque foveo-
‘Lato, lateribus basique rugoso-punctato; elytris disco tenuiter
parce punctato, stris validis, dorsali 12 subintegra, cæteris
sensim brevioribus, 2 cum suturali connexa, subhumerali
externa brevi, interna juncta humerali completa; pygidio
convexo, valide ac parce punctato ; mesosterno marginato;
prosterno plano, angusto, striis convergentibus; tibiis anticis
5-denticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 31/2 mill.
Saprinus gilvicornis. Er. in Jabr., 4, 184, 29 (1834).
Suborbiculaire, bombé, brun de poix, luisant. Antennes
d’un brun-roux. Front court, ruguleux ; strie fine, presque
_ entière, épistome très étroit. Pronotum court, largement
bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles obtus et une fossette
postoculaire, couvert de points forts et rugueux à la base et
sur les côtés. Ecusson très petit. Elytres à peine plus lon-
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu rétrécies
au bout, couvertes sur le disque de petits points superficiels,
peu serrés , stries fortes et bien marquées; première dorsale
presque entière, les autres progressivement plus courtes ;
quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumé-
rale externe séparée de la marginale ; interne jointe à
l'huméraie presque sans angle et atteignant le bout. Pygi-
dium bombé, couvert d'assez gros points, avec une impres-
sion subapicale, particularité sexuelle probablement. Mé-
sosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum droit,
étroit ; stries dans le même plan, convergentes. Pattes d'un
brun-ferrugineux ; jambes antérieures dilatées, garnies de
cinq denticules.
Egypte.
458 DE MARSEUL. —— /istérides.
80. S. TENUISTRIUS.
Nigro-piceus nitidus ; antennis pedibus elytrisque fulvis;
fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto punctulato lateribus
profunde impresso rugoso punctato , stria tenuissima , sub-
abbreviata ; elytris suturali integra , dorsalibus k in medio
abbreviatis, subhumerali cum humerali coeunte; pygidio punc-
tato ; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu-
latis. Long. 4 mill. ; larg. 3 1/4 mill,
Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix luisant. An-
tennes rousses , massue plus claire. Front légèrement
convexe, finement et assez densément ponctué; strie nulle.
pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique et
relevé en bourrelet sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis, couvert de points très fins
sur le disque, plus forts le long de la base, rugueux sur les
côtés, une longue et profonde impression s'étend du bord
antérieur, jusqu'à la base ; strie marginale très fine, dans le
bord même, un peu raccourcie. Ecusson petit, triangulaire.
Elytres brunes, courtes, cependant un peu plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies postérieurement, couvertes de points assez fins,
serrés et comme rugueux sur les interstries, avec les côtés,
et le pourtour de l’écusson lisse ; strie suturale entière,
arquée à la base et réunie avec la quatrième dorsale ; celles-
ci, ainsi que les trois premières, raccourcies au milieu;
humérale fort oblique formant un coude à sa jonction avec
la subhumérale interne; marginale forte, entière, bordée de
points. Pygidium bombé, couvert de points médiocrement
serrés. Mésosternum peu distinctement ponctué, entière-
ment rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries diver-
XXXIIT. Saprinus. 459
gentes. Pattes ferrugineuses: jambes antérieures garnies de
cinq ou six denticules épineux.
Diffère de l’Ægyptiacus, par son front ponctué, non
rugueux, à strie obsolète, par la strie du pronotum, fine
dans l’arête même, par la ponctuation des élytres fine, moins
serrée, rugueuse sur les stries , par le pygidium moins for-
tement ponctué, les jambes antérieures à petits denticules,
et les stries prosternales divergentes en devant ; du gt!-
vicornis , en outre par le pronotum non cilié, et par la strie
subhumérale disjointe.
Egypte. (Un seul individu appartenant au Musée de pui
81. S. LAUTUS.
Niger nitidus ; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte punc-
tulata , stria subinterrupta ; pronoto punctulato , basi lateri-
busque subimpressis fortius, stria integra ; elytris postice spar-
sim punctatis, stria subintegra, cum h2 dorsali coeunte, 2-h
dorsalibus versus medium abbreviatis, 12 paulo breviore, stria
subhumerali brevi disjuncta; pygidio sat dense et fortiter punc-
tato ; mesosterno punctato; prosterno strits parallelis ; tibiis
anticis G-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill.
Saprinus lautus. Er. Kæf. Brand., 1, 675, 7 (1839). — Austr.,
782. — Bach. Kæf, Prus., 1, 309, 8.
Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir de poix luisant.
Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe,
ponctué ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, légèrement
arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les
angles arrondis, finement pointillé sur toute la surface, avec
une étroite bordure de points plus forts à la base, et une
impression latérale presque rugueuse et grossièrement
460 DE MARSEUL. — Âistérides.
ponctué ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très
petit. Elytres plus longues que le pronotum , de sa largeur
à la base, dilatées à l'épaule, ensuite rétrécies jusqu’au bout,
couvertes dans leur moitié postérieure de points assez
espacés, jusqu'à la deuxième strie dorsale; suturale entière,
réunie à la base, avec la quatrième dorsale par un arc;
2-4 dorsales dépassant un peu le milieu; première un peu
plus courte et plus forte ; humérale fine, très oblique;
subhumérale interne courte, disjointe ; externe basale ;
marginale entière ; bordinfléchi, ponctué. Pygidium couvert
d’une ponctuation assez forte et serrée. Mésosternum entiè-
rement rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé ;
stries entières, parallèles. Pattes brunes ; jambes antérieures
garnies de six denticules épineux et crénelées, finement vers
la cuisse.
France ( Fontainebleau) ; Allemagne ; Autriche.
82. S. POSTHUMUS.
Niger nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti-
culata, stria obsoleta; pronoto limbo punctulato, ante scutel-
Llum impresso; elytris postice parce punctatis, stria suturali
subintegra, dorsalibus 2-hk œqualibus ultra medium abbreviatis,
12 longiori, subhumerali interna disjuncta, externa distincta ;
pygidio æqualiter punctulato ; prosterno stris parallelis conver-
gentibus; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg.
2 3/h mill.
Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes:
funicule rouge. Front à peine bombé, densément pointillé:
strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire, et une
XXXIIL. Saprinus. 461
bordure de points, oblique sur les côtés et largement poin-
tillé, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire très petit.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou-
vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés,
jusqu’à la première strie dorsale ; toutes les siries assez
fortes et ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout,
arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; 2-4 égales
entre elles, dépassant un peu le milieu; première plus
longue, un peu contournée au bout ; humérale oblique ;
subhumérale interneassez longue, disjointe ; externe basale,
assez distincte; marginale entière. Pygidium également
couvert de points assez serrés. Mésosternum entièrement
rebordé, couvert d’une ponctuation assez forte. Prosternum
étroit, plan; stries parallèles, dans le même plan, conver-
gentes. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies de
6-7 denticules épineux.
Etats-Unis.
83. S. BLANCHHI.
Æneus nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte subtilissime
puncticulata, stria interrupta; pronoto basi et lateribus punc-
tato, biimpresso, stria integra ; elytris intus postice punctatis ,
stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 in
medio abbreviatis, sensim longioribus, subhumeraliinterna brevi
obsoleta, externa nulla ; pygidio basi punctato ; prosterno
parallelo sirüs antice junctis, subapproximatis ; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Ovale, assez convexe, métallique, bronzéluisant. Antennes
rousses. Front peu bombé, très finement pointillé ;strie bien
462 DE MARSEUL. — Âistérides.
marquée, interrompue derrière l'épistome Pronotum beau-
coup plus large que long, bisinué et bordé de poimts assez
forts à la base, oblique sur les côtés, avec une fossette
arrondie, superficielle, d’où part une étroite bande de points
qui ne touchent pas le bord , rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis, couvert sur le reste de la surface
de points imperceptibles ; strie marginale entière. Ecusson
triangulaire, très petit. Elytres assez allongées, plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à la base,
rétrécies au bout et couvertes de points assez forts, dont
quelques-uns remontent le long des stries dorsales ; suturalé
ponctuée, entière, réunie en arc basal, avec la quatrième
dorsale ; 1-4 dorsales raccourcies vers le milieu, allant en
augmentant de longueur ; humérale oblique, divisée; sub-
humérale interne courte, obsolète, disjointe ; externe nulle;
marginale entière. Pygidium finement et également poin-
tillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement
rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum subpa-
rallèle, à stries assez rapprochées, un peu sinueuses, et se
joignant en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures
garnies de six denticules épineux, les trois extrèmes très
grands.
Syrie {Smyrne, Beyrouth, Damas, Saida); Egypte.
84. S. TRIANGULIFER.
Niger , nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte
punctulata, stria tenui, clypeo angulata integra; pronoto limbo
omni punctato, lateribus latius , stria subintegra; elytris di-
midia parte postica valide et parce punctatis, striis dorsalibus
crenatis fortibus, 1, 2 et k cimidiatis, 32 breviori, suturali apice
_abbreviata, basi cum L? dorsali connexa , subhumerali utraque
XXXIIL Saprinus. 163
nulla; pygidio æqualiter dense, mesosterno marginato parce
punctatis;prosterno triangulari, plano, stris angulatim punctis;
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill,
Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An-
tennes brunes. Front arrondi, presque plan, densément
pointillé ; strie fine, entière, avancée en anse sur l’épistome.
Pronotum court, largement bisinué et bordé de points à la
base, avec une impression antéscutellaire, arqué sur les
côtés, avec une large bordure de points assez forts, rétréci
et échancré en devant, avec les angles obtus; strie bien
marquée, à peine raccourcie. Ecusson très petit. Elytres un
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes
d'assez gros points espacés sur leur moitié postérieure,
jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées, fortes; dor-
sales raccourcies au milieu ; troisième un peu avant; sutu-—
rale raccourcie au bord apical, réunie à la quatrième dorsale
par un arc basal; humérale oblique, assez forte ; subhu-
mérales nulles. Pygidium bombé, également ponctué, avec
un double o sculpté an bout «. Mésosternum rebordé, avec
des points épars. Prosternum en triangle très allongé, avec
les stries réunies angulairement. Pattes ferrugineuses ;
jambes antérieures dilatées, bordées de 7-8 denticules.
Yucatan (M. Pilate).
85. S. PASTORALIS.
-Brunneus, nitidus ; ore, antennis, elytris pedibusque rufis;
fronte strigosula, stria obsoleta; pronoto disco levissime ,
limbo fortius punctulato, stria margirali integra; elytris apice
et intus usque ad basim tenuissime punctulatis, striis subhume-
rali utraque disjuncta, dorsalibus À et k in medio, 2-3 pone
”
464 DE MARSEUL. — Histérides.
abbreviatis, k2 cum suturali connexa ; pygidio dense æqualiter,,
mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno anguslo ,
plano, striis subparallelis, convergentibus; tibiis anticis 8-10
denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 4/5 mill.
Saprinus pastor alis. J. du V. in Soc. Ent. (1852), 704.
Suborbiculaire, convexe , brun de poix, luisant. Mandi-
bules, bouche et antennes rouges. Front bombé, ruguleux ;
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court,
largement bisinué à la base, arqué sur les côté, rétréci et
échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus , couvert
d’une ponctuation plus forte à la base, et surtout latérale-
ment. Ecusson très petit. Elytres ferrugineuses, beaucoup
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l’épaule , peu rétrécies au bout, ponctuation très
fine, étendue sur toute la moitié postérieure, et jusqu’à la
base du quatrième interstrie; stries fines, bien distinctes ;
1 et 4 dorsales raccourcies au milieu; 2-3 au-delà; qua-
trième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumérales
courtes, l’une et l’autre disjointe. Pygidium convexe, éga-
lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière-
ment rebordé, pointillé. Prosternum étroit, plan; strie dans
le même plan, presque parallèles , un peu convergentes en
devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées,
garnies de 8-10 denticules fins.
France méridionale (Montpellier).
2’. Stries prosternales remontant en devant, sur les côtés
du prosternum. (86-117.)
86. S. INNUBUS.
Orbicularis, niger nitidus ; antennis rufis pedibusque ferru-
XXXIII. Saprinus. 465
gineis ; fronte rugoso punctata,cruciatim impressa, Stria nulla;
pronoto late et sat fortiter ad latera punctato, ante scutellum
impresso , stria integra; elytris postice punctis validis parum
densis , stria suturali postice subabbreviata, antice cum L* dor-
sali juncta, hac ante medium, à interrupta prius, 2a 8? que
ultra medium abbreviatis, subhumerali interna brevi disjuncta;
pygidio punctato ; prosterno stris valde divergentibus ; tibiis
anticis 7-denticulatis. Long. 4 will. ; larg. & mill.
? S. impressifrons. Sol. in Gay, Hist. Chili, 379, 4 (1849).
Saprinus innubus. Er. Jahr., 187, 38 (1834),
Orbiculaire, légèrement convexe, noir luisant. Antennes
ferrugineuses, massue pâle. Tête densément et rugueu-
sement ponctuée, avec une impression longitudinale au
milieu et une autre transverse entre les antennes, se cou-
pant en croix. Pronotum beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci fortement et
échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de
points peu serrés, très fins sur le disque, et assez forts
latéralement, avec une très légère impression antéscu-
tellaire ; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian-
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies
au bout, couvertes dans leur moitié postérieure de la suture
à la premiere strie dorsale d’une ponctuation forte, assez
espacée ; strie suturale entière, un peu raccourcie au bout,
réunie à la base avec la première dorsale ; celle-ci atteignant
à peine le milieu ; deuxième réduite à un point basal, séparé
d’une courte ligne qui en est la suite; première arrivant
aux deux tiers; deuxième un{peu plus courte; humérale
oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale
interne courte, disjointe ; externe courte, basale ; margi-
nales entières ; interne forte, bordée de points. Pygidium
3° Série, TOME lit. 30
466 DE MaRSEUL. — Aistérides.
bombé, également, mais peu densément ponctué. Pro-
sternum large, finement pointillé ; stries très divergentes en
devant. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes
ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules
épineux, peu serrés.
Brésil (Para); Bolivie (Santa-Cruz); Chili (Conception,
Araucania).
La seule ‘différence qui sépare le S. émpressifrons du
S. innubus Er., du moins autant qu'on en peut juger par la
description de cet auteur ; c’est que la troisième dorsale est
presque nulle, et que la subhumérale interne l’est entière-
ment ; mais cette différence ne paraît pas fondamentale,
car dans le seul individu qu’il m’a été donné d'examiner et
qui est le type de la description de l’impressifrons , la sub-
humérale interne est on ne peut plus courte, et en ne tenant
pas compte du court prolongement de la troisième dorsale,
on peut dire qu’elle est presque nulle.
87. S. RUSSATUS.
Brunneo-piceus , nilidus ; antennis pedibusque ferrugineis ;
fronte rugosula , stria antice obsoleta; pronoto ciliato , basi et
lateribus punctulato; elytris postice dense punctatis, sub apicem
impressis, striis crenatis, dorsalibus dimidiatis, 2 cum suturali
connexa, subhumerali utraque brevi, disjuncta, pygidio æqua-
liter et sat valide punctato ; mesosterno marginato, lævi ; pro-
sterno anguste carinato, striis valde ascendentibus ; tibiis
anticis 7-8 denticulatis. Long, 3 mill. ; larg. 2 mill.
Ovale, peu convexe, d’un brun de poix, luisant. Antennes
ferrugineuses. Front légèrement bombé, densément et
ruguleusement pointillé; strie fine, obsolète derrière l'épi-
#
XXXIII. Saprinus. 467
stome. Pronotum cilié, court, largement bisinué à la base,
courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, couvert de points étroitement à la base, et
sur une assez grande étendue latéralement; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que
le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes
de points assez serrés, mais non rugueux, remontant un peu
sur les interstries, avec une impression superficielle au bord
apical; stries crénelées, bien marquées ; 3-4 dorsales rac-
courcies au milieu; 1 et 2 plus bas; quatrième réunie à la
suturale par un arc basal; humérale fine, parallèle, à la
première dorsale ; subhuméraies courtes, bien disjointes.
Pygidium bombé, assez fortement ponctué. Mésosternum
lisse, entièrement rebordé. Prosternum en c&rène tran-
chante, un peu sinué; siries remontant très fortement sur
ies côtés du prosternum. Pattes ferrugineuses ; jambes
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules très fins.
Egypte ?
88. S. CUBÆCOLA.
Niger nitidus; fronte punctata, stria obsoleta; pronoto antice
biimpresso , lateribus punctato, stria integra ; elytris strigoso
punctatis, humeris areaque scutellari parva lævibus, stris
L dorsalibus brevibus paulo obsoletioribus, suturali antice sub-
abbreviata ; pygidio sat dense punctato, pulvinaio; mesosterno
parce punctato; prosterno striis divaricatis ; pedibus brunneis:
tibiis anticis crenulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 4/2 mill.
Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes
brunes, funicule ferrugineux. Front assez convexe, densé-
ment ponctué; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large
que long, bisinué à la base, avec quelques points marginaux,
#
468 DE MARSEUL. — Âistérides.
oblique sur les côtés et largement ponctué, rétréci et
échancré en devant, avec les angles antérieurs arrondis,
marqués chacune d’une légère impression peu étendue ; strie
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
plus longuesquele pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation
serrée,rugueuse, assez forte, plus fine postérieurement, bords
latéraux très finement pointillés, presque lisse, ainsi qu’un
petit espace scutellaire; strie suturale un peu raccourcie en
devant; dorsales obsolètes ; 1-2 atteignant le milieu, les
deux autres beaucoup plus courtes, troisième surtout ; qua-
trième recourbée vers la suture, et allant retrouver la sutu-
rale; humérale très fine, oblique ; subhumérale interne
courte, disjointe ; externe basale; marginales entières.
Pygidium légèrement convexe, assez densément et égale-
ment ponctué. Mésosternum couvert de points assez gros,
espacés ; strie forte , entière. Prosternum lisse, parallèle ;
stries fortes, entières, divergentes en devant. Pattes brun de
poix ; jambes antérieures garnies de cinq ou six petits den-
ticules épineux. |
4. Extrémité du pygidium un peu plus bombée. — Poi-
trine peu distinctement impressionnée.
Ile de Cuba.
89. S. VIRIDULUS.
Niger viridis, nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte
dense punctata, stria obsoleta ; pronoto sub-biimpresso, punctu-
lato, lateribus et basi fortius ; stria integra, elytris strigose
punctatis, humeris et circa scutellum sublævibus , stria suturali
integra antice arcuatim juncta; 1-4 dorsalibus dimidiatis, sub-
humerali interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctulato;
XXXIII. Saprinus. 469
prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denti-
culatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 3/4 mill,
Ovale, assez convexe, vert-foncé luisant. Antennes brunes.
Front légèrement bombé , densément ponctué ; strie obso-
lète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la
base, avec une bordure étroite de points plus forts que sur
le disque, oblique sur les côtés, avec une impression large,
superficielle, couverte de points serrés, rugueux jusque sur
le bords rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis ; strie marginale entière. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum , de sa largeur à la base , dilatées
à l'épaule, racc:urcies au bout, couvertes d’une ponctuation
serrée et presque rugueuse sur les premiers interstries,
épaule et place subscutellaire presque lisse ; strie suturale
entière, réunie par un arc basal à la quatrième dorsale ;
1-4 dorsales égales entre elles, atteignant le milieu ; humé-
rale oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumé-
rale interne courte, disjointe; externe bassle ; marginale
entière. Pygidium également et assez densément ponctué.
Mésosternum entièrement rebordé, avec des points peu
serrés. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes aux
deux extrémités. Pattes brun de poix; jambes antérieures
garnies de 6-7 denticules épineux. |
& avec une impression bien marquée au milieu posté-
rieur du métasternum.
Inde (Kurmaul).
90. S. SYRIACUS.
Ovalis , niger subnitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte
subtilissime punctulata, stria fenui inteyra; pronoto lateribus
470 DE MARSEUL. — Âistérides.
impresso-rugoso ; clylris dense puncticulatis , circa scutel-
lum vix sublævibus, stria suturali integra, dorsalibus in
medio abbreviatis, subhumerali utraque brevi interna dis-
juncta; pygidio dense, mesosterno parce at fortius punctatis ;
prosterno stris subparallelis ; tibiis anticis G-denticulatis. Long.
3 1/2 mill, ; larg. 2 1/4 mill.
Ovale, légèrement convexe, noir, peu luisant. Antennes
brun-obscur. Front presque plan, densément pointillé ; strie
obsolète, entière. Pronotum plus large que long, bisinué à
la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine
et très légère, avec des points plus forts le long de la base,
et une impression latérale rugueusement ponctuée, peu
profonde. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez
allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu-
rement, également couvertes de points fins serrés, rugueux
sur les interstries, avec le pourtour de l’écusson à peu près
lisse ; strie suturale entière, réunie en arc à la base, avec la
quatrième dorsale ; celle-ci et la deuxième descendant à peu
près jusqu'au milieu; première et troisième à peine plus
courtes ; humérale très fine, très rapprochée de la première
dorsale ; subhumérales courtes; interne disjointe; externe
basale ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponc-
tuation assez forte, égale et serrée. Mésosternum avec des
gros points espacés; strie entière, anguleuse, éloignée du
bord au milieu. Prosternum à peine rétréci au milieu; stries
entières, peu divergentes. Pattes brun de poix; jambes
antérieures garnies de six denticules épineux ; postérieures
de deux rangs de spinules.
Syrie (M. de Laferté).
XXXIIT. Saprinus. 471
91. S. CANALISTICUS.
Orbicularis, niger, nitidus; antennis brunneis, clava rufa;
fronte punctata, subimpressa, stria integra, antice oblongo-an-
gulata ; pronoto ante scutellum impresso, punctulato, lateribus
fortius ; elytris postice parce punctatis ; stria 1? dorsali
valida profunda subintegra, 2-k multo tenuioribus, sensim
brevioribus, suturali subintegra, antice arcuatim cum h2 dorsali
coeunte, humerali obliqua, subhumerali utraque nulla ; pygidio
dense punctato, utrinque impresso; prosterno prominente, stris
valde ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis k-denticulatis.
Long. à 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes
rousses: scape brun. Front fortement ponctué, avec une
légère impression longitudinale au milieu; strie entière,
avancée en angle assez aigu sur l’épistome. Pronotum beau-
coup plus large que long, faiblement bisinué à la base, avec
une impression antéscuteilaire, d'abord droit, puis arqué
sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec
les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine sur
le disque ;, plus forte latéralement; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres larges, plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement
dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, finement pointillées,
avec la moitié postérieure interne couverte de points plus
gros, assez espacés; première strie dorsale très forte, pro-
fonde, à peine raccourcie au bout ; 1-3 beaucoup moins
fortes et plus courtes, mais graduellement ; suturale un peu
raccourcie au bout, entière et réunie en arc à la base, avec
la quatrième dorsale ; humérale fine, oblique ; subhumérales
nulles : marginale forte, entière. Pygidium bombé, assez
fortement ponctué, biimpressionné à la base. Mésosternum
472 DE MARSEUL. — Aistérides.
entièrement rebordé, avec d’assez gros points. Prosternum
en carène bombée en devant; stries divergeant de bonne
heure et remontant. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes
antérieures garnies de 4-5 petits denticules épineux ; pos-
térieures de quelques spinules sur deux rangées.
Cayenne ? (M. de Laferté ).
92. S. ERYTHROPLEURUS.
Oblongo ovatus, niger nitidus ; pedibus clytrisque lateraliter
ferrugineis; fronte dense puncticulata, stria nulla; pronoto
laleribus punctatis, stria integra; elytris postice punctulatis,
stria suturali apice subabbreviata, antice arcuatim cum ha dor-
sali coeunte, À et Lin medio, 2 et 3 pone medium abbreviatis,
humerali tenuissima, subhumerali interna nulla ; pygidio æqua-
liter et dense punctulato; mesosterno puncticulato ; prosterno
striis divaricatis abbreviatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long.
h mill. ; larg. 2 3/4 mill.
Ovale, un peu allongé, peu convexe, noir de poix luisant.
Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front presque
plan, densément et finement pointillé ; strie nulle. Pronotum
court, beaucoup plus large que long, sub-bisinué à la base,
avec une impression antéscutellaire, et des points margi-
naux , légèrement arqué sur les côtés, rétréci et largement
échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur la
surface, avec une bande latérale ponctuée, et au tiers une
très petite fovéole à peine sensible ; strie marginale entière.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine
dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, couvertes
dans le tiers postérieur d’une ponctuation fine, serrée, peu
étendue sur les côtés ; stries bien marquées, profondes,
XXXIII. Saprinus. 473
ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, réunie en
arc à la base avec la quatrième dorsale; celle-ci, et la pre-
mière dorsale, égales entre elles, atteignant le milieu;
deuxième et troisième égales et plus longues que les deux
autres ; humérale très fine, oblique à la première dorsale ;
subhumérale interne nulle; externe basale, presque con-
fondue avec la marginale, qui est forte et entière. Pygidium
médiocrement bombé, densément et finement ponctué.
Mésosternum entièrement rebordé, avec une très fine
ponctuation. Prosternum assez large; stries divergeant de
bonne heure et raccourcies. Pattes d’un rouge-brun;
jambes antérieures garnies de six denticuies épineux, assez
longs.
Le seul individu que j'aie pu voir, et de ma collection,
présente à l'extrémité du pygidium, deux petits sillons en
spirale adossés; sans doute c’est un caractère sexuel, et
probablement de la ®. j'ignore sa patrie.
93. S. HYPOCRITA.
Ovalis, nigro-piceus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc-
tulata, stria obsoleta; pronoto disco subtilissime , lateribus
fortius punctulatus, stria integra ; elytris lateribus et basi sub-
tilissime, postice sat fortiter et parum dense punctatis, strüits
validis dorsalibus 1-2 ultra medium, 35-k minus abbreviatis.
suturali paululum abbreviata, basi arcuatim cum L°? coeunte,
subhumeralibus obsoletis; pygidio punctulato; prosterno striis
divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 8-denticulatis. Long.
L mill. ; larg. 3 mill.
Ovale suborbiculaire , noir de poix, luisant. Antennes
rousses, scape brun. Front presque plan, également
ponctué, avec un gros point enfoncé sur le vertex; strie
474 DE MARSEUL. — Aistérides.
obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
subsinué à la base, avec une impression antéscutellaire,
oblique sur les côtés, rétréci et largement échancré en de-
vant, avec les angles arrondis, finement ponctué, plus
fortement dans -son pourtour ; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base , dilatées
à l'épaule , rétrécies au bout, couvertes d'une ponctuation
fine et espacée dans leur première moitié, plus forte, et un
peu rugueuse dans leur dernière ; stries fortes, bien mar-
quées, ponctuées ; 1-2 dorsales égales, dépassant le milieu ;
3-4 égales, un peu plus courtes ; suturale à peine raccourcie
postérieurement, réunie en arc avec la quatrième dorsale;
humérale assez forte, très rapprochée de la première dor-
sale ; subhumérales obsolètes ; marginales entières. Pygi-
dium bombé, finement et également ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé, ponctué de même. Prosternum con-
cave, à stries fortement divergentes et ascendantes. Pattes
d’un brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de 7-8
denticules épineux ; postérieures de deux rangées de rares
spinules.
Un des sexes présente à l'extrémité du pygidium une
double impression petite et superficielle.
Buenos-Ayres. (Maldonado.)
94. S. CAMPECHIANUS.
Niger, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugineis ; fronte.
rugulosa, stria obsoleta ; pronoto lateribus et basi punctulato ;
elytris intus postice parce punctatis, striis validis crenatis,
dorsalibus 1-3 subæqualibus longe none medium abbreviatis ,
ha paulo minus , cum suturali connexa , hac apice abbreviata :
XXXIII. Saprinus. 475
subhumeraii utraque nulla ; pygidio valide, me’osterno margi-
nato parce punctatis ; prosterno subrecto, striis ascendentibus ;
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill.
Ovale arrondi, convexe, noir de poix, luisant. Antennes
brunes. Front bombé , rugueusement ponctué en devant,
ainsi que l’épistome; strie obsolète. Pronotum çourt, lar-
gement bisinué à la base, avec une légère impression pone-
tuée, antéscutellaire, courbé sur les côtés et bordé de points,
rétréci et à peine échancré en deyant, avec les angles
abaissés et arrondis; strie marginale forte, entière. Ecusson
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétrécies au
bout, couvert d’assez gros points espacés, qui ne dépassent
pas la deuxième strie dorsale et le tiers postérieur ; stries
fortes ; dorsales 1-3 raccourcies aux trois quarts ; quatrième
un peu plus courte, réunie à la suturale par un are basal;
celle-ci obsolète à l’angle sutural; subhumérales nulles.
Pygidium bombé, avec de gros points peu serrés. Méso-
sternum entièrement rebordé, couvert de points épars.
Prosternum droit; stries ascendantes. Pattes ferrugineuses;
jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules.
Yucatan (Campêche). (M. Pilate).
95. S. BLANDUS.
Ovalis convexiusculus , æneus ; antennis pedibusque rufis :
fronte punctulata, stria nulla ; prothorace transverso , æquali,
antice angustato, lateribus rotundato, punctulato, versus latera
fortius, stria marginali integra ; elytris brevibus, basi latioribus,
postice punctatis, stria submarginali integra, laterali nulla,
humeralitenui, dorsalibus hversus medium productis, k? breviori
antice arcualim cum suturali coeunte , sat versus apicem sub-
476 DE MARSEUL. — Âistérides.
attenuata; pygidio punctulato, apice 6 lineis profunde exciso :
tibiis anticis crenulatis, L posticis spinulosis. Long. 3 mill ;
larg. 2 mill.
Saprinus blandus. Er. in Jabrb., 1,188, 40 (1834).
Ovale, assez convexe, d’un noir métallique luisant. An-
tennes d’un brun de poix. Front finement et densément
ponctué, sans strie. Prothorax plus large que long, légè-
rement bisinué à la base, arrondi sur les côtés, rétréci en
devant, avec les angles peu marqués, et l’échancrure cépha-
lique peu profonde, sans impressions latérales, finement
pointillé, avec des points plus marqués sur les côtés;
strie marginale entière. Ecusson punctiforme. Elytres beau-
coup plus larges que longues, dilatées à la base, rétrécies à
l'extrémité, ponctuées postérieurement ; strie submargi-
nale entière; latérales nulles ; humérale fine, très rap-
prochée de la première dorsale ; celle-ci et la deuxième
dépassent le milieu ; la troisième l’atteint ; la quatrième est
plus courte, arquée à la base , et se continue avec la sutu-
rale, qui ne va pas tout à fait jusqu'à l'extrémité. Pygidium
assez densément et finement ponctué, avec six lignes pro-
fondes, courtes, convergentes à l’extrémité. Pattes d’un
brun-ferrugineux ; jambes antérieures crénelées ; intermé-
diaires et postérieures épineuses.
?. Pygidium sillonné de six courtes stries au bout.
Nouvelle-Grenade (Carthagène). (Para). Brésil.
96. S. MILIUM.
Ferrugineus, nitens ; fronte punctulata, stria tenui integra;
pronoto basi anguste, lateribus impressis rugose punctatis ,
stria integra ; elytris postice intus punctlulatis, stris crenatis ,
XXXIIL. Saprinus. 40
42 dorsali ultra medium abbreviata , 22 longiori, à, L sensim
brevior ibus, 42 cum suiuraliconnexa, subhumeraliutraquenulla;
pygidio dense et æqualiter ; mesosterno marginato, parce punc-
tulatis ; prosterno carinato , stris ascendentibus ; tibiis anticis
7-8 denticulatis. Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 mill.
Ovale, oblong, assez convexe, luisant, entièrement fer-
rugineux. Tête plus obscure. Front arrondi, presque plan,
densément pointillé; strie fine, entière. Pronotum court,
largement bisinué et bordé de points à la base, arqué et
bordé de petits points sur les côtés, avec une impression
longitudinale, étroite, de points plus gros, rétréci et faible-
ment échancré en devant, avec les angles arrondis; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili-
néaires sur les côtés, rétrécies au bout, ponctuées en
dedans, sur leur quart postérieur ; stries crénelées, fortes ;
dorsales raccourcies bien au-delà du milieu ; 2-4 progressi-
vement plus courtes; première plus courte que la deuxième ;
celle-ci réunie à la suturale par un arc basal; subhumé-
rales nulles. Pygidium bombé, assez densément et égale-
ment pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, et cou-
vert de points espacés. Prosternum en carène un peu
sinuée ; strie remontant sur les côtés du prosternum.
Jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 petits denti-
cules.
Nouryelle-Grenade.
97. S. MODESTIS.
Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis; fronte con-
vexiuscula, puncticulata; pronoto medio impresso ; pronoto
marginato, lateribus foveolato, limbo sat dense punctulato;
478 DE MARSEUL. — {istérides.
elytris postice dense subtiliter punctatis, striis validis, crenatis,
2-4 pone medium abbreviatis, 14 longiort, La cum suturali sub
apicem cessante arcuatim connexa , subhumerali externa cum
marginali confusa, interna brevi disjuncta; pygidio æqualiter
dense, mesosterno marginato vix punctulatis ; prosterno sub-
recto, striis ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Long.
3 1/2 mill. ; larg. 2 4/2 mill.
Saprinus modestus: Er. in Jahr., 187, 38 (18934).
Ovale, oblong, assez convexe, noir de poix luisant. An-
tennes brunes. Front bombé, très finement pointillé , avec
un gros point au milieu du vertex; strie fine, obsolète
derrière l’épistome. Pronotum court, arrondi au milieu et
faiblement bisinué en dehors, courbé sur les côtés, avec
une foyvéole au premier tiers, rétréci et peu échancré en
devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins et
serrés, un peu plus forts latéralement ; strie marginale en-
tière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés,
rétrécies au bout, ponctuées de petits points fins et un peu
aciculés sur le tiers postérieur en dedans, avec une légère
impression subapicale; stries fortes, crénelées; dorsales
2-4 raccourcies, un peu au-delà du milieu ; première beau-
coup plus longue et plus profonde ; suturale réunie à la
quatrième par un arc basal, et n’atteignant pas le bout;
subhumérale externe accolée à la marginale et confondue
avec elle; interne courte et très distante de lPhumérale.
Pygidium bombé, densément et également pointillé, avec
leux fovéoles à l’extrémité, dans l’un des sexes. Méso-
sternum entièrement rebordé, avec des points à peine
visibles. Prosternum droit, assez larges; stries remontant
sur les côtés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées,
garnies de nombreux denticules.
Brésil ( Para, Maldonado ) ; Uruguay.
XXXIIL Saprinus. 479
98. S. FULVOPTERUS.
Niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis;
fronte subtilissime punctulata, stria subintegra tenui ; pronoto
Mmargine basali punctata, fascia laterali impresso rugosa, stria
integra; elytris postice punctatis, stria suturali subabbreviata,
cum h2 dorsali coeunte ; 92 vix apice abbreviata, 12 32 que
æqualibus, paulo ante , ka adhuc breviori, subhumerali interna
longa, disjuncta , exierna nulla; pygidio æqualiter et dense
punctato; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis
7-8 denticulatis. Long. 4 mil, ; larg. 8 mill,
Ovale un peu allongé , faiblement convexe, noir luisant.
Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe,
finement pointillé; strie fine, entière, mais un peu confuse
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué
à la base, avec un rebord étroit, ponctué, un peu arqué sur
les côtés, avec une bande longitudinale enfoncée de points
rugueux, ne touchant pas au bord, rétréci et échancré en
devant , avec les angles arrondis; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
à l'épaule , rétrécies postérieurement , brunes, rouges laté-
ralement, ponctuées finement à lextrémité sur une petite
étendue; stries bien marquées, assez fortes, ponctuées ;
suturale à peine raceourcie au bout, arquée à la base et
réunie à la quatrième dorsale; deuxième dorsale presque
entière ; première et troisième un peu plus courtes et égales
entre elles ; quatrième encore un peu plus raccourcie ;
humérale fine, oblique ; subhumérale interne assez longue,
disjointe ; externe nulle ; marginale interne entière, forte,
recourbée à la base. Pygidium bombé, couvert de points
bien marqués, peu serrés. Mésosternum entièrement re-
480 DE MARSEUL. — Âistérides.
bordé, ponctué de même. Prosternum à stries divergeant dès
la base. Pattes roussâtres; jambes antérieures garnies de
sept ou huit denticules épineux.
Bolivie ; Maldonado ; Montevideo ; Patagonie.
99, S. SUBVICINUS.
Niger , nilidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc-
tulata, stria obsoleta; pronoto marginato, limbo punctato,
antice utrinque foveolato , lateribus anguste rugoso ; elytris
intus apice punctatis, striis validis crenatis, 1-3 dorsalibus
subæqualibus longe pone medium abbreviatis, ka breviori arcua-
tim cum suturali apice abbreviata juncta, subhumerali externa
nulla , interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctato;
mesosterno marginato; prosterno recto, striis ascendentibus;
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 3 mill, ; larg. 2 mill.
Ovale, convexe, noir, luisant. Antennes brunes. Front à
peu près plan, finement pointillé; strie fine, obsolète en
devant. Pronotum court, arrondi au devant de l’écusson,
subsinué de part et d'autre à la base, avec une étroite bor-
dure de points, arqué sur les côtés, avec une ligne étroite
de points rugueux, commençant dans une fovéole placée à
l'angle, rétréci et à peine échancré en devant, avec les angles
arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes
en dedans, sur leur tiers postérieur, de points assez serrés
et assez forts , stries fortes, crénelées ; dorsales 1-3 égales,
raccourcies aux 3/4 ; quatrième plus courte, réunie par un
arc basal à la suturale qui n’atteint pas le bord apical ; strie
subhumérale externe confondue avec la marginale; interne
courte, très disjointe. Pygidium densément et également
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum
XXXIIT. Saprinus. 481
droit, assez large; stries remontant sur les côtés. Pattes
brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 den-
ticules.
Amérique méridionale ; Amazones ; Santana.
100. S. GRANATENSIS.
Suborbicularis , nigro-æneus , nitidus ; antennis pedibusque
rufo-brunneis ; fronte sublævi, stria integra obscleta ; pronoto
lateribus impresso-punctato ; elytris postice punctatis, stris
crenatis, sulurali vix apice abbreviata, basi cum ha dorsali
juncta, hac dimidiata à &* magis distanti , 1-8 longioribus
subæqualibus; interstitio 1° postice, 2° antice angustioris, 5° la-
tiori; subhumerali interna brevissima, externa nulla ; pygidio
dense punctato ; mesosterno tenuiter punctulato marginatoque,
prosterno striis divergentibus et ascendentibus ; tibiis anticis
7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Suborbiculaire, peu convexe, noir-métallique, luisant
Antennes brunes. Front presque plan, si légèrement ponctué
qu'il paraît lisse ; strie entière, mais fort obsolète en devant.
Pronotum beaucoup plus large que long, subbisinué et bordé
de points à la base, légèrement arqué sur les côtés, avec une
impression ponctuée, étroite, éloignée du bord, rétréci et
largement échancré en devant, avec les angles arrondis ;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base. dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, assez fortement
ponciuées dans le tiers postérieur, quelques points re-
montent le long des stries ; strie suturale forte, un peu rac-
courcie au bout, arquée et réunie à la base, avec la
quatrième dorsale ; celle-ci forte, ponctuée, raccourcie au
milieu ; 1-3 égales entre elles, beaucoup plus longues que
3e Série, TOME 111. 31
482 DE MasEeuLz. — Aistérides.
la quatrième , non parallèles ; humérale fine, oblique ; sub-
humérale interne disjointe , très courte ; externe nulle;
marginale entière ; troisième interstrie beaucoup plus large
que les autres ; premier rétréci postérieurement ; deuxième
élargi. Pygidium assez bombé, également pointillé ; extrémité
rouge. Mésosternum rebordé d’une strie entière, parallèle
au bord, avec des points peu serrés et peu profonds. Pro-
sternum convexe, à stries entières, divergentes, remontant
un peu. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de
7-8 denticules épineux; postérieures de deux rangées de
rares spinules.
Carthagène.
101. S. PAVIDUS.
Suborbicularis , niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque
apice rufo brunneis; fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto
puncticulato, lateribus rugoso impressis, stria integra ; elytris
postice punctatis, striis sulurali vix apice abbreviata, antice
arcuatim cum propiore juncta, dorsalibus uitra medium abbre-
viatis, 2-h sensim brevioribus, 12, 8 subæquali, humerali lenui,
subhumerali interna longa vix disjuncta, externa nulla 3 pygidio
dense punctato ; prosterno striis divergentibus; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. -
Saprinus pavidus. Er. in Jahr., 187, 89 (1834).
S. piceus. Blanch. in d'Orbig. Amér. mér.
Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir luisant. An-
tennes brun-rouge. Front peu convexe, finement ponctué ;
strie fine, obsolète. Pronotum beaucoup plus large quelong,
bisinué à la base et bordé de points , oblique sur ies côtés,
avec une impression longitudinale étroite, rugueusement
XXXHI. Saprinus. 183
ponctuée, ne touchant pas le bord, rétréci et largement
échancré en devant, avec les angies arrondis, couvert d'une
ponctuation très fine, et peu visible sur le disque; strie
marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytires
d’un brun-rouge, plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout;
moitié postérieure couverte de gros points peu serrés, jus-
qu’à la deuxième dorsale ; stries fortes, ponctuées; suturale
à peine raccourcie au bout, réunie à la base avec la qua-
itrième dorsale ; deuxième la plus longue, dépassant de
beaucoup le milieu; première et troisième un peu plus
courtes ; quatrième encore plus ; humérale fine, oblique,
presque continuée par la subhuméräle interne, qui est assez
longue ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium
également et densément ponctué. Mésosternum entièrement
rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé; stries
fortement divergentes. Pattes rouges ; jambes antérieures
garnies de six dentelures assez fortes.
Brésil ; Corientes (République Argentine).
102. S. ATRONITIDUS.
Ovalis, piceo-nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ;
fionte punctulata, stria integra; pronoto margine punctato ,
utrinque foveolato, stria integra ; elytris postice intus punctatis,
striis dorsalibus 2-h sensim decrescentibus suturalique postice
abbreviatis, subhumerali externa nulla, irterna vix disjuncta ;
pygidio dense punctato ; prosterno stris antice divaricato attin-
gentibus ; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. LA mill. ; largeur
2 1/2 mil.
Saprinus atronitidus. Blanch. in d'Orbigny, voy. Amér, mér.
Ovale assez convexe, noir de poix luisant. Antennes
484 DE MARSEUL. -— Hislérides.
brunes. Front bombé, pointillé; strie fine, non interrompue.
Pronotum beaucoup plus large que long, rétréci en devant,
avec les angles fort arrondis, légèrement pointillé sur le
disque et plus fortement à la base et le long des bords
latéraux, avec une fossette superficielle de chaque côté ;
strie marginale entière et assez bien marquée. Ecusson
ponctiforme. Elytres plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés,
rétrécies et droites au bord apical ; ponctuation assez forte,
régulière, remontant à peine jusqu’au milieu, contrela suture,
et ne dépassant pas en dehors la deuxième strie dorsale; strie
marginale forte, entière ; subhumérale externe nulle ; interne
assez longue, à peine séparée de l’humérale ; dorsales fortes,
crénelées ; deuxième presque entière; première et troisième
égales entre elles, un peu plus courtes; quatrième rac-
courcie vers le milieu, et réunie avec la suture, la quille ne
se continue pas au bord apical. Propygidium et pygidium
densément et fortement ponctués. Mésosternum ponctué,
entièrement rebordé. Prosternum assez étroit, à peine
concave ; stries divergentes et remontées en devant. Pattes
rouge-brun ; jambes antérieures garnies de huit à dix petits
denticules.
Brésil { Goya).
103. S. CONFORMIS.
Ovalis, ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte
punctulata, stria nulla; pronoto latcribus et basi sat dense
punctato, ante scutellum impresso ; elytris dimidio postico grosse
et marum dense pnnctato, stria suturali antice cum proxima
coeunte, postice abbreviata, À-2 dorsalibus versus apicem abbre-
viatis, 3-h sensim brevioribus, basi intus uncinatis ; humerali
XXXIIT. Saprinus. 485
et subhumierali interna disjunctis; pygidio dense et æqualiter
punctulato ; mesosterno sat dense punctato marginalo ; pro-
sterno, striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 den-
ticulatis.
Saprinus conformis. Le Conte, N.-Amér. Hist., 42, 6, f. 5,7
(1845).
Ovale, assez convexe, noir, luisant. Antennes brunes.
Front légèrement bombé, densément pointillé ; strie obso-
lète. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec
une impression antéscutellaire, légèrement arqué sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis;
strie marginale entière, couvert d’une ponctuation fine et
presque imperceptible sur le disque, assez forte à la base et
plus étendue sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, fortement rétrécies au bout, cou-
vertes de points fins sur les côtés, de gros et médiocrement
serrés sur la moitié postérieure, l'espace ponctué remonte
au-delà du milieu, à la suture et moins en dehors, vers la
deuxième dorsale qu'il ne dépasse pas ; stries fortes, ponc-
tuées; suturale arquée à la base, vers la quatrième dorsale,
raccourcie à l’extrémité ; première dorsale plus enfoncée
que les autres, dépassant de beaucoup le milieu, ainsi que
la deuxième ; troisième raccourcie vers ie milieu ; quatrième
un peu avant; humérale fine, rapprochée de la première
dorsale ; subhumérale interne courte, fort disjointe ; externe
basale à peine distincte; marginale entière. Pygidium
bombé, également et densément ponctué. Métasternum
lisse , avec une bande subterminale de points espacés Mé-
sosternum entièrement rebordé, couvert de points assez
serrés. Prosternum en carène arrondie ; stries fortement
Histérides.
486 DE MARSEUL.
divergentes en devant, remontant peu et ne se rejoignant
pas. Pattes brunes ; jambes plus ferrugineuses, garnies de
6-7 denticules épineux ; postérieures de quelques spinules
disposées sur deux rangs.
Amérique boréale.
Nota. J'ai vu dans la collection Dejean, des individus
appartenant au S$S. conformis, Le Conte, sous le nom de
H. sphæroides, Dej., et des À. sphæroides, sous le nom de
H. conformis, Dej., provenant de M. Le Conte lui-même.
Puisque cet auteur cite Dejean, il y aura eu sans doute une
transposition de noms.
104. S. MINUTUS.
Niger nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte puncti-
culata, stria obsoleta ; pronoto limbo punctulato ; elytris
postice fortiter punctatis, stria suturali postice subabbreviata ,
dorsalibus À ultra medium, 2-3 in medio, et L? ante abbreviatis,
subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio meso-
sterno punctato; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis
b-denticulatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 1/2 mill.
Saprinus minutus. Le Conte, Mon. Hist, Ann., 1, 43, 8, pl. 5,
9 (1845).
Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes:
funicule rougeâtre. Front presque plan, finement et égale-
ment pointillé; strie obsolète. Pronotum plus large que
long, bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et.
échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le
disque, finement ponctué dans son pourtour, un peu plus
fort à la base; strie marginale entière. Ecusson triangu-
laire, très petit. Elytres courtes, plus longues que le pro-
XXXIIT. Saprinus. 487
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, très
rétrécies au bout, couvertes de gros points assez peu serrés
dans leur moitié postérieure, jusqu'à la deuxième dorsale,
en dehors; stries fortes, ponctuées : suturale un peu rac-
courcie au bout, réunie par un.arc basal avec la voisine ;
dorsales 2-3 raccourcies au milieu ; première plus longue ;
quatrième plus courte ; humérale fine, oblique ; subhumé-
rale interne assez longue, non réunie, externe nulle ; mar-
ginale entière. Pygidium également et assez densément
ponctué. Mésosternum beaucoup moins densément, entiè-
rement rebordé. Prosternum assez large, finement pointillé;
stries remontant et divergentes, terminées dans une petite
cavité antérieure. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures
garnies de cinq denticules épineux.
Etats-Unis, dans les bouses. ù
105. S. ARROGANS.
Ovalis, piceus, nitidus; antennis pedibusque rufis ; fronte sub-
tilissime punctulata, stria obsoleta; pronoto lateribus et basi
distinctius ; elytris postice punctulatis, stria suturali antice
arcuatim juncta, postice subabbreviata, dorsalibus in medio ,
4-4 sensim breviatis, 32 decomposita, subhumerali interna dis-
juncta, externa nulla ; pygidio mesosternoque marginato punc-
tatis ; prosterno striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis
7-8 denticulatis. Long. 2 4/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale, suborbiculaire, assez convexe, brun-métallique,
luisant. Antennes et pattes roussâtres. Front légèrement
convexe, densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum
plus large que long, bisinué à la base, avec une bor-
dure de points assez forts, un peu arqué sur les côtés,
488 DE MaARSEUL. — Âistérides.
avec une ponctuation plus marquée encore que sur le dis-
que, rétréci et largement échancré en devant; les angles
arrondis ; strie marsinale entière, bien marquée. Ecusson
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le prono-
tum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, rétrécies
postérieurement, couvertes sur leur moitié postérieure de
gros points peu serrés, à la base et sur les côtés d’un poin-
tillé très fin et presque lisse; stries fortes, ponctuées ;
suturale réunie en arc à la base, avec la quatrième dorsale,
un peu raccourcie au bout; dorsales peu obliques ; première
dépassant assez le milieu; les trois autres graduellement
plus courtes; troisième deux fois interrompue ; humérale
plus fine, bien marquée, très oblique; subhumérale interne
courte, disjointe; externe nulle ; marginale entière. Pygi-
dium densément et également ponctué. Mésosternum
entièrement, mais très finement rebordé, assez densément
pointillé. Prosternum presque parallèle; stries fort diver-
gentes et remontantes. Pattes rouges ; jambes antérieures
garnies de 7-8 denticules épineux assez serrés.
Cumana (Venezuela). (M. Laferté).
106. S, VESCUS.
Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctu-
Lara, stria antice interrupta ; pronoto limbo dense punctulato,
stria integra; elytris intus ad minus dimidio postico æqualiter
punctatis, strüs crenatis validis, dorsalibus 1-h sensim brevio-
ribus pone medium abbreviatis, suturali apice evanescente basi
cum > connexa, 1° interstitio cæteris angustiori, 4° minus lato ;
subhumerali externa nulla, interna brevi disjuncta ; pygidio
dense æqualiter, mesosterno marginato parce punctulatis:
XXXIIT. Saprinus. 489
prosterno subrecto, striis ascendentibus; tibiis anticis 7-8 den-
ticulatis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill.
Ovale, oblong, peu convexe, noir luisant. Antennes
brunes. Front arrondi, presque plan, finement pointillé;
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court,
arrondi au devant de lécusson, puis faiblement sinué, et
rebordé de points à la base, courbé sur les côtés, rétréci et
échancré er devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert
de points fins et serrés dans son pourtour; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elytres une demi-fois plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili-
néaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout,
couvertes au bout de points assez gros, qui remontent sur
les interstries, jusque au-delà du milieu; stries fortes,
crénelées ; 1-4 dorsales progressivement raccourcies, des-
cendant jusqu'aux deux tiers; suturale réunie à la quatrième
dorsale par un arc basal, et n’atteignant pas le bord apical;
quatrième interstrie moins large que d'habitude ; premier
plus étroit, surtout au bout, que les deux suivants; subhu-
mérale externe confondue dans la base de la marginale ;
interne courte, disjointe. Pygidium convexe, finement et
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé,
avec de petits points épars. Prosternum presque droit;
stries remontant sur les côtés. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures dilatées, garnies de 7-8 denticules.
Texas (M. Pilate).
107. S. RUBRICULUS.
Ferrugineus, nilidus ; antennis brunneis ; fronte puncticulata,
stria obsoleta ; pronoto undique æqualiter et parum dense
490 DE MARSEUL. — /istérides.
punctulato, stria integra; elytris intus dimidio postico parce
punctato, striis dorsalibus 2-4 in medio sensim magis abbre-
vialis, 14 longiori, L2 arcuatim cum suturali connexa, hac apice
et juxta scutellum obsoleta, subhumerali externa nulla, interna
brevi disjuncta ; pygidio æqualiter et sat dense, mesosterno
marginato parce punctulatis ; prosterno subrecto , striis ascen-
dentibus ; tibiis anticis obtuse 5-6 denticulatis, Long. 2 1/5 mill.;
larg. 2 mill.
Ovale oblong, peu convexe, brun-ferrugineux. Antennes
plus foncées. Pattes plus claires. Front peu bombé, fine-
ment et densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum
court, arqué à la base, courbé sur les côtés, sans impression,
échancré et un peu rétréci en devant, avec les angles obtus,
couvert sur toute sa surjace d’une ponctuation égale et peu
serrée ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à
peine dilatées à l'épaule, un peu rétrécies au bout, cou-
vertes de points assez forts, espacés, sur leur moitié posté-
rieure, remontant sur les interstries et au-delà du milieu ;
stries dorsales bien marquées, crénelées ; première beaucoup
plus longue que les autres ; 2-4 raccourcies vers le milieu,
de plus en plus courtes; la suturale raccourcie au bout et
continuée par des points au niveau de l’écusson, réunie par
un arc basal à la quatrième dorsale; subhumérale interne
courte et disjointe ; externe nulle. Pygidium bombé, avec
une ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum entiè-
rement rebordé, avec des points espacés. Prosternum en
carène droite; stries remontant sur ses côtés. Jambes anté-
rieures dilatées; garnies de 5-6 denticules obtus.
Amérique ?
XXXIIL. Saprinus. 49 -
108. S. NEGLECTUS.
Breviter ovalis, convexiusculus , niger, nitidus; antennis
pedibusque brunneis; fronte puncticulata, stria obsoleta ; pro-
noto limbo sat dense punctato, stria marginali integra; elytris
postice intus sat valide et parce punctatis, interstitiis lævibus,
stris validis crenatis, dorsalibus 2-8 pone medium, 1? vix,
ha cum suturali apice obsoleta arcuatim juncta ante abbre-
viatis , subhumerali externa nulla, interna brevi ; pygidio et
mesosterno marginato parum dense punctatis ; prosterno striis
ascendentibus. tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 4/5 mill. ;
larg. 2 mill.
Ovale arrondi, assez convexe, noir, iuisant. Antennes
brunes. Front presque plan, très finement et densément
pointillé ; strie obsolète. Pronotum court, largement bisinué
à la base, courbé sur les côtés, très rétréci et à peine
échancré en devant, avec les angles obtus et abaissés ; Sans
impression latérale, mais entouré d’une ponctuation assez
serrée ; strie marginale bien marquée, entière. Ecusson très
petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés. et rétrécies au
bout, couvertes sur leur moitié postérieure d'assez gros
points peu serrés, qui ne dépassent pas en dehors de la
deuxième strie dorsale, mais ne remontant pas dans les
interstries ; stries fortes, crénelées ; 2-3 dorsales raccour-
cies aux deux tiers ; première plus longue ; quatrième plus
courte, réunie par un arc basal à la suturale, qui est un peu
raccourcie au bout; subhumérale interne courte, disjointe ;
externe nulle. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation
égale, serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec des
points espacés. Prosternum en carène, droit; stries remon-
tant sur les côtés du prosternum. Pattes brunes; jambes
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules.
Amérique boréale,
499 DE MARSEUL. — Âistérides.
109. S. INSULARIS.
Ovalis, convexiusculus , piceus , nitidus ; antennis pedibusque
ferrugineis ; fronte dense punctulata, stria obsoleta ; pronoto
undique punclulato, lateribus et basi fortius ; elytris postice
partius, mox rugose puuctatis, stria suturali basi arcuatim
juncta ; 1-4 dorsalibus versus medium sensim abbreviatis ,
subhumerali interna disjuncta ; pygidio mesosternoque margi-
nato punctatis ; prosterno carinato striis valde ascendentibus ;
tibiis anticis obtuse denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill.
Ovale court, assez convexe, noir de poix, luisant. An-
tennes ferrugineuses. Front bombé, assez densément poin-
tillé; strie obsolète. Pronotum plus large que long, légèrement
bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation
fine, serrée, mieux marquée dans son pourtour ; strie mar-
ginale entière. Ecusson petit, triangulaire, Elytres un peu
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points
dans leur moitié postérieure, d'abord espacés, puis serrés,
rugueux ; stries dorsales crénelées , raccourcies vers le
milieu, mais graduellement dans cet ordre, 1, 2-3 et 4;
suturale n’atteignant pas le bord apical, réunie à sa base
avec la plus proche ; subhumérale interne longue, droite,
non réunie à l’humérale ; externe nulle ; marginale forte,
entière. Pygidium assez densément pointillé. Mésosternum
couvert de gros points, entièrement rebordé. Prosternum
en carène amincie ; stries très remontées et divergentes en
devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures dilatées et
arrondies au bout , avec quelques dentelures obtuses; pos-
térieures garnies de deux rangées de spinules.
Guadeloupe (M. Chevrolat).
XXXIIE. Saprinus.… 193
110. S. MODESTIOR.
Niger nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti-
culuta, stria nulla ; pronoto lateribus æqualiter punctato, stria
integra; elytris postice subliliter punctatis ; stria suturali
postice deficiente cum E2 dorsali arcuatim juncta, 1-3 dorsa-
libus subæqualiter pone medium abbreviatis, h2 breviore;
humerali sat profunde, suthumerali interna brevissima dis-
juncta; pygidio æqualiter subtiliterque punctato; mesosterno
sublævi ; prosterno stris divergentibus ; tibiis anticis 10-denti-
culatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill.
Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes
brunes : funicule ferrugineux. Front faiblement bombé,
finement pointillé, avec un point enfoncé sur le vertex :
strie obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec une
ponctuation large et régulière, sans impression, rétréci et
largement échancré en devant, avec les angles arrondis,
presque lisse et à peine distinctement pointillé sur le disque;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres élargies, plus longues que le pronotum de sa lar-
geur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, très
finement pointillées sur leur tiers postérieur; strie suturale
disparaissant à l'extrémité, réunie en arc avec la quatrième
dorsale ; celle-ci atteignant le milieu, 1-3 un peu plus
longues, presque d’égale longueur ; humérale irrégulière,
assez marquée, oblique, rapprochée de la première dor-
sale ; subhumérale interne courte, très distante: externe
basale ; marginale entière. Pygidium bombé, couvert d’une
ponctuation très fine, régulière. Mésosternum entièrement
A
rebordé, très finement pointillé. Prosternum à stries en-
494 DE MARSEUL. — Âistérides.
tières, divergentes. Pattes brunes; jambes antérieures
garnies de neuf ou dix denticules épineux.
Sainte-Catherine (Brésil).
111. S. CONVEXIUSCULUS.
Suborbicularis, convexus, brunneus, nitidus ; antennis pedi-
busque rufis; fronte subtilissime puncticulata , stria antice
angulata subintegra ; pronoto lateribus et basi punctulatis;
elytris postice tenuiter , stria suturali integra antice arcuatim
juncta ; dorsalibus 1-8 ultra medium abbreviatis, l® paulo bre-
viore, subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio
punctulato ; prosterno striis divergentibus et ascendentibus ;
tibiis anticis 1-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill.
Suborbiculaire, convexe, brun, luisant, un peu bronzé
sur les élytres. Antennes rouge-brun. Front plan, densé-
ment pointillé, mais peu visiblement; strie entière, fine,
formant un angle sur l’épistome. Pronotum beaucoup plus
large que long, à peine bisinué à la base, bordé de points
fins, oblique et ponctué de même sur les côtés, rétréei et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale fine, entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à
peine dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, fine-
ment pointillées en dedans, sur le tiers postérieur; strie
suturale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc à
la base; celle-ci peu oblique, raccourcie un peu au-delà du
milieu; 1-3 égales, plus longues ; humérale fine, très
oblique, subhumérale interne courte, disjointe ; externe
nulle ; marginale entière. Pygidium également et assez
densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé,
faiblement ponctué. Prosternum en carène un peu concave;
XXXIHIT. Saprinus. 495
stries légèrement divergentes et relevées en devant. Pattes
rousses ; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules épi-
neux ; postérieures de deux rangées de spinules.
Amérique boréale. (M. de Laferté.)
112. S. FIMBRIATUS,
Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte
- subrugosa, stria interrupta; pronoto ciliato biimpresso limbo
punctato; elytris parum dense punctatis margine apicali,
humeris areaque subscutellari lævibus ad 22m dorsalem ; stria
suturaliintegra antice arcuatim juncta; dorsalibus 3-h in medio,
Â-2 ultra abbreviatis; 3 internis lineis lœvigatis continuatis,
subhumerali interna juncta, externa nulla ; pygidio dense
æqualiter , mesosterno parce punctato ; prosterno carinato,
striis ascendentibus divaricatis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis.
Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 1/4 mill.
Saprinus fimbriatus. Le Conte, Ins. Calif., 5, 45, 17 (1851).
Ovale assez convexe, bronzé luisant. Antennes brunes.
Front assez bombé, rugueusement pointillé; strie inter-
rompue. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, et bordé de points avec une impression
antéscutellaire, oblique, cilié sur les côtés, rétréci et échan-
cré en devant, avec les angles arrondis, marqués d’une
petite impression, largement ponctué dans tout son pour-
tour, strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elvtres courtes, plus longues que le pronotum, de
sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu-
rement, couvertes de points peu serrés ; épaule, bord apical
et place subscutellaire, jusqu'à la deuxième dorsale, en
dehors, lisses; strie suturale entière, réunie par un arc
basal à la quatrième dorsale ; 3-4 raccourcies au milieu:
496 DE MARSEUL. — Histérides.
1-2 un peu au-delà; les trois internes continuées par une
ligne lisse au milieu de la ponctuation ; humérale oblique,
réunie à la subhumérale interne ; externe nulle ; marginale
entière. Pygidium également et densément ponctué. Méso-
sternum entièrement rebordé, avec des points épars. Pro-
sternum caréné, droit; stries remontant un peu, diver-
gentes. Pattes d’un rouge-brun ; jambes antérieures garnies
de sept ou huit denticules épineux.
Amérique boréale ; Californie.
113. S. IGNOTUS.
Suborbicularis, æneo-nitidus ; antennis pedibusque rufo brun-
neis ; fronte subtiliter punctulala, stria obsoleta ; pronoto cilialo
lateribus basique subrugoso punctato ; elytris dense et fortiter
rugoso punctatis, area scutellari lævi, stria suturali integra
antice juncta ; dorsalibus 1-h dimidiatis, subhumer ali interna
disjuncta, externa nulla ; pygidio dense æqualiter punctulato ;
prosterno striis valde divergentibus; tibiis anticis 10-denticu-
latis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill.
Suborbiculaire, assez convexe, bronzé-obscur luisant.
Antennes rousses. Front plan, finement et densément poin-
tillé, strie obsolète. Pronotum cilié sur les bords, beaucoup
plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite
bordure de points serrés, oblique sur les côtés, et largement
couvert d’une ponctuation un peu rugueuse, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale entière. Ecusson triangulaire, très petiL. Elytres courtes,
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement ; couvertes
d’une forte ponctuation serrée, avec une place lisse, arrondie
autour de l’écusson, s'étendant jusqu'au milieu des élytres,
XXXIIT. Saprinus. 497
et en dehors, jusqu’à la deuxième ou troisième strie dor-
sale ; le bord latéral est très finement et à peine visiblement
ponctué ; strie suturale entière, réunie à la quatrième dor-
sale par un arc basal ; dorsales raccourcies vers le milieu, à
peu près égales ; deuxième et troisième un peu plus longues
néanmoins ; humérale assez forte, oblique, plus confuse que
les autres ; subhumérale interne courte , disjointe ; externe
nulle : marginale forte, entière. Pygidium également, assez
densément et peu profondément pointillé. Mésosternum
entièrement rebordé, couvert de points forts, espacés.
Prosternum en carène, peu dilaté aux extrémités; stries
fortement divergentes dès la base. Pattes rouges; jambes
antérieures garnies de dix denticules épineux, très petits
et serrés,
Mexique ; Nouvelle-Grenade.
114. S. ORBICULATUS.
Brunneus, nitidus; antennis pedibuique rufis ; fronte rugu-
losa, stria antice obsoleta; pronoto ciliato, limbo punctulato,
lateribus validius ; elytris extus et dimidio postico parce punc-
tatis, striis 1-h dorsalibus crenatis sensim magis in medio
abbrevialis, h2 cum suturali integra arcuatim connexa, sub-
humerali externa cum marginali coalescente, interna disjuncta
marginem non atlingente ; pygidio æqualiter, mesosterno mar-
ginato parcius punctalis; prosterno carinato, sinuato, striis
ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Longueur 3 mill. ;
larg. 2 mill. |
Arrondi, assez convexe, d'un brun-ferrugineux, luisant.
Antennes rousses. Front bombé, assez ruguleusement
ponctué ; strie fine, obsolète derrière l'épistome. Pronotum
court, largement bisinué à la base, oblique et cilié sur les
3e Série, TOME ii. 32
498 DE MARSEUL. — AHistérides.
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
abaissés, obtus, couvert de petits points sur la plus grande
partie du disque, plus forts sur la marge postérieure, et
rugueux latéralement ; strie marginale fine, entière.
Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies
au bout, couvertes de points assez égaux, sans être fort
serrés sur leur tiers postérieur et le long de la strie mar-
ginale ; intersiries libres ; siries dorsales crénelées, rac-
courcies vers le milieu ; {-4 progressivement plus courtes ;
quatrième réunie par un-arc basal à la suturale qui atteint
le bord apical ; humérale fine, oblique ; subhumérale in-
terne disjointe, ne touchant pas le bord ; externe confondue
avec la marginale, quoique distincte au bout. Pygidium
bombé, avec des points égaux, peu serrés. Mésosternum
entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum en
carène, sinué; stries remontant sur les côtés. Pattes ferru-
gineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de nombreux
denticules.
Etats-Unis ; Texas (M. Pilate).
115. S. VAFER.
Ovalis convexiusculus, æneus nitidus ; antennis pedibusque
r'ufis ; fronte subrugosa, stria integra; pronoto ciliato basi et
lateribus punctato; elytris postice parce et tenuiter punctatis,
siria suturali subintegra, 1-k dorsalibus dimidiatis, Subhume-
rali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato; pro:
noio angusie carinato, striis valde divergentibus ; tibiis anticis
7-8 denticulatis. Long, 3 mil. ; larg, 4 3/4 mill.
Ovale, assez convexe, bronzé luisant. Antennes brun-
ferrugineux : funicule plus clair. Front presque plan, ra-
XXXHIT. Saprinus. 499
gueusement ponctué; strie fine, entière. Pronotum plus
large que long, bisinué et étroitement bordé de points à la
base, courbé et subrugueusement ponctué sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis,
cilié; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres plus longues que Îe pronotum, de sa largeur à
la base, dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieurement,
couvertes d’une ponctuation éparse, peu profonde, sur leur
moitié postérieure ; strie suturale entière, réunie en arc à la
base avec la quatrième dorsale : celle-ci interrompue , rac-
courcie au milieu, de même longueur que les trois autres ;
humérale très fine, oblique, très rapprochée de la première
dorsale ; subhumérale interne courte, à peine disjointe ;
externe nulle ; marginale entiere. Pygidium bombé, couvert
d'une ponctuation égale et médiocrement serrée. Méso-
sternum entierement rebordé , avec quelques points épars.
Prosternum en carène étroite, élargi à la base ; stries forte-
ment divergentes en devant. Pattes rougeâtres ; jambes
antérieures garpies de denticules épineux, serrés.
Vera-Cruz (Mexique). (M. Géhin).
116. S. VIATOR.
Brunneus , nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte dense
punctata, stria obsoleta ; pronoto ciliato, limbo præsertim
laterali rTugose punctato, stria integra ; elytris parce extus et
dimidio postico punctatis, stris crenatis per paria approxi-
matis, dimidiatis, ka cum sulurali completa connexa, subhume-
raliexternaindistincta, interna disjuncta, interstilio inter hume-
ralem et 1an dorsalem strigoso ; pygidio æqualiter, mesosterno
marginalo parce punctatis;prosterno recto, striis ascendentibus;
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 1/4 mill, ; larg, 4 3/4 mill.
500 DE MARSEUL. — Histérides.
Orbiculaire, peu convexe, brun-noir, luisant. Antennes
rouges. Front assez bombé, ruguleusement pointillé ; strie
obsolète. Pronotum court, cilié, largement bisinué à la
base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles abaissés, obtus, couvert de points fins sur le
disque, un peu plus forts à la marge postérieure, rugueux
latéralement; strie marginale entière. Ecusson très pelit.
Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, dila-
tées à l’épaule, rétrécies au bout, moitié postérieure cou-
verte de points peu serrés ; strics dorsales crénelées, et
comme composées de lignes de points enchaînés, rap-
prochées par paires, raccourcies au milieu; 1-2 plus
longues que trois et quatre ; suturale complète, réunie à la
plus voisine par un arc basal ; sabhumérale externe confondue
avec la marginale; externe disjointe; intervalle entre Ja
première dorsale et l’huniérale obliquement strigueux. Pygi-
dium peu bombé, également couvert de points assez serrés.
Mésosternum entièrement rebordé , avec des points épars.
Prosternum en carène presque droite; stries remontant sur
les côtés. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures dilatées,
garnies de 6-7 denticules.
Antilles (Cuba).
117. S. CHILIENSIS.
Rufo-brunneus, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugi-
neis ; fronte rugulosa, stria obsoleta ; pronolo ciliato, limbo
punctato, stria marginali integra ; elytris dimidio postico sat
dense punctatis, striis 3-h in medio, 1-2 ultra abbreviatis,
Sa arcu tenui cum suturali integra connexa, subhumerali
externa cum murginali coalescente , interna disjuncta ; pygidio
æqualiter punctulato; mesosierno lœvi, marginato; prosterno
XXXIIL. Saprinus. 501
striis ascendentibus; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. 2 1/4
mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale court, arrondi, peu convexe, d'un brun, plus ferru-
gineux sur les élytres et les côtés du pronotum. Antennes
brunes. Front assez bombé, ruguleusement ponctué ; strie
obsolète. Pronctum court, largement bisinué à la base,
courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles obtus et abaissés, entouré d’une fine ponc-
tuation, plus forte et un peu rugueuse sur les côtés; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un peu
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes sur leur
moitié postérieure d’une ponctuation, assez serrée et un
peu aciculaire au bout, remontantau-delà du milieu, jusque
sur les interstries ; intervalle entre l’humérale et les dorsales
obliquement strigueux ; stries dorsales fines, raccourcies
3-4 au milieu ; { et 2 un peu au-delà; troisième réunie
par un arc basal, avec la suturale qui atteint le bord apical;
subhumérale externe accolée à la marginale ; interne assez
longue, disjointe. Pygidium bombé, assez densément
ponctué. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Pro-
sternum en carène sinuée; stries remontant sur les côtés.
Paites ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 8-9
petits denticules.
Chili.
g’. Jambes antérieures fortement tridentées ; postérieures
densémert et longuement ciliées.
118. S. TRIDENS.
Ferrugineus, nitidus ; clava testacea; fronte lœvi, stria in
502 DE MARSEUL. — Âistérides.
terrupta ; pronoto ct subtus longius fulvo ciliato, undique
inæqualiter et tenui punctulato ; elytris postice in 4° interstitio
vage punctatis, striis validis, crenatis, dorsalibus 1-4 integris ,
apice arcuatim approzimatis , ka cum suturali integra basi
connexa, subhumer ali interna disjuncta, externanulla ; pygidio
convexo dense punctato;mesosterno marginalo ; prosterno cari-
nato sinuato, striismox coalescentibus ; tibiis anticis 3-dentatis,
posticis longius spinosis. Long. 3 mill, ; larg, 2 mill.
Saprinus tridens. J. du Val, in Soc. Ent. (1852), 704.
Ovale oblong, convexe, ferrugineux, luisant, garni en
dessous, latéralement, et surtout au pronotum, de longs
poils jaunes serrés. Antennes plus pâles. Front lisse, peu
convexe ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum
court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert
de points un peu plus forts à la base et latéralement; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues
que le pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, avec
une ponctuation éparse, irrégulière dans le premier inter-
strie ; stries crénelées ; dorsales entières, fort obliques,
arquées et rapprochées au bout; quatrième réunie par un
arc basal à la suturale, qui est entière et plus rapprochée
de la suture en arrière qu’en devant; subhumérale externe
nulle ; interne disjointe, assez courte, quoique abordant la
marginale. Pygidium très incliné, bombé, couvert de points
égaux, assez forts. Mésosternum imponctué, entièrement
rebordé. Prosternum en carène tranchante, sinuée ; stries
réunies. de bonne heure, enfermées par les stries externes.
Jambes antérieures armées de trois fortes dents ; posté-
rieures garnies de longues épines ferrugineuses.
France ; Montpellier, dans le sable des bords de la
EF UE : |
XXXIII. Saprinus. 503
c’. Fosselttes antennaires remontant jusqu'au bord an-
térieur du prosternum, et séparées par une lame
étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie par
derrière. ”
4e GROUPE (119-120).
119. S. ROTUNDATUS.
Piceo-nitidus parce et fortiter punctatus; pygidioque subtilius
et densius; fronte haud striata; antennis pedibusque ferrugineis;
pronoto stria integra, ante scutellum subimpresso; elytris stria
suturali valde abbreviata , postice basi sinuatim juncta; 12 dor-
sali juncta, sæpius subintegra, 2-L paulo pone medium abbre-
viatis, subhumerali interna longa disjuncta, 3 marginalibus ;
prosterno antice valde attenuato , striis convergentibus ; tibiis
anticis 5-denticulatis, Long. à 1/2 mill, ; larg. 2 1/2 mill.
Hister rotundatus. Ilg. Kæf., pl, 4, 61, 16 (1798). — F, Syst,
EL, 1, 90, 38, — Ent. Hefte, 1, 87, 20, pl. 1, 40 et 11. — Sturm.
Deuts. Fn., 1, 232, 22.— Gyll, Ins. Suec., 1, 93, 23. — Pkl, Mon.
Hist., 77, 61, pl. 7, f. 8. — Steph. IL. Brit, Ent., 3, 158, 32,
H. punctatus. Pkl, Fn, Suec., 1, 49, 17 (1798). — Duft, Fn.
Austr., 4, 226, 23,
H. conjugatus. Ilig. Mag., 6, 42, 19 (1807).
Saprinus rotundatus. Er. in Jabr., 4, 175, 1, — Kæf. Brand.,
1, 675, 8, — Hée”, Fn, Helv., 1, 461, 5. — Le Conte, N.-Amér,
Hist., 40, 1, pl. 5, 2. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf.
Prus,
S. deletus, Le Conte. N.-Amér, Hist., 44, 14, pl. 5, 11.
Taille très variable, ovale, peu convexe, brun de poix
luisant plus ou moins foncé. Massue ferrugineuse : scape
brun. Front légèrement bombé, finement pointillé, sans
Strie. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la
base, avec une impression antéscutellaire , oblique sur les
504 DE NMARSEUL. — Histérides.
côtés, rétréci et échancré en devant, avec l'angle arrondi,
également ponctué sur toute sa surface, mais peu densé-
ment ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très
petit. Elytres assez allongées, beaucoup plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, puis
rétrécies postérieurement, couvertes de points forts, peu
serrés, plus fins à la base et sur les côtés ; strie suturale fort
raccourcie en arrière, souvent interrompue, et quelquefois
réduite à une courte strie basale ; rudiment fort court,
d’une cinquième strie dorsale, qui relie la quatrième avec
la suturale par un arc sinué et deux fois interrompu ; pre-
mière dorsale ordinairement conlinuée jusqu’à l'extrémité,
mais plus fine à partir du milieu ; 2 4 raccourcies au milieu;
humérale bien marquée, oblique, rapprochée de la première
dorsale ; subhumérale interne longue, disjointe ; externe
basale ; trois marginales peu distinctes. Pygidium réguliè-
rement pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec
des points fins et peu serrés. Prosternum finement pointillé,
large, plan, fortement rétréci en devant et resserré entre
les deux fossettes antennaires ; stries fortes, entières, bien
marquées, se réunissant en devant en angle aigu. Pattes
brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de cinq
denticules épineux, avec un intervalle plus considérable
entre le deuxième et le troisième.
Angleterre ; France (P., Nantes, Rouen, Calais, Le Mans,
Marseille, Landes ) ; Suisse.
Cette petite espèce se rencontre dès le premier printemps,
sous les écorces, dans les charognes , dans le suc des arbres,
dans presque toute l’Europe (Suède ; Finlande ; Allemagne,
Italie ; Styrie; Autriche) : dans le nord de l'Afrique (Alger,
Egypte), et même dans le nord de l'Amérique.
XXXIII. Saprinus. 505
120. S. PICEUS.
Orbicularis, gibbosus, rufus, lævissimus subnitidus; fronte
haud striata; elytris stria lævissimis, suturali nulla 1* dorsali
ulira medium, ?-h sensim brevioribus , humerali obsoleta, sub-
humerali interna nulla, externa subint-gra; prosterno antice
acuminato, striis angulatim convergentibus ; tiliis anticis,
linearibus , vi.c spinulosis. Long. 2 1/5 mill. ; larg, 2 mill.
Hister piceus. PKkl. Acta Holm. (1809), 23, 1, pl. 7, f. 4. —
— Pkl. Mon., 81, 65, pl. 7, f. 7. — Ghl. Ins. Suec., 4, 270, 25-26.
— Steph. Ill. Brit, Ent., 3, 160, 5.
Saprinus piceus. Er. Kæf. Brand., 1, 676, 9, — Redt. Fn.
Austr., 237. — Bach, Kæf. Prus., 1, 507, 2.
Orbiculaire, très bombé, brun-rouge peu luisant, im-
ponctué. Antennes et paltes plus pâles. Front légèrement
élevé, sans strie. Pronotum court, large, subsinué à la base
et avancé en pointe sur l'écusson , arqué sur les côtés, très
rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles
aigus et assez avancés; strie marginale entière. Ecusson
triangulaire, très petit. Elvtres deux fois au moins plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili-
néairement dilatées sur les côtés, fortement rétrécies au
bout ; strie suturale nulle ; dorsales très fines et peu visibles;
première dépassant le milieu ; 2-4 de plus en plus raccour-
cies ; la dernière moins longue à la base ; humérale très peu
distincte, sans subhumérale interne; externe bien mar-
quée, partant de la base et atteignant presque le bout ;
deux marginales entières. Pygidium très finement pointillé.
Mésosternum entièrement rebordé, paraissant lisse. Pro-
sternum saillant, étroit, terminé en pointe, très étroite
entre les fossettes antennaires ; stries bien marquées, se
506 DE MARSEUL. — Histérides.
joignant, à angle très aigu. Jambes antérieures étroites, avec
quelques rares petites épines.
Angleterre ; France ; Suède ; Allemagne ; Autriche.
Cette rare espèce se rencontre dans les fourmilières; elle
a été omise dans /a révision des Histérides, d'Erichson, dans
le Jahrbücher. Elle a un faciès tout différent des autres Sa-
prinus, On dirait un Tribalus ou un Dendrophilus ; mais
aucun caractère de valeur ne la sépare de ce genre, si nom-
breux en espèces.
REVUE
ICONOGRAPHIQUE
DES TETTIGONIDES:
(Suite) (1).
Par M. le Docteur V. SIGNORET,
(Séance du 26 Mai 1851.)
302. T. TRIANGULARIS. Fab. C. triangularis, Syst. Ryng.
63. 11.
Encore une espèce, qui par la description fabricienne, me
semble appartenir à ce groupe, mais peut-être est-elle plus
voisine de la canaliculata; cependant, comme Fabricius in-
dique les élytres hyalines, je pense qu'elle doit plutôt être
placée ici avec les précédentes.
Capite thoraceque obscure aureis; elytris fusco Rats
macula marginali sanguineu.
Hab. in Amér. mérid. Dom. Smidt, Mus. D. Lund.
Statura elongata GC. obtusæ, caput trianguiare obtusum,
linea media canaliculata supra obcure aureum, subtus fla-
vescens puncto uno alterove atro. Thorax scaber obscure
aureus. Scutello apice testaceo. Elytra obscure hyalina ma-
cula magna marginali sanguinea. Alæ albo hyalinæ. Corpus
flavescens. ( Fab. loco cit.)
(1) Voyez 3° Série, T. 1 (1853), p. 83, 323 et G61: T. II (1854),
p. », 941 et 483, et T. II (1855), p. 49 et 227.
508 V. SIGNORET. — 7. nigriceps et sparsula.
303. T. niGRiCEPs. Sigo. (PI. 21, fig. 1.)
Nigra, supra opaca, infra mitida ; capi'e producto, obtuse
triangulari, supra concavo medio carinato, sublus flavo biqut-
talo; prothorace obscure tlestuceo-olivacco velu'ino ; elytris
infuscalis, fere hyalinis, niidis: nervis brunneis ; macula
marginali farinosa; pedibus obscure testaceis.
Long. 0,01{.— Guatemala. Coll. Signoret.
Noire, luisante en dessous, veloutée en dessus. Tête pro-
tubérante en triangle obtus, concave en dessus avec une
carène médiane : on remarque en dessous deux macules
jaunes latérales près du chaperon. Prothorax d’un testacé
sale et comme velouté, bord antérieur bordé de noir, le pos-
térieur convexe s’avance sur l’écusson. Celui-ci entièrement
d’un noir velouté excepté la pointe du sommet qui est blan-
châtre. Elytres d’un jaune brunâtre hyalin avec les nervures
noires et présentant deux taches latérales farineuses. Abdo-
men noir brillant. Appendice ® bivalve. Pattes d'un jaune
testacé, cuisses poslérieures noirâtres ainsi que les tibias.
804. T. SPARSUTA. (PI. 21, fig. 2.)
Flava, supra nigra, maculis flavis levibus sparsuta; capite
producto, obluso triangulari, medio leviter sulcaio ; elytris
griscis ferè hyalinis, nervis brunneis; infra cum pedibus pal-
lide flava à.
Long. 0,009.—Laguayra. Coll. Signoret.
Jaune en dessous, noire en dessus, avec un grand nom-
bre de taches jannes. Tête protubérante, en triangle obtus,
faiblement sillonnée en avant. Prothorax brunâtre, maculé
de jaune. Ecusson noir, maculé de jaune. Élytres d’un gris
T. rostrata et flavoscutellata. 509
jaunâtre hyalin avec de fortes nervures noires, plus fines
vers le sommet. Abdomen long, dépassant les élytres, ce qui
tient aux organes sexuels qui sont démesurément longs et
forment à eux seuls presque la moitié de la longueur de
l'abdomen. Appendice & long, dépassant le milieu de l’ar-
mure copulatrice. Dos noir, bordé de jaune, dessous et
pattes jaunes. |
305. T. ROSTRATA. (PI. 21 fig. 3.)
Elongata, flava, supra velutina; cupite elongato, supra me-
dio depresso, subtus pallide flavido fusco bimaculato ; protho-
race antice rubiginoso ; scutello apice acuto, flavo lineato,
medio impresso. Elytris ayice [lavo hyalinis, margine interno
medio macula mana farinusa; subtus pallide flavescens, vitta
lateruli fusca; pedibus flavis. |
Long. 0,015. — Bahia. Coll. du Musée royal de Berlin.
_Allongée, jaune en dessous, d’un brun foncé en dessus,
veloutée. Tête allongée, excavée au milieu, brunâtres avec
quelques stries jaunes sur les bords et présentant sur le front
une fascie basiaire noire qui se continue sur la poitrine.
Prothorax plus long que large, avec un faible rebord jaune.
Ecusson bordé de jaune. Elytres avec le sommet d’un jaune
hyalin, et présentant au bord externe une grande macule
farineuse. Abdomen brunâtre en dessus avec des macules
latérales et le dessous jaunes. Pattes jaunes.
3806. T. FLAVOSCUTELLATA. (PI. 21, fig. 4.)
Fusco brunnea, velutina; capite magno, antice conico, ni-
gro, velutino, supra excavaio, subius macula antica flava, ma-
culis duabus posticis albis; scutello nigro.macula magna flava;
510 V. SIGNORET. — l'ettigonia bigibbosa.
elytris pallidioribus ; abdomine lateribus pallido maculatis ;
pedibus pallidis ©.
Long. 0,012. — Amer. ? Espèce que je dois à l’obligeance
de M. A. Dorhn.
Semblable à la précédente, dont elle diffère par les taches
linéaires jaunes de la base de la tête, par le prothorax uni-
colore, par l’écusson qui est jaune avec les angles noirs et
par les élytres qui sont ici d'un brun rougeâtre transparent,
n'ayant qu'un faible rebord hyalin. Tête noire en dessous
avec trois larges macules jaunes, une au sommet du front et
les deux autres à la base, près du chaperon. Abdomen jaune
en dessus avec les côtés jaunes. Appendice 9% incisé jus-
qu’au bord du 4e segment. Pattes jaunes avec les cuisses et
le sommet des tibias postérieurs d’un brun noirâtre.
3e GROUPE, 1re Série.
Cette série est remarquabte par la forme tuberculeuse du
prothorax et par la dilatation des tibias dans l'espèce for-
mant le type. fire
Je me vois forcé d’y admettre aussi une autre espèce qui
présente bien encore les caractères indiqués, mais d’une
manière moins exagérée et même variable ; ainsi sur les
nombreux individus de la T. rutilans que j'ai examinés, une
partie avait le prothorax presque lisse, tandis que d’autres
au contraire étaient remarquables par les protubérances qui
s’y trouvaient.
307. T. BIGIBBOSA. (PI. 21, fig. 5.)
Brunnea, rufo testaceoque variegata; capite antice truncato,
Tettigonia rutilans. ‘11
supra medio fortiter canaliculato, fronte foveolata, transver-
sim sirigata, prothorace inæquali sculpturato, postice bigib-
boso ; elytris elongatis, basi punctatrs, brunneis, nervis basi
late flavidis ; subius flavida; abdomine supra aurantiaco, ano
brunneo ; tibiis anticis valde dilatalis, subrotundatis. 4 $.
Long. 0,015. — Cayenne. Coll. Spinola, Guérin el Signo-
ret. 3
Brune, variée de roux testacé. Tête tronquée en ayant,
fortement canaliculée et comme bilobée avec un petit tuber-
cule sur chaque lobe; yeux très protubérants; antennes
courtes et épaisses ; front avec une fossette médiane et strié
latéralement. Prothorax rugueux, présentant une carène
médiane et deux forts tubercules à la base. Ecusson grand,
d’un brun jaunâtre varié de jaune. Elytres coriaces, rugueu-
ses, ponctuées, avec la suture noire, variées de jaune à la
base, sommet obliquement tronqué avec une linéole jaune.
Abdomen orangé en dessus, jaune en dessous. L’appendice
mâle aussi long que l'armure copulatrice, l’appendice $
sinué et présentant de chaque côté une forte dent. Pattes
blanchâtres avec les tibias antérieurs bruns, fortement dila-
tés en forme de cymbales et pubescents au bord; tibias
intermédiaires et postérieurs brunâtres au sommet, les inter-
médiaires pubescents.
308. T. RUTILANS. (PI. 21, fig. 6.) Fab. Syst. Ryng. 64.
Cicc: maculatus, Walk. 801-8. — Cicc: diminuius, id.
_ 801-9. tk
Brunneo-fusca, parallela ; capite triangulari, canaliculato,
apice leviter recurvo, flavido, sulco nigro; subius brunneo im-
presso, transversim strigato, oculis exsertis; prothorace inœ-
LA
512 V. Signorer. — T'eltigonia limpida.
quali, fortiter sed sparsim punctato, trigibboso; elytris brun-
neis basi rugoso-punctatis ; apice oblique truncuto, hyalino;
abdomine supra aurantiaco; subtus flavida ; pedibus fiavidis :
tibiis anticis fortiter dilatatis; apice nigris, & ?.
Long. 0,014. — Para, Cayenne. Coll. British Museum,
Musée de Paris et Signoret,
Brun jaunâtre, parallèle. Tête triangulaire, canaliculée,
à sommet un peu recourbé, jaune avec le sillon brun. Des-
sous brun strié transversalement, yeux proéminents. Protho-
rax très rugueux, trituberculeux, quelquefois simplement
rugueux. Ecusson brun avec les angles jaunes. Elytres bru-
nes, rugueuses surtout à la base qui est testacée. Sommet
obliquement tronqué et hyalin. Abdomen jaunâtre, rosé en
dessus. Pattes jaunes; ibias antérieurs fortement dilatés avec
le sommet de tous les tibias noirâtre.
3e GROUPE, 2° Série.
Cette division renferme aussi des Tettigones à tibias dilatés
mais dont le caractère essentiel consiste dans le nombre des
nervures additionnelles de la première cellule terminale. La
têle en même temps remarquable par sa forme presque cubi-
que. Deux espèces seules et nouvelles font partie de cette série.
309. ‘TT. LimpipA. (PI. 21, fig. 7.)
Rufescens ; capite lateribus compresso, antice strigoso, densè
piloso, «culis exsertis ; prolhorace densè iomentoso ; scutello
longe piloso; elytris subhyalinis, busi rufis; ahdomine brevi,
ano flavo: tibiis anticis dilutatis; tarsis obscuris.
Var. Prothorace latérale flavido.
Tettigonia nigra. 513
Long. 0,011. — Bahia. Coll. Mus. Roy. de Berlin et Mus.
de Paris.
Rougeâtre. Tête grosse, globuleuse, comprimée sur les
côtés, presque cuboïde, striée antérieurement avec un fort
sillon sur le vertex et fortement pileuse sur toutes les faces.
. Yeux proéminents. Prothorax jaune avec une bande mé-
diane rougeâtre, ou entièrement rougeâtre, d’autres fois rou-
seâtre avec deux bandes jaunâtres; fortement recouvert de
poils, ainsi que l’écusson, ceux-ci un peu plus denses et
plus longs. Elytres rougeâtres à la base avec une fascie hya-
line, et hyaline au sommet : celui-ci un peu enfumé ;
la première cellule terminale présentant 5 à 6 nervures
supplémentaires. Ailes hyalines, un peu enfumées vers les
bords. Abdomen court, jaune au sommet. Pattes rougeâtres,
variées de jaunes; les tibias antérieurs fortement dilatés et
pileux ainsi que les cuisses antérieures. Tarses brunâtres.
Obs. Les antennes excessivement grandes , presque de la
longueur du corps.
310. T. nIGRA. (PI. 21, fig. 8.)
Brevis, atra, hirsutula, subopaca; capite perpendiculari ,
antice canaliculato et transversim strigato, supra foveolato;
elytris fere hyalinis, vitiis tribus infuscatis; abdomine brevi,
basiangustato, lateribus rotundatis, flavido transversim bivit-
talo; tibiis anticis dilatatis, posticis apice flavidis, q.
Long. 0,010. — Riv. Amazones. Coll. Signoret.
Noire, pubescente.Tête perpendiculaire, arrondie, canali-
culée et striée en avant, sillonnée sur le vertex ; yeux sail-
lants. Prothorax presque quadrilatère, un peu sinué sur les
côtés. Ecusson avec une impression transverse et présen-
tant une houppe de poils noirs. Elytres longues, hyaliner,
3e Série, TOME Ill. 3.
14 V. SIGNORET. — T'ettigonia aurea.
avec trois fascies d’un brun rougeâtre. Ailes transparentes.
Abdomen arrondi, court, étranglé à la base et présentant
deux fascies transverses jaunâtres. Pattes noirâtres, les tibias
antérieurs dilatés et pubescens ainsi que leurs cuisses : tibias
postérieurs blanchâtres à l'extrémité, la fre cellule terminale
de l’élytre renferme trois nervures additionnelles.
Cette espèce et la précédente sont remarquables par leur
forme et par la pubescence dont elles sont recouvertes, ce
qui leur donne l'aspect d’un diptère.
3e GROUPE. 3e Série.
Depuis l'impression de cette Monographie, diverses espè-
ces qui me sont parvenues ont occasionné quelques chan-
gements dans l’ordre de mon travail. Je prie donc le lecteur
de ne pas s'étonner de ce que je ne suis plus ici le tableau
que j'avais tracé au commencement. Je ferai seulement
remarquer que plus le nombre des espèces a augmenté, plus
j'ai senti la nécessité de la destruction des genres. Car à part
quelques espèces horsligne, elles sont toutes tellement liées,
que, comme je le disais dans mon introduction, les signes de
démarcation deviennent impossibles à trouver.
Cette 3e sérierenfermera les espèces à prothorax non tuber-
culeux ayant une seule nervure cubitale. Nous ne connais-
sons jusqu'ici qu’une seule espèce qui puisse entrer dans
cette division, c’est la T. aurea.
|A
311. T. AUREA. (PI. 12, fig. 15.) Fab. $. Ryng. d4. 10. LC ?
Fusco brunnea, vitta laterali flavida; capite magno, obtuse
triangulari , oculis magnis exsertis; linea media flavida;
prothorace angusto ; elylris flavidis fere hyalinis, vitta
Telligonia aurea. 515
marginali brunnea post medium iniùus dilutata, macula ex-
teriore oblonga farinosa ; abdomine rufo, segmentis apice
fuscis «.
Long. 0,016. — Brésil; Guatemala. Coll. Signoret.
Une des plus belles et des plus grandes de ce groupe, elle
est remarquable par la transparence de ses élytres et par la
dilatation (faible il est vrai) de ses tibias antérieurs. Tête
très forte, protubérante, légèrement aplatie, obtusément
triangulaire, opaque, rugueuse en dessus, avec un faible
sillon longitudinal; yeux très globuleux, ainsi que les
ocelles ; tour des yeux et partie médiane jaunûtre ; front
brillant, noir, bordé de jaune-grisâtre ; chaperon et rostre
jaune. Prothorax rugueux, ponctué et très strié transversa-
lement; plus large en avant, et présentant six macules jaunes
transversa!ement placés, dont trois en avant et trois sur
la partie médiane. Ecusson avec deux macules à la base,
et deux au sommet, d’un jaune-grisâtre. Elytres d’un jaune
hyalin, ne présentant qu’une seule nervure sur le disque
cubital, avec le bord externe largement brunâtre, ainsi
qu’une fascie transverse au-delà du milieu, au-devant de
celle-ci une plaque farineuse disparaissant facilement.
Abdomen jaune, avec son sommet et celui des segments
brunâtres. Appendice ? à sommet convexe, arrondi. Pattes
brunâtres ; les antérieures géniculées de roux. Tibias anté :
rieurs dilatés.
3e GROUPE. — 4° Série.
Cette série , que je n’ai formée que pour y faire rentrer
un genre de M. Walker, le genre Propetes, fondé sur
l’étranglement de la base de l'abdomen, pourrai l'être sup-
primée et rentrer dans la précédente.
516 V. SienorET. — T'ettigonia compressa.
312. T. coMPRESSA, (PI. 21 fig. 9.) Propetes compressa,
Walk. List of Hom. 797-1.
Nigra ; capite antice sinualo et supra medio fortiter canali-
culato, antice flavo bimaculalo; prothorace rugoso, antice [lavo
3 maculato ; scutello flavo 3 lineato; elytris fere hyulinis, brun-
neo unifascialis et marginatis albo unimaculatis ud costam ;
alcæ limpidæ ; abdomine basi angustato nigro, [lavido transver-
sim vitlato ; tibiis anticis dilatatis.
Long. 0,015. — Para. Coll : Brit : Mus :
Noire. Tête tronquée en avant, fortement canaliculée ,
presque bilobée, avec une macule jaune au sommet de cha-
que lobe. Prothorax plus étroit postérieurement, rugueux
transversalement, avec trois taches jaunes près du bord an-
térieur. Elytres presque hyalines , avec le bord externe et
une fascie enfumée, au milieu de laquelle se trouve une large
macule d’un blanc farineux disparaissant quelquefois. Ab-
domen étranglé à la base avec le sommet des segments
jaunes. Pattes brunes, les tibias antérieurs fortement dilatés;
pattes intermédiaires et sommet des tibias postérieurs, jau-
nâtres. ; |
Obs. Comme on peut le voir par la nervure cubitale sim-
ple, mais bifurquée aux extrémités ; par des élytres hyali-
nes, par les tibias dilatés et par l'aspect général, cette espèce
pourrait très bien être réunie avec la T. aurea.
3e GROUPE. 5e Série.
Cette série se trouve formée des espèces à tibias antérieurs
plus ou moins dilatés et ayant deux nervures cubitales dis-
tinctes. Elle renferme une partie des Ciccus Amyot et Ser-
ville; mais non le type d'Olivier, le Cicc. adapn Fabr.,
qui se trouve rejeté plus loin.
Tettigonia dorsiviltata. 517
313. T. DORSIVITTATA. (PI. 21, fig. 10.) Walk.
List. of Hom. 802-10.
Elongaia, linearis, brunnea ; capite conico, laie canali-
culaio, prothorace transversim rugoso, anlice incœquali; ely-
tris basi punctatis, abdomine subius pallide flava; supra brun-
neo, vitia dorsali et Lateribus flavis; pedibus flavis, tibiis obs-
curioribus, tibiis anticis dilataiis, apice nigris.
Varietas B. tota pallida.
Long. 0,018. Cayenne, Para. Coll : Brit : Mus : et Sign.
Allongée, linéaire, brune en-dessus, jaune en dessous.
Tête conique, arrondie à l'extrémité, largement sillonnée ;
front canaliculé, strié sur les côtés. Prothorax un peu con-
vexe, fortement ponctué, plus large postérieurement. Ecus-
son presque lisse, avec la pointe du sommet jaune. Elytres
brunes , ponctuées à la base, lisses dans le reste de leur
étendue. Abdomen brunâtre en dessus, avec une bande
médiane et les bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, les ti-
bias antérieurs dilatés , extrémité de la dilatation noire vers
son bord externe, tibias intermédiaires plus ou moins bru-
nâtres, avec les deux articles des tarses blanchâtres.
Var. B. Entièrement d’un jaune brunâtre clair en dessus.
C’est cette variété que j'avais confondue avec la T. acumi-
nata, Oliv., que je ne connaissais pas en nature, mais que,
après un examen attentif de la description et de la figure de
Stoll, j'ai reconnu ne pas devoir être rapportée à la T. dor-
sivittata Walk., ainsi que je l'avais avancé précédemment ;
et que je suppose devoir être une variété de la T. phos-
phorea Linné, dont le prolongement céphalique aurait été
brisé par accident.
518 V. SIGNORET. — T'etligonia excavata.
314. T. EXCAVATA. (PI. 21, fig. 11.) Proc. excarata, Lep.
etServ.Encycl. meth,vol. X,611-1. Cicc. pervirgatus Amy.
et Serv. suites à Buff. 573. 2 pl. 11, fig. 1. Cicc. fulvofas-
ciatus, Gray anim. Kingd. EE, pl. 109, f. 4. T. intermedius,
cinctipes et rufifacies, Walk. List of Hom. 802, 11,
12 et 15.
Brunneo castanea; capite conico, late sulcato, nigricante,
lateribus ad oculos flavis ; prothorace rugoso punctato, lateri-
bus late flavis ; subtus flavida, facie fasciis duabus fuscis ; pedi-
bus pallidis, tibirs anticis dilatalis, apice intus nigris.
Var. B. Rufa, capite paulo breviori, lateribus late flaves-
centibus, elytris puncio humerali et fasciis duabus flavis. (Ex-
cavatus) aliquot tribus (pervirgatus). |
Var. C. Parvula capite prothoraceque lateribus rubris. Ely-
tris flavido 4-vittatis ; abdomine nigricante flavo variegato; pe-
dibus flavidis, brunneo maculatis. |
Var. D. Parvula ; prothorace lateribus flavis , elytris flavo
biviutatis ; subtus fusca, pedibus fuscis annulo pallido.
Var. E. Élytris unicoloribus ; prothorace lateritius, fronte-
que fascia media, flavis,
Var. F. Tota nigra. :
Long. 0,013 4 , 0,018 ®. Para. Brésil.
Brune. Tête conique, largement sillonnée, noirâtre, avec
les bords latéraux jaunes vers les yeux, front aplati un peu :
creusé au sommet et fascié de noir. Prothorax rugueux,
ponctué , jaune avec une large bande médiane brunûâtre.
Ecusson brun avec le sommet des angles jaune. Elytres
brunes avec l’angle huméral et trois fascies jaunes : poi-
trine avec une ou deux linéoles noires. Abdomen rouge en
dessus avec les bords latéraux brunâtres; jaune en dessous
_ Tettigonia ornata. 519
dans les ® qui forment le type de l'espèce, et brun noirâtre
avec les sommets des segments plus ou moins jaunes dans
les & qui forment les nombreuses variétés. Pattes jaunes :
les tibias antérieurs dilatés; sommet des tibias et tarses
noirs.
Var. B. Côtés de la tête largement jaunes. Elytres avec
un point huméral et deux fascies jaunes ; quelquefois trois.
Les variétés suivantes, qui sont toutes d, sont PES petites
que les précédentes.
Var. C. Côtés de la tête et du prothorax rouges, front
noir avec une large fascie médiane rouge. Elytres avec un
point huméral et trois fascies jaunes. Abdomen noir, avec
les sommets des segments jaunes. Pattes jaunes, les anté-
rieures et le sommet des cuisses et des tibias noirâtres.
Var. D. Tête noirâtre avec la fascie frontale jaune. Pro-
thorax comme dans la variété précédente. Elytres bifasciées
de jaune. Poitrine, abdomen et pattes noirs, variés de jaune.
Var. E. Elytres unicolores avec deux macules latérales
sur le prothorax et la fascie frontale, rouges.
Var. F. Entièrement noire, excepté la fascie médiane du
front qui existe encore, et les tibias intermédiaires qui sont
annelés de blanc.
On peut croire qu’un jour ou l’autre on trouvera la variété
toute noire.
315. T. ORNATA. Teit. ornata, Blanchard, h. nat. nr. 193.
22. ® testacea, Walk. List. of Hom. 800. 7.
Rufo brunneu; capite supra fusco, valde sulcato, ad oculos
flavo maculato, subtus flavo, concavo nigro bivittato; protho-
520 V. SIGNORET. — T'etligonia ornata.
race fortiter punctato, transversim rugoso , lateribus dense
flavo punctato, utrinque antice macula flava; scutello fusco;
elytris flavo atomariis; subius cum pedibus flavo; tibiis anti-
cis apice leviter dilatatis.
Long. & 0,013.0 0,018. Brésil.
Brunâtre. Tête fortement sillonnée, brune en dessus, ma-
culée de jaune; jaune en dessous avec deux fascies noires
transverses : front largement canaliculé. Du reste, même
forme, même grandeur que la précédente, tant pour les
variétés que pour le type : elle n’en diffère que par les ély-
tres, qui sont ici finement ponctuées de jaune avec le som-
met brun. Aïles transparentes, enfumées vers les bords.
Abdomen brun maculé de jaune blanchâtre, avec le disque
des cinquième et sixième segments en-dessus d’un jaune
rougeâtre. Pattes jaunes, les tibias antérieurs largement
dilatés et plus ou moins noirs, ainsi que le sommet des
cuisses et des autres tibias.
4e GROUPE.
Depuis l'impression des premières feuilles de ce travail,
j'ai reçu entières des espèces précédemment décrites d’après
des individus mutilés; ainsi la T. albipennis, que je plaçais
dans le groupe des Tettigonides à tête non protubérante,
possède une protubérance caduque, et c’est là un caractère
mportant. Cela me force de déplacer mes groupes et d’in-
sérer ici les espèces à tête protubérante, réservant pour la
fin celles dont le prothorax a une forme hexagonale.
1'° Série.
Tête avec prolongement persistant et filiforme et comme
implanté sur le vertex, tel est le caractère essentiel de cette
série.
Tettigonia Fabrici. 221
316. T. rABRICnI (PI. 21, f. 12.) C. fasciata, Fab. Mant. 261.
id. Ent. Syst. 1v. 4-12. id. Syst. Ryng. 4. 12. Stoll f. 29.—
T. flammea, Oliv. Encycl. 6. 570. — T. fasciata, Burm.
Handb. 11. 129. 9.— Raph. obliquatus, De Lap. Ann. Soc.
ent. vol. 1. 415. 3.— T. fasciata, Blanch. H. nat. Ins. nr.
_ 193. 25. — Am. et Serv. S. à Buif. 573. 1. — Walk. List.
of Hom. 804-1.
Parallela, flava; capite fere conico antice fere truncaio et
appendiculato, mediu sulcato, lateribus basi flavis ; prothorace
rugoso , flavo, vitia media brunnea; elytris fasciis Æ-flavis,
duabus primis obliquis, posteriore angusta; subtus pallide
flavida ; abdomine supra roseo ; pedibus pallidis ; tibiis apice
summo fusco. & ?.
. Long 0,018. Brésil.
Parallèle, jaune.Tête sillonnée, presque conique. arrondie
à l'extrémité, d’où part un appendice filiforme arrondi, re-
courbé de bas en haut, et présentant deux bandes latérales
brunes ; vertex avec une fascie médiane brune ; front aplati
au milieu et présentant deux fascies linéaires transverses: la
supérieure, partant de l’œil, coupe horizontalement le front
pour se rendre à l’autre œil ; l’inférieure passe par la suture
du chaperon et du front , et se continue sur les côtés de la
poitrine (episternum, Kol.). Prothorax presque quadrilatère,
rugueux, jaune, avec une fascie médiane brune. Ecusson
brun, Elytres brunes, avec quatre fascies jaunes, les deux
premières obliques, la postérieure étroite. Poitrine jaune.
Abdomen rosé en dessus, jaune en dessous ainsi que les
pattes ; sommet des tibias brun, les antérieurs faiblement
dilatés.
522 V.SIGNORET. —- 7”. phosphorea et rugosa.
317. T. prosPhoREA, Linné. Syst. nat. Ins. 11. 704. 4. Fab.
Sp. Ins. 11. 314-5. — Id. Mant. n. 313-5. Id. Ent. Syst.
1V. 35.—Id. Syst. Ryng. 2. 5. — Stoll. f. 42. 43. — Cicc.
filirostris , De Geer. Mém. nr. 301. 4. pl. 32. f. 2.—Fulg.
adscendens, Fab. Mant. 260. 11. — Id. Ent. Syst. 1v. 4.
11.—Id. Syst. Ryng. 3. 12.—Germar 1v. 58.— Raph. cu-
priventris, De Lap. Ann. Soc. ent. vol. 1. 414.2. — T.
phosphorea, Burm. Handb. 51. 120. 10. — Blanch. H. nat.
11, 193. 2-6. Am. et Serv. S. à Buff. 4##=2. Walk. List.
of. Hom. 805. 2. — Raph. angusta 1d. — Id. 806. 5.
Paraliela, brunnea; capite fere conico, untice fere truncato
et appendiculato, medio sulcato, basi et lateribus flavis; pro-
thorace fortiler punctato, flavo, vitta media vage brunnea;
elytris brunneis, immaculatis; subtus lutea, facie strigosa,
brunneo fasciata; pedibus luteis, tibiis apice fuscis & ©.
Var. Elytris brunneis, flavo quitatis.
Long. 0,018. — Cayenne. Brésil.
Pareille à la précédente pour la forme et la grandeur,
elle n’en diffère absolument que par la coloration des élytres,
qui sont brunes, immaculées (angustus, Walk.) ou criblées
de petites taches jaunes.
318. T. RuGOSA. (PI. 21, fig. 13).
Flava ; capite medio sulcato, sulco et linea arcuata basali
nigris, apice appendice lineari flavido ; prothorace antice
angustiore, dense nigro punctulato; antice nigro strigato;
scutello nigro signato; elylris parallelis, densissime nigro
punctatis, lateribus tantum et apice anguste flavis, vitiis 4-
transversis nigris ; abdomine pedibusque flavis, his nigro-va-
riegatis ©.
Long. 0,015. — Brésil. Coll. Spinola.
es
Teltigonia brevis. 923
Jaune. Tête avec un prolongement filiforme pâle : sillon
médian et une ligne arquée un peu au-dessus des yeux,
noirs. Prothorax rugueux plus étroit antérieurement, avec
des impressions suboculaires profondes, pointillées de noir.
Ecusson maculé de noir. Elytres fortement ponctuées de
noir, rugueuses, laissant des espaces latéraux entièrement
jaunes et quatre fascies transverses noires. Pattes jaunes:
les tibias antérieurs non dilatés et annelés de noir.
4e GROUPE, 2e Série.
Cette série comprendra les espèces à prolongement cépha-
lique épais continuant plus ou moins les bords latéraux de
la tête et non comme implanté.
319. T. Brevis. (PL. 21, fig. 14.) Walker List. of Hom.
| 807. 7.
Fusco brunnea, fere opaca, undique punctata ; capite co-
nico, antice producto, uttenuato, TeéCUTvo, Summo truncato ;
prothorace rugoso, medio transversim impresso ; scutello lato,
rugoso, transversim medio-sulcato; elytris rugosis, apice cya-
neo-pruinosis, subtus cum pedibus fusco-brunnea.
Long. 0,014. — Vénézuéla. Coll : Brit : Mus : et Mus :
roy : de Berlin.
D'un brun foncé un peu couleur de poix sur la tête; en-
tièrement ponctuée et terne. Tête conique avec une protu-
bérance épaisse, arrondie, tronquée à l'extrémité, conti-
nuant la tête sans point visible d'insertion, et légèrement
relevée; vertex sans sillon appréciable; rebord antennaire
très petit; front ne formant qu'un plan avec le chaperon et
la protubérance céphalique; chaperon en forme de coin;
rostre petit, court. Prothorax très rugueux avec une im-
524 V. SIGNORET. —— T'. reflexa et nervosa.
pression de chaque côté et une médiane près le bord anté-
rieur. Ecusson à sommet globuleux. Elytres rugueuses ,
ponctuées et recouvertes d’une pruinosité bleuâtre.
320. T. REFLEXA. (PI. 21, fig. 15). Rh. attenuatus, Walk.
List. of Hom. 806. 6.
Tota nigra ; capite nitido basi sulcato, antice producto et
leviter recurvo, elytris cyaneo nigris ; alæ hyalincæ, apice ni-
gro: pedes brunne.
Long. 0,016. — Côtes ouest de l'Amérique. Coll : Brit :
Museun.
Entièrement noire. Tête lisse, sillonnée à la base, avec
une protubérance antérieure en forme de fer de lance, mais
recourbée sur elle-même à angle droit. Elytres lisses d’un
noir bleuâtre, avec quelques reflets cuivrés. Ailes hya-
lines dans la plus grande partie de leur étendue, et noir bru-
nâtre au sommet. Abdomen noirâtre, avec le sommet des
segments couleur poix. Pattes brunes.
5e GROUPE. ire Série,
Ce groupe renfermera les espèces à prothorax plus ou
moins hexagonal, et, la première série, les espèces dont les
ocelles sont plus rapprochés entre eux que des yeux, et
ayant un prolongement céphalique caduque.
ie 321. T. NERvOSA. (PI. 21, fig. 16).
Elongata, pallidè lutescens; capite obscuro, conico, acumi-
naio, medio sulcato, apice paulo recurvo; prothorace convexo,
antice medio-foveolato ; scutello magno; elytris elongaïis,
parallelis, farinoso-albidis, brunneo reticulatis ; pedibus pal-
lide lutescentibus.
Long. 0,017. — Colombie. Coll : Mus : de Stockholm.
Tettigonia cuspidataet rugicollis. 525
Allongée, d’un jaune pâle. Tête obscure, conique, acu-
minée et un peu recourbée, avec un fort sillon; front aplati,
Prothorax convexe, avec une fossette médiane au bord an-
térieur : le postérieur fortement concave. Ecusson grand à
extrémité un peu relevée. Elytres blanchâtres longues avec
les nervures très irrégulières et brunâtres. Ailes d’un blanc
laiteux. Abdomen et poitrine jaunâtres, plaqués de taches
farineuses. Pattes jaunes.
Tout l’insecte plus ou moins farineux.
322. T. cuspipATA. (PI. 21, fig. 17.)
Luiea, capite conico, apice acuminato, medio sulcato; pro-
thorace rugoso , gibbo margine poslico nigricante; scutello
minore ; elytris elongatis, rufulis, punciatis, nervis irregula-
ribus; abdomine pedibusque luteis.
Long. 0,015. Brésil. Coll. Spinola.
Jaune. Tête conique, acuminée fortement sillonnée. Pro-
thorax rugueux, très convexe , angles huméraux arrondis,
le bord postérieur très concave et noirâtre. Ecusson petit.
Elytres allongées, jaune rougeâtre, ponctuées, rugueuses, et
avec des nervures fortes et très irrégulières. Abdomen et
pattes jaunes.
323. RugicoLLiIs. (PI. 21, fig. 18.)
Lutea ; capite elongato, conico, basi medio foveolato; pro
thorace leviter convexo, rugoso, spatiis interdum majoribus,
lœvibus, laieribus marginatis, angulis posticis prominentibus ;
scutello basi inæquali; elytris candidis utrinque, punctis 4-
nigris ®.
Long. 0,016 sans l'appendice, et 0,022 avec l’appendice.
— Mexique. Coll. Signoret ; recueillie par M. Salé.
#
526 V. Srenorer. T'etligonia albipennis.
Cette espèce, que nous avions toujours vue sans appendice
céphalique, se trouve en avoir un en forme de lame très
mince. En examinant attentivement toutes les espèces de ce
groupe, on voit qu’elles doivent toutes avoir ce prolonge-
ment, car elles ont toutes une cicatrice circulaire au sommet
de la tête, et même quelques individus présentent un petit
pédoncule sur lequel il viendrait se contourner avant d’aller
s’insérer dans la cicatrice. Quelle est la nature de ce pédon-
cule et à quoi sert-il? Nous l’ignorons, Il en est ainsi de
beaucoup d'organes que nous étudions chez les insectes. La
possession de cette espèce m'a fait du reste étudier plus
attentivement ce groupe, qui se trouvait formé avant moi
d’une seule espèce, tandis qu'aujourd'hui je puis en décrire
quatre espèces bien distinctes.
Jaune, avec les élytres blanc de neige, quadri-ponctuées
de noir. Tête jaune conique, avec une fossette basilaire;
front aplati et faiblement canaliculé, avec des stries trans-
verses. Appendice lamelleux , flexible, presque deux fois
plus long que la tête. Prothorax convexe très rugueux, les
rugosités généralement d'un jaune plus clair, bord posté-
rieur fortement échancré, les angles huméraux anguleux et
un peu rebordés. Ecusson lisse. Elytres blanches, à nervures
à peine visibles et offrant quatre petits tubercules noirs; le
premier à l'angle huméral, le deuxième dans l’espace radial
(aire super. Kol.), le troisième vers le milieu de l’élytre, le
quatrième plus loin Abdomen et pattes jaunes.
324. T. ALBIPENNIS, Fab. Syst. Ryng. 62. 3. Am. et Serv.,
Suites à Buffon. 572. Walk. List. of Hom. 798.
Luiea; capite breviter conico, subobtuso, fronte trans-
versim impressa; prothorace basi valde convexo, rugoso,
Tettigonia nigropunctata. 527
medio emarginato , scutello lœvi; elylris candidis, basi et
medio 2-lineolis angustissimis fuscis ; abdomine pedibusque
flavis. &. :
Long. 0,018. — Brésil.
Jaune, avec les élytres blanches, celles-ci présentant l’es-
pace radial limité par une petite nervure noire et une autre
sur le disque radial qui réunit la première nervure à la qua-
trième discoidale; cette couleur toujours identique s'étend
un peu sur les première et quatrième nervures discoiïdales ;
du reste, ces nervures lisses et peu visibles, le sont à peine
au sommet, où elles sont assez irrégulières. Tête conique,
un peu striée sur les côtés en dessus, et striée transversale-
ment en dessous ; front canaliculé ; ocelles plus rapprochés
des yeux que de la ligne médiane. Prothorax très convexe,
rugueux, à bord postérieur fortement échancré; angles
huméraux très arrondis. Ecusson lisse. Abdomen jaune en
dessus, plus ou moins blanchâtre et recouvert d’une pubes-
cence farineuse en dessous. Pattes jaunes, les tibias posté-
rieurs fortement et densément épineux au côté externe.
325. T. NIGROPUNCTATA.
Pallide lutescens; capite conico, leviter convexo, basi trans-
versim impresso, prothorace rugoso, farinoso , margine pos-
tico aurantiaco; scutello basi inæquali ; elytris candidis, basi
duobus aut tribus atomis alteraque ad medium, nigris. & &.
Long. 0,018 à 20. — Mexique. Coll. Signoret.
De toutes ces espèces, celle qui se rapproche le plus de la
précédente en diffère par une forme plus allongée, moins
épaisse par conséquent. Tête plus allongée; plus lisse, front
528 V. SiGNoRET. — T'ettigonia bituberculata.
plus aplati. Prothorax moins convexe, simplement ponctué,
les angles huméraux anguleux sans être rebordés. Elytres
présentant deux ou trois points axillaires noirs, et un sur le
disque radial. Abdomen & avec le sommet des segments
blanchâtre. ;
Obs. Si je n'avais vu un grand nombre de ces individus,
je n’aurais osé en faire des espèces , mais leurs caractères
distinctifs, que je crois avoir mis en évidence, m’y ont auto-
risé.
326. T. BITUBERCULATA. (PI. 21, fig. 19.)
Lutea; capite breviter conico, obtuso, basi brunneo bipunc-
Lalo ; prothorace rugoso, antice inæquali, medio postice utrin-
que tuberoso, angulis postice prominentibus, margine postico
emarginato ; scutello rugoso , medio sulcato ; elytris candidis,
utrinque punclo humerali et lineola fuscis. & .
Long. 0,020. Rio-Negro. Coll. Signoret.
La plus facile à distinguer de toutes ces espèces blanches,
elle est remarquable par les deux tubercules en forme de
croissant que l’on voit sur son prothorax. Tête lisse en des-
sus, faiblement aplatie en dessous, de même forme que
dans l’albipennis, et présentant deux macules basilaires d’un
brun rougeâtre. Prothorax tuberculeux, fortement ponctué;
angles huméraux anguleux. Elytres blanches, avec un point
axillaire, une linéole vers l’espace radial, et le bord interne
du tiers apical noir; nervures fines et très anastomosées au
sommet. Abdomen et pattes comme dans les précédentes.
me (D ne
OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES
SUR DIVERS INSECTES
RECUEILLIS A MADAGASCAR.
(5° partie (1).
Par M. le D' CH. COQUEREL.
=
(Séance du 13 Décembre 1854.)
BOMBYX DE MADAGASCAR QUI FOURNISSENT
DE LA SOIE.
