Skip to main content

Full text of "Annales de la Société entomologique de France"

See other formats


LA ee. 
Librun of the Museun 


OF 


COMPARATIVE ZOOULOGY, 


AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. 


Jounded bp private subscription, fn 1561. 


NOTE ENT O NN LIARNTENTENCTENS 


No. US 


Sp en 
». . e 
2: Me [© 
À Fa s-S vŸ 

; Ai SE PCE ” 

s CAS : . 
F2 , k. EL 
ET P 4 . .". 
À Re » > 

mn. +. b< 2] © 
< A : 
ee be " . 
Re. DCS 
XFN 
PS DL ns. : 
4 Le . LL 
b te ” 
LE L 4 T7? 
K” > - n > 
. M hs Es 
af L CRE . 
& ar, n 
"ei AT. D Le . 
M s 2 ES * 


sn 
nd. 
ss. 
« 
. 

» 


i 


LM 
k 


LS 
< ! 
L 


011 


AA 


x 


LA 


ANNALES 


DE LA SOCIÉTÉ 


ENTOMOLOGI 


DE FRANCE. 


Natura nexime miranda in sminimis: 


Froisième Série. 


TOME TROISIÈME. 


À PARIS, 
CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, 


RUE HAUTEFEUILLE , 19. 


1855: 


ee on pr de ee 


Arlicle 38 du Règlement. Les opinions émises dans les 
mémoires publiés par la Société sont exclusivement propres 
à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer 
la responsabilité. 


Paris. —Typ FÉLIX MALTESTÉ et Ce, rue des Deux-Portes-St-Satveur, 22. 


ANNALEN 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 
_ DE FRANCE 


ER LAARZ AR LL URL LA LE LA RARE LS AE LA LIGALIVELIVLMIGLELSVEUR D V8 «4 14 RS LS 1 à Le 


DESCRIPTION 


DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D'ARANÉIDES, 


Par M. LÉON DUFOUR. 


(Séances des 27 Juillet 1853 et 22 Mars 1854.) 


1. Épeira thomisoides, nouvelle espèce. 


A la fin de Mai 1853, dans une excursion sur Île littoral 
océanique de nos Landes, avec mes amis Aubé, Perris et 
Laboulbène, je trouvai, abrité sous l’écorce soulevée d’un 
vieux tronc de chêne, un seul individu d’une belle Aranéide 
à couleur sombre qu’au premier abord je pris pour un Tho- 
misus, et que plus tard je reconnus être une Epeira. Je l’en- 
fermai vivante, et avec les plus grandes précautions, dans 
un cornet de papier, età mon retour à Saint-Sever, j'eus la 
satisfaction de la retrouver pleine de santé. Je l'incarcérai 
dans un bocal de verre pour épier sa vie privée, ses manœu- 
vres. Elle trompa en partie mes espérances, car dès le len. 
demain elle avait pondu ses œufs sous le couvercle de sa 
prison en les enveloppant d’une belle touffe de soie très 
blanche. Sa délivrance eut lieu pendant la nuit. 


6 L. Durour. — Nouvelles 


J'admirais chaque jour la constance de sa sollicitude ma- 
ternelle. Elle se tenait en sentinelle contre le précieux dé- 
pôt de sa progéniture qu’elle pressait de son abdomen com- 
me pour le couver. Quand j'enlevais le couvercle pour 
l’étudier de plus près et la dessiner, loin de prendre la fuite 
elle demeurait immobile à son poste et gravement blottie. 
Cependant, lorsque tous les deux ou trois jours je lui servais 
une mouche, elle se déplaçait pour la saisir, et après un re- 
pas très expéditif elle reprenait son attitude de couveuse. 
Elle eut la patience, et moi aussi, de persévérer jusqu à l'é- 
closion des petites araignées qui n’eut pourtant lieu que qua- 
rante jours après la ponte. Dès que la colonie des aranéides 
eut pris son essor, la mère, refusant toute nourriture, se 
laissa mourir. 

Cette espèce ne fila ni toile ni réseau durant sa captivité. 
On peut bien présumer qu’elle se trouvait sans doute gènée 
par l’espace ; néanmoins je dois observer que dans son ha- 
bitat forestier il n’y existait aucune trace de semblables tis- 
sus, et ce défaut d'industrie avait contribué à me faire pren- 
dre à la première vue cette aranéide pour une espèce de 
Thomisus. Je remarquais seulement dans sa prison de verre 
quelques fils moniteurs jetés par ci par là qui venaient con- 
verger au lieu de la station habituelle. Quand j'enlevais le 
couvercle de cette prison je sentais fort bien que ces fils se 
rompaient et lorsque je le replaçais l'industrieuse prison- 
nière s’empressait de relier son gîte avec les parties voisines 
par de nouveaux fils vibratils. 

Étudions maintenant la contexture du réceptacle progéni- 
tural. Il n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire enne 
l’envisageant qu’extérieurement. J'ai déjà dit que l’araignée 
tissa cetravail dans une ouit, et elle dut y procéder avec une 
extrême activité. D'après!'examen scrupuleuxde cette œuvre, 


espèces d'Aranèéides. 7 


il est permis de croire que l'habile ouvrière le fabriqua en 
trois temps, avant, pendant et après la ponte. 


La capsule ovigère ou le véritable berceau est un cocon 
ovalaire et aplati d’une étoffe fine mais serrée, submembra- 
neuse, ayant une légère teinte saumonée qu’une analyse 
attentive reconnait être due et aux coques fragmentaires 
des œufs et surtout aux dépouilles de la première mue des 
petites araignées. Ce cocon dont les fils ont une finesse et 
une qualité de beaucoup supérieures à ceux de la bourre 
extérieure, repose sur un moelleux édredon à brins inextri- 
cables circulairement collés au support. Cette première 
couche, cette assise fondamentale a dû être tissée par la 
placide arachnide peu avant les douleurs de la ponte. Le 
cocon, par sa face opposée, est protégé, rendu invisible par 
un enchevêtrement plus compact de fils de même calibre 
que ceux du dessous, mais arrangés de manière à former 
une convexité, une sorte de calotte. Le tout est fixé dans 
son pourtour par des fils tellement agglutinés au plan de 
support qu'il faut, pour arracher l’ensemble, au moyen d'une 
bonne pince, user de beaucoup de RÉRAS RENÉ et de 
quelque adresse. 

Et qui nous dira l'embarras, les sollicitudes de cette mère 
captive, l’activité de ses manœuvres provoquée par le besoin 
pressant de sa ponte ? Qui nous dira le tracé, en même temps 
que l'exécution, de son plan de manufacture accommodé 
à l’étroite enceinte de sa prison, le jeu de ses filières, l’ingé- 
nieuse prestesse des cent quarante dents des peignes de ses 
ongles pour procéder à cette triple fabrication ? Qui nous 
révèlera cette simultanéité de la parturition des œufs par la 
vulve placée à la base du ventre, et de la fabrication de 
l’étoffe si fine du berceau au moyen de fils fournis par telle 


8 | L. Durour. — Nouvelles 


ou telle filière de celles qui sont groupées au bout de l’ab- 
domen ? Nascitur ars ista, non discitur, avait dit Pline pré- 
cisément à l’occasion de l’industrie de l’araignée. 

Avant de formuler la diagnose et la description suecincte . 
de notre Epeire, disons notre embarras pour la détermina- 
tion de l'espèce. J’eus beau consulter Lister, Fabricius, Geof- 
froi, Olivier, Latreilie, Rossi, Savigny, Sundevall et les 166. 
espèces de Walckenaër dans les Suites à Buffon de Roret, 
il fallut bien, malgré mes scrupules, consentir à la regarder 
comme nouvelle pour la science. Xlle vient naturellement se 
ranger dans la race des ovalaires oviformes de Walckenaër, 
non loin de l’Epeira umbratica dont elle est très distincte 
comme espec € 


EPEIRA THOMISOIDES, Duf. PI. 5. Fig. 3 à 7 %. 


: ; 

Piceo-obscura, lutescente brevi pubescens ; abdomine per- 
fecte ovato, supra depresso, fossularum dorsalium paribus 
qualuor, margine pedibusque lutescenti punctato-variegatis. 
Long. 6 lin. Hub. sub quercus annosa cortice, in sylva Bisca- 
rosse (Landes). 


Céphalothorax court proportionellement à l'abdomen, de 
niveau avec celui-ci, revêtu de poils couchés d’un gris blan- 
châtre uniforme, sans taches ni bandes. Étranglement cépha- 
lique bien prononcé. Yeux du carré médian placés sur une 
saillie tégumentaire; les antérieurs un peu plus grands, tout 
à fait marginaux de manière que la vision s'exerce en avant 
et en haut. Yeux des paires latérales fort rapprochés sur une 
éminence du tégument. Mandibules verticales, assez larges, 
peu saillantes ; leur crochet simple. Mâchoires à peine incli- 
nées sur la lèvre, largement arrondies au bout qui est biar- 


espèces d'Aranétides. 9 


châtre et presque glabre. Lèvre courte, large, subtriangu- 
laire à pointe blanchâtre. Plastron du céphalothorax 
cordiforme, noir, velu. 


Abdomen ovale, uni, arrondi en avant et en arrière. La 
loupe découvre à ses bords antérieur et latéraux de petites 
mouchetures d’un gris ochracé. Sa région dorsale déprimée, 
presque plane. Ce trait existe dans un état de gestation 
avancée et ne change pas sensiblement après la ponte. Qua- 
tre paires de points ombiliqués dorsaux ou de fosseites déter- 

minées, ainsi que je l’ai démontré dans divers écrits, par 
les attaches de muscles perforants intérieurs qui traversent 
le foie. Région inférieure ou ventrale avec deux grandes 
taches opposées d’un jaune assez vif. Filières non saillantes 
dans l’état de repos, disposées en un disque rayonnant. 


Pattes assez robustes, de moyenne longueur, égales en 
grosseur, la troisième paire plus courte, les autres peu dis- 
semblables entre elles. Cuisses d’une teinte rembrunie uni- 
forme ; tibias et premier article des tarses avec des mouche- 
tures jaunâtres. Indépendamment de leur pubescence grise 
analogue à celle du reste du corps, la loupe constate à ces 
membres des soies longues, isolées, mobiles sur leur bulbe. 
Ces soies prennent au bord interne destibias et des tarses des 
quatre pattes antérieures le caractère de piquants destinés 
à la défense ou à la préhension. Griffes presque ensevelies au 
milieu des poils ne faisant saillie que dans l’exercice de 
s’accrocher ou dans l'exercice de la filature. Une puissante 
lentille du microscope décèle à chaque ongle un peigne de 
sept à huit dents droites, serrées dont les trois apicales sont 
plus longues. Un ergot assez fort, modérément arqué et di- 
rigé en arrière, sort d’entre la base des griffes. 


10 L. Durour. — Nouvelles 


IT. Sur une espèce nouvelle de Théridion et note sur le 
T. dispar. 


Theridion ardesiacum. Duf. PI. 5. fig. 8 et 14. 


$ Ardesiaco-nigrum, pruinosum, abdomine brevi-ovato, 
immaculato, dense subvelutino, punctis quatuor impressis ; 
thorace pedibusque parcius villosis, testaceo piceis, quodam 
lumine pruinoso ardesiacis. 


S_ Longius villosum ; abdomine ovato oblongo haud velu- 
tino, macullulis rufescentibus variegato ; thorace pedibusque 
ut in femina ; genitalibus majusculis ovoideis extus hirsutis. 


Long. 4 lin. 
Hab. sub trabe circa Saint Sever. 


En avril 1853 je trouvai les deux sexes de cette espèce 
sous une grosse pièce de bois dans une colline de nos envi- 
rons. Je n’y aperçus ni toile ni tuyau; je vis seulement quel- 
ques fils vagues. Sans doute que plus tard la femelle se 
tisse quelque réduit. 

Quoique le mâle ait l’abdomen plus oblong, plus velu et 
moucheté à sa région dorsale, il présente, indépendamment 
de la parfaite identité des caractères génériques, ce glacé 
ardoisé du corselet et des pattes, commun aux deux sexes. 
Mais ce trait est surtout saisissable sur l'animal vivant vu à 
certain jour. 


Yeux point sensiblement inégaux; les paires latérales 
rapprochées sur une éminence, mais non contigus; le carré 
central sans éminence. 

Mandibules noirâtres à crochet court, médiocrement ar- 
qué, marron vif. | 


Lèvre large, courte, comme tronquée. 


espêces d'ÆAranéides. 11 


Mächoires obtuses, inclinées l’une vers l’autre. 


Globe génital du mâle à coiffe hérissée. Article du palpe 
qui le précède muni, au côté interne, d’une apophyse épais- 
se, terminée par un crochet court aigu et, au côté externe, 
d’une baguette oblongue, obtuse, inerme. Armure copula- 
trice enchatonnée dans sa coiffe, subglobuleuse, cornée, 
brune, glabre, luisante, offrant, dans son état de repos, un 
crochet antérieur saillant, robuste et un plus petit couché 
sur le corps de l’armure. Savigny, avec sa savante habileté, a 
mis en relief et admirablement représenté la curieuse com-— 
plication de cet instrument copulateur dans plusieurs Thé- 
ridions de son immortel Atlas de l'expédition d'Égypte. 
Quelle douleur pour la science que de si instructives figures 
soient dépourvues de texte ! 

Le plastron ou plancher sternal du céphalothorax est ova- 
laire noir, luisant avec une fine villosité noire. Indépendam- 
ment des poils, les pattes présentent des crins assez longs 
dont j'ai représenté avec une fidélité scrupuleuse le nombre 
et la disposition, ce qui me dispense de les décrire. Je dois 
prévenir que pour les mettre en évidence j'ai dû les figurer 
redressés, ce qui donne aux pattes un aspect hérissé qu’elles 
n’ont pas dans l'état de repos ou de mort. Les ongles, si 
petits et si rétractiles qu’ils sont à peine apparents au bout 
du tarse, ont au microscope un peigne de sept à huit dents 
longues et droites. 


L’abdomen de la femelle est plus ovalaire, feutré d’un du- 
vet noir ardoisé uniforme, serré, comme velouté, débordant 
à peine son pourtour. La loupe y constate quatre points 
ombiliqués, indices de l’attache des muscles perforants inté- 
rieurs, ainsi que je l'ai dit dans plusieurs de mes écrits. Les 
mouchetures d’un roux pâle de la région dorsale de l’abdo- 


19 L. Durour. —- Nouvelles 


men du mâle bien étudiées sur le frais ont une disposition 
symétrique indiquée dans la figure. 


Obs. 1re. Notre araignée est un véritable Théridion et par 
la disposition des yeux et par ses filières non exsertes cou- 
chées en un écusson rayonnant. J’ai vainement cherché à la 
rapporter à quelqu'une des quarante-neuf espèces décrites 
par Walckenaër dans ses aptères de Roret. Par sa taille elle 
se rapprocherait des quadripunctatum, maculatum et triste, 
mais la forme de son abdomen est toute autre et elle en dif- 
fère comme espèce par les caractères énoncés. L’Atlas de Sa- 
vigny (1. c.) présente à la PI.3, fig. 1, un Théridion mâle qui 
a d’incontestables rapports avec notre Ardesiacum, soit par 
l’ensemble, soit par les détails, mais je suis loin d’oser 
établir l'identité spécifique. ; 


Obs. 2e. Je profite de cette occasion pour protester contre 
la séparation en deux types différents des deux sexes d’un 
Theridion qu’en 1824 (Annal. Sc. nat. 2 p. 209) j'ai décrit et 
figuré sous le nom de T. dispar. Walckenaër, sans articuler 
la moindre raison justificative, a réuni la femelle de mon dis- 
par à son T. triste et le mâle à son T. Paykullianum. Je main- 
tiens l’unité spécifique du dispar, et elle reçoit trente ans 
après une pleine confirmation par les dissemblances sexuel- 
les du T. Ardesiacum qui fait le sujet de mon écrit actuel. 


Et d’abord je dirai que le dispar offre un trait de struc- 
ture buccale, malheureusement omis dans mon ancienne 
publication et que je retrouve dans mes notes. Sa lèvre, au 
lieu d’être élargie à sa base et largement tronquée à son 
sommet comme dans la division des Théridions qui renferme 
dans Wailckenaër et Latreille les T. triste et Paykullianum, 
est, au contraire, fort petite, presque rudimentaire et demi- 


espèces d'Aranéides. : 13. 


circulaire. Un caractère aussi organique devrait me dis- 
penser d'exposer les traits spécifiques différents ; mais, je le 
répète, je ne l’avais point mentionné en 1824. 

Quant à la femelle du dispar, elle v’offre à l'abdomen au- 
cune des mouchetures indiquées par Walckenaër pour son 
triste. Les palpes et les pattes de notre femelle sont tout-à- 
fait noirs, ce qui ne s’observe point dans ce même sexe du 
triste. 

Suivant Walckenaër ie mâle de celui-ci ne différerait pas 
de la femelle par les couleurs. Ce même auteur, pour son 
Paykullianum, se contente de dire que le mâle ressemble à 
la femelle. Or la description de celle-ci ne cadre nullement 
avec le mâle Ge dispar. 

M. Sundevall (Act. reg. sc. Holm. — 1831) cite les deux 
sexes de mon type dispar comme ayant été pris dans l’île de 
Gottland en Suède, mais il accompagne cette dénomination 
du signe du doute. Celui-ci est étabii surtout sur mon silence 
relatif aux mandibules du mâle qui, étudiées par ce savant 
dans les individus suédois, seraient longues, robustes et ar- 
mées près de leur extrémité d’un tubercule. Certes, si ce trait 
si remarquable eût existé dans le mâle de mon dispar espa- 
gnol, je n’aurais pas manqué de le signaler. 

De tout ceci je conclus : {0 que l’espèce suédoise est dis- 
tincte de mon dispar; 20 que ce dernier Théridion diffère 
des T. triste et Paykullianum de Walckenaér. 

Je suis tenté d'en conclure aussi que l’arachnographie est 
encore dans l'enfance, et qu’il y a là un travail herculéen. 


{ 4 


L. Durour. — Nouvelles espèces d'Aranéides. 


Explication des Figures 3 à 14 de la Planche V. 


3. Epeira thomisoides, Duf. grossie. 


. Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la 


disposition des yeux. 


. Mesure de la longueur naturelle de l'Epéire. 
. Mâchoire, lèvre et palpes. 
. Bout du tarse fort grossi, pour faire voir les ongles et 


l'ergot. 


. Theridion Ardesiacum, Duf. 4 grossi. 


— — ® grossie. 


. Mesure de la longueur naturelle du Théridion. 

. Mâchoires et lèvres. 

. Palpes. - 

. Bout du tarse fort grossi. 

. Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la 


disposition des yeux. 


me ÈG TE  — ——— 


NOTE 


SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ARANÉIDE (Mygale luctuosa) 


QUI HABITE L'ESPAGNE MÉRIDIONALE. 


Par M. H. LUCAS. 


(Séance du 15 Septembre 1854). 


Le genre Mygale, si abondamment répandu en Afrique, 
et surtout en Amérique, n’est représenté en Europe que 
par six espèces qui sont : les Mygale Valenciana , calpeiana , 
cœmentaria, fodiens, Sicula et ariuna. Toutes ces espèces 
décrites par M. Walckenaër, dans le tome Ier de son His- 
toire naturelle des Insectes aptères, appartiennent à deux 
familles différentes et à des races également dissemblables. 
Ainsi, les Mygale Valenciana et calpeiana sont les seules re- 
présentants en Europe de la famille des Digitigrades inermes, 
la première ou la Mygale valenciana appartient à la race des 
Ovalaires-allongées , et la seconde, ou la Mygale calpeiana, 
fait partie de la race des Ovalaires-caudées. La seconde 
famille ou celle des Digitigrades mineuses est un peu plus 
largement représentée , car l'Europe en nourrit quatre es- 
pèces qui appartiennent à deux races différentes. La pre- 
mière ou celle des Cienizes a pour représentants les Mygale 
cœmentaria , fodiens et ariana, et la seconde ou celle des 
Alectons est représentée par la Mygale Sicula. Sur ces six 
Mygale, la France en nourrit seulement deux espèces, et 


16 H. Lucas. — Nouvelle 


dont une, la Mygale cœmentaria, très commune aux envi- 
rons de Montpellier, se trouve aussi en Espagne ainsi que 
dans le Nord de l’Afrique, où je l’ai abondamment ren- 
contrée ; quant à la seconde, ou la Mygale fodiens, elle n’a 
encore été signalée jusqu’à présent que comme habitant l'île 
de Corse. 

La rencontre d’une espèce nouvelle dece genre si curieux 
par ses manières de vivre et surtout par la construction 
vraiment remarquable de leurs habitations est réellement 
une découverte intéressante pour la science, aussi est-ce 
avec un certain pliisir que je m'empre se de décrire et de 
figurer la Mygale qui fait le sujet de cette note, afin qu’elle 
ait sa place dans le registre de la Faune européenne. 

Dans la description et la figure données par M. Waclke- 
naër de la Mygale calpeiana, Hist. nat. des Ins. apt., tom. I, 
p. 229, no 27 (1837), et Hist. nat. des Aran. fasc. 1, pl. 8 
à 9 (1806), ce célèbre naturaliste n’a connu que le mâle de 
cette espèce, et en examinant attentivement la Mygale luc- 
tuosa, j'ai été sur le point de ne la considérer que comme 
la femelle de la Mygale calpeiana dont ce sexe est encore 
inconnu. Mais en étudiant la description et la figure de cette 
Mygale, d’après M. Walckenaër, les caractères différentiels 
qu’elles m'ont présentés comparativement avec ceux de 
la Mygale luctuosa de l'Espagne méridionale, m'ont porté à 
considérer cette espèce comme nouvelle. Are: 

Pour peu que l’on connaisse les Aranéides, on remarque 
à la première vue que la Mygale luctuosa doit appartenir à la 
famille des Digivigrades-inermes dont les espèces sont des 
Aranéides chasseuses, courant après leur proie et se réfu- 
giant pendant le jour sous les pierres légèrement humides ; 
elles ne se creusent pas de trou dans la terre, clos par un 
Opercule qu’elles ouvrent et ferment à volonté, comme les 


espèce d'Aranëide. 17 


Mygale cœmenturia et fodiens par exemple, mais seulement 
un sillon sous les pierres où elles se tiennent et d’où elles 
ne sortent ensuite que pendant la nuit pour aller à la re- 
cherche de leur nourriture. En effet, il serait matérielle- 
ment impossible à la Mygale luctuosa de se creuser dans la 
terre des trous profonds, car si on étudie ses mandibules, on 
voit que ces organes sont inermes et par conséquent dépour- 
vus de rateaux. Ensuite le céphalothorax aplati et allongé de 
cette Mygale , son abdomen sensiblement arrondi à sa partie 
postérieure, et les filières de la deuxième paire très allon- 
gées , simulant une double queue, sont des caractères qui 
m’engagent à ranger cette nouvelle espèce dans la race des 
Ovalaires-caudées. 


MYGALE LUCTUOSA , Lucas. (PI. 5, fig. 1 de grandeur 
naturelle, et 2 les yeux grossis.) 


Long. 25 à 32 mill. Lat. 8 à 10 millim. 

M. omninô nigra, pilosa ; gibbositate oculiferà minore 
quäm in M. calpeianà ; cephalothorace glabro,magno, depresso, 
fossulà mediä rotundaià , profundè impressä; mandibulis 
validis, suprà , extus , anticè convexis ad marginemque intüs 
fortiter denticulalis ; maxillis elongatioribus quàäm latioribus , 
_intùus rubescente-pilosis; labro ferè quadraio, ad basim an- 
gusto anticèque truncato; sierno utrinque biimpresso ; palpis 
elongatis, exilibus ; pedibus brevibus, validis, primo pari elon- 
gatiore quâm secundo pari ; abdomine magno, basim cephalo- 
thoracis tegente pedunculoque brevissimo ; fusulis secundi 
paris maximis, exilibus, primique brevissimis. Fœminam 
lantum novi. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la Mygale calpeiana, 


mais outre sa taille qui est beaucoup plus grande, elle en 
3° Série, TOME NI. 2 


[R H Lucas. — Nouvelle 


diffère encore par sa couleur qui est noire au lieu d’être 
d’un brun-rougeûtre ; par la gibbosité du céphalothorax sur 
laquelle sont placés les yeux qui est beaucoup plus petite, 
et enfin par la grosseur relative de ces derniers organes. 
Tels sont les caractères différentiels qui se présentent à la 
première vue lorsqu'on examine comparativement ces deux 
Mygale et ceux que je vais signaler dans le courant de la 
description , serviront, je l’espère, à distinguer nettement 
cette espèce nouvelle de la Mygale calpeiana, tout près de 
laquelle elle vient se ranger. 


Femelle. Entièrement noire. Le céphalothorax, glabre, 
beaucoup plus long que large, bombé vers sa partie anté- 
rieure, est déprimé sur les parties latérales et à sa base; la 
fossule est assez grande, arrondie, profondément enfoncée, 
avec les saillies indiquant la position des organes que le 
céphalothorax protége assez fortement accusées; il est fine- 
ment rebordé sur les côtés latéraux, coupé droit à sa partie 
antérieure, tandisque sa base forme au contraire une con- 
cavité assez profonde. Les yeux portés sur une gibbosité 
bien moins saillante que dans la Mygale calpeiana sont d’un 
jaune-roussâtre ; la seconde paire ovalaire est la plus grande, 
puis vient la première paire qui est arrondie et plus grande 
que celle de la Mygale calpciana; \a quatrième paire est 
ovalaire et plus grande que la troisième qui est arrondie et 
peu saillante : tous ces yeux, par leur réunion, forment un 
carré beaucoup plus large que long et sont protégés par des 
poils raides, noirs , allongés et peu serrés. Les mandibules 
robustes, convexes en dessus et à leur côté externe, planes 
à leur côté interne, sont allongées et d’un noir plus foncé 
que le céphalothorax; elles sont presque glabres à leur nais- 
sance, couvertes de longs poils noirs et peu serrés à leur 
partie antérieure où elles sont arrondies; elles sont peu 


espêéce d’Aranéide. 19 


écartées et presque coupées droit à la partie où viennent 
s’insérer les crochets: ceux-ci très allongés, fortement en 
croissant, d'un noir foncé brillant, lisses à leur naissance, 
sont finement striés longitudinalement à leur extrémité ; la 
rainure dans laquelle viennent se placer ces organes lors- 
qu'ils sont repliés, est peu profonde et présente sur son côté 
interne seulement une rangée d’épines fortement pronon- 
cées; quant au côté externe de cette rainure, il est hérissé 
de poils rougeâtres, allongés et serrés. Les mâchoires plus 
longues que larges, assez écartées, sont noires avec leur 
partie interne rougeâtre et couverte de poils de cette 
couleur. La lèvre, au lieu d’être dilatée et plus large à sa 
base comme dans la Mygale calpeiana , est presque carrée 
et plus étroite à sa base qu'à sa partie antérieure qui est 
tronquée. Le sternum plus long que large est ovalaire, à 
peine bombé, tronqué à sa partie antérieure et arrondi à sa 
base; sur les parties latérales et dans le voisinage des 
hanches des pattes des deuxième et troisième paires, on 
aperçoit deux impressions assez fortes, arrondies et dont la 
postérieure est la plus grande. Les palpes sont allongés et 
atteignent le tibia de la première paire de pattes lorsqu'ils 
sont étendus ; le premier article ou le sous-axillaire est 
très court ; l’huméral est allongé, comprimé, fortement 
courbé à son côté interne où il est entièrement glabre; le 
cubital est plus allongé que dans la Mygale calpeiana ; quant 
au radial et au digital , ils sont allongés, surtout le radial. 
Les pattes sont courtes et assez robustes ; la quatrième paire 
est la plus longue, la première paire est plus allongé que la 
seconde, tandis qu’ils sont tous deux égaux dans la Mygale 
calpeiana ; quant à la troisième paire, elle est la plus courte : 
ces organes, ainsi queles palpes, sont hérissés de longs poils 
noirs, peu serrés, parmi lesquels on aperçoit des épines ou 


20 H. Lucas. -— Nouvelle espèce d’ Aranëide. 


piquants de même couleur. L’abdomen beaucoup plus grand 
que le céphalothorax est assez renflé, arrondi sur ses côtés 
latéraux ainsi qu’à ses parties antérieure et postérieure, avec 
celle-ci sensiblement plus large que l’antérieure ; il couvre 
toute la base du céphalothorax et le pédicule ou vertébral 
qui le fixe à cet organe est bien moins allongé que dans la 
Mygale calpeiana; en effet, si on compare avec la Mygale 
luctuosa la figure donnée par M. Walckenaër de cette 
espèce et la description qui l'accompagne, on remarquera 
que dans la Mygale calpeiana , le vertébral ou pédicule est 
très allongé, et que par suite de cette disposition la base 
du céphalothorax est toujours à découvert, tandisque chez 
la Mygale luciuosa, cette partie du céphalothorax est au 
contraire toujours très recouverte; en dessous, il paraît 
moins bombé qu’en dessus, et j’ai cherché, mais en vain, 
les deux éminences carrées que présente le milieu de la 
région gastrique de la Mygale calpeiana ; en étudiant atten- 
tivement cette même partie dans la Mygale luctuosa, je n’ai 
aperçu que les quatre ouvertures stigmatiformes et dont 
les antérieures sont séparées par une gibbosité assez bien 
marquée ; quant aux deux autres situées plus postérieure- 
ment, elles forment deux gibbosités transversales pres- 
que entièrement cachées par les poils qui garnissent la partie 
inférieure de l’abdomen. Les filières de la seconde paire 
sont presque aussi longues que l'abdomen en dessous ; elles 
sont couvertes de poils noirs très courts ; quant aux filières 
de la première paire, elles sont très courtes et m'ont paru 
composées seulement de deux articles. : 

Cette jolie espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite 
les environs d’Algésiras, où elle a été découverte par 
M. Tarnier. | 


——<rPÈG=— 


NOUVELLES OBSERVATIONS 


SUR LES 


DIPTÈRES D'EUROPE 


DE LA TRIBU DES TACHINAIRES (Suite) (1). 


Par M. MACQUART. 


(Séance du 10 Septembre 1851.) 


G. HYPOSTÈNE, Hypostena. 


Palpes assez courts. Face assez longue, à peu près per- 
pendiculaire, nue, épistome non saillant. Front un peu 
saillant, étroit « , assez large ? ; soies ne descendant que 
jusqu’à la base des antennes ; celles-ci couchées, longues, 
atteignant l’épistome ; deuxième article assez court; troi- 
sième prismatique , quatre fois aussi long que le deuxième ; 
style brièvement velu. Yeux nus. Abdomen elliptique, 
allongé ; rarement des soies au milieu des segments. Aïles : 
première cellule postérieure ouverte, aboutissant à l’extré- 
mité ; deuxième nervure transversale située vers le milieu 


entre la première et le coude ; pas de pointe au bord exté- 
rieur. 


Tachina, Meig., 4. — Hypostena, Meig., 7. 


La Tachina procera, Meigen, est le type de ce genre, 


(1) Voyez 2° Série, Tome III (1845), page 237; Tome VI, (1848), 
page 85 ; Tome VII (1849), p. 353; Tome VIII (1850), page 419, et 
3* Série, Tome JI (1854), p. 373. 


22 MACQUART. 


formé par cet auteur dans le supplément de son ouvrage, 
et caractérisé surtout par la longueur du troisième article 
des antennes. C’est par erreur que dans les diagnoses géné- 
riques, il mentionne la première cellule postérieure des ailes 
comme fermée ; elle est entr'ouverte ainsi qu'il la repré- 
sente dans la figure qu'il en donne. 


1. HYPOSTENA PROCERA. Meig., 7, 239. 


Nigra nitida. Palpis rufis. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 1 
Long. 0,009. & ,®. 


Tachina procera. Meig., 4, 410. 


Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs. 
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir lui- 
sant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles brunâtres, plus 
foncées au bord extérieur , vers l'extrémité; nervure 
externo-médiaire presque droite au-delà du coude ; 
deuxième transversale un peu sinueuse, située en decà des 
deux tiers entre la première et le coude. 

Sur les fleurs. 


2. HYPOSTENA INCISURALIS , noOb. 


Nigra nitida. Abdomine incisuris albis. Palpis rufis. Alis 
basi flavidis, nervo transverso 20 obliquo. Tab. 1, fig. 2. 
Long. 0,008. %. 


Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs. 
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant, 
à léger duvet blanc ; bord antérieur des segments blanc, 
interrompu au milieu. Pieds noirs. Cuillerons médiocres , 
d’un blanc-jaunâtre. Aïles assez claires, à base jaunâtre 


Diptères d Europe. 23 


et extrémité un peu brunâtre ; nervure externo - mé- 
diaire arrondie au coude ; deuxième transversale presque 
droite, oblique, située un peu au-delà du milieu entre la 
première et le coude. 


Je l'ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan. 


3. HYPOSTENA SETIVENTRIS, nob. 


Nigra nitida. Palpis nigris. Abdomine setis intermedus 
munito. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 3. !ong. 0,007. ?. 


Face blanche. Front à bande noire; côtés blancs, à 
reflets noirs. Antennes noires. Thorax et abdomen d'un 
noir luisant; des soies au milieu des segments. Pieds 
noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu brunâtres ; pre- 
mière nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; 
deuxième transversale presque perpendiculaire droite, in- 
sérée au-delà du milieu entre la première et le coude. 

Je l'ai reçu de M. Perris, de Mont-de-Marsan. 


4. HYPOSTENA CONVEXINERVIS, nob. 


Nigranitida. Palpis nigris. Alis basi flavidis ; nervo trans- 
verso 20 convexo. Tab. 1, fig. 4. Long. 0,006. 9. 


Face blanche. Front à bande noire et côtés blancs. An- 
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds 
noirs. Cuillerons blancs. Aïles grisâtres, à base et bord exté- 
rieur jaunâtres ; nervure externo-médiaire presque droite 
au-delà du coude ; deuxième transversale perpendiculaire , 
un peu convexe, située au milieu entre la première et le 
coude. 


Je l’ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan. 


24 MACQUART. 
G. AGCULOCÈRE. Agculocera, nob. 


Palpes grêles. Ouverture buccale s’élevant aux dépens de 
la face. Celle-ci nue, assez courte, peu inclinée; épistome 
non saillant. Front étroit « , large ®. Antennes couchées, 
assez courtes, n’atteignant guères que le milieu de la face ; 
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus 
long que le deuxième,’ terminé par un onglet en avant; 
style nu. Yeux nus. Abdomen elliptique. Première cellule 
postérieure ouverte. 

Nous formons ce genre pour une espèce dont l’ensemble 
des caractères se distingue assez des autres pour motiver 
cette détermination. Nous la devons à M. Brémi, qui l’a 
trouvée en Suisse. | | 


Le nom générique exprime l'onglet des antennes. 
AGCULOCERA NIGRA, nob. 


Nigra nitida. Abdomine incisuris albis. Palpis nigris. 
Tab. 1 , fig. 5. Long. 0,007. « ,®. 


Face blanche. Front à bande noire et côtés gris; soies 
- descendant à peine jusqu’au quart de la face ; une sous la 
base des antennes. Celles-ci noires ; style renflé jusqu’au 
milieu. Thorax à léger duvet gris. Abdomen à bordure 
blanche, étroite, au bord antérieur des segments ; pas de 
soies au milieu; celles des bords longues. Cuillerons jau- 
nâtres. Ailes brunâtres ; première cellule postérieure abou- 
tissant près de l’extrémité ; nervure externo-médiaire ar- 
quée au-delà du coude ; deuxième transversale droite, per- 
pendiculaire, insérée au milieu entre la première et le 
coude. 
M. Brémi l’a trouvée en Suisse. 


Diptères d'Europe. 25 
G. GYMNOSTYLINE. Gymnostylina. nob. 


Face perpendiculaire, bordée de petites soies jusqu’au- 
delà du milieu; épistome non saillant. Front large $, non 
saillant. Antennes couchées, n’atteignant pas l’épistome ; 
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus 
long que ie deuxième ; style nu, renflé jusqu'au milieu. 
Yeux nus. Abdomen ovale, nu. Pieds à peu près nus. Cuil- 
lerons médiocres. Ailes : première cellule postérieure en- 
tr'ouverte près de l’extrémité ; nervure externo-médiaire à 
coude un peu arrondi. 

Nous formons ce genre pour une espèce qui, aux princi- 
paux caractères des Muscies, en joint un qui le réunit aux 
Tachinaires, c’est-à-dire, le style nu des antennes. 

Le nom générique fait allusion au style nu des antennes. 


GYMNOSTYLINA NITIDA, no0b. 


. Nigra viridis nitida. Alis fuscanis. Tab. 1, fig. 6. Lon- 
gueur 2 l: 1/2. %. 


Palpes noirs. Face noire, à léger duvet blanc. Front 
noir ; un peu de blanchâtre sur les côtés. Antennes noires. 
Thorax et abdomen d’un noir luisant verdâtre. Pieds noirs. 
Cuillerons jaunètres. Ailes un peu brunâtres; base un peu 
roussâtre ; deuxième nervure transversale un peu sinueuse 
située en deçà des deux tiers entre la première et le coude. 

Je l’ai reçue de M. Perris, de Mont-de-Marsan. 


G. UROMYIE. Uromyia. 


Corps assez étroit. Tête presque sphérique. Face perpen- 
diculaire, nue. Front peu saïllant, rétréci &, assez large ©, 


26 MAGQUART. 


à petites soies. Antennes presque couchées, n’atteignant 
pas l’épistome ; troisième article une fois plus long que le 
deuxième ; style tomenteux, épaissi seulement à sa base. 
Yeux nus. Abdomen oblong, plat; les segments d’égale 
longueur, sans soies au milieu ; armure copulatrice couchée 
sous le ventre, munie de deux petits appendices <. Ailes à 
première cellule postérieure ordinairement ouverte, abou- 
tissant à l'extrémité ; deuxième nervure externo-médiaire 
arrondie au coude ; deuxième transversale droite. 

Phania, Meig,, 4, Macq. — Weberia, Rob.-D. — Uro- 
myia. Meig. 7. 

Meigen, dans son 7e volume, a détaché plusieurs espèces 
du genre Phanie pour en former celui-ci, qui en diffère par 
les antennes presque couchées, par l'abdomen non diaphane 
et par la deuxième nervure transversale des ailes, située 
ordinairement vers le milieu entre la ‘première et le coude. 

Ce genre renferme l’Uromyia appendiculata, dont M. Ro- 

bineau-Desvoidy a fait le type du genre Weberia, et il 
devrait conserver ce nom antérieur à celui d’Uromyia ; 
mais comme il est fondé sur d’autres caractères et qu'il ren- 
ferme plusieurs autres espèces, parmi lesquelles se trouve 
VU. curvicauda, que M. Robineau-Desvoidy considère comme 
type du genre Phanie ; il constitue réellement un genre dif- 
férent, et le nom d'Uromyia doit lui rester. 
Au surplus, le petit groupe dont Meigen a fait primitive- 
ment le genre Phanie, et qui est caractérisé par l’organe co- 
pulateur couché sous le ventre, n’a pas encore été assez 
observé, particulièrement dans les différences sexuelles, 
pour qu'il soit possible de bien déterminer les caractères 
spécifiques, de bien apprécier la valeur des modifications 
organiques du groupe, et de juger quelles sont les coupes 
génériques qu'il convient d'adopter. 


Diptères d'Europe. 27 
UROMYIA CURVICAUDA. 


Nigra. Alis flavidis. Tab. 1, fig. 7. Long. 0,007. & . 


Phania curvicauda. Meig., 4, 221. — Weberia appendi- 
culata, Rob.-D.. 233. — Phania curvicauda, Macq., S. à B., 
2.184. — Uromyia curvicauda, Meig., vol. 7, 202. 

Face et côtés du front d’un blanc-grisâtre ; bande frontale 
noire; onze soies ne descendant que jusqu’à la base des 
antennes. Thorax à léger duvet cendré. Abdomen et pieds 
noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu jaunâtres; deuxième 
nervure transversale droite, presque perpendiculaire, située 
au milieu entre la première et le coude. 

M. Robineau-Desvoidy l’a découverte sur les Ombelli- 
fères. L'individu que je représente a été trouvé par 
M. Brémi, en Suisse , sur le Hohenrohne. Au mois de juin. 


G. MÉDORIE. Medoria. 


Face perpendiculaire, nue; épistome plus ou moins 
saillant, Front étroit 4 , peu saillant; soies ne descendant 
ordinairement que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci 
couchées, n’atteignant que la moitié de la face ; deuxième 
article ordinairement allongé ; troisième le plus souvent à 
peine un peu plus long que le deuxième ; style tomenteux. 
Yeux nus. Abdomen ordinairement elliptique, allongé, 
quelquefois ovale ; pas de soies au milieu des segments, 
ordinairement au bord postérieur. Ailes : première cellule 
postérieure ouverte, aboutissant à l'extrémité; nervure 
externo-médiaire à coude arqué ; deuxième transversale 
située vers le milieu entre la première et le coude, pas de 
pointe au bord extérieur. 

Tachina , Meig., 4. — Medoria, Rob.-D., Meig., 7. — 
Melanophora, Macq., S. à B. 


28 MacquarrT. 


L'ensemble de ces caractères distingue ce genre de ceux 
qui l’avoisinent, quoique nous en retrouvions quelque 
chose dans chacun de ces groupes, comme les nervures des 
ailes dans les Morinies. 

Ce genre, formé par M. Robineau-Desvoidy, a été 
adopté par Meigen dans son supplément, mais avec deux 
caractères différents ; au lieu du deuxième article des an- 
tennes beaucoup plus court que le troisième; et le style 
(chète) nu, ce sont : le deuxième article à peu près égal 
au troisième, et le style tomenteux. 

Meigen divise ce genre en deux sections : les espèces dont 
l’abdomen est muni de soies au bord postérieur des segments 
de l'abdomen et celles qui en sont complétement dénuées, 


ce qui enlève aux dernières un des caractères les plus gé- 
néraux des Tachinaires. 


1. MEDORIA CoRvINA, Meig., 7, 204. 


Atra nitida. Facie cinerea. Abdomine ovato. Alis hyalinis. 
Tab. 1, fig. 8. Long. 0,006. £. 


Palpes noirs. Face grise. Front noir, à bande d’un noir 
mat. Antennes noires; troisième article une fois et demie 
aussi long que le deuxième ; style brièvement velu. Thorax 
et abdomen d'un noir luisant ; des soies au milieu des seg- 
ments. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles hyalines ; ner- 
vure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième 
transversale droite , un peu oblique, située aux deux tiers 
entre la première et le coude. | 

D’Allemagne. Sur les buissons. Collection de Meiïgen. 


2. MEpoRIA Lucruosa, Meig., 4, 347. 


Aira nitida. Abdomine incisuris albis. Alis nigricantibus. 
Tab. 1, fig. 9. Long. 0,005. & , $. 


Diptères d'Europe. 29 


Palpes renflés à l'extrémité, noirs. Face d’un blanc 
argenté, à reflets noirs, bordée de soies. Front à bande 
noire et côtés blancs. Antennes d’un brun obscur; troi- 
sième article plus que double du deuxième ; style renflé à la 
base. Épaules à reflets blancs. Abdomen plus allongé dans 
le mâle que dans la femelle, à incisions blanches. Pieds 
noirs assez allongés. Cuillerons assez petits, brunâtres. Ailes 
noirâtres ; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà 
du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, 
située un peu en deçà du milieu entre la première et le 
coude. 

D'Allemagne. Collection de Meigen. 


3. MEDORIA DIGRAMMA, Meig., 7, 203. 


Atra nitida. Abdomine incisuris alisque fuscanis. Tab. 1, 
fig. 10. Long. 0,005. & ,?. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front allongé, 
noir. Antennes noires dépassant la moitié de la face; troi- 
sième article une fois plus long que le deuxième. Thorax et 
abdomen d’un noir luisant ; incisions de ce dernier blanches: 
Ailes : nervure externo-médiaire atteignant l’extrémité au 
même point que la sous-marginale ; première transversale 
située à la hauteur de la cellule médiastine aux deux tiers 
de sa longueur; deuxième un peu oblique, presque droite, 
située au milieu entre la première et le coude. 


Je l'ai reçue de M. Hoffmeister, de Nordshausen. 


4. MEDORIA MELANIA, Meig., 7, 303. 


Atra nitida. Abdomine ovato. Alis fuscanis. Tab, {, fig. 11. 
_ Long. 0,005. 9. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs, quelques poils 


30 MACQUART. 


à la base. Front à bande noire; côtés blancs. Antennes 
noires; troisième article double du deuxième; style renflé 
jusqu'au tiers. Thorax et abdomen d’un noir luisant; à 
peine un peu de duvet blanchâtre aux incisions des seg- 
ments. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc-brunâtre. Ailes un 
peu brunâtres ; nervure externo-médiaire un peu arquée 
au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendi- 
culaire, située un peu au-delà du milieu entre la première 
et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


5. MEDORIA ACERBA, Meig., 7, 204. 


Thorace nigro. Abdomine ovato, griseo nitido, linea dor- 
sali incisurisque nigris. Tab. 1, fig. 12. Long. 0,004. &. 


Palpes noirs. Face noirâtre, à reflets blanchâtres. Front à 
bande noire et côtés blanchâtres. Antennes noires; style 
très brièvement velu en dessus. Thorax d'un noir-grisâtre. 
Abdomen d’un ovale-allongé, d'un gris foncé luisant. Pieds 
noirs. Cuillerons brunâtres. Ailes presque hyalines; ner- 
vure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; 
deuxième transversale droite, perpendiculaire, située en 
deçà du milieu entre la première et le coude. 3 


D'Allemagne. Collection de Meigen. 


6. MEDORIA FLAVICALYPTRATA, nOD. 


Nigranitida. Calyptris flavidis. Alis fuscis. Tab. 1, fig. 13. 
Long. 0,006. ?. 
Palpes noirs. Face d’un blanc argenté à reflets noirs. 


Front à bande velouté et côtés luisants ; soies descendant 
jusqu’à la base des antennes. Celles-ci à style villeux, renflé 


Diptères d'Europe. 31 


jusqu’au tiers. Côtés du thorax à léger duvet gris. Abdo- 
men elliptique sans soies sur le dos. Cuillerons jaunâtres, 
bordés de jaune. Ailes brunes; bord intérieur et centre des 
cellules discoidale et basilaire interne claires ; deuxième 
nervure transversale droite, perpendiculaire, insérée en 
deçà du milieu entre la première et le coude. 

De Nordshausen. M. Hoffmeister. 


7. MEDORIA FUNESTA, Meig., 7, 203. 


Atra nitida. Humeris albidis. Abdomine, alis fuscanis. 
Tab. 1, fig. 14. Long. 0,005. #. 


Assez allongée, menue. Palpes grêles, noirs. Face 
d'un blanc luisant, à reflets noirs. Front allongé, à bande 
noire ; côtés blancs comme la face: soies assez menues. 
Antennes noires; troisième article à peine double du 
deuxième ; style renflé à la base. Épaules à reflets blancs. 
Abdomen longuement elliptique, un peu arqué, sans soies ; 
premier segment plus long que le deuxième. Pieds noirs. 
Cuillerons et ailes un peu brunâtres ; nervure externo-mé- 
diaire à coude très arrondi : deuxième transversale droite , 
située au milieu entre la première et le coude. 

D’Allemagne. Collection de Meigen. 


G. NYCTIE, Myctia. 


Palpes filiformes. Face perpendiculaire ; épistome sail- 
lant, relevé. Front fort étroit <'; soies ne descendant que 
jusqu’à la base des antennes; celles-ci couchées, n’attei- 
gnant pas l’épistome : deuxième article un peu allongé ; troi- 
sième un peu plus long que le deuxième ; style à poils peu 
allongés. Yeux nus. Abdomen elliptique à segments égaux ; 


32 MACQUART. 


pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes : 
une pointe au bord extérieur ; première cellule posté- 
rieure ouverte, atteignant le bord extérieur avant l’extré- 
mité; nervure externo -médiaire à angle droit, ensuite 
droite. 


Musca, Fab., S. À., Panz. — Dexia, Meig. — Nyctia, 
Rob.-D., Meig., v. 7. — Melanophora, Macq. 


Ce genre se distingue des groupes voisins, surtout par les 
nervures des ailes. Nous modifions les caractères qui lui ont 
été donnés par M. Robineau-Desvoidy, qui décrit les an- 
tennes comme descendant jusqu’à l’épistome, et celui-ci 
comme ne présentant pas de saillie comme dans les autres 
membres de cette section. 


1. NyCTIA CARCELI, Macq., S. à B., 2, 174. 


Atra nitida. Alis nigricantibus nervo, externo-medio si- 
nuato. Tab. 1, fig. 15. Long. 0,008. $. 


Palpes noirs. Face blanchâtre. Front noir, à côtés blan- 
châtres. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir 
luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes noirâtres ; 
deuxième nervure transversale oblique, sinueuse, située au 
milieu entre la première et le coude. | 

Des environs de Paris. Je l’ai reçue de M. Carcel. 


2. NYCTIA MAURA. 


Atra nitida-Alis margine externo nigro; nervis fusco-lim- 
batis, externo-medio perpendiculari. Tab. 1, fig. 16. Long. 
0,006. 0,008. & , 9. 

Musca maura, Fab., S. À., 302.—Musca halterata, Panz., 


 . 


Dipières d'Europe. 33 


54, 13. — Dexia maura, Meig., k, 39. — Nyclia Carceli, 
Rob.-D., 263. — Nyctia maura, Meig., 7, 273. — Melano- 
phora maura, Hacq., S. à B., 2, 177. F 


Palpes noirs. Face noire, à duvet blanc changeant. Front 
noir, à côtés blancs. Antennes noires. Abdomen un peu 
déprimé. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes à bord exté- 
rieur noir et bord des nervures longitudinales brunes, moins 
foncées dans les femelles; deuxième transversale droite, 
perpendiculaire, située au milieu entre la première et le 
coude. 

Peu rare, sur les fleurs. Elle a été découverte par Baum- 
hauer, près de Roanne. L’individu figuré par Meigen, a la 
deuxième nervure transversale des ailes oblique, mais celui 
de sa collection l’a perpendiculaire. 


G. CALOBATEMYIE, Calobaiemyia , nob. 


Corps allongé. Tête hémisphérique. Trompe épaisse ; 
palpes assez courts, épais et velus. Face nue; épistome 
relevé, peu saillant. Front fort peu saillant, assez large £ ; 
soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. 
Celles-ci couchées, n’atteignant pas l’épistome, assez me- 
nues ; troisième article un peu concave, à peine double du 
deuxiême ; style renflé seulement à la base, brièvement 
velu en dessus seulement. Yeux nus. Écusson assez grand. 
Abdomen conique © ; premier segment de la longueur des 
suivants ; les deuxième et troisième sans soies au milieu; le 
troisième et quatrième presque nus. Pieds allongés ; jambes 
postérieures assez épaisses. Cuillerons de grandeur mé- 
diocre. Ailes : première cellule postérieure aboutissant à 
l'extrémité ; nervure externo-médiaire arrondie au coude : 

3e Série, TOME NL 3 


34 MACQUART . 


deuxième transversale située au milieu entre la première et 
le coude ; une petite pointe au bord extérieur. 

L'ensemble de ces caractères distingue ce nouveau genre 
des autres Tachinaires; son nom fait allusion à la longueur 
des pieds. L'espèce qui en est le type a été trouvée en 
Suisse. 


CALOBATEMYIA NIGRA, nob. 


Nigra. Alis nervis fusco marginatis. Tab. 2, fig. 1. Long. 
0,006. %. 


Palpes noirs. Face à duvet blanc. Front et antennes 
noires. Thorax, abdomen et pieds noirs. Cuillerons d’un 
blanc un peu jaunâtre. Aïles à bord extérieur brun; ner- 
vures bordées de brunûtre. 


De Suisse. M. Brémi a pris un seul individu sur du bois 
pourri. 


G. MORINIE. Morinia. 


Palpes renflés. Face perpendiculaire , nue; épistome non 
saïllant ; péristome petit, ovale. Front étroit $, peu saillant ; 
soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. 
Celles-ci couchées, n’atteignant que le milieu de la face; 
deuxième article un peu allongé ; troisième une fois plus 
long que le second: style velu. Yeux nus. Abdomen ellip- 
tique; segments d’égale longueur ; pas de soies au milieu 
des deuxième et troisième. Aïles : première cellule posté- 
rieure ouverte, aboutissant à l'extrémité ; nervure externo- 
médiaire à coude arqué ; deuxième transversale située vers 
le milieu entre la première et le coude ; une pointe au bord 
extérieur. 


Diptères d Europe. 39 


Dexia, Meig., 5, Zett. — Worinia, Rob.-D., Meig., 7. — 
Melanophora, Macq., S. à B. 


Ce genre, voisin des Médories, s’en distingue particuliè- 
rement par l'épistome saillant, par le troisième article plus 
long des’antennes et par le style muni de poils également 
plus longs; c'est cette dernière différence qui l’a fait com- 
prendre , par Meigen, parmi les Dexies, dont il diffère par 
les autres caractères. 


1. MORINIA ANTHRACINA, Meig., 7, 275. 


Nigra nitida. Abdomine fasciis niveis interruptis. Alis 
hyalinis. Tab. 2, fig. 2. Long. 0,008. «. 


Palpes noirs. Face d’un blanc d'argent, à reflets noirs. 
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires ; style 
à longs poils. Thorax à duvet blanc sur les épaules. Abdo- 
men à bandes blanches au bord antérieur des segments, in- 
terrompues par une ligne dorsale noire. Pieds noirs. 
Cuillerons blancs. Ailes claires ; nervure externo-médiaire 
un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale 
droite, située en deçà du milieu entre la première et le 
coude. 

D’Allemagne. Collection de Meigen. 


2. MORINIA FIMBRIATA, Meig., 7, 275. 


Nigra nitida. Alis margino externo fusco fimbriato. Tab. 
2, fig. 3. Long. 0,007. &, ©. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande 
noire; côtés d’un brun-noirâtre $. Antennes noires; style 
à poils courts. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds 


36 MACQUART. 


noirs. Cuillerons blancs. Ailes un peu brunâtres, plus fon- 
cées au bord extérieur; première cellule postérieure presque 
fermée ; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; 
deuxième transversale droite, située au milieu entre la pre- 
mière et le coude. . 


D’Allemagne ? Collection de Meigen. 


3. MORINIA MELANOPTERA. 


Nigra nitida. Calyptris fuscanis, parvis. Alis fuscis, mar- 
gine externo saturioribus. Tab. 2, fig. 4. Long. 0,006. « , $. 

Musca melanoptera, Fall., 32, 34. Volucella ruralis. Schr. 
F.B., 3, 2502.— Dexia melanoptera, Meig., 5, 36. — Mo- 
rinia melanoptera, Meig., 7, 275. — Dexia melanoptera, 
Zett.:.1272: 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front noir; 
côtés luisants ; bande mate. Antennes noires, atteignant à 
peine le milieu de la face ; style assez longuement velu. 
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille- 
rons bruns. Ailes couchées parallèlement sur l’abdomen, 
dans l’état de repos: nervure externo-médiaire un peu ar- 
quée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu 
sinueuse, située au-delà du milieu entre la première et le 
coude. 

D'Allemagne. Collection de Meigen. 


4. MORINIA NANA. 


Nigra nitida. Alis fuscanis. Tab. 2, fig. 5. Longueur 
06004: sn ste 
Dexia nana, Meig., 5, 37.— Morinia parva, Rob.-D., 3, 


Diptères d Europe. 37 


— Melanophora nana. Macq., S. à B., 2, 175. — Morinia 
nana, Meig., 7, 275. — Dexia minima ? Zett., 1,273. 


Face noire, à duvet blanc. Front noir. Thorax et abdo- 
men d’un noir luisant. Cuillerons médiocres, blancs. Ailes 
brunâtres, à bord intérieur plus pâle ; deuxième nervure 
transversale droite, perpendiculaire, située au tiers entre la 
première et le coude. 


Commune: sur les fleurs. 


G. MICROSOME. Microsoma. nob. 


Tête hémisphérique. Palpes menus. Face nue, perpen- 
diculaire ; épistome peu saillant. Front presque linéaire & '; 
soies menues, ne descendant que jusqu’à la base des an- 
tennes. Celles-ci inclinées, assez courtes ; les deuxième et 
troisième articles à peu près de la même longueur ; style 
nu. Yeux nus. Abdomen un peu velu, presque cylindrique; 
segments d’égale longueur. Ailes : première cellule posté- 
rieure atteignant l'extrémité, fermée sans pétiole ; nervure 
externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transversale 
droite, perpendiculaire, située vers le milieu entre la pre- 
mière et le coude ; pas de pointe au bord extérieur. 

Nous formons ce nouveau genre pour une Tachinaire 
assez voisine des Morinies , mais qui en diffère particuliè- 
rement par la ténuité des palpes, par les deuxième et troi- 
sième articles des antennes à peu près d'égale longueur, 
par le style nu et par la première cellule postérieure des 
ailes fermée. 

Le nom générique exprime la petitesse du corps. 


Ce Diptère a été trouvé en Suisse par M. Brémi. 


38 MACQUART. 
MICROSOMA NIGRA. 


Nigra albo-subtomentosa. Tab. 2, fig. 6. Long. 0,003. d. 


Palpes noirs. Face à duvet blanchâtre. Front noir. Thorax 
à léger duvet blanchâtre. Abdomen: un peu de duvet 
blanc au bord antérieur des segments sur les côtés. Pieds 
noirs. Cuillerons et ailes un peu brunâtres. Ailes : nervure 
externo-médiaire arquée au coude ; deuxième transversale 
droite, perpendiculaire , située au milieu entre la première 
et le coude. 


Rare. Au mois de juin, sur les fleurs. 


G. CLISTE. Clista. 


Corps oblong. Tête hémisphérique. Face nue ; épistome 
fort saillant. Front assez large 4. Antennes un peu incli- 
nées, n’atteignant que le milieu de la face; deuxième ar- 
ticle allongé ; troisième un peu plus long que le deuxième ; 
style épaissi à la base seulement, un peu tomenteux. Yeux 
nus. Ailes à première cellule postérieure fermée. 

Tachina, Meig. — Clista, Meig., vol. 7. 

Meigen a formé ce genre de plusieurs Tachinaires dont 
les caractères essentiels sont : l’épistome saillant et la pre- 
mière cellule postérieure des ailes fermée ; nous y rappor- 
tons une nouvelle espèce qui paraît différer des autres et 
des Tachinaires en général, par la position des palpes qui 
semblent sortir de dessous la trompe, près de la base. 


1. CLISTA INERS, Meig., 7, 209. 


Cinerea: Thorace fusco-vittato. Abdomine ovato . maculis 


Diptères d'Europe. 39 


fuscis micantibus. Antennis basi palpisque ferrugineis. Tab. 2, 
fig. 7. Long. 0,012. ©. 


Face d’un gris de perle ; épistome à reflets rougeâtres. 
Front à bande noire et côtés gris. Antennes n’atteignant 
que le milieu de la face ; les deux premiers articles fauves ; 
le troisième brun , un peu plus long que le deuxième, ar- 
rondi à l’extrémité ; style renflé jusqu'au milieu. Thorax à 
quatre bandes d’un brun-noirâtre; les latérales plus larges, 
interrompues à la suture. Abdomen à taches de reflets 
bruns; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuille- 
rons blancs. Ailes grisâtres ; première cellule postérieure 
atteignant le bord près de l'extrémité, à pétiole très court ; 
nervure externo -médiaire droite au-delà du coude; 
deuxième transversale sinueuse, située aux deux tiers entre 
la première et le coude ; sous-marginale munie d’épires à 
sa base. : 


De l'Andalousie. Collection de Meigen. 


2. CLISTA PROVIDA, Meig., 7, 208. 


Nigra. Thorace antice  albido - pubescente. Abdomine 
oblongo, fasciis interruplis cinereis. Tibiis testaceis. Tab. 2, 
fig. 8. Long. 0,010. Q. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande 
noire ; côtés d’un gris-obscur. Antennes noires, atteignant 
à peu près l’épistome ; troisième article une fois et demie 
aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu’au tiers. 
Thorax et abdomen d’un noir-bleuâtre luisant; le premier 
antérieurement à duvet blanc et bandes nues. Abdomen 
elliptique, allongé ; bord antérieur des segments à duvet 


40 MACQUART. 


gris, interrompu au mitieu. Pieds noirs, à jambes testacées. 
Cuillerons d’un blanc-brunâtre. Ailes larges, grisâtres, à 
base jaunâtre; première cellule postérieure atteignant le 
bord près de l’extrémité, sans pétiole ; nervure externo- 
médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale 
un peu arquée, située en deçà des deux tiers entre la pre- 
mière et le coude, une pointe au bord extérieur. 


D'Allemagne. Collection de Meigen. 


Cette espèce s'éloigne des autres par la longueur des an- 
tennes. 


3. CLISTA MOERENS, Meig., 7, 208. 


Nigra nitida. Abdomine ovato-cinereo submicante. Alis 
margine externo denigratis. Tab. 2, fig. 9. Long. 0,008. «. 


Palpes filiformes, noirs. Face noire, à reflets gris, munie 
sur les côtés de longues soies jusqu'en dessous. Front fort 
étroit, d’un noir luisant. Antennes d’un brun-noirâtre ; les 
deuxième et troisième articles d’égale longueur. Thorax et 
abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. 
Ailes à bord extérieur noirâtre, s’affaiblissant vers l’inté- 
rieur ; première cellule postérieure atteignant le bord avant 
l'extrémité ; pétiole assez allongé; nervure externo-médiaire 
à coude non arrondi ; deuxième transversale droite, presque 
perpendiculaire, située au milieu entre la PTERIANE et le 
coude; pointe au bord extéricur. 

D'Allemagne. Collection de Meigen. 


Cette espèce diffère des autres par la face munie de soies 
et le front étroit «. 


Diptères d'Europe. 41 


4. CLISTA LENTIS, Meig., 7, 208. 


Nigra nitida. Thorace antice albo pubescente. Abdomine 
elliptico, incisuris albis. Tab. 2, fig. 10. Long. 0,008. &. 


Palpes noirs. Face grise. Front noir ; côtés luisants, bande 
mate. Antennes noires, atteignant presque l’épistome ; troi- 
sième article une fois plus long que le deuxième ; style 
renflé jusqu’au milieu. Thorax à bandes noires antérieure- 
ment. Abdomen à bord antérieur des segments blanc. Pieds 
noirs, Cuillerons un peu brunâtres. Ailes claires; première 
cellule postérieure atteignant le bord avant l’extrémité, sans 
pétiole ; nervure externo-médiaire à angle droit, puis 
droite ; deuxième transversale arquée, située en deçà des 
deux tiers entre la première et le coude ; pas de pure au 
bord extérieur. 

D'Allemagne. Collection de Meigen. 

Cette espèce diffère des autres par la longueur des an- 
tennes. 


5. CLISTA FOEDA, Meig., 7, 208. 


Nigra nitida. Abdomine ovato, subdepresso. Calyptris fla- 
vidis. Alis infuscatis. Tab. 2, fig. 11. Long. 0,008. 9. 


Palpes noirs. Face et front d’un noir luisant ; bande de 
ce dernier mate. Antennes noires. Abdomen à légers re- 
flets verts. Pieds noirs. Cuillerons d’un jaune sale. Ailes d’un 
brun-rougeâtre , s’affaiblissant vers le bord intérieur ; pre- 
mière cellule postérieure atteignant le bord avant l’extré- 
mité; pétiole court; nervure externo-médiaire droite au- 
delà du coude ; deuxième transversale droite, insérée en 


42 MacQuarr. 


deçà des deux tiers entre la première el le coude ; une 
pointe au bord extérieur. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


6. CLISTA OBSOLETA, Meig., 4, 282. 


Nigra cinereo pubescens. Thorace vittis nigris. Abdomine 
ovato, incisuris lineaque dorsali nigris. Tab. 2, fig. 12. 
Long. 0,007. d!. 


Palpes noirs. Face noire, à légers reflets blancs. Front 
fort étroit, à bande noire et côtés gris. Antennes noires ; 
troisième article à peine un peu plus long que le deuxième. 
Abdomen convexe. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc-bru- 
nâtre. Ailes un peu brunâtres, à base plus foncée; première 
cellule postérieure atteignant le bord près de l’extrémité, 
sans pétiole ; nervure externo-médiaire droite au-delà du 
coude ; deuxième transversale sinueuse, située en deçà des 
deux tiers entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 
Cette espèce diffère des autres par le front étroit dans le 
mâle. 


7. CLISTA HETEROPALPIS. 


Nigra nitida. Abdomine elliptico, albo-maculato. Tab. >; 
fig. 13, Long. 0,005. «. 


Palpes paraissant sortir sous la trompe près de la base. 
Face à duvet gris. Front à bande noire et côtés blancs ; soies 
menues, ne descendant que jusqu'à la base des antennes. 
Celles-ci noires. Thorax noir, à léger duvet gris et reflets 


Diptères d'Europe. 43 


verts; épaules à duvet blanc. Abdomen presque cylindrique, 
d’un noir un peu verdâtre ; segments égaux ; les deuxième, 
troisième et quatrième à duvet blanc sur les côtés; pas de 
soies au milieu. Pieds noirs ; tarses à petites pelotes. 
Cuillerons d’un blanc un peu jaunâtre. Ailes brunâtres ; 
première cellule postérieure atteignant le bord avant l’extré- 
mité, pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire 
arrondie au coude ; deuxième transversale droite, perpen- 
diculaire , située un peu en avant le milieu entre la pre- 
mière et le coude; une pointe au bord extérieur. 


De Malans, près de Coire ; ellem’a été communiquée par 
M. Brémi. 


G. PÉTÉINE, Peteina. 


Musca, Fabricius. — Tachina , Fall., Fab., Meig. — 
Sericocera, Macq.. S. à B. — Peteina, Mets. Supplément. 

Corps oblong. Tête sphérique. Palpes filiformes. Face un 
peu inclinée, ciliée au bord des yeux ; épistome non saillant. 
Front avancé, assez large; soies descendant jusqu’à l’extré- 
mité des antennes. Celles-ci inclinées. atteignant l'épis- 
tome ; deuxième article un peu allongé ; troisième une fois 
et demie aussi long que le deuxième, un peu élargi à 
l'extrémité , arrondi en dessous, pointu en dessus : style 
nu, court, de trois articles. Yeux nus. Abdomen allongé, 
elliptique; premier segment de la longueur des suivants ; 
pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes à 
première cellule postérieure fermée, aboutissant à l’extré- 
mité, à coude anguleux ; deuxième nervure transversale 
située vers les deux tiers entre la première ct le coude; une 
pointe à l'extrémité de la médiastine. 


44 MaAcQuaART. 


La Musca erinacea, Fab. , est le type de ce genre formé 
par Meigen, et qui, avec les principaux caractères de la 
dernière section des Tachinaires, qui nous occupe, présente 
le style des antennes nu et composé de trois articles. 


PETEINA ERINACEA. 


Nigra nitida. Abdomine cinereo subfasciato. Alis margine 
externo fuscis. Tab. 2, fig. 14. Long. 0,010. +. 


Musca erinacea, Fab. Ent., S., 4, 328, 66. — Tachina 
erinacea, Fall., 15, 28, Meig., 4, 345, Fab., S. AÀ., 311, 10. 
— Sericocera erinacea, Macq., S. à B., 2, 166. — Peteina 
erinacea, Meig., 7, 214. 


Palpes noirs. Face grise, à reflets noirs. Front d’un noir 
luisant, à bande mate; bord des yeux blanc. Antennes d’un 
brun-noirâtre. Thorax grisâätre en avant. Abdomen : un 
peu de cendré à la base des segments. Cuillerons blancs. 
Ailes grisâtres, à bord postérieur brun. 

Meigen a décrit cette espèce sans désignation de sexe. 
Une femelle trouvée dans les environs de Mons, par M. De- 
moulin, diffère de la figure donnée par cet auteur ainsi 
qu'il suit : la tête est plus sphérique, le front plus saillant ; 
la première cellule postérieure des ailes aboutit au bord un 
peu avant l'extrémité; la nervure externo-médiaire est ar- 
quée après le coude. 


G. FALLÉNIE, Fallenia. 


Palpes filiformes. Face inclinée, bordée de soies ; épis- 
tome non saillant. Front saillant, large %; soies ne des- 


Diptéres d'Europe. 45 


cendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci longues, 
couchées, atteignant l’épistome ; deuxième article court ; 
troisième prismatique, cinq fois aussi long que le deuxième; 
style renflé jusqu'aux deux tiers. Yeux velus. Abdomen 
elliptique. Ailes : première cellule postérieure fermée , 
aboutissant près de l’extrémité ; deuxième nervure trans- 
versale située vers le milieu entre la première et le coude. 


Tachina, Meig., 4. — Fallenia, Meig., 7. 


Ce genre a des rapports avec les Scopolies et les Try- 
phères. Il se distingue des premières par les yeux velus, par 
la longueur des antennes, par la brièveté du pétiole de la pre- 
mière cellule postérieure : des seconds, par la face inclinée 
bordée, et par la longueur du troisième article des antennes. 

Meigen avait donné primitivement le nom de Fallenia à 
un genre de la tribu des Némestrinides; la réunion de ce 
genre aux Hirmoneures, lui a permis de ARSTORLE: ce 
nom à ce genre de Tachinaires. 


{. FALLENIA CORACINA. 


Aitra nitida. Alis hyalinis. Tab. 2. fig. 15. Longueur 
0,005. Q. | 

Palpes noirs. Face et côtés du front à léger duvet blanc. 
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant; le 
premier à léger duvet blanc peu distinct; le dernier à soies 
au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons blancs. 
Ailes claires, à base et bord extérieur jaunâtres ; nervure 
externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transver- 
sale perpendiculaire, droite , située au milieu entre la pre- 
mière et le coude, 

Sur les fleurs. 


46 MaACQUART. 


2. FALLENIA NUDIOCULATA, nob. 


Atra nitida. Alis griseis, limbo externo fusco. Tab. 2, 
fig. 16. Long. 0,005. & , #. 


D'un noir luisant, à reflets verts. Face à léger duvet gris, 
bordée de soies. Antennes couchées contre la face; troi- 
sième article six fois plus long que le deuxième ; style pres- 
que nu, dirigé en avant et formant un angle ur peu obtus 
avec l’antenne. Yeux nus. Abdomen : des soies au milieu des 
deuxième et troisième segments. Pieds noirs ; jambes assez 
fortes. Cuillerons blancs. Ailes grises ; bord extérieur noiï- 
râtre ; nervures transversales bordées de brun ; première 
cellule postérieure fermée, à pétiole assez allongé; nervure 
externo-médiaire fléchie, à angle un peu aigu et concave 
après la flexion ; deuxième nervure transversale droite, per- 
pendiculaire à sa base et située à la moitié de l’externo- 
médiaire avant la flexion; une pointe au bord extérieur. 


De Mons. M. Demoulin. 


ÆExplication des figures. 
Planche fre. 


Fig. 1. Hyposiena procera. ala. 

2. H. incisuralis. ala. 

8. H. setiveniris. ala. 

4. H. convexiventris. ala. 

5. Agculocera nigra. à caput. b antenna. 

6. Gymnostylina nitida. à caput. 

7. Uromyia curvicauda. a caput. b facies. © antenna. 
d abdomen. 

8. Medoria curvina. ala. 


Æ 
1] 


Diptéres d Europe. 


9. M. luctuosa. ala, 

10. M. digramma. ala. 

11. M. melania. ala. 

12. M. acerba. ala. 

13. M. flavicalyptrata. a caput. 
14. M. funesta. ala. 


15. Nyctia Carceli. ala. 
16. N. maura. a cupui. 


Planche 2. 


Fig. 1. Calobatemyia nigra. à capui. b antenna. 

. Morinia anthracina. ala. 

. M. fimbriata. ala. 

. M. melanopiera. ala. 

. M. nana. a caput. 

. Microsoma nigra. à caput. b frons. © antenna. 
Clista incers. ala. 

. provida. ala. 


© © + ED Où à % N 


CES 
_ 
ppp a 


mϾrens. ala. 

. lents. ala. 

. fœda. ala. 

. Obsoleta. ala. 

. heteropalpis. a caput. b frons. © anienna. 
14. Peteina erinacea. à caput. b frons. c stylum. 
15. Fallenia coracina. a caput. 

16. F. nudioculata. ala. 


le - 


1e 


antaqs 
Re F FR) er 


FRITES 
ist 


e À 
y 


2.048 slot 


REVUE 


ICONOGRAPHIQUE 
DES TETTIGONIDES : 
(Suite) (1). 


Par M. le Docteur V. SIGNORET. 


(Séance du 26 Mai (852.) 


262. T. DIVERSA. (PI. 6, fig. 1.) 


Pallida, flavo aurantiaca ; fronte prominente deplanato ; 
elytris pallide aurantiucis, ante apicem brunneo trilineolatis 
et nigro bipunctatis; abdomine pedibusque pallide auran- 
[1ac1s. 

Long. 0,010. — Cayenne. Coll. Mus. de Paris. 

Je dois l'individu que je possède à l’obligeance de 
M. Bureau. 

Cette espèce est entièrement d’un jaune-orangé transpa- 
rent et présente sur les élytres des lignes brunes, dont deux 
partant du bord externe et de haut en bas viennent se 
réunir à une plus forte, partant de même du bord externe, 
mais de bas en haut. Abdomen et pattes d’un jaune-orangé 
clair. 

Obs. Dans cette espèce le sillon médian de la tête est 


1) Voir 5° Série, tome 1 (1853), p. 83, 828 et 661; et tome II 
(1854), p. 5, 341 et AS3. 
30 Série, TOME ni. 4 


50  V. SIGNORET. —- 7°. flammea et sanguinolenta. 


quelquefois à peine visible, quelquefois aussi on voit comme 
un reflet verdâtre sur le prothorax, l’écusson et la tête. 


263. T. FLAMMEA. (PI. 6, fig. 2.) 


Tota pallide flava ; elyiris pallidè aurantiacis, macula ma- 
gna discoïdali, fasciis duabus obliquis ante apicem apiceque 
pallidioribus. 

Long. 0,011. — Cayenne. Musée de Paris. 


Entièrement d’un jaune-pâle; les élytres d’un jaune- 
orangé pâle, offrent un grand espace discoïdal, deux fascies 
obliques, l’une supérieure de dehors en dedans el de haut 
en bas; l’autre presque transversale se réunit à l’espace 
hyalin, qui comprend tout le sommet. Ailes légèrement 
enfumées. Abdomen d’un jaune-pâle teint d’orangé. Pattes 
entièrement d’un pâle flavescent. 


264. T. SANGUINOLENTA. ( PI. 6, fig. 3.) Coqueb. Illust. 
Icon., pag. 79, tab. xvuux, Î. 12. Fab. Syst. Ryng. 67. 27. 
Blanch. Hist. nat. vol. m1. 191. 14. — T. rubriguitaia, 
Waik. List. of. Homopt. 763. 82. 


Rubra ; elytris fuscis rubro maculats ; apice albo hyalino, 
variegaiis ; alis fuscis ; abdomine rubro basi flavescente; pe- 
€ 


dibus flavis. 
Long. 0,008; enverg. 0,014.— Brésil. Coll, Mus.: Acad.: 
royale de Stockholm et Brit : Museum. 


Jaune foncé. Tête, thorax et écusson rougeâtres, la tête 
quelquefois maculée de jaune. Elytres d’un brun-foncé, 
présentant plusieurs fascies irrégulières d’un rouge carmin; 
sommet présentant un espace blanc-hyalin el quelquefois 
le bord de la dernière fascie prend naissance aussi sur 


Tettigonia Guerinii. 51 
un espace blanc. Abdomen rougeûtre surtout en dessus. 
Pattes d’un jaune plus ou moins pâle, plus ou moins rou- 
geatre. 


Obs. Les élytres varient beaucoup, quelquefois elles 
semblent d'un rouge-carmin avec des taches d’un brun- 
foncé, et d'autrefois au contraire elles sont d’un brun- 
foncé présentant des petites macules carmin ; dans ce cas 
elles sont au nombre de douze. La tête est quelquefois aussi 
presque jaune, et d’autres fois elle est rouge, avec deux 
taches jaunes. (Coll. Brit: Mus.) Fe 


265. T. GuERINN. (PI. 6, fig. 4.) 


Rubro miniata ; capite thoraceque rugosis, declivibus, hoc 
medio leviter carinato ; elytris dense punctatis , fuscis, fasciis 
minutis flavis ornatis, apice vix anguste hyalino ; subtus albo 
flavido variegata, pedibus rubro miniatis. 4 et $. 


Long. 0,016. — Cayenne. Coll. Guérin et Signoret. 


D'un rouge minium. Tête et prothorax très rugueux et 
très déclives ; la première, avec un fort sillon médian di- 
visé en deux portions par une carène transverse , le 
dernier avec une carène longitudinale se terminant près 
du bord antérieur par une forte fossette ; de chaque côté 
deux impressions, une en dessous des yeux et une près 
du bord externe ; celle-ci la plus forte. Ecusson présen- 
tant un sillon médian et finement strié transversalement. 
Elytres fortement ponctuées, brunes et offrant de petites 
fascies d'un blanc-jaunâtre; sommet faiblement hyalin à 
l'extrémité. Très souvent le dessous de l’insecte est recou- 
vert d’une forte poussière blanche. Pattes d’un rouge mi- 
nium; les fémurs postérieurs n’offrant que six à sept épines 
le long de l’arête externe. 


52  V. SiGNORET.--7". rubriventris et Laboulbenii. 


266. T. RUBRIVENTRIS. (PI. 6, fig. 5.) 


Aurantiaco-miniata; capite obtuso, brunneo, medio late- 
ribusque auranliaco ; prothorace transversim strigoso, brun- 
neo, aurantiaco maculato ; scutello brunneo aurantiaco macu- 
lato ; elytris brunneis, guitis in fascias fere adjunctis pallidis, 
adspersis ; abdomine sublus rubro coccineo, supra aurantiaco ; 
pedibus rubris , brunneo annulatis. 


Long. 0,012. — Mexique. Coll. Germar et Signoret. 


Rouge-orangé. Tête brune, obtusément triangulaire, 
avec un large sillon s’élargissant un peu au-dessus des 
ocelles; celui-ci et les côtés orangés : front fortement dé- 
primé et un peu creusé en gouttière, ce qui donne au 
sommet de la tête une forme légèrement acuminée, vue de 
côté ; chaperon au contraire très protubérant. Prothorax 
brun, sillonné transversalement et varié d’orange. Ecusson 
brun, avec une impression médiane et des linéoles orangées. 
Elytres brunes présentant un grand nombre de gouttes 
blanchâtres un peu en relief et dont quelques-unes sont 
disposées en séries formant des fascies. Abdomen orangé 
en dessus et d'un rouge brique en dessous, ainsi que les 
pattes. Celles -ci annelées de brun. 


267. T. LABOULBENII. (PI. 6, fig. 6) 


Élongata ; capte angustiore thoraceque brunneis, maculis 
pallide flavis adspersis; scutello magno brunneo , apice :-ma- 
culaque basali pallidis ; elytris fere flavo hyalinis, brunneo 
reticulatis et maculatis ; subtus pallide flava, brunneo varie- 
gata ; ano obscuro; pedibus obscure rufis. 


Long. 0,013. — Colombie. Coll. Signoret,. 


Allongée, brillante, jaune variée de noir en dessous, d’un 


Tettigonia Amblardii. 03 


brun-noirâtre en dessus. Tête étroite maculée de jaune, 
présentant un sillon profond plus large au sommet ; front 
présentant une gouttière profonde qui donne à l'insecte 
une forme acuminée lorsau’on l’examine de côté comme 
dans l'espèce précédente; chaperon très proéminent, la 
partie médiane, le sillon qui le sépare du front et la 
gouttière de celui-ci, noirs. Prothorax brun, fortement 
sillonné et présentant des impressions antérieures, et plu- 
sieurs macules jaunes dont quatre formant presque au mi- 
lieu une fascie transverse. Ecusson lisse, maculé de jaure. 
Elytres brunes, offrant dans l'intervalle des stries un 
grand nombre de macules hyalines jaunes. Abdomen et 
pattes jaunes : le sommet de celui-là, des tibias, et les tarses 
noirs. 


268. T. AmBLarDu. (P. 6, fig. 7.) 


Flava ; capite obtuso, antice ferè bilobo, antice puncio mi- 
nuto ocellisque brunneis ; prothorace tenuiter transversim 
strigoso antice tripunclato vitiaque basali transversa fuscis ; 
elytris obscure hyalinis subfuscis, basi obscurioribus nervis 
albido griseis fere farinosis, utrinque vittis transversis brun- 
neis parum regularibus, subtus cum pedibus pullide flavis. 

Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret. 


Jaune. Tête obtuse, se rétrécissant au-delà des yeux, 
offrant un aspect bilobé et présentant au sommet un petit 
point noir. Prothorax jaune, sillonné transversalement, 
présentant antérieurement trois macules noires transver- 
sales qui quelquefois sont réunies et forment une fascie 
complète; vers le bord postérieur une bande transverse 
large laissant après elle un petit rebord jaune. Ecusson 
lisse, jaune , bimaculé de noir à la base. Elytres brunes, 


D 4 V. SIGNORET. — Tetligonia separata. 


striées de gris-jaunâtre farineux , et offrant un grand 
nombre de taches ou macules d’un jaune foncé hyalin. Sur 
le disque radial on en observe trois de plus en plus grandes, 
à fur et à mesure que l'on se rapproche du sommet, et trois 
plus petites à l'épaule, sur le disque cubital on en voit quatre 
assez grandes et quelquefois deux ou trois très petites vers 
la base. Extrémité de l’élytre hyaline. Abdomen et pattes 
jaunes. 3 


Dans une variété que je possède, les élytres sont pres- 
que en totalité jaunes, ne laissant voir qu’une faible nuance 
brunâtre vers l'extrémité. | 


Cette espèce et les trois suivantes sont remarquables par 
la forme particulière de la tête, qui est comme bilobée. 


269. T. SEPARATA. 


Flavida nigro fasciata; carite obtuso, fere bilobo, utrinque 
oblique nigro vittato ; prothorace linea antica sinuata, margi- 
neque postica nigris ; scuteilo basi nigro; eiytris flavidis apice 
nigris, nervis pallidis ; abdomine pedibusque flavis. 

Long. 0,012. — Brésil. Coll. Germar. 

Cette espèce se rapproché beaucoup de la précédente par 
la forme et n’en diffère que par la disposition des couleurs. 
D'un jaune plus vif, elle présente de chaque côté de la tête 
une ligne noire, qui, de la partie concave, un peu au-dessus 
des yeux, va se rendre en passant sur les ocelles au bord 
postérieur. Prothorax sillonné transversalement, plus large 
postérieurement, présentant une ligne sinueuse antérieu- 
” rement et le bord postérieur largement noir. Écusson noir 
à la base. Élytres jaunes, avec les nervures plus pâles et le 
sommet d’un noir opaque. Abdomen et pattes jaunes. 


T. Dufouru et latifasciata. 55 


270. ‘T. Durourir. ( PE 6, fig. 8.) 


F lava : capite obluso, antice fere bilobo, punclo antice 
fuscia postica vitiaque mediana puncto currente, nigris ; pro- 
thorace linea antica pagina postica vittaque mediana nigris ; 
elytris obscure hyalino subfuscis, nervis pallidis, fasciis trans- 
versis brunneis, apice hyalino ; abdomine fusco rubro; pedi- 
bus flavis. 

Long. 0,014. $.— Caracas. Coll. Signoret. 

0,012. 4. Coll. Spinola. 


Jaune, avec la tête très obtuse, comme bilobée, présen- 
tant antérieurement un point noir uni à une fascie posté- 
rieure par une bande médiane. Prothorax sillonné transver- 
salement, un peu plus large postérieurement, présentant 
en ayant une ligne sinueuse , noire , réunie au bord posté- 
rieur largement noir, par une bande médiane de même 
couleur. Ecusson noir. Elytres d’un jaune trés foncé, avec 
les nervures plus pâles et présentant plusieurs fascies 
brunes ; deux postérieures près du sommet et une plus 
courte à la base, bord extrême de l’élytre d'un hyalin plus 
pâle. Abdomen d’un foncé-rougeâtre. Pattes jaunes, avec 
le sommet des tibias et des articles des tarses, noirs. 


271. T. LATIFASCIATA. (PI. 6, fig. 9.) Walk. list. of 
Hom. 796. 13. 


Late flava ; capite obtuso, fere bilobo, antice purcts nigro, 
lineolaque basali fusco violacea; prothorace strigoso linea an- 
tica margineque postico fusco-violaceis ; scutello lœvi, fusco- 
violaceo ; elytris brevibus fusco-violaceis flavido late bifas- 
cialis ; abdomine flavo apice nigro ; pedibus flavis, tibiis apice 
articulisque tarsorum apice nigris. 

Long. 0,013. — Venezuela. Collect. Brit : Museum et 
Signoret. 


56 V. SiGnorerT. — T'ettigonia sulcicollis. 


Jaune ; forme des précédentes , mais plus ramassée ; ély- 
tres courtes et l'abdomen les dépassant. La tête présente 
un petit point apical noir , une fascie et le bord postérieur 
d’un brun-noirâtre. Prothorax strié transversalement, un 
peu plus large postérieurement, et présentant près du 
bord antérieur, une ligne flexueuse et le bord postérieur 
largement noir. Ecusson lisse, noir. Elytres plus ou moins 
noires, offrant deux larges bandes transverses jaunes. 
Abdomen jaune, avec le sommet noir. Pattes jaunes, 
avec le sommet des tibias et des articulations tarsiennes 
noirs. 


272. T. sUuLCICOLLIS. (PI. 6, fig. 10.) Germ. Mag. 1V-62. 8. 


Flava ; capite brevi, obtuso truncato, fronte excavaia; tho- 
race rubescente, rugoso, transversim bisulcato, convexo ; ely- 
tris brunneis pruinosis, punctatis apice late hyalinis, pec- 
tore lateribus farinosis ; Po flavis, tibiis apice tarsis- 
que nigris. 

Long. 0,015. — Brésil. Coll. Signoret et Mus. Berlin. 

Jaune. Tête transversale, très obtusément arrondie en 
avant ; front avec une forte dépression ; chaperon très co- 
nique, élevé. Prothorax strié, ponctué, rugueux, présentant 
deux sillons antérieurs et le bord posterieur convexe, à 
peine échancré : écusson petit, présentant des points en- 
foncés à la base. Elytres ponctuées, d’un brun-noirâtre, 
avec l'extrémité largement hyaline. Poitrine et abdomen 
jaunes, recouverts sur les côtés d’une poussière blanche 
épaisse. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et les 
tarses noirs. Appendice vulvaire à bord sinueux, acuminé 
noir au milieu et présentant deux carènes latérales et de 
chaque côté une forte dépression. 


Tettigonia alomaria. 57 


Obs. L’appendice du 4 que nous voyons dans toutes les 
espèces être composé de deux écailles plus ou moins acu- 
minées ou arrondies ne présente ici qu’une seule Re 
assez longue à extrémité arrondie. 

Ce caractère suffirait certainement à quelques entomo- 
logistes pour créer un genre ; mais nous pensons qu'il con- 
vient de le regarder seulement comme une exception à la 
règle. 


273. T. ATOMARIA. ( PI. 6, fig. 11.) Walk. List. of 
Hom. 792-5. — [d. {inearis. 791-4. 


Squalide flavo ochracea ; capite brevi canaliculato ; fronte 
bicarinata medio fortiter excavala; prothorace brevi, an- 
tice, profunde transversim sulcato el utrinque impresso, fusco 
nigro, antice posticeque flavo aurantiaco; scutello fusco nigro, 
flavo adsperso ; elytris fuscis atomis numerosis flavis, in fas- 
cüs disposilis ; alis fuscis ; abdomine flavo aurantiaco, apice 
nigro ; pedibus squalide ochraceis. “à 

Long. 0,018. — Cayenne. Coll. Brit: Museum et Si- 
gnoret. 


Une des plus grandes espèces de ce groupe; d’un jaune- 
orangé. Tête courte, canaliculée en dessus et présentant 
sur le front une large excavation bordée par une carène de 
chaque côté. Prothorax beaucoup plus large que iong, for- 
tement sillonné en avant, avec deux impressions latérales 
de chaque côté, en dessous, strié transversalement. Noi- 
râtre, avec une fascie antérieurement et le bord postérieur 
d’un jaune légèrement orangé. Ecusson noirâtre, avec des 
atomes jaunes. Elvtres d’un noir-brunâtre, avec des gouttes 
nombreuses jaunes , lesquelles sont disposées en fascies et 
laissent des espaces libres. Abdomen orangé, avec le som- 
met noir. Pattes d’un jaune-orangé. 


08 V. SIGNORET. — 7”. confusa et sulcala. 


x 


Obs. Nous avons préféré laisser à cette espèce le nom 
d’atomaria, Walk., quoiqu'il conviendrait plutôt de lui 
donner celui de linearis affecté par cet auteur à la même 
espèce, nom qui n'a aucune raison d’être, tandis que celui 
d’aitomaria indique un de ses caractères. 


274. T. coNFUSA. ( PI. 6, fig. 12.) 


Pallide brunneo grisea ; capite tuberoso obtuso, villa media 
nigra antice bifurcata, clypeum nigrum attingente; prothorace 
squalide flavido, nigro punctaio, scutello basi nigro bimacu- 
lato ; elytris, nigro transversim lineolatis ; abdomine flavo, 
segmentis basi nigris ; pedibus flavis. 

Long. 0,014. — Mexique. Coll. Signoret. 

D'un brun plus ou moins foncé. Tête tuberculée, obtuse, 
présentant dans le sillon une ligne noire bifurquée au som- 
met et dont les deux branches se continuant sur le front, 
vont se réunir vers le chaperon qui est entièrement noir, 
ainsi que le rostre. Prothorax rugueux, d’un jaunâtre brun 
un peu noirâtre, avec des points noirs. Ecusson ou jaune 
bimaculé de noir, ou entièrement noir. Elytres plus ou 
moins brunes, avec des lignes noires transverses nom- 
breuses, sommet hyalin. Abdomen jaune , avec la base des 
segments plus ou moins maculée de brun. Pattes d'un 
jaune plus ou moins foncé. 


275. T. suLCATA. ( PL 6, fig. 13.) 


Flava ; capite obiuso, iruncaio, sulcato, fronte plana utrin- 
que striaia; prothorace medio carinato, strigoso ; elytris 
brunneis basi pallidioribus margine interna nigricanti; abdo- 
mine aurantiaco pedibus flavis, tibiarum apice tarsisque ni- 
gris. | 

Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret. 


Tettigonia irrorata. 59 


Jaune. Tête angulairement obtuse, sillon médian large ; 
front convexe au milieu, strié de chaque côté. Prothorax 
ridé transversalement, caréné au milieu, à peine impres- 
sionné. Ecusson lisse, avec une faible impression médiane. 
Elytres d’un brun-rougeâtre , avec la base jaunâtre. Abdo- 
men d’un jaune orangé. Pattes jaunes, avec le sommet des 
tibias et des tarses noirs. 


276. T. IRRORATA. Fab. (PI. 6, fig. 14.) Fab. Ent. Syst. 
1V-33. 24. Coqueb. 1-32. Tab. 8, f. 3. Fab. Syst. Ryng. 
62. 6. Blanch. 3-192. 17. — T. pen Walk. List. 
of Homopt. 796. 12. 


Subtus flava, supra fusca; capite nigricante, sanguineo 
maculato, canaliculato, postice tuberoso, medio impresso flavo, 
nigro maculaio ; prothorace rugoso sangquineo flavoque quttu- 
lato ; scutello nigro sanguineo maculato , elytris atomis nume- 
rosis flavis dense irroratis; peclore abdomineque medio 
brunneis flavo maculatis , pedibus flavis nigro variegatis. 


Long. 0,012. — Brésil ; commune. 


Jaune variée de noir. Tête angulaire, canaliculée, noire 
en dessus, variée de jaune et de sang ; front présentant une 
impression caréné vers le sommet, jaune, avec deux taches 
basilaires rondes et quelques-unes plus petites vers le 
sommet, noires; chaperon noir bimaculé de jaune; bec 
noir. Prothorax très rugueux, noirâtre, taché de sang, et 
présentant ainsi que les élytres un grand nombre d’atomes 
jaunes, le bord externe de celles-ci et quelques taches cos- 
tales plus grandes, jaunes. Abdomen jaune, avec le sommet 
et quelquefois une bande médiane, noirs. Pattes jaunes an- 
nelées de brun. 


60 V. SiGNORET. — T'. basalis et repanda. 


277. T. BASsALIS. ( PI. 6, fig. 15.) Walk. List. of. Hom. 
795-11. 

Ochracea ; capite canaliculato , clypeo nigro, rostro flavo; 
prothorace basi fusco; scutello basi bimaculato ; elytris albo 
flavidis, fusco punctatis, apice pallide fuscis ; abdomine supra 
nigro, sublus fusco, lateribus ochraceo rubris, apice pedibusque 
ochraceis. 

Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Brit : Mus. Berlin et Sign. 

Jaune, avec le chaperon, le bord postérieur du prothorax, 
deux taches basilaires à l’écusson et l'abdomen (excepté le 
sommet), noirs. Elytres, avec les deux tiers basilaires d’un 
blanc jaunâtre d'ivoire , présentant vers les bords quelques 
petites macules foncées ; sommet de l’élytre d’un brun- 
hyalin. Sommet de l'abdomen jaune ainsi que le reste du 
corps et les pattes. 


278. T. REPANDA. (PI. 6, fig. 16.) 


Pallide flava ; capite breviter conico ; prothorace tenuiter 
transversim sirigoso , basi vilta transversali rufescente ; scu- 
tello basi utrinque rufescente; elytris fasciis quatuor angustis 
irregularibus ornatis et lineolis numerosis sparsutis ; abdo- 
mine pedibusque pallide flavis. 

Long. 0,011. d'. — Capitainerie St-Paul, au Brésil. Coll. 
Signoret. 

D'un jaune-pâle ; tête conique , avec un large sillon, si- 
nueuse sur les côtés, avec les yeux très gros ; front avec 
une légère fossette au sommet. Prothorax finement strié 
transversalement, présentant à la base une bande transverse 
rougeâtre, remontant un peu au milieu. Ecusson rougeâtre, 
- avec une large bande médiane jaune. Elytres offrant quatre 
bandes rougeâtres plus ou moins régulières et un grand 
nombre de linéoles. Abdomen et pattes d’un jaune-pâle ; 
appendices sexuels, rougeâtres. 


DESCRIPTION 
D'UNE ESPÈCE NOUVELLE FAISANT GENRE 


DANS L’ORDRE DES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES, 
FAMILLE DES AZOPIDES. 


Par M. V. SIGNORET. 


(Séance du 14 Juin (854.) 


Cette espèce, remarquable par la dilatation en lamelles 
des deux lobes latéraux de la tête et par les divers caractères 
qui lui sont propres, doit prendre sa place, selon nous, 
entre les Macrorhaphis de M. Dallas et les Phyllocheirus de 
M. Spinola. | 

Comme je désire compléter autant que possible l’excel- 
lent travail de M. Dallas, en faisant entrer dans sa classifi- 
cation les genres qui lui étaient inconnus, je prendrai pour 
base son tableau (1), et dirai comme lui : 

A. Anterior thigs, etc. 
Cuisses antérieures avec une épine vers le sommet. 

a. etc. 
b. Cuisses postérieures et intermédiaires mutiques. 

£: eLC- 

2. Angles latéraux prothoraciques, épineux. 
a. Abdomen avec une épine distincte à la base. 

X Epines longues. 


J’ajouterai : 
* Lobes latéraux de la tête ne dépassant pas le mé- 


dian. — Epine ventrale atteignant les trochanters 
antérieurs. . . . . 8. MAcrorHAPHISs. Dull. 


(4) List. of Hemipt. Brit. Museum, p. 76. 


62 V. SIGNORET. -- Description 


* Lobes latéraux beaucoup plus longs que le lobe 
médian. 

© Lobes latéraux sur le même plan ; épine ventrale 

ne dépassant pas les trochanters postérieurs. 

8 bis. PHYLLOCHEIRUS. Spin. 

OO Lobes latéraux relevés en gouttière et très 
aplatis; épine ventrale courte. 

8 ter. LEPTOLOBuSs. Signoret. 

En faisant l’appréciation des caractères groupés dans le 
tableau qui précède, nous trouvons que notre genre Lepto- 
lobus peut être défini de la manière suivante : 

Tête ayant le lobe médian dépassé par les lobes laté- 
raux ; ceux-ci aplatis, à bord libre tranchant, relevés en 
dehors de manière à former entre eux une gouttière plus 
large en arrière qu’en avant, et laissant au sommet un 
espace libre. 

Bec libre comme dans toute la famille, quoiqu'ayant en 
dessous une gouttière dans laquelle il peut se loger en 
partie. : 

Yeux très globuleux, comme pédonculés. 

Antennes ayant le premier article court , ne dépassant pas 
le rebord dela tête, deuxième et troisième d’égale longueur ; 
les autres articles manquent. 

Prothorax divisé en deux parties par un Ne trans- 
versal; la partie antérieure arrondie moins large que la 
postérieure; celle-ci ayant les angles épineux; côtés ar- 
rondis, non rebordés, présentant seulement une légère 
arête. 

Ecusson long, caréné, légèrement arrondi au sommet. 

Abdomen très convexe, ayant un tubercule épineux très 
petit. 


d’un nouvel Hémiptére. 63 


Pattes longues et grêles, non pubescentes ; cuisses an- 
térieures présentant une épine vers le tiers du sommet ; 
tibias antérieurs très petits, présentant aussi une très pe- 
tite épine vers le sommet. | 

Tarses de trois articles légèrement pubescent ; le second 
le plus petit et le premier le plus grand. PT 


LeproLoBus MURRAYI. (PI. 7. No 1v.) 


Ruber ; capite nigro cyaneo, puñctato, lobis lateribus com- 
pressis valde prœminentibus ; antennis nigris; prothorace 
rubro, punciaio, antice rotundato, angulis posticis longè spi- 
nosis , late nigris ; scutello rubro ; medio carinato; utrin- 
que et basi punciatissimo, macula media nigra ; elytris rubro 
velutinis, macula media nigra, membrana nigro-cyanes- 
centi, apice hyalina ; abdomine rubro apice late, HÉRESUE 
nigro cyaneis. 

Long. 0,015. et %. Eee Colabar, Ouest de l’Afri- 
que, côte de Guinée. 


Rouge. Tête entièrement noire, avec un reflet bleu, 
présentant supérieurement une large gouttière formée par 
le développement extraordinaire des deux lobes latéraux, 
qui sont comprimés en formes de lamelles demi- circulaires, 
convergentes en avant, et se terminant en arrière au devant 
des yeux. Ceux-ci noirs et très saillants. 

Antennes noires, à premier article épais, petit, ne dé- 
passant pas lerehord des lobes latéraux dela tête ; deuxième 
article plus grêle , presque de la longueur de la tête; troi- 
sième article un peu moins long ; les autres manquent. 

Rostre long, courbé, n’atteignant pas les trochanters: 
des quatre articles, le premier, robuste, est aussi long que 


64 V. Sienorer. — Nouvel Hémiptére. 


le second, celui-ci plus mince ; le troisième et le quatrième 
réunis donnent à peine la longueur du second ; le troisième 
est le plus petit. 

Prothorax rouge, divisé en deux disques par un étran- 
glement transversal, le disque antérieur plus court, entiè- 
rement rouge, est étroit et arrondi, le postérieur rouge, 
dans son cinquième moyen s’élargit vers les angles posté- 
rieurs : ceux-ci sont d'un noir-bleuâtre et se terminent en 
deux fortes épines dirigées obliquement en dehors et un 
peu en haut. | 

Metasternum rouge présentant latéralement une large 
tache noire-bleuâtre qui va se confondre avec celle des 
angles postérieurs du prothorax. 

Ecusson rouge, fortement ponctué, avec une macule 
médiane-oblongue et arrondie en avant, d’un noir-bleuâtre; 
parcourue dans son plus grand diamètre par une carène 
longitudinale lisse qui part du sommet même de l’écusson 
et s'arrête à la partie antérieure de la macule. 

Elytres avec le corium rouge-velouté et présentant de 
chaque côté une large macule noire irrégulièrement trian- 
gulaire occupant le tiers moyen du corium; la membrane 
est d’un noir-bleuâtre , avec un rebord blanc hyalin. 

Abdomen rouge, avec les cinquième et sixième seg- 
ments, et les organes sexuels noirs. Cette coloration pré- 
* sentant une échancrure au milieu du cinquième segment. 

Pattes longues et noires, légèrement bleuâtres,épine des fé- 
murs antérieurs courte. Tarses noirs légèrement pubescents. 

J'ai dédié à M. Murray d'Edimbourg, à l’obligeance 
duquel je la dois, cette espèce nouvelle, l’une des plus re- 
marquables du groupe, et par l'élégance de sa forme et par 
l'éclat de ses couleurs. 


DÈG— 


NOTICE 


SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D HELIOTHIS TROUVÉE SUR 


LA COTE DE LA FRANCE OCCIDENTALE. 


Par M. À. DE GRASLIN. 


(Séance du 14 Février 1853.) 


Depuis quelques années, j'ai eu l'honneur de soumettre à 
la Société entomologique plusieurs espèces inédites de Lépi- 
doptères que j'ai recueillies sur la côte du département de 
la Vendée; ayant visité les mêmes localités pendant l’été de 
l'année dernière, j'ai eu le plaisir d’y achever la découverte 
d’une nouvelle espèce de Lépidoptère, du genre Heliothis, 
que j'avais entrevue dans une exploration précédente. Com- 
me le savent bien mes honorables collègues, le genre Helio- 
this se compose d'un assez petit nombre d’espèces; j'espère 
donc qu’ils accueilleront, avec quelque intérêt, celle qui était 
restée inconnue jusqu’à présent et que je viens leur pré- 
senter. 

Il n’est pas du tout certain que le Lépidoptère qui fait le 
sujet de cette notice soit exclusivement propre à la côte de 
France de l'Ouest; c’est une espèce particulière aux bords de 
la mer, mais s’avance-t-elle au loin vers le Midi, et jusqu'où 
remonte-t-elle dans le Nord ? voilà ce que j'ignore complé- 

3 Série, TOME 111. 5 


66 A. DE GRASLIN. — Nouvelle 


tement. J'ai déjà fait une réflexion semblable au sujet des 
espèces de Leucania observées aux mêmes endroits et que 
j'ai publiées dans nos Annales ; en effet, les espèces que j'ai 
découvertes sur la côte du département de la Vendée peu- 
vent s'étendre à une assez grande distance en suivant les 
bords de la mer; et, si elles étaient restées inconnues, il est 
permis de croire que c’est parce que les entomologistes ont 
peu exploré jusqu'à présent les contrées qui forment les ri- 
vages de l'Océan ; malgré mes recherches réitérées, je ne 
regarde même pas comme impossible, qu’en variant les épo- 
ques des explorations, on ne parvint encore à y trouver 
quelque espèce inédite. Je profite, à ce sujet, de l'occasion 
qui se présente de rectifier une erreur commise par notre 
savant collègue M. Guenée, dans le tome VI, page 98, de 
son bon ouvrage des Noctuélites, faisant partie des Suites à 
Buffon: à propos de l'Hadena sociabilis, que j'ai découverte 
en 1847 dans les Pyrénées et qui a été publiée dans nos An- 
nales en 1850, M. Guenée dit qu’elle se trouve, en août, 
dans l’ouest de la France; je ne sais qui a pu lui donner ces 
renseignements, d’après lesquels nos collègues de la France 
occidentale pourraient faire des recherches bien inutiles pour 
trouver l’Had. sociabilis dans leur pays ; je n’ai observé cette 
espèce que dans les Pyrénées orientales et dans des localités 
assez circonscrites; après l'avoir découverte à une hauteur 
moyenne, dans les montagnes, je l’ai cherchée avec soin aux 


environs de Collioure; mais ces recherches ont été tout à 
fait vaines. 


* Avant d'arriver à l’histoire de l'Heliothis maritima, je veux 
dire, iei, quelques mots de l’heureuse idée qu’a eue notre 
collègue, M. Guenée, d'introduire dans la description des 
noctuelles et des chenilles un langage technique dont la con- 


espèce d’Æfeliothis. | 67 


cision rend grand service aux Lépidoptéristes ; depuis long- 
temps, je sentais le besoin de ce langage et j'avais l'intention 
de soumettre à mes collègues un essai sur ce sujet; mais 
comme je n’ai pas la prétention de pouvoir mieux faire que 
M. Guenée qui a la priorité, je me conformerai avec plaisir au 
travail qu’il a fait paraître ; je trouve seulement que le nom 
de trapézoïidaux qu'il donne habituellement aux points pla- 
cés sur le dos des chenilles semble indiquer d'une manière 
trop spéciale une partie de ces points lorsqu'on veut parler 
de tous les points placés sur cette partie du corps; il me 
semble qu'il vaudrait mieux les nommer poinis ordinaires 
dorsaux ou simplement points dorsaux quand on en parle 
d’une façon générale; puis, si l'exactitude de la description 
l’exigeait, on parlerait, dans le détail, des points trapézoi- 
daux, des transversaux placés sur les premiers anneaux, etc. 

Je désire ne pas terminer cette notice sans annoncer à 
mes collègues qui s'occupent de Lépidoptères, que j'ai 
observé sur la côte du département de la Vendée deux espé- 
ces de Noctuélites que l’on croyait propres aux bords de la 
Méditerranée : la Laphygma exigua et V'Hadena peregrina, 
qui sont à peu près identiques avec celles du midi de la 
France. Les chemins creux qui coupent les dunes de ce 
même département m'ont offert dans la seconde quinzaine 
du mois d’août une quantité si prodigieuse d'individus de la 
Plusia gamma et du Botys hybridalis que c'était à n’en pas 
croire ses yeux; à chaque pas que je faisais, il s'élevait, à 
droite et à gauche du chemin, un tourbillon de ces insectes 
que l’on pouvait comparer, pour l’abondance, aux abeilles 
d'une ruche bien habitée. 


68 À. DE GRASLIN. — Nouvelle 


HELIOTHIS MARITIMA. Graslin, (PI. 7. No V. fig. 1 à 7.) 


Anlicis oleaginis pallidis, aut oleaginis flaventibus, aut 
fulvis subcinereis ; duabus fascus fusco-rubigineis : priori in- 
fernè intùs productä. Posticis albidis subviridis, aut fulvo- 
pallidis, nigro vartegatis sicut in dipsacea, Acumine palporum 
nudlo, nigro. | 


Au premier aspect, l'Heliothis maritima offre de grands 
rapports avec dipsacea, mais elle forme cependant une espèce 
très distincte, comme on je verra par sa description et par 
l'histoire de ses premiers états; elle est très variable pour la 
taille et pour le fond de la couleur; ordinairement, elle se 
rapproche de dipsacea pour la grandeur, mais j’en ai vu des 
individus qui étaient plus grands et d’autres beaucoup plus 
petits. | 

Je vais d’abord donner la description de la variété que j 
regarde comme le type de l'espèce, car, sur les trente et 
quelques exemplaires que j'ai pu examiner, bien que plus 
des trois quarts fussent déchirés et en très mauvais état, j'ai 
pu reconnaitre que c'était elle qui dominait: les ailes supé- 
rieures sont d'un vert olivâtre clair ou grisâtre, avec deux 
bandes parallèles, d’un brun roux tirant quelquefois sur la 
couleur de rouille ou sur le noirâtre; la première de ces ban- 
des qui est la plus large et la plus foncée fait distinguer au 
premier abord l’Heliothis maritima de dipsacea ; chez cette 
dernière, cette bande est assez sinueuse intérieurement et 
elle finit par tomber presque perpendiculairement sur le bord 
interne: chez l'Heliothis maritima elle est moins sinueuse 
et s’avance d'une mañière notable du côté du corps en ar- 
rivant au bord interne. Comme dans dipsacea, l'espace com- 
pris entre les deux bandes participe assez souvent de leur 


espèce d'Heliothis. | 69 


couleur par en bas, ce qui fait qu’elles semblent réunis sur 
presque la moitié iaférieure de l’aïie. La tache réniforme, as- 
sez grande et arrondie, s'aperçoit quelquelois dessinée en 
noirâtre sur la première bande, mais souvent elle est diffi- 
cile à voir et même invisible, étant absorbée par la couleur 
de celle-ci. La tache orbiculaire s'aperçoit plus ou moins 
suivant les individus; elle est ronde, non liserée, d’une 
teinte plus claire que la couleur äu fond, placée entre qua- 
tre très petits points de la couleur des bandes. La seconde 
bande est ordinairement un peu plus claire dans son milieu 
et plus foncée en arrivant vers l'angle apical. Les lignes 
ordinaires, de la couleur des bandes, sont peu visibles. 
L’extra-basilaire se compose de trois petits traits séparés ; 
la coudée et la subterminale de points qui longent la partie 
externe des deux bandes. La frange, surtout dans son milieu, 
qui est sa partie la plus foncée, est de la couleur de ces 
dernières. | 

Les ailes inférieures sont d’un blanc verdâire à léger re- 
flet fauve pâle ; elles offrent absolument la même tache cel- 
lulaire et la même bordure noires que celles de dipsacea ; 
seulement les deux taches réunies qui coupent la bordure. 
sont un peu plus foncées. La frange, qui est de la couleur du 
fond de l'aile, est séparée de la bordure par une ligne brune 
plus foncée sur les nervures. 

Le dessous des quatre ailes est un peu plus pâle que le 
dessus des secondes. Les premières ont la côte, le bord ex- 
terne et surtout l’angle apical, lavés de couleur de rouille 
grisâtre plus ou moins vive suivant les individus, avec la 
bande externe, les taches orbiculaire et réniforme d’un beau 
noir. Les secondes offrent la tache cellulaire et la bordure du 
dessus bien mieux marquées que chez dipsacea, où elles ne 


70 A. DE GRASLIN. — Nouvelle 


semblent reproduites que par transparence. La bordure est 
interrompue extérieurement par deux larges taches de la 
couleur du fond, mais le plus souvent lavées, ainsi que tout 
le pourtour de l’aile, de couleur de rouille grisâtre. 


La tête et le corselet sont de la couleur des premières 
ailes. L’abdomen est un peu plus pâle, blanc en dessous, 
avec les poils de l'extrémité anale lavés de gris roussâtre 
pâle. Les antennes sont d’un brun noirâtre. Les pattes, chez 
quelques individus, sont lavés de rose violet, ainsi que le 
toupet frontal. 

Je pensais bien qu’une espèce aussi voisine que l’est celle- 
ci, au premier aspect, de dipsacea, devait offrir quelque dif- 
férence d'organisation; je n'ai donc pas été surpris de voir 
que l’Æeliothis maritima , dont les palpes sont velus et fai- 
blement teintés de gris rouillé, avaient l’extrémité de leur 
dernier article nu et d’un brun-noir, tandis que cette partie 
des palpes, chez dipsacea, est couverte de poils comme le 
reste de l'organe. (Voy. pl. 7, No V, fig. 8.) 

La variété la plus remarquable, et qui est la plus nom- 
breuse après le type, ressemble à la ? que j'ai figurée et se 
retrouve dans les deux sexes : les premières ailes sont d'une 
couleur de rouille un peu grisâtre, légèrement chatoyante 
en rose, avec les deux bandes d’un brun rouge ; quelquefois 
celles-ci sont tellement-confluentes par en bas, qu’elles ab- 
sorbent presque la moitié de l’aile. L'espace marginal offre 
le long de la frange une bande, amincie aux extrémités, 
d’un brun rouge plus vif et plus clair que les bandes. Ea 
tache réniforme est presque complétement absorbée par la 
première bande. Les ailes inférieures d’un fauve pâle rou- 
geâtre, plus vif dans les deux taches géminées qui coupent 
la bordure, sont un peu chatoyantes en rose. 


espèce d'Heliothis. 71 


Une autre variété a le fond des premières ailes d’un jaune 
gris pâle roussâtre, avec les bandes, surtout la première, 
d’une couleur de rouille brunâtre et les ailes inférieures un 
peu plus pâles que la variété $ figurée. | 

Enfin, quelques exemplaires forment comme un mélange 
de quelques-unes de ces variétés, se rapprochant plus ou 
moins de l’une ou de l’autre. 

La chenille, comme celles du genre Heliothis, est de 
forme allongée, légèrement atténuée aux extrémités, un 
peu aplatie en dessous, avec les incisions bien marquées ; 
elle offre un assez grand nombre de variétés pour les cou- 
leurs, mais non quant au dessin qui ne varie pas ; celle qui 
se rencontre le plus souvent, et que je regarde comme le 
type , a le fond de la couleur d’un vert clair légèrement gri- 
sâtre, avec une bande sous-dorsale assez large , atténuée à 
l'extrémité postérieure, d’un vert beaucoup plus foncé (1) ; 
cette bande se fond à sa partie inférieure dans la stigmatale 
qui est d'égale largeur et de même forme ; celle-ci est d’un 
blanc jaune plus vif et plus net à sa partie inférieure où elle 
forme comme un liseré. Le dessous du ventre, qui est de la 
couleur du dos, est beaucoup plus foncé sur les côtés, immé- 
diatement au-dessous du liseré de la stigmatale , ce qui fait 
ressortir celui-ci d’une manière remarquable. Une ligne 
vasculaire d’un vert plus foncé que le dos, est formée par le 
vaisseau dorsal que la transparence de la peau laisse aper- 
cevoir. Contrairement aux autres chenilles d’Heliothis que je 


(1) Pour obtenir plus de précision dans les descriptions , lorsque 
je veux parler d’un espace assez long et largement écrit d’une cou- 
leur qui tranche avec celles qui l’avoisinent, je l'appelle bande ; 


lorsque cet espace est d’une largeur moyenne, je le nomme raie, et 
quand il est délié, ligne. 


72 À. DE GRASLIN. — Nouvelle 


connais, les quelques poils grisâtres placés sur le dos de 
celle-ci sont si peu visibles, qu’on les distingue à peine sans 
le secours de la loupe. 

La tête, assez petite et courte, est d’un vert gris jau- 
nâtre un peu plus foncé que le dos. 


Toutes les pattes sont de la couleur du ventre. La pointe 
des écailleuses et la couronne des crochets des membra- 
neuses sont d’un brun testacé ; ces dernières sont assez 
saillantes. 

Les stigmates, à peu près invisibles à l’œil nu, examinés 
à la loupe, sont presque ronds, d’une couleur de chair pâle, 
finement cerclés de noir; ils sont placés à la partie supé- 
rieure de la stigmatale. 

La variété la plus commune après le type a le fond d’un 
gris jaune roussâtre et offre le même dessin que la précé- 
dente ; seulement, la bande sous-dorsale , qui est d’un gris 
brun noirâtre, descend un peu au milieu de chaque anneau 
sur les stigmates, ce qui fait paraître la stigmatale comme 
un peu interrompue ; dans cette variété, deux lignes déliées 
brunes, rapprochées, couvrent le vaisseau dorsal. La tête 
est un peu plus foncée que le dos. NF ae 


Üne sous-variété de celle que je viens de décrire offre une 
tache couleur de rouille, au milieu de chaque anneau, sur 
les stigmates. 

Une troisième variété, dont le dessin est absolument le 
même que la précédente, a le fond d’un vert bleu grisâtre 
bien plus foncé que le type ; sa bande sous-dorsale est d’un 
vert brun presque noir, lequel envahit le milieu de chaque 
anneau sur les stigmates, en faisant aussi paraître la bande 
stigmatale comme interrompue. Deux lignes déliées, rap- 
prochées, d’un vert noir, couvrent le vaisseau dorsal. 


espèce d'feliothis. 73 


D'autres variétés, qu'il est inutile de décrire, sont comme 
un mélange de celles dont je viens de parler, ou semblent 
faire le passage des unes aux autres; enfin, certains indi- 
vidus offrent quelques-uns des points trapézoidaux écrits 
en brun noirâtre. 

Cette chenille vit à découvert des graines des Spergularia 
marina et media, mais elle préfère de beaucoup la première 
de ces deux plantes ; elle attaque leurs capsules comme les 
chenilles de Dianthæcia percent celles des Caryophyllées; elle 
se nourrit si exclusivement de ces graines, qu’elle mourrait 
de faim si on ne lui donnait quedes feuilles; elle est très vo- 
race et mange continuellement ; la plante qui lui sert de 
nourriture ne se trouvant que çà et là, il n’est pas étonnant 
que les divers individus de l’insecte parfait diffèrent pour 
la taille, car la chenille doit assez souvent dévorer toutes les 
capsules d’un pied de Spergularia avant d’arriver à tout son 
accroissement et n’en plus trouver d’autres à sa portée; 
j'en ai pris une © au filet qui n’était pas plus grande qu'un 
petit individu d’Acontia solaris. Plusieurs générations de 
cette chenille se suivent presque immédiatement : je l'ai 
trouvée dans la première quinzaine du mois d'août, mais, 
comme j'ai pris quelques individus de l’insecte parfait dans 
le courant de ce même mois, il est à croire que quelques 
chenilles paraissent dès le mois de juillet; d’autres, plus 
tardives, ne se changent qu’à la fin d'août et ne donnent 
leur papillon qu’au mois de juin de l’année suivante. 

La chrysalide est assez allongée et offre deux variétés : 
celle qui est produite par la chenille verte que je regarde 
comme le type, a toute la partie antérieure d’un testacé ver- 
dâtre luisant avec l’extrémité de l'enveloppe des ailes un peu 
transparente, en jaune fauve ; le reste est d’un testacé rou- 


74 À. DE GRASLIN. -— Heliothis nouveau. 


geâtre luisant. Les incisions sont moins chagrinées que celles 
de dipsacea. L’extrémité de l'abdomen est noire et armée 
de deux épines convergentes par le bout. (Comme les 
autres chrysalides d'Heliothis, celle-ci offre un petit tuber- k 
cule saillant à sa partie antérieure; ce PAPE qui est 
noirâtre, est l'enveloppe de la trompe; examiné à 4 loupe, 
on voit quil a la forme de cet organe lorsqu’it est roulé. La 
seconde variété de chrysalide produite par les chenilles 
brunes, est entièrement d’un testacé rougeâtre luisant. Il 
serait assez croyable que la chenille brune, dont la chrysa- 
lide diffère de celle de la verte, donnât aussi la variété rou- 
geâtre de l’insecte parfait ; je les ai séparées dans le but de 
m'en assurer. La chrysalide est renfermée dans une coque 
lâche composée avec des grains de sable ou de terre que 
chés au moyen de quelques fils. 

L'insecte parfait vole en plein jour comme les autres 
Heliothis ; il est si vif et si remuant qu’on le prend souvent 
gâté ; cependant, dès qu’il est piqué par l’épingle, il ne 
cherche plus à s'échapper et tombe comme paralysé. Je n’ai 
pas vu l’Æeliothis maritima s'éloigner des lieux où croît la 
plante dont sa chenille se nourrit ; je crois donc cette espèce 
exclusivement propre aux pays qui avoisinent la mer; je 
l'ai découverte sur la côte du département de la Vendée. 


DESCRIPTION 


D'UNE NOUVELLE ESPÈCE 
DE CARABE DU NORB DE LA CHINE. 


Par M. H. STEUART. 


(Séance du 24 Mai 1854.) 


CARABUS COELESTIS ( Tatum, British Museum). PI. 7. N° E. 


Oblongus, elongatus; capite thoraceque aureo-cupreis; elytris 
convexis, viridi micantibus, aureo marginulis, apice products 
aculisque, punciis inæqualibus nigris elevatis, seriatim dispo. 
suis, ornatis. Long. 35 à 40 mill.; larg. 12 à 13 mill. 


Tête d’un cuivreux doré brillant, noire à sa partie anté- 
rieure , allongée, distinctement ponctuée, ayant entre les 
antennes deux impressions longitudinales et de petites rides 
irrégulières entre les yeux. Antennes noires à la base et 
brunes à l’extrémité. Palpes noirs, leur dernier article for- 
tement sécuriforme. 

Corselet de la couleur de la tête, sensiblement plus large 
que long, dilaté et relevé latéralement, légèrement rebordé 
antérieurement, brusquement rétréci en arrière, à partir 
du milieu, presque parallèle dans sa partie postérieure ; 
angles antérieurs faiblement arrondis, les postérieurs très 
peu prolongés en arrière et arrondis; ponctuation serrée, 
entremêlée de petites rides irrégulières qui le font paraître 


76 H. STEuART. — Nouveau Carabe de la Chine. 


finement rugueux ; ligne médiane à peine distincte; une 
impression légère de chaque côté de la base, près des angles 
postérieurs. 

Ecusson noir, court, en triangle très élargi à la base, 
lisse, avec quelques rides très faiblement marquées. 

Elytres d’un vert bronzé brillant qui devient d'un cui- 
vreux doré très éclatant le long des bords latéraux ; ceux-ci 
sont un peu relevés en gouttières; assez régulièrement 
ovales, un peu parallèles et légèrement élargies antérieu- 
rement ; chaque élytre est prolongée en une petite pointe 
aiguë un peu relevée et tournée en dehors ; convexes, en- 
tièrement couvertes de petites aspérités irrégulières, con- 
fluentes et lisses ; sur chacune sept rangées longitudinales 
de tubercules oblongs, noirs, lisses et brillants, ceux des 
deuxième, quatrième et sixième, plus gros, plus allongés et 
plus saillants; ceux des premières, troisième , cinquième et 
septième beaucoup moies apparents. 

Dessous du corselet et portion réfléchie des élytres, 
bronzé. Abdomen et pattes noires. 

Cette belle espèce semble faire le passage entre le C. La- 
fossei, Feisthamel, et le C. smarugdinus , Fischer, quoique à 
vrai dire elle se rapproche beaucoup plus de la première 
pour la forme ; elle en a aussi à peu près la taille. 

Nous ne connaissons jusqu'ici que deux exemplaires mâles 
de ce magnifique Carabe, recueillis dans les environs de 
Shang-Hai, par M. Fortune, l’un qui fait partie de la Col- 
lection dr ‘née britannique, l’autre dans notre collectior. 


DESCRIPTION 


_D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LAMIAIRE DU GENRE 


STERNOTOMIS (Sternodonta Dejean, Catal.) 


Par M. LUCIEN BUQUET. 


(Séance du 14 Février 1855.) 


Un savant étranger, auquel nous sommes redevables 
d’une foule de travaux aussi remarquables qu’intéressants, 
M. Westwood a fait connaître, entre autres merveilles, dans 
le 2e volume de son Arcana Eniomologica (Londres 1845 ), 
une série de Longicornes du groupe des Lamiaires, appar- 
tenant presque tous au genre Sternotomis, qui se distingue 
surtout par l'élégance et la diversité des couleurs dont sont 
revêtues les espèces qu'il renferme, et que l’on ne ren- 
contre que dans l'Afrique tropicale. 

L'auteur de cet ouvrage, illustré par de fort belles 
planches coloriées, a puisé ses types aux principales collec- 
tions de Paris et de Londres, ce qui lui a permis de figurer 
dix-sept espèces que l’on pourrait peut-être, en y regardant 
d’un peu près, réduire à quinze ou seize seulement à cause 
des variétés. 

A toutes ces richesses vient s'ajouter une rareté nouvelle, 
qui m'a paru digne de fixer un instant l'attention ; c’est ce 
qui m’a décidé à présenter à la Société le dessin d’un insecte 
fort remarquable que je dois au pinceau de M. Nicolet , et 
dont l'original m'a été généreusement offert par notre col- 
lègue M. James Thomson, auquel je me fais un plaisir, un 
devoir mêrre de le dédier. 


78 L. Buquer. — Nouveau Sternotomis. 


STERNOTOMIS THOMSON, Buq. (PI. 7. No If.) 


Thorace spinoso, varieqato ; elytris subcœruleis, costatis, 
interstitiis nigro-luberculatis, macula oblonga apice flavo- 
pallida. Antennis longis. Long. 31 millim. ; larg. 13 millim. 


Tête d’un noir mat, légèrement inclinée, creusée et 
pointillée en avant. Mandibules assez fortes, rugueuses à la 
base, lisses et brillantes à l’extrémité qui est terminée en 
pointe aiguë. Antennes d’un tiers plus longues que le corps, 
noires, à peu près lisses et couvertes d’un duvet bleu cendré 
à partir du quatrième article. Corselet épineux sur les côtés, 
noir également, mais dans sa partie antérieure seulement, 
avec une tache transversale ovalaire d’un fauve très vif au 
milieu, et une large bande d’un blanc de lait à l'extrémité. 
Ecusson noir, triangulaire, pointillé. Elytres pubescentes, 
d’un bleu cendré très pâle , un peu plus larges à la base que 
le corselet, dans sa plus grande dilatation ; angles huméraux 
saillants et crénelés, avec cinq côtes longitudinales d’un 
noir brillant, dans les intervalles desquelles se trouvent des 
tubercules de même couleur disposés presque régulièrement 
avec un point enfoncé sur chacun d'eux. On voit enfin près 
de l'extrémité, qui est arrondie, une tache ovale et soyeuse 
d’un fauve très pâle. Segments abdominaux rougeâtres sur 
les côtés ; tarses couverts d'un duvet serré gris cendré et 
brillant. 

Cette belle espèce a été trouvée à Madagascar : elle m’a 
été donnée, ainsi que je l'ai dit plus haut, par M. James 
Thomson; j’en ai vu un second individu, en tout semblable, 
dans la collection de notre collègue, M. le docteur Coquerel, 
qui l’a rapporté de Nossi-Bé. 


El CC 


DESCRIPTION 
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CURCULIONITE, 


CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU. 
Par M. ROUZET. 


(Séance du 8 Novembre 1854.) 


En septembre dernier, assistant dans les laboratoires 
d’Anatomie comparée du Museum, au déballage d’une caisse 
venant du Gabon, envoyée par M. Aubry-Lecomte, et con- 
tenant des squelettes de Chimpanzé, je trouvai une énorme 
gousse (1) contenanttrois graines de la forme à peu près d’un 
grain de café, et de la grandeur de six centimètres de long, 
sur quatre de large; l'une de ces graines était perforée en 
plusieurs endroits, de trous ayant environ deux centimètres 
de diamètre. En la secouant, j'en fis tomber un insecte que 
je reconnus être un Curculionite très voisin des Crypto- 
rhynchus et des Campiorhinus. Il en diffère cependant assez 
pour constituer un nouveau genre, qui se distingue des 
premiers par linsertion des antennes et la longueur du 


(1) Cette gousse a été remise à M. Decaisne, professeur de culture 
au Museum, à qui elle est inconnue; les trois graines qu’elle conte- 
nait ont été confiées aux soins intelligents d’un habile jardinier , 
M. Carrière, chef de la pépinière au Museum. Une seule de ces graines 
a germé, et la plante paraît nouvelle. Vers la fin de janvier 1855, une 
larve du Sophrorhinus Duvernoyi s’est métamorphosée, et l’insecte 
parfait est sorti d’un des cotylédons de cette plante. (R.) 


80 Rouzer. -- Nouveau 


deuxième article du funicule, par le canal rostral qui ne 
forme pas en arrière une fossette à rebords tranchants, et 
par les segments de l’abdomen, dont le deuxième est aussi 
grand que le premier, de plus la massue des antennes n’est 
pas brusquement renflée , et le corselet n’est pas rétréci à 
la base ; il diffère des Campiorhinus, par l'insertion des an- 
tennes, par le funicule grêle et non à articles serrés, par le 
corselet large à la base, par les élytres non parallèles, par 
les pattes plus courtes, plus robustes, les dernières n’attei- 
gnant pas l'extrémité des élytres. 


Genre SOPHRORHINUS (1). Mihi. 


Rostre légèrement arqué, logé dans un canal assez profond ; 
antennes insérées un peu en avant du milieu, assez grêle ; 
deuxième article du funicule deux fois aussi long que le pre- 
mier ; massue oblongue. Corselet court, aussi large à lu base 
que les élytres, rétréci en avant. Elytres très convexes, por- 
tant chacune près la suture, avant l'extrémité, un petit pinceau 
de gros poils très raides et serrés qui simule une épine. Abdo- 
men de cinq segments, les deux premiers assez grands, égaux, 
les deux suivants étroits, égaux. Pattes robustes , les anté- 
rieures seulement un peu plus longues que les autres, les pos- 
térieures n'atteignant pas l'extrémité du corps. 


SOPHRORHINUS DUVERNOYI. Mihi. (PI. 7. No nr.) 


Oblongo-ovalis, fuscus, griseo squamosus, prothorace valdè 
punciaio, lateribus squamis densis induto fere crenulato , bast 
medio brunneo ; elytris basi prothorace paulo latioribus postice 


(4) De swopuv, pudique ; psv, psves, nez. 


Genre de Curculionites. S{ 


altenuatis, compressis ; striatis brunneis, utrinque viita velu- 
tina, areuata a scutello ad spinos prolongata, medio fascia 
pallidiore subinterrupta , dorso punctis maculisque minutis 
velutinis, seu brunneis, sive fulvis, signatis ; lateribus et apice 
griseis ; subtus griseo squamosus abdominis seymentis tribus 
uliimis brunneo fuscis. 


Oblong-ovalaire, d’un brun-foncé , à écailles d’un gris- 
roussâtre ; rostre rugueux à la base et hérissé de petites 
squamules, presque lisse etrougeâtre à l'extrémité. Corselet 
très court, deux fois et demie aussi large que long, côtés 
très arrondis, couverts de grosses écailles d’un gris-rous- 
sâtre faisant paraître le bord presque crénelé ; base nue au 
milieu, d’un brun très foncé, surface couverte légèrement 
de points assez serrés. Ecusson en quadrilatère arrondi aux 
angles, non saillant. Elytres très convexes ; très déclives en 
arrière, comprimées sur les côtés avant l’extrémité; à stries 
ponctuées assez fortes; brunes avec les côtés et surtout 
l'extrémité mélangés d’écailles grisâtres et d’un gris-rous- 
sâtre ; sur la partie dorsale quelques points et petites taches 
veloutés, tantôt brunes, tantôt roussâtres. Une bande brune 
veloutée, arquée, partant d’auprès de l’écusson et allant vers 
les épines ; mais presque interrompue au milieu par une 
fascie oblique, roussâtre, très vague avant l'extrémité, 
d’abord les deux touffes spiniformes rousses, puis de chaque 
côté une saillie en cône arrondi et au-dessous une dépres- 
sion ; à cet endroit le bord de l’élytre est un peu sinué ; 
l'extrémité est arrondie. Dessous couvert d’écailles serrées 
d’un gris-roussâtre pâle; les trois derniers segments de 
l'abdomen d’un brun-foncé velouté. Pattes courtes, robustes, 

3° Série, TOME li. 6 


82 Rouzer. —- Nouveau Curculionite. 


ponctuées de brun. Cuisses unidentées et sinuées ; jambes 
comprimées, se repliant dans un faible sillon de la cuisse. 

J'ai dédié cette espèce à mon honoré maitre , M. Du- 
vernoy, professeur d'Anatomie comparée au Muséum, et 
j'ai fait don de l'individu typique à la collection entomolo- 
gique de cet établissement. 

Cet insecte vient probablement du Gabon, et vit, comme 
je lai dit, dans les graines d’une plante inconnue. 


ESSAI MONOGRAPHIQUE 
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. 


(Suite) (1). 


Par M. S. À, de MARSEUL. 


(Séance du 9 Février 1853.) 


XXII. CARCINOPS. 


(xaæpxiyos, crabe; &$, figure.) 


Soc. Ent, 8° série, T. 3 (1855), pl. var. — Mon. pl. xu. 
Genre XXII. 


Hister. Paykull, Mon. Hist. (1811) ; Say. 
Paromalus , Erichs. in Jahrb. (1834). — Le Conte; Aubé. 
Corpus ovatum, subdepressum; parvum. 

Caput retracium, parvum, orbiculare ; fronte plana cly- 
peoque marginatis, untennæ sub frontis margine insertæ, 
foveola ante coxas anticus in medio obsoleta, margine pecto- 
rali profunde inciso. 

Pronotum irapezoidale; stria tenui marginali. Scutellum 
parvum. 

Elytra apice truncata, striis validis punciatis, margine 
inflexo striato haud foveolato. 

Propygidium hexagonum ; pygidium in utroque sexu sim- 
plex, declivia. | 

Prosternum elevatum basi rotundatum, bistriatum , lobo 


(1) Voyez 5° Série, T. I (1553), p. 131 et 447, et T. II (1854), 
p. 161, 525 et 671. 


84 DE MARSEUL. — {Histérides. 


prominulo ; mesosterno emarginatum, stria marginali antice 


approæimal«. 
Tibiæ anticæ arcuatæ, dilatatæ subdenticulaiæ, foveola 


tarsali obsoleta. 


Corps ovale, aplati ou légèrement convexe, noir luisant. 

Tête petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax ; 
front plan, non séparé de l’épistome, entouré d’une strie 
marginale fine qui s’avance plus ou moins et quelquefois 
reborde entièrement l’épistome. Labre court, transversal. 
Mandibules assez fortes, courbées, acérées et unidentées en 
dedans. 

Antennes (f. 4, d) insérées sous un rebord du front, 
entre les yeux et les mandibules. Scape assez court, peu 
courbé, épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée 
sous la tête. Funicule de sept articles à peu près égaux, 
courts : premier obconique, un peu plus long , ainsi que le 
dernier. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre 
articles dont le dernier est petit et peu distinct. Fossette 
antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral du 
prothorax au devant des hanches. 

Mâchoires cornées ( f. 4, c), insérées en dehors du men- 
ton, à deux lobes membraneux, barbus en dedans; l’externe 
beaucoup plus grand que l’interne. Palpes maxillaires de 
quatre articles assez grêles et allongés : premier article très 
petit; deuxième obconique, aliongé ; troisième cylindrique, 
court; quatrième ovalaire, trois fois plus long. Menton 
(£. 4, b) corné, en carré, un peu plus long que large, sub- 
sinué en devant, tronqué à la base. Lèvre membraneuse 
saillante ; languette nulle ; paraglosses étroites, ciliées en 
dedans ; palpes labiaux, de trois articles, premier très petit, 
deuxième obconique , troisième ovalaire, égaux entre eux. 


XXII. Carcinops. 09: 


Pronotum plus large que long, peu convexe, faiblement 
arqué à la base et sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant avec les angles abaïissés , aigus, peu saillants ; strie 
marginale fine, rarement interrompue. Ecusson très petit, 
mais toujours visible. Elytres un peu plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, peu convexes, curvili- 
néairement élargies sur les côtés, tronquées au bout; repli 
latéral sans fossette humérale , avec deux ou trois stries, 
dont quelquefois l’interne pourrait être regardée comme 
une subhumérale externe fort abaissée ainsi qu’on en voit 
dans certains Epierus. Stries dorsales profondes, ponctuées, 
ordinairement au nombre de cinq; suturale entière ou un 
peu raccourcie. 


Prosternum (f. 10 h) assez élevé, beaucoup plus long que 
large, arrondi à la base, bordé d’une strie forte sinuée ; lobe 
antérieur très distinct, un peu abaissé, dépassant un peu 
l'angle du prothorax, arrondi en devant et rebordé; bord 
pectoral profondément incisé pour le passage des antennes. 
Mésosternum plus large que long, très légèrement sinué en 
devant, bordé d’une strie non interrompue, rapprochée du 
bord antérieur (excepté le C. Dominicanus) toujours bien 
séparé du métasternum. 


Pattes (f. 4, e, f, g) médiocrement distantes à leur in- 
sertion ; cuisses ovalaires, comprimées, £reusées en dedans 
d'une coulisse ; jambes antérieures arquées, élargies vers le 
bout, terminées par un fort crochet recourbé en dehors, 
bi ou tridentées en dehors, avec une fossette tarsale mal 
limitée : postérieures élargies au bout, un peu contournées, 
garnies de deux rangées de poils ou spinules ; tarses de cinq 
articles : 1-4 courts, égaux, triangulaires, ciliés en dessous ; 
cinquième assez long, armé de deux crochets. 


86 DE MARSEUL. — Histérides. 


Abdomen de cinq anneaux; premier segment ventral assez 
long, bistrié entre les hanches, 2-5 courts, à peu près d’égale 
longueur. Propygidium hexagonal. Pygidium triangulaire, 
convexe ; l’un et l’autre inclinés. 

Les espèces de ce genre, qui n’est qu’un démembrement 
du genre Paromalus d’Erichson, ont un faciès uniforme et 
particulier d’où ils tirent leur nom. Ils ont des rapports avec 
quelques EÉpierus et Phelister; mais deux caractères tran- 
chés les en séparent du premier coup d’æil, leurs jambes con- 
tournées, terminées par un crochet arqué en dehors, et la 
fossette antennäire peu profonde, placée au milieu du bord 
latéral au devant des hanches, dans laquelle l’antenne vient 
se loger en passant par une fente du bord pectoral. Quant 
aux vrais Paromalus, auxquels on les avaient accolés, on 
les en distinguers aisément par leurs élytres régulièrement 
et fortement striées, leur prosternum toujours rebordé et 
pénétrant plus avant dans le mésosternum; enfin par la 
strie marginale de ce dernier entière, sans strie biangu- 
laire. | 

La plupart des espèces ont un genre de vie analogue à 
celui des Paromalus; on les trouve sous les écorces des 
arbres morts, en décomposition. Une seule espèc2 propre 
à l’Europe méridionale et au Nord de l’Afrique, le C. mi- 
nimus se trouve sous les pierres et dans les matières ani- 
males desséchées. M. Le Conte dit avoir rencontré le 
C. pumilio dans les excréments. La larve est inconnue. 

Ce genre renferme douze espèces dont la moitié sont 
nouvelles. Répandu dans plusieurs pays du globe, il se ré- 
partit de la manière suivante : Europe, { ; Amérique, 8 ; 
Afrique 2 ; commune aux trois parties, f. 


os *SepUX ‘SSU221P9$V50PDIU 

‘dsq-ouuog ep de) ‘snlaqa1d 

‘Surmoq-1S ‘SAUPIIUIWO(T 

“anbTxo IN "S11091P1110 

4 ‘maqun”) ‘SN7J9S1UL 

Fa ‘UJJT)-"ANON ‘JA ‘Sn//2U9] 
© 

£ *ZJU9A °SNJ]1UD1 
E 

© ‘U949-"ANON ‘Pid ‘5274078049 

“0 * "JPY ‘SOULAX ‘SLV “Ja ‘orund 
ru 
» 
> 


"ANA ‘PUY “SAUIUIU 
°10q "JJUV 97 ‘sngounluoa 


‘j0onX ‘9 97 ‘s40$U02 


:*SdONIDUV') 


La 
EL 


OH 


ouest ee tt tt"  ‘9o)ano9 Snjd 2UHI91X9,{ ‘21ESIOP 

ALIS oG LE LE ASC VI L SIUNPA 9191709 9[EANINS EI 9p AUIAUI AOUIS 29 

Do NS Je ON ‘0 UN Ann SUOL 91889,p ‘iuas0d 

-U109 ef imb So[OI]S & SOL ‘AUUA9P Uo 9191NO990I 2RINMNS HIS 2 

“99H98 2[AN0S AUS ‘ZT 

etes et tt + 9190 onbeyo 9p sndWOMOTUT NU} 

-So1d ap AEUISIRIN — ‘2194N090U4 91ESLOP 91S 0G — "HA SUL ‘PP 

este ee et + * + ‘ondwolioquI UOU Mnud9)S04d np 

ALEULSICIN — ‘9A91U9 SAITAID SP 9ESIOP 91ITS 2G —: purs Sn[d ‘? 
“quesen| ‘onDIIEIOU 1194 no na[4 ‘29 


+ ++ + + + ondmonoqui wnjouoid np 9[eul4Uu OS ‘22 
le ty Us. aie (62 Ç.71e, ©UUs dalle (oil Re lee, CO ‘efneda.t 
9p Ssnossap-ne 9a[MU AfIpunuqns JUS —- ‘quod sud ‘// 


“apnedg,| snos 99nbipur aj2sgumuqns as — ‘PUIS SN[d 7 
“andUCHAJUI UOU WNJOUOA NP 2TRUTSIUU AUS ‘2 
*HIDANOIOVA SOATATI SIP IIESIOP AUS 9G "PP 
rt 9 + + + * *aseq EI R 9194099241 9[PININS AUS ‘22 
* * ‘H[RSIOP oC EI 9948 958 EI LR 9IUNJI “949109 A[LANINS AUS 2 
"919109 SA4JÂ[? S2D 9[ESIOP HIS 96 ‘D 
*X10d 9p undg ‘2 
__ ‘enbrun ajvanins au) ‘g 
“nude ‘o8uoçie a[vao sdi09) ‘FF 
ts ot + + + $ofinu [RJOUNUQNS 19 AICANINS ‘ A[CSAOP AIS 8G ‘22 
é *  * * : ‘JUAWOINAHIUL 9191N09U1 AUI9} 
-UT 91RJunqns Éapeanqus CL onb 1SUIC *A19ANOIIUE 9[ESIOP AIS °G ‘2 
*[ESCG IUaupui sueSs no ‘A[[NU NO AUAUI ARIANE — “AI 
-NinS EL 9P 19 »S EL 2p SNSSAP-ue ‘ 950 EI E 29nbIE 9JUSIOP gun ok ‘44 
Me 2 0 ee ie Det ee ce 0 Sel: 
v 979[0sqo autod e ‘ougnus afUJunuqns — ‘AIRININS ET 9P 719 05 
UL op snssop-ne ‘oseq e] & 9gnbie uou S91JÂ(S S9P 9[RSIOP TS 27 ‘T 
*“AX9AUO9 ‘9JIP[NIIO SdI09 °F 


‘SHDHASA SHA HAÔLLAONAS AVATIAVL 


88 DE MARSEUL. —— //istérides. 


{. C. CONSORS. 


Ovalis convexiusculus, piceus nitidus , antennis pedibusque 
testaceis ; fronte punctulata ; pronoto stria marginali integra, 
versus latera sparse punctato ; elytris striis punctatis, k primis 
dorsalibus integris, 5a et suturali antice abbreviatis, illa basi 
foveoia aucta; subhumerali interna interrupta. Long. 2 1/2 mill.; 
larg. 1 3/4 mill. 


. Paromalus consors, Le Conte, Calif, Col. 40, 2 (1852). 


Ovale, assez convexe , d’un brun de poix luisant. Front 
rebordé sur les côtés, convexe, finement ponctué. Antennes 
d’un brun testacé. Pronotum beaucoup plus large que long, 
arrondi à la base, bordé d’une série de gros points avec une 
impression antéscutellaire , arrondi sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant avec les angles aigus ; ponctué très fine- 
ment sur toute sa surface, avec de gros points peu serrés 
sur les bords ; strie marginale entière. Ecusson court, trian- 
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées 
droit au bout , à peine ponctuées sur la suture et à l'extré- 
mité ; stries fortes, bien marquées, arquées, crénelées, 
quatre premières dorsales entières, cinquième raccourcie 
au tiers antérieur , ainsi que la suturale, avec un gros point 
basal ; strie subhumérale interne coupée par l'humérale et 
interrompue en cet endroit ; externe courte, rudimentaire; 
deux marginales fortes et entières. Pygidium ponctué. Pros- 
ternum arrondi à la base, entouré d’une strie sinueuse. Mé- 
sosternum sinué en devant, à peine échancré. Pattes brunes: 
jambes antérieures bidentées au bord externe. 

Campèche (Mexique); San-Diego ( Californie ) ; dans les 
Opuntia en putréfaction. | 


XXIT. Carcinops. 89 


2. C. CONJUNCTUS. 


Ovalis convexiusculus, piceus nitidus, antennis pedibusque 
brunneis ; undique geminatis punctidis coopertus; fronte ad 
oculos tantum marginata, sat convexa ; pronoto stria margi- 
nali integra ; elytris striis validis crenatis, Lk primis dorsalibus 
integris,h? ad suturam arcuata, 5? suturalique subhumeralique 
externa antice valde abbreviatis ; tibiis anticis bidentatis. Long. 
2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill. 

Hister conjunctus, Say. Soc. Phil. 38, 8 (1825). 

Paromalus conjunctus, Le Conte, N. Amer., Hist, 38, 5, pl. v, 
fig. 1. 

Ovale assez convexe, d’un noir de poix luisant ; couvert 
sur toute sa surface de petits points disposés par rangées de 
deux ou trois. Tête avec un gros point sur le vertex. Front 
bordé d’une strie latérale qui s’arrête aux yeux, convexe. 
Antennes brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large 
que long, arrondi à la base et sur les côtés, rétréci et échan- 
cré en devant, avec les angles aigus; avec de gros points 
épars sur les côtés et une rangée basale de points sem- 
blables. Ecusson court, triangulaire. Elytres plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les 
côtés, rétrécies au bout; stries fortes, crénelées, quatre pre- 
mières dorsales entières ; quatrième recourbée en haut, à la 
base, jusqu’à l’écusson, passant au devant de la cinquième et 
de la suturale, qui sont raccourcies à la base; une seule sub- 
humérale occupant le tiers postérieur. Pygidium ponctué. 
Prosternum arrondi à la base, entourée d’une strie sinuée. 
Mésosternum échancré en devant et se laissant pénétrer par 
le prosternum. Pattes brunes ; jambes antérieures biden- 
tées, avec quelques denticules après la deuxième dent. 

L'auteur américain cite à tort comme synonymes, les 


90 : DE MARSEUL. — Âistérides. 


Paromalus pumilio, Er., Abrœus erythrocerus, Dej. Cat. La 
figure présente les jambes antérieures d'un Épierus, une 
ponctuation trop marquée et la cinquième strie dorsale 
réunie à la suturale, ce que je n’ai remarqué dans aucun 
des nombreux exemplaires qui m'ont passé sous les yeux. 


Union américaine, surtout dans les provinces méridio- 


nales, dans les excréments, selon M. Le Conte; Caracas 
( Venezuela ). 


3. C. MINIMUS. 


Breviter ovalis, convexiusculus , punctatus, piceus nilidus , 
antennis pedibusque rufo testaceis; pronoto stria marginali 
integra; elytris striis dorsalibus h primis integris, L° basi versus 
sculellum arcuata, cæteris nullis ; libiis anticis à denticula- 
tis. Long. 1 1/4 mill. ; larg. 4/5 mill. 

Paromalus minimus Aubé, Soc. ent., 2° série, 8, 322, 31 (1850). 


En ovale court, assez convexe, ponctué, d’un noir de poix 
luisant. Front convexe. Antennes rousses ; massue testacée. 
Pronotum plus large que loug, arrondi à la base, avec le 
rebord plus fortement ponctué, arqué latéralement, ré- 
tréci, échancré en devant, avec les angles antérieurs aigus ; 
strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres 
plus longues que le pronotum, aussi larges à la base, arron- 
dies sur les côtés , rétrécies et coupées droit au bout, cou- . 
vertes d’une ponctuation assez forte, surtout sur le dos, 
moins serrée que sur le pronotum, devenant plus fine sur 
les bords ; stries peu fortes, ponctuées , quatre premières 
dorsales entières ; quatrième arquée à la base, vers l’écus- 
son; cinquième suturale et subhumérale nulles. Pattes 
d’un brun-testacé avec les tarses plus pâles. Prosternum 
arrondi à la base, pénétrant dans le mésosternum, ceint 
d’une strie elliptique sinueuse, profonde. 


XXII. Carcinops. 91 


Cette espèce peu commune se trouve dans presque toutes 
les contrées de l’Europe et du littoral de la Méditerranée. 
Elle vit dans les matières animales desséchées. 


4. C. PUMILIO. 


Oblongo ovatus, parum convexus, nigropiceus, nitidus, pedi- 
bus antennisque brunneis, punctulatus ; fronte plana, capite 
marginato ; pronoto ante scutellum impresso, stria marginali 
integra ; elytris striis crenatis, profundis , dorsalibus integris 
arcuatis, suturali recta subintegra, antice cum 5? juncta; stria 
subhummerali interna integra, externa brevi obsoleta ; tibiis an- 
ticis bidenticulatis. Long. ? 1/2 mill. ; larg, 1 1/2 mill. 

Paromalus pumilio, Er. in Jahr., 1, 169, 4 (1834). 

Ovale, allongé, peu convexe , d’un noir de poix luisant. 
Tête finement ponctuée ; front peu élevé, ceint en devant 
et sur les côtés d’une strie obsolète. Antennes brunes, avec 
la massue testacée. Pronotum ponctué, transverse, arrondi 
à la base, avec une impression au devant de l’écusson, légè- 
rement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles aigus; strie marginale entière. Ecusson 
petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, un peu rétrécies au 
bout, avec la suture relevée, pointillées ; stries bien mar- 
quées, crénelées ; dorsales entières, arquées; la suturale 
droite, se joignant à la base avec la cinquième dorsale ; sub- 
humérale interne entière, traversée par l’'humérale ; externe 
obsolète, très courte. Hyperpyge densément et fortement 
ponctué ; pygidium densément et finement. Prosternum 
arrondi à la base, ceint d'une strie sinuée. Mésosternum 
légèrement sinué en devant. Pattes d’un brun-rouge ; 
jambes antérieures armées de deux dents, avec plusieurs 
denticules après la deuxième. 


92 DE MarsEuL. — Aistérides. 


Cette espèce est répandue sur toutes les parties du globe. 
J'ai sous les yeux des individus de Rouen et de Marseille, 
d'Espagne , d'Alger, d'Egypte, de la Nouvelle-Orléans 
(Etats-Unis ) où il a été trouvé en octobre, sous l’écorce des 
arbres. 


5. C. TROGLODYTES. 


Subovatus, parum converus , piceus nülidus , antennis pedi- 
busque brunneis ; capite punctato, undique marginato, fronte 
convexa ; pronoto versus latera punciis sparsis , stria margi- 
nali integra ; elytris apice tantum punctalis, strüs punctalis , 
dorsalibus integris, 52 versus scutellum arcuata, suturali sub- 
abbreviata, recta , subhumeralibus 2, externa abbreviata ; me- 
sosterno antice sinuato. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 12 mill. 

Hister troglodytes, Payk. Mon. Hist. A6, 34, t.x. f. 1 (1814). 


Paromalus troglodytes , Er. Jahr. 169, 2. 


Ovalaire, peu convexe, d’un noir de poix luisant. Tête 
ponctuée, avec un rebord étroit non interrompu sur l'épis- 
tome ; front convexe. Antennes rousses. Pronotum beau- 
coup plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une 
rangée de gros points, avec une impression au devant de 
l'écusson , arrondi sur les côtés , rétréci et échancré en de- 
vant, avec les angles aigus; couvert d’une ponctuation fine, 
peu serrée , invisible à la loupe, avec de gros points épars 
sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson pelit, trian- 
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit 
au bord apical, presque lisses, avec quelques points épars 
au bout, relevées sur la suture ; stries fortes, crénelées, 
dorsales arquées , entières, cinquième se terminant droite, 
au-dessus de la suturale qui ne l’atteint pas; 2 subhumé- 
rales, interne entière coupée obliquement par l'humérale, 


XXII. Carcinops. 93 


externe courte, fine. Pygidium ponctué. Prosternum 
arrondi à la base, ceint d’une strie elliptique sinuée. Mé- 
sosternum légèrement échancré en devant, strié. Pattes d’un 
brun-ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux dents 
avec quelques denticules au-delà de la deuxième. 

Carthagène (Nouvelle-Grenade); Cuba ; St-Domingue, 
sous les écorces, en octobre ; Paykull lui assigne pour patrie 
les Indes orientales. 


6. C. TANTILLUS. 


Oblongo-ovalis depressus , piceus nitidus ; pronoto lateribus 
punctatlo , stria haud interrupta ; elytris stris crenatis , Â-h 
dorsalibus integris, 5 suturalique abbreviatis, subhumerali 
interna vix interrupta; propygidio pygidioque punctatis. Long. 
2 mil; larg. À 1/4 mill. 

Ovale, oblong, déprimé, rétréci postérieurement, d’un 
noir de poix luisant. Antennes brunes ; massue testacée. 
Front plan, finement pointillé, entièrement rebordé. Pro- 
notum court, arqué à la base, avec un point antéscutellaire, 
presque droit sur les côtés, un peu rétréci et échancré en 
devant, avec les angles obius, abaissés, peu saillants, cou- 
vert de points très fins et serrés, un peu plus grand latéra- 
lement ; strie marginale non interrompue. Ecusson ponc- 
tiforme. Elytres plus longues quele pronotum, de sa largeur 
à la base, rétrécies et tronquées au bout, élevées légère- 
ment à la suture ; repli latéral bistrié ; stries dorsales pro- 
fondes, crénelées, 1-4 entières, cinquième raccourcie, sutu- 
rale encore plus courte; subhumérale interne entière, 
profonde à la base, plus fine au-dessous de l’humérale, 
comme interrompue. Pygidium un peu plus finement 
ponctué que le propygidium. Prosternum assez étroit, en- 


94 DE MaRsEuUL. —- f/listérides. 


tiérement rebordé. Mésosternum pointiilé, à strie non in- 
terrompue, sinué en devant. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures tridenticulées, crénelées à la base ; postérieures 
garnies de quelques épines. 

Il se distingue du P. tenellus, qui a comme lui le pronotum 
entièrement rebordé, par la strie subhumérale interne 
bien marquée postérieurement et par sa taille plus grande. 


Caracas ( Venezuela ), région chaude ; en mars, sous 
l'écorce d’une tige d’Agave Americana en décomposition. 


7. C. TENELLUS. 


Ovalis, depressus, ater subnitidus ; antennis pedibusque fer- 
rugineo-piceis ; fronte punctulata, nec striata , nec impressa ; 
prothorace transverso antice angustato, stria marginali antice 
ambiente ; scutello conspicuo ; elytris subquadratis, striis k-pri- 
mis dorsalibus integris, 5 et 6 antice abbreviatis ; prosterno 
bistriato ; tibiis anticis contortis dilatatis, extusque subtiliter 
dentatis, intermediis et posticis subspinosulis. Long. 2 miil.; 
larg. 1 1/2 mill. 

Paromalus tenellus, Er. in Jahrb., 1, 170, à (1854). 

P. gilensis , Le Conte, Calif., Col. 40, 3 (1852). 


Ovale, aplati, d’un noir assez brillant. Antennes d’un brun 
de poix, avec la massue plus claire. Tête très finement 
ponctuée; front sans strie transverse, ni impression. Pro- 
thorax beaucoup plus large que long, arqué à la base, 
arrondi sur les côtés, fortement rétréci et échancré anté- 
rieurement, angles aigus abaissés; strie marginale non 
interrompue en devant. Ecusson très petit. Elytres de la 
largeur du prothorax à la base, presque carrées, à peine plus 
longues que larges ; subhumeérale interne fine, fortement 
raccourcie: dorsales ponctuées postérieurement, les quatre 


XXII. Carcinops. 95 


premières atteignant la base, les 5 et suturale un peu rac- 
courcies. Hyperpyge grossièrement ponctué ; ponctuation 
du pygidium plus fine et plus serrée. Prosternum bistrié. 
Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures contour- 
nées et fortement dilatées, avec deux dents très petites; 
intermédiaires et postérieures presque linéaires et garnies 
de quelques épines. 


Carthagène (Nouvelle-Grenade ) ; Caracas ( Venezuela}, 
région chaude ; en mars, sous une écorce d’Agave Americana 


eu décomposition, sur les bords du fleuve Gila, dans un 
Cereum giganteum pourri. 


8. C. MISELLUS. 


Subovalis, depressus , nigro-piceus nitidus, antennis pedibus- 
que brunneo ferrugineis ; lævissimus exceptis planoti lateribus ; 
capite marginato ; pronoto stria marginali in medio interrupta; 
elytris sutura elevata, striis punctatis, k primis dorsalibus in- 
tegris , 4 basi, suturali in medio interruptis, subhumerali in- 
terna integra, externa brevi. 


Ovale, à côtés presque parallèles, déprimé, d’un noir de 
poix luisant. Tête bordée dans son pourtour ; front assez 
convexe, finement pointillé. Antennes d'un brun-ferrugi- 
neux. Pronotum plus large que long, arrondi à la base, 
arqué latéralement, échancré et légèrement rétréci en de- 
vant, avec les angles aigus, ponctué sur les côtés ; strie 
marginale forte, interrompue en devant. Ecusson petit, 
triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, presque parallèles, relevées sur la suture, 
lisses, avec queiques points apicaux ; stries bien marquées, 
ponctuées, dorsales presque droites, rapprochées, 4 pre- 
mières entières, cinquième raccourcie à la base, suturale 


96 DE MARSEUL. — /fistérides. 


au milieu ; subhumérale externe courte, fine, postérieure ; 
interne entière coupée obliquement par l'humérale. Pygi- 
dium lisse. Prosternum large, ceint d’une strie. Mésoster- 
num légèrement échancré en devant. Pattes brunes; jambes 
antérieures avec deux dents, et au-dessus de petites dente- 
lures. 

Excessivement petit et très aplati, il se reconnait des deux 
espèces précédentes par la strie marginale du pronotum 
interrompue, le prosternum plus large et du P. tenellus, 
par sa strie subhumérale marquée postérieurement. 


Guatemala. 


9. C. VIRIDICOLLIS. 


Oblongo-ovalis , depressiusculus , æneo viridis, nitidus, an- 
tennis pedibusque rufo-brunneis ; capite pronotoque marginatis, 
sat fortiter punctatis ; elytris striis crenatis, dorsalibus, sutu- 
rali et subhumerali interna integris ; mesosterno antice emargi- 
nato, stria integra. Long. ? mil. ; larg. 1 1/2 mill. 


Ovale, allongé, assez peu convexe, d’un vert bronzé lui- 
sant. Tête ponctuée, avec un rebord entier ; front convexe. 
Antennes d’un brun testacé. Pronotum plus large que long, 
arrondi à la base, bordé d’une rangée de gros points, avec 
une impression antéscutellaire , arqué sur les côtés, rétréci 
et échancré en devant, avec les angles aigus, couvert d’une 
ponctuation assez forte ; strie marginale entière. Ecusson 
petit , triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, rétré- 
cies et tronquées au bout, relevées sur la suture, finement 
pointillées sur toute leur surface et fortement ponctuées 
postérieurement ; stries fortes, crénelées; dorsales entières, 
arquées ; suturale fort rapprochée à la base de la cinquième ; 


XXII. Carcinops. 97 


subhumérale interne entière. Propygidium ponctué, ainsi 
que le pygidium. Prosternum arrondi à la base, bordé d’une 
strie elliptique sinué. Mésosternum bordé d’une strie com- 
plète, et assez profondément échancré en devant. Pattes 
d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux 
dents et de plusieurs denticules à la base, au delà de la 
deuxième dent ; postérieures épineuses. 


Mexico ( M. de Laferté). 


19. C. DOoMmiINICANUS. 


Oblongo-ovalis, valdè complanatus, viridi œneus, nitidus 
punctulatus ; antennis pedibusqu” : ufo brunneis ; pronoto mar- 
ginato ; elytris strüs crenulatis 1-k dorsalibus integris, 5a sutu- 
ralique abbreviatis, subhumerali int-rna tenui ; mesosterno 
stria utrinque interrupta. Long. À 1/5 mill.; larg. 3/4 mill. 


Très petit, ovale aliongé, très aplati, d’un bleu métallique, 
plus vert sur le pronotum, luisant. Antennes brunes ; 
massue ferrugineuse. Front pointillé, rebordé. Pronotum 
court, faiblement arqué à la base avec un point antéscutel- 
laire, rétréci et échancré en devant , avec les angles obtus, 
abaissés, pointillé, un peu plus fortement sur les côtés; strie 
entière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues 
et aussi larges que le pronotum, impressionnées transver- 
salement à la base, faiblement rétrécies et tronquées au 
bout; repli latéral sillonné ; stries dorsales crénelées, 1-4 
entières, cinquième raccourcie un peu moins que la sutu- 
rale ; Subhumérale interne assez forte à la base, fine après 
l'épaule. Propygidium ponctué , ainsi que le pygidium. 
Prosternum assez large , resserré au milieu, fortement re- 


bordé. Mésosternum à strie marginale interrompue à l'angle 
3e Série, TOME 1H. | 7 


98 DE MARSEUL. — Haistérides. 


de chaque coté. Pattes brunes ; jambes antérieures bidentées 
et crénelées ; postérieures ciliées. 

Il ne peut être confondu avec le C. viridicollis, qui est 
plus grand, plus épais, et n’a pas comme lui la strie margi- 
nale du mésosternum interrompue. 

Ce joli pygmée du genre a été trouvé à St-Domingue, sous 
les écorces , en juillet, par M. Aug. Sallé, qui a bien voulu 
me le sacrifier, quoique unique dans sa collection. 


11. C. PLEBEJUS. 

Ovalis , depressus , nigro-piceus nütidus, antennis pedibusque 
brunneis ; fronte dense punctuialta, marginataque; pronoto 
stria marginali integra, fortiter, at parce punctato; elytris 
sitriis dorsalibus integris , 5 arcuata; suturali gemina antice 
abbreviata, ? subhumeralibus; mesosterno stria haud inter- 
rupta. Long. À 1/2 mill. ; larg. 1 mill. 


Ovale, déprimé , d’un noir de poix luisant. Tête densé- 
ment pointillée, rebordéc; front convexe. Antennes d'un 
brun ferrugineux. Pronctum plus large que long, arrondi à 
la base, bordé d’une rangée de poiats. avec une impression 
antéscutellaire, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles aigus; couvert de points peu serrés, 
très fins au milieu et assez gros vers les bords ; strie mar- 
ginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres à 
peine pointillées, plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, 
légèrement rétrécies et tronquées au bout ; stries dorsales 
bien marquées, ponctuées, entières, cinquième arquée vers 
l’écusson. Suturale géminée, raccourcie en devant, un peu 
au-delà du milieu; subhumérale externe fine, raccourcie ; 
interne entière, coupée bliquement par l’humérale. Pygi- 


XXII. Carcinops. 99 


dium presque lisse. Prosternum arrondi à la base, ceint 

d'une strie elliptique. Mésosternum légèrement sinué en 

devant, entièrement rebordé. Pattes d’un brun ferrugi- 

neux; jambes antérieures 4-dentées ; postérieures ciliées. 
Cap de Bonne-Espérance. 


12. C. MADAGASCARIENSIS. 


Oblongo-ovalis , subconvexus, nigro piceus , nitidus, antennis 
pedibusque Erunneis; fronte punctulata, tenuiter marginata ; 
pronoto parce punctulato, interstitiis punctulatis, stria margi- 
nali integra ; elytris striis punctatis, subhumerali interna dor- 
salibusque integris , 5? cum suturali basi conjuncta, hac gemi- 
nata. Long. 4 i/4. mil; iare. 3/4 mill 

Ovale, allongé, assez ronvexe, presque cylindrique, d’un 
noir de poix luisant. Tête pointillée; front peu convexe, 
étroitement rebordé d’une strie non interrompue. Antennes 
brunes; massue plus pâle. Pronotum plus long que large, 
arqué à la base, presque droit sur les eôtés, légèrement 
rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus ; couvert 
de petits points épars, peu nombreux, avec des points 
encore beaucoup plus petits dans les intervalles ; strie mar- 
ginale non interrompue. Ecusson très petit, triangulaire. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à ja 
base, presque parallèles, à peine raccourcies au bout ; stries 
réunies à la base, avec la suturale ; celle-ci accompagnée 
d’une deuxième suturale qui remonte jusqu’au milieu seu- 
lement. Pygidium peu densément pointillé, repli latéral 
bistrié. Prosternum court, étroit, arroudi à la base, ceint 
d’une strie ellipsoide. Mésosternum transversal fortement 
échancré au milieu du bord antérieur pour recevoir la base 
du prosternum ; bordé d'une strie dans tout son pourtour. 
Pattes brunes ; jambes antérieures contournées, dilatées au 


100 DE MARSEUL. — /Zistérides. 


bord externe, 4-denticulées et finement crénelées vers le 
genou ; intermédiaires garnies de quatre spinules, posté- 
rieures de deux. 

Madagascar. (M. de Laferté.) 


Espèce que je n'ai pas vue. 
Paromalus opuntiæ, Le Conte, Calif. Col., A0, 1 (1852). 


Oblong, subdéprimé, pronotum densément pointillé, 
ponetué sur les côtés. Elytres ponctuées au bout; stries pro- 
fondes, fortement ponctuées, les 2 internes obsolètes, com- 
posées de points; subhumérale nulle ou très courte, avec 
un rudiment basal. Long. 0,11. 

San- Diégo (Californie), dans les Opuntia en putréfaction. 


XXIIL Genre PAROMALUS. 
_(rapœuaos, presque égal, zapd.....ouance). 


Soc. Ent. 3e série, T. 3. (1855), pl. vin. — Mon. pl. XI. 
Genre XXHIT. 


Hister, Linn., Syst., 7 (1746). Herbst. Payk. et auct. 

Hololepta, Payk. Mon. (1811). 

Paromalus, Er. in Jahr. (1834); Le Conte; Heer ; Redtenb., etc. 

Corpus oblongo-ovatum, subdepressum, parvum. 

Caput retractum orbiculare; fronte plana clypeoque stria 
communi marginatis. 

Antennæ sub frontis margine insertæ, foveola obsoleta ante 
coxas anticas in medio margine pectorali, profundè inciso. 

Pronotum subtrapezoidale, stria tenui marginali. Scutellum 
inCONSpiCUu NL. 

Elytra punctulata , striis valde obsoletis, apice truncatis, 
margine inflexo haud foveolato, striato. 


XXII. Paromalus. IOf 


Propygidium transversum, pygidium in alicro sexu ins- 
culptum, declivia. 

Prosternum elevaitum basi rotundatum, raro bistriatum, 
lobo valde prominulo ; mesosternum anterius emarginatum, 


stria marginal valida interrupta. 
Tibiæ anticæ contoriæ, dilatatæ subdenticulatcæ ; fossa tar- 


sali obsoleta excavata. 


Corps ovale allongé, plus ou moins aplati, noir luisant, 
pointillé assez uniformément en dessus. 

Tête (£. 2 d) petite, arrondie, enfoncée dans le prothorax; 
front plan, non séparé de l’épistome, ceints tous les deux 
d'une strie fine, commune. Labre court, transversal. Man- 
dibuies assez fortes, égales, courbées, acérées à la pointe et 
unidentées en dedans. 

Antennes (f. 2 f) insérées sous un rebord du front, entre 
les yeux et les mandibules. Scape assez long , légèrement 
courbé et épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée 
sous la tête; funicule de sept articles, premier obconique, 
beaucoup plus grand que les suivants, 2-7 à peu près égaux 
entre eux. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre 
_articles dont le dernier est fort court et peu distinct. Fos- 
sette antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral 
du prothorax au devant des hanches. 

Mâchoires (f. 2e) assez larges , en dehors du menton à 
deux lobes barbus, externe corné, interne membraneux, 
beaucoup plus court. Palpes maxillaires de quatre articles, 
premier très petit, deuxième obconique, renflé au bout, 
troisième subcylindrique, quatrième ovalaire, plus long que 
le précédent. Menton corné, semicireulaire, arrondi en 
devant, coupé droit à la base. Lèvre membraneuse; lan- 
guette en pointe obtuse velue. Paraglosses arrondies, bar- 


102 DE MarsEUL. —- ffistérides. 


bues. Palpes labiaux de trois articles; premier très petit, 
deuxième obconique, troisième ovalaire, d’égale longueur. 


Prorotum plus large que long, peu convexe, faiblement 
arqué à la base, bisinueusement échancré en devant, avec 
les angles abaissés, peu aigus, presque droit sur les côtés, 
mais un peu arrondi antérieurement, bordé d’une seule 
strie marginale fine. Ecusson tellement petit qu'on ne peut 
l’'apercevoir à l'origine de la sutüre. Elytres ordinairement 
planes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule avec le repli latéral étroit, strié, 
sans fossette humérale, un peu rétrécies et tronquées au 
bout sans angle sutural; stries réduites à deux ou trois 
lignes obliques, fines, courtes, obsolètes. Prosternum étroit, 
médiocrement saillant, avec ou sans stries marginales, 
arrondi à la base ; lobe antérieur, très distinct, un peu 
abaissé, avancé au-delà de l’angle prosternal arrondi, bordé 
sur les côtés ; bord pectoral profondément incisé pour le 
passage des antennes. Mésosternum un peu plus large que 
long, échancré en devant pour recevoir la base du pros- 
ternum, avec un sillon latéral profond, qui cesse à l'angle 
antérieur sans se continuer en devant, réuni ordinairement 
par une strie transversale bianguleuse. 


Pattes (f. 3 à, j, k) médiocrement distantes à leur inser- 
tion ; cuisses ovalaires, comprimées, creusées d’une coulisse 
en dedans. Jambes antérieures coudées fortement au tiers. 
élargies au bout en spatule concave, à fossette tarsale mal 
limitées, terminées par une forte épine tournée en dehors, 
armées de trois où quatre denticules; postérieures grèles, 
peu élargies au bout, un peu contournées, terminées par 
deux épines courtes, et garnies en dehors de deux rangées 
de spinules. Tarses de cinq articles; t-4 triangulaires, 


XXII. Paromalus. : 103. 


égaux, biciliés; cinquième beaucoup plus long, armé de deux 
crochets. ; 

Abdomen de cinq anneaux ; premier segment ventral assez 
long, bistrié; 2-5 égaux, assez courts. Propygidium er large 
hexagone. P ggidium semicirculaire bombé. 

Dans l’un des sexes, probablement la%° le To est 
entamé par des gerçures sans ordre, plus ou moins pro- 
fondes, qui affectent des formes particulières selon les 
espèces. 


Le genre Paromalus, tel qu’Erichson l’a établi dans le 
Jahrbucher en 1834, renferme deux groupes d'espèces si 
disparates pour le faciès, que j'ai toujours cru nécessaire 
de le décomposer. Mais dix fois j’ai cherché inutilement des 
caractères pour les séparer. Ce n’est encore aujourd'hui 
qu'avec une certaine hésitation que je me décide à élever 
ces deux types à l’état de genres. Je conserve l’ancien nom 
de Paromalus pour les espèces sans stries et comme unies, 
et je replace dans le genre Carcinops, les espèces aplaties, 
fortement striées, à pattes antérieures contournées forte- 
ment coudées , qui ont, à cause de cela, quelque grossière 
ressemblance avec certains Crabes. 

Quoiqu'il n’y ait pas ici de ces caractères tranchés qu’on 
rencontre dans certains autres genres de la même famille , 
je ne pouvais négliger cette disposition singulière des pattes 
antérieures ; cette sculpture du pygidium (f.a,e,h, m), 
dans les deux sexes, qui se trouve exclusivement dans les 
Paromalus ; le mésosternum profondément échancré pour 
recevoir la base du prosternum, et si singulièrement strié : 
ce menton semicirculaire . etc. Ces caractères, ainsi que 
l'absence de stries dorsales bien arrêtées, les feront toujours 
reconnaître au premier abord. 


104 DE MARSEUL. — Âistérides. 


Ainsi conslitué , le genre Paromalus se compose pour 
moi de douze espèces, dont trois appartiennent à diverses 
contrées de l’Europe, un aux îles Philippines, et huit à 
l'Amérique. Herbst, Paykull, Say, Erichson et Le Conte en 
avaient publié successivement sept. 

Ces insectes vivent sous l'écorce des arbres morts. On les 
rencontre au printemps ou à la fin de l'été. Les métamor- 
phoses du P. flavicornis ont été soigneusement étudiées par 
l’auteur des Insectes du Pin maritime. La larve vit absolu- 
ment dans les mêmes conditions que celle du Platysoma 
oblongum, et lui ressemble extraordinairement. Elle en dif- 
fère par sa taille, qui n’est que de 6-7 millim. ; par ses 
mandibules dépourvues de tubercule au-dessus de la dent 
interne, par ses mâchoires et les deux premiers articles des 
palpes maxillaires un peu plus courts et plus régulièrement 
dilatés ; par le troisième article des antennes terminé par 
deux petites papilles en dehors et deux spinules en dedans ; 
par le devant de la tête, prolongé en une dent tronquée ; 
enfin, par les appendices abdominaux, un peu plus gros et 
terminés par des poils plus longs. 

La nymphe ne se distingue de celle du Plegaderus 
discisus que par sa taille plus grande, sa forme plus ovale, 
les crochets abdominaux moins arqués et les poils plus 
courts. 


105 


XXIIT. Paromalus. 


“eq? ‘'U)-STIN 
*ZaU9 À 


‘U941)-"ANON 


"ITU 
‘Ing 


“10 ‘UV 


‘104 ‘19UY 


*2ANJOULU99,I 9P 
29u204dde4 218049150890 91] — ‘onbrapurpoqns ‘aBuoyxe sdio) ‘p 
*[VININS 911$ 9p SanAANOÏIP SANAÂAIT ‘22 


MIANNOUR "jee CE vod aa snçd ‘ojapeaed ‘oSuol ‘PP 
“snumy/u? °9 CPE NRC CRCIREr | OU . Cut) e CT CRETE Deer ART ‘opprurod 
SUTOUI ROUE — ‘Jnoq ne 9219109901 591) SJLANINS AUS * 
SSTULUPITIR CRE OCR (ane ce RER Re * ‘“orruiod juomapunsie sn[d 


WNJOU0IYX — ‘SAAJÂATS S9P 1n0Q OL jueuSI}e 2[RINmns JUS ‘2 
2 “anjouod juowmoyioy SUIOU ‘op ‘AARIAO ‘P 
*99nbivu U9I {RAIN AIS LR SONAIH ‘2% 
sa[[hu AU3UN{OSqR S1RUA9ISOA SAIS ‘T 
‘S39SN990 JUILTIAU SULOU NE ‘SAIUUISIUE SAIS SURS 


CATEERA — ‘ONRINSURIQ 9LUJS UN JC 9SIDALAT LUNUMI9ISOSON FF 
°S1UD990 ‘Y tt ‘ t * * ‘onduoxoJuI UOU WNJOUOAd np 9IULSIU 91 . 
“pd “srDundwuoo ‘eg "| ONEUPPUUNE agubue o111s auf —"juod sdi09 : 
-keG ‘sypnbæ & t  * * ! * * So1O SUIOU SAlAf? Sp 
S9T1S 1e PAIE FUEL J'BeNIE quauoigrmssa sad sdicn ‘pp 
9 37 “sauy/n ‘JL sde se nee More is ae CRORCEErO *$9]407 SFA Sa1ÂT? 


SP S9I1]S 19 UOIENJOU0d —‘JU2WiNIIA9ISON 194191 sud sdi107) ‘p 
_‘LUNUI9TSOSQUu ne 99nbae amis 2p SCq — ‘FULIS Sd407) ‘2 
“JULA9P U9 NdUOHOQUI WNJOUOId NP TUISACU AUS 
“911 TU] 
-J0J WNUH]SO1] — ‘AIRSAIASULIY OAIUINAULIE 217$ SUES LWNUIIISOSIN °F 


*SNTYKOUVd ‘SHOHASA SH HAÔLLAONAS AVAIAVI 


Histérides. 


DE MARSEUL. 


106 


“104 ‘JE 
‘ZU9 À 


‘In 


“JA ‘UNNnUusS ‘GI 


*SNX90U09 ‘II 


“HAÂtq “SIU1091Q 0 ‘OI 


‘04 ‘sq s2padid97;010d *6 


‘104 ‘JOUV 


‘JA ‘S29D1751Q ‘8 


nee te + © +  ‘sa9[0sqo ‘ S97IN09 SA[LUI9ISOAd SANS & 
ess es + + + *N9n9JUe PIOQ np 9USLOf9 SNA ‘ONOAp 
aubsaid a[eu19S089u 21116 — ‘Jin09 Sud ‘2X9AUO9 “aTLAO sdio”) pp 
“anjouod juawPSUP SULOU 19 AUAWUOIO] SNJ —"SNITO snyd 

SAIS v apeudersosom 91116 — ‘rude sujd 79 911IEAO Sh[q 1] 

+ + + : “omjouod quougsusp snjd 72 Juouauy SNd — 

“gnS&re shjd so18ue e ajeuxaisosom a1nS —"9nbapurrhs SNId y 
te + © * * ‘994198 SUTOU NO ouy Sn[d UOHENUO — 
-saquerres nod soinedg — ‘opnbieu uoiq ajeuxaisosqu AS ‘22 


“9du9s Sajd 49 91407 Snjd uorentouoq 
— ‘sojuees sud somedq — ‘2118540 9[UuI9ISOSo AUS 2 


44 


XXIIT. Paromalus. 107 


1. P. AFFINIS. 


Ovatus, postice angustior depressus , obsolete punctulatus ; 
nigro piceus nitidus, antennis brunneis; pronoto stria marginali 
interrupta ; elytris stria dorsali 12 utrinque abbreviata, cæteris 
brevibus, basalibus, humerali et subhumerali distinctis. Long. 
3 1/2-4 mill. ; larg. 1 1/2-2/3 millim. | 

Paromalus affinis , Le Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 10 
(1845). 

Ovale, fortement rétréci postérieurement, depuis le pre- 
mier tiers antérieur, déprimé, couvert d'une ponctuation 
très fine et obsolète; d’un noir de poix luisant. Front plane, 
avec une strie marginale derrière les yeux. Antennes d’un 
brun-rouge. Pronotum beaucoup plus large que long, pres- 
que droit à la base , avec une ligne antéscutellaire , à peine 
arqué sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, séparés 
par une échancrure assez profonde, dont le fond est bi- 
sinué. Elytres plus longues que le prosternum, aussi larges 
à la base, rétrécies vers le bout, couvertes d’une ponctua- 
tion plus distincte; première strie dorsale raccourcie de 
part et d'autre, les autres rudimentaires, courtes, placées à 
la base, l’une d’elles, plus longue et plus forte ; humérale et 
subhumérale distinctes ; deux marginales, l’interne plus 
forte. Pygidium pointillé. Prosternum (f. 16) arrondi à la 
base, bistrié, étroit. Mésosternum 3-sinué en devant, avec 
une forte sirie de chaque côté. Pattes brunes ; antérieures 
4-denticulées, intermédiaires garnies de quatre spinules, 
postérieures de trois. ; 

& plus petit, plus allongé, avec le pygidium (f. 1 a) 
couvert de gerçures plus ou moins profondes et compli- 
quées. 

Diffère de l'æqualis par sa forme beaucoup plus élargie 


108 DE MARSEUL. — Histérides. 


en devant, plus elliptique, par la ponctuation plus forte, 
les antennes plus rouges et les stries des élytres plus nom- 
breuses et mieux marquées. 

Nouvelle-Orléans ( Etats-Unis }; Texas, très rare, sous 
l'écorce des arbres morts. 


2. P. ÆquaLis. 


Subellipticus, depressus, tenuissime punctulatus piceo, nitidus, 
pedibus antennisque brunneis, clava testacea ; pronoto stria 
marginali interrupta; elytris striis dorsalibus 12 utrinque abbre- 
viata, interrupta, 2 brevi oblique basali ; humerali et subhume- 
rali distinctis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill. 


Hister æqualis, Say, Soc. Phil. v, 41, 18 (1825). 
Paromalus æqualis, Le Conte, N. Amér. Hist., 56, 1, pl. 4, 9. 


A peu près elliptique et aussi large postérieurement qu'en 
devant ; plane, finement et peu densément pointillé, un peu 
plus fortement dans le &. D'un noir de poix luisant. Front 
plane, avec une strie marginale fine derrière les yeux. An- 
tennes d’un brun-rouge, avec la massue plus pâle. Pro- 
notum beaucoup plus large que long, à peine arqué 
à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux angles 
antérieurs avec une échancrure bisinuée derrière la tête: 
strie marginale interrompue au milieu du bord antérieur. 
Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, subparallèles, à peine rétrécies au bout ; 
deux stries dorsales ; première fine, raccourcie aux deux 
bouts, interrompue au milieu ; deuxième basale courte, 
oblique; humérale et subhumérale obsolètes, mais ordinai- 
rement distinctes; deux marginales, interne plus forte. 
Prosternum assez long, étroit, bistrié, arrondi au bout. Mé- 
sosternum trisinué en devant, avec une strie marginale forte 


XXEII. Paromalus. 109 


de chaque côté. Pattes brunes ; jambes antérieures armées 
de quatre petits denticules; intermédiaires de quatre spi- 
nules, et postérieures de deux ou trois. 

&_ plus fortement ponctué et distinctement strié d’une 
tache ordinairement plus forte, avec le pygidium (f.24d) 
profondément sculpté, tandis que celui de la © est simple. 

Cette espèce est répandue partout dans les Etats-Unis : 
Alabama, Texas.... Elle vit sous lécorce des arbres 
morts. 


3. P. COMPLANATES. 


Oblongo-ovalis, depressus, piceus ; antennis pedibusque ferru- 
gineis ; capite lævigato; prothorace transverso antice vix angus- 
tato, subtilissimè punctulato, stria marginali antice ambiante ; 
scutello nullo ; elytris prothoracis basi latitudine versus apicem 
basim angustatis, supra planis absque stris dorsalibus , punc- 
tulatissimis ; tibiis anticis in medio dilatatis, brevissime L-den- 
tatis intermediis et posticis vix apice Llatioribus, his 2-illis 
h-spinosulis. Long. à mill. ; larg. 1 1/2 mill. 

Hister complanatus, Ulig. Kæf. Pr. 1, 64, 24 (1798).— Duft. Fn. 
Aust., 1, 232, 33. — Panz. Fn. Germ. 37, 7. - Sturm, Deuts. Fn. 
1, 246,29, pl 18, D d: 

H. nassatus, Panz. Fn. Germ., 67, 8. 

Hololepta complanata, Payk. Mon. Hist., 105, 2, pl 8, 7 
(1811). 

Paromalus complanatus , Heer, Fn. Helv., 1, 489, 1. 
Fn. Pr., 4, 306, 1.— Redt. Fn. Ausi., 236, 1. 


Bach. 


En ovale peu allongé, aplati, brun de poix avec les an- 
tennes et les pattes ferrugineuses. Tête imponctuée, front 
uni sans strie transverse, rebordé dans tout son pourtour, 
ni impression. Prothorax transverse, coupé droit à la base, 
échancré en devant avec les angles antérieurs aigus et abais- 
sés, côtés légèrement arrondis ; très finement pointillé sur 


110 DE MARSEUL. — Histérides. 


toute sa surface, avec un point enfoncé au devant de la place 
scutellaire ; strie marginale non interrompue en devant. 
Écusson nul, (tellement petit qu’on ne peut le distinguer à 
un assez fort grossissement). Élytres aplaties, de la lar- 
geur du prothorax à la base, rétrécies vers l'extrémité, cou- 
pées droit et sans angle rentrant à la suture ; deuxièmes 
stries dorsales nulles obsolètes ; première fine, raccourcie, 
interrompue au milieu; deuxième oblique basale ; humérale 
courte visible; subhumérale obsolète ou nulle ; deuxième 
marginale interne plus grosse; ponctuées plus fortement 
sur les côtés et partout plus distinctement que sur le pro- 
thorax. Pygidium ( f. 3-4) à peu près lisse, avec quelques 
points à peine visibles à un fort grossissement. Quelques 
individus ont en outre un espace circonscrit par une ligne 
circulaire peu profonde et sillonné par d’autres lignes anas- 
tomosées. ( '} — Jambes antérieures contournées et dilatées 
fortement, garnies de quatre denticules peu marquées ; les 
intermédiaires et postérieures étroites et garnies ; celles-ci 
de 2 épines et celles-là de 4 environ. 

Erichson a réuni à cette espèce le P. æqualis, Say, qui en 
diffère essentiellement par la strie mésosternale arquée et la 
marginale du pronotum non interrompue. 

France; Allemagne; Autriche ; Suisse; sous l'écorce des 
arbres morts, tels que chêne, hêtre, bouleau, peuplier, 
Rare. 


4. P. OCEANITIS. 


Ovalis, planiusculus, niger nitidus, antennispedibusque brun- 
neis ; punctatus ; fronte undique marginata ; pronoto stria 
marginali interrupta ; elytris striis 2? dorsalibus , 1° antice 
9a postice abbreviatis ; prosterno stria elliptica marginali. Long. 
2 75 mill. ; larg. 1 4/5 mill. 


XXIIT. Paromalus. 1il 


Ovale, plane en dessus, d’un noir luisant. Tête finement 
pointillée, bordée d’une strie marginale entière. Antennes 
brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large que long, 
arqué à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux 
angles antérieurs, échancré et à peine rétréci en devant ; 
finement pointillé, presque lisse au milieu ; strie marginale 
longeant le bord antérieur et s’arrêtant à l’œil. Ecusson 
tellement petit qu’on nele peut apercevoir à la loupe. Elytres 
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base , légèrement rétrécies au bout, assez fortement ponc- 
tuées; 2-stries dorsales; première un peu raccourcie à la 
base; deuxième raccourcie vers le milieu postérieurement. 
Hyperpyge ponctué. Pygidium {f. 4 m) presque lisse (avec 
des gerçures irrégulières &). Prosternum (f. 4 !) arrondi à 
la base, bordé d’une strie subelliptique analogue à celle des 
espèces de la première division. Mésosternum fortement 
échancré en devant, bordé de chaque côté d’un fort sillon, 
et postérieurement d’une strie transverse, bisinuée et avancée 
au milieu, vers l’échancrure prosternale. Pattes brunes ; 
jambes antérieures dilatées, 4-dentées; intermédiaires 
armées de quatre denticules, postérieures deux. 


Manille (Iles Philippines ). 


5. P. DIDYMUS. 


Ovalis depressiusculus, niger nitidus, punctulatus; clava 
rufa; pronoto stria haud interrupta ; elytris fortius punctatis, 
stria suturali anticè abbreviata, postice terminata ; prosterno 
integro ; mesosterno stria transversa biangulata, margini 
approximata. Long. 2 mill. ; larg. 1 mill. 


Ovale , déprimé, noir luisant. Antennes brunes ; massue 


112 DE Marseus. — Âistérides. 


ferrugineuse. Front plane , densément pointillé ; strie en- 
tière, obsolète. Pronotum court, à peine arqué à la base, un 
peu arrondi sur les côtés antérieurement, bisinueusement 
échancré en devant, avec les angles peu saillants, abaissés, 
pointillé sur toute sa surface ; strie marginale non inter- 
rompue. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de 
sa largeur à la base, peu rétrécies et tronquées au bout, for- 
tement ponctuées ; repli latéral bisillonné ; traces des stries 
obliques à peine sensibles ; suture relevée , avec une strie 
suturale partant du bord apical et atteignant le tiers anté- 
rieur. Propygidium pointillé. Pygidium pointillé de même, 
avec un double relief limité par un sillon profond, dans l’un 
des sexes. Prosternum sans strie. Mésosternum à strie 
transversale assez rapprochée du bord antérieur, à deux an- 
gles aigus. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de 
trois ou quatre denticules ; postérieures ciliées vers le 
bout. 

Caracas (Venezuela), sous les écorces des arbres morts 
en octobre. 


6. P. INFIMUS. 


Subeilipticus, parum convexus, piceo nitidus, pedibus an- 
tennisque brunneis, subtilissimè punctulatus ; pronoto stria 
marginali integra ; elytris stris 2 dorsalibus brevibus obsoletis, 
suturali utrinque abbreviata ; pronoto simplici; mesosterno 
stria transversa bisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg. 4 1/4 mill. 


Subelliptique, peu convexe, d’un noir de poix luisant ; 
très finement et peu densément pointillé, un peu plus visi- 
biement sur les élytres. Front peu convexe , bordé étroite- 
ment d'une strie non interrompue en devant. Antennes 
brunes; massue plus claire. Pronotum beaucoup plus large 


XXIITI. Paromalus. Fa 


que long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant , avec les angles aigus; strie 
marginale entière. Ecusson invisible à la loupe. Elÿtres une 
fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à 
la base, légèrement rétrécies à l'extrémité; stries dorsales 
obliques, basales fort raccourcies ; suturale raccourcie 
en devant, au milieu , et n’atteignant pas le bord apical. 
Pygidium gercé irrégulièrement dans le &. Prosternum 
sans strie , arrondi à la base et pénétrant dans le mésoster- 
num ; ce dernier fortement échancré en devant, bordé de 
chaque côté d’une forte strie, et postérieurement d'une 
autre strie transverse, bisinuée et rapprochée de l’échan- 
crure au milieu. Pattes brunes; jambes antérieures con- 
tournées, dilatées et garnies de quatre denticules ; intermé- 
diaires de quatre et postérieures de deux. 

Très distinct du P. didymus , par sa taille un peu plus 
grande , ses élytres moins fortement ponctuées, et surtout 
par sa strie suturale qui est fort raccourcie au bout. 

Caracas (Venezuela), région chaude, en mars, sous des 
écorces d’Agave Americanu en décomposition. 


7. P., PRODUCTUS. 


Elongaio subellipticus, parum convexus, sat densè et fortiter 
punctulatus, nigro piceus nitidus, antennis pedibusque brunneis; 
fronte pronotoque stria marginali integra; elytris stris ? primis 
dorsalibus abbreviatis , suturali antice abbreviata, postice 
punctis cum apicali juncta ; mesosterno stria transversa in 
medio profundè bisinuata. Long. 2 1/4 mill. ; larg. À 1/4 mill. 


Subelliptique, allongé, peu convexe, d’un noir de poix 
luisant. Front peu convexe, finement pointillé, étroitement 
rebordé d’une strie non interrompue. Antennes brunes ; 

3e Série, TOME 1H. 8 


114 DE MARSEUL. — Hislérides. 


massue moins obscure. Pronotum plus large que long, 
arqué à la base, peu rétréci, échancré en devant, avec les 
angles aigus ; finement et assez densément pointillé; strie 
marginale entière. Ecusson invisible. Elytres deux fois plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque 
arallèles, peu rétrécies et coupées droit au bout; un peu 
plus visiblement, mais moins densément pointillées ; deux 
stries dorsales obliques, fort raccourcies, deuxième plus 
marquée, basale; suturale presqu'entière, raccourcie à la 
base et un peu obsolète au bord apical, où elle se continue 
par des points, avec la marginale qui longe le bord posté- 
rieur. Pygidium très finement pointillé sillonné de ger- 
çures fortes, peu nombreuses & . Prosternum étroit, sans 
stries, arrondi à la base et pénétrant assez avant dans le 
mésosternum ; celui-ci profondément échancré au milieu, 
et bordé postérieurement d’une forte strie transverse, an- 
guleusement bisinuée, et avancée au milieu vers l’échan- 
crure. Pattes brunes; jambes antérieures contournées, 
dilatées au bord externe, 4-denticulées ; intermédiaires 
garnies de quatre spinules , et postérieures de deux. 


Nouvelle-Grenade ; Cuba. 


8. P. BISTRIATUS. 


Elongatus, subconvexiusculus, fortius punctulatus, niger 
nitidus, antennis pedibusque brunneis; pronoto stria marginalia 
integra; celytris striis profundis, abbreviatis, 2 primis dorsa- 
libus, marginali apicem usque ad suturam cingenti, suturali 
nulla ; mesosterno stria transversa gemina sinuata. Long. 2 1/4 
mill. ; larg. À mill. | 


Paromalus bistriatus, Er. in Jahr., 4, 171, 7 (1834). —[Le 
Conte, N. Amér. Hist., 37, 8, pl. 4, 11 (1845) ? +. il 


XXIIT. Paromalus. {15 


Allongé, presque cylindrique , faiblement convexe en 
dessus ; d’un noir de poix luisant. Front presque plane, fine- 
ment pointillé, bordé étroitement d’une strie non inter- 
rompue. Antennes brunes ; massue plus claire. Pronotum 
plus large que long , légèrement arqué à la base, presque 
parallèle sur les côtés, échancré et à peine rétréci en de- 
vant, avec les angles aigus ; assez densément et assez forte- 
ment pointillé; strie marginale non interrompue. Ecusson 
imperceptible. Elytres deux fois plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, subparallèles , à peine rétré- 
cies postérieurement, plus fortement, mais moins densément 
ponctuées; suture légèrement relevée; stries fortes, obli- 
ques; première dorsale raccourcie aux deux bouts, la 
deuxième seulement par derrière ; suturale nulle; marginale 
externe coudée à l'épaule, longeant le bord apical jusqu’à la 
suture. Pygidium finement pointillé. Prosternum (f. 8 ») 
arrondi à la base, sans stries. Mésosternum échancré en 
devant, bordé d’une strie longitudinale de chaque côté, 
avec une autre transversale sinueuse, géminée, peu mar- 
quée , un peu rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes 
brunes; jambes antérieures contournées, dilatées et 4-den- 
ticulées au bord externe; intermédiaires garnies de quatre 
spinules, postérieures de deux. 


Cette espèce, très voisine du P. productus , s’en distingue 
par sa strie suturale nulle, celle du mésosternum peu nette- 
ment accusée, géminée, à angles peu aigus. Ce dernier 
caractère empêche également de le confondre avec les 
P. parallelipipedus et flavicornis, avec lesquels il a quelques 
rapports de forme; en outre, sa ponctuation est plus forte. 
Un type de Le Conte, que j'ai sous les yeux, n'offre pas 
trace de la strie suturale mentionnée dans la description et 


116 DE Marseurz. — /listérides. 


dans la figure de cet auteur, lesquelles semblent se rapporter 
à une tout autre espèce. 


Etats-Unis. Mexique ; sous l'écorce des arbres morts. 


9. P. PARALLELIPIPEDUS. 


Elongatus, subcylindricus, supra planus, piceus, pedibus et 
antennis piceo-ferrugineis, undique punctatissimis elytris vali- 
dis ; prothorace transverso, antice angustiori, stria marginali 
antice interrupta ; elytris prothoracis basi latitudine , subpa- 
rallelis, vix ad apicem attenuatis, strialaterali interna integra, 
externa obsoleta, ? vel à dorsalibus basi obliquis valdè abbre- 
vialis et obsoletis ; tibiis anticis dilatatis, k-denticulatis ; inter- 
mediis et posticis angustatis , his 1-, illis 3-spinulosis. Longueur 
2 1/5 mill. ; larg. 1 mill. 

Hister parallelipipedus , Herbst. Nat. Ins., 4, 87, 11 (1791). 

H. picipes, Duft. Fn. Aust., 1, 232, 32 (1805).— Sturm. Deuts. 
En: 1, pe 19. 

Paromalus parallelipipedus, Er. in Jabr., 1, 170, 5. — Kæf, 
Brand., 1, 669, 1.— Heer, Fn. Helv. ,1, 460, 5. — Bach, Kæf. Pr., 
1, 306, 2. — Redt. Fn, Aust., 236, 2. 

Allongé, subdéprimé, presque cylindrique, d’un brun de 
poix, avec les antennes et les pattes plus claires. Tête poin- 
tillée, sans excavation ni strie transversale. Prothorax trans- 
versal, légèrement arrondi à la base et sur les côtés, ré- 
tréci en devant avec les angles abaissés et une échan- 
crure assez large, couvert d’une ponctuation fine et assez 
serrée ; strie marginale distincte, seulement sur les côtés. 
Ecusson nul. Elytres de la largeur du prothorax à la base, 
presque parallèles, rétrécies seulement un peu à lextré- 
mité, à peu près planes, avec la suture relevée postérieure- 
ment, couverte d’une ponctuation en général plus forte que 
sur le prothorax, mais moins près de la suture que vers les 


XXITI. Paromalus. fh7 


côtés. Strie marginale interne bien marquée; externe ob- 
solète ; dorsales très peu marquées, réduites à deux ou trois 
petites lignes obliques à la base. Pygidium légèrement poin- 
tillé, avec deux lignes arquées adossées et se réunissant par 
derrière dans l’un des sexes. Prosternum (f. 9 a) sans stries 
longitudinales. Jambes antérieures contournées et fortement 
dilatées, avec quatre très petites dents; intermédiaires et 
postérieures à peine élargies vers l'extrémité, les unes gar- 
nies de trois spinules, les autres d’une seule apicale. 
France; Allemagne; Autriche; Suisse. Sous l’écorce des 


arbres. Rare. 
10. P. FLAVICORNIS. 


Ovalis, subdepressus, piceus, antennis pedibusque dilutio- 
ribus ; capite tenuissime punctulato , fronte nec impressa, nec 
striata ; prothorace transverso lateribus rotundatis, antice 
angustiori, emarginato, angulis depressis et acutis ; marginato, 
punctulatoque ; scutello nullo; elytris prothoracis basi latitu- 
dine , mox dilatato posticeque arcuaiim angusto, supra punc- 
tato ; pygidio tenuissime punctulato; prosterno haud striato; 
tibiis anticis valdè dilatatis; extus h-denticulatis ; intermediis 
L et posticis apice uni-spinulosis, vix dilatatis. ons mil], ; 
larg. 1 1/4 mill. 

Hister flavicornis, Herbst, Nat. Ins., 4, 40, 13, pl. 36, 2 (1791). 
= EH., 1, 106, 27. — Sturm. Deuts., Fn., 1, 249, 31. — Gylk.,, 
1, 96, 27. — Payk., Mon. Hist., 90, 74, pl. 8, 6. — Duft., Fn. 
Aust., 290, 31. — Illig. Kæf,, pr. 62, 20. 

H, picipes , PkI., Fn. suec., 1, 52, 21. 

Paromalus flavicornis, Er. in Jahrb., 1, 171, 6 (1798). 
Kæf. Brand., 1, 669, 2. — Heer., Fn. Helv., 1, 459, 2. — Bach, 
Kæf, Prus., 1, 306,2. — Redt., Fn. Aust., 236, GE he 1852 


Ovale, subdéprimé, d’un noir de poix, avec le dessous des 
pattes, et surtout les antennes, d’une couleur moins foncée. 


i18 DE MARSEUL. — Aislérides. 


TêLe finement pointillée, avec le front sans impression et 
sans strie transversale. Prothorax transverse, légèrement 
arqué à la base, arrondi sur les côtés et fortement rétréci 
antérieurement, avec une échancrure assez profonde et les 
angles abaissés et aigus; légèrement et assez densément 
ponctué sur toute sa surface ; strie marginale distincte sur 
les côtés seulement. Elytres assez planes en dessus, avec la 
suture relevée, de la largeur du prothorax à la base, assez 
fortement dilatées vers l’épaule, puis se rétrécissant progres- 
sivement vers l'extrémité qui est coupée droit; couvertes 
sur toute leur surface d’une ponctuation beaucoup plus forte 
que sur le prothorax, éparse et irrégulière, quelquefois 
rugueuse ; strie marginale externe obsolète, interne bien 
marquée; dorsales représentées par deux ou trois lignes 
obliques très courtes à la base. Pygidium très finement 
pointillé , avec les deux lignes arquées réunies postérieure- 
ment dans l’un des sexes. Prosternum (f. 10 ») sans stries, 
Jambes antérieures dilatées et contournées, avec quatre 
dentelures peu marquées ; intermédiaires garnies de quatre 
spinules et postérieures de trois, les unes et les autres à 
peine élargies vers le bout. 

Diffère du parallelipipedus , par sa forme plus ovale, ses 
élytres plus élargies, la strie transversale du mésosternum 
à angles obtus et simplement sinueuse. 


Assez commun au printemps et en été, sous l'écorce des 
arbres morts, en Europe : France; Suède ; Allemagne ; 


Italie. 


11. P. CONVEXUS. 


Ovalis, convexiusculus, nigro-piceus, nitidus, sat fortiler 
punctulatus; antennis pedibusque brunneis; fronte stria inte- 


XXIIT, Paromalus. 119 


gra; pronoto stria marginali haud interrupta ; elytris stris 
2 primis dorsalibus obliquis , abbreviatis , marginali apicis ad 
medium continuata ; prosterno latiori; mesosterno antice leviter 
emarginato posticis stria subbisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg. 
1 12 mill. 

Ovale, assez convexe, d’un noir de poix luisant. Tête 
finement poiutillée ; front légèrement convexe, bordé 
d’une strie fine, non interrompue. Antennes brunes; 
massue moins sombre. Pronotum beaucoup plus large que 
long, assez fortement pointillé, arqué à la base, avec une 
bordure de points plus forts, légèrement arrondi sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles anté- 
rieurs aigus ; strie marginale entière. Ecusson invisible à la 
loupe. Elytres une fois et demie plus longues que le prono- 
tum, de sa largeur à la base, légèrement arquées latérale- 
ment, rétrécies et coupées droit au bout; aussi fortement 
pointillées que le pronotum ; deux premières stries dorsales 
obliques courtes , assez marquées ; suturaie nulle; margi- 
nale forte, coudée à l’épaule et continuée le long du bord 
apical, au-delà du milieu. Pygidium finement pointillé, 
sillonné & de nombreuses gerçures irrégulières. Proster- 
num un peu plus large que dans les autres espèces , sans 
stries, et arrondi à la base. Méso$ternum peu profondément 
_ échancré en devant, bordé d’une strie de chaque côté, et en 
arrière, d’une autre transverse, fine, bisinuée et à peine 
rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes brunes; 
jambes antérieures contournées, dilatées, 4-denticulées ; 
intermédiaires garnies de quatre épines, et postérieures de 
deux. 

Venezuela. 


120 DE MARSEUL. — /istérides. 


12. P. SEMINULUM. 


Ovalis, subconvexus, piceus nitidus , pedibus antennisque 
rufis, punctatus; pronoto stria marginali, haud interrupta; 
elytris striis 2 dorsalibus brevibus, suturalique antice abbre- 
viata; prosterno bistriato, stria mesosterni bisinuata. Long. 
1 5/6 mill. ; larg. 1 mill. 

Paromalus seminulum, Er. in Jahrb., 1, 171, 8 (1834). — Le 
Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 12. 

Ovale, assez convexe, d’un brun de poix luisant, assez 
fortement et peu densément pointillé. Tête avec une strie 
marginale non interrompue ; front peu convexe. Antennes 
ferrugineuses; massue testacée. Pronotum plus large que 
long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés, 
échancré et rétréci en avant, avec les angles aigus etabaissés; 
strie marginale non interrompue au milieu du bord anté- 
rieur. Ecusson invisible à la loupe. Elytres plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les 
côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; deux stries dor- 
sales obliques raccourcies, et une suturale bien marquée, 
raccourcie à la base. Pygidium finement pointillé ; gercé 
dans le #. Prosternum (f. 12 q) finement bistrié, arrondi 
à la base et pénétrant avant dans le mésosternum; ce der- 
nier fortement échancré en devant, avec une strie longitu- 
dinale de chaque côté, et une transverse, presque droite, 
bisinuée. Pattes d’un brun testacé ; jambes antérieures dila- 
tées , intermédiaires garnies de quatre denticules, posté- 
rieures de deux. 

Louisiane ; Caroline (Etats-Unis) ; Téapa (Mexique). 


XXIII. Paromalus. 121 
Espèce que je n'ai pas vue. 


Paromalus exiguus, Fahr. in Bohem. Ins. Caffr., 1, 552, 603 
(1851). 

Ovalis depressus, niger, nitidus, vage punctulatus, antenna- 
rum capitulo flavescente, thoracis lateribus marginatis; elytris 
stria infra marginali, absque dorsalibus ; pedibus ferrugineis ; 
tibiis anticis 3-denticulatis, intermediis bispinosis. Loneueur 
1 2/3-2 mill ; larg. 1-1 1/4 mill, 


Entièrement noir, à l'exception des antennes et des pieds, 
très luisant. Tête transversale, ponctuée ; front rebordé en 
devant. Antennes assez courtes, noires de poix à la base ; 
massue flavescente. Pronotum tronqué à la base, presque 
deux fois plus large que long, un peu rétréci en devant, 
avec les angles légèrement saillants, subacuminés, étroite - 
ment rebordé sur les côtés ; déprimé en dessus, et vague- 
ment pointillé de toutes parts. Ecusson nul. Elytres plus de 
deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, un peu rétrécies vers le bout, bord latéral infléchi ; 
subtronquées au bout, avec les angles postérieurs arrondis, 
déprimées en dessus, vaguement pointillées sur toute leur 
surface ; repli latéral avec une petite strie arquée. Pygidium 
obtusément arrondi, pointillé à la base, lisse au bout; 
dessous du corps peu convexe, vaguement pointillé. Pattes 
médiocres, ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées en 
demi-lune, munies en dehors vers le bout, de trois denti- 
cules quelquefois obsolètes, intermédiaires peu dilatées, 
armées de deux spinules postérieures simples, mutiques. 

Natel (Cafrérie ). 


122 DE MARSEUL. --- //istérides. 


XXIV. MONOPLIUS. 


(wovos, seul; 57h07, arme). 


Soc. Ent, 3e série, T. 3 (1855), pl. vin.— Mon. pl. x. 
Genre XXIV. 


Corpus supra valdè convexum, orbiculare , nigrum, reti- 
culatum. 

Caput parvum , rotundatum ; fronte plana, stria integra à 
clypeo distincta. 

Antennæ scapo contorio, funiculo 6-articulato, clava ovata 
solida ; foveola subprothoracis angulo antico detecta. 

Pronotum antice emarginatum, depressum, stria marginali 
nlegra. 

Elytra strüs levibus, suturali angulo. 

Propygidium hexagonum declive; pygidium orbiculare 
convexum inflexum. 

Prosternum breve, angustum , bistriatum , basi incisum , 
Lobo parum prominulo ; mesosternum marginatum semicircu- 
lare, antice receptum. ; 

Pedes longe ciliati; tibiis anticis 1-seriatim dentaüs, fo- 
veola tarsali parum distincta ; posteriores biseriatim denticu- 
lait ; tarsis compressis, uniangulatis. 


Corps orbiculaire, très bombé en dessus, noir terne, cou- 
vert d’une ponctuation très serrée, fine et confluente. 


Tête (f. b) petite, arrondie, s’enfonçant dans le pro- 
thorax; front plan, ceint d'une strie qui le sépare de l'épis- 
tome. Labre court, transversal, sinué; mandibules courbées, 
égales, unidentées en dedans ; yeux semiovalaires, peu appa- 
rents. 


Antennes (f. e) courtes, insérées sous un rebord du front, 
entre les yeux et les mandibules ; scape trapu , contourné, 


XXIV. Monoplius. 1923 


logé dans une coulisse, sous la tête, avec quelques grosses 
soies longues, rebroussées ; funicule de six articles, premier 
plus long, obconique, les autres cylindriques, à peu près 
égaux; massue velue, solide, ovalaire, attachée au funicule, 
un peu avant l'une des extrémités. Fossette antennaire 
arrondie, creusée à l’angle antérieur du prothorax, décou- 
verte ; bord pectoral s’abaissant sans être traversé par l’an- 
tenne. 

Mâchoire (f. c)cornée, à deux lobes membraneux, barbus 
au bout ; externe long, dilaté au bout; interne court. Palpes 
maxillaires de quatre articles, ciliés; premier très petit, 
deuxième obconique, troisième cylindrique, quatrième 
subovalaire; tous les trois à peu près d'égale longueur. 
Menton (f. d) corné, en carré plus large que long, garni de 
longues soies ; lèvres membraneuses, courtes ; paraglosses 
courtes. ciliées en dedans; languette nulle. Palpes labiaux 
de trois articles ; premier très petit, deuxième obconique, 
troisième ovalaire, égaux. 

Pronotum court, avancé angulairement sur les élytres, 
arqué sur les côtés, abaissé et très rétréci en devant, avec 
une échancrure profonde, assez étroite; strie marginale 
fine, très rapprochée du bord, entière. Ecusson petit, trian- 
gulaire. Elytres courtes, bombées, arrondies au bout et 
formant un angle sutural très marqué; repli latéral très 
étroit, bistrié ; lobe court, rabattu , arrondi en devant. Mé- 
sosternum semicirculaire, entièrement rebordé, pénétrant 
dans la base du prosternum. Métasternum concave; strie au 
milieu. 

Pattes (f. f) distantes à leur insertion, assez longues et 
grêles. Cuisses bordées en dedans et creusées d’un canal. 
Jambes en triangle très étroit, terminées par deux épines 


124 DE MARSEUL. — istérides. 


inégales ; antérieures avec une large fossette tarsale mal 
arrêtée, fortement dentées en dehors; postérieures à deux 
arêtes denticulées. Tarses comprimés, de cinq articles trian- 
gulaires ; premier plus petit, 2-4 plus gros, garnis de deux 
soies en dessous, cinquième un peu plus long, plus étroit, 
terminé par un seul crochet. 

Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral 
long, bistrié entre les pattes, échancré au bout; deuxième et 
troisième très courts, quatrième entièrement caché. Propy- 
gidium bombé, en hexagone, incliné. Pygidium bombé, 
suborbiculaire, tout à fait inférieur. 


Ce genre remarquable ne renferme qu’une seule espèce 
du cap de Bonne-Espérance, dont les mœurs sont incon- 
nues. Elle fait partie de l’ancienne collection Dejean, et elle 
est désignée dans la 3e édition de son catalogue, sous le nom 
que je lui ai conservé. 


MONOPLIUS INFLATUS. 


Orbicularis, supra valdè convexus, niger obscurus, strigosim 
densè punctatus ; fronte plana, stria integra; pronoto stria 
marginali integra punctisque 8 juxta positis ; elytris margine 
inflexo bistriato, 2 subhumeralibus, 1-4 dorsalibus postice 
abbreviatis ;pedibus ciliatis ; tibiis anticis 5-, intermediis 3-, pos- 
ticis 1-dentatis, subtüs spinosis. 

Orbiculaire, très convexe en dessus, noir mat, couvert 
d’une ponctuation très serrée, souvent confluente , et for- 
mant de petites lignes serrées. Antennes brunes ; funicule 
rougeâtre. Front plane, entouré d’une strie entière qui le 
sépare de l’épistome. Pronotum bombé, court, large, avancé 
angulairement sur l’écusson , arrondi sur les côtés, abaissé 


XXV. Pelorus. 125 


et fortement échancré en devant, avec les angles obtus ; 
strie marginale bien marquée, approchée du bord, non in- 
terrompue, avec huit gros points juxta-posés, trois sur 
chaque côté et un à l'angle postoculaire. Elytres un peu plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque 
droites sur les côtés, arrondies au bout, avec un angle su- 
tural profond ; bord infléchi, étroit, bistrié ; stries dorsales 
1-4 fines, droites, parallèles, raccourcies postérieurement ; 
deux subhumérales fines, l’externe sous le repli latéral. 
Prosternum court, peu saillant, assez étroit, fortement 
échancré à la base, lobe court, rabattu ; stries parallèles rac- 
courcies en devant. Mésosternum semicirculaire, à pointe 
antérieure reçue dans la base du prosternum , entièrement 
rebordé, concave ainsi que le métasternum. Pattes ciliées 
de longues soies peu serrées. Jambes antérieures 5-dentées; 
intermédiaires armées de trois dents en dessus, postérieures 
de deux, denticulées en dessous. 


Cap de Bonne-Espérance. 


XXV. PELORUS. 
(Ténawpos, monstrueux.) 


Soc. Ent. 3° série, T. 2 (1854), pl. vus. — Mon. pl. xmr. 
Genre XXVI. 


Caput parvum, retractum ; fronte plana, stria semicircu- 
lari parcè clypeum interrupta ; mandibulis validis edentatis. 

Antennæ sub frontis margine insertæ, clava compressa sub- 
orbiculari. Foveolæ subangulo prothoracis rotundæ , detectæ. 

Pronotum trapezoïidale, stria marginalr integra. 

Elytra stris profundis geminis, extus completis. 

Prosternum bistriatum, basi emarginatum, lobo brevi ro- 


126 DE Marsuur. — ÂAistérides. 


tundato, margine pectorali integro; mesosterno antice bisi- 
nuato, Mmarginalo, COMpPresso. 

Tibiæ anticæ foveola vage insculpta extùs dentalæ, postice 
semiserialim spinuloseæ. 

Propygidium declive, hexagonum; pygidium trigonum , 
breve. 


Corps ovale, épais, plane en dessus, noir. 

Tète petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax, 
entourée d’une strie semicirculaire, cessant à l’angle anté- 
rieur de l’œil. Front plane, non séparé de l’épistome. Labre 
court, transversal. Mandibules fortes, recourbées, terminées 
en pointe inermes en dedans. Yeux planes, arrondies, laté- 
TAUX. | 

Antennes (f. d) insérées sous un rebord frontal à la 
partie supérieure de l’espace, entre les yeux et les mandi- 
bules:; scape gros, contourné; funicule court, de sept 
articles : premier plus long et plus fort que les autres ; 2-7 
serrés, courts, presqu'égaux entr'eux; massue suborbicu- 
laire, comprimée, velue, de quatre articles. Fossette anten- 
paire profonde, arrondie, creusée sous l’angle antérieur du 
prothorax, découverte. 

Mâchoire (f. b) à deux lobes membraneux, barbus au 
bout : l’externe beaucoup plus long que l'interne. Palpes 
maxillaires de quatre articles : premier très petit; deuxième 
obconique, assez long ; troisième court, cylindrique ; qua- 
trième ovalaire, le plus long. Menton (f. c) corné, quadran- 
gulaire; lèvre courte, membraneuse ; paraglosses ciliées , 
arrondies. Palpes labiaux de trois articles; premier très 
petit; deuxième obconique; troisième ovalaire, à peu près 
égaux. 

Pronotum court, trapézoïde , avancé angulairement à la 


XXV. Pelorus. 127 


base sur l’écusson, faiblement arqué sur les côtés, fortement 
échancré et très rétréci en devant, avec les angles abaissés, 
obtus: strie marginale entière, bien marquée. Ecusson 
ponctiforme. Elytres un peu plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, à peine arquées sur les côtés, droites 
au bout, avec un angle sutural bien marqué, bord infléchi, 
étroit, sillonné, sans fossette subhumérale ; stries dorsales 
bien marquées, ainsi que la suturale et les subhumérales ; 
extérieures géminées. Prosternum assez large, échancré à la 
base pour recevoir une pointe du mésosternum; stries 
parallèles ; lobe court, arrondi et rebordé en devant ; bord 
pectoral étroit, bisinué. Mésosternum court, fort large, 
entièrement rebordé, bisinué en devant. 


Pattes (f. e) assez distantes à leur insertion; cuisses 
creusées d’une coulisse et rebordées en dedans; jambes 
assez grêles , rebordées en dedans et garnies de cils, avec 
une seule arête externe dentée ou épineuse , terminées par 
deux épines inégales; antérieures à fossette tarsale mal 
arrêtée. Tarses à quatre premiers articles égaux garnis de 
soies ; cinquième un peu plus long, avec deux crochets. 


Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral assez 
long, bistrié entre les pattes, les autres courts, à peu près 
d'égale longueur. Propygidium en hexagone, assez long, 
aplati, abaissé. Pygidium en triangle à trois faces courbes, 
deux en dessous et une en dessus, seule visible, de sorte 
qu’il paraît triangulaire , très petit et oblique. 


Ce genre est établi sur une seule espèce du Sénégal, qui 
fait partie de la collection de M. de La Ferté. Cet insecte, 
singulier parmi ses congénères, a quelque vague ressem- 
blance avec les Bruchus. Le nom dont je l’ai gratifié, fait 


128 DE MARSEUL. — //istérides. 


allusion à cette disposition. Il conserve d’ailleurs toutes les 
allures d'un Histéride. A la forme naviculaire du Tribalus, 
il joint la disposition du sternum qu’on retrouve dans les 
Epierus, les mandibules et antennes des Hister. On le 
reconnaitra toujours au premier abord, à son propygidium 
en hexagone très allongé et à son pygidium en triangle, 
à trois faces convexes, dont la supérieure seule est visible, et 


à ses stries dorsales en sillons géminés. 


PELORUS BRUCHOIDES. 


Navicularis, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; 
fronte plana punctulata, stria utrinque ad oculum deficiente, 
pronoto lateribus punctato , stria integra ; elytris margine 
inflexo bisulcato , 2 striis subhumeralibus, dorsalibus 1-3 pro- 
fundis geminis, integris, R* et suturali integris, 5a abbreviata ; 
propygidio punctuculato ; tibiis anticis G-dentatis , posticis spi- 
nulosis. Long. 5 mill. ; larg. 3 mill. 


Ovale, naviculaire, plane en dessus, noir luisant. Antennes 
brunes ; funicule ferrugineux. Tête pointillée, ceinte d’une 
strie qui s'arrête à l’angle oculaire de chaque côté, sans se 
prolonger entre le front et l’épistome. Pronotum court, 
avancé anguleusement au devant de l’écusson, arqué sur les 
côtés, fort rétréci et échancré en devant, avec les angles 
obtus, ponctué sur les côtés; strie marginale entière, un 
peu plus éloignée du bord vers la base. Ecusson poncti- 
forme. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, beaucoup plus courtes à la suture qu’au 
bord externe, tronquées au bout, repli latéral étroit, forte - 
ment bisillonné, deux stries subhumérales entières, humé- 
rale très rudimentaire, dorsales 1-3 en sillon profond, 
géminées, entières, ainsi que la quatrième et la suturale; 


XXVI. Scapomegas. 129 


cinquième raccourcie au milieu. Propygidium finement 
pointillé. Dessous du corps couvert latéralement de gros 
points espacés. Prosternum bistrié, échancré à la base , lobe 
court. Mésosternum bisinué en devant, entièrement rebordé, 
avec une avance qui pénètre dans la base du prosternum. 
Pattes brunes; tarses ferrugineux, jambes antérieures gar- 
nies de six à sept denticules; postérieures d’une seule 
rangée .d’épines plus où moins nombreuses. 
Sénégal. 


XXVI. SCAPOMEGAS. 
(axäros, tige, scape; uéyas, grand ). 


Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x.— Mon. pl. xiv. 
Genre XXVI, 


Corpus globosum , nigrum. 

Caput elongatum, retractum ; fronte à clypeo haud daete 
stria brevi intra-oculari ; mandibulis detectis. 

Antennæ subfrontis margine insertæ, scapo magno, clava 
ovali compressa ; foveola subangulo prothoracis, detecta. 

Pronotum antice sinualo emarginatum, angustatum , stria 
marginali lateralique ambiente. 


Elyira globosa, striata, margine sulcato, haud foveolato. 
Prosiernum bistriatum, basi emarginatum; Llobo brevi 
aculo ; mesosiernum breve, lalum, receptum. 


Tibiæ anticæ extius biscriatim denticulatæ, posteriores spi- 
nosulcæe. 


Propygidium hexagonum, declive ; pygidium trigonum sub- 
inflezum. 
Corps orbiculaire, giobuleux, noir. 


Tête petite, allongée, s’enfonçant dans le prothorax : 
3e Série, TOME II. 9 


130 DE MARSEUL. — flistérides. 


front convexe, avancé en saillie vers les antennes, avec une 
courte strie de chaque côté, entre les yeux, sans ligne de 
démarcation qui le distingue de lépistome. Mandibules 
allongées, presque droites, fortement serrées l'une contre 
l’autre, découvertes. 

Antennes (f. d) insérées dans une profonde cavité, entre 
les yeux et les mandibules , sous le bord du front; scape 
formant une masse d’une grosseur démesurée, logé dans 
une coulisse pratiquée sous la tête; funicule de sept arti- 
cles : premier allongé, 2-7 croissant en diamètre, et dimi- 
nuant de longueur; massue ovalaire, comprimée, velue, 
de quatre articles. Fossette antennaire creusée sous l’angle 
du prothorax, découverte. | 


Mâchoires (f. c) à deux lobes membraneux, barbus, 
externe beaucoup plus long que l’interne. Palpes maxil- 
laires de quatre articles : premier très petit ; deuxième ob- 
conique; troisième cylindrique, égaux ; quatrième ovalaire, 
de la longueur des deux précédents réunis. Menton (f. b) 
corné, sinué en devant. Lèvre courte, membraneuse ; para- 
glosses ciliées, arrondies. Palpes labiaux de trois articles : 
deuxième obconique; troisième ovalaire, d’égale longueur. 

Pronotum en trapèze, fortement arrondi à la base, rétréci, 
abaissé en devant, avec une échancrure bisinuée au fond; 
strie marginale visible seulement dans l'angle antérieur, 
latérale non interrompue en devant. Ecusson triangulaire, 
très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, bombées au milieu, enfoncées dans 
leur pourtour; épaules saillantes; repli latéral sillonné, 
quelques stries bien marquées. Prosternum plane, saillant, 
élargi et échancré à la base; stries réunies en devant; 
lobe court, en pointe rabattue; bord pectoral très étroit, 


XXVI. Scapomegas. 131 


entier. Mésosteraum très large et très court, bisinué en de- 
vant, avec une pointe médiane reçue dans la base du pros- 
ternum. 

Pattes assez fortes, les quatre postérieures très distantes 
à leur insertion. Cuisses courtes, ovalaires, bordées et 
creusées d'une coulisse en dedans. Jambes triangulaires , 
terminées par deux épines inégales, garnies de deux ran- 
gées, les antérieures de denticules, les postérieures d’épines. 
Tarses courts, comprimés, de cinq articles presque égaux, 
1-1 garnis de soics en dessous, cinquième biangulé. 

Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral 
long, bistrié entre les pattes ; 2-4 plus ou moins rentrées “ 
de manière à disparaître les uns ou les autres au milieu. 
Propygidium en triangle sphérique, tout à fait en dessous. 