Obligé de quitter Paris par suite des exigences de mon
service militaire, je me suis vu forcé de prier M. Guérin-
Méneville, dont l'obligeance est infinie, de présenter en mon
nom à la Société d’acclimatation un mémoire sur les Bom-
byx de Madagascar qui fournissent de la soie et dont la cul-
ture dans nos colonies pourrait peut-être être utile à l’in-
dustrie.-Ce travail devant paraître dans le receuil des
mémoires de cette Société , je me bornerai pour le moment
à présenter la description de ces espèces intéressantes.
On connaissait depuis longtemps ces grandes poches de
soie qui garnissent souvent toutes les branches principales
de plusieurs arbres de Madagascar appartenant pour la plu-
(1) Voyez 2®Série, T. VI (1848), p. 177 et 275 ; T. X (1852), p.
309, et 3° Série, T, Lil (1855), p. 167.
3° Série, TOME 1. 34
530 CH. COQUEREL.
part à la famille des Légumineuses (Sutria Madagascarien-
sis, Mimosa Lebbek. etc.), mais on n'avait jamais décrit les
insectes qui forment ces cocons avec lesquels les Malgaches
tissent des étoffes remarquables par leur éclat et leur soli-
dité.
Les plus communes sont faites par les cocons d’un
Bombyx que M. Boisduval avait désigné, sans donner sa
description, sous le nom de Bombyx Radama. Les chenilles
de cette espèce vivent en société à la manière de nos proces-
sionnaires et après avoir filé en commun une énorme poche
qui a souvent plusieurs pieds de long, elles forment dans
l'intérieur un cocon particulier à chacune d'elles et y accom-
plissent leur métamorphose dernière.
Une autre espèce que je décris sous le nom de Bombyx
Diego provient de Diégo-Suarez, sur la côte N. O. de Mada-
gascar. Les mœurs de sa chenille sont les mêmes, mais la
soie qu’elles filent est plus fine et plus blanche.
M. Boisduval a bien voulu m’autoriser à décrire un autre
Bombyx qui provient de Natal et dont la chenille a les mê-
mes habitudes. La soie qu’elle fournit est employée par les
naturels du pays comme celle de nos espèces Malgaches.
Bomgyx RADAMA.
Corps d'un jaune fauve, velu ; antennes noires ; ailes blan-
ches plus ou moins teintées de jaune à la base; les supérieures
noires à leur extrémité; le noir est le plus souvent bien limi-
té, mais quelquefois il est moins nettement circonscrit et au
lieu d'occuper comme d’ordinaire au moins le premier tiers
supérieur de l'aile, l'extrémité seule présente une coloration
noirdire qui dans ce cas se continue sur les p ncipales ner-
Bombyx radama. 531
vures des ailes supérieures et même souvent sur ES des
ailes mférieures.
Le mäle a les antennes largement pectinées, elles le sont
à peine chez la femelle. Le corps est atténué à l'extrémité
dans le premier, tandis que les derniers segments abdomi-
naux de la seconde sont élargis et couverts de poils d’un
roux doré. Les tarses sont noirs et les cuisses garnies de
poils fauves dans les deux sexes.
Les ailes sont portées en toit dans le repos, les inférieu-
res étant alors presque entièrement couvertes par les supé-
rieures. Les deux sexes sont pe agiles et leur vol est très
lourd.
Dimensions : mâle, long. {8 à 20 mil., enverg. 58 à 60.
femelle, long. 26 à 28, enverg. 72 à 75.
Chenille. D'un gris jaunâtre avec la tête d’un brun fauve.
Une ligne dorsale d’un brun jaunâtre règne sur toute la face
supérieure du corps. Le premier segment porte à sa face
supérieure et de chaque côté une éminence quadrilatère,
transversale, glabre, en dehors de laquelle se trouve deux
ou trois tubercules noirs piliféres. Les segments suivants
présentent de chaque côté de la ligne médiane une série de
gros tubercules noirs garnis de poils longs et raides, qui
vont en grossissant jusqu’au dernier anneau. En dehors de
cette série principale, il existe sur chaque segment deux ou
trois autres tubercules de la même couleur que les précé-
dents, mais beaucoup plus petits, garnis comme les premiers
de poils brunâtres dont ceux qui ornent les plus externes
sont les plus iongs. Les pattes ambulatoires sont au nombre
de six et les fausses pattes au nombre de huit dont deux
anales.
532 CH. COQUEREL.
Très commune à Sainte-Marie de Madagascar sur le Sutria
Madagascariensis et le Mimosa Lebbeck (bois noir des créoles
de Bourbon).
Bomgyx DIEGo.
Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est un
peu plus petite. La coloration au lieu d'être d’un blanc
argenté comme dans le Bombyx Radama est d’un jaune
plus ou moins pàle. Le corps est d'un fauve jaunâtre assez
velu, les antennes sont noires. Les ailes supérieures sont
jaunes depuis la base jusqu’un peu au-delà de leur milieu
où se voit une bande oblique blanchâtre qui sépare le jaune
du noir de l’extrémité. Les ailes inférieures sont d’un jaune
pâle. Les pattes sont semblables dans les deux espèces.
La femelle présente la même coloration que le mâle et
son abdomen est conformé comme chez son congénère.
Je ne connais pas la chenille de cette espèce, mais par les
débris que j'ai trouvés dans les cocons, je suppose qu'elle a
beaucoup d’analogie avec celle du B. Radama, mais je crois
qu’elle est moins garnie de poils.
Provient de Diégo-Suarez.
BoMBYx PANDA.
Corps d'un brun rougeâtre avec une bande de poils d’un
blanc jaunâtre située au bord supérieur du prothorax. Anten-
nes pectinées, noires. Ailes supérieures d’un blanc assez pur
en dessus, très légèrement teinté de jaune, bordées de fau-
ve; divisées vers leur milieu par une bande fauve, verticale,
un peu élargie vers son milieu et son extrémité supérieure
Bombyx panda. 533
qui se porte légèrement en dedans ; de son extrémité infé-
rieure part une autre bande oblique de la même couleur,
qui se dirige en haut et atteint le bord supérieur de l'aile un
peu au delà du milieu de l’espace qui sépare le bout de laile
de la première bande; entre ces deux bandes verticales il en
existe encore deux autres horizontales qui, partant du bord
externe, viennent se joindre à la première en traversant la
seconde. Ailes inférieures d’un blanc jaunâtre bordées de
jaune clair, présentant un peu au-delà de leur milieu les
traces d’une bande jaunâtre parallèle au bord inférieur. En
dessous le blanc de l’aile est moins pur et plus teinté de
jaune, surtout pour les supérieures. |
L’abdomen présente dans les deux sexes la même dispo-
sition que dans l'espèce précédente.
Dimension : Long. 25 mill., Enverg. 62.
La femelle seule est connue.
De Port-Natal. Collection Boisduval.
Les poches des chenilles des Bombyx Radama et Diego
sont attaquées par un parasite qui détruit une quantité consi-
dérable d'individus. C’est un Lépidoptère de la famille des
Pyralides et appartenant au genre Chilo qui occasionne ces
ravages. Sa chenille se développe aux dépens des tissus
graisseux de la chrysalide du Bombyx ; elle épargne la che-
nille et ne commence à se montrer que lorsque le cocon est
formé; il est probable que ses œufs ont été déposés sur le
corps de la chenille du Bombyx. Cet œuf n’éclôt que lorsque
la seconde métamorphose est terminée ; la larve qui en
sort dévore entièrement la chrysalide et n’épargne que l’en-
veloppe cornée, puis elle file un cocon composé de quelques
534 CH. COQUEREL. — Chilo carnifex.
brins très blancs dans l’intérieur de celui de sa victime et
accomplit en son lieu et place sa métamorphose dernière.
Voici la description de cet insecte meurtrier.
CHILO CARNIFEX.
Les ailes supérieures présentent une teinte générale d’un
gris bistre argenté plus ou moins foncé ; elles sont traver-
sées par deux bandes d’un gris argenté, sinueuses, verticales,
un peu obliques, dirigées vers le bord supérieur, l’interne
en dedans et l’externe en dehors : l’espace qui les sépare est
plus obscur que le reste de l'aile, surtout le long de leur
bord, et présente un peu avant le bord supérieur une tache
noire bordée de gris argenté. Le bord externe est garni d’une
ligne de points noirs en dehors de laquelle se montrent les
franges de l'aile qui sont d’un blanc argenté grisâtre. La
même coloration occupe les ailes inférieures, dont le bord
externe et les nervures, surtout à leur terminaison, offrent
une teinte d'un gris jaunâtre. Le thorax présente la même
coloration que le fond des aïles supérieures, l’abdomen par-
ticipe davantage de celles des inférieures, mais la couleur
est plus foncée dans le premier.
La femelle est un peu plus grande que le mâle et présente
la même coloration. Elle n’en diffère que par ses antennes
filiformes et la dimension un peu plus considérable de l’ab-
domen.
La chenille est très lisse, dépourvue de poils. Sa couleur
est d’un jaune pâle avec la tête brune et deux taches de la
même couleur sur le premier segment thoracique. Elle porte
six pattes thoraciques et huit fausses pattes abdominales.
© © CO Re
REMARQUES SYNONYMIQUES
SUR LE GENRE Âybalus, ET OBSERVATIONS SUR LES ES-
PÈCES DE CETTE COUPE GÉNÉRIQUE QUI HABITENT
PARTICULIÈREMENT LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU
NORD DE L'AFRIQUE.
Par M. H. LUCAS.
(Séance du 26 Avril 1854).
Lorsque l’on veut, en étudiant l’Entomologie, s’astreindre
à suivre un ordre chronologique, or est à chaque pas arrêté
par les difficultés ; et ces difficultés n’existent pas pour les
animaux articulés seulement ; elles doivent, par analogie, se
présenter aussi pour les sciences naturelles en général. J’ai
signalé dans le Bulletin de nos Annales, 3e série, tom. I,
p. XxI1 (1853 ), une espèce fort curieuse de Lamellicorne,
à laquelle j'ai donné le nom d'Hybalus Doursii. Désirant
savoir si c'était bien dans le genre Hybalus que je devais
ranger cette espèce, je consultai les auteurs, et voici les
remarques synonymiques auxquelles j'ai été conduit par
l’étude chronologique des ouvrages que j’ai compulsés.
M. Brullé a créé sous le nom de Geobius, dans son Expé-
dition scientifique de Morée, Sc. phys., tom. 3, {re partie,
36 H. Lucas.
Zool., p. 172 (1832), une nouvelle coupe générique qui a
été adoptée par un très grand nombre d’entomologistes ,
parmi lesquels je citerai M. de Castelneau, dans son His-
toire naturelle des insectes, tom. 11, p. 108 (1840) ; M. Mul-
sant, dans son excellent travail sur les Coléoptères de
France (Lamellicornes), p. 339 (1842), et M. Gaubil, dans
son catalogue synonymique des Coléoptères d'Europe et
d'Algérie, p. 91 (1849).
C'est sans doute par inadvertance que l’auteur de l’Ento-
mologie de la Morée a donné à ce Lamellicorne le nom de
Geobius (1), car cette dénomination avait déjà été employée
antérieurement par Dejean, dans son spéciès général des
Coléoptères, tome v, supplément, p. 604 (1831), pour un
genre de la famille des Carabiques, et de la tribu des Patel-
limanes ‘Geobius pubescens, Dej., op. cit., tom. v, p. 606).
Je dois ajouter que M. Heer, dans sa Fauna Coleopterorum
helvelica, p. 192 (1841), a donné aussi le nom de Geobius à
un genre de la famille des Brachélytres ( Geobius plagiatus
et Kunzei, op. cit., p. 193, Nos 1 et 2). M. Guérin-Méneville,
dans son Iconographie du Règne animal de Cuvier, pl. 22,
fig. 1, 1 a (1835), rapporte au genre Ægialia, de Latreille,
Règne animal de Cuvier, tome 4, p. 540 (1829) le genre
Geobius de M. Brullé, quoique cependant Latreille, dans
l'établissement de cette coupe générique créée aux dépens
des Aphodius, de Fabricius, ne cite comme faisant partie de
son genre Ægialia que le Psammodius arenarius de Gyl-
lenhal, Scarabœus globosus, Panzer, Aphodius arenarius,
(1) M. Brullé, dans le tome VI de son Histoire naturelle des In-
sectes, p. 319 (1837), a rectifié cette inadvertance , car il adopte le
nom d’Hybalus donné par Dejean dans son Catalogue des Coléop-
tères, 3° édition, p. 165 (1837).
Genre Æybalus 537
Fabricius. Dejean, dans son catalogue, Ire édition, p. 55
(1821) avait aussi rapporté le genre Geobius de M. Brullé
aux Ægialia de Latreille, mais cette manière de voir du
savant auteur du spéciès des Coléoptères n’a pas été suivie
dans la 3e édition de son catalogue, car c’est dans le genre
Hybalus, p. 265 (1837) que les Geobius de M. Brullé se
trouvent placés. Germar, dans sa Fauna Inseciorum Europeæ
(1837 ? ), adopte le nom d'Hybalus donné par Dejean, et il
caractérise cette coupe générique, qui au reste l'avait déjà
été par M. Brullé, dans son Expédition scientifique de
Morée, Sc. phys., tom. 3, Ire partie. Zool. p. 172 (1832).
Enfin, en dernier lieu, M. Brullé, dans le tome 6°, de son
Histoire naturelle des Insectes, p. 219 (1837), ne considère
plus son genre Geobius(1), que comme une division de celui
d'Hybalus, signalé seulement par Dejean, dans son catalogue
des Coléoptères, 3e édition, p. 165 (1837).
D'après les remarques synonymiques que je viens d’expo-
ser, c’est le nom d'Hybalus qui doit être adopté, et si je
fais suivre cette dénomination du nom de M. Brullé, c'est
parce que cet entomologiste est le premier qui a caractérisé
ce genre en 1832, dans son Expédition scientifique de
Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172, tandis
que Dejean a seulement substitué le nom d’Hybalus à celui
de Geobius in catalogue , 3° édition, p. 165 (1837). Quant à
ce dernier nom, il doit être mis en synonymie, non seule-
ment parce qu’il forme un double emploi, mais parce qu’il
a été employé antérieurement pour désigner une coupe
(1) Cette dénomination a été aussi adoptée par M. Westwood
dans un travail avant pour titre : On the Lamellicorn Beetles which
possess exserted Mandibles and Labrum, and 10-jointed Antennæ in
the Trans. of the Entom. Society of London, t. 4, p. 171 (1846).
538 H. Lucas.
générique dans la famille des Carabiques. Pour celui
d’Ægialia, qui doit être regardé aussi comme un synonyme
du genre Hybalus, je me demande ce qui a pu engager
MM. Dejean et Guérin-Méneville à placer les Geobius parmi
les Ægialia de Latreille, ce législateur de l’entomologie
ayant surtout signalé l'espèce qu'il considérait comme type
de cette coupe générique, avec lesquels les Geobius n’ont
cependant aucune analogie. Si maintenant je passe à la
synonymie des espèces qui composent actuellement le genre
Hybalus ; je vois que Germar, in Fauna Insectorum Eu-
ropeæ (1), a confondu l’Hybalus cornifrons de M. Brullé,
avec l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius. En effet, si on
lit attentivement la description donnée par Fabricius, de
cette espèce, in Supplement. Entomologiæ systematicæ,
p. 31, Nos 172 à 173 (1798), et in Systema eleutheratorum,
tom. 1, p. #4, No 65 (1801), on voit qu'il ne signale nulle-
ment les deux protubérances séparées par une fossette que
présente la partie antérieure du prothorax de l’Hybalus
cornifrons. Cet auteur dit in Suppl. Entom.., p. 31, Nos 172
à 173 (1798), et in System. Eleuth., tom. 1, p. 44, N°65
(1801) : thorax gibhus, nitidus, ater ; cette phrase de Fa-
bricius caractérise parfaitement l’Æybalus (Copris) Dorcas,
ou espèce à prothorax lisse, et je crois que c’est réellement
à ce Lamellicorne qu’il faut rapporter la diagnose de l’en-
tomologiste de Kiel, dont les termes ne doivent laisser aucun
doute dans l'esprit de tout entomophile qui voudra bien
apprécier la valeur des caractères spécifiques ; car si le
Copris dorcas, décrit par Fabricius, avait eu le thorax bitu-
(1) Et non Suec. par erreur typographique sans doute, in Mulsant,
Histoire naturelle des Coléoptères de France (Lamellicornes), p. 339
(1842).
Genre Hybalus. 539
berculé, je ne doute pas que cet auteur n'eût mis : thorax
bituberculatus (1). |
M. Mulsant, dans son Histoire naturelle des ce
de France (Lamellicornes), p. 339 (1842), a confondu aussi
ces deux espèces, puisqu'il considère comme synonyme de
l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius, le Geobius cornifrons
de M. Brullé. Lorsque M. Mulsant a établi les caractères
spécifiques de l’Hybalus (Copris) dorcas, il est probable qu’il
n’avait en sa possession qu'un très petit nombre d'individus
de cette espèce, car je.ne doute pas que si le consciencieux
auteur des Coléoptères de France eût possédé en nombre le
Geobius qu’il cite comme à l’état normal, p. 339, il n’eût été
conduit à faire de ce Lamellicorne une espèce distincte. En
effet, je crois que M. Mulsant n’a pu examiner que quelques
individus chez lesquels le prothorax est creusé, en devant,
d'une fossette et seulement subiuberculeux aux côtés de
celle-ci ; c’est, sans aucun doute, cet individu mâle que
M. Mulsant considère comme étant à l’état normal, et qui
doit être l’Hybalus (Geobius) cornifrons de M. Brullé. Au
sujet de cette espèce, il me semble que M. Brullé a eu tort
de dire que | Ægialia (Geobius) dorcas figuré par M. Guérin-
Méneville est son Geobius cornifrons (2); ce n’est pas cette
espèce que ce savant a voulu rescrésenter, mais bien le
Geobius (Copris) dorcas de VFabricius. Ce qui a engagé
(1) M. Chevrolat croit que le Scarabœus glabratus, Fabr., Ent.,
Syst., tom. 1, p. 68, n° 226 (1792) doit être considéré comme étant
la femelle de l'Hybalus (Copris) dorcas de Fabr. in Suppl. En-
tom. Syst, p. 31, n°° 172 et 173 (1798). À
(2) Cette erreur a été reproduite par M. de Castelneau dans son
Histoire naturelle des Insectes, au sujet de la synonymie du Geobius
cornifrons, tom. 2, p. 108, n° 1 (1840).
540 H. Lucas.
M. Brullé à dire dans l'Entomologie de la Morée, tome 3,
Jre partie, Zool., p. 173, que M. Guérin-Méneville ayant
représenté cette espèce, il était inutile de la figurer de
nouveau, c'est que ce Lamellicorne, en effet, a été figuré
sous le nom d'Ægialia cornifrons (1), Guérin, et ce n’est
qu'en 1844 que cette erreur a été reconnue par M. Guérin-
Méneville, qui lui-même l’a rectifiée dans le texte explicatif
de son Iconographie, tome 3, p. 81. Du reste, la confusion
qui a été faite par MM. Brullé, de Castelneau et Mulsant,
du Geobius dorcas de Fabricius, avec le Geobius cornifrons,
Brullé, confusion qui a été suivie par Dejean, in catalog. des
Coléopt., p. 165 (1837) où l’Hybalus (Copris) dorcas de
Fabricius, porte aussi le nom d’Hybalus lœvicollis; par
M. Germar, in Fauna Insectorum Europeæ (1837 ?), et par
M. Sturm, in catalog. der Kæfer, sammlung, p. 113 (1843)
a déjà été consignée dans le tome 2e de mon Histoire natu-
relle des animaux articulés de l'Algérie, p. 267 (1849).
Pendant longtemps le genre Hybalus a été représenté par
deux espèces : l’'Hybalus { Copris), dorcas (2), Fabr., et
l'Hybalus cornifrons, Brullé. Ces deux espèces habitent
l'Algérie ; elles se trouvent aussi en Morée et en Sicile, et
je ne m'explique pas ce qui a pu engager les auteurs du
(1) Guérin in Iconogr. du Règne animal de Cuvier, Ins., PI, 22,
fig. 1,14a,16,1cet1d(1835), Ægialia dorcas, ejusd. in texte
explicatif de l’Iconographie du Règne animal de Cuvier, t. 3, p. 81
(1844).
(2) C’est M. le professeur Germar qui, le premier, a mis sur la
voie les entomologistes au sujet du genre dans lequel doit être placé
le Copris dorcas de Fabricius ; cette curieuse observation synony-
mique à été publiée dans la Revue entomologique de M. G. Silber-
mann, t. 4, p. 112 (1836).
Genre Hybalus. 541
Catalogus Coleopterorum Europeæ Herausgegeben von Ento-
mologischen verein in Stettin (1852) à ne pas avoir considéré
ces Lamellicornes comme étant des Coléoptères d'Europe,
car dans l’ouvrage que je viens de citer, il n’est nullement
question de cette coupe générique.
C’est en 1849 que j'ai fait connaître une troisième espèce
de ce genre remarquable, et cet Hybalus a été représenté
dans mon Histoire naturelle des animaux articulés de
l'Algérie, tome 2, p. 267, pl. 14, figure 6 (1849). J'ai
rencontré celte jolie espèce (Hybalus (Geobius) tricornis)
dont je ne connais que le mâle, errante dans les grandes
forêts de chênes-liéges du cercle de la Calle.
À partir de 1849, ce genre est resté stationnaire , et ce
n’est qu’en 1853, que notre collègue M. le docteur Dours,
pendant un séjour très prolongé qu'il fit à Ponteba, sur les
bords du Chélif, à découvert une quatrième espèce fort
curieuse de ce genre, à laquelle j'ai donné le nom d’Hybalus
Doursii. Cette espèce a été consignée dans le Bulletin
de la Société entomologique de France, 3° série , tome 1,
p. xxII (1853).
Pendant que j’explorais, en 1850, les plateaux de Médéah
et de Boghar , localités où les Hybalus dorcas et cornifrons
sont assez abondamment répandus, je découvris une cin-
quième espèce de ce genre singulier. Cet Hybalus se plaît
sous les pierres, je l'ai rencontré rarement errant; sa
corne est très petite, et c'est à cause de cette particularité
que je propose de désigner ce Lamellicorne sous le nom
d’Hybalus parvicornis. Enfin M. L. Fairmaire, dans les
Annales de la Société entomologique de France, 2e série,
tom. 10, p. 84 (1852) a décrit une espèce très remarquable
de ce genre, à laquelle il donne le nom de Geobius Tingi-
5492 H. Lucas.
tanus, et qui a été découverte aux environs de Tanger, par
M. Favier. On connaît donc actuellement six espèces (1)
bien distinctes du genre Hybalus, et si l'on en étudie la
répartition géographique, on voit qu’elle est très limitée,
car elles sont propres à l'Europe méridionale, et au nord de
l'Afrique, et par conséquent semblent ne pas s’écarter
beaucoup du bassin méditerranéen , car la seule espèce qui
s'en éloigne un peu est l’ybalus Tingitanus qui a été pris
aux environs de Tanger, et que l’on trouvera probablement
aussi dans nos possessions d'Algérie, quand on connaîtra
mieux les produits entomologiques que fournit la partie
ouest du nord de l'Afrique (2).
Au sujet des manières de vivre de ces Lamellicornes, je
puis dire que toutes ces espèces se plaisent dans les lieux
(1) M. Sturm, in Catal. der Kæfer-Sammlung, p. 113 (183), dé-
signe sous le nom de græcus un Lamellicorne du genre Hybalus, ce
qui porterait à sept le nombre des espèces qui composent cette
coupe générique; mais ne faudrait-il pas considérer cette espèce
comme n'étant qu'une variété des Hybalus dorcas et cornifrons,
déjà confondus par M. Sturm ?
J'ai cru ne devoir considérer aussi l’'Hybalus (Geobius) barbarus
de MM. de Castelneau, Hist. nat. des Ins, t. 2, p. 108, n° 2 (1840),
et Westwood , the Trans. of the Entom. Soc. of London, p. 172
(1846), que comme une simple variété de l'Hybalus cornifrons de
Brullé. La description que M. de Castelneau donne de cette espèce
est tellement vague qu’elle ne peut être réellement appliquée qu'aux
très petits individus de l’'Hybalus cornifrons de M. Brullé.
(2) Ge genre serait répandu aussi dans la Turquie d’Asie, où une
espèce que je considère comme nouvelle a été rencontrée par M. S.
de Rothschild. Cette découverte, curieuse au point de vue de la géo-
graphie entomologique, vient agrandir à la surface du globe la distri-
bution de ces Lamellicornes, et porte au chiffre 7 le nombre des es-
pèces qui composent actuellement cette coupe générique,
Genre Ærbalus. 543
arénacés où elles se creusent dans le sable des sillons assez
profonds ; elles se trouvent aussi sous les pierres légèrement
humides, adhérentes au sol et toujours à une assez grande
distance du littoral. Je serais assez porté à croire qu’à
l'instar des Bolboceras, les espèces du genre Hybalus doivent
être nocturnes, si jen juge par les débris de ces insectes
que j'ai quelquefois rencontrés dans l'estomac du Bufo
pantherinus, Boié.
Genus Hybalus (1), Brullé, Hist. nat. des Ins., tom. 6,
Coléopt., 3, p. 319 (1837). Germar, Fauna Insectorum Eu-
ropeæ, fasc., 20 (1837 ?). Geobius, Brullé, Expédit. scient.
de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172 (1832).
De Castelneau, Hist. nat. des ins., tom. 2, p. 108 (1840).
Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes),
p. 339 (1842). Westwood, the Transact. of the Entomolog.,
Society of London, tom. 1V, p. 171 (1846). Ægialia, Gué-
rin, Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier, Ins., pl. 22, fig. 1
(1835). Ejusd., texte de l’Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier,
tom. 3, p. 81 (1844). Scarabæus , Fabricius, Entom. Syst.,
tom. 1, p. 2 (1792). Copris, Fabricius, Suppl., Entom.
Syst., p. 28 (1798), Ejusd. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 30
(1801).
M. Erichson, in Naturgeschihte der insecten Deutschland,
p. 920 (1848) adopte la dénomination d’Hybalus, genre
qu'il range dans son groupe des Orphnidæ ; M. Mulsant, au
contraire, à l'exemple de M. Westwood, in the Trans. of the
Entom. Society of London, p. 171 (1846), place cette coupe
générique dans la famille des Trogidiens, tout près des
Hybosorus de Mac-Leay. Ces Lamellicornes, en effet, ont
(1) Dejean, Catal. des Coléopt., 3° édit., p. 165 (1837), (inédit).
544 H. Lucas.
une assez grande analogie avec les Hybosorus (les femelles
surtout), mais ils s'en éloignent sous plusieurs rapports :
1° les antennes diffèrent de celles des Hybosorus, tant par le
premier article qui n’est pas velu, que par ceux qui forment
la massue ; l’article intermédiaire de celle-ci n’étant point
caché dans les Hybosorus, et les trois articles qui la forment
diminuant de grosseur à partir du huitième de toute l'an-
tenne ; 2° les mandibules sont beaucoup plus fortes que
dans les Hybosorus, et au lieu d’être, comme dans ceux-ci,
en faux, aiguës à l'extrémité, et sans dents, elles se termi-
nent largement et offrent deux dentelures principales à
l’extrémité ; 3° le labre, au lieu d’être avancé et convexe
en devant, est étroit, linéaire, et légèrement échancré;
4° le dernier article des palpes maxillaires est renflé en
forme de fuseau, tandis qu'il est cylindrique chez les Hybo-
sorus; 5° l’écusson est à peine distinct; 6° enfin, les jambes
antérieures sont terminées par trois dentelures rapprochées
à l'extrémité, tandis que dans les Hybosorus, ces dentelures
sont disposées le long de la jambe. D’après les caractères
différentiels que je viens d'exposer , le genre Hybalus peut
être caractérisé de la manière suivante :
Corpus oblongum, convexum. Antennæ 10-articulate :
10 articulo incrassaio, subovato ; 20 subgloboso; sequentibus
5-subconicis, brevibus, laiitudine paulo crescentibus ; 80, 90
et 10° infundibuliformibus , magnitudine decrescentibus, cla=
vam fingentibus subiriangularem. Palpi : maxillares articulo
1° minuto, angustato ; 2° longissimo, clavato; 3° præcedenti
saltem iriente, vel ferè dimidio; ultimo secundi longitudinem
œquante , subfusiformi : labiales articulo tertio subovato,
prœcedentii longiore, sed angustiore. Mandibulæ valide,
breves, compresste , incurvæ, apice inæqualiter tridentaiæ ,
Geure Æybalus. 545
dente exteriori rotundato-obtuso. Maxillæ parvæ, quadriden-
tatæ, dentibus 2-interioribus subbifidis. Mentum subtrapezoi-
dale,vix emarginatum, longitudine latitudinem, preæstante. La-
brum breve, subcordiforme, emarginatum. Scutellum mini-
mum, vixæ distinctum. Tibiæ primi paris ad upicem valuè
tridentatæ, intùs spinà terminali validà armatæ : posticæ et
intermidiæ spinarum seriebus 3, quarum tertia terminale, obli-
quis exlùs instructæ, inlùs vero ad apicem uncis 2 validis, sub-
rectis armatæ, tarsorum dimidiam longitudinem superantibus.
Omnes speciei hujus generis habitant sub lapidibus in locis
arenosis.
1. Hybalus (Geobius) Tingitanus, L. Fairmaire, Ann. de
la Société ent. de France, 2e série, tom. 10, p. 84 (1852).
Long. 10,12et16mill. Lat.5 3/4 à6 mil. 3/4 à 7 mil. 1/2 (f.
H. ater, nitidus ; marginibus capitis dilatatis, rotundatis,
hoc transversim depresso, puncialo, in mare fortiter cornuto;
proihorace brevi, transversim fortiter depresso, anticè unitu-
berculato, posticè gibboso fissurà profundè impressä; elytris
ad basim rotundatis, parum convexis, ulrinque sex-striatis,
striis interstiliisque lœvigatis ; antennis palpisque ferrugineo-
nitidis; mandibulis nigris; corpore infrà fusco-nigricante,
punctalo irregulariterque striato ; abdomine punctaio, fusco
rufescente nitido.
Mâle. Plus grand, moins convexe, et surtout plus large
que l'A. cornifrons. D'un noir foncé brillant; la tête forte-
ment déprimée transversalement, présente près des angles
antérieurs de l’épistome un empâtement tuberculeux, assez
saillant, et entièrement lisse; elle est couverte de points
assez forts et peu serrés, avec les expansions qu’elle pré-
3° Série, TOME xt. 35
546 H. Lucas.
sente sur ses parties latérales très grandes, relevées et
arrondies ; la corne est lisse, assez forte, graduellement
rétrécie de la base au sommet, subperpendiculairement
élevée, et assez fortement courbée en arrière, à son extré-
mité. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux
brillant, avec les feuillets de celles-ci tomenteux. Les man-
dibules sont noires. Le prothorax proportionnellement plus
court que chez l'A. cornifrons, non concave en devant, est
arrondi et moins globuleux que dans cette espèce; il pré-
sente, dans le mâle, vers la partie antérieure, une dépression
transversale très profonde, surmontée en avant d’un empà-
tement tuberculeux assez saillant; postérieurement on
aperçoit une gibbosité assez forte, divisée par une fossette
longitudinale, profondément creusée ; ses angles antérieurs
assez avancés forment une dent assez saillante, mais moins
cependant que chez l’H. cornifrons ; postérieurement il est
très légèrement concave dans sa partie médiane, avec les
angles de chaque côté de la base arrondis; it est lisse et
présente seulement aux angles antérieurs quelques points
assez profondément enfoncés. L'écusson est très petit, lisse
et arrondi à sa base. Les élytres un peu plus étroites que le
prothorax, égalent en longueur cette même partie réunie à
la tête : elles sont arrondies à leur base, légèrement convexes
en dessus, lisses dans toute leur surface et parcourues de
chaque côté par six stries, dont les plus accusées sont celles
qui avoisinent la suture ; elles sont impointillées, ainsi que
les intervalles. Tout le corps, en dessous, est d’un brun-
noirâtre plus ou moins foncé, fortement ponctué et irrégu-
lièrement strié. L'abdomen est ponctué, et d’un brun-rous-
sâtre brillant ; quant aux organes de la locomotion, ils sont
de la même couleur que l'abdomen.
Femelle inconnue.
Genre #ybalus. | 947
Elle a été découverte aux environs de Tanger, par M. Fa-
vier. Collections de MM. Reiche et Léon Fairmaire.
2. Hybalus (Geobius) cornifrons, Bruilé, Expédit. scient.
de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 171 (1832).
Ejusd., Hist. nat. des Ins., tom. 6, Coléopt., 3, p. 319
(1837). Hybalus dorcas, Germaer, Fauna Insect. Europ. fase.,
20, pl. 5, a, b, d (mâle), c (femelle) (1837 ?). Geobius corni-
frons, de Castein., Hist. nat. des Ins., tom. 2, p. 108, No 1
(1840). Geobius barbarus, de Casieln., Hist. nat. des Ins.,
tom. 2, p. 108, N° 2 (1840). Wesiw. the Transact. of the
Entom. Soc. of London, p. 172 (1846). Geobius dorcas,
Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes),
p. 339 (mâle) (1842). Geobius dorcas, Westw. non Fabr. the
Transect. of the Entom. Soc. of London, p. 172, pl. 11,
fig. 2 a, 2b, 2 c (1846). Geobius cornifrons, Lucas, Hist.
nat. des anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, No 721
(1849).
Long. 7 à 10 milliim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim.
(Mâle).
Long. 7 à 9 millim. Latit. 4 millim. 1/2 à 5 millim 1/2
(Femelle). 15
H. subglobosus, lœvigatus, suprà fusco-nitidus ; marginibus
capitis subdilatatis, hoc in mare cornuto; prothorace elongato,
biluberculaio tanium in mare; elytris ad basim rotundatis,
Suprà convexis, vix Wistinciè striatis interstitiis omnind læ-
vigalis; corpore infrà, nec non untennis pedibus et ore fer-
rugineis ; mandibulis nigris.
Capite thoraceque in fæminà lœvigatis ; elytris sublatioribus
prothorace.
Mäûle. D'un brun-foncé luisant en dessus. La tête dé-
primée, sensiblement creusée de chaque côté, présente une
548 H. Lucas.
ponctuation assez forte, profondément marquée, irréguliè-
rement disposée et peu serrée; elle est légèrement sinuée
sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur ses
parties latérales peu prononcées et arrondies ; la corne est
lisse, graduellement rétrécie de la base au sommet, subper-
pendiculairement élevée, et courbée en arrière à son extré-
mité. Les palpes et les antennes sont d’un brun-ferrugineux
brillant, avec les feuillets de celles-ci bruns et tomenteux.
Les mandibules sont noires. Le prothorax allongé, sensi-
blement échancré en devant, est arrondi, globuleux, et
surmonté, dans le mâle, de deux petits tubercules assez
saillants, séparés par une fosselte profondément creusée :
ses angles antérieurs sont très avancés, en forme de dent
saillante et aiguë; postérieurement il est légèrement concave
dans sa partie médiane , avec les angles de chaque côté de
la base arrondis ; il est lisse et seulement couvert en avant
et aux angles antérieurs de points profondément en-
foncés et peu serrés. L’écusson est très petit, lisse et
arrondi à la base. Les élytres un peu plus étroites que le
prothorax, sont de la longueur de cette même partie réunie
à la tête; elles sont arrondies à leur base , et convexes en
dessus, lisses dans toute leur surface, et marquées seulement
de quelques impressions longitudinales plus ou moins accu-
sées en forme de stries avec les intervalles lisses et impoin-
tillés. Tout le corps, en dessous , est d’un rouge-brun plus
ou moins foncé, quelquefois il est de même couleur qu’en
dessus, avec la partie sternale irrégulièrement striée ; quant
à l'abdomen et au pygidium, ils présentent des points assez
forts, profondément enfoncés et placés çà et là. Les pattes
sont d’un brun-ferrugineux, quelquefois même entièrement
d’un brun-foncé. Des cils ferrugineux ou rougeâtres hérissent
Genre Æybalus. 549
le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax,
ainsi que les organes de la locomotion.
Femelle. Elle est un peu plus petite et ordinairement
plus large que le mâle, auquel elle ressemble beaucoup.
Outre que la tête est privée de corne, il est à remarquer
aussi que le prothorax est entièrement lisse et n'offre pas
par conséquent en devant deux tubercules séparés par une
fossette, comme cela se voit chez le mâle.
Var. A. Tubercules du prothorax à peine sensibles;
fosseite toujours apparente, même dans les individus chez
lesquels les tubercules du prothorax sont presque obli-
térés.
Cette espèce, qui varie en pour la taille, se plait
dans les lieux arénacés, et se tient à des distances assez
grandes de la mer; elle habite l’est et l’ouest de l’Algérie,
particulièrement les environs d’Alger et d'Oran; je lai
trouvée assez abondamment en mars et en avril, sur les pla-
teaux de Médéah et de Boghar; elle habite aussi ceux de
Milianah et de Teniet-el-Haad ; elle se creuse dans le sable,
sous les pierres légèrement humides et adhérentes au sol,
des sillons assez profonds dans lesquels j'ai rencontré quel-
quefois le mâle et la femelle réunis. Elle se trouve aussi en
Morée, aux environs de Naples et en Sicile.
3. Hybalus (Copris) dorcas, Fabr., Suppl. entom. syst.,
p. 31, Nos 172 et 173, « (1798) Ejusd. syst. Eleuth.,
tom. 1, p. 44, N° 65, à (1801). Hybalus (Scarabœus) gla-
bratus, ®, Fabr., Entom. syst., tom. 1, p. 68, No 226
(1792). Ægialia cornifrons, Guér., Iconogr. du règne anim.
de Cuv., Ins., pl. 22, fig. 1, 1 a, 1 b et 1 c (Mâle) (1832).
Ægialia cornifrons, Gray in animal Kingdom, pl. 23, fig. 1
(1832). Hybalus lœvicollis, Dej., catal. des Coléopt., p. 165
550 BH. Lucas.
(1837) (inédit). Geobius dorcas, Muls. Hist. nat. des Coléopt.
de France (Lamellicornes), p. 340, pl. 2, fig. 1 à 3 (1842).
Ægialia dorcas, Guér., texte de l'Iconogr. du règne anim.
de Cuvier, tom. 3, p. 81 (1844). Geobius cornifrons Westw.
non Brullé, the Trans. of the Entom. Soc. of London,
p. 172 (1846). Geobius dorcus, Lucas, Hist. nat. des anim.
art., tom. 2, p. 269, N° 720 (1849).
Long. 7 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6 millim.
(Mâle).
Long. 7 millim. 1/2 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6
millim. (Femelle).
H. globosus , lœvigatus, suprà castaneus, nitidus; margi-
nibus capitis dilatatis, rotundatis, hoc in mare cornuto,
COTnU parvo, anticè projeclo ; prothorace lævigato, breviore
quàm in H. cornifronte, angulis anticis acutis, sed minüs
elongatis; elytris latiludine prothorace Ͼquantibus, ad basim
rotundatis, suprà convexis, ad suturam quatuor vel quinque
striatis, Striis ferè obliteratis, interstiliès lœvigatis ; corpore
infrà, nec non antennis pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis
nigris.
Mäle. Entièrement châtain, ou d’un châtain-noirâtre en
dessus. La tête plus convexe que dans l'A. cornifrons, pré-
sente dans sa partie médiane une impression longitudinale
assez bien marquée ; elle est lisse au lieu d’être ponctuée
comme cela se voit chez l’'H. cornifrons; elle est à peine
sinuée sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur
ses parties latérales plus grandes, arrondies et plus relevées
que dans l'A. cornifrons ; la corne est lisse, graduellement
rétrécie de la base au sommet, plus courte que chez l'H. cor-
nifrons, dirigée en avant, et non subperpendiculairement
élevée comme dans cette espèce, et très légèrement courbée
Genre Æybalus. 551
en arrière, à son extrémité. Les palpes et les antennes sont
d’un ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci to-
menteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax sensi-
blement plus court que dans l'H. cornifrons, médiocrement
échancré en devant, est arrondi, subglobuleux et dépourvu
de tubercules saillants séparés par une fossette, comme
cela se remarque chez l’H. cornifrons; postérieurement il
est tronqué presque en ligne droite, et les angles, de chaque
côté de la base, sont émoussés et subarrondis ; il est lisse,
et présente, aux angles antérieurs seulement, quelques points
assez profondément marqués. L’écusson très petit, à peine
apparent, est semi-circulaire. Les élytres aussi larges que
le prothorax, sont un peu plus longues que celui-ci, réuni à
la tête : elles sont arrondies à leur base, convexes en dessus
et marquées depuis la suture jusqu’au milieu de leur lar-
geur, de quatre ou cinq stries légères, presque effacées; les
suivantes sont indistinctes ; les intervalles sont lisses et im-
pointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un rouge-brun,
presque glabre et grossièrement ponctué sur les parties
latérales ; quant à l'abdomen et au pygidium, ils présentent
des points assez forts et profondément enfoncés. Les pattes
sont d’un brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne
au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon,
les parties latérales de la tête et du FRE à ainsi que les
organes de la Iocomotion.
Femelle. Elle est de la même taille que le mâle, auquel
elle ressemble beaucoup; seulement la tête aulieu d’être lisse,
présente une ponctuation assez forte et irrégulièrement
disposée.
Comme la précédente, cette espèce affectionne les lieux
arénacés , et se tient à des distances assez considérables du
littoral ; elle habite l’est et l’ouest de l'Algérie, particuliè-
92 H. Lucas. à
%
rement les environs d'Alger, de Coléah, de Mostaganem,
d'Oran et de Tlemcem ; je l'ai rencontrée assez abondam-
ment pendant les mois de mars et d'avril, sur les plateaux
de Médéah et de Boghar ; elle se tient sous les pierres
légèrement humides, et se creuse dans le sable des trous
assez profonds ; je l’ai aussi souvent rencontrée errante.
4. Hybalus Doursii, Lucas, Ann. de la Soc. entom. de
France, 3e série, tom. Ier, Bullet., p. xx11 (mars 1853).
Long. 9 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim. (Mâle).
Long. 10 millim. Lat. 5 millim. 1/2 à 6 millim. (Femelle).
H. globosus, lœvigatus, nitidus, suprà fuscus vel castaneo-
nigricans ; marginibus capitis parum dilataiis, truncatis,
hoc in mare cornuto, cornu in medio posticè tuberculato, tu-
berculo profundè emarginato; prothorace subelongato, globoso,
lœvigato, angulis anticis brevibus minusque acutis ; elytris
brevioribus quâm in H. cornifronte et dorcà, angustioribus
prothorace, ad basim rotundatis, suprà convexis ad suturam
quinque vel sex striatis, striis sat distinciis, interstiliis Lœvi-
gatis ; corpore infrà , nec non antennis, pedibus ei ore ferru-
gineis ; mandibulis nigris.
Mâle. I a tout à fait le faciès des H. cornifrons et dorcas,
avec lesquels cette espèce pourrait être confondue à la pre-
mière vue. D'un brun-foncé luisant ou d’un châtain-noirâtre
en dessus. La tête déprimée, sensiblement creusée de chaque
côté, présente une ponctuation plus fine et moins serrée que
celle de l’H. cornifrons ; elle est à peine sinuée sur les côtés,
avec les expansions qu’elle présente sur les parties latérales,
moins grandes que dans l'A. cornifrons, et tronquées au lieu
d’être arrondies, comme cela se remarque chez les H. cor-
nifrons et dorcas; la corne un peu plus allongée que dans
je. :
… Genre Æybalus. 553
l'A. dorcas, est comprimée et ne se rétrécit pas graduelle-
ment de la base au sommet , comme chez les H. cornifrons
et Dorcas ; elle est dirigée en avant comme celle de l’'H. dor-
cas, très légèrement courbée en arrière à son extrémité, et
au lieu d’être lisse comme chez les H. cornifrons et dorcas,
elle présente à peu près vers son milieu, et en arrière, un
tubercule profondément échancré ; lorsqu'on examine avec
attention ce tubercule ainsi divisé, on remarque qu’il forme
deux petites dents à extrémité dirigée antérieurement. Les
palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avec
les feuillets de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont
noires. Le prothorax un peu plus allongé que celui de
V'H. dorcas, moins cependant que celui de l'H. cornifrons,
est médiocrement échancré en devant, où il présente une
dépression circulaire assez fortement accusée; il est arrondie,
d'une forme beaucoup plus globuleuse que chez les H. cor-
nifrons et dorcas, et entièrement lisse comme celui de cette
dernière espèce; les angles antérieurs sont lisses, moïns
avancés et moins aigus que dans les espèces que je viens de
citer, avec ceux de la base, arrondis comme chez l'A. dorcas,
L’écusson est très petit, à peine apparent et semi-circulaire ;
les élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont un
peu plus courtes que celui-ci, réuni à la tête; elles sont
arrondies à leur base, assez convexes en dessus, et marquées
depuis la suture jusqu’au milieu de leur largeur, de cinq ou
six stries légères , mais plus accusées cependant que celles
des H. cornifrons et dorcas ; quant aux intervalles, ils sont
lisses et impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un
rouge-brun presque glabre, avec les parties pectorales
très finement granulées ; l'abdomen et le pygidium sont
ponctués, surtout ce dernier, dans lequel les points sont
assez forts et irrégulièrement disposés. Les pattes sont d'un
554 H. Lucas.
brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne au chà-
tain-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les
parties latérales de la tête et du prothorax ainsi que les
organes de la locomotion.
Femelle. Élle est de la même taille que le mâle, auquel
elle ressemble beaucoup; elle est cependant un peu plus
large, avec les expansions que la tête présente de chaque
côté de ses parties latérales, moins développées que dans le
mäle, mais pareillement tronquées.
Elle habile les environs de Ponteba, sur les bords du
Chélif, où elle a été découverte par M. le docteur Dours,
auquel je me fais un plaisir de dédier cette curieuse
espèce. «
5. Hybalus (Geobius) tricornis, Lucas, Hist. nat. des
anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, pl. 14, fig. 6 (1849).
Long. 8 millim. Lat. 4 millim. 1/2 (Mâle).
H. brevis, globosus, suprà castaneo-nigricans, nitidus ;
marginibus capilis parvis, rotundatis, hoc in mare tricornuto,
cornu mediosensiter arcuato, lateralibus brevibus, compressis,
abruptè recurvatis ; prothorace brevi, fortiter globoso, lævi-
gato, utrinque iransversim impresso ; angulis anticis brevibus,
subaculis : elyiris sensiter angusuoribus prothorace, subelon-
gatis, ad basim rotundatis, suprà convexis , profundè striato-
punctatis, punclis laxè positis intersiiiisque 1rregulariter
punctulatis; corpore infrà, nec non antennis, pedibus et ore
ferrugineo-nitidis ; mandibulis fusco-rubescentibus. |
Mâle. Très jolie petite espèce, plus courte, plus ramassée et
à prothorax encore plus globuleux que les précédentes. D’un
châtain-noirâtre brillant. La tête est lisse, fortement déprimée,
et offre près de sa base, deux petites saillies longitudinales
Genre Hybalus. 255
peu accusées; ses côtés ne sont pas sinués, et les expansions
de ses parties latérales sont petites, peu dilatées par consé-
quent et arrondies ; la corne, comparativement, est plus
allongée que chez les espèces précédentes ; elle n’est pas
comprimée comme dans l’H. doursii, mais arrondie; elle
ne se rétrécit pas graduellement de la base au sommet,
comme chez les Æ. cornifrons et dorcas, et elle est presque
subperpendiculairement élevée; son extrémité est beaucoup
plus fortement courbée en arrière que dans les espèces que
je viens de décrire, ce qui lui donne l’aspect d’un croissant,
lorsqu'on examine cette corne de profil ; de sa base, qui est
beaucoup plus élargie que chez les H. cornifrons , dorcas et
Doursii, partent de chaque côté un prolongement moitié
moins grand que la corne ; ce prolongement est sensible-
ment comprimé et ensuite brusquement recourbé à son
extrémité. Lorsqu'on examine cette tête, de face, les pro-
longements qui occupent les côtés latéraux de la corne
médiane lui donnent une disposition telle, que la partie an-
térieure est tricorne. Les palpes et les antennes sont d’un
ferrugineux brillant, avecles feuillets de celles-ci tomenteux.
Les mandibules sont d’un brun-rougeâtre. Le prothorax est
court et médiocrement échancré en devant ; il est arrondi,
d’une forme beaucoup plus globuleuse que dans l'A. Doursiè
et entièrement lisse, si ce n’est cependant une petite im-
pression transversale que l’on aperçoit de chaque côté et
vers le milieu de ses parties latérales ; ses angles antérieurs
sont lisses comme dans l’H. Doursii, et encore moins avancés
que chez cette espèce, avec ceux de la base, moins arrondis.
L’écusson est très petit, peu apparent et moins circulaire
que chez l’H. Doursi. Les élytres sensiblement plus étroites
que le prothorax, sont un peu plus allongées que celui-ci,
réuni à la tête; elles sont arrondies à leur base, sensible-
556 H. Lucas.
ment convexes en dessus, et parcourues par des stries pro-
fondes et ponctuées ; quant aux intervalles, ils présentent
aussi quelques points, mais peu apparents et très irréguliè-
rement disposés. Tout le corps, en dessous, est d’un brun-
ferrugineux, avec les parties pectorales, l'abdomen et le
pygidium lisses. Les pattes sont d’un brun -ferrugineux
clair. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties
latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de
la locomotion.
Femelle. Inconnue.
Rencontré une seule fois, errant, à la fin d’avril, dans les
bois de chênes-liéges du lac Tonga, aux environs du cercle
de la Calle.
6. Hybalus parvicornis, Lucas.
Long. 8 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim, (Mâle).
Long. 9 millim. Lat. 5 millim. (Femelle).
H. vix globosus, lœvigatus, suprà fuscus, nitidus, vel cas-
laneo-nigricans ; marginibus capilis vix dilatatis, rotundatis,
hoc in utroque sexu forliter punctato, in mare cornuto, cornu
minimo, ad basim laio compressoque ; prothorace brevi, in
mare tantum anticè bigibboso , angulis anticis prominulis
compressisque ; elytris subangustioribus prothorace, ad basim
rolundatis, suprà convexiusculis, striatis, siriès obliteratis in
mare, conspicuis in fœminà ; corpore infrà, nec non antennis,
pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis nigris.
Mäle. Cette espèce diffère des précédentes, par sa forme
moins globuleuse, son prothorax moins allongé, ses élytres
moins convexes, et sa corne beaucoup plus petite. D'un
brun-foncé luisant, ou d’un châtain-noirâtre en dessus. La
Genre Hybatus. 557
tête un peu moins déprimée que dans l’H. cornifrons, présente
près des angles antérieurs de l’épistome une sorte de verrue
ou empâtement tuberculeux, assez saillant et lisse; elle offre
une ponctuation assez forte et moins serrée que celle de
VIT. cornifrons ; elle n’est pas sinuée sur les côtés, et les
expansions de ses parties latérales sont peu dilatées, arrondies
et à peine relevées ; la corne très large et comprimée trans-
versalement à la base, est petite, subperpendiculairement
élevée et très courbée en arrière à son extrémité. Les palpes
et les antennes sont ferrugineux, avec les feuillets de
de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont noires. Le
prothorax court, légèrement concave en devant, est arrondi
et moins gibbeux que chez toutes les espèces de ce genre ;
dans le mâle, il est surmonté de deux empâêtements tuber-
culeux, assez saillants, séparés par une fossette peu pro-
fonde, et qui rapoellent un peu les tubercules présentés par
l'A. cornifrons; ses angles antérieurs sont moins avancés
que dans cette dernière espèce, et forment cependant en-
core une dent assez saillante et légèrement aiguë ; posté-
rieurement il est presque coupé droit, avec les angles de
chaque côté de la base moins arrondis que chez l’H. corni-
frons ; il est lisse, et seulement couvert en avant et aux
angles antérieurs, de points assez enfoncés et peu serrés.
L'écusson est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les
élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont plus
longues que celui-ci réuni à la tête; elles sont arrondies à
leur base, et légèrement convexes en dessus, lisses dans
toute leur surface, et marquées seulement de quelques im-
pressions longitudinales, en forme de stries , plus accu-
sées que chez l'A. cornifrons ; quant aux intervalles, ils sont
impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un châtain
plus ou moins foncé, quelquefois d’un brun-ferrugineux ,
558 H. Lucas.
avec la partie sternale lisse. L'abdomen et le pygidium sont
ponctués. Les pattes sont d’un brun-ferrugineux, couleur
qui tourne quelquefois au châtain-foncé. Des cils ferru-
gineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête
et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion.
Var. A. (Mâle), entièrement ferrugineux.
Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n'est que la
tête est privée de corne, que le prothorax est un peu plus
étroit, et ne présente par en devant, les deux empâtements
tuberculeux séparés par une fossette que l’on remarque chez
le mâle; il est aussi à noter que les élytres sont striées
d’une manière beaucoup plus apparente que dans le mâle.
Elle habite les environs de Médéah et de Boghar; elle se
plaît sous les pierres adhérentes au sol, et se creuse, dans
le sable, des sillons assez profonds. C’est pendant les mois
d'avril et de mai que j'ai rencontré cette espèce, qui habite
aussi des parties élevées des environs d'Alger, où elle a été
capturée par notre collègue M. le docteur Lauras.
7. Hybalus angustatus, Lucas.
Long. 7 millim. Lat. 4 millim. (Mâle).
Long. 7 millim. 1/2. Lat. 4 millim. 1/2. (Femelle).
H. angustus, gibbosus, suprà fuscus, nitidus, vel castaneus ;
marginibus capitis elevaiis, dilatatis, hoc in mare cornuto,
sparsissimè punciulo, densè fortilerque punctato in fæminà ;
prothorace brevi in fæminà, elongatiore in mare, anticè
bigibboso, angulis anticis vix prominulis; elytris subanqus-
tioribus prothorace, suprà convexis, sirialis in utroque sexu,
sed striis multo fortius impressis in fœminà ; antennis, palpis,
Genre Æybalus. 559
ore pallidè ferrugineis pedibusque pallidè castaneo-nitidis :
corpore infrà castaneo-ferrugineo nitido, sterno punctaio;
abdomino pygidioque læœvigatis.
Mäle. 11 a beaucoup d'analogie avec l’H. parvicornis,
mais sa forme beaucoup plus étroite, sa corne plus grande,
moins large à la base, et son prothorax surtout plus gibbeux,
sont des caractères, qui au premier aspect, distingueront
cet Hybalus de l'espèce africaine. D’un brun luisant, ou d’un
châtain foncé en dessus. La tête, sensiblement plus déprimée
que dans l'A. parvicornis , présente près des bords latéro-
antérieurs de l’épistome, un empâtement tuberculeux
moins saillant que chez cette espèce ; elle offre une ponctua-
tion très disséminée et bien moins forte que celle de
V'H. parvicornis; elle est à peine sinuée sur les côtés, et les
expansions de ses parties latérales sont plus dilatées, et
surtout plus relevées que dans l’'H. parvicornis:; la corne
étroite à la base, beaucoup plus grande que celle de l'A, par-
vicornis, est subperpendiculairement élevée, et rappelle, par
sa forme, mais en petit, celle de l'A. cornifrons, mais elle
est moins courbée en arrière, à son extrémité, que dans
celte espèce. Les palpes et les antennes sont d’un ferru-
gineux-pâle, avec les feuillets de celles-ci légèrement tomen-
teux. Les mandibules sont d’un brun-noirâtre. Le prothorax
court, étroit, moins fortement convexe en devant que chez
V'H. parvicornis , est arrondi et beaucoup plus gibbeux que
dans cette espèce ; dans le mâle, il est surmonté de deux
empâtements tuberculeux assez saillants, séparés par une
fossette peu profonde, avec l’espace qui existe entre le bord
antérieur du prothorax, et ces tubercules, plus grand que
dans l’H. parvicornis ; ses angles antérieurs sont moins
avancés que chez cette espèce, et par conséquent forment
960 H. Lucas. — Genre Hybalus.
une dent moins saillante; postérieurement, il est aussi coupé
plus droit, avec les angles , de chaque côté de la base, bien
moins rentrés que chez l'A. parvicornis. L'écusson noir,
est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les élytres légère-
ment plus étroites que le prothorax, sont sensiblement plus
longues que celui-ci réuni à la tête ; elles sont arrondies à
leur base, et convexes en dessus, lisses dans toute leur
surface, avec les impressions longitudinales, en forme de
stries, plus fortement accusées que dans lÆ. parvicornis,
surtout celles qui avoisinent la suture ; quant aux intervalles,
ils sont impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un
châtain-ferrugineux brillant, avec la partie sternale pont-
tuée. L’abdomen et le pygidium sont lisses. Les pattes sont
d’un châtain-clair brillant, couleur qui tourne quelquefois
au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon,
les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les
organes de la locomotion.
_ Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n’est que la
tête est privée de corne, et qu’elle présente une ponc-
tuation plus forte et surtout plus serrée. Le prothorax est
plus court, moins gibbeux, et dépourvu, en devant, des
deux empâtements tuberculeux, et présente, vers le milieu
de son bord postérieur, une très petite impression en forme de
fossette ; quant aux élytres , elles sont beaucoup plus forte-
ment striées que dans le mâle.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Deyrolle,
habite la Turquie d’Asiegoù elle a été découverte par M. S. de
Rothscnild.
ESPÈCES
NOUVELLES OU PEU CONNUES
DE COLÉOPTÈRES , RECUEILLIES PAR M. F. pE SAULCY,
MEMBRE DE L'INSTITUT, DANS SON VOYAGE EN ORIENT,
et décrites
par MM. L. REICHE et FÉLICIEN DE SAULCY.
(Séance du 24 Mai 1854.)
Le Catalogue compiet des espèces de Coléoptères, rap-
portées d'Orient par M. de Saulcy, a été donné par l’un de.
nous et imprimé en 1854 à la suite de la relation du voyage
de ce savant archéologue. II comprend 600 espèces, dont
196 sont présumées nouvelles ; dans ce nombre :
Les Carabiques figurent pour 57 espèces nouvelles sur 154
Les Staphjliniens —— 8 —— 36
Les Lamellicornes — 11 — 101
Les Malacodermes — 9 — 20
Les Hétéronères —_ 43 — 163
Les Curculionites — 22 — 82
Les Longicornes — 9 — 36
Les Chrysomélines — 15 — 28
Les proportions dans les autres familles sont insigni-
fiantes et n’ont dépendu que du hasard.
3e Série, TOME IN. 36
562 L. REICHE et F. DE SAULCY.
Le petit nombre relatif des espèces phytophages s'explique
par l'insuffisance des ustensiles de chasse indispensahles,
qui n’a permis de récolter que les espèces courant par terre
ou celles qui se tiennent sous les pierres ou dans les déjec-
tions animales, ou bien encore celles qui se sont, pour ainsi
dire, offertes à la main du collecteur sur les feuilles, les
fleurs, etc. D'un autre côté, l’époque des récoltes a pu in-
fluer sur le nombre plus ou moins grand d’espèces de cer-
taines familles. Ainsi l’Attique et le Péloponèse ont été
explorés en octobre 1850; Constantinople en novembre ;
Beyrouth et la Syrie en décembre 1850 et en mars 1851 ;
la Palestine, les bords de la mer Morte et du Jourdain en
janvier, février et mars 1851.
Plusieurs erreurs, dans les noms des espèces où dans les
localités, qui s'étaient glissées dans le Catalogue ont été
corrigées dans le présent travail et nous n’avons négligé
aucunes recherches pour éviter les doubles emplois. Néan-
moins, au point où en est la science, avec la quantité de
descriptions d'espèces insérées dans des recueils ignorés ou
peu répandus, nous n’osons -nous flatter d’avoir complète-
ment atteint notre but; aussi nous garderons-nous bien
d'accueillir avec un amour-propre déplacé les corrections et
rectifications qui pourraient être faites à notre travail.
Les autres ordres d'insectes avaient quelques représen-
tants dans la collection, mais ils étaient en si petit nombre
que nous n'avons pas cru qu’il fût utile de les cataloguier et
encore moins de les décrire. MN
Coléoptères nouveaux. 563
ram. CARABII
{. NEBRIA HEMPriCHI Klug. Symb. Physic. Decas. IIT,
pl. 3. Cat. n° 6.
Long. 12-13 mill. (5 1/2-6 lig.), lat. 5-5 1/4 mill.
(2 1/4-2 1/2 lig.).
Suprà cœruleo-violacea infra picea. Thorax cordatus : an-
gulis anücis acutiusculis, posticis obtusis dente parvo armatis ;
lateribus valde rotundatis, canaliculutus utrinque tumidus.
Elytra subovata basi dentata; striis punciatis ; interstitus
convexis politis, in interstilio terlio, siriam tlertiam versüs,
punciis pluribus obsoleie impressis. Pedes fusci; tibiis tar-
sisque diluiioribus.
D'un bleu violet en dessus, d’un brun de poix en dessous.
Tête oblongue ayant une impression longitudinale de chaque
côté entre les yeux avec quelques points et des rides transver-
sales ; labre et mandibules couleur de poix; palpes brunâtres
avec l’extrémité plus pâle ; antennes brunâtres, le 5e article
et les suivants obscurément tomenteux. Corselet cordiforme,
transverse, moitié plus large que la tête, largement échar-
cré antérieurement avec les angles un peu aigus, rétréci
postérieurement et coupé presque carrément avec les angles
obtus, armés d’une petite dent; Îles côtés très arrondis; le
disque canaliculé, renflé de chaque côté, les bords latéraux
largement rebordés et ponctués ruguleusement comme les
bords antérieur et postérieur et les deux impressions basi-
laires. Ecusson lisse, couleur de poix. Elytres moitié plus
larges que le corselet et de presque trois fois sa longueur,
presque ovales, un peu rétrécies à ieur base avec une petite
dent humérale antérieure; elles ont neuf stries ponciuées
dont les trois premières et la huitième sont plus enfoncées à
564 L. REICHE el F. DE SAULCY.
l'extrémité; les intervalles sont légèrement convexes, lisses,
polis, et l’on voit à peine sur le troisième, près de la troi-
sième strie, quelques points enfoncés obsolètes. En dessous,
la poitrine et les deux premiers segments abdominaux sont
ponctués, les autres sont lisses. Les pattes sont brunes,
avec les jambes et les tarses plus pâles. |
Cette belle espèce a été trouvée aux environs de Jérusa-
lem et au bord du Jourdain; j'en ai un exemplaire rapporté
de Damas par M. Truqui. Voisine de la N. Fischeri Falderm.;
elle en diffère par sa couleur, par la petite dent saillante à la
base des élytres et par la convexité des intervalles des stries.
La brièveté de la description de M. Klug et la rareté en
France de l'ouvrage où elle est publiée m'ont engagé à la
décrire ici d’une manière plus étendue.
9. LEISTUS ABDOMINALIS Reiche et Saulcy, Catal. no 7.
Long. 8 mill. (3 3/4 lig.), lat. 3 mill (1 1/3 lig.).
Loœtè viridi-cyaneus, ore, antennis, thoracis marginibus,
epipleuris, abdomine pedibusque testaceis. Siatura elongata
Neb. nitidulæ Dufischm. at valde distincia. Collo, scutello,
interstitiisque siriarum puncialis.
De la forme allongée du L. nitidulus Duftschm., d’un
vert bleuâtre brillant avec les organes buccaux, les antennes
les bords du corselet, les épipleures, l'abdomen et les pattes,
testacés. Tête large, arrondie ; une impression assez grande
presque arrondie de chaque côté entre les yeux; épistome
lisse dans son milieu, rugueux en avant et sur les côtés;
vertex avec quelques rides transversales et quelques points
enfoncés très petits; cou à ponctuation fine et écartée.
Corselet un peu plus large que la tête, moitié moins long
Coléoptères nouveaux. 565
que large, échancré presque carrément avec les angles
obtus antérieurement, coupé en arc très légèrement mar-
qué postérieurement, les côtés dilatés et arrondis un peu
moins que dans ses congénères, également moins rétrécis
postérieurement où ils se redressent pour tomber perpen-
diculairement sur la base des élytres, angles postérieurs
droits, disque couvert de points et de rides ondulées, très
peu marqués, les impressions antérieures et postérieures
grosssièrement ponctuées, les côtés couverts de petites
stries transversales. Ecusson d’un brun de poix, légèrement
ponctué. Elytres parallèles, un tiers plus larges que le cor-
selet et de près de trois fois sa longueur, à stries moins for-
tement ponctuées que dans les autres espèces du genre
avec les intervalles couverts de points très fins assez serrés,
leur extrémité légèrement ondulée. Abdomen lisse en
dessous, avec les trois premiers segments ponctués sur les
côtés comme la poitrine.
Ce joli insecte a été trouvé aux environs de Naplouse et
à Jérusalem.
3. PROCRUSTES PUNCTULATUS Reiche et Saulcy,
Catal. no 14.
Long.26-28 mill. (11-12 1/2lig.), lat. 10-11 mill. (4 3/4-5 lig.).
Ater nitidus , Proc. Græco, Foudrasii et Cerisyi vicinus,
planiusculus ; capite prothoraceque sublœvigatis, rugis trans-
versis obsoletrs insiructts ; elytris ovatis punctulatis; pedibus
gracilioribus.
Noir, assez brillant, déprimé, voisin des P. Grœæcus, Fou-
drasii et Cerisyi Dej. D’une taille plus petite, plus allongée ;
quelques rides transversales très peu marquées sur la tête
566 L. Reicue et F. bE SAULCY.
et le corselet, ce dernier un peu plus atténué en avant,
ses angles postérieurs un peu plus relevés; ses élytres
ponctuées, à points plus distincts que dans les P. Foudrasii
et Cerisyi et moins confluents que dans le P. Græcus ; et ses
pattes plus grêles.
Jl à été trouvé à Syra, dans les Cyciades. La description
comparative de cette espèce était seule possible, elle se
distingue des trois autres par sa taille, par sa dépression et
son noir plus brillant. Il serait néanmoins possible que ces
quatre espèces n’en fissent qu’une seule, quoique le P. punc-
tulatus soit la seule modification qu’on trouve à Syra.
Le P. Duponchelii Barthélemy (Ann. Soc. Ent. 1837,
245) a été décrit antérieurement par M. Delaporte, Etudes
Entomoclogiques, 1834, 89, sous le nom de P. punciatus (Che-
vrolat) ; ce nom doit donc prévaloir.
4. PROCRUSTES impressts Klug, Symb. Phys. 1832, HET.
pl. 3, fig. 9. Catal. no 16.
Long. 26-31 mili. (12-14 iig.), lat. 10-12 1/2 mill. (4 1/2-
| 5 1/2 lig.).
Ater, subnitidus ; capite obsoleite punciato, thorace lato,
transverso, lateribus rotundaio ; angulis posticis haud pro-
longatis nec reflexis ; scutello rugoso ; elytris subparallelis ,
postice ante declivitatem gibbis, punctatis, a laiere ac postice
radulatim tuberculatis ; punciis majoribus, valde impressis,
distantibus, seriebus tribus ; his punctis interdum obsoletis
vel nullis ; pedibus robustis, anticis incrassalis.
Noir, ue peu brillant. Tête fégèrement ponctuée, quel-
quefois un peu rugueuse. Antennes grêles. Corselet très
large, légèrement rebordé, échancré en arc antérieurement,
Coléoptères nouveaux. 567
coupé presque carrément en arrière avec ses angles arron-
dis, très peu avancés, ses côtés arrondis en arc parfait,
son disque très légèrement ponctué et quelquefois légè-
rement ridé transversalement. Elytres presque parallèles
dans le mâle, à peine plus larges que le corselet, ovales
et un tiers plus larges que le corselet dans la femelle,
sibbeuses en arrière avant leur déclivité, ponctuées et cou-
vertes sur les côtés et à l'extrémité de petits tubercules
dirigés en arrière; elles ont trois lignes longitudinales lisses
plus ou moins visibles sur lesquelles on voit de place en
place de très gros points enfoncés, quelquefois peu marqués,
quelquefois nuls. Pattes robustes, les antérieures renflées
dans le mâle; les cuisses postérieures un peu aplaties et légè-
rement ridées transversalement.
Cette espèce a été trouvée à Jérusalem et à Beyrouth.
Ses variétés extraordinaires m'ont d’abord fort embarrassé,
je croyais y voir les types d’autant d'espèces distinctes et
je ne suis parvenu à les rapporter toutes à un seul type
qu’en voyant tous les passages dans un assez grand nombre
d'individus. Elle est facilement reconnaissable à la gibbosité
postérieure de ses élytres et au grand développement de son
corselet dont les côtés sont tout à fait en arc.
La description de M. Klug étant très brève et ne s’appli-
quant qu’à la variété bien marquée, j'ai cru utile de décrire
cette espèce plus complètement.
5. CALOSOMA PUNCTIVENTRE Reiche et Sauley,
Catal. no 23.
Long. 20 mill. {9 lig), lat. 9 1/4 mill. (4 1/4 lig.).
Lœiè viridi-cupreum, viridi-limbatum. Cal. inquisitori af-
fine at longius; elytris postice minus convexis , abdomine
punctaio, tibiis subarcuatis valde distincius.
LE
568 L. REICHE et F. DE SAULGY.
D'un vert cuivreux en dessus, peu brillant; les élytres
bordées de vert ; d’un vert brillant en dessous. Il est telle-
ment voisin du Cal. inquisitor Linné qu’une description
comparative peut seule le faire reconnaître. Il est plus
allongé, plus parallèle, la tête est proportionnellement un
peu plus grosse, le corselet plus rugueux ; les élytres plus
parallèles ne présentent pas à leur extrémité la déclivité
abrupte de l'inquisitor, elles y sont moins convexes. L’abdo-
men est entièrement couvert de points enfoncés et les
paites, qui sont noires, ont les jambes très légèrement ar-
quées tandis qu’elles sont droites dans le C. inquisitor.
Il a été trouvé dans la Morée.
6. CYMINDIS TABIDA Reiche ef Saulcy, Catal. no 29.
Long. 9 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 3/5 lig.).
Testacea, nitida, capite nigro piceo. Cym. suturali Dejean
affinis at tamen thoracis forma et elytrorum striis punctatis
distincta ; capite lato grosse punctalo; thorace cordiformi,
transversim rugato ; elyitra subparallela, punctato striata.
Elle ressemble un peu à la C. suturalis Dejean ; comme
elle, elle est d’une couleur testacée, mais la tête est d’un
noir brunâtre et le corselet et la poitrine d’un brun rou-
geâtre. Tête large criblée de très gros points espacés, labre
et épistome lisse. Corselet un peu plus large que la tête
antérieurement, un peu moins long que large, très rétréci
postérieurement, les côtés bien arrondis en s’inclinant vers
la base, s’y relèvent brusquement et forment avec celle-ci
un angle saillant ; la base est un peu arrondie en cercle dont
ha convexité est opposée aux élytres ; le disque a quelques
Coléoptères nouveaux. 269
rides transversales, avec un canal longitudinal, dans son mi-
lieu, qui s'arrête aux impressions antérieure et postérieure;
le bord antérieur est très finement ponctué et paraît presque
lisse, le postérieur est grossièrement ponctué comme les
côtés qui sont bien dilatés etun peu relevés. Elvtres presque
purallèles, moitié plus larges que le corselet et de deux fois
et demie sa longueur, à neuf stries bien ponctuées; les in-
tervalles planes avec quelques points enfoncés à peine
visibles ; leur extrémité est coupée un peu obliquement et
légèrement sinuée. En dessous, l'abdomen est lisse.
Elle a été trouvée au bord du Jourdain.
7. CYMiINDIS PALLIDA Reiche et Saulcy, Catal. no 30.
Long. 7 1/2 mill. (3 1/2 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/2 lig.).
Pallide testacea, capite piceo ; abdomine elytrorumque disco
infuscato. Gapite crebre punctato ; thorace transversim rugoso
punctato ; scutello rugoso ; elytris parallelis profunde striatis,
striis obsolete punciatis, interstitiis profunde seriatim punc-
taiis.
D’an testacé pâle avec la tête brune, l'abdomen et le
disque des élytres brunâtres. Tête large couverte de gros
points enfoncés, confluents près des yeux; épistome et
labre lisses. Corselet de la largeur de la tête, très rétréci
postérieurement, un peu moins long que large; ses côtés
arrondis et formant avec la base un petit angle saillant ; base
coupée carrément dans son milieu et obliquement de
chaque côté; son disque canaliculé:; le canal s’arrêtant
aux impressions antérieure et postérieure ; sa surface
couverte de points enfoncés et de rides transversales; ses
côtés médiocrement dilatés et un peu relevés. Ecusson
570 L. RetcHE et F. DE SAurcy.
couvert de rugosités élevées. Elytres moitié plus larges que
le corselet et de deux fois et demie sa longueur, parallèles,
déprimées, à stries très profondes en rainures et à ponctua-
tion très peu sensible; les intervalles au contraire ont cha-
cun une série longitudinale peu régulière de gros points
enfoncés ; leur extrémité est légèrement sinuée.
Elle a été trouvée près de Naplouse.
8. CYMINDIS CORROSA Reiche et Saulcy, Catal. no 31.
Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.).
Fusca, capite, thorace maculaque communi postica in
elytris atro piceis. C. punctata Bonelli affinis at magis de-
pressa, elytris longioribus distincia. Capite crebre rugoso
punctalo ; thorace capitis latitudine postice magis atienuato
angulis posticis obtusis ; elytris subparallelis, punctato stria-
lis, interstitiis subplanis, punctatis, apice vix sinualis ; pedi-
bus testaceis.
Brune; tête, corselet et tache commune lunulée, à la
partie postérieure des élytres, d’un noir de poix. Elle est
colorée à peu près comme la €. punctata Bonelli, mais très
différente par sa forme plus allongée, plus aplatie, ses élytres
plus parallèles, etc. Tête large, criblée de très gros points
enfoncés confluents en rugosités ; épistome et labre lisses.
Corselet de la largeur de la têle en avant, aussi long que
large: ses côtés un peu arrondis en avant, descendant en-
suite en ligne droite oblique sur la base, qui, arrondie en
arc de cercle, forme au point d’intersection un angle sail-
lant en petite dent aiguë ; son disque est entièrement cou-
vert de points et de rides très marqués qui le rendent
rugueux, le canal médiaire peu marqué. Ecusson lisse.
Coléoptères nouveaux. o71
Elytres presque de deux fois la largeur du corselet et de
deux fois et demie sa longueur, subparallèles, déprimées, à
stries profondes et sensiblement ponctuées, avec les inter-
valles peu convexes et criblés de points enfoncés; la tache
commune de l'extrémité remonte sur chaque élytre un peu
au delà du milieu occupant les 4e et 8e intervalles, la tron-
cature apicale est légèrement ondée. Les pattes testacées.
Trouvée aux environs de Damas.
A part quelques différences, cette espèce est très voisine
de la C. adusta Redtenbacher in Russigers Reise p. 979.
D’après l’auteur les stries de l’adusta sont absolument lisses
et les intervalles convexes. Aurait-il mal vu?
9. CYMINDIS SINUATA Reiche et Saulcy, Catal. n° 32.
Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 3/4 mill, (1 3/4 lig.).
Nitida, atropicea, thoracis elytrorumque marginibus late-
ralibus fusco-fulvis, epipleuris, antennis pedibusque fulvis ;
capite ovalo, vage ac fortiter punctato ; thorace subcordato,
a latere, antice ac poslice, rugoso punctato, medio rugis non-
nullis transversalibus ; scutello rugato ; elytris subovalibus,
siriato punctatis, intersliliis convexis passim grosse punctalis,
truncatura apicali valde sinuata.
Au premier coup d'œil cet insecte ressemble à la C. alter-
nans Rambur, mais elle est très différente. Sa couleur est
d’un noir de poix avec les palpes, les antennes, le dessous
et les bords latéraux du corselet, le bord externe des élytres
et les pattes d'un brun fauve. Tête ovale avec de gros points
enfoncés espacés. Corselet à peine plus large que la tète en
avant, presque aussi long que large, rétréci postérieurement,
presque en cœur, ses côtés arrondis et se relevant un peu
572 L. RelcHe et F. DE SAULCY.
avant la base avec laquelle ils forment un angle presque
droit qui ressort en une frès petite dent, la base est tron-
quée carrément et elle se relève un peu obliquement sur les
côtés. Ecusson très rugueux. Elytres moitié plus larges que
le corselet et de deux fois un quart sa longueur, un peu
ovalaires, leur plus grande largeur au delà du milieu; elles
ont des stries assez fortement ponctuées avec les intervalles
convexes et munis de gros points dispersés çà et là mais
plus nombreux sur le dernier; leur extrémité est tronquée
obliquement et fortement sinuée de manière que la partie
suturale avance beaucoup.
Elle vient du Péloponèse.
G. ISCARIOTES Reïche et de Sauley, pl. 22, fig. 1.
Gen. Dromio et Trichisi intermedius. Differt Dromio un-
guiculis tarsorum simplicibus et Trichisi antennarum struc-
\ura ;
Maxillæ (c) sub membranaceæ, lineares; apice corneæ,
intûs curvatæ et acutæ;
Labium (i) apice rotundatum, paraglossarum difficillimè
aspectabilium longitudine (1);
Palporum labialium (e) articulo ultimo securiforme, præ-
cedenti paulo longiore at duplo crassiore ; maxillarium (d)
articulo ultimo subcylindrico, præcedenti dimidio longiore
vix crassiore ;
(1) Je crois que les Paraglosses sont ici soudées dans toute leur
longueur à la languette, qu'elles ne dépassent certainement pas.
L'observation de ces organes est habituellement très difficile, et je
crois, par cette raison, qu’on leur a attribué, dans un ouvrage récent,
une importance générique beaucoup trop grande.
&
&
Coléoptères nouveaux. 573
Mentum (b)trilobatum, lobo intermedio conico lateralibus
longitudine ; |
Labrum (f) transversum, integrum ;
Antennæ (g) filiformes capite thoraceque longiores; arti-
culo tertio primo longiore ;
Mandibulæ (a) robustæ, arcuatæ, inermes ;
Pedes graciles ; tibiis anterioribus antè apicem intus
emarginalis ; tarsis (k) gracilibus tibiarum ferè longitudine,
articulis cylindricis subtus tomentosis, anticis in mare,
parum deplanatis et incrassatis: articulo primo longiore,
sequentibus decrescentibus , penultimo simplice; ungui-
culis muticis, simplicibus ;
EÉlytra apice oblique truncata ;
Alcæ deficientes.
10. ISCARIOTES HIERICHONTICUS Reiche et Saulcy, Catal.
no 33, pl. 22, fig. 1.
Long. 8 mill. (3 1/2 lig.), lat. 3 mill. (1 1/3 lig.).
Testaceus, capite thoraceque fulvescentibus. Capite oblongo,
lœvigato ; thorace capitis vix latitudine, longitudine haud
latiori, lœvigato, canaliculato, lateribus parum reflexis, angulis
posticis rotundatis ; elytris thorace duplo latioribus postice
parum dilatatis, lœvigato-striatis, interstutis, sublente, te-
nuissime parum puncialis.
D'un testacé pâle avec la tête et le corselet tournant au
fauve. Tête oblongue, lisse avec une impression longitudinale
et deux petites rides de chaque côté entre les antennes.
Corselet à peine de la largeur de la tête en avant et rétréci
574 L. ReIcHE et F. DE SAULCY.
de près de moitié en arrière, aussi long que large, ses côtés
arrondis antérieurement et descendant presque en droite
ligne sur la base, qui, coupée carrément, se relève oblique-
ment de chaque côté où elle forme un angle obtus légère-
ment saillant; angles antérieurs et postérieurs arrondis; le
disque canaliculé dans toute sa longueur, lisse ou avec de
très faibles rides transversales, très légèrement rugueux sur
les côtés qui sont un peu relevés. Ecusson lisse. Elytres près
de moitié plus larges que le corselet à leur base, plus
élargies à l'extrémité, déprimées, striées à stries lisses, les
intervalles vaguement et obsolètement ponctués.
Ïl a été trouvée sur le bord du Jourdain près de Jéricho et
sur la rive de la mer Morte.
11. DRomiIUS muTABIUIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 34.
Long. 4 1/2 mill. (2 lig.), lat. 2 mill. (5/6 lig.).
Piceus, antennis pedibusque pallidè testaceis ; palpis, eli-
tris abdomineque inierdum plus minusve testaceis. Statura
ferè Dr. obscure-quitaio Duft. at major, latior et abundè dis-
tincius. Capite orbiculato, lœvigato ; thorace capite paul
laïiore, postice parum coarciaio, subcanaliculato , disco
obsolete iransversim rugato; scutello lœvi; elytris thorace
ferè duplo latioribus, siriatis, striis impunciatis, interstitus,
sublente, transversim strigalis, truncatura sinuata.
D'un brun de poix avec les antennes et les pattes d'un
testacé pâle, les palpes, les élytres et labdomen sont quel-
quefois plus ou moins testacés, mais de manière à laisser
toujours la région scutellaire, la suture et une fascie loa-
gitudinale latérale, brunes sur les élytres; l’insecte paraît
quelquefois quadrimaculé par deux taches humérales et
eux apicales près de la suture. Tête presque orbiculaire,
Coléoptères nouveaux. 575
lisse ou très finement guillochée transversalement comme
tout le dessus de l’insecte sous une loupe à fort grossisse-
ment. Corselet transverse, un peu plus large que Ja tête,
finement canaliculé et très légèrement rebordé, un peu
rétréci en arrière où il est arrondi, les côtés forment avec
la base un angle un peu saillant, le disque a quelques rides
transversales. Ecusson lisse. Elytres de presque deux fois
la largeur du corselet, parallèles, lésèrement striées avec
leur extrémité tronquée et sinuée. En dessous, l’abdomen
est lisse et plus brillant que le dessus du corps.
Cette espèce a été trouvée à Beyrouth; j’en ai vu beau-
coup d'individus d'Alexandrie en Egypte.
12. DrRomivs viRGATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 35.
Long. 4 mill. (1 3/4 lig.), lat. 1 3/4 mill. (1 lig.).
Statura Drom. corticali Dufour at multà major et valdè
distinctus. Piceo œneus, nitidulus. Elytris fascia pallida lon-
gitudinali, basi apiceque dilata, ornatis. Capite subrotundato,
utrinque puncto obsolelo oculos versus impresso ; thorace
capitis latitudine, transverso, convexo, canaliculato, postice
attenuato ; scutello lœvi; elytris thorace duplà latioribus,
parallelis, Siriatis, apice sinuaio truncalis ; pedibus fusco-
testaceis.
Cet insecte a un peu le port du Drom. corticalis, Dufour,
mais il est beaucoup plus grand et bien différent : il est d’un
bronzé noirâtre sur la têle et le corselet, plus clair sur les
élytres, qui ont une fascie longitudinale blanchâtre, com-
mençant près de l’épaule qu’elle ne touche pas, et s’arrêtant
un peu avant l’extrémité ; elle s’arrondit en dehors en s’élar-
_gissant près de la base, et se dilate brusquement à l’extré-
576 L. REICHE et F. DE SAULCY.
mité vers la suture ; l'abdomen est d’un noir de poix, les
pattes brunes avec les jambes et les tarses plus clairs. Tête
suborbiculaire lisse avec un petit sillon longitudinal de cha-
que côté contre l'antenne et un point enfoncé près de l'œil.
Corselet de la largeur de la tête, moins long que large,
rétréci postérieurement, canalicuié, très légèrement rebordé,
l'angle postérieur latéral peu marqué. Ecusson lisse. Elytres
de deux fois la largeur du corselet, striées, à stries lisses,
intervalles un peu élevés; leur extrémité sinueusement
tronquée. |
Il a été trouvé sur les bords du Jourdain.
13. LEBIA LEPIDA Audouin et Brullé, Hist. nat. Ins. t. 1,
p. 218, pl. vir-3. (1834.) Syn. L. zonaia Reiche et Saulcy.
Catal. 39.
Long. 5 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.).
PI. xx, fig. 2. |
Rubro testacea, capite, fasciaque lata transversa supra
elytris, nigris. Capite crebre punctato, labro, palpis, antennis
colloque rubro-testaceis ; thorace capite paulô latiori, cana-
liculato, crebre punctato ; elytris thorace plus duplo latioribus,
strialo puncialis interstiliis externis punciulalis, apice sinua-
tim truncatis ; abdomine tenuissime rugato.
D'un rouge testacé, avec la tête ei une large fascie trans-
versale sur les élytres, noires. Tête arrondie, yeux très sail-
lants, son disque fortement ponctué, avec quelques rides
longitudinales, et de chaque côté une petite carène partant
de l’épistome et allant jusqu'au sommet de l'œil; épistome
lisse ; labre, palpes , antennes et cou d’un rouge testacé.
Corselet à peine plus large que la tête, moitié moins long
que large, largement mais peu profondément échancré an-
Coléoptères nouveaux. 577
térieurement, arrondi sur les côtés, qui se relèvent près de
la base pour former avec elle un angle un peu aigu; son
disque canaliculé couvert de points èt de petites rides trans-
versales. Ecusson lisse. Elytres de plus de deux fois la lar-
geur du corselet, à peine plus longues que larges, assez
profondément striées à stries ponctuées : les cinquième et
sixième stries plus courtes que les autres, se réunissent à
leur extrémité; les intervalles lisses près de la suture sont
très finement ponctués sur les côtés, et le dernier, ou mar-
ginal, offre une série de gros points enfoncés distants, de-
puis l'épaule jusqu’à la suture ; l'extrémité est sinueusement
tronquée. L’abdomen est couvert de petites rides transver-
sales très fines qui le rendent un peu rugueux.
Ce joli insecte a été trouvé pres de Smyrne.
Cestà un avis de M. Schaum que nous devons d’avoir
découvert que cet insecte était figuré et décrit par MM. Au-
douin et Brullé. Nous n’en avons pas moins donné une des-
cription nouvelle, celle de ces auteurs ne nous ayant pas
paru suffisante, |
14. LEBIA ARCUATA Reiche et Sauley.Pi. 22, fig. 3.
Long. 7 mill. (3 1/4 lig.), lat. 3 mill. (1 1/2 lig.)
Fulva, capiie thoraceque rufulis, fascia arcuaia commun:
nigra ad elytrorum apicem ; capite laxe ac profundè punctato ;
thorace transverso capitis cum oculis latitudine, canaliculato,
laxe punctato, rugis iransversis impresso; elytris thorace plus
duplo latioribus, punctato striatis , in interstitiis laxe punc-
talis ; ad apicem oblique sub sinuato truncatis.
Entièrement d’une couleur fauve, avec la tête et le corselst
un peu plus roussâtres et une tache noire arquée, commune
à l'extrémité des élytres le-long des bords externe et apical.
3e Série, TOME IL. 37
578 L. Reicue et F. DE SAULCY.
Tête arrondie avec les yeux très saillants, son disque à
ponctuation profonde et un peu écartée, une impression de
chaque côté'peu marquée à la base des antennes et une
petite carène élevée au même point; le labre et le cou beaur-
coup plus finement ponctués. Corselet de la largeur de la
tête y compris les yeux, un tiers moins long que large, peu
profondément échancré antérieurement ; arrondi sur les
côtés qui se relèvent près de la base pour former avec elle
un angle un peu aigu; son disque canaliculé avec des gros
points enfoncés peu serrés, et des petites rides transver-
sales. Ecusson ponctué. Elytres de plus de deux fois la lar-
geur du corselet, un tiers plus longues que larges , assez
profondément striées, à stries ponctuées ; les intervalles A
ayant de gros points enfoncés, espacés ; leur extrémité est
obliquement et sinueusement tronquée, et on remdrque
sur chacune d'elles une tache apicale d’un brun noirûtre,
partant de la suture et remontant, sans l’atteindre, le long
du bord externe jusqu'à près de la moitié de leur longueur.
L’abdomen est légèrement ponctué. |
Des environs de Naplouse. À
Cette espèce, découverte dans les boîtes de voyage après
la rédaction du Catalogue, n’a pu y être comprise. . dé
15. COPTODERA PLAGIATA, Reiche et Saulcy. Catal. n.40.
PI. 22, fig. 4.
Long. 5 1/2 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 La (1 lig.)
Tesiacea, capite thoraceque medio rufescentibus, abdomine
infuscato. Capite crebre punciaio, inter antennes, utrinque
impresso , oculis nigris ; thorace capite latiori , antice a 7
latereque rotundato, postice medio subrotundè uirinque rectè
truncato, angulis rectis, disco canaliculato, punctato rugoso ;
j : $ +
4
ne"
Coléoptères nouveaux. 079
scutello rugoso ; elytris thorace parum latioribus, profunde
siriatis, Strüs puncialis ; macula lransversa communi antè
apicem, nigro picea, ornatis ; apice sinualo truncalis.
Testacé, avec la tête et le corselet un peu roussâtres, et
l'abdomen brunâtre; sur les élytres une tache brune trans-
versale commune avant l'extrémité. Téte presque ronde,
criblée de points enfoncés avec une petite impression lon-
gitudinale de chaque côté entre les antennes; yeux noirs
bien saillants. Corselet un peu plus large que la tête, arrondi
en avant et sur les côtés qui tombent sur la base en angle
droit, la base, tronquée carrément de chaque côté, s’arron-
dit un peu au milieu ; le disque est finement canaliculé, cou-
vert de points enfoncés qui le rendent rugueux et largement
dilaté sur les côtés, qui ne se relèvent un peu que vers la
base. Ecusson rugueux. Elyires un peu plus larges que le
corselet et de près de deux fais et demi sa longueur, pro- :
fondément striées, à stries ponctuées au nombre de huit
entièreset le commencement d'une neuvième à l'angle api-
cal externe, la septième et la huitième venant en se cour-.
bant à l'extrémité rejoindre la première près de la suture;
les intervalles sont irès finement granulés, le troisième a
| _trois points enfoncés, le premier au tiers de l'élytre, le
deuxième un peu au-delà du milieu et le troisième à la
partie médiane entre le deuxième ‘et l'extrémité ; la tron-
cature apicale est assez fortement sinuée.
Cette espèce a été trouvée près de Beyrouth.
16. MACROCHEILUS SAULCy1 Reiche. Cat. n. 41. PL. 29, fig. 5.
Helluo Saulcyi Chevrolat, Rev. et Mag. de Zool. 1854.
Long. 12-14 1/2 mill. (5 1/2-6 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill.
9232)
Nigro tomentosus, uter ; elytris maculis quatuor ferrugi-
;
+
L
5830 L. Reicse et F. DE SAULCY.
#is, posticis duabus ad suturam conjunctis. Capite triangu-
jari grosse punctato, palpis apice antennarumque urticulis
5-11 piceis ; thorace capite pauld latiort, impresse canalicu:
lato, grosse punctato ; anguls posierioribus obtusis; scutello
grosse punclaio ; elytris thorace dimidio latioribus , triplô
ferè longioribus , striatis , strns vix punclalis , interstitis
punclis impressis duplici serie; abdomine vage punciaio, nitido.
Noir, avec quatre grandes taches ferrugineuses sur les
élytres, les deux premières à la base des élytres, ovales,
plus ou moins développées mais n’atteignant ni le bord latéral
ni la suture dans les quatre individus que j'ai sous les yeux,
les deux autres à l'extrémité, rondes, réunies, à la suture,
où elles atteignent le bord postérieur, mais ne vont pas jus-
qu’au bord latéral; l'extrémité des palpes et les articles cinq
à onze des antennes bruns assez clairs. Tête subtriangulaire,
couverte de gros points enfoncés un peu espacés, avec deux
larges impressions peu marquées entre les yeux et une ou
deux rides transversales entre les antennes ; on remarque
sur l’épistome une rangée régulière ante-marginale de gros
points. Corselet un peu plus large que la tête en avant, et
rétréci de près de moitié en arrière, un tiers moins long
que large, son bord antérieur peu sensiblement échancré ,
les angles antérieurs arrondis ainsi que les côtés, qui se re-
dressent un peu en tombant sur la base , où ils forment un
angle obtus tronqué ou plutôt échancré à son sommet; la
base est tronquée carrément dans son milieu et se relève
obliquement de chaque côté: le disque est canaliculé par
une impression au fond de laquelle il n’y a pas destrie, il est
grossièrement et inégalement ponctué, convexe, el ses côtés
sont à peine rebordés. Ecusson très ponctué. Elytres moitié
plus larges que le corselet à la base, allant un peu en s’élar-
gissant vers l'extrémité et de près de trois fois sa longueur,
Coléoptères nouveaux. 581
déprimées, striées, stries à ponctuation peu sensible , les
intervalles avec deux séries longitudinales de points enfon-
cés ; l'extrémité tronquée un peu obliquement, nullement
sinueuse. Abdomen avec quelques points épars très petits,
brillant, le bord de chaque segment brunâtre.
Cette espèce d’un genre intertropical est, sans contredit,
la découverte la plus intéressante qu’ait produit l'explora-
tion de la Palestine: elle a été trouvée près de Naplouse et
sur les bords du Jourdain sous les pierres (1).
17. BRAcHINUS SiCHEMITA Reiche et Sauicy. Catal. n. 45.
Long. 6-7 mill. (2 2/3-3 lig.), lat. 2 2/3-3 1/4
| (1 1/3-1 1/2 lig.)
_ Brach. explodenti simillimus at postice latior et pedibus
nigris. Capite thoraceque ferrugineis, antennarum articulis
3-4 infuscatis, reliquis obscuris ; elytris cyaneis, nitentibus,
postice latioribus, sub lœvigatis, sub lente tenuissime punc-
Lulatis , Sutura angustissime rufa. Abdomine piceo, nigro
punciaio ; pedibus nigris, trochanteribus, genubus tarsisque
ferrugineis.
Voisin du B. explodens, mais s’en distinguant facilement
par la dilatation postérieure et le brillant des élytres, et
surtout par ses pattes noires. Tête et corselet ferrugineux
ainsi que les parties de la bouche et les antennes, celles-ci
ayant les troisième et quatrième articles brunâtres au mi-
lieu. Ecusson ferrugineux. Elytres d’un bieu brillant ; abdo-
(1) M. Chevrolat a publié cetie espèce sous le nom de Helluo
Saulcyi (Reiche) dans la Revue et Mag. de Zool. 1554, mais comme
il ne l’a rapportée à aucun des genres établis dans le groupe des
Helluonires, ei qu'il ne la coxparée à aucune espèce déjà connue,
j'ai cru devoir conserver ma description.
582 L. REICGE et F. DE SAULCY.
men d’un brun de poix. Pattes de même couleur , avec les
trochanters , la base des cuisses, les genoux et les tarses
ferrugineux. Tête lisse avec quelques rides transversales,
cou rugueux. Corselet un peu plus étroit, en avant, que la
tête, rétréci postérieurement, à peine échancré antérieure-
ment; ses côtés arrondis et se relevant avant la base, avec
laquelle ils forment un angle un peu aigu; le disque est
canaliculé, couvert de petites rides transversales qui le ren-
dent rugueux, et ses côtés sont réfléchis légèrement avec
une teinte un peu brunâtre. Ecusson rugueux. Elytres de
deux fois la largeur du corselet à leur base, très élargies à
l'extrémité, brillantes, avec quelques stries à peine senties
et parsemées de très petits points servant d'insertion à des
poils très courts d’un blanc grisâtre ; la suture est légère-
ment ferrugineuse sur la tranche d2 l’élytre. Abdomen et
pattes ponctués et garnis de poils comme les élytres.
Cette espèce a été trouvée assez abondamment aux envi-
rons de Naplouse et sur les bords du Jourdain.
18. BRACHINUS BERYTENSIS Reiche et Saulcy. Catal. m. 48.
Long. 6 6 1/2 mill. (2 3/4-3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 1/8 lig.)
Affinis Brach. Sclopetæ at forma et colore valde distinctus.
Ferrugineus, haud nitidus, elytris sub cyaneo piceis, sutura
basi ferruginea. Capite lϾvigato, inter antennas obsolete bi-
impresso, mandibulis apice piscescentibus ; thorace elongato,
capice parum angusliore poslice vix altenuato, canaliculato ;
elytris basi thorace duplo latioribus, attenuatis apice dilatatis,
substrialis tenuissime punctatis, griseo laxe tomentosis, sutura
basi late postea angustissime, rufa.
De la taille du Br. sclopeta, Fabr., dont il diffère par la
couleur, le ton mat et la forme plus allongée et moins con-
Colècptéères nouveaux. 983
vexe. Entièrement ferrugineux-rougeâtre , avec les élytres
d’un brun légèrement bleuâtre, mat, suture rouge assez lar-
sement à la base, très étroitement au-delà. Tête lisse avec
deux impressions entre les antennes, cou légèrement ru-
gueux ; extrémité des mandibules brunâtre. Corselet un peu
moins large que la tête, un peu plus long que large, peu
rétréci postérieurement , coupé carrément en avant et en
arrière, angles postérieurs à peine aigus ; disque canaliculé
avec quelques rides transversales, les côtés légèrement re-
levés. Ecusson un peu rugueux. Elytres de deux fois la lar-
geur du corselet à leur base, plus dilatées à leur extrémité,
avec des stries plus marquées vers la suture, à ponctuation
fine et serrée, couvertes d’une pubescence grisâtre.
Cette espèce, qui a un peu l'aspect d’un Aptinus, a été
irouvée à Beyrouth.
19. BRACHINUS HEBRAICUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 50.)
D 5.6
Long. 4 1/2-5 mill. (2 2 1/6 lin.), lat. 2 2 1/2 mill. (1-1 1/6 1.
Brach. exhalanti affinis at colore præcipuè distinctus. Capite,
palpis, antennis (articulis 3-4 exceptis), thorace pedibusque
basi ferrugineis ; elytris maculis tribus, prima basali, alteris
duabus posticis testaceis.
Il est très voisin du Br. exhalans, Rossi, dont il diffère par
la couleur du fond des élytres, qui est d'un brun de poix
sans nuance bleue ou verte, par les antennes dont les troi-
sième et quatrième articles sont bruns, par son corselet
moins long et plus ridé transversalement, par ses pattes
brunes avec les genoux, la base des cuisses et des jambes
largement roussâtres , et surtout par les taches des élytres
au nombre de trois sur chacune: la première large au bord
964 L. REICHE et F. be SAuLcy.
externe un peu au-dessous de l’angle huméral et s'étendant
vers la suture un peu au-delà de la moitié de la largeur de
l'élytre; la deuxième submarginale un peu avant l’extré-
mité, large, presque carrée, et la troisième plus petite, près
de la suture, un peu au-dessous de la deuxième; ces taches
postérieures, quand les élytres sont fermées, simulent une
fascie transversale irrégulière ; la petite tache interne pos-
térieure manque quelquefois.
Il a été trouvé près de Naplouse.
20. SIAGONA LONGELA Reiche et Saulcy. Catal. n. 53.
Long. 16 1/2-17 (7 1/2-7 3/4 lig.), lat. 5 mill. (2 1/3 lig.)
Nitida, picea, subtus ferrugineo-fusca, elongata; S. fusci-
pedi affinis at longior et angustior. Capite lato, subrotundo,
punctato ; collo lœvigato ; thorace capite latiori, postice valde
coarctato, trisulcato ; scutello lævigato, medio depresso ; ely-
tris distante punctatis. CA
Très voisine de la S. fuscipes, Bonnelli, cette espèce en
diffère par sa taille plus allongée et par conséquent plus
étroite, par son corselet plus atténué postérieurement et sa
couleur moins foncée, surtout en dessous. Elle paraîtrait
faire le passage entre cette espèce et la S. Jennissonnit, Dei.
Dans cette espèce comme dans la S. fuscipes , la S. rufipes
et probablemeut les autres espèces de ce genre, le mâle est
notablement plus court , plus élargi que la femelle, et s’en
distingue surtout par ses mandibules très renflées, à bord
interne très élevé et subcaréné à leur base.
Il m'a été très facile de constater que les individus aïnsi
caractérisés étaient des mâles, en détachant leur abdomen et
en explorant le segment terminal, où ie pénis se retrouve
toujours et est très reconnaissable. Sa consistance cornée le
Coléoptères nouveñux. 585
fait échapper à la décomposition qui, le plus souvent, détruit
l’organe femelle, d’une contexture plus membraneuse. Ce
procédé si simple pour constater le sexe, facilite singulière-
. ment la découverte des caractères externes, et il y a lieu
d’être étonné de le voir employé si rarement.
21. DIroMus (ODONTOCHARUS Solier) BuCIDUS Reiche et
Saulcy. Catal. n. 60.
Long. 16 1/2 mill. (7 1/3 lig.), lat. 5 1/3 mill. (2 1/2 lig.)
Dit. robusto affinis. Apterus nigro-piceus, nitidus, pilis
fuscis undique hirtus, palpis, antennis pedibusque fuscis ;
capite latissimo, sub ovaio, grosse punctalo ; antennis gract-
libus ; thorace capitis vix latitudine, grosse punctaio, angulis
posticis prominulis ; elytris parallelis, capite thoraceque pa-
rum angusioribus, striatis ; siriis vix punciatis ; interstilus
punciorum serie unica impressis, a lalere granulats ; abdo-
_ mine subtus rugoso punctato.
Voisin du Dit. robustus, Dej., d’un brun foncé brillant,
avec les palpes, les antennes , l'abdomen et les pattes plus
clairs, hérissé de poils brunâtres. Tête très large, arrondie,
un peu ovalaire, couverte de gros points enfoncés, plus fins
sur le vertex, confluents en rides sur lépistome qui est
quadridenté, avec les dents intermédiaires plus écartées par
une échancrure assez profonde; les mandibules grosses,
fortes, striées obliquement; les antennes grêles. Corselet à
peine aussi large que la tête, moitié moins long que large,
canaliculé, couvert de gros points enfoncés conîluents sur
les côtés, plus petits et plus serrés sur la base : il est rétréci
de moitié postérieurement; ses côtés sont arrondis et se
relèvent à la base, où ils forment avec elle un angle droït,
saillant, Ecusson lisse. Elytres parallèles, un peu déprimées,
586 L. Reice et F. DE SAuLcx.
moins larges que la tête et que le corselet, striées; stries à
peine ponctuées ; intervalles planes, avec une seule série
longitudinale de gros points enfoncés qui se changent en
rugosités sur les côtés. Dessous de la tête à stries transver-
sales bien marquées et prolongées sur le cou: dessous du
corselet couvert de gros points enfoncés, plus petits et con-
fus au milieu. Poitrine grossièrement ponctuée ; abdomen
plus finement. Il n’y a pas d’ailes sous les élytres, qui sont
soudées.
Cette espèce, à laquelle j’ai appliqué le nom qu’elle porte
dans plusieurs collections où elle est notée comme trouvée
près d’Amasie, en Anatolie, par M. Kindermann; diffère du
D. robustus par sa taille moins grande mais plus allongée,
moins renflée; par la largeur relative de sa tête, par la gra
cilité de ses antennes, par sa ponctuation plus grossière et
la série unique de points enfoncés sur les intervalles des
stries. Elle a été trouvée aux environs de Naplouse.
22. Drromus (ODONTOCHARUS Solier) SAMsSON Reiche et
Saulcy. Catal. n. 61. PI. 22, fig. 7.
Long. 18 mill. (7 dig.), lat. 6 mill. (2 2/3 lig.)
Aptierus, niger, obscurus, haud tomentosus, punciaius, punc-
lis subradiatis, palpis rufescentibus, tarsis antennisque fuscis;
capite sub nitido, vage punctato, medio sub rugoso ; episiomo,
in mare, undulato, in fæmina quadrideniaio ; antennis graci-
libus ; thorace capite vix latiori valde cordato, canaliculato,
vage punciaio ; elyiris thorace angustioribus, convexis, striato
punclatis ; intersiitiis subrugosis, vage punctatis ; abdomine
granuloso, punctato.
D'un noir terne, non tomenteux, ponctué, à points qui
Coléoptères nouveaux. 987
paraissent radiés : palpes roussâtres ; antennes et tarses bru-
nâtres. Tête large, arrondie, ponctuée à points distants, une
impression large et peu profonde de chaque côté entre les
yeux, où l’on voit quelques rides arquées; épistome vague -
ment ponctué avec quelques rides obliques, son bord anté-
rieur ondulé dans le mâle, quadridenté dans la femelle;
mandibules striées obliquement en dessus, poncluées sur
les côtés; antennes grêles. Corselet à peine plus large que
la tête, près de moitié moins long que large, cordiforme,
rétréci de moitié en arrière; ses côtés arrondis et se relevant
près de la base, avec laquelle ils forment un angle droit à
sommet arrondi; le bord antérieur presque droit avec les
angles peu avancés ; le bord postérieur légèrement et lar-
sement échaneré; le disque vaguement ponctué à fond sub-
granuleux, canaliculé, convexe, légèrement rebordé sur les
côtés. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que la tête,
un peu moins larges que le corselet, parallèles, striées; stries
ponctuées à points distants ; intervalles plans, très finement
rugueux , avec de petits points enfoncés écartés. Dessous
de la tête à stries transverses au milieu, légèrement ponciué
sur les côtés; dessous du corselet grossièrement ponctué sur
les côtés, plus finement au milieu; poitrine et abdomen un
peu rugueux de points enfoncés. Pattes avec queiques poils
roussâtres.Il n’y a point d’ailes sousles élytres, qui sont sou-
dées.
Trouvée aux environs de Naplouse.
Cette espèce se distingne des autres de la même division
par le fond légèrement rugueux ce son corselet et de ses
élytres, et l'absence de tomentosité sur ces deux organes ;
l'absence de dentelures proprement dites à l’épistome du
mâle parait être un caractère commun à toutes les espèces
” %
588 L. Rercee et F. De SAULCY.
que j'ai vues. Le Dit. oxygonus (Chaudoir, Bull. de Moscou,
1850-442) paraît très voisin du D. Samson, cependant, d'a- «
près la description, il en différerait par sa taille plus grande,
par la troncature droite de la base du corselet et la saillie
angulaire de ses côtés en avant et par la pubescence des
côtés et de l'extrémité des élytres. La couleur est aussi plus
claire,
25. DITOMUS (ODOGENIUS Solier, CARTERES À
CRIBRATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 62.
Long. 8 mill. (3 1/2 lig.) lat. 2 1/2 mill. (1 1/5 lig.)
Affinis Cart. rotundicolle Rambur, fusco-piceus ; palpis
testaceis, antennis pedibus abdomineque fusco-rufis ; punctis
omninÔ cribratus, rufo pilosus, sub nitidus ; capite rotundato,
medio sub lœvigato, anterius crebre rugaio, epistomo vix
emarginaio ; thorace capite dimidio latiori lateribus rotun-
daio, postice coarctato angulis ferè rectis ; scutello lœve ; ely-
tris subdepressis, parallelis, siriatis, striis subpunctatis,
intersliliès crebre punciatis.
Voisin du Carterus affinis (Rambur, Faune de l’Andalou-
sie, p. 56), presque cylindrique, d’un brun de poix foncé,
palpes testacés, antennes, base des mandibules, pattes et
abdomen roussâtres. Tête arrondie, brillante, presque lisse
dans son milieu, criblée de gros points enfoncés en arrière
et autour des yeux, et ayant deux enfoncements entre les
antennes; épistome très rugueux, coupé légèrement en arc
de cercle; l'insertion des antennes est surmontée d’une
petite carène, et le deuxième article de ces organes dépasse
la moitié de la longueur du troisième. Corselet moitié plus
iarge que la tête, coupé droit antérieurement et postérieu-
rement, rétréci de moins de la moitié de sa largeur en ar-
rière ; ses côtés sont arrondis et se relèvent près de la base
bur)
à - LE
Coléoplères nouveaux. 289
pour tomber sur elle à angle droit, le disque est canaliculé,
rugueux de gros points enfoncés, avec les impressions anté-
rieure et postérieures assez marquées. Ecusson lisse. Elytres
un pen déprimées, parallèles, striées: stries profondes et à
peine ponctuées; intervalles plans, crislés de gros points en-
foncés. Dessous du corps ponctué plus grossièrement au
corselet et à la poitrine qu’à Fabdomen. Tout l'insecte est
hérissé de poils roussâtres.
Les espèces de cette division (Odogenius, Solier) sont très
difficiles à décrire et par conséquent à reconnaître d’après
les descriptions; je crois néanmoins celle-ci bien distincte
par sa forme presque cylindrique, le moindre rétrécissement
postérieur du corselet et la plus grande longueur du
deuxième article des antennes, qui la fait de suite séparer
du Dit. affinis et même de toutes les autres espèces (1).
Elle a été trouvée aux environs de Naplouse et sur les
bords du Jourdain. TT
24. ARISTUS PERFORATUS Reiche ei Saulcy. Catal. n. 65.
Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 8 2/3 mili. (1 2/3 lig.)
Affinis Ditomo Eremita Dej. at minor, staturà Dit. nitidulo
Dej. at aliter punctatus. Niger, nitidulus ; palpis testaceis ;
antennis , libiis tarsisque fusco ferrugineis : capite rotun-
dato, a latere et postice crebre, medio minus punctato ; epis-
tomo obsolete rugato ; thorace crebre punciaio, capiiis ferè
(1) Quelques termes de la description beaucoup trop brève de
l'Odogenius rufipes, Chaudoir, Bull. de la Soc. impér.. de Moscou,
1843, p. 73, se rapportent à mon D. cribratus, mais la taille de
cette dernière espèce est bien plus petite et le corselet bien moins
rétréci en arrière que dans l'espèce de ce savant, qui elle-même pour-
rait n'être qu'une variété du D. fulvipes.
590 L. REICHE et F. DE SAULCY.
longitudine, postice magis prolongato quam in Dit. nitidulo,
angulis rectis, haud prominulis ; elytris thorace vix latiori-
bus, striato punciatis; iniersiilis crebre fossulato-punc-
tals.
Voisin des Ditomus EÉremita, Dej. et nitidulus du même
auteur, mais plus petit que le premier et différemment
ponctué que le dernier, dont il a la taille et le port. Noir
brillant avec les palpes testacés, les antennes, les jambes et
les tarses rougeâtres. Tête arrondie , criblée de gros points
enfoncés moins serrés dans son milieu; épistome légèrement
rugueux, mandibules sillonnées longitudinalement. Cor-
selet à peine plus large que la tête, mais presque aussi long,
très rétréci et un peu plus prolongé en arrière que dans le
D. nitidulus; ses angles postérieurs droits, non saillants.
Ecusson lisse. Elytres à peine plus larges que le corselet, à
stries profondément ponctuées; les intervalles criblés de
larges points enfoncés uniformément répandus.
Cette espèce, déprimée comme l’Ar. sphœrocephalus, dif-
fère de l’Ar. Eremita par sa taille plus petite, moins allongée
et plus robuste ; avec le port et la taille de l’Ar. nitidulus, elle
en diffère par son épistome non profondément sillonné
longitudinalement, par sa ponctuation plus forte et surtout
par celle des intervalles des stries régulièrement répandue,
tandis qu'elle alterne en plus sur les intervalles pairs, et en
moins sur les impairs dans le nitidulus. |
Un seul individu trouvé à Naplouse.
25. PACHYCARUS ACULEATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 66.
Long. 19 mill. (8 1/2 lig.); lat. 7 mill. (3 1/4 lig.)
Airo cœruleus ; palpis, antennis tarsisque piceis, Pach.
LA
Coléoptéres nouveaux. 591
Cyaneo Oliv. affinis sed abundè distinctus, indiquè rugoso
punctaius ; capite ovali, inter antennas utrinque obsolete im-
presso; rugisque non nullis instruclo; thorace capite dimidio
latiore, latitudine quarta parte breviore, canaliculato, angulis
anticis parum prominulis. Elytri is thorace cum capite. haud
EE ai paulo latioribus, apice sinuatis, profunde siria-
is ; siriis punciaiis ; subtus trochanteribus elongatis, acutis.
Voisin des Pach. cyaneus Olivier et Laireillei Solier. D’un
noir bleuâtre un peu plus clair en dessous , couvert de gros
points enfoncés confluents en rugosité grossière sur le cor-
selet et sur le milieu de la tête: palpes, antennes et tarses
bruns. Tête ovale , avec une faible impression de chaque
côté entre les antennes. Corselet moitié plus large que la
tête, un quart moins long que large , à peine échancré en
avant, avec ses angles un peu avancés, plus rétréci en ar-
rière, où son bord est faiblement arqué Ecusson lisse, bril-
lant. Elyires modérément convexes, un peu plus larges que
le corselet, ne dépassant pas la longueur du corselet et de la
tête réunis, à stries profondes et ponctuées, leur extrémité
assez fortement sinuée; les épipleures ponctuées et rugueu-
ses. En dessous, le corselet et la poitrine plus fortement
rugueux que les autres organes ; l'abdomen moins fortement
ponctué. Pattes hérissées de longs poils roussâtres: tro-
chanters très allongés, pointus dans les deux sexes, presque
subuliformes dans le mâle.
Trouvé à Syra.
Cette espèce se distingue facilement de ses congénères
par la forme insolite de ses trochanters, par son corselet
plus allongé et moins large que les élytres. Les tarses sont
semblables dans les deux sexes , la femelle est seulement
un peu moins allongée, et la pointe de ses trochanters est
moins prolongée.
592 1. R£elCHE el F. DE SAULCY.
Je regarde comme mal fondé le genre Mystropterus, Chau-
doir, Bull. de Moscou, 1842, p. 13; la dent du menton se
retrouve plus ou moins marquée dans le Pachycarus cyaneus
et dans l’aculeatus ; c’est sans doute accidentellement que
Solier ne l’a pas vue plus distinctement (1); il est à remar-
quer, au surplus, que dans son tableau des genres des Dito-
mides, Solier dit pour le genre Pachycarus : « Echancrure
» du menton à dent nulle ou peu prononcée. »
Le Mystropierus cyanescens Chandoir (Bull. de Moscou,
1850, p. 445) n'est autre que le Pachycarus cyaneus d’Oli-
vier, dont le type, provenant de la collection de ce célèbre
entomologiste, se trouve dans celle de M. Chevrolat à Paris.
Le Pachycarus à menton inerme. que M. de Chaudoir re-
garde comme étant le Pach. cyaneus, pourrait bien être l'es-
pèce nouvelle que nous décrivons ci-après.
26. PAcHyYCARUS CHAUDOIRE, Reiche etSaulcy. Catal. n. 88.
Long. 20 miil. (9 lig.), lat. 7 mil. (3 lig.}
Affinis Pach. cyaneo , Olivier, at lutior et mento inerme
valde distinctus Cyaneo-obscurus valde. punctatus ; capui
crassum , convexum , obsolete utrinque impressum ; thorax
capite dimidio latior, canaliculatus ; angulis anticis rotun-
datis; elytra thorace cum capite paul longiora, thoracis lu-
titudine , apice sinuaita , leviter striata; strüs irregulariter
punctatis; trochanteribus obtusis.
(1) M. Brüullé (Ann, de la Soc. entom. 1835, p. 628 admet aussi
l'absence complète de dent dans l'échancrure du menton, ce qui
prouve qu'il ne connaissait pas le Diftomus (Scarites) cyaneus
d'Olivier, et par conséquent le tort qu’il avait de critiquer Solier sur
sa description du Pachycarus Latreillei, qui est bien une espèce
distincte,
Coléoptères nouveaux. SE
Celte espèce est tellement voisine du P. cyaneus OI.
{Mystropterus cyanescens Chaud.), qu’une énumération des
caractères différentiels peut seule la faire reconnaitre et sera
suffisante, le P> cyaneus n'étant pas rare dans les collec-
tions.
Elle n’a pas de dent dans l’échancrure du menton, sa
forme est plus trapue, plus ramassée, et néanmoins plus
déprimée ; son corselet plus court, un peu moins échancré
postérieurement, et ayant ses angles antérieurs moins pro-
noncés; ses élytres notablement plus longues et un peu
moins atténuées en arrière.
L'individu que j'ai sous les yeux est presque noir en des-
sus et franchement bleu en dessous; il a été trouvé près
d'Athènes. coment fu
Les P. cyaneus, Leineilioi et to tie étaient confondus
dans la collection Dejean, sous un même nom, celui de
P. cyaneus Oliv.; un remaniement fait par le possesseur
actuel de cette collection, me laisse dans l'incertitude sur
l'individu typique que je serai disposé à croire, cependant,
être le P. aculeatus (1).
L'établissement du genre Chilotomus Chaud., fondé sur
le D. chalybeus Falderm., ne me paraît pas non plus suffi-
samment justifié. Les caractères. Elytres soudées et corselet
prolongé en arrière, sont communs au D. Robustus et au
Bæticus: ce dernier a bien le menton mutique, mais le
Robustus l’a armé d’une dent. Cette dent du menton, dans
le groupe des Ditomides, ne me paraît être qu'un caractère
tout au plus spécifique.
(1) Aux caractères du genre Pachycarus il convient d'ajouter :
Trochanters plus développés que dans les autres genres du
groupe des Ditomides.
3e Série, TOME lu. 38
594 L. ReIcHE et F. DE Saurcy.
27. Licius HyERICHONTICUS Reiche et Saulcy.
Catal. no 70.
Long. 14-15 mill. (6 1/2 lig.), lat. 6-6 1/4 mill. (2 3/4 lig.).
Lic. sylphoidei Fab. statura at paul minor. Ater subniti-
dus; caput rotundatum vix punctato-rugatum; antennis
gracilioribus. Thorax capite dimidio latior, antice valde postice
minus emarginatus, à latere rotundatus ; lateribus postice
reflexis ; disco canaliculaio laxe punctato. Scutellum lœviga-
tum. Elyira thoracis tertia parte latiora, convexa , apice
sinuata , a latere paululo reflexa , striato Pre intersti-
is uni-seriatim distante punctatis.
Du port du L. sylphoides Fab., mais un peu plus petit.
Noir, peu brillant. Tête arrondie, couverte de points en-
foncés, plus nombreux et réunis en petites rides longitudi-
nales entre les yeux; antennes très grêles. Corselet moitié
plus large que la tête, et moilié moins long que large, très
échancré en avant, beaucoup moins en arrière; ses côtés
bien arrondis et relevés postérieurement ; son disque cana-
liculé, couvert de points enfoncés, espacés dans son milieu,
plus rapprochés sur tous ses bords, surtout en arrière.
Ecusson lisse. Elyires un tiers plus larges que le corselet,
convexes, sinuées à l'extrémité, à peine réfléchies sur les
côtés ; stries peu enfoncées, mais profondément ponctuées ;
intervalles avec une série de points enfoncés, pas plus gros
que ceux des stries, mais beeucoup plus espacés, les troi-
sième, cinquième et septième intervalles à peine plus
élevés. |
Cette espèce se distingue de toutes les autres de ce genre
par sa convexité, et du L. sylphoides, dont elle se rapproche
Coléoptères nouveaux. 595
le plus par sa forme plus allongée, l'égalité de grosseur
des points des élytres, etc.
Elle a été trouvée sur les bords du Jourdain.
28. CHLÆNIUS PALAESTINUS Reiche et Saulcy, pl. 22, fig. 8,
Catal. n° 75.
Long. 13-15 mill. (6-6 1/2 lig.), lat. 5-6 mill.
(2 1/2 2 3/4 lig.).
Elongatus, piceus , capite thoraceque cupreis; elytris vel
cyaneis vel viridibus ; palpis, antennis, labro pedibusque rufis.
Caput nitidum, subrugoso punctatum , rugis obliquis versus
oculos instrucium. Thorax nitidus, capite dimidio latior, fere
quadratus, lateribus vix rotundatus ; angulis posticis subrec-
tis ; disco canaliculato, utrinque basi impresso punctis raris
valde distantibus instructo. Scutellum atrum , nitidum , lœvi-
gatum. Élytra thorace dimidio latiora, apice rotundata,
striala; siriis tenuiler punctatis ; interstitiis elevatis subcari-
natis, lœvibus.
Voisin du C. quadricolor Dej., mais un peu plus petit.
Allongé , d’un noir de poix, avec la tête et le corselet d’un
cuivreux brillant; les élytres bleuâtres ou verdâtres ; les
palpes, le labre, les antennes et les pattes roussâtres. Tête
oblongue, brillante, avec de très petits points formant des
rides très fines qui obliquent près des yeux, et deux enfon-
cements longitudinaux, peu marqués entre les antennes.
Corselet brillant, moïtié plus large que la tête et un quart
moins long que large, presque carré, à peine rétréci en
avant et en arrière, avec les côtés faiblement arrondis ; ses
angles postérieurs presque droits ; son disque canaliculé,
avec deux impressions longitudinales basilaires et des points
596 L. REICHE et F. DE SAULCY.
enfoncés rares, très distants, et qui affectent, le long du
canal, une disposition longitudinale. Ecusson lisse, d’un noir
brillant. Elytres moitié plus larges que le corselet et moitié
plus longues que larges, arrondies à l'extrémité, à stries
finement ponctuées ; les intervalles élevés, presque caré-
nés, lisses; en dessous l'abdomen est un peu châtoyant et
les trochanters de la couleur des pattes.
Des bords du Jourdain.
29. PRISTONYCHUS PARALLELOCOLLIS Reiche et Saulcy,
Catal. n° 80.
Long. 16 mill. (7 lig.), lat. 6 mill. (2 1/2 lig.).
Atro piceus ; thorace obscure cyaneo ; elytris cyaneo viola-
ceis. Caput oblongum, sublœvigatum , rugis obsoletis utrinque
oculos versus instrucitum ; antennarum articulis tribus primis
labroque fuscis ; palpis maxillisque ferrugineis. Thorax sub-
quadratus, capite dimidio latior ; lateribus fere rectis, postice
subsinuatis ; angulis posticis rectis ; disco canaciculato , trans-
versim obsolete rugato,basi a latereque punctato. Scutellum
lœvigatum. Elytra ovata, thorace dimidio latiora, apice si-
nuata; margine laterali carinata, striata ; striis tenue punc-
Latis ; inlerstitiis lœvigatis, subiilissime coriaceis subcarinatis;
interstilio quinio angustiore, oclavo grosse punctato, pedes
graciles ; tibiis intermedus rectis.
Voisin du P. crenatus Redtenb. (Russeger Reise, p. 981).
D'un noir de poix, avec le corselet d'un bleu obscur, et les
élytres d’un bleu violacé. Tête oblongue, presque lisse, avec
quelques rides très peu marquées, plus sensibles près de
l'insertion des antennes et près des yeux; ceux-ci peu
saillants ; le labre et les trois premiers articles des antennes
Coléontères nouveaux. 597
bruns, les suivants brunâtres, tomenteux : les palpes et les
mäâchoires d’un brun ferrugineux. Corselet presque carré,
moitié plus large que la tête, à peine plus long que large,
légèrement rétréci en avant ; ses côtés peu arrondis, presque
droits, un peu sinués près de la base , avec les angles pos-
térieurs droits et peu relevés ; son disque canaliculé, couvert
de rides transversales ondulées, peu marquées, avec la base
couverte de points enfoncés qui remontent en diminuant le
long des côtés; on remarque de chaque côté une impression
longitudinale qui se fait sentir jusqu’au-delà du milieu, et
dans laquelle on voit quelques points épars. Ecusson lisse.
Elytres ovales, moitié plus larges que le corselet et moitié
plus longues que larges, atténuées vers l'extrémité, qui se
termine en pointe sinuée de chaque côté ; leur bord latéral
forme une carène aiguë , elles sont striées, avec les stries
légèrement ponctuées et les intervalles lisses, finement
coriacés et élevés en carènes peu marquées ; les cinquième
et septième intervalles plus étroits que les autres, et le
huitième a une vingtaine de gros points enfoncés près de la
huitième strie. Pattes grêles. Jambes intermédiaires droites.
De Beyrouth. -
J'avais d’abord rapporté cette espèce au P. crenatus Redt.,
mais les phrases de cet auteur : Thorax subcordatus , longi-
tudine latior, et Elytrorum striis crenato punctatis, ne lui
lui convenant nullement, j'ai dû la décrire comme nouvelle.
30. PRISTONYCHUS PLANICOLLIS Chevr. R. et Mag. Zooi.1854.
Syn. BERYTENSIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 82.
Long. 12-15 mill. (5 1/2-6 3/4 lig.), lat. 4 1/2-5 mill.
(2 1/4-2 1/3 lig.).
Atro piceus ; thorace elytrisque obscure cyaneis. Capui
oblongum, sublæœvigatum, rugis nonnullis oculos versus 1n-
598 L. Reicac et F. DE SauLcy.
structum. Thorax capite vix dimidio latior, subquadratus ,
postice paulô angustatus lateribus sinuatus ; angulis posticis
subrectis; disco canaliculato, trinsversim obsolete rugato ,
basi strigis longitudinalibus , obsoletis punctisque minutissi-
mis instrucio. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace dimidio
latiora, elongata, striata ; striis leviter punctalis ; interstiliis
lœvibus , subcoriaceis, planis ; octavo grosse punctalo. Pedes
graciles ; tibiis intermediis rectis.
Voisin du P. venustus Dej. D'un noir de poix, avec le
corselet et les élytres d’un bleu obscur. Tête oblongue,
ayec un enfoncement longitudinal de chaque côté, entre
les antennes, et quelques rides peu marquées près des yeux;
ceux-ci peu saillants. Corselet à peine moitié plus large que
la tête, presque carré ; ses côtés légèrement arrondis et
sinués postérieurement , où il est un peu rétréci, avec les
angles postérieurs presque droits; son disque canaliculé,
couvert de rides transversales ondulées, peu marquées, avec
une impression longitudinale basilaire de chaque côté, des
petites rides longitudinales très peu marquées et quelques
points enfoncés très fins, au milieu de sa base. Ecusson
lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, allongées,
atténuées vers l'extrémité ou leur bord est très peu sinué,
striées ; les stries finement ponctuées, avec les intervalles
planes, lisses, à peine coriacés ; on voit, tout le long du
huitième intervalle , une quinzaine de gros points enfoncés
contre la huitième strie. Pattes grèles, avec les jambes
intermédiaires droites.
De Beyrouth.
J'étais disposé à rapporter cette espèce au P. quadricollis
Redtenb. (in Russeger Reise, p. 982), mais la phrase de
cet auteur : Thoracis margine antico dense, laterali postico-
que parce, fortiter punctato m'en a complétement éloigné.
Coléoptères nouveaux. 599
31. PRISTONYCHUS NIGRITUS Reiche et Saulcy,
PI. xx11, fig. 9. Catal. n° 83.
Long. 17 mill. (7 1/2 lig.), lat, 6 mill. (2 3/5 lig.).
Elongatus, niger ; capite thoraceque nitidis ; antennis pal-
pisque piceis, his apice ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis
tenuibus inter oculos instructum. Thorax cordatus, capite
dimidio latior, antice fere rectè truncatus, medio dilatatus,
postice valdè coarctatus ; lateribus rotundatis; angulis posticis
subacutis ; disco canaliculato, transversim obsolete rugato,
utrinque basi late impresso. Scutellum lœvigaitum. Elytra
valdè elongata, thorace dimidio latiora, leviter striata; striis
obsoleie punctatis ; interstiliis planis, lœvibus , interstitio
octavo punctato. Pedes graciles ; tibiis intermedus rectis.
Noir, avec la tête et le corselet brillants ; les antennes et
les palpes d’un brun de poix, avec l'extrémité de ces der-
niers ferrugineuse. Tête oblongue, lisse, avec deux impres-
sions entre les antennes et quelques rides entre les yeux.
Corselet cordiforme, moitié plus large que la tête, coupé
presque carrément en avant, dilaté dans son milieu, très
rétréci en arrière ; ses côtés bien arrondis, se relevant pos-
térieurement pour former, avec la base, un angle presque
aigu ; son disque canaliculé, couvert de rides transversales
ondulées, peu marquées, avec une impression basilaire de
chaque côté, et des vestiges de points sur le milieu de la
base. Ecusson lisse. Elytres très allongées, moitié plus
larges que le corselet, avec l’angle basilaire saillant, atté-
nuées et faiblement sinuées à l'extrémité, très finement
striées ; stries encore plus finemeut ponctuées, avec les
intervalles planes, lisses : on voit sur le huitième intervalle,
600 L. R£iCHE et F. px SaAuzcx.
tout le long de la huitième strie, une série de points en-
foncés. Pattes grêles, avec les jambes intermédiaires droites.
De Beyrouth.
Cette espèce remarquable s’éloigne de toutes ses congé -
nères, par ses élytres presque lisses comme celles du Pœci-
lus punctulatus Fab. (genre Sogines Chaud.).
32. ANCHOMENUS INFUSCATUS Reiche et Saulcy,
Chevrolat. Rev. et Mag. de Zool. 1854. Catal. n° 91.
Long. 6-7 mill. (2 1/2-2 3/4 lig.) lat. 2 3/4-3 mill.
(1 2/5-1 1/2 lig.).
Migro piceus ; capite thoraceque viridi-cyaneis ; elytris tes-
taceis , viride infuscatis; palpis, antennis bisi, pedibusque
testaceis. Caput subovatum , lœvigatum, oculis magnis , pro-
minulis. Thorax subcordatus , capitis latitudine, basin versus
angustatus ; lateribus antice rolundatis, postice sensim
sinuatis; angulis posticis obtusis; disco canaliculato, lævi-
gato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace duplo latiora, infra
medium ampliora, striata ; striis lœvibus ; interstitiis planis,
lœvibus ; interslitio tertio punctis quatuor æquidistantibus ;
stria octava punclis crassis insiructa.
Voisin de l'A. prasinus Fab. D'un noir de poix, avec la
tête et le corselet d’un bleu verdâtre ; les élytres testacées,
enfumées de brun verdâtre sur la plus grande partie de leur
surface ; palpes, les trois premiers articles des antennes et
pattes avec leurs trochanters testacés. Tête ovale-arrondie,
lisse, avec une impression de chaque côté, près des an-
tennes ; yeux grands et saillants. Corselet presque cordi-
forme, de la largeur de la tête, pas plus long que large,
rétréci vers la base ; ses côtés arrondis antérieurement,
Coléoptères nouveuux. 601
légèrement sinués en arrière ; sa base coupée carrément au
milieu, et obliquement de chaque côté ; ses angles posté-
rieurs obtus ; son disque canaliculé, lisse, avec une impres-
sion longitudinale de chaque côté, remontant de la base
jusqu’au milieu du corselet. Ecusson lisse. Elytres de deux
fois la largeur du corselet, et d’un tiers plus longues que
larges, élargies au-delà du milieu, légèrement sinuées à
l'extrémité, striées ; les stries non ponctuées, les intervalles
planes et lisses ; on voit, sur le troisième, quatre points
enfoncés placés à égale distance l’un de l’autre ; les deux
premiers près de la troisième strie ; les deux postérieurs,
soit au milieu de l'intervalle, soit près de la deuxième strie ;
la huitième strie a une série de gros points enfoncés.
De Naplouse et des bords du Jourdain.
Cette espèce peut, au premier coup d’œil, être confondue
avec l'A. prasinus, mais en l’observant attentivement on
voit qu’elle en diffère par la teinte bleuâtre de son corselet,
qui est court et moins bombé ; par la couleur du disque de
ses élytres. qui n’oîfre pas une tache postérieure circon-
scrite, et dont les stries ne sont pas ponctuées, tandis
qu’elles le sont, très finement il est vrai, dans l’A. pra-
sinus.
33. ANCHOMENUS APPROXIMATUS Reiche et Saulcy,
Catal. no 92.
Long. 7 1/2 mill. (3 1/3 lig.), lat. 3 1/5 mill. (1 1/3 lig.).
Nitidus, piceus, capite thoraceque subœneis, palpis, antennis
elytrisque fuscis, epipleuris pedibusque testaceis. Caput lœvi-
gatum, oculis magnis, prominulis. Thorax capite paulà latior,
latitudine brivior, ante medium dilatatus, postice valde angus-
602 L. REICHE et F. DE SaAuLCY.
tatus ; angulis posticis obtusis, lateribus marginatis, ad angu-
lum posticum dente parvo armatis ; disco canaliculato, trans-
versim obsolete rugato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace
haud duplô latiora, lœvistriata ; interstitiis planis, lœvibus ;
interstitio tertio punctis tribus instructo.
Voisin de l'A. pallipes Fab. Mais bien distinct par la forme
du corselet, D'un noir de poix, brillant, avec la tête et le
corselet presque bronzés ; les palpes, les antennes et les
élytres brunâtres; les épipleures et les pattes, avec leurs
trochanters testacés. Tête ovale, lisse, avec deux sillons
longitudinaux entre les antennes ; yeux grands, saillants.
Corselet un peu plus large que la tête, moins long que
large, un peu convexe, dilaté un peu avant son milieu, et
allant en se rétrécissant en arrière ; la base coupée carré-
ment au milieu, se relève obliquement de chaque côté pour
former, avec le bord latéral, un angle obtus ; les côtés sont
relevés, et l’angle postérieur y est marqué par une petite
sailiie ; le disque est canaliculé et couvert de petites rides
transversales ondulées, peu marquées. Ecusson lisse, Elytres
n’atteignant pas deux fois la largeur du corselet, moitié
plus longues que larges, sinuées latéralement, un peu avant
leur extrémité ; leur disque strié à stries lisses, les intervalles
planes et lisses, et on remarque, sur le troisième, trois
points enfoncés ; le premier, près de la base, contre la troi-
sième strie ; le deuxième au milieu, et le troisième aux trois
quarts de l'élytre : tous deux près de la deuxième strie.
De Beyrouth.
Cette espèce, au premier coup d’œil, ressemble beaucoup
à l’A. pallipes Fab., mais la forme de son corselet suffit
pour la séparer et la rapprocher des Agonum picipes et fu-
liginosum.
Coléoptères nouveaux. 603
34. OLISTHOPUS ORIENTALIS Reiche et Saulcy,
Catal. no 95.
Long. 6 1/2 mill. (2 4/5 lig.), latit. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.).
Elongatus, nitidissimus, suprà fusco æneus, infrà fuscus ;
ore, anlennarum basi, epipleuris pedibusque , testaceis. Caput
triangulare,rotundaium, lœvigatum, punctisque binis utrinque
oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo fusco,
apice testaceo; antennis obscure- brunneis basi teslaceis.
Thorax capite dimidio latior , suborbiculatus, angulis anticis
prominulis, posticis obsoletis ; disco convexo, canaliculato ,
transversim subrugato, basi lateribusque late punctaio ; late-
ribus reflexis pallidis. Scutellum lœvigatum , vix niidum.
Elyira thorace dimidio latiora, striata; striis impunciatis ;
interstitiis, planis, lœvibus, sublente vix sublilissime punctu-
laiis ; interstitio terlio angustiore , punctis tribus impresso,
subtus pectore subtile punctato ; abdomine lœvigato.
Voisin de l'O. græcus Brullé (Expéd. scient. de Morée,
111-124). Allongé, très brillant, d'un bronzé brunâtre en
dessus, brun en dessous, avec les parties de la bouche, la
base des antennes, les épipleures, les pattes et leurs tro-
chanters testacés. Tête en triangle arrondi, lisse, avec une
impression de chaque côté, entre les antennes, et deux
points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil ; der-
nier article des palpes brun, avec l'extrémité testacée ; les
trois premiers articles des antennes testacés, les suivants
un peu plus obscurs. Corselet moitié plus large que la tête,
transverse , suborbiculaire, largement, mais peu profondé-
ment échancré en avant, avec les angles un peu saillants et
les côtés déprimés, presque arrondi en arrière, avec les
angles postérieurs à peine sentis: le disque est convexe,
604 L. REICHE et F. DE SAULCY.
canaliculé, couvert de rides transversales à peine visibles ,
avec la base et les côtés largement et densément ponctués :
les bords un peu relevés, jaunâtres. Ecusson lisse, plus terne
que le restant du corps. Elytres moitié plus larges que le
corselet, moitié plus longues que larges, sinuées latérale -
ment un peu avant l'extrémité, striées ; les stries non ponc-
tuées , la première se réunissant à la huitième , la deuxième
à la septième, la troisième à la sixième, et la quatrième à
la cinquième ; les intervalles planes, lisses, à peine légère-
ment ponctués au foyer d'une forte loupe ; le troisième
intervalle plus étroit que les autres, avec trois points en-
foncés; le premier un peu au-dessous de la base, le deuxième
avant le milieu , et le troisième aux trois quarts de la lon-
gueur des élytres ; les deux premiers près de la troisième
strie, le troisième au milieu. En dessous, la poitrine est
légérement ponctuée et l’abdomen lisse.
De Grèce, Athènes et Péloponèse.
J'étais tenté de rapporter cette espèce au græcus de
M. Brullé, et il se pourrait que ce fût, en effet, la même;
quoique cet auteur signale son espèce comme ayant la tête
et le corselet d’un vert bronzé assez clair, il n’y a pas de
teinte verte dans la mienne; les palpes bruns à l’exirémité ;
ils ont l'extrémité du dernier article testacée dans la mienne;
les intervalles des stries creusés ou canaliculés, ils sont planes
dans la mienne, et je n’ai retrouvé cette disposition que
dans l'O. fuscatus Dejean (1). En outre cet auteur ne signale
pas le rétrécissement du troisième intervalle, qui est très
remarquable. Ce sont ces différences qui m’ont porté à dé-
crire mon espèce comme nouvelle.
(1) M. Brullé donne la largeur de son espèce comme étant de
1 millim. 3/4 ; c'est évidemment une faute d'impression, il faut lire
2 millim. 3/4.
Coléopteres nouveaux. 605
il serait très utile qu’une bonne monographie vint tirer
ce genre du chaos, où l'ont mis les descriptions insuffisantes
des auteurs, et je signale comme importants les caractères
à tirer de la largeur relative des intervalles des stries et de
la réunion des stries entre elles. |
35. OLISTHOPUS MINOR Reiche et Saulcy, Catal. n° 96.
Long. 5 mill. (2 1/2 lig.), lat. 2 mill. (1 lig.).
Suprà fuso æneus, nitidus ; subtus fuscus ; ore, antenna-
rum basi, epipleuris, pedibusque testaceis. Caput triargulare-
ovatum , lœvigatum , rugis vix perspicuis rugatum, punctis
duobus oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo
fusco apice testaceo ; anlennis obscure brunneis, basi ferrugi-
neis. Thorax capite dimidio latior ; angulis anticis oblusis,
posticevix rotundatus ; angulis obsolelis ; disco convexo, cana-
liculato , transversim subrugato, basi a latereque late punc-
tato ; lateribus reflexis pallidioribus. Scutellum lœvigatum,
haud nitidum, coriaceum. Elytra thorace plus dimidio latiora,
striata ; striis impunctatis ; interstitits planis, sublente vix
subtilissisme punctulatis ; interslitio tertio vix angustiori, tri-
punctato ; elytrorum lateribus colore tesitaceo tinctis.
Un peu plus grand que l'O. Sturmü Dufts. Plus allongé,
plus déprimé, etc.; d’un bronzé brunâtre en dessus, brun
en dessous , brillant, avec les parties de la bouche, la base
des antennes, les épipleures et les pattes testacés. Tête en
ovale triangulaire, lisse, avec quelques rides à peine visibles,
une impression, de chaque côté, entre les antennes et deux
points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil;
dernier article des palpes brun, avec l’extrémité testacée ;
premier article des antennes testacé, deuxième et troisième
d'un brun clair; les suivants d’un brun obscur. Corselet
606 L Recue et F. DE SaAuLCY.
moitié plus large que la tè‘e, transverse, ayant exactement
la forme d’un cercle tronqué en avant et en arrière, à peine
échancré et presque droit antérieurement , déprimé sur les
côtés, avec les angles obtus, à peine arrondi en arrière, avec
les angles postérieurs très peu sentis ; le disque convexe,
canaliculé, avec de petites rides transversales ondulées et la
base, ainsi que les côtés largement et densément ponctués;
les bords relevés, d’une teinte un peu plus pâle. Ecusson
lisse, terne, coriacé. Elytres plus de moitié plus larges que
le corselet, et moitié plus longues que larges, sinuées laté-
ralement avant l’extrémité, striées ; les stries non ponctuées;
la première se réunissant à la huitième, la deuxième à la
septième , les troisième, quatrième et cinquième à la
sixième ; les intervalles planes, à peine ponctués au foyer
d’une forte loupe ; le troisième intervalle un pea plus étroit
à trois points enfoncés, disposés comme dans l'O. græcus;
les côtés des élytres, avec une légère teinte testacée.
De Grèce et de Syrie.
Voisin pour la taille de l'O. Sturmii Duft. Il se rapproche,
par la forme et les autres caractères, des O[. fuscatus Dei.,
et Orientalis nobis. Il se distingue néanmoins de ces deux
espèces par sa taille, son corselet moins rétréci postérieu-
rement, la couleur de la base de ses antennes, dont le pre-
mier article seul est testacé et la plus grande largeur pro-
portionnelle de ses élytres.
36. FERONIA (POECILUS) CYANELLA Reiche et Saulcy,
Catal. n° 98.
Long. 11-12 1/4 mill.-(5-5 1/2 lig.), lat. 4 1/4-5 mill.
(1 5/6-2 lig.).
Suprà violaceus, subtus piceo cyaneus. Caput oblongum,
Coléoptères nouveaux. 607
punciatum, labro mandibulisque piceis; palpis piceis apice
rufis ; antennis obscuris, basi rufis. Thorax capite plus di-
midio latior, transversus angulis anticis obtusis subrotun-
datis, posticis subrectis ; lateribus subrotundatis ; marginatis;
disco evidenter punctato, canaliculato, rugis transversis
insiructo, impressionibus crebre punctatis , interioribus majo-
ribus. Elytra subelongata, thorace latiora, striata; striis
punctatis ; interslitiis convexis, in interslitio tertio punctis
duobus ad striam secundam.
Voisin du P. quadricollis Dej., dont il diffère par la ponc-
tuation de la tête et du corselet, et par quelques autres
caractères. D'un bleu violacé en dessus, d’une couleur de
poix à teinte bleuâtre en dessous. Tête oblongue, couverte
de points enfoncés, avec une impression longitudinale de
chaque côté, entre les antennes ; labre et mandibules d’un
noir de poix ; palpes de même couleur, avec l'extrémité
roussâtre ; les deux premiers articles des antennes rouges,
les troisième et quatrième d'un noir de poix, les suivants
obscurs, tomenteux. Corselet plus de moitié plus large que
la tête, un peu moins long que large, transverse, faiblement
échancré en avant, avec les angles arrondis, obtus, peu
rétréci en arrière, avec les angles presque droits et légère-
ment saillants ; les côtés peu arrondis, rebordés ; le disque
couvert de points enfoncés, quelquefois faiblement mar-
qués, canaliculé, avec des rides transversales ondulées le
long du canal; il a de chaque côté, deux impressions basi-
laires, longitudinales, criblées de peint enfoncés, et dont
l'interne est plus grande. Ecusson lisse. Elytres un quart
plus large que le corselet et moitié plus longues que larges,
à stries ponctuées ; les intervalles convexes, et sur le troi-
sième, deux points enfoncés près de la deuxième strie; le
608 L. REICHE et F. DE Saur.cy.
premier au-dessous du milieu, le second un peu avant
l'extrémité.
De Jérusalem et des bords du Jourdain.
Cette espèce peut facilement être confondue avec le
P. quadricollis Dejean, mais en y regardant de près, on la
distinguera par sa forme plus allongée, sa couleur plus vio-
lacée, la ponctuation de la tête et du corselet et la convexité
des intervalles des stries sur les élytres.
37. FERONIA (POECILUS) BONVorsini Reiche et Saulcy,
Catal. no 99.
Long. 12 mill. (5 1/2 lig.), lat. 4 1/2 mill. (2 lig.).
Statura Genere Pristonycho. Atro-œneus mitidus, subius
atro-piceus. Caput oblongum sublæœvigatum, oculis promi-
nulis ; labro mandibulisque atro piceis ; palpis piceis apice
rufis ; antennis piceis, basi parum rufescentibus. Thorax sub-
cordatus , capite plus dimidio latior , transversus, anqulis an-
ticis obtusis, posticis rectis prominentibus ; lateribus rotun-
datis , marginatis ; disco lœvigato , canaliculato ; impressio-
nibus punciatis, externis minimis. Scutellum lœvigatum.
Elytra thorace dimidio latiora, siriaia, sirüis punctatis ;
interstitiis planis, lœvibus; interslitio tertio bipunctato;
margine externo antè apicem parum sinuato. Subtus pectore
abdomineque rugoso punctatis.
Port d’un Pristonychus. D'un noir bronzé brillant en
dessus, d’un noir de poix en dessous. Tête oblongue, pres-
que lisse, couverte de très petits points enfoncés, espacés,
plus marqués derrière les yeux , avec une impression lon-
gitudinale de chaque côté , entre les antennes; yeux assez
saillants ; labre et mandibules d’un noir de poix ; palpes de
L'oléoptères nouveaux. 609
même couleur, avec l'extrémité roussâtre ; antennes couleur
de poix, avec les trois premiers articles un peu roussâtres
et les suivants obscurs, tomenteux. Corselet presque en
cœur, plus de moitié plus large que la tête, un peu moins
long que large, transverse, à peine échancré en avant avec
ies angles obtus, tronqué carrément en arrière avec les
angles presque droits, un peu saillants ; les côtés arrondis,
rebordés ; le disque lisse, avec quelques rides transversales
peu marquées, canaliculé , deux impressions basilaires de
chaque côté couvertes de points enfoncés ; l’extérieure beau-
coup plus petite. Ecusson lisse; élytres moitié plus larges
que le corselet et moitié plus longues que larges, striées ;
stries ponctuées : intervalles planes, lisses ; sur le troisième
deux points enfoncés près de la deuxième strie, le premier
un peu au-dessous du milieu, le second avant l’extrémité :
le bord externe des élytres est un peu sinué avant l’extré-
mité. Dessous du corps couvert de points enfoncés qui le
rendent rugueux.
Des bords du Jourdain.
Cette espèce, par son faciès, s'éloigne de ses congénères
pour se rapprocher des Pristonychus, néanmoins j'ai dû la
maintenir dans le genre Pœcilus, parce que les crochets de
ses tarses ne sont pas denticulés. Je l'ai dédiée à M. Bon-
voisin qui, attaché à la personne de M. Delessert, a accom-
pagné l’expédition, et qui par son zèle et son aptitude a
contribué, pour une grande part, à former la collection
entomologique.
3e Série, TOME 11. 39
610 L. REICHE et F, DE SAULCY.
38. FERONIA (ARGUTOR) LANGuIDA Reiche et Saulcy,
Catal. no 101.
(Genre Platyderus Stephens.)
Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 3 1/4 mill. (1 1/3 lig.).
Ferrugineus capite obscuriori , elongatus , subnitidus.
Caput lœvigatum, oculos versus utrinque bipunciatum. Thorax
capile vix dimidio latior , subquadratus , antice medio sub-
lobatus, parum prominens, angulis subacutis, postice ferè
rectè truncalus , angulis subrectis ; disco lœvigato , canalicu-
lato, antice posticeque medio subtiliter striga'o. Scutellum
lœvigatum. Élytrathorace dimidio laliora deplanata, striata ;
strüs subtilissime punctatis ; interslitiis scoriaceis ; interstitio
tertio tripunctato.
Voisin de VA, ruficollis Marsh. (depressus Dej.). D'une
couleur ferrugineuse pâle, avec la tête un peu plus foncée,
allongé , peu brillant. Tête oblongue, lisse, avec deux im-
pressions peu marquées, quelques faibles rides entre les
antennes et deux points enfoncés de chaque côté, contre
l'arcade orbitaire. Corselet à peine moitié plus large que la
tête, presque aussi long que large, très légèrement
rétréci en arrière, presque carré, un peu sinué au bord an-
térieur , dont le milieu avance en un petit lobe anguleux
sur la tête, les angles antérieurs un peu aigus ; bord posté-
rieur tronqué presque carrément, avec les angles presque
droits ; les côtés très légèrement arrondis, presque droits,
rebordés ; le disque à peine convexe, lisse, canaliculé, avec
une impression peu marquée de chaque côté de la base, dont
le milieu, comme le bord antérieur, est couvert de petites
rides longitudinales. Ecusson lisse. Elytres moitié plus
larges que le corselet et moitié plus longues que larges,
C'oléoptères nouveaux. Gli
déprimées, striées ; stries très finement ponctuées ; inter-
valles coriacés, avec trois points enfoncés sur le troisième ;
le premier au quart antérieur de l’élytre au milieu de l'in-
tervalle , le deuxième au-delà du milieu, et le troisième au-
delà du quart postérieur ; tous deux près de la deuxième
strie. ;
Des bords du Jourdain et de la mer Morte.
Cette espèce appartenant à la même division que l’Ar-
yuior ruficollis, se distingue facilement de ses congénères
par son corselet de forme carrée, les rides bien visibles
qui couvrent son bord antérieur et surtout sa base, sa
tête proportionnellement un peu plus forte, les stries de ses
élytres moins marquées et sa couleur d’un testacé ferrugi-
neux, analogue à celle des insectes qui habitent dans le
voisinage des eaux salées.
39. FERONIA (ARGUTOR) PUNCTIGERA Reiche et Saulcy,
| Catal: 1° 102.7
(Genre Platyderus Steph.)
Long. 6-7 3/4 mill. (2 3/4-3 1/2 lig.), lat. 2 1/3-3 mill.
(11/6-1 1/3 lig.).
Nitidus, ferrugineus ; capite abdomineque obscurioribus,
elongatus. Caput lœvigatum , oculos versus utrinque bipunc-
tatum. Thorax capite plus dimidio latior , latitudine brevior
subquadratus ; basi subundulatim truncatus angulis subrectis ;
antice sinuatus medio prominens, angulis rotundato-acutis ;
disco subplanato, sub lente punctato, canaliculato. Scutellum
iœvigatum. Élytra thorace paulo latiora , striata ; striis sub-
tilè punctatis ; interstituis, Ophonorum modo , crebrè punctu-
latis ; interstitio tertio tripunctato.
Voisin de l'A. ruficollis Marsh. Brillant, d’une couleur
ferrugineuse, un peu pius foncée sur la tête et sur l’ab-
612 L. R£&ICHE et F. p£ SaAULCY.
domen. Tête ovale, lisse, avec deux impressions peu mar-
quées entre les antennes et deux points enfoncés de chaque
côté, contre l’arcade orbitaire. Corselet plus de moitié plus
large que la tête, moins long que large, transverse, presque
carré, très peu rétréci postérieurement ; son bord antérieur
sinué, avancé anguleusement au milieu, avec les angles
aigus, arrondis au sommet, son bord postérieur, on-
dulé, avec les angles presque droits; ses côtés rebordés,
un peu arrondis avant le milieu ; son disque un peu dé-
primé, canaliculé, couvert de points enfoncés, plus visibles
sur les côtés, et surtout sur la base, où on remarque de
chaque côté une impression peu marquée. Ecusson lisse.
Elytres aux deux tiers plus larges que le corselet, plus de
moitié plus longues que larges, légèrement convexes,
striées ; stries finement ponctuées ; intervalles couverts,
comme dans les Ophonus, de points enfoncés, et sur le
troisième, trois points plus gros, difficiles à distinguer ; le
premier au quart antérieur, le deuxième au milieu de
l'élytre, tous deux contre la troisième strie, le troisième
au quart postérieur, près de la deuxième strie.
Des bords du Jourdain. |
Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en dis-
tingue facilement par son aspect plus brillant, sa forme
encore plus allongée, et la ponctuation qui la couvre et qui
la sépare de toutes ses congénères.
_ 40. FERONIA (ARGUTOR) GRÆCA Reiche et Saulcy,
Catal. n° 103.
(Genre Platyderus Steph.)
Long. 9 mill. (4 lig.), latit. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.).
Fuscus, palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Nitidus,
Coléoptères nouveaux. 613
convexus. Caput crassum, lœvigatum , oculos versus utrinque
bipunctatum. Thorax capite dimidio latior, subquadratus ;
margine antico Sinuato, medio prominente, angulis subacutis;
margine postico undulato, angulis subrectis ; disco lœvigato,
canaliculato, basi medio longitudinaliter strigato. Scutellum
lœvigatum. Elytra convexa, thorace pauld latiora, valdè
striata; striis punciatis; interstitiès subconvexis, lœvibus ;
interstitio tertio quadripunctato.
Voisin de l'A. ruficollis Marsh. D'un brun brillant,
avec les palpes, les antennes et les pattes ferrugineux,
d’une forme plus convexe. Tête ovale, renflée, lisse,
avec deux impressions peu marquées entre les antennes,
et deux points de chaque côté, contre les yeux. Cor-
selet moitié plus large que la tête, moins long que large,
peu rétréci en arrière , presque carré ; son bord antérieur
sinué et avancé anguleusement au milieu, avec les angles
peu aigus, à sommet arrondi; bord postérieur on-
dulé, avec les angles presque droits, légèrement relevés
sur les côtés ; les côtés rebordés, peu arrondis; le disque
lisse, canaliculé, avec quelques crénelures le long du canal,
une impression longitudinale de chaque côté de la base,
dont le milieu est couvert de petites rides longitudinales.
Ecusson lisse. Elytres convexes, un tiers plus larges que le
corselet et moitié plus longues que larges, striées , stries
ponctuées ; intervalles lisses, un peu convexes, avec trois
points enfoncés sur le troisième ; le premier avant le quart
antérieur de l’élytre, le deuxième avant le milieu, tous deux
contre la troisième strie , le troisième au-delà du milieu, et
le quatrième au-delà des trois quarts de l'élytre , tous deux
contre la deuxième strie.
Grèce, des environs d'Athènes.
Cette espèce s'éloigne de ses congénères par sa taille
614 L. REICHE et F. DE SAULCY..
plus grande, sa tête plus renflée , sa plus grande convexité
et le relief des intervalles des stries des élytres. Les quatre
points enfoncés sur le troisième intervalle ne sont peut-être
pas normaux, mais je les ai retrouvés dans plusieurs indi-
vidus de l’À. ruficollis.
41. FERONIA (ARGUTOR) MINUTA Reiche et Saulcy,
Catal. n° 104.
(Genre Platyderus Steph.)
Long. 6 2/3 mill. (3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.).
Niidus , piceo-fuscus , palpis, antennis pedibusque ferru-
gineis. Caput lœvigatum , oculos versus bipunctatum. Thorax
capite plus dimidio latior rotundaio - quadratus ; margine
antico sinuato, medio angulatim prominente, angulis rotun-
datis ; margine postico unduluto , angulis rotundato-obtusis ;
disco canaliculato , lœvigato. Scutellum lœvigatum. Elytra
thorace dimidio latiora, striata ; striis obsolete punciatis ;
interstitiis planis, lœvibus ; interstitio tertio tripunctato.
Voisin de l'A. ruficollis Marsh., mais plus petit. D’un
brun foncé brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes
d’une couleur ferrugineuse. Tête ovale-arrondie, lisse, avec
deux impressions peu marquées entre les antennes, et deux
points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet plus
de moitié plus large que la tête, moins long que large , dé-
primé, peu rétréci postérieurement, en carré arrondi; son
bord antérieur sinué et avancé anguleusement au milieu,
avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur ondulé
avec les angles arrondis, presque obtus; ses côtés arrondis,
marginés ; son disque canaliculé, lisse, avec une petite im-
pression longitudinale de chaque côté, à la base. Ecusson
Coléoptéres nouveaux. 615
lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, un peu
ovalaires, un tiers plus longues que larges, striées ; stries à
points effacés ; intervalles planes, lisses; sur le troisième
trois points enfoncés ; le premier avant le quart de l'élytre,
le deuxième au-delà du milieu, tous deux contre la troi-
sième strie, le troisième au-delà des trois quarts de l’élytre,
contre la deuxième strie.
Du Péloponèse.
Cette espèce, la plus petite du groupe dont la ruficollis est
le type, se distingue des autres par son corselet plus arrondi
et ses élytres proportionnellement plus courtes et moins
parallèles. |
Les quatre espèces que je viens de décrire, jointes aux
Argutor Lusitanicus Dej. spec. 111-257, ruficollis Marsh.
Entom. Brit. 1-456, calathoides Dej. spec. 111-259, rufus
Duftschm. Fauna Austr. 11-105, forment dans le grand
genre Feronia de Dejean, un groupe naturel caractérisé
par M. Stephens d’une manière insuffisante. Ilust. of Brit.
Ent. Mandib. 1-101, et qui se distingue des vrais Argutor,
par le corselet non cordiforme, ni étranglé postérieurement
et par le bord antérieur de cet organe, qui avance en lobe
anguleux sur la tête.
Toutes les espèces que je connais ont un point enfoncé,
très marqué sur le rebord des angles postérieurs du cor-
selet (1).
(1) Je crois utile de faire ici connaître une neuvième espèce de ce
groupe.
FERONIA (ARGUTOR) NEAPOLITANA Reiche.
Long. 8 mill. (3 41/2 lin.), lat. 3 mill. (L 1/3 lin).
Fusco piceus, palpis antennis pedibusque ferrugineis. Caput
rotundato ovatum, lævigatum, inter antennas biïmpressum,
616 L ReIcHe et F. DE Saurcy.
42. FERONIA (ARGUTOR) LONGULA Reiche et Sauley,
Catal. no 105.
(Genre Orthomus Chaudoir.)
Long. 8 1/2 10 mill. (3 2/3-4 1/4 lig.}), lat. 3-4 mill. :
(1 2/5-1 3/4 lig.).
Piceo-niger, palpis, antennis pedibusque rufescentibus ,
nitidus, elongalus. Caput lœvigatum, oculos versus utrinque
bipunctatum. Thorax capite duplà latior, transversus ; angulis
anticis subacutis, posticis rectis ; disco lœvigato, canaliculato,
rugis transversis obsolelis instructo. Scutellum lœvigatum.
Elytra thoracis latitudine, striata ; striis punctalis, interstitirs
planis, lœvibus; in interstilio tertio punctis duobus ut in Arg.
Barbara Dej. positis.
oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capitle plus dimi-
dio latior, latitudine brevior, postice parum angustalus, rotun-
dato quadratus; margine antico sinualo, medio angulatim
prominente, angulis acutis apice rotundatis ; margine postico
undulato angulis obtusis ; rotundatis ; lateribus rotundatis mar-
ginatis; disco subdepresso, lævigato, canaliculato basi utrin-
que longitudinaliter impresso ; impressionibus punctatis, rugis
nonnullis longitudinalibus in medio basis impressis. Scutellum
lævigatum. Elytra thorace haud dimidio latiora, latitudine haud
dimidio longiora, striata ; striis lœvibus ; interstitis planis, læ-
vibus ; interstitio tertio tripunctato.
Cette espèce, de la taille de 'Arg. Lusitanicus Dej., se rapproche
pour la forme de l’4rg. minutus décrit ci-dessus. Il en diffère par sa
laille plus grande, son corselet un peu plus court, plus élargi en
avant, et les stries de ses élytres non ponctuées. Il diffère des autres
espèces par la brièveté de son corselet, ses côtés plus arrondis et ses
anges postérieurs plus obtus, par ses élytres moins parallèles et plus
convexes, etc. Elle a été trouvée aux environs de Naples par M. Costa,
de qui je tiens le seul individu que je possède,
Coléoptères nouveaux. 617
Voisin de VA. Hispanicus Dej., mais plus grand, plus
allongé, etc. D'un noir de poix brillant, avec les palpes, les
antennes et les pattes roussâtres. Tête ovale arrondie, lisse,
avec deux impressions peu marquées entre les antennes, et
deux points enfoncés de chaque côté, contre les yeux.
Corselet de deux fois la largeur de la tête, plus large que
long, transverse, un peu rétréci en avant, où il est à peine
échancré, avec les angles aigus, arrondis au sommet, nulle-
ment rétréci en arrière, où il est coupé carrément, avec les
angles droits; les côtés sont marginés et légèrement
arrondis ; les bords antérieur et postérieur sont marginés de
chaque côté et simples au milieu ; le disque est lisse, cana-
liculé, avec quelques rides transversales très peu marquées,
et de chaque côte de la base , une petite ligne longitudinale
enfoncée et une petite impression plus externe et peu mar-
quée. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du corselet,
moitié plus longues que larges, striées ; les stries ponctuées;
les intervalles planes et lisses, et sur le troisième deux points
enfoncés disposés comme dans l'A. Barbarus Dej.
De Beyrouth.
Je crois cette espèce identique avec l'individu désigné par
M. Dejean, sous le nom d’Argutor elongatus Klug, mais
qu’il ne considérait que comme une variété de l'A. Bar-
barus. Elle diffère du Barbarus et de l’Hispanicus par sa
taille plus allongée et l'absence complète de points à la base
du corselet. Nous en possédons une variété à corselet renflé
en avant, et à stries des élytres plus profondes, mais moins
ponctuées, qui pourrait peut-être constituer une espèce
distincte .
Avec l’espèce qui suit, et réunie aux Argutor Barbarus,
Hispanieus et autres, dont le corselet est à la base de la lar-
618 L. REICHE et F. pe SAULCY.
geur des élytres, elle appartient à la division des Argutor,
dont M. le baron de Chaudoir a fait le genre Orthomus.
(Bulletin de Moscou 1838, p. 8.).
43. FERONIA (ARGUTOR) BERYTENSIS Reiche et Saulcy,
Catal. no 106.
(Genre Orthomus Chaud.).
Long. 9-10 mill. (4-4 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill.
(1 3/4-2 lig.).
Prœcedenti affinis. Nigro-piceus nitidus, pedibus, antennis
palpisque rufescentibus, his apice testaceis. Caput lœvigatum,
oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capite vix duplo
latior, transversus, antice posticeque parum angustatus ; an-
gulis anticis obtusis, rotundatis ; posticis rectis ; disco con-
vexo, lœvigato , canaliculato , transversim obsoleie rugato,
basi medio leviter strigato. Scutellum lœvigatum. Elytra
thorace paulô latiora, striata; striis punclatis ; interstitiis
lœvibus, subplanis ; interstilio tertio bipunctato.
Voisin de l'espèce précédente. D’un noir de poix brillant,
avec les pattes, les antennes et les palpes roussâtres et
l'extrémité de ces derniers testacés. Tête ovale, lisse, avec
deux impressions marquées entre les antennes et deux
points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet
de près de deux fois la largeur de la tête, moitié moins
long que large, un peu rétréci en avant et en arrière; son
bord antérieur à peine échancré, rebordé de chaque côté,
avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur presque
droit, rebordé de chaque côté, avec les angles droits ; ses
côtés rebordés et un peu arrondis, son disque un peu
convexe, canaliculé, lisse, avec des rides transversales, peu
Coléoptères nouveaux. 619
marquées, et des impressions ponctuées de chaque côté de
la base, dont le milieu est finement strié longitudinalement.
Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le corselet,
allant en s’élargissant jusqu’au-delà du milieu de leur lon-
gueur, un tiers plus longues que larges, striées, à stries
ponctuées, avec les intervalles presque planes. et lisses ; le
troisième intervalle à deux points enfoncés, près de la troi-
sième strie, placés comme dans l'A. longulus.
De Beyrouth, où il parait être très commun.
Cette espèce diffère de la précédente par son corselet un
peu plus court, rétréci presque également en avant et en
arrière, et ponctué sur ses impressions basilaires et par ses
élytres moins parallèles et un peu plus courtes.
44. FERONIA (ARGUTOR) PROELONGA Reiche et Saulcy,
Amara prælonga. Catal. no 123,
Long. 7 1/2-9 1/2 mill. (3 1/2-4 1/2 lig.), lat. 3-3 1/2 mill.
(1 1/3-1 1/2 lig.).
Picea; ore, antennis pedibusque ferrugineis. Caput sub-
rotundum, lœvigatum. Thorax capite duplo lalior , ante
medium dilatatus , postice parûm attenuatus ; disco canalicu-
lato utrinque impresso, impressionibus punciaris. Scutellum
triangulare. Elytra thoracis basi paulô laliora, striata; striis
subpunctatis, interstitio tertio bipunctato.
D'un brun de poix, avec les organes buccaux, les antennes
et les pattes d’un brun ferrugineux. Tête arrondie, lisse ;
les impressions linéaires entre les antennes bien marquées,
l'épistome échancré largement en arc de cercle. Corselet de
deux fois la largeur de la tête, un quart moins long que.
620 L. REICHE et F. DE SaAuULCY.
large; ses côtés peu sinués, légèrement resserrés en avant,
dilatés avant le milieu, où est sa plus grande largeur, peu
rétrécis postérieurement, les angles antérieurs arrondis, les
postérieurs légèrement obtus ; le disque canaliculé, avec
une impression basilaire de chaque côté, large, mal définie,
ponctuée. Ecusson triangulaire, lisse. Elytres un peu plus
larges que la base du corselet, s’élargissant à peine au-delà
du milieu , striées; stries subponctuées ; intervalles lisses ,
avec deux points sur le troisième, près de la troisième
strie, le premier au quart antérieur de l’élytre, et le second
un peu au-delà du milieu.
Des bords du Jourdain.
Le faciès, et la forme rétrécie postérieurement du corselet
m'avaient fait d’abord supposer que cette espèce apparte-
nait au genre Amara, mais un examen plus attentif m'a
fait reconnaître un Arguior du groupe des Orthomus de
M. de Chaudoir, et même tellement voisin de mon Argutor
Berytensis, qu'il pourrait bien n’en être qu’une variété plus
petite, moins noire et à corselet un peu plus rétréci en
arrière.
45. FERONIA (OMASEUS) FUSCICORNIS Reiche et Saulcy,
Catal. n° 107.
Long. 11 mill. (5 lig.), lat. 4 mill. (1 2/3 lig.).
Elongatus , atro piceus, nitidus, ore , antennis tibusque
fuscescentibus. Capur lœvigatum. Thorax lœvigatus capite
dimidio latior subcordatus angulis anticis rotundatis postrcis
obtusis, denliculatis; impressionnibus subpunctatis. Scutellum
lœvigatum. Elytra thoracis basi plus dimidio latiora, sub-
punctato striata, interstiliis lœvibus ; interslitio tertio tri-
punctato.
Coléoptères nouveaux. 621
Allongé, brillant, d’un noir de poix, avec les palpes, les
antennes et les jambes brunâtres. Tête ovale, très lisse,
avec une impression longitudinale de chaque côté, entre les
antennes. Corselet moitié plus large que la tête en avant,
assez fortement rétréci en arrière, un peu moins long que
large, le bord antérieur coupé presque droit, avec ses
angles arrondis ; les côtés rebordés, arrondis, se relevant un
peu sur la base pour former une petite dent saillante sur
l’angle postérieur qui est obtus ; la base coupée carrément ;
le disque peu convexe, très lisse, canaliculé, avec une large
impression basilaire de chaque côté, à peine ponctuée.
Ecusson lisse. Elytres de plus de moitié plus large à leur
base que la base du corselet, lisses, à stries à peine ponc-
tuées, avectrois points enfoncés sur le troisième intervalle;
disposés comme dans l'O. nigritus. |
Des bords du Jourdain.
Très voisin des Omaseus nigritus , anthracinus et gracilis;
il diffère du premier par sa forme plus allongée , le corselet
moins court, moins arrondi sur les côtés, ses impressions
moins ponctuées et par la couleur des palpes et des an-
tennes. Il diffère du deuxième par sa forme allongée, son cor-
selet beaucoup plus rétréci à la base et moins ponctué, enfin
du troisième par sa taille plus grande, son corselet plus
rétréci et moins ponctué en arrière.
46. FERONIA (PLASTYSMA) REBELLIS Reiche et Saulcy,
Catal. no 108.
Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 4/5 mill. (1 3/5 lig.).
Robusta, nigra nitida; ore, antennis pedibusque fusco
622 L. REICHE et F. bE SauLcy.
ferrugineis. Caput lœvigatum. Thorax antice capüte ferè
duplô latior, postice valde coarctatus, subcordatus ; angulis
anticis rotundatis, posticis obtusis denticulatis ; disco canali-
culato utrinque basi linea impresso. Scutellum substriatum.
Elytra lœvistriata ; interstiliis convexis, interstitio tertio bi-
punctalo.
Robuste, noire, brillante, avec les organes buccaux, les
antennes et les pattes brunâtres. Tête ovale-arrondie, lisse,
avec une large impression sur l’épistome et une autre lon-
gitudinale de chaque côté, entre les antennes. Corselet de
près de deux fois la largeur de la tête, en avant, très rétréci
en arrière, un peu moins long que large ; son bord anté-
rieur coupé presque carrément, avec ses angles arrondis,
les côtés rebordés, arrondis, se relevant brusquement tout
contre la base, pour y former une petite dent saillante, sur
l'angle qui est obtus ; le disque canaliculé, avec une ligne
enfoncée, un peu allongée, et légèrement oblique de chaque
côté de la base. Ecusson très petit, à peine strié longitudi-
naiement. Elytres un quart plus larges que le corselet, à
peine moitié plus longues que larges, s’élargissant très peu
au-delà du milieu, leur angle huméral assez marqué, striées
à stries lisses, avec les intervalles légèrement convexes et
deux points sur le troisième, contre la deuxième strie ; le
premier un peu au-dessous du milieu , le second au quart
postérieur de l’élytre. |
Du Péloponèse.
Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du
groupe desPlatysma, par sa forme trapue qui lui donne le
port d’un Molops ierricola.
Coléoptères nouveaux. 623 :
47. ZABRUS TUMIDuS Reiche et Saulcy, Catal. n° 115.
Long. 18 mill. (8 lig.), lat. 8 1/2 mill. 3 3/4 lig.).
PI. xx11, fig. 10.
Robustus, inflatus, ater ; palpis piceis apice ferrugineis.
Caput laxe rugatum , oculis minutis. Thorax capite plus du-
pl lulior, valdè transversus, antice posticeque late emargina-
tus ; lateribusvalde rotundatis, marginatis postice deplanatis ;
angulis posticis ferè rectis ; disco canaliculato, subrugatio, basi,
apice à latereque punctato. Scutellum transversum apice obiu-
sum. Elytra basi thoracis latitudine, medio valde dilaiata,
tumida, striato punctata. Abdomen punciatum.
Assez court, renflé, noir, avec les palpes et les antennes
d’un brun foncé et l'extrémité de l’article terminal des palpes
ferrugineux. Tête ovale, avec une ligne transversale cré-
nelée sur le bord de l’épistome; quelques rides irrégu-
lières sur le vertex, et une impression linéaire assez courte
de chaque côté, entre les yeux; ces derniers très petits.
Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, d’une
largeur égale à deux fois sa propre longueur, échancré lar-
gement en avant et en arrière, avec les angles antérieurs
peu avancés et arrondis; les côtés fortement arrondis,
rebordés et largement aplatis en arrière, où ils forment
avec la base un angle presque droit ; le disque est finement
canaliculé , les côtés ponctués surtout vers la base, et son
milieu couvert, en avant et en arrière, de petites stries lon-
gitudinales entremêlées de points enfoncés, nombreux.
Ecusson transverse, large, obtus, ne dépassant pas le rebord
basilaire des élytres et offrant quelques rides longitudinales.
Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant
et se tuméfiant vers le milieu, à sept lignes de petits points
624 L. REICHE et F. DE SAULCY.
enfoncés, rangés en stries; les intervalles lisses ; l'extré-
mité légèrement sinuée en dessous l'abdomen est couvert
de points enfoncés. Pattes courtes, robustes.
$ trouvée à Tirynte, en Grèce.
Cette espèce est très voisine du Z. Fontenayi, dont elle a
la taille et le port, mais elle s’en distingue facilement par
son corselet bien arrondi sur les côtés et rétréci en arrière,
avec sa base plus échancrée, par son écusson obtus attei-
gnant à peine le bourrelet basilaire des élytres , par la cou-
leur de ses palpes, ses yeux plus petits, etc.
48. ZABRUS DAMASCENUS Reiche et Saulcy,
Catal. n° 116.
Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.).
Robustus, abbreviatus , ater , labro, palpis antennarumque
basi ferrugineis; pedibus piceis. Caput lœvigatum rugis non
nullis instructum. Thorax capite vix duplô latior transversus,
postice subrectè truncatus ; lateribus ferè rectis, antice paul
coarctutis, postice deplanatis, angulis posticis rectis; disco
antice medio vix, postice laxe punctato. Scutellum transver-
sum obiusum. Élytra thoracis latititudine , striata; striis
vix punctatis intersiitiis minutissime scoriaceis.
Robuste, court, noir avec le labre les palpes et les deux
premiers articles des antennes ferrugineux , les suivants
brunâtres obscurs; les deux impressions linéaires entre les
yeux bien marquées; épistome avec une ligne enfoncée,
arquée, lisse le long du bord, quelques rides peu marquées,
irrégulières sur le vertex ; les yeux médiocres. Corselet de
deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large;
ses côtés rebordés, presque droits, un peu resserrés en
Coléoptères nouveaux. 625
avant, avec l'angle arrondi, aplatis et très légèrement
avancés en arrière, avec l'angle droit; le disque canaliculé,
avec quelques points espacés, à peine visibles au milieu an-
térieurement , et la base couverte de points enfoncés
écartés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le
postérieur presque droit. Ecusson transverse, très obtus,
ne dépassant pas le rebord des élytres et finement ridé lon-
gitudinalement. Elytres de la largeur du corselet, à peine
dilatées au-delà du milieu, striées ; stries presque lisses, à
peine ponctuées ; les intervalles très finement coriacés.
Abdomen légèrement ponctué sur les côtés, le dernier
segment ridé en travers. Pattes courtes, robustes, d’un brun
de poix.
& trouvé aux environs de Damas, en Syrie.
Cette espèce ressemble un peu, pour la taille, au Z. Græcus,
mais elle en diffère complètement par sa forme plus étroite,
sa tête plus grosse, à rugosités mieux marquées, son cor-
selet moins rétréci en avant, avec ses angles postérieurs
plus droits, les stries de ses élytres moins fortement ponc-
tuées et les intervalles plus planes, etc.
49. ZABRUS HELOPIOÏDES Reiche et Sauley,
Catal. no 117.
Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.).
Abbreviatus , piceo-niger ; labro, palpis antennisque ferru-
gineis. Caput lœve; linea episiont crenata. Thorax capite
haud duplo latior, transversus, postice subrecte truncatus ;
lateribus parum rotundatis, untice posticeque æqualiter coarc-
tatis, angulis obtusis ; disco postice punctato. Scutellum ,
transversum, obtusum. Élytra thoracis basi latiora, ponè me-
3e Série, TOME 111. 40
626 L. ReIcuE et F. DE SAULCY.
dium dilatata, Striata; Strüs vix punctatis ; interslitiis sub-
tilissimè scoriaceis.
Court, d'un noir de poix, avec le labre , les palpes et les
antennes d’un ferrugineux obscur. Tête lisse, grosse ; la
suture de l’épistome très marquée, et crénelée du côté
du vertex et une ligne enfoncée , crénelée au bord de cet
organe ; les impressions linéaires entre les yeux, bien
marquées. Corselet de moins de deux fois la largeur de la
tête; et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses
côtés rebordés, arrondis, resserrés également en avant et
en arrière, avec les angles antérieurs arrondis et les posté-
rieurs obtus ; le disque finement canaliculé, sans points
apparents antérieurement , avec la base couverte de points
peu serrés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le
postérieur presque droit. Ecusson transverse, obtus, dé-
passant très légèrement le rebord des élytres, très finement
ridé longitudinalement. Elytres plus larges que la base du
corselet , un peu dilatées au-delà du milieu, striées ; stries
presque lisses, à peine ponctuées ; intervalles très finement
coriacés. Abdomen lisse au milieu, avec des points écartés
sur les côtés et quelques points pilifères au milieu de chaque
segment ; le segment apical ridé transversalement. Pattes
courtes, robustes, d’un brun de poix, avec les trochanters
d’une couleur plus claire.
$ Trouvée sur la route de Naplouse.
Cette espèce, voisine de la précédente pour la taille, s’en
distingue facilement par son corselet plus long, plus étroit
et rétréci en arrière.
Coléoptères nouveaux. 627
50. ZABRUS LONGULUS Reiche et Saulcy,
Syn. elongatus (1). Catal. no 118.
Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 2/3 lig.).
Elongaitus, nigro-piceus, labro, palpis, antennis tibiisque
ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis nonnullis instructum ;
linea epistomi lœvigata. Thorax capile duplo latior, trans-
versus, lateribus ferè rectis, antice parum poslice vix cotrc-
talrs; angulis anticis rotundatis , posticis rectis ; disco leviter
canaliculato , rugis irregularibus instructo, antice posticeque
punciato. Scuiellum triangulare ; angulo apiculi recto ; lœvi-
gatum. Elytra thoracis basi angustiora, infrà medium parum
dilatata, striata ; strüs distante punctatis ; interstitiis subtilis-
sime scoriuceis.
Allongé, d’un noir de poix en dessus, brun en dessous ;
labre, palpes , antennes et jambes d’un brun ferrugineux.
Tête lisse couverte de rides irrégulières ; la suture de
l’épistome bien marquée et une ligne enfoncée, lisse, au
bord de cet organe, les impressions longitudinales entre
les yeux bien marquées. Corselet de deux fois la largeur de
la tête et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses
côtés rebordés, très peu arrondis, presque droits, un peu
resserrés en avant et beaucoup moins en arrière ; les angles
antérieurs arrondis, les postérieurs droits ; le disque fine-
ment canaliculé, couvert de rides ondulées, avec les bords
antérieur et postérieur largement ponctués , et deux im-
pressions peu marquées à la base. Ecusson triangulaire,
lisse, à pointe rectangulaire. Elytres plus étroites que ja
base du corselet, s’élargissant un peu au-delà du milieu,
striées ; stries ponctuées de points fins et peu serrés; inter-
(1) Nous avons dû changer le nom que nous avions donné à cet
insecte dans le Catalogue, M. Costa l'ayant déjà appliqué à une espèce
napolitaine.
4
628 L. REICHE et À, DE SAULCY.
valles très finement coriacés. Abdomen légèrement ponctué
sur les côtés et à la base de chaque segment ; le segment
apical non ridé.
£ du Péloponèse.i
Cette espèce, voisine du Z. gibbus dont elle a le port, s’en
distingue par son corselet plus ponctué en avant et plus
ridé ; par son écusson nullement obtus ; par ses élytres
atténuées à la base, plus finement striées, à stries moins
fortement ponctuées et par les intervalles planes et sco-
riacés.
51. AMARA TRICUSPIDATA Dejean Species, v-792.
Var. À. impunctala Reiche et Saulcy, Catal. n° 120.
C’est à tort que j'avais considéré comme appartenant à
une nouvelle espèce quelques individus trouvés à Damas,
par M. de Saulcy ; ils ne diffèrent du type de l'A. tricuspi-
data que parce que les points des impressions postérieures
du corselet sont obsolètes. Je ne les regarde donc que
comme appartenant à une variété de cette espèce.
52. OPHONUS VIOLACEUS Reiche et Saulcy,
Catal. n° 127.
Long. 7 à 8 mill. (3 3/4-4 lig.), lat. 3 mill. (1 2/5 lig.).
Oph. azureo affinis suprà violaceo-cyaneus, infrà. fuscus ,
palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Capite rotundato
laxe valdeque punctato; thorace laxe ac grosse punctato,
canaliculato, capîte vix duplo latiori, tertia parte breviori;
lateribus roturdatis, postice paul coarctatis subsinualis, an-
gulis posticis subrectis. Scutella lœvi. Elytris thorace paulo
latioribus, crebre punctatis, striatis ; striis punclatis ; subius
abdomine apice piceo.
Voisin de l’'Oph. azureus Dej. Dessus d’un bleu violacé,
dessous brun; palpes, antennes et pattes ferrugineux. Tête
Coléoptères nouveaux. 629
arrondie, à ponctuation lâche, mais bien marquée. Corselet
de près de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins
long que large, à ponctuation profonde et espacée, le
disque canaliculé, avec une impression transverse, posté-
rieure ; les côtés arrondis, un peu rétrécis et légèrement
sinués en arrière, où ils forment avec la base un angle
presque droit. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que
le corselet, criblées de points presque aussi gros que ceux
de cet organe, à stries ponctuées. Abdomen en dessous
d’un brun plus foncé vers l'extrémité.
Cette espèce ressemble extrêmement à l'Oph. azureus, et
je laurais certainement confondue avec ce dernier, si je
n’en avais vu un assez grand nombre d'individus tous sem-
blables et reconnaissables à l’angle postérieur du corselet,
bien marqué et presque droit et à l'impression postérieure
de son disque bien plus sentie.
Rapportée de Beyrouth, cette espèce se retrouve dans
l’'Asie-Mineure et en Sicile.
53. OPHONUS CRIBRELLUS Reïiche et Saulcy,
Catal. no 128.
Long. 10 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 2/3 mill. (1 3/5 lig.).
Oph. cordato affinis. Fuscus infrà dilulior, undique valde
ac crassiore punctatus. Caput oblongum, magnum, palpis an-
Lennisque testaceis ; thorax capite dimidio latior, latitudire
tertia parte brevior, canaliculatus; lateribus rotundatis, pos-
tice coarclatis reflexis, angulis posticis rectis; scutellum lœve;
elytra thorace dimidio latiora, postice a latereque tomen-
iosa, striata; siriis punctalis; pedes ferruginei, tibiis pos-
ticis subarcualis.
Voisin de l'Oph. cordatus Fab. Brun en dessus, plus clair
630 L. REICHE et F. DE SAULCY.
en dessous ; palpes et antennes testacés ; pattes ferrugi-
neuses ; il est entièrement couvert de points enfoncés beau-
coup plus gros que dans les espèces voisines. Tête grosse,
oblongue, avec deux impressions assez larges entre les an-
tennes, l’épistome a quelques stries longitudinales, le labre
est lisse et les mandibules assez saillantes, ont leur côte
externe noirâtre. Corselet moitié plus large que la tête et
un tiers moins long que large, légèrement convexe ; ses
côtés arrondis , rétrécis postérieurement avant la base, où
ils se relèvent pour former un angle droit; le disque est
légèrement canaliculé. Ecusson lisse. Elytres moitié plus
larges que le corselet , à stries ponctuées , avec l’extrémité
et les côtés garnis de poils jaunâtres peu abondants. Les
jambes des pattes postérieures très légèrement arquées.
Assez semblable à l’Oph. cordatus , il en diffère par sa
ponctuation beaucoup plus grosse et sa forme bien plus
élargie ; il a été trouvé aux environs de Damas.
54. HARPALUS CArPaUS Reiche et Saulcy.
Long. 10-12 mill. (4 1/2-5 1/2 lig.), lat. 45 mil.
(1 3/4-2 1/5 lig.). |
Supra fuscus vel æneus vel viridi-æneus , nitidus ; subius
fuscus ; palpis, antennis, pedibus, thoracis elytrorumque
limbo ferrugineis. Harp. hospedo Sturmii affinis ; caput sub-
rotundatum lœvigatum ; thorax transversus capite fere duplo
latior ; lateribus rotundutis ; antice rectè postice arcuatim
truncatus, angulis posticis rotundatis ; disco basi a latereque
punctato ; elytra profunde striala ; striis subpunctatis, inter-
stutiis crebre punctatis, limbo apicali sinuato.
Voisin du Harp. hospes Sturm. Brillant , d’un brun pas-
Coléoptères nouveaux. 631
sant au bronzé et au vert bronzé en dessus, avec les palpes,
les antennes, les pattes, les bords latéraux du corselet et
des élytres ferrugineux; dessous du corps brun. Tête
arrondie, lisse', avec deux impressions peu marquées entre
et en avant des yeux; épistome tronqué carrément, avec
son bord antérieur roussâtre ; labre et mandibules d’un
brun roussâtre. Corselet de près de deux fois la largeur de
la tête, un tiers moins long que large, les côtés arrondis,
tronqué presque carrément en avant, échancré postérieu-
rement en arc très ouvert, les angles antérieurs et pos-
térieurs arrondis ; sa surface convexe , légèrement cana-
liculée, couverte de rides transversales légères, entre-
mélées de très petits points, avec la base couverte de points
plus gros, serrés, remontant le long des côtés, en diminuant
jusque près de l’angle antérieur ; les impressions basilaires
à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du
corselet, à leur base, s’élargissant un peu au-delà du milieu,
légèrement sinuées à l'extrémité, striées profondément ;
stries presque lisses; intervalles entièrement criblés de
points enfoncés, gros et profonds ; quatre points plus mar-
qués, espacés sur le troisième, le long de la deuxième strie.
Segments abdominaux, en dessous, presque lisses, finement
ridés dans les femelles. Le mâle, plus petit et plus étroit
que la femelle, a l’ondulation postérieure des élytres beau-
coup plus prononcée.
De Naplouse, de Jérusalem et des bords du Jourdain.
Cette espèce remarquable diffère de l’Harp. hospes, auprès
duquel il doit se placer par sa convexité plus forte, sa non
pubescence, la couleur uniforme du dessus, et brillante
dans les deux sexes, les quatre points enfoncés du troisième
intervalle, etc.
632 L. ReicHe et F, bE SAULCY.
55. HARPALUS PHARISÆUS Reiche et Saulcy,
Catal. no 132.
d. Long. 10-11 mill. (4 1/2-5 lig.), la‘. 4 mill. (1 3/4 lig.).
?. Long. 10 1/2-19 1/4 mill. (4 5/6-5 1/2 lig.),
lat. 4 3/4-5°mill. (2-2 1/4 lig.).
Suprà viridi-æneus, vel æneus, vel niger ; subtus, antennis,
pedibusque piceis, palpis , antennurum basi tibiisque ferrugi-
neis. Harp. caipho Nobis affinis; caput subrotundatum, lœvi-
gatum; thorax transversus, capite dimidio latior, ante medium
parum dilatatus, lateribus vix rotundatus, antice ferè rectè
postice subarcuatlim truncatus; angulis subrectis rotundatis ;'
disco subtiliter canaliculato, leviter convexo, basi a latereque
punctato. Élytra lœvi striata ; interstitiis scoriaceis, lateribus
punctalis, interstitiis tertio el quinto punclis plur imis ad strias
secundam et quintam impressis.
Voisin de notre Harp. Caiphus, il a encore quelques
rapports avec l'Harp. semipunctatus Dejean. Noir ou bronzé
en dessus, d’un noir de poix en dessous, avec la base des
antennes, les palpes et les jambes ferrugineux ; les bords
du corselet et des élytres roussâtres en dessous. Tête
arrondie, lisse, avec deux impressions peu marquées entre
et en avant des yeux ; épistome tronqué carrément ; labre
et mandibules d’un brun de poix. Corselet moitié plus large
que la tête, un tiers moins long que large, un peu dilaté en
avant ; ses côtés peu arrondis ; tronqué presque carrément
en avant et à peine en arc en arrière ; ses angles antérieurs
arrondis , les postérieurs presque droits, à sommet arrondi;
sa surface peu convexe, légèrement canaliculée , très lége-
rement ridée transversalement, avec la base couverte de
points enfoncés, remontant sur les côtés ; les impressions
Coléopteres nouveaux. 633
basilaires à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la
largeur du corselet à leur base, s’élargissant un peu au-delà
du milieu, à peine sinuées à l'extrémité, à stries lisses et
intervalles finement coriacés ; les trois ou quatre intervalles
extérieurs ayant chacun deux séries de points enfoncés,
serrés, rangés le long des stries, disposition qu’on remarque
encore à l'extrémité de tous les autres; on voit en outre
sur le troisième et contre la deuxième strie, cinq points
enfoncés, distants l’un de l’autre, et sur le cinquième in-
tervalle, contre la cinquième strie, trois ou us points
également distants.
De Jérusalem.
Cette espèce diffère du Harp. Caiphus, par sa convexité
moindre, et surtout par ses élytres non criblées de gros
points enfoncés ; il diffère du semipunciatus Dejean, par la
sinuosité moins forte de l'extrémité de ses élytres, les
points des intervalles disposés en séries, etc.
56 HarpALus PyYGMÆUS Dejean Species 1v-303.
Var. Syn. ocreatus Reïche et Saulcy, Catal. no 137.
Au premier aperçu cette variété nous avait semblé devoir
constituer une espèce nouvelle, par la coloration différente
des pattes et des antennes: les premières ont les cuisses d’un
brun de poix, les genoux et les jambes ferrugineux, avec
l'extrémité de ces dernières et les tarses d’un brun de poix,
et les antennes sont brunes avec les deux premiers articles
ferrugineux.
57. BEMBIDIUM GUTTIGERUM Reiche et Saulcy,
Catal. no 144.
Long. 2 1/3 mill. (1 lig.), lat. 1 1/6 mill. (1/2 lig.).
634 L. REIC&E et F. DE SAULCY.
Bembid. Lucasii J. du Val affine. Nigro-æneum, nitidum
palpis antennisque brunneis, his articulo primo pedibusque
testaceis ; elytris postice macula rotunda testacea ; caput lœvi-
gatum inter antennas ulrinque leviter carinatum; thorax lœvi-
gatus, convexus; antice ferèrectepostice subarcuatimtruncatus;
lateribus marginatus, subcordatus ; angulis posticis obtusiuscu-
lis. Elytra lœvigata, striis tribus internis profundis lœvibus
2a et 3a abbreviatis, 3a puncitum superanti, cœteris nullis
8a valde impressa.
Voisin du Bemb. Lucasii J. du Val. D’un noir bronzé
brillant, avec les palpes et les antennes bruns ; le premier
article des antennes , les pattes et une tache arrondie à la
partie postérieure des élytres, testacées, Tête lisse, avec les
sillons intra-oculaires séparés par une petite carène ne
dépassant pas le milieu de l'œil ; yeux très saillants. Cor-
selet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, près de
moitié moins long que large, échancré presque carrément
en ayant et légèrement en arc de cercle en arrière; ses côtés
arrondis et tombant obliquement sur la base, où ils se
relèvent légèrement pour former un angle un peu obtus
mais bien saillant ; son disque très convexe, lisse, légère-
ment canaliculé, ses côtés rebordés, l'impression transverse
de la base bien marquée et s’enfonçant davantage aux
angles. Elytres ovalaires, plus larges que le corselet à leur
base, lisses, avec les trois premières stries bien marquées ;
la première entière se recourbant à l’extrémité et remon-
tant en arc sur le prolongement de la troisième ; la deuxième
plus courte, interrompue à ses deux extrémités ; la troisième
encore plus courte, s'arrêtant en avant au point enfoncé
antérieur et dépassant un peu, en arrière, le point posté-
rieur.
De Beyrouth.
Coléoptères nouveaux. 635
Cette espèce, qui appartient aux Tachys de Dejean, est
très voisine du B. Lucasii 3. du Val. (Ann. Soc. Ent. 1852,
p. 197); elle en diffère par son reflet bronzé, par la forme
plus rétrécie en arrière du corselet, ses angles plus marqués
et sa convexité plus grande, et par la forme plus arquée et
moins parallèle de la partie recourbée de la première strie
des élytres.
58. BEMBIDIUM RUGICOLLE Reiche et Saulcy,
Catal. no 145. :
Long. 3 3/4 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 1/2 mill. (2/3 lig.).
Æneus ; palpis antennisque fuscis, basi testaceis ; pedibus
trochanteribusque testaceis, tarsis fuscis, femoribus Ͼneo ma-
culatis ; caput scoriaceum, utrinque inter oculos bicarinatum.
Thorax subcordatus ; angulis posticis rectis; convexæus, scoria-
ceus transversim rugosus. Elytra scoriacea punctato striata ;
punclis cupreis, striis apice evanescentibus.
Voisin du Bemb. ambigquum Dej. D'un bronzé peu brillant,
avec les palpes et les antennes bruns ; le premier article des
palpes et les trois premiers articles des antennes testacés,
les pattes testacées, avec les tarses bruns et une grande
tache bronzée sur les cuisses, Toute la surface de l’insecte
très finement rugueuse. Tête avec deux petites carènes de
chaque côté, contre les yeux. Corselet subcordiforme, un
tiers plus large que la tête, un tiers moins long que large,
tronqué carrément en avant et en arrière, les côtés arrondis,
se redressant à la base pour former avec elle un angle droit;
son disque convexe, couyert de petites rides transversales,
finement canaliculé ; l'impression transversale postérieure
très peu sensible, avec une fossette profonde de chaque
636 L. REICHE el F. DE SAuLCY.
côté, près de l’angle. Elytres oblongues, plus larges que le
corselet à leur base, à huit stries de points enfoncés dont le
fond est cuivreux ; strie scutellaire bien marquée; les stries
s’effaçant en approchant de l'extrémité; deux points sur le
troisième intervalle disposés comme dans les autres espèces
du groupe. Dessous du corps noir et lisse.
Des environs de Jérusalem et au bord du Jourdain.
Cette espèce, qui appartient à la division des Leja de
Dejean, est voisine du Bemb. ambiguum Dej., dont elle
diffère par sa forme plus convexe, sa taille plus petite, sa
couleur bronzée moins mate, son corselet plus rétréci en
arrière et à rides plus prononcées. Elle est comme l’Ambi-
guum , entièrement coriacée en dessus, caractère remar-—
quable qu’on a oublié de faire ressortir jusqu’à présent dans
cette dernière espèce. :
59. BEMBIDIUM LURIDIPES Reiche et Saulcy,
Catal. no 147.
Long. 4-4 1/2 mill. (1 3/4-2 lig.), lat. 1 3/4-2 mill.
(3/4-1 lig. ).
Bemb. rugicolle nobis affine. Æneus nilidulus ; palpis an-
tennisque teslaceis apice fuscescentibus ; pedibus testaceis,
femoribus medio tarsisque obscurioribus; caput lœvigatum
utrinque sulcatum haud carinatum; thorax subcordatus; angulis
posticis rectis; convexus , lœvigatus , rugis subiilissimis in -
structus; elytra subtilissime scoriacea, striato punctata ; strirs
apice evanescentibus.
Voisin de notre Bemb. rugicolle. D'un bronzé brillant,
avec les palpes et les antennes testacés plus obscurs à l’extré-
mité , les pattes testacées, un peu brunâtres aux cuisses et
Coléoptères nouveaux. 637
aux tarses. Tête lisse, avec les sillons frontaux sans carènes.
_ Corselet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, un
tiers moins long que large , tronqué carrément en avant et
en arrière, arrondi sur les côtés, qui se relèvent en tombant
sur la base, avec laquelle ils font un angle droit ; son disque
très convexe, lisse, brillant, assez fortement canaliculé, avec
quelques rides transversales ondulées, peu marquées; ses
côtés rebordés, l'impression transversale postérieure bien
marquée, terminée près des angles par une fossette pro-
fonde, irrégulière et finement striée en long dans son
milieu. Elytres moitié plus larges que le corselet, très fine-
ment coriacées, à huitstries de points enfoncés, s’effaçant vers
l'extrémité; strie scutellaire marquée; les deux points du
troisième intervalle comme dans l'espèce précédente. Des-
sous du corps noir, lisse.
Des bords du Jourdain. | |
Cette espèce, voisine de la précédente et du Bemb. am-
biguum Dej., diffère de toutes deux par sa taille plus grande,
par la largeur proportionnelle de ses élytres, par sa tête et
son corselet lisses, nullement coriacés, par l’absence de
carènes inter-oculaires sur la tête, etc.
Fam. DYEISCH.
60. CYBISTER JoRDANIS Reiche et Sauley, Cat. no 155.
’
Long. 33-35 mill. (15-16 lig.), lat. 17-18 1/2 mill.
(8 8 1/4 lig.).
Mas et femina thorace elytrisque lævibus.
Ovalis, postice dilataius, ad apicem subrotundatus, minus
convexus, ntidus ; suprà nigro virid s infrà testaceo luteus ;
palpis, antennis, mandibulis, labro, epistomo, thoracis late-
633 L. REICHE et F. DE SAULCY.
ribus, vittaque longitudinali upice subhamato-dilatata elytro-
rum latera versus, testaceis; pedibus testaceis,libus intermediis
posticisque fuscescentibus.
Ovale, dilaté au-delà du milieu; extrémité en ellipse arron-
die; peu convexe. Dessus du corps d’un noir verdâtre,avec les
palpes testacés ainsi que les antennes, les mandibules, le la-
bre, l’épistome , les bords latéraux du corselet et une fascie
longitudinale, dilatée en hameçon à son extrémité, le long des
côtés des élytres et qui n’en envahit pas le bord extrême,
excepté à l'extrémité et à l'angle huméral. Dessous du corps
d’un jaune testacé, ainsi que les pattes, avec la poitrine et
les jambes intermédiaires et postérieures rembrunies. Tête
lisse, sans petits points enfoncés. Corselet d’une largeur
triple de sa longueur, largement échancré en avant, où son
milieu s’ayance un peu en s’arrondissant sur la tête ; son
bord antérieur avec une teinte un peu jaunâtre; il a deux
petites impressions médianes transversales, dont le fond est
ponctué et d’où part une série de points bien marqués qui
va transversalement rejoindre, de chaque côté, une autre
série longitudinale de points, placée sur la limite intérieure
de la bordure jaune latérale, le disque a, en outre, quelques
points épars extrêmement petits et un très faible sillon tho-
racique ; le bord postérieur est légèrement ondulé et :
s’arrondit sur l’écusson. Ecusson lisse. Elytres lisses, avec
trois séries longitudinales de points enfoncés, dont la troi-
sième est placée sur la limite interne de la bordure jaune ;
on voit en outre quelques points épars le long de la limite
externe de cette bordure.
La femelle entièrement lisse comme le mâle, sur le cor-
selet et les élytres, n’en diffère que par une plus grande
dilatation du corps, au-delà du milieu.
Des eaux du Jourdain.
Coléoptères nouveaux. 639
Cette espèce ressemble, pour la coloration, au « du
Cyb. Roeselii, mais sa forme est plus allongée et moins ellip-
tique.
61. HyDATICUS FUSCIVENTRIS Reiche et Saulcy,
Catal. no 157.
Long. 10 1/2 mill. (4 2/3 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 1/2 lig.).
Hydat. Leandro, Rossi, affinis. Ovalis convexiusculus ; ca-
pite rufo testaceo vertice transversim nigro; thorace testaceo
medio rufescenti postice in medio fuscescenti ; elytris testaceis,
punctis cum numerosis rotundaiis nigris suturam versus
confuse aggregatis, maryine exiremo immaculato, corpore
sublus fusco ; pedibus quatuor anterioribus testaceis, posticis
brunneis.
Voisin de l'Hyd. Leander Rossi. Ovale, légèrement
convexe. Tête légèrement coriacée, organes de la bouche,
antennes et tête d’un rouge testacé, vertex noir. Corsclet
testacé, rougeâtre au milieu avec l’extrème bord postérieur
noir, près de trois fois aussi large que long, largement
échancré en avant et un peu avancé en s’arrondissant sur
la tête, un peu ondulé en arrière près des angles posté-
rieurs qui descendent en angle aigu sur l’épaule ; sa surface,
très finement coriacée, présente quelques points à peine visi-
bles de chaque côté et une impression transverse près du bord
antérieur finement rugueuse ; le sillon thoracique à peine
marqué. Ecusson noir lisse. Elytres à fond testacé couvert
de petites taches noires arrondies, un peu espacées sur les
bords latéraux et à l'extrémité, se rapprochant graduelle-
ment en se confondant vers le dos ; l'extrême bord latéral et
la partie réfléchie testacés, sans taches. Les trois lignes
normales de points enfoncés, visibles et quelques points
640 L. REICE et F. DE SAULCY.
très petits le long du bord latéral. Dessous du corps d'un
brun noirâtre , avec le bord postérieur de chaque segment
rougeâtre. Les deux paires de pattes antérieures testacées,
les postérieures brunâtres.
Pris dans dans les eaux du Jourdain.
Cette espèce, voisine de l'Hyd. Leander, en diffère
principalement par la coloration brune du dessous du corps.
62. NOTERUS CONVEXIUSCULLS Reiche et Saulcy,
Catal. n° 163.
Long. 4 3/4 mill. (2 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.).
Not. lœve Siurm affinis. Oblongo ovalis convexus, nilidus,
supra piceus; capile rufo, basi piceo, thorace rufo marginato ;
elytris rufo marginalis ; subtus nigro piceus ; itrochanterus ,
femorum basi, tibiis tarsisque rufis. Capite lœvigato, vculos
versus ulrinque punctato-impresso; thorace lœvigaio antice
linea punciorum transversali impressum ; elytris apice sub-
acuminatis lœvigatis punctisque in seriebus tribus irregula-
ribus impressis.
Voisin du Not. lœvis Sturm. Ovalaire, obconique, atténué
en arrière, très convexe. Tête, organes de la bouche et an-
tennes roussâtres; vertex d'un brun de poix; front lisse,
avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque
côté, contre les yeux (1) ; antennes du & de la forme de
celles du Not. semipunctatus, mais moins sensiblement cou-
dées. Corselet roussâtre, avec une large tache brune, trans-
verse dans son milieu , deux fois et demie aussi large que
long, rebordé dans tout son pourtour, mais très faiblement
(1) Cette impression linéaire se retrouve dans toutes les espèces de
Noterus, et nous n’en parlons ici que parce que jusqu'à présent on
ne l’a pas signalée.
Coléoptères nouveaux. - Gil
en arrière, lisse, avec la strie du rebord antérieur ponctuée,
el quelques points épars au-dessous de cette strie et aux
angles postérieurs ; son bord antérieur largement échancré,
le bord postérieur sinueux à la base, où il avance en angle
très obtus sur la suture des éivtres et dont l'angle externe
est un peu aigu. Elyires obconiques, de la largeur du cor-
selet en avant, s’élargissant un peu au milieu et allant en
diminuant insensiblement vers l’extrémité, où elles sont
obtusément acuminées ; elles sont d’un brun de poix, avec
les bords latéraux rougeâtres, et sont marquées de trois
séries longitudinales de points enfoncés irrégulièrement
placés, qui se mêlent à l’extrémité, et de quelques points
épars le long des bords latéraux. Le dessous du corps est
d’un noir de poix , avec les trochanters, la base des cuisses,
les jambes et les tarses roussâtres.
Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth.
Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres
connues jusqu'à ce jour, par sa couleur beaucoup plus
foncée et presque noire en dessous.
63. HYDROCANTHUS DIOPHTHALMUS Reiche et Saulcy,
Catal. no 164.
Long. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 3/4 mill. {3/4 lig.).
PE xxn, fe. '11. |
Hydr. guitulæ, Aubé, affinis. Nigro piceus nitidissimus ;
episiomo , oris partibus, thoracis lateribus, pedibus quatuor
anlicis rufescentibus maculaque minu'a rotunda in elytro,
infra medium, sublatera'i, testacea; capite lœvigato oculos
versus utrinque longitudinaliter impresso-punciato; thorace
marginato lœvigato ; elytris lœvigatis, punctis in seriebus
tribus irrequ'aribus impressis.
3e Série, TOME Hi. 41
642 1. Reicue ct F. pe SAULCY.
Voisin de l'Hyd. guitula Aubé. Obconique, très brillant,
d’un noir de poix, avec l’épistome, la bouche, les côtés du
corselet et les quatre pattes antérieures rougeûtres et une
petite tache arrondie testacée sur chaque élytre, assez près
du bord externe, un peu au-dessous du milieu. Tête lisse,
avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque côte
contre les yeux. Corselet lisse, rebordé, deux fois aussi large
que long, largement échancré en avant, sinueux en arrière,
où il avance en angle très obtus sur la suture des élytres ;
les angles postérieurs un peu obtus, les côtés arrondis et
un peu dilatés en avant. Elytres de la largeur du corselet à
leur base, allant en se rétrécissant insensiblement en arrière,
où elles se terminent en pointe mousse; elles ont trois
séries longitudinales de points enfoncés, écartés, irréguliè-
rement placés.
Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth.
Voisin de l’Hydr. guttula , il en diffère par la taille, par
les côtés largement roussâlres de son corselet, etc.
64. HYDROPORUS LÆVIVENTRIS Reiche et Saulcy,
_ Catal. no 168
Long. 4-4 1/4 mill. (2 lig.)}, lat. 2 1/4 mill. ({ lig.).
Affinis Hyd. Halensi Fabr. Ovalis, convexiusculus, tenue
pubescens, tesiaceus, infrà piceus vel obscure ferrugineus ;
caput in vertice oculosque versus fuscescente ; thorax late-
ribus parum rotundatus, subdepressus, basi apiceque fusces-
cens. maculis duabus transversis nigris in disco. Elytra iineis
sex interruplis cum maculis interjeclis in interstitiis terlio,
septimo et octavo nigris; apice in mare subsinuata; in fœminu
rotundata dente minutissimo utirinque armatis ; abdomine
infrà scoriaceo haud grosse punctato.
Très voisin de l'Hyd. Halensis Fair. Ovale un peu convexe.
finement ‘coriacé, testacé en dessus, brunâtre en dessous.
C'oléoptéres nouv:aux. 613
Tête un peu brunâtre en arrière et vers les yeux : dernicr
article des paipes noirâtre à l'extrémité; antennes entière-
ment testacées. Corselet un peu brunâtre en avant et en
arrière, avec deux taches ovales transverses, brunes dans son
milieu , deux fois et demie aussi large que long, largement
échancré et un peu plus étroit en avant, sinueux à la base,
dont les côtés sont un peu obliques et le milieu avancé sur
l’écusson en angle très obtus, mais plus marqué que dans
l'Hyd. hilensis ; les bords latéraux légèrement arrondis, assez
avancés et aigus, les postérieurs obtus; son disque peu
convexe, légèrement déprimé de chaque côté en avant, avec
une ligne transversale de points enfoncés le long du borä
antérieur et de petits points épars au milieu de la base.
Elytres ovalaires, légèrement sinuées à l’extrémiié, et armées
d'une très petite dent latérale un peu avant, aussi larges en
avant que la base du corselet, allant en s’élargissant jusqu’un
peu au-de'à du milieu ; elles sont ornées de six à huit lignes
noirâtres sur l'emplacement des stries qu’on aperçoit mar-
quées de très petits points écartés ; ces lignes s’effacent et
s'interrompent plus ou moins, et on remarque sur le
troisième intervalle deux taches carrées, l’une un peu
avant, l’autre au-dessous du milieu, à l'extrémité du cin-
quième une tache informe, et sur le septième, vers le
milieu , une tache carrée ; toutes ces taches noirâtres s’ef-
facent plus ou moins; la partie réfléchie est testacée. Le
dessous du corps est d’un brun plus ou moins clair, quel-
quefois rougeâtre, il est finement coriacé, et on n’y voit pas
les gros points enfoncés qu'il offre sur les côtés dans les
Hyd. halensis et fuscitarsis (1). Pattes testacées.
Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth.
(1) Ce caractère du dessous du corps grossièrement ponctué n’a
pas encore été signalé dans ces deux espèces.
644 L. REICHE et F. DE SAULCY.
65. HYDROPORUS EXORNATUS Reiche et Saulcy,
Catal. no 173.
Long. 2 1/4 mill. (1 lig.), lat. 1 1/5 mill. (5/8 lig.).
PI. xxir, fig. 12.
Hydr. unistriato, Schrank, affinis. Ovalis, convexiusculus ,
vix nitidus; capite thoraceque coriaceis; elytris crebre punclu-
latis ; capite te.taceo , antennis apice fuscis ; thorace testaceo
basi fusco, utrinque striolato , striola in elytris continuata ;
elytris fuscis, maculis septem ferrugineis utrinque ornatis
limbo extremo ferrugineo. Subtus lLestaceus; pectore fusco;
pedibus testaceis.
Voisin du Hyd. unistriatus Schrank (1). Ovale, convexe,
très peu brillant, coriacé sur la tête et le corselet, criblé de
points sur les élytres. Tête d’un testacé ferrugineux ainsi
que les organes de la bouche, avec le vertex brunâtre et
l'extrémité des antennes brune. Corselet testacé ferrugineux.
avec une tache brune, basilaire, amincie au milieu et dilatée
àases extrémités et qui n’atteint pas les bords latéraux; le
bord antérieur brunâtre; ses côtés obliquement arrondis; la
troncature antérieure assez profonde, droite, avec les angles
de chaque côté avancés et aigus; la postérieure sinuée,
avancée en pointe très obtuse sur la suture des élytres, avee
les angles latéraux droits ; on remarque sur le disque de
chaque côté de la base, à la limite de la tache brune, une
petite strie enfoncée, partant du milieu de la largeur du
corselet et qui se prolonge sur l'élytre. Elytres d’un brun
de poix, ayant chacune une fascie transversale un peu au-
(1) On attribue généralement, par erreur, le nom de cette espèce
à Illiger, Kaëffer Pruss. C'est Schrank qni l’a dénommée le premier:
Enumer. Insect. Austr, , p. 387 (1761).
Coléoptères nouveaux. 645
dessous de la base, composée de trois taches irrégulières
d'un testacé ferrugineux ; ces taches affectent néanmoins
une forme longitudinale et vont en augmentant de diamètre
de la suture au bord latéral, qui est lui-même entièrement
de la même couleur, et avec lequel la tache externe se
confond ; on remarque une deuxième fascie, au-delà du
milieu, composée de trois taches disposées en arc et dont
l’externe ne se confond pas avec la bordure, et il y a en
outre, très près de l'extrémité, une tache semblable, trian-
gulaire, isolée, dont la pointe est dirigée en arrière ; la pre-
mière strie est seule bien marquée, les autres sont obsolètes.
En dessous l'abdomen est coriacé, d’un testacé rougeûtre :
la poitrine brune, criblée de gros points enfoncés ; les pattes
testacées. ;
Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth.
4]
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“À
L4 dits à. 4
DE BEMBIDIHIS EUROPÆIS,
NOTES SUPPLÉMENTAIRES;
. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM.
Par M, JACQUELIN DU VAL (CAMILLE).
(Séance du 25 Juillet 1855.)
Il y a plus d'un an, j’eus l'honneur de lire à la Société,
dans la séance du 8 février 1854 , une note en réponse aux
critiques de M. Schaum, sur ma Monographie des Bembi-
diites d Europe, mais entrainé par mes occupations, j'oubliai
complétement de la remettre à notre secrétaire. Rédigeant
le catalogue des Carabides pour mon Genera des Coléoptères
d’Europe,critique et réponse me sont naturellementrevenues
dans l'esprit, et comme j'ai dû consulter plusieurs nouveaux
ouvrages et relever quelques espèces décrites depuis, je me
suis décidé, en livrant enfin à l'impression ma réponse aux
critiques de M. Schaum, à entrer en même temps dans
quelques discussions sur le travail de M. Dawson, compre-
nant les espèces anglaises, dire quelques mots sur l’arran-
gement adopté pour les Bembidiites, dans le Catalogue de
Stettin, etc., et compléter toutes ces notes par le relevé des
espèces nouvelles décrites depuis l’impression de mon ou-
vrage, ce qui formera tout naturellement un petit supplé-
ment à ce dernier.
618 C. JACQUELIN DU VAL.
{. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM.
Ma prem'ère impression, lorsque j'appris de l'obligeance
de notre honorable secrétaire M. Desmarest, que M. Schaum
avait offert à la Société entomologique de France, quelques
réflexions sur mon travail intitulé de Bembidiis Europæis ,
fut un vif sentiment de curiosité, je dirai même de plaisir,
espérant trouver dans la note (1) du célèbre critique alle-
mand, des faits nouveaux, des arguments solides ; mon
désappointement fut réel quand j'en eus pris lecture, car,
au milieu d’éloges de sa part, pour moi très flatteurs,
M. Schaum n'’exprimait le plus souvent que des doutes,
doutes qui me firent peine pour la science. Je restai muet;
que répondre à celui qui doute quand on ne peut lui faire
toucher du doigt la chose ! Plus tard, réfléchissant que mon
silence pourrait être interprété d’une manière fàcheuse , je
résolus cependant de dire à ce sujet quelques mots dans
l’ordre même des réflexions du savant critique.
M. Schaum veut bien appeler d’abord sur mon ouvrage
Fapprobation des entomologistes, me sachant gré de n’avoir
point multiplié les genres, mais d’avoir seulement formé
17 groupes bien caractérisés , sans en exagérer leur valeur;
mes descriptions sont, ajoute-t-il, exactes et soigneuses, et
mes renseignements, en fait de synonymie, précieux, Je
suis des plus sensibles à ces éloges, venant d’un entomolo-
giste aussi célèbre que M. Schaum, ils sont pour moi la plus
douce et la plus flatteuse des récompenses.
Passant aux reproches , lhonorable critique m'’accuse
d’être allé trop loin dans la réduction des espèces. Il ne
(1) Cette note, présentée dans la séance du 9 février 1853, a été
imprimée dans nos Annales, t, 4, 3° série, p. 61, 1853.
De Berbidiis Europæis. 649
m'aurait point fait ce reproche, dit-il, si je m'étais borné à
réunir le velox au lampros, le stomoües au rufipes, Le fumi-
gatum au varium, etc., quoiqu'il ne soit nullementconvaincu
de l'identité de ces espèces, admettant que la question dans
ces cas peut-être posée et résolue de diverses manières par
différents observateurs ; j'en demande bien pardon à
M. Scnaum , mais pour moi, je ne vois qu'une manière de
résoudre üne question, c’est d’être dans le vrai, celui qui
sort du vrai ne résout pas mais se trompe, faute parfois, je
le veux bien, de matériaux suffisants. Ce qui ne paraît pas
à M. Schaum pouvoir être défendu, c’est la réunion du
foraminosum Sturm. au striatum F., du tibiale au fasciola-
tum, et surtout de l’obsoletum au tricolor; or, voici la prin-
cipale raison qu’il en donne : « j'ai examäné, dit-il. bien des
collections, jamais je n'ai vu les passages mentionnés, jamars
je n'étais embarassé..…. , etc. ; j'insiste, ajoute-t-il, sur leur
différence spécifique en raison des caractères bien exposés par
Dejean. » À cela je n’ai qu'à répondre que Dejean admet{ait
facilement les espèces, qu’il n’a vu évidemment que des
extrêmes, certes, je l'avoue, bien tranchés, etqueM. Schaum
a probablement toujours été dans ce dernier cas; quant à
trancher la question en disant: « je n'ai jamais vu », Si
M. Schaum pense avoir tout vu, je n’ai qu’à m'’incliner sans
répondre. «Que M. Jacquelin du Val, continue-tl, montre
Les intermédiaires dont il parle dans une séance de la Société,
qu'il les fasse examiner par des observateurs compétents, tels
que MM, Aubé, Fairmaïre et autres (dont, par parenthèse,
j'ai rangé et nommé les collections!). Avant que ces Messieurs.
aient donné leur approbation, je persisterai dans mes doutes.»
Ici M. Schaum me fait tout simplement l’honneur (après
m'avoir d'abord appelé exact et soigneux) de me déclarer
650 GC. JACQUELIN pu VAL.
incompétent, ou peu s’en faut, pire. C’est loin certes d'être
logique, et ne puis ni ne dois répondre. Pendant deux ans
j'ai consulté et étudié toutes les collections parisiennes et
un grand nombre d’autres ; j'ai fait voir à plusieurs collè-
gues les réunions en litige justifiées par des centaines
d'exemplaires, extraits de collections diverses et rangés avec
soin, j'ai décrit les variations, les passages, expliqué mes
raisons, je n’ai plus à revenir sur toutes ces choses.
M. Schaum croit-il que j'aie inventé les formes intermé-
diaires ? Le célèbre critique cite M. Fairmaire ; or, notre
collègue, dans la Faune entomologique française, qu'il
publie avec M. Laboulbèrne, adopte toutes mes réunions, à
l'exception de deux sur lesquelles je reviendrai plus loin, et
voici comment s'expriment les auteurs à propos des Z. stria-
tum et foraminosum, dont la réunion ne parait ‘pas à
M. Schaum pouveir être défendue : « Malgré l'opinion de
M. Schaum , nous croyons que la var. B. ({striatum F. ori-
chalcicum Dej.) a été réunie, avec raison, par M. Jacquelin du
Val, au B. siriaium Latr. (foraminosum St.) ; nous avons vu
des individus qui formaient parfaitement le passage. »
M. Schaum parle ensuite des petits désaccords qui existent
entre nous, touchant les espèces de Stephens: il dit surtout
pour sa justification s'être attaché à bien connaître les espèces
figurant dans la collection de ce dernier, or, je l'ai déjà dit,
pour moi la synonymie doit être celle du livre et non celle
de la collection, et l’étude de cette dernière doit aider mais
non prévaloir.
Le critique allemand persiste dans son opinion pour les
deux espèces suivantes, savoir : {0 l’êmpressum , qu’il rap-
porte au flavipes. Il est vrai que le véritable empressum ne
se trouve pas en Angleterre, aussi ne l’ai-je pas indiqué de
Fe
De Bembidiis Europæis. 651
ce pays-là, et j'ai remarqué depuis, non sans plaisir, que
Stephens, dens son Manual, ajoute ces mots à la suite de sa
“iagnose : « Localitiÿ not known. » Quoi qu'il en soit, le type
:ctuel est, je le veux bien , un B. flavipes, mais je ne puis
être responsable des erreurs de Stephens, et la description
est certainement celle de l’impressum Fabr. M. Schaum me
demande si je n'ai pas noté les mots « greenish brass, thickly
punctate », par lesquels M. Stephens commence. Je lui ré-
pondrai que je n’ai pas sous les yeux la description que
donne Stephens dans ses Illustrations , mais que dans celle
de son Manual, p. 59, on trouve ces mots-ci : « Greenish
brass , above opaque ; elytra slighthy punctate-striate, with
2 somewhate, quadrate.... impressions... ; thorax trans-
verse; .….» qui caractérisent parfaitement le véritable im-
pressum, quoique celui-ci soit étranger à l'Angleterre, ce
qui du reste à lieu pour plusieurs autres espèces de Ste-
phens. 2° A propos du B. concinnum, qu'il rapporte au Bruxel-
lense, M. Schaum ne trouve pas mon assertion justifiée
par la description de l’auteur anglais qui, dit-il, contient le
passage suivant: «elytra with a blackish green patch down
the suture, transversaly crossed near the apex with the same. »
Or, cette phrase {je croirais presque que M. Schaum ne l’a
pas comprise) ne peut s'appliquer au Bruxellense et se rap-
porte au contraire assez bien au vériteble concinnum, et celle
du Manual mieux encore. M. Dawson ( Geodephaga Britan-
nica, p. 183) est de mon avis, car il dit: « Les individus
placés sous ce nom, dans la collection de Kirby, correspondent
parfaitement avec l'espèce ici décrite ( concinnum) , avec la-
quelle correspondent aussi les descriptions de Stephens, etc. »
Cette question est donc aussi jugée.
À. Schaum trouve, contre son opinion première, que j'ai
652 C. JACQUELIN pu VAL. .
raison pour la synonymie des Carab. prasinus et verbasci
Duft., mais il blâme ma façon de voir au sujet des types des
anciens auteurs ; je laisse chacun libre de juger si, comme
M. Schaum m'en accuse , j'invalide à tort leur importance
scientifique en disant : « les types anciens ne sont utiles
que lorsque da description de l’auteur est trop courte, mal
faite et peut se rapporter à plusieurs espèces, sans contre-
dire aucun de leurs caractères saillants ; mais quand la des-
cription est en désaccord formel avec le type, jamais je ne
me laisserai guider par ce dernier , car je donne la syno-
nymie de l'ouvrage et non celle de la collection où des
changements peuvent avoir eu lieu. »
B. nebulosum.— L'honorable critique se défend de lhon-
neur que je lui ai fait, dit-il, en appelant sa description
bien faite. Il s’est trompé , nous apprend-il, son nebulosum
n'était qu'un pallipes, le nebulosum Ros. est identique avec
le Caraboïdes. J'ai cité simplement M. Schaum n'ayant pas
vu son type, je ne suis point responsable des erreurs qu'il a
pu commettre. |
Depuis que j'ai écrit ceci, M. Schaum a changé pour la
troisième fois d'avis. Voici ce que j'ai dit à ce propos dans
mon Gexera des Coléoptères d'Europe , Additions au Cata-
logue des Carabides : « Après avoir dit que son nebulosum
n’était qu'une variété de grande taille du pallipes Duft.,
M. Schaum, que j'ai eu l'honneur de voir, croit actuellement
de nouveau que c’est bien une espèce et lui donne le nom
encore inédit de B. Rossi. Ayant examiné deux exemplaires
provenant de Sicile, et portant le nom de Rossi, que
M. Fairmaire a bien voulu me communiquer de la part de
M. Schaum, je n’ai pu les séparer de nos pallipes, dont ils ne
différaient même pas par la taille. » Certes ce n’est pas sans
© De Bembidiis Europæis. N 653
étonnement que j'ai vu dans les idées de M. Schaum une
telle versatilité.
B. argenteolum. — Le B. elegans Germ., d'après
M. Schaum, ne doit pas se rapporter à cette espèce, mais
est tout simplement un individu plus vivement coloré du
paludosum. Je n'irai pas à l’encontre de cette opinion, ce-
pendant Germar , qui d'ordinaire travaille bien, nous dit :
« Affinis paludoso, thorax transversus, » mais pour le reste
sa description se rapporte au paludosum.
B. normaunnum. — Je ne suis pas bien sûr que je connais
cet insecte, nous dit M. Schaum,, et il critique tout de
même; cela me dispense de répondre. Maïs je lui ferai
remarquer que, quoi qu'il en dise, l'ai résumé les caractères
saillants, puisque dans la phrase du normannum, on trouve :
capite thoraceque viridi-æneis, thorace cordato, elytris oblon-
gis, fortius punctato-striatis, elc.; et dans celle du pusillum :
supra nigrum, thorace brevi, elytris oblongo-ovatis, fortiter
puncluto-slriatis ; antennis obscuris, etc.
B. rufipes. — J'ai eu tort, d’après notre savant critique,
de rapporter l'E, rufipes Ilig. au B. brunnipes Dej. Or, je ne
l'ai fait qu'avec un point de doute, et l’on peut voir dans
mon ouvrage les raisons qui m'ont déterminé à cela. Après
avoir longtemps hésité, mettant en balance l'autorité
d'Erichson d’un côté {à laquelle j'aurais dû me fier, dit
M. Schaum, quoique plus loin il avoue que notre grand en-
tomologiste s’est irompé en examinant le type du €. Andreæ
Fabr, ), et de l’autre celle de Sturm et Duftschmidt (mieux
à même de juger peut-être), ainsi que la description de
l’auteur, j'ai cru et crois encore préférable, dans un cas
douteux, et l’on peut dire insoluble, d'adopter pour le
654 ” C. JACQUELIN pu VAL.
rufipes Dei. le nom de nitidulum Marsh., datant de 1802, et
par conséquent d’un an seulement moins ancien que celui
d'Illiger, et réserver celui de Duftschmidt à l'espèce qui
nous occupe, d'autant que le nom de brunnipes donné par
Dejean à celle-ci doit être appliqué à un autre.
B. brunnipes Sahlb.—M. Schaum ne veut point que l’on
préfère ce nom à celui de B. Sahlbergii Dej. « Sahlberg,
dit-il, croyait son espèce être le B. brannipes Dej., s’il s’est
trompé, son nom ne doit pas prévaloir » ; mais le nom de
B. brunnipes Dej., n'était encore inserit que sur un cata-
logue, quels droits pouvait-il donc avoir à la priorité ?
« La publication du nom de Sahlberg ne remonte probablement
pas à l'an 1817, ajoute-t-il; » je ne la fais pas remonter
aussi loin et n’en ai pas la date certaine, car j’ai mis à la
suite de ma citation 1817, etc. ; mais puisque dès sa pre-
mière description, Dejean cite Sahlberg, il me semble évi-
dent que Sahlberg est antérieur à Dejean.
B. conforme. — « Autant que je sache, nous dit l’hono-
rable critique, cette espèce n’a jamais été prise en Silésie. »
M. Schaum paraît avoir pris le parti de nier tout ce qu'il n’a
pas vu ou ce qu'il ignore. J’ai cité cette espèce de Silésie
parce qu’elle portait cet habitat dans la collection de
M. Chevrolat, je crois, et je n’y vois rien d'étonnant.
B. ustulatum. — M. Schaum m'approuve d’avoir rapporté
le C. ustulatus Lin. au B. rupestre Dej., et cela m'est une
douce satisfaction, car d’autres m'ont désapprouvé ; j'igno-
rais du reste qu'il eût déjà mentionné (Ent. Zeit. 1847.
317) avoir vu des types du musée de Linné se rapportant
au rupestre de Dejean.
Z. Andre. — Je laisse à M. Schaum tout l'honneur
ë
De Bembidüs Europæis. 4 CE
d'avoir , dans le catalogue publié en 1849, à Bautzen , rap-
porté le premier le C. Andrecæ F. au B. cruciatum Dej.,
mais je suis désolé de lui dire que ce n’est point là que je
me suis inspiré, la note que je donne p. 147 de ma Mono-
graphie, à l’appui de mon opinion, en fait foi.
B. fa ciolatum. — M. Schaum se demande pourquoi je
rapporte à cette espèce le C. ustulaius Payk. ; je ferai re-
marquer que je lui rapporte seulement la variété <, ce qui
cst bien différent. En effet, comme je l’ai établi dans mes
synonymies , je crois que le C. ustulatus Payk. Var. 8. se
rapporte parfaitement au B. rupestre Dej., la variété + au
varium OI. , (ustulatum Dej.), et la variété d à l'obliquum ;
mais j'ai fait erreur pour la variété «, et je dois certes alors
avoir été distrait, car la taille et la patrie donnée par Pay-
kull ne peuvent ailer au fasciolatum ; il faut, je pense, la
rapporter au B. prasinum. var. Kolstromüi.
Teiles sont mes réponses à la note critique de M.Schaum.
Je crois m'être pleinement justifié de ses reproches et avoir
démontré que M. Schauma raison sur deux légers points de
synonymie seulement, savoir : qu'il faut rapporter au palu-
dosum , le B. elegans Germ., et que la variété < du C. ustu-
latus Payk. ne peut se rapporter au fasciolatum.
2. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE TRAVAIL DE
ki. DAWSON, INTITELÉ GEODEPHAGA BRITANNICA.
Dans cet ouvrage, M. Dawson adopte avec raison une
sous-famille particulière des Bembidiites, dans laquelle il
comprend les genres Blemus, Lymnæœum et Bembidium. J'ai
déjà discuté, d’abord p. 223. de ma Monographie, et plus
»
"
656 C. JACQUELIN DU VAL.
récemment p. 22 de mon Genera, la question du Blemus
areolatus ; j'ai parlé de même, p. 18-20 de ce dernier
ouvrage, des genres Lymnæum de M. Dawson et Tachypus
de M. Lacordaire, qui ne me paraissent pas devoir être
adoptés : je ne reviendrai donc pas de nouveau là dessus.
Restent à discuter la valeur de quelques espèces et
divers points de synonymie pour lesquels nous sommes en
désaccord,
P. 186. M. Dawson adopte à tortle nom de B testaceum
Duft. pour ma variété C du B. tricolor, sous prétexte qu'on
ne trouve pas le type en Angleterre; or, il n’est pas permis
de faire prévaloir le nom d'une variété sur celui du type;
M. Dawson ne mettant pas en doute la valeur de mes réu-
nions, je puis passer outre sans autre discussion.
P. 188. L’honorable auteur anglais adopte, pour le même
motif, le nom de s'omoides Dei. de préférence à celui de
rufipes, et dans ce cas son tort est le même. Mais en outre,
il ne me paraît point prouvé qu'on ne trouve pas le type en
Angleterre, puisque M. Schaum, dans ses notes sur la col-
lection de Stephens (Entom. Zeit. 1848, p. 40), lui rapporte
les P. decorus et albipes de l’auteur anglais. M. Dawson
n'aurait pas du ajouter: « si toulefois ce dernier est distinct
du B. rufipes Gyl. Dej. », car ces deux espèces sont des plus
différentes.
P. 190. M. Dawson adopte comme espèce le B. affine
Steph. (que je réunis au nitidulum), en disant qu'il n’a
point vu de passages. Je ne puis que déplorer encore une
fois la facilité avec laquelle des auteurs tranchent d’un trait
de plume certaines questions, lorsqu'un monographe,
bien plus à même de voir qu'eux, affirme, après de lon.
%
De Bembidiis Europæis. 657
gues et conciencieuses recherches, avoir vu les intermé-
diaires.
P. 191. L’honorable auteur fait encore prévaloir ici le
nom de tibiale sur celui de fasciolatum par les mêmes mo-
tifs que pour les B. testaceum et stomoides, et ses torts sont
les mêmes, car loin de mettre en doute la validité de mes
réunions, M. Dawson les confirme ici en grande partie.
P. 196. B. rupestre Daws. (fumigatrm Dej. varium,
var. À. J. du V. ) Sans parler de l'adoption du nom de ru-
pestre, sur laquelle je dois revenir, je remarquerai que
M. Dawson adopte, contre mon opinion, celte espèce, en
disant simplement qu'elle lui paraît très distincte et est
extrêmement rare dans la Grande-Bretagne ; or, cela tourne
contre lui et prouve qu’il a vu seulement quelques exem-
plaires extrêmes. Ma défense se trouve du reste dans mon
ouvrage, mais j’ajoutérai cependant que MM. Fairmaire et
Laboulbèse, dans leur Faune française, adoptent et sou-
tiennent mon opinion.
Passons aux questions de noms et de synonymies. Je ferai
d’abord remarquer que M. Schaum et M. Dawson sont la
plupart du temps en opposition formelle , toujours d’après
les types qu'ils ont vus l’un et l’autre, ce qui prouve, en pas-
sant, en faveur de mon opinion, le peu de valeur que l'on
doit leur accorder ici.
P. 180. B. guttula. — M. Dawson lui rapporte le guttula
de Stephens, que j'ai rapporté au bigutialum d’après
M. Schaum. La description s'applique à l’un et à l’autre,
mais toutefois peut-être mieux à ce dernier ; M. Schaum dit
3e Série, TOME IH. 42
LS
658 C. JAGQUELIN pu VAL.
avoir vu le type, M. Dawson n'en parle pas. La chose est
fort embarrassante, que chacun juge comme il lui plaira.
P. 180. B. femoratum. — L'auteur anglais rapporte à
cette espèce le P. maritimus Steph., mais la description ne
lui est nullement applicable et va, ce me semble, assez
bien au B,. concinnum, auquel je Lai rapporté comme
M. Schaum.
P. 184. B. littorale (ustulatum Lin. J. du V.). —
M. Dawson, rapportant à tort à une autre espèce les C. us-
tulatus Lin., et C. rupestris Fabr. (question sur laquelle j'ai
à revenir), a dû nécessairement dès lors adopter le nom
de littorale Oliv. Il inscrit l’elegans Steph., parmi les syno-
nymes de cette espèce, mais la description du Manual ne
peut en aucune façon lui être appliquée et se rapporte au
contraire très bien au B. saxatile var.
P. 187. B. decorum. — M. Dawson lui rapporte les
P. viridi-æneus et albipes Steph. Quant au premier, que j'ai
rapporté avec doute au fasciolatum var. tibiale, auquel en
effet la description s'applique un peu mieux, je laisserai
chacun libre de faire à sa guise ; mais pour le second, que
je rapporte au rufipes Duft. (brunnipes Dej.), avec M. Schaum
qui a vu le type, il faut avouer que la description du Ma-
nual lui va bien en effet et ne peut s’appliquer au contraire
au B. decorum.
P. 189. B. monticulum. — C’est à lui que l’auteur anglais
rapportele P. agilis Steph., que je rapporte (avec M. Schaum)
au B. decorum, auquel certainement la description s’appli-
que beaucoup mieux à cause des mots « Flat, brassy-
green, eic. »
De Bembidiis Europæis. 659
P. 194. B. ustulaium (varium OI., J. du V.). —M. Dawson
persiste à rapporter le C. ustulatus Lin. à cette espèce en
disant : «In the Linnœan collection examples of this species
(mixed up with others of B. flammulatum) , stand under the
name Carabus ustulatus Lin.» Maréponse est dans mon ouvrage
p.147 etp. 65 de la note critique de M. Schaum dont voici les
termes : « Je crois que M. J. du Val a parfaitement raison de
rapporter le C. ustulatus Lin. au B. rupesire Dej., la descrip-
tion de Linné lui convient en effet tout à fait, et j'ai déja
observé (Ent. Zeit. 1847, p. 317) que de 4 individus existant
au Musée de Linné, deux appartiennent au B. rupestre
Déj.»
P. 196. B. rupestre (varium Ol. J. du V. Var. fumigatum
Dei.). — L’honorable auteur anglais croit devoir rapporter
à cet insecte la Cicind. rupestris àe Linné, en disant : « In
the Linnæan collection we find a mutilated individual of the
species before us (B. fumigatum Dej. ), and FT have accordingly
ventured to restore the name as originally asserted by Paykuli
(C. ustulatus var. à — rupesiris Lin.). Linnœus probably
described his insect from an, example with unusually dark
legs. » — Voici ma réponse : {0 Il serait trop commode d’in-
voquer des anomalies ( ou des distractions, comme pour la
L, pulicaria, comme nous le verrons plus loin) quand les
termes d’une description nous gênent : or, parmi une quan-
tité énorme de fumigatum qui me sont passés sous les yeux,
je n’en ai pas vu un seul à pattes noires ; 20 l'autorité de
Paykull est invoquée bien malheureusement ici par
M. Dawson, car la variété 9 du C. ustulatus de cet auteur
ne se rapporte pas au fumigatum, mais évidemment à
l’obliquum; on peut en juger par la description de Pauteur
suédois : « niger, fascüs b'nis obliquis, inæqualibus, testa-
.”
660 C. JACQUELIN DU VAL.
ceis, fenestralis, marginem haud attengentibus; » 3° quant
au type de Linzé, voici ce que dit M. Schaum dans sa note
critique, p. 66: « sous le nom de Cicindela rupestris J'ai
trouvé dans cette collection (celle de Linné) un individu mu-
tilé du B. fumigatum Dej., mais en relisant la description de
Linné, je m'aperçois qu'il ne peut être celui décrit par Linné.»
Voilà M. Schaum qui tombe ici d'accord avec moi, et perd
sa confiance dans les types.
P. 200.$. lampros. — Les T. properans, chalceus et ori-
chalceus Steph. sont rapportés, par M. Dawson, au type de
l’espèce et la L. pulchella Steph. à la variété velox, cela
d’après les types : or, M. Schaum les rapporte tout juste
en sens inverse, toujours d’après les types ; la chose parle
d'elle-même et je puis passer outre.
P. 202. B. pusillum. — M. Dawson lui rapporte ( d'accord
pour la première fois avec M. Schaum, je le note) la L. pu-
licaria Steph., en disant que probablement M. Stephens
aura indiqué les sillons frontaux comme obliques par inad-—
vertance. Est-ce par inadvertance aussi qu'il a (le premier
je crois) indiqué ces sillons comme obliques chezses L. assi-
milis et nigra , et comme parallèles chez la plupart des au-
tres ? Ces mots: «forehead with 2 oblique siriæ » ne pouvant
s'appliquer au B. pusillum et caractérisant parfaitement le
B. tenellum , je persiste, en dépit de tous lestypes du monde,
à rapporter la L. pulicaria à ce dernier, lequel ( quoique
très rare peut-être) doit, je présume, se trouver aussi en
Angleterre, car il est répandu dans la plus grande partie de
l'Europe.
P. 204. B. normannum.— La L. assimilis Steph., d'après
l'honorable auteur anglais, doit être rapportée à cette espèce,
De Bembidiis Europæis. 661
mais la description du Manual ne peut en aucune façon lui
être appliquée, et va parfaitement au B. doris, auquel je la
rapporte d'accord avec M. Schaum. D’après M. Dawson
(et le type) c’est également au normunnum qu’il faudrait
rapporter la L. hæemorrhoïdalis Steph. ; d'après M. Schaum
(et toujours le type) ce serait au B. doris; je crois que la
description ne peut aller à aucune de ces deux espèces à cause
des mots: « shining blue-black :..…. the hinder angles very
acute.., etc., » mais crois devoir rapporter l'espèce de
Stephens au BP. assimile Gyl., auquel la description s’ap-
plique en effet.
P. 208. B. velox Daws. {punciulatum Drap.).—M. Dawson a
grand tort de croire que le Carabus velox de la Fauna suecica
de Linné, se rapporte à cet insecte, car on ne le trouve
nullement en Suède, mais seulement dans l’Europe tem-
pérée et méridionale, et Gyllenhal n’en parle aucunement
dans sa Faune.
3. QUELQUES MOTS SUR L’ARRANGEMENT ADOPTÉ POUR LES
BEMBIDDIITES, DANS LE CATALOGUE DE STETTIN, 1855.