Ce genre, dont le nom rappelle la disposition singulière 
du scape des antennes, se présente avec un fariès à lui, qui 
ne laisse aucun doute sur son identité. Il suffit, pour le 
reconnaître, d’avoir remarqué une fois sa tête fortement 
enfoncée dans le prothorax, avec ses mandibules serrées, 
formant une espèce de bec, encadrée entre ses énormes 
scapes, son pronotum bisinué dans l'échancrure, et bordé 
de sa strie latérale qui en suit les contours, ses élytres bom- 
bées et leurs stries dorsales, son prosternum échancré à la 
base et bistrié, son mésosiernum si court et si large qui 
déjette fortement en dehors ses pattes ; il a même plus de 
dissemblance avec les autres genres , que les genres Mono- 
plius, Hetærius , Pelorus, si tranchés néanmoins. 

Il ne renferme que deux espèces, toutes deux comme 
coulées au même moule, et de l'Amérique méridionale. 


132 px MARSEUL. — Âistérides. 


1. SCAPOMEGAS AURITUS. 


Globosus, niger nitidus, antennis pedibusque piceis; fronte 
impressa; pronoto stria laterali integra; elytris margine inflexo 
bisulcato, striis Aa dorsali et sulurali integris , subhumerali 
externa dimidiata, 2-5 dorsalibus apicalibus ; propygidio basi 
punctato, transver sim carinato ; pygidio bifoveolato. 


Ovale, globuleux, d’un noir luisant. Antennes brunes ; 
funicule ferrugineux. Front impressionné. Pronotum court, 
anguleusement avancé sur l’écusson à la base, avec une 
impression antéscutellaire, arqué sur Îles côtés, rétréci et 
bisinueusement échancré en devant, avec les angles abais- 
sés, bien marqués; strie marginale bien marquée dans 
l’angle, ne rejoignant pas le rudiment du côté opposé ; laté- 
rale forte, partant de la base et suivant le contour du bord 
antérieur. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, 
tronquées au bout, bombées au milieu , et creusées dans 
leur pourtour et sur la suture ; repli latéral à deux sillons 
serrés, entiers ; stries profondes, subhumérale externe rac- 
courcie en devant, suturale entière, ainsi que la première 
dorsale, accompagnée d’une striole le long de la suture; 
2.4 dorsales courtes, apicales. Propygidium ponctué à la 
base, élevé transversalement en carène. Pygidium pointillé 
dans son pourtour, bombé au milieu. Mésosternum avec 
une courte strie marginale. Pattes brunes. 


Cayenne (Guyane). 
9. SCAPOMEGAS GIBBUS. 


Globosus, niger nitidu ‘, antex nis pedibusque brunneis; fronte 
plana; pronoto stria laterali postice abbreviata; elytris mar- 


XXVII. Notodoma. 133 


gine inflexo bisulcato, stria subhumerali dimidiata, suturali 
4° que dorsali integris , 22 parum abbreviata, 3-5 apicalibus ; 
propygidio basi punctato , haud carinalo; mesosterno validius 
Mmarginato. 

Ovale, globuleux, noir luisant, très finement pointillé. 
Antennes brunes; scape noir. Front plane, sans impression, 
avec une courte strie oblique de chaque côté, entre les 
yeux. Pronotum court, largement anguleux à la base, avec 
une strie antéscutellaire, arqué sur les côtés, fortement 
rétréci en devant, avec une échancrure bisinuée et les an- 
gles abaissés, saillants ; strie marginale, fine, bien marquée 
en devant, interrompue au milieu; latérale raccourcie pos- 
térieurement. Ecusson triangulaire, petit. Elytres plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
à l'épaule, tronquées au bout, moins bombées et moins 
creusées dans leur pourtour que dans le S. auritus ; repli 
latéral à deux sillons serrés, entiers; suturale entière ; pre- 
mière humérale aussi entière, deuxième un peu raccourcie, 
ainsi que la subhumérale externe ; 3-5 rudimentaires, api- 
cales. Propygidium ponctué à la base, sans carène trans- 
versale. Pygidium bombé, avec une petite impression 
médiane. Mésosternum presque entièrement rebordé. Pattes 
brunes. 


Rio-Janeiro (Brésil). 


XXVII. NOTODOMA. 
(wTos, dos; Aoua, dôme ). 
Soc. Ent. 3° série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xiv. 
Genre XX VII. 


Corpus globosum, suborbiculare, parvum. 
Caput retractum, oblongum; fronte à clypeo haud dis- 


134 DE MARSEUL. — f/isterides. 


lincta, utrinque striata; mandibulis elongatis inermibus ; 
palpi maxillares 3-articulati, 

Antennæ sub frontis margine insertæ, clava 4-articulata ; 
margine pectorali integro ; foreola antennali in anqulo antico 
prothoracis. 

Pronotum anterius angustalum, angulis demissis parum 
prominulis ; stria marginali integra tenui. 

Elytra apice subarcuata, angulo suturali, striis distinetis ; 
margine inflexo bistriato, haud foveolato. 

Propygidium hexagonum declive; pygidium trigonum, 
inferum. 

Prosternum latum, basi incisum, lobo brevi, recurvo ; me- 
sosternum receplum, marginalum. 

Pedes longe distantes, graciles; tibiæ anticæ extus spinosæ, 
foveola tarsali obsoletu. 


Corps globuleux, suborbiculaire, ferrugineux, luisant. 

Tête (f. &) petite, allongée, s’enfonçant dans le protho- 
rax. Front plane, rebordé latéralement, mais sans strie qui 
le sépare de l’épistome. Labre arrondi. Mandibules sail- 
lantes, droites à la base, courbées brusquement au bout, 
terminées en pointe aiguë, et inermes en dedans. Yeux 
latéraux, semilunaires, assez saillants. 

Antennes (f. c) insérées sous un rebord du front, entre 
les yeux et les mandibules : scape assez long, courbé, peu 
épaissi au bout, logé dans une fossette creusée sous la tête; 
funicule submoniliforme, de sept articles ; premier obco- 
nique, beaucoup plus grand que les suivants ; dernier un 
peu plus large. Massue en pilon, ciliée, de quatre articles. 
Fossette antennaire profonde, un peu allongée, dans l'angle 
antérieur du prothorax. 

Mâchoires ( f. d) larges, cornées, insérées en dehors du 


© XXVII. Notodoma. 7 t35 


menton; lobes barbus en dedans, externe assez long, in- 
terne court. Palpes maxillaires épais, de trois articles ; 
1-2 courts, cylindriques ; troisième ovalaire aussi long que 
les deux premiers. Menton (f. e) en trapèze, presque régu- 
lier, corné. Lèvre membraneuse; languette nulle ; para- 
glosses arrondies, ciliées en dedans. Palpes labiaux de trois 
articles : premier petit; deuxième obconique; troisième 
ovalaire, égaux entre eux. 

Pronotum très large, convexe, arrondi à la base, avec 
une avance angulaire sur l'écusson, arqué sur les côtés, très 
rétréci, abaissé et échancré en devant, avec les angles aigus, 
peu saillants, avec une seule strie marginale. Ecusson petit, 
triangulaire. Elytres bombées au milieu, abaissées dans leur 
pourtour et le long de la suture, plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’énaule, rétrécies 
postérieurement, subarrondies au bord apical, avec un angle 
sutural aigu; bord infléchi, strié, sans fossette humérale ; 
stries subhumérale, dorsale et suturale bien marquées. 
Prosternum peu saillant, élargi à la base et échancré, sans 
stries ; lobe antérieur distinct, court, fortement recourhé 
en bas, arrondi au bout, ne dépassant pas les angles pro- 
thoraciques ; bord pectoral entier. Mésosternum court et 
large, bisinué en devant, avec une avance médiane qui 
pénètre dans le prosternum, bordé de stries fines ponc- 
tuées. | | 

Pattes {f. 1,9) allongées, grêles, très distantes à leur 
insertion ; cuisses creusées d’une coulisse et rebordées en 
dedans ; jambes linéaires à peine élargies au bout, termi- 
nées par une ou deux épines, garnies en dehors de spinules 
ou de cils ; antérieures sans fosselte tarsale bien arrêtée. 
Tarses grêles, de cinq articles, 1-4 courts, égaux entre eux, 


136 DE MARSEUL. — {fistérides. 


garnis de cils en dessous; cinquième plus long, portant deux 
crochets. 

Abdomen de cinq anneaux ; premier assez long, bistrié ; 
2-5 courts, disparaissant au milieu dans la flexion. Propy- 
gidium en hexagone grand, convexe, incliné. Pygidium en 
triangle sphérique, entièrement inférieur. | 


Ce genre, établi pour une seule espèce de l’Indoustan, 
est voisin du genre Hetærius, et semblerait, au premier coup 
d’æœil, devoir s’y rattacher, mais des différences importantes 
s’y opposent, et en font un groupe bien caractérisé. La prin- 
cipale est la conformation des antennes et des palpes. 


NOTODOMA GLOBATUM. 


Suborbiculare, globosum, rufo castaneum, nitidum puncta- 
tum ; fronte subdepressa utrinque striata ; pronoto stria mar- 
ginali integra, bifoveolato; elytris margine inflexo bistriato ; 
sutura depressa; stria subhumerali postice cum suturali con- 
juncta ; dorsalibus 1-2 et h integris, 8-5 obsoletis approximatis ; 
mesosterno marginato ; tibiis spinulosis, Long. à mill. ; larg. 
2 mill. 


Suborbiculaire, globuleux, d’un rouge ferrugineux lui- 
sant, avec les antennes et pattes plus claires. Tête petite, 
allongée ; front un peu déprimé, non séparé de l’épistome, 
strié de chaque côté, couvert de gros points espacés ; yeux 
noirs, assez saillants. Pronotum fort large et court, anguleu- 
sement avancé sur l'écusson à la base , arqué et bifovéolé 
sur les côtés, abaissé , rétréci et échancré en devant, avec 
les angles assez aigus, peu saillants, assez fortement ponctué 
sur toute sa surface ; strie marginale fine, non interrompue, 
rapprochée du bord. Ecusson petit, triangulaire. Elytres 


XXVIII. Âetærius. 137 


bombées au milieu, et déprimées dans leur pourtour et le 
long de la suture, plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, dilatées sur les côtés, rétrécies postérieure- 
ment, faiblement arquées au bout, avec un petit angle 
sutural aigu ; pointillées dans leur dernière moitié ; stries 
dorsales fines , arquées ; 1-2-5 entières; troisième et qua- 
trième obsolètes, très raccourcies, rapprochées; suturale 
entière, fort éloignée au milieu de la cinquième dorsale, 
avec laquelle elle se réunit pour ainsi dire à la base ; sub- 
humérale interne fine, courte, mais se continuant le long 
du bord apical, et rejoignant la suturale ; repli latéral bistrié. 
Propygidium pointillé, ainsi que le pygidium. Mésosternum 
bordé en devant de deux très petites stries. Jambes anté- 
rieures garnies de huit denticules, postérieures ciliées. 
Indoustan ( M. de Laferté ). 


XXVIII. HETÆRIUS. 
(éraïipos, compagnon). 


Soc. Ent. T. 3 (1855), pl. 1x.—Mon. pl. x1v. Genre XX VITE. 


Hister. Kug. in Schn. Mag., 519, 21 (1791). — Sturm; Payk. 
Hetærius. Er. in Jahr., 1, 156, X (1834). 


Corpus globosum, sphæricum. 

Caput parvum, retractum; fronte marginata, a clypeo 
haud distincta ;: mandibulis exsertis , intus dentatis. 

Antenncæ sub frontis margine insertæ, scapo grosso, funiculo 
2-7 sensim incrassato , clava articulo unico cylindrico, lœvi 
truncato ; fossa antennali in angulo prothoracis, pectore 1n- 
tegro. 

Pronotum antice angustalum et emarginatum , laleribus 
late elevato-marginatis; elytra pulvinata, strus 1-subhumeral 
et 1-3 dorsalibus integris, seriatim hirta. 


138 DE MARSEUL. — fistérides. 


Propygidium hexagonum inclinatum ; pygidium semicireu- 
lare, inflexum. 

Prosternum bistriatum, antice lobalum, basi subsinuaium ; 
mesosiernum leviter bisinuatum, medio prominulum. 

Tibiæ latæ, compressæ, extus angulato-dilatatæ, supra 
tarsali foveola vage excavata; anticæ serrulatæ, posticæ spi- 
nosulæ. 


Corps globuleux, court, sphérique. 

Tête petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front bombé, 
élevé sur les yeux, rebordé sur les côtés, et sans strie qui le 
sépare de l’épistome ; labre arrondi ; mandibules rétractiles, 
courbées, visibles, sans dent. 

Antennes | f. 1 c) insérées sous un rebord du front, logées 
derrière le bord pectoral, qui n’est pas entaillé, et se ren- 
fermant dans une fossette antennaire superficiellement 
creusée dans l’angle même du prothorax : scape globuleux, 
très gros; funicule inséré en dessous, de sept articles ; pre- 
mier gros, épaissi ; 2-7 à peu près d’égale longueur, crois- 
sant graduellement en largeur; massue de la largeur du 
précédent article, composée d’un seul article cylindrique, 
assez long, tronqué au bout, lisse, sans autre villosité qu’une 
double ceinture de soies peu serrées, et quelques-unes au 
bout : il semblerait que les autres articles ordinaires de la 
massue sont rudimentaires et enroulés comme dans un 
cornet. | 

Mâchoires (f. 1 #) cornées , insérées en dehors, de deux 
lobes, barbus en dedans, externe dépassant de beaucoup 
l’interne; palpes maxillaires de quatre articles : premier 
petit; deuxième obconique ; troisième cylindrique, court; 
quatrième fusiforme, aussi long que les deux suivants. 
Menton plus large que long, échancré en devant; lèvre 


XXVIIE. Hetærius. 139 


membraneuse, bifide ; paraglosses courtes, ciliées ; palpes 
labiaux de trois articles; premier petit ; deuxième et troi- 
sième égaux. 

Pronotum bombé, trapézoïdal, échancré et très rétréci en 
devant, fortement sillonné de chaque côté, avec un large 
rebord relevé en bourrelet. Ecusson petit, triangulaire. 
Elytres plus longues que le pronotum, bombées, saillantes 
à l'épaule, arrondies sur les côtés, rétrécies et tronquées 
droit au bout, avec un repli latéral sillonné, une strie sub- 
humérale et les premières dorsales entières. Prosternum 
large, bistrié, sinué à la base, muni d’un lobe antérieur 
court, arrondi, peu avancé. Mésosternum bisinué en devant, 
proéminent, avec une profonde impression de chaque côté, 
peu distinct du métasternum. 

Abdomen court, de cinq articles pressés l’un contre 
l'autre; premier segment ventral, plus long que les quatre 
autres réunis , bistrié. Propygidium hexagonal incliné. Py- 
gidium semicirculaire, rabattu en dessous. 

Pattes assez grandes, élargies, comprimées, troisième 
paire distante à son insertion. Jambes aplaties , fortement 
dilatées, en angle obtus en dehors, creusées en dessus d’une 
fossette tarsale mal limitée; antérieures crénelées; posté- 
rieures ciliées. Tarses de cinq articles munis en dessous de 
poils ; cinquième armé de deux crochets. 


Le genre Hetærius avait été publié en 1832, dans le cata- 
logue de Dejean, mais Erichson est le premier qui en ait 
donné les caractères distinctifs dans le Jahrbucher, en 1834. 
C’est un des plus singuliers de cette famille. La structure 
de ses antennes et celle de ses pattes se joignent au faciès 
pour le séparer et le faire reconnaître sans hésitation de 
tout autre. 


140 DE MARSEUL. — Âistérides. 


La seule espèce dont il se forme est propre à l'Europe et 
vit dans les nids de fourmis. On ne connaît rien autre chose 
de ses mœurs, non plus que de ses divers états. 


H. QUADRATUS. 


Globulosus, rufo-ferrugineus, levis, nitidus , supra seriato- 
hispidus ; fronte lateribus striata, pronoto utrinque bisulcato, 
margine late incrassato ; elytris pulvinatis, humeris prominulis, 
strüis subhumerali et 1-4 dorsalibus integris, parallelis ; pros- 
terno bistriato; tibiis obtuse angulato-dilatatis, anticis serratis, : 
posticis parce ciliatis. Long. 1 1/3 mill. ; larg. 1 1/4 mill. 


Hister quadratus, Kugel. in Schn. Mag. 1, 519, 21 (1791). — 
Panz. Ent. Germ. 1, 25, 24, — Fn. Germ. 37, 5. — Ill. Kæf. Pruss. 
1, 58, 11. — Ent. Hefte. , 1, 63, 13. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 216, 
15, pl. 17, f. B. — Duft. Fn. Austr., 1, 217, 12.— Payk. Mon. Hist., 
96, 81, ipl.11..3. 

H. ferrugineus , Oliv., Ent., 1, 8, 19, 24, pl. 1, 7 (1789). 

Hetærius quadratus, Er. in Jabr., 1, 158, 1 (1834). —Kæf. 
Brand., 1, 666, 1. — Küst. Kæf. Eur., 10, 51. — Redt. Fn. Aust. 
235. — Bach.,Kæf. Pruss., 1, 305, 1. 


Arrondi, globuleux, lisse, rouge-ferrugineux, clair, lui- 
sant, couvert en dessus de plusieurs rangées de soies jaunes 
espacées. Tête petite; front légèrement bombé, bordé d’une 
 strie en dedans des yeux. Pronotum court, arrondi à la base, 
oblique sur les côtés, avec un large rebord en bourrelet, 
limité en dedans par un profond sillon, terminé à la base 
par un large enfoncement et accompagné en dehors d’une 
strie, échancré et rétréci en devant, avec les angles obtus. 
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, bombées, curvilinéaires sur les côtés, 
rétrécies et tronquées, droit au bout, épaules saillantes ; 


XXIX. Æretmotus. 141 


repli latéral sillonné ; stries fines ; subhumérale entière, ainsi 
que 1-4 dorsales, les autres nulles. Pygidium plus clair et 
très lisse. Prosternum assez long, plan, bordé d’une strie, 
avec un lobe court, arrondi, sinué à la base. Mésosternum 
bisinué en devant, saillant au milieu, et limité latéralement 
par un enfoncement. Pattes grandes ; jambes creusées en 
dessus d’une large fossette tarsale, élargies en angle obtus 
latéralement ; antérieures garnies de denticules, posté- 
rieures, de quelques cils. 


France; Belgique, Autriche ; sous les écorces et dans le 
nid des Formica rufa et fusca , dans la société desquelles 
il vit. | 


XXIX. ERETMOTUS. 
(éperuowrns, rameur). 
Soc. Ent. 3° série. T. 3 (1855), pl. 20: Mon. pl. 19. 
| Genre XXIX. 


Orbicularis, convexus. 

Caput retractum ; fronte concava, stria nulla; mandibulis 
prominentibus ; palpis maxillaribus ario 30 brevi, 40 longo, 
subcylindrico. 

Antenncæ sub frontis margine insertæ, funiculo sensim in- 
crassato , clava cylindrica, 1-articulata, truncata, glabra, 
fossa parva in angulo antico prothoracis, margine pectorali 
integro. 

Prosiernum laium , breve, bisiriatum , basi emarginatum , 
lobo brevissimo; mesosiernum bisinuatum , utrinque im- 
pressum. 

Pronotum stria unica marginali; elytra siria subhumerali 
integra et 1-3 dorsalibus obliquis, brevibus. 

Propygidium hexagonum , valde inclinatum ;  pygidium 


142 DE MaRSEuL. — Histérides. 


semicirculare, dejectum inferius; pedes basi distantes, tibiæ 
omnes compressæ, valde dilatato-angulatæ. 


Corps orbiculaire, convexe, lisse. 


Tête petite, enfoncée dans le prothorax ; front faiblement 
concave, avec un étroit rebord élevé, sinué sur les côtés, 
sans strie qui le sépare de l’épistome, fortement rétréci en 
avant ; labre sinué; yeux ovalaires, peu saillants; man- 
dibules courbées, en pointe aiguë, inermes, rétractiles. 


Antennes (f. 1 c) courtes, insérées sous un rebord du 
front au devant des yeux ; scape courbé, fortement dilaté 
au milieu; funicule croissant progressivement, de sept 
articles, dont le premier ur peu plus long que les suivants, 
est attaché au-dessous du scape ; 2-5 courts, transversaux, 
à peu près d’égale longueur, serrés, 6-7 plus allongés ; 
massue solide, cylindrique, de la largeur du dernier article 
du funicule, et deux fois de la longueur, tronqué au bout, 
glabre, sans autre villosité que des poils espacés au bout. 
Fossette antennaire petite, creusée dans l'angle même du 
prothorax, dans le pli formé entre la lame dorsale et la pec- 
torale. 


Mächoires à deux lobes barbus, l’externe plus long, en 
partie corné, l’interne membraneux. Palpes maxillaires 
(f. 1 b) de quatre articles; premier petit; deuxième obco- 
nique, assez long ; troisième très court, transversal ; qua- 
trième allongé, fusiforme, de la longueur des deux précé- 
dents réunis. Menton large, corné, arqué à la base, 
légèrement bisinué en devant; lèvre membraneuse ; para- 
glosses courtes, en lobe arrondi. Palpes labiaux de trois 
articles : premier très petit; deuxième obconique ; troisième 
ovalaire, le plus long. 


XXIX. Æretmotus. 143 


Pronotum beaucoup plus large que long, bombé, avancé 
en pointe obtuse au devant de l’écusson et sinué de chaque 
côté, fortement rétréci et abaissé en devant, avec les angles 
arrondis et une échancrure assez marquée ; côtés arrondis, 
bordés d’une strie marginale. Ecusson petit, triangulaire. 
Elytres deux fois plus longues que le pronotum, plus larges 
que lui à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout ; 
suture carénée ; épaules saillantes ; une strie subhumérale 
et quelques rudiments de stries dorsales obliques à la base. 
Prosternum médiocrement sailiant, large, presque carré, 
bistrié ; légèrement échancré à la base, terminé en devant 
par un lobe court, transversal, sinué au bout. Mésosternum 
court, transversal, en pointe saillante arrondie , pénétrant 
dans la base du prosternum, à peine distinct du métas- 
ternum qui présente une strie médiane, et de fe côté 
une large fossette. 

Pattes larges, déprimées , très distantes à leur insertion, 
surtout les quatre postérieures ; cuisses courtes, élargies, 
creusées en dedans d’une coulisse pour loger les jambes : 
celles-ci grandes, aplaties, fortement dilatées er triangle 
sur le bord externe ; antérieures denticulées ; postérieures 
sans dents, ni fortes épines. Tarses grêles, comprimés, 
repliés sur la jambe dans une fossetie mal limitée, de cinq 
articles, les quatre premiers garnis de soies en dessous, 
à peu près d’égale dimension, cinquième plus long, armé 
de deux crochets. 

Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral, 
bistrié, beaucoup plus long que tous les autres réunis. Pro- 
pygidium convexe, hexagonal très incliné. Pygidium 
bombé, semielliptique, renversé. 


144 DE MaARsEUL. -— Histérides. 


Le genre Eretmotus, créé pour une petite espèce décou- 
verte en Algérie, par M. Lucas, à qui je l'ai dédiée, tire son 
nom de l'aspect que lui donnent ses jambes étendues à 
l'instar de trois paires de rames. En dessus, il rapelle la 
forme de certaines petites espèces d'Omalodes et des Sphy- 
racus, mais il s’en éloigne entièrement par tous les détails 
de son organisation. Il se rapproche des Dendrophilus , par 
la forme générale du corps, par la dilatation des jambes et 
par l'insertion des antennes ; des Tribalus, par la largeur et 
par la base de son prosternum, par son front, son pronotum 
et ses élytres, par son propygidium hexagonal et par sa 
fossette antennaire ; des Heicærius, par la structure de ses 
antennes et de son sternum. Mais des caractères saillants le 
distinguent aisément ; il diffère du premier par son pro- 
sternum court, large, sinué à la base, avec un lobe très 
court, la fossette antennaire à l’angle antérieur, les stries 
de ses élytres ; du deuxième par ses pattes postérieures for- 
tement dilatées, son mésosternum biimpressionné et le lobe 
prosternal très court ; de l’un et de l’autre surtout par ses 
antennes , enfin du troisième par son pronotum sans large 
bourrelet latéral, et les stries irrégulières des élytres. 


La seule espèce connue de ce genre vit sous les pierres, 
où elle a été trouvée aux environs de Médéah (Algérie), ea 
avril 1851. 


ERETMOTUSs LuUCASII. 


Orbicularis, convexus, niger, nitidus, iævissimus ; pedibus, 
ore antennisque rufo-piceis ; fronte excavata margine elevato ; 
pronoto antice depresso angustiore, lateribus rotundato et mar- 
ginato, ad L angulos impresso; elytris pronoto -latioribus , ad 
basin breviter striatis, versus humerum impressis , sutura ele- 
vata. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 


XXIX. Eretmotus. 145 


Orbiculaire, convexe, noir luisant, lisse, avec la bouche, 
les antennes et les pieds d’un rouge de poix. Tête forte- 
ment enfoncée dans le prothorax ; front déprimé, avec un 
rebord élevé ; labre sinué antérieurement. Antennes insé- 
rées au devant des yeux, sous un rebord du front , logées 
entre les deux lames du bord antérieur du prothorax ; yeux 
bruns, peu saillants. Pronotum court, bombé, transverse, 
bisinué à la base, fortement rétréci et abaissé en devant, 
avec une échancrure assez forte et les angles arrondis ; une 
strie marginale fine et terminée à l’angle antérieur, avec 
une assez forte impression à chaque angle du pronotum. 
Ecusson petit, triangulaire. Elytres deux fois plus courtes 
que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, ré- 
trécies et obtuses au bout , avec les épaules saillantes et la 
suture relevée. La base est marquée de quelques traces 
courtes de stries obliques ; une subhumérale assez marquée 
et plus longue, avec deux submarginales. Prosternum large, 
assez court, bistrié sur les côtés, échancré à la base, muni 
en avant d’un lobe court échancré. Mésosternum peu distinct 
du métasternum, transverse, avec une impression profonde 
de chaque côté et une pointe arrondie saillante qui pénètre 
dans la base du prosternum. Jambes aplaties, largement 
dilatées sur le bord externe ; antérieures denticulées ; tarses 
comprimés, logés dans une fossette, sur la jambe. Propygi- 
dium de forme hexagonale, convexe, incliné. Pygidium 
semi-elliptique, infléchi. 

Médéah ( Algérie ) ; sous les pierres. 


3e Série, TOME 1]i. 10 


146 DE MARSEUL. — Histérides. 


XXX. DENDROPHILUS. 
(Aëvapo, arbre ; @faos, ami). 


Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xrv. 
Genre XXX. 


Hister, Linné ; Payk., Gyll. Er. 

Dendrophilus, Leach, Zool. Misc., 3, 76 (1817); Er. Steph., etc. 

Corpus ovatum, subconvexum. 

Caput parvum, retractum, stria frontali nulla; mandibulis 
prominentibus, intus obtuse dentalis. 

Antennæ sub frontis margine insertæ, funiculi arlo {0 cras- 
siori, clava ovali 4 arliculata ; fossa antennali in medio latere 
pectoris antice incisi sila. 

Pronotum striu marginali tenui. Elylra oblonga, margine 
et dorso-obsolete strialis. 

Propygidium subobiectum, breve; pygidium semicirculare, 
inflexzum. 

Prosternum latum, bistriatum, basi rotundatum, lobo an- 
tico inclinato ; mesosternum sinualum. 

ibiæ omnes extus valdè dilataiæ, subspinosæ, foveis tar- 
salibus parum excavalis. 


Corps ovale, épais, légèrement convexe en dessus. 


Tête assez petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front 
peu convexe, non séparé de l’épistome par une strie trans- 
versale ; labre court, arrondi ; mandibules saillantes, courtes, 
obtuses, avec une dent interne : yeux latéraux, peu sail- 
lants. 


Antennes (f. 1 d ) insérées sous un rebord du front, au 
devant des yeux ; scape assez long, courbé, épaissi au bout; 
funicule de sept articles : premier beaucoup plus long et 
plus épais que les suivants ; ceux-ci à peu près égaux, ce- 


XXX. Dendrophilus. 147 


pendant lescinquième, sixième sont pluslongs, etle septième 
plus large ; massue abrupte, 4-articulée, orbiculaire, com- 
primée, obtuse, garnie de poils. Fossettes antennaires creu- 
sées sous le bord latéral du prothorax au devant des han- 
ches ; pour y arriver, l’antenne passe dans une coulisse du 
bord antérieur de {a poitrine. 

Mâchoires (f. 1 c) à deux lobes membraneux, barbus, 
arrondis, épais, l’externe beaucoup plus long que l’interne. 
Palpes maxillaires de quatre articles, épais ; premier petit ; 
deuxième obconique , long et gros ; troisième court, large ; 
quatrième deux fois plus long que le précédent, ovalaire, 
obtus au bout. Menton (f. 1 b) court, avancé au milieu : 
languette bifide, courte ; paraglosses membraneuses, ciliées, 
arrondies. Palpes labiaux, fort courts, de trois articles : pre- 
mier très petit; deuxième subobconique; troisième ova- 
laire. | 

Pronotum court, arrondi à la base et bisinué , avec les 
angles aigus, appliqués contre les élytres, légèrement arqué 
latéralement, très rétréci et échancré en devant ; sans autre 
strie que la marginale. Ecusson triangulaire, étroit. Elytres 
légèrement convexes, très allongées, couvrant le propygi- 
dium presqu’en entier, rétrécies et coupées droit à l’extré- 
mité, avec une strie subhumérale et quelques dorsales plus 
ou moins obsolètes. Prosternum assez saillant, peu élargi, 
beaucoup plus long que large, bistrié, arrondi à la base, 
muni en devant d’un lobe court, rabattu, arrondi au bout. 
Mésosternum court, large, sinué en devant pour recevoir la 
base du prosternum , parfaitement distinct du métaster- 
num. 

Pattes assez distantes à leur insertion ; cuisses larges, 
comprimées, avec une coulisse interne pour loger les jambes; 


148 DE MaRSEUL. — Aistérides. 


celles-ci aplaties, dilatées en angles au milieu du bord externe, 
arrondies au bout, garnies de petites dentelures, avec deux 
épines courtes au bout, celles des antérieures obliques , 
fortes et allongées ; toutes creusées en dessus d’une fossette 
tarsale mal limitée. Tarses repliés sur les jambes au repos, 
de cinq articles, assez longs ; premier plus long que les sui- 
vants ; cinquième muni de deux crochets. 

Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral très 
long, les quatre autres très courts et pressés l’un contre 
l'autre. Propygidium très court, transversal, caché en grande 
partie sous les élytres. Pygidium grand, semi-elliptique, 
perpendiculaire. : 


Ce genre, créé par Leach en 1817, dans les Zoo!. Miscel- 
lany, adopté et limité par Erichson, se compose de deux. 
petites espèces européennes qui vivent sous les écorces des 
arbres morts, dans les plaies des arbres, les champignons, et 
dont les métamorphoses sont encore inconnues. Ces insectes 
se rapprochent des Heiærius pour la forme générale, sur- 
tout pour la configuration de leurs pattes, mais la fossette 
antennaire et la massue en différent essentiellement. Leurs 
rapports avec certains Tribalus sont aussi très visibles : mais 
les jambes sont différentes, ainsi que la fossette antennaire 
et la massue. s 


1. DENDROPHILUS PUNCTATUS. 


Oblongo-ovalis, subconvexus, piceus subnitidus, ore, antennis 
pedibusque brunneo-ferrugineis ; punctatissimus ; fronte con- 
vexa, supra oculos elevata ; pronoto marginato ; elytris stria 
submarginali profunda, dorsalibus 5 ; internis obsoletis ; tibiis 
extus angulato-dilatatis , subinermibus. Longueur. 3 mill. ; larg. 


9 474 mill. 


XXX. Dendrophilus. 149 


Hister punctatus, Herbst., Nat. Syst., 4, 41, 16, pl. 36, f. 5 
(1791). — Illig. Kæf. Prus., 1, 60, 15, — E. H., 1, 92, 21, pl. 1, 
f. 42. — Gyll. Ins. Suec., 1, 93, 24. — Payk., Mon. Hist., 79, 62 
PÉZES $ 

H. pygmaæus, F, Syst. Ent., 1, 53, 5 (1775), — Spec., 1, 61, 5. 
— Mant., 1, 32, 7. — Ent. Syst., 1, 74, 9. — Syst. EL 1, 29, 30 
(1801). — St. Deuts. Fn., 1, 235, 28. 

H. corticalis, Pkl. Fn. Suec., 1, 50, 19 (1798). 

Dendrophilus punctatus, Steph. IL. Brit, Ent., 3, 459, 13 (1830). 
— Er. Kæf, Brand., 1, 667, 1. — Heer, Fn. Helv. , 4, 459, 1. 


Ovale, un peu allongé, obtus postérieurement , assez 
convexe, d’un noir de poix , médiocrement luisant, avec la 
bouche, les antennes et les pattes d’un rouge-brun. Tête 
finement ponctuée ; front relevé au-dessus des yeux, sans 
strie qui le distingue de l’épistome. Antennes insérées sous 
un rebord au devant des yeux ; scape allongé, renflé au 
bout ; funicule à premier article plus long que les suivants ; 
deuxième et troisième plus courts que les 4-7; ce dernier 
plus large ; massue ovale, obtuse au bout. Pronotum 
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, anguleux 
et un peu déprimé au devant de l’écusson, légèrement 
arqué sur les côtés, avec une strie marginale entière, forte- 
ment rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus : 
couvert d’une ponctuation fine et assez serrée. Ecusson 
petit, en triangle allongé. Elytres deux fois plus longues 
que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, 
presque parallèles au milieu, un peu plus étroites et coupées 
droit au bout, légèrement relevées sur la suture, et couvertes 
d’une ponctuation assez serrée et plus forte que celle du 
pronotum , avec une strie subhumérale forte, entière, for- 
mant comme un rebord latéral ; et 5-dorsales parallèles, un 
peu arquées en dedans; les deux premières presque entières, 


150 DE MaRrsEUL. — Histérides. 


les autres plus ou moins raccourcies postérieurement, les 
internes obsolètes. Pygidium droit, semielliptique, densé- 
ment ponctué, dessous ponctué. Prosternum parallèle, 
bombé au milieu, bistrié. Pattes épaisses ; jambes forte- 
ment dilatées en angles, au milieu du bord externe, à peine 
denticulées. 


Angleterre ; France; Suisse; Allemagne; Autriche ; 
Suède, dans les plaies des arbres. 


2. DENDROPHILUS PYGMZÆUS. 


Oblongo-ovalis, subconvexus, lævis, nigro-piceus, parum ni- 
tidus, ore, antennis pedibusque brunneis; fronte supra oculos 
elevata ; pronoto marginatlo, angulis anticis impressis ; elytris 
stria submarginali integra, dorsalibus tenuissimis elevatis ; 
tibiis externe valde dilatatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5 mill.. 


Hister pygmæus, L. Syst. Nat, 1, 2, 567, 4 (1739). — Fn. 
Suec., 441. — Gyll. Ins. Suec., 1, 94, 25. — Payk. Fn. Suec., 1, 
51, 20. — Mon. Hist., 81, 64, T. 7,1. G, 

H. formicetorum , Aubé, Soc. Ent., 2, 95, pl. 5, 2 (1833). 

Dendrophilus pygmæus, Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 159, 4 (1830). 
— Er. Kæf. Brand... 1, 668, 2. — Heer, Fn. Helvet., 4, 459, 2. 

D. Sheppardi, Curt. Brit. Ent., 3, 131 (1830). 

D. Cooperi, Steph. IL, Brit. Ent., à, 159, 2 (1850). 


Ovale allongé, peu convexe en dessus, lisse, avec les 
interstries des élytres à peine visiblement pointillées, d’un 
noir de poix presque mat. Front relevé sur les yeux, sans 
strie qui le distingue de l’épistome. Antennes d’un brun- 
rouge. Pronotum beaucoup plu sarge que long, entièrement 
lisse, bisinué à la base, avec un angle obtus impressionné 
au devant de l’écusson, d’où part une ligneélevée presqu'im- 
perceptible, qui semble la continuation entière de la suture; 


XXXI. Zribalus. 151 


légèrement arrondi sur les côtés, bordé d'une strie margi- 
nale fortement échancrée, et échancré en devant, avec les 
angles moins aigus et une impression sur chacun d’eux. 
Ecusson petit, triangulaire. Elytres au moins deux fois plus 
longues que le pronotum, un peu plus larges que lui à la 
base, un peu dilatées sur les côtés, puis rétrécies vers le 
bout, qui est coupé carrément ; on voit une strie submargi- 
nale entière, forte, une humérale, deux premières dorsales 
presqu’entières, mieux marquées que les autres, trois in- 
ternes et une suturale très fines , et plus ou moins raccour- 
cies postérieurement, bordées d’une fine côte qui disparait 
au bout, suture fortement carénée ; les interstries paraissent 
lisses, mais au microscope on voit une ponctuation très 
fine. Propygidium très court, entièrement couvert par les 
élytres. Pygidium triangulaire, densément et finement 
ponctué, avec une impression de chaque côté. Prosternum 
bistrié, peu allongé, dilaté à la base. Pattes d’un brun- 
ferrugineux ; jambes fortement dilatées au milieu du bord 
externe, et à peine denticulées. 

Suède ; Angleterre ; France ; Allemagne ; Suisse, dans le 
nid de la Formica rufa; rare. 


XXXI. TRIBALUS. 
(rp/éaros, usé). 


Soc. Ent. 3e série. T. 2 (1854), pl. 1x. — Mon. pl. xiv. 
Genre XX XI. 


Hister, Illg. Rossi. Payk. 

Saprinus , Lucas, Expéd, Ale. 

Epierius, Er. in Jahrb. (1834). — Le Conte, N.-Amér. Hist, 
Cæœrosternus et Tribalus , Le Conte, Hist. classif, 39 (1852), 


152 DE MARSEUL. —- /istérides. 


Corpus ovatum, lœve aut puncticulatum. 

Caput retractum , fronte supra oculos elevata, à clypeo 
haud distincta, mandibulis !atis. 

Antennæ; sub frontis margine insertæ, clava orbiculari 
truncata; foveola in angulo prothoracis, plus minusve margine 
pectorali operta. 

Pronotum antice valde angustatum ; stria marginali integra. 

Elytra margine inflexo, striato, dorso substriato obsoletè. 

Pygidium perpendiculare. 

Prosternum latum bistriatum, basi truncatum , lobo brevi 
lato ; mesosternum indislincie marginatum. 

Pedes tenues, tibiis anticis extus dilatatis, serrulatis, pos- 
ticis parce uniseriatim ciliatis. 


Corps naviculaire, toujours bombé en dessous, souvent 
peu convexe en dessus, arqué sur les côtés. 


Tête (f. b, j) médiocre, s’enfonçant dans le prothorax ; 
front concave , fortement saillant au-dessus des yeux, sans 
strie qui le distingue de l’épistome ; labre semicirculaire ; 
mandibules (f. h) rétractiles, larges, courbées , terminées 
en pointe aiguë, avec une dent au bord interne. Yeux laté- 
raux allongés, peu saillants. 


Antennes (f. a) insérées sous un rebord élevé du front, 
au devant des yeux; scape allongé, légèrement épaissi au 
bout ; funicule de sept articles : premier beaucoup plus gros 
et plus long que les autres; 2-5 petits, courts, égaux 
entre eux ; six et sept plus grands et surtout plus larges. 
Massue de quatre articles, inégaux ; abrupte, orbiculaire, 
comprimée, tronquée au bout. Fossettes antennaires creu- 
sées sous l’angle antérieur du prothorax, dans un pli formé 
par le bord dorsal et le pectoral. 


Mâchoires ( f. e) cornées, à deux lobes barbus , l'externe 


XXXI. Tribalus. 153 


plus large et beaucoup plus long que l'interne. Palpes 
maxillaires de quatre articles : premier petit; deuxième 
contourné, long, très épais au bout ; troisième court, cylin- 
drique ; quatrième allongé, ovalaire, obtus au bout. Menton 
(f. f) en trapèze, coupé droit en devant et en arrière ; lan- 
guette nulle ; paraglosses courtes, arrondies ; palpes labiaux 
de trois articles : premier petit ; deuxième obconique ; troi- 
sième ovalaire, tronqué, égaux en longueur. 

Pronotum beaucoup plus court que large, fortement 
-rétréci et échancré en devant, sans autre strie que la mar- 
ginale. Ecusson petit, ponctiforme. Elytres plus ou moins 
convexes en dessus, arrondies sur les côtés et fortement 
rétrécies au bout; on y remarque deux stries marginales , 
une subhumérale et quelques dorsales très obsolètes. Pros- 
ternum assez saillant, bistrié longitudinalement, convexe 
dans le sens transversal, plus long que large, tronqué et 
plus large à la base, avec un lobe antérieur court, abaissé, 
arrondi; bord pectoral non fendu, pour le passage des 
antennes, plus ou moins avancé sur la fossette antennaire. 
Mésosternum court, large, droit postérieurement et bien 
distinct du métasternum. Métasternum bombé, sillonné au 
milieu. 

Pattes (f. c, d, e, i) assez distantes à leur insertion, les 
antérieures un peu moins ; assez allongées et grêies; cuisses 
subcylindriques, creusées en dedans d’une coulisse pour 
loger les jambes ; jambes antérieures aplaties, élargies for- 
tement et peu à peu vers le tarse, lisses ou garnies en 
dehors de denticules nombreux, et creusées en dessus d’une 
fossette tarsale peu nettement tranchée; intermédiaires 
légèrement dilatées ; postérieures filiformes, garnies de 
quelques spinules. Tarses courts, de cinq articles ; 1-4 trian- 


154 DE MARSEUL. — Histérides. 


gulaires, égaux entre eux ; cinquième à peine plus long que 
les autres et armé de deux crochets. 


Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral 
long, bistrié entre les pattes : 2-5 de plus en plus courts. 
Propygidium en hexagone transversal. Pygidium triangu- 
laire, l’un et l’autre inclinés. 


Les espèces du genre Tribalus ont un faciès qui leur est 
propre : leur corps trapu , souvent naviculaire ; leur ster- 
num élargi, qui déjette fortement leurs pattes grêles en 
dehors; la largeur de l'ouverture antérieure du prothorax 
où la tête s'enfonce profondément ; leur fossette antennaire 
creusée dans l’angle du prothorax, fermée en dessous par 
le bord pectoral comme entre deux lances ; leur massue 
orbiculaire et tronquée au bout ; leur front élevé au-dessus 
des yeux, sans strie qui le sépare de l’épistome ; leur pro- 
notum très rétréci, abaissé en devant, avec une seule strie 
marginale ; leurs élytres sans fossette subhumérale et avec 
quelques stries obliques, courtes et obsolètes ; enfin tout se 
réunit pour en faire un genre bien caractérisé. Le T. lœvi- 
gatus, il faut l'avouer, vient nuire un peu par sa forme 
globuleuse à la symétrie, quoiqu'il ait tous les caractères des 
autres espèces. 


Ce genre, admis par tous les entomologistes, est dû au 
clairvoyant Erichson, qui l’a fondé en 1834, dans le Jahrb., 
p. 164, pour trois espèces connues avant lui: T. Capensis 
Payk., scaphidiformis Illig., et minimus Rossi, décrit de 
nouveau sous le nom de Saprinus mauritanicus. En 1845, 
M. Le Conte a fait connaître le T. Americanus. Enfin j'y ai 
réuni le Æ. lœvigatus Payk., dont Erichson ne s'était pas 
occupé. 


XXXI. Tribalus. 155 


Ces deux dernières espèces viennent d’être démembrées 
du Tribalus, par M. Le Conte, dans un Essai de classifica- 
tion des Histérides, et reportées dans un nouveau genre 
qu'il nomme Cœrosternus. La fossette antennaire est en 
effet plus recouverte dans ces deux espèces, la lame pecto- 
rale moins avancée et moins sinuée; le mésosternum plus 
arqué en devant; les pattes plus déliées et les jambes 
presque inermes. Malgré ces caractères, je n’ai pas cru de- 
voir adopter cette coupe peu homogène et qui me semble 
inutile, puisque tout rapproche l’Americanus des autres 
espèces, et que la conséquence naturelle serait d’en sé- 
parer le T. lævigatus, que je ne réunis du reste qu'avec 
peine à ce genre. Quoiqu'il ne puisse se confondre avec 
aucun autre genre, il rappelle, par ses stries dorsales, cer- 
tains Saprinus, tels que le piceus, quelques Abrœus, par sa 
forme naviculaire, les Epierus mundus, similis, et les genres 
suivants. 


A. Fossettes antennaires découvertes, bord pectoral 
abaissé à l’angle antérieur du prothorax. 


PB. Elytres rebordées latéralement par une strie subhu- 
mérale entière. 


1. T. AGRESTIS. 


Orbicuiaris, convexus, niger, nitidus ; antennis pedibusque 
ferrugineis ; fronte concava, puncticulata; pronoto punctis 
parcis et tenuibus, stria marginali interrupta; elytris margine 
inflexo, bistriato, 2 striis subhumeralibus integris, dorsali unica 
media brevi, obsoleta, grosse et raro punctatis. Long. 3 mill. ; 
larg, 2 mill. 


156 DE MaARSEUL. — Âistérides. 


Orbiculaire, bombé, noir , luisant. Front convexe, poin- 
tillé. Antennes ferrugineuses. Pronotum avancé en angle 
obtus à la base, oblique sur les côtés, échancré et fort ré- 
tréci en devant, avec les angles aigus ; strie marginale fine, 
interrompue au milieu du bord antérieur; ponctuation 
espacée, fine, un peu mieux marquée sur les côtés et plus 
serrée à la base. Ecusson petit, en triangle allongé. Elytres 
beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, très rétrécies 
et coupées droit au bout, sans angle sutural; couvertes de. 
gros points espacés, et dans l'intervalle d’un fin pointillé, 
visible seulement à la loupe; stries dorsales réduites à un 
seul rudiment oblique, médian, obsolète; deux subhu- 
mérales entières, parallèles, bien marquées; repli laté- 
ral sans fossette, bisillonné. Pygidium finement pointillé, 
ainsi que le propygidium. Prosternum large, bistrié. Mé- 
sosternum rebordé seulement sur les côtés. Pattes ferru- 
gineuses; jambes antérieures dilatées au bout , à peine 
ciliées. | 

Sénégal. 


B’.— Elytres sans rebord latéral ; strie subhumérale nulle 
ou obsolète. 


2. T. CAPENSIS. 


Ovalis, supra subdepressus, niger subæneus, punctatissimus ; 
antennis pedibusque brunneis ; fronte concava, supra oculos ele- 
vata ; pronoto angulis anticis impressis, stria marginaliintegra; 
elytris striis obsoletis 2 marginalibus , subhumerali externa si- 
nuata, 1-3 dorsalibus obliquis brevibus ; prosterno striis antice 
divergentibus. Long. à mill. ; larg, 2 mill. 

Hister.Capensis, Payk. Mon. Hist., 80, 53, t. var, à (1811). 

Tribalus picipes, Fahr. in Boh. Ins. Cafr., 1, 545, 595 (1851). 


XXXI. Tribalus. 157 


Ovale, épais, peu convexe en dessus, d’un noir métallique 
luisant, densément pointillé sur toute sa surface. Antennes 
brunes. Front concave, relevé en bourrelet en dedans des 
yeux. Pronotum court, subtrapézoïide, anguleusement 
avancé à la base, oblique sur les côtés, fortement échancré 
et rétréci en devant, avec les angles aigus, abaïissés, impres- 
sionnés ; strie marginale fine, non interrompue. Ecusson 
ponctiforme. Elytres deux fois plus longues que le prono- 
tum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur 
les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; suture relevée; 
stries 1-3 dorsales obliques, courtes, obsolètes ; subhumé- 
rale externe fine, sinueuse ; bord infléchi , bistrié. Propy- 
gidium pointillé, ainsi que le pygidium: inclinés l’un et 
l’autre. Prosternum large, court, convexe, tronqué à la 
base, à deux stries divergentes antérieurement. Mésosternum 
à peine distinctement rebordé. Pattes ferrugineuses; jambes 
antérieures crénelées, dilatées au milieu. ; 


Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie. 


3. T. SCAPHIDIFORMIS. 


Ovalis, supra subconvexus, piceo-æneus nitidus, ore, antennis 
pedibusque ferrugineis, undique sat dense punctulatus; fronte 
ad oculos elevata ; pronoto antice valde angustato, margine 
striato basi ante scutellum grosse punctato ; elytris postice an- 
gustioribus , basi stris obliquis obsoletis ; tibiis anticis extus 
dilatatis denticulatisque. Long. 2 mil. ; larg. 4 1/2 mill. 

Hister scaphidiformis, Ilig. Mag. 6, 47, 24 (1807). 

Saprinus Mauritanicus, Lucas, Exp. Sc. Alg., 230, 603, pl. 22, 
9 (1849). 


Ovale, peu convexe en dessus, d’un brun de poix luisant, 
un peu métallique. Tête densément ponctuée ; front avec 


158 DE MARSEUL. — /listérides. 


une impression médiane, relevé sur les côtés, surtout au- 
dessus des antennes, sans strie qui le distingue de l’épis- 
tome. Antennes ferrugineuses. Pronotum court, beaucoup 
plus large que long, arrondi à la base, légèrement arqué sur 
les côtés, fortement rétréci et échancré en avant, avec les 
angles aigus et abaissés ; ponctuation forte et assez serrée ; 
strie marginale bien marquée, entière. Elytres plus longues 
que le pronotum et ponctuées comme lui, de sa largeur à 
la base, fortement rétrécies postérieurement, avec quelques 
stries dorsales obliques, courtes, obsolètes. Pygidium 
ponctué. Prosternum un peu plus long que large, bistrié, 
légèrement arrondi à la base et muni en devant d’un lobe 
court, arrondi. Pattes ferrugineuses, avec les tarses plus 
clairs ; jambes antérieures dilatées et denticulées ; posté- 
rieures presque linéaires. 


Algérie ; Portugal. 


4. T. MINIMUS. 


Ovalis, parum convexus, piceo-ferrugineus, nitidus dense 
punctulatus ; ore, antennis pedibusque rufis ; fronte ad oculos 
elevata ; pronoto stria marginali integra ; elytris basi obsoletis- 
sime extus striatis ; tibiis anticis dilatato-rotundatis, extus den- 
ticulatis, Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 1/4 mill. 

Hister minimus, Rossi, Fn. Etr. 1, 30, 71 (1790). 

Tribalus minimus, Er. in Jabrb., 1, 165, 3. — Heer, Fn. Helvet. 
1, 458, 1 (1841). 

Ovale, médiocrement convexe en dessus, d’un brun de 
poix ferrugineux, très luisant, couvert d’une ponctuation 
très fine et assez serrée. Tête petite, enfoncée dans le pro- 
thorax; front légèrement convexe, un peu relevé sur les 
yeux. Antennes ferrugineuses; massue testacée, velue. 


XXXI. Tribalus. 159 


Pronotum légèrement convexe, beaucoup plus large que 
long arrondi à la base, faiblement arqué sur les côtés, for- 
tement rétréci et échancré en devant, avec les angles anté- 
rieurs avancés ; ponctuation fine et serrée ; strie marginale 
entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres peu convexes’, 
une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout, 
couvertes d’une ponctuation un peu moins serrée que le 
pronotum, avec quelques rudiments obsolètes de stries 
obliques à la base. Pygidium brun, presque lisse. Pros- 
ternum assez large, un peu plus long que large, arrondi 
transversalement, bistrié, plus étroit et tronqué à la base, 
terminé antérieurement par un lobe court, infléchi, arrondi, 
dont le bord latéral s’avance sous forme de lobe au devant 
de la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses ; jambes an- 
térieures légèrement dilatées au milieu, garnies de poils en 
dedans et de denticules nombreux en dehors. 

Diffère du T. scaphidiformis, non seulement par sa taille 
plus petite, mais encore par son pronotum moins fortement 
ponctué, et dépourvu de cette ligne transversale de gros 
points oblongs au devant de l’écusson. 

Dalmatie; Toscane; Suisse. 


4. (Cœrosternus, Le C.) Fossettes antennaires cachées 
par le bord pectoral qui s’élève au devant de l’angle 
antérieur du pronotum. 


5. T. AMERICANUS. 


Ovatus, subconvexus, nigro-piceus, parum nitidus, dense for- 
titerque punctatus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte in 
medio et ad oculos elevata; pronoto antice valde angustato ; 


160 DE MARSEUL. — £{istérides. 


margine laterali reflexo ; elytris convexiusculis, apice angus- 
talis, sutura carinata,margine laterali reflexo, striis dorsalibus 
obliquis, h abbreviatis obsoletis ; tibiis anticis apice rotundato- 
dilatatis. Long. 2 1/2; larg. 2 mill. 

Tribalus Americanus , Le Conte, N. Amér. Hist., 34, À, t. 1v, 
f. 7 (1845). # 

Cærosternus Americanus. Le Conte, Hister. Classif. 40 (1852). 

Ovale, presque arrondi, légèrement convexe en dessus, 
d’un noir de poix, ferrugineux à l’extrémité des élytres, peu 
luisant. Tête très densément ponctuée ; front convexe, for- 
tement relevé sur les yeux, sans stries qui le séparent de 
l'épistome. Antennes à premier article fortement dilaté, 
brun : funicule d’un testacé ferrugineux. Pronotum court, 
beaucoup plus large que long , légèrement convexe, avancé 
angulairement à la base sur l’écusson, oblique et fortement 
rebordé sur les côtés, avec une strie marginale non inter- 
rompue , fortement échancré et rétréci en devant, avec les 
angles très aigus, abaissés. Elytres bombées, une fois et 
demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, arrondies et dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, 
avec la suture fortement relevée, ainsi que le bord latéral ; 
couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec une strie 
humérale et quatre dorsales obliques, obsolètes, raccour- 
cies, surtout les intérieures ; bord infléchi ponctué, avec 
deux sillons. Pygidium ponctué. Prosternum large, court, 
bistrié, légèrement sinué à la base, élargi et terminé anté- 
rieurement par un lobe incliné, arrondi au bout; bord pec- 
toral s’avançant au devant de la fossetie antennaire, ponc- 
tué ainsi que le mésosternum et le métasternum, séparés 
par une strie de points transversale. Pattes brunes ; jambes 
ferrugineuses , inermes; antérieures dilatées au bout ; pos- 
térieures simples. 

Etats-Unis. 


XXXI. Tribalus. 161 


0. + LÆVIGATUS. 


Orbiculato-globosus , niger nitidus, impunctatus; antennis 
pedibusque rufis ; fronte plana, marginata ; pronoto lateribus 
sinuatis, stria haud interrupta ; elytris margine inflexo angusto 
3-striato, dorsalibus ? vel 3 obsoletissimis ; abdomine perpendi- 
culari, vix elytra excedente ; prosterno bistriato ; foveola 
antennali subtus inconspicua. Longueur 1 3/4 mill.; largeur 
1 1/4 mill. À 

Hister lævigatus, Payk. Mon. Hist., 84, 68, 1. 2, f. 7 (1811). 

Cærosternus lævissimus, Le Conte, Classif. Hist. 40, 2 (1852). 


Orbiculaire, globuleux, noir luisant, imponctué. An- 
tennes ferrugineuses. Front plane , rebordé dans son pour- 
tour. Pronotum court, arrondi à la base, oblique sur les 
côtés, dont la marge semble se diviser en deux lames, for- 
mées l’une par le pronotum, l’autre par la poitrine , entre 
lesquelles est logée la massue , échancré et très rétréci en 
devant avec les angles abaissés, aigus ; strie marginale en- 
tière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues 
que le pronotum , arrondies sur les côtés, rétrécies et tron- 
quées au bout ; stries dorsales très obsolètes, 1-3 courtes, 
obliques ; subhumérale bien marquée , fort abaissée sous 
l'épaule; repli latéral étroit, bistrié. Propygidium et pygi- 
dium perpendiculaires, dépassant à peine les élytres. Mé- 
sosternum arrondi en devant. Prosternum large, sinué à la 
base, bistrié ; lobe court, incliné, large, formant avec le 
bord pectoral antérieur un arc régulier, cachant entièrement 
la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses, linéaires: 
jambes antérieures à peine dilatées. 


Etats-Unis; Yucatan ; Carthagène (Nouvelle- Grenade) 


3e Série, TOME 1. 11 


162 DE MaRSEUL. — fistérides. 


Caracas (Venezuela), Cuba et St-Domingue, sous les écorces 
des arbres morts, en juillet. 


XXXII. SPHÆROSOMA. 
(agaipa, sphère ; sœuæ, corps.) 


Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xIv. 
Genre XXXII. 


Corpus orbiculare, globosum. 
Caput parvum , retractum ; fronte convexa à clypco haud 


distincta. 

Antennæ sub frontis margine insertæ, scapo longiori, clava 
abrupta orbiculari; foveola rotunda laterali, margine pecto- 
rali inciso. | 

Pronotum antice valde angustatum, stria marginali integra ; 
elytra haud striata, lateribus margine elevato. 

Prosternum latum , breve, bistriatum, basi subsinuatum , 
lobo antico rotundato inflexo ; mesosternum à metasterro 


haud distincium. 
Propygidium transversum obliquum; pygidium semiellipti- 


cum, perpendiculare. 
Pedes valde distantes;tibiis anticis subdenticulatis et parum 
dilatalis , fovea tarsali parum excavata ; poslicis elongatis. 


Corps orbiculaire, globuleux. 

Tête (f. 1 b) enfoncée dans le prothorax; front convexe, 
sans strie qui le sépare de l’épistome; labre court, semi-lu- 
naire; mandibules rétractiles; yeux ovalaires, peu saillants. 

Antennes (f. { c) insérées au devant des yeux, sous un 
rebord peu avancé du front; scape long, fort , épaissi au 
bout ; funicule grêle, de sept articles : premier cylindrique, 
beaucoup plus long que les suivants; 2-6 courts, trans- 


XXXII. Sphærosoma. 163 


versaux, égaux entre eux ; massue abrupte, ovalaire, velue, 
de quatre articles peu serrés. 

Pronotum plus court que large, convexe, avancé en angle 
obtus, légèrement arqué sur les côtés, échancré et fort ré- 
tréci en devant ; une seule strie marginale entière. Ecusson 
très petit, triangulaire. Elytres deux fois plus longues que 
le pronotum, convexes, arrondies latéralement, avec un 
rebord élevé, rétrécies et tronquées au bout, sans stries. 
Prosternum court, plus large que long, bistrié, légèrement 
sinué à la base, muni en devant d’un lobe arrondi, court, 
infléchi et rebordé, dont il est parfaitement distinct. Mésos- 
ternum large, arrondi en devant, étroitement appliqué 
contre la base du prosternum, sans ligne de démarcation du 
côté du métasternum. 

Pattes (f. 1 d,e) grêles , fort distantes à leur insertion, 
surtout les deux dernières paires ; cuisses allongées, à peine 
dilatées au milieu, creusées d’une gouttière pour loger les 
jambes ; celles-ci à peine élargies vers le bout, à l'exception 
des antérieures qui sont denticulées en dehors ; tarses 
courts, logés, au repos, dans une fossette pratiquée à la face 
supérieure des jambes, de cinq articles : premier plus long 
que le deuxième; 3-4 égaux entre eux, courts ; cinquième 
médiocrement allongé, bionguiculé. 

Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral bi- 
strié, assez allongé, plus long que les autres réunis; ceux- 
ci serrés les uns contre les autres, linéaires. Propygidium 
abaissé, court, transversal. Pygidium semielliptique , vertical. 

Le type de ce genre est une petite espèce de Madagascar, 
qu'on prendrait au premier abord pour le T. Americanus. 
Il a en effet de si grands rapports avec les Tribalus, que j'ai 
été tenté de l’y réunir ; d'autant mieux que je n’ai pu suffi- 


164 DE MARSEUL. — /listérides. 


samment en étudier les organes buccaux , dans la crainte 
d’endommager l'individu unique du Museum du Jardin-des- 
Plantes, le seul qui m'ait passé sous les yeux. Mais, comme 
il s’en éloigne beaucoup par la fossette antennaire , creusée 
sous le bord latéral du prothorax , dans laquelle l’antenne 
ne pénètre qu’en passant par une coulisse entaillée dans le 
pord antérieur de la poitrine, et aussi par la massue ova- 
laire, à articles moins inégaux, je n'ai pu me dispenser 
d'établir une nouvelle coupe générique. 


SPHÆROSOMA OVUM. 


Orbiculare, convexum, brunneo-piceum nitidum, dense et for- 
titer punctatum ; capite convexo, labro semicirculari; pronoto 
basi arcuato, lateribus obliquis , antice valde angustato , stria 
marginali integra ; elytris utrinque lateraliter et alte margi- 
natis ; pedibus basi distantibus, tibiis modice dilatatis, tarsis 
brevibus articulo 1° elongato. 


Sphérique, d'un brun de poix luisant, avec la bouche, 
les antennes et les pattes rousses ; il est parsemé de gros 
points plus ou moins serrés, dans l'intervalle desquels 
d’autres petits points visibles seulement au microscope. Tête 
petite, enfoncée dans le prothorax ; front convexe, relevé à 
l'angle interne de l'œil, sans strie qui le distingue de lépi- 
stome ; labre court, semicirculaire ; mandibules cachées sous 
la bouche. Antennes insérées sur le front, au dedans des 
yeux ; scape épais; funicule de sept articles lenticulaires , 
égaux ; massue abrupte. Pronotum court, subsinué à la 
base, fortement rétréci et échancré en avant, avec les angles 
assez aigus; strie marginale bien marquée, continuée en 
devant sans interruption; ponctuation plus serrée et un peu 
moins forte que celles des élytres. Ecusson très petit, trian- 


XXXII. Sphærosoma. 165 


gulaire. Elytres de la largeur du pronotum à la base, deux 
fois plus longues que lui, rétrécies et obtuses au bout ; 
bord latéral relevé, formant une carène marginale plus pro- 
noncée à la base ; la ponctuation devient plus serrée dans 
le sillon qui la borde. Prosternum court, médiocrement 
élevé, plus large que long, avec un lobe réfléchi, bien dis- 
tinct. Mésosternum dépourvu de gros points. Métasternum 
et premiersegment de l'abdomen très fortement ponctués. 
Pattes très distantes ; jambes antérieures dilatées, crénelées 
sur les bords; quatre postérieures à peine élargies vers le 
bout. Pygidium densément ponctué. 
Madagascar ( Musée ). 


2 O0 SE 


140 prices ad: % 
po > en té. bed sk, sp 

be , jé ANOELE "A DURS SAR MATTER sacrée , 
too niaion as ét se ar iris ae 

F Élus ao dastanaot a012-momohrln T ob, re 
AL: Asbisees 29bsfcE, oran esdirtal; CET e M 
| à : i LS ar» SEAL EIRE 0 q BP + enr 
ét e x mat : als its ot sr je 


| gé M) 16 
1 “ . À ne ' t ar, pa “h Le 
" LS * r à 
{4 à . . . EX f 4 #…. sL de si \ 
: 1 « = # Te É De de 
} cs de ns! K -. > ; d ; , FF 
k : k os d 
j ; j | | 
EL TR » | ; 
7 ET. ; À 
&, 4 LA 5 NA ts "ot | 
‘ . æ ' . x: 
j . 14 A 
n : 61 Û ’ 4 CE 
A, É à | 
} MU e L- , 13 Das a À À . 
A f ‘ « d “ 
E : A LYS : 4 # PEUX 
04 < ñ s 
d À - 6 & 3 
MT ; 
e À 
: , ñ Q as 
| ù L ' 
| à À 
c 1 " 
L NV OT. 2 
D nes : 
| re 
h à \ : 
b; / \ 
» "vi a 
LC ré "L È 
' { ë 
4 
4 \ > À 
L'ONU "à ? “ts ME CE è 
,; ‘ + 21 
Fra \ 
» "2 + : ; 
4 x 7 , ; 
“ : | | 
y) ge 
22 7 : 
ï FANTATOS \ 
‘à d 
. 7 è 
14 _ th Fr : A 4 : 
+ nt 4 
1 DATE 
us F 


D Al gt de EE 


OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES 
SUR DIVERS INSECTES 


RECUEILLIS A MADAGASCAR. 
| (4° partie) (1). 


SUR LES MOEURS DES ORYCTÈS DE MADAGASCAR, ET SUR 
DEUX ESPÈCES DE SCOLIA QUI VIVENT AUX DÉPENS DES 
LARVES DE CES ORYCTÈS. 


Par M. le D' CH. COQUEREL. 
(Séance du 25 Octobre 1854.) 


Un des arbresles plus utiles de Madagascar est le cocotier. 
Sur tous les points de ce pays on en voit d'immenses forêts ; 
dans les îles qui avoisinent la grande terre et qui sont main- 
tenant sous la domination française, on a propagé la culture 
de ces précieux végétaux. À Sainte-Marie, qui depuis près 
de cent ans appartient à la France, de vastes cocoteries sont 
établies depuis longtemps, et leur exploitation donnait autre- 
fois des revenus considérables ; mais aujourd’hui ces établis- 
sements dépérissent, et l’on peut évaluer à près de vingt 
mille pieds le nombre des cocotiers qui sont morts depuis 
quelques années. Ce sont des insectes qui ont occasionné ces 
ravages; ils appartiennent au genre Oryctès, et tandis qu’en 
Europe les Coléoptères qui rentrent dans la même coupe 
générique n’ont jamais été signalés comme nuisibles, à Ma, 
dagascar leurs congénères peuvent être mis au rang des plus 
destructeurs. 


(4) Voyez 2° série, t. VI (1848), p. 177 et 275, ett. X (1852), 
p. 209. 


168 CH. COQUEREL. 


Il faut dire cependant que l’incurie des Malgaches est 
pour beaucoup dans ce triste résultat; les Européens qui 
séjournent depuis an certain nombre d'années dans ces climats 
brûlants et malsains, se laissent aller bientôt à la paresse des 
indigènes, et se bornent à déplorer les torts que leur cau- 
sent ces insectes sans chercher les moyens d'arrêter leurs 
ravages. C’est ainsi que dans toutes les cocoteries on laisse 
les arbres morts pourrir au milieu des vivants, et partouton 
voit épars sur le sol des tronçons percés de trous, assez grands 
souvent pour qu’on puisse y introduire la main et qui devien- 
nent une source de contagion incessante pour leurs voi- 
sins. Ces troncs, ramollis par les eaux pluviales, deviennent 
bientôt le séjour de centaines de larves qui y trouvant un 
milieu favorable à leur développement, les ruinent de toute 
part. Mais les insectes parfaits qui naissent au milieu de ces 
détritus vont bientôt attaquer les arbres sains et y déposer 
leurs œufs, en sorte que dans peu de temps toute la cocote- 
rie se trouve infestée. Il faudrait, aussitôt qu’un cocotier est 
mort, le brûler immédiatement en prenant toutefois la pré- 
caution d'enlever auparavant les coques de la Scolia parasite 
des Oryctès dont nous parlerons bientôt. Combien de fois 
n’ai-je pas engagé les propriétaires des cocoteries de Mada- 
gascar à suivre cette pratique, et toujours sans succès! 

Les Oryctès qui détruisent ainsi les cocotiers appartien- 
nent à plusieurs espèces qui n’avaient jamais été décrites et 
que j'ai fait connaître dans les Ann. de la Soc. ent. de Fr. 
1852. p. 329. 

L'espèce la plus commune à Sainte-Marie est l'O. Simiar 
(pl. 10, fig. 1 et 1°). À Nossi-Bé, c'estl’O. Ranavalo etl O. Rada- 
ma si remarquable par son analogie avec les grandes espèces 
de Scarabée. Ce dernier se retrouve aussi à Sainte-Marie, 


Insectes de Madagascar. 169 


mais il y est plus rare que le Simiar et beaucoup plus petit 
qu’à Nossi-Bé. Suivant le milieu plus ou moins favorable où 
se développent ces insectes, ils diffèrent considérablement 
sous le rapport de la taille, et l'O. Radama en particulier 
s’atrophie quelquefois au point qu’on le prendrait pour une 
espèce distincte, sion ne connaissait pas les passages inter- 
médiaires. À Bourbon, les O. insularis et colonicus ont les 
mêmes habitudes, mais comme les cocotiers sont moins com- 
muns ils attaquent aussi les palmistes ( Oreodoxa oleracea ), 
les dattiers { Phœnix dactylifera) et d’autres espèces de la 
même famille. Aux îles Seychelles les cocotiers sont ruinés 
par une espèce différente qui appartient au même genre et 
qui est encore inédite. 

- Les Oryctès de Madagascar, ces infatigables destructeurs, 
ont cependant un ennemi qui leur fait une guerre acharnée ; 
et, chose intéressante à remarquer, de même qu'en Europe 
M. Passerini (Voy. les mém. intit. Osserv. sulle larve, ninfe, 
e ubitudini della Scolia flavifrons. Pise 1840, et Continuazione 
delle osservazioni nell'anno 1841 sulle larve di Scolia flavi- 
frons. Firenze 1841), a remarqué que l'O. nasicornis était 
dévoré à l'état de larve par une Scolia (Scolia hortorum, 
von der Lind.S. flavifrons Fabr. ® ), il en est de même à Mada- 
gascar. Ce sont encore des Scolia qui dans ce pays s'opposent 
à la multiplication trop abondante des ennemis des cocotiers. 
Toutes les fois que j’ouvrais à coups de hache les troncs atta- 
qués, je trouvais des cocons de la Scolia, où les insectes eux- 
mêmes venant d'éclore, cherchaient leur route au milieu des 
galeries tortueuses et irrégulières qu’avaient tracées les lar- 
ves d’Oryctès, et demême que pour l’espèce dont M. Passerini 
a décrit les mœurs, les dépouilles de la larve restent fixée: 
au cocon du parasite. 


170 CH. COQUEREL. 


J'ai trouvé dans les cocotiers attaqués par les Oryctès deux 
espèces de Scolie, Scolia oryctophaga et S. carnifeæ, mais je 
n’ai pu observer les métamorphoses que de la première. 
Cette belle espèce est la plus commune à Sainte-Marie de 
Madagascar, et il est rare d'ouvrir un tronc de cocotier miné 
par les Oryctès, sans y trouver quelques-uns de ses cocons. 


1° espèce. SCOLIA ORYCTOPHAGA, Coquerel (PI. 10, F. 2). 


Caput ferrugineo-nigricans. Antennarum articuli primi 
nigricantes, ullimi luteo-ferruginei. Thorax ferrugineo-nigri- 
cans. Abdomen nigrum, nitidum, segmento primo campani- 
formi rubro nigricante, secundo sœpe rubro maculato. Pili 
omnes ferrugineo-nigricantes. Alæ cupreo violaceæ, nitentes, 
nervis anticis fulvis, pilis dense indutis. Fœmina. 


Long. 34 à 35 mill. Envergure 60 mill. 


Tête d’un noir ferrugineux brillant, couverte de gros points 
enfoncés, plus rares sur le vertex, très serrés autour de la 
base des antennes; celles-ci noirâtres à la base, d’un jaune 
ferrugineux à l’extrémité, sur le premier article quelques 
points enfoncés très gros, les deux suivants presque lisses, 
les derniers très finement ponctués. Thorax couvert de très 
gros points enfoncés très serrés, ce qui lui donne un aspect 
terne et rugueux ; sur le dernier segment thoracique les 
points sont plus petits et plus serrés. Addomen très lisse, 
d’un noir foncé très brillant, avec des reflets brunâtres sur 
le premier segment campaniforme, et chez quelques indi- 
vidus, deux taches brunâtres mal déterminées sur les parties 
latérales du second; les poils qui garnissent les bords et les 
côtés des anneaux sont noirâtres, quelquefois fauves. 


Insectes de Madagascar. 171 


Pattes très rugueuses, garnies de poils épineux. La partie 
interne des cuisses postérieures élargie et très lisse. Ailes 
presque opaques, d’un brun-violet, à reflets très brillants. 
Les grandes nervures des ailes supérieures et les cellules 
principales couvertes de poils très fins, d’un roux doré. Ces 
poils s’enlèvent avec la plus grande facilité par le frotte- 
ment. Femelle. 

Tous les individus que j'ai pu trouver étaient des fe- 
melles ; je ne connais pas le mâle. 

La Scolia oryctophaga appartient à la seconde division 
établie dans le genre par M. Lepeletier de Saint-Fargeau 
(Voy. Hist. nat. des Ins. Hymén., t. 3, p. 524); et c’est avec 
les Scolia Arabica et obscura, du même auteur, qu’elle me 
paraît avoir le plus d’analogie. 


La LARVE (pl. 10, fig. 2 a) est apode et d’un blanc-jau- 
nâtre, formée de douze segments, atténuée aux deux extré- 
mités, très renflée à sa partie moyenne. La tête est petite, 
ovoide, dépourvue d’yeux et d'antennes, et comme rentrée 
dans les premiers segments thoraciques. La face supérieure 
du corps est très convexe, l’inférieure très plane. Ses pre- 
miers segments sont remarquables par leur aspect ridé et 
jes impressions profondes qu'ils présentent sur les côtés et 
en dessus. Tous les anneaux sont munis de stigmates, 
excepté le dernier, — La longueur varie de 25 à 30 milli- 
mètres. | 

Cette larve est si lente dans ses mouvements qu’on la 
dirait presque privée de vie. 


Le cocon | pl. 10, fig. 2 c)est ovoide, remarquable par 
son épaisseur et sa consistance. Il est formé par une coque 
aussi dure que la corne, et présentant l'apparence d’un 


172 CH. COQUEREL. 


carton solide d’un brun-noirâtre. Cette coque est recouverte 
par une enveloppe de soie assez grossière d’un fauve doré, 
formée de plusieurs couches, dont la première est appliquée 
exactement contre la coque, et dans les autres, sont plus 
lâches. Sur quelques points de la surface de cette enveloppe 
externe, on trouve toujours fixées les dépouilles de la larve 
de l’Oryctes. 

La longueur générale du cocon varie de 40 à 45 milli- 
mètres, et son diamètre de 15 à 16 millimètres. 


La NYMPHE (pl. 10, f. 2 b) représente d’une manière 
rudimentaire toutes les parties de l’insecte parfait, mais elle 
est remarquable par des prolongements épais et légèrement 
recourbés, qui accompagnent de chaque côté les segments 
abdominaux. 

Le développement de la nymphe et la sortie de l’insecte 
parfait varient beaucoup. Une vingtaine de cocons que j'avais 
recueillis en même temps et dans les mêmes conditions 
donnèrent issue à l’insecte parfait, les uns au bout de quel- 
ques jours , les autres au bout d’un, de deux, et même de 
trois mois. Il faut dire aussi que le cocon est tellement 
solide, que malgré la puissance de leurs mandibules, les 
Scolia nouvellement écloses ne peuvent pas toujours le 
percer, et meurent quelquefois sans pouvoir sortir de cette 
prison naturelle. 

J'ai trouvé constamment sur les cocons une petite podu- 
relle d’un blanc-argenté, qui s’y trouve parfois par centaines 
(pl. 10, fig. 4). Le petit insecte paraît se nourrir aux dépens 
de la substance mucilagineuse qui réunit les fils de l'en- 
veloppe externe, et qu’il perce d’une multitude de petits 
trous, ce qui donne bientôt à la couche soyeuse la plus 
externe un aspect criblé tout particulier. 


Insectes de Madagascar. 173 


2e espèce. SCOLIA CARNIFEX. Coquerel. 


Caput thoraxque nigra. Antennæ nigræ. Abdomen nigrum, 
articulis ultimis violaceo -nigricantibus. Pili nigricantes. 
Alæ hyalinæ, ad basin ferruginæ, nervuris ferrugineis. 

Longueur 22 millimètres. 


Tête noire, couverte de gros points enfoncés ; quelques 
espaces lisses sur le vertex. Antennes noires, les premiers 
articles lisses, non ponctués. Thorax couvert de très gros 
points enfoncés, plus serrés sur le métathorax, ce qui donne 
à ce dernier un aspect entièrement rugueux. Abdomen noir 
avec quelques reflets d’un violet-rougeâtre sur les derniers 
sogments. Le premier anneau campaniforme , couvertde très 
gros points enfoncés, plus forts à sa partie supérieure que 
ceux du thorax, offre à sa partie médiane et supérieure un 
petit espace lisse, un peu élevé, très brillant. Sur les anneaux 
suivants, la ponctuation générale existe toujours, mais les 
points enfoncés sont plus séparés les uns des autres, surtout 
vers la ligne médiane. Pattes noires, avec les poils et les 
épines noirâtres. Ailes transparentes, avec les nervures fer- 
rugineuses ; les trois cellules cubitales des supérieures 
teintées de la même couleur. 

Cette espèce est très remarquable par la transparence de 
ses ailes, c’est la seule espèce de Scolie connue qui présente 
cette particularité. 

Je n'ai pas observé les cocons de cette espèce, mais 
comme je l'ai trouvée dans l’intérieur même d’un tronc de 
cocotier rempli de larve d'Oryctes, je ne puis douter que 


ses habitudes ne soient analogues à celles de la précé- 
dente. 


Je terminerai cette note par la description de la larve de 
l'Orycies Simiar. 


174 CH. COQUEREL. 


LARVE DE L'ORYCTES SIMIAR (PI. 10, fig. 1 b). 


Tête cornée, arrondie, très rugueuse, présentant à sa 
partie supérieure la trace interrompue d’un sillon médian; 
d’un noir de poix plus ou moins foncé. 

Antennes portées par une saillie simulant un article basi- 
laire, de quatre articles cylindriques, renflés à leur extré- 
mité supérieure ; le premier plus épais, presque moitié plus 
court que le second; le troisième plus grêle, un peu plus 
long que le premier ;: le quatrième le plus court, presque 
ovoide. 

Lèvre supérieure rugueuse, comme la tête légèrement 
échancrée à son bord inférieur. 


Mandibules très fortes, présentant à leur bord externe 
une côte élevée, séparant deux espaces rugueux, lisses sur 
les deux faces, terminées par trois dents aiguës, dont la plus 
extrême la plus grande, offrant à leur partie interne un 
prolongement épais, uni, à angle droit, avec le reste de la 
mandibule ; cet appendice saillant est garni en dedans d’une 
suite de lignes élevées et de sillons, qu'on ne saurait 
mieux comparer qu'aux dessins que présentent la supé- 
rieure des molaires des rongeurs ; il est d’ailleurs plus déve- 
loppé à la mandibule gauche qu’à la droite. 

Mâchoires à un seul lobe, épaisses, cornées, couvertes de 
poils fauves très raides, présentant à leur extrémité supé- 
rieure et interne quatre dents, dont l’une plus forte, située 
sur un plan antérieur et séparée par un sillon des trois 
autres. 

Palpes maxillaires épais, de quatre articles, dont le pre- 
mier le plus court, le dernier ovalaire. 

Prothorax muni de chaque côté d'une tache triangulaire 


Insectes de Madagascar. 175 


d’un jaune foncé, dont la base est tournée du côté du stig- 
mate thoracique; cette tache est traversée par un sillon 
profond. - 

Pattes d’un jaune fauve ; les antérieures les plus courtes; 
les postérieures les plus longues: tarse remplacé par un 
petit ongle corné plus fort que celui des pattes de la pre- 
mière paire. 

Abdomen fortement arqué, formé de neuf segments, dont 
les huit premiers portent chacun une paire de stigmates d’un 
jaune fauve. Les bourrelets transversaux qui divisent les six 
ou sept premiers anneaux, très marqués surtout dans les 
plus supérieurs. Le sac qui con:titue le dernier, très 
renflé. 

Cette larve se trouve par milliers dans les troncs des coco- 
tiers pourris qui couvrent la terre en tant d’endroits diffé- 
rents, sur la côtede Madagascar. A l'aide deleurs puissantes 
mandibule selles les minent de tous les côtés, et finissent par 
convertir en terreau les troncs les plus énormes. 


Explication de la planche 10. 


Fig. 1.  Oryctes Simiar, Coquerel, de grandeur nat. 


1 a. Id. Tête grossie. 

LD Id. Larve. 

2. Scolia oryctophaga, Coquerel, de grandeur nat. 

2 a. Id. Larve. 

2 be Id. Nymphe. 

2 c. L. Larve sur le cocon de l'Orycr. 


3. Scolia carnifex, Coquerel. 
4. Podurelle. 


nb 1s4 gi io. 


L #1 CH en } CE 


+. 


+0 M Le 


2 2 3 F- 
QUR RE “anni 08 à ai 


te, Tri d Not 


UE CS ES SET + EEE 
Ê PRE À 


#ÿ Fat ea0 6 


nl 1% ” 


F ù * + L 


. LEE EN: 
NE e 4 v di i #1 n fr. Ti 
f noel, A a qe ca 
| ini PE + 
de 
| 146 a)fèm 
| *.0 sci 
| ‘#0 HP Er 
É les ‘ | . FR t 
: at nb { 1 SUNÉ , USM TOME 
te LR 2 , À : } { ; te à 
| Ê à mn » U 4 
dr. Pi i s | | | 1 
F “ AÙ 18 ar "4 Toi ru ‘4 à W 
à FA CAT TE z | IFRS NL 1449 } RER) Did te pi . 
; ù ÿ LÉ TOR, PE Fr, Sr 4, 
$ + L,:5" ; LPO EE 
- Li v . ” r désir « 
‘ È “ k 
‘+ £ 
RÉ rpvti fe . A 34 L J LU be à à ” Not 
nl + HH Le L 
UC NON MIT) TR ONRr ANS ti trie 
* É 
| ; Fr 4 » - 4 
API | é LE Lure L d 
é k 1 
Lay Ca: LS 25 UE | | Eee 
i , ’ = ÿ k à 
ét 15 w + L 4. k = " LR TD 
<obres # MPUTEUSENTS Ù à 1 ? ; 
AR ENAUAS E ; A À o à fi hdi 121 * 
nm de + : ‘3 ; 
| ar ñ # $ LA 4 ï ? . d Ci à 
à nS € 4 ; : x (1 1 | 
] ” Awe ! is LATE: A cod LE 
…. ÿ | 
ea Û À * £ hapiouge Pr Lai 
1] De \ | 
3 = “ 2 é 
” , # P « * ñ ë Ji : 
nl : 2 0 
* F 
* L 
"2 + EN J W EUrTISA Pr Es 
“ ; [l + re | 
n à à | 
| is À t d k 
ni e Les | '# LA | * 1? 
+ & LE, » L sw" ° Ka 
dé » 2 > \ | ; 
Fe " LES NS 
E +. COR ? A PRE Fr 4 
ré LEA Li : . | à 
| à à 16: 
| & L 1% - 
. " 4 Ÿ 
» nu? 2 < 4 nt 
>. - + 3 s à a 
4 À | | à 
R x ARE ä Or % ne 
‘ ' : v EME 
| ! LS A 
L . L 
. : Û | 
d * an mMre à 4: | LÉ a 
| 4 1 j 
, A: Le 5 | 
mn ‘ 
ï £ PAT N 
. Je RAA REA 
: LE 3 Es 027 don à 
» L | 
J HP 
æ 1 
: di té ù 
TES ” \ L# LS ha , + 
Li L j Ê 
, : É ; 
gl * rE | 
il + 
D des e Pire LA rer * 
sn 1 a" à Lo 
LE FT PP TU 
. » x à 1 
_ " # 
{ 
y: k 
% 


NOUVELLES OBSERVATIONS 


SUR LES 


DIPTÈRES D'EUROPE 


DE LA TRIBU DES TACHINAIRES (Fin) (1). 


Par M. MACQUART. 


4 


(Séance du 10 Septembre 1851.) 


a —— 


G. TRYPHÈRE. Tryphera. 


Face perpendiculaire, nue; épistome non saillant. Front 
étroit 7, large % ; soies ne descendant que jusqu’à la base 
des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant ordinaire- 
ment que le milieu de la face; deuxième article un peu 
allongé ; troisième à peu près double du deuxième; style 
nu. Yeux velus. Abdomen habituellement ovale, convexe. 
Ailes : première cellule postérieure fermée, à pétiole très 
court, aboutissant à l'extrémité; une pointe au bord exté- 
rieur. 


Tachina. Meig. 4. — Tryphera Meig. 7. 


Le genre présente les principaux caractères de la section 


(1) Voyez 2° Série, Tome III (1845), page 237; Tome VI, (1848), 
page 85; Tome VII (1849), p. 353; Tome VIII (1850), page 419, 
3° Série, Tome II (1854), p. 373 et 733 ; Tome III (1855), p. 21. 

3e Série, TOME 111. 12 


178 MACQUART. 


des petites Tachinaires; mais il n'en a pas généralement 
la livrée noire et luisante. Il se rapproche ainsi des Myobies, 
et en reproduit en même temps les antennes courtes, le 
front étroit &, la première cellule postérieure des ailes 
aboutissant à l’extrémité; mais il s’en éloigne par le style 
des antennes nu, les yeux velus, l'abdomen moins allongé, 
la première cellule postérieure fermée. Il est à remarquer 
qu’il n’y a pas uniformité complète dans les espèces de ce 
genre et qu’elles n’en présentent pas toutes les principaux 
caractères. Le T. flavida a les antennes presque aussi 
longues que la face; le T. tessellum a la première cellule 
postérieure un peu entr'ouverte ; le T. delicata a les yeux 
nus et l'abdomen globuleux. Cependant l’ensemble des ca- 
ractères n’est pas assez altéré pour ne pas admettre le 
genre. 


1. TRYPHERA TESSELLUM. Meig., 4, 267, id. 7, 264. 


Cinerea. Thorace vittis quatuor fuscis. Abdomine fusco- 
tessellato. Tab. 3, fig. 1. Long. 0,006. 9. 


Palpes fauves. Face cendrée ; joues épaisses. Front à 
bande noire et côtés cendrés. Antennes : les deux premiers 
articles gris; le troisième brun. Abdomen marqueté de 
brun. Pieds noirs; cuisses grises. Cuillerons blanes. Ailes 
claires, à base jaunâtre ; première cellule postérieure un 
peu entr'ouverte; nervure externo-médiaire arquée au- 
delà du coude; deuxième transversale oblique, sinueuse, 
située aux deux tiers entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


Diptères d'Europe. 179 
2. TRYPHERA FLAVID4, Meig., 4 369., id., 7, 264. 


Thorace cinereo, vittis quatuor fuscis. Abdomine luteo, 
viltis dorsali nigra. Tab. 3, fig. 2. Long. 0,005. «. 


Palpes jaunes. Face d'un blanc grisâtre. Front à bande 
noire et côtés grisätres. Antennes atteignant presque l’épis- 
tome ; les deux premiers articles jaunes, le troisième brun, 
double du deuxième ; style renflé jusqu’au milieu. Ecusson 
jaune. Abdomen ovale-allongé, convexe. Pieds jaunes, à 
tarses bruns. Cuillerons d'un jaune pâle. Ailes à peine un 
peu grisâtres ; nervure externo-médiaire droite au-delà 
du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, 
située au milieu entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


3. TRYPHERA DELICATA Meig. 4. 368. Id. 7. 264. 


Atra nitida. Palpis aniennisque flavis. Thorace antice 
albo. Abdomen globoso, incisuris albis. Tab. 3, fig. 3. Long. 
0,003. S. 


Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire: côtés à 
duvet blanc. Antennes jaunes; deuxième article à reflets 
blancs. Yeux nus. Thorax antérieurement à duvet blanc et 
quatre bandes noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc 
des incisions plus larges sur les côtés. Pieds noirs. Cuille- 
rons blancs. Aiïles hyalines, nervure externo-médiaire ar- 
rondie au coude; deuxième transversale droite, un peu 
oblique, située au tiers entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


180 MACQUART. 
G. PLÉSIONÈVRE Plesionevra, nob. 


Palpes non renflés. Face perpendiculaire, bordée de poils 
à sa base ; épistome non saillant. Front étroit & ; soies des- 
cendant jusqu’au quart de la face; deux sous la base des 
antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant que la moitié de 
la face ; deuxième article un peu allongé; troisième pris- 
matique, une fois plus long que le deuxième; style nu, 
peut-être tomenteux, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Ab- 
domen elliptique; des soies au milieu des segments. Jambes 
postérieures à soies courtes. Ailes à première cellule posté- 
rieure fermée, à pétiole court, aboutissant à l'extrémité ; 
nervure externo-médiaire droite au-delà du coude qui est 
arqué; deuxième transversale droite, perpendiculaire, 
située au quart entre la première et le coude. 

Nous formons ce genre pour une Tachinaire voisine des 
Tryphères et des Labidigastres. Elle diffère des premiers 
par les yeux nus, par l’abdomen elliptique et par les ner- 
vures des ailes, et des derniers par les antennes inclinées, 
par les yeux nus, par l’abdomen dénué de pinces termi- 
nales dans les femelles et par les nervures des ailes. Le nom 
générique fait allusion au rapprochement des deux nervures 
transversales des ailes. Le type a été trouvé aux environs 
de Mons. 


PLESIONEVRA INCISURALIS, nOb. 
Nigra niida. Abdomine incisuris albis. Palpis nigris. Tab. 
3, fig. 4. Long. 0,005. 4, ?. 


Palpes non renflés. Face d'un blanc grisâtre. Front à 
bande noire ; côtés gris, très étroits. Antennes noires. Tho- 
rax à léger duvet blanc, plus épais sur les épaules. Abdomen 


Diptères d'Europe. 181 


à bordure blanche, étroite, au bord antérieur des segments. 
Pieds noirs. Cuillerons d’un gris brunâtre. Ailes assez 
claires ; pétiole de la première cellule postérieure plus ou 
moins court. 


Des environs de Mons. Trouvée par M. Demoulin. 


G. ANTHRACIE. Anthracia. 


Palpes filiformes. Face nue, perpendiculaire; épistome 
saillant. Front peu saillant, étroit ?; soies ne descendant 
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei- 
gnant pas l’épistome; deuxième article un peu allongé; 
troisième prismatique, un peu plus long que le deuxième ; 
style brièvement velu. Yeux nus. Abdomen elliptique; pre- 
mier segment de la longueur des suivants; pas de soies au 
milieu des deuxième et troisième. Aïles : première cellule 
postérieure étroite, fermée, aboutissant avant l'extrémité, à 
pétiole court; nervure externo-médiaire à angle droit, en- 
suite arquée ; une pointe au bord extérieur. 


Dexia, Meig., 4. — Anihracia, Meig., 7. 


Le Dexia cuminaria, Meig., est le type de ce genre qui 
se distingue par l’ensemble de ces caractères, et particu- 
lièrement par la disposition des nervures alaires des genres 
Nyctia, Melania et Morinia. 


1. ANTHRACIA TRIFASCIATA, no0b. 


Atra nitida viridescens. Abdomine fasciis tribus albis tri- 
farium interruplis. Alis subfuscanis. Tab. 3, fig. 5. Long. 
0,006. «. 


182 MACQUART. 


Palpes noirs. Face à léger duvet blanchâtre. Front peu 
rétréci, noir; un peu de duvet gris sur les côtés. Antennes 
noires. Thorax : un peu de duvet gris peu distinct et bandes 
noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc de chaque 
segment divisées par une bande dorsale et par deux bandes 
latérales rétrécies au bord antérieur ; pas de soies au milieu. 
Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes grises, à base et bord 
extérieur brunâtres ; deuxième nervure transversale oblique, 
presque droite, située aux deux tiers entre la première et 
le coude. 


Des environs de Mons. M. Demoulin. 


Ce Diptère a l’abdomen entièrement semblable à celui 
du Nyctia trifasciata, mais il en diffère par la première cel- 
lule postérieure des ailes fermée, à pétiole un peu allongé, 
tandis que le NV. trifasciata l'a entr’ouverte à l'extrémité; 
de plus, il est plus grand, ayant 0,006 au lieu de 0,004. Ce 
n’est peut-être qu’une variété de la même espèce ; ces deux 
genres ne se distinguent entre eux que par cette différence 
dans cette cellule. | 


2. ANTHRACIA CAMINARIA. Meig., 4, 39, id., 7, 268. 


Atra nitida. Alis dimidiato-fuscis. Tab. 3, fig. 6. Long. 
0,005. &, $. 


Palpes noirs. Face noire, à reffets de duvet blanc. Front 
à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- 
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant un peu 
bleuâtre. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes assez claires, 
à bord extérieur et bord des nervures d’un brun noirâtre; 
deuxième nervure transversale perpendiculaire, presque 


Diptères d'Europe. 183 


droite, située en deçà du milieu entre la première et le 
coude. 
Au mois d’août, sur les fleurs. 


G. MiCROCHÉILOSIE. Microcheilosia, nob. 


Tête hémisphérique. Trompe à lèvres terminales fort 
petites. Palpes filiformes, un peu plus longs que la 
trompe. Face un peu inclinée, assez longue, nue; épis- 
tome saillant. Front large ©, saillant; soies ne descen- 
dant que jusque vers l'extrémité du deuxième article 
des antennes. Celles-ci couchées, atteignant lépistome ; 
deuxième article un peu allongé; troisième prismatique, 
assez large, arrondi à l'extrémité en dessous, deux fois aussi 
long que le deuxième: style pubescent, renflé jusqu'aux 
deux tiers. Veux nus. Abdomen ovalo-elliptique, assez 
court ; premier segment assez court; des soies au milieu 
des deuxième et troisième. Cuillerons assez grands. Aüles 
assez larges: première cellule postérieure aboutissant à 
l'extrémité, fermée, à pédicule assez court ; nervure externo- 
médiaire droite au-delà du coude; première transversale 
située à la hauteur de l'extrémité de la cellule médiastine ; 
deuxième située au milieu entre la première et le coude ; 
une pointe au bord extérieur. 

Ce nouveau genre est voisin des Tryphera, des Rhinophora 
et des Leucostoma, Meig.; mais il s’en distingue par des ca- 
ractères qui ne permettent de le comprendre dans aucun 
des trois. Il diffère des Tryphera, surtout par l’épistome 
saillant, par la longueur des antennes, par les yeux nus; 
des Rhinophora, par l’absence des petites soies au bord'des 
yeux, par la longueur des antennes, par le style pubescent ; 
des Leucostoma par la longueur des palpes, par Ja saillie 


184 Macquarr. 


du front, par la longueur des antennes. Il s'éloigne des 
trois par la trompe plus courte que les palpes et à lèvres 
terminales petites. 


Le nom générique exprime la petitesse des lèvres termi- 
nales de la trompe. 


MICROCHEIOLOSIA NITIDA, nob. 


Atra nitida, cinereo subpubescens. Palpis, antennis, pedi- 
busque nigris. Alis griseis. Tab. 3, fig. 7. Long. 0,006. &. 


Face cendrée. Front à bande noire, large ; côtés cendrés; 
un petit espace cendré au vertex. Thorax à léger duvet 
gris en avant et bandes noires. Abdomen à léger duvet gris 
sur les côtés. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Ailes grisâtres ; 
deuxième nervure transversale droite, peu oblique. 

De Suisse. Communiquée par M. Bremi. 


G. RHINOPHORE. Rhinophora. 


Corps médiocre, subcvlindrique. Tête assez arrondie. 
Trompe peu épaisse, à lèvres terminales un peu allongées. 
Palpes assez courts, un peu renflés à l'extrémité. Péristome 
relevé antérieurement. Face assez courte, perpendiculaire ; 
quelques petites soies au bord des yeux; épistome un peu 
saillant. Front aussi un peu saillant, de largeur médiocre; soies 
ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci 
couchées, n’atteignant pas l’épistome ; deuxième article un 
peu allongé; troisième prismatique, un peu plus long que 
le deuxième ; style très brièvement velu, renflé à la base. 
Yeux ronds, nus. Abdomen subcylindrique; des soies au 
milieu des deuxième et troisième segments. Cuisses un peu 


Diptères d Europe. 185 


renflées. Cuillerons médiocres. Ailes : côte munie de petites 
pointes jusqu’à la bordure médiastine ; nervure marginale 
munie de 4 à 6 petites soies près de la base; sous-marginale 
aboutissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure 
fermée, à pétiole assez long; deuxième nervure transver- 
sale située vers le milieu entre la première et le coude, or- 
dinairement une pointe au bord extérieur. 


Dexia, Meig. — Piilocérées, Rob. D. — Ptilocera, Macq., 
S. à B. — Rhinophora, Macq., 7. Zett. 


Le trait caractéristique de ce genre consiste dans les 
petites soies de la face au bord des yeux; les autres se repré- 
sentent plus ou moins dans les genres voisins. Les espèces 
diffèrent entre elles principalement par la disposition des 
nervures des ailes. Les Rhinophores, et surtout le R. mela- 
nia, se trouvent quelquefois en grand nombre sur les fleurs 
en ombelles des prairies au mois d'août. 


1. RHINOPHORA FEMORALIS, Meig., 4, 291, id., 7, 210. 


Nigra. Thorace cinereo pubescente. Abdomine conico, late- 
ribus sanguineis. Femoribus incrassatis. Tab. 3, fig. 8. Long. 
0,010. &, ®. 


Palpes noirs. Face d’un blanc d'argent, à reflets noirs. 
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes brunes. 
Thorax à bandes noires. Abdomen d’un noir luisant; inci- 
sions à reflets blancs: les trois premiers segments rouges 
sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes brunâtres, 
à base jaunâtre ; nervures un peu bordées de brun; deuxième 
transversale sinueuse, située aux deux tiers entre la pre- 
mière et le coude. 


D'Allemagne. Collection de Meigen. 


186 MACQUART. 


2. RHINOPHORA CILIPENNIS. 


Nigra nitida. Thorace anticé vittis duabus albis. Alis 
brunneis ; costa basi ciliata. Tab. 3, fig. 9. Long. 0,010. d. 

Puilocera cilipennis, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhinophora 
cilipennis, Meig. 7. 211. 


Palpes noirs. Face à reflets gris. Front à bande noire et 
côtés d’un blanc d'argent. Antennes noires. Thorax anté- 
rieurement à bandes de duvet blanc. Abdomen à légers 
reflets blancs. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jauntre, 
plus pâles à ia base ; bord extérieur cilié jusqu'à la cellule 
médiastine; nervure externo-médiaire à coude arrondi; 
deuxième transversale oblique, un peu sinueuse, située aux 


deux tiers entre la première et le coude. 
Du nord de la France. 


3. RHINOPHORA FUSCIPENNIS, nob. 


Atra nitida. Setis facialibus robustis. Calyptris albis. Alis 
fuscis. Tab. 3, fig. 10. Long. 0,008. &. 


Palpes noirs. Face à duvet blanc ; les soies faciales fortes. 
Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- 
tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant, à lé- 
gers reflets verts. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes 
brunes, à bord intérieur brunâtre; deuxième nervure 
externo-médiaire perpendiculaire, un peu concave, située 
au milieu entre la première et le coude; une soie au bord 
extérieur. 


De Mont-de-Marsan, Communiquée par M. Ed. Perris. 


Diptères d'Europe. 187 


4. RHINOPHORA MACULATA. 


Nigra nitida. Antennis medio rufis. Alis apice fuscis. Tab. 
3, fig. 11. Long. 0,008. $. 


Ocyptera maculata , Fall. Rhinom.— Tachina maculiata, 
Meig., 4, 286. — Rhinophora maculata, Meig., 7, 210. 


Palpes noirs. Face noire, à reflets blancs sur les côtés. 
Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- 
tennes d’un brun noirâtre; troisième article à base fauve. 
Abdomen elliptique; incisions à léger duvet blanchâtre 
sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons assez petits, blancs. 
Ailes presque hyalines, à base un peu jaunâtre ; bord exté- 
rieur brunâtre, et nervures bordées de brun dans la moitié 
postérieure; deuxième transversale un peu sinueuse, située 
au milieu entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


5. RHINOPHORA RECTANGULARIS, nOb. 


Atra nitida. Palpis nigris. Calyptris albidis. Âlis fuscanis 
nervo externo medio, transversoque secunao subperpendicu- 
laribus. Tab. 3, fig. 12. Long. 0,007. «. 


Ptilocera rectangularis, Macq., S. à B. — Rhinophora 
rectangularis, Meig., 7, v. 


Semblable au R. melania excepté : Cuillerons blanchä- 
tres ; les nervures externo-médiaire et deuxième trans- 
versale des ailes presque perpendiculaires. 


Je Fai trouvé à Lestrem sur les fleurs en ombeéiles au 
mois d'août. 


188 MACQUART. 
RHINOPHORA MELANIA. 


Nigra nitida. Calyptris albidis. Alis fuscanis. Tab. 3, fig. 
13. Long. 0,007. d, Q. 


Dexia melania. Meig., 5, 40. — Stevenia nitens ? Rob. D. 
221.— Prilocera melania, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhino- 
phora melania, Meig., 7, 210. 


Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés 
blancs, Antennes noires. Thorax antérieurement à léger 
duvet blanc et bandes noires. Abdomen à léger duvet blanc 
aux incisions. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. 
Ailes d’un brun roussâtre clair, un peu plus foncé au bord 
des nervures; nervure externo-médiaire presque droite au- 
delà du coude ; deuxième transversale droite, située un peu 
au-delà du milieu entre la première et le coude. 

Commune sur les fleurs en ombelles au mois d’août. 


7. RHINOPHORA OBLIQUA, n0b. 


Atra nitida. Calyptris albis. Alis fuscanis nervo externo- 
medio obliquissimo. Tab. 3, fig. 14. Long. 0,007. «&. 


Semblable au R. melania, excepté : Cuillerons blancs. 
Ailes : nervure externo-médiaire plus oblique; deuxième 
transversale située plus au-delà du milieu entre la première 
et le coude. 


8. RHINOPHORA PERPENDICULARIS, nOb. 


Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, nervo trans- 
verso secundo subperpendiculari. Tab. 3, fig, 15. Long. 
0,006. à, &. 


Diptères d'Europe. 159 


Semblable au R. melania, excepté la deuxième nervure 
transversale des ailes qui est perpendiculaire. 


Je l'ai trouvée, au mois d’août, sur les fleurs en ombelles 
des prairies de Lestrem. 


9. RHINOPHORA SUBMETALLICA, noOb. 


Atra nitida. Calypiris flavidis. Alis fuscanis ; nervo externo- 
medio subperpendiculari. Tab. 3, fig. 16. Long. 0,006. «. 


Palpes noirs. Face noire, à duvet blanc. Front à bande 
noire ; côtés blancs, à reflets noirs. Antennes noires. Tho- 
- rax et abdomen d’un noir luisant, à reflets bleus. Pieds noirs. 
Cuillerons jaunâtres. Aïles un peu brunâtres; nervure 
externo - médiaire presque perpendiculaire au coude ; 
deuxième transversale oblique, presque droite, située en 
deça des deux tiers entre la première et le coude. 


De Mont-de-Marsan. Je l'ai reçue de M. Perris. 


10. RHINOPHORA NIGRANS, Meig., 5, 40 ; id., 7, 210. 


Nigra nitida œnescens. Palpis albidis. Alis dimidiato 
fuscis. Tab. 3, fig. 17. Long. 0,005. ©. 


Palpes à duvet blanchâtre. Face blanche. Front à bande 
d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. Antennes noires ; 
style presque nu. Thorax et abdomen d’un noir luisant. 
Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes : moitié antérieure du 
bord extérieur brun; moitié postérieure presque hyaline ; 
nervure externo-médiaire un peu sinueuse au-delà du 
coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située 
un peu en deçà du milieu entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


190 MACQUART. 
G. LEUCOSTOME. Leucostoma. 


Corps petit, subcylindrique. Trompe peu épaisse, à 
lèvres terminales assez courtes. Palpes assez courts, filifor- 
mes. Péristome peu relevé antérieurement. Face un peu 
raccourcie, perpendiculaire ; épistome un peu saillant. Front 
non saillant, rétréci 4 ; soies ne descendant que jusqu'à la 
base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant pas 
l’épistome; deuxième article un peu allongé; troisième 
prismatique, une fois et demie aussi long que le deuxième; 
style pubescent, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Abdomen 
elliptique. Ailes : nervure sous-marginale aboutissant un 
peu avant l'extrémité ; première cellule postérieure fermée, 
à pétiole assez long ; deuxième nervure transversale située 
vers le milieu, entre la première et le coude. 


Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig. — Ptilocera, Macq., 
S. à B. — Leucostoma, Meig., 7, Zett. 


Ce genre, voisin des Rhinophores , en diffère particuliè- 
rement par la face dénuée de soies au bord des yeux, par 
le front sans saillie et moins large dans les mâles. Il pré- 
sente plusieurs modifications. L’abdomen est quelquefois 
ovale-arrondi, muni ou dénué de soies au milieu des seg- 
ments. Les cuillerons, le plus souvent assez petits, sont 
grands dans quelques-uns. Les ailes n’ont pas toujours une 
pointe au bord extérieur, et la disposition des nervures pré- 
sente de légères différences. 


Suivant M. Zetterstedt, les larves de quelques Leucos- 


tomes vivent en parasites dans les viscères des Coléop- 
tères et des Hémiptères. 


Diptères d'Europe. Lou 
1. LEUCOSTOMA ANALIS, Meig., 4, 290, Id. 7, 212. 


Nigra nitida. Abdomine apice cinereo. Calyptris PAS 
Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 1. Long. 0,008. &. 


Palpes noirs. Face blanche. Front assez large, à bande 
noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen 
d’un noir un peu bleuâtre ; quatrième segment de ce der- 
nier à duvet gris. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes 
hyalines, à base jaunâtre et nervures pâles ; nervure externo- 
médiaire droite au-delà du coude, arquée à son sommet; 
deuxième transversale un peu sinueuse , située un peu au- 
delà du milieu entre la première et le coude. 


Je l’ai reçu de M. Schembri, de Malte. 


2. LEUCOSTOMA ANTHRACINA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212. 


Aira nitida. Thorace antice albido. Calyptris niveis. Alis 
hyalinis. Tab. 4, fig. 2. Long. 0,007. 4,9. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande 
noire et côtés blancs. Antennes d’un brun obscur. Thorax 
antérieurement à quatre bandes noires. Abdomen ellipti- 
que # , pointu ?. Pieds noirs. Cuillerons grands, blancs. 
Ailes : nervure externo-médiaire à angle presque droit; 
deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au 
milieu entre la première et le coude. 


Du midi de la France. Découverte par Baumhauer. Col- 
lection de Meigen. 


3. LEUCOSTOMA UMBRATICA. 


Atra nitida. Antennis fuscis. Alis apice fuscis. Tab. 4, 
fig. 3. Long. 0,007. & ,$. 


[92 MACQUART. 


Ocyptera umbratica, Fall. Rhin., 7, 6. — Tachina um- 
bratica, Meig., 4, 287. — Leucostoma umbralica, Meig., 7, 
212. 


Palpes noirs. Face noire ; côtés à reflets blancs. Front 
noir ; bande mate; côtés luisants. Abdomen : incisions à 
quelques reflets blancs sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons 
petits, blancs. Ailes presque hyalines ; base un peu jaunâtre ; 
moitié postérieure à bord extérieur et nervures bordées de 
brunâtre ; externo-médiaire droite au-delà du coude, à long 
pétiole ; deuxième transversale droite, insérée en deçà du 
milieu entre la première et le coude. 


D'Allemagne. Collection de Meigen. 


k. LEUCOSTOMA RUFICORNIS , nob. 


Atra nitida. Palpis antennisque rufis. Calyptris parvis. 
Alis fuscanis. Tab. 4, fig. 4. Longueur 0,007. ©. 


Palpes fauves. Face blanche , à reflets noirs. Front à 
bande d’un testacé brunâtre et côtésblancs. Antennes fauves. 
Thorax et abdomen à léger duvet blanc. Pieds noirs. Cuille- 
rons blanchâtres. Ailes d’un brun-roussâtre clair; pas de 
pointe au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu 
arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite, 
perpendiculaire, située au tiers entre la première et le 
coude. 


Je l’ai trouvée en Lorraine. 


5. LEUCOSTOMA TETRAPTERA, Meig., 4, 290. Id. 7. 212. 


Atra nitida. Abdomine apice cincreo. Calyptris maximis. 
Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 5. Long. 0,006. «. 


Diptères d'Europe. 193 


Palpes noirs. Face d'un blanc soyeux, à reflets noirs. 
Front à bande noire et côtés blancs. Antennes d’un brun- 
noirâtre. Abdomen conique; les troisième et quatrième 
segments cendrés. Pieds noirs. Cuillerons blancs, plus 
grands que dans aucune autre espèce. Ailes: nervure 
externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; deuxième 
transversale arquée , située au milieu entre la première et 
le coude. 


Baumhauer l’a découverte en juin, sur une montagne, 
près de Toulon. Collection de Meigen. 


6. LEUCOSTOMA PHOEOPTERA, Meig., 4, 288. 


te rs Calyptris parvis, flavidis. Alis fuscis. Tab. 4, 
fig. 6. Longueur 0,006. « ,%. 


Palpes noirs, Face blanche, à reflets noirs. Front à bande 
noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen 
noirs ; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuil- 
lerons assez petits, jaunes. Ailes brunâtres ; pas de pointe 
au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu arquée, 
droite au-delà du coude, arquée à son sommet ; deuxième 
transversale droite, située au milieu entre la première et le 
coude. 


Je l'ai trouvée sur les fleurs. 


7. LEUCOSTOMA LIMBATA, Meig., 4, 388. Id. 7, 212. 


Atra nilida. Alis margine externo vitta fusca, apice albis. 
Tab. 4, fig. 7. Longueur 0,006. & 


x 


Palpes noirs. Face noire, à côtés d’un blanc d'argenr 
3e Série, TOME 1. 13 


194 Macquarr. 


Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires; troi- 
sième article un peu plus long que le deuxième. Abdomen 
un peu déprimé. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jau- 
nâtre. Aïles grisâtres, à bord extérieur brun; extrémité 
blanche ; nervure externo-médiaire presque perpendiculaire, 
à coude un peu arrondi; deuxième transversale droite, per- 
pendiculaire , située en deçà du milieu entre la première et 
le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


8. LEUCOSTOMA FLAVIDIPENNIS, nob. 


Atra nitida. Calyptris magnis. Alis flavidis. Tab. 4, fig. 8. 
Long. 0,006. «. 


Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés 
blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir 
luisant ; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs. 
Cuillerons grands, blancs. Aïles claires, un peu jaunâtres, à 
base jaune; nervure externo-médiaire presque droite au- 
delà du coude ; deuxième transversale presque droite, si- 
tuée un peu en deçà du milieu entre la DRE et le coude; 
pas de pointe au bord extérieur. 

Cette espèce diffère des autres Leucostomes, à l'exception 
du L. simplex, par la grandeur des cuillerons. Elle se dis- 
tingue de cette dernière, au moins d’après la description de 
M. Zetterstedt, par les palpes noirs, au lieu de jaunes, et 
par l'absence des pinces à l'extrémité de l'abdomen, que cet 
auteur lui attribue dans les deux sexes; ce que Meigen ne 
mentionne pas dans cette espèce, et qui n’a été signalée 
dans aucune autre. 


Je l'ai reçue de M. L. Dufour. St-Sever. 


Diptères d'Europe. 195 


9. LEUCOSTOMA MINOR, nob. 


_Atra nitida. Calyptris magnis. Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 9. 
Longueur 0,005. &. 


Semblable au L. flavidipennis. Ailes hyalines; nervure 
externo-médiaire plus droite au-delà du coude. 
Je l’ai reçue de M. Brémi, de Zurich. 


10. LEucosromaA LEPIDA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212. 


Atra nitida. Abdomäne fasciis duabus albis. Tab. 4, fig. 10. 
Long. 0,005. &. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à 
bande noire et à côtés blancs. Antennes noires. Veux con- 
tigus. Abdomen: les deuxième et troisième segments à 
bord antérieur blanc, interrompu au milieu. Pieds noirs. 
Cuillerons blancs. Ailes grisâtres ; nervure externo-médiaire 
à coude arrondi; deuxième transversale droite, oblique, 
située au-delà du milieu entre la première et le coude. 

D’Allemagne. Dans les bois , sur les fleurs de l’Angélique 
sauvage. Collection de Meigen. 


11. LEUCOSTOMA BREVIPETIOLATA, nob. 


Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, petiolo breve. 
Tab. 4, fig. 11. Long. 0,005. 4. 


Face blanche, à reflets noirs. Front noir; un peu de 
blanc sur les côtés. Antennes noires. Thorax et abdomen 
d'un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons jaunâtres. Ailes 
brunâtres ; première cellule postérieure à pétiole assez 


196 MACQUART. 


court ; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude, 
deuxième transversale droite, située au milieu entre la pre- 
mière et le coude. 


Sur les fleurs. 


G. SCOPOLIE. Scopolia. 


Face inclinée, bordée de soies ; épistome non saillant. 
Front large, mais moins dans le mâle; soies ne descendant 
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées , attei- 
gnant l’épistome; deuxième article assez court; troisième 
prismatique, au moins trois fois aussi long que le deuxième ; 
style nu. Yeux nus. Abdomen allongé, ordinairement ellip- 
tique ou conique. Ailes: nervure sous-marginale abou- 
tissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure 
fermée , à pétiole assez long ; deuxième transversale située 
vers le milieu, entre la première et le coude. 


Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig., 4. — Scopolia, Rob-D. 
Meig., 7. — Melanophora, Macq., S. à B. 

Ce genre présente une réunion de caractères, assez re- 
marquable dans la section des petites Tachinaires : la face 
inclinée et bordée de soies; les antennes atteignant l’épis- 


tome; le troisième article allongé, et le style nu. Il est dans 
ce groupe ce que le genre Degeeria est dans le précédent. 


1. SCOPOLIA LUGENS, Meig., 4, 419. Id. 7, 252. 


Atra nütida. Palpis flavis. Alis infuscalis. Tab. 4, fig. 12. 
Longueur 0,008. &« ,?. 


Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire; côtés 


Diptéres d'Europe. 197 


à duvet blanc et reflets noirs. Antennes d’un brun-noirâtre. 
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille- 
rons blancs. Ailes brunes: bord intérieur subitement éclairci; 
nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; 
deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au mi- 
lieu entre la première et le coude. 

D’Allemagne. Collection de Meigen. 


2. SCOPOLIA CUNCTANS , Meig., 4, 419. Id. 7, 252. 


Atra nitida. Alis margine externo infuscatis, nervo externo- 
medio arcuato. Tab. 4, fig. 13. Longueur 0.008. ©. 


,; Palpes noirs. Face noire (duvet blanc peut-être détruit ). 
Front noir. Antennes fortes, d’un brun-noirâtre. Thorax 
etabdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. 
Ailes grisätres; bord extérieur brun, étroit; nervure 
externo-médiaire sinueuse au-delà du coude ; deuxième 
transversale oblique, un peu sinueuse, située aux deux tiers 
entre la première et le coude. 
D’Allemagne. Collection de Meigen. 


3. SCOPOLIA COSTATA. 


Atro-cœrulea nitida. Facie alba. Alis hyalinis, margine 
externo fuscano. Tab. 4, fig. 14. Long. 0,006. £. 


Ocyptera costata, Fall., Rhin., 8, 8. — Tachina costata, 
Meig., 4, 419. — Scopolia costata, Meig., 7, 252. 


Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande 
noire. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir- 
bleuâtre luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes claires; 


198 MACQUART. 


bord extérieur brunâtre ; nervure externo-médiaire sinueuse 
au-delà du coude; deuxième transversale droite’, perpendi- 
culaire, située au milieu entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


4. SCOPOLIA CARBONARIA. 


Atra nitida. Palpis flavis. Alis margine externo fuscanis. 
Tab. 4, fig. 15. Long. 0,005. ?. 


Ocyptera carbonaria, Fall., Rhizom. — Musca carbonaria, 
Panz., 54, 13. — Tachina carbonaria, Meig., 4, 420. — 
Scopolia carbonaria, Meig., 7, 252. 


Face noire, à léger duvet gris. Front noir, à bande mate 
et côtés luisants. Antennes brunes. Thorax et abdomen d’un 
noir luisant, à légers reflets métalliques. Pieds noirs. Cuille- 
rons blancs. Ailes un peu brunâtres au bord extérieur ; ner- 
vure externo-médiaire presque droite au-delà du coude; 
transversales assez épaisses ; deuxième presque droite, 
située au-delà du milieu entre la première et le coude. 


D’Allemagne. Collection de Meigen. 


5. SCOPOLIA OVATA, nob. 


Nigra nitida. Facie albida. Abdomine ovaio. Alis griseis. 
Tab. 4, fig. 16. Long. 0,006. $. 


Palpes noirs Face d’un gris-blanchâtre. Front noir; un 
peu de duvet blanchâtre sur les côtés; soies descendant 
jusqu’à la base du troisième article des antennes. Celles-ci 
noires, couchées, atteignant l’épistome; deuxième article 


Diptères d'Europe. 199 


court; troisième quatre fois aussi long que le deuxième. 
Abdomen ovale ; des soies au milieu des segments. Pieds 
noirs. Cuillerons d’un blanc-jaunâtre. Ailes grisätres, une 
petite pointe au bord extérieur; nervure externo-médiaire 
droite au-delà du coude; deuxième transversale droite, 
oblique, située au-delà du milieu entre la première et le 
coude. 


M. Brémi l’a trouvée à Winterthur. 


G. BRACHYSTYLE. Brachystylum. Nob. 


Palpes menus. Face inclinée ; épistome peu saillant. Front 
large © ; soies descendant jusqu’au-delà de la moitié de la 
face. Antennes inclinées, atteignant l’épistome; les deux 
premiers articles courts; le troisième six fois plus long que 
le deuxième, à côtés droits, à extrémité un peu arrondie ; 
style nu, atteignant à peine la moitié de la longueur des 
antennes, épais dans toute sa longueur. Yeux nus. Abdo- 
men elliptique ; pas de soies au milieu des segments. Ailes: 
première cellule postérieure atteignant l’extrémité fermée, 
à pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire coudée, 
à angle droit ; deuxième transversale droite, perpendicu- 
laire, située au milieu entre la première et le coude; pas 
de pointe au bord extérieur. 

Ce nouveau genre, qui se rapproche des Scopolies par les 
nervures des ailes, en diffère particulièrement par la lon- 
gueur du troisième article des antennes, et par la brièveté 
et l'épaisseur du style. La face n’est pas ciliée; mais il y 
descend plusieurs soies du front. 

Le nom que nous donnons à ce genre exprime la brièveté 
du style des antennes. Le type a été trouvé dans la Belgique, 
par M. Demoulin. 


200 Macquarr. 


BRACHAYSTYLUM NIGRUM, nob. 


Nigra nitida. Alis cinereis, margine externo nervisque 
transversis fuscis. Tab. 4, fig. 17. Long 0,006. 9. 


Palpes noirs. Face à duvet blanc ardoisé. Front, antennes 
et pieds noirs. Cuillerons blancs. 


Des environs de Mons. M. Demoulin. 


G. PLÉSINE. Plesina. 


Face inclinée, nue. Front saillant, fort étroit & : soies ne 
descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci cou- 
chées, n’atteignant que le milieu de la face ; deuxième ar- 
ticle un peu allongé; troisième un peu plus long que le 
deuxième; style nu. Yeux nus. Abdomen cylindrique ; seg- 
ments rétrécis aux incisions:; premier segment de la lon- 
gueur des suivants ; pas de soies au milieu des deuxième et 
troisième ; pelotes et ongles petits 4, ?. Cuillerons petits. 
Ailes : nervure sous-marginale aboutissant près de l’extré- 
mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ; 
deuxième nervure transversale située au cinquième entre la 
première et le coude. 

Tachina, Meig., 4. — Plesina, Meig., 7. 

Meigen a formé ce genre pour la Tachina phalerata, qui 
en effet présente plusieurs caractères distinctifs, tels que : 
le rétrécissement des segments de l'abdomen à chaque inci- 
sion; la petitesse des cuillerons ; le grand rapprochement 
des deux nervures transversales des ailes. Il présente seule- 
ment quelques rapports avec le genre Mélanophore. Entre 
toutes les Tachinaires, il est le seul dont les ailes portent 
des bandes colorées. 


Diptères d’Eurone. 201 
PLESINA PHALERATA, Meig., 4, 285. Id. 7, 214. 


Atra nitida. Alis albis fasciis fuscis. Tab. 4, fig. 18. 
Long. 0,066. &. 


Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés 
blancs. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Cuillerons 
blancs. Ailes blanches ; deuxième nervure transversale 
droite et perpendiculaire ; la première bande brunâtre , sur 
les nervures basilaires, n’atteignant ni le bord extérieur, ni 
l'intérieur ; la deuxième brune, passant sur les nervures 
transversales , et ne dépassant pas l’interno-médiaire; la 
troisième brune, étroite, passant sur le coude de l’externo- 
médiaire et ne le dépassant pas. 


Patrie inconnue. 


G. MELANOPHORE. Melanophora. 


Palpes courts. Face perpendiculaire, nue ; épistome 
saillant. Front non saillant, large & ,9 ; soies ne descendant 
que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei- 
gnant que le milieu de la face ; deuxième article allongé ; 
troisième de la longueur du deuxième; style brièvement 
velu. Yeux ronds, nus. Abdomen elliptique; premier seg- 
ment de la longueur des suivants ; pas de soies au milieu 
des deuxième et troisième. Pieds peu velus ; ongles et pe- 
lotes petits &, ?. Cuillerons assez petits. Ailes : nervure 
sous-marginale aboutissant à quelque distance de l’extré- 
mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ; 
deuxième nervure transversale située au quart. entre la pre- 
mière et le coude; pas de pointe au bord extérieur. 


Musca, Linn., Fab., Schr. — Tephritis, Fab., S. Anti. — 


202 MACQUART. 


Ocyptera, Fall.— Tachina, Meig., 4.— Melanophora, Meig., 
Rob.-D., Macq., $. à B., Zett. 


La Musca roralis, Linné, est le type de ce genre, dont 
plusieurs caractères le rapprochent des précédents, mais qui 
se distingue , entre la plupart, par la brièveté des ongles et 
des pelotes des tarses, et de tous, par la petitesse des 
cuillerons. Ce dernier caractère indique sa place à l’extré- 
mité de sa tribu, ainsi que l’affaiblissement de la PAPE des 
autres, et l’exiguité de la taille. 


1. MELANOPHORA RORALIS. 


Atra nitida. Alis calyptrisque fuscis & , fuscis apice albis. q. 
Tab. 4, fig. 19. Long. 0,005. & ,®. 


Musca roralis, Linné, F. S., 1846; Fab., Sp. ins., 44., 
Ent., S. 76., S. Antl., 102, Schr.; F. B., 2, 446, Aust. 941. 
— Musca grossificationis, Linné, F.S., 1.865: Fab., Sp. ins., 
83, Ent. S., 161; Schr., Aust., 954. — Tephritis grossifica- 
tionis, Fab., S. Antl., 42. — Ocypiera roralis, Fall. Rhiz, 7. 
— Tachina roralis, Meig., 4, 284. — Melanophora roralis, 
Rob.-D., 1, Macq., S. à B., 178, Meig., 7, 213, Zett., 1,237. 


Front à bande médiocre, d’un noir-brunâtre ; côtés noirs. 
Thorax et abdomen luisant. Ailes : deuxième nervure trans- 
versale droite, un peu oblique. 


Commune sur les vitres, les murs et les troncs d’arbres. 
2. MELANOPHORA APPENDICULATA, nob. 


Atra nitida. Alis fuscis cellula postica prima appendicu- 
lata. Tab. 4, fig. 20. Long. 0,006. $. 


Dintères d'Europe. 203 


Face à léger duvet gris. Front et antennes d’un noir mat. 
Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille- 
rous bruns. Ailes brunes , moins foncées au bord intérieur ; 
un petit appendice à l’angle intérieur de la première cellule 
postérieure ; deuxième transversale presque perpendicu- 
laire, située à peu près au tiers entre la première et le 
coude. 

De Sicile. Communiquée par M. le marquis de Brème. 


3. MELANOPHORA PYGMÆA, nob. 


Atra nitida. Alis fuscis; nervo externo-medio ultra cubi- 
tum, subperpendiculari. Tab. 4, fig. 21. Long. 0,003. «. 

Face blanche. Front noir ; un peu de blanc sur les côtés. 
Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant. 
Pieds noirs, à légers reflets verts. Cuillerons blancs. Ailes 
brunes; bord intérieur brunâtre ; nervures transversales 
bordées de brun ; externo-médiaire presque perpendicu- 
laire au-delà du coude ; deuxième transversale droite, un 
peu oblique, située au milieu entre la première et le 
coude. 


De Mont-de-Marsan. Je l’ai reçue de M. Perris. 


Explication des figures. 
Planche 3. 


. Tryphera tessellum. à caput. 

. T. flavida. a ala. 

. T. delicata. alu. 

. Plesionevra. incisuralis. a caput. b antenna. 
. Anthracia trifasciata. ala. 

. À. caminaria. à caput. 

. Microcheilosia nitida. a caput. b antenna. 

. Rhinophora femoralis. ala. 


Fig. 


00 1 Où Où à CO ND 1e 


Fig. 


MacquarT. — Diptères d'Europe. 


. 9. Rhinophora cilipennis. ala. 


10. R. fuscipennis. ala. 

11. R. maculata. ala. 

12. R. rectangularis. ala. 

13. R. melania. à caput. 

14. R. obliqua. ala. 

15. R. perpendicularis. ala. 

16. R. submetallica. ala. 

17. R. nigrans. ala. 
Planche 4. 

1. Leucositoma analis. ala. 

2. L. anthracina. ala. 

3. L. umbratica. ala. 

4. L. ruficornis. ala. 

5. L. tetraptera. ala. 

6. L. phœoptera. ala. 

7. L. limbata. ala. 

8. L. flavidipennis. a caput. 

9. L. minor. ala. 

10. L. lepida. ala. 

E, 


brevipetiolata. ala. 

12. Scopolia lugens. ala. 

13. S. cunctans. ala. 

14. S. costata. a caput. b anienna. 

15. S. carbonaria. ala. 

16. S. ovata. 

17. Brachysiylum nigrum. a caput. Db frons. © an- 
lenna L 

18. Plesina phaleraia. à caput. 

19. Melanophora roralis. a caput. 

20. M. appendiculata. ala. 

21. M. pygmϾa. ala. 


28 O9 © Ce — 


NOTE 


SUR UNE VARIÉTÉ DE LA Catocala electa (Guén. Boisd. God.) 
Noctua electa (Hubn. Borkh.); Noctua pacta (Wein. Verz. 
Esper.); Noctuelle choisie (Oliv. Latr.) (PI. 11, N°I.) 


PAR M. PIERRE MILLIÈRE. 


(Séance du 25 Avril 1855.) 


Jusqu'à ce jour il a été fort difficile, pour ne pas dire 
impossible aux naturalistes d'expliquer la cause précise qui 
forme les effets si étranges de la variation des couleurs chez 
les insectes. À chaque instant il est donné de reconnaître 
quelques-uns de ces faits anormaux, RUE très intéres- 
sants aux yeux de l'observateur. 

La nature qui a créé chez certaines espèces surtout, ces 
variétés si nombreuses et parfois si étonnantes, ne semble- 
rait-t-elle pas avoir eu pour but de doubler les jouissances 
morales du naturaliste en augmentant ainsi ses sujets d’ob- 
servations ? 

Si les aberrations se remarquent fréquemment chez tous 
les animaux articulés, les Lépidoptères, peut-être, paraissent 
plus que d’autres insectes, sujets à ces anomalies. Il est peu 
d'espèces appartenant à cet ordre nombreux, qui ne four- 
nissent des preuves plus ou moins évidentes de ce que je 


206 P. Miziëre. — Note sur 


viens de dire. Il faut pourtant convenir que certains papil- 
lons n’ont jamais varié, tout au moins d’une manière sen- 
sible. 

Je viens aujourd’hui soumettre à la Société entomolo- 
gique, une variété de la Catocala electa telle que, sans doute, 
il ne s’en est encore présenté. Engramel, Borkhausen, Treits- 
chke, Hubner, Godard et généralement tous les auteurs que 
j'ai consultés, n’ont jamais fait mention de cette remar- 
quable anomalie. 

Les Calocala, qui constituent un des genres les mieux 
caractérisés sont très faciles à reconnaître au premier abord, 
soit à leur état de chenille, soit à celui d’insecte parfait. Ce 
beau genre est représenté par des espèces fort bien tranchées, 
variant peu (1), et, par suite de cela, difficiles à confondre. 
Pourtant de loin en loin quelques variétés accidentelles 
apparaissent et sont signalées. Hubner figure sous le N° 494 
la Marita, variété d’Elocaia, dont les ailes supérieures sont 
plus sombres et les inférieures d’un rouge très pâle. Plus 
tard Engramel fait connaître sous le N° 564 une autre varié- 
té d'Elocata à ailes inférieures d'un jaune terne. Borkhau- 
sen dans son ouvrage sur les Papillons d'Europe figure une 
variété de Nupta; mais celle-ci ne présente rien de très 
remarquable. De son côté Fischer de Waldheim, Ent. Russ. 
p. 197, pl. V, f. 2, publie sous le nom de Rejecta, une varié- 
té de Sponsa des plus extraordinaires. En effet, sur les aïies 
inférieures entièrement brunes, règne derrière la bande 
médiane, une ligne d'un roux clair qui tranche très nette- 
ment.M. Guenée, qui est peut-être, parmi les auteurs faisant 


(1) De tous les Lépidoptères, ce sont peut être ceux qui varient le 
moins- 


une variété de la Catocala electa. 207 


autorité, le dernier qui ait parlé d’Electa, dit, dans son spé- 
cies général des Lépidoptères, que cette belle espèce varie 
peu, cependant, ajoute-t-il, « on en trouve qui ont l’abdo- 
« men d’un rouge rosé, comme la figure 2 d’Esper. » 

Voici en quoi consiste la variété dela C. electa que j'ai l’hon- 
neur de faire connaître : l’aspect général des premières ailes 
quoique rappelant très bien le type, est d’un grisâtre large- 
ment strié de teintes argileuses, ce qui donne à ces ailes 
supérieures comme un aspect terreux. Les angles aigus de 
de la troisième ligne transverse, qui sont peu accusés chez 
l'espèce ordinaire, sont ici très prononcés. Ils sont accom- 
pagnés extérieurement d’un trait brunâtre qui descend en 
s’élargissant beaucoup, jusqu’au bas de cette même ligne. 
Ce trait ou bande, ainsi que la tache reniforme, ont un as- 
pect de fer oxidé que je ne puis mieux comparer qu’à la 
couleur du protoxide de fer hydraté. Les points noirs dou- 
blés en arrière par un point blanc, qui longent le bord pos- 
térieur de l'aile, sont plus gros et plus apparents. Le dessus 
des secondes ailes au lieu d’être, comme dans toutesles Cato- 
cala que j'ai vues, d’un roux plus ou moins vif, est au con- 
d’un beau jaune fauve, rappelant par sa teinte bien que 
légèrement plus faible, la couleur des Catocalides à aïles in- 
férieures jaunes de Boisduval ; mais se rapprochant surtout 
d’'Hymœnea et de Neonympha, aussi bien par l’aspect des 
ailes inférieures que par celui des supérieures. Les bandes 
noires transverses et sinueuses de ces mêmes ailes, ont à 
peu près la forme ordinaire. La bande postérieure est bordée 
par une frange blanche, à la naissance de laquelle apparaît 
un liseré très fin qui rappelle la couleur du fond de l'aile. 
Le dessus des ailes supérieures et inférieures ne présente 
rien de particulier, si ce n’est que, dans ces dernières, Île 
jaune remplace le rose de l’espèce typique. 


208 P. MiLLIÈRE. — Variété de la Catocala electa. 


Plusieurs auteurs anciens ont confondu Electa avec sa 
voisine Pacta, bien que celle-ci soit toujours plus petite et 
en diffère d’une manière sensible par le dessin des ailes supé- 
rieures et surtout par la couleur rose-carminé de lab- 
domen. 

Engramel quia confondu ces deux espèces, a, néanmoins, 
distingué Electa, puisqu'il en a fait une variété de Pacta 
figurée dans son ouvrage sous le nom de Germanica. 

Si le naturaliste lyonnais de Villers qui écrivait vers 1780, 
signale Pacta comme ayant été prise dans la France méri- 
dionale (1), c’est parce que, sans nul doute, il aura con- 
fondu la variété d’Electa à abdomen rouge rosé avec l’espè- 
ce suédoise. 

L’Electa se rencontre assez abondamment dans tous les 
lieux bas des environs de Lyon, plantés de seules blancs 
(Salix alba, Linné) dont la larve mange la feuille. Cette che- 
nille pendant le jour, demeure appliquée contre le tronc de 
l'arbre de manière à se confondre complètement avec la 
couleur de l'écorce. #6 

Nul doute que si les chenilles de cette belle espèce étaient 
rassemblées en grand nombre, on püût facilement obtenir la 
variété à ailes inférieures jaunes. 

Ce remarquable sujet appartient à mon ami M. de Pont- 
briant, entomologiste lyonnais, qui l’obtint, en 1852, en lar- 
va, et qui voulut bien me le confier pour le faire connaïtre. 

Considérant cette Catocala comme une variété locale 
tout-à-fait nouvelle pour la science, je propose, pour rappe- 
ler sa patrie, de la nommer variété Lugdunensis. 


(1) T. 3, p. 206. Hab. in salice, quercu. In Gallia Aust, rarissima. 


(ae 2 


NOTICE 


SUR TROIS VARIÉTÉS 


pe L'ORTHOSIA GOTHICA. (PL. 11, N° II.) 


PAR M. CONSTANT. 


(Séance du 24 Janvier 1855.) 


Vers la fin du mois de Mars de l’année dernière (1854), 
en chassant le soir des Lépidoptères nocturnes, je faisais 
tomber, comme d'habitude, en frappantles arbres, unegrande 
quantité d’Orthosia Gothica, espèce très commune aux 
environs d’Autun. Parmi les insectes de cette espèce, dont 
je négligeais de m’emparer, s’en présentèrent trois qui fixè- 
rent mon attention, et que je jugeai dignes d’être ramassés 
avec soin. Ce sont ces trois individus que j'ai représentés 
avec la plus grande exactitude, et dont j’offre aujourd’hui 
les figures à l'examen de MM. les Membres de la Société 
entomologique, pour qu’elles soient reproduites dans les 
Annales, si l’on juge qu’elles en méritent la peine. 

Dans la fig. 1, pl. 11, No IT, la tache noire en croissant, qui 
occupe à peu près le milieu de l'aile supérieure affecte une 
forme toute particulière ; elle est trapézoïdale, et porte à son 
centre la tache orhiculaire d’un blanc jaunâtre, qui se détache 
vivement sur le fond noir ; le reste des couleurs et du dessin 
est sensiblement pareil à ceux de l’espèce type. 

3e Série, TOME In. 14 


210 Consrant. — Variétés de l'Orthosia gothica. 


La figure 2 représente une 9 de la même espèce, dont le 
fond, au lieu d’être violâtre comme dans les autres individus, 
est entièrement d’un blanc sale. Le dessin des ailes est à 
peine marqué en couleur plus foncée. 

Enfin la figure 3 est presque entièrement privé de la tache 
en croissant du milieu de l’aile supérieure ; cette tache est 
remplacée par une simple ligne brune, très déliée, bordée 
de jaune clair ; en outre, les ailes inférieures portent une 
bande transversale brune, et un croissant discoïdal de la 
même couleur. 

Ces trois variétés, qui me paraissent assez curieuses, n’ont 
jamais été prises qu'une seule fois par moi. J’ignore donc si 
elles se reproduisent constamment ; mais je serais plutôt 
porté à croire qu’elles ne sont qu’accidentelles. 


LR ARE ET ——— 


NOTE 
SUR LES MOEURS D’UNE CHENILLE 


QUI VIT DANS L'INTÉRIEUR DES FEUILLES DE LA VIGNE. 


Par M. H. J. STAINTON. 


(Séance du 25 Avril 1856.) 


La chenille dont nous allons parler a échappé depuis 
longtemps aux observations des entomologistes ; cependant 
elle est bien décrite dansles mémoires de mathématiques et 
dephysique, présentés à J’Académie royale des Sciences, par 
divers savants, t. I, p. 177, pl. No 10, où elle forme le sujet 
d’une lettre écrite à l’illustre Réaumur, par Godeheu de 
Riville, commandeur de Malte ; ce mémoire fut publié 
en 1750. Depuis lors, de Géer a fait allusion à ce mémoire, 
et Golze l’a transcrit presque en entier dans le Naturfor- 
scher, Stuck 1V, p. 16, mais personne, jusqu'à ce jour, n’a 
retrouvé l’insecte intéressant dont il est question. 

Dernièrement , j'ai publié, sur cet insecte, une notice 
dans les Transactions de la Société entomologique de 
Londres, mais je crois aussi qu'il ne serait pas inutile de 
profiter de mon séjour à Paris, pour en esquisser l’histoire, 
dans les Annales de la Société entomologique de France. 

La chenille en question fut trouvée à Malte, par Godeheu 
de Riville, le 25 juillet, dans le jardin d’un de ses amis; et 
en se promenant parmi les vignes qui croissaient autour de 
la maison , il s'aperçût que quelque insecte en avait miné 
les feuilles, d’abord par de petites galeries, et ensuite par 
de grandes plaques. Mais, ce qui le frappa le plus, ce fut 
qu’à côté de la plaque, dernièrement habitée par l’insecte, 


212 STAINTON. -— Note 


il se trouva un trou de forme ovale, et de faible gran- 
deur ; les deux cuticules de la feuille paraissaient précisé- 
ment comme si on les avait découpées avec un canif. 
Godeheu de Riville pensa tout de suite que ce devait être 
l'ouvrage d’une chenille, qui avait formé son cocon avec les 
deux morceaux de peau de la feuille, et qui, ensuite, s’était 
remuée avec le cocon du premier lieu de son séjour; ce 
soupçon devint bientôt une certitude, puisque en regardant 
les feuilles en dessous, il observa sur elles et aussi sur les 
tiges de la vigne, des cocons ovales, qui ressemblaient, pour 
la grandeur, aux trous ovales faits dans les feuilles. Ces cocons 
n'étaient suspendus que par un bout, et toujours à plomb; 
Godeheu de Riville en recueillit une trentaine, et en obtint 
bientôt le papillon, qui était très joli; les ailes antérieures 
étant d’un noir brillant, avec deux taches triangulaires, ar- 
gentées sur la côte, et deux autres sur le bord interne. Mais, 
non content de connaître le papillon , il voulut voir les che- 
nilleselles-mêmes; pourlesobtenir, ilouvrit quelques feuilles 
minées dont les mineuses n'étaient pas encore sorties; les 
chenilles qu’il recueillit ainsi n'avaient ni vraies pattes, ni 
fausses pattes. 

Pour cet insecte qu'il nous reste encore à découvrir de 
nouveau, mais que ses mœurs si curieuses nous feront re- 
connaître au premier coup d'œil, j'ai proposé le nom de 
Elachista ? Rivillei, en souvenir de l'excellent observateur 
qui nous en a raconté l'histoire. 

Une seule espèce (Elachista Treitschkiella, F. v. R.) nous 
est connue, ayant à l’état de chenille des mœurs précisé- 
ment semblables. Afin de parler plus vivement aux yeux des 
entomologistes, je l'ai fait figurer sur la planche 11, No III. 
Fig. 3; cette figure représente une feuille du Cornus san- 
guinea minée en trois endroits par les chenilles de la Treits- 


sur une Chenille de la vigne. 243 


chkiella ; avec le cocon ou fourreau à côté ; fig. 2, la chenille, 
et fig. 1, le papillon de cette espèce.) 

Voici en peu de mots l’histoire de l’Elachista Treischkiella : 

La chenille, qui est parfaitement apode, forme en minant, 
des plaques, ou verdâtres ou brunes, dansles feuilles du Cor- 
nus sanguinea; On peut trouver ces feuilles plaquées du 
milieu de juillet jusqu’en octobre, et lorsqu'on tient la 
feuille au jour, on voit facilement la chenille qui s’y trouve. 
Mais le plus souvent on trouve qu’un petit trou ovale a été 
découpé sur la feuille , et alors la chenille nous à échappé ; 
c’est-à-dire que lorsque ces chenilles du cornouiller ont at- 
teint leur taille, elles lient ensemble les deux peaux de la 
feuille en forme ovale et aplatie, et alors elles découpent 
ces fourreaux singuliers de la feuille et tombent par terre; 
elles ne restent pas suspendues aux feuilles et aux tiges, 
comme les cocons dont parle Godeheu de Riville, mais la 
raison en est évidente, les chenilles trouvées sur la vigne. 
en juillet, produisirent le papillon en peu de jours, tandis 
que les nôtres qui vivent sur le cornouiller , restent à l’état 
chrysalide pendant tout l'hiver, et le papillon ne parait 
qu’au mois de juin suivant. 

J'espère que si quelque observateur a le bonheur de 
rencontrer la chenille qui mine en plaque les feuilles de la 
vigne, il voudra bien me rendre le service de me commu- 
niquer l'observation qu’il aura faite; on peut s'adresser à 
moi, à Monntsfield, Lewisham ( près de Londres). 

Explication de la planche 11, No IIT, représentant 

l’Elachista Treuschkiella. 

1. Insecte parfait. grossis. #3 À 5 

2. Chenille. $ 


3. Feuille avec le cocon à côté. 
QE 


‘ sa 
è na # sers Fig 


RMS, Mg a 3Ée 


SUR LA CHASSE DES NOCTUELLES 
dite 


€HASSE A LA MIELLÉE. 


Par M. EnouaArp BUREAU. 


(Séauce du 22 Novembre 1854.) 


Permettez-moi, Messieurs , d'appeler votre attention sur 
une chasse déjà connue depuis longtemps, mais maintenant 
un peu oubliée , et qui, cependant, dans une localité favo- 
rable, peut procurer en peu de temps presque toutes les 
Noctuelles alors à l’état parfait dans le pays. Je veux parler 
de la chasse dite : à la miellé2. C’est à M. Bellier de la Cha- 
vignerie que je dois la connaissance de ce procédé, sur 
lequel j'ai pu faire quelques observations, que je vous 
demanderai la permission de consigner ici, dans l’espoir 
qu’elles éviteront à quelques entomologistes les tätonne- 
ments qui ont accompagné mes débuts. 

Un petit nombre d’essais que je fis au mois de septem- 
bre 1853, à la Meilleraie (Loire-Inférieure), et qui m’a- 
vaient procuré entre autres un bon nombre d'individus de 
l’'Hadena satura, espèce non encore inscrite au catalogue de 
la Faune de Bretagne, m'avaient donné le plus vif désir de 
recommencer cette chasse dans la même localité et d’une 
manière plus suivie. 


216 BUREAU. 


Je trouvai cette année un compagnon, mon cousin, 
M. Arthur de l'Isle, erpétologiste zélé jusqu’à ce moment, 
mais qui a pris tellement d'intérêt à nos récoltes , qu’il me 
parait vouloir les continuer pour son propre compte. Nous 
ne pûmes commencer nos opérations que le 15 septembre : 
c'était trop tard. 


La localité où nous chassions est située à 12 lieues de 
Nantes, et à 6 lieues de Châteaubriant : c’est un pays cou- 
vert de bois à essence de chêne, dont le plus vaste est la 
forêt d’Ancenis. Le terrain est entièrement formé de schistes 
ardoisiers et la flore n’en est pas variée. Cependant nous 
pouvions espérer trouver là les espèces du Nord comme 
celles du Midi, car ce pays rappelle en même temps la Nor- 
mandie, par la culture du pommier qui y remplace celle de 
la vigne, et les garrigues du midi de la France, par les landes 
qui entourent la forêt d’Ancenis, et dans lesquelles on voit 
voler en abondance la Mante religieuse (parfois sa variété 
brune ) et quelques autres Orthoptères méridionaux. 


C’est sur la lisière des bois que nous placions notre appât. 
Nous étendions d’abord notre miel avec de l’eau , mais nous 
reconnümes bien vite qu’en enduisant les troncs d’arbres 
avec du miel pur , il se conserve beaucoup plus longtemps 
et adhère bien mieux à l'écorce. Il suffit alors d’en mettre 
tous les trois jours, s’il ne fait pas de pluie. 


Je dois dire aussi que toute autre substance sucrée peut 
remplacer le miel : dans les moments de disette, nous nous 
servions de poires molles, et nous avons fait quelques bonnes 
captures: entre autres Polia canescens, sur la roue d’un pres- 
soir à cidre et sur les pommes écrasées. Le docteur Boisduval 
m'a cité encore comme Jui ayant très bien réussit, dans le 


Chasse à la miellée. 217 


même cas, la mélasse ou le sucre brut très impur, délayé 
dans très peu d’eau. | 

Le choix des arbres n’est pas indifférent : ainsi, j'ai re- 
marqué que si l’on étend le miel sur un tronc dépouillé de 
son écorce, il ne vient pas une seule noctuelle. Parfois aussi 
un arbre que nous avions vu pendant plusieurs jours couvert 
de noctuelles, ne nous fournissait plus rien. Enfin, certains 
troncs ont été tout le temps qu’a duré notre chasse, tout-à- 
fait improductifs, quoique placés , en apparence, dans les 
meilleures conditions, puisqu’à quelques pas de länous rem- 
plissiaons tous les soirs nos boîtes. En somme, il m’a semblé 
que, même la nuit et lorsqu'elles prennent ieur repas, les noc- 
tuelles évitent de se mettre trop en évidence et aiment à se 
confondre avec la couleur et les rugosités de l’objet sur le- 
quel elles se posent. 

Autre observation : ce n’était pas ordinairement le jour 
même où nous avions étendu le miel que nous prenions le 
plus de Noctuelles ; c'était un ou deux jours après. Mon 
cousin prétendait que celles qui en avaient goûté la veille, 
invitaient leurs amies pour le lendemain. Je lui laisse la res- 
ponsabilité de cette explication. 

Sept ou huit arbres bien appâtés suffisaient pour nous 
occuper toute une soirée , car lorsque nous les avions tous 
passés en revue, nous pouvions revenir au premier, sûrs d'y 
retrouver quelque chose. 

Les Noctuelles se comportent bien différemment lors- 
qu’elles aperçoivent la lumière : les unes, celles pourvues 
de larges ailes comme les Catocala et celles qui les ont plus 
étroites, mais longues et placées au repos sur un plan hori- 
zontal, comme les Agrotis, s’envolent presque toujours ; les 
autres s’envolent bien aussi parfois, mais elles préfèrent en 


218 BUREAU. 


général se laisser tomber et se tapir sous l'herbe ou dans 
une fente d’écorce; c’est assez l'habitude des Hadena ; enfin 
un certain nombre, parmi lesquelles figurent surtout les 
Orthosia nitida, pistacina , hebraica, la Segetia xantho- 
grapha, elc., s'inquiètent assez peu du chasseur et conti- 
nuent à savourer la matière sucrée quoiqu’on les touche 
presque avec la [lumière. Quelquefois aussi j'ai vu l’Orthosia 
nitida contourner rapidement l'arbre sans faire usage de ses 
ailes pour gagner la partie qui était restée dans l’ombre. 
Quand à l’Agriopis aprilina , c'est la moins agile de toutes; 
elle rappelle l’engourdissement de certains Bombycites, et 
l’on peut toujours la piquer sur l'arbre. Il y a donc deux 
précautions à prendre lorsqu'on veut examiner tous les 
papillons qui se trouvent sur un arbre miellé : la première 
est d'aller dans l'obscurité étendre un parapluie ou une ser- 
viette au-dessous du miel pour recevoir les individus qui se 
laissent tomber. Je me servais avec beaucoup d'avantage 
pour cela de l'instrument inventé par notre collègue, M. de 
Graslin , pour la récolte des chenilles, et auquel il donne le 
nom de Térentôme. | 

La seconde précaution est de cacher soigneusement la 
lanterne, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à l'arbre, et de ne 
donner d'abord qu’un demi jour. On réussit ainsi à recon- 
naître et à prendre les espèces qui s’effarouchent le plus faci- 
lement; restent ensuite les espèces moins agiles dont on 
peut s'emparer sans tant de cérémonies. 

Rien n’est plus incommode pour cela que le filet de chasse 
ordinaire dont le long manche est alors fort embarrassant et 
qui, ne touchant l'arbre que par un point de sa circonfé- 
rence, laisse de chaque côté un large vide par où s’échappe 
souvent l'individu que l’on convoite. Après quelques tâton- 


Chasse à la miellée. 219 


nements, de l'Isle avait fini par construire un excellent petit 
instrument : c'était un très petit filet quadrangulaire, de 
15 centimètres environ de long, sur 10 centimètres de large, 
ayant les bords les plus longs un peu concaves, pour s'adapter 
autant que possible à la forme cylindrique des arbres, et sur 
le milieu d’un des petits côtés, un manche d’une longueur 
suffisante seulement pour qu’on püt le tenir solidement 
dans la main. 

On comprend facilement qu'avec un pareil instrument il 
faut bien se garder de racler l'écorce ; on parcourrait ainsi, 
d’un seul coup de filet, toute la partie miellée, et l’on pren- 
drait à la fois plusieurs individus dont les uns se gâteraient 
pendant qu’on piquerait les autres. Il suffit, pour recueillir 
successivement toutes les Noctuelles qui sont sur l’arbre, de 
placer le filet au-dessous de la partie miellée, et de faire 
tomber dedans, en le poussant légèrement avec le doigt, 
l'individu que l’on a choisi. On va le piquer alors à quelques 
pas de l'arbre, en évitant d'éclairer l’appât, et l’on revient 
ensuite en agir de même avec chaque papillon. On recueille 
enfin ceux qui sont tombés sur la toile étendue sur le sol. 

Il ne faut pas oublier , avant de passer à un autre arbre, 
d'examiner les branches et les feuilles voisines de l’endroit 
miellé, surtout leur face inférieure. Il nous est souvent 
arrivé de trouver ainsi plus de Noctuelles que sur le miel 
même. Je me souviens entre autres d’un certain Tamarix 
aux branches duquel étaient pendues tous les soirs de véri- 
tables grappes de Noctuelles. 

En observant toutes ces petites règles, minutieuses en 
apparence, mais dont l’utilité n’était pas douteuse pour nous, 
presque tous les individus qui donnaient dans nos piéges 
nous passaient entre les mains, et nous avions fini par exé- 


220 BUREAU. 


cuter notre manœuvre avec toute la régularité et la promp- 
titude d’une opération dont les temps sont réglés d'avance. 

Versle 15 septembre, la Noctua C-nigrum avait déjà presque 
disparu, la Segetia xanthographa était très abondante, mais 
passée ; elle fut remplacée par l’Hadena salura qui ne dura 
guère que du 20 au 30 septembre. En même temps se pre- 
naient les Orthosia nitida, pistacina, neglecta, hebraica, 
qui était encore assez fraîche le 15 octobre, et Mesogona 
acetosellæ. Vers le 30 septembre, toutes ces espèces, excepté 
l’hebraica, disparurent et la lisière des bois ne nous donna 
presque plus rien; au contraire, des arbres placés non loin 
de là dans des jardins potagers commencèrent à nous donner 
en abondance l’Agriopis aprilina, l'Orthosia lunosa avec ses 
nombreuses variétés, beaucoup de Xanthia, les Hadena 
protea, roboris, etc. La Phlogophora empyrea se montra 
très abondamment tout le temps de notre chasse, mais la 
lucipara était bien plus rare que l’année dernière. 


Je n’ai pas remarqué que chacun des différents Lépido- 
ptères nocturnes que j'ai pu observer par ce moyen, eût 
une heure spéciale d'apparition ou de retraite. Il m'a sem- 
blé qu’ils commençaient à se montrer tous en même temps 
avant la nuit close , et vers minuit je ne trouvais pas encore 
de diminution dans leur nombre. Je ne les ai pas suivis à 
une heure plus avancée. 


Mon cousin me quitta le 1er octobre pour continuer cette 
chasse pendant une quinzaine, à la Haie-l'ouassière, à trois 
lieues au sud de Nantes; il y prit les espèces suivantes que 
nous n’avions pas vues à la Meilleraie : ( je suis l’index du 
docteur Boisduval. ) 


Platypteryx hamula, CC. -- Acronycla rumicis et H- 


Chasse à la miellée. 221 


gustri, P C. — Bryophila algæ, C. — Cerigo cytherea, 
2 indiv. — Triphæna interjecta, À R ; fimbria, un seul. — 
Agrotis obelisca, CG C; puta var. renitens Hubn, C C. — 
Luperina pinastri, À R; Dumerilii, 2 indiv. — Hadena 
dentina et atriplicis, À R. — Orthosia upsilon, À R. — 
Polia serena, 1 indiv. — Thyatira batis, 3 ou 4 indiv. — 
Cucullia asteris, 1 indiv.— Xylina conformis, R.— Heliothis 
armigera et peltigera , À R. — Catocala fraxini, 2 indiv. — 
Crocaliselinguaria, R.— Larentia gemmaria, RR.— Strenia 
clathraria, 1 seul. ({ Nous n’avions pu réussir, jusqu’à ce mo- 
ment, à trouver dans la Loire-Inférieure cette espèce si 
commune dans d’autres localités.) — Dasycampa rubiginea, 
A C., commencement de novembre, Cerastis erythrocephala, 
A C.— Plusia chrysitis ; festucæ, A C. 


Nous n'avons trouvé qu’à la Meiileraie : 


Triphæna subsequa, P C. — Heliophobus popularis, 
2 indiv. — Hadena satura, une centaine l’année dernière et 
cinquante seulement cette année. — Polia canescens, R.— 
Mesogona acetosellæ, une douzaine. — Xanthia aurago, 
C; cerago, À R. — Cerastis satellitia, 1 seul. — Xylina 
vetusta, A R ; rhizolitha, A C; oculata, 5 indiv. — Eu- 
bolia cervinaria, { indiv. 


Nous preuions dans les deux localités : 


Amphipyra pyramidea , CC. — Scotophila tragopogonis, 
À R.— Mania maura, C. — Segetia xanthographa, C C.— 
Triphæœna janthina, orbona, pronuba, C C. — Chersotis 
plecta, C. — Noctua, C-nigrum, C. — Agrotis saucia, 
P C; suffusa,C; segetum, P C ; crassa, P C. — Luperina 
didyma, À C; Hadena brassicæ et oleracea, C; cheno- 


2292 BUREAU. 


podii, P C; protea, C C ; roboris, œthiops, lutulenta, C. — 
Phlogophora meticulosa et empyrea, C C; lucipara, A R. — 
Agriopis aprilina, CG G.— Miselia oxyacanthæ, À C.— Polia 
flavicincta, P C. — Leucania albipuncta, L.-album, pallens, 
C. — Caradrina plantaginis et cubicularis, C. — Orthosia 
pistacina , CC , à la Haie-Fouassière, AR, à la Meilleraie ; 
nitida, CC; lunosa, CC; hebraica, CC; neglecta, une 
douzaine; macilenta, P C. — Cosmia trapezina, À C. — 
Xanthia gilvago, C; la var. palleago, moins C; ferruginea, C; 
xerampelina, un indiv. dans chaque localité; rufina, C C; 
silago, 4 indiv. — Cerastis vaccinii et var. polita, À C. — 
Abrostola urticæ, A C. — Plusia gamma, un seul. — Cato- 
cala nupta, sponsa', P C; electa, 1 indiv. dans chaque loca- 
lité. — Cidaria russaria et Larentia psittacaria, C C.— Un 
certain nombre d’autres Phalènes communes et de Microlé- 
pidoptères. 


En tout, dans un mois de chasse, une centaine d’espèces 
et plus de 1,500 individus. 


Pour compléter la liste des Noctuelles prises à la miellée 
dans la Loire-Inférieure, je n’ai plus à ajouter que deux 
espèces : l’'Ophiusa pastinum, trouvée par M. de Graslin, 
qui fit cette chasse avant nous sur les bords de l’Erdre, mais 
par un procédé un peu différent et dont il m'a dit avoir eu 
peu à se louer : en plaçant le miel sur des cordes tendues : 
et la Catocala optata prise en certaine quantité au milieu 
de très nombreux Heliophobus popularis, par M. Perret, 
entomologiste Nantais, qui, sur ma recommandation, fit 
cette chasse au mois de septembre dernier, dans la com- 
mune de Missillac. 

Ce n’est pas seulement aux lépidoptéristes que je recom- 


Chasse à la miellée. 223 


mande la miellée, mais à tous les entomologistes, car nous 
trouvions sur le miel, outre les papillons , auxquels nous 
faisions spécialement la guerre, des Coléoptères : le Carabus 
cyaneus entre autres y était très commun ; parmi les Ortho- 
ptères des criquets et le Meconema varia en abondance; puis 
des punaises, des araignées, et jusqu’à des crapauds qui 
s’accrochaient tant bien que mal aux troncs les plus inclinés. 
Le jour, nos piéges étaient couverts de nuées d'Hyméno- 
ptères, de Diptères et de Lépidoptères diurnes. 


Il est à remarquer que cette chasse ne donne de bons 
résultats qu’à l’automne, lorsque les fleurs qui contiennent 
un nectar sucré sont presque toutes passées. En avril, 
près de Nantes, je ne pris rien dans une chasse que je fis 
avec notre collègue M. Ducoudray-Bourgault, et à quel- 
ques pas du miel nous prenions des Noctuelles au filet. 
Nous ne primes rien nonplus par ce no au mois d’août, 
à Bagnères-de-Luchon. 


N. BE. — Depuis la lecture de cette notice à la Société entomolo- 
gique (22 novembre 1854), j'ai trouvé une bonne description du 
procédé dont je parle dans le catalogue des Lépidoptères du Puy-de- 
Dôme, par M. Guillemot, ouvrage qui est daté aussi de 1854, et que 
je ne connaissais pas alors. Cette description, bien que fort courte, 
contient quelques détails que je n'ai pas donnés, et dont j’engage les 
lépidoptéristes à prendre connaissance. 


REVUE 


ICONOGRAPHIQUE 


DES TETTIGONIDES ; . 
(Suite) (1). 


Par M. le Docteur V. SIGNORET,. 


(Séance du 26 Mai 1852.) 


279. TETTIGONIA AURANTIACA. (PI. 6, fig. 17.) 


Supra pallide aurantiaco , capite obtuse conico , late cana- 
liculato, -ocellis nigricantibus , fronte bifasciata; scutello 
brunneo bimaculaio; elytris humeris angusle apiceque late 
fuscis, subtus cum pedibus pallide flavidis. 


Long. 0,011. — Mexique. Coll. Guérin. 


Orangée, pâle en dessus. Tête conique, avec un large 
sillon ; ocelles et tour des yeux noirs; front déprimé au 
sommet, présentant deux fascies transverses brunes. Pro- 
thorax rugueux , avec deux sillons noirs en dessous des 
yeux. Ecusson bimaculé de brun. Elytres avec les épaules 
et le sommet noirâtre. Ailes brunâtres. Abdomen rouge en 
dessus, blanc-jaunâtre en dessous, ainsi que la poitrine. 
Pattes d’un jaune-pâle, avec le sommet des tibias noir. 


{) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II 
(41854), p. », 341 et AS3; et tomelIII (1855), p. 49. 
3e Série, TOME 11. 15 


226  V. SIGNORET. — 1’. corlicala et conspersa. 


280. T. CORTICATA. (PI. 12, fig. 1.) 


Pallide griseo-lutescens, undique supra dense et tenuiter 
rugulosa ; capite triangulari, medio canaliculato, nigro stri- 
gato ; oculis magnis; prothorace antice nigro variegalo ; scu- 
tello basi et lateribus nigris ; elytiis maculis pallide brunneis 
confluentibus, Spatia fere rotundata incluentibus ; ano nigri- 
cante. 


Long. 0,015. — Pérou. Mus. royal de Berlin. 


D'un pâle jaune-grisâtre, légèrement rugueuse, ce qui est 
dû à une ponctuation assez dense. Tête triangulaire ; vertex 
et front canaliculés et variés de noir ; chaperon en forme 
de coin , noir ; rostre épais, jaunâtre; yeux très proémi- 
nents. Prothorax varié de noir et de brun, ainsi que l’écus- 
son. Elytres présentant un grand nombre de macules plus 
ou moins brunâtres et plus ou moins confluentes, circons- 
crivant des espaces arrondis. Abdomen brunâtre en dessus, 
jaune en dessous, avec les organes sexuels noirs. Pattes 
longues , jaunes, variées de brun. 


281. T. CONSPERSA. ( PI. 12, fig 2.) Walk. List of 
Hom. 792-6. 


Flavida ; capite obtuso, antice breviter impresso; clypee 
arcu nigro sinualo, supra costam lineoluto; prothorace basi 
castaneo, disco castaneo lineolato ; scutello castaneo, flavo 
bimaculato ; elytris castaneis, flavido maculatis et quitatis ; 
pedibus flavidis. %. 


Long. 0,014. — Brésil. Coll. Brit : Museum et Signoret. 


Jaune. Tête obtuse, fortement sillonnée ; front avec une 
fossette au sommet, et présentant vers le chaperon, une 


Fettigonia affinis. 727 


ligne courbe, noire, transverse, qui va se perdre vers les 
yeux. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement 
ponctué et strié transversalement, présentant en avant une 
ligne sinueuse noire, une autre droite, médiane, qui va se 
perdre dans le bord postérieur qui est largement noir. 
Ecusson brun-châtaigne, avec des macules jaunes. Elytres 
d’un brun-marron plus ou moins clair, avec un grand nom- 
bre de macules et de gouttelettes d’un jaune transparent ; 
sommet hyalin. Abdomen brunâtre en dessus, avec le 
sommet jaune : jaune entièrement en dessous. Pattes 
jaunes. 


282. T. AFFINIS. Tett. terminalis Walk. 793-8 (nec. Tett. 
terminalis, Waïik. 198-2.) Teti. maculata Walk.793-7 (nec 
Cicc. maculatus id. 867-8. ) 


Pallide flava ; capite obtuso, untice breviter obtuso , nigro 
lineato ; prothorace basi fusco et lineolato ; scutello elytrisque 
castaneis , flavo quittatis; abdomine paulo aurantiaco, &. 


Long. 0,013. — Brésil. Coll. Brit : Mus. et Signoret. 


Plus petite, mais de même forme que la précédente, dont 
elle ne diffère que par la disposition des taches. Tête pré- 
sentant en dessous une ligne transverse au-dessus du cha- 
peron, et une autre bifurquée qui contourne la fossette du 
sommet du front et vient se perdre vers le milieu du vertex, 
en dessus, où nous en voyons encore une, qui partant du 
rebord antennaire vient se perdre au milieu du bord posté- 
rieur, où elle continue la bifurcation de la ligne médiane du 
prothorax. Celui-ci plutôt noir, avec des taches jaunes, que 
jaune avec des lignes noires. Dans le premier cas, il y aurait 
quatre larges taches médianes, transverses, confluentes, et 


228 V. SIGNORET. — Tetligonia mutans. 


au-dessus de celle-ci, quatre autres plus petites, touchant le 
bord antérieur , qui alors serait jaune, tandisque le posté- 
rieur serait noir. Les élytres ressembleraient beaucoup à 
celles de l’espèce précédente, mais les gouttelettes seraient 
remplacées par trois macules assez grandes formant presque 
des bandes transverses sur le disque radial et sur le disque 
cubital une forte macule transverse en dessous de l'écus- 
son, et deux sur la suture placées sur les deux nervures 
cubitales. Abdomen avec le sommet des segments brunâtres. 
Pattes d’un jaune-pâle. 


Obs. Ne serait-ce pas le « de l'espèce précédente. 


283. T. muTANS. (PI. 12, fig. 3.) 


Convexa, obscure flavescens ; capile obtuso, fusco variegato, 
medio canaliculato; prothorace rugoso, punctatissimo, aut 
castaneo margine postico flavo aut flavo margine postico late 
castaneo ; elytris obscure castaneis flavido gutiulatis ; pedibus 


flavidis. ®. 
Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret. 


Convexe, arrondie, jaune-brunâtre. Tête obtuse, variée 
de brun, avec un léger sillon médian et une excavation au 
sommet du front. Prothorax rugueux, ponctué, ou jaune 
avec le bord postérieur et des macules brunes, ou brun, 
avec le bord postérieur et des macules jaunes; l’écusson 
offrant la même différence, c’est-à-dire, ou jaune maculé 
de brun, ou presque tout brun. Elytres d’un brun-marron, 
avec des gouttes jaunâtres plus ou moins cernées de noir. 
Abdomen jaune, avec quelques linéoles transverses noires 
sur le disque des segments. Pattes jaunes. à 


Tettigonia intersecta. 229 
284. T. INTERSECTA. (PI. 12, fig. 4.) Germar 1v. 60. 4. 


Supra viridi-cœrulescens ; capite lato, triangulari, sulcato, 
oculis valde prominulis, facie flava impressa, clypeo nigro, 
fronte brunneo signata; prothorace transversim strigoso, 
medio nigro lineulo ; elytris viridi-cœrulescentibus , brunneo 
fasciatis, nervis brunneis ; subtus fusca, lateribus et abdominis 
seymentis apice flavis; pedibus flavis, tarsis obscuris. & ,®. 


Long. 0,016. — Brésil. Coll. Signoret et Germar. 


D'un bleu-verdâtre en dessus, d’un jaune-blanchâtre en 
dessous. Tête triangulaire, sillonnée, jaune, avec une fascie 
transverse se continuant quelquefois sur le front, qui est 
déprimé au milieu, et venant alors se perdre au chaperon 
qui est noir. Rostre jaune. Prothorax d’un jaune-verdâtre 
en dessus, avec un sillon antérieur et une forte impression 
de chaque côté, dessous des yeux, sillon et une bande mé- 
diane, noirs. Elytres demi-transparentes, d’un jaune-verdâtre 
plus ou moins clair, avec des fascies opaques noirâtres, 
disposées de manière à former sur le disque radial, cinq 
macules transparentes et sur le disque cubital deux; toute 
l'élytre recouverte d’une pubescence bleuâtre. Poitrine noire 
au milieu, jaune latéralement. Abdomen noir en dessus, ma- 
culé de jaune latéralement; jaune en dessous, avec la base 
des segments et le sommet de l’appendice vulvaire, noirs. 
Appendice < jaune et enchâssé dans l’armure copulatrice. 
Pattes jaunes ; tarses obscurs. 


230  V. SiGNORET. —- T7. canaliculata et Filchii. 


285. T. CANALICULATA. (PI. 12, fig. 5.) Cic.: canaliculata. 
Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Teut. viridi-vittata Walk. 794, 90. 
Ja. Tett. canaliculata, 1925-10. 


Griseo flavida ; capite obtuse conico, antice fortiter et late 
foveolato, fronte late impressa, lateribus striatis ; prothorace 
obscuriore , sirigoso , transversim fortiter sulcato ; lateribus 
impressis ; scutello elytrisque castaneis, flavido 1rroratis; has 
medio vitta lata flavida transversali ; abdomine lateribus 
auranliacis, ano basi nigro-maculato. &. 


Long. 0,017. — Para. Coll. Brit : Museum et Signoret. 


Jaune-grisâtre en dessus, brunâtre en dessous. Tête obtu- 
sément triangulaire, conique, avec un fort sillon; front 
largement impressionné, strié de chaque côté; chaperon 
petit et en forme de coin. Prothorax obscur, criblé de jaune, 
fortement strié transversalement , avec un sillon antérieur 
et deux impressions latérales. Ecusson brunâtre, avec le 
milieu cribié de jaune. Elytres brun-marron, criblées de 
gouttelettes jaunes disposées en fascies, celle du milieu 
plus densément ponctuée, sommet un peu transparent. 
Abdomen orangé sur les côtés, avec le sommet des segments 
en dessus, et le milieu des segments en dessous, et de l’ap- 
pendice % noirs. Celui-ci à sommet convexe, avec une 
petite dent médiane. Pattes jaunes. 


286. T. Frrcnn. ( PI. 12, fig. 6.) 


Caslanea ; capite prominente obtuso, fere bilobo, profonde 
canaliculato supra untice bimaculato, genis flavis ; prothorace 
margine antico anguste et vitta media late flavis; scutcllo 
medio flavo; elytris pallide castaneis, vittis duabus, fascia 


Tettigonia tredecim-punctata. 231 


transversali apiceque flavis ; sublus castaneo flavoque varia ; 
pedibus flavidis; abdomen deest. | 


Long. 0,017. — Cayenne. Coil. Signoret. 


Une des plus grandes et des plus jolies espèces de cette 
série ; elle ressemble beaucoup, à première vue, à la Tett. fas- 
tuosa Fab., mais elle en diffère de suite par la forme de la tête. 

Brun-marron. Tête obtuse, presque bilobée , sillon pro- 
fond, avec deux macules antérieurement et le bord posté- 
rieur, jaunes. Front déprimé au milieu, et jaunâtre sur les 
bords de cette dépression, ainsi que les joues, le chaperon 
et le rostre. Prothorax presque carré, un peu plus large que 
long, un peu rugueux, ponctué et présentant le bord anté- 
rieur et une fascie transverse médiane jaune. Ecusson avec 
une fascie jaune; sommet brunâtre. Elytres d’un brun- 
marron très pâle, transparent, et offrant à la base, vers 
l'angle scutellaire , une macule, qui se réunissant avec le 
milieu de l’écusson qui est jaune, forme une fascie com- 
plète. Le long de la suture clavienne on remarque une 
bande jaune qui va se réunir à la suture, avec celle du côté 
opposé. En outre, sur le disque radial, on voit une grande 
macule triangulaire , et au-dessous , une fascie transverse 
et le sommet d’un jaune presque hyalin. Poitrine brunâtre, 
variée de jaune. Pattes longues et jaunes. L’abdomen man- 
que. 


287. T. TREDECIM-PUNCTATA. ( PI. 12, fig. 7.) 


Rufescens ; capite inflato, subrotundato , transversim stri- 
9080, lateribus et vitia media flavidis ; prothorace scutelloque 
flavido gultatis ; elytris subhyalinis, nervis rufescentibus, ma- 


” 292 V. SIGNOREr. — T. irregularis. 


cula marginal ante apicem rubra; subtus flavu, abdomine 
lateribus pallidiore ; pedibus rufescentibus, geniculis tibiisque 
posticis pa!lidis. 


Long. 0,016. — Brésil. Coll. Mus. royal de Berlin. 


Rougeâtre. Tête arrondie, striée transversalement, et 
présentant une bande latérale qui se continue jusqu'au 
sommet de l’abdomen, et une bande médiane interrompue, 
jaunes. Prothorax un peu plus large que long, ponctué, et 
fortement strié transversalement, avec les bords latéraux 
un peu sinueux , et offrant neuf taches jaunes ; 6, deux par 
deux vers le bord antérieur, et trois vers le bord postérieur, 
celui-ci un peu échancré. Elytres hyalines d’un jaune-doré, 
avec les nervures fortement rougeâtres, et présentant au 
bord marginal, vers le sommet, une macule rouge. Abdomen 
débordant les élytres, jaune, avec les bords latéraux plus 
pâles. Pattes d’un brun-rougeâtre, avec les genoux et les 
tibias postérieurs plus pâles. 

Obs. Cette espèce, par l'absence du sillon médian et par 


la forme arrondie de la tête, aurait peut-être été mieux 
placée dans la série précédente. 


288. T. IRREGULARIS. (PI. 12, fig. 8.) 


Squalide testacea; capite prothoraceque supra brunneis, 
vertice excavalo; prothorace scutelloque subcarinatis ; elytris 
linea fusca circumductis , reticulatis, medio seriatim im- 
pressis ; pedibus fuscis; & appendicibus magnis, apice latitu- 
dine baseos, appendiculo minuto terminato. &. 


Long. 0,015. Enverg. 32. — Bolivie, Mus. Paris et Mus. 
roy. le Berlin. 


Tettigoma 3-punctala. 233 


D'un testacé brun-clair en dessus. Tête courte, avec un 
fort sillon postérieur ; chaperon en forme de coin comprimé. 
Prothorax sinueux sur les côtés, plus large que iong, comme 
caréné, ainsi que l’écusson. Elytres circonscrites par une 
ligne noire, avec des nervures irrégulières. On remarque 
sur le disque plusieurs cellules plus claires que les autres, 
comme usées et creusées , et remplies d’une poussière fari- 
neuse fugace. Ailes d’un blanc-jaunâtre laiteux. Abdomen 
légèrement caréné. Pattes brunâtres. L’appendice & est 
remarquable par la grandeur de ses valves qui recouvrent 
entièrement l’armure copulatrice, et dont les extrémités 
offrent une petite pointe qui leur donne l'aspect mame- 
lonné. 


289. T. 4-PUNCTATA. (PI. 12, fig. 9.) Germar 1v. 59. 
Blanch. H: N: IT: 193-23. D. terminalis Walk. 798-2. 


Rubra ; capite obtuso, late excavato, supra punctis 3, basi, 
subius 2, nigris; prothorace antice utrinque excavalo medio 
nigro unimaculato, margine postico cum scutello nigro ; elytris 
fuscis, basi fortiter sed Sparse punctatis ; margine apicali an- 
guste pallidiore; pectore grisescente; abdomine nigro, ano 
coccineo. € ,$. 


Long. 0,014 à 0,017. — Brésil. 


Très brillante, rouge. Tête obtusément triangulaire, lar- 
gement sillonnée, et présentant en dessus trois macules 
noires; deux à la base sur lesquelles sont placés les ocelles, 
et l’autre au sommet ; celle-cise prolongeant en dessous, où 
l’on en remarque aussi deux à la base du front, près du cha- 
peron ; rostre noir. Prothorax rouge, ponctué et légèrement 
strié transversalement, avec une macule discoïdele en avant 


234 V. SiGNORET. — T'. erythrocephala et clypeata. 


et le bord postérieur noirs. Ecusson entièrement noir. 
Elytres d’un brun-noirèêtre, fortement, mais parcimonieu- 
sement ponctué à la base ; sommet un peu plus pâle. Ailes 
fortement enfumées, brunâtres. Abdomen plus ou moins 
noirâtre , avec les bords et le sommet rouges. Dans les é le 
sixième segment et les organes générateurs rouges, dans les 
femelles, l'appendice valvulaire est noir au milieu et rouge 
sur les côtés : ceux-ci très acuminés. Pattes d’un noir-bru- 
nâtre, un peu roussâtre aux genoux. 


290. T. ERYTHROCEPHALA. ( PI. 12, fig. 10.) Germar, Mag. 
IV. 59-2. Burm. 11. 119-8. Blanch. H. nat. ?. 192-921. 


Fusca sat nitida; capite testaceo aurantiaco, basi fusco, 
meulio late sat profonde cañaliculato ; prothorace dense trans- 
versim sirigoso; elytris coriaceis apice levivribus; pectore 
lateribus pallidis ; ano testaceo ; pedibus obscure testaceis. &, 

Long. 0,013.— Brésil. Coll. Signoret et Mus. Paris. 


Roussâtre, brillante. Tête triangulaire, à côtés sinueux, 
d’un rouge testacé, brunâtre à la base : avec un large sillon 
assez profond ; dessous rouge, avec le chaperon et une exca- 
vation au sommet du front noirs. Prothorax plus large que 
long, fortement strié transversalement. Elytres fortement 
écailleuses à la base , qui est ponctuée ; plus transparente 
au sommet. Poitrine et abdomen jaune-grisâtre, variés de 
brun. Organes sexuels d’un testacé rouge. Pattes d’un rouge- 
brunätre. 


2914. T. CLYPEATA. ( PF. 12, fig. 11.) 


Rufa; capite triangulari, acuto, sat profunde sulcato, 


T'elligonia maculifrons. 235 


clypeo nigro ; prothorace iransvcrsim strigoso ; scutello 
nigro ; elytris fuscis, basi utrinque vitta obliqua flavida, et 
ante apicem utrinque maculis duabus obliquis flavidis ; pedibus 
pallie testuceis ®. 


Long. 0,014.— Brasilia. Coll. Mus. Acad. roy : Stockolm. 


De même forme que la précédente, rouge. Tête triangu- 
laire profondément sillonnée ; chaperon et base du front 
noirs; rostre rouge. Prothorax convexe, finement strié 
transversalement, d’un brun presque rouge sur le disque. 
Ecusson noir. Elytres brunâtres, avec une fascie oblique 
jaunâtre sur le disque cubital, et deux autres sur le disque 
radial, près du sommet; celui-ci un peu transparent. Abdo- 
men et pattes rouges , le premier pulvérulent. 


292. T. MACULIFRONS. ( PI. 12, fig. 12.) 


Fusca; capite elongato, apice obtuso, nisro lineoluto ; pro- 
thorace squalide testaceo, maculis 2 magnis lateralibus, brun- 
neis ; sculello basi brunneo bimaculato; elytris brunneis apice 
hyalinis $, appendice profonde inciso. 


Long. 0,012. — Cayenne. Coll. Spinola. 


D'un jaune sale, brunâtre en dessus, pâle en dessous. 
Tête allongée, à extrémité arrondie; légèrement sillonnée, 
linéolée de noir en dessus, et avec une tache anchoriforme 
sur le front. Prothorax aussi long que large, avec deux 
grandes macules latérales et le bord antérieur d’un brun 
plus ou moins rougeâtre. Ecusson bimaculé de brun. Elytres 
brunes, avec l’extrémité hyaline. Abdomen brun-bleuâtre 
en dessus, bordé de jaune : dessous jaune, avec des lignes 


236  V. SIGNORET. — T. columbica et similata. 


latérales noirâtres, l'appendice ® présente une incision 
profonde atteignant le bord du dernier segment. Pattes 
pâles. 


293. T. coLUMBICA. ( PI. 12, fig. 13.) 


Convexa, testaceo aurantiaca ; capite scutelloque atris, nili- 
dis ; capite inæquali, obluso, antice late foveolato; prothorace 
dense transversim strigoso; scutello magno, transversim valde 
impresso; elytris obscure teslaceo rufis, postice fuscescentibus, 
fere fuscis ; prosterno medio nigro. 


Long. 0,012 à 13.— Colombie. Coll. Spinola et Signoret. 


Convexe, d’un testacé orange. Tête noire, largement sil- 
lonnée en avant, fortement convexe en dessous, avec une 
fossette au sommet du front; rostre brunâtre. Prothorax 
d’un testacé orange, finement strié transversalement, forte- 
ment impressionné sur les côtés. Ecusson noir, avec un fort 
sillon transverse. Elytres d’un brun-rougeâtre, obscurément 
testacées à la base. Prosternum noir au milieu. Abdomen et 
pattes d’un testacé orange. 


294. T. SIMILATA. 


Flavo testacea, subtus flava ; capite obtuso sulcalo, fronte 
sulcata nigro fasciata; clypeo rosiroque nigris ; prothorace 
postice nigro marginaio ; scutello nigro variegaio; elytris 
brunneis, flavo testaceo nervosis, basi punctatis ; pedibus pal- 
lide flavis. 


Long. 0,014. — Brésil. Coll. Spinola. 


D'un jaune testacé, uuiforme en dessus, plus pâle en 


Tettigonia fossulata. 237 


dessous. Tête fortement s'llonnée; front creusé d’une gout- 
tière longitudinale et fascié de noir transversalement; cha- 
peron et rostre noirs. Prothorax avec une impression laté— 
rale sous les yeux ; bord postérieur noir. Écusson maculé et 
linéolé de noir. £lytres d’un brun-rougeâtre, avec de fortes 
nervures d'un jaune testacé, portion basilaire beaucoup 
plus écailleuse et ponctuée. Ailes enfumées. Abdomen d’un 
brun-noirâtre en dessus, d’un jaune-pâle en dessous. Pattes 
jaunes. | 


295. T. FOSSULATA. (PI. 12, fig. 14.) 


Supra flavo testaceo ; capite maculis 2 ad oculos , scutello- 
que basi, nigris; elytris fuscis rubro nervosis, apice rubris ; 
? appendice foveolato. 

Obs. Capile non sulcato. 


Long. 0,012. — Colombie. Coll. Spinola. 


Cette espèce, par sa tête non sillonnée, serait peut-être 
mieux placée après le no 236. Tett. fusca Walk. Mais la 
forme générale me l’a fait ranger ici. 

D'un jaune testacé en dessus. Tête plus longue que large, 
non sillonnée, avec deux macules noires à la base; sommet 
du front et chaperon noirs. Prothorax d’un jaune testacé. 
Ecusson noir à la base. Elytres d’un brun-rougeâtre, avec 
les nervures et le sommet d’un jaune testacé. Ailes légère- 
ment enfumées. Abdomen brunâtre en dessus, d’un jaune 
d'ivoire en dessous. L’appendice vulvaire, remarquable par 
sa grandeur, légèrement échancré à l’extrémité, et pré- 
sentant une large fossette arrondie. Pattes d’un jaune-pâle. 


238  V. SIGNORET. — T°. lucernaria et ignifer. 


296. T. LUCERNARIA. (PI. 12, fig. 16.) Fulg. lucernaria 
Linné. Syst. Nat. 704-5. Fab. Genera 317. 7. F. brevirostris 
De Geer Ins. 3. 203-6. tab. 32. f. 6. Fab. Syst. ent. 
674. 6. Mant. 260-7. Gmelin, 2,090. 6. Fab. Ent. Syst. 3. 
7. Id. Syst. Ryng. 3-7. Stoll, f. 68, page 56, pl. 13. Oliv. 
Encycl. 6. 570. 14. 

Nigro fusca; capite elongato, medio sulcato, basi medio 
rufescente ; prothorace lateribus rufescente ; elytris margine 
externo anguste et margine apicali late flavis; abdomine 
supra medio rubro. 

Long. 0,012, enverg. 0,022.— Surinam. Coll. Mus. Acad. 
royale de Stockolm. 


D'un noir-brunâtre. Tête allongée, conique, avec un léger 
sillon sur le vertex, rougeâtre à la base. Prothorax bru- 
nâtre, marginé de rouge, sinué sur les côtés ; bord posté- 
rieur fortement concave. Ecusson rougeâtre ; brun à la base. 
Elytres d'un brun-rougeâtre, avec un léger reflet verdâtre ; 
bord externe et sommet d’un jaune hyalin. Ailes d’un blanc 
hyalin. Abdomen noir en dessus , avec le disque des cinq 
segments basilaires rouge. Dessous du corps et pattes 
jaunes. 


297. T. 1GNIFER. (PI. 12, fig. 17.) Cicc. ignifer, Walk. 
804-14. 


Brunneo nigra; capite elonyato, conico, cunaliculuto facie 
rufescente ; elylris obscure rubris, apice brunneo nigris; abdo- 
mine basi nigro, apice late miniato; pedibus piceis , albido 
varüs, femoribus basi testaceis. 

Long. 0,012; enverg. 0,020. — Colombie. Coil. Brit : 
Museum. 


T. luciola et centrolineata. 239 


 D'un.brun-noirâtre. Tête allongée, conique, sillonnée ; 
front rougeûtre ; rostre testacé-rouge. Prothorax finement 
strié transversalement. Elytres d’un rouge obscur, brunes 
au sommet. Abdomen noir à la base, rouge minium au 
sommet. Pattes brunûâtres; les antérieures variées de blanc. 


298. T. LUCIOLA. (PI. 12, fig. 18.) 


Elongata fere parallela, rufescens; capite antice prolon- 
gato. attenuato , apice rotundalo, hasi sulcato ; prothorace 
angusto rugoso; scutello magno ; elyitris fere hyalinis sed 
paulo infuscatis, nervis rufescentibus; infra nigricans, lateri- 
bus aurantiacis. 


Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret. 


Etroite, presque parallèle, rougeâtre en dessus, noire en 
dessous. Tête protubérante, en triangle très aigu, dont 
l'extrémité serait arrondie ; sommet caréné et vertex sil- 
lonné. Prothorax rugueux, très ponctué et plus large en 
avant. Ecusson finement rugueux au milieu. Elytres pres- 
que hyalines, un peu enfumées, avec les nervures d’un 
brun-rougeâtre. Dessous noirâtre , avec les bords latéraux 


rouge-orangés. Pattes brunâtres: les tibias antérieurs di- 
latés. | 


299. T. CENTROLINEATA. (PI. 12, fig. 19.) 


Nigra, nitida ; capite prothoraceque, vitta media angusta 
et pectoris vilia laterali luta, flavis ; capite acute triangulari 
medio sat profunde sulcato, utrinque ante oculos denticulo 
marginali minulo ; tibiis anticis dilatalis. 

Long, 0,012. — Mexique. Coll. Signoret. 


Noire, brillante. Tête protubérante, en triangle aigu, 
fortement sillonnée, avec le rebord antennaire formant 


240 V. SiGnoRetr. — TT. pustulata ét triquetra. 


presque une dent au-dessus des yeux. Du sommet de la tête 
part une bande médiane jaune qui se prolonge sur le pro- 
thorax : celui-ci fortement ponctué, avec le bord postérieur 
concave. Ecusson noir. Elytres d'un brun-jaunâtre hyalin, 
plus clair par places, avec les nervures noires. 


300. T. PUSTULATA. Fab. Tab. Cicc. punctata, id. Syst. 
Ryng. 64-13. 


Cette espèce me semble excessivement voisine de ma 
nigriceps, aussi, quoique ne la connaissant pas en nature, 
me semble-t-il convenable de la placer ici en donnant, 
comme j'ai déjà fait pour d’autres, la description fabri- 
cienne. 

C. aurulenta ; elytris fusco hyalinis, macula elevata nivea. 

Habitat in Amér. mérid. Mus. Dom. Smidt et D. Lund. 

Caput planum triangulare supra aurulentum ; linea media 
impressa subtus pallidius; punctis quatuor atris. Thorax 
subpunctatus aurulentus. Scutellum obscurum. Elytra fusco 
hyalina, macula magna valde elevata, oblonga, nivea, quæ 
tamen interdum derasa corpus aureum. ( Fab. loco cit.) 


301. T. TRIQUETRA. Fab. Syst Ryng. 63. 9. 
De même que la précédente, je pense qu’elle viendrait se 
placer ici. 
C. aira. Élytris fusco hyalinis auro mitidulis. 
Hab. Amér. mérid. Dom. Simidt, Mus. Dom. Lund. 


Statura præcedentis, canaliculata. Caput triangulare, 
linea dorsali valde impressa ; thorax subrugosus, ater. Ely- 
tra fusco hyalina, aura nitidula, immaculata. (Fab loco cit.) 


he — 


NOTICE 


CONCERNANT LES MÉTAMORPHOSES 


pu CEUTORHY NCHUS RA PHANI Er pu MYCETHOCARES 
LINEARIS, 


ET REMARQUES SUR LES MOEURS 
DE L'HYDROBIUS FUSCIPES. 
Par M. EMILE CUSSAC. 


{Séances des 22 Février et 14 Mai 1854.) 


1. CEUTORHYNCHUS RAPHANI Fab. 
(PI. 13, No I, fig. 1 à 10.) 
LARVE. 

Longueur : 8 à 9 millim. ; largeur : 2 millim. 

De forme allongée, atténuée aux deux extrémités, sub- 
convexe en dessus, aplatie en dessous; entiérement d'un 
blanc sale et assez molle, à l'exception de la tête, des organes 
buccaux et du premier segment thoracique, qui sont d’un 
jaune-ferrugineux et de consistance semi-cornée. 

Tête transversale, plus étroite postérieurement, un peu 
convexe, légèrement creusée en avant, dans son milieu, et 
marquée un peu au-dessous , sur le disque, d’une sorte 
d'impression en forme de V, ses angles antérieurs sont 
arrondis; les postérieurs droits; elle est munie, ainsi que les 
segments thoraciques, de poils dispersés, d’autres poils plus 
petits sont placés sur le labre, qui est demi-circulaire. 

3° Série, TOME ni. 16 


242 E. Cussac. — Ceutorhynchus raphani. 


Ocelles composés de deux points noirs disposés en ligne 
longitudinale, le premier du double plus grand que le 
second. 

Mâchoires ayant un lobe assez petit, subarrondi et cilié 
intérieurement. 

Mandibules peu arquées, biaigument terminées, noires 
à l'extrémité. 

Palpes maxillaires composés de trois articles ; le premier 
transversal ; le deuxième deux fois plus long, rétréci anté- 
rieurement ; le troisième court, conique. 

Palpes labiaux de deux articles ; le premier transversal ; 
le deuxième conique. 

Lèvre inférieure subcordiforme, arrondie à sa partie 
antérieure. 

Corps composé de douze segments, marqués de nom- 
breux plis transversaux et très difficiles à distinguer; ils 
sont pourvus en dessous , latéralement , d’une double série 
de mamelons charnus, servant à la locomotion, et en dessus, 
assez transparents pour laisser apercevoir, par places, le 
sillon dorsal. Des petits poils sont disposés sur les côtés. La 
première paire de stigmates m'a paru placée sur le bord 
antérieur du segment mésothoracique, les autres sur les 
côtés de l’abdomen. 


NYMPHE. 


Longueur 3 millim. ; largeur 2 1/4 millim. 


Elle est blanchâtre et de forme ovale, la tête est munie, 
antérieurement, de deux appendices contournés et terminés 
par une soie, d’autres, peu nombreux, sont disposés sur le 
thorax ; le rostre est épais, bien développé ainsi que les 
antennes, les élyires et les pattes ; sur ces dernières on voit 
quelques petits poils: les yeux sont très petits, noirs. 


Mycetochares lirearis. - 243 


C'est vers la fin du mois de mai, et sur le Symphytum 
officinale Linné, que la femelle du C. raphani vient déposer 
ses œufs. Ceux-ci, que j'ai eu le bonheur de pouvoir obser- 
ver, sont ovales, blancs, longs d’un demi-millim., larges 
d’un quart. Elle a le soin de les réunir par petits groupes de 
trois à quatre, et de les espacer convenablement afin que 
sa descendance trouve à l’éclosion et sans se nuire réci- 
proquement, le couvert et la nourriture qui lui sont néces- 
saires. 

Les jeunes larves, entièrement blanches, longues d’un 
millim., larges d’un quart, naissent quelques jours après la 
ponte, pénètrent immédiatement dans l’intérieur des tiges, 
dont elles mangent la moelle, et y restent continuellement, 
destinées qu'elles sont, par leur faiblesse, à vivre dans un 
milieu toujours empreint d'humidité; c’est dans cet inté- 
rieur qu’elles se transforment en nymphe, environ un mois 
après leur naissance. Cette nymphe est sans enveloppe, et 
met douze à quinze jours pour devenir insecte parfait. 


2. MYCETOCHARES LINEARIS Illiger. 
(PI: 13, No E, fig. 11 à 21.) 
LARVE. 


Longueur 10 miliim.; largeur 1 à 1 1/2 millim. 


Forme demi-cylindrique, subsolide, très luisante, presque 
“entièrement d’un jaune testacé. 

Tête subcarrée, arrondie latéralement, largement échan- 
cré à sa partie antérieure, et présentant à chaque extrémité 
de cette échancrure, un angle tuberculiforme noirâtre; le 
disque est marqué d’une sorte d’enfoncement, limité de 
chaque côté par un sillon vertical, des poils sont disposés 
antérieurement et latéralement; les quatre angles sont 


244 E. Cussac. 


obtus; le labre est transversal , creusé en avant, dans son 
milieu , arrondi aux angles antérieurs et muni de poils 
courts. 

Antennes composées de quatre articles ; le premier obco- 
nique ; le deuxième beaucoup plus long, et trois fois plus 
étroit à sa base qu’à son extrémité ; il forme une massue 
avec le troisième article qui est demi-circulaire; à la base de 
ce dernier, on aperçoit quatre poils divergents ; le quatrième 
est cylindrique, très étroit , de la longueur du premier, et 
terminé par deux poils et deux filets subcornés. 


Yeux placés latéralement, un peu au-dessous des an- 
tennes et formant une tache réniforme noire. 

Mandibules très arquées, biaigument terminées, munies 
en outre intérieurement, à leur base, de deux autres dents 
très petites et émoussées. 


Palpes maxillaires cylindriques, composés de trois articles ; 
le premier transversal; le deuxième trois fois plus long, un 
peu courbé dans son milieu; le troisième plus court, 
conique, terminé par deux ou trois petits appendices ar- 
rondis. 


Palpes labiaux cylindriques, composés de deux articles ; 
le premier le plus court. 

Lèvre inférieure prolongée en cône, coupé à sa partie 
antérieure, laquelle émet deux filets subcornés assez longs ; 
elle est munie latéralement, ainsi que les palpes maxillaires 
et labiaux, de quelques poils dispersés. 


Mächoires aigument terminées, munies intérieurement 
de poils longs et de filets subcornés. 

Pattes très fortement armées d'épines et terminées par un 
ongle très aigu. 

Tous les organes que je viens de décrire sont de consis- 


Mycelochares linearis. 245 


tance semi-cornée, et d'un jaune ferrugineux, à l'exception 
des yeux et de l'extrémité des mandibules, qui sont noirs. 

Corps légèrement courbé en avant, composé de douze 
segments ; les trois thoraciques supportent chacun une paire 
de pattes : le premier de ceux-ci, marqué longitudinalement 
d’un sillon dans son milieu est carré; les autres transversaux, 
à l'exception du dernier, qui est conique, et terminé en des- 
sous par un lobe demi-circulaire, muni de deux appendices 
également coniques. Des poils sont disposés sur le premier, 
le dernier et en dessous de chaque segment. 


NYMPHE. 


Longueur 6 millim. ; largeur 2 millim. 1/2. 


De forme ovale allongée, atténuée aux deux extrémités, 
entièrement blanche ; yeux noirs ; elle est pourvue latérale- 
ment sur chaque segment de l'abdomen, d’une sorte de 
crête longitudinale, émettant quelques petits poils dans son 
milieu et terminée à chaque extrémité par des crochets 
recourbés en dehors: la tête, le thorax et les pattes qu'on 
distingue parfaitement, sont munis de poils nombreux; 


l'abdomen est terminé par deux filets divergents assez 
grands. 


Malgré leur nom générique, ces larves vivent de bois sec. 
Jeles ai trouvées en hiver, dans l’intérieur d’un Populus alba 
Linné, dont j'ai détaché et rapporté chez moi un bon mor- 
ceau; elles se construisent des galeries longitudinales 
qu’elles traversent très lestement à l’aide de leurs pattes 
fortement armées d’épines , et de consistance subsolide 
et brillante ; c’est à l'extrémité des dites galeries, vers la fiu 
du mois d'avril, et sans faire de coque , qu’elles se trans- 
forment en nymphe; celle-ci est élégante, met un mois à 


246 E. Cussac. 


devenir insecte parfait, et exécute, lorsqu'on l'inquiète, 
des petits mouvements de contorsion très précipités assez 
longtemps prolongés. 


3. Mœurs de l'HYDROBIUS FUSCIPES Linné. 
(PI.:13;,.No. LE. fig. 22-et:23.) 


Les Hydrobius fuscipes s’accouplent tôt en saison, dès le 
commencement du mois de mars, alors que les froids 
viennent de cesser, et que les premiers rayons d’un soleil 
bienfaisant les ont ranimés ; leur union, comme celle de la 
plupart des Coléoptères, se fait en montant l’un sur l’au- 
tre (1); elle dure peu de temps, mais se renouvelle à 
divers intervalles, et les préludes en sont assez longs; entre 
deux accouplements il arrive parfois que le mâle ne quitte 
pas entièrement sa position; plus petit que la femelle, il 
remonte sur ses épaules, s’y maintient parfaitement en 
s’aidant de ses palpes, et se laissant trainer, reste ainsi, 
mêrne pendant les deux ou trois heures qu'elle met à cons- 
truire un sachet d'œufs. ! 

La ponte commence vers la mi-mars (2), elle dure en- 


(1) Des Helophorus aquaticus tenus en captivité se sont égale- 
ment accouplés à cette époque et de la même manière ; mais tous 
mes soins et mes essais pour les mettre dans des conditions favora- 
bles à la ponte, ont malheureusement été inutiles. Is s’alimentaient 
des animalcuies microscopiques fixés en grand nombre sur les plantes 
qui les entouraient, sais atiaquer Îles dites plantes ou leurs racines, 
et sans toucher aux proies mortes dont les Hydrobius fuscipes se 
nourrissaient, | 

(2) J'ai trouvé en pêchant, peu après cette époque, divers sachets 
ovigères de Phylhydrus inelanocephalus (pl. 13, N° I, fig. 24), 
cet insecte s’accouplerait donc à l’état de liberté, plus tôt que je ne 
l'ai indiqué, à moins que la température luxuriante et tout exception- 
nelle de l’année 185/ n'y ait été pour quelque chose. 


Hydrobius fuscipes. 247 


viron trois mois, et se compose d’une quinzaine de paquets 
soyeux, subsphériques, blanchâtres, que la femelle vient à 
différentes distances, attacher aux plantes qui se trouvent 
à la surface de l’eau, en faisant, comme les Hydrophilus 
dans cette circonstance, sortir de l'extrémité de son abdo- 
men, deux filières, qu’elle promène très lestement de droite 
à gauche. Ces paquets, fixés sur les plantes par une sorte 
de ruban de soie par lequel ils sont terminés, contiennent 
chacun vingt ou vingt-quatre œufs placés assez irrégulière- 
ment côte à côte, blancs, de forme ovoide allongée, longs 
d’un millim., targe d’un demi-millim., qui éclosent un mois 
environ après la ponte; la chaleur hâte ou retarde cette 
éclosion, et les larves ne se développent pas dans les paquets 
qu’un accident vient à enfoncer trop profondément. Ces 
larves, quoique plus grandes que celles des Phylhydrus, sont 
en tous points semblables ; elles sont, en naissant, longues 
de 2 3/4 à 3 millim..; et larges de 1 millim. 


Explication des figures de la planche 13, N° I 


No 1. Tige de Symphytum officinale Linné, où trois œufs 
de Ceuthorhynchus raphani, grandeur naturelle, 
se trouvent collés. 

. Larve grossie de cet insecte. 

Mesure de sa grandeur naturelle. 

. Mandibule. 

. Palpe maxillaire et mâchoire. 

. Palpes labiaux, lèvre inférieure. 

. Labre. 

. Tête très grossie vue de profil. 

. Nymphe grossie. 


D 00 -1 OO O1 ù © D 


248 E. Cussac. — Mélamorphoses de Coléoptères. 


10. Mesure de sa grandeur naturelle. 

11. Larve grossie du Mycetochares lineuris. 

12. Mesure de sa grandeur naturelle. 

13. Mandibule. 

14. Palpes maxillaires, mâchoires , lèvre inférieure et 
palpes labiaux. 

15. Antenne. 

16. Tête et premier segment très grossis, montrant le 
labre et la disposition des antennes. 

17. Patte. 

18. Dernier segment de l'abdomen. 

19. Nymphe grossie. 

20. Mesure de saïgrandeur naturelle. 

21. Un des segments de l'abdomen, montrant la dispo- 
sition des appendices latéraux. 

22. Femelle d’Hydrobius fuscipes , un peu grossie, termi- 
nant un paquet d'œufs. 

23. Sachet d'Hydrobius fuscipes, de grandeur naturelle. 

24. Sachet de Phylhydrus melanocephalus, de grandeur 
naturelle. 


OBSERVATIONS 
SUR LES MÉTAMORPHOSES 
pu TRIBOLIUM CASTANEUM (1) HERBsr, 


COLÉOPTÈRE HÉTÉROMÈRE DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS; 


Par M. H LUCAS. 


es mn 


(Séance du 10 Janvier 1855.) 


En dépapillotant, vers la fin de juillet de l’année dernière, 
des papiers contenant des Lépidoptères recueillis aux envi- 
rons de Kartoum, en Abyssinie, je m’aperçus que les pa- 
pillottes qui les renfermaient, présentaient beaucoup de 
poussière. J’examinai ces insectes, et je vis qu’un très grand 
nombre étaient fortement attaqués, et que leur corps et 
leur thorax, souvent détachés des ailes, présentaient des 
perforations nombreuses et profondes. Je crus d’abord que 
ces dégâts étaient dus à des larves d’Anthrenus, mais en 
observant de plus près ces perforations, je m’aperçus qu’elles 
étaient beaucoup trop grandes et surtout trop profondes, et 
que ces dégâts devaient être dus à une larve de Coléoptère 
beaucoup plus robuste et armée de mandibules beaucoup 
plus fortes que celles des Anthrenus. En effet, à force de 


(1) Margus ferrugineus, Dejean, Cat. des Coléopt, p. 222 (1837). 


250 H. Lucas. —— Mfélamorpñoses 


chercher et de dépapilloter, je rencontrai des dépouilles de 
larves, qui par leur forme très allongée et étroite, décelaient 
la présence d’une larve bien différente de celles des An- 
threnus. Je finis même par découvrir la larve , cause de tant 
de dégâts, et après l'avoir placée dans des conditions vou- 
lues, je parvins à lui faire subir toutes ses évolutions, et 
j'obtins, à mon grand contentement, l’insecte parfait, qui 
n’est autre que le Tribolium castaneum de Herbst, ou le 
Marqus ferrugineus du catalogue du savant entomologiste 
Dejean, Coléoptère hétéromère de la tribu des Diapé- 
riens. 

Je dois dire aussi qu’en ouvrant les boîtes qui contenaient 
cette collection de Lépidoptères abyssins, tous renfermés 
dans des papillottes, j'avais déjà rencontré un assez grand 
nombre de Tribolium castaneum à Vétat parfait, mais sans 
me douter que la larve de ce Coléoptère fut cause des dégâts 
considérables que préalablement j'avais été à même de 
constater. 

Afin de savoir si cette larve avait été décrite par les au- 
teurs, je consultai l’excellent travail de MM. Chapuis et 
Candèze , qui sous le titre trop modeste de : Catalogue des 
larves des Coléoptères (1), signalent toutes celles qui ont 
été décrites, et de plus en font connaître un assez grand 
nombre de nouvelles. N'ayant pas trouvé la larve du Tribo- 
lium castaneum enregistrée dans ce travail, véritable vade 
mecum de tout entomologiste qui se livre à l'étude si inté- 
ressante des métamorphoses des insectes, je m’empresse de 
la consigner dans nos Annales. 


Mémoire de la Société royale des sciences de Liége, tome 8, 
p. 8h11 (1853). 


du Triboirum castaneum. 2it 


De la Larve. 


Elle est longue de 7 miilimètres, et n’a pas moins de 
3/4 de millimètre en largeur. Par sa forme allongée, étroite 
et cylindrique, elle rappelle un peu les larves des Tenebrio, 
mais ellé établit une liaison pius étroite avec celle des Der- 
mestes, dont elle diffère à peine, si ce n’est qu’elle est moins 
velue. Sa tête, de consistance cornée, est d’un ferrugineux- 
pâle, couleur que présentent tous les segments en dessus ; 
elle est plus large que longue, assez convexe en dessus, où 
elle présente un trait en demi-cercle d’un blanc testacé, et 
dont la partie ouverte regarde le bord antérieur; postérieu- 
rement, ce demi-cercle se trouve reliée avec la base de la 
tête au moyen d’un petit trait également d’un blanc testacé; 
son bord antérieur est légèrement concave, avec sa base 
tronquée et ses côtés latéraux arrondis ; elle est lisse, gla- 
bre, à l'exception de ses parties latérales, sur lesquelles on 
aperçoit trois ou quatre soies raides, allongées , d’un brun- 
roussâtre clair. Sur chacun des côtés latéro-antérieurs, tout 
près de l'article basilaire des antennes, on remarque une 
petite figure réniforme d’un noir assez foncé, et ces figures, 
exposées à un fort grossissement, démontrent par les gra- 
nulations qu’elles présentent, que ce sont les organes de la 
vue ; en dessous , elle est entièrement testacée, et offre de 
chaque côté trois ou quatre soies raides de cette couleur. 
Lorsqu'on examine la partie antérieure de la tête, on voit 
qu’elle est terminée par une petite plaque cornée, d’un fer- 
rugineux foncé ; elle est plus longue que large, et parcourue 
dans le sens transversal par un petit sillon peu profondé- 
ment marqué. La lèvre supérieure plus longue que large, 
d’un ferrugineux clair, tachée de testacé dans sa partie 
médiane, est tronquée ou coupée droit à son extrémité, avec 


252 H. Lucas. — Métamorphoses 


les angles latéro-antérieurs arrondis. Les mandibules courtes, 
robustes, d'un ferrugineux clair, sont terminées en pointe 
aiguë à leur extrémité, qui est noire, et lorsque ces organes 
sont repliés, leur extrémité est cachée par la lèvre supé- 
rieure. Les antennes très courtes , situées presque sur les 
angles latéro-antérieurs de la tête sont composées de quatre 
articles ; le premier , ou basilaire, est très court, épais, et 
d'un ferrugineux assez foncé ; le second est un peu plus 
allongé et de même couleur que le premier; le troisième 
est très allongé, car il dépasse en longueur les deux précé- 
dents réunis ; il est cylindrique, testacé, sensiblement plus 
renflé à son extrémité qu’à sa base ; quant au quatrième, il 
est très petit, court, de même couleur que le troisième, et 
porte à son extrémité une soie également testacée, raide et 
à peu près de même longueur que le quatrième article ; à 
l’état de vie, les antennes sont sans cesse en mouvement, 
et le quatrième article, qui est très mince, s’emboîte dans le 
troisième, de manière à ne laisser quelquefois à l'extérieur 
que la soie dont le quatrième article est armé. Les mà- 
choires plus longues que larges, sont d'un testacé légère- 
ment teint de ferrugineux ; les lobes sont allongés, car ils 
dépassent en longueur les palpes maxillaires : ceux-ci sont 
courts, composés de trois articles : le premier est très court; 
le second est un peu plus allongé et renflé; quant au troi- 
sième, ou terminal, il est allongé, terminé en pointe arron- 
die à son extrémité, et ne dépasse pas en longueur les deux 
articles précédents. La lèvre inférieure, assez renflée, affecte 
un carré un peu plus long que large ; elle supporte deux 
palpes très courts, composés seulement de deux articles 
assez renflés, et dont le premier est un peu plus court que 


le second: celui-ci, à son extrémité, est terminé en pointe 


arrondie. , 


du Tribolium castaneum. 23 


Tous les organes buccaux que je viens de faire connaître 
sont entièrement glabres, et il en est de même de la partie in- 
terne des mâchoires, à l'exception cependant des palpes maxil- 
_laires qui ont des soies placées çà et là. Lorsqu'on observe 
ces organes sur l'animal vivant, on remarque que les parties 
qui sont sans cesse en mouvement, sont les palpes labiaux 
que la lèvre dirige dans tous les sens et qui se frottent con- 
tinuellement contre les palpes maxillaires, lorsque les 
organes buceaux sont en train d’opérer l'acte de la mastica- 
tion. Le prothorax, écailleux en dessus, du double plus long 
que les suivants, est entièrement lisse, et présente, dans sa 
partie médiane , un sillon longitudinal faiblement accusé. 
Le mésothorax et le métathorax, écailleux en dessus comme 
le prothorax, sont de même longueur, et ne présentent pas, 
dans leur partie médiane, de sillon, comme cela se voit sur 
la région dorsale du prothorax : des soies testacées forment 
de chaque côté, sur les parties latérales des segments thoraci- 
ques, des faisceaux assez allongés et sensiblement divergents; 
sur Le bord antérieur, et de chaque côté du mésothorax (1), 


(1) Au sujet de la place qu’occupe la première paire de stigmates 
dans la larve de l’Agrypnus atomarius, je comprends parfaitement 
que M. Ed. Perris n’ait pas compris la position que j'ai assignée à ces 
organes, et cela est dû à une faute typographique. En effet, si au lieu 
de lire in Ann. de la Sociét. entom. de France, 2° série, tom. 10, 
p. 271 , ligne 22, métathorax , on lit mésothorax, on verra que ce 
changement suffit pour rendre compréhensible la phrase où il est 
question de la position de la première paire de stigmates, puisqu’à la 
ligne suivante je dis : «entre la première et la seconde paire de 
pattes, on aperçoit une petite ouverture trianguliforme, d'un brun- 
roussâtre clair, de consistance cornée , et qui est la première paire 
de stigmates. » Quant au nombre des articles qui composent les an- 
tennes, j'ai examiné de nouveau ces organes, et je n’ai toujours compté 


254 H. Lucas. — Métamorphoses 


entre la première et la deuxième paire de pattes, on aper- 
çoit une petite dépression arrondie, qui, examinée au micros- 
cope, n’est autre que la première paire de stigmates. Les 
pattes assez allongées, sont grêles et légèrement teintées de 
ferrugineux ; les tubercules pédifères sont très saillants, et 
les divers articles qui composent ces organes locomoteurs, 
présentent quelques soies placées çà et là ; quant à l’article 
terminal, ou la griffe, il est assez allongé, très légèrement 
courbé, terminé en pointe aiguë et fortement teinté de 
roussâtre. L’abdomen allongé, cylindrique, diminue gra- 
duellement de grosseur jusqu’à sa partie postérieure ; les 
divers segments qui le composent, écailleux en dessus, 
courts, finement spinuleux, sont semblables entre eux, et 
présentent des poils bruns allongés, situés particulièrement 
sur les parties latérales. Les stigmates sont très petits, ar- 
roudis et difficiles à distinguer ; c’est sur les côtés latéraux, 
inférieurement, et à la partie antérieure des segments que 
sont placés ces organes de respiration , autour desquels on 
aperçoit cinq ou six soies d’un brun-foncé , raides, et qui 


que trois articles. M. Ed. Perris dit que ces organes en ont quaire, 
et que le premier, qui est rétractile, se irouve caché dans la tête. Afin 
de m’assurer lequel de nous deux est dans le vrai, et craignant que la 
larve de l'Agrypnus atomarius, sur laquelle je n’ai observé que 
trois articles aux antennes, ne soit contractée par un trop long séjour 
dans l'alcool, j'examinai des larves &’Alaus oculatus, Fabr., et 
d'Agrypnus fuscipes , ejusd., chacune longue de 8 centimètres 
environ. Eh bien, sur ces larves gigantesques, je n’ai encore compté 
que trois articles aux antennes. En étudiant la base du premier 
article, j'ai remarqué que cette base présente un bourrelet membra- 
neux, et quand on force le premier article, on le fait rentrer et sortir 
à volonté de ce bourrelet, lequel ensuite pénètre dans la tête. Mais 
faut-il considérer ce bourrelet rétractile de consistance membraneuse 


du Tribolium castaneum. 255 


semblent les protéger. Quant au dernier segment abdo- 
minal , il est très court, et armé à son extrémité de deux 
fortes épines ferrugineuses, fortement recourbées en des- 
sus, et divergentes. En dessous, l’abdomen est entière- 
ment testacé, non écailleux , avec le milieu de chaque seg- 
ment taché transversalement de ferrugineux. La partie anale 
est tubiforme , et munie à son extrémité de deux petits tu- 
bercules charnus , assez saillants , et que la larve dirige de 
droite à gauche pendant l’acte de la locomotion. 


De la Nymphe. 


Elle est longue de 3 millimètres, sur { millimètre de 
large environ. Elle est testacée, couleur qui tourne au ferru- 
gineux plus ou moins foncé lorsqu'elle est sur le point de se 
métamorphoser en insecte parfait, La tête lisse, assez 
convexe entre les yeux, déprimé transversalement au- 
dessous de ces organes, se prolonge ensuite en se rétrécis- 
sant graduellement avec le bord antérieur de ce prolonge- 


comme étant réellement un article ? Je ne le crois pas. En effet, sion 
étudie les articles qui composent les antennes, on voit qu’ils sont tous 
de consistance cornée, écailleux par conséquent, qu'ils ne sont pas 
rétractiles, tandis que le bourrelet, qui suivant moi sert de gaîne 
seulement au premier article, est toujours membraneux. Comme 
mon ami M. Ed. Perris, j'ai remarqué aussi le petit article supplé- 
mentaire que je considère comme n'étant qu'un simple tubercule , et 
que j'ai oublié de signaler dans ma description des antennes de 
lAgrypnus atomarius. J'ai examiné aussi les palpes internes, que 
M. Ed. Perris désigne sous le nom de lobe ; je suis tout à fait de 
l'avis de ce savant et consciencieux observateur, ces palpes ou lobes, 
en effet, ne présentent que deux articles, et non trois, comme je l'ai 
avancé à tort dans mon travail sur la description des organes buc- 
caux de la larve de l’Agrypnus atomarius. 


256 H. Lucas. — Métamorphoses 


ment légèrement creusé en demi-cercle et les angles de 
chaque côté arrondis; à sa base, elle est assez saillante et 
ne présente rien de remarquable, si ce n’est quelques soiïes 
très courtes que l’on aperçoit sur la région frontale. Les 
yeux représentent une figure réniforme, et sont bruns, cou- 
leur qui devient de plus en plus foncée, à mesure que s’ap- 
proche le changement en insecte parfait. Les palpes 
maxillaires et labiaux, ainsi que les autres organes de la 
manducation, sont très visibles et légèrement teintés de 
ferrugineux. Les antennes testacées sont placées longitudi- 
nalement ; elles passent entre le prothorax et les pattes de 
la première paire, et viennent prendre un point d’appui 
sur la partie antérieure des élytres, ou les épaules. Le pro- 
thorax est d'un jaune testacé, finement rebordé et hérissé 
sur les côtés, de longues soies ferrugineuses. Le méso- 
thorax, de même couleur que le prothorax, présénte en 
dessus , de chaque côté, et à une distance assez grande, une 
impression fortement accusée ; les élytres sont testacées et 
fortement plissées longitudinalement. Le métathorax d'un 
testacé plus pâle que le mésothorax , n’offre rien de remar- 
quable ; il supporte les ailes qui sont entièrement cachées par 
les élytres, et qui ne sont constatables que parce qu'elles 
dépassent un peu ces derniers organes. Les pattes sont très 
légèrement ferrugineuses, avec les première et deuxième 
paires placées sur les élytres, repliées sur elles-mêmes , de 
manière que les articles des tarses reposent longitudinale- 
ment sur la région sternale; quant à celles de la troisième 
paire, elles sont cachées par les ailes, et il n’y a que l’extré- 
mité des fémurs et des tibias, et les derniers articles des 
tarses qui dépassent ces organes du vol, et qui constatent 
la présence de cette traisième paire de pattes. Les segments 


du Tribolium castaneum. 257 


abdominaux sont d’un jaune testacé, et offrent, en dessus, 
des poils très courts, placés çà et là ; sur leurs parties laté- 
rales, ils présentent des protubérances charnues, spinu- 
leuses, pourvues chacune de trois ou quatre soies aïlongées, 
et au milieu desquelles on aperçoit les ouvertures de la 
respiration ; quant au dernier segment, il est armé de deux 
épines allongées , divergentes, testacées, avec leur extrémité 
très aiguë et d'un brun-foncé ; près de la base de ces épines, 
en dessous, on aperçoit un petit tubercule charnu qui doit 
représenter, dans l’insecte parfait, ia partie anale. 


Cette larve est assez agile, et a la démarche de celles du 
genre des Dermestes; comme celles-ci, elle se plait à dé- 
vorer le tissu graisseux des insectes, et doit causer de très 
grands dégâts lorsqu'elle est répandue en grand nombre 
dans les collections, comme je puis en juger par ceux que 
j'ai été à même de constater parmi les Lépidoptères abys- 
sins qui ont été adressés au Muséum. Quand cette larve est 
sur le point de se métamorphoser en nymphe. elle devient 
inquiète pendant quelque temps, erre çà et là comme pour 
chercher un lieu convenable à ses métamorphoses, puis une 
fois cet endroit trouvé, elle se place sur le côté et affecte la 
forme d’un demi-cercle on d’un croissant. Le passage de 
larve à l’état de nymphe et à celui d’insecte parfait, se fait 
assez rapidement ; ainsi, j'ai observé, le 22 juillet, une larve 
qui était pleine d’agilité, et que j'ai retrouvée le lende- 
main 23, métamorphosée en nymphe. et à la fin du jour 
suivant , le 24, elle était changée en insecte parfait. D'après 
cette remarque, que j'ai été à même de vérifier plusieurs 
fois, on voit avec quelle rapidité les métamorphoses de cette 
espèce s’exécutent. J'ai observé aussi que cette larve, 
avant de se métamorphoser en nymphe, subissait plusieurs 

3 Série, TOME Hi. 17 


258 H. Lucas. — Métamorphoses 


changements de peau, et j'en ai compté jusqu'à trois ; si on 
étudie au microscope une de ces dépouilles, on verra que 
cette ancienne enveloppe est fendue en dessus, et toujours 
à sa partie antérieure, c’est-à-dire que ce sont le prothorax, 
le mésothorax et le métathorax qui se débarrassent les pre- 
miers, puis viennent la tête, les organes de la locomotion et 
enfin l'abdomen, qui se détache peu à peu et sort ensuite 
comme d’un fourreau ; en effet, quand on examine l’enve- 
loppe abandonnée, on distingue parfaitement la place qu’oc- 
cupaient les stigmates, ainsi que la dépouille des deux épines 
dont le dernier segment abdominal est armé. 


De l’insecte parfait. 


Lorsque l’insecte parfait a rompu les langes qui le rete- 
naient prisonnier, il est testacé, à l'exception cependant des 
antennes, de l'extrémité de la tête, de la partie médiane du 
thorax, et des organes de la locomotion, qui sont d’un fer- 
rugineux pâle ; j'ai observé aussi que les yeux sont d’un 
noir foncé, et qu'une tache noirâtre se fait remarquer de 
chaque côté de la base des élytres ; je dirai que ces organes 
sont tellement transparents, que l’on aperçoit distinctement 
à travers, les ailes que protègent les élytres, et qui sont re- 
pliées. Ce n’est qu'après cinq ou six jours d’une exposition 
à l'air libre que l’insecte devient d’un brun-ferrugineux, 
couleur qu’il conserve toujours, et qui devient même plus 
foncée après la mort. 

Enfin, je ne terminerai pas ce travail sans faire observer 
que plusieurs catalogues considèrent ce Coléoptère, les uns 
comme de France, les autres comme d’Angleterre, mais je 
suis de l'avis de M. Mac-Leay, qui pense que cette espèce 


du Zribolium castaneum. 259 


n'y est qu'un hôte étranger, et qu’elle ne se trouve en 
Europe que par suite d’envois provenant soit de l'Inde, soit 
de l'Afrique; elle habite aussi les possessions françaises, 
dans le nord de l’Afrique, où je l'ai trouvée en hiver, sous 
les écorces des chênes-liéges, dans les environs d'Oran et 
de Philippeville. | 

Ce genre, dont on ne connaît que deux ou trois espèces, 
porte dans le catalogue de Dejean, p. 222 (1837), le nom 
inédit de Margus (1), dénomination qui n’a pas été adoptée, 
et c’est M. Mac-Leay, qui, dans un travail ayant pour titre : 
Annulosa Javanica, caractérise cette coupe générique à la- 
quelle il donne le nom de Tribolium , Mac-Leay, Ann. Jav., 
(1825). L'espèce type représentant ce genre, est le Tri- 
bolium (Colydium ) castaneum, Herbst, Naturs. Insect., 
tom. 7, p. 282, N° 3, pl. 112, fig. 13 E (1797). Mac-Leay, 
Annul. Jav., p. 159, N° 92, édition Lequien ( 1833) Trogos- 
sita ferruginea, Fabr. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 155, No 23 
(1801). 


Explication des figures de la planche 13, No III. 


1. Larve du Tribolium castaneum grossie ; 1 a la grandeur 
vaturelle ; { & la tête vue en dessous; 1 c segment abdo- 
minal vu en dessus ; 1 d le même vu de profil; 1 e nymphe 
grossie, vue en dessous ; 1 f la même, vue de profil; 1 g ia 
grandeur naturelle. 


(1) Je ne m'explique pas pourquoi M. Redtenbacher, dans sa 
Fauna Austriaca, p. 593 (1849), adopte la dénomination de 
Margus et caractérise de nouveau cetie coupe générique, qui déjà 
l'avait été en 1825 el en 1833, sous le nom de Tribolium, dans les 
Annulosa Javanica de M. Mac-Leay, p. 258 ; est-ce que M. Redten- 
bacher n’aurait pas connu cet ouvrage ? 


« fre se 
Rev 


fébie 


kr 
F2 « 
Me V4 


Ca 


: RS : 
PP ME ST ENS 
En HARER 2 
N'ÉARTRS LE 1 


DESCRIPTION 
D'UN NOUVEAU BUPRESTIDE. 


PAR M. MARC-AURÈLE DE ROJAS. 


(Séance du 9 Aout 1854.) 


Hypéranthe. — Hyperantha Gistl. — Pæcilonota Dejean. — 
H. de Vargas. — H. Vargasi Rojas. (PI. 13, No Ii). 