Ce catalogue étant très répandu et jouissant d’une cer-
taine autorité parmi les entomologistes , j’ai déjà cru, p. 19
de mon Genera ( Carabides ) devoir insérer la note suivante:
« Le catalogue de Stettin, 1855, n’adopte point mesdivisions
et partage ce genre en 12 groupes, classés d’une manière
très peu naturelle, car les Cillenum et Lymnæœum se trouvent
en tête à côté des Tachypus, dont ils s’éloignent énormé-
ment, et les Tachys, au contraire, sont placés loin d’eux à
la fin, au lieu d’être rapprochés des Trechus, qui précèdent
le genre dans ce catalogue. Sans vouloir..….., etc., je ferai
662 C. JACQUELIN DU Var.
remarquer qu'il n’est pas possible que l'auteur se soit donné
la peine de consulter avec soin mon travail; » puis j'en ai cité
quelques exemples. Je crois ici devoir, non pas me défendre
contre un catalogue où les plus graves questions sont tran-
chées d’un simple trait de plume, mais citer quelques-unes
de ses plus fortes erreurs, ce qui fera juger du tout et me
dispensera de répondre.
Ce catalogue adopte : le Rhæticum Heer , j'ai prouvé qu'il
était identique avec le Pyrenœum ; V’Alpinum Dej., dont j'ai
vu le type et n'ai même pas cru devoir faire une variété ;
les B. cyanescens Wesm. et cumatile Schiodte, qui sont
identiques ; le scapulare Dej., dont la réunion ne peut être
et n’a été discutée par personne ; le neglectum Daws., que:
M. Dawson lui-même a reconnu n'être autre que l'obsole-
tum de Dejean ; le bipustulatum Redt., qui n’est autre que
le gutiula, comme je l'ai expliqué ; le bisulcatum Chaud.,
qu’on eut au moins dû placer auprès du Clarku ; l'elonga-
tulum Dej., qui d’après le type n’est autre que le bisiria-
tum ; les parvulum et pulicarium qui sont identiques ; et
enfin dans les espèces de place douteuse, les gracile Ramb..,
speculare Küst., etc., qui ne sont que des synonymes.
Et cependant j'ai prouvé et parfaitement expliqué tout
cela dans ma Monographie ; aussi, je le répète, l’auteur de
cette partie du Catalogue ne peut s’être donné la peine de
consulter avec soin mon travail, ou peut-être (ignorant le
français ) n’a-t-il pu comprendre mes notes.
4. DEUX OBSERVATIONS À PROPOS DE LA FAUNE FRANÇAISE
DE MM. FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE.
Mes coHègues m’ayant fait honneur d'adopter à peu prés
De Bembidiis Europæis. 663
tout au long mon travail en le retournant, je n’aurai que
les deux points suivants à discuter.
P. 162. B. tibiale Duft. — Les auteurs croient devoir
séparer cette espèce du B. fasciolatum auquel je la réunis.
La forme du corselet, ses angles pointus, la convexité des
élytres leur semblent la caractériser parfaitement. P. 114
et 115 de ma Monographie, j'ai prouvé que les passages les
plus complets viennent détruire ces caractères; mais je
peux répondre encore, en constatant qu'ils adoptent la
réunion du cœruleum et du cyanescens au fasciolatum, que,
M. Dawson (Geod. Britan. 192) nous dit avoir vu par l’exa-
men d’une longue série d'individus, le cyanescens se relier
parfaitement au tibiale.
P. 163. B. obsoletum Dej. (tricolor var. J. du V.). — Les
raisons de ma réunion sont des mieux expliquées dans ma
Monographie, mais discutons de nouveau tout de même.
« IL nous paraït difficile, disent les auteurs de la Faune , de
réunir celte espèce au tricolor, la coloration est tout autre ; »
ils oublient évidemment leur variété C du B. tricolor et les
termes dont je me suis servi en parlant des passages ; « de
plus on rencontre l’obsoletum dans les localités où ne paraît
plus le tricolor, et où il semble remplacé par le B. Erichsonii,»
Ceci est une double erreur, car d’une part le 2. Erichsoni
ne se trouve pas en Angleterre , à Paris, etc., où se trouve
l’obsoletum et point le tricolor, de l’autre tout individu peut
voir ces mots dans ma Monographie p. 124: « les deux
types se retrouvent le plus souvent dans les mêmes pays et
dans les mêmes localités, par exemple, en Autriche, en
Suisse et dans le midi de la France, » et je me rappelle fort
biener effet les avoir pris ensemble à Toulouse. « Quant à
la forme, poursuivent les auteurs , elle ne diffère pas en gé-
| y
664 C. JACQUELIN pu VAL.
néral, cependant le corselet paraît un peu plus étroit Fu ht
avant, l'impression transverse de la base paraît moins |
quée, les élytres ont des stries plus fortes et plus pcnctuées ; »
je note les mots soulignés qui valent un demi-aveu et me
borne à citer le passage suivant de ma Monographie : «chez
l'obsoleium on retrouve les mêmes variations de stries plus
ou moins fortes, d’angles postérieurs du prothorax droits
ou un peu aigus, etc. » Voilà ma défense.
5. NOTES ET DESCRIPTIONS SUPPLÉMENTAIRES.
Je vais indiquer actuellement les quelques additions ou
corrections qu'il faut faire à ma Monographie, et donner
d'après les auteurs, les descriptions de quelques espèces
nouvelles décrites depuis sa publication.
P.468(1851). B. pallipes Duft.— Ajoutez à la synonymie :
B. nebulosum Schaum. Ent. Zeit. Stett. (1845). p. 403.
P. 469. B. caraboïdes Sch.— Ajoutez de même à la syno-
nymie : Elaphrus nebulosus Pose Mantis. Ins. 1. de 64.
156 (1792).
P. 471. B. nebulosum. — Nous avons vu qu'il fallait sup-
primer cette espèce, simplement citée d’après M. Schaum.
P. 473. B. paludosum Panz. — Ajoutez à la synonymie
de cette espèce la citation du B. elegans Germ., qui doit être
effacée de celle de l’argenteolum.
P. 483. B. punctulatum Drap. — Ajoutez comme syno-
nyme: B. velox Daws. (nec Linné) Geod. Brit., p. 208
( 1854).
”
P, 562. B. pygmæum F. var. A. — Ajoutez comme sy-
Là ;
De Bembidiis £uropæis. 665
nonyme : B. bilunulatum Bielz Mitth. des Hermannst. Ver.
_ (1852), p. 14.
2»
P. 522. B. normannum Dej. — 11 faut oter le point de
doute placé après Lopha pusilla Steph., dans la synonymie,
car M. Dawson confirme mon opinion, et ajouter, je crois,
comme synonyme de ma variété B la Lopha latiplaga
Chaud. Bulls Mosc. (1850). 185, 16, que cet auteur indique
de Kazan, car la description qu’il en donne s’y applique
parfaitement. Je dois ajouter que la description française
que j'ai donnée de cette variété se trouve, par suite d’une
erreur typographique, complétement tronquée quant à la
coloration des élytres, mais la diagnose latine y supplée fort
heureusement.
P. 527. B. tenellum Er. — Otez le point de doute placé
après Lopha pulicaria Steph., car je crois que c’est bien à
cette espèce qu'il faut la rapporter.
P. 534. B. quadriplagiatum Motsch. — J'ai indiqué cette
espèce comme de la Russie orientale, d’après M. Mots-
choulsky, lequel aura certainement fait erreur en me disant
qu’on la trouvait dans la Russie d'Europe, car dans tous ses
ouvrages et son dernier catalogue il ne l'indique jamais que
de Sibérie. Elle doit, en conséquence, être rayée du cata-
logue des espèces d'Europe.
P. 563, note. B. Milleri Redt. { inédit). J. du V. — Je
n'ai pas osé, au milieu des nombreuses variations du B. ni-
tidulum Marsh., décrire au long, comme espèce distincte, le
B. Milleri, qui en est voisin , et dont je ne possédais qu’un
ou deux exemplaires, mais j'en donnai une phrase diagnos-
tique suffisante. En conséquence, le nom de B. Milleri doit
prévaloir sur celui de PB. lateritium Miller, sous lequel
666 C. JACQUELIN DU VAL.
M. Miller l’a décrit postérieurement ( Verh. des Zoo!l. —
Botan. Vereins in Wien. 1. 109). M. Miller l'indique des
environs de Vienne. J'en ai vu depuis un très grand nombre
d'exemplaires tous bien identiques.
P. 572. B. combusium Men. — Cette espèce, que j'ai in-
diquée de la Russie méridionale, d’après le Catalogue du
comte Dejean, n’est pas européenne comme of pourrait le
croire, mais bien transcaucasienne. Elle ne doit pas figurer
dans nos catalogues.
P.104 (1852). B. prasinum Duft.—Je crois qu'il fautinscrire
parmi les synonymes de la variété À, le Carabus ustulatus
var. E. Payk. Faun. Suec. 1. p. 142 (1798), qu'il faut effacer
de la synonymie du B. fasciolatum auquel il se trouve rap-
porté par erreur.
P. 108. B. depressum Men.— Même observation que pour
le B. combustum qui précède.
P. 160. B. varium. Var. À. — Ajoutez à la synonymie :
B. rupestre Daws. (nec Lin.) Geod. Brit. p. 196 (1854).
P. 168. B. assimile Gyl. — Otez le point de doute placé
après Lopha hœæmorrhoïdalis, car l'espèce de Stephens ne
peut se rapporter à aucune autre; la description du Manual
lui va parfaitement et mieux même que celle de la Lopha
Spencii, que tout le monde s'accorde à rapporter à cette
espèce. Je dois noter surtout que Stephens, dans cette des-
cription, nous dit: « front avec deux stries presque paral-
lèles. » En effet les stries frontales sont obliques, mais tou-
tefois moins fortement que dans les espèces où Stephens
lui-même les signale comme telles.
P. 170. B. Clark Daws. — Ajoutez en synonymie : Leja
De Bembidiis Europæis. 667
bisulcata Chaud. Bull. Mosc. t. 17. 2. p. 452 (1844). En
effet, cette espèce, que j’ai inscrite parmi les Species invisæ,
en ayant soin d'ajouter: « Elle doit être très voisine du
B. Clarkii, peut-être même lui est-elle identique, » ne me
varait pas devoir différer de l’espèce anglaise, et l’on sait
que d’autres espèces britanniques ont été retrouvées aussi
dans la Russie méridionale.
Il est intéressant d’ajouter que M. Ch. Brisout de Barne-
ville vient, dit-il, de découvrir cette espèce aux environs de
Paris. LE
P. 172. B. dentellum Dej. — Cette remarquable espèce
est réellement européenne, et se trouve en Crimée, d’après
M. Motschoulsky (Die Kafer Russlands (1850), p. 9).
P. 189. B. Fockii Humm. — Complétez dans la syno-
aymie la citation du bisulcatum Nicol., ainsi qu'il suit : Tre-
chus bisulcatus Nicol. Dissert. sistens Coleopt. species Agri
Halensis, p. 26. 1822.
Comme je lai expliqué p. 191, je ne pus trouver nulle
part à Paris l'ouvrage de Nicolaï, lors de mon travail mo-
nographique , et fis prévaloir comme plus connu le nom de
Fockii Humm., datant également de 1822. Depuis, le hasard
m'a fait acquérir la rare dissertation en question, et comme
elle date de septembre 1822, je croisavoir eu raison d'adopter
le nom de Fockii.
P. 291. B. parvulum Dej. — J'ai pris dernièrement une
quinzaine d'exemplaires de cette espèce aux environs de:
Paris, près du bois de Vincennes.
P. 208. B. fulvicolle Dej.— Le Tachys rubicundus Chaud.
(Bull. Mosc. (1850), p. 168. 5) des environs d’'Odessa, me
semble assez devoir être rapporté à cette espèce. M. de
668 | C. JACQUELIN pu VAL.
Chaudoir en effet, n’a connu le B. fulvicolle x par la
description de Dejean (laquelle est en certains points un
peu défectueuse) et je ne trouve, dans l’auteur russe, aucun
caractère essentiel qui puisse en distinguer son espèce.
B. iNSERTICEPS Chaud. (Bull. Mosc. (1850), p. 173. 8.)
Très voisin par la forme du B. œgyptiacum Dej., dont il
diffère par les couleurs. La tête est comme dans cette espèce,
large, enfoncée jusqu'aux yeux dans le bord antérieur du
corselet qui est très échancré, échancrure produite par la
forte saillie des angles du corselet, qui sont avancés et assez
pointus ; le fond de l’échancrure est coupé carrément sur
presque toute sa largeur; le corselet s’élargit postérieure-
ment ; ses côtés sont beaucoup moins sinués près des angles
postérieurs qui sont droits et dont le sommet n’est nulle-
ment arrondi ; le dessus est assez plane, sans stries ni rides;
les impressions sont les mêmes; la fossette latérale de la
base se prolonge postérieurement en ligne très fine, paral-
lèle à la base et qui va rejoindre le sommet de l'angle
comme dans l'Ægypliacum ; les élytres sont un peu plus
élargies derrière l’épaule, ur peu plus larges ; leur forme
est d’ailleurs la même, elles sont striées et ponctuées de la
même manière.
D'un bronzé olivâtre terne, un peu verdâtre sur les bords
de la tête, du corselet et des élytres et quelquefois sur tout
le dessus ; les antennes sont brunes, les trois premiers ar-
ticles un peu moins foncés, quelquefois jaunâtres ; les
palpes sont jaunâtres avec l'extrémité obscure; les cuisses
sont verdâtres, la base et les trochanters d’un jaune un peu
rougeâtre, avec l’extrémité d’un vert métallique ; les tarses
De Bembidiis Europæis. » 669
$
de la couleur de la base des jambes avec l'extrémité de
chacun des articles métallique ; l'abdomen est brun, à reflets
verdâtres. — Long. 2 1/4-2 1/3 lign. — (Chaud. I. c.)
Mingrélie. Imétrétie. Cours inférieur du Volga.
Me paraît devoir être placé dans le groupe 2, après le
B. striatum F.
B. FLAVOPOSTICATUM J. du Val. (Gen. des Coléop. d’Eur.
Addit. au Catal. des Carabides.)
es
Supra æneum ; Capite punctulato; thorace brevi, subcor-
dato, antice atque postice punctulato; elytris levissime
punctato-striatis, foveolis duabusrotundatis, sutura striisque
per paria æneo saturioribus, macula summa flava ; antennis
obscuris, basi viridi-æneis ; pedibus testaceis; femoribus
æneo-micantibus. — Long. 0,005. — Hispania meridio-
nalis.
Cette belle espèce intermédiaire entre le lætum et le
bipunctatum ma élé obligeamment communiquée par
M. Reiche.
B. MENETRIESI Kolenat. (Meletem. entom. 1. 76. (1845
Peryphus).
Supra nigro æneum ; thorace oblongo-cordato, postice
utrinque tenuiter foveolato, angulis posticis subrectis;
elgtris oblongo-ovatis, lævibus et nitidis, macula transversa
communi postica rufa aut coccinea, punctisque 2 impressis,
margine protracto viridi æneo ; antennis, femoribus et tarsis
nigro-æneis, tibiis præcipue ad medium testaceis. — Long.
1 4/5 lin. — In Caucaso detecta — (Kolenati L. c.)
M. de Chaudoir nous apprend (Bull. Mosc. 1850, p. 188)
670 C. JACQUELIN pu VAL.
que cette belle espèce se trouve aux environs de Kharkow,
et que M. Kolenati a méconnu ses affinités en la plaçant
parmi les Peryphus. Je crois qu'elle doit rentrer dans mon
groupe 5, et se placer après le versicolor. @
B. sUBFASCIATUM Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 187).
Très voisin du B. aspericolle Germ. La tête est à peine
ponctuée sur le front et sur le vertex ; les yeux sont moins
gros , moins proéminents. Le corselet est évidemment plus
long, moins large antérieurement, bien moins arrondi sur la
partie antérieure des côtés, très lisse en dessus, à l'exception
de quelques points assez distincts le long de l'impression
transversale antérieure, et d’une ponctuation assez forte le
long de la base. Les élytres sont un peu plus allongées que
dans l’aspericolle, la tache postérieure est plus en forme de
bande et remonte obliquement vers la suture. — Long.
1-1 1/5 lign. — Kertch. Odessa. — (Chaud. 1. c.)
Doit se placer après l’aspericolle Germ.
B. CHaAupoirii Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 179.)
Ce n’est qu'aux B. assimile , Schuppelii et bisulcatum que
l’on peut comparer cette espèce, qui en est d’ailleurs par-
faitement distincte. Elle est plus grande, proportionnelle-
ment plus large, plus corpulente. La tête est plus large et
les yeux sont plus gros ; dans l’assimile on remarque de
chaque côté du front trois lignes longitudinales imprimées
qui convergent antérieurement ; l’intérieure très fortement
marquée, l’extérieure longeant les yeux et la partie anté-
rieure des côtés de la tête, la troisième entre ces deux, dont
elle est séparée par des carènes élevées, mais peu aiguës, et
partant d’un point pilifère bien distinct, placé contre le
De Bembidiis Europæis. 671
bord interne des yeux ; — dans le Chaudoirii on retrouve
les deux premières, mais il ne reste de l’intermédiaire que
le point enfoncé près des yeux et l'extrémité antérieure, en
sorte que le milieu de l’espace compris entre les deux pre-
mières impressions n'offre qu’une convexité obtuse. Le
corselet est proportionnellement bien plus large, plus
arrondi sur les côtés, plus cordiforme ; les angles antérienrs
sont plus distants des côtés de la tête ; le dessus est plus
convexe, les impressions sont ies mêmes, hormis que la
ligne longitudinale du milieu atteint les deux bords. Les
élytres sont plus larges, plus carrées ; les épaules sont cou-
pées plus carrément, l'extrémité est plus largement arron-
die ; le dessus est plus convexe; les stries sont plus forte-
ment ponctuées.
Le dessus est d'un bronzé-verdâtre , avec une tache placée
vers l’extrémité des élyires près du bord latéral, d’un jaune
rougeâtre ; le dessous d’un brun noirâtre ; les antennes sont
comme dans l'assimile; les quatre premiers articles sont
plus clairs ; les palpes plus obscurs, les pattes d’un ferrugi-
neux plus rouge, avec une ombre brune sur le miiieu des
cuisses. — Long. 1 3/4 lign. — Odessa. — (Chaud. L. c.)
Me paraît devoir être placé entre l’hypocrita et le Schup-
pelii.
B. NorDMANNi Chaud. (Bull. Mosc. 1844. 452. Peryphus.)
Peryph. Dahlii samma affinitas, statura minor. Caput
brevius, foveis frontalibus lævibus ; thorax antice angustior,
unde minus cordatus videtur , margine antico impunctato,
lævi; elytra basi minus quadrata , magis ovata, paulo con-
vexiora, adhuc profundius crenato-striata, macula magna
672 C. JACQUELIN pu VAL.
pallida postice intra marginem notata. — (Chaud. [. c.) --
Kiew ? Redoute Kalé, dans la Mingrélie.
Doit se placer entre l’albipes et le rufipes Duft. Je ne suis
pas sûr qu'il appartienne à la Faune européenne en même
temps qu'à la Faune transcaucasienne.
B. TRANSYLVANICUM Bielz. (Mitth. d. Herman. Ver.
(1852), p. 14.)
1,
Je n'ai pu me procurer encore la déscipton de cette
espèce et ne la connais que par la note suivante du Zeriche
de M. Schaum, pour 1852, p. 52. « C’est une espèce :
velle remarquable, de la forme du B. elongatum, avec une
grosse tache humérale rouge. » — Transylvanie.
D’après cela je crois devoir la placer dans mon 8e groupe.
B. GUTTULATUM Chaud. ( Bull. iiosc. 1850, p. 180.)
Il est facile, à la première vue, de confondre celte espèce
avec les Notaph. fumigatus Dej. et stictus Steph., mais les
fortes impressions longitudinales du front la distinguent du
premier, et son corselet nullement cordiforme du second.
La tête est comme celle du Stictum Stephens, mais dans
celui-ci l’espace entre l'impression longitudinale des côtés
du front et la partie antérieure des côtés de la tête est sil-
lonné dans toute sa longueur, tandis que dans le guttulatum
ce sillon n’est visible que près des yeux, et à son extrémité
antérieure, et il est distinctement interrompu au milieu. Le
corselet est transversal, nullement rétréci postérieurement,
légèrement arrondi sur toute la longueur des côtés, qui ne
sont nullement sinués vers les angles postérieurs, ceux-ci
ne sont pas tout à fait droits, ils sont un peu obtus, sans
De Bembidiis Europæis. 673
que le sommet en scit le moins du monde arrondi; l'im-
pression transversale antérieure qui est en arc de cercle,
est assez enfoncée ; les fossettes et les plis de la base sont
comme dans le Sticitum. Les élytres ont à peu près la même
forme ; leur base s'adapte à celle du corselet, le dessus est
plus plane ; les stries sont également marquées et ponc-
tuées, elles sont moins effacées vers les bords et vers l’extré-
mité.
Les couleurs sont à peu près iés mêmes, mais les an-
tennes sont brunes , avec les trois premiers articles un peu
moins foncés, la transition est peu sensible ; les jambes sont
aussi claires que les cuisses ; les taches des élytres sont dis-
posées de même que dans le Stictum, mais la couleur du
fond étant plus noire et les taches d'un jaune plus ferru-
gineux, elles sont plus distinctes — Long. 1 4/5 lign. —
Crimée. — (Chaud. I. c.)
Cette espèce doit probablement rentrer dans mon
12e groupe.
B. uniCOLOR Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 176.)
Très voisin du guttula dont il diffère par l’absence con-
stante de taches sur les élytres, par sa couleur uniforme
brune plus ou moins foncée, sans le moindre reflet bronzé,
par les angles postérieurs du corselet qui sont obtus, mais
un peu plus marqués, moins arrondis au sommet, et surtout
par la forme de ses élytres qui sont proportionnellement
plus larges, plus courtes, plus ovales, et dont les épaules et
les côtés sont plus arrondis ; les pattes sont d’une couleur
testacée assez claire. — Volhynie. Kiew. Un grand nombre
d'individus. — (Chaud. |. c.)
3e Série, TOME HI. 43
674 C. JAGQUELIN pu Va.
Doit se placer après le guitula, de la variété A duquel 1
me paraît extrêmement voisin.
B. SULCIFRONS Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 167. Tachys.)
Cette espèce se distingue de ses congénères par les sillons
du front qui sont comme ceux des Trechus.
Elle ressemble au Scutellaris, mais elle est bien plus
grande ; la tête est moins obtuse antérieurement et paraît
plus allongée ; les sillons frontaux sont plus profonds entre
les antennes et se prolongent le long des yeux jusqu'aux
côtés de la tête où ils produisent un léger étranglement ;
entre l’æœil et le sillon on remarque un point pilifère bien
marqué. Le corselet est un peu plus large antérieurement,
plus rétréci postérieurement, distinctement sinué vers les
angles postérieurs qui sont droits et nullement arrondis au
sommet ; les impressions du dessus sont profondes et nette-
ment marquées ; le long de la base on observe quelques
petites stries longitudinales; l'extrémité de l’impression
transversale postérieure forme de chaque côté, à quelque
distance des angles, une fovéole assez profonde. Les élytres
sont proportionnellement plus larges, plus ovales et moins
parallèles sur les côtés ; les épaules, quoique carrées, sont
un peu plus arrondies; les troisième et quatrième stries sont
plas distinctes, elles sont un peu arquées dans leur partie
antérieure avec la convexité tournée vers les côtés ; l’extré-
mité de la deuxième n’est pas enfoncée comme dans le
Scutellaris ; les deux points enfoncés sont évidemment
placés sur le quatrième intervalle et précédés chacun d’un
très petit tubercule ; le premier est plus rapproché de la
base. Les antennes et les pattes sont plus allongées que
De Bembidiis Europæis. 675
dans le Scutellaris; chacun des articles des premières est
plus long ; les 3-11 sont égaux en longueur au deuxième qui
est plus gros. :
La tête et le corselet sont d'un brun clair brillant avec le
vertex plus foncé. Les élytres sont d’un jaune brunûtre plus
mat, avec une ombre brune à reflets bleuâtres, transversale,
peu distincte, derrière le milieu, laquelle ne s’étend pas jus-
qu'aux bords latéraux ; la poitrine et l'abdomen sont bruns;
les antennes d’un brun clair, avec le premier article, la base
et l'extrémité de plusieurs des suivants jaunâtres ; les palpes
et pattes d’un jaune tirant légèrement sur le brun. —
Long. 1 2/5 lign. — Kertch, en Crimée. — (Chaud. I. c.)
Me paraît devoir étre placée dans le voisinage du scutelJ-
lare.
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ESSAI MONOGRAPHIQUE
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES.
(Suite) (1).
Par M. S.-A. de MARSEUL.
(Séance du 9 Février 1853.)
XXXIIT. SAPRINUS (Suite).
Soc. Ent. 3e série. T. 3 (1855), pl. 16 à 20. — Mon. pl. 15
à 19. Genre XXXIII.
A’. Front séparé de l’épistome par une carène (121-163).
B. Front sans sillon transversal en forme de chevron ou
d’accolade.
5€ GROUPE ( 121-139).
C. Front lisse ou ponctué (121-129 ).
121. S. SERRIPES.
Ovalis, convexus, brunneus, nitidus, antennis pedibusque
rufis, subtus flavo-pilosus ; fronte sublævi, stria integra, carina
recta ; pronoto undique strigoso ; elytris intus apice rude punc-
tatis, in L° interstitio biseriatim strigosis, striis validis punc-
tatis, sulurali integra, postice obsolescente, antice arcuatim
(4) Voyez 5° Série, T. I (1853), p. 131 et 417; T. II (1854),
p. 161, 525 et 671; et T, JIT (1855), p. 83 et 327.
678 DE MARSEUL. — Histérides.
juncta, dorsalibus 1-k integris apice valde convergentibus, sub-
humerali interna subintegra, externa nulla; pygidio punctu-
lato; prosterno acute carinato striis brevibus junctis ; tibüs
anticis fortiter à-dentatis, posticis longius spinulosis. Longueur
3 mill. ; larg. 2 mill.
Ovale allongé , fort bombé, brun-ferrugineux, assez lui-
sant. Antennes rouge-pâle. Front peu bombé, transversal,
lisse ; strie entière, carène mince derrière l’épistome, droite.
Pronotum assez court, beaucoup plus large que long, à peine
bisinué à la base, oblique sur les côtés et bordé de longs
cils jaunâtres, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis; couvert de rides confuses sur toute sa surface,
plus fortes latéralement ; strie marginale entière. Ecusson
triangulaire, très petit. Elytres très courtes, un peu plus
longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées
à lépaule, très rétrécies postérieurement, couvertes au
bord apical et le long de la suture de gros points irrégu-
liers, formant dans le quatrième interstrie deux stries irré-
gulières ; stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie
à la base par un arc avec la voisine, devenant plus fine et
presque obsolète au bout ; dorsales 1-4 formant un crochet
interne à la base , entières, très rapprochées les unes des
autres vers Îc hot apical; humérale fine , oblique, rappro-
chée de la première dorsale , subhumérale interne longue,
disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga-
lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière-
ment rebordé, paraissant imponctué. Prosternum fortement
rétréci au milieu en carène mince: stries courtes, fines,
réunies en angle dès la base, externes se rejoignant derrière
le bord antérieur. Dessous couvert de longs poils jaunes sur
les côtés. Pattes rouges ; jambes antérieures armées de trois.
XXXIII. Saprinus. 679
fortes dents ; postérieures garnies de longues épines Fee
disposées sur deux rangées confuses.
France méridionale { Nîmes); Sicile ; Turquie.
192. S. MEDIOCRIS.
Suborbicularis, piceus, nitidus, antennis pedibusque rufis ;
fronte punciiculata,carina transversalevi; pronoto biimpresso,
punctato basi fortius, disco postico lævi ; elytris postice dense et
sat fortiter punctulatis, suturali stria antice subinterrupta ,
dorsalibus in medio abbreviatis, subhumerali interna brevissima
disjuncta, erterna nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno
striis parallelis antice junctis, tibiis anticis 6-7 denticulatis.
— Long. 3 mill. ; larg. 2 mill.
Ovale arrondi, brun de poix, luisant en dessus. Antennes
roussätres, scape obscur. Front presque plan, arrondi, très
finement pointillé ; strie entière, carène fine, régulièrement
arquée. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à
la base, avec une bordure de points forts et assez serrés ;
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, légèrement impressionné de chaque côté;
couvert de points répartis par places, le disque postérieur,
un petit espace de chaque côté et le bord latéral paraissant
lisses ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très
petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement,
couvertes dans leur moitié postérieure jusqu’à la deuxième
dorsale, de points assez forts et assez serrés ; strie suturale
subinterrompue en devant, obsolète vers l’angle sutural
postérieur ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, 1, 3 et
4 raccourcies au milieu, deuxième un peu plus longue :
humérale fine, oblique; subhumérale interne très courte,
680 DE MARSEUL. — Âistérides.
disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga-
lement mais assez peu densément ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum assez peu
large, horizontal; stries fortes, subparallèles, réunies en
devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 7-8
denticules épineux ; postérieures de quelques spinules sur
deux rangées.
France méridionale.
123. S. FULVIPES.
Suborbicularis, niger, nitidus, antennis brunneis, pedibus
rufis ; fronte subtilissime punctata, stria integra, carina ar-
cuata ; pronoto disco tenuissime, lateribus basique fortius,
elytrisque postice punctulatis, stria suturali antice arcuatim
juncta, postice abbreviata ; dorsalibus 12 prope, 2%? versus, 3-h
ultra medium productis ; subhumerali interna nulla; pygidia
æqualiter sat dense, mesosterno forlius punctalis ; prosterno
carinato striis valde angulatim approximatis, tibiis anticis 5-6
denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill.
Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An-
tennes brunes. Front à peine bombé, très finement poin-
tillé, strie entière, carène transversale de l’épistome
arquée , fine. Pronotum finement pointillé, presque lisse
sur le disque postérieur , beaucoup plus large que long,
bisinué à la base , avec une bordure de points assez forts,
légèrement courbé sur les côtés, largement et assez forte-
ment ponctué sans impression, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis; strie marginale un peu
raccourcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, Cur-
vilinéairement dilatées sur les côtés , rétrécies postérieure-
XXXIII. Saprinus. 681
ment ; ponctuation apicale assez fine, peu serrée, s'étendant
presque jusqu’au milieu, et en dehors jusqu’à la deuxième
strie dorsale ; stries ponctuées, bien marquées; suturale
réunie à la base par un arc avec la plus rapprochée, rac-
courcie à l'extrémité, sans strie apicale ; troisième et qua-
trième dorsales égales, dépassant le milieu ; deuxième et
première progressivement plus courtes ; humérale oblique
rencontrant la première dorsale ; subhumérale externe forte,
courte, basale, interne nulle ; marginale entière. Pygidium
également et assez densément pointillé. Mésosternum en-
tièrement rebordé, couvert de points espacés, assez forts.
Prosternum en carène tranchante, élargi à la base; stries fort
rapprochées, formant un angle très aigu. Pattes ferrugi-
neuses ; jambes antérieures garnies de 5-6 petits denticules
épineux ; postérieures de quelques spinules sur deux ran-
gées.
Espagne. ( MM. de Laferté et Chevrolat.) :
124. S. AMÆNUS.
Ovalis, viridi-obscurus, nitidus, antennis pedibusque brun-
neis; fronte obsolete biimpressa , punctulata, stria integra ,
carina transversa subrecta ; pronoto subtilissime lateribus imi-
presso subrugoso basique punctato; elytris apicepunctatis, stria
suturali integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim
longioribus, 14 dimidiata; subhumerali interna disjuncta,
externa nulla ; pygidio æqualiter minus dense punctulato ; pro-
sterno striis appr'oximatis antice junctis ; tibiis anticis 5-den-
tatis. — Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 4/4 mill.
Saprinus amænus Er. in Jahr., 190, 46 (1834).
Ovale, assez convexe, d’un vert foncé, luisant. Antennes
brunes, massue fauve. Front faiblement bombé, finement
682 DE MARSEUL. — Âisterides.
pointillé, avec une double impression à peine sensible, strie
entière, carène transversale entre lui et l’épistome légère
et un peu arquée. Pronotum finement pointillé, beaucoup
plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure
de points plus forts; oblique sur les côtés, avec une étroite
bande de points non contiguë au bord, impressionnée et
un peu rugueuse antérieurement ; rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées
à l'épaule, rétrécies postérieurement, avec le bord apical
rougeâtre , ponctuées sur le quart postérieur en dedans de
la deuxième strie dorsale, avec deux petites lignes peu ré-
gulières de points remontant sur le quatrième interstrie ;
stries fortes, ponctuées ; suturale entière réunie à la base
par un arc avec la plus voisine ; dorsales 1-4 graduellement
plus longues, première raccourcie vers le milieu ; humérale
fine, oblique, subhumérale interne courte, disjointe, externe
nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctua-
tion égale, peu serrée et assez fine. Mésosternum entière-
ment rebordé, peu visiblement pointillé. Prosternum assez
étroit dès la base, horizontal; stries parallèles, rapprochées,
réunies en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures gar-
nies de cinq denticules épineux assez forts ; postérieures
de quelques spinules sur deux rangs.
Espagne ; Portugal ; Autriche ; Russie.
195. S. SPRETULUS.
Niger netallicus nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte
sublilissime puncticulata, stria integra carina subarcuata ;
pronoto lateribus late subrugoso, basi anguste punctato; elytris
XXXIIT. Saprinus. 683
intus postice parum dense punctatis ; stria suturali integra,
antice arcuatim juncta; dorsalibus 2-4 sub apicem, 1 versus me-
dium abbreviatis, subhumerali utraque nulla, marginali secun-
dum basim continuata ; prosterno striis parallelis ; tibiis anticis
6-denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 1 3/4 mill.
Saprinus spretulus Er. in Jahr., 192, 49 (1834).
Ovale assez convexe, noir métallique luisant. Antennes
brunes. Front peu bombé, transverse, très finement poin-
tillé ; strie entière, carène derrière l’épistome subarquée,
mince. Pronotum couvert d’une ponctuation très fine, avec
une bordure de points plus forts, plus large que long, bi-
sinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré
en devant, avec les angles arrondis; strie marginale en-
tière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout,
ponctuation apicale assez fine et peu serrée, s'étendant
jusqu’au milieu de la longneur , et en dehors jusqu’à la
deuxième dorsale environ ; stries ponctuées, bien marquées,
suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus
voisine ; dorsales 2-4 dépassant de beaucoup le milieu,
première moins longue ; humérale fine, oblique, très rap-
prochée de la première dorsale; subhumérales nulles;
marginale entière, continuée le long de la base. Pygidium
également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé,
avec des points espacés, peu profonds. Prosternum un peu
rétréci en devant, stries fines, subparallèles, un peu rac-
courcies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six
denticules épineux, apicaux assez forts.
Portugal ; Alger ; Tanger.
684 DE MARSEUL. —- /istérides.
126. S. LONGISTRIUS.
Suborbicularis, nigro-piceus, nitidus; antennis pedibusque
rufis; fronte dense punctulata, stria integra, carina elevatiori;
pronoto basi sat fortitler, lateribus subrugose, disco subtiliter ,
elytrisque intus postice punctulatis , stria suturali integra , an-
tice arcuatim juncta, dorsalibus 2-h sub apicem, 12 paulo ante
abbreviatis, subhumerali interna longa, externa nuila; pygidio
æqualiter puncticulato; prosterno stris parallelis ; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, noir de poix,
luisant. Antennes rouges. Front peu bombé, très finement,
un peu rugueusement pointillé ; strie entière , carène der-
rière l’épistome , mince , sinueuse, tranchante et assez sail-
lante. Pronotum beaucoup plus large que long, subsinué à
la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis ; finement ponctué sur le disque,
presque lisse postérieurement , avec une bordure de points
plus forts , large et rugueuse latéralement, étroite au bord
postérieur ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire,
très petit. Elytres assez courtes, un peu plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base , curvilinéairement di-
latées sur les côtés, rétrécies au bout ; ponctuation fine, peu
serrée, couvrant le tiers postérieur, jusqu’à la deuxième
strie dorsale ; stries fines, ponctuées, bien marquées ; su-
turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus
voisine ; dorsales dépassant de beaucoup le milieu, égales ;
première et quatrième un peu plus courtes ; humérale fine,
oblique ; subhumérale interne longue , joignant presque
l'humérale , externe nulle ; marginale entière. Pygidium
couvert d’une ponctuation fine , assez serrée, égale. Méso-
sternum entièrement reburdé, avec des points espacés peu
XXXIII. Saprinus. 685
1
profonds. Prosternum étroit, à stries subparallèles, assez
distantes. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de
6-7 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de
spinules.
Autriche ; Hongrie. (M. de Laferté).
127. S. PRÆCOX.
Brunneus, nilens, antennis pedibusque rufis; fronte carinata,
tenuissime puncticulata, stria integra; pronoto disco leviter,
lLateribus sat dense et fortiter punctulato, stria marginali inte-
gra ; elytris postico dimidio punctatis, striis dorsalibus 1°? apice,
2-L in medio abbreviatis, suturali integra arcuatim connexa ,
subhumerali externa nulla, interna disjuncta; pygidio æqua-
liter punctulato ; mesosterno marginato ; prosterno carinato ,
striis convergentibus subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis.
Long. 1 1/2 mill. ; larg. 1 mill.
Saprinus præcox Er. in Jahr, 1, 193, 52 (1834).
Ovale-oblong, peu convexe, brun, luisant. Antennes
rousses. Front transversal très finement et peu visiblement
pointillé , bordé d'une carène bien marquée derrière l’épi-
stome et d’une strie entière. Pronotum court, arqué à la
base, oblique sur les côtés, rétréci et faiblement échancré,
avec les angles abaissés et arrondis, couvert d’une ponctua-
tion assez serrée, plus forte sur les côtés, et très fine sur le
disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à Ja
base, rétrécies au bout, plus ferrugineuses que le reste,
couvertes sur leur moitié postérieure de petits points peu
serrés, qui ne dépassent pas en dehors la deuxième dor-
sale et ne remontent pas sur les interstries ; stries créne-
lées, bien accusées ; première dorsale à peine raccourcie au
686 DE MARSEUL. — AHistérides.
bout, 2 et 4 n'atteignant pas tout à fait le milieu, troisième
un peu plus longue, quatrième réunie par un arc basal à la
suturale qui est complète ; subhumérale externe nulle ; in-
terne disjointe, courte. Pygidium bombé, également poin-
tillé. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum en
carène étroite; stries très rapprochées, convergentes, quoi-
que à peu près parallèles. Pattes rouges ; jambes antérieures
peu dilatées, garnies de six denticules, dont les trois ou
quatre derniers sont assez forts.
Egypte.
128. S. MEÉTALLESCENS.
Æneus nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte puncticu-
lata, stria integra, carina tenui subrecta ; pronoto limbo punc-
tulato, stria integra antice ab angulo discedente; elytris intus
posticepunctatis, stria suturaliintegra, antice arcuatim juncta,
dorsalibus 1-h parurm abbreviatis , subhumerali utraque nulla ;
pygidio tenuissime punctulato ; prosterno striis approximatis,
subparallelis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis, Long. 2 mil, ; larg.
4 1/2 mil. |
Saprinus metallescens Er. in Jahr., 192, 50 (1834).
Ovale un peu allongé, peu convexe, bronzé luisant. An-
tennes brunes. Front presque plan, à peine visiblement
pointillé ; strie entière, carène transverse derrière l’épi-
stome, peu saillante, arquée. Pronotum beauceup plus large
que long, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en
devant , avec les angles obtus ; pointillé sur tout son pour-
tour , et bordé étroitement de points un peu plus gros à la
base ; strie marginale entière, s’éloignant du bord à l'angle
antérieur. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez
allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de ça
XXXIIT. Saprinus. 687
largeur à la base, légèrement dilatées à l’épaule, rétrécies
postérieurement, à ponctuation fine, peu serrée, peu étendue
en dehors, mais remontant dans le premier interstrie un
peu au-delà du milieu ; stries ponctuées, assez fortes ; su-
turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus rap-
prochée ; dorsales presque entières, mais variant un peu de
longueur ; humérale fine, oblique, rej ignant la première
dorsale ; subhumérales nulles: marginale entière. Pygi-
dium couvert d’une ponctuation fine, assez serrée, égale.
Mésosternum entièrement rebordé, faiblement ponctué.
Prosternum à stries assez rapprochées, entières, parallèles.
Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de cinq ou six
petits denticuies épineux.
France méridionale ; Sardaigne; Aiger ; Syrie (Beyrouth).
129. S. ÆMULEUS.
Subæneo-piceus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis :
fronte subtilissime puncticulata, carina transversa tenui sub-
recta ; pronoto limbo elytrisque margine apicali punctulatis ;
stria suturali antice, dorsalibus 1, 8 et Lh sub apicem, 2? prius
abbreviatis ; subhumerali interna brevissima, externa nulla ;
pygidio punctulato apice sublævi ; prosterno st iis valde appro-
æimatis ; libiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 1/4 mill. ; larg.
4 1/2 mil.
Hister æmulus Ilg. Mag., vi, 42, 18 (1807).
Gvale-allongé, assez convexe, noir de poix, un peu mé-
tallique , luisant en dessus. Antennes brun-rouge. Front à
peine bombé, très finement poialillé, avec une strie entière,
séparé de l’épistome par une carène fine, légèrement ar-
quée. Pronotum plus large que long, à peine bisinué à la
688 DE Manseurz. — Âistèrides.
base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis, couvert d'une ponctuation très
fine, avec le disque postérieur lisse ; strie marginale en-
tière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres allongées,
beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, à peine dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieure-
ment ; bord apical densément pointillé, précédé de quel-
ques points très espacés ; strie suturale raccourcie presque
au milieu ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, attei-
gnant les trois quarts, ainsi que la troisième et la première,
deuxième plus courte; humérale oblique accostant à la base
la première dorsale; subhumérale interne courte, disjointe ,
externe nulle; marginale entière. Pygidium assez densément
pointillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement
rebordé, marqué de quelques points peu visibles. Proster-
num devenant très étroit dès la base ; stries très rappro-
chées, n’atteignant pas le bord antérieur et enclavées par
les stries extérieures qui se réunissent. Pattes rouges ;
jambes antérieures garnies de 5-6 denticules épineux.
France méridionale (Marseille, Beziers) ; Portugal.
c’. Front rugueusement ponctué (130-139).
130. S. CORSICTS.
Ovalis, convexiusculus , æneus, nitidus ; antennis pedibusque
brunneis ; fronte strigosa, stria integra ; pronoto subrugoso-
punclalo area postica lævi; elytris postice punctatis, stria sutu-
rali nulla, 2-h in medio abbreviatis, ha basi arcuata, 1? paulo
longiori; subhumerali interna ferejuncia, externa nulla ;
pygidio dense puncticulato; prosterno striis valde approxi-
matis ; libiis anticis 5-dentatis,. Longueur ? millim.; largeur
4 4/2 mill. -
XXXIIFE. Saprinus. 689
Ovale, un peu arrondi, assez convexe, métallique, luisant.
Antennes brunes. Front transversal, plane, couvert de stri-
gosités fortes et serrées ; strie entière, séparée de l’épistome
par une carène un peu sinuée. Pronotum beaucoup plus
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés,
_rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cou-
vert d’une ponctuation assez forte dans tout son pourtour,
rugueuse et large sur les côtés, étroite à Ja base; strie
marginale entière, un peu interrompue derrière les yeux.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'€-
paule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez
serrée, couvrant presque la moitié postérieure jusqu’à la
deuxième strie dorsale ; suturale nulie ; 2-3 dorsales rac-
courcies vers le milieu, première au-delà, quatrième un
peu avant, recourbée en arc vers l’écusson à la base ; humé-
rale fine, oblique, rapprochée de la première dorsale :; sub-
humérale interne assez longue, presque jointe à l’humérale;
externe nulle; marginale entière. Pygidium également et
densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec
quelques points à peine visibles. Prosternum très rétréci
peu après la base; stries très rapprochées, terminées un peu
avant le bord antérieur , entourées par les stries externes,
qui se réunissent en avant. Pattes brunes ; jambes anté-
rieures garnies de cinq dents, les apicales assez fortes ;
postérieures de quelques spinules sur deux rangées.
Corse (M. Reiche).
131. S. HERBEUS.
Ovalis, convexus, rufo-piceus, submetallicus, nitidus; carina
subsinuata , fronte strigosa ; pronoto basi et lateribus TUGOS0-
3° Série, TOME Ji. 44
690 DE MARSEUL. — Histérides.
punctato ; elytris postice intus subtilissime punctulatis, stria
suturali antice interrupta , dorsulibus paulo pone medium
abbreviatis, 1 appendiculata ; subhumerali interna disjuncta,
externa nulla ; pygidio dense æqualiter puncticulato ; meso-
sterno sublævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis an-
ticis h-dentatis. Long. 2 1/2 mill, ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale, assez convexe, brun, métallique, luisant. Antennes
roussâtres. Front plan, transversal, couvert de points
rendus confus par des strioles transverses, entièrement
ceint d’une strie forte et bien marquée, séparé de lépi-
stome par une petite carène un peu sinuée au milieu. Pro-
notum plus large que long, bisinué à la base et bordé de
points serrés, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en
devant, avec les angles arrondis, largement bordé dans son
pourtour de points strigueux peu serrés; strie marginale
entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus lon-
gues que le pronotum, de s4 largeur à la base, un peu di-
latées à l'épaule, fort rétrécies et plus rougeûtres postérieu-
rement ; ponctuées très finement et assez densément sur la
moitié postérieure, jusqu'à la troisième strie dorsale; strie
suturale un peu interrompue en devant ; quatrième dor-
sale raccourcie au milieu, arquée vers l’écusson et parais-
sant vouloir rejoindre la suturale ; 1-3 un peu plus longues,
première augmentée d’un appendice qui la continue jus-
qu'au bord apical; humérale fine, oblique ; subhumérale
interne disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygi-
dium également et très finement ponctué. Mésosternum
entièrement rebordé, à peine distinctement pointillé. Pro.
sternum très étroit presque dès la base ; stries fort rappro-
chées, subparallèles. Pattes roussâtres ; jambes antérieures
armées de quatre fortes dents, postérieures de deux ran-
gées de spinules.
Hongrie (M. de Laferté).
AXXIII. Saprinus. 691
132. S. ARENARIUS.
Ovalis, convexus, rufo-piceus, nitidus ; antennis pedibusque
rufis ; fronte strigosa, stria integra, carina recta; pronote
puncticulato lateribus impresso subrugoso ; elytris postice sub-
tiliter punctatis, stria suturali integra, antice arcuatimjuncta,
dorsalibus 2-h pone medium abbroviatis, 12 longiori ; subhume-
rali interna longa subjuncta, externa nulla ; pygidio æqualiter
puncticulato ; prosterno carinato, striis valde approximatis :
tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 4/2 mill.
Ovale, un peu arrondi, assez convexe, brun de poix
juisant, plus rouge sur les élytres. Antennes rouges, massue
plus pâie. Front transversal presque plane, densément
ponctué, finement rugueux ; sirie entière, carène derrière
l’épistome, tranchante, arquée, assez saillante. Pronotum
beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base.
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec
les angles arrondis, très légèrement impressionnés, couvert
d'une ponctuation très fine, assez serrée, un peu plus forte
et rugueuse latéralement ; strie marginale entière. Ecusson
petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule,
rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez serrée ,
occupant presque toute la moitié postérieure, jusqu’à la
deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturate
entière, réunie en arc à la base avec la plus rapprochée:
dorsales 1-4 graduellement plus courtes, première sinuée et
presque entière, troisième et quatrième rapprochées au
bout, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, très
voisine de la première dorsale : subhumérale interne assez
longue, à peine disjointe , externe nulle ; marginale entière.
Pygidiom également et très finement pointillé. Mésosternum
692 DE BJARSEUL. — Âistérides.
entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum en carène
étroite , stries fort rapprochées par devant. Pattes rouges :
jambes antérieures garnies de cinq ou six denticules épi-
neux, postérieures de longues spinules sur deux rangées.
Autriche ( M. de Laferté ).
123. S. RUFIPES.
Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte rugulosa,
stria integra, carina lransversa subrecta ; pronoto dense punc-
tulato, disco postico lævi; elytris dimidiaparte nostica punctatis,
stria suturali integra , antice arcualim juncta, dorsalibus 2-4
plusquam dimidiatis, 1a subintegra sinuata, subhumerali in-
terna longa, externa nulla ; pygidio subtilissime puncticulato;
prosterno carinato , stris valde approximatis ; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Hister rufipes Payk. Fn. Suec. 1, 50, 18 (1798). — Mon. Hist.,
75, 58, pl. 7, 1. — Duft. Fn. Aust. 1, 228, 27, — Gyll. Ins. Suec.,
h, 268, 22, 23.
Saprinus rufipes Heer Fn. Helv., 1, 462, 7. — Redt. Fn. Aust.,
238. — Bach Kæf. Prus. 1, 311, 44.
S. rubripes Er. in Jahr. 1, 191, 48 (1834).
Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, bronzé-lui-
sant. Antennes brun-rouge plus ou moins clair. Front plan,
transverse, finement ridé ; strie entière, carène derrière
l’épistome tranchante, presque droite. Pronotum assez
court, béaucoup plus large que long, couvert d’une ponc-
tuation serrée, bien marquée, avec le disque postérieur
lisse, à peine bisinué à la base, oblique sur les côtés, échan-
cré et rétréci en devant, avec les angles arrondis ; strie
marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres
larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement;
XXXIII. Saprinus. 693
ponctuation assez serrée, couvrant la moitié postérieure
jusqu’à la deuxième dorsale; stries assez fines, ponctuées ;
suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus
proche, non continuée au bord apical ; 2-4 dorsales rac-
courcies un peu au-delà du milieu, première sinuée au
bout, presque entière ; humérale fine, oblique ; subhumé-
rale interne longue, presque jointe ; externe nulle ; margi-
nale entière. Pygidium également et densément pointillé.
Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés,
peu marqués. Prosternum en carène très mince; stries fort
rapprochées , réunies en devant en angle très aigu. Pattes
rougeâtres ; jambes antérieures garnies de six denticules
épineux.
Suède; France (Marseille, Calais), Suisse; Allemagne :
Autriche ; Espagne ; Portugal ; Alger ; Sénégal.
134. S. GRANARIUS.
Rotundatus,æneus, nitidus;antennis pedibusque rufo-brunneis;
fronte ruguloso-carinata, stria integra ; pronoto limbo omni
dense punctulato, lateribus rugulose; stria integra; elytris
postice intus subtilissime puctulatis , dorsali 12 arcuata
subintegra , 2-L pone medium sensim abbreviatis, ha cum sutu-
rali postice obsoleta connexa; subhumerali interna angulatim
humer ali adnexa, externa nulla; pygidio subtilissime æqualiter
puncticulato ; mesosterno marginato; prosterno sinuatim cari-
nato; striis subintegris valde approxzimatis ; tibiis anticis 5-den-
ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 4 1/4 mill.
Saprinus granarius Er. in Jabr. 1, 191, 48 (1834). — Redt.
Fn. Austr. 785.
.
Orbiculaire, convexe, d’un bronzé métallique, luisant.
Antennes rousses. Front transversal, plan, rugueusement
ponctué, avec une carène bien accusée derrière l’épistome,
694 DE MARSEUL. — Hislérides.
et une strie entière. Pronotum très court, arqué à la base,
oblique sur les côtés, rétréei et échancré en devant , avec
les angles três saillants, arrondis ; couvert dans son pour-
tour d'un pointillé assez serré, plus fort et rugueux latéra-
lement ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes sur
leur tiers postérieur de très petits points également serrés,
qui ne dépassent pas le deuxième interstrie ; stries dorsales
fines et bien marquées, première sinueuse au bout et pres-
que complète, 2-4 raccourcies progressivement au-delà du
milieu, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui
disparaît postérieurement ; subhumérale externe nulle,
interne longue et atteignant presque la marginale, jointe
angulairement à l’humérale. Pygidium bombé, densément
et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé.
Prosternum en carène sinuée ; stries convergentes, adossées
et s’avançant parallèlement presque Jusqu'au bout. Pattes
d'un brun plus ou moins ferrugineux ; antérieures peu di-
latées, garnies de cinq denticules, dont les trois derniers
sont assez forts.
France méridionale.
135. S. CONJUNGENS.
Niger subæneus, nilidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte
triangulari rugosa impre ssione carina transversal, retror-
sum subangulata ; pronoto lateribus et basi sat fortiter
anguste punclato ; elytris posiice breviter punctatis , stria
suturali apice subabbreviata,antice arcuatim juncta,dorsalibus
42 versus medium, 22 ultra, 3? La que adhuc inferius abbre-
vialis, subhumerali interna obsoleta, externa nulla; pygidio
parum dense æqualiter punctato ; prosierno stris in medio
XXXIIT. Saprinus. 695
valde approximatis, antice coëuntibus ; tibiis anticis k-dentatis.
Long, 3 mill. ; larg. 2 1/4 mill.
Hister conjungens Payk. Fn. Suec., 1, 4h, 11 (1798). — Mon.
Hist., 65, 49, pl. 6, 1. — E. H., 1, 82, 18, pl. 1, 8.— Sturm Deuts
Fn. 1, 298, 20. — Duft. Fn. Aust., 4, 227, 26. — Gyll. Ins. Suec.,
4, 87, 16. — Steph. IL. Brit. Ent., à, 155, 26.
H. A0-striatus Rossi, Mant., 1, 15, 22 (1799).
Saprinus conjungens Er. in Jahr., 4, 190, 45. — Kæf. Brand.,
1, 677, 10. — Heer Fn. Helvet., 1, 462, 6. — Redt. Fn. Austr.,
238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 311, 13.—Küst, Kæf, Eur., 17, 31.
Ovale, assez convexe, noir métallique luisant. Antennes
brunes. Front plane, pointillé, avec une profonde impres-
sion rugueuse, triangulaire ; strie entière, carène trans-
verse, mince, formant un pelit angle rentrant au milieu.
Pronotum plus large que long, bisinué à la base et étroite-
ment bordé de points, un peu arqué sur les côtés, avec une
étroite bande de points non contiguë au bord, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi-
nale entière. Écusson triangulaire, très petit. Elytres plus
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine
dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, assez forte-
ment ponctuées au bord apical, avec des bandes de points
remontant vers les deuxième, troisième et quatrième dor-
sales et le long de la suturale; cette dernière souventen forme
de strie; stries fortes, ponctuées ; suturale à peine raccourcie
au bout, réunie à la base par un arc avec la voisine ; pre-
mière dorsale raccourcie au milieu, deuxième un peu au-
delà, 3-4 encore un peu plus longues : humérale fine,
oblique ; subhumérale interne courte, obsolète; externe
nulle ; marginale entière. Pygidium assez fortement , mais
pas très densément ponctué. Mésosternum entièrement
rebordé, avec des points espacés. Prosternum resserré au
696 DE RAARSEUL. — Histérides.
milieu ; stries entières, rapprochées, puis un peu diver-
gentes et réunies en devant. Pattes brun de poix; jambes
antérieures garnies de quatre denticules épineux assez
forts.
Angleterre ; Suède; France ( P., Rouen, Calais, Nantes,
Le Mans, Metz, Marseille) ; Suisse ; Allemagne ; Autriche;
Espagne ; Italie ; Afrique boréale.
136. S. BUQUETI.
Ovalis, convexus, niger subnitidus; antennis pedibusquerufis;
fronte rugosa, stria parum distincta ; pronoto ciliato, biim-
presso, lateribus strigoso; elytris rugoso-punctatis , humeris et
juxta scutellum sublævibus; stria suturali integra. arcuatim
basi cum h? dorsali dimidiata coeunte, 2-3 paulo longioribus,
12 subintegra, humerali cum subhuinerali continua ;: pygidio
dense punctalo; mesosterno sublævi ; prosterno stris approxi-
malis ; tibiès anticis 5-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill.
Ovale, assez convexe, noir assez iuisant. Antennes
rousses, scape brun. Front peu bombé, transverse, rugueu-
sement ponctué; strie obsolète en devant; épistome fort
étroit. Pronotum cilié, beaucoup plus large que long, bi-
sinué à la base et bordé de points, oblique et un peu sinué
sur les côtés, avec une ponctuation rugueuse, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis et marqués
d'une large impression. Ecusson triangulaire, très petit.
Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure-
ment, entièrement couvertes d’une ponctuation serrée ,
rugueuse; épaules et région de l’écusson presque lisses ;
stries peu distinctes au milieu de cette surface chagrinée ;
uturale entière réunie en arc à la base, avec la quatrième
\
XXXIII. Saprinus. 697
dorsale ; celle-ci s’arrêtant au milieu; deuxième et troi-
sième un peu plus longues, première atteignant presque le
bord apical ; humérale ne partant pas tout à fait de la base,
se continuant sans déviation ni interruption avec la subhu-
mérale interne jusqu’au bout, parallèle à la première dor-
sale, externe basale ; marginale entière. Pygidium bombé,
assez fortement, densément et également ponctué. Méso-
sternum presque lisse, entièrement rebordé. Prosternum
étroit; siries bien marquées, rapprochées et réunies en
devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures garnies
de quatre dents assez fortes.
Sénégal; Cap de Bonne-Espérance.
137. S. SCULPTURIFER.
Ovalis, convexus, cupgreus nilidus, ant-nnis pedibusque rufis;
fronte rugosa, stria i'tegra, carina recta prominula ; pronoto
ciliato elytrisque rugoso-punctatis, areis lævibus tessellatis, illo
L parvis anterioribus, 1 magna, h basalibus, his 2 in unoquoque
2-h interstitiorum, stria suturali integra, antice arcuatim
juncta; dorsalibus ultra medium productis, subhumerali interna
valde disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato, medio sub-
lævi ; prosterno carinato , striis subadunatis ; mesosterno punc-
. tato marginatoque; tibiis anticis k-denticulatis. Long. ? 1/2 mill.;
larg. 1 1/4 mill.
Ovale allongé, assez convexe, cuivreux, luisant. Antennes
rouge-pâle : scape brun. Front transversal plane, densément
et finement rugueux; strie entière, carène derrière l’épi-
stome, mince, droite, saillante. Pronctum plus large que
long, très arrondi et à peine bisinué à la base, avec une
faible impression au devant de l’écusson, oblique et cilié
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, couvert de points serrés, rugueux, avec des espaces
698 DE MARSEUL. — Histérides.
lisses, luisants, assez bien limités, nombreux : une rangée
antérieure de quatre ou six très petits, irréguliers, une
de quatre plus gros à la base et au milieu un plus fort entre
les deux rangées ; strie marginale entière. Ecusson très
petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule,
rétrécies postérieurement, ponctuées comme le pronotum,
avec deux larges espaces lisses carrés sur le quatrième in-
terstrie, avec une toute petite trace d’un troisième posté-
rieur, deux petits sur le troisième, au niveau des deux
postérieurs de la rangée précédente, deux sur le deuxième,
l’antérieur fort long, le postérieur très petit; stries bien
marquées ; suturale entière, arquée et réunie à la base
avec la plus rapprochée ; dorsales à peu près d’égale lon-
gueur, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, un peu
confuse ; subhumérale interne loin d’atteindre l’humérale,
externe nulle; marginale entière. Pygidium densément
ponctué, lisse au milieu, biimpressionné à la base. Méso-
sternum entièrement rebordé, couvert de points assez forts,
espacés. Prosternum en carène très mince ; stries se rap-
prochant beaucoup et se confondant bientôt. Pattes rouges ;
jambes antérieures garnies de quatre denticules épineux ,
postérieures de deux rangs de spinules.
Indes N.0. (M. de Laferté).
138. S. ELEGANTULUS.
Piceo-æneus, subnitidus , pedibus antennisque rufo-brunneis,
clava flava ; fronte dense rugosula, stria integra, carina promi-
nula ; pronoto elytrisque rugoso-punctatis, illo area triangu-
iari postica media, his oblonga hi, minima ë8ï, binis 2'instersti,
humeris margineque apicali lævibus nitidis , stria suturali inte-
gra, striola a sutura separata, basi arcuatim juncta , dorsa-
XXXIIT. Saprinus. 699
libus 1-4 pone medium æqualiter abbreviatis, subhumerali in-
terna disjuncta, externx nulla ; pygidio dense punctato medio
lævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den-
ticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. à 1/2 mill.
Ovale, assez convexe, noir cuivreux, luisant. Antennes
brunes ; massue rouge-pâle. Front plan, transverse, cou-
vert d'une ponctuation rugueuse très fine et très serrée ;
sirie entière, carène derrière l’épistome mince, saillante.
Pronotum beaucoup plus large que long , bisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec
les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très serrée,
rugucuse, avec un large espace triangulaire sur la partie
postérieure du disque, flanquée de deux autres très petits ;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très pelit.
Elytres plus {orgues que Île pronotum, de-sa largeur à Îa
base, dilatces à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc-
tuées de la même mauière, avec l’épaule, le bord apical et
plusieurs espaces lisses, luisants : un allongé sous l'écus-
son , occupant tout le quatrième interstrie jusqu'aux
deux tiers de l’élytre, un très petit sur le troisième au
bas du premier, deux sur le deuxième à la base et au ni-
veau du précédent, tant soit peu plus granü que lui; stries
bien marquées , suturale entière, séparée de la suture par
une strie intermédiaire, arquée à la base et réunie avec la
strie voisine ; dorsales 1-4 à peu près égales, dépassant le
milieu; humérale très oblique ; subhumérale interne
presque jointe, externe nuile ; marginale entière bien mar-
quée. Pygidium densément ponctué, avec une bande mé-
diane lisse, luisante. Mésosternum entièrement rebordé,
ponctué. Prosternum assez étroit, légèrement concave;
stries {rès rapprochées, réunies en devant, enclavées par la
700 DE MARSEUL. — Histérides.
réunion des externes. Pattes brunes; jambes antérieures
garnies de cinq denticules épineux plus forts, et au-delà de
plusieurs très petits, serrés.
Indes N. O.
139. S. SPECILLUM.
Æneus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte
rugulosa, carinata, stria integra ; pronoto marginato, dense
rugulose punctato , disco triangulari polito ; elytris densissime
opace punctatis, margine extus et apice, dimidia basi 9 et
h'interstitii politis ; stria dorsali 12 sinuata vix, 2-h in medio
sensim abbreviatis , ha cum suturali arcuatim connexa, subhu-
merali externa nulla, interna longa, disjuncta ; pygidio dense ;
mesosterno marginato parce punctulatis; prosterno triangu-
lari, striis convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long.
2 1/2 mill. ; larg. 1 2/3 mill.
Ovale, peu convexe, d’un bronzé métallique, luisant.
Antennes ferrugineuses. Front plan, transversal, rugueux,
avec une carène derrière l’'épistome et une strie entière.
Pronotum court, courbé à sa base, oblique sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis,
saillants, couvert d’une ponctuation très serrée , rugueuse,
plus opaque latéralement, laissant sur son disque posté-
rieur un espace triangulaire poli, assez bien limité ; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
faiblement dilatées à l’épaule, un peu rétrécies au bout,
couvertes d’une ponctuation si serrée et si régulière qu'elle
forme une sorte de tissu opaque, le pourtour latéral et
apical luisants, avec un espace juxta-scutellaire arrondi à la
base du quatrième interstrie, et un autre en carré long à la
XXXIHIT. Saprinus. 70
base du deuxième, bien limités, polis, luisants; stries assez
bien marquées, première dorsale sinuée au bout, presque
complète, les autres progressivement raccourcies vers le
milieu, quatrième réunie par un arc basal avec la suturale
qui est entière ; subhumérale externe nulle , interne longue,
disjointe. Pygidium bombé, également et densément poin-
tillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points
épars. Prosternum en triangle allongé, à peine sinué ; stries
entières, convergentes. Pattes d'un brun-ferrugineux ;
jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de 5-6
denticules, dont les quaire derniers assez forts.
Cap de Bonne-Espérance.
B’. Front avec un ou deux sillons en forme de chevron
ou d’accolade.
6° GROUPE (140-163).
C. Elyires couvertes d'une ponctuation aciculaire serrée,
opaque. ( 140-144.)
140. S. FRATERNUS.
Nigro-cupreus, opacus, subtus piceus nitidus; fronte rugosa,
sulco angulato gemino, carina transversa recta, prominula ;
pronoto strigoso , area lævi nitida transversa baseos; elytris aci-
culatis, area subscutellari, humeris margineque inflexo lævibus
nitidis, stria suturali integra , antice arcuatim juncta , dorsali
Aa apice undulata integra, 2-h valde abbreviatis, subhumerali
interna subjuncta,externa nulla ; pygidio æqualiter dense punc-
tulato; mesosterno punclis parcis ; prosterno striis approxi-
matis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg, 3 mill.
Hister fraternus Say in Soc. Phil., 5, 40, 12 (1825).
Saprinus fraternus Le Conte N. Amér. Hist., 47, 16, pl.. 6, 4.
702 DE MARSEUL. — Aistérides.
Ovale, convexe, noir cuivreux, opaque en dessus, noir de
poix luisant en dessous. Antennes noires de poix. Front
plan, transverse, rugueux au milieu, avec un double che-
vron un peu confus ; strie entière, carène derrière lépi-
stome droite, saillante. Pronotum plus large que long,
faiblement bisinué à la base, oblique et un peu sinué sur les”
côtés. rétréci et fortement échancré en devant, aveclesangles
arrondis, couvert de points confluents, strigueux, avec un
espace lisse, luisant au milieu du disque postérieur ; strie
marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un
peu dilatées à l'épaule, rétrécies par derrière, densément
aciculées , un espace arrondi subscutellaire à la base du
quatrième interstrie lisse, luisant, ainsi que l'épaule et le
bord infléchi; stries fines, suturale entière, réunie en are
à la base avec la quatrième dorsale ; 2-4 dorsales progressi-
vement plus courtes, raccourcies vers le milieu; première
entière, ondulée et arquée en. dedans ; humérale oblique
rapprochée ; subhumérale interne entière, presque jointe ;
externe nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une
ponctuation égale, très serrée. Mésosternum entièrement
rebordé, avec des points espacés. Prosternum rétréci en
devant et un peu concave ; stries rapprochées, un peu rac-
courcies, enclavées par les externes qui se réunissent eu
devant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de
7-8 denticules épineux.
d. Une impression médiane postérieure sur le métaster-
pum ; mésosternum presque lisse.
Cette espèce, qui a beaucoup d’analogie avec notre S.
4-siriatus, Varie du noir au bronzé cuivreux plus ou moins
obscur, et beaucoup pour la taille. Elle se rencontre aux
XXXIII. Saprinus. 703
Etats-Unis, sur les bords de la mer, dans les fucus et les
matières végétales et animales en décomposition.
141. S. 4-STRIATUS.
Niger cœrulescens, subopacus ; antennis pedibusque piceis ;
fronte rugosa bisulcata, carina transversa recta; pronoto stri-
goso area transversa postica lævi ; elytris dense rugoso-punc-
tatis, area scutellari ovata, apice humerisque lævibus , stria
suturali antice arcuatimjuncta, dorsalibus parum distinctis,
subhumerali interna subjuncta integra ; pygidio dense æqualiter
puncticulato ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis
6-denticulatis, Long. à 3/4 müll. ; larg. 3 mill.
Hister h-striatus Ent. Hefte, 1, 85, 19, pl. 1, f. 9 (1803). —
Gyl, Fn. Suec., 1, 90, 20. — Paykl. Mon. Hist., 71, 55, pl. 6, £. 8.
Steph. Illust. Brit. Ent., 3, 154, 2h. — Sturm Deuts. Fn., 1, 230,
2h.
H. rugiceps Duft. Fn. Aust., 1, 225, 22 (1805).
Saprinus h-striatus Er. in Jahr., 1, 194, 54. — Kæf. Brand., 1,
677, li. — Heer, Fn. Helv., 4, 462, 8. — Redt. Fn. Aust., 238. —
Bach Kæf. Pruss., 4, 310, 10. — Küst. Kæf. Eur., 17, 32.
Ovale élargi, assez peu convexe, noir ou noir-bleuâtre,
peu luisant. Antennes brun de poix. Front transverse,
plan, rugueux , chevron double, confus ; strie entière, ca-
rène derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum beau-
coup plus large que long, bisinué à la base, oblique et un
peu sinué sur les côtés, échancré et légèrement rétréci en
devant, avec les angles antérieurs arrondis, rugueusement
ponctué sur toute sa surface, avec un espace transverse sur
le disque postérieur, lisse, luisant ; strie marginale entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré-
cies postérieuremeut, densément et rugueusement ponc-
704 DE MARSEUL., — flistérides.
tuées, avec un espace ovale lisse et luisant auprès de l'écusson
dans le quatrième interstrie, circonscrit par l'arc qui réunit
la quatrième dorsale et la suturale, ainsi que le bord posté-
rieur, l'épaule et le bord infléchi; stries peu marquées;
suturale obsolète postérieurement ; dorsales courtes, plus
ou moins confuses, première interrompue et continuée par
un appendice arqué au bout ; humérale oblique mieux mar-
quée ; subhumérale interne presque jointe, prolongée jus-
qu’au bout, externe courte, basale; marginale entière.
Pygidium également couvert d’une ponctuation fine et tres
serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques
faibles points. Prosternum en carène étroite, un peu concave ;
stries très rapprochées, presque réunies, enclavées dans les
externes qui se réunissent en devant. Pattes noir de poix :
jambes antérieures garnies de six denticules épineux, api-
caux assez longs.
Cette espèce se rencontre en France (Nantes, Orléans ,
Calais, Le Havre, Lyon); Angleterre; Suède ; Belgique ;
Suisse ; Bavière ; Saxe ; Autriche : Italie, et dans les pro-
vinces du Caucase.
Elle ne paraît commune nulle part.
142. S. SPECULARIS.
Metallicus, fronte sulco confuso, supra densissime rugosc-
panctatus, pronoto area geminata elytrisque subscutellari
rotunda polita nitida, his stria suturali antice abbreviata, dor-
salibus, subhumerali utraque obsoletis brevibus ; pygidio dense
æqualiter punctulato; prosterno striis attenuatis approxima-
tisque ; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill.; larg. 2 3/4
mill.
Ovale élargi, peu convexe, cuivreux assez luisant. An-
XXXHIT. Saprinus. 705
tennes noires. Front plan, transverse, rugueux, chevron
un peu confus; strie entière, carène derrière l’épistome
droite, assez saillante. Pronotum court, beaucoup plus large
que long, bisinué à la base, avec une légère impression au
devant de l’écusson, un peu oblique et subsinué sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arror-
dis, rugueusement ponctué sur toute sa surface, avec une
large bande lisse transverse, divisée en deux par une faible
impression ponctuée ; strie marginale entière. Ecusson petit,
triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule et rétré-
cies postérieurement, ponctuées rugueusement comme le
pronotum , un peu opaques, avec le bord infléchi, l’apieal,
l'épaule et une petite tache arrondie subscutellaire à une
petite distance de la base lisses, luisantes ; stries peu dis-
tinctes, suturale raccourcie à la base, dorsales indistinctes,
subhumérales courtes, interne disjointe, externe basale,
marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctuation
serrée, mais non rugueuse. Mésosternum entièrement re-
bordé, avec quelques faibles points. Prosternum très étroit;
stries fines se rapprochant beaucoup et raccourcies en de-
vant, enclavées dans les externes, qui se rejoignent. Pattes
noires ; jambes antérieures garnies de six denticules épi-
neux.
L'un des sexes présente une profonde impression au mi-
lieu du métasternum.
Cette espèce, très voisine du $. 4-striatus, s’en distingue
aisément par sa couleur plus cuivreuse, moins bleu foncé,
ses stries plus obsolètes, son espace lisse du pronotum
plus large et divisé, celui des élytres plus petit, exactement
3e Série, TOME 1]. 45
706 DE MARSEUL. — Âislérides.
circulaire, un peu éloigné de la base , et par ses stries pro-
sternales moins rapprochées.
Allemagne ; Turquie ; Autriche.
Trouvé sous une pierre, dans un torrent desséché.
143. S. MANCUS.
Niger, subtus nitidus, supra aciculato dense punctatus obscu-
rus; antennis brunneis; fronte marginata, carinata, sulco
angulari ; pronoto stria marginali integra; elytris lateribus et
juxta scutelitum sublævibus, striis postice obsoletis, 1° dorsali
sinuata completa, 2-4 sensim in medio abbreviatis, suturali
arcualim connexa, postice obsoleta, subhumerali externa dis-
tincta, interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno
marginato ovsolete punctulatis ; prosterno carinato, Ssinuato,
striis approximatis, convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu-
latis, Long. 3 1/2 mil. ; larg. 2 1/2 mill.
Hister mancus Say, in Soc. Phil., v, 41, 13 (1825).
Saprinus mancus Le C., N. Amér. Hist., 56, 5.
Ovale, oblong, assez convexe, noir, luisant en dessous,
obscur et ruguleusement ponctué en dessus. Antennes
brunes. Front transversal, ruguleusement pointillé sur la
partie postérieure , avec une carène derrière l’épistome,
une strie entière et un chevron bien arrêté, qui circonscrit
un petit espace lisse. Pronotum court, subbisinué à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, saillants; ponctuation très dense et ru-
gueuse latéralement, un peu effacée sur le disque; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues
que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout,
plus densément et aciculairement ponctuées, ne laissant de
libre que les côtés et un petit coin du quatrième interstrie
XXXHIT. Saprinus. 707
à la base et encore très mal limité; stries dorsales obsolètes
au bout, et peu distinctes au milieu de la ponctuation;
première sinuée , presque entière ; 2-4 raccourcies vers le
milieu, celle-ci réunie par un arc basal à la suturale, qui
disparaît de bonne heure ; subhumérale externe courte;
interne disjointe. Pygidium bombé, également et densément
pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques
petits points effacés. Prosternum en carène, droit et rétréci
jusqu'aux trois quarts, puis rabattu; stries rapprochées,
cessant à la sinuosité ; jambes antérieures dilatées, garnies
de 5-6 denticules assez forts. |
Etats-Unis.
144. S. BIGEMMEUS.
Niger æneus, nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte
carinala , subangulatini sulcata, strigosa, stria integra; pro-
noto lateribus rugose, cætero limbo tenuiter punctato, disco
postico lævi, marginato ; elytris densissime strigoso-aciculatis ,
æneo-aureis, extus, apice et area rotundata basi hi interstitii
politis; striis indistinctis, suturali cum h? dorsali arcuatim
connexa, antice distincta ; subhumerali externa nulla, interna
disjuncta ; pygidio dense, mesosterno sparsim tenuissime punc-
tatis ; prosterno sinuaio valde compresso , striis mox coalescen-
tibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long, à mill. ; larg. 2 mill.
Saprinus bigemmeus Le Conte, Col, Calif. v, 46, 22 (1851).
Ovale oblong, peu convexe, noir bronzé, luisant, doré
sur les élytres. Antennes brunes. Front plan, transversal,
confusément ponctué, avec un chevron mal limité , carène
saillante derrière l’épistome; strie entière. Pronotum court,
à peine bisinué à la base , oblique sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants: cou-
708 pe MARsEuL. — Âistérides.
vert dans son pourtour d'une ponctuation serrée, rugueuse
latéralement, lisse sur la partie postérieure du disque ; strie
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres courtes, un
peu plus longues que le pronotum, faiblement dilatées à
l'épaule, rétrécies au bout, si finement et si densément aci-
culées qu’elles paraissent soyeuses, lisses sur les côtés et au
bord apical, avec un petit espace arrondi, poli, très brillant
à la base du quatrième interstrie; stries confuses, peu
visibles surtout les dorsales ; quatrième réunie à la suturale
par un arc basal; subhumérale externe nulle, interne dis-
jointe. Pygidium bombé, densément et également ponctué.
Mésosternum entièrement rebordé, couvert de petits points
obsolètes. Prosternum en carène comprimée, concave;
stries très rapprochées, adossées au milieu. Jambes brunes;
antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules.
Californie.
c’. Elytres moins densément ponctuées, ordinairement
lisses sur leur partie antérieure (145-163).
d. Un seul chevron sur le front (145-151).
145. S. CONSPUTUS.
Piceo-metallicus , nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte
sulco subanguluto regulari, postice subtilissime puncticulata ;
pronoto area parva antica utrinque punctata; elytris postice
intus parce punctatis, stria suturali subintegra antice arcuatim
juncta, dorsalibus dimidiatis , subhumer ali interna disjuncta,
externa nulla ; pygidio lævi limbo punctulato ; mesosterno punc-
tato ; prosterno striis mox confluentibus ; tibiis anticis 6-7 den-
ticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 3/4 mill.
Ovale très bombé, d’un brun métallique luisant, plus
XXXIII. Saprinus. 709
rouge sur les élytres. Antennes rouge-brun; scape plus
foncé. Front transverse, peu convexe, très finement poin-
tillé, un seul chevron à peine anguleux, bien dessiné; strie
entière, carène derrière l’épistome droite, saillante. Prono-
tum assez court, beaucoup plus large que long, à peine
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et profondé-
ment échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse
avec une étroite bordure de points le long du bord posté-
rieur, et un espace ponctué même un peu confusément
derrière les yeux, avec quelques points rares le long du bord
latéral; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très
petit. Elytres assez courtes, plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, fortement dilatées à l'épaule, très
rétrécies postérieurement ; ponctuation espacée remontant
jusqu’au tiers antérieur, et ne dépassant pas en dehors la
troisième strie dorsale ; suturale un peu raccourcie à la
base ; dorsales fortes, ponctuées, raccourcies vers le milieu,
à peu près égales, troisième un peu plus longue ; humérale
oblique, très rapprochée à la base de la première dorsale ;
subhumérale interne courte, isolée ; externe nulle ; margi-
nale forte , entière. Pygidium pointillé dans son pourtour,
lisse au milieu. Mésosternum entièrement rebordé, couvert
de points très espacés. Prosternum en carène mince, con-
cave ; stries confluentes, enclavées dans l’angle très aigu
des externes. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures
garnies de quatre dents assez fortes et de plusieurs petites,
dont deux seulement visibles à la loupe.
Mexique (Vera-Cruz, Mexico).
146. S. JAVETI.
Ovalis, convexus, viridis, nitidus ; antennis tibiisque ferru-
710 DE MARSEUL. — Aislérides.
gineis ; fronte angulatim uni striata; pronoto basi, lateribus
tractim , elytris intus sat fortiter punctatis, stria suturali
integra, arcuatim juncta, dorsalibus 1-h dimidiatis subæqua-
libus, subhumerali brevi disjuncta, externa nulla; pygidio
punctulato; prosterno carinato concavo, stris proximis ; tibiis
anticis k-dentatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill,
Ovale, convexe, vert métallique, luisant. Antennes ferru-
gineuses. Front large, paraissant lisse, séparé de l’épistome
par une strie semi-circulaire et une forte carène arquée,
creusé d’un seul chevron nettement dessiné. Pronotum
court, faiblement bisinué et rebordé de gros points à la base,
sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, une trainée irrégulière de points en devant
et de chaque côté, assez éloignée du bord. Ecusson très
petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum,
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et rou-
geâtres au bord apical, couvertes d'assez forts points espacés
en dedans, presque jusqu’à la base, postérieurement jus-
qu’au niveau de la troisième dorsale ; stries crénelées, fortes ;
marginale entière; subhumérale externe nulle; interne
courte, disjointe ; dorsales s'étendant jusqu'au milieu;
première un peu au-delà; suturale entière et réunie à la base
avec la plus voisine. Pygidium bombé, assez densément
pointillé. Mésosternum entiérement rebordé, couvert de
points très espacés. Prosternum en carène étroite, concave;
stries fort rapprochées, réunies en devant. Jambes ferrugi-
neuses ; antérieures garnies de quatre dents et de quelques
denticules ; postérieures de deux rangées d'assez longues
spinules.
. Amérique boréale.
XXXIII. Saprinus. 711
147. S. PATRUELIS.
Viridi-æneus nitidus , antennis pedibusque brunneis ; fronte
sublævi, sulco angulato profundo, carina prominula recta ;
pronoto basi et ad angulum anticum punctato; elytris dimidia
parte postica ad 3°" dorsalem parce punctatis, stria suturali
integra , antice arcuatim juncta , 1-h dorsalibus punctatis ,
validis, vix medium attingentibus ; subhumerali interna brevi
disjuncta, externa nulla; pygidio æqualiter punctulato; pro-
sterno carinato , striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den-
ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill.
Saprinus patruelis Le Conte, N. Amér. Hist., 46, 14, pl. 6, £. 2
(1845).
Ovale allongé, convexe, vert métallique luisant. Antennes
brunes, funicule rougeâtre. Front très faiblement bombé,
lisse ; chevron fort et nettement dessiné, strie entière,
carène transverse derrière l’épistome, droite, saillante.
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base,
avec une étroite bordure de points, oblique et un peu sinué
sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec
les angles arrondis, lisse, avec un petit espace ponctué de
chaque côté en devant: strie marginale forte, entière.
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieure-
ment, assez fortement et peu densément ponctuées dans
leur dernière moitié jusqu’à la troisième strie dorsale ;
stries fortes, bien marquées, ponctuées ; suturale entière,
continuée au bord apical, réunie à la base par un arc avec
la quatrième dorsale; 1-4 dorsales égales, atteignant à peine
le milieu ; humérale fine, très oblique ; subhumérale interne
très courte, fort disjointe, externe nulle ; marginale entière.
Pygidium finement, densément et également ponctué,
mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés,
712 DE MARSEUL. — Aistérides.
Prosternum étroit, caréné, un peu concave; stries fort
rapprochées, enclavées dans les externes, réunies par devant
en un angle très aigu. Pattes brunes ; jambes antérieures
garnies de cinq denticules épineux assez forts, et de quel-
ques autres très petits et très serrés.
Amérique boréale, avec le S. dimidiatipennis.
148. S. FERRUGINEUS.
Ferrugineus, nitidus; fronte lævi, angulatim sulcata, cari-
nata, stria integra; pronoto marginato lateribus et basi an-
guste punctulato ; elytris postice intus parce punctulatis, stria
dorsali 1? in medio, 2-3 pone, L? ante abbreviatis, suturali pos-
tice interrupla, arcualim connexa , subhumerali externa nulla,
interna disjuncta ; pygidio subtilissime, mesosterno marginato
sparsim puncticulatis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur
2 4/4 mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale oblong, peu convexe, d’un rouge ferrugineux,
luisant. Front lisse , un peu bombé, avec un chevron, une
carène derrière l’épistome et une strie entière. Pronotum
court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et
échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’un
pointillé fin le long des côtés et de la base ; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout,
avec de très petits points espacés en dedans, sur le tiers
postérieur ; stries crénelées , bien marquées ; première dor-
sale raccourcie au milieu, 2-3 un peu au-delà, quatrième
avant, réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci inter-
rompue postérieurement; subhumérale externe nulle,
interne disjointe. Pygidium bombé, très finement pointillé.
Mésosternüm entièrement rebordé, avec de très petits points
XXXIII. Saprinus. 713
épars. Prosternum en carène sinuée; stries très rappro-
chées. Jambes antérieures dilatées, garnies de 5-6 denti-
cules, dont les quatre derniers sont assez forts.
Amér. bor., Texas. (M. Pilate.)
149. S. DIMIDIATIPENNIS.
Ovalis, convexus , niger, nitidus ; antennis pedibusque brun-
neis ; fronte lævi sulco angulato profondo, carina prominula
subrecta ; pronoto lævi, basi punctato ; elytris diagonaliter
rubris intus postice punctatis; stria suturali integra , basi ar-
cuatim juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali levissima,
subhumer ali interna brevi disjuncta , exierna nulla, marginali
profunda integra ; pygidio parce punctato ; prosterno acute
carinato, striis mox confluenfibus, mesosterno marginato ;
tibiis anticis L-5 denticulatis, posticis 3-l seriatim spinosis.
Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill.
Saprinus dimidiatipennis Le Conte in Ann. Lyceum N. Hist.
New-York, T. I (1824).— N, Amér. Hist. 45, 12, pl. 6, fig. 1 (1845).
S. palmatus Le Conte N. Amér. Hisi. 46, 13, pl 6, 1.
Hister palmatus Say in Soc. Phil. v, 42, 14 (1825).
Ovale allongé, convexe, lisse, luisant. Antennes brunes,
funicule ferrugineux. Front large, lisse, avec un simple
chevron bien imprimé; strie semi-circulaire, séparée de
l’'épistome par une carène presque droite. Pronotum assez
court, beaucoup plus large que long, bisinué et bordé de
points à la base, oblique sur les côtés. avec une tache rouge
peu distincte, rétréci et fortement échancré en devant, avec
les angles arrondis ; strie marginale assez forte , entière, se
continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu-
laire. Elytres beaucoup plus longues que ie pronotum, de
sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu-
rement , ponctuées assez fortement sur le quatrième inter-
714 DE MARSEUL. — /Aistérides.
strie par derrière, couvertes d'une grande tache rouge
triangulaire, dont le côté interne s'étendant de l'épaule à
l'angle sutural, coupe l’élytre en deux parties à peu près
égales ; stries fortes, bien marquées; suturale entière,
réunie à la base avec la quatrième dorsale par un arc ; dor-
sales 1-4 égales, raccourcies au milieu, avec un crochet
interne à la base; humérale fine, oblique ; subhumérale
interne courte, très disjointe ; marginale forte, profonde,
bordée de quelques points, se continuant un peu le long de
la base. Pygidium peu densément pointillé. Mésosternum
entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum
en carène très mince, légèrement concave ; stries bientôt
réunies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de trois
denticules épineux, forts, et de deux autres plus petits ;
postérieures de trois ou quatre rangées d’épines.
Amérique boréale (New-York), au bord de la mer, dans
des poissons en putréfaction.
150. S. SABULOSUS.
Piceus nitidus , antennis rufis; fronte lævi, sulco angulato
valido, obsolete gemino ; pronoto margine basali et parcius pone
oculos punctulato ; elytris L° interstitio grosse irregulariterque
punctato, stria suturali integra antice arcuatim juncta ; dor-
salibus punctatis, 1, 2 et h, 3 sensim pone medium abbreviatis ;
humerali duplicata, subhumerali interna subjuncta, externa
basali; pygidio æqualiter punctato; prosterno carinato , strits
mox conniventibus : tibiis anticis G-denticulatis. Long. 4 1
mill. ; larg. à mill.
? Hister maritimus Steph. Illust, Brit. Ent. 1, 155, 27 1830).
Saprinus sabulosus Fairm. in Soc. Ent. (1852), 688, 3.
Ovale allongé, très convexe, noir de poix luisant. An-
tennes rousses, scape brun. Front peu bombé, lisse, chevron
XXXIII. Saprinus. 715
profond, bien dessiné en arc de cercle, accompagné d’un
deuxième très obsolète, réduit à trois points enfoncés; strie
entière, carène élevée, transverse. Pronotum plus large que
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, peu rétréci et
fort échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse avec
la marge basale et un pelit espace postoculaire ponctué ;
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, petit. Elytres
courtes , plus longues que le pronotum , de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc-
tuées sur le quatrième interstrie, assez densément par
derrière, irrégulièrement par devant ; stries fortes, larges,
ponctuées ; suturale entière, réunie à la quatrième dorsale
par un arc basal, quatrième dorsale dépassant le milieu,
première de la même longueur, 1-3 progressivement plus
longues; humérale fine, très oblique, souvent accompagnée
d’un petit appendice parallèle sur l'épaule ; subhumérale
entière, presque jointe, avec deux appendices courts;
marginale forte , entière. Pygidium également ponctué.
mésosternum entièrement rebordé, indistinctement poin-
tillé. Prosternum en carène étroite, concave ; stries bientôt
réunies, séparées ensuite et enfin jointes derrière les
externes qui se rencontrent en devant. Pattes brunes ;
jambes antérieures garnies de trois fortes dents épineuses
et de trois plus petites.
&. Impression métasternale.
Cette espèce vit dans le sable’, sur les côtes septentrio-
nales de France et de Belgique, et en Angleterre.
151. S. DESERTORUM.
Piceo-brunneus, nitidus, antennis ferrugineis ; fronte lævi.
carinata, stria integra, sulco angulato ; pronoto basi anguste
716 DE MARSEUL. — /fistérides.
punctato, stria marginali integra valida ; elytris dimidio postico
intus sat dense punctatis, stris crenatis , 1-4 dorsalibus dimi-
diatis, 1 et k paulo brevioribus, ka cum suturali integra antice
arcuatimjuncla, Subhumerali externa nulla, interna disjuncta;
pygidio æqualiter sat dense, mesosterno marginatlo parce te-
nuiter punctalis ; prosterno acute carinato, stris mox confluen-
tibus; tibiis anticis 3 validis et 3 tenuibus denticulis armatis,
posticis triplici serie spinosis. Long. 3 3/4 mill.; larg. 2 1/2 mill.
Ovale allongé, convexe, brun de poix, luisant. Antennes
ferrugineuses. Front bombé, lisse, bordé d’une strie en-
tière, avec une carène forte et droite derrière l’épistome,
et un chevron bien marqué. Pronotum court, à peine
bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés,
rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles
arrondis, saillants ; strie marginale très forte, entière, et
même recourbée à l’angle basal. Ecusson très petit. Elytres
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base,
dilatées à l’épaule, très rétrécies au bout, couvertes de
points assez serrés, qui ne dépassent pas le deuxième inter-
strie, mais remontent un peu au-delà du milieu: stries
fortes, crénelées ; marginale formant un fort sillon; sutu-
rale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal;
dorsales raccourcies vers le milieu, 2-3 un peu plus longues
que 1 et 4; subhumérale externe nulle; interne courte,
disjointe. Pygidium bombé, assez densément et également
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec de petits
points espacés., Prosternum en carène très tranchante,
concave, stries bientôt réunies. Pattes brunes ; jambes an-
térieures dilatées, munies de trois forts denticules et de
trois petits; postérieures garnies d’une triple rangée de
longues épines ferrugineuses.
Amérique boréale, monts Rocheux.
XXXUL. Saprinus. 317
d’. Deux chevrons sur le front. (152-163.)
152. S. CRASSIPES.
Piceus nitidus, antennis pedibusque rufis; fronte lævi sulcis
2, antico transverso, postico angulaio, carina prominula;
pronoto strigoso lateribus et disco lævi ; elytris dimidio postico
punctatis, stria suturali integra, antice arcuatim juncia, dor-
salibus 1-h dimidiatis , subhumerali interna subjuncta, externa
” nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno angusto, striis
confluentibus ; tibiis anticis obtuse L-dentatis. Long. 3 3/4 mill. ;
larg. 2 1/2 mill.
Saprinus crassipes Er. in Jabr., 195, 58 (1834).
Ovale fort convexe, brun de poix luisant, plus ou moins
foncé. Antennes rouges, massue plus pâle. Front à peine
bombé, lisse, avec deux chevrons bien marqués, l’antérieur
transverse, largement arqué, le postérieur anguleux, en
forme de circonflexe ou d’accolade, avec un point enfoncé à
l'angle sur le milieu du vertex; strie entière, carène der-
rière l’épistome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec
un sinus assez marqué, rétréci et fortement échancré en
devant, avec les angles arrondis, bordé de points à la base,
et couvert de stries confluentes, laissant le bord externe, le
disque postérieur et quelques petits espaces irréguliers,
lisses, luisants ; strie marginale entière. Ecusson très petit,
triangulaire. Elytres plus rougeûtres que le reste de la sur-
face, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur
à la base, dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement,
couvertes dans la dernière moitié de points assez réguliers,
presque jusqu’à la deuxième strie dorsale ; strie suturale
entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal ;
dorsales raccourcies au milieu, à peu près égales entre
718 DE MARSEUL. — /Listérides.
elles, première un peu plus courte ; humérale fine, oblique;
subhumérale interne à peine disjointe, externe nulle ; mar-
ginale entière. Pygidium également et assez densément
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum
en carène tranchante, un peu concave ; stries rapprochées
beaucoup et enclavées dans les externes qui se rejoignent
en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de
quatre à cinq larges dents obtuses ; postérieures larges, for-
tement épineuses.
Cette espèce varie pour la taille. Elle diffère du S. grossi-
pes, avec lequel elle a été confondue, par le bord latéral du
pronotum non cilié, visiblement sinué, par la ponctuation
confuse et moins étendue, par ses chevrons frontaux moins
mêlés de strioles, et par ses jambes moins fortes et leurs dents
antérieures moins saillantes.
France méridionale (Landes); Allemagne ; Espagne et
Portugal; Italie; Hongrie.
153. S. GROSSIPES.
Rufo-brunneus, nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte
sulcis 2 angulatis substrigosis, carina prominula ; pronoto ci-
liato, sat dense et fortiter punctato, disco postico sublævi ;
elytris ultra medium in L° interstitio irregulariter punctatis ,
stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-h
dimidiatis, subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla;
pygidio punciulato ; prosterno carinato, striis subconniven-
tibus ; tibiis anticis late L-5-dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 1 3/4
mill.
Ovale, très bombé, brun rouge luisant. Antennes d’un
rouge pâle. Front légèrement convexe, chevrons forts, pro-
fonds, un peu mélés de strioles ; antérieur en are, postérieur
XXXIII. Saprinus. 119
en forme d’accolade ; strie entière, carène derrière l’épi-
stome droite, saillante. Pronotum cilié, beaucoup plus large
que long, bisinué à la base, légèrement courbé sur les côtés,
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, couvert
de points un peu rugueux latéralement, avec un espace
presque lisse sur la partie postérieure du disque; strie
marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres
courtes, un peu plus longues que le pronotum , de sa lar-
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure-
ment, ponctuation peu régulière , assez forte le long de la
suture jusqu’au-delà du milieu , mais ne sortant pas du
quatrième interstrie ; stries fortes, bien marquées, ponc-
tuées ; suturale entière, réunie par un arc à la base avec la
plus rapprochée ; dorsales 1-4 raccourcies vers le milieu,
d’égale longueur , la troisième cependant un peu plus lon-
gue ; humérale fine et très oblique ; subhumérale interne
à peine disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygi-
dium également et finement ponctué. Mésosternum entiè-
rement rebordé, pointillé. Prosternum en carène très
étroite, concave ; siries se rapprochant de manière à se con-
fondre, enclavées par les stries externes qui se rencontrent
en devant. Pattes fortes et robustes, rouges ; jambes anté-
rieures garnies de larges dents, dont les deux dernières
sont assez saillantes ; postérieures dilatées, fortement épi-
neuses.
Espagne ; France, Bayeux, Marseille.
154. S. SPHÆROIDES.
Niger , metallicus , nitidus, untennis brunneis ; fronte cari-
nata, stria integra, sulco angulato gemino ; pronoto punctato,
lateribus rugoso, disco postico lævi, stria marginali completa ;
720 DE MarseuL., — Aistérides.
elytris postice intus dense punctulatis, stris dorsalibus 1: inte-
gra, 2-h parum abbreviatis, La cum suturali arcuatim connexa,
subhumerali externa nulla, interna longa humerali juncta;
pygidio æqualiter et subtilissime punctato; mesosterno margi-
nato parce punctato; prosterno carinato sinualo, stris approxi-
mais ; tibiis anticis 5-6 denticulaiis. Longueur à 3/4 mill. ; larg.
2 174 mill.
Saprinus sphæroides Le Conte N. Amér. Hist., 48, 17, pl. 6,f. 5
(1845).
S. bigener Le Conte N. Amér, Hist., 47, 15, pl. 6, f. à (1845),
Ovale élargi, assez convexe, d’un noir métallique, luisant.
Antennes brunes. Front légèrement bombé, lisse, avec une
carène élevée derrière l’épistome, une strie entière et un
chevronu géminé et doublé de deux traits. Pronotum court,
arqué et bordé de points serrés à la base, oblique sur les
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles saillants,
arrondis, couvert de points rugueux latéralement, avec la
partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les
côtés, rétrécies au bout, couvertes en dedans, sur leur tiers
postérieur , de points serrés et fins en triangle ; stries bien
marquées ; première dorsale sinueuse, complète, 2-4 égales,
raccourcies seulement au quart postérieur, quatrième
réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci un peu inter-
rompue au bout ; humérale oblique, décomposée; subhu-
mérale externe nulle ; interne longue se joignant à l’humé-
rale anguleusement. Pygidium bombé, couvert de petits
points fins, serrés. Mésosternum entièrement rebordé, avec
des points épars. Prosternum en carène sinueuse ; stries
très rapprochées. Pattes brunes ; jambes antérieures dila-
tées, garnies de 5-6 denticules.
XXXIII. Saprinus. 72i
Etats-Unis, dans les poissons en putréfaction, sur les
bords de la mer.
155. S. RUGIFRONS.
Obscure viridi-æneus, antennis pedibusque piceis; fronte
sulcis 2 angulatis sæpe strigosis, carina recta prominula ; pro-
noto rugoso disco postico lævi ; elytris dimidia parte postica sat
fortiter punctatis, sitria suturali integra, antice arcuatim
connexa , dorsalibus 1-4 dimidiatis, subhumerali interra
juncta ; pygidio dense punctulato ; prosterno striis approxi-
matis subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 4 mill;
larg. 2 1/2 mill.
Hister rugifrons Payk. Fn., Suec., 1, R7, 154775).
H. metallicus Ent. H., 1, 81, 17 (1803). — Sturm, Deuts. Fn., 1,
995149; es Pa Mon. Hist., 67, 51, pl. 6, f. 3. — Gyll. Fn. Suec.
4,9%92
Saprinus rugifrons Er. in Jabr., 1, 195, 57. — Kæf. Brandt., 1,
675, 12. — Heer Fn. Hely,, 4, 462, 9. — Redt. Fn. Aust, 237, —
Bach, Kæf. Prus., 1, 310, 11, — Küst, Kæf. Eur., vrx, 72.
Ovale allongé, convexe, vert sombre luisant. Antennes
brunes. Front légèrement bombé, lisse sur le vertex, avec
deux chevrons bien marqués, anguleux, souvent leur inter-
valle ridé transversalement ; strie entière, carène transverse
derrière l’épisiome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus
large que long, bisinué et bordé de points à la base, oblique
sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec
les angles arrondis, couvert de strigosités fortes et irrégu-
lières, avec la partie postérieure du disque luisant et lisse ;
strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire.
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement ; ponc-
tuation assez forte et assez serrée, couvrant plus de la
3° Série, TOME 111 46
7292 DE MARSEUL. — Histérides.
moitié postérieure, jusqu'à la deuxième strie dorsale ; stries
fortes, ponctuées ; suturale entière, réunie à la plus rappro-
chée par un arc basal; 1-4 dorsales à peu près égales,
dépassant un peu le milieu ; humérale fine, un peu confuse,
oblique et rapprochée de la première dorsale ; subhumérale
_interne jointe, externe courte, basale ; marginale entière.
Pygidium densément ponctué. Mésosternum entièrement
rebordé, avec quelques points peu distincts. Prosternum
assez étroit, concave ; stries rapprochées, parallèles, encla-
vées par les externes réunies en devant. Pattes brun de
poix ; jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de
six denticules épineux de plus en plus faibles.
Cette espèce est répandue dans toute l'Europe (Angle-
terre, Suède, Belgique, Allemagne, France, Espagne, Italie,
Autriche, Russie, Grèce), et dans l’Algérie. Elle varie beau-
coup de taille et de couleur (vert, bleu-violacé, noir), on l’a
prise pour le H. metallicus de Fabricius, non seulement dans
les collections, mais dans plusieurs ouvrages.
156. S. METALLICUS.
Ovalis, convexus , obscure viridis, nitidus, antennis pedibus-
que rufo-piceis ; fronte sulco utroque irregulari haud angulato,
postice strigosa, carina recta prominula ; pronoto strigoso disco
postico lævi ; elytris postice intus punctulatis , stria suturali in-
tegra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 2-4 dimidiatis , 12 un-
dulata subintegra, subhumerali interna vix disjuncta, externa
nulla ; pygidio puncticulato ; prosterno siriüs mox subconfluen-
tibus ; tibiis dilatatis, valide h-dentatis. Longueur 3 mill. ; larg.
2 mill.
Hister metallicus Herbst Nat. Syst., 1v, 32, 7, pl. 35, 7 (1791).
— Illg. Kæf. Prus., 1, 60, 14. — F. Syst., EL , 1, 89, 26. — Steph.
IL Brit. Ent., 3, 156, 29.
XXXII. Saprinus. 723
Saprinus metallicus Er. in Jabr., 1, 195, 56. — Kæf. Brand., 1,
679, 13. — Redt. Fn. Austr., 238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 310, 12.
— Küst. Kæf. Eur., VII, 71.
Ovale un peu raccourci, assez convexe, vert métallique
obscur, luisant. Antennes brunes , massue ferrugineuse.
Front plan, transversal ; premier chevron sans angle ren-
trant, peu distinct, deuxième perdu au milieu de la rugo-
sité ; strie entière, carène derrière l’épistome droite, assez
saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long,
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points serrés,
oblique sur les côtés, rétréci en devant et fortement
échancré, avec les angles arrondis, couvert de strioles
confuses, avec la partie postérieure du disque et quelques
petits espaces lisses ; strie marginale entière. Ecusson très
petit, triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieurement,
finement ponctuées dans leur tiers postérieur, jusqu’à la
troisième strie dorsale ; suturale entière , réunie à la qua-
trième dorsale par un arc basal ; dorsales fines , bien mar-
quées, ponctuées; 2-4 égales dépassant un peu le milieu,
première entière, ondulée; humérale rapprochée de celle-ci,
parallèle et fine; subhumérale interne à peine disjointe ;
externe nulle; marginale forte, entière. Pygidium densé-
ment et également pointillé. Mésosternum entièrement
rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum en ca-
rène étroite; stries parallèles, très rapprochées. Pattes
brunes ; jambes antérieures fort dilatées, garnies de quatre
dents épineuses, dont les trois dernières sont fortes ; pos-
térieures de deux rangs de spinules.
Cette espèce, confondue avec le S. rugifrons Payk., s’en
distingue par sa forme plus raccourcie, moins bombée, le
724 DE MARSEUL. — Histérides.
front rugueux derrière l’unique chevron qui soit distinct, la
ponctuation des élytres plus fine et moins étendue, la pre-
mière dorsale presque entière, et surtout Îles jambes an-
térieures plus dilatées et armées de quatre dents beaucoup
plus fortes.
Angleterre ; Suède ; Allemagne ; Belgique ; France, dans
les dunes de la Manche (Calais); Autriche ; Portugal; Italie,
peu répandue dans les collections.
157. S. RADIOSUS.
Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte
carinata strigosa r'adiata, sulco angulato striaque integra ;
pronoto rugose-punctato, disco postico lævi, stria completa ;
elytris dense punctatis, extus et area scutellari lævibus , striis
dorsalibus 1-3 in medio, h2 ante abbreviatis, 82 cum suturali
integra arcuatim connexa, subhumerali externa tenui, interna
disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno subtiliter punc-
tatis ; prosterno carinato striis approximatis; tibüis anticis
5-denticulatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/3 mill.
Ovale raccourci, convexe, vert métallique, luisant. An-
tennes brunes. Front transversal, plan, rugueux , marqué
d’un chevron et de lignes irrégulières radiées, avec une ca-
rène derrièrel’épistome etunestrie entière. Pronotum court,
à peine bisinué et bordé de gros points à la base, oblique
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis et abaissés , couvert d’une ponctuation strigueuse,
partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale
entière. Ecusson très petit. Elytres larges, plus longues que
le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout,
couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec la marge
latérale et apicale et un espace juxta-scutellaire luisants :
XXXIIT. Saprinus. 725
stries crénelées, bien marquées ; dorsales 1-3 raccourcies au
milieu, quatrième un peu avant; suturale entière, réunie à
la troisième dorsale par un arc basal ; subhumérale externe
fine, courte; interne disjointe. Pygidium bombé, densément
et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé,
avec de très petits points obsolètes. Prosternum en carène
_sinuée ; stries très rapprochées. Pattes brunes ; jambes an-
térieures dilatées, garnies de cinq denticules.
France (Marseille). |
158. S. APRICARIUS.
Æneus, nitidulus, antennis rufis, pedibus brunneis ; fronte
sulco gemino angulato, stria integra , carina prominula ; pro-
noto strigoso, disco postico lævi; elytris dense punctatis, humeris;
margine inflexo, areaque subscutellari {ævibus, stria suturali
integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 3-4 in medio, 1-2
Li
paulo most abbreviatis, subhumerali interna disjuncta, externa
nulla; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis valde
approzimatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ;
larg. 2 1/2 mill.
Saprinus apricarius Er. in Jabhr., 194, 55 (1834).
Ovale oblong, -peu convexe, bronzé assez luisant.- An-
tennes rouges, massue plus claire. Front peu bombé, im-
ponclué, chevron double, bien marqué, peu nettement
dessiné, à angle très élargi; strie entière, carène transverse
derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum plus large
que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec un
léger sinus médian, rétréci et échancré en devant, avec les
angles arrondis, couvert de strigosités irrégulières peu
serrées, bordé étroitement de points à la base, avec un
espace lisse, luisant eur la partie postérieure du disque ;
Strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres
796 DE MarsEeuz. —- Aistérides.
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, cou-
vertes de points serrés, presque aciculés ; les trois pre-
miers interstries sont ordinairement ponctués aussi densé-
ment que le reste du disque, mais on trouve tous les pas-
sages, depuis une ponctuation plus éparse , jusqu’au lisse
et au luisant ; épaule, bord infléchi et un espace arrondi à
la base du quatrième interstrie lisses , luisants ; strie sutu-
rale entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal,
troisième et quatrième dorsales raccourcies au milieu, 1-2
un peu au-delà, celle-ci un peu plus longue; humérale
oblique, bien distincte; subhumérale interne disjointe,
externe nulle; marginale entière. Pygidium également et
assez densément ponctué. Mésosternum entièrement re-
bordé, avec quelques points peu profonds. Prosternum
étroit, caréné, concave ; stries très rapprochées, un peu
sinueuses antérieurement, enclavées par les externes réunies
en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de
six denticules épineux.
Sicile ; Corse ; tout le nord de l’Afrique, depuis Gibraltar
jusqu’en Egypte. M. Lucas l’a trouvée très abondamment
en juin, aux environs d'Alger.
159. S. BRASILIENSIS.
Æneus, nitidus, antennis rufis, pedibus brunneis; fronte
bino sulco angulato, stria integra, carina recta prominula ;
pronoto strigoso punctato, area postica lævi ; elytris parum
dense aciculatis, area subscutellari, humeris et margine inflexo
lævibus, stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsa-
libus 1-hversus medium sensim abbreviatis, subhumeraliinterna
disjuncta , externa nulla ; pygidio æqualiter punctulato : pro-
XXXIIT. Saprinus. 727
sterno striis approximatis, subparallelis; tibiis anticis 6-denti-
culatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/2 mill.
Hister Brasiliensis Payk., Mon. Hist., 66, 50, pl. 6, f, 2 (1811).
Ovale allongé, assez convexe, bronzé assez luisant. An-
tennes rousses, scape un peu obscur. Front peu bombé,
presque lisse, chevron peu fortement anguleux, entier,
double, à bords déchirés, peu nets; strie entière, carène
transverse derrière l’épistome droite, assez saillante. Pro-
notum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles
arrondis, bordé étroitement par derrière de points serrés,
ridé sur toute sa surface, avec un espace lisse, transverse
sur la partie postérieure du disque ; strie marginale entière.
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré-
trécies postérieurement, ponctuées densément et un peu
aciculées , avec le bord infléchi, l’épaule et un espace sub-
scutellaire et la base du quatrième interstrie lisses, luisants;
stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie à la base
par un arc avec la quatrième dorsale ; 1-4 dorsales raccour-
cies vers le milieu, de plus en plus courtes; humérale fine,
obiique , rapprochée de la première dorsale, mal dessinée,
subhumérale interne assez longue, disjointe , externe nulle;
marginale entière. Pygidium également couvert de points
serrés. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro-
sternum étroit, caréné; stries rapprochées, presque paral-
lèles, enclavées dans les stries externes réunies en devant.
Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de trois
denticules épineux plus forts et de trois plus petits et plus
serrés.
Montevideo ; République d’'Uruguay.
728 DE MARSEUL. — Âistérides.
160. S. DENTIPES.
Ovalis, subconvexus, obscure æneus, subnitidulus, antennis
pedibusque brunneis; fronte lϾvi sulcis 2, antico arcuato, postico
3-sinuato ; pronoto rugoso, mar gine basali punctorum 1-seriato,
disco postico lævi; elytris dimidiatim punctulatis, stria suturali
integra antice arcuatim juncta, dorsalibus Th paulo pone me-
diur abbreviatis, subæqualibus, subhumeraliinterna disjuncta,
externa nulla; pygidio æqualiter parce punctulato ; mesosterno
lævi marginato ; prosterno striis subparallelis; tibiis anticis
6-denticulatis. Long. A mill. ; larg. 2 8/4 mill.
Ovale élargi, peu convexe, bronzé obscur, peu luisant.
Antennes brunes, funieule rouge. Front presque plan è
lisse ; deux chevrons profonds, un peu irréguliers, anté-
rieur semi-circulaire, postérieur à trois courbures ; strie
entière, carène transverse derrière l’épistome droite,
saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, à
peine bisinué à la base et bordé d’une ligne d’assez gros
points, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant,
avec les angles arrondis, couvert de points rugueux, forts,
assez peu serrés, partie postérieure du disque lisse ; strie
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la
base, un peu dilatées à l’épaule rétrécies postérieurement,
ponctuation assez fine, peu serrée, opaque, s'étendant vers
le milieu et en dehors, jusqu’à la deuxième strie dorsale ;
strie suturalé forte, entière, réunie à la plus rapprochée par
un arc basal: dorsales ponctuées, un peu irrégulières, à
peu près d'ésale longueur, raccourcies au milieu ; humérale
fine, oblique , très rapprochée de la première dorsale ; sub-
humérale interne courte, isolée ; externe nulle; marginale
entière. Pygidium également couvert de points peu serrés.
XXXII. Saprinus. 729
Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum en
carène un peu concave ; stries subparallèles, enclavées par
les stries externes réunies en devant. Pattes brunes ; jambes
antérieures garnies de six denticules ; postérieures de deux
rangées d'épines.
Mexique. (M. Chevrolat).
161. S. BISTRIGIFRONS.
Brunneo-æneus nitidus , antennis pedibusque rufis; fronte
2 sulcis subarcuatis ; pronoto punctato subrugoso, disco
postico lævi ; elytris postice dimidio sat dense punctulato, stria
suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim
brevioribus dimidiatis , subhumerali interna disjuncta ; pygidio
punctulato ; prosterno stris approximatis ; tibiis anticis 5-den-
ticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill.
Ovale peu allongé, légèrement convexe, brun-bronzé
luisant. Antennes roussâtres. Front peu bombé, lisse’, avec
un point sur le vertex, deux sillons bien dessinés, parallèles,
plus en arc qu’en chevron ; strie entière, carène transverse
derrière l’épistome droite, assez saillante. Pronotum court,
beaucoup pius large que long, à peine bisinné à la base,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec
les angles arrondis, couvert de points forts, un peu rugueux
à l’angle, plus forts à la base, avec la partie postérieure du
disque lisse; strie marginale entière. Ecusson triangulaire,
très petit. Elytres courtes, à peine plus longues que le pro-
notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à
l'épaule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine , assez
serrée, s'étendant au-delà du milieu et en dehors, jusqu’à
la deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturale
730 DE MARSEUL. — Aistérides.
entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc basal ;
dorsales 1-4 progressivement plus courtes, dépassant le
milieu ; humérale fine, très oblique, rapprochée de la
première dorsale; subhumérale interne à peine dis-
jointe ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium
également et densément pointillé. Mésosternum lisse, en-
tièrement rebordé. Prosternum étroit, un peu concave;
stries assez rapprochées, divergentes. Pattes brun-rouge;
jambes antérieures garnies de six denticules.
Mexique.
162. S. DIMIDIATOS.
Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte lævi, sulco
angulato forti; pronoto lævi; elytris dimidia parte postica
parum dense punctatis , stria suturali integra antice arcuatim
juncta, 1-h dorsalibus subæqualibus versus medium abbreviatis,
subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla ; pygidio
puncticulato ; mesosterno lævi; prosterno carinato striis sub-
confluentibus; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ;
larg, 2 mill.
Hister dimidiatus Ile, Mag., vi, 41, 17 (1807). — Payk., Mon.
Hist., 73, 56, pl. 6, f. 8.
H. semi-æneus Brullé Exp. Morée, 1, 157, 248 (1822).
Saprinus dimidiatus Er. in Jahrb., 1, 195, 59. — Küst. Kæf.
Eur. , 18, 31.
Ovale allongé, assez convexe, bronzé luisant. Antennes
roussâtres. Front transverse, légèrement bombé, imponc-
tué ; chevron assez fort, nettement dessiné, en forme d’ac-
colade, avec une trace d’un chevron postérieur à peine
visible: strie entière: carène derrière l’épistome droite,
saillante. Pronotum lisse, court, beaucoup plus large que
long, à peine bisinué à la base, avec quelques points peu
XXXIIT. Saprinus. 731
serrés le long de la marge, oblique, subsinué sur les côtés,
rétréci, échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres
allongées, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa
largeur à la base, sans dilatation sensible aux épaules, ré-
trécies postérieurement, ponctuées peu densément sur leur
moitié postérieure, jusqu’à la deuxième strie dorsale; sutu-
rale entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc
basal ; dorsales mal limitées, raccourcies vers le milieu ou
au-delà; quatrième ordinairement un peu plus courte;
humérale fine, oblique, rapprochée de la première ; sub-
humérale interne, à peine disjointe ; externe nulle; mar-
ginale forte, ponctuée, entière. Pygidium assez également
couvert de petits points peu serrés. Mésosternum entière-
ment rebordé, lisse. Prosternum en carène un peu concave;
stries très rapprochées, enclavées par les externes réunies
en devant. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de
trois dents épineuses assez fortes et de deux plus petites.
d. Métasternum impressionné.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille et pour la
couleur (du noir au bronzé plus ou moins doré). On la
trouve assez communément dans le midi de la France.
Espagne ; Portugal; Italie; Hongrie, et dans le nord de
l'Afrique (Tripoli, Alger, Oran).
163. S. DISJUNCTUS.
Nigro-piceus, æneus nitidus, lævis. antennis pedibusque rufo-
brunneis ; fronte sulcis 2 rugulosis ; pronotorsubtilissime antica
margine purctulato; elytris striis subtilibus, suturali in medio
antice, dorsalibus postice, 1-3 ante medium abbreviatis, subhu-
merali interna obsoleta disjuncta; pygidio puncticulato; pro-
732 DE MARSEUL. — Âistérides.
slerno striis subparallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Longuenr
2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill.
Ovale, court, légèrement convexe, d’un noir de poix,
brun sur les élytres, bronzé luisant, lisse , avec les bords du
pronotum, la partie postérieure des élytres et le pygidium
couverts de points très fins et peu distincts. Antennes
brunes ; massue roussâtre. Front plan, 2 chevrons angu-
leux bien marqués ; strie entière, carène transverse derrière
l'épistome, légèrement arquée, peu saillante. Pronotum
beaucoup plus large que long, oblique sur les côtés, rétréei
et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar-
ginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres
courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar-
geur à la base, légèrement dilatées à l'épaule, rétrécies
postérieurement; stries fines et peu marquées; suturale
remontant à peine jusqu’au milieu ; dorsales obliques, rac-
courcies au tiers; quatrième quelquefois nulle ou très courte;
humérale oblique, fort rapprochée de la première dorsale ;
subhumérale interne courte, obsolète, isolée ; externe nulle ;
marginale entière. Mésosternum entièrement rebordé, lisse.
Prosternum assez étroit; stries médiocrement rapprochées
au milieu. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies
de cinq denticules.
Iles de Madagascar et de Mayotte.
Espèces que je n'ai pas vues.
Vo 133 S. ANTIQUULUS Illg. Mag. 6, 43 note (1807). (Hister.)
Æneus ; fronte antice marginata; elytris striis 5 apice abbre-
viatis, suturali integra, pedibus rufis, tibiis anticis spinosis.
Long. 2 mill, |
XXXIII. Saprinus. 733
Entièrement de la structure du S. chalcites, mais seule-
ment de 2 mill. de long, bronzé , avec les pattes et les an-
tennes d’un brun-rouge, fort luisant. Front séparé par
un rebord, de l'épistome rétréci, finement ponctué comme
le pronotum. Elytres polies, finement ponctuées au bout ;
stries raccourcies un peu avant le bord apical : suturale liée
avec la voisine par un arc basal. Jambes antérieures garnies
d’épines au bord externe.
Autriche.
LLlo 46° S. RUGIFER Payk. Act. Holm. (1809) 230, pl. 8, 3.
(Hister.) — Mon. Hist., 61, 45, pl. 5,5.— GyIL. Ins. Suec.,
11, 3, 19.— Er. Brand. Fn., 1, 672, 3.— Redt. Fn. Austr..
782. — Bach Kæf. Prus., 1, 308, 4.
S. 4:STRIATUS Payk. Fn. Suec., 45, 13 (1798).
Niger, punctatissimus ; pronoti disco parcius punctato ;
elytris macula minuta subscutellari sublævi. Long. 6 mill.
De la taille et de la forme du S. nitidulus, noir, peu lui-
sant, poli sur le milieu du pronotum. Antennes brun-rouge:
scape et massue noirs. Front assez densément ponctué,
points plus fins et plus espacés sur le vertex. Pronotum
rétréci par devant, peu arrondi sur les côtés et très fort aux
angles-antérieurs, ponctué finement et peu densément sur
le milieu, limbe, latéralement surtout, fortement et très den-
sément ponctué, avec une faible impression de chaque côté.
Elytres fortement et assez densément ponctuées, les inter-
valles finement ridés, l'épaule et un seul petit espace scu-
tellaire lisses; strie suturale entière, les quatre dorsales
descendent jusque au-delà du milieu, à peine reconnais-
sables dans la ponctuation rugueuse, ainsi que les subhu-
534 DE MarsEurz. — Hislérides.
mérales raccourcies paf derrière. Propygidiüum et pygidium
très densémént et assez fortement ponctués, limités l’un
et l’autre par un fin rebord. Jambes antérieures comme dans
le S. nitidulus.
Suède ; Allemagne ; Autriche; très rare.
Ile 40° S. Goper Brullé Exp. Morée, 157, 246, pl. 36
(1822). (Hister..)
Niger, nitidus, crebre punctatus ; pronoti disco, scutello , ely-
trorum basi et marginibus lævigatis; elytris lateribus longitu-
dinaliter bistriatis, in disco striis h abbreviatis impressis, qua-
rum interna basi recurva, sutura undique in elytrorum plus-
quam dimidia parte postica striga marginata. Longueur 4 mil. ;
larg. à mill.
D'un noir très brillant. Tête assez fortement ponctuée ;
labre transversal, échancré au milieu, et marqué d’un gros
point de chaque côté de l’échancrure. Pronotum médiocre-
ment échancré, arrondi aux angles antérieurs, élargi en
arrière, un peu avancé vers l’écusson, parsemé sur tout son
disque de points enfoncés très petits, qui grossissent à
mesure qu'ils s’approchent des bords, sur les bords latéraux
principalement ces points sont très gros ei très serrés.
Ecussôn extrêmement petit et lisse. Elytres plus longues
que le pronotum, couvertes de points enfoncés assez gros
et assez serrés qui disparaissent à la base et sur les côtés ;
chaque élÿtre présente en outre une strie longitudinale,
sinueuse près du bord latéral, une deuxième plus intérieure
et un peu arquée, qui part de la base en dedans de l'angle
externe, et se rend vers l’extrémitc, près de la strie externe,
puis quatre stries intérieures parallèles { dorsales ) à la pré-
cédente, mais qui n’occupent que les deux tiers au plus de
XXXIII. Saprinus. 735
la longueur des élytres, la plus intérieure de ces stries se
recourbe à la base et se rapproche de la suture; le long de
la suture, on voit une autre strie dans les deux tiers posté-
rieurs ; un petit bourrelet assez large borde les élytres sur
les côtés et en arrière, à cette dernière partie ce bourrelet
est un peu rougeâtre. Pygidium entièrement couvert d’une
ponctuation assez grosse et serrée ; côtés du ventre et de la
poitrine grossièrement ponctués. Pattes très finement ponc-
tuées ; les antérieures au contraire assez fortement ; jambes
antérieures garnies de plusieurs rangées d’épines assez
serrées, plus longues aux intermédiaires ; les épines sont
plus grèles et plus rares aux postérieures. Les pattes et plus
particulièrement les tarses, présentent une teinte d’un brun-
rougeâtre à peine sensible.
Morée.
S. SEMISTRIATUS Steph. 11!. Brit. Ent., 3, 156, 28 (1830).
-( Hister }.
Convexus, ater, obscurus; pronoti disco postico lævi; elytro-
rum basi impunctato , striis > abbreviatis, apice interno punc-
tato ; tibiis anticis subundulatis. Long. 3 1/2.
Convexe, noir, obscur. Front poli, avec une ligne longi-
tudinale imprimée. Pronotum très finement ponctué sur les
bords latéral et antérieur, avec une bordure étroite de
points à la base, et un espace poli sur la partie postérieure
du disque. Elytres à strie suturale entière, arquée à la base
et unie à la quatrième dorsale, qui s’étend obliquement
vers le milieu, 1-3 équidistantes, dont la première la plus
longue; premier interstrie rugueux; humérale fine, très
approchée de la voisine; la dernière moitié des élytres,
excepté le bord apical et un étroit espace en dehors, for-
736 DE MarseuLz. -— Aistérides.
tement et plus densément ponctué. Pattes et antennes d’un
noir de poix.
Angleterre; Bristol, un seul individu.
S. vioLACEUS Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 157, 29 :
(1843). (Hister.)
Violaceus, pronoto toto punctato; elytris basi striis 5 recur-
vis, apice punctatis. Long. 5 1/4 mill.
Ovale, violet. Pronotum entièrement ponctué, pas lisse.
Elytres avec cinq stries recourbées à la base, ponctuées au
bout. | Si
Il se distingue du S. virescens, dont le pronotum est en-
tièrement ponctué, par sa taille plus grande, par ses stries
dorsales plus distinctes. Il parait n’en être qu’une forte et
large variété.
Angleterre ( Suffolk).
Ile 67° S. SUBVIRESCENS Fald. Fn. Transcauc., 1, 314
(1836). ( Hister ).
Atro-virens , subquadratus, punctatissimus ; elytris antice
5-striatis, apice rufescentibus. Long. 3 1/4 mill.; larg. 2 1/3 mill.
Tête inclinée, arrondie, d’un vert luisant, un peu con-
vexe, très obsolètement . très finement et densément ponc--
tuée ; front convexe. Antennes noir de poix. Pronotum
presque deux fois plus large que long, plus étroit antérieu-
rement , tronqué au bout ou légèrement échancré, avec les
angles obtus, légèrement bisinué à la base, lisse et luisant
sur le disque, ponctué assez densément, mais d’une ma-
nière obsolète sur les côtés, et étroitement en devant et par
XXXIIT. Saprinus. 737
derrière. Ecusson très petit, triangulaire, luisant. Elytres
grandes, carrées, peu convexes, noir-vert, postérieurement
d’un rouge de poix, ponctuées densément, mais obsolè-
tement sur les côtés et au bout, avec un petit espace lisse
et luisant avant le milieu en dedans ; cinq stries très rac-
courcies à la base, l’extérieure un peu plus longue; sutu-
rale entière réunie par un arc basal à la quatrième dorsale.
Corps épaissi en dessous, d’un noir olivacé, couvert de
gros points nombreux. Pattes ferrugineuses; jambes anté-
rieures un peu dilatées, armées de quatre petits denticules
aigus.
Caucase. |
40 119° S. PROCERULUS Er. in Jahr., 1, 175, 2 (1834).
Parallelus, depressus , nigro-piceus , punctatus. Longueur
3 1/2 mill.
Egypte.
30 73 S. ÆRATUS Er. in Jabr., 1, 183, 28 (1834).
Supra fusco-æneus, nitidus ; pronoto foveolato, lateribus
ciliatis ; elytris parcius punctatis, stria suturali integru. Long.
k mill.
Très semblable au S. chalcites. Dessous noir, dessus
brun métallique très luisant. Tête finement et densément
ponctuée ; strie frontale interrompue au milieu. Antennes
couleur de poix ; scape plus foncé. Non loin de l’angle an-
térieur, les bords latéraux du pronotum forment un angle
obtus, à partir duquel ils sont droits jusqu’à l’angle posté-
rieur ; surface ponctuée partout, finement et rarement au
milieu, densément et plus fortement sur les côtés : fossette
3e Série, TOME Ni. 47
738 DE MarseuL. —- Æistérides.
de l’angle antérieur profonde; repli latéral garni de poils
courts, qui font paraître la marge ciliée. Elytres couvertes
de points assez serrés, qui laissent libre une place autour
de l’écusson, et qui deviennent très fins aux bords latéraux :
la strie suturale est entière et réunie en arc avec la dernière
oblique, cette dernière n'atteint pas le milieu de l'élytre,
mais 1-3 descendent plus bas; la subhumérale interne
n’atteint ni la strie humérale, ni le bout. Pygidium densé-
ment ponctué, ainsi que le propygidium, plan, avec les
bords relevés, un peu convexe vers le bout. Pattes brun-
rouge; cuisses plus foncées, d’un luisant presque métalli-
que. Jambes antérieures pour ainsi dire sans us garnies
seulement de faibles denticules.
Buchara.
3° 57 S. ATERRIMUS Er. in Jahrb., 1,185, 35 (1834).
Ater , nitidus; fronte subimpressa ; pronoto plaga angusta
laterali punctata ; elytris ad apicem punctatis, stria suturali
integra, marginalibus nullis. Long. 6 mill.
De la taille du S. azureus, noir foncé, luisant, Tête
ponctuée; front avec une large, mais très faible impression,
dans laquelle les points sont plus gros et plus serrés, et se
confondent par-ci par-là; strie frontale nulle. Antennes
noirâtres. Pronotum très poli et luisant ; bords latéraux un
peu relevés en bourrelet; en dedans desquels une étroite
bande de points au fond d’une légère dépression s'étend
du bord antérieur au postérieur. Elytres également unies
et luisantes, couvertes seulement dans leur quart postérieur
de forts points serrés, qui cependant montent jusqu’au
bout de la quatrième et de la deuxième dorsale, au niveau
XXXIII. Saprinus. 739
de laquelle ils cessent en dehors; la strie suturale entière
se réunit par un arc basal à la quatrième dorsale oblique :
celle-ci, ainsi que la première, dépasse le milieu de
l'élytre, on ne remarque qu’un rudiment de la troisième :
stries subhumérales nulles ; marginales entières, supérieure
très profonde, inférieure très fine ; l'intervalle qui les sépare
est large et couvert de points très fins et espacés. Propygi-
dium assez large, pygidium plus petit que d'habitude, très
convexe, densément ponctués l’un et l’autre. Pattes noir
de poix ; tarses bruns; jambes antérieures fortement dila-
tées au milieu, édentées, garnies seulement de très petits
denticules.
Brésil.
30 95° S. PLACIDUS Er. in Jahr., 1, 189, 41 (1834).
Niger, nitidus; antennis pedibusque piceis ; pronoto æquali
lateribus punctiulato; elytris postice profunde punctatis, stria
suturali postice abbreviata. Long. 3 mill.
Petite espèce noire, luisante, assez convexe. Tête fine-
ment ponctuée; front marqué d’un point plus gros, sans
strie. Antennes brun de poix. Pronotum rétréci par devant,
légèrement arrondi sur les côtés, un peu convexe, couvert
de points très fins et épars, et de points plus gros et plus
serrés le long du bord latéral. Elytres assez convexes,
lisses, avec leur moitié postérieure fortement ponctuée ;
strie suturale entière, réunie par un arc à la base avec
la quatrième dorsale; celle-ci et les deux précédentes
s'étendent jusqu’au milieu, la première atteint le bout des
élytres; toutes sont très grossièrement et profondément
ponctuées ; les deux stries subhumérales manquent; les
740 DE MARSEUL. — Âistérides.
deux marginales sont entières, la supérieure grosse, l’infé-
férieure très fine. Propygidium fortement et densément
ponctué ainsi que le pygidium. Pattes d’un brun de poix
rougeâtre ; jambes antérieures dentées.
‘
Amérique boréale.
30 95” S. VENUSTUS Er. in Jahr., 1, 189, 42 (1834).
Piceus, nitidus; pronoto elyirisque lineis tuberculisque ele-
vatis ; antennis pedibusque rufis. Long. à 1/2 mill.
Très élégante petite espèce, d'un brun de poix foncé,
très luisant. Tête très finement pointillée; front un peu
impressionné au milieu, avec une strie fine, interrompue
en devant. Antennes rouges; massue plus claire. Pronotum
rétréci par devant, légèrement arrondi sur les côtés, très
légèrement convexe, finement pointillé, avec la partie
postérieure marquée de quatre lignes longitudinales élevées,
raccourcies de part et d’autre, dont les deux externes sont
plutôt de petits boutons en relief que des lignes. Elytres
assez planes, également ponciuées ; strie suturale nulle,
à la place de la cinquième dorsale, qui d’ailleurs manque
dans toutes les espèces de ce genre, on voit quatre petits
tubercules ; 1-4 dorsales paraissent être autant de lignes
élevées, qui s'étendent de la base jusqu’au-delà du milieu
des élytres, et dont les deux internes sont çà et là inter-
rompues ; strie subhumérale interne nulle ; externe entière,
profonde ; marginales entières, supérieure profonde; lin-
tervalle qui les sépare, enfoncé, poli. Pygidium et propygi-
dium brun-rouge, finement ponctués. Dessous fortement
ponctué. Abdomen brun-rouge au bout. Pattes rouge-brun;
jambes antérieures obtusément dentelées.
Bahia (Brésil).
XXXIII. Saprinus. TAÎ
30 95” S. RUTILEUS Er. in Jahrb., 1, 190, 43 (1834).
Breviter ovalis, convexiusculus , rufo-castaneus, nitidus ;
elytris stria suturali ha que dorsali antice abbreviatis, subhume-
rali exteriore integra. Long. 3 1/4 mill. F
Egypte.
29 11° S. incisus Er. Fn. V. Diemen, 152 (1842).
Niger, nitidus ; pronoto punctato; elytris postice crebre ,
antice parce subtiliterque punctatis, stria suturali integra,
obliquis interioribus medio , externa infra medium abbreviatis;
prosterno interrupto. Long. 4 mil.
Forme absolument du S. virescens, noir, luisant. An-
tennes noir de poix. Front très légèrement convexe, sans
strie, ponctué. Pronotum rétréci en devant, légèrement
arrondi sur les côtés, faiblement convexe, égal, couvert
d’une ponctuation fine et espacée sur le disque, plus forte
et plus serrée vers les bords. Elytres ponctuées peu densé-
ment et finement avant le milieu, et assez densément au-delà ;
strie suturale entière, non réunie à la quatrième dorsale ;
celle-ci et troisième raccourcies au milieu; deuxième avant
et première au-delà; subhumérale nulle. Ponctuation
du pygidium fine et très serrée. Dessous très densément
ponctué, Prosternum bordé, impressionné de chaque côté,
avant le milieu, et sillonné profondément entre les im-
pressions. Pattes brunes ; jambes antérieures à peine cré-
nelées, légèrement épineuses en dehors. — < avec une
impression sur la poitrine, couvert d’une fine pubescence
jaune.
V. Diemen.
749 DE MARSEUL. — Aistérides.
30 44 S, INTRICATUS Er. Beitr. Zur Ins. Fn. Angola,
226, 44 (1843).
Obscure æneus; pronoto disco parce, lateribus crebre punc-
tato, nitido, elytris opacis, confertissime punctato-rugulosis,
spatio circa scutellum lævissimo. Long. 4 mill.-
Angola.
2° 18 S. ALIENUS Le C. Col. Calif. v. 40 43, 7 (1851).
Elargi, noir bronzé, luisant ; front finement rebordé.
Pronotum impressionné, très ponctué sur les côtés. Elytres
avec des stries égales raccourcies au milieu, avec un espace
arrondi, étendu jusqu’au bout, les épaules et une plaque
sur le troisième interstrie lisses, très luisants, le reste de
la surface étant ponctué, opaque. Prosternum comprimé,
lisse; stries à peine divergentes en devant. Jambes anté-
rieures 6-denticulées. |
Californie.
40119 S.inrercerrus Le C. Coléop. Calif. v. 4° 42,5 (1851).
Ovale-oblong, noir, luisant. Pronotum moins densément
ponctué. Elytres ponctuées, pointillées à la base ; stries
inégales, externes plus longues; suturale très courte;
basale réunie à la quatrième dorsale. Prosternum convexe,
à stries parallèles. Jambes antérieures garnies environ de
six dents. — Long. 3 mill.
San-Diego ( Calif.).: — Un seul individu.
S. INTERSTITIALIS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 1 (1851).
Allongé, bronzé. Pronotum largement ponctué sur les
XXXIII. Saprinus. 743
côtés, pointillé sur le disque. Elytres à stries parallèles,
raccourcies un peu au-delà du milieu ; deuxième strie dor-
sale géminée, interstries et un espace apical commun
transversal ponctués. Prosternum convexe, sans strie ;
jambes antérieures 5-dentées. — Long. 3 1/5 mill.
San-Francisco, très rare dans le fumier.
30 S. oBsCURUS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 2 (1851).
Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué, plus densément
sur les côtés. Elytres couvertes de points espacés, fins,
assez fortement ponctuées sur leur dernière moitié ; stries
externes plus longues ; marginale distincte. Prosternum
convexe , ponctué ; stries parallèles. Jambes antérieures
6-denticulées. — Long. 5 mill.
San-Francisco (Californie }, très rare.
80 S. PECTORALIS Le C. Col. Calif. v, 4° 42, 3 (1851).
Ovale, noir, luisant. Pronotum densément ponctué sur les
côtés, pointillé ;sur le disque. Elytres couvertes de points
peu serrés ; stries externes plus longues ; marginale nulle.
Prosternum ponctué, convexe ; stries rapprochées, paral-
lèles; jambes antérieures 6-denticulées. — Long. 4 5/6
millim.
San-Diego (Californie), moins commun.
3° S. PÆMINOSUS Le C. Col. Calif. v , 40 42, 4 (1851).
Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés,
pointillé sur le disque. Elytres peu densément pointillées,
ponctuation plus forte postérieurement ; stries externes plus
744 DE MARSEUL. — Histérides.
longues ; marginale nulle. Prosternum convexe, à peine
pointillé; stries éloignées, parallèles ; jambes antérieures
6-denticulées. — Long. 3 1/5 mill.
Var. Strie marginale très courte.
San-Francisco (Californie).
20 36° S.IMPERFECTUS Le C. Mon. Hist. 40, 2, pl.5, f.3 (1845)
Fronte impressa; pronoti disco elytrisque antice impunctatis,
stria suturali utrirque abbreviata; tibiis anticis crenato-den-
tatis, Long. 6 mill.
Noir, luisant. Tête ponctuée; front rebordé; palpes et
antennes rousses; massue plus obscure. Pronotum im-
pressionné en devant, lisse sur le disque, largement ponc-
tué sur les côtés, étroitement à la base. Elytres densément
ponctuées sur leur moitié postérieure , toutes les stries
dorsales ponctuées, raccourcies par derrière , troisième plus
courte, quatrième recourbée vers la suturale ; celle-ci rac-
courcie aux deux bouts; premier interstrie couvert de
strioles obliques:; humérale distincte, avec deux subhumé-
rales raccourcies, réunies à l’humérale; épipleures ponc-
tuées, deux stries marginales. Abdomen ponctué au bout
de chaque segment sur les côtés. Pattes d’un rouge-brun ;
jambes antérieures crénelées.
Pensylvanie.
3° 76° S. ImPrEssus Le C. Mon. Hist., 44, 9,pl.5, 10 (1845).
Pronoto antice utrinque grande et profunde impresso, disco
lævi, marginibus punctatis ; elytris postice et lateribus punc-
tatis ; tibiis anticis dentato-spinosis. Long. 5 mill.
Noir, luisant. Tête poncku$e. Pronotum avec une grande
XXXIII. Saprinus. 745
et_ profonde impression en devant de chaque côté, lisse sur
le disque, ponctué largement en devant et sur les côtés,
étroitement à la base. Elytres imponctuées sur leur moitié
antérieure, ponctuées postérieurement et sur les côtés; toutes
les stries dorsales raccourcies par derrière, quatrième un
peu plus courte, réunie à la suturale par un arc basal;
* subhumérale interne jointe à l’humérale. Prosternum avec
une ligne de points au milieu ; stries parallèles , divergentes
en devant. Mésosternum ponctué. Pattes brun de Ppoix ;
jambes antérieures garnies de dentelures épineuses.
Etats-Unis (Géorgie), rare.
30 76” S. INFAUSTUS J.-L. Le C. Classif, Méth. Hist.,
p. 41 (1852).
S. piceus Le C. Mon. Hist., 43, 7, pl. v, 8 (1845).
Nigro-piceus ; pronoto antice lateribusque punctato, medio
postice lævissimo; elytris punctatis, macula magna basali
prope suturam lævi; tibiis anticis crenatis, Long. à mill.
Noir de poix, luisant. Tête ponctuée. Pronotum avec une
impression de chaque côté, couvert d’une ponctuation très
étendue en devant et sur les côtés et étroite à la base, lisse
sur le disque. Elytres ponctuées avec un grand espace basal
imponctué de la troisième strie dorsale à la suture; toutes
les dorsales raccourcies postérieurement, de plus en plus
courtes à partir de la première; suturale entière réunie
à la précédente par un arc basal ; humérale distincte ; sub-
humérale disjointe. Prosternum à stries parallèles. Seg-
ments inférieurs de l’abdomen ponctués, excepté le der-
nier. Pattes brun de poix; jambes antérieures crénelées.
Etats-unis, très rare, aux bords de la mer.
746 DE MARSEUL. — Histérides.
30 S. INSERTUS J.-L. Le C. Ins. Calif., v, 40 43, 10 (1851).
Ovale, convexe, noir-bronzé. Pronotum couvert de points
fins, serrés. Elytres pointillées, avec des points plus forts
au-delà du milieu ; stries externes plus longues ; subhumé-
rale distincte ; jambes antérieures crénelées. — Longueur
3 1/2 mill. | Q
Californie (San-Francisco).
30 S. oBDUCTUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 11 (1851).
Ovale, convexe, d’un noir-bronzé. Pronotum densément
et finement ponctué. Elytres pointillées, aciculées au-delà
du milieu; stries à peu près égales, raccourcies un peu
au-delà du milieu ; subhumérale distincte ; jambes anté-
rieures crénelées. — Long. 4 3/4 mill.
Nord de la Californie.
30 S. CILIATUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 12 (1851).
Large, bronzé. Pronotum très densément ponctué, disque
postérieur pointillé, bordé de longs cils. Elytres aciculées,
avec un petit espace juxta-scutellaire couvert de petits
points espacés; stries intérieures plus longues, s'étendant
au-delà du milieu; subhumérale distincte ; suturale obso-
lète en devant. Jambes antérieures garnies de nombreux
denticules. Prosternum convexe, avec une fossette de
chaque côté; stries divergentes, un peu moins distantes
que dans S. obductus. — L,. 2 1/3 mill.
Californie (Colorado ).
30 S. viNCTUS J.-L. Le C. Col. Calif., v, 4° 44, 13 (1851).
Arrondi, noir, luisant, assez densément ponctué. Elytres
XXXIII. Saprinus. 747
à stries à peu près égales ; suturale entière ; subhumérale
assez longue, ponctuation plus fine vers la base. Pro-
sternum convexe; stries éloignées, divergentes. Jambes
antérieures crénelées. — Long. 2 1/3 mill.
Californie, San-Diego. Un seul exemplaire.
30 S. LARIDUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 14 (1851).
Arrondi, noir, luisant. Pronotum avec des points espacés.
Elytres couvertes de points peu serrés, plus fins à la base;
stries subparallèles, ponctuées, raccourcies au milieu ;
subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries éloi-
gnées, divergentes ; jambes antérieures crénelées. — Long.
2-2 1/3 mill.
Var. Strie suturale obsolète antérieurement.
San-Diego, dans le fumier.
30 S. scissus J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4° 44, 15 (1851).
Arrondi, noir, luisant. Pronotum peu densément ponc-
tué. Elytres couvertes dans leur moitié postérieure de
points espacés; stries obliques, imponctuées, raccourcies
au milieu, première plus courte; suturale n’atteignant pas
la base ; subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries
éloignées, divergentes. Jambes antérieures crénelées.
— Long. 2 1/3 mill.
San-Diego, dans les fucus en putréfsction.
3° S. VESTITUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 16 (1851).
Arrondi, noir, opaque, densément ponctué; stries des
élytres égales, raccourcies au-delà du milieu ; sabhumérale
748 DE MARSEUL. — Histérides.
indistincte. Prosternum en carène comprimée, à stries di-
vergentes. Jambes antérieures très crénelées. — Longueur
2 1/3 mill.
Californie (San-Jose), un seul exemplaire.
30 S. PLENUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 18 (1851).
Large, bronzé, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés,
lisse sur le disque ; stries des élytres égales raccourcies au
milieu, subhumérales plus longues; surface aciculée avec
un grand espace juxta-scutellaire lisse, les épaules peu
ponctuées. Prosternum en carène comprimée, à stries di-
vergentes ; jambes antérieures crénelées. — Très semblable
au S. fimbriatus, il ne s’en distingue que par les points des
élytres plus serrés, aciculés, son prosternum plus ponctué
et par les côtés du pronotum garnis de cils plus courts et
moins serrés. — Long. 3 mill.
Californie (Colorado).
3° S. viriosus J-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 29 (1851).
Large , bronzé, luisant; côtés du pronotum ponctués.
Elytres aciculées, avec un grand espace juxta-scutellaire et
le bord apical lisses et polis; bords latéraux faiblement
ponctués ; stries égales ; quatrième dorsale nulle. Proster-
num comprimé en carène ; stries divergentes. Jambes an-
térieures crénelées. — Long. 3 mill.
Californie ( Colorado ), moins commun.
30 S. COERULESCENS J.-L. LeC. Col. Calif. v, 40, 45,21(1851).
Large, bleuâtre, densément ponctué, un peu plus fine-
XXXIII. Saprinus. 749
ment à la base des élytres et du pronotum ; stries externes
des élytres plus longues. Prosternum en carène comprimée ;
stries divergentes. Jambes antérieures crénelées. Massue
des antennes très grande. — Long 3 1/2 mill.
Californie ( San-Diego ), un seul individu dans une cha-
rogne.
60 158’ S. LUCIDULUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4°, 45,
22 (1851).
Oblong, noir de poix, luisant ; front bordé par devant.
Pronotum ponctué, moins densément au milieu. Elytres à
stries égales , allongées ; subhumérale plus longue, espace
ponctué postérieur s'étendant presque jusqu’à la marge ;
stries du prosternum presque accolées ; jambes antérieures
garnies de cinq dents. — Voisin du S. patruelis, dont il
diffère par son pronotum ponctué. — Long. 3 mill.
Californie (San-Francisco ), un seul exemplaire.
30 125’ S. SABULETI.
Nigro-subæneus, nitidus; front: marginata, dense subtilis-
sime punctata, prothoracis limbo elytrisque postice punctatis,
his stria suturali inteyra, obliquis infra medium abbreviatis,
tibiis anticis 5-dentatis. |
Saprinus sabuleti Rosenh. Beit. Ins. Eur., 1° (1847).
Assez convexe, luisant, noir métallique ; très semblable
au S. conjungens Payk. pour la forme et pour la taille, il se
distingue facilement par une ponctuation extrêmement fine
et serrée sur le front, lequel ne montre pas d’enfoncement
léger au bord antérieur, en outre tout le bord antérieur du
prothorax et presque la moitié postérieure des élytres sont
ponctués. Tête très finement et densément ponctuée, fine-
750 DE MARSEUL. — Histérides.
ment rebordée. Antennes d’un brun-rouge ; massue noi-
râtre. Pronotum rétréci par devant, assez arrondi sur les
côtés, avant le milieu, finement ponctué près des côtés,
dans le sens de la longueur, étroitement et fortement à la
base, largement au bord antérieur, de sorte que la moitié
postérieure seulement paraît lisse. Ecusson très petit, trian-
gulaire. Elytres presque entièrement ponctuées sur leur
moitié postérieure; les points s’avancent jusqu'à la troisième
strie oblique; stries toutes profondément et fortement
ponctuées ; la suturale est entière ; les trois premières stries
obliques laissent libre le dernier tiers des élytres ( elles sont
aussi beaucoup plus courtes quedans le S. conjungens) ; qua-
trième encore plus courte que celles-ci; la deuxième qui
manque , ainsi que la subhumérale, sont indiquées par des
points. Propygidium et pygidium densément et finement
ponctués ; cuisses noires ; tarses et jambes rouge-brun;
celles-ci 5-dentées.
Varie quelquefois pour la couleur, souvent aussi les dents
des jambes sont plus fortes et plus pointues.
Allemagne , Erlangen.
5o S, PULLUS. ;
Breviter ovalis, piceus ; fronte marginata rugulosa; pronoti
lateribus rugoso-punctaltis ; elytris apice punctatiss his stria su-
turali antice, obliquis infra medium abbreviatis, tibiis h-denta-
tis. Long. 2 1/3 mill. ; larg. 2 mill.
Saprinus pullus Rosenh. Beit. Zur Ins. Faun. Eur. 2° (18/47).
En ovale un peu raccourci, médiocrement convexe, peu
brillant, d’un brun de poix ; bouche, antennes, pointe des
élytres et tarses rouge-brun. Il se rapporte au groupe des _
Saprinus à front rebordé et ridé ; il ressemble aux plus
XXXHII. Saprinus. 751
petits individus du S. metallicus, mais ils’en distingue par la
couleur, plus particulièrement par la strie suturale inter-
rompue et par les quatre dents des tibias antérieurs. Tête
légèrement ridée ; front bordé. Antennes rouge-brun. Pro-
thorax rétréci par devant, arrondi sur les côtés, peu avant
le milieu, fortement aux angles antérieurs, densément
rugueux le long des côtés, très finement au bord antérieur;
dos lisse dans une plus grande étendue ; à la base il y a une
ligne de points distincte, simple, qui au-dessus de l’écusson
paraît un peu enfoncée et plus dense. Ecusson petit, trian-
gulaire, brun. Elytres dans leur tiers postérieur finement et
densément ponctuées, à la suture jusqu’au milieu et par
en dehors, jusqu’à la deuxième strie oblique. Stries toutes
profondes, finement ponctuées ; suturale très fine, inter-
rompue par devant, les trois premières stries obliques s’é-
tendent un peu au-delà du milieu, la quatrième jusqu’au
devant du bord apical, et la subhumérale paraît être une
suite de l’humérale. Les deux derniers segments postérieurs
de l'abdomen sont densément et très finement ponctués.
Pattes rouge-brun; jambes antérieures 4-dentées, l’avant
dernière dent la plus grande.
Allemagne, Erlangen.
50 S. CURTUS.
Breviter ovalis , niger, supra viridi-æneus nitidus ; fronte le-
viter marginata,rugosa; pronoto toto elytrisque pone medium
punctatis, his stria suturali antice, obliquis infra medium abbre-
viatis, pedibus rufo-piceis, tibiis anticis acute serratis Long. 2
mil. ; larg. 1 1/4 mill.
Saprinus curtus Rosenh. Beitr Ins. Eur. 2° (1847).
Petit, en ovale court, médiocrement convexe, noir
752 DE MARSEUL. — Aistérides.
brillant, d’un vert foncé métallique en dessus. Antennes,
pointe des élytres et tarses ronge-brun; encore plus petit
que les plus petits individus du S.metallicus, tort voisin du
S.pullus, il se distingue aisément de l’un etde l’autre par son
pronotum entièrement ponctué, densément ridé, son front
légèrement rebordé et ses jambes antérieures très den-
tées.
Tête densément rugueuse, finement ponctuée. Front très
légèrement rebordé. Antennes d’un brun-rouge. Pronotum
un peu rétréci en devant, peu arrondi sur les côtés et for-
tement aux angles antérieurs, finement et densément
ponctué sur les côtés, un peu moins au milieu. Ecusson
petit, triangulaire. Elytres finement et densément ponc-
tuées jusqu’au milieu et en dehors jusqu’à la troisième
strie oblique, toutes profondes, légèrement ponctuées; strie
suturale extrêmement fine , et marquée seulement par des
points, raccourcie par devant, les trois premières stries
_obliques s'étendent à peine au-delà du milieu, quatrième
presque jusqu’à l'extrémité ; la strie subhumérale paraît être
un prolongement de l’humérale, et ne dépasse pas le mi-
lieu. Propygidium et pygidium finement et densément
ponctués. Pattes rouge-brun; jambes antérieures élargies
en arc et avec 8-9 petites dents pointues.
Hongrie.
30 AT S. BIPARTITUS.
Niger , nitidus , punctatissimus, humeris maculisque lævissi-
mis, nitidissimis , altera suturali biloba, altera minuta inter
strias 2 et à sita; pronoto punctulato , lateribus creberrime
punctatis; elytrorum striis punctatis, abbreviatis, æquilongis, 5;
tibiis anticis extrorsum dense denticulatis; antennarum arti-
XXXIHIT. Saprinus. 733
culo 1° clavaque nigro-piceis, capitis linea impressa integre.
Long. 5 mill, ; larg. 4 mill.
Saprinus bipartitus Motsch. in Bul. Mosc. 1849, p. 98.
Un peu plus large queleS. nitidulus, se rapprochant du S.
rugifer en grande partie par sa ponctuation, qui cependant
n’est pas opaque; il s’en distingue par la tache luisante
entre la deuxième et la troisième stries. Tête peu convexe
et distinctement ponctuée, ligne frontale peu interrompue
au milieu. Pronotum rétréci antérieurement ; bords latéraux
arqués ; base très étroitement ponctuée; strie marginale
non interrompue au milieu. Ecusson bien distinct, triangu-
laire, lisse. Elytres plus larges que le pronotum, carrées,
un peu dilatées avant le milieu, fortement ponctuées sur les
bords, laissant libre une grande tache bilobée ou en cœur
sur la suture et au-delà de l’écusson, et une autre petite de
chaque côté, entre la deuxième et la troisième stries ; angle
huméral également lisse; stries dorsales toutes de même
longueur ; suturale se réunissant en arc avec la première.
Abdomen et dessous du corps moins fortement ponctués
que les élytres. Jambes antérieures élargies et denticulées.
Antennes noirâtres avec les articles du milieu roussâtres.
Carthagène.
1013” S. CRENATIPES.
Ovalis, niger nifidus ; pronoto lævi, lateribus et basi dense
punctato ; elytris lævibus, apice dense punctatis , obscuris prope
humeros striis 3 obliquis, irregularibus notatis, utroque macula
magna sinuala rubra, stria suturali punctulata , ventre lævi ;
mesosterno punctato. Long. 3 mill.; larg. 3 mill.
Hister crenatipes Sol. in Gay, Hist Fis y pol. de Chile (1849),
p. 978, 2.
3e Série, TOME I. 48
754 DE MARSEUL. — Histérides.
Corps court, comparativement au S. bisignatus, auquei
il ressemble, plus ovale, d’un noir très brillant, légèrement
métallique au bout, mais d'un noir pur à la base. Tête
obscure et ponctuée. Dos du pronotum lisse, avec les bords
latéraux couverts d’une ponctuation très serrée, formant
une bande, et la base ponctuée de même, mais très étroi-
tement. Elytres lisses, présentant vers les angles huméraux
trois stries courtes, obliques, irrégulières, entremélées de
diverses rides et de quelques points à la base. Sur chaque
élytre, on voit une strie suturale finement ponctuée, attei-
gnant la base sans arc antérieur et s’oblitérant dans la
ponctuation de l’extrémité ; on voit aussi une grande tache
rouge anguleuse qui touche au bord latéral, ses extrémités
sont marquées par une bande de points serrés qui les
rendent obscures en cet endroit; ces points s’avancent
beaucoup plus vers la tache que vers la suture. Ventre lisse,
avec le mésosternum très ponctué. |
Chili, r. Copiapo.
30 86” S. SPINOLÆ.
Vix ovatus, subparallelus, niger nitidus ; pronoto lævi; elytris
lævibus , postice laxe punctulatis, prope humeros striis à obli-
quis inæqualibus notatis, stria interna longiore, stria suturali
profunda, basi obliterata, intus incurvata et utrinque prope
suturam fossula oblonga, postice notatis ; ventre lævi; meso-
sterno laxe punctulato et puncto magno mediano notato ; me-
tasterno in medio profunde sulcato, sulco antice et postice obli-
terato. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/3 mill.
Hister Spinolæ Sol. in Gay, Hist. fisica y polit. de Chile, p. 379,
3 (1849).
Corps à peine ovale, subparallèle, d'un noir très brillant.
Tête luisante et finement ponctuée. Dos du pronotum en-
XXXIIT. Saprinus. 735
tièrement lisse. Elytres unies, mais finement et vaguement
ponctuées à leur extrémité et marquées vers les angles
huméraux de stries obliques et inégales ; les deux externes
plus courtes et l’interne atteignant le milieu de l'élytre ;
strie suturale profonde, mais oblitérée au bout et à la base,
où elle se coude un peu en dedans, parallèlement à la base ;
ventre lisse. Mésosternum finement et lâchement ponctué,
mais marqué au milieu d’un gros point enfoncé. Métaster-
num présentant au milieu un sillon profond qui n’atteint ni
le bord antérieur, ni le postérieur. En outre, on remarque
divers points enfoncés à la base et sur le bord antérieur du
premier segment de l'abdomen. Jambes antérieures très
larges.
Chili.
20 42° S. PUNCTICOLLIS Kuüst. Kæf. Eur., 17, 30 (1849).
Obscure ænco-viridis , nitidus ; fronte immarginata, irregu-
lariter rugulosa ; pronoto confertim punctato ; elytris postice
punctatis, antice medio, lævibus, stria suturali antice abbre-
viata, laterali integra; antennis pedibusque fusco-rufis, tibits
anticis muitidentatis. Long. 2 175 ; larg. 1 mill.
Espèce très distincte par la conformation du front et des
jambes antérieures, ainsi que par son pronotum également
ponctué. Corps légèrement convexe, luisant, d'un vert
bronzé foncé. Antennes testacées ; massue un peau plus
claire, grise. Tête large, plane, rebordée des deux côtés,
formant un angle distinct à l'insertion des antennes, fine-
ment et confusément ridée. Bouche ferrugineuse. Pronotum
une fois et demie aussi large que long, légèrement échancré
en devant, avec les angles arrondis, arrondi légèrement et
rétréci par devant sur les côtés, se dirigeant obliquement
756 DE MaRsEuL. — Aistérides.
en dehors postérieurement, de sorte que la base est plus
large, très légèrement arquée, non échancrée, et formant
dans le milieu un angle très obtus; la surface est légère-
ment convexe, densément et finement ponctuée en entier,
mais près des bords latéraux, il n’y a que de très petits
points épars. Ecusson à peine visible, triangulaire. Elytres
très légèrement arrondies sur les côtés, coupées droit au
bout , finement et densément ponctuées jusqu’au-dessus
du milieu, assez luisant; épaule, bords latéral et apical
polis ; la partie antérieure des élytres polie a seulement
moins d'éclat ; la strie suturale, ponctuée comme toutes les
autres, est un peu raccourcie en devant; les stries dorsales
2-4 dépassent le milieu; la première atteint presque l’extré-
mité ; la subhumérale est entière ainsi que la marginale.
Dessous noirâtre, finement ponctué. Pattes rouge-brun ;
jambes antérieures garnies de 9-10 denticules fins et
aigus.
Sardaigne (Cagliari); Espagne (Carthagène).
3073 S. NATALENSIS Fahr. in Bohem. Ins. Cafr. 1, 543,
592 (1851). |
Brevissime subovalis, obscure æneus, capite nigro; pronoto
elytrisque cupreo tinctis, illo antice lateribusque punctato,
intra apicem utrinque foveola impressa , his punctatissimis ;
area commun: baseos lævi, dorso striis 5 obliquis postice abbr'e-
viatis, ha antice cum stria suturali connexa, interstilis exterio-
ribus antice strigosis; clava antennarum pedibusque ferrugineis,
tibiis anticis multidentatis. Long. 2 1/2 mil. ; larg. 2 4/8 mill.
Très ressemblant au S. cupreus, il paraît cependant dis-
tinct. Tête rétrécie en devant, noire, luisante, densément
ponctuée. Antennes courtes, ferrugineuses, noir de poix à
XXXIIL Saprinus. 757
la base. Pronotum deux fois plus large que long à la base,
rétréci peu à peu en devant, légèrement bisinué à la base,
échancré en devant, avec les angles arrondis, médiocrement
convexe en dessus, bifovéolé, bronzé-cuivreux, luisant,
ponctué densément dans son pourtour, à peine sur le dis-
que. Ecusson très petit, triangulaire, de même couleur.
Elytres étroitement appliquées au pronotum, curvilinéaire-
ment dilatées, tronquées au bout, avec l'angle externe
arrondi, deux fois plus longues que le pronotum, peu
convexes en dessus, bronzé-cuivreux, luisant ; stries dor-
sales 1-4 obliques dépassant le milieu, quatrième réunie
avec la suturale par un arc basal, de plus une striole dis-
coïdale de chaque côté, qui n’atteint ni la base, ni le bout,
et sur les côtés une petite strie entière ; surface dorsale très
densément ponctuée, laissant un espace commun, lisse à la
base, qui occupe la moitié de la longueur de l’élytre et de
la suturale à la quatrième dorsale. Pygidium obtus, noir-
bronzé, très densément ponctué. Dessous d’un bronzé
obscur, luisant, ponctué un peu plus densément sur les
côtés. Pattes comprimées, ferrugineuses ; jambes antérieures
multidentées.
Natal.
3° 73° S. BREVIUSCULUS Jahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 544,
594 (1851).
Subrotundatus, niger, nitidissimus; antennarum apice pedi-
busque ferrugineis; pronoto æquali, parce punctato; elytris
striis 7, vix punctatis; suturali cum à? connexa, 22 et 72 antice
abbreviatis, interstitiis lævibus ; tibiis omnibus spinulosis. —
Hab, in tractibus fluvii Limpoponis. Long. 21/2 mill. ; larg.2 1/4 m.
Tête inclinée, rétrécie antérieurement, noire, luisante, à
peine ponctuée; strie semi-circulaire distincte. Antennes
758 DE MARSEUL. — Histérides.
courtes, ferrugineuses; scape obscur. Pronotum transversal,
à peine long de la moitié de la largeur de la base, très
rétréci en devant et échancré, avec les angles abaissés,
avancé au milieu de la base, presque tronqué obliquement
de chaque côté ; égal et médiocrement convexe en dessus,
noir, luisant, un peu métallique, ponctué peu densément
en devant et sur les côtés, la partie postérieure du disque
à peu près lisse, excepté la bordure de points. Ecusson
triangulaire, de la couleur du fond. Elytres curvilinéaire-
ment dilatées, et fortement appliquées contre le pronotum,
chacune obtusément arrondie au bout, deux fois plus
longues que le pronotum, légèrement convexes en dessus,
noires, très luisantes, rouges au bord apical, avec sept stries;
suturale réunie à la troisième dorsale par un arc basal:
deuxiène très raccourcie antérieurement, septième s’éten-
dant du bout jusqu’au milieu à peine, toutes les autres
entières, lisses ainsi que les interstries. Pygidium très
convexe, infléchi au bout, noir, luisant, peu densément
ponctué. Dessous convexe, noir, luisant, lisse au milieu,
ponctué sur les côtés. Pattes comprimées, couleur de poix :
tarses ferrugineux ; jambes armées de 8-10 spinules.
Cafrerie.
UN MOT
SUR LES ORGANES SEXUELS DES ORTHOPTÈRES EMPLOYÉS
COMME CARACTÈRES POUR DISTINGUER L'ÉTAT PARFAIT
OU NON PARFAIT DE CES INSECTES.
Par M. H. LUCAS.
(Séance du 14 Février 1855.)
Je ne conteste pas, mais seulement après le dernier chan-
gement de peau (1), l'accouplement des Orthoptères qui
pendant toute la durée de leur vie sont normalement ap-
tères, comme les Sphœrium, les Heirodes, les Bradyporus et
les Saga, ou chez lesquels les organes du vol sont rudimen-
taires comme chez les Acinippe, les Pamphagus et les
Ephippigera, mais ce que je conteste, c’est l’accouplement à
l’état de larve ou de nymphe d’Orthoptères qui à leur troi-
sième état ou parfait sont pourvus des organes du vol.
En étudiant quelques Orthoptères à l’état de larve, de
nymphe et d’insecte parfait, je me suis demandé si dans les
organes sexuels je ne trouverais pas des caractères qui pus-
sent démontrer l’état parfait ou non parfait de ces insectes,
car on désigne généralement sous le nom de parfait, dans
(1) Voyez Bulletin de la Société entom., p. xr et xv (1855).
760 EAU UCAS
le grand embranchement des annelés, tout animal qui, par-
venu à ce dernier état, est apte à reproduire son espèce. Les
Orthoptères sont des Insectes dont le pénis n’est pas sus-
ceptible d’une érection complète par le coït. La nature,
toujours prévoyante , a remédié à ce cas d’impuissance en
escortant la verge de pièces dures, cornées, mobiles . et le
plus souvent préhensives; ces pièces ont été désignées par
M. L. Dufour sous le nom d’armure de la verge; elles sont
destinées à accrocher, à fixer les parties sexuelles de la fe-
melle, et à faciliter ainsi l’introduction du pénis dans le
vagin. |
Si on étudie ces insectes avant qu'ils soient parvenus à
l'état parfait, c’est-à-dire encore dépourvus d'élytres et d'ailes
ou ayant ces organes sous la forme de moignon ou atrophiés,
on voit que les pièces qui composent l’armure de la verge,
ainsi que celles présentées par l'organe femelle, ne sont
encore que rudimentaires. |
M. L. Brisout de Barneville assure cependant avoir vu ac-
couplés (1) des Orthoptères n’ayant pas d’ailes ou n'offrant
que des moignons d’élytres et d’ailes, et qui, à leur état
normal ou parfait, doivent être pourvus des organes du vol.
J'avoue que je ne m'explique pas ce mode de copulation ,
car comment supposer un accouplement réel puisqué le
pénis n’est pas érectile, qu’il ne peut pénétrer dans l'organe
femelle qu'au moyen des pièces qui l’accompagnent, et que
celles-ci n’ont acquis tout leur développement que quand
l’insecte lui-même a subi son dernier changement de peau.
Ce mode d’accouplement est contraire non seulement à tout
ce qui a été étabii sur le développement des organes sexuels
(1) Revue et Magasin de Zoologie, p. 442 (1855).
Organes sexuels des Orthoptères. 761
dans les Orthoptères, mais aussi aux lois de l'anatomie et
de la physiologie.
Que M. L. Brisout de Barneville ait remarqué des larves et
des nymphes se livrer à des embrassements mutuels favori-
sés par l’organisation privilégiée de la pulpe digitale des
tarses, et se caresser au moyen de leurs palpes, dont la
texture délicate se prête merveilleusement à la sensualité du
toucher; que cet orthoptérologiste ait été témoin de ces
préludes , je ne les lui conteste pas; mais qu’il ait observé
chez des Orthoptères ordinairement ailés l'introduction du
pénis dans l'organe femelle lorsqu'ils n'étaient encore qu’à
l’état de larve ou de nymphe, voilà ce que je lui conteste
et que lui contestera tout entomologiste auquel l'anatomie
et la physiologie ne seront pas étrangères.
Je n’ai pas étudié les organes internes des mâles et des
femelles, je ne puis donc affirmer si les testicules chez les
uns et si les ovaires dans les autres sont développés; mais
d’après ce que je viens d’exposer au sujet des pièces qui
composent l’armure de la verge, il est plus que probable
que ces organes ne sont encore qu'à l’état d’atrophie et
qu’ils n’attendent plus qu’un dernier changement de peau
pour se perfectionner et pour remplir ensuite les fonctions
auxquelles la nature les a destinés.
Les caractères que je viens de présenter sur le déve-
loppement des pièces indispensables aux organes sexuels
chez les Orthoptères qui ont normalement des ailes peuvent
s’appliquer naturellement aux Eremiaphila (1). En effet, si
(1) Consultez à ce sujet mon travail ayant pour ti're : Note sur une
nouvelle espèce de Mantide (Eremiaphila denticollis) qui habite le
sud des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, précédée de
quelques remarques sur le nombre des espèces qui composent ac-
762 BR. Lucas.
on étudie ces insectes à l’état de larve ou de nymphe, on
voit que les pièces qui escortent le pénis ainsi que celles
présentées par l'organe femelle sont à l’état rudimentaire,
tandis que si on les observe chez ces mêmes Orthoptères,
mais à l’état parfait, c’est à dire ayant des élytres et des
ailes, on remarquera qu’elles sont parfaitement dévelop-
pées et par conséquent aptes à concourir à la fonction si
importante de la reproduction.
Enfin, je ne terminerai pas cette note sans signaler le
désavantage qu'il y a de créer des espèces sur des Orthop-
tères à l’état de larve ou de nymphe. En effet, si on cherche
à apprécier la valeur des caractères employés pour différen-
cier ces futures espèces, on remarquera qu'ils ne peuvent
s'appliquer à ces mêmes espèces arrivées à l’état parfait,
puisque, sous le rapport de la forme et du développement
des organes, il y à une différence très grande entre ce
dernier état et ceux de larve et de nymphe. Je comprends
parfaitement l’embarras de M. Burmeister, qui, dans son
Handbuch der Entomologie, tom. 2, p. 525 (1839), s'est vu
obligé , à cause des différences présentées par les états de
larve, de nymphe et d’insecte parfait, à ne pouvoir adopter
les noms spécifiques de M. Lefebvre. Cet entomoilogiste a
publié dans nos Annales, sous le nom d’Heteronylarsus, un
genre nouveau d’Orthoptère , et il appelle ægyptiacus
l'unique espèce qui le représente, cette nouvelle coupe
générique à été établie sur une larve. M. Burmeister ayant
pu étudier ce nouveau genre sous les états de larve, de
nymphe et d’insecte parfait, a vu que l’insecte qui repré-
tuellement le genre Eremiaphila de M. Al. Lefebvre, Revue et Ma-
gasin de Zoologie, p. 96 (1855) ; voyez aussi Revue et Magasin de
Zoologie, p. 395 (1855) et p. 42 (1856).
Organes sexuels des Orthoptères. 763
sentait cette coupe générique était une larve d’EÉremiaphila
qui à cet état n’offrait que quatre articles aux tarses anté-
rieurs et trois seulement aux tarses intermédiaires et pos-
térieurs, mais qui présentait cinq articles à tous les tarses à
l'état parfait. M. Burmeister n’a donc pu rapporter la des-
cription de M. Lefebvre faite sur une larve à un insecte par-
fait, puisque ce dernier état ne ressemble nullement à ceux
de larve et de nymphe. L’auteur du Handbuch der Entomo-
logie a donc été obligé de violer les lois de la nomenclature,
de mettre en synonymie le nom de M. Lefebvre et de dési-
gner cette espèce sous celui de Lefebvrei. M. Burmeister a
suivi la même manière de voir pour l’Eremiaphila Typhon
de M. Lefebvre, qu'il désigne sous le nom d’'E. Ehrenbergu,
et il est probable que le même sort est réservé à toutes les
espèces du genre Eremiaphila de M. Lefebvre qui auront
été établies sur des larves et sur des nymphes, lorsque l’on
connaîtra l’état parfait de ces premiers états.
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sis ‘
ao" te
Mecs 3
REVUE
ICONOGRAPHIQUE
DES TETTIGONIDES :
(Suite et fin) (1).
Par M. le Docteur V. SIGNORET.
(Séance du 26 Mai 1853.)
5e GROUPE. — 2€ SÉRIE.
Cette série se trouve établie sur les espèces dont le pro-
thorax est plus ou moins hexagonal comme dans la série pré-
cédente, mais sans protubérance céphalique caduque.
De plus, les espèces formant cette coupe sont remar-
quables par les antennes qui sont épaisses et à articulations
bien visibles, c’est sur l’une d'elles que Latreille avait établi
son genre Ciccus.
327. T. MARMORATA. (PI. 23, fig. 1.). Fab. Syst. Ryng.
61-1. — Cristata id. 62-4. — Cucullata Laporte Soc.
Ent. 1. 223, pl. 6, fig. 3. — Walker List. of Hom. 782.
1. — Cristata Amyot et Serv. 571.1.— Walk. List. of.
Hom. 752. 2.
Nigra, opaca, undique fortiter punctata ; capite brevi sub-
truncato, flavo maculato , subtus nitido, strigoso, impresso ;
{{) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II
(1854), p. >, 841 et 483; et tome III (1855), p. 49, 227 et 507,
766 V. SIGRORET. — Tettigonia marmorata.
prothorace medio compresso, cristato, flavo maculato, antice
transversim sulcato ; scutello flavo trimaculato ; elytris maculis
numerosis flavis, ad basin majoribus, apicem versus irrequla-
ribus ; subtus brunneo flavida, abdomine nigricante ; pedibus
brunneis.
Var. B. Tota fusca, scutello flavo trimaculato, elytrorum
maculis subobsoletis.
Var. C. Tota fusca, rubiginosa, immaculata.
Long. 0,018. — Brésil.
Noire, opaque, fortement ponctuée. Tête courte, légère-
ment tronquée, sillonnée en dessus au milieu; front pré-
sentant un large sillon médian et des stries fortes de
chaque côté. Prothorax fortement incliné d’arrière en avant
et offrant une forte crête médiane. Elytres opaques, avec
une forte ponctuation qui rend les nervures presque invi-
sibles. Abdomen et pattes d’un brun plus ou moins foncé.
Var. À. Marmorata Fab. qui serait le type. Elle présente
un grand nombre de taches jaunes, dont trois sur la tête,
une sur le vertex, près du bord postérieur et deux sur les
joues. Sur le prothorax il y en a au moins treize assez
grandes. Les trois angles de l’écusson jaunes. Quant aux
élytres, elles en ont un très grand nombre, mais ee con
dans les cellules et non sur les nervures.
Var. B. Toute brune, avec l’écusson trimaculé de jaune
et des macules obsolètes sur les élytres.
Var. C. Cristata. Fab. Cette variété est remarquable par
l'absence des taches, elle est d’une couleur brune plus ou
moins foncée, cependant avec beaucoup d'attention on
retrouve des nuances plus claires correspondant aux ma-
cules ordinaires, surtout sur l'écusson.
Tetligonia adspersa.. 767
Obs. Ne serait-ce pas une différence sexuelle ? car j'ai fait
la remarque que toutes mes variétés À sont %, tandis que
mes var. (, sont des &.
328. T. ADSPERSA. ( PI. 23, fig. 2.) Fab. Syst. Ryng. 61-2.
Burm. nu. 1. 119. 6. Blanch. Hist. Nat, x. 192. 18,
pl. 1v, fig. 6. Amyot et Serv. Suites à Buffon 512. Walk.
List. of Hom. 799. 1. — Obliquus Walk. id. 800. 6
Rufu ; capite breviter conico, basi medio sulcato; prothorace
convexo, fortiter punciato, antice transversim sulcato, maculis
pluribus et margine postico flavis ; elytris maculis plurimis
flavis, ad basin parum irregularibus, post medium in fasciam
obliquam dispositis ; subtus rufa; capile vitia media nigra ;
abdomine obscuro ; pedibus rufis, tibiis anticis dilatatis.
Var. B. Nigro-fusca ; prothoracis margine postico et elytro-
rum fascia postica plus minusve flavidis.
Long. 0,018. — Brésil.
D'un brun-rouge, ponctuée. Tête légèrement conique et
sillonnée. Front, joues et rostres noirâtres, le premier
aplati au milieu et strié de chaque côté. Prothorax très
rugueux, offrant sur son disque cinq macules principales, le
bord antérieur et le postérieur jaunes. Ecusson unicolore.
Elytres avec un grand nombre de macules jaunes plus ou
moins régulièrement disposées et dont un cerlain nombre
forme postérieurement une fascie oblique, laquelle persiste
dans la variété, et devient même quelquefois à peine visi-
ble. Abdomen noirâtre. Pattes jaunâtres, avec le sommet
des fémurs, des tibias et des tarses noir ; les tibias anté-
rieurs dilatés.
Var. B. Obliqua Walk. D'un brun presque noir, n’offrant
que le bord postérieur du prothorax et la fascie postérieure
des élytres d’un jaune plus ou moins obscur.
768 V. SinoRET. — Z'ettigonia Caternaulti.
5e GROUPE. — 3€ SÉRIE.
Cette série a été formée pour une espèce qui ne peut
rentrer dans aucune des coupes précédentes et pour laquelle
M. le marquis de Spinola a créé dans sa Tavola sinottica le
genre Wolffella.
Elle est remarquable par l’aplatissement de son prolon-
gement céphalique et sa forme.
329. T. CATERNAULTII. (PI. 23, fig. 3.)
Wolfella Caïernaultii Spinola , Tav. sinoilica, p. 122.
1850.
Toia nigro-brunnea, opaca ; scutelli apice flavicante; capite
magno, creberrime puncialo, antice compresso, laminato,supra
recurvo, intus basi dentato, apice acuminaio ; prothorace
punctulato, antice angustato, basi latiore; elytris abdomine
brevioribus , nervis pallidioribus, limbo postero interno siri-
gato ; abdomine supra medio flavido ; pedibus fuscis ; tarsis
nigris.
Long. ab origine protuberantiæ ad apicem abdominis
0,014. — Guinée. Coll. Spinola.
Entièrement d’un brun-noirâtre, avec le sommet de
l’'écusson jaunâtre. Tête triangulaire, aplatie en dessus,
convexe en dessous, sommet protubérant, en lame aplatie
ascendante et récurrente; bord externe uni, l’interne plus
ou moins dentelé ; sommet acuminé. Prothorax plus large
en arrière, et très ponctué ainsi que la tête. Elytres n’attei-
gnant pas l'extrémité de l'abdomen, avec un limbe très
étroit et strié; nervures plus pâles. Ailes inférieures rudi-
mentaires, impropres au vol. Abdomen débordant et dépas-
sant les élytres, brun en dessous et jaunâtre en dessus, sur
je disque. Pattes brunâtres, avec les tarses noirs.
Tetligonia tarsalis. 769
ici s'arrête la série de Tettigonides, mais depuis le com-
mencement de la publication de cet Essai iconographique
un grand nombre d’espèces sont venues à ma connaissance,
et je pense ne pas pouvoir finir mieux qu'en donnant un
supplément, dontle premier chiffre continuera le nombre des
espèces, et le second la place que l’espèce devra occuper
dans la collection; ainsi, le premier no 330 suit le chiffre
précédent, et (36-37) indiquera que l'espèce devra se placer
entre la 36° et la 37e.
SUPPLÉMENT,
330. (36-37). T. TARSALIS. ( PI. 23, fig. 4.)
Nigra, nitida ; elytris carmaneis, nigro-plagiatis et termi-
natis ; abdomine nigro, flavo variegato ; pedibus rubris, tibis
posticis obscuris.
Long. 0,009. — San-Joao, Brésil. Musée royal de Berlin.
Ressemble beaucoup à la T. monstruosa, dont elle diffère
par la taille plus petite, la tête plus allongée et la tache dis-
coidale noire plus étendue. Cependant dans une variété du
Musée de Berlin, cette macule est très petite et celle près du
sommet a entièrement disparu.
Abdomen noir, maculé de jaune ; l’appendice encore très
grand dans cette espèce diffère essentiellement de celui de
la T. monstruosa, et consiste en une languette assez longue,
dont le bord apical présente une échancrure (pl. 23, fig. 4).
Pattes rouges, les crochets des tarses etles tibias postérieurs
noirs.
3e Série, TOME Ni. 49
770 V. SIGNORET. — Ÿ. bilimitala et inspergata.
331. (49-50.) T. BILIMITATA. (PI. 23, fig. 5.)
Flava ; capite supra nigro variegato ; facie nigro bilineata ;
prothorace basi anticeque latè brunneo nigro ; scutello brunneo
nigro, flavo trimaculato; elytris brunneis, flavo dense gutiatis,
macula post medium alteraque ante apicem flavis; abdomine
supra sanguineo, ®.
Long. 0,011. — Coll. Mus. roy. Berlin.
Jaune. Tète jaune variée de noir; front avec deux bandes
longitudinales noires, se continuant sur le vertex où elles se
réunissent. Prothorax noir, avec une fascie transverse
jaune. Ecusson avec trois macules jaunes. Elyires brunes;
densément ponctuées de jaune, un peu après le milieu on
remarque une fascie transverse jaune, et plus loin, près du
sommet, une macule, le pourtour de cette fascie et de cette
macule ne présentant point la ponctuation jaune. Abdomen
rouge en dessus, jaune en dessous, avec le sommet de fl’ +
pendice noirâtre. Pattes jaunes ?.
332. (50-51). T. INSPERGATA.
Flava ; capite rotundaio, basi nigro ; prothorace vitta me-
dia transversa nigra; elytris pallide brunneis, punctis nume-
rosis flavis adspersis, apice flavo hyalinis ; abdomine pedi-
busque flavis %.
Long. 0,011. — Brésil. Coll. Mus. Berlin.
Ressemble beaucoup à la T. gratiosa Blanch., dont elle
diffère par l'absence de la macule apicale des élytres, et par
les linéoles noirâtres de la tête et du prothorax, qui dans
cette espèce sont remplacées par une fascie basilaire, et sur
le prothorax par une fascie transverse, comme dans la
T. oculata Mihi. Elle ressemble donc aussi à cette der-
T. bilunata et Aubei. 771
nière, mais outre qu’elle en diffère par l'absence de la ma-
cule du sommet des élytres, elle s’en éloigne encore par
l'aspect lisse et brillant de l’insecte, tandis que Ia T. oculata
est finement ponctuée et presque rugueuse. Sommet de
l'appendice ® biconcave avec trois épines.
333. (51-52.) T. BILUNATA. (PI. 23, fig. 6.)
Squalidè griscscens ; capite rotundato, nigro antice lineo-
lato, vitta basi nigra, vertice fluvo ; prothorace rubro, nigro
trimaculato ; scutello basi nigro ; elytris fuscis, dimidia parte
guttis numerosis flavis adspersis, post medium macula magna
rotundata albida ; abdomine supra aurantiaco , subius flaves-
cenie , segmentis aurantiaco marginalis , apice fusco ; pedibus
squalidis , tibiis apice brunneis &.
Long. 0,011. — Brésil. Mus. Berlin.
Jaune. Tête arrondie; front noir, avec quatre macules
jaunes, trois basilaires petites, arrondies, et une apicale,
ovale ; vertex jaune , base noire. Prothorax avec trois ma-
cules noires, la médiane longitudinale ovalaire, les deux
latérales transversalement ovalaires, avec une ligne se con-
tinuant sur le bord. Ecusson présentant à la base une large
tache demi-sphérique noire. Elytres d’un noir-brunûtre,
avec la portion basilaire, finement et très ponctuée de
jaune, et au milieu à peu près une grande tache arrondie
d’un blanc d'ivoire , sommet de l’élytre brunâtre. Abdomen
jaune avec le sommet brunâtre. Pattes jaunes, tous les tibias
plus foncés «.
334. (53-54.) T. AuBEr. (PI. 23; fig. 7.)
Virescente flavida, subtus pallidior ; capite prothoruceque
7792 V. SIGNORET. —— Z'etligonia nigroguttata.
nigro-cinctis, lœvibus; scutello flavidiore, medio vitta trans-
versa ‘fusca; elyiris brunneis , flavo maculatis ante!apicem |
vilta flavidiore, apice squalide flavo; subtus, capite macula
magna nigra, inter pedes anticos continuala.
Long. 0,010; — Colombie. Coll. Signoret.
D'un jaune-verdôtre. Tête obtusément arrondie, avec le
chaperon, une partie du front et une bordure apicale noirs.
Prothorax entièrement entouré d'une bordure noire. Ecus-
son avec une ligne transverse brunâtre. Elyires brunes,
maculées de jaune et une bande transversale avant le som-
met, plus jaune ; sommet d’un jaune-brunûtre. Ailes enfu-
mées au bord. Abdomen et pattes jaunes.
Obs. Cette espèce, par la forme et la couleur de la tête
et du prothorax, ressemble beaucoup à la segmentalis, mais
par l’aspect des élytres elle se rapproche de la fastuosa
Fab.
335. (54-55.) T. NIGROGUTTATA. (PI. 23, fig. 8.)
Pallide flava, punctis nigris ornata ; capite puncto apical: ;
prothorace punctis 2 iransversis ; scutello 2; elytrisque ad
humeros 2; abdomine fere sulphureo.
Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin.
Entièrement jaune, et présentant sept points noirs, un
apical au sommet de la tête, deux sur la partie antérieure
du prothorax, deux sur l’écusson, et les deux derniers à
l'articulation des élytres.
Cette espèce ressemble beaucoup à la T. solituris Mihi,
dont elle ne diffère que par la disposition des taches.
T. lutea et flavopunctata. 773
336. ( 54-55.) T. LUTEA.
Pallidè lutea, punctis nigris ornata ; capîte flavo, puncto
apicali et ocellis nigris; prothorace punctis duobus 1° untico,
20 postico, fuscis ; sculello maculis duabus nigris ; elytris im-
maculatis ; abdomine pedibusque flavis.
Long. 0,007. — Guatemala. Mus. Paris. :
Jaune, maculée de points noirs. Tête jaune, avec un
point apical et les ocelles noirs. Prothorax biponctué de
brun foncé, sur la ligne médiane. Ecusson avec deux ma-
cules basilaires noires. Elytres jaunes, immaculées. Abdo-
men et pattes jaunes.
337. (59-60.) T. FLAVOPUNCTATA. Blanch. Fauna
chilena 285. 5. Hist. fisic. y politica de Chile. Par
CL. Gay (1849).
Fusco testacea; capite prothoraceque ferrugineis, punctis
maculisque numerosissimis minutis, flavescentibus ; scutello
linea media, flavescenti; elytris fusco ferrugineis, obscure flavo
vermiculatis. (Blanch. loc. cit.)
Long. 0,006. — Chili. Coll. Mus. Paris.
Cette espèce ressemble beaucoup à la T. leucomelas de
Walker, dont elle n’est peut-être qu’une des nombreuses
variétés.
Brune testacée. Tête arrondie, maculée et linéolée de
jaune. Prothorax avec une grande quantité de petites ma-
cules jaunes. Ecusson linéolé de jaune. Elytres brunes plus
ou moins vermiculées de jaune. Abdomen et pattes jau-
nâtres.
774 NV. SIGNORET. — T°. nigrocincla et vittifacies.
338. (60-61.) T. NIGROCINCTA.
Squalide flavicans ; prothorace margine postico fusco, utrin-
que pallidiore maculato ; elytris immaculatis, apice margi-
neque externo anguste fuscis ; abdomine supra nigro, tibiis
anterioribus tarsisque obscurioribus & .
Long. 0,007. — Brésil. Mus. Berlin.
D'un jaune sale. Tête avec une tache brunâtre. Prothorax
avec le bord postérieur brun-noirâtre et présentant de
chaque côté, sur le disque, deux macules jaunes plus pâles.
Ecusson immaculé, Elytres d’un jaune un peu plus foncé,
avec le bord apical et le côté externe noirs. Abdomen noir
en dessus, jaune en dessous, ainsi que les pattes ; les tibias
antérieurs et les tarses plus obscurs à.
Cette espèce viendrait se placer entre la dorsalis et la
flavomaculata, elle ressemble beaucoup à cette dernière,
dont elle ne diffère que par la bordure brune postérieure
du prothorax et par la couleur noire qui entoure les élytres.
Mais ce qui distingue encore mieux ces espèces, c’est que la
flavomaculata a la tête noire, brunâtre au sommet, avec une
bande frontale jaune, tandis qu'ici il n’y a qu’une faible
tache brunâtre au sommet de la tête, sur le vertex.
339. (61-62.) T. viTTIFACIES. (PI. 23, fig. 9.)
Nigra ; capüte fasciis tribus punctisque duobus flavis ; pro-
thorace maculis duabus magnis lateribus flavis ; elytris carmi-
neis, apice late suturaque anguste nigricantibus ; abdomine
subius rubro lincio, pedibus flavidis , genubus obscurioribus.
Long. 0,006. — Musée de Berlin.
Noire. Têle avec une fascie médiane sur le front, les
T. lepida et circumcincla. 739
joues, et deux points sur le vertex d’un blanc-jaunâtre.
Prothorax présentant de chaque côté deux grandes macules
latérales jaunes. Ecusson noir immaculé. Elytres d’un rouge
carmin, avec le sommet largement noir. Abdomen teinté de
rouge en dessous. Pattes jaunes, avec des anneaux obscurs
au sommet des cuisses et à la base des tibias. |
Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. flavomacu-
lata avec laquelle on peut la confondre à première vue,
mais dont on la distingue facilement au moyen des carac-
tères que nous venons d'exposer.
340. (62-63.) T. LEPIDA (PI, 23, fig. 10.)
Nigra; capite vertice flavo plagiato ; prothorace vitta lata
transversa rufescente ; elytris nitidioribus rufescentibus, vittis
fuscis , margine exlerno , lineolis , punctisque duobus pallide
flavis; mesothorace pedibusque pallide flavis.
Long. 0,008. — Pérou. Mus. Berlin.
Noire. Tête présentant à la base une tache jaune entou-
rant en quelque sorte les ocelles. Prothorax noir, avec une
large bande médiane transverse roussâtre. Ecusson noir.
Elytres très brillantes, rougeâtres, avec une linéole d’un
jaune-pâle le long de la suture clavienne, une seconde le
long du bord externe, une troisième beaucoup plus petite
ne formant guère qu'une tache, et en dessous de celle-ci,
vers le bord externe, un point très petit, sommet noirâtre.
Pattes d’un jaune-pâle.
341. (70-71.) T. CIRCUMCINCTA. (PI. 23, fig. 11.)
Flava; capite nigro-circumcincto; prothorace antice postice-
que nigro; scutello elytrisque carmineis, his apice obscuro,
776 V. SIGNORET. — Tetligonia maculicollis.
utrinque vittis duabus pallidis, prima basali obliqua , alteræ
transversali, media, ante apicem macula transversa albida ;
abdomine supra fusco, subtus rubro vittato; pedibus flavis.
Long. 0,010. — Brésil. Coll. du Mus. de Berlin.
Jaune. Tête un peu conique, avec son bord postérieur et
les joues noires. Prothorax jaune avec les bords antérieur
et postérieur noirs; celui-ci formant une large bande.Ecusson
et élytres carmin, celles-ci avec deux bandes pâles, l’une à
la base, oblique de dedans en dehors, la seconde, au milieu,
transverse , avant le sommet, qui est noir, une autre
petite bande d’un blanc transparent. Aïles d’un brun-noi-
râtre. Abdomen rouge, le dos un peu brunâtre. Pattes
jaunes.
342. (71-72.). Ÿ. MACULICOLLIS. (PI. 23, fig. 12.)
Pallide flava ; capite brevi, vertice brunneo transversim
viltato ; prothorace macula magna triangulari fusca, ad basim
dilatata ; scutello brunneo ; elytris pallide brunneis fasciis
duabus transversis albo flavidis, prima basali altera post me=
dium.
Long. 0,008. — Colombie. Mus. Berlin.
D'un jaune-pâle. Tête présentant d’un œil à l’autre une
bande transverse brune sur le vertex. Prothorax avec une
tache triangulaire brune à la base. Ecusson brun. Elytres
d’un brun-pâle, avec deux bandes transverses d’un blanc-
jaunâtre ; la première plus large et allant d’un bord externe
à la suture, près de la base et l’autre aux deux tiers de
l'élytre, plus étroite et n’atteignant pas tout à fait la sv -
ture. Abdomen brunûtre. Pattes d'un jaune-pâle.
Cette espèce se rapproche beaucoup de la No
lata par la taille et la couleur.
T. moesta et sanguineovitlata. 777
342 bis. (719 bis.) T. MOEsTA Fab. (PI. 23, fig. 13.)
Pallide flava ; fronte, apice capitis, thoracis margine antico
scutelloque basi nigris; elytris flavis, his annulo 1rregqu-
lari-subcærulescente, commun , intus extusque brunneo limi-
iato, postice utrinque vitia obliqua brunnea latiore.
Long. 0,10. — Brésil. Mus. roy. Berlin.
Cette espèce, que je ne connaissais pas en nature, mais à
laquelle j'avais assigné avec doute une place dans la mono-
graphie, mérite que je revienne sur sa description un peu
trop brève.
D'un jaune-pâle, avec le front et le sommet de la tête
noirs. Prothorax avec la partie antérieure noire et la base
d'un jaune-päle. Ecusson jaune avec la base largement
noire. Elytres jaunes avec un large anneau irrégulier com-
mun aux deux élytres, d’un blanc-bleuâtre, bordé de brun
en dedans et en dehors; de chaque côté, en dehors et près
du sommet, une bande large bordée également de brun.
Pattes jaunes. Rostre noir.
343. (79-80.) T. SANGUINEOVITTATA. (PI. 23, fig. 14.)
Pallide flava ; capite supra fusco bivittato ; prothorace pur-
pureo quadrivittato, duabus mediis cum vittis capitis junctis ;
elytris obscure purpureis, flavo pallide maculatis, apice fusco ;
alis brunneis; abdomine supra anoque carmineis ; pedibus
flavis.
Long. 0,006. — Brésil. Mus. Berlin.
Jaune-pâle. Têle avec deux bandes foncées parallèles.
Prothorax avec quatre bandes pourpres ; les deux médianes
continuant celles de ja tête et venant se perdre sur le disque
778 V. SIGNORET. — 7. Chevrolatii et Lucasii.
de l’écusson. Elytres d’un brun pourpre, avec une tache
basilaire jaune et une plus grande vers la suture, le sommet
brunâtre. Ailes brunes. Abdomen rouge en dessus et au
sommet. Pattes d’un jaune-päle.
Obs. Sur la figure, les deux bandes latérales du prothorax
sont invisibles.
344. (83-84.) T. CHEVROLATIT. (PI. 23, fig. 15.)
Nigra nitida, coccineo variegata; capite supra quadristri-
gaio ; prothorace brunneo quinquesignato; scutello bimaculato ;
elytris margine interiore brunneo, maculatis punctatisque;
subius nigra opaca; pedibus pallidis.
Long. 0,007. — Venezuela. Coll. Signoret.
Noire brillante avec des macules d’un rouge-carmin. Tête
entièrement noire en dessous, mais 4-linéée de rouge en
dessus, deux bandes médianes entre les ocelles, et les
deux autres plus larges à la base et contournant le bord
des yeux. Prothorax avec la base brune et offrant sur
son disque trois macules longitudinales et deux petits
points vers le bord externe. Ecusson bimaculé de rouge,
une tache à la base et. une plus petite au sommet.
Elytres maculées et ponctuées de rouge; les macules au
nombre de huit principales, et ïes points en plus grand
nombre. Abdomen noir. Pattes pâles. |
345. (85-86.). T. Lucasir. (PI. 23, fig. 16.)
Rufo flava, albido vittata brunneoque lineata; capite antice
angulatim rotundato ; prothorace utrinque macula albida
intus brunneo marginata; elytris vitita lata albida, vitta
brunnea circumscripta; abdomine pedibusque luteis.
Long. 0,007. — Guatemala. Coll. Mus. Paris.
Tettigonia Perrisu. 779
Jaune. Tête anguleusement arrondie, des ocelles part une
ligne brune qui, se réfléchissant sur le prothorax, va se
perdre vers l’angle huméral en circoniscrivant un espace
d’un jaune-blanchâtre. Elytres avec une bande blanchâtre
qui, partant de la base , va se terminer devant les cellules
terminales: cette bande est limitée par une linéole bru-
nâtre; bord externe des élytres noir. Abdomen et pattes
jaunes.
346. (88-89.) T. PERRISIN. (PI. 23, fig. 17.)
Flava; capite rotundato, macula basali nigra, ocellis nigris;
prothorace nigro 4-maculato ; scutello immaculato ; elytris
brunneis, T-viltatis ; vüttis tribus flavis, media pallida, una
externa flava, secunda nigra, tertia luteo alba, quarta nigra,
quinta flava, sexta nigra , septima interne luteo alba, apice
brunneis ; abdomine supra fusco : pedibus flavis, tibiis anticis
fuscis .
Long. 0,011. — Brésil, Coll. Mus. Berlin.
Jaune. Tête arrondie présentant sur le vertex une large
macule basilaire, ocellesnoires. Prothorax présentant quatre
points noirs, deux médians libres sur le disque, et les deux
autres sur les bords latéraux plus petits. Ecusson immaculé.
Elytres brunes présentant sept bandes : la première en par-
tant de dehors en dedans jaune ; la deuxième noire; la
troisième d'un jaune-blanchâtre d’ivoire; la quatrième,
avant la suture clavienne, noire ; la cinquième, de l’autre
côté de cette suture, jaune ; la sixième noire, et la septième
enfin très courte, et le long de la suture, de même couleur
que la troisième, sommet de l’élytre brunâtre. Ailes brunes.
Abdomen brunâtre en dessus, jaune en dessous, avec la
780 V. Sicnorer. — T°. Edwardsii et geographica.
partie médiane de l’appendice noire et les écailles vulvaires
rouges. Pattes jaunes avec les tibias antérieurs un peu plus
foncés ®.
347. (90-91.) T. EDWARDSiL.
Flava, nigro-variegata; capite antice angulatim rotundato,
subtus supraque nigro variegalo, antice puncio nigro ; protho-
race scutelloque nigris, flavo maculatis; elytris rubris, flavo
vittatis, vittis plus minusve interruptis et obsoletis ; abdomine
supra nigro.
Long. 0,009. — Guatemala. Mus. Paris.
Jaune variée de noir. Tête un peu anguleuse en avant,
variée de noir en dessus et en dessous, avec un point noir
au sommet. Prothorax noir maculé de jaune. Ecusson noir,
avec une macule apicale bifide. Elytres rouges, presque
noires sur le disque cubital avec des bandes jaunes plus ou
moins interrompues, confondues vers le bord. Abdomen
et pattes jaunes.
Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. Spinolæ,
mais elle en diffère par la disposition des couleurs, tandis que
cette dernière est noire avec des macules jaunes, l’autre est
jaune variée de noir sur la tête et le prothorax. Quant aux
_élytres, on voit dans la T. Spinolæ et même dans la T. semi-
gütiata des points à la base et des bandes vers le sommet ;
c'est le contraire dans celle qui nous occupe ici ; sa taille
est moindre aussi, ES
348. (93-94.) T. GEOGRAPHICA. (PI. 23, fig. 18.)
Elavida ; capite thorace scutelloque fusco areolatis ; elytris
nitidis flavis, diseo castaneo, nervis albo flavis, apice hyalinis;
Tettigonia icterica et sordida. 781
alis infuscatis ; abdomine pallide flavo, fusco trivittato; ee
bus flavis 4.
Long. 0,008. — Brésil. Coll. Mus. Berlin.
Jaune. Tête, prothorax et écusson linéolés de noir,
comme marquetés. Elytres jaunâtres, avec le disque d’un
brun-marron, nervures d’un blanc-jaunâtre. Sommet hyalin.
Ailes foncées. Abdomen brun en dessus, jaune en dessous,
avec une bande médiane d’un brun-rougeâtre et une de
chaque côté sur le connexivum. Sppeqice d excessive-
ment petit. Pattes jaunes.
349. (103-104.) T. ICTERICA.
Pallide et squalide flavida , immaculata ; ocellis magnis
apice scutelli flavis ; subtus cum pedibus pallidior +.
Long. 0,013. — Para. Coll. Mus. Berlin.
Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la T. rufa Walk.,
s'en distingue de suite par la grandeur tout à fait extraordi-
naire des ocelles , et par la pointe de l'écusson qui est d’un
jaune d’ocre ; le reste comme dars la T. rufa.
350. (105-106.) T. SORDIDA.
Pallide brunnea, nitida , immaculata ; prothorace medio
obscuriore ; elytris brunneis, nervis margineque externo obscu-
riore ; genibus anticis tarsisque obscuris &.
Long. 0,011.—Surinam. Coll. Mus. Berlin.
Ressemble à la T. rufa Walk., comme couleur, mais pour
la forme, se rapproche plus de la T. auroguttata Mihi. D’un
brun pâle, brillante, immaculée, avec le prothorax tantôt
782 V. SIGNORET. — T7. 14-punctata et vulnerata.
plus obscur, tantôt d’un jaune plus vif. Elytres avec les
nervures et le bord externe plus foncé, mais aussi quelque-
fois de la même nuance que le reste des élytres. Elle diffère
de la T. rufa, par la forme plus quadrilatère de son pro-
thorax et de notre T. auroguitata, par l’absence des taches
jaunes dont est décorée cette espèce, qui, si elles étaient
fugaces et qu'il fût possible de les enlever, donneraient la
T. sordida dont alors elle ne différerait que par les appen-
dices # qui sont ici aussi longs que l’armure copulatrice,
tandis que dans la T. auroguitata nous les voyons dépassant
à peine le milieu de ces pièces.
351. (112-113.) T. 14-PUNCTATA. (PI. 23, fig. 19.)
Flava, brunneo quatuordecim punctata; capite puncto api-
cali ; prothorace punctis tribus triangulariter dispositis ; scu-
tello immaculato ; elytris apice pallidioribus utrinque quinque
punctatis; subtus cum pedibus pallidior ®.
Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin.
Jaunâtre claire avec quatorze points brunâtres, un sur le
sommet de la tête, trois sur le prothorax, dont un discoïdai
et deux basilaires, cinq sur chaque élytre. Sommet des
élytres, dessous du corps et pattes plus pâles ©.
352. (120-121.) T. VULNERATA. (PI. 23, fig. 20.)
Rubra, nigro-lineata; capite angulatim rotundato , vittis
2 et puncio antico, nigris: proihorace disco 4-lineato ; scu-
tello nigro bilineato ; elytris nigro-vüttatis , vittis mediis, pos-
tice abbreviatis, macula sanguinea terminatis, apice fusco,
ante apicem vitia pallida transversa , intus fusco marginata ;
abdomine flavo, pedibus flavis, tibiis anticis fusco nigris.
Long. 0,009. — Guatemala. Mus. de Paris.
Tettigonia Titonii. 783
Rouge linéolée de noir. Tête angulairement arrondie,
avec deux bandes et un point apical noirs, celui-ci et les
bandes continuant les linéoles frontales. Prothorax avec
quatre bandes noires ; les deux médianes continuant celles
de la tête et se prolongeant sur l'écusson. Elytres rouges,
nuancées de jaune-blanchâtre et linéolées de noir, ces
bandes s’arrêtant à une macule rouge. Sommet brun, avec
une bande transversale hyaline. Abdomen jaune. Pattes
jaunes, les tibias antérieurs noirâtres.
353. (126-127.) T. Trroxur.
Squalide rufescens ; capite angulato, facie medio pallida,
oculis nigris ; prothorace utrinque impresso ; scutello magna,
medio foveola nigricante ; elytris immaculatis ; subtus cum
pedibus pallide flavescens , tibiis anticis obscuris.
Long. 0,013. — Manille. Coll. Mus. Berlin.
Cette espèce, très voisine de la ferruginea Fab., trouverait
sa place près de la Philippina Walk, dont elle semblerait
être une variété, si, indépendamment de la couleur, elle n’en
différait encore par la forme de l’appendice $ ; ainsi, tandis
que dans la Philippina nous voyons celui-ci se prolonger sur
les écailles vulvaires en une épine fine aussi longue que
l’appendice lui-même, dans cette espèce-ci au contraire,
l'appendice est échancré dans son milieu jusqu’au qua-
trième segment abdominal, et semble former deux lobes
latéraux dont les sommets sont plus ou moins arrondis.
Comme couleur, cette espèce est d'un rougeûtre sale en
dessus et sur le front, où l’on remarque au milieu une
bande d’un jaune sale. Poitrine et abdomen jaunes, un peu
orangés sur les côtés. Pattes d'un jaune pâle, avec les quatre
tibias antérieurs noirs.
784 V. SiGnORET. — T°. nigriventris et alboparallela.
854. (152-153.) NIGRIVENTRIS. (PI. 24, fig. 1.)
Pallide flava ; supra nigro fusca; capite roitundato , macula
arcuata aurantiaca; prothorace utrinque striqa brevi auran-
tiaco ; elytris aurantico trivittatis; abdomine nigro subtus
flavido variegaio, appendice flavo; pedibus flavidis.
Long. 0,006. — Brésil. Coll. Mus. Berlin.
D'un jaune-pâle. Tête arrondie, orange en dessus et pré-
sentant à son sommet une ligne sinuée noire, et à sa base
une macule quadrangulaire noire Prothorax noir, avec deux
macules latérales orange. Ecusson noir. Elytres noires, avec
trois bandes orange : une sur le disque cubital, le long de
la suture clavienne ; la seconde et la troisième sur le disque
radial ; la deuxième supérieure, près du bord externe et
dépassant le milieu de l’élytre; la troisième partant du
sommet du disque cubital et contournant la cinquième
cellule terminale. Vers le bord externe on remarque une
bande d’un jaune-pâle. Ailes brunes. Abdomen noir , varié
de jaune en dessous. Pattes d’un jaune-pâle.
Cet insecte se rapproche beaucoup de la T. ignicolor.
355. (157-158.) ALBOPARALLELA. (PI. 24, fig. 2.)
Nigra, subius cum pedibus pallide flavis; cupite protho-
raceque tateribus albido lineatis; elytris nigro fuscis, albido
bipunctatis; abdomine supra fusco, ano nigro.
Long. 0,007. — Colombie. Mus. Berlin.
Noire, avec la base du bec, la poitrine, l’abdomen en
dessous, les appendices mâles, filiformes, et les pattes
jaunes. Tête présentant de chaque côté une bande blanche,
laquelle se continue sur le prothorax. Elytres d’un noir-
Tettigonia interrupta et vermiculata. 785
brunâtre, présentant à la base, près de l'articulation humé-
rale, un point blanc et un autre près du sommet. Armure
copulatrice et dos noirâtres; la ligne suturale et le bord
apical présentant une ligne étroite blanche.
356. (158-159.) T. INTERRUPTA. (PI. 24, fig. 3.)
Flava; capite supra nigro 6-punctato, subtus nigro l'ineo-
lato; prothorace nigro 4-punctato , maculis posticis bifidis ;
scutello nigro bivittato ; elytris brunneis, nigro nervosis,
vitta parum limitata, aurantiaca, undulata, apice Lrunneo
aigris, albo nervosis ; abdomine pedibusque flavis.
Long. 0,006. — Port-au-Prince. Mus. roy. de Berlin.
Jaune. Tète présentant en dessus six points noirs, et li-
néolée de noir en dessous. Prothorax 4-maculé de noir, les
taches basilaires bifides postérieurement. Ecusson linéolé
de noir. Elytres brunes avec les nervures noires, présentant
sur les côtés une large bande orange ondulée ; l’espace
compris entre cette bande et le bord externe d’un brun-
noirâtre avec des linéoles pâles, sommet brunâtre, avec les
nervures blanchâtres. Abdomen et pattes jaunes ; celui-là
avec une série de points noirs sur chaque segment.
357. (161-162.) T. VERMICULATA.
Pallide brunneo castanea ; capite fusco bilineato et trans-
versim strigato; prothorace elytrisque griseo-pruinoso-ver-
miculatis ; pectore nigricante ; tibüs tarsisque obscuris.
Long. 0,012. — Brésil. Mus. Berlin.
D'un brun châtaigne pâle. Tête linéolée et striée de brun.
Prothorax et élytres maculés de petites taches pruiniformes
3e Série, TOME II. 50
786 V. SiGNoRET. — Tettigonia Gayi et lineiceps.
plus ou moins réunies ensemble et comme vermiculées.
Poitrine noirâtre. Tibias et tarses obscurs.
Cette espèce ressemble beaucoup par l'aspect général à la
T. contaminata de Fabricius, mais elle est d’une taille bien
plus grande.
358. (165-166.) T. GAYI, Spinola. Fauna chilena, 285. 4.
Albido flava ; capite angulatim rotundaio, nigro trilineato,
utrinque lineis nigris concentricis , fronte lineis transversis
nigris, medio interruptis et linea longitudinali fusca ; protho-
race transverso , fusco trivitiato, vutis lateralibus dilutio-
ribus; scutello nigro, medio lineato et utrinque puncto migro ;
elytris pallide flavo viridibus, brunneo nervosis ; alis brunneis ;
abdomine supra nigro, laterale et subtus flavo, basi nigri-
cante, pedibus flavis.
Long. 0,007. — Chili. Collect. Mus. de Paris. Spinola et
Signoret. |
Cette espèce, très voisine de la T. punctatissima, en
diffère par la tête plus anguleuse, plus aplatie, ct surtout
par la couleur. Celle-ci est jaune avec des lignes ou stries
noires, tandisque dans l’autre le fond est noir avec des
stries jaunes. Du reste même forme, même aspect, même
grandeur.
359. (167-168.) T. LiNEICEPS, Spinola, Fauna chilena.
289: 2
F'lava virutescens ; capite angulatim rotundato, vitta media
nigra; fronte lineis nigris transversis medioque brunnea ;
prothorace rugoso punctato ; abdomine flavo supra nigro,
flavo marginato ; pedibrs flavis.
Long. 0,005. —- Chili. Coll. Signoret. Mus. Paris et Spin.
T'. salamandra et Stalii. 787
Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la précédente,
en diffère par la ligne noire médiane unique, par les lignes
concentriques plus faibles, et par la coloration uniforme
du prothorax, de l’écusson et des élytres.
Ne serait-ce pas une variété de la T. Gayi?
360. (175-176.) T. sALAMANDRA. (PL. 24, fig. 4.)
Nigra; capite breviter obtuso inflato, obscure testaceo, basi
nigro et flavo maculato ; prothorace flavo triguttato; scutello
flavo unimaculato ; elytris luteribus brunneis, utrinque ma-
cula longitudinali, prope suturam maculis duabus ad humeros
flavis.
Long. 0.009. ja Colombie. Mus. Berlin.
Noire. Tête obscure, d’un brun-jaunêtre, avec le bord pos-
térieur noir maculé de jaune. Prothorax tri-maculé de
jaune, deux fois plus large que long. Ecusson avec une seule
macule jaune médiane. Elytres brun-noirâtres, présentant
de chaque côté de la suture une longue bande jaune plus
ou moins étendue et deux taches près des épaules ; le bord
est quelquefois entièrement jaune, et d’autres fois cette
bande latérale est interrompue dans le milieu. Sommet de
l'élytre un peu plus clair que le reste. Abdomen et pattes
noirâtres.
361. (176-177.) T. SrALu. (PI. 24, fig. 5.)
Pallide griseo flavescens; facie nigro lineata et strigata,
supra villis tribus aurantiacis, nigro marginalis, interstitiis
nigro lineolatis; prothorace postice obscuriore, vittis auran-
fiacis, nigro marginalis, duabus intermediis antice abbrevia-
tis ; elytris brunneo rubris, nigro nervosis, vitlis tribus auran
783 V. SiIGNORET. — Tetlligonia Blanchardu.
tiacis, interruptis, apèce subhyalino. fusco areolaio; abdomine
sanguineo, segmentorum apice pallide flavido ; pedibus pal-
dis ?. |
Long. 0,009. — Mexique. Coll. Signoret.
D'un jaune-pâle un peu grisâtre. Tête variée de taches
et de stries noires, avec trois bandes longitudinales oran-
gées, ces bandes presque bordées de noir ; front linéolé de
stries transverses, noires, avec un espace orangé bordé de
noir. Prothorax jaune, avec cinq bandes orange marginées
de aoir, les trois intermédiaires continuant celles de la tête,
Ja partie postérieure obscure. Ecusson jaune, bimaculé de
noir à la base. Elytres d’un rouge-brunâtre , avec les ner-
vures noires et trois bandes longitudinales orange, inter-
rompues. Sommet hyalin, bifascié de brun. Abdomen rou-
geâtre, avec le sommet des segments plus pâles. Pattes
pâles $. : ;
362. (176-17%.)T BLANCHARD. ( PI. 24, fig. 6.)
Flavida, purpureo nigro variegata; capite rotundato, facie
nigro lineata et strigata, supra vitiès 5-purpureo nigris; pro-
thorace flavo maculato et vittato ; scutello nigro, flavo 4-ma-
culato; elytris rubro carmineis, flavo maculatis, apice hyalinis,
brunneo - marginalis ; abdomine rubro; pedibus rufescenti-
bus.
Long. 0,010. — Guatemala. Coll. Mus. Paris.
Jaune, variée de pourpre noirâtre. Tête arrondie; front
linéolé et strié de noir, vertex avec cinq bandes pourprées,
noires. Prothorax maculé et linéolé de jaune. Ecusson avec
quatre macules jaunes. Elytres d’un rouge-carmin foncé,
plus obscur sur le disque cubital , plus clair au sommet ,-et
T. Mexicana et interstitialis. 7859
maculées de jaune plus ou moins variable pour la nuance.
Abdomen et pattes rougeûtres.
363. (177-178.) T. MEXICANA. (PI. 24, fig. 7.)
Flavida, nigro varia ; elytris flavido subviridibus, nigro
lineatis; abdomine nigro, segmentorum margine apicali, api-
ceque late rubro ; pedibus rubris, femoribus intus basi nigro
lineatis, tibiis tarsisque anterioribus obscuris &.
Long. 0,012. — Mexique. Mus. Berlin.
Jaunâtre, variée de noir. Tête jaune en dessous, avec
trois bandes irrégulières noires sur le front ; joues noires,
variées de jaune ; rostre noir ; vertex noir, avec des bandes
obliques jaunes. Prothorax avec des lignes longitudinales
jaune-verdâtre. Elytres d’un jaune-verdâtre, avec les ner-
vures largement noires. Abdomen noir, les organes de la
génération, le cinquième et le sixième segment et le som-
met des autres rougeâtres. Pattes rouges ; base des fémurs
à la face interne et les quatre tibias antérieurs noirs &.
364. (178-179.) T. INTERSTITIALIS. (PI. 24, fig. 8.)
Supra brunnea ; prothorace flavido quitulato ; elytris
flavido lineatis ; capite obtuso anguloso rufescenti, brunneo
transversim lineaio ; subius nigricante, lateribus flavo late
marginatis ; pedibus brunneis, femoribus posticis extus rufo
lineatis ?.
Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin.
Jaunâtre. Tête obtusément anguleuse, linéolée de brun
et un peu plus foncé à la base. Prothorax brun avec de
nombreuses macules jaunes. Ecusson jaune, linéolé de
790 V. SIGNORET. — Tettigonia tessellata.
brun. Elytres d’un brun-marron, linéolées de jaune sur les
cellules ; nervures de même couleur que les élytres, et
pubescentes. Ailes enfumées. Dessous de l’insecte noirâtre,
bordé d’une bande d’un jaune-blanchâtre. Appendice vul-
vaire ? quadrilatère et occupant toute la largeur de l’ab-
domen comme un segment. Pattes brunes ; cuisses posté-
rieures extérieurement blanches ©.
365. (187-188.) T. TESSELLATA. ( PI. 24, fig. 9.)
Rufescens, brunneo lineolata et reticulata ; capite breviter
obtuso ; elytris brunneo lineatis et reticulatis ; infra sanguineo
tinctis ; pectore flavescente ; abdomine sublus sanguineo
tincio ; pedibus flavidis, tibiis apice tarsisque obscuriori-
bus. ;
Long. 0,012.— Mexique ; Coll. Mus. Berlin. Guatemala ;
Musée de Paris.
Jaune linéolée et réticulée de brun-rouge. Tête obtuse,
avecsix macules sur le vertex, et le pourtour des yeux jaunes.
Prothorax avec douze macules jaunes, deux sur la ligne
médiane et cinq de chaque côté. Ecusson maculé de jaune.
Elytres d’un brun-rougeâtre, avec lextrémité un peu trans-
parente, les cellules maculées très irrégulièrement de
jaune et toutes les taches limitées latéralement par les
nervures, c'est-à-dire ne passant jamais les nervures, chaque
tache ne comprenant que l’intérieur d’une cellule en lar-
geur, quant à l'étendue de ces taches dans le sens de la
iongueur de l’élytre, elle est très irrégulière. Ailes noi-
râtres. Abdomen d’un rouge sanguin. Pattes jaunâtres, avec
des anneaux sur les cuisses, les tibias et le sommet des
tarses bruns.
T'. maculipes et flavolineata. 791
366. (188-189.) T. macurxpes. (PI. 24, fig. 10.)
Nigricans, opaca ; capite trigono, antice fere acuto, flavo
marmorato, dense sed tenuiter punctato ; prothorace dense
transversim rugoso, late flavo maculato; scutello nigricanti,
medio aurantiaco ; elytris flavo guitulatis et submaculatis ;
subtus nigricante ; pectore flavo maculato; pedibus rufis, femo-
ribus nigro maculatis , tibiis medio fuscis.
Long. 0,014. — Bahia. Coll. Mus. Berlin.
Noire opaque, maculée de jaune. Tête triangulaire ,
arrondie, maculée de jaune, très finement ponctuée. Pro-
thorax finement rugueux transversalement, largement
maculé de jaune. Ecusson presque noir, avec une tache
orangée au sommet. Elyires noirâtres et présentant un
grand nombre de macules jaunes, formées par des espaces
presque transparents ; vers la base, il y a une réunion de
macules formant presque une fascie transverse. Poitrine
jaune, maculée de noir. Abdomen noir, maculé de jaune
par place. Pattes roussâtres, maculées de noir sur les
fémurs. Tibias noirs au milieu.
Obs. Cette espèce, par la forme, l’aspect et la couleur se
rapproche de la T. Madagascuriensis, mais s’en distingue de
suite par la taille et par la moindre quantité de taches sur
les élytres.
367. (198-199.) T. FLAVOLINEATA. (PI. 24, fig. 11.)
Pallide flavida ; capite apice facieque nigro lineato:
prothorace vitta transversal migra ; scutello macula nigra
T. ocfficiente; elytris fusco 5-vittatis, ante apicem macula
rubra transversali ornatis; prosterno utrinque macula nigra ;
abdomine supra fusco.
Long. 0,006. — San-Joûo-del-Rey, Brésil. Coll. Mus.
Berlin.
792 V. SIGNORET. — 7%. sexlineata et Dohrnii.
Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubicunda Mihi,
comme couleur générale et comme grandeur.
D'un jaune-pâie. Tête protubérante, offrant sur le front
un triangle noir, dont la base serait sur le vertex et au
milieu de l'espace jaune qu’il circonscrit un petit point
apical noir. Prothorax jaune, avec le bord antérieur et une
fascie médiane transverse noire. Ecusson jaune, avec une
tache médiane noire en forme de T. Elytres fasciées de
quatre bandes brunes et de cinq jaunes; ces dernières
limitées au sommet pamune bande transverse rouge. Som-
met hyalin. Abdomen noirâtre en dessus, dessous et pattes
jaune-pâle.
368. (203-204.) T. SEXLINEATA. (PI. 24, fig. 12.)
Flava, nigro lineata ; capite obtuse triangulari, lineis 4-
nigris, antice gemine conjunctis, postice per prothoracem pro-
ductis , clypeo margineque antice nigris; prothorace sex-
lineato scutelloque nigro bilineato ; elytris obscuris, nigro
lineatis, apice nigricante, ante apicem linea transversali fusca;
pedibus pallide flavis.
Long. 0,005. — Guatemala. Mus. Paris.
Jaune linéolée de noir. Tête obtusément triangulaire,
avec le bord antérieur, le chaperon, et quatre lignes mé-
dianes noires, les lignes médianes confluentes entre elles
au sommet et s'étendant postérieurement sur le prothorax
et l’écusson. Elytres obscures, ayant chacune trois linéoles
noires ; sommet avec deux fascies transverses brunes.
Abdomen et pattes jaunes.
369. ( 204-205.) T. Dournu. (PI. 24, fig. 13.)
Pallide flavida:; capite breviter conico, leviter conveæo ,
Tetiigonia rubromarginata. 793
punctis nigris ornato ; prothorace maculis ei punciis brunneis
ornato ; scutello medio excavato, lineola nigra impresso ;
elytris vittis longitudinalibus rufescentibus.
Long. 0,007. — Mexique. Coll. Mus. Berlin.
D'un jaune très pâle, avec une tête conique, légèrement
convexe et ornée d’un grand nombre de points et de ma-
cules noires ou rousses. Prothorax avec six points an-
térieurs et trois macules discoïdales allongées. Ecusson
avec une ligne noire et au-dessus, deux petites macules
basilaires roussâtres. Elytres jaunes, avec toutes les nervures
largement teintées de roussâtre et formant des bandes lon-
gitudinales ; sommet hyalin. Ailes roussâtres. Abdomen
d’un jaune un peu orangé en dessous et rouge en dessus.
Pattes d’un jaune-päle.
370. (210-211.) T. RUBROMARGINATA.
Nigricans ,undique supra flavo vermiculata et punctata;capite
lato triangulari, vertice valde impresso ; prothorace transver-
sim strigato punctatoque, antice inœqual; elytris atomarus,
apicem versus, minus obscuris , costa exteriore rubra; sublus
nigricante, lateribus flavo angusie marginatis ; pedibus obscure
rufis.
Long. 0,011. — Montevideo. Coll. Mus. Berlin.
Noirâtre et présentant sur toute la surface des macules
jaunes plus ou moins arrondies, linéaires ou vermiculaires.
Tête large, triangulairement arrondie, avec une forte im-
pression interoculaire. Prothorax très rugueux, ponctué et
strié transversalement. Elytres présentant un grand nombre
d’atomes jaunes plus ou moins réunis, et obsolètes vers le
sommet, qui est un peu transparent ; côté externe rouge ;
794 V. SIGNORET. — T'ettigonia laminata.
bords latéraux de la poitrine marginés de jaune. Abdomen
noir, finement marginé de jaune. Pattes d’un brun-rou-
geâtre, avec la face interne jaune.
Obs. Cette espèce ressemble beaucoup, pour la forme, la
grandeur et l’aspect général, à la T. costalis Fab., mais en
diffère par l'absence de la ligne jaune, qui, de l’abdomen et
de la poitrine, se continue sur le bord antérieur de la tête:
il est vrai que quelquefois elle manque ou est interrompue,
mais alors le meïlleur caractère pour la distinguer est la
coloration du sommet dorsal de l’abdomen, que nous avons
vu être rouge dans la T. costalis, tandis que dans celle-ci
cette coloration manque. En outre, dans cette espèce, les
élytres sont pointillées de jaune ainsi que les nervures,
tandis que dans la T. costalis c'est une bande presque
non interrompue entre les nervures qui sont entièrement
brunes. |
371. (212-213) T. LAMINATA. (PI. 24, fig. 14.)
Pallide rubescens; capite magno, triangulari subobtuso,
obscuro lineoluio ; prothorace transversim strigoso, utrinque
impresso ; elyiris virescentibus , punciatis, apice subhyalinis
nervis paulo dilutioribus ; subius fusca, lateribus albidis ;
pedibus pallide rufescentibus.
Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin.
D'un pâle ‘rougeâtre. Tête triangulairement arrondie,
linéolée d’obscur, avec le chaperon et la base du front noirs.
Prothorax strié transversalement, avec de fortes impres-
sions latérales, maculé de jaune plus ou moins verdâtre.
Elytres maculées de verdâtre et présentant les nervures
plus pâles. Sommet hyalin. Poitrine et abdomen noirs, avec
T. clathrata et alternala, 795
une bande médiane et les bords latéraux largement jaunes.
Pattes jaune-rougeûtre.
Obs. Je crois que dans certains individus les taches et ja
tête sont d’un jaune-franc, au lieu d’être verdâtres comme
dans l’exemplaire que j’ai sous les yeux. Cette espèce se
rapproche beaucoup du reste de la flavolimbata , dont elle
diffère surtout par la longueur de la tête qui est beaucoup
plus arrondie dans la flavolimbata, en outre elle est plus
petite.
372. (224-225.) T. CLATHRATA. (PI. 24, fig. 15.)
Flavida ; scutello dilutiore ; elytris rubro clathratis, nervis
late pallideque flavidis ; capite mayno, antice rotundato, subtus
nigricante; prothorace sparse tenuiterque fusco punctato;
scutello medio transversim impresso ; elytris punctis sat ma-
gnis, remotis; subtus cum pedibus pallidioribus.
Long. 0,016. — Colombie. Mus. Berlin.
Jaune. Tête triangulairement arrondie. Prothorax plus
large que long, faiblement ponctué. Ecusson large, plus
pâle. Elytres avec les nervures larges et d’un jaune-pâle,
présentant des fascies transverses coupant les cellules;
celles-ci, dans les espaces laissés libres , aréolées de rouge-
brun. Les élytres présentent en outre, le long des nervures
surtout, une ponctuation assez distante, mais forte. Ailes
brunâtres. Abdomen et pattes plus pâles, base et sommet
des segments bordés de brun.
373. (225-226.) T. ALTERNATA. (PI. 24, fig. 16.)
Pallide flavescens; capite crasso, rotundato, grisescenite
nigro lineato ; prothorace nigro marmorato ; scutello auran-
196 V. SIGNORET. — Tetligonia herpes.
tiaco, nigro trimaculato, medio foveolato et puncto nigro
signato; elytris fuscis flavo vittatis maculatisque apice hya-
linis ; sterni medio abdominisque nigricante ; pedibus pallide
rufescentibus.
Long. 0,012. — Brésil, Coll. Mus. Berlin.
Jaune. Tête obtuse, triangulaire, arrondie, d’un gris-
jaunâtre, avec des fascies noires. Prothorax jaure, marbré
de noir. Ecusson d'un jaune-orange, avec trois points noirs,
deux à la base, un médian. Elytres brunes, avec une série
de points arrondis sur les nervures, et de traits plus ou
moins irréguliers dans les cellules. Sommet hyalin. Poi-
trine et abdomen noirâtres au milieu. Pattes d’un jaune-
pâle.
374. (227-228.) T. HERPES.
Rufa; capite rotundato, oculis magnis, antice transversim
rugoso ; prothorace tenuiter et dense transversim strigoso,
antice inœquali ; scutello magno, punctulato, medio impresso ;
elytris fuscis, rufo atomariis, apice hyalinis, margine externo
macula media farinosa ; clypeo nigricante, pectore pedibusque
piceis.
Long. 0,015. — Bahia. Coll. Mus. Berlin.
Cette espèce ressemble, par la forme, la grandeur et la
couleur, à une variété de l’obtusa Fab. , et surtout à la va-
riété B de la'T. clarior Walk., que je n’ai considérée que
comme une variété de l’obtusa Fab. Elle se distingue de
l'obtusa (Ann. Soc. 1854, pl. 17, fig. 6), par un grand
nombre de petites taches arrondies, rousses, dont les
élytres sont criblées; c’est la seule différence que je puisse
indiquer ©.
T. rufipennis et Reichii. 297
315. (228-229.) T. RUFIPENNIS.
Nigra, flavo marginaia ; elytris rubiginosis perlucidis, apice
hyalinis ; pedibus nigris.
Long. 0,014. — Mexique. Coll. Mus. Berlin.
Noire, avec une bande latérale jaune, qui part des yeux
et va se terminer aux organes sexuels. Elytres transpa-
rentes, d’un roux-ferrugineux, avec une macule latérale
brune et une fascie apicale avant le sommet qui est hyalin.
Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubiginosa, mais
en diffère par la transparence totale des élytres, par la bor-
dure marginale jaune et par la taille plus petite’, tandis que
la rubiginosa , beaucoup plus grande, a les élytres écail-
leuses, rugueuses et ponctuées.
376. (240-241.) T. Reicunr. (PI. 24, fig. 17)
Brevis, nigra ; capite obtuse rotundato, infra nigro, facie
rufescente, supra nigro flavoque varia ; prothorace brevi
antice impresso, flavo, antice fusco; scutello nigro, apice
pallidiore ; elytris brevibus, sanguineis vittà transversali
baseos flava, humeris nigris; subius, lateribus flavo dense
maculatis ; abdomine subtus flavo, medio nigricante; pedibus
rufis.
Long. 0,010. — Venezuela. Coll. Signoret.
Courte, noire. Tête obtusément arrondie, noire, avec le
front rougeâtre, les joues jaunes ainsi que le pourtour des
yeux et une macule de chaque côté, entre ceux-ci et les
ocelles. Prothorax deux fois plus large que long, noir anté-
rieurement, jaune postérieurement. Ecusson entièrement
noir. Elytres courtes, rouges, avec une fascie humérale
798 V. SIGNORET. — Tetligonia obtecta.
jaune, les épaules noires. Ailes enfumées. Poitrine forte-
ment maculée de jaune sur les côtés. Abdomen noir en
dessus, avec les bords latéraux largement maculés de jaune,
jaune en dessous, avec le milieu et la base des segments
noirs. Pattes rougeätres.
377. (251-252) T. OBTECTA. (PI. 24, fig. 18.)
Nigra, sublus flava; capite angulatim obtuso, medio sul-
cato, utrinque villa albida per prothoracem ad suturam
elytrorum post medium prolongata et cœrulescente ; ‘elytris
brunneis intus extusque nigricantibus, villa media cœrules-
cente et ante apicem striga transversa pallida ; pedibus
flavis.
Long. 0,006. — Pérou. Coll. Mus. Berlin.
Jaune en dessous, noire en dessus. Tête anguleuse, sil-
lonnée, avec deux bandes latérales blanches qui naissent
du sommet de la tête, où elles sont réunies, parcourent le
prothorax, l’écusson et les élytres le long de la suture
clavienne et se réunissent de nouveau à la suture : deux
autres partant de la base des élytres, près de l'articulation,
viennent se fondre dans le disque de l’élytre, un peu au-
dessus d’une fascie transverse blanche. Au-dessus de cette
dernière , le long du bord externe, un espace hyalin. Les
deux bandes ci-dessus sont fondues tellement dans l'élytre
qu’elles disparaissent pour ainsi dire; mais je pense que
dans l’insecte vivant ou plus frais, ces bandes continuant
celles de la tête, qui sont blanches, doivent l’être aussi et
sur le prothorax et sur les élytres. Abdomen noir en dessus,
jaune en dessous ; sommet noir. Pattes jaunes.
T. flava et nilida. 799
378. (275-276.) T. FLAVA. (PI. 24, fig. 19.)
Flavescens; capite lato, brest, antice transversim sirigato,
medio longitudinaliter impresso ; prothorace transversim ru-
goso, lateribus impresso ; scutello medio transversim sulcato ;
elytris fuscescentibus transversim strigosis , apice ra lues
subtus cum pedibus paulo pallidioribus.
Long. 0,011. — Mexique. Coll. Mus. Berlin.
Jaune, courte. Tête obtuse, sillonnée, épaisse, avec
quelques stries noirâtres. Prothorax très rugueux, strié
transversalement, presque arrondi postérieurement et pré-
sentant quelques stries noirâtres. Ecusson avec deux ma-
cules brunes à la base. Elytres rugueuses, roussâtres, et
présentant quelques stries transverses, ondulées, brunâtres.
Abdomen et pattes jaunes.
Cette espèce ressemble beaucoup à certains individus
de l'urdata Fab., mais elle s’en éloigne par le sillon de la
tête.
319. (311-312.) T. nrripa. (PI. 24, fig. 20.)
Brunneo nigra, vitta laterali albo flava ; capite magno, co-
nico, vitta media lata , flava; prothorace rugoso, postice
angustiore , medio late flavo ; scutello flavo , fusco bimacu-
lato ; elytris flavidis fere hyalinis, macula marginali brunnea:
abdomine dorso brunneo segmentis 3. 4, 5. flavis; pedibus
nigris, libiis anticis dilatatis.
Long. 0,012. — Guatemala. Mus. de Paris.
Cette espèce vient se placer après la T. aurea , à laquelle
elle ressemble beaucoup pour le front et l'aspect général,
mais d’une taille beaucoup moindre; elle en diffère encore
800 V. SIGNORET. — Tettigonia micans.
par la coloration et surtout par la nervure cubitale qui se
bifurque au deux extrémités, dans un espace assez grand,
bifurcation à peine sensible dans la T. aurea.
D'un brun-noirâtre, avec une bande latérale jaune, qui
du sommet de la tête se termine aux derniers segments de
l'abdomen , les écailles vulvaires étant noirâtres. Tête avec
une bande médiane jaune s'étendant sur le prothorax ;
sillon n’occupant que la moitié basilaire. Yeux globuleux,
mais moins que dans la T. aurea. Prothorax très rugueux.
#cusson jaune, avec les angles basilaires brunâtres. Elytres
courtes, à peine plus longues que l'abdomen, d’un jaune
hyalin brillant, à nervures fortes et noires; vers le bord
externe, un espace brunâtre; cellules terminales petites,
tandis qu'elles sont très longues dans la T. aurea. Ailes
blanchâtres. Abdomen noirâtre, avec les bords latéraux
jaunes, ainsi que le disque des 3. 4. 5. segments dorsaux.
Appendice £ entier et de même forme que les segments
de l'abdomen. Pattes noires; tibias antérieurs dilatés.
ESPÈCES INCONNUES
et dont quelques-unes pourraient bien appartenir à d’autres
genres. Indiquons d’abord les espèces fabriciennes.
380. T. MICANS Fab. Syst. Ryng. 69. 34.
Nigra, elytris obscure aureis nitidulis.
Am. mér : Mus : Dom : Lond :
Magna, cylindrica. Caput atrum, fronte ferruginea Tho-
rax ater , margine postico ferrugineo. Elytra obscure aurea,
nitida, immaculata. Abdomen et pedes flavescentia.
T. suturalis, danais et longipes. 801
Cette espèce me paraît venir tout à côté de la T. auru-
lenta et avant la T. purpurata Germ.
381. T. suTuRALIS Fab. Ent. Syst. 4. 34. 31. id. Syst :
Ryng : 72-48.
Testacea ; capite punctis duobus elevatis atris, elytrorumque
sutura fusca.
Hab. ignota. Mus. Dom. Lund.
Statura oblonga, elongata præcedentis (Histrio). Caput
testaceum, punctis duobus elevatis, glabris, globosis atris.
Elytra glabra, testacea, sutura sola nigra. Pedes testacei.
Les deux points élevés de la tête semblent éloigner com-
plétement cette espèce de ce groupe.
382. T. Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. id. Syst.
Ryng. 74. 59.
Viridis ; elytris hyalinis apice nigris.
Hab. ignota. Dom. Weber.
Magnitudine C. elongatæ (Fab.). Caput et thorax viridia ;
abdomen flavescens. Elytra hyalina margine tenuiore te-
nuissime posticoque latiori nigris. Stigma ordinarum fus-
cum ad marginem crassiorem.
Cette espèce me semble venir très près du groupe des
T. nigriceps et flavoscutellata Mihi.
383. T. LONGIPES Fab. Syst. Ryng. 76. 66.
Flava; thorace atro ; elytris fuscis ; margine interiori fla-
vescente.
Am. Mér. Mus. Dom. Lund.
3e Série, TOM. HI. o1
802 V. SIGNORET. — T°. lœta, lincata et fuscata.
Statura et magnitudo. C. interruptæ. Caput flavicans.
Thorax transversus ater. Elytra fasca margine interiori
late flavo. Macula costalis sirigaque parva ante apicem
alba. Corpus flavum. Pedes flavi, postici valde elongati.
384. T. LÆTA. Fab. Ent. Syst. 10. 37. 44. Syst.
Ryng. 76. 69.
Supra nigra nitida; punctis cœrulescentibus.
Hab. Cajennæ. Dom. V. Rohr.
Minor C. viridi. Caput et thorax subtus flavescentia, supra
nigra macula magna utrinque bifida cœrulescente. Elytra
nigra, nitida punctis tribus cœrulescentibus et postico mar-
ginali antice coccineo, postice flavescente. Es et
pedes flavescentia, ano coccineo.
385. LINEATA Fab. Syst. Ryng. 66-20.
C. fronte compressa flavescens ; elytris albis obscurius
striatis.
Hab. in Amer. merid. Dom. Smidt. et Dom. Lund.
Mus.
Parva. Rostrum breye, conicum, compressum, flavescens.
Thorax flavescens, inæqualis. Elytra albida striis obscurio-
ribus indistinctis striata. Corpus flavescens.
386. FUSCATA Fab. Syst. Ryng. 68-31.
Capite subemarginato, corpore fusco.
Amer. mer. Mus. Dom. de Sehestedt.
Parva, tota fusca obscura. Caput triangulare apice sub-
emarginatum. |
T. acuminata et marginata. 803
Voilà une espèce qui pourrait bien appartenir à un autre
genre. Car, apice subemarginatum ne convient à aucune
espèce du genre Tettigone; à moins que Fabricius ne veuille
entendre par là le léger rebord qu’on remarque dans quel-
ques espèces voisines de la T. angulifera Walk.
Espèce de l'Encyclopédie (Olivier) 1791.
387. T. ACUMINATA Fulg. acuminata Oliv. Encycl. Meth.
VE 578545.
Fulgora fronte porrecta, conica, acuta, corpore fusco flaves-
cente. rs
La cigale à tête pointue. Stoll Cic: pag. 58, pl. 14, f. 70.
Elle ressemble, pour la forme et la grandeur, à la fulgore
enflammée. La tête est avancée, conique et terminée en
pointe aiguë. Tout le corps est d’un jaune-brun sans
tache.
Cette espèce me semble être un Rhaphirrhinus dont la
pointe aurait été cassée, et une variété pâle du Phosphoreus
Linné.
Espèce de Pal. de Beauvois 1805.
388. T. MARGINATA. Palis. de Beauvois, pag. 169. Hem :
pl. xiIx, fig. 5.
Paillida. Fronte triangulari ; thorace elytrorumque margi-
aibus et pedibus flavescentibus ; elytris viridibus.
Long. 0,010. — St-Domingue.
Pâle. Front triangulaire, jaunâtre ; marge du corselet,
des élytres, l’écusson et les pieds jaunâtres ; corselet et
élytres verts.
804 V. SIGNORET. — T. octolineala et comes.
Cette espèce est bien probablement la T. mollipes, Say,
mais cependant les quatre aspérités latérales (indiquées à la
figure) de chaque côté de la tête, m’en font douter.
Espèces de T. Say : 1825, 1831.
389. T. OCTOLINEATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp.
IV vol., pag. 340. 1.
Pâie greenish white, lineate with rosaceous.
Missouri—7/20. Of an inch. Body pale greenish white,
head 4-lineate with rosaceous, the two intermediate lines
double before the stemmates and with an obsolete spot
behind them, stemmate rosaceous, eyes a darker red. Thorax
minutely rugulose transversaly, six or eight rosaceous lines,
the two lateral one dilated submarginal. Scutel transversaly
rugulose four rosaceous lines. Hemelytra with the nervures
and costal margin rosaceous. Wings nervures rosaceous.
Tibiæ rosaceous, spines of the posterior pair white.
390. T.? comes Say, Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp.
IV. VOI. 343. 5.
Pale yellowish, with sanguineous spots.
Missouri. — 1/9 of an inch.
Body pale yellowish. Head a transverse sanguineous line,
profundly arcuated in the middle, and à small transverse
spot before. Eyes fuscous. Thorax with three sanguineous
spots the lateral one smaller, and the intermediated one
arcuated. Scutel a sanguineous spot at tip. Hemelytra
yellowish white, spoted with sanguineous spots arranged
iwo at base, of which the outer one is smaller and the
T. trifasciata et hieroglyphica. 805
inner side at tip. two upon the middle, of which the outer
one is elongated into a very oblique line, two behind the
middle, of which the inner one is obliquely elongated and
the outer one smaller and interrupted , and a transverse
linear one near the tip ramosa upon the servures. Feet whi-
tish.
391. T.? TRIFASCIATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Phil.
IV. 343. 6.
Pale yellowish white, elytra irrorate with reddish and
somewhat trifasciate with dusky.
Missouri. — 1/8 of an inch.
Body pâle yellowish white. Head with two or three obso-
sete dull sanguineous spots on the vertex in the form of a
curver or circles, eyes dusky. Thorax a sanguineous line
abbreviated before and an obsolete curve at the anterior
angle. Hemelytra whitish, irrorate with sanguineous à di-
lated brownish, interrupted subbasal band, an obsolete
interrupted band behind the middle, upon the posterior
costal termination of which is an abbreviated sanguineous
line, and an oblique blackish band near the tip, a large
quadrate white immaculate spot on the middle of the costal
margin, humeral base white immaculate. Tergum dusky at
base. Feet white.