H, capite, prothorace et abdomine viridi obscuro præni- 
tentibus. Élytris truncatis , punctato sulcatis, flavis, duobus 
punctis, in parte superiore; duabus fasciis colore obscuro- 
metallico, irregularibus iransversisque : una in parte media, 
altera in inferiore, hac mullo latissima ; margine exteriore 
elytrorum, serrata in tertio parte inferiore, margine suturale, 
decurrata ad apicem. Longueur 1 pouce; largeur 4 à 5 
lignes. Lo 


d. Tête : petite, allongée , rugueuse, pointillée derrière les 
antennes et entre les yeux. ‘Aniennes : courtes , ayant Les 
articles d’un vert obscur doré. Yeux: grands, arrondis, 
couleur châtain-foncé. Prothorax : convexe, trapézoiïdal, 
arrondi vers sesbords, diminuant en largeur vers la tête, base 
de la largeur des élytres, les côtés se terminant inférieure- 
ment et latéralement en pointe aiguë; ayant deux décou- 
pures ou concavités à la base, couleur vert cuivre brillant, 
finement pointillé et découvert à sa partie supérieure. Pro- 
sternum : proéminent, convexe et carré; à sa partie supé- 
rieure, il a un bord étroit, prolongé, se terminant en pointe 
vers l'extrémité, et entrant par la base dans une petite 
cavité du mesosternum poilu. Scutellum: rond et petit, 
rouge dans le centre, et entouré d’une ligne noire. Elytres : 
tronquées, régulièrement marquées et pointillées , jaune- 
orange, avec deux points à la partie supérieure, un de 
chaque côté huméral, obscurs, métallique-brillant, petits , 


262  M.-A. pe Royas. — Vouveau Buprestide. 


arrondis ; dans la partie centrale, une bande transversale 
irrégulière, presque rectangulaire qui n'arrive pas au bord 
huméral , couleur métallique obscure , verte à la réflection 
de la lumière ; dans son tiers inférieur, une bande de double 
largeur que l'antérieure se dirigeant transversalement d’un 
bord à l’autre. Bords : proéminents dans le bas, jaunes et 
légèrement aplatis, vert obscur, brillant dans les deux tiers 
supérieurs, et en forme de scie dans le tiers inférieur. Le 
bord interne ou sutural est découpé vers son extrémité; avec 
une petite épine dans la ligne suturale. Abdomen poilu, vert 
brillant, légèrement azuré. Pattes: poilues, de la même 
couleur. (PI. 13, No IL, fig. 1.) 

Femelle : Elle est presque pareille au mâle, avec la diffé- 
rence que la bande inférieure, au lieu d’être irrégulière et 
ondulée comme chez le mâle, est uniforme et limitée supé- 
rieurement par une ligne droite. Elle a en sus à côté de 
chacun des points qui sont à la marge humérale, un autre 
point plus petit et parallèle à l’antérieur, situé au même bord 
huméral des élytres. (PI. 13, No IE, fig. 2.) | 

Je dédie cette belle espèce à mon savant maitre et 
protecteur, le docteur Joseph Vargas, auquel la science 
médicale de ce pays doit son avancement, comme une 
faible, mais sincère preuve de ma profonde ct éternelle 
reconnaissance. Je possède seulement deux individus de 
cette espèce. Un a été pris sur les plantes sauvages, dans la 
gorge nommée Catuche, au Nord de Caracas, dans le courant 
du mois de septembre 1854. L'autre fut trouvé, il y a 
deux ans, dans un lieu situé à l'Ouest, nommé Catia, sur 
une plante nommée Cuji (Mimosa ternesiana). Ces deux cli- 
mats sont tempérés et moins élevés que la ville. 


D - © -C— 


DESCRIPTION 


DE DIX ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES, RECUEILLIS 
DE 1849 À 1851 DANS LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE 
(ANCIENNE PARTIE ESPAGNOLE DE L'ILE DE SAINT-DO- 
MINGUE OU HAÏTI). 


Par M. À. SALLÉ. 


(Première partie). 


(Séance du 8 Février 1854.) 


1. Azaus Erichs. — nogiuis Sallé ( PL. 14, fig. 1.) 
Long. 36 mill.; larg. 12 mill. 


De forme moins allongée que l’Alaus myops Fab. Noir, 
finement et serrément ponctué, mais recouvert de poils 
squameux de deux couleurs, cannelle et blanchâtre, gros, 
courts et très serrés, ne permettant pas, quand l’insecte 
est frais, de voir le fond. : 

Tête de la couleur du corps, excavée entre les yeux, 
ceux-ci très gros. Antennes (pl. 14, fig. 1 d) en scie, dernier 
article très long , tronqué à son extrémité, et en simulant 
deux ; elles sont d’un gris-brun tomenteux. Corselet aussi 
large que les élytres, échancré pour recevoir la tête ; angles 
embrassant les épaules, et une profonde échancrure au- 
dessus de l’écusson ; les poils blancs dominent sur son mi- 


264 A. SALLÉ. 


lieu et autour de deux petites touffes de poils noirs, de forme 
oculaire, mais tronquées par le haut. Ecusson saillant, ovale 
arrondi aux deux extrémités, et couvert de poils blancs. 
Elytres beaucoup moins parallèles que dans le myops ; 
échancrées au sommet, et la suture terminée en pointe; 
elles sont maculées de taches irrégulières, blanchâtres ; une 
plus grande que les autres occupe le milieu, d’autres sont 
sur les côtés et vers l'extrémité. Pattes et dessous du corps 
entièrement couvert de poils blanchâtres, deux points lisses 
sur les côtés de chacun des segments abdominaux; l’anal 
n’en a que trois, dont un au milieu, et il est un peu échancré 
vers le sommet, qui est frangé de poils assez longs. 


La larve de cet insecte a une grande ressemblance avec 
celle de l’Alaus occulatus Fab. que j'ai rapporté de la Nou- 
velle-Orléans, en 1845, et qui est décrite par MM. F. Cha- 
puis et E. Candèze, dans le catalogue des larves des 
Coléoptères, publié en 1853, dans les Mémoires de la So- 
ciété royale des sciences de Liége, tom. VIII. J'avais donné 
cette larve à mon ami M. Guérin-Menneville, avec quel- 
ques autres espèces doubles qu’il a également communiquées 
à ces Messieurs, qui les ont publiées dans leur ouvrage, mais 
il est à regretter qu'ils ne se soient pas adressés directe- 
ment à moi pour obtenir des renseignements sur les mœurs 
de ces larves, car je me serais fait un plaisir de les leur 
communiquer, ainsi que d’autres espèces uniques, encore 
inédites, qui font partie de ma collection. 

Cette larve (pl. 14, fig. 1 à) a environ 50 millim. de lon- 
gueur et 10 de largeur au milieu du corps; la tête est noire; 
le prothorax couleur de poix, bordé en avaut et en arrière 
de jaune testacé ; les deux segments suivants, de même cou- 
leur, mais moins foncés, enfin les autres sont d'un Jaune- 


Coléoptères nouveaux. 265 


brunâtre, avec deux taches brunes sur les côtés des 
segments de l’abdomen, en dessus et en dessous ; les épines 
du dernier, ainsi que les crochets de l'anus et les pattes, 
sont aussi couleur de poix. Le corps long et aplati modéré- 
ment, est plus épais dans le milieu. 

Tête (pl. 14, fig. 1 c) aplatie, cunéiforme, presque carrée, 
parsemée de gros points enfoncés, et munie de gros poils 
raides; une espèce de ligne en fer à cheval, très allongée sur le 
milieu, et deux carènes latérales. Antennes courtes, detrois 
articles : le premier gros et plus long que les autres, renflé 
à son insertion avec le second ; le dernier très petit. Man- 
dibules fortes, sans aucune dent , à pointe très acérée, et 
ayant une fossette sur les côtés pour y loger les antennes. 
Mâchoires soudées au menton, celui-ci allongé. Palpes 
maxillaires de quatre articles ; palpes labiaux de deux. Pro- 
thorax de la longueur des deux segments suivants réunis ; 
recouvert d’une pièce écailleuse légèrement striée en trans- 
vers, ayant un sillon longitudinal, par dessous une pièce en 
V de même nature, et portant, ainsi que les deux segments 
suivants, chacun une paire de pattes, lesquelles sont courtes, 
robustes, granuleuses, et ont quelques poils raides; elles 
sont terminées par un crochet aigu. Segments abdominaux 
plus larges que les segments thoraciques, renflés, lisses, 
finement et transversalement striés de lignes onduleuses, 
fortement plissés et sillonnés par dessous, avec quelques 
poils raides sur les côtés ; segment terminal (pl. 14, fig. 1e) 
fourchu à son extrémité, parsemé de petites épines, et de 
poils comme ceux des autres segments, mais plus nombreux. 
Anus prolongé, recouvert d’épines, et terminé par deux 
crochets. Stigmates au nombre de huit, très apparents. 

C’est au mois d'avril que j’ai trouvé deux larves et deux 


266 A. SALLÉ. 


insectes parfaits de ce magnifique Elatéride, dans le tronc 
d’un très gros arbre nommé Obo dans le pays; on l'avait 
abattu pour livrer à la culture un morceau de la superbe 
forêt-vierge qui est située au bord de la rivière de Nisao, 
tout à fait au centre de l’île, dans un endroit nommé Ran- 
cho-Abajo. 


EUDACTYEES. 
( de sv, bien ; daxruaos, doigt.) 


CARACTÈRES. Corps ovalaire, allongé. Tète saillante, plus 
large que longue, excavée dans son milieu, un peu penchée; 
bords antérieurs du front formant une carène transversale 
avancée au-dessus du labre ; les angles arrondis recouvrent 
l'insertion des antennes. Yeux ronds et saillants. Antennes 
( pl. 14, fig. 2 a } en scie, insérées en avant et très près des 
yeux : premier article cylindrique et gros ; deuxième et troi- 
sième globuleux et courts ; suivants plats ; onzième allongé, 
il paraît terminé par un très petit article carré. Labre très 
ponctué, assez grand, arrondi en avant. Mandibules fortes : 
ponctuées à la base. Palpes maxillaires assez longs; dernier 
article sécuriforme. Palpeslabiaux très petits. Cavité buccale 
profonde. Prothorax trapézoïde, échancré au sommet, si- 
nueux à la base ; rebords latéraux sinueux et tranchants ; 
angles postérieurs aigus et carénés, fortement prolongés sur 
l'épaule, une échancrure pour loger l’écusson , et au-dessus 
une forte élévation caréniforme, une faible côte sur le dis- 
que. Prosternum arrondi antérieurement , et avancé; une 
faible rainure sur ses bords, mais pas assez profonde pour 
loger les antennes: il est terminé par une forte pointe en- 
chassée profondément. Ecusson assez grand, saillant et ova- 


Coléoptères nouveaux. 267 


aire. Elytres ovalaires, élargies à la base, rétrécies au 
sommet, très largement rebordées par dessous, sur le méso- 
thorax et le métathorax , faiblement sur l'abdomen. Hanches 
lamelliformes postérieures très rapprochées, élargies à leur 
extrémité interne, excavées longitudinalement pour y loger 
les cuisses. Pattes robustes, de grandeur moyenne; cuisses 
renflées, plates, de la longueur de la jambe qui est armée 
au bout d’une très faible épine. Tarses (pl. 14, fig. 26) très 
dilatés : deux premiers articles presque d’égale grosseur ; le 
deuxième un peu plus long ; les troisième et quatrième 
larges et cordiformes; en dessous des lamelles membra- 
neuses très peu apparentes, crochets assez forts, deux poils 
entre les ongles. Abdomen de cinq segments ; le premier 
ayant sur les côtés un petit avancement qui déborde sur 
l’élytre pour la préserver du frottement de la patte posté- 
rieure. 

Malgré toute ma répugnance à faire de nouveaux genres, 
je me suis vu obligé d'établir celui-ci avec l’insecte dont il 
s’agit, qui en raison de ses antennes larges et en scie, et 
surtout à cause de la dilatation de ses tarses cordiformes, 
faisait qu’il ne pouvait rentrer dans aucun des genres que 
je connaissais dans les Elatérides. 


2. EuUDACTYLUS WAPLERI, Sallé (pl. 14, fig. 2). 
Long. 13 mill. ; larg. 5 millim. 


D'un jaune-orange pubescent. La tête, le corselet à la base; 
la base et l'extrémité des élytres noires. 

Tête noire , fortement ponctuée , excavée entre les yeux. 
Antennes noires, tomenteuses, excepté les trois premiers 
articles qui sont brillants et ponctués. Corselet d’un jaune- 


268 A. SALLE. 


orange noir à la base, mais surtout sur les angles, et une 
petite bosse au-dessus de l’écusson, très serrément ponctué, 
une faible côte longitudinale au milieu, couvert d’une pubes- 
cence brillante ; le dessous est également ponctué, et le 
prosternum seulement noir, est rougeâtre à la base. Ecus- 
son assez grand, noir et ponctué. Elytres de la couleur du 
corselet, avec la base et l'extrémité noires, ponctuées fine- 
ment, ayant sur chacune neuf stries ponctuées de gros 
points, réunies entre elles au bout. Dessous du corps d'un 
noir profond et pubescent. Pattes entièrement noires. 

J'ai pris, aux environs de la ville de Santo-Domingo, trois 
ou quatre individus de cet insecte, en avril et en juin, 
sur des plantes où ils étaient blottis sous les feuilles. 

Je me fais un véritable plaisir de dédier cette espèce à 
mon ami M. Wapler, qui a fait avec beaucoup de talent les 
figures de ce mémoire. 


3. PROEPODES Schœnherr. — ALBOSQUAMOSUS Sallé. 
(PL.414;:fig: 8. ) 
Long. 14 à 18 millim. ; larg. 5 à 7 millim. 


Noir ponctué, entièrement couvert d'écailles larges, 
rondes, très serrées, et d’un blanc de nacre. 

Tête de la longueur du rostre, celui-ci échancré et un peu 
élargi vers le bout, garni de poils, longs, raides et blonds, 
autour des mandibules, les écailles y sont un peu allongées 
et moins compactes; une faible carène lisse, longitudinale, 
limitée par un point enfoncé entre les yeux. Antennes de la 
longueur du rostre, de la tête et du corselet réunis, cou- 
verte de poils blancs; la massue est noire. Corselet ru- 
gueux, un peu moins long que la tête et la trompe, coupée 
droit au sommet, sinueux à la base, avec un bord relevé, 


Coléoptères nouveaux. 269 


presque arrondi sur les côtés, une ligne profonde, longitu- 
dinale au milieu ; une tache rouge transverse sur le bord 
antérieur , de chaque côté. Ecusson globuleux, petit. Ely- 
tres arrondies à la base, avec les épaules saillantes, acu- 
minées au sommet; elles ont des stries ponctuées et sont 
couvertes d’écailles rondes d’un blanc de nacre, chacune 
a deux rangées de taches d’un rouge vermillon ; la pre- 
mière, composée de six taches, est située près de la suture: 
la seconde, près de la marge, n’en a que trois : elles varient 
toutes pour la régularité, le nombre, la dimension et l’in- 
tensité de la couleur ; chez de certains individus, ces taches 
disparaissent presque totalement. Pattes blanches, assez 
longues ; cuisses renflées ; jambes antérieures arquées; les 
postérieures droites. Tarses garnis en dessous de poils 
soyeux blonds. Dessous du corps blanc squameux. 

Cette rare espèce a de l’analogie avec le P. obsoletus, 
Oliv.; je l’ai trouvée à San-Cristoval, sur les plantes, en jan- 
vier et en juin, dans les plaines de San Pedro, sur les gra- 


minées ; lorsqu'on va pour la prendre , elle se laisse tomber 
à terre et fait le mort. 


4. BariDius, Germ. — TABACI, Sallé (pl. 14, fig. 4). 
Long. 5 millim.. non compris le bec ; larg. 2 millim. 


Noir, couvert d’écailles grises sur le corselet ; deux grandes 
lunules au sommet des élytres, avec des écailles jaunes à la 
base, et une bande sinueuse, transverse. 

Tête courte, ponctée ; yeux gros ; trompe arquée, robuste, 
un peu plus grosse vers le bout, ponctuée , avec quelques 
poils squameux, jaunâtres, et une carène lisse, longitudi- 
nale. Antennes fixées au milieu de la trompe: premier 


270 A. SALLE. 


article rougeâtre, suivants couverts de poils blanchâtres ; 
massue noire et grise veloutée. Corselet globuleux, arrondi 
au sommet, sinueux à la base, ponctué , serrément couvert 
de larges points, du milieu desquels sort un poil jaune; ils 
sont très serrés près de la tête. Ecusson rond, profondément 
enchassé entre les élytres. Elytres noires, brillantes, striées, 
à interstices légèrement ponctués, crénelées, et offrant de 
gros points enfoncés à la base ces points ont des poils 
écailleux jaunes ; une bande sinueuse , transverse, enfoncée 
vers le tiers de l’élytre, et serrément couverte d’écailles 
jaunes ; sur le sommet est une large lunule d’écailles grises, 
rarement jaunâtres. Pattes noires, avec quelques poils gris; 
cuisses renflées, courbes; jambes courtes: les antérieures 
avec un ongle terminal. Tarses noirs, garnis de poils gris en 
dessous. 

Je l'ai trouvé en assez grand nombre à San Cristoval et à 
Santiago, pendant le mois de juillet, sur les tiges et les 
côtes des feuilles du tabac; on le regarde comme nuisible, 
effectivement il se nourrit des parties tendres de cette 
plante. Il s’y cramponne fortement lorsqu'on va pour le 
prendre ; dans le pays, on le nomme Pulgon ; c'est aussi, en 
Espagne, le nom vulgaire de la Liseite (Rhynchites).… - 


5. SOLENOPTERA, Serville. — FEMORATA, Sallé (pl. 14, fig. 5). 
Long. 4 22 millim., $ 24; larg. 8, ® 9 millim. . 


Noir mat, et serrément ponctué de gros points enfoncés. 
Tête moitié moins large que le corselet, finement ponc- 
tuée, sillonnée entre les antennes, à partir du dessus des 
yeux : ceux-ci saillants. Antennes à articles plats, s'élargis- 
sant progressivement jusqu’au huitième; les trois derniers 


Coléoptères nouveaux. : 274 


sont plus petits et profondément sillonnés longitudinale- 
ment ; les premiers ont, outre une faible ponctuation, quel- 
ques sillons profonds. Corselet conique, échancré sur les 
côtés, à partir du milieu, tronqué au sommet, sinueux à la 
base, criblé de gros points ; le milieu avec un sillon et une 
place lisse vers le sommet ; les côtés faiblement dentelés. 
Ecusson triangulaire et ponctué. Elytres coupées oblique- 
ment sur l'épaule, aplaties en dessus, entièrement couvertes 
de gros points, marginées et rebordées ; elle sont terminées 
par des épines plus ou moins saillantes. Dessous du corps 
et abdomen d’un noir luisant, à ponctuation fine et dis- 
tancée, donnant naissance à des poils courts et blonds. 
Pattes avec les cuisses d’un rouge-ferrugineux ; les genoux 
et les jambes noires. Tarses noirs avec le dessous d’un sn 
terreux. 

La femelle diffère du mâle, en ce qu'elle est un peu plus 
large ; les antennes sont plus ponctuées ; les articles un peu 
plus dilatés jusqu’au septième ; les quatre derniers plus 
petits. Les élytres ont les épines terminales plus apparentes 
et les intervalles plus échancrés ; de pi l'extrémité des 
jambes est rouge. 

Je n’ai pris qu’une paire de cel insecte Ent le mois 
de mai, volant sur les buissons, aux environs de la ville de 
Santo-Domingo ; il y paraît fort rare. 


6. EBURIA , Serv. -— SERICEA Sallé (pl. 14, fig. 6). 
Long. 20 millim.; larg. 5 millim. 


Entièrement couverte d’une pubescence soyeuse , bril- 
lante, d’un gris-cendré. 
Tête moins large que le corselet, marquée, entre les yeux, 


272 A. SALLÉ. — Coléoptères nouveaux. "à 


d'un étroit et profond sillon; un autre transversal, au- 
dessus du labre ; yeux saillants et échancrés, pour recevoir 
les antennes. Celles-ci couleur de poix, recouvertes d’une 
pubescence serrée; elles sont un tiers plus longues que le 
corps ; le premier article est gros; le second petit; les sui- 
vants presque d'égale grosseur et longueur, garnis en des- 
sous de longs poils très espacés. Mandibules couleur de 
poix. Corselet aussi large que long, arrondi antérieurement, 
sinueux postérieurement ; deux tubercules latéraux, et quatre 
en dessus ; quelques points enfoncés sur les côtés. Ecusson 
petit, arrondi et couleur argentée. Elytres allongées, paral- 
lèles, échancrées à l'extrémité, faiblement rebordées sur les 
côtés, et terminées par une épine sur le bord externe de 
l’'échancrure ; elles sont parsemées de gros points enfoncés 
(pl. 14, fig. 6 a) obliquement d’arrière en avant, et desquels 
sort un poil raide: ces points simulant suivant la position, 
soit des tubercules, soit des dents de râpe. Dessous du corps 
rougeâtre , recouvert de la même pubescence grise. Pattes 
de la même couleur; cuisses des deux dernières paires, 
terminées par deux épines noires ; jambes en dedans, et 
tarses couverts de poils blonds. 

Je n'ai pris qu’un seul individu de cette singulière espèce, 
à Bany, le soir, à la lumière, pendant le mois d'avril. 


RÉUNION 
EN UNE SEULE ESPÈCE 


des CHASMATOPTERUS HIRTULUS et VILLOSULUS lilig. 


Par M. EpouArD PERRIS. 


<æ 


(Séance du 22 Novembre 1854). 


Les entomologistes qui reviennent d’une excursion en 
pays étranger, trouvent toujours dans le produit de leurs 
chasses un plus ou moins grand nombre d'espèces nouvelles, 
qu'ils se hâtent ordinairement de faire inscrire dans les 
recueils scientifiques. Jai fait, au mois de juin 1854, avec 
mon excellent ami M. Léon Dufour, une exploration de 
quelques semaines dans le centre de l'Espagne. Je ne dis 
pas que nous n’ayons à signaler bientôt quelques nouveautés 
entomologiques , mais je commence par prendre juste le 
contre-pied, et je viens proposer la suppression d’une 
espèce. 

J'avais déjà obtenu de mes amis de Madrid, trois espèces 
de Chasmatopterus : le C. hirtulus Illig.; le C. villosulus 
Illig., et le C. hispidulus Graells. Dès notre arrivée dans la 
capitale de l'Espagne, nous reçumes, avec bonheur, de 
MM. Graells et Perez, l’assurance que nous pourrions nous 
approvisionner au moins des deux premières espèces, et en 
effet, dans une course que nous fimes au Pardo, par un 

3c Série, TOME Il. 18 


274 E. Penrrts. 


beau soleil, nous les rencontrâmes communément, dans la 
matinée, sur les fleurs épanouies des chicoracées. Les deux 
espèces étaient représentées par deux sortes d'individus : 
les uns noirs et peu velus ; ils constituaient, d’après nos 
amis, le C. hirtulus; les autres, à élytres testacées et très 
velus : ils se rapportaient au C. villosulus. 

Je me livrai très sérieusement à leur recherche, et je ne 
tardai pas à remarquer que des individus à élytres testacées 
se posaient fréquemment sur ceux qui étaient tout noirs, 
-comme pour procéder à un accouplement, tandis que je ne 
fus jamais témoin de la manœuvre inverse. Je fis part, immé- 
diatement, de mon observation à notre ami Perez, qui nous 
accompagnait, et je ne lui cachai pas que je soupçonnais le 
Chasmatopierus noir d’être la femelle de l’autre. M. Perez 
ne s’associa pas à mon idée; il m'assura que le fait dont 
j'avais été témoin, n’était qu’un accident; qu'on rencontrait 
des simulacres d’accouplement dans lesqueïs le Chasmato- 
pterus tout noir était tantôt dessus, tantôt dessous, mais 
qu'il y avait bien là deux espèces distinctes, caractérisées par 
leur villosité et leur couleur. Je renonçai, sur le champ à 
mes préoccupations, mon collègue m'inspirant une entière 
confiance, par sa science d’abord, puis par les facilités qu'il 
avait depuis longtemps pour observer et connaître les in- 
sectes en question. 

Je n’y pensais donc plus, lorsque à la mi-juin, nous 
allâmes, M. Dufour, M. Graells et moi, nous établir à 
l’'Escurial, situé, comme on sait, au pied des montagnes du 
Guadarrama. Le lendemain de notre arrivée, je sortis seul, 
à cinq heures et demie du matin, et me dirigeai vers un 
petit torreat voisin, dans l’espoir d’y trouver quelque insecte 
aquatique ou riverain. La matinée était très belle, et en 


Chasmalopterus hirtulus et villosulus. 273 


eôtoyant le torrent, dont les bords étaient émaillés, sur une 
assez grande étendue, de Thrincia, d'Andryala et autres chi- 
coracées , bien épanouies au soleil, je remarquai, avec 
autant de surprise que de contentement, presque sur cha- 
cune de leurs fleurs, un, deux, trois individus d’un Chasma- 
topterus, que je n’avais pas rencontré aux environs de 
Madrid, et qui était là si commun, qu’en peu d’instants j'en 
pris quatre ou cinq cents. 


Cette chasse avait commencé vers six heures et demie, et 
les observations dont je l'avais accompagnée pour bien re- 
connaitre les deux sexes, l’avaient prolongée jusqu’à près de 
huit heures. Je vis alors apparaître, sur les mêmes fleurs, 
quelques individus des deux Chasmatopterus du Pardo ; leur 
nombre augmenta progressivement, et vers huit heures et 
demie, ils étaient si abondants, qu’en promenant mon filet 
au hasard, j'en aurais pris des centaines. Les noirs étaient 
beaucoup moins nombreux que les autres ; ils s’arrêtaient 
assez longtemps sur la même fleur, et ne se déplaçaient que 
pour aller tout simplement d’une fleur à une autre. Ceux à 
élytres testacées formaient au contraire comme des essaims ; 
ils volaient de toutes parts, à une distance de dix à vingt cen- 
timètres du sol avec une agitation extrême, et ne se po- 
saient que pour s'envoler aussitôt; mais lorsqu'ils rencon- 
traient un individu noir, ils se jetaient dessus et paraissaient 
essayer un accouplement. J’eus beau chercher ou attendre, 
je ne vis jamais ni un noir sur un noir, ou sur un testacé, 
oi un testacé sur un testacé, et si un de ceux-ci se posait sur 
une femelle de l'espèce qui s’était montrée de meilleure 
beure, et qui avait laissé sur les lieux de nombreux rétar- 
dataires, il l’abandonnaïit aussitôt. 

Ces observations firent, on le comprend, revivre les 


276 E. PERRIS. 


soupçons qu'avait détruits M. Perez; ilme parut même, plus 
que jamais, que le Chasmatopterus noir était la femelle de 
l’autre, et convaincu que je pourrais m'éclairer auprès de 
M. Graells, je me hâtai de rentrer. M. Graells était dans les 
mêmes idées que M. Perez, sans pouvoir pourtant les 
appuyer d'aucune preuve; mais les faits dont je lui donnai 
connaissance l’ébranlèrent beaucoup. 

J'étais donc piqué au jeu, et je me promis bien de tirer 
au clair cette question qui prenait, à mes yeux, un caractère 
d'importance que j'étais loin de prévoir la première fois que 
des Chasmatopierus me tombèrent sous la main. Je courus 
à ma pelouse fleurie, mais il était trop tard , car après onze 
heures du matin, les Chasmatopterus disparaissent, fidèles à 
jeurs habitudes, comme un grand nombre d’autres Lamelli- 
cornes, qui sont si ponctuels à l'heure de leur apparition et 
de leur retraite, qu’on pourrait, avec eux, établir comme 
‘Linné pour les plantes, une horloge diurne et même noc- 
turne. 

Le lendemain, favorisé par un beau soleil, sans lequel les 
Chasmalopterus ne se montrent pas, je me dirigeai, à cinq 
heures du matin, vers le torrent. Les fleurs étaient déjà 
épanouies, et, à six heures, je vis arriver l'espèce la plus 
matinale de la veille, et que M. Graells m'avait dit être son 
hispidulus. À titre de distraction, j'en pris encore deux ou 
trois cents, pour ainsi dire sans changer de place, et je 
m'amusai à observer des accouplements qui ne me permi- 
rent pas de douter de la légitimité de cette espèce, dans 
laquelle le mâle et la femelle se ressemblent tellement, 
qu’on ne trouve , pour les distinguer , que des caractères 
presque inappréciables. | 

Jusque vers huit heures, je me trouvai seul avec le hisp1- 


Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 277 


dulus. Alors apparurent les deux autres, et je me mis im- 
médiatement en observation. Dans les premiers moments, 
les noirs, comme ceux à élytres testacées, se posèrent et 
stationnèrent paisiblement sur les fleurs, occupés sans doute 
à satisfaire leur appétit; mais bientôt après, ces derniers 
commencèrent à roder çà et là, tandis que les noirs conser- 
vaient leurs allures paisibles. En m’établissant sur des points 
d'où plusieurs d: ceux-ci étaient parfaitement en vue, j'ob- 
servai les faits suivants : les Chasmatopterus à élytres testa- 
cées se ruaient sur certains individus noirs, puis s’envolaient 
presque aussitôt. D’autres noirs étaient l’objet des mêmes 
attaques, mais à l’égard de ceux-ci l’insistance était vive, 
opiniâtre, et les intentions, les tentatives d’accouplement 
étaient manifestes. Pendant qu’un des testacés se livrait 
ainsi à son ardeur , il en survenait souvent un second, puis 
un troisième, puis un plus grand nombre , et tous à l’envi 
cherchaient à se supplanter. Ces ébats avaient lieu ordinai- 
rement sur les fleurs, quelquefois sur le sol. Partout où l’on 
remarquait un groupe d'individus ainsi empressés, il y avait 
un individu noir, et il n’y en avait qu’un seul. Il m'’arriva 
plus d’une fois , lorsque les choses se passaient sur le sol, 
de ne trouver d’abord que des testacés ; mais en grattant un 
peu la terre, je ne manquai jamais de trouver au-dessous 
du groupe un individu noir dont la présence avait été 
éventée. 

Il n’est pas un seul entomologiste qui ne soit disposé à 
conclure de tous ces faits, que les Chasmatopterus à élytres 
testacées étaient des mâles, et les noirs, des femelles. Cette 
conclusion ne sera , je l’espère, contestée par personne, si 
J'affirme, comme je le fais du reste, que j'ai vu des accou- 
plements nombreux et très réels sur les fleurs, à terre , et 
même sur ma main. 


278 E. Perkis. 


Lorsque j'eus accumulé preuves sur preuves, je retour:- 
nai vers mes deux compagnons; je leur fit part de ce que 
je venais de voir, et je déclarai que les Chasmatopterus hir- 
tulus et villosulus n'étaient que les deux sexes d’une même 
espèce. Ils me firent l’honneur d’accepter, sans réserve, 
mon opinion. 

A quelques jours de là, et dans le trajet de la Granja à 
San-Rafael, nous fimes une station sur un point qui pa- 
raissait favorable aux recherches. Pendant que j'explorais 
les bords d’un petit ruisseau, M. Graells demeura longtemps 
agenouillé sur une pelouse, à quelque distance. Lorsque 
nous nous fûmes rejoints , il me dit qu’il venait de passer 
plus d'une demi-heure au milieu des Chasmatopterus, qu’il 
avait vérifié tous les faits que j'avais signalés, et qu'il s'était 
convaincu, par ses propres yeux, que les deux espèces 
d'Illiger n’en devaient former qu’une seule. I] lui avait paru 
aussi que les mâles jugeaient de la présence des femelles, 
par la vue plutôt que par l’odorat, car lorsqu'il mettait sur 
une fleur un fragment de crottin de brebis, les mâles s’y 
succédaient , sans trop s’y arrêter il est vrai, mais enfin ils 
y venaient. Je crois à la justesse de son appréciation, mais, 
je dois rappeler pourtant que j'ai trouvé plusieurs fois des 
groupes de mâles au-dessus d’une femelle cachée sous 
terre, ce qui prouve que lodorat joue aussi un rôle très 
important; mais les mâles sont si étourdis dans leur em- 
pressement, dans leur agitation amoureuse, que je ne puis 
m'étonner de leurs méprises, qui, du reste, ne durent qu'un 
instant presque inappréciable. 

J'ai dit que J'avais vu des individus à élytres testacées se 
poser sur des noirs , et les abandonner aussitôt. J'en avais 
conclu que ceux-ci étaient des femelles fécondées, ou ayant 


Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 2: 


pondu, et qui, dès lors n'étaient plus en rut. M. Graells 
avait observé la même particularité, mais il se sentait dis- 
posé à croire que ces noirs pourraient bien être des variétés 
du mâle, dont la couleur trompait les autres, comme Îles 
abusait aussi le fragment de crottin, ou tout autre corps 
noir. L’habile scalpel de M. Dufour pouvait résoudre cette 
question, mais nous perdimes l’occasion de la lui soumettre. 
Je ne crois pas fondée cependant la présomption de mon 
ami, Car, rentré chez moi, j'ai passé en revue les très nom- 
breux individus noirs que j'avais pris, et je n’en ai pas 
trouvé un seul qui présentât les caractères des mâles, ou 
qui n’offrit pas tous ceux des femelles. J'ajoute que je n’ai 
jamais rencontré des noirs l’un sur l’autre, et que j’en ai au 
contraire vu souvent sur la même fleur, deux côte à côte, 
qui ne manifestaient aucune tendance à se rapprocher. 

On me pardonnera, je l’espère, ces longs détails ; ils m'ont 
paru d’autant plus nécessaires pour justifier mon opinion, 
qu’elle est contraire aux appréciations d’Illiger. Je crois 
d’ailleurs que, toutes les fois qu’on contredit un fait admis 
dans la science, on ne saurait donner trop de preuves du 
soin qu’on a mis à l’étudier et à le contrôler, et des motifs 
qu’on a de le combattre. 

Ainsi que je l'ai dit, il demeura bien convenu entre nous 
que le C. villosulus est un mâle, et le C. hirtulus une fe- 
melle, la fusion de ces deux espèces était donc de rigueur, 
et, après délibération, il fut décidé que je demeurais chargé 
d’en former une espèce nouvelle, sous le nom d’Iligeri. 

Avant de m'occuper de ma notice, j'ai obtenu de mon 
ami Léon Fairmaire, la copie des descriptions des trois 
Chasmatopterus signalés par Illiger. Celle du villosulus se 
rapporte parfaitement au mâle, mais celle du hirtulus ne 


280 FE. PERRIS. 


convient pas tout à fait à la femelle, car j'y lis : elytra glan- 
dicoloria , margèine omni nigra. Il est vrai qu'Illiger men- 
tionne une variété à élytres entièrement noires; il est vrai 
aussi qu'à part les élytres, tous les caractères du hirtulus 
sont ceux de la femelle ; mais je n’en éprouvais pas moins 
un certain embarras, car je trouvais étrange de n'avoir 
rencontré aucun individu du type, et d’avoir pris au con- 
traire la variété en très grand nombre. L'idée me vint 
bientôt qu’Illiger avait dû désigner sous le nom de hirtulus, 
l'espèce publiée par M. Graells sous celui de hispidulus , et 
ayant comparé ce dernier avec la description qu’en donne 
l’auteur allemand, je demeurai convaincu que ma supposi- 
tion était fondée. J’explique la méprise en disant que, du 
temps d’Illiger , on ne tenait pas encore bien compte des 
caractères différentiels très peu tranchés ; que le hispidulus 
se trouve, du moins dans les montagnes, et à partir de huit 
heures dù matin, en compagnie de l’Illigeri , et que, comme 
ses deux sexes ont la même coloration, il se montre beau- 
coup plus commun que la femelle de ce dernier, ce qui l’a 
fait prendre pour le type, et cette femelle pour une va- 
riélé. 

Cela dit, je crois devoir donner la description complète 
du C. Hligeri. J'y ajouterai celle du C. hispidulus, sur lequel 
M. Graells n’a donné que cette phrase diagnostique : ater, 
punctatissimus , hispidulus, elytris testaceis , marginibus ni- 
gricantibus. (Ann. de la Soc. entom. 1847.) 


CHASMATOPTERUS ILLIGERI, Mihi. 


_ Mâle. (Melolontha villosula Illig.) Longueur 6 à 7 millim.: 
largeur 3 1/2 millim. Chaperon glabre en dessus, muni er 


Chasmatopterus hirtulus el villosulus. 281 


dessous de poils noirs, assez fortement et densément 
ponctué, à bords relevés: antérieurement tronqué, plus 
souvent légèrement échancré, et même quelquefois les 
angles de l'échancrure s’avançant en forme de petite dent 
obtuse. Front couvert de poils longs, touffus , noirs et re- 
levés; rugueusement ponctué ; ponctuation moins serrée en 
approchant du vertex qui est lisse et luisant, avec sa partie 
postérieure parsemée de points très fins. Sous la tête, une 
touffe centrale de poils noirs en forme de barbe, ét deux 
moustaches de même couleur contre les yeux ; en dessus, 
dans l’échancrure de ces mêmes organes, une autre touffe 
ñoire , taillée en brosse. Corselet luisant, à surface un peu 
inégale, parsemé de points bien marqués, mais péu serrés; 
 hérissé de longs poils noirs sur le quart ou le tiers antérieur, 
roussâtres sur le reste de son étendue. Ecusson subtrian- 
gulaire, noir, lisse au milieu , ponctué près du bord , avec 
quelques poils cendrés. Elyires hérissées de poils peu 
touffus, roussâtres et noirs mélangés, plus longs antérieu- 
rement ; testacées, ayant tout autour une bordure noire qui 
est toujours bien visible postérieurement et au bord externe, 
et se dilate à l'angle supérieur, jusque sur le calus humérai, 
mais qui est parfois invisible, du moins sur le milieu de la 
suture. Points des élytres bien apparents, inégaux, disposés 
en séries régulières et inégalement distantes. Flancs et poi- 
trine couverts de longs poils roussâtres et touffus, ainsi que 
le dernier segment de l'abdomen. Côtés de la poitrine et de 
l’abdomen ponctués; quelques points aussi sur les cuisses, 
les tibias, et près de la base des segments abdominaux. De 
chacun de ces points sort un poil roussâtre. Dernier seg- 
ment abdominal en dessus, et pygidium assez fortement et 
densément ponctués ; ce dernier couvert de longs poils noirs, 


282 E. PERR:S. 


et ayant au milieu un espace longitudinal très lisse. Dessous 
de l’abdomen parsemé de poils noirs. 


Femelle { Melolontha hirtula Illig. Var. Coleoptera tota 
nigricantia). Ordinairement un peu plus grande que le mâle. 
Chaperon régulièrement arrondi, plus fortement ponctué, 
ainsi que le front, que dans l’autre sexe; poils du front et 
du dessous de la tête moins touffus et plus courts. Corselet 
ponctué de même, mais avec des poils moins épais et moins 
longs, et noirs sur toute sa surface. Poils de l'écusson rous- 
sâtres. Elytres ponctuées de la même maniêre, mais un peu 
plus fortement; noires dans toute leur étendue, ou avec 
une vague nuance marron foncé; hérissées de poils noirs, 
plus courts que dans le mâle. Poils de la poitrine, des pattes, 
des côtés et du dessous de l’abdomen roussâtres, comme 
dans celui-ci, mais beaucoup plus courts ; ceux du dernier 
segment abdominal, ainsi que du pygidium, noirs. Tibias 
antérieurs un peu plus forts. Elle se distingue , au premier 
coup d'œil, du mâle, par sa couleur noire et son apparence 
presque glabre. Elle en diffère aussi par la ponctuation du 
pygidium, qui est très faible, très clair-semée, et parfois 
presque invisible. 


CHASMATOPTERUS HISPIDULUS Graells. 
Melolontha hirtula Ilig. (Execlusà varietate : Coleoptera 
tota nigricantia.) 


Longueur 6 millim. ; largeur près de 3 millim. Noir, avec 
les élytres d’un testacé vif; bordées de noir dans tont leur 
pourtour ; hérissé sur tout son corps de poils peu allongés, 
ceux du dessus noirs; ceux du dessous et des pattes cendrés 
et moins. touffus que sur le dos. Chaperon arrondi, en demi- 


Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 283 


cercle et à bord relevé ; imperceptiblement échancré dans 
le mâle ; ponctué ainsi que tout le reste du corps , comme 
dans l’Iligeri. Les élytres présentent quatre ou cinq côtes 
arrondies, très peu élevées, parfois obsolètes, dont les inter- 
valles sont occupés par une double série de points. L'extré- 
mité du pygidium est marquée d’une fossette transversale 
“dans le mâle; triangulaire dans la femelle, laquelle se dis- 
tingue en outre de l’autre sexe par le chaperon un peu plus 
avancé, et les tibias antérieurs un peu plus forts. 


Il diffère du mâle de l'{ligeri, par son chaperon entier 
ou beaucoup moins échancré, par sa villosité beaucoup 
moindre et d’une autre couleur, et par la nuance plus vive 
et plus foncée des élytres, dont la bordure noire latérale est 
plus large. 

Il diffère de la femelle par la couleur de ses élytres et la 
ponctuation plus forte du pygidium. 

Il se distingue enfin de l'espèce Illigeri par sa taille plus 
petite, par l’uniformité de coloration et de villosité dans les 
deux sexes; par les côtes des élytres ; par la strie suturale 
plus enfoncée et mieux marquée ; par la fossette du pygi- 
dium ; par l'heure plus matinale de son apparition ; enfin 
par sa prédilection exclusive pour les montagnes, tandis que 
sa congénère habite indifféremment les montagnes et la 
plaine. 


M. Graells a publié dans les Annales de l’Académie des 
sciences de Madrid, et sous le nom de parvulus , une autre 
espèce de Chasmatopterus, qui doit être la même que le 
pilosulus d'Illiger. Il se distingue de l’hirtulus TL. ( hispi- 
dulus Graells) par une taille plus petite, le corps relative- 
ment plus allongé et le chaperon muni d’une dent. Illiger a 


284 E. Perris.— Chasmatopterus hirlulus et villosulus. 


atro hirta, clypeus denticulo medio, thorax suborbiculatus ; 
elytra grandicoloria, margine omni nigro. Variat elytrorum 
basi lata nigricante. Les détails comparatifs qui suivent cette 
phrase diagnostique, et qui se rapportent très bien à la des- 
cription de M. Graells, me donnent la conviction qu'il n'y a 
là qu’une même espèce sous deux noms différents. Illiger 
fait remarquer, comme M. Graells, qu'elle est moins com- 
mune que les autres. 


REMARQUES 
SUR LE MÉMOIRE DE M. PERRIS 


CONCERNANT QUELQUES ESPÈCES DU GENRE 
CHASMATOPTERUS. 


Par L. REICHE. 


(Séance du 27 J'uin 1855.) 


Dans sa séance du 13 juin, la Société entomologique a 
décidé, sur le rapport de la commission de publication, 
l’impression d’un mémoire de M. Perris, sur quelques es- 
pèces de Lamellicornes du genre Chasmatoplerus. 

Je n’aurais eu qu’à louer la manière claire et précise avec 
laquelle ces espèces sont décrites, et le charme de style qui 
rend si attrayantes les observations de l’auteur sur leurs 
mœurs, si, à l’égard des noms qu’il leur a appliqués, 
M. Perris ne me paraissait être entré dans une voie que je 
ne craindrais pas d'appeler, si elle était suivie , désastreuse 
pour l’entomologie. La majorité, je devrais dire l’unani- 
mité, des membres de la commission de publication ayant 
parlagé mon opinion, j'ai pensé qu'une sorte de protestation 
contre la manière de voir de l’auteur ne serait pas inutile 
pour faire comprendre qu'en demandant l'impression de ce 


286 L. REICHE. 


travail dans les Annales de la Société, la commission n’en- 
tendait nullement se rendre solidaire de certaines idées qui 
y sont émises. 


On sait quelles sont les lois qui fixent la priorité des 
noms dans l'histoire naturelle; à partir de Linné, tout 
n'étant que confusion avant ce grand homme, c’est l’anté- 
riorité qui règle la préséance, et une fois cette antériorité 
établie, le nom est enregistré dans la nomenclature, l’espèce 
a, passez-moi le mot, son état civil fixé. Dès ce moment 
personne n’a le droit de changer le nom, à moins qu'il n'ait 
été employé antérieurement pour une espèce dun même 
groupe, ou qu’on vienne à reconnaître que l’espèce qui le 
porte a été décrite antérieurement sous un autre nom qui 
dans ce cas réclame la préséance. 


L'observation rigoureuse de cette règle, éme dans ce 
qu’elle aurait d’absurde en apparence , peut seule sauver la 
science du danger de la synonymie trop compliquée, de 
l'anarchie en un mot. Ce n’est donc pas sans quelque surprise 
que je vois, dans le mémoire dont il est question, M. Perris 
proposer de rayer le nom du Chasmatopterus villosulus 
d’Illiger (Mag. 11-223) et de lui substituer celui de Ch. Ihi- 
geri, par la seule raison qu'Illiger n’a pas connu la femelle de 
cet insecte. M. Graells et M. Léon Dufour (1), dit l’auteur, 
sont du même avis que lui sur l’urgence de ce changement. 
Malgré la grande autorité des noms qui composent ce 
triumvirat, je n’en persiste pas moins à trouver cet acte 
d'une tendance déplorable; c’est une faute, ce serait un 
crime de lèse-science si heureusement ce nom nouveau 
n’était pas destiné à tomber promptement dans l'oubli. 


(1) Ai je bien compris ce que dit l’auteur de la solidarité de 
M. Léon Dufour ? J'espère que non. 


Genre Chasmatopterus. 287 


Que doit-on penser des noms qui précèdent la description 
de la deuxième espèce : Ch. hispidulus Graells. — Melol. hir- 
tula Iliger? en ne mettant le nom d'Illiger qu’en synonymie, 
faut-il conclure que M. Perris veuille aussi, dans ce second 
cas, donner la préséance au nom de M. Graells ? Nous avons 
vu, à propos du Ch. villosulus, la cause du changement de 
nom proposé, mais ici on cherche en vain. Cette cause exis- 
terait-elle, par hasard, dans l’erreur où est tombé M. Graells 
en décrivant sous un nom nouveau, une espèce déjà décrite 
en 1803 par Illiger (1) ? 

Une note sur la troisième espèce fait ressortir l'identité 
des caractères du Ch. parvulus de M. Graells, avec ceux du 
Melol. pilosula d'Illiger, et conclut à leur réunion. Sous quel 
nom ? l’auteur ne le dit pas; mais s’il est conséquent, ce 
sera sous le nom donné par M. Graells. 

A part ces erreurs, le travail de M. Perris est tel qu’on 
devait l'attendre d’un entomologiste aussi distingué : ses 
descriptions viennent suppléer à l’insuffisance de celles 
d'Illiger et de M. Burmeister ; il nous fait connaître quel- 
ques mœurs de deux espèces, et signale le fait remarquable 
de sexes différents de coloration et de forme dans le Ch. 
vilosulus. En ce qui regarde la description de cette dernière 
espèce, on peut ajouter que ses palpes et ses antennes sont 
rougeâtres, parce que ce caractère le différencie nettement 
du Ch. hirtus (Sturm), Blanchard, Cat, du Mus. de Paris, 
p. 57. Dans cette espèce, la femelle est exactement sem- 
blable au mâle, par les couleurs. M. Perris, qui à eu en 
abondance les deux sexes du villosulus et de l’hirtulus , eut 


(1) Le travail du célèbre entomologiste allemand qui, le premier, a 
fait connaître les Coléoptères de la Péninsule Ibérique , est-il done 
inconnu en Espagne ? 


288 L. ReicHe. — Genre Chasmatopterus. 


ainsi caractérisé son pilosulus-: Oblongiuscula, nigra, nitida; 
pu compléter les caractères génériques donnés par M. Ser- 
ville, dans l'Encyclopédie, t. x, p. 377, et par M. Bur- … 
meister, Handb. der Entomol., t. 1v, p. 30. On sait que 
dans ce groupe les crochets des tarses sont bifides ou 
fendus. Dans les mâles des Ch. villosulus, hirtus et pilosulus 
le crochet ou l’ongle interne du tarse antérieur, a sa division 
interne en forme de lame aplatie, arrondie, nullement 
aiguë ; dans le hirtulus, cette division est également beau- 
coup plus large que l’externe, mais elle est moins arrondie 
que dans les espèces précédentes. 


DESCRIPTIONS 
DE QUELQUES CURCULIONITES. 


Fe. 
PAR MM. W. W. SAUNDERS ET H. JEKEN. 


(Séance du 9 Mai 1855.) 


Messieurs et très honorés collègues ! 


Parmi quelques insectes très intéressants des Nouvelles- 
Hébrides et de l'ile dite : « Lord Howe Island », qui nous 
sont arrivés dernièrement à Londres, se trouvaient plusieurs 
Cureulionites fort curieux. Ces parties de l’Archipel austra- 
lien sont très peu connues encore, aussi espérons-nous que 
vous accueillerez avec bienveillance, un petit travail sur ces 
espèces, dont nous avons déjà eu l'honneur de vous entre- 
tenir, en les faisant passer sous vos yeux. Nous y joignons 
deux espèces du genre Orthorhinus, dont une aussi des 
Nouvelles - Hébrides, que nous {ainsi que quelques-uns 
d’entre vous) devons à l’obligeance de notre zélé collègue 
M. de Leseleuc. La planche qui accompagne ce mémoire 
est due à l’habile pinceau de notre collègue M. Jules Mi- 
gneaux ; les sujets y sont frappants de ressemblance : c’est 
dire assez quels sentiments l’animent pour l’aimable science 
à laquelle nous devons tous de si douces et si pures jouis- 


sances ({). 
W. W. SAUNDERS et H. JEKEL. 
Londres et Paris, mai 1855. 


(1) La gravure de cette planche est offerte à la Société par mon 
généreux collaborateur sussigné, qui en a voulu faire les frais; pour 
mon compte je dois à son inépuisable libéralité les espèces qui sont 
communes au British Museum, à sa collection et à la mienne. 

Note de H. JEKEL. 
3e Série, TOME li. 19 


290 W. W. Saunpers et H. JEKEL. 


+ 


ELYTRURUS ALATUS, Saunders et Jekel. 
Tabula XV, fig. 1. 


Oblongus, niger , squamulis viridibus partim aureo et 
argenteo-micantibus tectus ; macula punctifor mi ante-scutel- 
lari thoracis altcraque intra-humerali sinquli elytri dense 
albo argenteis ; thorace punetato-subgranulato ; elytris sub- 
planis, lateribus carinatis pone medium in ala reflexa postice 
directa extensis, apice singulatim mucronats, concinne punc- 
tato-strialis, inlerslitiis subtilissime granulatis. 

Long. ( rostro paulo inelinato caudaque exclusis ) 14 ; — 
Latit. med. thor. et bas. elytr. 3 8/10 ; med. elytr. ( supra 
alas } 6 1/2 ; ad alarum expansionem 7 3/10 mill. 


Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum, Mus. Saun- 
ders et Jekel. 


Statura fere Elytr. Lapeyrousei Bdv. : pe major, rostro 
pro ratione breviore et latiore, minus impresso ; thorace 
utrinque magis — sed parum — rotundato, confertius minus 
distincte granulato; elytris lateribus carinatis, cum margine 
infera planata, infra medium alatis, apice multo longius cau- 
datis, supra multo planioribus, etc. 

Corpus squamulis læte viridibus, micantibus , hinc inde 
argenteo-aureoque vergentibus tectum. — Caput cylindrico- 
subconicum , latitudine basali non longius , parum conve- 
xum, in fronte subplanam, tenuiter punctato-subgranu- 
latum. — Oculi laterales, mediocres, subplanati , rotundati. 
— Rostrum capite contiguum eique paulo angustius et 
longius, lateribus parallelum et subangulatum, supra planum, 
leviter impressum, cum carinula brevi obsoleta apicali; apice 
triangulariter emarginatum, albido-ciliatum ; leviter punc- 
tato-subgranulatum. — Antennæ pro ratione paulo brevio- 
ribus et crassioribus quam in jam dicto. — Prothorax lati- 


Cu reulionites. Pac 291 


iudine media non longius, basi apiceque truncatus, lateribus 
modice rotundato - ampliatus , apice evidenter angustior 
quam basi; supra convexus, dense punctato-granulatus ; 
puncto basali ante scutellum dense albo-argenteo notatus. 
— Scutellum indistinctum. — Elytra basi conjunctim emar- 
ginato-truncata, ibique thorace parum latiora ; lateribus 
carinatis primum pone basin oblique subrectim — dein 
usque medium parum - ampliatis, pone medium in ala re- 
flexa, extra circumscriptionem lateris extensa postice directa 
acuta, armatis ; elytra infra alam subito oblique angustata, 
apice iongius caudata, cauda singuli elytri extus parallela, 
intus basi cum opposita connexa, versus apicem acutum 
sensim divaricata; margine inflexa valde deplanata infra 
alam subconcava, profurde bisinuata ; supra planata, postice 
attenuata, tenuiter dense concinneque striato-punctata, in- 
terstitiis planis, granulis obsoletis planatis obsitis; carina 
laterali postice caudaque sub-serrato-granulatis. — Corpus 
subtüs granulato-rugosum ; abdomine denudato.— Pedes 
breviores et crassiores quam in El. Lapeyrousei; femoribus 
_vaide clavatis. 


ÉLYTRURUS MARGINATUS, Saund. et Jek. 


Tabula XV, fig. 2. 


Oblongus (4) aut oblongo-ovatus (®), niger, squamulis 
viridibus supra haud, infra magis micantibus tectus ; macula 
humerali, margine infera elytrorum, thorace infra, pectoris 
plaga postica, abdominis linea marginali angusta utrinque 
dense flavo-ochraceove-aureis ; rostro leviter tricarinato; tho- 
race confertim granulato; elytris lateribus carinutis, cum 
carinula basali intra humerum , upice caudatis, subtilissime 
serialim pu'ictato-strialis, interttiis rugoso-granulais. 


Se 


M W. W. SaUNDERSs et H. JEKEr. 


&_ Thorace angustiore , latitudine haud breviore; elytris 
angustis, oblongis, cauda insigniore. 


? Thorace latiore, latitudine evidenter breviore; elytris 
latioribus brevioribusque, ovatis, cauda breviore, 
oblusiore. 


Long. (rostr. caud. excel.) & 11-13; 9 12-13 mill. — 
Latit. med. thor. 2 8/10-3 ;® 3 2/10 — 3 4/10 ; bas. 
el. & 3-3 2/10; ® 3 5/10-3-8/10; ante med. el. 
S 5-5 6/10; & 5 8/10 6 mill. 


Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum ; Mus. Saun- 
ders et Jekel. 


… El. alati, nobis, proximus, paulo minor, rostro evidenter 
tricarinato; thorace pro ratione magnitudinis minori, gra- 
nulis insignioribus, circumscriptis; elytris lateraliter muticis, 
apice brevius caudatis, latitudine maxima ante-media, carina 
intra humerali longitudinali instructis, punctis seriatis mi- 
nus profundis , haud substriatim impressis, granulis inter- 


stitiorum majoribus, antice certe in rugulis transversis,, 


connexis; squamulis viridibus corporis haud metallescen- 
tibus, ut etcolorelætiori marginis inferi elytrorum, thoracis 
subtus pectoris abdominisque, etc., etc., facile distinctus.— 
El. Lapeyrousei etiam in forma similis, sed rostro evidenter 
carinato, elytris magis planatis lateribus carinatis, etc. 


Corpus squamulis viridibus supra haud — infra submetal- 
licis, tectum. — Caput cylindrico-subconicum, pro ratione 
brevius et latius quam in Lapeyrousei — longius et angus- 
tius quam in alato — Oculi paulo magis convexi. — Ros- 
trum capite parum longius et angustius, late impressum, 
leviter sed evidenter tricarinatum. — Antennæ pro ratione 
paulo breviores quam in Lapeyrousei, sed haud crassiores. 
— Thorax angustus, basi apiceque beats lateribus paulo 


pe 


Curculionites. ” 93 


rotundatus , apice angustior; parum convexus, confertim 
granulatus. — Scutellum nullum. — Elytra basi truncata, 
haud emarginata, lateribus carinata ante medium oblique 
ampliata, versus apicem sensim angustala, apice caudata, 
cauda breviori quam in alato, paulo longiori et planiori 
quam in Lapeyrousei; margine inflexa deplanata profunde 
bisinuata , flavo-aureo-squamosa; etiam macula humerali 
albo-argentea. — Pedes ut in alato , brevioribus en in 
Lapeyrouse:. 


_ ISOMERINTHUS BARBIPES, Saund. et Jek. 
Tabula XV, fig. 3. 


*à 
Ovatus, piceus, subnitidus; thorace, elytris apice , femo- 
ribus tibiisque rufescentibus; rostro medio elevato-compresso, 
basi angulatim sulcato; thorace lateribus subparallelo, apice 
oblique angustato, granulato-rugoso ; elytris pone basin am- 
pliatis, dein subparallelis, postice abrupte angustatis et 
planato-attenuatis , sal profunde punctato-striatis, interslitiis 
_ angustis, sub-elevatis ; transversim rugoso-crenulis; lateribus 
elytrorum postice, femoribus tibiisque posticis longe albido- 
pilosis. 


Long. 9 5/10 mill. — Latit. bas. thor. 2 3/10; bas. el. 
2 5/10; ante med. el. 3 9/10; pone med. el. (ad basin 
declivitatis contractionisque) 3 4/10 mill. 


Patria : Lord Howe Island. — British Museum; Mus. 
Saunders et Jekel. 


Statura fere nonnullorum specierum generis Apocyrti 
(ex gr. & Apoc. rufescenti et cuneiformi Waterh.), etiam 
cum speciebus nonnullis Otiorhynchorum in facie paulo qua- 
drat. In constructione - pro ratione generis crassiore - 


294 W. W. SAUNDERS et H. JEKEL. 


funiculi antennarum et forma minus convexa elytrorum 
Isom. suturali Sch. proximus, et cum illo, a speciebus reli- 
quis hujus generis paulo abhorret. 

Caput cylindrico-subconicum, latitudine basali paulo bre- 
vius, vertice subtiliter punctato, fronte longitudinaliter stri- 
gosa, à rostro per strigam angulatam separata. — Oculi 
rotundati, convexi. — Rostrum capite non longius, sed 
paulo angustius, latitudine longius, supra medio per scro- 
bem antennalem supernam magnam cavernosam elevato- 
compressum , subcarinatum ; apice attenuatum plagam 
deplanatam elevatam formans.— Antennæ supernæ, longæ, 
subtenues, scapo medium thoracis attingente, basi paulo 
curvato, versus apicem sensim incrassato, parum clavato, 
articulis 1-3 funiculi obconicis, 3° parum breviore, 4-7 etiam 
obconicis, tertio brevioribus ; clava ovato-acuta. — Thorax 
latitudine basali non longior, basi apiceque truncatus, late- 
ribus a basi ultra medium subparallelus, paulo tantum an- 
gustatus, dein versus apicem abruptius angustatus, apice 
multo angustior quam basi ; convexiusculus, sat crebre gra- 
nulatus, granulis hinc inde rugatim connexis. — Scutellum 
minutissimum. — Elvira breviter ovata, basi conjunctim 
subemarginato-truncata, ibique thorace haud laticra, mox 
ante medium sat abrupte oblique ampliata, dein ultra me- 
dium subparallela, potius paulo angustata, tum abrupte 
oblique angustata, subacuta, tantum anguste truncata; 
supra modice convexa, postice subplanatim declivia, sat 
profunde punctato-striata, interstitiis convexis, transversim 
rugosis ; declivitati albo-flavescenti pilosa, pilis ad latera in 
fasciculo longo magis condensatis. — Pectus laxe sat pro- 
funde punctatum, puncetis squama longa piliformi repletis. 
— Abdomen basi etiam laxe punctatum et transversim sub- 
tüliter strigosum, postice subtilius densiusque punctalatem. 


Curculionites. 295 


— Pedes longiusculi, crassiusculi; femoribus valde clavatis, 
muticis, quatuor anticis breviter, posticis supra longe al- 
bido-pilosis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus acute 
angulatis, angulo subunciformi; posticislonge albido-pilosis. 

Cet insecte s'éloigne des vrais Isomerinthus par la forme 
moins convexe de son corps, et ses antennes plus épaisses, 
à articles du funicule moins cylindriques, caractère existant 
aussi chez l'Isom. suturalis Sch. Ce genre parait être très 
nombreux en espèces, et comme les Otiorhynchus, qu’il 
représenterait dansl’Archipel australien, être aussi très varié 
de formes. 


_TRrIGONOPS DispaAr, Saund. et Jek. 
Tabula XV, fig. 4. 


Ovatus, nigro-piceus, sublus pedibusque interdum rufescen- 
tibus, squamulis cinereis hincinde albescentibus tectus, setsl's 
brevissimis partim obsitus; rostro capite breviore et angus- 
tiore, medio elevatim angulaio-compresso ; oculis lateraliter 
valde extensis; thorace utrinque rotundato-ampliato, basi 
apiceque truncato, punctato-granulato ; elytris breviter ovatis, 
apice conjunctim obtuse acuminatis, punctato-sirialis, sutura 
postice subcurinata. 


& Thorace medio carinato; elyiris regulariter ovatis et 
convexis, lateribus inflexis parum compresso-planat's, 
postice oblique declivibus. 

@ Thorace medio haud carinato; elytris supra deplanatis, 
lateribus subquadrangulariter extensis,arqutereflexo- 
carinatis,  postice subperpendiculariter declivibus, 
margine inflexa valde oblique introita et planata. 

Long. utr. sex. 6 1/2 mill. — Latit. med. thor. & 1 8/10; 

® 2 1/10; — basi el. # 1 7/10; 8 1 8/10; — ante 
med. el. 4 32/10; $ 3 6/10; — pone met. el. 


296 W. W. SAUNDERS €t H. JEKEL. 


& 28/10; ? 3 3/10 mill. Patria : Novæ Hebrides. 
British Museum. — Mus. Saunders et Jekel. 


Statura & fere Periteli grisei, paulo major, pro ratione 
latior et minus convexus. ® Celeuthetis echinati $ subsi- 
milis, elytris lateribus argute reflexo-marginatis, etc. differt. 
— Triyonopo rugoso paulo major, minus convexus, oculis 
majoribus, minus acute extensis. 


Corpus nigro-piceum, infra plus minusve-rufescens, squa- 
mulis griseis hinc inde albescentim condensatis tectum. — 
Caput quadrato-subconicum, convexum, confertim obsolete 
punctulatum. — Oculi mediocres, convexi, obiuse sub- 
conico extensi, nigri. — Rostrum capite angustius et bre- 
vius, basi per striga angulata — aut subcirculari - a fronte 
separatum, medio angulato-elevatum, compressum, plaga 
elevata apicali, attenuata, deplanata ; scrobs superna, caver- 
nosa. — Antennæ elongatæ, crassiusculæ; clava ovato- 
acuta. — Thorax latitudine media non brevior, basi apiceque 
truncatus, lateribus paulo pone medium modice rotundato- 
ampliatus, antice angustior quam basi, supra sat confertim 
punctatus ( obsoletius in 9), infra punctato - rugulosus ; 
squamositate in vitta dimidiata basali utrinque magis con- 
densata, albescenti. — Scutellum haud conspicuum. — 
Elytra breviter ovata, basi conjunctim emarginato-truncata, 
ibique thorace haud latiora ; lateribus primum mox ante 
medium oblique ampliata (magis in £), dein ultra medium 
subparallela (in ® extenso-carinata, paulo reflexa, certe 
multo latiora ), tum versus apicem oblique angustata (in © 
abruptius), apice ipso conjunctim subacuta; supra in & 
modice convexa , in © planata, postice in « rotundatim 
oblique, in ® planatim subperpendiculariter declivia ; me- 
diocriter punctato-striata, interslitiis planis (magis in ©); 


Cureulionites. 297 


sutura postice carinata. — Corpus subtus rugoso-puncta- 
tum, pilosum. — Pedes sat elongati, pilosi ; femoribus 
muticis, clavatis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus an- 
gulatis. 


ORTHORHINUS LÆTUS, Saund. et Jek. 
Tab. XV, fig. 5. 


Oblongo-parallelus, subcylindricus, niger, squamulis albido- 
griseis tecius; rostro longo, recto, cylindrico; thorace lateribus 
rotundato , basi apiceque sinuato, intra apicem tubulatum 
medio muticum constricio, supra convexo, granulis piliferis 
obsito ; scutello subrotundato; elytris basi emarginatis, humeris 
extenso-callosis subangulatis, lateribus parallelis , leviter 
punctaio-siriatis, interstitiis granulats, alternis elevatis, in- 
teriori infra basin et pone medium intermedioque ante apicem 
callosis ; femoribus dentatis, 

a Major, rostro paulo longiori, longitudinaliter rugoso- 
carinulato ; antennis longis prope apicem rostri sitis; 
thorace lateribus valde rotundato-ampliato, ibique 
fere latitudine elytrorum , versus basin magis angus- 

_talo, angulis posticis subacutis, supra pulvinato; 
pedibus anticis valde elongatis , cum tarsis lateribus 
longius fasciculatim lœte fulvo-pilosis. 

Long. (rostro 5 3/10 long. cum 1 mill, lat. excl.) 18; — 

Lat. med. thor. 5 5/10 ; — humer. 6 mill. 


? Minor; rostro paulo breviori, punciulato , basi tantum 
ruguloso; antennis brevioribus, longe pone apicem 
rostri sitis ; thorace lateribus parum rotundato am- 
pliaio , ibique elytris evidenter angustiore, versus 
basin minus angustaio, angulis posticis obtusis, supra 
modice convexo ; pedibus anticis modice elongatis, 
cum larsis lateribus non barbaiis. 


295 W. W. SauNDERs et H. JEKErL. 


Long. (rostro 4 2/10 long. cum 8/10 mill. lat. excl.) 14; 
— Lat. med. thor. 4 2/10; — hum. 5 mill. 


Patria. Novæ-Hebrides. — British Museum; Mus. Saun- 
ders et Jekel. 


Statura Orth. cylindrirostri K., interdum paulo major, pro 
ratione longior et angustior; thorace & magis rotundato- 
ampliato, utroque sexu granulis multo numerosioribus mi- 
noribusque, callis binis fasciculosis medio apicis nullis ; 
elytris multo longioribus angustioribusque , longe proprius 
apicem parallelis, punctis striarum et granulis interstitiorum 
etiam minoribus, numerosioribus, concinnius et magis 
æqualiter ordinatis et approximatis, interstitiis alternis 
minus et magis regulariter elevatis, callis minoribus, nec non 
colore squamarum albescenti, unicolori, ete, valde distinctus. 
— Orih. longimanu Chevr., etiam paulo major, minus an- 
gustatus, thorace breviore, lateribus magis ampliato, pedi- 
bus anticis é minus elongatis, reliquis crassioribus, etc., etc. 


ORTHORHINUS LESELEUCI Jekel. 


Tab. XV, fig. 6. 


Oblongo-parallelus, subcylindricus, squamulis lœte brunneo- 
cervinis aut ochrescentibus cinerascentibusve tectus ; vitla 
media thoracis, altera dimidiata basali utrinque dorsi, ely- 
trorum vitia lata obliqua ab infra humeros ad medium suturcæ 
ducta dense, plagaque lala postica minus determinata, medio 
pectoris lateribusque abdominis plus minusve dense, albo- 
niveo , interdum subflavescenti squamosis; femoribus acute 
dentalis. | 


d_ Rostro elongato sed feminæ breviort, supra longitudi- 
naliter rugoso-carinulaio ; aniennis prope apicem 


Curculionites. 299 


rostri sitis; thorace lateribus paulo magis-sed parum- 
rotundato ; pedibus anticis longioribus , cum tarsis 
lateribus ciliatis. 


$ Rostro longiori, supra leviter punclulaio-subruguloso, 
apice lœviori, nitidiusculo ; antennis proprius medium 
quam apicem rostri sitis; thorace utrinque haud 
rotundato, subparallelo ; pedibus anticis mediocribus, 
cum tarsis lateribus non ciliatis. 


Long. (rostro 2 6/10-4 5/10 long. excl.) 9-14; — Latit. 
med. thor. 2 5/10-3 7/10; — humer. 3 3/10-4 8/10; 
pone med. elyir 3 4/10-5 mill. 


Patria: Novæ-Hebrides. — Dom. de Leseleuce — Mus. 
DD. de Leseleuc, Chevrolat, neApoUe etc.— Mus. 
Saunders et Jekel. 


Caput convexum, cum fronte angusta medio canaliculata 
albidius squamosa obsolete punctulatum , ochraceo aut fla- 
vescenti squamosum. — Ocuii semi-superni, subovati, 
parum convexi. — Rostrum é thorace non - ® multo 
longius.—Antennæ « haud lorgioribus quam in ? , utroque 
sexu crassiusculæ , flavo aut ochraceo squamosæ ; clava sat 
incrassata, oyato-acuta. — Thorax latitudine non longior, 
apice oblique truncatus, haud sinuatus, mox inira apicem 
tubulatum in $ parum, in & magis constrictus, lateribus 
in d paulo rotundato-ampliatus, ibique tantum latitudinem 
basalem baud superans, in ® haud rotundatus, versus basin 
subparallelus, aut paululum ampliatus, forma cylindrico- 
conica ; supra subpulvinatus , granulis oblongis setiferis sat 
distantibus - infra vitta albida obsoletioribus - instructus. 
— Scutellum rotundatum, albo-squamosum.— Elytra ovato- 
subparallela, basi emarginato-truncata, thorace latiora, 
humeris paulo obliquis, subeallosis, lateribus mox ultra me- 


300 W. W. SAUNDERS el H. JEKEL. 


dium rectis ; dein versus apicem rotundato-angustata ; supra 
convexa , longitrorsum a basi ad medium elevato-convexa, 
dein versus apicem valde rotundato-attenuata, suturæ sub- 
planata ; leviter punctato-striata, interstitiis alternis elevatis, 
granulatis, interiori mutico paulo pone medium - reliquis 
ante-apicem evanescentibus, his callo ante-apicali obsoleto 
formantibus ; alternis planis; sutura etiam plana, sed con- 
fertim granulata. — Corpus subtus laxe leviterque punc- 
tatum, punctis seta brevissima albida squamiformi repletis. 
— Pedes elongati, crassiusculi. 


Dédié à M. de Leseleuc, chirurgien de la Marine impé- 
riale, qui a récolté à Cayenne un grand nombre de Coléop- 
tères nouveaux , dont beaucoup de petits Curculionites très 
intéressants, malheureusement encore inédits. 


ORTHORHINUS VARIEGATUS, Saund. et Jek. 


Tab. XV, fig. 7. 


Oblongo-ovalus, piceus, squamulis ochrescentibus albidisque 
supra dense, infra parcius variegalus ; rosiro parum elongato, 
cylindrico, recto, punctato; thorace subconico, antice parum 
conslriclo, granulato-rugoso , carinula media brevi instructo ; 
elytris ovaiis, angusle punctato-strialis, striis punciis magnis 
elongatis profundis impressis, inlerstitiis convexis, rugoso- 
granulatis, secundo basi magis elevalo, calloso; corpore 
sublus rugoso-puncialo ; antennis rufescentibus ; femoribus 
dentatis. 


#  Nobis incognitus. 


$ Rosiro punctaio, denudato, apice rufescenti, nitido ; 
antennis inter medium et apicem rostri sitis; pedibus 
anticis posticis haud longioribus. 


Cureulionites. 301 


Long. (rostro 2 mill. long. excl.) 7 4/10 ; — Latit. pone 
med. thor. 2 4/10 ; — humer. 2 7/10 mill. 


Patria: Nova-Hollandia. — Mus. Jekel. 


Statura et magnitudo Orth. Æthiopis Bdv.; rostro quam 
in ® hujus speciei longiori ; thorace minus transverso, 
magis convexo, apice medio magis rotundato-producto, 
infra oculos angustius lobato ; scutello latiore, magis rotun- 
dato ; elytris longitrorsum minus convexis et attenuatis, 
punctis foveiformibus striarum profundioribus et paucio- 
ribus, granulis interstiliorum etiam paucioribus, nec non 
colore indumenti, ab illo certe differt. 

Antennæ tenues, rufescentes. — Thorax subconicus, 
h. e. lateribus pone medium rotundato-ampliatus, dein 
versus apicem valde angustatus, ante apicem paulo con- 
strictus, supra convexus, apice medio subcirculatim pro- 
ductus, utrinque emarginatus, lobis infra-ocularibus parum 
productis ; basi sinuatus. — Scutellum rotundatum, dense 
albo-flavescenti squamosum.— Elytra basi singulatim obtu- 
sissime rotundata, humeris subangulatis ; lateribus mox 
ultra medium subparallela, dein versus apicem oblique sub- 
abrupte angustata, apice ipso acute rotundata ; margine 
inflexa parum sinuata. — Pedes sat crassi; antici paulo 
majores (Q); femoribus anticis et intermediis dente me- 
diocri, acuto - postice dente magno, lato, triangulari, ar- 
matis ; tibiis compressis, basi arcuatis, anticis et intermediis 
brevibus, latis , subtus ante medium paulo - posticis magis 
elongatis , angustioribus, prope apicem angulatim am- 
pliatis. 

HYBOMORPHUS, 
Saunders et Jekel. 


Charact. — Antennæ mediocres, subtenues, fractæ, 12- 


302 W, W. SAUNDERS et H. JEKEL. 


articulutæ ; scapo tenui, cylindrico, apice clavato; articulo 
10 funiculi valde elongato, cylindrico-subconico, 29 longo, 
subconico, primo duplo breviore, 3-7 subæqualibus, subglo- 
bosis , secundo duplo brevioribus ; clava subovata, funiculo 
duplo crassiore, 4-articulata : articulo 10 plus quam dimidium 
longitudinis, subconico, corneo, nudo, upice tantum pubes- 
cente, reliquis brevissimis, simul conum brevem acutum for- 
mantibus, dense pubescentibus. 

Caput minutum, subcirculare, conveæiusculum, cum rostro 
defiexum. 

Oculi laterales, ovati, subimmersi, non prominuli. 

Rostrum capite duplo angustius, thoracis longitudine, li- 
neare, subdeplanatum, paulo arcuatum. 

Thorax latus, transversus, subsemicircularis, apice capite 
plus duplo latior, basi subcirculari, cum lateribus anguste 
carinata; supra valde convexus ; infra medio canaliculatus, 
canalicula profunda, sed non arquie marginaia, coxis anticis 
paulo distantibus , uirinque inter latera et canaliculam me- 
diam valde pulvinatus. 

Scutellum nullum. 

Elytra basi conjunctim profunde semi-circulariter emargi- 
nata, ad thoracem exacte applicata, illoque parum latiora et 
non duplo longiora ; humeris antrorsum directis, sed rotun- 
datis; lateribus carinata, versus apicem sensim angustaia, 
supra valde convexa, suluræ connata ; margine inflexa ante- 
rius valde concavu. 

Pedes breviusculi, crassi; femoribus haud clavais, mu- 
ticis ; Uibiis apice valde ampliatis, intus unco subhorizontali 
armatis ; tarsis angustis, glabris, ultimo paulo latiore, pro- 
funde angusteque bilobo, apice tantum dimidiatim spongioso. 

Corpus ôreviter ovatum, supra fornicatum, infra ( thorace 
excepto ) subplanum, exscutellutum, apierum, nigrum, sub- 
nitidum, glabrum, majoris magnitudinis. 

ETYM. v£os, CUrvus ; wopon, forma. 

Tye. Hybomorphus melanosomus Saund. et Jek. 


Curculionites. 303 


Genre d’une forme singulière, rappelant un peu par son 
corps raccourci, bombé, noir et glabre, certains Coprites, 
tels que Circellium, et ayant aussi quelques rapports avec 
certains Mélasomes, par ses élytres soudées à la suture, et 
à marge infléchie, très rentrée. Nous ne connaissons même 
aucun genre de Curculionites auquel on puisse convenable- 
ment le comparer, soif pour la forme générale, soit pour 
l'ensemble des caractères. Les genres Pycnopus, Ocladius 
(et sans doute aussi leDinomorphus pimelioides Perty, que 
nous n’avons pas vu en nature) quoique les plus voûtés 
des genres jusqu'ici décrits, connus de nous du moins, 
n’ont, sous aucun rapport, de ressemblance avec lui, soit 
comme forme générale, soit comme caractères. Le rostre, 
les antennes, la tête et ie sommet du corselet, rappellent 
assez exactement, dans leur ensemble, la forme qu’effectent 
ces organes chez les Homalonotus, et surtout chez le &« du 
validus Fabr., et c'est peut-être près de ceux-ci { Cholides), 
dans une classification naturelle, si on parvient un jour à 
la découvrir, qu’il devrait prendre place ; car on retrouve 
chez bien des espèces de Cholides et de Baridides, des traces 
du canal sous-thoracique qui conduit à l’intercalation de ce 
genre parmi les Cryptorhynchides. Néanmoins, notre insecte 
nous offrant d’autres rapports de formes avec ces derniers, 
et ayant de plus ce canal, quoique immarginé, bien dis- 
tinct et profond, avec les hanches antérieures peu écartées, 
nous proposons de le placer provisoirement dans la deuxième 
cohorte des Cryptorhynchides, pour prendre place à la tête 
des exscutellés, c’est-à-dire, avant les Ocladius. Il ne sera, 
du reste, pas plus mal dans ce groupe que l’arachnobas, 
qui, par tous ses caractères, est un Cholide, ayant beaucoup 
d’analogie avec les Litomerus , etc. 


304 W. W. Saunpers et H. JEKEL. 


HYBOMORPHUS MELANOSOMUS, Saund. et Jek. 
Tab. XV, fig. 8. 


Breviter ovatus, supra fornicatus, infra subplanatus, e À 
glaber, nitidiusculus ; capite parvo, subcirculari, punctato- 
ruguloso ; rostro lineari, subplano, paulo arcuato, longitudine 
thoracis, punctato-ruguloso, medio linea lœvi instructo ; tho- 
race transverso, pone caput transversim ; dein versus basin 
circulariter productum oblique ampliatus , punctatus ; elytris 
brevibus, basi profunde emarginatis, lateribus carinatis versus 
apicem sensim rotundato-angustatis, margine inflexa anterius 
valde concava, supra obsolete seriatim punctatis, interstitris 
leviter punciulaiis, nonnullis obsoletissime costulaits. 


Long. (rostr. fere 7 mill. long. excl. ) 20 ; — Lat. bas. 
cap. et emarg. apic. thor. 2 7/10; ad amplit. 
transv. apic. thor. 5 ; basi thor. 11 ; bas. elytr. 12; 
ante med. elytr. {latit. mar. ) 14 mill. 


Patria: « Lord Howe Island ». — British Museum. Mus. 
Saunders et Jekel. 


Corpus omnino nigrum, glabrum, parum nitidum. — 
Caput parvum, subcirculare, paulo convexum, confertim 
punctulatum , fronte leviter foveolata. — Oculi laterales, 
ovato-acuti, mediocres. — Rostrum thorace haud longius, 
coxas intermedias attingens, paulo curvatum et deplanatum 
( fere ut in speciebus Choli generis ) , punctato-rugulosum, 
medio linea lævi angusta parum indicata, versus apicem 
obsoleta instructum ; scrobe obliqua, versus partem inferam 
oculi directa, sublineari, versus basin tantum paulo am- 
pliata. — Antennæ longuisculæ, subtenues, inter medium 
et apicem rostri sitæ. — Thorax transversus, apice infra 
caput paulo emarginatus, dein transversim extensus, ibique 


es, 
res 


Curculionites. 305 


capite plus duplo iatius , tum versus basin oblique subcur- 
vatim ampliatus , angulis posticis late sed obtuse truncatis ; 
basi versus medium circulariter producta, paululum retusa, 
cum lateribus carinata, supra longitrorsum parum, sed 
transversim valde convexus, fornicatus, sat confertim punc- 
tatus, punciis propre basin supra partem retusam opacam 
profundioribus ; infra prope carinam lateralem planatus, 
dein utrinque mamillatus, cum canalicula media profurda, 
sed non marginata ; coxis anticis paulo distantibus; profun- 
dius punctatus quam supra. — Scutellum vix distinctum. — 
Elÿtra brevissime ovata, basi conjunctim profunde emar- 
ginata, ad basin thoracis arcte applicata, illoque parum 
latiora, humeris antrorsum directis sed late obtuse rotunda- 
üis ; lateribus carinatis, mox pone basin subparallelis, aut 
tantum paulo ampliatis, dein versus apicem sensim rotun- 
dato-angustatis ; apice conjunctim obtuse acuta; supra 
fornicata , obsolete seriatim punctata, interstitiis obsoletis- 
sime irregulariter - hinc inde confertius distinctiusque 
punctulatis , 2° basi, 4° dimidiatim obsolete costatis ; sutura 
connata carinaque laterali obsolete transversim plicatis ; 
margine inflexa anterius valde introita et concava. — Corpus 
subtus subplanum ; segmentibus duobus primis magnis, 
{° medio apicis angulatim emarginato, elevato, 3° et 40 bre- 
vissimis, linearibus. — Pedes breviusculi, crassi, punctulati; 
femoribus haud clavatis, muticis ; tibiis subrectis, apice 
ampliatis, præsertim interius, ibique unco horizontali et 
fasciculo parvo armatis; tarsis angustis, articulis 1et 2 cylin- 
drico-clavatis, primo longiore, 3° aut penultimo paulo 
latiore, sed parum ampliato, profunde anguste bilobo, apice 
infra parum transversim spongioso, parte reliqua tarsoruiu 
glabra. 
3e Série, TOME Hi. 20 


306 W. W. SAUNDERS ct H. JEKEL, —- Curculionites. * 


…. Explication des figures de la planche XF. 
1. Elytrurus alatus, Saund. et Jek. 
{ a. Rostre et antenne, de profil. 


x 


2. Elytrurus marginatus, Saund. et Jek. «. 
2 a. do do $. 
2 b. Rostre et antenne, de profil. 

3. Isomerinthus barbipes, Saund. et Jek. 
3 a. Rostre et antenne, de profil. 


4. Trigonops dispar, Saund. et Jek. ?. 
4 a. do do «. ‘a 
4 b. Rostre et antenne, de profil. E : 
5. Orthorhinus lætus, Saund. et Jek. 
5 a. do do @ 
5 b. Tête, rostre et antenne, de profil. 
6. Orthorhinus Leseleuci, Saund. et Jek. &. 


A » variegatus, Saund. et Jek. ” 
8. Hybomorphus melanosomus, Saund. et Jek. à 
8 a. Corselet, tête, rostre et antenne, vus de profil. 
8 b. Patte antérieure, vue en dessous. 


8 c. Patte postérieure, vue en dessus. * 


RECTIFICATIONS ET DESCRIPTIONS 


D'ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES 
DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE. 


Par M. LÉON FAIR MAIRE. 


(Séance du 27 Décembre 1854.) 


LEISTUS CRENATUS. 


Niger, paulo cœrulescens, nitidus, antennis ferruginets , 
articulo 10 fusco; capite inæquali; proithorace basi valdè 
cost icto , disco bilobo , lœvi, basi margineque antice fortiter 
pnnctatis : elytris latioribus, ferè ovatis, m'nus nitidis, valdè 
crenato-striatis : pedibus brunneo-rufs, tibiis tarsisque dilu- 
lioribus. — Long. 10 miil. 


Oblong , d’un noir un peu bleuâtre, luisant. Antennes 
rousses ; premier article presque entièrement brunâtre : 
une tache de même couleur sur les troisième et quatrième 
articles : palpes et mâchoires roux ; mandibules plus foncées. 
Tête rendue inégale par de petites impressions. Corselet 
fortement rétréci à la base, qui est nn peu plus étroite que 
le bord antérieur , côtés anguleusement arrondis, relevés, 
finement marginés de rougeâtre; disque lisse, profondé- 
ment séparé en deux portions par la ligne médiane ; angles 
antérieurs un peu saillants, triangulaires, presque émoussés: 
les postérieurs très pointus ; base et bord antérieur assez 
fortement ponctués. Elytres presque ovalaires, assez larges, 
peu convexes, à stries profondes, très fortement crénelées, 

4 


308 L. FAIRMAIRE. 


intervalles très convexes ; bords latéraux relevés. Dessous 
d’un brun très foncé, noirâtre, luisant ; sternum très forte- 

… ment ponctué. Pattes d’un brun rougeâtre; jambes et tarses 
clairs. — Sicile. — Se distingue du L. fulvibarbis, par la 
forme plus ovalaire, plus déprimée, la taille bien plus grande, 
les stries fortement crénélées, etc. 


PRISTONYCHUS MELITTENSIS. 


Oblongus , ater, parum nitidus ; prothorace subcordato, 
deplanato, longitudine vix latiore, postice utrinque late im- 
presso ; elytris prothcrace latioribus, humeris rotundatis sed 
antice angulatis; striis tenuiter punciatis ; tibuis intermediis 
rectis , posticis biarcuatis. — Long. 15 à 16 mill. 


Oblong, peu convexe, d’un noir peu luisant, à peine 
bleuâtre. Corselet presque aussi long que large, un peu 
rétréci en arrière; côtés arrondis, se redressant à peine à 
la base ; angles postérieurs obtus, mais pointus et un peu 
relevés; ligne médiane profonde, n’atteignant pas le bord 
antérieur : de chaque côté, à la base, une large impression 
avec quelques points ; une autre petite, peu visible sur cha- 
que angle postérieur. Elytres oblongues, ovalaires, plus 
larges que le corselet , épaules arrondies , mais formant en 
avant un angle pointu : à stries bien marquées, très fine- 
ment ponctuées. Jambes intermédiaires droites, posté- 
rieures deux fois arquées, dans les deux sexes, plus forte- 
ment chez les & . Trochanters postérieurs allongés, oblique- 
ment tronqués à l'extrémité et prolongés intérieurement en 
pointe. Crochets des tarses assez courts et entiers. 

Cette espèce, bien faciie à reconnaître par la forme des 
jambes postérieures, a été rapportée de Malte, par notre 
collègue M. Azambre. 


Coléoptères. 305 


FERONIA HAGENBACHIT Sturm. 


Il faut rapporter à cette espèce, le Pterostichus alpicola, 
décrit par M. Mulsant. dans ses Opuscules entomologiques, 
2e cahier, 1853, 95, ainsi que j'ai pu le constater à Berlin 
sur des individus envoyés à M. Schaum, par M. Mulsant. 


AÂMAUROPS AUBEI. 


C'est à tort que dans ia figure de cet insecte (Ann. de la 
Soc. ent. de Fr. 1852, pE X, fig. 3.) j'ai représenté les 
tarses comme n’ayant que deux articles : ils en ont trois ; le 
premier, très petit, n’est visible qu’à un assez fort grossisse- 
ment; mais les antennes sont écartées à la base, comme je 
les ai représentées. L’échancrure des cuisses intermé- 
diaires est quelquefois plus forte, et l’épine qui la suit plus 
aiguë. 


MYRMEDONIA FERNANDI. 


Crassa, castanea, capite elytrorumque villa exteriore 
brunneo nigris ; antennis articulo ultimo compresso, magno ; 
prothorace transverso angulis anticis prominulis ; abdomine 
basi apiceque brunneo. — Long. 4 1/2 mill. 


Epaisse, assez courte, presque parallèle, d’un marron 
clair, à ponctuation invisible, à pubescence extrêmement 
fine et courte, assez serrée ; tête, côtés et base des élytres, 
base et extrémité de l'abdomen d’un brun noirâtre. An- 
tennes fortes, épaisses, dépassant à peine la base du cor- 
selet, d’un roux foncé, grossissant peu à peu vers l’extrémité; 
premier article grand, claviforme ; les autres courts ; dernier 
article aussi grand que les quatre précédents réunis, en 


310 L. FAIRMAIRE. 


forme de coin, un peu atténué à l'extrémité. Tête ayant un 
sillon transversal sur le sommet. Corselet transversal, plus 
d’une fois et demie aussi large que long; angles antérieurs 
un peu pointus, les postérieurs arrondis, ainsi que la base ; 
une fossette à peine visible à chaque angle postérieur, une 
autre au milieu de la base, vis-à-vis l'écusson. Elytres à 


peine plus longues que le corselet; extrémité tronquée, 


droite; angles externes, arrondies. Abdomen rétréci à la 
base, à ponctuation très serrée et fine, mais bien visible, à 
pubescence assez longue , roussâtre ; couleur noirâtre ; 
le troisième et quatrième segments rougeâtres. Pattes rou- 
geâtres ; cuisses plus foncées. — Un seul individu trouvé 
à Naples, par M. Linder, de Strasbourg. 

Cette espèce ressemble assez à la M. lugens, pour la 
coloration; elle s’en distingue facilement par la forme du 
dernier article des antennes, qui est plus grand, moins 
atténué à l'extrémité, par le corselet coupé droit au bord 
antérieur, avec les angles bien marqués, un peu saillants, et 
par les élyires plus courtes. 


MYRMEDONIA TUBERIVENTRIS. 


Nigra, nitida, punctata, capite, prothorace elyirisque pube 
brevissima teclis ; antennis elongatis, rufo piceis; capile punc- 
talo, medio impresso ; prothorace latè canaliculato , angulis 
anticis acutis, promanulis, basi angustalo ; elytris prothorace 
latioribus; abdomine nitidiore, fere glabro, segmentis 20 30 que 
medio valdè inflatis. — Long. 5 mill. 


D'un noir peu brillant sur la tête, le corselet et les élytres, 
qui sont densément et assez fortement ponctués, et en outre 
recouverts d’une pubescence grisâtre, extrèmement courte. 


# 


Coléoptères. 311 


Tête un peu plus étroite que le corselet, ayant au sommet 
un très fort sillon transversal; largement impressionnée 
entre les antennes, presque sillonnée au fond de cette im- 
pression. Antennes fortes, plus longues que la moitié du 
corps, d’un roussâtre obscur, grossissant peu à peu vers 
l'extrémité ; deuxième article plus étroit et plus court que 
_le troisième; dernier article ovalaire, acuminé , presque 
conique, pas aussi long que les deux précédents réunis. 
Corselet ayant au milieu une impression large et profonde, 
presque rebordée en arrière, rétréci et sinué sur les côtés, 
à la base ; angles antérieurs aigus, saillants ; les postérieurs 
marqués, presque droits, mais émoussés. Elytres plus larges, 
mais pas plus longues que le corselet. Abdomen brillant, 
presque glabre, fortement relevé sur les côtés ; deuxième et 
troisième segments renflés en tubercules de forme diffé- 
rente ; le tubercule du deuxième segment est plus haut que 
l’autre, convexe, en forme de casque ou de coquille, muni 
en dessus, en arrière, de deux très petits crochets, couvert 
au sommet d'une pubescence rousse serrée ; la base du 
tubercule refoule le premier segment qui paraît échancré ; 
le tubercule du troisième segment présente en dessus une 
large impression, carénée sur les côtés, et semble s’encadrer 
dans la cavité du 2e segment ; quelques gros points écartés 
sur les quatrième et cinquième segments, qui sont en 
outre hérissés de poils noirâtres peu serrés. Abdomen con- 
vexe en dessous, couvert d’une pubescence roussâtre courte, 
couchée. Paties de même couleur que le corps; jambes 
postérieures légèrement bisinuées. 

Sicile, un seul individu 4. 

Cette curieuse espèce ressemble extrêmement au & de 
la M. rigida : elle est cependant distincte par sa taille plus 


312 L. FAIRMAIRE. 


grande; sa coloration plus noire, moins terne ; les antennes 
plus longues, à dernier article plus court et moins acuminé, 
et par l’abdomen lisse, n’offrant sur les derniers segments 
que des points très écartés ; la pubescence est aussi plus fine 
et moins serrée. 


BOLITOCHARA ELEGANS, L. Fairm. (Ann. Soc. ent. 
Fr. 1852, 62.) 


Il faut rayer cette espèce, qui n’est qu’une variété fort 
claire, de la 2. lucida, chez laquelle la couleur jaune envahit 
le brun sur les élytres et l'abdomen. 


TACHINUS PICTUS, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr. 
1852, p. 71.) 


Dans une note insérée au Bulletin de nos Annales 
(1853, p. cx), M. Leprieur, en annonçant qu'il a trouvé un 
individu de ce Brachélytre dans les environs de Bone, fait 
remarquer que le nom de Tachinus pictus a déjà été employé 
par Erichson pour une espèce provenant de Madagascar, et 
pour remédier à celte erreur, il propose de donner à ce 
Tachinus le nom de Fairmairu. Cette observation m'avait 
été déjà adressée par notre collègue, M. E. Truqui, qui 
avait trouvé deux individus de ce Tachinus, dans l’ile de 
Chypre, et qui me proposait de lui donner le nom de T. luc- 
tuosus. Les entomologistes choisiront entre ces deux noms. 
Je voulais seulement signaler l’existence de cette espèce, en 
Sicile, en Algérie et à Chypre. 


OCYPUS BELLICOSUS. 


Elongatus, supra planatus, obscurè brunneo-fuscus, parunr 


Coléoptères. JUS 


nitidus; capite, prothorace elylrisque cœrulescentibus, nitidis; 
ore, antennis pedibusque testaceo-rufis ; conis obscurioribus ; 
capite quadrato, prothorace latiore ; prothorace elongaio , 
postice angustiore, anqgulis anticis ferè rectis, subacutis ; 
elytris prothorace non longioribus , postice latioribus. — 
Long. 18 miil. 


Allongé, déprimé en dessus, densément, mais très fine- 
ment ponctué, d’un brun foncé peu luisant, avec la tête et 
le corselet très luisant, d’un noir bleuâtre ; écusson de 
même couleur ; élytres très plates, plus bleues, moins lui- 
santes à cause de la ponctuation, plus fortes ; bouche, sauf 
les mandibules, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre ; 
hanches plus brunes. Tête presque carrée ; labre garni 
d'assez longs poils ; antennes longues, mais n’atteignant pas 
cependant l'extrémité des élytres ; troisième article presque 
aussi long que le premier; les autres diminuant peu à peu 
de longueur. Corselet bien plus étroit que la tête, une fois 
et quart aussi long que large ; base faiblement arrondie ; 
angles postérieurs très arrondis ; les antérieurs presque 
droits, assez pointus. Elytres à peine plus larges à la base 
que la base du corselet, s’élargissant en arrière, où elles 
sont aussi larges que le bord antérieur du corselet, pas plus 
longues que ce dernier, très plates, ne recouvrant pas tout 
à fait le métathorax. Abdomen largement rebordé, s’élar- 
gissant peu à peu en arrière, jusqu'aux deux tiers ; sur 
chaque segment, vers la base, deux points écartés, très fins, 
mais visibles à l'œil nu. — Un seul # . Tanger. 

Cette belle espèce est très voisine de l'O. Siculus, mais elle 
diffère par la taille plus grande, la tête et le corselet à 
ponctuation moins grosse, plus serrée ; le dernier, plus 
long et sans carène longitudinale ; l’écusson plus pointu ; 


314 L. FAIRMAIRE, 


l'abdomen à ponctuation moins serrée; les antennes plus 
longues. 


RHYSODES TRISULCATUS, Germ. 


Il faut rapporter à cette espèce, le R. sulcipennis, décrit 
par MM. Mulsant et CI. Rey, dans le 2° cahier des Opus- 
cules entomologiques, p. 6 (1853). 


LETHRUS BRACHIICOLLIS. 


Brevis, subquadratus, poslice attenuatus, niger, subnitidus; 
prothorace amplissimo , antice medio profundè emarginato, 
angulis anticis valde prolongatis, lobiformibus ; scutello exca- 
vaio; elytris brevibus, apice truncatis, subrugulosis. — Long. 
21 mill. 


Entièrement d’un noir foncé un peu luisant. Tète énorme, 
ayant au sommet, de chaque côté, deux sillons transver- 
saux, courts ; sur le disque, une impression oblongue; de 
chaque côté, une autre impression à peine marquée ; man- 
dibules armées, en dessous, d’une forte dent arquée. Cor- 
selet très grand, plus large que les élytres, fortement 
échancré en devant pour recevoir la tête ; angles antérieurs 
se prolongeant obliquement en un lobe allongé, obtus. à 
l'extrémité, descendant de chaque côté, à l'alignement du 
labre ; angles postérieurs coupés ; bord postérieur largement 
sinué au milieu. Elytres presque triangulaires, tronquées à 
l'extrémité, très finement rugueuses, avec des traces de 
stries espacées. Pattes antérieures très grandes. — Baie de 
Bésika, dans le Bosphore. pendant la station de la flotte 
française, en 1853, dans cette localité. 

MM. Moufflet et Vesco, chirurgiens de Marine, embar- 


Coléoptères. 315 


qués alors, le premier sur le Napoléon , le deuxième sur le 
Gomer , ont trouvé quelques individus morts, de cette cu- 
rieuse espèce, sur une colline aride, loin des vignes. J'en ai 
vu, depuis, deux individus dans le Musée de Stockholm: ils 
venaient du Bosphore. 

Ce Lethrus a de la ressemblance avec le L. scopartus 
Fischer, de Roumélie, mais la saillie des angles antérieurs 
du corselet suffit pour le distinguer de tous ses congénères. 


LAMPRA GUIRAGL. 


Oblonga, paulà convexa, dense ac grosse punctata, viridi- 
metallica, nigro maculata , elytrorum lateribus cupreis, pro- 
thorace subquadrato, lateribus leviter rotundatis, antè basim 
sinuatis ; anguls posticis acutis ; elytris fortiter striatis, in- 
terslèliis rugosis, maculis numerosis nigris, iransversis. — 
Long. 15 mill. 


Oblongue, un peu allongée et un peu convexe, à ponc- 
tuation grosse et serrée ; d’un vert métallique brillant, avec 
les côtés des élytres seulement cuivreux, et de nombreuses 
taches lisses, d’un noir un peu bieuâtre. Corselet une fois 
et demie aussi large que long, rétréci en avant; côtés 
arrondis au milieu, un peu sinués avant les angles posté- 
rieurs qui sont aigus et assez pointus ; au milieu, une bande 
étroite, ayant de chaque côté une tache oblongue, irrégu- 
lière, toutes trois d’un bleu-noir luisant et lisses : de chaque 
côté, en arrière, une impression oblique, formant, en se 
joignant l’une à l’autre, vis-à-vis l’écusson, une sorte de fer 
à cheval. Ecusson transversal, un peu creusé au milieu. 
Elytres allongées, faiblement sinuées sur les côtés, avant le 
milieu, et un peu élargies après le milieu ; à stries fortes, 


316 L. FAIRMAIRE. 


peu ponctuées; intervalles rugueux, à taches lisses, d'un 
noir-bleu, transversales, irrégulières, s’anastomosant; bord 
externe finement dentelé et cilié en arrière; extrémité tron- 
quée et dentelée. Dessous et pattes d’un vert métallique 
très brillant, un peu bleuâtre sur les côtés du prosternum, 
et surtout aux pattes. — Trouvée à Murcie, par M. Guirao. 

Cette espèce (1) diffère de la L. rutilans par la forme 
plus allongée, plus parallèle, le corselet non trapézoïdal, à 
angles postérieurs aigus, et par les taches plus nombreuses 
et irrégulières des élytres. 


PLATYDEMA PARALLELA. 


Oblonga, convexa, cyaneo-violacea, nitida; capite densè 
punctato ; prothorace parum densè punctato, lateribus densius, 
angulis anticis prominentibus ; scutello triangulari; elytris 
ferè parallelis, punctato-lineatis, punctis densis, interstitiis 
planis, obsoletè punctulatis ; suhlus cum pedibus obscure 
brunnea, metallico-micans. — Long. 10 mill. 


Oblongue, épaisse, convexe, d’un bleu violacé foncé, très 
luisant ; antennes et palpes d’un brun obscur, rougeûtre à la 
base. Tête densément ponctuée à la base, jusqu'au sillon 
arqué, très finement en avant ; antennes ayant seulement 
les six derniers articles un peu élargis. Corselet deux fois 
aussi large que long, un peu plus étroit en avant qu'à la 
base, finement, mais peu densément ponctué au milieu, 
assez fortement sur les côtés, qui sont légèrement rebordés; 
angles antérieurs saillants, un peu pointus. Ecusson trian- 


(1) Je viens de voir à l'instant que ce Buprestide a été décrit en 
1854 par MM. Mulsant et Godart dans les Mémoires de la Société 
Linnéenne de Lyon, sous le nom de Z. hieroglyphica. 


Coléoptères. 317 


gulaire, pointu. Elytres presque parallèles, un peu plus 
larges à la base que le corselet, s’élargissant à peine visible- 
ment vers le milieu, rebordées sur les côtés, à lignes de 
gros points serrés , formant presque des stries, à peine en- 
foncés ; intervalles à ponctuation fine , presque invisible ; 
suture un peu déprimée vers l’écusson. Dessous du corps 
et pattes d’un brun foncé, à reflet métallique; bords des 
segments abdominaux rougeâtres : tarses et genoux rou- 
geâtres.—Sicile (1). — Ressemble à la P. violacea, en diffère 
par la forme allongée,le corps convexe, l’écusson pointu, 
non arrondi sur les côtés ; les lignes ponctuées des élytres, 
plus fortes, etc. 


CLEONTS M1IEG1I. 


Oblonaqus, crassus, convexus, fusco niger, dense pubescens, 
griseo aulbidoque varius; rostro carinato, utrinque sulcato; pro- 
thorace elytris angusliore, antice angustato , punctis grossis ei 
foveolis impresso, utrinque antice striga obliqua albida, late- 
ribus albidis ; elytris seriatim foveolatis, griseis, utrinque 
fusco bivittatis, his vitiis maculis albidis interruptis ; subis 
cum pedibus griseus, [usco punciatus. — Long. 12 mill. 


Oblong, très épais, un peu comprimé sur les côtés ; d’un 
brun noirâtre, mais recouvert d'une pubescence pileuse, très 
serrée, formant des dessins gris et blancs. Rostre épais, 
caréné au milieu, avec un large sillon de chaque côté ; 
massue des antennes d’un gris soyeux, à extrémité très 
pointue. Corselet plus étroit que les élytres, faiblement 
rétréci en avant, puis assez brusquement au bord antérieur : 


(1) Cette belle espèce a été aussi trouvée à Chypre par M. Truqui. 


318 L FAIRMAIRE. 


au milieu, un sillon presque effacé en arrière ; couleur gri 
sâtre ; de chaque côté, en avant, une fascie oblique, étroite, 
blanchâtre, ainsi que les côtés ; couvert de très gros points, 
formant sur la partie dorsale de vraies fossettes un peu 
confluentes ; espaces un peu inégaux. Ecusson à peine 
visible ; base de la suture relevée autour. Elytres à base 
fortement sinuée de chaque côté ; épaules obtuses ; à lignes 
de très gros points formant de vraies fossettes aux trois 
lignes, près la suture ; couleur grise, une bande dorsale et 
une latérale presque glabres, d’un brun-noir , interrompues 
par des taches irrégulières, blanches ; les deux dernières 
oblongues : extrémité obtusément acuminée. Dessous et 
pattes d'un gris blanchâtre, piquetés de brun-noir. — 
Trouvé à Madrid, par M. le professeur J. Mieg, à qui je suis 
heureux de dédier ce joli insecte. 


BALANINUS RUFOSIGNATUS, L. Fairm. (Revue et Mag. 
de Zool. 1855, p. 108.) 


Espèce à supprimer : c’est le 2. ochreatus de Schœnherr, 
espèce fort rare du midi de la France, où elle parait vivre 
sur les saules. Je dois l’unique individu que je possède à la 
complaisance de M. Marquet, de Béziers. 


PRIONUS BESIKANUS. 


Brunneo- piceus aut brunneo-niger, parum nitidus; protho- 
race latiore , lateribus irispinosis, spina media valida , spina 
posleriore minula, acula ; basi fere recta ; elyiris rugosis ver- 
miculatis, apicem versus sublævigatis. — Long. & 38 mil. : 
? 40 mill. 


Coléontères. 319 


Ce Prione ressemble au P. coriarius, mais il est très facile 
à reconnaître. La couleur varie du brun-rougeâtre au brun- 
noir, moins brillant que chez notre espèce. La tête est plus 
grosse et plus rugueuse ; le sillon médian est moins arqué, 
tandis que le sillon transversal au-dessus du labre est plus 
profond et se prolonge sur la base des antennes. Les an- 
_tennes du < sont plus aplaties en dessus et tranchantes en 
dedans, jusqu’à l’extrémité ; celles des ® sont un peu 
moins courtes que chez le coriarius ©. Le corselet est con- 
vexe, plus grand, rugueux et densément ponctué; de chaque 
côté, deux épines aiguës, celle du milieu plus forte que 
l’antérieure ; à partir de l’épine médiane, le corselet se 
rétrécit en arrière , et se termine à l’angle postérieur par 
une très petite épine, tandisque chez le coriarius, cette 
épine est arrondie, aussi forte et au même niveau que l’'an- 
térieure. L’écusson est moins ponctué. Les élytres du & sont 
bien moins parallèles, et s’atténuent visiblement en arrière: 
la Ç à la même forme; leur extrémité n’est pas tronquée: 
l'angle sutural est muni d’une très petite épine : elles sont 
couvertes de rugosités serrées, formées par de fines vermi- 
culations plus marquées vers la base ; les vestiges de côtes 
sont à peu près nuls. En dessous, la saillie postérieure du 
prosternum est évidemment moins globuleuse et plus com- 
primée. : 

La 9 ne diffère pas du d par la forme, et est à peine plus 
grande. 

J'ai vu plusieurs individus de ce Prione, tous recueillis 
par notre collègue , M. Vesco, à la baie de Bésika, dans le 
Bosphore. Cette espèce se trouve très probablement ‘en 
Europe , et c'est peut-être celui que Sturm, dans son 3e ca- 
talogue, désigne sous le nom de patruelis, et comme venant 
de Grèce. 


320 L, FAIRMAIRE. 


Cette nouvelle espèce ne peut être confondue avec le 
P. Asiaticus, Faldse. Faune Tran. m1, 263, qui vient de la 
Perse. Ce dernier, dont il n’existe qu’une $, que M. le 
comte de Mniszech m'a obligeamment communiquée, 
ressemble à la ® du coriurius, mais offre sur les élytres 
des côtes distinctes , assez fortement prononcées à la base, 
et l’angle postérieur du corselet est formé par un angle 
saillant, très arrondi ; l’épine suturale manque. 


POGONOCHERUS DECORATUS. 


Oblongo-elongaius, [ere parallelus, dense cinereo pubescens 
pilis nigris sparsim erectis ; antennis corpore paulo longio- 
ribus, intus parce pilosis, arliculis fuscis basi rufo griseis ; 
prothorace subquadrato , lateribus medio spina brevi armatis ; 
medio carinula long'iudinali brevi, et utrinque altera trans- 
versali breviore ; elytris elongatis, ad scutelluin leviter infus- 
catis ; utrinque vitta nigricante, ab humeris incipiente, ante 
medium dorsum versus angulata et postice producta; elytris 
apice separatim rotundatis. — Long. 6 mill. 


Oblong, un peu allongé, d'un brun-noir, mais recouvert 
d’une pubescence asssez forte et serrée, d'un cendré un 
peu roussâtre. Tête noirâtre en avant, sillonnée longitudi- 
nalement ; palpes d’un brun-noir ; antennes un peu plus 
longues que le corps, garnies, en dedans, de poils raides, 
écartés ; articles d’un brun-noir, avec la base d’un rougeâtre 
clair. Corselet pas plus large que la tête, au bord antérieur, 
un peu rétréci à la base, très peu élargi au milieu, formant 
une petite pointe de chaque côté; au milieu, une ligne lon- 
gitudinale lisse, élevée , et, de chaque côté, une petite élé- 
vation lisse, mal déterminée en avant; ponctuation assez 
forte en avant, très fine en arrière. Ecusson court, d’un 


C'oléoptères. 32! 


brun-noir velouté, avec une ligne pâle au milieu. Elytres 
longues, presque parallèles, se rétrécissant un peu à l'extré- 
mité ; deux fois aussi larges que la base du corselet; un peu 
relevées et rugueuses autour de j'écusson, et un peu en- 
fumées sur le même espace ; de chaque côté, une bande d'un 
brun-noir velouté, commençant au-dessous de l'épaule, 
iongeant le bord externe, presque jusqu'au milieu, puis 
remontant obliquement sur le disque, se prolongeant en 
arrière, aux deux tiers ou trois quarts postérieurs; cette 
partie dorsale un peu dénudée et laissant voir des gros 
points disposés en ligne, que la pubescence recouvre presque 
complétement sur le reste de l’élytre : cette même portion 
est ornée de deux petites touffes de poils noirs veloutés : le 
reste de l’élytre est un peu piqueté de brunâtre et la teinte 
de la partie scutellaire descend iusqu'au milieu en se fon- 
dant sur chacune, une côte assez visible allant de l’épaule 
presque à l’extrémité, une autre interne très courte ; extré- 
mité arrondie à chaque élytre, ce qui forme un angle obtus, 
rentrant à l'extrémité de la suture. Cuisses épaisses, d’un 
brun-noir, parsemé de poils gris; jambes annelées de brun- 
noir et de rougeâtre clair; tarses d’un brun-noir. — Hautes- 
Pyrénées, près Cauterets. Trouvée par M. Delarouzée, qui 
a pris deux individus sur des pins, au pont d'Espagne. 

Cette jolie espèce est facile à reconnaître; elle paraît se 
rapprocher du P. scutellaris Muls., mais elle en diffère par 
les élytres non tronquées, l’écusson brun à ligne grise, etc. 


ASTYNOMUS £DMONDI, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr. 
1852, Bull. p. Lx.) 


C'est cette espèce que MM. Mulsant et Rey ont décrite 
3e Série, TOME 111. 21 


322 L. FAIRMAIRE. — Coléoptéres. 


sous le nom d'Ædilis xanthoneura, dans le 2° cahier des 
Opuscules entomologiques, p. 4 (1853). 


DORCADION LORQUINIL. : 


: 

Oblongum, convexum, lœve, sparsim punctatum, nigro- 
brunneum, sat nitidum ; antennis, libiis larsisque brunneis ; 
capite canaliculato; prothorace lœvi, utrinque breviter spi- 
noso ; elytris convexis, lævigalis, sparsim et tenuissime punc- 
tatis, humeris fortius purclatis; sutura postice paulo elevata. 
Long. 15 mill. 


Convexe, entièrement d’un brun-noir assez luisant, lisse. 
Tête ayant un sillon longitudinal, fortement ponctuée sur 
les joues; labre rugueux, à ponctuation fine et extrêmement 
écartée. Antennes d’un brun rougeâtre, atteignant les trois 
quarts de la longueur du corps. Corselet uni, convexe, 
armé de chaque côté d’une épine courte, plus fortement 
ponctuée sur les côtés. Elytres convexes, unies, ayant 
quelques gros points sous les épaules de chaque côté ; par- 
semées de points fins, très espatés; suture un peu relevée 
en arrière, et bordée d’une dépression longitudinale : 
extrémité de chaque élytre obtusément arrondie. Dessous 
de même couleur que le dessus, un peu plus mat. Pattes 
d’un brun-foncé ; cuisses noires, brillantes. 

Cette espèce est remarquable par sa forme convexe et le 
dessus du corps lisse : elle a été prise sur la neige, dans la 
Sierra-Nevada, par M. Lorquin, entomologiste bien connu, 
et je lui ai conservé le nom que M. Javet lui a donné dans sa 
collection. 


NOTICE BIOGRAPHIQUE 
SUR M. FISCHER DE WALDHEIM. 


Par M. AMYOT. 


(Séance du 27 Juin (855.) 


La Société entomologique a fait, l’année dernière, la 
perte d’un de ses membres les plus illustres, dans la personne 
de M. Fischer de Waldheim. Elle a voulu rendre un hom- 
mage mérité à sa mémoire, en insérant dans ses Annales 
une notice abrégée sur ce célèbre naturaliste, et je viens 
m’acquitter aujourd’hui de la tâche qui m’a été départie à 
ce sujet, en regrettant qu’un plus digne que moi n’ait pas 
été chargé de la remplir. 

Gotthelf Fischer est né à Waldheim, petite ville entre 
Leipzig et Freyberg, le 3 octobre 1771. Entré au gymnase 
ou collége de Freyberg, en 1783, il y termina ses études , et 
fut reçu au grade de docteur, à l’âge de 26 ans, en 1797, à 
l'Université de Leipzig, sur une thèse qui avait pour objet 
la respiration des animaux. C’est au collége de Freyberg 
même que commença pour lui, notamment avec l’une des 
plus hautes illustrations de la science, Humboldt, une 
liaison qui devint de plus en plus étroite avec le temps, et 
à laquelle il a dit qu’il avait dû beaucoup par la suite. Il 
alla ensuite visiter les universités les plus célèbres d’Alle- 


324 Amyoïr.— Notice 


magne, Wittenberg Halle, Gœættingen, Iéna, et c’est dans 
cette dernière ville qu’il connut deux hommes qui exer- 
cèrent une profonde impression sur lui , a-t-il dit, pendant 
tout le cours de sa longue vie, Goethe et Schiller. 

Il partit pour Vienne, en compagnie de Humboldt, attirés 
tous deux dans cette ville par la célébrité d’un fameux pro- 
fesseur de médecine, Pierre Frank, dont ils suivirent les 
leçons. Là, le jeune Fischer commenca à éprouver les effets 
de sa vocation vers l’histoire naturelle, en se mettant à 
étudier l’anatomie des poissons du Danube. Brülant du 
désir de voir et d'apprendre, il continua ses voyages, tra- 
versa l’Allemagne et la Suisse, puis vint enfin en France, 
où il se mit, dès l’abord, en communication avec le puissant 
génie qui commençait alors à jeter ses rayons sur la science, 
le grand Cuvier. Disons ici que Fischer de Waldheim a 
mérité, depuis, qu’on l’appelât le Cuvier de la Russie. 

C'est dès ce moment que sa carrière fut fixée. I! fut 
appelé, en 1798, à professer l’histoire naturelle à Mayence; 
l’année suivante, nommé bibliothécaire de l'Ecole centrale 
de cette ville, il consacra, consciencieusement, ses nouvelles 
fonctions, par des travaux qui le placèrent au rang des bi- 
bliophiles les plus distingués, en conservant, toutefois, son 
culte de prédilection pour les sciences naturelles, et n’atten- 
dant que l’occasion de se livrer exclusivement à elles. Cette 
occasion se présenta en 1803, dans l'offre qui lui fut faite 
d’aller se placer à la tête de la science, dans un pays neuf, 
dans un vaste empire, à Moscou, où il fut nommé pro- 
fesseur et directeur du Musée, commençant là sa carrière 
au moment où Pallas finissait la sienne. 

Je ne rendrai pas compte, Messieurs, des travaux inces- 
sants, en tête desquels je placerai l’'Entomographie de la 


sur M. Fischer de Waldheim. 325 


Russie, qu’il a exécutés depuis cette époque, pendant les 
cinquante ans, et plus, qu’il a exercé ses fonctions ; la tâche 
serait trop longue et dépasserait le but que nous avons en 
vue, dans la courte notice que je suis chargé d'avoir l'hon- 
neur de vous présenter. Cette tâche, d’ailleurs, a été digne- 
ment remplie dans l'important travail publié à Moscou, 
en 1847, sous le titre de Jubilé demi-séculaire du docteur 
en médecine et en philosophie , Gotthelf Fischer de Wal- 
dheim { Jubilæum semi-sæcularem doctoris, etc.) 

Fischer de Waldheim a fondé, en 1805, la Société Impé- 
riale des naturalistes de Moscou. Le Musée de l’Académie 
médico-chirurgicale de cette ville lui dut sa création. Ses ou- 
vrages et sa haute position scientifique ont attiré sur lui l’at- 
tention de l’Europe; il n’est aucune des Sociétés savantes 
qu’elle renferme, qui n’ait tenu à l'honneur de le compter 
au nombre de ses membres; on en pourrait citer plus de 
soixante-dix, dont il a fait partie; la ville de Waldheim, où 
il prit naissance, l’a inscrit au nombre de ses notables, et 
son souverain, l’empereur de Russie , la comblé des plus 
honorables distinctions, en le nommant conseiller d'Etat et 
membres de plusieurs ordres. 

J'ai eu le bonheur de connaître, personnellement, 
M. Fischer de Waldheim, lors de son dernier voyage en 
France, vers l’année 1842 ; il n’y était pas revenu depuis le 
temps qu'il était parti pour la Russie. Son affabilité, son 
ardeur encore toute juvénile pour la science, malgré l’âge 
. avancé où il était déjà parvenu, ont laissé dans mes sou- 
venirs et dans mon cœur des impressions de sympathie, 
j'oserai même dire d'amitié, qui ne finiront qu'avec ma 
vie. 


Lors pe sue te 2. 

y 2 & RTCETES PCT AL TS PR LATTES AR 

Le wi 6 AL: A fiaver. taste * | at - Sig 
+: mb. nb plane dr EEE ATOS 


Ke 


ne M ul LR auf tode 2). HT TIRE fie 34: artiog 
w ls À . te. p € x] x à 
gi Ts EI Fpmalan rhungt his vnlut f 


Te Aus à 


Lr 


À gl sd DO a Lu LUE “he ÿ k priaÈl ü Li as s x ai 
OT a om sais 
| ne: BRU tuf A TR 26 elentius 


an. Li se apte NE HoÏdiao4 ouate 


LA) NT Tarte CO RTAT qe DEN 4 

é LR (VAT EUR ma | * 
PAT (4 
? À 


“ hr ; 9 ‘he | LUE LUS À nl 1. 4 


19 * . 


P, k 


F4 


Pas] 
CRE 
+ “à 
ET 
2” 
ii 
RE 
ed 
de 
FD 
EE 


| 4 : «lis non EN 10, AS APRES Cr 
al , La Fr: C'AN tu 7 f » ù Mb L 
\ RNA FR Vedi * PA Re DA 
; A. we tpinlé fRRANET Er uatbéarr à mn To Firivt 
P % sifte J{ GE TE OT : AIS F4 04H HI 
- Ja Fr te ù l + … É Fr L À Le is d 
; L "À LORS y # Win T4 1 Cr te. ‘ 
Q À rt à: dd Ar Trot si Lo Er. Ù 
De) TALENTS ane gts DICO DE MAUR 
4 2 Ce LUS in. S , : ts T mn 
4 MITP DA -’4 "A A day re s LC ‘ 
J r # o 1e. = tv ASTM t” Es À 
3 LR RE MT MRC OL TO NIQUE 
F4 ne ‘ x : ” 


ù" : €: 
+= , La ; TET ME LUN ner N ATFETRE 
5 Doc: (E3 HI FEU CM. Ha > AA NT PAQUET 


Le CA LA NS LEE TUE 


es Lai 7h 
À opt SE PTE ° 


LM Te 
- spoe Cor Bis ü* 
él, 


n : à è 
y nn A 


ca si re FT }: Li if 
(A { TE 1 
kr ? F 
É TT L Etc 4 Us MT Te D CE" et 
SENS ne . à MRATTAT FL TRE" tE 
« 2 Æ # 
; - 4 S.à c 
ï 
‘ Ê x 
ñ # FA e { 
HS “ 
\…— rs 


ESSAI MONOGRAPHIQUE 
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. 


(Suite) (1). 


Par M. S. À. de MARSEUL. 


(Séance du 9 Février 1853.) 


XXXIIEL SAPRINUS. 
(aaeos, pourri.) 

Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 16 à 20.— Mon. 

pl. 15 à 19. Genre XXXHII. 

Hister. Fab. Syst. Ent. 2, 52 (1775). —F. Payk; Gyll. 

Saprinus. Er. in Jahrb. 4, 172, xv (1834). — Heer, Fn. Helv, — 
Le Conte. — Redt. Fn. Ausir. | 

Corpus crassum, ovatum, nitidum, sæpe metallicum. 

Caput retractile; fronte slria tenui, antice plus minusve 
obsoleta ; clypeo constricio ; antennis frontis sub margine in- 
sertis ante oculos; funiculo brevi sensim incrassato, clava 
4-articulata abrupta, rotundata. 

Prosternum breve compresso-carinatum , bistriatum, basi 


(1) Voyez 3° Série, T. I (1853), p. 131 et 447; T,. II (1854), 
p. 161, 525 et 671; et T. III (1855), p. 83. 


328 DE MARSEUL. — //istérides. 


subsinuatum, lobo antico nullo ; cui fossa antennali insculpta 
ante coxas , margine peclorali inciso. Mesosternum subsinua- 
tum, marginalum. 

Pronotum trapezoidale, breve, stria marginali unica; elytra 
apice truncata, margine inflexo bisulcato, strüs 4-dorsalibus 
obliquis, postice abbreviutis, humerali tenui. 

Propygidium breve, transversum; pygidium triangulare 
plus minusve inflexum. 

Tibiæ anticæ dilatatæ, extus denticulatæ; posticæ biseriatim 
spinosülcæ. 


Corps épais, en ovale plus ou moins raccourci, plus 
bombé en dessous qu’en dessus. 


Tête assez petite, s’inclinant en devant et peu enfoncée 
dans le prothorax. Front en ovale transversal, peu bombé, 
entouré d’une strie souvent en devant, presque toujours 
réunie par derrière; épistome beaucoup plus étroit; yeux 
réniformes, obliques; labre court, échancré en devant. 
Mandibules assez saillantes, courtes, se croisant, recourbées 
en pointe acérée. 


Antennes insérées sous le rebord du front, dans une des 
petites fossettes, à l’angle intérieur de l'œil; scape court, 
épaissi au front; funicule de sept articles ; premier beaucoup 
plus grand que les suivants; 2-6 courts, serrés, grossissant 
progressivement ; septième court et très large ; massue de 
4 articles plus ou moins épaisse, arrondie. Fossette anten- 
naire assez profonde, arrondie, au devant des hanches an- 
térieures contre le prosternum ; l’antenne y arrive par une 
fente du bord antérieur. 


Menton petit, en carré, court, à bord antérieur concave ; 
lèvre membraneuse ; paraglosses elliptiques , frangées en 


XXXIIE Saprinus. 329 


dedans, n’arrivant pas tout à fait à la base du troisième 
article des palpes ; palpes labiaux 3-articulés ; deuxième 
obconique ; troisième ovalaire, tronqué au bout, un peu plus 
long. Mâchoires cornées, assez fortes , à deux lobes barbus 
en dedans; interne étroit, externe gros, arrondi, beaucoup 
plus grand ; palpès maxillaires, assez forts, de quatre arti- 
cles: premier très petit; deuxième obconique, assez grand; 
troisième court, subcylindrique; quatrième cylindrique, 
beaucoup plus long, tronqué au bout. 

Pronotum en trapèze, beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, avec les angles aigus, serrés contre les 
élytres, ne laissant pas saillir en dessus la pièce méso- 
sternale, rétréci en devant, avec les angles arrondis, bordé 
d'une seule strie { marginale) non interrompue en devant, 
rarement un jeu raccourcie à la base, rapprochée du bord 
(connectens excepté) ponctué assez ordinairement au moins 
en partie. Ecusson visible, mais triangulaire, très petit. 
Elytres ordinairement plus larges que longues, de la lar- 
geur du pronotum à sa base, dilatées à l’épaule, rétrécies, 
coupées droites par derrière, sans angle sutural, presque 
toujours ponctuées, au moins dans la partie postérieure; 
bord infléchi, sans fossette à l'épaule, avec deux stries 
marginales, rarement trois; strie suturale se continuant 
souvent le long du bord apical, jusqu’à ce qu’elle forme la 
marginale, tantôt raccourcie à la base, tantôt réunie par un 
arc à la quatrième dorsale ; dorsales obliques, partant de la 
base et raccourcies par derrière, au nombre de quatre 
{ rarement la cinquième existe ); l’humérale fine, oblique, 
rapprochée de la première dorsale, souvent jointe à la sub- 
humérale interne ; la subhumérale externe, quand elle 
existe, est réduite à un court rudiment basal. Prosternum 


330 DE MARSEUL. — Histérides. 


saillant, plus ou moins étroit, un peu arqué à la base, sans 
pénétrer profondément dans le mésosternum ; droit ou légè- 
rement concave, ne dépassant pas les angles antérieurs du 
pronotum ; bordé latéralement de deux stries longitudinales, 
limitées par un rebord qui en rencontre un plus extérieur, 
partant des hanches et bordant la fossette antennaire. Mé- 
sosternum trapézoïde, sinué en devant, séparé du méta- 
sternum par une strie transverse, bordé d’une strie rare- 
ment interrompue. 

Pattes médiocres ; cuisses ovalaires, creusées en dessus 
d’une coulisse pour la réception des jambes; jambes élargies 
en triangle, minces, avec de courtes épines terminales : 
antérieures creusées en dessus d’une fossette tarsale, large 
et mal limitée ; bordées extérieurement d’un rang de den- 
ticules plus ou moins forts : quatre postérieures garnies d'un 
double rang d’épines ; tarses de cinq articles; quatre pre- 
miers triangulaires , garnis au bout d’une épine en dehors, 
et de deux en dedans ; dernier un peu plus long , à deux 
crochets. 

Abdomen de cinq articles ; premier arceau ventral long, 
avec deux stries divergentes entre les pattes ; les autres 
courts. Propygidium court, transverse , oblique. Pygidium 
plus ou moins vertical, grand, en ogive. 


Le genre Saprinus, créé par Erichson, en 1834, a été 
depuis adopté par tous les entomologistes, C’est, en effet, 
l’un des plus naturels et des mieux caractérisés : sa forme, 
celle de son pronotum et de ses élytres surtout, aux stries 
obliques, raccourcies par derrière; son prosternum com- 
primé en carène, bistrié, sans lobe antérieur, avec la fossette 
antennaire creusée en devant des hanches sur ses côtés ; le 
bord pectoral entaillé pour que l’antenne puisse s’y rendre; 
enfin, ses jambes postérieures garnies de deux rangs 


XXXIII. Saprinus. 331 


d'épines et rarement de trois au bout, sont autant de mar- 
ques qui le distinguent aisément. 

Les différences sexuelles ne sont pas partout les mêmes, 
souvent elles sont peu perceptibles, et se réduisent à quelque 
chose de plus trapu et de plus luisant dans le mâle que dans 
la femelle; quelquefois l’un présente une excavation sur le 
métasternum ou même deux petits tubercules au bout du 
même segment ; d’autres fois le pygidium du & est bombé à 
l'extrémité, avec une impression, tandisque dans la © on 
remarque diverses sculptures. 

Les métamorphoses sont encore très imparfaitement 
connues. La larve, si les individus que je présume être des 
Saprinus en sont réellement, diffère très peu de celle des 
Hister, À l’état parfait, ils vivent dans les fumiers, bouses , 
charognes, détritus, et autres matières en putréfaction. On 
les trouve pendant toute la belle saison, mais surtout au 
printemps. 

Ce genre, dans lequel l’auteur de la Révision des Histé- 
rides avait réuni vingt-neuf Hisier, décrits et figurés dans la 
Monographie des Histérides de Paykull, et trente nouvelles, 
s’est accru depuis lors considérablement, surtout depuis la 
publication des espèces d'Amérique par M. Le Conte, et 
j'ai pu compulser dans les auteurs cent vingt-deux espèces 
de Saprinus, dont quarante-quatre ne me sont pas connues 
de visu. Malgré cette lacune, j’en ai décrit et figuré cent 
soixante-trois. Dans l’étude d’un si grand nombre d'espèces 
si rapprochées, souvent si petites, j'ai dû recourir à des 
divisions artificielles, qui laissent quelquefois à désirer sous 
le rapport de la rigueur, mais qui me semblent faciliter sin- 
gulièrement les recherches. Je n’ai rien trouvé de mieux, 
du reste, que de marcher sur les traces d’Erichson, dont je 
n'ai fait que développer le système. 


332 DE MARSEUL. —- Âistérides. 


DIVISION DU GENRE SAPRINUS EN GROUPES. 


A. Tête sans carène entre le front et l’épistome. 
B. Elytres ornées de taches bien limitées. 1er GROUPE. 1. 
B’. Elytres sans taches bien limitées. 


C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au 
bord antérieur du prosternum et séparées par un 
assez large intervalle. — Stries suturale entière ou 

à peine raccourcie postérieurement. 


D. Strie suturale non réunie à la 4° dorsale par un 


APC PASAL, 7 MES tee Re 2e GROUPE. 18. 
D’. Strie suturale réunie à la 4e dorsale par un arc 
Bon 4 5 date een 3€ GROUPE. 45. 


C’. Fossettes antennaires remontant jusqu’au bord an- 
térieur du prosternum, et séparé par une lame 
étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie 
Har (CRÈTE. pe, € 4e GROUPE. 119. 


A’. Front séparé de l’épistome par une carène. 
B. Front sans sillon transversal en forme de chevyron ou 
dacéoladenana una er 5° GROUPE. 121. 
B’ Front avec un ou deux sillons en forme de chevron ou 
d'arcohne: 7 2280 A a 6e GROUPE. 140. 


a "aL9qS “UOSÉA SAUAIIXD OU + + * * “[Ri9E] ‘oIpuOJIe ae, ‘/ 
se “anansuo 91689,p said nod e sojesIOp Sor11s S9 S9IMOL ‘22 
‘dsq-u0q-"p-de) “LUPOTAA “S2PIIU ‘6 * * * * * * "2IDANOIIEI IUN}OUOId np ofeurS Ie É9JQIU 


-91d ej onb onSuoy 1ssne 2g ‘oççuu ojesiop +y ondwuos 
-d9jUt UOU 9EJUOI 91)S — ‘olenauer} ‘9801 AU 
‘e[o3u y “A4 “s29sanba y tt + * + * ‘axniuo wnjououd np 
9[EUISIRIU 911009 S947 9 {9JOUTISIP A[PSIOP +} ‘ondHOI9] 
-UT 9[U}UOAJ 2116 — ‘oSnanpuo ‘oesJaasuesz ‘ounel au9eL ‘/ 
‘saine 
S9j onb oj1noo snjd dnoonvoq no onu SESIOP Sor11s Sop auf ‘2 
‘wnjouoxd np 59109 Sop SUOI 9] S2109A0} 9P 9I9S 9p SC ‘PP 
‘9pu] ‘Did ‘sn2dnaioqur ‘Le  * * * * ‘WnjOuoid np 59109 Sap SU0] AL SA[09AOJ 9P S19S SUN P 
*9191H9p 16d jUamonos SapnJouod SAMÂI — SAULIPIU SOU, ‘22 
“Sepe UOSYIUT GO ee ee + à + “ones 
-vyxnf ass1 99Pdso un 9948 ‘sasnongni SaJJÂIT — "SoRoIde SARL ‘2 
‘sa8noi no sounel says) Sop 9948 ‘SAIIOU SNA ‘990 
‘epu] "A snDNNS-p GE et tt "+ * * * *sounel sauor] Sop 9948 ‘saJI8A SOIJAÏH ‘9 
“QUELNOITIPIN  ‘ISSOM “SAJDIN9PU ‘G  ‘ * * * * * * *NSU0] SNId 9[PSIOP 5} — "919109 WNUI9SOSQU 
np 32 wnjouoad np ojeul8Jeu AIS — ‘994189 “9SIET ‘ITOU AUIL 22 
°104 anbrayy "A “Sn9019N19 ‘HO  * * * *  ‘ayin09 Sd 9[8SI0P op — ‘HI91N0990I ‘WNUJISOSPU 
np 3° wnjouoad np o[CUISJEU 116 — "uoNOQ 2 ‘91IOU JUL ‘2 
*SAILOU SANS SoU9e) sop 9948 ‘sounef no sa8noi SAUNA ‘Q 
“[VSIOP ,7 EI R OIUNYPA LOU A[LANNS AUJS ‘? 


XXXIII. Saprinus. 


‘AdAOW) 107 ‘SANIHAVS *SHOHASA SHG HAÔLLdONAS AVATAVE 


UL. — Histérides. 


» 
ÿ 


DE Mars! 


334 


VedeTÉANOG UD ‘JA ‘SAJDUSISIQ ‘EI 


“Id e1 ‘snD1d97 °c} 


*3ewq "1PIDYIUDII 


‘AIOG<"TIU) TO ‘JA ‘S2/01099p ‘FT 


"a1d834 “JA “SNIDULO ‘9 


“SousS  ‘sngdnssoquuad 


"one : "A91S ‘877071n81Q 


‘FH 


sud 9[ESJOp 2h {9[RIDNU,] © SIUN?PI SUIJQUI 9[PIUINUNS AS ‘2 
“9I1Quiou J1194 uo sog9vdso squap 
op SaludeS S2IMAITIAUE Fusil — *S998n01 S9U9L] SOP 9948 SONÂI ‘99 


+ + + + ee + Were Eiée Ms e “ae 


+ + ‘ainmns €] SI9A 
CPL quouoSuojosd suvs ‘oIpUOIIe JUAUIIININSNAI  AUIVEL ‘29 
tte + + + + “omis ej Jueusne ‘suvpop u9,nb 


a u9 seq snId ‘99e SUIOU ANS191S0d paq ve HULL 
tros + + + ‘oanms ve] sed jueugryiuu ‘saogop u9,nb 
suvpap uo seq snjd ‘9j91de JU9UTIOU ANIH9]SOd piOQ L SUEL 
‘)18 9 squi1Cd aun 91nJns EI SA9A JUEAOAUS SUIUL °PP 
ess tt ot + ? * *OINMS EJ SASA 91994194 JUL L OUI ‘P 
“ans 
EL SA9A AN9TIRS0d JU9W9BUOTOI 9946 ‘9P[NPUO IISIIASUCAY AH ‘2 
*SN21USP XN9AQLOU 
ap soluaes saanorioque soquef — ‘sounel soyoe] Sap 9248 SONÂIH ‘Q 
*8[VSIOP 9} CI] L AIUNPI O[LINMNS OS ‘V2 
tt: ‘+ * ‘epxos euro nod un wnipréAd np 
UONENOUOX — ‘9U2L} EJ ANS JULOULAL,S SOIPSIOP 7-2 
{Sa9rqua S9[UUI91S010 sors — ‘Jl0Jÿ Sud WU ‘$ 
OR dt 
snçjd wnipisAd np À dénemonvx — ‘ou90} EL, Ans sed 
JULÈURAL,S DU SO[RSIOP ÿ-£ *JULAIP U9 S979105{0 Sajuu 
-J91s0ad 91417 — ‘onpouod snjd ‘oSiez sajd tunui97s014 ‘4 
*9SR9[NPUO [RS JIOASUEA] AUICL “/4/ 
oder etes RS, 5 AO OTÉINOU “opuoise eue L 2,7 


2  ‘ssAqvédsqq'f us ‘Did ‘SU2$272 ‘cz 
is ‘QUI & PU “DUIQAPD ‘YG 
“OPUL ‘IH snS02048 ‘er 

“dSq-°4 9p ‘D ‘'aye) ‘Pid‘Su2puaids ‘cc 


*sSÂV ‘SD195$PA ‘IG 
“JONpPON ‘A'S2IPpound-ru0s ‘07 


‘de ‘1010918490 ‘GI 


-_XXXIII. Saprinus. 


Je)  ‘997"‘570p10081P ‘8 
‘HdAOUD 0% "SANIUAVS 
*opu] “Pid ‘s222497nd ‘LI 


“HOdUE "19QN4 ‘9 


toto tt + + *SouiSIOUI SOL SEd JUEdN220,U UOrENJU0g ‘pr 
"+ + + * * ‘21910840 NO OJINU op * SASNJUOY SOIESIOP SAIS ‘22 
tits et ++ + * *s91IN09 S[SIOP op 19 S[CISUMH Ÿ/ 
surtt see + * * *sonSU0L AIPSIOP o7 19 ICO UNH ‘/ 
“Sagan bivti U9I SA[RSIOP SAINS ‘2 
*SOHSJOUI Z-F SUIOU NU JULIANO9 UOTENTUOX ‘P 
*9SUQ EI U AI9AN09904 S94] WINJOUOId np 9JEUISIUU 911S ‘22 
“DOI ne,nb 59109 sa ans onjouod juowoayioy Snjd 39 QUUCIS 
-soadeur wnipr8Âq — ‘iuvAap uo opnbaeu uiq 2[UUOuj AIS ‘PP 
+ + + + + <xnonSna uou ‘sonJouod Ju9umoAQISSOI8 mnIouo1d 
np 59100 19 wnplaAd ‘S9nJouodut SOTISIQUE — ‘NAIG-IÀ ‘22 
es US Aie. eme les etesottalirentes eue 0 iv Ie -XnonSni JUS 
-U9p WNJOUOId np 59109 19 WNIPISAG ‘SALSIQIUT — ‘HAOP-TIRA ‘2 
"20PJINS LS 9107 ANS JUIUIIL.99 
gnjouod wunipi8$Âd4 — ‘JUEAIP U9 97910800 19 29NUIS A[LTUOIJ AUS ‘P 
“O1)AN0998I 9UIIÉ E no 21TUS WNJOUOId np RUISIEU AS ‘2 
-a1nns EI SA9A ‘oseq LI R 99nbIe UOU A[LSIOP US oÿ ‘9 
| *910P NO N9[Q JI9A UN,P SAMÂIH ‘2? 
ss te eee + + + * “quesinf 990} 19[0TA UN,P SONIA 


‘SHDHASH SH HAÔLEAONAS AVHIAVL 


e sun . . Ce 0) . CE DINTOELO CT CE . . aber :e ‘saigne 
sat onp onSuO 15$ne 9[8S10P op * 99I0SI SMIQAUT [LIPUNUQNS SUIS 22 
ele Le Mig ee bat re RASE ‘saane sa oub 9]1R09 


DE MARSEUL. — Aistérides. 


336 


-sanbJeu Uo1q SIEU “Sn1q0 WiNjOuo1d np 
SANITIQIUE SILBUV —"HNINS PI SIA 988Q EI € 99NDIC 9[ESIOP OS o4 ‘9q 
“21443 ODIDYE , Qg "RAR Lt ne RENE" MIDDDAIE wnjouoad np Sinoi 
-ojue SAJBUY —"9inqns e] SI9A ‘95 EI & 99NbIR HOU 9{ESIOP OS 7 ‘q 
“anbrpejou no unaq srojenbonb ‘quesmy 41ou un,p SAÂTA PP» 
“ACOSESEPEIS  “UOURIS ‘S7/2001pP8/N] ‘GE * * * * * * \UCA9P 9 PQU9I 9} WNUHWISOI — ‘811009 S94} 
A(LANANS ANS — *XNANBNA SALNSIIUT — ‘SISNJUOI SA[ESIOP SUIS ‘29 
‘Seutddt}id-'} *82J091ND JS * * * * © * *UOM? SRI NUS SOI — ‘999$ SUOMI 
“ass018 snid uoneNUOX — ‘2910/0209 SOJA SIP 104 va 
"9pul -snpsnqns ‘OS * * * * “JUCA9P U9 1848/9 SNId WINUI9ISCIY — ‘99H98 
snjd Jo ouy snjd uorenqouog — ‘XNO1 Sa1JÂIS S9P 1004 8 
Es “guyouod 
AUOMAIAISTIA QUI0d R WNUIASOSSIN — ‘OIUISUNUT L 
AUTO AUJAUMUQNS { SAIQIIU 9VHAIIISOSQUN 79 O[ETUOIJ SOUS 2 
‘auu7) -snun29d *Qg * * © * * ‘aNJoU0d JU9HI7I0] WNUIGSOSON — “aqulo{Stp 
[LJQUMUQUS { SNAMONIIUI A[UUIAISOSQU 19 OTCJUOIG SAHIS 1 
‘sanjouod SAHSIAIUT *29 


“JNISAY DUT AID On OO à *spnjouodut SOINSIAUI ‘2 
‘saaqne Sop ANanSu0T EI 9P SAILSIOP SAIS FE PPPP 
‘Use ONONMIUSDI LG ES À “ondmodioqut ‘on 800 »ÿ * 971009 9[SIOP A1HS °€ ‘PPP 
"alIPAISNY “snpaour{o ‘gg * * * * AANO 110] op ‘onSuOL 9[RSIOP AUS o£ ‘PP 
“NSNY FAMSHAUDAD QG "© 5; ? \ *,","SeNINn0soe SON S9IUSIOP SAINS y-£ ‘P 


“JUVA9P U9 1848[9 oUr9d e WNuI97S 
“OI — “NSUOL ALUANNS 2111S — "Sapnbiem uo1q S2ISIOP sora]S ‘2 
“a1nins LI SJ94 ‘oseq ex 8 sonbae 910S10p IS op °99 


337 


XXXIIL. Saprinus. 


‘d434 


IN 


“aq 


JTE) 


“PUJU AA 


Je) 


‘JA ‘snunssyvjound 


‘A ‘sapnpraiu 


‘UULIN ‘SAUUIIUOIY 


1) 9" ‘s2SU2U03210 


[49 ‘sns/272p 


“JA ‘su28n] 


‘8€ 


DL: 


saoedsa sn(d So1Âlp Sop SIUIO4 — ‘XNoiquou sujouw 
*sjd0] Snid Sejnojuop op soluies Ssainarojue soquef ‘4 
“sonjouod AAOTIPAO LUI au19d R no SasSi SALMNSISQUT */ ol 
"oJe{191n9s-e7xn£ 
‘JueSINT 951] Fur éd — ‘Sopnbieu uaiq sejesiop sas 


*S94] 19 
sap aseq vI e D umououd np sop a! Ans SUTOUI NE 9SSIL SNSS9Œ ‘PP 
° 0} » ® e Q e e . e e 0 CHENE ° 0 0] *99119S 


S94] Satan Peut eunp JOAU O9 AUAMAAQTIUS SNSSAG ‘P 
‘JUbA9P U9 SaIUN9I ‘59109 Sos IS Ju1od 
JuEJUOWOI QU “WNUHIISOI np uPd 91 suvp sopeuWoSold SonS ‘22 


a … " . . . . * . L] . . . . . . . . C0] e. ‘onsuol 
sud so) SIPIU COIDINONOUA JUOWOIEI A[LSIOP ES 0€ ‘// 
tte ‘aqmu onbsoid ‘ojanoo soul a[ESIOp aus € ‘/ 


“OIL I € 
SHnUE au ACIJUNUQNS US — ‘SAMOUOMI SOLIJSAOUT ‘22 


* *9[0SI SUOQUI O[LJSUINEQUS OMIS — "SHNJOUOd SOLHNSIAQUI ‘2 


“asnonsnJ UOI} 
-emouod gun ad ou u9iq ‘quesiny oss1| s9vdso sus San AIT ‘pp 


111. 


+ 
4 


PS ST SN OR ROIS OUT 08/01 dis red = 
snjd ane ‘ u6ssn99,[ Snos ‘ pueas snjd un] ‘ sooedso xnaq ‘22 = 
tt tt te tt 9 tt «quesinf ‘ossi[ 920ds9 ]n9s un ‘2 So 
"SaiTEr[opnas-2}xnf & 

‘sjuesIn] ‘SaSS1j Sa9eds9 Sap 9948 3 segtiourod quawasnonsni SAT ‘? 
‘unu 2 


-19}S01d np 59102 SO Ans ‘JUPA9P U9 JULTUOUII SOC UIIISOAË S911S 


DE MarsEur. — Âistérides. 


338 


+ 
“ 


‘ang “id 2/1m00ds D SL A 0 
anb janoo sud ossi] 990dS3 oz — ‘SOfINu SOIRSIOP SOINS Z-E ‘2 
“queaop uo soquaS4JoAIp nod an sapeuaa1soad sons ‘p 
“2009 S941 NO 9J[NU 9FPSIOP AIS 9€ ‘9 
4 C1 12 03 ej du rod suyd oque 
an,p ouSedtmo99e no ‘o[esiOp 9TNS op EI JUd 9S10a04) ‘os$i| sodST ‘qq: 


1112) +7} 9 “SNOLIQN] 9 + * * * * * + + + * + *SOJIUIL U9IQ SOSSIT S292S9 SUES SUTOU 
ne no ppEnt ADN “e ONbSI( — ‘SIIIULISID SS[ESIOP SAIS ‘29 
‘JoSUPL “SNPDANFY ‘gg ee te + + * + + * “wmiouoid of ns S21099e 


“SJ U91Q “SASSIL So2edS9 SIOUL — "S9FOUTISIPUL SOTESIOP SOLS ‘2 
"218510P AUS o E[ dd SiOu9p 09 PYIUIT ‘O[duus ‘ossi 99UdSY °Q 
“asnanani ‘ ApIRE uornenqouod eun 
Jed 90 1H )TOU oqsaoqut 0} DP 95 EI & ‘AUPSINT ‘OSSI, 00dSF ‘D 


‘HdAOUND »+€ ‘SANTHIAMVS “SHIAASH SH HAÔILLdONAS AVATAY I 
‘apans ‘Iu9 ‘snpunwuui ES PR a en ee di es a en Tri uarq ‘ques 
NL oJrepomos-tixnf 99vdso uQ — ‘saSNJU09 SAIUSIOP SOUS ‘22 
“OU ‘JA "I “snaumf ‘ep + + + + + + + + *sompouod uomosnongni SMSQUI *J/ 
“SIV "JA “SNOU08F ‘GY * * * "HIPIQUINU,L LR 9IUN OUJIUI O[LIJEUNUGNS AIS ‘YY 
"In "SAPIJIUQNE ‘Ep * * * * * * : * "JP[OSI AUXJQUI S[CIHENUQNS AUS ‘7 


“agn bien XNa1E 79 


294498 SNJ S9JÂTS S9P UOTENJIUOY — 'XNIIQUIOU sntd 
‘suy seu SALRARAE eh soludes Saunsnoque saquef ‘48 


‘pu SnIUOBUDS “1e cet dote ‘es Nr à RPIQRE SNLSAe 


39 


XXXIIL. Saprinus. 


‘TS9I4 


‘At0g 


‘av}rd 


"ion x 


é ‘AV 
187-N 


‘QUIAUS 


"In 


“SUIISIINZD 


“UUIDPAOIDT 


d'IDUCIY ‘S2DIU0FDIDA 


"Sny2A1dip 
*“siuuadi#ni 


‘alu ‘snauvA2opnosd 


‘I ‘snurs vid 


.e 6 
4 ‘snouæ 


PTE 


(O1 
"EG 


"0 


‘67 


‘87 


se RULES onpu9) SUrou sons S2P uolenu0q ‘ 
PE A NOTE TO ISTNTA AIESIOP AIS 9€ 
— re sn ‘oçeSo snd sono sop uorenjau04 ‘# 
‘wunjouoid np 
59109 Sop SUO[9T 2NPUIP 2H9SSO] — *2NbH1E 19 no1q SoNAIT _ 
‘umpr8Adoxd ne nbsn£ uezuommoi 50 ‘JIO S947 UOIIIS 
“ORINOUID-TLUAS UOTIIS UN,P 24n0U9 ‘D? 
‘soqduns somosnypod £s49inoruop IUOUQUH Sanaroque soquef ‘2 
S047 (T9 X0E IEUTÉ ELU 2€ 9P LU AIRSAOP NNS »G 2P Sd ‘9a 
RTS TA MM APN" Le) ie Le ln PUMA nan te an 2 *99nb 
“JEU U9IQ ESIOPOTNS 96 JUN * sante Xne Some SANS XN2Œ ‘2 
5 7 7 91SIOPp ons ,ç op sed £Sa1j to xne sojeu1Seur SOIA]S SIVIT, ‘2 
*S01119 XNE 9[USIOP 2G SUN NO AJEUISIEU HS 0€ OU) ‘q 
: “9 JUOUOTIOU 
dub, -R1xn[ osstf eoudss sues ‘ sapnjouod surou no SNA SONAIT ‘20 
TO NT To ter nt € topnbieut ueIq aESIOp UNS € ‘22 
DUT TT tt AMNOH9TUE SIN) UOS E 9JEIIP WNUISOIX ‘22 
FT RE Net TS À MOSSTT 608089: T 9p Ananol 
-S04 paoq oj sed juvuSroqe,n apesaop o111s-0p —"28no1-uniq ‘// 
FOSSES EU Sept etant onvdsa FApPANoP] 
-S0û pi0q a] quenSrone 9[USIOP IS oÿ— ‘onbine)ou OA ‘/ 
“ANYHPIUE SI} UOS L FIU[LP UOU NUS ‘2 
“TUCAIP U9 S3JUISIIAIP UOU SA[ULJOISOAË SOINS PP 
ou Hi nu UOI 
ssne ‘ossi] soedse oQ — ‘S09h DIEU U91q SojusTOp sors z-J 


ides. 


or1 


DE MARSEUL. — /List 


340 


‘de? 


‘104 ‘AY 


OIPTASTUOIN 


"AIO 
-104 ‘JU 


"OSPIASJUON 


*ZAU9 À 


"IIS?14 


"X9IN 


-10909140pn9$d 


‘Pld ‘snorunajhsuod 


‘Pid ‘SU2792UU09 


*pid ‘s212d04y3419 
‘Pld ‘S27ZUNSSP 


“SISUDLVUOT 


*s1uu9d199m010 


*IUeS ‘sn21n2D 


*8110919U@ 


"€9 


°79 


"09 


6e 


‘89 


"LS 


‘99 


tort tt tt 7 SOIDANOJIUI JIOJ SOUSIOP SONNS p-£ ‘1 
-sonjoucd quowmasnansna SAHISIQUT “YY 
ER CENTER PE CCR ELITE) CPEUREO ‘SanJauo dur SOIIISIOQIUE ‘Y 
“quernuq onbrteo tm 1194 un p SONATA # 
“JUVA9P U9 SOJU9SJOAIG ‘/ 
“umugoysoid np uerd o7 suep saud nod & sa1RU1915041d Sa11S ‘2 
"OIRAMIIO-IUI9S UOIIIS sues mnpléid ‘PP 
en de dan A NES net L ais « SRANIOUT 
np 99U810[? 12 9219109904 umouosd np owursiem ans ‘// 
- + +930 jp onb sonSuor snjd £-7 Sa18S10p SHTS —"Md 88 
+ *saqano9 Snjd juaweAISS9aSOAd S9[ESAOP SANS — “PULI) D: 
‘pioq 
np oguoouddez 79 91911 umjouoid np ojeurSiem os ‘/ 
“1DMOIDEI 19 21qre] unypiSÂd np UOIIIS ‘22 
rh Sa opter. Mol Er «2 “unjouoad np InorIpque 


91BULI R 91PUOIIE 93SS04 — ‘ANIS(O PZUOIG-AIOU SoNAIA ‘// 


Sa) Àe . . + . Ed ae ras *sonqouod 
quota SIv SUIOU WNJOUOIÉ np SPI0Y — ‘quod Sûld ‘2 
at 7e ei: to ie Men Je Roues End ane ne. cena se *sonjouod 


quoumoSue; sud mnjouoad np spiog —‘puraé Snld ‘1 
“9110449 snjd apeanqns-exn{ opueq ‘91qey snjd uot} 
-enjou0g — ‘29nbieu uo1q AUIOIUI AEUASUNUQNS SNS ‘YU 
+ + + “oder snjd ojeanmns-eyxn{ apueq : 9110} 
enjd uorenqouoq — "21910540 9HQUI TCISTNUQNS SUIS °Y 
-911N09 S9J1 2[VS10P 91)S of — ‘SIPUL 


341 


XXXIII. Saprinus. 


‘IeU ‘SnY 
‘10q ‘Huy 
‘an 

‘de 

"2puT 


"Sn20779Q119 69 


‘2 97 ‘snpuandunsip ‘89 


‘Pld “SU99S2U10 ‘19 


‘Pid ‘1020919 ‘99 


‘s271Q0)d0 ‘C9 


"2[RSIOP 919TH94d vj 2p Anon8 
-UO[ EI 9P SUMOUI oJUJoUNUQNE or > “jo shd 
FR en ee RE RAS OUTO ST 
AUINIUL ATCIOUNUQNS SUIS — ‘ALMSIIIUE 0F OI 
SULP SUIOU JULIUOUWIA S9JJAÂTS SP UOrENJOU0Y 
— ‘SOJUISIIAIP QUIId € Ssoreuio)sold San ‘47 
*"QTUN9I AUIIJUI A[LISUNUQNS 91196 — "91118194 
UT 2% 9[ SUCP SNJ JUCAUOWOI S9AA(D S9P OU 
“enJou0q — ‘S9YU2SJ9AIP Snjd So[éud9soad SAS ‘# 
*AIRSIOP 291914 EL 2p L[9p-ne 
PU99S9P AUJGUI 2[LISUMUQNS 911]S — ‘pueds Snd ‘L 
“ASC CI L SPNJOUO SOIMSAOQUI £-E ‘2 
Ms "Satis 
IST SO ANS JUERUOUII “99119S S9JJÂIS SOP UONENTUOX ‘Y 
sy -S91N9$40 SANAIT ‘#5 

te tee + * esoxne Sor onb ojanoo snjd 
9[PSIOP SIIU9IY — "ANMONOIUI 91 RUOiJ IS YY 
* * ‘Saaqne ser onb onguor suyd 9feS10p au 
-914 — ‘synbaeu Zosse “olgnqua 9IUIUOI] AUS ‘7 

| “a[RISUNUQNS SNS € op Se ‘A 
*  *OJITRIPAUMIQUE SCD TNUQNS 911]S AUMQISION] oUA ‘L 

*saaqne 

Sop Anonguor er op sold nod Le SolRSIOp SOLS 7-C ‘7? 


des. 


ort 


» 


DE MaARSEUT. — ist 


342 


‘saig ‘auu9ir) 


vqn) 


“US 


"spuÿs 


‘Jv9"3u9g :dsq- g de) 


P9N 


‘109 


‘sSÂqY 


‘SISUAUDANT) *9 
1977040) ‘SL 


t—= 


‘SN11)$MU01] * y 
*SIJQUIOTUUNIQ ‘Y£ 


“JA ‘sna1dna *eL 


"SIL ‘$222920Y9 IL 


“JA ‘SN20/021D ‘{L 


‘NSUIS ‘OL 


* ‘OISE, L SIUNYPI SUJIJUE A[ISUMNMUQNS 91)S 
tt tt * © ‘9ÿ[0ST SUIOJUI 2[RISUUNUQNS 9S ‘L 
“9140 snjd nod un sou1419 sop 
uornenjouod {p-ç anb sanSuor snyd so1esiop Sons 3-1 ‘2 
*SOTAISAQUL SOL ANS 
sed jue}uotuax au ‘apLI9s SUIOU S94)Â[9 9p UOTENISUOX ‘YYy 
nee esse + ee sonxes 
Sa[n21oqn) 9p St — ‘AIPTIU9 JIPIUOI) 9UIS ‘,# 
* * ‘WNUI97S0SU np Jn0q 2] Jue4e nod un 
S[PNX9S SO[NIIIANE, — ‘29PNOI A(LJIUNU 91HS 
* * ‘LUNUH9]S0S9U NP Jn0q ne S[oNx,s San) 
-JqUE — ‘2pnos SueS ‘9]l01p 2[RIJUNU 91NS ‘7 
°S[2NX9S 
Sapn919qn} S94 — ‘9NdUMOMAUI SRJUOIJ 9H]S ‘# 
"Sa[eag Sajes 
-JOP z-} — ARE v AU ojUpnUqus OS ‘ 
en nt org se % *p 1 G onD Sole 
SA[d SOIUSIOP £ 19 } — ‘99I0SI AILADUINUQNS 91]S 
“JO 91 FSU 99 15 “SV EI R SOSSIL SALISAOQUI £-F ‘2? 
noces ee ee + “Sppanoo 
JUOULIAISSAASOIË SIILSIOP SOIHS ÿ-} — ‘un 
-ouoJd np AN9IJPIUE ASUL,T E 9)12SS0J 9P SX ‘## 
ss ee + * * * "Sa[039 SOILSIOP SOLS y-J 
—_"wnqouoad np Ana119Jue 9[8UL,] L 9139550) auf) 


"JUÂS 


343 


*10Q *J9UV 
LOT TO 


“ouSeUI9 IV 


“ads 
“a1dA54 


XXXIII. Saprinus. 


“a1di3q 


"IJUŸ À 


"UYOUVIT ‘CS 


‘SnunyISOd ‘zg 
‘CA np ‘[ ‘s27V109S0d ‘ce 


“A ‘SN9nP] ‘IS 
"SHLUASUNUI ‘O8 


‘I “S2U1091QN8 °GL 


“snoondiS4 ‘eL 


NUOSSUT ‘LL 


DÉRESNRES e re RARE ECO metre 
[Cd ŒUWIISO1 — ‘anon9Isod pa0q 91 queuSroyie 
9[UANJNS *SOPSUOILE JUOLRAISSIAIBOIT Y-L SOCSIOP 
S9H]S — "WNJOUOAÏ np AndHIUE A[8UL,I L 91198$0J SUN ‘Y 

MS *OUL91X9 S[RIRENUQUE 91S op Std ‘$ 
7 °° * ‘ÿ-c 9nb onguor snjd 9jesI0p 911S SAIWAIX ‘2 
rente eee see cle eee ee son SOS 
=10P SNS — ‘AIS IOAUI 7 np oseq er ke nbsnl juequomox 
“apados ‘our SaujAj9 sop uorenjpouod {xnoui8na9 ‘od ‘./ 
7 7 7 7 *4-x sub ojanoo sn ojesIOp a1xis AA 1 


; *S97IOf SATLSAOP S9T1S ‘ 99JUOW4 no 
9902ds9 “9]10] Sa4419 sop uonenjouod ‘ou ‘pue 


*SONJOUOUMI SOTSISQUE ‘YY 
* © ? ‘Sarnoruop 1dos 9p sorues sainorpque saquuef ‘22 
979 * ©: ‘saaqne so nb sonS8uor snjd dnoo 
-Ntoq ‘SonSUOL 2[ES420P AIQIOId 19 SUJIQUE 9fUA 


_“fUNUqNs 21NS — *o99vdso sou] AS sop uorjenqouoq ‘{ 


Ab UP rer pr 
oub onSuoy 1ssne out e s1ermoad { saqimoo snyd 
SH[ESIOP SATIIS — ‘9941198 SAAJÂ(S Sop uorenjouoq ‘[ 
*SIU9P G & op SALUE S9ANITIPIUE SOquIE( , "2 
‘SJdi9$ SUIOW No snçd syu10d 9p. SJI8ANO9 SOLISIOQUE ‘Y 
“apnbieur uaiq au191X9 2[CIDUNUQNS ANS 4 
… ‘SOIU9SISAUOI So[euI9/SOad sous ‘// 
* ‘SODANOIOI JUAUIAIINPEAS SASIOP SOS p-Z ‘28 


des, 


éri 


DE MARSEUL. — His( 


344 


‘euuaÂen 


"JUÂS 


‘2pu] 


491d434-°N 


‘ea 


*ZN17)-LI9 À 


"yen x 


"SN111817DUV9 ‘IG 


"SN9DUAS ‘06 


“SHINPLNQ *68 


*S7ADSINL ‘18 


‘D109@qn9 ‘88 


‘JA ‘snqnuur ‘98 


4a/1nsuvu Y8 


ANUS QUE Leroy OI]S * [PIUOIJ UOISSAAIUE P SEX ‘YY 
a FAN er ser RSI. Sof: OND,0TIOT 
sujd apesiop 91115 aJatmoad ‘amoqsid9,] ans aoueAe oun 
JUVUHIOJ 911)S JUN Ad 9JHISUO0II9 S[RIUOJ UOISS9Idtu] 
“AI[NU AUJAUI S[LISUMUQNS AS *# 
"A[RULSJUUI LI 9948 9NPUOJUOD AUJIIX9 A[APTUNUQNS ANS ‘// 
*9[RSIOp a3a1tmaid ef e ojarpeied open — ‘a1aue 
un JULUMIOJ 19 PIOQ NP 99US1019 MNUI9]SOSQU NP 91IS 
77 tt: * ‘a[usiop 9dgimaud er e enbriqo ape 
-UNH — ‘pioq np 294904ddex wnux9]S0Sau np 21116 
“AUEAIP U9 S99AI NO S9PUI91S0AA SON 
* * ‘OSsi] JUPSSÈIR WINUI9)SOSH[N — ‘sosNonsRI 
UOu ‘S29NJOU0d SAIJÂIY — ‘S9109A0J SUES WINJOUOI 
vtt te tt * * “onpuod Juawejounsip wnu 
-J9]S0S9IN — ‘S9SNaNSNi SAIT — ‘H[09AU] WN]OUOI 
*JULA9P U9 S99A9[94 JIOJ SA[LUAIJSOAd SOLS ‘y 
*8J91U9 9[PAnns 1116 — ‘UOISSAIAUI SUES JUOIX ‘#8 
corses cesse ee eee cuomemou 
-91S0d 2191009921 9[PANIMS 911]S — "JUUOISSSIÉEUE JUOIX ‘# 
*O[RULSICU I 9P 9J2U1/SID ‘OUI91X9 S[CIEUNUQNS AUS ‘/ 
‘JUCA9P U9 ‘59109 SOI JNS JULJUOLU9I SORUAIIISOUd SAINS ‘22 
*9S8UOFI AU] U9 WNIOUOIY — *219AMOI9LI 9[2ANINS | 
‘e onb sonSuor snjd ‘Sa1089 p 19 Z ‘I S9[RSIOP SH 
— ‘IUNJOUOid Np INATIQIUR A[8UL,[ L 9]198S0J 9P SE4 ‘YY 


349 


XXXIII. Saprinus. 


-0949-N 


-:SOU0ZetUY 


‘snif 


q0107) 
‘U949-"N 


"aradue) 10onx 


"S9IAY-' 4 


d'JJUV-'N 


‘S1SU9)PUP1*) ‘OOL 


‘SNUIIIAQNS *G6 


‘JA ‘SMIS2POU ‘6 


‘f wmpu ‘96 
“lg ‘SNPUPIQ ‘GG 
“snuviysadur) ‘yG 


‘DNAI20dAY *CG 


‘sn1no1dO1yIAI2 ‘76 


*SOIDIN090PI JUAUITIONPLIS F-Z ‘ 9W9IXN9P 
ep onb ojanoo Snjd 9JPSIOP OS old ‘YYY4 
vtt tte st + + + *sag9vdso juan 
am sert SOS — ‘J10419 SN 2HNSIOQUI ,H ‘77 
7° ? * * ‘sapovdso JUSTE? Safes 
-JOP SAIS — asie Sn[d dnoonvaq 118 AQU 4 * 


“auoraqenb ej onb 


sanguo[snd ‘Soffo 919 So1RS9 SOLESIOP SOINS Ç-T "YY 
“19IAd ve anb soqanoo snd Sa[ES10p SOINS y-Z ‘Y 


*2[LI9CL UOISSAAQUUL ou 9348 WNIJOUOIY ‘/ 


“AN9TI91S0Ë p10Q 91 sed jueus19178,u a[uanns 9T1S 


*S[O 9p 9PJ0Q UOU WNJOUOJ 


“99nbiet U9IQ AUIJUE 2LISTNUQNS AS “48 


tt tt tt XNOMIENAN — ‘ed Su 


*9SL VI L 2191N099P41 9[LSIOP OLIS 4€ — ‘JZUOIT ‘YY 
tort te + *O[LSIOP oZ VI Sd ues 
-sed9p au ‘a9119S SUTOUM ‘o]XOJ SUIOU UOTENJOU0X ‘71 


ù CI 


* * : *69109 SOL ANS oNpuslp ‘osnans 


-n4 onbsoad ‘ 91107 SU[d S941Â[9 SAP UOIIENIIUOX ‘7 


‘osuq 


EL JULUSI9NIE ORSIOP OIS 0€ — ‘XIOÙ 9P JITON 


‘QZUOIQ No X10d 9p AION —‘puras Snt4 ‘ 
*SAIDAMODILA JUAUWIAISSOASOI SI[LSIOP SOLS -F 
*e-7 onb soyanoo Snid SoUSIOP SAHIIS 9} 19 of 


“SOIN S9P 8910] LI 9P O[USIOP AIS SUQIUILT — 


2 


7 


NPD 


‘SEX, L 

‘eueun) 
A 

= ‘10 ‘IV 
= 
È 
:2 

| ‘104 ‘JV 
E 
æ) 
ES 
an 
fé 
s- 
= 

sa ‘2409 

"IIS914 


‘Se1eq ‘9la1(0g 


346 


*SN9$90 


*suDSOLiD 


‘9 971 ‘sngnurwu 


‘9 97 ‘stwuo/uo9 


"QUI ‘SnpInuou0 
‘Uourig ‘sn991d 
“JA “snpravd 


‘Sn1apdongn/ 


EU! 


‘COr 


‘YOE 


"OF 


‘GOE 


"JO 


"86 


* ‘SYI90 UIQ 2€ ‘inoq ne sapyooiddez 
S911 & 19 L *SonSuo Sn]d SaeSIOPp S311S “00 
°° ? * ° : ‘epsodwo99p owuwos 79 
JJINSQUIT 2£ fnoq ne sopyooaddez 
SUIOU Z 19 F { S97IN09 sn[d SaSIOp SAS ‘o 


‘uorjen] 
“JUOd ej SUEP JUEPUIISAP SAJESIOP SOLS ‘uw 
Re A TROT a Men AU “*uorenJoucd 
e[ SUEP Sed quepuo9s9p où so[ESIOp Sas ‘u 
“[eseq 
949019 SUCS SA[USIOP SOUS — ‘rod Snjg ‘A 
rites eee ee eseqJeuton um 


J9AC SIIUSIOP SOS — ‘puris snjd nod uf) ‘w 
"991198 Snjd 79 97407 sud 
S91ÂI? SP UOTIENTOU0Y —‘JUESIN XIOd 9p JON ‘7 
"USWIINPEAS SITIANOIICA SA[LSIOP SAIS H-L ‘4 


“9[UI9JeL UoIsSaidur sues wnjouosq ‘{ 


‘arpuoaie ‘ojrod winjouoid np uoissaiduy ‘wa 


* * * * “eéuopre tunjouoad np uorssaiduy ‘24 
“aupu919 SNA 39 9710] Snjd Sa4JÂt? Sap uoren] 
-JU04 — ‘S2lIn02 SNJ SAUS1OP SAHNS 10 SONAIT ‘22 
tete ses <onpuots 
SUIOUI 9 9110 SUIOU S94]Af9 Sap uorn] 
-JU04 — ‘SINSUOL SNIA SOLSAOP SO1I)S 19 SONÂIG ‘7 


347 


‘U949-"N ‘X0N 


“10{ ‘HU 


‘U91)-"N 
"5914 


Jopen) 


XXXIII Saprinus. 


‘10Q ‘AJ Y 


&'JJUV 


°snJOuS! 


+7 91 ‘ S22D11quN/ 


*SNNISN1XI0UOI 
*101}$2POUI 


*SLIDINSUT 


*7) 9'T ‘sn79218 


“snNn911QN4 


"ETE 


"CH 


"IT 
‘OTE 


"GOE 


"801 


"LOF 


*ALSAQUI AOL 
-a4d 9] sed JURIANO9 au ‘AU SAAAIS S9P UOTCNJIU0q 
reset este: + 0881 s0puvq 
sues ‘monSuoy opv89,p soid nod e saesioq — 
*JOUTSIP nd 19 21IN09 AUHUI J[LIPUNUQNS 9TIS ‘[T 
ste + + y 9e g enb saqinoo sud € 19 } *S9SSI 
sapueq sop dvd uorenqouod ej Ans S99nuTIU09 
sajesioq"eanpient U91Q OUJAJUI 9PIPTUNUQNS OS * 


*OLNSIOQUL IAA 
af AueJAn09 ‘osnansni ‘9710J S941Â[9 SIP UOTENIIU0q 
*S[I9 9P 9PA0Q WNJOU0IY “w 

+ + ‘S0J1ÂT9 S9P DTUPIIXO queu#1971e 2[eINqNs AUS ‘ 
“0 der le ed ps vs SAT SC 
SAIS S0p Uorenouoq — ‘7-6 onb sanguo] 
snyd z-1 ‘soaed ded sapsodsip SaUsIOp San) *7## 
“inoq ne sonjouod SOSIQQUE — *9[L IPN 
anbsoid jueugiof auiaqui ojeguunqqns 911$ 7 
ses sn ss es + + ‘sonjpJuodut 
S9LI]SAIQUI — 91AN09 AUIIJUI 9[LAPLUNUANS ous ‘? 

‘aioy sud San A9 
S9p UOTUnqouog — ‘y nb senc] snjd ‘ j onb 
soqinoo sud ‘Sao oaiua so1e4p SoRSIOP CG ‘YY 
ses ht + + * *99149S SUIOU 79 9710} 
SULOU S911A[Y S9P UOTENIUCY —"XNOUISNAIA ‘?f 


"ing ‘Did ‘529914 *O81 
‘An A ‘Sn)DpUN101 ‘GLI 


‘AdAOU9 op SANTHAVS 


: * AQU 29001 "ANG ‘SU9p113 ‘STE 
") 
LR 
Fe ‘HU ‘SISU9749 ‘LV 
$ “eqn?) ‘101010 ‘OTT 
D 
| *ZNJ)-21I9 À 49/0Q ‘SIT 
A 
5 
es) 
(2 y) 
2 
s 
= 
= 
A 
‘SEX9 LL *Sn20]N91q40 “YIY 


348 


Re RME, dé ee cn 7 LÉ SRS NEE S PT SNP EPRARUES TETE 


apeanins ‘sajounsip nod ‘ sou sql FNERO SOLS — *SOSSIL SONÂIT ‘2P 
» e . - . . 0 0 . ee. . e . . e e. e e e. . e . . e. ‘9191009 
-9A 7107 apeanns { sopnbieut U9IQ SACS I10P SOUS — sopnqouod SanÂI ‘7 


‘SHIHASA SH HAÔÜILAONXS OVAHTAVE 


set se ss: + * * -S9I(9 JUWHNSUOT 19 JU9WPSUP LUN} 
-OU01d 19 sainori9]sod ‘Sa9JUapII] 1U9L9YIO SINOTISIUC SIQUES 
ss ss ee + + : -omouodtur wnua1soSoN 


+ + exnonSnd OJIPAIOQUE pueiS Zosse un ed 

APSIOP 918194d e1 9P 99418495 CITE — 

HAUT ne oured Jvd sopyoouddez sojesiop Sas ‘Y# 

ses st +: 2 + * ‘o[puISIUU U| JUCUS 

=10790 SUIDQUI 9LASUNUQNS AUS — *ANIS191 

-UI oh 9[ SULP SNA JURAUOWEI * 291198 SULOU 

WNnUI9iS0S9U Np 19 S91JATS S9P UONENJIUOQ ‘77 

“O[EUISIUU LI 9P 9PUSIO[Y AUAQTUT AIUI 
JmnyqnNs AIS — ‘PNJau0d JUIUPSUIP snçd 
NUIYISOSIN — ‘2HISIQIUI »7 2] SULP SULOU à 

quequoumnau ‘99449 sn[d HAE sp UONENQUOX ‘7 

s or ace Cr ec a *Jxed 

-9$ Soç Ib AICAIAIUTT ANS sa1ISOSNA SUVS ‘A[LS 

-10p aJoumoid ej op 29u9041ddex 911 21REUNU 

{sagoedsa Ju2t91039 said nod v Sajesiop sors . 
-anjouod ju209710] SUTOU NO sad Wnui9)S0S9N * 


349 


XXXIII Saprinus. 


LC) 1 


*d$s 


°ds4 


‘dAS4 
“J98[V 


‘bInL 


“u I} 


“OU QUI A 


*Jq ‘snpnjouds 
‘sodian] 


“y ‘snuowun 


‘JY ‘T09041d 
*SU99591]DJ9W 


*Sod14198 


‘SL4001p9UL 


"SIL “SW 


‘HdNAOUD 0oG ‘SANIUAVS 


"G&} 


‘CI 


"YcT 


"LG 
"8cE 


ta 


GG} 


‘6GI 


tre st tt * * © + ‘219108q0 ‘olin02 Sg1} AUJOJUI 
ALRJJOUQqNS AUS — “PIAUION AUaMqStA ourod v AUOIX ‘/ 
‘op 19 € so anb anguoj 1SSNe SUIOU Ne J[USIOP 911$ 27, ‘22 
reset st tt 0? ‘O49ldep de 91909904 S947Â[9 
sop ajeanqns 9111 — ‘üuorssaadtur sues wnjouoid np 59399 Ÿ 
nee ee see eee + “oemue SM? SOP OU 
-nns 911S — ‘Souuorssoadu juom4989t wnjouoid np 59109 ‘/ 
‘x 19 € onb ajano0o snjd 9[US10P 91115 2% ‘2 
*saqueains S91 ahb 974009 snjd 918S10P AUS o1} PPP 
* * *sojueams s9[ onb enguof snyd dnooneoq 9[8SI0p SINS o17 ‘PP 


PR RENE cs € NICE. at Dee CP TOR NU Re RENE 
IS S9ç nb surom ne anSuo ISS0E So47A[9 SP 9[S1OP AS o1f ‘D 
*9I[L9 UOU 
UNJOUOIZ — *SAINIUIP 9 NO GC 9P SOIUALS SAANITIQIUE SOQUE( * 
ere Us UT er Po ele lol nr ie tresse en) SS00] 


9p SPI04 WNJOUOIY — ‘S2PJU9P-C IUOLUITIO] SAIMIINIUE SIQUES 
‘oseq LI & Dir oÿ CL ROIUN9A SOAÂ(D SP A[ININS AS ‘99 
Lente Men eee de “ste ES tane D DU SU ESA 
SP UONEMUOq — "sojaeavd sors e ‘oëau| snjd wunuxsis0l4 ‘29 
SRAOULEE VO CNT EED C0 0e TE DUAL SC EEE EQ -2NpPU9)9 SUJOUL S21)Â ID S9P 
uOTENUOY — ‘JUvA9P uo Sopy2oaddei SOLS & ‘JLO119 WINUA9ISOI ‘2 
"9SU( LI R 21USJOP op LI E SLUNYI UOU S91JA[S SAP ATCANINS AUS ‘9 
‘gnjouod no 9SS1 IUOIX ‘7 


‘SHJHASA SH HAÔLLdONAS AVAIAVE 


DE MARSEUL. — Aistérides. 


350 


“au? “agonbn ‘JET “SOMIT Uaiq suesint Saovdsa sues ‘ssgnqouoil juomosnonguu son ‘0 
“In ‘Pld ‘ suoBun£luo9 “Q0E. MORTE SOIR EN Es Die SERIES se api ee o * + *9}In09 
S911 OUNJUL 9[2IAUINUNS 911]S — ‘Npu9? SUIOU S941) 419 
SP UONENIIUOY — ‘AHLINSULII UOISSOAd EE JUN, p pNbICUI SUOIX PP 


U SOUCI “JA ENADUDUB. HSE San Le bare gt con ent eos “JUOUIANITI9] 
-SOd 2121N09904 9[CANINS 911]S — ‘OU S21)Â(S S9p uoreNJUOX ‘22 
‘Il UCI “sadyns *egy ** * * * * * + + “uoureinouaiwsod 18187 — ozuoig ‘88 
"JnY "SNUDUIID TEE  * * * * * *JUoUDANIHY}SOË PNU9NY — ‘UNIT ‘4 


AUASIOUL 0} NP OIL 
EU NP LI9p-nv sed JUOJUOUIA JU UOrTeNOUOX — ‘1n8d ShId ‘// 
"ssÂqY ETUDE ET PONS En En DE PO NISIOAUT oP ND 0884 
up enbsaf onbsoid juexuowmax uoyenjouoq — ‘pueas sn[g ‘/ 
*OJQTIUS O[UAININS JS — “140 Snjd Sa4)Â[S S3p uorjenqouog ‘2 
“au8u0F Snyd auaiut 2p2INUANS AUS — ‘anpua)o snd 
Sa11Âf9 S2P UONENTUOY — ‘ANCNSULIA UOISSIRUE SOS JUOI ‘P 
"O[RSIOP of EI L OIUNYPA AJLANINS 911] “29 


‘91800H "SNAQUOY HE *  . * * * * * * * *S31OJ Z9S3E SJU9P ÿ OP SolU4eS 
SAIUSIIPIUE SIQUL( — JUVA9P U9 9I1DJNO)9LI 9[LINMNS AIS ‘PP 
‘9S107) *sn925107) *OSI . . e. 0 e 0 . ° . . . 0 . C] . e e 0] e . e L] 0] . *S9[N)1] 


-U9P 9 NO G AP SAIUICS SAANITINIUE SOŒUE(— ‘AFNU 2[LANINS 941 ‘D 
*[LSIOP oB CI R AIUNPI UOU 9{LINMNS ALS ‘2 
‘9504 LI L SUIOIM NE SOSSII SAUAX ‘9 : 
*“anqauod JUPMSNÈNSNI JUOIX ‘VD 
"ny “snrsBuo ‘9gp * tt  * * * * ‘onbieu uoiq ‘ onsuor zosse 
ATHIOQUI 9ILISUNUQNS OINS — ‘PIAUIOË JUOUPSUPP JUOIX ‘// 


XXXIII. Saprinus. 


: *[USbq 91e UN 164 AIPSAOP of EI R ALUNAI A[LININS AUS "29 
‘XN “snndsuo9 *GÿE + * * * * *ALSIOP op EI V OIUN94 UOU 9[RANNS AUS ‘2 
> ‘qUOJ} 9, ans UOIA9U9 [NS U(} ‘4 


| "9ANHTIOIUE 91ivd 


‘104 ‘UV *AeG ‘SNIUDU ‘EYE © ‘A9 OI “OUPS Suepomnos-eyxn) anberd op sea ‘9q 
*UU9][V “SUD OËS ay * * * * * * * + * *aseq ej op souR10j9 nod un ‘orpuour 
‘ayrod ‘oquesmy onberd  ,1P5410p op 2[ & AIUNPA UOU QJRANINS 9H1S ‘22 
“JL ‘9 97 ‘nauwuoÎIQ EYE * * * * * * * * *SONNOIE JUOUIOU SQN SONATA —"NOIIU Ne 
SOIUNYI SA[LUI9ISOIL — ‘HIDINOIIC1 *HJOUNSIPUL 9IUSIOP AIS of ‘22 
‘In H ‘A “SOUS-F YF ‘ * “ONPURIS SUIOUN WNJOUOId np orenjouog — ‘SA UNSIP 
SUIOU S9[USIOP SOS — "opuras sud ‘oxteeao ‘oquesin( anberaq ‘PP 
‘4 ‘JOUV "AG ‘SNU4DU] QE * * *  * * * * * *onpuoo snçd njonoaid np uorenpouoq 


— SHOUNSIP SNA SOIESIOP SAS — ‘oJano) ‘oJUESINT onbvrq ‘P 
*asso418 Sn uorenjauod { Sa94ed9s SAR HIJSOU ”, 2 


“aquesinf onbejd 
EL OV nb [eseq 91e un 4vd 9{VS10p of VI R SIUNYA 2[LANINS AUS ‘2 


*JIOITU 9P oO uo “oquesinf ‘orpuouue outvammos-vixnf onbe;d euh ‘g 
“anbedo “o944ss ouepnoroe uorenqouod aun,p S21I9AN09 SANAIT ‘2 


‘AdAOU9 09 ‘SANIUAVS *"SHIHASA SHŒ HAÜLLAIONAS AVATAVE 
‘Pur 4afiumdinos ‘LOF ‘og 21 Ans o1mne oun 934e “OTSIOTUT ap 9LIns saquesin] sonberd XNa({ ‘22 
‘puf “snmqunb9) ‘SEL ‘OLISIOTUT 97 Of ANS S9JINE XN9p ‘AN SUO ALISIQUE op np anbeIq ‘PP 
“de “unmuods “6er * ‘2MISJOQUI 9% Of ANS 941N6 OUR * 9]AN09 OMSIOQUI op NP onberq ‘? 


"AT]SAOQUI of Of ANS oquesin anubed aynes auf ‘2 
*S09JIUUI IQ soquEsmy sonbed sop 9948 
‘onbedo ‘ages ‘outenoloe uorenquod aunp S91AN09 SAIT ‘909 


UL. — AHistérides. 


Où 
: 


DE Mars 


352 


‘sngie 
zasse SaEURe 2p SoIUIRS SINITIQAUE SAQUE( — NbIUIPIY 2 


‘u ‘I ‘sodassoub ‘gg * * * ” * * * * * * 69100 saj ans pnbae 19 9109 WnJououq D 

"JouvJA 4 ‘sodissD49 AGE * * * * © © * © * *S91Q9 SOI ANS PUIS ‘SII9 SUES WNJOUOIY ‘/ 
‘SJU9P S98a0] 9P SAIUIRS SHIMOTIQAUE SIQUEf — UNIY ‘2 

*anoti 


-9que anoqanod uos suep xnanäna quaanos ‘onjouod wnjouoiq ‘P 
*HIRSIOP eo} [ E [ESEQ 248 un ded 9IUN9I AfUANNS 911]S 22 


"J[[NSICN "SNSOYPDA *LGE * * * * * * ‘AIRSIOP 9€ LI L [USEQ 948 UN JU aIUNYI AJLANMNS SUIS ‘2 
“quOJJ 2[ ANS SUOJASUO XNI( *99 
‘4904 SIUOW 7) 9] ‘MNAOP0S9P IJGE * * * + * * * same Sp IMONSUOT LI 9P 810SJOP 9H]S 0€ // 
q SULIA HIS ST ARANUE à + 
UHR “SASOPNQUS ‘OST * * * ‘Soane sa onb onSuoj snjd dnoonvoq 918510p 9118 € ‘/ 
*S3U201 SULS SAIT ‘22 
‘4 ‘“JUVY ‘9 97 ‘svuuodiyniprup OST NN MANS SN HS TS + + + + + *aWI9)X9 


o[Sue,| Re 980041 9JNSUCII 2UIUI 9pueIS OUR 9948 SANAIT ‘2 
“ARAUOQU PL — ‘uudq ü0 JION ‘PPP 


Sexo LL Anne "OR en EE Et NE 2  ® * *9194N0990I 9[RA 
-nns o11S — ‘59109 SJ ANS ANPUOd WNOUOIY—"XNOULSNUNIA ‘PP 
‘{ ‘HUY 7) 97 “suonuDd ‘LYT ‘ ‘ ‘2npu91p SUTOU SHIJÂI9 S9P UOMCNOU0Y — ‘"2191W9ud 
er onb sonSuoy sud nod un ÿ-7 ‘sajanoo snjd Sa1es10p SOTS ‘22 
‘{ ‘JHUY “AUONDL *9ÿ} * * * * *  ‘  ‘NpUSY sn{d S91JÂ[9 SOP UONENTIU0Y — 
“axatmoad ej onb sajanoo sud 5-7 ‘ sonSuog snjd So1es10p SOS 
"s9109 Sal 


ans squiod sanbjenb 9948 wmouoiq — ‘onbream-7ioa SaAlA ‘P 


393 


XXXHIL. Saprinus. 


“Sepen 


"0 ‘JA 
‘ZN4)-VI9 A 


"x 


"O9PIASTUOIX 


‘J98IV 


‘TU 


‘ang 


"ANA 


‘sngoun{sp ‘69 


"SU ‘SR20PAUND ‘TOI 
tsuo4fabruistQ *TOE 


“sodriu2p ‘091 


Did SSUANSDUT ‘66 


“JA ‘snaumoudn ‘8ST 


‘7) 97 “sopioioyds ‘YGI 


“HA ‘SNMP ‘OCT 


‘pr ‘suourôns ‘ccy 


LC] LJ e La [3 L L] L LI CL] L] LI L-+ . . e L2 La L L] L L L) L] ‘ag I (4 
IU ‘O[RSIOP ap CI R 2IHN9I UOU NAIIU NE 9192N0998J 9LANINS 911] 299 
rer ttes tt t* ‘omouodut ‘9ssi] WNJOUOIY ‘PP 


tt tt ‘AURAÏP U9 SAMISIIAIP nad un ‘SAIQTIU 
SAICUJ9ISOId SALUIS — 'SJII[NAPI XUPIUOIJ SUOJAIUT) ‘27 


+ + + "queaop 09 sa94o1ddea nou ‘SODANOI0I 
SA[EHI9ISOU S911S — SABTNBIJAT ‘ XNE}HOUJ SUOIAIU) ‘2 


| ‘SOIISAAQUI S97 ANS sed 1UPJUOMOI 
ou ‘991138 SULOU ‘out SNA Sa1ÂS Sp uorenpouoq ‘yY 
unter ee te tt * ‘sago04ddei sutom 
SO[RUI91SOUd S9111S — ‘a8n0a SOUUAIUE SIP ONSSCIN ‘72 
sue: où pur: alire eee den ss elle *sogua041ddes sad 
SOJRUI9]S01d STI] — ‘Juniq SAUUIJUE S2P OnSSEIN ‘2 

"SSII 9H 

-[anosqns 99vds9 un 9946 ‘S9IASIOQUI S9L ANS SUTOU 
no Sud JuPJUotuo ‘09149 ZASSÉ S911Â19 SAP UONENTUCX ‘4 


| “JUITUAINOII 
-91S0d 9191N09904 9IESIOP oùf — ‘DIQIINO NAN AMIS ‘58 
1% ge so de RE 0 2 Eat 2 opte 


AIPSIOP 92] — ‘JUIUIAMOIHIJSON HPPANOIIEI UANINS AUS ‘4 
“SaNDIetU AUPWATAU XNEIUOM SUOIAIUO XNIQ — ‘9ZU0IY ‘A 


“SON VI 9p NOIITU ne jouSIp nd MAITIPISOd [eOu 
UOIAOUD — ‘saimpuo ‘onu anbsoid ajs10p AUS 4E ‘#7 


te + + *onbieu uoiq AN2HYS0d [EIUOIJ UOJAAUT) 
—" saine XNe 928 no 97409 SN NO 9[LSIOP ANS of ‘À 
‘XNN SN JUOIT — "AN9S{O SHOT NO SNA AA ‘/ 


23 


, 


érie, TOME Ii. 


3e 5 


FE" DE MARSEUL. — AHistérides. 
{er Groupe. 


A. Tête sans carène, entre le front et l’épistome (1 — 
B. Elytres ornées de taches bien tranchées. (1—17.) 


1. SAPRINUS CRUCIATUS. 


Niger nitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa; 
“elytris rufo 'flavis, margine omni maculaque subscutellari com- 
muni biloba nigris; fronte rugosa, stria tenuissima; pronoto 
punctulato lateribus impresso rugosis, Stria paulum abbreviata ; 
elytris subrugosis, striis dorsalibus medio abbreviatis, Le parva 
sæpe obsoleta, suturali subintegra, marginali integra antice 
nulla, subhumerali utroque brevissimis; propygidio utrinque 
impresso punctis elongatis ; mesosterno stria interrupta ; tibiis 
- anticis 6G-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill. 

Hister cruciatus , F. Ent. Syst., 4,75, 16 (1792). — Syst. EI, 1, 
87, 19. — Payk. Mon. Hist. 48, 36, pl. 12, f, 7. 

Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; 
massue roussâtre ; front légèrement convexe, rugueux, 
avec un point médian ; strie très fine, sinuée et peu distincte 
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long , large- 
ment bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci, 
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement 
pointillé sur le disque, plus fortement ponctué dans le pour- 
tour, avec une impression rugueuse de chaque côté, en 
devant; strie marginale fine, non interrompue, un peu rac- 
courcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit à extrémité, 
pointillées, un peu plus fortement, et presque rugueuse- 
ment sur les interstries, d’un jaune-rouge pâle, rebordées 
étroitement de brun dans tout leur pourtour, avec une tache 


XXXIIT. Saprinus. 399 


noire, subscutellaire, commune, en forme de bouton de 
sonnette, formée d’une tête elliptique, transversale, puis 
rétrécie et terminée par une base appliquée contre le pro- 
notum; stries dorsales atteignant à peine le milieu; pre- 
mière un peu plus longue; quatrième très courte, raccourcie 
aussi à la base, souvent obsolète ; suturale presque entière ; 
marginale interne disparaissant vers la base ; subhumérales 
très courtes ; interne confondue avec l'humérale. Propygi- 
dium peu densément ponctué. Pygidium couvert de points 
forts, allongés, avec une impression de chaque côté de la 
base, et une bande lisse, longitudinale, médiane. Proster- 
num à stries parallèles très fines. souvent raccourcies. Mé- 
sosternum bordé d'une strie fine, interrompue. Pattes 
brunes ; jambes antérieures garnies de cinq à six denti- 
cules. 

I! diffère du S. maculatus Rossi, par la forme de Ja tache 
subscutellaire en bouton, la strie marginale du pronotum 
raccourcie, la marginale interne des élytres raccourcie à la 
base , leur ponctuation rugueuse, leur couleur plus j jaune, 
et la strie du mésosternum interrompue. 


Nord de l'Afrique ; Alger ; Tripoli ; Tanger ; ; Se retrouve 
au Sénégal. 


2. S. MACULATUS. 


Niger, nitidus; elytris rufis, margine, sutura, macula parva 
humeri, magna subquadrata utrinque :inuata communi nigris : 
pronoto stria marginali integra, lateribus impresso-rugosis ; 
elytris punctatis, striis dorsalibus postice abbreviatis, 1-9 ultra, 
8-l ante medium , suturali et l dorsali antice nonnihil abbre- 
viatis, subhumerali utraque brevi ; mesosterno marginato, pros- 
terni striis parallelis completis; tibiis anticis 6-denticulatis. 
Long. 7 mil, ; larg. 5 mill. 


356 DE MARSEUL. —— Histérides. 


-Hister maculatus. Rossi Fn. Etr. Mant., 1, 12, 20 (1792). — 
App. 2, 128, pl. 11. 

H. personatus. Fisch. Ent. Russ., 2, 206, 5, pl. 25, 5 (1824). 

Saprinus maculatus. Küst. Kæf. Eur., 4, 72 (1846). 


Ovale, peu convexe en dessus, noir, luisant. Antennes 
ferrugineuses, scape brun. Front légèrement convexe, ru- 
gueusement ponctué; strie fine, entière, formant sur l'épis- 
tome une sinuosité profonde. Pronotum beaucoup plus large 
que long, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, 
échancré en devant, avec les angles obtus, arrondis ; ponctué 
sur toute sa surface, mais plus fortement dans son pourtour, 
avec une impression longitudinale rugueuse de chaque côté: 
strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à 
la base, dilatées à l’épaule , rétrécies et coupées droit au 
bout, assez densément ponctuées ; ponctuation plus forte au 
milieu ; jaune-rouge , avec le bord latéral et apical, et la su- 
ture noirs, ainsi qu'une tache subscutellaire commune, 
large, presque carrée, comme formée de deux paires de 
taches; on trouve souvent, en outre, une tache brune à 
l'épaule et une bordure de même couleur à la base; stries 
dorsales bien marquées, raccourcies postérieurement ; 1-2 
au-delà du milieu ; 3-4 un peu avant; quatrième recourbée 
en devant, vers la suturale, raccourcie, ainsi que cette der- 
nière ; humérale bien marquée, parallèle à la première 
dorsale, aussi longue qu’elle, avec la subhumérale interne 
qui n’en est pas ordinairement séparée; subhumérale 
externe, courte, basale ; marginales entières, bien mar- 
quées. Propygidium assez densément et assez fortement 
ponctué. Pygidium moins densément, mais aussi fortement 
ponctué, avec une légère impression de chaque côté de la 


XXXIII, Saprinus. 397 


base. Stries du prosternum entières, parallèles. Méso- 
sternum entièrement rebordé ; pattes brunes ; jambes anté- 
rieures garnies de cinq à six denticules. 


Var. a. — La paire de taches noires postérieure se détache 
entièrement de la suture. La ponctuation des élytres est 
beaucoup moins forte. 


Var. b. — La paire de petites taches noires disparaît 
entièrement. | pr 

Cette espèce paraît répandue sur tout le littoral du bassin 
de la Méditerranée : France méridionale ; Italie ; Turquie 
d'Asie ; Caucase ; Sibérie ; Russie méridionale ; Grèce ; les 
variétés a et b sont exciusivement propres à la Russie. 


3. S. 4-GUTTATES. 


Ovalis, viridi-cyaneus, metallicus ; clava rufa ; capite punc- 
tato stria tenui antice obsoleta; pronoto utrinque impresso, 
lateribus punctato, stria abbreviata ; elytris in medio strigoso- 
punctatis, striis ante medium desinentibus, &? dorsali sutura- 
lem haud attingente, subhumerali interna nulla, externa parva, 
maculis 2 flavis albis, magna media laterali, parva subapicali, 
quandoque nulla ; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis 
subparallelis, mesosterni integra ; tibiis brunneis, anticis 8-9 
denticulatis. Long. 5 1/2 mill.; larg. 4 mill. 

Hister k-guitatus. F. Ent. Suppl., 39, 18-19 (1798).— Syst. El, 
4, 89, 27, — Payk. Mon. Hist., 52, 38, pl. 13, 2. 


Var. a. — H, lateralis, Illig., Mag., 6, 36, note (1807). 


Ovalaire, peu convexe en dessus, d’un vert bleuâtre, mé- 
tallique, luisant. Antennes ferrugineuses, scape brun. Front 
convexe, assez densément ponctué; strie fine, sinuée et 
obsolète derrière l'épistome. Pronotum plus large que long, 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré 


3958 DE MARSEUL. — [listérides. 


en devant, avec les angles arrondis et marqués d’une légère 
impression, couvert largement dans son pourtour de points 
qui deviennent forts et presque rugueux dans le voisinage 
de l'impression. Ecusson très petit. Elytres de la largeur du 
pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées 
droit au bout, couvertes d'une strigosité serrée qui se réduit 
en un pointillé très fin dans le pourtour ; strie suturale en- 
tière, dorsales n'atteignant pas le milieu; quatrième non 
réunie avec la suturale; humérale parallèle à la première 
dorsale, éloignée, bien marquée; subhumérale interne 
paraissant nulle; externe très courte; une assez grande 
tache d’un jaune pâle, arroudie vers le milieu du bord laté- 
ral, une autre très petite, ovalaire, subapicale, disparais- 
sant quelquefois. Propygidium et pygidium fortement et 
également ponctués. Prosternum large, à stries subpa- 
rallèles, réunies en devant. Mésosternum entièrement 
rebordé. Jambes avec une transparence brune ; antérieures 
garnies de 8-9 petits denticules. 


Var. a. Tache subapicale des élytres nulle. H. lateralis, 
Illig. Mag. 
Inde ; Bengale ; Pondichéry; Kurmaul. 


4. S. EQUESTRIS. 


Niger, nitidus ; antennis pedibusque fuscis ; fronte punctata, 
stria antice interrupta; pronoto punctulato, lateribus rugoso- 
impresso, puncto antescutellari; elytris postice parum dense 
punctatis, macula flava transversa in medio ä-loba, strüs dor- 
salibus brevibus 3-4 obsoletis, suturali vix abbreviata, subhume- 
rali utraque brevi; pygidio dense punctato; prosterno striis 
integris utrinque divergentibus ; tibiis anticis multi denticulatis. 
Long. 6 mill ; larg, 4 mill. 

Saprinus cquestris, Erich. Beyt. Ins. Angola, 226, A3 (1843). 


XXXIII. Saprinus. 359 


Noir, luisant, peu convexe. Antennes brun de poix; 
funicule rougeâtre. Front légèrement convexe, densément 
ponctué ; strie peu marquée, interrompue. Pronotum beau- 
coup plus large que long, bisinué à la base, avec un point 
antéscutellaire, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation 
fine et serrée sur le disque, plus forte à la base et rugueuse 
sur les côtés; une fossette de chaque côté, derrière les 
yeux ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à 
la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord api- 
cal, couvertes de points fins et espacés dans leur moitié 
postérieure, ainsi que sous le bord infléchi ; une tache jaune 
transversale au milieu, s'étendant de la subhumérale interne 
à la quatrième dorsale, paraissant composée de trois taches 
arrondies, accolées; strie suturale un peu raccourcie à la 
base; marginales entières; subhumérales très courtes; in- 
terne non distincte de l’humérale ; 4-dorsales fines, fort 
raccourcies, obsolètes, surtout les 3-4. Pygidium densément 
ponctué. Prosternum assez large, bordées de deux stries 
divergentes à chaque extrémité. Mésosternum ponctué, bordé 
d’une strie entière. Pattes brunes ; jambes antérieures 8-9 
denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de faibles 
épines. 

Angola ; Benguéla ; Iles du Cap-Vert. 


5. S. PERINTERRUPTUS. 


Niger, nitidus ; antennis rufis, scapo brunneo ; fronte rugosa, 
stria interrupta ; pronoto lateribus impressis, late punctato- 
rugosis, disco sublævi; elytris postice et extus parum dense 
punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus medio mpostico 
abbreviatis, 1-3 brevioribus ; subhumerali externa brevi interna 


360 DE MARSEUL. — Âfistérides. 


obsoleta ; macula transversa media triloba rufa ; pygidio dense 
punctato; prosterno strüs interruplis, mesosternoquemarginato, 
punctatis; tibiis anticis 6-7 obtuse denticulatis. Long. 6 mill. ; 
larg. 4 mill. 


Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes rougeâtres ; 
scape brun. Front presque plan, rugueux ; strie indistincte. 
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis ; ponctué dans son pourtour, étroitement 
à la base, presque lisse au milieu, avec une forte impression 
rugueuse le long du bord latéral; strie marginale entière. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’é- 
paule, rétrécies et coupées droit au bout, finement et peu 
densément ponctuées sur les côtés et dans leur moitié pos- 
térieure ; strie suturale ne remontant pas jusqu’à la base; 
dorsales raccourcies vers le milieu, 1 et 3 un peu plus 
courtes ; marginales entières ; humérale contournée; sub- 
humérale externe, basale courte ; interne obsolète ; tache 
rouge médiane, transversale ondulée, s’arrètant entre la 
suturale et la quatrième dorsale, paraissant formée de trois 
taches accolées. Pygidium peu convexe, densément ponctué. 
Prosternum pointillé, assez large, rétréci au milieu; stries 
fines , très courtes. éésosternum avec de gros points épars 
et une strie marginale entière. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures garnies de 6-7 denticules obtus. 

Sénégambie portugaise ; îles du Cap-Vert. 


6. S. ORNATUS. 


Ater, niidus, aniennis rufo-brunneis, macula triloba trans- 
versa media flava; fronte rugosula, stria subsinuata; pronoto 


XXXIIL. Saprinus. 361 


utrinque rugoso impresso, basi et lateribus punctato; elytris 
postice punctulatis ; striis dorsalibus 1-2 ultra, 3-h versus me- 
dium abbreviatis ; suturali subintegra , subhumerali utraque 
brevissima ; pygidio dense punctato ; prosterno angusto, stris 
integris ; mesosterno punctato marginato ; tibiis anticis 7 obtuse 
denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill, 
Saprinus ornatus. Er. in Jahrb., 176, 4 (1834). | 

Hister interruptus. Fisch., Ent, Ross., 11, 207, 7, pl. 95, f. 7 
(1824). 


Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes d’un bran- 
rouge ; funicule plus clair. Front rugueusement ponctué, 
presque plan ; strie fine, subsinuée et obsolète derrière 
l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles obtus, ponctué, très finement sur le disque, plus 
fortement dans son pourtour, avec une impression latérale 
bien marquée, rugueuse; strie marginale entière. Ecusson 
triangulaire, très petit, Elytres plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à 
l'épaule, rétrécies et droites au bord apical, couvertes de 
points fins et peu serrés dans ieur moitié postérieure ; une 
tache jaune transversale, trilobée ou comme composée de 
trois taches accolées, partant de la marginale interne et 
n'atteignant pas la suturale ; stries dorsales raccourcies; 
1-2 un peu au-delà du milieu ; 3-4 vers le milieu, rappro- 
chées par paires; suturale entière, un peu raccourcie à la 
base, sans s'unir à la quatrième dorsale; humérale bien 
marquée ; subhumérales très courtes ; interne non distincte 
de l’humérale ; marginale interne entière. Pygidium égale- 
ment et densément ponctué. Prosternum assez étroit, à 
stries entières, parallèles. Mésosternum ponctué, à strie 


362 DE MaRsEUL. — Histérides. 


marginale non interrompue. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures 6-7 denticulées. 


Russie méridionale, Kirghises ; Arabie ; Egypte et Algérie. 


7. S. INTERRUPTUS. 


Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
dense punctala, stria interrupta ; pronoto lateribus h-foveolato 
basique punctato , stria vix abbreviata ; elytris basi posticeque 
punctatis, macula pallida lata transversa utrinque ramosa, 
striis dorsalibus postice 1, 2 et h in medio 3? ante medium, sutu- 
rali antice abbreviatis ; pygidio punctato ; prosterno striis sub- 
parallelis ; mesosterno stria interrupta; tibis anticis 6-7 denti- 
culatis. Long. 5 mill, ; larg. à 1/2 mill. 


Hister interruptus. Payk. Mon. Hist., 50, 37, pl. 12, 8 (1811). 


Noir, luisant, un peu métallique. Antennes brunes; funi- 
cule rougeâtre. Front peu convexe, densément ponctué ; 
strie fine, largement interrompue. Pronotum beaucoup plus 
large que long , bisinué à la base, avec un point antéscutel- 
laire, oblique et sinué sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis ; imponctué sur le disque, 
densément ponctué dans son pourtour, avec quatre fovéoles 
bien marquées le long du bord latéral ; strie marginale un 
peu raccourcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, légèrement dilatées sur les côtés, rétrécies et droites à 
l'extrémité, ornées d’une large tache pêle, transversale, qui 
s'étend de la marginale interne à la suturale, placée aux 
deux tiers postérieurs, plus large en dehors, avec un 
rameau postérieur, et un antérieur plus grand, accompagné 
de deux plus petits de chaque côté ; le disque est ponctué 
densément sur toute la tache et à la base, entre les stries 


XXXIIL. Saprinus. 363 


dorsales ; strie suturale raccourcie en devant, dorsales rac- 
courcies postérieurement, 1, 2 et 4 au milieu, troisième 
bien avant ; humérale unie à la première dorsale et formant 
avec elle un angle fort ouvert ; deux subhumérales très 
courtes ; interne obsolète, réunie à l’humérale; marginales 
entières. Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries 
bien marquées, entières, parallèles. Mésosternum ponctué ; 
strie fine, largement interrompue. Pattes brunes ; jambes 
antérieures 6-7 denticulées ; postérieures garnies de deux 
rangs de rares spinules. 


Inde ; Maradabad; Kurmaui. 


8. S. ERICHSONH. 


Ater, subnitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa; 
fronte rugosa, stria interrupta; pronoto punctato, lateribus 
fortius, foveolatoque ; elytris rugoso-punctatis, humeris, apice, 
macula scutellari aliaque minuta 9i interstitii lævibus, apice 
bipartito flavo ; stris dorsalibus æqualiter dimidiatis, suturali 
abbreviata, subhumerali interna brevi, externa nulla; pygidio 
punctato tenuiterque marginato ; prosterno striis integris diva- 
ricatis ; Mmesosterno punclato, marginato ; tibtis anticis 750 den- 
ticulatis. Long, 5 mil!.; larg. 4 mill. 


Ovale, peu convexe, noir peu luisant. Antennes brunes; 
massue ferrugineuse. Front plan, rugueux; strie peu mar- 
quée, sinuée à l'épistome. Pronotum court, beaucoup plus 
large que long, bisinué à la base, avec un point antéscu- 
tellaire , oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré 
en devant, avec les angles arrondis, légèrement impres- 
sionnés, couvert d’une ponctuation fine sur le disque, et 
forte dans son pourtour ; strie marginale presque entière. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le 


364 DE MARSEUL. — AMistérides. 


pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies et droites au bout ; 
couvertes d’une ponctuation forte, serrée, rugueuse, avec 
les épaules, le bord apical, une plaque juxta-scutellaire 
arrondie, et une autre plus petite sur le deuxième inter- 
strie, lisses ; ornées d’une tache blanche apicale, bilobée en 
devant ; strie suturale remontant jusqu'aux 4-5 antérieurs; 
4-dorsales raccourcies au milieu , souvent la troisième plus 
courte et même obsolète ; humérale parallèle à la première 
dorsale; subhumérale interne obsolète, courte, externe 
nulle; marginales entières. Pygidium allongé, bombé, den- 
sément ponctué, étroitement rebordé. Prosternum finement 
pointillé, un peu rétréci au milieu; stries bien marquées, 
entières, divergentes, réunies en devant. Mésosternum 
ponctué, entièrement rebordé. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures garnies de 7-8 denticules espacés et assez forts. 


Madagascar. 


9. S. NITIDUS. 


Atro viridis, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
punctulata, stria integra ; pronoto punctulato, lateribus im- 
presso subrugoso; stria basi abbreviata ; elytris postice punctu- 
latis, stria suturali integra dorsalibus À et 5 ante medium 
abbreviatis, 22 obsoleta humerali cum? dorsali angulatim 
juncta, a subhumerali disjuncta; macula mediarotundata rufa; 
pygidio punctulato, apice sublævi; prosterno striis recurvis inte- 
gris ; tibiis anticis 8-denticulatis. Longueur 3 3/4 mill. ; largeur 
2 5/h mill. 

Hister nitidus. Wiedem. Zool. Mag. Beng. Java, 2, 1, 29, 40 
(4817). 

? Saprinus amænulus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 544, 593 
(1851). 


XXXIII. Saprinus. 365 


Suborbiculaire, peu convexe, vert foncé noir, luisant. 
Antennes brunes; front peu convexe, finement pointillé; 
strie entière, bien marquée. Pronotum beaucoup plus large 
que long, bisinué à la base, légèrement courbé surles côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; 
bordé de points dans son pourtour, plus marqués latérale- 
ment, avec une légère impression postoculaire:; strie mar- 
ginale un peu éloignée du bord, n’atteignant pas la base. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement 
dilatées sur les côtés, rétrécies et droite au bout, couvertes 
d’une ponctuation fine et peu serrée remontant au milieu, 
près de la suture; tache rouge, arrondie, ne touchant ni à 
la suturale ni à la marginale; strie suturale entière; pre- 
mière et troisième dorsale atteignant à peine le tiers; 
deuxième obsolète, quatrième nulle; marginales entières ; 
humérale réunie à la première dorsale, un peu après la 
base, et formant un angle avec elle ; subhumérale. interne 
disjointe, externe courte, basale. Pygidium densément 
ponctué, presque lisse au bout. Prosternum rétréci au 
milieu; stries bien marquées, remontant et divergentes en 
devant. Mésosternum finement ponctué et entièrement re- 


bordé. Pattes brunes; jambes antérieures 7-8 denticu- 
lées. 


Cap de Bonne-Espérance ; C. des Aiguilles ; Cafrerie. 


10. S. EXTERNUS. 


Niger, nitidus ; antennis brunneis, clava rufa ; macula flava 
parva laterali elytrorum; fronte punctulata, stria tenui sub- 
integra; pionoto basi punctato, lateribus impresso-rugosis ; 


366 DE MarsEur. —- flitérides. 


elytris striis L-dorsalibus postice in medio, suturali antice 
abbreviatis ; marginalibus integris, subhumerali utraque brevi; 
pygidio dense punctato; prosterno striis parallelis, subintegris ; 
mesosterno marginato; tibiis anticis 7-denticulatis. Long, 7 mill.; 
larg. 4 1/2 mill. | 
Hister externus. Fisch. Ent. Russ., 2, 207, 9, pl. 25, £ 9 (1824). 


Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes, 
massue rousse. Front peu convexe, ponctué ; strie fine, peu 
distincte en devant. Pronotum beaucoup plus large que 
long, largement bisinué et bordé de points à la base, oblique 
sur les côtés, avec une impression profonde, ponctuée ef 
rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- 
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et droites 
au bord apical, couvertes dans leur moitié postérieure, de 
points fins peu serrés ; ornées au milieu du bord latéral, d'une 
tache jause qui n’atteint pas la troisième dorsale; strie 
suturale assez raccourcie à la base, 1-4 dorsales, égales, ne 
dépassant pas le milieu ; subhumérale externe courte; in- 
terne plus ou moins allongée, faisant suite à lhumérale; 
marginales assez rapprochées, entières, intervalle pointillé. 
Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries à peine 
raccourcies en devant, divergentes à la base. Mésosternum 
ponctué, entièrement rebordé. Pattes brun de poix ; jambes 
antérieures 7-8 denticulées. 

Russie méridionale : Géorgie; Grande-Tartarie; Arménie; 
Syrie ; Perse occidentale. 


f1. S. BIGUTTATUS. 


Ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte rugoso- 
punctata, stria interrupta; pronoto puncticulato, lateribus 


XXXIII. Saprinus. 367 


eiliato impresso punctatoque rugoso; elytris postice punctulatis, 
stria suturali subintegra, 1-h dorsalibus dimidiatis, subhume- 
rali utraque brevibus distinctis, humerali bifida, macula parva 
rotunda rufa; pygidio dense punctato; prosterno compresso, 
striüs parallslis integris ; mesosterno marginato ; tibiis anticis 
L-5 denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill. 
Hister biguttatus. Steven, in Mém. Soc. Mosc., 1, 159 (1806). 

— Payk. Mon. Hist. 51. Note. — Fisch. Ent. Russ.. 2, 207, 8, 
pl. 25, 8. 


Ovale, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes : 
brunes. Front à peine arrondi, densément et rugueusement. 
ponctué ; strie fine, interrompue à l’épistome. Pronotum 
bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles obtus, couvert d’un 
pointillé fin sur le disque, de points plus forts le long de la 
base, et d’une large bordure de points rugueux sur les 
côtés, avec une faible impression postoculaire. Ecusson 
petit, triangulaire. Elytres dilatées à l'épaule, rétrécies et 
coupées droit au bout, couvertes d'une fine ponctuation, qui 
remonte jusqu’au milieu, et même plus loin dans le premier 
interstrie ; stries subhumérales bien distinctes : interne dis- 
jointe ; humérale très rapprochée de la première dorsale , 
bifide ; suturale presque entière; dorsales atteignant le mi- 
lieu, deuxième un peu plus longue; une retite tache rouge 
au milieu de la moitié postérieure de l’élytre. Pygidium 
bombé, densément ponctué. Prosternum très étroit: stries 
rapprochées , presque parallèles , réunies en devant. Méso- 
sternum pointillé, entièrement rebordé. Pattes brunes: 
jambes antérieures garnies de quatre assez fortes dents, et 
d'une ou deux très petites. 

Russie méridionale; Turcomanie; Caucase ; très rare ; 
dans le crottin de cheval. 


368 DE MARSEUL. — Histérides. 


12. S. BLANCHARDI. 


Niger, nitidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria 
nulla; pronoto basi anguste, lateribus late impressis, rugoso- 
punctatis; elytris postice disco punctatis, macula flavo-lutea 
transversa, antice sinuosa, striis marginalibus integris, dorsa- 
libus 1-2 juxta, 31 interrupta ultra et h ante medium abbre- 
viatis : subhumerali externa subintegra ; pygidio punctato; 
prosterno striis antice recurvis, divergentibus, tibiis anticis 
8-denticulatis. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 1/2 mill. 

Saprinus ornatus. Blanch. in d'Orbig. Voy. Amér. mér. 


Noir, luisant, ovale, subconvexe. Antennes ferrugineuses; 
sçape et massue plus bruns. Front peu convexe, rugueux; 
strie indistincte; épistome enfoncé. Pronotum plus large 
que long, légèrement bisinué à la base, courbé sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, ponctué 
dans son pourtour, plus largement et rugueusement sur les 
bords latéraux, avec une légère impression postoculaire , 
presque lisse sur le disque ; strie marginale entière. Ecusson 
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies 
et droites au bout, ponctuées à la base, sur les deux pre- 
miers interstries, et sur la moitié postérieure; stries dor- 
sales raccourcies, 1-2 au milieu, troisième un peu au-delà 
et interrompue, quatrième avant, arquée à la base et réunie 
à la suturaie ; marginale entière bien marquée, bordée de 
points ; humérale rapprochée de la première dorsale, s'en 
éloignant à l'épaule ; subhumérales assez longues; interne. 
faisant pour ainsi dire suite à l'humérale ; tache jaune rou- 
geâtre, large, transversale, allant de la marginale à la sutu- 
rale, à bord postérieur presque droit; antérieur onduleux. 
Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation serrée. Pro- 


XXXIET. Saprinus. 369 


sternum rétréci en devant, à stries divergentes, recourbées. 
Mésosternum ponctué, à strie interrompue. Pattes brunes; 
jambes antérieures 7-8 denticulées. 


Patagonie ; Chili. 
13. S. BISIGNATUS. 


Niger, metallicus , nitilus ; fronte rugosa, stria tenui inter- 
rupta ; pronoto lateribus ciliato et punctato impresso; elytris 
macula magna subrotundata flava, in medio dense punctulata, 
stria subhumerali utraque brevibus, interna disjuncta, humerali 
et ia dorsali dimidiatis, approximatis, parallelis, 2% 6reviori, 
3? brevissima, l2 vix ineunte, arcu suturali juncta; pygidio 
punctatissimo ; Mmesosterno punctlis parcis, stria interrupla ; 
prosterno striis valde ascententibus ; tibiis anticis 9-10 denticu- 
latis. Long. 4 mili. ; larg. à mill. 

Hister bisignatus. Sol. in Gay, Hist. Chili. 377, pl. 8, f. 9 (1849). 

Saprinus bisignatus. Er. in Jahrb., 1, 177, 10 (1834). 


Ovale court, peu convexe, noir, métallique, luisant. An- 
tennes brunes. Front rugueusement et densément ponctué; 
strie fine, interrompue à l’épistsme. Pronotum court, bisi- 
nué et étroitement bordé de points à la base, cilié, oblique, 
avec une impression rugueuse le long des côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies et droites au bout, avec une bande longitudinale 
de points serrés au milieu, terminée par une petite impres- 
sion subapicale, et une tache jaune-paille médiane, sub- 
arrondie, entre les stries marginale et suturale; strie sub- 
humérale externe bien distincte, interne disjointe; humérale 
et première dorsale très rapprochées, parallèles, raccourcies 

3e Série, TOME in. 24 


370 DE MARSEUr. — Âistérides. 


vers le milieu ; deuxième un peu plus courte; troisième 
tout à fait rudimentaire ; quatrième qui est réduite à un arc 
basal qui la joint à la sulurale : celle-ci entière, un peu plus 
distante de la suture au milieu qu'aux deux bouts. Pygidium 
couvert d’une ponctuation fine et serrée. Mésosternum avec 
quelques gros points de chaque côté ; strie marginale inter- 
rompue. Stries du prosternum fortes, très divergentes et 
relevées en devant. Jambes antérieures garnies de 9-10 
petits denticules. 


Bolivie ; Chili (Conception, $.-Iago, Coquimbo) ; La Plata 
(Tucuman). | 


1%. S. DECORATUS. 


Niger, æneus nitidus ; antennis pedibusque brunneis, funiculo 
rufo ; fronte dense punctata, stria indistincta; pronoto ciliato 
lœvi, lateribus late , basi anguste rugoso-punctato ; elytris basi 
rugosis, discoque arcuatim dense puncticulatis, macula flava 
lata, transversa, basi sœpius obscura, intus bisinuata, humero 
brunneo notato, striis suturali subintegra, dorsalibus 1,2 et h 
in medio, 32 longe ante medium abbreviatis, subhumerali utro- 
que brevibus ; pygidio dense punctato; prosterno strüs antice 
recurvis, tibiis anticis 9-10 denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg. 
2 9/3 raill. 

Saprinus decoratus. Er. in Jahrb., 176, 9 (1854). 


Noir, métallique, luisant. Antennes brun-rouge; massue 
foncée. lront peu convexe, densément ponctué; strie 
indistincte. Pronotum plus large que long, subsinué à la 
base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque, densé- 
ment ponctué dans son pourtour, largement et presque 
rugueusement sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire. 


XXXIIT. Saprinus. 371 


Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, saillantes et un peu dilatées à l'épaule, droites et ré- 
trécies postérieurement, avec une légère impression trans- 
verse subapicale ; couvertes à la base d’une bande de 
points rugueux, et sur le disque de points aciculaires serrés 
formant un espace qui s’élargit et se recourbe vers la suture 
postérieurement ; strie suturele presque entière, séparée de 
la suture par une striole bien marquée, presque aussi longue 
qu’elle ; dorsales raccourcies, 1, 2 et 4 vers le milieu; cette 
dernière souvent interrompue ; troisième très courte ; humé- 
rale parallèle à la première dorsale, très rapprochée d'elle ; 
subhumérale externe courte , basale ; interne assez longue, 
à peine séparée de l’humérale ; marginales entières ; une 
tache pâle, souvent obscure à la base, couvrant toute 
Vélytre, sauf l’extrémité postérieure et la suture où avec 
celle du côté opposé elle circonscrit une double tache 
arrondie, l’une plus grande, scutellaire, l’autre plus petite, 
postérieure ; l’épaule est brune, ainsi qu’un trait médian 
souvent nul. Pygidium densément ponctué, avec une im- 
pression superficielle de chaque côté de la base. Dans lun 
des sexes on remarque au bout une impression en forme 
de V. Mésosternum avec quelques points épars ; strie inter- 
rompue. Prosternum à stries recourbées en dehors et diver- 
gentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures 
garnies de 9-10 petits denticules épineux. 


Pérou ; Bolivie ; Chili. 


15. S. LEPIDUS. 


Ater, æneus; antennis pedibusque piceis ; fronte rugosa, stria 
andistincta ; pronoto ciliato, rugoso-punctato , area media lœvi 


372 DE MARSEUL. — Âlistérides. 


nitida, stria integra ; elytris antice posticeque brunneis, in 
medio undulate flavis, punctulatis ; humero , margine apicali, 
area magna subscutellari aliaque parva juxta lœvissimis , niti- 
dis ; striis dorsalibus 3a brevissima, 1, 2 et h in medio abbre- 
viatis, humerali subgemina, subhumerali utraque brevibus, sutu- 
rali integra; pygidio dense punctato ; prosterno striis antice 
recurvis; tibtis anticis G-denticulatis. Longueur à mill. ; largeur 
2 1/4 mill. 


Noir, métallique. Antennes brunes. Front peu convexe, 
rugüeusement ponctué; strie indistincte. Pronotum plus 
large que long, à peine bisinué à la base, avec une bordure 
étroite de points serrés, rugueux, 3-sinué , légèrement 
courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis, couvert de points très serrés, plus 
rugueux latéralement, avec un espace médian , irrégulier, 
lisse, luisant ; strie marginale entière. Ecusson très petit, 
triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées et saillantes aux 
épaules, rétrécies et droites au bout, obtuses, courtes, d’une 
ponctuation fine, assez serrée, rugueuse à la base, avec 
l'épaule, le bord latéral et l’apical, une plaque large, scu- 
tellaire entre la suturale et la quatrième dorsale, et une 
autre petite arrondie, adjacente, entre la deuxième et la 
quatrième dorsale, lisses et luisantes ; ces deux plaques sont 
d’un noir-bronzé, tandis que le reste de la surface est d’un 
brun-jaunâtre, traversé par une tache pâle, ondulée, ré- 
trécie en dedans et atteignant la strie suturale; stries mar- 
ginales entières ainsi que la suturale; dorsales raccourcies, 
1,2 et 4 au milieu, troisième à la base, quatrième réunie 
à la suturale; humérale bien marquée, géminée ; subhumé- 
rales courtes, obsolètes. Pygidium plane, rugueusement 
ponctué. Mésosternum avec quelques points épars, bordé 


XXXIII. Saprinus. 373 


d’une strie interrompue. Prosternum à stries recourbées et 
divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures 
7-8 denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de rares 
spinules. | 


La Plata; Tucuman. 


16. S. RUBER. 


Orbicularis, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte 
punctulata, stria integra; pronoto basi et lateribus tenuiter 
punctato; elytris rubris margine obscuro, postice punctulatis, 
stria suturali int-gra, la dorsali versus medium abbreviata , 
Ja 3a que versus apicem, 12 subintegra; humerali basim haud 
attingente, cum subhumerali interna juncta ; pygidio punctato ; 
mesosterno lævi prosterno striis tenuibus subintegris ; tibiis an- 
ticis L-5 dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5 


Ovale, orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. 
Antenves d’un brun ferrugineux. Front peu convexe, poin- 
tillé ; strie non interrompue. Pronotum plus large que long, 
bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, peu densé- 
ment ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement sur 
le bord latéral ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, 
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et cou- 
pées droites au bout, finement pointillées postérieurement, 
rouges, avec la suture et le bord infléchi obscurs; stries 
dorsales bien marquées; ire entière, recourbée en de- 
dans, 2e et 3e raccourcies vers le bout, 4 au milieu, 
arquée à la base et réunie avec la suturale ; humérale courte, 
ne partant pas de la base, continuée, sans inierruption, par 
sa subhumérale interne presque jusqu’à l'extrémité ; subhu- 


374. DE MARSEUL. — Âistérides. 


mérale externe basale, courte; marginales entières. Pygi- 
dium ponctué. Mésosternum lisse, bordé d’une strie entière. 
Prosternum rétréci en devant; stries fines et entières. 
Pattes d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures garnies 
de 6 à 7 denticules, quatre apicaux assez forts; posté- 
rieures de deux rangs de rares spinules. 

Tripoli (M. Reiche). 


17. S. PULCHELLUS. 


Ovalis, viridi-æneus, nitidus; antennis pedibusque rufis ; 
fronte punctuluta, stria integra ; pronoto lateribus impresso , 
plagiatim punctato ; elytris macula magna triangulari rubra, 
postice intus punctatis, stria suturali integra, 1-h dorsalibus 
pone medium abbreviatis , humerali cum prima juncta ; subhu- 
merali interna brevissima, externa nulla ; pygidio punctulato ; 
mesosterno punctato marginatoque ; prosterno striis inlegris 
parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 3/4 mill.; larg. 
À 3/h mill. | 

Hister pulchellus. F. Ent. Suppl., 38, 16 (1798). — F.S, EL 14, 
88, 21. — Pkl. Mon. Hist., 76, 60, pl. 15, f. 5. 