392. T. HIEROGLYPHICA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philad.
xI. (1831) vol. 303. 6.
Dull rufous, head and scutel lineated, hemelytra spotted.
Arkansaw. — 1/5 of an inch.
Body obscurely dull rufous. Head with a black dot at
806 V. SIGNORET. — Z. viridicans et sinensis.
tip above, litterate with black. Thorax with a dusky poste-
rior disk. Scutel with a black more or less curved line.
Hemelytra obsolety spotted, nervures pâles. Beneath pâle
yellowish. Pectus with a large black spot. Feet immaculate;
tergum blue black, edge yellow.
Espèce de M. Amyot et À. Serville (1843).
393. 'T. VIRIDICANS.
Acopsis viridicans Am. et Serv. Suites à Buffon. 574.
Genre 472.
Cette espèce, que je n'ai pas vue en nature, me paraît se
rapprocher beaucoup de la T. viridescens Walker.
Long. 0,011. — Verdâtre, tachetée de noir, les linéoles
noires des bords latéraux du prolongement céphalique,
régulièrement parallèles et courbées. Front aplati au milieu,
les côtés transversalement sillonnés de noir. Elytres d’un
verdâtre uniforme. Ailes enfumées. Dessous du corps et
pattes jaunâtres 9.
Ile de France. ( Am. et Serv.)
Espèce de M. Walker, 1852.
394. T. siNENsiSs Walk. List. of. Hom. 757. 70.
N'ayant pas vu cette espèce dans la collection du British
Museum, je pense que ce nom aura été reconnu, comme
synonymie d’une autre espèce.
T. Signoreti et actuosa. 807
Espèce de M. Stal, 1855.
395. T, SIGNORETI Stal. ofv. af. Kongl, vet. Akad. Forh.
d. febr. 1855. Hemipt. fran Kafferlandes. 97. 1.
Nigro fusca, hic illic violaceo induta et micans ; hemely-
tris apice truncatis, ante medium albido irroratis, pone
medium maculis 2, puncto margineque apicali albido hya-
linis ; subtus cum pedibus flava.
Long. 0,006. — In terra Natalensi.
396. T. AcTUuoOSA Stal. 97. 2.
Statura omninô præcedentis ; dilute flavo testacea ; heme-
lytris apice truncatis, dilute fuscescente hyalinis, ante
medium albido sparsis, macula magna margineque apicali
albido hyalinis ; subtus cum pedibus flavo albida.
Long. 0,006. — In terra Natalensi.
La troncature des élytres rend ces deux espèces remar-
quables.
Pour compléter l'étude des Tettigones, il me reste à
citer les espèces figurées par Stoll, en indiquant celles que
je ne conpais pas.
Fig. 83. Voisine de la T. rufa Walk. , et de Surinam.
Fig. 95. Du Brésil.
Fig. 106. Surinam. Qui me semble être une variété de la
sanguinolenta Coquebert.
808 V. SiGnorer. — Tettigonia.
Fig. 154. Surinam. Voisine de l’aurulenta, et peut être
une variété. |
Fig. 156. Inconnue.
l'ig. 158. Surinam. Variété de la purpurata Germar.
Et enfin la fig. 168, qui me semble encore une Tettigone,
et qui provient de Surinam.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES ESPÈCES
contenues dans le groupe des Tettigonides.
Les noms en caractère ordinaire indiquent ceux adoptés.
— enitalique indiquent les synonymies.
Le signe * indique les espèces nouvelles.
Actuosa. Stal. Vet Akad. Forh. fev. 1855.
Monog. 1855. 807. 396.
Acuminata Oliv. Encyc.Meth. VI. 571.18.
Monog. 1855. 803. 387.
Acuta Walk. Vide Mollipes Say.
Addita Walk. Vide Ferruginea Fab.
Adscendens Fab. Vide Phosphorea Linné.
Adspersa Fab. Syst. Ryng. 61-2. Monog.
#95: 1601.3285: SIN CES SUEDE XNIEFP?;
* Æqualis. Monog. 1854. 20. 169. . . . . II. 6.
Æstuans Walk. List. of Hom. 750. 54. Monog.
AGO SPRL RER DIN CARRE SENTE 760:
Affinis. Monog. 1855. 227. 282.
Albida Walk. List. of Hom. 767. 90. Monog.
185%. 6632440870 SENS AE AN TE RAMES:
Albida Walk. Vide 3-punctata Fitch.
* Albigena. Monog. 1853. 372. 101. . . . :. XII 13.
Albigutta Walk. List. of Hom. 753. 61.
G.
Monog. 1853. 339. 41. . . . FER
Albipennis Fab. Syst. Rvng. 62-3. Monog.
1855. 526. 324.
810
Table
Albofasciata Walk. Vide Elegantissima Blanch.
* Albomarginata. Monogr. 1853. 347. 56. .
Albonervosa Spinola Fauna Chilena. 284. 3.
Monog. 1854. 25. 178. . . . RS
* Alboparallela. Monog.
* Albostriata. Monog. 1853. 366. 91.
*Alternata. Monog. 1855. 795. 373. .
*Amblardii. Monog.
Amœna. Walk. List.
1855. 784. 355.
1855. 53. 268.
of Hom. 759. 73.
Monog. 1853. 686. 144.
Angulifera Walk. List. of Hom. T1. 99. Mo-
1854. 727. 953.
Angusta Walk. Vide Phosphorea ns
nog.
Antica Walk. Vide Angulifera W.
Apicalis Walk. Vide Ferruginea Fab.
Monog. 1853. 355. 73.
* Argyrops. Monog. 1853. 678. 133.
Arundinis Germ. Vide Viridis Linné.
* Assimilis. Monog. 1853. 340. 42.
Atomaria Walk.
* Areolata.
233.
List.
Monog. 1855. 57. 2753.
Atra Walk. List. of Hom.
1854. 492.
Of Homopt. 792. 5
789. 19. on
* Atropunctata. Monog. 1854. 354. 205.
Attenuata Waïk. List. of Hom.
766. 88. Mo-
nogr. 1854. 345. 189.
Attenuata Walk. Vide Reflexa.
* Aubei. Monog. 1855. 771. 334.
*Aurantiaca. Mon. Soc.
Aurea Fab. Syst. Ryng. 69-10. Monog. 1855.
514. 311.
Ent. 1855. 225. 279.
XXE
IL 14
XXIV. 2.
… XXIV. (6.
US
XXIE
XXI.
PAM
VE. 11.
XVII. 9.
XII. 3.
XXII. 7.
Vilkofi 17,
TEA 15.
des Tettigones.
*Auroguttata. Monog. 1853. 373. 105. . . P
Aurulenta Fab. Syst. Ent. 1v. 33. 26. Monog.
1853. 325. 17.
Badia Walker. List. of Hom. 786. 12. Monog.
(marginata). 1854. 487. 296.
Basalis Walk. List. of Hom. 795. 11. Monog.
1855. 60. 277. :
Basimacula Walk. List. of Hate 746. 46.
Monog. Soc. Ent. 1853. 368. 94. 3
Bella. Walk. List. of. Hom.778. 114. Monog.
Soc. ent. 1854. 10. 155.
Bicincta Germ, Vide Bifasciata Fab.
Bicolor Fab. Syst. Ryng. 65-15. Mon. Soc.
ent. 1854. 725. 251.
Bifasciata Fab. Syst. Ryng. 70-42. Monog.
Soc. ent. 1853. 329. 24. à
Bifida Say. Journ. Ac. Nat. Sc. Phil.
5. Mon. Soc. ent. 1854. 11. 158.
* Bigibbosa. Mon. Soc. ent. 1855. 510. 307.
* Bigutta. Mon. Soc. Ent. 1854. 6. 149.
VI. 315.
* Biimpressa. Mon. Soc. ent. 1854. 362. 215.
Dans le texte Bimaculata.
* Bilimitata. Mon. Soc. ent. 1855. 770. Pl
* Bilunata. Mon. Soc. ent. 1855. 771. 333.
Bimaculata Sign. Revue et Mag. zool. 1850.
286. Monog. 1853. 26. 1.
Bimaculata. Monog. 1854. 362. 215.
Lire Bi-impressa.
* Biscuta. Monog. 1853. 684. 142.
“ Bituberculata. Monog. 1855. 528. 326.
sit
. XIL F. 16.
VE. -t5.
XIE 6
ll 8.
VII. 6.
L. 11.
XXI 5
I.
XIE:,:22.
XXIIT. 5.
XXIIT. 6.
IL. 1.
XII. 12.
XXII. 12,
XXE: 19.
812 Table
* Blanchardii. Monog. 1855. 788. 362. . . PL. XXIV.F.6.
Brevifrons Walk. Vide Farinaria Fab.
Brevirostris De Geer. Vide Lucernaria Linné.
Brevis Walk. List. of Hom. 807. 7. Monog.
1855. 523. 319.
Burmeisteri Sign. Revue et mag. ol 1850.
826. Monog. 1853. 28. 3.
Canaliculata Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Monog.
1855. 230. 285. ; :
Cara Walk. List. of Hom. 155. 6. Mb de
1853. 665. 113. -
Cardinalis Fab. Syst. Ryng. 71. 46. Hénuss
1853. 686. 146. : SAUT à
Cardinalis Walk. Vide Pubremactiit:
Carminata (Rutilans Waik.) peu 1853.
351. 65. À
Caternaultii Spinola. Tav. Sinotica 199. 1850.
Monog. 1855. 768. 329.
Caudata Walk. List. of Hom.749-51. Mono
1854. 366. 220.
*Centrolineata. Monog. 1855. 239. 299.
Cephalotes Walk. Vide Demissa Fab.
*Chevrolatii. Monog. 1855. 778. 344.
" Cincta. Monog. 1854. 363. 216.
Cinctipes Walk. Vide Excayata. Le Pelletier
et Serv.
Circularis Fab. Syst. Ryng. 75. 62. Monog.
1893. 357. 77.
*Circumcincta. Monog. 1855. 775. 341.
* Circumducta. Monog. Ent. 1854. 360. 211.
XXII. 15.
X. 12.
XXIIL. 3.
XIE M6.
XII. 19.
.. XXIIL. 15.
XII. 13.
XXII. 11.
XH:770:
des Tettigonides.
Clarior Walk. Vide Obtusa Fab.
* Clathrata. Monog. Ann. Soc. ent. 1855. 795.
813
MARIE A re PS BE DONS.
* Clypeata. Mon. min, Gé dt 1855. 234. 291.
Cæruleopennis Fab. Syst. Ryng. 73. 57.
Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 672. 125.
CϾruleovittata. Monog. 1854. 21. 172.
Cœrulescens Fab. Syst. Ryng. 74. 58 Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 672. :126.
* Collaris. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 346. 190.
*Colorata Germ. Mag. 1v. 68. 17. Mon. Ann.
Soc. ent. 1853. 353. 70.
*Columbica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 236.
293.
Comes Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. 343.
5. Monog. 1855. 804. 390.
Communis Fitch. Cat. With refer. 56. Mon.
Ann. Soc. ent. 1854. 730. 259.
Compressa Waik. List. 797. 1. Mon. 1855.
916. 312.
Concinna Perty Del. An. ie 180. “ 33. 16.
Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 335. 35.
Concinna Walk. Vide Rubripennis.
Confinis. Walk. Vide Ferruginea Fab.
*Confusa. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 58. 274.
*Congregata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 358.
209.
Conspersa Walk. List. of doi 792. 6. Moss
Ann. Soc. ent. 1855. 226. 281.
Contaminata Fab. Syst. Ryng. 72. 52. Mon.
Soc. Ent. 1853. 341. 45.
NE tt.
EE. n®:
XXI. 16.
XI. Ze.
XI. É;
NI
KXby 17.
XXI 9.
IX. L:
VEuoyt2.
XI 3
XII. 2.
IX. 9.
814 Table
Contraria Walk. Vide Atra Walk.
* Coquerelii. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 352.
67,
* Coronata. Mon. re on bé 1858. 348. 58.
* Cortica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 226. 280.
* Cosmopolita. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 364.
87.
Costalis Fab. Syst. Ryng. 96. 44. Mon. Ann.
Soc. ent. 1854. 359. 210.
* Costata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 379. 109!
Crassa Walk. List. of Hom. 762. 79. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 341. 44.
Cristata Fab. Vide Marmorata K.
* Crocipennis. Mon. Ann. Soc. 1853. 351. 64.
*Cruciata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 361.
84.
Cruenta Fab. Ent. Syst. Supp. 521. 67. 8.
Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 7. 150. .
Cucullata Laporte. Vide Marmorata F.
Cupriventris Laporte. Vide Phosphorea L.
*Cuspidata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 595.
322,
lreslneits Monge goes été 1854. at.
172
ae Waik. List. of Hom. 760. 76.
Mon. Soc. Ent. 1854. 355. 207. .
Dallasi. Monog. Soc. ent. 1853. 367. 93.
Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. Monog
1855. 801. 382.
Decora Walk. Vide Rufipes Fab.
XIT.
XF.
XII.
XIL.
. 14.
13.
17.
des Tetligones. 815
Decora Fab. Syst. Ryng. 69. 38. Monog. Soc.
ent. 1853. 327. 20.
Decorata Sign. Vide Dispar Germar.
Decorata Walk. Vide Walkeri Sign.
Demissa Fab. Syst. Ryng.73. 54. Monog. Ann.
Soc. ent. 1853. 29. 4. ÉOPE ANS OMR Æ
Diadema Burm. Handb. 11. 120. 19. Monog.
Ann. Sec ent. 1854. 719. 243. ! SRE 4
Dilecta Waïik. List. of Hom. 747-48. Monog.
Ann. Soc.ent. 1853. 370. 99. XII. 11
* Dimidiata. Mon. Ann. 50c. Es 1853. 680.
13507 200. ONISERRET x, BP XXTIE 7
Diminuta Walk. Vice Rutilans Fab.
Discoidea Fab. Syst. no 73. 55. Mon. Ann.
Soc. ent. 1853. 30. 5
Dispar Germ. Mag. 1V. p. 71. 23. Mon. Ann.
Soc. ent. 1853. 27. 2. A AD SONT 2
*Distincta. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 927.
RENE: LES COR ue 106: AAA NOM 16.
* Diversa. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 49-262. . VI. 1
Dives Walk. Vide CϾrulescens Fab.
* Divisa Mon. Ann. Soc.ent. 1853. 354. 71. ,. XI. d,
* Dohrnii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 792. 369. XXIV. 13
* Dorsalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 349. 60. X. 8.
Dorsivittata Walk. List. of Hom. 802. 10.
Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 517. 313. XXI. 10
* Dubia. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 343. 48. IX. 11
* Dufourii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 55. 270. VI. 8
Duodecimpunctata Germ. Mag. 1v. 66. 14.
Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 38. IX. 4
Duplex Walk. Vide Ferruginea Fab.
816 Table
* Edwardsii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 780.
347.
Elegantissima Blanch. Hist. nat. Ins. 1. 190.
6. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 39.
Elegantula Germ. Mag. 1v. 67. 15. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 352. GS.
Elegantula Walker. Vide PhϾnicea Sign.
* Elongata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 495.938.
* Episcopalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853.332.30.
Erythrocephala Germ. Mag. 1v. 59. 2. Mon.
Ann. Soc. ent. 1855. 234. 200.
Exaltata Fab. Syst. Ryng. 71-44. Mon. Ann.
Soc. ent. 1853. 32. 8.
Excavata Le Pellet. et Serv. Enc. Meth. x:
611. 1. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 518. 314.
Extrema Walk. List. of Hom. 761. 78. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 663. 111.
Fabricii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 521. 316.
* Facialis. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 489. 998.
* Fairmairi. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 685.
143.
Farinaria Am. et Sa Vide Sanbirivlenté Lat.
Farinosa Fab. Syst. Ryng. 70. 41. Mon. Ann.
Soc. ent. 1353. 670. 122.
Fasciata Linné. Syst. Nat. 706. 9. Mon. ds
Soc. ent. 1853. 359. 81.
Fasciata Fab. Vide Fabricii.
Fastuosa Fab. Syst. Ryng. 70. 43. Mon. Ann.
Soc. ent. 1853. 37. 13.
Fenestrata. Vide Flayomaculata.
. PLIX.F5.
k.:
X. A9 18e
XVIL 15.
VIII. 12.
XII. 10.
IL6106.
XXE AN
XXL» 4.
XXI. 12.
XXIL. 13.
XXI. 18.
XI. 10.
Hot: 10.
des Tetligonides. 817
Ferruginea Fab. Ent. Syst. 32. 22. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 676. 131... . PI. XXIL.F.5.5a.
Fervens Walk. List. of. Hom. 809. 8. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 35. 11. . IT. 8.
Fervida Walk. N'est pas de ce genre.
Festiva Fab. Vide Splendida.
Filirostris De Geer. Vide Phosphorea Linné.
“Fitchii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 230. 286. XII 6.
*Flammea. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 50. 263. VI. 2.
* Flava. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 799. 378. XXIV.19.
Flaveola Fab. Syst. Ryng.‘65-16. Mon. Ann.
Soc. ent. 1854. 353. 202.
* Flavicollis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 350.
LE NIET LR à ne + GS LUN) 10
“Flavifrons. Mon. Ann. Soc.ent. 1853.350.63. X. 11
* Flavipes. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 29. 174. II. 11
Flavoguttata Latreille. Voy. Humb. 171. 22.
pl. xvi. f. 12. Mon. Ann. Soc. ent. 1854.
396 2081 12 < 1 XII 6
* Flavolimbata. Mon. Ann. She: ent. 1854. 360.
1 0 ARR à 2 ANT AE ERREUR A GRR
* Flavolineata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 791.
SOA ue unies dite, CC LORS AE a ROM
Flavomaculata Blanch. Fauna Chilena. 282.
pl. 3. f. 10. Fenestrata. Mon. Ann. Soc.ent.
1854. 9.154. ! I. "AA
Flavomaculata. Lire Lutendeilats X. 9
Flavopunctata Blanch. Fauna Chilena. 285. 5.
Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 773. 337.
* Flavoscutellata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855.
509. 306. D, 6.4 AE
3° Série, TOME 11 52
818 Table
Flavosparsa. Monog. 1853. 674. 128... PI. XXII. F.2.
* Fossulata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 237. 995.
* Foveolata. Monog. 1853. 347. 55.
Frontalis Germar. Mag. 1v. p. 64-11. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 329. 25. .
Fulvofasciata Gray. Vide Excavata.
* Fulvopunctata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854.
484, 999.
* Funebris. Mon.Ann. Eu. nn 1854 490. 299.
Fusca Walk. List. of Hom. 741. 35. Mon.
Ann. Soc. ent. 1854. 494. 236.
Fuscata Fab. Syst. Ryng. 68. 31. Mon. 1855.
802. 386.
Fusiformis Walk. List. of Hom. 752. 59. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 687. 147
Gaudens Walk. List. of Hom. 743. 40. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 331. 98.
Gayi Spinol. Fauna Chil. 1849. 285. 4. Mon.
Ann. Soc. ent. 1855. 786. 353.
-Gelida Walk. List. of Hom. 751. 55. Mon.
Ann. Soc. ent. 1853. 666. 115.
* Geographica. Monog. 1855. 780. 348. .
* Geometrica. Monog. 1854. 12. 159.
* Geniculata. Monog. 1853. 351. 66. .
Gemina Walk. Vide Ferruginea.
*Germari. Monog. 1853. 359. 80.
Glaucomaculata Germ. 1v. 65. 12. Monog.
1853. 333. 31.
‘Gotnica. Monog. 1854. 345. 188.
Grandis Walk. List. of Hom. 745. 43. Monog.
1853. 365. 89.
XI. 14
>. 3.
NIES. ÿ.
XVIL 2
XVIL 12.
XXIL. 16.
VII. 10.
XXE: #:
X XIII. 18.
CURE CA
Ke 18
XL 9.
VIT. 13.
6.
XIE: ++ 2.
des Tettigonides.
Gratiosa Blanch. Hist. nat. 1x1. 191. 9, Monog.
PR A. DE
* Grossa. Monog. 1854. 24. 177.
* Guerinii. Monog. 1855. 51. 265.
* Guttata. Monog. 1854. 355. 206.
* Hectica. Monog. 1854. 20. 170.
Herbida Walk. List. of Hom. 769.95. Monog.
1854. 18 167.
* Herpes. Monog. 1855. 796. 374.
Hexaptera Burm. Hand. x. 118. 3. Monog.
1853. 53. 9.
Hieroglyphica Say. Journ. Ac. nat, Phil. vr.
303. 6. Monog. 1855. 805. 392.
Histrio Fab. Ent. Syst. iv. 34. 30. Monog.
1853. 670. 121. |
* Humeralis. Monog. 1853. 369. 96.
*Ichthyocephala. Monog. 1854. 494. 935.
*Icterica. Monog. 1855. 781. 349.
*Ignicolor. Monog. 1854. 8. 152.
Ignifer Walk. List. of Hom. 204-14. Monog.
1855: 238::297.
Ignota Walk. List. of Hom. 766. 89. MANS
1854. 731. 260. ire:
* Ilustris. Monog. 1854. 11. 157.
* Imbricata. Monog. 1854. 719. 242.
Immaculata Walk. Vide Ferruginea Fab.
* Impressifrons. Monog. 1854. 16. 164.
* Impudica. Monog. 1853. 677, 132.
IX. F. 12.
HS.
\r.. À
XIL 4.
fl cuit
fe ué,
os
XVIL. 11.
I. 5.
XI 7
XXE 16
QE
NT
Ar à
820 T'able
Incarnata Germ. Mag. 1v. 69. 21. Monog.
1853. 684. 141. . PL XXIL F. 11.
{ndistincta Walk. List. of. Hom. 730. 31.
Monog. 1853. 679. 134. . . . . . XXII. 6.6a.
Innotata Walk. Vide Mollipes Say.
* Inspergata. Monog. 1855. 770. 332.
Intacta Wälk. Vide Rufa. ;
Intensa Walk. List. of Hom. 767. 90. Re
1854. 347. 199.
Intermedia Walk. Vide css Le Pell.
* Interrupta. Monog. 1855. 785. 356. .
Intersecta Germ. Mag. 1v. 60. 4. Monog. 1855.
299. 284.
* Interstitialis. Monog. 1855. 789. 364.
* [rregularis. Monog. 1855. 232. 288.
Irrorata Fab. Ent. Syst. 1v. 33. 24. Monog.
1855. 59. 276.
Jucunda Walk. List. of Hom. 757. 60. Moles
1853. 355. 74.
Klugi Signoret. Rev. et Mag. zool. 1850. 287.
Monog. 1853. 31. 7.
* Laboulbenii. Monog. 1855. 52. 267.
* Lactea. Monog. 1853. 663. 109.
Lœta Wälk. Vide Fervens.
Læta Fab. Ent. Syst. 1v. 37. 44. Monog. 1855.
802. 384.
* Laminata. Monog. 1855. 794. 371.
Lateralis Fab. Vide Costalis.
Latifascia Walk. List. of Hom. 796. 13, Mon.
1855.55. 971. .
XL. 9
XXIV. 3.
XII. 4.
XXIV. 8.
XII 8
VI. 14
IT. 5
IT. 5
VI. 6
XXE... .2
XXIV. 14.
VI. 9.
des Telligonides.
Latipennis Walk. List. of. Hom. 833. 3. Mo-
. PL XVI EF. 16.
nog. 1854. 496. 239.
* Lepida. Monog. 1855. 775. 340.
Leucampix. Monog. 1853. 340. 43.
Leucomelas Walk. List. of Hom. 764. 83.
Monog. 1853. 349. 59. Pa
Limbata Say. A ajouter en synonymie de
Costalis Fab.
* Limitata. Monog. 1853. 344. 51.
* Limpida. Monog. 1855. 512. 309. .
Linearis Walk. Vide Atomaria.
Lineata. Lire Cœruleovittata. Monog. 1854.
2172. et en Ve Let 0e
Lineata Fab. Syst. Ryng. 66. 20. Monog.
1855. 802. 3385.
* Lineatocollis. Monog. 1854. 728. 255.
LineicepsSpin. Fauna Chilena 283. 2. Monog.
1855. 786. 359.
Longa Walk. Vide Fe:ruginea.
Longipes Fab. Syst. Ryng. 76. 66. Monog.
1855. 801. 383.
Longipes Walk. Vide Pellucida.
* Lucasii. Monog. 1855. 778. 345.
Lucernaria Linné. Syst. Nat. 704. 5. Monog.
1855. 238. 296. RES
Lucernea Walk. Vide Marginata Walk.
* Luciola. Monog. 1855. 239. 298.
Lugens Walk. Vide Costalis Fab.
* Lugubris, Monog. 1854. 13. 160.
* Lunata. Monog. 1854. 349. 196.
821
XXIIT. 10.
IX. 7
X. 7
IX. 14
b. 5. Kane:
Ii. de
XXI. 16.
XXIIL. 6.
XL 10:
D. 4e HE
I. 13.
XE 10
822 + Table
* Lurida Germ. 1v. 70. 22. Monog. 1853. 662.
HORS UE Te a Ce TUE
* Lutea. Monog. 1855. 773. 336.
* Luteomaculata. Monographie sous le nom
de Flavo-maculata. 1853. 350. 61.
Macroptera Latreille. Voy. Humb. Tom. 1
57. p. 5, fig. 12. Monog. 1853. 661. 107.
Maculaia Walk. Vide Rutilans Fab.
Maculata Walk. Vide Affinis Sign.
* Maculicollis. Monog. 1855. 776. 342,
* Maculifrons. Monog. 1855. 235. 292.
* Maculipes. Monog. 1855. 791. 366.
* Madagascariensis. Monog. 1854. 344. 187.
Magna Walk. List. of Homopt. 786. 15.
Monog. 1854. 364. 218.
* Major. Monog. 1854. 491. 232. :
Marginata Pal. Beauv. Hem. pl. xix. fig. 5,
page 169. Monog. 1855. 803. 388.
Marginata Walk. Vide Badia. Id,
Marginella Fab. Vide Costalis Fab.
Marginella Fab. Mantissa. 27. 37.Monog. 1854.
346. 191.
srarmorata Fab. Syst. HN Gi. 1. 1. Monog.
1855. 765. 327. re
Melanchloa Amyot. Vide D
* Melanocephala. Monog. 1854. 341. 182.
Melanura Amyot. Vide Viridis.
* Mexicana. Monog. 1855. 789. 363. .
Micans Fab. Syst. Ryng. 69.34. Monog. 1855.
800. 380.
Miniata Ho; m. Vide Fasciata Linné.
XXL FL
| ages:
XXIIL. 12.
XIE: 49:
XXIV. 10.
XL à
XIE. te
XVIL 8
Re
XXIIL 1.
1L : LL
XXIV. 7.
des Teltigonides. 823
Minor Walk. Vide Mollipes Say.
* Mirabilis. Mon. 1853. 334. 34. . . . . PI VIN F. 16.
Modesta Fab. Syst. Ryng. 70. 40. Monog. |
PSM EDS, +. €: 2.0. HOSNT RENE.
Mæsta Fab. Syst. Ryng. 74. 61. Monog. 1853.
358. 79 et 1855. 777404 EUR NT IKKS:
Mollipes Say. Journ. Act. Nat. Sc. Phil. vr.
312. 4. Monog. 1854.726.952. . . . . XXI.12. 15.
* Monstruosa. Monog. 1853. 335.36. . . . IX.2et2a.
*Multicolor. Monog. 1853. 363.86. . . . XI. 15.
Multicolor Walk. Vide Demissa Fab.
* Mutabilis. Monog. 1853. 683. 140. . . . . XXII. 10.
*Mutans.Monog: 1855: 298. 283... +. . .. XIE 7
Myopa Fab. Ent. Syst. rv. 33. 27. Monog.
1853. 31. G.
* Nebulosa. Monog. 1854. 343. 185.
*Nervest Monos. 1855. 524. 891. ". "AN AT "16.
*Nisra. MOn08/1899. 9192910 "7. NN Mr
Nigricans Walk. Vide Undata Fab.
*Nigriceps. Monog. 1855. 508. 303. . ."." XXT ‘'f.
Nigrifascia Walk. Vide Tripunctata Fitch.
* Nigrifrons. Monog. 1853. 671.193. . . . XXI. 14,
Nigripennis Fab. Ent. Syst. 1v.32. 21. Monog.
1854. 491. 230.
* Nigripes. Monog. 1853. 370. 98. . . . . XII. 10.
* Nigriventris. Monog. 1855. 784. 354. . . . XXIV. 1.
* Nigrocincta. Monog. 1855. 774. 338.
* Nigroguttata. Mon. 1855. 779.335. 2°. 7 XXIHS.
* Nigropunctata. Monog. 1855. 527. 325.
Nigrovittata Spinola. Faun. Chil. 286. 6.
Synonyme de Flavomaculata Blanch.
82 Table
* Nitida. Monog. 1855. 799. 379. . . PI XXIV. F. 20.
*Norma.: Monog. 1853. 671.:124,.:.: .:. 1 XXI US
Noveboracensis Fitch. Cat. Withrefer. 56.
Monem 1854: 19/1680. 2 QUE A 5.
Obliqua Walk. Vide Adspersus Fab. #
Obliqua Walk. Vide Truncatipennis Signoret.
Obliquatus De Lap. Vide Fabricii Sign.
Obscura Walk. Vide Ferruginea Fab.
* Obsoleta. Monog. 1854. 15. 163. . . . . [I 16.
* Obtecta. Monog. 1855. 798. 377. . . . . XXIV.18.
Obtusa Fab. Mantissa. 269. 18. Monog. 1854.
4982027. ini ne 10 VS 16:
Occatoria Say. Journ. . sente “Phil. VI.
311. 1. Monog: 1854. 353. 204, . . . + XIF Na.
* Octolineata Say. Journ. Ac. Ent Phil. 1v.
340. 1. Monog. 1855. 804. 389.
* Oculata. Monog. 1853. 344. 50. . . . IX:
Opponens Walk. List. of Hom. 757. 71. Mn
nog- 1853. 667. 118.121)... XXI. 10.
Opulenta Walk. List. of Hom. 747. fr. nou:
NS 339.30 VIII. 14.
Orbona Fab. Ent. Syst. Supp. 320. 25. 6. Mo-
nog. 1854. 485. 223. . . . . XVII 3.
Ornata Blanch. Hist. nat. 111. 193. 22. Mouue
1853. 519. 315.
Pallida Walk. Vide 3-punctata Fitch.
Pallipes Walk. Vide 3-vittata Sign.
Pallipes Fab. Mantiss, 261. 15. Monog. 1854.
730. 258.
des Tettigonides.
Parallela Walk. Vide Obtusa Fab.
* Pavo. Monog. 1853. 675. 130.
Pauperata Fab. Syst. Ryng. 71. 47. Monog.
1853. 374. 106.
Pellucida. Monog. 1853. 373. 104.
* Perrisii. Monog. 1855. 779. 346.
* Personata. Monog. 1854. 364. 217.
Pervirgatus Amyot et Serv. Vide Excavata.
* Phœænicea. Monog. 1853. 353. 69. à
Philippina Walk. List. of Hom. 740. 32.
Monog. 1854. 674. 199.
Phosphorea Linné. Syst. Nat. 11.
Monog. 1855. 522. 317.
* Physocephala. Monog. 1854. 720. 244.
Picta Walk. A ajouter en synonymie de la
Quadrivittata Say.
* Pilipennis. Monog. 1854. 342. 184.
Plagiata Walk. Vide Undata.
Plana Fab. Mant. 261. 14. Monog. 1854. 729.
257:
Plumbea Walk. List. of Hom. 754. 62. Monog.
1853. 683. 139.
Prasina Walk. Vide Noyeboracensis Fitch.
Producta Walk. Vide Mollipes Say.
* Proxima. Monog. 1853. 36. 83.
” Pruinina. Monog. 1853. 342. 46.
Pruinosa Walk, 755. 64. Monog. 1853. 681.
MEN NRA TRE M
Pruinosa Walk. Vide 4-maculata.
* Pubescens. Monog. 1854. 721. 245. . .
Pudica Fab. Syst. Ryng. 65. 17. Monog. 1854.
352. 201.
704. 4.
825
. PI XXII. F. 4.
XXIII. 17.
XIE. 14.
X. 16.
XXIR 3.
XXE : 9.
XI. 3
NE LOU
XXII 9
XXE.,:6
826 | Table
Pulchella Guer. Icon. Règ. an. pl. 59. Ê. 10. |
p. 369. Monog. 1853. 360. 82. . . . PI XI. F. 11.
Pulcherrima Blanch. Vide Variegata F. |
Pulchra Fab. Syst. _. 69. 39. Monog. 1853.
2962 19: Tran 5e, NTM.
* Punctatissima. Mônog: 1854. 16. 165. GMT 2.
Punctata Fab. Vide Pustulata id.
* Punctulata. Monog. 1853. 345. 52. , . . IX. 15.
Purpurata La Mag. 1v. 63. Monog. 1853.
MODS PAS MES . NIET
Pustulata Fab. Tabula. Syst: one 64. 13. -
Monog. 1855. 240. 300.
Pyrrhotelus Walk. Vide Costalis Fab.
Quadrifasciata Fab. Vide Fasciata Linn.
Quadriguttata Fab. Ent. Syst. 1v. 38. 48.
Monog. 1959: 9507/7004 00% EAU ECRNRSSS
Quadrilineata. Monog. 1853. 669. 120. . . XXI 12.
Quadrimaculata Walk. List. of. Hom. 741. 36.
Mono. 1854. 405. 997. 0101. : à XVI SENE
Quadriplagiata Walk. List. of Hom. 774. 105.
Monog. 1853. 358. 78. TE : NI 8.
Quadripunctata Germ. Mag. IV. 9. 3. Mono.
1855. 233. 989 HU RTE
Quadrivittata Say. Journ. Ac. sc. Ph. VI. 312.
3. Monog. 1854. 34810947." 0 M PT
Quadrivittata Le Pellet.et Serv. Vide Fasciata
Linné.
* Quatuordecimpunctata. Mon. 1855. 782. 351. XXIIL. 19.
Quinquemaculata Germ. Mag. 1v. 67. 16.
MOonog 1858. 302.790 2 10 CORNE re)
des Tettigonides.
827
* Reflexa. Monog. 1855. 524. 320. . . . PI. XXI. F.15.
*Reichii. Monog. 1855. 797. 376. . .
Reducta Walk. Vide Ferruginea Fab.
* Repanda. Monog. 1855. 60. 278.
* Resecta. Monog. 1854. 327 22. . .
* Reticulata. Monog. 1854. 22. 173.
* Rhienetta. Monog. 1854. 352. 200.
Robusta Walk. List. of Hom. 777. 113. Monog.
Hot DOG: re ;
*Rostrata. Monog. 1855. 509. 305.
* Rubiginosa. Monog. 1854. 491. 231.
* Rubricauda. Monog. 1854, 351. 199.
Rubriguttata Walk. Vide ares Co-
queb.
* Rubripennis. Monog. 1854. 5. 148.
* Rubriventris. Monog. 1855. 52. 266.
*Rubrolimbata. Monog. 1854. 718. 241.
* Rubromaculata. Monog. 1853. 668. 119.
* Rubromarginata. Monog. 1855. 793. 370.
Rufa Waik. List. of Hom. 742. 37. Monog.
1853. 373. 1053. ;
Ruficaput Walk. Vide Mbginata Fab.
Ruficauda Walk. Vide Marginella Fab.
Rufifacies Walk. Vide Excavata Le Pellet. et
Sery.
* Rufipennis. Monog. 1855. 797. 375.
Rufipes Fab. Syst. ca 68. 32. Mon. 1853.
POUF 30. 1% . ns à
Rufiventris Walk. Vide Irrorata Fab.
* Rugicollis. Monog. 1855. 525. 323.
“Rugosa. Monog. 1855. 522, 318.
XXIV. 17.
VE: 16
VIRE 5.
IT. 10.
XII. 1
I. 9.
XXI 3
XVIL, 7
sd Se
I. 1
VI. 5)
XXI 2
XXI. 11
XII 15
IX. 3
XXI. 18
XXI. 13
828 T'able
RutilansFab. Syst. de 64.12. none 1855.
511. 308. AE ©
Rutilans Walk. Vide caritaate Sig.
* Sagata. Monog. 1854. 27. 180.
* Salamandra. Monog. 1855. 787. 359. .
Sanguinea. Drury. vol. 2, pag. 73. pl. 38. f. 5
et 6. Monog. 1853. 686. 145.
* Sanguineovittata. 1855. 777. 343. .
Sanguinicollis Latreille. Voy. Humb. I. 191.
Monog. 1853. 371. 100. È
Sanguinolenta RS 10: SR 1855, 50.
264.
* Schaumii. Monog. 1853. 327. 21.
Scita Walk. List. of Hom. 753. 60. Monog.
1853. 664. 112. k
Scutellata Walk. Vide ee W.
* Segmentalis. Monog. 1853. 345. 53.
* Semicircularis. Monog. 1853. 348. 57.
* Semiclara. Monog. 1853. 666. 116.
* Semiguttata. Monog. 1853. 367. 992.
Semivitta Walk. List. of Hom. 752. 58. Monog.
1854. 7. 151.
* Separata. Monog. 1855. 54. 269.
* Septemfasciata. Monog. 1853. 332. 99.
Septemguttata Walk. List. of Hom. 773. 104.
Monog. 1854. 727. 254.
* Serviliei. Monog. 1853. 330. 26.
Sexguttata Fab. Syst. Ryng. 75. 63. Monog.
1853. 397. 76. HSRUR
CKXE' F0.
IT. 15.
XXIV. 4.
XXII. 14.
XIT..1.,42:
VI. 3
VIIL 4
XXI 5
X. 1
X. 5
XXI 9
XII 4
I 4,
VIIL 11.
XXI. 15.
VIIL 8
des Tettigonides 829
*Sexlineata. Monog. 1855.792. 368. . . PI. XXIV.F.12.
Signoreti Stäl. Vet Akad. 1855. Monog. 1855.
807. 395.
* Similita. monog. 1855. 236. 294.
Similis Walk. Vide Communis Fitch.
Sinensis Walk. List. of Hom. 757. 70. Monog.
1855. 806. 394.
“Solitaris. Monog. 1853. 346. 54. . , . . X. 2.
* Sordida. Monog. 1855. 781. 350.
* Sparsuta. Monog. 1855. 508. 344. . . . . XXI 2.
*Spatulata. Monog. 1854. 722. 247. XXI. 8.
Speculifera Walk. List. of Hom. 790. 31. Mo-
HO. 1954. 483. 99604 re SET NAT
“Spinolæ. Monog. 1853. 365. 90. . . . . XII 3.
Splendida Fab. Syst. Ryng. 521. 68. Ep
1554. SA. HOT TN 05 odef : HN 15.
“Siali Mono, 1855. 787: 301. . : : CON AONNINAT"S.
* Stellata. Monog. 1853. 667. 117. . . . XXI 8.
Stipata Walk. List. of Hom. 749. 52. Monoë.
FSI GT. MS ET a XII. 11.
Stolli. Rev. et Mag. zool. 1850. Mono. 1853.
2 42 | | RSR NS AE IT. 4
Striata Walk. 775. 107. More. 1853. 682.
138.
* Stylata. Monog. 1854. 344. 186. . . . . XI. 4.
Subflava Walk. List. of Hom. 762. 80. Monog.
1854. 794,940 0 : DS à 18900. dE
* Sulcata. Monog. 1854. 58. 275. 1 0 ONU
Sulcicollis Germ. Mag. 1v. 62.8. Monog. 1855.
DD DA DET Es oe VI 10
Sumptuosa Blanchard. ist. dt III. 192. 20.
Monog. ‘1858 673. 197. . .:,, AN SORT 1:
830 Table
Suturalis Fab. Ent. Syst. 1v. 34. 31. Monog.
1855. 801. 381.
* Tarsalis. Monog. 1855. 769. 330. . . PI. XXII. F. 4.
Teliformis Walk. Vide 4-vitiata Say.
Tenebrosa Walker. Vide Undata Fab.
Tenella Walk. Vide Bifida Say.
Terminalis Walk. Vide Affinis Sign.
Terminalis Walk. Vide 4-punctata Germ.
Terminalis Walk. List.. of Hom. 786. 14.
Monog. 1854. 365. 219.
* Tessellata. Monog. 1855. 790. 365.
Testacea Walk. Vide Ornata Blanch.
*Titonii. Monog. 1855. 783. 353.
* Transversa. Monog. 1853. 342. 47.
Triangularis Fab. Syst. Ryng. 63. 11. Monog.
1855. 507. 302.
* Tredecimpunctata. Monog. 1855. 231. 287.
Trifasciata Serv. et Amyot. Vide Servillei S.
Trifasciata Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v.
343. 6. Monog. 1855. 805. 391.
* Trilineaticeps. Monog. 1853. 338. 40.
Trinotata. Revue et Mag. zool. 1850. Monog.
1853. 39. 15.
Tripunctata Fitch. Cat. with refer. 55. 30.
Monog. 1854.93. 175.
Triquetra Fab. Syst. Ryng. 63. o. Mol.
1855. 240. 301.
Tristis Fab. Syst. Ryng. 74. 60. Monog. 1853.
665. 114.
Trita Walk. List. of Hom. 750. 53. Monog.
1854. 362. 214.
XXIV. 9.
"40:
XIE 097
il 12.
IL. 12.
des Teltigonides.
831
*Trivittata. Monog. 1854. 349. 195. . . PI. XI. F. 12.
* Truncatipennis. Monog. 1854. 717. 240. .
*Typhlocyboides. Monog. 1854. 725. 250.
* Ulcerata. Monog. 1854. 722. 246.
Undata Fab. Ent. Syst. 1v. 32. 23. Monog.
1854. 486. 225.
Unifasciata Fabrice. Syst. bye. 72. 0. Mo-
nog. 1853. 328. 93.
Uniguttata Walk. List. of Homop. 778. 15.
Monog. 1854. 24. 176.
* Unimaculata. Monog. 1854. 26. 179.
* Variabilis. Monog. 1854. 14. 161. .
* Varicolor. Monog. 1854. 15. 162.
Variegata Fab. Ent. Syst. 684. 15. Monog.
1854. 723, 248. Ë “HAS ple
* Variolosa. Monog. 1854. 341. 183.
* Venosa. Monog. 1853. 334, 33.
* Ventralis. Monog. 1854. 21. 171.
* Vermiculata. Monog. 1855. 785. 357
Vernicosa Le Pell. et Serv. Encyc. Met. x.
601. 1. Monog. 1853. 368. 95. ;
Versuta Say. Journ. Ac. sc. Phil. vi. 311. 2.
Monog. 1854, 348. 193.
* Verticalis. Monog. 1853. 369. 97. ;
Vespiformis Fab. Syst. Ryng. 68. 33. ns
1853. 38. 14. ; sg Mage
*Vicina. Monog. 1853. 35. 12. à
VictimaGerm. Mag. 1v. 68. 18. Monog. 1853.
680. 136.
Virginea Fab. Syst. ya. 66. 18. Ne
1854. 353. 203.
XSL
NA fi
XXE® 7
XVIL 5
Lies tx és
Lio pe
XXL 9
REG 9
VII. 15
Lodis8
KE 2
XI 10
XL. 9
Me
Il.
XXIL 8
832 T'able
Viridescens Walk. List. of Hom. 765. 85.
Monog. 1854. 729. 256.
Viridicans Amyot et Serv. Suit. à Buff. 574.
Monog. 1855. 806. 393.
Viridis Linné. Faun. Suec 896. Honog
1854. 17. 166.
Viridivittata Walk. Vide Canal Fab.
Vitripennis Germ. Mag. 1v. 61. 5. Monog.
1854. 493. 234. - D EPA à
* Vittifacies. Monog. 1855. 774. 330. AC ce
* Vulnerata. Monog. 1855. 782. 352.
* Walkeri. Monog. 1853. 362. 85.
* Westwoodi. Monog. 1853. 364. 88.
Xanthocephala Germ. Mag. 1rv. 63. 9. .
1854. 486. 224.
* Xanthonota. Monog. 1854. 350. 197.
* Xanthogramma. Monog. 1854. 9. 153.
. PLILE. 8.
XVII. 10.
XXII. 9.
XXIIL. 20.
UE
> | ARR
XVII. 4
XL TA
I 6.
Page 16, ligne 14.
7e
. Driedrocephala, lisez : Diedrocephala.
. Cartenaultü, lisez: Caternaulti.
. Descriptivre, lisez : descriptive.
. Varié de jaune, lisez : variée de jaune.
. On voit la trace, lisez: on y voit la
18,
23,
24,
25,
28,
30,
30,
30,
33,
395,
396,
ERRATA
DES TETTIGONIDES.
Année 1853.
Driedrocephala, lisez Diedrocephala.
D, C a, lisez : PI. 2.
trace.
. Les deux médians rouge, lisez: les
deux médians rouges.
. Ajoutez après : 73. 55.
. Après Burmeister, ajoutez : Handb :
. AURURENTA, lisez : AURULENTA.
. Après Fabric: ajoutez: Sys. Ryng.
69. 39.
330, lignedernière. Pour une Tettigone, lisez: pour
une autre Tettigone.
. FPisCOPALIS, lisez : EPISCOPALIS.
. Magna nigro, circumcincia, lisez : mag-
na, nigro Circumcincta.
. Noir, lisez: noirs.
. Pontichery, lisez : Pondichery.
. Capite supra nigra, lisez : capite supra
nigro.
— 1et 4. Flavomaculata , lisez : luteo-maculata,
flavo-maculata étant employé par
M. Blanchard. Fauna Chilena, p.282.
3e Série, TOME II. 53
834 Errata
page 350, ligne 14. PI. 16, lisez: pl. 10.
— 351, —1et14. Rutilans W. Changez en Tett. car-
minata, ayant T. Rutilans Fab.
— 359, — 15. Elytres noirs, lisez : élytres noires.
— — — 91. FasciataFab., lisez : quadrifascèata Fab.
— 366, — 16. 1, lisez : 91.
— 371, — 16. Albo testlo, lisez : albo tecto.
— 373. Teit. Rufa W. Ajoutez en syronymie :
T.intacta Walk. List. of Hom. 746. 45.
— 662, — 8. Sur autant d'impression, lisez: sur
autant d'impressions.
— 662, — 920.T. lurida, ajoutez : Germ. Mag. 1v. 70.
29. Stoll. fig. 95. ?
— 673, — 1et21. Somptuosa, lisez : sumptuosa.
— 674, —. 12. Brune en dessous, lisez: brune en
dessus.
— 675, — 9. De la tête fauve, lisez: de la tête,
fauves.
— 677, — 5. Celui unicolore, lisez : celui-ci unico-
lore.
— 679, — 5. Cyaneo primosis, lisez : cyaneo pruinosis.
— — — 99. Ou noir, lisez: ou noire.
— 683, — 17. 4-rubris, lisez 4. rubris.
— 687, — 13. Noires, lisez : noirs.
Année 1854.
Page 6, ligne 2. Fuseiformis, lisez : fusiformis.
— 9, — 18. Au lieu de Fenestrata, lisez : flavo-macu-
| lata Blanchard. Fauna Chilena 282. 1.
pl. 3. f. 10. T. nigrovittata Spinola
Faun. Chil. 286. 6.
page 11, ligne 6.
11.
14.
21°
23.
— 12,
— 14,
— 16,
= ADT,
2. jap,
2 720:
—
des Tettigonides. 835
Jaune testacé, lisez : jaune testacée.
Et une traverse, lisez : et une médiane.
Apice elytrorum hyalinis, lisez : hyalino.
Obscure, lisez : obscur.
Melenchloa, lisez : melanchloa.
— 1 et 19. Lisez COERULEOVITTATA au lieu de T.
24.
18.
23.
ve
LINEATA.
Ajoutez : Spinola Fauna Chilena. 284-3.
Fascies, lisez : faciès.
Ajoutez en synonymie: picta Walk. List.
of Homopt. 758. 72. |
. Postica, lisez : posticè.
14.
Cyaneis aurantiaco, trivittutis, lisez : cya-
neis, aurantiaco trivitttatis.
.… Occotoria, lisez : occatoria.
. Uirinque valvulis, lire: utrinque valvulorum.
Ajoutez en synonymie de T. CoSTALIS,
T. Limbaïa Say. Journ. Ac. nat. sc.
Phil. 1v. vol. (1825). p. 340. 2.
Brunnea rubris, lisez : brunneo rubris.
— 14 à 15. Avec fascie, lisez: avec une fascie.
1et15. T. Trisia, lisez : Trita.
1et28. Remplacez le nom BIMACULATA par
BampressA, ayant ailleurs Bièmaculata.
1et21. Ayant T. marginata Pal. Beauvois, il
2.
13.
convient de mettre à la place: Badia
Walk., car nous avons aussi Lucerna
qui est employé pour une autre
espèce.
Ferrugineo, lisez : ferruginecæ.
Au lieu de aucta, lisez : acuta W.
4, Ici la nuance, lisez : ici, la nuance.
836
Érrata des Tettigonides.
Année 1855.
Page 49, dernière ligne. Ajoutez : et 717.
dernière ligne, ajoutez encore p. 717 pour l’année
— 995,
— 996,
— 940,
— 508,
— 11,
— 516,
— 529,
— 524,
— 596,
— 596,
09.
— 802,
1854.
ligne 7. Incluentibus, lisez : includentibus.
dernière ligne. Aura, lisez : auro.
— 507, dernière ligne. Ajoutez : 1854, page 717.
ligne 24. Laguyra, lisez : Laguayra.
16.
26.
15 à 16. Elyires coriaces rueuses, lisez :
l'USUEUSES.
. Alœ limpidæ, lisez : alis limpidis.
. 917, lisez : 317.
. Alæ hyalinæ, apice n'gro : pedes brunnei,
lisez : alis hyalinis apice nigris ; pedibus
brunneis.
Quatre ponctuées, lisez : quadriponctués.
Vers le milieu de lélytre, lisez: vers le
milieu de l’élytre.
. Punctata, lire : 14-punctata.
. Syst. 10, lire : 1v.
BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ
ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.
RECUEILLI PAR M. E. DESMAREST, SECRÉTAIRE.
TROISIÈME SÉRIE.
TOME TROISIÈME. c
ANNÉE 1855.
MEMBRES DU BUREAU.
Président. MM. Le docteur SICHEL.
Vice-Président. L. REICHE.
Secrétaire. E. DESMAREST.
Secrétaire-adjoint. H. Lucas.
Trésorier. L. BUQUEr.
Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE.
Archviste. A. Doué.
Archiviste-adjoint. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE.
FaRiS. — TYPOGRAPHIE ET LiTé. FÉLIX MALTÉSTE el Cie, -
Rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22.
BULLETIN
ENTOMOLOGIQUE.
+irssaseirzie
ANNÉE 1855.
PREMIER TRIMENTRE,
— 4 0-5 —
SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,
(Séance du 10 Janvier 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
MM. Goureau et James Thomson assistent à la séance.
M. Léon Fairmaire remercie ses collègues de l'honneur
qu'ils lui ont fait en lui confiant les fonctions de président
pendant l’année qui vient de s’écouler, et il cède le fauteuil
de la présidence à M. le docteur Sichel, qui adresse aussi
des remerciments à la Société.
Communications. M. H. Lucas donne lecture de la note
suivante :
Le genre Hæterius, dont on ne connaissait qu'une seule espèce
décrite dans ce volome, p. 137, dans l’importante Monographie des
Histérides de M. de Marseul, se trouve aussi en Algérie. Je n’ai pris,
qu'une seule fois cette coupe générique, et voici les conditions dans
lesquelles je l’ai rencontrée. En tamisant, en avril 1850, des fourmilières
que je rencontrais sur les plateaux de Médéah et de Boghar afin de me
procurer des Oochrotus et des Merophysia, je trouvais parmi les
IV Bulletin entomologique.
débris de végétaux amassés par les Formica Barbara, un petit
Coléoptère à démarche lente et contrefaisant le mort au moindre
attouchement. Je ne sus d’abord à quel genre rapporter cet Histé-
rien, et ce n’est qu'a mon retour à Paris que je m'aperçus que
c'était un Hæterius. Cetie espèce, qui est nouvelle et que je dé-
signe sous le nom d'Hœterius punctulatus, ne pourra être con-
fondue avec l’H. quadratus , non seulement à cause de sa taille qui
est plus grande (long. 1 millim. 3/4), des pois roussâtres présentés
par le thorax et les élytres qui sont en plus grand nombre et plus
allongés, mais encore à cause de la tête et du corselet qui sont ponc-
tués, au lieu d’être lisses comme dans l’H. quadratus, avec le sillon
que l’on voit de chaque côté du thorax, moins profondément marqué
que chez cette espèce. La suture est noire et les stries sont entières,
distinctement marquées; elles sont au nombre detrois, sans compter
la marginale, et je n’ai pas aperçu, comme dans l'H. quadratus , la
naissance d’une cinquième strie dorsale. L’abdomen et le pygidium
sont lisses, avec les fémurs et les tibias de toutes les pattes ponctués.
Cette espèce, qui est entièrement d'un brun-roussâtre brillant, habite
les environs de Médéah, et se plaît dans les fourmilières de la For-
mica Barbara en compagnie des Oochrotus unicolor et des Mero-
DPhysia formicaria.
— M. Signoret fait passer sous les yeux de la Société
plusieurs espèces intéressantes de la famille des Fulgontes,
dont deux déjà connues, mais peu communes dans les
collections, et deux nouvelles.
Les premières sont :
1° Le Pyrops serratus, Fab. Ent. Syst. 1v. 22, Stoll. Cicada
170, pl. 29, f. 170. Oliv. Encycl, Méth. vi. 567, 2, pl. 109, f. 1;
9 Le Pyrops annularis, Oliv. Enc. Meth. vi. 568, 6. Germar,
Archiv. Thon 2, 47, 4. Stoll. Cicada. 57, pl. 14, f. 69. Westwood,
Trans. Linn. xvirt. 140, 9. Spinola, Ann, Soc. Ent. Fr. viix. 240, 8.
Espèce encore p:us rare que la précédente, et que je ne connaissais
encore que par la figure. | |
1° Trimestre 1855. 4
Les deux nouvelles sont :
1° Une espèce du genre Phrictus, très voisine du P. diadema ,
Linné, la seule connue jusqu’à ce jour, et que je proposerai d'ap-
peler P. ocellatus. Semblable à la P. diadema, dont elle diffère
par les épines de la protubérance céphalique moins fortes, les deux
latérales du sommet simples; celles de la précédente étant bifides ;
échancrure du bord postérieur du prothorax beaucoup plus forte.
Elytres présentant vers le bord externe quelques points noirs, le
reste d’une couleur verdâtre plus uniforme, avec des macules fauves.
Mais c’est surtout par la coloration des ailes inférieures que cette
espèce est remarquable ; en effet, elles sont rouges à la base dans la
plus grande partie de leur étendue et brunes au sommet ; la partie
rouge présentant quelques taches quadrangulaires brunes et plu-
sieurs gouttes d’un blanc-farineux ; la partie brune offrant un grand
nombre d'espaces hyalins confluents qui rendent l'extrémité presque
hyaline, avec des taches brunes.
P. ocellatus. Olivaceus ; capite subtus rufescente , apice tri-
cuspi ad oculos spina valida armato ; prothorace antice solum
excavato , medio carinato , margine postico medio valde emar-
ginato, anguste flavo marginato; abdomine nigricante, seg-
mentis singulis, flavo marginatis ; alis superioribus virescenti-
bus, fulvomaculatis, atomis pallidis sparsutis, costa exteriore ad
basim nigro-punctata; alis inferioribus rubris , albo-guttatis,
fusco parce maculatis, apice hyalinis, fusco-marmoratis ;
ante apicem fuscis, macula ferè rotundata hyalina, margine
postico pallide infuscaio. &. — De Venezuela.
2° Une espèce de Lystra que je nommerai L. hypoleuca, est
très voisine de la L. auricoma, Burm., à laquelle elle ressemble
par la forme et la taille; elle en difière d’abord par la coloration
d'un brun-noirâtre, avec le dessus de ia tête et une bande sur la
prothorax et l’écusson, jaunes. Mais ce qui la distingue surtout de la
précédente, c’est l'absence de toute production laineuse sur la tête
et sur les côtés de l'abdomen; celui-ci n’en offrant qu’au dernier
segment, et de peu de longueur, car c’est à peine si elle égale le tiers
de celle de l'abdomen,
VI Bulletin entomologique.
L. hypoleuca. Fusca ; capite truncato, nigricante, frontis mar-
gine summo et vertice flavis; prothorace postice medio carinato,
vitta media flava, ad apicem scutelli producta ; elytris nervis
numerosis ochraceis, basi ferè reticulatis, posticè densioribus,
ferè parallelis ; hac parte distinctä, arcu flavidiore separata ;
alis inferioribus fuscis, apice paulo pallidioribus, guttis albis
parce ornatis; subtus nigricans, prosterni macula laterali,
coxis, femorum basi abdominisque dorso et lateribus, flava
aurantiacis ; abdominis apice tantum breviter lanato. — De
Venezuela.
— M. le colonel Goureau communique la note suivante
sur une espèce de Penthina qui vit dans les têtes du chardon
à bonnetier, et sur une espèce de Cemonus qui se trouve
dans les tiges du même végétal.
Bonnet a rendu célèbre une petite chenille, en décrivant avec le
plus grand soin ses mœurs, son industrie et son adresse. C’est celle
qui vit dans l’intérieur des têtes du chardon à bonnetier ( Dipsacus
sylvestris). Il en parle avec admiration et amour dans un mémoire
qu'il lui a consacré dans ses œuvres entomologiques. Il ne dit rien
du papillon qu’elle donne, probablement parce qu'il ne l’a pas vu.
Ce petit Lépidoptère ou Microlépidoptère est bien connu maintenant
des entomologistes qui l'ont placé dans le genre Penthina, et lui ont
donné le nom de P. gentianana. Je l'ai obtenu d’éclosion, sur la fin
de juin, de chenilles récoltées dans le mois de mai précédent. Je
n’ai jamais vu arriver à une heureuse transformation les chenilles
ramassées dans les mois d'octobre et de novembre, quoiqu’elles
parussent arrivées à leur grosseur, probablement parce qu’elles ont
besoin de prendre un peu de nourriture au retour du printemps,
après leur long jeûne de l'hiver.
Les tiges du chardon nourrissent une chenille qui en ronge la
moelle, et dont l’industrie a de l’analogie avec la précédente. Elle
perce la tige à l'extrémité de sa galerie, et, avant de se retirer à
l'autre extrémité pour se transformer en chrysalide, elle a soin de
fermer le trou avec une toile de soie pleine et serrée au centre, et
{°" Trimestre 1855. vil
à points de dentelle à la circonférence, afin d'y laisser pénétrer l'air,
d’en défendre l'entrée aux autres insectes, et de pouvoir facilement
l'enfoncer lorsqu'elle sera devenue chrysalide : car c’est la chrysalide
qui est chargée de cet ouvrage, dans ce cas comme dans celui de la
Penthina. Elle est armée, à cet effet, de spinules sur le dos qui lui
permettent de s’avancer dans sa galerie en remuant son abdomen.
Arrivée au bout, elle engage sa tête dans le trou, enlève la toile ,
sort à moitié, et c’est seulement alors que le papillon se débarrasse
de la peau de la chrysalide, et s'envole. Gette manœvre est commune
à la plupart des chenilles qui vivent dans l’intérieur des tiges, dans
les paquets de feuilles, etc., et dont les chrysalides ont le dos garni
de spinules, |
La chenille des tiges de chardon produit le Bombyx cribrum,
Linné, nommé maintenant Myelophila cribrella. U se montre à la
fin de juin et au commencement de juillet. On l'obtient facilement
d’éclosion en récoltant la chenille dans le mois de mai.
Les tiges de chardon sont aussi recherchées par le Cemonus
lethifer, pour y établir son nid. Cet Hÿménoptère, de la famille des
Fouisseurs et de la tribu des Crabroniens, approvisionne les cellules
dont il est formé, avec des Pucerons qui serviront de nourriture à
ses larves. Les Cemonus forment un genre démembré de celui de
Pemphredon de Latreille. Le Cemonus lethifer me paraît se rap-
porter, pour la description et les mœurs, au Pemphredon unicolor,
de cet auteur, et à celui décrit dans l'Encyclopédie, par St-F argeau,
mais il est différent du Cemonus unicolor de Jurine. Si ma conjec-
ture est vraie, le Pemphredon unicolor , élevé par MM. Dufour et
Perris, qui niche dans les tiges de ronce sèche , et qui vit en para-
site dans les nids de l'Osmia parvula et Au Trypoxylon figulus,
serait différent du Cemonus lethifer. Ce dernier se montre dans le
mois d'août. I1 niche aussi dans les branches de bois sec, On trouve
dans son nid l’'Hedychrum auratum , de la famille des Chrysides,
dont les larves dévorent celles du légitime habitant.
M. le docteur Sichel entre également dans quelques
détails sur les mœurs des Pemphrédonides qu'il regarde
également, pour la plupart au moins, comme étant aphidi-
phages.
VIN Bulielin entomologique.
— M. Reiche, qui a déjà, l’année dernière, présenté à la
Société plusieurs chenilles qui vivent dans sa cave, dans
l'intérieur des bouchons, et que l’on a attribuées à la Gracil-
laria Vau-flava, annonce qu’il a rencontré plusieurs petits
papillons sous les bouteilles. Mais ces Lépidoptères, qui
sont des Tinéides, ne doivent probablement pas se rap-
porter à la même espèce que les chenilles qui appartien-
nent à des insectes d’une autre tribu. Ce qu’il y a de cu-
rieux, c'est que ces Tinéides avaient dü éclore dans la
cave dans les premiers jours de l’année, époque où il n’y a
habituellement pas d’éclosion dans nos climats.
— M. Bellier de la Chavignerie montre plusieurs exem-
plaires du Satyrus Nurag, et fait connaître la note qui
suit :
Le Satyre Nurag que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux
de la Société, intéressera, je n’en doute pas, les lépidoptéristes, car
ce nouveau Diurne , découvert il y a quelques années seulement,
dans les Etats-Sardes, par notre honorable collègue, M. Ghiliani,
n'avait pas encore été vu a Paris. Jusqu'ici ce Satyre n’a point été
publié en France, ni figuré dans aucun recueil; je ne le décrirai
cependant pas, parce que la description en a été donnée par
M. Ghiliani, daus l'excellent travail sur la Faune italienne, que notre
collègue a fait paraître à Turin en 1852. Je me contenterai de quel-
ques observations générales.
Le Nurag doit venir se placer naturellement à côté du Satyre
Janira, dont il se rapproche par le mâle, tandis que sa femelle a
beaucoup d’analogie avec notre Fithonus $. La taille du Nurag est
celle de cette dernière espèce. Le Nurag me paraît du reste suscep-
tible d’assez grandes variations, puisque sur les six exemplaires que
j'ai sous les yeux, il n’y en a pas deux exactement semblables. La
tache fauve des quatre aïles du mâle occupe parfois la plus grande
partie de l'aile, d'autrefois, au contraire, elle est fort peu apparente.
Une des trois femelles se rapproche beaucoup d'un hispulla 4:
les deux autres femelles diffèrent très peu du £ithonus $.
s&
it‘ Trimestre 1555. IX
Je pense que le Satyrus Nurag est bien une espèce réellement
nouvelle et non pas une simple modification du Janira, ou plutôt
de l’hispulla, qui remplace le Janira dans les conirées méridio-
nales. Indépendamment de la différence très sensible qu’on remarque
au premier coup d'œil entre ces espèces, il paraîtraît que le Nurag
a des mœurs spéciales et un vol particulier. Mais la raison que je
trouve surtout concluante peur faire de ce nouveau Satyre une espèce
et non une variété, C’est qu'il n'exclut pas en Sardaigne l’hispulla ,
mais vole concurremment avec lui dans les mêmes localités.
— M. H. Lucas lit la note suivante sur le Papilio Ajax.
Dans le cahier de l’'Entomologische Zeitung de Stettin, mai 1854,
p. 142, et ociobre 1854, p. 330, M. Keferstein fait observer que
M. Dutreux a constaté que le Papilio Ajax vivait dans le Portugal,
et que cette espèce devait être considérée comme un Papilio d'Eu-
rope. Au sujet de cette observation curieuse, au point de vue de la
géographie entomologique , je ferai remarquer que dans mor His-
toire naturelle des papillons d'Europe, qui a paru en 1834, p. 9,
pl. 14, fig. 2, j'avais déjà signalé cette espèce comme ayant été
rencontrée dans l’Archipel de la Grèce. -
Lecture. M. H. Lucas donne communication d’un mé-
moire accompagné d'une planche, et qui a pour titre:
Observations sur les métamorphoses du Tribolium custa-
neum Herbst (Margus ferrugineus Dejean), Coléoptère
Hétéromère de la tribu des Diapériens.
Membres reçus. La Société admet au nombre de ses
membres :
MM. Chabrillac de Saint-Etienne, présenté par M. Javet.
— Commissaires-rapporteurs : MM. Delarouzée et
Reiche ;
Martin (Emmanuel), de Paris, présenté par M. Berce.
— Commissaires - rapporteurs, MM. Bellier de la
Chavignerie et le docteur Boisduval.
a
x Bulletin entomologique.
(Séance du 24 Janvier 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
Communicalions. M. H. Lucas montre un Coléoptère
nouveau du genre Pachycerus, découvert aux environs de
l'Oasis de Laghouat (Algérie) par M. le docteur Reboud,
et auquel il propose de donner le nom de P. tessellatus.
M. L. Fairmaire, après cette communication, dit que dans
les descriptions encore inédites, mais présentées à la Société,
de nouvelles espèces de Coléoptères de la Faune méditerra-
néenne , il décrit cet insecte , d’après un individu provenant
de Constantine, sous la dénomination de P. albo-qutatus.
— M. L. Buquet communique une lettre dans laquelle
notre collègue M. Leprieur lui donne quelques détails sur
les résultats de ses chasses entomologiques aux environs
de Bone. M. Leprieur signale principalement quelques Ca-
rabiques, tels que l’Apotomus rufithorax et le Zuphium olens,
qui sont nouveaux pour la Faune algérienne.
— M. V. Signoret montre quelques Hémiptères assez
rares , publiés et figurés par M. Kolenati, provenant de
Syrie, qu'il doit à l’obligeance de M. Reiïche, et qui sont les
suivants : le Cydnus Caucasicus, le Palethrocoris disciger,
l'Alydus tragacanihæ, le Corizus Caucasicus, le Centrocoris
pallescens, très voisin du spiniger Fabricius, enfin le Lygœus
Astaticus.
— M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux
de la Société quelques chenilles préparées , provenant de la
Sardaigne ; il montre principalement plusieurs individus des
chenilles du Sphynx Dahlii, du Papilio Hospüon, de la Va-
nessa ichnusa, de la Zygæna Corsica, etc.
1°" Trimestre 1855. Xi
Lectures. M. le secrétaire lit une note de M. A. Constant,
d’Autun , intitulée : Notice sur trois variétés de l'Orthosia
gothica.
— M. H. Lucas donne lecture d’une notice sur une nou-
velle espèce de Mantides ( Eremiaphila denticollis), qui
habite le sud des possessions françaises du nord de l'Afrique,
précédée de quelques remarques sur le nombre des espèces
qui doivent composer le genre Eremiaphila.
Dans ce mémoire , l’auteur dit que l'on doit, selon lui,
retrancher de la liste des espèces du genre Erémiaphile,
l’'Eremiaphila Barbara L. Brisout de Barneville, parce que
l'insecte , type de cette espèce, qui appartient à M. Sichel,
et qu’il fait passer sous les yeux de la Société, n’est pas en-
core parvenu à l’état d’insecte parfait.
A ce sujet, M. L. Briscut de Barneville prend la parole et dit
qu’il persiste à regarder son Eremiaphila Barbara comme
fondé sur un insecte parvenu à son état parfait, et il entre
dans de nombreux détails sur ce qu'on doit entendre par
état parfait dans les Orthoptères. |
Décision. Sur la demande de M. L. Fairmaire, la Société
décide que M. Wachanru, de Marseille, qui, il y a un an,
avait été contraint d'envoyer sa démission, sera immédiate-
ment rétabli sur la liste des membres.
Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem-
bres, M. Rattet (Frédéric), de Paris, présenté par M. Bellier
de la Chavignerie.—Commissaires rapporteurs: MM. Becker
et Berce.
XIL Bulletin entomologique.
(Séance du 14 Février 1855.)
Présidence de M. le D' SICHEL.
Correspondance. M. le trésorier lit une lettre de M. Pec-
chioli, de Florence, qui adresse sa démission de membre.
— Cette démission est acceptée.
Communications. M. Ghiliani, de Turin, adresse la note
suivante sur les Cicindela Audouinu et Ritchai :
Malgré mes distractions et malgré tout ce que M. Reïche vient
d'écrire dans le Bulletin de la Société, 1854, p. Lvr, j'insiste sur ce
que j'ai avancé dans mon mémoire, inséré à la page 645, des
Annales 1853, relativement aux Cicindela Audouïnii et Ritchüi.
Je prie en conséquence M. le président de la Société de nommer
une commission pour décider si le tort est de mon côté, quand je
donne la préférence aux noms des auteurs qui ont décrit et figuré
d'une manière incontestable les deux espèces en question ; savoir :
M. Barthélemy, pour la C. Audouïinit , et M. Lucas, pour sa C. Rit-
chii : tandis que par rapport à la C. Ritchii de Vigors, que M. Reiche
voudraitrapporter à la C. Audouinii, s’il a pour lui l'opinion, d’ailleurs
fort respectable, de MM. Westwood, Lacordaire, etc., j'ai de mon
côté l’autorité de M. Lucas, dans sa Faune de l'Algérie ; ouvrage
français que , par distraction, sans doute, M. Reiche paraît n’avoir
pas consulté, et sur lequel doit retomber l'erreur, si erreur il y a.
J'ignore si M. Lacordaire persiste à ne vouloir admettre qu’une
seule espèce, comme il fait dans sa révision des Cicindélides,
Liége 1842, mémoire que , n’en déplaise à M. Reiche, j'ai bien con-
sulté, en étant redevable d’un exemplaire à l’obligeance de l’auteur.
Quant à M. Reiche, il a certainement changé d'opinion, puisque
dans la note critique qu’il m'adresse, il parle de deux espèces très
différentes , tandis que dans son article du Bulletin 1848, p. xCn1,
que je n’ai pas omis de consulter non plus, la commission, qui en
jugera, verra, tout aussi bien que moi, que M. Reiche À eu sous les
veux les deux espèces, savoir : un mâle de la G. Audouinii et une
1° Trimestre 1855. XHI
vingtaine de mâles de la C. Ritchii Lucas, qu'il a considérés alors
comme de simples variétés climatériques.
M. Reiche dit qu’il regrette que la note qui a donné lieu
à la réponse de notre honorable collègue , ait pu, par quel-
ques expressions, blesser M. Ghiliani, et déclare qu’il n’a
eu aucunement l'intention de déprécier les connaissances
entomologiques d’un confrère qu’il estime infiniment; en
outre M. Reiche appuie la demande de M. Ghiliani, tendant
à la nomination d’une commission chargée de prononcer
entre cet honorable membre et lui.
Sur la demande de M. Ghiliani, M. le président nomme
une commission composée de MM. L. Buquet, L. Fair-
maire et H. Lucas, pour étudier la question soulevée de
nouveau par notre collègue de Turin, et pour faire un rap-
port à ce sujet.
— M. Jekel fait passer sous les yeux de la Société plu-
sieurs Curculionides nouveaux des Nouvelles-Hébrides, et
de l'île dite « Lord Howe’s Island », faisant partie de la
collection de M. W.-W. Saunders, de Londres, qui se pro-
pose d’en publier les descriptions dans nos Annales, et veut
faire présent de la planche gravée, que nous devrons à
l’habile crayon de M. Migneaux. Deux espèces d'Elytrurus,
dont une très remarquable par une expansion latérale ali-
forme à chaque élgtre, un Celeuthetes et trois Orthorinus
nouveaux, de plus, un genre nouveau de Cryptorhynchides,
d'une forme tout à fait insolite, sont les principaux sujets
qui figureront sur cette planche.
— M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société des
Arge titea, et lit la note suivante :
L’Arge litea est encore très peu connu en France ; je n’ai pu le
voir dans aucune collection de Paris. Je viens donc soumettre à la
Société quelques observations sur ce Satyre,.
XIV Bulletin entomologique.
Le Saiyre T'itea a été décrit et figuré en France, il y a plus de vingt
ans, par notre honorable collègue M. Al. Lefebvre (Ann. de la Soc.
ent. de France, tom. I‘, pages 89 et 440), mais en publiant ce
nouvel Arge, auquel il donnait le nom de D’Arcet, M. Lefebvre qui
n'avait en sa possession qu'un seul exemplaire ® hésitait, par une
prudence qu'on ne saurait trop louer , à en faire une espèce nou-
velle, et il pensait que son Satyre D’Arcet devait être considéré
comme une variété , soit locale, soit accidentelle de l’Arge larissa.
En même temps que le Satyre dont il est ici question faisait son
apparition en France, sous le nom de D’Arcet, il était publié en
Allemagne, avec un nom différent, celui de titea, dans la 3° décade
des Symbolæ physicæ d'Emprich et Ehrenberg. L'auteur prussien,
tout en considérant son Arge titea comme une espèce nouvelle, le
rapproche du Satyre Galathea.
Duponchel, dans le tome I°° de son supplément, a décrit et figuré
pages 174 et 356, le même Satyre. Cet auteur n'hésite pas à recon-
naître la validité de l’espèce, et il adopte le nom de Darceti comme
étant le plus ancien. M. le docteur Boisduval, au contraire , publie
dans son Index methodicus, n° 189 , notre Satyre sous le nom de
titea, et il cite le nom de Darceti dans la synonymie seulement.
En examinant avec attention les sept exemplaires de Darceti que
j'ai l'honneur de soumettre à la Société, on verra que tous présentent
des caractères parfaitement identiques, que tous ont un facies tel
qu'on ne saurait confondre cet Arge avec aucun de ses congénères.
Ces sept individus ne sont pas les seuls que j’ai pu étudier ; quelques
autres m'ont encore passé sous les yeux, et il n’est pas douteux pour
moi que le Darceti ne constitue bien réellement une espèce. La
différence entre les deux sexes est très peu sensible, en dessus du
moins ; la taille seule varie. Quelques mâles, on peut le voir, ne dé-
passent pas en grandeur notre Galathea, tandis que certaines
femelles surpassent les Lachesis les mieux développés.
Ilme semble que M. AL. Lefebvre, et l’auteur allemand Klug, ont été
tous deux dans l'erreur, l’un en rapprochant le Darceti du larissa,
et l’autre en le disant voisin du Galathea. Le Darceli esttrès éloigné,
à mon avis, de ces deux types, et je pense qu’il doit venir se placer
tout naturellement à côté du Lackhesis, qui est de tous nos A7g2
{°° Trimestre 1855. XV
celui avec lequel il a le plus d’analogie. Si la cellule discoïdale des
ailes antérieures est un des caractères spécifiques qu’on doit surtout
prendre en considération pour la classification des espèces compo-
sant le genre Arge, je persisterai à penser que le Darceti ne saurait
être séparé du Lachesis par aucune des autres espèces connues
jusqu'à présent. Je ne serais même pas surpris qu'il fût admis un jour
que le Darceti n’est qu’une modification locale du Lachesis, car on
peut définir le Darceti en quelques mots et dire qu'il est au La-
.chesis ce que le Procida est au Galathea. Quoi qu'il en soit, et jus-
qu'à ce que de nouvelles observations tirées des mœurs et des pre-
miers étais du Darceti viennent prouver le contraire, je persiste à
penser que cet Arge constitue réellement une espèce.
L'Arge teneates représenté par Herrich-Schaëffer, planche 89,
figures 423 et 424, ne paraît pas s'éloigner beaucoup du Darceti ou
titea.
Rapport. Il est donné lecture du rapport d’une com-
mission composée de MM. Aubé, Javet et Signoret, chargée
de vérifier les comptes du trésorier pour l’année 1854. Cette
commission, par l’organe de M. Aubé, rapporteur, reconnait
la parfaite exactitude des comptes qui lui ont été présentés,
et propose à la Société de voter des remerciments à M. L.
Buquet pour tous les soins assidus qu’il donne aux affaires si
compliquées de la Société. — A l'unanimité les conclusions
de ce rapport sont adoptées et des remerciments sont
adressés à M. le trésorier.
Lectures. M. L. Brisout de Barneville lit une note en
réponse à celle adressée par M. H. Lucas, dans la dernière
séance, et il cherche de nouveau à établir que les individus
sur lesquels il a établi l'Eremiaphila Barbara sont bien par-
venus à leur état parfait.
Plusieurs membres prennent la parole à ce sujet et M. H.
Lucas dit qu'il persiste complétement dans son opinion.
XVI Bulletin entomologique.
— M. H. Lucas fait connaître une note intitulée : Un
mot sur les organes sexuels des Orthoptères employés comme
caractères pour distinguer l’état parfait de ces insectes.
— M. Becker donne lecture d’une notice de M. A. de
Graslin, sur une nouvelle espèce d'Heliothis (H. muritima) ,
trouvée sur la côte de la France occidentale.
A l'occasion de cette lecture, M. Ed. Bureau présente la
communication suivante : :
Dans le mémoire présenté aujourd'hui à la Société par M. de
Graslin, sur l’Heliothis maritima , je lis qu'au mois d’août dernier
notre collègue faisait lever par nuées la Plusia gamma et le Botys
hybridalis dans les chemins étroits qui coupent les dunes dé
la Vendée. J'ai aussi rencontré ces deux espèces réunies en prô-
digieuse quantité et à la même époque que M. de Graslin, mais dans
des circonstances bien différentes. Le 26 août, dans une ascension
que je fis avec M. Ducoudray-Bourgault au port d’Oo, dans les Py-
rénées centrales, nous trouvàmes, à une hauteur de plus de
3,000 mètres un glacier très étendu, entièrement jonché de ces deux
espèces de Lépidoptères, à tel point qu’il eût été difficile de le tra-
verser sans fouler aux pieds un grand nombre d'individus.
Après avoir examiné attentivement ce vaste champ mortuaire,
nous reconnûmes qu'il n'y avait là, outre la Plusia gamma et le
Botys hybridalis, que quelques rares Hyménoptères. La plupart de
ces insectes n'étaient plus que des cadavres ; un petit nombre cepen-
dant donnaient encore quelques signes de vie. Tous se trouvaient
dans de petits trous qui s'étaient formés par la fusion de la neige
au contact de leurs corps.
Je puis ajouter à ces deux observations que toutes les fois que j'ai
trouvé dans une localité une de ces espèces abondante, l’autre ne
l'était pas moins (ainsi, dans les Landes de la Pretagne, dans des
champs de luzerne, des clairières de forêts lorsqu'il y pousse princi-
palement des bruyères, des jardins plantés de fleurs très odorantes à
l'heure de la chasse au crépuscule, etc. ), et je me demande si leur
réunion, qui m'a paru si constante , est un pur hasard; si cela tient
1'" Trimestre 1855. XVII
tout simplement à ce qu'elles sont l’une et l’autre très répandues et
s’accommodant à peu près de tous les habitats; ou bien si la présence
d’une de ces espèces dans une localité ne serait pas liée à la pré-
sence de l’autre par une raison quelconque peut-être appréciable
par une observation plus approfondie, et s’il n’y aurait pas des in-
sectes sociaux de même qu'il y a des plantes sociales.
Membres reçus. La Société admet au nombre de ses
membres :
MM. Larralde (Martin), de Bayonne (Hautes-Pyré-
nées ), présenté par M. Bellier de la Chavignerie. —
Commissaires-rapporteurs : MM. Becker et Berce.
— Moufflet, chirurgien de la marine, à Rochefort
(Charente), présenté par M. Ch. Coquerel.— Commissaires-
rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Montagné.
— Vesco, chirurgien de la marine, à Toulon (Var), pré-
senté par M. Ch. Coquerel. — Commissaires-rapporteurs :
MM. L. Fairmaire et L. Reiche.
a —
(Séance du 28 Février 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
Communications. M. E. Truqui écrit que dans la séance
de la Société du 10 mai 1854, M. Reiche annonce que
M. Tarnier, de Dijon, a découvert dans le midi de l’Es-
pagne, l’Amphicoma Goudotii, qui n’avait encore été signalée
qu'au Maroc, mais il rappelle qu’antérieurement, dans
sa monographie de ce genre, il a déjà donné l'Espagne mé-
ridionale pour patrie à l’Eulasia Goudotii. M. Salzmann est
le premier qui y ait découvert cet insecte.
3e Série, TOME 111. Bulletin x1.
XVI Bulletin entomoloaique.
— Le mème membre fait observer à la Société que le
genre Psilodema de M. Blanchard, qu'il n’avait pas connu
lors de la publication de sa monographie, doit entrer en
synonymie du genre Amphicoma de Latreille, car ce dernier
auteur a donné les caractères du genre Amphicoma en les
prenant de l’Amph. meles, que notre collègue y a laissé,
tandis que M. Blanchard lui a pris ses caractères des Psilo-
dema.
— M. L. Buquet met sous les yeux de la Société trois
Longicornes remarquables qui constituent des espèces nou-
velles se rapportant aux genres Rachidion, Anacolus, Comp-
sosoma et Amphionycha, et qui toutes proviennent du Brésil.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Je fais passer, sous les yeux de la Société, une planche repré-
sentant au trait les métamorphoses de lAlphitobius ( Tenebrio )
Mauritanicus de Linné. J'avais déjà communiqué des larves de cette
espèce dans la séance du 9 février 1848, et je les avais rapportées,
mais à tort, à l’Heterophaga (Tenebrio) diaperina, Panz., opa-
troides, Dej. Depuis cette communication, ayant étudié ce Taxicorne,
j'ai vu que cette espèce était bien celle décrite par Linné, sous le
nom de Tenebrio Mauritanicus, Syst. Nat., t. 1, pars 22, p. 674,
n° 4 (1767). Les métamorphoses de ce Taxicorne, que j'ai observées
à Paris, dans la Ménagerie des Reptiles du Muséum, dans les manu-
tentions militaires , en Algérie, et chez les boulangers, étaient mal
connues, et, à ce sujet, je prépare un travail que je destine à nos
Annales ; mais en attendant qu'il soit achevé, j’ai cru devoir mon-
trer à mes collègues la planche représentant, faites au trait, les évo-
lutions par lesquelles cette espèce passe avant de se changer en
insecte parfait. |
__ M. AL. Laboulbène rapporte que jusqu'ici on n'avait
pas signalé de galles sur le Tamarix, mais que dernière-
1°" Trimestre 1855. XIX
ment notre collègue M. Amblard, en étudiant son herbier
a pu observer des galles sur une branche desséchée de
cet arbrisseau, et ce qu’il y a de plus remarquable, c’est
qu'il a également trouvé dans le mème herbier plusieurs
petites nymphes qui paraissent se rapporter à de très petits
Lépidoptères. Ces nymphes sont montrées à la Société. |
Plusieurs membres prennent la parole au sujet de cette
<ommunication et ne sont pas d’accord sur la question de
savoir à quel ordre d'insectes, Lépidoptères, Hyménoptères
ou Diptères, on doit rapporter les nymphes observées par
MM. Amblard et AI. Laboulbène.
M. le docteur Boisduval dit qu’il existe une petite Géo-
mètre, l’Acidalia microsaria, qui détruit souvent les her-
biers et qu’il serait possible que les nymphes qui passent
sous les yeux de la Société n'aient pas vécu plus spéciale-
ment dans le Tamarix que dans d’autres plantes de l’her-
bier de M. Amblard. |
M. H. Lucas fait remarquer aussi qu’il a vu souvent des
galles dans des herbiers du Muséum, mais qu’il n’a pu, jus-
qu'ici, élever les habitants de ces galles.
— M. le docteur Sichel rapporte que dans une boîte de sa
collection de Coléoptères contenant les genres Onitis, Geo-
trupes, et quelques autres groupes de Lamellicornes, il a
trouvé, en décembre dernier, un mâle de la Formica flava,
ayant toute la mollesse d'un insecte nouvellement éclos, et
que, quelque temps après, il a également rencontré un
second individu du même insecte. Notre collègue se de-
mande comment ces deux Hyménoptères ont pu s’introduire
dans une boîte très hermétiquement fermée ; ils n’ont pu
éclore dans l’intérieur des Coléoptères, et il est plus pro-
bable qu'ils étaient, à l’état de larve ou de nymphe, atta-
xx Bulletin entomologique.
chés au corps de quelques Lamellicornes et qu'ils sont
éclos dans la boite.
Au sujet d'insectes vivants trouvés dans des boîtes con-
tenant des collections, plusieurs membres prennent la pa-
role. R
M. À. Poupillier (séance du 14 mars) adresse à cette
occasion la note suivante :
Il y a quatre ou cinq ans, au retour d’un voyage que je fus obligé
de faire dans le midi, je regardai mes boîtes, abandonnées depuis six
a huit mois, et je trouvai dans quelques-unes, contenant des Geo-
trupes et autres gros Lamellicornes, des petites fourmis apparte-
nant peut-être à la Formica flava, d’un brun fauve, de 2? à à milli-
mètres environ de longueur et en abondance. Il y avait dans une
orosse vieille poutre formant pilier de la chambre, au rez-de-chaussée,
que j'habitais, une fourmilière qui menaçait d’envahir tous les vieux
bois y attenant. Les Formica contenues dans mes boïes étaient
exactement pareilles, et il y en avait même au premier étage sur des
matières animales renfermées dans le garde-manger. Ces fourmis
s’étaient-elles introduites par les interstices de mes boîtes, ou bien
mes Geotrupes auraient-ils amené l'invasion en question ? C’est ce
que je ne puis décider.
Je me borne donc à citer le fait, et il résulte de mes observations
que je mets à l'appui de celles de notre président, que des petites
Formica ont attaqué des gros insectes en collection , et préférable-
ment des Gcotrupes, fait que j'ai eu l’occasion aussi de remarquer
dans mes chasses.
M. le docteur Sichel pense que les fourmis étudiées par
M. A. Poupillier sont des Myrmica domestica, et qu'elles
proyenaient de la fourmilière de la vieille poutre qu'il signale,
mais qu’elles n’avaient pas été introduites dans les boites
avec les Coléoptères.
M. Doüé dit que dans une boîte de Curculionites, il a pris
un petit Hyménoptère, qui, d’après M. Dunes est un Bra-
conide.
1e" Trimestre 1855. XXI
M. le colonel Goureau rapporte qu'ayant recueilli un
Psithyrus rupestris & Fabricius, et que l'ayant laissé dans
une boîte pour le faire dessécher , environ un mois après,
il remarqua dans un coin de la même boîte une dizaine de
petites pupes, qui sont probablement sorties du Psithyrus,
et qui ont donné la Phora flavipalpis, qui, à l’état de larve,
se serait nourri des matières putréfiées du bourdon,
M. AI. Laboulbène ajoute que M. L. Dufour a publié des
observations intéressantes sur une autre espèce de Phora, la
P. helicivora qui vit au dépens des Helix en putréfaction.
Enfin, M. L. Fairmaire dit qu'il semble bien démontré
que les Phora déposent leurs œufs sur les insectes, et que
les larves vivent des matières putréfiées de ces derniers, et
il termine en ajoutant que M. Ch. Coquerel a été à même
d'observer des faits semblables à l'occasion d’une Phora
de Madagascar.
— M. Becker montre à la Société un dessin que ta a
adressé M. Kollar, et qui représente une nouvelle et magni-
fique espèce d’Ornithopiera, assez voisine du RP et à
laquelle il assigne le nom d’O. Brockiana.
Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem-
bres, M. Capiomont, pharmacien en chef de l’hôpital mili-
taire de Boulogne-sur-Mer, présenté par M. Boïeldieu. —
Commissaires-rapporteurs : MM. Bellier de la Chayignerie
et AI. Laboulbène.
ne
(Séance du 14 Mars 1855.)
Présidence de M. le D' SICHEL.
Communications. M. H. Lucas lit la note qui suit relative-
XXII Bulletin entomologique.
ment aux chenilles de Saturnia élevées en ce moment au
Muséum.
Je ferai observer à la Société que les chenilles élevées par:
M. Milne-Edwards, au Muséum, et qui avaient été considérées comme
des Saturnia cynthia, ne doivent pas être rapportées à cette espèce.
M. Milne-Edwards, ayant étudié de nouveau ce Lépidoptère, pense
avec M. le docteur Boisduval, que cette Saturnia doit constituer
une espèce nouvelle à laquelle il donne le nom de Saturnia arrin-
dia, Edw. Bullet. de la Société impériale et centrale d'agriculture,
p. 13, séance du 45 novembre 4854. M. le docteur Boisduval a lu
dernièrement à la Société une notice fort curieuse sur cette nouvelle
espèce de ver-à-soie, qu’il désigne sous le nom de Saturnia ricini,
Boisd. Ann. de la Société entom., t. 2, 3° série, Bullet., p. LxIx
(1854), mais M. Milne-Edwards ayant signalé le premier, dans le
Bulletin de la Société impériale et centrale d’agriculture qui a paru
dans les derniers jours de janvier, les caractères qui différencient
cette espèce de celle appelée cynthia:, il me semble que la dénomi-
nation de Saturnia arrindia, imposée par ce savant zoologiste, doit
prévaloir.
— Le même membre communique le fait suivant :
On sait que les insectes sont très recherchés par les Reptiles des
ordres des Chéloniens, des Sauriens et des Batraciens, mais je ne
sache pas qu’on ait signalé ces animaux comme servant de nourriture
aux Ophidiens. À ce sujet, je montrerai à la Société deux chenilles
appartenant au genre des Saturnia qui ont été trouvées dans l’es-
tomac d’un Trigonocephalus histrionicus. Si on examine ces deux
chenilles , on voit qu’il y en à une qui à subi l'influence de la diges-
tion ; en effet, toute la partie antérieure manque ; quant à la seconde,
elle est intacte, si ce n’est que les couleurs modifiées par le suc gas-
tique ont entièrement disparu. Le Trigonocephalus histrionicus de
l'estomac duquel ces chenilles ont été retirées par M. Aug. Duméril,
provient de Savanah ( Amérique du Nord) , où il a été rencontré par
M. Harpert. |
1°" Trimestre de 1855. XXIIT
Rapport. M. L. Fairmaire, rapporteur, au nom d’une
commission composée de MM. L. Buquet, L. Fairmaire et
H. Lucas, lit le rapport suivant relativement aux Cicindela
Riichi Vigors, et Peletieri H. Lucas.
Messieurs ,
Vous n’avez pas oublié la vive polémique soulevée il y a deux ans,
par la question du nombre des articles des antennes chez les Ma-
saris , question si facile à résoudre par la seule inspection de l’in-
secte, et dont la solution nous a prouvé seulement que pour un
certain nombre d’entomologistes, une antenne peut avoir sept articles
en dessus et onze en dessous. |
Aujourd’hui, nous venons vous soumettre l'examen d’une discus-
sion amenée par une difficulté moins réelle encore.
En 1895, Vigors publia et figura dans le Zoological Journal, I, 414,
une belle espèce de Cicirdèle tunisienne, qu'il désigna sous le nom
de C. Ritchii. Peu de temps après, M. Barthélemy la décrivit dans
nos Annales (1835, p. 597), sous le nom d’Audouinii, et fit remar-
quer la forme singulière des derniers articles antennaires dont Vigors
n’avait point parlé. Erichson, dans le voyage de Wagner (1834), émit
l'opinion que les deux noms devaient se rapporter à la même espèce.
Dans sa revue des Cicindélètes, M. Lacordaire partagea cet avis ;
mais de plus, il signala comme une simple variété un insecte qui figu-
rait dans les collections sous le nom de Laphyra Peletieri.
Déjà se manifestait une tendance à la confusion , qui fut augmentée
par la description de M. Lucas dans l’exploration scientifique de
l'Algérie. En effet, M. Lucas publia et figura dans cet ouvrage une
Cicindela qu'il appela Ritchii, en repoussant comme synonyme le
nom d’Audouinii , qu’il appliquait à une espèce bien distincte par la
forme des antennes. Mais en 1847, il reconnut son erreur (Ann.
Soc. Ent. 1847, séance du 10 octobre), et il remplaça son nom
de C. Rilchii par celui de Peletieri. Plus tard, dans un supplé-
ment à son ouvrage, il la décrivit complétement. Cette espèce,
quoique ressemblant beaucoup à la Rifchii pour la disposition
des couleurs, n’en est pas moins très distincte par ses élytres
XXLV Bulletin entomologique.
plus courtes, lisses, son corselet transversal, ses palpes noirs, sa taille
plus petite, etc. Quant au caractère différent tiré des antennes, il n’en
. faut pas parler ; car M. Reiche, en 1848, fit remarquer avec raison
que sur une vingtaine d'individus de la C. Ritchii , un seul € offrait
la dilatation des antennes, tandis qu'une $ présentait ce même carac-
tère. C’est un fait que nous avons vérifié.
Dans l’année 1853 , de nos Annales , p. 645, notre estimable collè-
gue, M. V. Ghiliani, de Turin, ne connaissant pas encore le supplé-
ment donné par M. Lucas, crut devoir donner les caractères dis-
tinclüifs des deux espèces, et rendit service à la science en les
comparant l’une à l’autre en détail ; mais il conserva pour l’une le
nom de C. Audouinii, et garda celui de Ritchii pour l’insecte décrit
par M. Lucas. ml
Enfin, en 1854, dans le Bulletin de nos Annales, p. 56, M. Reiche
inséra une note rectificative du travail de M. Ghiliani. L'auteur ne
connaissant pas non plus le supplément de M. Lucas, accusa un peu
légèrement M. Ghiliani de distraction pour n'avoir pas réuni les
C. Audouinii et Ritchit , et oublia que M. Ghiliani fondait sa convic-
tion sur l'opinion primitive de M. Lucas, qui n’avait point été contre-
dite par M. Reiche. Ce dernier, dans la même note, insiste encore et
toujours avec raison sur la même espèce, G. Ritchi, et c’est là, nous
le croyons, le point capital de la question, celui qui a occasionné bien
des confusions, comme il en occasionne encore aujourd'hui dans
une notice que nous n’avons pas mission d'examiner.
En résumé, il nous paraît bien démontré :
4° Que la C. Ritchi Vigors, et la Laphyra Audouinii Barth. sont
la même espèce ;
9? Que la GC. Peleticri Lucas (Ritchii Lucas olim) est une espèce
distincte ;
3° Qu'il faut chercher les caractères distinctifs des deux espèces
autre part que dans les antennes, qui sont tour à tour, ou renflées à
l'extrémité, ou simples dans la C. Ritchii.
Décision. La Société, après avoir entendu un rapport
favorable de sa commission de publication , sur une propo-
1° Trimestre 1855. XXV
sition de M. le docteur Aubé, décide qu'elle complétera,
aux moyens des fonds de sa réserve, la rente de 200 fr. que
lui a donnée M. Pierret père, qui avait été diminuée par
suite de la réduction des rentes, et qu’on transformera cette
rente en trois pour cent.
Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem-
bres, M. Etienne Gondolfe, de Marseille, présenté par
M. Wachanru. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bellier
de la Chavignerie et Al. Laboulbène.
(Séance du 28 Mars 1855).
Présidence de M. le D' SICHEL.
MM. Ch. Lespès et de Mniszech, membres de la Société,
et P. Gervais, professeur à la Faculté des sciences de Mont-
pellier, assistent à la séance.
Communications. M. de Mniszech présente à la Société de
magnifiques insectes, qui, pour la plupart sont excessivement
rares dans les collections de l’Europe occidentale, et qui
sont même d’une excessive rareté dans les collections russes.
Ce sont les :
Saturnia Boisduvalii et Smerinthus Eversmanni, Sibérie orien-
tale; Dioctes Lehmanni, Menetriés, Boukharie; Sphodrus goliath,
Karéline, désert des Kirghis orient, ; Carabus Mniszechii, Chaudoir,
Songarie ; Cicindela Asiatica, Brullé, Perse septentrionale ;
Dorcadion Branditi, Gebler, Songarie ; trois nouvelles espèces fort
remarquables de Dorcadion de l'Arménie russe : Saperda Scowit-
zù , Faldermann , Arménie; Cicindela Burmeisteri, Fischer, Cau-
case ; Trichodes zebra, Faldermann, Arménie ; Nebria Mniszechii,
Chaudoir, Caucase, etc.
XXVI Bulletin entomologique.
— Il est donné lecture de la lettre suivante adressée à
M. Jacquelin du Val, par M. Jekel, sur le Barypeithes rufipes,
avec quelques considérations générales sur la classification
des Curculionites.
Je vous communique, mon cher collègue, selon votre désir, le
résultat de mes nouvelles observations concernant les rapports et
différences entre l'Omias sulcifrons Sch., et votre Barypeithes
rufipes. Je persiste à les regarder comime identiques. L’allongement
des articles de l’antenne, chez les individus d'Angleterre, provient
tout simplement de ce que les entomologistes de ce pays étalent leurs
insectes pour les coller, méthode que je regarde, du reste, comme pré-
férable à la nôtre, de sorte que les articles sont dégagés, et mon-
trent assez souvent le ligament qui les lie, comme dans l’état vivant,
ainsi que l'indique bien votre fig. 21 b, lequel ligament vous ne vou-
driez pas prendre, je pense, pour un pédoncule; tandis que ceux récol-
tés à Brest ont eu la faculté de se dessécher à leur aise, puisqu'ils
sont piqués, et cette membrane s'étant raccourcie, les articles se sont
emboîtés complétement. Ce dernier cas a lieu pour une © d’Angle-
terre , que j'ai reçue de M. Woliaston, et qui, par exception, n’est
pas préparée de la manière admirable que nous connaissons à ce
savant entomologiste, mais tout simplement à l’allemande. Ses articles
antennaires ne sont pas plus allongés que chez les $ de Brest, car il
faut faire la part des «, chez qui l'antenne est toujours plus ténue et
plus allongée dans toutes ses parties. Ajoutons que sur vos dessins
21 a et 21 b., vous avez un peu exagéré chaque contraste, désireux
que vous étiez de trouver des différences,.et sans doute aussi, parce
que vous avez dessiné l'antenne d’un 4 d'Angleterre d’une part, et
celle d’une femelle de Brest, d’autre part. Enfin, les individus & des
deux provenances , soit de la collection de M. Chevrolat, soit de la
mienne, sont entièrement semblables, et par les antennes et par les au-
tres parties du corps ; il en est de même des 9. Pas la moindre difé-
rence dans la sculpture du derme.
Je crois devoir vous faire ici une observation. Vous ne tenez pas
compte des sexes sur vos dessins du Genera , soit pour les insectes
eux-mêmes, soit pour leurs antennes. Il eût été désirable de savoir
1° {rimestre 1855. XXVII
quel sexe est représenté, surtout pour les Brachyrhynchi, chez qui
les 4 sont toujours bien plus allongés dans toutes leurs parties.
Quant à la place que doit tenir l’insecte, c’est, pour quiconque a
étudié en grand et sur toute la ligne les Curculionites de Schænherr,
et s’est pénétré , pour ainsi dire , des raisons qui ont guidé ce savant
dans l'établissement de sa subdivision des Brachyrhynchi en Obli-
quiscrobes et Rectiscrobes (Mihi), très certainement parmi ou près
les Omias.
Bien qu’il y ait chez notre insecte une impression canaliculaire,
subperpendiculaire, partant de la base du Scrobs (à l’attache de
l’antenne }, celui-ci s’étend réellement aussi, par une impression ana-
logue, horizontalement vers l'œil, formant, entre ces deux lignes
extrêmes, divergentes, une large impression triangulaire, éva-
nescente , caractère plus ou moins, mais toujours indiqué chez les
Rectiscrobes à Scrobs latéral, presque aussi marqué chez les Omias
brunnipes, mollicomus, etc., autant chez le Bohemanni, etc., que
dans notre espèce , ce qui n’a pas lieu chez les Obliquiscrobes, qui
ont le scrobs formant un canal profond relativement étroit et
linéaire , ou sur une grande partie, ou sur toute sa longueur,
se dirigeant vers la partie inférieure de l'œil, et n'ayant pas
d'impression horizontale se dirigeant vers ie haut de cet organe
parallèlement au plan supérieur du Rostre. Aussi Schœænherr se
serait-il contredit, s’il avait placé notre insecte ailleurs que parmi ou
près les Omias. L’impression obliquo-perpendiculaire qui vous a
trompé, et qui n'exclut pas celle horizontale, ci-dessus décrite,
si fréquente chez les Rectiscrobes à Scrobs latéral, n’a l'aspect d’un
canal (très étroit, incapable de loger le scapus ! ) que vue d’en haut;
car vue latéralement , et surtout d’en bas, elle n’est autre chose que
la limite postérieure de la dépression qui est bornée-là par une élé-
vation assez forte, anguleuse parfois et presque à pic. Mais il y a bien
loin de cette constitution à celle des Obliquiscrobes, et la station des
antennes s’en ressent. Chez les Rectiscrobes à Scrobs latéral, y
a une liberté de mouvement en arrière permise par un Scrobs, dont
l'impression, profonde à la base seulement, c'est-à-dire à l'at-
tache de l'antenne , s affaiblit tout à coup pour ainsi dire, s'é-
largit triangulairement en s’évanouissant, ouvrant un angle
XX VIII Bulletin entomologique.
d'au moins 60 degrés entre ses deux limites profondément im-
pressionnées, ci-dessus décrites. En effet, à l’état vivant, le scapus
peut, en arrière, se mouvoir et stationner circulairement sur tous les
points de ce quadrant supposé intermédiaires à ces deux limites, €’est-
à-dire , qu’en arrière il peut décrire une aire d’au moins 60 degrés,
souvent plus, commé le ferait une aiguille sur un cadran de 7 à
9 lieures par exemple. Chez les Obliquiscrobes, au contraire, le mou-
vement du scapus, en arrière , est limité à une station parallèle au
plan du scrobs, c’est-à-dire, obliquement vers la partie inférieure de
l'œil, la profondeur en même temps que l’étroitesse longuement pro-
longée de ce scrobs ne lui permettant pas de se mouvoir beaucoup
en dehors de ce plan. De plus, le Scapus peut se loger dans la pro-
fondeur de ce Scrobs. Du reste, à quiconque s’est bien pénétré par
l'étude et la pratique de la méthode Schænherrienne, la seule vue de
votre fig. 21 bis a, indiquerait immédiatement un Rectiscrobe, sans
connaître l’insecte. Jetez vous-même les yeux sur vos desssins au trait
des Rostres et Scrobs de Brachyrhynchi, vous aurez la preuve de ce
que j'avance, la classification se fera d'elle-même, et le Barypeithes
se casera dans le groupement qui contient les Omias. L’impression
inférieure subperpendiculaire du Scrobs de celui-ci, indiquée sur la
nature, a été omise sur votre dessin 66 a.
Je pourrais, cher collègue, étendre davantage mes observations ;
ajouter qu'il existe deux types bien distincts de Rectiscrobes : l’un,
celui dans lequel notre insecte se place avec les Omias , elc. , que je
nomme Lateriscrobes ou Trigonobothraires ; l'autre, les Superi-
scrobes ou Hyperobothraires, chez lesquels le Scrobs est placé, pour
ainsi dire, au-dessus du Rostre, de sorte que l’attache des antennes
est évidemment supérieure , et laisse la partie du Rostre qui est entre
elles beaucoup plus étroite que la largeur latérale véritable, etc., etc.;
tels les Otiorhynchi, Periteli, la plupart des Phyllobii, etc. Dans ce
second type, la position ou plutôt la station du Scapus, en arrière, se
ressent de la position du Scrobs , et elle est toute différente de celle
du premier type, ainsi que de celle des Obliquiscrobes, etc., ete.
Je mûris depuis longtemps une classification de la famille qui rap-
prochera plus naturellement les Byrsopsides des Brachycerides, par
la non dilatation de leur 3° article tarsal, et leur manière de vivre
1 trimestre 1855. XXIX
essentiellement épigée; les Leptops des Hipporhinus, les Cleonus des.
Lixus, les Phytobius, Cæliodes et Ceuthorhynchus, ainsi que tous
les exotiques analogues par la position du pygidium , etc. , etc. Le
temps n’est pas éloigné . je l'espère , où elle pourra être produite et
embrasser tout l’ensemble. J'ai déjà vu plus de vingt mille espèces :
environ douze mille sont sous mes yeux dans ma propre collection, et
sur ces masses, je crois avoir trouvé la clé de modifications plus na-
turelles ; je dis modifications , car si je dois différer sur quelques
points de la méthode de l’immortel Suédois, elle s’accordera sur l’en-
semble ; cetie méthode, empreinte du cachet du génie, restera
toujours comme base (telle est du moins mon opinion) des classifica-
tions futures. Si l’on pense surtout à l’état de chaos où était cette im-
mense famille avant ses travaux , on reste étonné et émerveillé des
pas de géant qu’il lui a fait faire !
Je n'entre dans aucun détail sur la classification proposée par
M. Suffrian, qui, ingénieuse pour la plus facile reconnaissance des
européens, et du reste très recommandable par le nouveau jour qu'elle
jette sur quelques caractères omis par Schœnherr, ne serait pas appli-
cable à l’ensemble de la famille, car, la constitution particulière des
ongles chez un certain nombre, ne pourrait jouer dans ce cas qu’un e
rôle accessoire, maisnon primordial pour l'établissement des groupes.
M. Waterhouse a observé des ongies doubles chez quelques Cryp-
torhynchides qui ne peuvent pas, malgré cela, constituer des tribus
particulières.
Je vous félicite sur quelques rapprochements naturels : certaine-
ment le genre Gronops doit être rapproché des Byrsopsides , ainsi
que le genre Plastologus Sch., d'Afrique australe, et quelques autres
voisins, nouveaux ; c’est tellement sensible que M. Waltl m'avait
communiqué sous le nom de Rhytirhinus nov. sp., une variété
remarquable du Gronops lunatus. J'avais depuis longtemps fait cette
observation à MM. Waterhouse et Chevrolat, bien connus par leurs
connaissances spéciales sur la famille,
Je termine en ajoutant à votre note sur le genre Amomphus Sch.
(page 17, de votre Genera, etc.), que Schænherr avait remplacé
par ce nom (Steitin, Entom. Zeit, 1848, page 359), celui d Aspi-
diotus, déjà employé par Bouché, etc,
XXX Bulletin entomologique.
Après cette lecture, M. Jacquelin du Val présente quel-
ques observations à l’occasion de cette lettre, et il annonce
qu'il y répondra plus longuement dans l’une de nos pro-
chaines séances. |
— M. L. Reiche fait voir deux espèces nouvelles ou non
encore décrites du genre Iphihinus, qui n’en comprenait
encore qu'une seule , l’I. Italicus Dejean ; ces deux espèces
sont l’J. Bellardi Truqui, de l’île de Chypre , et de l'I. Croa-
ticus Stentz M. $S. S., de Grèce.
— M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux des membres
de la Société quelques .individus de lAnisotoma picea,
trouvés par M. Caulle dans les sables de Cayeux, au mois
de septembre dernier. Cette espèce n'avait encore été si-
gnalée qu’à Calais, par M. Reiche. En même temps il montre
quatre individus d’une espèce nouvelle du même genre,
récemment découverte aux environs de Paris, et dont
voici la diagnose :
ANISOTOMA ORNATA. — Rufo testacea, nitidior, ovalis, parum con:
vexa, antennarum clava, articulo 2° excepto, nigricante ; prothorace
dense sed tenuissime punctato, basi fere recta, angulis posticis su-
brectis, ferè obtusis ; elytris punctato-substriatis; interstitiis indis-
tincte punctulatis ; & femoribus posticis muticis, tibiis posticis valde
arcuatis; © tibiis posticis fere rectis, vix arcuatis. Variat : elytrorum
sutura margineque externo brunneis. — L. 2 1/2 à 3 mill.
Cette espèce a été trouvée en janvier dernier, au bois de Bou-
logne, par M. C, Brisout de Barneville, auquel la Faune des environs
de Paris doit d’intéressantes découvertes ; M. Boudier avait trouvé
une femelle à Montmorency, il y a plusieurs années, mais ce n’est que
tout récemment que la connaissance de l’autre sexe a permis de ca-
ractériser l'espèce, qui doit se placer à côté de l’4. calcarata. La
variété à bandes brunes sur les élytres est très remarquable.
1°" trimestre 1855. XXXI
-— Le même membre montre quelques Coléoptères récol-
tés en Orient par M. Vesco. Quelques-uns ont été pris dans
le camp français, devant Sébastopol, tels que le Carabus
campestris, le C. vomax, un Pelor. Dans la baie de Bésika,
où la flotte a séjourné longtemps, notre collègue a trouvé
une nouvelle espèce de Prionus et un nouveau Lethrus
fort remarquable ; à Smyrne et au Pirée, M. Vesco a recueilli
aussi des espèces intéressantes.
— M. le docteur Boisduval donne communication d'une
lettre de M. Lorquin, qui contient queiques détails sur les
insectes qu'il a recueillis en Californie.
M. Lorquin annonce qu'il a renoncé à son voyage aux Moluques.
Le peu de succès qu'il a obtenu de ses recherches entomologiques
en Californie, l’a complètement dégoûté de recueillir des insectes
dans le but de les vendre; le peu qu’il récoltera sera uniquement
dans l'intérêt de la science. Ayant appris que les Hétéromères qui
abondent dans ce pays n'avaient presqu’aucune valeur, il s’est
appliqué de préférence a ramasser ,-dans ses moments de loisir, des
Carabiques et des Longicornes ; il espère rentrer en France dans le
courant de l’année prochaine , et avant de s’embarquer à Panama,
traverser toute la Californie du Nord au Sud. Il annonce également
avoir découvert un oiseau aptère , où plutôt dont les ailes sont im-
propres au vol, et qui se rapproche, pour les autres caractères, des
Pies ou des Geais.
— Le même membre fait aussi passer sous les yeux de la
Société quelques Lépidoptères des montagnes de la Cali-
fornie, qu’il a également reçus de M. Lorquin, et qu’il re-
garde comme nouveaux pour la science ; et il dit qu'il se
propose de décrire plus tard ces espèces avec quelques
autres que lui promet encore M. Lorquin, et de les publier
dans nos Annäles, ainsi qu’il a déjà fait pour celles qu’il a
reçues précédemment.
xxx Bulletin entomolosique, 1° trimestre 1855.
Tels sont entre autres la Saturnia Euryalus, voisme de la Ce-
crop a, de l'Amérique du nord, mais beaucoup plus petite et fort
distincte au premier coup d'œil, par la longue lunule des ailes infé-
rieures qui traverse la bande médiane ; le Smerinthus Ophthalmica
assez rapproché de notre Ocellaïa , plus voisin du Gemina de Say,
mais l'œil n’est pas double et il diffère de toutes les espèces du même
groupe par sa large bande brune, anguleuse , qui traverse le milieu
des ailes supérieures ; le Macroglossa Thetis qui a le port de notre
Bombyliformis, et surtout du Difjinis de l'Amérique du nord, il est
facile à distinguer des espèces analogues, par la bande d’un jaune
soufre qui occupe les deux derniers anneaux de l’abdomen ; la Ne-
meophila Rufula, qui a un peu le port de notre Russula d'Europe ;
les ailes supérieures sont d’un brun briqueté, avec un stigmate et
une raie transverse noirâtre; les ailes inférieures sont noirâtres, avec
la frange d’un brun briqueté; le corps est sans taches, rougeâtre
comme les premières ailes ; la Colias Eurydice, la plus belle des
Coliades connues ; elle a le port et la taille de la Cæsonia, et à peu
près avec le même dessin, mais chez ceite brillante espèce le jaune
est remplacé par un orangé vif, et les ailes supérieures ont un reflet
violet changeant comme dans nos Mars ; Rhodocera Lorquini qui a
presque le port de notre Rhamni, avec les ailes inférieures un peu
moins anguleuses, et une tache noire sur le milieu des supérieures, etc.
Membre recu. La Société admet au nombre de ses mem-
bres, M. Yersin, instituteur à Morges (Suisse), présenté par
M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. L.
Brisout de Barneville et Bellier de la Chavignerie.
BULLETIN
ENTOMOLOGIQUE,
CLLILLLLLILIZ
ANNÉE 1855.
DEUXIÈME TRIMENTRE,
822 —
SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE PE FRANCE.
(Séance du 11 Avril 1855.)
Présidence de M. le D° SICHEL.
Communications. M. de Mniszech fait passer sous les yeux
de la Société un magnifique Coléoptère que l’on n'avait pas
encore vu en nature à Paris, le Damaster blaptoides, Kollar.
À la suite de cette communication, M. H. Lucas fait remar-
quer que le Dumaster offre quelque analogie avec son
Carabus Aumontii d'Algérie, dont M. E. Desmarest, dans
l'Encyclopédie d'Histoire Naturelle de M. le docteur Chenu,
a fait un groupe sous-générique particulier sous la dénomi-
pation de Macrothorax. C’est principalement par le grand
rétrécissement des élytres à leur base et par l'allongement
bien marquée du thorax que le C. Aumontii présente un
certain rapport avec le Damaster blaptoides.
— M. L. Buquet montre plusieurs Longicornes nouveaux
provenant du Brésil; ii cite spécialement une espèce qui
doit probablement se rapporter au genre Sclerocerus de
M. White, une espèce du groupe des Aprosopus de M. Gué-
rin-Méneville et huit espèces d’un genre, celui des Eury-
3e Série, TOME I. Bulletin 111.
XXXIV Bulletin entomologique.
prosopus, dont notre collègue a publié récemment la mono-
graphie dans la Revue et Magasin de Zoologie. |
— M. L. Fairmairé montre plusieurs Coléoptères remar-
quables ; ce sont: l’Apteranillus Dohrnii, le Paussus Faviert
trouvé avec des Fourmis aux environs de Tanger, et un
second individu du Carabus Aumontii , provenant des mon-
tagnes du Maroc.
— M. H. Lucas fait la communication suivante :
Je fais passer sous les yeux de la Société une planche représentant
un genre nouveau de la famille des Mélanosomes, et que je désigne
sous le nom de Micipsa (i). Lorsqu'on examine cette coupe généri-
que, on voit qu’elle rappelle un peu les Tentyria, mais sa forme plus
courte, plus ramassée et plus gibbeuse la rapproche davañtage des
Tagona. Comme dans ce genre, le troisième article des antennes
des Micipsa est allongé, mais il ne dépasse pas en longueur les deux
suivants réunis comme cela à lieu chez les T'agona, Les yeux, au lieu
d’être transverses, sont au contraire arrondis et assez convexes. Le
thorax esi plus large que long. Quant aux élytres, elles sont convexes,
plus larges et moins allongées que celles des Tagona. Je ne connais
qu’uneseule espèce de cegenre, le Micipsarufitarsis Lucas (long. 9 m.
lat. 5 millim.) ; elle est entièrement d'un noir brillant, avec la tête
finement ponciuée; les antennes, les palpes maxillaires et labiaux et
les articles des tarses, roussâtres.
C'est en Algérie, sur le plateau de Boghar, que j'ai rencontré cette
espèce. dont je n’ai irouvé qu’un seul individu ; elle habite aussi le
Djebel-Amour et les environs de Bouçada.
— M. L. Fairmaire dit que M. Dert vient de prendre à
La Teste, près Bordeaux, la Leucania littoralis. M. le doc-
teur Boisduval ajoute que ce Lépidoptère a déjà été ren-
(4) Nom d’un roi de Numidie.
LA
9e Trimestre 1355. XXXV
contré en Bretagne par M. A. de Graslin et qu’il a été éga-
lement signalé dans les Landes de Dunkerque et de Calais.
Enfin M. Berce fait remarquer que ce Lépidoptère est ce-
pendant excessivement rare en France, car tous les indi-
vidus des collections de Paris proviennent exclusivement
de l'Angleterre.
— M. le colonel Goureau communique quelques faits
relatifs à divers parasites qui vivent aux dépens des che-
nilles des Yponomeutides, et il lit à ce sujet la note sui-
vante.
On trouve communément en France trois espèces d'Yponomeutes :
l'Yponomeuta padella, qui vit sur le cerisier, l'épine blanche et
l'épine noire ou prunellier ; VF. malinella, qui se tient sur le pom-
mier, et l'Y. cvonymella, qui habite sur le fusain. Les chenilles de
ces trois espèces sont exposées aux attaques d’un assez grand nombre
de parasites qui les poursuivent partout. Voici ceux que j'ai obtenus
soit à Cherbourg soit en Bourgogne :
4° Pimpla Scanica, Grav. — 2° Ichneumon brunicornis, Grav.
— 3° Campoplex sordidus, Grav. — L° Anomalon tenuicorne,
Grav. — 5° Mesochorus splendidulus, Grav.
Outre ces Ichneumoniens qui font une notable destruction de ces
chenilles, on trouve au nombre de leurs ennemis : 6° L’Encyrtus
fuscicollis ? Waïlk., Chalcidite d’une taille très exiguëé, qui sort par
centaines d'une seule chenille ou d’une seule chrysalide. Mais leur
plus redoutable ennemi est une Tachinaire dont la larve vit dans
leur nid qu’elle parcourt pendant toute sa vie active, les dévorant
elles-mêmes ou attaquant les chrysalides qu’elle vide complètement
saus les déformer., Cette larve subit ses métamorphoses dans le nid
et produit un Diptère de la famille des Athéricères, de la tribu des
Tachinaires et du genre Eurygaster, Macq. et Erythrocera, R.-D.,
formé aux dépens du premier, que je ne vois pas décrit dans les
ouvrages de ces entomologistes, Je lui donne provisoirement le nom
de : 7° Eurygaster (Erythrocera) pomariorum.
XXXVI Bullelin entomologique.
Je n’ai pas mentionné au nombre des ennemis généraux de ces
chenilles un petit Chalcidite du genre Eulophus, parce que je ne l'ai
vu sortir qu'une seule fois d’un nid de VF. padella. Je n’en sais
pas le nom et lui ai donné provisoirement celui de : 8° Eulophus
cervus. |
Ces parasites sont très dangereux puisqu'ils dévorent les chenilles
des Yponomeutes et s'en nourrissent. Il en existe un autre qui ne leur
est pas aussi funeste et qui doit tout au plus les incommoder : c’est
un ver intestinal du genre Filaria qu'elles nourrissent dans leur corps
et qui en sort lorsqu'elles sont sur le point de se métamorphoser, à
ce que je suppose. Il est blanc, de la grosseur d’une chanterelle de
violon et de 0,04 mill. de long. Je n'ai vu sorir ce ver que des Ypono-
meutes vivant sur le fusain. Il habite aussi dans les intestins des che-
nilles de la Geometra brunata, Linné. Cette Filaria sera aies le
neuvième parasite que j'ai à signaler.
Enfin je dois faire mention d’un très petit Diptère qui se déve-
loppe dans le nid des Yponomeutes, mais qui n’est très probable-
ment pas un parasite de ces chenilles : c’est la Siphonella oscinina,
Macq. Je suppose que sa larve vii de leurs excrémenis.
Il est bien probable que des observations plus nombreuses aug-
menteraient cette liste et montreraient qu’un nid d'Yponomeute est
une table somptueuse ou un grand nombre de convives, d'espèces
très diverses, se donnent rendez-vous pour faire un bon repas ; mais
ce sont toujours ou presque toujours les mêmes convives.
Au sujet de la chenille indiquée par M. le colonel Gou-
reau comme étant attaquée par un Filaria, plusieurs mem-
bres rapportent quelques observations relatives à des Hel-
minthes qui ont attaqué des insectes. M. le docteur Aubé
dit qu’il a rencontré de petites espèces de vers dans l’Hyle-
sinus ligniperda. M. le Dr A. Laboulbène fait observer qu'il
a trouvé dans le tube digestif d’un Geotrupes 300 ou 400
petits Filaires, et que M. L. Dufour a signalé également des
Helminthes dans un Bostrichide. Enfin, M. le docteur Sichel
ajoute qu’il possède deux chrysalides de Vanessa prorsa de
chacune desquelles est sorti un Filaria très volumineux.
92° Trimestre 1855. XXXVII
— On annonce que des circonstances indépendantes de
sa volonté oblige M. Bagriot à donner à la Société sa démis-
sion de membre. — Cette démission est acceptée.
Lecture. M. Aug. Chevrolat lit deux notices de notre
collègue M. A. de Rojas : 10 sur trois groupes de variétés
observés dans l’espèce si variable indiquée par M. Sallé sous
les dénominations d’Arescus coniatus (mâle) et quadrimacu-
latus (femelle), et 20 sur divers Coléoptères nouveaux, les
Spheniscus Chevrolatii, Hyperantha Sallei et Semiotus Cara.
casanus. l
(Séance du 25 Avril 1855),
Présidence de M. le D’ SICHEL.
M. Stainton. de Londres, assiste à la séance.
Communications. M. Delarouzée montre à la Société une
larve très remarquable et qui doit probablement se rappor-
ter au Langelandia anopihalma. Notre collègue a trouvé
cette larve en terre, sous un vieux tonneau et à une assez
grande profondeur, et elle y était en compagnie de l’Anom-
matus terricola, d'un Euplectus et d’un Rhixophagus. Cette
larve doit être envoyée à M. Ed. Perris, pour qu’il en donne
la description dans les Annales.
— M. le colonel Goureau communique d'intéressantes
remarques sur divers parasites qui ont blessé des Aphis et
des Coccus.
M. Signoret, dit notre collègue, en s’occupant de l'étude des Hé-
miptères, a eu l’occasion d’observer des Aphis et des Coccus blessés
par des parasites dont il a récolté les insectes parfaits.
XXX VIH Bulletin entomologique.
Parmi les 4phis, on distingue :
1° L’Aphis du saule Marceau, qui a produit un Ichneumonien de
la section des Braconites et du genre Aphidius, N. V. E., dont
l'espèce ne me paraît pas décrite dans la Monog. des Brac. de la
Belc., par M. Wesmaël ;
2° L’Aphis du pêcher, qui a donné deux Aphidius différents, dont
l'un me paraît être l'A. obsoletus, Wesm.,.et l’autre ne me semble
pas décrit dans la Monog. citée plus haui ;
3° L’Aphis du rosier, d’où est sorti un très petit Cynips à tête et
pattes rougeâtres et à corps noir. On sait que les Cynips sont des
insectes gallicoles dont les larves sont phytophages, et l’on peut
conjecturer que celui en question doit être séparé des vrais Cynips.
La tribu des Cynipsides (Suites à Buf. Hym. t. 4) renferme deux
genres dont les insectes sont parasites des Pucerons, les Ecoila,
Westw. et les Allotria, Westw., dans lesquels ne peut entrer celui
que je considère. On désigne encore les Cynips erytrocephalus,
Jur. et fulviceps, Curt. comme parasites des Pucerons; mais l’in-
secte obtenu par M. Signoret n’est pas l'erytrocephalus. Je ne sais
s’il est le même que le fulviceps ou si l’on doit le considérer comme
up nouvel ennemi des Aphis ;
ke L’Aphis du prunier. Il est sorti de cet Aphis deux parasites
dont l’un est le Cynips ci-dessus et autre un Aphidius dont les
antennes sont mutilées et qui est probablement le même que celui
du n° 4. Outre ces parasites, on voit en leur compagnie une larve
appartenant au genre Hemerobius qui est l’un des ennemis les plus
dangereux des Pucerons; elle s’en nourrit exclusivement et en fait
une grande destruction. LM
D'autres Pucerons blessés, dont l'espèce n’est pas désignée, ont
produit lAphidius Protœus, Wesm. et plusieurs de ses variétés.
M. Wesmaël comprenant sous le nom de Protæus des Aphidius
ayant de 16 à 24 articles aux antennes, on conçoit que l'espèce doit
renfermer de nombreuses variétés.
Parmi les seconds Homoptères récoltés par M. Signoret, on re-
marque :
4° Le Coccus festucæ, d'ou sont sortis plusieurs petits Chalcidites
9° Trimestre 1853. XXXIX
du genre Encyrtus, Latr. N'ayant pu consulter aucun ouvrage mo-
nographique sur les Chzicidites, je ne sais à quelle espèce rapporter
celle-ci, remarquable par la bordure noire de ses ailes. Elle ne peut
entrer dans le genre Coccophagus, Westw., destiné, comme son nom
l'indique, à recevoir les parasites des cochenilles :
2° Le Chermès du laurier-cerise a produit un très joli Chalcidite
du même genre Encyrtus auquel il ne manque que la taille pour qu’on
l'admire à l’œil nu. Il porte à l'extrémité de lécusson un faisceau
horizontal de soies noires et raides. Ce caracière a servi de base à
“M. Wesitwood pour créer le genre Chiloneurus ou Cheiloneurus,
qu'il a détaché des Encyrtus ei dans lequel il n’a placé qu’une seule
espèce qui est peut-êire la même que celle-ci et dont j'ignore le
nom.
3° L’Aspidiotus du rosier (les Aspidiotus sont démembrés du
genre Coccus) a donné naissance à un autre Cheiloneurus qui diffère
du précédent ; ce qui porte à deux et peut-être à trois les espèces
de ce nouveau genre.
li est en outre sorti de l’Aspidiotus rosæ un grand nombre d'Hy-
ménoptères véritablement atomaires, dont les formes sont tellement
crispées qu'on n’y distingue rien correctement. Il me semble, au
juger, que ce sont des Encyrtus.
J'ajouterai, dit M. Goureau, que les Pucerons ont beaucoup
d’autres ennemis, au nombre desquels il faut compter les Braconites
du genre Elassus, Wesm. (Ephedrus , Halid.), tel que lElassus
parcicornis, et plusieurs Chalcidites, entre auires le Coruna ele-
vata, Walk.; une espèce du genre Sphegigaster, Spin., démembrée
des Merismus, Walk., et une autre espèce faisant partie du genre
Ormocerus, Walk. J'ai encore obtenu, de Pucerons blessés, deux
espèces d'Encyrtus différentes de celles récoltées par M. Signoret.
Je ne peux nommer ces insectes, n’ayant, comme je l'ai déjà dit,
aucun ouvrage monographique sur les Chalcidites.
La tribu des Oxyuriens fournit aussi des parasites de Pucerons
et l’on voit fréquemment sortir de ces insectes blessés différentes
espèces du genre Ceraphron, Jur.
1} est bien probable que des observations plus nombreuses faites
xE Bulletin entomologique.
sur les Pucerons blessés feraient connaître un beaucoup plus grand
nombre de leurs parasites. Mais leurs plus redoutables ennemis sont
les larves des mouches du genre Syrphus. C'est incroyable la
quantité qu'elles en détruisent et la rapidité avec laquelle elles net-
toient les branches qui en sont chargées. Ils ont aussi des protec-
teurs ou plutôt des vengeurs dans les Ichneumoniens du genre
Bassus qui poursuivent et atteignent ces larves voraces au milieu de
leurs victimes et n’en épargnent qu’un petit nombre.
Rapport. Dans la séance du 28 mars dernier, à la suite
d’une lettre dans laquelle M. Doüé manifestait quelques
craintes relativement à l’état de conservation de diverses
boites de la collection d'Alexandre Pierret, la Société avait
décidé qu’une commission, composée de MM. Bellier de la
Ühavignerie, Doué, L. Fairmaire et Reiche, serait chargée
de proposer les moyens qui lui sembleraient les meilleurs soit
pour mieux conserver, Soit pour mieux utiliser la collec-
tion de Lépidoptères d'Europe que nous a donnée M. Pierret
père en 1850. M. Bellier de la Chavignerie, rapporteur,
donne lecture du rapport détaillé de cette commission. A
l'unanimité, la commission pense que la collection doit être
vendue ; car une collection qui appartient à tous, et qui par
cela même n'appartient à personne, est plus exposée qu'une
autre à la destruction, et les symptômes assez fâcheux qu'on
y remarque déjà montrent que, dans un temrs plus ou
moins éloigné, il faudra toujours prendre la détermination
fâcheuse, mais indispensable, de la vendre si l’on ne veut
pas la voir périr entièrement sous nos yeux. Ia commission
indique ensuite les moyens qui lui paraissent les meilleurs
pour vendre cette collection de manière à ce qu'elle soit le
moins possible scindée, et elle termine son travail en pro-
posant d'employer l'argent qui proviendrait de cette vente
à entretenir et à augmenter annuellement notre biblio-
2° trimestre 1855. XLI
thèque, qui, par son utilité scisntifique, rappellera toujours
et les dons que nous a faits si généreusement M. Pierret
père et la reconnaissance que nous lui devons. En résumé,
les conclusions de ce rapport, que nous avons brièvement
analysé, sont les suivantes : |
1° La Société entomologique de France décide qu’il sera
procédé à la vente de la collection Pierret ;
20 Cette vente aura lieu en totalité le 1er septembre 1855,
au plus tôt, et à un prix qui ne pourra être inférieur au
minimum fixé d'avance ;
30 La somme provenant de la vente de cette collection
sera placée intégralement en rente sur l'Etat pour, les arré-
rages de ladite rente, être exclusivement consacrés à l’en-
tretien et à l'augmentation de la bibliothèque de la
Société.
Après avoir entendu les observations de quelques-uns de
ses membres sur les conclusions de ce rapport, et bien
qu'aucune voix, sur 29 membres présents, ne se soit élevée
contre ses conclusions, la Société décide, qu’aux termes de
l’article 30 du règlement, tous les membres résidants seront
prévenus et qu'il ne sera pris une décision que dans la pro-
chaine séance.
Lectures. M. Stainton lit une note sur les mœurs d’une
chenille qui vit dans l’intérieur des feuilles de la vigne, et
annonce qu’il se chargera des frais de gravure de la planche
qui doit accompagner cette notice.
— M. P. Millière adresse une notice sur une variété de la
Calocala electa.
Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem-
#
XLII Bulletin entomologique.
bres M. Delamain fils, de Jarnac (Charente), présenté par
M. le docteur Boisduval ; commissaires-rapporteurs : MM.
Bellier de la Chavignerie et Berce.
F
(Séance du 9 Mai 1855),
Présidence de M. le Docteur SICHEL.
Communications. M. L. Buquet annonce que notre an-
cien collègue M. de Haan est mort à Harlem le 15 avril
dernier à l’âge de 54 ans. ;
— M. de Mniszech fait passer sous les yeux de la Société
un magnifique Histéride des Indes Grientales qui doit cons-
tituer une coupe générique nouveile. Notre collègue se
propose de communiquer cet insecte à M. de Marseul , afin
qu'il puisse le comprendre dans la Monographie qu’il
publie depuis deux ans dans nos Annales. |
Décisions. M. Bellier de la Chavignerie, au nom de l&
commission chargée d’étudier les questions relatives à law
collection de Lépidoptères d'Alexandre Pierret, donne de
nouveau lecture du rapport que nous avons déjà analysé
(Bulletin, page x£ et xL1).
Après cette lecture, une longue discussion a liée relati -
vement à l'opportunité et à l’inopportunité de la vente de
cette collection ; un grand nombre de membres y prennent
part : MM. le docteur Aubé, Bellier de la Chavignerie,
Doué, L. Fairmaire, L. Reiche, le docteur Sichel, etc.,
parlent pour cette vente; MM. Azambre, le docteur Bois-
duval, Bureau, Jekel, H. Lucas, le docteur Y. Signoret, etc.,
parlent contre.
2° trimestre 1355. XLIII
L'article premier des conclusions du rapport de la com-
mission, portant que la vente de la collection aura lieu, est
mis aux voix et adopté par la majorité des suffrages. Ge
vote a eu lieu au scrutin secret, mais, dans la séance du
23 mai, après avoir entendu lecture d’une demande signée
par dix de ses membres, tant résidants que régnicoles, et
tendant à ce que le nombre des voix pour ou contre soit
indiqué, la Société, à l'unanimité, sur l'observation de son
président, décide que les noms des membres qui ont pris
part au scrutin sera publié dans le Bulletin avec l'indication
de leur vote. |
Sur 29, votants, 15 membres : MM. Allard, le docteur
Aubé, Becker, Bellier de la Chavignerie, Berce, L. Brisout
de Barneville, Decaix, Deyrolle, Doué, Gougelet, J.-B.
Montagné, Moritz, Reiche, le docteur Sichel, et un autre
membre qui n’a pu depuis donner sa signature, votent pour
la vente; 13 membres : MM. Azambre, le docteur Boisdu-
val, L. Buquet, Bureau, Delarouzée, E. Desmarest, Jekel,
Ch. Lespès, H. Lucas, E. Martin, J. Migneaux, F. Rattet,
le docteur V. Signoret, votent contre; 1 membre, M. L.
Fairmaire, s’abstient, ne voulant pas soumettre son honneur
à la censure d’une partie de la Société.
Après ce vote, M. le docteur Boisduval dépose sur Île
bureau une proposition portant que la somme qui provien-
dra de la vente de la collection d'Alexandre Pierret sera
remise aux héritiers Pierret; la prise en considération de
cette proposition, qui est appuyée par plus de deux mem-
bres, est, aux termes du règlement, mise aux voix, et,
sur 30 votants, elle est rejetée par 16 suffrages contre 14.
La délibération est ensuite reprise sur les deux'autres
articles des conclusions du rapport de la commission. |
XLIV Bulletin entomelogique.
Sur l’article deuxième, la Société décide, à la majorité
des suffrages, que la commission précédemment nommée,
et à laquelle sera adjoint M. le trésorier, aura tout pouvoir
pour indiquer le moment le plus opportun de la vente, pour
en fixer le prix minimum, qui devra être indiqué dans un
paquet cacheté déposé entre les mains du président, et pour
procéder à cette vente. ET
L'article troisième, ainsi conçu : « La somme provenant
de la vente de la collection Pierret sera placée intégrale-
ment en rente sur l'État pour, les arrérages de ladite rente,
être exclusivement consacrés à l'entretien et à l’'augmenta-
tion de la bibliothèque de la Société, » est ensuite mis aux
voix et, à la majorité des suffrages, il est adopté en prin-
cipe; mais toutefois la Société décide qu’elle s’occupera
plus tard de ce qui concerne plus spécialement sa biblio
thèque.
Lecture. M. Jekel, tant en son nom qu’en celui de
M. Saunders, dépose sur le bureau un mémoire contenant
la description de quelques Curculionites nouveaux prove-
nant de l’Archipel australien, et il montre une planche
gravée d’après les dessins de M. J. Migneaux, représentant
les espèces décrites dans ce travail, et qui est offerte pour
les Annales par M. Saunders.
(Séance du 23 Mai 1855.)
Présidence de M. le Docteur SICHEL.
M. le professeur Truqui, de Turin, assiste à la séance.
Communicaions. M. le professeur Milne-Edwards demande
la parole pour faire une proposition qui se rattache à la
2° Trimestre 1855. XLV
vente de la collection Pierret. Sans rentrer dans les discus-
sions qui ont été soulevées dans la précédente séance, il
dit que la vente de cette collection a été décidée et qu'il a
aussi été décidé que la somme qui en proviendra ne sera
pas remise aux héritiers Pierret, mais qu'il lui semble qu’on
doit au moins leur remettre l'argent qui avait été donné par
M. Pierret père pour subvenir aux frais du local occupé par
cette collection, et il fait une proposition écrite à cet
égard.
Plusieurs membres prennent successivement la parole au
sujet de la proposition de M. Milne-Edwards.
M. Sichel insiste surtout sur ce point que les valeurs men-
tionnées dans la proposition de M. Milne-Edwards ne cons-
tituent aucunement un legs, mais un don fait par M. Pierret
père longtemps avant sa mort et sans qu’il y ait attaché
aucune condition. Il ajoute que, selon lui, la lettre de
remerciments adressée par la Société à M. Pierret père, à
l’occasion du don de la collection de son fils et de la rente
de 200 francs, exprimait les intentions de la Société à cette
époque, mais ne contractait aucun et pour l’ave-
nir envers du donateur.
M. Doüé, qui a été le seul Hitéibré entre M. Pierret
père et la Société, explique de nouveau, comme il l’a déjà
fait dans les deux précédentes séances. comment la collec-
tion de Lépidoptères d'Alex. Pierret nous a été offerte sans
conditions ; il affirme que M. Pierret père, en donnant l’ar-
gent nécessaire pour constituer à la Société une rente de
200 francs, rente que, par suite de la réduction du 5 0/0
en 4 1/2, la Société a dû compléter au commencement de
cette année, ne lui a fait aucune obligation de garder la
collection de son fils. D'ailleurs, ajoute notre collègue, les
XLVI Bulletin entomologique.
valeurs que l’on a déjà plusieurs fois mentionnées ont servi
depuis cinq ans, non seulement à compléter le prix du loyer
de l'emplacement occupé par la collection, mais aussi pour
celui de la bibliothèque, considérablement augmenté par le
don des livres ayant appartenu à Alexandre Pierret, em-
placement dont les proportions ne pourront GIE réduites,
même après la vente de la collection.
M. Milne-Edwards dit que, M. Doué UNE été le seul
intermédiaire entre M. Pierret père et la Société, ilconsidère
les explications précédentes comme étant de nature à lever
tous les scrupules au sujet de l'emploi des fonds en ques-
tion et que, par conséquent, il retirera sa proposition pourvu
que la déclaration de M. Doüé soit insérée au Bulletin.
Cette insertion étant acceptée par M. Doüé, la Société
passe à l’ordre du jour, après avoir décidé que le résumé de
cette discussion, avant d’être inséré au Bulletin, sera soumis
à la Commission de publication, et adopté ensuite dans l une
de ses séances. |
(Séance du 13 Juin 1855.)
Présidence de M. le docteur SICHEÏL.
M. 3, Meyer, docteur en philosophie, assiste à la séance.
Communications. M. le président donne quelques détails
sur l’excursion entomologique annuelle de la Société, qui
n'ayant pu se faire le 3 juin, à cause du mauvais temps,
a eu lieu le dimanche 10 juin dans les environs de Vernon.
Les entomologistes réunis pour cette course élaient au
nombre d’une vingtaine; ils ont tous trouvé que la localité
choisie par la Société devait être très honne pour la recher-
2: Trimestre 1855. XLVII
che des insectes, mais n'ayant pas voulu se séparer les uns
des autres, ils n’ont pu se livrer à des recherches spéciales
qui auraient été plus fructucuses que celles qui ont été
faites.
M. le docteur Aubé fait remarquer que l’on a trouvé en
très grande abondance le Claviger foveolatus sous de petites
pierres en compagnie de Fourmis, principalement de la
Formica [lava, dans un bois où il l'avait déjà rencontré il y
a une quinzaine d'années, et il ajoute qu’un fait qui lui
semble très intéressant, c’est qu'il a pris avec les Fourmis
deux petites larves qui lui paraissent devoir se rapporter au
Claviger foveatus et qu'il se propose d’envoyer à M. Ed.
Perris. Notre collègue rapporte également que l’on a ren-
contré en assez grand nombre l'Alopa cervina ainsi que sa
variété cinerea.
M. Léon Fairmaire fait remarquer que dans la même
excursion M. Charles Brisout de Barneville a découvert plu-
sieurs Coléoptères assez rares : tels que les Tropinotus mer-
curialis, Apion afer et meliloti, Dasytes antiquus ? où cylin-
dricus ?
M. le docteur Sichel annonce qu’il n’a pas trouvé d'espèces
rares parmi les Hyménoptères; toutefois il a pris quelques
bonnes espèces, telles que les Tenthredo coryli et 12-punc-
tata, l'Hylotoma pagana, etc.
Enfin M. Bellier de la Chavignerie communique sur le
même sujet la note suivante :
La. chasse générale de la Société dans la forêt de Vernon n’a offert
rien de remarquable pour ce qui concerne les Lépidoptères, bien
que nous ayons été favorisés par le temps. Je crois cependant la
localité très riche, mais il aurait fallu l’explorer avec plus de soin
qu’il n’est possible de le faire pendant une promenade de quelques
XLVII Bulletin entomologique.
heures seulement, la chasse aux Lépidoptères exigeant, plus que
toute autre, de minutieuses recherches.
Voici les espèces que je citerai comme les plus intéressantes :
La Zygène Achilleæ, qui déjà finissait, était assez commune sur
les côteaux qui dominent la Seine, côteaux présentant quelque ana-
logie avec ceux de la localité de Lardy et où croissent en abondance
les Lotus. Au même endroit volaient quelques Podalirius retarda-
taires. Le flambé ne doit pas être rare en cet endroit.
La Lucina était abondante, mais passée: la Mélitée Purthenie,
au contraire, était très fraîche. Le type est beau et analogue à celui
de la forêt de Fontainebleau. Parmi les diurnes, je ne vois plus digne
d'être mentionné que le Polyommate Alsus.
Pour ce qui est des Noctuelles, on a pris l'Ophiusu lunaris, la
Noct. C-nigrum, qui partait sous les pieds dans les allées her-
bues ; les Noct. Leucophæa, Basilinea, la Leucania Comma, espèce
généralement rare aux environs de Paris. Je ne dois pas oublier
une mention pour la Ghelonia Civica, dont il ne fut pris, il est vrai,
qu'un seul exemplaire. à
En Géomètres, je ne trouve à noter que la Metrocampu hono-
raria, la Larentia coriaciaria, YEphyra trilinearia, la Cidaria
miaria, etc., etc.
J'ai pu prendre quelques chenilles en courant : je citerai celles
des Noctuelles Pyramidea, Parthenias, Gothica, des Catocala
Sponsa et Promissa ; des Noct. Satellita, Vacciniüi, Munda,
Aprilina, Mimosa. La chenille de l'Orthosia macilenta, rare au-
tour de Paris, doit l’être beaucoup moins à Vernon où le hêtre
abonde : un seul coup de parapluie donné au hasard m’en a procuré
deux. J'ai pris encore les cheniiles de Thecla W-album , Rhodocera
Rhamni, Chesias Spartiaria. Si on pouvait battre sur le parapluie,
à des heures favorables et par des temps couverts et humides, les
magnifiques genêts qui bordent les grandes ailées, nul doute qu’on
y ferait de bonne set abondantes captures.
Je dirai, en terminant cette note, que le Saturnia Carpini paraît
être commun dans la forêt de Vernon. Il a été pris plusieurs jeunes
familles de la chenille de ce Boxibyx.
2 Trimestre 1835. XLIX
— M. Guérin-Méneville communique quelques faits rela-
ifs à la synonymie des Cicindela Ritchü et Peletieri, déjà
insérés dans le no 5 de 1855 de la Revue et Magasin de Zoo-
logie, et qui semblent devoir terminer la longue discussion
qui s’est élevée au sein de la Société. Notre collègue annonce
que M. ie professeur Truqui lui a adressé à ce sujet la note
suivante :
Me rendant, rapporte ce dernier, de Turin à Paris, je m'empres-
sai, à peine arrivé à Lyon, d'aller vérifier, chez MM. Perroud et Go-
dart, le fait, indiqué par M. Reiche et autres, des antennes simples
dans certains individus de la Cicindela Ritchii, et je fus en même
temps très surpris de constater, d'une part, l'exactitude du fait
avancé, c'est-à-dire la présence d’individas à antennes simples, et,
d'autre part, de m’apercevoir de suite qu’ils appartenaient très pro-
bablement à une autre espèce, car le mâle de la Cicindella Ritch'i,
de la collection de M. Perroud, offrait des tarses posté:ieurs pius
longs que le tibia, tandis que le mâle de l'espèce à antennes sim-
ples offrait les mêmes tarses plus courts que le tibia et plus robustes
que dans l’autre espèce.
Arrivé à Paris, je comparai, chez M. Reïche, plusieurs exemplaires
mâles et femelles de C. Ritchii à antennes dilatées et à antennes
simples et je reconnus que réellement les exemplaires à antennes
simples forment une espèce nouvelle qui a la taille et les couleurs,
y compris celie des palpes labiaux, de la C. Ritchii, et qu’elle s’en
distingue par des antennes simples dans les deux sexes. par des tarses
postérieurs plus couris et à peine aussi longs que le tibia, tandis que
ces mêmes tarses sont plus grêles et plus longs que le tibia dans la
véritable Ritchii. Il faut encore ajouter que la nouvelle espèce est
beaucoup plus luisante que la C. Ritchii, ce qui provient de la ponc-
tuation moins forte, ne s'étendant pas jusqu'au bout de l’élytre, et
que, dans cette nouvelle espèce, les mâles sont un peu moins étroits
que les mâles de la C. Ritchii, et n’ont pas les mandibules allon-
gées qui caractérisent si bien cette dernière.
Je laisse à d’autres entomologistes plus habiles que moi et maî'res
3e Série, TOME 111. Bulletin 1v.
je Bulletin entomologique.
de leur temps à mieux fixer les caractères différentiels des deux
espèces en question, et ceux de la G. Pelctieri; les trois ensemble
forment un petit groupe dont les espèces se ressemblent beaucoup
sous le rapport de la coloration, mais se distinguent très nettement
sous celui des formes. |
M. Guérin-M£éneville ajoute que M. le professeur Truqui,
sur le point de partir pour le Mexique, lui a écrit de Londres
pour lui annoncer qu'ayant été visiter le British-Museum il
y a trouvé deux Cicindela Ritchii données par M. Ritch
qui ont servi à la description de Vigors, et que dans le musée
du Zoological Society, il en a vu cinq autres exemplaires
portant l'étiquette de Barbary Cap. Lyon. De ces sept
exemplaires, quatre sont mâles et trois femelles, et tous
présentent les caractères des antennes dilatées dans les deux
sexes, des élytres entièrement ponctuées, et des tarses pos-
térieurs plus longs que le tibia. Il n’y à donc plus aucun
doute possible sur la synonymie des Cicindela Ruchii et Au-
douinii, écrit M. Truqui, et sur l'existence de la troisième
espèce à autennes simples, intermédiaire entre les Cicindela
Ritchii et Peletieri.
M. le professeur Truqui, dit en terminant M. Guérin-
Méneville, après avoir conduit à bonne fin cette observation
difficile et délicate, n oublie qu'une chose, c'est de donner
un nom à cette nouvelle espèce, et je m'empresse de sup-
pléer à cet oubli modeste en proposant de donner à cette
espèce le nom du savant qui en a si bien discerné les ca-
ractères différentiels. :
CicipeLA Truquir, Guérin-Méneville. — Antennis simplicibus ;
palporum labialium articulis tribus baseis testaceis ; pronoto
subquadrato, latitudo vix breviore; elytris basi fortiter cre-
breque punctatis, apicem versus lævioribus, — Long. 1,016; lat.
À, 0,0060, 9, 0,0065.
2° trimestre 1855. BL
— M. Charles Lespès lit la note qui suit sur les mœurs
de la Lomechusa paraloxa :
- J'ai été assez heureux ce printemps pour observer les mœurs d'une
Loméchuse qui vit comme l’on sait avec les Fourmis. C’est avec ex-
pressement que j'ai saisi cetie occasion de vérifier de nouveau sur
cet insecte des faits que j'avais pu observer déjà, mais d’une manière
fort incomplète.
Ayant trouvé dans les bois de Meudon une grande fourmilière de
Formica rufa qui renfermait un certain nombre de Lomechusa
paradexa, j'ai établi une centaine de Fourmis ouvrières, deux
femelles fécondes et une vingtaine de larves dans un bocal de verre,
en prenant des précautions pour que les galeries fussent presque
toutes contre les parois, La colonie étant bien établie et les galeries
convenablement disnosées, j'ai donné à mes Fourmis un morceau de
sucre un peu humide dent elies sont très friandes. Un moment après
j'ai mis trois Lomechasa dans le bocal et j'ai pu les suivre dans leurs
évolutions.
Les fourmis s’approchent avec les mouvements brusques qu’on
leur connait et cherchent à saisir les bouquets de poils qui se trouvent
sur l'abdomen du Staphylin. Celui-ci n’y consent pas toujours; le.
plus souvent il relève fortement les derniers anneaux de l'abdomen
<t couvre ainsi les poils qui ne se trouvent qu’à la base. Quand une
Fourmi est agréée elle prend dans ses grandes mandibules les pin:
ceaux de poils, mais sans les serrer, et elle les lèche avec la lan-
guette. Dans ces actes elle met une douceur qui contraste avec ses
allures ordinaires. :
J'ai vu plusieurs fois ces petits répas, qui durent à peine cinq ou
six secondes. Mais une seule fois j'ai été témoin d’une scène beau-
coup plus singulière. Sur un morceau de sucre il y avait quatre
Fourmis occupées à le sucer, une Loméchuse arrive, se dirige vers
Pune d'elles et lui frappe la tête de petits coups avec les antennes;
la Fourmi s’est alors redressée et ouvrant ses mandibules elle a per-
mis au Staphylin de prendre dans sa bouche le liquide qu’elle dégor-
geait ; je n’ai pas besoin de dire que celui-ci l'a fait avec avidité. J'ai
pu parfaitement apercevoir ce petit repas qui a duré 20 ou 25 se-
à?
LH Bulletin entomologique.
condes. On sait que les Fourmis d'une même colonie se donnent
ainsi la becquée très souvent. Quand la Fourmi a eu fini, elle s’est
empressée de prendre sur l'abdomen de son obligée le prix de ses
services.
C’est inutilement que la Loméchuse s’est adressée aux autres Four-
mis, et quoique elle soit montée sur le sucre elle n’a pas su prendre
elle-même sa nourriture. -
Ainsi qu'on peut le voir, ces habitudes sont en tout semblables à
celles des Claviger qui ont été étudiées par Müller. J'ai pendant
longtemps observé ces derniers insectes, j'en ai même aujourd’hui
quelques-uns vivants ; bien souvent j'ai pu vérifier les faits que Müller
avait vus, mais il est plus facile de les voir chez les Loméchuses dont
la taille est bien plus grande.
Mes Fourmis étaient d'une turbulence telle qu’il m'a été impossible
de les conserver. En détruisant leur nid, j'ai trouvé les cadavres de
deux Loméchuses sur trois que je leur avais fournies. Quoique moisis,
ces insectes étaient intacis.
— M. Azambre fait connaître quelques faits relatifs aux
habitudes naturelles du Ptinus sex -pustulatus :
Cette charmante espèce de Ptine, dit-il, habite bien certainement,
comme on le sait, les sablières. Mais pourquoi s’y rencontre-t-elle P
c’est ce qu’il est bon, je crois, de faire connaître.
Dans une chasse que nous avons faite dernièrement à Meudon,
M. Lespès et moi, nous avons eu l’occasion, en fouillant de vieux
nids d'Hyménoptères Andrènes et autres, de capturer une vingtaine
d'exempiaires de ce Ptinus sexpunctatus, etsi nous avions continué
nos recherches, il est probable que nous en eussions trouvé un plus
grand nombre,
Nous avons parfaitement constaté que ces insectes ne vivaient pas
au hasard dans le sable comme s’il eût été leur élément, mais qu'ils
fréquentaient toujours les gâteaux abandonnés des Mellifères. C'est
jà qu'il faut les chercher avec soin et qu’on les surprend quelquefois
accouplés. Ils y habitent avec leurs larves, sinon comme parasites
proprement dits des Hyménoptères et dans le sens rigoureux du
2° Trimestre 1855. LIti
langage scientifique, du moins comme des hôtes envahisseurs. Les
larves que nous rencontrâmes dans les débris d’alvéoles et dans les
fourreaux délaissés ne pouvaient évidemment appartenir qu’au Ptinus
sex-punctatus. Elles y étaient moins nombreuses que celles de Der-
mestes avec lesquelles elles ne semblent pas être en hostilité. Cha-
cune démolit de son côté les galeries souterraines du palais des
Hyménoptères. Mais elies ne s’attaquent encore une fois qu'aux nids
abandonnés. À d’autres parasites plus forts et mieux armés le soin
de s’en prendre aux larves elles-mêmes des Mellifères.
— M. le secrétaire montre, au nom de M. Rouzet,
quelques larves qui vivent dans l'intérieur des branches de
marronnier et qui paraissent se rapporter au Ptinus impe-
rialis. Ces larves sont remises à M. A. Boïeldieu.
— M. L. Fairmaire dit que, dans la séance du 12 juillet 1854,
MM. Dohrn et Lucas montrèrent à la Société un insecte fort
curieux par ses antennes de Longicorne et ses cuisses ren=
flées de Galérucite. Il a reconnu depuis que cet insecte a été
décrit par M. Guérin-Méneville dans son Iconographie sous le
nom de Loxoprosopus ceramboides. Cet entomotogiste le
classe dans les Galérucides à côté des Octogonotes. Cette
place est d'autant mieux justifiée que la femelle, dont il
existe un individu au musée de Berlin, tout en ressemblant
parfaitement au mâle sous le rapport des couleurs , des an-
tennes (un peu moindres seulement), enfin de tout le faciès,
s'en éloigne tout à fait par la forme de la tête qui perd la
forme carrée des Saperdes pour présenter le triangle ordi-
naire des Galérucites.
— Le même membre présente, au nom de notre collègue
M. Rouget, de Dijon, plusieurs individus vivants de l’Ho-
malopus Loreyi recueillis aux environs de Dijon. Ces insectes
sont d’une belle couleur rouge différente de celle qu'ils
LI Bulletin entomologique.
offrent après leur mort; aussi notre confrère demande s’il
n’y aurait pas un moyen de conserver à ces Cryptocéphales
leur belle couleur, qui tourne au rouge sombre comme plu-
sieurs Coccinelles.
— M. Gougelet dit que M. Truelle vient de trouver sur
des Graminées, dans le bois de Vincennes, le Nycterus cur-
eulionoides, insecte rare aux environs de Paris.
— Le mème membre annonce que son fils fait en ce mo-
ment un voyage entomologique en Italie, et qu’il doit suc-
cessivement explorer les environs de Naples, de R ome et
de Civita-Vecchia. PA
— On communique, au nom de M. H. Lucas, ia note
suivante sur une Formica des plus remarquables :
x
Je montrerai à la Société plusieurs Hyménoptères de la famille
des Formiciens et qui présentent une particularité de nature
à intéresser les membres qui se livrent à l’étude si attrayante de
l'ordre des Hyménoptères : par le premier segment abdominal qui
ne forme qu'un seul nœud, par les mandibules qui sont triangulaires
et très deniées, je crois que ces Hyménoptères appartiennent au
genre Formica des auteurs. |
On sait que dans cette coupe générique et même chez tous les
genres de la famille des Formiciens, les segments abdominaux sont
unis entre eux au moyen d’une membr. ane non extensible et paraissent
par conséquent comme soudés.
Chez les Formica que je fais passer sous les yeux de la Société,
la membrane qui unit les segments abdominaux est tellement disten-
due que l'abdomen semble avoir été soufflé. En effet, si on étudie
cet organe chez cette espèce de Formica, on remarquera qu'il res-
semble tout à fait à un petit ballon, car les dimensions, en longueur,
en largeur et en hauteur, égalent 10 millimètres environ ; que par
suite de ce renflement les segments sont placés à une distance très.
grande les uns des autres et que les ouvertures stigmatiformes, qui,
2e Trimestre 1855. LV
à l’état normal, occupent les parties latérales de l’abdomen, sont
elles-mêmes déplacées. Enfin, si on cherche à reconnaître à travers
cet abdomen ballonné, qui est d’une transparence parfaite, la posi-
tion occupée par la chaîne ganglionaire, on remarque que cette chaîne
est très distendue et de plus, à l’aide de la loupe, la transparence
fait voir aussi que les filets nerveux sont très tendus. Je ne pense
pas que cet abdomen, que je ne puis mieux comparer qu’à celui
d’une femelle de Termite, soit dans son état normal; il est probable
que cette turgescence est due à la nourriture prise par ceite Formica
et qu'elle doit disparaître ou au moins s’atténuer beaucoup lorsque
cette nourriture a subi l'emploi auquel la nature l’a destinée. Ce qui
me porte à croire qu’il doit en être ainsi, c’est que je commüniquerai
encore à la Société deux autres individus de cette même Formica
qui ont subi aussi cet état de turgescence et chez lesquels les seg-
ments abdominaux occupent la position qu'ils avaient avant d’avoir
passé par cet état anormal. Au Mexique, où cette espèce a été ren-
contrée par M. Dugès, ces Hyménopières sont désignés sous les noms
de Fourmis à miel (hormigas mieleras) ou à poche (mochileras).
Le miel contenu dans l'abdomen de ces Fourmis est assez agréable.
Elles vivent dans la terre et habitent les environs de Guanajuato,
Quelques jours après cette communication, j'ai appris par notre
honorable président, M. le docteur Sichel, que cette espèce avaitété
décrite par M. Wesmaël. En effet, ayant consulté les Bulletins de
l'Académie royale des Sciences et Belles-Leitres de Bruxelles, 1838,
j'ai vu que cette Formica avait servi de type à une coupe géné-
rique nouvelle qui est désignée sous le nom de Myrmecocystus
Mexicanus, Wesmaël, Bullet. de l’'Acad. Roy. des Sc. et Bel.-Let.
de Bruxelles, t. 5, p. 770, pl. 19, fig. 1 à A.
— M. Guérin-Méneville présente quelques considérations
sur le Ver à soie du chêne et sur son introduction en Europe,
et, à ce sujet, il lit la note suivante, déjà insérée dans les
Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences, t. XL, p.
1166, 1er semestre de 1855 :
#
Depuis plusieurs années, je n’ai cessé d'appeler l'attention sur les
LVI Bulletin entomologique.
avantages que l’agriculture et l’industrie retireraient de l'introduction
de diverses espèces étrangères de vers à soie que l’on nourrit avec
d’autres végétaux que le mûrier. J'avais surtout en vue le ver à soie
du chêne, qui est si commun dans le nord de la Chine, sous un cli-
mai ana'ogue à celui de la France, et dont la soie habille plusieurs
millions d'habitants de ce vaste empire. Je savais qu'il était possible
de faire arriver en France des cocons de cette espèce renfermant
des chrysalides vivantes, et, en effet, le missionnaire Perny, en 1851,
avait fait parvenir à Lyon plusieurs centaines de ces cocons vivants
qui ont donné des papillons dont on n’a malheureusement pas pu
obtenir la ponte; aussi, dès la fondation de la Société zoologique
d’acclimatation, je signalais de nouveau l'importance de cette intro-
duction.
M. de Montigny voulut bien demander de suite des cocons de cette
espèce à des missionnaires de la Mantchourie et principalement à
M. Verrolles, évêque de Colomby; et ces cocons sont arrivés cet
hiver. Ceux qui n’avaient pas péri pendant le trajet ont été placés
dans des conditions convenables, et après en avoir envoyé en Algé-
rie, en Italie et en Suisse, la Société d’acclima!ation m'a confié, pour
la plus grande partie de ce qui est resté en France, le soin de tout
disposer pour assurer, autant que cela est possible, l’éclosion des
papillons, leur fécondation et leur ponte.
Déjà plusieurs mâles et plusieurs femelles sont écios, mais mal-
heureusement à divers intervalles et de telle sorte que, jusqu'ici, on
n’a pu avoir d’accouplements. Ces papillons, si communs dans cer-
taines parties de la Chine, forment une espèce nouvelle qui paraît
n'avoir jamais été apportée en Europe, et que je caractérise
ainsi :
BomByx DE PERNY, Bombyx (Saturnia) Pernyi, Guérin-Mé-
neville, — Alis spatulis falcatis, omnino testaceo-fulvis, costa anti-
carum griseo-fusca, omnibus ocello rotundato vitreo, iride intus
albo-strigato , nigro-cincto; pone medium striga transversa
recto, fusco rosea extus albida, ocello vaidè approtimato.
Enverg. 11 à 12 centimètres.
€e papillon nocturne est très voisin du Bombyx Mylitta, Fabri-
9° Trimestre 1835. LIL
cius (Paphia, Linné), qui donne au Bengale la soie Tussah, et l'on
serait tenté de le regarder seulemert comme une variété locale de
cetie espèce, si l’on ne considérait que les légères variations qui
existent entre les insectes parfaits; mais les différences plus grandes
que l’on remarque dans la forme, la contexture et le mode d'attache
des cocons, ne permettent pas de regarder l'espèce du nord de la
Chine, qui vit sur divers chênes, comme une simple variété du B.
mylitta, propre aux contrées les plus chaudes de l'Inde et qui vit
sur cinq ou six végétaux appartenant à des familles diverses. Les
B. Pernyi mâles, déjà éclos, comparés à des mâles du B. Mylitta,
en diffèrent d’abord par la coupe des ailes, surtout des secondes,
qui ont le bord postérieur beaucoup. plus arrondi; par les taches
ocellées qui sont placées un peu plus loin de la base, puisque leur
partie transparente n’est pas partagée également par la nervure disco-
cellulaire qui se trouve très près du bord interne de cette partie
vitrée ; par la strie transversale externe des quatre aïles qui est plus
droite et généralement moins ondulée, plus éloignée du bord externe
et bien moins parallèle à ce bord, et qui, aux ailes inférieures sur-
tout, passe beaucoup plus près de la tache ocellée que du bord; et
enfin par la partie grise de la côte des premières ailes qui s'étend
au delà du milieu de leur longueur. Ce papillon a beaucoup d’aflinité,
à cause de la forme de son cocon, avec l'espèce du royaume d’Assam,
nommée Mooga, qui produit une soie grège excellente dont on fait
une grande consommation dans l’Inde anglaise. Ce ver à soie, Mooga,
décrit par Helfte sous le nom de B. Assamensis, diffère du B. Pernyi
par les taches ocellées de ses ailes, qui sont entièrement revêtues
d’écailles colorées et ne laissent pas voir de partie vitrée. C'est
ce même caractère qui distingue aussi une autre espèce de ver à soie,
le B. Perrottetii, Guérin-Méneville.
Je crois inutile d’insister sur l'importance de l'introduction de ce
ver à soie du chêne, qui vit dans des contrées tout à fait analogues
pour le climat au centre et au nord de la France, et dont il suflit de
placer les chenilles sur des taillis de chêne pour transformer les
feuilles inutiles de cet arbre en une soie d’une force et d’une durée
considérables,
LVIN Bulletin entomologique.
Lecture. I} est donné lecture d’une notice de M. Léon
Fairmaire ayant pour titre : Note sur le genre Eury-
morphus.
Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem-
bres M. le docteur Bouché, à Eu (Seine-Inférieure), pré-
senté par M. Gougelet. — Commissaires-rapporteurs : MM.
Boisduval et Chevrolat.
(Séance du 27 Juin 1855.)
Présidence de M. le docteur SICHEL..
Communicalions. M. le président, au nom de la commis-
sion chargée de la vente de la collection Pierret, remet
entre les mains de M. le trésorier un paquet cacheté conte-
nant l'indication du prix minimum auquel cette collection
pourra être vendue.
— M. Charles Lespès communique le fait suivant :
Une Odynère avait pris un trou d'Anthophore pour faire son nid,
Après avoir cloisonné le canal creusé par l’Anthophore, et déposé
un œuf dans chaque alvéole, elle y avait aussi emmagasiné trois
larves de Chrysomèles dans chaque cellule. C’est, je crois, la Chryso-
mela tremulcæ qui est la victime de mon Odynère.
J'ai rapporté, chez moi, trois œufs et un assez grand nombre de
larves de Chrysomèle. Quand j'ai regardé mes œufs, je n’ai trouvé
qu'une larve qui avait dévoré ses deux sœurs. Cette larve vit aujour-
d’hui et grandit rapidement. Je l’ai déjà vu une fois changer de
peau. ;
— M. H. Lucas litune note sur le mâle de l’Éremiaphila
denticollis :
2+ Trimeitre 1555. Lix
En communiquant à la Société, dit-il, plusieurs Orthoptères du
genre Eremiaphila, je rappellerai que j'ai lu dans la séance du
24 janvier 1855 un travail sur une nouvelle espèce de ce genre
(Eremiaphiia denticollis), et qui à été inséré dans la Revue et
Magasin de Zoologie, p. 96, février 1855. Lorsque j'ai lu ce travail,
je n'avais à ma disposition dans ce temps-là qu’un individu femelle à
abdomen en mauvais état de conservation, Depuis j’ai eu en commu
nication d’autres individus de cette curieuse espèce, qui m'ont per-
mis, non seulement d’en compléter la description, mais de faire
connaître aussi ie mâle. On remarquera aussi, parmi les Eremia-
phila denticollis que je fais passer, quelques larves et quelques
nymphes qui m'ont permis de constater le peu de développement
des pièces annexées aux organes sexuels chez ces individus arrivés
seulement à ces divers états, et qui viennent confirmer l'opinion que
j'ai émise au sujet des avantages que l’on peut tirer du développe-
ment de ces pièces pour reconnaître l'état parfait ou non parfait de
ces insectes. Ces Eremiaphila denticoliis, dont je ferai connaître le
mâle dans la Revue et Magasin de Zoologie, ont été rencontrées aux
environs de Bouçada par M. le docteur Allaire.
— M.T. Bruaud adresse une note sur deux Lépidoptères
nouveaux, les Larentia Millierata et Hæmilis Theophilella.
La Larentia que je signalais en 1854, à la Société d'émulation du
Doubs, comme ayant été recueillie par moi dans la haute montagne,
et que j'ai désignée sous le nom de Millierata , du nom de mon amë
et collègue M. Millière, de Lyon, tient te milieu pour la taille et la
couleur, entre subaudiata et vetulata.
Elle est plus roussâtre et surtout plus luisante que subaudiata ;
mais elle s’en distingue principalement par le liséré fin et noirâtre qui
précède la frange, et qui est fortement anguleux ou festonné aux ailes
inférieures. Celles-ci sont presque unicolores, ou offrent à peine
quelques traces des lignes transversales qu'on distingue au contraire
très bien chez subaudiata. Les ailes supérieures présentent seule-
ment, au milieu, quatre lignes festonnées qui forment deux bandes
géminées : sur celle qui est la plus rapprochée de la base, on re-
ne Bulletin entomologique.
marque un point ou trait discoïdal, bien plus visible que dans subau-
diata ; la base offre aussi une petite bande festonnée, mais tout à fait
à la naissance de l'aile ; enfin, il existe à la côte, près de l'extrémité
apicale, quelques vestiges de raies qui, chez subaudiata, occupent
l’espace compris entre la seconde bande médiane et le bord de l’aile.
Le point médian qui est peu distinct aux ailes inférieures, en
dessus, est, en revanche, très nettement indiqué en dessous. C'est
le coniraire dans l’autre espèce.
J'ai pris un seul individu de cette Larentia, vers la fin d’août, sur
le versant méridional du Mont-d'Or (près de la Ferrière), sous une
berge, que je n’ai pas pu fouiller comme je l'aurais désiré, car elle
recelait plusieurs nids de guêpes qui se jetaient sur moi dès que j'ap-
prochais avec mon filet ; je n’ai pu même m'en tirer sans être piqué.
Je joins à la Larentia Millierata, pour la présenter à la Société,
une Hæmilis recueillie en haut d’un ravin du Larmont, près Pon-
tarlier, que j’ai signalée dans les comptes-rendus de la Société d'ému-
lation du Doubs, et que je crois nouvelle, du moins pour la France.
Je l’ai désignée provisoirement sous le nom de Theophilella.
M. Stainton, d’après ma description, croit qu'elle doit se rapporter
à une espèce qui vit sur les Tussilago. M. Léderer pense qu'elle
provient d’une chenille qui se nourrit du Cacalia Alpina : mais il
n'a pu me nommer l'espèce.
— M. Becker fait voir la Saturnia Pernyi dont M Guérin-
Méneville a entretenu la Société dans la précédente séance.
A ce sujet M. H. Lucas donne quelques détails relative-
ment aux œufs de ce Lépidoptère; il fait remarquer que les
missionnaires annoncent qu’en Chine ce Saturnia peut pro-
duire de 12 à 1,500 œufs, tandis que les femelles qui ont
pondu à Paris n’en ont produit que 80 à 90. Cette difié-
rence tient-elle au climat, ou bien, comme la grosseur des
œufs pourrait le faire croire, y aurait-il eu erreur de la part
des missionnaires ?
— À. Bureau parle d’un procédé qu'on pourrait peut-être
2° Trimestre de 1855. ES
employer pour féconder artificiellement les œufs du Bombyx
Pernyi ct il communique à cette occasion la note sui-
vante :
Vous vous souvenez, dit-il, que, dans la dernière séance, M. Gué-
rin-Méneville nous a entretenus des difficultés que présente en ce
moment la conservation de la race de sa Saturnia Pernyi et qu'ila
été dit quelques mots sur la possibilité d’atteindre ce but par une
fécondation artificielle. J'ai pris depuis la liberté d'écrire à M. Guérin-
Méneville pour l’engager à ne pas renoncer à une semblable expé-
rience, quand même il n’aurait à sa disposition que des mâles morts
depuis huit et même quinze jours.
Il résulte en effet de deux notes insérées dans le Bulletin de nos
Annales : la première, page xx11, séance du 22 mars 1854, commu-
riquée par moi; la seconde, page 1x1, séance du 27 septembre 1854,
publiée par M. Bruaud, de Pesancon, ainsi que d'observations sem-
blables renouvelées depuis sur d’autres espèces par plusieurs ento-
mologistes, que les organes de la génération ont chez certains
Lépidoptères, et peut-être chez beaucoup,une singulière vitalité. Or,
il y à lieu de penser que tant que les organes génitaux sont animés,
les spermatozoaires qu’ils contiennent le sont aussi, et que la fécon-
dation tentée avec une liqueur séminale prise dans ces conditions
n'est pas impossible. On pourrait même, pour rendre l'expérience
plus curieuse, mettre ceite liqueur en contact avec des œufs recueillis
à la partie inférieure des ovaires d’une femelle morte aussi, elle, depuis
longtemps ; car la vie persiste dans les organes génitaux des femelles
comme dans ceux des mâles, et il est possible que les œufs n’aient
pas subi d’altération.
J'ajoutais que les observations sur lesquelles je m’appuie n'ont
encore été faites que sur des Noctuelles et des Phalènes, mais que
les Bombyx étant de tous les papillons ceux qui montrent le plus
d’ardeur dans l’acte de la génération, il est probable qu’on constatera
sur eux les mêmes faits dès qu'on y portera quelque attention.
Je regrette que M. Guérin-Méneville, absent dans ce moment-ci,
ne puisse nous donner son avis sur les résultats à espérer de tenta-
LXIS Bulletin entomologique.
tives de ce genre, tentatives qui deviennent heureusement inutiles
puisque M. Lucas vient de me dire qu’it y a eu depuis quelques jours,
au Muséum, plusieurs accouplements de Saturnia Pernyi.
— M. Azambre communique ia note suivante sur la ma-
ladie des feuilles du tilleul. |
Certaines allées, certains massifs du jardin du Luxembourg sont,
comme vous savez Messieurs, plantés de magnifiques tilleuls. Si,
en vous promenant dans ces quinconces, vous levez les yeux, vous
remarquerez comme vous l'avez fait peut-être déjà, un phénomène
fort extraordinaire dans la végétation. Le feuiliage de ces arbres, qui
au mois de juillet est encore assez verdoyant, surtout lorsque les
chaleurs n’ont pas été excessives comme cette année, semble avoir
été grillé par le soleil. Les feuilles n’ont pas même leur couleur d’au-
tomue, mais bien une couleur tannée. Le plus surprenant, c’est de
voir le sommet des arbres, où même certaines parties, encore d’un
beau vert d’'émeraude. Singulier contraste entre le beau et le laid,
entre la mort et la vie. Les pétioles des feuilles eux-mêmes sont noires
ou livides.
À côté de ces pauvres tilleuls aa feuillage déshonoré, les maronniers
et autres arbres ont encore toute la magnificence de leur parure.
En examinant les feuilles du tilleul, l’entomologiste les trouve eou-
vertes d'innombrables pucerons, d’un bon nombre d’autres hémip-
tères et d’une multitude d’Acarus, qui au moindre rayon de soleil ou
au moindre ébranlement de l’arire, s’envolent par essaims et tour-
billonnent comme une poussière blanche. Certainement tous ces
insectes ne sont pas étrangers à la maladie des feuilles; et à eux
seuls, je crois, doit être atiribué tout le mal. | à
Le tilleul est, comme on ie sait, un des arbres les plus riches en
sucs, et par conséquent un des arbres les plus recherchés, soit par les
abeilles qui y composent leur meilleur miel, soit par les pucerons,
ces. vaches nourricières des abeilles et des fourmis. Qu'arrive-t-il,
c’est que la piqûre des pucerons ei des autres parasites produit un
écoulement de sève qui couvre les feuilles d’un miellat fort sucré.
Ces piqûres, trop multipliées, doivent finir par épuiser la feuille et
* hâter sa fanaison, surtout si le soleil est ardent, car alors les sucs
2° Trimestre de 1855. LxHIt
épanchés au dehors fermentent et barbouillent le parenchyme d’une
dartre farineuse. La respiration, qui est la vie des végétaux comme
de l’homme, n'est plus possible pour la feuille, dont toutes les parties
vertes sont engluées et ne sont plus, par conséquent, en contact avec
l'air ; surtout, si vous ajoutez à cela, la poussière, qui, soulevée par
les pieds des passants, vient s’abattre sur les arbres dont elle blan-
chit les rameaux. Cetie poussière étant retenue par l’enduit gom-
meux, adhère à la feuille et y forme une croûte épaisse. Aussi la
feuille languit, elle s’étiole et meurt.
Les arbres des bordures ne sont pas les seuls attaqués dans les
massifs , le feuillage présente le même aspect de dépérissement. Je
crois cependant que malgré les puceronset autres insectes, les feuillles
ne seraient pas malades à ce point si elles étaient protégées contrele
soleil et la poussière, mais la poussière surtout.
Une difiiculté sérieuse se présente à l’encontre de mon système.
Tous les insectes parasites stationnent toujours sur la face inférieure
de la feuille. Comment donc peuvent-ils produire, par leurs piqûres,
un écoulement de sève sur la partie supérieure.
Ne vaudrait-il pas mieux croire que ce sont les insectes eux-mêmes
qui distillent, qui transsudent cette matière gommeuse et sucrée dont
les gouttelettes tombent de leur corps comme une rosée de miel sur
la face supérieure des feuilles placées au-dessous d’eux. Il me suffit
d’avoir signalé l’objection. La même maladie se remarque aussi dans
le jardin du Palais-Royal, ainsi que dans celui des Tuileries.
M. H. Lucas fait observer que cette maladie règne éga-
lement au Jardin-des-Plantes , mais il ajoute qu’il n’a vu
que des Acarus sur les feuilles du tilleul.
M. Bureau pense qu'on ne peut attribuer cette maladie à
l’ardeur des rayons du soleil, car, comme M. Azambre, il a
observé que la partie inférieure des arbres est plus attaquée
que la partie supérieure.
À propos de ces faits, M. Guérin , dans la séance du 25
juillet, dit que, contrairement à l'opinion qu’il a jadis
soutenue, il pense aujourd’hui que les insectes n’attaquent
&uy Bulletin entomologique, 2° trimestre 1853.
que les plantes déjà malades, qu'ils ne sont pas la première
cause de la maladie, mais qu’ils viennent seulement aggraver
le mal. À l’appui de ce qu’il vient d'avancer, il ajoute que,
depuis plusieurs années, les feuilles du noyer, surtout dans
le midi de la France, se couvrent, au printemps, de taches
rousses, que les botanistes regardent comme formées par
des Cryptogames, dont il font même diverses espèces parti-
culières, et que ce n’est que quelque temps après que cette
altération organique s’est développée, qu’apparaissent les
Acarus, puis les pucerons, et, enfin, Îes insectes qui, comme
les Coccinelles, attaquent ces derniers.
M. Amyot ajoute qu'il pense également que, dans le fait
signalé par M. Azambre, et qu'à Paris au moins tout le
monde a été à même de constater, les insectes ne sont
venus qu’aggraver le mal et non Île produire ; du reste, dit-
il en terminant, plusieurs auteurs, principalement Réaumur,
se sont occupés depuis longtemps de ce sujet important, et
leurs travaux peuvent être consultés avec avantage.
Lectures. M. Reiche lit une note en réponse au travail
de M. Ed. Perris sur diverses espèces de Chasmatopterus.
— M. L. Buquet communique une note de M. Peyron
intitulée : Description de quatre espèces nouvelles de ja
famille des Carabiques, découvertes en Orient et principale-
ment dans les environs de Constantinopie. Ces espèces
sont : l’'Harpaius Bosphorarus, le Pristonychus ruinarum , la
Feronia Johanni et l' Amara difhcilis.
— M. Amyot donne jecture d’une notice biographique
sur M. Fischer de Waldheim, travail qui lui avait été de-
mandé par la Société.
BULLETIN
ENTOMOLOGIQUE,
ÉLLILILILI
ANNÉE 1855.
TROISIÈME TRIMENTRE.
Tes 2-0-0-——
SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
(Séance du 11 Juillet 1855.)
Présidence de M. le D° SICHEL.
En l'absence de M. E. Desmarest, M. H. Lucas remplit
les fonctions de secrétaire.
Correspondance. M° le trésorier lit une lettre de M. Bellier
de la Chavignerie, dans laquelle notre coliègue fait observer
que, se portant acquéreur pour la collection Pierret, il ne
peut plus faire partie de la commission qui a été chargée de
la vente de cette collection, et se voit obligé de donner
sa démission. — M. le président, après avoir consulté la
Société, désigne M. Amyot pour remplacer M. Bellier de la
Chavignerie dans la commission.
Communications. M. le docteur Sichel dit qu’il a pris, à
Ville-d’Avray, du 7 au {1 juillet, en trois fois, une vingtaine
de mâles du Cleptes semi-auratus, de telle sorte qu’il n’en
a plus pris, bien qu’il s’en soit présenté encore un grand
nombre. Il n’a trouvé que trois ® , toutes à Charenton, avec
leurs d', mais à peu près quinze jours ayant l’époque où
3e Série, TOME jui. Bulletin v.
LXVI Bulletin entomologiquée.
les 4 ont été rencontrés à Ville-d’Avray, et deux autres
quelque temps après.
— M. Becker fait passer sous les yeux de fa Société, un
Saturnia Arrindia, provenant d'une éducation faite en
Algérie. |
— Le même membre fait aussi remarquer que trois œufs
seulement du Bombyx Pernyi, qui sont parvenus à s’accou-
pler et dont les femelles ont produit un assez grand nombre
d'œufs, ont donné de petites chenilles, et qu’une seule
de ces chenilles a pu se nourrir pendant quelque temps
avec des feuilles de notre chêne ordinaire.
— M. Bellier de ia Chavignerie montre à la Société une
Melanippe hydraria ; il dit avoir obtenu cette Géomètre de
chenilles élevées à Paris.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Dans le tome premier de mon Histoire naturelle des Animaux
articulés de l'Algérie, j'ai décrit deux espèces de Galeodes, dont une
nouvelle (Galeodes Barbara, Lucas, Hist. nat. des Anim. de PAlgérie,
tom. 4, p. 279, pl. 18, fig. 7, 1849) semble, jusqu’à présent, être
propre à l'Est des possessions francaises du nord de l'Afrique; quant
à la seconde (Galeodes intrepida, p. 281, 1849), elle n’avait encore
été signalée que comme habitant l’Ecypte. La troisième espèce, que
je fais passer sous les yeux de la Société, est la Galeodes araneoïdes,
Pallas, Spicil. zool. fasc. 1x, p. 47, pl. 5, fig. 7 à 9 (1772). Savigny,
descript. de l'Egypte, Arachn., pl. 8, fig. 7 (1806). Walk., hist. naï.
des Ins. apt., tom. 3, p. 88, pl. 26, fig. 1 (4844), qui, jusqu’à pré-
sent, n'était connue que comme se trouvant en Egypte et dans la
Russie méridionale. La Galeodes arancoides que je communique,
est une femelle; elle a été prise dans les environs de l’oasis de
l'Aghouat, ou plusieurs individus de cette remarquable espèce ont
été rencontrés par M. le docteur Reboud, qui en a fait don au Mu-
séum.
3° Trimestre 1855. LXVIL
Lecture. M. H. Lucas lit l'une de ses notices, intitulée :
Mélanges d'entomologie aigérienne, contenant la description
et les figures de six nouvelles espèces de Teniyria qui habi-
tent le sud des possessions françaises dans le nord de
l'Afrique.
(Séance du 25 Suilleé 1855.)
Présidence de M, le D’ SICHEL.
MM. Th. Bruand et Versin assistent à la séance.
M. H. Lucas donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance. M. E. Desmarest reprend ensuite les fonctions
de secrétaire.
Correspondance. M. Lauras écrit que ses occupations ne
lui permettant plus de consacrer un seul instant à l’ento-
mologie, il se voit contraint d'adresser sa démission de
membre. Ceite démission est acceptée.
Communications. M. À. Boïeldieu annonce que dans une
excursion qu'il a faite le 22 juillet, avec son frère, sur les bords
de la Seine, près de Triel, il a trouvé, en très grande abon-
dance, dans les nidsde l’hirondellederivage, une petiteespèce
d’Aleochara, qu'il a reconnue, après examen, être identique
avec celle qu'il trouva, il y a trois ans, avec M. Fairmaire, à
Saint-Valéry-sur-Somme, et dans une localité toute sem-
blable. Cet entomologiste la décrivit dans les Annales
de 1852, p. 688, 2, sous le nom d’A/. nidicola, Fairm. ; mais
une étude attentive a convaincu M. À. Boïeldieu qu’elle
devait être réunie à l'A. pulla, Gyll., dont on peut à peine
en faire une variété.
— M, Guérin-Méneville fait voir plusieurs individus
LXVIIF Bulletin entomologique.
vivants du Lixus cylindricus, qu’il a trouvés sur des Ombei-
lifères, dans les hautes montagnes des environs de Digne.
— M. Fr. Raîtet montre à la Société une belle variété à
ailes jaunes de la Callimorpha dominula, qui est éclose à Pa-
ris le 25 juin dernier.
— M. Guérin-Méneville, de retour de son voyage dans le
midi de la France, donne des détails sur ses travaux relati-
vement aux vers à soie. Il montre spécialement un certaia
nombre de cocons du Bombyx mylitta qui lui ont été adres-
sés de Pondichéry par M. Perrotet, ainsi que quelques Lé-
pidoptères de la même espèce qui sont éclos à Paris de
plusieurs de ces cocons et qui offrent entre eux quelques
variations ; il dit qu'il espère que lon pourra élever ces
beaux papillons dans nos diverses localités de la France et
de l'Algérie, car la chenille vit sur plusieurs arbres exo-
tiques, mange parfaitement les feuilles de diverses espèces
de chênes de nos forêts. Il fait, en outre, voir de nombreux
échantillons d’une soie très forte et très belle, d’étoffes de
soie magnifiques, de peluches et de velours, teints dans
toutes les couleurs imaginables, qui ont été fabriquées en
France avec la soie du Bombyx mylitta, qui, dans l’Inde,
est si connue sous le nom de tussah.
— Le même membre dit également quelques mots sur le
Bombyx Pernyi du nord de la Chine, dont l’éducation n’a
malheureusement pas réussi cette année, mais il espère
pouvoir la tenter de nouveau dans de meilleures conditions
l’année prochaine.
— M. Guérin-Méneville montre plusieurs Cochenilles
vivantes, provenant de Sainte-Tulle, et qui vivent sur les
fèves de marais. Notre confrère ajoute que ces Cochenilles
3° Trimestre 15353. LXIX
nilles donnent une belle couleur qui est assez analogue à
celle du Coccus da Nopal. |
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Je fais passer sous les yeux de la Société plusieurs individus à dif-
férents âges d’une Aranéide très remarquable et qui ressemble
beaucoup aux Dysdera. Cette Aranéide est la Stalita tœnaria de
Schiodte, Fauna Subterr., p. 22, pl. 2, fig. 3 (1849), qui jusque à
présent n'avait pas encore été vue en nature en France. Lorsqu'on
examine ceite espèce, qui vit dans les grottes d’Adelsberg, on
remarque que les organes de la vue, qui sont si curieux chez les
Aranéides par leur admirable disposition, ont entièrement disparu
dans cette coupe générique. |
Lecture. M. Jacquelin du Val lit une note contenant une
réponse à divers travaux publiés à l’occasion de sa Monogra-
phie des Bembidium d'Europe, et il termine sa notice par la
description de quelques espèces qui n'avaient pas été indi-
quées dans son travail.
(Séance du 8 Août 1855).
Présidence de M. le Docteur SICHEL.
Décisions. La Société consacre une grande partie de sa
séance à la révision de quelques-uns des articles de son Rè-
glement, et décide que cette discussion continuera dans les
séances suivantes.
Communications. Dans ses séances des 14 et 28 Mars, 27
Juin et 25 Juillet, la Société s’est occupée des avantages qu’il
y aurait pour elle d’être reconnue Société d'utilité publique,
et des démarches qu'il y aurait à faire pour obtenir cette
faveur du gouvernement. Une commission composée de
MM. Amyot, L. Buquet, L. Fairmaire, Reiche, V. Signoret
LXX Bulletin entomologique.
et le docteur Sichel, a été chargée de faire une demande et
de la suivre. M. le président donne lecture d’un projet de
lettre rédigée par M. Amyot, rapporteur de la commission,
qui doit être adressée à ce sujet au Ministre de l’Instruction
publique, et la Société approuve entièrement cette lettre.
(Séance du 22 Aout 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
MS. Delamain, le comte de Guernisac et Thibésard, mem-
bres régnicoles, assistent à la séance.
Correspondance. M. le secrétaire de la Société impériale
des Naturalistes de Moscou annonce que cette Société, de-
vant fêter le 23 décembre prochain le cinquantième anni-
versaire de sa fondation, désirerait que la Société entomo-
logique de France lui adressât pour cette époque le témoi-
gnage de la sympathie dont elle lui a donné si souvent des
preuves.— La Société entomologique faisant parvenir régu-
lièrement, depuis sa fondation, ses diverses publications à
la Société impériale des Naturalistes de Moscou, ne peut que
charger son bureau d'écrire une lettre de félicitations, et en-
gage ses membres à envoyer leurs publications particulières.
Rapports. M. le Secrétaire fait connaître les divers extraits
des procès-verbaux et rapports de la Société, soumis et dis-
cutés par la commission de publication dans sa séance du
16 août, en ce qui concerne le rapport et les diverses com-
munications et les décisions relatives à la vente de la collec-
tion de Lépidoptères d'Alexandre Pierret. Ces extraits sont
3° trimestre 1555. LXXI
adoptés par la Société, et ont été textueilement imprimés
dans le Bulletin des Annales (2e trimestre 1855).
— M. L. Buquet, au nom de la commission nommée dans
la séance du 9 mai dernier, composée de MM. Bellier de la
Chavignerie, qui a été depuis remplacé par M. Amyot, Doüé,
L. Fairmaire, Reiche, à laquelle a été adjoint M. le tré-
sorier, et qui avait été chargée de mettre à exécution la déci-
sion prise par la Société relativement à la vente de la collec-
tion de Lépidoptères provenant du don fait par M. Pierret
père, donne lecture d’un rapport détaillé sur le résultat de la
mission qui lui a été confiée. |
La commission, dit le rapporteur, a déposé entre les mains du
président de la Société, le 25 mai dernier, un pli cacheté renfermant
l'énoncé du prix minimum au-dessous duquel elle était d'avis que
cette collection ne pouvait être vendue, et ce prix avait été fixé à
5,000 francs. La commission a recu, le 21 mai, une première offre de
M. Evans qui s’élevait à 5,000 francs. Le 9 juillet, M. Beilier de la
Chavignerie, après avoir résigné ses fonctions de commissaire, s'est
mis sur les rangs et a proposé 5,500 francs. Cette offre avait été
acceptée par la commission , lorsque le 18 juillet M. Evans offrit le
prix de 6,000 fr. M. Bellier de la Chavignerie ayant appris cette nou-
velle proposition, fit connaître le 23 Juillet que ron seulement il ne
regardait pas la commission comme engagée envers lui, mais encore
qu’il consentait volontiers à ajouter 500 francs à la somme déjà offerte
par lui, soit 6,000 francs en totalité. L'affaire en était là lorsque
M. Evans fit encore une nouvelle et dernière offre : il proposait de
prendre la collection au prix de 6,500 francs. Comme les deux fois
précédentes, il en fut référé à M. Bellier de la Chavignerie qui
répondit, le 5 août, qu’il ne pouvait que maintenir son chiffre de
6,000 francs, déclarant qu’il ne lui restait plus qu’à attendre Ja déci-
sion de la commission. Celle-ci ne pouvait balancer longtemps entre
celui des deux partis qui lui restait à prendre; elle a été unanime
pour sacrifier un intérêt privé à celui de la Société entomologique
LX XIE Bulletin entomolegique.
tout entière. En conséquence, elle a adjugé définitivement la collec-
tion de Lépidoptères qui fait l'objet du présent rapport à M. Evans
au prix de six mille cinq cenis francs, qui a été versé immédiatement
dans la caisse de la Société.
Ce rapport ne donne lieu à aucune observation, et, dans
sa séance du {2 Septembre, la Société adopte pour le Bul-
letin Pextrait qui en est donné dans le procès-verbal.
Décision. Sur la demande de M. L. Fairmaire, la Société
décide qu'elle échangera avec M. Kraatz, de Berlin, quatre -
années de nos Annales contre les vingt-deux premières li-
vraisons de l'ouvrage de Küster sur les Coléoptères d'Eu-
rope.
à Er 7
Communications. M. H. Lucas fait connaître la note sui-
vanfe :
Je fais passer sous les yeux de mes collègues un Carabus qui,
jusqu'a présent, n'avait pas encore été vu en nature en France.
Gette espèce est le Carabus Adonis, Hampe, Stettin Entomolo-
gische Zeitung, qui a été pris sur le mont Parnasse en 1854 par
M. Orphanides, professeur de botanique à Athènes (Université
d'Othon). Cette espèce avait déjà été trouvée antérieurement sur le
mont Vélouchi, de Roumélie. Jusqu'à M. Orphanides, on n’en con-
naissait que quatre en Europe, lui-même en a trouvé quatre autres
dont trois ont été donnés à M. Heldreich, botaniste bavarois, établi à |
Athènes; le quatrième (femelle) est celui que je communique ; il fait
actuellement partie des collections entomologiques du Muséum, où il
a été généreusement donné par M. Naudin. Je ferai aussi remarquer
que deux Allemands, MM. Kiesenwetter et Zèbe, ont fait exprès
l'ascension du mont Tymphresti pour se procurer ce Carabe ; mais
cette remarquable espèce n’a pas été rencontrée par ces deux zélés
voyageurs.
— M. L. Fairmaire moztre queïques Coléoptères qui
n'ont pas encore.été vus à Paris, et qui lui ont été donnés
3° Trimestre 1855. LXXUHI
à Stettin par son ami M. Dohrn, tels que le Dinomorphus
pimelioides, curculionite de Bahia, le Bagous elegans, de
Rostock, le Troglorhynchus anophtalmus, curculionite aveu-
gie des Se d’ Adelsberg.
— Le Me membre présente au nom de M. Schaum, de
Berlin, une larve fort curieuse déjà décrite dans les Annales
d'Histoire naturelle par Roux sous le nom de Necrophilus
arenarius. M. Westwood, dans son Introduction modern
Classification, etc., parle de cette larve et soupçonne qu’elle
pourrait bien appartenir au groupe des Némoptères. En
effet, M. Schaum, qui a étudié cet insecte en Egypte, où il
vit dans la poussière des tombeaux, dit que cette larve est
bien celle d’un Némoptère de petite taille figuré dans le
grand ouvrage de l'Expédition d'Egypte. Elle est extrème-
ment remarquable par la forme allongée et filiforme de la
partie antérieure du prothorax, ainsi qué par ses mandi-
bules fines et arquées qui rappellent celles du Fourmilion.
— M. L. Fairmaire dit aussi que M. Schaum a trouvé en
Egypte une larve d'Omophron qui, par ses divers caractères,
lui fait penser que la larve décrite jadis par A. G. Desmarest
comme appartenant à l’Omophron limbatum n'appartient
réellement pas à cet insecte.
— M. le docteur Sichel annonce qu’il a reçu de M. Beilier
de la Chavignerie deux Bombus sylvarum femelles, pris dans
la région des neiges du département des Basses-Alpes, et
dans lesquels toutes les parties jaunes du corps sont du blanc
de neige le plus pur, circonstance d'autant plus remarquable
qu’un autre Bombus sylvurum femelle, pris également par
M. Bellier de la Chavignerie dans la vallée du même dépar-
LXXIV Bulletin entomologique.
tement est, pour son système de coloration, parfaitement
identique avec le nôtre.
Lecture. M. H. Lucas lit un mémoire sur les métamorphoses
de l’Alphitobius Mauritanicus, Linné, précédé de quelques
remarques synonymiques sur les espèces de cette coupe gé-
nérique qui ont été rencontrées dans les possessions fran-
çaises du nord de l'Afrique.
Membres recus. La Société admet au nombre de ses,mem-
bres :
MM. le docteur Manoël da Regno Macedo, chirurgien-
major de brigade de l’armée brésilienne, présenté par M. Ja-
vet. — Commissaires ADOPRRT. MM. Chabrillac et Jac-
quelin du Vai;
_ — Maurice Sand, au château de Nohant, près La Châtre
([adre), présenté par M. Berce.—Commissaires-rapporteurs,
MM. Fr. Rattet et Becker;
— Séoane, du Ferrol, province de Galice (Espagne), pré-
senté par M. L. Fairmaire. — Commissaires-rapporteurs,
MM. Amyot et Reiche.
(Séance du 12 Septembre 1855.)
Présidence de M. le D' SICHEL.
MM. Ed. Perris, Aug. Rouget et E. Vesco, membres
regnicoles, assistent à la séance.
Communications. M. Reiche fait voir une boîte contenant
quelques insectes envoyés par M. Mocquerys, et qui ont été
trouvés dans les balayures de la cale des navires qui ont
3° trimestre 18355. LXXV-
transporté de la côte occidentale d'Afrique à Rouen, des
Arachides (fruit de l'Arachis hypogæa, Linné). Outre le Plo-
chionus Bonfilsii et la Lebia unifasciata, Dej., on y remarque
tes Ceutocerus ovalis, Beck. (advena, Germ.), un Epierus
nouveau, une espèce nouvelle du genre Cholovocera (1),
Motsch., un insecte formant probablementune nouvellecoupe
générique près du genre Thorictus de Germar, l’'Hypophlœus
depressus, Fabr., et une espèce nouvelle du genre Hetero-
phaga. M. Mocquerys se propose, dit M. Reiche, de décrire
le genre et les espèces nouvelles.
M. Guérin-Méneville dit que dans les navires qui ap-
portent à Marseille des Arachides dn Sénégal on frouve
aussi le Plochionus et la Lebia, indiqués par MM. Reiche et
Mocquerys, et qu'ilest probable que des recherches attentives
donneraient également de nouvelles espèces.
— M. L. Fairmaire communique la note suivante :
Depuis la publication de la 2° livraison de notre Faune Entomo-
logique francaise, des découvertes intéressantes viennent enrichir
des groupes jusqu'à présent peu nombreux dans nos collections,
comme les Catops et les Anisotomidæ. Je viens aujourd’hui donner
une courte description de deux nouvelles espèces appartenant à cette
dernière tribu.
1. Hypnogius PErrisrr. — Long. 3 1/4 mill. — Brevis, crassus,
castaneo-rufus , capite prothoraceque dense punctatis , elytris
punctis grossis sat densis impressis et sat requlariter punctato
lineatis ; antennarum clava fusca; prothorace transverso, late-
(1) À propos du Genre Gholovocera, M. Reiche fait remarquer
que l’auteur aurait dû écrire ce nom Colovocera (par un x) de
xonovëy, ÉTONqQUEr, Et xepas, COrne. Les profonds hellénistes du Ca-
talogue de Stettin ont cherché à corriger M. de Motschoulski en
écrivant Choluocera; on se demande pourquoi?
LXXVI - Bullelin entomologique.
ribus rotundato; elytris stria suturali postice valde impressa,
antice a sutura remota. d Femoribus posticis intus angulato-
dentatis, tibiis sat fortiter arcuatis, apice dilatatis.
Un seul & de cette belle espèce a été trouvé aux environs de
Mont-de-Marsan par notre collècue et ami M. Perris, auquel je suis
heureux £e la dédier. Elle est facile à reconnaître par sa grande taille
et la ponctuation très grosse, assez serrée des élytres, sur lesquelles
on distingue à la base et sur les côtés des lignes de points assez régu-
lières ; la suture est un peu brunâtre; la strie suturale est écartée à
la base et au milieu ; mais en arrière elle finit par toucher presque la
suture qui est ua peu enfoncée ; l’espace sutural est assez finement
ponctué. | Fr
2. ANISOTOMA LUCENS.—Long. 4 mil. — Ovalis, rufa, nitidior,
parum convexa ; capite prothoraceque tenuissime sat densè
punctatis ; antennarum clava obscuriore, articulo uliimo bre-
viter acuminato ; prothorace antice angustato, lateribus leviter
rotundatis, angulis posticis obtusis, margine postico linea punc-
tata, medio latè interrupta ; elytris oblongis, postice attenuatis,
sat fortiter punctato-substriatis, interstitiis subtilissime om-
rium punctulatis ; sutura obscuriore, stria sulurali profunda.
d femoribus posticis intus dilatato-angulatis, tibiis paulà elon-
gaïis, arcuatis. |
Cette jolie espèce a été trouvée dans la forêt de Bondy par M. Ch.
Brisout de Barneville, auquel je suis redevable de renseignements
très intéresssants sur les Anisotomides des environs de Paris. Elle
est remarquable par sa forme peu convexe, sa taille assez grande, sa
couleur brillante, ei par la forme des cuisses postérieures des &, qui
sont élargies en une lame droite en dedans, échancrée à l'extrémité
de la cuisse, ce qui forme un angle presque droit; chez la @, les
cuisses sont simples et les jambes très faiblement arquées, presque
droites. Elle appartient à la première division.
Le genre Agaricophagus qui, à ma connaissance n’avait encore été
signalé qu'aux environs de Dijon par M. Rouget, a été pris cette an-
née par M. C. Brisout de Barneville dans le bois de Meudon; il a
retrouvé aussi le rare Triarthron Mærkelii, que l’on voit encore
3° Trimesire 1855. AXVIL
dans bien peu de collections, soit en France soit en Allemagne.
Je profite de cette occasion pour prévenir les entomologistes que
la couleur de la massue des antennes, dont je me suis servi pour éta-
blir des divisions chez les Anisotoma, n’est pas toujours constante ;
il arrive assez souvent que la massue, brune dans la majorité des
individus, devient chez quelques-uns rousse comme le reste de Fan-
tenne.
— M. Edouard Perris remet à la Société le signalement
de sept Coléoptères pris dans le département des Landes, et
qu'il considère comme nouveaux après les avoir étudiés dans
tous les auteurs dont il dispose, et les avoir inutilement en-
voyés à tous ses correspondants pour en avoir les noms.
4. LOEMOPHLOEUS HYPpoBoRI. — Long. 21/3 mill. — Elongatus,
planus , linearis , testaceo-ferrugineus, cinereo vix pubescens ;
capite convexiusculo , densè subtiliter punctato; prothorace -
subconvexo , minus densè subtiliter punctato , anticè latitu-
dine capitis, postice tertia parte angustiore, utrinque unistriato,
angulis anterioribus rectis, haud acuminatis, lateribus vix ro-
tundatis ; scutello transversim semi-elliptico ; elytris circa scu-
tellum plerumque nebuloso-brunneis, parallelis, basi truncatis,
angulis obtusis; apice rotundatis; vix perspicuè striato-punc-
tatis ; interstitiis striarum lævibus, alternatim costé gracillimä
instructis.
Frequens, mense octobre, sub cortice ramorum emortuorum ficus.
Lärva carnivora, Hypobori ficus larvis infestissima.
9, Hyresinus THUYÆ.—Long. 1 1/2 mill. —Crassiusculus, ellip-
ticus, niger, cinereo-pubescens ; capite punctato; fronte cons
veza Q ; excavata et longitudinaliter sulcata & ; antennis pal-
pisque testaceis ; thorace anticè subcoarctalo, basi multù latiore;
densè subtiliter punctato ; elytris basi subreflexis crenulatisque,
posticè, juxtà suturam, depressis ; striatis, strüs ferè impunc-
tatis ; interstiliis rugulosis, serialim (præserlim tertio) granu-
latis $, quinto tantum posticè granulato, tertioque carin& lon-
LXX VE = Bulletin entomologique.
gitudinali et acutè denticulatä instructo, & ; corpore subtus
sat fortiter punctato ; tarsis testaceis. Julio. Wu
Vivit larva in Thuya orientali ei Junipero communi.
3. HYLESINUS AUBEI. —Long. 2 1/3 mill —Forma præcedentis,
huicque similis, sed major. Capite nigro, cinereo pubescente,
sat fortiter punctato ; fronte convexa $, in medio foveolata d ;
palpis antennisque testaceis, clava subsericante ; prothorace
nigro aut piceo, anticè rufescente, cinereo pubescente, sut for-
tiler crebrèque punctato, ponè medium transversim biarcuatim-
que impresso ; elytris ferrugineis, rufo pubescentibus, basi cre-
nulaiis, striatis, striis punctatis ; interstitirs 1° et 3° posticè
subelevatis, omnibus rugulosis, seriatim et sparsim granulosis @
(transversè rugatis, interstitits ?° carina obtusè denticulata,
8° carinula denticulata minore, 5° tuberculis tribus instructisd );
corpore subLUs densè cinereo-pubescente, sat fortiter punctato;
pedibus testaceis, femoribus interdum piceis. Julio. |
Vivit larva cum præcedenie.
h. Tomicus coryLr. — Long. À 3/h mill. — Forma T. EUP“ORBIÆ ;
nitidus , angustatus , cylindricus, griseo villosulus , brunnee-
ferrugineus, prothorace anticè pallidiore ; capite densè subli-
liler punctato, antice transversiin impresso, margine antico
obsoletè emarginato; antennis palpisque testaceis; prothorace
latitudine sesqui longiore, anticè crebrè subscabro, cœterum
parcè subtiliterque punctato, spatio medio lœvi ; margine antico
rotundato , lateribus rectis aut vix sinuatis, angulis posticis
truncalis ; elytris thorace plus quàm duplà longioribus, ejusque
latitudine ; parallelis, posticè oblique declivibus et juxtà sutu-
ram impressis; haud striatis, sat confertim, fortiterque seria-
to-punctatis; facie postica sublævi; corpore subtus ad latera
punctulato, cœter um lœvi,; pedibus testaceis.
Rarus, vere et hyeme, sub cortice ramorum emortuorum Cor yli.
avelianæ.
. SIBINES SILENES.—LOng. 2 4/2 mill.—Forma S. POTENTILLÆ
el ATTALICI, huicque simillimus. Ellipticus, niger, postice (si dc-
3° Trimestre 1555. ÉXXEX
rasus observatur) ferrugineus, omnin squamis linearibus ob-
tectis, subtus niveis, supra albido-rufescentibus, suturalibus
semper pallidioribus ; rostro apice ferrugineo ; antennis ferru- .
gineis, clava fuscescente ; prothorace anticè annulatim subsul-
cato, basi duplo latiore, lateribus rotundato, vitiis duabus rufis
et subarcuatis ornato ; elytris prothorace latioribus, striatis,
interstitits 2, h, 6 partim subrufis ; tibiis tarsisque ferrugineis.
Julio. |
Vivit larva in fructibus Silenes pratensis.
G. Cassipa FILAGINIS. — Long. 5 4/2 à 6 1/9; latit. 4 à 41/2 mill.—
Forma GC. SANGUINOLENTÆ. Pallidè virescens; capite nigro; fronte
rugosa; antennis livido-virescertibus, articulis ultimis brun-
neis ; prothorace semi-discoideo, regulariter rotundato , parcè
punctulato,viridi reticulato, anticè longitudinaliter bi-impresso,
lateribus depresso, propè scutellum foveolato, basi uirinque bi-
sinualo, angulis posticis rotundatis ; scutello triangulare, lævi;
elytris prothorace paulo latioribus, lateribus fere usque ad me-
dium subrectis, dein rotundatis ; obliquè propè basim subim-
pressis; partim szrialiter, prœsertim juxtà suturam , partim
autem sparse fortiterque punciatis; humeris sat prominen-
libus; limbo transversè substriato viridique reticulato ; corpore
subtus vix punctulato, livido virescente, plerumque nebuloso;
pedibus pallidè virescentibus ; tarsis subrufescentibus.
In Filagine gallica, quam larva depascit. Junio.
7. TIMARCHA MARITIMA.—Long. 8 à 44 mill. ; lat. 5 1/4 à 7 mill.
— Aira, subnitida; capite interdum viridi-violaceo, sparsim
fortiter punctato, longitudinaliter canaliculato, ad antennarum
insertionem obsoletè foveolato, anticè transversè sulcato ; labro
emarginatlo; antennarum articulis G prioribus subnitidis, ple-
rumque violaceis, sparsè fortiterque punctatis ; ultimis pube ni-
gra, adpressa densè vestitis; prothorace longitudine duplà La-
tiore, basi haud angustiore, sat densè fortiterque punctato, ad
humeros obsoletè impresso, dorso bifoveolato, lateribus rotun-
datis, angulis anticis obtusis, posticis ferè acutis ; scutello lato,
brevi, posticè deflexo ; elytris prothorace sesqui latioribus, dense
LXXX Bulletin entomologique.
rugulosis; corpore subtùs subtilissimè coriaceo, parcè fortiter-
que punctato, ad latera rugato; pedibus plerumque violaceis aut
violaceo variis, femoribus leviter, tibiis tarsisque fortiter punc-
tatis.
Frequentissima tota æstate in littore maritimo. Galium arenarium
larva depascitur.
— Le même membre dit quelques mots à l’occasion de la
note de M. Reiche publiée dans le 2e Numéro de 1855 des
Annales sur la synonymie de diverses espèces du genre
Chasmatopierus (1). M. Perris adopte en grande partie les
observations qui ont été faites par M. Reiche; il abandonne
volontiers le nom d’Illigeri donné par lui à l'espèce de Chas-
matopterus dont chacun des deux sexes avait été précédem-
ment décrit par Illiger comme constituant une espèce parti-
culière, il pense que pour la seconde espèce le nom d'’Illiger
doit être préféré à celui de M. Graëlls comme ayant l’anté-
riorité, et enfin il croit, pour le même motif, que si les €.
parvulus Graëlls et pilosulus {lliger sont réunis, c'est ce
dernier nom qui doit être préféré.
— M. Jacquelin du Val donne quelques détails sur le ré-
sultat des chasses entomologiques qu’il vient de faire pen-
dant six jours dans les P yrénées-Orientales. I dit que parmi
un très grand nombre d'espèces et d'individus de Coléop-
tères, il a trouvé presque toutes les espèces signalées par
M. Kiesenwetter dans la même localité, et qu'il a pris, en
outre, quelques insectes très rares ou nouveaux "I cite spé-
cialement le Stenus Guynemeri qu'il a retrouvé, un Cyphon
qui vit à la manière des Elmis sous les pierres dans les
(1) Une erreur typographique très grande à été faite dans cette
note ; en effet, la premiere ligne de ja page 288 doit être rapportée
au commencement de la page 28h.
3e trimestre 1555. LXXXI
eaux courantes, le Cardiomera Genei qui n’avait encore été
trouvé qu'en Sicile, et qui a été pris au bord d’un torrent,
une espèce nouvelle de Limnichus, etc. Enfin notre col-
lègue parle d’une excursion qu'il a été à même de faire
dans une immense grotte souterraine dans laquelle il a
trouvé plusieurs individus d’un Pristonychus et d'une Ho-
malota probablement nouveaux, une Locustaire à longues
pattes, un Diptère et des Cloportes.
— M. le docteur Sichel annonce qu'il a pris à Charen-
ton, dans un endroit arénacé, un & et une $ de la Scolia
quadripunctata. C'est, ajoute notre collègue, la première
. fois que cet Hyménoptère a été rencontré aux environs de
Paris,et comme le jour où il a été trouvé le ciel était couvert,
il est probable que par un beau soleil on pourra en prendre
un grand nombre.
— Il est donné communication de la note suivante de
notre ancien collègue M. Doumerc :
_ Réaumur a figuré, t. 3, pl. 83, la larve, le cocon et l'insecte par-
fait de l'Hémerobe perle de Geoffroy. Vers la fin de Juillet dernier,
je recueillis un grand nombre de ces larves et de leurs cocons le long
d’une palissade située dans un jardin fruitier des Batignolles, et j'en
remis quelques-uns à M. H. Lucas, en même temps que j'en enfermai
d’autres dans une boîte de carton pour en obtenir le résultat. J'avais
observé, tout en recueillant ces larves, qu’autour de la même palis-
sade voltigeaient de petits Hyménoptères dont je pris un ou deux à
Ja volée avec la main, et que je relâchai ensuite sans y faire plus d’at-
tention, pensant avoir saisi quelques petits Braconides bien connus
et sans importance.
Au bout de quatre ou cinq jours je trouvai, en ouvrant ma petite
boîte, les larves changées en cocons, et je les conservai ainsi bien
closes jusqu’au 24 août, que je les visitai de nouveau, pensant que,
après ce laps de temps (vingt-cinq jours environ), je trouverais l’in-
3e Série, TOME III. Bulletin vi.
LXXXIL Bulletin entomologique.
secte parfait sorti, mais je fus trompé agréablement dans mon attente
par une nouvelle découverte qui se présenta à moi pour la première
fois, relativement aux mœurs des parasites des insectes, et qui me
rappela alors le motif qui avait attiré le long de la palissade ces petits
Hyménoptères que j'avais négligés. Au lieu de trouver l'Hémerobe
perle métamorphosée à l’état parfait, je trouvai les cocons percés
d’un petit trou vers leur extrémité, et des petits Hyménoptères d’une
ligne de long, en même nombre que celui des cocons, qui par con-
séquent servaient chacun de berceau à un seul individu dont la larve
a fait sa proie de la larve de l’Hémerobe perle, qui a été piquée, lors
de la ponte de l’œuf, par la tarière de la femelle du Microgaster.
C'est à ce dernier genre d'Hyménoptères que je crois qu'appartient
cette espèce, à laquelle, d’après ses mœurs parasites, je donne le nom
de Microgaster perlæ, en attendant que les hyménoptérologistes de
la Société entomologique en aient décidé autrement, et j'en indique
ainsi qu'il suit les caractères distinctifs :
MICROGASTER PERLÆ &, Long. 1 1/2 lin.
Parvulus; antennis , capite thoraceque nigris; palpis fulvis ;
abdomine rufo, basi apiceque nigro, infrà toto rufo, ano nigro;
pedibus rufis totis, posticorum verd coxis nigris ; alis hyalinis.
Habitat in larvis Hemerobii perlæ parasiticus, Eee insec-
tum perfectum in mense Augusto.
La Société, après cette lecture, prie M. Sichel de vouloir
bien étudier les Hyiénoptères qui accompagnent l’intéres-
sante communication de M. Doumerc, et de lui présenter ses
observations à ce sujet.
— M. Bellier de la Chavignerie dit que M. Millière vient
de découvrir aux environs de Lyon la Rhodocera Cleopaira.
— Le même membre donne quelques détails sur une ex-
cursion entomologique qu’il vient de faire avec M. Guillemot
dans le nord des Alpes de la Provence. Notre collègue fait
passer en même temps sous les yeux de la Société une
3° Trimestre de 1855. LXXXHI
boîte remplie de Lépidoptères recueillis pendant ce voyage,
et il fait la communication suivante :
La faune entomologique du nord des Basses-Alpes diffère entière-
ment de la faune du midi du même département, comme on peut
s’en convaincre en jetant les yeux sur les Lépidoptères que j'ai l'hon-
neur de soumettre à la Société. Ayant spécialement dirigé mes re-
cherches sur les hauts sommets, j'ai dû y rencontrer une grande
quantité d'espèces Gu Valais et des Alpes piémontaises, et j'ai eu la
satisfaction de prendre en nombre des espèces qui passent généra-
ment pour être rares. Parmi les specimens réunis au hasard dans
cette boîte, je ferai remarquer : Melitæa Merope; Colias palæno,
var., philomene; Erebia alecto, neoridas, ceto, mnestra, scipio,
gorge; Lycæna eros, orbilulus, sebrus, Donzelii, pheretes; Sy-
richthus cacaliæ , d’intéressantes variétés de Zygæna onobrychis
et de Nemeophila plantaginis; Geometra venetaria, serotinaria,
dilucidaria; Plusia illustris (élevées de chenilles) ; Chersotis al-
pestris; Luperina imbecilla; Hadena grammiptera, etc. Plu-
sieurs Géomètres que je n’ai pas encore eu le temps d'étudier suffh-
samment, me paraissent toui à fait inédites ; je puis déjà montrer
aujourd'hui une grande et belle espèce, prise en plusieurs exem-
plaires, qui doit venir se placer dans le genre Anaïtis, près de la
Boisduvalaria de Russie.
Je me propose, du reste , ajoute en terminant notre collècue, de
rédiger pour nos Annales, ainsi que j'ai babitude de le faire, une
noiice détaillée sur le résultat de mes chasses et sur les observations
nouvelles que j’ai pu faire concernant les mœurs, habitat, etc. , des
Lépidoptères des Basses-Alpes.
Au sujet de cette communication , M. Guérin-Méneville
parle des Coléoptères que l’on trouve dans la même localité
et qui se rapportent souvent aux espèces du nord de l’Eu-
rope. Il dit aussi que l’Atopa cervina est très abondant dans
les Alpes, parce qu’on y trouve beaucoup d'Orchidées dont
les tubercules servent de nourriture à leurs larves.
LXXXIV Bulletin entomologique.
Lectures. M. Ed. Perris lit deux mémoires, l’un contenant
la suite de son Histoire des Insectes du Pin maritime, et
l’autre une note sur les métamorphoses de la Cochylis hila :
rana, H. Schæffer.
(Séance du 26 Septembre 1855).
Présidence de M. le docteur SICHEL.
MM. Th. Lacordaire , le docteur Robineau-Desvoidy et
Stevens, membres de la Société, et Candeze de Liége, assis-
tent à la séance.
En l’absence de M. E. Desmarest, M, H. Lucas remplit
les fonctions de secrétaire.
Correspondance. M. P. Millière adresse l’errata suivant,
relativement à son petit mémoire intitulé : Note sur une
variété de la Catocala electa:
Page 207, ligne 20, au lieu de : d’un roux, lisez : d’un
rouge. .
Page 207, ligne 20, au lieu de : est au con-, lisez : est au
contraire.
Page 207, ligne 30, au lieu de : le dessus, lisez : le des-
SOUS. |
Page 208, ligne 24 et 25, au lieu de : en larva, lisez : ex
larva.
— M. Chevrolat adresse l'extrait suivant d’une lettre qu'il
vient de recevoir de notre collègue M. Sallé, et qui com-
prend des détails importants sur le voyage scientifique qu’il
fait en ce moment :
Je suis passé par San Antonio Huatusco, très jolie petite ville située
à douze lieues de Cordova, dans une situation charmante auprès de
3° Trimestre 1855. . AÉXAAN
la Cordillère, à une petite distance des Tierrasfrias et Calizentes,
entre Orizaba et Jalapa; ensuite à San Juan Goscometepec, gros village
situé au pied du pic ou volcan d’Orizaba, et d’où les Indiens vont
chercher la neige qu'ils vendent aux villes voisines, car ils ne vont
plus à Vera-Cruz, puisque la glace des Etats-Unis y est à meilleur
compte. J'ai suivi cette route pour aller aux neiges éternelles. Dès le
premier jour, à une hauteur d'environ 2,500 mètres, j'ai trouvé de
beaux Oiseaux-Mouches, mais malheureusement déjà connus, et
quelques beaux insectes, entre autres un Platynoptera rouge, un
Clytus noir et un Coléoptère à antennes pectinées voisin des Rhipi-
cères. À la Rancheira del Jacale, à une hauteur d’environ 4,000 mè-
tres, dans une magnifique forêt de pins et dans le voisinage des nei-
ges, je suis resté deux jours et y ai trouvé un Scarabée, des Geotrupes,
un Helops, un Hétéromère ressemblant à un Brachine, un Carabique
particulier, le Trichoderes pini et le Nosoderma inæquale, qui se
trouvent sous les écorces des pins, avec la Trogosita pini, Ch.,
partout presque jusqu’à la neige; mais la plus belle chose est un
genre de Lucanide, Je suis resté encore deux jours plus haut, tout à
fait au pied du glacier, où je suis monté assez facilement jusqu’à la
hauteur d’environ 4,600 mètres ; mais là j'éprouvai un tel mal de tête
que je ne pus aller plus loin; j'avais une soif atroce quoique je misse
constamment des morceaux de glace dans ma bouche. A cette hau-
teur est l'endroit où les Indiens prennent la glace, car au lieu d’être
de la neige comme je l’avais toujours cru, c’est une glace épaisse de un
à deux mètres au bord où elle commence. On nomme cet endroit
el Corte (la coupe), parce que c’est à coups de hache qu’on détache
des blocs de glace qu’on fait rouler jusqu’au pied du glacier dans
une plaine sablonneuse où croissent des graminées sur lesquelles j'ai
trouvé un petit Elcodes à pattes rouges que je crois nouveau, ainsi
qu'un Curculionite noir à une hauteur de 4,200 à 4,300 mètres. En
redescendant, mon mal de tête a disparu, Il ne fait pas très froid à
cette hauteur, seulement depuis minuit jusqu'au soleil levant on
souffre du froid, maïs dans la journée il fait très chaud. La fonte de
la glace donne naissance à une foule de ruisseaux, et il en sort une
rivière qui est la même qu'on passe à la Soleda sur un beau pont
construit récemment. C’est aussi celle de Medellin, qui se jette à la
LXXXVI Bulletin entomologique.
mer à Boca del Rio à quelques lieues de Vera-Cruz. Je suis redes-
cendu de l’autre côté de la montagne et je suis allé à San Andres
Chalchicomula, où j'ai trouvé des Oiseaux-Mouches, des Calosomes
noirs, des Eleodes de plusieurs espèces, des Lycus à bec, etc.”
Communications. M. Doûé fait passer sous les yeux de ses
collègues un Carabus qui, au premier aspect, semblerait de-
voir former une espèce nouvelle, maïs qui n’est probable-
ment qu’une variété remarquable de l’auraius. Il en diffère
cependant beaucoup, d’abord par sa couleur olive foncée
presque terne , et principalement par l'absence totale de
côtes sur les élytres qui sont lisses, unies et d’ailleurs bien
plus étroites que celles de l’auratus. Cet insecte a été pris
récemment aux environs de Tours. Un individu tout à fait
pareil ct trouvé, il y a longues années déjà, dans le départe-
ment de l'Ardèche, figure dans la magnifique collection de
M. le comte de Mniszech sous le nom de Carabus Lasseret,
Dupont.
— M. Guérin-Méneville présente au nom de M. Eugène
Sella, de Turin, un magnifique Carabe que cet entomologiste
a découvert sur un plateau de l’Apennin élevé de 1,500 à
2,000 mètres, entre la vallée d'Aoste et celle de Sesia.
Dans son travail, M. Sella montre les affinités de cette espèce, qui
est nouvelle, avec plusieurs des espèces connues qui peuvent avoir
des affinités avec elle, et il la classe dans la 8° division, suivant De-
jean, près du Carabus purpurascens, dont on connaît des variétés
de couleurs verte et métallique analogues à celle des sept individus
de la nouvelle espèce qu’il a trouvés sur le même plateau, dans une
localité très restreinte. Voici la diagnose de ce nouveau Carabe euro-
péen :
CABABUS OLyYMPlÆ, Sella. — Oblongus niger, thoracis elytro-
rumque margine rufo-cupreis ; thorace supra nigro-violaceo,
3° Trimestre 1855. LXXX VII
lævigato transverse-strigato ; elytris crenato striatis, punctis-
que impressis triplici serie, viridis, antice attenuatis. Long. 30
mill. ; lat. 41 mil.
Cette intéressante espèce est décrite avec détail par M. Sella, et
cette description est accompagnée d’une bonne figure dans la Revue
et Magasin de Zoologie (N° d'Octobre 1855, pl. 11).
— M. H. Lucas communique la note qui suit :
” Je fais passer sous les yeux de mes collègues deux Mélanosomes
qui jusqu’à présent n’avaient encore été signalés que comme habi-
tant la haute Egypte et la Nubie, et qui se trouvent aussi en Algérie.
Le premier est le Zophosis quadricostata, Solier, Ann. Soc. entom,
de France, 1"° sér., t, à, p. 628, n° 28, qui a été pris aux environs
de Bouçada par M. le docteur Allaire; le second est la Pimelia an
julata, Fabr., Syst. Eleush., t. 4, p. 131; Solier, Ann. de la Soc.
ent. de France, 1'° série, t. 5, p. 90, n° 1, qui a été rencontrée dans
les lieux arénacés aux environs de l’oasis de Biskara par M. Henri de
la Perraudière.
— M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société un
Clytus tropicus, espèce rare aux environs de Paris; notre
collègue a trouvé ce Coléoptère au bois de Boulogne, il y a
quelques jours.
— M. H. Lucas fait connaître la note suivante :
Je communiquerai à la Société trois Longicornes que l’on ne con-
naissait jusqu’à présent que comme habitant l’Europe, et qui se trou-
vent aussi dans les possessions francaises du nord de l'Afrique : le
premier est la Leptura distigma, Charpent. Horæ Ent., p. 227,
pl. 9, fig. 1 &etfig. 4 $ (1825), que l’on n’avait signalée que comme
habitant seulement l'Espagne et le Portugal; cette Leptura, dont
une femelle a été prise en mai 1853 par M. Henry de la Perraudière,
a été rencontrée sur le Djebel Tangour, près d’une forêt de cèdres
aux environs de Batna; le second est la Leptura sanguinolenta,
GyIl. Ins. Suec., t. 4, p. 20, n. 19. Muls. Hist. nat. des Coléopt. de
LXXXVE Bulletin entomologique
France, Longicornes,-p. 279, n, 10 (1839) , connue jusqu'à présent
comme se trouvant seulement en Europe et que j'ai prise en mai
1850 aux environs de Boghar sur les Carduacées en fleurs; enfin le
troisième est le Callidium sanguineum, Schonh. Synon. Ins. t. 3,
p. 452, n. 47. Muls. Hist. nat. des Coléopt. de France, Longicornes,
p. 4h, n. 3 (1839), abondamment répandu en France et que j’ai pris
aux environs d'Alger sur des bûches de Cytisus spinosus et de Pis-
tachia lentiscus.
— M. Sichel annonce qu'il a examiné l'Hyménoptère
parasite de l’Hemerobius perla, décrit par M. Doumerc sous
le nom de Microgaster perlæ dans la note ädressée le 12 sep-
tembre. M. Doumerc lui ayant communiqué le seul individu
de cet insecte qu’il possède, M. Sichel y a reconnu une nou-
velle espèce du genre Acoenites, espèce fort remarquable par
lasculpture tout à fait extraordinaire de son métathorax, ainsi
que par la formetriangulaire et l’excessive grandeur du point
calleux de l'aile, toutes les autres espèces du genre Acoenites
examinées par M. Sichel ayant le stigmate allongé, linéaire.
Ces caractères sont assez tranchés pour faire croire à notre
collègue qu’on formera peut-être un jour un sous-genre ou
un nouveau genre de cette espèce, dont il donne la diagnose
suivante, complémentaire de celle déjà donnée par M. Dou-
merc dans sa note : 1
ACOENITES PERLÆ, Doumerc, &.
Niger; abdominis segm. 2, 3 pedibusque, rufis; metatho-
. race postice truncato, clathrato; alis hyalinis nigrescentibus;
stigmate maximo, triangulari; abdomine depresso.
M. Doumerc a dit à M. Sichel, ajoute celui-ci en termi-
nant sa communication, que, par une erreur du copiste, cet
insecte à été nommé Microgaster dans sa note; c’est Dichro-
3° Trimestre 1855. LXXXIX
gaster qu'il l’avait appelé, à cause de la coloration moitié
noire, moitié rousse de son abdomen.
— M. H. Lucas fait la communication qui suit, et qui a
rapport au même sujet. (Séance du 24 octobre 1855.)
Dans une excursion faite à Saint-Germain-en-Laye le 26 juillet de
cette année, j'avais pris sur des rosiers couverts d’Aphis rosæ quel-
ques larves de l’'Hemerobius perla. Ces larves, assez agiles, parve-
nues à la grosseur voulue, se tissèrent du jour au lendemain un
cocon blanc, composé d'une soie fine et serrée, Elles y restèrent une
vingtaine de jours, et, en examinant la boîte dans laquelle ces cocons
étaient placés, je fus très surpris de rencontrer, en place des Heme-
robius perla, des Hyménopières de la famille des Ichneumonides.
Cette espèce, dont j'ai obtenu quatre individus, dont trois mâles et
une femelle, est probaslement le parasite de l'Hemerobius perla ;
je l'ai communiqué à notre honorable président M. le docteur Sichel,
qui se propose de décrire cet Ichneumonide sous le nom Acænites
perlæ. Dans le même temps, notre ancien collègue M. le docteur
Doumerc m'avait remis plusieurs cocons de cet Hemerobius pris à
Batignolles mais jusqu’à présent je n’ai encore obtenu aucune éclosion,
— M. Stevens montre à la Société un Lépidoptère formant
une nouvelle espèce dans le genre Ornithoptera de M. le
docteur Boisduval ; cette admirable espèce, voisine des
Ornithopiera Priamus et Richemondü, est désignée sous le
nom d’O. Brookea Wallace ; elle provient de Borneo et
fait actuellement partie des collections entomologiques du
Muséum , M. Becker avait déjà eu occasion de parler de
cette espèce dans l’une de nos précédentes séances.
— M. Guérin-Méneville lit la note suivante, relative à
l'éducation qu’il tente en ce moment du Bombyx mylitta, et
la Société en décide l'impression dans son Bulletin.
- Dans l’une des dernières séances de l’Académie des Sciences, j'ai
montré les premiers papillons vivants du ver à soie indien qui donne
XC Bulletin entomologique
la soie Tussah, ainsi qu'un manteau en peluche fabriqué avec cette
soie par M. Torne; depuis ce temps et après de nombreuses difi-
cultés vaincues, je suis parvenu à obtenir la fécondation de deux pa-
pillons femelles sur plus de quarante tentatives infructueuses, ce qui
m'a donné plusieurs centaines d'œufs, et par suite des chenilles que
j'élève avec des feuilles de chêne.
Ge ver à soie T'ussah est la chenille du Bombyx mylitta de Fabri-
cius (paphia, Lin.) qui se trouve dans toute les parties du Bengale et
jusque sur les monts Hymalaya, Il est plus particulièrement élevé
dans un but industriel dans la partie montagneuse du Bengale, au sud
du Gange et de la rivière Soane jusqu’à la baie du Bengale, contrée
dont le climat est beaucoup plus froid que celui des plaines de l’In-
doustan, et sa soie forme un article considérable de commerce dans
ces pays.
Depuis longtemps j’appelais de tous mes vœux l'introduction d’une
espèce aussi précieuse, qui vit, dans l'Inde, des feuilles de divers
arbres dont quelques-uns ont des analogues en Europe. Avant mes
écrits, ceux de l'Anglais Roxburg et de notre compatriote et savant
voyageur Lamarre-Picquot, à qui la science et l’agriculture doivent
tant, avaient déjà signalé les grands avantages que notre agriculture
et notre industrie européennes retireraient de cette acquisition, mais
la seule tentative d'introduction de ce ver à soie, celle faite avec tant
de zèle et de dévouement par M. Lamarre-Picquot, n'avait pas été
couronnée de succès, et mes propositions et demandes à ce sujet
étaient toujours demeurées infructueuses.
Je ne saurais trop le répéter, c’est au zèle bien conxu de M. Per-
rotet, directeur du jardin botanique de Pondichéry, et à la puissante
intervention de la Société impériale d’acclimatation, que je dois de
pouvoir essayer aujourd’hui avec quelques chances de succès l’intro-
duction et l’acclimatation du ver à soie Tussah.
Les œufs du premier papillon femelle dont j'ai réussi à obtenir la
fécondation sont éclos le 45 août, J'ai porté de suite les jeunes che-
nilles à M. Vallé, gardien de la Ménagerie des Reptiles du Muséum,
qui avait bien voulu, avec l'agrément de M. Duméril, donner des
soins aux vers à soie du Ricin, à quelques échantillons de graines de
vers à soie ordinaires, donnés à la Société d’acclimatation par M. de
3° Trimestre de 1855. |“ XCI
Montigny, qui les avait fait venir de la Chine, et à d’autres espèces
encore. Tout était fermé au Muséum à cause de la fête de ce jour,
ce qui m'a mis dans l'impossibilité de chercher dans les jardins
réservés des végétaux de l’Inde dont ces vers à soie se nourrissent,
et je me suis borné à offrir à mes jeunes chenilles des rameaux ten-
res de divers arbres et plantes tels que frêne, prunier, chêne, jas-
ain, oranger, saule, jujubier, ricin, myrte, chicorée, laitue. etc.
J'avais joint le chêne à ces divers végétaux dans l'espoir vague que les
chenilles d’un Lépidoptère si voisin du Bombyx (Saturnie) du chêne
{Bombyx Pernyi, Guer.) pourraient peut-être s’en accommoder, et
la Société a pu voir que cette inspiration à été heureuse, puisque les
vers à soie Tussah que j'ai mis plusieurs fois sous ses yeux se sont
magnifiquement développés avec cette nourriture.
Je réserve pour un travail plus étendu le récit des nombreuses dif-
ficultés qu'il m'a fallu surmonter dans une saison déjà trop avancée
pour élever ces vers à soie. Ceux provenant de la première femelle
fécondée, soumis à des tâtonnements, soit chez moi, soit à là ména-
gerie des reptiles, ont éprouvé de nombreuses pertes, mais ils mont
fourni un précieux enseignement pour l'éducation du produit d’une
autre femelle fécondée en second lieu, et dont les œufs sont éclosle 1°,
le 2 et le 3 septembre. Plusieurs de ces chenilles ont encore été con-
fiées aux soins de M. Vallé, qui leur a donné des rameaux de juju-
bier, dont elles ont mangé les feuilles avec une grande avidité comme
leurs aînées, d’autres ont été employées à des expériences d’alimenta-
tion avec divers végétaux, mais le pius grand nombre a été placé dans
la serre de mon confrère des Sociétés d’Horticulture et d’Acclima-
tation, M. Année, horticulteur des plus distingués, entomologiste et
voyageur très instruif, qui a bien voulu me prêter son concours avec
le plus grand zèle. Placé très favorablement à Passy, près du bois de
Boulogne, M. Année s’est dévoué entièrement à me seconder dans
l'éducation de nos précieux vers à soie. Ainsi que M. Vallé, il veut
bien exécuter tout ce que ma vieille pratique de magnanier me sug-
gère, et le succès le plus complet est venu jusqu’à présent récom-
penser nos efforts.
Pour augmenter les chances de réussite en plaçant ces vers à soie
XCII Bulletin entomologique.
dans des conditions variées, j'ai envoyé quelques œufs à un autre
membre de la Société impériale d'acclimatation, M. le docteur Cha-
vanne, savant naturaliste et voyageur qui a beaucoup étudié les vers à
soie sauvages au Brésil, et qui habite actuellement Lausanne , et
j'apprends par l’active correspondance que j'entretiens avec lui à ce
sujet, que l’éclosion de ces œufs s’est faite très heureusement, et que
les vers à soie qui en proviennent et qu’il nourrit exclusivement avec
_ des feuilles de chêne, se développent parfaitement.
Voilà donc quatre éducations, la plus considérable à Passy, la
seconde au Jardin-des-Plantes, la troisième dans mon cabinet dans
l'intérieur de Paris, et la dernière en Suisse, dont je suis les phases
soit personnellement soit par correspondance.
J'ai décrit et dessiné avec soin tous les états de ces vers à soie, de-
puis l’état d'œuf jusqu’à celui de la chenille arrivée à son dernier
âge, mais il serait trop long de présenter ici les observations intéres-
santes auxquelles ce travail a donné lieu. Il en résulte sommairement
que la jeune chenille en sortant de l’œuf fait son premier repas avec
la coque même de cet œuf, qu'elle est alors d’un beau jaune orange
avec de courtes stries noires sur les anneaux, et quelques-uns de ses
tubercules terminés aussi de noir. Après la première mue, elle de-
vient verte, les stries noires des anneaux disparaissent, et les tuber-
cules saillants sont d’un beau rouge avec l’extrémité noire ; il en est
de même après la deuxième mue. A la suite de la troisième mue, ces
mêmes tubercules du dos, ainsi que ceux du premier rang des côtés,
prennent un aspect métallique doré , et les autres ont l'extrémité
d'un beau bleu ou d'un violet intense. A cette époque et chez quel-
ques individus seulement , il apparaît sur le côté sous les tubercules
latéraux du cinquième, du sixième et quelquefois aussi du septième
seoment une plaque luisante argentée que l’on ne peut mieux com-
parer qu'à une goutte de mercure qui serait fixée dans cet endroit.
Après la quatrième mue les changements ne sont pas notables, et je
croyais qu’à l'exemple de toutes nos chenilles de Bombyx qui subis-
sent trois etle plus souvent quatre mues, celle-ci allait tisser son sèn-
sulier cocon et se métamorphoser en chrysalide; mais à mon grand
étonnement elle s’est endormie d'un cinquième sommeil , le samedi
3° Trimestre 1855. XCHH
29 septembre; elle va donc subir une mue de plus que ses con-
génères, ce qui est un fait qui n’avait pas encore été observé (1).
Les soins de cette importante tentative d'introduction et d’accli-
matation absorbant presque tous mes instants, je n’ai pu trouver le
temps de me livrer à des expériences délicates sur les qualités de la
soie de cette espèce. En effet , pour réussir à faire vivre mes jeunes
chenilles, j'ai dû être journellement sur le chemin du Jardin-des-Plan-
tes, de Passy et du bois de Boulogne pour leur chercher des rameaux
de chêne d’un âge convenable, pour veiller aux soins de tous les ins-
tants qu'il faut leur donner, à la température, à l’aération et à une
foule d’autres détails qui exigent la présence presque continuelle de
l'expérimentateur.
Cependant, je puis dire dès à préseut que ce nouveau ver à soie
présentera des avantages considérables si je parviens à l’introduire
définitivement dans l’agriculture européenne , car il tisse un cocon
énorme, qui renferme dix fois plus de soie que celui du ver à soie du
môûrier. Pour faire 1 kilog, de soie il faut environ six mille cocons
du ver à soie ordinaire, tandis qu’il n’en faut que six cents du ver à
soie Tussah. Le fil simple ou brin de ce cocon Tussah est six à sept
fois plus fort et quatre à cinq fois plus épais que celui du ver à soie
ordinaire ; il possède un beau lustre et prend actuellemunt très bien
la teinture. Devidée à un seul brin, cette soie offre le titre de
la soie ordinaire de 4/5 cocons, et dans cet état il est probable qu’elle
sera appelée à des emplois tout à fait nouveaux et inattendus en
industrie.
Mais ce qui rendrait cette introduction précieuse de même que
celle de mon Bombyx Pernyi du nord de la Chine, c’est la possibilité
d'élever ces vers à soie avec la feuille des chênes de nos taillis, et
dans les localités où le mürier ne peut être avantageusement cultivé.
(1) Au moment de mettre sous presse, M. Guérin-Méneville nous
apprend que ce fait de cinq mues, qu'il a observé sur une chenille
qu’il élevait dans son cabinet pour mieux suivre et noter les phases
de son existence, est un fait exceptionnel qui a déjà été observé
quelquefois, mais rarement. (Voir l'Illustration du 8 décembre 1855,
page 371.)
XCIV Bulletin entomologique.
Si je réussissais à donner cet insecte utile à notre agriculture, nous
verrions nos pauvres paÿsans du nord de l’Europe le faire élever par
leurs femmes et leurs enfans et presque sans frais, ce qui leur don-
nerait bientôt, comme dans une grande portion de la Chine et de
l'Inde, la matière première de vêtements pour lesquels nous achetons
à l'étranger des masses énormes de coton.
Tout en poursuivant ces pénibles tentatives d'introduction de vers
à soie nouyeaux, je continue avec persévérance mes travaux, qui da-
tent déjà de dix ans et qui ont pour objet l’amélioration des races de
notre magnifique ver à soie ordinaire. Je ne cesse de demander les
moyens d'arriver le plus promptement possible à ce but si important
pour notre agriculture, et je donne chaque année cinq à six mois de
mon temps à ces travaux d'intérêt général avec l’aide de mon ami et
collaborateur M. Eug. Robert, à la magnanerie expérimentale de
Ste-Tulle. Depuis queiques années surtout ces travaux sont devenus
plus urgents, à cause des nombreuses maladies qui sévissent sur nos
vers à soie ordinaires, et qui menacent de nous faire perdre nos
races françaises, reconnues les plus belles du monde.