Ovale, légèrement convexe, vert-métallique, luisant. 
Antennes brunes. Front peu convexe, finement pointillé; 
strie entière. Pronotum plus large que long, légèrement 
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points assez 
forts; oblique sur les côtés, avec d’étroites impressions 
ponctuées , rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis ; bord antérieur ponctué , ainsi que quelques pla- 
ques sur le disque : strie marginale entière. Ecusson très 
petit, triangulaire. Elytres plus longues que Île pronotum, 
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et cou- 
pées droit au bout, finement ponctuées par derrière, jus- 


XXXIII. Saprinus. 375 


qu’au milieu ou près de la suture ; tache rouge, triangu- 
laire, assez bien limitée, couvrant tout le disque; stries 
dorsales 1-4 formant un crochet à la base, raccourcies vers 
le bout ; première un peu plus courte ; quatrième recourbée 
et réunie avec la suturale ; humérale joignant la première 
dorsale en formant un angle avec elle ; subhumérale interne 
courte, disjointe, externe nulle; marginales entières. Pygi- 
dium densément pointillé. Prosternum à stries parallèles, 
entieres. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes 
ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de cinq denti- 
cules ; postérieures de quelques spinules disposées sur deux 
rangs. 


Inde ; Tranquebar. 


B. Elytres sàns taches bien limitées (18-120). | 


C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au bord 
antérieur du prosternum, et séparées par un large 
intervalle. — Strie suturale à peine raccourcie par 
derrière (18-118). 

D. Strie suturale non réunie à la 4e dorsale par un arc 
basal ( 18-44). | 


2 GROUPE. 
18. S. DISCOIDALIS. 


Convezxus, nigro-violaceus, nitidus ; clava rufa; fronterugosa, 
stria interrupta ; pronoto ciliato , lateribus rugoso-punctato, 
angulis anticis acutis; elytris opacis punctatis, humeris inter- 
stitio L° late, 2 que anguste politis, stria subhumerali juncta, 
4* dorsali sinuata suturalique subintegris, cæteris dimidiatis, 
3® interrupta ; pygidio punctatissimo ; mesosterno marginato ; 


376 DE MARSEUL. —— Histérides. 


prosterno angustato, stris utrinque divergentibus; tibiis anticis 
ferrugineis, obtuse 7-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 5 1/2 mill. 
Saprinus discoidalis. Le C. Hist. Calif., v, 43, 6 (1851). 


Ovale arrondi, convexe, noir-violet, assez luisant. An-— 
tennes brunes; massue ferrugineuse. Front plan, inégal, 
avec un point sur le vertex, et une strie fine, obsolète à 
l'épistome. Pronotum très court, bisinué et bordé de points 
à la base, cilié et arqué sur les côtés, avec une impression 
et un large espace rugueusement ponctué, très rétréci et 
échancré en devant, avec les angles aigus; strie marginale 
fine, entière. Ecusson très pelit. Elytres dilatées à l’épaule, 
rétrécies et subarrondies au bout, parcourues dans toute 
leur longueur par un espace obscur, enfoncé, ponctué, avec 
l'épaule , une petite plaque irrégulière sur le deuxième in- 
terstrie, et une grande bien limitée, occupant presque tout 
le quatrième, lisses et polis ; stries marginales entières, ayec 
quelques rudiments d’une autre intermédiaire ; subhumérale 
externe courte ; interne longue joignant l’humérale ; pre- 
mière strie dorsale sinueuse, entière; deuxième et qua- 
trième dépassant le milieu ; troisième plus courte, décom- 
posée, pas d’arc basal entre la quatrième et la suturale, 
quoique ces deux stries atteignent la base. Pygidium 
également et densément ponctué. Mésosternum large, en- 
tièrement rebordé, avec quelques points à peine visibles. 
Prosternum étroit ; siries entières, bien marquées, diver- 
gentes à chaque extrémité. Jambes antérieures ferrugi- 
neuses, garnies de sept denticules obtus. 


Californie ( Vallecitas ). 


19. S. VERSICOLOR. 


Convexus, nitidus, metallicus, aureo, viridi-cupreoversicolor; . 


XXXIIT. Saprinus. 377 


clava rufa; fronte punctata , stria subintegra sinuala; pronoto 
ciliato, lateribus strigoso-impresso ; elytris dense punctatis, 
striis dorsalibus 1-3 tenuibus dimidiatis , ke nulla, suturali in- 
tegra , subhumerali interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense 
rugoso punciato ; prosterno lato , striis integris divergentibus ; 
mesosterno stria integra, tibiis anticis valdè dilatatis, multi 
denticulatis. Long. 5 1/2 mil. ; larg. 4 4/2 mill. 


Ovale, arrondi, convexe, métallique, luisant, d’une teinte 
vert foncé en général, avec les élytres d’un bronze doré 
éclatant, le disque du pronotum cuivreux, les côtés bleus. 
Antennes rouges, scape foncé. Front plan, bosselé, ponctué; 
strie fine, entière, sinuée derrière l’épistome. Pronotum 
court, bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, avec 
une large bordure de points rugueux , légèrement impres- 
sionnée, échancré et rétréci en devant, avec les angles 
arrondis ; strie marginale fine, complète. Ecusson très petit. 
Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, très rétrécies et droites au bout, couvert d’une 
ponctuation serrée, rugueuse sur les interstries, fine en 
dedans, avec le voisinage de l’écusson lisse; strie humérale 
confuse, décomposée , subhumérale externe forte ; interne 
longue et disjointe; 1-3 dorsales peu distinctes, dépassant 
le milieu; quatrième nulle; suturale entière. Pygidium 
légèrement bombé, densément et également couvert de 
points rugueux. Mésosternum entièrement rebordé. Pro- 
sternum large ; stries entières, fort divergentes. Jambes 
antérieures brunes, garnies de douze à quinze fins denti- 
cules. 

Cap de Bonne-Espérance. 


20. S. SEMIPUNCTATUS. 


Viridi-cyaneus, nitidus, metlallicus; antennis fuscis: fronte 


378 DE MARSEUL. — Histérides. 


punctata, stria tenui integra; pronoto ciliato lateribus impressis 
basique punctato ; stria subintegra margini approximata ; 
elytris postice par ce punctulatis, interstilio 1° strigoso , subhu- 
merali externa distincta, interna disjuncta humerali brevis- 
sima , dorsalibus 1-3 dimidiatis, ka utrinque, suturali basi, 
abbreviatis ; pygidio æqualiter punctato; proster no plano, striis 
parallelis ; mesosterno marginato ; tibiis anticis brunneis 6-den- 
ticulatis, Long 8 mill. ; larg, 5 mill 

Hister semipunctatus. F, Ent. Syst. , 1,73, 4 (1792).—Syst. EL, 
4, 85, 10. — Duft. Fn. Austr., 4, 292, 17. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 
218, 16, pl. 17, c. — Illg. Mag. vi, 36, 10. — Payk. Mon. Jlist., 
5h, 40, pl. 4, f, 8. 

H. cyaneus. Hbst. Nat. Syst., 4, 50, 29, pl. 36, 11 (1791). — 
Rossi, Mant. Fn. Etr., 1, 12, 19. 

H. cœrulescens. E. H., 1, 73, 14 (1803). -—- 2, 194. 


Saprinus semipunctatus. Küst. Kæf, Eur., 7, 42, 


Ovale, allongé, peu convexe en dessus, d’un vert-bleu, 
métallique, luisant. Antennes brunes; funicule ferrugineux. 
Front bosselé, couvert de points inégaux, strigueux; strie 
fine, complète , sinuée derrière l'épistome. Pronotum assez 
court, bisinué et bordé de points à la base, cilié, oblique, 
avec une impression rugueusement ponctuée le long des 
côtés ; rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis; strie marginale forte, rapprochée du bord et 
presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus 
longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies et 
droites au bord apical; couvertes de points fins espacés 
dans leur moitié postérieure, et en dedans de la strie mar- 
ginale, de strigosités obliques sur le premier interstrie ; strie 
subhumérale externe bien marquée ; interne longue, dis- 
jointe; humérale très courte ; 1-4 dorsales atteignant le 
milieu ; quatrième raccourcie à la base, ainsi que la sutu- 


- XXXIIL. Saprinus. 379 


rale. Ponctuation du pygidium égale, assez forte, peu serrée. 
Mésosternum paraissant lisse et entièrement rebordé. Pro- 
sternum plan; stries parallèles, complètes. Jambes anté- 
rieures brunes, garnies de six denticules obtus. 


Cette espèce est fort répandue dans les collections. On la 
trouve dans tout le bassin de la Méditerranée : Portugal ; 
Espagne ; France méridionale et Corse ; Italie (Sardaigne, 
Rome ) ; Sicile ; Allemagne ; Autriche; Russie méridionale ; 
Caucase ; Sibérie ; Syrie ; Egypte; Alger ; Tanger ; îles du 
Cap-Vert; quelquefois même au Sénégal et au Cap de 
Bonne-Espérance. 


21. S. RASSELAS. 


Cyaneo-violaceus, nitidus ; antennis ferrugineis ; fronte punc 
tata, stria valida integra ; pronoto lateribus impresso, late 
punctato ; elytris postice dense punctatis, 1° interstilio oblique 
strigoso; stria subhumerali externa distincta , interna nulla, : 
dorsalibus 1-3 dimidiatis, 11 brevi suturali integra; pygidio 
extus impresso, fortius quam in medio punctato; mesosterni 
stria interrupla; prosterno plano , stris parallelis ; tibiis 
G-denticulatis. 


Ovale, peu convexe en dessus, vert-bleu métallique, violet 
sur les élytres, luisant. Antennes brunes. Front rugueuse- 
ment ponctué, inégal ; strie entière, forte, arquée derrière 
l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur 
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, largement et densément ponctué dans son pour- 
tour, rugueux dans les impressions postoculaires; strie 
marginale forte, à peine raccourcie. Ecusson très petit. 
Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de 


380 DE MARSEUL. — Histérides. 


sa largeur à la base, rétrécies et coupées droit au bout, 
couvertes d’une fine ponctuation serrée, remontant sur les 
interstries, dont le premier est marqué de strigosités obli- 
ques ; strie marginale raccourcie à la base; subhumérale 
distincte ; interne nulle ; humérale courte ; dorsales 1-3 rac- 
courcies progressivement vers le milieu ; quatrième n’attei- 
gnant pas la base ; suturale entière. Pygidium impressionné 
de chaque côté, et plus fortement ponctué qu’au milieu. 
Mésosternum bordé d’une strie interrompue. Prosternum 
plan, à stries parallèles entières. Jambes antérieures brunes, 
garnies de six denticules assez forts. 


Abyssinie. 
22. S. SPLENDENS. 


Viridi-æneus, nitidus; antennis fuscis; fronte punctulata, 
stria integra; pronoto aureo, disco subtilissime puncticulato, 
lateribus punctatis anticeque impressis, stria abbreviata; elytris 
dense punctatis , lateribus et circa scutellum sublævibus; 1° in- 
terstitio oblique strigoso; stris suturali, ka dorsali, humera- 
lique basi, dorsalibus 4 in medio postice abbreviatis ; subhumerali 
interna nulla ; pygidio impresso, grosse rugoso-punctato mar- 
yinatoque ; prosterno striis integris parallilis ; tibiis anticis 
7 denticulatis. Long. 8 mill. ; larg. 6 mill. 

Hister splendens. Payk. Mon. Hist., 53, 39, pl. 4, f. 7 (1811). 


Saprinus splendens. Fabr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 540, 588. 


Ovale, suborbiculaire, peu convexe ; bleu verdâtre métal- 
lique, assez luisant, doré sur le pronotum. Antennes 
brunes ; funicule ferrugineux. Tête assez densément ponc- 
tuée ; front presque plan; strie entière un peu sinueuse en 
devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à 
la base, oblique et relevé sur les côtés, rétréci et échancré 


XXXIIE. Saprinus. 381 


en devant, avec les angles arrondis ; couvert d'une ponc- 
tuation très fine sur le disque, peu visible postérieurement, 
forte et même rugueuse dans une profonde impression le 
long des bords latéraux ; strie marginale forte, raccourcie à 
la base. Ecussou très petit, triangulaire. Elytres plus lon- 
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
légèrement à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une 
ponctuation forte et assez serrée dans toute leur étendue, 
lisses sur les bords latéraux et dans le voisinage de l'écusson ; 
premier interstrie sillonné de stries obliques ; strie humérale 
droite, un peu raccourcie à la base, ainsi que la suturale et 
la quatrième dorsale; dorsale descendant jusqu’au milieu ; 
subhumérale interne nulle; externe basale assez longue; 
marginales entières, avec leur intervalle ponctué. P ygidium 
rebordé, impressionné à la base, de chaque côté, rugueu- 
sement et très fortement ponctué, élevé et moins fortement 
ponctué au bout. Prosternum à stries entières, presque 
parallèles. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes anté- 
rieures brunes, garnies de sept dentelures assez fortes. 


Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie (Natal); Guinée. 


23. S. SPECIOSUS. 


Viridi-æneus, nitidus ; aniennis fuscis; fronte punctulata in 
medio impressa ; pronoto lateribus anticis impresso, punctatis, 
stria abbreviata ; elytris postice interstitiisque punctatis 1° stri- 
goso, striis suturali, k? dorsali, humerali et marginali antice, 
dorsalibus in medio postice abbreviatis ; pygidio utrinque im- 
presso rugoso punctalo et marginato ; prosterno striis parallelis 
subintegris; mesosterno stria interrupta; tibiis anticis 6-denti- 
culatis. Long. 6 mill. ; larg. 41/2 mill. 

Saprinus speciosus. Er. Jahr., 179, 16 (1834). 


382 LE MARSEUL. — listérides. 


Ovale, peu convexe, vert-métallique, doré sur le pro- 
notum et la tête, luisant. Antennes brunes. Tête ponctuée; 
front peu convexe, impressionné au milieu; strie forte, 
entière, semi-Ccirculaire ; épistome bombé. Pronotum plus 
large que long, bisinué à la base, oblique et subsinué sur 
les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles 
arrondis; couvert d'une ponctuation à peine visible sur le 
disque, forte latéralement, et même rugueuse au fond de 
l'impression occupant la moitié du bord antérieur; strie 
marginale forte, non interrompue en devant, s’éloignant un 
peu du bord latéral, et s'arrêtant aux deux tiers. Ecusson 
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies 
au bout, couvertes d’une ponctuation assez forte et médio- 
crement serrée qui s'étend sur tous les interstries et sur le 
disque postérieur; stries dorsales s’étendant jusqu’au milieu, 
la quatrième est raccourcie à la base; la première est accom- 
pagnée d’un trait; le premier interstrie sillonné de stries 
obliques assez serrées ; suturale atteignant presque la base; 
humérale presque droite, commençant assez loin de la base, 
et descendant aussi loin que la première dorsale ; subhumé- 
rale interne nulle ; externe courte, basale; marginale in- 
terne un peu raccourcie. Pygidium rebordé et impressionné 
latéralement, fortement et même rugueusement ponctué, 
avec une bande longitudisale lisse. Prosternum à stries 
parallèles, presque entières. Mésosternum imponctué; strie 
marginale interrompue. Pattes brunes ; jambes antérieures 
garnies de six dentelures. 

Inde ( Pondichéry ). 


24. S. OVALIS. 


Viridi-æneus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctata 


XXXI. Saprinus. 383 


stria integra; pronoto lateribus anticis profunde impresso 
punclato, stria marginali abbreviata; elytris punctatis, inter- 
stilits rugosis, stria humer ali 1° que dorsali in medio abbreviatis, 
2-3 confusis, 4? nulla, suturali integra, subhumerali externa 
brevi, interna nulla; pygidio utrinque fortiter purctato ; meso- 
terno marginato; prosterno striis subparallelis ; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. 6 mil! ; larg. 4 1/2. 


_ Ovale, peu convexe, d'un vert-métallique, luisant, doré 
sur le pronotum. Antennes brunes. Front densément poin- 
tillé; strie entière. Pronotum court, bisinué et bordé de 
points à la base, oblique sur les côtés, avec une forte im- 
pression antérieure, rugueusement ponctuée; rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale très raccourcie à la base. Ecusson très petit. Elytres un 
peu plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, 
rétrécies et coupées droit au bout; couvertes dans tout leur 
milieu de points assez serrés, rugueux sur les interstries ; 
bord infléchi, pointillé ; strie subhumérale externe très 
rapprochée dela marginale; interne nulle; humérale droite, 
descendant jusqu’au milieu de l’élytre, ainsi que la pre- 
mière dorsale, 2-3 confuses, un peu plus courtes ; quatrième 
nulle ou obsolète; suturale à peine raccourcie. Pygidium 
rebordé , impressionné à la base, de chaque côté, et plus 
fortement ponctué dans l'impression que sur le reste de sa 
surface, Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum 
plan, avec les stries subparallèles. Jambes brunes; anté- 
rieures garnies de six assez fortes dentelures. 
Inde ; Chine. 


25. S. ELEGANS. 


Æneus, nitidus ; antennis fuscis ; fronte punctulata ; pronoto 
lateribus antice impresso-rugosis, postice parum dense punc- 


384 DE MARSEUL. — Âistérides. 


tatis, stria abbreviata ; elytris postice disco punctatis, 1° in- 
terstitio rugulis transversis parcioribus ; dorsalibus stris postice 
in medio, ha etiam ,antice, humerali, marginali suturalique 
abbreviatis; pygidio basi utrinque impresso, rugoso punclato 
marginatoque ; prosterno striis parallelis integris ; mesosterno 
stria interrupta; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 6 mill.; 
larg. 4 1/2 mill. 


Hister elegans. Pkl., Mon. Hist., 57, 42, pl. v, f. 1 (1811). 


Vert-métallique, brillant, bleuâtre sur les élytres, doré 
sur la tête et le pronotum. Antennes brunes. Front peu 
convexe, ponctué; strie entière. Pronotum plus large que 
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis; marqué d'une 
impression latérale rugueusement ponctuée qui occupe la 
moitié antérieure ; strie marginale non interrompue, rac- 
courcie à la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
faiblement à l’épaule, rétrécies au bout; ponctuées posté- 
rieurement sur le disque, jusqu’au milieu des interstries ; 
strie marginale interne raccourcie à la base, ainsi que la 
suturale , l’humérale et la quatrième dorsale ; subhumérale 
externe basale, courte ; interne nulle; dorsales finissant au 
milieu ; première et troisième un peu plus courtes que Îles 
deux autres; premier interstrie sillonné de rides obliques 
bien marquées, peu nombreuses. Pygidium rebordé étroi- 
tement, fortement ponctué, avec une impression de chaque 
côté de la base, rugueusement ponctué. Prosternum à stries 
entières, parallèles. Mésosternum entièrement rebordé. 
Jambes brun de poix ; antérieures garnies de six dentelures 
accompagnées vers la cuisse de quelques petils denticules. 


Cap de Bonne-Espérance; Sénégal ; Abyssinie. 


CXXXHIT. Saprénus. 385 


26. S. CYANEYS. 


Viridi-cyaneus, nitens; antennis fuscis; fronte vixz punctu- 
lata, stria integra; pronoto cupreo, utrinque impTesso TUgOSo, 
stria marginali haud abbreviata; elytris postice dense punctu- 
latis, 1° interstitio strigoso, stria suturali antice , 1-2 dorsa- 
libus postice in medio abbreviatis, 8a, ha arcuata, brevissimis, 
subhumerali externa distincta, interna subjuncta ; pygidio haud 
empresso, dense et æqualiter punctulalo; mesosterno marginato; 
prosterno angusto, striis subparallelis ; tibiis anticis 6-7 obtuse 
denticulatis. Long. 7 mill.; larg. 4 mill. 

Hister cyaneus F. Syst. Ent., 52, 3 (1775). — Spec. Ins., 4, 60, 
3. — Mant. 1, 32, 4. — Ent. Syst. 73,6 — Syst, El., 1, 86, 13. — 
Oliv. Ent., 1, 8, 8, 6, p. 9, 17. 


Saprinus cyaneus. Er. in Jah”., 4, 178, 14. 


Ovale, allongé, peu convexe en dessus, vert bleu métal- 
lique, cuivreux sur le pronotum, luisant. Antennes brunes. 
Front plan , à peine pointillé ; strie entière, bien marquée. 
Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés. 
avec une impression rugueusement ponctuée, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale entière. Ecusson petit. Elytres une fois et demie plus 
longues que le pronotum , de sa largeur à la base, rétrécies 
au bout ; couvertes sur leur tiers postérieur de points fins 
et serrés, sur le premier interstrie, de fines strigosités ; 
strie suturale raccourcie à la base; subhumérale externe 
distincte ; interne longue, joignant presque l’humérale ; 
première et deuxième dorsale raccourcie au milieu; troi- 
sième basale, ainsi que la quatrième qui est arquée vers 
l’écusson, très courte. Pygidium convexe, sans impression, 
densément et également pointillé sur toute sa surface. Mésos- 
ternum entièrement rebordé. Prosternum plan, étroit; stries 

3e Série, TOME I. 25 


386 DE MARSEUL. — Histérides. 


entières, rapprochées, presque parallèles. Jambes antérieures 
garnies de six denticules obtus. 


Nouvelle-Hollande ( Port-Jackson; Swan-River); Van- 
Diemen. 


27. S. TASMANICUS. 


Nitidus, fronte punctulata; pronoto æneo, lateribus impresso- 
rugoso, basi punctato; elytris cœruleis, postice, disco lateribus- 
que punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus postice abbre- 
viatis, 3a multo breviori ; pygidio dense punctato, area media 
lævi ; prosterno stris integris ; mesosterno punctulato margi- 
natoque. Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill. 


Ovale, peu convexe, luisant, noir en dessous, bronzé sur 
la tête et le pronotum, bleu sur les élytres. Antennes 
brunes. Front densément pointillé, ainsi que l’épistome ; 
strie entière, bien marquée, presque droite en devant. 
Pronotum plus large que long, largement bisinué et bordé 
de points à la base, oblique et subsinué sur les côtés, avec 
une assez profonde impression rugueusement ponctuée, qui 
commence derrière les yeux et s’étend presque jusqu’à la 
base, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis ; strie entière. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout; stries suturale 
raccourcie à la base; quatrième dorsale arquée vers la sutu- 
rale, dépassant le milieu ; deuxième aussi longue ; première 
plus courte ; troisième encore plus; premier interstrie 
sillonné de stries obliques ; humérale bien marquée, bifide ; 
subhumérales assez longues; interne séparée; marginales 
entières, bordées de points fins, peu serrés, ainsi que la 
partie postérieure du disque. Pygidium densément ponctué, 


XXXIHII. Saprinus. 387 


avec un espace lisse au milieu. Prosternum pointillé ; stries 
fortes, entières, se rejoignant en devant. Mésosternum 
ponctué, bordé d’une strie non interrompue. Jambes anté- 
rieures garnies de sept ou huit petites dentelures; posté- 
rieures de deux rangées de rares spinules. 

Tasmanie ; Nouvelle-Hollande { MM. Guérin et de La- 
ferté ). 


28. S. CYANELLES. 


Viridi-metailicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte vixpunc- 
tulata, stria circulari integra ; pronoto æneo, lateribus rugoso 
impresso ; elytris cyaneis, basi et apice punctatis, striis dorsa- 
libus 1-2 pone medium, 84 et humerali in medio abbreviatis, 
La brevi arcuata, suturali basim non attingente, subhumerali 
interna longa, disjuncia; pygidio æqualiter punctato; meso- 
sterno marGinato ; prosterno plano, Striis validis subpar allelis ; 
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 5 mill.; larg. 4 mill. 


Ovale, allongé, peu convexe, vert-métallique luisant, 
bronzé sur le pronotum et bleu sur les élytres. Antennes 
brunes. Front plan, à peine visiblement pointillé ; strie cir- 
culaire entière, bien accusée. Pronotum court, bisinué et 
étroitement bordé de points à la base, oblique, impressionné 
et fortement ponctué le long des côtés, rétréci et échancré 
en devant, avec les angles obtus. Ecusson très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- 
tées à l’épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes de 
points le long de la strie marginale, à la base des interstries, 
et sur le tiers postérieur de la suture à la première dorsale ; 
subhumérale externe bien marquée ; interne longue et dis- 
jointe; humérale partant de la base et atteignant le milieu, 
ainsi que la troisième dorsale ; première et deuxième un 


388 DE MARSEUL. — Âistérides. 


peu plus longues, toutes fortes et crénelées ; quatrième ré- 
duite à un court arc transversal; suturale raccourcie. Pygi- 
dium plan, couvert de points également espacés et assez 
serrés. Mésosternum à peine ponctué latéralement, entiè- 
rement rebordé. Pronotum plan, étroit ; stries fortes et 
entières, à peine sinuées. Jambes antérieures dilatées, et 
garnies de 6-7 denticules. 


Australie. 


29. S. LÆTUS. 


Viridi-metallicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punc- 
ticulata , stria integra; pronolo cupreo, lateribus impressis 
basique punctato ; elytris postice dimidiato-punctatis, striis 1-h 
dorsalibus pone medium, suturali antice abbreviatis, subhume- 
rali interna longa cum humerali juncta; pygidio æqualiter et 
parum dense punctato ;mesosterno marginato ; prosterno plano, 
striis integris utrinque subdivergentibus ; tibiis anticis, 6-7 den- 
ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/4 mill. 

Hister cyaneus. Payk. Mon. Hist., 56, 41, pl 5, f. 2 (1811). 


Saprinus lætus. Er. in Jahr., 1, 1,9, 15 (1834). 


Ovale , allongé, peu convexe, d’un vert-métallique, lui- 
sant, cuivreux sur la tête et le pronotum. Antennes d’un 
brun-ferrugineux ; scape foncé. Front plan, assez densé- 
ment pointillé; strie entière, bien marquée. Pronotum 
court, bisinué et étroitement bordé de points à la base; 
oblique sur les côtés, avec une impression longitudinale, 
marquée de points assez gros et presque rugueux, rétréci 
et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar- 
ginale presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, fai- 
blement dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout; 


XXXIII. Saprinus. 389 


couvertes d'une assez forte ponctuation peu serrée, de la 
suture à la première dorsale, remontant au-delà du milieu, 
dans le quatrième interstrie ; stries fortes, crénelées; sub- 
humérale externe bien marquée ; interne longue et jointe à 
l’humérale; dorsales 1-3 dépassant le milieu ; quatrième 
presque aussi longue, arquée à la base, vers l’écusson; sutu- 
rale raccourcie à la base. Pygidium légèrement bombé, 
couvert de points espacés, uniformes. Mésosternum lisse, 
entièrement rebordé. Prosternum plan, assez large; stries 
entières, bien marquées, un peu divergentes. Jambes anté- 
rieures élargies, garnies de 6-7 denticules assez forts. 
Australie ; Tasmanie. 


30. S. SUBUSTUS. 


Nitidus, subtus niger, supra pronoto obscure æneo ; elytris 
viridibus apice fulvis; antennis pedibusque brunneis; fronte 
punctulata, stria integra ; pronoto basi lateribusque punctatis, 
subimpresso, stria abbreviata ; elytris sat dense punctatis, ad 
scutellum et humeros subtilius , stria suturali subinteara, dor- 
salibus æqualibus dimidiatis, humerali cum subhumeralicoeunte; 
Pygidio tenuiter punctato ; prosterno striis utrinque divergen- 
tibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Longueur 4 1/2 mill. ; larg. 
3 mill. 


Ovale allongé, légèrement convexe, luisant, noir en 
dessous. Pronotum cuivreux , obscur. Elytres d’un vert 
bleuâtre, avec le bord apical roux. Antennes brunes. Front 
légèrement convexe, couvert de points fins et assez serrés ; 
strie fine, entière. Pronotum beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, échancré et à peine 
oblique en devant, avec les angles arrondis; ponctué sur 
les côtés et le long du bord postérieur, avec une faible im- 


390 bE MARSEUL. — Âistérides. 


pression postoculaire ; strie marginale raccourcie à la base. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu 
dilatées à l’épaule, et légèrement rétrécies au bout, couvertes 
en entier d’une ponctuation serrée, plus fine à la base, et 
sur les côtés ; strie suturale entière quoique affaiblie à la 
base, presque réunie avec la quatrième dorsale ; toutes les 
dorsales à peu près d’égale longueur, dépassant le milieu ; 
humérale jointe à la subhumérale interne, et formant un 
coude ou point de jonction; subhumérale externe courte, 
basale; marginales entières. Pygidium assez densément, 
mais finement ponctué. Mésosternum avec des points à peine 
distincts, entièrement rebordé. Prosternum large, rétréci au 
milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes d’un 
brun ferrugineux: jambes antérieures garnies de six à sept 
petits denticules épineux ; postérieures de deux rangées 
de spinules. 
Indes { MM. de Laferté, Deyrolle ). 


31. S. AURICOLLIS. 


Viridi æneus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punctata; 
stria integra ; pronoto cupr'eo, lateribus anticis rugoso impressis 
basique punctalis; elytris fortiter et parum dense undique 
punctatis, lateribus areaque scutellari lœvibus ; stria suturali 
antice, k dorsalibus postice pone medium abbreviatis ; humerali 
cum subhumerali juncta integris ; pygidio sat dense punctato ; 
mesosterno marginato sublævi; prosterno stris integris , sub- 
parallelis ; tibiis anticis 6 denticulatis. Longueur 5 1/2 mill. ; 
larg. 3 4/2 mill. 


Ovale allongé, convexe, luisant, métallique, cuivreux sur 
la tête et le pronotum, vert doré sur les éivtres. Antennes 


XXXIIL. Saprinus. : 301 


brunes; funicules ferrugineux. Front plan, ponctué ainsi 
que l’épistome ; strie entière, bien marquée, presque droite 
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué 
à la base et bordé étroitement de points, oblique, subsinué 
sur les côtés, avec une impression ponctuée, commençant 
derrière les yeux et ne dépassant guère le milieu, rétréci 
et échancré en devant, avec les angles arrondis ; lisse sur le 
disque ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. 
Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum,, de 
sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu- 
rement; stries ponctuées, bien marquées ; suturale rac- 
courcie vers la base ; dorsales s'étendant au-delà du milieu, 
1 et 3 un peu plus courtes ; quatrième arquée vers l'écusson; 
humérale jointe à la subhumérale interne et atteignant 
presque le bout ; marginales entières; interne bordée de 
points ; ponctuation des élytres peu serrée, mais forte, les 
couvrant en entier, à l'exception du bord latéral et d’un 
espace juxta-scutellaire lisses. Pygidium légèrement con- 
vexe, assez densément et uniformément ponctué. Pro- 
sternum à stries subparailèles, entières, réunies par devant. 
Mésosternum à peine visiblement pointillé, entièrement 
rebordé. Jambes d’an brun de poix ; antérieures garnies de 
six dentelures. 
Iles Philippines. 


31 bis. S. PECUINUS. 


Niger, æneus, nitidus, metallicus; antennis fuscis ; fronte 
punctata, stria tenui interrupta ; pronoto subimpresso, disco 
subtilius, basi et lateribus fortius punctato, stria marginali in- 
tegra; elytris valide, substrigose punctatis, juxta scutellum et 
exterius tantum lævibus, striis 1-h dorsalibus æqualiter dimi- 


ÿ à 


392 DE MARSEUL. — Histérides. 


diatis, subhumerali interna disjuncta, suturali abbreviata: 
pygidio dense, mesosterno submarginato parce, prosterno 
concavo subtiliter punctatis, striis valde divergentibus ; tibiis 
brunneis, 6-7 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 1/2 mill. 


Ovale, oblong, peu convexe, vert foncé, métallique, 
luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, densé- 
ment et rugueusement ponctué ; strie fine, sinuée et obso- 
lète derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, légèrement impressionné derrière les yeux; 
couvert de points fins sur le disque, assez gros le long de la 
base et sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson très 
petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, rétrécies et droites au bout, couvertes 
d’une ponctuation forte, assez serrée et comme strigueuse, 
ne laissant libre que le bord latéral et le voisinage de 
l’écusson ; stries dorsales 1-4 fortes, parallèles, progressi- 
vement raccourcies vers le milieu; suturale un peu rac- 
courcie à la base; subhumérale externe courte; interne 
disjointe; humérale décomposée. Pygidium légèrement 
bombé, assez densément et uniformément ponctué. Méso- 
sternum court, avec des points espacés, bien marqués, et 
une strie un peu interrompue. Prosternum pointillé, large, 
faiblement concave ; stries entières, fortement divergentes, 
et un peu relevées en devant. Jambes brunes ; antérieures 
garnies de 6-7 denticules. 


Chine (M. Buquet ). 


32. S. FULGIPICOLLIS.- 


Viridi æneus ; nitidus, pronoto cupreo rutilo, tibiis et an- 


XXXIII. Saprinus. 393 


tennis rufis ; fronte rugoso punctata, stria integra ; pronoto late- 
ribus impressis basique punctato, stria subintegra; elytris 
dense punctatis, versus humerum rugose; area scutellari iævi, 
stria suturali apicali, 2 et L dorsalibus brevibus, 1 et à sutura- 
lique nullis ; marginali parum abbreviata; pygidio dense punc- 
tato ; prosterno antice dilatato, bistriato, mesosternoque punc- 
tatis. Long. 6 mill, ; larg. 4 mill. 

Ovale allongé, légèrement convexe, d’un vert doré me 
sant, avec le pronotum cuivreux, resplendissant. Antennes 
rouges; scape brun en dessus. Front inégal, rugueusement 
ponctué, ainsi que l’épistome ; strie entière, avancée sur 
l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué et bordé 
de points à la base, légèrement courbé et couvert de points 
sur les côtés, avec une impression partant de la fossette 
postoculaire, presque rugueuse, n’atteignant pas la base; 
disque à peine distinctement pointillé; strie marginale 
presque entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
courtes, à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, entièrement 
couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuses à la base, 
vers l’épaule, lisses latéralement, ainsi que sur un espace 
auprès de l’écusson; strie suturale à peine commencée ; 
quatrième dorsale raccourcie au tiers postérieur ; deuxième 
beaucoup plus courte, ne partant pas de la base ; première, 
troisième et humérale nulles; subhumérales courtes, bien 
marquées; marginale interne raccourcie. Pygidium assez 
convexe et densément ponctué. Propygidium largement 
découvert et presque rugueux. Prosternum dilaté en devant, 
pointillé, bordé de deux stries entières, sinuées. Méso- 
sternum avec des points épars, gros ; strie non interrompue. 
Jambes ferrugineuses ; antérieures garnies de six dente- 
lures. 


394 DE MaRsEUL. — /listérides. 


Madagascar. (Je n’ai vu, de cette magnifique espèce, que 
deux individus, l’un de la collection du Museum d'Histoire 
naturelle ; l’autre appartenant à M. Deyrolle.) 


33. S. PUNCTATISSIMUS. 


Subtus niger nitidus, supra œneo-niger, rugoso punctatissi- 
mus ; antennis brunneis ; fronte plana, striainterrupta ; pronoto 
lateribus subimpresso, marginato ; elytris strüs dorsalibus 
1-h vix dimidiatis distinctis, suturali antice abbreviata, subhu- 
merali interna disjuncta; mesosterno marginalo parce, pro- 
sterno plano, angusto ; elytris subtilius punctatis, striis subpa- 
rallelis ; pedibus rufo brunneis ; tibiis anticis 5-dentatis. Long. 
6 mill. ; larg. 3 1/2. | 

Saprinus punctatissimus. Er. in Jahr., 1,181, 19 (1834). 


Ovale, court, presque carré, faiblement convexe, noir 
luisant en dessous, d’un bronzé métallique très sombre en 
dessus, avec une ponctuation très serrée et ragueuse, uni- 
forme sur toute la surface. Antennes d’un brun ferrugi- 
neux. Front plan ; strie frontale se continuant sur l’épistome, 
interrompue. Pronotum court, bisinué à la base, arqué sur 
les côtés, un peu rétréci et échancré en devant, avec les 
angles très obtus. Ecusson très petit. Elyires un peu plus 
longues que le pronctum, de sa largeur à la base, saillantes 
à l'épaule, presque parallèles ; stries dorsales 1-4 assez bien 
marquées, également raccourcies avant le milieu; quatrième 
arquée vers l’écusson; suturale r’atteignant pas la base ; 
subhumérales bien marquées ; interne disjointe. Pygidium 
bombé au bout. Prosternum étroit, plan, à stries presque 
parallèles, finement pointillé. Mésosternum entièrement 
rebordé, avec des points très espacés. Pattes d’un brun 
ferrugineux. Jambes antérieures assez dilatées, garnies de 
cinq fortes dentelures. 


Egypte. 


XXXHIT. Saprinus. 395 
34. S. LUGENS. 


Nigro-metallicus subnitidus, undique punctatissimus ; pronoto 
lateribus impresso rugoso, disco lœvi; elytris strigosis, spatio 
subscutellari humeroque lævi-politis, stria suturaliantice abbre- 
viata, dorsalibus 1-4 tenuibus dimidiatis, subhumerali interna 
humerali juncta; mesosterno marginato parce, prosterno lato 
subtilissime punctulatis , striis divergentibus ; tibiis anticis 
40-12 denticulatis. Long. 8-5 1/2 mill, ; larg. 6-4 mill. 

Saprinus lugens. Er. in Jahr., 1, 181, 20 (1834), — Le Conte, 
N. Amér., Hist. 41, 3, pl. 5, 4. — N. Coléop. Galifor., Là, 8. 

S. Californicus. Mannerh. in Bullet, Mosc., 2, 259, 185 (1843). 


Ovaie, oblong, peu convexe, noir-métallique. Front 
presque plan, densément ponctué ; strie fine, interrompue 
derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles très obtus, et marqués d’une impression assez 
marquée, lisse et couvert de points très fins sur le disque, 
très gros et rugueux à la base et sur les côtés ; strie margi- 
nale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues 
que le pronotum, dilatées à la base, à peine rétrécies au 
bout, entièrement et rugueusement ponctuées, avec l'épaule 
et un espace juxta-scutellaire lisse et luisant, bien limité: 
strie suturale raccourcie à la base; dorsales fines, peu dis- 
tinctes, dépassant le milieu ; subhuinérale externe courte; 
interne longue, jointeàl’humérale. Pygidium bombé, couvert 
d’une ponctuation uniforme et très serrée. Mésosternum 
avec des points espacés et une marginale entière. Pro- 
sternum large, pointillé; stries divergentes. Jambes anté- 
rieures dilatées, garnies de 10-12 denticules. 

Californie ; Nouveau - Mexique (Santa-Fé) ; Orégon ; 
Etats-Unis (Missouri; Monts-Rocheux); Mexique ( Mexico, 
Orizaba ); Guatemala. 


396 DE MARSEUL. — Mistérides. 


35. S. DETERSUS. 


Niger, parum nitidus, supra punctatissimus , pronoti disco , 
area elytrorum scutellari lata aliaque minuta 2, interstitii 
lævibus, stria frontali interrupta ; marginali pronoti integra, 
suturali antice, dorsalibus in medio postico, humerali subhume- 
rali juncta ultra medium abbreviatis; mesosterno fortiter 
prosternoque subtilissime punctatis , striis utrinque divergen- 
tibus. Long. 7 mill ; larg. 4 1/2 mill. 

Hister detersus, Ilig., Mag., vi, 86, 11 (1807). — Ghl. Ins. 
Suec., 4, 265, 16-17. 


Saprinus melas. Küst, Kæf, Eur., 17, 19 (1849). 


Ovale, peu convexe, noir, médiocrement luisant en 
dessous, rugueusement et très densément ponctué, opaque 
en dessus, avec le disque du pronotum, une large tache 
subscutellaire entre la quatrième dorsale et la suturale, 
jusqu'au milieu des élytres, et une autre plus petite, entre 
les deuxième et troisième stries dorsales, séparée de la 
précédente, enfin le bord latéral et l’épaule lisses, luisants. 
Antennes brunes; funicule ferrugineux. Front presque 
plan ; strie fine, obsolète ou interrompue derrière l’épi- 
stome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la 
base, oblique et légèrement arqué sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant , avec les angles très obtus ; strie mar- 
ginale entière, rapprochée du bord. Ecusson très petit, 
triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout ; strie 
suturale raccourcie en devant, souvent interrompue avant 
l’angle sutural ; dorsales ponctuées, atteignant le milieu; 
quatrième arquée à la base, vers l’écusson ; humérale moins 
forte, un peu plus oblique, unie à la subhumérale interne, 
et ensemble dépassant la première dorsale ; externe courte, 


XXXIIL. Saprinus. 397 


basale; marginales entières. Mésosternum ponctué, entiè- 
rement rebordé. Prosternum finement pointillé, rétréci au 
milieu ; stries divergentes aux deux extrémités et recour- 
bées en devant. Pattes d'un brun de poix ; jambes antérieures 
garnies de 7-8 denticules épineux. 


On trouve cette espèce dans tout le littoral de la Médi- 
terranée : le midi de la France; en Portugal; Espagne ; 
Sicile ; Grèce ; Oran; Alger ; Sénégal. Gyllenhall le signale 
comme ayant été trouvé en Suède (Smoland). 


36. S. OREGONENSIS. 


Niger, nitidus, metallicus; fronte plana, stria circulari in- 
tegra; pronoto lateribus impressis basique punctato, stria 
marginali integra ; elytris extus et postice, interstitiis usque in 
medio, dense punctatis, striis dorsalibus crenatis 1-h validis 
dimidiatis , suturali antice abbreviata, subhumerali interna 
disjuncta; pygidio densissime, mesosterno marginato parce, 
prosternoque tenuissime punctalis, striis anterius divergen- 
tibus ; tibiis brunneis, anticis 8-9 denticulatis. Long. 5 1/2 mill. ; 
larg. 3 3/4 mill. 

Saprinus Oregonensis. Le C., N.-Amér. Hist., 45, 11, pl. 5, 42 
(1845). — Le C.. Calif. Col. 5, 48, 9. 


Ovale, oblong, peu convexe, noir, luisant. Front plan, 
paraissant à peine pointillé; strie bien marquée, entière. 
Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, 
oblique, avec une impression ponctuée le long des côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus: sirie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu saillantes 
à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes postérieurement 


398 De MaRsEuL. — Âistérides. 


d'une ponctuation serrée, presque rugueuse, qui remonte 
jusque sur les interstries et le long de la marginale; stries 
dorsales 1-4 crénelces, fortes, parallèles, égales entre elles, 
et raccourcies un peu au-delà du milieu; quatrième arquée 
vers l’écusson; suturale n’atteignant pas ia base ; subhumé- 
rales bien marquées; interne disjointe. Pygidium unifor- 
mément et très densément ponctué. Mésosternum avec des 
points espacés et une strie entière assez éloignée de la 
marge. Prosternum sinué, finement pointillé ; stries diver- 
gentes et remontant en devant. Jambes antérieures brunes, 
garnies de 8-9 denticules. 

Etats-Unis (Orégon) ; Californie (San-Francisco, Diégo ); 
Nouveau-Mexique. 


37. S. GANGETICUS. 


Niger, nitidus , antennis pedibusque piceis ; fronte subrugosa, 
stria interrupta; pronoto lateribus impresso-rugoso, basi punc- 
tato ; elytris margine inflexo et disco postico subtiliter punctu- 
latis, stria suturali antice abbreviata , dorsalibus versus me- 
dium abbreviatis humerali cum subhumerali interna juncta, 
marginali interna basim sequente , meso-prosternoque punctu- 
latis, stris parallelis; tibiis anticis 7 denticulatis. Long. 
8 mill.; larg. 5 mill. | 


Ovale allongé, assez convexe, noir, très luisant. Antennes 
noir de poix ; massue brune. Front assez bombé, rugueuse- 
ment ponctué; strie bien marquée, interrompue à l'épi- 
stome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
finement pointillé, bisinué et bordé de points à la base, 
oblique sur les côtés, avec une large impression fortement 
rugueuse, très rapprochée du bord, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. 


XXXUI. Saprinus. 399 


Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à 
l'épaule et rétrécies postérieurement , couvertes sur le dis- 
que, à la partie postérieure, de points fins, peu serrés, ainsi 
que le bord infléchi ; premier interstrie légèrement sillonné 
de strioles obliques ; strie suturale bien marquée, assez fine, 
ainsi que les autres, se continuant au bord apical, raccourcie 
vers la base; dorsales 1-2 atteignant le milieu, quatre plus 
courtes et trois encore plus; humérale oblique, forte, bifide 
au bout, et joignant par une de ses branches la subhumérale 
interne qui est presque entière ; externe basale ; marginale 
non interrompue, suivant assez longtemps le bord basal. 
Pygidium bombé; ponctuation plus forte et un peu plus 
serrée que celle des élytres. Mésosternum entièrement 
rebordé, finement pointillé. Prosternum pointillé de même, 
subparallèle, plan ; stries fortes, entières, se rejoignant en 
devant en formant un petit arc. Pattes noir de poix; jambes 
antérieures garnies de sept denticules épineux, assez forts; 
postérieures de deux rangées de rares spinules. 

d. Profonde impression médiane sous le métasternum 
et ie premier segment de l’abdomen. 


Inde ; Syrie ( Damas, Saïda ). 


38. S. PHARAO. 


Piceus, nitidus ; antennis rufis tibiisque brunneis ; fronte sub- 
rugoso-punctata, stria obsoleta sinuata; pronoto lato, ciliato, 
limbo punctato biimpresso ; elytris disco parce punctato , stria 
suturali antice abbreviata, dorsalibus vix dimidiatis, alternatim 
paulo longioribus; humerali bifida, subhumerali interna nulla ; 
pygidio elevato, æqualiter punctato; mesosterno sublævi, stria 
subinterrupta ; prosterno attenuato, striis convergentibus, 
junctis ; tibiis anticis 5 dentatis. Long. 6-7 mill.; larg. 4-5 mill. 


/ 


400 DE MARSEUL. — Âlistérides. 


Ovale allongé, assez convexe, brun de poix assez luisant. 
Antennes rousses ; scape brun. Front assez bombé, couvert 
de points forts, peu réguliers, rugueux ; strie obsolète en 
devant, formant une avance anguleuse sur l’épistome. Pro- 
notum cilié, court, beaucoup plus large que long, bisinué à 
la base, à peine oblique sur les côtés, peu rétréci et échan- 
cré en devant, avec les angles larges et arrondis, biimpres- 
sionné derrière les yeux, largement couvert sur les côtés de 
points assez forts, espacés ; strie marginale entière. Ecusson 
très petit, triangulaire. Elytres courtes, plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- 
trécies ensuite jusqu’au bout, couvertes de points épars, 
lisses à l'épaule et autour de l’écusson ; stries fines, irrégu- 
lières ; suturale continuée au bord apical, remontant jus- 
qu’au tiers antérieur; dorsales raccourcies un peu avant le 
milieu; 1-3 un peu plus longues que deux et quatre ; humé- 
rale parallèle, divisée en deux branches ; subhumérale 
interne nulle; externe courte; marginale forte, entière. 
Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation régulière, 
médiocrement serrée, assez forte, plus fine vers l’extrémité. 
Mésosternum à peine visiblement pointillé; strie subinter- 
rompue. Prosternum plan, dilaté à la base, amincie insensi- 
blement ; stries assez rapprochées, et se réunissant en 
devant. Pattes brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies 
de cinq dents fortes et espacées. 

Dans l’un des sexes le bout du pygidium est très élevé et 
sans impression, dans l’autre. il est impressionné. 


Egypte ; Syrie ( Damas, Saïda ). 


39. S. CONCINNUS. 


Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis; fronte punctu- 


XXXIIT. Saprinus. 401 


lata; pronoto lateribus impressis basique grosse punctatis; 
elytris margine infiexo posticeque punctatis, stria suturali me- 
dia, 32 que dorsali basali brevissimis, 12, 92, ha que ultra me- 
dium abbreviatis, humerali cum subhumerali juncta; pygidio 
sat dense punctato marginatoque ; tibiis anticis 7-8 denticulafis. 
Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill. | 

Saprinus concinnus. Mots, in Mosc. Mém., 8, 94, 5 (1849). 

Ovale, très légèrement convexe, noir, luisant. Antennes 
brunes. Front peu convexe, pointillé ; strie entière, bien 
marquée. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec 
ies angles arrondis, ponctué à la base, creusé d’une im- 
pression rugueusement ponctuée le long du bord latéral ; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout; ponctuation 
assez forte et médiocrement serrée, couvrant le tiers pos- 
térieur, depuis la première dorsale jusqu’à la suture, ainsi 
que le bord latéral infléchi, le long de la strie marginale 
interne qui est entière ; subhumérale externe courte, basale: 
interne assez longue, jointe à l’humérale ; dorsales fortes, 
ponctuées ; 1-2 et quatre raccourcies au milieu : troisième 
très courte ; quatrième arquée presque jusqu’à l’écusson ; 
suturale rudimentaire , médiane. Pygidium un peu bombé 
dans son milieu, à peine rebordé sur les côtés, assez densé- 
ment et uniformément ponctué. Prosternum finement poin- 
tillé , rétréci au milieu ; stries entières, divergentes de part 
et d'autre. Mésosternum couvert de points espacés, assez 
gros, rebordé. Pattes brun de poix ; jambes antérieures 
garnies de sept ou huit denticules épineux ; postérieures de 
deux rangées de spinules. 

Russie méridionale ; Caucase ; Georgie; Sibérie. 


8e Série, TOME I. 26 


402 DE MarseuL. — Âistérides. 


40. S. NITIDULUS. 


Niger, nitidus, metallicus ; fronte plana, punctulata, stria 
tenui antice sœpius obsoleta ; pronoto lateribus impressis rugoso, 
basi grosse punctato; elytris extus et postice parce punctatis , 
striis 1-h dorsalibus crenatis dimidiatis , suturali antice abbre- 
viata, sϾpe obsoleta; subhumerali utraque brevi interna dis- 
juncta; pygidio dense punctato; mesosterno punctis sparsis , 
stria integra; prosterno sat lato, stris antice ascendentibus 
divaricatis ; tibiis anticis dilatatis 7-10 denticulatis. Long. 5 1/2- 
3 1/2 mill. ; larg. 4-2 4/5 mill 

Hister nitidulus. Payk. Fn. Suec., 1, 45, 12 (1798). — Mon. 
Hist., 58,48, pl. 5, 3. —F, Syst. El, 1, 85, 7. — Panz. Fn. Germ., 
93, 1. — Sturm, Deuts, Fn., 1, 221, 17. — Duft. Fn. Austr., 1, 229, 
48. — Gyll. Fn. Suec., 1, 88, 17. — Steph. Illust. Brit. Ent, 3, 
153, 22. 

H. semistriatus. Hbst., 4, 306, pl. 35, 6 (1791). — Illig. Kæf., 
Pr., 4, 59, 12. — E. H., 1, 77, 15, et2, 125. 

H. acuminatus. F. Ent. Suppl, 37, 4, 5 (1798). — Syst. El., 
4, 86. 11. 


H. incrassatus. Fald. Fn. Trans. , 211 (1836). 
Saprinus nitidulus. Er. in Jahr., 1, 179, 17. —Kæf. Brandt., 


4, 670, 1. — Herr, Fn., Helvet., 1, 460, 1. — Küst, Kæf. Eur., 7, 
h3. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Fn. Pr., 1, 807, 1. 


S. niger, Turcomanicus, subattenuatus, lateralis, planius- 
culus, sparsipunctatus, Uralensis; Motsch. in Mosc. Mem. (1849), 
Pp. 9, 1-9, 


Ovale, court, peu convexe, d’un noir luisant, métallique. 
Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, inéga- 
lement ponctué ; strie fine, ordinairement obsolète derrière 
l’épistome, rarement complète. Pronotum court, bisinué à 
la base, oblique et assez fortement impressionné le long des 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, 


XXXITIT. Saprinus. 403 


assez grossièrement ponctué dans son pourtour, surtout 
dans l’impression latérale; strie marginale entière. Ecusson 
très petit. Elyires un peu plus longues que le pronotum, de 
sa largeur à ja base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et 
droites au bout, couvertes le long de la marginale, et sur 
leur partie postérieure, de la suture au premier interstrie, 
de points espacés ; stries dorsales crénelées ; première rac- 
courcie au milieu, les autres au-delà; troisième souvent 
très raccourcie ; quatrième arquée vers l’écusson ; suturale 
n’atteignant pas la base, plus ou moins courte, quelquefois 
entièrement nulle ; subhumérale petite : interne disjointe. 
Pygidium convexe, uniformément et assez densément 
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, couvert d’assez 
gros points espacés. Prosternum assez large, en carène très 
obtuse, concave ; stries fortes , entières, remontant et très 
divergentes en devant. Jambes brunes; antérieures dilatées, 
garnies de 7 à 10 denticules. 

Cette espèce est fort commune et très répandue dans toute 
l'Europe ; dans le nord de l'Afrique ( Maroc, Algérie, Tri- 
poli, Tunis, Egypte). En Sibérie, dans les régions cauca- 
sienneseten Syrie; on laretrouve jusqu’aux Indes Orientales. 
Elle vit dans le fumier, les bouses, les charognes, etc. 

Elle présente une foule de variations dans les stries sutu - 
rale, troisième dorsale et frontale, dans la ponctuation, soit 
du pronotum et des élytres, soit du mésosternum; enfin 
dans les denticules des jambes antérieures. M. de Mots- 
chulsky dans un travail inséré dans les Mémoires de Moscou 
(1849), T. 3, p. 94, a divisé cette espèce en neuf autres 
(S. niger, Turcomanicus, subaltenuatus, lateralis, concinnus, 
planiusculus, incrassatus, sparsipunctatus, Uralensis) : encore 
s’occupe-t-il exclusivement d’un petit rayon de la Russie. 


404 DE MaRsEUL. — Âlistérides. 


En suivant les traces de cet auteur, on pourrait faire du 
S. nitidulus une centaine d'espèces. Ses descriptions courtes 
et vagues s'appliquent toutes à certains individus; le S. pla- 
niusculus est le seul dont j'aie vu un type dans la collection 
de M. Chevrolat. Il m'a été impossible d'y remarquer des 
différences plus tranchées que celles que je rencontre entre 
deux individus certainement de la même espèce. Peut-être 
+ a-t-il, en effet, plusieurs espèces dans ce groupe hétéro- 
gène ? Mais après un examen répété sur un nombre consi- 
dérable d'individus de toutes les provenances, je n'ai 
découvert aucun caractère constant, et j'ai dû renoncer à 
débrouiller ce chaos. 


41. S. SUBNITIDUS. 


Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte dense 
punctulata, stria interrupta ; pronoto lateribus rugoso-impressis 
basique punctato; elytris subtiliter transverse dimidiato punc- 
tatis, stria suturali 1-2 dorsalibus versus medium, 3-k paulo 
ante abbreviatis; subhumerali utraque brevi, interstitio 1° stri- 
goso ; pygidio dense æqualiter punctato ; prosterno striis antice 
subparallelis ; tibiis anticis 9-10 denticulatis, Long. 5 1/2 mill. ; 
larg. 3 1/2 mill. 


Ovale, peu convexe, vert métallique foncé, luisant. An- 
tennes brun-obsecur. Front légèrement convexe, densément 
ponctué, rugueux sur l’épistome; strie interrompue. Pro- 
notum beaucoup plus large que long , bisinué à la base et 
bordé de points ; subarqué sur les côtés, avec une impression 
longitudinale qui s’étend jusqu aux 5/6 de la base, rugueu- 
sement ponctuée; rétréci et échancré en devant, avec les 
angles obtus; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, 
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- 


XXXIIT. Saprinus. 405 


geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies ensuite jusqu'au 
bout, couvertes dans leur moitié postérieure d’une ponctua- 
tion assez peu serrée et faible, dont la limite antérieure est 
presque droite, sans sinus, ainsi que sur le bord infléchi; 
strie suturale bien marquée, non interrompue au bord 
apical, un peu raccourcie à la base, et n’atteignant pas tout 
à fait la quatrième dorsale ; premier interstrie sillonné obli- 
quement de quelques stries irrégulières ; 1-2 stries dorsales 
raccourcies vers le milieu ; 2-3 un peu ayant ; humérale fine, 
oblique, bifide; subhumérale interne courte, disjointe; 
externe basale; marginale entière. Pygidium également, 
assez densément et fortement ponctué. Mésosternum 
ponctué, entièrement rebordé. Prosternum plan, assez étroit, 
paraissant lisse ; stries entières, réunies en devant, et à peu 
près. parallèles. Pattes brunes : jambes antérieures garnies 
de huit à dix petits denticules épineux, serrés. 

&. Métasternum profondément impressionné au milieu, 
avec la pointe du pygidium un peu relevée et plus lisse que 
le reste. 


Cette espèce, confondue avec le. S. nitidulus, me paraît 
distincte et se reconnaît à ses stries prosternales parallèles 
en devant, sa ponctuation fine et à bord antérieur droit. 


Elle se rencontre dans le midi de la France eten Espagne. 
J'en ai vu un exemplaire de Grèce, et un de Russie. 


42, S. ALGERICUS 


Brunneus, nitidus ; antennis rufis; fronte punctulata, stria 
obsoleta : pronoto basi et lateribus punctato, stria integra; 
elytris postice punctatis, stria suturali antice abbreviata, 1-! 
dorsalibus dimidiatis, humerali cum subhumerali junctu lon- 


406 DE MARSEUL. — Histérides. 


giori; pygidio punctulato ; prosterno stris integris utrinque 
divergentibus. Long. 3 3/4 mill ; larg. 2 3/4 mill. 


Hister Algericus. Payk. Mon. Hist., 60, 44, pl. 5, 4 (1811). 


Ovale, légèrement convexe, d’un brun de poix luisant. 
Antennes rouges. Front convexe, pointillé; strie nulle. 
Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur 
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement 
et largement sur les côtés, à peine distinctement impres- 
sionné; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- 
gulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de 
sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, 
rétrécies au bout, couvertes de points assez peu serrés dans 
leur moitié postérieure, et plus fins le long de la strie mar- 
ginale; dorsales égales, raccourcies au milieu; humérale 
réunie avec la subhumérale interne, et descendant plus bas 
que les dorsales ; 4-dorsale arquée vers la suturale ; celle-ci 
raccourcie en devant, un peu plus éloignée de la suture à 
son milieu qu'à ses extrémités. Pygidium légèrement 
convexe, couvert d'une ponctuation assez serrée. Méso- 
sternum avec quelques points épars , entièrement rebordé. 
Prosternum dilaté à la base; stries entières, fortes, diver- 
gentes. Pattes brun plus clair; jambes antérieures garnies 
de petits denticules peu serrés et peu nombreux. 


Algérie ; Espagne ; Portugal ; Sardaigne. 
43. $. FUELVUS. 
Metallicus, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis; fronte 


plana dense punctata, stria interrupta ; pronoto lateribus im- 
pressis basique punctatis ; elytris strigose et dense punctalis, 


XXXIIE. Saprinus. 407 


humeris et area scutellari lœvibus, striis 1-h dorsalibus dimi- 
diatis, suturali antice abbreviata , subhumerali interna vix 
disjuncta; pygidio dense punctulato ; mesosterno marginato ; 
prosterno plano , striis vix divergentibus ; tibiis anticis 7-8 den- 
ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 3/4 mill. 

Saprinus furvus. Er. in Jahrb., 4, 180, 18 (1834). 


Ovale, court, peu convexe, d’un noir métallique, luisant. 
Antennes rousses; scape brun. Front plan, densément 
pointillé : strie fine, interrompue derrière l’épistome. Pro- 
notum court, bisinué à la base, courbé et impressionné le 
long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
obtus, couvert de points fins et serrés dans son pourtour; 
strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres à peine 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- 
tées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une 
ponctuation fine et serrée, rugueuse sur les interstries, ne 
laissant de libre que l'épaule et un espace mal limité dans 
le voisinage de l’écusson ; stries dorsales fines, également 
raccourcies vers le milieu; quatrième recourbée vers la 
suture; suturale raccourcie; subhumérale externe petite ; 
interne joignant presque l’humérale. Pygidium bombé, uni- 
formément et densément pointillé. Mésosternum entière- 
ment rebordé, avec des points épars. Prosternum plan, peu 
élargi, stries presque parallèles, un peu divergentes en 
devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, 
garnies de 7-8 petits denticules. 


France méridionale (Marseille); Portugal; Espagne ; 
Alger ; Tripoli ; Egypte; Grèce. 


44. Se IMMUNDUS. 


Suborbicularis, niger, supra rugoso-punctatus , obscurus, 


408 DE MARSEUL. — /listérides. 


pronoti disco, elytrorum humeris apice , geminaque scutellari 
area lœvibus, nitidis; fronte stria tenui subintegra; antennis pedi- 
busque brunneis ; elytris stria suturali antice, dorsalibus 1, 2 
et in medio postice abbreviatis, 8 interrupta; prosterno striis 
divergentibus ; mesosterno punctato stria interrupta ; tibiis an- 
ticis 4-5 denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill.. 

Hister immundus. Ghl. Ins. Suec., 4, 266, 17-18 (1827). 

Saprinus tmmundus. Er. in Jahr., 1, 182, 22. — Kæf. Brand., 
— Redt. Fn. Austr., 782. — Bach. Kæf. Prus., 1, 307, 3. 


Suborbiculaire, légèrement convexe, noir luisant en 
dessous, obscur et ponctué densément en dessus, avec le 
disque du pronotum, l'épaule, le bord apical des élytres 
lisses, luisant, ainsi qu’une tache subscutellaire, large, 
occupant le tiers antérieur, entre la deuxième dorsale et la 
suture, et divisée en deux inégales par la quatrième dor- 
sale ; l'extérieure la plus petite est entamée à la base par la 
surface rugueuse. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. 
Front légèrement convexe; strie fine, entière. Pronotum 
plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant , avec les angles arrondis, et 
marqué en dessus d’une légère impression ; strie marginale 
entière. Elytres courtes, plus longues cependant que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies 
en arrière ; strie suturale remontant vers le milieu de l’espace 
lisse ; quatrième dorsale forte, ponctuée , raccourcie vers le 
milieu, arquée à la base, jusqu’à l’écusson ; troisième inter- 
rompue ; deuxième et première fines, plus courtes que la 
quatrième ; humérale rapprochée de la dernière; subhumé- 
rales courtes; interne disjointe. Pygidium à peine bombé, 
sans rebord, moins rugueusement ponctué que les élytres. 
Mésosternum à points épars ; strie interrompue. Prosternum 


XXXHII. Saprinus. 409 


à stries fines, divergentes aux deux bouts. Pattes brunes ; 
jambes antérieures garnies de 4-5 denticules épineux. 

Cette espèce, peu répandue, se rencontre en France 
(Calais) ; Belgique ; Suède; Autriche; Allemagne ; Cau- 
case. | ; 


45. S. FIGURATUS. 


Subtus nitidus, supra opacus, dense rugoso-punctatus, 3 ova- 
tis pronoti scutellique magna areis lævibus nitidis, antennis 
brunneis ; stria frontali nulla, stria suturali integra , dor- 
salibus et subhumerali interna nullis ; prosterno striis sub- 
parallelis; mesosterno punctato, marginato; tibiis anticis 6-den- 
ticulatis. Long. 3 4/2 mill.; larg. 2 3/4 mill. 


Ovaie, suborbiculaire, peu convexe, noir brun, assez luisant 
en dessous, opaque en dessus à cause de laponctuation. Anien- 
nes brunes; massue ferrugineuse. Front presque plan, densé- 
ment et finement pointillé; strie obsolète. Pronotum court, 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière; une 
assez grande tache ovalaire au milieu, bien limitée, flanquée 
de deux autres posées obliquement, plus petites, toutes 
lisses et luisantes ; le reste de la surface densément et 
rugueusement ponctué. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement; 
couvertes d’une ponctuation rugueuse, très serrée, plus fine 
sur le bord infléchi, avec les angles, le bord apical, et un 
long espace lisse qui s'étend jusqu'aux deux tiers; strie 
suturale entière, comme rejoignant en forme d’arc la 
quatrième dorsale qui semble limiter la place lisse, et est à 
peine visible, ainsi que les autres; humérale obsolète ; 


410 DE MaARsSEUL. — Histérides. 


subhumérale interne nulle ; externe basale ; marginale forte, 
entière. Pygidium également et assez densément ponctué, 
plus finement au bout. Mésosternum entièrement rebordé , 
ayec des points espacés, assez forts. Prosternum à peine 
élargi en devant; stries bien marquées peu divergentes. 


Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de 5-6 den- 
ticules épineux. ; 


Alger ; Tunis; Syrie. 
46. S. LUBRICUS. 


Æneus, nitidus, pedibus rufis ; fronte, pronoto ciliato, limbo, 
elytrisque punctato rugosis, his humeris areaque scutellari 
magna lævissima, striasuturali integra,antice arcuatim juncta, 
dorsalibus dimidiatis, subhumerali interna disjuncta, externa 
nulla ; pygidio æqualiter, mesosiernoque marginato fortius 
punctatis; prosterno carinato, striis ascendentibus; tibiis anticis 
7-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 


Saprinus lubricus. Le C. Col. Calif., v, 4°, 45, 20 (1851). 


Ovale, légèrement convexe, bronzé luisant. Antennes 
brunes ; funicule rougeâtre. Front assez convexe, densé- 
ment et rugueusement pointillé ; strie obsolète. Pronotum 
cilié, plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, couvert, dans son pourtour, de points denses, 
rugueux, disque lisse ; strie marginale entière. Ecusson 
triangulaire, très petit. Élytres plus longues que le prono- 
tum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies 
postérieurement, densément et rugueusement ponctuées, 
épaule et bord apical lisses, ainsi qu’un grand espace sub- 
scutellaire, entre la quatrième dorsale et la suturale, étendue 


XXXIIT. Saprinus. 4tt 


au-delà du milien ; strie suturale entière, réunie à la base 
par un arc à la quatrième dorsale; toutes les dorsales 
raccourcies au milieu, fines et à peu près d’égale longueur ; 
humérale oblique ; subhumérale interne disjointe; externe 
nulle; marginale entière. Pygidium couvert d'une ponc- 
tuation égale et serrée. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec de gros points épars. Prosternum caréné, un peu 
concaye ; stries fortes, remontant et divergentes. Pattes 


rousses ; jambes antérieures garnies de sept petits denti- 
cules épineux. 


Californie ( San-Francisco, Diégo }. 


47. S. SPECULIFER. 


Æneus, niîtens; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- 
tulata, Stria interrupta; pronoto lateribus impresso rugoso , 
basi punctato, stria integra ; elytris dense rugoso punctatis, 
humeris, macula magna scutellari aliaque minuta lævissimis 
politis, stria suturali integra, antice arcuatim connexa, l& dor- 
sali in medio abbreviata, cœteris nullis, humerali obsoleta, sub- 
humerali interna minuta , externa basali, marginali valida ; 
pygidio mesosternoque marginato punctatis; prosterno strits 
medio paululum propioribus; tibiis anticis 7-8 denticulatis. 
Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill. 

Hister speculifer. Latr. Gener. Ins., 2, 48, 2 (1807). — Payk. 


Act. Holm., 229, pl. 7, f. 2. — PK]. Mon. Hist., 70, 54, pl. 6, f. 4. 
— Gyll, Ins. Suec., 4, 267, 24, 22. 


H. pulcherrimus. Web., Obs. Ent., 37, 1 (1804). — Steph. 
Illust. Brit. Ent., 3, 183, 23. 
H. personatus. Ilig. Mag., 6, 39, 13 (1807). 


Saprinus speculifer. Er. in Jahr., 4, 182, 93. — Kæf. Brand., #, : 
613, 4. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 2. — Redt. Fn. Austr., 237, — 
Küst, Kæf. Eur., 8, 70. — Bach. Kæf, Prus., 1, 308, 5. 


412 DE MaARSEUL. — Histérides. 


Ovale , assez convexe, métallique luisant en dessus, plus 
obscur en dessous. Antennes brunes; funicule rougeûtre. 
Front peu bombé, densément pointillé ; strie interrompue 
derrière l'épistome. Pronotum beaucoup plus large que 
long, bisinué et étroitement bordé de points à la base, 
oblique sur les côtés, avec une large bande légèrement en- 
foncée, densément et rugueusement ponctuée, touchant le 
bord ; rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très 
petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, cou- 
vertes de points très serrés, fins sur le bord infléchi, rugueux 
sur le disque, dans toute sa longueur, avec les épaules, le 
bord latéral, le postérieur, et deux taches scutellaires très 
lisses et luisantes; l’une interne beaucoup plus grande, 
s'étend entre la strie suturale et la quatrième dorsale, jus- 
au’aux deux tiers de l’élytre; l’autre externe petite, arrondie, 
en dehors de la quatrième dorsale, au milieu de la grande, 
souvent séparée par un étroit canal rugueux, d’autres fois 
par la strie dorsale seule, encore quelquefois est-elle inter- 
rompue en cet endroit, et la petite tache semble être un 
sinus de la grande; strie suturale entière, rejoignant la 
quatrième dorsale à la base; celle-ci s’étend jusqu’au milieu, 
les autres dorsales nulles ; humérale fine, obsolète ; subhu- 
mérale interne très courte ; externe basale ; marginale forte, 
entière. Pygidium peu densément ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé , ponctué. Prosternum rétréci au mi- 
lieu; stries légèrement divergentes aux deux extrémités. 
Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules 
épineux. 

&. Légère impression médiane au bord postérieur du 
métasternüum, avec un tubercule terminal unique. 


XXXIII. Saprinus. 413 


Cette espèce vit dans les cadavres et les bouses : Angle- 
terre; Suède; France ; Suisse; Allemagne ; Autriche ; 
Espagne ; Portugal ; ltalie ; Grèce ; Afrique septentrionale 
{ Alger, Maroc, Tripoli, Egypte) Syrie. 


48. S. ÆNEUS. 


Nigro-æneus nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte pune- 
tulata, stria interrupta ; pronoto lateribus impresso rugoso, 
basique punctata, stria subintegra; elytris dense rugoso punc- 
tatis, margine areaque scutellari usque ad 92m dorsalem lævi, 
stria suturali integra, antice arcuatim coeunte cum ha dorsali 
dimidiata, 3 brevi 1-2 dimidiatis, humer ali tenui, subhumerali 
interna brevissima disjuncta; pygidio dense, mesosternoque 
grosse punctatis; prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis 
anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 mill.; larg. 3 mill, 

Hister æneus. F. Syst. Ent., 55, 9 (1775). — Spec. Ins. , 1, 62, 
9. — Mant., 1, 33, 12. — F. Ent. Syst., 1, 76, 19. —F. Syst. EL, 
1, 88, 25, — Oliv. Ent., 1, 8, 12. 12, pl. 2, 10. — Hbst. Nat. Syst., 
h, 29, 5, pl. 35, 5. — Payk. Fn. Suec., 1, 46, 14. — Mon. Hist., 
62, 58, pl. 6,6. — Illig. Kæf. Prus., 4, 59, 18.— Panz. Ent. Germ. 
4, 24, 21. — Fn., 9, f, 2. — E. H.. 1, 79, 16. — Sturm. Deuts. 
Fn., 1, 225, 18. — Duft. Fn. Ausir., 1, 223, 19. Illg. Mag., 6, 39, 
14. — Gyll. Ins. Suec., 1, 89, 18. — Steph. Illust. Ent. Brit., 3, 
154, 95. 


Saprinus æneus. Er. in Jahr., 1, 182, 24. —Kæf. Brand., 1, 
673, 5. — Heer, Fn., Helvet., 1, 461, 3. — Küst. Kæf. Eur., 7, 44. 
— Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf. Pruss., 41, 309, 6. 


Ovale, légèrement convexe, noir métallique luisant. An- 
tennes brun de poix. Pronotum court, beaucoup plus large 
que long, bisinué à la base et bordé de points, oblique sur 
les côtés, avec une large bande longitudinale couvrant le 
bord, rugueuse et densément ponctuée, légèrement impres- 


LA 


414 DE MARSEUL. — Histérides. 


sionnée ; rétréci et largement échancré en devant, avec les 
angles arrondis; strie marginale un peu raccourcie à la base. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que 
le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à lépaule, 
rétrécies au bout, ponctuées sur le bord infléchi, plus den- 
sément et rugueusement sur le disque ; bords apical et la- 
téral et une grande place scutellaire étendue entre la suture 
et la deuxième strie dorsale, jusqu'aux deux tiers de lélytre, 
lisses, luisantes, divisée par la quatrième dorsale; stries 
ponctuées ; suturale entière (quelquefois un peu inter- 
rompue }, réunie en forme d’arc basal avec la quatrième 
dorsale : celle-ci dépassant le milieu ; première et deuxième 
à peu près de même longueur ; troisième basale courte, 
confuse ; humérale fine, rapprochée de la première dorsale; 
subhumérale interne disjointe, petite ; externe basale ; mar- 
ginale entière. Pygidium densément et également pointillé, 
biimpressionné à la base. Mésosternum entièrement rebordé, 
couvert de points forts et peu serrés. Prosternum rétréci au 
milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes brunes ; 
jambes antérieures garnies de 7-8 denticules. 


d. Une très superficielle impression médiane à la partie 
postérieure du métasternum. 


Très commun dans les bouses et les charognes, par toute 
l'Europe; Syrie ( Beyrouth, Saida, Damas). 


49, S. PRASINUS. 


Viridi-æneus , nitidus; antennis pedibusque piceis; fronte 
rugoso-punctulata, stria obsoleta ; pronoto basi anguste, late- 
ribusque rugoso impresso late punctato, stria integra; elytris 
dense strigoso-punctatis, humeris, margine apicali, maculaque 


XXXIIT. Saprinus. 415 


scutellari interstriam 2m dorsalem et suturalem ad medium 
lævi, stria suturali integra antice arcuatim coeunte, dorsalibus 
1,2 ethin medio , 8? mox abbreviatis, subhumerali interna bre- 
vissima disjuncta ; pygidio dense æqualiter punctato; prosterno 
strüs parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 8/4 mil. ; 
larg. 2 8/4 mill. 


Saprinus prasinus. Er. in Jahr., 182,25 (1834). 


Ovale, assez convexe, vert-métallique, luisant. Antennes 
brunes. Front plan, rugueux, densément ponctué ; strie 
obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué 
et bordé étroitement de points à la base, oblique sur les 
côtés, avec une impression longitudinale , rugueuse et for- 
tement ponctuée jusqu’au bord, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à 
la base, rétrécies au bout, finement ponctuées sur le bord 
infléchi, très densément et rugueusement sur le disque, 
avec l'épaule, le bord apical lisses, ainsi qu’une grande tache 
scutellaire, entre la suture et la deuxième dorsale, jusqu’au- 
delà du milieu, formée de deux taches divisées par la qua- 
trième dorsale, l’une interne, plus grande , l’autre externe, 
plus petite, raccourcie à la base; strie suturale entière, 
réunie en arc avec la strie la plus voisine ; 1-2 et quatre 
dorsales raccourcies au milieu ; troisième courte, basale, 
confuse ; humérale oblique, rapprochée de la première 
dorsale ; subhumérale interne très courte, disjointe; externe 
basale; marginale entière. Pygidium également et assez 
densément ponctué. Mésosternum avec quelques points 
espacés, entièrement rebordé. Prosternum dilaté seulement 
à la base; stries fortes, parallèles exactement en devant. 


416 DE MARSEUL. — Aistérides. 


Pattes d’un brun de poix; jambes antérieures garnies de 
5-6 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de 
spinules. 

d. Une très légère impression au milieu du bord posté- 
rieur du métasternum. 


Syrie ; Italie. 


50. S. PSEUDOCYANEUS. 


Brunneus , metallicus, nitidus ; fronte puncticulata , stria 
interrupta ; pronoto basi lateribusque impressis punctato ; elytris 
mar gine inflexo discoque postico rugoso-punctatis opacis, inter- 
stitio 4° partim punctato, striis 1-2 dorsalibus dimidiatis , 
3a basali, ha cum suturali arcuatim juncta, in medio ante api- 
cem arcæ politæ abbreviata, subhumerali interna disjuncta, 
externaque brevibus ; pygidio dense, mesosterno marginato 
parce punctatis; prosterno plano, angusto, striis parallelis; 
pedibus brunneis, tibiis anticis 6-denticulatis. Long. L 3]k mill. ; 
larg. 3 1/4 mill. 

Saprinus pseudocyaneus. White, Voy. de l'Ereb. et Terror, 
Ins. N.-Zélande, 95 (18/6). 


Ovale, oblong, brun-noir, métallique , luisant. Antennes 
brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, densément poin- 
tillé ; strie bien marquée, interrompue derrière l'épistome. 
Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, 
oblique, avec une étroite impression ponctuée le long des 
côtés, laissant la marge libre, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles assez obtus ; strie marginale entière. Ecusson 
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées à 
la base, rétrécies au bout, couvertes sur le repli latéral et la 
partie postérieure du disque, d’une ponctuation forte, serrée 
et rugueuse, qui remonte dans le premier interstrie, et en- 


# 


XXXIII. Saprinus. 47 


clos un large espace lisse et poli, bien limité, étendu jus- 
qu'aux deux tiers de la longueur et jusqu’au premier 
interstrie ; 1-2 dorsales crénelées, atteignant le milieu; 
troisième très courte, basale ; quatrième de la longueur des 
premières, mais n’atteignant pas l'extrémité de l’espace 
poli, réunie à la suturale par un arc basal; subhuméraies 
courtes ; interne disjointe. Pygidium bombé, densément 
ponctué, long au bout. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec des points fins et espacés. Prosternum plan, comprimé; 
stries rapprochées, paralièles. Pattes bran-ferrugireux ; 
jambes antérieures assez dilatées , garnies de quatre dents 
accompagnées de trois à quatre petits denticules. 
Nouvelle-Zélande. 


51. S: RUGIPENKIS. 


Niger, nitidus, metallicus ; elytris, antennis, pedibus pygi- 
dioque apice rufo-brunneis ; fronte punctulata , stria antice 
obsoleta ; pronoto lævi, angulis anticis prominulis, lateribus et 
basi anguste punctatis; elytris rugoso punctatis, humero et area 
mayna juncta scutellari usque ad 2% striam dorsulem politis, 
stria suturali integra cum ha dorsali ultra medium extensa 
coeunte, 12, 22 que pauio brevioribus, 8° brevi basali , humerali 
et subhumerali externa tenui, interna disjuncta ; pygidio dense 
punctato; mesosterno marginalo parce punctato; prosterno 
medio subdilatato , striis sinuatis antice convergentibus ; tibiis 
anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 


Ovale, peu convexe, noir-métailique luisant. Antennes 
brun de poix ; funicule ferrugineux. Front plan, pointillé ; 
strie entière, anguleuse sur l’épistome et un peu obsolète. 
Pronotum court, beaucoup pius large que long, bisinué à la 
base, avec un point antéscutellaire, arqué sur les côtés, 

3° Série, TOME li]. 27 


413 DE MARSEUL. — Âistérides. 


rétréci et échancré en devant, avec les angles assez pro- 
noncés, lisse, subimpressionné en devant, avec une bordure 
étroite de points qui part derrière les yeux et longe tout le 
bord latéral, sans le couvrir, et se continue sur la marge 
postérieure, jusqu'à l'écusson; strie marginale entière, bien 
marquée. Elytres rouge-brun, plus longues que le prono- 
tum , de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies 
par derrière, avec une impression subapicale, rugueusement 
et densément ponctuées, avec l'épaule et un large espace 
subseutellaire s'étendant jusqu’au tiers postérieur de l’élytre, 
et en dehors, jusqu'à la deuxième strie dorsale, lisses, polis; 
strie suturale entière, arquée à la base, et réunie à la voi- 
sine; dorsales ponctuées ; quatrième raccourcie au milieu ; 
deuxième à peu près de la même longueur ; troisième trés 
courte, rudimentaire ; première peu accusée, plus courte 
que la deuxième ; humérale confuse ; subhumérale interne 
assez longue ; externe basale confuse ; marginales entières. 
Pygidium densément ponctué, avec l'extrémité rouge. Mé- 
sosternum avec des points latéraux, peu nombreux, entie- 
rement rebordé. Prosternum légèrement dilaté, et bombé 
vers le tiers antérieur ; stries fortes, sinueuses, rapprochées 
et réunies en devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes anté- 
rieures armées de cinq denticules, les quatre derniers, 
grands. 
Amérique probablement. 


52. S. DIPTYCHUS. 


Suborbicularis, convexiusculus, brunneo-æneus, nitidus, pedi- 
busque ferrugineis ; fronte rugoso-punctata, stria obsoleta ; 
pronoto ciliato, circum rugoso ; elytris rugoso-punctatis, mar- 
gine, humero, maculo scutellari et parva 2? interstitit, lævibus, 


XXXIIT Saprinus. 419 


stria suturali integra, 4-4 dorsalibus dimidiatis, subhumerali 
interna brevi, disjuncta, externa nulla; pygidio dense punctato; 
prosterno striis valde divergentibus ; mesosterno marginato 
parce punctalo; libiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur 2? mill. ; 
larg. 4 1/2 mill. 


Suborbiculaire, assez convexe, d’un brun-métaillique, 
luisant. Antennes brunes. Front rugueux, plan, non distinct 
de l’épistome; strie obsolète, interrompue. Pronotum 
court, bisinué et bordé de points à la base, arqué et cilié 
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis , largement bordé de points rugueux dans son 
pourtour. Ecusson très petit, triangulaire. Elvtres plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une 
ponctuation forte, rugueuse au milieu, avec l'épaule, le 
bord, un espace bien limité occupant la moitié antérieure 
du quatrième interstrie, et un autre plus vague sur le 
deuxième, lisses et très luisants ; stries bien marquées; mar- 
ginale entière, profonde; subhumérale externe confondue 
avec elle à la base; interne courte, disjointe ; humérale 
oblique ; 1-4 dorsales raccourcies au milieu; les premières 
un peu plus longues; suturale entière réunie avec la qua- 
trième ; interstrie sutural parcouru par une striole. Pygi- 
dium densément ponctué. Prosternum en carène arrondie, 
élargi à la base ; stries divergentes et très ascendantes, non 
réunies en devant. Mésosternum rebordé, avec des forts 
points espacés. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures 
garnies de 5-6 denticules; postérieures de quelques spinules 
sur deux rangs. 

Yucatan ( M. Pilate ). 


420 DE MaARSEUL. — {istérides. 


e. Elytres plus ou moins ponctuées, sans espace lisse, 
juxta-scutellaire, nettement limité. (53-118.). 


f. Une troisième strie marginale ou une cinquième 
dorsale. (53-54). 


53. S. PATAGONICUS. 


Niger, nilidus; antice subtus fulvo ciliato; fronte rugosa, 
stria profunda integra , in clypeo angulata prominente ; pronoto 
lateribus anguste impressis rugoso punctatis , stria valida inte- 
gra ; elytris rugoso punctatis, lateribus areaque antice suturali 


0] 


lϾvi ; stris 3 marginalibus, 2 subhui1eralibus, interna dis- 
juncta; dorsalibus 1-2 versus medium, 3-4 ante-abbreviatis, 
ka cum suturali subjuncta ; pygidio grosse punctato, circum 
subsulcato; mesosterno marginali ; prosterno acute carinato , 
stris ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis 5-6 dentatis. 
Long. 7 mill. ; larg, 5 mill. 


Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; 
funicule ferrugineux. Front rugueux, marqué d’une im- 
pression en V, très superficielle ; strie bien marquée, entière, 
formant, sur l’épistome, une anse très saillante et profonde. 
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, 
avec une bordure de petiis points, oblique sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé 
de cils fauves dans tout son pourtour; lisse sur le disque, 
avec une étroite impression latérale, ponctuée, rugueuse 
dans toute la longueur ; strie marginale forte, entière, se 
continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées dès la 
base et fort saillantes à l'épaule, rétrécies au bout, entière- 
ment couvertes de points serrés, rugueux, avec l'épaule, le 


XXXIII. Saprinus. 421 


bord latéral et un assez grand espace juxta-scutellaire lisse, 
lequel envoie un étroit prolongement jusqu’à la deuxième 
strie dorsale ; interstrie marginal sillonné par une margi- 
nale intermédiaire, forte , entière ; humérale fine, rappro- 
chée de la première dorsale; subhumérale externe basale ; 
interne courte, disjointe ; 1-2 dorsales raccourcies au mi- 
lieu ; troisième un peu plus, interrompue à l’espace lisse ; 
quatrième ne dépassant pas le tiers, arquée vers la suturale, 
quelquefois interrompue; celle-ci entière, bien marquée, 
séparée de la suture par une striole obsolète. Pygidium 
couvert de gros points médiocrement serrés, plus fins au 
bout, entouré d’un sillon peu profond. Mésosternum entiè- 
rement rebordé, peu densément pointillé. Prosternum en 
carène aiguë, élargi à la base; stries divergentes et remon- 
tant sur les côtés. Jambes antérieures garnies de cinq dents 
assez fortes et de queiques faibles denticules. 


Patagonie (Rio-Negro) ; Bolivie. 


54, S. LACORPAIRE:!. 


Nigro-brunneus , obscurus ; antennis rufis; fronte rugoso- 
punciata, stria integra in clypeo angulatim valde producta ; 
pronoto ciliato, disco vix distincte, lateribus late rugoso punc- 
tulato, antice biimpresso ; stria integra; elytris disco opaco 
dense punctulato, lateribus et juxta scutellum lævibus; stria 
subhumerali interna sinuosa humerali juncta ; dorsalibus ultra 
medium productis 1-3 longioribus, k2 cum suturali conjuncta, 
ba basi abbreviata; suturali integra à sutura in medio magis 
distanti ; pygidio dense punctato, circum sulcato ; mesosterno 
marginato punctulato ; prosterno striis utrinque divergentibus; 
tibüs anticis 8-9 denticulatis, Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/3. 


Orbicu'aire, assez convexe, noir-brun, peu luisant. An- 


422 DE MARSEUL. — //islérides. 


tennes ferrugineuses; massue plus claire. Front légèrement 
convexe, densément et rugueusement ponctué; strie en- 
tière, assez bien marquée, s’avançant en anse aigu sur 
l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, avec une légère impression antéscutel- 
laire, oblique sur les côtés et très étroitement rebordé, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cilié 
de fauve ; couvert d’une ponctuation très fine et peu visible 
sur le disque , dense et rugueuse le long du bord latéral, 
jusqu'à la base, avec une fossette postoculaire peu profonde; 
strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, 
obscures, ponctuées sur le disque, lisses sur les côtés et 
dans le voisinage de l’écusson ; stries fines, bien marquées; 
marginale interne recourbée et suivant la base; humérale 
fine, quelquefois raccourcie ou confuse; subhumérale 
externe courte ; interne réunie, longue, contournée; dor- 
sales 1-3 dépassant le milieu, 2-4 un peu plus courtes ; qua- 
trième arquée vers la suture et réunie à la suturale; une 
cinquième dorsale bien distincte, un peu raccourcie à la 
base, l’en sépare; suturale entière, plus éloignée de la 
suture au milieu qu'aux extrémités, l'intervalle qui l'en 
sépare est creusé en gouttière. Pygidium également et 
densément ponctué, bombé, entouré d’un sillon assez pro- 
fond. Mésosternum finement pointillé, rebordé, très rétréci 
en devant. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes. 
Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules 
épineux. 
Bolivia; La Plata (Tucuman) ; Patagonie. 


XXXIIT. Saprinus. 423 


f’. Pas de cinquième strie dorsale, ni de troisième mar- 
ginale aux élytres. (55-118.) 


| g. Jambes antérieures crénelées ; postérieures simples. 
(55-117.) 


h. Pygidium entouré d'un sillon semicirculaire. 
(85-62.) 


5h. S. AZURESCENS. 


Subtus niger, fronte medio impressa rugosa, stria nulla; 
pronoto obscure metallico, disco sublævi, lateribus et basi 
punctato, utrinque impresso, 1 ugoso; elytris nigro cæruleis, 
undique dense et fortiter punctatis, humeris et juxta scutellum 
sublævibus ; stria suturali, antice cum l° dorsali arcuaiim 
convexa; hac et 32 ante medium, 22 ultra, 12 ad apicem abbre- 
viatis ; subhumerali interna disjuncta; externa distincta; 
pygidio grosse punctato, circum sulcato ; mesosterno parce 
punctato ; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis 
multidenticulatis. Long. 6 mill,; larg. 4 mill. 


Ovale , légèrement convexe, luisant, noir de poix en 
dessous. Pronotum d’un métallique obscur. Elytres d’un 
bleu très foncé. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. 
Front convexe, ponctué, avec une impression médiane ru- 
gueuse, prolongée sur l’épistome ; strie nulle, si ce n’est 
par derrière. Pronotum plus large que long, bisinué à la 
base, avec un point antéscutellaire, oblique sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse 
sur le disque ou à peine distinctement pointillé, avec une 
bordure étroite à la base, large sur les côtés, de points plus 
forts, et avec une impression rugueuse qui s’étend de l'angle 


" 
424 DE MaRsEUL. — Z/istérides. 


antérieur, jusqu’au milieu du pronotum; strie marginale 
entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus lon- 
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à 
l'épaule, rétrécies au bout, couvertes, dans toute leur 
étendue, d’une ponctuation assez forte, assez égale, serrée, 
plus finement pointillées et presque lisses à la base et le 
long des côtés ; stries fortes, ponctuées, bien marquées ; 
humérale fine, oblique, séparée de la subhumérale interne ; 
première dorsale presque entière; deuxième dépassant le 
milieu ; troisième et quatrième raccourcies au tiers ; sutu— 
rale entière, un peu interrompue au bout, réunie à la base, 
avec la quatrième dorsale. Pygidium bordé d’un rebord 
élevé, tranchant, séparé par un profond et assez large 
sillon, couvert de gros points serrés. Mésosternum ponctué, 
entièrement rebordé. Prosternum finement pointillé, droit, 
assez large, convexe; stries fortes, ascendantes et très 
divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures 
garnies d’un bon nombre de petits denticules serrés : ; pos- 
térieures de quelques spinules disposées sur deux rangs. 


&. Extrémité du pygidium, bombée, lisse. 
®. Plane, impressionnée. 
Brésil: Nouvelle-Grenade ; Vénézuéla. 


56. S. ÆNEICOLLIS. 


Subtus niger ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctato-im- 
pressa, stria nulla ; pronoto metallico, disco puncticulato, late- 
ribus impresso-rugosis basique punctatis, stria integra ; elytris 
distincie punctulatis , postice intus fortiter punctatis, lineis 5 
distinctis stria suturali utrinque subinterrupta , 1-2 dorsalibus 
ultra ha ante medium abbreviatis , 34 basali ; subhumerali in- 
terna obsoleta ; pygidio grosse, mesosterno marginato minus 


XXXII. Saprinus. 495 


dense punctatis ; prosterno subrecto, striis antice ascendentibus 
et divaricatis; tibiis anticis denticulatis. Largeur 5 1/2 mill ; 
larg. 4 1/2 mill. 


Ovale, peu convexe, d'un noir de poix en dessous, avec 
les antennes et les pattes brunes ; luisant en dessus, métal- 
lique-obscur sur le pronotum, et bleu sur les élytres. Front 
convexe, assez densément ponctué, avec une impression 
médiane plus profonde, et rugueuse au point de jonction 
du front avec l’épistome:; strie nulle. Pronotum plus large 
que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire ; 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avecles 
angles arrondis, finement, mais visiblement pointillé sur 
toute sa surface , bordé de points plus forts à la base et sur 
les côtés, impression latérale peu profonde, rugueusement 
ponctué, s'étendant jusqu’au milieu ; strie marginale en- 
fière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies au bout, couvertes de points fins, mais très dis- 
tincts, sur toute leur surface, et par derrière, de points assez 
forts, médiocrement serrés ; de cet espace ponctué partent 
des lignes régulières de gros points, dont trois remontent 
vers les stries dorsales, et deux dans l’interstrie juxta-scu- 
tellaire, le plus près de la suture est large et un peu confus, 
mais distinct de celui qui en est le plus rapproché ; stries 
fortes, ponctuées ; suturale un peu interrompue à ses deux 
extrémités; quatrième dorsale n’aiteignant pas le milieu, 
arquée vers l’écusson à la base, et se dirigeant à la ren- 
contre de la suturale: troisième très courte, basale; 
deuxième dépassant le milieu ; première encore un peu plus 
longue; humérale fine; subhumérale interne obsolète ; 
externe courte ; marginales entières. Pygidium densément 


426 DE MARSEUL. — Histérides. 


et fortement ponctué, entouré d’un sillon profond, entier, 
et d'un rebord élevé. Mésosternum fortement ponctué, 
entièrement rebordé. Prosternum droit, finement pointillé; 
stries entières, fortement relevées et divergentes en devant. 
Jambes antérieures garnies de nombreux denticules. 


&. Extrémité du pygidium bombé, presque lisse. 


? presque plane, légèrement impressionnée. 
Mexique. 


57. S. AZUREUS. 


Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fr onte impressa 
rugosa, stria obsoleta ; pronoto æneo, lateribus antice impressis 
basique punctato; elytris cyaneis apice punctis æqualibus vittis- 
que irregularibus punctorum &? distinctis , sitris dorsalibus 
2a dimidiata , 12 longiori valida, 8? brevissima basali, La brevi 
cum suturali connexa , subhumerali utraque brevi, interna dis- 
juncta; pygidio æqualiter et dense rugoso ; mesosterno margi- 
nato parce punctalis; prosterno recto striis ascendentibus ; 
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill. 

Hister azureus. Sahlb. Peric. Ent., 4, 2 (1823).— Thon. Arch., 
LL 15, 2. 

Saprinus azureus. Er. in Jahr., 1, 184, 84. 


Ovale, assez convexe, noir, luisant, bronzé sur le prono- 
tum, bleu sur les élytres. Antennes brunes ; massue un peu 
ferrugineuse. Front assez bombé, ponctué, rugueux et im- 
pressionné vers l’épistome, avec un gros point sur le vertex, 
strie marquée seulement par derrière. Pronotum court, 
largement bisinué à la base, avec une bordure de points, 
un peu arqué sur les côtés, avec une impression ponctuée, 
très rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus ; 
strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu 


XXXIII. Saprinus. 427 


plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- 
tées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes de points 
égaux, peu serrés, sur leur quart postérieur , jusqu’à la 
deuxième dorsale ; de cette ponctuation s'élèvent quatre à 
cinq bandes étroites , irrégulières, tous les extérieures vont 
rejoindre les stries, et les deux intérieures sont placées dans 
le quatrième interstrie ; stries dorsales assez bien marquées; 
première plus forte, raccourcie au-delà du milieu ; deuxième 
un peu avant ; troisième dès la base; quatrième au tiers, 
réunie par un arc basal à la suturale, qui est entière, mais 
un peu plus fine au niveau de l’écusson et à l'angle sutural; 
subhumérales courtes ; interne disjointe. Pygidium rugueu- 
sement et densément ponctué, entouré d’un sillon profond, 
entier. Mésosternum entièrement rebordé , avec des points 
espacés. Prosternum droit, convexe; stries fortement re— 
montées sur les côtés. Jambes antérieures dilatées, garnies 
de 7-8 denticules. 


Brésil. 


Les espèces 55-59 ont entre elles les plus intimes rap- 
ports, on peut les reconnaître aux caractères suivants : le 
S. Bonariensis de couleur plus noire, est le seul qui ait 
l'impression du pronotum arrondie, bien limitée; chez les 
autres, elle s’étend le long du bord latéral ; le S. azurescens 
diffère par ses élytres d’un bleu-foncé, ponctuées plus éga- 
lement sur une plus grande étendue et sans bandes de 
points, par la troisième strie dorsale un peu plus longue, et 
par la strie suturale non interrompue en devant, réunie à 
la quatrième dorsale par un arc basal : le S. violaceipennis 
se distingue des deux autres par ses élytres bleues, sans 
reflet violet: par sa surface plus distinctement pointillée ; 


428 DE MARSEUL. — Aistérides. 


par la ponctuation latérale du pronotum plus large; par 
l’espace postérieur des élytres ponctué plus fortement et 
plus étendu ; par la bande de points juxta-suturale plus 
élargie ; et par la subhumérale interne obsolète; enfin le 
S. azureus se distingue du S. violaceipennis par la taille plus 
grande, le front plus fortement, les bords latéraux de son 
pronotum plus largement ponctués, et par les points des 
élytres plus gros. 


58. S. VIOLACEIPENNIS. 


Fronte subimpressa parum dense punctata; antennis fuscis; 
pronoto obscure ænco, subtilissime punclulato, lateribus anticis 
punctato impressis, stria integra ; elytris violaceis postice punc- 
tulatis, stria suturali utrinque subinterrupta, dorsalibus 1-2 
pvone medium ha ante , 82 basi abbreviatis, lineis punctorum 
> distinctis; pygidio sat dense, mesosterno marginato, parce 
punclalis ; prosterno subrecto, striis valde antice ascendentibus, 
tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 5 miil. : larg, 3 3/4 mill. 


Ovale, légèrement convexe, noir en dessous, luisant en 
dessus; tête et pronotum d’un bronzé-obscur. Elytres d’un 
bleu-foncé violet. Antennes et pattes brunes. Front convexe, 
sans strie, si ce n’est par derrière, avec un point enfoncé 
sur le vertex, d’où part une impression médiane qui s’avance 
sur l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que 
long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, obli- 
que sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, très finement pointillé sur toute sa surface, 
avec une impression latérale, fortement ponctué, qui s'étend 
de l'angle antérieur jusqu'au milieu du bord latéral, et une 
rangée de points à la base ; strie marginale entière. Ecusson 
petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, 


XXXH(I. Saprinus. 429 


de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au 
bout, presque lisses sur la plus grande partie de leur disque, 
(mais couvertes réellement de très petits points espacés ), 
finement et peu densément pointillées au bout ; de cet 
espace ponctué partent cinq lignes de points, dont trois vont 
rejoindre les trois stries dorsales internes, et deux s'élèvent 
dans l’interstrie juxta-sutural; strie suturale interrompue 
plus ou moins distinctement aux deux extrémités ; première 
dorsale s'étendant jusqu'aux trois quarts de lélytre; 
deuxième un peu plus courte, troisième rudimentaire, 
basale ; quatrième raccourcie avant le milieu, mais arquée 
à la base, et marchant à la rencontre de la suturale ; humé- 
rale fine et très oblique ; subhumérale interne disjointe ; 
externe basale; marginales entières. Pygidium couvert 
d’une ponctuation serrée, un peu rugueuse. Mésosternum 
couvert de points réguliers assez gros, peu serrés; strie 
entière. Prosternum finement pointillé, peu bombé; stries 
fortement divergentes et remontant. Jambes LÉ 
garnies de cinq ou six denticules épineux. 


&. Pygidium avec l'extrémité lisse et bombée. 
? plane, impressionnée. 


Cette espèce a été rapportée par M. Sallé, du Vénézuéla, 
et par M. Goudot, de la Nouvelle-Grenade. 


59. S. BONARIENSIS. 


Ovalis, niger, nitidus ; fronte punctata, longitudinaliter ru- 
gosis impressa , stria obsoleta; pronoto distinctius lateribus 
punctulato, utrinque foveola rotunda; elytris stria suturali 
utrinque abbreviata, k3 dorsali basi arcuatim recurva, postice 
än medio 3? mox, 22 ultra medium, 12 versus apicem abbreviatis, 


430 pr MarseuL. — Âistérides. 


tœniis punctorum continuatis postice confusis ; humerali obso- 
leta brevi,subhumerali externa disjuncta, externa vix distincta, 
pygidio dense punctato , sulcato alte marginato ; prosterno 
convexo, striis antice valde recurvis ; mesosterno parce punclu- 
lato marginatoque; tibiis anticis multidenticulatis. Longueur 
5 1/2 mill,; larg. 3 1/2 mil. 


Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; 
massue d'un ferrugineux-obscur. Front convexe, ponctué , 
avec une impression rugueuse, longitudinale, se prolon- 
geant sur l’épistome ; strie nulle en devant. Pronotum plus 
large que long, bisinué à la base, avec un gros point anté- 
scutellaire, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement et 
peu distinctement pointillé, plus visiblement sur les côtés, 
avec quelques points le long du bord postérieur, creusé de 
chaque côté, en devant, d’une fossette arrondie, bien mar- 
quée ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- 
gulaire. Elytres plus longues que le pronotam, de sa largeur 
à la base, à peine dilatées à lépaule, rétrécies au bout; 
suturale un peu raccourcie aux deux extrémités, séparée de 
la quatrième dorsale qui se recourbe vers elle à lécusson ; 
celle-ci ponctuée, forte, raccourcie au milieu ; deuxième un 
peu plus longue ; première la dépassant de beaucoup; troi- 
sième très courte, rudimentaire ; de chacune de ces stries 
et du quatrième interstrie, partent des bandes de points 
distinctes, qui vont se réunir au bout en un assez vaste 
espace ponctué; la bande juxta-suturale est plus large et 
touche la suturale; humérale fine, obsolète; subhumérale 
interne disjointe , bien marquée, ainsi que l’externe; mar- 
ginales entières ; interne ponctuée. Pygidium densément 
ponctué, avec l'extrémité presque lisse, entouré d’un sillon 


XXXIII. Saprinus. 431 


profond qui forme un rebord élevé. Mésosternum ponctué, 
bordé d’une strie entière. Prosternum bombé en devant, à 
stries raccourcies, ascendantes et divergentes en devant. 
Jambes antérieures garnies d’une foule de petites dente- 
lures épineuses ; postérieures de quelques spinules sur deux 
rangées. 

d. Extrémité du pygidium très bombée, assez lisse. 

$ plane, avec une légère impression médiane. 

Buenos-Ayres ; Montévidéo. 


60. S. ASSIMILIS. 


Ater, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctulata, 
stria nulla ; pronoto lateribus impresso-punctato; elytr is postice 
grosse punctatis, strùs 1-2 dorsalibus ultra, 5-k versus medium 
abbreviatis, validis, h2 cum suturali antice coeunte, hac postice 
subinterrupta; humerali obliqua, subhumerali interna disjuncta, 
externa sæpe nulla; pygidio dense punctato , apice breviter 
circum sulcato; mesosterno marginato prosternoque subtiliter 
punciatis, striis ascendentibus; tibis anticis multicrenatis. 
Long. 5 mill. ; larg. 3 8/4 mill. 

Hister assimilis, Pk1. Mon. Hist., 63, 47, pl. v, f. 7 (1811). 

H. extraneus. Kn. Illig. Mag., 6, 86, note (1807). 

Saprinus assimilis. Le Conte, Mon. Hist. N.-Amér., 42, 5, pl. 5, 
£ 6. 

Suborbiculaire , légèrement convexe, noir, peu brillant. 
Antennes brunes. Front assez convexe et assez également 
pointillé; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large que 
long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire , sub- 
arqué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec 
les angles arrondis, bordé de points dans tout son pourtour, 
plus largement sur le bord latéral, creusé d’une impression; 


439 DE MARSEUL. — Âistérides. 


disque presque lisse et à peine visiblement pointillé ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, dilatées à l'épaule , rétrécies au bout, cou- 
vertes dans leur tiers postérieur de gros points médiocre- 
ment serrés, jusqu'à la première strie dorsale, dont 
quelques-uns remontent le long des stries dorsales , el se 
prolongent jusqu’au milieu, le long de la suture; moins 
fortement, mais plus densément ponctuées à la base, sur 
l'épaule et le long de la strie marginale interne ; strie sub- 
humérale externe souvent confondue avec cette dernière ; 
interne disjointe ; humérale obsolète vers la base; dorsales 
très fortes, crénelées et profondes ; 1-2 descendant bien au- 
delà du milieu ; troisième plus ou moins courte ; quatrième 
raccourcie au milieu, arquée à la base et réunie avec la 
suturale; celle-ci interrompue à l’angle sutural. Pygidium 
assez densément et fortement ponctué, ceint postérieure- 
ment d’un court sill:n semicirculaire. Mésosternum gros- 
sièrement ponctué, rebordé. Prosternum à peine visiblement 
pointillé; stries divergentes et remontant. Pattes brun de 
poix ; jambes antérieures finement crénelées. 


d. Extrémité du pygidium bombée, avec deux élévations 
lisses, sillon souvent interrompu. 


$. Pygidium plan, subimpressionné. 


Cette espèce est répandue dans toute l'Amérique septen- 
trionale, dans les mêmes conditions que le S. Pensylvanicus. 


61. S. CONNECTENS. 


Niger, æneus, metallicus, nitidus ; antennis pedibusque brun- 
neis; fronte punctulata, siria interrupta; pronoto ulrinque 


XXXIII. Saprinus. 433 


subimpresso lateribus et basi punctato; stria marginali abbre- 
viata, a margine distanti; elytris postice dense punctulatis, 
siria subhumerali externa nulla; dorsalibus, 1a longe ultra 
medium , 2? adhuc longius, 3? basi, abbreviatis, L2 brevissima 
cum suturali connexa ; pygidio stria semicirculart brevi dense , 
mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto, 
striis ascendentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur 
& mill, ; larg. 8 mill. 


Hister connectens. Payk. Mon. Hist., 35, 25, pl. 4, 6 (1814). 


Ovale, assez convexe, noir, bronzé, luisant. Antennes 
brunes. Front plan, très densément pointillé, avec un point 
sur le vertex ; strie fine, interrompue. Pronotum court, lar- 
gement bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, marquées 
d’une petite fovéole, étroitement bordé de points latérale- 
ment ; strie marginale forte, raccourcie, éloignée du bord. 
Ecusson très petit. Elyires beaucoup plus longues que le 
pronotum; de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les 
côtés et très rétrécies au bout, finement et densément poin- 
tillées sur leur tiers postérieur; strie marginale grosse ; 
subhumérale externe presque accolée à elle; interne nulle : 
dorsales très fortes ; première raccourcie bien au-delà du 
milieu ; deuxième encore plus loin ; troisième réduite à un 
point basal ; quatrième très courte, réunie à la suturale par 
un arc basal. Pronotum bombé, couvert d’une ponctuation 
très serrée et terminé par une courte strie semicirculaire. 
Mésosternum entièrement rebordé avec des points espacés. 
Prosternum presque plan, en carène arrondie ; stries remon- 
tant et divergentes, Pattes brunes ; jambes antérieures 
dilatées, garnies de 8-10 petits denticules. 


Brésil (Bahia; Rio-Janeiro ; Montévidéo). 
3c Série, TOME HI. 28 


434 DE MARSEUL. — Âistérides. 


62. S. ERYTHROPTERUS. 


Niger, nitidus; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis ; 
fronte subtilissime punctulata, stria subintegra antice angulata; 
pronoto basi punctato, fascia subrugoso impressa laterali, an- 
gusta, valde a margine remota, stria integra; elytris apice 
sparse punctatis, stria suturali vix abbreviata cum li dorsali 
coeunte, 82 subintegra, 2 1? que sensim brevioribus, humerali 
tenui, subhumeralibus nullis ; mrygidio dense punctato, apice 
breviter circum sulcato ; mesoslerno punctalo ; prosterno striis 
ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis., Long. 3 1/2-4 mill.; 
larg. 2-2 1/2 mill. 

Hister erythropterus. Pkl. Mon. Hist., 73, 57, pl 13, 4 
(1811). 


Saprinus erythropterus, Blanch. in Voy. Ann. m. de d'Orbig. 


Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: 
funicule ferrugineux. Front presque plane, très finement 
pointillé ; strie assez bien marquée, formant en devant un 
angle avancé sur l’épistome, et là pas toujours distinctement 
fermée. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points et une 
petite impression antéscutellaire, oblique sur les côtés, avec 
une étroite bande rugueuse, ponctuée, distante du bord, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; 
strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. 
Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, peu dilatées à l’épaule, fortement rétré- 
cies au bout, couvertes postérieurement de points assez 
gros, peu serrés, qui ne dépassent pas la troisième strie; 
toutes les stries fortes, ponctuées; suturale un peu rac- 
courcie au bout, arquée et réunie à la quatrième dorsale ; 
celle-ci raccourcie vers le milieu ; troisième dorsale presque 


XXXIIL. Saprinus. 435 


entière ; deuxième et première de plus en plus courtes ; 
humérale très fine, oblique ; subhumérales nulles ; margi- 
nales entières. Pygidium légèrement bombé, densément 
ponctué, points plus fins au bout, avec un sillon arqué, 
court. Mésosternum couvert de gros points peu serrés, en- 
tièrement rebordé. Prosternum assez large ; stries entières, 
remontant et fort divergentes en devant. Pattes brunes ; 
jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux. 
Brésil (Rio-Janeiro ; Montévidéo, Maldonado) ; Bolivie ; 
La Plata (Buénos-Ayres) ; Patagonie. 


h. Pygidium sans sillon semicirculaire au bout. (63-117.) 


i. Stries prosternales à peu près dans le plan du pro- 
sternum. (63-85.) 


63. S. PENSYLVANICUS. 


Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
subplana, punctulata, stria tenui, subintegra ; pronoto basi 
lateribusque impressis punctato; elytris dimidiata parte postica 
intus valide punctatis, striis crenatis, dorsalibus 1, 2 et h in 
medio, &* ante medium abbreviatis, k2 cum suturali arcuatim 
connexa, subhumerali externa vix distincta, interna longa dis- 
juncta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punctatis ; 
prosterno sinuato lato, striis divergentibus ; tibiis anticis 8-10 
denticulatis. Long. 6 mill. ; larg. 5 mill. 


Hister Pensylvanicus. Payk, Mon. Hlist., 62, 46, pl. 5, 6 (1811). 


Saprinus Pensylvanicus. Le Conte, Nouv.-Amér., Hist, 41, 4, 
pl, 2, 5. 


Ovale arrondi, convexe, d’un vert-métallique, luisant, 


436 DE MARSEUL. —— #istérides. 


bronzé sur le pronotum. Antennes brunes. Front à peu près 
plan, densément pointillé ; strie fine, à peine interrompue 
à l’épistome. Pronotum court, largement bisinué et étroite- 
ment bordé de points à la base, arqué sur les côtés, avec 
une légère impression ponctuée, rétréci et échancré en de- 
vant, avec les angles obtus ; strie marginale entière. Ecusson 
très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de 
sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule, très rétré- 
cies au bout, ponctuées assez fortement sur leur dernière 
moitié, jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées ; 1, 2 et 
4 dorsales raccourcies au milieu; troisième un peu avant; 
quatrième réunie à la suturale par un arc basal; humérale 
fine, accostant la première dorsale; subhumérale interne 
droite, longue, disjointe: externe à peine distincte de la 
marginale. Pygidium couvert d’une ponctuation serrée et 
uniforme ; « l'extrémité bombée, avec deux surfaces ova- 
laires élevées, lisses. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec des points espacés. Prosternum arrondi, sinué, assez 
large ; stries fortes, à peu près dans le plan du prosternum, 
divergentes en devant. Jambes brunes ; antérieures dilatées, 
garnies de cinq denticules assez forts, et au-dessus des cinq 
ou six autres très petits. 

Cette espèce a été trouvée par M. Sallé, à la Nouvelle- 
Orléans, en septembre, dansles charognes. Elle est répandue 
dans les Etats-Unis (Georgie, Alabama, Pensylvanie, Loui- 


siane, Texas). 


64. S. PSEUDOBICOLOR. 


Viridi-æneus , nitidus; antennis brunneis, clava testacea ; 
fronte plana , dense punciulata, stria integra; pronoto cupreo- 


XXXIHII. Saprinus. 437 


violaceo, ciliato, lateribus strigose, limboque lato punctulato; 
elytris dense punctulatis , extus et circa scutellum lœvibus, striis 
dorsalibus 1-2 dimidiatis, aliis basalibus brevissimis, ha cum 
suturali connexa , subhumerali externa brevi, interna disjuncta 
pygidio æqualiter punctulato ; mesosterno marginato ; pro- 
sterno lato, subplano, striis antice divergentibus, pedibus ferru- 
gineis ; tibis anticis 7-8 denticulatis. Long. 3 1/2 mill ; larg. 
à mill. 

Ovale, arrondi, peu convexe, d’un yert-métallique, plus 
brillant sur les élytres, d’un cuivreux-violet sur la tête et le 
pronotum. Antennes brunes ; massue testacée. Front plan, 
finement et densément pointillé ; strie semicirculaire, bien 
marqué, entière. Pronctum court, largement bisinué à la 
base , arrondi et cilié sur les côtés, très rétréci et échancré 
en devant, avec les angles peu saillants, couvert d’un poin- 
tillé serré, plus fort à la base et sur les côtés, lisse sur la 
partie postérieure du disque; strie marginale entière. 
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies 
au bout, couvertes d’une ponctuation très fine et assez 
serrée sur toute leur surface, excepté à l’épaule et dans le 
voisinage de l’écusson ; stries fines; première dorsale rac- 
courcie au milieu; deuxième au-delà; troisième et qua- 
irième à la base; celle-ci réunie à la suturale par un arc 
basal ; humérale courte, très oblique ; subhumérale externe 
presque accolée à la marginale; interne assez longue, dis- 
jointe. Pygidium bombé, couvert de points uniformes et 
espacés. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Proster- 
num presque droit, assez large ; stries entières dans son 
plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes 
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. 

Cap de Bonne-Espérance. 


438 DE MARSEUL. — Histérides. 


4 65. S. OPTABILIS. 

Nitidus, nigro-viridis metallicus ; antennis pedibusque brun- 
neis , clava ferruginea ; fronte punctata, stria interrupta ; 
pronoto ænco, angulis anticis impressis, lateribus et basi sat 
fortiter, limbo reliquo subtiliter punctato; stria subabbreviata ; 
elytris viridi-cyaneis, sat dense punctatis , postice aciculatis, 
circa scutellum humeroque lævibus, interstitio 1° strigoso; striis 
dorsalibus plusquam dimidiatis, k3 cum suturali connexa, sub- 
humerali externa vix à marginali separata, interna longa cum 
humerali juncta, aliaque intermedia basali; pygidio dense, me- 
sosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto ; stris 
divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 6 mil. ; 
larg. 4 mill, 


Ovale allongé, peu convexe, d’un vert-foncé, métallique, 
luisant, bronzé sur la tête et le pronotum, d’un vert-bleu 
sur les élytres. Antennes brunes: massue ferrugineuse. 
Front presque plan, ponctué assez densément, avec un gros 
point sur le vertex; strie fine, interrompue en devant. Pro- 
notum court, largement bisinué à la base, oblique et bi- 
sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis et une fossette postoculaire, ponctué dans 
tout son pourtour, avec des points plus gros à la base et 
sur les côtés ; strie marginale bien marquée, un peu rac- 
courcie. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies au bout, couvertes sur toute leur surface d’une 
ponctuation assez serrée , aciculaire par derrière, et stri- 
gueuse sur le premier interstrie ; stries dorsales fortes , dé- 
passant le milieu; deuxième un peu plus longue; quatrième 
réunie à la suturale par un arc basal ; humérale courte, très 
oblique, sabhumérale interne longue, jointe à l'humérale ; 
externe accolée à la marginale ; une troisième subhumérale 


XXXIIL. Saprinus. 439 


intermédiaire à la base, sur le calus humérai. Pygidium 
bombé, ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum 
entièrement rebordé, couvert de points espacés. Prosternum 
large, presque droit ; stries fortes, à peu près dans le même 
plan, très divergentes en devant. Pattes brunes; jambes 
antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. 


Inde (Kurmaul). — (MM. de Laferté et Deyrolle). 


66. S. BICOLOR. 


Nigro-æneus, nitidus, fronte punctata, stria integra ; pronoto 
basi et lateribus punctato , stria marginali abbreviata; elytris 
viridi-cyaneis , dense aciculato punctatis, extus el circa 
scutellum positis, striis dorsalibus ultra medium abbreviatis, 
ha cum suturali connexa, subhumerali interna cum humerali 
juncta, parallela externa brevi, pygidio dense, mesosterno mar- 
ginato subtiliter punctatis ; prosterno plano, striis parallelis vix 
antice divergentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. 

Hister bicolor. Fab. Syst. EL., 1, 86, 14 (1801). — OI. Ent., 1, 
8, 13, 13, pl. 3, 20. — Payk, Mon. Hist., 64, A8, pl. 5, 8. 

Saprinus bicolor. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 541, 589. 


Ovale, allongé, peu convexe, d’un noir métallique luisant, 
bronzé sur le pronotum, et d’un vert-bleu foncé sur les 
élytres. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front pres- 
que plan, couvert de points serrés ; strie entière. Pronotum 
court, bisinué à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétréci 
et échancré en devant, avec les angles obtus, et une im- 
pression postoculaire , ponctué assez fortement à la base et 
sur les côtés ; strie marginale un peu raccourcie à la base. 
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, un peu 


440 DE MARSEUL. — Âistérides. 


rétrécies au bout, couvertes de points serrés, fins, acicu- 
laires, lisses autour de l’écusson et le long du bord latéral; 
stries bien accusées ; dorsales raccourcies bien au-delà du 
milieu, progressivement plus courtes de 1 à 4, la dernière 
réunie avec la suturale par un arc basal ; humérale très pro 
fonde, continuée par la subhumérale interne , formant 
comme une cinquième dorsale, parallèle aux autres, et un peu 
plus longues qu’elles ; subhumérale externe accolée à la 
marginale, et à peine distincte. Pygidium bombé, couvert 
d'une ponctuation assez forte et assez serrée, un peu plus 
fine au bout. Mésosternum rebordé et faiblement pointillé. 
Prosternum plan, étroit; siries parallèles, à peine divergentes 
en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, gar- 
nies de huit à neuf petits denticules. 


Cap de Bonne - Espérance ; Cafrerie (Natal); Arabie 
( Djidda ). 


67. S. VIRESCENS. 


Viridisæneus , niîtens, undique punctatus, circa scutellum 
lœvis; antennis tibiüsque brunneis; fronte plana, stria subinter- 
rupta ; pronoto lateribus haud impresso rugoso; elytris striis 
dorsalibus versus medium abbreviatis, 1-3 sensim longioribus , 
La cum suturali connexa, subhumerali interna disjuncta, 
externa brevi ; mesosterno marginato,parce punctato ; prosierno 
striis divergentibus ; tibiis añticis 7-denticulatis. Long. k mill. ; 
larg. à mill. 

Hister virescens. Payk. Fn. Suec., 1, 48, 16 (1798). — Mon. 
Hist., 69, 53, pl. 6,7. — Gyll. Ins. Suec., 1, 91, 21, 3, 674, 21, — 
Steph. Ill, Ent. Brit., 3, 157, 31. 


H. viridis. Duft,, Fn. Austr., 1, 224, 20 (1805). 
? H. geminus. Duft. Fn. Austr., 1, 224, 21 (1805). 


XXXIII. Saprinus. 44i 


Saprinus virescens. Er. in Jahrb., 1, 184, 31, — Fn. Brand., 1, 
674, 6. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 4. — Redt. Fn. Austr., 237. 
— Bach, Fn. Prus., 1,509, 7. 


Ovale, arrondi, assez convexe, d’un vert-métallique, 
Juisant. Front bombé, avec de gros points serrés; strie 
obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement 
bisinué à la base, arrondi sur les côtés , rétréci et échancré 
en devant, avec les angles obtus et abaisés, couvert de points 
espacés sur le disque, gros et rugueux latéralement ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues 
que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- 
ment, ponctuées assez fortement, mais peu densément sur 
toute leur surface , lisses à l'épaule et dans le voisinage de 
l’écusson ; stries fortes ; dorsales raccourcies vers le milieu; 
1-3 progressivement plus longues ; quatrième un peu moins 
que la troisième, réunie à la suturale par un arc basal; sub- 
humérales bien distinctes; interne disjointe. Pygidium 
bombé, couvert de points serrés, uniformes. Mésosternum 
entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum 
presque droit; stries dans le même plan, divergentes en 
devant. Jambes antérieures brunes, dilatées, garnies de 
sept denticules. 


Cette espèce, assez rare, se trouve dans la plupart des 
contrées de l’Europe. 


Angleterre; Suède ; France (P. Lyon, St-Valery-sur- 
Somme, Nantes); Allemagne ; Suisse’; Autriche; Espagne ; 
Russie méridionale ; Caucase. 


68. S. DISTINGUENDUS. 


Niger, nilidus, metallicus ; fronte dense punctata, stria 


442 DE MARSEUL. —- Âistérides. 


interrupta; pronoto lateribus impressis et basi rugose, disco 
tenuiler punctato, stria marginali integra; elytris rugoso-punc- 
tatis, humero et area parva juxta scutellum lævibus, stria sub- 
humerali cum humerali juncta, dorsalibus tenuibus dimidiatus, 
ha suturali connexa ; pygidio æqualiter et dense, mesosterno 
parce punctatis ; prosterno punctulato, subsinuato, striis antice 
divergentibus ; libiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 4/2 mill. ; 
larg, à mill. 


Ovale oblong, peu convexe, noir-métallique, luisant. 
Antennes brunes. Front plan, densément pointillé ; strie 
obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré 
en devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins 
sur le disque, forts et serrés dans son pourtour, surtout 
dans l’impression latérale, où ils sont rugueux; strie mar- 
ginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies au bout, rugueusement ponctuées , avec l'épaule 
et la base du quatrième interstrie lisses ; stries fines ; dor- 
sales égales, raccourcies au milieu; quatrième réunie à la 
suturale par un arc basal; subhumérale externe distincte ; 
interne assez longue, descendant plus bas que la première 
dorsale, jointe à l’humérale. Pygidium légèrement bombé 
au bout, densément et également ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé, avec des points épars assez forts. 
Prosternum pointillé, subsinué; stries fortes dans son plan, 
divergentes en devant. Pattes brun de poix ; jambes anté- 


rieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. 
Etats-Unis. 


69. S. CRIBELLATUS. 


Æneus, nilidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria 


XXXIIT. Saprinus. . 443 


antice obsoletas pronoto subtilissime disco , lateribus rugoso- 
punctato ; stria integra ; elytris dense punctatis, macula oblonga 
scutellari lævi; striis 1-L dorsalibus versus medium abbreviatis, 
suturali integra cum 12 dorsali coeunie, subhumerali utraque 
brevi, interna disjuncta; pygidio dense punctato ; mesosterno 
prosternoque punctatis, stris subparallelis; tibiis anticis 8-9 
denticulatis. Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill. 

Ovale, assez convexe, noir-métallique, luisant. Antennes 
rousses; scape brun. Front densément et rugueusement 
ponctué; strie obsolète en devant. Pronotum court, beau- 
coup plus large que long, largement bisinué, avec une 
bordure étroite de points plus forts, oblique, subimpres- 
sionné, rugueusement ponctué sur les côtés, jusqu’au bord, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; le 
reste de sa surface couvert de points fins ; strie marginale 
entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- 
tées et saillantes à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou- 
vertes sur toute leur surface, sur le bord infléchi, comme 
sur les interstries, d’une ponctuation forte et médiocrement 
serrée, une plaque lisse entre la suturale et la quatrième 
dorsale, jusqu’au-delà du milieu; strie suturale entière, 
arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci, 
ainsi que les trois autres, atteint le milieu, cependant 
2 et 3 sont un peu plus longues que 1 et 4; humérale 
oblique, aussi forte que les autres ; subhumérales ordinaires: 
interne descendant plus bas que la première dorsale, dis- 
jointe; externe basale ; marginale entière. Pygidium den- 
sément ponctué, plus finement au bout, plus fortement à la 
base. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro- 
sternum pointillé, parallèle, ainsi que les stries qui se 
réunissent en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures 


444 DE MARSEUL. — Histérides. 


garnies de 8-9 denticules épineux; postérieures de deux 
rangs de spinules. 


Russie méridionale ; Crimée ( M. de Laferté ). 


70. S. STRIGIL. 


Niger, æneus, nitens ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc- 
tulata, stria poslice tantum conspicua ; pronoto utrinque pone 
oculos foveolaito, undique punctulato lateribus rugoso, stria 
integra ; elytris dense aciculato-punctatis, extus et circa scu- 
lellum lævibus, striis dorsalibus æquuliter dimidiatis , La cum 
suturali connexa, humerali obsoleta , subhumerali externa dis- 
tincta, interna disjuncta brevi ; pygidio dense , mesosterno 
marginato parce punctulatis;prosterno subsinuato, striis diver- 
gentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur à mill. ; larg. 
2 mill. 


Ovale, arrondi, faiblement convexe, noir-bronzé, luisant. 
Antennes ferrugineuses. Front un peu bombé, couvert de 
petits points serrés; strie obsolète, visible seulement par 
derrière. Pronotum court, largement bisinué à la base, 
arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles obtus et une fovéole arrondie très marquée, couvert 
sur toute sa surface de points fins et espacés sur le disque, 
plus forts à la base, rugueux latéralement; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elyires plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à 
l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points aciculaires, 
serrés, avec l’épaule et le voisinage de l’écusson lisse, lui- 
sant; stries dorsales fines, toutes également raccourcies au 
milieu ; quatrième réunie à la suturale par un are basal; 
humérale indistincte ;: subhumérale externe courte, distincte 


XXXIIT. Saprinus. 445 


de la marginale; interne disjointe , ne descendant pas au- 
dessous de la première dorsale. Pygidium bombé, finement 
et densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec des points espacés. Prosternum subsinué; stries dans 
son plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; 
jambes antérieures dilatées, garnies de huit denticules. 


Abyssinie. 
71. S. CHALCITES. 


Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis; fronte 
punctulata , stria nulla ; pronoto antice biimpresso punctulato 
disco postico sublævi, stria parum abbreviata; elytris parum 
dense punctatis, lateribus areaque scutellari magna lævibus, 
interstitio 1° strigoso, stria suturali integra cum propiore 
juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali et subhumerali 
interna disjunctis brevibus ; pygidio sat dense punctulato ; 
prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 8-9 denti- 
culatis. L. 2-3 1/2 mil. ; larg. 1 1/2-2 mill, 

Hister chalcites. Illig. Mag., 6, 40, 15 (1807). 

H. affinis. Pkl. Mon. Hist.. 76, 59, pl. 7, £ 2 (1811). 

H. rufipes. Ghl. Ins. Suec., 1, 99, 19 (1807). 


Orbiculaire, légèrement convexe, bronzé luisant. An- 
tennes brun -rouge : massue plus claire. Front presque 
plan, densément pointillé; strie nulle. Pronotum court, 
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur 
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, couvert d'une ponctuation fine et espacée ; disque 
presque lisse, avec une impression postoculaire bien mar- 
quée de chaque côté; strie marginale, fine, un peu rac- 
courcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres 


446 DE MaRsEuUL. — Æistérides. 


courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, dilaté à l'épaule, rétrécies postérieurement ; 
ponctuées assez finement et assez peu densément pour ne 
pas dissimuler la couleur du fond; épaules, bord latéral 
lisses , ainsi qu'une grande place juxta-scutellaire qui 
s'étend jusqu'à la deuxième dorsale; premier interstrie 
sillonné de strioles obliques; strie suturale entière, arquée 
à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci et la 
deuxième raccourcies au milieu ; première et troisième un 
peu plus longues ; humérale courte, obsolète; subhumérale 
interne également courte, disjointe; externe basale ; mar- 
ginales entières. Pygidium également et assez densément 
ponctué. Mésosternum ponctué entièrement rebordé. Pro- 
sternum rétréci au milieu, recourbé au bout antérieur; 
stries rapprochées au milieu, divergentes à la base comme 
en devant. Pattes d’un rouge-brun, métallique sur les 
cuisses ; jambes antérieures garnies de nombreux denticules 
épineux (3-9). 

æ. Métasternum avec une légère excavation au milieu 
du bord postérieur, limitée par un petit tubercule saillant 
de chaque côté. 


Diffère du cupreus Er., surtout par la ponctuation des 
élytres, qui est moins serrée et laisse apercevoir le fond de 
l'élytre, et par ses jambes antérieures garnies d'un plus 
grand nombre de denticules. 


Cette espèce est répandue dans toutes les parties méri- 
dionales du bassin de la Méditerranée ; Portugal; Espagne ; 
France méridionale; Corse; Italie; Sicile; Autriche ; Grèce; 
Russie méridionale ; Turquie d’Asie ; Syrie (Beyrouth, 
Saïda, Damas); Arabie; Egypte ; Tripoli ; Algérie; Maroc ; 
Sénégal ; Madère. 


XXXIIT. Saprinus. 447 
72. S. AREOLATUS. 


Nigro-æneus, nîtens ; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
subtiliter rugulosa, stria interrupla ; pronoto punctulato late- 
ribus ruguloso, stria abbreviata ; elytris dense aciculato-punc- 
tatis , extus et juxta scutellum lævibus , siriis tenuibus , dorsa- 
libus 1-4 dimidiatis, sensim brevioribus , 42 cum suturali con- 
nexa , Subhumerali utraque brevi, interna disjuncta, humerali 
indistincta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punc- 
tatis ; prosterno plano, striis antice modice divergentibus ; tibiis 
anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill. 


Saprinus areolatus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 542, 591 
(1851). 


Ovale, arrondi, noir-métallique, luisant. Antennes brunes. 
Front peu convexe, densément et rugueusement ponctué ; 
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, 
largement bisinué à la base, arqué sur les côtés , rétréci et 
échancré en devant, avec les angles obtus, et sans impres- 
sion postoculaire marquée, couvert de points fins, peu 
serrés, plus forts sur le limbe et rugueux latéralement. 
Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, à peine rétrécies 
au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, circulaire avec 
l'épaule et un espace juxta-scutellaire à la base du quatrième 
interstrie, lisses et polis; Stries fines; dorsales raccourcies 
au milieu, mais 1-4 progressivement plus courtes; qua- 
trième réunie à la suturale par un arc basal: humérale 
courte, oblique, indistincte; subhumérales courtes; externe 
séparée de la marginale; interne disjointe, ne dépassant pas 
la première dorsale. Pygidium peu convexe, densément et 
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec de petits points espacés. Prosternum presque plan, 


* À 


448 DE MarsEuL. -— /listérides. 


assez étroit, stries dans son plan, presque parallèles, un peu 

divergentes en devant. Pattes d'un brun-ferrugineux ; 

jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. 
Cafrerie (Natal. 


73. S. CUPREUS. 


Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte dense 
punctulata , stria interrupta ; pronolo pone oculos impresso 
punctato, medio lævi, stria subabbreviata; elytris dense rugoso 
punctatis, margine laterali posticoque el area juxta-scutellari 
lata lævi, stria suturali integra cum 12 dorsali coeunte, hac in 
medio abbreviata 1-3 sensim longioribus , humerali nulla, sub- 
humerali interna longiori, externa brevi; pygidio dense punc- 
tato; prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 6-7 
denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 

Saprinus cupreus. Er. Jahr., 189, 27 (1834). Fahr. in Bohem. 
ins: Cafr., 1,541, 990. 


Ovale, court, assez convexe, noir-métallique luisant. An- 
tennes rouges : scape brun. Front faiblement convexe, den- 
sément pointilé, avec un point enfoncé sur le vertex ; strie 
interrompue derrière l’épistome. Pronotum beaucoup plus 
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, for- 
tement rétréci, échancré en devant, avec les angles arron- 
dis, couvert de points assez serrés, fins, un peu plus forts 
dans le pourtour, et presque lisse sur le disque postérieur, 
avec une légère impression postoculaire ; strie marginale 
presque entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes, 
cependant plus longues que le pronotum à la base, dilatées 
à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation 
dense et serrée, avec le bord latéral et postérieur lisse, ainsi 
qu’un grand espace juxta-scutellaire qui s'étend postérieu- 


ñ 


XXXIIT. Saprinus. 449 


rement jusqu’au milieu , et en dehors, jusqu’à la deuxième 
dorsale; strie suturale entière , arquée à la base et réunie 
avec la quatrième dorsale ; lhumérale parait nulle ; subhu- 
mérale interne droite, longue et remontant très haut; 
externe courte, très rapprochée de la marginale ; dorsales 
descendant vers le milieu, première beaucoup plus longue ; 
quatrième bien plus courte que les autres. Pygidium den- 
_sément et également ponctué. Mésosternum entièrement 
rebordé, couvert de points espacés, peu profonds. Proster- 
num lisse, assez large : stries entières, divergentes aux deux 
extrémités. Pattes brun de poix : jambes antérieures garnies 
de cinq denticules épineux. 


d. Présente à l'extrémité du métasternum une petite 
excavation étroite, bordée latéralement par deux tubercules 
assez saillants. 


Cafrerie ; Cap de Bonne-Espérance ; Benguela. 


74. S. BRUNNIVESTIS. 


Nigro-æneus nitidus; antennis , pedibus elytrisque rufo-brun- 
neis; fronte punciulata, stria obsoleta; pronoto punctulato, disco 
lævi, antice biümpresso , stria integra ; elytris dense rugoso 
punctatis, lateribus, areaque scutellari lævibus , stria suturali 
integra antice cum 2 dorsali coeunte, hac et1-3 dorsalibus ultra 
medium productis, humerali obsoleta , subhumerali interna 
recta longiori; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis 
utrinque divergentibus ; tibiis anticis crenulatis. Long. 3 mill.; 
larg. 2 mill, 


Suborbiculaire, convexe, noir-bronzé luisant. Antennes, 
pattes, élytres d’un brun-rouge. Front peu convexe, den- 


sément pointillé ; strie obsolète en devant. Pronotum court, 
3e Série, TOME Hi. 29 


450 DE MaARSEUL. — Histérides. 


beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur 
les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles 
arrondis, couvert de points très fins, presque lisse sur le 
disque postérieur, avec une échancrure postoculaire de 
chaque côté; strie marginale entière. Ecusson très petit, 
triangulaire. Elytres courtes, cependant plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré- 
cies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuse, 
avec le bord latéral lisse, ainsi qu'un assez large espace 
juxta-scutellaire, étendu en dehors, jusqu’à la deuxième 
dorsale ; strie suturale entière, arquée à la base et réunie à 
la strie voisine; dorsales 1-4 parallèles, d’égale longueur, 
dépassant le milieu ; humérale obsolète ; subhumérale interne 
longue, droite; externe courte, basale; marginales en- 
tières. Pygidium assez densément et également ponctué. 
Mésosternum avec de petits points espacés, entièrement 
rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries rapprochées 
au milieu, s’éloignant en devant et s’arrondissant pour se 
rejoindre. Jambes antérieures dilatées et arrondies vers les 
deux tiers, garnies de 7-8 denticules épineux. 

&. Mésosternum avec une impression médiane, et de 
chaque côté un petit tubercule peu élevé, placé presqu’au 
milieu et non au bord apical. 


Sénégal. 


74.- S. FRONTISTRIUS. 


Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte 
punctulata, stria semi-circulari integra ; pronoto marginato 
pone oculos impresso, undique punctaio, disco subtilissime ; 
elytris rugoso-dense punctatis, extus et area subscutellari usque 
ad Aun interstitium extensa polita, striis 1-h dorsalibus dimi- 


XXXIII. Saprinus. 451 


diatlis, La cum suturali arcuatim connexa, subhumerali externa 
indistincta, interna integra angulatim cum humerali juncta ; 
Pygidio æqualiter dense ; mesosterno marginato parce ; prosterno 
subtiliter punctulatis , striis subdivergentibus ; tibiis anticis 
8-denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill. 


Orbiculaire, assez convexe, noir-bronzé, luisant. Antennes 
ferrugineuses. Front bombé, finement pointillé ; strie circu- 
laire, entière, bien marquée. Pronotum court, largement 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré 
en devant, avec les angles obtus et creusés d’une fossette 
postoculaire, couvert de points très fins sur le disque, assez 
forts et rugueux latéralement; strie marginale entière. 
Ecusson très petit. Elytres courtes, un peu plus longues que 
le pronotum , de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les 
côtés , rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation ru- 
gueuse, serrée, remontant sur le premier interstrie, et sur 
le bout du deuxième et du troisième, laissant le pourtour de 
l’élytre libre, ainsi qu’un espace lisse, juxta-scutellaire, 
étendu jusqu'au milieu de la longueur, et jusqu’au premier 
interstrie, assez bien limité: stries fortes: dorsales 1-4 rac- 
courcies au milieu; quatrième réunie à la suturale par un 
arc basal ; subhumérale externe confondue avec la margi- 
nale : interne entière, rencontrant angulairement l'humérale 
qui accoste obliquement la première dorsale. Pygidium peu 
bombé, également et densément ponctué. Mésosternum en- 
tièrement rebordé, avec de petits points espacés. Prosternum 
pointillé, presque droit ; stries dans son plan, un peu diver- 
gentes en devant. Pattes ferrugineuses; jambes dilatées, 
garnies de huit petits denticules. 


Chili. 


452 DE MARSEUL. — Histérides. 
75. S. CAVALIERI. 


Suborbicularis, piceus nitidus ; antennis pedibusque brunneis; 
fronte puncticulata, stria interrupla; pronoto antice subrugoso, 
biimpresso, limbo punctato; elytris postice parce subtiliter 
punctatis, stria suturali antice subinterrupta; 4? dorsali versus 
scutellum arcuata 32 que dimidiatis, 1-2 longioribus, subhume- 
rali interna longa vix disjuncta ; pygidio æqualiter et minus 
profunde punctato ; prosterno striis antice junctis subparallelis; 
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 1/2 mill, 


Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant. 
Antennes brunes : scape obscur. Front presque plan, égale- 
ment poinlillé; strie fine, interrompue. Pronotum beaucoup 
plus large que long, bisinué à la base, étroitement bordé de 
points serrés , légèrement arqué sur les côtés, largement et 
densément ponctués, avec une impression antérieure un 
peu rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, lisse sur le disque; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres courtes, larges, un 
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l'épaule, un peu rétrécies postérieurement, cou- 
vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés et 
peu profonds; strie suturale se continuant sans arrêt avec 
l’apicale, un peu interrompue vers l’écusson, puis envoyant 
un arc sur la quatrième dorsale; celle-ci, ainsi que la troi- 
sième, raccourcie vers ce milieu ; 1-2 plus longues ; humé- 
rale fine, oblique, presque réunie angulairement, avec la 
subhumérale interne, qui est longue ; externe très courte, 
basale ; marginale entière. Pygidium également et assez 
densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec quelques points. Prosternum légèrement concave; 
stries presque parallèles et droites, réunies en devant, en 


XXXIIL. Saprinus. 453 


s’arrondissant. Pattes rouge-brun; jambes antérieures 
garnies de 7-8 denticules épineux. 
Cuba, dans les bouses, en avril. 


Se distingue du Sapr. Guyanensis, avec lequel il a les 
plus grands rapports, par sa taille plus petite, sa forme 
moins convexe, sa ponctuation moins forte, moins profonde 
et moins serrée; la massue des antennes est aussi plus 
obscure. : 


76. S. GUYANENSIS. 


Suborbicularis, niger nitidus ; antennis rufis ; fronte punctu- 
lata, stria obsoleta, interrupta ; pronoto punctulato, lateribus 
late impressis rugosis, margine baseos punctata, stria integra; 
elytris postice punctalis, stria suturali integra, antice arcuatim 
cum l2 dorsali juncta, 3-h dorsatibus versûs medium, 1-2 ultra 
abbreviatis, subhumerali interna angulaitim cum humerali 
continuata ; pygidio dense punctato; prosterno stris vix diver- 
gentibus, antice junctis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 
L mill. ; larg. $ mill. 


Suborbiculaire, peu convexe, noir, luisant. Antennes 
rousses ; scape brun. Front assez bombé, densément poin- 
tillé ; strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que 
long, bisinué à la base, avec une bordure de points très 
serrés, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, finement 
pointillé sur le disque, plus fortement en devant et sur les 
côtés, avec une large impression rugueuse qui s’étend de 
l’angle antérieur, jusqu’au milieu, en s’affaiblissant ; strie 
marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres 
larges, courtes, plus longues que le pronotum, curvilinéai- 
rement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes 


454 DE MARSEUL. — Histérides. 


postérieurement de points assez forts et peu serrés, qui 
remontent à la suture , au-delà du milieu et sous le bord 
infléchi de points plus fins; strie suturale entière, continuée 
sans interruption, avec l’apicale, arquée à la base et réunie 
avec la quatrième dorsale ; première et deuxième égales, 
dépassant de beaucoup le milieu; premier interstrie en 
partie ponctué, et en partie obliquement strigueux; troi- 
sième et quatrième d’égale longueur et beaucoup plus 
courtes; humérale oblique, bien marquée, réunie à la sub- 
humérale interne, qui est longue et droite; externe courte, 
basale ; marginale entière. Pygidium bombé, densément et 
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, 
assez fortement ponctué. Prosternum faiblement dilaté de 
part et d'autre; stries peu divergentes et réunies en devant 
en forme de cercle. Pattes brunes; jambes antérieures 
garnies de sept ou huit denticules épineux. 
Cuba ; Cayenne ; Brésil ; Para. 


77, S. BLISSONII. 


Suborbicularis, parum convexus, nigro-piceus subnitidus ; 
aniennis pedibusque rufo-brunneis; fronte dense punctuiata, 
stria obsoleta ; pronoto biimpresso lateribus et basi punctato; 
elytris dimidia parte postica parce punctulatis, stria suturali 
integra, arcuatim antice juncta, dorsalibus 3-h dimidiatis, 
4-2 paulo longioribus, humerali cum interna subhumerali, sub- 
integra; pygidio æqualiter dense punctulato; prosterno striis 
utringue subdivergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 
3 mil, ; larg. 2 1/2 mill. 


Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant. 
Antennes brunes. Front peu bombé, densément pointillé; 
strie obsolète. Pronotum plus large que long, bordé de 


XXXIIT. Saprinus. 455 


points dans tout son pourtour, plus forts et presque rugueux 
vers les angles antérieurs, surtout au fond de l'échancrure 
postoculaire, bisinué à la base, légèrement arqué sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arron- 
dis ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres courtes , un peu plus longues cependant que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule et 
rétrécies au bout, couvertes de points peu serrés et légers 
sur leur moitié postérieure , à peine visiblement pointillées 
sur le bord infléchi; strie suturale entière, se continuant 
sans interruption le long du bord apical, et se réunissant à 
la base par un arc à la quatrième dorsale ; celle-ci raccourcie 
au milieu, ainsi que la troisième; première et deuxième un 
peu plus longues ; humérale oblique, bien marquée; sub- 
humérale interne, longue, réunie angulairement avec l’hu- 
mérale ; externe courte, basale ; marginale entière. Pygi- 
dium densément et également ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé, légèrement ponctué. Prosternum un 
peu rétréci au milieu; stries entières, bien marquées, un 
peu divergentes. Pattes brun-roussâtre ; jambes antérieures 
garnies de 6-7 denticules épineux. 

Cette espèce , découverte par M. Sallé, se trouve dans la 
vallée de Caracas (Vénézuéla), sous les bouses, en juin. 


78. S. ÆGYPTIACUS. 


Nigro-piceus, nilidus; antennis pedibusque brunneo-ferru- 
gineis ; fronte rugulosa stria subintegra; pronoto ciliato, dense 
punctulato, basi et lateribus lata rugosis , stria marginali sub- 
abbreviata ; elytris dense et fortiter punctatis, area juxta-scu- 
tellari et humero læœvibus , striis dorsalibus subæqualibus 
dimidiatis, h2 basi cum suturali connexa, subhumerali externa 


456 DE MARSEUL. — Âistérides. 


distincta , interna longa cum humerali juncta ; pygidio aypice 
convexo dense, mesosterno marginalo parce punctatis; pro- 
sterno plano, stris modice convergentibus ; tibiis anticis 5-den- 
tatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 4/5 mill. 


Ovale, arrondi, assez convexe, d’un brun de poix, luisant. 
Antennes ferrugineuses. Front plan, densément et rugueu- 
sement ponctué ; strie à peine interrompue. Pronotum 
court, largement bisinué à la base, courbé et bordé de cils 
jaunes sur les côtés, profondément échancré et rétréci en 
devant, avec les angles arrondis, et une faible fossette post- 
oculaire, couvert de points fins sur le disque, forts à la 
base et rugueux latéralement ; strie marginale à peine 
raccourcie. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule 
et rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation forte et 
rugueuse sur toute leur surface, avec un espace lisse et 
luisant autour de l’écusson, lequel s'étend même sur le 
milieu des deuxième et troisième interstries ; stries fortes, 
bien marquées: dorsales à peu près égales, raccourcies au 
milieu ; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; 
subhumérale externe bien séparée de la marginale ; interne 
longue, joignant anguleusement l’humérale. Pygidium 
bombé à l'extrémité, densément et fortement ponctué. 
Mésosternum avec des points espacés, entièrement rebordé. 
Prosternum étroit, plan; stries dans son plan, convergentes. 
Pattes d’un brun-ferrugineux : jambes antérieures dilatées, 
garnies de trois fortes aents et ae aeux uenticules. 


Egypte (M. Deyrolle). 


79. S. GILVICORNIS. 


Piceus, nilidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte 


- XXXIIT. Saprinus. 457 


rugulosa, stria tenui subintegra ; pronoto ciliato, utrinque foveo- 

‘Lato, lateribus basique rugoso-punctato; elytris disco tenuiter 
parce punctato, stris validis, dorsali 12 subintegra, cæteris 
sensim brevioribus, 2 cum suturali connexa, subhumerali 
externa brevi, interna juncta humerali completa; pygidio 
convexo, valide ac parce punctato ; mesosterno marginato; 
prosterno plano, angusto, striis convergentibus; tibiis anticis 
5-denticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 31/2 mill. 


Saprinus gilvicornis. Er. in Jabr., 4, 184, 29 (1834). 


Suborbiculaire, bombé, brun de poix, luisant. Antennes 
d’un brun-roux. Front court, ruguleux ; strie fine, presque 
_ entière, épistome très étroit. Pronotum court, largement 
bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles obtus et une fossette 
postoculaire, couvert de points forts et rugueux à la base et 
sur les côtés. Ecusson très petit. Elytres à peine plus lon- 
gues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu rétrécies 
au bout, couvertes sur le disque de petits points superficiels, 
peu serrés , stries fortes et bien marquées; première dorsale 
presque entière, les autres progressivement plus courtes ; 
quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumé- 
rale externe séparée de la marginale ; interne jointe à 
l'huméraie presque sans angle et atteignant le bout. Pygi- 
dium bombé, couvert d'assez gros points, avec une impres- 
sion subapicale, particularité sexuelle probablement. Mé- 
sosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum droit, 
étroit ; stries dans le même plan, convergentes. Pattes d'un 
brun-ferrugineux ; jambes antérieures dilatées, garnies de 
cinq denticules. 


Egypte. 


458 DE MARSEUL. —— /istérides. 


80. S. TENUISTRIUS. 


Nigro-piceus nitidus ; antennis pedibus elytrisque fulvis; 
fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto punctulato lateribus 
profunde impresso rugoso punctato , stria tenuissima , sub- 
abbreviata ; elytris suturali integra , dorsalibus k in medio 
abbreviatis, subhumerali cum humerali coeunte; pygidio punc- 
tato ; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu- 
latis. Long. 4 mill. ; larg. 3 1/4 mill, 


Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix luisant. An- 
tennes rousses , massue plus claire. Front légèrement 
convexe, finement et assez densément ponctué; strie nulle. 
pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique et 
relevé en bourrelet sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis, couvert de points très fins 
sur le disque, plus forts le long de la base, rugueux sur les 
côtés, une longue et profonde impression s'étend du bord 
antérieur, jusqu'à la base ; strie marginale très fine, dans le 
bord même, un peu raccourcie. Ecusson petit, triangulaire. 
Elytres brunes, courtes, cependant un peu plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies postérieurement, couvertes de points assez fins, 
serrés et comme rugueux sur les interstries, avec les côtés, 
et le pourtour de l’écusson lisse ; strie suturale entière, 
arquée à la base et réunie avec la quatrième dorsale ; celles- 
ci, ainsi que les trois premières, raccourcies au milieu; 
humérale fort oblique formant un coude à sa jonction avec 
la subhumérale interne; marginale forte, entière, bordée de 
points. Pygidium bombé, couvert de points médiocrement 
serrés. Mésosternum peu distinctement ponctué, entière- 
ment rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries diver- 


XXXIIT. Saprinus. 459 


gentes. Pattes ferrugineuses: jambes antérieures garnies de 
cinq ou six denticules épineux. 

Diffère de l’Ægyptiacus, par son front ponctué, non 
rugueux, à strie obsolète, par la strie du pronotum, fine 
dans l’arête même, par la ponctuation des élytres fine, moins 
serrée, rugueuse sur les stries , par le pygidium moins for- 
tement ponctué, les jambes antérieures à petits denticules, 
et les stries prosternales divergentes en devant ; du gt!- 
vicornis , en outre par le pronotum non cilié, et par la strie 
subhumérale disjointe. 


Egypte. (Un seul individu appartenant au Musée de pui 


81. S. LAUTUS. 


Niger nitidus ; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte punc- 
tulata , stria subinterrupta ; pronoto punctulato , basi lateri- 
busque subimpressis fortius, stria integra ; elytris postice spar- 
sim punctatis, stria subintegra, cum h2 dorsali coeunte, 2-h 
dorsalibus versus medium abbreviatis, 12 paulo breviore, stria 
subhumerali brevi disjuncta; pygidio sat dense et fortiter punc- 
tato ; mesosterno punctato; prosterno strits parallelis ; tibiis 
anticis G-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill. 


Saprinus lautus. Er. Kæf. Brand., 1, 675, 7 (1839). — Austr., 
782. — Bach. Kæf, Prus., 1, 309, 8. 


Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir de poix luisant. 
Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe, 
ponctué ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum 
beaucoup plus large que long, bisinué à la base, légèrement 
arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les 
angles arrondis, finement pointillé sur toute la surface, avec 
une étroite bordure de points plus forts à la base, et une 
impression latérale presque rugueuse et grossièrement 


460 DE MARSEUL. — Âistérides. 


ponctué ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très 
petit. Elytres plus longues que le pronotum , de sa largeur 
à la base, dilatées à l'épaule, ensuite rétrécies jusqu’au bout, 
couvertes dans leur moitié postérieure de points assez 
espacés, jusqu'à la deuxième strie dorsale; suturale entière, 
réunie à la base, avec la quatrième dorsale par un arc; 
2-4 dorsales dépassant un peu le milieu; première un peu 
plus courte et plus forte ; humérale fine, très oblique; 
subhumérale interne courte, disjointe ; externe basale ; 
marginale entière ; bordinfléchi, ponctué. Pygidium couvert 
d’une ponctuation assez forte et serrée. Mésosternum entiè- 
rement rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé ; 
stries entières, parallèles. Pattes brunes ; jambes antérieures 
garnies de six denticules épineux et crénelées, finement vers 
la cuisse. 


France ( Fontainebleau) ; Allemagne ; Autriche. 


82. S. POSTHUMUS. 


Niger nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti- 
culata, stria obsoleta; pronoto limbo punctulato, ante scutel- 
Llum impresso; elytris postice parce punctatis, stria suturali 
subintegra, dorsalibus 2-hk œqualibus ultra medium abbreviatis, 
12 longiori, subhumerali interna disjuncta, externa distincta ; 
pygidio æqualiter punctulato ; prosterno stris parallelis conver- 
gentibus; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg. 
2 3/h mill. 


Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: 
funicule rouge. Front à peine bombé, densément pointillé: 
strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire, et une 


 XXXIIL. Saprinus. 461 


bordure de points, oblique sur les côtés et largement poin- 
tillé, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire très petit. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou- 
vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés, 
jusqu’à la première strie dorsale ; toutes les siries assez 
fortes et ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, 
arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; 2-4 égales 
entre elles, dépassant un peu le milieu; première plus 
longue, un peu contournée au bout ; humérale oblique ; 
subhumérale interneassez longue, disjointe ; externe basale, 
assez distincte; marginale entière. Pygidium également 
couvert de points assez serrés. Mésosternum entièrement 
rebordé, couvert d’une ponctuation assez forte. Prosternum 
étroit, plan; stries parallèles, dans le même plan, conver- 
gentes. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies de 
6-7 denticules épineux. 


Etats-Unis. 


83. S. BLANCHHI. 


Æneus nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte subtilissime 
puncticulata, stria interrupta; pronoto basi et lateribus punc- 
tato, biimpresso, stria integra ; elytris intus postice punctatis , 
stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 in 
medio abbreviatis, sensim longioribus, subhumeraliinterna brevi 
obsoleta, externa nulla ; pygidio basi punctato ; prosterno 
parallelo sirüs antice junctis, subapproximatis ; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 


Ovale, assez convexe, métallique, bronzéluisant. Antennes 
rousses. Front peu bombé, très finement pointillé ;strie bien 


462 DE MARSEUL. — Âistérides. 


marquée, interrompue derrière l'épistome Pronotum beau- 
coup plus large que long, bisinué et bordé de poimts assez 
forts à la base, oblique sur les côtés, avec une fossette 
arrondie, superficielle, d’où part une étroite bande de points 
qui ne touchent pas le bord , rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis, couvert sur le reste de la surface 
de points imperceptibles ; strie marginale entière. Ecusson 
triangulaire, très petit. Elytres assez allongées, plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, 
rétrécies au bout et couvertes de points assez forts, dont 
quelques-uns remontent le long des stries dorsales ; suturalé 
ponctuée, entière, réunie en arc basal, avec la quatrième 
dorsale ; 1-4 dorsales raccourcies vers le milieu, allant en 
augmentant de longueur ; humérale oblique, divisée; sub- 
humérale interne courte, obsolète, disjointe ; externe nulle; 
marginale entière. Pygidium finement et également poin- 
tillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement 
rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum subpa- 
rallèle, à stries assez rapprochées, un peu sinueuses, et se 
joignant en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures 
garnies de six denticules épineux, les trois extrèmes très 
grands. 
Syrie {Smyrne, Beyrouth, Damas, Saida); Egypte. 


84. S. TRIANGULIFER. 


Niger , nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte 
punctulata, stria tenui, clypeo angulata integra; pronoto limbo 
omni punctato, lateribus latius , stria subintegra; elytris di- 
midia parte postica valide et parce punctatis, striis dorsalibus 
crenatis fortibus, 1, 2 et k cimidiatis, 32 breviori, suturali apice 
_abbreviata, basi cum L? dorsali connexa , subhumerali utraque 


XXXIIL Saprinus. 163 


nulla; pygidio æqualiter dense, mesosterno marginato parce 
punctatis;prosterno triangulari, plano, stris angulatim punctis; 
tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill, 


Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An- 
tennes brunes. Front arrondi, presque plan, densément 
pointillé ; strie fine, entière, avancée en anse sur l’épistome. 
Pronotum court, largement bisinué et bordé de points à la 
base, avec une impression antéscutellaire, arqué sur les 
côtés, avec une large bordure de points assez forts, rétréci 
et échancré en devant, avec les angles obtus; strie bien 
marquée, à peine raccourcie. Ecusson très petit. Elytres un 
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes 
d'assez gros points espacés sur leur moitié postérieure, 
jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées, fortes; dor- 
sales raccourcies au milieu ; troisième un peu avant; sutu-— 
rale raccourcie au bord apical, réunie à la quatrième dorsale 
par un arc basal; humérale oblique, assez forte ; subhu- 
mérales nulles. Pygidium bombé, également ponctué, avec 
un double o sculpté an bout «. Mésosternum rebordé, avec 
des points épars. Prosternum en triangle très allongé, avec 
les stries réunies angulairement. Pattes ferrugineuses ; 


jambes antérieures dilatées, bordées de 7-8 denticules. 
Yucatan (M. Pilate). 


85. S. PASTORALIS. 


-Brunneus, nitidus ; ore, antennis, elytris pedibusque rufis; 
fronte strigosula, stria obsoleta; pronoto disco levissime , 
limbo fortius punctulato, stria margirali integra; elytris apice 
et intus usque ad basim tenuissime punctulatis, striis subhume- 
rali utraque disjuncta, dorsalibus À et k in medio, 2-3 pone 


” 


464 DE MARSEUL. — Histérides. 


abbreviatis, k2 cum suturali connexa ; pygidio dense æqualiter,, 
mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno anguslo , 
plano, striis subparallelis, convergentibus; tibiis anticis 8-10 
denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 4/5 mill. 


Saprinus pastor alis. J. du V. in Soc. Ent. (1852), 704. 


Suborbiculaire, convexe , brun de poix, luisant. Mandi- 
bules, bouche et antennes rouges. Front bombé, ruguleux ; 
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, 
largement bisinué à la base, arqué sur les côté, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus , couvert 
d’une ponctuation plus forte à la base, et surtout latérale- 
ment. Ecusson très petit. Elytres ferrugineuses, beaucoup 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l’épaule , peu rétrécies au bout, ponctuation très 
fine, étendue sur toute la moitié postérieure, et jusqu’à la 
base du quatrième interstrie; stries fines, bien distinctes ; 
1 et 4 dorsales raccourcies au milieu; 2-3 au-delà; qua- 
trième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumérales 
courtes, l’une et l’autre disjointe. Pygidium convexe, éga- 
lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière- 
ment rebordé, pointillé. Prosternum étroit, plan; strie dans 
le même plan, presque parallèles , un peu convergentes en 
devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, 
garnies de 8-10 denticules fins. 


France méridionale (Montpellier). 


2’. Stries prosternales remontant en devant, sur les côtés 
du prosternum. (86-117.) 


86. S. INNUBUS. 


Orbicularis, niger nitidus ; antennis rufis pedibusque ferru- 


XXXIII. Saprinus. 465 


gineis ; fronte rugoso punctata,cruciatim impressa, Stria nulla; 
pronoto late et sat fortiter ad latera punctato, ante scutellum 
impresso , stria integra; elytris postice punctis validis parum 
densis , stria suturali postice subabbreviata, antice cum L* dor- 
sali juncta, hac ante medium, à interrupta prius, 2a 8? que 
ultra medium abbreviatis, subhumerali interna brevi disjuncta; 
pygidio punctato ; prosterno stris valde divergentibus ; tibiis 
anticis 7-denticulatis. Long. 4 will. ; larg. & mill. 


? S. impressifrons. Sol. in Gay, Hist. Chili, 379, 4 (1849). 

Saprinus innubus. Er. Jahr., 187, 38 (1834), 

Orbiculaire, légèrement convexe, noir luisant. Antennes 
ferrugineuses, massue pâle. Tête densément et rugueu- 
sement ponctuée, avec une impression longitudinale au 
milieu et une autre transverse entre les antennes, se cou- 
pant en croix. Pronotum beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci fortement et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de 
points peu serrés, très fins sur le disque, et assez forts 
latéralement, avec une très légère impression antéscu- 
tellaire ; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- 
gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies 
au bout, couvertes dans leur moitié postérieure de la suture 
à la premiere strie dorsale d’une ponctuation forte, assez 
espacée ; strie suturale entière, un peu raccourcie au bout, 
réunie à la base avec la première dorsale ; celle-ci atteignant 
à peine le milieu ; deuxième réduite à un point basal, séparé 
d’une courte ligne qui en est la suite; première arrivant 
aux deux tiers; deuxième un{peu plus courte; humérale 
oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale 
interne courte, disjointe ; externe courte, basale ; margi- 
nales entières ; interne forte, bordée de points. Pygidium 

3° Série, TOME lit. 30 


466 DE MaRSEUL. — Aistérides. 


bombé, également, mais peu densément ponctué. Pro- 
sternum large, finement pointillé ; stries très divergentes en 
devant. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes 
ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules 
épineux, peu serrés. 

Brésil (Para); Bolivie (Santa-Cruz); Chili (Conception, 
Araucania). 


La seule ‘différence qui sépare le S. émpressifrons du 
S. innubus Er., du moins autant qu'on en peut juger par la 
description de cet auteur ; c’est que la troisième dorsale est 
presque nulle, et que la subhumérale interne l’est entière- 
ment ; mais cette différence ne paraît pas fondamentale, 
car dans le seul individu qu’il m’a été donné d'examiner et 
qui est le type de la description de l’impressifrons , la sub- 
humérale interne est on ne peut plus courte, et en ne tenant 
pas compte du court prolongement de la troisième dorsale, 
on peut dire qu’elle est presque nulle. 


87. S. RUSSATUS. 


Brunneo-piceus , nilidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; 
fronte rugosula , stria antice obsoleta; pronoto ciliato , basi et 
lateribus punctulato; elytris postice dense punctatis, sub apicem 
impressis, striis crenatis, dorsalibus dimidiatis, 2 cum suturali 
connexa, subhumerali utraque brevi, disjuncta, pygidio æqua- 
liter et sat valide punctato ; mesosterno marginato, lævi ; pro- 
sterno anguste carinato, striis valde ascendentibus ; tibiis 
anticis 7-8 denticulatis. Long, 3 mill. ; larg. 2 mill. 


Ovale, peu convexe, d’un brun de poix, luisant. Antennes 
ferrugineuses. Front légèrement bombé, densément et 


ruguleusement pointillé; strie fine, obsolète derrière l'épi- 
# 


XXXIII. Saprinus. 467 


stome. Pronotum cilié, court, largement bisinué à la base, 
courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, couvert de points étroitement à la base, et 
sur une assez grande étendue latéralement; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que 
le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes 
de points assez serrés, mais non rugueux, remontant un peu 
sur les interstries, avec une impression superficielle au bord 
apical; stries crénelées, bien marquées ; 3-4 dorsales rac- 
courcies au milieu; 1 et 2 plus bas; quatrième réunie à la 
suturale par un arc basal; humérale fine, parallèle, à la 
première dorsale ; subhuméraies courtes, bien disjointes. 
Pygidium bombé, assez fortement ponctué. Mésosternum 
lisse, entièrement rebordé. Prosternum en c&rène tran- 
chante, un peu sinué; siries remontant très fortement sur 
ies côtés du prosternum. Pattes ferrugineuses ; jambes 
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules très fins. 


Egypte ? 
88. S. CUBÆCOLA. 


Niger nitidus; fronte punctata, stria obsoleta; pronoto antice 
biimpresso , lateribus punctato, stria integra ; elytris strigoso 
punctatis, humeris areaque scutellari parva lævibus, stris 
L dorsalibus brevibus paulo obsoletioribus, suturali antice sub- 
abbreviata ; pygidio sat dense punctato, pulvinaio; mesosterno 
parce punctato; prosterno striis divaricatis ; pedibus brunneis: 
tibiis anticis crenulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 4/2 mill. 


Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes 
brunes, funicule ferrugineux. Front assez convexe, densé- 
ment ponctué; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large 
que long, bisinué à la base, avec quelques points marginaux, 


# 


468 DE MARSEUL. — Âistérides. 


oblique sur les côtés et largement ponctué, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles antérieurs arrondis, 
marqués chacune d’une légère impression peu étendue ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
plus longuesquele pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation 
serrée,rugueuse, assez forte, plus fine postérieurement, bords 
latéraux très finement pointillés, presque lisse, ainsi qu’un 
petit espace scutellaire; strie suturale un peu raccourcie en 
devant; dorsales obsolètes ; 1-2 atteignant le milieu, les 
deux autres beaucoup plus courtes, troisième surtout ; qua- 
trième recourbée vers la suture, et allant retrouver la sutu- 
rale; humérale très fine, oblique ; subhumérale interne 
courte, disjointe ; externe basale; marginales entières. 
Pygidium légèrement convexe, assez densément et égale- 
ment ponctué. Mésosternum couvert de points assez gros, 
espacés ; strie forte , entière. Prosternum lisse, parallèle ; 
stries fortes, entières, divergentes en devant. Pattes brun de 
poix ; jambes antérieures garnies de cinq ou six petits den- 
ticules épineux. | 

4. Extrémité du pygidium un peu plus bombée. — Poi- 
trine peu distinctement impressionnée. 

Ile de Cuba. 


89. S. VIRIDULUS. 


Niger viridis, nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte 
dense punctata, stria obsoleta ; pronoto sub-biimpresso, punctu- 
lato, lateribus et basi fortius ; stria integra, elytris strigose 
punctatis, humeris et circa scutellum sublævibus , stria suturali 
integra antice arcuatim juncta; 1-4 dorsalibus dimidiatis, sub- 
humerali interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctulato; 


XXXIII. Saprinus. 469 


prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denti- 
culatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 3/4 mill, 


Ovale, assez convexe, vert-foncé luisant. Antennes brunes. 
Front légèrement bombé , densément ponctué ; strie obso- 
lète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la 
base, avec une bordure étroite de points plus forts que sur 
le disque, oblique sur les côtés, avec une impression large, 
superficielle, couverte de points serrés, rugueux jusque sur 
le bords rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis ; strie marginale entière. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum , de sa largeur à la base , dilatées 
à l'épaule, racc:urcies au bout, couvertes d’une ponctuation 
serrée et presque rugueuse sur les premiers interstries, 
épaule et place subscutellaire presque lisse ; strie suturale 
entière, réunie par un arc basal à la quatrième dorsale ; 
1-4 dorsales égales entre elles, atteignant le milieu ; humé- 
rale oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumé- 
rale interne courte, disjointe; externe bassle ; marginale 
entière. Pygidium également et assez densément ponctué. 
Mésosternum entièrement rebordé, avec des points peu 
serrés. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes aux 
deux extrémités. Pattes brun de poix; jambes antérieures 
garnies de 6-7 denticules épineux. | 


& avec une impression bien marquée au milieu posté- 
rieur du métasternum. 


Inde (Kurmaul). 


90. S. SYRIACUS. 


Ovalis , niger subnitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte 
subtilissime punctulata, stria fenui inteyra; pronoto lateribus 


470 DE MARSEUL. — Âistérides. 


impresso-rugoso ; clylris dense puncticulatis , circa scutel- 
lum vix sublævibus, stria suturali integra, dorsalibus in 
medio abbreviatis, subhumerali utraque brevi interna dis- 
juncta; pygidio dense, mesosterno parce at fortius punctatis ; 
prosterno stris subparallelis ; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 
3 1/2 mill, ; larg. 2 1/4 mill. 


Ovale, légèrement convexe, noir, peu luisant. Antennes 
brun-obscur. Front presque plan, densément pointillé ; strie 
obsolète, entière. Pronotum plus large que long, bisinué à 
la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine 
et très légère, avec des points plus forts le long de la base, 
et une impression latérale rugueusement ponctuée, peu 
profonde. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez 
allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu- 
rement, également couvertes de points fins serrés, rugueux 
sur les interstries, avec le pourtour de l’écusson à peu près 
lisse ; strie suturale entière, réunie en arc à la base, avec la 
quatrième dorsale ; celle-ci et la deuxième descendant à peu 
près jusqu'au milieu; première et troisième à peine plus 
courtes ; humérale très fine, très rapprochée de la première 
dorsale ; subhumérales courtes; interne disjointe; externe 
basale ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponc- 
tuation assez forte, égale et serrée. Mésosternum avec des 
gros points espacés; strie entière, anguleuse, éloignée du 
bord au milieu. Prosternum à peine rétréci au milieu; stries 
entières, peu divergentes. Pattes brun de poix; jambes 
antérieures garnies de six denticules épineux ; postérieures 
de deux rangs de spinules. 


Syrie (M. de Laferté). 


XXXIIT. Saprinus. 471 


91. S. CANALISTICUS. 


Orbicularis, niger, nitidus; antennis brunneis, clava rufa; 
fronte punctata, subimpressa, stria integra, antice oblongo-an- 
gulata ; pronoto ante scutellum impresso, punctulato, lateribus 
fortius ; elytris postice parce punctatis ; stria 1? dorsali 
valida profunda subintegra, 2-k multo tenuioribus, sensim 
brevioribus, suturali subintegra, antice arcuatim cum h2 dorsali 
coeunte, humerali obliqua, subhumerali utraque nulla ; pygidio 
dense punctato, utrinque impresso; prosterno prominente, stris 
valde ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis k-denticulatis. 
Long. à 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 


Orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes 
rousses: scape brun. Front fortement ponctué, avec une 
légère impression longitudinale au milieu; strie entière, 
avancée en angle assez aigu sur l’épistome. Pronotum beau- 
coup plus large que long, faiblement bisinué à la base, avec 
une impression antéscuteilaire, d'abord droit, puis arqué 
sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec 
les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine sur 
le disque ;, plus forte latéralement; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres larges, plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement 
dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, finement pointillées, 
avec la moitié postérieure interne couverte de points plus 
gros, assez espacés; première strie dorsale très forte, pro- 
fonde, à peine raccourcie au bout ; 1-3 beaucoup moins 
fortes et plus courtes, mais graduellement ; suturale un peu 
raccourcie au bout, entière et réunie en arc à la base, avec 
la quatrième dorsale ; humérale fine, oblique ; subhumérales 
nulles : marginale forte, entière. Pygidium bombé, assez 
fortement ponctué, biimpressionné à la base. Mésosternum 


472 DE MARSEUL. — Aistérides. 


entièrement rebordé, avec d’assez gros points. Prosternum 
en carène bombée en devant; stries divergeant de bonne 
heure et remontant. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes 
antérieures garnies de 4-5 petits denticules épineux ; pos- 
térieures de quelques spinules sur deux rangées. 


Cayenne ? (M. de Laferté ). 


92. S. ERYTHROPLEURUS. 


Oblongo ovatus, niger nitidus ; pedibus clytrisque lateraliter 
ferrugineis; fronte dense puncticulata, stria nulla; pronoto 
laleribus punctatis, stria integra; elytris postice punctulatis, 
stria suturali apice subabbreviata, antice arcuatim cum ha dor- 
sali coeunte, À et Lin medio, 2 et 3 pone medium abbreviatis, 
humerali tenuissima, subhumerali interna nulla ; pygidio æqua- 
liter et dense punctulato; mesosterno puncticulato ; prosterno 
striis divaricatis abbreviatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 
h mill. ; larg. 2 3/4 mill. 


Ovale, un peu allongé, peu convexe, noir de poix luisant. 
Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front presque 
plan, densément et finement pointillé ; strie nulle. Pronotum 
court, beaucoup plus large que long, sub-bisinué à la base, 
avec une impression antéscutellaire, et des points margi- 
naux , légèrement arqué sur les côtés, rétréci et largement 
échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur la 
surface, avec une bande latérale ponctuée, et au tiers une 
très petite fovéole à peine sensible ; strie marginale entière. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine 
dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, couvertes 
dans le tiers postérieur d’une ponctuation fine, serrée, peu 
étendue sur les côtés ; stries bien marquées, profondes, 


XXXIII. Saprinus. 473 


ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, réunie en 
arc à la base avec la quatrième dorsale; celle-ci, et la pre- 
mière dorsale, égales entre elles, atteignant le milieu; 
deuxième et troisième égales et plus longues que les deux 
autres ; humérale très fine, oblique à la première dorsale ; 
subhumérale interne nulle; externe basale, presque con- 
fondue avec la marginale, qui est forte et entière. Pygidium 
médiocrement bombé, densément et finement ponctué. 
Mésosternum entièrement rebordé, avec une très fine 
ponctuation. Prosternum assez large; stries divergeant de 
bonne heure et raccourcies. Pattes d’un rouge-brun; 
jambes antérieures garnies de six denticuies épineux, assez 
longs. 

Le seul individu que j'aie pu voir, et de ma collection, 
présente à l'extrémité du pygidium, deux petits sillons en 
spirale adossés; sans doute c’est un caractère sexuel, et 
probablement de la ®. j'ignore sa patrie. 


93. S. HYPOCRITA. 


Ovalis, nigro-piceus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc- 
tulata, stria obsoleta; pronoto disco subtilissime , lateribus 
fortius punctulatus, stria integra ; elytris lateribus et basi sub- 
tilissime, postice sat fortiter et parum dense punctatis, strüits 
validis dorsalibus 1-2 ultra medium, 35-k minus abbreviatis. 
suturali paululum abbreviata, basi arcuatim cum L°? coeunte, 
subhumeralibus obsoletis; pygidio punctulato; prosterno striis 
divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 8-denticulatis. Long. 
L mill. ; larg. 3 mill. 


Ovale suborbiculaire , noir de poix, luisant. Antennes 
rousses, scape brun. Front presque plan, également 
ponctué, avec un gros point enfoncé sur le vertex; strie 


474 DE MARSEUL. — Aistérides. 


obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
subsinué à la base, avec une impression antéscutellaire, 
oblique sur les côtés, rétréci et largement échancré en de- 
vant, avec les angles arrondis, finement ponctué, plus 
fortement dans -son pourtour ; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base , dilatées 
à l'épaule , rétrécies au bout, couvertes d'une ponctuation 
fine et espacée dans leur première moitié, plus forte, et un 
peu rugueuse dans leur dernière ; stries fortes, bien mar- 
quées, ponctuées ; 1-2 dorsales égales, dépassant le milieu ; 
3-4 égales, un peu plus courtes ; suturale à peine raccourcie 
postérieurement, réunie en arc avec la quatrième dorsale; 
humérale assez forte, très rapprochée de la première dor- 
sale ; subhumérales obsolètes ; marginales entières. Pygi- 
dium bombé, finement et également ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé, ponctué de même. Prosternum con- 
cave, à stries fortement divergentes et ascendantes. Pattes 
d’un brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de 7-8 
denticules épineux ; postérieures de deux rangées de rares 
spinules. 

Un des sexes présente à l'extrémité du pygidium une 
double impression petite et superficielle. 


Buenos-Ayres. (Maldonado.) 


94. S. CAMPECHIANUS. 


Niger, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugineis ; fronte. 
rugulosa, stria obsoleta ; pronoto lateribus et basi punctulato ; 
elytris intus postice parce punctatis, striis validis crenatis, 
dorsalibus 1-3 subæqualibus longe none medium abbreviatis , 
ha paulo minus , cum suturali connexa , hac apice abbreviata : 


XXXIII. Saprinus. 475 


subhumeraii utraque nulla ; pygidio valide, me’osterno margi- 
nato parce punctatis ; prosterno subrecto, striis ascendentibus ; 
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill. 


Ovale arrondi, convexe, noir de poix, luisant. Antennes 
brunes. Front bombé , rugueusement ponctué en devant, 
ainsi que l’épistome; strie obsolète. Pronotum çourt, lar- 
gement bisinué à la base, avec une légère impression pone- 
tuée, antéscutellaire, courbé sur les côtés et bordé de points, 
rétréci et à peine échancré en deyant, avec les angles 
abaissés et arrondis; strie marginale forte, entière. Ecusson 
très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétrécies au 
bout, couvert d’assez gros points espacés, qui ne dépassent 
pas la deuxième strie dorsale et le tiers postérieur ; stries 
fortes ; dorsales 1-3 raccourcies aux trois quarts ; quatrième 
un peu plus courte, réunie à la suturale par un are basal; 
celle-ci obsolète à l’angle sutural; subhumérales nulles. 
Pygidium bombé, avec de gros points peu serrés. Méso- 
sternum entièrement rebordé, couvert de points épars. 
Prosternum droit; stries ascendantes. Pattes ferrugineuses; 
jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. 


Yucatan (Campêche). (M. Pilate). 


95. S. BLANDUS. 


Ovalis convexiusculus , æneus ; antennis pedibusque rufis : 
fronte punctulata, stria nulla ; prothorace transverso , æquali, 
antice angustato, lateribus rotundato, punctulato, versus latera 
fortius, stria marginali integra ; elytris brevibus, basi latioribus, 
postice punctatis, stria submarginali integra, laterali nulla, 
humeralitenui, dorsalibus hversus medium productis, k? breviori 
antice arcualim cum suturali coeunte , sat versus apicem sub- 


476 DE MARSEUL. — Âistérides. 


attenuata; pygidio punctulato, apice 6 lineis profunde exciso : 
tibiis anticis crenulatis, L posticis spinulosis. Long. 3 mill ; 
larg. 2 mill. 


Saprinus blandus. Er. in Jabrb., 1,188, 40 (1834). 


Ovale, assez convexe, d’un noir métallique luisant. An- 
tennes d’un brun de poix. Front finement et densément 
ponctué, sans strie. Prothorax plus large que long, légè- 
rement bisinué à la base, arrondi sur les côtés, rétréci en 
devant, avec les angles peu marqués, et l’échancrure cépha- 
lique peu profonde, sans impressions latérales, finement 
pointillé, avec des points plus marqués sur les côtés; 
strie marginale entière. Ecusson punctiforme. Elytres beau- 
coup plus larges que longues, dilatées à la base, rétrécies à 
l'extrémité, ponctuées postérieurement ; strie submargi- 
nale entière; latérales nulles ; humérale fine, très rap- 
prochée de la première dorsale ; celle-ci et la deuxième 
dépassent le milieu ; la troisième l’atteint ; la quatrième est 
plus courte, arquée à la base , et se continue avec la sutu- 
rale, qui ne va pas tout à fait jusqu'à l'extrémité. Pygidium 
assez densément et finement ponctué, avec six lignes pro- 
fondes, courtes, convergentes à l’extrémité. Pattes d’un 
brun-ferrugineux ; jambes antérieures crénelées ; intermé- 
diaires et postérieures épineuses. 


?. Pygidium sillonné de six courtes stries au bout. 
Nouvelle-Grenade (Carthagène). (Para). Brésil. 


96. S. MILIUM. 
Ferrugineus, nitens ; fronte punctulata, stria tenui integra; 


pronoto basi anguste, lateribus impressis rugose punctatis , 
stria integra ; elytris postice intus punctlulatis, stris crenatis , 


XXXIIL. Saprinus. 40 


42 dorsali ultra medium abbreviata , 22 longiori, à, L sensim 
brevior ibus, 42 cum suiuraliconnexa, subhumeraliutraquenulla; 
pygidio dense et æqualiter ; mesosterno marginato, parce punc- 
tulatis ; prosterno carinato , stris ascendentibus ; tibiis anticis 
7-8 denticulatis. Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 mill. 


Ovale, oblong, assez convexe, luisant, entièrement fer- 
rugineux. Tête plus obscure. Front arrondi, presque plan, 
densément pointillé; strie fine, entière. Pronotum court, 
largement bisinué et bordé de points à la base, arqué et 
bordé de petits points sur les côtés, avec une impression 
longitudinale, étroite, de points plus gros, rétréci et faible- 
ment échancré en devant, avec les angles arrondis; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- 
néaires sur les côtés, rétrécies au bout, ponctuées en 
dedans, sur leur quart postérieur ; stries crénelées, fortes ; 
dorsales raccourcies bien au-delà du milieu ; 2-4 progressi- 
vement plus courtes; première plus courte que la deuxième ; 
celle-ci réunie à la suturale par un arc basal; subhumé- 
rales nulles. Pygidium bombé, assez densément et égale- 
ment pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, et cou- 
vert de points espacés. Prosternum en carène un peu 
sinuée ; strie remontant sur les côtés du prosternum. 
Jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 petits denti- 
cules. 


Nouryelle-Grenade. 


97. S. MODESTIS. 


Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis; fronte con- 
vexiuscula, puncticulata; pronoto medio impresso ; pronoto 
marginato, lateribus foveolato, limbo sat dense punctulato; 


478 DE MARSEUL. — {istérides. 


elytris postice dense subtiliter punctatis, striis validis, crenatis, 
2-4 pone medium abbreviatis, 14 longiort, La cum suturali sub 
apicem cessante arcuatim connexa , subhumerali externa cum 
marginali confusa, interna brevi disjuncta; pygidio æqualiter 
dense, mesosterno marginato vix punctulatis ; prosterno sub- 
recto, striis ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Long. 
3 1/2 mill. ; larg. 2 4/2 mill. 

Saprinus modestus: Er. in Jahr., 187, 38 (18934). 

Ovale, oblong, assez convexe, noir de poix luisant. An- 
tennes brunes. Front bombé, très finement pointillé , avec 
un gros point au milieu du vertex; strie fine, obsolète 
derrière l’épistome. Pronotum court, arrondi au milieu et 
faiblement bisinué en dehors, courbé sur les côtés, avec 
une foyvéole au premier tiers, rétréci et peu échancré en 
devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins et 
serrés, un peu plus forts latéralement ; strie marginale en- 
tière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, 
rétrécies au bout, ponctuées de petits points fins et un peu 
aciculés sur le tiers postérieur en dedans, avec une légère 
impression subapicale; stries fortes, crénelées; dorsales 
2-4 raccourcies, un peu au-delà du milieu ; première beau- 
coup plus longue et plus profonde ; suturale réunie à la 
quatrième par un arc basal, et n’atteignant pas le bout; 
subhumérale externe accolée à la marginale et confondue 
avec elle; interne courte et très distante de lPhumérale. 
Pygidium bombé, densément et également pointillé, avec 
leux fovéoles à l’extrémité, dans l’un des sexes. Méso- 
sternum entièrement rebordé, avec des points à peine 
visibles. Prosternum droit, assez larges; stries remontant 
sur les côtés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, 
garnies de nombreux denticules. 

Brésil ( Para, Maldonado ) ; Uruguay. 


XXXIIL Saprinus. 479 


98. S. FULVOPTERUS. 


Niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis; 
fronte subtilissime punctulata, stria subintegra tenui ; pronoto 
Mmargine basali punctata, fascia laterali impresso rugosa, stria 
integra; elytris postice punctatis, stria suturali subabbreviata, 
cum h2 dorsali coeunte ; 92 vix apice abbreviata, 12 32 que 
æqualibus, paulo ante , ka adhuc breviori, subhumerali interna 
longa, disjuncta , exierna nulla; pygidio æqualiter et dense 
punctato; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis 
7-8 denticulatis. Long. 4 mil, ; larg. 8 mill, 


Ovale un peu allongé , faiblement convexe, noir luisant. 
Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe, 
finement pointillé; strie fine, entière, mais un peu confuse 
en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué 
à la base, avec un rebord étroit, ponctué, un peu arqué sur 
les côtés, avec une bande longitudinale enfoncée de points 
rugueux, ne touchant pas au bord, rétréci et échancré en 
devant , avec les angles arrondis; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
à l'épaule , rétrécies postérieurement , brunes, rouges laté- 
ralement, ponctuées finement à lextrémité sur une petite 
étendue; stries bien marquées, assez fortes, ponctuées ; 
suturale à peine raceourcie au bout, arquée à la base et 
réunie à la quatrième dorsale; deuxième dorsale presque 
entière ; première et troisième un peu plus courtes et égales 
entre elles ; quatrième encore un peu plus raccourcie ; 
humérale fine, oblique ; subhumérale interne assez longue, 
disjointe ; externe nulle ; marginale interne entière, forte, 
recourbée à la base. Pygidium bombé, couvert de points 
bien marqués, peu serrés. Mésosternum entièrement re- 


480 DE MARSEUL. — Âistérides. 


bordé, ponctué de même. Prosternum à stries divergeant dès 
la base. Pattes roussâtres; jambes antérieures garnies de 
sept ou huit denticules épineux. 


Bolivie ; Maldonado ; Montevideo ; Patagonie. 


99, S. SUBVICINUS. 


Niger , nilidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- 
tulata, stria obsoleta; pronoto marginato, limbo punctato, 
antice utrinque foveolato , lateribus anguste rugoso ; elytris 
intus apice punctatis, striis validis crenatis, 1-3 dorsalibus 
subæqualibus longe pone medium abbreviatis, ka breviori arcua- 
tim cum suturali apice abbreviata juncta, subhumerali externa 
nulla , interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctato; 
mesosterno marginato; prosterno recto, striis ascendentibus; 
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 3 mill, ; larg. 2 mill. 


Ovale, convexe, noir, luisant. Antennes brunes. Front à 
peu près plan, finement pointillé; strie fine, obsolète en 
devant. Pronotum court, arrondi au devant de l’écusson, 
subsinué de part et d'autre à la base, avec une étroite bor- 
dure de points, arqué sur les côtés, avec une ligne étroite 
de points rugueux, commençant dans une fovéole placée à 
l'angle, rétréci et à peine échancré en devant, avec les angles 
arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres 
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes 
en dedans, sur leur tiers postérieur, de points assez serrés 
et assez forts , stries fortes, crénelées ; dorsales 1-3 égales, 
raccourcies aux 3/4 ; quatrième plus courte, réunie par un 
arc basal à la suturale qui n’atteint pas le bord apical ; strie 
subhumérale externe confondue avec la marginale; interne 
courte, très disjointe. Pygidium densément et également 
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum 


XXXIIT. Saprinus. 481 


droit, assez large; stries remontant sur les côtés. Pattes 
brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 den- 
ticules. 


Amérique méridionale ; Amazones ; Santana. 


100. S. GRANATENSIS. 


Suborbicularis , nigro-æneus , nitidus ; antennis pedibusque 
rufo-brunneis ; fronte sublævi, stria integra obscleta ; pronoto 
lateribus impresso-punctato ; elytris postice punctatis, stris 
crenatis, sulurali vix apice abbreviata, basi cum ha dorsali 
juncta, hac dimidiata à &* magis distanti , 1-8 longioribus 
subæqualibus; interstitio 1° postice, 2° antice angustioris, 5° la- 
tiori; subhumerali interna brevissima, externa nulla ; pygidio 
dense punctato ; mesosterno tenuiter punctulato marginatoque, 
prosterno striis divergentibus et ascendentibus ; tibiis anticis 
7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill. 

Suborbiculaire, peu convexe, noir-métallique, luisant 
Antennes brunes. Front presque plan, si légèrement ponctué 
qu'il paraît lisse ; strie entière, mais fort obsolète en devant. 
Pronotum beaucoup plus large que long, subbisinué et bordé 
de points à la base, légèrement arqué sur les côtés, avec une 
impression ponctuée, étroite, éloignée du bord, rétréci et 
largement échancré en devant, avec les angles arrondis ; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base. dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, assez fortement 
ponciuées dans le tiers postérieur, quelques points re- 
montent le long des stries ; strie suturale forte, un peu rac- 
courcie au bout, arquée et réunie à la base, avec la 
quatrième dorsale ; celle-ci forte, ponctuée, raccourcie au 
milieu ; 1-3 égales entre elles, beaucoup plus longues que 


3e Série, TOME 111. 31 


482 DE MasEeuLz. — Aistérides. 


la quatrième , non parallèles ; humérale fine, oblique ; sub- 
humérale interne disjointe , très courte ; externe nulle; 
marginale entière ; troisième interstrie beaucoup plus large 
que les autres ; premier rétréci postérieurement ; deuxième 
élargi. Pygidium assez bombé, également pointillé ; extrémité 
rouge. Mésosternum rebordé d’une strie entière, parallèle 
au bord, avec des points peu serrés et peu profonds. Pro- 
sternum convexe, à stries entières, divergentes, remontant 
un peu. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de 
7-8 denticules épineux; postérieures de deux rangées de 
rares spinules. 


Carthagène. 


101. S. PAVIDUS. 


Suborbicularis , niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque 
apice rufo brunneis; fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto 
puncticulato, lateribus rugoso impressis, stria integra ; elytris 
postice punctatis, striis sulurali vix apice abbreviata, antice 
arcuatim cum propiore juncta, dorsalibus uitra medium abbre- 
viatis, 2-h sensim brevioribus, 12, 8 subæquali, humerali lenui, 
subhumerali interna longa vix disjuncta, externa nulla 3 pygidio 
dense punctato ; prosterno striis divergentibus; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. - 

Saprinus pavidus. Er. in Jahr., 187, 89 (1834). 


S. piceus. Blanch. in d'Orbig. Amér. mér. 


Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir luisant. An- 
tennes brun-rouge. Front peu convexe, finement ponctué ; 
strie fine, obsolète. Pronotum beaucoup plus large quelong, 
bisinué à la base et bordé de points , oblique sur ies côtés, 
avec une impression longitudinale étroite, rugueusement 


XXXHI. Saprinus. 183 


ponctuée, ne touchant pas le bord, rétréci et largement 
échancré en devant, avec les angies arrondis, couvert d'une 
ponctuation très fine, et peu visible sur le disque; strie 
marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytires 
d’un brun-rouge, plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout; 
moitié postérieure couverte de gros points peu serrés, jus- 
qu’à la deuxième dorsale ; stries fortes, ponctuées; suturale 
à peine raccourcie au bout, réunie à la base avec la qua- 
itrième dorsale ; deuxième la plus longue, dépassant de 
beaucoup le milieu; première et troisième un peu plus 
courtes ; quatrième encore plus ; humérale fine, oblique, 
presque continuée par la subhuméräle interne, qui est assez 
longue ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium 
également et densément ponctué. Mésosternum entièrement 
rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé; stries 
fortement divergentes. Pattes rouges ; jambes antérieures 
garnies de six dentelures assez fortes. 


Brésil ; Corientes (République Argentine). 


102. S. ATRONITIDUS. 


Ovalis, piceo-nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; 
fionte punctulata, stria integra; pronoto margine punctato , 
utrinque foveolato, stria integra ; elytris postice intus punctatis, 
striis dorsalibus 2-h sensim decrescentibus suturalique postice 
abbreviatis, subhumerali externa nulla, irterna vix disjuncta ; 
pygidio dense punctato ; prosterno stris antice divaricato attin- 
gentibus ; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. LA mill. ; largeur 
2 1/2 mil. 


Saprinus atronitidus. Blanch. in d'Orbigny, voy. Amér, mér. 


Ovale assez convexe, noir de poix luisant. Antennes 


484 DE MARSEUL. -— Hislérides. 


brunes. Front bombé, pointillé; strie fine, non interrompue. 
Pronotum beaucoup plus large que long, rétréci en devant, 
avec les angles fort arrondis, légèrement pointillé sur le 
disque et plus fortement à la base et le long des bords 
latéraux, avec une fossette superficielle de chaque côté ; 
strie marginale entière et assez bien marquée. Ecusson 
ponctiforme. Elytres plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, 
rétrécies et droites au bord apical ; ponctuation assez forte, 
régulière, remontant à peine jusqu’au milieu, contrela suture, 
et ne dépassant pas en dehors la deuxième strie dorsale; strie 
marginale forte, entière ; subhumérale externe nulle ; interne 
assez longue, à peine séparée de l’humérale ; dorsales fortes, 
crénelées ; deuxième presque entière; première et troisième 
égales entre elles, un peu plus courtes; quatrième rac- 
courcie vers le milieu, et réunie avec la suture, la quille ne 
se continue pas au bord apical. Propygidium et pygidium 
densément et fortement ponctués. Mésosternum ponctué, 
entièrement rebordé. Prosternum assez étroit, à peine 
concave ; stries divergentes et remontées en devant. Pattes 
rouge-brun ; jambes antérieures garnies de huit à dix petits 
denticules. 


Brésil { Goya). 
103. S. CONFORMIS. 


Ovalis, ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
punctulata, stria nulla; pronoto latcribus et basi sat dense 
punctato, ante scutellum impresso ; elytris dimidio postico grosse 
et marum dense pnnctato, stria suturali antice cum proxima 
coeunte, postice abbreviata, À-2 dorsalibus versus apicem abbre- 
viatis, 3-h sensim brevioribus, basi intus uncinatis ; humerali 


XXXIIT. Saprinus. 485 


et subhumierali interna disjunctis; pygidio dense et æqualiter 
punctulato ; mesosterno sat dense punctato marginalo ; pro- 
sterno, striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 den- 
ticulatis. 

Saprinus conformis. Le Conte, N.-Amér. Hist., 42, 6, f. 5,7 
(1845). 


Ovale, assez convexe, noir, luisant. Antennes brunes. 
Front légèrement bombé, densément pointillé ; strie obso- 
lète. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec 
une impression antéscutellaire, légèrement arqué sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; 
strie marginale entière, couvert d’une ponctuation fine et 
presque imperceptible sur le disque, assez forte à la base et 
plus étendue sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, fortement rétrécies au bout, cou- 
vertes de points fins sur les côtés, de gros et médiocrement 
serrés sur la moitié postérieure, l'espace ponctué remonte 
au-delà du milieu, à la suture et moins en dehors, vers la 
deuxième dorsale qu'il ne dépasse pas ; stries fortes, ponc- 
tuées; suturale arquée à la base, vers la quatrième dorsale, 
raccourcie à l’extrémité ; première dorsale plus enfoncée 
que les autres, dépassant de beaucoup le milieu, ainsi que 
la deuxième ; troisième raccourcie vers ie milieu ; quatrième 
un peu avant; humérale fine, rapprochée de la première 
dorsale ; subhumérale interne courte, fort disjointe ; externe 
basale à peine distincte; marginale entière. Pygidium 
bombé, également et densément ponctué. Métasternum 
lisse , avec une bande subterminale de points espacés Mé- 
sosternum entièrement rebordé, couvert de points assez 
serrés. Prosternum en carène arrondie ; stries fortement 


Histérides. 


486 DE MARSEUL. 


divergentes en devant, remontant peu et ne se rejoignant 
pas. Pattes brunes ; jambes plus ferrugineuses, garnies de 
6-7 denticules épineux ; postérieures de quelques spinules 
disposées sur deux rangs. 


Amérique boréale. 


Nota. J'ai vu dans la collection Dejean, des individus 
appartenant au S$S. conformis, Le Conte, sous le nom de 
H. sphæroides, Dej., et des À. sphæroides, sous le nom de 
H. conformis, Dej., provenant de M. Le Conte lui-même. 
Puisque cet auteur cite Dejean, il y aura eu sans doute une 
transposition de noms. 


104. S. MINUTUS. 


Niger nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte puncti- 
culata, stria obsoleta ; pronoto limbo punctulato ; elytris 
postice fortiter punctatis, stria suturali postice subabbreviata , 
dorsalibus À ultra medium, 2-3 in medio, et L? ante abbreviatis, 
subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio meso- 
sterno punctato; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis 
b-denticulatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 1/2 mill. 

Saprinus minutus. Le Conte, Mon. Hist, Ann., 1, 43, 8, pl. 5, 
9 (1845). 

Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: 
funicule rougeâtre. Front presque plan, finement et égale- 
ment pointillé; strie obsolète. Pronotum plus large que 
long, bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et. 
échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le 
disque, finement ponctué dans son pourtour, un peu plus 
fort à la base; strie marginale entière. Ecusson triangu- 
laire, très petit. Elytres courtes, plus longues que le pro- 


XXXIIT. Saprinus. 487 


notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, très 
rétrécies au bout, couvertes de gros points assez peu serrés 
dans leur moitié postérieure, jusqu'à la deuxième dorsale, 
en dehors; stries fortes, ponctuées : suturale un peu rac- 
courcie au bout, réunie par un.arc basal avec la voisine ; 
dorsales 2-3 raccourcies au milieu ; première plus longue ; 
quatrième plus courte ; humérale fine, oblique ; subhumé- 
rale interne assez longue, non réunie, externe nulle ; mar- 
ginale entière. Pygidium également et assez densément 
ponctué. Mésosternum beaucoup moins densément, entiè- 
rement rebordé. Prosternum assez large, finement pointillé; 
stries remontant et divergentes, terminées dans une petite 
cavité antérieure. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures 
garnies de cinq denticules épineux. 


Etats-Unis, dans les bouses. ù 


105. S. ARROGANS. 


Ovalis, piceus, nitidus; antennis pedibusque rufis ; fronte sub- 
tilissime punctulata, stria obsoleta; pronoto lateribus et basi 
distinctius ; elytris postice punctulatis, stria suturali antice 
arcuatim juncta, postice subabbreviata, dorsalibus in medio , 
4-4 sensim breviatis, 32 decomposita, subhumerali interna dis- 
juncta, externa nulla ; pygidio mesosternoque marginato punc- 
tatis ; prosterno striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 
7-8 denticulatis. Long. 2 4/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. 


Ovale, suborbiculaire, assez convexe, brun-métallique, 
luisant. Antennes et pattes roussâtres. Front légèrement 
convexe, densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum 
plus large que long, bisinué à la base, avec une bor- 
dure de points assez forts, un peu arqué sur les côtés, 


488 DE MaARSEUL. — Âistérides. 


avec une ponctuation plus marquée encore que sur le dis- 
que, rétréci et largement échancré en devant; les angles 
arrondis ; strie marsinale entière, bien marquée. Ecusson 
très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le prono- 
tum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, rétrécies 
postérieurement, couvertes sur leur moitié postérieure de 
gros points peu serrés, à la base et sur les côtés d’un poin- 
tillé très fin et presque lisse; stries fortes, ponctuées ; 
suturale réunie en arc à la base, avec la quatrième dorsale, 
un peu raccourcie au bout; dorsales peu obliques ; première 
dépassant assez le milieu; les trois autres graduellement 
plus courtes; troisième deux fois interrompue ; humérale 
plus fine, bien marquée, très oblique; subhumérale interne 
courte, disjointe; externe nulle ; marginale entière. Pygi- 
dium densément et également ponctué. Mésosternum 
entièrement, mais très finement rebordé, assez densément 
pointillé. Prosternum presque parallèle; stries fort diver- 
gentes et remontantes. Pattes rouges ; jambes antérieures 
garnies de 7-8 denticules épineux assez serrés. 


Cumana (Venezuela). (M. Laferté). 


106. S, VESCUS. 


Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctu- 
Lara, stria antice interrupta ; pronoto limbo dense punctulato, 
stria integra; elytris intus ad minus dimidio postico æqualiter 
punctatis, strüs crenatis validis, dorsalibus 1-h sensim brevio- 
ribus pone medium abbreviatis, suturali apice evanescente basi 
cum > connexa, 1° interstitio cæteris angustiori, 4° minus lato ; 
subhumerali externa nulla, interna brevi disjuncta ; pygidio 
dense æqualiter, mesosterno marginato parce punctulatis: 


XXXIIT. Saprinus. 489 


prosterno subrecto, striis ascendentibus; tibiis anticis 7-8 den- 
ticulatis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill. 


Ovale, oblong, peu convexe, noir luisant. Antennes 
brunes. Front arrondi, presque plan, finement pointillé; 
strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, 
arrondi au devant de lécusson, puis faiblement sinué, et 
rebordé de points à la base, courbé sur les côtés, rétréci et 
échancré er devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert 
de points fins et serrés dans son pourtour; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elytres une demi-fois plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- 
néaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, 
couvertes au bout de points assez gros, qui remontent sur 
les interstries, jusque au-delà du milieu; stries fortes, 
crénelées ; 1-4 dorsales progressivement raccourcies, des- 
cendant jusqu'aux deux tiers; suturale réunie à la quatrième 
dorsale par un arc basal, et n’atteignant pas le bord apical; 
quatrième interstrie moins large que d'habitude ; premier 
plus étroit, surtout au bout, que les deux suivants; subhu- 
mérale externe confondue dans la base de la marginale ; 
interne courte, disjointe. Pygidium convexe, finement et 
également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec de petits points épars. Prosternum presque droit; 
stries remontant sur les côtés. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. 


Texas (M. Pilate). 


107. S. RUBRICULUS. 


Ferrugineus, nilidus ; antennis brunneis ; fronte puncticulata, 
stria obsoleta ; pronoto undique æqualiter et parum dense 


490 DE MARSEUL. — /istérides. 


punctulato, stria integra; elytris intus dimidio postico parce 
punctato, striis dorsalibus 2-4 in medio sensim magis abbre- 
vialis, 14 longiori, L2 arcuatim cum suturali connexa, hac apice 
et juxta scutellum obsoleta, subhumerali externa nulla, interna 
brevi disjuncta ; pygidio æqualiter et sat dense, mesosterno 
marginato parce punctulatis ; prosterno subrecto , striis ascen- 
dentibus ; tibiis anticis obtuse 5-6 denticulatis, Long. 2 1/5 mill.; 
larg. 2 mill. 


Ovale oblong, peu convexe, brun-ferrugineux. Antennes 
plus foncées. Pattes plus claires. Front peu bombé, fine- 
ment et densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum 
court, arqué à la base, courbé sur les côtés, sans impression, 
échancré et un peu rétréci en devant, avec les angles obtus, 
couvert sur toute sa surjace d’une ponctuation égale et peu 
serrée ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à 
peine dilatées à l'épaule, un peu rétrécies au bout, cou- 
vertes de points assez forts, espacés, sur leur moitié posté- 
rieure, remontant sur les interstries et au-delà du milieu ; 
stries dorsales bien marquées, crénelées ; première beaucoup 
plus longue que les autres ; 2-4 raccourcies vers le milieu, 
de plus en plus courtes; la suturale raccourcie au bout et 
continuée par des points au niveau de l’écusson, réunie par 
un arc basal à la quatrième dorsale; subhumérale interne 
courte et disjointe ; externe nulle. Pygidium bombé, avec 
une ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum entiè- 
rement rebordé, avec des points espacés. Prosternum en 
carène droite; stries remontant sur ses côtés. Jambes anté- 
rieures dilatées; garnies de 5-6 denticules obtus. 


Amérique ? 


XXXIIL. Saprinus. 49 - 


108. S. NEGLECTUS. 


Breviter ovalis, convexiusculus , niger, nitidus; antennis 
pedibusque brunneis; fronte puncticulata, stria obsoleta ; pro- 
noto limbo sat dense punctato, stria marginali integra; elytris 
postice intus sat valide et parce punctatis, interstitiis lævibus, 
stris validis crenatis, dorsalibus 2-8 pone medium, 1? vix, 
ha cum suturali apice obsoleta arcuatim juncta ante abbre- 
viatis , subhumerali externa nulla, interna brevi ; pygidio et 
mesosterno marginato parum dense punctatis ; prosterno striis 
ascendentibus. tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 4/5 mill. ; 
larg. 2 mill. 

Ovale arrondi, assez convexe, noir, iuisant. Antennes 
brunes. Front presque plan, très finement et densément 
pointillé ; strie obsolète. Pronotum court, largement bisinué 
à la base, courbé sur les côtés, très rétréci et à peine 
échancré en devant, avec les angles obtus et abaissés ; Sans 
impression latérale, mais entouré d’une ponctuation assez 
serrée ; strie marginale bien marquée, entière. Ecusson très 
petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés. et rétrécies au 
bout, couvertes sur leur moitié postérieure d'assez gros 
points peu serrés, qui ne dépassent pas en dehors de la 
deuxième strie dorsale, mais ne remontant pas dans les 
interstries ; stries fortes, crénelées ; 2-3 dorsales raccour- 
cies aux deux tiers ; première plus longue ; quatrième plus 
courte, réunie par un arc basal à la suturale, qui est un peu 
raccourcie au bout; subhumérale interne courte, disjointe ; 
externe nulle. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation 
égale, serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec des 
points espacés. Prosternum en carène, droit; stries remon- 
tant sur les côtés du prosternum. Pattes brunes; jambes 
antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. 

Amérique boréale, 


499 DE MARSEUL. — Âistérides. 


109. S. INSULARIS. 


Ovalis, convexiusculus , piceus , nitidus ; antennis pedibusque 
ferrugineis ; fronte dense punctulata, stria obsoleta ; pronoto 
undique punclulato, lateribus et basi fortius ; elytris postice 
partius, mox rugose puuctatis, stria suturali basi arcuatim 
juncta ; 1-4 dorsalibus versus medium sensim abbreviatis , 
subhumerali interna disjuncta ; pygidio mesosternoque margi- 
nato punctatis ; prosterno carinato striis valde ascendentibus ; 
tibiis anticis obtuse denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill. 


Ovale court, assez convexe, noir de poix, luisant. An- 
tennes ferrugineuses. Front bombé, assez densément poin- 
tillé; strie obsolète. Pronotum plus large que long, légèrement 
bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation 
fine, serrée, mieux marquée dans son pourtour ; strie mar- 
ginale entière. Ecusson petit, triangulaire, Elytres un peu 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points 
dans leur moitié postérieure, d'abord espacés, puis serrés, 
rugueux ; stries dorsales crénelées , raccourcies vers le 
milieu, mais graduellement dans cet ordre, 1, 2-3 et 4; 
suturale n’atteignant pas le bord apical, réunie à sa base 
avec la plus proche ; subhumérale interne longue, droite, 
non réunie à l’humérale ; externe nulle ; marginale forte, 
entière. Pygidium assez densément pointillé. Mésosternum 
couvert de gros points, entièrement rebordé. Prosternum 
en carène amincie ; stries très remontées et divergentes en 
devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures dilatées et 
arrondies au bout , avec quelques dentelures obtuses; pos- 
térieures garnies de deux rangées de spinules. 


Guadeloupe (M. Chevrolat). 


XXXIIE. Saprinus.… 193 


110. S. MODESTIOR. 


Niger nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti- 
culuta, stria nulla ; pronoto lateribus æqualiter punctato, stria 
integra; elytris postice subliliter punctatis ; stria suturali 
postice deficiente cum E2 dorsali arcuatim juncta, 1-3 dorsa- 
libus subæqualiter pone medium abbreviatis, h2 breviore; 
humerali sat profunde, suthumerali interna brevissima dis- 
juncta; pygidio æqualiter subtiliterque punctato; mesosterno 
sublævi ; prosterno stris divergentibus ; tibiis anticis 10-denti- 
culatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill. 


Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes 
brunes : funicule ferrugineux. Front faiblement bombé, 
finement pointillé, avec un point enfoncé sur le vertex : 
strie obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que 
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec une 
ponctuation large et régulière, sans impression, rétréci et 
largement échancré en devant, avec les angles arrondis, 
presque lisse et à peine distinctement pointillé sur le disque; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres élargies, plus longues que le pronotum de sa lar- 
geur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, très 
finement pointillées sur leur tiers postérieur; strie suturale 
disparaissant à l'extrémité, réunie en arc avec la quatrième 
dorsale ; celle-ci atteignant le milieu, 1-3 un peu plus 
longues, presque d’égale longueur ; humérale irrégulière, 
assez marquée, oblique, rapprochée de la première dor- 
sale ; subhumérale interne courte, très distante: externe 
basale ; marginale entière. Pygidium bombé, couvert d’une 
ponctuation très fine, régulière. Mésosternum entièrement 


A 


rebordé, très finement pointillé. Prosternum à stries en- 


494 DE MARSEUL. — Âistérides. 
tières, divergentes. Pattes brunes; jambes antérieures 
garnies de neuf ou dix denticules épineux. 


Sainte-Catherine (Brésil). 


111. S. CONVEXIUSCULUS. 


Suborbicularis, convexus, brunneus, nitidus ; antennis pedi- 
busque rufis; fronte subtilissime puncticulata , stria antice 
angulata subintegra ; pronoto lateribus et basi punctulatis; 
elytris postice tenuiter , stria suturali integra antice arcuatim 
juncta ; dorsalibus 1-8 ultra medium abbreviatis, l® paulo bre- 
viore, subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio 
punctulato ; prosterno striis divergentibus et ascendentibus ; 
tibiis anticis 1-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill. 


Suborbiculaire, convexe, brun, luisant, un peu bronzé 
sur les élytres. Antennes rouge-brun. Front plan, densé- 
ment pointillé, mais peu visiblement; strie entière, fine, 
formant un angle sur l’épistome. Pronotum beaucoup plus 
large que long, à peine bisinué à la base, bordé de points 
fins, oblique et ponctué de même sur les côtés, rétréei et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale fine, entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à 
peine dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, fine- 
ment pointillées en dedans, sur le tiers postérieur; strie 
suturale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc à 
la base; celle-ci peu oblique, raccourcie un peu au-delà du 
milieu; 1-3 égales, plus longues ; humérale fine, très 
oblique, subhumérale interne courte, disjointe ; externe 
nulle ; marginale entière. Pygidium également et assez 
densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, 
faiblement ponctué. Prosternum en carène un peu concave; 


XXXIHIT. Saprinus. 495 


stries légèrement divergentes et relevées en devant. Pattes 
rousses ; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules épi- 
neux ; postérieures de deux rangées de spinules. 


Amérique boréale. (M. de Laferté.) 


112. S. FIMBRIATUS, 


Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte 
- subrugosa, stria interrupta; pronoto ciliato biimpresso limbo 
punctato; elytris parum dense punctatis margine apicali, 
humeris areaque subscutellari lævibus ad 22m dorsalem ; stria 
suturaliintegra antice arcuatim juncta; dorsalibus 3-h in medio, 
Â-2 ultra abbreviatis; 3 internis lineis lœvigatis continuatis, 
subhumerali interna juncta, externa nulla ; pygidio dense 
æqualiter , mesosterno parce punctato ; prosterno carinato, 
striis ascendentibus divaricatis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. 
Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 1/4 mill. 


Saprinus fimbriatus. Le Conte, Ins. Calif., 5, 45, 17 (1851). 


Ovale assez convexe, bronzé luisant. Antennes brunes. 
Front assez bombé, rugueusement pointillé; strie inter- 
rompue. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, et bordé de points avec une impression 
antéscutellaire, oblique, cilié sur les côtés, rétréci et échan- 
cré en devant, avec les angles arrondis, marqués d’une 
petite impression, largement ponctué dans tout son pour- 
tour, strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elvtres courtes, plus longues que le pronotum, de 
sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu- 
rement, couvertes de points peu serrés ; épaule, bord apical 
et place subscutellaire, jusqu'à la deuxième dorsale, en 
dehors, lisses; strie suturale entière, réunie par un arc 
basal à la quatrième dorsale ; 3-4 raccourcies au milieu: 


496 DE MARSEUL. — Histérides. 


1-2 un peu au-delà; les trois internes continuées par une 
ligne lisse au milieu de la ponctuation ; humérale oblique, 
réunie à la subhumérale interne ; externe nulle ; marginale 
entière. Pygidium également et densément ponctué. Méso- 
sternum entièrement rebordé, avec des points épars. Pro- 
sternum caréné, droit; stries remontant un peu, diver- 
gentes. Pattes d’un rouge-brun ; jambes antérieures garnies 
de sept ou huit denticules épineux. 
Amérique boréale ; Californie. 


113. S. IGNOTUS. 


Suborbicularis, æneo-nitidus ; antennis pedibusque rufo brun- 
neis ; fronte subtiliter punctulala, stria obsoleta ; pronoto cilialo 
lateribus basique subrugoso punctato ; elytris dense et fortiter 
rugoso punctatis, area scutellari lævi, stria suturali integra 
antice juncta ; dorsalibus 1-h dimidiatis, subhumer ali interna 
disjuncta, externa nulla ; pygidio dense æqualiter punctulato ; 
prosterno striis valde divergentibus; tibiis anticis 10-denticu- 
latis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill. 


Suborbiculaire, assez convexe, bronzé-obscur luisant. 
Antennes rousses. Front plan, finement et densément poin- 
tillé, strie obsolète. Pronotum cilié sur les bords, beaucoup 
plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite 
bordure de points serrés, oblique sur les côtés, et largement 
couvert d’une ponctuation un peu rugueuse, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale entière. Ecusson triangulaire, très petiL. Elytres courtes, 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement ; couvertes 
d’une forte ponctuation serrée, avec une place lisse, arrondie 
autour de l’écusson, s'étendant jusqu'au milieu des élytres, 


XXXIIT. Saprinus. 497 


et en dehors, jusqu’à la deuxième ou troisième strie dor- 
sale ; le bord latéral est très finement et à peine visiblement 
ponctué ; strie suturale entière, réunie à la quatrième dor- 
sale par un arc basal ; dorsales raccourcies vers le milieu, à 
peu près égales ; deuxième et troisième un peu plus longues 
néanmoins ; humérale assez forte, oblique, plus confuse que 
les autres ; subhumérale interne courte , disjointe ; externe 
nulle : marginale forte, entière. Pygidium également, assez 
densément et peu profondément pointillé. Mésosternum 
entièrement rebordé, couvert de points forts, espacés. 
Prosternum en carène, peu dilaté aux extrémités; stries 
fortement divergentes dès la base. Pattes rouges; jambes 
antérieures garnies de dix denticules épineux, très petits 
et serrés, 


Mexique ; Nouvelle-Grenade. 


114. S. ORBICULATUS. 


Brunneus, nitidus; antennis pedibuique rufis ; fronte rugu- 
losa, stria antice obsoleta; pronoto ciliato, limbo punctulato, 
lateribus validius ; elytris extus et dimidio postico parce punc- 
tatis, striis 1-h dorsalibus crenatis sensim magis in medio 
abbrevialis, h2 cum suturali integra arcuatim connexa, sub- 
humerali externa cum marginali coalescente, interna disjuncta 
marginem non atlingente ; pygidio æqualiter, mesosterno mar- 
ginato parcius punctalis; prosterno carinato, sinuato, striis 
ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Longueur 3 mill. ; 
larg. 2 mill. | 


Arrondi, assez convexe, d'un brun-ferrugineux, luisant. 
Antennes rousses. Front bombé, assez ruguleusement 
ponctué ; strie fine, obsolète derrière l'épistome. Pronotum 
court, largement bisinué à la base, oblique et cilié sur les 

3e Série, TOME ii. 32 


498 DE MARSEUL. — AHistérides. 


côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
abaissés, obtus, couvert de petits points sur la plus grande 
partie du disque, plus forts sur la marge postérieure, et 
rugueux latéralement ; strie marginale fine, entière. 
Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies 
au bout, couvertes de points assez égaux, sans être fort 
serrés sur leur tiers postérieur et le long de la strie mar- 
ginale ; intersiries libres ; siries dorsales crénelées, rac- 
courcies vers le milieu ; {-4 progressivement plus courtes ; 
quatrième réunie par un-arc basal à la suturale qui atteint 
le bord apical ; humérale fine, oblique ; subhumérale in- 
terne disjointe, ne touchant pas le bord ; externe confondue 
avec la marginale, quoique distincte au bout. Pygidium 
bombé, avec des points égaux, peu serrés. Mésosternum 
entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum en 
carène, sinué; stries remontant sur les côtés. Pattes ferru- 
gineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de nombreux 


denticules. 
Etats-Unis ; Texas (M. Pilate). 


115. S. VAFER. 


Ovalis convexiusculus, æneus nitidus ; antennis pedibusque 
r'ufis ; fronte subrugosa, stria integra; pronoto ciliato basi et 
lateribus punctato; elytris postice parce et tenuiter punctatis, 
siria suturali subintegra, 1-k dorsalibus dimidiatis, Subhume- 
rali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato; pro: 
noio angusie carinato, striis valde divergentibus ; tibiis anticis 
7-8 denticulatis. Long, 3 mil. ; larg, 4 3/4 mill. 


Ovale, assez convexe, bronzé luisant. Antennes brun- 
ferrugineux : funicule plus clair. Front presque plan, ra- 


XXXHIT. Saprinus. 499 


gueusement ponctué; strie fine, entière. Pronotum plus 
large que long, bisinué et étroitement bordé de points à la 
base, courbé et subrugueusement ponctué sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, 
cilié; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres plus longues que Îe pronotum, de sa largeur à 
la base, dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieurement, 
couvertes d’une ponctuation éparse, peu profonde, sur leur 
moitié postérieure ; strie suturale entière, réunie en arc à la 
base avec la quatrième dorsale : celle-ci interrompue , rac- 
courcie au milieu, de même longueur que les trois autres ; 
humérale très fine, oblique, très rapprochée de la première 
dorsale ; subhumérale interne courte, à peine disjointe ; 
externe nulle ; marginale entiere. Pygidium bombé, couvert 
d'une ponctuation égale et médiocrement serrée. Méso- 
sternum entierement rebordé , avec quelques points épars. 
Prosternum en carène étroite, élargi à la base ; stries forte- 
ment divergentes en devant. Pattes rougeâtres ; jambes 
antérieures garpies de denticules épineux, serrés. 


Vera-Cruz (Mexique). (M. Géhin). 


116. S. VIATOR. 


Brunneus , nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte dense 
punctata, stria obsoleta ; pronoto ciliato, limbo præsertim 
laterali rTugose punctato, stria integra ; elytris parce extus et 
dimidio postico punctatis, stris crenatis per paria approxi- 
matis, dimidiatis, ka cum sulurali completa connexa, subhume- 
raliexternaindistincta, interna disjuncta, interstilio inter hume- 
ralem et 1an dorsalem strigoso ; pygidio æqualiter, mesosterno 
marginalo parce punctatis;prosterno recto, striis ascendentibus; 
tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 1/4 mill, ; larg, 4 3/4 mill. 


500 DE MARSEUL. — Histérides. 


Orbiculaire, peu convexe, brun-noir, luisant. Antennes 
rouges. Front assez bombé, ruguleusement pointillé ; strie 
obsolète. Pronotum court, cilié, largement bisinué à la 
base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles abaissés, obtus, couvert de points fins sur le 
disque, un peu plus forts à la marge postérieure, rugueux 
latéralement; strie marginale entière. Ecusson très pelit. 
Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, dila- 
tées à l’épaule, rétrécies au bout, moitié postérieure cou- 
verte de points peu serrés ; strics dorsales crénelées, et 
comme composées de lignes de points enchaînés, rap- 
prochées par paires, raccourcies au milieu; 1-2 plus 
longues que trois et quatre ; suturale complète, réunie à la 
plus voisine par un arc basal ; sabhumérale externe confondue 
avec la marginale; externe disjointe; intervalle entre Ja 
première dorsale et l’huniérale obliquement strigueux. Pygi- 
dium peu bombé, également couvert de points assez serrés. 
Mésosternum entièrement rebordé , avec des points épars. 
Prosternum en carène presque droite; stries remontant sur 
les côtés. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures dilatées, 
garnies de 6-7 denticules. 


Antilles (Cuba). 


117. S. CHILIENSIS. 


Rufo-brunneus, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugi- 
neis ; fronte rugulosa, stria obsoleta ; pronolo ciliato, limbo 
punctato, stria marginali integra ; elytris dimidio postico sat 
dense punctatis, striis 3-h in medio, 1-2 ultra abbreviatis, 
Sa arcu tenui cum suturali integra connexa, subhumerali 
externa cum murginali coalescente , interna disjuncta ; pygidio 
æqualiter punctulato; mesosierno lœvi, marginato; prosterno 


XXXIIL. Saprinus. 501 


striis ascendentibus; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. 2 1/4 
mill. ; larg. 1 1/2 mill. 


Ovale court, arrondi, peu convexe, d'un brun, plus ferru- 
gineux sur les élytres et les côtés du pronotum. Antennes 
brunes. Front assez bombé, ruguleusement ponctué ; strie 
obsolète. Pronctum court, largement bisinué à la base, 
courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles obtus et abaissés, entouré d’une fine ponc- 
tuation, plus forte et un peu rugueuse sur les côtés; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un peu 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes sur leur 
moitié postérieure d’une ponctuation, assez serrée et un 
peu aciculaire au bout, remontantau-delà du milieu, jusque 
sur les interstries ; intervalle entre l’humérale et les dorsales 
obliquement strigueux ; stries dorsales fines, raccourcies 
3-4 au milieu ; { et 2 un peu au-delà; troisième réunie 
par un arc basal, avec la suturale qui atteint le bord apical; 
subhumérale externe accolée à la marginale ; interne assez 
longue, disjointe. Pygidium bombé, assez densément 
ponctué. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Pro- 
sternum en carène sinuée; stries remontant sur les côtés. 
Paites ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 8-9 
petits denticules. 


Chili. 


g’. Jambes antérieures fortement tridentées ; postérieures 
densémert et longuement ciliées. 


118. S. TRIDENS. 


Ferrugineus, nitidus ; clava testacea; fronte lœvi, stria in 


502 DE MARSEUL. — Âistérides. 


terrupta ; pronoto ct subtus longius fulvo ciliato, undique 
inæqualiter et tenui punctulato ; elytris postice in 4° interstitio 
vage punctatis, striis validis, crenatis, dorsalibus 1-4 integris , 
apice arcuatim approzimatis , ka cum suturali integra basi 
connexa, subhumer ali interna disjuncta, externanulla ; pygidio 
convexo dense punctato;mesosterno marginalo ; prosterno cari- 
nato sinuato, striismox coalescentibus ; tibiis anticis 3-dentatis, 
posticis longius spinosis. Long. 3 mill, ; larg, 2 mill. 


Saprinus tridens. J. du Val, in Soc. Ent. (1852), 704. 


Ovale oblong, convexe, ferrugineux, luisant, garni en 
dessous, latéralement, et surtout au pronotum, de longs 
poils jaunes serrés. Antennes plus pâles. Front lisse, peu 
convexe ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum 
court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert 
de points un peu plus forts à la base et latéralement; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues 
que le pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, avec 
une ponctuation éparse, irrégulière dans le premier inter- 
strie ; stries crénelées ; dorsales entières, fort obliques, 
arquées et rapprochées au bout; quatrième réunie par un 
arc basal à la suturale, qui est entière et plus rapprochée 
de la suture en arrière qu’en devant; subhumérale externe 
nulle ; interne disjointe, assez courte, quoique abordant la 
marginale. Pygidium très incliné, bombé, couvert de points 
égaux, assez forts. Mésosternum imponctué, entièrement 
rebordé. Prosternum en carène tranchante, sinuée ; stries 
réunies. de bonne heure, enfermées par les stries externes. 
Jambes antérieures armées de trois fortes dents ; posté- 
rieures garnies de longues épines ferrugineuses. 

France ; Montpellier, dans le sable des bords de la 
EF UE : | 


XXXIII. Saprinus. 503 


c’. Fosselttes antennaires remontant jusqu'au bord an- 
térieur du prosternum, et séparées par une lame 
étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie par 
derrière. ” 


4e GROUPE (119-120). 
119. S. ROTUNDATUS. 


Piceo-nitidus parce et fortiter punctatus; pygidioque subtilius 
et densius; fronte haud striata; antennis pedibusque ferrugineis; 
pronoto stria integra, ante scutellum subimpresso; elytris stria 
suturali valde abbreviata , postice basi sinuatim juncta; 12 dor- 
sali juncta, sæpius subintegra, 2-L paulo pone medium abbre- 
viatis, subhumerali interna longa disjuncta, 3 marginalibus ; 
prosterno antice valde attenuato , striis convergentibus ; tibiis 
anticis 5-denticulatis, Long. à 1/2 mill, ; larg. 2 1/2 mill. 