J'ai cru devoir terminer cette note par ces considérations pour
qu'on ne m'accuse pas d'abandonner notre ver à soie pour des es-
pèces qui donnent une soie inférieure ; je crois qu'il y a chez nous,
comme en Chine et aux Indes place pour tous, et que les produits,
des nouvelles espèces viendront utilement en aide à ceux de l’an-
- cienne, sans leur faire plus concurrence qu'ils ne le font dans ces
populeuses contrées. | |
En terminant la lecture de cette note, M. Guérin-éne-
ville dit qu’il a actuellement une centaine de chenilies du
Bombyx mylitta qu’il nourrit exclusivement avec des feuil-
les de chêne; il en a déposé plusieurs à l’exposition de la
Société impériale d’horticulture aux Champs-Elysées.
— M. Bellier de la Chavignerie montre une Chelonia
caja $ qui s'éloigne singulièrement du type ordinaire. Chez
cette variété les ailes supérieures sont entièrement brunes,
sauf deux petites taches d’un blanc sale à la base, et les ailes
3° Trimestre 1855. KXCV
inférieures , d’un gris roussâtre uniforme, n’ont aucune
apparence de taches. Notre collègue dit qu’il ne croit pas
nécessaire de décrire cette belle variété, et encore moins de
Jui donner un nom, parce qu’il la considère comme pure-
ment accidentelle. Cette caja provient d’une chenille trouvée
et élevée à Paris.
— M. Martin fait voir une Zygæna hypocrepidis trouvée à
Lardy, et dans laquelle les ailes, au lieu d’avoir une colorsa-
tion rouge, présentent une teinte d’un jaune bien manifeste.
— M. Bureau, qui revient de la Bretagne, rapporte que
dans cette province d'immenses champs de choux ont été
entièrement dévastés par une innombrable quantité de che-
nilles se rapportant pour la plupart à la Pieris brassicæ, et
qui elles-mêmes sont attaquées par des milliers de petits
Ichneumonides. Notre collègue à pu remarquer que ces
chenillles ont commencé par attaquer les choux verts ou
choux cavaliers, qu’elles se sont ensuite portées sur les
choux frisés, et de là, lorsque la nourriture est venue à leur
manquer, sur les champs de navets.
M. Guérin-Méneville dit que la même chose a eu égale-
ment lieu cette année aux environs de Paris, et que Îles
chenilles étaient aussi attaquées par un grand nombre
d'Ichneumoniens, et il a pu compter jusqu’à deux ou trois
cents cocons de parasites sur une seule chenille.
M. le docteur Sichel confirme les mêmes faits, et ajoute
qu'il a même observé des chrysalides attaquées par un assez
grand nombre de Chalcidites.
— M. Robineau-Desvoidy annonce qu’il faut enlever les
Trixa de Meigen à la section des Mouches Entomobies. Ces
insectes sont vivipares et leurs larves vivent sur les excré-
ments.
xcvi Bulletin entomologique, 3° trimestre 1855.
Les Myobia, Leckia et Solieria sont également vivipares,
et doivent être reportées dans la grande famille des Macro-
podes ou vivipares ; mais les Erigones sont manifestement
vivipares. Parmi les Mouches Entomobies , elles paraissent
jouir seules de cette propriété.
Enfin le même membre dit que toutes les femelles de sa
tribu des Putrellidées sont également vivipares.
— M. le docteur Al. Laboulbène fait voir un Geophilus
electricus vivant trouvé auprès de Paris dans un jardin; il
donne quelques détails sur la lumière phosphorescente pro-
duite par ce Myriapode.
Lecture. Il est donné communication d’un travail de
M. Bigot ayant pour titre : Essai d'une classification générale
des Insectes Diptères (suite : tribus des Tabanidii, Nemestri-
nidi, Cyrtlidi et Leptidu).
Membres reçus. À la majorité des suffrages, la Société
admet au nombre de ses membres :
MM. l'abbé Guillet, professeur d'histoire naturelle à l’Ins-
titution de Cambrée, près Segré (Maine-et-Loire), présenté
par M. Lespès. — Commissaires- FOPpORIENRS MM. de Barau
et Reiche;
Leurat, de Lyon, Poule par M. Deyrolles. — Commis-
saires-rapporteurs, MM. J. Migneaux et Boïeldieu;
Et Alix Vastel, employé au chemin de fer, à Sotteville-les-
Rouen (Seine-Inférieure), présenté par M. Reiche au nom
de M. Moquerys. — Commissaires-rapporteurs, MM. de Ba-
ran et Lespès. *
BULLETIN
ENTOMOLOGIQUE.
CLLELLILLIIL.
ANNÉE 1855,
QUATRIÈME TRIMENTRE,
— 000 ——
SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
(Séance du 10 Octobre 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
MM. de Graslin, le Dr Robineau-Desvoidÿ, H. Schaum et
Wachanru, membres non résidants, assistent à la séance.
Communications. M. Passerini, d’après une lettre adressée
de Turin à M. Sichel, le 4 octobre, a étudié les habitu-
des d’un Lixus semblable au paraplecticus, celles d’une
Pimpla parasite de la larve du Lixus, et d’un Anomalon
dont la larve est parasite de celle de la Pimpla. L'espèce de
Lixus vit à l’état de larve dans les tiges de l’Heracleum fla-
vescens, et dans quelque plante que le Lixus ait déposé de
nombreux œufs, peu de larves arrivent à l’état de chrysa-
lide, parce que la Pimpla instigator trouve le moyen de dé-
poser à son tour l’œuf dont naïîtra la larve destinée à tuer
celle du Lixus.
— M. A. de Graslin montre une espèce de parapluie dont
il se sert depuis 1836 pour recueillir les chenilles en secouant
les arbres; plusieurs membres voient avec intérêt cet ingé-
3e Série, TOME I. Bulletin vir.
XCVIII Bulletin entomologique.
nieux instrument , qui peut être facilement transporté, et
offre de grands avantages sur les appareils semblables
dont se servent les entomologistes.
(Séance du 24 Octobre 1855.)
Présidence de M. le Docteur SICHEL.
MM. le marquis de la Ferté-Sénectère et le docteur Robi-
neau-Desyoidy, membres non résidants, et Forte, de Naples,
assistent à la séance.
Décisions. Après avoir entendu le rapport d'une commis-
sion composée de MM. L. Buquet, Desmarest , Doüé et
Reiche. la Société adopte la rédaction définitive de son
Règlement.
2
Communications. M. Delarouzée parle des chasses ento-
mologiques qu’il a faites cette année dans les Pyrénées; il
montre la larve du Tragosoma depsarium, ainsi que la larve
et la nymphe du Pytho depressus.
— M. Pradier montre des Coléoptères qu’il vient de rece-
voir des îles Canaries, et dont quelques-uns, plus FRS
rement des Ptinus, sont encore vivants.
— M. L. Fairmaire fait voir un Timarcha tenebricosa et
une Chrysomela hœmoptera mâles accouplés ensemble, et il
entre à ce sujet dans quelques considérations.
— M. L. Brisout de Barneville présente le Barhitistes bæ
tica, Ramb., et l'Ephippiger pachygaster, Luc., qu’il a trou
vés à Aumale, en Algérie, au mois de juin 1850.
— M. Guérin-Méneville donne à la Société des nouvelle:
; 4° Trimestre 1855. | XCIX
des progrès de l'éducation du ver à soie Tussah (Bmbyx my-
litta, Fabr., paphia. Lin.), dont il l’a entretenue dans les
précédentes séances.
Aujourd'hui, dit-il, les chenilles provenant de la ponte qui a suivi
le premier accouplement obtenu de ces papillons, ont tissé leurs
cocons. Comme ces chenilles étaient nées le 15 août et qu’elles ont
fait leurs cocons le 12 octobre, il en résulte qu’elles ont mis cin-
quante-huit jours, sous une température variant entre 15 et 20 degrés
centigrades, pour arriver à leur complet développement. Avant de
tisser son cocon, cette chenille commence par construire l’attache
qui doit porter celui-ci. Ce fort pédicule suit la branche , qu’il em-
brasse à son origine, descend contre le pétiole d’une feuille, et le
cocon est placé à son extrémité, entre plusieurs feuilles que la fileuse
assemble au moyen de quelques fils. Ce cocon est lisse à l’exté-
rieur quoique attaché aux feuilles environnantes, et il conserve ainsi
le caractère qui le distingue si bien de l'espèce du nord de la Chine,
qui est si voisine cependant, et que ñotre collègue a nommée B.
(Saturnia) Pernyi.
À propos de cette nouvelle espèce, M. Guérin-Méneville rappelle
qu'il a été chargé spécialement par la Société impériale d’Acclimata-
tion des soins à donner aux cocons qui lui avaient été envoyés par
M. de Montigny. Etant parvenu à obtenir l’éclosion de quelques
papillons de cette précieuse espèce, il les a placés dans les condi-
tions les plus variées, mais ces papillons semblaient vouloir refuser
instinctivement de se féconder et de se reproduire. Cependant, étant
parvenu enfin à obtenir la fécondation de trois femelles, celles-ci ont
pondu des œufs très différents de ceux du B. mylitta. Comme ces
œufs provenaient de sujets qui avaient souffert pendant le voyage,
puisque les chrysalides étaient arrivées en partie tuées par la fer-
mentation, ils ont donné des chenilles d’un aspect débile et maladif,
qui, placées sur des rameaux de chêne blanc , en ont assez bien
mangé les feuilles. Elles n’ont pas cependant tardé à mourir, à l’ex-
ception d’une seule un peu plus robuste, qui s’est rapidement déve-
loppée et a effectué ses deux premières mues. Arrivée là elle est
morte , et il est probable qu'elle renfermait le germe de la maladie
qui a fait périr plus tôt les autres.
Û Bulletin entomologique.
Cette première expérience, poursuit M, Guérin-Ménéville, loin de
nous décourager dans cette entreprise, a déjà eu un résultat très im-
portant et qui peut nous guider dans les tentatives que la Société
d’Acclimatation fera faire l’année prochaine dans le même but. Elle
monire d’abord, comme il l'avait déjà reconnu à Paris et à Lyon en
1851, que des cocons renfermant des chrysalides vivantes peuvent
très facilement être envoyées en Europe, et ensuite que les chenilles
s'alimernteront parfaitement avec notre chêne ordinaire. Si l’on doit
s'en rapporter à ce qui a été dit par diverses personnes qui ont
passé à Lyon en venant visiter l'Exposition universelle, des cocons du
Bombyx Pernyi, arrivés à Lyon probablement dans de bonnes con-
ditions d'emballage, auraient donné lieu à une éducation très bien
réussie par-M. Jourdan, et ces voyageurs auraient vu des chenilles
prêtes à faire leur cocon.
Notre collègue espère que M. Jourdan, qui a déjà tant fait pour
l'industrie de la soie et qui a été l’un des premiers à tenter l’introduc-
tion du Bombyx quercien de Chine, comme M. Guérin-Méneville
s’est fait un devoir de le rappeler dans ses écrits sur ce sujet (1), ne
tardera pas à faire connaître à la Société impériale d’Acclimatation
et au public séricicole le résultat de cette nouvelle tentative.
Du reste, dans le cas où les essais faits à Lyon viendraient encore
à ne pas réussir, nous ne nous découragerions pas pour cela. Notre
collègue compie bien être à même de recommencer ses tentatives ,
car la Société d'Acclimatation n’a pas contremandé la demande qu’elle
a faite de cocons vivants du ver à soie du chêne à ses honorables
membres appartenant à la mission de Chine.
Le fait de l’alimentation de la chenille du B. mylitta, jusqu’à la
formation du cocen, avec des feuilles de chêne, vient renforcer l’es-
poir que M. Guérin-Méneville a concu d'arriver à introduire et à ac-
climater l'espèce chinoise; car il est facile de voir que ces deux Bom-
byx si voisins sont éminemment polyphages, et qu’il arrivera sans
aucun doute à les conquérir tous les deux à l’agriculture de l’Europe.
(1) Bullet. de la Soc. imp. zool.d’Accl., t. 1, p. 49, où jedis que c'est
à Lyon que les cocons du Bombyx du chêne ont été devidés pour la
première fois par Mme Bournay. Revue et Mag. de Zool., 1855, p. 296
et 297, où je rappelle les travaux de M. Jourdan sur ce sujet. G. M.
4° Trimestre 1855. CI
Ces vers à soie, dit M. Guérin-Méneville en terminant, en sont
aujourd’hui au même point où en étaient les vers à soie du mürier
quand on les a introduits il y a quelques siècles.
— M. H. Lucas communique une Arachnide de l’ordre
des Scorpionides qui a été trouvée sous des pierres, à Paris,
près du pont d'Austerlitz. Cette Arachnide encore vivante
est le Scorpio flavicaudus, De Géer, Mém. pour serv. à l'Hist.
nat. des Ins., tom. 7, p. 369, fig. 11 à 13; Walck. et Gerv.
Hist. nat. des Ins. Apt., tom. 3, p. 67, pl. 23, fig. 4. La
présence à Paris de cette espèce, que l’on rencontre ordi-
nairement dans la France méridionale, en Espagne, en Cri-
mée, est probablement due à des marchandises provenant de
ces diverses parties de l’Europe. Quoique cette Arachnide,
qu'il a rencontrée aussi sur les côtes des possessions fran-
çaises du nord de l'Afrique, soit connue des naturalistes, il a
pensé cependant que la communication à la Société de cette
espèce trouvée à Paris même ne serait pas dénuée d'intérêt.
Membres reçus, La Société, à la majorité des suffrages,
admet au nombre de ses membres :
MM. Craatz, de Berlin, présenté par M. L. Fairmaire. —
Commissaires-rapporteurs, MM. A. Laboulbène et Reiche;
Reissing, de Darmstadt , présenté par M. Guérin-Méne-
ville. — Commissaires-rapporteurs, MM. Bellier de la Cha-
vignerie et Becker.
(Séance du 14 Novembre 1855).
Présidence de M. le D’ SICHEL.
MM. Mocquerys et Pandellé, membres non résidants, as-
sistent à la séance.
CII Bulletin entomologique.
Communications. M. Mocquerys parle de la belle collec-
tion de bois et de graines attaqués par des insectes, qu'il a
placée à l'Exposition universelle de l'Industrie; il annonce
que cette collection a été achetée en Angleterre; il entre
dans d’intéressants détails sur les dégâts que les insectes
produisent dans les arbres morts ou vivants, et fait passer
sous les yeux de ses collègues plusieurs morceaux de bois
contenant plusieurs insectes, soit à l’état parfait, soit à l’état
de larve ou de nymphe, et montre spécialement plusieurs
Cerambyx cerdo encore vivants qui attaquent très commu-
nément les pommiers en Normandie. |
— Le même membre annonce qu’il a trouvé auprès de
Rouen, sur les côteaux élevés qui bordent la Seine, et sous
une pierre, le Pterostichus Prevostii, que jusqu'ici on. croyait
exclusivement particulier aux régions alpines.
— M. Reiche rapporte que M. Bonard a trouvé à Calais :
1° dans un appartement le Ptinus hololeucus Pallas qui
habitait les fentes d’une boiserie ; 2° dans un chantier de
bois venu de Norwège le Tragosoma depsarium, et 3° dans la
campagne le Podabrus Alpinus, insecte des régions alpines.
— Le même membre dit que M. Th. Lacordaire, dans:le
3e volume de son Genera des Coléoptères, p. 79, rapporte
dans une note que c’est à tort que M. Burmeister, dans sa
Monographie du genre Deltochilum, indique les D hypona
et arrogans Buquet, comme ayant des tarses antérieurs.
D’après M. Reiche, M. Th. Lacordaire n’aurait sans doute vu
que des individus mutilés de ces deux espèces, sans cela il
eût reconnu l'exactitude de l'observation de M. Burmeister.
— M. H. Lucas communique des faits relatifs à la géo-
graphie entomologique de deux Coléoptères :
4e trimestre 1855. - CHI
4° Le genre Hoplopus (1) établi par M. Delaporte aux dépens
des Melolontha de Fabricius, était signalé par celui-ci comme
‘habitant la Barbarie. M. de Castelneau, en créant ce nouveau genre,
indique une localité moins étendue et en même temps plus précise,
car il donne à cette espèce, qui a servi de type à l'établissement de
cette coupe générique, Tunis pour pairie. L’individu que je fais
passer sous les yeux de la Société a été pris aux environs de Bouçada
par M. le docteur Allaire, et c’est, je crois, la première fois que ce
Mélolonthide est signalé comme habitant l’Algérie; de plus, j'ai pensé
qu'il ne serait pas sans intérêt de faire connaître chronologiquement
la synonymie de cette espèce encore peu répandue dans les collec-
tions.
Melolontha atriplicis, Fabr, Mantiss. Ins. t. 1, p. 19, n° 11 (1787).
Oliv. Hist. nat. des Ins. tom. 1, n° 15, p. 28,
n. 28, pl. 8, fig. 99 (1789).
Fabr. Entom. Syst. tom. 1, pars 22, p. 159,
n° 17 (1792). s
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. 2, p. 165, n° 23
(1804).
Hoplopus atriplicis , Delaporte, in Mag. de Zoologie de Guérin
CI. 9, pl. 20 (1832).
De Casteln. Hist, nat, des Ins., t. 2, p. 190,
pl. 53, fig. 1 (1841).
2°, Un Coléoptère de la famille des Carabiques connu de tous les
entomologistes et qui est curieux au point de vue de la géographie
entomologique ; ce Carabique est le Ghlænius holosericeus, Fabr.,
que l’on ne connaissait que d'Europe, particulièrement des environs
de Paris, et qui a été rencontrée par M. Henri de la Perraudière le
45 juillet 1854, sous les pierres, sur les bords d’une flaque d’eau, au
pied du Djebel Ouransenis, dans la province d’Alger.
— M. Doüé donne, d’après une communication qui lui a
été faite par M. Bazin, du Fumerault, d’intéressants détails
(A) Anysonchus, Dej, Cat. p. 174 (1837).
CEV Bullelin entomologique.
sur les dégâts épouvantables causés cette année dans les
champs de céréales de la Picardie et de la Bourgogne par
la Tipula tritici.
— M. Amyot lit une note importante sur le même insecte,
d'après une lettre qui lui a été adressée par M. Asa Fitch.
Dans la communication que j'ai faite à la Société entomologique de
France au sujet de la Tipule du froment (Tipula tritici Kirb.), et
insérée dans ses Annales de l’année 1854, Bulletin, page Lvr, dit-il,
je disais, en élevant des doutes sur l'identité de l'espèce appelée de
ce nom par Kirby, et celle qui exerce ses ravages en Amérique sous
le même nom à elle donné par M. Asa Fitch, qu'avant de conclure
définitivement sur la question de cette identité, il était convenable
d'attendre la réponse de ce dernier auteur aux objections que je fai-
sais à ce sujet, ou, ce qui serait mieux, ajoutais-je, qu’on ait pu com-
parer en nature des individus américains de cette espèce avec les
nôtres.
J'avais écrit depuis lors à M. Asa Fitch, en Amérique, à deux re-
prises différentes, pour le prier de vouloir bien, dans l'intérêt de Ja
science, m'envoyer quelques échantillens de cette espèce, dans le but
que je signalais; mes lettres s'étaient égarées; mais enfin, grâce à
l'intermédiaire de notre excellent collègue M. le docteur Signoret,
qui est en correspondance avec le savant américain, M. Asa Fitch a
été informé de mon désir, et je n’ai pas tardé à recevoir, par le même
intermédiaire, l’objet de mon vœu ardent depuis quatre années, c’est-
àa-dire deux individus en très bon état de ce terrible ennemi des cé-
réales dans les Etats-Unis d'Amérique. Que M. Asa Fitch en recoive
ici le témoignage de ma vive reconnaissance, qui sera partagée, je le
crois, par tous les amis de la science. J’ai soumis ces individus au plus
scrupuleux examen ; je les ai comparés à ceux que j'avais donnés il y
a quatre ans au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et que M. H.
Lucas avait eu le soin de conserver précieusement dans l'alcool. ils
ont été mis tour à tour sous le microscope ; M. Lucas et moi y avons
regardé avec le plus d’attention possible, ei tous les doutes alors ont
dû se dissiper pour nous sur la réelle identité de l'espèce américaine
avec la nôtre. M. Asa Fitch ne s'était donc pas trompé; ce funeste
4° trimestre 1855. CŸ
fléau des moissons en Amérique est donc bien venu d'Europe ; c’est
un don qu’a malheureusement fait l’ancien Monde au nouveau avec
la civilisation. Les difficultés que je voyais dans la reconnaissance de
l'identité en question venaient de la figure des ailes donnée par
M. Asa Fitch; la principale, tirée de la nervure transverse qui, dans
cette figure, réunit ce que j’ai appelé la nervure post-costale à la côte,
disparaît en ce sens que cette nervure transverse n’existe nullement
dans la nature. M. Asa Fitch a été trompé par une simple apparence
suivant nous ; un certain coude de la nervure post-costale, existant
au point où il a cru voir cette nervure transverse, nous semble avoir
été la cause de cette erreur. Cette espèce de coude apparaît aussi
dans nos individus européens, mais il est clair que la nervure trans-
verse, supposée par M. Asa Fitch, n’existe pas ; aussi M. Curtis ne
lP'a-t-il pas figurée, comme nous l’avons dit dans notre communication
relative à ce sujet. M. Asa Fitch soutiendra-t-il, après nouvel examen,
qu’elle existe en réalité? Dans ce cas il la verrait aussi, nous n’en
doutons pas, là où M. Curtis, ni M. H. Lucas ni moi ne l’avons vue
dans les individus d'Europe. Quant à la forme des ailes, que je trou-
vais plus allongées, plus lancéolées, moins arrondies au bout, dans
ces individus que dans la figure américaine, je ne fais plus la même
remarque en les comparant aux individus envoyés par M. Asa Fitch;
la figure de ce dernier n’avait pas bien rendu la véritable forme des
ailes, voilà tout. Il en est de même de la forme du corps, qui me pa-
raissait plus ramassée dans cette figure, La vue des objets en nature
a rectifié tout cela, et il ne reste plus pour moi que la conviction
d'identité que j'ai exprimée plus haut.
Lectures. M. le docteur Al. Laboulbène donne lecture d’un
mémoire sur la galle du Traba verna, travail accompagné
d’une planche.
— M. L. Brisout de Barneville lit une lettre intéressante
qu’il a reçue de notre collègue M. Yersin, dans laquelle ce-
lui-ci fait le récit des courses entomologiques qu'il a entre-
prises aux environs d'Hyères en Provence, au commence-
ment du mois d'août de cette année, et de nouvelles obser-
CVI Bulletin entomologique.
vations- sur la stridulation des Orthoptères qu'il lui a été
possible de réunir durant son court séjour dans ce pays. De
longs extraits de cette lettre seront imprimés dans les An-
nales de la Société.
Membres reçus. La Société admet au nombre de ses mem-
bres, à la majorité des suffrages :
MM. le baron Boyer, de Paris, présenté par M. Doùé. —
Commissaires-rapporteurs, MM. Baran et le docteur Charles
Lespès ;
Forte (Francisco), de Naples, présenté par M. Gougelet;
commissaires-rapporteurs, MM. H. Lucas et le docteur Si-
chel; ’ |
Leconte, de Philadelphie, présenté par M. l'abbé de Mar-
seul: commissaires-rapporteurs, MM. L. Fairmaire et Lucas.
ee
(Séance du 30. Novembre 1855.)
Présidence de M. le D’ SICHEL.
Communications. M. H. Lucas communique un Longi-
corne excessivement curieux et qui a été rencontré vivant à
l'Exposition universelle sur des bois provenant de Victoria,
dans la nouvelle Galles du Sud. Cette espèce , qui a été dé-
crite par Newman sous le nom de Tricheops ephippiger, est
très remarquable aussi par la disposition de ses organes de
la vue. En effet, si on examine les yeux de cette espèce, on
remarque qu'ils sont divisés en trois parties bien distinctes,
de manière que ce Longicorne peut, sans faire le moindre
mouvement, distinguer parfaitement ce qui se passe au-
dessus de lui, sur les côtés et au-dessous. Cette disposition
4° Trimestre 1855. CVII
des organes de la vue est assezcommune chez les Aranéides,
qui sont pourvus d’yeux lisses ou simples , mais il ne sem-
ble pas qu’elle ait été signalée jusqu’à présent chez des
articulés à yeux composés.
— M. Reiche montre un individu de l’Aarpalus decolor,
Fairm. et Labouib., provenant de Saint-Jean-de-Luz, où il
a été pris par M. Delarouzée, et qui est entièrement noir,
tandis que le type, qui provenait des landes des environs de
Bordeaux, était d’un brun livide. Notre collègue, dans la
séance du 12 décembre, ajoute que pour lui cet insecte ne
constitue pas une espèce particulière, et qu'il le regarde
comme une simple variété de l’Harpalus melancholicus de
Dejean.
— M. H. Lucas fait voir plusieurs Coccus, et communique
à ce sujet la note suivante :
]
Je montrerai à la Société plusieurs insectes de l’ordre des
Hémiptères qui vivent sur des plantes de la famille des Cicadées.
C’est dans les serres du Muséum, sur des Zamia spiralis, que cet
Hémiptère, du genre des Coccus a été observé. Il couvre d’une
matière farineuse excessivement abondante les branches de cette
Cicadée, et c’est sous cette matière blanche, très dense, que se tient
cette Cochenille au nombre quelquefois de irois ou quatre individus,
mais d’âges différents. Elle est très agile, et les plus grands individus
mesurent 5 millimètres en longueur sur 2 millimètres 1/4 de lar-
geur ; elle est entièrement d’un jaunâtre testacé. La femelle est ova-
laire, farineuse avec les soies caudales très allongées, dépassant
quelquefois le corps en longueur ; les antennes ainsi que les organes
de la locomotion sont d’un testacé très légèrement jaunâtre. Je ne
connais pas le mâle de cette espèce que je propose de désigner sous
le nom de Coccus Zamiæ, Lucas. Ecrasée sur le papier, elle le
teint de brun jaunâtre clair. Elle à pour patrie la Nouvelle-Hol-
lande
CVIIL Bulletin entomologique.
— M. Guérin-Méneville montre un certain nombre de
COCons assez gros qui ont été rapportés du Paraguay par
M. John Lelong, et il dit que plusieurs cocons semblables,
qui contenaient des chrysalides vivantes, ont été conservés
dans la serre des Reptiles au Muséum, mais qu'ils n’ont pro-
duit leurs papillons qu'après avoir été plongés plusieurs fois
dans de l’eau légèrement tiède. Les papillons que notre col-
lègue montre à la Société semblent se rapporter au Bombyx
aurota, Lépidoptère très commun au Brésil, et ce qu'il y a
de plus curieux, c’est que ce dernier insecte provient, ainsi
qu’on a pu le constater plusieurs fois et que la Société a pu le
voir, de cocons d'une forme différente et plus allongée que
ceux donnés par M. John Lelong.
— Le même membre fait passer sous les yeux de ses col-
lègues la dernière chenille encore vivante qui lui reste du
Bombyx mylitta chenille qui, quoique parvenue à tout son
développement , n’a pu se métamorphoser en nymphe.
— M. Azambre soumet à la Société des remarques phy-
siologiques intéressantes qu’il a faites sur des chenilles de la
Cuiocala fraxini. Ayant élevé des chenilles de ce Lépidoptère
en assez grand nombre, il a remarqué, à plusieurs reprises ,
qu'après avoir dévoré les feuilles de peuplier dont elles se
nourrissent, elles s’allongeaient sur les branches ou sur la
toile métallique de la boîte, et qu’elles y restaient dans une
immobilité digestive pendant des heures entières. Ayant eu
alors la curiosité d’observer leurs mandibules, il les vit s’ou-
vrir et se refermer à des intervalles de temps à peu près
égaux. La grosseur des chenilles lui permettait de distinguer
parfaitement à l’œil nu et au travers des mailles peu serrées
de la toile métallique, l’écartement et le rapprochement des
mâchoires ou pinces. Elles fonctionnaient dans le vide
3 4* Trimestre 1355. FE ex
comme si l’insecte eût attaqué la feuille de larbre. I] lui a
semblé que ce phénomène physiologique, qui durait quel-
quefois fort longtemps, pouvait bien être le phénomène de
la rumination. Il ne pouvait croire que ce mouvement de va
et vient dans les mandibules de ces larves fût purement mé-
canique et nerveux; mais qu’il devait avoir une cause phy-
siologique mieux déterminée , et qu’il devait, comme tous
les phénomènes de la nature, avoir sa raison d’être. Et c'est
sur ce fait, qui lui semble des plus curieux, que notre col-
lègue attire l'attention des zoologistes.
Qu’y aurait-il d'étonnant, ajoute-t-il, que les chenilles, ces
insectes herbivores par excellence , possédassent la faculté
ruminatoire; qu’elles eussent reçu pour la plupart comme
le bœuf et la chèvre, l'appareil de la seconde mastication,
appareil moins compliqué sans doute que celui des quadru-
pèdes ruminants. N’est-il pas admis maintenant par tout le
monde que la sauterelle est un insecte ruminant? Pourquoi
la chenille ne le serait-elle pas aussi? Cela devrait d’autant
moins surprendre dans ces larves qu'elles se tiennent le plus
ordinairement immobiies tout le jour sur les troncs et les
branches, ne prenant leurs repas qu’à de longs intervalles;
que cependant, malgré ces longs jeünes et les fréquents
changements de peau ou mues qu’elles subissent , elles se
développent et grossissent avec une grande rapidité ; que
plusieurs d’entre elles sont même obligées de faire provision
d’embonpoint pour passer l'hiver dans leur chrysalide; que
cette propulsion des aliments, ou régurgitation, serait donc
chez ces insectes une heureuse faculté de leur organisme
qui leur permettrait ainsi d'utiliser d’une manière très pro-
fitable par le travail élaboratoire de la rumination, les lon-
gues heures de loisir de leur triste existence.
ax Bulletin entomologique.
Après cette communication, plusieurs membres prennent
successivement la parole au sujet de la rumination chez les
insectes et de l’observation de M. Azambre.
M. Laboulbène rappelle que chez les Sauterelles cet acte
physiologique a lieu dans l’intérieur même du gésier et sans
le secours des mandibules.
M. Amyot dit qu’il a vu assez souvent des mouvements de
mandibules chez certains insectes sans que ceux-ci prennent
cependant de nourriture.
M. Guérin-Méneville dit que dans les chenilles des vers à
soie, dont il a été à même d'observer plusieurs millions
d'individus , il n’a jamais vu de mouvements semblables à
ceux signalés par M. Azambre dans les chenilles de la Cato-
cala fraxini.
(Séance du 12 Décembre 1855.)
Présidence de M. le Docteur SICHEL.
MM. Bigot-Dumaine et le colonel Goureau assistent à la
séance.
Communications. M. le président lit les deux notes sui-
vantes de M. Chevrolat sur des observations entomologiques
intéressantes :
1° Sur un Coléoptère trouvé dans une coquille d’'Helix.
Mon beau-frère, M. Al. Cosnard, déjà connu par plusieurs obser-
vations entomologiques, se trouvant à Jouy dimanche passé, remar-
qua un Helix qui était fixé à l'échelle d’un poulailler.
La présence en cette saison de ce Mollusque attira d’abord son
attention, car il avait remarqué qu’à cette époque de l’année la plu-
part s’enfoncent en terre pour y passer l’hiver ; il chercha donc à le
détacher de là et ce fut avec effort qu'il y parvint, mais, détaché, il
4° Trimestre 1855. CxI
s’aperçcut de suite que l'animal renfermé dans cette coquille était
mort et que la membrane, mince comme une pelure d’oignon, qui
en tapissait l'ouverture, se trouvait percée d’un trou, et en secouant
fortement cette coquille sur un papier, une grosse femelle dn Péinus
museorum de Linné en sortit. Les dessins blancs dominent chez cet
individu. |
20 Sur une nouvelle espèce de Callidium découverte près
de Paris : |
J'ai encore à entretenir la Société de la découverte d’un magni-
fique Callidie nouveau, dont deux individus ont été pris à Auteuil
l'été dernier par un jeune débutant en entomologie.
Celui qui m'a été présenté pour être déterminé, appartient à M. de
Marseul.
Cet insecte est de la taille du Callidium macropus, sa couleur
est d’un noir brunâtre, ses antennes sont terminées d’une manière
acuminée, son corselet est aplati et anguleux, les élytres offrant
deux belles bandes transversales jaunes, les cuisses sont fortement
renflées et le corps est longuement velu en dessous.
J'avais d’abord pensé que cet insecie aurait bien pu provenir des
coupes faites dans le beau parc qui a servi à fonder la villa de Mont-
morency, parc qui contenait un grand nombre d'arbres exotiques ;
mais en y réfléchissant davantage, je crois que cet insecte, que je
n’ai vu dans aucune des nombreuses coilections que j'ai examinées,
provient plutôt des bois envoyés de tant de pays divers à l'Exposition
universelle. L’extrême chaleur de l'été en aura fait éclore un grand
nombre, et les deux trouvées, attirées par leur instinct vers les
grands bois qui avoisinent Auteuil, se sont abatius au même en-
droit.
— M. L. Reiche communique les deux notes entomolo-
giques suivantes :
4° M. Costa a publié en 1847, dans les Annales des aspirants natu-
ralistes, la description d’un genre nouveau, Crnemaplatia, fondé sur
une espèce nouvelle du royaume des Deux-Siciles, le Cn. Atropos
Costa, L'auteur place ce nouveau genre près des Coxelus et des
ExII Bulletin entomologique.
Diodesma. J'ai constaté que l’espèce typique appartient à la division
des Opatrum à jambes antérieures fortement élargies en lame trian-
gulaire connue dans les collections sous le nom générique de Scle-
rum, Dejean.
M. Costa ayant le premier caractérisé ce groupe, le nom peu
grammatical de Cnemaplatia doit prendre place dans ia nomen-
clature.
Les espèces décrites qui suivent appartiennent à ce genre :
Opatrum orientale Fab. Syst. Entom. 76. — Syria.
— ferrugineum Fab. Syst. El, 1-118. — Java,
— armatum Walt. Voy. en Andalousie (1835). — Hispania
merid.
(Sclerum) fossulatum Muls. Opusc. Ent, 1-169. — Caramania.
— Algiricum Lucas Explor. de l’Algér. Ins. 335. — Algiria
et Syria.
2° Le genre Ammidium, caractérisé par Erichson, Fauna V. An-
gola, p. 250 (espèce typique : 4m. ciliatum Erich.), est fondé sur
l’insecte connu dans les collections de Paris sous le nom de Cheirodes
scarabæoides Dejean, d'Egypte et du Sénégal.
— M. L. Brisout de Barneville présente à la Société le
Thamnotrizon fallax, Fisch. Fr. que M. Yersin a trouvé à
Hyères (Var), au mois d'août de cette année. M. Sichel a
dans sa collection cette même espèce , que Boyer de Fons-
colombe avait déjà anciennement prise en Provence.
— M. H. Lucas fait la communication qui suit :
Je montrerai à la Société plusieurs Hyménoptères vivants du genre
Myrmica? et qui habitent depuis six à huit ans dans les serres
chaudes du Muséum; ils proviennent de Cayenne, d’où ils ont été
rapportés avec des plantes de la famille des Orchidées. Pendant
longtemps cette Myrmica ? a été rare, et ce n’est que depuis l'instal-
lation des Orchidées dans l'aquarium que cette espèce s’est multi-
pliée en prodigieuse quantité, car, pendant l'été, il y a certaines
plantes qui en sont littéralement couvertes. Je ne sais pas si cette
espèce a été décrite par les auteurs, et, dans le doute, je m'abstiens
4° Trimestre de 1855. CXIIT
de lui donner un nom spécifique dans la crainte de surcharger la
synonymie. Du reste, je ferai remarquer que je ne connais encore
que les neutres et que mon intention, l’été prochain, est de pour-
suivre mes recherches afin de voir si je ne parviendrai pas à décou-
vrir le nid, ainsi que le mâle et la femelle de cette curieuse espèce
qui me sont encore inconnus.
—M. le docteur Sichel rapporte une nouvelle observation
qui vient à l’appui de faits déjà présentés à la Société et qui
tendent à montrer que les Conopides sont parasites de plu-
sieur Mellifères. En effet, en étudiant des Andrènes recueil-
lies assez récemment, notre collègue a trouvé, dans la même
boite que ces insectes, un petit Conops avorté et qui ne po
vait être sorti que d’une des Andrena.
— M. Bellier de ja Chavignerie annonce qu’il vient de re-
cevoir une caisse de Lépidoptères de Laponie, et il fait pas-
ser sous les yeux de la Société quelques échantillons de cet
envoi. On y remarque les Colias Boothii et nastes, le Lycœna
aquilo, les Argynnes Ossianus, nephele , freia, la Mélitée
iduna, les Chionobas norna , jutta, les Erebia disa et embla,
la Lithosie cereola, curieuse espèce qui fait le passage du
genre Setina au genre Lithosia, la Noctua crasis, la Cidaria
serraria, la Melanippe hastulata, etc.
Lecture. M. H. Lucas donne lecture de l’une de ses notices
intitulée : Mélanges d'Entomologie algérienne, et contenant
des remarques sur le genre Morica.
— M. Azambrelit un travail intitulé : Observations ento-
mologiques sur un voyage en Syrie et en Palestine. Notre
collègue fait passer sous les yeux de la Société une boîte
contenant les Coléoptères les plus curieux qu’il a trou-
vés pendant son voyage : on y remarque principa-
2e Série, TOME xl. Pulletin vu.
CXIV Bulletin entomologique.
lement une belle espèce de Blaps, le Gedeon hiericonthicus,
le Trachyderma Emondi, la Tentyria discicollis, a Melyris
bicolor. Toutes ces espèces, que M. de Saulcy a trouvées de
son côté , seront décrites par M. Reiche dans un mémoire
présenté depuis longtemps à la Société.
(Séance du 26 Décembre 1855.)
Présidence de M. le D' SICHEL.
Communications. On annonce la perte que vient de faire
la Société en la personne de M. Macquart, de Lille.
— M. L. Brisout de Barneville présente à la Société un
Acridium nouveau découvert par lui à Lardy, aux environs
de Paris, en 1854, et auquel il donne le nom spécifique de
petræum en raison des lieux pierreux qu’il affectionne. Cette
espèce nouvelle, l’une des plus petites de l'Europe, appartient
par ses caractéres généraux à la section Stenobothrus (genre
Stenobothrus, Fisch. Fr.), et vient se placer auprès des
Acridium biguttatum (Gryllus biguttatus Charp.) et minutum
(OEdipoda minuta Brullé). L’Acridium petræum se distingue
de VA. biguttatum par ses antennes subfiliformes dans Îles
deux sexes, et de l'A. minutum par ses yeux de grandeur
movenne, tandis qu’ils sont très grands chez l’AÀ. minutum.
De plus, les antennes de l'A. petrœum « observées chez
l'insecte vivant sont toujours droites vers leur extrémité api-
cale, au lieu qu’elles sont recourbées en bas vers le sommet
dans le & de l'A. biguttatum à l'état de vie. Notre collègue se
borne pour le moment aux indications précédentes, mais il
se propose de décrire plus tard d’une manière plus complète
l’Acridium petræœum.
4° Trimestre 1855. CXV
— M. le docteur Sichel communique au nom de M. Th.
Bruand un dessin représentant la Saturnia Atlantica Lucas
(S. Vieillei Bruand Olim) d'Algérie. Comme M. H. Lucas
n'avait donné que la figure du mâle et que M. Th. Bruand
a représenté le mâle et la femelle, notre collègue destine
ces dessins aux Annales de la Société et les accompagnera de
quelques remarques.
Lecture. M. Th. Bruand adresse par l’entremise de M. le
docteur Sichel un mémoire intitulé : Précis monographi-
que du genre Coleophora, travail accompagné de trois plan-
ches peintes avec le plus grand soin par l’auteur du mé-
moire.
Membres reçus. La Société , à la majorité des suffrages,
admet pour être compris au nombre de ses membres, à par-
tir de 1856 :
MM. Henri Deyrolle, de Paris, présenté par M. le docteur
Boisduval. — Commissaires-rapporteurs : MM. le colonel
Goureau et le docteur Sichel.
Westring,employé supérieur des Douanes, à Gottenbourg,
présenté par M. E. Desmarest au nom de M. Bohemann. —
Commissaires-rapporteurs, MM. L. Buquet et Doüé.
Nominations. Aux termes des articles 13, 15, 16, 34 et 35
de son nouveau Règlement, la Société, pour la vingt-cin-
quième fois depuis sa fondation, procède au renouvellement
annuel des membres de son bureau et de sa commission de
publication.
Ont été nommés pour 1856 :
cxvi Bulletin entomologique, 4° trimestre 1855.
MEMBRES DU BUREAU.
Président. MM. L. REICHE.
fer Vice-président. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE.
2e Vice-président. Le docteur BOISDUVAL.
Secrétaire. E. DESMAREST.
Secrétaire-adjoint. H. Lucas.
Trésorier. L. BuQuET.
Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE.
Archiviste. A. Doüé.
Archiviste-adjoint. Le docteur V. SIGNORET.
Membres de la Commission de publication.
MM. Amyor.
BERCE.
J. BIGor. |
L. BRisOUT DE BARNEVILLE.
Le docteur SICHEL.
LISTE DES OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ
PENDANT L'ANNÉE 1855 (1).
Anatomie comparée. Recueil de planches de Myologie,
dessinées par G. Cuvier, ou exécutées sous ses yeux par
Laurillard. Livr. 16, 17 et 18. — br. gr. in-folio.
Annales de la Société entomologique de France. 3° série.
Ile volume (1855), No IV, et Iile volume (1856), Nos I, II
et III (deux exemplaires).
Asa Fitch. An Essay upon the Wheat-fly and some species
allied to it. — br. in-8°.
Le Même. Catalogue with references and dents of
the insects collected and arranged for the state Cabinet of
natural history. — br. in-80.
Le Même. Insects of Algiers from the Museum of natural
history of Paris. (Confided to Asa Fitch for the Agricul-
tural Society of New-York.) — br. in-8°.
Le Même. The american Currantmoth. (Abraxas? Ribearia.)
— br. in-8o, fig. col.
Le même, The Hessian-fly : its history, character, transfor-
mations and habits. — br. in-80.
Le Même. Winter insects of eastern New-York.—br. in-8°.
Boheman. Arsberattelse om framstegen i Insekternas, My-
riapodernas och Arachnidernas natural historia for 1851
och 1852. — 1 vol. in-8o br.
Le Même. Monographia Cassididarum. Tomus tertius cum
tabulâ. 1. Holmiæ 1855. — 1 vol. in-80 br.
Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou.
Nos 3 et 4 1853. N° 1 1854. — Trois cahiers brochés.
Bulletin des travaux de la Société libre d’émulation de
Rouen pendant l’année 1853-54. — 1 vol. in-8o br.
(1) Comme les années précédentes, M. Doüé, archiviste de la So-
ciété, a bien voulu se charger de dresser cette liste, | 2208 à 2
CX VIII Liste
Comptes-rendus hebdomadaires des Séances de l’Académie
des Sciences. Tome 39, no 26 (1854). Tome 40. Tome 41,
nos { à 25 (1855), et table du 2° semestre 1854.
Congrès scientifique de France , 22e session, dont l’ouver-
ture aura lieu au Puy le 10 septembre 1855. — br. in-4°.
Cooper (Edw.). Catalogue of stars near the ecliptic, observed
at Markree during the years 1852-53-54. 3e vol. gr. in-8o,
relié.
Curtis (John). Critical remarks upon the British Elateridæ,
with descriptions of some of the species. — br. ornée de
deux planches. |
Le même. On the genus Myrmica and others indigenous
ants. — br. in-80.
Le même. Remarks relative to the affinities and analogies of
natural objects, more particulary of Hypocephalus, genus
of Coleoptera. — br. in-4e, fig. noire.
Delaharpe (Dr). Catalogue des Phalénites suisses.—br. in-8°.
Le Même. Catalogue des Pyrales suisses. — br. in-80.
Le Même. Notice sur quelques Pyrales suisses nouvelles ou
peu connues. — br. in-8o,
Le Même. Rapport présenté à la Société Vaudoise des Scien-
ces naturelles sur les renseignements qui lui sont parve-
nus au sujet de la destruction du ver de la vigne. — br.
in-80.
Entomological Society of London. Address of J. O. West-
wood, president, 26 january 1852. Spence. Biographical
notice of Kirby. Wesiwood. Inaugural Address. 3 febr.
1851.
Æntomologische Zeitung, herausgegeben von dem entomolo-
des Ouvrages offerts. CxXIX
gischen Vereine zu Stettin. Fünfzchnter jargang.—1 vol.
in-8o br.
Fairmaire et Laboulbène. Faune entomologique française,
ou Description des Insectes qui se trouvent en France.
Tome 1e, 2e livraison. — Coléoptères.
Frauenfeld (Georges). Die Gallen , etc. Essai de classifica-
tion des Galles, d’après les types principaux. — br. in-8o.
Gehin. Catalogue synonymique des Coccinelliens observés
dans le département de la Moselle. — br. in-80.
Le Même. Coléoptères nouveaux ou peu connus. 1re décade.
Buprestiens. — br, in-8o, pl. col.
Haldat (D° de). De l'influence de l'expérience sur les pro-
grès des sciences et des arts. — br. in-8e.
Handelingen der Nederlandsche entomologische vereeni-
ging. Eerste deel. Eerste stuk. Uitgegeven in januarii.
— br. in-4e.
Harris (T. W.) Apple tree pests. (Pachyrhincus Schonherri,
Phyllophaga quercina, etc. — br. in-8c.
Holmgren. Entomologiska antekningar under en resa i
sodra sverige ar 1854. — br. in-8°.
Jacquelin du Val. Genera des Coléoptères d'Europe. Curcu-
lionides. — 1 vol. gr. in-8°, pl. col. d’après les dessins de
M. J. Migneaux.—Offert par MM. Deyrolle et Migneaux.
Jekel. Insecta Saundersiana, or characters of undescribed
insects in the collection of W. W. Saunders. Coleoptera
Curculionides. Part. I. — 1 vol. in-8o, pl. noires.
Journal of the Academy of natural sciences of Philadelphia.
New series, vol. 3, part. I. — 1 cah. in-folio, pl. col.
9.4 Liste
Kongl. Vetenskaps. Akademiens handlingar for ar 1852-53.
forra Afdelningen. — 2 vol. in-8° br. |
Lacaze-Duthiers et Riche. Mémoire sur l'alimentation de
quelques insectes gallicoles et sur la production de la
graisse. — br. in-8°.
Eacordaire. Genera des Coléoptères, ou exposé méthodique
et critique de tous les genres proposés jusqu'ici dans cet
ordre d'insectes. Tome 2. — 1 vol. in-8° br.
Linnæa entomologica. Zeitschrift herausgegeben von dem
entomologischen Vereine in Stettin. Neunter Band. —
t vol. in-8° br.
Mémoires de l’Académie des Sciences, arts et belles-lettres
de Dijon. 2e série. Tome 3. 1854. — 1 vol. in-8.
Mémoires de la Société impériale des sciences naturelles de
Cherbourg. Tome 2. 1854. — 1 vol. in-8°.
Mémoires de la Société libre d’émulation du Doubs. 2e série.
5e vol, {re livr. 1854. — Cahier grand in-4° br.
Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino.
Serie secunda. Tomo x1v. — 1 vol. in-4° br. orné de pl.
Nuovi annali delle scienze naturali. Serie 3. Tomo 9, fasc.
3-10 del 1854. Bologna. 4 cah. in-8e br.
Ofversigt af Vetenskaps-Akademiens forhandlingar tionde
Argangen 1853. — 1 vol. in-80 br.
Pepin. Note sur la culture du Ricin (Ricinus communis Linn.}
extrait du Bulletin de la Société zoologique d’acclimata-
tion. — br. in-8”.
des Ouvrages offerts. CXXL
Perrier (R.)et de Manuel. Observations sur quelques Coléop-
tères de la Savoie. — br. in-8°.
Philosophical transactions of the royal Society of London,
for the year 1854. vol. 144. part 1 et 2.—Fellows of the
Society.
Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadel-
phia. March 1854—January 1855. Pages 23 à 284.
Proceedings of the Boston Society of natural history. T. 4,
feuilles 25 et 26. Tome 5, feuilles 1 à 11. |
Proceedings of the Linnean Society of London. N°‘ 52 à 58
(pages 221 à 332). List of the members.
Proceedings ofthe New-Orleans Academy of sciences. vol. 1.
march 1. no 1. — br. in-8°.
Proceedings of the royal Society of London. Vol. 6. n°s 100,
101 et 102. Vol. 7, nos 7 à 15. |
Rambur {le Dr). Faune entomologique de l’Andalousie, 1re,
2e, 3e et 4° livr., fig. noires. 1 livr. de Lépidoptères tirée
à part. Fig. col.
Repertorio italiano per la storia naturale. Repertorium ita-
lianum complectens zoologiam, mineralogiam, geologiam
et palæontologiam. Anno 1854. Bononiæ. — 1 vol. in-80
broché.
Revue et Magasin de Zoologie pure et appliquée. Année
1854. Nos 4 à 12. |
Robineau-Desvoidy (le Dr). Catalogue des Coléoptères du
canton de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). N° 1 et 2.
Saulcy (de). Note à propos de la Pourpre. — br. in-8°.
Le Même. Séance publique de l’Académie impériale de
Metz du 13 mai 1855. Discours prononcé par M. de Saulcy,
président.
EXxIL Liste
Saunders et Hewitson. Exotic butterflies, being illustrations
of new species selected chiefly from the collection of the
authors. Nos 14 et 15.
Saussure (de). Nouvelles considérations sur la nidification
des Guêpes. — br. in-80, pl. noires.
Schiner (le Dr J. R.). Diptera Austriaca. I. Die Osterreichis-
chen Asiliden. — 1 cahier in-8v cartonné.
Le Même. Fauna der Adelsberger, Lueger und Magdalenen
Grotte. — br. in-80.
Schiner et Egger (le Dr). Dipterologische fragmente. N°: 1,
2 et 3.
Séance publique annuelle de l’Académie des Sciences, agri-
culture, arts et belles-lettres d'Aix. 1855.— br. in-80.
* Smithsonian Institution. Eight annual report of the board
ot Regents. 1854, — 1 vol. in-8° broché.
La Même. Ninth annual report. 1855.
La même. Appendix. Publications of learned societies and
periodicals in the library of the Smithsonian institution.
1 cahier in-4°.
Stainton. Histoire naturelle des Tineina. Tome 1er, conte-
nant Nepticula et Cemiostoma — 1 vol in-8 cartonné.
Le Même. The entomologist’s annual for 1855, comprising
notices of the new British insects detected in 1854. —
1 vol. in-12, pl. col., 2° édition.
Le Même. The entomologist’s annual for 1856. With a CO-
loured plate. — 1 vol in-12.
Statuts de la Société entomologique belge, adoptés en séance
générale, le 26 août 1855. — br. in-8.
Taché. Catalogue raisonné des produits Canadiens exposés
à Paris en 1855. — br. in-12.
des Ouvrages offerts. CxxJiI
Transactions of the Linnean Society of London. Vol. XXI.
Part the third, pages 185 à 241.
Truqui (Eug.) Anthicini insulæ Cypri et Syriæ. — 1 cahier
in-4o, planche coloriée.
Yersin. Mémoire sur quelques faits relatifs à la stridulation
des Orthoptères et à leur distribution géographique en
Europe. — br. in-8°, planche de musique.
Le Même. Sur la stridulation des Orthoptères (extrait du
bulletin de la Société Vaudoise d'histoire naturelle), —
br. in-8°.
Le Même. Sur quelques Orthoptèaes nouveaux ou peu con-
aus du midi dela France. — br. in-&, pl. noires.
Zeitschrift fur die Gesammten naturwissenschaften heraus-
gegeben von dem naturwissenschaftlichen Vereine fur
Sachsen und Thuringen in Halle. Jahrgang 1853,Januar,—
December. Jahrgang 1854, Januar— November. (Le mois
de juillet manque.) — 1 vol. et 15 cahiers in-8o brochés.
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LISTE DES MEMBRES
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
ANNÉE 18558. --- VINGT-QUATRIÈME DE SA FONDATION,
Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules
1853.
1853.
1853.
1834.
1847.
1854.
sont ceux des Membres honoraires.
MM.
AzrarD (Ernest), chef de bureau au chemin de
fer d'Orléans ; rue du faubourg Saint-De-
nis, 95.
AmsLarD (Louis), étudiant en médecine; rue
de l'Ouest, 36.
Amor {Fernando}; professeur à la Faculté des
Sciences de Cordoue.
Amyor, avocat à la Cour impériale; rue des
Prouvaires, 3.
Arias TEurRo, ancien magistrat espagnol; à
Beaune (Côte-d'Or).
Asa Fircu, docteur en médecine, membre de
l'Institut d'Albany, de la Société entomolo-
gique de Pensylvanie, etc.; à Salem (Etats-
Unis d'Amérique).
* Auré, docteur en médecine, membre des So-
ciétés entomologiques de Londres et de Stet-
tin, de la Société impériale et centrale d’Hor-
ticulture, etc.; rue de Tournon, 8.
1835.
1844.
1837.
1833.
1832.
Liste des membres.
Azamsre (Auguste), avocat; rue de Seine, 43.
Bar (Constant), naturaliste-voyageur, à
Cayenne.
Baran (Gabriel de), membre de la Société im-
périale et centrale d'Horticulture, etc.; rue de
Vaugirard, 158.
. Bass (le Chevalier); rue de Borgo-Nuovo,
1518, à Milan.
Bauni DE Sezve (le Chevalier); à Turin.
Baye (Joseph); à Aigueperse (Puy-de-Dôme).
Bazin (Stephane); au Mesnil-Saint-Firmin, près
Breteuil (Oise).
Becker; quai Bourbon, 49, île Saint-Louis.
Bercier DE LA CHAVIGNERIE , membre des So-
ciétés Linnéenne de Lyon et entomologique
de Stettin, etc. (Lépidoptères d'Europe); rue
de Parme, 10.
Berce (Lépidoptères d'Europe); place La-
borde, 14.
Bicor, membre des Sociétés entomologique de
Stettin, zoologique d’acclimatation, impériale
et centrale d'Horticulture, etc.; rue de Luxem-
bourg, 27.
BLancuarp (Emile), aide naturaliste d'entomolo-
.gie au Muséum d'histoire naturelle, membre
des Sociétés philomathique, entomologique de
Stettin, etc.; rue Saint-Jacques, 161.
BLurez, directeur des douanes en retraite, pré-
sident de la Société des sciences de La Ro-
chelle (Charente-Inférieure).
Bouëman, professeur au Musée de l’Académie
royale des sciences de Suède, etc.; à Stockholm.
Année 18355. CxXVIi
1851. Boiecnieu (Anatole); rue Bonaparte, 20.
* Borspuvaz, docteur en médecine, chevalier de la
Légion d'honneur, etc.; rue des Fossés-Saint-
Jacques, 22.
1842. BoiscrmauD, ancien doyen de la Faculté des
sciences de Toulouse; à Gemozac (Charente-
Inférieure).
1842. BoxarD, chirurgien-major en retraite, cheva-
lier de la Légion d'honneur , etc. ; à Calais
(Pas-de-Calais).
1855. Boucaé, docteur en médecine, à Eu (Seine-In-
férieure).
1846. Bouczey , ancien recteur d'Académie , rue
de Tournon, 33.
1852. Bourmzrer (Ed.), professeur d'histoire natu-
relle; à Provins (Seine-et-Marne)
1843. Bouvix (Charles), ancien employé du labora-
toire d'entomologie du Muséum d'histoire na-
turelle , etc. ; rue Vieille-Notre-Dame, 4.
1855. Boyer (le baron), capitaine d'état-major, bou-
levard du Temple, 42,
1838. BrÈME (le marquis de), sénateur, membre de
l'Académie des sciences de Turin, de la Société
impériale de Moscou, etc. ; à Turin.
1847. Brisour DE Barnevize (Louis); rue Le Regra-
tier, 2.
1834. Bruano (Théophile), membre de la Société libre
d'émalation du Doubs ; à Besançon (Doubs).
1832. Bucemon, membre de la Société helvétique des
sciences naturelles, etc. ; à Lausanne (Suisse),
CXX VIII Liste des membres.
1833. Buquer (Lucien), s-chef de bureau au minis-
tère de la marine, membre correspondant de
la Société Linnéenne de Lyon, de la Société
d'Histoire naturelle de Prague (Bohême), etc;
rue Hautefeuille, 19.
1852. Burrau (Edouard), étudiant en médecine;
rue et hôtel de Sorbonne.
1851. Burnerr, directeur du Muséum d'histoire natu-
relle de Boston (Etats-Unis).
1855. Cariomont, pharmacien en chef de l’hôpital
militaire, à Boulogne-s.-Mer (Pas-de-Calais).
1855. Cuasrirac (Fr.), de Saint-Etienne, rue de
Miroménil , 16. |
1850. CHamsover aîné, courtier de commerce; à Saint-
Étienne (Loire).
1834. Cuaupoir (le baron Maximilien de), conseiller
honoraire au service de Russie, etc.; à Kiew.
*CevroLAT, commis principal à l'administration
de l'octroi de Paris, etc. ; rue Fontaine-Saint-
Georges, 25.
1839. Gouin, avocat, directeur du Muséum d'histoire
naturelle; à Arras (Pas-de-Calais).
1854. Consranr fils; à Autun (Saône-et-Loire).
1842. Coouerer. (Ch.), docteur en médecine, chirur-
gien de la marine, etc., rue St-Lazare, 79.
1834. Curris (John), membre des Sociétés Linnéenne
de Londres, d'Oxford, des Georgofili de Flo-
rence, de Philadelphie, etc. ; 18, Belitha Villas
Barnsbury Park, London.
1849.
1353.
1832.
1854.
1854.
1839.
1855.
1853.
1845.
1853.
1839.
1842.
1851.
1845.
1833.
1845.
1852.
Année 1835. CXXIX
Cussac (Emile), attaché au Musée d'histoire
naturelle; rue de Thionville, 29, à Lille(Nord).
Darras, membre de la Société entomologique
de Londres.
Davuse, propriétaire ; à Montpellier (Hérault).
Dawsox (J.-F.); à Bedford ( Angleterre).
Decaix fils ; rue Vineuse, 43, à Passy.
Decacour, juge d'instruction; à Beauvais (Oise).
Dezaman fils; à Jarnac (Charente).
Derarouzée ( Charles); rue de Vaugirard, 73.
Démouzw , membre de la commission du Mu-
sée d'histoire naturelle; à Mons (Belgique).
Derr, rue dela Taupe, 55; à Bordeaux (Gironde).
Desmaresr (Eugène), membre de la Société
entomologique de Stettin, membre titulaire de
la Société de Biologie, du laboratoire d'Ana-
tomie comparée du Muséum d'histoire natu-
relle, etc. ; rue Sainte-Catherine d'Enfer, 6.
Devrozze (Achille), naturaliste; rue de la Mon-
naie, 19.
Douex (CG. AÀ.), président de la Société entomo-
logique de Stettin, etc.; à Stettin (Prusse).
Douscepay (Henry); à Londres.
Doüé, ancien chef de bureau au ministère de la
guerre, officier de la Légion d'honneur, etc. ;
rue Hautefeuille, 19.
Douczas (John-Williams); à Londres.
Dours ( Antoine ), docteur en médecine, à Pé-
ronne.
2e Série, TOME ni. Bulletin 1x.
CXXX Liste des membres.
1834. DRrEwsEN, négociant ; à Strendsmollen, près
Copenhague.
1851. Ducounray-Bouraauzr; à Nantes ot
rieure).
1832. DÜFOUR (Léon), correspondant de l’Acadé-
mie des sciences, chevalier de la Légion d’hon-
neur, EC: ; à Saint-Sever (Landes).
1832. DUMERIL , membre de l’Institut, professeur
au Muséum d'histcire naturelle et à la Faculté
de médecine, officier de la Lésion d'honneur,
etc. ; au Muséum.
1850. Durreux, membre des Sociétés Entomologique
de Stettin, des Sciences et d'Archéologie du
grand-duché de Luxembourg, chevalier de
la couronne de chêne ; à Luxembourg.
1833. Ecorrer, directeur des contributions, chevalier
de la Légion d'honneur ; à Nimes (Gard).
Epwarps (Milne), membre de l’Institut et de la
Légion d'honneur, professeur d’entomologieau
Muséum d'histoire naturelle , doyen de la
Faculté des sciences, etc.; au Muséum.
1842. FaimMaIRE (Léon), membre dela Société entomo-
logique de Stettin, employé de l'Administra-
tion de l'assistance publique, etc.; rue 1 Cha-
_pelais, 6, à Batignolles.
1833. Farnoeus: membre du conseil d'Etat, chef du
département de l’intérieur en Suède, grand -
croix de l'Etoile polaire; à Stockholm.
1855. Forte (Francesco), zoologiste ; à Naples.
1838. Frivazpzky, docteur en médecine; à Pesth.
1859. Ganpozre (Etienne ); rue du Dragon, 34, à
Marseille (Bouches-du-Rhône).
*
1850.
1851.
1846.
1842.
1847.
1844.
1852.
1844.
1833.
1853.
1832.
1351.
Année 1855. CXXXI
GARDEN, conservateur du Musée; rue de la
Bourse, 10, à Saint-Étienne (Loire).
Gaurarp (de), rue Montyon, 15.
Gaurier (Antoine); à Nice (Sardaigne).
GEIN, pharmacien; à Metz (Moselle).
GENIN, conservateur du Musée d'histoire natu-
relle, etc.; à Chambéry (Savoie).
Guizrant (Victor), employé au Musée d'histoire
naturelle; à Turin.
Giraun (Joseph-Jules), docteur en médecine ;
place de l'Empereur-Joseph, N° 1, 156, à
Vienne (Autriche).
Gouserr (Léon), s.-inspecteur des Tabacs ;
rue Porte-Saint-Louis, 17, à Aïx (Bouches-
du-Rhône). |
Goucezer, naturaliste, employé à l'adminis-
tration de l'Octroi de Paris ; rue de Cléry, 16.
Goureav, colonel du génie en retraite, membre
de la Légion d'honneur, etc. ; à Santigny, par
Lille-sur-Serein (Yonne)., et à Paris, rue du
Marché-Saint-Honoré, 26.
GrarLrs, membre du Conseil royal de l’Ins-
truction publique, professeur de zoologie
au Muséum d'histoire naturelle de Madrid.
GRANDIN , capitaine au 7° régiment de chasseurs,
en garnison à Senlis (Oise).
Graszin (de), membre correspondant de l'Aca-
démie royale des sciences et arts de Barce-
lone, etc. ; à Château-du-Loir (Sarthe).
GrarTiozer (Pierre-Louis) , aide d'anatomie
comparée du Muséum d'histoire naturelle,
“+
CXXXII
1833.
1849.
_ 1849.
1836.
1832.
Liste des membres.
docteur en médecine, etc. ; rue Guy-La-
brosse, 15.
Gravenuonsr, docteur en philosophie, conseiller
privé de la cour de Prusse; à Breslau.
Griveau (Alfred); rue de Seine, 45.
Grué (Marius); à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Guéneau D'Aumonr (Philibert), sous-intendant
militaire, chevalier de la Légion d'honneur ;
à Bastia (Corse).
Guenée (Achille), avocat; à Chateaudun (Eure-
et-Loire).
* GuériN-MÉNEvVILLE, membre des Sociétés impé-
1846.
1847.
1855.
1853.
1847.
1834.
riale et centrale d'agriculture de Paris, zoolo-
gique d'acclimatation, chevalier de la Légion
d'honneur, etc; rue des Beaux-Arts, 4.
Guernisac (le comte de); à Morlaix (Finistère).
Guizremor (Antoine); à Thiers (Puy-de-Dôme).
Guizcer (l'abbé), professeur d'histoire naturelle,
à l'{nstitution de Cambrée, près Segré (Maiïne-
et-Loire). |
Guirao Navarro (Angel), professeur de zoologie
à l’Institut royal de Murcie.
Guru (J.-G..), zoologiste ; à Londres.
Hérémiu, inspecteur des contributions direc-
tes, membre du conseil général du dép. du
Lot; à Montauban (Tarn-et-Garonne).
1835. Herrica-ScHOEFFER , docteur en médecine ; à
1852.
Ratisbonne.
Hsurraux (Alfred), interne à l'Hôtel-Dieu de
Nantes (Loire-[nférieure).
1852. Hewirson, membre de la Société enlomologique
1847.
1532.
1848.
1854.
1847.
1843.
1849.
1832.
1846.
1855.
1846.
1832.
1837.
Année 1855. CXXXIII
de Londres; Oatland Cottage Walton on Tha-
mes Surry, à Londres.
Heyoen (von), sénateur ; à Francfort.
HUMBOLDT (le baron de), membre des Aca-
démies des sciences de Paris et de Berlin,
grand'croix de la Légion d'honneur, etc. ; à
Berlin. |
J'AcquEziN-pu- Var ; rue de Charenton, 12, à
Bercy. ,
Jaxson (Edward), directeur des collections de
la Société entomologique de Londres; etc.;
à Londres.
Javer (Ch.), négociant, membre de la Société
entomologique de Stettin, etc.; rue Geoffroy-
Marie, 10.
JEexez (Henri), (Curculionites), (mardis et ven-
dredis); rue des Portes-Blanches, 6 bis, et
rue de la Glacière, 2, à Montmartre.
Kiesewwerrer (Hellmuth von); à Bautzen(Saxe).
KLUG, docteur en médecine, directeur du Mu-
séum royal d'histoire naturelle; à Berlin.
Kozenari (Frédéric) ; à Brünn (Moravie).
KraAarz, à Berlin.
LasouzsÈne (Alexandre), médecin par quartier
du prince Jérome, secrétaire de la Société de
Biologie , correspondant de la Société d’Agri-
culture, sciences ét arts d'Agen, etc. ; rue de
Lille, 35.
LacorDaiRE, professeur de zoologie et d'anatomie
comparée à l’université de Liége, etc.; à Liége.
LaFerTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de), à Tours
(Indre-et-Loire).
CXXXIV Liste des membres.
1853. Laronr , négociant ; rue Contrescarpe-Saint-
Marcel, 9.
1848. Lamserr (Paul), docteur en médecine; à Saumur
(Maine-et-Loire).
1848. Lamorre (Martial), pharmacien ; à Riom (Puy-
de-Dôme).
1853. LarortE ; pharmacien principal en retraite, à
Auch (Gers).
1849. Larevnir (Philippe), docteur en droit; à Tou-
louse (Haute-Garonne).
1855. Larraczne (Martin); rue des Basques, 50, à
à Bayonne (Basses- Pyrénées). |
1855. Leconte, docteur en medecine, à Philadelphie.
1851. Lenerer (Julius); à Vienne, Stadt, N° 146.
(Autriche).
1833. Lrrepure DE CÉrisy, ingénieur, de ja marine
j en retraite, ancien amiral de la flotte égyp-
tienne , officier de la Légion d'honneur , etc. ;
à Toulon (Var).
* Leresvre (Alexandre), chevalier de la Légion-
d'Honneur, membre des Sociétés savantes de
Catane, Moscou, Barcelone, Madrid, Londres,
etc. ; à Bouchevilliers, près Gisors (Eure).
1837. Leprieur jeune, pharmacien aide-major; à Bône
(Algérie).
1843. LéséLeuc (de), chirurgien de la marine, déta-
ché aux mines de Poullaouen , près Brest
(Finistère).
1853. LrsPes, docteur ès-sciences et en médecine;
professeur au collése de Bordeaux (Gironde).
1832.
1853.
1850.
1851.
1551.
1844.
Année 1855. CXXXV
Lucas (H.), du Muséum d'histoire naturelle,
membre de la commission scientifique de
l'Algérie, de la Société philomatique, cheva-
lier de la Légion d'honneur, etc.; rue Mon-
sieur-le-Prince, 10, et au Muséum.
. LEvraT, naturaliste; rue Madame, 41, à Lyon
(Rhône).
. ManperstIernA , colonel des gardes de S. M.
l'empereur de Russie ; à Saint-Pétersbourg.
. Maxoez pa Reexo Maceno, chirurgien de bri-
gade de l’armée brésilienne; à Rio-Janeiro.
. Manvurz (le comte Alfred de) ; à Chambéry
(Savoie).
. Marseus (l'abbé de); rue du Rocher, 49.
. Marin (Emmanuel) ; rue de Sèvres, 111.
. Merry (Charles); à Liverpool.
. Miec (Don Juan), directeur du Cabinet royal
de physique de Madrid, docteur en philoso-
phie, membre de l'Académie médicale, etc. ;
à Madrid.
Micneaux (Jules), peintre et graveur d'histoire
naturelle ; rue de l’Ecole-de-Médecine, 2.
Mizzer, secrétaire de la Société d'agriculture,
et d'Histoire naturelle de Maiïne-et-Loire ; à
Angers (Maine-et-Loire).
Mizuëre (Pierre), membre des Sociétés Lin-
néenne de Lyon et entomologique de Stettin,
etc.; rue Grenette, 21, à Lyon (Rhône).
Mmszecm (le comte Georges); à Berditcher
(Russie).
Mocquerys (Emile); rue Grand-Pont, 57, à
Rouen (Seine-Inférieure).
CXXXVI
1854.
1835.
1853.
1855.
1850.
1852.
1845.
1850.
1849.
1534.
1846.
1833.
1850.
1838.
1851.
Liste des membres.
Mowracxé fils (J.-B.); rue des Gravilliers, 7.
Monisse, membre de la Société géologique de
France, etc.; rue Beauverger, 12, au Havre
(Seine-Inférieure).
Morirz, naturaliste-préparateur ; rue Neuve-
Saint-Eustache, 22.
Movurrcer, chirurgien de la marine, à Rochefort
(Charente).
Murray (Andrew), W. 8. 7, Nelson-Street; à
Édimbourg (Ecosse).
Narcirrac (le vicomte de), licencié és-sciences,
sous-préfet , rue Saint-Dominique, 58.
Nicozer, peintre d'histoire naturelle, ex-conser-
vateur des collections de l'Institut agronomi-
que de Versailles, rue Duplessy, 82, à Ver-
sailles (Seine-et-Oiîse).
PanpeLLé (Louis); à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Paparez, percepteur des contributions directes;
à Saint-Alban-Limonioles (Lozère).
Paris, ancien notaire; à Epernay (Marne).
Paris, docteur en médecine, etc.; à Gray (Haute-
Saône).
Passerini, agrégé du professeur de zoologie au
Muséum d'hist. naturelle; à Florence(Toscane).
Perez Arcas (Laureano), professeur de Zoologie
au Musée royal de Madrid.
Psrnis (Ed.), chef de division à la préfecture de.
Mont-de-Marsan, chevalier de la Légion-
d'Honneur, etc.; à Mont-de-Marsan (Landes).
Perroun (Benoist-Philibert), membre de la
Société d'agriculture et histoire naturelle de
Lyon, etc.; à Lyon (Rhône).
Année 1855. CXXXVIT
1854. Pryron (Edouard), négociant; 14, rue du
Dragon, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
1833. Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie
comparée à l’université de Genève.
1852. Pirate ; à Wazemmes (Nord).
* Por, professeur de zoologie et d'anatomie com-
parée à l’université de la Havane.
1854. PourizLter, Grande-Rue , 107 ; à Belleville.
1854. Prapar, chirurgien-dentiste ; à Nantes (Loire-
Inférieure). | a
1849. Pranier , lieutenant de vaisseau ; à Lorient
(Morbihan). |
1854. Pranier (Jules); rue St-Pierre-Popincourt, 2.
1850. ProPnetre, chirurgien-dentiste; à Alger.
* Ramsur, docteur en médecine; à Saint-Chris-
tophe, prés Tours (Indre-et-Loire).
1855. Rarrer (Frédéric), employé à la Banque de
France; rue des Bourdonnaïs, 98.
* Reicne, négociant, membre de la Société impé-
riale des naturalistes de Moscou, etc. ; rue du
Vingt-Neuf-Juillet, 10.
1835. Rricxensacn, docteur en médecine, professeur
et directeur du Muséum royal d'histoire natu-
relle, etc; à Dresde.
1855. Reïssic, secrétaire intime du Ministère de l'In-
térieur ; à Darmstadt.
1846. Rexarp, à Saint-Quentin (Aisne).
1849. Rosix (Charles), professeur agrégé à l'Ecole
de Médecine, président de la Société de biolo-
CXXXVIIL Liste des membres.
gie, de la Société philomathique, etc.; rue
Hautefeuille, 19.
1833. Romneau-Desvoiny, docteur en médecine, etc. ;
à Saint-Sauveur en Puisayè (Yonne).
1851. Roras, à Caracas, province de Vénézuéla
(Golombie).
* Roman» (de), chevalier de la Légion d'honneur,
etc.; à Vernon sur Brenne (Indre-et-Loire).
1840. Ronpani (Gamillo), membre de plusieurs socié-
tés savantes ; à Parme.
1848. Rosennauer (W. G.), docteur-médecin, con-
servateur du Musée, et professeur d'Histoire
naturelle de l'Université; à Erlangen (Bavière).
1844. Roser (de), conseiller intime de Légation; à Stutt-
gard (Wurtemberg).
1841. Roucer (Auguste); 24, rue de la Préfecture, à
Dijon (Côtes-d’Or). |
1853. Roux (l'abbé) ; à Lasauvetat (Gers).
1847. Rouzer (J.-H.), du laboratoire d Anatomie
comparée du Muséum d'histoire naturelle ,
membre honoraire de la Société d'horticulture
du Cantal, correspondant de la Société d'agri-
culture du même département, etc.; rue de
Calais, 44, à Belleville.
1833. SauLserc, docteur en médecine, professeur émé-
rite de l’Académie impériale d'Alexandre ,
chevalier de l’ordre de saint Wladimir, etc.; à
Helsingfors (Finlande).
1852. Sazzé (Auguste), naturaliste-voyageur ; rue
Fontaine-Saint-Georges, 12.
1855. SanD (Maurice) ; au château de Nohant, près La
Ghâtre (Indre).
1841.
1853.
13834.
1955.
Année 1855. CXXXIX
. SAPORTA (le marquis de); à Aix ( Bouches-du-
Rhône).
. SAucEROTTE, docteur en médecine, etc.; à
Strasbourg (Bas-Rhin).
. SAuLCY (Félicien-Henry Gaignart de); au Musée
d'artillerie, place Saint-Thomas-d’Aquin.
. SauNDERS (Sidney-Smith}), consul d'Angleterre
en Epire et Albanie.
. SAUNDERS (Williams- Wilson), membre des So-
ciétés Linnéenne et entomologique de Londres,
etc.; à Wandsworth, près Londres.
. SaussurE (de), licencié ès-sciences, etc.; à
Genève, Cité 23.
. ScHaum, docteur en médecine, membre de la So-
ciété entomologique de Stettin, etc. ; à Berlin
(Prusse).
Scamip (le chevalier Louis de), chambellan de
S. À. R. le duc de Lucques; à Florence.
Scæiner , (le Docteur J. Rup.), membre de la
Société zoologique et botanique de Vienne, de
Ja Société « Lotos » de Prague, de la Société
d'Histoire naturelle d'Eermanstadt, de la So-
ciété entomologique de Stettin, etc. ; à Vienne
(Autriche).
SEzys LonccHamPs (Edmond de), membre de
l'Académie royale des Sciences de Belgique,
etc; à Liége (Belgique).
SEOANE , du Ferrol, province de Gallicie (Es-
pagne).
* SERVILLE (AUDINET), membre de la So-
ciété impériale des naturalistes de Moscou, etc. ;
au Marais, près la Ferté-sous-Jouare (Seine-
et-Marne).
GXEL
1851.
1843.
1334.
1833.
1835.
1350.
1854.
1852.
1849.
#
1846.
1854.
1852.
1844.
1850.
1855.
Liste des membres. #
SICHEL, docteur en médecine, officier de la
Légion-d'Honneur, etc.; rue de la Chaussée-
d'Antin, 50.
SienoreT ( Victor ), docteur en médecine,
pharmacien, etc. ; rue de Seine, 51.
SOMMER, RéBoCADt, membre de Di socié-
tés savantes; à Altona.
SPExCE (Henry), président de la Société ento-
mologique de Londres, etc.; à Londres.
SPINOLA (le marquis Maximilien de), à Novi.
STAINTON MunNTsriEzp, secrétaire de la So-
ciété entomologique de Londres, à Londres.
STAL (Charles); à Stockholm.
Sreuarr (Henri), membre de la Société ento-
mologique de Londres; à Londres.
STEVENS (Samuel); à Londres.
Taeis (le baron de), consul général de France à
Tunis, membre de la Société des sciences et
arts de Saint-Quentin, etc. ; à Tunis.
Tuisésarn, fondé de pouvoir du receveur-géné-
ral du département de l'Aisne; à Laon (Aisne).
Taomson (James); rue de Lille, 94.
Trron (Auguste), docteur en médecine, etc. ;
à Chälons-sur-Marne. (Marne).
Truqui ( Eugène ), professeur , officier-con-
sulaire de Sardaigne ; à Turin.
Vacueror (Louis), conservateur du mobilier de
l'État ; à Alger.
VasreL (Alexandre), fabricant de cardes; rue
du Nouveau-Monde, à Sotteville-les-Rouen
(Seine-[nférieure).
1832.
1547.
1848.
1337.
Année 1855. CXLI
55. Vesco, chirurgien de la Marine, à Toulon.
. Vizanova v Pier (Juan), professeur de géo-
logie au Muséum royal d'Histoire naturelle
de Madrid,
. Vizra Vicexcio, gouverneur de Napo, province
de Quito (Équateur).
. Wacuanru (Adrien); rue Grignon, 2, à Mar-
seille (Bouches-du-Rhône).
. Waca(de), professeur d' histoire naturelle, etc.;
à Varsovie.
. Waires (Georges), pe à Newcastle.
. WEsTERMANN, négociant ; à Copenhague.
. Wesrwoop, membre des Sociétés Linnéenne et
entomologique de Londres, etc. ; à Londres.
. WozLastTon, membre de la Société entomolo-
gique de Londres; à Londres.
5. Yersin, instituteur ; à Morges (Suisse).
225:
MEMBRE DÉCÉDÉ.
M.
Macquarr , à Lille (Nord).
MEMBRES DÉMISSIONNAIRES.
MM.
Bacrior ; à Vaugirard, près Paris.
Lauras ; à Alger.
Pseccniozi; à Florence.
CR Cm
Ai s
GA
FN
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME (1).
A
Acariens qui nuisent aux feuilles du tilleul (observations
sur les), Azambre et H. Lucas Lx. Remarques sur le
même sujet, Amyot et Guérin-Méneville. . . LxuI—, LXIv.
Acœnites perlæ, à ce genre doit être rapporté celui de
Dichrogaster (2), Sichel. . . . . se, EXXXNÉE
Acœnites perlæ (notes sur le nn de |’), Doumerc
Laser el He EuCas. |. - ira EROSENE
Acridium petrœum (spec. nov. L Busous 215101) SAIT.
Agaricophagus (note sdb sur le genre) L. Fair-
maire... ,.: sh 4 SR ARRNT.
Agculocera nn 24, nigra, eau + SOTE LD.
Alaus nobilis (spec. nova) 261. (Description de la larve de
cette espèce), Salé... |: . 264.
Aleochara pulla (Y ) de Gientil Fr la Hdi espèce
que l'A. nidicola de Fairmaire (note à ce sujet), Boiel-
diet galizo ui HART.
Alphitobius mauritanicus UC ON sur les métamor-
phoses de l).,, HE. Lugas.,.:2 1 ue 50e: sales RME.
Amara tricuspidata, Reiche. . . . . 628.
Amaurops Aubei (du nombre des tes qui ar te
és tarses de PL Frimaire 72 0 OT
(4) M. H. Lucas, secrétaire-adjoint, a bien voulu, comme les an-
nées précédentes, se charger de dresser cette table,
(2) Et non Microgaster par erreur typographique. Lxxxr.
CXLIV Table
Ammidium (note sur l'espèce typique du genre), Rei-
che. . nr |
As Goudotis node Sourhiqe sur l’), E. Tru-
QUE. RE
ho A G01, D Me Reiche. 600.
Anisotoma lucens (spec. nova.), L. Fairmaire. Lxxvr.
Anisotona ornata {nova species), picea (note géograph.
sur l’}), L. Fairmaire. . . . XXX.
Anomalon tenuicorne parasite 4 Paidibel Per
malinella et evonymella (note sur l’), Goureau. * xxxy.
Anomalon (sur les habitudes d’une a d'), Passe-
DNA . EN D RL |
Anthracia nus) 181, caminaria 189, trifasciata, Mac-
Quartier 7. À A
Aphis (remarques sur diters nafnStes qui ont blessé des),
Goureau. : 8 | RSR Le.
Aomusmufthere | ol eeable ur Leprieur. x.
Arge Titea (observations sur l’), Bellier de la Chavi-
See. CALAMOMRES.S EN ENON CRC EN
Aristus perforatus ( spec. nova), Reiche. . . . 589.
Asiynomus Edmondi (à V) doit être rapporté l’Ædilis
æanthoneura de MM. Mulsant et Rey. L. Fairmaire. 321.
Aiopa cervina ( note sur la rencontre très abondante de
FhRGR'AMbE HE SOC +. FSSOT EEE
Aiopa cervina (note sur V). : CuérieMEnenile. LXXXIII.
B.
Balaninus ochreatus (au) doit être rapporté le 8. rufosi-
gnaius, L. Fairmaire. . . . sen MN 318:
Barbibisies bœtica trouvé en re trie sur un), Bri-
Sont. : .Gencs MER RROETEATS AEL SON SERRE NE RE
des matières. CXLV
Baridius tabaci (spec. nova), Sallé. . . . . . 269.
Barypeithes rufipes (note sur le), Jekel. . . . xxvr.
PBembidiis Europæis (de). Réponse aux critiques de
M. Schaum. Jacquelin du Val. . . . . . 648.
Bembidiites, dans le catalogue deStettin, 1855 ( quelques
mots sur l’arrangement adopté pour les), Jacquelin du
LUE 0e FREE TE PR RE PE TE ER MERE — =: .)
Bembidium assimile 666, caraboides 664, Chaudoirii 670,
Clarkii 666, combustum 666, dentellum 667 , depressum 666,
Fockii 667, flavoposticatum 669, fulvicolle 667, quitulatum
672, inserticeps 668, Menetrieri 669, Milleri 665, nebulosum
664, Nordmannii 671, normannum 665, pallipes 664, palu-
dosum 664, parvulum 667, prasinum 666, punciulatum 664,
pygmœum 664, quadriplagiatum 665, subfasciatum 670, sul-
cifrons 674, tenellum 664, T te 672, unicolor 673,
varium, Jacquelin du Val. . . . . . 666.
Bembidium guitigerum 633, luripes 636, rail Rei-
ON. de . 635.
Biographique sur M. ie. 2 Men, (notice),
AaYoli). + Dis. MU Ci ee -
Bolitochara elegans a) n 2 qu’une vatiéé de la Zolito-
chara lucida, L. Fairmaire. . . . PE :
Bombyx aurota et mylita (note sur me cocons : les che-
nilles des) , Guérin-Méneville. . . . ht ENTRÉE
Bombyx Diego 532, panda 532, At Coquerel. 530.
Bombyx de Madagascar, qui fournissent de la soie {note
sales ) ;CoquereL. .. .. : . : . 026
Bombyx mylitta (note sur ose Lee de du),
Guérin-Méneville. . . . sense OR:
Bombyx mylitta oelnts. sur que soie produite par le),
Guélm-Méneville.tr:248k. sus ché tonton UNEEMIIT.
TV Série, TOME Il. Bulletin x.
CXLVI T'able
Bombyx mylitta [note sur les progrès de l’éducation de
la chenille du ), Guérin-Méneville. . , . . . xcvur.
Bombyx Pernyi (sur l'introduction en Europe du), et
description de cette nouvelle espèce, Guérin-Méne-
vileioiis vite se 0 EN, LVI, EXVI EXNIIT.
Bombus ton Gubte sur une variété du), Si-
chel. AE dE Ur 20 ERSRME
Echune rip 582, Lo. aiçus 583, sichemita, Rei-
cher pndt OMS nat itier dons CE a SE
Brachystylum (genus) 199, nigrum, Macquart. «\1 10800.
C
Callidium ie de de géographique sur le), H.
LUEAS ! Re 000 |
Callidium ÉobtE sur une AT espèce de), Che-
MnoAL, PL SSI On
Callimorpha donrulét janiété de Ro Rattet. . Lxvur.
Calobatemyia (genus) 33, nigra, Macquart. . . . 34.
Catosoma punctiventre (spec. nova), Reiche. . . 567.
Campolex sordidus parasite des Yponomenta padella, ma-
linella et evonymella (note sur le), Goureau. . . xxxv.
Carcinops ({ genus novum) 83, conjunctus 89, consors 88,
dominicans 97, Madagascariensis 99, minimus 90, misellus
95, plebejus 98, pumilio 91, tantillus 93, tenellus 94, troglo-
dytes 92, viridicollis de Marseul. . . . . : 196.
Cardiomera Genei ( note géographique sur 1j J. du
Mae ue ie gi dia a LE Lo RP
Carabus adonis (note sur le}, H. Lucas. . . . Lxxu.
Carabus auratus (note sur une variété remarquable du},
DOUE-V me SEM) NU SRE RENE
Carabus nt ad Steuart. MES CE TER
des matières. CxXLVIL
Carabus olympiæ (spec. nova), Guérin-Méneville et
SR Le achat ERREUR ER RVT
Cassida filaginis fapec: hot): Ed. péri SL dé 0
Catocala electa (note sur une variété de la). P. Mil-
ERA PERRIER RP PS PRE
Catocala fraxini (remarques physiologiques sur les),
Azambre cv. Notes sur le même sujet, Amyot, Guérin-
Meneviie et EANOnDene. 0 En M PES
Cemonus lethifer (note sur les manières de vivre du),
Gontea. . . ..‘ NA.
Cerambyx cerdo ant Fe. pommiers en Ne
(note sur le), Mocquerys. . . : 0:
Ceutorhynchus raphani (note sur les ne no du},
E. Cussac. . . si CN RES
Chasmatopterus tip bus (deseript dr. Ed. Perris. 282.
Chasmaiopterus hirtulus et villosulus (réunion en une
seule espèce { Illigeri 380) des), Ed. Perris. . . 9273.
Chasmatopterus Illigeri et pilosus ee synonymique sur
les Aenres }, Ed PérriS.… 2e EM A 5 à
Chasmatopterus (remarques sur le mémoire de M. Ed.
Perris, concernant quelq. espèces du genre), Reiche. 285.
Chelonia caja (variété remarquable de la}, Bellier de la
Chavignerie. . . . . RUE
Chlœnius holosericeus Fate DRE EU sur le), H
L5 * | 5 RSS See C4 OU
Chilo caen EE. iovkÿ: 'Goyéérel D el ee COR
Chlœnius palestinus (spec. nova), Reiche. . . 595.
Cholovocera (note sur l'orthographe du nom de), Rei-
che. À ds Us 0 D
dé et re et Timatchh ténébridoun. mâles
trouvés accouplés (note sur les), L. Fairmaire. . xcvin.
GXLVIIE Table
Cicindela Audouinii et Rüitchii (note sur les), Ghi-
liani x1r. Note sur le même sujet, Reïiche. . . . xxx.
. Cicindela Peletieri et Ritchii (note sur la synonymie des),
Guérin-Méneville. XLIX;
Cicindela Peletieri et Riichii ÉremDot relatif aux), L. Bu-
quet, L. Fairmaire et H. Lucas. . . te RE
Cicindela Truquii ERRAIGE de lé Guérin - Méne-
ville.
; PNR
Claviger bot ( ie sur 1. EAU en abondance
duy Ch. Anbe.s cuite DR
Cleonus Miegii (spec. nova), L. ins 54 SES E
Cleptes semi-auratus (note sur le), Sichel. . . Exy.
Clista (genus) 38, fœda 41, heteropalpis 42, iners 38,
lentis 41, mœrens 40, obsolela 42, provida, Macquart. 39.
Clytus tropicus trouvé aux environs de Paris (note sur
un }, Bellier de la Chavignerie. . . . . . . LXXxI.
Cnemaplatia (note sur l'établissement du genre) et des
espèces qui le composent, ReIChE- er UE CXI.
Coccus (remarques sur des PASS qui ont Has des),
Goureau. . . . 07 ÉVRRXMIE
Coccus vivant sur te fèves 4 marais (nète sur les ), Gué -
TIR MEnBvITR. 2e 4 2 NON RU Er
Coccus zamiæ (spec. nova) (note sur le), H. Lucas. CV.
Coléoptère d'Orient (note sur des), Vesco. . . XxXXxI.
Coléoptères rares de Russie et de Perse (note sur des),
de Mniszech. . . . HÉERN.
Coléoptières Pr ae sur ion L. Fair-
maire. . . ses RIM ERNIT-
Conopsides parasites de Mellifères (note sur des), Si-
chel. EX.
Copiodera Ci Fa nie Sat ui AO
des matières. CXLIX
Curculionites nouveaux ( description de quelques) Saun-
ders et Jeckel. . . . . . 289.
Curculionites nouveaux des iéuyènes Hyorides (notes sur
desj,Jekel:: 42. , .. XII.
Curculionites (quelques considérations génér. sur la clas-
sification dés”) ; Jékel0i5s PIRELLI ENS OS ESSRNE
Cybister Jordanis, Reiche. . . . . "637.
Cymindis corrosa 570, pallida 569, sinuata sn, tabida,
REICH, 2e MNSTE PRES ALARM MIRE 668.
D s
Damaster blapsoides (note sur le), de Mniszech. xxxur.
Remarques sur le même sujet, H. Lucas. . . . xxxin.
Deliochilum arrogans et hypona (note sur les tarses anté-
rieurs des), Reïiche. . : . . CI.
Dendrophilus ER 146, RCtUES 148, pygmœus, de
Marne, 7." RS EE LE (12
Diptères des genres AE Moto. Solieria et Trixa
(note sur la viviparité des), Robineau-Desvoidy. xcv et xcvr.
Ditomus bucidus 585, cribratus 588, Samson, Reiche. 585.
Dorcadion Lorquinii ( spec. nova), L. Fairmaire. 322.
Dromius mutabilis 574, virgatus, Reiche. . . . 575.
E
Elachista? Rivellei (note sur les mœurs des chenilles
de l) 211 et Treitschkiella, Stainton, . . . ADS.
Elytrurus alatus 290, marginatus, Saunders et Faite, 291.
Encyrtus fuscicollis parasite des Yponomeuta padella , ma-
linella et evonymella (observations sur l’), Goureau. xxxv.
Entomologique annuelle (note sur l’excursion). XLVI.
CL Table
Entomologiques ( détails sur les ie dans les Pyré-
nées orientales, J. Duval. . . . dal DR.
Entomologique de M. Sallé lettre sur le voyage), À
Chevrolat et Sallé. . . . . RER.
Entomologique dans le nord de nos de la Provence
( détails sur une excursion), Bellier de la Chavignerie et
Guillemot. . . . SH 66 DRCREE.
Epeira thomisoides run nova ), de Asie sub as.
Eremiaphila barbara (V) doit être retranchée de la liste
des espèces (observation sur ce sujet), H. Lucas. . xx.
Note sur le même sujet, Brisout. . . . . LEONE.
Eremiaphila denticollis (spec. nova), H. Li. XI, LIX.
Ereimotus (genus) 141, Lucasii, de Marseul. . . 14.
Euburia sericea ( spec. nova), Sallé. . . . . . 271.
Eudactylus (genus novum) 266!, Wapleri, Sallé. . 9267.
Eutophus cervus parasite de l’Yponomeuta padella (note
sur: l }; Goureau. * : . - URLS T
Euriÿgasier pomariorum sil . or padella,
mulinella et evonymella (note sur l’}, Goureau. . xxx.
F
Fallenia (genus) 44, coracina 45, medioculata, Mac-
quan "0% . 46.
Faune française dé MM. Laiaire à Labouthée (deux
observations à propos de la }, Jacquelin du Val. . 662.
Feronia beritensis 618, Bonvoisèni 608, cyanella 606, fus-
cicornis 620, grœca 621 , languida 610, longula 616, minuta
614, neapolitana 615, punciigera 611, prœlonga 619, rebellis,
Reichés ae ovine 621.
Feronia Hagunbächis fa le) doit de rapportée la Pterosti-
chus alpicola , L. Faïrmaire. . . . . 2: : . .: 309.
des matières. CLI
Filaria parasite des chrysalides de la Vanessa prorsa
(note sur une}; Sichel. :. -, . :. 04 RER
Filaria observée dans le tube digestif d’un Geotrupes
(note sur une), Al. Laboulbène. . . . . . . xxxvI.
Filaria parasite de l’Hylesinus ligniperda ( note sur une),
CRSBubE.: 20!" MAS NII SRXVE
Filaria parasite des y ponomeuta pitt: malinella, evo-
nymella -et Geomatra brunata ne sur une}, Gou-
FEU... ; 22 00 SREVE,
Formica Fa fobiertations! sur. es manières de vivre in-
solites de la), A. Poupillier et Sichel. . . . xrxet xx.
G
Galeodes araneoides (note géographique sur la), H. Lu-
cas. ee usa EX.
PATES Britannica ( oies rte sur le tra-
vail de M. Dawsonintitulé :). . . . . . : 099:
Geophilus electricus (sur la phosphorescence at), Al. La-
boulbène. . . . die SU MENE.
Gracillaria van- HA rnôté sur les manières de vivre de
HR eReiche. "ET. 2 Let due à Lou Lai MERE
Gymnostylina eee) 5, PR Hé is Man
H
Harpalus caïphus 630, pharisœus 632, pygmœus, Rei-
CRE ET VE ET AA TE) PR PESTE
Harpalus melancholicus ; à cette espèce doit être rapporté
l’Harpalus decolor , Reiche. . . . . ASP ONE.
Heliothis marilima (spec. nova), de Graslie, . 65 à 68.
Heliothis maritima (nova species) de Graslin. . . XvI.
Note au sujet de cette espèce, Ed. Bureau. . . . xvi.
CLII T'able
Hémiptères rencontrés en Syrie (note sur des), V. Si-
SnOets ee Ur 5 2
Hetœrius punctulatus fun de H. Me) set PV
Hetærius (genus) 137, quadratus, de Marseul. . . 140.
Histérides (essai monographique sur la famille des), 83,
22% 4deiMarseul; 154 #1: HO TRE
Histéride (nouvelle espèce . pa Les denses de
Mniszech. . . 544 + SR ÈS
Hoœmilis Theophilella ue sur l à Th. pa ER
Homalopus Loreyi (note sur |), Rouget. . . . zur.
Hoplopus atriplicis (note ne sur l’), H. Lu-
Case eue PAS RE NC
Hybalus tecatuie synonymiques sur te genre), H.
Lueñss 2: . D
Hybalus ( Ce) 543, A RATE 558, Me 547,
dorcus 549, Doursii 552, parvicornis 556, tingitanus 545,
tricornis, H. Lucas. ANS AA 5 4e OA
Hybomorphus (genus novum) 301, nl Saunders
ehlekel se RARE © UE
Hydaticus fusciventris, piché. M LUN Ce
Hydnobius Perrisii (spec. nova), L. Fairmaire. . LXXV.
Hydrobius fuscipes. (note sur les mœurs de l), E. Cus-
SE 4 UN Pat ao RARES
Hydrocanthus diophthalmus, Reiche. . . . . . 641.
Hydroporus exornatus 644, lœviventris, Reiche.. . 642.
Hylesinus Aubœi LxxvIm, thuyæ (nov. spec.), Ed. Per-
FIS. :
Hyménoptères pis | nn (ae sur les), Si-
Che 5 : ie GA
Hyperantha éR ne “de Rojas. DO.
Hypostnea (genus) 21, convexinervis 23, incisuralis 22,
procera 22. seliventris, Doro en re à - SITES
des malières. CLIIE
I
Ichneumon brunicornis, parasite des Vponomeuta padella,
malinella et evonymella (note sur l’), Goureau. . xxxv.
Insectes de Californie {détails sur des), Boisduval. xxxr.
Insectes vivant dans les balayures de la cale des navires
(note sur des), Reiche. . . . . 10 LU EX
Observations sur le même sujet, Guérin-Méneville. LXXV.
Insectes (galles du Tamarix produites par des), observa-
tions à ce sujet, Amblard, Boisquval, Al. Laboulbène et
FE ÉHCAS, +: … . XIX.
Iphthinus Bellardi et croaticus DE spec. ;, Rpe XXX.
Iscariotes (genus nov.) 572, hierichonticus, Reiche. 573.
Tsomerinthus barbipes (spec. nova), Saunders et Jekel 293.
L
Lampra Guiraoi (spec. nova), L. Fairmaire.. . . 315.
Langelandia anophihalma (note sur la découverte de la
larve de l’), Delarouzée. . . PI RNORVEE.
Larentia Millierata (note sur la), Th. Rad . “ LIX.
Lebia arcuata 577 , lepida, Reiche. . . . . . 576.
Leistus abdominalis | spec. nova ), Reiche. . . . 564.
Leistus crenatus (spec. nova), L. Fairmaire. . . 307.
Lépidoptères des montagnes de la Californie (note sur
des}, Boisduyal..: ;,.:.: A + CSN.
Lépidoptères de Laponie ot! sur sd Bellier de la
Chavignerie. . . . re SO ENRE
Lépidoptères rares dé " Sibérie bieniale (note sur des),
deMniszech. . . . . DR
Lépidoptères PRES à du ie sur les), Bellier
de da Chayignerie, 51: 4500 76e PE RL ES A OMEUTE
CLIV T'able
Leptolobius (genus) 62, Murrayi, V. Signoret. . . 63.
Lepiura distigma et ARE (note géographique sur
les), H. Lucas. . . . + 4 EN.
Leihrus brachücollis he nn L. Fairmaire. . 314.
Leucania littoralis (note géographique sur la), Boisduval,
Dert, L. Fairmaire et de Graslin. . . . . . XXXIV.
Leucostoma (genus) 190, analis 191, anthracina 191, bre-
vipetiolaia 195, flavidipennis 194, lepida 195, limbata 193,
minor 195, phœoptera 193, ue 1 tetraptera 199,
umbratica, Macquart. Rte ù : OS
Lixus (sur les habitudes _ espèce del Passe-
HU use À Re R
Lixus dieu (notes sur je) Chan Elles LXVIL.
Lisira hypoleuca (species nova), V. Signoret. . . . v.
Licinus hyerichonticus (spec. nova), Reiche. . . 394.
Lœmophlœus hypobori (nova species), Ed. Perris. LxxvIr.
Lomechusa ANA (sur les manières de vivre de la),
Ch. Lespès. . . . ° sr EE
Longicornes nouveaux ss Brésil ihote sur sde: L. Bu-
quels tons init state NN ED NN.
Loxoprosopus cri bes ne surle), L. Fairmaire. LIn.
M
Macrocheilus Sauleyi, Reiche. . . . . . UE
Medoria (genus) 27, acerba 30, corvina 98, dite 29,
flavicalyptrata 30, funesia 31, luctuosa 28, melania, Mac-
Li 4 AAA PASSER NE,
Melanippe ARE (astoé sur 45 Bellier dé la Chavi-
Snere Le ta SP pure à
Melanophora Lei 201, ete N 202, pygmoœa 203,
roralis, Macquart 206 0 2, eme NREnMEneREs
des matières. CLV
Membres du bureau (nomination des) pour 1856. cxvi.
Membres décédés en 1855. . +. . rte.
Membres de la Commission de iii cé In HRERVL.
Membres de la Société entomologique de France (liste
dE NN MT ch inde ar ed moh) tb TEEN,
Membres démissionnaires. . . . y e CXLI.
Mesochorus splendidus parasite des ue padella,
malinella et evonymella (note sur le), Goureau. . xxxv.
Micipsa(genus novum) rufitarsis (spec. nov.) (note sur le),
FLABHGSS. 5 SENTE.
Microcheilosia pr 183, De Aaitiel EL ROUE
Microgasier perlæ (spec. nova), Doumerc. . . LxxXxII.
Microsoma (genus) 37, nigra, Macquart. . . . . 37.
Monoplius (genus) 122, inflatus, de Marseul. . . 124.
Morinia (genus) 34, anthracina 35, fimbriata 35, melano-
ptera 36, nana, Macquart. . . . . 100:
Mycetochares linearis (note sur les ne du),
Ki CHSSAC.? . Le je state VE MER
Mygale luctuosa (pet, ova) H. Le Pepe PME
Myrmecocystus Mexicanus (observations sur le), H. Lu-
CC MAPS ARR ARE a ie rs Pate © dé ET
Myrmedonia Fernandi 309, tuberiventris, L. Fair-
HAVE.) Luis + 310.
Myrmica ? noté sur rh Re dans te serres M Mu-
seum, d’une nouvelle espèce de), H. Lucas. . . cCxtr.
Myrmica domestica (à la) doit être rapportée la Formica
flava observée par M. A. Poupillier. Sichel. . . . xx.
N
Nebria Hemprichii ( spec. nova), Reiche. . . . . 563.
Necrophilus arenarius (note sur le), L. Fairmaire. Lxxur.
CLVI Table
Noctuelles dite chasse à la miellée (sur la chasse des), Ed.
1
Nominations. . . . ; 1 Pi FRERE
Notes et descriptions pribtientéires. . OC SSEMMOEE
Notodoma (genus) 133, globatum, de Marseul. . 136.
Nycterus curculionoides rencontré dans le bois de Vin-
cennes (note sur un), Gougelet. . . . . : IV.
Nyctia (genus) 31, Carceli 32, maura, Macquart. F33,
O
Ocypus bellicosus (spec. nova), L. Fairmaire. . . 312.
Odynère (note sur les manières de vivre d’un), Ch. Les-
pês. “0. « Nc DONNE
OEufs H ue To ie la Fotos artificielle
des), Ed. Bureau. . .- . © ML er
Olisthopus minor 605, Dental Hiche. « ÿ: 6 CDE
Omophron (note sur une larve d’}), L. Fairmaire. LXXHtr.
Ophonus cribellus 629, violaceus, Reïiche. . . * (628.
Ornithoptera Brokeana (note sur l’), Stevens. LxxxIx.
Orthoptères employés comme caractères pour distinguer
l'état parfait ou non parfait de ces insectes (un mot sur les
organes sexuels des), H. Lucas. . . . . . . . 759.
Orihorinus lætus 297, Leseleuci 298, variegatus, Saunders
ALT AS PSE ns . 300.
Orihosia ‘gothica mote sur to Vauélés de r )}, Cons-
510 ON EEE ARR :.:2
Oryetes simiar Ho spec. + Pete 2 OI
P
Pachycerus aculeatus 590, Chaudoirii, Reiche. . 592.
Pachycerus tessellaius (nova spec.), H. Lucas. . . x.
des matiéres. CLVIL
Papilio ajax (note sur la rencontre en Europe du), H.
Laéassis sos + IX.
Paromalus Rens 100, nude 108, aile 107, asian +
114, complanatus 409, convexus 118, didymus 111, exiquus
121, flavicornis 117, infimus 119, oceanitis 110, parallelipi-
pedus 116, producius 113, seminulum, de Marseul. . 120.
Pelorus (genus) 125, bruchoides, de Marseul. . . 1928.
Pemphrédonides considérés comme étant pp ra
(note sur ce sujet), Sichel. . . . . VII.
Penithina gentiana (note sur les SR 7 vivre de la),
Goureau. . . BE LE CHENE
Peteina (genus) 13, erinacea, Si Mhcrfitart: IQ ANSEES.
Phora flavipalpis, helicitora (note sur les manières de
vivre des), L. Dufour, L. Fairmaire, Goureau et Al. La-
boulbène" "7: 7: ÈS CARRE.
Phrictus ocellatus Gen péies v. ice fo #80:
Pieris brassicæ (note sur les ravages causés par les che-
nilles de la), Ed. Bureau. . . . XCV.
Remarques sur le même sujet, Guérin: Méneville et Si-
GE MES a XCV.
Pimelia mudricsa Gate géographique sur la) 3 H. Lu-
cas. Dar +: EXXXMIL.
Dale pr ro (sur les manières de vivre de la), Passe-
FAI. 4 LE TACRIE
Pimpla scanica HASEe ie Y sn padella, mali-
nella et evonymella (note sur la), Goureau. . . . xxxv.
Platydema parallela (spec. nova), L. Fairmaire. . 316.
Plesina (genus) 200, phalerata, Macquart. . . . 201.
Plesionevra (genus) 180, incisuralis, Macquart. . 180.
Podabrus Alpinus (sur la rencontre d’un), Reiche. cxr.
Pogonocherus decoratus (spec. nova), L. Fairmaire. 320.
CLVIIT | T'abie
Prionus Besikanus (spec. nova), L. Fairmaire. . 318.
Pristonychus berytensis 597, nigritus 599, parallelocollis ,
Réhe CH NÉ
Pristonychus sbitiensts ste réa): ue Fairmaire. 308.
Procrustes impressus 566, punctiulatus, Reiche. . 565.
Prœæpodes albosquamosus | spec. nova), Sallé. . . 268.
Psilodema (le genre) de M. Blanchard doit entrer en sy-
nonymie du genre Amphicoma, de Latreille. Note à ce sujet.
FTAqU Een |
Pterostichus Prevostii bte aux environs de Rouen
(note sur le), Mocquerys. . . . . CII.
Piinus hololeucus { sur la rencontre Fate Reiche. CII.
Piinus museorum (note sur les manières de vivre du),
Chevrolatis mens à : OMS
Piinus sex-pustulatus faits relatifs aux habihués natu-
relles du), Azambre. . . . . s: TOR,
Pyrops annularis, serratus pie sur Y. Saab IV.
Pytho depressus (sur la larve et sur la nymphe du), De-
HFOULÉBS puy Hans die Fotos A1 Me: NE
R
Rhinophora (genus) 184, cilipennis 186, femoralis 185,
fuscipennis 186, maculaia 187, melania 188, nigrans 189,
obliqua 188, perpendicularis 188, Fc 187, subme-
tallica, Macquart. . . . , 189.
Rhodocera Cleopatra (note LÉ AnNe sur ae Mil-
Herbert … : Han.
Rhysodes mises ln Fe être bite le R. sulci-
pennis, de MM. Mulsant et Rey. L. Fairmaire. . . 314.
des matières. CLAX
S
Saprinus ( genus) 327, œneicollis 424, æneus 413, Ægyp-
lacus 455, œraitus 737, Algericus 405, alienus 742, amænus
681, antiquilus 732, Africanus 725, arenarius 691, areolatus
447, arrogans 487, assimilis 431, aterrimus 738, atronitidus
483, auricollis 390, azureus 495, azurescens 493, bicolor 439,
bigemmeus 707, biguitatus 366, bipartitus 759, bisignatus
369, bistrigifrons 729, blandus 475, Blanchardi 368, Blanchii
461, Blissonii 454, bonariensis 429, Brasiliensis 726, Bu-
quetii 696, breviusculus 757, brunnivestis 449, campechianus
474, canalisticus 471, Cavalieri 459, chalcites 445, chilensis
500, ciliatus 746, cœrulescens 748, concinnus 400, conformis
484, conjungens 694, conneciens 432, consputus 708, con-
vexiusculus 494, corticus 688, crassipes 717, crenatipes 753,
cribellatus 442, crucictus 354, cubœcola 467, cupreus 448,
curius 751, cyanellus 387, cyaneus 385, decoratus 370, den-
tipes 728, deseritorum 715, detersus 396, dimidiatipennis 713,
dimidiatus 730, diptychus 418, discoidalis 375, disjunctus
731, distinquendus 441, elegans 383, elegantulus 698, equestris
358, Erichsonit 363, erythropleurus 472, erythropterus 434,
externus 365, ferrugineus 719, figuratus 409, fimbriatus 495.
fraternus 701, frontistriis 430, fulgidicollis 392, fulvipes 680,
fulvopierus 479, fulvus 406, gangeticus 398, yilvicornis 456,
Godet 734, granarius 693, granatensis 481, grossipes 718,
Guyanensis 453, herbcus 689, hypocrita 473, ignotus 496,
immundus 407, imperfectus 744, impressus 744, incisus 741,
infaustus 745, inflatus, innubus 464, insertus 746, insularis
492, interceptus 742, intersticolor, interstitialis 742, inter-
ruplus 361, iniricatus 742, Javeti 709, Lacordairæi 421, lau-
tus 459, lepidus 371, lœtus 588, longisirius 684, lubricus 410,
lucidulus 749, lugens 395, luridus 747, maculaius 309, MAN-
CLX T'able
cus 706, mediocris 679, metallescens 686, metallicus 792,
milium 476, minutus 486, modestior 493, modestus 477, Na-
talensis 756, neglectus 491, nitidulus 401, nitidus 364, ob-
ductus 746, orbiculatus 497, obscurus 743, œmulus 687, opla-
bilis 458, Oregonensis 397, ornatus 360, ovalis 382, Patago-
nicus 420, pastoralis 463, patruelis 711, pavidus 482,
pecuimus 391, pectoralis 743, Pensyluanicus 485, perinier-
rupius 359, pharo 399, piceus 505, placidulus 739, plenus
748, pœnimosus 743, posihumus 460, prasinus 414, procerulus
737, prœcox 685, pulchellus 374, pullus 750 , punctatis-
simus 394, puncticollis 755, pseudobicolor 436, pseudo-
cyaneus 415, quadriguitatus 357, quadristriatus 703, rasselas
379, radiosus 724, rotundatus 503, ruber 373, rubriculus 489,
rugifer 733, rugifrons 731, rufipes 692, rugipennis. 416,
russetus 466, rulilus 741, sabuleti 749, sabulosus 714, scissus
747, sculpiurifer 697, semipunctatus 377, semistrialus 735,
serripes 677, specillum 700, speciosus 381, specularis 704,
speculifer 411, sphœroides 719, Spinolæ 754, splendens 380,
spretulus 689, strigil 444, subnitidus 404, subustus 389, sub-
vicinus 480 , subvuirescens 736, syriacus 469, tasmanicus 386,
tenuistrius 458, triargulifer 462, tridens 501, vafer 418, ve-
nustus 740, versicolor 376, vescus 488 , veslitus 747, viacius,
viator A99, viclaceus 736, vinctus 746, violacipennis 498,
virescens 440, viridulus 468, vitiosus, de Marseul. . 748.
Saturnia (chenilles de) rencontrées dans l'estomac d'un
Trigonocephalus hisirionicus. Note à ce sujet. H. Lu-
eagat PL Ati AOL IRaRn UE L. CASORSEe
Saturnia arrindia (à cette espèce ) doit être rapportée la
Saturnia cynthia, H. Lucas. * . . . : XXI, LXVI.
Saturnia Atlantica (note sur la), Bruand. . . . cxv.
des matières. CEXI
Saturnia Pernyi (remarques sur le nombre d'œufs pondus
par RUE Eyes. 2 UNE 1X.
Satyrus Nurag (note sur re), Beliier dé hs chaile
HESPPEN UT SNA: 2x INERE,
Scapomegas ANNSN 120, auritus 139, AT de Mar-
Er, CR ARLES LCR 2 1132:
Scolia carnifex 173, skisifäge (métamorphose de la),
Coquereli.: écorce . 170.
Scolia quadripunciata été) géographique sur la), Si-
CHERS Sins. À. 0Ù SEGRÉ
Scopolia retns) 196, tronbéiorie 198, costata 197, cunc-
tans 197, lugens 196, ovata, Macquart. . . . . . 198.
Scorpio flavicaudus trouvé à Paris ( note sur un), H. Lu=
CRE ave OUT elite De As ut APT Mer
Siagona longula (spec. nova), Reiche. . . . . 584.
Sibines silenes (nova spec.), Ed. Perris. . . Lxxvin.
Siphonella oscinina parasite des excréments des Ypono-
menta padella, malinella et dec (note sur l), Gou-
seau 0 0 NE, COPINE
Solenoptera sis née nb Sallé. AN 7) 4
Sophrorhinus (genus), Duvernoyi, Rouzet. . 79 à 80.
Sphœnosoma (genus ) 162, ovum, de Marseul. . . 164.
Stalita tœnaria (note sur la), H. Lucas. . . . Lxix.
Sternotomis Thomsonii, L. Buquet. . . . . 77 à 78.
T
Tachinus Fairmairii et luctuosus ( choix que les entomo-
logistes doivent faire de l’un de ces deux noms), L. Fair-
ID - us à: ©
Tettigonia actuosa 807, acuminata 803, QU 767, affinis
297, albipennis 526, alboparallela 784, alternata 795, Am-
3e Série, TOM. Il. Bulletin xx.
c£xu \ Table
blardii 53, atomaria 57, Aubei 771, aurantia 295, aurea 514,
basalis 60, bigibbosa 510, bilimitata 770, bilunata 771, bitu-
bereulata 528, Blanchardii 788, brevis 523, canaliculata 230,
Caternaultii 768, centrolineata 239, Chevrolatii 778 , circum-
cincia 1775, clathrata 795, clypeata 234, Columbica 936,
comes 804, compressa 516, confusu 58, conspersa 996,
corticaia 226, cuspidaia 525, Danais 801, diversa 49,
Dorhnii 792, dorsovittata 517, Dufouriüi 55, Edwardsii
780, ergthrocephala 934, excavaia 518, Fabricii 591,
flammea 50, Fitchii 230 , flava 799 , flavolineata 791,
flavopunctata 773, flavoscutellaia 509, fossulata 237, fuscata
802, Gayi 786, geographica 780,Guerinii 51 , herpes 796,hie-
roglyphica 805, icterica 780, ignifer 238, inspergata 770, inter-
rupila 785, intersecia 229, interstitialis 170, irregularis 232,
érrorata 59, Laboulbenii 52, lœta 809, laminata 194, latifas-
cata 55, lepida 775, limpida 519, lineota 802, lineiceps 786,
longipes 801, Lucasii 778, lucernaria 938, luciola 939, lutea
773, maculicollis 7116, maculifrons 235, maculipes 191, mar-
ginata 803, marmorata 765, Mexicana T89, micans 800,mæstla
717, mutans 298, nervosa 524, nigra 513, nigriceps 508, n1-
griventris 784. nigrocincta 114, nigroguttata T12, nigropunc-
tata 527, nitida 199, obtecta 198, ociolineata 804, ornata 519,
Perrisii 179, phosphorea 522, pustulata 240, quatuordecim-
punctiata 182, quatuorpunctata 233, reflexa 524, Reichæi TIT,
repanda 60, rostrata 509, rubriventris 52, rubromarginata
793. rufipennis 197, rugicollis 525, rugosa 532, rutilans 511,
salamandra 787, sanguineovittata 117, sanguinolenia 50, se-
parata 54, sexlineata 792, Signoretii 807, similita 236, sinen-
sis 806, sordida 781, sparsuta 508, Stalii 187, sulcata 58,
sulcicollis 56, suturalis 801, iarsalis 769, tessellata 790 .
Titonii 783, tredecimpunctaia 2931, triangularis 507, tri-
des matières. CLXlI
fasciata 805, triquetra 240, vermiculata 785, viridicans 806,
vitifacies 114, vulnerata , Signoret. . AVE + DO
Tettigonides (revue iconographique des), 49, 225, 507,
NS nnee nt MT LAS AA OP EL TR CE RP. ENPET
Thamnotrizon fallax (note sur la rencontre, en Provence,
HA SOU. OR ou tre te TONI
_Theridion ardesiacum { spec. nova), L. Dufour. . 10.
Timarcha maritima (spec. nova), Ed. Perris. . LxxIx.
Tipula tritici (note sur les dégâts causés par la), Ba-
[| 1) LACS CAPTER RER NA Le AA ERREUR 9
Note sur le même sujet, Amyot. . . . . . . . Cv.
Tomicus coryli (nova spec.), Ed. Perris. . . LxxvItI.
Tragosoma depsarium (note sur la larve du), Delarou-
(SO AÈRS ASORERE A R EE E UE G TE TT à
Tragosoma depsarium (sur la rencontre d’un), Rei-
CHE DHEA OU te. NS tee:
Triarthron Moœrkelii (note géographique sur le), Léon
Hairmaies . lu D per de) DE ONE VONT MO RCENE
Tribalus (genus) 151, agrestis 155, Americanus 159, ca-
pensis 156, lœvigatus 161, minimus 158, scaphidiformis, de
LE DE NES RERO NE EEE TES PART 72
Tribolium castaneum (observations sur les métamorphoses
du }AËE PAS. . .… . LD AE RO
Tricheops ephippiger ne sur eye H. Lucas. . cvir.
Trigonops dispar (species nova), Saunders et Jekel. 295.
Triphera (genus) 179, delicata 179, flavida 179, tessellum,
MACQUArC. 0 STONE RAR RC 'ATEUE RARES TUE ERA
U
Uromyia (genus) 25, curvicauda, Macquart. . . 25.
CLXIV Table des matières.
Z. »
Zabrus Damascenus 624, helopioides 625, EN 627,
tumidus, Reiche. . . . . 693.
Zophosis quadricostata jade géographique sur le), H
ÉUEAS ee RON EEE
Zuphium olens (ue Te sur le), Leprieur. x.
Zygœna hippocrepidis (variété remarquable de la), Mar-
ÉD ee OS 0 0 ET RO RSS
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Annales de la Socrete entomologique de France. 3° Serre, Tome IL. PL 5.
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Annales de la Soctèté entomologique de France . 32 J'erte . Tome IT /1855) PL.10.
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Annales de la Societe entonologique de France . 3° J'erte.Tome III /1855) PL .17
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Pis Groupe V0 2 de Groupe 43-116.
Imp.Houiste, r,de la Harpe, 123 ,
Annales de la Société entomologique de Jrance . 3° Serte.]orme 111 (1855) PL.Z8.
de Marseul AE . L Aebufet we
de Marseul. Histerides. PL. 17.
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Annales de la Socicte entomologique de France. JE Série Tome LT 18551 PL. 19
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4° Groupe 1 “120. Ê* Groupe 140-168.
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Annales de la Societé ertomelogique de France. 32 Serie. Tome 1]. (1895) PL. 20.
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Annales de la Societe entomologique de france. 3° Serre, Tome IT /1885) PL. 21.
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Annales de la Soctèté entomologique de France.
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Annales de la Socièté entomologique de France . J° Serie, Tome [IT (1855). PL. 23.
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Annales de la Société entomologique de France. S°Sérte, Tome MT (1835) PI. 24,
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