Hister rotundatus. Ilg. Kæf., pl, 4, 61, 16 (1798). — F, Syst, 
EL, 1, 90, 38, — Ent. Hefte, 1, 87, 20, pl. 1, 40 et 11. — Sturm. 
Deuts. Fn., 1, 232, 22.— Gyll, Ins. Suec., 1, 93, 23. — Pkl, Mon. 
Hist., 77, 61, pl. 7, f. 8. — Steph. IL. Brit, Ent., 3, 158, 32, 

H. punctatus. Pkl, Fn, Suec., 1, 49, 17 (1798). — Duft, Fn. 
Austr., 4, 226, 23, 

H. conjugatus. Ilig. Mag., 6, 42, 19 (1807). 

Saprinus rotundatus. Er. in Jabr., 4, 175, 1, — Kæf. Brand., 
1, 675, 8, — Hée”, Fn, Helv., 1, 461, 5. — Le Conte, N.-Amér, 
Hist., 40, 1, pl. 5, 2. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf. 
Prus, 


S. deletus, Le Conte. N.-Amér, Hist., 44, 14, pl. 5, 11. 


Taille très variable, ovale, peu convexe, brun de poix 
luisant plus ou moins foncé. Massue ferrugineuse : scape 
brun. Front légèrement bombé, finement pointillé, sans 
Strie. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la 
base, avec une impression antéscutellaire , oblique sur les 


504 DE NMARSEUL. — Histérides. 


côtés, rétréci et échancré en devant, avec l'angle arrondi, 
également ponctué sur toute sa surface, mais peu densé- 
ment ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très 
petit. Elytres assez allongées, beaucoup plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, puis 
rétrécies postérieurement, couvertes de points forts, peu 
serrés, plus fins à la base et sur les côtés ; strie suturale fort 
raccourcie en arrière, souvent interrompue, et quelquefois 
réduite à une courte strie basale ; rudiment fort court, 
d’une cinquième strie dorsale, qui relie la quatrième avec 
la suturale par un arc sinué et deux fois interrompu ; pre- 
mière dorsale ordinairement conlinuée jusqu’à l'extrémité, 
mais plus fine à partir du milieu ; 2 4 raccourcies au milieu; 
humérale bien marquée, oblique, rapprochée de la première 
dorsale ; subhumérale interne longue, disjointe ; externe 
basale ; trois marginales peu distinctes. Pygidium réguliè- 
rement pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec 
des points fins et peu serrés. Prosternum finement pointillé, 
large, plan, fortement rétréci en devant et resserré entre 
les deux fossettes antennaires ; stries fortes, entières, bien 
marquées, se réunissant en devant en angle aigu. Pattes 
brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de cinq 
denticules épineux, avec un intervalle plus considérable 
entre le deuxième et le troisième. 


Angleterre ; France (P., Nantes, Rouen, Calais, Le Mans, 
Marseille, Landes ) ; Suisse. 


Cette petite espèce se rencontre dès le premier printemps, 
sous les écorces, dans les charognes , dans le suc des arbres, 
dans presque toute l’Europe (Suède ; Finlande ; Allemagne, 
Italie ; Styrie; Autriche) : dans le nord de l'Afrique (Alger, 
Egypte), et même dans le nord de l'Amérique. 


XXXIII. Saprinus. 505 
120. S. PICEUS. 


Orbicularis, gibbosus, rufus, lævissimus subnitidus; fronte 
haud striata; elytris stria lævissimis, suturali nulla 1* dorsali 
ulira medium, ?-h sensim brevioribus , humerali obsoleta, sub- 
humerali interna nulla, externa subint-gra; prosterno antice 
acuminato, striis angulatim convergentibus ; tiliis anticis, 
linearibus , vi.c spinulosis. Long. 2 1/5 mill. ; larg, 2 mill. 

Hister piceus. PKkl. Acta Holm. (1809), 23, 1, pl. 7, f. 4. — 
— Pkl. Mon., 81, 65, pl. 7, f. 7. — Ghl. Ins. Suec., 4, 270, 25-26. 
— Steph. Ill. Brit, Ent., 3, 160, 5. 


Saprinus piceus. Er. Kæf. Brand., 1, 676, 9, — Redt. Fn. 
Austr., 237. — Bach, Kæf. Prus., 1, 507, 2. 


Orbiculaire, très bombé, brun-rouge peu luisant, im- 
ponctué. Antennes et paltes plus pâles. Front légèrement 
élevé, sans strie. Pronotum court, large, subsinué à la base 
et avancé en pointe sur l'écusson , arqué sur les côtés, très 
rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles 
aigus et assez avancés; strie marginale entière. Ecusson 
triangulaire, très petit. Elvtres deux fois au moins plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- 
néairement dilatées sur les côtés, fortement rétrécies au 
bout ; strie suturale nulle ; dorsales très fines et peu visibles; 
première dépassant le milieu ; 2-4 de plus en plus raccour- 
cies ; la dernière moins longue à la base ; humérale très peu 
distincte, sans subhumérale interne; externe bien mar- 
quée, partant de la base et atteignant presque le bout ; 
deux marginales entières. Pygidium très finement pointillé. 
Mésosternum entièrement rebordé, paraissant lisse. Pro- 
sternum saillant, étroit, terminé en pointe, très étroite 
entre les fossettes antennaires ; stries bien marquées, se 


506 DE MARSEUL. — Histérides. 


joignant, à angle très aigu. Jambes antérieures étroites, avec 
quelques rares petites épines. 


Angleterre ; France ; Suède ; Allemagne ; Autriche. 


Cette rare espèce se rencontre dans les fourmilières; elle 
a été omise dans /a révision des Histérides, d'Erichson, dans 
le Jahrbücher. Elle a un faciès tout différent des autres Sa- 
prinus, On dirait un Tribalus ou un Dendrophilus ; mais 
aucun caractère de valeur ne la sépare de ce genre, si nom- 
breux en espèces. 


REVUE 


ICONOGRAPHIQUE 


DES TETTIGONIDES: 
(Suite) (1). 


Par M. le Docteur V. SIGNORET, 


(Séance du 26 Mai 1851.) 


302. T. TRIANGULARIS. Fab. C. triangularis, Syst. Ryng. 
63. 11. 


Encore une espèce, qui par la description fabricienne, me 
semble appartenir à ce groupe, mais peut-être est-elle plus 
voisine de la canaliculata; cependant, comme Fabricius in- 
dique les élytres hyalines, je pense qu'elle doit plutôt être 
placée ici avec les précédentes. 


Capite thoraceque obscure aureis; elytris fusco Rats 
macula marginali sanguineu. 


Hab. in Amér. mérid. Dom. Smidt, Mus. D. Lund. 


Statura elongata GC. obtusæ, caput trianguiare obtusum, 
linea media canaliculata supra obcure aureum, subtus fla- 
vescens puncto uno alterove atro. Thorax scaber obscure 
aureus. Scutello apice testaceo. Elytra obscure hyalina ma- 
cula magna marginali sanguinea. Alæ albo hyalinæ. Corpus 
flavescens. ( Fab. loco cit.) 


(1) Voyez 3° Série, T. 1 (1853), p. 83, 323 et G61: T. II (1854), 
p. », 941 et 483, et T. II (1855), p. 49 et 227. 


508 V. SIGNORET. — 7. nigriceps et sparsula. 


303. T. niGRiCEPs. Sigo. (PI. 21, fig. 1.) 


Nigra, supra opaca, infra mitida ; capi'e producto, obtuse 
triangulari, supra concavo medio carinato, sublus flavo biqut- 
talo; prothorace obscure tlestuceo-olivacco velu'ino ; elytris 
infuscalis, fere hyalinis, niidis: nervis brunneis ; macula 
marginali farinosa; pedibus obscure testaceis. 


Long. 0,01{.— Guatemala. Coll. Signoret. 


Noire, luisante en dessous, veloutée en dessus. Tête pro- 
tubérante en triangle obtus, concave en dessus avec une 
carène médiane : on remarque en dessous deux macules 
jaunes latérales près du chaperon. Prothorax d’un testacé 
sale et comme velouté, bord antérieur bordé de noir, le pos- 
térieur convexe s’avance sur l’écusson. Celui-ci entièrement 
d’un noir velouté excepté la pointe du sommet qui est blan- 
châtre. Elytres d’un jaune brunâtre hyalin avec les nervures 
noires et présentant deux taches latérales farineuses. Abdo- 
men noir brillant. Appendice ® bivalve. Pattes d'un jaune 
testacé, cuisses poslérieures noirâtres ainsi que les tibias. 


804. T. SPARSUTA. (PI. 21, fig. 2.) 


Flava, supra nigra, maculis flavis levibus sparsuta; capite 
producto, obluso triangulari, medio leviter sulcaio ; elytris 
griscis ferè hyalinis, nervis brunneis; infra cum pedibus pal- 
lide flava à. 

Long. 0,009.—Laguayra. Coll. Signoret. 


Jaune en dessous, noire en dessus, avec un grand nom- 
bre de taches jannes. Tête protubérante, en triangle obtus, 
faiblement sillonnée en avant. Prothorax brunâtre, maculé 
de jaune. Ecusson noir, maculé de jaune. Élytres d’un gris 


T. rostrata et flavoscutellata. 509 


jaunâtre hyalin avec de fortes nervures noires, plus fines 
vers le sommet. Abdomen long, dépassant les élytres, ce qui 
tient aux organes sexuels qui sont démesurément longs et 
forment à eux seuls presque la moitié de la longueur de 
l'abdomen. Appendice & long, dépassant le milieu de l’ar- 
mure copulatrice. Dos noir, bordé de jaune, dessous et 
pattes jaunes. | 


305. T. ROSTRATA. (PI. 21 fig. 3.) 


Elongata, flava, supra velutina; cupite elongato, supra me- 
dio depresso, subtus pallide flavido fusco bimaculato ; protho- 
race antice rubiginoso ; scutello apice acuto, flavo lineato, 
medio impresso. Elytris ayice [lavo hyalinis, margine interno 
medio macula mana farinusa; subtus pallide flavescens, vitta 
lateruli fusca; pedibus flavis. | 


Long. 0,015. — Bahia. Coll. du Musée royal de Berlin. 


_Allongée, jaune en dessous, d’un brun foncé en dessus, 
veloutée. Tête allongée, excavée au milieu, brunâtres avec 
quelques stries jaunes sur les bords et présentant sur le front 
une fascie basiaire noire qui se continue sur la poitrine. 
Prothorax plus long que large, avec un faible rebord jaune. 
Ecusson bordé de jaune. Elytres avec le sommet d’un jaune 
hyalin, et présentant au bord externe une grande macule 
farineuse. Abdomen brunâtre en dessus avec des macules 
latérales et le dessous jaunes. Pattes jaunes. 


3806. T. FLAVOSCUTELLATA. (PI. 21, fig. 4.) 


Fusco brunnea, velutina; capite magno, antice conico, ni- 
gro, velutino, supra excavaio, subius macula antica flava, ma- 
culis duabus posticis albis; scutello nigro.macula magna flava; 


510 V. SIGNORET. — l'ettigonia bigibbosa. 


elytris pallidioribus ; abdomine lateribus pallido maculatis ; 
pedibus pallidis ©. 

Long. 0,012. — Amer. ? Espèce que je dois à l’obligeance 
de M. A. Dorhn. 


Semblable à la précédente, dont elle diffère par les taches 
linéaires jaunes de la base de la tête, par le prothorax uni- 
colore, par l’écusson qui est jaune avec les angles noirs et 
par les élytres qui sont ici d'un brun rougeâtre transparent, 
n'ayant qu'un faible rebord hyalin. Tête noire en dessous 
avec trois larges macules jaunes, une au sommet du front et 
les deux autres à la base, près du chaperon. Abdomen jaune 
en dessus avec les côtés jaunes. Appendice 9% incisé jus- 
qu’au bord du 4e segment. Pattes jaunes avec les cuisses et 
le sommet des tibias postérieurs d’un brun noirâtre. 


3e GROUPE, 1re Série. 


Cette série est remarquabte par la forme tuberculeuse du 
prothorax et par la dilatation des tibias dans l'espèce for- 
mant le type. fire 

Je me vois forcé d’y admettre aussi une autre espèce qui 
présente bien encore les caractères indiqués, mais d’une 
manière moins exagérée et même variable ; ainsi sur les 
nombreux individus de la T. rutilans que j'ai examinés, une 
partie avait le prothorax presque lisse, tandis que d’autres 
au contraire étaient remarquables par les protubérances qui 
s’y trouvaient. 


307. T. BIGIBBOSA. (PI. 21, fig. 5.) 


Brunnea, rufo testaceoque variegata; capite antice truncato, 


Tettigonia rutilans. ‘11 


supra medio fortiter canaliculato, fronte foveolata, transver- 
sim sirigata, prothorace inæquali sculpturato, postice bigib- 
boso ; elytris elongatis, basi punctatrs, brunneis, nervis basi 
late flavidis ; subius flavida; abdomine supra aurantiaco, ano 
brunneo ; tibiis anticis valde dilatalis, subrotundatis. 4 $. 


Long. 0,015. — Cayenne. Coll. Spinola, Guérin el Signo- 
ret. 3 


Brune, variée de roux testacé. Tête tronquée en ayant, 
fortement canaliculée et comme bilobée avec un petit tuber- 
cule sur chaque lobe; yeux très protubérants; antennes 
courtes et épaisses ; front avec une fossette médiane et strié 
latéralement. Prothorax rugueux, présentant une carène 
médiane et deux forts tubercules à la base. Ecusson grand, 
d’un brun jaunâtre varié de jaune. Elytres coriaces, rugueu- 
ses, ponctuées, avec la suture noire, variées de jaune à la 
base, sommet obliquement tronqué avec une linéole jaune. 
Abdomen orangé en dessus, jaune en dessous. L’appendice 
mâle aussi long que l'armure copulatrice, l’appendice $ 
sinué et présentant de chaque côté une forte dent. Pattes 
blanchâtres avec les tibias antérieurs bruns, fortement dila- 
tés en forme de cymbales et pubescents au bord; tibias 
intermédiaires et postérieurs brunâtres au sommet, les inter- 
médiaires pubescents. 


308. T. RUTILANS. (PI. 21, fig. 6.) Fab. Syst. Ryng. 64. 
Cicc: maculatus, Walk. 801-8. — Cicc: diminuius, id. 
_ 801-9. tk 


Brunneo-fusca, parallela ; capite triangulari, canaliculato, 
apice leviter recurvo, flavido, sulco nigro; subius brunneo im- 
presso, transversim strigato, oculis exsertis; prothorace inœ- 


LA 


512 V. Signorer. — T'eltigonia limpida. 


quali, fortiter sed sparsim punctato, trigibboso; elytris brun- 
neis basi rugoso-punctatis ; apice oblique truncuto, hyalino; 
abdomine supra aurantiaco; subtus flavida ; pedibus fiavidis : 
tibiis anticis fortiter dilatatis; apice nigris, & ?. 

Long. 0,014. — Para, Cayenne. Coll. British Museum, 
Musée de Paris et Signoret, 


Brun jaunâtre, parallèle. Tête triangulaire, canaliculée, 
à sommet un peu recourbé, jaune avec le sillon brun. Des- 
sous brun strié transversalement, yeux proéminents. Protho- 
rax très rugueux, trituberculeux, quelquefois simplement 
rugueux. Ecusson brun avec les angles jaunes. Elytres bru- 
nes, rugueuses surtout à la base qui est testacée. Sommet 
obliquement tronqué et hyalin. Abdomen jaunâtre, rosé en 
dessus. Pattes jaunes; ibias antérieurs fortement dilatés avec 
le sommet de tous les tibias noirâtre. 


3e GROUPE, 2° Série. 

Cette division renferme aussi des Tettigones à tibias dilatés 
mais dont le caractère essentiel consiste dans le nombre des 
nervures additionnelles de la première cellule terminale. La 
têle en même temps remarquable par sa forme presque cubi- 
que. Deux espèces seules et nouvelles font partie de cette série. 


309. ‘TT. LimpipA. (PI. 21, fig. 7.) 


Rufescens ; capite lateribus compresso, antice strigoso, densè 
piloso, «culis exsertis ; prolhorace densè iomentoso ; scutello 
longe piloso; elytris subhyalinis, busi rufis; ahdomine brevi, 
ano flavo: tibiis anticis dilutatis; tarsis obscuris. 

Var. Prothorace latérale flavido. 


Tettigonia nigra. 513 


Long. 0,011. — Bahia. Coll. Mus. Roy. de Berlin et Mus. 
de Paris. 

Rougeâtre. Tête grosse, globuleuse, comprimée sur les 
côtés, presque cuboïde, striée antérieurement avec un fort 
sillon sur le vertex et fortement pileuse sur toutes les faces. 
. Yeux proéminents. Prothorax jaune avec une bande mé- 
diane rougeâtre, ou entièrement rougeâtre, d’autres fois rou- 
seâtre avec deux bandes jaunâtres; fortement recouvert de 
poils, ainsi que l’écusson, ceux-ci un peu plus denses et 
plus longs. Elytres rougeâtres à la base avec une fascie hya- 
line, et hyaline au sommet : celui-ci un peu enfumé ; 
la première cellule terminale présentant 5 à 6 nervures 
supplémentaires. Ailes hyalines, un peu enfumées vers les 
bords. Abdomen court, jaune au sommet. Pattes rougeâtres, 
variées de jaunes; les tibias antérieurs fortement dilatés et 
pileux ainsi que les cuisses antérieures. Tarses brunâtres. 

Obs. Les antennes excessivement grandes , presque de la 
longueur du corps. 


310. T. nIGRA. (PI. 21, fig. 8.) 


Brevis, atra, hirsutula, subopaca; capite perpendiculari , 
antice canaliculato et transversim strigato, supra foveolato; 
elytris fere hyalinis, vitiis tribus infuscatis; abdomine brevi, 
basiangustato, lateribus rotundatis, flavido transversim bivit- 
talo; tibiis anticis dilatatis, posticis apice flavidis, q. 

Long. 0,010. — Riv. Amazones. Coll. Signoret. 

Noire, pubescente.Tête perpendiculaire, arrondie, canali- 
culée et striée en avant, sillonnée sur le vertex ; yeux sail- 
lants. Prothorax presque quadrilatère, un peu sinué sur les 
côtés. Ecusson avec une impression transverse et présen- 
tant une houppe de poils noirs. Elytres longues, hyaliner, 

3e Série, TOME Ill. 3. 


14 V. SIGNORET. — T'ettigonia aurea. 


avec trois fascies d’un brun rougeâtre. Ailes transparentes. 
Abdomen arrondi, court, étranglé à la base et présentant 
deux fascies transverses jaunâtres. Pattes noirâtres, les tibias 
antérieurs dilatés et pubescens ainsi que leurs cuisses : tibias 
postérieurs blanchâtres à l'extrémité, la fre cellule terminale 
de l’élytre renferme trois nervures additionnelles. 

Cette espèce et la précédente sont remarquables par leur 
forme et par la pubescence dont elles sont recouvertes, ce 
qui leur donne l'aspect d’un diptère. 


3e GROUPE. 3e Série. 


Depuis l'impression de cette Monographie, diverses espè- 
ces qui me sont parvenues ont occasionné quelques chan- 
gements dans l’ordre de mon travail. Je prie donc le lecteur 
de ne pas s'étonner de ce que je ne suis plus ici le tableau 
que j'avais tracé au commencement. Je ferai seulement 
remarquer que plus le nombre des espèces a augmenté, plus 
j'ai senti la nécessité de la destruction des genres. Car à part 
quelques espèces horsligne, elles sont toutes tellement liées, 
que, comme je le disais dans mon introduction, les signes de 
démarcation deviennent impossibles à trouver. 

Cette 3e sérierenfermera les espèces à prothorax non tuber- 
culeux ayant une seule nervure cubitale. Nous ne connais- 
sons jusqu'ici qu’une seule espèce qui puisse entrer dans 
cette division, c’est la T. aurea. 


|A 

311. T. AUREA. (PI. 12, fig. 15.) Fab. $. Ryng. d4. 10. LC ? 
Fusco brunnea, vitta laterali flavida; capite magno, obtuse 
triangulari , oculis magnis exsertis; linea media flavida; 
prothorace angusto ; elylris flavidis fere hyalinis, vitta 


Telligonia aurea. 515 


marginali brunnea post medium iniùus dilutata, macula ex- 
teriore oblonga farinosa ; abdomine rufo, segmentis apice 
fuscis «. 


Long. 0,016. — Brésil; Guatemala. Coll. Signoret. 


Une des plus belles et des plus grandes de ce groupe, elle 
est remarquable par la transparence de ses élytres et par la 
dilatation (faible il est vrai) de ses tibias antérieurs. Tête 
très forte, protubérante, légèrement aplatie, obtusément 
triangulaire, opaque, rugueuse en dessus, avec un faible 
sillon longitudinal; yeux très globuleux, ainsi que les 
ocelles ; tour des yeux et partie médiane jaunûtre ; front 
brillant, noir, bordé de jaune-grisâtre ; chaperon et rostre 
jaune. Prothorax rugueux, ponctué et très strié transversa- 
lement; plus large en avant, et présentant six macules jaunes 
transversa!ement placés, dont trois en avant et trois sur 
la partie médiane. Ecusson avec deux macules à la base, 
et deux au sommet, d’un jaune-grisâtre. Elytres d’un jaune 
hyalin, ne présentant qu’une seule nervure sur le disque 
cubital, avec le bord externe largement brunâtre, ainsi 
qu’une fascie transverse au-delà du milieu, au-devant de 
celle-ci une plaque farineuse disparaissant facilement. 
Abdomen jaune, avec son sommet et celui des segments 
brunâtres. Appendice ? à sommet convexe, arrondi. Pattes 
brunâtres ; les antérieures géniculées de roux. Tibias anté : 
rieurs dilatés. 


3e GROUPE. — 4° Série. 


Cette série , que je n’ai formée que pour y faire rentrer 
un genre de M. Walker, le genre Propetes, fondé sur 
l’étranglement de la base de l'abdomen, pourrai l'être sup- 
primée et rentrer dans la précédente. 


516 V. SienorET. — T'ettigonia compressa. 


312. T. coMPRESSA, (PI. 21 fig. 9.) Propetes compressa, 
Walk. List of Hom. 797-1. 


Nigra ; capite antice sinualo et supra medio fortiter canali- 
culato, antice flavo bimaculalo; prothorace rugoso, antice [lavo 
3 maculato ; scutello flavo 3 lineato; elytris fere hyulinis, brun- 
neo unifascialis et marginatis albo unimaculatis ud costam ; 
alcæ limpidæ ; abdomine basi angustato nigro, [lavido transver- 
sim vitlato ; tibiis anticis dilatatis. 

Long. 0,015. — Para. Coll : Brit : Mus : 


Noire. Tête tronquée en avant, fortement canaliculée , 
presque bilobée, avec une macule jaune au sommet de cha- 
que lobe. Prothorax plus étroit postérieurement, rugueux 
transversalement, avec trois taches jaunes près du bord an- 
térieur. Elytres presque hyalines , avec le bord externe et 
une fascie enfumée, au milieu de laquelle se trouve une large 
macule d’un blanc farineux disparaissant quelquefois. Ab- 
domen étranglé à la base avec le sommet des segments 
jaunes. Pattes brunes, les tibias antérieurs fortement dilatés; 
pattes intermédiaires et sommet des tibias postérieurs, jau- 
nâtres. ; | 

Obs. Comme on peut le voir par la nervure cubitale sim- 
ple, mais bifurquée aux extrémités ; par des élytres hyali- 
nes, par les tibias dilatés et par l'aspect général, cette espèce 
pourrait très bien être réunie avec la T. aurea. 


3e GROUPE. 5e Série. 


Cette série se trouve formée des espèces à tibias antérieurs 
plus ou moins dilatés et ayant deux nervures cubitales dis- 
tinctes. Elle renferme une partie des Ciccus Amyot et Ser- 
ville; mais non le type d'Olivier, le Cicc. adapn Fabr., 
qui se trouve rejeté plus loin. 


Tettigonia dorsiviltata. 517 


313. T. DORSIVITTATA. (PI. 21, fig. 10.) Walk. 
List. of Hom. 802-10. 


Elongaia, linearis, brunnea ; capite conico, laie canali- 
culaio, prothorace transversim rugoso, anlice incœquali; ely- 
tris basi punctatis, abdomine subius pallide flava; supra brun- 
neo, vitia dorsali et Lateribus flavis; pedibus flavis, tibiis obs- 
curioribus, tibiis anticis dilataiis, apice nigris. 

Varietas B. tota pallida. 


Long. 0,018. Cayenne, Para. Coll : Brit : Mus : et Sign. 


Allongée, linéaire, brune en-dessus, jaune en dessous. 
Tête conique, arrondie à l'extrémité, largement sillonnée ; 
front canaliculé, strié sur les côtés. Prothorax un peu con- 
vexe, fortement ponctué, plus large postérieurement. Ecus- 
son presque lisse, avec la pointe du sommet jaune. Elytres 
brunes , ponctuées à la base, lisses dans le reste de leur 
étendue. Abdomen brunâtre en dessus, avec une bande 
médiane et les bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, les ti- 
bias antérieurs dilatés , extrémité de la dilatation noire vers 
son bord externe, tibias intermédiaires plus ou moins bru- 
nâtres, avec les deux articles des tarses blanchâtres. 


Var. B. Entièrement d’un jaune brunâtre clair en dessus. 
C’est cette variété que j'avais confondue avec la T. acumi- 
nata, Oliv., que je ne connaissais pas en nature, mais que, 
après un examen attentif de la description et de la figure de 
Stoll, j'ai reconnu ne pas devoir être rapportée à la T. dor- 
sivittata Walk., ainsi que je l'avais avancé précédemment ; 
et que je suppose devoir être une variété de la T. phos- 
phorea Linné, dont le prolongement céphalique aurait été 
brisé par accident. 


518 V. SIGNORET. — T'etligonia excavata. 


314. T. EXCAVATA. (PI. 21, fig. 11.) Proc. excarata, Lep. 
etServ.Encycl. meth,vol. X,611-1. Cicc. pervirgatus Amy. 
et Serv. suites à Buff. 573. 2 pl. 11, fig. 1. Cicc. fulvofas- 
ciatus, Gray anim. Kingd. EE, pl. 109, f. 4. T. intermedius, 


cinctipes et rufifacies, Walk. List of Hom. 802, 11, 
12 et 15. 


Brunneo castanea; capite conico, late sulcato, nigricante, 
lateribus ad oculos flavis ; prothorace rugoso punctato, lateri- 
bus late flavis ; subtus flavida, facie fasciis duabus fuscis ; pedi- 
bus pallidis, tibirs anticis dilatalis, apice intus nigris. 

Var. B. Rufa, capite paulo breviori, lateribus late flaves- 
centibus, elytris puncio humerali et fasciis duabus flavis. (Ex- 
cavatus) aliquot tribus (pervirgatus). | 

Var. C. Parvula capite prothoraceque lateribus rubris. Ely- 
tris flavido 4-vittatis ; abdomine nigricante flavo variegato; pe- 
dibus flavidis, brunneo maculatis. | 

Var. D. Parvula ; prothorace lateribus flavis , elytris flavo 
biviutatis ; subtus fusca, pedibus fuscis annulo pallido. 

Var. E. Élytris unicoloribus ; prothorace lateritius, fronte- 
que fascia media, flavis, 

Var. F. Tota nigra. : 


Long. 0,013 4 , 0,018 ®. Para. Brésil. 


Brune. Tête conique, largement sillonnée, noirâtre, avec 
les bords latéraux jaunes vers les yeux, front aplati un peu : 
creusé au sommet et fascié de noir. Prothorax rugueux, 
ponctué , jaune avec une large bande médiane brunûâtre. 
Ecusson brun avec le sommet des angles jaune. Elytres 
brunes avec l’angle huméral et trois fascies jaunes : poi- 
trine avec une ou deux linéoles noires. Abdomen rouge en 
dessus avec les bords latéraux brunâtres; jaune en dessous 


_ Tettigonia ornata. 519 


dans les ® qui forment le type de l'espèce, et brun noirâtre 
avec les sommets des segments plus ou moins jaunes dans 
les & qui forment les nombreuses variétés. Pattes jaunes : 
les tibias antérieurs dilatés; sommet des tibias et tarses 
noirs. 


Var. B. Côtés de la tête largement jaunes. Elytres avec 
un point huméral et deux fascies jaunes ; quelquefois trois. 

Les variétés suivantes, qui sont toutes d, sont PES petites 
que les précédentes. 


Var. C. Côtés de la tête et du prothorax rouges, front 
noir avec une large fascie médiane rouge. Elytres avec un 
point huméral et trois fascies jaunes. Abdomen noir, avec 
les sommets des segments jaunes. Pattes jaunes, les anté- 
rieures et le sommet des cuisses et des tibias noirâtres. 


Var. D. Tête noirâtre avec la fascie frontale jaune. Pro- 
thorax comme dans la variété précédente. Elytres bifasciées 
de jaune. Poitrine, abdomen et pattes noirs, variés de jaune. 


Var. E. Elytres unicolores avec deux macules latérales 
sur le prothorax et la fascie frontale, rouges. 

Var. F. Entièrement noire, excepté la fascie médiane du 
front qui existe encore, et les tibias intermédiaires qui sont 
annelés de blanc. 


On peut croire qu’un jour ou l’autre on trouvera la variété 
toute noire. 


315. T. ORNATA. Teit. ornata, Blanchard, h. nat. nr. 193. 
22. ® testacea, Walk. List. of Hom. 800. 7. 


Rufo brunneu; capite supra fusco, valde sulcato, ad oculos 
flavo maculato, subtus flavo, concavo nigro bivittato; protho- 


520 V. SIGNORET. — T'etligonia ornata. 


race fortiter punctato, transversim rugoso , lateribus dense 
flavo punctato, utrinque antice macula flava; scutello fusco; 
elytris flavo atomariis; subius cum pedibus flavo; tibiis anti- 
cis apice leviter dilatatis. 

Long. & 0,013.0 0,018. Brésil. 


Brunâtre. Tête fortement sillonnée, brune en dessus, ma- 
culée de jaune; jaune en dessous avec deux fascies noires 
transverses : front largement canaliculé. Du reste, même 
forme, même grandeur que la précédente, tant pour les 
variétés que pour le type : elle n’en diffère que par les ély- 
tres, qui sont ici finement ponctuées de jaune avec le som- 
met brun. Aïles transparentes, enfumées vers les bords. 
Abdomen brun maculé de jaune blanchâtre, avec le disque 
des cinquième et sixième segments en-dessus d’un jaune 
rougeâtre. Pattes jaunes, les tibias antérieurs largement 
dilatés et plus ou moins noirs, ainsi que le sommet des 
cuisses et des autres tibias. 


4e GROUPE. 


Depuis l'impression des premières feuilles de ce travail, 
j'ai reçu entières des espèces précédemment décrites d’après 
des individus mutilés; ainsi la T. albipennis, que je plaçais 
dans le groupe des Tettigonides à tête non protubérante, 
possède une protubérance caduque, et c’est là un caractère 
mportant. Cela me force de déplacer mes groupes et d’in- 
sérer ici les espèces à tête protubérante, réservant pour la 
fin celles dont le prothorax a une forme hexagonale. 


1'° Série. 


Tête avec prolongement persistant et filiforme et comme 


implanté sur le vertex, tel est le caractère essentiel de cette 
série. 


Tettigonia Fabrici. 221 


316. T. rABRICnI (PI. 21, f. 12.) C. fasciata, Fab. Mant. 261. 
id. Ent. Syst. 1v. 4-12. id. Syst. Ryng. 4. 12. Stoll f. 29.— 
T. flammea, Oliv. Encycl. 6. 570. — T. fasciata, Burm. 
Handb. 11. 129. 9.— Raph. obliquatus, De Lap. Ann. Soc. 
ent. vol. 1. 415. 3.— T. fasciata, Blanch. H. nat. Ins. nr. 

_ 193. 25. — Am. et Serv. S. à Buif. 573. 1. — Walk. List. 
of Hom. 804-1. 


Parallela, flava; capite fere conico antice fere truncaio et 
appendiculato, mediu sulcato, lateribus basi flavis ; prothorace 
rugoso , flavo, vitia media brunnea; elytris fasciis Æ-flavis, 
duabus primis obliquis, posteriore angusta; subtus pallide 
flavida ; abdomine supra roseo ; pedibus pallidis ; tibiis apice 
summo fusco. & ?. 


. Long 0,018. Brésil. 


Parallèle, jaune.Tête sillonnée, presque conique. arrondie 
à l'extrémité, d’où part un appendice filiforme arrondi, re- 
courbé de bas en haut, et présentant deux bandes latérales 
brunes ; vertex avec une fascie médiane brune ; front aplati 
au milieu et présentant deux fascies linéaires transverses: la 
supérieure, partant de l’œil, coupe horizontalement le front 
pour se rendre à l’autre œil ; l’inférieure passe par la suture 
du chaperon et du front , et se continue sur les côtés de la 
poitrine (episternum, Kol.). Prothorax presque quadrilatère, 
rugueux, jaune, avec une fascie médiane brune. Ecusson 
brun, Elytres brunes, avec quatre fascies jaunes, les deux 
premières obliques, la postérieure étroite. Poitrine jaune. 
Abdomen rosé en dessus, jaune en dessous ainsi que les 
pattes ; sommet des tibias brun, les antérieurs faiblement 
dilatés. 


522 V.SIGNORET. —- 7”. phosphorea et rugosa. 


317. T. prosPhoREA, Linné. Syst. nat. Ins. 11. 704. 4. Fab. 
Sp. Ins. 11. 314-5. — Id. Mant. n. 313-5. Id. Ent. Syst. 
1V. 35.—Id. Syst. Ryng. 2. 5. — Stoll. f. 42. 43. — Cicc. 
filirostris , De Geer. Mém. nr. 301. 4. pl. 32. f. 2.—Fulg. 
adscendens, Fab. Mant. 260. 11. — Id. Ent. Syst. 1v. 4. 
11.—Id. Syst. Ryng. 3. 12.—Germar 1v. 58.— Raph. cu- 
priventris, De Lap. Ann. Soc. ent. vol. 1. 414.2. — T. 
phosphorea, Burm. Handb. 51. 120. 10. — Blanch. H. nat. 
11, 193. 2-6. Am. et Serv. S. à Buff. 4##=2. Walk. List. 
of. Hom. 805. 2. — Raph. angusta 1d. — Id. 806. 5. 


Paraliela, brunnea; capite fere conico, untice fere truncato 
et appendiculato, medio sulcato, basi et lateribus flavis; pro- 
thorace fortiler punctato, flavo, vitta media vage brunnea; 
elytris brunneis, immaculatis; subtus lutea, facie strigosa, 
brunneo fasciata; pedibus luteis, tibiis apice fuscis & ©. 


Var. Elytris brunneis, flavo quitatis. 


Long. 0,018. — Cayenne. Brésil. 

Pareille à la précédente pour la forme et la grandeur, 
elle n’en diffère absolument que par la coloration des élytres, 
qui sont brunes, immaculées (angustus, Walk.) ou criblées 
de petites taches jaunes. 


318. T. RuGOSA. (PI. 21, fig. 13). 


Flava ; capite medio sulcato, sulco et linea arcuata basali 
nigris, apice appendice lineari flavido ; prothorace antice 
angustiore, dense nigro punctulato; antice nigro strigato; 
scutello nigro signato; elylris parallelis, densissime nigro 
punctatis, lateribus tantum et apice anguste flavis, vitiis 4- 
transversis nigris ; abdomine pedibusque flavis, his nigro-va- 
riegatis ©. 


Long. 0,015. — Brésil. Coll. Spinola. 


es 


Teltigonia brevis. 923 


Jaune. Tête avec un prolongement filiforme pâle : sillon 
médian et une ligne arquée un peu au-dessus des yeux, 
noirs. Prothorax rugueux plus étroit antérieurement, avec 
des impressions suboculaires profondes, pointillées de noir. 
Ecusson maculé de noir. Elytres fortement ponctuées de 
noir, rugueuses, laissant des espaces latéraux entièrement 
jaunes et quatre fascies transverses noires. Pattes jaunes: 
les tibias antérieurs non dilatés et annelés de noir. 


4e GROUPE, 2e Série. 


Cette série comprendra les espèces à prolongement cépha- 
lique épais continuant plus ou moins les bords latéraux de 
la tête et non comme implanté. 


319. T. Brevis. (PL. 21, fig. 14.) Walker List. of Hom. 
| 807. 7. 


Fusco brunnea, fere opaca, undique punctata ; capite co- 
nico, antice producto, uttenuato, TeéCUTvo, Summo truncato ; 
prothorace rugoso, medio transversim impresso ; scutello lato, 
rugoso, transversim medio-sulcato; elytris rugosis, apice cya- 
neo-pruinosis, subtus cum pedibus fusco-brunnea. 


Long. 0,014. — Vénézuéla. Coll : Brit : Mus : et Mus : 
roy : de Berlin. 


D'un brun foncé un peu couleur de poix sur la tête; en- 
tièrement ponctuée et terne. Tête conique avec une protu- 
bérance épaisse, arrondie, tronquée à l'extrémité, conti- 
nuant la tête sans point visible d'insertion, et légèrement 
relevée; vertex sans sillon appréciable; rebord antennaire 
très petit; front ne formant qu'un plan avec le chaperon et 
la protubérance céphalique; chaperon en forme de coin; 
rostre petit, court. Prothorax très rugueux avec une im- 


524 V. SIGNORET. —— T'. reflexa et nervosa. 


pression de chaque côté et une médiane près le bord anté- 
rieur. Ecusson à sommet globuleux. Elytres rugueuses , 
ponctuées et recouvertes d’une pruinosité bleuâtre. 


320. T. REFLEXA. (PI. 21, fig. 15). Rh. attenuatus, Walk. 
List. of Hom. 806. 6. 

Tota nigra ; capite nitido basi sulcato, antice producto et 
leviter recurvo, elytris cyaneo nigris ; alæ hyalincæ, apice ni- 
gro: pedes brunne. 

Long. 0,016. — Côtes ouest de l'Amérique. Coll : Brit : 
Museun. 

Entièrement noire. Tête lisse, sillonnée à la base, avec 
une protubérance antérieure en forme de fer de lance, mais 
recourbée sur elle-même à angle droit. Elytres lisses d’un 
noir bleuâtre, avec quelques reflets cuivrés. Ailes hya- 
lines dans la plus grande partie de leur étendue, et noir bru- 
nâtre au sommet. Abdomen noirâtre, avec le sommet des 
segments couleur poix. Pattes brunes. 


5e GROUPE. ire Série, 


Ce groupe renfermera les espèces à prothorax plus ou 
moins hexagonal, et, la première série, les espèces dont les 
ocelles sont plus rapprochés entre eux que des yeux, et 
ayant un prolongement céphalique caduque. 

ie 321. T. NERvOSA. (PI. 21, fig. 16). 

Elongata, pallidè lutescens; capite obscuro, conico, acumi- 
naio, medio sulcato, apice paulo recurvo; prothorace convexo, 
antice medio-foveolato ; scutello magno; elytris elongaïis, 
parallelis, farinoso-albidis, brunneo reticulatis ; pedibus pal- 
lide lutescentibus. 

Long. 0,017. — Colombie. Coll : Mus : de Stockholm. 


Tettigonia cuspidataet rugicollis. 525 


Allongée, d’un jaune pâle. Tête obscure, conique, acu- 
minée et un peu recourbée, avec un fort sillon; front aplati, 
Prothorax convexe, avec une fossette médiane au bord an- 
térieur : le postérieur fortement concave. Ecusson grand à 
extrémité un peu relevée. Elytres blanchâtres longues avec 
les nervures très irrégulières et brunâtres. Ailes d’un blanc 
laiteux. Abdomen et poitrine jaunâtres, plaqués de taches 
farineuses. Pattes jaunes. 


Tout l’insecte plus ou moins farineux. 


322. T. cuspipATA. (PI. 21, fig. 17.) 


Luiea, capite conico, apice acuminato, medio sulcato; pro- 
thorace rugoso , gibbo margine poslico nigricante; scutello 
minore ; elytris elongatis, rufulis, punciatis, nervis irregula- 
ribus; abdomine pedibusque luteis. 

Long. 0,015. Brésil. Coll. Spinola. 


Jaune. Tête conique, acuminée fortement sillonnée. Pro- 
thorax rugueux, très convexe , angles huméraux arrondis, 
le bord postérieur très concave et noirâtre. Ecusson petit. 
Elytres allongées, jaune rougeâtre, ponctuées, rugueuses, et 
avec des nervures fortes et très irrégulières. Abdomen et 

pattes jaunes. 


323. RugicoLLiIs. (PI. 21, fig. 18.) 


Lutea ; capite elongato, conico, basi medio foveolato; pro 
thorace leviter convexo, rugoso, spatiis interdum majoribus, 
lœvibus, laieribus marginatis, angulis posticis prominentibus ; 
scutello basi inæquali; elytris candidis utrinque, punctis 4- 
nigris ®. 

Long. 0,016 sans l'appendice, et 0,022 avec l’appendice. 
— Mexique. Coll. Signoret ; recueillie par M. Salé. 


# 


526 V. Srenorer. T'etligonia albipennis. 


Cette espèce, que nous avions toujours vue sans appendice 
céphalique, se trouve en avoir un en forme de lame très 
mince. En examinant attentivement toutes les espèces de ce 
groupe, on voit qu’elles doivent toutes avoir ce prolonge- 
ment, car elles ont toutes une cicatrice circulaire au sommet 
de la tête, et même quelques individus présentent un petit 
pédoncule sur lequel il viendrait se contourner avant d’aller 
s’insérer dans la cicatrice. Quelle est la nature de ce pédon- 
cule et à quoi sert-il? Nous l’ignorons, Il en est ainsi de 
beaucoup d'organes que nous étudions chez les insectes. La 
possession de cette espèce m'a fait du reste étudier plus 
attentivement ce groupe, qui se trouvait formé avant moi 
d’une seule espèce, tandis qu'aujourd'hui je puis en décrire 
quatre espèces bien distinctes. 

Jaune, avec les élytres blanc de neige, quadri-ponctuées 
de noir. Tête jaune conique, avec une fossette basilaire; 
front aplati et faiblement canaliculé, avec des stries trans- 
verses. Appendice lamelleux , flexible, presque deux fois 
plus long que la tête. Prothorax convexe très rugueux, les 
rugosités généralement d'un jaune plus clair, bord posté- 
rieur fortement échancré, les angles huméraux anguleux et 
un peu rebordés. Ecusson lisse. Elytres blanches, à nervures 
à peine visibles et offrant quatre petits tubercules noirs; le 
premier à l'angle huméral, le deuxième dans l’espace radial 
(aire super. Kol.), le troisième vers le milieu de l’élytre, le 
quatrième plus loin Abdomen et pattes jaunes. 


324. T. ALBIPENNIS, Fab. Syst. Ryng. 62. 3. Am. et Serv., 
Suites à Buffon. 572. Walk. List. of Hom. 798. 


Luiea; capite breviter conico, subobtuso, fronte trans- 
versim impressa; prothorace basi valde convexo, rugoso, 


Tettigonia nigropunctata. 527 


medio emarginato , scutello lœvi; elylris candidis, basi et 
medio 2-lineolis angustissimis fuscis ; abdomine pedibusque 
flavis. &. : 

Long. 0,018. — Brésil. 


Jaune, avec les élytres blanches, celles-ci présentant l’es- 
pace radial limité par une petite nervure noire et une autre 
sur le disque radial qui réunit la première nervure à la qua- 
trième discoidale; cette couleur toujours identique s'étend 
un peu sur les première et quatrième nervures discoiïdales ; 
du reste, ces nervures lisses et peu visibles, le sont à peine 
au sommet, où elles sont assez irrégulières. Tête conique, 
un peu striée sur les côtés en dessus, et striée transversale- 
ment en dessous ; front canaliculé ; ocelles plus rapprochés 
des yeux que de la ligne médiane. Prothorax très convexe, 
rugueux, à bord postérieur fortement échancré; angles 
huméraux très arrondis. Ecusson lisse. Abdomen jaune en 
dessus, plus ou moins blanchâtre et recouvert d’une pubes- 
cence farineuse en dessous. Pattes jaunes, les tibias posté- 
rieurs fortement et densément épineux au côté externe. 


325. T. NIGROPUNCTATA. 


Pallide lutescens; capite conico, leviter convexo, basi trans- 
versim impresso, prothorace rugoso, farinoso , margine pos- 
tico aurantiaco; scutello basi inæquali ; elytris candidis, basi 
duobus aut tribus atomis alteraque ad medium, nigris. & &. 


Long. 0,018 à 20. — Mexique. Coll. Signoret. 
De toutes ces espèces, celle qui se rapproche le plus de la 


précédente en diffère par une forme plus allongée, moins 
épaisse par conséquent. Tête plus allongée; plus lisse, front 


528  V. SiGNoRET. — T'ettigonia bituberculata. 


plus aplati. Prothorax moins convexe, simplement ponctué, 
les angles huméraux anguleux sans être rebordés. Elytres 
présentant deux ou trois points axillaires noirs, et un sur le 
disque radial. Abdomen & avec le sommet des segments 
blanchâtre. ; 

Obs. Si je n'avais vu un grand nombre de ces individus, 
je n’aurais osé en faire des espèces , mais leurs caractères 
distinctifs, que je crois avoir mis en évidence, m’y ont auto- 
risé. 


326. T. BITUBERCULATA. (PI. 21, fig. 19.) 


Lutea; capite breviter conico, obtuso, basi brunneo bipunc- 
Lalo ; prothorace rugoso, antice inæquali, medio postice utrin- 
que tuberoso, angulis postice prominentibus, margine postico 
emarginato ; scutello rugoso , medio sulcato ; elytris candidis, 
utrinque punclo humerali et lineola fuscis. & . 


Long. 0,020. Rio-Negro. Coll. Signoret. 


La plus facile à distinguer de toutes ces espèces blanches, 
elle est remarquable par les deux tubercules en forme de 
croissant que l’on voit sur son prothorax. Tête lisse en des- 
sus, faiblement aplatie en dessous, de même forme que 
dans l’albipennis, et présentant deux macules basilaires d’un 
brun rougeâtre. Prothorax tuberculeux, fortement ponctué; 
angles huméraux anguleux. Elytres blanches, avec un point 
axillaire, une linéole vers l’espace radial, et le bord interne 
du tiers apical noir; nervures fines et très anastomosées au 
sommet. Abdomen et pattes comme dans les précédentes. 


me (D ne 


OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES 
SUR DIVERS INSECTES 


RECUEILLIS A MADAGASCAR. 


(5° partie (1). 


Par M. le D' CH. COQUEREL. 


= 


(Séance du 13 Décembre 1854.) 


BOMBYX DE MADAGASCAR QUI FOURNISSENT 
DE LA SOIE. 


Obligé de quitter Paris par suite des exigences de mon 
service militaire, je me suis vu forcé de prier M. Guérin- 
Méneville, dont l'obligeance est infinie, de présenter en mon 
nom à la Société d’acclimatation un mémoire sur les Bom- 
byx de Madagascar qui fournissent de la soie et dont la cul- 
ture dans nos colonies pourrait peut-être être utile à l’in- 
dustrie.-Ce travail devant paraître dans le receuil des 
mémoires de cette Société , je me bornerai pour le moment 
à présenter la description de ces espèces intéressantes. 

On connaissait depuis longtemps ces grandes poches de 
soie qui garnissent souvent toutes les branches principales 
de plusieurs arbres de Madagascar appartenant pour la plu- 


(1) Voyez 2®Série, T. VI (1848), p. 177 et 275 ; T. X (1852), p. 
309, et 3° Série, T, Lil (1855), p. 167. 
3° Série, TOME 1. 34 


530 CH. COQUEREL. 


part à la famille des Légumineuses (Sutria Madagascarien- 
sis, Mimosa Lebbek. etc.), mais on n'avait jamais décrit les 
insectes qui forment ces cocons avec lesquels les Malgaches 
tissent des étoffes remarquables par leur éclat et leur soli- 
dité. 

Les plus communes sont faites par les cocons d’un 
Bombyx que M. Boisduval avait désigné, sans donner sa 
description, sous le nom de Bombyx Radama. Les chenilles 
de cette espèce vivent en société à la manière de nos proces- 
sionnaires et après avoir filé en commun une énorme poche 
qui a souvent plusieurs pieds de long, elles forment dans 
l'intérieur un cocon particulier à chacune d'elles et y accom- 
plissent leur métamorphose dernière. 

Une autre espèce que je décris sous le nom de Bombyx 
Diego provient de Diégo-Suarez, sur la côte N. O. de Mada- 
gascar. Les mœurs de sa chenille sont les mêmes, mais la 
soie qu’elles filent est plus fine et plus blanche. 

M. Boisduval a bien voulu m’autoriser à décrire un autre 
Bombyx qui provient de Natal et dont la chenille a les mê- 
mes habitudes. La soie qu’elle fournit est employée par les 
naturels du pays comme celle de nos espèces Malgaches. 


Bomgyx RADAMA. 


Corps d'un jaune fauve, velu ; antennes noires ; ailes blan- 
ches plus ou moins teintées de jaune à la base; les supérieures 
noires à leur extrémité; le noir est le plus souvent bien limi- 
té, mais quelquefois il est moins nettement circonscrit et au 
lieu d'occuper comme d’ordinaire au moins le premier tiers 
supérieur de l'aile, l'extrémité seule présente une coloration 
noirdire qui dans ce cas se continue sur les p ncipales ner- 


Bombyx radama. 531 


vures des ailes supérieures et même souvent sur ES des 
ailes mférieures. 

Le mäle a les antennes largement pectinées, elles le sont 
à peine chez la femelle. Le corps est atténué à l'extrémité 
dans le premier, tandis que les derniers segments abdomi- 
naux de la seconde sont élargis et couverts de poils d’un 
roux doré. Les tarses sont noirs et les cuisses garnies de 
poils fauves dans les deux sexes. 

Les ailes sont portées en toit dans le repos, les inférieu- 
res étant alors presque entièrement couvertes par les supé- 
rieures. Les deux sexes sont pe agiles et leur vol est très 
lourd. 


Dimensions : mâle, long. {8 à 20 mil., enverg. 58 à 60. 
femelle, long. 26 à 28, enverg. 72 à 75. 


Chenille. D'un gris jaunâtre avec la tête d’un brun fauve. 
Une ligne dorsale d’un brun jaunâtre règne sur toute la face 
supérieure du corps. Le premier segment porte à sa face 
supérieure et de chaque côté une éminence quadrilatère, 
transversale, glabre, en dehors de laquelle se trouve deux 
ou trois tubercules noirs piliféres. Les segments suivants 
présentent de chaque côté de la ligne médiane une série de 
gros tubercules noirs garnis de poils longs et raides, qui 
vont en grossissant jusqu’au dernier anneau. En dehors de 
cette série principale, il existe sur chaque segment deux ou 
trois autres tubercules de la même couleur que les précé- 
dents, mais beaucoup plus petits, garnis comme les premiers 
de poils brunâtres dont ceux qui ornent les plus externes 
sont les plus iongs. Les pattes ambulatoires sont au nombre 
de six et les fausses pattes au nombre de huit dont deux 
anales. 


532 CH. COQUEREL. 


Très commune à Sainte-Marie de Madagascar sur le Sutria 
Madagascariensis et le Mimosa Lebbeck (bois noir des créoles 
de Bourbon). 


Bomgyx DIEGo. 


Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est un 
peu plus petite. La coloration au lieu d'être d’un blanc 
argenté comme dans le Bombyx Radama est d’un jaune 
plus ou moins pàle. Le corps est d'un fauve jaunâtre assez 
velu, les antennes sont noires. Les ailes supérieures sont 
jaunes depuis la base jusqu’un peu au-delà de leur milieu 
où se voit une bande oblique blanchâtre qui sépare le jaune 
du noir de l’extrémité. Les ailes inférieures sont d’un jaune 
pâle. Les pattes sont semblables dans les deux espèces. 

La femelle présente la même coloration que le mâle et 
son abdomen est conformé comme chez son congénère. 

Je ne connais pas la chenille de cette espèce, mais par les 
débris que j'ai trouvés dans les cocons, je suppose qu'elle a 
beaucoup d’analogie avec celle du B. Radama, mais je crois 
qu’elle est moins garnie de poils. 


Provient de Diégo-Suarez. 


BoMBYx PANDA. 


Corps d'un brun rougeâtre avec une bande de poils d’un 
blanc jaunâtre située au bord supérieur du prothorax. Anten- 
nes pectinées, noires. Ailes supérieures d’un blanc assez pur 
en dessus, très légèrement teinté de jaune, bordées de fau- 
ve; divisées vers leur milieu par une bande fauve, verticale, 
un peu élargie vers son milieu et son extrémité supérieure 


Bombyx panda. 533 


qui se porte légèrement en dedans ; de son extrémité infé- 
rieure part une autre bande oblique de la même couleur, 
qui se dirige en haut et atteint le bord supérieur de l'aile un 
peu au delà du milieu de l’espace qui sépare le bout de laile 
de la première bande; entre ces deux bandes verticales il en 
existe encore deux autres horizontales qui, partant du bord 
externe, viennent se joindre à la première en traversant la 
seconde. Ailes inférieures d’un blanc jaunâtre bordées de 
jaune clair, présentant un peu au-delà de leur milieu les 
traces d’une bande jaunâtre parallèle au bord inférieur. En 
dessous le blanc de l’aile est moins pur et plus teinté de 
jaune, surtout pour les supérieures. | 


L’abdomen présente dans les deux sexes la même dispo- 
sition que dans l'espèce précédente. 

Dimension : Long. 25 mill., Enverg. 62. 

La femelle seule est connue. 


De Port-Natal. Collection Boisduval. 


Les poches des chenilles des Bombyx Radama et Diego 
sont attaquées par un parasite qui détruit une quantité consi- 
dérable d'individus. C’est un Lépidoptère de la famille des 
Pyralides et appartenant au genre Chilo qui occasionne ces 
ravages. Sa chenille se développe aux dépens des tissus 
graisseux de la chrysalide du Bombyx ; elle épargne la che- 
nille et ne commence à se montrer que lorsque le cocon est 
formé; il est probable que ses œufs ont été déposés sur le 
corps de la chenille du Bombyx. Cet œuf n’éclôt que lorsque 
la seconde métamorphose est terminée ; la larve qui en 
sort dévore entièrement la chrysalide et n’épargne que l’en- 
veloppe cornée, puis elle file un cocon composé de quelques 


534 CH. COQUEREL. — Chilo carnifex. 


brins très blancs dans l’intérieur de celui de sa victime et 
accomplit en son lieu et place sa métamorphose dernière. 


Voici la description de cet insecte meurtrier. 


CHILO CARNIFEX. 


Les ailes supérieures présentent une teinte générale d’un 
gris bistre argenté plus ou moins foncé ; elles sont traver- 
sées par deux bandes d’un gris argenté, sinueuses, verticales, 
un peu obliques, dirigées vers le bord supérieur, l’interne 
en dedans et l’externe en dehors : l’espace qui les sépare est 
plus obscur que le reste de l'aile, surtout le long de leur 
bord, et présente un peu avant le bord supérieur une tache 
noire bordée de gris argenté. Le bord externe est garni d’une 
ligne de points noirs en dehors de laquelle se montrent les 
franges de l'aile qui sont d’un blanc argenté grisâtre. La 
même coloration occupe les ailes inférieures, dont le bord 
externe et les nervures, surtout à leur terminaison, offrent 
une teinte d'un gris jaunâtre. Le thorax présente la même 
coloration que le fond des aïles supérieures, l’abdomen par- 
ticipe davantage de celles des inférieures, mais la couleur 
est plus foncée dans le premier. 

La femelle est un peu plus grande que le mâle et présente 
la même coloration. Elle n’en diffère que par ses antennes 
filiformes et la dimension un peu plus considérable de l’ab- 
domen. 

La chenille est très lisse, dépourvue de poils. Sa couleur 
est d’un jaune pâle avec la tête brune et deux taches de la 
même couleur sur le premier segment thoracique. Elle porte 
six pattes thoraciques et huit fausses pattes abdominales. 


© © CO Re 


REMARQUES SYNONYMIQUES 
SUR LE GENRE Âybalus, ET OBSERVATIONS SUR LES ES- 
PÈCES DE CETTE COUPE GÉNÉRIQUE QUI HABITENT 


PARTICULIÈREMENT LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU 


NORD DE L'AFRIQUE. 


Par M. H. LUCAS. 


(Séance du 26 Avril 1854). 


Lorsque l’on veut, en étudiant l’Entomologie, s’astreindre 
à suivre un ordre chronologique, or est à chaque pas arrêté 
par les difficultés ; et ces difficultés n’existent pas pour les 
animaux articulés seulement ; elles doivent, par analogie, se 
présenter aussi pour les sciences naturelles en général. J’ai 
signalé dans le Bulletin de nos Annales, 3e série, tom. I, 
p. XxI1 (1853 ), une espèce fort curieuse de Lamellicorne, 
à laquelle j'ai donné le nom d'Hybalus Doursii. Désirant 
savoir si c'était bien dans le genre Hybalus que je devais 
ranger cette espèce, je consultai les auteurs, et voici les 
remarques synonymiques auxquelles j'ai été conduit par 
l’étude chronologique des ouvrages que j’ai compulsés. 

M. Brullé a créé sous le nom de Geobius, dans son Expé- 
dition scientifique de Morée, Sc. phys., tom. 3, {re partie, 


36 H. Lucas. 


Zool., p. 172 (1832), une nouvelle coupe générique qui a 
été adoptée par un très grand nombre d’entomologistes , 
parmi lesquels je citerai M. de Castelneau, dans son His- 
toire naturelle des insectes, tom. 11, p. 108 (1840) ; M. Mul- 
sant, dans son excellent travail sur les Coléoptères de 
France (Lamellicornes), p. 339 (1842), et M. Gaubil, dans 
son catalogue synonymique des Coléoptères d'Europe et 
d'Algérie, p. 91 (1849). 

C'est sans doute par inadvertance que l’auteur de l’Ento- 
mologie de la Morée a donné à ce Lamellicorne le nom de 
Geobius (1), car cette dénomination avait déjà été employée 
antérieurement par Dejean, dans son spéciès général des 
Coléoptères, tome v, supplément, p. 604 (1831), pour un 
genre de la famille des Carabiques, et de la tribu des Patel- 
limanes ‘Geobius pubescens, Dej., op. cit., tom. v, p. 606). 
Je dois ajouter que M. Heer, dans sa Fauna Coleopterorum 
helvelica, p. 192 (1841), a donné aussi le nom de Geobius à 
un genre de la famille des Brachélytres ( Geobius plagiatus 
et Kunzei, op. cit., p. 193, Nos 1 et 2). M. Guérin-Méneville, 
dans son Iconographie du Règne animal de Cuvier, pl. 22, 
fig. 1, 1 a (1835), rapporte au genre Ægialia, de Latreille, 
Règne animal de Cuvier, tome 4, p. 540 (1829) le genre 
Geobius de M. Brullé, quoique cependant Latreille, dans 
l'établissement de cette coupe générique créée aux dépens 
des Aphodius, de Fabricius, ne cite comme faisant partie de 
son genre Ægialia que le Psammodius arenarius de Gyl- 
lenhal, Scarabœus globosus, Panzer, Aphodius arenarius, 


(1) M. Brullé, dans le tome VI de son Histoire naturelle des In- 
sectes, p. 319 (1837), a rectifié cette inadvertance , car il adopte le 
nom d’Hybalus donné par Dejean dans son Catalogue des Coléop- 
tères, 3° édition, p. 165 (1837). 


Genre Æybalus 537 


Fabricius. Dejean, dans son catalogue, Ire édition, p. 55 
(1821) avait aussi rapporté le genre Geobius de M. Brullé 
aux Ægialia de Latreille, mais cette manière de voir du 
savant auteur du spéciès des Coléoptères n’a pas été suivie 
dans la 3e édition de son catalogue, car c’est dans le genre 
Hybalus, p. 265 (1837) que les Geobius de M. Brullé se 
trouvent placés. Germar, dans sa Fauna Inseciorum Europeæ 
(1837 ? ), adopte le nom d'Hybalus donné par Dejean, et il 
caractérise cette coupe générique, qui au reste l'avait déjà 
été par M. Brullé, dans son Expédition scientifique de 
Morée, Sc. phys., tom. 3, Ire partie. Zool. p. 172 (1832). 
Enfin, en dernier lieu, M. Brullé, dans le tome 6°, de son 
Histoire naturelle des Insectes, p. 219 (1837), ne considère 
plus son genre Geobius(1), que comme une division de celui 
d'Hybalus, signalé seulement par Dejean, dans son catalogue 
des Coléoptères, 3e édition, p. 165 (1837). 

D'après les remarques synonymiques que je viens d’expo- 
ser, c’est le nom d'Hybalus qui doit être adopté, et si je 
fais suivre cette dénomination du nom de M. Brullé, c'est 
parce que cet entomologiste est le premier qui a caractérisé 
ce genre en 1832, dans son Expédition scientifique de 
Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172, tandis 
que Dejean a seulement substitué le nom d’Hybalus à celui 
de Geobius in catalogue , 3° édition, p. 165 (1837). Quant à 
ce dernier nom, il doit être mis en synonymie, non seule- 
ment parce qu’il forme un double emploi, mais parce qu’il 
a été employé antérieurement pour désigner une coupe 


(1) Cette dénomination a été aussi adoptée par M. Westwood 
dans un travail avant pour titre : On the Lamellicorn Beetles which 
possess exserted Mandibles and Labrum, and 10-jointed Antennæ in 
the Trans. of the Entom. Society of London, t. 4, p. 171 (1846). 


538 H. Lucas. 


générique dans la famille des Carabiques. Pour celui 
d’Ægialia, qui doit être regardé aussi comme un synonyme 
du genre Hybalus, je me demande ce qui a pu engager 
MM. Dejean et Guérin-Méneville à placer les Geobius parmi 
les Ægialia de Latreille, ce législateur de l’entomologie 
ayant surtout signalé l'espèce qu'il considérait comme type 
de cette coupe générique, avec lesquels les Geobius n’ont 
cependant aucune analogie. Si maintenant je passe à la 
synonymie des espèces qui composent actuellement le genre 
Hybalus ; je vois que Germar, in Fauna Insectorum Eu- 
ropeæ (1), a confondu l’Hybalus cornifrons de M. Brullé, 
avec l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius. En effet, si on 
lit attentivement la description donnée par Fabricius, de 
cette espèce, in Supplement. Entomologiæ systematicæ, 
p. 31, Nos 172 à 173 (1798), et in Systema eleutheratorum, 
tom. 1, p. #4, No 65 (1801), on voit qu'il ne signale nulle- 
ment les deux protubérances séparées par une fossette que 
présente la partie antérieure du prothorax de l’Hybalus 
cornifrons. Cet auteur dit in Suppl. Entom.., p. 31, Nos 172 
à 173 (1798), et in System. Eleuth., tom. 1, p. 44, N°65 
(1801) : thorax gibhus, nitidus, ater ; cette phrase de Fa- 
bricius caractérise parfaitement l’Æybalus (Copris) Dorcas, 
ou espèce à prothorax lisse, et je crois que c’est réellement 
à ce Lamellicorne qu’il faut rapporter la diagnose de l’en- 
tomologiste de Kiel, dont les termes ne doivent laisser aucun 
doute dans l'esprit de tout entomophile qui voudra bien 
apprécier la valeur des caractères spécifiques ; car si le 
Copris dorcas, décrit par Fabricius, avait eu le thorax bitu- 


(1) Et non Suec. par erreur typographique sans doute, in Mulsant, 
Histoire naturelle des Coléoptères de France (Lamellicornes), p. 339 
(1842). 


Genre Hybalus. 539 


berculé, je ne doute pas que cet auteur n'eût mis : thorax 
bituberculatus (1). | 

M. Mulsant, dans son Histoire naturelle des ce 
de France (Lamellicornes), p. 339 (1842), a confondu aussi 
ces deux espèces, puisqu'il considère comme synonyme de 
l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius, le Geobius cornifrons 
de M. Brullé. Lorsque M. Mulsant a établi les caractères 
spécifiques de l’Hybalus (Copris) dorcas, il est probable qu’il 
n’avait en sa possession qu'un très petit nombre d'individus 
de cette espèce, car je.ne doute pas que si le consciencieux 
auteur des Coléoptères de France eût possédé en nombre le 
Geobius qu’il cite comme à l’état normal, p. 339, il n’eût été 
conduit à faire de ce Lamellicorne une espèce distincte. En 
effet, je crois que M. Mulsant n’a pu examiner que quelques 
individus chez lesquels le prothorax est creusé, en devant, 
d'une fossette et seulement subiuberculeux aux côtés de 
celle-ci ; c’est, sans aucun doute, cet individu mâle que 
M. Mulsant considère comme étant à l’état normal, et qui 
doit être l’Hybalus (Geobius) cornifrons de M. Brullé. Au 
sujet de cette espèce, il me semble que M. Brullé a eu tort 
de dire que | Ægialia (Geobius) dorcas figuré par M. Guérin- 
Méneville est son Geobius cornifrons (2); ce n’est pas cette 
espèce que ce savant a voulu rescrésenter, mais bien le 
Geobius (Copris) dorcas de VFabricius. Ce qui a engagé 


(1) M. Chevrolat croit que le Scarabœus glabratus, Fabr., Ent., 
Syst., tom. 1, p. 68, n° 226 (1792) doit être considéré comme étant 
la femelle de l'Hybalus (Copris) dorcas de Fabr. in Suppl. En- 
tom. Syst, p. 31, n°° 172 et 173 (1798). À 

(2) Cette erreur a été reproduite par M. de Castelneau dans son 
Histoire naturelle des Insectes, au sujet de la synonymie du Geobius 
cornifrons, tom. 2, p. 108, n° 1 (1840). 


540 H. Lucas. 


M. Brullé à dire dans l'Entomologie de la Morée, tome 3, 
Jre partie, Zool., p. 173, que M. Guérin-Méneville ayant 
représenté cette espèce, il était inutile de la figurer de 
nouveau, c'est que ce Lamellicorne, en effet, a été figuré 
sous le nom d'Ægialia cornifrons (1), Guérin, et ce n’est 
qu'en 1844 que cette erreur a été reconnue par M. Guérin- 
Méneville, qui lui-même l’a rectifiée dans le texte explicatif 
de son Iconographie, tome 3, p. 81. Du reste, la confusion 
qui a été faite par MM. Brullé, de Castelneau et Mulsant, 
du Geobius dorcas de Fabricius, avec le Geobius cornifrons, 
Brullé, confusion qui a été suivie par Dejean, in catalog. des 
Coléopt., p. 165 (1837) où l’Hybalus (Copris) dorcas de 
Fabricius, porte aussi le nom d’Hybalus lœvicollis; par 
M. Germar, in Fauna Insectorum Europeæ (1837 ?), et par 
M. Sturm, in catalog. der Kæfer, sammlung, p. 113 (1843) 
a déjà été consignée dans le tome 2e de mon Histoire natu- 
relle des animaux articulés de l'Algérie, p. 267 (1849). 
Pendant longtemps le genre Hybalus a été représenté par 
deux espèces : l’'Hybalus { Copris), dorcas (2), Fabr., et 
l'Hybalus cornifrons, Brullé. Ces deux espèces habitent 
l'Algérie ; elles se trouvent aussi en Morée et en Sicile, et 
je ne m'explique pas ce qui a pu engager les auteurs du 


(1) Guérin in Iconogr. du Règne animal de Cuvier, Ins., PI, 22, 
fig. 1,14a,16,1cet1d(1835), Ægialia dorcas, ejusd. in texte 
explicatif de l’Iconographie du Règne animal de Cuvier, t. 3, p. 81 
(1844). 

(2) C’est M. le professeur Germar qui, le premier, a mis sur la 
voie les entomologistes au sujet du genre dans lequel doit être placé 
le Copris dorcas de Fabricius ; cette curieuse observation synony- 
mique à été publiée dans la Revue entomologique de M. G. Silber- 
mann, t. 4, p. 112 (1836). 


Genre Hybalus. 541 


Catalogus Coleopterorum Europeæ Herausgegeben von Ento- 
mologischen verein in Stettin (1852) à ne pas avoir considéré 
ces Lamellicornes comme étant des Coléoptères d'Europe, 
car dans l’ouvrage que je viens de citer, il n’est nullement 
question de cette coupe générique. 

C’est en 1849 que j'ai fait connaître une troisième espèce 
de ce genre remarquable, et cet Hybalus a été représenté 
dans mon Histoire naturelle des animaux articulés de 
l'Algérie, tome 2, p. 267, pl. 14, figure 6 (1849). J'ai 
rencontré celte jolie espèce (Hybalus (Geobius) tricornis) 
dont je ne connais que le mâle, errante dans les grandes 
forêts de chênes-liéges du cercle de la Calle. 

À partir de 1849, ce genre est resté stationnaire , et ce 
n’est qu’en 1853, que notre collègue M. le docteur Dours, 
pendant un séjour très prolongé qu'il fit à Ponteba, sur les 
bords du Chélif, à découvert une quatrième espèce fort 
curieuse de ce genre, à laquelle j'ai donné le nom d’Hybalus 
Doursii. Cette espèce a été consignée dans le Bulletin 
de la Société entomologique de France, 3° série , tome 1, 
p. xxII (1853). 

Pendant que j’explorais, en 1850, les plateaux de Médéah 
et de Boghar , localités où les Hybalus dorcas et cornifrons 
sont assez abondamment répandus, je découvris une cin- 
quième espèce de ce genre singulier. Cet Hybalus se plaît 
sous les pierres, je l'ai rencontré rarement errant; sa 
corne est très petite, et c'est à cause de cette particularité 
que je propose de désigner ce Lamellicorne sous le nom 
d’Hybalus parvicornis. Enfin M. L. Fairmaire, dans les 
Annales de la Société entomologique de France, 2e série, 
tom. 10, p. 84 (1852) a décrit une espèce très remarquable 
de ce genre, à laquelle il donne le nom de Geobius Tingi- 


5492 H. Lucas. 


tanus, et qui a été découverte aux environs de Tanger, par 
M. Favier. On connaît donc actuellement six espèces (1) 
bien distinctes du genre Hybalus, et si l'on en étudie la 
répartition géographique, on voit qu’elle est très limitée, 
car elles sont propres à l'Europe méridionale, et au nord de 
l'Afrique, et par conséquent semblent ne pas s’écarter 
beaucoup du bassin méditerranéen , car la seule espèce qui 
s'en éloigne un peu est l’ybalus Tingitanus qui a été pris 
aux environs de Tanger, et que l’on trouvera probablement 
aussi dans nos possessions d'Algérie, quand on connaîtra 
mieux les produits entomologiques que fournit la partie 
ouest du nord de l'Afrique (2). 

Au sujet des manières de vivre de ces Lamellicornes, je 
puis dire que toutes ces espèces se plaisent dans les lieux 


(1) M. Sturm, in Catal. der Kæfer-Sammlung, p. 113 (183), dé- 
signe sous le nom de græcus un Lamellicorne du genre Hybalus, ce 
qui porterait à sept le nombre des espèces qui composent cette 
coupe générique; mais ne faudrait-il pas considérer cette espèce 
comme n'étant qu'une variété des Hybalus dorcas et cornifrons, 
déjà confondus par M. Sturm ? 

J'ai cru ne devoir considérer aussi l’'Hybalus (Geobius) barbarus 
de MM. de Castelneau, Hist. nat. des Ins, t. 2, p. 108, n° 2 (1840), 
et Westwood , the Trans. of the Entom. Soc. of London, p. 172 
(1846), que comme une simple variété de l'Hybalus cornifrons de 
Brullé. La description que M. de Castelneau donne de cette espèce 
est tellement vague qu’elle ne peut être réellement appliquée qu'aux 
très petits individus de l’'Hybalus cornifrons de M. Brullé. 

(2) Ge genre serait répandu aussi dans la Turquie d’Asie, où une 
espèce que je considère comme nouvelle a été rencontrée par M. S. 
de Rothschild. Cette découverte, curieuse au point de vue de la géo- 
graphie entomologique, vient agrandir à la surface du globe la distri- 
bution de ces Lamellicornes, et porte au chiffre 7 le nombre des es- 
pèces qui composent actuellement cette coupe générique, 


Genre Ærbalus. 543 


arénacés où elles se creusent dans le sable des sillons assez 
profonds ; elles se trouvent aussi sous les pierres légèrement 
humides, adhérentes au sol et toujours à une assez grande 
distance du littoral. Je serais assez porté à croire qu’à 
l'instar des Bolboceras, les espèces du genre Hybalus doivent 
être nocturnes, si jen juge par les débris de ces insectes 
que j'ai quelquefois rencontrés dans l'estomac du Bufo 
pantherinus, Boié. 


Genus Hybalus (1), Brullé, Hist. nat. des Ins., tom. 6, 
Coléopt., 3, p. 319 (1837). Germar, Fauna Insectorum Eu- 
ropeæ, fasc., 20 (1837 ?). Geobius, Brullé, Expédit. scient. 
de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172 (1832). 
De Castelneau, Hist. nat. des ins., tom. 2, p. 108 (1840). 
Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes), 
p. 339 (1842). Westwood, the Transact. of the Entomolog., 
Society of London, tom. 1V, p. 171 (1846). Ægialia, Gué- 
rin, Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier, Ins., pl. 22, fig. 1 
(1835). Ejusd., texte de l’Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier, 
tom. 3, p. 81 (1844). Scarabæus , Fabricius, Entom. Syst., 
tom. 1, p. 2 (1792). Copris, Fabricius, Suppl., Entom. 
Syst., p. 28 (1798), Ejusd. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 30 
(1801). 

M. Erichson, in Naturgeschihte der insecten Deutschland, 
p. 920 (1848) adopte la dénomination d’Hybalus, genre 
qu'il range dans son groupe des Orphnidæ ; M. Mulsant, au 
contraire, à l'exemple de M. Westwood, in the Trans. of the 
Entom. Society of London, p. 171 (1846), place cette coupe 
générique dans la famille des Trogidiens, tout près des 
Hybosorus de Mac-Leay. Ces Lamellicornes, en effet, ont 


(1) Dejean, Catal. des Coléopt., 3° édit., p. 165 (1837), (inédit). 


544 H. Lucas. 


une assez grande analogie avec les Hybosorus (les femelles 
surtout), mais ils s'en éloignent sous plusieurs rapports : 
1° les antennes diffèrent de celles des Hybosorus, tant par le 
premier article qui n’est pas velu, que par ceux qui forment 
la massue ; l’article intermédiaire de celle-ci n’étant point 
caché dans les Hybosorus, et les trois articles qui la forment 
diminuant de grosseur à partir du huitième de toute l'an- 
tenne ; 2° les mandibules sont beaucoup plus fortes que 
dans les Hybosorus, et au lieu d’être, comme dans ceux-ci, 
en faux, aiguës à l'extrémité, et sans dents, elles se termi- 
nent largement et offrent deux dentelures principales à 
l’extrémité ; 3° le labre, au lieu d’être avancé et convexe 
en devant, est étroit, linéaire, et légèrement échancré; 
4° le dernier article des palpes maxillaires est renflé en 
forme de fuseau, tandis qu'il est cylindrique chez les Hybo- 
sorus; 5° l’écusson est à peine distinct; 6° enfin, les jambes 
antérieures sont terminées par trois dentelures rapprochées 
à l'extrémité, tandis que dans les Hybosorus, ces dentelures 
sont disposées le long de la jambe. D’après les caractères 
différentiels que je viens d'exposer , le genre Hybalus peut 
être caractérisé de la manière suivante : 


Corpus oblongum, convexum. Antennæ 10-articulate : 
10 articulo incrassaio, subovato ; 20 subgloboso; sequentibus 
5-subconicis, brevibus, laiitudine paulo crescentibus ; 80, 90 
et 10° infundibuliformibus , magnitudine decrescentibus, cla= 
vam fingentibus subiriangularem. Palpi : maxillares articulo 
1° minuto, angustato ; 2° longissimo, clavato; 3° præcedenti 
saltem iriente, vel ferè dimidio; ultimo secundi longitudinem 
œquante , subfusiformi : labiales articulo tertio subovato, 
prœcedentii longiore, sed angustiore. Mandibulæ valide, 
breves, compresste , incurvæ, apice inæqualiter tridentaiæ , 


Geure Æybalus. 545 


dente exteriori rotundato-obtuso. Maxillæ parvæ, quadriden- 
tatæ, dentibus 2-interioribus subbifidis. Mentum subtrapezoi- 
dale,vix emarginatum, longitudine latitudinem, preæstante. La- 
brum breve, subcordiforme, emarginatum. Scutellum mini- 
mum, vixæ distinctum. Tibiæ primi paris ad upicem valuè 
tridentatæ, intùs spinà terminali validà armatæ : posticæ et 
intermidiæ spinarum seriebus 3, quarum tertia terminale, obli- 
quis exlùs instructæ, inlùs vero ad apicem uncis 2 validis, sub- 
rectis armatæ, tarsorum dimidiam longitudinem superantibus. 

Omnes speciei hujus generis habitant sub lapidibus in locis 
arenosis. 


1. Hybalus (Geobius) Tingitanus, L. Fairmaire, Ann. de 
la Société ent. de France, 2e série, tom. 10, p. 84 (1852). 


Long. 10,12et16mill. Lat.5 3/4 à6 mil. 3/4 à 7 mil. 1/2 (f. 


H. ater, nitidus ; marginibus capitis dilatatis, rotundatis, 
hoc transversim depresso, puncialo, in mare fortiter cornuto; 
proihorace brevi, transversim fortiter depresso, anticè unitu- 
berculato, posticè gibboso fissurà profundè impressä; elytris 
ad basim rotundatis, parum convexis, ulrinque sex-striatis, 
striis interstiliisque lœvigatis ; antennis palpisque ferrugineo- 
nitidis; mandibulis nigris; corpore infrà fusco-nigricante, 
punctalo irregulariterque striato ; abdomine punctaio, fusco 
rufescente nitido. 


Mâle. Plus grand, moins convexe, et surtout plus large 
que l'A. cornifrons. D'un noir foncé brillant; la tête forte- 
ment déprimée transversalement, présente près des angles 
antérieurs de l’épistome un empâtement tuberculeux, assez 
saillant, et entièrement lisse; elle est couverte de points 
assez forts et peu serrés, avec les expansions qu’elle pré- 

3° Série, TOME xt. 35 


546 H. Lucas. 


sente sur ses parties latérales très grandes, relevées et 
arrondies ; la corne est lisse, assez forte, graduellement 
rétrécie de la base au sommet, subperpendiculairement 
élevée, et assez fortement courbée en arrière, à son extré- 
mité. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux 
brillant, avec les feuillets de celles-ci tomenteux. Les man- 
dibules sont noires. Le prothorax proportionnellement plus 
court que chez l'A. cornifrons, non concave en devant, est 
arrondi et moins globuleux que dans cette espèce; il pré- 
sente, dans le mâle, vers la partie antérieure, une dépression 
transversale très profonde, surmontée en avant d’un empà- 
tement tuberculeux assez saillant; postérieurement on 
aperçoit une gibbosité assez forte, divisée par une fossette 
longitudinale, profondément creusée ; ses angles antérieurs 
assez avancés forment une dent assez saillante, mais moins 
cependant que chez l’H. cornifrons ; postérieurement il est 
très légèrement concave dans sa partie médiane, avec les 
angles de chaque côté de la base arrondis; it est lisse et 
présente seulement aux angles antérieurs quelques points 
assez profondément enfoncés. L'écusson est très petit, lisse 
et arrondi à sa base. Les élytres un peu plus étroites que le 
prothorax, égalent en longueur cette même partie réunie à 
la tête : elles sont arrondies à leur base, légèrement convexes 
en dessus, lisses dans toute leur surface et parcourues de 
chaque côté par six stries, dont les plus accusées sont celles 
qui avoisinent la suture ; elles sont impointillées, ainsi que 
les intervalles. Tout le corps, en dessous, est d’un brun- 
noirâtre plus ou moins foncé, fortement ponctué et irrégu- 
lièrement strié. L'abdomen est ponctué, et d’un brun-rous- 
sâtre brillant ; quant aux organes de la locomotion, ils sont 
de la même couleur que l'abdomen. 
Femelle inconnue. 


Genre #ybalus. | 947 


Elle a été découverte aux environs de Tanger, par M. Fa- 
vier. Collections de MM. Reiche et Léon Fairmaire. 


2. Hybalus (Geobius) cornifrons, Bruilé, Expédit. scient. 
de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 171 (1832). 
Ejusd., Hist. nat. des Ins., tom. 6, Coléopt., 3, p. 319 
(1837). Hybalus dorcas, Germaer, Fauna Insect. Europ. fase., 
20, pl. 5, a, b, d (mâle), c (femelle) (1837 ?). Geobius corni- 
frons, de Castein., Hist. nat. des Ins., tom. 2, p. 108, No 1 
(1840). Geobius barbarus, de Casieln., Hist. nat. des Ins., 
tom. 2, p. 108, N° 2 (1840). Wesiw. the Transact. of the 
Entom. Soc. of London, p. 172 (1846). Geobius dorcas, 
Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes), 
p. 339 (mâle) (1842). Geobius dorcas, Westw. non Fabr. the 
Transect. of the Entom. Soc. of London, p. 172, pl. 11, 
fig. 2 a, 2b, 2 c (1846). Geobius cornifrons, Lucas, Hist. 
nat. des anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, No 721 
(1849). 

Long. 7 à 10 milliim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim. 
(Mâle). 

Long. 7 à 9 millim. Latit. 4 millim. 1/2 à 5 millim 1/2 
(Femelle). 15 

H. subglobosus, lœvigatus, suprà fusco-nitidus ; marginibus 
capitis subdilatatis, hoc in mare cornuto; prothorace elongato, 
biluberculaio tanium in mare; elytris ad basim rotundatis, 
Suprà convexis, vix Wistinciè striatis interstitiis omnind læ- 
vigalis; corpore infrà, nec non untennis pedibus et ore fer- 
rugineis ; mandibulis nigris. 

Capite thoraceque in fæminà lœvigatis ; elytris sublatioribus 
prothorace. 

Mäûle. D'un brun-foncé luisant en dessus. La tête dé- 
primée, sensiblement creusée de chaque côté, présente une 


548 H. Lucas. 


ponctuation assez forte, profondément marquée, irréguliè- 
rement disposée et peu serrée; elle est légèrement sinuée 
sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur ses 
parties latérales peu prononcées et arrondies ; la corne est 
lisse, graduellement rétrécie de la base au sommet, subper- 
pendiculairement élevée, et courbée en arrière à son extré- 
mité. Les palpes et les antennes sont d’un brun-ferrugineux 
brillant, avec les feuillets de celles-ci bruns et tomenteux. 
Les mandibules sont noires. Le prothorax allongé, sensi- 
blement échancré en devant, est arrondi, globuleux, et 
surmonté, dans le mâle, de deux petits tubercules assez 
saillants, séparés par une fosselte profondément creusée : 
ses angles antérieurs sont très avancés, en forme de dent 
saillante et aiguë; postérieurement il est légèrement concave 
dans sa partie médiane , avec les angles de chaque côté de 
la base arrondis ; il est lisse et seulement couvert en avant 
et aux angles antérieurs de points profondément en- 
foncés et peu serrés. L’écusson est très petit, lisse et 
arrondi à la base. Les élytres un peu plus étroites que le 
prothorax, sont de la longueur de cette même partie réunie 
à la tête; elles sont arrondies à leur base , et convexes en 
dessus, lisses dans toute leur surface, et marquées seulement 
de quelques impressions longitudinales plus ou moins accu- 
sées en forme de stries avec les intervalles lisses et impoin- 
tillés. Tout le corps, en dessous , est d’un rouge-brun plus 
ou moins foncé, quelquefois il est de même couleur qu’en 
dessus, avec la partie sternale irrégulièrement striée ; quant 
à l'abdomen et au pygidium, ils présentent des points assez 
forts, profondément enfoncés et placés çà et là. Les pattes 
sont d’un brun-ferrugineux, quelquefois même entièrement 
d’un brun-foncé. Des cils ferrugineux ou rougeâtres hérissent 


Genre Æybalus. 549 


le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax, 
ainsi que les organes de la locomotion. 

Femelle. Elle est un peu plus petite et ordinairement 
plus large que le mâle, auquel elle ressemble beaucoup. 
Outre que la tête est privée de corne, il est à remarquer 
aussi que le prothorax est entièrement lisse et n'offre pas 
par conséquent en devant deux tubercules séparés par une 
fossette, comme cela se voit chez le mâle. 


Var. A. Tubercules du prothorax à peine sensibles; 
fosseite toujours apparente, même dans les individus chez 
lesquels les tubercules du prothorax sont presque obli- 
térés. 

Cette espèce, qui varie en pour la taille, se plait 
dans les lieux arénacés, et se tient à des distances assez 
grandes de la mer; elle habite l’est et l’ouest de l’Algérie, 
particulièrement les environs d’Alger et d'Oran; je lai 
trouvée assez abondamment en mars et en avril, sur les pla- 
teaux de Médéah et de Boghar; elle habite aussi ceux de 
Milianah et de Teniet-el-Haad ; elle se creuse dans le sable, 
sous les pierres légèrement humides et adhérentes au sol, 
des sillons assez profonds dans lesquels j'ai rencontré quel- 
quefois le mâle et la femelle réunis. Elle se trouve aussi en 
Morée, aux environs de Naples et en Sicile. 


3. Hybalus (Copris) dorcas, Fabr., Suppl. entom. syst., 
p. 31, Nos 172 et 173, « (1798) Ejusd. syst. Eleuth., 
tom. 1, p. 44, N° 65, à (1801). Hybalus (Scarabœus) gla- 
bratus, ®, Fabr., Entom. syst., tom. 1, p. 68, No 226 
(1792). Ægialia cornifrons, Guér., Iconogr. du règne anim. 
de Cuv., Ins., pl. 22, fig. 1, 1 a, 1 b et 1 c (Mâle) (1832). 
Ægialia cornifrons, Gray in animal Kingdom, pl. 23, fig. 1 
(1832). Hybalus lœvicollis, Dej., catal. des Coléopt., p. 165 


550 BH. Lucas. 


(1837) (inédit). Geobius dorcas, Muls. Hist. nat. des Coléopt. 
de France (Lamellicornes), p. 340, pl. 2, fig. 1 à 3 (1842). 
Ægialia dorcas, Guér., texte de l'Iconogr. du règne anim. 
de Cuvier, tom. 3, p. 81 (1844). Geobius cornifrons Westw. 
non Brullé, the Trans. of the Entom. Soc. of London, 
p. 172 (1846). Geobius dorcus, Lucas, Hist. nat. des anim. 
art., tom. 2, p. 269, N° 720 (1849). 

Long. 7 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6 millim. 
(Mâle). 

Long. 7 millim. 1/2 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6 
millim. (Femelle). 


H. globosus , lœvigatus, suprà castaneus, nitidus; margi- 
nibus capitis dilatatis, rotundatis, hoc in mare cornuto, 
COTnU parvo, anticè projeclo ; prothorace lævigato, breviore 
quàm in H. cornifronte, angulis anticis acutis, sed minüs 
elongatis; elytris latiludine prothorace Ͼquantibus, ad basim 
rotundatis, suprà convexis, ad suturam quatuor vel quinque 
striatis, Striis ferè obliteratis, interstiliès lœvigatis ; corpore 
infrà, nec non antennis pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis 
nigris. 


Mäle. Entièrement châtain, ou d’un châtain-noirâtre en 
dessus. La tête plus convexe que dans l'A. cornifrons, pré- 
sente dans sa partie médiane une impression longitudinale 
assez bien marquée ; elle est lisse au lieu d’être ponctuée 
comme cela se voit chez l’'H. cornifrons; elle est à peine 
sinuée sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur 
ses parties latérales plus grandes, arrondies et plus relevées 
que dans l'A. cornifrons ; la corne est lisse, graduellement 
rétrécie de la base au sommet, plus courte que chez l'H. cor- 
nifrons, dirigée en avant, et non subperpendiculairement 
élevée comme dans cette espèce, et très légèrement courbée 


Genre Æybalus. 551 


en arrière, à son extrémité. Les palpes et les antennes sont 
d’un ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci to- 
menteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax sensi- 
blement plus court que dans l'H. cornifrons, médiocrement 
échancré en devant, est arrondi, subglobuleux et dépourvu 
de tubercules saillants séparés par une fossette, comme 
cela se remarque chez l’H. cornifrons; postérieurement il 
est tronqué presque en ligne droite, et les angles, de chaque 
côté de la base, sont émoussés et subarrondis ; il est lisse, 
et présente, aux angles antérieurs seulement, quelques points 
assez profondément marqués. L’écusson très petit, à peine 
apparent, est semi-circulaire. Les élytres aussi larges que 
le prothorax, sont un peu plus longues que celui-ci, réuni à 
la tête : elles sont arrondies à leur base, convexes en dessus 
et marquées depuis la suture jusqu’au milieu de leur lar- 
geur, de quatre ou cinq stries légères, presque effacées; les 
suivantes sont indistinctes ; les intervalles sont lisses et im- 
pointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un rouge-brun, 
presque glabre et grossièrement ponctué sur les parties 
latérales ; quant à l'abdomen et au pygidium, ils présentent 
des points assez forts et profondément enfoncés. Les pattes 
sont d’un brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne 
au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, 
les parties latérales de la tête et du FRE à ainsi que les 
organes de la Iocomotion. 

Femelle. Elle est de la même taille que le mâle, auquel 
elle ressemble beaucoup; seulement la tête aulieu d’être lisse, 
présente une ponctuation assez forte et irrégulièrement 
disposée. 

Comme la précédente, cette espèce affectionne les lieux 
arénacés , et se tient à des distances assez considérables du 
littoral ; elle habite l’est et l’ouest de l'Algérie, particuliè- 


92 H. Lucas. à 

% 
rement les environs d'Alger, de Coléah, de Mostaganem, 
d'Oran et de Tlemcem ; je l'ai rencontrée assez abondam- 
ment pendant les mois de mars et d'avril, sur les plateaux 
de Médéah et de Boghar ; elle se tient sous les pierres 
légèrement humides, et se creuse dans le sable des trous 


assez profonds ; je l’ai aussi souvent rencontrée errante. 


4. Hybalus Doursii, Lucas, Ann. de la Soc. entom. de 
France, 3e série, tom. Ier, Bullet., p. xx11 (mars 1853). 


Long. 9 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim. (Mâle). 
Long. 10 millim. Lat. 5 millim. 1/2 à 6 millim. (Femelle). 


H. globosus, lœvigatus, nitidus, suprà fuscus vel castaneo- 
nigricans ; marginibus capitis parum dilataiis, truncatis, 
hoc in mare cornuto, cornu in medio posticè tuberculato, tu- 
berculo profundè emarginato; prothorace subelongato, globoso, 
lœvigato, angulis anticis brevibus minusque acutis ; elytris 
brevioribus quâm in H. cornifronte et dorcà, angustioribus 
prothorace, ad basim rotundatis, suprà convexis ad suturam 
quinque vel sex striatis, striis sat distinciis, interstiliis Lœvi- 
gatis ; corpore infrà , nec non antennis, pedibus ei ore ferru- 
gineis ; mandibulis nigris. 


Mâle. I a tout à fait le faciès des H. cornifrons et dorcas, 
avec lesquels cette espèce pourrait être confondue à la pre- 
mière vue. D'un brun-foncé luisant ou d’un châtain-noirâtre 
en dessus. La tête déprimée, sensiblement creusée de chaque 
côté, présente une ponctuation plus fine et moins serrée que 
celle de l’H. cornifrons ; elle est à peine sinuée sur les côtés, 
avec les expansions qu’elle présente sur les parties latérales, 
moins grandes que dans l'A. cornifrons, et tronquées au lieu 
d’être arrondies, comme cela se remarque chez les H. cor- 
nifrons et dorcas; la corne un peu plus allongée que dans 


je. : 
… Genre Æybalus. 553 
l'A. dorcas, est comprimée et ne se rétrécit pas graduelle- 
ment de la base au sommet , comme chez les H. cornifrons 
et Dorcas ; elle est dirigée en avant comme celle de l’'H. dor- 
cas, très légèrement courbée en arrière à son extrémité, et 
au lieu d’être lisse comme chez les H. cornifrons et dorcas, 
elle présente à peu près vers son milieu, et en arrière, un 
tubercule profondément échancré ; lorsqu'on examine avec 
attention ce tubercule ainsi divisé, on remarque qu’il forme 
deux petites dents à extrémité dirigée antérieurement. Les 
palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avec 
les feuillets de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont 
noires. Le prothorax un peu plus allongé que celui de 
V'H. dorcas, moins cependant que celui de l'H. cornifrons, 
est médiocrement échancré en devant, où il présente une 
dépression circulaire assez fortement accusée; il est arrondie, 
d'une forme beaucoup plus globuleuse que chez les H. cor- 
nifrons et dorcas, et entièrement lisse comme celui de cette 
dernière espèce; les angles antérieurs sont lisses, moïns 
avancés et moins aigus que dans les espèces que je viens de 
citer, avec ceux de la base, arrondis comme chez l'A. dorcas, 
L’écusson est très petit, à peine apparent et semi-circulaire ; 
les élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont un 
peu plus courtes que celui-ci, réuni à la tête; elles sont 
arrondies à leur base, assez convexes en dessus, et marquées 
depuis la suture jusqu’au milieu de leur largeur, de cinq ou 
six stries légères , mais plus accusées cependant que celles 
des H. cornifrons et dorcas ; quant aux intervalles, ils sont 
lisses et impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un 
rouge-brun presque glabre, avec les parties pectorales 
très finement granulées ; l'abdomen et le pygidium sont 
ponctués, surtout ce dernier, dans lequel les points sont 
assez forts et irrégulièrement disposés. Les pattes sont d'un 


554 H. Lucas. 


brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne au chà- 
tain-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les 
parties latérales de la tête et du prothorax ainsi que les 
organes de la locomotion. 


Femelle. Élle est de la même taille que le mâle, auquel 
elle ressemble beaucoup; elle est cependant un peu plus 
large, avec les expansions que la tête présente de chaque 
côté de ses parties latérales, moins développées que dans le 
mäle, mais pareillement tronquées. 

Elle habile les environs de Ponteba, sur les bords du 
Chélif, où elle a été découverte par M. le docteur Dours, 
auquel je me fais un plaisir de dédier cette curieuse 
espèce. « 


5. Hybalus (Geobius) tricornis, Lucas, Hist. nat. des 
anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, pl. 14, fig. 6 (1849). 


Long. 8 millim. Lat. 4 millim. 1/2 (Mâle). 


H. brevis, globosus, suprà castaneo-nigricans, nitidus ; 
marginibus capilis parvis, rotundatis, hoc in mare tricornuto, 
cornu mediosensiter arcuato, lateralibus brevibus, compressis, 
abruptè recurvatis ; prothorace brevi, fortiter globoso, lævi- 
gato, utrinque iransversim impresso ; angulis anticis brevibus, 
subaculis : elyiris sensiter angusuoribus prothorace, subelon- 
gatis, ad basim rotundatis, suprà convexis , profundè striato- 
punctatis, punclis laxè positis intersiiiisque 1rregulariter 
punctulatis; corpore infrà, nec non antennis, pedibus et ore 
ferrugineo-nitidis ; mandibulis fusco-rubescentibus. | 


Mâle. Très jolie petite espèce, plus courte, plus ramassée et 
à prothorax encore plus globuleux que les précédentes. D’un 
châtain-noirâtre brillant. La tête est lisse, fortement déprimée, 
et offre près de sa base, deux petites saillies longitudinales 


Genre Hybalus. 255 


peu accusées; ses côtés ne sont pas sinués, et les expansions 
de ses parties latérales sont petites, peu dilatées par consé- 
quent et arrondies ; la corne, comparativement, est plus 
allongée que chez les espèces précédentes ; elle n’est pas 
comprimée comme dans l’H. doursii, mais arrondie; elle 
ne se rétrécit pas graduellement de la base au sommet, 
comme chez les Æ. cornifrons et dorcas, et elle est presque 
subperpendiculairement élevée; son extrémité est beaucoup 
plus fortement courbée en arrière que dans les espèces que 
je viens de décrire, ce qui lui donne l’aspect d’un croissant, 
lorsqu'on examine cette corne de profil ; de sa base, qui est 
beaucoup plus élargie que chez les H. cornifrons , dorcas et 
Doursii, partent de chaque côté un prolongement moitié 
moins grand que la corne ; ce prolongement est sensible- 
ment comprimé et ensuite brusquement recourbé à son 
extrémité. Lorsqu'on examine cette tête, de face, les pro- 
longements qui occupent les côtés latéraux de la corne 
médiane lui donnent une disposition telle, que la partie an- 
térieure est tricorne. Les palpes et les antennes sont d’un 
ferrugineux brillant, avecles feuillets de celles-ci tomenteux. 
Les mandibules sont d’un brun-rougeâtre. Le prothorax est 
court et médiocrement échancré en devant ; il est arrondi, 
d’une forme beaucoup plus globuleuse que dans l'A. Doursiè 
et entièrement lisse, si ce n’est cependant une petite im- 
pression transversale que l’on aperçoit de chaque côté et 
vers le milieu de ses parties latérales ; ses angles antérieurs 
sont lisses comme dans l’H. Doursii, et encore moins avancés 
que chez cette espèce, avec ceux de la base, moins arrondis. 
L’écusson est très petit, peu apparent et moins circulaire 
que chez l’H. Doursi. Les élytres sensiblement plus étroites 
que le prothorax, sont un peu plus allongées que celui-ci, 
réuni à la tête; elles sont arrondies à leur base, sensible- 


556 H. Lucas. 


ment convexes en dessus, et parcourues par des stries pro- 
fondes et ponctuées ; quant aux intervalles, ils présentent 
aussi quelques points, mais peu apparents et très irréguliè- 
rement disposés. Tout le corps, en dessous, est d’un brun- 
ferrugineux, avec les parties pectorales, l'abdomen et le 
pygidium lisses. Les pattes sont d’un brun -ferrugineux 
clair. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties 
latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de 
la locomotion. 


Femelle. Inconnue. 


Rencontré une seule fois, errant, à la fin d’avril, dans les 
bois de chênes-liéges du lac Tonga, aux environs du cercle 
de la Calle. 


6. Hybalus parvicornis, Lucas. 


Long. 8 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim, (Mâle). 
Long. 9 millim. Lat. 5 millim. (Femelle). 


H. vix globosus, lœvigatus, suprà fuscus, nitidus, vel cas- 
laneo-nigricans ; marginibus capilis vix dilatatis, rotundatis, 
hoc in utroque sexu forliter punctato, in mare cornuto, cornu 
minimo, ad basim laio compressoque ; prothorace brevi, in 
mare tantum anticè bigibboso , angulis anticis prominulis 
compressisque ; elytris subangustioribus prothorace, ad basim 
rolundatis, suprà convexiusculis, striatis, siriès obliteratis in 
mare, conspicuis in fœminà ; corpore infrà, nec non antennis, 
pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis nigris. 


Mäle. Cette espèce diffère des précédentes, par sa forme 
moins globuleuse, son prothorax moins allongé, ses élytres 
moins convexes, et sa corne beaucoup plus petite. D'un 
brun-foncé luisant, ou d’un châtain-noirâtre en dessus. La 


Genre Hybatus. 557 


tête un peu moins déprimée que dans l’H. cornifrons, présente 
près des angles antérieurs de l’épistome une sorte de verrue 
ou empâtement tuberculeux, assez saillant et lisse; elle offre 
une ponctuation assez forte et moins serrée que celle de 
VIT. cornifrons ; elle n’est pas sinuée sur les côtés, et les 
expansions de ses parties latérales sont peu dilatées, arrondies 
et à peine relevées ; la corne très large et comprimée trans- 
versalement à la base, est petite, subperpendiculairement 
élevée et très courbée en arrière à son extrémité. Les palpes 
et les antennes sont ferrugineux, avec les feuillets de 
de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont noires. Le 
prothorax court, légèrement concave en devant, est arrondi 
et moins gibbeux que chez toutes les espèces de ce genre ; 
dans le mâle, il est surmonté de deux empâêtements tuber- 
culeux, assez saillants, séparés par une fossette peu pro- 
fonde, et qui rapoellent un peu les tubercules présentés par 
l'A. cornifrons; ses angles antérieurs sont moins avancés 
que dans cette dernière espèce, et forment cependant en- 
core une dent assez saillante et légèrement aiguë ; posté- 
rieurement il est presque coupé droit, avec les angles de 
chaque côté de la base moins arrondis que chez l’H. corni- 
frons ; il est lisse, et seulement couvert en avant et aux 
angles antérieurs, de points assez enfoncés et peu serrés. 
L'écusson est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les 
élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont plus 
longues que celui-ci réuni à la tête; elles sont arrondies à 
leur base, et légèrement convexes en dessus, lisses dans 
toute leur surface, et marquées seulement de quelques im- 
pressions longitudinales, en forme de stries , plus accu- 
sées que chez l'A. cornifrons ; quant aux intervalles, ils sont 
impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un châtain 
plus ou moins foncé, quelquefois d’un brun-ferrugineux , 


558 H. Lucas. 


avec la partie sternale lisse. L'abdomen et le pygidium sont 
ponctués. Les pattes sont d’un brun-ferrugineux, couleur 
qui tourne quelquefois au châtain-foncé. Des cils ferru- 
gineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête 
et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion. 


Var. A. (Mâle), entièrement ferrugineux. 


Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n'est que la 
tête est privée de corne, que le prothorax est un peu plus 
étroit, et ne présente par en devant, les deux empâtements 
tuberculeux séparés par une fossette que l’on remarque chez 
le mâle; il est aussi à noter que les élytres sont striées 
d’une manière beaucoup plus apparente que dans le mâle. 

Elle habite les environs de Médéah et de Boghar; elle se 
plaît sous les pierres adhérentes au sol, et se creuse, dans 
le sable, des sillons assez profonds. C’est pendant les mois 
d'avril et de mai que j'ai rencontré cette espèce, qui habite 
aussi des parties élevées des environs d'Alger, où elle a été 
capturée par notre collègue M. le docteur Lauras. 


7. Hybalus angustatus, Lucas. 


Long. 7 millim. Lat. 4 millim. (Mâle). 
Long. 7 millim. 1/2. Lat. 4 millim. 1/2. (Femelle). 


H. angustus, gibbosus, suprà fuscus, nitidus, vel castaneus ; 
marginibus capitis elevaiis, dilatatis, hoc in mare cornuto, 
sparsissimè punciulo, densè fortilerque punctato in fæminà ; 
prothorace brevi in fæminà, elongatiore in mare, anticè 
bigibboso, angulis anticis vix prominulis; elytris subanqus- 
tioribus prothorace, suprà convexis, sirialis in utroque sexu, 
sed striis multo fortius impressis in fœminà ; antennis, palpis, 


Genre Æybalus. 559 


ore pallidè ferrugineis pedibusque pallidè castaneo-nitidis : 
corpore infrà castaneo-ferrugineo nitido, sterno punctaio; 
abdomino pygidioque læœvigatis. 


Mäle. 11 a beaucoup d'analogie avec l’H. parvicornis, 
mais sa forme beaucoup plus étroite, sa corne plus grande, 
moins large à la base, et son prothorax surtout plus gibbeux, 
sont des caractères, qui au premier aspect, distingueront 
cet Hybalus de l'espèce africaine. D’un brun luisant, ou d’un 
châtain foncé en dessus. La tête, sensiblement plus déprimée 
que dans l'A. parvicornis , présente près des bords latéro- 
antérieurs de l’épistome, un empâtement tuberculeux 
moins saillant que chez cette espèce ; elle offre une ponctua- 
tion très disséminée et bien moins forte que celle de 
V'H. parvicornis; elle est à peine sinuée sur les côtés, et les 
expansions de ses parties latérales sont plus dilatées, et 
surtout plus relevées que dans l’'H. parvicornis:; la corne 
étroite à la base, beaucoup plus grande que celle de l'A, par- 
vicornis, est subperpendiculairement élevée, et rappelle, par 
sa forme, mais en petit, celle de l'A. cornifrons, mais elle 
est moins courbée en arrière, à son extrémité, que dans 
celte espèce. Les palpes et les antennes sont d’un ferru- 
gineux-pâle, avec les feuillets de celles-ci légèrement tomen- 
teux. Les mandibules sont d’un brun-noirâtre. Le prothorax 
court, étroit, moins fortement convexe en devant que chez 
V'H. parvicornis , est arrondi et beaucoup plus gibbeux que 
dans cette espèce ; dans le mâle, il est surmonté de deux 
empâtements tuberculeux assez saillants, séparés par une 
fossette peu profonde, avec l’espace qui existe entre le bord 
antérieur du prothorax, et ces tubercules, plus grand que 
dans l’H. parvicornis ; ses angles antérieurs sont moins 
avancés que chez cette espèce, et par conséquent forment 


960 H. Lucas. — Genre Hybalus. 


une dent moins saillante; postérieurement, il est aussi coupé 
plus droit, avec les angles , de chaque côté de la base, bien 
moins rentrés que chez l'A. parvicornis. L'écusson noir, 
est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les élytres légère- 
ment plus étroites que le prothorax, sont sensiblement plus 
longues que celui-ci réuni à la tête ; elles sont arrondies à 
leur base, et convexes en dessus, lisses dans toute leur 
surface, avec les impressions longitudinales, en forme de 
stries, plus fortement accusées que dans lÆ. parvicornis, 
surtout celles qui avoisinent la suture ; quant aux intervalles, 
ils sont impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un 
châtain-ferrugineux brillant, avec la partie sternale pont- 
tuée. L’abdomen et le pygidium sont lisses. Les pattes sont 
d’un châtain-clair brillant, couleur qui tourne quelquefois 
au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, 
les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les 
organes de la locomotion. 
_ Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n’est que la 
tête est privée de corne, et qu’elle présente une ponc- 
tuation plus forte et surtout plus serrée. Le prothorax est 
plus court, moins gibbeux, et dépourvu, en devant, des 
deux empâtements tuberculeux, et présente, vers le milieu 
de son bord postérieur, une très petite impression en forme de 
fossette ; quant aux élytres , elles sont beaucoup plus forte- 
ment striées que dans le mâle. 

Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Deyrolle, 
habite la Turquie d’Asiegoù elle a été découverte par M. S. de 
Rothscnild. 


ESPÈCES 
NOUVELLES OU PEU CONNUES 
DE COLÉOPTÈRES , RECUEILLIES PAR M. F. pE SAULCY, 


MEMBRE DE L'INSTITUT, DANS SON VOYAGE EN ORIENT, 
et décrites 


par MM. L. REICHE et FÉLICIEN DE SAULCY. 


(Séance du 24 Mai 1854.) 


Le Catalogue compiet des espèces de Coléoptères, rap- 
portées d'Orient par M. de Saulcy, a été donné par l’un de. 
nous et imprimé en 1854 à la suite de la relation du voyage 
de ce savant archéologue. II comprend 600 espèces, dont 
196 sont présumées nouvelles ; dans ce nombre : 


Les Carabiques figurent pour 57 espèces nouvelles sur 154 


Les Staphjliniens —— 8 —— 36 
Les Lamellicornes  — 11 — 101 
Les Malacodermes — 9 — 20 
Les Hétéronères —_ 43 — 163 
Les Curculionites — 22 — 82 
Les Longicornes — 9 — 36 
Les Chrysomélines — 15 — 28 


Les proportions dans les autres familles sont insigni- 
fiantes et n’ont dépendu que du hasard. 
3e Série, TOME IN. 36 


562 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


Le petit nombre relatif des espèces phytophages s'explique 
par l'insuffisance des ustensiles de chasse indispensahles, 
qui n’a permis de récolter que les espèces courant par terre 
ou celles qui se tiennent sous les pierres ou dans les déjec- 
tions animales, ou bien encore celles qui se sont, pour ainsi 
dire, offertes à la main du collecteur sur les feuilles, les 
fleurs, etc. D'un autre côté, l’époque des récoltes a pu in- 
fluer sur le nombre plus ou moins grand d’espèces de cer- 
taines familles. Ainsi l’Attique et le Péloponèse ont été 
explorés en octobre 1850; Constantinople en novembre ; 
Beyrouth et la Syrie en décembre 1850 et en mars 1851 ; 
la Palestine, les bords de la mer Morte et du Jourdain en 
janvier, février et mars 1851. 

Plusieurs erreurs, dans les noms des espèces où dans les 
localités, qui s'étaient glissées dans le Catalogue ont été 
corrigées dans le présent travail et nous n’avons négligé 
aucunes recherches pour éviter les doubles emplois. Néan- 
moins, au point où en est la science, avec la quantité de 
descriptions d'espèces insérées dans des recueils ignorés ou 
peu répandus, nous n’osons -nous flatter d’avoir complète- 
ment atteint notre but; aussi nous garderons-nous bien 
d'accueillir avec un amour-propre déplacé les corrections et 
rectifications qui pourraient être faites à notre travail. 

Les autres ordres d'insectes avaient quelques représen- 
tants dans la collection, mais ils étaient en si petit nombre 


que nous n'avons pas cru qu’il fût utile de les cataloguier et 
encore moins de les décrire. MN 


Coléoptères nouveaux. 563 


ram. CARABII 


{. NEBRIA HEMPriCHI Klug. Symb. Physic. Decas. IIT, 
pl. 3. Cat. n° 6. 


Long. 12-13 mill. (5 1/2-6 lig.), lat. 5-5 1/4 mill. 
(2 1/4-2 1/2 lig.). 


Suprà cœruleo-violacea infra picea. Thorax cordatus : an- 
gulis anücis acutiusculis, posticis obtusis dente parvo armatis ; 
lateribus valde rotundatis, canaliculutus utrinque tumidus. 
Elytra subovata basi dentata; striis punciatis ; interstitus 
convexis politis, in interstilio terlio, siriam tlertiam versüs, 
punciis pluribus obsoleie impressis. Pedes fusci; tibiis tar- 
sisque diluiioribus. 


D'un bleu violet en dessus, d’un brun de poix en dessous. 
Tête oblongue ayant une impression longitudinale de chaque 
côté entre les yeux avec quelques points et des rides transver- 
sales ; labre et mandibules couleur de poix; palpes brunâtres 
avec l’extrémité plus pâle ; antennes brunâtres, le 5e article 
et les suivants obscurément tomenteux. Corselet cordiforme, 
transverse, moitié plus large que la tête, largement échar- 
cré antérieurement avec les angles un peu aigus, rétréci 
postérieurement et coupé presque carrément avec les angles 
obtus, armés d’une petite dent; Îles côtés très arrondis; le 
disque canaliculé, renflé de chaque côté, les bords latéraux 
largement rebordés et ponctués ruguleusement comme les 
bords antérieur et postérieur et les deux impressions basi- 
laires. Ecusson lisse, couleur de poix. Elytres moitié plus 
larges que le corselet et de presque trois fois sa longueur, 
presque ovales, un peu rétrécies à ieur base avec une petite 
dent humérale antérieure; elles ont neuf stries ponciuées 
dont les trois premières et la huitième sont plus enfoncées à 


564 L. REICHE el F. DE SAULCY. 


l'extrémité; les intervalles sont légèrement convexes, lisses, 
polis, et l’on voit à peine sur le troisième, près de la troi- 
sième strie, quelques points enfoncés obsolètes. En dessous, 
la poitrine et les deux premiers segments abdominaux sont 
ponctués, les autres sont lisses. Les pattes sont brunes, 
avec les jambes et les tarses plus pâles. | 

Cette belle espèce a été trouvée aux environs de Jérusa- 
lem et au bord du Jourdain; j'en ai un exemplaire rapporté 
de Damas par M. Truqui. Voisine de la N. Fischeri Falderm.; 
elle en diffère par sa couleur, par la petite dent saillante à la 
base des élytres et par la convexité des intervalles des stries. 
La brièveté de la description de M. Klug et la rareté en 
France de l'ouvrage où elle est publiée m'ont engagé à la 
décrire ici d’une manière plus étendue. 


9. LEISTUS ABDOMINALIS Reiche et Saulcy, Catal. no 7. 
Long. 8 mill. (3 3/4 lig.), lat. 3 mill (1 1/3 lig.). 


Loœtè viridi-cyaneus, ore, antennis, thoracis marginibus, 
epipleuris, abdomine pedibusque testaceis. Siatura elongata 
Neb. nitidulæ Dufischm. at valde distincia. Collo, scutello, 
interstitiisque siriarum puncialis. 


De la forme allongée du L. nitidulus Duftschm., d’un 
vert bleuâtre brillant avec les organes buccaux, les antennes 
les bords du corselet, les épipleures, l'abdomen et les pattes, 
testacés. Tête large, arrondie ; une impression assez grande 
presque arrondie de chaque côté entre les yeux; épistome 
lisse dans son milieu, rugueux en avant et sur les côtés; 
vertex avec quelques rides transversales et quelques points 
enfoncés très petits; cou à ponctuation fine et écartée. 
Corselet un peu plus large que la tête, moitié moins long 


Coléoptères nouveaux. 565 


que large, échancré presque carrément avec les angles 
obtus antérieurement, coupé en arc très légèrement mar- 
qué postérieurement, les côtés dilatés et arrondis un peu 
moins que dans ses congénères, également moins rétrécis 
postérieurement où ils se redressent pour tomber perpen- 
diculairement sur la base des élytres, angles postérieurs 
droits, disque couvert de points et de rides ondulées, très 
peu marqués, les impressions antérieures et postérieures 
grosssièrement ponctuées, les côtés couverts de petites 
stries transversales. Ecusson d’un brun de poix, légèrement 
ponctué. Elytres parallèles, un tiers plus larges que le cor- 
selet et de près de trois fois sa longueur, à stries moins for- 
tement ponctuées que dans les autres espèces du genre 
avec les intervalles couverts de points très fins assez serrés, 
leur extrémité légèrement ondulée. Abdomen lisse en 
dessous, avec les trois premiers segments ponctués sur les 
côtés comme la poitrine. 

Ce joli insecte a été trouvé aux environs de Naplouse et 
à Jérusalem. 


3. PROCRUSTES PUNCTULATUS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 14. 


Long.26-28 mill. (11-12 1/2lig.), lat. 10-11 mill. (4 3/4-5 lig.). 


Ater nitidus , Proc. Græco, Foudrasii et Cerisyi vicinus, 
planiusculus ; capite prothoraceque sublœvigatis, rugis trans- 
versis obsoletrs insiructts ; elytris ovatis punctulatis; pedibus 
gracilioribus. 


Noir, assez brillant, déprimé, voisin des P. Grœæcus, Fou- 
drasii et Cerisyi Dej. D’une taille plus petite, plus allongée ; 
quelques rides transversales très peu marquées sur la tête 


566 L. Reicue et F. bE SAULCY. 


et le corselet, ce dernier un peu plus atténué en avant, 
ses angles postérieurs un peu plus relevés; ses élytres 
ponctuées, à points plus distincts que dans les P. Foudrasii 
et Cerisyi et moins confluents que dans le P. Græcus ; et ses 
pattes plus grêles. 

Jl à été trouvé à Syra, dans les Cyciades. La description 
comparative de cette espèce était seule possible, elle se 
distingue des trois autres par sa taille, par sa dépression et 
son noir plus brillant. Il serait néanmoins possible que ces 
quatre espèces n’en fissent qu’une seule, quoique le P. punc- 
tulatus soit la seule modification qu’on trouve à Syra. 

Le P. Duponchelii Barthélemy (Ann. Soc. Ent. 1837, 
245) a été décrit antérieurement par M. Delaporte, Etudes 
Entomoclogiques, 1834, 89, sous le nom de P. punciatus (Che- 
vrolat) ; ce nom doit donc prévaloir. 


4. PROCRUSTES impressts Klug, Symb. Phys. 1832, HET. 
pl. 3, fig. 9. Catal. no 16. 


Long. 26-31 mili. (12-14 iig.), lat. 10-12 1/2 mill. (4 1/2- 
| 5 1/2 lig.). 


Ater, subnitidus ; capite obsoleite punciato, thorace lato, 
transverso, lateribus rotundaio ; angulis posticis haud pro- 
longatis nec reflexis ; scutello rugoso ; elytris subparallelis , 
postice ante declivitatem gibbis, punctatis, a laiere ac postice 
radulatim tuberculatis ; punciis majoribus, valde impressis, 
distantibus, seriebus tribus ; his punctis interdum obsoletis 
vel nullis ; pedibus robustis, anticis incrassalis. 


Noir, ue peu brillant. Tête fégèrement ponctuée, quel- 
quefois un peu rugueuse. Antennes grêles. Corselet très 
large, légèrement rebordé, échancré en arc antérieurement, 


Coléoptères nouveaux. 567 


coupé presque carrément en arrière avec ses angles arron- 
dis, très peu avancés, ses côtés arrondis en arc parfait, 
son disque très légèrement ponctué et quelquefois légè- 
rement ridé transversalement. Elytres presque parallèles 
dans le mâle, à peine plus larges que le corselet, ovales 
et un tiers plus larges que le corselet dans la femelle, 
sibbeuses en arrière avant leur déclivité, ponctuées et cou- 
vertes sur les côtés et à l'extrémité de petits tubercules 
dirigés en arrière; elles ont trois lignes longitudinales lisses 
plus ou moins visibles sur lesquelles on voit de place en 
place de très gros points enfoncés, quelquefois peu marqués, 
quelquefois nuls. Pattes robustes, les antérieures renflées 
dans le mâle; les cuisses postérieures un peu aplaties et légè- 
rement ridées transversalement. 

Cette espèce a été trouvée à Jérusalem et à Beyrouth. 
Ses variétés extraordinaires m'ont d’abord fort embarrassé, 
je croyais y voir les types d’autant d'espèces distinctes et 
je ne suis parvenu à les rapporter toutes à un seul type 
qu’en voyant tous les passages dans un assez grand nombre 
d'individus. Elle est facilement reconnaissable à la gibbosité 
postérieure de ses élytres et au grand développement de son 
corselet dont les côtés sont tout à fait en arc. 

La description de M. Klug étant très brève et ne s’appli- 
quant qu’à la variété bien marquée, j'ai cru utile de décrire 
cette espèce plus complètement. 


5. CALOSOMA PUNCTIVENTRE Reiche et Sauley, 
Catal. no 23. 
Long. 20 mill. {9 lig), lat. 9 1/4 mill. (4 1/4 lig.). 
Lœiè viridi-cupreum, viridi-limbatum. Cal. inquisitori af- 
fine at longius; elytris postice minus convexis , abdomine 
punctaio, tibiis subarcuatis valde distincius. 


LE 


568 L. REICHE et F. DE SAULGY. 


D'un vert cuivreux en dessus, peu brillant; les élytres 
bordées de vert ; d’un vert brillant en dessous. Il est telle- 
ment voisin du Cal. inquisitor Linné qu’une description 
comparative peut seule le faire reconnaître. Il est plus 
allongé, plus parallèle, la tête est proportionnellement un 
peu plus grosse, le corselet plus rugueux ; les élytres plus 
parallèles ne présentent pas à leur extrémité la déclivité 
abrupte de l'inquisitor, elles y sont moins convexes. L’abdo- 
men est entièrement couvert de points enfoncés et les 
paites, qui sont noires, ont les jambes très légèrement ar- 
quées tandis qu’elles sont droites dans le C. inquisitor. 

Il a été trouvé dans la Morée. 


6. CYMINDIS TABIDA Reiche ef Saulcy, Catal. no 29. 


Long. 9 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 3/5 lig.). 


Testacea, nitida, capite nigro piceo. Cym. suturali Dejean 
affinis at tamen thoracis forma et elytrorum striis punctatis 
distincta ; capite lato grosse punctalo; thorace cordiformi, 
transversim rugato ; elyitra subparallela, punctato striata. 


Elle ressemble un peu à la C. suturalis Dejean ; comme 
elle, elle est d’une couleur testacée, mais la tête est d’un 
noir brunâtre et le corselet et la poitrine d’un brun rou- 
geâtre. Tête large criblée de très gros points espacés, labre 
et épistome lisse. Corselet un peu plus large que la tête 
antérieurement, un peu moins long que large, très rétréci 
postérieurement, les côtés bien arrondis en s’inclinant vers 
la base, s’y relèvent brusquement et forment avec celle-ci 
un angle saillant ; la base est un peu arrondie en cercle dont 
ha convexité est opposée aux élytres ; le disque a quelques 


Coléoptères nouveaux. 269 


rides transversales, avec un canal longitudinal, dans son mi- 
lieu, qui s'arrête aux impressions antérieure et postérieure; 
le bord antérieur est très finement ponctué et paraît presque 
lisse, le postérieur est grossièrement ponctué comme les 
côtés qui sont bien dilatés etun peu relevés. Elvtres presque 
purallèles, moitié plus larges que le corselet et de deux fois 
et demie sa longueur, à neuf stries bien ponctuées; les in- 
tervalles planes avec quelques points enfoncés à peine 
visibles ; leur extrémité est coupée un peu obliquement et 
légèrement sinuée. En dessous, l'abdomen est lisse. 


Elle a été trouvée au bord du Jourdain. 


7. CYMiINDIS PALLIDA Reiche et Saulcy, Catal. no 30. 
Long. 7 1/2 mill. (3 1/2 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/2 lig.). 


Pallide testacea, capite piceo ; abdomine elytrorumque disco 
infuscato. Gapite crebre punctato ; thorace transversim rugoso 
punctato ; scutello rugoso ; elytris parallelis profunde striatis, 
striis obsolete punciatis, interstitiis profunde seriatim punc- 
taiis. 


D’an testacé pâle avec la tête brune, l'abdomen et le 
disque des élytres brunâtres. Tête large couverte de gros 
points enfoncés, confluents près des yeux; épistome et 
labre lisses. Corselet de la largeur de la tête, très rétréci 
postérieurement, un peu moins long que large; ses côtés 
arrondis et formant avec la base un petit angle saillant ; base 
coupée carrément dans son milieu et obliquement de 
chaque côté; son disque canaliculé:; le canal s’arrêtant 
aux impressions antérieure et postérieure ; sa surface 
couverte de points enfoncés et de rides transversales; ses 
côtés médiocrement dilatés et un peu relevés. Ecusson 


570 L. RetcHE et F. DE SAurcy. 


couvert de rugosités élevées. Elytres moitié plus larges que 
le corselet et de deux fois et demie sa longueur, parallèles, 
déprimées, à stries très profondes en rainures et à ponctua- 
tion très peu sensible; les intervalles au contraire ont cha- 
cun une série longitudinale peu régulière de gros points 
enfoncés ; leur extrémité est légèrement sinuée. 


Elle a été trouvée près de Naplouse. 


8. CYMINDIS CORROSA Reiche et Saulcy, Catal. no 31. 
Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.). 


Fusca, capite, thorace maculaque communi postica in 
elytris atro piceis. C. punctata Bonelli affinis at magis de- 
pressa, elytris longioribus distincia. Capite crebre rugoso 
punctalo ; thorace capitis latitudine postice magis atienuato 
angulis posticis obtusis ; elytris subparallelis, punctato stria- 
lis, interstitiis subplanis, punctatis, apice vix sinualis ; pedi- 
bus testaceis. 


Brune; tête, corselet et tache commune lunulée, à la 
partie postérieure des élytres, d’un noir de poix. Elle est 
colorée à peu près comme la €. punctata Bonelli, mais très 
différente par sa forme plus allongée, plus aplatie, ses élytres 
plus parallèles, etc. Tête large, criblée de très gros points 
enfoncés confluents en rugosités ; épistome et labre lisses. 
Corselet de la largeur de la têle en avant, aussi long que 
large: ses côtés un peu arrondis en avant, descendant en- 
suite en ligne droite oblique sur la base, qui, arrondie en 
arc de cercle, forme au point d’intersection un angle sail- 
lant en petite dent aiguë ; son disque est entièrement cou- 
vert de points et de rides très marqués qui le rendent 
rugueux, le canal médiaire peu marqué. Ecusson lisse. 


Coléoptères nouveaux. o71 


Elytres presque de deux fois la largeur du corselet et de 
deux fois et demie sa longueur, subparallèles, déprimées, à 
stries profondes et sensiblement ponctuées, avec les inter- 
valles peu convexes et criblés de points enfoncés; la tache 
commune de l'extrémité remonte sur chaque élytre un peu 
au delà du milieu occupant les 4e et 8e intervalles, la tron- 
cature apicale est légèrement ondée. Les pattes testacées. 

Trouvée aux environs de Damas. 

A part quelques différences, cette espèce est très voisine 
de la C. adusta Redtenbacher in Russigers Reise p. 979. 
D’après l’auteur les stries de l’adusta sont absolument lisses 
et les intervalles convexes. Aurait-il mal vu? 


9. CYMINDIS SINUATA Reiche et Saulcy, Catal. n° 32. 
Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 3/4 mill, (1 3/4 lig.). 


Nitida, atropicea, thoracis elytrorumque marginibus late- 
ralibus fusco-fulvis, epipleuris, antennis pedibusque fulvis ; 
capite ovalo, vage ac fortiter punctato ; thorace subcordato, 
a latere, antice ac poslice, rugoso punctato, medio rugis non- 
nullis transversalibus ; scutello rugato ; elytris subovalibus, 
siriato punctatis, intersliliis convexis passim grosse punctalis, 
truncatura apicali valde sinuata. 


Au premier coup d'œil cet insecte ressemble à la C. alter- 
nans Rambur, mais elle est très différente. Sa couleur est 
d’un noir de poix avec les palpes, les antennes, le dessous 
et les bords latéraux du corselet, le bord externe des élytres 
et les pattes d'un brun fauve. Tête ovale avec de gros points 
enfoncés espacés. Corselet à peine plus large que la tète en 
avant, presque aussi long que large, rétréci postérieurement, 
presque en cœur, ses côtés arrondis et se relevant un peu 


572 L. RelcHe et F. DE SAULCY. 


avant la base avec laquelle ils forment un angle presque 
droit qui ressort en une frès petite dent, la base est tron- 
quée carrément et elle se relève un peu obliquement sur les 
côtés. Ecusson très rugueux. Elytres moitié plus larges que 
le corselet et de deux fois un quart sa longueur, un peu 
ovalaires, leur plus grande largeur au delà du milieu; elles 


ont des stries assez fortement ponctuées avec les intervalles 


convexes et munis de gros points dispersés çà et là mais 
plus nombreux sur le dernier; leur extrémité est tronquée 
obliquement et fortement sinuée de manière que la partie 
suturale avance beaucoup. 

Elle vient du Péloponèse. 


G. ISCARIOTES Reïche et de Sauley, pl. 22, fig. 1. 


Gen. Dromio et Trichisi intermedius. Differt Dromio un- 
guiculis tarsorum simplicibus et Trichisi antennarum struc- 
\ura ; 


Maxillæ (c) sub membranaceæ, lineares; apice corneæ, 
intûs curvatæ et acutæ; 


Labium (i) apice rotundatum, paraglossarum difficillimè 
aspectabilium longitudine (1); 


Palporum labialium (e) articulo ultimo securiforme, præ- 
cedenti paulo longiore at duplo crassiore ; maxillarium (d) 
articulo ultimo subcylindrico, præcedenti dimidio longiore 
vix crassiore ; 


(1) Je crois que les Paraglosses sont ici soudées dans toute leur 
longueur à la languette, qu'elles ne dépassent certainement pas. 
L'observation de ces organes est habituellement très difficile, et je 
crois, par cette raison, qu’on leur a attribué, dans un ouvrage récent, 


une importance générique beaucoup trop grande. 


& 


& 


Coléoptères nouveaux. 573 


Mentum (b)trilobatum, lobo intermedio conico lateralibus 
longitudine ; | 
Labrum (f) transversum, integrum ; 


Antennæ (g) filiformes capite thoraceque longiores; arti- 
culo tertio primo longiore ; 
Mandibulæ (a) robustæ, arcuatæ, inermes ; 


Pedes graciles ; tibiis anterioribus antè apicem intus 
emarginalis ; tarsis (k) gracilibus tibiarum ferè longitudine, 
articulis cylindricis subtus tomentosis, anticis in mare, 
parum deplanatis et incrassatis: articulo primo longiore, 
sequentibus decrescentibus , penultimo simplice; ungui- 
culis muticis, simplicibus ; 


EÉlytra apice oblique truncata ; 
Alcæ deficientes. 


10. ISCARIOTES HIERICHONTICUS Reiche et Saulcy, Catal. 
no 33, pl. 22, fig. 1. 


Long. 8 mill. (3 1/2 lig.), lat. 3 mill. (1 1/3 lig.). 


Testaceus, capite thoraceque fulvescentibus. Capite oblongo, 
lœvigato ; thorace capitis vix latitudine, longitudine haud 
latiori, lœvigato, canaliculato, lateribus parum reflexis, angulis 
posticis rotundatis ; elytris thorace duplo latioribus postice 
parum dilatatis, lœvigato-striatis, interstutis, sublente, te- 
nuissime parum puncialis. 


D'un testacé pâle avec la tête et le corselet tournant au 
fauve. Tête oblongue, lisse avec une impression longitudinale 
et deux petites rides de chaque côté entre les antennes. 
Corselet à peine de la largeur de la tête en avant et rétréci 


574 L. ReIcHE et F. DE SAULCY. 


de près de moitié en arrière, aussi long que large, ses côtés 
arrondis antérieurement et descendant presque en droite 
ligne sur la base, qui, coupée carrément, se relève oblique- 
ment de chaque côté où elle forme un angle obtus légère- 
ment saillant; angles antérieurs et postérieurs arrondis; le 
disque canaliculé dans toute sa longueur, lisse ou avec de 
très faibles rides transversales, très légèrement rugueux sur 
les côtés qui sont un peu relevés. Ecusson lisse. Elytres près 
de moitié plus larges que le corselet à leur base, plus 
élargies à l'extrémité, déprimées, striées à stries lisses, les 
intervalles vaguement et obsolètement ponctués. 

Ïl a été trouvée sur le bord du Jourdain près de Jéricho et 
sur la rive de la mer Morte. 


11. DRomiIUS muTABIUIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 34. 
Long. 4 1/2 mill. (2 lig.), lat. 2 mill. (5/6 lig.). 

Piceus, antennis pedibusque pallidè testaceis ; palpis, eli- 
tris abdomineque inierdum plus minusve testaceis. Statura 
ferè Dr. obscure-quitaio Duft. at major, latior et abundè dis- 
tincius. Capite orbiculato, lœvigato ; thorace capite paul 
laïiore, postice parum coarciaio, subcanaliculato , disco 
obsolete iransversim rugato; scutello lœvi; elytris thorace 
ferè duplo latioribus, siriatis, striis impunciatis, interstitus, 
sublente, transversim strigalis, truncatura sinuata. 

D'un brun de poix avec les antennes et les pattes d'un 
testacé pâle, les palpes, les élytres et labdomen sont quel- 
quefois plus ou moins testacés, mais de manière à laisser 
toujours la région scutellaire, la suture et une fascie loa- 
gitudinale latérale, brunes sur les élytres; l’insecte paraît 
quelquefois quadrimaculé par deux taches humérales et 
eux apicales près de la suture. Tête presque orbiculaire, 


Coléoptères nouveaux. 575 


lisse ou très finement guillochée transversalement comme 
tout le dessus de l’insecte sous une loupe à fort grossisse- 
ment. Corselet transverse, un peu plus large que Ja tête, 
finement canaliculé et très légèrement rebordé, un peu 
rétréci en arrière où il est arrondi, les côtés forment avec 
la base un angle un peu saillant, le disque a quelques rides 
transversales. Ecusson lisse. Elytres de presque deux fois 
la largeur du corselet, parallèles, lésèrement striées avec 
leur extrémité tronquée et sinuée. En dessous, l’abdomen 
est lisse et plus brillant que le dessus du corps. 

Cette espèce a été trouvée à Beyrouth; j’en ai vu beau- 
coup d'individus d'Alexandrie en Egypte. 


12. DrRomivs viRGATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 35. 
Long. 4 mill. (1 3/4 lig.), lat. 1 3/4 mill. (1 lig.). 


Statura Drom. corticali Dufour at multà major et valdè 
distinctus. Piceo œneus, nitidulus. Elytris fascia pallida lon- 
gitudinali, basi apiceque dilata, ornatis. Capite subrotundato, 
utrinque puncto obsolelo oculos versus impresso ; thorace 
capitis latitudine, transverso, convexo, canaliculato, postice 
attenuato ; scutello lœvi; elytris thorace duplà latioribus, 
parallelis, Siriatis, apice sinuaio truncalis ; pedibus fusco- 
testaceis. 


Cet insecte a un peu le port du Drom. corticalis, Dufour, 
mais il est beaucoup plus grand et bien différent : il est d’un 
bronzé noirâtre sur la têle et le corselet, plus clair sur les 
élytres, qui ont une fascie longitudinale blanchâtre, com- 
mençant près de l’épaule qu’elle ne touche pas, et s’arrêtant 
un peu avant l’extrémité ; elle s’arrondit en dehors en s’élar- 
_gissant près de la base, et se dilate brusquement à l’extré- 


576 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


mité vers la suture ; l'abdomen est d’un noir de poix, les 
pattes brunes avec les jambes et les tarses plus clairs. Tête 
suborbiculaire lisse avec un petit sillon longitudinal de cha- 
que côté contre l'antenne et un point enfoncé près de l'œil. 
Corselet de la largeur de la tête, moins long que large, 
rétréci postérieurement, canalicuié, très légèrement rebordé, 
l'angle postérieur latéral peu marqué. Ecusson lisse. Elytres 
de deux fois la largeur du corselet, striées, à stries lisses, 
intervalles un peu élevés; leur extrémité sinueusement 
tronquée. | 
Il a été trouvé sur les bords du Jourdain. 


13. LEBIA LEPIDA Audouin et Brullé, Hist. nat. Ins. t. 1, 
p. 218, pl. vir-3. (1834.) Syn. L. zonaia Reiche et Saulcy. 
Catal. 39. 

Long. 5 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.). 
PI. xx, fig. 2. | 

Rubro testacea, capite, fasciaque lata transversa supra 
elytris, nigris. Capite crebre punctato, labro, palpis, antennis 
colloque rubro-testaceis ; thorace capite paulô latiori, cana- 
liculato, crebre punctato ; elytris thorace plus duplo latioribus, 
strialo puncialis interstiliis externis punciulalis, apice sinua- 
tim truncatis ; abdomine tenuissime rugato. 

D'un rouge testacé, avec la tête ei une large fascie trans- 
versale sur les élytres, noires. Tête arrondie, yeux très sail- 
lants, son disque fortement ponctué, avec quelques rides 
longitudinales, et de chaque côté une petite carène partant 
de l’épistome et allant jusqu'au sommet de l'œil; épistome 
lisse ; labre, palpes , antennes et cou d’un rouge testacé. 
Corselet à peine plus large que la tête, moitié moins long 
que large, largement mais peu profondément échancré an- 


Coléoptères nouveaux. 577 


térieurement, arrondi sur les côtés, qui se relèvent près de 
la base pour former avec elle un angle un peu aigu; son 
disque canaliculé couvert de points èt de petites rides trans- 
versales. Ecusson lisse. Elytres de plus de deux fois la lar- 
geur du corselet, à peine plus longues que larges, assez 
profondément striées à stries ponctuées : les cinquième et 
sixième stries plus courtes que les autres, se réunissent à 
leur extrémité; les intervalles lisses près de la suture sont 
très finement ponctués sur les côtés, et le dernier, ou mar- 
ginal, offre une série de gros points enfoncés distants, de- 
puis l'épaule jusqu’à la suture ; l'extrémité est sinueusement 
tronquée. L’abdomen est couvert de petites rides transver- 
sales très fines qui le rendent un peu rugueux. 

Ce joli insecte a été trouvé pres de Smyrne. 

Cestà un avis de M. Schaum que nous devons d’avoir 
découvert que cet insecte était figuré et décrit par MM. Au- 
douin et Brullé. Nous n’en avons pas moins donné une des- 
cription nouvelle, celle de ces auteurs ne nous ayant pas 
paru suffisante, | 


14. LEBIA ARCUATA Reiche et Sauley.Pi. 22, fig. 3. 
Long. 7 mill. (3 1/4 lig.), lat. 3 mill. (1 1/2 lig.) 


Fulva, capiie thoraceque rufulis, fascia arcuaia commun: 
nigra ad elytrorum apicem ; capite laxe ac profundè punctato ; 
thorace transverso capitis cum oculis latitudine, canaliculato, 
laxe punctato, rugis iransversis impresso; elytris thorace plus 
duplo latioribus, punctato striatis , in interstitiis laxe punc- 
talis ; ad apicem oblique sub sinuato truncatis. 

Entièrement d’une couleur fauve, avec la tête et le corselst 
un peu plus roussâtres et une tache noire arquée, commune 


à l'extrémité des élytres le-long des bords externe et apical. 
3e Série, TOME IL. 37 


578 L. Reicue et F. DE SAULCY. 


Tête arrondie avec les yeux très saillants, son disque à 
ponctuation profonde et un peu écartée, une impression de 
chaque côté'peu marquée à la base des antennes et une 
petite carène élevée au même point; le labre et le cou beaur- 
coup plus finement ponctués. Corselet de la largeur de la 
tête y compris les yeux, un tiers moins long que large, peu 
profondément échancré antérieurement ; arrondi sur les 
côtés qui se relèvent près de la base pour former avec elle 
un angle un peu aigu; son disque canaliculé avec des gros 
points enfoncés peu serrés, et des petites rides transver- 
sales. Ecusson ponctué. Elytres de plus de deux fois la lar- 
geur du corselet, un tiers plus longues que larges , assez 
profondément striées, à stries ponctuées ; les intervalles A 
ayant de gros points enfoncés, espacés ; leur extrémité est 
obliquement et sinueusement tronquée, et on remdrque 
sur chacune d'elles une tache apicale d’un brun noirûtre, 
partant de la suture et remontant, sans l’atteindre, le long 
du bord externe jusqu'à près de la moitié de leur longueur. 
L’abdomen est légèrement ponctué. | 

Des environs de Naplouse. À 

Cette espèce, découverte dans les boîtes de voyage après 
la rédaction du Catalogue, n’a pu y être comprise. . dé 


15. COPTODERA PLAGIATA, Reiche et Saulcy. Catal. n.40. 
PI. 22, fig. 4. 


Long. 5 1/2 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 La (1 lig.) 


Tesiacea, capite thoraceque medio rufescentibus, abdomine 
infuscato. Capite crebre punciaio, inter antennes, utrinque 
impresso , oculis nigris ; thorace capite latiori , antice a 7 
latereque rotundato, postice medio subrotundè uirinque rectè 


truncato, angulis rectis, disco canaliculato, punctato rugoso ; 
j : $ + 


4 


ne" 


Coléoptères nouveaux. 079 
scutello rugoso ; elytris thorace parum latioribus, profunde 
siriatis, Strüs puncialis ; macula lransversa communi antè 
apicem, nigro picea, ornatis ; apice sinualo truncalis. 

Testacé, avec la tête et le corselet un peu roussâtres, et 
l'abdomen brunâtre; sur les élytres une tache brune trans- 
versale commune avant l'extrémité. Téte presque ronde, 
criblée de points enfoncés avec une petite impression lon- 
gitudinale de chaque côté entre les antennes; yeux noirs 
bien saillants. Corselet un peu plus large que la tête, arrondi 
en avant et sur les côtés qui tombent sur la base en angle 
droit, la base, tronquée carrément de chaque côté, s’arron- 
dit un peu au milieu ; le disque est finement canaliculé, cou- 
vert de points enfoncés qui le rendent rugueux et largement 
dilaté sur les côtés, qui ne se relèvent un peu que vers la 
base. Ecusson rugueux. Elyires un peu plus larges que le 


corselet et de près de deux fais et demi sa longueur, pro- : 


fondément striées, à stries ponctuées au nombre de huit 
entièreset le commencement d'une neuvième à l'angle api- 
cal externe, la septième et la huitième venant en se cour-. 
bant à l'extrémité rejoindre la première près de la suture; 
les intervalles sont irès finement granulés, le troisième a 


| _trois points enfoncés, le premier au tiers de l'élytre, le 


deuxième un peu au-delà du milieu et le troisième à la 
partie médiane entre le deuxième ‘et l'extrémité ; la tron- 
cature apicale est assez fortement sinuée. 

Cette espèce a été trouvée près de Beyrouth. 


16. MACROCHEILUS SAULCy1 Reiche. Cat. n. 41. PL. 29, fig. 5. 
Helluo Saulcyi Chevrolat, Rev. et Mag. de Zool. 1854. 
Long. 12-14 1/2 mill. (5 1/2-6 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill. 
9232) 


Nigro tomentosus, uter ; elytris maculis quatuor ferrugi- 
; 


+ 


L 


5830 L. Reicse et F. DE SAULCY. 


#is, posticis duabus ad suturam conjunctis. Capite triangu- 
jari grosse punctato, palpis apice antennarumque urticulis 
5-11 piceis ; thorace capite pauld latiort, impresse canalicu: 
lato, grosse punctato ; anguls posierioribus obtusis; scutello 
grosse punclaio ; elytris thorace dimidio latioribus , triplô 
ferè longioribus , striatis , strns vix punclalis , interstitis 
punclis impressis duplici serie; abdomine vage punciaio, nitido. 


Noir, avec quatre grandes taches ferrugineuses sur les 
élytres, les deux premières à la base des élytres, ovales, 
plus ou moins développées mais n’atteignant ni le bord latéral 
ni la suture dans les quatre individus que j'ai sous les yeux, 
les deux autres à l'extrémité, rondes, réunies, à la suture, 
où elles atteignent le bord postérieur, mais ne vont pas jus- 
qu’au bord latéral; l'extrémité des palpes et les articles cinq 
à onze des antennes bruns assez clairs. Tête subtriangulaire, 
couverte de gros points enfoncés un peu espacés, avec deux 
larges impressions peu marquées entre les yeux et une ou 
deux rides transversales entre les antennes ; on remarque 
sur l’épistome une rangée régulière ante-marginale de gros 
points. Corselet un peu plus large que la tête en avant, et 
rétréci de près de moitié en arrière, un tiers moins long 
que large, son bord antérieur peu sensiblement échancré , 
les angles antérieurs arrondis ainsi que les côtés, qui se re- 
dressent un peu en tombant sur la base , où ils forment un 
angle obtus tronqué ou plutôt échancré à son sommet; la 
base est tronquée carrément dans son milieu et se relève 
obliquement de chaque côté: le disque est canaliculé par 
une impression au fond de laquelle il n’y a pas destrie, il est 
grossièrement et inégalement ponctué, convexe, el ses côtés 
sont à peine rebordés. Ecusson très ponctué. Elytres moitié 
plus larges que le corselet à la base, allant un peu en s’élar- 
gissant vers l'extrémité et de près de trois fois sa longueur, 


Coléoptères nouveaux. 581 


déprimées, striées, stries à ponctuation peu sensible , les 
intervalles avec deux séries longitudinales de points enfon- 
cés ; l'extrémité tronquée un peu obliquement, nullement 
sinueuse. Abdomen avec quelques points épars très petits, 
brillant, le bord de chaque segment brunâtre. 

Cette espèce d’un genre intertropical est, sans contredit, 
la découverte la plus intéressante qu’ait produit l'explora- 
tion de la Palestine: elle a été trouvée près de Naplouse et 
sur les bords du Jourdain sous les pierres (1). 


17. BRAcHINUS SiCHEMITA Reiche et Sauicy. Catal. n. 45. 
Long. 6-7 mill. (2 2/3-3 lig.), lat. 2 2/3-3 1/4 
| (1 1/3-1 1/2 lig.) 

_ Brach. explodenti simillimus at postice latior et pedibus 
nigris. Capite thoraceque ferrugineis, antennarum articulis 
3-4 infuscatis, reliquis obscuris ; elytris cyaneis, nitentibus, 
postice latioribus, sub lœvigatis, sub lente tenuissime punc- 
Lulatis , Sutura angustissime rufa. Abdomine piceo, nigro 
punciaio ; pedibus nigris, trochanteribus, genubus tarsisque 
ferrugineis. 

Voisin du B. explodens, mais s’en distinguant facilement 
par la dilatation postérieure et le brillant des élytres, et 
surtout par ses pattes noires. Tête et corselet ferrugineux 
ainsi que les parties de la bouche et les antennes, celles-ci 
ayant les troisième et quatrième articles brunâtres au mi- 
lieu. Ecusson ferrugineux. Elytres d’un bieu brillant ; abdo- 


(1) M. Chevrolat a publié cetie espèce sous le nom de Helluo 
Saulcyi (Reiche) dans la Revue et Mag. de Zool. 1554, mais comme 
il ne l’a rapportée à aucun des genres établis dans le groupe des 
Helluonires, ei qu'il ne la coxparée à aucune espèce déjà connue, 
j'ai cru devoir conserver ma description. 


582 L. REICGE et F. DE SAULCY. 


men d’un brun de poix. Pattes de même couleur , avec les 
trochanters , la base des cuisses, les genoux et les tarses 
ferrugineux. Tête lisse avec quelques rides transversales, 
cou rugueux. Corselet un peu plus étroit, en avant, que la 
tête, rétréci postérieurement, à peine échancré antérieure- 
ment; ses côtés arrondis et se relevant avant la base, avec 
laquelle ils forment un angle un peu aigu; le disque est 
canaliculé, couvert de petites rides transversales qui le ren- 
dent rugueux, et ses côtés sont réfléchis légèrement avec 
une teinte un peu brunâtre. Ecusson rugueux. Elytres de 
deux fois la largeur du corselet à leur base, très élargies à 
l'extrémité, brillantes, avec quelques stries à peine senties 
et parsemées de très petits points servant d'insertion à des 
poils très courts d’un blanc grisâtre ; la suture est légère- 
ment ferrugineuse sur la tranche d2 l’élytre. Abdomen et 
pattes ponctués et garnis de poils comme les élytres. 

Cette espèce a été trouvée assez abondamment aux envi- 
rons de Naplouse et sur les bords du Jourdain. 


18. BRACHINUS BERYTENSIS Reiche et Saulcy. Catal. m. 48. 
Long. 6 6 1/2 mill. (2 3/4-3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 1/8 lig.) 


Affinis Brach. Sclopetæ at forma et colore valde distinctus. 
Ferrugineus, haud nitidus, elytris sub cyaneo piceis, sutura 
basi ferruginea. Capite lϾvigato, inter antennas obsolete bi- 
impresso, mandibulis apice piscescentibus ; thorace elongato, 
capice parum angusliore poslice vix altenuato, canaliculato ; 
elytris basi thorace duplo latioribus, attenuatis apice dilatatis, 
substrialis tenuissime punctatis, griseo laxe tomentosis, sutura 
basi late postea angustissime, rufa. 


De la taille du Br. sclopeta, Fabr., dont il diffère par la 
couleur, le ton mat et la forme plus allongée et moins con- 


Colècptéères nouveaux. 983 


vexe. Entièrement ferrugineux-rougeâtre , avec les élytres 
d’un brun légèrement bleuâtre, mat, suture rouge assez lar- 
sement à la base, très étroitement au-delà. Tête lisse avec 
deux impressions entre les antennes, cou légèrement ru- 
gueux ; extrémité des mandibules brunâtre. Corselet un peu 
moins large que la tête, un peu plus long que large, peu 
rétréci postérieurement , coupé carrément en avant et en 
arrière, angles postérieurs à peine aigus ; disque canaliculé 
avec quelques rides transversales, les côtés légèrement re- 
levés. Ecusson un peu rugueux. Elytres de deux fois la lar- 
geur du corselet à leur base, plus dilatées à leur extrémité, 
avec des stries plus marquées vers la suture, à ponctuation 
fine et serrée, couvertes d’une pubescence grisâtre. 

Cette espèce, qui a un peu l'aspect d’un Aptinus, a été 
irouvée à Beyrouth. 


19. BRACHINUS HEBRAICUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 50.) 
D 5.6 
Long. 4 1/2-5 mill. (2 2 1/6 lin.), lat. 2 2 1/2 mill. (1-1 1/6 1. 

Brach. exhalanti affinis at colore præcipuè distinctus. Capite, 
palpis, antennis (articulis 3-4 exceptis), thorace pedibusque 
basi ferrugineis ; elytris maculis tribus, prima basali, alteris 
duabus posticis testaceis. 

Il est très voisin du Br. exhalans, Rossi, dont il diffère par 
la couleur du fond des élytres, qui est d'un brun de poix 
sans nuance bleue ou verte, par les antennes dont les troi- 
sième et quatrième articles sont bruns, par son corselet 
moins long et plus ridé transversalement, par ses pattes 
brunes avec les genoux, la base des cuisses et des jambes 
largement roussâtres , et surtout par les taches des élytres 
au nombre de trois sur chacune: la première large au bord 


964 L. REICHE et F. be SAuLcy. 
externe un peu au-dessous de l’angle huméral et s'étendant 
vers la suture un peu au-delà de la moitié de la largeur de 
l'élytre; la deuxième submarginale un peu avant l’extré- 
mité, large, presque carrée, et la troisième plus petite, près 
de la suture, un peu au-dessous de la deuxième; ces taches 
postérieures, quand les élytres sont fermées, simulent une 
fascie transversale irrégulière ; la petite tache interne pos- 
térieure manque quelquefois. 

Il a été trouvé près de Naplouse. 


20. SIAGONA LONGELA Reiche et Saulcy. Catal. n. 53. 
Long. 16 1/2-17 (7 1/2-7 3/4 lig.), lat. 5 mill. (2 1/3 lig.) 


Nitida, picea, subtus ferrugineo-fusca, elongata; S. fusci- 
pedi affinis at longior et angustior. Capite lato, subrotundo, 
punctato ; collo lœvigato ; thorace capite latiori, postice valde 
coarctato, trisulcato ; scutello lævigato, medio depresso ; ely- 
tris distante punctatis. CA 


Très voisine de la S. fuscipes, Bonnelli, cette espèce en 
diffère par sa taille plus allongée et par conséquent plus 
étroite, par son corselet plus atténué postérieurement et sa 
couleur moins foncée, surtout en dessous. Elle paraîtrait 
faire le passage entre cette espèce et la S. Jennissonnit, Dei. 
Dans cette espèce comme dans la S. fuscipes , la S. rufipes 
et probablemeut les autres espèces de ce genre, le mâle est 
notablement plus court , plus élargi que la femelle, et s’en 
distingue surtout par ses mandibules très renflées, à bord 
interne très élevé et subcaréné à leur base. 

Il m'a été très facile de constater que les individus aïnsi 
caractérisés étaient des mâles, en détachant leur abdomen et 
en explorant le segment terminal, où ie pénis se retrouve 
toujours et est très reconnaissable. Sa consistance cornée le 


Coléoptères nouveñux. 585 


fait échapper à la décomposition qui, le plus souvent, détruit 
l’organe femelle, d’une contexture plus membraneuse. Ce 
procédé si simple pour constater le sexe, facilite singulière- 

. ment la découverte des caractères externes, et il y a lieu 
d’être étonné de le voir employé si rarement. 


21. DIroMus (ODONTOCHARUS Solier) BuCIDUS Reiche et 

Saulcy. Catal. n. 60. 

Long. 16 1/2 mill. (7 1/3 lig.), lat. 5 1/3 mill. (2 1/2 lig.) 

Dit. robusto affinis. Apterus nigro-piceus, nitidus, pilis 
fuscis undique hirtus, palpis, antennis pedibusque fuscis ; 
capite latissimo, sub ovaio, grosse punctalo ; antennis gract- 
libus ; thorace capitis vix latitudine, grosse punctaio, angulis 
posticis prominulis ; elytris parallelis, capite thoraceque pa- 
rum angusioribus, striatis ; siriis vix punciatis ; interstilus 
punciorum serie unica impressis, a lalere granulats ; abdo- 

_ mine subtus rugoso punctato. 


Voisin du Dit. robustus, Dej., d’un brun foncé brillant, 
avec les palpes, les antennes , l'abdomen et les pattes plus 
clairs, hérissé de poils brunâtres. Tête très large, arrondie, 

un peu ovalaire, couverte de gros points enfoncés, plus fins 
sur le vertex, confluents en rides sur lépistome qui est 
quadridenté, avec les dents intermédiaires plus écartées par 
une échancrure assez profonde; les mandibules grosses, 
fortes, striées obliquement; les antennes grêles. Corselet à 
peine aussi large que la tête, moitié moins long que large, 
canaliculé, couvert de gros points enfoncés conîluents sur 
les côtés, plus petits et plus serrés sur la base : il est rétréci 
de moitié postérieurement; ses côtés sont arrondis et se 
relèvent à la base, où ils forment avec elle un angle droït, 
saillant, Ecusson lisse. Elytres parallèles, un peu déprimées, 


586 L. Reice et F. DE SAuLcx. 


moins larges que la tête et que le corselet, striées; stries à 
peine ponctuées ; intervalles planes, avec une seule série 
longitudinale de gros points enfoncés qui se changent en 
rugosités sur les côtés. Dessous de la tête à stries transver- 
sales bien marquées et prolongées sur le cou: dessous du 
corselet couvert de gros points enfoncés, plus petits et con- 
fus au milieu. Poitrine grossièrement ponctuée ; abdomen 
plus finement. Il n’y a pas d’ailes sous les élytres, qui sont 
soudées. 

Cette espèce, à laquelle j’ai appliqué le nom qu’elle porte 
dans plusieurs collections où elle est notée comme trouvée 
près d’Amasie, en Anatolie, par M. Kindermann; diffère du 
D. robustus par sa taille moins grande mais plus allongée, 
moins renflée; par la largeur relative de sa tête, par la gra 
cilité de ses antennes, par sa ponctuation plus grossière et 
la série unique de points enfoncés sur les intervalles des 
stries. Elle a été trouvée aux environs de Naplouse. 


22. Drromus (ODONTOCHARUS Solier) SAMsSON Reiche et 
Saulcy. Catal. n. 61. PI. 22, fig. 7. 


Long. 18 mill. (7 dig.), lat. 6 mill. (2 2/3 lig.) 


Aptierus, niger, obscurus, haud tomentosus, punciaius, punc- 
lis subradiatis, palpis rufescentibus, tarsis antennisque fuscis; 
capite sub nitido, vage punctato, medio sub rugoso ; episiomo, 
in mare, undulato, in fæmina quadrideniaio ; antennis graci- 
libus ; thorace capite vix latiori valde cordato, canaliculato, 
vage punciaio ; elyiris thorace angustioribus, convexis, striato 
punclatis ; intersiitiis subrugosis, vage punctatis ; abdomine 
granuloso, punctato. 


D'un noir terne, non tomenteux, ponctué, à points qui 


Coléoptères nouveaux. 987 


paraissent radiés : palpes roussâtres ; antennes et tarses bru- 
nâtres. Tête large, arrondie, ponctuée à points distants, une 
impression large et peu profonde de chaque côté entre les 
yeux, où l’on voit quelques rides arquées; épistome vague - 
ment ponctué avec quelques rides obliques, son bord anté- 
rieur ondulé dans le mâle, quadridenté dans la femelle; 
mandibules striées obliquement en dessus, poncluées sur 
les côtés; antennes grêles. Corselet à peine plus large que 
la tête, près de moitié moins long que large, cordiforme, 
rétréci de moitié en arrière; ses côtés arrondis et se relevant 
près de la base, avec laquelle ils forment un angle droit à 
sommet arrondi; le bord antérieur presque droit avec les 
angles peu avancés ; le bord postérieur légèrement et lar- 
sement échaneré; le disque vaguement ponctué à fond sub- 
granuleux, canaliculé, convexe, légèrement rebordé sur les 
côtés. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que la tête, 
un peu moins larges que le corselet, parallèles, striées; stries 
ponctuées à points distants ; intervalles plans, très finement 
rugueux , avec de petits points enfoncés écartés. Dessous 
de la tête à stries transverses au milieu, légèrement ponciué 
sur les côtés; dessous du corselet grossièrement ponctué sur 
les côtés, plus finement au milieu; poitrine et abdomen un 
peu rugueux de points enfoncés. Pattes avec queiques poils 
roussâtres.Il n’y a point d’ailes sousles élytres, qui sont sou- 
dées. 
Trouvée aux environs de Naplouse. 


Cette espèce se distingne des autres de la même division 
par le fond légèrement rugueux ce son corselet et de ses 
élytres, et l'absence de tomentosité sur ces deux organes ; 
l'absence de dentelures proprement dites à l’épistome du 
mâle parait être un caractère commun à toutes les espèces 


” % 


588 L. Rercee et F. De SAULCY. 


que j'ai vues. Le Dit. oxygonus (Chaudoir, Bull. de Moscou, 
1850-442) paraît très voisin du D. Samson, cependant, d'a- « 
près la description, il en différerait par sa taille plus grande, 
par la troncature droite de la base du corselet et la saillie 
angulaire de ses côtés en avant et par la pubescence des 
côtés et de l'extrémité des élytres. La couleur est aussi plus 
claire, 


25. DITOMUS (ODOGENIUS Solier, CARTERES À 
CRIBRATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 62. 
Long. 8 mill. (3 1/2 lig.) lat. 2 1/2 mill. (1 1/5 lig.) 

Affinis Cart. rotundicolle Rambur, fusco-piceus ; palpis 
testaceis, antennis pedibus abdomineque fusco-rufis ; punctis 
omninÔ cribratus, rufo pilosus, sub nitidus ; capite rotundato, 
medio sub lœvigato, anterius crebre rugaio, epistomo vix 
emarginaio ; thorace capite dimidio latiori lateribus rotun- 
daio, postice coarctato angulis ferè rectis ; scutello lœve ; ely- 
tris subdepressis, parallelis, siriatis, striis subpunctatis, 
intersliliès crebre punciatis. 

Voisin du Carterus affinis (Rambur, Faune de l’Andalou- 
sie, p. 56), presque cylindrique, d’un brun de poix foncé, 
palpes testacés, antennes, base des mandibules, pattes et 
abdomen roussâtres. Tête arrondie, brillante, presque lisse 
dans son milieu, criblée de gros points enfoncés en arrière 
et autour des yeux, et ayant deux enfoncements entre les 
antennes; épistome très rugueux, coupé légèrement en arc 
de cercle; l'insertion des antennes est surmontée d’une 
petite carène, et le deuxième article de ces organes dépasse 
la moitié de la longueur du troisième. Corselet moitié plus 
iarge que la tête, coupé droit antérieurement et postérieu- 
rement, rétréci de moins de la moitié de sa largeur en ar- 
rière ; ses côtés sont arrondis et se relèvent près de la base 


bur) 


à - LE 
Coléoplères nouveaux. 289 


pour tomber sur elle à angle droit, le disque est canaliculé, 
 rugueux de gros points enfoncés, avec les impressions anté- 
rieure et postérieures assez marquées. Ecusson lisse. Elytres 
un pen déprimées, parallèles, striées: stries profondes et à 
peine ponctuées; intervalles plans, crislés de gros points en- 
foncés. Dessous du corps ponctué plus grossièrement au 
corselet et à la poitrine qu’à Fabdomen. Tout l'insecte est 
hérissé de poils roussâtres. 

Les espèces de cette division (Odogenius, Solier) sont très 
difficiles à décrire et par conséquent à reconnaître d’après 
les descriptions; je crois néanmoins celle-ci bien distincte 
par sa forme presque cylindrique, le moindre rétrécissement 
postérieur du corselet et la plus grande longueur du 
deuxième article des antennes, qui la fait de suite séparer 
du Dit. affinis et même de toutes les autres espèces (1). 

Elle a été trouvée aux environs de Naplouse et sur les 
bords du Jourdain. TT 


24. ARISTUS PERFORATUS Reiche ei Saulcy. Catal. n. 65. 
Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 8 2/3 mili. (1 2/3 lig.) 


Affinis Ditomo Eremita Dej. at minor, staturà Dit. nitidulo 
Dej. at aliter punctatus. Niger, nitidulus ; palpis testaceis ; 
antennis , libiis tarsisque fusco ferrugineis : capite rotun- 
dato, a latere et postice crebre, medio minus punctato ; epis- 
tomo obsolete rugato ; thorace crebre punciaio, capiiis ferè 


(1) Quelques termes de la description beaucoup trop brève de 
l'Odogenius rufipes, Chaudoir, Bull. de la Soc. impér.. de Moscou, 
1843, p. 73, se rapportent à mon D. cribratus, mais la taille de 
cette dernière espèce est bien plus petite et le corselet bien moins 
rétréci en arrière que dans l'espèce de ce savant, qui elle-même pour- 
rait n'être qu'une variété du D. fulvipes. 


590 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


longitudine, postice magis prolongato quam in Dit. nitidulo, 


angulis rectis, haud prominulis ; elytris thorace vix latiori- 


bus, striato punciatis; iniersiilis crebre fossulato-punc- 
tals. 

Voisin des Ditomus EÉremita, Dej. et nitidulus du même 
auteur, mais plus petit que le premier et différemment 
ponctué que le dernier, dont il a la taille et le port. Noir 
brillant avec les palpes testacés, les antennes, les jambes et 
les tarses rougeâtres. Tête arrondie , criblée de gros points 
enfoncés moins serrés dans son milieu; épistome légèrement 
rugueux, mandibules sillonnées longitudinalement. Cor- 
selet à peine plus large que la tête, mais presque aussi long, 
très rétréci et un peu plus prolongé en arrière que dans le 
D. nitidulus; ses angles postérieurs droits, non saillants. 
Ecusson lisse. Elytres à peine plus larges que le corselet, à 
stries profondément ponctuées; les intervalles criblés de 
larges points enfoncés uniformément répandus. 

Cette espèce, déprimée comme l’Ar. sphœrocephalus, dif- 
fère de l’Ar. Eremita par sa taille plus petite, moins allongée 
et plus robuste ; avec le port et la taille de l’Ar. nitidulus, elle 
en diffère par son épistome non profondément sillonné 
longitudinalement, par sa ponctuation plus forte et surtout 
par celle des intervalles des stries régulièrement répandue, 
tandis qu'elle alterne en plus sur les intervalles pairs, et en 
moins sur les impairs dans le nitidulus. | 

Un seul individu trouvé à Naplouse. 


25. PACHYCARUS ACULEATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 66. 
Long. 19 mill. (8 1/2 lig.); lat. 7 mill. (3 1/4 lig.) 


Airo cœruleus ; palpis, antennis tarsisque piceis, Pach. 


LA 


Coléoptéres nouveaux. 591 


Cyaneo Oliv. affinis sed abundè distinctus, indiquè rugoso 
punctaius ; capite ovali, inter antennas utrinque obsolete im- 
presso; rugisque non nullis instruclo; thorace capite dimidio 
latiore, latitudine quarta parte breviore, canaliculato, angulis 
anticis parum prominulis. Elytri is thorace cum capite. haud 
EE ai paulo latioribus, apice sinuatis, profunde siria- 
is ; siriis punciaiis ; subtus trochanteribus elongatis, acutis. 


Voisin des Pach. cyaneus Olivier et Laireillei Solier. D’un 
noir bleuâtre un peu plus clair en dessous , couvert de gros 
points enfoncés confluents en rugosité grossière sur le cor- 
selet et sur le milieu de la tête: palpes, antennes et tarses 
bruns. Tête ovale , avec une faible impression de chaque 
côté entre les antennes. Corselet moitié plus large que la 
tête, un quart moins long que large , à peine échancré en 
avant, avec ses angles un peu avancés, plus rétréci en ar- 
rière, où son bord est faiblement arqué Ecusson lisse, bril- 
lant. Elyires modérément convexes, un peu plus larges que 
le corselet, ne dépassant pas la longueur du corselet et de la 
tête réunis, à stries profondes et ponctuées, leur extrémité 
assez fortement sinuée; les épipleures ponctuées et rugueu- 
ses. En dessous, le corselet et la poitrine plus fortement 
rugueux que les autres organes ; l'abdomen moins fortement 
ponctué. Pattes hérissées de longs poils roussâtres: tro- 
chanters très allongés, pointus dans les deux sexes, presque 
subuliformes dans le mâle. 

Trouvé à Syra. 

Cette espèce se distingue facilement de ses congénères 
par la forme insolite de ses trochanters, par son corselet 
plus allongé et moins large que les élytres. Les tarses sont 
semblables dans les deux sexes , la femelle est seulement 
un peu moins allongée, et la pointe de ses trochanters est 
moins prolongée. 


592 1. R£elCHE el F. DE SAULCY. 


Je regarde comme mal fondé le genre Mystropterus, Chau- 
doir, Bull. de Moscou, 1842, p. 13; la dent du menton se 
retrouve plus ou moins marquée dans le Pachycarus cyaneus 
et dans l’aculeatus ; c’est sans doute accidentellement que 
Solier ne l’a pas vue plus distinctement (1); il est à remar- 
quer, au surplus, que dans son tableau des genres des Dito- 
mides, Solier dit pour le genre Pachycarus : « Echancrure 
» du menton à dent nulle ou peu prononcée. » 

Le Mystropierus cyanescens Chandoir (Bull. de Moscou, 
1850, p. 445) n'est autre que le Pachycarus cyaneus d’Oli- 
vier, dont le type, provenant de la collection de ce célèbre 
entomologiste, se trouve dans celle de M. Chevrolat à Paris. 

Le Pachycarus à menton inerme. que M. de Chaudoir re- 
garde comme étant le Pach. cyaneus, pourrait bien être l'es- 
pèce nouvelle que nous décrivons ci-après. 


26. PAcHyYCARUS CHAUDOIRE, Reiche etSaulcy. Catal. n. 88. 
Long. 20 miil. (9 lig.), lat. 7 mil. (3 lig.} 


Affinis Pach. cyaneo , Olivier, at lutior et mento inerme 
valde distinctus Cyaneo-obscurus valde. punctatus ; capui 
crassum , convexum , obsolete utrinque impressum ; thorax 
capite dimidio latior, canaliculatus ; angulis anticis rotun- 
datis; elytra thorace cum capite paul longiora, thoracis lu- 
titudine , apice sinuaita , leviter striata; strüs irregulariter 
punctatis; trochanteribus obtusis. 


(1) M. Brüullé (Ann, de la Soc. entom. 1835, p. 628 admet aussi 
l'absence complète de dent dans l'échancrure du menton, ce qui 
prouve qu'il ne connaissait pas le Diftomus (Scarites) cyaneus 
d'Olivier, et par conséquent le tort qu’il avait de critiquer Solier sur 
sa description du Pachycarus Latreillei, qui est bien une espèce 
distincte, 


Coléoptères nouveaux. SE 


Celte espèce est tellement voisine du P. cyaneus OI. 
{Mystropterus cyanescens Chaud.), qu’une énumération des 
caractères différentiels peut seule la faire reconnaitre et sera 
suffisante, le P> cyaneus n'étant pas rare dans les collec- 
tions. 

Elle n’a pas de dent dans l’échancrure du menton, sa 
forme est plus trapue, plus ramassée, et néanmoins plus 
déprimée ; son corselet plus court, un peu moins échancré 
postérieurement, et ayant ses angles antérieurs moins pro- 
noncés; ses élytres notablement plus longues et un peu 
moins atténuées en arrière. 

L'individu que j'ai sous les yeux est presque noir en des- 
sus et franchement bleu en dessous; il a été trouvé près 
d'Athènes. coment fu 

Les P. cyaneus, Leineilioi et to tie étaient confondus 
dans la collection Dejean, sous un même nom, celui de 
P. cyaneus Oliv.; un remaniement fait par le possesseur 
actuel de cette collection, me laisse dans l'incertitude sur 
l'individu typique que je serai disposé à croire, cependant, 
être le P. aculeatus (1). 

L'établissement du genre Chilotomus Chaud., fondé sur 
le D. chalybeus Falderm., ne me paraît pas non plus suffi- 
samment justifié. Les caractères. Elytres soudées et corselet 
prolongé en arrière, sont communs au D. Robustus et au 
Bæticus: ce dernier a bien le menton mutique, mais le 
Robustus l’a armé d’une dent. Cette dent du menton, dans 
le groupe des Ditomides, ne me paraît être qu'un caractère 
tout au plus spécifique. 


(1) Aux caractères du genre Pachycarus il convient d'ajouter : 


Trochanters plus développés que dans les autres genres du 
groupe des Ditomides. 


3e Série, TOME lu. 38 


594 L. ReIcHE et F. DE Saurcy. 


27. Licius HyERICHONTICUS Reiche et Saulcy. 
Catal. no 70. 


Long. 14-15 mill. (6 1/2 lig.), lat. 6-6 1/4 mill. (2 3/4 lig.). 


Lic. sylphoidei Fab. statura at paul minor. Ater subniti- 
dus; caput rotundatum vix punctato-rugatum; antennis 
gracilioribus. Thorax capite dimidio latior, antice valde postice 
minus emarginatus, à latere rotundatus ; lateribus postice 
reflexis ; disco canaliculaio laxe punctato. Scutellum lœviga- 
tum. Elyira thoracis tertia parte latiora, convexa , apice 
sinuata , a latere paululo reflexa , striato Pre intersti- 
is uni-seriatim distante punctatis. 


Du port du L. sylphoides Fab., mais un peu plus petit. 
Noir, peu brillant. Tête arrondie, couverte de points en- 
foncés, plus nombreux et réunis en petites rides longitudi- 
nales entre les yeux; antennes très grêles. Corselet moitié 
plus large que la tête, et moilié moins long que large, très 
échancré en avant, beaucoup moins en arrière; ses côtés 
bien arrondis et relevés postérieurement ; son disque cana- 
liculé, couvert de points enfoncés, espacés dans son milieu, 
plus rapprochés sur tous ses bords, surtout en arrière. 
Ecusson lisse. Elyires un tiers plus larges que le corselet, 
convexes, sinuées à l'extrémité, à peine réfléchies sur les 
côtés ; stries peu enfoncées, mais profondément ponctuées ; 
intervalles avec une série de points enfoncés, pas plus gros 
que ceux des stries, mais beeucoup plus espacés, les troi- 
sième, cinquième et septième intervalles à peine plus 
élevés. | 


Cette espèce se distingue de toutes les autres de ce genre 
par sa convexité, et du L. sylphoides, dont elle se rapproche 


Coléoptères nouveaux. 595 


le plus par sa forme plus allongée, l'égalité de grosseur 
des points des élytres, etc. 


Elle a été trouvée sur les bords du Jourdain. 


28. CHLÆNIUS PALAESTINUS Reiche et Saulcy, pl. 22, fig. 8, 
Catal. n° 75. 


Long. 13-15 mill. (6-6 1/2 lig.), lat. 5-6 mill. 
(2 1/2 2 3/4 lig.). 


Elongatus, piceus , capite thoraceque cupreis; elytris vel 
cyaneis vel viridibus ; palpis, antennis, labro pedibusque rufis. 
Caput nitidum, subrugoso punctatum , rugis obliquis versus 
oculos instrucium. Thorax nitidus, capite dimidio latior, fere 
quadratus, lateribus vix rotundatus ; angulis posticis subrec- 
tis ; disco canaliculato, utrinque basi impresso punctis raris 
valde distantibus instructo. Scutellum atrum , nitidum , lœvi- 
gatum. Élytra thorace dimidio latiora, apice rotundata, 
striala; siriis tenuiler punctatis ; interstitiis elevatis subcari- 
natis, lœvibus. 


Voisin du C. quadricolor Dej., mais un peu plus petit. 
Allongé , d’un noir de poix, avec la tête et le corselet d’un 
cuivreux brillant; les élytres bleuâtres ou verdâtres ; les 
palpes, le labre, les antennes et les pattes roussâtres. Tête 
oblongue, brillante, avec de très petits points formant des 
rides très fines qui obliquent près des yeux, et deux enfon- 
cements longitudinaux, peu marqués entre les antennes. 
Corselet brillant, moïtié plus large que la tête et un quart 
moins long que large, presque carré, à peine rétréci en 
avant et en arrière, avec les côtés faiblement arrondis ; ses 
angles postérieurs presque droits ; son disque canaliculé, 
avec deux impressions longitudinales basilaires et des points 


596 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


enfoncés rares, très distants, et qui affectent, le long du 
canal, une disposition longitudinale. Ecusson lisse, d’un noir 
brillant. Elytres moitié plus larges que le corselet et moitié 
plus longues que larges, arrondies à l'extrémité, à stries 
finement ponctuées ; les intervalles élevés, presque caré- 
nés, lisses; en dessous l'abdomen est un peu châtoyant et 
les trochanters de la couleur des pattes. 


Des bords du Jourdain. 


29. PRISTONYCHUS PARALLELOCOLLIS Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 80. 


Long. 16 mill. (7 lig.), lat. 6 mill. (2 1/2 lig.). 


Atro piceus ; thorace obscure cyaneo ; elytris cyaneo viola- 
ceis. Caput oblongum, sublœvigatum , rugis obsoletis utrinque 
oculos versus instrucitum ; antennarum articulis tribus primis 
labroque fuscis ; palpis maxillisque ferrugineis. Thorax sub- 
quadratus, capite dimidio latior ; lateribus fere rectis, postice 
subsinuatis ; angulis posticis rectis ; disco canaciculato , trans- 
versim obsolete rugato,basi a latereque punctato. Scutellum 
lœvigatum. Elytra ovata, thorace dimidio latiora, apice si- 
nuata; margine laterali carinata, striata ; striis tenue punc- 
Latis ; inlerstitiis lœvigatis, subiilissime coriaceis subcarinatis; 
interstilio quinio angustiore, oclavo grosse punctato, pedes 
graciles ; tibiis intermedus rectis. 


Voisin du P. crenatus Redtenb. (Russeger Reise, p. 981). 
D'un noir de poix, avec le corselet d'un bleu obscur, et les 
élytres d’un bleu violacé. Tête oblongue, presque lisse, avec 
quelques rides très peu marquées, plus sensibles près de 
l'insertion des antennes et près des yeux; ceux-ci peu 
saillants ; le labre et les trois premiers articles des antennes 


Coléontères nouveaux. 597 


bruns, les suivants brunâtres, tomenteux : les palpes et les 
mäâchoires d’un brun ferrugineux. Corselet presque carré, 
moitié plus large que la tête, à peine plus long que large, 
légèrement rétréci en avant ; ses côtés peu arrondis, presque 
droits, un peu sinués près de la base , avec les angles pos- 
térieurs droits et peu relevés ; son disque canaliculé, couvert 
de rides transversales ondulées, peu marquées, avec la base 
couverte de points enfoncés qui remontent en diminuant le 
long des côtés; on remarque de chaque côté une impression 
longitudinale qui se fait sentir jusqu’au-delà du milieu, et 
dans laquelle on voit quelques points épars. Ecusson lisse. 
Elytres ovales, moitié plus larges que le corselet et moitié 
plus longues que larges, atténuées vers l'extrémité, qui se 
termine en pointe sinuée de chaque côté ; leur bord latéral 
forme une carène aiguë , elles sont striées, avec les stries 
légèrement ponctuées et les intervalles lisses, finement 
coriacés et élevés en carènes peu marquées ; les cinquième 
et septième intervalles plus étroits que les autres, et le 
huitième a une vingtaine de gros points enfoncés près de la 
huitième strie. Pattes grêles. Jambes intermédiaires droites. 

De Beyrouth. - 

J'avais d’abord rapporté cette espèce au P. crenatus Redt., 
mais les phrases de cet auteur : Thorax subcordatus , longi- 
tudine latior, et Elytrorum striis crenato punctatis, ne lui 
lui convenant nullement, j'ai dû la décrire comme nouvelle. 


30. PRISTONYCHUS PLANICOLLIS Chevr. R. et Mag. Zooi.1854. 
Syn. BERYTENSIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 82. 
Long. 12-15 mill. (5 1/2-6 3/4 lig.), lat. 4 1/2-5 mill. 

(2 1/4-2 1/3 lig.). 

Atro piceus ; thorace elytrisque obscure cyaneis. Capui 
oblongum, sublæœvigatum, rugis nonnullis oculos versus 1n- 


598 L. Reicac et F. DE SauLcy. 


structum. Thorax capite vix dimidio latior, subquadratus , 
postice paulô angustatus lateribus sinuatus ; angulis posticis 
subrectis; disco canaliculato, trinsversim obsolete rugato , 
basi strigis longitudinalibus , obsoletis punctisque minutissi- 
mis instrucio. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace dimidio 
latiora, elongata, striata ; striis leviter punctalis ; interstiliis 
lœvibus , subcoriaceis, planis ; octavo grosse punctalo. Pedes 
graciles ; tibiis intermediis rectis. 


Voisin du P. venustus Dej. D'un noir de poix, avec le 
corselet et les élytres d’un bleu obscur. Tête oblongue, 
ayec un enfoncement longitudinal de chaque côté, entre 
les antennes, et quelques rides peu marquées près des yeux; 
ceux-ci peu saillants. Corselet à peine moitié plus large que 
la tête, presque carré ; ses côtés légèrement arrondis et 
sinués postérieurement , où il est un peu rétréci, avec les 
angles postérieurs presque droits; son disque canaliculé, 
couvert de rides transversales ondulées, peu marquées, avec 
une impression longitudinale basilaire de chaque côté, des 
petites rides longitudinales très peu marquées et quelques 
points enfoncés très fins, au milieu de sa base. Ecusson 
lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, allongées, 
atténuées vers l'extrémité ou leur bord est très peu sinué, 
striées ; les stries finement ponctuées, avec les intervalles 
planes, lisses, à peine coriacés ; on voit, tout le long du 
huitième intervalle , une quinzaine de gros points enfoncés 


contre la huitième strie. Pattes grèles, avec les jambes 
intermédiaires droites. 


De Beyrouth. 


J'étais disposé à rapporter cette espèce au P. quadricollis 
Redtenb. (in Russeger Reise, p. 982), mais la phrase de 
cet auteur : Thoracis margine antico dense, laterali postico- 
que parce, fortiter punctato m'en a complétement éloigné. 


Coléoptères nouveaux. 599 


31. PRISTONYCHUS NIGRITUS Reiche et Saulcy, 
PI. xx11, fig. 9. Catal. n° 83. 


Long. 17 mill. (7 1/2 lig.), lat, 6 mill. (2 3/5 lig.). 
Elongatus, niger ; capite thoraceque nitidis ; antennis pal- 
pisque piceis, his apice ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis 
tenuibus inter oculos instructum. Thorax cordatus, capite 
dimidio latior, antice fere rectè truncatus, medio dilatatus, 
postice valdè coarctatus ; lateribus rotundatis; angulis posticis 
subacutis ; disco canaliculato, transversim obsolete rugato, 
utrinque basi late impresso. Scutellum lœvigaitum. Elytra 
valdè elongata, thorace dimidio latiora, leviter striata; striis 
obsoleie punctatis ; interstiliis planis, lœvibus , interstitio 

octavo punctato. Pedes graciles ; tibiis intermedus rectis. 


Noir, avec la tête et le corselet brillants ; les antennes et 
les palpes d’un brun de poix, avec l'extrémité de ces der- 
niers ferrugineuse. Tête oblongue, lisse, avec deux impres- 
sions entre les antennes et quelques rides entre les yeux. 
Corselet cordiforme, moitié plus large que la tête, coupé 
presque carrément en avant, dilaté dans son milieu, très 
rétréci en arrière ; ses côtés bien arrondis, se relevant pos- 
térieurement pour former, avec la base, un angle presque 
aigu ; son disque canaliculé, couvert de rides transversales 
ondulées, peu marquées, avec une impression basilaire de 
chaque côté, et des vestiges de points sur le milieu de la 
base. Ecusson lisse. Elytres très allongées, moitié plus 
larges que le corselet, avec l’angle basilaire saillant, atté- 
nuées et faiblement sinuées à l'extrémité, très finement 
striées ; stries encore plus finemeut ponctuées, avec les 
intervalles planes, lisses : on voit sur le huitième intervalle, 


600 L. R£iCHE et F. px SaAuzcx. 


tout le long de la huitième strie, une série de points en- 
foncés. Pattes grêles, avec les jambes intermédiaires droites. 
De Beyrouth. 


Cette espèce remarquable s’éloigne de toutes ses congé - 
nères, par ses élytres presque lisses comme celles du Pœci- 
lus punctulatus Fab. (genre Sogines Chaud.). 


32. ANCHOMENUS INFUSCATUS Reiche et Saulcy, 
Chevrolat. Rev. et Mag. de Zool. 1854. Catal. n° 91. 
Long. 6-7 mill. (2 1/2-2 3/4 lig.) lat. 2 3/4-3 mill. 
(1 2/5-1 1/2 lig.). 


Migro piceus ; capite thoraceque viridi-cyaneis ; elytris tes- 
taceis , viride infuscatis; palpis, antennis bisi, pedibusque 
testaceis. Caput subovatum , lœvigatum, oculis magnis , pro- 
minulis. Thorax subcordatus , capitis latitudine, basin versus 
angustatus ; lateribus antice rolundatis, postice sensim 
sinuatis; angulis posticis obtusis; disco canaliculato, lævi- 
gato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace duplo latiora, infra 
medium ampliora, striata ; striis lœvibus ; interstitiis planis, 
lœvibus ; interslitio tertio punctis quatuor æquidistantibus ; 
stria octava punclis crassis insiructa. 


Voisin de l'A. prasinus Fab. D'un noir de poix, avec la 
tête et le corselet d’un bleu verdâtre ; les élytres testacées, 
enfumées de brun verdâtre sur la plus grande partie de leur 
surface ; palpes, les trois premiers articles des antennes et 
pattes avec leurs trochanters testacés. Tête ovale-arrondie, 
lisse, avec une impression de chaque côté, près des an- 
tennes ; yeux grands et saillants. Corselet presque cordi- 
forme, de la largeur de la tête, pas plus long que large, 
rétréci vers la base ; ses côtés arrondis antérieurement, 


Coléoptères nouveuux. 601 


légèrement sinués en arrière ; sa base coupée carrément au 
milieu, et obliquement de chaque côté ; ses angles posté- 
rieurs obtus ; son disque canaliculé, lisse, avec une impres- 
sion longitudinale de chaque côté, remontant de la base 
jusqu’au milieu du corselet. Ecusson lisse. Elytres de deux 
fois la largeur du corselet, et d’un tiers plus longues que 
larges, élargies au-delà du milieu, légèrement sinuées à 
l'extrémité, striées ; les stries non ponctuées, les intervalles 
planes et lisses ; on voit, sur le troisième, quatre points 
enfoncés placés à égale distance l’un de l’autre ; les deux 
premiers près de la troisième strie ; les deux postérieurs, 
soit au milieu de l'intervalle, soit près de la deuxième strie ; 
la huitième strie a une série de gros points enfoncés. 


De Naplouse et des bords du Jourdain. 


Cette espèce peut, au premier coup d’œil, être confondue 
avec l'A. prasinus, mais en l’observant attentivement on 
voit qu’elle en diffère par la teinte bleuâtre de son corselet, 
qui est court et moins bombé ; par la couleur du disque de 
ses élytres. qui n’oîfre pas une tache postérieure circon- 
scrite, et dont les stries ne sont pas ponctuées, tandis 
qu’elles le sont, très finement il est vrai, dans l’A. pra- 
sinus. 


33. ANCHOMENUS APPROXIMATUS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 92. 


Long. 7 1/2 mill. (3 1/3 lig.), lat. 3 1/5 mill. (1 1/3 lig.). 

Nitidus, piceus, capite thoraceque subœneis, palpis, antennis 
elytrisque fuscis, epipleuris pedibusque testaceis. Caput lœvi- 
gatum, oculis magnis, prominulis. Thorax capite paulà latior, 
latitudine brivior, ante medium dilatatus, postice valde angus- 


602 L. REICHE et F. DE SaAuLCY. 


tatus ; angulis posticis obtusis, lateribus marginatis, ad angu- 
lum posticum dente parvo armatis ; disco canaliculato, trans- 
versim obsolete rugato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace 
haud duplô latiora, lœvistriata ; interstitiis planis, lœvibus ; 
interstitio tertio punctis tribus instructo. 


Voisin de l'A. pallipes Fab. Mais bien distinct par la forme 
du corselet, D'un noir de poix, brillant, avec la tête et le 
corselet presque bronzés ; les palpes, les antennes et les 
élytres brunâtres; les épipleures et les pattes, avec leurs 
trochanters testacés. Tête ovale, lisse, avec deux sillons 
longitudinaux entre les antennes ; yeux grands, saillants. 
Corselet un peu plus large que la tête, moins long que 
large, un peu convexe, dilaté un peu avant son milieu, et 
allant en se rétrécissant en arrière ; la base coupée carré- 
ment au milieu, se relève obliquement de chaque côté pour 
former, avec le bord latéral, un angle obtus ; les côtés sont 
relevés, et l’angle postérieur y est marqué par une petite 
sailiie ; le disque est canaliculé et couvert de petites rides 
transversales ondulées, peu marquées. Ecusson lisse, Elytres 
n’atteignant pas deux fois la largeur du corselet, moitié 
plus longues que larges, sinuées latéralement, un peu avant 
leur extrémité ; leur disque strié à stries lisses, les intervalles 
planes et lisses, et on remarque, sur le troisième, trois 
points enfoncés ; le premier, près de la base, contre la troi- 
sième strie ; le deuxième au milieu, et le troisième aux trois 
quarts de l'élytre : tous deux près de la deuxième strie. 

De Beyrouth. 

Cette espèce, au premier coup d’œil, ressemble beaucoup 
à l’A. pallipes Fab., mais la forme de son corselet suffit 


pour la séparer et la rapprocher des Agonum picipes et fu- 
liginosum. 


Coléoptères nouveaux. 603 


34. OLISTHOPUS ORIENTALIS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 95. 


Long. 6 1/2 mill. (2 4/5 lig.), latit. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.). 


Elongatus, nitidissimus, suprà fusco æneus, infrà fuscus ; 
ore, anlennarum basi, epipleuris pedibusque , testaceis. Caput 
triangulare,rotundaium, lœvigatum, punctisque binis utrinque 
oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo fusco, 
apice testaceo; antennis obscure- brunneis basi teslaceis. 
Thorax capite dimidio latior , suborbiculatus, angulis anticis 
prominulis, posticis obsoletis ; disco convexo, canaliculato , 
transversim subrugato, basi lateribusque late punctaio ; late- 
ribus reflexis pallidis. Scutellum lœvigatum , vix niidum. 
Elyira thorace dimidio latiora, striata; striis impunciatis ; 
interstitiis, planis, lœvibus, sublente vix sublilissime punctu- 
laiis ; interstitio terlio angustiore , punctis tribus impresso, 
subtus pectore subtile punctato ; abdomine lœvigato. 


Voisin de l'O. græcus Brullé (Expéd. scient. de Morée, 
111-124). Allongé, très brillant, d'un bronzé brunâtre en 
dessus, brun en dessous, avec les parties de la bouche, la 
base des antennes, les épipleures, les pattes et leurs tro- 
chanters testacés. Tête en triangle arrondi, lisse, avec une 
impression de chaque côté, entre les antennes, et deux 
points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil ; der- 
nier article des palpes brun, avec l'extrémité testacée ; les 
trois premiers articles des antennes testacés, les suivants 
un peu plus obscurs. Corselet moitié plus large que la tête, 
transverse , suborbiculaire, largement, mais peu profondé- 
ment échancré en avant, avec les angles un peu saillants et 
les côtés déprimés, presque arrondi en arrière, avec les 
angles postérieurs à peine sentis: le disque est convexe, 


604 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


canaliculé, couvert de rides transversales à peine visibles , 
avec la base et les côtés largement et densément ponctués : 
les bords un peu relevés, jaunâtres. Ecusson lisse, plus terne 
que le restant du corps. Elytres moitié plus larges que le 
corselet, moitié plus longues que larges, sinuées latérale - 
ment un peu avant l'extrémité, striées ; les stries non ponc- 
tuées , la première se réunissant à la huitième , la deuxième 
à la septième, la troisième à la sixième, et la quatrième à 
la cinquième ; les intervalles planes, lisses, à peine légère- 
ment ponctués au foyer d'une forte loupe ; le troisième 
intervalle plus étroit que les autres, avec trois points en- 
foncés; le premier un peu au-dessous de la base, le deuxième 
avant le milieu , et le troisième aux trois quarts de la lon- 
gueur des élytres ; les deux premiers près de la troisième 
strie, le troisième au milieu. En dessous, la poitrine est 
légérement ponctuée et l’abdomen lisse. 

De Grèce, Athènes et Péloponèse. 

J'étais tenté de rapporter cette espèce au græcus de 
M. Brullé, et il se pourrait que ce fût, en effet, la même; 
quoique cet auteur signale son espèce comme ayant la tête 
et le corselet d’un vert bronzé assez clair, il n’y a pas de 
teinte verte dans la mienne; les palpes bruns à l’exirémité ; 
ils ont l'extrémité du dernier article testacée dans la mienne; 
les intervalles des stries creusés ou canaliculés, ils sont planes 
dans la mienne, et je n’ai retrouvé cette disposition que 
dans l'O. fuscatus Dejean (1). En outre cet auteur ne signale 
pas le rétrécissement du troisième intervalle, qui est très 
remarquable. Ce sont ces différences qui m’ont porté à dé- 
crire mon espèce comme nouvelle. 


(1) M. Brullé donne la largeur de son espèce comme étant de 
1 millim. 3/4 ; c'est évidemment une faute d'impression, il faut lire 
2 millim. 3/4. 


Coléopteres nouveaux. 605 


il serait très utile qu’une bonne monographie vint tirer 
ce genre du chaos, où l'ont mis les descriptions insuffisantes 
des auteurs, et je signale comme importants les caractères 
à tirer de la largeur relative des intervalles des stries et de 
la réunion des stries entre elles. | 


35. OLISTHOPUS MINOR Reiche et Saulcy, Catal. n° 96. 
Long. 5 mill. (2 1/2 lig.), lat. 2 mill. (1 lig.). 


Suprà fuso æneus, nitidus ; subtus fuscus ; ore, antenna- 
rum basi, epipleuris, pedibusque testaceis. Caput triargulare- 
ovatum , lœvigatum , rugis vix perspicuis rugatum, punctis 
duobus oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo 
fusco apice testaceo ; anlennis obscure brunneis, basi ferrugi- 
neis. Thorax capite dimidio latior ; angulis anticis oblusis, 
posticevix rotundatus ; angulis obsolelis ; disco convexo, cana- 
liculato , transversim subrugato, basi a latereque late punc- 
tato ; lateribus reflexis pallidioribus. Scutellum lœvigatum, 
haud nitidum, coriaceum. Elytra thorace plus dimidio latiora, 
striata ; striis impunctatis ; interstitits planis, sublente vix 
subtilissisme punctulatis ; interslitio tertio vix angustiori, tri- 
punctato ; elytrorum lateribus colore tesitaceo tinctis. 


Un peu plus grand que l'O. Sturmü Dufts. Plus allongé, 
plus déprimé, etc.; d’un bronzé brunâtre en dessus, brun 
en dessous , brillant, avec les parties de la bouche, la base 
des antennes, les épipleures et les pattes testacés. Tête en 
ovale triangulaire, lisse, avec quelques rides à peine visibles, 
une impression, de chaque côté, entre les antennes et deux 
points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil; 
dernier article des palpes brun, avec l’extrémité testacée ; 
premier article des antennes testacé, deuxième et troisième 
d'un brun clair; les suivants d’un brun obscur. Corselet 


606 L Recue et F. DE SaAuLCY. 


moitié plus large que la tè‘e, transverse, ayant exactement 
la forme d’un cercle tronqué en avant et en arrière, à peine 
échancré et presque droit antérieurement , déprimé sur les 
côtés, avec les angles obtus, à peine arrondi en arrière, avec 
les angles postérieurs très peu sentis ; le disque convexe, 
canaliculé, avec de petites rides transversales ondulées et la 
base, ainsi que les côtés largement et densément ponctués; 
les bords relevés, d’une teinte un peu plus pâle. Ecusson 
lisse, terne, coriacé. Elytres plus de moitié plus larges que 
le corselet, et moitié plus longues que larges, sinuées laté- 
ralement avant l’extrémité, striées ; les stries non ponctuées; 
la première se réunissant à la huitième, la deuxième à la 
septième , les troisième, quatrième et cinquième à la 
sixième ; les intervalles planes, à peine ponctués au foyer 
d’une forte loupe ; le troisième intervalle un pea plus étroit 
à trois points enfoncés, disposés comme dans l'O. græcus; 
les côtés des élytres, avec une légère teinte testacée. 

De Grèce et de Syrie. 

Voisin pour la taille de l'O. Sturmii Duft. Il se rapproche, 
par la forme et les autres caractères, des O[. fuscatus Dei., 
et Orientalis nobis. Il se distingue néanmoins de ces deux 
espèces par sa taille, son corselet moins rétréci postérieu- 
rement, la couleur de la base de ses antennes, dont le pre- 
mier article seul est testacé et la plus grande largeur pro- 
portionnelle de ses élytres. 


36. FERONIA (POECILUS) CYANELLA Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 98. 


Long. 11-12 1/4 mill.-(5-5 1/2 lig.), lat. 4 1/4-5 mill. 
(1 5/6-2 lig.). 


Suprà violaceus, subtus piceo cyaneus. Caput oblongum, 


Coléoptères nouveaux. 607 


punciatum, labro mandibulisque piceis; palpis piceis apice 
rufis ; antennis obscuris, basi rufis. Thorax capite plus di- 
midio latior, transversus angulis anticis obtusis subrotun- 
datis, posticis subrectis ; lateribus subrotundatis ; marginatis; 
disco evidenter punctato, canaliculato, rugis transversis 
insiructo, impressionibus crebre punctatis , interioribus majo- 
ribus. Elytra subelongata, thorace latiora, striata; striis 
punctatis ; interslitiis convexis, in interslitio tertio punctis 
duobus ad striam secundam. 


Voisin du P. quadricollis Dej., dont il diffère par la ponc- 
tuation de la tête et du corselet, et par quelques autres 
caractères. D'un bleu violacé en dessus, d’une couleur de 
poix à teinte bleuâtre en dessous. Tête oblongue, couverte 
de points enfoncés, avec une impression longitudinale de 
chaque côté, entre les antennes ; labre et mandibules d’un 
noir de poix ; palpes de même couleur, avec l'extrémité 
roussâtre ; les deux premiers articles des antennes rouges, 
les troisième et quatrième d'un noir de poix, les suivants 
obscurs, tomenteux. Corselet plus de moitié plus large que 
la tête, un peu moins long que large, transverse, faiblement 
échancré en avant, avec les angles arrondis, obtus, peu 
rétréci en arrière, avec les angles presque droits et légère- 
ment saillants ; les côtés peu arrondis, rebordés ; le disque 
couvert de points enfoncés, quelquefois faiblement mar- 
qués, canaliculé, avec des rides transversales ondulées le 
long du canal; il a de chaque côté, deux impressions basi- 
laires, longitudinales, criblées de peint enfoncés, et dont 
l'interne est plus grande. Ecusson lisse. Elytres un quart 
plus large que le corselet et moitié plus longues que larges, 
à stries ponctuées ; les intervalles convexes, et sur le troi- 
sième, deux points enfoncés près de la deuxième strie; le 


608 L. REICHE et F. DE Saur.cy. 


premier au-dessous du milieu, le second un peu avant 
l'extrémité. 


De Jérusalem et des bords du Jourdain. 


Cette espèce peut facilement être confondue avec le 
P. quadricollis Dejean, mais en y regardant de près, on la 
distinguera par sa forme plus allongée, sa couleur plus vio- 
lacée, la ponctuation de la tête et du corselet et la convexité 
des intervalles des stries sur les élytres. 

37. FERONIA (POECILUS) BONVorsini Reiche et Saulcy, 

Catal. no 99. 


Long. 12 mill. (5 1/2 lig.), lat. 4 1/2 mill. (2 lig.). 


Statura Genere Pristonycho. Atro-œneus mitidus, subius 
atro-piceus. Caput oblongum sublæœvigatum, oculis promi- 
nulis ; labro mandibulisque atro piceis ; palpis piceis apice 
rufis ; antennis piceis, basi parum rufescentibus. Thorax sub- 
cordatus , capite plus dimidio latior , transversus, anqulis an- 
ticis obtusis, posticis rectis prominentibus ; lateribus rotun- 
datis , marginatis ; disco lœvigato , canaliculato ; impressio- 
nibus punciatis, externis minimis. Scutellum lœvigatum. 
Elytra thorace dimidio latiora, siriaia, sirüis punctatis ; 
interstitiis planis, lœvibus; interslitio tertio bipunctato; 
margine externo antè apicem parum sinuato. Subtus pectore 
abdomineque rugoso punctatis. 


Port d’un Pristonychus. D'un noir bronzé brillant en 
dessus, d’un noir de poix en dessous. Tête oblongue, pres- 
que lisse, couverte de très petits points enfoncés, espacés, 
plus marqués derrière les yeux , avec une impression lon- 
gitudinale de chaque côté , entre les antennes; yeux assez 
saillants ; labre et mandibules d’un noir de poix ; palpes de 


L'oléoptères nouveaux. 609 


même couleur, avec l'extrémité roussâtre ; antennes couleur 
de poix, avec les trois premiers articles un peu roussâtres 
et les suivants obscurs, tomenteux. Corselet presque en 
cœur, plus de moitié plus large que la tête, un peu moins 
long que large, transverse, à peine échancré en avant avec 
ies angles obtus, tronqué carrément en arrière avec les 
angles presque droits, un peu saillants ; les côtés arrondis, 
rebordés ; le disque lisse, avec quelques rides transversales 
peu marquées, canaliculé , deux impressions basilaires de 
chaque côté couvertes de points enfoncés ; l’extérieure beau- 
coup plus petite. Ecusson lisse; élytres moitié plus larges 
que le corselet et moitié plus longues que larges, striées ; 
stries ponctuées : intervalles planes, lisses ; sur le troisième 
deux points enfoncés près de la deuxième strie, le premier 
un peu au-dessous du milieu, le second avant l’extrémité : 
le bord externe des élytres est un peu sinué avant l’extré- 
mité. Dessous du corps couvert de points enfoncés qui le 
rendent rugueux. 
Des bords du Jourdain. 


Cette espèce, par son faciès, s'éloigne de ses congénères 
pour se rapprocher des Pristonychus, néanmoins j'ai dû la 
maintenir dans le genre Pœcilus, parce que les crochets de 
ses tarses ne sont pas denticulés. Je l'ai dédiée à M. Bon- 
voisin qui, attaché à la personne de M. Delessert, a accom- 
pagné l’expédition, et qui par son zèle et son aptitude a 
contribué, pour une grande part, à former la collection 
entomologique. 


3e Série, TOME 11. 39 


610 L. REICHE et F, DE SAULCY. 


38. FERONIA (ARGUTOR) LANGuIDA Reiche et Saulcy, 
Catal. no 101. 


(Genre Platyderus Stephens.) 
Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 3 1/4 mill. (1 1/3 lig.). 


Ferrugineus capite obscuriori , elongatus , subnitidus. 
Caput lœvigatum, oculos versus utrinque bipunciatum. Thorax 
capile vix dimidio latior , subquadratus , antice medio sub- 
lobatus, parum prominens, angulis subacutis, postice ferè 
rectè truncalus , angulis subrectis ; disco lœvigato , canalicu- 
lato, antice posticeque medio subtiliter striga'o. Scutellum 
lœvigatum. Élytrathorace dimidio laliora deplanata, striata ; 
strüs subtilissime punctatis ; interslitiis scoriaceis ; interstitio 
tertio tripunctato. 


Voisin de VA, ruficollis Marsh. (depressus Dej.). D'une 
couleur ferrugineuse pâle, avec la tête un peu plus foncée, 
allongé , peu brillant. Tête oblongue, lisse, avec deux im- 
pressions peu marquées, quelques faibles rides entre les 
antennes et deux points enfoncés de chaque côté, contre 
l'arcade orbitaire. Corselet à peine moitié plus large que la 
tête, presque aussi long que large, très légèrement 
rétréci en arrière, presque carré, un peu sinué au bord an- 
térieur , dont le milieu avance en un petit lobe anguleux 
sur la tête, les angles antérieurs un peu aigus ; bord posté- 
rieur tronqué presque carrément, avec les angles presque 
droits ; les côtés très légèrement arrondis, presque droits, 
rebordés ; le disque à peine convexe, lisse, canaliculé, avec 
une impression peu marquée de chaque côté de la base, dont 
le milieu, comme le bord antérieur, est couvert de petites 
rides longitudinales. Ecusson lisse. Elytres moitié plus 
larges que le corselet et moitié plus longues que larges, 


C'oléoptères nouveaux. Gli 


déprimées, striées ; stries très finement ponctuées ; inter- 
valles coriacés, avec trois points enfoncés sur le troisième ; 
le premier au quart antérieur de l’élytre au milieu de l'in- 
tervalle , le deuxième au-delà du milieu, et le troisième au- 
delà du quart postérieur ; tous deux près de la deuxième 
strie. ; 

Des bords du Jourdain et de la mer Morte. 


Cette espèce appartenant à la même division que l’Ar- 
yuior ruficollis, se distingue facilement de ses congénères 
par son corselet de forme carrée, les rides bien visibles 

qui couvrent son bord antérieur et surtout sa base, sa 
tête proportionnellement un peu plus forte, les stries de ses 
élytres moins marquées et sa couleur d’un testacé ferrugi- 
neux, analogue à celle des insectes qui habitent dans le 
voisinage des eaux salées. 


39. FERONIA (ARGUTOR) PUNCTIGERA Reiche et Saulcy, 
| Catal: 1° 102.7 
(Genre Platyderus Steph.) 
Long. 6-7 3/4 mill. (2 3/4-3 1/2 lig.), lat. 2 1/3-3 mill. 
(11/6-1 1/3 lig.). 


Nitidus, ferrugineus ; capite abdomineque obscurioribus, 
elongatus. Caput lœvigatum , oculos versus utrinque bipunc- 
tatum. Thorax capite plus dimidio latior , latitudine brevior 
subquadratus ; basi subundulatim truncatus angulis subrectis ; 
antice sinuatus medio prominens, angulis rotundato-acutis ; 
disco subplanato, sub lente punctato, canaliculato. Scutellum 
iœvigatum. Élytra thorace paulo latiora , striata ; striis sub- 
tilè punctatis ; interstituis, Ophonorum modo , crebrè punctu- 
latis ; interstitio tertio tripunctato. 


Voisin de l'A. ruficollis Marsh. Brillant, d’une couleur 
 ferrugineuse, un peu pius foncée sur la tête et sur l’ab- 


612 L. R£&ICHE et F. p£ SaAULCY. 


domen. Tête ovale, lisse, avec deux impressions peu mar- 
quées entre les antennes et deux points enfoncés de chaque 
côté, contre l’arcade orbitaire. Corselet plus de moitié plus 
large que la tête, moins long que large, transverse, presque 
carré, très peu rétréci postérieurement ; son bord antérieur 
sinué, avancé anguleusement au milieu, avec les angles 
aigus, arrondis au sommet, son bord postérieur, on- 
dulé, avec les angles presque droits; ses côtés rebordés, 
un peu arrondis avant le milieu ; son disque un peu dé- 
primé, canaliculé, couvert de points enfoncés, plus visibles 
sur les côtés, et surtout sur la base, où on remarque de 
chaque côté une impression peu marquée. Ecusson lisse. 
Elytres aux deux tiers plus larges que le corselet, plus de 
moitié plus longues que larges, légèrement convexes, 
striées ; stries finement ponctuées ; intervalles couverts, 
comme dans les Ophonus, de points enfoncés, et sur le 
troisième, trois points plus gros, difficiles à distinguer ; le 
premier au quart antérieur, le deuxième au milieu de 
l'élytre, tous deux contre la troisième strie, le troisième 
au quart postérieur, près de la deuxième strie. 

Des bords du Jourdain. | 

Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en dis- 
tingue facilement par son aspect plus brillant, sa forme 
encore plus allongée, et la ponctuation qui la couvre et qui 
la sépare de toutes ses congénères. 


_ 40. FERONIA (ARGUTOR) GRÆCA Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 103. 


(Genre Platyderus Steph.) 
Long. 9 mill. (4 lig.), latit. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.). 


Fuscus, palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Nitidus, 


Coléoptères nouveaux. 613 


convexus. Caput crassum, lœvigatum , oculos versus utrinque 
bipunctatum. Thorax capite dimidio latior, subquadratus ; 
margine antico Sinuato, medio prominente, angulis subacutis; 
margine postico undulato, angulis subrectis ; disco lœvigato, 
canaliculato, basi medio longitudinaliter strigato. Scutellum 
lœvigatum. Elytra convexa, thorace pauld latiora, valdè 
striata; striis punciatis; interstitiès subconvexis, lœvibus ; 
interstitio tertio quadripunctato. 


Voisin de l'A. ruficollis Marsh. D'un brun brillant, 
avec les palpes, les antennes et les pattes ferrugineux, 
d’une forme plus convexe. Tête ovale, renflée, lisse, 
avec deux impressions peu marquées entre les antennes, 
et deux points de chaque côté, contre les yeux. Cor- 
selet moitié plus large que la tête, moins long que large, 
peu rétréci en arrière , presque carré ; son bord antérieur 
sinué et avancé anguleusement au milieu, avec les angles 
peu aigus, à sommet arrondi; bord postérieur on- 
dulé, avec les angles presque droits, légèrement relevés 
sur les côtés ; les côtés rebordés, peu arrondis; le disque 
lisse, canaliculé, avec quelques crénelures le long du canal, 
une impression longitudinale de chaque côté de la base, 
dont le milieu est couvert de petites rides longitudinales. 
Ecusson lisse. Elytres convexes, un tiers plus larges que le 
corselet et moitié plus longues que larges, striées , stries 
ponctuées ; intervalles lisses, un peu convexes, avec trois 
points enfoncés sur le troisième ; le premier avant le quart 
antérieur de l’élytre, le deuxième avant le milieu, tous deux 
contre la troisième strie , le troisième au-delà du milieu, et 
le quatrième au-delà des trois quarts de l'élytre , tous deux 
contre la deuxième strie. 


Grèce, des environs d'Athènes. 


Cette espèce s'éloigne de ses congénères par sa taille 


614 L. REICHE et F. DE SAULCY.. 


plus grande, sa tête plus renflée , sa plus grande convexité 
et le relief des intervalles des stries des élytres. Les quatre 
points enfoncés sur le troisième intervalle ne sont peut-être 
pas normaux, mais je les ai retrouvés dans plusieurs indi- 
vidus de l’À. ruficollis. 


41. FERONIA (ARGUTOR) MINUTA Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 104. 


(Genre Platyderus Steph.) 


Long. 6 2/3 mill. (3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.). 


Niidus , piceo-fuscus , palpis, antennis pedibusque ferru- 
gineis. Caput lœvigatum , oculos versus bipunctatum. Thorax 
capite plus dimidio latior rotundaio - quadratus ; margine 
antico sinuato, medio angulatim prominente, angulis rotun- 
datis ; margine postico unduluto , angulis rotundato-obtusis ; 
disco canaliculato , lœvigato. Scutellum lœvigatum. Elytra 
thorace dimidio latiora, striata ; striis obsolete punciatis ; 
interstitiis planis, lœvibus ; interstitio tertio tripunctato. 


Voisin de l'A. ruficollis Marsh., mais plus petit. D’un 
brun foncé brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes 
d’une couleur ferrugineuse. Tête ovale-arrondie, lisse, avec 
deux impressions peu marquées entre les antennes, et deux 
points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet plus 
de moitié plus large que la tête, moins long que large , dé- 
primé, peu rétréci postérieurement, en carré arrondi; son 
bord antérieur sinué et avancé anguleusement au milieu, 
avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur ondulé 
avec les angles arrondis, presque obtus; ses côtés arrondis, 
marginés ; son disque canaliculé, lisse, avec une petite im- 
pression longitudinale de chaque côté, à la base. Ecusson 


Coléoptéres nouveaux. 615 


lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, un peu 
ovalaires, un tiers plus longues que larges, striées ; stries à 
points effacés ; intervalles planes, lisses; sur le troisième 
trois points enfoncés ; le premier avant le quart de l'élytre, 
le deuxième au-delà du milieu, tous deux contre la troi- 
sième strie, le troisième au-delà des trois quarts de l’élytre, 
contre la deuxième strie. 

Du Péloponèse. 

Cette espèce, la plus petite du groupe dont la ruficollis est 
le type, se distingue des autres par son corselet plus arrondi 
et ses élytres proportionnellement plus courtes et moins 
parallèles. | 

Les quatre espèces que je viens de décrire, jointes aux 
Argutor Lusitanicus Dej. spec. 111-257, ruficollis Marsh. 
Entom. Brit. 1-456, calathoides Dej. spec. 111-259, rufus 
Duftschm. Fauna Austr. 11-105, forment dans le grand 
genre Feronia de Dejean, un groupe naturel caractérisé 
par M. Stephens d’une manière insuffisante. Ilust. of Brit. 
Ent. Mandib. 1-101, et qui se distingue des vrais Argutor, 
par le corselet non cordiforme, ni étranglé postérieurement 
et par le bord antérieur de cet organe, qui avance en lobe 
anguleux sur la tête. 

Toutes les espèces que je connais ont un point enfoncé, 
très marqué sur le rebord des angles postérieurs du cor- 
selet (1). 


(1) Je crois utile de faire ici connaître une neuvième espèce de ce 
groupe. 
FERONIA (ARGUTOR) NEAPOLITANA Reiche. 
Long. 8 mill. (3 41/2 lin.), lat. 3 mill. (L 1/3 lin). 


Fusco piceus, palpis antennis pedibusque ferrugineis. Caput 
rotundato ovatum, lævigatum, inter antennas biïmpressum, 


616 L ReIcHe et F. DE Saurcy. 


42. FERONIA (ARGUTOR) LONGULA Reiche et Sauley, 
Catal. no 105. 


(Genre Orthomus Chaudoir.) 


Long. 8 1/2 10 mill. (3 2/3-4 1/4 lig.}), lat. 3-4 mill. : 
(1 2/5-1 3/4 lig.). 


Piceo-niger, palpis, antennis pedibusque rufescentibus , 
nitidus, elongalus. Caput lœvigatum, oculos versus utrinque 
bipunctatum. Thorax capite duplà latior, transversus ; angulis 
anticis subacutis, posticis rectis ; disco lœvigato, canaliculato, 
rugis transversis obsolelis instructo. Scutellum lœvigatum. 
Elytra thoracis latitudine, striata ; striis punctalis, interstitirs 
planis, lœvibus; in interstilio tertio punctis duobus ut in Arg. 
Barbara Dej. positis. 


oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capitle plus dimi- 
dio latior, latitudine brevior, postice parum angustalus, rotun- 
dato quadratus; margine antico sinualo, medio angulatim 
prominente, angulis acutis apice rotundatis ; margine postico 
undulato angulis obtusis ; rotundatis ; lateribus rotundatis mar- 
ginatis; disco subdepresso, lævigato, canaliculato basi utrin- 
que longitudinaliter impresso ; impressionibus punctatis, rugis 
nonnullis longitudinalibus in medio basis impressis. Scutellum 
lævigatum. Elytra thorace haud dimidio latiora, latitudine haud 
dimidio longiora, striata ; striis lœvibus ; interstitis planis, læ- 
vibus ; interstitio tertio tripunctato. 


Cette espèce, de la taille de 'Arg. Lusitanicus Dej., se rapproche 
pour la forme de l’4rg. minutus décrit ci-dessus. Il en diffère par sa 
laille plus grande, son corselet un peu plus court, plus élargi en 
avant, et les stries de ses élytres non ponctuées. Il diffère des autres 
espèces par la brièveté de son corselet, ses côtés plus arrondis et ses 
anges postérieurs plus obtus, par ses élytres moins parallèles et plus 
convexes, etc. Elle a été trouvée aux environs de Naples par M. Costa, 
de qui je tiens le seul individu que je possède, 


Coléoptères nouveaux. 617 


Voisin de VA. Hispanicus Dej., mais plus grand, plus 
allongé, etc. D'un noir de poix brillant, avec les palpes, les 
antennes et les pattes roussâtres. Tête ovale arrondie, lisse, 
avec deux impressions peu marquées entre les antennes, et 
deux points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. 
Corselet de deux fois la largeur de la tête, plus large que 
long, transverse, un peu rétréci en avant, où il est à peine 
échancré, avec les angles aigus, arrondis au sommet, nulle- 
ment rétréci en arrière, où il est coupé carrément, avec les 
angles droits; les côtés sont marginés et légèrement 
arrondis ; les bords antérieur et postérieur sont marginés de 
chaque côté et simples au milieu ; le disque est lisse, cana- 
liculé, avec quelques rides transversales très peu marquées, 
et de chaque côte de la base , une petite ligne longitudinale 
enfoncée et une petite impression plus externe et peu mar- 
quée. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du corselet, 
moitié plus longues que larges, striées ; les stries ponctuées; 
les intervalles planes et lisses, et sur le troisième deux points 
enfoncés disposés comme dans l'A. Barbarus Dej. 

De Beyrouth. 

Je crois cette espèce identique avec l'individu désigné par 
M. Dejean, sous le nom d’Argutor elongatus Klug, mais 
qu’il ne considérait que comme une variété de l'A. Bar- 
barus. Elle diffère du Barbarus et de l’Hispanicus par sa 
taille plus allongée et l'absence complète de points à la base 
du corselet. Nous en possédons une variété à corselet renflé 
en avant, et à stries des élytres plus profondes, mais moins 
ponctuées, qui pourrait peut-être constituer une espèce 
distincte . 


Avec l’espèce qui suit, et réunie aux Argutor Barbarus, 
Hispanieus et autres, dont le corselet est à la base de la lar- 


618 L. REICHE et F. pe SAULCY. 


geur des élytres, elle appartient à la division des Argutor, 
dont M. le baron de Chaudoir a fait le genre Orthomus. 
(Bulletin de Moscou 1838, p. 8.). 


43. FERONIA (ARGUTOR) BERYTENSIS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 106. 
(Genre Orthomus Chaud.). 


Long. 9-10 mill. (4-4 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill. 
(1 3/4-2 lig.). 


Prœcedenti affinis. Nigro-piceus nitidus, pedibus, antennis 
palpisque rufescentibus, his apice testaceis. Caput lœvigatum, 
oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capite vix duplo 
latior, transversus, antice posticeque parum angustatus ; an- 
gulis anticis obtusis, rotundatis ; posticis rectis ; disco con- 
vexo, lœvigato , canaliculato , transversim obsoleie rugato, 
basi medio leviter strigato. Scutellum lœvigatum. Elytra 
thorace paulô latiora, striata; striis punclatis ; interstitiis 
lœvibus, subplanis ; interstilio tertio bipunctato. 


Voisin de l'espèce précédente. D’un noir de poix brillant, 
avec les pattes, les antennes et les palpes roussâtres et 
l'extrémité de ces derniers testacés. Tête ovale, lisse, avec 
deux impressions marquées entre les antennes et deux 
points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet 
de près de deux fois la largeur de la tête, moitié moins 
long que large, un peu rétréci en avant et en arrière; son 
bord antérieur à peine échancré, rebordé de chaque côté, 
avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur presque 
droit, rebordé de chaque côté, avec les angles droits ; ses 
côtés rebordés et un peu arrondis, son disque un peu 
convexe, canaliculé, lisse, avec des rides transversales, peu 


Coléoptères nouveaux. 619 


marquées, et des impressions ponctuées de chaque côté de 
la base, dont le milieu est finement strié longitudinalement. 
Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le corselet, 
allant en s’élargissant jusqu’au-delà du milieu de leur lon- 
gueur, un tiers plus longues que larges, striées, à stries 
ponctuées, avec les intervalles presque planes. et lisses ; le 
troisième intervalle à deux points enfoncés, près de la troi- 
sième strie, placés comme dans l'A. longulus. 

De Beyrouth, où il parait être très commun. 

Cette espèce diffère de la précédente par son corselet un 
peu plus court, rétréci presque également en avant et en 
arrière, et ponctué sur ses impressions basilaires et par ses 
élytres moins parallèles et un peu plus courtes. 


44. FERONIA (ARGUTOR) PROELONGA Reiche et Saulcy, 
Amara prælonga. Catal. no 123, 


Long. 7 1/2-9 1/2 mill. (3 1/2-4 1/2 lig.), lat. 3-3 1/2 mill. 
(1 1/3-1 1/2 lig.). 


Picea; ore, antennis pedibusque ferrugineis. Caput sub- 
rotundum, lœvigatum. Thorax capite duplo lalior , ante 
medium dilatatus , postice parûm attenuatus ; disco canalicu- 
lato utrinque impresso, impressionibus punciaris. Scutellum 
triangulare. Elytra thoracis basi paulô laliora, striata; striis 
subpunctatis, interstitio tertio bipunctato. 


D'un brun de poix, avec les organes buccaux, les antennes 
et les pattes d’un brun ferrugineux. Tête arrondie, lisse ; 
les impressions linéaires entre les antennes bien marquées, 
l'épistome échancré largement en arc de cercle. Corselet de 
deux fois la largeur de la tête, un quart moins long que. 


620 L. REICHE et F. DE SaAuULCY. 


large; ses côtés peu sinués, légèrement resserrés en avant, 
dilatés avant le milieu, où est sa plus grande largeur, peu 
rétrécis postérieurement, les angles antérieurs arrondis, les 
postérieurs légèrement obtus ; le disque canaliculé, avec 
une impression basilaire de chaque côté, large, mal définie, 
ponctuée. Ecusson triangulaire, lisse. Elytres un peu plus 
larges que la base du corselet, s’élargissant à peine au-delà 
du milieu , striées; stries subponctuées ; intervalles lisses , 
avec deux points sur le troisième, près de la troisième 
strie, le premier au quart antérieur de l’élytre, et le second 
un peu au-delà du milieu. 

Des bords du Jourdain. 

Le faciès, et la forme rétrécie postérieurement du corselet 
m'avaient fait d’abord supposer que cette espèce apparte- 
nait au genre Amara, mais un examen plus attentif m'a 
fait reconnaître un Arguior du groupe des Orthomus de 
M. de Chaudoir, et même tellement voisin de mon Argutor 
Berytensis, qu'il pourrait bien n’en être qu’une variété plus 
petite, moins noire et à corselet un peu plus rétréci en 
arrière. 


45. FERONIA (OMASEUS) FUSCICORNIS Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 107. 
Long. 11 mill. (5 lig.), lat. 4 mill. (1 2/3 lig.). 


Elongatus , atro piceus, nitidus, ore , antennis tibusque 
fuscescentibus. Capur lœvigatum. Thorax lœvigatus capite 
dimidio latior subcordatus angulis anticis rotundatis postrcis 
obtusis, denliculatis; impressionnibus subpunctatis. Scutellum 
lœvigatum. Elytra thoracis basi plus dimidio latiora, sub- 
punctato striata, interstiliis lœvibus ; interslitio tertio tri- 
punctato. 


Coléoptères nouveaux. 621 


Allongé, brillant, d’un noir de poix, avec les palpes, les 
antennes et les jambes brunâtres. Tête ovale, très lisse, 
avec une impression longitudinale de chaque côté, entre les 
antennes. Corselet moitié plus large que la tête en avant, 
assez fortement rétréci en arrière, un peu moins long que 
large, le bord antérieur coupé presque droit, avec ses 
angles arrondis ; les côtés rebordés, arrondis, se relevant un 
peu sur la base pour former une petite dent saillante sur 
l’angle postérieur qui est obtus ; la base coupée carrément ; 
le disque peu convexe, très lisse, canaliculé, avec une large 
impression basilaire de chaque côté, à peine ponctuée. 
Ecusson lisse. Elytres de plus de moitié plus large à leur 
base que la base du corselet, lisses, à stries à peine ponc- 
tuées, avectrois points enfoncés sur le troisième intervalle; 
disposés comme dans l'O. nigritus. | 


Des bords du Jourdain. 


Très voisin des Omaseus nigritus , anthracinus et gracilis; 
il diffère du premier par sa forme plus allongée , le corselet 
moins court, moins arrondi sur les côtés, ses impressions 
moins ponctuées et par la couleur des palpes et des an- 
tennes. Il diffère du deuxième par sa forme allongée, son cor- 
selet beaucoup plus rétréci à la base et moins ponctué, enfin 
du troisième par sa taille plus grande, son corselet plus 
rétréci et moins ponctué en arrière. 


46. FERONIA (PLASTYSMA) REBELLIS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 108. 


Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 4/5 mill. (1 3/5 lig.). 


Robusta, nigra nitida; ore, antennis pedibusque fusco 


622 L. REICHE et F. bE SauLcy. 


ferrugineis. Caput lœvigatum. Thorax antice capüte ferè 
duplô latior, postice valde coarctatus, subcordatus ; angulis 
anticis rotundatis, posticis obtusis denticulatis ; disco canali- 
culato utrinque basi linea impresso. Scutellum substriatum. 
Elytra lœvistriata ; interstiliis convexis, interstitio tertio bi- 
punctalo. 


Robuste, noire, brillante, avec les organes buccaux, les 
antennes et les pattes brunâtres. Tête ovale-arrondie, lisse, 
avec une large impression sur l’épistome et une autre lon- 
gitudinale de chaque côté, entre les antennes. Corselet de 
près de deux fois la largeur de la tête, en avant, très rétréci 
en arrière, un peu moins long que large ; son bord anté- 
rieur coupé presque carrément, avec ses angles arrondis, 
les côtés rebordés, arrondis, se relevant brusquement tout 
contre la base, pour y former une petite dent saillante, sur 
l'angle qui est obtus ; le disque canaliculé, avec une ligne 
enfoncée, un peu allongée, et légèrement oblique de chaque 
côté de la base. Ecusson très petit, à peine strié longitudi- 
naiement. Elytres un quart plus larges que le corselet, à 
peine moitié plus longues que larges, s’élargissant très peu 
au-delà du milieu, leur angle huméral assez marqué, striées 
à stries lisses, avec les intervalles légèrement convexes et 
deux points sur le troisième, contre la deuxième strie ; le 
premier un peu au-dessous du milieu , le second au quart 
postérieur de l’élytre. | 

Du Péloponèse. 

Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du 
groupe desPlatysma, par sa forme trapue qui lui donne le 
port d’un Molops ierricola. 


Coléoptères nouveaux. 623 : 


47. ZABRUS TUMIDuS Reiche et Saulcy, Catal. n° 115. 


Long. 18 mill. (8 lig.), lat. 8 1/2 mill. 3 3/4 lig.). 
PI. xx11, fig. 10. 


Robustus, inflatus, ater ; palpis piceis apice ferrugineis. 
Caput laxe rugatum , oculis minutis. Thorax capite plus du- 
pl lulior, valdè transversus, antice posticeque late emargina- 
tus ; lateribusvalde rotundatis, marginatis postice deplanatis ; 
angulis posticis ferè rectis ; disco canaliculato, subrugatio, basi, 
apice à latereque punctato. Scutellum transversum apice obiu- 
sum. Elytra basi thoracis latitudine, medio valde dilaiata, 
tumida, striato punctata. Abdomen punciatum. 


Assez court, renflé, noir, avec les palpes et les antennes 
d’un brun foncé et l'extrémité de l’article terminal des palpes 
ferrugineux. Tête ovale, avec une ligne transversale cré- 
nelée sur le bord de l’épistome; quelques rides irrégu- 
lières sur le vertex, et une impression linéaire assez courte 
de chaque côté, entre les yeux; ces derniers très petits. 
Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, d’une 
largeur égale à deux fois sa propre longueur, échancré lar- 
gement en avant et en arrière, avec les angles antérieurs 
peu avancés et arrondis; les côtés fortement arrondis, 
rebordés et largement aplatis en arrière, où ils forment 
avec la base un angle presque droit ; le disque est finement 
canaliculé , les côtés ponctués surtout vers la base, et son 
milieu couvert, en avant et en arrière, de petites stries lon- 
gitudinales entremêlées de points enfoncés, nombreux. 
Ecusson transverse, large, obtus, ne dépassant pas le rebord 
basilaire des élytres et offrant quelques rides longitudinales. 
Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant 
et se tuméfiant vers le milieu, à sept lignes de petits points 


624 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


enfoncés, rangés en stries; les intervalles lisses ; l'extré- 
mité légèrement sinuée en dessous l'abdomen est couvert 
de points enfoncés. Pattes courtes, robustes. 


$ trouvée à Tirynte, en Grèce. 


Cette espèce est très voisine du Z. Fontenayi, dont elle a 
la taille et le port, mais elle s’en distingue facilement par 
son corselet bien arrondi sur les côtés et rétréci en arrière, 
avec sa base plus échancrée, par son écusson obtus attei- 
gnant à peine le bourrelet basilaire des élytres , par la cou- 
leur de ses palpes, ses yeux plus petits, etc. 


48. ZABRUS DAMASCENUS Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 116. 


Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.). 


Robustus, abbreviatus , ater , labro, palpis antennarumque 
basi ferrugineis; pedibus piceis. Caput lœvigatum rugis non 
nullis instructum. Thorax capite vix duplô latior transversus, 
postice subrectè truncatus ; lateribus ferè rectis, antice paul 
coarctutis, postice deplanatis, angulis posticis rectis; disco 
antice medio vix, postice laxe punctato. Scutellum transver- 
sum obiusum. Élytra thoracis latititudine , striata; striis 
vix punctatis intersiitiis minutissime scoriaceis. 


Robuste, court, noir avec le labre les palpes et les deux 
premiers articles des antennes ferrugineux , les suivants 
brunâtres obscurs; les deux impressions linéaires entre les 
yeux bien marquées; épistome avec une ligne enfoncée, 
arquée, lisse le long du bord, quelques rides peu marquées, 
irrégulières sur le vertex ; les yeux médiocres. Corselet de 
deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large; 
ses côtés rebordés, presque droits, un peu resserrés en 


Coléoptères nouveaux. 625 


avant, avec l'angle arrondi, aplatis et très légèrement 
avancés en arrière, avec l'angle droit; le disque canaliculé, 
avec quelques points espacés, à peine visibles au milieu an- 
térieurement , et la base couverte de points enfoncés 
écartés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le 
postérieur presque droit. Ecusson transverse, très obtus, 
ne dépassant pas le rebord des élytres et finement ridé lon- 
gitudinalement. Elytres de la largeur du corselet, à peine 
dilatées au-delà du milieu, striées ; stries presque lisses, à 
peine ponctuées ; les intervalles très finement coriacés. 
Abdomen légèrement ponctué sur les côtés, le dernier 
segment ridé en travers. Pattes courtes, robustes, d’un brun 
de poix. 

& trouvé aux environs de Damas, en Syrie. 

Cette espèce ressemble un peu, pour la taille, au Z. Græcus, 
mais elle en diffère complètement par sa forme plus étroite, 
sa tête plus grosse, à rugosités mieux marquées, son cor- 
selet moins rétréci en avant, avec ses angles postérieurs 
plus droits, les stries de ses élytres moins fortement ponc- 
tuées et les intervalles plus planes, etc. 


49. ZABRUS HELOPIOÏDES Reiche et Sauley, 
Catal. no 117. 


Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.). 


Abbreviatus , piceo-niger ; labro, palpis antennisque ferru- 
gineis. Caput lœve; linea episiont crenata. Thorax capite 
haud duplo latior, transversus, postice subrecte truncatus ; 
lateribus parum rotundatis, untice posticeque æqualiter coarc- 
tatis, angulis obtusis ; disco postice punctato. Scutellum , 
transversum, obtusum. Élytra thoracis basi latiora, ponè me- 

3e Série, TOME 111. 40 


626 L. ReIcuE et F. DE SAULCY. 


dium dilatata, Striata; Strüs vix punctatis ; interslitiis sub- 
tilissimè scoriaceis. 


Court, d'un noir de poix, avec le labre , les palpes et les 
antennes d’un ferrugineux obscur. Tête lisse, grosse ; la 
suture de l’épistome très marquée, et crénelée du côté 
du vertex et une ligne enfoncée , crénelée au bord de cet 
organe ; les impressions linéaires entre les yeux, bien 
marquées. Corselet de moins de deux fois la largeur de la 
tête; et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses 
côtés rebordés, arrondis, resserrés également en avant et 
en arrière, avec les angles antérieurs arrondis et les posté- 
rieurs obtus ; le disque finement canaliculé, sans points 
apparents antérieurement , avec la base couverte de points 
peu serrés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le 
postérieur presque droit. Ecusson transverse, obtus, dé- 
passant très légèrement le rebord des élytres, très finement 
ridé longitudinalement. Elytres plus larges que la base du 
corselet , un peu dilatées au-delà du milieu, striées ; stries 
presque lisses, à peine ponctuées ; intervalles très finement 
coriacés. Abdomen lisse au milieu, avec des points écartés 
sur les côtés et quelques points pilifères au milieu de chaque 
segment ; le segment apical ridé transversalement. Pattes 
courtes, robustes, d’un brun de poix, avec les trochanters 
d’une couleur plus claire. 

$ Trouvée sur la route de Naplouse. 

Cette espèce, voisine de la précédente pour la taille, s’en 


distingue facilement par son corselet plus long, plus étroit 
et rétréci en arrière. 


Coléoptères nouveaux. 627 


50. ZABRUS LONGULUS Reiche et Saulcy, 
Syn. elongatus (1). Catal. no 118. 

Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 2/3 lig.). 

Elongaitus, nigro-piceus, labro, palpis, antennis tibiisque 
ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis nonnullis instructum ; 
linea epistomi lœvigata. Thorax capile duplo latior, trans- 
versus, lateribus ferè rectis, antice parum poslice vix cotrc- 
talrs; angulis anticis rotundatis , posticis rectis ; disco leviter 
canaliculato , rugis irregularibus instructo, antice posticeque 
punciato. Scuiellum triangulare ; angulo apiculi recto ; lœvi- 
gatum. Elytra thoracis basi angustiora, infrà medium parum 
dilatata, striata ; strüs distante punctatis ; interstitiis subtilis- 
sime scoriuceis. 


Allongé, d’un noir de poix en dessus, brun en dessous ; 
labre, palpes , antennes et jambes d’un brun ferrugineux. 
Tête lisse couverte de rides irrégulières ; la suture de 
l’épistome bien marquée et une ligne enfoncée, lisse, au 
bord de cet organe, les impressions longitudinales entre 
les yeux bien marquées. Corselet de deux fois la largeur de 
la tête et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses 
côtés rebordés, très peu arrondis, presque droits, un peu 
resserrés en avant et beaucoup moins en arrière ; les angles 
antérieurs arrondis, les postérieurs droits ; le disque fine- 
ment canaliculé, couvert de rides ondulées, avec les bords 
antérieur et postérieur largement ponctués , et deux im- 
pressions peu marquées à la base. Ecusson triangulaire, 
lisse, à pointe rectangulaire. Elytres plus étroites que ja 
base du corselet, s’élargissant un peu au-delà du milieu, 
striées ; stries ponctuées de points fins et peu serrés; inter- 


(1) Nous avons dû changer le nom que nous avions donné à cet 
insecte dans le Catalogue, M. Costa l'ayant déjà appliqué à une espèce 
napolitaine. 


4 


628 L. REICHE et À, DE SAULCY. 


valles très finement coriacés. Abdomen légèrement ponctué 
sur les côtés et à la base de chaque segment ; le segment 
apical non ridé. 

£ du Péloponèse.i 

Cette espèce, voisine du Z. gibbus dont elle a le port, s’en 
distingue par son corselet plus ponctué en avant et plus 
ridé ; par son écusson nullement obtus ; par ses élytres 
atténuées à la base, plus finement striées, à stries moins 
fortement ponctuées et par les intervalles planes et sco- 
riacés. 


51. AMARA TRICUSPIDATA Dejean Species, v-792. 


Var. À. impunctala Reiche et Saulcy, Catal. n° 120. 

C’est à tort que j'avais considéré comme appartenant à 
une nouvelle espèce quelques individus trouvés à Damas, 
par M. de Saulcy ; ils ne diffèrent du type de l'A. tricuspi- 
data que parce que les points des impressions postérieures 
du corselet sont obsolètes. Je ne les regarde donc que 
comme appartenant à une variété de cette espèce. 


52. OPHONUS VIOLACEUS Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 127. 

Long. 7 à 8 mill. (3 3/4-4 lig.), lat. 3 mill. (1 2/5 lig.). 

Oph. azureo affinis suprà violaceo-cyaneus, infrà. fuscus , 
palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Capite rotundato 
laxe valdeque punctato; thorace laxe ac grosse punctato, 
canaliculato, capîte vix duplo latiori, tertia parte breviori; 
lateribus roturdatis, postice paul coarctatis subsinualis, an- 
gulis posticis subrectis. Scutella lœvi. Elytris thorace paulo 
latioribus, crebre punctatis, striatis ; striis punclatis ; subius 
abdomine apice piceo. 

Voisin de l’'Oph. azureus Dej. Dessus d’un bleu violacé, 
dessous brun; palpes, antennes et pattes ferrugineux. Tête 


Coléoptères nouveaux. 629 


arrondie, à ponctuation lâche, mais bien marquée. Corselet 
de près de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins 
long que large, à ponctuation profonde et espacée, le 
disque canaliculé, avec une impression transverse, posté- 
rieure ; les côtés arrondis, un peu rétrécis et légèrement 
sinués en arrière, où ils forment avec la base un angle 
presque droit. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que 
le corselet, criblées de points presque aussi gros que ceux 
de cet organe, à stries ponctuées. Abdomen en dessous 
d’un brun plus foncé vers l'extrémité. 

Cette espèce ressemble extrêmement à l'Oph. azureus, et 
je laurais certainement confondue avec ce dernier, si je 
n’en avais vu un assez grand nombre d'individus tous sem- 
blables et reconnaissables à l’angle postérieur du corselet, 
bien marqué et presque droit et à l'impression postérieure 
de son disque bien plus sentie. 

Rapportée de Beyrouth, cette espèce se retrouve dans 
l’'Asie-Mineure et en Sicile. 


53. OPHONUS CRIBRELLUS Reïiche et Saulcy, 
Catal. no 128. 


Long. 10 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 2/3 mill. (1 3/5 lig.). 


Oph. cordato affinis. Fuscus infrà dilulior, undique valde 
ac crassiore punctatus. Caput oblongum, magnum, palpis an- 
Lennisque testaceis ; thorax capite dimidio latior, latitudire 
tertia parte brevior, canaliculatus; lateribus rotundatis, pos- 
tice coarclatis reflexis, angulis posticis rectis; scutellum lœve; 
elytra thorace dimidio latiora, postice a latereque tomen- 
iosa, striata; siriis punctalis; pedes ferruginei, tibiis pos- 
ticis subarcualis. 


Voisin de l'Oph. cordatus Fab. Brun en dessus, plus clair 


630 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


en dessous ; palpes et antennes testacés ; pattes ferrugi- 
neuses ; il est entièrement couvert de points enfoncés beau- 
coup plus gros que dans les espèces voisines. Tête grosse, 
oblongue, avec deux impressions assez larges entre les an- 
tennes, l’épistome a quelques stries longitudinales, le labre 
est lisse et les mandibules assez saillantes, ont leur côte 
externe noirâtre. Corselet moitié plus large que la tête et 
un tiers moins long que large, légèrement convexe ; ses 
côtés arrondis , rétrécis postérieurement avant la base, où 
ils se relèvent pour former un angle droit; le disque est 
légèrement canaliculé. Ecusson lisse. Elytres moitié plus 
larges que le corselet , à stries ponctuées , avec l’extrémité 
et les côtés garnis de poils jaunâtres peu abondants. Les 
jambes des pattes postérieures très légèrement arquées. 


Assez semblable à l’Oph. cordatus , il en diffère par sa 
ponctuation beaucoup plus grosse et sa forme bien plus 
élargie ; il a été trouvé aux environs de Damas. 


54. HARPALUS CArPaUS Reiche et Saulcy. 


Long. 10-12 mill. (4 1/2-5 1/2 lig.), lat. 45 mil. 
(1 3/4-2 1/5 lig.). | 


Supra fuscus vel æneus vel viridi-æneus , nitidus ; subius 
fuscus ; palpis, antennis, pedibus, thoracis elytrorumque 
limbo ferrugineis. Harp. hospedo Sturmii affinis ; caput sub- 
rotundatum lœvigatum ; thorax transversus capite fere duplo 
latior ; lateribus rotundutis ; antice rectè postice arcuatim 
truncatus, angulis posticis rotundatis ; disco basi a latereque 
punctato ; elytra profunde striala ; striis subpunctatis, inter- 
stutiis crebre punctatis, limbo apicali sinuato. 


Voisin du Harp. hospes Sturm. Brillant , d’un brun pas- 


Coléoptères nouveaux. 631 


sant au bronzé et au vert bronzé en dessus, avec les palpes, 
les antennes, les pattes, les bords latéraux du corselet et 
des élytres ferrugineux; dessous du corps brun. Tête 
arrondie, lisse', avec deux impressions peu marquées entre 
et en avant des yeux; épistome tronqué carrément, avec 
son bord antérieur roussâtre ; labre et mandibules d’un 
brun roussâtre. Corselet de près de deux fois la largeur de 
la tête, un tiers moins long que large, les côtés arrondis, 
tronqué presque carrément en avant, échancré postérieu- 
rement en arc très ouvert, les angles antérieurs et pos- 
térieurs arrondis ; sa surface convexe , légèrement cana- 
liculée, couverte de rides transversales légères, entre- 
mélées de très petits points, avec la base couverte de points 
plus gros, serrés, remontant le long des côtés, en diminuant 
jusque près de l’angle antérieur ; les impressions basilaires 
à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du 
corselet, à leur base, s’élargissant un peu au-delà du milieu, 
légèrement sinuées à l'extrémité, striées profondément ; 
stries presque lisses; intervalles entièrement criblés de 
points enfoncés, gros et profonds ; quatre points plus mar- 
qués, espacés sur le troisième, le long de la deuxième strie. 
Segments abdominaux, en dessous, presque lisses, finement 
ridés dans les femelles. Le mâle, plus petit et plus étroit 
que la femelle, a l’ondulation postérieure des élytres beau- 
coup plus prononcée. 

De Naplouse, de Jérusalem et des bords du Jourdain. 

Cette espèce remarquable diffère de l’Harp. hospes, auprès 
duquel il doit se placer par sa convexité plus forte, sa non 
pubescence, la couleur uniforme du dessus, et brillante 
dans les deux sexes, les quatre points enfoncés du troisième 
intervalle, etc. 


632 L. ReicHe et F, bE SAULCY. 


55. HARPALUS PHARISÆUS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 132. 


d. Long. 10-11 mill. (4 1/2-5 lig.), la‘. 4 mill. (1 3/4 lig.). 
?. Long. 10 1/2-19 1/4 mill. (4 5/6-5 1/2 lig.), 
lat. 4 3/4-5°mill. (2-2 1/4 lig.). 


Suprà viridi-æneus, vel æneus, vel niger ; subtus, antennis, 
pedibusque piceis, palpis , antennurum basi tibiisque ferrugi- 
neis. Harp. caipho Nobis affinis; caput subrotundatum, lœvi- 
gatum; thorax transversus, capite dimidio latior, ante medium 
parum dilatatus, lateribus vix rotundatus, antice ferè rectè 
postice subarcuatlim truncatus; angulis subrectis rotundatis ;' 
disco subtiliter canaliculato, leviter convexo, basi a latereque 
punctato. Élytra lœvi striata ; interstitiis scoriaceis, lateribus 
punctalis, interstitiis tertio el quinto punclis plur imis ad strias 
secundam et quintam impressis. 


Voisin de notre Harp. Caiphus, il a encore quelques 
rapports avec l'Harp. semipunctatus Dejean. Noir ou bronzé 
en dessus, d’un noir de poix en dessous, avec la base des 
antennes, les palpes et les jambes ferrugineux ; les bords 
du corselet et des élytres roussâtres en dessous. Tête 
arrondie, lisse, avec deux impressions peu marquées entre 
et en avant des yeux ; épistome tronqué carrément ; labre 
et mandibules d’un brun de poix. Corselet moitié plus large 
que la tête, un tiers moins long que large, un peu dilaté en 
avant ; ses côtés peu arrondis ; tronqué presque carrément 
en avant et à peine en arc en arrière ; ses angles antérieurs 
arrondis , les postérieurs presque droits, à sommet arrondi; 
sa surface peu convexe, légèrement canaliculée , très lége- 
rement ridée transversalement, avec la base couverte de 
points enfoncés, remontant sur les côtés ; les impressions 


Coléopteres nouveaux. 633 


basilaires à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la 
largeur du corselet à leur base, s’élargissant un peu au-delà 
du milieu, à peine sinuées à l'extrémité, à stries lisses et 
intervalles finement coriacés ; les trois ou quatre intervalles 
extérieurs ayant chacun deux séries de points enfoncés, 
serrés, rangés le long des stries, disposition qu’on remarque 
encore à l'extrémité de tous les autres; on voit en outre 
sur le troisième et contre la deuxième strie, cinq points 
enfoncés, distants l’un de l’autre, et sur le cinquième in- 
tervalle, contre la cinquième strie, trois ou us points 
également distants. 

De Jérusalem. 

Cette espèce diffère du Harp. Caiphus, par sa convexité 
moindre, et surtout par ses élytres non criblées de gros 
points enfoncés ; il diffère du semipunciatus Dejean, par la 
sinuosité moins forte de l'extrémité de ses élytres, les 
points des intervalles disposés en séries, etc. 


56 HarpALus PyYGMÆUS Dejean Species 1v-303. 


Var. Syn. ocreatus Reïche et Saulcy, Catal. no 137. 


Au premier aperçu cette variété nous avait semblé devoir 
constituer une espèce nouvelle, par la coloration différente 
des pattes et des antennes: les premières ont les cuisses d’un 
brun de poix, les genoux et les jambes ferrugineux, avec 
l'extrémité de ces dernières et les tarses d’un brun de poix, 


et les antennes sont brunes avec les deux premiers articles 
ferrugineux. 


57. BEMBIDIUM GUTTIGERUM Reiche et Saulcy, 
Catal. no 144. 


Long. 2 1/3 mill. (1 lig.), lat. 1 1/6 mill. (1/2 lig.). 


634 L. REIC&E et F. DE SAULCY. 


Bembid. Lucasii J. du Val affine. Nigro-æneum, nitidum 
palpis antennisque brunneis, his articulo primo pedibusque 
testaceis ; elytris postice macula rotunda testacea ; caput lœvi- 
gatum inter antennas ulrinque leviter carinatum; thorax lœvi- 
gatus, convexus; antice ferèrectepostice subarcuatimtruncatus; 
lateribus marginatus, subcordatus ; angulis posticis obtusiuscu- 
lis. Elytra lœvigata, striis tribus internis profundis lœvibus 
2a et 3a abbreviatis, 3a puncitum superanti, cœteris nullis 
8a valde impressa. 


Voisin du Bemb. Lucasii J. du Val. D’un noir bronzé 
brillant, avec les palpes et les antennes bruns ; le premier 
article des antennes , les pattes et une tache arrondie à la 
partie postérieure des élytres, testacées, Tête lisse, avec les 
sillons intra-oculaires séparés par une petite carène ne 
dépassant pas le milieu de l'œil ; yeux très saillants. Cor- 
selet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, près de 
moitié moins long que large, échancré presque carrément 
en ayant et légèrement en arc de cercle en arrière; ses côtés 
arrondis et tombant obliquement sur la base, où ils se 
relèvent légèrement pour former un angle un peu obtus 
mais bien saillant ; son disque très convexe, lisse, légère- 
ment canaliculé, ses côtés rebordés, l'impression transverse 
de la base bien marquée et s’enfonçant davantage aux 
angles. Elytres ovalaires, plus larges que le corselet à leur 
base, lisses, avec les trois premières stries bien marquées ; 
la première entière se recourbant à l’extrémité et remon- 
tant en arc sur le prolongement de la troisième ; la deuxième 
plus courte, interrompue à ses deux extrémités ; la troisième 
encore plus courte, s'arrêtant en avant au point enfoncé 
antérieur et dépassant un peu, en arrière, le point posté- 
rieur. 

De Beyrouth. 


Coléoptères nouveaux. 635 


Cette espèce, qui appartient aux Tachys de Dejean, est 
très voisine du B. Lucasii 3. du Val. (Ann. Soc. Ent. 1852, 
p. 197); elle en diffère par son reflet bronzé, par la forme 
plus rétrécie en arrière du corselet, ses angles plus marqués 
et sa convexité plus grande, et par la forme plus arquée et 
moins parallèle de la partie recourbée de la première strie 
des élytres. 


58. BEMBIDIUM RUGICOLLE Reiche et Saulcy, 
Catal. no 145. : 


Long. 3 3/4 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 1/2 mill. (2/3 lig.). 


Æneus ; palpis antennisque fuscis, basi testaceis ; pedibus 
trochanteribusque testaceis, tarsis fuscis, femoribus Ͼneo ma- 
culatis ; caput scoriaceum, utrinque inter oculos bicarinatum. 
Thorax subcordatus ; angulis posticis rectis; convexæus, scoria- 
ceus transversim rugosus. Elytra scoriacea punctato striata ; 
punclis cupreis, striis apice evanescentibus. 


Voisin du Bemb. ambigquum Dej. D'un bronzé peu brillant, 
avec les palpes et les antennes bruns ; le premier article des 
palpes et les trois premiers articles des antennes testacés, 
les pattes testacées, avec les tarses bruns et une grande 
tache bronzée sur les cuisses, Toute la surface de l’insecte 
très finement rugueuse. Tête avec deux petites carènes de 
chaque côté, contre les yeux. Corselet subcordiforme, un 
tiers plus large que la tête, un tiers moins long que large, 
tronqué carrément en avant et en arrière, les côtés arrondis, 
se redressant à la base pour former avec elle un angle droit; 
son disque convexe, couyert de petites rides transversales, 
finement canaliculé ; l'impression transversale postérieure 
très peu sensible, avec une fossette profonde de chaque 


636 L. REICHE el F. DE SAuLCY. 


côté, près de l’angle. Elytres oblongues, plus larges que le 
corselet à leur base, à huit stries de points enfoncés dont le 
fond est cuivreux ; strie scutellaire bien marquée; les stries 
s’effaçant en approchant de l'extrémité; deux points sur le 
troisième intervalle disposés comme dans les autres espèces 
du groupe. Dessous du corps noir et lisse. 


Des environs de Jérusalem et au bord du Jourdain. 


Cette espèce, qui appartient à la division des Leja de 
Dejean, est voisine du Bemb. ambiguum Dej., dont elle 
diffère par sa forme plus convexe, sa taille plus petite, sa 
couleur bronzée moins mate, son corselet plus rétréci en 
arrière et à rides plus prononcées. Elle est comme l’Ambi- 
guum , entièrement coriacée en dessus, caractère remar-— 
quable qu’on a oublié de faire ressortir jusqu’à présent dans 
cette dernière espèce. : 


59. BEMBIDIUM LURIDIPES Reiche et Saulcy, 
Catal. no 147. 


Long. 4-4 1/2 mill. (1 3/4-2 lig.), lat. 1 3/4-2 mill. 
(3/4-1 lig. ). 


Bemb. rugicolle nobis affine. Æneus nilidulus ; palpis an- 
tennisque teslaceis apice fuscescentibus ; pedibus testaceis, 
femoribus medio tarsisque obscurioribus; caput lœvigatum 
utrinque sulcatum haud carinatum; thorax subcordatus; angulis 
posticis rectis; convexus , lœvigatus , rugis subiilissimis in - 
structus; elytra subtilissime scoriacea, striato punctata ; strirs 
apice evanescentibus. 


Voisin de notre Bemb. rugicolle. D'un bronzé brillant, 
avec les palpes et les antennes testacés plus obscurs à l’extré- 
mité , les pattes testacées, un peu brunâtres aux cuisses et 


Coléoptères nouveaux. 637 


aux tarses. Tête lisse, avec les sillons frontaux sans carènes. 
_ Corselet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, un 
tiers moins long que large , tronqué carrément en avant et 
en arrière, arrondi sur les côtés, qui se relèvent en tombant 
sur la base, avec laquelle ils font un angle droit ; son disque 
très convexe, lisse, brillant, assez fortement canaliculé, avec 
quelques rides transversales ondulées, peu marquées; ses 
côtés rebordés, l'impression transversale postérieure bien 
marquée, terminée près des angles par une fossette pro- 
fonde, irrégulière et finement striée en long dans son 
milieu. Elytres moitié plus larges que le corselet, très fine- 
ment coriacées, à huitstries de points enfoncés, s’effaçant vers 
l'extrémité; strie scutellaire marquée; les deux points du 
troisième intervalle comme dans l'espèce précédente. Des- 
sous du corps noir, lisse. 

Des bords du Jourdain. | | 

Cette espèce, voisine de la précédente et du Bemb. am- 
biguum Dej., diffère de toutes deux par sa taille plus grande, 
par la largeur proportionnelle de ses élytres, par sa tête et 
son corselet lisses, nullement coriacés, par l’absence de 
carènes inter-oculaires sur la tête, etc. 


Fam. DYEISCH. 


60. CYBISTER JoRDANIS Reiche et Sauley, Cat. no 155. 


’ 


Long. 33-35 mill. (15-16 lig.), lat. 17-18 1/2 mill. 
(8 8 1/4 lig.). 


Mas et femina thorace elytrisque lævibus. 


Ovalis, postice dilataius, ad apicem subrotundatus, minus 
convexus, ntidus ; suprà nigro virid s infrà testaceo luteus ; 
palpis, antennis, mandibulis, labro, epistomo, thoracis late- 


633 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


ribus, vittaque longitudinali upice subhamato-dilatata elytro- 
rum latera versus, testaceis; pedibus testaceis,libus intermediis 
posticisque fuscescentibus. 


Ovale, dilaté au-delà du milieu; extrémité en ellipse arron- 
die; peu convexe. Dessus du corps d’un noir verdâtre,avec les 
palpes testacés ainsi que les antennes, les mandibules, le la- 
bre, l’épistome , les bords latéraux du corselet et une fascie 
longitudinale, dilatée en hameçon à son extrémité, le long des 
côtés des élytres et qui n’en envahit pas le bord extrême, 
excepté à l'extrémité et à l'angle huméral. Dessous du corps 
d’un jaune testacé, ainsi que les pattes, avec la poitrine et 
les jambes intermédiaires et postérieures rembrunies. Tête 
lisse, sans petits points enfoncés. Corselet d’une largeur 
triple de sa longueur, largement échancré en avant, où son 
milieu s’ayance un peu en s’arrondissant sur la tête ; son 
bord antérieur avec une teinte un peu jaunâtre; il a deux 
petites impressions médianes transversales, dont le fond est 
ponctué et d’où part une série de points bien marqués qui 
va transversalement rejoindre, de chaque côté, une autre 
série longitudinale de points, placée sur la limite intérieure 
de la bordure jaune latérale, le disque a, en outre, quelques 
points épars extrêmement petits et un très faible sillon tho- 
racique ; le bord postérieur est légèrement ondulé et : 
s’arrondit sur l’écusson. Ecusson lisse. Elytres lisses, avec 
trois séries longitudinales de points enfoncés, dont la troi- 
sième est placée sur la limite interne de la bordure jaune ; 
on voit en outre quelques points épars le long de la limite 
externe de cette bordure. 

La femelle entièrement lisse comme le mâle, sur le cor- 
selet et les élytres, n’en diffère que par une plus grande 
dilatation du corps, au-delà du milieu. 

Des eaux du Jourdain. 


Coléoptères nouveaux. 639 


Cette espèce ressemble, pour la coloration, au « du 


Cyb. Roeselii, mais sa forme est plus allongée et moins ellip- 
tique. 


61. HyDATICUS FUSCIVENTRIS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 157. 


Long. 10 1/2 mill. (4 2/3 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 1/2 lig.). 


Hydat. Leandro, Rossi, affinis. Ovalis convexiusculus ; ca- 
pite rufo testaceo vertice transversim nigro; thorace testaceo 
medio rufescenti postice in medio fuscescenti ; elytris testaceis, 
punctis cum numerosis rotundaiis nigris suturam versus 
confuse aggregatis, maryine exiremo immaculato, corpore 


sublus fusco ; pedibus quatuor anterioribus testaceis, posticis 
brunneis. 


Voisin de l'Hyd. Leander Rossi. Ovale, légèrement 
convexe. Tête légèrement coriacée, organes de la bouche, 
antennes et tête d’un rouge testacé, vertex noir. Corsclet 
testacé, rougeâtre au milieu avec l’extrème bord postérieur 
noir, près de trois fois aussi large que long, largement 
échancré en avant et un peu avancé en s’arrondissant sur 
la tête, un peu ondulé en arrière près des angles posté- 
rieurs qui descendent en angle aigu sur l’épaule ; sa surface, 
très finement coriacée, présente quelques points à peine visi- 
bles de chaque côté et une impression transverse près du bord 
antérieur finement rugueuse ; le sillon thoracique à peine 
marqué. Ecusson noir lisse. Elytres à fond testacé couvert 
de petites taches noires arrondies, un peu espacées sur les 
bords latéraux et à l'extrémité, se rapprochant graduelle- 
ment en se confondant vers le dos ; l'extrême bord latéral et 
la partie réfléchie testacés, sans taches. Les trois lignes 
normales de points enfoncés, visibles et quelques points 


640 L. REICE et F. DE SAULCY. 


très petits le long du bord latéral. Dessous du corps d'un 
brun noirâtre , avec le bord postérieur de chaque segment 
rougeâtre. Les deux paires de pattes antérieures testacées, 
les postérieures brunâtres. 

Pris dans dans les eaux du Jourdain. 

Cette espèce, voisine de l'Hyd. Leander, en diffère 
principalement par la coloration brune du dessous du corps. 


62. NOTERUS CONVEXIUSCULLS Reiche et Saulcy, 
Catal. n° 163. 


Long. 4 3/4 mill. (2 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.). 


Not. lœve Siurm affinis. Oblongo ovalis convexus, nilidus, 
supra piceus; capile rufo, basi piceo, thorace rufo marginato ; 
elytris rufo marginalis ; subtus nigro piceus ; itrochanterus , 
femorum basi, tibiis tarsisque rufis. Capite lœvigato, vculos 
versus ulrinque punctato-impresso; thorace lœvigaio antice 
linea punciorum transversali impressum ; elytris apice sub- 
acuminatis lœvigatis punctisque in seriebus tribus irregula- 
ribus impressis. 

Voisin du Not. lœvis Sturm. Ovalaire, obconique, atténué 
en arrière, très convexe. Tête, organes de la bouche et an- 
tennes roussâtres; vertex d'un brun de poix; front lisse, 
avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque 
côté, contre les yeux (1) ; antennes du & de la forme de 
celles du Not. semipunctatus, mais moins sensiblement cou- 
dées. Corselet roussâtre, avec une large tache brune, trans- 
verse dans son milieu , deux fois et demie aussi large que 
long, rebordé dans tout son pourtour, mais très faiblement 


(1) Cette impression linéaire se retrouve dans toutes les espèces de 
Noterus, et nous n’en parlons ici que parce que jusqu'à présent on 
ne l’a pas signalée. 


Coléoptères nouveaux. - Gil 


en arrière, lisse, avec la strie du rebord antérieur ponctuée, 
el quelques points épars au-dessous de cette strie et aux 
angles postérieurs ; son bord antérieur largement échancré, 
le bord postérieur sinueux à la base, où il avance en angle 
très obtus sur la suture des éivtres et dont l'angle externe 
est un peu aigu. Elyires obconiques, de la largeur du cor- 
selet en avant, s’élargissant un peu au milieu et allant en 
diminuant insensiblement vers l’extrémité, où elles sont 
obtusément acuminées ; elles sont d’un brun de poix, avec 
les bords latéraux rougeâtres, et sont marquées de trois 
séries longitudinales de points enfoncés irrégulièrement 
placés, qui se mêlent à l’extrémité, et de quelques points 
épars le long des bords latéraux. Le dessous du corps est 
d’un noir de poix , avec les trochanters, la base des cuisses, 
les jambes et les tarses roussâtres. 

Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth. 

Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres 
connues jusqu'à ce jour, par sa couleur beaucoup plus 
foncée et presque noire en dessous. 


63. HYDROCANTHUS DIOPHTHALMUS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 164. 
Long. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 3/4 mill. {3/4 lig.). 
PE xxn, fe. '11. | 


Hydr. guitulæ, Aubé, affinis. Nigro piceus nitidissimus ; 
episiomo , oris partibus, thoracis lateribus, pedibus quatuor 
anlicis rufescentibus maculaque minu'a rotunda in elytro, 
infra medium, sublatera'i, testacea; capite lœvigato oculos 
versus utrinque longitudinaliter impresso-punciato; thorace 
marginato lœvigato ; elytris lœvigatis, punctis in seriebus 
tribus irrequ'aribus impressis. 

3e Série, TOME Hi. 41 


642 1. Reicue ct F. pe SAULCY. 


Voisin de l'Hyd. guitula Aubé. Obconique, très brillant, 
d’un noir de poix, avec l’épistome, la bouche, les côtés du 
corselet et les quatre pattes antérieures rougeûtres et une 
petite tache arrondie testacée sur chaque élytre, assez près 
du bord externe, un peu au-dessous du milieu. Tête lisse, 
avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque côte 
contre les yeux. Corselet lisse, rebordé, deux fois aussi large 
que long, largement échancré en avant, sinueux en arrière, 
où il avance en angle très obtus sur la suture des élytres ; 
les angles postérieurs un peu obtus, les côtés arrondis et 
un peu dilatés en avant. Elytres de la largeur du corselet à 
leur base, allant en se rétrécissant insensiblement en arrière, 
où elles se terminent en pointe mousse; elles ont trois 
séries longitudinales de points enfoncés, écartés, irréguliè- 
rement placés. 

Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth. 

Voisin de l’Hydr. guttula , il en diffère par la taille, par 
les côtés largement roussâlres de son corselet, etc. 


64. HYDROPORUS LÆVIVENTRIS Reiche et Saulcy, 
_ Catal. no 168 
Long. 4-4 1/4 mill. (2 lig.)}, lat. 2 1/4 mill. ({ lig.). 
Affinis Hyd. Halensi Fabr. Ovalis, convexiusculus, tenue 
pubescens, tesiaceus, infrà piceus vel obscure ferrugineus ; 
caput in vertice oculosque versus fuscescente ; thorax late- 
ribus parum rotundatus, subdepressus, basi apiceque fusces- 
cens. maculis duabus transversis nigris in disco. Elytra iineis 
sex interruplis cum maculis interjeclis in interstitiis terlio, 
septimo et octavo nigris; apice in mare subsinuata; in fœminu 
rotundata dente minutissimo utirinque armatis ; abdomine 
infrà scoriaceo haud grosse punctato. 


Très voisin de l'Hyd. Halensis Fair. Ovale un peu convexe. 
finement ‘coriacé, testacé en dessus, brunâtre en dessous. 


C'oléoptéres nouv:aux. 613 


Tête un peu brunâtre en arrière et vers les yeux : dernicr 
article des paipes noirâtre à l'extrémité; antennes entière- 
ment testacées. Corselet un peu brunâtre en avant et en 
arrière, avec deux taches ovales transverses, brunes dans son 
milieu , deux fois et demie aussi large que long, largement 
échancré et un peu plus étroit en avant, sinueux à la base, 
dont les côtés sont un peu obliques et le milieu avancé sur 
l’écusson en angle très obtus, mais plus marqué que dans 
l'Hyd. hilensis ; les bords latéraux légèrement arrondis, assez 
avancés et aigus, les postérieurs obtus; son disque peu 
convexe, légèrement déprimé de chaque côté en avant, avec 
une ligne transversale de points enfoncés le long du borä 
antérieur et de petits points épars au milieu de la base. 
Elytres ovalaires, légèrement sinuées à l’extrémiié, et armées 
d'une très petite dent latérale un peu avant, aussi larges en 
avant que la base du corselet, allant en s’élargissant jusqu’un 
peu au-de'à du milieu ; elles sont ornées de six à huit lignes 
noirâtres sur l'emplacement des stries qu’on aperçoit mar- 
quées de très petits points écartés ; ces lignes s’effacent et 
s'interrompent plus ou moins, et on remarque sur le 
troisième intervalle deux taches carrées, l’une un peu 
avant, l’autre au-dessous du milieu, à l'extrémité du cin- 
quième une tache informe, et sur le septième, vers le 
milieu , une tache carrée ; toutes ces taches noirâtres s’ef- 
facent plus ou moins; la partie réfléchie est testacée. Le 
dessous du corps est d’un brun plus ou moins clair, quel- 
quefois rougeâtre, il est finement coriacé, et on n’y voit pas 
les gros points enfoncés qu'il offre sur les côtés dans les 
Hyd. halensis et fuscitarsis (1). Pattes testacées. 
Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth. 


(1) Ce caractère du dessous du corps grossièrement ponctué n’a 
pas encore été signalé dans ces deux espèces. 


644 L. REICHE et F. DE SAULCY. 


65. HYDROPORUS EXORNATUS Reiche et Saulcy, 
Catal. no 173. 


Long. 2 1/4 mill. (1 lig.), lat. 1 1/5 mill. (5/8 lig.). 
PI. xxir, fig. 12. 


Hydr. unistriato, Schrank, affinis. Ovalis, convexiusculus , 
vix nitidus; capite thoraceque coriaceis; elytris crebre punclu- 
latis ; capite te.taceo , antennis apice fuscis ; thorace testaceo 
basi fusco, utrinque striolato , striola in elytris continuata ; 
elytris fuscis, maculis septem ferrugineis utrinque ornatis 
limbo extremo ferrugineo. Subtus lLestaceus; pectore fusco; 
pedibus testaceis. 


Voisin du Hyd. unistriatus Schrank (1). Ovale, convexe, 
très peu brillant, coriacé sur la tête et le corselet, criblé de 
points sur les élytres. Tête d’un testacé ferrugineux ainsi 
que les organes de la bouche, avec le vertex brunâtre et 
l'extrémité des antennes brune. Corselet testacé ferrugineux. 
avec une tache brune, basilaire, amincie au milieu et dilatée 
àases extrémités et qui n’atteint pas les bords latéraux; le 
bord antérieur brunâtre; ses côtés obliquement arrondis; la 
troncature antérieure assez profonde, droite, avec les angles 
de chaque côté avancés et aigus; la postérieure sinuée, 
avancée en pointe très obtuse sur la suture des élytres, avee 
les angles latéraux droits ; on remarque sur le disque de 
chaque côté de la base, à la limite de la tache brune, une 
petite strie enfoncée, partant du milieu de la largeur du 
corselet et qui se prolonge sur l'élytre. Elytres d’un brun 
de poix, ayant chacune une fascie transversale un peu au- 


(1) On attribue généralement, par erreur, le nom de cette espèce 
à Illiger, Kaëffer Pruss. C'est Schrank qni l’a dénommée le premier: 
Enumer. Insect. Austr, , p. 387 (1761). 


Coléoptères nouveaux. 645 


dessous de la base, composée de trois taches irrégulières 
d'un testacé ferrugineux ; ces taches affectent néanmoins 
une forme longitudinale et vont en augmentant de diamètre 
de la suture au bord latéral, qui est lui-même entièrement 
de la même couleur, et avec lequel la tache externe se 
confond ; on remarque une deuxième fascie, au-delà du 
milieu, composée de trois taches disposées en arc et dont 
l’externe ne se confond pas avec la bordure, et il y a en 
outre, très près de l'extrémité, une tache semblable, trian- 
gulaire, isolée, dont la pointe est dirigée en arrière ; la pre- 
mière strie est seule bien marquée, les autres sont obsolètes. 
En dessous l'abdomen est coriacé, d’un testacé rougeûtre : 
la poitrine brune, criblée de gros points enfoncés ; les pattes 
testacées. ; 
Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth. 


4] 


pbs ANNE Pod | rl ra 557 
sell sf ‘6 doshur #9 


“À 


L4 dits à. 4 


DE BEMBIDIHIS EUROPÆIS, 
NOTES SUPPLÉMENTAIRES; 


. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM. 


Par M, JACQUELIN DU VAL (CAMILLE). 


(Séance du 25 Juillet 1855.) 


Il y a plus d'un an, j’eus l'honneur de lire à la Société, 
dans la séance du 8 février 1854 , une note en réponse aux 
critiques de M. Schaum, sur ma Monographie des Bembi- 
diites d Europe, mais entrainé par mes occupations, j'oubliai 
complétement de la remettre à notre secrétaire. Rédigeant 
le catalogue des Carabides pour mon Genera des Coléoptères 
d’Europe,critique et réponse me sont naturellementrevenues 
dans l'esprit, et comme j'ai dû consulter plusieurs nouveaux 
ouvrages et relever quelques espèces décrites depuis, je me 
suis décidé, en livrant enfin à l'impression ma réponse aux 
critiques de M. Schaum, à entrer en même temps dans 
quelques discussions sur le travail de M. Dawson, compre- 
nant les espèces anglaises, dire quelques mots sur l’arran- 
gement adopté pour les Bembidiites, dans le Catalogue de 
Stettin, etc., et compléter toutes ces notes par le relevé des 
espèces nouvelles décrites depuis l’impression de mon ou- 
vrage, ce qui formera tout naturellement un petit supplé- 
ment à ce dernier. 


618 C. JACQUELIN DU VAL. 


{. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM. 


Ma prem'ère impression, lorsque j'appris de l'obligeance 
de notre honorable secrétaire M. Desmarest, que M. Schaum 
avait offert à la Société entomologique de France, quelques 
réflexions sur mon travail intitulé de Bembidiis Europæis , 
fut un vif sentiment de curiosité, je dirai même de plaisir, 
espérant trouver dans la note (1) du célèbre critique alle- 
mand, des faits nouveaux, des arguments solides ; mon 
désappointement fut réel quand j'en eus pris lecture, car, 
au milieu d’éloges de sa part, pour moi très flatteurs, 
M. Schaum n'’exprimait le plus souvent que des doutes, 
doutes qui me firent peine pour la science. Je restai muet; 
que répondre à celui qui doute quand on ne peut lui faire 
toucher du doigt la chose ! Plus tard, réfléchissant que mon 
silence pourrait être interprété d’une manière fàcheuse , je 
résolus cependant de dire à ce sujet quelques mots dans 
l’ordre même des réflexions du savant critique. 

M. Schaum veut bien appeler d’abord sur mon ouvrage 
Fapprobation des entomologistes, me sachant gré de n’avoir 
point multiplié les genres, mais d’avoir seulement formé 
17 groupes bien caractérisés , sans en exagérer leur valeur; 
mes descriptions sont, ajoute-t-il, exactes et soigneuses, et 
mes renseignements, en fait de synonymie, précieux, Je 
suis des plus sensibles à ces éloges, venant d’un entomolo- 
giste aussi célèbre que M. Schaum, ils sont pour moi la plus 
douce et la plus flatteuse des récompenses. 

Passant aux reproches , lhonorable critique m'’accuse 
d’être allé trop loin dans la réduction des espèces. Il ne 


(1) Cette note, présentée dans la séance du 9 février 1853, a été 
imprimée dans nos Annales, t, 4, 3° série, p. 61, 1853. 


De Berbidiis Europæis. 649 


m'aurait point fait ce reproche, dit-il, si je m'étais borné à 
réunir le velox au lampros, le stomoües au rufipes, Le fumi- 
gatum au varium, etc., quoiqu'il ne soit nullementconvaincu 
de l'identité de ces espèces, admettant que la question dans 
ces cas peut-être posée et résolue de diverses manières par 
différents observateurs ; j'en demande bien pardon à 
M. Scnaum , mais pour moi, je ne vois qu'une manière de 
résoudre üne question, c’est d’être dans le vrai, celui qui 
sort du vrai ne résout pas mais se trompe, faute parfois, je 
le veux bien, de matériaux suffisants. Ce qui ne paraît pas 
à M. Schaum pouvoir être défendu, c’est la réunion du 
foraminosum Sturm. au striatum F., du tibiale au fasciola- 
tum, et surtout de l’obsoletum au tricolor; or, voici la prin- 
cipale raison qu’il en donne : « j'ai examäné, dit-il. bien des 
collections, jamais je n'ai vu les passages mentionnés, jamars 
je n'étais embarassé..…. , etc. ; j'insiste, ajoute-t-il, sur leur 
différence spécifique en raison des caractères bien exposés par 
Dejean. » À cela je n’ai qu'à répondre que Dejean admet{ait 
facilement les espèces, qu’il n’a vu évidemment que des 
extrêmes, certes, je l'avoue, bien tranchés, etqueM. Schaum 
a probablement toujours été dans ce dernier cas; quant à 
trancher la question en disant: « je n'ai jamais vu », Si 
M. Schaum pense avoir tout vu, je n’ai qu’à m'’incliner sans 
répondre. «Que M. Jacquelin du Val, continue-tl, montre 
Les intermédiaires dont il parle dans une séance de la Société, 
qu'il les fasse examiner par des observateurs compétents, tels 
que MM, Aubé, Fairmaïre et autres (dont, par parenthèse, 
j'ai rangé et nommé les collections!). Avant que ces Messieurs. 
aient donné leur approbation, je persisterai dans mes doutes.» 
Ici M. Schaum me fait tout simplement l’honneur (après 
m'avoir d'abord appelé exact et soigneux) de me déclarer 


650 GC. JACQUELIN pu VAL. 


incompétent, ou peu s’en faut, pire. C’est loin certes d'être 
logique, et ne puis ni ne dois répondre. Pendant deux ans 
j'ai consulté et étudié toutes les collections parisiennes et 
un grand nombre d’autres ; j'ai fait voir à plusieurs collè- 
gues les réunions en litige justifiées par des centaines 
d'exemplaires, extraits de collections diverses et rangés avec 
soin, j'ai décrit les variations, les passages, expliqué mes 
raisons, je n’ai plus à revenir sur toutes ces choses. 
M. Schaum croit-il que j'aie inventé les formes intermé- 
diaires ? Le célèbre critique cite M. Fairmaire ; or, notre 
collègue, dans la Faune entomologique française, qu'il 
publie avec M. Laboulbèrne, adopte toutes mes réunions, à 
l'exception de deux sur lesquelles je reviendrai plus loin, et 
voici comment s'expriment les auteurs à propos des Z. stria- 
tum et foraminosum, dont la réunion ne parait ‘pas à 
M. Schaum pouveir être défendue : « Malgré l'opinion de 
M. Schaum , nous croyons que la var. B. ({striatum F. ori- 
chalcicum Dej.) a été réunie, avec raison, par M. Jacquelin du 
Val, au B. siriaium Latr. (foraminosum St.) ; nous avons vu 
des individus qui formaient parfaitement le passage. » 


M. Schaum parle ensuite des petits désaccords qui existent 
entre nous, touchant les espèces de Stephens: il dit surtout 
pour sa justification s'être attaché à bien connaître les espèces 
figurant dans la collection de ce dernier, or, je l'ai déjà dit, 
pour moi la synonymie doit être celle du livre et non celle 
de la collection, et l’étude de cette dernière doit aider mais 
non prévaloir. 


Le critique allemand persiste dans son opinion pour les 
deux espèces suivantes, savoir : {0 l’êmpressum , qu’il rap- 
porte au flavipes. Il est vrai que le véritable empressum ne 
se trouve pas en Angleterre, aussi ne l’ai-je pas indiqué de 


Fe 


De Bembidiis Europæis. 651 


ce pays-là, et j'ai remarqué depuis, non sans plaisir, que 
Stephens, dens son Manual, ajoute ces mots à la suite de sa 
“iagnose : « Localitiÿ not known. » Quoi qu'il en soit, le type 
:ctuel est, je le veux bien , un B. flavipes, mais je ne puis 
être responsable des erreurs de Stephens, et la description 
est certainement celle de l’impressum Fabr. M. Schaum me 
demande si je n'ai pas noté les mots « greenish brass, thickly 
punctate », par lesquels M. Stephens commence. Je lui ré- 
pondrai que je n’ai pas sous les yeux la description que 
donne Stephens dans ses Illustrations , mais que dans celle 
de son Manual, p. 59, on trouve ces mots-ci : « Greenish 
brass , above opaque ; elytra slighthy punctate-striate, with 
2 somewhate, quadrate.... impressions... ; thorax trans- 
verse; .….» qui caractérisent parfaitement le véritable im- 
pressum, quoique celui-ci soit étranger à l'Angleterre, ce 
qui du reste à lieu pour plusieurs autres espèces de Ste- 
phens. 2° A propos du B. concinnum, qu'il rapporte au Bruxel- 
lense, M. Schaum ne trouve pas mon assertion justifiée 
par la description de l’auteur anglais qui, dit-il, contient le 
passage suivant: «elytra with a blackish green patch down 
the suture, transversaly crossed near the apex with the same. » 
Or, cette phrase {je croirais presque que M. Schaum ne l’a 
pas comprise) ne peut s'appliquer au Bruxellense et se rap- 
porte au contraire assez bien au vériteble concinnum, et celle 
du Manual mieux encore. M. Dawson ( Geodephaga Britan- 
nica, p. 183) est de mon avis, car il dit: « Les individus 
placés sous ce nom, dans la collection de Kirby, correspondent 
parfaitement avec l'espèce ici décrite ( concinnum) , avec la- 
quelle correspondent aussi les descriptions de Stephens, etc. » 
Cette question est donc aussi jugée. 


À. Schaum trouve, contre son opinion première, que j'ai 


652 C. JACQUELIN pu VAL. . 

raison pour la synonymie des Carab. prasinus et verbasci 
Duft., mais il blâme ma façon de voir au sujet des types des 
anciens auteurs ; je laisse chacun libre de juger si, comme 
M. Schaum m'en accuse , j'invalide à tort leur importance 
scientifique en disant : « les types anciens ne sont utiles 
que lorsque da description de l’auteur est trop courte, mal 
faite et peut se rapporter à plusieurs espèces, sans contre- 
dire aucun de leurs caractères saillants ; mais quand la des- 
cription est en désaccord formel avec le type, jamais je ne 
me laisserai guider par ce dernier , car je donne la syno- 
nymie de l'ouvrage et non celle de la collection où des 
changements peuvent avoir eu lieu. » 


B. nebulosum.— L'honorable critique se défend de lhon- 
neur que je lui ai fait, dit-il, en appelant sa description 
bien faite. Il s’est trompé , nous apprend-il, son nebulosum 
n'était qu'un pallipes, le nebulosum Ros. est identique avec 
le Caraboïdes. J'ai cité simplement M. Schaum n'ayant pas 
vu son type, je ne suis point responsable des erreurs qu'il a 
pu commettre. | 


Depuis que j'ai écrit ceci, M. Schaum a changé pour la 
troisième fois d'avis. Voici ce que j'ai dit à ce propos dans 
mon Gexera des Coléoptères d'Europe , Additions au Cata- 
logue des Carabides : « Après avoir dit que son nebulosum 
n’était qu'une variété de grande taille du pallipes Duft., 
M. Schaum, que j'ai eu l'honneur de voir, croit actuellement 
de nouveau que c’est bien une espèce et lui donne le nom 
encore inédit de B. Rossi. Ayant examiné deux exemplaires 
provenant de Sicile, et portant le nom de Rossi, que 
M. Fairmaire a bien voulu me communiquer de la part de 
M. Schaum, je n’ai pu les séparer de nos pallipes, dont ils ne 
différaient même pas par la taille. » Certes ce n’est pas sans 


© De Bembidiis Europæis. N 653 
étonnement que j'ai vu dans les idées de M. Schaum une 
telle versatilité. 


B. argenteolum. — Le B. elegans Germ., d'après 
M. Schaum, ne doit pas se rapporter à cette espèce, mais 
est tout simplement un individu plus vivement coloré du 
paludosum. Je n'irai pas à l’encontre de cette opinion, ce- 
pendant Germar , qui d'ordinaire travaille bien, nous dit : 
« Affinis paludoso, thorax transversus, » mais pour le reste 
sa description se rapporte au paludosum. 


B. normaunnum. — Je ne suis pas bien sûr que je connais 
cet insecte, nous dit M. Schaum,, et il critique tout de 
même; cela me dispense de répondre. Maïs je lui ferai 
remarquer que, quoi qu'il en dise, l'ai résumé les caractères 
saillants, puisque dans la phrase du normannum, on trouve : 
capite thoraceque viridi-æneis, thorace cordato, elytris oblon- 
gis, fortius punctato-striatis, elc.; et dans celle du pusillum : 
supra nigrum, thorace brevi, elytris oblongo-ovatis, fortiter 
puncluto-slriatis ; antennis obscuris, etc. 


B. rufipes. — J'ai eu tort, d’après notre savant critique, 
de rapporter l'E, rufipes Ilig. au B. brunnipes Dej. Or, je ne 
l'ai fait qu'avec un point de doute, et l’on peut voir dans 
mon ouvrage les raisons qui m'ont déterminé à cela. Après 
avoir longtemps hésité, mettant en balance l'autorité 
d'Erichson d’un côté {à laquelle j'aurais dû me fier, dit 
M. Schaum, quoique plus loin il avoue que notre grand en- 
tomologiste s’est irompé en examinant le type du €. Andreæ 
Fabr, ), et de l’autre celle de Sturm et Duftschmidt (mieux 
à même de juger peut-être), ainsi que la description de 
l’auteur, j'ai cru et crois encore préférable, dans un cas 
douteux, et l’on peut dire insoluble, d'adopter pour le 


654 ” C. JACQUELIN pu VAL. 


rufipes Dei. le nom de nitidulum Marsh., datant de 1802, et 
par conséquent d’un an seulement moins ancien que celui 
d'Illiger, et réserver celui de Duftschmidt à l'espèce qui 
nous occupe, d'autant que le nom de brunnipes donné par 
Dejean à celle-ci doit être appliqué à un autre. 


B. brunnipes Sahlb.—M. Schaum ne veut point que l’on 
préfère ce nom à celui de B. Sahlbergii Dej. « Sahlberg, 
dit-il, croyait son espèce être le B. brannipes Dej., s’il s’est 
trompé, son nom ne doit pas prévaloir » ; mais le nom de 
B. brunnipes Dej., n'était encore inserit que sur un cata- 
logue, quels droits pouvait-il donc avoir à la priorité ? 
« La publication du nom de Sahlberg ne remonte probablement 
pas à l'an 1817, ajoute-t-il; » je ne la fais pas remonter 
aussi loin et n’en ai pas la date certaine, car j’ai mis à la 
suite de ma citation 1817, etc. ; mais puisque dès sa pre- 
mière description, Dejean cite Sahlberg, il me semble évi- 
dent que Sahlberg est antérieur à Dejean. 


B. conforme. — « Autant que je sache, nous dit l’hono- 
rable critique, cette espèce n’a jamais été prise en Silésie. » 
M. Schaum paraît avoir pris le parti de nier tout ce qu'il n’a 
pas vu ou ce qu'il ignore. J’ai cité cette espèce de Silésie 
parce qu’elle portait cet habitat dans la collection de 
M. Chevrolat, je crois, et je n’y vois rien d'étonnant. 


B. ustulatum. — M. Schaum m'approuve d’avoir rapporté 
le C. ustulatus Lin. au B. rupestre Dej., et cela m'est une 
douce satisfaction, car d’autres m'ont désapprouvé ; j'igno- 
rais du reste qu'il eût déjà mentionné (Ent. Zeit. 1847. 
317) avoir vu des types du musée de Linné se rapportant 
au rupestre de Dejean. 


Z. Andre. — Je laisse à M. Schaum tout l'honneur 


ë 
De Bembidüs Europæis. 4 CE 
d'avoir , dans le catalogue publié en 1849, à Bautzen , rap- 

porté le premier le C. Andrecæ F. au B. cruciatum Dej., 

mais je suis désolé de lui dire que ce n’est point là que je 

me suis inspiré, la note que je donne p. 147 de ma Mono- 

graphie, à l’appui de mon opinion, en fait foi. 


B. fa ciolatum. — M. Schaum se demande pourquoi je 
rapporte à cette espèce le C. ustulaius Payk. ; je ferai re- 
marquer que je lui rapporte seulement la variété <, ce qui 
cst bien différent. En effet, comme je l’ai établi dans mes 
synonymies , je crois que le C. ustulatus Payk. Var. 8. se 
rapporte parfaitement au B. rupestre Dej., la variété + au 
varium OI. , (ustulatum Dej.), et la variété d à l'obliquum ; 
mais j'ai fait erreur pour la variété «, et je dois certes alors 
avoir été distrait, car la taille et la patrie donnée par Pay- 
kull ne peuvent ailer au fasciolatum ; il faut, je pense, la 
rapporter au B. prasinum. var. Kolstromüi. 


Teiles sont mes réponses à la note critique de M.Schaum. 
Je crois m'être pleinement justifié de ses reproches et avoir 
démontré que M. Schauma raison sur deux légers points de 
synonymie seulement, savoir : qu'il faut rapporter au palu- 
dosum , le B. elegans Germ., et que la variété < du C. ustu- 
latus Payk. ne peut se rapporter au fasciolatum. 


2. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE TRAVAIL DE 


ki. DAWSON, INTITELÉ GEODEPHAGA BRITANNICA. 


Dans cet ouvrage, M. Dawson adopte avec raison une 
sous-famille particulière des Bembidiites, dans laquelle il 
comprend les genres Blemus, Lymnæœum et Bembidium. J'ai 
déjà discuté, d’abord p. 223. de ma Monographie, et plus 


» 


" 


656 C. JACQUELIN DU VAL. 


récemment p. 22 de mon Genera, la question du Blemus 
areolatus ; j'ai parlé de même, p. 18-20 de ce dernier 
ouvrage, des genres Lymnæum de M. Dawson et Tachypus 
de M. Lacordaire, qui ne me paraissent pas devoir être 
adoptés : je ne reviendrai donc pas de nouveau là dessus. 

Restent à discuter la valeur de quelques espèces et 
divers points de synonymie pour lesquels nous sommes en 
désaccord, 


P. 186. M. Dawson adopte à tortle nom de B testaceum 
Duft. pour ma variété C du B. tricolor, sous prétexte qu'on 
ne trouve pas le type en Angleterre; or, il n’est pas permis 
de faire prévaloir le nom d'une variété sur celui du type; 
M. Dawson ne mettant pas en doute la valeur de mes réu- 
nions, je puis passer outre sans autre discussion. 


P. 188. L’honorable auteur anglais adopte, pour le même 
motif, le nom de s'omoides Dei. de préférence à celui de 
rufipes, et dans ce cas son tort est le même. Mais en outre, 
il ne me paraît point prouvé qu'on ne trouve pas le type en 
Angleterre, puisque M. Schaum, dans ses notes sur la col- 
lection de Stephens (Entom. Zeit. 1848, p. 40), lui rapporte 
les P. decorus et albipes de l’auteur anglais. M. Dawson 
n'aurait pas du ajouter: « si toulefois ce dernier est distinct 
du B. rufipes Gyl. Dej. », car ces deux espèces sont des plus 
différentes. 


P. 190. M. Dawson adopte comme espèce le B. affine 
Steph. (que je réunis au nitidulum), en disant qu'il n’a 
point vu de passages. Je ne puis que déplorer encore une 
fois la facilité avec laquelle des auteurs tranchent d’un trait 
de plume certaines questions, lorsqu'un monographe, 
bien plus à même de voir qu'eux, affirme, après de lon. 


% 


De Bembidiis Europæis. 657 


gues et conciencieuses recherches, avoir vu les intermé- 
diaires. 


P. 191. L’honorable auteur fait encore prévaloir ici le 
nom de tibiale sur celui de fasciolatum par les mêmes mo- 
tifs que pour les B. testaceum et stomoides, et ses torts sont 
les mêmes, car loin de mettre en doute la validité de mes 
réunions, M. Dawson les confirme ici en grande partie. 


P. 196. B. rupestre Daws. (fumigatrm Dej. varium, 
var. À. J. du V. ) Sans parler de l'adoption du nom de ru- 
pestre, sur laquelle je dois revenir, je remarquerai que 
M. Dawson adopte, contre mon opinion, celte espèce, en 
disant simplement qu'elle lui paraît très distincte et est 
extrêmement rare dans la Grande-Bretagne ; or, cela tourne 
contre lui et prouve qu’il a vu seulement quelques exem- 
plaires extrêmes. Ma défense se trouve du reste dans mon 
ouvrage, mais j’ajoutérai cependant que MM. Fairmaire et 
Laboulbèse, dans leur Faune française, adoptent et sou- 
tiennent mon opinion. 


Passons aux questions de noms et de synonymies. Je ferai 
d’abord remarquer que M. Schaum et M. Dawson sont la 
plupart du temps en opposition formelle , toujours d’après 
les types qu'ils ont vus l’un et l’autre, ce qui prouve, en pas- 
sant, en faveur de mon opinion, le peu de valeur que l'on 
doit leur accorder ici. 


P. 180. B. guttula. — M. Dawson lui rapporte le guttula 
de Stephens, que j'ai rapporté au bigutialum d’après 
M. Schaum. La description s'applique à l’un et à l’autre, 
mais toutefois peut-être mieux à ce dernier ; M. Schaum dit 

3e Série, TOME IH. 42 


LS 


658 C. JAGQUELIN pu VAL. 


avoir vu le type, M. Dawson n'en parle pas. La chose est 
fort embarrassante, que chacun juge comme il lui plaira. 


P. 180. B. femoratum. — L'auteur anglais rapporte à 
cette espèce le P. maritimus Steph., mais la description ne 
lui est nullement applicable et va, ce me semble, assez 
bien au B,. concinnum, auquel je Lai rapporté comme 
M. Schaum. 


P. 184. B. littorale (ustulatum Lin. J. du V.). — 
M. Dawson, rapportant à tort à une autre espèce les C. us- 
tulatus Lin., et C. rupestris Fabr. (question sur laquelle j'ai 
à revenir), a dû nécessairement dès lors adopter le nom 
de littorale Oliv. Il inscrit l’elegans Steph., parmi les syno- 
nymes de cette espèce, mais la description du Manual ne 
peut en aucune façon lui être appliquée et se rapporte au 
contraire très bien au B. saxatile var. 


P. 187. B. decorum. — M. Dawson lui rapporte les 
P. viridi-æneus et albipes Steph. Quant au premier, que j'ai 
rapporté avec doute au fasciolatum var. tibiale, auquel en 
effet la description s'applique un peu mieux, je laisserai 
chacun libre de faire à sa guise ; mais pour le second, que 
je rapporte au rufipes Duft. (brunnipes Dej.), avec M. Schaum 
qui a vu le type, il faut avouer que la description du Ma- 
nual lui va bien en effet et ne peut s’appliquer au contraire 
au B. decorum. 


P. 189. B. monticulum. — C’est à lui que l’auteur anglais 
rapportele P. agilis Steph., que je rapporte (avec M. Schaum) 
au B. decorum, auquel certainement la description s’appli- 
que beaucoup mieux à cause des mots « Flat, brassy- 
green, eic. » 


De Bembidiis Europæis. 659 


P. 194. B. ustulaium (varium OI., J. du V.). —M. Dawson 
persiste à rapporter le C. ustulatus Lin. à cette espèce en 
disant : «In the Linnœan collection examples of this species 

(mixed up with others of B. flammulatum) , stand under the 
name Carabus ustulatus Lin.» Maréponse est dans mon ouvrage 
p.147 etp. 65 de la note critique de M. Schaum dont voici les 
termes : « Je crois que M. J. du Val a parfaitement raison de 
rapporter le C. ustulatus Lin. au B. rupesire Dej., la descrip- 
tion de Linné lui convient en effet tout à fait, et j'ai déja 
observé (Ent. Zeit. 1847, p. 317) que de 4 individus existant 
au Musée de Linné, deux appartiennent au B. rupestre 


Déj.» 


P. 196. B. rupestre (varium Ol. J. du V. Var. fumigatum 
Dei.). — L’honorable auteur anglais croit devoir rapporter 
à cet insecte la Cicind. rupestris àe Linné, en disant : « In 
the Linnæan collection we find a mutilated individual of the 
species before us (B. fumigatum Dej. ), and FT have accordingly 
ventured to restore the name as originally asserted by Paykuli 
(C. ustulatus var. à — rupesiris Lin.). Linnœus probably 
described his insect from an, example with unusually dark 
legs. » — Voici ma réponse : {0 Il serait trop commode d’in- 
voquer des anomalies ( ou des distractions, comme pour la 
L, pulicaria, comme nous le verrons plus loin) quand les 
termes d’une description nous gênent : or, parmi une quan- 
tité énorme de fumigatum qui me sont passés sous les yeux, 
je n’en ai pas vu un seul à pattes noires ; 20 l'autorité de 
Paykull est invoquée bien malheureusement ici par 
M. Dawson, car la variété 9 du C. ustulatus de cet auteur 
ne se rapporte pas au fumigatum, mais évidemment à 
l’obliquum; on peut en juger par la description de Pauteur 
suédois : « niger, fascüs b'nis obliquis, inæqualibus, testa- 


.” 


660 C. JACQUELIN DU VAL. 


ceis, fenestralis, marginem haud attengentibus; » 3° quant 
au type de Linzé, voici ce que dit M. Schaum dans sa note 
critique, p. 66: « sous le nom de Cicindela rupestris J'ai 
trouvé dans cette collection (celle de Linné) un individu mu- 
tilé du B. fumigatum Dej., mais en relisant la description de 
Linné, je m'aperçois qu'il ne peut être celui décrit par Linné.» 
Voilà M. Schaum qui tombe ici d'accord avec moi, et perd 
sa confiance dans les types. 


P. 200.$. lampros. — Les T. properans, chalceus et ori- 
chalceus Steph. sont rapportés, par M. Dawson, au type de 
l’espèce et la L. pulchella Steph. à la variété velox, cela 
d’après les types : or, M. Schaum les rapporte tout juste 
en sens inverse, toujours d’après les types ; la chose parle 
d'elle-même et je puis passer outre. 


P. 202. B. pusillum. — M. Dawson lui rapporte ( d'accord 
pour la première fois avec M. Schaum, je le note) la L. pu- 
licaria Steph., en disant que probablement M. Stephens 
aura indiqué les sillons frontaux comme obliques par inad-— 
vertance. Est-ce par inadvertance aussi qu'il a (le premier 
je crois) indiqué ces sillons comme obliques chezses L. assi- 
milis et nigra , et comme parallèles chez la plupart des au- 
tres ? Ces mots: «forehead with 2 oblique siriæ » ne pouvant 
s'appliquer au B. pusillum et caractérisant parfaitement le 
B. tenellum , je persiste, en dépit de tous lestypes du monde, 
à rapporter la L. pulicaria à ce dernier, lequel ( quoique 
très rare peut-être) doit, je présume, se trouver aussi en 
Angleterre, car il est répandu dans la plus grande partie de 
l'Europe. 


P. 204. B. normannum.— La L. assimilis Steph., d'après 
l'honorable auteur anglais, doit être rapportée à cette espèce, 


De Bembidiis Europæis. 661 


mais la description du Manual ne peut en aucune façon lui 
être appliquée, et va parfaitement au B. doris, auquel je la 
rapporte d'accord avec M. Schaum. D’après M. Dawson 
(et le type) c’est également au normunnum qu’il faudrait 
rapporter la L. hæemorrhoïdalis Steph. ; d'après M. Schaum 
(et toujours le type) ce serait au B. doris; je crois que la 
description ne peut aller à aucune de ces deux espèces à cause 
des mots: « shining blue-black :..…. the hinder angles very 
acute.., etc., » mais crois devoir rapporter l'espèce de 
Stephens au BP. assimile Gyl., auquel la description s’ap- 
plique en effet. 


P. 208. B. velox Daws. {punciulatum Drap.).—M. Dawson a 
grand tort de croire que le Carabus velox de la Fauna suecica 
de Linné, se rapporte à cet insecte, car on ne le trouve 
nullement en Suède, mais seulement dans l’Europe tem- 
pérée et méridionale, et Gyllenhal n’en parle aucunement 
dans sa Faune. 


3. QUELQUES MOTS SUR L’ARRANGEMENT ADOPTÉ POUR LES 
BEMBIDDIITES, DANS LE CATALOGUE DE STETTIN, 1855. 


Ce catalogue étant très répandu et jouissant d’une cer- 
taine autorité parmi les entomologistes , j’ai déjà cru, p. 19 
de mon Genera ( Carabides ) devoir insérer la note suivante: 
« Le catalogue de Stettin, 1855, n’adopte point mesdivisions 
et partage ce genre en 12 groupes, classés d’une manière 
très peu naturelle, car les Cillenum et Lymnæœum se trouvent 
en tête à côté des Tachypus, dont ils s’éloignent énormé- 
ment, et les Tachys, au contraire, sont placés loin d’eux à 
la fin, au lieu d’être rapprochés des Trechus, qui précèdent 
le genre dans ce catalogue. Sans vouloir..….., etc., je ferai 


662 C. JACQUELIN DU Var. 


remarquer qu'il n’est pas possible que l'auteur se soit donné 
la peine de consulter avec soin mon travail; » puis j'en ai cité 
quelques exemples. Je crois ici devoir, non pas me défendre 
contre un catalogue où les plus graves questions sont tran- 
chées d’un simple trait de plume, mais citer quelques-unes 
de ses plus fortes erreurs, ce qui fera juger du tout et me 
dispensera de répondre. 


Ce catalogue adopte : le Rhæticum Heer , j'ai prouvé qu'il 
était identique avec le Pyrenœum ; V’Alpinum Dej., dont j'ai 
vu le type et n'ai même pas cru devoir faire une variété ; 
les B. cyanescens Wesm. et cumatile Schiodte, qui sont 
identiques ; le scapulare Dej., dont la réunion ne peut être 
et n’a été discutée par personne ; le neglectum Daws., que: 
M. Dawson lui-même a reconnu n'être autre que l'obsole- 
tum de Dejean ; le bipustulatum Redt., qui n’est autre que 
le gutiula, comme je l'ai expliqué ; le bisulcatum Chaud., 
qu’on eut au moins dû placer auprès du Clarku ; l'elonga- 
tulum Dej., qui d’après le type n’est autre que le bisiria- 
tum ; les parvulum et pulicarium qui sont identiques ; et 
enfin dans les espèces de place douteuse, les gracile Ramb.., 
speculare Küst., etc., qui ne sont que des synonymes. 


Et cependant j'ai prouvé et parfaitement expliqué tout 
cela dans ma Monographie ; aussi, je le répète, l’auteur de 
cette partie du Catalogue ne peut s’être donné la peine de 
consulter avec soin mon travail, ou peut-être (ignorant le 
français ) n’a-t-il pu comprendre mes notes. 


4. DEUX OBSERVATIONS À PROPOS DE LA FAUNE FRANÇAISE 
DE MM. FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE. 


Mes coHègues m’ayant fait honneur d'adopter à peu prés 


De Bembidiis Europæis. 663 


tout au long mon travail en le retournant, je n’aurai que 
les deux points suivants à discuter. 


P. 162. B. tibiale Duft. — Les auteurs croient devoir 
séparer cette espèce du B. fasciolatum auquel je la réunis. 
La forme du corselet, ses angles pointus, la convexité des 
élytres leur semblent la caractériser parfaitement. P. 114 
et 115 de ma Monographie, j'ai prouvé que les passages les 
plus complets viennent détruire ces caractères; mais je 
peux répondre encore, en constatant qu'ils adoptent la 
réunion du cœruleum et du cyanescens au fasciolatum, que, 
M. Dawson (Geod. Britan. 192) nous dit avoir vu par l’exa- 
men d’une longue série d'individus, le cyanescens se relier 
parfaitement au tibiale. 


P. 163. B. obsoletum Dej. (tricolor var. J. du V.). — Les 
raisons de ma réunion sont des mieux expliquées dans ma 
Monographie, mais discutons de nouveau tout de même. 
« IL nous paraït difficile, disent les auteurs de la Faune , de 
réunir celte espèce au tricolor, la coloration est tout autre ; » 
ils oublient évidemment leur variété C du B. tricolor et les 
termes dont je me suis servi en parlant des passages ; « de 
plus on rencontre l’obsoletum dans les localités où ne paraît 
plus le tricolor, et où il semble remplacé par le B. Erichsonii,» 
Ceci est une double erreur, car d’une part le 2. Erichsoni 
ne se trouve pas en Angleterre , à Paris, etc., où se trouve 
l’obsoletum et point le tricolor, de l’autre tout individu peut 
voir ces mots dans ma Monographie p. 124: « les deux 
types se retrouvent le plus souvent dans les mêmes pays et 
dans les mêmes localités, par exemple, en Autriche, en 
Suisse et dans le midi de la France, » et je me rappelle fort 
biener effet les avoir pris ensemble à Toulouse. « Quant à 
la forme, poursuivent les auteurs , elle ne diffère pas en gé- 


| y 
664 C. JACQUELIN pu VAL. 


néral, cependant le corselet paraît un peu plus étroit Fu ht 


avant, l'impression transverse de la base paraît moins | 
quée, les élytres ont des stries plus fortes et plus pcnctuées ; » 
je note les mots soulignés qui valent un demi-aveu et me 
borne à citer le passage suivant de ma Monographie : «chez 
l'obsoleium on retrouve les mêmes variations de stries plus 
ou moins fortes, d’angles postérieurs du prothorax droits 
ou un peu aigus, etc. » Voilà ma défense. 


5. NOTES ET DESCRIPTIONS SUPPLÉMENTAIRES. 


Je vais indiquer actuellement les quelques additions ou 
corrections qu'il faut faire à ma Monographie, et donner 
d'après les auteurs, les descriptions de quelques espèces 
nouvelles décrites depuis sa publication. 


P.468(1851). B. pallipes Duft.— Ajoutez à la synonymie : 
B. nebulosum Schaum. Ent. Zeit. Stett. (1845). p. 403. 


P. 469. B. caraboïdes Sch.— Ajoutez de même à la syno- 
nymie : Elaphrus nebulosus Pose Mantis. Ins. 1. de 64. 
156 (1792). 


P. 471. B. nebulosum. — Nous avons vu qu'il fallait sup- 
primer cette espèce, simplement citée d’après M. Schaum. 


P. 473. B. paludosum Panz. — Ajoutez à la synonymie 
de cette espèce la citation du B. elegans Germ., qui doit être 
effacée de celle de l’argenteolum. 


P. 483. B. punctulatum Drap. — Ajoutez comme syno- 
nyme: B. velox Daws. (nec Linné) Geod. Brit., p. 208 
( 1854). 


” 


P, 562. B. pygmæum F. var. A. — Ajoutez comme sy- 


Là ; 
De Bembidiis £uropæis. 665 


nonyme : B. bilunulatum Bielz Mitth. des Hermannst. Ver. 
_ (1852), p. 14. 


2» 

P. 522. B. normannum Dej. — 11 faut oter le point de 
doute placé après Lopha pusilla Steph., dans la synonymie, 
car M. Dawson confirme mon opinion, et ajouter, je crois, 
comme synonyme de ma variété B la Lopha latiplaga 
Chaud. Bulls Mosc. (1850). 185, 16, que cet auteur indique 
de Kazan, car la description qu’il en donne s’y applique 
parfaitement. Je dois ajouter que la description française 
que j'ai donnée de cette variété se trouve, par suite d’une 
erreur typographique, complétement tronquée quant à la 
coloration des élytres, mais la diagnose latine y supplée fort 
heureusement. 


P. 527. B. tenellum Er. — Otez le point de doute placé 
après Lopha pulicaria Steph., car je crois que c’est bien à 
cette espèce qu'il faut la rapporter. 

P. 534. B. quadriplagiatum Motsch. — J'ai indiqué cette 
espèce comme de la Russie orientale, d’après M. Mots- 
choulsky, lequel aura certainement fait erreur en me disant 
qu’on la trouvait dans la Russie d'Europe, car dans tous ses 
ouvrages et son dernier catalogue il ne l'indique jamais que 
de Sibérie. Elle doit, en conséquence, être rayée du cata- 
logue des espèces d'Europe. 


P. 563, note. B. Milleri Redt. { inédit). J. du V. — Je 
n'ai pas osé, au milieu des nombreuses variations du B. ni- 
tidulum Marsh., décrire au long, comme espèce distincte, le 
B. Milleri, qui en est voisin , et dont je ne possédais qu’un 
ou deux exemplaires, mais j'en donnai une phrase diagnos- 
tique suffisante. En conséquence, le nom de B. Milleri doit 
prévaloir sur celui de PB. lateritium Miller, sous lequel 


666 C. JACQUELIN DU VAL. 


M. Miller l’a décrit postérieurement ( Verh. des Zoo!l. — 
Botan. Vereins in Wien. 1. 109). M. Miller l'indique des 
environs de Vienne. J'en ai vu depuis un très grand nombre 
d'exemplaires tous bien identiques. 


P. 572. B. combusium Men. — Cette espèce, que j'ai in- 
diquée de la Russie méridionale, d’après le Catalogue du 
comte Dejean, n’est pas européenne comme of pourrait le 
croire, mais bien transcaucasienne. Elle ne doit pas figurer 
dans nos catalogues. 


P.104 (1852). B. prasinum Duft.—Je crois qu'il fautinscrire 
parmi les synonymes de la variété À, le Carabus ustulatus 
var. E. Payk. Faun. Suec. 1. p. 142 (1798), qu'il faut effacer 
de la synonymie du B. fasciolatum auquel il se trouve rap- 
porté par erreur. 


P. 108. B. depressum Men.— Même observation que pour 
le B. combustum qui précède. 


P. 160. B. varium. Var. À. — Ajoutez à la synonymie : 
B. rupestre Daws. (nec Lin.) Geod. Brit. p. 196 (1854). 


P. 168. B. assimile Gyl. — Otez le point de doute placé 
après Lopha hœæmorrhoïdalis, car l'espèce de Stephens ne 
peut se rapporter à aucune autre; la description du Manual 
lui va parfaitement et mieux même que celle de la Lopha 
Spencii, que tout le monde s'accorde à rapporter à cette 
espèce. Je dois noter surtout que Stephens, dans cette des- 
cription, nous dit: « front avec deux stries presque paral- 
lèles. » En effet les stries frontales sont obliques, mais tou- 
tefois moins fortement que dans les espèces où Stephens 
lui-même les signale comme telles. 


P. 170. B. Clark Daws. — Ajoutez en synonymie : Leja 


De Bembidiis Europæis. 667 


bisulcata Chaud. Bull. Mosc. t. 17. 2. p. 452 (1844). En 
effet, cette espèce, que j’ai inscrite parmi les Species invisæ, 
en ayant soin d'ajouter: « Elle doit être très voisine du 
B. Clarkii, peut-être même lui est-elle identique, » ne me 
varait pas devoir différer de l’espèce anglaise, et l’on sait 
que d’autres espèces britanniques ont été retrouvées aussi 
dans la Russie méridionale. 

Il est intéressant d’ajouter que M. Ch. Brisout de Barne- 
ville vient, dit-il, de découvrir cette espèce aux environs de 
Paris. LE 


P. 172. B. dentellum Dej. — Cette remarquable espèce 
est réellement européenne, et se trouve en Crimée, d’après 
M. Motschoulsky (Die Kafer Russlands (1850), p. 9). 


P. 189. B. Fockii Humm. — Complétez dans la syno- 
aymie la citation du bisulcatum Nicol., ainsi qu'il suit : Tre- 
chus bisulcatus Nicol. Dissert. sistens Coleopt. species Agri 
Halensis, p. 26. 1822. 

Comme je lai expliqué p. 191, je ne pus trouver nulle 
part à Paris l'ouvrage de Nicolaï, lors de mon travail mo- 
nographique , et fis prévaloir comme plus connu le nom de 
Fockii Humm., datant également de 1822. Depuis, le hasard 
m'a fait acquérir la rare dissertation en question, et comme 
elle date de septembre 1822, je croisavoir eu raison d'adopter 
le nom de Fockii. 


P. 291. B. parvulum Dej. — J'ai pris dernièrement une 
quinzaine d'exemplaires de cette espèce aux environs de: 
Paris, près du bois de Vincennes. 


P. 208. B. fulvicolle Dej.— Le Tachys rubicundus Chaud. 
(Bull. Mosc. (1850), p. 168. 5) des environs d’'Odessa, me 
semble assez devoir être rapporté à cette espèce. M. de 


668 | C. JACQUELIN pu VAL. 


Chaudoir en effet, n’a connu le B. fulvicolle x par la 
description de Dejean (laquelle est en certains points un 
peu défectueuse) et je ne trouve, dans l’auteur russe, aucun 
caractère essentiel qui puisse en distinguer son espèce. 


B. iNSERTICEPS Chaud. (Bull. Mosc. (1850), p. 173. 8.) 


Très voisin par la forme du B. œgyptiacum Dej., dont il 
diffère par les couleurs. La tête est comme dans cette espèce, 
large, enfoncée jusqu'aux yeux dans le bord antérieur du 
corselet qui est très échancré, échancrure produite par la 
forte saillie des angles du corselet, qui sont avancés et assez 
pointus ; le fond de l’échancrure est coupé carrément sur 
presque toute sa largeur; le corselet s’élargit postérieure- 
ment ; ses côtés sont beaucoup moins sinués près des angles 
postérieurs qui sont droits et dont le sommet n’est nulle- 
ment arrondi ; le dessus est assez plane, sans stries ni rides; 
les impressions sont les mêmes; la fossette latérale de la 
base se prolonge postérieurement en ligne très fine, paral- 
lèle à la base et qui va rejoindre le sommet de l'angle 
comme dans l'Ægypliacum ; les élytres sont un peu plus 
élargies derrière l’épaule, ur peu plus larges ; leur forme 
est d’ailleurs la même, elles sont striées et ponctuées de la 
même manière. 


D'un bronzé olivâtre terne, un peu verdâtre sur les bords 
de la tête, du corselet et des élytres et quelquefois sur tout 
le dessus ; les antennes sont brunes, les trois premiers ar- 
ticles un peu moins foncés, quelquefois jaunâtres ; les 
palpes sont jaunâtres avec l'extrémité obscure; les cuisses 
sont verdâtres, la base et les trochanters d’un jaune un peu 
rougeâtre, avec l’extrémité d’un vert métallique ; les tarses 


De Bembidiis Europæis. » 669 
$ 
de la couleur de la base des jambes avec l'extrémité de 
chacun des articles métallique ; l'abdomen est brun, à reflets 
verdâtres. — Long. 2 1/4-2 1/3 lign. — (Chaud. I. c.) 


Mingrélie. Imétrétie. Cours inférieur du Volga. 


Me paraît devoir être placé dans le groupe 2, après le 
B. striatum F. 


B. FLAVOPOSTICATUM J. du Val. (Gen. des Coléop. d’Eur. 
Addit. au Catal. des Carabides.) 


es 


Supra æneum ; Capite punctulato; thorace brevi, subcor- 
dato, antice atque postice punctulato; elytris levissime 
punctato-striatis, foveolis duabusrotundatis, sutura striisque 
per paria æneo saturioribus, macula summa flava ; antennis 
obscuris, basi viridi-æneis ; pedibus testaceis; femoribus 
æneo-micantibus. — Long. 0,005. — Hispania meridio- 
nalis. 

Cette belle espèce intermédiaire entre le lætum et le 
bipunctatum ma élé obligeamment communiquée par 
M. Reiche. 


B. MENETRIESI Kolenat. (Meletem. entom. 1. 76. (1845 
Peryphus). 


Supra nigro æneum ; thorace oblongo-cordato, postice 
utrinque tenuiter foveolato, angulis posticis subrectis; 
elgtris oblongo-ovatis, lævibus et nitidis, macula transversa 
communi postica rufa aut coccinea, punctisque 2 impressis, 
margine protracto viridi æneo ; antennis, femoribus et tarsis 
nigro-æneis, tibiis præcipue ad medium testaceis. — Long. 
1 4/5 lin. — In Caucaso detecta — (Kolenati L. c.) 

M. de Chaudoir nous apprend (Bull. Mosc. 1850, p. 188) 


670 C. JACQUELIN pu VAL. 


que cette belle espèce se trouve aux environs de Kharkow, 
et que M. Kolenati a méconnu ses affinités en la plaçant 
parmi les Peryphus. Je crois qu'elle doit rentrer dans mon 
groupe 5, et se placer après le versicolor. @ 


B. sUBFASCIATUM Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 187). 


Très voisin du B. aspericolle Germ. La tête est à peine 
ponctuée sur le front et sur le vertex ; les yeux sont moins 
gros , moins proéminents. Le corselet est évidemment plus 
long, moins large antérieurement, bien moins arrondi sur la 
partie antérieure des côtés, très lisse en dessus, à l'exception 
de quelques points assez distincts le long de l'impression 
transversale antérieure, et d’une ponctuation assez forte le 
long de la base. Les élytres sont un peu plus allongées que 
dans l’aspericolle, la tache postérieure est plus en forme de 
bande et remonte obliquement vers la suture. — Long. 
1-1 1/5 lign. — Kertch. Odessa. — (Chaud. 1. c.) 


Doit se placer après l’aspericolle Germ. 


B. CHaAupoirii Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 179.) 


Ce n’est qu'aux B. assimile , Schuppelii et bisulcatum que 
l’on peut comparer cette espèce, qui en est d’ailleurs par- 
faitement distincte. Elle est plus grande, proportionnelle- 
ment plus large, plus corpulente. La tête est plus large et 
les yeux sont plus gros ; dans l’assimile on remarque de 
chaque côté du front trois lignes longitudinales imprimées 
qui convergent antérieurement ; l’intérieure très fortement 
marquée, l’extérieure longeant les yeux et la partie anté- 
rieure des côtés de la tête, la troisième entre ces deux, dont 
elle est séparée par des carènes élevées, mais peu aiguës, et 
partant d’un point pilifère bien distinct, placé contre le 


De Bembidiis Europæis. 671 


bord interne des yeux ; — dans le Chaudoirii on retrouve 
les deux premières, mais il ne reste de l’intermédiaire que 
le point enfoncé près des yeux et l'extrémité antérieure, en 
sorte que le milieu de l’espace compris entre les deux pre- 
mières impressions n'offre qu’une convexité obtuse. Le 
corselet est proportionnellement bien plus large, plus 
arrondi sur les côtés, plus cordiforme ; les angles antérienrs 
sont plus distants des côtés de la tête ; le dessus est plus 
convexe, les impressions sont ies mêmes, hormis que la 
ligne longitudinale du milieu atteint les deux bords. Les 
élytres sont plus larges, plus carrées ; les épaules sont cou- 
pées plus carrément, l'extrémité est plus largement arron- 
die ; le dessus est plus convexe; les stries sont plus forte- 
ment ponctuées. 

Le dessus est d'un bronzé-verdâtre , avec une tache placée 
vers l’extrémité des élyires près du bord latéral, d’un jaune 
rougeâtre ; le dessous d’un brun noirâtre ; les antennes sont 
comme dans l'assimile; les quatre premiers articles sont 
plus clairs ; les palpes plus obscurs, les pattes d’un ferrugi- 
neux plus rouge, avec une ombre brune sur le miiieu des 
cuisses. — Long. 1 3/4 lign. — Odessa. — (Chaud. L. c.) 


Me paraît devoir être placé entre l’hypocrita et le Schup- 
pelii. 


B. NorDMANNi Chaud. (Bull. Mosc. 1844. 452. Peryphus.) 


Peryph. Dahlii samma affinitas, statura minor. Caput 
brevius, foveis frontalibus lævibus ; thorax antice angustior, 
unde minus cordatus videtur , margine antico impunctato, 
lævi; elytra basi minus quadrata , magis ovata, paulo con- 
vexiora, adhuc profundius crenato-striata, macula magna 


672 C. JACQUELIN pu VAL. 


pallida postice intra marginem notata. — (Chaud. [. c.) -- 
Kiew ? Redoute Kalé, dans la Mingrélie. 

Doit se placer entre l’albipes et le rufipes Duft. Je ne suis 
pas sûr qu'il appartienne à la Faune européenne en même 
temps qu'à la Faune transcaucasienne. 


B. TRANSYLVANICUM Bielz. (Mitth. d. Herman. Ver. 
(1852), p. 14.) 


1, 

Je n'ai pu me procurer encore la déscipton de cette 
espèce et ne la connais que par la note suivante du Zeriche 
de M. Schaum, pour 1852, p. 52. « C’est une espèce  : 
velle remarquable, de la forme du B. elongatum, avec une 
grosse tache humérale rouge. » — Transylvanie. 


D’après cela je crois devoir la placer dans mon 8e groupe. 


B. GUTTULATUM Chaud. ( Bull. iiosc. 1850, p. 180.) 


Il est facile, à la première vue, de confondre celte espèce 
avec les Notaph. fumigatus Dej. et stictus Steph., mais les 
fortes impressions longitudinales du front la distinguent du 
premier, et son corselet nullement cordiforme du second. 

La tête est comme celle du Stictum Stephens, mais dans 
celui-ci l’espace entre l'impression longitudinale des côtés 
du front et la partie antérieure des côtés de la tête est sil- 
lonné dans toute sa longueur, tandis que dans le guttulatum 
ce sillon n’est visible que près des yeux, et à son extrémité 
antérieure, et il est distinctement interrompu au milieu. Le 
corselet est transversal, nullement rétréci postérieurement, 
légèrement arrondi sur toute la longueur des côtés, qui ne 
sont nullement sinués vers les angles postérieurs, ceux-ci 
ne sont pas tout à fait droits, ils sont un peu obtus, sans 


De Bembidiis Europæis. 673 


que le sommet en scit le moins du monde arrondi; l'im- 
pression transversale antérieure qui est en arc de cercle, 
est assez enfoncée ; les fossettes et les plis de la base sont 
comme dans le Sticitum. Les élytres ont à peu près la même 
forme ; leur base s'adapte à celle du corselet, le dessus est 
plus plane ; les stries sont également marquées et ponc- 
tuées, elles sont moins effacées vers les bords et vers l’extré- 
mité. 

Les couleurs sont à peu près iés mêmes, mais les an- 
tennes sont brunes , avec les trois premiers articles un peu 
moins foncés, la transition est peu sensible ; les jambes sont 
aussi claires que les cuisses ; les taches des élytres sont dis- 
posées de même que dans le Stictum, mais la couleur du 
fond étant plus noire et les taches d'un jaune plus ferru- 
gineux, elles sont plus distinctes — Long. 1 4/5 lign. — 
Crimée. — (Chaud. I. c.) 


Cette espèce doit probablement rentrer dans mon 
12e groupe. 


B. uniCOLOR Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 176.) 


Très voisin du guttula dont il diffère par l’absence con- 
stante de taches sur les élytres, par sa couleur uniforme 
brune plus ou moins foncée, sans le moindre reflet bronzé, 
par les angles postérieurs du corselet qui sont obtus, mais 
un peu plus marqués, moins arrondis au sommet, et surtout 
par la forme de ses élytres qui sont proportionnellement 
plus larges, plus courtes, plus ovales, et dont les épaules et 
les côtés sont plus arrondis ; les pattes sont d’une couleur 
testacée assez claire. — Volhynie. Kiew. Un grand nombre 
d'individus. — (Chaud. |. c.) 

3e Série, TOME HI. 43 


674 C. JAGQUELIN pu Va. 


Doit se placer après le guitula, de la variété A duquel 1 
me paraît extrêmement voisin. 


B. SULCIFRONS Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 167. Tachys.) 


Cette espèce se distingue de ses congénères par les sillons 
du front qui sont comme ceux des Trechus. 


Elle ressemble au Scutellaris, mais elle est bien plus 
grande ; la tête est moins obtuse antérieurement et paraît 
plus allongée ; les sillons frontaux sont plus profonds entre 
les antennes et se prolongent le long des yeux jusqu'aux 
côtés de la tête où ils produisent un léger étranglement ; 
entre l’æœil et le sillon on remarque un point pilifère bien 
marqué. Le corselet est un peu plus large antérieurement, 
plus rétréci postérieurement, distinctement sinué vers les 
angles postérieurs qui sont droits et nullement arrondis au 
sommet ; les impressions du dessus sont profondes et nette- 
ment marquées ; le long de la base on observe quelques 
petites stries longitudinales; l'extrémité de l’impression 
transversale postérieure forme de chaque côté, à quelque 
distance des angles, une fovéole assez profonde. Les élytres 
sont proportionnellement plus larges, plus ovales et moins 
parallèles sur les côtés ; les épaules, quoique carrées, sont 
un peu plus arrondies; les troisième et quatrième stries sont 
plas distinctes, elles sont un peu arquées dans leur partie 
antérieure avec la convexité tournée vers les côtés ; l’extré- 
mité de la deuxième n’est pas enfoncée comme dans le 
Scutellaris ; les deux points enfoncés sont évidemment 
placés sur le quatrième intervalle et précédés chacun d’un 
très petit tubercule ; le premier est plus rapproché de la 
base. Les antennes et les pattes sont plus allongées que 


De Bembidiis Europæis. 675 


dans le Scutellaris; chacun des articles des premières est 
plus long ; les 3-11 sont égaux en longueur au deuxième qui 
est plus gros. : 

La tête et le corselet sont d'un brun clair brillant avec le 
vertex plus foncé. Les élytres sont d’un jaune brunûtre plus 
mat, avec une ombre brune à reflets bleuâtres, transversale, 
peu distincte, derrière le milieu, laquelle ne s’étend pas jus- 
qu'aux bords latéraux ; la poitrine et l'abdomen sont bruns; 
les antennes d’un brun clair, avec le premier article, la base 
et l'extrémité de plusieurs des suivants jaunâtres ; les palpes 
et pattes d’un jaune tirant légèrement sur le brun. — 
Long. 1 2/5 lign. — Kertch, en Crimée. — (Chaud. I. c.) 


Me paraît devoir étre placée dans le voisinage du scutelJ- 
lare. 


lg rte oi D or ao) k vid sd" ue eù 
Pur UE 


CLS E 


s0ent x ae te ou: ie 

dtagtsg ral; 2orbauR ass re La 

Le Dame à ut # nero | ci US 
D'UN AR TTTMIS MT 
“Au # y ps 


ESSAI MONOGRAPHIQUE 
SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. 


(Suite) (1). 


Par M. S.-A. de MARSEUL. 


(Séance du 9 Février 1853.) 


XXXIIT. SAPRINUS (Suite). 
Soc. Ent. 3e série. T. 3 (1855), pl. 16 à 20. — Mon. pl. 15 
à 19. Genre XXXIII. 


A’. Front séparé de l’épistome par une carène (121-163). 
B. Front sans sillon transversal en forme de chevron ou 
d’accolade. 


5€ GROUPE ( 121-139). 


C. Front lisse ou ponctué (121-129 ). 


121. S. SERRIPES. 


Ovalis, convexus, brunneus, nitidus, antennis pedibusque 
rufis, subtus flavo-pilosus ; fronte sublævi, stria integra, carina 
recta ; pronoto undique strigoso ; elytris intus apice rude punc- 
tatis, in L° interstitio biseriatim strigosis, striis validis punc- 
tatis, sulurali integra, postice obsolescente, antice arcuatim 


(4) Voyez 5° Série, T. I (1853), p. 131 et 417; T. II (1854), 
p. 161, 525 et 671; et T, JIT (1855), p. 83 et 327. 


678 DE MARSEUL. — Histérides. 


juncta, dorsalibus 1-k integris apice valde convergentibus, sub- 
humerali interna subintegra, externa nulla; pygidio punctu- 
lato; prosterno acute carinato striis brevibus junctis ; tibüs 
anticis fortiter à-dentatis, posticis longius spinulosis. Longueur 
3 mill. ; larg. 2 mill. 


Ovale allongé , fort bombé, brun-ferrugineux, assez lui- 
sant. Antennes rouge-pâle. Front peu bombé, transversal, 
lisse ; strie entière, carène mince derrière l’épistome, droite. 
Pronotum assez court, beaucoup plus large que long, à peine 
bisinué à la base, oblique sur les côtés et bordé de longs 
cils jaunâtres, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis; couvert de rides confuses sur toute sa surface, 
plus fortes latéralement ; strie marginale entière. Ecusson 
triangulaire, très petit. Elytres très courtes, un peu plus 
longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées 
à lépaule, très rétrécies postérieurement, couvertes au 
bord apical et le long de la suture de gros points irrégu- 
liers, formant dans le quatrième interstrie deux stries irré- 
gulières ; stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie 
à la base par un arc avec la voisine, devenant plus fine et 
presque obsolète au bout ; dorsales 1-4 formant un crochet 
interne à la base , entières, très rapprochées les unes des 
autres vers Îc hot apical; humérale fine , oblique, rappro- 
chée de la première dorsale , subhumérale interne longue, 
disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga- 
lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière- 
ment rebordé, paraissant imponctué. Prosternum fortement 
rétréci au milieu en carène mince: stries courtes, fines, 
réunies en angle dès la base, externes se rejoignant derrière 
le bord antérieur. Dessous couvert de longs poils jaunes sur 
les côtés. Pattes rouges ; jambes antérieures armées de trois. 


XXXIII. Saprinus. 679 


fortes dents ; postérieures garnies de longues épines Fee 
disposées sur deux rangées confuses. 


France méridionale { Nîmes); Sicile ; Turquie. 


192. S. MEDIOCRIS. 


Suborbicularis, piceus, nitidus, antennis pedibusque rufis ; 
fronte punciiculata,carina transversalevi; pronoto biimpresso, 
punctato basi fortius, disco postico lævi ; elytris postice dense et 
sat fortiter punctulatis, suturali stria antice subinterrupta , 
dorsalibus in medio abbreviatis, subhumerali interna brevissima 
disjuncta, erterna nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno 
striis parallelis antice junctis, tibiis anticis 6-7 denticulatis. 
— Long. 3 mill. ; larg. 2 mill. 


Ovale arrondi, brun de poix, luisant en dessus. Antennes 
roussätres, scape obscur. Front presque plan, arrondi, très 
finement pointillé ; strie entière, carène fine, régulièrement 
arquée. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à 
la base, avec une bordure de points forts et assez serrés ; 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, légèrement impressionné de chaque côté; 
couvert de points répartis par places, le disque postérieur, 
un petit espace de chaque côté et le bord latéral paraissant 
lisses ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très 
petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, 
couvertes dans leur moitié postérieure jusqu’à la deuxième 
dorsale, de points assez forts et assez serrés ; strie suturale 
subinterrompue en devant, obsolète vers l’angle sutural 
postérieur ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, 1, 3 et 
4 raccourcies au milieu, deuxième un peu plus longue : 
humérale fine, oblique; subhumérale interne très courte, 


680 DE MARSEUL. — Âistérides. 


disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga- 
lement mais assez peu densément ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum assez peu 
large, horizontal; stries fortes, subparallèles, réunies en 
devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 7-8 
denticules épineux ; postérieures de quelques spinules sur 
deux rangées. 


France méridionale. 


123. S. FULVIPES. 


Suborbicularis, niger, nitidus, antennis brunneis, pedibus 
rufis ; fronte subtilissime punctata, stria integra, carina ar- 
cuata ; pronoto disco tenuissime, lateribus basique fortius, 
elytrisque postice punctulatis, stria suturali antice arcuatim 
juncta, postice abbreviata ; dorsalibus 12 prope, 2%? versus, 3-h 
ultra medium productis ; subhumerali interna nulla; pygidia 
æqualiter sat dense, mesosterno forlius punctalis ; prosterno 
carinato striis valde angulatim approximatis, tibiis anticis 5-6 
denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill. 


Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An- 
tennes brunes. Front à peine bombé, très finement poin- 
tillé, strie entière, carène transversale de l’épistome 
arquée , fine. Pronotum finement pointillé, presque lisse 
sur le disque postérieur , beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base , avec une bordure de points assez forts, 
légèrement courbé sur les côtés, largement et assez forte- 
ment ponctué sans impression, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis; strie marginale un peu 
raccourcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, Cur- 
vilinéairement dilatées sur les côtés , rétrécies postérieure- 


XXXIII. Saprinus. 681 


ment ; ponctuation apicale assez fine, peu serrée, s'étendant 
presque jusqu’au milieu, et en dehors jusqu’à la deuxième 
strie dorsale ; stries ponctuées, bien marquées; suturale 
réunie à la base par un arc avec la plus rapprochée, rac- 
courcie à l'extrémité, sans strie apicale ; troisième et qua- 
trième dorsales égales, dépassant le milieu ; deuxième et 
première progressivement plus courtes ; humérale oblique 
rencontrant la première dorsale ; subhumérale externe forte, 
courte, basale, interne nulle ; marginale entière. Pygidium 
également et assez densément pointillé. Mésosternum en- 
tièrement rebordé, couvert de points espacés, assez forts. 
Prosternum en carène tranchante, élargi à la base; stries fort 
rapprochées, formant un angle très aigu. Pattes ferrugi- 
neuses ; jambes antérieures garnies de 5-6 petits denticules 
épineux ; postérieures de quelques spinules sur deux ran- 
gées. 


Espagne. ( MM. de Laferté et Chevrolat.) : 


124. S. AMÆNUS. 


Ovalis, viridi-obscurus, nitidus, antennis pedibusque brun- 
neis; fronte obsolete biimpressa , punctulata, stria integra , 
carina transversa subrecta ; pronoto subtilissime lateribus imi- 
presso subrugoso basique punctato; elytris apicepunctatis, stria 
suturali integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim 
longioribus, 14 dimidiata; subhumerali interna disjuncta, 
externa nulla ; pygidio æqualiter minus dense punctulato ; pro- 
sterno striis appr'oximatis antice junctis ; tibiis anticis 5-den- 
tatis. — Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 4/4 mill. 


Saprinus amænus Er. in Jahr., 190, 46 (1834). 


Ovale, assez convexe, d’un vert foncé, luisant. Antennes 
brunes, massue fauve. Front faiblement bombé, finement 


682 DE MARSEUL. — Âisterides. 


pointillé, avec une double impression à peine sensible, strie 
entière, carène transversale entre lui et l’épistome légère 
et un peu arquée. Pronotum finement pointillé, beaucoup 
plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure 
de points plus forts; oblique sur les côtés, avec une étroite 
bande de points non contiguë au bord, impressionnée et 
un peu rugueuse antérieurement ; rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées 
à l'épaule, rétrécies postérieurement, avec le bord apical 
rougeâtre , ponctuées sur le quart postérieur en dedans de 
la deuxième strie dorsale, avec deux petites lignes peu ré- 
gulières de points remontant sur le quatrième interstrie ; 
stries fortes, ponctuées ; suturale entière réunie à la base 
par un arc avec la plus voisine ; dorsales 1-4 graduellement 
plus longues, première raccourcie vers le milieu ; humérale 
fine, oblique, subhumérale interne courte, disjointe, externe 
nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctua- 
tion égale, peu serrée et assez fine. Mésosternum entière- 
ment rebordé, peu visiblement pointillé. Prosternum assez 
étroit dès la base, horizontal; stries parallèles, rapprochées, 
réunies en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures gar- 
nies de cinq denticules épineux assez forts ; postérieures 
de quelques spinules sur deux rangs. 
Espagne ; Portugal ; Autriche ; Russie. 


195. S. SPRETULUS. 


Niger netallicus nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte 
sublilissime puncticulata, stria integra carina subarcuata ; 
pronoto lateribus late subrugoso, basi anguste punctato; elytris 


XXXIIT. Saprinus. 683 


intus postice parum dense punctatis ; stria suturali integra, 
antice arcuatim juncta; dorsalibus 2-4 sub apicem, 1 versus me- 
dium abbreviatis, subhumerali utraque nulla, marginali secun- 
dum basim continuata ; prosterno striis parallelis ; tibiis anticis 
6-denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 1 3/4 mill. 


Saprinus spretulus Er. in Jahr., 192, 49 (1834). 


Ovale assez convexe, noir métallique luisant. Antennes 
brunes. Front peu bombé, transverse, très finement poin- 
tillé ; strie entière, carène derrière l’épistome subarquée, 
mince. Pronotum couvert d’une ponctuation très fine, avec 
une bordure de points plus forts, plus large que long, bi- 
sinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré 
en devant, avec les angles arrondis; strie marginale en- 
tière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, 
ponctuation apicale assez fine et peu serrée, s'étendant 
jusqu’au milieu de la longneur , et en dehors jusqu’à la 
deuxième dorsale environ ; stries ponctuées, bien marquées, 
suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus 
voisine ; dorsales 2-4 dépassant de beaucoup le milieu, 
première moins longue ; humérale fine, oblique, très rap- 
prochée de la première dorsale; subhumérales nulles; 
marginale entière, continuée le long de la base. Pygidium 
également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec des points espacés, peu profonds. Prosternum un peu 
rétréci en devant, stries fines, subparallèles, un peu rac- 
courcies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six 
denticules épineux, apicaux assez forts. 


Portugal ; Alger ; Tanger. 


684 DE MARSEUL. —- /istérides. 


126. S. LONGISTRIUS. 


Suborbicularis, nigro-piceus, nitidus; antennis pedibusque 
rufis; fronte dense punctulata, stria integra, carina elevatiori; 
pronoto basi sat fortitler, lateribus subrugose, disco subtiliter , 
elytrisque intus postice punctulatis , stria suturali integra , an- 
tice arcuatim juncta, dorsalibus 2-h sub apicem, 12 paulo ante 
abbreviatis, subhumerali interna longa, externa nuila; pygidio 
æqualiter puncticulato; prosterno stris parallelis ; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. 


Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, noir de poix, 
luisant. Antennes rouges. Front peu bombé, très finement, 
un peu rugueusement pointillé ; strie entière , carène der- 
rière l’épistome , mince , sinueuse, tranchante et assez sail- 
lante. Pronotum beaucoup plus large que long, subsinué à 
la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis ; finement ponctué sur le disque, 
presque lisse postérieurement , avec une bordure de points 
plus forts , large et rugueuse latéralement, étroite au bord 
postérieur ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, 
très petit. Elytres assez courtes, un peu plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base , curvilinéairement di- 
latées sur les côtés, rétrécies au bout ; ponctuation fine, peu 
serrée, couvrant le tiers postérieur, jusqu’à la deuxième 
strie dorsale ; stries fines, ponctuées, bien marquées ; su- 
turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus 
voisine ; dorsales dépassant de beaucoup le milieu, égales ; 
première et quatrième un peu plus courtes ; humérale fine, 
oblique ; subhumérale interne longue , joignant presque 
l'humérale , externe nulle ; marginale entière. Pygidium 
couvert d’une ponctuation fine , assez serrée, égale. Méso- 
sternum entièrement reburdé, avec des points espacés peu 


XXXIII. Saprinus. 685 


1 


profonds. Prosternum étroit, à stries subparallèles, assez 
distantes. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de 
6-7 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de 
spinules. 


Autriche ; Hongrie. (M. de Laferté). 


127. S. PRÆCOX. 


Brunneus, nilens, antennis pedibusque rufis; fronte carinata, 
tenuissime puncticulata, stria integra; pronoto disco leviter, 
lLateribus sat dense et fortiter punctulato, stria marginali inte- 
gra ; elytris postico dimidio punctatis, striis dorsalibus 1°? apice, 
2-L in medio abbreviatis, suturali integra arcuatim connexa , 
subhumerali externa nulla, interna disjuncta; pygidio æqua- 
liter punctulato ; mesosterno marginato ; prosterno carinato , 
striis convergentibus subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. 
Long. 1 1/2 mill. ; larg. 1 mill. 


Saprinus præcox Er. in Jahr, 1, 193, 52 (1834). 


Ovale-oblong, peu convexe, brun, luisant. Antennes 
rousses. Front transversal très finement et peu visiblement 
pointillé , bordé d'une carène bien marquée derrière l’épi- 
stome et d’une strie entière. Pronotum court, arqué à la 
base, oblique sur les côtés, rétréci et faiblement échancré, 
avec les angles abaissés et arrondis, couvert d’une ponctua- 
tion assez serrée, plus forte sur les côtés, et très fine sur le 
disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres 
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à Ja 
base, rétrécies au bout, plus ferrugineuses que le reste, 
couvertes sur leur moitié postérieure de petits points peu 
serrés, qui ne dépassent pas en dehors la deuxième dor- 
sale et ne remontent pas sur les interstries ; stries créne- 
lées, bien accusées ; première dorsale à peine raccourcie au 


686 DE MARSEUL. — AHistérides. 


bout, 2 et 4 n'atteignant pas tout à fait le milieu, troisième 
un peu plus longue, quatrième réunie par un arc basal à la 
suturale qui est complète ; subhumérale externe nulle ; in- 
terne disjointe, courte. Pygidium bombé, également poin- 
tillé. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum en 
carène étroite; stries très rapprochées, convergentes, quoi- 
que à peu près parallèles. Pattes rouges ; jambes antérieures 
peu dilatées, garnies de six denticules, dont les trois ou 
quatre derniers sont assez forts. 


Egypte. 
128. S. MEÉTALLESCENS. 


Æneus nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte puncticu- 
lata, stria integra, carina tenui subrecta ; pronoto limbo punc- 
tulato, stria integra antice ab angulo discedente; elytris intus 
posticepunctatis, stria suturaliintegra, antice arcuatim juncta, 
dorsalibus 1-h parurm abbreviatis , subhumerali utraque nulla ; 
pygidio tenuissime punctulato ; prosterno striis approximatis, 
subparallelis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis, Long. 2 mil, ; larg. 
4 1/2 mil. | 


Saprinus metallescens Er. in Jahr., 192, 50 (1834). 


Ovale un peu allongé, peu convexe, bronzé luisant. An- 
tennes brunes. Front presque plan, à peine visiblement 
pointillé ; strie entière, carène transverse derrière l’épi- 
stome, peu saillante, arquée. Pronotum beauceup plus large 
que long, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant , avec les angles obtus ; pointillé sur tout son pour- 
tour , et bordé étroitement de points un peu plus gros à la 
base ; strie marginale entière, s’éloignant du bord à l'angle 
antérieur. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez 
allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de ça 


XXXIIT. Saprinus. 687 


largeur à la base, légèrement dilatées à l’épaule, rétrécies 
postérieurement, à ponctuation fine, peu serrée, peu étendue 
en dehors, mais remontant dans le premier interstrie un 
peu au-delà du milieu ; stries ponctuées, assez fortes ; su- 
turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus rap- 
prochée ; dorsales presque entières, mais variant un peu de 
longueur ; humérale fine, oblique, rej ignant la première 
dorsale ; subhumérales nulles: marginale entière. Pygi- 
dium couvert d’une ponctuation fine, assez serrée, égale. 
Mésosternum entièrement rebordé, faiblement ponctué. 
Prosternum à stries assez rapprochées, entières, parallèles. 
Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de cinq ou six 
petits denticuies épineux. 


France méridionale ; Sardaigne; Aiger ; Syrie (Beyrouth). 


129. S. ÆMULEUS. 


Subæneo-piceus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis : 
fronte subtilissime puncticulata, carina transversa tenui sub- 
recta ; pronoto limbo elytrisque margine apicali punctulatis ; 
stria suturali antice, dorsalibus 1, 8 et Lh sub apicem, 2? prius 
abbreviatis ; subhumerali interna brevissima, externa nulla ; 
pygidio punctulato apice sublævi ; prosterno st iis valde appro- 
æimatis ; libiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 1/4 mill. ; larg. 
4 1/2 mil. 

Hister æmulus Ilg. Mag., vi, 42, 18 (1807). 


Gvale-allongé, assez convexe, noir de poix, un peu mé- 
tallique , luisant en dessus. Antennes brun-rouge. Front à 
peine bombé, très finement poialillé, avec une strie entière, 
séparé de l’épistome par une carène fine, légèrement ar- 
quée. Pronotum plus large que long, à peine bisinué à la 


688 DE Manseurz. — Âistèrides. 


base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis, couvert d'une ponctuation très 
fine, avec le disque postérieur lisse ; strie marginale en- 
tière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres allongées, 
beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, à peine dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieure- 
ment ; bord apical densément pointillé, précédé de quel- 
ques points très espacés ; strie suturale raccourcie presque 
au milieu ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, attei- 
gnant les trois quarts, ainsi que la troisième et la première, 
deuxième plus courte; humérale oblique accostant à la base 
la première dorsale; subhumérale interne courte, disjointe , 
externe nulle; marginale entière. Pygidium assez densément 
pointillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement 
rebordé, marqué de quelques points peu visibles. Proster- 
num devenant très étroit dès la base ; stries très rappro- 
chées, n’atteignant pas le bord antérieur et enclavées par 
les stries extérieures qui se réunissent. Pattes rouges ; 
jambes antérieures garnies de 5-6 denticules épineux. 
France méridionale (Marseille, Beziers) ; Portugal. 


c’. Front rugueusement ponctué (130-139). 


130. S. CORSICTS. 


Ovalis, convexiusculus , æneus, nitidus ; antennis pedibusque 
brunneis ; fronte strigosa, stria integra ; pronoto subrugoso- 
punclalo area postica lævi; elytris postice punctatis, stria sutu- 
rali nulla, 2-h in medio abbreviatis, ha basi arcuata, 1? paulo 
longiori; subhumerali interna ferejuncia, externa nulla ; 
pygidio dense puncticulato; prosterno striis valde approxi- 
matis ; libiis anticis 5-dentatis,. Longueur ? millim.; largeur 
4 4/2 mill. - 


XXXIIFE. Saprinus. 689 


Ovale, un peu arrondi, assez convexe, métallique, luisant. 
Antennes brunes. Front transversal, plane, couvert de stri- 
gosités fortes et serrées ; strie entière, séparée de l’épistome 
par une carène un peu sinuée. Pronotum beaucoup plus 
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, 
_rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cou- 
vert d’une ponctuation assez forte dans tout son pourtour, 
rugueuse et large sur les côtés, étroite à Ja base; strie 
marginale entière, un peu interrompue derrière les yeux. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'€- 
paule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez 
serrée, couvrant presque la moitié postérieure jusqu’à la 
deuxième strie dorsale ; suturale nulie ; 2-3 dorsales rac- 
courcies vers le milieu, première au-delà, quatrième un 
peu avant, recourbée en arc vers l’écusson à la base ; humé- 
rale fine, oblique, rapprochée de la première dorsale :; sub- 
humérale interne assez longue, presque jointe à l’humérale; 
externe nulle; marginale entière. Pygidium également et 
densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec 
quelques points à peine visibles. Prosternum très rétréci 
peu après la base; stries très rapprochées, terminées un peu 
avant le bord antérieur , entourées par les stries externes, 
qui se réunissent en avant. Pattes brunes ; jambes anté- 
rieures garnies de cinq dents, les apicales assez fortes ; 
postérieures de quelques spinules sur deux rangées. 

Corse (M. Reiche). 


131. S. HERBEUS. 


Ovalis, convexus, rufo-piceus, submetallicus, nitidus; carina 
subsinuata , fronte strigosa ; pronoto basi et lateribus TUGOS0- 
3° Série, TOME Ji. 44 


690 DE MARSEUL. — Histérides. 


punctato ; elytris postice intus subtilissime punctulatis, stria 
suturali antice interrupta , dorsulibus paulo pone medium 
abbreviatis, 1 appendiculata ; subhumerali interna disjuncta, 
externa nulla ; pygidio dense æqualiter puncticulato ; meso- 
sterno sublævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis an- 
ticis h-dentatis. Long. 2 1/2 mill, ; larg. 1 1/2 mill. 

Ovale, assez convexe, brun, métallique, luisant. Antennes 
roussâtres. Front plan, transversal, couvert de points 
rendus confus par des strioles transverses, entièrement 
ceint d’une strie forte et bien marquée, séparé de lépi- 
stome par une petite carène un peu sinuée au milieu. Pro- 
notum plus large que long, bisinué à la base et bordé de 
points serrés, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en 
devant, avec les angles arrondis, largement bordé dans son 
pourtour de points strigueux peu serrés; strie marginale 
entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus lon- 
gues que le pronotum, de s4 largeur à la base, un peu di- 
latées à l'épaule, fort rétrécies et plus rougeûtres postérieu- 
rement ; ponctuées très finement et assez densément sur la 
moitié postérieure, jusqu'à la troisième strie dorsale; strie 
suturale un peu interrompue en devant ; quatrième dor- 
sale raccourcie au milieu, arquée vers l’écusson et parais- 
sant vouloir rejoindre la suturale ; 1-3 un peu plus longues, 
première augmentée d’un appendice qui la continue jus- 
qu'au bord apical; humérale fine, oblique ; subhumérale 
interne disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygi- 
dium également et très finement ponctué. Mésosternum 
entièrement rebordé, à peine distinctement pointillé. Pro. 
sternum très étroit presque dès la base ; stries fort rappro- 
chées, subparallèles. Pattes roussâtres ; jambes antérieures 
armées de quatre fortes dents, postérieures de deux ran- 
gées de spinules. 

Hongrie (M. de Laferté). 


AXXIII. Saprinus. 691 
132. S. ARENARIUS. 


Ovalis, convexus, rufo-piceus, nitidus ; antennis pedibusque 
rufis ; fronte strigosa, stria integra, carina recta; pronote 
puncticulato lateribus impresso subrugoso ; elytris postice sub- 
tiliter punctatis, stria suturali integra, antice arcuatimjuncta, 
dorsalibus 2-h pone medium abbroviatis, 12 longiori ; subhume- 
rali interna longa subjuncta, externa nulla ; pygidio æqualiter 
puncticulato ; prosterno carinato, striis valde approximatis : 
tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 4/2 mill. 


Ovale, un peu arrondi, assez convexe, brun de poix 
juisant, plus rouge sur les élytres. Antennes rouges, massue 
plus pâie. Front transversal presque plane, densément 
ponctué, finement rugueux ; sirie entière, carène derrière 
l’épistome, tranchante, arquée, assez saillante. Pronotum 
beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base. 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec 
les angles arrondis, très légèrement impressionnés, couvert 
d'une ponctuation très fine, assez serrée, un peu plus forte 
et rugueuse latéralement ; strie marginale entière. Ecusson 
petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, 
rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez serrée , 
occupant presque toute la moitié postérieure, jusqu’à la 
deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturate 
entière, réunie en arc à la base avec la plus rapprochée: 
dorsales 1-4 graduellement plus courtes, première sinuée et 
presque entière, troisième et quatrième rapprochées au 
bout, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, très 
voisine de la première dorsale : subhumérale interne assez 
longue, à peine disjointe , externe nulle ; marginale entière. 
Pygidiom également et très finement pointillé. Mésosternum 


692 DE BJARSEUL. — Âistérides. 


entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum en carène 

étroite , stries fort rapprochées par devant. Pattes rouges : 

jambes antérieures garnies de cinq ou six denticules épi- 

neux, postérieures de longues spinules sur deux rangées. 
Autriche ( M. de Laferté ). 


123. S. RUFIPES. 


Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte rugulosa, 
stria integra, carina lransversa subrecta ; pronoto dense punc- 
tulato, disco postico lævi; elytris dimidiaparte nostica punctatis, 
stria suturali integra , antice arcualim juncta, dorsalibus 2-4 
plusquam dimidiatis, 1a subintegra sinuata, subhumerali in- 
terna longa, externa nulla ; pygidio subtilissime puncticulato; 
prosterno carinato , stris valde approximatis ; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. 

Hister rufipes Payk. Fn. Suec. 1, 50, 18 (1798). — Mon. Hist., 
75, 58, pl. 7, 1. — Duft. Fn. Aust. 1, 228, 27, — Gyll. Ins. Suec., 
h, 268, 22, 23. 

Saprinus rufipes Heer Fn. Helv., 1, 462, 7. — Redt. Fn. Aust., 
238. — Bach Kæf. Prus. 1, 311, 44. 

S. rubripes Er. in Jahr. 1, 191, 48 (1834). 


Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, bronzé-lui- 
sant. Antennes brun-rouge plus ou moins clair. Front plan, 
transverse, finement ridé ; strie entière, carène derrière 
l’épistome tranchante, presque droite. Pronotum assez 
court, béaucoup plus large que long, couvert d’une ponc- 
tuation serrée, bien marquée, avec le disque postérieur 
lisse, à peine bisinué à la base, oblique sur les côtés, échan- 
cré et rétréci en devant, avec les angles arrondis ; strie 
marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres 
larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement; 


XXXIII. Saprinus. 693 


ponctuation assez serrée, couvrant la moitié postérieure 
jusqu’à la deuxième dorsale; stries assez fines, ponctuées ; 
suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus 
proche, non continuée au bord apical ; 2-4 dorsales rac- 
courcies un peu au-delà du milieu, première sinuée au 
bout, presque entière ; humérale fine, oblique ; subhumé- 
rale interne longue, presque jointe ; externe nulle ; margi- 
nale entière. Pygidium également et densément pointillé. 
Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés, 
peu marqués. Prosternum en carène très mince; stries fort 
rapprochées , réunies en devant en angle très aigu. Pattes 
rougeâtres ; jambes antérieures garnies de six denticules 
épineux. 

Suède; France (Marseille, Calais), Suisse; Allemagne : 
Autriche ; Espagne ; Portugal ; Alger ; Sénégal. 


134. S. GRANARIUS. 


Rotundatus,æneus, nitidus;antennis pedibusque rufo-brunneis; 
fronte ruguloso-carinata, stria integra ; pronoto limbo omni 
dense punctulato, lateribus rugulose; stria integra; elytris 
postice intus subtilissime puctulatis , dorsali 12 arcuata 
subintegra , 2-L pone medium sensim abbreviatis, ha cum sutu- 
rali postice obsoleta connexa; subhumerali interna angulatim 
humer ali adnexa, externa nulla; pygidio subtilissime æqualiter 
puncticulato ; mesosterno marginato; prosterno sinuatim cari- 
nato; striis subintegris valde approxzimatis ; tibiis anticis 5-den- 
ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 4 1/4 mill. 

Saprinus granarius Er. in Jabr. 1, 191, 48 (1834). — Redt. 
Fn. Austr. 785. 


. 


Orbiculaire, convexe, d’un bronzé métallique, luisant. 
Antennes rousses. Front transversal, plan, rugueusement 
ponctué, avec une carène bien accusée derrière l’épistome, 


694 DE MARSEUL. — Hislérides. 


et une strie entière. Pronotum très court, arqué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréei et échancré en devant , avec 
les angles três saillants, arrondis ; couvert dans son pour- 
tour d'un pointillé assez serré, plus fort et rugueux latéra- 
lement ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres 
un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes sur 
leur tiers postérieur de très petits points également serrés, 
qui ne dépassent pas le deuxième interstrie ; stries dorsales 
fines et bien marquées, première sinueuse au bout et pres- 
que complète, 2-4 raccourcies progressivement au-delà du 
milieu, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui 
disparaît postérieurement ; subhumérale externe nulle, 
interne longue et atteignant presque la marginale, jointe 
angulairement à l’humérale. Pygidium bombé, densément 
et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé. 
Prosternum en carène sinuée ; stries convergentes, adossées 
et s’avançant parallèlement presque Jusqu'au bout. Pattes 
d'un brun plus ou moins ferrugineux ; antérieures peu di- 
latées, garnies de cinq denticules, dont les trois derniers 
sont assez forts. 
France méridionale. 


135. S. CONJUNGENS. 


Niger subæneus, nilidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte 
triangulari rugosa impre ssione carina transversal, retror- 
sum subangulata ; pronoto lateribus et basi sat fortiter 
anguste punclato ; elytris posiice breviter punctatis , stria 
suturali apice subabbreviata,antice arcuatim juncta,dorsalibus 
42 versus medium, 22 ultra, 3? La que adhuc inferius abbre- 
vialis, subhumerali interna obsoleta, externa nulla; pygidio 
parum dense æqualiter punctato ; prosierno stris in medio 


XXXIIT. Saprinus. 695 


valde approximatis, antice coëuntibus ; tibiis anticis k-dentatis. 
Long, 3 mill. ; larg. 2 1/4 mill. 

Hister conjungens Payk. Fn. Suec., 1, 4h, 11 (1798). — Mon. 
Hist., 65, 49, pl. 6, 1. — E. H., 1, 82, 18, pl. 1, 8.— Sturm Deuts 
Fn. 1, 298, 20. — Duft. Fn. Aust., 4, 227, 26. — Gyll. Ins. Suec., 
4, 87, 16. — Steph. IL. Brit. Ent., à, 155, 26. 

H. A0-striatus Rossi, Mant., 1, 15, 22 (1799). 

Saprinus conjungens Er. in Jahr., 4, 190, 45. — Kæf. Brand., 
1, 677, 10. — Heer Fn. Helvet., 1, 462, 6. — Redt. Fn. Austr., 
238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 311, 13.—Küst, Kæf, Eur., 17, 31. 


Ovale, assez convexe, noir métallique luisant. Antennes 
brunes. Front plane, pointillé, avec une profonde impres- 
sion rugueuse, triangulaire ; strie entière, carène trans- 
verse, mince, formant un pelit angle rentrant au milieu. 
Pronotum plus large que long, bisinué à la base et étroite- 
ment bordé de points, un peu arqué sur les côtés, avec une 
étroite bande de points non contiguë au bord, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- 
nale entière. Écusson triangulaire, très petit. Elytres plus 
longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine 
dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, assez forte- 
ment ponctuées au bord apical, avec des bandes de points 
remontant vers les deuxième, troisième et quatrième dor- 
sales et le long de la suturale; cette dernière souventen forme 
de strie; stries fortes, ponctuées ; suturale à peine raccourcie 
au bout, réunie à la base par un arc avec la voisine ; pre- 
mière dorsale raccourcie au milieu, deuxième un peu au- 
delà, 3-4 encore un peu plus longues : humérale fine, 
oblique ; subhumérale interne courte, obsolète; externe 
nulle ; marginale entière. Pygidium assez fortement , mais 
pas très densément ponctué. Mésosternum entièrement 
rebordé, avec des points espacés. Prosternum resserré au 


696 DE RAARSEUL. — Histérides. 


milieu ; stries entières, rapprochées, puis un peu diver- 
gentes et réunies en devant. Pattes brun de poix; jambes 
antérieures garnies de quatre denticules épineux assez 
forts. 

Angleterre ; Suède; France ( P., Rouen, Calais, Nantes, 
Le Mans, Metz, Marseille) ; Suisse ; Allemagne ; Autriche; 
Espagne ; Italie ; Afrique boréale. 


136. S. BUQUETI. 


Ovalis, convexus, niger subnitidus; antennis pedibusquerufis; 
fronte rugosa, stria parum distincta ; pronoto ciliato, biim- 
presso, lateribus strigoso; elytris rugoso-punctatis , humeris et 
juxta scutellum sublævibus; stria suturali integra. arcuatim 
basi cum h? dorsali dimidiata coeunte, 2-3 paulo longioribus, 
12 subintegra, humerali cum subhuinerali continua ;: pygidio 
dense punctalo; mesosterno sublævi ; prosterno stris approxi- 
malis ; tibiès anticis 5-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill. 


Ovale, assez convexe, noir assez iuisant. Antennes 
rousses, scape brun. Front peu bombé, transverse, rugueu- 
sement ponctué; strie obsolète en devant; épistome fort 
étroit. Pronotum cilié, beaucoup plus large que long, bi- 


sinué à la base et bordé de points, oblique et un peu sinué 


sur les côtés, avec une ponctuation rugueuse, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis et marqués 
d'une large impression. Ecusson triangulaire, très petit. 
Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- 
ment, entièrement couvertes d’une ponctuation serrée , 
rugueuse; épaules et région de l’écusson presque lisses ; 
stries peu distinctes au milieu de cette surface chagrinée ; 
uturale entière réunie en arc à la base, avec la quatrième 


\ 


XXXIII. Saprinus. 697 


dorsale ; celle-ci s’arrêtant au milieu; deuxième et troi- 
sième un peu plus longues, première atteignant presque le 
bord apical ; humérale ne partant pas tout à fait de la base, 
se continuant sans déviation ni interruption avec la subhu- 
mérale interne jusqu’au bout, parallèle à la première dor- 
sale, externe basale ; marginale entière. Pygidium bombé, 
assez fortement, densément et également ponctué. Méso- 
sternum presque lisse, entièrement rebordé. Prosternum 
étroit; siries bien marquées, rapprochées et réunies en 
devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures garnies 
de quatre dents assez fortes. 


Sénégal; Cap de Bonne-Espérance. 


137. S. SCULPTURIFER. 


Ovalis, convexus, cupgreus nilidus, ant-nnis pedibusque rufis; 
fronte rugosa, stria i'tegra, carina recta prominula ; pronoto 
ciliato elytrisque rugoso-punctatis, areis lævibus tessellatis, illo 
L parvis anterioribus, 1 magna, h basalibus, his 2 in unoquoque 
2-h interstitiorum, stria suturali integra, antice arcuatim 
juncta; dorsalibus ultra medium productis, subhumerali interna 
valde disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato, medio sub- 
lævi ; prosterno carinato , striis subadunatis ; mesosterno punc- 

. tato marginatoque; tibiis anticis k-denticulatis. Long. ? 1/2 mill.; 
larg. 1 1/4 mill. 

Ovale allongé, assez convexe, cuivreux, luisant. Antennes 
rouge-pâle : scape brun. Front transversal plane, densément 
et finement rugueux; strie entière, carène derrière l’épi- 
stome, mince, droite, saillante. Pronctum plus large que 
long, très arrondi et à peine bisinué à la base, avec une 
faible impression au devant de l’écusson, oblique et cilié 
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, couvert de points serrés, rugueux, avec des espaces 


698 DE MARSEUL. — Histérides. 


lisses, luisants, assez bien limités, nombreux : une rangée 
antérieure de quatre ou six très petits, irréguliers, une 
de quatre plus gros à la base et au milieu un plus fort entre 
les deux rangées ; strie marginale entière. Ecusson très 
petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, 
rétrécies postérieurement, ponctuées comme le pronotum, 
avec deux larges espaces lisses carrés sur le quatrième in- 
terstrie, avec une toute petite trace d’un troisième posté- 
rieur, deux petits sur le troisième, au niveau des deux 
postérieurs de la rangée précédente, deux sur le deuxième, 
l’antérieur fort long, le postérieur très petit; stries bien 
marquées ; suturale entière, arquée et réunie à la base 
avec la plus rapprochée ; dorsales à peu près d’égale lon- 
gueur, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, un peu 
confuse ; subhumérale interne loin d’atteindre l’humérale, 
externe nulle; marginale entière. Pygidium densément 
ponctué, lisse au milieu, biimpressionné à la base. Méso- 
sternum entièrement rebordé, couvert de points assez forts, 
espacés. Prosternum en carène très mince ; stries se rap- 
prochant beaucoup et se confondant bientôt. Pattes rouges ; 
jambes antérieures garnies de quatre denticules épineux , 
postérieures de deux rangs de spinules. 
Indes N.0. (M. de Laferté). 


138. S. ELEGANTULUS. 


Piceo-æneus, subnitidus , pedibus antennisque rufo-brunneis, 
clava flava ; fronte dense rugosula, stria integra, carina promi- 
nula ; pronoto elytrisque rugoso-punctatis, illo area triangu- 
iari postica media, his oblonga hi, minima ë8ï, binis 2'instersti, 
humeris margineque apicali lævibus nitidis , stria suturali inte- 
gra, striola a sutura separata, basi arcuatim juncta , dorsa- 


XXXIIT. Saprinus. 699 


libus 1-4 pone medium æqualiter abbreviatis, subhumerali in- 
terna disjuncta, externx nulla ; pygidio dense punctato medio 
lævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den- 
ticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. à 1/2 mill. 


Ovale, assez convexe, noir cuivreux, luisant. Antennes 
brunes ; massue rouge-pâle. Front plan, transverse, cou- 
vert d'une ponctuation rugueuse très fine et très serrée ; 
sirie entière, carène derrière l’épistome mince, saillante. 
Pronotum beaucoup plus large que long , bisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec 
les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très serrée, 
rugucuse, avec un large espace triangulaire sur la partie 
postérieure du disque, flanquée de deux autres très petits ; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très pelit. 
Elytres plus {orgues que Île pronotum, de-sa largeur à Îa 
base, dilatces à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc- 
tuées de la même mauière, avec l’épaule, le bord apical et 
plusieurs espaces lisses, luisants : un allongé sous l'écus- 
son , occupant tout le quatrième interstrie jusqu'aux 
deux tiers de l’élytre, un très petit sur le troisième au 
bas du premier, deux sur le deuxième à la base et au ni- 
veau du précédent, tant soit peu plus granü que lui; stries 
bien marquées , suturale entière, séparée de la suture par 
une strie intermédiaire, arquée à la base et réunie avec la 
strie voisine ; dorsales 1-4 à peu près égales, dépassant le 
milieu; humérale très oblique ; subhumérale interne 
presque jointe, externe nuile ; marginale entière bien mar- 
quée. Pygidium densément ponctué, avec une bande mé- 
diane lisse, luisante. Mésosternum entièrement rebordé, 
ponctué. Prosternum assez étroit, légèrement concave; 
stries {rès rapprochées, réunies en devant, enclavées par la 


700 DE MARSEUL. — Histérides. 


réunion des externes. Pattes brunes; jambes antérieures 
garnies de cinq denticules épineux plus forts, et au-delà de 
plusieurs très petits, serrés. 


Indes N. O. 


139. S. SPECILLUM. 


Æneus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte 
rugulosa, carinata, stria integra ; pronoto marginato, dense 
rugulose punctato , disco triangulari polito ; elytris densissime 
opace punctatis, margine extus et apice, dimidia basi 9 et 
h'interstitii politis ; stria dorsali 12 sinuata vix, 2-h in medio 
sensim abbreviatis , ha cum suturali arcuatim connexa, subhu- 
merali externa nulla, interna longa, disjuncta ; pygidio dense ; 
mesosterno marginato parce punctulatis; prosterno triangu- 
lari, striis convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 
2 1/2 mill. ; larg. 1 2/3 mill. 


Ovale, peu convexe, d’un bronzé métallique, luisant. 
Antennes ferrugineuses. Front plan, transversal, rugueux, 
avec une carène derrière l’'épistome et une strie entière. 
Pronotum court, courbé à sa base, oblique sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, 
saillants, couvert d’une ponctuation très serrée , rugueuse, 
plus opaque latéralement, laissant sur son disque posté- 
rieur un espace triangulaire poli, assez bien limité ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un 
peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
faiblement dilatées à l’épaule, un peu rétrécies au bout, 
couvertes d’une ponctuation si serrée et si régulière qu'elle 
forme une sorte de tissu opaque, le pourtour latéral et 
apical luisants, avec un espace juxta-scutellaire arrondi à la 
base du quatrième interstrie, et un autre en carré long à la 


XXXIHIT. Saprinus. 70 


base du deuxième, bien limités, polis, luisants; stries assez 
bien marquées, première dorsale sinuée au bout, presque 
complète, les autres progressivement raccourcies vers le 
milieu, quatrième réunie par un arc basal avec la suturale 
qui est entière ; subhumérale externe nulle , interne longue, 
disjointe. Pygidium bombé, également et densément poin- 
tillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points 
épars. Prosternum en triangle allongé, à peine sinué ; stries 
entières, convergentes. Pattes d'un brun-ferrugineux ; 
jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de 5-6 
denticules, dont les quaire derniers assez forts. 


Cap de Bonne-Espérance. 


B’. Front avec un ou deux sillons en forme de chevron 
ou d’accolade. 


6° GROUPE (140-163). 


C. Elyires couvertes d'une ponctuation aciculaire serrée, 
opaque. ( 140-144.) 


140. S. FRATERNUS. 


Nigro-cupreus, opacus, subtus piceus nitidus; fronte rugosa, 
sulco angulato gemino, carina transversa recta, prominula ; 
pronoto strigoso , area lævi nitida transversa baseos; elytris aci- 
culatis, area subscutellari, humeris margineque inflexo lævibus 
nitidis, stria suturali integra , antice arcuatim juncta , dorsali 
Aa apice undulata integra, 2-h valde abbreviatis, subhumerali 
interna subjuncta,externa nulla ; pygidio æqualiter dense punc- 
tulato; mesosterno punclis parcis ; prosterno striis approxi- 
matis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg, 3 mill. 

Hister fraternus Say in Soc. Phil., 5, 40, 12 (1825). 

Saprinus fraternus Le Conte N. Amér. Hist., 47, 16, pl.. 6, 4. 


702 DE MARSEUL. — Aistérides. 


Ovale, convexe, noir cuivreux, opaque en dessus, noir de 
poix luisant en dessous. Antennes noires de poix. Front 
plan, transverse, rugueux au milieu, avec un double che- 
vron un peu confus ; strie entière, carène derrière lépi- 
stome droite, saillante. Pronotum plus large que long, 
faiblement bisinué à la base, oblique et un peu sinué sur les” 
côtés. rétréci et fortement échancré en devant, aveclesangles 
arrondis, couvert de points confluents, strigueux, avec un 
espace lisse, luisant au milieu du disque postérieur ; strie 
marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un 
peu dilatées à l'épaule, rétrécies par derrière, densément 
aciculées , un espace arrondi subscutellaire à la base du 
quatrième interstrie lisse, luisant, ainsi que l'épaule et le 
bord infléchi; stries fines, suturale entière, réunie en are 
à la base avec la quatrième dorsale ; 2-4 dorsales progressi- 
vement plus courtes, raccourcies vers le milieu; première 
entière, ondulée et arquée en. dedans ; humérale oblique 
rapprochée ; subhumérale interne entière, presque jointe ; 
externe nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une 
ponctuation égale, très serrée. Mésosternum entièrement 
rebordé, avec des points espacés. Prosternum rétréci en 
devant et un peu concave ; stries rapprochées, un peu rac- 
courcies, enclavées par les externes qui se réunissent eu 
devant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de 
7-8 denticules épineux. 

d. Une impression médiane postérieure sur le métaster- 
pum ; mésosternum presque lisse. 

Cette espèce, qui a beaucoup d’analogie avec notre S. 
4-siriatus, Varie du noir au bronzé cuivreux plus ou moins 
obscur, et beaucoup pour la taille. Elle se rencontre aux 


XXXIII. Saprinus. 703 


Etats-Unis, sur les bords de la mer, dans les fucus et les 
matières végétales et animales en décomposition. 


141. S. 4-STRIATUS. 


Niger cœrulescens, subopacus ; antennis pedibusque piceis ; 
fronte rugosa bisulcata, carina transversa recta; pronoto stri- 
goso area transversa postica lævi ; elytris dense rugoso-punc- 
tatis, area scutellari ovata, apice humerisque lævibus , stria 
suturali antice arcuatimjuncta, dorsalibus parum distinctis, 
subhumerali interna subjuncta integra ; pygidio dense æqualiter 
puncticulato ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis 
6-denticulatis, Long. à 3/4 müll. ; larg. 3 mill. 

Hister h-striatus Ent. Hefte, 1, 85, 19, pl. 1, f. 9 (1803). — 
Gyl, Fn. Suec., 1, 90, 20. — Paykl. Mon. Hist., 71, 55, pl. 6, £. 8. 
Steph. Illust. Brit. Ent., 3, 154, 2h. — Sturm Deuts. Fn., 1, 230, 


2h. 

H. rugiceps Duft. Fn. Aust., 1, 225, 22 (1805). 

Saprinus h-striatus Er. in Jahr., 1, 194, 54. — Kæf. Brand., 1, 
677, li. — Heer, Fn. Helv., 4, 462, 8. — Redt. Fn. Aust., 238. — 
Bach Kæf. Pruss., 4, 310, 10. — Küst. Kæf. Eur., 17, 32. 


Ovale élargi, assez peu convexe, noir ou noir-bleuâtre, 
peu luisant. Antennes brun de poix. Front transverse, 
plan, rugueux , chevron double, confus ; strie entière, ca- 
rène derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum beau- 
coup plus large que long, bisinué à la base, oblique et un 
peu sinué sur les côtés, échancré et légèrement rétréci en 
devant, avec les angles antérieurs arrondis, rugueusement 
ponctué sur toute sa surface, avec un espace transverse sur 
le disque postérieur, lisse, luisant ; strie marginale entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré- 
cies postérieuremeut, densément et rugueusement ponc- 


704 DE MARSEUL., — flistérides. 


tuées, avec un espace ovale lisse et luisant auprès de l'écusson 
dans le quatrième interstrie, circonscrit par l'arc qui réunit 
la quatrième dorsale et la suturale, ainsi que le bord posté- 
rieur, l'épaule et le bord infléchi; stries peu marquées; 
suturale obsolète postérieurement ; dorsales courtes, plus 
ou moins confuses, première interrompue et continuée par 
un appendice arqué au bout ; humérale oblique mieux mar- 
quée ; subhumérale interne presque jointe, prolongée jus- 
qu’au bout, externe courte, basale; marginale entière. 
Pygidium également couvert d’une ponctuation fine et tres 
serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques 
faibles points. Prosternum en carène étroite, un peu concave ; 
stries très rapprochées, presque réunies, enclavées dans les 
externes qui se réunissent en devant. Pattes noir de poix : 
jambes antérieures garnies de six denticules épineux, api- 
caux assez longs. 

Cette espèce se rencontre en France (Nantes, Orléans , 
Calais, Le Havre, Lyon); Angleterre; Suède ; Belgique ; 
Suisse ; Bavière ; Saxe ; Autriche : Italie, et dans les pro- 
vinces du Caucase. 

Elle ne paraît commune nulle part. 


142. S. SPECULARIS. 


Metallicus, fronte sulco confuso, supra densissime rugosc- 
panctatus, pronoto area geminata elytrisque subscutellari 
rotunda polita nitida, his stria suturali antice abbreviata, dor- 
salibus, subhumerali utraque obsoletis brevibus ; pygidio dense 
æqualiter punctulato; prosterno striis attenuatis approxima- 
tisque ; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill.; larg. 2 3/4 
mill. 


Ovale élargi, peu convexe, cuivreux assez luisant. An- 


XXXHIT. Saprinus. 705 


tennes noires. Front plan, transverse, rugueux, chevron 
un peu confus; strie entière, carène derrière l’épistome 
droite, assez saillante. Pronotum court, beaucoup plus large 
que long, bisinué à la base, avec une légère impression au 
devant de l’écusson, un peu oblique et subsinué sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arror- 
dis, rugueusement ponctué sur toute sa surface, avec une 
large bande lisse transverse, divisée en deux par une faible 
impression ponctuée ; strie marginale entière. Ecusson petit, 
triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule et rétré- 
cies postérieurement, ponctuées rugueusement comme le 
pronotum , un peu opaques, avec le bord infléchi, l’apieal, 
l'épaule et une petite tache arrondie subscutellaire à une 
petite distance de la base lisses, luisantes ; stries peu dis- 
tinctes, suturale raccourcie à la base, dorsales indistinctes, 
subhumérales courtes, interne disjointe, externe basale, 
marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctuation 
serrée, mais non rugueuse. Mésosternum entièrement re- 
bordé, avec quelques faibles points. Prosternum très étroit; 
stries fines se rapprochant beaucoup et raccourcies en de- 
vant, enclavées dans les externes, qui se rejoignent. Pattes 
noires ; jambes antérieures garnies de six denticules épi- 
neux. 

L'un des sexes présente une profonde impression au mi- 
lieu du métasternum. 

Cette espèce, très voisine du $. 4-striatus, s’en distingue 
aisément par sa couleur plus cuivreuse, moins bleu foncé, 
ses stries plus obsolètes, son espace lisse du pronotum 
plus large et divisé, celui des élytres plus petit, exactement 

3e Série, TOME 1]. 45 


706 DE MARSEUL. — Âislérides. 


circulaire, un peu éloigné de la base , et par ses stries pro- 
sternales moins rapprochées. 

Allemagne ; Turquie ; Autriche. 

Trouvé sous une pierre, dans un torrent desséché. 


143. S. MANCUS. 


Niger, subtus nitidus, supra aciculato dense punctatus obscu- 
rus; antennis brunneis; fronte marginata, carinata, sulco 
angulari ; pronoto stria marginali integra; elytris lateribus et 
juxta scutelitum sublævibus, striis postice obsoletis, 1° dorsali 
sinuata completa, 2-4 sensim in medio abbreviatis, suturali 
arcualim connexa, postice obsoleta, subhumerali externa dis- 
tincta, interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno 
marginato ovsolete punctulatis ; prosterno carinato, Ssinuato, 
striis approximatis, convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu- 
latis, Long. 3 1/2 mil. ; larg. 2 1/2 mill. 

Hister mancus Say, in Soc. Phil., v, 41, 13 (1825). 

Saprinus mancus Le C., N. Amér. Hist., 56, 5. 


Ovale, oblong, assez convexe, noir, luisant en dessous, 
obscur et ruguleusement ponctué en dessus. Antennes 
brunes. Front transversal, ruguleusement pointillé sur la 
partie postérieure , avec une carène derrière l’épistome, 
une strie entière et un chevron bien arrêté, qui circonscrit 
un petit espace lisse. Pronotum court, subbisinué à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, saillants; ponctuation très dense et ru- 
gueuse latéralement, un peu effacée sur le disque; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues 
que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, 
plus densément et aciculairement ponctuées, ne laissant de 
libre que les côtés et un petit coin du quatrième interstrie 


XXXHIT. Saprinus. 707 


à la base et encore très mal limité; stries dorsales obsolètes 
au bout, et peu distinctes au milieu de la ponctuation; 
première sinuée , presque entière ; 2-4 raccourcies vers le 
milieu, celle-ci réunie par un arc basal à la suturale, qui 
disparaît de bonne heure ; subhumérale externe courte; 
interne disjointe. Pygidium bombé, également et densément 
pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques 
petits points effacés. Prosternum en carène, droit et rétréci 
jusqu'aux trois quarts, puis rabattu; stries rapprochées, 
cessant à la sinuosité ; jambes antérieures dilatées, garnies 
de 5-6 denticules assez forts. | 


Etats-Unis. 


144. S. BIGEMMEUS. 


Niger æneus, nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte 
carinala , subangulatini sulcata, strigosa, stria integra; pro- 
noto lateribus rugose, cætero limbo tenuiter punctato, disco 
postico lævi, marginato ; elytris densissime strigoso-aciculatis , 
æneo-aureis, extus, apice et area rotundata basi hi interstitii 
politis; striis indistinctis, suturali cum h? dorsali arcuatim 
connexa, antice distincta ; subhumerali externa nulla, interna 
disjuncta ; pygidio dense, mesosterno sparsim tenuissime punc- 
tatis ; prosterno sinuaio valde compresso , striis mox coalescen- 
tibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long, à mill. ; larg. 2 mill. 


Saprinus bigemmeus Le Conte, Col, Calif. v, 46, 22 (1851). 


Ovale oblong, peu convexe, noir bronzé, luisant, doré 
sur les élytres. Antennes brunes. Front plan, transversal, 
confusément ponctué, avec un chevron mal limité , carène 
saillante derrière l’épistome; strie entière. Pronotum court, 
à peine bisinué à la base , oblique sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants: cou- 


708 pe MARsEuL. — Âistérides. 


vert dans son pourtour d'une ponctuation serrée, rugueuse 
latéralement, lisse sur la partie postérieure du disque ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit. Elytres courtes, un 
peu plus longues que le pronotum, faiblement dilatées à 
l'épaule, rétrécies au bout, si finement et si densément aci- 
culées qu’elles paraissent soyeuses, lisses sur les côtés et au 
bord apical, avec un petit espace arrondi, poli, très brillant 
à la base du quatrième interstrie; stries confuses, peu 
visibles surtout les dorsales ; quatrième réunie à la suturale 
par un arc basal; subhumérale externe nulle, interne dis- 
jointe. Pygidium bombé, densément et également ponctué. 
Mésosternum entièrement rebordé, couvert de petits points 
obsolètes. Prosternum en carène comprimée, concave; 
stries très rapprochées, adossées au milieu. Jambes brunes; 
antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. 


Californie. 


c’. Elytres moins densément ponctuées, ordinairement 
lisses sur leur partie antérieure (145-163). 


d. Un seul chevron sur le front (145-151). 


145. S. CONSPUTUS. 


Piceo-metallicus , nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte 
sulco subanguluto regulari, postice subtilissime puncticulata ; 
pronoto area parva antica utrinque punctata; elytris postice 
intus parce punctatis, stria suturali subintegra antice arcuatim 
juncta, dorsalibus dimidiatis , subhumer ali interna disjuncta, 
externa nulla ; pygidio lævi limbo punctulato ; mesosterno punc- 
tato ; prosterno striis mox confluentibus ; tibiis anticis 6-7 den- 
ticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 3/4 mill. 


Ovale très bombé, d’un brun métallique luisant, plus 


XXXIII. Saprinus. 709 


rouge sur les élytres. Antennes rouge-brun; scape plus 
foncé. Front transverse, peu convexe, très finement poin- 
tillé, un seul chevron à peine anguleux, bien dessiné; strie 
entière, carène derrière l’épistome droite, saillante. Prono- 
tum assez court, beaucoup plus large que long, à peine 
bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et profondé- 
ment échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse 
avec une étroite bordure de points le long du bord posté- 
rieur, et un espace ponctué même un peu confusément 
derrière les yeux, avec quelques points rares le long du bord 
latéral; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très 
petit. Elytres assez courtes, plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, fortement dilatées à l'épaule, très 
rétrécies postérieurement ; ponctuation espacée remontant 
jusqu’au tiers antérieur, et ne dépassant pas en dehors la 
troisième strie dorsale ; suturale un peu raccourcie à la 
base ; dorsales fortes, ponctuées, raccourcies vers le milieu, 
à peu près égales, troisième un peu plus longue ; humérale 
oblique, très rapprochée à la base de la première dorsale ; 
subhumérale interne courte, isolée ; externe nulle ; margi- 
nale forte , entière. Pygidium pointillé dans son pourtour, 
lisse au milieu. Mésosternum entièrement rebordé, couvert 
de points très espacés. Prosternum en carène mince, con- 
cave ; stries confluentes, enclavées dans l’angle très aigu 
des externes. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures 
garnies de quatre dents assez fortes et de plusieurs petites, 
dont deux seulement visibles à la loupe. 
Mexique (Vera-Cruz, Mexico). 


146. S. JAVETI. 


Ovalis, convexus, viridis, nitidus ; antennis tibiisque ferru- 


710 DE MARSEUL. — Aislérides. 


gineis ; fronte angulatim uni striata; pronoto basi, lateribus 
tractim , elytris intus sat fortiter punctatis, stria suturali 
integra, arcuatim juncta, dorsalibus 1-h dimidiatis subæqua- 
libus, subhumerali brevi disjuncta, externa nulla; pygidio 
punctulato; prosterno carinato concavo, stris proximis ; tibiis 
anticis k-dentatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill, 


Ovale, convexe, vert métallique, luisant. Antennes ferru- 
gineuses. Front large, paraissant lisse, séparé de l’épistome 
par une strie semi-circulaire et une forte carène arquée, 
creusé d’un seul chevron nettement dessiné. Pronotum 
court, faiblement bisinué et rebordé de gros points à la base, 
sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, une trainée irrégulière de points en devant 
et de chaque côté, assez éloignée du bord. Ecusson très 
petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, 
de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et rou- 
geâtres au bord apical, couvertes d'assez forts points espacés 
en dedans, presque jusqu’à la base, postérieurement jus- 
qu’au niveau de la troisième dorsale ; stries crénelées, fortes ; 
marginale entière; subhumérale externe nulle; interne 
courte, disjointe ; dorsales s'étendant jusqu'au milieu; 
première un peu au-delà; suturale entière et réunie à la base 
avec la plus voisine. Pygidium bombé, assez densément 
pointillé. Mésosternum entiérement rebordé, couvert de 
points très espacés. Prosternum en carène étroite, concave; 
stries fort rapprochées, réunies en devant. Jambes ferrugi- 
neuses ; antérieures garnies de quatre dents et de quelques 
denticules ; postérieures de deux rangées d'assez longues 
spinules. 

. Amérique boréale. 


XXXIII. Saprinus. 711 


147. S. PATRUELIS. 


Viridi-æneus nitidus , antennis pedibusque brunneis ; fronte 
sublævi, sulco angulato profundo, carina prominula recta ; 
pronoto basi et ad angulum anticum punctato; elytris dimidia 
parte postica ad 3°" dorsalem parce punctatis, stria suturali 
integra , antice arcuatim juncta , 1-h dorsalibus punctatis , 
validis, vix medium attingentibus ; subhumerali interna brevi 
disjuncta, externa nulla; pygidio æqualiter punctulato; pro- 
sterno carinato , striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den- 
ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill. 

Saprinus patruelis Le Conte, N. Amér. Hist., 46, 14, pl. 6, £. 2 
(1845). 

Ovale allongé, convexe, vert métallique luisant. Antennes 
brunes, funicule rougeâtre. Front très faiblement bombé, 
lisse ; chevron fort et nettement dessiné, strie entière, 
carène transverse derrière l’épistome, droite, saillante. 
Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, 
avec une étroite bordure de points, oblique et un peu sinué 
sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec 
les angles arrondis, lisse, avec un petit espace ponctué de 
chaque côté en devant: strie marginale forte, entière. 
Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieure- 
ment, assez fortement et peu densément ponctuées dans 
leur dernière moitié jusqu’à la troisième strie dorsale ; 
stries fortes, bien marquées, ponctuées ; suturale entière, 
continuée au bord apical, réunie à la base par un arc avec 
la quatrième dorsale; 1-4 dorsales égales, atteignant à peine 
le milieu ; humérale fine, très oblique ; subhumérale interne 
très courte, fort disjointe, externe nulle ; marginale entière. 
Pygidium finement, densément et également ponctué, 
mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés, 


712 DE MARSEUL. — Aistérides. 


Prosternum étroit, caréné, un peu concave; stries fort 
rapprochées, enclavées dans les externes, réunies par devant 
en un angle très aigu. Pattes brunes ; jambes antérieures 
garnies de cinq denticules épineux assez forts, et de quel- 
ques autres très petits et très serrés. 


Amérique boréale, avec le S. dimidiatipennis. 


148. S. FERRUGINEUS. 


Ferrugineus, nitidus; fronte lævi, angulatim sulcata, cari- 
nata, stria integra; pronoto marginato lateribus et basi an- 
guste punctulato ; elytris postice intus parce punctulatis, stria 
dorsali 1? in medio, 2-3 pone, L? ante abbreviatis, suturali pos- 
tice interrupla, arcualim connexa , subhumerali externa nulla, 
interna disjuncta ; pygidio subtilissime, mesosterno marginato 
sparsim puncticulatis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur 
2 4/4 mill. ; larg. 1 1/2 mill. 


Ovale oblong, peu convexe, d’un rouge ferrugineux, 
luisant. Front lisse , un peu bombé, avec un chevron, une 
carène derrière l’épistome et une strie entière. Pronotum 
court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et 
échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’un 
pointillé fin le long des côtés et de la base ; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, 
avec de très petits points espacés en dedans, sur le tiers 
postérieur ; stries crénelées , bien marquées ; première dor- 
sale raccourcie au milieu, 2-3 un peu au-delà, quatrième 
avant, réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci inter- 
rompue postérieurement; subhumérale externe nulle, 
interne disjointe. Pygidium bombé, très finement pointillé. 
Mésosternüm entièrement rebordé, avec de très petits points 


XXXIII. Saprinus. 713 


épars. Prosternum en carène sinuée; stries très rappro- 
chées. Jambes antérieures dilatées, garnies de 5-6 denti- 
cules, dont les quatre derniers sont assez forts. 


Amér. bor., Texas. (M. Pilate.) 


149. S. DIMIDIATIPENNIS. 


 Ovalis, convexus , niger, nitidus ; antennis pedibusque brun- 
neis ; fronte lævi sulco angulato profondo, carina prominula 
subrecta ; pronoto lævi, basi punctato ; elytris diagonaliter 
rubris intus postice punctatis; stria suturali integra , basi ar- 
cuatim juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali levissima, 
subhumer ali interna brevi disjuncta , exierna nulla, marginali 
profunda integra ; pygidio parce punctato ; prosterno acute 
carinato, striis mox confluenfibus, mesosterno marginato ; 
tibiis anticis L-5 denticulatis, posticis 3-l seriatim spinosis. 
Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill. 

Saprinus dimidiatipennis Le Conte in Ann. Lyceum N. Hist. 
New-York, T. I (1824).— N, Amér. Hist. 45, 12, pl. 6, fig. 1 (1845). 

S. palmatus Le Conte N. Amér. Hisi. 46, 13, pl 6, 1. 

Hister palmatus Say in Soc. Phil. v, 42, 14 (1825). 


Ovale allongé, convexe, lisse, luisant. Antennes brunes, 
funicule ferrugineux. Front large, lisse, avec un simple 
chevron bien imprimé; strie semi-circulaire, séparée de 
l’'épistome par une carène presque droite. Pronotum assez 
court, beaucoup plus large que long, bisinué et bordé de 
points à la base, oblique sur les côtés. avec une tache rouge 
peu distincte, rétréci et fortement échancré en devant, avec 
les angles arrondis ; strie marginale assez forte , entière, se 
continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu- 
laire. Elytres beaucoup plus longues que ie pronotum, de 
sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu- 
rement , ponctuées assez fortement sur le quatrième inter- 


714 DE MARSEUL. — /Aistérides. 


strie par derrière, couvertes d'une grande tache rouge 
triangulaire, dont le côté interne s'étendant de l'épaule à 
l'angle sutural, coupe l’élytre en deux parties à peu près 
égales ; stries fortes, bien marquées; suturale entière, 
réunie à la base avec la quatrième dorsale par un arc ; dor- 
sales 1-4 égales, raccourcies au milieu, avec un crochet 
interne à la base; humérale fine, oblique ; subhumérale 
interne courte, très disjointe ; marginale forte, profonde, 
bordée de quelques points, se continuant un peu le long de 
la base. Pygidium peu densément pointillé. Mésosternum 
entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum 
en carène très mince, légèrement concave ; stries bientôt 
réunies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de trois 
denticules épineux, forts, et de deux autres plus petits ; 
postérieures de trois ou quatre rangées d’épines. 


Amérique boréale (New-York), au bord de la mer, dans 
des poissons en putréfaction. 


150. S. SABULOSUS. 


Piceus nitidus , antennis rufis; fronte lævi, sulco angulato 
valido, obsolete gemino ; pronoto margine basali et parcius pone 
oculos punctulato ; elytris L° interstitio grosse irregulariterque 
punctato, stria suturali integra antice arcuatim juncta ; dor- 
salibus punctatis, 1, 2 et h, 3 sensim pone medium abbreviatis ; 
humerali duplicata, subhumerali interna subjuncta, externa 
basali; pygidio æqualiter punctato; prosterno carinato , strits 
mox conniventibus : tibiis anticis G-denticulatis. Long. 4 1 
mill. ; larg. à mill. 

? Hister maritimus Steph. Illust, Brit. Ent. 1, 155, 27 1830). 

Saprinus sabulosus Fairm. in Soc. Ent. (1852), 688, 3. 


Ovale allongé, très convexe, noir de poix luisant. An- 
tennes rousses, scape brun. Front peu bombé, lisse, chevron 


XXXIII. Saprinus. 715 


profond, bien dessiné en arc de cercle, accompagné d’un 
deuxième très obsolète, réduit à trois points enfoncés; strie 
entière, carène élevée, transverse. Pronotum plus large que 
long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, peu rétréci et 
fort échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse avec 
la marge basale et un pelit espace postoculaire ponctué ; 
strie marginale entière. Ecusson triangulaire, petit. Elytres 
courtes , plus longues que le pronotum , de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc- 
tuées sur le quatrième interstrie, assez densément par 
derrière, irrégulièrement par devant ; stries fortes, larges, 
ponctuées ; suturale entière, réunie à la quatrième dorsale 
par un arc basal, quatrième dorsale dépassant le milieu, 
première de la même longueur, 1-3 progressivement plus 
longues; humérale fine, très oblique, souvent accompagnée 
d’un petit appendice parallèle sur l'épaule ; subhumérale 
entière, presque jointe, avec deux appendices courts; 
marginale forte , entière. Pygidium également ponctué. 
mésosternum entièrement rebordé, indistinctement poin- 
tillé. Prosternum en carène étroite, concave ; stries bientôt 
réunies, séparées ensuite et enfin jointes derrière les 
externes qui se rencontrent en devant. Pattes brunes ; 
jambes antérieures garnies de trois fortes dents épineuses 
et de trois plus petites. 
&. Impression métasternale. 


Cette espèce vit dans le sable’, sur les côtes septentrio- 
nales de France et de Belgique, et en Angleterre. 


151. S. DESERTORUM. 


Piceo-brunneus, nitidus, antennis ferrugineis ; fronte lævi. 
carinata, stria integra, sulco angulato ; pronoto basi anguste 


716 DE MARSEUL. — /fistérides. 


punctato, stria marginali integra valida ; elytris dimidio postico 
intus sat dense punctatis, stris crenatis , 1-4 dorsalibus dimi- 
diatis, 1 et k paulo brevioribus, ka cum suturali integra antice 
arcuatimjuncla, Subhumerali externa nulla, interna disjuncta; 
pygidio æqualiter sat dense, mesosterno marginatlo parce te- 
nuiter punctalis ; prosterno acute carinato, stris mox confluen- 
tibus; tibiis anticis 3 validis et 3 tenuibus denticulis armatis, 
posticis triplici serie spinosis. Long. 3 3/4 mill.; larg. 2 1/2 mill. 


Ovale allongé, convexe, brun de poix, luisant. Antennes 
ferrugineuses. Front bombé, lisse, bordé d’une strie en- 
tière, avec une carène forte et droite derrière l’épistome, 
et un chevron bien marqué. Pronotum court, à peine 
bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, 
rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles 
arrondis, saillants ; strie marginale très forte, entière, et 
même recourbée à l’angle basal. Ecusson très petit. Elytres 
plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, 
dilatées à l’épaule, très rétrécies au bout, couvertes de 
points assez serrés, qui ne dépassent pas le deuxième inter- 
strie, mais remontent un peu au-delà du milieu: stries 
fortes, crénelées ; marginale formant un fort sillon; sutu- 
rale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal; 
dorsales raccourcies vers le milieu, 2-3 un peu plus longues 
que 1 et 4; subhumérale externe nulle; interne courte, 
disjointe. Pygidium bombé, assez densément et également 
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec de petits 
points espacés., Prosternum en carène très tranchante, 
concave, stries bientôt réunies. Pattes brunes ; jambes an- 
térieures dilatées, munies de trois forts denticules et de 
trois petits; postérieures garnies d’une triple rangée de 
longues épines ferrugineuses. 

Amérique boréale, monts Rocheux. 


XXXUL. Saprinus. 317 
d’. Deux chevrons sur le front. (152-163.) 


152. S. CRASSIPES. 


Piceus nitidus, antennis pedibusque rufis; fronte lævi sulcis 
2, antico transverso, postico angulaio, carina prominula; 
pronoto strigoso lateribus et disco lævi ; elytris dimidio postico 
punctatis, stria suturali integra, antice arcuatim juncia, dor- 
salibus 1-h dimidiatis , subhumerali interna subjuncta, externa 
” nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno angusto, striis 
confluentibus ; tibiis anticis obtuse L-dentatis. Long. 3 3/4 mill. ; 
larg. 2 1/2 mill. 

Saprinus crassipes Er. in Jabr., 195, 58 (1834). 


Ovale fort convexe, brun de poix luisant, plus ou moins 
foncé. Antennes rouges, massue plus pâle. Front à peine 
bombé, lisse, avec deux chevrons bien marqués, l’antérieur 
transverse, largement arqué, le postérieur anguleux, en 
forme de circonflexe ou d’accolade, avec un point enfoncé à 
l'angle sur le milieu du vertex; strie entière, carène der- 
rière l’épistome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus 
large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec 
un sinus assez marqué, rétréci et fortement échancré en 
devant, avec les angles arrondis, bordé de points à la base, 
et couvert de stries confluentes, laissant le bord externe, le 
disque postérieur et quelques petits espaces irréguliers, 
lisses, luisants ; strie marginale entière. Ecusson très petit, 
triangulaire. Elytres plus rougeûtres que le reste de la sur- 
face, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur 
à la base, dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement, 
couvertes dans la dernière moitié de points assez réguliers, 
presque jusqu’à la deuxième strie dorsale ; strie suturale 
entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal ; 
dorsales raccourcies au milieu, à peu près égales entre 


718 DE MARSEUL. — /Listérides. 


elles, première un peu plus courte ; humérale fine, oblique; 
subhumérale interne à peine disjointe, externe nulle ; mar- 
ginale entière. Pygidium également et assez densément 
ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum 
en carène tranchante, un peu concave ; stries rapprochées 
beaucoup et enclavées dans les externes qui se rejoignent 
en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 
quatre à cinq larges dents obtuses ; postérieures larges, for- 
tement épineuses. 

Cette espèce varie pour la taille. Elle diffère du S. grossi- 
pes, avec lequel elle a été confondue, par le bord latéral du 
pronotum non cilié, visiblement sinué, par la ponctuation 
confuse et moins étendue, par ses chevrons frontaux moins 
mêlés de strioles, et par ses jambes moins fortes et leurs dents 
antérieures moins saillantes. 


France méridionale (Landes); Allemagne ; Espagne et 
Portugal; Italie; Hongrie. 


153. S. GROSSIPES. 


Rufo-brunneus, nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte 
sulcis 2 angulatis substrigosis, carina prominula ; pronoto ci- 
liato, sat dense et fortiter punctato, disco postico sublævi ; 
elytris ultra medium in L° interstitio irregulariter punctatis , 
stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-h 
dimidiatis, subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla; 
pygidio punciulato ; prosterno carinato, striis subconniven- 
tibus ; tibiis anticis late L-5-dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 1 3/4 
mill. 


Ovale, très bombé, brun rouge luisant. Antennes d’un 
rouge pâle. Front légèrement convexe, chevrons forts, pro- 
fonds, un peu mélés de strioles ; antérieur en are, postérieur 


XXXIII. Saprinus. 119 


en forme d’accolade ; strie entière, carène derrière l’épi- 
stome droite, saillante. Pronotum cilié, beaucoup plus large 
que long, bisinué à la base, légèrement courbé sur les côtés, 
rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, couvert 
de points un peu rugueux latéralement, avec un espace 
presque lisse sur la partie postérieure du disque; strie 
marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres 
courtes, un peu plus longues que le pronotum , de sa lar- 
geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- 
ment, ponctuation peu régulière , assez forte le long de la 
suture jusqu’au-delà du milieu , mais ne sortant pas du 
quatrième interstrie ; stries fortes, bien marquées, ponc- 
tuées ; suturale entière, réunie par un arc à la base avec la 
plus rapprochée ; dorsales 1-4 raccourcies vers le milieu, 
d’égale longueur , la troisième cependant un peu plus lon- 
gue ; humérale fine et très oblique ; subhumérale interne 
à peine disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygi- 
dium également et finement ponctué. Mésosternum entiè- 
rement rebordé, pointillé. Prosternum en carène très 
étroite, concave ; siries se rapprochant de manière à se con- 
fondre, enclavées par les stries externes qui se rencontrent 
en devant. Pattes fortes et robustes, rouges ; jambes anté- 
rieures garnies de larges dents, dont les deux dernières 


sont assez saillantes ; postérieures dilatées, fortement épi- 
neuses. 


Espagne ; France, Bayeux, Marseille. 


154. S. SPHÆROIDES. 


Niger , metallicus , nitidus, untennis brunneis ; fronte cari- 
nata, stria integra, sulco angulato gemino ; pronoto punctato, 
lateribus rugoso, disco postico lævi, stria marginali completa ; 


720 DE MarseuL., — Aistérides. 


elytris postice intus dense punctulatis, stris dorsalibus 1: inte- 
gra, 2-h parum abbreviatis, La cum suturali arcuatim connexa, 
subhumerali externa nulla, interna longa humerali juncta; 
pygidio æqualiter et subtilissime punctato; mesosterno margi- 
nato parce punctato; prosterno carinato sinualo, stris approxi- 
mais ; tibiis anticis 5-6 denticulaiis. Longueur à 3/4 mill. ; larg. 
2 174 mill. 

Saprinus sphæroides Le Conte N. Amér. Hist., 48, 17, pl. 6,f. 5 
(1845). 

S. bigener Le Conte N. Amér, Hist., 47, 15, pl. 6, f. à (1845), 


Ovale élargi, assez convexe, d’un noir métallique, luisant. 
Antennes brunes. Front légèrement bombé, lisse, avec une 
carène élevée derrière l’épistome, une strie entière et un 
chevronu géminé et doublé de deux traits. Pronotum court, 
arqué et bordé de points serrés à la base, oblique sur les 
côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles saillants, 
arrondis, couvert de points rugueux latéralement, avec la 
partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les 
côtés, rétrécies au bout, couvertes en dedans, sur leur tiers 
postérieur , de points serrés et fins en triangle ; stries bien 
marquées ; première dorsale sinueuse, complète, 2-4 égales, 
raccourcies seulement au quart postérieur, quatrième 
réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci un peu inter- 
rompue au bout ; humérale oblique, décomposée; subhu- 
mérale externe nulle ; interne longue se joignant à l’humé- 
rale anguleusement. Pygidium bombé, couvert de petits 
points fins, serrés. Mésosternum entièrement rebordé, avec 
des points épars. Prosternum en carène sinueuse ; stries 
très rapprochées. Pattes brunes ; jambes antérieures dila- 
tées, garnies de 5-6 denticules. 


XXXIII. Saprinus. 72i 


Etats-Unis, dans les poissons en putréfaction, sur les 
bords de la mer. 


155. S. RUGIFRONS. 


Obscure viridi-æneus, antennis pedibusque piceis; fronte 
sulcis 2 angulatis sæpe strigosis, carina recta prominula ; pro- 
noto rugoso disco postico lævi ; elytris dimidia parte postica sat 
fortiter punctatis, sitria suturali integra, antice arcuatim 
connexa , dorsalibus 1-4 dimidiatis, subhumerali interra 
juncta ; pygidio dense punctulato ; prosterno striis approxi- 
matis subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 4 mill; 
larg. 2 1/2 mill. 

Hister rugifrons Payk. Fn., Suec., 1, R7, 154775). 

H. metallicus Ent. H., 1, 81, 17 (1803). — Sturm, Deuts. Fn., 1, 


995149; es Pa Mon. Hist., 67, 51, pl. 6, f. 3. — Gyll. Fn. Suec. 
4,9%92 

Saprinus rugifrons Er. in Jabr., 1, 195, 57. — Kæf. Brandt., 1, 
675, 12. — Heer Fn. Hely,, 4, 462, 9. — Redt. Fn. Aust, 237, — 
Bach, Kæf. Prus., 1, 310, 11, — Küst, Kæf. Eur., vrx, 72. 


Ovale allongé, convexe, vert sombre luisant. Antennes 
brunes. Front légèrement bombé, lisse sur le vertex, avec 
deux chevrons bien marqués, anguleux, souvent leur inter- 
valle ridé transversalement ; strie entière, carène transverse 
derrière l’épisiome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus 
large que long, bisinué et bordé de points à la base, oblique 
sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec 
les angles arrondis, couvert de strigosités fortes et irrégu- 
lières, avec la partie postérieure du disque luisant et lisse ; 
strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. 
Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement ; ponc- 
tuation assez forte et assez serrée, couvrant plus de la 

3° Série, TOME 111 46 


7292 DE MARSEUL. — Histérides. 


moitié postérieure, jusqu'à la deuxième strie dorsale ; stries 
fortes, ponctuées ; suturale entière, réunie à la plus rappro- 
chée par un arc basal; 1-4 dorsales à peu près égales, 
dépassant un peu le milieu ; humérale fine, un peu confuse, 
oblique et rapprochée de la première dorsale ; subhumérale 
_interne jointe, externe courte, basale ; marginale entière. 
Pygidium densément ponctué. Mésosternum entièrement 
rebordé, avec quelques points peu distincts. Prosternum 
assez étroit, concave ; stries rapprochées, parallèles, encla- 
vées par les externes réunies en devant. Pattes brun de 
poix ; jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de 


six denticules épineux de plus en plus faibles. 


Cette espèce est répandue dans toute l'Europe (Angle- 
terre, Suède, Belgique, Allemagne, France, Espagne, Italie, 
Autriche, Russie, Grèce), et dans l’Algérie. Elle varie beau- 
coup de taille et de couleur (vert, bleu-violacé, noir), on l’a 
prise pour le H. metallicus de Fabricius, non seulement dans 
les collections, mais dans plusieurs ouvrages. 


156. S. METALLICUS. 


Ovalis, convexus , obscure viridis, nitidus, antennis pedibus- 
que rufo-piceis ; fronte sulco utroque irregulari haud angulato, 
postice strigosa, carina recta prominula ; pronoto strigoso disco 
postico lævi ; elytris postice intus punctulatis , stria suturali in- 
tegra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 2-4 dimidiatis , 12 un- 
dulata subintegra, subhumerali interna vix disjuncta, externa 
nulla ; pygidio puncticulato ; prosterno siriüs mox subconfluen- 
tibus ; tibiis dilatatis, valide h-dentatis. Longueur 3 mill. ; larg. 
2 mill. 

Hister metallicus Herbst Nat. Syst., 1v, 32, 7, pl. 35, 7 (1791). 
— Illg. Kæf. Prus., 1, 60, 14. — F. Syst., EL , 1, 89, 26. — Steph. 
IL Brit. Ent., 3, 156, 29. 


XXXII. Saprinus. 723 


Saprinus metallicus Er. in Jabr., 1, 195, 56. — Kæf. Brand., 1, 
679, 13. — Redt. Fn. Austr., 238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 310, 12. 
— Küst. Kæf. Eur., VII, 71. 


Ovale un peu raccourci, assez convexe, vert métallique 
obscur, luisant. Antennes brunes , massue ferrugineuse. 
Front plan, transversal ; premier chevron sans angle ren- 
trant, peu distinct, deuxième perdu au milieu de la rugo- 
sité ; strie entière, carène derrière l’épistome droite, assez 
saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, 
bisinué à la base, avec une étroite bordure de points serrés, 
oblique sur les côtés, rétréci en devant et fortement 
échancré, avec les angles arrondis, couvert de strioles 
confuses, avec la partie postérieure du disque et quelques 
petits espaces lisses ; strie marginale entière. Ecusson très 
petit, triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieurement, 
finement ponctuées dans leur tiers postérieur, jusqu’à la 
troisième strie dorsale ; suturale entière , réunie à la qua- 
trième dorsale par un arc basal ; dorsales fines , bien mar- 
quées, ponctuées; 2-4 égales dépassant un peu le milieu, 
première entière, ondulée; humérale rapprochée de celle-ci, 
parallèle et fine; subhumérale interne à peine disjointe ; 
externe nulle; marginale forte, entière. Pygidium densé- 
ment et également pointillé. Mésosternum entièrement 
rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum en ca- 
rène étroite; stries parallèles, très rapprochées. Pattes 
brunes ; jambes antérieures fort dilatées, garnies de quatre 
dents épineuses, dont les trois dernières sont fortes ; pos- 
térieures de deux rangs de spinules. 

Cette espèce, confondue avec le S. rugifrons Payk., s’en 
distingue par sa forme plus raccourcie, moins bombée, le 


724 DE MARSEUL. — Histérides. 


front rugueux derrière l’unique chevron qui soit distinct, la 
ponctuation des élytres plus fine et moins étendue, la pre- 
mière dorsale presque entière, et surtout Îles jambes an- 
térieures plus dilatées et armées de quatre dents beaucoup 
plus fortes. 

Angleterre ; Suède ; Allemagne ; Belgique ; France, dans 
les dunes de la Manche (Calais); Autriche ; Portugal; Italie, 
peu répandue dans les collections. 


157. S. RADIOSUS. 


Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte 
carinata strigosa r'adiata, sulco angulato striaque integra ; 
pronoto rugose-punctato, disco postico lævi, stria completa ; 
elytris dense punctatis, extus et area scutellari lævibus , striis 
dorsalibus 1-3 in medio, h2 ante abbreviatis, 82 cum suturali 
integra arcuatim connexa, subhumerali externa tenui, interna 
disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno subtiliter punc- 
tatis ; prosterno carinato striis approximatis; tibüis anticis 
5-denticulatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/3 mill. 


Ovale raccourci, convexe, vert métallique, luisant. An- 
tennes brunes. Front transversal, plan, rugueux , marqué 
d’un chevron et de lignes irrégulières radiées, avec une ca- 
rène derrièrel’épistome etunestrie entière. Pronotum court, 
à peine bisinué et bordé de gros points à la base, oblique 
sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis et abaissés , couvert d’une ponctuation strigueuse, 
partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale 
entière. Ecusson très petit. Elytres larges, plus longues que 
le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, 
couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec la marge 
latérale et apicale et un espace juxta-scutellaire luisants : 


XXXIIT. Saprinus. 725 


stries crénelées, bien marquées ; dorsales 1-3 raccourcies au 
milieu, quatrième un peu avant; suturale entière, réunie à 
la troisième dorsale par un arc basal ; subhumérale externe 
fine, courte; interne disjointe. Pygidium bombé, densément 
et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, 
avec de très petits points obsolètes. Prosternum en carène 
_sinuée ; stries très rapprochées. Pattes brunes ; jambes an- 
térieures dilatées, garnies de cinq denticules. 
France (Marseille). | 


158. S. APRICARIUS. 


Æneus, nitidulus, antennis rufis, pedibus brunneis ; fronte 
sulco gemino angulato, stria integra , carina prominula ; pro- 
noto strigoso, disco postico lævi; elytris dense punctatis, humeris; 
margine inflexo, areaque subscutellari {ævibus, stria suturali 
integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 3-4 in medio, 1-2 


Li 


paulo most abbreviatis, subhumerali interna disjuncta, externa 
nulla; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis valde 
approzimatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; 
larg. 2 1/2 mill. 

Saprinus apricarius Er. in Jabhr., 194, 55 (1834). 


Ovale oblong, -peu convexe, bronzé assez luisant.- An- 
tennes rouges, massue plus claire. Front peu bombé, im- 
ponclué, chevron double, bien marqué, peu nettement 
dessiné, à angle très élargi; strie entière, carène transverse 
derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum plus large 
que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec un 
léger sinus médian, rétréci et échancré en devant, avec les 
angles arrondis, couvert de strigosités irrégulières peu 
serrées, bordé étroitement de points à la base, avec un 
espace lisse, luisant eur la partie postérieure du disque ; 
Strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres 


796 DE MarsEeuz. —- Aistérides. 


un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, cou- 
vertes de points serrés, presque aciculés ; les trois pre- 
miers interstries sont ordinairement ponctués aussi densé- 
ment que le reste du disque, mais on trouve tous les pas- 
sages, depuis une ponctuation plus éparse , jusqu’au lisse 
et au luisant ; épaule, bord infléchi et un espace arrondi à 
la base du quatrième interstrie lisses , luisants ; strie sutu- 
rale entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal, 
troisième et quatrième dorsales raccourcies au milieu, 1-2 
un peu au-delà, celle-ci un peu plus longue; humérale 
oblique, bien distincte; subhumérale interne disjointe, 
externe nulle; marginale entière. Pygidium également et 
assez densément ponctué. Mésosternum entièrement re- 
bordé, avec quelques points peu profonds. Prosternum 
étroit, caréné, concave ; stries très rapprochées, un peu 
sinueuses antérieurement, enclavées par les externes réunies 
en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de 
six denticules épineux. 


Sicile ; Corse ; tout le nord de l’Afrique, depuis Gibraltar 
jusqu’en Egypte. M. Lucas l’a trouvée très abondamment 
en juin, aux environs d'Alger. 


159. S. BRASILIENSIS. 

Æneus, nitidus, antennis rufis, pedibus brunneis; fronte 
bino sulco angulato, stria integra, carina recta prominula ; 
pronoto strigoso punctato, area postica lævi ; elytris parum 
dense aciculatis, area subscutellari, humeris et margine inflexo 
lævibus, stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsa- 
libus 1-hversus medium sensim abbreviatis, subhumeraliinterna 
disjuncta , externa nulla ; pygidio æqualiter punctulato : pro- 


XXXIIT. Saprinus. 727 


sterno striis approximatis, subparallelis; tibiis anticis 6-denti- 
culatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/2 mill. 
Hister Brasiliensis Payk., Mon. Hist., 66, 50, pl. 6, f, 2 (1811). 


Ovale allongé, assez convexe, bronzé assez luisant. An- 
tennes rousses, scape un peu obscur. Front peu bombé, 
presque lisse, chevron peu fortement anguleux, entier, 
double, à bords déchirés, peu nets; strie entière, carène 
transverse derrière l’épistome droite, assez saillante. Pro- 
notum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur 
les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles 
arrondis, bordé étroitement par derrière de points serrés, 
ridé sur toute sa surface, avec un espace lisse, transverse 
sur la partie postérieure du disque ; strie marginale entière. 
Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le 
pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- 
trécies postérieurement, ponctuées densément et un peu 
aciculées , avec le bord infléchi, l’épaule et un espace sub- 
scutellaire et la base du quatrième interstrie lisses, luisants; 
stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie à la base 
par un arc avec la quatrième dorsale ; 1-4 dorsales raccour- 
cies vers le milieu, de plus en plus courtes; humérale fine, 
obiique , rapprochée de la première dorsale, mal dessinée, 
subhumérale interne assez longue, disjointe , externe nulle; 
marginale entière. Pygidium également couvert de points 
serrés. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro- 
sternum étroit, caréné; stries rapprochées, presque paral- 
lèles, enclavées dans les stries externes réunies en devant. 
Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de trois 
denticules épineux plus forts et de trois plus petits et plus 
serrés. 

Montevideo ; République d’'Uruguay. 


728 DE MARSEUL. — Âistérides. 


160. S. DENTIPES. 


Ovalis, subconvexus, obscure æneus, subnitidulus, antennis 
pedibusque brunneis; fronte lϾvi sulcis 2, antico arcuato, postico 
3-sinuato ; pronoto rugoso, mar gine basali punctorum 1-seriato, 
disco postico lævi; elytris dimidiatim punctulatis, stria suturali 
integra antice arcuatim juncta, dorsalibus Th paulo pone me- 
diur abbreviatis, subæqualibus, subhumeraliinterna disjuncta, 
externa nulla; pygidio æqualiter parce punctulato ; mesosterno 
lævi marginato ; prosterno striis subparallelis; tibiis anticis 
6-denticulatis. Long. A mill. ; larg. 2 8/4 mill. 


Ovale élargi, peu convexe, bronzé obscur, peu luisant. 
Antennes brunes, funieule rouge. Front presque plan è 
lisse ; deux chevrons profonds, un peu irréguliers, anté- 
rieur semi-circulaire, postérieur à trois courbures ; strie 
entière, carène transverse derrière l’épistome droite, 
saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, à 
peine bisinué à la base et bordé d’une ligne d’assez gros 
points, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, 
avec les angles arrondis, couvert de points rugueux, forts, 
assez peu serrés, partie postérieure du disque lisse ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la 
base, un peu dilatées à l’épaule rétrécies postérieurement, 
ponctuation assez fine, peu serrée, opaque, s'étendant vers 
le milieu et en dehors, jusqu’à la deuxième strie dorsale ; 
strie suturalé forte, entière, réunie à la plus rapprochée par 
un arc basal: dorsales ponctuées, un peu irrégulières, à 
peu près d'ésale longueur, raccourcies au milieu ; humérale 
fine, oblique , très rapprochée de la première dorsale ; sub- 
humérale interne courte, isolée ; externe nulle; marginale 
entière. Pygidium également couvert de points peu serrés. 


XXXII. Saprinus. 729 


Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum en 
carène un peu concave ; stries subparallèles, enclavées par 
les stries externes réunies en devant. Pattes brunes ; jambes 
antérieures garnies de six denticules ; postérieures de deux 
rangées d'épines. 

Mexique. (M. Chevrolat). 


161. S. BISTRIGIFRONS. 


Brunneo-æneus nitidus , antennis pedibusque rufis; fronte 
2 sulcis subarcuatis ; pronoto punctato subrugoso, disco 
postico lævi ; elytris postice dimidio sat dense punctulato, stria 
suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim 
brevioribus dimidiatis , subhumerali interna disjuncta ; pygidio 
punctulato ; prosterno stris approximatis ; tibiis anticis 5-den- 
ticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill. 


Ovale peu allongé, légèrement convexe, brun-bronzé 
luisant. Antennes roussâtres. Front peu bombé, lisse’, avec 
un point sur le vertex, deux sillons bien dessinés, parallèles, 
plus en arc qu’en chevron ; strie entière, carène transverse 
derrière l’épistome droite, assez saillante. Pronotum court, 
beaucoup pius large que long, à peine bisinné à la base, 
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec 
les angles arrondis, couvert de points forts, un peu rugueux 
à l’angle, plus forts à la base, avec la partie postérieure du 
disque lisse; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, 
très petit. Elytres courtes, à peine plus longues que le pro- 
notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à 
l'épaule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine , assez 
serrée, s'étendant au-delà du milieu et en dehors, jusqu’à 


la deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturale 


730 DE MARSEUL. — Aistérides. 


entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc basal ; 
dorsales 1-4 progressivement plus courtes, dépassant le 
milieu ; humérale fine, très oblique, rapprochée de la 
première dorsale; subhumérale interne à peine dis- 
jointe ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium 
également et densément pointillé. Mésosternum lisse, en- 
tièrement rebordé. Prosternum étroit, un peu concave; 
stries assez rapprochées, divergentes. Pattes brun-rouge; 
jambes antérieures garnies de six denticules. 


Mexique. 


162. S. DIMIDIATOS. 


Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte lævi, sulco 
angulato forti; pronoto lævi; elytris dimidia parte postica 
parum dense punctatis , stria suturali integra antice arcuatim 
juncta, 1-h dorsalibus subæqualibus versus medium abbreviatis, 
subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla ; pygidio 
puncticulato ; mesosterno lævi; prosterno carinato striis sub- 
confluentibus; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; 
larg, 2 mill. 

Hister dimidiatus Ile, Mag., vi, 41, 17 (1807). — Payk., Mon. 
Hist., 73, 56, pl. 6, f. 8. 

H. semi-æneus Brullé Exp. Morée, 1, 157, 248 (1822). 

Saprinus dimidiatus Er. in Jahrb., 1, 195, 59. — Küst. Kæf. 
Eur. , 18, 31. 


Ovale allongé, assez convexe, bronzé luisant. Antennes 
roussâtres. Front transverse, légèrement bombé, imponc- 
tué ; chevron assez fort, nettement dessiné, en forme d’ac- 
colade, avec une trace d’un chevron postérieur à peine 
visible: strie entière: carène derrière l’épistome droite, 
saillante. Pronotum lisse, court, beaucoup plus large que 
long, à peine bisinué à la base, avec quelques points peu 


XXXIIT. Saprinus. 731 


serrés le long de la marge, oblique, subsinué sur les côtés, 
rétréci, échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie 
marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres 
allongées, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa 
largeur à la base, sans dilatation sensible aux épaules, ré- 
trécies postérieurement, ponctuées peu densément sur leur 
moitié postérieure, jusqu’à la deuxième strie dorsale; sutu- 
rale entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc 
basal ; dorsales mal limitées, raccourcies vers le milieu ou 
au-delà; quatrième ordinairement un peu plus courte; 
humérale fine, oblique, rapprochée de la première ; sub- 
humérale interne, à peine disjointe ; externe nulle; mar- 
ginale forte, ponctuée, entière. Pygidium assez également 
couvert de petits points peu serrés. Mésosternum entière- 
ment rebordé, lisse. Prosternum en carène un peu concave; 
stries très rapprochées, enclavées par les externes réunies 
en devant. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de 
trois dents épineuses assez fortes et de deux plus petites. 
d. Métasternum impressionné. 


Cette espèce varie beaucoup pour la taille et pour la 
couleur (du noir au bronzé plus ou moins doré). On la 
trouve assez communément dans le midi de la France. 
Espagne ; Portugal; Italie; Hongrie, et dans le nord de 
l'Afrique (Tripoli, Alger, Oran). 


163. S. DISJUNCTUS. 


Nigro-piceus, æneus nitidus, lævis. antennis pedibusque rufo- 
brunneis ; fronte sulcis 2 rugulosis ; pronotorsubtilissime antica 
margine purctulato; elytris striis subtilibus, suturali in medio 
antice, dorsalibus postice, 1-3 ante medium abbreviatis, subhu- 
merali interna obsoleta disjuncta; pygidio puncticulato; pro- 


732 DE MARSEUL. — Âistérides. 


slerno striis subparallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Longuenr 
2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. 

Ovale, court, légèrement convexe, d’un noir de poix, 
brun sur les élytres, bronzé luisant, lisse , avec les bords du 
pronotum, la partie postérieure des élytres et le pygidium 
couverts de points très fins et peu distincts. Antennes 
brunes ; massue roussâtre. Front plan, 2 chevrons angu- 
leux bien marqués ; strie entière, carène transverse derrière 
l'épistome, légèrement arquée, peu saillante. Pronotum 
beaucoup plus large que long, oblique sur les côtés, rétréei 
et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar- 
ginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres 
courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- 
geur à la base, légèrement dilatées à l'épaule, rétrécies 
postérieurement; stries fines et peu marquées; suturale 
remontant à peine jusqu’au milieu ; dorsales obliques, rac- 
courcies au tiers; quatrième quelquefois nulle ou très courte; 
humérale oblique, fort rapprochée de la première dorsale ; 
subhumérale interne courte, obsolète, isolée ; externe nulle ; 
marginale entière. Mésosternum entièrement rebordé, lisse. 
Prosternum assez étroit; stries médiocrement rapprochées 
au milieu. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies 
de cinq denticules. 


Iles de Madagascar et de Mayotte. 


Espèces que je n'ai pas vues. 


Vo 133 S. ANTIQUULUS Illg. Mag. 6, 43 note (1807). (Hister.) 


Æneus ; fronte antice marginata; elytris striis 5 apice abbre- 
viatis, suturali integra, pedibus rufis, tibiis anticis spinosis. 
Long. 2 mill, | 


XXXIII. Saprinus. 733 


Entièrement de la structure du S. chalcites, mais seule- 
ment de 2 mill. de long, bronzé , avec les pattes et les an- 
tennes d’un brun-rouge, fort luisant. Front séparé par 
un rebord, de l'épistome rétréci, finement ponctué comme 
le pronotum. Elytres polies, finement ponctuées au bout ; 
stries raccourcies un peu avant le bord apical : suturale liée 
avec la voisine par un arc basal. Jambes antérieures garnies 
d’épines au bord externe. 


Autriche. 


LLlo 46° S. RUGIFER Payk. Act. Holm. (1809) 230, pl. 8, 3. 
(Hister.) — Mon. Hist., 61, 45, pl. 5,5.— GyIL. Ins. Suec., 
11, 3, 19.— Er. Brand. Fn., 1, 672, 3.— Redt. Fn. Austr.. 
782. — Bach Kæf. Prus., 1, 308, 4. 


S. 4:STRIATUS Payk. Fn. Suec., 45, 13 (1798). 


Niger, punctatissimus ; pronoti disco parcius punctato ; 
elytris macula minuta subscutellari sublævi. Long. 6 mill. 


De la taille et de la forme du S. nitidulus, noir, peu lui- 
sant, poli sur le milieu du pronotum. Antennes brun-rouge: 
scape et massue noirs. Front assez densément ponctué, 
points plus fins et plus espacés sur le vertex. Pronotum 
rétréci par devant, peu arrondi sur les côtés et très fort aux 
angles-antérieurs, ponctué finement et peu densément sur 
le milieu, limbe, latéralement surtout, fortement et très den- 
sément ponctué, avec une faible impression de chaque côté. 
Elytres fortement et assez densément ponctuées, les inter- 
valles finement ridés, l'épaule et un seul petit espace scu- 
tellaire lisses; strie suturale entière, les quatre dorsales 
descendent jusque au-delà du milieu, à peine reconnais- 
sables dans la ponctuation rugueuse, ainsi que les subhu- 


534 DE MarsEurz. — Hislérides. 


mérales raccourcies paf derrière. Propygidiüum et pygidium 
très densémént et assez fortement ponctués, limités l’un 
et l’autre par un fin rebord. Jambes antérieures comme dans 
le S. nitidulus. 


Suède ; Allemagne ; Autriche; très rare. 


Ile 40° S. Goper Brullé Exp. Morée, 157, 246, pl. 36 
(1822). (Hister..) 


Niger, nitidus, crebre punctatus ; pronoti disco, scutello , ely- 
trorum basi et marginibus lævigatis; elytris lateribus longitu- 
dinaliter bistriatis, in disco striis h abbreviatis impressis, qua- 
rum interna basi recurva, sutura undique in elytrorum plus- 
quam dimidia parte postica striga marginata. Longueur 4 mil. ; 
larg. à mill. 


D'un noir très brillant. Tête assez fortement ponctuée ; 
labre transversal, échancré au milieu, et marqué d’un gros 
point de chaque côté de l’échancrure. Pronotum médiocre- 
ment échancré, arrondi aux angles antérieurs, élargi en 
arrière, un peu avancé vers l’écusson, parsemé sur tout son 
disque de points enfoncés très petits, qui grossissent à 
mesure qu'ils s’approchent des bords, sur les bords latéraux 
principalement ces points sont très gros ei très serrés. 
Ecussôn extrêmement petit et lisse. Elytres plus longues 
que le pronotum, couvertes de points enfoncés assez gros 
et assez serrés qui disparaissent à la base et sur les côtés ; 
chaque élÿtre présente en outre une strie longitudinale, 
sinueuse près du bord latéral, une deuxième plus intérieure 
et un peu arquée, qui part de la base en dedans de l'angle 
externe, et se rend vers l’extrémitc, près de la strie externe, 
puis quatre stries intérieures parallèles { dorsales ) à la pré- 
cédente, mais qui n’occupent que les deux tiers au plus de 


XXXIII. Saprinus. 735 


la longueur des élytres, la plus intérieure de ces stries se 
recourbe à la base et se rapproche de la suture; le long de 
la suture, on voit une autre strie dans les deux tiers posté- 
rieurs ; un petit bourrelet assez large borde les élytres sur 
les côtés et en arrière, à cette dernière partie ce bourrelet 
est un peu rougeâtre. Pygidium entièrement couvert d’une 
ponctuation assez grosse et serrée ; côtés du ventre et de la 
poitrine grossièrement ponctués. Pattes très finement ponc- 
tuées ; les antérieures au contraire assez fortement ; jambes 
antérieures garnies de plusieurs rangées d’épines assez 
serrées, plus longues aux intermédiaires ; les épines sont 
plus grèles et plus rares aux postérieures. Les pattes et plus 
particulièrement les tarses, présentent une teinte d’un brun- 
rougeâtre à peine sensible. 
Morée. 


S. SEMISTRIATUS Steph. 11!. Brit. Ent., 3, 156, 28 (1830). 
-( Hister }. 
Convexus, ater, obscurus; pronoti disco postico lævi; elytro- 


rum basi impunctato , striis > abbreviatis, apice interno punc- 
tato ; tibiis anticis subundulatis. Long. 3 1/2. 


Convexe, noir, obscur. Front poli, avec une ligne longi- 
tudinale imprimée. Pronotum très finement ponctué sur les 
bords latéral et antérieur, avec une bordure étroite de 
points à la base, et un espace poli sur la partie postérieure 
du disque. Elytres à strie suturale entière, arquée à la base 
et unie à la quatrième dorsale, qui s’étend obliquement 
vers le milieu, 1-3 équidistantes, dont la première la plus 
longue; premier interstrie rugueux; humérale fine, très 
approchée de la voisine; la dernière moitié des élytres, 
excepté le bord apical et un étroit espace en dehors, for- 


736 DE MarseuLz. -— Aistérides. 


tement et plus densément ponctué. Pattes et antennes d’un 
noir de poix. 
Angleterre; Bristol, un seul individu. 


S. vioLACEUS Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 157, 29 : 
(1843). (Hister.) 


Violaceus, pronoto toto punctato; elytris basi striis 5 recur- 
vis, apice punctatis. Long. 5 1/4 mill. 


Ovale, violet. Pronotum entièrement ponctué, pas lisse. 
Elytres avec cinq stries recourbées à la base, ponctuées au 
bout. | Si 

Il se distingue du S. virescens, dont le pronotum est en- 
tièrement ponctué, par sa taille plus grande, par ses stries 
dorsales plus distinctes. Il parait n’en être qu’une forte et 
large variété. 

Angleterre ( Suffolk). 


Ile 67° S. SUBVIRESCENS Fald. Fn. Transcauc., 1, 314 
(1836). ( Hister ). 


Atro-virens , subquadratus, punctatissimus ; elytris antice 
5-striatis, apice rufescentibus. Long. 3 1/4 mill.; larg. 2 1/3 mill. 


Tête inclinée, arrondie, d’un vert luisant, un peu con- 
vexe, très obsolètement . très finement et densément ponc-- 
tuée ; front convexe. Antennes noir de poix. Pronotum 
presque deux fois plus large que long, plus étroit antérieu- 
rement , tronqué au bout ou légèrement échancré, avec les 
angles obtus, légèrement bisinué à la base, lisse et luisant 
sur le disque, ponctué assez densément, mais d’une ma- 
nière obsolète sur les côtés, et étroitement en devant et par 


XXXIIT. Saprinus. 737 


derrière. Ecusson très petit, triangulaire, luisant. Elytres 
grandes, carrées, peu convexes, noir-vert, postérieurement 
d’un rouge de poix, ponctuées densément, mais obsolè- 
tement sur les côtés et au bout, avec un petit espace lisse 
et luisant avant le milieu en dedans ; cinq stries très rac- 
courcies à la base, l’extérieure un peu plus longue; sutu- 
rale entière réunie par un arc basal à la quatrième dorsale. 
Corps épaissi en dessous, d’un noir olivacé, couvert de 
gros points nombreux. Pattes ferrugineuses; jambes anté- 
rieures un peu dilatées, armées de quatre petits denticules 
aigus. 

Caucase. | 


40 119° S. PROCERULUS Er. in Jahr., 1, 175, 2 (1834). 


Parallelus, depressus , nigro-piceus , punctatus. Longueur 
3 1/2 mill. 


Egypte. 


30 73 S. ÆRATUS Er. in Jabr., 1, 183, 28 (1834). 


Supra fusco-æneus, nitidus ; pronoto foveolato, lateribus 
ciliatis ; elytris parcius punctatis, stria suturali integru. Long. 
k mill. 

Très semblable au S. chalcites. Dessous noir, dessus 
brun métallique très luisant. Tête finement et densément 
ponctuée ; strie frontale interrompue au milieu. Antennes 
couleur de poix ; scape plus foncé. Non loin de l’angle an- 
térieur, les bords latéraux du pronotum forment un angle 
obtus, à partir duquel ils sont droits jusqu’à l’angle posté- 
rieur ; surface ponctuée partout, finement et rarement au 
milieu, densément et plus fortement sur les côtés : fossette 


3e Série, TOME Ni. 47 


738 DE MarseuL. —- Æistérides. 


de l’angle antérieur profonde; repli latéral garni de poils 
courts, qui font paraître la marge ciliée. Elytres couvertes 
de points assez serrés, qui laissent libre une place autour 
de l’écusson, et qui deviennent très fins aux bords latéraux : 
la strie suturale est entière et réunie en arc avec la dernière 
oblique, cette dernière n'atteint pas le milieu de l'élytre, 
mais 1-3 descendent plus bas; la subhumérale interne 
n’atteint ni la strie humérale, ni le bout. Pygidium densé- 
ment ponctué, ainsi que le propygidium, plan, avec les 
bords relevés, un peu convexe vers le bout. Pattes brun- 
rouge; cuisses plus foncées, d’un luisant presque métalli- 
que. Jambes antérieures pour ainsi dire sans us garnies 
seulement de faibles denticules. 
Buchara. 


3° 57 S. ATERRIMUS Er. in Jahrb., 1,185, 35 (1834). 


Ater , nitidus; fronte subimpressa ; pronoto plaga angusta 
laterali punctata ; elytris ad apicem punctatis, stria suturali 
integra, marginalibus nullis. Long. 6 mill. 


De la taille du S. azureus, noir foncé, luisant, Tête 
ponctuée; front avec une large, mais très faible impression, 
dans laquelle les points sont plus gros et plus serrés, et se 
confondent par-ci par-là; strie frontale nulle. Antennes 
noirâtres. Pronotum très poli et luisant ; bords latéraux un 
peu relevés en bourrelet; en dedans desquels une étroite 
bande de points au fond d’une légère dépression s'étend 
du bord antérieur au postérieur. Elytres également unies 
et luisantes, couvertes seulement dans leur quart postérieur 
de forts points serrés, qui cependant montent jusqu’au 
bout de la quatrième et de la deuxième dorsale, au niveau 


XXXIII. Saprinus. 739 


de laquelle ils cessent en dehors; la strie suturale entière 
se réunit par un arc basal à la quatrième dorsale oblique : 
celle-ci, ainsi que la première, dépasse le milieu de 
l'élytre, on ne remarque qu’un rudiment de la troisième : 
stries subhumérales nulles ; marginales entières, supérieure 
très profonde, inférieure très fine ; l'intervalle qui les sépare 
est large et couvert de points très fins et espacés. Propygi- 
dium assez large, pygidium plus petit que d'habitude, très 
convexe, densément ponctués l’un et l’autre. Pattes noir 
de poix ; tarses bruns; jambes antérieures fortement dila- 
tées au milieu, édentées, garnies seulement de très petits 
denticules. 


Brésil. 


30 95° S. PLACIDUS Er. in Jahr., 1, 189, 41 (1834). 


Niger, nitidus; antennis pedibusque piceis ; pronoto æquali 
lateribus punctiulato; elytris postice profunde punctatis, stria 
suturali postice abbreviata. Long. 3 mill. 


Petite espèce noire, luisante, assez convexe. Tête fine- 
ment ponctuée; front marqué d’un point plus gros, sans 
strie. Antennes brun de poix. Pronotum rétréci par devant, 
légèrement arrondi sur les côtés, un peu convexe, couvert 
de points très fins et épars, et de points plus gros et plus 
serrés le long du bord latéral. Elytres assez convexes, 
lisses, avec leur moitié postérieure fortement ponctuée ; 
strie suturale entière, réunie par un arc à la base avec 
la quatrième dorsale; celle-ci et les deux précédentes 
s'étendent jusqu’au milieu, la première atteint le bout des 
élytres; toutes sont très grossièrement et profondément 
ponctuées ; les deux stries subhumérales manquent; les 


740 DE MARSEUL. — Âistérides. 


deux marginales sont entières, la supérieure grosse, l’infé- 
férieure très fine. Propygidium fortement et densément 
ponctué ainsi que le pygidium. Pattes d’un brun de poix 
rougeâtre ; jambes antérieures dentées. 


‘ 


Amérique boréale. 
30 95” S. VENUSTUS Er. in Jahr., 1, 189, 42 (1834). 


Piceus, nitidus; pronoto elyirisque lineis tuberculisque ele- 
vatis ; antennis pedibusque rufis. Long. à 1/2 mill. 

Très élégante petite espèce, d'un brun de poix foncé, 
très luisant. Tête très finement pointillée; front un peu 
impressionné au milieu, avec une strie fine, interrompue 
en devant. Antennes rouges; massue plus claire. Pronotum 
rétréci par devant, légèrement arrondi sur les côtés, très 
légèrement convexe, finement pointillé, avec la partie 
postérieure marquée de quatre lignes longitudinales élevées, 
raccourcies de part et d’autre, dont les deux externes sont 
plutôt de petits boutons en relief que des lignes. Elytres 
assez planes, également ponciuées ; strie suturale nulle, 
à la place de la cinquième dorsale, qui d’ailleurs manque 
dans toutes les espèces de ce genre, on voit quatre petits 
tubercules ; 1-4 dorsales paraissent être autant de lignes 
élevées, qui s'étendent de la base jusqu’au-delà du milieu 
des élytres, et dont les deux internes sont çà et là inter- 
rompues ; strie subhumérale interne nulle ; externe entière, 
profonde ; marginales entières, supérieure profonde; lin- 
tervalle qui les sépare, enfoncé, poli. Pygidium et propygi- 
dium brun-rouge, finement ponctués. Dessous fortement 
ponctué. Abdomen brun-rouge au bout. Pattes rouge-brun; 
jambes antérieures obtusément dentelées. 

Bahia (Brésil). 


XXXIII. Saprinus. TAÎ 


30 95” S. RUTILEUS Er. in Jahrb., 1, 190, 43 (1834). 


Breviter ovalis, convexiusculus , rufo-castaneus, nitidus ; 
elytris stria suturali ha que dorsali antice abbreviatis, subhume- 
rali exteriore integra. Long. 3 1/4 mill. F 


Egypte. 


29 11° S. incisus Er. Fn. V. Diemen, 152 (1842). 


Niger, nitidus ; pronoto punctato; elytris postice crebre , 
antice parce subtiliterque punctatis, stria suturali integra, 
obliquis interioribus medio , externa infra medium abbreviatis; 
prosterno interrupto. Long. 4 mil. 


Forme absolument du S. virescens, noir, luisant. An- 
tennes noir de poix. Front très légèrement convexe, sans 
strie, ponctué. Pronotum rétréci en devant, légèrement 
arrondi sur les côtés, faiblement convexe, égal, couvert 
d’une ponctuation fine et espacée sur le disque, plus forte 
et plus serrée vers les bords. Elytres ponctuées peu densé- 
ment et finement avant le milieu, et assez densément au-delà ; 
strie suturale entière, non réunie à la quatrième dorsale ; 
celle-ci et troisième raccourcies au milieu; deuxième avant 
et première au-delà; subhumérale nulle. Ponctuation 
du pygidium fine et très serrée. Dessous très densément 
ponctué, Prosternum bordé, impressionné de chaque côté, 
avant le milieu, et sillonné profondément entre les im- 
pressions. Pattes brunes ; jambes antérieures à peine cré- 
nelées, légèrement épineuses en dehors. — < avec une 
impression sur la poitrine, couvert d’une fine pubescence 
jaune. 


V. Diemen. 


749 DE MARSEUL. — Aistérides. 


30 44 S, INTRICATUS Er. Beitr. Zur Ins. Fn. Angola, 
226, 44 (1843). 


Obscure æneus; pronoto disco parce, lateribus crebre punc- 
tato, nitido, elytris opacis, confertissime punctato-rugulosis, 
spatio circa scutellum lævissimo. Long. 4 mill.- 


Angola. 


2° 18 S. ALIENUS Le C. Col. Calif. v. 40 43, 7 (1851). 


Elargi, noir bronzé, luisant ; front finement rebordé. 
Pronotum impressionné, très ponctué sur les côtés. Elytres 
avec des stries égales raccourcies au milieu, avec un espace 
arrondi, étendu jusqu’au bout, les épaules et une plaque 
sur le troisième interstrie lisses, très luisants, le reste de 
la surface étant ponctué, opaque. Prosternum comprimé, 
lisse; stries à peine divergentes en devant. Jambes anté- 
rieures 6-denticulées. | 


Californie. 


40119 S.inrercerrus Le C. Coléop. Calif. v. 4° 42,5 (1851). 


Ovale-oblong, noir, luisant. Pronotum moins densément 
ponctué. Elytres ponctuées, pointillées à la base ; stries 
inégales, externes plus longues; suturale très courte; 
basale réunie à la quatrième dorsale. Prosternum convexe, 
à stries parallèles. Jambes antérieures garnies environ de 
six dents. — Long. 3 mill. 


San-Diego ( Calif.).: — Un seul individu. 


S. INTERSTITIALIS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 1 (1851). 


Allongé, bronzé. Pronotum largement ponctué sur les 


XXXIII. Saprinus. 743 


côtés, pointillé sur le disque. Elytres à stries parallèles, 
raccourcies un peu au-delà du milieu ; deuxième strie dor- 
sale géminée, interstries et un espace apical commun 
transversal ponctués. Prosternum convexe, sans strie ; 
jambes antérieures 5-dentées. — Long. 3 1/5 mill. 


San-Francisco, très rare dans le fumier. 


30 S. oBsCURUS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 2 (1851). 


Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué, plus densément 
sur les côtés. Elytres couvertes de points espacés, fins, 
assez fortement ponctuées sur leur dernière moitié ; stries 
externes plus longues ; marginale distincte. Prosternum 
convexe , ponctué ; stries parallèles. Jambes antérieures 
6-denticulées. — Long. 5 mill. 


San-Francisco (Californie }, très rare. 


80 S. PECTORALIS Le C. Col. Calif. v, 4° 42, 3 (1851). 


Ovale, noir, luisant. Pronotum densément ponctué sur les 
côtés, pointillé ;sur le disque. Elytres couvertes de points 
peu serrés ; stries externes plus longues ; marginale nulle. 
Prosternum ponctué, convexe ; stries rapprochées, paral- 
lèles; jambes antérieures 6-denticulées. — Long. 4 5/6 
millim. 


San-Diego (Californie), moins commun. 


3° S. PÆMINOSUS Le C. Col. Calif. v , 40 42, 4 (1851). 


Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés, 
pointillé sur le disque. Elytres peu densément pointillées, 
ponctuation plus forte postérieurement ; stries externes plus 


744 DE MARSEUL. — Histérides. 


longues ; marginale nulle. Prosternum convexe, à peine 
pointillé; stries éloignées, parallèles ; jambes antérieures 
6-denticulées. — Long. 3 1/5 mill. 

Var. Strie marginale très courte. 

San-Francisco (Californie). 


20 36° S.IMPERFECTUS Le C. Mon. Hist. 40, 2, pl.5, f.3 (1845) 


Fronte impressa; pronoti disco elytrisque antice impunctatis, 
stria suturali utrirque abbreviata; tibiis anticis crenato-den- 
tatis, Long. 6 mill. 


Noir, luisant. Tête ponctuée; front rebordé; palpes et 
antennes rousses; massue plus obscure. Pronotum im- 
pressionné en devant, lisse sur le disque, largement ponc- 
tué sur les côtés, étroitement à la base. Elytres densément 
ponctuées sur leur moitié postérieure , toutes les stries 
dorsales ponctuées, raccourcies par derrière , troisième plus 
courte, quatrième recourbée vers la suturale ; celle-ci rac- 
courcie aux deux bouts; premier interstrie couvert de 
strioles obliques:; humérale distincte, avec deux subhumé- 
rales raccourcies, réunies à l’humérale; épipleures ponc- 
tuées, deux stries marginales. Abdomen ponctué au bout 
de chaque segment sur les côtés. Pattes d’un rouge-brun ; 
jambes antérieures crénelées. 


Pensylvanie. 


3° 76° S. ImPrEssus Le C. Mon. Hist., 44, 9,pl.5, 10 (1845). 


Pronoto antice utrinque grande et profunde impresso, disco 
lævi, marginibus punctatis ; elytris postice et lateribus punc- 
tatis ; tibiis anticis dentato-spinosis. Long. 5 mill. 


Noir, luisant. Tête poncku$e. Pronotum avec une grande 


XXXIII. Saprinus. 745 


et_ profonde impression en devant de chaque côté, lisse sur 
le disque, ponctué largement en devant et sur les côtés, 
étroitement à la base. Elytres imponctuées sur leur moitié 
antérieure, ponctuées postérieurement et sur les côtés; toutes 
les stries dorsales raccourcies par derrière, quatrième un 
peu plus courte, réunie à la suturale par un arc basal; 
* subhumérale interne jointe à l’humérale. Prosternum avec 
une ligne de points au milieu ; stries parallèles , divergentes 
en devant. Mésosternum ponctué. Pattes brun de Ppoix ; 
jambes antérieures garnies de dentelures épineuses. 


Etats-Unis (Géorgie), rare. 


30 76” S. INFAUSTUS J.-L. Le C. Classif, Méth. Hist., 
p. 41 (1852). 
S. piceus Le C. Mon. Hist., 43, 7, pl. v, 8 (1845). 


Nigro-piceus ; pronoto antice lateribusque punctato, medio 
postice lævissimo; elytris punctatis, macula magna basali 
prope suturam lævi; tibiis anticis crenatis, Long. à mill. 


Noir de poix, luisant. Tête ponctuée. Pronotum avec une 
impression de chaque côté, couvert d’une ponctuation très 
étendue en devant et sur les côtés et étroite à la base, lisse 
sur le disque. Elytres ponctuées avec un grand espace basal 
imponctué de la troisième strie dorsale à la suture; toutes 
les dorsales raccourcies postérieurement, de plus en plus 
courtes à partir de la première; suturale entière réunie 
à la précédente par un arc basal ; humérale distincte ; sub- 
humérale disjointe. Prosternum à stries parallèles. Seg- 
ments inférieurs de l’abdomen ponctués, excepté le der- 
nier. Pattes brun de poix; jambes antérieures crénelées. 


Etats-unis, très rare, aux bords de la mer. 


746 DE MARSEUL. — Histérides. 
30 S. INSERTUS J.-L. Le C. Ins. Calif., v, 40 43, 10 (1851). 


Ovale, convexe, noir-bronzé. Pronotum couvert de points 
fins, serrés. Elytres pointillées, avec des points plus forts 
au-delà du milieu ; stries externes plus longues ; subhumé- 
rale distincte ; jambes antérieures crénelées. — Longueur 
3 1/2 mill. | Q 

Californie (San-Francisco). 


30 S. oBDUCTUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 11 (1851). 


Ovale, convexe, d’un noir-bronzé. Pronotum densément 
et finement ponctué. Elytres pointillées, aciculées au-delà 
du milieu; stries à peu près égales, raccourcies un peu 
au-delà du milieu ; subhumérale distincte ; jambes anté- 
rieures crénelées. — Long. 4 3/4 mill. 

Nord de la Californie. 


30 S. CILIATUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 12 (1851). 


Large, bronzé. Pronotum très densément ponctué, disque 
postérieur pointillé, bordé de longs cils. Elytres aciculées, 
avec un petit espace juxta-scutellaire couvert de petits 
points espacés; stries intérieures plus longues, s'étendant 
au-delà du milieu; subhumérale distincte ; suturale obso- 
lète en devant. Jambes antérieures garnies de nombreux 
denticules. Prosternum convexe, avec une fossette de 
chaque côté; stries divergentes, un peu moins distantes 
que dans S. obductus. — L,. 2 1/3 mill. 

Californie (Colorado ). 


30 S. viNCTUS J.-L. Le C. Col. Calif., v, 4° 44, 13 (1851). 


Arrondi, noir, luisant, assez densément ponctué. Elytres 


XXXIII. Saprinus. 747 


à stries à peu près égales ; suturale entière ; subhumérale 
assez longue, ponctuation plus fine vers la base. Pro- 
sternum convexe; stries éloignées, divergentes. Jambes 
antérieures crénelées. — Long. 2 1/3 mill. 


Californie, San-Diego. Un seul exemplaire. 


30 S. LARIDUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 14 (1851). 


Arrondi, noir, luisant. Pronotum avec des points espacés. 
Elytres couvertes de points peu serrés, plus fins à la base; 
stries subparallèles, ponctuées, raccourcies au milieu ; 
subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries éloi- 
gnées, divergentes ; jambes antérieures crénelées. — Long. 
2-2 1/3 mill. 

Var. Strie suturale obsolète antérieurement. 

San-Diego, dans le fumier. 


30 S. scissus J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4° 44, 15 (1851). 


Arrondi, noir, luisant. Pronotum peu densément ponc- 
tué. Elytres couvertes dans leur moitié postérieure de 
points espacés; stries obliques, imponctuées, raccourcies 
au milieu, première plus courte; suturale n’atteignant pas 
la base ; subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries 
éloignées, divergentes. Jambes antérieures crénelées. 
— Long. 2 1/3 mill. 


San-Diego, dans les fucus en putréfsction. 


3° S. VESTITUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 16 (1851). 


Arrondi, noir, opaque, densément ponctué; stries des 
élytres égales, raccourcies au-delà du milieu ; sabhumérale 


748 DE MARSEUL. — Histérides. 


indistincte. Prosternum en carène comprimée, à stries di- 
vergentes. Jambes antérieures très crénelées. — Longueur 
2 1/3 mill. 


Californie (San-Jose), un seul exemplaire. 


30 S. PLENUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 18 (1851). 


Large, bronzé, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés, 
lisse sur le disque ; stries des élytres égales raccourcies au 
milieu, subhumérales plus longues; surface aciculée avec 
un grand espace juxta-scutellaire lisse, les épaules peu 
ponctuées. Prosternum en carène comprimée, à stries di- 
vergentes ; jambes antérieures crénelées. — Très semblable 
au S. fimbriatus, il ne s’en distingue que par les points des 
élytres plus serrés, aciculés, son prosternum plus ponctué 
et par les côtés du pronotum garnis de cils plus courts et 
moins serrés. — Long. 3 mill. 


Californie (Colorado). 


3° S. viriosus J-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 29 (1851). 


Large , bronzé, luisant; côtés du pronotum ponctués. 
Elytres aciculées, avec un grand espace juxta-scutellaire et 
le bord apical lisses et polis; bords latéraux faiblement 
ponctués ; stries égales ; quatrième dorsale nulle. Proster- 
num comprimé en carène ; stries divergentes. Jambes an- 
térieures crénelées. — Long. 3 mill. 


Californie ( Colorado ), moins commun. 


30 S. COERULESCENS J.-L. LeC. Col. Calif. v, 40, 45,21(1851). 


Large, bleuâtre, densément ponctué, un peu plus fine- 


XXXIII. Saprinus. 749 


ment à la base des élytres et du pronotum ; stries externes 
des élytres plus longues. Prosternum en carène comprimée ; 
stries divergentes. Jambes antérieures crénelées. Massue 
des antennes très grande. — Long 3 1/2 mill. 


Californie ( San-Diego ), un seul individu dans une cha- 
rogne. 


60 158’ S. LUCIDULUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4°, 45, 
22 (1851). 


Oblong, noir de poix, luisant ; front bordé par devant. 
Pronotum ponctué, moins densément au milieu. Elytres à 
stries égales , allongées ; subhumérale plus longue, espace 
ponctué postérieur s'étendant presque jusqu’à la marge ; 
stries du prosternum presque accolées ; jambes antérieures 
garnies de cinq dents. — Voisin du S. patruelis, dont il 
diffère par son pronotum ponctué. — Long. 3 mill. 

Californie (San-Francisco ), un seul exemplaire. 


30 125’ S. SABULETI. 


Nigro-subæneus, nitidus; front: marginata, dense subtilis- 
sime punctata, prothoracis limbo elytrisque postice punctatis, 
his stria suturali inteyra, obliquis infra medium abbreviatis, 
tibiis anticis 5-dentatis. | 

Saprinus sabuleti Rosenh. Beit. Ins. Eur., 1° (1847). 


Assez convexe, luisant, noir métallique ; très semblable 
au S. conjungens Payk. pour la forme et pour la taille, il se 
distingue facilement par une ponctuation extrêmement fine 
et serrée sur le front, lequel ne montre pas d’enfoncement 
léger au bord antérieur, en outre tout le bord antérieur du 
prothorax et presque la moitié postérieure des élytres sont 
ponctués. Tête très finement et densément ponctuée, fine- 


750 DE MARSEUL. — Histérides. 


ment rebordée. Antennes d’un brun-rouge ; massue noi- 
râtre. Pronotum rétréci par devant, assez arrondi sur les 
côtés, avant le milieu, finement ponctué près des côtés, 
dans le sens de la longueur, étroitement et fortement à la 
base, largement au bord antérieur, de sorte que la moitié 
postérieure seulement paraît lisse. Ecusson très petit, trian- 
gulaire. Elytres presque entièrement ponctuées sur leur 
moitié postérieure; les points s’avancent jusqu'à la troisième 
strie oblique; stries toutes profondément et fortement 
ponctuées ; la suturale est entière ; les trois premières stries 
obliques laissent libre le dernier tiers des élytres ( elles sont 
aussi beaucoup plus courtes quedans le S. conjungens) ; qua- 
trième encore plus courte que celles-ci; la deuxième qui 
manque , ainsi que la subhumérale, sont indiquées par des 
points. Propygidium et pygidium densément et finement 
ponctués ; cuisses noires ; tarses et jambes rouge-brun; 
celles-ci 5-dentées. 

Varie quelquefois pour la couleur, souvent aussi les dents 
des jambes sont plus fortes et plus pointues. 

Allemagne , Erlangen. 


5o S, PULLUS. ; 


Breviter ovalis, piceus ; fronte marginata rugulosa; pronoti 
lateribus rugoso-punctaltis ; elytris apice punctatiss his stria su- 
turali antice, obliquis infra medium abbreviatis, tibiis h-denta- 
tis. Long. 2 1/3 mill. ; larg. 2 mill. 

Saprinus pullus Rosenh. Beit. Zur Ins. Faun. Eur. 2° (18/47). 


En ovale un peu raccourci, médiocrement convexe, peu 
brillant, d’un brun de poix ; bouche, antennes, pointe des 
élytres et tarses rouge-brun. Il se rapporte au groupe des _ 
Saprinus à front rebordé et ridé ; il ressemble aux plus 


XXXHII. Saprinus. 751 


petits individus du S. metallicus, mais ils’en distingue par la 
couleur, plus particulièrement par la strie suturale inter- 
rompue et par les quatre dents des tibias antérieurs. Tête 
légèrement ridée ; front bordé. Antennes rouge-brun. Pro- 
thorax rétréci par devant, arrondi sur les côtés, peu avant 
le milieu, fortement aux angles antérieurs, densément 
rugueux le long des côtés, très finement au bord antérieur; 
dos lisse dans une plus grande étendue ; à la base il y a une 
ligne de points distincte, simple, qui au-dessus de l’écusson 
paraît un peu enfoncée et plus dense. Ecusson petit, trian- 
gulaire, brun. Elytres dans leur tiers postérieur finement et 
densément ponctuées, à la suture jusqu’au milieu et par 
en dehors, jusqu’à la deuxième strie oblique. Stries toutes 
profondes, finement ponctuées ; suturale très fine, inter- 
rompue par devant, les trois premières stries obliques s’é- 
tendent un peu au-delà du milieu, la quatrième jusqu’au 
devant du bord apical, et la subhumérale paraît être une 
suite de l’humérale. Les deux derniers segments postérieurs 
de l'abdomen sont densément et très finement ponctués. 
Pattes rouge-brun; jambes antérieures 4-dentées, l’avant 
dernière dent la plus grande. 


Allemagne, Erlangen. 


50 S. CURTUS. 


Breviter ovalis , niger, supra viridi-æneus nitidus ; fronte le- 
viter marginata,rugosa; pronoto toto elytrisque pone medium 
punctatis, his stria suturali antice, obliquis infra medium abbre- 
viatis, pedibus rufo-piceis, tibiis anticis acute serratis Long. 2 
mil. ; larg. 1 1/4 mill. 

Saprinus curtus Rosenh. Beitr Ins. Eur. 2° (1847). 


Petit, en ovale court, médiocrement convexe, noir 


752 DE MARSEUL. — Aistérides. 


brillant, d’un vert foncé métallique en dessus. Antennes, 
pointe des élytres et tarses ronge-brun; encore plus petit 
que les plus petits individus du S.metallicus, tort voisin du 
S.pullus, il se distingue aisément de l’un etde l’autre par son 
pronotum entièrement ponctué, densément ridé, son front 
légèrement rebordé et ses jambes antérieures très den- 
tées. 

Tête densément rugueuse, finement ponctuée. Front très 
légèrement rebordé. Antennes d’un brun-rouge. Pronotum 
un peu rétréci en devant, peu arrondi sur les côtés et for- 
tement aux angles antérieurs, finement et densément 
ponctué sur les côtés, un peu moins au milieu. Ecusson 
petit, triangulaire. Elytres finement et densément ponc- 
tuées jusqu’au milieu et en dehors jusqu’à la troisième 
strie oblique, toutes profondes, légèrement ponctuées; strie 
suturale extrêmement fine , et marquée seulement par des 
points, raccourcie par devant, les trois premières stries 
_obliques s'étendent à peine au-delà du milieu, quatrième 
presque jusqu’à l'extrémité ; la strie subhumérale paraît être 
un prolongement de l’humérale, et ne dépasse pas le mi- 
lieu. Propygidium et pygidium finement et densément 
ponctués. Pattes rouge-brun; jambes antérieures élargies 
en arc et avec 8-9 petites dents pointues. 


Hongrie. 


30 AT S. BIPARTITUS. 


Niger , nitidus , punctatissimus, humeris maculisque lævissi- 
mis, nitidissimis , altera suturali biloba, altera minuta inter 
strias 2 et à sita; pronoto punctulato , lateribus creberrime 
punctatis; elytrorum striis punctatis, abbreviatis, æquilongis, 5; 
tibiis anticis extrorsum dense denticulatis; antennarum arti- 


XXXIHIT. Saprinus. 733 


culo 1° clavaque nigro-piceis, capitis linea impressa integre. 
Long. 5 mill, ; larg. 4 mill. 
Saprinus bipartitus Motsch. in Bul. Mosc. 1849, p. 98. 


Un peu plus large queleS. nitidulus, se rapprochant du S. 
rugifer en grande partie par sa ponctuation, qui cependant 
n’est pas opaque; il s’en distingue par la tache luisante 
entre la deuxième et la troisième stries. Tête peu convexe 
et distinctement ponctuée, ligne frontale peu interrompue 
au milieu. Pronotum rétréci antérieurement ; bords latéraux 
arqués ; base très étroitement ponctuée; strie marginale 
non interrompue au milieu. Ecusson bien distinct, triangu- 
laire, lisse. Elytres plus larges que le pronotum, carrées, 
un peu dilatées avant le milieu, fortement ponctuées sur les 
bords, laissant libre une grande tache bilobée ou en cœur 
sur la suture et au-delà de l’écusson, et une autre petite de 
chaque côté, entre la deuxième et la troisième stries ; angle 
huméral également lisse; stries dorsales toutes de même 
longueur ; suturale se réunissant en arc avec la première. 
Abdomen et dessous du corps moins fortement ponctués 
que les élytres. Jambes antérieures élargies et denticulées. 
Antennes noirâtres avec les articles du milieu roussâtres. 


Carthagène. 


1013” S. CRENATIPES. 


Ovalis, niger nifidus ; pronoto lævi, lateribus et basi dense 
punctato ; elytris lævibus, apice dense punctatis , obscuris prope 
humeros striis 3 obliquis, irregularibus notatis, utroque macula 
magna sinuala rubra, stria suturali punctulata , ventre lævi ; 
mesosterno punctato. Long. 3 mill.; larg. 3 mill. 

Hister crenatipes Sol. in Gay, Hist Fis y pol. de Chile (1849), 
p. 978, 2. 

3e Série, TOME I. 48 


754 DE MARSEUL. — Histérides. 


Corps court, comparativement au S. bisignatus, auquei 
il ressemble, plus ovale, d’un noir très brillant, légèrement 
métallique au bout, mais d'un noir pur à la base. Tête 
obscure et ponctuée. Dos du pronotum lisse, avec les bords 
latéraux couverts d’une ponctuation très serrée, formant 
une bande, et la base ponctuée de même, mais très étroi- 
tement. Elytres lisses, présentant vers les angles huméraux 
trois stries courtes, obliques, irrégulières, entremélées de 
diverses rides et de quelques points à la base. Sur chaque 
élytre, on voit une strie suturale finement ponctuée, attei- 
gnant la base sans arc antérieur et s’oblitérant dans la 
ponctuation de l’extrémité ; on voit aussi une grande tache 
rouge anguleuse qui touche au bord latéral, ses extrémités 
sont marquées par une bande de points serrés qui les 
rendent obscures en cet endroit; ces points s’avancent 
beaucoup plus vers la tache que vers la suture. Ventre lisse, 
avec le mésosternum très ponctué. | 


Chili, r. Copiapo. 


30 86” S. SPINOLÆ. 


Vix ovatus, subparallelus, niger nitidus ; pronoto lævi; elytris 
lævibus , postice laxe punctulatis, prope humeros striis à obli- 
quis inæqualibus notatis, stria interna longiore, stria suturali 
profunda, basi obliterata, intus incurvata et utrinque prope 
suturam fossula oblonga, postice notatis ; ventre lævi; meso- 
sterno laxe punctulato et puncto magno mediano notato ; me- 
tasterno in medio profunde sulcato, sulco antice et postice obli- 
terato. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/3 mill. 


Hister Spinolæ Sol. in Gay, Hist. fisica y polit. de Chile, p. 379, 
3 (1849). 

Corps à peine ovale, subparallèle, d'un noir très brillant. 
Tête luisante et finement ponctuée. Dos du pronotum en- 


XXXIIT. Saprinus. 735 


tièrement lisse. Elytres unies, mais finement et vaguement 
ponctuées à leur extrémité et marquées vers les angles 
huméraux de stries obliques et inégales ; les deux externes 
plus courtes et l’interne atteignant le milieu de l'élytre ; 
strie suturale profonde, mais oblitérée au bout et à la base, 
où elle se coude un peu en dedans, parallèlement à la base ; 
ventre lisse. Mésosternum finement et lâchement ponctué, 
mais marqué au milieu d’un gros point enfoncé. Métaster- 
num présentant au milieu un sillon profond qui n’atteint ni 
le bord antérieur, ni le postérieur. En outre, on remarque 
divers points enfoncés à la base et sur le bord antérieur du 
premier segment de l'abdomen. Jambes antérieures très 
larges. 
Chili. 


20 42° S. PUNCTICOLLIS Kuüst. Kæf. Eur., 17, 30 (1849). 


Obscure ænco-viridis , nitidus ; fronte immarginata, irregu- 
lariter rugulosa ; pronoto confertim punctato ; elytris postice 
punctatis, antice medio, lævibus, stria suturali antice abbre- 
viata, laterali integra; antennis pedibusque fusco-rufis, tibits 
anticis muitidentatis. Long. 2 175 ; larg. 1 mill. 


Espèce très distincte par la conformation du front et des 
jambes antérieures, ainsi que par son pronotum également 
ponctué. Corps légèrement convexe, luisant, d'un vert 
bronzé foncé. Antennes testacées ; massue un peau plus 
claire, grise. Tête large, plane, rebordée des deux côtés, 
formant un angle distinct à l'insertion des antennes, fine- 
ment et confusément ridée. Bouche ferrugineuse. Pronotum 
une fois et demie aussi large que long, légèrement échancré 
en devant, avec les angles arrondis, arrondi légèrement et 
rétréci par devant sur les côtés, se dirigeant obliquement 


756 DE MaRsEuL. — Aistérides. 


en dehors postérieurement, de sorte que la base est plus 
large, très légèrement arquée, non échancrée, et formant 
dans le milieu un angle très obtus; la surface est légère- 
ment convexe, densément et finement ponctuée en entier, 
mais près des bords latéraux, il n’y a que de très petits 
points épars. Ecusson à peine visible, triangulaire. Elytres 
très légèrement arrondies sur les côtés, coupées droit au 
bout , finement et densément ponctuées jusqu’au-dessus 
du milieu, assez luisant; épaule, bords latéral et apical 
polis ; la partie antérieure des élytres polie a seulement 
moins d'éclat ; la strie suturale, ponctuée comme toutes les 
autres, est un peu raccourcie en devant; les stries dorsales 
2-4 dépassent le milieu; la première atteint presque l’extré- 
mité ; la subhumérale est entière ainsi que la marginale. 
Dessous noirâtre, finement ponctué. Pattes rouge-brun ; 
jambes antérieures garnies de 9-10 denticules fins et 
aigus. 
Sardaigne (Cagliari); Espagne (Carthagène). 


3073 S. NATALENSIS Fahr. in Bohem. Ins. Cafr. 1, 543, 
592 (1851). | 


Brevissime subovalis, obscure æneus, capite nigro; pronoto 
elytrisque cupreo tinctis, illo antice lateribusque punctato, 
intra apicem utrinque foveola impressa , his punctatissimis ; 
area commun: baseos lævi, dorso striis 5 obliquis postice abbr'e- 
viatis, ha antice cum stria suturali connexa, interstilis exterio- 
ribus antice strigosis; clava antennarum pedibusque ferrugineis, 
tibiis anticis multidentatis. Long. 2 1/2 mil. ; larg. 2 4/8 mill. 


Très ressemblant au S. cupreus, il paraît cependant dis- 
tinct. Tête rétrécie en devant, noire, luisante, densément 
ponctuée. Antennes courtes, ferrugineuses, noir de poix à 


XXXIIL Saprinus. 757 


la base. Pronotum deux fois plus large que long à la base, 
rétréci peu à peu en devant, légèrement bisinué à la base, 
échancré en devant, avec les angles arrondis, médiocrement 
convexe en dessus, bifovéolé, bronzé-cuivreux, luisant, 
ponctué densément dans son pourtour, à peine sur le dis- 
que. Ecusson très petit, triangulaire, de même couleur. 
Elytres étroitement appliquées au pronotum, curvilinéaire- 
ment dilatées, tronquées au bout, avec l'angle externe 
arrondi, deux fois plus longues que le pronotum, peu 
convexes en dessus, bronzé-cuivreux, luisant ; stries dor- 
sales 1-4 obliques dépassant le milieu, quatrième réunie 
avec la suturale par un arc basal, de plus une striole dis- 
coïdale de chaque côté, qui n’atteint ni la base, ni le bout, 
et sur les côtés une petite strie entière ; surface dorsale très 
densément ponctuée, laissant un espace commun, lisse à la 
base, qui occupe la moitié de la longueur de l’élytre et de 
la suturale à la quatrième dorsale. Pygidium obtus, noir- 
bronzé, très densément ponctué. Dessous d’un bronzé 
obscur, luisant, ponctué un peu plus densément sur les 
côtés. Pattes comprimées, ferrugineuses ; jambes antérieures 
multidentées. 
Natal. 


3° 73° S. BREVIUSCULUS Jahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 544, 
594 (1851). 


Subrotundatus, niger, nitidissimus; antennarum apice pedi- 
busque ferrugineis; pronoto æquali, parce punctato; elytris 
striis 7, vix punctatis; suturali cum à? connexa, 22 et 72 antice 
abbreviatis, interstitiis lævibus ; tibiis omnibus spinulosis. — 
Hab, in tractibus fluvii Limpoponis. Long. 21/2 mill. ; larg.2 1/4 m. 


Tête inclinée, rétrécie antérieurement, noire, luisante, à 
peine ponctuée; strie semi-circulaire distincte. Antennes 


758 DE MARSEUL. — Histérides. 


courtes, ferrugineuses; scape obscur. Pronotum transversal, 
à peine long de la moitié de la largeur de la base, très 
rétréci en devant et échancré, avec les angles abaissés, 
avancé au milieu de la base, presque tronqué obliquement 
de chaque côté ; égal et médiocrement convexe en dessus, 
noir, luisant, un peu métallique, ponctué peu densément 
en devant et sur les côtés, la partie postérieure du disque 
à peu près lisse, excepté la bordure de points. Ecusson 
triangulaire, de la couleur du fond. Elytres curvilinéaire- 
ment dilatées, et fortement appliquées contre le pronotum, 
chacune obtusément arrondie au bout, deux fois plus 
longues que le pronotum, légèrement convexes en dessus, 
noires, très luisantes, rouges au bord apical, avec sept stries; 
suturale réunie à la troisième dorsale par un arc basal: 
deuxiène très raccourcie antérieurement, septième s’éten- 
dant du bout jusqu’au milieu à peine, toutes les autres 
entières, lisses ainsi que les interstries. Pygidium très 
convexe, infléchi au bout, noir, luisant, peu densément 
ponctué. Dessous convexe, noir, luisant, lisse au milieu, 
ponctué sur les côtés. Pattes comprimées, couleur de poix : 
tarses ferrugineux ; jambes armées de 8-10 spinules. 
Cafrerie. 


UN MOT 


SUR LES ORGANES SEXUELS DES ORTHOPTÈRES EMPLOYÉS 
COMME CARACTÈRES POUR DISTINGUER L'ÉTAT PARFAIT 


OU NON PARFAIT DE CES INSECTES. 


Par M. H. LUCAS. 


(Séance du 14 Février 1855.) 


Je ne conteste pas, mais seulement après le dernier chan- 
gement de peau (1), l'accouplement des Orthoptères qui 
pendant toute la durée de leur vie sont normalement ap- 
tères, comme les Sphœrium, les Heirodes, les Bradyporus et 
les Saga, ou chez lesquels les organes du vol sont rudimen- 
taires comme chez les Acinippe, les Pamphagus et les 
Ephippigera, mais ce que je conteste, c’est l’accouplement à 
l’état de larve ou de nymphe d’Orthoptères qui à leur troi- 
sième état ou parfait sont pourvus des organes du vol. 

En étudiant quelques Orthoptères à l’état de larve, de 
nymphe et d’insecte parfait, je me suis demandé si dans les 
organes sexuels je ne trouverais pas des caractères qui pus- 
sent démontrer l’état parfait ou non parfait de ces insectes, 
car on désigne généralement sous le nom de parfait, dans 


(1) Voyez Bulletin de la Société entom., p. xr et xv (1855). 


760 EAU UCAS 


le grand embranchement des annelés, tout animal qui, par- 
venu à ce dernier état, est apte à reproduire son espèce. Les 
Orthoptères sont des Insectes dont le pénis n’est pas sus- 
ceptible d’une érection complète par le coït. La nature, 
toujours prévoyante , a remédié à ce cas d’impuissance en 
escortant la verge de pièces dures, cornées, mobiles . et le 
plus souvent préhensives; ces pièces ont été désignées par 
M. L. Dufour sous le nom d’armure de la verge; elles sont 
destinées à accrocher, à fixer les parties sexuelles de la fe- 
melle, et à faciliter ainsi l’introduction du pénis dans le 
vagin. | 
Si on étudie ces insectes avant qu'ils soient parvenus à 
l'état parfait, c’est-à-dire encore dépourvus d'élytres et d'ailes 
ou ayant ces organes sous la forme de moignon ou atrophiés, 
on voit que les pièces qui composent l’armure de la verge, 
ainsi que celles présentées par l'organe femelle, ne sont 
encore que rudimentaires. | 
M. L. Brisout de Barneville assure cependant avoir vu ac- 
couplés (1) des Orthoptères n’ayant pas d’ailes ou n'offrant 
que des moignons d’élytres et d’ailes, et qui, à leur état 
normal ou parfait, doivent être pourvus des organes du vol. 
J'avoue que je ne m'explique pas ce mode de copulation , 
car comment supposer un accouplement réel puisqué le 
pénis n’est pas érectile, qu’il ne peut pénétrer dans l'organe 
femelle qu'au moyen des pièces qui l’accompagnent, et que 
celles-ci n’ont acquis tout leur développement que quand 
l’insecte lui-même a subi son dernier changement de peau. 
Ce mode d’accouplement est contraire non seulement à tout 
ce qui a été étabii sur le développement des organes sexuels 


(1) Revue et Magasin de Zoologie, p. 442 (1855). 


Organes sexuels des Orthoptères. 761 


dans les Orthoptères, mais aussi aux lois de l'anatomie et 
de la physiologie. 

Que M. L. Brisout de Barneville ait remarqué des larves et 
des nymphes se livrer à des embrassements mutuels favori- 
sés par l’organisation privilégiée de la pulpe digitale des 
tarses, et se caresser au moyen de leurs palpes, dont la 
texture délicate se prête merveilleusement à la sensualité du 
toucher; que cet orthoptérologiste ait été témoin de ces 
préludes , je ne les lui conteste pas; mais qu’il ait observé 
chez des Orthoptères ordinairement ailés l'introduction du 
pénis dans l'organe femelle lorsqu'ils n'étaient encore qu’à 
l’état de larve ou de nymphe, voilà ce que je lui conteste 
et que lui contestera tout entomologiste auquel l'anatomie 
et la physiologie ne seront pas étrangères. 

Je n’ai pas étudié les organes internes des mâles et des 
femelles, je ne puis donc affirmer si les testicules chez les 
uns et si les ovaires dans les autres sont développés; mais 
d’après ce que je viens d’exposer au sujet des pièces qui 
composent l’armure de la verge, il est plus que probable 
que ces organes ne sont encore qu'à l’état d’atrophie et 
qu’ils n’attendent plus qu’un dernier changement de peau 
pour se perfectionner et pour remplir ensuite les fonctions 
auxquelles la nature les a destinés. 

Les caractères que je viens de présenter sur le déve- 
loppement des pièces indispensables aux organes sexuels 
chez les Orthoptères qui ont normalement des ailes peuvent 
s’appliquer naturellement aux Eremiaphila (1). En effet, si 


(1) Consultez à ce sujet mon travail ayant pour ti're : Note sur une 
nouvelle espèce de Mantide (Eremiaphila denticollis) qui habite le 
sud des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, précédée de 
quelques remarques sur le nombre des espèces qui composent ac- 


762 BR. Lucas. 


on étudie ces insectes à l’état de larve ou de nymphe, on 
voit que les pièces qui escortent le pénis ainsi que celles 
présentées par l'organe femelle sont à l’état rudimentaire, 
tandis que si on les observe chez ces mêmes Orthoptères, 
mais à l’état parfait, c’est à dire ayant des élytres et des 
ailes, on remarquera qu’elles sont parfaitement dévelop- 
pées et par conséquent aptes à concourir à la fonction si 
importante de la reproduction. 

Enfin, je ne terminerai pas cette note sans signaler le 
désavantage qu'il y a de créer des espèces sur des Orthop- 
tères à l’état de larve ou de nymphe. En effet, si on cherche 
à apprécier la valeur des caractères employés pour différen- 
cier ces futures espèces, on remarquera qu'ils ne peuvent 
s'appliquer à ces mêmes espèces arrivées à l’état parfait, 
puisque, sous le rapport de la forme et du développement 
des organes, il y à une différence très grande entre ce 
dernier état et ceux de larve et de nymphe. Je comprends 
parfaitement l’embarras de M. Burmeister, qui, dans son 
Handbuch der Entomologie, tom. 2, p. 525 (1839), s'est vu 
obligé , à cause des différences présentées par les états de 
larve, de nymphe et d’insecte parfait, à ne pouvoir adopter 
les noms spécifiques de M. Lefebvre. Cet entomoilogiste a 
publié dans nos Annales, sous le nom d’Heteronylarsus, un 
genre nouveau d’Orthoptère , et il appelle ægyptiacus 
l'unique espèce qui le représente, cette nouvelle coupe 
générique à été établie sur une larve. M. Burmeister ayant 
pu étudier ce nouveau genre sous les états de larve, de 
nymphe et d’insecte parfait, a vu que l’insecte qui repré- 


tuellement le genre Eremiaphila de M. Al. Lefebvre, Revue et Ma- 
gasin de Zoologie, p. 96 (1855) ; voyez aussi Revue et Magasin de 
Zoologie, p. 395 (1855) et p. 42 (1856). 


Organes sexuels des Orthoptères. 763 


sentait cette coupe générique était une larve d’EÉremiaphila 
qui à cet état n’offrait que quatre articles aux tarses anté- 
rieurs et trois seulement aux tarses intermédiaires et pos- 
térieurs, mais qui présentait cinq articles à tous les tarses à 
l'état parfait. M. Burmeister n’a donc pu rapporter la des- 
cription de M. Lefebvre faite sur une larve à un insecte par- 
fait, puisque ce dernier état ne ressemble nullement à ceux 
de larve et de nymphe. L’auteur du Handbuch der Entomo- 
logie a donc été obligé de violer les lois de la nomenclature, 
de mettre en synonymie le nom de M. Lefebvre et de dési- 
gner cette espèce sous celui de Lefebvrei. M. Burmeister a 
suivi la même manière de voir pour l’Eremiaphila Typhon 
de M. Lefebvre, qu'il désigne sous le nom d’'E. Ehrenbergu, 
et il est probable que le même sort est réservé à toutes les 
espèces du genre Eremiaphila de M. Lefebvre qui auront 
été établies sur des larves et sur des nymphes, lorsque l’on 
connaîtra l’état parfait de ces premiers états. 


e 


sis ‘ 


ao" te 


Mecs 3 


REVUE 


ICONOGRAPHIQUE 


DES TETTIGONIDES : 
(Suite et fin) (1). 
Par M. le Docteur V. SIGNORET. 


(Séance du 26 Mai 1853.) 


5e GROUPE. — 2€ SÉRIE. 


Cette série se trouve établie sur les espèces dont le pro- 
thorax est plus ou moins hexagonal comme dans la série pré- 
cédente, mais sans protubérance céphalique caduque. 

De plus, les espèces formant cette coupe sont remar- 
quables par les antennes qui sont épaisses et à articulations 
bien visibles, c’est sur l’une d'elles que Latreille avait établi 
son genre Ciccus. 


327. T. MARMORATA. (PI. 23, fig. 1.). Fab. Syst. Ryng. 
61-1. — Cristata id. 62-4. — Cucullata Laporte Soc. 
Ent. 1. 223, pl. 6, fig. 3. — Walker List. of Hom. 782. 
1. — Cristata Amyot et Serv. 571.1.— Walk. List. of. 
Hom. 752. 2. 


Nigra, opaca, undique fortiter punctata ; capite brevi sub- 
truncato, flavo maculato , subtus nitido, strigoso, impresso ; 


{{) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II 
(1854), p. >, 841 et 483; et tome III (1855), p. 49, 227 et 507, 


766  V. SIGRORET. — Tettigonia marmorata. 


prothorace medio compresso, cristato, flavo maculato, antice 
transversim sulcato ; scutello flavo trimaculato ; elytris maculis 
numerosis flavis, ad basin majoribus, apicem versus irrequla- 
ribus ; subtus brunneo flavida, abdomine nigricante ; pedibus 
brunneis. 

Var. B. Tota fusca, scutello flavo trimaculato, elytrorum 
maculis subobsoletis. 

Var. C. Tota fusca, rubiginosa, immaculata. 

Long. 0,018. — Brésil. 

Noire, opaque, fortement ponctuée. Tête courte, légère- 
ment tronquée, sillonnée en dessus au milieu; front pré- 
sentant un large sillon médian et des stries fortes de 
chaque côté. Prothorax fortement incliné d’arrière en avant 
et offrant une forte crête médiane. Elytres opaques, avec 
une forte ponctuation qui rend les nervures presque invi- 
sibles. Abdomen et pattes d’un brun plus ou moins foncé. 

Var. À. Marmorata Fab. qui serait le type. Elle présente 
un grand nombre de taches jaunes, dont trois sur la tête, 
une sur le vertex, près du bord postérieur et deux sur les 
joues. Sur le prothorax il y en a au moins treize assez 
grandes. Les trois angles de l’écusson jaunes. Quant aux 
élytres, elles en ont un très grand nombre, mais ee con 
dans les cellules et non sur les nervures. 


Var. B. Toute brune, avec l’écusson trimaculé de jaune 
et des macules obsolètes sur les élytres. 

Var. C. Cristata. Fab. Cette variété est remarquable par 
l'absence des taches, elle est d’une couleur brune plus ou 
moins foncée, cependant avec beaucoup d'attention on 
retrouve des nuances plus claires correspondant aux ma- 
cules ordinaires, surtout sur l'écusson. 


Tetligonia adspersa.. 767 


Obs. Ne serait-ce pas une différence sexuelle ? car j'ai fait 
la remarque que toutes mes variétés À sont %, tandis que 
mes var. (, sont des &. 


328. T. ADSPERSA. ( PI. 23, fig. 2.) Fab. Syst. Ryng. 61-2. 
Burm. nu. 1. 119. 6. Blanch. Hist. Nat, x. 192. 18, 
pl. 1v, fig. 6. Amyot et Serv. Suites à Buffon 512. Walk. 
List. of Hom. 799. 1. — Obliquus Walk. id. 800. 6 


Rufu ; capite breviter conico, basi medio sulcato; prothorace 
convexo, fortiter punciato, antice transversim sulcato, maculis 
pluribus et margine postico flavis ; elytris maculis plurimis 
flavis, ad basin parum irregularibus, post medium in fasciam 
obliquam dispositis ; subtus rufa; capile vitia media nigra ; 
abdomine obscuro ; pedibus rufis, tibiis anticis dilatatis. 

Var. B. Nigro-fusca ; prothoracis margine postico et elytro- 
rum fascia postica plus minusve flavidis. 

Long. 0,018. — Brésil. 


D'un brun-rouge, ponctuée. Tête légèrement conique et 
sillonnée. Front, joues et rostres noirâtres, le premier 
aplati au milieu et strié de chaque côté. Prothorax très 
rugueux, offrant sur son disque cinq macules principales, le 
bord antérieur et le postérieur jaunes. Ecusson unicolore. 
Elytres avec un grand nombre de macules jaunes plus ou 
moins régulièrement disposées et dont un cerlain nombre 
forme postérieurement une fascie oblique, laquelle persiste 
dans la variété, et devient même quelquefois à peine visi- 
ble. Abdomen noirâtre. Pattes jaunâtres, avec le sommet 
des fémurs, des tibias et des tarses noir ; les tibias anté- 
rieurs dilatés. 

Var. B. Obliqua Walk. D'un brun presque noir, n’offrant 
que le bord postérieur du prothorax et la fascie postérieure 
des élytres d’un jaune plus ou moins obscur. 


768  V. SinoRET. — Z'ettigonia Caternaulti. 


5e GROUPE. — 3€ SÉRIE. 


Cette série a été formée pour une espèce qui ne peut 
rentrer dans aucune des coupes précédentes et pour laquelle 
M. le marquis de Spinola a créé dans sa Tavola sinottica le 
genre Wolffella. 

Elle est remarquable par l’aplatissement de son prolon- 
gement céphalique et sa forme. 


329. T. CATERNAULTII. (PI. 23, fig. 3.) 


Wolfella Caïernaultii Spinola , Tav. sinoilica, p. 122. 
1850. 

Toia nigro-brunnea, opaca ; scutelli apice flavicante; capite 
magno, creberrime puncialo, antice compresso, laminato,supra 
recurvo, intus basi dentato, apice acuminaio ; prothorace 
punctulato, antice angustato, basi latiore; elytris abdomine 
brevioribus , nervis pallidioribus, limbo postero interno siri- 
gato ; abdomine supra medio flavido ; pedibus fuscis ; tarsis 
nigris. 

Long. ab origine protuberantiæ ad apicem abdominis 
0,014. — Guinée. Coll. Spinola. 


Entièrement d’un brun-noirâtre, avec le sommet de 
l’'écusson jaunâtre. Tête triangulaire, aplatie en dessus, 
convexe en dessous, sommet protubérant, en lame aplatie 
ascendante et récurrente; bord externe uni, l’interne plus 
ou moins dentelé ; sommet acuminé. Prothorax plus large 
en arrière, et très ponctué ainsi que la tête. Elytres n’attei- 
gnant pas l'extrémité de l'abdomen, avec un limbe très 
étroit et strié; nervures plus pâles. Ailes inférieures rudi- 
mentaires, impropres au vol. Abdomen débordant et dépas- 
sant les élytres, brun en dessous et jaunâtre en dessus, sur 
je disque. Pattes brunâtres, avec les tarses noirs. 


Tetligonia tarsalis. 769 


ici s'arrête la série de Tettigonides, mais depuis le com- 
mencement de la publication de cet Essai iconographique 
un grand nombre d’espèces sont venues à ma connaissance, 
et je pense ne pas pouvoir finir mieux qu'en donnant un 
supplément, dontle premier chiffre continuera le nombre des 
espèces, et le second la place que l’espèce devra occuper 
dans la collection; ainsi, le premier no 330 suit le chiffre 
précédent, et (36-37) indiquera que l'espèce devra se placer 
entre la 36° et la 37e. 


SUPPLÉMENT, 


330. (36-37). T. TARSALIS. ( PI. 23, fig. 4.) 


Nigra, nitida ; elytris carmaneis, nigro-plagiatis et termi- 
natis ; abdomine nigro, flavo variegato ; pedibus rubris, tibis 
posticis obscuris. 


Long. 0,009. — San-Joao, Brésil. Musée royal de Berlin. 


Ressemble beaucoup à la T. monstruosa, dont elle diffère 
par la taille plus petite, la tête plus allongée et la tache dis- 
coidale noire plus étendue. Cependant dans une variété du 
Musée de Berlin, cette macule est très petite et celle près du 
sommet a entièrement disparu. 

Abdomen noir, maculé de jaune ; l’appendice encore très 
grand dans cette espèce diffère essentiellement de celui de 
la T. monstruosa, et consiste en une languette assez longue, 
dont le bord apical présente une échancrure (pl. 23, fig. 4). 
Pattes rouges, les crochets des tarses etles tibias postérieurs 
noirs. 

3e Série, TOME Ni. 49 


770 V. SIGNORET. — Ÿ. bilimitala et inspergata. 


331. (49-50.) T. BILIMITATA. (PI. 23, fig. 5.) 


Flava ; capite supra nigro variegato ; facie nigro bilineata ; 
prothorace basi anticeque latè brunneo nigro ; scutello brunneo 
nigro, flavo trimaculato; elytris brunneis, flavo dense gutiatis, 
macula post medium alteraque ante apicem flavis; abdomine 
supra sanguineo, ®. 

Long. 0,011. — Coll. Mus. roy. Berlin. 


Jaune. Tète jaune variée de noir; front avec deux bandes 
longitudinales noires, se continuant sur le vertex où elles se 
réunissent. Prothorax noir, avec une fascie transverse 
jaune. Ecusson avec trois macules jaunes. Elyires brunes; 
densément ponctuées de jaune, un peu après le milieu on 
remarque une fascie transverse jaune, et plus loin, près du 
sommet, une macule, le pourtour de cette fascie et de cette 
macule ne présentant point la ponctuation jaune. Abdomen 
rouge en dessus, jaune en dessous, avec le sommet de fl’ + 
pendice noirâtre. Pattes jaunes ?. 


332. (50-51). T. INSPERGATA. 


Flava ; capite rotundaio, basi nigro ; prothorace vitta me- 
dia transversa nigra; elytris pallide brunneis, punctis nume- 
rosis flavis adspersis, apice flavo hyalinis ; abdomine pedi- 
busque flavis %. 

Long. 0,011. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. 


Ressemble beaucoup à la T. gratiosa Blanch., dont elle 
diffère par l'absence de la macule apicale des élytres, et par 
les linéoles noirâtres de la tête et du prothorax, qui dans 
cette espèce sont remplacées par une fascie basilaire, et sur 
le prothorax par une fascie transverse, comme dans la 
T. oculata Mihi. Elle ressemble donc aussi à cette der- 


T. bilunata et Aubei. 771 


nière, mais outre qu’elle en diffère par l'absence de la ma- 
cule du sommet des élytres, elle s’en éloigne encore par 
l'aspect lisse et brillant de l’insecte, tandis que Ia T. oculata 
est finement ponctuée et presque rugueuse. Sommet de 
l'appendice ® biconcave avec trois épines. 


333. (51-52.) T. BILUNATA. (PI. 23, fig. 6.) 


Squalidè griscscens ; capite rotundato, nigro antice lineo- 
lato, vitta basi nigra, vertice fluvo ; prothorace rubro, nigro 
trimaculato ; scutello basi nigro ; elytris fuscis, dimidia parte 
guttis numerosis flavis adspersis, post medium macula magna 
rotundata albida ; abdomine supra aurantiaco , subius flaves- 
cenie , segmentis aurantiaco marginalis , apice fusco ; pedibus 
squalidis , tibiis apice brunneis &. 

Long. 0,011. — Brésil. Mus. Berlin. 


Jaune. Tête arrondie; front noir, avec quatre macules 
jaunes, trois basilaires petites, arrondies, et une apicale, 
ovale ; vertex jaune , base noire. Prothorax avec trois ma- 
cules noires, la médiane longitudinale ovalaire, les deux 
latérales transversalement ovalaires, avec une ligne se con- 
tinuant sur le bord. Ecusson présentant à la base une large 
tache demi-sphérique noire. Elytres d’un noir-brunûtre, 
avec la portion basilaire, finement et très ponctuée de 
jaune, et au milieu à peu près une grande tache arrondie 
d’un blanc d'ivoire , sommet de l’élytre brunâtre. Abdomen 
jaune avec le sommet brunâtre. Pattes jaunes, tous les tibias 
plus foncés «. 


334. (53-54.) T. AuBEr. (PI. 23; fig. 7.) 


Virescente flavida, subtus pallidior ; capite prothoruceque 


7792  V. SIGNORET. —— Z'etligonia nigroguttata. 


nigro-cinctis, lœvibus; scutello flavidiore, medio vitta trans- 
versa ‘fusca; elyiris brunneis , flavo maculatis ante!apicem | 
vilta flavidiore, apice squalide flavo; subtus, capite macula 
magna nigra, inter pedes anticos continuala. 


Long. 0,010; — Colombie. Coll. Signoret. 


D'un jaune-verdôtre. Tête obtusément arrondie, avec le 
chaperon, une partie du front et une bordure apicale noirs. 
Prothorax entièrement entouré d'une bordure noire. Ecus- 
son avec une ligne transverse brunâtre. Elyires brunes, 
maculées de jaune et une bande transversale avant le som- 
met, plus jaune ; sommet d’un jaune-brunûtre. Ailes enfu- 
mées au bord. Abdomen et pattes jaunes. 


Obs. Cette espèce, par la forme et la couleur de la tête 
et du prothorax, ressemble beaucoup à la segmentalis, mais 
par l’aspect des élytres elle se rapproche de la fastuosa 
Fab. 


335. (54-55.) T. NIGROGUTTATA. (PI. 23, fig. 8.) 


Pallide flava, punctis nigris ornata ; capite puncto apical: ; 
prothorace punctis 2 iransversis ; scutello 2; elytrisque ad 
humeros 2; abdomine fere sulphureo. 


Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. 


Entièrement jaune, et présentant sept points noirs, un 
apical au sommet de la tête, deux sur la partie antérieure 
du prothorax, deux sur l’écusson, et les deux derniers à 
l'articulation des élytres. 

Cette espèce ressemble beaucoup à la T. solituris Mihi, 
dont elle ne diffère que par la disposition des taches. 


T. lutea et flavopunctata. 773 
336. ( 54-55.) T. LUTEA. 


Pallidè lutea, punctis nigris ornata ; capîte flavo, puncto 
apicali et ocellis nigris; prothorace punctis duobus 1° untico, 
20 postico, fuscis ; sculello maculis duabus nigris ; elytris im- 
maculatis ; abdomine pedibusque flavis. 


Long. 0,007. — Guatemala. Mus. Paris. : 


Jaune, maculée de points noirs. Tête jaune, avec un 
point apical et les ocelles noirs. Prothorax biponctué de 
brun foncé, sur la ligne médiane. Ecusson avec deux ma- 
cules basilaires noires. Elytres jaunes, immaculées. Abdo- 
men et pattes jaunes. 


337. (59-60.) T. FLAVOPUNCTATA. Blanch. Fauna 
chilena 285. 5. Hist. fisic. y politica de Chile. Par 
CL. Gay (1849). 


Fusco testacea; capite prothoraceque ferrugineis, punctis 
maculisque numerosissimis minutis, flavescentibus ; scutello 
linea media, flavescenti; elytris fusco ferrugineis, obscure flavo 
vermiculatis. (Blanch. loc. cit.) 


Long. 0,006. — Chili. Coll. Mus. Paris. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la T. leucomelas de 
Walker, dont elle n’est peut-être qu’une des nombreuses 
variétés. 

Brune testacée. Tête arrondie, maculée et linéolée de 
jaune. Prothorax avec une grande quantité de petites ma- 
cules jaunes. Ecusson linéolé de jaune. Elytres brunes plus 
ou moins vermiculées de jaune. Abdomen et pattes jau- 
nâtres. 


774 NV. SIGNORET. — T°. nigrocincla et vittifacies. 


338. (60-61.) T. NIGROCINCTA. 


Squalide flavicans ; prothorace margine postico fusco, utrin- 
que pallidiore maculato ; elytris immaculatis, apice margi- 
neque externo anguste fuscis ; abdomine supra nigro, tibiis 
anterioribus tarsisque obscurioribus & . 


Long. 0,007. — Brésil. Mus. Berlin. 


D'un jaune sale. Tête avec une tache brunâtre. Prothorax 
avec le bord postérieur brun-noirâtre et présentant de 
chaque côté, sur le disque, deux macules jaunes plus pâles. 
Ecusson immaculé, Elytres d’un jaune un peu plus foncé, 
avec le bord apical et le côté externe noirs. Abdomen noir 
en dessus, jaune en dessous, ainsi que les pattes ; les tibias 
antérieurs et les tarses plus obscurs à. 

Cette espèce viendrait se placer entre la dorsalis et la 
flavomaculata, elle ressemble beaucoup à cette dernière, 
dont elle ne diffère que par la bordure brune postérieure 
du prothorax et par la couleur noire qui entoure les élytres. 
Mais ce qui distingue encore mieux ces espèces, c’est que la 
flavomaculata a la tête noire, brunâtre au sommet, avec une 
bande frontale jaune, tandis qu'ici il n’y a qu’une faible 
tache brunâtre au sommet de la tête, sur le vertex. 


339. (61-62.) T. viTTIFACIES. (PI. 23, fig. 9.) 


Nigra ; capüte fasciis tribus punctisque duobus flavis ; pro- 
thorace maculis duabus magnis lateribus flavis ; elytris carmi- 
neis, apice late suturaque anguste nigricantibus ; abdomine 
subius rubro lincio, pedibus flavidis , genubus obscurioribus. 


Long. 0,006. — Musée de Berlin. 


Noire. Têle avec une fascie médiane sur le front, les 


T. lepida et circumcincla. 739 


joues, et deux points sur le vertex d’un blanc-jaunâtre. 
Prothorax présentant de chaque côté deux grandes macules 
latérales jaunes. Ecusson noir immaculé. Elytres d’un rouge 
carmin, avec le sommet largement noir. Abdomen teinté de 
rouge en dessous. Pattes jaunes, avec des anneaux obscurs 
au sommet des cuisses et à la base des tibias. | 

Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. flavomacu- 
lata avec laquelle on peut la confondre à première vue, 
mais dont on la distingue facilement au moyen des carac- 
tères que nous venons d'exposer. 


340. (62-63.) T. LEPIDA (PI, 23, fig. 10.) 


Nigra; capite vertice flavo plagiato ; prothorace vitta lata 
transversa rufescente ; elytris nitidioribus rufescentibus, vittis 
fuscis , margine exlerno , lineolis , punctisque duobus pallide 
flavis; mesothorace pedibusque pallide flavis. 


Long. 0,008. — Pérou. Mus. Berlin. 


Noire. Tête présentant à la base une tache jaune entou- 
rant en quelque sorte les ocelles. Prothorax noir, avec une 
large bande médiane transverse roussâtre. Ecusson noir. 
Elytres très brillantes, rougeâtres, avec une linéole d’un 
jaune-pâle le long de la suture clavienne, une seconde le 
long du bord externe, une troisième beaucoup plus petite 
ne formant guère qu'une tache, et en dessous de celle-ci, 
vers le bord externe, un point très petit, sommet noirâtre. 
Pattes d’un jaune-pâle. 


341. (70-71.) T. CIRCUMCINCTA. (PI. 23, fig. 11.) 


Flava; capite nigro-circumcincto; prothorace antice postice- 
que nigro; scutello elytrisque carmineis, his apice obscuro, 


776 V. SIGNORET. — Tetligonia maculicollis. 


utrinque vittis duabus pallidis, prima basali obliqua , alteræ 

transversali, media, ante apicem macula transversa albida ; 

abdomine supra fusco, subtus rubro vittato; pedibus flavis. 
Long. 0,010. — Brésil. Coll. du Mus. de Berlin. 


Jaune. Tête un peu conique, avec son bord postérieur et 
les joues noires. Prothorax jaune avec les bords antérieur 
et postérieur noirs; celui-ci formant une large bande.Ecusson 
et élytres carmin, celles-ci avec deux bandes pâles, l’une à 
la base, oblique de dedans en dehors, la seconde, au milieu, 
transverse , avant le sommet, qui est noir, une autre 
petite bande d’un blanc transparent. Aïles d’un brun-noi- 
râtre. Abdomen rouge, le dos un peu brunâtre. Pattes 
jaunes. 


342. (71-72.). Ÿ. MACULICOLLIS. (PI. 23, fig. 12.) 


Pallide flava ; capite brevi, vertice brunneo transversim 
viltato ; prothorace macula magna triangulari fusca, ad basim 
dilatata ; scutello brunneo ; elytris pallide brunneis fasciis 
duabus transversis albo flavidis, prima basali altera post me= 
dium. 

Long. 0,008. — Colombie. Mus. Berlin. 


D'un jaune-pâle. Tête présentant d’un œil à l’autre une 
bande transverse brune sur le vertex. Prothorax avec une 
tache triangulaire brune à la base. Ecusson brun. Elytres 
d’un brun-pâle, avec deux bandes transverses d’un blanc- 
jaunâtre ; la première plus large et allant d’un bord externe 
à la suture, près de la base et l’autre aux deux tiers de 
l'élytre, plus étroite et n’atteignant pas tout à fait la sv - 
ture. Abdomen brunûtre. Pattes d'un jaune-pâle. 

Cette espèce se rapproche beaucoup de la No 
lata par la taille et la couleur. 


T. moesta et sanguineovitlata. 777 


342 bis. (719 bis.) T. MOEsTA Fab. (PI. 23, fig. 13.) 


Pallide flava ; fronte, apice capitis, thoracis margine antico 
scutelloque basi nigris; elytris flavis, his annulo 1rregqu- 
lari-subcærulescente, commun , intus extusque brunneo limi- 
iato, postice utrinque vitia obliqua brunnea latiore. 


Long. 0,10. — Brésil. Mus. roy. Berlin. 


Cette espèce, que je ne connaissais pas en nature, mais à 
laquelle j'avais assigné avec doute une place dans la mono- 
graphie, mérite que je revienne sur sa description un peu 
trop brève. 

D'un jaune-pâle, avec le front et le sommet de la tête 
noirs. Prothorax avec la partie antérieure noire et la base 
d'un jaune-päle. Ecusson jaune avec la base largement 
noire. Elytres jaunes avec un large anneau irrégulier com- 
mun aux deux élytres, d’un blanc-bleuâtre, bordé de brun 
en dedans et en dehors; de chaque côté, en dehors et près 
du sommet, une bande large bordée également de brun. 
Pattes jaunes. Rostre noir. 


343. (79-80.) T. SANGUINEOVITTATA. (PI. 23, fig. 14.) 


Pallide flava ; capite supra fusco bivittato ; prothorace pur- 
pureo quadrivittato, duabus mediis cum vittis capitis junctis ; 
elytris obscure purpureis, flavo pallide maculatis, apice fusco ; 
alis brunneis; abdomine supra anoque carmineis ; pedibus 
flavis. 


Long. 0,006. — Brésil. Mus. Berlin. 
Jaune-pâle. Têle avec deux bandes foncées parallèles. 


Prothorax avec quatre bandes pourpres ; les deux médianes 
continuant celles de ja tête et venant se perdre sur le disque 


778  V. SIGNORET. — 7. Chevrolatii et Lucasii. 


de l’écusson. Elytres d’un brun pourpre, avec une tache 
basilaire jaune et une plus grande vers la suture, le sommet 
brunâtre. Ailes brunes. Abdomen rouge en dessus et au 
sommet. Pattes d’un jaune-päle. 

Obs. Sur la figure, les deux bandes latérales du prothorax 
sont invisibles. 


344. (83-84.) T. CHEVROLATIT. (PI. 23, fig. 15.) 


Nigra nitida, coccineo variegata; capite supra quadristri- 
gaio ; prothorace brunneo quinquesignato; scutello bimaculato ; 
elytris margine interiore brunneo, maculatis punctatisque; 
subius nigra opaca; pedibus pallidis. 


Long. 0,007. — Venezuela. Coll. Signoret. 


Noire brillante avec des macules d’un rouge-carmin. Tête 
entièrement noire en dessous, mais 4-linéée de rouge en 
dessus, deux bandes médianes entre les ocelles, et les 
deux autres plus larges à la base et contournant le bord 
des yeux. Prothorax avec la base brune et offrant sur 
son disque trois macules longitudinales et deux petits 
points vers le bord externe. Ecusson bimaculé de rouge, 
une tache à la base et. une plus petite au sommet. 
Elytres maculées et ponctuées de rouge; les macules au 
nombre de huit principales, et ïes points en plus grand 
nombre. Abdomen noir. Pattes pâles. | 


345. (85-86.). T. Lucasir. (PI. 23, fig. 16.) 


Rufo flava, albido vittata brunneoque lineata; capite antice 
angulatim rotundato ; prothorace utrinque macula albida 
intus brunneo marginata; elytris vitita lata albida, vitta 
brunnea circumscripta; abdomine pedibusque luteis. 

Long. 0,007. — Guatemala. Coll. Mus. Paris. 


Tettigonia Perrisu. 779 


Jaune. Tête anguleusement arrondie, des ocelles part une 
ligne brune qui, se réfléchissant sur le prothorax, va se 
perdre vers l’angle huméral en circoniscrivant un espace 
d’un jaune-blanchâtre. Elytres avec une bande blanchâtre 
qui, partant de la base , va se terminer devant les cellules 
terminales: cette bande est limitée par une linéole bru- 
nâtre; bord externe des élytres noir. Abdomen et pattes 
jaunes. 


346. (88-89.) T. PERRISIN. (PI. 23, fig. 17.) 


Flava; capite rotundato, macula basali nigra, ocellis nigris; 
prothorace nigro 4-maculato ; scutello immaculato ; elytris 
brunneis, T-viltatis ; vüttis tribus flavis, media pallida, una 
externa flava, secunda nigra, tertia luteo alba, quarta nigra, 
quinta flava, sexta nigra , septima interne luteo alba, apice 
brunneis ; abdomine supra fusco : pedibus flavis, tibiis anticis 


fuscis . 
Long. 0,011. — Brésil, Coll. Mus. Berlin. 


Jaune. Tête arrondie présentant sur le vertex une large 
macule basilaire, ocellesnoires. Prothorax présentant quatre 
points noirs, deux médians libres sur le disque, et les deux 
autres sur les bords latéraux plus petits. Ecusson immaculé. 
Elytres brunes présentant sept bandes : la première en par- 
tant de dehors en dedans jaune ; la deuxième noire; la 
troisième d'un jaune-blanchâtre d’ivoire; la quatrième, 
avant la suture clavienne, noire ; la cinquième, de l’autre 
côté de cette suture, jaune ; la sixième noire, et la septième 
enfin très courte, et le long de la suture, de même couleur 
que la troisième, sommet de l’élytre brunâtre. Ailes brunes. 
Abdomen brunâtre en dessus, jaune en dessous, avec la 


780 V. Sicnorer. — T°. Edwardsii et geographica. 


partie médiane de l’appendice noire et les écailles vulvaires 
rouges. Pattes jaunes avec les tibias antérieurs un peu plus 
foncés ®. 


347. (90-91.) T. EDWARDSiL. 


Flava, nigro-variegata; capite antice angulatim rotundato, 
subtus supraque nigro variegalo, antice puncio nigro ; protho- 
race scutelloque nigris, flavo maculatis; elytris rubris, flavo 
vittatis, vittis plus minusve interruptis et obsoletis ; abdomine 
supra nigro. 


Long. 0,009. — Guatemala. Mus. Paris. 


Jaune variée de noir. Tête un peu anguleuse en avant, 
variée de noir en dessus et en dessous, avec un point noir 
au sommet. Prothorax noir maculé de jaune. Ecusson noir, 
avec une macule apicale bifide. Elytres rouges, presque 
noires sur le disque cubital avec des bandes jaunes plus ou 
moins interrompues, confondues vers le bord. Abdomen 
et pattes jaunes. 

Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. Spinolæ, 
mais elle en diffère par la disposition des couleurs, tandis que 
cette dernière est noire avec des macules jaunes, l’autre est 

jaune variée de noir sur la tête et le prothorax. Quant aux 
_élytres, on voit dans la T. Spinolæ et même dans la T. semi- 
gütiata des points à la base et des bandes vers le sommet ; 
c'est le contraire dans celle qui nous occupe ici ; sa taille 
est moindre aussi, ES 


348. (93-94.) T. GEOGRAPHICA. (PI. 23, fig. 18.) 


Elavida ; capite thorace scutelloque fusco areolatis ; elytris 
nitidis flavis, diseo castaneo, nervis albo flavis, apice hyalinis; 


Tettigonia icterica et sordida. 781 


alis infuscatis ; abdomine pallide flavo, fusco trivittato; ee 
bus flavis 4. 
Long. 0,008. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. 


Jaune. Tête, prothorax et écusson linéolés de noir, 
comme marquetés. Elytres jaunâtres, avec le disque d’un 
brun-marron, nervures d’un blanc-jaunâtre. Sommet hyalin. 
Ailes foncées. Abdomen brun en dessus, jaune en dessous, 
avec une bande médiane d’un brun-rougeâtre et une de 
chaque côté sur le connexivum. Sppeqice d excessive- 
ment petit. Pattes jaunes. 


349. (103-104.) T. ICTERICA. 


Pallide et squalide flavida , immaculata ; ocellis magnis 
apice scutelli flavis ; subtus cum pedibus pallidior +. 


Long. 0,013. — Para. Coll. Mus. Berlin. 


Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la T. rufa Walk., 
s'en distingue de suite par la grandeur tout à fait extraordi- 
naire des ocelles , et par la pointe de l'écusson qui est d’un 
jaune d’ocre ; le reste comme dars la T. rufa. 


350. (105-106.) T. SORDIDA. 


Pallide brunnea, nitida , immaculata ; prothorace medio 
obscuriore ; elytris brunneis, nervis margineque externo obscu- 
riore ; genibus anticis tarsisque obscuris &. 


Long. 0,011.—Surinam. Coll. Mus. Berlin. 
Ressemble à la T. rufa Walk., comme couleur, mais pour 


la forme, se rapproche plus de la T. auroguttata Mihi. D’un 
brun pâle, brillante, immaculée, avec le prothorax tantôt 


782 V. SIGNORET. — T7. 14-punctata et vulnerata. 


plus obscur, tantôt d’un jaune plus vif. Elytres avec les 
nervures et le bord externe plus foncé, mais aussi quelque- 
fois de la même nuance que le reste des élytres. Elle diffère 
de la T. rufa, par la forme plus quadrilatère de son pro- 
thorax et de notre T. auroguitata, par l’absence des taches 
jaunes dont est décorée cette espèce, qui, si elles étaient 
fugaces et qu'il fût possible de les enlever, donneraient la 
T. sordida dont alors elle ne différerait que par les appen- 
dices # qui sont ici aussi longs que l’armure copulatrice, 
tandis que dans la T. auroguitata nous les voyons dépassant 
à peine le milieu de ces pièces. 


351. (112-113.) T. 14-PUNCTATA. (PI. 23, fig. 19.) 


Flava, brunneo quatuordecim punctata; capite puncto api- 
cali ; prothorace punctis tribus triangulariter dispositis ; scu- 
tello immaculato ; elytris apice pallidioribus utrinque quinque 
punctatis; subtus cum pedibus pallidior ®. 


Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. 


Jaunâtre claire avec quatorze points brunâtres, un sur le 
sommet de la tête, trois sur le prothorax, dont un discoïdai 
et deux basilaires, cinq sur chaque élytre. Sommet des 
élytres, dessous du corps et pattes plus pâles ©. 


352. (120-121.) T. VULNERATA. (PI. 23, fig. 20.) 


Rubra, nigro-lineata; capite angulatim rotundato , vittis 
2 et puncio antico, nigris: proihorace disco 4-lineato ; scu- 
tello nigro bilineato ; elytris nigro-vüttatis , vittis mediis, pos- 
tice abbreviatis, macula sanguinea terminatis, apice fusco, 
ante apicem vitia pallida transversa , intus fusco marginata ; 
abdomine flavo, pedibus flavis, tibiis anticis fusco nigris. 


Long. 0,009. — Guatemala. Mus. de Paris. 


Tettigonia Titonii. 783 


Rouge linéolée de noir. Tête angulairement arrondie, 
avec deux bandes et un point apical noirs, celui-ci et les 
bandes continuant les linéoles frontales. Prothorax avec 
quatre bandes noires ; les deux médianes continuant celles 
de la tête et se prolongeant sur l'écusson. Elytres rouges, 
nuancées de jaune-blanchâtre et linéolées de noir, ces 
bandes s’arrêtant à une macule rouge. Sommet brun, avec 
une bande transversale hyaline. Abdomen jaune. Pattes 
jaunes, les tibias antérieurs noirâtres. 


353. (126-127.) T. Trroxur. 


Squalide rufescens ; capite angulato, facie medio pallida, 
oculis nigris ; prothorace utrinque impresso ; scutello magna, 
medio foveola nigricante ; elytris immaculatis ; subtus cum 
pedibus pallide flavescens , tibiis anticis obscuris. 


Long. 0,013. — Manille. Coll. Mus. Berlin. 


Cette espèce, très voisine de la ferruginea Fab., trouverait 
sa place près de la Philippina Walk, dont elle semblerait 
être une variété, si, indépendamment de la couleur, elle n’en 
différait encore par la forme de l’appendice $ ; ainsi, tandis 
que dans la Philippina nous voyons celui-ci se prolonger sur 
les écailles vulvaires en une épine fine aussi longue que 
l’appendice lui-même, dans cette espèce-ci au contraire, 
l'appendice est échancré dans son milieu jusqu’au qua- 
trième segment abdominal, et semble former deux lobes 
latéraux dont les sommets sont plus ou moins arrondis. 
Comme couleur, cette espèce est d'un rougeûtre sale en 
dessus et sur le front, où l’on remarque au milieu une 
bande d’un jaune sale. Poitrine et abdomen jaunes, un peu 
orangés sur les côtés. Pattes d'un jaune pâle, avec les quatre 
tibias antérieurs noirs. 


784 V. SiGnORET. — T°. nigriventris et alboparallela. 


854. (152-153.) NIGRIVENTRIS. (PI. 24, fig. 1.) 


Pallide flava ; supra nigro fusca; capite roitundato , macula 
arcuata aurantiaca; prothorace utrinque striqa brevi auran- 
tiaco ; elytris aurantico trivittatis; abdomine nigro subtus 
flavido variegaio, appendice  flavo; pedibus flavidis. 

Long. 0,006. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. 


D'un jaune-pâle. Tête arrondie, orange en dessus et pré- 
sentant à son sommet une ligne sinuée noire, et à sa base 
une macule quadrangulaire noire Prothorax noir, avec deux 
macules latérales orange. Ecusson noir. Elytres noires, avec 
trois bandes orange : une sur le disque cubital, le long de 
la suture clavienne ; la seconde et la troisième sur le disque 
radial ; la deuxième supérieure, près du bord externe et 
dépassant le milieu de l’élytre; la troisième partant du 
sommet du disque cubital et contournant la cinquième 
cellule terminale. Vers le bord externe on remarque une 
bande d’un jaune-pâle. Ailes brunes. Abdomen noir , varié 
de jaune en dessous. Pattes d’un jaune-pâle. 
Cet insecte se rapproche beaucoup de la T. ignicolor. 


355. (157-158.) ALBOPARALLELA. (PI. 24, fig. 2.) 


Nigra, subius cum pedibus pallide flavis; cupite protho- 
raceque tateribus albido lineatis; elytris nigro fuscis, albido 
bipunctatis; abdomine supra fusco, ano nigro. 


Long. 0,007. — Colombie. Mus. Berlin. 


Noire, avec la base du bec, la poitrine, l’abdomen en 
dessous, les appendices mâles, filiformes, et les pattes 
jaunes. Tête présentant de chaque côté une bande blanche, 
laquelle se continue sur le prothorax. Elytres d’un noir- 


Tettigonia interrupta et vermiculata. 785 


brunâtre, présentant à la base, près de l'articulation humé- 
rale, un point blanc et un autre près du sommet. Armure 
copulatrice et dos noirâtres; la ligne suturale et le bord 
apical présentant une ligne étroite blanche. 


356. (158-159.) T. INTERRUPTA. (PI. 24, fig. 3.) 


Flava; capite supra nigro 6-punctato, subtus nigro l'ineo- 
lato; prothorace nigro 4-punctato , maculis posticis bifidis ; 
scutello nigro bivittato ; elytris brunneis, nigro nervosis, 
vitta parum limitata, aurantiaca, undulata, apice Lrunneo 
aigris, albo nervosis ; abdomine pedibusque flavis. 


Long. 0,006. — Port-au-Prince. Mus. roy. de Berlin. 


Jaune. Tète présentant en dessus six points noirs, et li- 
néolée de noir en dessous. Prothorax 4-maculé de noir, les 
taches basilaires bifides postérieurement. Ecusson linéolé 
de noir. Elytres brunes avec les nervures noires, présentant 
sur les côtés une large bande orange ondulée ; l’espace 
compris entre cette bande et le bord externe d’un brun- 
noirâtre avec des linéoles pâles, sommet brunâtre, avec les 
nervures blanchâtres. Abdomen et pattes jaunes ; celui-là 
avec une série de points noirs sur chaque segment. 


357. (161-162.) T. VERMICULATA. 


Pallide brunneo castanea ; capite fusco bilineato et trans- 
versim strigato; prothorace elytrisque griseo-pruinoso-ver- 
miculatis ; pectore nigricante ; tibüs tarsisque obscuris. 


Long. 0,012. — Brésil. Mus. Berlin. 


D'un brun châtaigne pâle. Tête linéolée et striée de brun. 
Prothorax et élytres maculés de petites taches pruiniformes 
3e Série, TOME II. 50 


786 V. SiGNoRET. — Tettigonia Gayi et lineiceps. 


plus ou moins réunies ensemble et comme vermiculées. 
Poitrine noirâtre. Tibias et tarses obscurs. 

Cette espèce ressemble beaucoup par l'aspect général à la 
T. contaminata de Fabricius, mais elle est d’une taille bien 
plus grande. 


358. (165-166.) T. GAYI, Spinola. Fauna chilena, 285. 4. 


Albido flava ; capite angulatim rotundaio, nigro trilineato, 
utrinque lineis nigris concentricis , fronte lineis transversis 
nigris, medio interruptis et linea longitudinali fusca ; protho- 
race transverso , fusco trivitiato, vutis lateralibus dilutio- 
ribus; scutello nigro, medio lineato et utrinque puncto migro ; 
elytris pallide flavo viridibus, brunneo nervosis ; alis brunneis ; 
abdomine supra nigro, laterale et subtus flavo, basi nigri- 
cante, pedibus flavis. 

Long. 0,007. — Chili. Collect. Mus. de Paris. Spinola et 
Signoret. | 


Cette espèce, très voisine de la T. punctatissima, en 
diffère par la tête plus anguleuse, plus aplatie, ct surtout 
par la couleur. Celle-ci est jaune avec des lignes ou stries 
noires, tandisque dans l’autre le fond est noir avec des 
stries jaunes. Du reste même forme, même aspect, même 
grandeur. 


359. (167-168.) T. LiNEICEPS, Spinola, Fauna chilena. 
289: 2 


F'lava virutescens ; capite angulatim rotundato, vitta media 
nigra; fronte lineis nigris transversis medioque brunnea ; 
prothorace rugoso punctato ; abdomine flavo supra nigro, 
flavo marginato ; pedibrs flavis. 

Long. 0,005. —- Chili. Coll. Signoret. Mus. Paris et Spin. 


T'. salamandra et Stalii. 787 


Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la précédente, 
en diffère par la ligne noire médiane unique, par les lignes 
concentriques plus faibles, et par la coloration uniforme 
du prothorax, de l’écusson et des élytres. 

Ne serait-ce pas une variété de la T. Gayi? 


360. (175-176.) T. sALAMANDRA. (PL. 24, fig. 4.) 


Nigra; capite breviter obtuso inflato, obscure testaceo, basi 
nigro et flavo maculato ; prothorace flavo triguttato; scutello 
flavo unimaculato ; elytris luteribus brunneis, utrinque ma- 
cula longitudinali, prope suturam maculis duabus ad humeros 
flavis. 


Long. 0.009. ja Colombie. Mus. Berlin. 


Noire. Tête obscure, d’un brun-jaunêtre, avec le bord pos- 
térieur noir maculé de jaune. Prothorax tri-maculé de 
jaune, deux fois plus large que long. Ecusson avec une seule 
macule jaune médiane. Elytres brun-noirâtres, présentant 
de chaque côté de la suture une longue bande jaune plus 
ou moins étendue et deux taches près des épaules ; le bord 
est quelquefois entièrement jaune, et d’autres fois cette 
bande latérale est interrompue dans le milieu. Sommet de 
l'élytre un peu plus clair que le reste. Abdomen et pattes 
noirâtres. 


361. (176-177.) T. SrALu. (PI. 24, fig. 5.) 


Pallide griseo flavescens; facie nigro lineata et strigata, 
supra villis tribus aurantiacis, nigro marginalis, interstitiis 
nigro lineolatis; prothorace postice obscuriore, vittis auran- 
fiacis, nigro marginalis, duabus intermediis antice abbrevia- 
tis ; elytris brunneo rubris, nigro nervosis, vitlis tribus auran 


783 V. SiIGNORET. — Tetlligonia Blanchardu. 


tiacis, interruptis, apèce subhyalino. fusco areolaio; abdomine 
sanguineo, segmentorum apice pallide flavido ; pedibus pal- 
dis ?. | 

Long. 0,009. — Mexique. Coll. Signoret. 


D'un jaune-pâle un peu grisâtre. Tête variée de taches 
et de stries noires, avec trois bandes longitudinales oran- 
gées, ces bandes presque bordées de noir ; front linéolé de 
stries transverses, noires, avec un espace orangé bordé de 
noir. Prothorax jaune, avec cinq bandes orange marginées 
de aoir, les trois intermédiaires continuant celles de la tête, 
Ja partie postérieure obscure. Ecusson jaune, bimaculé de 
noir à la base. Elytres d’un rouge-brunâtre , avec les ner- 
vures noires et trois bandes longitudinales orange, inter- 
rompues. Sommet hyalin, bifascié de brun. Abdomen rou- 
geâtre, avec le sommet des segments plus pâles. Pattes 
pâles $. : ; 


362. (176-17%.)T BLANCHARD. ( PI. 24, fig. 6.) 


Flavida, purpureo nigro variegata; capite rotundato, facie 
nigro lineata et strigata, supra vitiès 5-purpureo nigris; pro- 
thorace flavo maculato et vittato ; scutello nigro, flavo 4-ma- 
culato; elytris rubro carmineis, flavo maculatis, apice hyalinis, 
brunneo - marginalis ; abdomine rubro; pedibus rufescenti- 
bus. 


Long. 0,010. — Guatemala. Coll. Mus. Paris. 


Jaune, variée de pourpre noirâtre. Tête arrondie; front 
linéolé et strié de noir, vertex avec cinq bandes pourprées, 
noires. Prothorax maculé et linéolé de jaune. Ecusson avec 
quatre macules jaunes. Elytres d’un rouge-carmin foncé, 
plus obscur sur le disque cubital , plus clair au sommet ,-et 


T. Mexicana et interstitialis. 7859 


maculées de jaune plus ou moins variable pour la nuance. 
Abdomen et pattes rougeûtres. 


363. (177-178.) T. MEXICANA. (PI. 24, fig. 7.) 


Flavida, nigro varia ; elytris flavido subviridibus, nigro 
lineatis; abdomine nigro, segmentorum margine apicali, api- 
ceque late rubro ; pedibus rubris, femoribus intus basi nigro 
lineatis, tibiis tarsisque anterioribus obscuris &. 


Long. 0,012. — Mexique. Mus. Berlin. 


Jaunâtre, variée de noir. Tête jaune en dessous, avec 
trois bandes irrégulières noires sur le front ; joues noires, 
variées de jaune ; rostre noir ; vertex noir, avec des bandes 
obliques jaunes. Prothorax avec des lignes longitudinales 
jaune-verdâtre. Elytres d’un jaune-verdâtre, avec les ner- 
vures largement noires. Abdomen noir, les organes de la 
génération, le cinquième et le sixième segment et le som- 
met des autres rougeâtres. Pattes rouges ; base des fémurs 
à la face interne et les quatre tibias antérieurs noirs &. 


364. (178-179.) T. INTERSTITIALIS. (PI. 24, fig. 8.) 


Supra brunnea ; prothorace flavido quitulato ; elytris 
flavido lineatis ; capite obtuso anguloso rufescenti, brunneo 
transversim lineaio ; subius nigricante, lateribus flavo late 
marginatis ; pedibus brunneis, femoribus posticis extus rufo 
lineatis ?. 


Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. 


Jaunâtre. Tête obtusément anguleuse, linéolée de brun 
et un peu plus foncé à la base. Prothorax brun avec de 
nombreuses macules jaunes. Ecusson jaune, linéolé de 


790 V. SIGNORET. — Tettigonia tessellata. 


brun. Elytres d’un brun-marron, linéolées de jaune sur les 
cellules ; nervures de même couleur que les élytres, et 
pubescentes. Ailes enfumées. Dessous de l’insecte noirâtre, 
bordé d’une bande d’un jaune-blanchâtre. Appendice vul- 
vaire ? quadrilatère et occupant toute la largeur de l’ab- 
domen comme un segment. Pattes brunes ; cuisses posté- 
rieures extérieurement blanches ©. 


365. (187-188.) T. TESSELLATA. ( PI. 24, fig. 9.) 


Rufescens, brunneo lineolata et reticulata ; capite breviter 
obtuso ; elytris brunneo lineatis et reticulatis ; infra sanguineo 
tinctis ; pectore flavescente ; abdomine sublus sanguineo 
tincio ; pedibus flavidis, tibiis apice tarsisque obscuriori- 
bus. ; 


Long. 0,012.— Mexique ; Coll. Mus. Berlin. Guatemala ; 
Musée de Paris. 


Jaune linéolée et réticulée de brun-rouge. Tête obtuse, 
avecsix macules sur le vertex, et le pourtour des yeux jaunes. 
Prothorax avec douze macules jaunes, deux sur la ligne 
médiane et cinq de chaque côté. Ecusson maculé de jaune. 
Elytres d’un brun-rougeâtre, avec lextrémité un peu trans- 
parente, les cellules maculées très irrégulièrement de 
jaune et toutes les taches limitées latéralement par les 
nervures, c'est-à-dire ne passant jamais les nervures, chaque 
tache ne comprenant que l’intérieur d’une cellule en lar- 
geur, quant à l'étendue de ces taches dans le sens de la 
iongueur de l’élytre, elle est très irrégulière. Ailes noi- 
râtres. Abdomen d’un rouge sanguin. Pattes jaunâtres, avec 
des anneaux sur les cuisses, les tibias et le sommet des 
tarses bruns. 


T'. maculipes et flavolineata. 791 


366. (188-189.) T. macurxpes. (PI. 24, fig. 10.) 


Nigricans, opaca ; capite trigono, antice fere acuto, flavo 
marmorato, dense sed tenuiter punctato ; prothorace dense 
transversim rugoso, late flavo maculato; scutello nigricanti, 
medio aurantiaco ; elytris flavo guitulatis et submaculatis ; 
subtus nigricante ; pectore flavo maculato; pedibus rufis, femo- 
ribus nigro maculatis , tibiis medio fuscis. 

Long. 0,014. — Bahia. Coll. Mus. Berlin. 


Noire opaque, maculée de jaune. Tête triangulaire , 
arrondie, maculée de jaune, très finement ponctuée. Pro- 
thorax finement rugueux transversalement, largement 
maculé de jaune. Ecusson presque noir, avec une tache 
orangée au sommet. Elyires noirâtres et présentant un 
grand nombre de macules jaunes, formées par des espaces 
presque transparents ; vers la base, il y a une réunion de 
macules formant presque une fascie transverse. Poitrine 
jaune, maculée de noir. Abdomen noir, maculé de jaune 
par place. Pattes roussâtres, maculées de noir sur les 
fémurs. Tibias noirs au milieu. 

Obs. Cette espèce, par la forme, l’aspect et la couleur se 
rapproche de la T. Madagascuriensis, mais s’en distingue de 
suite par la taille et par la moindre quantité de taches sur 
les élytres. 


367. (198-199.) T. FLAVOLINEATA. (PI. 24, fig. 11.) 


Pallide flavida ; capite apice facieque nigro lineato: 
prothorace vitta transversal migra ; scutello macula nigra 
T. ocfficiente; elytris fusco 5-vittatis, ante apicem macula 
rubra transversali ornatis; prosterno utrinque macula nigra ; 
abdomine supra fusco. 

Long. 0,006. — San-Joûo-del-Rey, Brésil. Coll. Mus. 
Berlin. 


792  V. SIGNORET. — 7%. sexlineata et Dohrnii. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubicunda Mihi, 
comme couleur générale et comme grandeur. 

D'un jaune-pâie. Tête protubérante, offrant sur le front 
un triangle noir, dont la base serait sur le vertex et au 
milieu de l'espace jaune qu’il circonscrit un petit point 
apical noir. Prothorax jaune, avec le bord antérieur et une 
fascie médiane transverse noire. Ecusson jaune, avec une 
tache médiane noire en forme de T. Elytres fasciées de 
quatre bandes brunes et de cinq jaunes; ces dernières 
limitées au sommet pamune bande transverse rouge. Som- 
met hyalin. Abdomen noirâtre en dessus, dessous et pattes 
jaune-pâle. 


368. (203-204.) T. SEXLINEATA. (PI. 24, fig. 12.) 


Flava, nigro lineata ; capite obtuse triangulari, lineis 4- 
nigris, antice gemine conjunctis, postice per prothoracem pro- 
ductis , clypeo margineque antice nigris; prothorace sex- 
lineato scutelloque nigro bilineato ; elytris obscuris, nigro 
lineatis, apice nigricante, ante apicem linea transversali fusca; 
pedibus pallide flavis. 

Long. 0,005. — Guatemala. Mus. Paris. 


Jaune linéolée de noir. Tête obtusément triangulaire, 
avec le bord antérieur, le chaperon, et quatre lignes mé- 
dianes noires, les lignes médianes confluentes entre elles 
au sommet et s'étendant postérieurement sur le prothorax 
et l’écusson. Elytres obscures, ayant chacune trois linéoles 
noires ; sommet avec deux fascies transverses brunes. 
Abdomen et pattes jaunes. 


369. ( 204-205.) T. Dournu. (PI. 24, fig. 13.) 


Pallide flavida:; capite breviter conico, leviter conveæo , 


Tetiigonia rubromarginata. 793 


punctis nigris ornato ; prothorace maculis ei punciis brunneis 
ornato ; scutello medio excavato, lineola nigra impresso ; 
elytris vittis longitudinalibus rufescentibus. 


Long. 0,007. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. 


D'un jaune très pâle, avec une tête conique, légèrement 
convexe et ornée d’un grand nombre de points et de ma- 
cules noires ou rousses. Prothorax avec six points an- 
térieurs et trois macules discoïdales allongées. Ecusson 
avec une ligne noire et au-dessus, deux petites macules 
basilaires roussâtres. Elytres jaunes, avec toutes les nervures 
largement teintées de roussâtre et formant des bandes lon- 
gitudinales ; sommet hyalin. Ailes roussâtres. Abdomen 


d’un jaune un peu orangé en dessous et rouge en dessus. 
Pattes d’un jaune-päle. 


370. (210-211.) T. RUBROMARGINATA. 


Nigricans ,undique supra flavo vermiculata et punctata;capite 
lato triangulari, vertice valde impresso ; prothorace transver- 
sim strigato punctatoque, antice inœqual; elytris atomarus, 
apicem versus, minus obscuris , costa exteriore rubra; sublus 
nigricante, lateribus flavo angusie marginatis ; pedibus obscure 
rufis. 


Long. 0,011. — Montevideo. Coll. Mus. Berlin. 


Noirâtre et présentant sur toute la surface des macules 
jaunes plus ou moins arrondies, linéaires ou vermiculaires. 
Tête large, triangulairement arrondie, avec une forte im- 
pression interoculaire. Prothorax très rugueux, ponctué et 
strié transversalement. Elytres présentant un grand nombre 
d’atomes jaunes plus ou moins réunis, et obsolètes vers le 
sommet, qui est un peu transparent ; côté externe rouge ; 


794 V. SIGNORET. — T'ettigonia laminata. 


bords latéraux de la poitrine marginés de jaune. Abdomen 
noir, finement marginé de jaune. Pattes d’un brun-rou- 
geâtre, avec la face interne jaune. 


Obs. Cette espèce ressemble beaucoup, pour la forme, la 
grandeur et l’aspect général, à la T. costalis Fab., mais en 
diffère par l'absence de la ligne jaune, qui, de l’abdomen et 
de la poitrine, se continue sur le bord antérieur de la tête: 
il est vrai que quelquefois elle manque ou est interrompue, 
mais alors le meïlleur caractère pour la distinguer est la 
coloration du sommet dorsal de l’abdomen, que nous avons 
vu être rouge dans la T. costalis, tandis que dans celle-ci 
cette coloration manque. En outre, dans cette espèce, les 
élytres sont pointillées de jaune ainsi que les nervures, 
tandis que dans la T. costalis c'est une bande presque 
non interrompue entre les nervures qui sont entièrement 
brunes. | 


371. (212-213) T. LAMINATA. (PI. 24, fig. 14.) 


Pallide rubescens; capite magno, triangulari subobtuso, 
obscuro lineoluio ; prothorace transversim strigoso, utrinque 
impresso ; elyiris virescentibus , punciatis, apice subhyalinis 
nervis paulo dilutioribus ; subius fusca, lateribus albidis ; 
pedibus pallide rufescentibus. 


Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. 


D'un pâle ‘rougeâtre. Tête triangulairement arrondie, 
linéolée d’obscur, avec le chaperon et la base du front noirs. 
Prothorax strié transversalement, avec de fortes impres- 
sions latérales, maculé de jaune plus ou moins verdâtre. 
Elytres maculées de verdâtre et présentant les nervures 
plus pâles. Sommet hyalin. Poitrine et abdomen noirs, avec 


T. clathrata et alternala, 795 


une bande médiane et les bords latéraux largement jaunes. 
Pattes jaune-rougeûtre. 


Obs. Je crois que dans certains individus les taches et ja 
tête sont d’un jaune-franc, au lieu d’être verdâtres comme 
dans l’exemplaire que j’ai sous les yeux. Cette espèce se 
rapproche beaucoup du reste de la flavolimbata , dont elle 
diffère surtout par la longueur de la tête qui est beaucoup 
plus arrondie dans la flavolimbata, en outre elle est plus 
petite. 


372. (224-225.) T. CLATHRATA. (PI. 24, fig. 15.) 


Flavida ; scutello dilutiore ; elytris rubro clathratis, nervis 
late pallideque flavidis ; capite mayno, antice rotundato, subtus 
nigricante; prothorace sparse tenuiterque fusco punctato; 
scutello medio transversim impresso ; elytris punctis sat ma- 
gnis, remotis; subtus cum pedibus pallidioribus. 


Long. 0,016. — Colombie. Mus. Berlin. 


Jaune. Tête triangulairement arrondie. Prothorax plus 
large que long, faiblement ponctué. Ecusson large, plus 
pâle. Elytres avec les nervures larges et d’un jaune-pâle, 
présentant des fascies transverses coupant les cellules; 
celles-ci, dans les espaces laissés libres , aréolées de rouge- 
brun. Les élytres présentent en outre, le long des nervures 
surtout, une ponctuation assez distante, mais forte. Ailes 
brunâtres. Abdomen et pattes plus pâles, base et sommet 
des segments bordés de brun. 


373. (225-226.) T. ALTERNATA. (PI. 24, fig. 16.) 


Pallide flavescens; capite crasso, rotundato, grisescenite 
nigro lineato ; prothorace nigro marmorato ; scutello auran- 


196 V. SIGNORET. — Tetligonia herpes. 


tiaco, nigro trimaculato, medio foveolato et puncto nigro 
signato; elytris fuscis flavo vittatis maculatisque apice hya- 
linis ; sterni medio abdominisque nigricante ; pedibus pallide 
rufescentibus. 


Long. 0,012. — Brésil, Coll. Mus. Berlin. 


Jaune. Tête obtuse, triangulaire, arrondie, d’un gris- 
jaunâtre, avec des fascies noires. Prothorax jaure, marbré 
de noir. Ecusson d'un jaune-orange, avec trois points noirs, 
deux à la base, un médian. Elytres brunes, avec une série 
de points arrondis sur les nervures, et de traits plus ou 
moins irréguliers dans les cellules. Sommet hyalin. Poi- 
trine et abdomen noirâtres au milieu. Pattes d’un jaune- 
pâle. 


374. (227-228.) T. HERPES. 


Rufa; capite rotundato, oculis magnis, antice transversim 
rugoso ; prothorace tenuiter et dense transversim strigoso, 
antice inœquali ; scutello magno, punctulato, medio impresso ; 
elytris fuscis, rufo atomariis, apice hyalinis, margine externo 
macula media farinosa ; clypeo nigricante, pectore pedibusque 
piceis. 

Long. 0,015. — Bahia. Coll. Mus. Berlin. 


Cette espèce ressemble, par la forme, la grandeur et la 
couleur, à une variété de l’obtusa Fab. , et surtout à la va- 
riété B de la'T. clarior Walk., que je n’ai considérée que 
comme une variété de l’obtusa Fab. Elle se distingue de 
l'obtusa (Ann. Soc. 1854, pl. 17, fig. 6), par un grand 
nombre de petites taches arrondies, rousses, dont les 


élytres sont criblées; c’est la seule différence que je puisse 
indiquer ©. 


T. rufipennis et Reichii. 297 


315. (228-229.) T. RUFIPENNIS. 


Nigra, flavo marginaia ; elytris rubiginosis perlucidis, apice 
hyalinis ; pedibus nigris. 
Long. 0,014. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. 


Noire, avec une bande latérale jaune, qui part des yeux 
et va se terminer aux organes sexuels. Elytres transpa- 
rentes, d’un roux-ferrugineux, avec une macule latérale 
brune et une fascie apicale avant le sommet qui est hyalin. 

Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubiginosa, mais 
en diffère par la transparence totale des élytres, par la bor- 
dure marginale jaune et par la taille plus petite’, tandis que 
la rubiginosa , beaucoup plus grande, a les élytres écail- 
leuses, rugueuses et ponctuées. 


376. (240-241.) T. Reicunr. (PI. 24, fig. 17) 


Brevis, nigra ; capite obtuse rotundato, infra nigro, facie 
rufescente, supra nigro flavoque varia ; prothorace brevi 
antice impresso, flavo, antice fusco; scutello nigro, apice 
pallidiore ; elytris brevibus, sanguineis vittà transversali 
baseos flava, humeris nigris; subius, lateribus flavo dense 
maculatis ; abdomine subtus flavo, medio nigricante; pedibus 
rufis. 


Long. 0,010. — Venezuela. Coll. Signoret. 


Courte, noire. Tête obtusément arrondie, noire, avec le 
front rougeâtre, les joues jaunes ainsi que le pourtour des 
yeux et une macule de chaque côté, entre ceux-ci et les 
ocelles. Prothorax deux fois plus large que long, noir anté- 
rieurement, jaune postérieurement. Ecusson entièrement 
noir. Elytres courtes, rouges, avec une fascie humérale 


798 V. SIGNORET. — Tetligonia obtecta. 


jaune, les épaules noires. Ailes enfumées. Poitrine forte- 
ment maculée de jaune sur les côtés. Abdomen noir en 
dessus, avec les bords latéraux largement maculés de jaune, 
jaune en dessous, avec le milieu et la base des segments 
noirs. Pattes rougeätres. 


377. (251-252) T. OBTECTA. (PI. 24, fig. 18.) 


Nigra, sublus flava; capite angulatim obtuso, medio sul- 
cato, utrinque villa albida per prothoracem ad suturam 
elytrorum post medium prolongata et cœrulescente ; ‘elytris 
brunneis intus extusque nigricantibus, villa media cœrules- 
cente et ante apicem striga transversa pallida ; pedibus 
flavis. 


Long. 0,006. — Pérou. Coll. Mus. Berlin. 


Jaune en dessous, noire en dessus. Tête anguleuse, sil- 
lonnée, avec deux bandes latérales blanches qui naissent 
du sommet de la tête, où elles sont réunies, parcourent le 
prothorax, l’écusson et les élytres le long de la suture 
clavienne et se réunissent de nouveau à la suture : deux 
autres partant de la base des élytres, près de l'articulation, 
viennent se fondre dans le disque de l’élytre, un peu au- 
dessus d’une fascie transverse blanche. Au-dessus de cette 
dernière , le long du bord externe, un espace hyalin. Les 
deux bandes ci-dessus sont fondues tellement dans l'élytre 
qu’elles disparaissent pour ainsi dire; mais je pense que 
dans l’insecte vivant ou plus frais, ces bandes continuant 
celles de la tête, qui sont blanches, doivent l’être aussi et 
sur le prothorax et sur les élytres. Abdomen noir en dessus, 
jaune en dessous ; sommet noir. Pattes jaunes. 


T. flava et nilida. 799 


378. (275-276.) T. FLAVA. (PI. 24, fig. 19.) 


Flavescens; capite lato, brest, antice transversim sirigato, 
medio longitudinaliter impresso ; prothorace transversim ru- 
goso, lateribus impresso ; scutello medio transversim sulcato ; 
elytris fuscescentibus transversim strigosis , apice ra lues 
subtus cum pedibus paulo pallidioribus. 


Long. 0,011. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. 


Jaune, courte. Tête obtuse, sillonnée, épaisse, avec 
quelques stries noirâtres. Prothorax très rugueux, strié 
transversalement, presque arrondi postérieurement et pré- 
sentant quelques stries noirâtres. Ecusson avec deux ma- 
cules brunes à la base. Elytres rugueuses, roussâtres, et 
présentant quelques stries transverses, ondulées, brunâtres. 
Abdomen et pattes jaunes. 

Cette espèce ressemble beaucoup à certains individus 
de l'urdata Fab., mais elle s’en éloigne par le sillon de la 
tête. 


319. (311-312.) T. nrripa. (PI. 24, fig. 20.) 


Brunneo nigra, vitta laterali albo flava ; capite magno, co- 
nico, vitta media lata , flava; prothorace rugoso, postice 
angustiore , medio late flavo ; scutello flavo , fusco bimacu- 
lato ; elytris flavidis fere hyalinis, macula marginali brunnea: 
abdomine dorso brunneo segmentis 3. 4, 5. flavis; pedibus 
nigris, libiis anticis dilatatis. 

Long. 0,012. — Guatemala. Mus. de Paris. 

Cette espèce vient se placer après la T. aurea , à laquelle 


elle ressemble beaucoup pour le front et l'aspect général, 
mais d’une taille beaucoup moindre; elle en diffère encore 


800 V. SIGNORET. — Tettigonia micans. 


par la coloration et surtout par la nervure cubitale qui se 
bifurque au deux extrémités, dans un espace assez grand, 
bifurcation à peine sensible dans la T. aurea. 

D'un brun-noirâtre, avec une bande latérale jaune, qui 
du sommet de la tête se termine aux derniers segments de 
l'abdomen , les écailles vulvaires étant noirâtres. Tête avec 
une bande médiane jaune s'étendant sur le prothorax ; 
sillon n’occupant que la moitié basilaire. Yeux globuleux, 
mais moins que dans la T. aurea. Prothorax très rugueux. 
#cusson jaune, avec les angles basilaires brunâtres. Elytres 
courtes, à peine plus longues que l'abdomen, d’un jaune 
hyalin brillant, à nervures fortes et noires; vers le bord 
externe, un espace brunâtre; cellules terminales petites, 
tandis qu'elles sont très longues dans la T. aurea. Ailes 
blanchâtres. Abdomen noirâtre, avec les bords latéraux 
jaunes, ainsi que le disque des 3. 4. 5. segments dorsaux. 
Appendice £ entier et de même forme que les segments 
de l'abdomen. Pattes noires; tibias antérieurs dilatés. 


ESPÈCES INCONNUES 


et dont quelques-unes pourraient bien appartenir à d’autres 


genres. Indiquons d’abord les espèces fabriciennes. 


380. T. MICANS Fab. Syst. Ryng. 69. 34. 


Nigra, elytris obscure aureis nitidulis. 
Am. mér : Mus : Dom : Lond : 
Magna, cylindrica. Caput atrum, fronte ferruginea Tho- 


rax ater , margine postico ferrugineo. Elytra obscure aurea, 
nitida, immaculata. Abdomen et pedes flavescentia. 


T. suturalis, danais et longipes. 801 


Cette espèce me paraît venir tout à côté de la T. auru- 
lenta et avant la T. purpurata Germ. 


381. T. suTuRALIS Fab. Ent. Syst. 4. 34. 31. id. Syst : 
Ryng : 72-48. 
Testacea ; capite punctis duobus elevatis atris, elytrorumque 
sutura fusca. 
Hab. ignota. Mus. Dom. Lund. 


Statura oblonga, elongata præcedentis (Histrio). Caput 
testaceum, punctis duobus elevatis, glabris, globosis atris. 
Elytra glabra, testacea, sutura sola nigra. Pedes testacei. 

Les deux points élevés de la tête semblent éloigner com- 
plétement cette espèce de ce groupe. 


382. T. Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. id. Syst. 
Ryng. 74. 59. 


Viridis ; elytris hyalinis apice nigris. 


Hab. ignota. Dom. Weber. 


Magnitudine C. elongatæ (Fab.). Caput et thorax viridia ; 
abdomen flavescens. Elytra hyalina margine tenuiore te- 
nuissime posticoque latiori nigris. Stigma ordinarum fus- 
cum ad marginem crassiorem. 

Cette espèce me semble venir très près du groupe des 
T. nigriceps et flavoscutellata Mihi. 


383. T. LONGIPES Fab. Syst. Ryng. 76. 66. 


Flava; thorace atro ; elytris fuscis ; margine interiori fla- 
vescente. 
Am. Mér. Mus. Dom. Lund. 


3e Série, TOM. HI. o1 


802  V. SIGNORET. — T°. lœta, lincata et fuscata. 


Statura et magnitudo. C. interruptæ. Caput flavicans. 
Thorax transversus ater. Elytra fasca margine interiori 
late flavo. Macula costalis sirigaque parva ante apicem 
alba. Corpus flavum. Pedes flavi, postici valde elongati. 


384. T. LÆTA. Fab. Ent. Syst. 10. 37. 44. Syst. 
Ryng. 76. 69. 
Supra nigra nitida; punctis cœrulescentibus. 


Hab. Cajennæ. Dom. V. Rohr. 


Minor C. viridi. Caput et thorax subtus flavescentia, supra 
nigra macula magna utrinque bifida cœrulescente. Elytra 
nigra, nitida punctis tribus cœrulescentibus et postico mar- 
ginali antice coccineo, postice flavescente. Es et 
pedes flavescentia, ano coccineo. 


385. LINEATA Fab. Syst. Ryng. 66-20. 


C. fronte compressa flavescens ; elytris albis obscurius 
striatis. 


Hab. in Amer. merid. Dom. Smidt. et Dom. Lund. 
Mus. 


Parva. Rostrum breye, conicum, compressum, flavescens. 
Thorax flavescens, inæqualis. Elytra albida striis obscurio- 
ribus indistinctis striata. Corpus flavescens. 


386. FUSCATA Fab. Syst. Ryng. 68-31. 
Capite subemarginato, corpore fusco. 
Amer. mer. Mus. Dom. de Sehestedt. 


Parva, tota fusca obscura. Caput triangulare apice sub- 
emarginatum. | 


T. acuminata et marginata. 803 


Voilà une espèce qui pourrait bien appartenir à un autre 
genre. Car, apice subemarginatum ne convient à aucune 
espèce du genre Tettigone; à moins que Fabricius ne veuille 
entendre par là le léger rebord qu’on remarque dans quel- 
ques espèces voisines de la T. angulifera Walk. 


Espèce de l'Encyclopédie (Olivier) 1791. 


387. T. ACUMINATA Fulg. acuminata Oliv. Encycl. Meth. 
VE 578545. 


Fulgora fronte porrecta, conica, acuta, corpore fusco flaves- 
cente. rs 


La cigale à tête pointue. Stoll Cic: pag. 58, pl. 14, f. 70. 

Elle ressemble, pour la forme et la grandeur, à la fulgore 
enflammée. La tête est avancée, conique et terminée en 
pointe aiguë. Tout le corps est d’un jaune-brun sans 
tache. 

Cette espèce me semble être un Rhaphirrhinus dont la 
pointe aurait été cassée, et une variété pâle du Phosphoreus 
Linné. 


Espèce de Pal. de Beauvois 1805. 
388. T. MARGINATA. Palis. de Beauvois, pag. 169. Hem : 
pl. xiIx, fig. 5. 
Paillida. Fronte triangulari ; thorace elytrorumque margi- 
aibus et pedibus flavescentibus ; elytris viridibus. 
Long. 0,010. — St-Domingue. 
Pâle. Front triangulaire, jaunâtre ; marge du corselet, 


des élytres, l’écusson et les pieds jaunâtres ; corselet et 
élytres verts. 


804 V. SIGNORET. — T. octolineala et comes. 


Cette espèce est bien probablement la T. mollipes, Say, 
mais cependant les quatre aspérités latérales (indiquées à la 
figure) de chaque côté de la tête, m’en font douter. 


Espèces de T. Say : 1825, 1831. 


389. T. OCTOLINEATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp. 
IV vol., pag. 340. 1. 


Pâie greenish white, lineate with rosaceous. 

Missouri—7/20. Of an inch. Body pale greenish white, 
head 4-lineate with rosaceous, the two intermediate lines 
double before the stemmates and with an obsolete spot 
behind them, stemmate rosaceous, eyes a darker red. Thorax 
minutely rugulose transversaly, six or eight rosaceous lines, 
the two lateral one dilated submarginal. Scutel transversaly 
rugulose four rosaceous lines. Hemelytra with the nervures 
and costal margin rosaceous. Wings nervures rosaceous. 
Tibiæ rosaceous, spines of the posterior pair white. 


390. T.? comes Say, Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp. 
IV. VOI. 343. 5. 


Pale yellowish, with sanguineous spots. 
Missouri. — 1/9 of an inch. 


Body pale yellowish. Head a transverse sanguineous line, 
profundly arcuated in the middle, and à small transverse 
spot before. Eyes fuscous. Thorax with three sanguineous 
spots the lateral one smaller, and the intermediated one 
arcuated. Scutel a sanguineous spot at tip. Hemelytra 
yellowish white, spoted with sanguineous spots arranged 
iwo at base, of which the outer one is smaller and the 


T. trifasciata et hieroglyphica. 805 


inner side at tip. two upon the middle, of which the outer 
one is elongated into a very oblique line, two behind the 
middle, of which the inner one is obliquely elongated and 
the outer one smaller and interrupted , and a transverse 
linear one near the tip ramosa upon the servures. Feet whi- 
tish. 


391. T.? TRIFASCIATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Phil. 
IV. 343. 6. 


Pale yellowish white, elytra irrorate with reddish and 
somewhat trifasciate with dusky. 


Missouri. — 1/8 of an inch. 


Body pâle yellowish white. Head with two or three obso- 
sete dull sanguineous spots on the vertex in the form of a 
curver or circles, eyes dusky. Thorax a sanguineous line 
abbreviated before and an obsolete curve at the anterior 
angle. Hemelytra whitish, irrorate with sanguineous à di- 
lated brownish, interrupted subbasal band, an obsolete 
interrupted band behind the middle, upon the posterior 
costal termination of which is an abbreviated sanguineous 
line, and an oblique blackish band near the tip, a large 
quadrate white immaculate spot on the middle of the costal 
margin, humeral base white immaculate. Tergum dusky at 
base. Feet white. 


392. T. HIEROGLYPHICA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philad. 
xI. (1831) vol. 303. 6. 


Dull rufous, head and scutel lineated, hemelytra spotted. 
Arkansaw. — 1/5 of an inch. 


Body obscurely dull rufous. Head with a black dot at 


806  V. SIGNORET. — Z. viridicans et sinensis. 


tip above, litterate with black. Thorax with a dusky poste- 
rior disk. Scutel with a black more or less curved line. 
Hemelytra obsolety spotted, nervures pâles. Beneath pâle 
yellowish. Pectus with a large black spot. Feet immaculate; 
tergum blue black, edge yellow. 


Espèce de M. Amyot et À. Serville (1843). 
393. 'T. VIRIDICANS. 


Acopsis viridicans Am. et Serv. Suites à Buffon. 574. 
Genre 472. 


Cette espèce, que je n'ai pas vue en nature, me paraît se 
rapprocher beaucoup de la T. viridescens Walker. 


Long. 0,011. — Verdâtre, tachetée de noir, les linéoles 
noires des bords latéraux du prolongement céphalique, 
régulièrement parallèles et courbées. Front aplati au milieu, 
les côtés transversalement sillonnés de noir. Elytres d’un 
verdâtre uniforme. Ailes enfumées. Dessous du corps et 
pattes jaunâtres 9. 


Ile de France. ( Am. et Serv.) 


Espèce de M. Walker, 1852. 
394. T. siNENsiSs Walk. List. of. Hom. 757. 70. 


N'ayant pas vu cette espèce dans la collection du British 
Museum, je pense que ce nom aura été reconnu, comme 
synonymie d’une autre espèce. 


T. Signoreti et actuosa. 807 
Espèce de M. Stal, 1855. 


395. T, SIGNORETI Stal. ofv. af. Kongl, vet. Akad. Forh. 
d. febr. 1855. Hemipt. fran Kafferlandes. 97. 1. 


Nigro fusca, hic illic violaceo induta et micans ; hemely- 
tris apice truncatis, ante medium albido irroratis, pone 
medium maculis 2, puncto margineque apicali albido hya- 
linis ; subtus cum pedibus flava. 


Long. 0,006. — In terra Natalensi. 


396. T. AcTUuoOSA Stal. 97. 2. 


Statura omninô præcedentis ; dilute flavo testacea ; heme- 
lytris apice truncatis, dilute fuscescente hyalinis, ante 
medium albido sparsis, macula magna margineque apicali 
albido hyalinis ; subtus cum pedibus flavo albida. 


Long. 0,006. — In terra Natalensi. 


La troncature des élytres rend ces deux espèces remar- 
quables. 


Pour compléter l'étude des Tettigones, il me reste à 
citer les espèces figurées par Stoll, en indiquant celles que 
je ne conpais pas. 


Fig. 83. Voisine de la T. rufa Walk. , et de Surinam. 
Fig. 95. Du Brésil. 


Fig. 106. Surinam. Qui me semble être une variété de la 
sanguinolenta Coquebert. 


808 V. SiGnorer. — Tettigonia. 


Fig. 154. Surinam. Voisine de l’aurulenta, et peut être 
une variété. | 


Fig. 156. Inconnue. 
l'ig. 158. Surinam. Variété de la purpurata Germar. 


Et enfin la fig. 168, qui me semble encore une Tettigone, 
et qui provient de Surinam. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 
DES ESPÈCES 


contenues dans le groupe des Tettigonides. 


Les noms en caractère ordinaire indiquent ceux adoptés. 
—  enitalique indiquent les synonymies. 
Le signe * indique les espèces nouvelles. 


Actuosa. Stal. Vet Akad. Forh. fev. 1855. 
Monog. 1855. 807. 396. 

Acuminata Oliv. Encyc.Meth. VI. 571.18. 
Monog. 1855. 803. 387. 

Acuta Walk. Vide Mollipes Say. 

Addita Walk. Vide Ferruginea Fab. 

Adscendens Fab. Vide Phosphorea Linné. 

Adspersa Fab. Syst. Ryng. 61-2. Monog. 


#95: 1601.3285: SIN CES SUEDE XNIEFP?; 
* Æqualis. Monog. 1854. 20. 169. . . . . II. 6. 
Æstuans Walk. List. of Hom. 750. 54. Monog. 
AGO SPRL RER DIN CARRE SENTE 760: 
Affinis. Monog. 1855. 227. 282. 
Albida Walk. List. of Hom. 767. 90. Monog. 
185%. 6632440870 SENS AE AN TE RAMES: 
Albida Walk. Vide 3-punctata Fitch. 
* Albigena. Monog. 1853. 372. 101. . . . :. XII 13. 
Albigutta Walk. List. of Hom. 753. 61. 
G. 


Monog. 1853. 339. 41. . . . FER 


Albipennis Fab. Syst. Rvng. 62-3. Monog. 
1855. 526. 324. 


810 


Table 


Albofasciata Walk. Vide Elegantissima Blanch. 


* Albomarginata. Monogr. 1853. 347. 56. . 


Albonervosa Spinola Fauna Chilena. 284. 3. 

Monog. 1854. 25. 178. . . . RS 
* Alboparallela. Monog. 
* Albostriata. Monog. 1853. 366. 91. 


*Alternata. Monog. 1855. 795. 373. . 


*Amblardii. Monog. 


Amœna. Walk. List. 


1855. 784. 355. 


1855. 53. 268. 
of Hom. 759. 73. 


Monog. 1853. 686. 144. 


Angulifera Walk. List. of Hom. T1. 99. Mo- 
1854. 727. 953. 


Angusta Walk. Vide Phosphorea ns 


nog. 


Antica Walk. Vide Angulifera W. 

Apicalis Walk. Vide Ferruginea Fab. 

Monog. 1853. 355. 73. 

* Argyrops. Monog. 1853. 678. 133. 
Arundinis Germ. Vide Viridis Linné. 

* Assimilis. Monog. 1853. 340. 42. 
Atomaria Walk. 


* Areolata. 


233. 


List. 
Monog. 1855. 57. 2753. 
Atra Walk. List. of Hom. 
1854. 492. 


Of Homopt. 792. 5 


789. 19. on 


* Atropunctata. Monog. 1854. 354. 205. 


Attenuata Waïk. List. of Hom. 


766. 88. Mo- 


nogr. 1854. 345. 189. 


Attenuata Walk. Vide Reflexa. 
* Aubei. Monog. 1855. 771. 334. 


*Aurantiaca. Mon. Soc. 
Aurea Fab. Syst. Ryng. 69-10. Monog. 1855. 


514. 311. 


Ent. 1855. 225. 279. 


XXE 
IL 14 
XXIV. 2. 

… XXIV. (6. 
US 
XXIE 

XXI. 
PAM 
VE. 11. 
XVII. 9. 
XII. 3. 
XXII. 7. 
Vilkofi 17, 

TEA 15. 


des Tettigones. 


*Auroguttata. Monog. 1853. 373. 105. . . P 
Aurulenta Fab. Syst. Ent. 1v. 33. 26. Monog. 
1853. 325. 17. 


Badia Walker. List. of Hom. 786. 12. Monog. 
(marginata). 1854. 487. 296. 
Basalis Walk. List. of Hom. 795. 11. Monog. 
1855. 60. 277. : 
Basimacula Walk. List. of Hate 746. 46. 
Monog. Soc. Ent. 1853. 368. 94. 3 
Bella. Walk. List. of. Hom.778. 114. Monog. 
Soc. ent. 1854. 10. 155. 
Bicincta Germ, Vide Bifasciata Fab. 
Bicolor Fab. Syst. Ryng. 65-15. Mon. Soc. 
ent. 1854. 725. 251. 
Bifasciata Fab. Syst. Ryng. 70-42. Monog. 
Soc. ent. 1853. 329. 24. à 
Bifida Say. Journ. Ac. Nat. Sc. Phil. 
5. Mon. Soc. ent. 1854. 11. 158. 
* Bigibbosa. Mon. Soc. ent. 1855. 510. 307. 
* Bigutta. Mon. Soc. Ent. 1854. 6. 149. 


VI. 315. 


* Biimpressa. Mon. Soc. ent. 1854. 362. 215. 


Dans le texte Bimaculata. 
* Bilimitata. Mon. Soc. ent. 1855. 770. Pl 
* Bilunata. Mon. Soc. ent. 1855. 771. 333. 


Bimaculata Sign. Revue et Mag. zool. 1850. 


286. Monog. 1853. 26. 1. 
Bimaculata. Monog. 1854. 362. 215. 
Lire Bi-impressa. 
* Biscuta. Monog. 1853. 684. 142. 
“ Bituberculata. Monog. 1855. 528. 326. 


sit 
. XIL F. 16. 
VE. -t5. 
XIE 6 
ll 8. 
VII. 6. 
L. 11. 
XXI 5 
I. 
XIE:,:22. 
XXIIT. 5. 
XXIIT. 6. 
IL. 1. 
XII. 12. 
XXII. 12, 
XXE: 19. 


812 Table 


* Blanchardii. Monog. 1855. 788. 362. . . PL. XXIV.F.6. 


Brevifrons Walk. Vide Farinaria Fab. 

Brevirostris De Geer. Vide Lucernaria Linné. 

Brevis Walk. List. of Hom. 807. 7. Monog. 
1855. 523. 319. 

Burmeisteri Sign. Revue et mag. ol 1850. 
826. Monog. 1853. 28. 3. 


Canaliculata Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Monog. 
1855. 230. 285. ; : 

Cara Walk. List. of Hom. 155. 6. Mb de 
1853. 665. 113. - 

Cardinalis Fab. Syst. Ryng. 71. 46. Hénuss 
1853. 686. 146. : SAUT à 

Cardinalis Walk. Vide Pubremactiit: 

Carminata (Rutilans Waik.) peu 1853. 
351. 65. À 

Caternaultii Spinola. Tav. Sinotica 199. 1850. 
Monog. 1855. 768. 329. 

Caudata Walk. List. of Hom.749-51. Mono 
1854. 366. 220. 

*Centrolineata. Monog. 1855. 239. 299. 

Cephalotes Walk. Vide Demissa Fab. 

*Chevrolatii. Monog. 1855. 778. 344. 

" Cincta. Monog. 1854. 363. 216. 

Cinctipes Walk. Vide Excayata. Le Pelletier 
et Serv. 

Circularis Fab. Syst. Ryng. 75. 62. Monog. 
1893. 357. 77. 

*Circumcincta. Monog. 1855. 775. 341. 

* Circumducta. Monog. Ent. 1854. 360. 211. 


XXII. 15. 


X. 12. 


XXIIL. 3. 


XIE M6. 
XII. 19. 


.. XXIIL. 15. 


XII. 13. 


XXII. 11. 
XH:770: 


des Tettigonides. 


Clarior Walk. Vide Obtusa Fab. 
* Clathrata. Monog. Ann. Soc. ent. 1855. 795. 


813 


MARIE A re PS BE DONS. 


* Clypeata. Mon. min, Gé dt 1855. 234. 291. 


Cæruleopennis Fab. Syst. Ryng. 73. 57. 


Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 672. 125. 
CϾruleovittata. Monog. 1854. 21. 172. 


Cœrulescens Fab. Syst. Ryng. 74. 58 Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 672. :126. 


* Collaris. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 346. 190. 
*Colorata Germ. Mag. 1v. 68. 17. Mon. Ann. 


Soc. ent. 1853. 353. 70. 


*Columbica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 236. 


293. 


Comes Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. 343. 


5. Monog. 1855. 804. 390. 


Communis Fitch. Cat. With refer. 56. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1854. 730. 259. 


Compressa Waik. List. 797. 1. Mon. 1855. 


916. 312. 


Concinna Perty Del. An. ie 180. “ 33. 16. 


Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 335. 35. 
Concinna Walk. Vide Rubripennis. 
Confinis. Walk. Vide Ferruginea Fab. 


*Confusa. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 58. 274. 
*Congregata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 358. 


209. 


Conspersa Walk. List. of doi 792. 6. Moss 


Ann. Soc. ent. 1855. 226. 281. 


Contaminata Fab. Syst. Ryng. 72. 52. Mon. 


Soc. Ent. 1853. 341. 45. 


NE tt. 
EE. n®: 
XXI. 16. 
XI. Ze. 
XI. É; 
NI 
KXby 17. 
XXI 9. 
IX. L: 
VEuoyt2. 
XI 3 
XII. 2. 
IX. 9. 


814 Table 


Contraria Walk. Vide Atra Walk. 


* Coquerelii. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 352. 


67, 


* Coronata. Mon. re on bé 1858. 348. 58. 
* Cortica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 226. 280. 
* Cosmopolita. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 364. 


87. 


Costalis Fab. Syst. Ryng. 96. 44. Mon. Ann. 


Soc. ent. 1854. 359. 210. 


* Costata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 379. 109! 
Crassa Walk. List. of Hom. 762. 79. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 341. 44. 
Cristata Fab. Vide Marmorata K. 
* Crocipennis. Mon. Ann. Soc. 1853. 351. 64. 


*Cruciata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 361. 


84. 


Cruenta Fab. Ent. Syst. Supp. 521. 67. 8. 


Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 7. 150. . 
Cucullata Laporte. Vide Marmorata F. 
Cupriventris Laporte. Vide Phosphorea L. 


*Cuspidata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 595. 


322, 


lreslneits Monge goes été 1854. at. 


172 


ae Waik. List. of Hom. 760. 76. 


Mon. Soc. Ent. 1854. 355. 207. . 


Dallasi. Monog. Soc. ent. 1853. 367. 93. 

Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. Monog 
1855. 801. 382. 

Decora Walk. Vide Rufipes Fab. 


XIT. 


XF. 


XII. 


XIL. 


. 14. 


13. 


17. 


des Tetligones. 815 

Decora Fab. Syst. Ryng. 69. 38. Monog. Soc. 

ent. 1853. 327. 20. 
Decorata Sign. Vide Dispar Germar. 
Decorata Walk. Vide Walkeri Sign. 
Demissa Fab. Syst. Ryng.73. 54. Monog. Ann. 

Soc. ent. 1853. 29. 4. ÉOPE ANS OMR Æ 
Diadema Burm. Handb. 11. 120. 19. Monog. 

Ann. Sec ent. 1854. 719. 243. ! SRE 4 
Dilecta Waïik. List. of Hom. 747-48. Monog. 

Ann. Soc.ent. 1853. 370. 99. XII. 11 
* Dimidiata. Mon. Ann. 50c. Es 1853. 680. 

13507 200. ONISERRET x, BP XXTIE 7 
Diminuta Walk. Vice Rutilans Fab. 
Discoidea Fab. Syst. no 73. 55. Mon. Ann. 

Soc. ent. 1853. 30. 5 
Dispar Germ. Mag. 1V. p. 71. 23. Mon. Ann. 

Soc. ent. 1853. 27. 2. A AD SONT 2 
*Distincta. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 927. 

RENE: LES COR ue 106: AAA NOM 16. 
* Diversa. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 49-262. . VI. 1 
Dives Walk. Vide CϾrulescens Fab. 
* Divisa Mon. Ann. Soc.ent. 1853. 354. 71. ,. XI. d, 
* Dohrnii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 792. 369. XXIV. 13 
* Dorsalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 349. 60. X. 8. 
Dorsivittata Walk. List. of Hom. 802. 10. 

Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 517. 313. XXI. 10 
* Dubia. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 343. 48. IX. 11 
* Dufourii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 55. 270. VI. 8 
Duodecimpunctata Germ. Mag. 1v. 66. 14. 

Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 38. IX. 4 


Duplex Walk. Vide Ferruginea Fab. 


816 Table 


* Edwardsii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 780. 


347. 


Elegantissima Blanch. Hist. nat. Ins. 1. 190. 


6. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 39. 


Elegantula Germ. Mag. 1v. 67. 15. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 352. GS. 
Elegantula Walker. Vide PhϾnicea Sign. 


* Elongata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 495.938. 
* Episcopalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853.332.30. 
Erythrocephala Germ. Mag. 1v. 59. 2. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1855. 234. 200. 


Exaltata Fab. Syst. Ryng. 71-44. Mon. Ann. 


Soc. ent. 1853. 32. 8. 


Excavata Le Pellet. et Serv. Enc. Meth. x: 
611. 1. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 518. 314. 
Extrema Walk. List. of Hom. 761. 78. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 663. 111. 


Fabricii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 521. 316. 
* Facialis. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 489. 998. 


* Fairmairi. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 685. 


143. 


Farinaria Am. et Sa Vide Sanbirivlenté Lat. 
Farinosa Fab. Syst. Ryng. 70. 41. Mon. Ann. 


Soc. ent. 1353. 670. 122. 


Fasciata Linné. Syst. Nat. 706. 9. Mon. ds 


Soc. ent. 1853. 359. 81. 
Fasciata Fab. Vide Fabricii. 


Fastuosa Fab. Syst. Ryng. 70. 43. Mon. Ann. 


Soc. ent. 1853. 37. 13. 
Fenestrata. Vide Flayomaculata. 


. PLIX.F5. 
k.: 

X. A9 18e 
XVIL 15. 
VIII. 12. 
XII. 10. 
IL6106. 
XXE AN 
XXL» 4. 
XXI. 12. 
XXIL. 13. 
XXI. 18. 
XI. 10. 
Hot: 10. 


des Tetligonides. 817 
Ferruginea Fab. Ent. Syst. 32. 22. Mon. 

Ann. Soc. ent. 1853. 676. 131... . PI. XXIL.F.5.5a. 
Fervens Walk. List. of. Hom. 809. 8. Mon. 

Ann. Soc. ent. 1853. 35. 11. . IT. 8. 
Fervida Walk. N'est pas de ce genre. 

Festiva Fab. Vide Splendida. 

Filirostris De Geer. Vide Phosphorea Linné. 
“Fitchii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 230. 286. XII 6. 
*Flammea. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 50. 263. VI. 2. 
* Flava. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 799. 378. XXIV.19. 

Flaveola Fab. Syst. Ryng.‘65-16. Mon. Ann. 

Soc. ent. 1854. 353. 202. 

* Flavicollis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 350. 

LE NIET LR à ne + GS LUN) 10 
“Flavifrons. Mon. Ann. Soc.ent. 1853.350.63. X. 11 
* Flavipes. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 29. 174. II. 11 
Flavoguttata Latreille. Voy. Humb. 171. 22. 

pl. xvi. f. 12. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 

396 2081 12 < 1 XII 6 
* Flavolimbata. Mon. Ann. She: ent. 1854. 360. 

1 0 ARR à 2 ANT AE ERREUR A GRR 
* Flavolineata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 791. 

SOA ue unies dite, CC LORS AE a ROM 
Flavomaculata Blanch. Fauna Chilena. 282. 

pl. 3. f. 10. Fenestrata. Mon. Ann. Soc.ent. 

1854. 9.154. ! I. "AA 
Flavomaculata. Lire Lutendeilats X. 9 
Flavopunctata Blanch. Fauna Chilena. 285. 5. 

Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 773. 337. 

* Flavoscutellata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 
509. 306. D, 6.4 AE 

3° Série, TOME 11 52 


818 Table 


Flavosparsa. Monog. 1853. 674. 128... PI. XXII. F.2. 


* Fossulata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 237. 995. 


* Foveolata. Monog. 1853. 347. 55. 


Frontalis Germar. Mag. 1v. p. 64-11. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 329. 25. . 
Fulvofasciata Gray. Vide Excavata. 


* Fulvopunctata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 


484, 999. 


* Funebris. Mon.Ann. Eu. nn 1854 490. 299. 
Fusca Walk. List. of Hom. 741. 35. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1854. 494. 236. 


Fuscata Fab. Syst. Ryng. 68. 31. Mon. 1855. 


802. 386. 


Fusiformis Walk. List. of Hom. 752. 59. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 687. 147 


Gaudens Walk. List. of Hom. 743. 40. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 331. 98. 


Gayi Spinol. Fauna Chil. 1849. 285. 4. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1855. 786. 353. 


-Gelida Walk. List. of Hom. 751. 55. Mon. 


Ann. Soc. ent. 1853. 666. 115. 
* Geographica. Monog. 1855. 780. 348. . 
* Geometrica. Monog. 1854. 12. 159. 
* Geniculata. Monog. 1853. 351. 66. . 
Gemina Walk. Vide Ferruginea. 
*Germari. Monog. 1853. 359. 80. 


Glaucomaculata Germ. 1v. 65. 12. Monog. 


1853. 333. 31. 
‘Gotnica. Monog. 1854. 345. 188. 


Grandis Walk. List. of Hom. 745. 43. Monog. 


1853. 365. 89. 


XI. 14 
>. 3. 
NIES. ÿ. 
XVIL 2 
XVIL 12. 
XXIL. 16. 
VII. 10. 
XXE: #: 
X XIII. 18. 
CURE CA 
Ke 18 
XL 9. 
VIT. 13. 

6. 
XIE: ++ 2. 


des Tettigonides. 


Gratiosa Blanch. Hist. nat. 1x1. 191. 9, Monog. 


PR A. DE 


* Grossa. Monog. 1854. 24. 177. 
* Guerinii. Monog. 1855. 51. 265. 
* Guttata. Monog. 1854. 355. 206. 


* Hectica. Monog. 1854. 20. 170. 


Herbida Walk. List. of Hom. 769.95. Monog. 


1854. 18 167. 
* Herpes. Monog. 1855. 796. 374. 


Hexaptera Burm. Hand. x. 118. 3. Monog. 


1853. 53. 9. 


Hieroglyphica Say. Journ. Ac. nat, Phil. vr. 


303. 6. Monog. 1855. 805. 392. 


Histrio Fab. Ent. Syst. iv. 34. 30. Monog. 


1853. 670. 121. | 
* Humeralis. Monog. 1853. 369. 96. 


*Ichthyocephala. Monog. 1854. 494. 935. 
*Icterica. Monog. 1855. 781. 349. 
*Ignicolor. Monog. 1854. 8. 152. 


Ignifer Walk. List. of Hom. 204-14. Monog. 


1855: 238::297. 


Ignota Walk. List. of Hom. 766. 89. MANS 


1854. 731. 260. ire: 
* Ilustris. Monog. 1854. 11. 157. 
* Imbricata. Monog. 1854. 719. 242. 
Immaculata Walk. Vide Ferruginea Fab. 
* Impressifrons. Monog. 1854. 16. 164. 
* Impudica. Monog. 1853. 677, 132. 


IX. F. 12. 
HS. 
\r.. À 
XIL 4. 
fl cuit 
fe ué, 
os 
XVIL. 11. 
I. 5. 
XI 7 
XXE 16 
QE 
NT 
Ar à 


820 T'able 


Incarnata Germ. Mag. 1v. 69. 21. Monog. 


1853. 684. 141. . PL XXIL F. 11. 
{ndistincta Walk. List. of. Hom. 730. 31. 
Monog. 1853. 679. 134. . . . . . XXII. 6.6a. 


Innotata Walk. Vide Mollipes Say. 
* Inspergata. Monog. 1855. 770. 332. 
Intacta Wälk. Vide Rufa. ; 


Intensa Walk. List. of Hom. 767. 90. Re 


1854. 347. 199. 
Intermedia Walk. Vide css Le Pell. 
* Interrupta. Monog. 1855. 785. 356. . 


Intersecta Germ. Mag. 1v. 60. 4. Monog. 1855. 


299. 284. 
* Interstitialis. Monog. 1855. 789. 364. 
* [rregularis. Monog. 1855. 232. 288. 


Irrorata Fab. Ent. Syst. 1v. 33. 24. Monog. 


1855. 59. 276. 


Jucunda Walk. List. of Hom. 757. 60. Moles 


1853. 355. 74. 


Klugi Signoret. Rev. et Mag. zool. 1850. 287. 


Monog. 1853. 31. 7. 


* Laboulbenii. Monog. 1855. 52. 267. 
* Lactea. Monog. 1853. 663. 109. 
Lœta Wälk. Vide Fervens. 


Læta Fab. Ent. Syst. 1v. 37. 44. Monog. 1855. 


802. 384. 
* Laminata. Monog. 1855. 794. 371. 
Lateralis Fab. Vide Costalis. 


Latifascia Walk. List. of Hom. 796. 13, Mon. 


1855.55. 971. . 


XL. 9 
XXIV. 3. 
XII. 4. 
XXIV. 8. 
XII 8 
VI. 14 
IT. 5 
IT. 5 
VI. 6 
XXE... .2 
XXIV. 14. 


VI. 9. 


des Telligonides. 


Latipennis Walk. List. of. Hom. 833. 3. Mo- 
. PL XVI EF. 16. 


nog. 1854. 496. 239. 
* Lepida. Monog. 1855. 775. 340. 
Leucampix. Monog. 1853. 340. 43. 
Leucomelas Walk. List. of Hom. 764. 83. 
Monog. 1853. 349. 59. Pa 

Limbata Say. A ajouter en synonymie de 
Costalis Fab. 

* Limitata. Monog. 1853. 344. 51. 

* Limpida. Monog. 1855. 512. 309. . 

Linearis Walk. Vide Atomaria. 

Lineata. Lire Cœruleovittata. Monog. 1854. 
2172. et en Ve Let 0e 

Lineata Fab. Syst. Ryng. 66. 20. Monog. 
1855. 802. 3385. 

* Lineatocollis. Monog. 1854. 728. 255. 

LineicepsSpin. Fauna Chilena 283. 2. Monog. 
1855. 786. 359. 

Longa Walk. Vide Fe:ruginea. 

Longipes Fab. Syst. Ryng. 76. 66. Monog. 
1855. 801. 383. 

Longipes Walk. Vide Pellucida. 

* Lucasii. Monog. 1855. 778. 345. 

Lucernaria Linné. Syst. Nat. 704. 5. Monog. 
1855. 238. 296. RES 
Lucernea Walk. Vide Marginata Walk. 
* Luciola. Monog. 1855. 239. 298. 
Lugens Walk. Vide Costalis Fab. 
* Lugubris, Monog. 1854. 13. 160. 
* Lunata. Monog. 1854. 349. 196. 


821 


XXIIT. 10. 
IX. 7 
X. 7 
IX. 14 
b. 5. Kane: 
Ii. de 
XXI. 16. 
XXIIL. 6. 
XL 10: 
D. 4e HE 
I. 13. 
XE 10 


822 + Table 


* Lurida Germ. 1v. 70. 22. Monog. 1853. 662. 


HORS UE Te a Ce TUE 


* Lutea. Monog. 1855. 773. 336. 
* Luteomaculata. Monographie sous le nom 
de Flavo-maculata. 1853. 350. 61. 


Macroptera Latreille. Voy. Humb. Tom. 1 
57. p. 5, fig. 12. Monog. 1853. 661. 107. 
Maculaia Walk. Vide Rutilans Fab. 
Maculata Walk. Vide Affinis Sign. 
* Maculicollis. Monog. 1855. 776. 342, 
* Maculifrons. Monog. 1855. 235. 292. 
* Maculipes. Monog. 1855. 791. 366. 
* Madagascariensis. Monog. 1854. 344. 187. 
Magna Walk. List. of Homopt. 786. 15. 
Monog. 1854. 364. 218. 
* Major. Monog. 1854. 491. 232. : 
Marginata Pal. Beauv. Hem. pl. xix. fig. 5, 
page 169. Monog. 1855. 803. 388. 
Marginata Walk. Vide Badia. Id, 
Marginella Fab. Vide Costalis Fab. 
Marginella Fab. Mantissa. 27. 37.Monog. 1854. 
346. 191. 
srarmorata Fab. Syst. HN Gi. 1. 1. Monog. 
1855. 765. 327. re 
Melanchloa Amyot. Vide D 
* Melanocephala. Monog. 1854. 341. 182. 
Melanura Amyot. Vide Viridis. 
* Mexicana. Monog. 1855. 789. 363. . 
Micans Fab. Syst. Ryng. 69.34. Monog. 1855. 
800. 380. 
Miniata Ho; m. Vide Fasciata Linné. 


XXL FL 


| ages: 
XXIIL. 12. 
XIE: 49: 
XXIV. 10. 
XL à 
XIE. te 
XVIL 8 
Re 
XXIIL 1. 
1L : LL 
XXIV. 7. 


des Teltigonides. 823 


Minor Walk. Vide Mollipes Say. 


* Mirabilis. Mon. 1853. 334. 34. . . . . PI VIN F. 16. 
Modesta Fab. Syst. Ryng. 70. 40. Monog. | 
PSM EDS, +. €: 2.0. HOSNT RENE. 
Mæsta Fab. Syst. Ryng. 74. 61. Monog. 1853. 
358. 79 et 1855. 777404 EUR NT IKKS: 
Mollipes Say. Journ. Act. Nat. Sc. Phil. vr. 
312. 4. Monog. 1854.726.952. . . . . XXI.12. 15. 
* Monstruosa. Monog. 1853. 335.36. . . . IX.2et2a. 
*Multicolor. Monog. 1853. 363.86. . . . XI. 15. 
Multicolor Walk. Vide Demissa Fab. 
* Mutabilis. Monog. 1853. 683. 140. . . . . XXII. 10. 
*Mutans.Monog: 1855: 298. 283... +. . .. XIE 7 


Myopa Fab. Ent. Syst. rv. 33. 27. Monog. 
1853. 31. G. 


* Nebulosa. Monog. 1854. 343. 185. 


*Nervest Monos. 1855. 524. 891.  ". "AN AT "16. 
*Nisra. MOn08/1899. 9192910 "7. NN Mr 
Nigricans Walk. Vide Undata Fab. 

*Nigriceps. Monog. 1855. 508. 303. .  ."." XXT ‘'f. 


Nigrifascia Walk. Vide Tripunctata Fitch. 
* Nigrifrons. Monog. 1853. 671.193. . . . XXI. 14, 
Nigripennis Fab. Ent. Syst. 1v.32. 21. Monog. 
1854. 491. 230. 


* Nigripes. Monog. 1853. 370. 98. . . . . XII. 10. 
* Nigriventris. Monog. 1855. 784. 354. . . . XXIV. 1. 
* Nigrocincta. Monog. 1855. 774. 338. 

* Nigroguttata. Mon. 1855. 779.335. 2°. 7 XXIHS. 


* Nigropunctata. Monog. 1855. 527. 325. 
Nigrovittata Spinola. Faun. Chil. 286. 6. 
Synonyme de Flavomaculata Blanch. 


82 Table 


* Nitida. Monog. 1855. 799. 379. . . PI XXIV. F. 20. 
*Norma.: Monog. 1853. 671.:124,.:.: .:. 1 XXI US 
Noveboracensis Fitch. Cat. Withrefer. 56. 
Monem 1854: 19/1680. 2 QUE A 5. 
Obliqua Walk. Vide Adspersus Fab. # 


Obliqua Walk. Vide Truncatipennis Signoret. 
Obliquatus De Lap. Vide Fabricii Sign. 
Obscura Walk. Vide Ferruginea Fab. 
* Obsoleta. Monog. 1854. 15. 163. . . . . [I 16. 
* Obtecta. Monog. 1855. 798. 377. . . . . XXIV.18. 
Obtusa Fab. Mantissa. 269. 18. Monog. 1854. 


4982027. ini ne 10 VS 16: 
Occatoria Say. Journ. . sente “Phil. VI. 
311. 1. Monog: 1854. 353. 204, . . . + XIF Na. 


* Octolineata Say. Journ. Ac. Ent Phil. 1v. 
340. 1. Monog. 1855. 804. 389. 
* Oculata. Monog. 1853. 344. 50. . . . IX: 


Opponens Walk. List. of Hom. 757. 71. Mn 

nog- 1853. 667. 118.121)... XXI. 10. 
Opulenta Walk. List. of Hom. 747. fr. nou: 

NS 339.30 VIII. 14. 
Orbona Fab. Ent. Syst. Supp. 320. 25. 6. Mo- 

nog. 1854. 485. 223. . . . . XVII 3. 


Ornata Blanch. Hist. nat. 111. 193. 22. Mouue 
1853. 519. 315. 


Pallida Walk. Vide 3-punctata Fitch. 

Pallipes Walk. Vide 3-vittata Sign. 

Pallipes Fab. Mantiss, 261. 15. Monog. 1854. 
730. 258. 


des Tettigonides. 


Parallela Walk. Vide Obtusa Fab. 
* Pavo. Monog. 1853. 675. 130. 
Pauperata Fab. Syst. Ryng. 71. 47. Monog. 
1853. 374. 106. 
Pellucida. Monog. 1853. 373. 104. 
* Perrisii. Monog. 1855. 779. 346. 
* Personata. Monog. 1854. 364. 217. 
Pervirgatus Amyot et Serv. Vide Excavata. 
* Phœænicea. Monog. 1853. 353. 69. à 
Philippina Walk. List. of Hom. 740. 32. 
Monog. 1854. 674. 199. 
Phosphorea Linné. Syst. Nat. 11. 
Monog. 1855. 522. 317. 
* Physocephala. Monog. 1854. 720. 244. 
Picta Walk. A ajouter en synonymie de la 
Quadrivittata Say. 
* Pilipennis. Monog. 1854. 342. 184. 
Plagiata Walk. Vide Undata. 
Plana Fab. Mant. 261. 14. Monog. 1854. 729. 
257: 
Plumbea Walk. List. of Hom. 754. 62. Monog. 
1853. 683. 139. 
Prasina Walk. Vide Noyeboracensis Fitch. 
Producta Walk. Vide Mollipes Say. 
* Proxima. Monog. 1853. 36. 83. 
” Pruinina. Monog. 1853. 342. 46. 
Pruinosa Walk, 755. 64. Monog. 1853. 681. 
MEN NRA TRE M 
Pruinosa Walk. Vide 4-maculata. 
* Pubescens. Monog. 1854. 721. 245. . . 
Pudica Fab. Syst. Ryng. 65. 17. Monog. 1854. 
352. 201. 


704. 4. 


825 


. PI XXII. F. 4. 


XXIII. 17. 
XIE. 14. 
X. 16. 
XXIR 3. 
XXE : 9. 
XI. 3 
NE LOU 
XXII 9 
XXE.,:6 


826 | Table 


Pulchella Guer. Icon. Règ. an. pl. 59. Ê. 10. | 
p. 369. Monog. 1853. 360. 82. . . . PI XI. F. 11. 
Pulcherrima Blanch. Vide Variegata F. | 
Pulchra Fab. Syst. _. 69. 39. Monog. 1853. 
2962 19: Tran 5e, NTM. 
* Punctatissima. Mônog: 1854. 16. 165. GMT 2. 
Punctata Fab. Vide Pustulata id. 
* Punctulata. Monog. 1853. 345. 52. , . . IX. 15. 
Purpurata La Mag. 1v. 63. Monog. 1853. 
MODS PAS MES . NIET 
Pustulata Fab. Tabula. Syst: one 64. 13. - 
Monog. 1855. 240. 300. 
Pyrrhotelus Walk. Vide Costalis Fab. 


Quadrifasciata Fab. Vide Fasciata Linn. 
Quadriguttata Fab. Ent. Syst. 1v. 38. 48. 


Monog. 1959: 9507/7004 00% EAU ECRNRSSS 
Quadrilineata. Monog. 1853. 669. 120. . . XXI 12. 
Quadrimaculata Walk. List. of. Hom. 741. 36. 

Mono. 1854. 405. 997. 0101. : à XVI SENE 
Quadriplagiata Walk. List. of Hom. 774. 105. 

Monog. 1853. 358. 78. TE : NI 8. 
Quadripunctata Germ. Mag. IV. 9. 3. Mono. 

1855. 233. 989 HU RTE 
Quadrivittata Say. Journ. Ac. sc. Ph. VI. 312. 

3. Monog. 1854. 34810947." 0 M PT 


Quadrivittata Le Pellet.et Serv. Vide Fasciata 
Linné. 
* Quatuordecimpunctata. Mon. 1855. 782. 351. XXIIL. 19. 
Quinquemaculata Germ. Mag. 1v. 67. 16. 
MOonog 1858. 302.790 2 10 CORNE re) 


des Tettigonides. 


827 


* Reflexa. Monog. 1855. 524. 320. . . . PI. XXI. F.15. 


*Reichii. Monog. 1855. 797. 376. . . 
Reducta Walk. Vide Ferruginea Fab. 
* Repanda. Monog. 1855. 60. 278. 
* Resecta. Monog. 1854. 327 22. . . 
* Reticulata. Monog. 1854. 22. 173. 
* Rhienetta. Monog. 1854. 352. 200. 
Robusta Walk. List. of Hom. 777. 113. Monog. 
Hot DOG: re ; 
*Rostrata. Monog. 1855. 509. 305. 
* Rubiginosa. Monog. 1854. 491. 231. 
* Rubricauda. Monog. 1854, 351. 199. 
Rubriguttata Walk. Vide ares Co- 
queb. 
* Rubripennis. Monog. 1854. 5. 148. 
* Rubriventris. Monog. 1855. 52. 266. 
*Rubrolimbata. Monog. 1854. 718. 241. 
* Rubromaculata. Monog. 1853. 668. 119. 
* Rubromarginata. Monog. 1855. 793. 370. 
Rufa Waik. List. of Hom. 742. 37. Monog. 
1853. 373. 1053. ; 
Ruficaput Walk. Vide Mbginata Fab. 
Ruficauda Walk. Vide Marginella Fab. 
Rufifacies Walk. Vide Excavata Le Pellet. et 
Sery. 
* Rufipennis. Monog. 1855. 797. 375. 
Rufipes Fab. Syst. ca 68. 32. Mon. 1853. 
POUF 30. 1% . ns à 
Rufiventris Walk. Vide Irrorata Fab. 
* Rugicollis. Monog. 1855. 525. 323. 
“Rugosa. Monog. 1855. 522, 318. 


XXIV. 17. 
VE: 16 
VIRE 5. 
IT. 10. 
XII. 1 
I. 9. 
XXI 3 
XVIL, 7 
sd Se 
I. 1 
VI. 5) 
XXI 2 
XXI. 11 
XII 15 
IX. 3 
XXI. 18 
XXI. 13 


828 T'able 


RutilansFab. Syst. de 64.12. none 1855. 
511. 308. AE © 


Rutilans Walk. Vide caritaate Sig. 


* Sagata. Monog. 1854. 27. 180. 
* Salamandra. Monog. 1855. 787. 359. . 
Sanguinea. Drury. vol. 2, pag. 73. pl. 38. f. 5 
et 6. Monog. 1853. 686. 145. 
* Sanguineovittata. 1855. 777. 343. . 
Sanguinicollis Latreille. Voy. Humb. I. 191. 
Monog. 1853. 371. 100. È 
Sanguinolenta RS 10: SR 1855, 50. 
264. 
* Schaumii. Monog. 1853. 327. 21. 
Scita Walk. List. of Hom. 753. 60. Monog. 
1853. 664. 112. k 
Scutellata Walk. Vide ee W. 
* Segmentalis. Monog. 1853. 345. 53. 
* Semicircularis. Monog. 1853. 348. 57. 
* Semiclara. Monog. 1853. 666. 116. 
* Semiguttata. Monog. 1853. 367. 992. 
Semivitta Walk. List. of Hom. 752. 58. Monog. 
1854. 7. 151. 
* Separata. Monog. 1855. 54. 269. 
* Septemfasciata. Monog. 1853. 332. 99. 
Septemguttata Walk. List. of Hom. 773. 104. 
Monog. 1854. 727. 254. 
* Serviliei. Monog. 1853. 330. 26. 
Sexguttata Fab. Syst. Ryng. 75. 63. Monog. 
1853. 397. 76. HSRUR 


CKXE' F0. 


IT. 15. 
XXIV. 4. 
XXII. 14. 
XIT..1.,42: 
VI. 3 
VIIL 4 
XXI 5 
X. 1 
X. 5 
XXI 9 
XII 4 
I 4, 
VIIL 11. 
XXI. 15. 
VIIL 8 


des Tettigonides 829 


*Sexlineata. Monog. 1855.792. 368. . . PI. XXIV.F.12. 
Signoreti Stäl. Vet Akad. 1855. Monog. 1855. 
807. 395. 
* Similita. monog. 1855. 236. 294. 
Similis Walk. Vide Communis Fitch. 
Sinensis Walk. List. of Hom. 757. 70. Monog. 
1855. 806. 394. 


“Solitaris. Monog. 1853. 346. 54. . , . . X. 2. 
* Sordida. Monog. 1855. 781. 350. 

* Sparsuta. Monog. 1855. 508. 344. . . . . XXI 2. 
*Spatulata. Monog. 1854. 722. 247. XXI. 8. 
Speculifera Walk. List. of Hom. 790. 31. Mo- 

HO. 1954. 483. 99604 re SET NAT 
“Spinolæ. Monog. 1853. 365. 90. . . . . XII 3. 
Splendida Fab. Syst. Ryng. 521. 68. Ep 

1554. SA. HOT TN 05 odef : HN 15. 
“Siali Mono, 1855. 787: 301. . : : CON AONNINAT"S. 
* Stellata. Monog. 1853. 667. 117. . . . XXI 8. 
Stipata Walk. List. of Hom. 749. 52. Monoë. 

FSI GT. MS ET a XII. 11. 
Stolli. Rev. et Mag. zool. 1850. Mono. 1853. 

2 42 | | RSR NS AE IT. 4 


Striata Walk. 775. 107. More. 1853. 682. 
138. 


* Stylata. Monog. 1854. 344. 186. . . . . XI. 4. 
Subflava Walk. List. of Hom. 762. 80. Monog. 

1854. 794,940 0 : DS à 18900. dE 
* Sulcata. Monog. 1854. 58. 275. 1 0 ONU 
Sulcicollis Germ. Mag. 1v. 62.8. Monog. 1855. 

DD DA DET Es oe VI 10 


Sumptuosa Blanchard. ist. dt III. 192. 20. 
Monog. ‘1858 673. 197. . .:,, AN SORT 1: 


830 Table 


Suturalis Fab. Ent. Syst. 1v. 34. 31. Monog. 


1855. 801. 381. 


* Tarsalis. Monog. 1855. 769. 330. . . PI. XXII. F. 4. 


Teliformis Walk. Vide 4-vitiata Say. 
Tenebrosa Walker. Vide Undata Fab. 
Tenella Walk. Vide Bifida Say. 
Terminalis Walk. Vide Affinis Sign. 
Terminalis Walk. Vide 4-punctata Germ. 


Terminalis Walk. List.. of Hom. 786. 14. 


Monog. 1854. 365. 219. 
* Tessellata. Monog. 1855. 790. 365. 
Testacea Walk. Vide Ornata Blanch. 
*Titonii. Monog. 1855. 783. 353. 
* Transversa. Monog. 1853. 342. 47. 


Triangularis Fab. Syst. Ryng. 63. 11. Monog. 


1855. 507. 302. 


* Tredecimpunctata. Monog. 1855. 231. 287. 
Trifasciata Serv. et Amyot. Vide Servillei S. 
Trifasciata Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. 


343. 6. Monog. 1855. 805. 391. 
* Trilineaticeps. Monog. 1853. 338. 40. 


Trinotata. Revue et Mag. zool. 1850. Monog. 


1853. 39. 15. 


Tripunctata Fitch. Cat. with refer. 55. 30. 


Monog. 1854.93. 175. 


Triquetra Fab. Syst. Ryng. 63. o. Mol. 


1855. 240. 301. 


Tristis Fab. Syst. Ryng. 74. 60. Monog. 1853. 


665. 114. 


Trita Walk. List. of Hom. 750. 53. Monog. 


1854. 362. 214. 


XXIV. 9. 
"40: 
XIE 097 

il 12. 
IL. 12. 


des Teltigonides. 


831 


*Trivittata. Monog. 1854. 349. 195. . . PI. XI. F. 12. 


* Truncatipennis. Monog. 1854. 717. 240. . 
*Typhlocyboides. Monog. 1854. 725. 250. 


* Ulcerata. Monog. 1854. 722. 246. 


Undata Fab. Ent. Syst. 1v. 32. 23. Monog. 


1854. 486. 225. 

Unifasciata Fabrice. Syst. bye. 72. 0. Mo- 
nog. 1853. 328. 93. 

Uniguttata Walk. List. of Homop. 778. 15. 
Monog. 1854. 24. 176. 

* Unimaculata. Monog. 1854. 26. 179. 


* Variabilis. Monog. 1854. 14. 161. . 

* Varicolor. Monog. 1854. 15. 162. 

Variegata Fab. Ent. Syst. 684. 15. Monog. 
1854. 723, 248. Ë “HAS ple 

* Variolosa. Monog. 1854. 341. 183. 

* Venosa. Monog. 1853. 334, 33. 

* Ventralis. Monog. 1854. 21. 171. 

* Vermiculata. Monog. 1855. 785. 357 

Vernicosa Le Pell. et Serv. Encyc. Met. x. 
601. 1. Monog. 1853. 368. 95. ; 

Versuta Say. Journ. Ac. sc. Phil. vi. 311. 2. 
Monog. 1854, 348. 193. 

* Verticalis. Monog. 1853. 369. 97. ; 

Vespiformis Fab. Syst. Ryng. 68. 33. ns 
1853. 38. 14. ; sg Mage 

*Vicina. Monog. 1853. 35. 12. à 

VictimaGerm. Mag. 1v. 68. 18. Monog. 1853. 
680. 136. 

Virginea Fab. Syst. ya. 66. 18. Ne 
1854. 353. 203. 


XSL 
NA fi 
XXE® 7 
XVIL 5 
Lies tx és 
Lio pe 
XXL 9 
REG 9 
VII. 15 
Lodis8 
KE 2 
XI 10 
XL. 9 
Me 
Il. 

XXIL 8 


832 T'able 


Viridescens Walk. List. of Hom. 765. 85. 


Monog. 1854. 729. 256. 


Viridicans Amyot et Serv. Suit. à Buff. 574. 


Monog. 1855. 806. 393. 


Viridis Linné. Faun. Suec 896. Honog 


1854. 17. 166. 
Viridivittata Walk. Vide Canal Fab. 


Vitripennis Germ. Mag. 1v. 61. 5. Monog. 


1854. 493. 234. - D EPA à 
* Vittifacies. Monog. 1855. 774. 330. AC ce 
* Vulnerata. Monog. 1855. 782. 352. 


* Walkeri. Monog. 1853. 362. 85. 
* Westwoodi. Monog. 1853. 364. 88. 


Xanthocephala Germ. Mag. 1rv. 63. 9.  . 
1854. 486. 224. 

* Xanthonota. Monog. 1854. 350. 197. 

* Xanthogramma. Monog. 1854. 9. 153. 


. PLILE. 8. 
XVII. 10. 
XXII. 9. 
XXIIL. 20. 
UE 
> | ARR 
XVII. 4 
XL TA 
I 6. 


Page 16, ligne 14. 
7e 
. Driedrocephala, lisez : Diedrocephala. 

. Cartenaultü, lisez: Caternaulti. 

. Descriptivre, lisez : descriptive. 

. Varié de jaune, lisez : variée de jaune. 
. On voit la trace, lisez: on y voit la 


18, 
23, 
24, 
25, 
28, 
30, 


30, 


30, 

33, 
395, 
396, 


ERRATA 


DES TETTIGONIDES. 


Année 1853. 


Driedrocephala, lisez Diedrocephala. 
D, C a, lisez : PI. 2. 


trace. 


. Les deux médians rouge, lisez: les 


deux médians rouges. 


. Ajoutez après : 73. 55. 

. Après Burmeister, ajoutez : Handb : 

. AURURENTA, lisez : AURULENTA. 

. Après Fabric: ajoutez: Sys. Ryng. 


69. 39. 


330, lignedernière. Pour une Tettigone, lisez: pour 


une autre Tettigone. 


. FPisCOPALIS, lisez : EPISCOPALIS. 
. Magna nigro, circumcincia, lisez : mag- 


na, nigro Circumcincta. 


. Noir, lisez: noirs. 
. Pontichery, lisez : Pondichery. 
. Capite supra nigra, lisez : capite supra 


nigro. 


— 1et 4. Flavomaculata , lisez : luteo-maculata, 


flavo-maculata étant employé par 
M. Blanchard. Fauna Chilena, p.282. 


3e Série, TOME II. 53 


834 Errata 


page 350, ligne 14. PI. 16, lisez: pl. 10. 
— 351, —1et14. Rutilans W. Changez en Tett. car- 
minata, ayant T. Rutilans Fab. 


— 359, — 15. Elytres noirs, lisez : élytres noires. 

— —  — 91. FasciataFab., lisez : quadrifascèata Fab. 

— 366, — 16. 1, lisez : 91. 

— 371, — 16. Albo testlo, lisez : albo tecto. 

— 373. Teit. Rufa W. Ajoutez en syronymie : 
T.intacta Walk. List. of Hom. 746. 45. 

— 662, — 8. Sur autant d'impression, lisez: sur 
autant d'impressions. 

— 662, — 920.T. lurida, ajoutez : Germ. Mag. 1v. 70. 
29. Stoll. fig. 95. ? 

— 673, — 1et21. Somptuosa, lisez : sumptuosa. 

— 674, —. 12. Brune en dessous, lisez: brune en 
dessus. 

— 675, — 9. De la tête fauve, lisez: de la tête, 
fauves. 

— 677, — 5. Celui unicolore, lisez : celui-ci unico- 
lore. 

— 679, — 5. Cyaneo primosis, lisez : cyaneo pruinosis. 

— —  — 99. Ou noir, lisez: ou noire. 

— 683, — 17. 4-rubris, lisez 4. rubris. 

— 687, — 13. Noires, lisez : noirs. 


Année 1854. 


Page 6, ligne 2. Fuseiformis, lisez : fusiformis. 
— 9, — 18. Au lieu de Fenestrata, lisez : flavo-macu- 
| lata Blanchard. Fauna Chilena 282. 1. 
pl. 3. f. 10. T. nigrovittata Spinola 
Faun. Chil. 286. 6. 


page 11, ligne 6. 
11. 
14. 
21° 
23. 


— 12, 
— 14, 
— 16, 


= ADT, 
2. jap, 
2 720: 


— 


des Tettigonides. 835 


Jaune testacé, lisez : jaune testacée. 

Et une traverse, lisez : et une médiane. 
Apice elytrorum hyalinis, lisez : hyalino. 
Obscure, lisez : obscur. 

Melenchloa, lisez : melanchloa. 


— 1 et 19. Lisez COERULEOVITTATA au lieu de T. 


24. 
18. 
23. 


ve 


LINEATA. 
Ajoutez : Spinola Fauna Chilena. 284-3. 
Fascies, lisez : faciès. 
Ajoutez en synonymie: picta Walk. List. 
of Homopt. 758. 72. | 


. Postica, lisez : posticè. 
14. 


Cyaneis aurantiaco, trivittutis, lisez : cya- 
neis, aurantiaco trivitttatis. 


.… Occotoria, lisez : occatoria. 
. Uirinque valvulis, lire: utrinque valvulorum. 


Ajoutez en synonymie de T. CoSTALIS, 
T. Limbaïa Say. Journ. Ac. nat. sc. 
Phil. 1v. vol. (1825). p. 340. 2. 


Brunnea rubris, lisez : brunneo rubris. 


— 14 à 15. Avec fascie, lisez: avec une fascie. 
1et15. T. Trisia, lisez : Trita. 
1et28. Remplacez le nom BIMACULATA par 


BampressA, ayant ailleurs Bièmaculata. 


1et21. Ayant T. marginata Pal. Beauvois, il 


2. 
13. 


convient de mettre à la place: Badia 
Walk., car nous avons aussi Lucerna 
qui est employé pour une autre 
espèce. 

Ferrugineo, lisez : ferruginecæ. 

Au lieu de aucta, lisez : acuta W. 


4, Ici la nuance, lisez : ici, la nuance. 


836 


Érrata des Tettigonides. 


Année 1855. 


Page 49, dernière ligne. Ajoutez : et 717. 
dernière ligne, ajoutez encore p. 717 pour l’année 


— 995, 


— 996, 
— 940, 


— 508, 
— 11, 


— 516, 
— 529, 
— 524, 


— 596, 
— 596, 


09. 
— 802, 


1854. 


ligne 7. Incluentibus, lisez : includentibus. 
dernière ligne. Aura, lisez : auro. 

— 507, dernière ligne. Ajoutez : 1854, page 717. 
ligne 24. Laguyra, lisez : Laguayra. 


16. 
26. 


15 à 16. Elyires coriaces rueuses, lisez : 


l'USUEUSES. 


. Alœ limpidæ, lisez : alis limpidis. 
. 917, lisez : 317. 
. Alæ hyalinæ, apice n'gro : pedes brunnei, 


lisez : alis hyalinis apice nigris ; pedibus 
brunneis. 
Quatre ponctuées, lisez : quadriponctués. 
Vers le milieu de lélytre, lisez: vers le 
milieu de l’élytre. 


. Punctata, lire : 14-punctata. 
. Syst. 10, lire : 1v. 


BULLETIN 


DE LA SOCIÉTÉ 


 ENTOMOLOGIQUE 


DE FRANCE. 


RECUEILLI PAR M. E. DESMAREST, SECRÉTAIRE. 


TROISIÈME SÉRIE. 


TOME TROISIÈME. c 


ANNÉE 1855. 


MEMBRES DU BUREAU. 


Président. MM. Le docteur SICHEL. 
Vice-Président. L. REICHE. 
Secrétaire. E. DESMAREST. 
Secrétaire-adjoint. H. Lucas. 
Trésorier. L. BUQUEr. 
Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. 
Archviste. A. Doué. 


Archiviste-adjoint.  BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. 


FaRiS. — TYPOGRAPHIE ET LiTé. FÉLIX MALTÉSTE el Cie, - 
Rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. 


BULLETIN 
ENTOMOLOGIQUE. 


+irssaseirzie 


ANNÉE 1855. 


PREMIER  TRIMENTRE, 


— 4 0-5 — 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, 


(Séance du 10 Janvier 1855.) 


Présidence de M. le D’ SICHEL. 


MM. Goureau et James Thomson assistent à la séance. 


M. Léon Fairmaire remercie ses collègues de l'honneur 
qu'ils lui ont fait en lui confiant les fonctions de président 
pendant l’année qui vient de s’écouler, et il cède le fauteuil 
de la présidence à M. le docteur Sichel, qui adresse aussi 
des remerciments à la Société. 


Communications. M. H. Lucas donne lecture de la note 
suivante : 

Le genre Hæterius, dont on ne connaissait qu'une seule espèce 
décrite dans ce volome, p. 137, dans l’importante Monographie des 
Histérides de M. de Marseul, se trouve aussi en Algérie. Je n’ai pris, 
qu'une seule fois cette coupe générique, et voici les conditions dans 
lesquelles je l’ai rencontrée. En tamisant, en avril 1850, des fourmilières 
que je rencontrais sur les plateaux de Médéah et de Boghar afin de me 
procurer des Oochrotus et des Merophysia, je trouvais parmi les 


IV Bulletin entomologique. 


débris de végétaux amassés par les Formica Barbara, un petit 
Coléoptère à démarche lente et contrefaisant le mort au moindre 
attouchement. Je ne sus d’abord à quel genre rapporter cet Histé- 
rien, et ce n’est qu'a mon retour à Paris que je m'aperçus que 
c'était un Hæterius. Cetie espèce, qui est nouvelle et que je dé- 
signe sous le nom d'Hœterius punctulatus, ne pourra être con- 
fondue avec l’H. quadratus , non seulement à cause de sa taille qui 
est plus grande (long. 1 millim. 3/4), des pois roussâtres présentés 
par le thorax et les élytres qui sont en plus grand nombre et plus 
allongés, mais encore à cause de la tête et du corselet qui sont ponc- 
tués, au lieu d’être lisses comme dans l’H. quadratus, avec le sillon 
que l’on voit de chaque côté du thorax, moins profondément marqué 
que chez cette espèce. La suture est noire et les stries sont entières, 
distinctement marquées; elles sont au nombre detrois, sans compter 
la marginale, et je n’ai pas aperçu, comme dans l'H. quadratus , la 
naissance d’une cinquième strie dorsale. L’abdomen et le pygidium 
sont lisses, avec les fémurs et les tibias de toutes les pattes ponctués. 
Cette espèce, qui est entièrement d'un brun-roussâtre brillant, habite 
les environs de Médéah, et se plaît dans les fourmilières de la For- 
mica Barbara en compagnie des Oochrotus unicolor et des Mero- 
DPhysia formicaria. 


— M. Signoret fait passer sous les yeux de la Société 
plusieurs espèces intéressantes de la famille des Fulgontes, 
dont deux déjà connues, mais peu communes dans les 
collections, et deux nouvelles. 


Les premières sont : 


1° Le Pyrops serratus, Fab. Ent. Syst. 1v. 22, Stoll. Cicada 
170, pl. 29, f. 170. Oliv. Encycl, Méth. vi. 567, 2, pl. 109, f. 1; 


9 Le Pyrops annularis, Oliv. Enc. Meth. vi. 568, 6. Germar, 
Archiv. Thon 2, 47, 4. Stoll. Cicada. 57, pl. 14, f. 69. Westwood, 
Trans. Linn. xvirt. 140, 9. Spinola, Ann, Soc. Ent. Fr. viix. 240, 8. 
Espèce encore p:us rare que la précédente, et que je ne connaissais 
encore que par la figure. | | 


1° Trimestre 1855. 4 


Les deux nouvelles sont : 


1° Une espèce du genre Phrictus, très voisine du P. diadema , 
Linné, la seule connue jusqu’à ce jour, et que je proposerai d'ap- 
peler P. ocellatus. Semblable à la P. diadema, dont elle diffère 
par les épines de la protubérance céphalique moins fortes, les deux 
latérales du sommet simples; celles de la précédente étant bifides ; 
échancrure du bord postérieur du prothorax beaucoup plus forte. 
Elytres présentant vers le bord externe quelques points noirs, le 
reste d’une couleur verdâtre plus uniforme, avec des macules fauves. 
Mais c’est surtout par la coloration des ailes inférieures que cette 
espèce est remarquable ; en effet, elles sont rouges à la base dans la 
plus grande partie de leur étendue et brunes au sommet ; la partie 
rouge présentant quelques taches quadrangulaires brunes et plu- 
sieurs gouttes d’un blanc-farineux ; la partie brune offrant un grand 
nombre d'espaces hyalins confluents qui rendent l'extrémité presque 
hyaline, avec des taches brunes. 


P. ocellatus. Olivaceus ; capite subtus rufescente , apice tri- 
cuspi ad oculos spina valida armato ; prothorace antice solum 
excavato , medio carinato , margine postico medio valde emar- 
ginato, anguste flavo marginato; abdomine nigricante, seg- 
mentis singulis, flavo marginatis ; alis superioribus virescenti- 
bus, fulvomaculatis, atomis pallidis sparsutis, costa exteriore ad 
basim nigro-punctata; alis inferioribus rubris , albo-guttatis, 
fusco parce maculatis, apice hyalinis, fusco-marmoratis ; 
ante apicem fuscis, macula ferè rotundata hyalina, margine 
postico pallide infuscaio. &. — De Venezuela. 


2° Une espèce de Lystra que je nommerai L. hypoleuca, est 
très voisine de la L. auricoma, Burm., à laquelle elle ressemble 
par la forme et la taille; elle en difière d’abord par la coloration 
d'un brun-noirâtre, avec le dessus de ia tête et une bande sur la 
prothorax et l’écusson, jaunes. Mais ce qui la distingue surtout de la 
précédente, c’est l'absence de toute production laineuse sur la tête 
et sur les côtés de l'abdomen; celui-ci n’en offrant qu’au dernier 
segment, et de peu de longueur, car c’est à peine si elle égale le tiers 
de celle de l'abdomen, 


VI Bulletin entomologique. 


L. hypoleuca. Fusca ; capite truncato, nigricante, frontis mar- 
gine summo et vertice flavis; prothorace postice medio carinato, 
vitta media flava, ad apicem scutelli producta ; elytris nervis 
numerosis ochraceis, basi ferè reticulatis, posticè densioribus, 
ferè parallelis ; hac parte distinctä, arcu flavidiore separata ; 
alis inferioribus fuscis, apice paulo pallidioribus, guttis albis 
parce ornatis; subtus nigricans, prosterni macula laterali, 
coxis, femorum basi abdominisque dorso et lateribus, flava 
aurantiacis ; abdominis apice tantum breviter lanato. — De 
Venezuela. 


— M. le colonel Goureau communique la note suivante 
sur une espèce de Penthina qui vit dans les têtes du chardon 
à bonnetier, et sur une espèce de Cemonus qui se trouve 
dans les tiges du même végétal. 


Bonnet a rendu célèbre une petite chenille, en décrivant avec le 
plus grand soin ses mœurs, son industrie et son adresse. C’est celle 
qui vit dans l’intérieur des têtes du chardon à bonnetier ( Dipsacus 
sylvestris). Il en parle avec admiration et amour dans un mémoire 
qu'il lui a consacré dans ses œuvres entomologiques. Il ne dit rien 
du papillon qu’elle donne, probablement parce qu'il ne l’a pas vu. 
Ce petit Lépidoptère ou Microlépidoptère est bien connu maintenant 
des entomologistes qui l'ont placé dans le genre Penthina, et lui ont 
donné le nom de P. gentianana. Je l'ai obtenu d’éclosion, sur la fin 
de juin, de chenilles récoltées dans le mois de mai précédent. Je 
n’ai jamais vu arriver à une heureuse transformation les chenilles 
ramassées dans les mois d'octobre et de novembre, quoiqu’elles 
parussent arrivées à leur grosseur, probablement parce qu’elles ont 
besoin de prendre un peu de nourriture au retour du printemps, 
après leur long jeûne de l'hiver. 


Les tiges du chardon nourrissent une chenille qui en ronge la 
moelle, et dont l’industrie a de l’analogie avec la précédente. Elle 
perce la tige à l'extrémité de sa galerie, et, avant de se retirer à 
l'autre extrémité pour se transformer en chrysalide, elle a soin de 
fermer le trou avec une toile de soie pleine et serrée au centre, et 


{°" Trimestre 1855. vil 


à points de dentelle à la circonférence, afin d'y laisser pénétrer l'air, 
d’en défendre l'entrée aux autres insectes, et de pouvoir facilement 
l'enfoncer lorsqu'elle sera devenue chrysalide : car c’est la chrysalide 
qui est chargée de cet ouvrage, dans ce cas comme dans celui de la 
Penthina. Elle est armée, à cet effet, de spinules sur le dos qui lui 
permettent de s’avancer dans sa galerie en remuant son abdomen. 
Arrivée au bout, elle engage sa tête dans le trou, enlève la toile , 
sort à moitié, et c’est seulement alors que le papillon se débarrasse 
de la peau de la chrysalide, et s'envole. Gette manœvre est commune 
à la plupart des chenilles qui vivent dans l’intérieur des tiges, dans 
les paquets de feuilles, etc., et dont les chrysalides ont le dos garni 
de spinules, | 

La chenille des tiges de chardon produit le Bombyx cribrum, 
Linné, nommé maintenant Myelophila cribrella. U se montre à la 
fin de juin et au commencement de juillet. On l'obtient facilement 
d’éclosion en récoltant la chenille dans le mois de mai. 

Les tiges de chardon sont aussi recherchées par le Cemonus 
lethifer, pour y établir son nid. Cet Hÿménoptère, de la famille des 
Fouisseurs et de la tribu des Crabroniens, approvisionne les cellules 
dont il est formé, avec des Pucerons qui serviront de nourriture à 
ses larves. Les Cemonus forment un genre démembré de celui de 
Pemphredon de Latreille. Le Cemonus lethifer me paraît se rap- 
porter, pour la description et les mœurs, au Pemphredon unicolor, 
de cet auteur, et à celui décrit dans l'Encyclopédie, par St-F argeau, 
mais il est différent du Cemonus unicolor de Jurine. Si ma conjec- 
ture est vraie, le Pemphredon unicolor , élevé par MM. Dufour et 
Perris, qui niche dans les tiges de ronce sèche , et qui vit en para- 
site dans les nids de l'Osmia parvula et Au Trypoxylon figulus, 
serait différent du Cemonus lethifer. Ce dernier se montre dans le 
mois d'août. I1 niche aussi dans les branches de bois sec, On trouve 
dans son nid l’'Hedychrum auratum , de la famille des Chrysides, 
dont les larves dévorent celles du légitime habitant. 


M. le docteur Sichel entre également dans quelques 
détails sur les mœurs des Pemphrédonides qu'il regarde 
également, pour la plupart au moins, comme étant aphidi- 
phages. 


VIN Bulielin entomologique. 


— M. Reiche, qui a déjà, l’année dernière, présenté à la 
Société plusieurs chenilles qui vivent dans sa cave, dans 
l'intérieur des bouchons, et que l’on a attribuées à la Gracil- 
laria Vau-flava, annonce qu’il a rencontré plusieurs petits 
papillons sous les bouteilles. Mais ces Lépidoptères, qui 
sont des Tinéides, ne doivent probablement pas se rap- 
porter à la même espèce que les chenilles qui appartien- 
nent à des insectes d’une autre tribu. Ce qu’il y a de cu- 
rieux, c'est que ces Tinéides avaient dü éclore dans la 
cave dans les premiers jours de l’année, époque où il n’y a 
habituellement pas d’éclosion dans nos climats. 


— M. Bellier de la Chavignerie montre plusieurs exem- 
plaires du Satyrus Nurag, et fait connaître la note qui 
suit : 


Le Satyre Nurag que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux 
de la Société, intéressera, je n’en doute pas, les lépidoptéristes, car 
ce nouveau Diurne , découvert il y a quelques années seulement, 
dans les Etats-Sardes, par notre honorable collègue, M. Ghiliani, 
n'avait pas encore été vu a Paris. Jusqu'ici ce Satyre n’a point été 
publié en France, ni figuré dans aucun recueil; je ne le décrirai 
cependant pas, parce que la description en a été donnée par 
M. Ghiliani, daus l'excellent travail sur la Faune italienne, que notre 
collègue a fait paraître à Turin en 1852. Je me contenterai de quel- 
ques observations générales. 

Le Nurag doit venir se placer naturellement à côté du Satyre 
Janira, dont il se rapproche par le mâle, tandis que sa femelle a 
beaucoup d’analogie avec notre Fithonus $. La taille du Nurag est 
celle de cette dernière espèce. Le Nurag me paraît du reste suscep- 
tible d’assez grandes variations, puisque sur les six exemplaires que 
j'ai sous les yeux, il n’y en a pas deux exactement semblables. La 
tache fauve des quatre aïles du mâle occupe parfois la plus grande 
partie de l'aile, d'autrefois, au contraire, elle est fort peu apparente. 
Une des trois femelles se rapproche beaucoup d'un hispulla 4: 
les deux autres femelles diffèrent très peu du £ithonus $. 


s& 


it‘ Trimestre 1555. IX 


Je pense que le Satyrus Nurag est bien une espèce réellement 
nouvelle et non pas une simple modification du Janira, ou plutôt 
de l’hispulla, qui remplace le Janira dans les conirées méridio- 
nales. Indépendamment de la différence très sensible qu’on remarque 
au premier coup d'œil entre ces espèces, il paraîtraît que le Nurag 
a des mœurs spéciales et un vol particulier. Mais la raison que je 
trouve surtout concluante peur faire de ce nouveau Satyre une espèce 
et non une variété, C’est qu'il n'exclut pas en Sardaigne l’hispulla , 
mais vole concurremment avec lui dans les mêmes localités. 


— M. H. Lucas lit la note suivante sur le Papilio Ajax. 


Dans le cahier de l’'Entomologische Zeitung de Stettin, mai 1854, 
p. 142, et ociobre 1854, p. 330, M. Keferstein fait observer que 
M. Dutreux a constaté que le Papilio Ajax vivait dans le Portugal, 
et que cette espèce devait être considérée comme un Papilio d'Eu- 
rope. Au sujet de cette observation curieuse, au point de vue de la 
géographie entomologique , je ferai remarquer que dans mor His- 
toire naturelle des papillons d'Europe, qui a paru en 1834, p. 9, 
pl. 14, fig. 2, j'avais déjà signalé cette espèce comme ayant été 
rencontrée dans l’Archipel de la Grèce. - 

Lecture. M. H. Lucas donne communication d’un mé- 
moire accompagné d'une planche, et qui a pour titre: 
Observations sur les métamorphoses du Tribolium custa- 
neum Herbst (Margus ferrugineus Dejean), Coléoptère 
Hétéromère de la tribu des Diapériens. 


Membres reçus. La Société admet au nombre de ses 
membres : 

MM. Chabrillac de Saint-Etienne, présenté par M. Javet. 
— Commissaires-rapporteurs : MM. Delarouzée et 
Reiche ; 

Martin (Emmanuel), de Paris, présenté par M. Berce. 
— Commissaires - rapporteurs, MM. Bellier de la 
Chavignerie et le docteur Boisduval. 


a 


x Bulletin entomologique. 


(Séance du 24 Janvier 1855.) 
Présidence de M. le D’ SICHEL. 


Communicalions. M. H. Lucas montre un Coléoptère 
nouveau du genre Pachycerus, découvert aux environs de 
l'Oasis de Laghouat (Algérie) par M. le docteur Reboud, 
et auquel il propose de donner le nom de P. tessellatus. 

M. L. Fairmaire, après cette communication, dit que dans 
les descriptions encore inédites, mais présentées à la Société, 
de nouvelles espèces de Coléoptères de la Faune méditerra- 
néenne , il décrit cet insecte , d’après un individu provenant 
de Constantine, sous la dénomination de P. albo-qutatus. 


— M. L. Buquet communique une lettre dans laquelle 
notre collègue M. Leprieur lui donne quelques détails sur 
les résultats de ses chasses entomologiques aux environs 
de Bone. M. Leprieur signale principalement quelques Ca- 
rabiques, tels que l’Apotomus rufithorax et le Zuphium olens, 
qui sont nouveaux pour la Faune algérienne. 


— M. V. Signoret montre quelques Hémiptères assez 
rares , publiés et figurés par M. Kolenati, provenant de 
Syrie, qu'il doit à l’obligeance de M. Reiïche, et qui sont les 
suivants : le Cydnus Caucasicus, le Palethrocoris disciger, 
l'Alydus tragacanihæ, le Corizus Caucasicus, le Centrocoris 


pallescens, très voisin du spiniger Fabricius, enfin le Lygœus 
Astaticus. 


— M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux 
de la Société quelques chenilles préparées , provenant de la 
Sardaigne ; il montre principalement plusieurs individus des 
chenilles du Sphynx Dahlii, du Papilio Hospüon, de la Va- 
nessa ichnusa, de la Zygæna Corsica, etc. 


1°" Trimestre 1855. Xi 


Lectures. M. le secrétaire lit une note de M. A. Constant, 
d’Autun , intitulée : Notice sur trois variétés de l'Orthosia 
gothica. 


— M. H. Lucas donne lecture d’une notice sur une nou- 
velle espèce de Mantides ( Eremiaphila denticollis), qui 
habite le sud des possessions françaises du nord de l'Afrique, 
précédée de quelques remarques sur le nombre des espèces 
qui doivent composer le genre Eremiaphila. 

Dans ce mémoire , l’auteur dit que l'on doit, selon lui, 
retrancher de la liste des espèces du genre Erémiaphile, 
l’'Eremiaphila Barbara L. Brisout de Barneville, parce que 
l'insecte , type de cette espèce, qui appartient à M. Sichel, 
et qu’il fait passer sous les yeux de la Société, n’est pas en- 
core parvenu à l’état d’insecte parfait. 

A ce sujet, M. L. Briscut de Barneville prend la parole et dit 
qu’il persiste à regarder son Eremiaphila Barbara comme 
fondé sur un insecte parvenu à son état parfait, et il entre 
dans de nombreux détails sur ce qu'on doit entendre par 
état parfait dans les Orthoptères. | 


Décision. Sur la demande de M. L. Fairmaire, la Société 
décide que M. Wachanru, de Marseille, qui, il y a un an, 
avait été contraint d'envoyer sa démission, sera immédiate- 
ment rétabli sur la liste des membres. 


Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres, M. Rattet (Frédéric), de Paris, présenté par M. Bellier 
de la Chavignerie.—Commissaires rapporteurs: MM. Becker 
et Berce. 


XIL Bulletin entomologique. 


(Séance du 14 Février 1855.) 


Présidence de M. le D' SICHEL. 


Correspondance. M. le trésorier lit une lettre de M. Pec- 
chioli, de Florence, qui adresse sa démission de membre. 
— Cette démission est acceptée. 


Communications. M. Ghiliani, de Turin, adresse la note 
suivante sur les Cicindela Audouinu et Ritchai : 


Malgré mes distractions et malgré tout ce que M. Reïche vient 
d'écrire dans le Bulletin de la Société, 1854, p. Lvr, j'insiste sur ce 
que j'ai avancé dans mon mémoire, inséré à la page 645, des 
Annales 1853, relativement aux Cicindela Audouïnii et Ritchüi. 

Je prie en conséquence M. le président de la Société de nommer 
une commission pour décider si le tort est de mon côté, quand je 
donne la préférence aux noms des auteurs qui ont décrit et figuré 
d'une manière incontestable les deux espèces en question ; savoir : 
M. Barthélemy, pour la C. Audouïinit , et M. Lucas, pour sa C. Rit- 
chii : tandis que par rapport à la C. Ritchii de Vigors, que M. Reiche 
voudraitrapporter à la C. Audouinii, s’il a pour lui l'opinion, d’ailleurs 
fort respectable, de MM. Westwood, Lacordaire, etc., j'ai de mon 
côté l’autorité de M. Lucas, dans sa Faune de l'Algérie ; ouvrage 
français que , par distraction, sans doute, M. Reiche paraît n’avoir 
pas consulté, et sur lequel doit retomber l'erreur, si erreur il y a. 

J'ignore si M. Lacordaire persiste à ne vouloir admettre qu’une 
seule espèce, comme il fait dans sa révision des Cicindélides, 
Liége 1842, mémoire que , n’en déplaise à M. Reiche, j'ai bien con- 
sulté, en étant redevable d’un exemplaire à l’obligeance de l’auteur. 

Quant à M. Reiche, il a certainement changé d'opinion, puisque 
dans la note critique qu’il m'adresse, il parle de deux espèces très 
différentes , tandis que dans son article du Bulletin 1848, p. xCn1, 
que je n’ai pas omis de consulter non plus, la commission, qui en 
jugera, verra, tout aussi bien que moi, que M. Reiche À eu sous les 
veux les deux espèces, savoir : un mâle de la G. Audouinii et une 


1° Trimestre 1855. XHI 


vingtaine de mâles de la C. Ritchii Lucas, qu'il a considérés alors 
comme de simples variétés climatériques. 

M. Reiche dit qu’il regrette que la note qui a donné lieu 
à la réponse de notre honorable collègue , ait pu, par quel- 
ques expressions, blesser M. Ghiliani, et déclare qu’il n’a 
eu aucunement l'intention de déprécier les connaissances 
entomologiques d’un confrère qu’il estime infiniment; en 
outre M. Reiche appuie la demande de M. Ghiliani, tendant 
à la nomination d’une commission chargée de prononcer 
entre cet honorable membre et lui. 


Sur la demande de M. Ghiliani, M. le président nomme 
une commission composée de MM. L. Buquet, L. Fair- 
maire et H. Lucas, pour étudier la question soulevée de 
nouveau par notre collègue de Turin, et pour faire un rap- 
port à ce sujet. 


— M. Jekel fait passer sous les yeux de la Société plu- 
sieurs Curculionides nouveaux des Nouvelles-Hébrides, et 
de l'île dite « Lord Howe’s Island », faisant partie de la 
collection de M. W.-W. Saunders, de Londres, qui se pro- 
pose d’en publier les descriptions dans nos Annales, et veut 
faire présent de la planche gravée, que nous devrons à 
l’habile crayon de M. Migneaux. Deux espèces d'Elytrurus, 
dont une très remarquable par une expansion latérale ali- 
forme à chaque élgtre, un Celeuthetes et trois Orthorinus 
nouveaux, de plus, un genre nouveau de Cryptorhynchides, 
d'une forme tout à fait insolite, sont les principaux sujets 
qui figureront sur cette planche. 

— M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société des 
Arge titea, et lit la note suivante : 

L’Arge litea est encore très peu connu en France ; je n’ai pu le 


voir dans aucune collection de Paris. Je viens donc soumettre à la 
Société quelques observations sur ce Satyre,. 


XIV Bulletin entomologique. 


Le Saiyre T'itea a été décrit et figuré en France, il y a plus de vingt 
ans, par notre honorable collègue M. Al. Lefebvre (Ann. de la Soc. 
ent. de France, tom. I‘, pages 89 et 440), mais en publiant ce 
nouvel Arge, auquel il donnait le nom de D’Arcet, M. Lefebvre qui 
n'avait en sa possession qu'un seul exemplaire ® hésitait, par une 
prudence qu'on ne saurait trop louer , à en faire une espèce nou- 
velle, et il pensait que son Satyre D’Arcet devait être considéré 
comme une variété , soit locale, soit accidentelle de l’Arge larissa. 

En même temps que le Satyre dont il est ici question faisait son 
apparition en France, sous le nom de D’Arcet, il était publié en 
Allemagne, avec un nom différent, celui de titea, dans la 3° décade 
des Symbolæ physicæ d'Emprich et Ehrenberg. L'auteur prussien, 
tout en considérant son Arge titea comme une espèce nouvelle, le 
rapproche du Satyre Galathea. 

Duponchel, dans le tome I°° de son supplément, a décrit et figuré 
pages 174 et 356, le même Satyre. Cet auteur n'hésite pas à recon- 
naître la validité de l’espèce, et il adopte le nom de Darceti comme 
étant le plus ancien. M. le docteur Boisduval, au contraire , publie 
dans son Index methodicus, n° 189 , notre Satyre sous le nom de 
titea, et il cite le nom de Darceti dans la synonymie seulement. 


En examinant avec attention les sept exemplaires de Darceti que 
j'ai l'honneur de soumettre à la Société, on verra que tous présentent 
des caractères parfaitement identiques, que tous ont un facies tel 
qu'on ne saurait confondre cet Arge avec aucun de ses congénères. 
Ces sept individus ne sont pas les seuls que j’ai pu étudier ; quelques 
autres m'ont encore passé sous les yeux, et il n’est pas douteux pour 
moi que le Darceti ne constitue bien réellement une espèce. La 
différence entre les deux sexes est très peu sensible, en dessus du 
moins ; la taille seule varie. Quelques mâles, on peut le voir, ne dé- 
passent pas en grandeur notre Galathea, tandis que certaines 
femelles surpassent les Lachesis les mieux développés. 


Ilme semble que M. AL. Lefebvre, et l’auteur allemand Klug, ont été 
tous deux dans l'erreur, l’un en rapprochant le Darceti du larissa, 
et l’autre en le disant voisin du Galathea. Le Darceli esttrès éloigné, 
à mon avis, de ces deux types, et je pense qu’il doit venir se placer 
tout naturellement à côté du Lackhesis, qui est de tous nos A7g2 


{°° Trimestre 1855. XV 


celui avec lequel il a le plus d’analogie. Si la cellule discoïdale des 
ailes antérieures est un des caractères spécifiques qu’on doit surtout 
prendre en considération pour la classification des espèces compo- 
sant le genre Arge, je persisterai à penser que le Darceti ne saurait 
être séparé du Lachesis par aucune des autres espèces connues 
jusqu'à présent. Je ne serais même pas surpris qu'il fût admis un jour 
que le Darceti n’est qu’une modification locale du Lachesis, car on 
peut définir le Darceti en quelques mots et dire qu'il est au La- 
.chesis ce que le Procida est au Galathea. Quoi qu'il en soit, et jus- 
qu'à ce que de nouvelles observations tirées des mœurs et des pre- 
miers étais du Darceti viennent prouver le contraire, je persiste à 
penser que cet Arge constitue réellement une espèce. 

L'Arge teneates représenté par Herrich-Schaëffer, planche 89, 
figures 423 et 424, ne paraît pas s'éloigner beaucoup du Darceti ou 
titea. 


Rapport. Il est donné lecture du rapport d’une com- 
mission composée de MM. Aubé, Javet et Signoret, chargée 
de vérifier les comptes du trésorier pour l’année 1854. Cette 
commission, par l’organe de M. Aubé, rapporteur, reconnait 
la parfaite exactitude des comptes qui lui ont été présentés, 
et propose à la Société de voter des remerciments à M. L. 
Buquet pour tous les soins assidus qu’il donne aux affaires si 
compliquées de la Société. — A l'unanimité les conclusions 
de ce rapport sont adoptées et des remerciments sont 
adressés à M. le trésorier. 


Lectures. M. L. Brisout de Barneville lit une note en 
réponse à celle adressée par M. H. Lucas, dans la dernière 
séance, et il cherche de nouveau à établir que les individus 
sur lesquels il a établi l'Eremiaphila Barbara sont bien par- 
venus à leur état parfait. 

Plusieurs membres prennent la parole à ce sujet et M. H. 
Lucas dit qu'il persiste complétement dans son opinion. 


XVI Bulletin entomologique. 


— M. H. Lucas fait connaître une note intitulée : Un 
mot sur les organes sexuels des Orthoptères employés comme 
caractères pour distinguer l’état parfait de ces insectes. 


— M. Becker donne lecture d’une notice de M. A. de 
Graslin, sur une nouvelle espèce d'Heliothis (H. muritima) , 
trouvée sur la côte de la France occidentale. 

A l'occasion de cette lecture, M. Ed. Bureau présente la 
communication suivante : : 


Dans le mémoire présenté aujourd'hui à la Société par M. de 
Graslin, sur l’Heliothis maritima , je lis qu'au mois d’août dernier 
notre collègue faisait lever par nuées la Plusia gamma et le Botys 
hybridalis dans les chemins étroits qui coupent les dunes dé 
la Vendée. J'ai aussi rencontré ces deux espèces réunies en prô- 
digieuse quantité et à la même époque que M. de Graslin, mais dans 
des circonstances bien différentes. Le 26 août, dans une ascension 
que je fis avec M. Ducoudray-Bourgault au port d’Oo, dans les Py- 
rénées centrales, nous trouvàmes, à une hauteur de plus de 
3,000 mètres un glacier très étendu, entièrement jonché de ces deux 
espèces de Lépidoptères, à tel point qu’il eût été difficile de le tra- 
verser sans fouler aux pieds un grand nombre d'individus. 

Après avoir examiné attentivement ce vaste champ mortuaire, 
nous reconnûmes qu'il n'y avait là, outre la Plusia gamma et le 
Botys hybridalis, que quelques rares Hyménoptères. La plupart de 
ces insectes n'étaient plus que des cadavres ; un petit nombre cepen- 
dant donnaient encore quelques signes de vie. Tous se trouvaient 
dans de petits trous qui s'étaient formés par la fusion de la neige 
au contact de leurs corps. 

Je puis ajouter à ces deux observations que toutes les fois que j'ai 
trouvé dans une localité une de ces espèces abondante, l’autre ne 
l'était pas moins (ainsi, dans les Landes de la Pretagne, dans des 
champs de luzerne, des clairières de forêts lorsqu'il y pousse princi- 
palement des bruyères, des jardins plantés de fleurs très odorantes à 
l'heure de la chasse au crépuscule, etc. ), et je me demande si leur 
réunion, qui m'a paru si constante , est un pur hasard; si cela tient 


1'" Trimestre 1855. XVII 


tout simplement à ce qu'elles sont l’une et l’autre très répandues et 
s’accommodant à peu près de tous les habitats; ou bien si la présence 
d’une de ces espèces dans une localité ne serait pas liée à la pré- 
sence de l’autre par une raison quelconque peut-être appréciable 
par une observation plus approfondie, et s’il n’y aurait pas des in- 
sectes sociaux de même qu'il y a des plantes sociales. 


Membres reçus. La Société admet au nombre de ses 
membres : 


MM. Larralde (Martin), de Bayonne (Hautes-Pyré- 
nées ), présenté par M. Bellier de la Chavignerie. — 
Commissaires-rapporteurs : MM. Becker et Berce. 

— Moufflet, chirurgien de la marine, à Rochefort 
(Charente), présenté par M. Ch. Coquerel.— Commissaires- 
rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Montagné. 


— Vesco, chirurgien de la marine, à Toulon (Var), pré- 
senté par M. Ch. Coquerel. — Commissaires-rapporteurs : 
MM. L. Fairmaire et L. Reiche. 


a — 


(Séance du 28 Février 1855.) 


Présidence de M. le D’ SICHEL. 


Communications. M. E. Truqui écrit que dans la séance 
de la Société du 10 mai 1854, M. Reiche annonce que 
M. Tarnier, de Dijon, a découvert dans le midi de l’Es- 
pagne, l’Amphicoma Goudotii, qui n’avait encore été signalée 
qu'au Maroc, mais il rappelle qu’antérieurement, dans 
sa monographie de ce genre, il a déjà donné l'Espagne mé- 
ridionale pour patrie à l’Eulasia Goudotii. M. Salzmann est 
le premier qui y ait découvert cet insecte. 

3e Série, TOME 111. Bulletin x1. 


XVI Bulletin entomoloaique. 


— Le mème membre fait observer à la Société que le 
genre Psilodema de M. Blanchard, qu'il n’avait pas connu 
lors de la publication de sa monographie, doit entrer en 
synonymie du genre Amphicoma de Latreille, car ce dernier 
auteur a donné les caractères du genre Amphicoma en les 
prenant de l’Amph. meles, que notre collègue y a laissé, 
tandis que M. Blanchard lui a pris ses caractères des Psilo- 
dema. 


— M. L. Buquet met sous les yeux de la Société trois 
Longicornes remarquables qui constituent des espèces nou- 
velles se rapportant aux genres Rachidion, Anacolus, Comp- 
sosoma et Amphionycha, et qui toutes proviennent du Brésil. 


— M. H. Lucas communique la note suivante : 


Je fais passer, sous les yeux de la Société, une planche repré- 
sentant au trait les métamorphoses de lAlphitobius ( Tenebrio ) 
Mauritanicus de Linné. J'avais déjà communiqué des larves de cette 
espèce dans la séance du 9 février 1848, et je les avais rapportées, 
mais à tort, à l’Heterophaga (Tenebrio) diaperina, Panz., opa- 
troides, Dej. Depuis cette communication, ayant étudié ce Taxicorne, 
j'ai vu que cette espèce était bien celle décrite par Linné, sous le 
nom de Tenebrio Mauritanicus, Syst. Nat., t. 1, pars 22, p. 674, 
n° 4 (1767). Les métamorphoses de ce Taxicorne, que j'ai observées 
à Paris, dans la Ménagerie des Reptiles du Muséum, dans les manu- 
tentions militaires , en Algérie, et chez les boulangers, étaient mal 
connues, et, à ce sujet, je prépare un travail que je destine à nos 
Annales ; mais en attendant qu'il soit achevé, j’ai cru devoir mon- 
trer à mes collègues la planche représentant, faites au trait, les évo- 
lutions par lesquelles cette espèce passe avant de se changer en 
insecte parfait. | 


__ M. AL. Laboulbène rapporte que jusqu'ici on n'avait 
pas signalé de galles sur le Tamarix, mais que dernière- 


1°" Trimestre 1855. XIX 


ment notre collègue M. Amblard, en étudiant son herbier 
a pu observer des galles sur une branche desséchée de 
cet arbrisseau, et ce qu’il y a de plus remarquable, c’est 
qu'il a également trouvé dans le mème herbier plusieurs 
petites nymphes qui paraissent se rapporter à de très petits 
Lépidoptères. Ces nymphes sont montrées à la Société. | 

Plusieurs membres prennent la parole au sujet de cette 
<ommunication et ne sont pas d’accord sur la question de 
savoir à quel ordre d'insectes, Lépidoptères, Hyménoptères 
ou Diptères, on doit rapporter les nymphes observées par 
MM. Amblard et AI. Laboulbène. 

M. le docteur Boisduval dit qu’il existe une petite Géo- 
mètre, l’Acidalia microsaria, qui détruit souvent les her- 
biers et qu’il serait possible que les nymphes qui passent 
sous les yeux de la Société n'aient pas vécu plus spéciale- 
ment dans le Tamarix que dans d’autres plantes de l’her- 
bier de M. Amblard. | 

M. H. Lucas fait remarquer aussi qu’il a vu souvent des 
galles dans des herbiers du Muséum, mais qu’il n’a pu, jus- 
qu'ici, élever les habitants de ces galles. 


— M. le docteur Sichel rapporte que dans une boîte de sa 
collection de Coléoptères contenant les genres Onitis, Geo- 
trupes, et quelques autres groupes de Lamellicornes, il a 
trouvé, en décembre dernier, un mâle de la Formica flava, 
ayant toute la mollesse d'un insecte nouvellement éclos, et 
que, quelque temps après, il a également rencontré un 
second individu du même insecte. Notre collègue se de- 
mande comment ces deux Hyménoptères ont pu s’introduire 
dans une boîte très hermétiquement fermée ; ils n’ont pu 
éclore dans l’intérieur des Coléoptères, et il est plus pro- 
bable qu'ils étaient, à l’état de larve ou de nymphe, atta- 


xx Bulletin entomologique. 


chés au corps de quelques Lamellicornes et qu'ils sont 
éclos dans la boite. 

Au sujet d'insectes vivants trouvés dans des boîtes con- 
tenant des collections, plusieurs membres prennent la pa- 
role. R 

M. À. Poupillier (séance du 14 mars) adresse à cette 
occasion la note suivante : 


Il y a quatre ou cinq ans, au retour d’un voyage que je fus obligé 
de faire dans le midi, je regardai mes boîtes, abandonnées depuis six 
a huit mois, et je trouvai dans quelques-unes, contenant des Geo- 
trupes et autres gros Lamellicornes, des petites fourmis apparte- 
nant peut-être à la Formica flava, d’un brun fauve, de 2? à à milli- 
mètres environ de longueur et en abondance. Il y avait dans une 
orosse vieille poutre formant pilier de la chambre, au rez-de-chaussée, 
que j'habitais, une fourmilière qui menaçait d’envahir tous les vieux 
bois y attenant. Les Formica contenues dans mes boïes étaient 
exactement pareilles, et il y en avait même au premier étage sur des 
matières animales renfermées dans le garde-manger. Ces fourmis 
s’étaient-elles introduites par les interstices de mes boîtes, ou bien 
mes Geotrupes auraient-ils amené l'invasion en question ? C’est ce 
que je ne puis décider. 

Je me borne donc à citer le fait, et il résulte de mes observations 
que je mets à l'appui de celles de notre président, que des petites 
Formica ont attaqué des gros insectes en collection , et préférable- 
ment des Gcotrupes, fait que j'ai eu l’occasion aussi de remarquer 
dans mes chasses. 


M. le docteur Sichel pense que les fourmis étudiées par 
M. A. Poupillier sont des Myrmica domestica, et qu'elles 
proyenaient de la fourmilière de la vieille poutre qu'il signale, 
mais qu’elles n’avaient pas été introduites dans les boites 
avec les Coléoptères. 

M. Doüé dit que dans une boîte de Curculionites, il a pris 
un petit Hyménoptère, qui, d’après M. Dunes est un Bra- 
conide. 


1e" Trimestre 1855. XXI 


M. le colonel Goureau rapporte qu'ayant recueilli un 
Psithyrus rupestris & Fabricius, et que l'ayant laissé dans 
une boîte pour le faire dessécher , environ un mois après, 
il remarqua dans un coin de la même boîte une dizaine de 
petites pupes, qui sont probablement sorties du Psithyrus, 
et qui ont donné la Phora flavipalpis, qui, à l’état de larve, 
se serait nourri des matières putréfiées du bourdon, 

M. AI. Laboulbène ajoute que M. L. Dufour a publié des 
observations intéressantes sur une autre espèce de Phora, la 
P. helicivora qui vit au dépens des Helix en putréfaction. 

Enfin, M. L. Fairmaire dit qu'il semble bien démontré 
que les Phora déposent leurs œufs sur les insectes, et que 
les larves vivent des matières putréfiées de ces derniers, et 
il termine en ajoutant que M. Ch. Coquerel a été à même 
d'observer des faits semblables à l'occasion d’une Phora 
de Madagascar. 


— M. Becker montre à la Société un dessin que ta a 
adressé M. Kollar, et qui représente une nouvelle et magni- 
fique espèce d’Ornithopiera, assez voisine du RP et à 
laquelle il assigne le nom d’O. Brockiana. 


Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres, M. Capiomont, pharmacien en chef de l’hôpital mili- 
taire de Boulogne-sur-Mer, présenté par M. Boïeldieu. — 
Commissaires-rapporteurs : MM. Bellier de la Chayignerie 
et AI. Laboulbène. 


ne 


(Séance du 14 Mars 1855.) 


Présidence de M. le D' SICHEL. 


Communications. M. H. Lucas lit la note qui suit relative- 


XXII Bulletin entomologique. 


ment aux chenilles de Saturnia élevées en ce moment au 
Muséum. 


Je ferai observer à la Société que les chenilles élevées par: 
M. Milne-Edwards, au Muséum, et qui avaient été considérées comme 
des Saturnia cynthia, ne doivent pas être rapportées à cette espèce. 
M. Milne-Edwards, ayant étudié de nouveau ce Lépidoptère, pense 
avec M. le docteur Boisduval, que cette Saturnia doit constituer 
une espèce nouvelle à laquelle il donne le nom de Saturnia arrin- 
dia, Edw. Bullet. de la Société impériale et centrale d'agriculture, 
p. 13, séance du 45 novembre 4854. M. le docteur Boisduval a lu 
dernièrement à la Société une notice fort curieuse sur cette nouvelle 
espèce de ver-à-soie, qu’il désigne sous le nom de Saturnia ricini, 
Boisd. Ann. de la Société entom., t. 2, 3° série, Bullet., p. LxIx 
(1854), mais M. Milne-Edwards ayant signalé le premier, dans le 
Bulletin de la Société impériale et centrale d’agriculture qui a paru 
dans les derniers jours de janvier, les caractères qui différencient 
cette espèce de celle appelée cynthia:, il me semble que la dénomi- 
nation de Saturnia arrindia, imposée par ce savant zoologiste, doit 
prévaloir. 


— Le même membre communique le fait suivant : 


On sait que les insectes sont très recherchés par les Reptiles des 
ordres des Chéloniens, des Sauriens et des Batraciens, mais je ne 
sache pas qu’on ait signalé ces animaux comme servant de nourriture 
aux Ophidiens. À ce sujet, je montrerai à la Société deux chenilles 
appartenant au genre des Saturnia qui ont été trouvées dans l’es- 
tomac d’un Trigonocephalus histrionicus. Si on examine ces deux 
chenilles , on voit qu’il y en à une qui à subi l'influence de la diges- 
tion ; en effet, toute la partie antérieure manque ; quant à la seconde, 
elle est intacte, si ce n’est que les couleurs modifiées par le suc gas- 
tique ont entièrement disparu. Le Trigonocephalus histrionicus de 
l'estomac duquel ces chenilles ont été retirées par M. Aug. Duméril, 
provient de Savanah ( Amérique du Nord) , où il a été rencontré par 
M. Harpert. | 


1°" Trimestre de 1855. XXIIT 


Rapport. M. L. Fairmaire, rapporteur, au nom d’une 
commission composée de MM. L. Buquet, L. Fairmaire et 


H. Lucas, lit le rapport suivant relativement aux Cicindela 
Riichi Vigors, et Peletieri H. Lucas. 


Messieurs , 


Vous n’avez pas oublié la vive polémique soulevée il y a deux ans, 
par la question du nombre des articles des antennes chez les Ma- 
saris , question si facile à résoudre par la seule inspection de l’in- 
secte, et dont la solution nous a prouvé seulement que pour un 
certain nombre d’entomologistes, une antenne peut avoir sept articles 
en dessus et onze en dessous. | 

Aujourd’hui, nous venons vous soumettre l'examen d’une discus- 
sion amenée par une difficulté moins réelle encore. 

En 1895, Vigors publia et figura dans le Zoological Journal, I, 414, 
une belle espèce de Cicirdèle tunisienne, qu'il désigna sous le nom 
de C. Ritchii. Peu de temps après, M. Barthélemy la décrivit dans 
nos Annales (1835, p. 597), sous le nom d’Audouinii, et fit remar- 
quer la forme singulière des derniers articles antennaires dont Vigors 
n’avait point parlé. Erichson, dans le voyage de Wagner (1834), émit 
l'opinion que les deux noms devaient se rapporter à la même espèce. 
Dans sa revue des Cicindélètes, M. Lacordaire partagea cet avis ; 
mais de plus, il signala comme une simple variété un insecte qui figu- 
rait dans les collections sous le nom de Laphyra Peletieri. 

Déjà se manifestait une tendance à la confusion , qui fut augmentée 
par la description de M. Lucas dans l’exploration scientifique de 
l'Algérie. En effet, M. Lucas publia et figura dans cet ouvrage une 
Cicindela qu'il appela Ritchii, en repoussant comme synonyme le 
nom d’Audouinii , qu’il appliquait à une espèce bien distincte par la 
forme des antennes. Mais en 1847, il reconnut son erreur (Ann. 
Soc. Ent. 1847, séance du 10 octobre), et il remplaça son nom 
de C. Rilchii par celui de Peletieri. Plus tard, dans un supplé- 
ment à son ouvrage, il la décrivit complétement. Cette espèce, 
quoique ressemblant beaucoup à la Rifchii pour la disposition 
des couleurs, n’en est pas moins très distincte par ses élytres 


XXLV Bulletin entomologique. 


plus courtes, lisses, son corselet transversal, ses palpes noirs, sa taille 
plus petite, etc. Quant au caractère différent tiré des antennes, il n’en 
. faut pas parler ; car M. Reiche, en 1848, fit remarquer avec raison 
que sur une vingtaine d'individus de la C. Ritchii , un seul € offrait 
la dilatation des antennes, tandis qu'une $ présentait ce même carac- 
tère. C’est un fait que nous avons vérifié. 

Dans l’année 1853 , de nos Annales , p. 645, notre estimable collè- 
gue, M. V. Ghiliani, de Turin, ne connaissant pas encore le supplé- 
ment donné par M. Lucas, crut devoir donner les caractères dis- 
tinclüifs des deux espèces, et rendit service à la science en les 
comparant l’une à l’autre en détail ; mais il conserva pour l’une le 
nom de C. Audouinii, et garda celui de Ritchii pour l’insecte décrit 
par M. Lucas. ml 

Enfin, en 1854, dans le Bulletin de nos Annales, p. 56, M. Reiche 
inséra une note rectificative du travail de M. Ghiliani. L'auteur ne 
connaissant pas non plus le supplément de M. Lucas, accusa un peu 
légèrement M. Ghiliani de distraction pour n'avoir pas réuni les 
C. Audouinii et Ritchit , et oublia que M. Ghiliani fondait sa convic- 
tion sur l'opinion primitive de M. Lucas, qui n’avait point été contre- 
dite par M. Reiche. Ce dernier, dans la même note, insiste encore et 
toujours avec raison sur la même espèce, G. Ritchi, et c’est là, nous 
le croyons, le point capital de la question, celui qui a occasionné bien 
des confusions, comme il en occasionne encore aujourd'hui dans 
une notice que nous n’avons pas mission d'examiner. 


En résumé, il nous paraît bien démontré : 
4° Que la C. Ritchi Vigors, et la Laphyra Audouinii Barth. sont 
la même espèce ; 


9? Que la GC. Peleticri Lucas (Ritchii Lucas olim) est une espèce 
distincte ; 


3° Qu'il faut chercher les caractères distinctifs des deux espèces 
autre part que dans les antennes, qui sont tour à tour, ou renflées à 
l'extrémité, ou simples dans la C. Ritchii. 


Décision. La Société, après avoir entendu un rapport 
favorable de sa commission de publication , sur une propo- 


1° Trimestre 1855. XXV 


sition de M. le docteur Aubé, décide qu'elle complétera, 
aux moyens des fonds de sa réserve, la rente de 200 fr. que 
lui a donnée M. Pierret père, qui avait été diminuée par 
suite de la réduction des rentes, et qu’on transformera cette 
rente en trois pour cent. 


Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres, M. Etienne Gondolfe, de Marseille, présenté par 
M. Wachanru. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bellier 
de la Chavignerie et Al. Laboulbène. 


(Séance du 28 Mars 1855). 
Présidence de M. le D' SICHEL. 


MM. Ch. Lespès et de Mniszech, membres de la Société, 
et P. Gervais, professeur à la Faculté des sciences de Mont- 
pellier, assistent à la séance. 


Communications. M. de Mniszech présente à la Société de 
magnifiques insectes, qui, pour la plupart sont excessivement 
rares dans les collections de l’Europe occidentale, et qui 
sont même d’une excessive rareté dans les collections russes. 
Ce sont les : 


Saturnia Boisduvalii et Smerinthus Eversmanni, Sibérie orien- 
tale; Dioctes Lehmanni, Menetriés, Boukharie; Sphodrus goliath, 
Karéline, désert des Kirghis orient, ; Carabus Mniszechii, Chaudoir, 
Songarie ; Cicindela Asiatica, Brullé, Perse septentrionale ; 
Dorcadion Branditi, Gebler, Songarie ; trois nouvelles espèces fort 
remarquables de Dorcadion de l'Arménie russe : Saperda Scowit- 
zù , Faldermann , Arménie; Cicindela Burmeisteri, Fischer, Cau- 
case ; Trichodes zebra, Faldermann, Arménie ; Nebria Mniszechii, 
Chaudoir, Caucase, etc. 


XXVI Bulletin entomologique. 


— Il est donné lecture de la lettre suivante adressée à 
M. Jacquelin du Val, par M. Jekel, sur le Barypeithes rufipes, 
avec quelques considérations générales sur la classification 
des Curculionites. 


Je vous communique, mon cher collègue, selon votre désir, le 
résultat de mes nouvelles observations concernant les rapports et 
différences entre l'Omias sulcifrons Sch., et votre Barypeithes 
rufipes. Je persiste à les regarder comime identiques. L’allongement 
des articles de l’antenne, chez les individus d'Angleterre, provient 
tout simplement de ce que les entomologistes de ce pays étalent leurs 
insectes pour les coller, méthode que je regarde, du reste, comme pré- 
férable à la nôtre, de sorte que les articles sont dégagés, et mon- 
trent assez souvent le ligament qui les lie, comme dans l’état vivant, 
ainsi que l'indique bien votre fig. 21 b, lequel ligament vous ne vou- 
 driez pas prendre, je pense, pour un pédoncule; tandis que ceux récol- 
tés à Brest ont eu la faculté de se dessécher à leur aise, puisqu'ils 
sont piqués, et cette membrane s'étant raccourcie, les articles se sont 
emboîtés complétement. Ce dernier cas a lieu pour une © d’Angle- 
terre , que j'ai reçue de M. Woliaston, et qui, par exception, n’est 
pas préparée de la manière admirable que nous connaissons à ce 
savant entomologiste, mais tout simplement à l’allemande. Ses articles 
antennaires ne sont pas plus allongés que chez les $ de Brest, car il 
faut faire la part des «, chez qui l'antenne est toujours plus ténue et 
plus allongée dans toutes ses parties. Ajoutons que sur vos dessins 
21 a et 21 b., vous avez un peu exagéré chaque contraste, désireux 
que vous étiez de trouver des différences,.et sans doute aussi, parce 
que vous avez dessiné l'antenne d’un 4 d'Angleterre d’une part, et 
celle d’une femelle de Brest, d’autre part. Enfin, les individus & des 
deux provenances , soit de la collection de M. Chevrolat, soit de la 
mienne, sont entièrement semblables, et par les antennes et par les au- 
tres parties du corps ; il en est de même des 9. Pas la moindre difé- 
rence dans la sculpture du derme. 

Je crois devoir vous faire ici une observation. Vous ne tenez pas 
compte des sexes sur vos dessins du Genera , soit pour les insectes 
eux-mêmes, soit pour leurs antennes. Il eût été désirable de savoir 


1° {rimestre 1855. XXVII 


quel sexe est représenté, surtout pour les Brachyrhynchi, chez qui 
les 4 sont toujours bien plus allongés dans toutes leurs parties. 

Quant à la place que doit tenir l’insecte, c’est, pour quiconque a 
étudié en grand et sur toute la ligne les Curculionites de Schænherr, 
et s’est pénétré , pour ainsi dire , des raisons qui ont guidé ce savant 
dans l'établissement de sa subdivision des Brachyrhynchi en Obli- 
quiscrobes et Rectiscrobes (Mihi), très certainement parmi ou près 
les Omias. 


Bien qu’il y ait chez notre insecte une impression canaliculaire, 
subperpendiculaire, partant de la base du Scrobs (à l’attache de 
l’antenne }, celui-ci s’étend réellement aussi, par une impression ana- 
logue, horizontalement vers l'œil, formant, entre ces deux lignes 
extrêmes, divergentes, une large impression triangulaire, éva- 
nescente , caractère plus ou moins, mais toujours indiqué chez les 
Rectiscrobes à Scrobs latéral, presque aussi marqué chez les Omias 
brunnipes, mollicomus, etc., autant chez le Bohemanni, etc., que 
dans notre espèce , ce qui n’a pas lieu chez les Obliquiscrobes, qui 
ont le scrobs formant un canal profond relativement étroit et 
linéaire , ou sur une grande partie, ou sur toute sa longueur, 
se dirigeant vers la partie inférieure de l'œil, et n'ayant pas 
d'impression horizontale se dirigeant vers ie haut de cet organe 
parallèlement au plan supérieur du Rostre. Aussi Schœænherr se 
serait-il contredit, s’il avait placé notre insecte ailleurs que parmi ou 
près les Omias. L’impression obliquo-perpendiculaire qui vous a 
trompé, et qui n'exclut pas celle horizontale, ci-dessus décrite, 
si fréquente chez les Rectiscrobes à Scrobs latéral, n’a l'aspect d’un 
canal (très étroit, incapable de loger le scapus ! ) que vue d’en haut; 
car vue latéralement , et surtout d’en bas, elle n’est autre chose que 
la limite postérieure de la dépression qui est bornée-là par une élé- 
vation assez forte, anguleuse parfois et presque à pic. Mais il y a bien 
loin de cette constitution à celle des Obliquiscrobes, et la station des 
antennes s’en ressent. Chez les Rectiscrobes à Scrobs latéral, y 
a une liberté de mouvement en arrière permise par un Scrobs, dont 
l'impression, profonde à la base seulement, c'est-à-dire à l'at- 
tache de l'antenne , s affaiblit tout à coup pour ainsi dire, s'é- 
largit triangulairement en s’évanouissant, ouvrant un angle 


XX VIII Bulletin entomologique. 


d'au moins 60 degrés entre ses deux limites profondément im- 
pressionnées, ci-dessus décrites. En effet, à l’état vivant, le scapus 
peut, en arrière, se mouvoir et stationner circulairement sur tous les 
points de ce quadrant supposé intermédiaires à ces deux limites, €’est- 
à-dire , qu’en arrière il peut décrire une aire d’au moins 60 degrés, 
souvent plus, commé le ferait une aiguille sur un cadran de 7 à 
9 lieures par exemple. Chez les Obliquiscrobes, au contraire, le mou- 
vement du scapus, en arrière , est limité à une station parallèle au 
plan du scrobs, c’est-à-dire, obliquement vers la partie inférieure de 
l'œil, la profondeur en même temps que l’étroitesse longuement pro- 
longée de ce scrobs ne lui permettant pas de se mouvoir beaucoup 
en dehors de ce plan. De plus, le Scapus peut se loger dans la pro- 
fondeur de ce Scrobs. Du reste, à quiconque s’est bien pénétré par 
l'étude et la pratique de la méthode Schænherrienne, la seule vue de 
votre fig. 21 bis a, indiquerait immédiatement un Rectiscrobe, sans 
connaître l’insecte. Jetez vous-même les yeux sur vos desssins au trait 
des Rostres et Scrobs de Brachyrhynchi, vous aurez la preuve de ce 
que j'avance, la classification se fera d'elle-même, et le Barypeithes 
se casera dans le groupement qui contient les Omias. L’impression 
inférieure subperpendiculaire du Scrobs de celui-ci, indiquée sur la 
nature, a été omise sur votre dessin 66 a. 

Je pourrais, cher collègue, étendre davantage mes observations ; 
ajouter qu'il existe deux types bien distincts de Rectiscrobes : l’un, 
celui dans lequel notre insecte se place avec les Omias , elc. , que je 
nomme Lateriscrobes ou Trigonobothraires ; l'autre, les Superi- 
scrobes ou Hyperobothraires, chez lesquels le Scrobs est placé, pour 
ainsi dire, au-dessus du Rostre, de sorte que l’attache des antennes 
est évidemment supérieure , et laisse la partie du Rostre qui est entre 
elles beaucoup plus étroite que la largeur latérale véritable, etc., etc.; 
tels les Otiorhynchi, Periteli, la plupart des Phyllobii, etc. Dans ce 
second type, la position ou plutôt la station du Scapus, en arrière, se 
ressent de la position du Scrobs , et elle est toute différente de celle 
du premier type, ainsi que de celle des Obliquiscrobes, etc., ete. 

Je mûris depuis longtemps une classification de la famille qui rap- 
prochera plus naturellement les Byrsopsides des Brachycerides, par 
la non dilatation de leur 3° article tarsal, et leur manière de vivre 


1 trimestre 1855. XXIX 


essentiellement épigée; les Leptops des Hipporhinus, les Cleonus des. 
Lixus, les Phytobius, Cæliodes et Ceuthorhynchus, ainsi que tous 
les exotiques analogues par la position du pygidium , etc. , etc. Le 
temps n’est pas éloigné . je l'espère , où elle pourra être produite et 
embrasser tout l’ensemble. J'ai déjà vu plus de vingt mille espèces : 
environ douze mille sont sous mes yeux dans ma propre collection, et 
sur ces masses, je crois avoir trouvé la clé de modifications plus na- 
turelles ; je dis modifications , car si je dois différer sur quelques 
points de la méthode de l’immortel Suédois, elle s’accordera sur l’en- 
semble ; cetie méthode, empreinte du cachet du génie, restera 
toujours comme base (telle est du moins mon opinion) des classifica- 
tions futures. Si l’on pense surtout à l’état de chaos où était cette im- 
mense famille avant ses travaux , on reste étonné et émerveillé des 
pas de géant qu’il lui a fait faire ! 

Je n'entre dans aucun détail sur la classification proposée par 
M. Suffrian, qui, ingénieuse pour la plus facile reconnaissance des 
européens, et du reste très recommandable par le nouveau jour qu'elle 
jette sur quelques caractères omis par Schœnherr, ne serait pas appli- 
cable à l’ensemble de la famille, car, la constitution particulière des 
ongles chez un certain nombre, ne pourrait jouer dans ce cas qu’un e 
rôle accessoire, maisnon primordial pour l'établissement des groupes. 
M. Waterhouse a observé des ongies doubles chez quelques Cryp- 
torhynchides qui ne peuvent pas, malgré cela, constituer des tribus 
particulières. 

Je vous félicite sur quelques rapprochements naturels : certaine- 
ment le genre Gronops doit être rapproché des Byrsopsides , ainsi 
que le genre Plastologus Sch., d'Afrique australe, et quelques autres 
voisins, nouveaux ; c’est tellement sensible que M. Waltl m'avait 
communiqué sous le nom de Rhytirhinus nov. sp., une variété 
remarquable du Gronops lunatus. J'avais depuis longtemps fait cette 
observation à MM. Waterhouse et Chevrolat, bien connus par leurs 
connaissances spéciales sur la famille, 

Je termine en ajoutant à votre note sur le genre Amomphus Sch. 
(page 17, de votre Genera, etc.), que Schænherr avait remplacé 
par ce nom (Steitin, Entom. Zeit, 1848, page 359), celui d Aspi- 
diotus, déjà employé par Bouché, etc, 


XXX Bulletin entomologique. 


Après cette lecture, M. Jacquelin du Val présente quel- 
ques observations à l’occasion de cette lettre, et il annonce 
qu'il y répondra plus longuement dans l’une de nos pro- 
chaines séances. | 


— M. L. Reiche fait voir deux espèces nouvelles ou non 
encore décrites du genre Iphihinus, qui n’en comprenait 
encore qu'une seule , l’I. Italicus Dejean ; ces deux espèces 
sont l’J. Bellardi Truqui, de l’île de Chypre , et de l'I. Croa- 
ticus Stentz M. $S. S., de Grèce. 


— M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux des membres 
de la Société quelques .individus de lAnisotoma picea, 
trouvés par M. Caulle dans les sables de Cayeux, au mois 
de septembre dernier. Cette espèce n'avait encore été si- 
gnalée qu’à Calais, par M. Reiche. En même temps il montre 
quatre individus d’une espèce nouvelle du même genre, 
récemment découverte aux environs de Paris, et dont 
voici la diagnose : 


ANISOTOMA ORNATA. — Rufo testacea, nitidior, ovalis, parum con: 
vexa, antennarum clava, articulo 2° excepto, nigricante ; prothorace 
dense sed tenuissime punctato, basi fere recta, angulis posticis su- 
brectis, ferè obtusis ; elytris punctato-substriatis; interstitiis indis- 
tincte punctulatis ; & femoribus posticis muticis, tibiis posticis valde 
arcuatis; © tibiis posticis fere rectis, vix arcuatis. Variat : elytrorum 
sutura margineque externo brunneis. — L. 2 1/2 à 3 mill. 


Cette espèce a été trouvée en janvier dernier, au bois de Bou- 
logne, par M. C, Brisout de Barneville, auquel la Faune des environs 
de Paris doit d’intéressantes découvertes ; M. Boudier avait trouvé 
une femelle à Montmorency, il y a plusieurs années, mais ce n’est que 
tout récemment que la connaissance de l’autre sexe a permis de ca- 
ractériser l'espèce, qui doit se placer à côté de l’4. calcarata. La 
variété à bandes brunes sur les élytres est très remarquable. 


1°" trimestre 1855. XXXI 


-— Le même membre montre quelques Coléoptères récol- 
tés en Orient par M. Vesco. Quelques-uns ont été pris dans 
le camp français, devant Sébastopol, tels que le Carabus 
campestris, le C. vomax, un Pelor. Dans la baie de Bésika, 
où la flotte a séjourné longtemps, notre collègue a trouvé 
une nouvelle espèce de Prionus et un nouveau Lethrus 
fort remarquable ; à Smyrne et au Pirée, M. Vesco a recueilli 
aussi des espèces intéressantes. 


— M. le docteur Boisduval donne communication d'une 
lettre de M. Lorquin, qui contient queiques détails sur les 
insectes qu'il a recueillis en Californie. 

M. Lorquin annonce qu'il a renoncé à son voyage aux Moluques. 
Le peu de succès qu'il a obtenu de ses recherches entomologiques 
en Californie, l’a complètement dégoûté de recueillir des insectes 
dans le but de les vendre; le peu qu’il récoltera sera uniquement 
dans l'intérêt de la science. Ayant appris que les Hétéromères qui 
abondent dans ce pays n'avaient presqu’aucune valeur, il s’est 
appliqué de préférence a ramasser ,-dans ses moments de loisir, des 
Carabiques et des Longicornes ; il espère rentrer en France dans le 
courant de l’année prochaine , et avant de s’embarquer à Panama, 
traverser toute la Californie du Nord au Sud. Il annonce également 
avoir découvert un oiseau aptère , où plutôt dont les ailes sont im- 
propres au vol, et qui se rapproche, pour les autres caractères, des 
Pies ou des Geais. 


— Le même membre fait aussi passer sous les yeux de la 
Société quelques Lépidoptères des montagnes de la Cali- 
fornie, qu’il a également reçus de M. Lorquin, et qu’il re- 
garde comme nouveaux pour la science ; et il dit qu'il se 
propose de décrire plus tard ces espèces avec quelques 
autres que lui promet encore M. Lorquin, et de les publier 
dans nos Annäles, ainsi qu’il a déjà fait pour celles qu’il a 
reçues précédemment. 


xxx Bulletin entomolosique, 1° trimestre 1855. 


Tels sont entre autres la Saturnia Euryalus, voisme de la Ce- 
crop a, de l'Amérique du nord, mais beaucoup plus petite et fort 
distincte au premier coup d'œil, par la longue lunule des ailes infé- 
rieures qui traverse la bande médiane ; le Smerinthus Ophthalmica 
assez rapproché de notre Ocellaïa , plus voisin du Gemina de Say, 
mais l'œil n’est pas double et il diffère de toutes les espèces du même 
groupe par sa large bande brune, anguleuse , qui traverse le milieu 
des ailes supérieures ; le Macroglossa Thetis qui a le port de notre 
Bombyliformis, et surtout du Difjinis de l'Amérique du nord, il est 
facile à distinguer des espèces analogues, par la bande d’un jaune 
soufre qui occupe les deux derniers anneaux de l’abdomen ; la Ne- 
meophila Rufula, qui a un peu le port de notre Russula d'Europe ; 
les ailes supérieures sont d’un brun briqueté, avec un stigmate et 
une raie transverse noirâtre; les ailes inférieures sont noirâtres, avec 
la frange d’un brun briqueté; le corps est sans taches, rougeâtre 
comme les premières ailes ; la Colias Eurydice, la plus belle des 
Coliades connues ; elle a le port et la taille de la Cæsonia, et à peu 
près avec le même dessin, mais chez ceite brillante espèce le jaune 
est remplacé par un orangé vif, et les ailes supérieures ont un reflet 
violet changeant comme dans nos Mars ; Rhodocera Lorquini qui a 
presque le port de notre Rhamni, avec les ailes inférieures un peu 
moins anguleuses, et une tache noire sur le milieu des supérieures, etc. 


Membre recu. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres, M. Yersin, instituteur à Morges (Suisse), présenté par 
M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. 
Brisout de Barneville et Bellier de la Chavignerie. 


BULLETIN 
ENTOMOLOGIQUE, 


CLLILLLLLILIZ 
ANNÉE 1855. 


DEUXIÈME TRIMENTRE, 


822 — 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE PE FRANCE. 


(Séance du 11 Avril 1855.) 


Présidence de M. le D° SICHEL. 


Communications. M. de Mniszech fait passer sous les yeux 
de la Société un magnifique Coléoptère que l’on n'avait pas 
encore vu en nature à Paris, le Damaster blaptoides, Kollar. 
À la suite de cette communication, M. H. Lucas fait remar- 
quer que le Dumaster offre quelque analogie avec son 
Carabus Aumontii d'Algérie, dont M. E. Desmarest, dans 
l'Encyclopédie d'Histoire Naturelle de M. le docteur Chenu, 
a fait un groupe sous-générique particulier sous la dénomi- 
pation de Macrothorax. C’est principalement par le grand 
rétrécissement des élytres à leur base et par l'allongement 
bien marquée du thorax que le C. Aumontii présente un 
certain rapport avec le Damaster blaptoides. 


— M. L. Buquet montre plusieurs Longicornes nouveaux 
provenant du Brésil; ii cite spécialement une espèce qui 
doit probablement se rapporter au genre Sclerocerus de 
M. White, une espèce du groupe des Aprosopus de M. Gué- 
rin-Méneville et huit espèces d’un genre, celui des Eury- 

3e Série, TOME I. Bulletin 111. 


XXXIV Bulletin entomologique. 


prosopus, dont notre collègue a publié récemment la mono- 
graphie dans la Revue et Magasin de Zoologie. | 


— M. L. Fairmairé montre plusieurs Coléoptères remar- 
quables ; ce sont: l’Apteranillus Dohrnii, le Paussus Faviert 
trouvé avec des Fourmis aux environs de Tanger, et un 
second individu du Carabus Aumontii , provenant des mon- 
tagnes du Maroc. 


— M. H. Lucas fait la communication suivante : 


Je fais passer sous les yeux de la Société une planche représentant 
un genre nouveau de la famille des Mélanosomes, et que je désigne 
sous le nom de Micipsa (i). Lorsqu'on examine cette coupe généri- 
que, on voit qu’elle rappelle un peu les Tentyria, mais sa forme plus 
courte, plus ramassée et plus gibbeuse la rapproche davañtage des 
Tagona. Comme dans ce genre, le troisième article des antennes 
des Micipsa est allongé, mais il ne dépasse pas en longueur les deux 
suivants réunis comme cela à lieu chez les T'agona, Les yeux, au lieu 
d’être transverses, sont au contraire arrondis et assez convexes. Le 
thorax esi plus large que long. Quant aux élytres, elles sont convexes, 
plus larges et moins allongées que celles des Tagona. Je ne connais 
qu’uneseule espèce de cegenre, le Micipsarufitarsis Lucas (long. 9 m. 
lat. 5 millim.) ; elle est entièrement d'un noir brillant, avec la tête 
finement ponciuée; les antennes, les palpes maxillaires et labiaux et 
les articles des tarses, roussâtres. 

C'est en Algérie, sur le plateau de Boghar, que j'ai rencontré cette 
espèce. dont je n’ai irouvé qu’un seul individu ; elle habite aussi le 
Djebel-Amour et les environs de Bouçada. 


— M. L. Fairmaire dit que M. Dert vient de prendre à 
La Teste, près Bordeaux, la Leucania littoralis. M. le doc- 
teur Boisduval ajoute que ce Lépidoptère a déjà été ren- 


(4) Nom d’un roi de Numidie. 


LA 
9e Trimestre 1355. XXXV 


contré en Bretagne par M. A. de Graslin et qu’il a été éga- 
lement signalé dans les Landes de Dunkerque et de Calais. 
Enfin M. Berce fait remarquer que ce Lépidoptère est ce- 
pendant excessivement rare en France, car tous les indi- 
vidus des collections de Paris proviennent exclusivement 
de l'Angleterre. 


— M. le colonel Goureau communique quelques faits 
relatifs à divers parasites qui vivent aux dépens des che- 
nilles des Yponomeutides, et il lit à ce sujet la note sui- 
vante. 


On trouve communément en France trois espèces d'Yponomeutes : 
l'Yponomeuta padella, qui vit sur le cerisier, l'épine blanche et 
l'épine noire ou prunellier ; VF. malinella, qui se tient sur le pom- 
mier, et l'Y. cvonymella, qui habite sur le fusain. Les chenilles de 
ces trois espèces sont exposées aux attaques d’un assez grand nombre 
de parasites qui les poursuivent partout. Voici ceux que j'ai obtenus 
soit à Cherbourg soit en Bourgogne : 

4° Pimpla Scanica, Grav. — 2° Ichneumon brunicornis, Grav. 
— 3° Campoplex sordidus, Grav. — L° Anomalon tenuicorne, 
Grav. — 5° Mesochorus splendidulus, Grav. 


Outre ces Ichneumoniens qui font une notable destruction de ces 
chenilles, on trouve au nombre de leurs ennemis : 6° L’Encyrtus 
fuscicollis ? Waïlk., Chalcidite d’une taille très exiguëé, qui sort par 
centaines d'une seule chenille ou d’une seule chrysalide. Mais leur 
plus redoutable ennemi est une Tachinaire dont la larve vit dans 
leur nid qu’elle parcourt pendant toute sa vie active, les dévorant 
elles-mêmes ou attaquant les chrysalides qu’elle vide complètement 
saus les déformer., Cette larve subit ses métamorphoses dans le nid 
et produit un Diptère de la famille des Athéricères, de la tribu des 
Tachinaires et du genre Eurygaster, Macq. et Erythrocera, R.-D., 
formé aux dépens du premier, que je ne vois pas décrit dans les 
ouvrages de ces entomologistes, Je lui donne provisoirement le nom 
de : 7° Eurygaster (Erythrocera) pomariorum. 


XXXVI Bullelin entomologique. 


Je n’ai pas mentionné au nombre des ennemis généraux de ces 
chenilles un petit Chalcidite du genre Eulophus, parce que je ne l'ai 
vu sortir qu'une seule fois d’un nid de VF. padella. Je n’en sais 
pas le nom et lui ai donné provisoirement celui de : 8° Eulophus 
cervus. | 

Ces parasites sont très dangereux puisqu'ils dévorent les chenilles 
des Yponomeutes et s'en nourrissent. Il en existe un autre qui ne leur 
est pas aussi funeste et qui doit tout au plus les incommoder : c’est 
un ver intestinal du genre Filaria qu'elles nourrissent dans leur corps 
et qui en sort lorsqu'elles sont sur le point de se métamorphoser, à 
ce que je suppose. Il est blanc, de la grosseur d’une chanterelle de 
violon et de 0,04 mill. de long. Je n'ai vu sorir ce ver que des Ypono- 
meutes vivant sur le fusain. Il habite aussi dans les intestins des che- 
nilles de la Geometra brunata, Linné. Cette Filaria sera aies le 
neuvième parasite que j'ai à signaler. 

Enfin je dois faire mention d’un très petit Diptère qui se déve- 
loppe dans le nid des Yponomeutes, mais qui n’est très probable- 
ment pas un parasite de ces chenilles : c’est la Siphonella oscinina, 
Macq. Je suppose que sa larve vii de leurs excrémenis. 

Il est bien probable que des observations plus nombreuses aug- 
menteraient cette liste et montreraient qu’un nid d'Yponomeute est 
une table somptueuse ou un grand nombre de convives, d'espèces 
très diverses, se donnent rendez-vous pour faire un bon repas ; mais 
ce sont toujours ou presque toujours les mêmes convives. 


Au sujet de la chenille indiquée par M. le colonel Gou- 
reau comme étant attaquée par un Filaria, plusieurs mem- 
bres rapportent quelques observations relatives à des Hel- 
minthes qui ont attaqué des insectes. M. le docteur Aubé 
dit qu’il a rencontré de petites espèces de vers dans l’Hyle- 
sinus ligniperda. M. le Dr A. Laboulbène fait observer qu'il 
a trouvé dans le tube digestif d’un Geotrupes 300 ou 400 
petits Filaires, et que M. L. Dufour a signalé également des 
Helminthes dans un Bostrichide. Enfin, M. le docteur Sichel 
ajoute qu’il possède deux chrysalides de Vanessa prorsa de 
chacune desquelles est sorti un Filaria très volumineux. 


92° Trimestre 1855. XXXVII 


— On annonce que des circonstances indépendantes de 
sa volonté oblige M. Bagriot à donner à la Société sa démis- 
sion de membre. — Cette démission est acceptée. 


Lecture. M. Aug. Chevrolat lit deux notices de notre 
collègue M. A. de Rojas : 10 sur trois groupes de variétés 
observés dans l’espèce si variable indiquée par M. Sallé sous 
les dénominations d’Arescus coniatus (mâle) et quadrimacu- 
latus (femelle), et 20 sur divers Coléoptères nouveaux, les 
Spheniscus Chevrolatii, Hyperantha Sallei et Semiotus Cara. 
casanus. l 


(Séance du 25 Avril 1855), 


Présidence de M. le D’ SICHEL. 


M. Stainton. de Londres, assiste à la séance. 


Communications. M. Delarouzée montre à la Société une 
larve très remarquable et qui doit probablement se rappor- 
ter au Langelandia anopihalma. Notre collègue a trouvé 
cette larve en terre, sous un vieux tonneau et à une assez 
grande profondeur, et elle y était en compagnie de l’Anom- 
matus terricola, d'un Euplectus et d’un Rhixophagus. Cette 
larve doit être envoyée à M. Ed. Perris, pour qu’il en donne 
la description dans les Annales. 


— M. le colonel Goureau communique d'intéressantes 
remarques sur divers parasites qui ont blessé des Aphis et 
des Coccus. 


M. Signoret, dit notre collègue, en s’occupant de l'étude des Hé- 
miptères, a eu l’occasion d’observer des Aphis et des Coccus blessés 
par des parasites dont il a récolté les insectes parfaits. 


XXX VIH Bulletin entomologique. 


Parmi les 4phis, on distingue : 
1° L’Aphis du saule Marceau, qui a produit un Ichneumonien de 
la section des Braconites et du genre Aphidius, N. V. E., dont 
l'espèce ne me paraît pas décrite dans la Monog. des Brac. de la 
Belc., par M. Wesmaël ; 


2° L’Aphis du pêcher, qui a donné deux Aphidius différents, dont 
l'un me paraît être l'A. obsoletus, Wesm.,.et l’autre ne me semble 
pas décrit dans la Monog. citée plus haui ; 

3° L’Aphis du rosier, d’où est sorti un très petit Cynips à tête et 
pattes rougeâtres et à corps noir. On sait que les Cynips sont des 
insectes gallicoles dont les larves sont phytophages, et l’on peut 
conjecturer que celui en question doit être séparé des vrais Cynips. 
La tribu des Cynipsides (Suites à Buf. Hym. t. 4) renferme deux 
genres dont les insectes sont parasites des Pucerons, les Ecoila, 
Westw. et les Allotria, Westw., dans lesquels ne peut entrer celui 
que je considère. On désigne encore les Cynips erytrocephalus, 
Jur. et fulviceps, Curt. comme parasites des Pucerons; mais l’in- 
secte obtenu par M. Signoret n’est pas l'erytrocephalus. Je ne sais 
s’il est le même que le fulviceps ou si l’on doit le considérer comme 
up nouvel ennemi des Aphis ; 


ke L’Aphis du prunier. Il est sorti de cet Aphis deux parasites 
dont l’un est le Cynips ci-dessus et autre un Aphidius dont les 
antennes sont mutilées et qui est probablement le même que celui 
du n° 4. Outre ces parasites, on voit en leur compagnie une larve 
appartenant au genre Hemerobius qui est l’un des ennemis les plus 
dangereux des Pucerons; elle s’en nourrit exclusivement et en fait 
une grande destruction. LM 

D'autres Pucerons blessés, dont l'espèce n’est pas désignée, ont 
produit lAphidius Protœus, Wesm. et plusieurs de ses variétés. 
M. Wesmaël comprenant sous le nom de Protæus des Aphidius 
ayant de 16 à 24 articles aux antennes, on conçoit que l'espèce doit 
renfermer de nombreuses variétés. 


Parmi les seconds Homoptères récoltés par M. Signoret, on re- 
marque : 
4° Le Coccus festucæ, d'ou sont sortis plusieurs petits Chalcidites 


9° Trimestre 1853. XXXIX 


du genre Encyrtus, Latr. N'ayant pu consulter aucun ouvrage mo- 
nographique sur les Chzicidites, je ne sais à quelle espèce rapporter 
celle-ci, remarquable par la bordure noire de ses ailes. Elle ne peut 
entrer dans le genre Coccophagus, Westw., destiné, comme son nom 
l'indique, à recevoir les parasites des cochenilles : 


2° Le Chermès du laurier-cerise a produit un très joli Chalcidite 
du même genre Encyrtus auquel il ne manque que la taille pour qu’on 
l'admire à l’œil nu. Il porte à l'extrémité de lécusson un faisceau 
horizontal de soies noires et raides. Ce caracière a servi de base à 
“M. Wesitwood pour créer le genre Chiloneurus ou Cheiloneurus, 
qu'il a détaché des Encyrtus ei dans lequel il n’a placé qu’une seule 
espèce qui est peut-êire la même que celle-ci et dont j'ignore le 
nom. 


3° L’Aspidiotus du rosier (les Aspidiotus sont démembrés du 
genre Coccus) a donné naissance à un autre Cheiloneurus qui diffère 
du précédent ; ce qui porte à deux et peut-être à trois les espèces 
de ce nouveau genre. 


li est en outre sorti de l’Aspidiotus rosæ un grand nombre d'Hy- 
ménoptères véritablement atomaires, dont les formes sont tellement 
crispées qu'on n’y distingue rien correctement. Il me semble, au 
juger, que ce sont des Encyrtus. 


J'ajouterai, dit M. Goureau, que les Pucerons ont beaucoup 
d’autres ennemis, au nombre desquels il faut compter les Braconites 
du genre Elassus, Wesm. (Ephedrus , Halid.), tel que lElassus 
parcicornis, et plusieurs Chalcidites, entre auires le Coruna ele- 
vata, Walk.; une espèce du genre Sphegigaster, Spin., démembrée 
des Merismus, Walk., et une autre espèce faisant partie du genre 
Ormocerus, Walk. J'ai encore obtenu, de Pucerons blessés, deux 
espèces d'Encyrtus différentes de celles récoltées par M. Signoret. 
Je ne peux nommer ces insectes, n’ayant, comme je l'ai déjà dit, 
aucun ouvrage monographique sur les Chalcidites. 

La tribu des Oxyuriens fournit aussi des parasites de Pucerons 
et l’on voit fréquemment sortir de ces insectes blessés différentes 
espèces du genre Ceraphron, Jur. 

1} est bien probable que des observations plus nombreuses faites 


xE Bulletin entomologique. 


sur les Pucerons blessés feraient connaître un beaucoup plus grand 
nombre de leurs parasites. Mais leurs plus redoutables ennemis sont 
les larves des mouches du genre Syrphus. C'est incroyable la 
quantité qu'elles en détruisent et la rapidité avec laquelle elles net- 
toient les branches qui en sont chargées. Ils ont aussi des protec- 
teurs ou plutôt des vengeurs dans les Ichneumoniens du genre 
Bassus qui poursuivent et atteignent ces larves voraces au milieu de 
leurs victimes et n’en épargnent qu’un petit nombre. 


Rapport. Dans la séance du 28 mars dernier, à la suite 
d’une lettre dans laquelle M. Doüé manifestait quelques 
craintes relativement à l’état de conservation de diverses 
boites de la collection d'Alexandre Pierret, la Société avait 
décidé qu’une commission, composée de MM. Bellier de la 
Ühavignerie, Doué, L. Fairmaire et Reiche, serait chargée 
de proposer les moyens qui lui sembleraient les meilleurs soit 
pour mieux conserver, Soit pour mieux utiliser la collec- 
tion de Lépidoptères d'Europe que nous a donnée M. Pierret 
père en 1850. M. Bellier de la Chavignerie, rapporteur, 
donne lecture du rapport détaillé de cette commission. A 
l'unanimité, la commission pense que la collection doit être 
vendue ; car une collection qui appartient à tous, et qui par 
cela même n'appartient à personne, est plus exposée qu'une 
autre à la destruction, et les symptômes assez fâcheux qu'on 
y remarque déjà montrent que, dans un temrs plus ou 
moins éloigné, il faudra toujours prendre la détermination 
fâcheuse, mais indispensable, de la vendre si l’on ne veut 
pas la voir périr entièrement sous nos yeux. Ia commission 
indique ensuite les moyens qui lui paraissent les meilleurs 
pour vendre cette collection de manière à ce qu'elle soit le 
moins possible scindée, et elle termine son travail en pro- 
posant d'employer l'argent qui proviendrait de cette vente 
à entretenir et à augmenter annuellement notre biblio- 


2° trimestre 1855. XLI 


thèque, qui, par son utilité scisntifique, rappellera toujours 
et les dons que nous a faits si généreusement M. Pierret 
père et la reconnaissance que nous lui devons. En résumé, 
les conclusions de ce rapport, que nous avons brièvement 
analysé, sont les suivantes : | 


1° La Société entomologique de France décide qu’il sera 
procédé à la vente de la collection Pierret ; 


20 Cette vente aura lieu en totalité le 1er septembre 1855, 
au plus tôt, et à un prix qui ne pourra être inférieur au 
minimum fixé d'avance ; 


30 La somme provenant de la vente de cette collection 
sera placée intégralement en rente sur l'Etat pour, les arré- 
rages de ladite rente, être exclusivement consacrés à l’en- 


tretien et à l'augmentation de la bibliothèque de la 
Société. 


Après avoir entendu les observations de quelques-uns de 
ses membres sur les conclusions de ce rapport, et bien 
qu'aucune voix, sur 29 membres présents, ne se soit élevée 
contre ses conclusions, la Société décide, qu’aux termes de 
l’article 30 du règlement, tous les membres résidants seront 
prévenus et qu'il ne sera pris une décision que dans la pro- 
chaine séance. 


Lectures. M. Stainton lit une note sur les mœurs d’une 
chenille qui vit dans l’intérieur des feuilles de la vigne, et 
annonce qu’il se chargera des frais de gravure de la planche 
qui doit accompagner cette notice. 


— M. P. Millière adresse une notice sur une variété de la 
Calocala electa. 


Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- 


# 


XLII Bulletin entomologique. 


bres M. Delamain fils, de Jarnac (Charente), présenté par 

M. le docteur Boisduval ; commissaires-rapporteurs : MM. 

Bellier de la Chavignerie et Berce. 
F 


(Séance du 9 Mai 1855), 


Présidence de M. le Docteur SICHEL. 


Communications. M. L. Buquet annonce que notre an- 
cien collègue M. de Haan est mort à Harlem le 15 avril 
dernier à l’âge de 54 ans. ; 


— M. de Mniszech fait passer sous les yeux de la Société 
un magnifique Histéride des Indes Grientales qui doit cons- 
tituer une coupe générique nouveile. Notre collègue se 
propose de communiquer cet insecte à M. de Marseul , afin 
qu'il puisse le comprendre dans la Monographie qu’il 
publie depuis deux ans dans nos Annales. | 


Décisions. M. Bellier de la Chavignerie, au nom de l& 
commission chargée d’étudier les questions relatives à law 
collection de Lépidoptères d'Alexandre Pierret, donne de 
nouveau lecture du rapport que nous avons déjà analysé 
(Bulletin, page x£ et xL1). 

Après cette lecture, une longue discussion a liée relati - 
vement à l'opportunité et à l’inopportunité de la vente de 
cette collection ; un grand nombre de membres y prennent 
part : MM. le docteur Aubé, Bellier de la Chavignerie, 
Doué, L. Fairmaire, L. Reiche, le docteur Sichel, etc., 
parlent pour cette vente; MM. Azambre, le docteur Bois- 
duval, Bureau, Jekel, H. Lucas, le docteur Y. Signoret, etc., 
parlent contre. 


2° trimestre 1355. XLIII 


L'article premier des conclusions du rapport de la com- 
mission, portant que la vente de la collection aura lieu, est 
mis aux voix et adopté par la majorité des suffrages. Ge 
vote a eu lieu au scrutin secret, mais, dans la séance du 
23 mai, après avoir entendu lecture d’une demande signée 
par dix de ses membres, tant résidants que régnicoles, et 
tendant à ce que le nombre des voix pour ou contre soit 
indiqué, la Société, à l'unanimité, sur l'observation de son 
président, décide que les noms des membres qui ont pris 
part au scrutin sera publié dans le Bulletin avec l'indication 
de leur vote. | 


Sur 29, votants, 15 membres : MM. Allard, le docteur 
Aubé, Becker, Bellier de la Chavignerie, Berce, L. Brisout 
de Barneville, Decaix, Deyrolle, Doué, Gougelet, J.-B. 
Montagné, Moritz, Reiche, le docteur Sichel, et un autre 
membre qui n’a pu depuis donner sa signature, votent pour 
la vente; 13 membres : MM. Azambre, le docteur Boisdu- 
val, L. Buquet, Bureau, Delarouzée, E. Desmarest, Jekel, 
Ch. Lespès, H. Lucas, E. Martin, J. Migneaux, F. Rattet, 
le docteur V. Signoret, votent contre; 1 membre, M. L. 
Fairmaire, s’abstient, ne voulant pas soumettre son honneur 
à la censure d’une partie de la Société. 


Après ce vote, M. le docteur Boisduval dépose sur Île 
bureau une proposition portant que la somme qui provien- 
dra de la vente de la collection d'Alexandre Pierret sera 
remise aux héritiers Pierret; la prise en considération de 
cette proposition, qui est appuyée par plus de deux mem- 
bres, est, aux termes du règlement, mise aux voix, et, 
sur 30 votants, elle est rejetée par 16 suffrages contre 14. 

La délibération est ensuite reprise sur les deux'autres 
articles des conclusions du rapport de la commission. | 


XLIV Bulletin entomelogique. 


Sur l’article deuxième, la Société décide, à la majorité 
des suffrages, que la commission précédemment nommée, 
et à laquelle sera adjoint M. le trésorier, aura tout pouvoir 
pour indiquer le moment le plus opportun de la vente, pour 
en fixer le prix minimum, qui devra être indiqué dans un 
paquet cacheté déposé entre les mains du président, et pour 
procéder à cette vente. ET 

L'article troisième, ainsi conçu : « La somme provenant 
de la vente de la collection Pierret sera placée intégrale- 
ment en rente sur l'État pour, les arrérages de ladite rente, 
être exclusivement consacrés à l'entretien et à l’'augmenta- 
tion de la bibliothèque de la Société, » est ensuite mis aux 
voix et, à la majorité des suffrages, il est adopté en prin- 
cipe; mais toutefois la Société décide qu’elle s’occupera 
plus tard de ce qui concerne plus spécialement sa biblio 
thèque. 


Lecture. M. Jekel, tant en son nom qu’en celui de 
M. Saunders, dépose sur le bureau un mémoire contenant 
la description de quelques Curculionites nouveaux prove- 
nant de l’Archipel australien, et il montre une planche 
gravée d’après les dessins de M. J. Migneaux, représentant 
les espèces décrites dans ce travail, et qui est offerte pour 
les Annales par M. Saunders. 


(Séance du 23 Mai 1855.) 
Présidence de M. le Docteur SICHEL. 


M. le professeur Truqui, de Turin, assiste à la séance. 


Communicaions. M. le professeur Milne-Edwards demande 
la parole pour faire une proposition qui se rattache à la 


2° Trimestre 1855. XLV 


vente de la collection Pierret. Sans rentrer dans les discus- 
sions qui ont été soulevées dans la précédente séance, il 
dit que la vente de cette collection a été décidée et qu'il a 
aussi été décidé que la somme qui en proviendra ne sera 
pas remise aux héritiers Pierret, mais qu'il lui semble qu’on 
doit au moins leur remettre l'argent qui avait été donné par 
M. Pierret père pour subvenir aux frais du local occupé par 
cette collection, et il fait une proposition écrite à cet 
égard. 

Plusieurs membres prennent successivement la parole au 
sujet de la proposition de M. Milne-Edwards. 

M. Sichel insiste surtout sur ce point que les valeurs men- 
tionnées dans la proposition de M. Milne-Edwards ne cons- 
tituent aucunement un legs, mais un don fait par M. Pierret 
père longtemps avant sa mort et sans qu’il y ait attaché 
aucune condition. Il ajoute que, selon lui, la lettre de 
remerciments adressée par la Société à M. Pierret père, à 
l’occasion du don de la collection de son fils et de la rente 
de 200 francs, exprimait les intentions de la Société à cette 
époque, mais ne contractait aucun et pour l’ave- 
nir envers du donateur. 

M. Doüé, qui a été le seul Hitéibré entre M. Pierret 
père et la Société, explique de nouveau, comme il l’a déjà 
fait dans les deux précédentes séances. comment la collec- 
tion de Lépidoptères d'Alex. Pierret nous a été offerte sans 
conditions ; il affirme que M. Pierret père, en donnant l’ar- 
gent nécessaire pour constituer à la Société une rente de 
200 francs, rente que, par suite de la réduction du 5 0/0 
en 4 1/2, la Société a dû compléter au commencement de 
cette année, ne lui a fait aucune obligation de garder la 
collection de son fils. D'ailleurs, ajoute notre collègue, les 


XLVI Bulletin entomologique. 


valeurs que l’on a déjà plusieurs fois mentionnées ont servi 
depuis cinq ans, non seulement à compléter le prix du loyer 
de l'emplacement occupé par la collection, mais aussi pour 
celui de la bibliothèque, considérablement augmenté par le 
don des livres ayant appartenu à Alexandre Pierret, em- 
placement dont les proportions ne pourront GIE réduites, 
même après la vente de la collection. 

M. Milne-Edwards dit que, M. Doué UNE été le seul 
intermédiaire entre M. Pierret père et la Société, ilconsidère 
les explications précédentes comme étant de nature à lever 
tous les scrupules au sujet de l'emploi des fonds en ques- 
tion et que, par conséquent, il retirera sa proposition pourvu 
que la déclaration de M. Doüé soit insérée au Bulletin. 

Cette insertion étant acceptée par M. Doüé, la Société 
passe à l’ordre du jour, après avoir décidé que le résumé de 
cette discussion, avant d’être inséré au Bulletin, sera soumis 
à la Commission de publication, et adopté ensuite dans l une 
de ses séances. | 


(Séance du 13 Juin 1855.) 
Présidence de M. le docteur SICHEÏL. 


M. 3, Meyer, docteur en philosophie, assiste à la séance. 


Communications. M. le président donne quelques détails 
sur l’excursion entomologique annuelle de la Société, qui 
n'ayant pu se faire le 3 juin, à cause du mauvais temps, 
a eu lieu le dimanche 10 juin dans les environs de Vernon. 
Les entomologistes réunis pour cette course élaient au 
nombre d’une vingtaine; ils ont tous trouvé que la localité 
choisie par la Société devait être très honne pour la recher- 


2: Trimestre 1855. XLVII 


che des insectes, mais n'ayant pas voulu se séparer les uns 
des autres, ils n’ont pu se livrer à des recherches spéciales 
qui auraient été plus fructucuses que celles qui ont été 
faites. 

M. le docteur Aubé fait remarquer que l’on a trouvé en 
très grande abondance le Claviger foveolatus sous de petites 
pierres en compagnie de Fourmis, principalement de la 
Formica [lava, dans un bois où il l'avait déjà rencontré il y 
a une quinzaine d'années, et il ajoute qu’un fait qui lui 
semble très intéressant, c’est qu'il a pris avec les Fourmis 
deux petites larves qui lui paraissent devoir se rapporter au 
Claviger foveatus et qu'il se propose d’envoyer à M. Ed. 
Perris. Notre collègue rapporte également que l’on a ren- 
contré en assez grand nombre l'Alopa cervina ainsi que sa 
variété cinerea. 

M. Léon Fairmaire fait remarquer que dans la même 
excursion M. Charles Brisout de Barneville a découvert plu- 
sieurs Coléoptères assez rares : tels que les Tropinotus mer- 
curialis, Apion afer et meliloti, Dasytes antiquus ? où cylin- 
dricus ? 

M. le docteur Sichel annonce qu’il n’a pas trouvé d'espèces 
rares parmi les Hyménoptères; toutefois il a pris quelques 
bonnes espèces, telles que les Tenthredo coryli et 12-punc- 
tata, l'Hylotoma pagana, etc. 

Enfin M. Bellier de la Chavignerie communique sur le 
même sujet la note suivante : 


La. chasse générale de la Société dans la forêt de Vernon n’a offert 
rien de remarquable pour ce qui concerne les Lépidoptères, bien 
que nous ayons été favorisés par le temps. Je crois cependant la 
localité très riche, mais il aurait fallu l’explorer avec plus de soin 
qu’il n’est possible de le faire pendant une promenade de quelques 


XLVII Bulletin entomologique. 


heures seulement, la chasse aux Lépidoptères exigeant, plus que 
toute autre, de minutieuses recherches. 


Voici les espèces que je citerai comme les plus intéressantes : 


La Zygène Achilleæ, qui déjà finissait, était assez commune sur 
les côteaux qui dominent la Seine, côteaux présentant quelque ana- 
logie avec ceux de la localité de Lardy et où croissent en abondance 
les Lotus. Au même endroit volaient quelques Podalirius retarda- 
taires. Le flambé ne doit pas être rare en cet endroit. 


La Lucina était abondante, mais passée: la Mélitée Purthenie, 
au contraire, était très fraîche. Le type est beau et analogue à celui 
de la forêt de Fontainebleau. Parmi les diurnes, je ne vois plus digne 
d'être mentionné que le Polyommate Alsus. 

Pour ce qui est des Noctuelles, on a pris l'Ophiusu lunaris, la 
Noct. C-nigrum, qui partait sous les pieds dans les allées her- 
bues ; les Noct. Leucophæa, Basilinea, la Leucania Comma, espèce 
généralement rare aux environs de Paris. Je ne dois pas oublier 
une mention pour la Ghelonia Civica, dont il ne fut pris, il est vrai, 
qu'un seul exemplaire. à 


En Géomètres, je ne trouve à noter que la Metrocampu hono- 
raria, la Larentia coriaciaria, YEphyra trilinearia, la Cidaria 
miaria, etc., etc. 

J'ai pu prendre quelques chenilles en courant : je citerai celles 
des Noctuelles Pyramidea, Parthenias, Gothica, des Catocala 
Sponsa et Promissa ; des Noct. Satellita, Vacciniüi, Munda, 
Aprilina, Mimosa. La chenille de l'Orthosia macilenta, rare au- 
tour de Paris, doit l’être beaucoup moins à Vernon où le hêtre 
abonde : un seul coup de parapluie donné au hasard m’en a procuré 
deux. J'ai pris encore les cheniiles de Thecla W-album , Rhodocera 
Rhamni, Chesias Spartiaria. Si on pouvait battre sur le parapluie, 
à des heures favorables et par des temps couverts et humides, les 
magnifiques genêts qui bordent les grandes ailées, nul doute qu’on 
y ferait de bonne set abondantes captures. 

Je dirai, en terminant cette note, que le Saturnia Carpini paraît 
être commun dans la forêt de Vernon. Il a été pris plusieurs jeunes 
familles de la chenille de ce Boxibyx. 


2 Trimestre 1835. XLIX 


— M. Guérin-Méneville communique quelques faits rela- 
ifs à la synonymie des Cicindela Ritchü et Peletieri, déjà 
insérés dans le no 5 de 1855 de la Revue et Magasin de Zoo- 
logie, et qui semblent devoir terminer la longue discussion 
qui s’est élevée au sein de la Société. Notre collègue annonce 
que M. ie professeur Truqui lui a adressé à ce sujet la note 
suivante : 


Me rendant, rapporte ce dernier, de Turin à Paris, je m'empres- 
sai, à peine arrivé à Lyon, d'aller vérifier, chez MM. Perroud et Go- 
dart, le fait, indiqué par M. Reiche et autres, des antennes simples 
dans certains individus de la Cicindela Ritchii, et je fus en même 
temps très surpris de constater, d'une part, l'exactitude du fait 
avancé, c'est-à-dire la présence d’individas à antennes simples, et, 
d'autre part, de m’apercevoir de suite qu’ils appartenaient très pro- 
bablement à une autre espèce, car le mâle de la Cicindella Ritch'i, 
de la collection de M. Perroud, offrait des tarses posté:ieurs pius 
longs que le tibia, tandis que le mâle de l'espèce à antennes sim- 
ples offrait les mêmes tarses plus courts que le tibia et plus robustes 
que dans l’autre espèce. 

Arrivé à Paris, je comparai, chez M. Reïche, plusieurs exemplaires 
mâles et femelles de C. Ritchii à antennes dilatées et à antennes 
simples et je reconnus que réellement les exemplaires à antennes 
simples forment une espèce nouvelle qui a la taille et les couleurs, 
y compris celie des palpes labiaux, de la C. Ritchii, et qu’elle s’en 
distingue par des antennes simples dans les deux sexes. par des tarses 
postérieurs plus couris et à peine aussi longs que le tibia, tandis que 
ces mêmes tarses sont plus grêles et plus longs que le tibia dans la 
véritable Ritchii. Il faut encore ajouter que la nouvelle espèce est 
beaucoup plus luisante que la C. Ritchii, ce qui provient de la ponc- 
tuation moins forte, ne s'étendant pas jusqu'au bout de l’élytre, et 
que, dans cette nouvelle espèce, les mâles sont un peu moins étroits 
que les mâles de la C. Ritchii, et n’ont pas les mandibules allon- 
gées qui caractérisent si bien cette dernière. 

Je laisse à d’autres entomologistes plus habiles que moi et maî'res 


3e Série, TOME 111. Bulletin 1v. 


je Bulletin entomologique. 


de leur temps à mieux fixer les caractères différentiels des deux 
espèces en question, et ceux de la G. Pelctieri; les trois ensemble 
forment un petit groupe dont les espèces se ressemblent beaucoup 
sous le rapport de la coloration, mais se distinguent très nettement 
sous celui des formes. | 


M. Guérin-M£éneville ajoute que M. le professeur Truqui, 
sur le point de partir pour le Mexique, lui a écrit de Londres 
pour lui annoncer qu'ayant été visiter le British-Museum il 
y a trouvé deux Cicindela Ritchii données par M. Ritch 
qui ont servi à la description de Vigors, et que dans le musée 
du Zoological Society, il en a vu cinq autres exemplaires 
portant l'étiquette de Barbary Cap. Lyon. De ces sept 
exemplaires, quatre sont mâles et trois femelles, et tous 
présentent les caractères des antennes dilatées dans les deux 
sexes, des élytres entièrement ponctuées, et des tarses pos- 
térieurs plus longs que le tibia. Il n’y à donc plus aucun 
doute possible sur la synonymie des Cicindela Ruchii et Au- 
douinii, écrit M. Truqui, et sur l'existence de la troisième 
espèce à autennes simples, intermédiaire entre les Cicindela 
Ritchii et Peletieri. 

M. le professeur Truqui, dit en terminant M. Guérin- 
Méneville, après avoir conduit à bonne fin cette observation 
difficile et délicate, n oublie qu'une chose, c'est de donner 
un nom à cette nouvelle espèce, et je m'empresse de sup- 
pléer à cet oubli modeste en proposant de donner à cette 
espèce le nom du savant qui en a si bien discerné les ca- 
ractères différentiels. : 


CicipeLA Truquir, Guérin-Méneville. — Antennis simplicibus ; 
palporum labialium articulis tribus baseis testaceis ; pronoto 
subquadrato, latitudo vix breviore; elytris basi fortiter cre- 
breque punctatis, apicem versus lævioribus, — Long. 1,016; lat. 
À, 0,0060, 9, 0,0065. 


2° trimestre 1855. BL 


— M. Charles Lespès lit la note qui suit sur les mœurs 
de la Lomechusa paraloxa : 


- J'ai été assez heureux ce printemps pour observer les mœurs d'une 
Loméchuse qui vit comme l’on sait avec les Fourmis. C’est avec ex- 
pressement que j'ai saisi cetie occasion de vérifier de nouveau sur 
cet insecte des faits que j'avais pu observer déjà, mais d’une manière 
fort incomplète. 

Ayant trouvé dans les bois de Meudon une grande fourmilière de 
Formica rufa qui renfermait un certain nombre de Lomechusa 
paradexa, j'ai établi une centaine de Fourmis ouvrières, deux 
femelles fécondes et une vingtaine de larves dans un bocal de verre, 
en prenant des précautions pour que les galeries fussent presque 
toutes contre les parois, La colonie étant bien établie et les galeries 
convenablement disnosées, j'ai donné à mes Fourmis un morceau de 
sucre un peu humide dent elies sont très friandes. Un moment après 
j'ai mis trois Lomechasa dans le bocal et j'ai pu les suivre dans leurs 
évolutions. 

Les fourmis s’approchent avec les mouvements brusques qu’on 
leur connait et cherchent à saisir les bouquets de poils qui se trouvent 
sur l'abdomen du Staphylin. Celui-ci n’y consent pas toujours; le. 
plus souvent il relève fortement les derniers anneaux de l'abdomen 
<t couvre ainsi les poils qui ne se trouvent qu’à la base. Quand une 
Fourmi est agréée elle prend dans ses grandes mandibules les pin: 
ceaux de poils, mais sans les serrer, et elle les lèche avec la lan- 
guette. Dans ces actes elle met une douceur qui contraste avec ses 
allures ordinaires. : 

J'ai vu plusieurs fois ces petits répas, qui durent à peine cinq ou 
six secondes. Mais une seule fois j'ai été témoin d’une scène beau- 
coup plus singulière. Sur un morceau de sucre il y avait quatre 
Fourmis occupées à le sucer, une Loméchuse arrive, se dirige vers 
Pune d'elles et lui frappe la tête de petits coups avec les antennes; 
la Fourmi s’est alors redressée et ouvrant ses mandibules elle a per- 
mis au Staphylin de prendre dans sa bouche le liquide qu’elle dégor- 
geait ; je n’ai pas besoin de dire que celui-ci l'a fait avec avidité. J'ai 
pu parfaitement apercevoir ce petit repas qui a duré 20 ou 25 se- 


à? 


LH Bulletin entomologique. 


condes. On sait que les Fourmis d'une même colonie se donnent 
ainsi la becquée très souvent. Quand la Fourmi a eu fini, elle s’est 
empressée de prendre sur l'abdomen de son obligée le prix de ses 
services. 

C’est inutilement que la Loméchuse s’est adressée aux autres Four- 
mis, et quoique elle soit montée sur le sucre elle n’a pas su prendre 
elle-même sa nourriture. - 

Ainsi qu'on peut le voir, ces habitudes sont en tout semblables à 
celles des Claviger qui ont été étudiées par Müller. J'ai pendant 
longtemps observé ces derniers insectes, j'en ai même aujourd’hui 
quelques-uns vivants ; bien souvent j'ai pu vérifier les faits que Müller 
avait vus, mais il est plus facile de les voir chez les Loméchuses dont 
la taille est bien plus grande. 

Mes Fourmis étaient d'une turbulence telle qu’il m'a été impossible 
de les conserver. En détruisant leur nid, j'ai trouvé les cadavres de 
deux Loméchuses sur trois que je leur avais fournies. Quoique moisis, 
ces insectes étaient intacis. 


— M. Azambre fait connaître quelques faits relatifs aux 
habitudes naturelles du Ptinus sex -pustulatus : 


Cette charmante espèce de Ptine, dit-il, habite bien certainement, 
comme on le sait, les sablières. Mais pourquoi s’y rencontre-t-elle P 
c’est ce qu’il est bon, je crois, de faire connaître. 

Dans une chasse que nous avons faite dernièrement à Meudon, 
M. Lespès et moi, nous avons eu l’occasion, en fouillant de vieux 
nids d'Hyménoptères Andrènes et autres, de capturer une vingtaine 
d'exempiaires de ce Ptinus sexpunctatus, etsi nous avions continué 
nos recherches, il est probable que nous en eussions trouvé un plus 
grand nombre, 

Nous avons parfaitement constaté que ces insectes ne vivaient pas 
au hasard dans le sable comme s’il eût été leur élément, mais qu'ils 
fréquentaient toujours les gâteaux abandonnés des Mellifères. C'est 
jà qu'il faut les chercher avec soin et qu’on les surprend quelquefois 
accouplés. Ils y habitent avec leurs larves, sinon comme parasites 
proprement dits des Hyménoptères et dans le sens rigoureux du 


2° Trimestre 1855. LIti 


langage scientifique, du moins comme des hôtes envahisseurs. Les 
larves que nous rencontrâmes dans les débris d’alvéoles et dans les 
fourreaux délaissés ne pouvaient évidemment appartenir qu’au Ptinus 
sex-punctatus. Elles y étaient moins nombreuses que celles de Der- 
mestes avec lesquelles elles ne semblent pas être en hostilité. Cha- 
cune démolit de son côté les galeries souterraines du palais des 
Hyménoptères. Mais elies ne s’attaquent encore une fois qu'aux nids 
abandonnés. À d’autres parasites plus forts et mieux armés le soin 
de s’en prendre aux larves elles-mêmes des Mellifères. 


— M. le secrétaire montre, au nom de M. Rouzet, 
quelques larves qui vivent dans l'intérieur des branches de 
marronnier et qui paraissent se rapporter au Ptinus impe- 
rialis. Ces larves sont remises à M. A. Boïeldieu. 


— M. L. Fairmaire dit que, dans la séance du 12 juillet 1854, 
MM. Dohrn et Lucas montrèrent à la Société un insecte fort 
curieux par ses antennes de Longicorne et ses cuisses ren= 
flées de Galérucite. Il a reconnu depuis que cet insecte a été 
décrit par M. Guérin-Méneville dans son Iconographie sous le 
nom de Loxoprosopus ceramboides. Cet entomotogiste le 
classe dans les Galérucides à côté des Octogonotes. Cette 
place est d'autant mieux justifiée que la femelle, dont il 
existe un individu au musée de Berlin, tout en ressemblant 
parfaitement au mâle sous le rapport des couleurs , des an- 
tennes (un peu moindres seulement), enfin de tout le faciès, 
s'en éloigne tout à fait par la forme de la tête qui perd la 
forme carrée des Saperdes pour présenter le triangle ordi- 
naire des Galérucites. 


— Le même membre présente, au nom de notre collègue 
M. Rouget, de Dijon, plusieurs individus vivants de l’Ho- 
malopus Loreyi recueillis aux environs de Dijon. Ces insectes 
sont d’une belle couleur rouge différente de celle qu'ils 


LI Bulletin entomologique. 


offrent après leur mort; aussi notre confrère demande s’il 
n’y aurait pas un moyen de conserver à ces Cryptocéphales 
leur belle couleur, qui tourne au rouge sombre comme plu- 
sieurs Coccinelles. 


— M. Gougelet dit que M. Truelle vient de trouver sur 
des Graminées, dans le bois de Vincennes, le Nycterus cur- 
eulionoides, insecte rare aux environs de Paris. 


— Le mème membre annonce que son fils fait en ce mo- 
ment un voyage entomologique en Italie, et qu’il doit suc- 
cessivement explorer les environs de Naples, de R ome et 
de Civita-Vecchia. PA 


— On communique, au nom de M. H. Lucas, ia note 
suivante sur une Formica des plus remarquables : 


x 


Je montrerai à la Société plusieurs Hyménoptères de la famille 
des Formiciens et qui présentent une particularité de nature 
à intéresser les membres qui se livrent à l’étude si attrayante de 
l'ordre des Hyménoptères : par le premier segment abdominal qui 
ne forme qu'un seul nœud, par les mandibules qui sont triangulaires 
et très deniées, je crois que ces Hyménoptères appartiennent au 
genre Formica des auteurs. | 

On sait que dans cette coupe générique et même chez tous les 
genres de la famille des Formiciens, les segments abdominaux sont 
unis entre eux au moyen d’une membr. ane non extensible et paraissent 
par conséquent comme soudés. 

Chez les Formica que je fais passer sous les yeux de la Société, 
la membrane qui unit les segments abdominaux est tellement disten- 
due que l'abdomen semble avoir été soufflé. En effet, si on étudie 
cet organe chez cette espèce de Formica, on remarquera qu'il res- 
semble tout à fait à un petit ballon, car les dimensions, en longueur, 
en largeur et en hauteur, égalent 10 millimètres environ ; que par 
suite de ce renflement les segments sont placés à une distance très. 
grande les uns des autres et que les ouvertures stigmatiformes, qui, 


2e Trimestre 1855. LV 


à l’état normal, occupent les parties latérales de l’abdomen, sont 
elles-mêmes déplacées. Enfin, si on cherche à reconnaître à travers 
cet abdomen ballonné, qui est d’une transparence parfaite, la posi- 
tion occupée par la chaîne ganglionaire, on remarque que cette chaîne 
est très distendue et de plus, à l’aide de la loupe, la transparence 
fait voir aussi que les filets nerveux sont très tendus. Je ne pense 
pas que cet abdomen, que je ne puis mieux comparer qu’à celui 
d’une femelle de Termite, soit dans son état normal; il est probable 
que cette turgescence est due à la nourriture prise par ceite Formica 
et qu'elle doit disparaître ou au moins s’atténuer beaucoup lorsque 
cette nourriture a subi l'emploi auquel la nature l’a destinée. Ce qui 
me porte à croire qu’il doit en être ainsi, c’est que je commüniquerai 
encore à la Société deux autres individus de cette même Formica 
qui ont subi aussi cet état de turgescence et chez lesquels les seg- 
ments abdominaux occupent la position qu'ils avaient avant d’avoir 
passé par cet état anormal. Au Mexique, où cette espèce a été ren- 
contrée par M. Dugès, ces Hyménopières sont désignés sous les noms 
de Fourmis à miel (hormigas mieleras) ou à poche (mochileras). 
Le miel contenu dans l'abdomen de ces Fourmis est assez agréable. 
Elles vivent dans la terre et habitent les environs de Guanajuato, 

Quelques jours après cette communication, j'ai appris par notre 
honorable président, M. le docteur Sichel, que cette espèce avaitété 
décrite par M. Wesmaël. En effet, ayant consulté les Bulletins de 
l'Académie royale des Sciences et Belles-Leitres de Bruxelles, 1838, 
j'ai vu que cette Formica avait servi de type à une coupe géné- 
rique nouvelle qui est désignée sous le nom de Myrmecocystus 
Mexicanus, Wesmaël, Bullet. de l’'Acad. Roy. des Sc. et Bel.-Let. 
de Bruxelles, t. 5, p. 770, pl. 19, fig. 1 à A. 


— M. Guérin-Méneville présente quelques considérations 
sur le Ver à soie du chêne et sur son introduction en Europe, 
et, à ce sujet, il lit la note suivante, déjà insérée dans les 
Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences, t. XL, p. 
1166, 1er semestre de 1855 : 


# 


Depuis plusieurs années, je n’ai cessé d'appeler l'attention sur les 


LVI Bulletin entomologique. 


avantages que l’agriculture et l’industrie retireraient de l'introduction 
de diverses espèces étrangères de vers à soie que l’on nourrit avec 
d’autres végétaux que le mûrier. J'avais surtout en vue le ver à soie 
du chêne, qui est si commun dans le nord de la Chine, sous un cli- 
mai ana'ogue à celui de la France, et dont la soie habille plusieurs 
millions d'habitants de ce vaste empire. Je savais qu'il était possible 
de faire arriver en France des cocons de cette espèce renfermant 
des chrysalides vivantes, et, en effet, le missionnaire Perny, en 1851, 
avait fait parvenir à Lyon plusieurs centaines de ces cocons vivants 
qui ont donné des papillons dont on n’a malheureusement pas pu 
obtenir la ponte; aussi, dès la fondation de la Société zoologique 
d’acclimatation, je signalais de nouveau l'importance de cette intro- 
duction. 

M. de Montigny voulut bien demander de suite des cocons de cette 
espèce à des missionnaires de la Mantchourie et principalement à 
M. Verrolles, évêque de Colomby; et ces cocons sont arrivés cet 
hiver. Ceux qui n’avaient pas péri pendant le trajet ont été placés 
dans des conditions convenables, et après en avoir envoyé en Algé- 
rie, en Italie et en Suisse, la Société d’acclima!ation m'a confié, pour 
la plus grande partie de ce qui est resté en France, le soin de tout 
disposer pour assurer, autant que cela est possible, l’éclosion des 
papillons, leur fécondation et leur ponte. 

Déjà plusieurs mâles et plusieurs femelles sont écios, mais mal- 
heureusement à divers intervalles et de telle sorte que, jusqu'ici, on 
n’a pu avoir d’accouplements. Ces papillons, si communs dans cer- 
taines parties de la Chine, forment une espèce nouvelle qui paraît 
n'avoir jamais été apportée en Europe, et que je caractérise 
ainsi : 


BomByx DE PERNY, Bombyx (Saturnia) Pernyi, Guérin-Mé- 
neville, — Alis spatulis falcatis, omnino testaceo-fulvis, costa anti- 
carum griseo-fusca, omnibus ocello rotundato vitreo, iride intus 
albo-strigato , nigro-cincto; pone medium striga transversa 
recto, fusco rosea extus albida, ocello vaidè approtimato. 
Enverg. 11 à 12 centimètres. 


€e papillon nocturne est très voisin du Bombyx Mylitta, Fabri- 


9° Trimestre 1835. LIL 


cius (Paphia, Linné), qui donne au Bengale la soie Tussah, et l'on 
serait tenté de le regarder seulemert comme une variété locale de 
cetie espèce, si l’on ne considérait que les légères variations qui 
existent entre les insectes parfaits; mais les différences plus grandes 
que l’on remarque dans la forme, la contexture et le mode d'attache 
des cocons, ne permettent pas de regarder l'espèce du nord de la 
Chine, qui vit sur divers chênes, comme une simple variété du B. 
mylitta, propre aux contrées les plus chaudes de l'Inde et qui vit 
sur cinq ou six végétaux appartenant à des familles diverses. Les 
B. Pernyi mâles, déjà éclos, comparés à des mâles du B. Mylitta, 
en diffèrent d’abord par la coupe des ailes, surtout des secondes, 
qui ont le bord postérieur beaucoup. plus arrondi; par les taches 
ocellées qui sont placées un peu plus loin de la base, puisque leur 
partie transparente n’est pas partagée également par la nervure disco- 
cellulaire qui se trouve très près du bord interne de cette partie 
vitrée ; par la strie transversale externe des quatre aïles qui est plus 
droite et généralement moins ondulée, plus éloignée du bord externe 
et bien moins parallèle à ce bord, et qui, aux ailes inférieures sur- 
tout, passe beaucoup plus près de la tache ocellée que du bord; et 
enfin par la partie grise de la côte des premières ailes qui s'étend 
au delà du milieu de leur longueur. Ce papillon a beaucoup d’aflinité, 
à cause de la forme de son cocon, avec l'espèce du royaume d’Assam, 
nommée Mooga, qui produit une soie grège excellente dont on fait 
une grande consommation dans l’Inde anglaise. Ce ver à soie, Mooga, 
décrit par Helfte sous le nom de B. Assamensis, diffère du B. Pernyi 
par les taches ocellées de ses ailes, qui sont entièrement revêtues 
d’écailles colorées et ne laissent pas voir de partie vitrée. C'est 
ce même caractère qui distingue aussi une autre espèce de ver à soie, 
le B. Perrottetii, Guérin-Méneville. 


Je crois inutile d’insister sur l'importance de l'introduction de ce 
ver à soie du chêne, qui vit dans des contrées tout à fait analogues 
pour le climat au centre et au nord de la France, et dont il suflit de 
placer les chenilles sur des taillis de chêne pour transformer les 
feuilles inutiles de cet arbre en une soie d’une force et d’une durée 
considérables, 


LVIN Bulletin entomologique. 


Lecture. I} est donné lecture d’une notice de M. Léon 
Fairmaire ayant pour titre : Note sur le genre Eury- 
morphus. 


Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres M. le docteur Bouché, à Eu (Seine-Inférieure), pré- 
senté par M. Gougelet. — Commissaires-rapporteurs : MM. 
Boisduval et Chevrolat. 


(Séance du 27 Juin 1855.) 


Présidence de M. le docteur SICHEL.. 


Communicalions. M. le président, au nom de la commis- 
sion chargée de la vente de la collection Pierret, remet 
entre les mains de M. le trésorier un paquet cacheté conte- 
nant l'indication du prix minimum auquel cette collection 
pourra être vendue. 


— M. Charles Lespès communique le fait suivant : 


Une Odynère avait pris un trou d'Anthophore pour faire son nid, 
Après avoir cloisonné le canal creusé par l’Anthophore, et déposé 
un œuf dans chaque alvéole, elle y avait aussi emmagasiné trois 
larves de Chrysomèles dans chaque cellule. C’est, je crois, la Chryso- 
mela tremulcæ qui est la victime de mon Odynère. 

J'ai rapporté, chez moi, trois œufs et un assez grand nombre de 
larves de Chrysomèle. Quand j'ai regardé mes œufs, je n’ai trouvé 
qu'une larve qui avait dévoré ses deux sœurs. Cette larve vit aujour- 
d’hui et grandit rapidement. Je l’ai déjà vu une fois changer de 
peau. ; 


— M. H. Lucas litune note sur le mâle de l’Éremiaphila 
denticollis : 


2+ Trimeitre 1555. Lix 


En communiquant à la Société, dit-il, plusieurs Orthoptères du 
genre Eremiaphila, je rappellerai que j'ai lu dans la séance du 
24 janvier 1855 un travail sur une nouvelle espèce de ce genre 
(Eremiaphiia denticollis), et qui à été inséré dans la Revue et 
Magasin de Zoologie, p. 96, février 1855. Lorsque j'ai lu ce travail, 
je n'avais à ma disposition dans ce temps-là qu’un individu femelle à 
abdomen en mauvais état de conservation, Depuis j’ai eu en commu 
nication d’autres individus de cette curieuse espèce, qui m'ont per- 
mis, non seulement d’en compléter la description, mais de faire 
connaître aussi ie mâle. On remarquera aussi, parmi les Eremia- 
phila denticollis que je fais passer, quelques larves et quelques 
nymphes qui m'ont permis de constater le peu de développement 
des pièces annexées aux organes sexuels chez ces individus arrivés 
seulement à ces divers états, et qui viennent confirmer l'opinion que 
j'ai émise au sujet des avantages que l’on peut tirer du développe- 
ment de ces pièces pour reconnaître l'état parfait ou non parfait de 
ces insectes. Ces Eremiaphila denticoliis, dont je ferai connaître le 
mâle dans la Revue et Magasin de Zoologie, ont été rencontrées aux 
environs de Bouçada par M. le docteur Allaire. 


— M.T. Bruaud adresse une note sur deux Lépidoptères 
nouveaux, les Larentia Millierata et Hæmilis Theophilella. 


La Larentia que je signalais en 1854, à la Société d'émulation du 
Doubs, comme ayant été recueillie par moi dans la haute montagne, 
et que j'ai désignée sous le nom de Millierata , du nom de mon amë 
et collègue M. Millière, de Lyon, tient te milieu pour la taille et la 
couleur, entre subaudiata et vetulata. 


Elle est plus roussâtre et surtout plus luisante que subaudiata ; 
mais elle s’en distingue principalement par le liséré fin et noirâtre qui 
précède la frange, et qui est fortement anguleux ou festonné aux ailes 
inférieures. Celles-ci sont presque unicolores, ou offrent à peine 
quelques traces des lignes transversales qu'on distingue au contraire 
très bien chez subaudiata. Les ailes supérieures présentent seule- 
ment, au milieu, quatre lignes festonnées qui forment deux bandes 
géminées : sur celle qui est la plus rapprochée de la base, on re- 


ne Bulletin entomologique. 


marque un point ou trait discoïdal, bien plus visible que dans subau- 
diata ; la base offre aussi une petite bande festonnée, mais tout à fait 
à la naissance de l'aile ; enfin, il existe à la côte, près de l'extrémité 
apicale, quelques vestiges de raies qui, chez subaudiata, occupent 
l’espace compris entre la seconde bande médiane et le bord de l’aile. 

Le point médian qui est peu distinct aux ailes inférieures, en 
dessus, est, en revanche, très nettement indiqué en dessous. C'est 
le coniraire dans l’autre espèce. 

J'ai pris un seul individu de cette Larentia, vers la fin d’août, sur 
le versant méridional du Mont-d'Or (près de la Ferrière), sous une 
berge, que je n’ai pas pu fouiller comme je l'aurais désiré, car elle 
recelait plusieurs nids de guêpes qui se jetaient sur moi dès que j'ap- 
prochais avec mon filet ; je n’ai pu même m'en tirer sans être piqué. 

Je joins à la Larentia Millierata, pour la présenter à la Société, 
une Hæmilis recueillie en haut d’un ravin du Larmont, près Pon- 
tarlier, que j’ai signalée dans les comptes-rendus de la Société d'ému- 
lation du Doubs, et que je crois nouvelle, du moins pour la France. 

Je l’ai désignée provisoirement sous le nom de Theophilella. 

M. Stainton, d’après ma description, croit qu'elle doit se rapporter 
à une espèce qui vit sur les Tussilago. M. Léderer pense qu'elle 
provient d’une chenille qui se nourrit du Cacalia Alpina : mais il 
n'a pu me nommer l'espèce. 


— M. Becker fait voir la Saturnia Pernyi dont M Guérin- 
Méneville a entretenu la Société dans la précédente séance. 


A ce sujet M. H. Lucas donne quelques détails relative- 
ment aux œufs de ce Lépidoptère; il fait remarquer que les 
missionnaires annoncent qu’en Chine ce Saturnia peut pro- 
duire de 12 à 1,500 œufs, tandis que les femelles qui ont 
pondu à Paris n’en ont produit que 80 à 90. Cette difié- 
rence tient-elle au climat, ou bien, comme la grosseur des 
œufs pourrait le faire croire, y aurait-il eu erreur de la part 
des missionnaires ? 


— À. Bureau parle d’un procédé qu'on pourrait peut-être 


2° Trimestre de 1855. ES 


employer pour féconder artificiellement les œufs du Bombyx 
Pernyi ct il communique à cette occasion la note sui- 
vante : 


Vous vous souvenez, dit-il, que, dans la dernière séance, M. Gué- 
rin-Méneville nous a entretenus des difficultés que présente en ce 
moment la conservation de la race de sa Saturnia Pernyi et qu'ila 
été dit quelques mots sur la possibilité d’atteindre ce but par une 
fécondation artificielle. J'ai pris depuis la liberté d'écrire à M. Guérin- 
Méneville pour l’engager à ne pas renoncer à une semblable expé- 
rience, quand même il n’aurait à sa disposition que des mâles morts 
depuis huit et même quinze jours. 


Il résulte en effet de deux notes insérées dans le Bulletin de nos 
Annales : la première, page xx11, séance du 22 mars 1854, commu- 
riquée par moi; la seconde, page 1x1, séance du 27 septembre 1854, 
publiée par M. Bruaud, de Pesancon, ainsi que d'observations sem- 
blables renouvelées depuis sur d’autres espèces par plusieurs ento- 
mologistes, que les organes de la génération ont chez certains 
Lépidoptères, et peut-être chez beaucoup,une singulière vitalité. Or, 
il y à lieu de penser que tant que les organes génitaux sont animés, 
les spermatozoaires qu’ils contiennent le sont aussi, et que la fécon- 
dation tentée avec une liqueur séminale prise dans ces conditions 
n'est pas impossible. On pourrait même, pour rendre l'expérience 
plus curieuse, mettre ceite liqueur en contact avec des œufs recueillis 
à la partie inférieure des ovaires d’une femelle morte aussi, elle, depuis 
longtemps ; car la vie persiste dans les organes génitaux des femelles 
comme dans ceux des mâles, et il est possible que les œufs n’aient 
pas subi d’altération. 


J'ajoutais que les observations sur lesquelles je m’appuie n'ont 
encore été faites que sur des Noctuelles et des Phalènes, mais que 
les Bombyx étant de tous les papillons ceux qui montrent le plus 
d’ardeur dans l’acte de la génération, il est probable qu’on constatera 
sur eux les mêmes faits dès qu'on y portera quelque attention. 


Je regrette que M. Guérin-Méneville, absent dans ce moment-ci, 
ne puisse nous donner son avis sur les résultats à espérer de tenta- 


LXIS Bulletin entomologique. 


tives de ce genre, tentatives qui deviennent heureusement inutiles 
puisque M. Lucas vient de me dire qu’it y a eu depuis quelques jours, 
au Muséum, plusieurs accouplements de Saturnia Pernyi. 


— M. Azambre communique ia note suivante sur la ma- 
ladie des feuilles du tilleul. | 


Certaines allées, certains massifs du jardin du Luxembourg sont, 
comme vous savez Messieurs, plantés de magnifiques tilleuls. Si, 
en vous promenant dans ces quinconces, vous levez les yeux, vous 
remarquerez comme vous l'avez fait peut-être déjà, un phénomène 
fort extraordinaire dans la végétation. Le feuiliage de ces arbres, qui 
au mois de juillet est encore assez verdoyant, surtout lorsque les 
chaleurs n’ont pas été excessives comme cette année, semble avoir 
été grillé par le soleil. Les feuilles n’ont pas même leur couleur d’au- 
tomue, mais bien une couleur tannée. Le plus surprenant, c’est de 
voir le sommet des arbres, où même certaines parties, encore d’un 
beau vert d’'émeraude. Singulier contraste entre le beau et le laid, 
entre la mort et la vie. Les pétioles des feuilles eux-mêmes sont noires 
ou livides. 

À côté de ces pauvres tilleuls aa feuillage déshonoré, les maronniers 
et autres arbres ont encore toute la magnificence de leur parure. 

En examinant les feuilles du tilleul, l’entomologiste les trouve eou- 
vertes d'innombrables pucerons, d’un bon nombre d’autres hémip- 
tères et d’une multitude d’Acarus, qui au moindre rayon de soleil ou 
au moindre ébranlement de l’arire, s’envolent par essaims et tour- 
billonnent comme une poussière blanche. Certainement tous ces 
insectes ne sont pas étrangers à la maladie des feuilles; et à eux 
seuls, je crois, doit être atiribué tout le mal. | à 

Le tilleul est, comme on ie sait, un des arbres les plus riches en 
sucs, et par conséquent un des arbres les plus recherchés, soit par les 
abeilles qui y composent leur meilleur miel, soit par les pucerons, 
ces. vaches nourricières des abeilles et des fourmis. Qu'arrive-t-il, 
c’est que la piqûre des pucerons ei des autres parasites produit un 
écoulement de sève qui couvre les feuilles d’un miellat fort sucré. 
Ces piqûres, trop multipliées, doivent finir par épuiser la feuille et 

* hâter sa fanaison, surtout si le soleil est ardent, car alors les sucs 


2° Trimestre de 1855. LxHIt 


épanchés au dehors fermentent et barbouillent le parenchyme d’une 
dartre farineuse. La respiration, qui est la vie des végétaux comme 
de l’homme, n'est plus possible pour la feuille, dont toutes les parties 
vertes sont engluées et ne sont plus, par conséquent, en contact avec 
l'air ; surtout, si vous ajoutez à cela, la poussière, qui, soulevée par 
les pieds des passants, vient s’abattre sur les arbres dont elle blan- 
chit les rameaux. Cetie poussière étant retenue par l’enduit gom- 
meux, adhère à la feuille et y forme une croûte épaisse. Aussi la 
feuille languit, elle s’étiole et meurt. 

Les arbres des bordures ne sont pas les seuls attaqués dans les 
massifs , le feuillage présente le même aspect de dépérissement. Je 
crois cependant que malgré les puceronset autres insectes, les feuillles 
ne seraient pas malades à ce point si elles étaient protégées contrele 
soleil et la poussière, mais la poussière surtout. 

Une difiiculté sérieuse se présente à l’encontre de mon système. 
Tous les insectes parasites stationnent toujours sur la face inférieure 
de la feuille. Comment donc peuvent-ils produire, par leurs piqûres, 
un écoulement de sève sur la partie supérieure. 

Ne vaudrait-il pas mieux croire que ce sont les insectes eux-mêmes 
qui distillent, qui transsudent cette matière gommeuse et sucrée dont 
les gouttelettes tombent de leur corps comme une rosée de miel sur 
la face supérieure des feuilles placées au-dessous d’eux. Il me suffit 
d’avoir signalé l’objection. La même maladie se remarque aussi dans 
le jardin du Palais-Royal, ainsi que dans celui des Tuileries. 


M. H. Lucas fait observer que cette maladie règne éga- 
lement au Jardin-des-Plantes , mais il ajoute qu’il n’a vu 
que des Acarus sur les feuilles du tilleul. 

M. Bureau pense qu'on ne peut attribuer cette maladie à 
l’ardeur des rayons du soleil, car, comme M. Azambre, il a 
observé que la partie inférieure des arbres est plus attaquée 
que la partie supérieure. 

À propos de ces faits, M. Guérin , dans la séance du 25 
juillet, dit que, contrairement à l'opinion qu’il a jadis 
soutenue, il pense aujourd’hui que les insectes n’attaquent 


&uy Bulletin entomologique, 2° trimestre 1853. 


que les plantes déjà malades, qu'ils ne sont pas la première 
cause de la maladie, mais qu’ils viennent seulement aggraver 
le mal. À l’appui de ce qu’il vient d'avancer, il ajoute que, 
depuis plusieurs années, les feuilles du noyer, surtout dans 
le midi de la France, se couvrent, au printemps, de taches 
rousses, que les botanistes regardent comme formées par 
des Cryptogames, dont il font même diverses espèces parti- 
culières, et que ce n’est que quelque temps après que cette 
altération organique s’est développée, qu’apparaissent les 
Acarus, puis les pucerons, et, enfin, Îes insectes qui, comme 
les Coccinelles, attaquent ces derniers. 

M. Amyot ajoute qu'il pense également que, dans le fait 
signalé par M. Azambre, et qu'à Paris au moins tout le 
monde a été à même de constater, les insectes ne sont 
venus qu’aggraver le mal et non Île produire ; du reste, dit- 
il en terminant, plusieurs auteurs, principalement Réaumur, 
se sont occupés depuis longtemps de ce sujet important, et 
leurs travaux peuvent être consultés avec avantage. 


Lectures. M. Reiche lit une note en réponse au travail 
de M. Ed. Perris sur diverses espèces de Chasmatopterus. 


— M. L. Buquet communique une note de M. Peyron 
intitulée : Description de quatre espèces nouvelles de ja 
famille des Carabiques, découvertes en Orient et principale- 
ment dans les environs de Constantinopie. Ces espèces 
sont : l’'Harpaius Bosphorarus, le Pristonychus ruinarum , la 
Feronia Johanni et l' Amara difhcilis. 


— M. Amyot donne jecture d’une notice biographique 
sur M. Fischer de Waldheim, travail qui lui avait été de- 
mandé par la Société. 


BULLETIN 
ENTOMOLOGIQUE, 


ÉLLILILILI 


ANNÉE 1855. 


TROISIÈME TRIMENTRE. 


Tes 2-0-0-—— 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


(Séance du 11 Juillet 1855.) 


Présidence de M. le D° SICHEL. 


En l'absence de M. E. Desmarest, M. H. Lucas remplit 
les fonctions de secrétaire. 


Correspondance. M° le trésorier lit une lettre de M. Bellier 
de la Chavignerie, dans laquelle notre coliègue fait observer 
que, se portant acquéreur pour la collection Pierret, il ne 
peut plus faire partie de la commission qui a été chargée de 
la vente de cette collection, et se voit obligé de donner 
sa démission. — M. le président, après avoir consulté la 
Société, désigne M. Amyot pour remplacer M. Bellier de la 
Chavignerie dans la commission. 


Communications. M. le docteur Sichel dit qu’il a pris, à 
Ville-d’Avray, du 7 au {1 juillet, en trois fois, une vingtaine 
de mâles du Cleptes semi-auratus, de telle sorte qu’il n’en 
a plus pris, bien qu’il s’en soit présenté encore un grand 
nombre. Il n’a trouvé que trois ® , toutes à Charenton, avec 
leurs d', mais à peu près quinze jours ayant l’époque où 

3e Série, TOME jui. Bulletin v. 


LXVI Bulletin entomologiquée. 


les 4 ont été rencontrés à Ville-d’Avray, et deux autres 
quelque temps après. 


— M. Becker fait passer sous les yeux de fa Société, un 
Saturnia Arrindia, provenant d'une éducation faite en 
Algérie. | 

— Le même membre fait aussi remarquer que trois œufs 
seulement du Bombyx Pernyi, qui sont parvenus à s’accou- 
pler et dont les femelles ont produit un assez grand nombre 
d'œufs, ont donné de petites chenilles, et qu’une seule 
de ces chenilles a pu se nourrir pendant quelque temps 
avec des feuilles de notre chêne ordinaire. 


— M. Bellier de ia Chavignerie montre à la Société une 
Melanippe hydraria ; il dit avoir obtenu cette Géomètre de 
chenilles élevées à Paris. 


— M. H. Lucas communique la note suivante : 


Dans le tome premier de mon Histoire naturelle des Animaux 
articulés de l'Algérie, j'ai décrit deux espèces de Galeodes, dont une 
nouvelle (Galeodes Barbara, Lucas, Hist. nat. des Anim. de PAlgérie, 
tom. 4, p. 279, pl. 18, fig. 7, 1849) semble, jusqu’à présent, être 
propre à l'Est des possessions francaises du nord de l'Afrique; quant 
à la seconde (Galeodes intrepida, p. 281, 1849), elle n’avait encore 
été signalée que comme habitant l’Ecypte. La troisième espèce, que 
je fais passer sous les yeux de la Société, est la Galeodes araneoïdes, 
Pallas, Spicil. zool. fasc. 1x, p. 47, pl. 5, fig. 7 à 9 (1772). Savigny, 
descript. de l'Egypte, Arachn., pl. 8, fig. 7 (1806). Walk., hist. naï. 
des Ins. apt., tom. 3, p. 88, pl. 26, fig. 1 (4844), qui, jusqu’à pré- 
sent, n'était connue que comme se trouvant en Egypte et dans la 
Russie méridionale. La Galeodes arancoides que je communique, 
est une femelle; elle a été prise dans les environs de l’oasis de 
l'Aghouat, ou plusieurs individus de cette remarquable espèce ont 


été rencontrés par M. le docteur Reboud, qui en a fait don au Mu- 
séum. 


3° Trimestre 1855. LXVIL 


Lecture. M. H. Lucas lit l'une de ses notices, intitulée : 
Mélanges d'entomologie aigérienne, contenant la description 
et les figures de six nouvelles espèces de Teniyria qui habi- 


tent le sud des possessions françaises dans le nord de 
l'Afrique. 


(Séance du 25 Suilleé 1855.) 
Présidence de M, le D’ SICHEL. 


MM. Th. Bruand et Versin assistent à la séance. 


M. H. Lucas donne lecture du procès-verbal de la der- 
nière séance. M. E. Desmarest reprend ensuite les fonctions 
de secrétaire. 


Correspondance. M. Lauras écrit que ses occupations ne 
lui permettant plus de consacrer un seul instant à l’ento- 
mologie, il se voit contraint d'adresser sa démission de 
membre. Ceite démission est acceptée. 


Communications. M. À. Boïeldieu annonce que dans une 
excursion qu'il a faite le 22 juillet, avec son frère, sur les bords 
de la Seine, près de Triel, il a trouvé, en très grande abon- 
dance, dans les nidsde l’hirondellederivage, une petiteespèce 
d’Aleochara, qu'il a reconnue, après examen, être identique 
avec celle qu'il trouva, il y a trois ans, avec M. Fairmaire, à 
Saint-Valéry-sur-Somme, et dans une localité toute sem- 
blable. Cet entomologiste la décrivit dans les Annales 
de 1852, p. 688, 2, sous le nom d’A/. nidicola, Fairm. ; mais 
une étude attentive a convaincu M. À. Boïeldieu qu’elle 
devait être réunie à l'A. pulla, Gyll., dont on peut à peine 
en faire une variété. 


— M, Guérin-Méneville fait voir plusieurs individus 


LXVIIF Bulletin entomologique. 


vivants du Lixus cylindricus, qu’il a trouvés sur des Ombei- 
lifères, dans les hautes montagnes des environs de Digne. 


— M. Fr. Raîtet montre à la Société une belle variété à 
ailes jaunes de la Callimorpha dominula, qui est éclose à Pa- 
ris le 25 juin dernier. 


— M. Guérin-Méneville, de retour de son voyage dans le 
midi de la France, donne des détails sur ses travaux relati- 
vement aux vers à soie. Il montre spécialement un certaia 
nombre de cocons du Bombyx mylitta qui lui ont été adres- 
sés de Pondichéry par M. Perrotet, ainsi que quelques Lé- 
pidoptères de la même espèce qui sont éclos à Paris de 
plusieurs de ces cocons et qui offrent entre eux quelques 
variations ; il dit qu'il espère que lon pourra élever ces 
beaux papillons dans nos diverses localités de la France et 
de l'Algérie, car la chenille vit sur plusieurs arbres exo- 
tiques, mange parfaitement les feuilles de diverses espèces 
de chênes de nos forêts. Il fait, en outre, voir de nombreux 
échantillons d’une soie très forte et très belle, d’étoffes de 
soie magnifiques, de peluches et de velours, teints dans 
toutes les couleurs imaginables, qui ont été fabriquées en 
France avec la soie du Bombyx mylitta, qui, dans l’Inde, 
est si connue sous le nom de tussah. 


— Le même membre dit également quelques mots sur le 
Bombyx Pernyi du nord de la Chine, dont l’éducation n’a 
malheureusement pas réussi cette année, mais il espère 
pouvoir la tenter de nouveau dans de meilleures conditions 
l’année prochaine. 


— M. Guérin-Méneville montre plusieurs Cochenilles 
vivantes, provenant de Sainte-Tulle, et qui vivent sur les 
fèves de marais. Notre confrère ajoute que ces Cochenilles 


3° Trimestre 15353. LXIX 


nilles donnent une belle couleur qui est assez analogue à 
celle du Coccus da Nopal. | 


— M. H. Lucas communique la note suivante : 


Je fais passer sous les yeux de la Société plusieurs individus à dif- 
férents âges d’une Aranéide très remarquable et qui ressemble 
beaucoup aux Dysdera. Cette Aranéide est la Stalita tœnaria de 
Schiodte, Fauna Subterr., p. 22, pl. 2, fig. 3 (1849), qui jusque à 
présent n'avait pas encore été vue en nature en France. Lorsqu'on 
examine ceite espèce, qui vit dans les grottes d’Adelsberg, on 
remarque que les organes de la vue, qui sont si curieux chez les 
Aranéides par leur admirable disposition, ont entièrement disparu 
dans cette coupe générique. | 

Lecture. M. Jacquelin du Val lit une note contenant une 
réponse à divers travaux publiés à l’occasion de sa Monogra- 
phie des Bembidium d'Europe, et il termine sa notice par la 
description de quelques espèces qui n'avaient pas été indi- 
quées dans son travail. 


(Séance du 8 Août 1855). 


Présidence de M. le Docteur SICHEL. 


Décisions. La Société consacre une grande partie de sa 
séance à la révision de quelques-uns des articles de son Rè- 
glement, et décide que cette discussion continuera dans les 
séances suivantes. 


Communications. Dans ses séances des 14 et 28 Mars, 27 
Juin et 25 Juillet, la Société s’est occupée des avantages qu’il 
y aurait pour elle d’être reconnue Société d'utilité publique, 
et des démarches qu'il y aurait à faire pour obtenir cette 
faveur du gouvernement. Une commission composée de 
MM. Amyot, L. Buquet, L. Fairmaire, Reiche, V. Signoret 


LXX Bulletin entomologique. 


et le docteur Sichel, a été chargée de faire une demande et 
de la suivre. M. le président donne lecture d’un projet de 
lettre rédigée par M. Amyot, rapporteur de la commission, 
qui doit être adressée à ce sujet au Ministre de l’Instruction 
publique, et la Société approuve entièrement cette lettre. 


(Séance du 22 Aout 1855.) 
Présidence de M. le D’ SICHEL. 


MS. Delamain, le comte de Guernisac et Thibésard, mem- 
bres régnicoles, assistent à la séance. 


Correspondance. M. le secrétaire de la Société impériale 
des Naturalistes de Moscou annonce que cette Société, de- 
vant fêter le 23 décembre prochain le cinquantième anni- 
versaire de sa fondation, désirerait que la Société entomo- 
logique de France lui adressât pour cette époque le témoi- 
gnage de la sympathie dont elle lui a donné si souvent des 
preuves.— La Société entomologique faisant parvenir régu- 
lièrement, depuis sa fondation, ses diverses publications à 
la Société impériale des Naturalistes de Moscou, ne peut que 
charger son bureau d'écrire une lettre de félicitations, et en- 
gage ses membres à envoyer leurs publications particulières. 


Rapports. M. le Secrétaire fait connaître les divers extraits 
des procès-verbaux et rapports de la Société, soumis et dis- 
cutés par la commission de publication dans sa séance du 
16 août, en ce qui concerne le rapport et les diverses com- 
munications et les décisions relatives à la vente de la collec- 
tion de Lépidoptères d'Alexandre Pierret. Ces extraits sont 


3° trimestre 1555. LXXI 


adoptés par la Société, et ont été textueilement imprimés 
dans le Bulletin des Annales (2e trimestre 1855). 


— M. L. Buquet, au nom de la commission nommée dans 
la séance du 9 mai dernier, composée de MM. Bellier de la 
Chavignerie, qui a été depuis remplacé par M. Amyot, Doüé, 
L. Fairmaire, Reiche, à laquelle a été adjoint M. le tré- 
sorier, et qui avait été chargée de mettre à exécution la déci- 
sion prise par la Société relativement à la vente de la collec- 
tion de Lépidoptères provenant du don fait par M. Pierret 
père, donne lecture d’un rapport détaillé sur le résultat de la 
mission qui lui a été confiée. | 


La commission, dit le rapporteur, a déposé entre les mains du 
président de la Société, le 25 mai dernier, un pli cacheté renfermant 
l'énoncé du prix minimum au-dessous duquel elle était d'avis que 
cette collection ne pouvait être vendue, et ce prix avait été fixé à 
5,000 francs. La commission a recu, le 21 mai, une première offre de 
M. Evans qui s’élevait à 5,000 francs. Le 9 juillet, M. Beilier de la 
Chavignerie, après avoir résigné ses fonctions de commissaire, s'est 
mis sur les rangs et a proposé 5,500 francs. Cette offre avait été 
acceptée par la commission , lorsque le 18 juillet M. Evans offrit le 
prix de 6,000 fr. M. Bellier de la Chavignerie ayant appris cette nou- 
velle proposition, fit connaître le 23 Juillet que ron seulement il ne 
regardait pas la commission comme engagée envers lui, mais encore 
qu’il consentait volontiers à ajouter 500 francs à la somme déjà offerte 
par lui, soit 6,000 francs en totalité. L'affaire en était là lorsque 
M. Evans fit encore une nouvelle et dernière offre : il proposait de 
prendre la collection au prix de 6,500 francs. Comme les deux fois 
précédentes, il en fut référé à M. Bellier de la Chavignerie qui 
répondit, le 5 août, qu’il ne pouvait que maintenir son chiffre de 
6,000 francs, déclarant qu’il ne lui restait plus qu’à attendre Ja déci- 
sion de la commission. Celle-ci ne pouvait balancer longtemps entre 
celui des deux partis qui lui restait à prendre; elle a été unanime 
pour sacrifier un intérêt privé à celui de la Société entomologique 


LX XIE Bulletin entomolegique. 


tout entière. En conséquence, elle a adjugé définitivement la collec- 
tion de Lépidoptères qui fait l'objet du présent rapport à M. Evans 
au prix de six mille cinq cenis francs, qui a été versé immédiatement 
dans la caisse de la Société. 


Ce rapport ne donne lieu à aucune observation, et, dans 
sa séance du {2 Septembre, la Société adopte pour le Bul- 
letin Pextrait qui en est donné dans le procès-verbal. 


Décision. Sur la demande de M. L. Fairmaire, la Société 
décide qu'elle échangera avec M. Kraatz, de Berlin, quatre - 
années de nos Annales contre les vingt-deux premières li- 
vraisons de l'ouvrage de Küster sur les Coléoptères d'Eu- 
rope. 


à Er 7 
Communications. M. H. Lucas fait connaître la note sui- 
vanfe : 


Je fais passer sous les yeux de mes collègues un Carabus qui, 
jusqu'a présent, n'avait pas encore été vu en nature en France. 
Gette espèce est le Carabus Adonis, Hampe, Stettin Entomolo- 
gische Zeitung, qui a été pris sur le mont Parnasse en 1854 par 
M. Orphanides, professeur de botanique à Athènes (Université 
d'Othon). Cette espèce avait déjà été trouvée antérieurement sur le 
mont Vélouchi, de Roumélie. Jusqu'à M. Orphanides, on n’en con- 
naissait que quatre en Europe, lui-même en a trouvé quatre autres 
dont trois ont été donnés à M. Heldreich, botaniste bavarois, établi à | 
Athènes; le quatrième (femelle) est celui que je communique ; il fait 
actuellement partie des collections entomologiques du Muséum, où il 
a été généreusement donné par M. Naudin. Je ferai aussi remarquer 
que deux Allemands, MM. Kiesenwetter et Zèbe, ont fait exprès 
l'ascension du mont Tymphresti pour se procurer ce Carabe ; mais 
cette remarquable espèce n’a pas été rencontrée par ces deux zélés 
voyageurs. 


— M. L. Fairmaire moztre queïques Coléoptères qui 
n'ont pas encore.été vus à Paris, et qui lui ont été donnés 


3° Trimestre 1855. LXXUHI 


à Stettin par son ami M. Dohrn, tels que le Dinomorphus 
pimelioides, curculionite de Bahia, le Bagous elegans, de 
Rostock, le Troglorhynchus anophtalmus, curculionite aveu- 
gie des Se d’ Adelsberg. 


— Le Me membre présente au nom de M. Schaum, de 
Berlin, une larve fort curieuse déjà décrite dans les Annales 
d'Histoire naturelle par Roux sous le nom de Necrophilus 
arenarius. M. Westwood, dans son Introduction modern 
Classification, etc., parle de cette larve et soupçonne qu’elle 
pourrait bien appartenir au groupe des Némoptères. En 
effet, M. Schaum, qui a étudié cet insecte en Egypte, où il 
vit dans la poussière des tombeaux, dit que cette larve est 
bien celle d’un Némoptère de petite taille figuré dans le 
grand ouvrage de l'Expédition d'Egypte. Elle est extrème- 
ment remarquable par la forme allongée et filiforme de la 
partie antérieure du prothorax, ainsi qué par ses mandi- 
bules fines et arquées qui rappellent celles du Fourmilion. 


— M. L. Fairmaire dit aussi que M. Schaum a trouvé en 
Egypte une larve d'Omophron qui, par ses divers caractères, 
lui fait penser que la larve décrite jadis par A. G. Desmarest 
comme appartenant à l’Omophron limbatum n'appartient 
réellement pas à cet insecte. 


— M. le docteur Sichel annonce qu’il a reçu de M. Beilier 
de la Chavignerie deux Bombus sylvarum femelles, pris dans 
la région des neiges du département des Basses-Alpes, et 
dans lesquels toutes les parties jaunes du corps sont du blanc 
de neige le plus pur, circonstance d'autant plus remarquable 
qu’un autre Bombus sylvurum femelle, pris également par 
M. Bellier de la Chavignerie dans la vallée du même dépar- 


LXXIV Bulletin entomologique. 


tement est, pour son système de coloration, parfaitement 
identique avec le nôtre. 


Lecture. M. H. Lucas lit un mémoire sur les métamorphoses 
de l’Alphitobius Mauritanicus, Linné, précédé de quelques 
remarques synonymiques sur les espèces de cette coupe gé- 
nérique qui ont été rencontrées dans les possessions fran- 
çaises du nord de l'Afrique. 


Membres recus. La Société admet au nombre de ses,mem- 
bres : 

MM. le docteur Manoël da Regno Macedo, chirurgien- 
major de brigade de l’armée brésilienne, présenté par M. Ja- 
vet. — Commissaires ADOPRRT. MM. Chabrillac et Jac- 
quelin du Vai; 


_ — Maurice Sand, au château de Nohant, près La Châtre 
([adre), présenté par M. Berce.—Commissaires-rapporteurs, 
MM. Fr. Rattet et Becker; 


— Séoane, du Ferrol, province de Galice (Espagne), pré- 
senté par M. L. Fairmaire. — Commissaires-rapporteurs, 
MM. Amyot et Reiche. 


(Séance du 12 Septembre 1855.) 
Présidence de M. le D' SICHEL. 


MM. Ed. Perris, Aug. Rouget et E. Vesco, membres 
regnicoles, assistent à la séance. 


Communications. M. Reiche fait voir une boîte contenant 
quelques insectes envoyés par M. Mocquerys, et qui ont été 
trouvés dans les balayures de la cale des navires qui ont 


3° trimestre 18355. LXXV- 


transporté de la côte occidentale d'Afrique à Rouen, des 
Arachides (fruit de l'Arachis hypogæa, Linné). Outre le Plo- 
chionus Bonfilsii et la Lebia unifasciata, Dej., on y remarque 
tes Ceutocerus ovalis, Beck. (advena, Germ.), un Epierus 
nouveau, une espèce nouvelle du genre Cholovocera (1), 
Motsch., un insecte formant probablementune nouvellecoupe 
générique près du genre Thorictus de Germar, l’'Hypophlœus 
depressus, Fabr., et une espèce nouvelle du genre Hetero- 
phaga. M. Mocquerys se propose, dit M. Reiche, de décrire 
le genre et les espèces nouvelles. 

M. Guérin-Méneville dit que dans les navires qui ap- 
portent à Marseille des Arachides dn Sénégal on frouve 
aussi le Plochionus et la Lebia, indiqués par MM. Reiche et 
Mocquerys, et qu'ilest probable que des recherches attentives 
donneraient également de nouvelles espèces. 


— M. L. Fairmaire communique la note suivante : 


Depuis la publication de la 2° livraison de notre Faune Entomo- 
logique francaise, des découvertes intéressantes viennent enrichir 
des groupes jusqu'à présent peu nombreux dans nos collections, 
comme les Catops et les Anisotomidæ. Je viens aujourd’hui donner 


une courte description de deux nouvelles espèces appartenant à cette 
dernière tribu. 


1. Hypnogius PErrisrr. — Long. 3 1/4 mill. — Brevis, crassus, 
castaneo-rufus , capite prothoraceque dense punctatis , elytris 
punctis grossis sat densis impressis et sat requlariter punctato 
lineatis ; antennarum clava fusca; prothorace transverso, late- 


(1) À propos du Genre Gholovocera, M. Reiche fait remarquer 
que l’auteur aurait dû écrire ce nom Colovocera (par un x) de 
xonovëy, ÉTONqQUEr, Et xepas, COrne. Les profonds hellénistes du Ca- 
talogue de Stettin ont cherché à corriger M. de Motschoulski en 
écrivant Choluocera; on se demande pourquoi? 


LXXVI - Bullelin entomologique. 


ribus rotundato; elytris stria suturali postice valde impressa, 
antice a sutura remota. d Femoribus posticis intus angulato- 
dentatis, tibiis sat fortiter arcuatis, apice dilatatis. 


Un seul & de cette belle espèce a été trouvé aux environs de 
Mont-de-Marsan par notre collècue et ami M. Perris, auquel je suis 
heureux £e la dédier. Elle est facile à reconnaître par sa grande taille 
et la ponctuation très grosse, assez serrée des élytres, sur lesquelles 
on distingue à la base et sur les côtés des lignes de points assez régu- 
lières ; la suture est un peu brunâtre; la strie suturale est écartée à 
la base et au milieu ; mais en arrière elle finit par toucher presque la 
suture qui est ua peu enfoncée ; l’espace sutural est assez finement 
ponctué. | Fr 


2. ANISOTOMA LUCENS.—Long. 4 mil. — Ovalis, rufa, nitidior, 
parum convexa ; capite prothoraceque tenuissime sat densè 
punctatis ; antennarum clava obscuriore, articulo uliimo bre- 
viter acuminato ; prothorace antice angustato, lateribus leviter 
rotundatis, angulis posticis obtusis, margine postico linea punc- 
tata, medio latè interrupta ; elytris oblongis, postice attenuatis, 
sat fortiter punctato-substriatis, interstitiis subtilissime om- 
rium punctulatis ; sutura obscuriore, stria sulurali profunda. 
d femoribus posticis intus dilatato-angulatis, tibiis paulà elon- 
gaïis, arcuatis. | 


Cette jolie espèce a été trouvée dans la forêt de Bondy par M. Ch. 
Brisout de Barneville, auquel je suis redevable de renseignements 
très intéresssants sur les Anisotomides des environs de Paris. Elle 
est remarquable par sa forme peu convexe, sa taille assez grande, sa 
couleur brillante, ei par la forme des cuisses postérieures des &, qui 
sont élargies en une lame droite en dedans, échancrée à l'extrémité 
de la cuisse, ce qui forme un angle presque droit; chez la @, les 
cuisses sont simples et les jambes très faiblement arquées, presque 
droites. Elle appartient à la première division. 


Le genre Agaricophagus qui, à ma connaissance n’avait encore été 
signalé qu'aux environs de Dijon par M. Rouget, a été pris cette an- 
née par M. C. Brisout de Barneville dans le bois de Meudon; il a 
retrouvé aussi le rare Triarthron Mærkelii, que l’on voit encore 


3° Trimesire 1855. AXVIL 


dans bien peu de collections, soit en France soit en Allemagne. 
Je profite de cette occasion pour prévenir les entomologistes que 
la couleur de la massue des antennes, dont je me suis servi pour éta- 
blir des divisions chez les Anisotoma, n’est pas toujours constante ; 
il arrive assez souvent que la massue, brune dans la majorité des 
individus, devient chez quelques-uns rousse comme le reste de Fan- 
tenne. 


— M. Edouard Perris remet à la Société le signalement 
de sept Coléoptères pris dans le département des Landes, et 
qu'il considère comme nouveaux après les avoir étudiés dans 
tous les auteurs dont il dispose, et les avoir inutilement en- 
voyés à tous ses correspondants pour en avoir les noms. 


4. LOEMOPHLOEUS HYPpoBoRI. — Long. 21/3 mill. — Elongatus, 
planus , linearis , testaceo-ferrugineus, cinereo vix pubescens ; 
capite convexiusculo , densè subtiliter punctato; prothorace - 
subconvexo , minus densè subtiliter punctato , anticè latitu- 
dine capitis, postice tertia parte angustiore, utrinque unistriato, 
angulis anterioribus rectis, haud acuminatis, lateribus vix ro- 
tundatis ; scutello transversim semi-elliptico ; elytris circa scu- 
tellum plerumque nebuloso-brunneis, parallelis, basi truncatis, 
angulis obtusis; apice rotundatis; vix perspicuè striato-punc- 
tatis ; interstitiis striarum lævibus, alternatim costé gracillimä 
instructis. 


Frequens, mense octobre, sub cortice ramorum emortuorum ficus. 
Lärva carnivora, Hypobori ficus larvis infestissima. 


9, Hyresinus THUYÆ.—Long. 1 1/2 mill. —Crassiusculus, ellip- 
ticus, niger, cinereo-pubescens ; capite punctato; fronte cons 
veza Q ; excavata et longitudinaliter sulcata & ; antennis pal- 
pisque testaceis ; thorace anticè subcoarctalo, basi multù latiore; 
densè subtiliter punctato ; elytris basi subreflexis crenulatisque, 
posticè, juxtà suturam, depressis ; striatis, strüs ferè impunc- 
tatis ; interstiliis rugulosis, serialim (præserlim tertio) granu- 
latis $, quinto tantum posticè granulato, tertioque carin& lon- 


LXX VE = Bulletin entomologique. 


gitudinali et acutè denticulatä instructo, & ; corpore subtus 
sat fortiter punctato ; tarsis testaceis. Julio. Wu 
Vivit larva in Thuya orientali ei Junipero communi. 


3. HYLESINUS AUBEI. —Long. 2 1/3 mill —Forma præcedentis, 
huicque similis, sed major. Capite nigro, cinereo pubescente, 
sat fortiter punctato ; fronte convexa $, in medio foveolata d ; 
palpis antennisque testaceis, clava subsericante ; prothorace 
nigro aut piceo, anticè rufescente, cinereo pubescente, sut for- 
tiler crebrèque punctato, ponè medium transversim biarcuatim- 
que impresso ; elytris ferrugineis, rufo pubescentibus, basi cre- 
nulaiis, striatis, striis punctatis ; interstitirs 1° et 3° posticè 
subelevatis, omnibus rugulosis, seriatim et sparsim granulosis @ 
(transversè rugatis, interstitits ?° carina obtusè denticulata, 
8° carinula denticulata minore, 5° tuberculis tribus instructisd ); 
corpore subLUs densè cinereo-pubescente, sat fortiter punctato; 
pedibus testaceis, femoribus interdum piceis. Julio. | 

Vivit larva cum præcedenie. 


h. Tomicus coryLr. — Long. À 3/h mill. — Forma T. EUP“ORBIÆ ; 
nitidus , angustatus , cylindricus, griseo villosulus , brunnee- 
ferrugineus, prothorace anticè pallidiore ; capite densè subli- 
liler punctato, antice transversiin impresso, margine antico 
obsoletè emarginato; antennis palpisque testaceis; prothorace 
latitudine sesqui longiore, anticè crebrè subscabro, cœterum 
parcè subtiliterque punctato, spatio medio lœvi ; margine antico 
rotundato , lateribus rectis aut vix sinuatis, angulis posticis 
truncalis ; elytris thorace plus quàm duplà longioribus, ejusque 
latitudine ; parallelis, posticè oblique declivibus et juxtà sutu- 
ram impressis; haud striatis, sat confertim, fortiterque seria- 
to-punctatis; facie postica sublævi; corpore subtus ad latera 
punctulato, cœter um lœvi,; pedibus testaceis. 

Rarus, vere et hyeme, sub cortice ramorum emortuorum Cor yli. 
avelianæ. 


. SIBINES SILENES.—LOng. 2 4/2 mill.—Forma S. POTENTILLÆ 
el ATTALICI, huicque simillimus. Ellipticus, niger, postice (si dc- 


3° Trimestre 1555. ÉXXEX 


rasus observatur) ferrugineus, omnin squamis linearibus ob- 
tectis, subtus niveis, supra albido-rufescentibus, suturalibus 
semper pallidioribus ; rostro apice ferrugineo ; antennis ferru- . 
gineis, clava fuscescente ; prothorace anticè annulatim subsul- 
cato, basi duplo latiore, lateribus rotundato, vitiis duabus rufis 
et subarcuatis ornato ; elytris prothorace latioribus, striatis, 
interstitits 2, h, 6 partim subrufis ; tibiis tarsisque ferrugineis. 
Julio. | 
Vivit larva in fructibus Silenes pratensis. 


G. Cassipa FILAGINIS. — Long. 5 4/2 à 6 1/9; latit. 4 à 41/2 mill.— 
Forma GC. SANGUINOLENTÆ. Pallidè virescens; capite nigro; fronte 
rugosa; antennis livido-virescertibus, articulis ultimis brun- 
neis ; prothorace semi-discoideo, regulariter rotundato , parcè 
punctulato,viridi reticulato, anticè longitudinaliter bi-impresso, 
lateribus depresso, propè scutellum foveolato, basi uirinque bi- 
sinualo, angulis posticis rotundatis ; scutello triangulare, lævi; 
elytris prothorace paulo latioribus, lateribus fere usque ad me- 
dium subrectis, dein rotundatis ; obliquè propè basim subim- 
pressis; partim szrialiter, prœsertim juxtà suturam , partim 
autem sparse fortiterque punciatis; humeris sat prominen- 
libus; limbo transversè substriato viridique reticulato ; corpore 
subtus vix punctulato, livido virescente, plerumque nebuloso; 
pedibus pallidè virescentibus ; tarsis subrufescentibus. 


In Filagine gallica, quam larva depascit. Junio. 


7. TIMARCHA MARITIMA.—Long. 8 à 44 mill. ; lat. 5 1/4 à 7 mill. 
— Aira, subnitida; capite interdum viridi-violaceo, sparsim 
fortiter punctato, longitudinaliter canaliculato, ad antennarum 
insertionem obsoletè foveolato, anticè transversè sulcato ; labro 
emarginatlo; antennarum articulis G prioribus subnitidis, ple- 
rumque violaceis, sparsè fortiterque punctatis ; ultimis pube ni- 
gra, adpressa densè vestitis; prothorace longitudine duplà La- 
tiore, basi haud angustiore, sat densè fortiterque punctato, ad 
humeros obsoletè impresso, dorso bifoveolato, lateribus rotun- 
datis, angulis anticis obtusis, posticis ferè acutis ; scutello lato, 
brevi, posticè deflexo ; elytris prothorace sesqui latioribus, dense 


LXXX Bulletin entomologique. 


rugulosis; corpore subtùs subtilissimè coriaceo, parcè fortiter- 
que punctato, ad latera rugato; pedibus plerumque violaceis aut 
violaceo variis, femoribus leviter, tibiis tarsisque fortiter punc- 
tatis. 

Frequentissima tota æstate in littore maritimo. Galium arenarium 
larva depascitur. 

— Le même membre dit quelques mots à l’occasion de la 
note de M. Reiche publiée dans le 2e Numéro de 1855 des 
Annales sur la synonymie de diverses espèces du genre 
Chasmatopierus (1). M. Perris adopte en grande partie les 
observations qui ont été faites par M. Reiche; il abandonne 
volontiers le nom d’Illigeri donné par lui à l'espèce de Chas- 
matopterus dont chacun des deux sexes avait été précédem- 
ment décrit par Illiger comme constituant une espèce parti- 
culière, il pense que pour la seconde espèce le nom d'’Illiger 
doit être préféré à celui de M. Graëlls comme ayant l’anté- 
riorité, et enfin il croit, pour le même motif, que si les €. 
parvulus Graëlls et pilosulus {lliger sont réunis, c'est ce 
dernier nom qui doit être préféré. 


— M. Jacquelin du Val donne quelques détails sur le ré- 
sultat des chasses entomologiques qu’il vient de faire pen- 
dant six jours dans les P yrénées-Orientales. I dit que parmi 
un très grand nombre d'espèces et d'individus de Coléop- 
tères, il a trouvé presque toutes les espèces signalées par 
M. Kiesenwetter dans la même localité, et qu'il a pris, en 
outre, quelques insectes très rares ou nouveaux "I cite spé- 
cialement le Stenus Guynemeri qu'il a retrouvé, un Cyphon 
qui vit à la manière des Elmis sous les pierres dans les 


(1) Une erreur typographique très grande à été faite dans cette 
note ; en effet, la premiere ligne de ja page 288 doit être rapportée 
au commencement de la page 28h. 


3e trimestre 1555. LXXXI 


eaux courantes, le Cardiomera Genei qui n’avait encore été 
trouvé qu'en Sicile, et qui a été pris au bord d’un torrent, 
une espèce nouvelle de Limnichus, etc. Enfin notre col- 
lègue parle d’une excursion qu'il a été à même de faire 
dans une immense grotte souterraine dans laquelle il a 
trouvé plusieurs individus d’un Pristonychus et d'une Ho- 
malota probablement nouveaux, une Locustaire à longues 
pattes, un Diptère et des Cloportes. 


— M. le docteur Sichel annonce qu'il a pris à Charen- 
ton, dans un endroit arénacé, un & et une $ de la Scolia 
quadripunctata. C'est, ajoute notre collègue, la première 
. fois que cet Hyménoptère a été rencontré aux environs de 
Paris,et comme le jour où il a été trouvé le ciel était couvert, 
il est probable que par un beau soleil on pourra en prendre 
un grand nombre. 


— Il est donné communication de la note suivante de 
notre ancien collègue M. Doumerc : 


_ Réaumur a figuré, t. 3, pl. 83, la larve, le cocon et l'insecte par- 
fait de l'Hémerobe perle de Geoffroy. Vers la fin de Juillet dernier, 
je recueillis un grand nombre de ces larves et de leurs cocons le long 
d’une palissade située dans un jardin fruitier des Batignolles, et j'en 
remis quelques-uns à M. H. Lucas, en même temps que j'en enfermai 
d’autres dans une boîte de carton pour en obtenir le résultat. J'avais 
observé, tout en recueillant ces larves, qu’autour de la même palis- 
sade voltigeaient de petits Hyménoptères dont je pris un ou deux à 
Ja volée avec la main, et que je relâchai ensuite sans y faire plus d’at- 
tention, pensant avoir saisi quelques petits Braconides bien connus 
et sans importance. 

Au bout de quatre ou cinq jours je trouvai, en ouvrant ma petite 
boîte, les larves changées en cocons, et je les conservai ainsi bien 
closes jusqu’au 24 août, que je les visitai de nouveau, pensant que, 
après ce laps de temps (vingt-cinq jours environ), je trouverais l’in- 


3e Série, TOME III. Bulletin vi. 


LXXXIL Bulletin entomologique. 


secte parfait sorti, mais je fus trompé agréablement dans mon attente 
par une nouvelle découverte qui se présenta à moi pour la première 
fois, relativement aux mœurs des parasites des insectes, et qui me 
rappela alors le motif qui avait attiré le long de la palissade ces petits 
Hyménoptères que j'avais négligés. Au lieu de trouver l'Hémerobe 
perle métamorphosée à l’état parfait, je trouvai les cocons percés 
d’un petit trou vers leur extrémité, et des petits Hyménoptères d’une 
ligne de long, en même nombre que celui des cocons, qui par con- 
séquent servaient chacun de berceau à un seul individu dont la larve 
a fait sa proie de la larve de l’Hémerobe perle, qui a été piquée, lors 
de la ponte de l’œuf, par la tarière de la femelle du Microgaster. 
C'est à ce dernier genre d'Hyménoptères que je crois qu'appartient 
cette espèce, à laquelle, d’après ses mœurs parasites, je donne le nom 
de Microgaster perlæ, en attendant que les hyménoptérologistes de 
la Société entomologique en aient décidé autrement, et j'en indique 
ainsi qu'il suit les caractères distinctifs : 
MICROGASTER PERLÆ &, Long. 1 1/2 lin. 

Parvulus; antennis , capite thoraceque nigris; palpis fulvis ; 
abdomine rufo, basi apiceque nigro, infrà toto rufo, ano nigro; 
pedibus rufis totis, posticorum verd coxis nigris ; alis hyalinis. 

Habitat in larvis Hemerobii perlæ parasiticus, Eee insec- 
tum perfectum in mense Augusto. 

La Société, après cette lecture, prie M. Sichel de vouloir 
bien étudier les Hyiénoptères qui accompagnent l’intéres- 
sante communication de M. Doumerc, et de lui présenter ses 
observations à ce sujet. 


— M. Bellier de la Chavignerie dit que M. Millière vient 
de découvrir aux environs de Lyon la Rhodocera Cleopaira. 


— Le même membre donne quelques détails sur une ex- 
cursion entomologique qu’il vient de faire avec M. Guillemot 
dans le nord des Alpes de la Provence. Notre collègue fait 
passer en même temps sous les yeux de la Société une 


3° Trimestre de 1855. LXXXHI 


boîte remplie de Lépidoptères recueillis pendant ce voyage, 
et il fait la communication suivante : 


La faune entomologique du nord des Basses-Alpes diffère entière- 
ment de la faune du midi du même département, comme on peut 
s’en convaincre en jetant les yeux sur les Lépidoptères que j'ai l'hon- 
neur de soumettre à la Société. Ayant spécialement dirigé mes re- 
cherches sur les hauts sommets, j'ai dû y rencontrer une grande 
quantité d'espèces Gu Valais et des Alpes piémontaises, et j'ai eu la 
satisfaction de prendre en nombre des espèces qui passent généra- 
ment pour être rares. Parmi les specimens réunis au hasard dans 
cette boîte, je ferai remarquer : Melitæa Merope; Colias palæno, 
var., philomene; Erebia alecto, neoridas, ceto, mnestra, scipio, 
gorge; Lycæna eros, orbilulus, sebrus, Donzelii, pheretes; Sy- 
richthus cacaliæ , d’intéressantes variétés de Zygæna onobrychis 
et de Nemeophila plantaginis; Geometra venetaria, serotinaria, 
dilucidaria; Plusia illustris (élevées de chenilles) ; Chersotis al- 
pestris; Luperina imbecilla; Hadena grammiptera, etc. Plu- 
sieurs Géomètres que je n’ai pas encore eu le temps d'étudier suffh- 
samment, me paraissent toui à fait inédites ; je puis déjà montrer 
aujourd'hui une grande et belle espèce, prise en plusieurs exem- 
plaires, qui doit venir se placer dans le genre Anaïtis, près de la 
Boisduvalaria de Russie. 

Je me propose, du reste , ajoute en terminant notre collècue, de 
rédiger pour nos Annales, ainsi que j'ai babitude de le faire, une 
noiice détaillée sur le résultat de mes chasses et sur les observations 
nouvelles que j’ai pu faire concernant les mœurs, habitat, etc. , des 
Lépidoptères des Basses-Alpes. 


Au sujet de cette communication , M. Guérin-Méneville 
parle des Coléoptères que l’on trouve dans la même localité 
et qui se rapportent souvent aux espèces du nord de l’Eu- 
rope. Il dit aussi que l’Atopa cervina est très abondant dans 
les Alpes, parce qu’on y trouve beaucoup d'Orchidées dont 
les tubercules servent de nourriture à leurs larves. 


LXXXIV Bulletin entomologique. 


Lectures. M. Ed. Perris lit deux mémoires, l’un contenant 
la suite de son Histoire des Insectes du Pin maritime, et 
l’autre une note sur les métamorphoses de la Cochylis hila : 
rana, H. Schæffer. 


(Séance du 26 Septembre 1855). 


Présidence de M. le docteur SICHEL. 


MM. Th. Lacordaire , le docteur Robineau-Desvoidy et 
Stevens, membres de la Société, et Candeze de Liége, assis- 
tent à la séance. 

En l’absence de M. E. Desmarest, M, H. Lucas remplit 
les fonctions de secrétaire. 


Correspondance. M. P. Millière adresse l’errata suivant, 
relativement à son petit mémoire intitulé : Note sur une 
variété de la Catocala electa: 

Page 207, ligne 20, au lieu de : d’un roux, lisez : d’un 
rouge. . 

Page 207, ligne 20, au lieu de : est au con-, lisez : est au 
contraire. 

Page 207, ligne 30, au lieu de : le dessus, lisez : le des- 
SOUS. | 

Page 208, ligne 24 et 25, au lieu de : en larva, lisez : ex 
larva. 


— M. Chevrolat adresse l'extrait suivant d’une lettre qu'il 
vient de recevoir de notre collègue M. Sallé, et qui com- 
prend des détails importants sur le voyage scientifique qu’il 
fait en ce moment : 


Je suis passé par San Antonio Huatusco, très jolie petite ville située 
à douze lieues de Cordova, dans une situation charmante auprès de 


3° Trimestre 1855. . AÉXAAN 
la Cordillère, à une petite distance des Tierrasfrias et Calizentes, 
entre Orizaba et Jalapa; ensuite à San Juan Goscometepec, gros village 
situé au pied du pic ou volcan d’Orizaba, et d’où les Indiens vont 
chercher la neige qu'ils vendent aux villes voisines, car ils ne vont 
plus à Vera-Cruz, puisque la glace des Etats-Unis y est à meilleur 
compte. J'ai suivi cette route pour aller aux neiges éternelles. Dès le 
premier jour, à une hauteur d'environ 2,500 mètres, j'ai trouvé de 
beaux Oiseaux-Mouches, mais malheureusement déjà connus, et 
quelques beaux insectes, entre autres un Platynoptera rouge, un 
Clytus noir et un Coléoptère à antennes pectinées voisin des Rhipi- 
cères. À la Rancheira del Jacale, à une hauteur d’environ 4,000 mè- 
tres, dans une magnifique forêt de pins et dans le voisinage des nei- 
ges, je suis resté deux jours et y ai trouvé un Scarabée, des Geotrupes, 
un Helops, un Hétéromère ressemblant à un Brachine, un Carabique 
particulier, le Trichoderes pini et le Nosoderma inæquale, qui se 
trouvent sous les écorces des pins, avec la Trogosita pini, Ch., 
partout presque jusqu’à la neige; mais la plus belle chose est un 
genre de Lucanide, Je suis resté encore deux jours plus haut, tout à 
fait au pied du glacier, où je suis monté assez facilement jusqu’à la 
hauteur d’environ 4,600 mètres ; mais là j'éprouvai un tel mal de tête 
que je ne pus aller plus loin; j'avais une soif atroce quoique je misse 
constamment des morceaux de glace dans ma bouche. A cette hau- 
teur est l'endroit où les Indiens prennent la glace, car au lieu d’être 
de la neige comme je l’avais toujours cru, c’est une glace épaisse de un 
à deux mètres au bord où elle commence. On nomme cet endroit 
el Corte (la coupe), parce que c’est à coups de hache qu’on détache 
des blocs de glace qu’on fait rouler jusqu’au pied du glacier dans 
une plaine sablonneuse où croissent des graminées sur lesquelles j'ai 
trouvé un petit Elcodes à pattes rouges que je crois nouveau, ainsi 
qu'un Curculionite noir à une hauteur de 4,200 à 4,300 mètres. En 
redescendant, mon mal de tête a disparu, Il ne fait pas très froid à 
cette hauteur, seulement depuis minuit jusqu'au soleil levant on 
souffre du froid, maïs dans la journée il fait très chaud. La fonte de 
la glace donne naissance à une foule de ruisseaux, et il en sort une 
rivière qui est la même qu'on passe à la Soleda sur un beau pont 
construit récemment. C’est aussi celle de Medellin, qui se jette à la 


LXXXVI Bulletin entomologique. 


mer à Boca del Rio à quelques lieues de Vera-Cruz. Je suis redes- 
cendu de l’autre côté de la montagne et je suis allé à San Andres 
Chalchicomula, où j'ai trouvé des Oiseaux-Mouches, des Calosomes 
noirs, des Eleodes de plusieurs espèces, des Lycus à bec, etc.” 


Communications. M. Doûé fait passer sous les yeux de ses 
collègues un Carabus qui, au premier aspect, semblerait de- 
voir former une espèce nouvelle, maïs qui n’est probable- 
ment qu’une variété remarquable de l’auraius. Il en diffère 
cependant beaucoup, d’abord par sa couleur olive foncée 
presque terne , et principalement par l'absence totale de 
côtes sur les élytres qui sont lisses, unies et d’ailleurs bien 
plus étroites que celles de l’auratus. Cet insecte a été pris 
récemment aux environs de Tours. Un individu tout à fait 
pareil ct trouvé, il y a longues années déjà, dans le départe- 
ment de l'Ardèche, figure dans la magnifique collection de 


M. le comte de Mniszech sous le nom de Carabus Lasseret, 
Dupont. 


— M. Guérin-Méneville présente au nom de M. Eugène 
Sella, de Turin, un magnifique Carabe que cet entomologiste 
a découvert sur un plateau de l’Apennin élevé de 1,500 à 
2,000 mètres, entre la vallée d'Aoste et celle de Sesia. 


Dans son travail, M. Sella montre les affinités de cette espèce, qui 
est nouvelle, avec plusieurs des espèces connues qui peuvent avoir 
des affinités avec elle, et il la classe dans la 8° division, suivant De- 
jean, près du Carabus purpurascens, dont on connaît des variétés 
de couleurs verte et métallique analogues à celle des sept individus 
de la nouvelle espèce qu’il a trouvés sur le même plateau, dans une 
localité très restreinte. Voici la diagnose de ce nouveau Carabe euro- 
péen : 


CABABUS OLyYMPlÆ, Sella. — Oblongus niger, thoracis elytro- 
rumque margine rufo-cupreis ; thorace supra nigro-violaceo, 


3° Trimestre 1855. LXXX VII 


lævigato transverse-strigato ; elytris crenato striatis, punctis- 
que impressis triplici serie, viridis, antice attenuatis. Long. 30 
mill. ; lat. 41 mil. 


Cette intéressante espèce est décrite avec détail par M. Sella, et 
cette description est accompagnée d’une bonne figure dans la Revue 
et Magasin de Zoologie (N° d'Octobre 1855, pl. 11). 


— M. H. Lucas communique la note qui suit : 


” Je fais passer sous les yeux de mes collègues deux Mélanosomes 

qui jusqu’à présent n’avaient encore été signalés que comme habi- 

tant la haute Egypte et la Nubie, et qui se trouvent aussi en Algérie. 

Le premier est le Zophosis quadricostata, Solier, Ann. Soc. entom, 

de France, 1"° sér., t, à, p. 628, n° 28, qui a été pris aux environs 
de Bouçada par M. le docteur Allaire; le second est la Pimelia an 
julata, Fabr., Syst. Eleush., t. 4, p. 131; Solier, Ann. de la Soc. 

ent. de France, 1'° série, t. 5, p. 90, n° 1, qui a été rencontrée dans 

les lieux arénacés aux environs de l’oasis de Biskara par M. Henri de 
la Perraudière. 


— M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société un 
Clytus tropicus, espèce rare aux environs de Paris; notre 
collègue a trouvé ce Coléoptère au bois de Boulogne, il y a 
quelques jours. 


— M. H. Lucas fait connaître la note suivante : 


Je communiquerai à la Société trois Longicornes que l’on ne con- 
naissait jusqu’à présent que comme habitant l’Europe, et qui se trou- 
vent aussi dans les possessions francaises du nord de l'Afrique : le 
premier est la Leptura distigma, Charpent. Horæ Ent., p. 227, 
pl. 9, fig. 1 &etfig. 4 $ (1825), que l’on n’avait signalée que comme 
habitant seulement l'Espagne et le Portugal; cette Leptura, dont 
une femelle a été prise en mai 1853 par M. Henry de la Perraudière, 
a été rencontrée sur le Djebel Tangour, près d’une forêt de cèdres 
aux environs de Batna; le second est la Leptura sanguinolenta, 
GyIl. Ins. Suec., t. 4, p. 20, n. 19. Muls. Hist. nat. des Coléopt. de 


LXXXVE Bulletin entomologique 


France, Longicornes,-p. 279, n, 10 (1839) , connue jusqu'à présent 
comme se trouvant seulement en Europe et que j'ai prise en mai 
1850 aux environs de Boghar sur les Carduacées en fleurs; enfin le 
troisième est le Callidium sanguineum, Schonh. Synon. Ins. t. 3, 
p. 452, n. 47. Muls. Hist. nat. des Coléopt. de France, Longicornes, 
p. 4h, n. 3 (1839), abondamment répandu en France et que j’ai pris 
aux environs d'Alger sur des bûches de Cytisus spinosus et de Pis- 
tachia lentiscus. 


— M. Sichel annonce qu'il a examiné l'Hyménoptère 
parasite de l’Hemerobius perla, décrit par M. Doumerc sous 
le nom de Microgaster perlæ dans la note ädressée le 12 sep- 
tembre. M. Doumerc lui ayant communiqué le seul individu 
de cet insecte qu’il possède, M. Sichel y a reconnu une nou- 
velle espèce du genre Acoenites, espèce fort remarquable par 
lasculpture tout à fait extraordinaire de son métathorax, ainsi 
que par la formetriangulaire et l’excessive grandeur du point 
calleux de l'aile, toutes les autres espèces du genre Acoenites 
examinées par M. Sichel ayant le stigmate allongé, linéaire. 
Ces caractères sont assez tranchés pour faire croire à notre 
collègue qu’on formera peut-être un jour un sous-genre ou 
un nouveau genre de cette espèce, dont il donne la diagnose 
suivante, complémentaire de celle déjà donnée par M. Dou- 
merc dans sa note : 1 


ACOENITES PERLÆ, Doumerc, &. 


Niger; abdominis segm. 2, 3 pedibusque, rufis; metatho- 
. race postice truncato, clathrato; alis hyalinis nigrescentibus; 
stigmate maximo, triangulari; abdomine depresso. 

M. Doumerc a dit à M. Sichel, ajoute celui-ci en termi- 
nant sa communication, que, par une erreur du copiste, cet 
insecte à été nommé Microgaster dans sa note; c’est Dichro- 


3° Trimestre 1855. LXXXIX 


gaster qu'il l’avait appelé, à cause de la coloration moitié 
noire, moitié rousse de son abdomen. 


— M. H. Lucas fait la communication qui suit, et qui a 
rapport au même sujet. (Séance du 24 octobre 1855.) 


Dans une excursion faite à Saint-Germain-en-Laye le 26 juillet de 
cette année, j'avais pris sur des rosiers couverts d’Aphis rosæ quel- 
ques larves de l’'Hemerobius perla. Ces larves, assez agiles, parve- 
nues à la grosseur voulue, se tissèrent du jour au lendemain un 
cocon blanc, composé d'une soie fine et serrée, Elles y restèrent une 
vingtaine de jours, et, en examinant la boîte dans laquelle ces cocons 
étaient placés, je fus très surpris de rencontrer, en place des Heme- 
robius perla, des Hyménopières de la famille des Ichneumonides. 
Cette espèce, dont j'ai obtenu quatre individus, dont trois mâles et 
une femelle, est probaslement le parasite de l'Hemerobius perla ; 
je l'ai communiqué à notre honorable président M. le docteur Sichel, 
qui se propose de décrire cet Ichneumonide sous le nom Acænites 
perlæ. Dans le même temps, notre ancien collègue M. le docteur 
Doumerc m'avait remis plusieurs cocons de cet Hemerobius pris à 
Batignolles mais jusqu’à présent je n’ai encore obtenu aucune éclosion, 


— M. Stevens montre à la Société un Lépidoptère formant 
une nouvelle espèce dans le genre Ornithoptera de M. le 
docteur Boisduval ; cette admirable espèce, voisine des 
Ornithopiera Priamus et Richemondü, est désignée sous le 
nom d’O. Brookea Wallace ; elle provient de Borneo et 
fait actuellement partie des collections entomologiques du 
Muséum , M. Becker avait déjà eu occasion de parler de 
cette espèce dans l’une de nos précédentes séances. 

— M. Guérin-Méneville lit la note suivante, relative à 
l'éducation qu’il tente en ce moment du Bombyx mylitta, et 
la Société en décide l'impression dans son Bulletin. 


- Dans l’une des dernières séances de l’Académie des Sciences, j'ai 
montré les premiers papillons vivants du ver à soie indien qui donne 


XC Bulletin entomologique 


la soie Tussah, ainsi qu'un manteau en peluche fabriqué avec cette 
soie par M. Torne; depuis ce temps et après de nombreuses difi- 
cultés vaincues, je suis parvenu à obtenir la fécondation de deux pa- 
pillons femelles sur plus de quarante tentatives infructueuses, ce qui 
m'a donné plusieurs centaines d'œufs, et par suite des chenilles que 
j'élève avec des feuilles de chêne. 

Ge ver à soie T'ussah est la chenille du Bombyx mylitta de Fabri- 
cius (paphia, Lin.) qui se trouve dans toute les parties du Bengale et 
jusque sur les monts Hymalaya, Il est plus particulièrement élevé 
dans un but industriel dans la partie montagneuse du Bengale, au sud 
du Gange et de la rivière Soane jusqu’à la baie du Bengale, contrée 
dont le climat est beaucoup plus froid que celui des plaines de l’In- 
doustan, et sa soie forme un article considérable de commerce dans 
ces pays. 

Depuis longtemps j’appelais de tous mes vœux l'introduction d’une 
espèce aussi précieuse, qui vit, dans l'Inde, des feuilles de divers 
arbres dont quelques-uns ont des analogues en Europe. Avant mes 
écrits, ceux de l'Anglais Roxburg et de notre compatriote et savant 
voyageur Lamarre-Picquot, à qui la science et l’agriculture doivent 
tant, avaient déjà signalé les grands avantages que notre agriculture 
et notre industrie européennes retireraient de cette acquisition, mais 
la seule tentative d'introduction de ce ver à soie, celle faite avec tant 
de zèle et de dévouement par M. Lamarre-Picquot, n'avait pas été 
couronnée de succès, et mes propositions et demandes à ce sujet 
étaient toujours demeurées infructueuses. 

Je ne saurais trop le répéter, c’est au zèle bien conxu de M. Per- 
rotet, directeur du jardin botanique de Pondichéry, et à la puissante 
intervention de la Société impériale d’acclimatation, que je dois de 
pouvoir essayer aujourd’hui avec quelques chances de succès l’intro- 
duction et l’acclimatation du ver à soie Tussah. 

Les œufs du premier papillon femelle dont j'ai réussi à obtenir la 
fécondation sont éclos le 45 août, J'ai porté de suite les jeunes che- 
nilles à M. Vallé, gardien de la Ménagerie des Reptiles du Muséum, 
qui avait bien voulu, avec l'agrément de M. Duméril, donner des 
soins aux vers à soie du Ricin, à quelques échantillons de graines de 
vers à soie ordinaires, donnés à la Société d’acclimatation par M. de 


3° Trimestre de 1855. |“ XCI 


Montigny, qui les avait fait venir de la Chine, et à d’autres espèces 
encore. Tout était fermé au Muséum à cause de la fête de ce jour, 
ce qui m'a mis dans l'impossibilité de chercher dans les jardins 
réservés des végétaux de l’Inde dont ces vers à soie se nourrissent, 
et je me suis borné à offrir à mes jeunes chenilles des rameaux ten- 
res de divers arbres et plantes tels que frêne, prunier, chêne, jas- 
ain, oranger, saule, jujubier, ricin, myrte, chicorée, laitue. etc. 
J'avais joint le chêne à ces divers végétaux dans l'espoir vague que les 
chenilles d’un Lépidoptère si voisin du Bombyx (Saturnie) du chêne 
{Bombyx Pernyi, Guer.) pourraient peut-être s’en accommoder, et 
la Société a pu voir que cette inspiration à été heureuse, puisque les 
vers à soie Tussah que j'ai mis plusieurs fois sous ses yeux se sont 
magnifiquement développés avec cette nourriture. 


Je réserve pour un travail plus étendu le récit des nombreuses dif- 
ficultés qu'il m'a fallu surmonter dans une saison déjà trop avancée 
pour élever ces vers à soie. Ceux provenant de la première femelle 
fécondée, soumis à des tâtonnements, soit chez moi, soit à là ména- 
gerie des reptiles, ont éprouvé de nombreuses pertes, mais ils mont 
fourni un précieux enseignement pour l'éducation du produit d’une 
autre femelle fécondée en second lieu, et dont les œufs sont éclosle 1°, 
le 2 et le 3 septembre. Plusieurs de ces chenilles ont encore été con- 
fiées aux soins de M. Vallé, qui leur a donné des rameaux de juju- 
bier, dont elles ont mangé les feuilles avec une grande avidité comme 
leurs aînées, d’autres ont été employées à des expériences d’alimenta- 
tion avec divers végétaux, mais le pius grand nombre a été placé dans 
la serre de mon confrère des Sociétés d’Horticulture et d’Acclima- 
tation, M. Année, horticulteur des plus distingués, entomologiste et 
voyageur très instruif, qui a bien voulu me prêter son concours avec 
le plus grand zèle. Placé très favorablement à Passy, près du bois de 
Boulogne, M. Année s’est dévoué entièrement à me seconder dans 
l'éducation de nos précieux vers à soie. Ainsi que M. Vallé, il veut 
bien exécuter tout ce que ma vieille pratique de magnanier me sug- 
gère, et le succès le plus complet est venu jusqu’à présent récom- 
penser nos efforts. 


Pour augmenter les chances de réussite en plaçant ces vers à soie 


XCII Bulletin entomologique. 


dans des conditions variées, j'ai envoyé quelques œufs à un autre 
membre de la Société impériale d'acclimatation, M. le docteur Cha- 
vanne, savant naturaliste et voyageur qui a beaucoup étudié les vers à 
soie sauvages au Brésil, et qui habite actuellement Lausanne , et 
j'apprends par l’active correspondance que j'entretiens avec lui à ce 
sujet, que l’éclosion de ces œufs s’est faite très heureusement, et que 
les vers à soie qui en proviennent et qu’il nourrit exclusivement avec 
_ des feuilles de chêne, se développent parfaitement. 


Voilà donc quatre éducations, la plus considérable à Passy, la 
seconde au Jardin-des-Plantes, la troisième dans mon cabinet dans 
l'intérieur de Paris, et la dernière en Suisse, dont je suis les phases 
soit personnellement soit par correspondance. 


J'ai décrit et dessiné avec soin tous les états de ces vers à soie, de- 
puis l’état d'œuf jusqu’à celui de la chenille arrivée à son dernier 
âge, mais il serait trop long de présenter ici les observations intéres- 
santes auxquelles ce travail a donné lieu. Il en résulte sommairement 
que la jeune chenille en sortant de l’œuf fait son premier repas avec 
la coque même de cet œuf, qu'elle est alors d’un beau jaune orange 
avec de courtes stries noires sur les anneaux, et quelques-uns de ses 
tubercules terminés aussi de noir. Après la première mue, elle de- 
vient verte, les stries noires des anneaux disparaissent, et les tuber- 
cules saillants sont d’un beau rouge avec l’extrémité noire ; il en est 
de même après la deuxième mue. A la suite de la troisième mue, ces 
mêmes tubercules du dos, ainsi que ceux du premier rang des côtés, 
prennent un aspect métallique doré , et les autres ont l'extrémité 
d'un beau bleu ou d'un violet intense. A cette époque et chez quel- 
ques individus seulement , il apparaît sur le côté sous les tubercules 
latéraux du cinquième, du sixième et quelquefois aussi du septième 
seoment une plaque luisante argentée que l’on ne peut mieux com- 
parer qu'à une goutte de mercure qui serait fixée dans cet endroit. 
Après la quatrième mue les changements ne sont pas notables, et je 
croyais qu’à l'exemple de toutes nos chenilles de Bombyx qui subis- 
sent trois etle plus souvent quatre mues, celle-ci allait tisser son sèn- 
sulier cocon et se métamorphoser en chrysalide; mais à mon grand 
étonnement elle s’est endormie d'un cinquième sommeil , le samedi 


3° Trimestre 1855. XCHH 


29 septembre; elle va donc subir une mue de plus que ses con- 
génères, ce qui est un fait qui n’avait pas encore été observé (1). 

Les soins de cette importante tentative d'introduction et d’accli- 
matation absorbant presque tous mes instants, je n’ai pu trouver le 
temps de me livrer à des expériences délicates sur les qualités de la 
soie de cette espèce. En effet , pour réussir à faire vivre mes jeunes 
chenilles, j'ai dû être journellement sur le chemin du Jardin-des-Plan- 
tes, de Passy et du bois de Boulogne pour leur chercher des rameaux 
de chêne d’un âge convenable, pour veiller aux soins de tous les ins- 
tants qu'il faut leur donner, à la température, à l’aération et à une 
foule d’autres détails qui exigent la présence presque continuelle de 
l'expérimentateur. 

Cependant, je puis dire dès à préseut que ce nouveau ver à soie 
présentera des avantages considérables si je parviens à l’introduire 
définitivement dans l’agriculture européenne , car il tisse un cocon 
énorme, qui renferme dix fois plus de soie que celui du ver à soie du 
môûrier. Pour faire 1 kilog, de soie il faut environ six mille cocons 
du ver à soie ordinaire, tandis qu’il n’en faut que six cents du ver à 
soie Tussah. Le fil simple ou brin de ce cocon Tussah est six à sept 
fois plus fort et quatre à cinq fois plus épais que celui du ver à soie 
ordinaire ; il possède un beau lustre et prend actuellemunt très bien 
la teinture. Devidée à un seul brin, cette soie offre le titre de 
la soie ordinaire de 4/5 cocons, et dans cet état il est probable qu’elle 
sera appelée à des emplois tout à fait nouveaux et inattendus en 
industrie. 

Mais ce qui rendrait cette introduction précieuse de même que 
celle de mon Bombyx Pernyi du nord de la Chine, c’est la possibilité 
d'élever ces vers à soie avec la feuille des chênes de nos taillis, et 
dans les localités où le mürier ne peut être avantageusement cultivé. 


(1) Au moment de mettre sous presse, M. Guérin-Méneville nous 
apprend que ce fait de cinq mues, qu'il a observé sur une chenille 
qu’il élevait dans son cabinet pour mieux suivre et noter les phases 
de son existence, est un fait exceptionnel qui a déjà été observé 
quelquefois, mais rarement. (Voir l'Illustration du 8 décembre 1855, 
page 371.) 


XCIV Bulletin entomologique. 


Si je réussissais à donner cet insecte utile à notre agriculture, nous 
verrions nos pauvres paÿsans du nord de l’Europe le faire élever par 
leurs femmes et leurs enfans et presque sans frais, ce qui leur don- 
nerait bientôt, comme dans une grande portion de la Chine et de 
l'Inde, la matière première de vêtements pour lesquels nous achetons 
à l'étranger des masses énormes de coton. 

Tout en poursuivant ces pénibles tentatives d'introduction de vers 
à soie nouyeaux, je continue avec persévérance mes travaux, qui da- 
tent déjà de dix ans et qui ont pour objet l’amélioration des races de 
notre magnifique ver à soie ordinaire. Je ne cesse de demander les 
moyens d'arriver le plus promptement possible à ce but si important 
pour notre agriculture, et je donne chaque année cinq à six mois de 
mon temps à ces travaux d'intérêt général avec l’aide de mon ami et 
collaborateur M. Eug. Robert, à la magnanerie expérimentale de 
Ste-Tulle. Depuis queiques années surtout ces travaux sont devenus 
plus urgents, à cause des nombreuses maladies qui sévissent sur nos 
vers à soie ordinaires, et qui menacent de nous faire perdre nos 
races françaises, reconnues les plus belles du monde. 

J'ai cru devoir terminer cette note par ces considérations pour 
qu'on ne m'accuse pas d'abandonner notre ver à soie pour des es- 
pèces qui donnent une soie inférieure ; je crois qu'il y a chez nous, 
comme en Chine et aux Indes place pour tous, et que les produits, 
des nouvelles espèces viendront utilement en aide à ceux de l’an- 
- cienne, sans leur faire plus concurrence qu'ils ne le font dans ces 
populeuses contrées. | | 


En terminant la lecture de cette note, M. Guérin-éne- 
ville dit qu’il a actuellement une centaine de chenilies du 
Bombyx mylitta qu’il nourrit exclusivement avec des feuil- 
les de chêne; il en a déposé plusieurs à l’exposition de la 
Société impériale d’horticulture aux Champs-Elysées. 

— M. Bellier de la Chavignerie montre une Chelonia 
caja $ qui s'éloigne singulièrement du type ordinaire. Chez 
cette variété les ailes supérieures sont entièrement brunes, 
sauf deux petites taches d’un blanc sale à la base, et les ailes 


3° Trimestre 1855. KXCV 


inférieures , d’un gris roussâtre uniforme, n’ont aucune 
apparence de taches. Notre collègue dit qu’il ne croit pas 
nécessaire de décrire cette belle variété, et encore moins de 
Jui donner un nom, parce qu’il la considère comme pure- 
ment accidentelle. Cette caja provient d’une chenille trouvée 
et élevée à Paris. 


— M. Martin fait voir une Zygæna hypocrepidis trouvée à 
Lardy, et dans laquelle les ailes, au lieu d’avoir une colorsa- 
tion rouge, présentent une teinte d’un jaune bien manifeste. 


— M. Bureau, qui revient de la Bretagne, rapporte que 
dans cette province d'immenses champs de choux ont été 
entièrement dévastés par une innombrable quantité de che- 
nilles se rapportant pour la plupart à la Pieris brassicæ, et 
qui elles-mêmes sont attaquées par des milliers de petits 
Ichneumonides. Notre collègue à pu remarquer que ces 
chenillles ont commencé par attaquer les choux verts ou 
choux cavaliers, qu’elles se sont ensuite portées sur les 
choux frisés, et de là, lorsque la nourriture est venue à leur 
manquer, sur les champs de navets. 

M. Guérin-Méneville dit que la même chose a eu égale- 
ment lieu cette année aux environs de Paris, et que Îles 
chenilles étaient aussi attaquées par un grand nombre 
d'Ichneumoniens, et il a pu compter jusqu’à deux ou trois 
cents cocons de parasites sur une seule chenille. 

M. le docteur Sichel confirme les mêmes faits, et ajoute 
qu'il a même observé des chrysalides attaquées par un assez 
grand nombre de Chalcidites. 


— M. Robineau-Desvoidy annonce qu’il faut enlever les 
Trixa de Meigen à la section des Mouches Entomobies. Ces 
insectes sont vivipares et leurs larves vivent sur les excré- 
ments. 


xcvi Bulletin entomologique, 3° trimestre 1855. 


Les Myobia, Leckia et Solieria sont également vivipares, 
et doivent être reportées dans la grande famille des Macro- 
podes ou vivipares ; mais les Erigones sont manifestement 
vivipares. Parmi les Mouches Entomobies , elles paraissent 
jouir seules de cette propriété. 

Enfin le même membre dit que toutes les femelles de sa 
tribu des Putrellidées sont également vivipares. 


— M. le docteur Al. Laboulbène fait voir un Geophilus 
electricus vivant trouvé auprès de Paris dans un jardin; il 
donne quelques détails sur la lumière phosphorescente pro- 
duite par ce Myriapode. 


Lecture. Il est donné communication d’un travail de 
M. Bigot ayant pour titre : Essai d'une classification générale 
des Insectes Diptères (suite : tribus des Tabanidii, Nemestri- 
nidi, Cyrtlidi et Leptidu). 


Membres reçus. À la majorité des suffrages, la Société 
admet au nombre de ses membres : 

MM. l'abbé Guillet, professeur d'histoire naturelle à l’Ins- 
titution de Cambrée, près Segré (Maine-et-Loire), présenté 
par M. Lespès. — Commissaires- FOPpORIENRS MM. de Barau 
et Reiche; 

Leurat, de Lyon, Poule par M. Deyrolles. — Commis- 
saires-rapporteurs, MM. J. Migneaux et Boïeldieu; 

Et Alix Vastel, employé au chemin de fer, à Sotteville-les- 
Rouen (Seine-Inférieure), présenté par M. Reiche au nom 
de M. Moquerys. — Commissaires-rapporteurs, MM. de Ba- 
ran et Lespès. * 


BULLETIN 
ENTOMOLOGIQUE. 


CLLELLILLIIL. 


ANNÉE 1855, 


QUATRIÈME  TRIMENTRE, 


— 000 —— 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


(Séance du 10 Octobre 1855.) 


Présidence de M. le D’ SICHEL. 


MM. de Graslin, le Dr Robineau-Desvoidÿ, H. Schaum et 
Wachanru, membres non résidants, assistent à la séance. 


Communications. M. Passerini, d’après une lettre adressée 
de Turin à M. Sichel, le 4 octobre, a étudié les habitu- 
des d’un Lixus semblable au  paraplecticus, celles d’une 
Pimpla parasite de la larve du Lixus, et d’un Anomalon 
dont la larve est parasite de celle de la Pimpla. L'espèce de 
Lixus vit à l’état de larve dans les tiges de l’Heracleum fla- 
vescens, et dans quelque plante que le Lixus ait déposé de 
nombreux œufs, peu de larves arrivent à l’état de chrysa- 
lide, parce que la Pimpla instigator trouve le moyen de dé- 
poser à son tour l’œuf dont naïîtra la larve destinée à tuer 
celle du Lixus. 


— M. A. de Graslin montre une espèce de parapluie dont 

il se sert depuis 1836 pour recueillir les chenilles en secouant 

les arbres; plusieurs membres voient avec intérêt cet ingé- 
3e Série, TOME I. Bulletin vir. 


XCVIII Bulletin entomologique. 


nieux instrument , qui peut être facilement transporté, et 
offre de grands avantages sur les appareils semblables 
dont se servent les entomologistes. 


(Séance du 24 Octobre 1855.) 


Présidence de M. le Docteur SICHEL. 


MM. le marquis de la Ferté-Sénectère et le docteur Robi- 
neau-Desyoidy, membres non résidants, et Forte, de Naples, 
assistent à la séance. 


Décisions. Après avoir entendu le rapport d'une commis- 
sion composée de MM. L. Buquet, Desmarest , Doüé et 
Reiche. la Société adopte la rédaction définitive de son 


Règlement. 
2 


Communications. M. Delarouzée parle des chasses ento- 
mologiques qu’il a faites cette année dans les Pyrénées; il 
montre la larve du Tragosoma depsarium, ainsi que la larve 
et la nymphe du Pytho depressus. 

— M. Pradier montre des Coléoptères qu’il vient de rece- 
voir des îles Canaries, et dont quelques-uns, plus FRS 
rement des Ptinus, sont encore vivants. 


— M. L. Fairmaire fait voir un Timarcha tenebricosa et 
une Chrysomela hœmoptera mâles accouplés ensemble, et il 
entre à ce sujet dans quelques considérations. 

— M. L. Brisout de Barneville présente le Barhitistes bæ 
tica, Ramb., et l'Ephippiger pachygaster, Luc., qu’il a trou 
vés à Aumale, en Algérie, au mois de juin 1850. 


— M. Guérin-Méneville donne à la Société des nouvelle: 


; 4° Trimestre 1855. | XCIX 


des progrès de l'éducation du ver à soie Tussah (Bmbyx my- 
litta, Fabr., paphia. Lin.), dont il l’a entretenue dans les 
précédentes séances. 


Aujourd'hui, dit-il, les chenilles provenant de la ponte qui a suivi 
le premier accouplement obtenu de ces papillons, ont tissé leurs 
cocons. Comme ces chenilles étaient nées le 15 août et qu’elles ont 
fait leurs cocons le 12 octobre, il en résulte qu’elles ont mis cin- 
quante-huit jours, sous une température variant entre 15 et 20 degrés 
centigrades, pour arriver à leur complet développement. Avant de 
tisser son cocon, cette chenille commence par construire l’attache 
qui doit porter celui-ci. Ce fort pédicule suit la branche , qu’il em- 
brasse à son origine, descend contre le pétiole d’une feuille, et le 
cocon est placé à son extrémité, entre plusieurs feuilles que la fileuse 
assemble au moyen de quelques fils. Ce cocon est lisse à l’exté- 
rieur quoique attaché aux feuilles environnantes, et il conserve ainsi 
le caractère qui le distingue si bien de l'espèce du nord de la Chine, 
qui est si voisine cependant, et que ñotre collègue a nommée B. 
(Saturnia) Pernyi. 

À propos de cette nouvelle espèce, M. Guérin-Méneville rappelle 
qu'il a été chargé spécialement par la Société impériale d’Acclimata- 
tion des soins à donner aux cocons qui lui avaient été envoyés par 
M. de Montigny. Etant parvenu à obtenir l’éclosion de quelques 
papillons de cette précieuse espèce, il les a placés dans les condi- 
tions les plus variées, mais ces papillons semblaient vouloir refuser 
instinctivement de se féconder et de se reproduire. Cependant, étant 
parvenu enfin à obtenir la fécondation de trois femelles, celles-ci ont 
pondu des œufs très différents de ceux du B. mylitta. Comme ces 
œufs provenaient de sujets qui avaient souffert pendant le voyage, 
puisque les chrysalides étaient arrivées en partie tuées par la fer- 
mentation, ils ont donné des chenilles d’un aspect débile et maladif, 
qui, placées sur des rameaux de chêne blanc , en ont assez bien 
mangé les feuilles. Elles n’ont pas cependant tardé à mourir, à l’ex- 
ception d’une seule un peu plus robuste, qui s’est rapidement déve- 
loppée et a effectué ses deux premières mues. Arrivée là elle est 
morte , et il est probable qu'elle renfermait le germe de la maladie 
qui a fait périr plus tôt les autres. 


Û Bulletin entomologique. 


Cette première expérience, poursuit M, Guérin-Ménéville, loin de 
nous décourager dans cette entreprise, a déjà eu un résultat très im- 
portant et qui peut nous guider dans les tentatives que la Société 
d’Acclimatation fera faire l’année prochaine dans le même but. Elle 
monire d’abord, comme il l'avait déjà reconnu à Paris et à Lyon en 
1851, que des cocons renfermant des chrysalides vivantes peuvent 
très facilement être envoyées en Europe, et ensuite que les chenilles 
s'alimernteront parfaitement avec notre chêne ordinaire. Si l’on doit 
s'en rapporter à ce qui a été dit par diverses personnes qui ont 
passé à Lyon en venant visiter l'Exposition universelle, des cocons du 
Bombyx Pernyi, arrivés à Lyon probablement dans de bonnes con- 
ditions d'emballage, auraient donné lieu à une éducation très bien 
réussie par-M. Jourdan, et ces voyageurs auraient vu des chenilles 
prêtes à faire leur cocon. 

Notre collègue espère que M. Jourdan, qui a déjà tant fait pour 
l'industrie de la soie et qui a été l’un des premiers à tenter l’introduc- 
tion du Bombyx quercien de Chine, comme M. Guérin-Méneville 
s’est fait un devoir de le rappeler dans ses écrits sur ce sujet (1), ne 
tardera pas à faire connaître à la Société impériale d’Acclimatation 
et au public séricicole le résultat de cette nouvelle tentative. 

Du reste, dans le cas où les essais faits à Lyon viendraient encore 
à ne pas réussir, nous ne nous découragerions pas pour cela. Notre 
collègue compie bien être à même de recommencer ses tentatives , 
car la Société d'Acclimatation n’a pas contremandé la demande qu’elle 
a faite de cocons vivants du ver à soie du chêne à ses honorables 
membres appartenant à la mission de Chine. 

Le fait de l’alimentation de la chenille du B. mylitta, jusqu’à la 
formation du cocen, avec des feuilles de chêne, vient renforcer l’es- 
poir que M. Guérin-Méneville a concu d'arriver à introduire et à ac- 
climater l'espèce chinoise; car il est facile de voir que ces deux Bom- 
byx si voisins sont éminemment polyphages, et qu’il arrivera sans 
aucun doute à les conquérir tous les deux à l’agriculture de l’Europe. 


(1) Bullet. de la Soc. imp. zool.d’Accl., t. 1, p. 49, où jedis que c'est 
à Lyon que les cocons du Bombyx du chêne ont été devidés pour la 
première fois par Mme Bournay. Revue et Mag. de Zool., 1855, p. 296 
et 297, où je rappelle les travaux de M. Jourdan sur ce sujet. G. M. 


4° Trimestre 1855. CI 


Ces vers à soie, dit M. Guérin-Méneville en terminant, en sont 
aujourd’hui au même point où en étaient les vers à soie du mürier 
quand on les a introduits il y a quelques siècles. 

— M. H. Lucas communique une Arachnide de l’ordre 
des Scorpionides qui a été trouvée sous des pierres, à Paris, 
près du pont d'Austerlitz. Cette Arachnide encore vivante 
est le Scorpio flavicaudus, De Géer, Mém. pour serv. à l'Hist. 
nat. des Ins., tom. 7, p. 369, fig. 11 à 13; Walck. et Gerv. 
Hist. nat. des Ins. Apt., tom. 3, p. 67, pl. 23, fig. 4. La 
présence à Paris de cette espèce, que l’on rencontre ordi- 
nairement dans la France méridionale, en Espagne, en Cri- 
mée, est probablement due à des marchandises provenant de 
ces diverses parties de l’Europe. Quoique cette Arachnide, 
qu'il a rencontrée aussi sur les côtes des possessions fran- 
çaises du nord de l'Afrique, soit connue des naturalistes, il a 
pensé cependant que la communication à la Société de cette 
espèce trouvée à Paris même ne serait pas dénuée d'intérêt. 


Membres reçus, La Société, à la majorité des suffrages, 
admet au nombre de ses membres : 

MM. Craatz, de Berlin, présenté par M. L. Fairmaire. — 
Commissaires-rapporteurs, MM. A. Laboulbène et Reiche; 

Reissing, de Darmstadt , présenté par M. Guérin-Méne- 


ville. — Commissaires-rapporteurs, MM. Bellier de la Cha- 
vignerie et Becker. 


(Séance du 14 Novembre 1855). 
Présidence de M. le D’ SICHEL. 


MM. Mocquerys et Pandellé, membres non résidants, as- 
sistent à la séance. 


CII Bulletin entomologique. 


Communications. M. Mocquerys parle de la belle collec- 
tion de bois et de graines attaqués par des insectes, qu'il a 
placée à l'Exposition universelle de l'Industrie; il annonce 
que cette collection a été achetée en Angleterre; il entre 
dans d’intéressants détails sur les dégâts que les insectes 
produisent dans les arbres morts ou vivants, et fait passer 
sous les yeux de ses collègues plusieurs morceaux de bois 
contenant plusieurs insectes, soit à l’état parfait, soit à l’état 
de larve ou de nymphe, et montre spécialement plusieurs 
Cerambyx cerdo encore vivants qui attaquent très commu- 
nément les pommiers en Normandie. | 


— Le même membre annonce qu’il a trouvé auprès de 
Rouen, sur les côteaux élevés qui bordent la Seine, et sous 
une pierre, le Pterostichus Prevostii, que jusqu'ici on. croyait 
exclusivement particulier aux régions alpines. 


— M. Reiche rapporte que M. Bonard a trouvé à Calais : 
1° dans un appartement le Ptinus hololeucus Pallas qui 
habitait les fentes d’une boiserie ; 2° dans un chantier de 
bois venu de Norwège le Tragosoma depsarium, et 3° dans la 
campagne le Podabrus Alpinus, insecte des régions alpines. 


— Le même membre dit que M. Th. Lacordaire, dans:le 
3e volume de son Genera des Coléoptères, p. 79, rapporte 
dans une note que c’est à tort que M. Burmeister, dans sa 
Monographie du genre Deltochilum, indique les D hypona 
et arrogans Buquet, comme ayant des tarses antérieurs. 
D’après M. Reiche, M. Th. Lacordaire n’aurait sans doute vu 
que des individus mutilés de ces deux espèces, sans cela il 
eût reconnu l'exactitude de l'observation de M. Burmeister. 


— M. H. Lucas communique des faits relatifs à la géo- 
graphie entomologique de deux Coléoptères : 


4e trimestre 1855. - CHI 


4° Le genre Hoplopus (1) établi par M. Delaporte aux dépens 
des Melolontha de Fabricius, était signalé par celui-ci comme 
‘habitant la Barbarie. M. de Castelneau, en créant ce nouveau genre, 
indique une localité moins étendue et en même temps plus précise, 
car il donne à cette espèce, qui a servi de type à l'établissement de 
cette coupe générique, Tunis pour pairie. L’individu que je fais 
passer sous les yeux de la Société a été pris aux environs de Bouçada 
par M. le docteur Allaire, et c’est, je crois, la première fois que ce 
Mélolonthide est signalé comme habitant l’Algérie; de plus, j'ai pensé 
qu'il ne serait pas sans intérêt de faire connaître chronologiquement 
la synonymie de cette espèce encore peu répandue dans les collec- 
tions. 


Melolontha atriplicis, Fabr, Mantiss. Ins. t. 1, p. 19, n° 11 (1787). 
Oliv. Hist. nat. des Ins. tom. 1, n° 15, p. 28, 
n. 28, pl. 8, fig. 99 (1789). 
Fabr. Entom. Syst. tom. 1, pars 22, p. 159, 
n° 17 (1792). s 
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. 2, p. 165, n° 23 
(1804). 


Hoplopus atriplicis , Delaporte, in Mag. de Zoologie de Guérin 
CI. 9, pl. 20 (1832). 

De Casteln. Hist, nat, des Ins., t. 2, p. 190, 
pl. 53, fig. 1 (1841). 


2°, Un Coléoptère de la famille des Carabiques connu de tous les 
entomologistes et qui est curieux au point de vue de la géographie 
entomologique ; ce Carabique est le Ghlænius holosericeus, Fabr., 
que l’on ne connaissait que d'Europe, particulièrement des environs 
de Paris, et qui a été rencontrée par M. Henri de la Perraudière le 
45 juillet 1854, sous les pierres, sur les bords d’une flaque d’eau, au 
pied du Djebel Ouransenis, dans la province d’Alger. 


— M. Doüé donne, d’après une communication qui lui a 
été faite par M. Bazin, du Fumerault, d’intéressants détails 


(A) Anysonchus, Dej, Cat. p. 174 (1837). 


CEV Bullelin entomologique. 


sur les dégâts épouvantables causés cette année dans les 


champs de céréales de la Picardie et de la Bourgogne par 
la Tipula tritici. 


— M. Amyot lit une note importante sur le même insecte, 
d'après une lettre qui lui a été adressée par M. Asa Fitch. 


Dans la communication que j'ai faite à la Société entomologique de 
France au sujet de la Tipule du froment (Tipula tritici Kirb.), et 
insérée dans ses Annales de l’année 1854, Bulletin, page Lvr, dit-il, 
je disais, en élevant des doutes sur l'identité de l'espèce appelée de 
ce nom par Kirby, et celle qui exerce ses ravages en Amérique sous 
le même nom à elle donné par M. Asa Fitch, qu'avant de conclure 
définitivement sur la question de cette identité, il était convenable 
d'attendre la réponse de ce dernier auteur aux objections que je fai- 
sais à ce sujet, ou, ce qui serait mieux, ajoutais-je, qu’on ait pu com- 
parer en nature des individus américains de cette espèce avec les 
nôtres. 

J'avais écrit depuis lors à M. Asa Fitch, en Amérique, à deux re- 
prises différentes, pour le prier de vouloir bien, dans l'intérêt de Ja 
science, m'envoyer quelques échantillens de cette espèce, dans le but 
que je signalais; mes lettres s'étaient égarées; mais enfin, grâce à 
l'intermédiaire de notre excellent collègue M. le docteur Signoret, 
qui est en correspondance avec le savant américain, M. Asa Fitch a 
été informé de mon désir, et je n’ai pas tardé à recevoir, par le même 
intermédiaire, l’objet de mon vœu ardent depuis quatre années, c’est- 
àa-dire deux individus en très bon état de ce terrible ennemi des cé- 
réales dans les Etats-Unis d'Amérique. Que M. Asa Fitch en recoive 
ici le témoignage de ma vive reconnaissance, qui sera partagée, je le 
crois, par tous les amis de la science. J’ai soumis ces individus au plus 
scrupuleux examen ; je les ai comparés à ceux que j'avais donnés il y 
a quatre ans au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et que M. H. 
Lucas avait eu le soin de conserver précieusement dans l'alcool. ils 
ont été mis tour à tour sous le microscope ; M. Lucas et moi y avons 
regardé avec le plus d’attention possible, ei tous les doutes alors ont 
dû se dissiper pour nous sur la réelle identité de l'espèce américaine 
avec la nôtre. M. Asa Fitch ne s'était donc pas trompé; ce funeste 


4° trimestre 1855. CŸ 


fléau des moissons en Amérique est donc bien venu d'Europe ; c’est 
un don qu’a malheureusement fait l’ancien Monde au nouveau avec 
la civilisation. Les difficultés que je voyais dans la reconnaissance de 
l'identité en question venaient de la figure des ailes donnée par 
M. Asa Fitch; la principale, tirée de la nervure transverse qui, dans 
cette figure, réunit ce que j’ai appelé la nervure post-costale à la côte, 
disparaît en ce sens que cette nervure transverse n’existe nullement 
dans la nature. M. Asa Fitch a été trompé par une simple apparence 
suivant nous ; un certain coude de la nervure post-costale, existant 
au point où il a cru voir cette nervure transverse, nous semble avoir 
été la cause de cette erreur. Cette espèce de coude apparaît aussi 
dans nos individus européens, mais il est clair que la nervure trans- 
verse, supposée par M. Asa Fitch, n’existe pas ; aussi M. Curtis ne 
lP'a-t-il pas figurée, comme nous l’avons dit dans notre communication 
relative à ce sujet. M. Asa Fitch soutiendra-t-il, après nouvel examen, 
qu’elle existe en réalité? Dans ce cas il la verrait aussi, nous n’en 
doutons pas, là où M. Curtis, ni M. H. Lucas ni moi ne l’avons vue 
dans les individus d'Europe. Quant à la forme des ailes, que je trou- 
vais plus allongées, plus lancéolées, moins arrondies au bout, dans 
ces individus que dans la figure américaine, je ne fais plus la même 
remarque en les comparant aux individus envoyés par M. Asa Fitch; 
la figure de ce dernier n’avait pas bien rendu la véritable forme des 
ailes, voilà tout. Il en est de même de la forme du corps, qui me pa- 
raissait plus ramassée dans cette figure, La vue des objets en nature 
a rectifié tout cela, et il ne reste plus pour moi que la conviction 
d'identité que j'ai exprimée plus haut. 


Lectures. M. le docteur Al. Laboulbène donne lecture d’un 


mémoire sur la galle du Traba verna, travail accompagné 
d’une planche. 


— M. L. Brisout de Barneville lit une lettre intéressante 
qu’il a reçue de notre collègue M. Yersin, dans laquelle ce- 
lui-ci fait le récit des courses entomologiques qu'il a entre- 
prises aux environs d'Hyères en Provence, au commence- 
ment du mois d'août de cette année, et de nouvelles obser- 


CVI Bulletin entomologique. 


vations- sur la stridulation des Orthoptères qu'il lui a été 
possible de réunir durant son court séjour dans ce pays. De 
longs extraits de cette lettre seront imprimés dans les An- 
nales de la Société. 


Membres reçus. La Société admet au nombre de ses mem- 
bres, à la majorité des suffrages : 

MM. le baron Boyer, de Paris, présenté par M. Doùé. — 
Commissaires-rapporteurs, MM. Baran et le docteur Charles 
Lespès ; 

Forte (Francisco), de Naples, présenté par M. Gougelet; 
commissaires-rapporteurs, MM. H. Lucas et le docteur Si- 
chel; ’ | 

Leconte, de Philadelphie, présenté par M. l'abbé de Mar- 
seul: commissaires-rapporteurs, MM. L. Fairmaire et Lucas. 


ee 


(Séance du 30. Novembre 1855.) 


Présidence de M. le D’ SICHEL. 


Communications. M. H. Lucas communique un Longi- 
corne excessivement curieux et qui a été rencontré vivant à 
l'Exposition universelle sur des bois provenant de Victoria, 
dans la nouvelle Galles du Sud. Cette espèce , qui a été dé- 
crite par Newman sous le nom de Tricheops ephippiger, est 
très remarquable aussi par la disposition de ses organes de 
la vue. En effet, si on examine les yeux de cette espèce, on 
remarque qu'ils sont divisés en trois parties bien distinctes, 
de manière que ce Longicorne peut, sans faire le moindre 
mouvement, distinguer parfaitement ce qui se passe au- 
dessus de lui, sur les côtés et au-dessous. Cette disposition 


4° Trimestre 1855. CVII 


des organes de la vue est assezcommune chez les Aranéides, 
qui sont pourvus d’yeux lisses ou simples , mais il ne sem- 
ble pas qu’elle ait été signalée jusqu’à présent chez des 
articulés à yeux composés. 


— M. Reiche montre un individu de l’Aarpalus decolor, 
Fairm. et Labouib., provenant de Saint-Jean-de-Luz, où il 
a été pris par M. Delarouzée, et qui est entièrement noir, 
tandis que le type, qui provenait des landes des environs de 
Bordeaux, était d’un brun livide. Notre collègue, dans la 
séance du 12 décembre, ajoute que pour lui cet insecte ne 
constitue pas une espèce particulière, et qu'il le regarde 
comme une simple variété de l’Harpalus melancholicus de 
Dejean. 


— M. H. Lucas fait voir plusieurs Coccus, et communique 
à ce sujet la note suivante : 


] 


Je montrerai à la Société plusieurs insectes de l’ordre des 
Hémiptères qui vivent sur des plantes de la famille des Cicadées. 
C’est dans les serres du Muséum, sur des Zamia spiralis, que cet 
Hémiptère, du genre des Coccus a été observé. Il couvre d’une 
matière farineuse excessivement abondante les branches de cette 
Cicadée, et c’est sous cette matière blanche, très dense, que se tient 
cette Cochenille au nombre quelquefois de irois ou quatre individus, 
mais d’âges différents. Elle est très agile, et les plus grands individus 
mesurent 5 millimètres en longueur sur 2 millimètres 1/4 de lar- 
geur ; elle est entièrement d’un jaunâtre testacé. La femelle est ova- 
laire, farineuse avec les soies caudales très allongées, dépassant 
quelquefois le corps en longueur ; les antennes ainsi que les organes 
de la locomotion sont d’un testacé très légèrement jaunâtre. Je ne 
connais pas le mâle de cette espèce que je propose de désigner sous 
le nom de Coccus Zamiæ, Lucas. Ecrasée sur le papier, elle le 
teint de brun jaunâtre clair. Elle à pour patrie la Nouvelle-Hol- 
lande 


CVIIL Bulletin entomologique. 


— M. Guérin-Méneville montre un certain nombre de 
COCons assez gros qui ont été rapportés du Paraguay par 
M. John Lelong, et il dit que plusieurs cocons semblables, 
qui contenaient des chrysalides vivantes, ont été conservés 
dans la serre des Reptiles au Muséum, mais qu'ils n’ont pro- 
duit leurs papillons qu'après avoir été plongés plusieurs fois 
dans de l’eau légèrement tiède. Les papillons que notre col- 
lègue montre à la Société semblent se rapporter au Bombyx 
aurota, Lépidoptère très commun au Brésil, et ce qu'il y a 
de plus curieux, c’est que ce dernier insecte provient, ainsi 
qu’on a pu le constater plusieurs fois et que la Société a pu le 
voir, de cocons d'une forme différente et plus allongée que 
ceux donnés par M. John Lelong. 


— Le même membre fait passer sous les yeux de ses col- 
lègues la dernière chenille encore vivante qui lui reste du 
Bombyx mylitta chenille qui, quoique parvenue à tout son 
développement , n’a pu se métamorphoser en nymphe. 


— M. Azambre soumet à la Société des remarques phy- 
siologiques intéressantes qu’il a faites sur des chenilles de la 
Cuiocala fraxini. Ayant élevé des chenilles de ce Lépidoptère 
en assez grand nombre, il a remarqué, à plusieurs reprises , 
qu'après avoir dévoré les feuilles de peuplier dont elles se 
nourrissent, elles s’allongeaient sur les branches ou sur la 
toile métallique de la boîte, et qu’elles y restaient dans une 
immobilité digestive pendant des heures entières. Ayant eu 
alors la curiosité d’observer leurs mandibules, il les vit s’ou- 
vrir et se refermer à des intervalles de temps à peu près 
égaux. La grosseur des chenilles lui permettait de distinguer 
parfaitement à l’œil nu et au travers des mailles peu serrées 
de la toile métallique, l’écartement et le rapprochement des 
mâchoires ou pinces. Elles fonctionnaient dans le vide 


3 4* Trimestre 1355. FE ex 


comme si l’insecte eût attaqué la feuille de larbre. I] lui a 
semblé que ce phénomène physiologique, qui durait quel- 
quefois fort longtemps, pouvait bien être le phénomène de 
la rumination. Il ne pouvait croire que ce mouvement de va 
et vient dans les mandibules de ces larves fût purement mé- 
canique et nerveux; mais qu’il devait avoir une cause phy- 
siologique mieux déterminée , et qu’il devait, comme tous 
les phénomènes de la nature, avoir sa raison d’être. Et c'est 
sur ce fait, qui lui semble des plus curieux, que notre col- 
lègue attire l'attention des zoologistes. 


Qu’y aurait-il d'étonnant, ajoute-t-il, que les chenilles, ces 
insectes herbivores par excellence , possédassent la faculté 
ruminatoire; qu’elles eussent reçu pour la plupart comme 
le bœuf et la chèvre, l'appareil de la seconde mastication, 
appareil moins compliqué sans doute que celui des quadru- 
pèdes ruminants. N’est-il pas admis maintenant par tout le 
monde que la sauterelle est un insecte ruminant? Pourquoi 
la chenille ne le serait-elle pas aussi? Cela devrait d’autant 
moins surprendre dans ces larves qu'elles se tiennent le plus 
ordinairement immobiies tout le jour sur les troncs et les 
branches, ne prenant leurs repas qu’à de longs intervalles; 
que cependant, malgré ces longs jeünes et les fréquents 
changements de peau ou mues qu’elles subissent , elles se 
développent et grossissent avec une grande rapidité ; que 
plusieurs d’entre elles sont même obligées de faire provision 
d’embonpoint pour passer l'hiver dans leur chrysalide; que 
cette propulsion des aliments, ou régurgitation, serait donc 
chez ces insectes une heureuse faculté de leur organisme 
qui leur permettrait ainsi d'utiliser d’une manière très pro- 
fitable par le travail élaboratoire de la rumination, les lon- 
gues heures de loisir de leur triste existence. 


ax Bulletin entomologique. 


Après cette communication, plusieurs membres prennent 
successivement la parole au sujet de la rumination chez les 
insectes et de l’observation de M. Azambre. 

M. Laboulbène rappelle que chez les Sauterelles cet acte 
physiologique a lieu dans l’intérieur même du gésier et sans 
le secours des mandibules. 

M. Amyot dit qu’il a vu assez souvent des mouvements de 
mandibules chez certains insectes sans que ceux-ci prennent 
cependant de nourriture. 

M. Guérin-Méneville dit que dans les chenilles des vers à 
soie, dont il a été à même d'observer plusieurs millions 
d'individus , il n’a jamais vu de mouvements semblables à 
ceux signalés par M. Azambre dans les chenilles de la Cato- 
cala fraxini. 


(Séance du 12 Décembre 1855.) 


Présidence de M. le Docteur SICHEL. 


MM. Bigot-Dumaine et le colonel Goureau assistent à la 
séance. 


Communications. M. le président lit les deux notes sui- 
vantes de M. Chevrolat sur des observations entomologiques 
intéressantes : 


1° Sur un Coléoptère trouvé dans une coquille d’'Helix. 


Mon beau-frère, M. Al. Cosnard, déjà connu par plusieurs obser- 
vations entomologiques, se trouvant à Jouy dimanche passé, remar- 
qua un Helix qui était fixé à l'échelle d’un poulailler. 

La présence en cette saison de ce Mollusque attira d’abord son 
attention, car il avait remarqué qu’à cette époque de l’année la plu- 
part s’enfoncent en terre pour y passer l’hiver ; il chercha donc à le 
détacher de là et ce fut avec effort qu'il y parvint, mais, détaché, il 


4° Trimestre 1855. CxI 


s’aperçcut de suite que l'animal renfermé dans cette coquille était 
mort et que la membrane, mince comme une pelure d’oignon, qui 
en tapissait l'ouverture, se trouvait percée d’un trou, et en secouant 
fortement cette coquille sur un papier, une grosse femelle dn Péinus 
museorum de Linné en sortit. Les dessins blancs dominent chez cet 
individu. | 

20 Sur une nouvelle espèce de Callidium découverte près 
de Paris : | 


J'ai encore à entretenir la Société de la découverte d’un magni- 
fique Callidie nouveau, dont deux individus ont été pris à Auteuil 
l'été dernier par un jeune débutant en entomologie. 

Celui qui m'a été présenté pour être déterminé, appartient à M. de 
Marseul. 

Cet insecte est de la taille du Callidium macropus, sa couleur 
est d’un noir brunâtre, ses antennes sont terminées d’une manière 
acuminée, son corselet est aplati et anguleux, les élytres offrant 
deux belles bandes transversales jaunes, les cuisses sont fortement 
renflées et le corps est longuement velu en dessous. 

J'avais d’abord pensé que cet insecie aurait bien pu provenir des 
coupes faites dans le beau parc qui a servi à fonder la villa de Mont- 
morency, parc qui contenait un grand nombre d'arbres exotiques ; 
mais en y réfléchissant davantage, je crois que cet insecte, que je 
n’ai vu dans aucune des nombreuses coilections que j'ai examinées, 
provient plutôt des bois envoyés de tant de pays divers à l'Exposition 
universelle. L’extrême chaleur de l'été en aura fait éclore un grand 
nombre, et les deux trouvées, attirées par leur instinct vers les 
grands bois qui avoisinent Auteuil, se sont abatius au même en- 
droit. 


— M. L. Reiche communique les deux notes entomolo- 
giques suivantes : 

4° M. Costa a publié en 1847, dans les Annales des aspirants natu- 
ralistes, la description d’un genre nouveau, Crnemaplatia, fondé sur 


une espèce nouvelle du royaume des Deux-Siciles, le Cn. Atropos 
Costa, L'auteur place ce nouveau genre près des Coxelus et des 


ExII Bulletin entomologique. 


Diodesma. J'ai constaté que l’espèce typique appartient à la division 
des Opatrum à jambes antérieures fortement élargies en lame trian- 
gulaire connue dans les collections sous le nom générique de Scle- 
rum, Dejean. 

M. Costa ayant le premier caractérisé ce groupe, le nom peu 
grammatical de Cnemaplatia doit prendre place dans ia nomen- 
clature. 

Les espèces décrites qui suivent appartiennent à ce genre : 
Opatrum orientale Fab. Syst. Entom. 76. — Syria. 

— ferrugineum Fab. Syst. El, 1-118. — Java, 
— armatum Walt. Voy. en Andalousie (1835). — Hispania 
merid. 
(Sclerum) fossulatum Muls. Opusc. Ent, 1-169. — Caramania. 
— Algiricum Lucas Explor. de l’Algér. Ins. 335. — Algiria 
et Syria. 

2° Le genre Ammidium, caractérisé par Erichson, Fauna V. An- 
gola, p. 250 (espèce typique : 4m. ciliatum Erich.), est fondé sur 
l’insecte connu dans les collections de Paris sous le nom de Cheirodes 
scarabæoides Dejean, d'Egypte et du Sénégal. 


— M. L. Brisout de Barneville présente à la Société le 
Thamnotrizon fallax, Fisch. Fr. que M. Yersin a trouvé à 
Hyères (Var), au mois d'août de cette année. M. Sichel a 
dans sa collection cette même espèce , que Boyer de Fons- 
colombe avait déjà anciennement prise en Provence. 


— M. H. Lucas fait la communication qui suit : 


Je montrerai à la Société plusieurs Hyménoptères vivants du genre 
Myrmica? et qui habitent depuis six à huit ans dans les serres 
chaudes du Muséum; ils proviennent de Cayenne, d’où ils ont été 
rapportés avec des plantes de la famille des Orchidées. Pendant 
longtemps cette Myrmica ? a été rare, et ce n’est que depuis l'instal- 
lation des Orchidées dans l'aquarium que cette espèce s’est multi- 
pliée en prodigieuse quantité, car, pendant l'été, il y a certaines 
plantes qui en sont littéralement couvertes. Je ne sais pas si cette 
espèce a été décrite par les auteurs, et, dans le doute, je m'abstiens 


4° Trimestre de 1855. CXIIT 


de lui donner un nom spécifique dans la crainte de surcharger la 
synonymie. Du reste, je ferai remarquer que je ne connais encore 
que les neutres et que mon intention, l’été prochain, est de pour- 
suivre mes recherches afin de voir si je ne parviendrai pas à décou- 
vrir le nid, ainsi que le mâle et la femelle de cette curieuse espèce 
qui me sont encore inconnus. 


—M. le docteur Sichel rapporte une nouvelle observation 
qui vient à l’appui de faits déjà présentés à la Société et qui 
tendent à montrer que les Conopides sont parasites de plu- 
sieur Mellifères. En effet, en étudiant des Andrènes recueil- 
lies assez récemment, notre collègue a trouvé, dans la même 
boite que ces insectes, un petit Conops avorté et qui ne po 
vait être sorti que d’une des Andrena. 


— M. Bellier de ja Chavignerie annonce qu’il vient de re- 
cevoir une caisse de Lépidoptères de Laponie, et il fait pas- 
ser sous les yeux de la Société quelques échantillons de cet 
envoi. On y remarque les Colias Boothii et nastes, le Lycœna 
aquilo, les Argynnes Ossianus, nephele , freia, la Mélitée 
iduna, les Chionobas norna , jutta, les Erebia disa et embla, 
la Lithosie cereola, curieuse espèce qui fait le passage du 
genre Setina au genre Lithosia, la Noctua crasis, la Cidaria 
serraria, la Melanippe hastulata, etc. 


Lecture. M. H. Lucas donne lecture de l’une de ses notices 
intitulée : Mélanges d'Entomologie algérienne, et contenant 
des remarques sur le genre Morica. 


— M. Azambrelit un travail intitulé : Observations ento- 
mologiques sur un voyage en Syrie et en Palestine. Notre 
collègue fait passer sous les yeux de la Société une boîte 
contenant les Coléoptères les plus curieux qu’il a trou- 
vés pendant son voyage : on y remarque principa- 

2e Série, TOME xl. Pulletin vu. 


CXIV Bulletin entomologique. 


lement une belle espèce de Blaps, le Gedeon hiericonthicus, 
le Trachyderma Emondi, la Tentyria discicollis, a Melyris 
bicolor. Toutes ces espèces, que M. de Saulcy a trouvées de 
son côté , seront décrites par M. Reiche dans un mémoire 
présenté depuis longtemps à la Société. 


(Séance du 26 Décembre 1855.) 


Présidence de M. le D' SICHEL. 


Communications. On annonce la perte que vient de faire 
la Société en la personne de M. Macquart, de Lille. 


— M. L. Brisout de Barneville présente à la Société un 
Acridium nouveau découvert par lui à Lardy, aux environs 
de Paris, en 1854, et auquel il donne le nom spécifique de 
petræum en raison des lieux pierreux qu’il affectionne. Cette 
espèce nouvelle, l’une des plus petites de l'Europe, appartient 
par ses caractéres généraux à la section Stenobothrus (genre 
Stenobothrus, Fisch. Fr.), et vient se placer auprès des 
Acridium biguttatum (Gryllus biguttatus Charp.) et minutum 
(OEdipoda minuta Brullé). L’Acridium petræum se distingue 
de VA. biguttatum par ses antennes subfiliformes dans Îles 
deux sexes, et de l'A. minutum par ses yeux de grandeur 
movenne, tandis qu’ils sont très grands chez l’AÀ. minutum. 
De plus, les antennes de l'A. petrœum « observées chez 
l'insecte vivant sont toujours droites vers leur extrémité api- 
cale, au lieu qu’elles sont recourbées en bas vers le sommet 
dans le & de l'A. biguttatum à l'état de vie. Notre collègue se 
borne pour le moment aux indications précédentes, mais il 


se propose de décrire plus tard d’une manière plus complète 
l’Acridium petræœum. 


4° Trimestre 1855. CXV 


— M. le docteur Sichel communique au nom de M. Th. 
Bruand un dessin représentant la Saturnia Atlantica Lucas 
(S. Vieillei Bruand Olim) d'Algérie. Comme M. H. Lucas 
n'avait donné que la figure du mâle et que M. Th. Bruand 
a représenté le mâle et la femelle, notre collègue destine 
ces dessins aux Annales de la Société et les accompagnera de 
quelques remarques. 


Lecture. M. Th. Bruand adresse par l’entremise de M. le 
docteur Sichel un mémoire intitulé : Précis monographi- 
que du genre Coleophora, travail accompagné de trois plan- 
ches peintes avec le plus grand soin par l’auteur du mé- 
moire. 


Membres reçus. La Société , à la majorité des suffrages, 
admet pour être compris au nombre de ses membres, à par- 
tir de 1856 : 


MM. Henri Deyrolle, de Paris, présenté par M. le docteur 
Boisduval. — Commissaires-rapporteurs : MM. le colonel 
Goureau et le docteur Sichel. 


Westring,employé supérieur des Douanes, à Gottenbourg, 
présenté par M. E. Desmarest au nom de M. Bohemann. — 
Commissaires-rapporteurs, MM. L. Buquet et Doüé. 


Nominations. Aux termes des articles 13, 15, 16, 34 et 35 
de son nouveau Règlement, la Société, pour la vingt-cin- 
quième fois depuis sa fondation, procède au renouvellement 
annuel des membres de son bureau et de sa commission de 
publication. 


Ont été nommés pour 1856 : 


cxvi Bulletin entomologique, 4° trimestre 1855. 


MEMBRES DU BUREAU. 


Président. MM. L. REICHE. 

fer Vice-président. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. 
2e Vice-président. Le docteur BOISDUVAL. 
Secrétaire. E. DESMAREST. 
Secrétaire-adjoint. H. Lucas. 

Trésorier. L. BuQuET. 

Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. 

Archiviste. A. Doüé. 

Archiviste-adjoint. Le docteur V. SIGNORET. 


Membres de la Commission de publication. 


MM. Amyor. 
BERCE. 
J. BIGor. | 
L. BRisOUT DE BARNEVILLE. 
Le docteur SICHEL. 


LISTE DES OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ 
PENDANT L'ANNÉE 1855 (1). 


Anatomie comparée. Recueil de planches de Myologie, 
dessinées par G. Cuvier, ou exécutées sous ses yeux par 
Laurillard. Livr. 16, 17 et 18. — br. gr. in-folio. 

Annales de la Société entomologique de France. 3° série. 
Ile volume (1855), No IV, et Iile volume (1856), Nos I, II 
et III (deux exemplaires). 

Asa Fitch. An Essay upon the Wheat-fly and some species 
allied to it. — br. in-8°. 

Le Même. Catalogue with references and dents of 
the insects collected and arranged for the state Cabinet of 
natural history. — br. in-80. 

Le Même. Insects of Algiers from the Museum of natural 
history of Paris. (Confided to Asa Fitch for the Agricul- 
tural Society of New-York.) — br. in-8°. 

Le Même. The american Currantmoth. (Abraxas? Ribearia.) 
— br. in-8o, fig. col. 

Le même, The Hessian-fly : its history, character, transfor- 
mations and habits. — br. in-80. 

Le Même. Winter insects of eastern New-York.—br. in-8°. 


Boheman. Arsberattelse om framstegen i Insekternas, My- 
riapodernas och Arachnidernas natural historia for 1851 
och 1852. — 1 vol. in-8o br. 

Le Même. Monographia Cassididarum. Tomus tertius cum 
tabulâ. 1. Holmiæ 1855. — 1 vol. in-80 br. 

Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. 
Nos 3 et 4 1853. N° 1 1854. — Trois cahiers brochés. 

Bulletin des travaux de la Société libre d’émulation de 
Rouen pendant l’année 1853-54. — 1 vol. in-8o br. 


(1) Comme les années précédentes, M. Doüé, archiviste de la So- 
ciété, a bien voulu se charger de dresser cette liste, | 2208 à 2 


CX VIII Liste 


Comptes-rendus hebdomadaires des Séances de l’Académie 
des Sciences. Tome 39, no 26 (1854). Tome 40. Tome 41, 
nos { à 25 (1855), et table du 2° semestre 1854. 

Congrès scientifique de France , 22e session, dont l’ouver- 
ture aura lieu au Puy le 10 septembre 1855. — br. in-4°. 

Cooper (Edw.). Catalogue of stars near the ecliptic, observed 
at Markree during the years 1852-53-54. 3e vol. gr. in-8o, 
relié. 

Curtis (John). Critical remarks upon the British Elateridæ, 
with descriptions of some of the species. — br. ornée de 
deux planches. | 

Le même. On the genus Myrmica and others indigenous 
ants. — br. in-80. 

Le même. Remarks relative to the affinities and analogies of 
natural objects, more particulary of Hypocephalus, genus 
of Coleoptera. — br. in-4e, fig. noire. 


Delaharpe (Dr). Catalogue des Phalénites suisses.—br. in-8°. 

Le Même. Catalogue des Pyrales suisses. — br. in-80. 

Le Même. Notice sur quelques Pyrales suisses nouvelles ou 
peu connues. — br. in-8o, 

Le Même. Rapport présenté à la Société Vaudoise des Scien- 
ces naturelles sur les renseignements qui lui sont parve- 
nus au sujet de la destruction du ver de la vigne. — br. 
in-80. 


Entomological Society of London. Address of J. O. West- 
wood, president, 26 january 1852. Spence. Biographical 
notice of Kirby. Wesiwood. Inaugural Address. 3 febr. 
1851. 


Æntomologische Zeitung, herausgegeben von dem entomolo- 


des Ouvrages offerts. CxXIX 


gischen Vereine zu Stettin. Fünfzchnter jargang.—1 vol. 
in-8o br. 


Fairmaire et Laboulbène. Faune entomologique française, 
ou Description des Insectes qui se trouvent en France. 
Tome 1e, 2e livraison. — Coléoptères. 

Frauenfeld (Georges). Die Gallen , etc. Essai de classifica- 
tion des Galles, d’après les types principaux. — br. in-8o. 


Gehin. Catalogue synonymique des Coccinelliens observés 
dans le département de la Moselle. — br. in-80. 

Le Même. Coléoptères nouveaux ou peu connus. 1re décade. 
Buprestiens. — br, in-8o, pl. col. 


Haldat (D° de). De l'influence de l'expérience sur les pro- 
grès des sciences et des arts. — br. in-8e. 

Handelingen der Nederlandsche entomologische vereeni- 
ging. Eerste deel. Eerste stuk. Uitgegeven in januarii. 
— br. in-4e. 

Harris (T. W.) Apple tree pests. (Pachyrhincus Schonherri, 
Phyllophaga quercina, etc. — br. in-8c. 

Holmgren. Entomologiska antekningar under en resa i 
sodra sverige ar 1854. — br. in-8°. 


Jacquelin du Val. Genera des Coléoptères d'Europe. Curcu- 
lionides. — 1 vol. gr. in-8°, pl. col. d’après les dessins de 
M. J. Migneaux.—Offert par MM. Deyrolle et Migneaux. 

Jekel. Insecta Saundersiana, or characters of undescribed 
insects in the collection of W. W. Saunders. Coleoptera 
Curculionides. Part. I. — 1 vol. in-8o, pl. noires. 

Journal of the Academy of natural sciences of Philadelphia. 
New series, vol. 3, part. I. — 1 cah. in-folio, pl. col. 


9.4 Liste 


Kongl. Vetenskaps. Akademiens handlingar for ar 1852-53. 
forra Afdelningen. — 2 vol. in-8° br. | 


Lacaze-Duthiers et Riche. Mémoire sur l'alimentation de 
quelques insectes gallicoles et sur la production de la 
graisse. — br. in-8°. 

Eacordaire. Genera des Coléoptères, ou exposé méthodique 
et critique de tous les genres proposés jusqu'ici dans cet 
ordre d'insectes. Tome 2. — 1 vol. in-8° br. 

Linnæa entomologica. Zeitschrift herausgegeben von dem 
entomologischen Vereine in Stettin. Neunter Band. — 
t vol. in-8° br. 


Mémoires de l’Académie des Sciences, arts et belles-lettres 
de Dijon. 2e série. Tome 3. 1854. — 1 vol. in-8. 

Mémoires de la Société impériale des sciences naturelles de 
Cherbourg. Tome 2. 1854. — 1 vol. in-8°. 

Mémoires de la Société libre d’émulation du Doubs. 2e série. 
5e vol, {re livr. 1854. — Cahier grand in-4° br. 

Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino. 
Serie secunda. Tomo x1v. — 1 vol. in-4° br. orné de pl. 


Nuovi annali delle scienze naturali. Serie 3. Tomo 9, fasc. 
3-10 del 1854. Bologna. 4 cah. in-8e br. 


Ofversigt af Vetenskaps-Akademiens forhandlingar tionde 
Argangen 1853. — 1 vol. in-80 br. 


Pepin. Note sur la culture du Ricin (Ricinus communis Linn.} 
extrait du Bulletin de la Société zoologique d’acclimata- 
tion. — br. in-8”. 


des Ouvrages offerts. CXXL 


Perrier (R.)et de Manuel. Observations sur quelques Coléop- 
tères de la Savoie. — br. in-8°. 

Philosophical transactions of the royal Society of London, 
for the year 1854. vol. 144. part 1 et 2.—Fellows of the 
Society. 

Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadel- 
phia. March 1854—January 1855. Pages 23 à 284. 

Proceedings of the Boston Society of natural history. T. 4, 
feuilles 25 et 26. Tome 5, feuilles 1 à 11. | 

Proceedings of the Linnean Society of London. N°‘ 52 à 58 
(pages 221 à 332). List of the members. 

Proceedings ofthe New-Orleans Academy of sciences. vol. 1. 
march 1. no 1. — br. in-8°. 

Proceedings of the royal Society of London. Vol. 6. n°s 100, 
101 et 102. Vol. 7, nos 7 à 15. | 


Rambur {le Dr). Faune entomologique de l’Andalousie, 1re, 
2e, 3e et 4° livr., fig. noires. 1 livr. de Lépidoptères tirée 
à part. Fig. col. 

Repertorio italiano per la storia naturale. Repertorium ita- 
lianum complectens zoologiam, mineralogiam, geologiam 
et palæontologiam. Anno 1854. Bononiæ. — 1 vol. in-80 
broché. 

Revue et Magasin de Zoologie pure et appliquée. Année 
1854. Nos 4 à 12. | 

Robineau-Desvoidy (le Dr). Catalogue des Coléoptères du 
canton de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). N° 1 et 2. 


Saulcy (de). Note à propos de la Pourpre. — br. in-8°. 

Le Même. Séance publique de l’Académie impériale de 
Metz du 13 mai 1855. Discours prononcé par M. de Saulcy, 
président. 


EXxIL Liste 


Saunders et Hewitson. Exotic butterflies, being illustrations 
of new species selected chiefly from the collection of the 
authors. Nos 14 et 15. 

Saussure (de). Nouvelles considérations sur la nidification 
des Guêpes. — br. in-80, pl. noires. 

Schiner (le Dr J. R.). Diptera Austriaca. I. Die Osterreichis- 
chen Asiliden. — 1 cahier in-8v cartonné. 

Le Même. Fauna der Adelsberger, Lueger und Magdalenen 
Grotte. — br. in-80. 

Schiner et Egger (le Dr). Dipterologische fragmente. N°: 1, 
2 et 3. 

Séance publique annuelle de l’Académie des Sciences, agri- 
culture, arts et belles-lettres d'Aix. 1855.— br. in-80. 

* Smithsonian Institution. Eight annual report of the board 
ot Regents. 1854, — 1 vol. in-8° broché. 

La Même. Ninth annual report. 1855. 

La même. Appendix. Publications of learned societies and 
periodicals in the library of the Smithsonian institution. 
1 cahier in-4°. 

Stainton. Histoire naturelle des Tineina. Tome 1er, conte- 
nant Nepticula et Cemiostoma — 1 vol in-8 cartonné. 

Le Même. The entomologist’s annual for 1855, comprising 
notices of the new British insects detected in 1854. — 
1 vol. in-12, pl. col., 2° édition. 

Le Même. The entomologist’s annual for 1856. With a CO- 
loured plate. — 1 vol in-12. 

Statuts de la Société entomologique belge, adoptés en séance 
générale, le 26 août 1855. — br. in-8. 


Taché. Catalogue raisonné des produits Canadiens exposés 
à Paris en 1855. — br. in-12. 


des Ouvrages offerts. CxxJiI 


Transactions of the Linnean Society of London. Vol. XXI. 
Part the third, pages 185 à 241. 

Truqui (Eug.) Anthicini insulæ Cypri et Syriæ. — 1 cahier 
in-4o, planche coloriée. 


Yersin. Mémoire sur quelques faits relatifs à la stridulation 
des Orthoptères et à leur distribution géographique en 
Europe. — br. in-8°, planche de musique. 

Le Même. Sur la stridulation des Orthoptères (extrait du 
bulletin de la Société Vaudoise d'histoire naturelle), — 
br. in-8°. 

Le Même. Sur quelques Orthoptèaes nouveaux ou peu con- 
aus du midi dela France. — br. in-&, pl. noires. 


Zeitschrift fur die Gesammten naturwissenschaften heraus- 
gegeben von dem naturwissenschaftlichen Vereine fur 
Sachsen und Thuringen in Halle. Jahrgang 1853,Januar,— 
December. Jahrgang 1854, Januar— November. (Le mois 
de juillet manque.) — 1 vol. et 15 cahiers in-8o brochés. 


se 


WAR # 
\f Lo 
USE 
4 hi ne * Tr k 


Hide 


26 
pan 


END 


Guy r on: à 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


ANNÉE 18558. --- VINGT-QUATRIÈME DE SA FONDATION, 


Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules 


1853. 


1853. 


1853. 


1834. 


1847. 


1854. 


sont ceux des Membres honoraires. 


MM. 


AzrarD (Ernest), chef de bureau au chemin de 
fer d'Orléans ; rue du faubourg Saint-De- 
nis, 95. 

AmsLarD (Louis), étudiant en médecine; rue 
de l'Ouest, 36. 

Amor {Fernando}; professeur à la Faculté des 
Sciences de Cordoue. 

Amyor, avocat à la Cour impériale; rue des 
Prouvaires, 3. 

Arias TEurRo, ancien magistrat espagnol; à 
Beaune (Côte-d'Or). 

Asa Fircu, docteur en médecine, membre de 
l'Institut d'Albany, de la Société entomolo- 
gique de Pensylvanie, etc.; à Salem (Etats- 
Unis d'Amérique). 


* Auré, docteur en médecine, membre des So- 


ciétés entomologiques de Londres et de Stet- 
tin, de la Société impériale et centrale d’Hor- 
ticulture, etc.; rue de Tournon, 8. 


1835. 


1844. 


1837. 


1833. 


1832. 


Liste des membres. 


Azamsre (Auguste), avocat; rue de Seine, 43. 

Bar (Constant), naturaliste-voyageur, à 
Cayenne. 

Baran (Gabriel de), membre de la Société im- 
périale et centrale d'Horticulture, etc.; rue de 
Vaugirard, 158. 


. Bass (le Chevalier); rue de Borgo-Nuovo, 


1518, à Milan. 

Bauni DE Sezve (le Chevalier); à Turin. 

Baye (Joseph); à Aigueperse (Puy-de-Dôme). 

Bazin (Stephane); au Mesnil-Saint-Firmin, près 
Breteuil (Oise). 

Becker; quai Bourbon, 49, île Saint-Louis. 

Bercier DE LA CHAVIGNERIE , membre des So- 
ciétés Linnéenne de Lyon et entomologique 
de Stettin, etc. (Lépidoptères d'Europe); rue 
de Parme, 10. 

Berce (Lépidoptères d'Europe); place La- 
borde, 14. 

Bicor, membre des Sociétés entomologique de 
Stettin, zoologique d’acclimatation, impériale 
et centrale d'Horticulture, etc.; rue de Luxem- 
bourg, 27. 

BLancuarp (Emile), aide naturaliste d'entomolo- 

.gie au Muséum d'histoire naturelle, membre 
des Sociétés philomathique, entomologique de 
Stettin, etc.; rue Saint-Jacques, 161. 

BLurez, directeur des douanes en retraite, pré- 
sident de la Société des sciences de La Ro- 
chelle (Charente-Inférieure). 

Bouëman, professeur au Musée de l’Académie 
royale des sciences de Suède, etc.; à Stockholm. 


Année 18355. CxXVIi 


1851. Boiecnieu (Anatole); rue Bonaparte, 20. 


* Borspuvaz, docteur en médecine, chevalier de la 
Légion d'honneur, etc.; rue des Fossés-Saint- 
Jacques, 22. 

1842. BoiscrmauD, ancien doyen de la Faculté des 
sciences de Toulouse; à Gemozac (Charente- 
Inférieure). 

1842. BoxarD, chirurgien-major en retraite, cheva- 
lier de la Légion d'honneur , etc. ; à Calais 
(Pas-de-Calais). 

1855. Boucaé, docteur en médecine, à Eu (Seine-In- 
férieure). 

1846. Bouczey , ancien recteur d'Académie , rue 
de Tournon, 33. 

1852. Bourmzrer (Ed.), professeur d'histoire natu- 
relle; à Provins (Seine-et-Marne) 

1843. Bouvix (Charles), ancien employé du labora- 
toire d'entomologie du Muséum d'histoire na- 
turelle , etc. ; rue Vieille-Notre-Dame, 4. 

1855. Boyer (le baron), capitaine d'état-major, bou- 
levard du Temple, 42, 

1838. BrÈME (le marquis de), sénateur, membre de 
l'Académie des sciences de Turin, de la Société 
impériale de Moscou, etc. ; à Turin. 

1847. Brisour DE Barnevize (Louis); rue Le Regra- 
tier, 2. 

1834. Bruano (Théophile), membre de la Société libre 
d'émalation du Doubs ; à Besançon (Doubs). 

1832. Bucemon, membre de la Société helvétique des 
sciences naturelles, etc. ; à Lausanne (Suisse), 


CXX VIII Liste des membres. 


1833. Buquer (Lucien), s-chef de bureau au minis- 
tère de la marine, membre correspondant de 
la Société Linnéenne de Lyon, de la Société 
d'Histoire naturelle de Prague (Bohême), etc; 
rue Hautefeuille, 19. 

1852. Burrau (Edouard), étudiant en médecine; 
rue et hôtel de Sorbonne. 

1851. Burnerr, directeur du Muséum d'histoire natu- 
relle de Boston (Etats-Unis). 

1855. Cariomont, pharmacien en chef de l’hôpital 
militaire, à Boulogne-s.-Mer (Pas-de-Calais). 

1855. Cuasrirac (Fr.), de Saint-Etienne, rue de 
Miroménil , 16. | 

1850. CHamsover aîné, courtier de commerce; à Saint- 
Étienne (Loire). 

1834. Cuaupoir (le baron Maximilien de), conseiller 
honoraire au service de Russie, etc.; à Kiew. 

*CevroLAT, commis principal à l'administration 
de l'octroi de Paris, etc. ; rue Fontaine-Saint- 
Georges, 25. 

1839. Gouin, avocat, directeur du Muséum d'histoire 
naturelle; à Arras (Pas-de-Calais). 

1854. Consranr fils; à Autun (Saône-et-Loire). 

1842. Coouerer. (Ch.), docteur en médecine, chirur- 
gien de la marine, etc., rue St-Lazare, 79. 

1834. Curris (John), membre des Sociétés Linnéenne 
de Londres, d'Oxford, des Georgofili de Flo- 
rence, de Philadelphie, etc. ; 18, Belitha Villas 
Barnsbury Park, London. 


1849. 


1353. 


1832. 
1854. 
1854. 
1839. 
1855. 
1853. 
1845. 


1853. 
1839. 


1842. 


1851. 
1845. 


1833. 


1845. 
1852. 


Année 1835. CXXIX 


Cussac (Emile), attaché au Musée d'histoire 
naturelle; rue de Thionville, 29, à Lille(Nord). 

Darras, membre de la Société entomologique 
de Londres. 

Davuse, propriétaire ; à Montpellier (Hérault). 

Dawsox (J.-F.); à Bedford ( Angleterre). 

Decaix fils ; rue Vineuse, 43, à Passy. 

Decacour, juge d'instruction; à Beauvais (Oise). 

Dezaman fils; à Jarnac (Charente). 

Derarouzée ( Charles); rue de Vaugirard, 73. 

Démouzw , membre de la commission du Mu- 
sée d'histoire naturelle; à Mons (Belgique). 

Derr, rue dela Taupe, 55; à Bordeaux (Gironde). 

Desmaresr (Eugène), membre de la Société 
entomologique de Stettin, membre titulaire de 
la Société de Biologie, du laboratoire d'Ana- 
tomie comparée du Muséum d'histoire natu- 
relle, etc. ; rue Sainte-Catherine d'Enfer, 6. 

Devrozze (Achille), naturaliste; rue de la Mon- 
naie, 19. 

Douex (CG. AÀ.), président de la Société entomo- 
logique de Stettin, etc.; à Stettin (Prusse). 

Douscepay (Henry); à Londres. 

Doüé, ancien chef de bureau au ministère de la 
guerre, officier de la Légion d'honneur, etc. ; 
rue Hautefeuille, 19. 

Douczas (John-Williams); à Londres. 

Dours ( Antoine ), docteur en médecine, à Pé- 
ronne. 


2e Série, TOME ni. Bulletin 1x. 


CXXX Liste des membres. 


1834. DRrEwsEN, négociant ; à Strendsmollen, près 
Copenhague. 

1851. Ducounray-Bouraauzr; à Nantes ot 
rieure). 

1832. DÜFOUR (Léon), correspondant de l’Acadé- 
mie des sciences, chevalier de la Légion d’hon- 
neur, EC: ; à Saint-Sever (Landes). 

1832. DUMERIL , membre de l’Institut, professeur 
au Muséum d'histcire naturelle et à la Faculté 
de médecine, officier de la Lésion d'honneur, 
etc. ; au Muséum. 

1850. Durreux, membre des Sociétés Entomologique 
de Stettin, des Sciences et d'Archéologie du 
grand-duché de Luxembourg, chevalier de 
la couronne de chêne ; à Luxembourg. 

1833. Ecorrer, directeur des contributions, chevalier 

de la Légion d'honneur ; à Nimes (Gard). 

Epwarps (Milne), membre de l’Institut et de la 

Légion d'honneur, professeur d’entomologieau 
Muséum d'histoire naturelle , doyen de la 
Faculté des sciences, etc.; au Muséum. 

1842. FaimMaIRE (Léon), membre dela Société entomo- 
logique de Stettin, employé de l'Administra- 
tion de l'assistance publique, etc.; rue 1 Cha- 
_pelais, 6, à Batignolles. 

1833. Farnoeus: membre du conseil d'Etat, chef du 
département de l’intérieur en Suède, grand - 
croix de l'Etoile polaire; à Stockholm. 

1855. Forte (Francesco), zoologiste ; à Naples. 

1838. Frivazpzky, docteur en médecine; à Pesth. 

1859. Ganpozre (Etienne ); rue du Dragon, 34, à 
Marseille (Bouches-du-Rhône). 


* 


1850. 
1851. 
1846. 
1842. 
1847. 
1844. 


1852. 


1844. 


1833. 


1853. 


1832. 


1351. 


Année 1855. CXXXI 


GARDEN, conservateur du Musée; rue de la 
Bourse, 10, à Saint-Étienne (Loire). 

Gaurarp (de), rue Montyon, 15. 

Gaurier (Antoine); à Nice (Sardaigne). 

GEIN, pharmacien; à Metz (Moselle). 

GENIN, conservateur du Musée d'histoire natu- 
relle, etc.; à Chambéry (Savoie). 

Guizrant (Victor), employé au Musée d'histoire 
naturelle; à Turin. 

Giraun (Joseph-Jules), docteur en médecine ; 
place de l'Empereur-Joseph, N° 1, 156, à 
Vienne (Autriche). 

Gouserr (Léon), s.-inspecteur des Tabacs ; 
rue Porte-Saint-Louis, 17, à Aïx (Bouches- 
du-Rhône). | 

Goucezer, naturaliste, employé à l'adminis- 
tration de l'Octroi de Paris ; rue de Cléry, 16. 

Goureav, colonel du génie en retraite, membre 
de la Légion d'honneur, etc. ; à Santigny, par 
Lille-sur-Serein (Yonne)., et à Paris, rue du 
Marché-Saint-Honoré, 26. 

GrarLrs, membre du Conseil royal de l’Ins- 
truction publique, professeur de zoologie 
au Muséum d'histoire naturelle de Madrid. 

GRANDIN , capitaine au 7° régiment de chasseurs, 
en garnison à Senlis (Oise). 

Graszin (de), membre correspondant de l'Aca- 
démie royale des sciences et arts de Barce- 
lone, etc. ; à Château-du-Loir (Sarthe). 

GrarTiozer (Pierre-Louis) , aide d'anatomie 
comparée du Muséum d'histoire naturelle, 


“+ 


CXXXII 


1833. 
1849. 


_ 1849. 
1836. 


1832. 


Liste des membres. 


docteur en médecine, etc. ; rue Guy-La- 
brosse, 15. 

Gravenuonsr, docteur en philosophie, conseiller 
privé de la cour de Prusse; à Breslau. 

Griveau (Alfred); rue de Seine, 45. 

Grué (Marius); à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

Guéneau D'Aumonr (Philibert), sous-intendant 
militaire, chevalier de la Légion d'honneur ; 
à Bastia (Corse). 

Guenée (Achille), avocat; à Chateaudun (Eure- 
et-Loire). 


* GuériN-MÉNEvVILLE, membre des Sociétés impé- 


1846. 
1847. 
1855. 


1853. 


1847. 
1834. 


riale et centrale d'agriculture de Paris, zoolo- 
gique d'acclimatation, chevalier de la Légion 
d'honneur, etc; rue des Beaux-Arts, 4. 

Guernisac (le comte de); à Morlaix (Finistère). 

Guizremor (Antoine); à Thiers (Puy-de-Dôme). 

Guizcer (l'abbé), professeur d'histoire naturelle, 
à l'{nstitution de Cambrée, près Segré (Maiïne- 
et-Loire). | 

Guirao Navarro (Angel), professeur de zoologie 
à l’Institut royal de Murcie. 

Guru (J.-G..), zoologiste ; à Londres. 

Hérémiu, inspecteur des contributions direc- 
tes, membre du conseil général du dép. du 
Lot; à Montauban (Tarn-et-Garonne). 


1835. Herrica-ScHOEFFER , docteur en médecine ; à 


1852. 


Ratisbonne. 
Hsurraux (Alfred), interne à l'Hôtel-Dieu de 
Nantes (Loire-[nférieure). 


1852. Hewirson, membre de la Société enlomologique 


1847. 
1532. 


1848. 


1854. 


1847. 


1843. 


1849. 
1832. 
1846. 


1855. 
1846. 


1832. 


1837. 


Année 1855. CXXXIII 


de Londres; Oatland Cottage Walton on Tha- 
mes Surry, à Londres. 

Heyoen (von), sénateur ; à Francfort. 

HUMBOLDT (le baron de), membre des Aca- 
démies des sciences de Paris et de Berlin, 
grand'croix de la Légion d'honneur, etc. ; à 
Berlin. | 

J'AcquEziN-pu- Var ; rue de Charenton, 12, à 
Bercy. , 

Jaxson (Edward), directeur des collections de 
la Société entomologique de Londres; etc.; 
à Londres. 

Javer (Ch.), négociant, membre de la Société 
entomologique de Stettin, etc.; rue Geoffroy- 
Marie, 10. 

JEexez (Henri), (Curculionites), (mardis et ven- 
dredis); rue des Portes-Blanches, 6 bis, et 
rue de la Glacière, 2, à Montmartre. 

Kiesewwerrer (Hellmuth von); à Bautzen(Saxe). 

KLUG, docteur en médecine, directeur du Mu- 
séum royal d'histoire naturelle; à Berlin. 

Kozenari (Frédéric) ; à Brünn (Moravie). 

KraAarz, à Berlin. 

LasouzsÈne (Alexandre), médecin par quartier 
du prince Jérome, secrétaire de la Société de 
Biologie , correspondant de la Société d’Agri- 
culture, sciences ét arts d'Agen, etc. ; rue de 
Lille, 35. 

LacorDaiRE, professeur de zoologie et d'anatomie 
comparée à l’université de Liége, etc.; à Liége. 

LaFerTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de), à Tours 
(Indre-et-Loire). 


CXXXIV Liste des membres. 


1853. Laronr , négociant ; rue Contrescarpe-Saint- 
Marcel, 9. 

1848. Lamserr (Paul), docteur en médecine; à Saumur 
(Maine-et-Loire). 

1848. Lamorre (Martial), pharmacien ; à Riom (Puy- 
de-Dôme). 

1853. LarortE ; pharmacien principal en retraite, à 
Auch (Gers). 

1849. Larevnir (Philippe), docteur en droit; à Tou- 
louse (Haute-Garonne). 

1855. Larraczne (Martin); rue des Basques, 50, à 
à Bayonne (Basses- Pyrénées). | 

1855. Leconte, docteur en medecine, à Philadelphie. 

1851. Lenerer (Julius); à Vienne, Stadt, N° 146. 
(Autriche). 

1833. Lrrepure DE CÉrisy, ingénieur, de ja marine 

j en retraite, ancien amiral de la flotte égyp- 
tienne , officier de la Légion d'honneur , etc. ; 
à Toulon (Var). 

* Leresvre (Alexandre), chevalier de la Légion- 
d'Honneur, membre des Sociétés savantes de 
Catane, Moscou, Barcelone, Madrid, Londres, 
etc. ; à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). 

1837. Leprieur jeune, pharmacien aide-major; à Bône 
(Algérie). 

1843. LéséLeuc (de), chirurgien de la marine, déta- 
ché aux mines de Poullaouen , près Brest 
(Finistère). 

1853. LrsPes, docteur ès-sciences et en médecine; 
professeur au collése de Bordeaux (Gironde). 


1832. 


1853. 


1850. 


1851. 


1551. 


1844. 


Année 1855. CXXXV 


Lucas (H.), du Muséum d'histoire naturelle, 
membre de la commission scientifique de 
l'Algérie, de la Société philomatique, cheva- 
lier de la Légion d'honneur, etc.; rue Mon- 
sieur-le-Prince, 10, et au Muséum. 


. LEvraT, naturaliste; rue Madame, 41, à Lyon 


(Rhône). 


. ManperstIernA , colonel des gardes de S. M. 


l'empereur de Russie ; à Saint-Pétersbourg. 


. Maxoez pa Reexo Maceno, chirurgien de bri- 


gade de l’armée brésilienne; à Rio-Janeiro. 


. Manvurz (le comte Alfred de) ; à Chambéry 


(Savoie). 


. Marseus (l'abbé de); rue du Rocher, 49. 

. Marin (Emmanuel) ; rue de Sèvres, 111. 

. Merry (Charles); à Liverpool. 

. Miec (Don Juan), directeur du Cabinet royal 


de physique de Madrid, docteur en philoso- 
phie, membre de l'Académie médicale, etc. ; 
à Madrid. 

Micneaux (Jules), peintre et graveur d'histoire 
naturelle ; rue de l’Ecole-de-Médecine, 2. 

Mizzer, secrétaire de la Société d'agriculture, 
et d'Histoire naturelle de Maiïne-et-Loire ; à 
Angers (Maine-et-Loire). 

Mizuëre (Pierre), membre des Sociétés Lin- 
néenne de Lyon et entomologique de Stettin, 
etc.; rue Grenette, 21, à Lyon (Rhône). 

Mmszecm (le comte Georges); à Berditcher 
(Russie). 

Mocquerys (Emile); rue Grand-Pont, 57, à 
Rouen (Seine-Inférieure). 


CXXXVI 


1854. 
1835. 
1853. 
1855. 
1850. 
1852. 


1845. 


1850. 
1849. 


1534. 
1846. 


1833. 


1850. 


1838. 


1851. 


Liste des membres. 


Mowracxé fils (J.-B.); rue des Gravilliers, 7. 

Monisse, membre de la Société géologique de 
France, etc.; rue Beauverger, 12, au Havre 
(Seine-Inférieure). 

Morirz, naturaliste-préparateur ; rue Neuve- 
Saint-Eustache, 22. 

Movurrcer, chirurgien de la marine, à Rochefort 
(Charente). 

Murray (Andrew), W. 8. 7, Nelson-Street; à 
Édimbourg (Ecosse). 

Narcirrac (le vicomte de), licencié és-sciences, 
sous-préfet , rue Saint-Dominique, 58. 

Nicozer, peintre d'histoire naturelle, ex-conser- 
vateur des collections de l'Institut agronomi- 
que de Versailles, rue Duplessy, 82, à Ver- 
sailles (Seine-et-Oiîse). 

PanpeLLé (Louis); à Tarbes (Hautes-Pyrénées). 

Paparez, percepteur des contributions directes; 
à Saint-Alban-Limonioles (Lozère). 

Paris, ancien notaire; à Epernay (Marne). 

Paris, docteur en médecine, etc.; à Gray (Haute- 
Saône). 

Passerini, agrégé du professeur de zoologie au 
Muséum d'hist. naturelle; à Florence(Toscane). 

Perez Arcas (Laureano), professeur de Zoologie 
au Musée royal de Madrid. 

Psrnis (Ed.), chef de division à la préfecture de. 
Mont-de-Marsan, chevalier de la Légion- 
d'Honneur, etc.; à Mont-de-Marsan (Landes). 

Perroun (Benoist-Philibert), membre de la 
Société d'agriculture et histoire naturelle de 


Lyon, etc.; à Lyon (Rhône). 


Année 1855. CXXXVIT 


1854. Pryron (Edouard), négociant; 14, rue du 
Dragon, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

1833. Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie 
comparée à l’université de Genève. 

1852. Pirate ; à Wazemmes (Nord). 

* Por, professeur de zoologie et d'anatomie com- 
parée à l’université de la Havane. 

1854. PourizLter, Grande-Rue , 107 ; à Belleville. 

1854. Prapar, chirurgien-dentiste ; à Nantes (Loire- 
Inférieure). | a 

1849. Pranier , lieutenant de vaisseau ; à Lorient 
(Morbihan). | 

1854. Pranier (Jules); rue St-Pierre-Popincourt, 2. 

1850. ProPnetre, chirurgien-dentiste; à Alger. 

* Ramsur, docteur en médecine; à Saint-Chris- 
tophe, prés Tours (Indre-et-Loire). 

1855. Rarrer (Frédéric), employé à la Banque de 
France; rue des Bourdonnaïs, 98. 

* Reicne, négociant, membre de la Société impé- 
riale des naturalistes de Moscou, etc. ; rue du 
Vingt-Neuf-Juillet, 10. 

1835. Rricxensacn, docteur en médecine, professeur 
et directeur du Muséum royal d'histoire natu- 
relle, etc; à Dresde. 

1855. Reïssic, secrétaire intime du Ministère de l'In- 
térieur ; à Darmstadt. 

1846. Rexarp, à Saint-Quentin (Aisne). 

1849. Rosix (Charles), professeur agrégé à l'Ecole 
de Médecine, président de la Société de biolo- 


CXXXVIIL Liste des membres. 


gie, de la Société philomathique, etc.; rue 
Hautefeuille, 19. 

1833. Romneau-Desvoiny, docteur en médecine, etc. ; 
à Saint-Sauveur en Puisayè (Yonne). 

1851. Roras, à Caracas, province de Vénézuéla 
(Golombie). 

* Roman» (de), chevalier de la Légion d'honneur, 
etc.; à Vernon sur Brenne (Indre-et-Loire). 

1840. Ronpani (Gamillo), membre de plusieurs socié- 
tés savantes ; à Parme. 

1848. Rosennauer (W. G.), docteur-médecin, con- 
servateur du Musée, et professeur d'Histoire 
naturelle de l'Université; à Erlangen (Bavière). 

1844. Roser (de), conseiller intime de Légation; à Stutt- 
gard (Wurtemberg). 

1841. Roucer (Auguste); 24, rue de la Préfecture, à 

Dijon (Côtes-d’Or). | 

1853. Roux (l'abbé) ; à Lasauvetat (Gers). 

1847. Rouzer (J.-H.), du laboratoire d Anatomie 
comparée du Muséum d'histoire naturelle , 
membre honoraire de la Société d'horticulture 
du Cantal, correspondant de la Société d'agri- 
culture du même département, etc.; rue de 
Calais, 44, à Belleville. 

1833. SauLserc, docteur en médecine, professeur émé- 
rite de l’Académie impériale d'Alexandre , 
chevalier de l’ordre de saint Wladimir, etc.; à 
Helsingfors (Finlande). 

1852. Sazzé (Auguste), naturaliste-voyageur ; rue 
Fontaine-Saint-Georges, 12. 

1855. SanD (Maurice) ; au château de Nohant, près La 
Ghâtre (Indre). 


1841. 


1853. 


13834. 


1955. 


Année 1855. CXXXIX 


. SAPORTA (le marquis de); à Aix ( Bouches-du- 


Rhône). 


. SAucEROTTE, docteur en médecine, etc.; à 


Strasbourg (Bas-Rhin). 


. SAuLCY (Félicien-Henry Gaignart de); au Musée 


d'artillerie, place Saint-Thomas-d’Aquin. 


. SauNDERS (Sidney-Smith}), consul d'Angleterre 


en Epire et Albanie. 


. SAUNDERS (Williams- Wilson), membre des So- 


ciétés Linnéenne et entomologique de Londres, 
etc.; à Wandsworth, près Londres. 


. SaussurE (de), licencié ès-sciences, etc.; à 


Genève, Cité 23. 


. ScHaum, docteur en médecine, membre de la So- 


ciété entomologique de Stettin, etc. ; à Berlin 
(Prusse). 

Scamip (le chevalier Louis de), chambellan de 
S. À. R. le duc de Lucques; à Florence. 

Scæiner , (le Docteur J. Rup.), membre de la 
Société zoologique et botanique de Vienne, de 
Ja Société « Lotos » de Prague, de la Société 
d'Histoire naturelle d'Eermanstadt, de la So- 


ciété entomologique de Stettin, etc. ; à Vienne 
(Autriche). 


SEzys LonccHamPs (Edmond de), membre de 
l'Académie royale des Sciences de Belgique, 
etc; à Liége (Belgique). 

SEOANE , du Ferrol, province de Gallicie (Es- 


pagne). 


* SERVILLE (AUDINET), membre de la So- 


ciété impériale des naturalistes de Moscou, etc. ; 
au Marais, près la Ferté-sous-Jouare (Seine- 
et-Marne). 


GXEL 


1851. 


1843. 
1334. 
1833. 


1835. 
1350. 


1854. 
1852. 


1849. 


# 


1846. 


1854. 
1852. 


1844. 


1850. 


1855. 


Liste des membres. # 


SICHEL, docteur en médecine, officier de la 
Légion-d'Honneur, etc.; rue de la Chaussée- 
d'Antin, 50. 

SienoreT ( Victor ), docteur en médecine, 
pharmacien, etc. ; rue de Seine, 51. 

SOMMER, RéBoCADt, membre de Di socié- 
tés savantes; à Altona. 

SPExCE (Henry), président de la Société ento- 
mologique de Londres, etc.; à Londres. 

SPINOLA (le marquis Maximilien de), à Novi. 

STAINTON MunNTsriEzp, secrétaire de la So- 
ciété entomologique de Londres, à Londres. 

STAL (Charles); à Stockholm. 

Sreuarr (Henri), membre de la Société ento- 
mologique de Londres; à Londres. 

STEVENS (Samuel); à Londres. 

Taeis (le baron de), consul général de France à 
Tunis, membre de la Société des sciences et 
arts de Saint-Quentin, etc. ; à Tunis. 

Tuisésarn, fondé de pouvoir du receveur-géné- 

ral du département de l'Aisne; à Laon (Aisne). 

Taomson (James); rue de Lille, 94. 

Trron (Auguste), docteur en médecine, etc. ; 
à Chälons-sur-Marne. (Marne). 


Truqui ( Eugène ), professeur , officier-con- 


sulaire de Sardaigne ; à Turin. 

Vacueror (Louis), conservateur du mobilier de 
l'État ; à Alger. 

VasreL (Alexandre), fabricant de cardes; rue 
du Nouveau-Monde, à Sotteville-les-Rouen 
(Seine-[nférieure). 


1832. 


1547. 
1848. 
1337. 


Année 1855. CXLI 


55. Vesco, chirurgien de la Marine, à Toulon. 
. Vizanova v Pier (Juan), professeur de géo- 


logie au Muséum royal d'Histoire naturelle 
de Madrid, 


. Vizra Vicexcio, gouverneur de Napo, province 


de Quito (Équateur). 


. Wacuanru (Adrien); rue Grignon, 2, à Mar- 


seille (Bouches-du-Rhône). 


. Waca(de), professeur d' histoire naturelle, etc.; 


à Varsovie. 


. Waires (Georges), pe à Newcastle. 
. WEsTERMANN, négociant ; à Copenhague. 
. Wesrwoop, membre des Sociétés Linnéenne et 


entomologique de Londres, etc. ; à Londres. 


. WozLastTon, membre de la Société entomolo- 


gique de Londres; à Londres. 


5. Yersin, instituteur ; à Morges (Suisse). 


225: 
MEMBRE DÉCÉDÉ. 
M. 
Macquarr , à Lille (Nord). 
MEMBRES DÉMISSIONNAIRES. 
MM. 


Bacrior ; à Vaugirard, près Paris. 
Lauras ; à Alger. 


Pseccniozi; à Florence. 


CR Cm 


Ai s 


GA 


FN 


TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS CE VOLUME (1). 


A 


Acariens qui nuisent aux feuilles du tilleul (observations 
sur les), Azambre et H. Lucas Lx. Remarques sur le 
même sujet, Amyot et Guérin-Méneville. . . LxuI—, LXIv. 

Acœnites perlæ, à ce genre doit être rapporté celui de 


Dichrogaster (2), Sichel. . . . . se, EXXXNÉE 
Acœnites perlæ (notes sur le nn de |’), Doumerc 
Laser el He EuCas. |. - ira  EROSENE 
Acridium petrœum (spec. nov. L Busous 215101) SAIT. 
Agaricophagus (note sdb sur le genre) L. Fair- 
maire... ,.: sh 4 SR ARRNT. 
Agculocera nn 24, nigra, eau + SOTE LD. 
Alaus nobilis (spec. nova) 261. (Description de la larve de 
cette espèce), Salé... |: . 264. 


Aleochara pulla (Y ) de Gientil Fr la Hdi espèce 
que l'A. nidicola de Fairmaire (note à ce sujet), Boiel- 


diet galizo ui HART. 
Alphitobius mauritanicus UC ON sur les métamor- 
phoses de l).,, HE. Lugas.,.:2 1 ue 50e: sales RME. 
Amara tricuspidata, Reiche. . . . . 628. 
Amaurops Aubei (du nombre des tes qui ar te 
és tarses de PL Frimaire 72 0 OT 


(4) M. H. Lucas, secrétaire-adjoint, a bien voulu, comme les an- 
nées précédentes, se charger de dresser cette table, 
(2) Et non Microgaster par erreur typographique. Lxxxr. 


CXLIV Table 


Ammidium (note sur l'espèce typique du genre), Rei- 


che. . nr | 
As Goudotis node Sourhiqe sur l’), E. Tru- 
QUE. RE 


ho A G01, D Me Reiche. 600. 
Anisotoma lucens (spec. nova.), L. Fairmaire. Lxxvr. 
Anisotona ornata {nova species), picea (note géograph. 
sur l’}), L. Fairmaire. . . . XXX. 
Anomalon tenuicorne parasite 4 Paidibel Per 
malinella et evonymella (note sur l’), Goureau. * xxxy. 
Anomalon (sur les habitudes d’une a d'), Passe- 


DNA . EN D RL | 
Anthracia nus) 181, caminaria 189, trifasciata, Mac- 

Quartier 7. À A 
Aphis (remarques sur diters nafnStes qui ont blessé des), 

Goureau. : 8 | RSR Le. 


Aomusmufthere | ol eeable ur Leprieur. x. 
Arge Titea (observations sur l’), Bellier de la Chavi- 
See. CALAMOMRES.S EN ENON CRC EN 
Aristus perforatus ( spec. nova), Reiche. . . . 589. 
Asiynomus Edmondi (à V) doit être rapporté l’Ædilis 
æanthoneura de MM. Mulsant et Rey. L. Fairmaire. 321. 
Aiopa cervina ( note sur la rencontre très abondante de 
FhRGR'AMbE HE SOC +. FSSOT EEE 
Aiopa cervina (note sur V). : CuérieMEnenile. LXXXIII. 


B. 


Balaninus ochreatus (au) doit être rapporté le 8. rufosi- 
gnaius, L. Fairmaire. . . . sen MN 318: 
Barbibisies bœtica trouvé en re trie sur un), Bri- 
Sont. : .Gencs MER RROETEATS AEL SON SERRE NE RE 


des matières. CXLV 


Baridius tabaci (spec. nova), Sallé. . . . . . 269. 
Barypeithes rufipes (note sur le), Jekel. . . . xxvr. 
PBembidiis Europæis (de). Réponse aux critiques de 
M. Schaum. Jacquelin du Val. . . . . . 648. 


Bembidiites, dans le catalogue deStettin, 1855 ( quelques 
mots sur l’arrangement adopté pour les), Jacquelin du 
LUE 0e FREE TE PR RE PE TE ER MERE — =: .) 

Bembidium assimile 666, caraboides 664, Chaudoirii 670, 
Clarkii 666, combustum 666, dentellum 667 , depressum 666, 
Fockii 667, flavoposticatum 669, fulvicolle 667, quitulatum 
672, inserticeps 668, Menetrieri 669, Milleri 665, nebulosum 
664, Nordmannii 671, normannum 665, pallipes 664, palu- 
dosum 664, parvulum 667, prasinum 666, punciulatum 664, 
pygmœum 664, quadriplagiatum 665, subfasciatum 670, sul- 
cifrons 674, tenellum 664, T te 672, unicolor 673, 


varium, Jacquelin du Val. . . . . . 666. 
Bembidium guitigerum 633, luripes 636, rail Rei- 
ON. de . 635. 
Biographique sur M. ie. 2 Men, (notice), 
AaYoli). + Dis. MU Ci ee - 
Bolitochara elegans a) n 2 qu’une vatiéé de la Zolito- 
chara lucida, L. Fairmaire. . . . PE : 
Bombyx aurota et mylita (note sur me cocons : les che- 
nilles des) , Guérin-Méneville. . . . ht ENTRÉE 


Bombyx Diego 532, panda 532, At Coquerel. 530. 
Bombyx de Madagascar, qui fournissent de la soie {note 
sales ) ;CoquereL. .. .. : . : . 026 
Bombyx mylitta (note sur ose Lee de du), 
Guérin-Méneville. . . . sense OR: 
Bombyx mylitta oelnts. sur que soie produite par le), 
Guélm-Méneville.tr:248k. sus ché tonton UNEEMIIT. 
TV Série, TOME Il. Bulletin x. 


CXLVI T'able 


Bombyx mylitta [note sur les progrès de l’éducation de 
la chenille du ), Guérin-Méneville. . , . . . xcvur. 
Bombyx Pernyi (sur l'introduction en Europe du), et 
description de cette nouvelle espèce, Guérin-Méne- 


vileioiis vite se 0 EN, LVI, EXVI EXNIIT. 
Bombus ton Gubte sur une variété du), Si- 
chel. AE dE Ur 20 ERSRME 
Echune rip 582, Lo. aiçus 583, sichemita, Rei- 
cher pndt OMS nat itier dons CE a SE 


Brachystylum (genus) 199, nigrum, Macquart. «\1 10800. 


C 
Callidium ie de de géographique sur le), H. 
LUEAS ! Re 000 | 
Callidium ÉobtE sur une AT espèce de), Che- 
MnoAL, PL SSI On 


Callimorpha donrulét janiété de Ro Rattet. . Lxvur. 
Calobatemyia (genus) 33, nigra, Macquart. . . . 34. 


Catosoma punctiventre (spec. nova), Reiche. . . 567. 
Campolex sordidus parasite des Yponomenta padella, ma- 
linella et evonymella (note sur le), Goureau. . . xxxv. 


Carcinops ({ genus novum) 83, conjunctus 89, consors 88, 
dominicans 97, Madagascariensis 99, minimus 90, misellus 
95, plebejus 98, pumilio 91, tantillus 93, tenellus 94, troglo- 


dytes 92, viridicollis de Marseul. . . . . : 196. 
Cardiomera Genei ( note géographique sur 1j J. du 
Mae ue ie gi dia a LE Lo RP 
Carabus adonis (note sur le}, H. Lucas. . . . Lxxu. 
Carabus auratus (note sur une variété remarquable du}, 
DOUE-V me SEM) NU SRE RENE 


Carabus nt ad Steuart. MES CE TER 


des matières. CxXLVIL 


Carabus olympiæ (spec. nova), Guérin-Méneville et 
SR Le achat ERREUR ER RVT 
Cassida filaginis fapec: hot): Ed. péri SL dé 0 
Catocala electa (note sur une variété de la). P. Mil- 
ERA PERRIER RP PS PRE 
Catocala fraxini (remarques physiologiques sur les), 
Azambre cv. Notes sur le même sujet, Amyot, Guérin- 


Meneviie et EANOnDene. 0 En M PES 
Cemonus lethifer (note sur les manières de vivre du), 
Gontea. . . ..‘ NA. 
Cerambyx cerdo ant Fe. pommiers en Ne 
(note sur le), Mocquerys. . . : 0: 
Ceutorhynchus raphani (note sur les ne no du}, 
E. Cussac. . . si CN RES 


Chasmatopterus tip bus (deseript dr. Ed. Perris. 282. 
Chasmaiopterus hirtulus et villosulus (réunion en une 
seule espèce { Illigeri 380) des), Ed. Perris. . . 9273. 
Chasmatopterus Illigeri et pilosus ee synonymique sur 
les Aenres }, Ed PérriS.… 2e EM A 5 à 
Chasmatopterus (remarques sur le mémoire de M. Ed. 
Perris, concernant quelq. espèces du genre), Reiche. 285. 
Chelonia caja (variété remarquable de la}, Bellier de la 


Chavignerie. . . . . RUE 
Chlœnius holosericeus Fate DRE EU sur le), H 

L5 * | 5 RSS See C4 OU 
Chilo caen EE. iovkÿ: 'Goyéérel D el ee COR 
Chlœnius palestinus (spec. nova), Reiche. . . 595. 
Cholovocera (note sur l'orthographe du nom de), Rei- 

che. À ds Us 0 D 


dé et re et Timatchh ténébridoun. mâles 
trouvés accouplés (note sur les), L. Fairmaire. . xcvin. 


GXLVIIE Table 


Cicindela Audouinii et Rüitchii (note sur les), Ghi- 
liani x1r. Note sur le même sujet, Reïiche. . . . xxx. 
. Cicindela Peletieri et Ritchii (note sur la synonymie des), 
Guérin-Méneville. XLIX; 
Cicindela Peletieri et Riichii ÉremDot relatif aux), L. Bu- 
quet, L. Fairmaire et H. Lucas. . . te RE 


Cicindela Truquii ERRAIGE de lé Guérin - Méne- 
ville. 


; PNR 
Claviger bot ( ie sur 1. EAU en abondance 
duy Ch. Anbe.s cuite DR 
Cleonus Miegii (spec. nova), L. ins 54 SES E 
Cleptes semi-auratus (note sur le), Sichel. . . Exy. 


Clista (genus) 38, fœda 41, heteropalpis 42, iners 38, 
lentis 41, mœrens 40, obsolela 42, provida, Macquart. 39. 
Clytus tropicus trouvé aux environs de Paris (note sur 
un }, Bellier de la Chavignerie. . . . . . . LXXxI. 
Cnemaplatia (note sur l'établissement du genre) et des 
espèces qui le composent, ReIChE- er UE CXI. 


Coccus (remarques sur des PASS qui ont Has des), 
Goureau. . . . 07 ÉVRRXMIE 


Coccus vivant sur te fèves 4 marais (nète sur les ), Gué - 
TIR MEnBvITR. 2e 4 2 NON RU Er 
Coccus zamiæ (spec. nova) (note sur le), H. Lucas. CV. 
Coléoptère d'Orient (note sur des), Vesco. . . XxXXxI. 
Coléoptères rares de Russie et de Perse (note sur des), 
de Mniszech. . . . HÉERN. 
Coléoptières Pr ae sur ion L. Fair- 


maire. . . ses RIM ERNIT- 
Conopsides parasites de Mellifères (note sur des), Si- 


chel. EX. 
Copiodera Ci Fa nie Sat ui AO 


des matières. CXLIX 


Curculionites nouveaux ( description de quelques) Saun- 


ders et Jeckel. . . . . . 289. 
Curculionites nouveaux des iéuyènes Hyorides (notes sur 
desj,Jekel:: 42. , .. XII. 
Curculionites (quelques considérations génér. sur la clas- 
sification dés”) ; Jékel0i5s PIRELLI ENS OS ESSRNE 
Cybister Jordanis, Reiche. . . . . "637. 
Cymindis corrosa 570, pallida 569, sinuata sn, tabida, 
REICH, 2e MNSTE PRES ALARM MIRE 668. 
D s 
Damaster blapsoides (note sur le), de Mniszech. xxxur. 
Remarques sur le même sujet, H. Lucas. . . . xxxin. 
Deliochilum arrogans et hypona (note sur les tarses anté- 
rieurs des), Reïiche. . : . . CI. 
Dendrophilus ER 146, RCtUES 148, pygmœus, de 
Marne, 7." RS EE LE (12 


Diptères des genres AE Moto. Solieria et Trixa 
(note sur la viviparité des), Robineau-Desvoidy. xcv et xcvr. 
Ditomus bucidus 585, cribratus 588, Samson, Reiche. 585. 
Dorcadion Lorquinii ( spec. nova), L. Fairmaire. 322. 
Dromius mutabilis 574, virgatus, Reiche. . . . 575. 


E 


Elachista? Rivellei (note sur les mœurs des chenilles 
de l) 211 et Treitschkiella, Stainton, . . . ADS. 
Elytrurus alatus 290, marginatus, Saunders et Faite, 291. 
Encyrtus fuscicollis parasite des Yponomeuta padella , ma- 
linella et evonymella (observations sur l’), Goureau. xxxv. 
Entomologique annuelle (note sur l’excursion). XLVI. 


CL Table 


Entomologiques ( détails sur les ie dans les Pyré- 


nées orientales, J. Duval. . . . dal DR. 
Entomologique de M. Sallé lettre sur le voyage), À 
Chevrolat et Sallé. . . . . RER. 


Entomologique dans le nord de nos de la Provence 
( détails sur une excursion), Bellier de la Chavignerie et 


Guillemot. . . . SH 66 DRCREE. 
Epeira thomisoides run nova ), de Asie sub as. 
Eremiaphila barbara (V) doit être retranchée de la liste 

des espèces (observation sur ce sujet), H. Lucas. . xx. 

Note sur le même sujet, Brisout. . . . . LEONE. 
Eremiaphila denticollis (spec. nova), H. Li. XI, LIX. 
Ereimotus (genus) 141, Lucasii, de Marseul. . . 14. 
Euburia sericea ( spec. nova), Sallé. . . . . . 271. 


Eudactylus (genus novum) 266!, Wapleri, Sallé. . 9267. 
Eutophus cervus parasite de l’Yponomeuta padella (note 


sur: l }; Goureau. * : . - URLS T 
Euriÿgasier pomariorum sil . or padella, 
mulinella et evonymella (note sur l’}, Goureau. . xxx. 
F 
Fallenia (genus) 44, coracina 45, medioculata, Mac- 
quan "0% . 46. 
Faune française dé MM. Laiaire à Labouthée (deux 
observations à propos de la }, Jacquelin du Val. . 662. 


Feronia beritensis 618, Bonvoisèni 608, cyanella 606, fus- 
cicornis 620, grœca 621 , languida 610, longula 616, minuta 
614, neapolitana 615, punciigera 611, prœlonga 619, rebellis, 
Reichés ae ovine 621. 

Feronia Hagunbächis fa le) doit de rapportée la Pterosti- 
chus alpicola , L. Faïrmaire. . . . . 2: : . .: 309. 


des matières. CLI 


Filaria parasite des chrysalides de la Vanessa prorsa 
(note sur une}; Sichel. :. -, . :. 04 RER 
Filaria observée dans le tube digestif d’un Geotrupes 
(note sur une), Al. Laboulbène. . . . . . . xxxvI. 
Filaria parasite de l’Hylesinus ligniperda ( note sur une), 
CRSBubE.: 20!" MAS NII SRXVE 
Filaria parasite des y ponomeuta pitt: malinella, evo- 
nymella -et Geomatra brunata ne sur une}, Gou- 
FEU... ; 22 00 SREVE, 
Formica Fa fobiertations! sur. es manières de vivre in- 
solites de la), A. Poupillier et Sichel. . . . xrxet xx. 


G 


Galeodes araneoides (note géographique sur la), H. Lu- 
cas. ee usa EX. 
PATES Britannica ( oies rte sur le tra- 
vail de M. Dawsonintitulé :). . . . . . : 099: 
Geophilus electricus (sur la phosphorescence at), Al. La- 
boulbène. . . . die SU MENE. 
Gracillaria van- HA rnôté sur les manières de vivre de 
HR eReiche. "ET. 2 Let due à Lou Lai MERE 
Gymnostylina eee) 5, PR Hé is Man 


H 


Harpalus caïphus 630, pharisœus 632, pygmœus, Rei- 
CRE ET VE ET AA TE) PR PESTE 
Harpalus melancholicus ; à cette espèce doit être rapporté 
l’Harpalus decolor , Reiche. . . . . ASP ONE. 
Heliothis marilima (spec. nova), de Graslie, . 65 à 68. 
Heliothis maritima (nova species) de Graslin. . .  XvI. 
Note au sujet de cette espèce, Ed. Bureau. . . . xvi. 


CLII T'able 


Hémiptères rencontrés en Syrie (note sur des), V. Si- 


SnOets ee Ur 5 2 
Hetœrius punctulatus fun de H. Me) set PV 
Hetærius (genus) 137, quadratus, de Marseul. . . 140. 
Histérides (essai monographique sur la famille des), 83, 

22% 4deiMarseul; 154 #1: HO TRE 
Histéride (nouvelle espèce . pa Les denses de 

Mniszech. . . 544 + SR ÈS 
Hoœmilis Theophilella ue sur l à Th. pa ER 
Homalopus Loreyi (note sur |), Rouget. . . . zur. 
Hoplopus atriplicis (note ne sur l’), H. Lu- 

Case eue PAS RE NC 
Hybalus tecatuie synonymiques sur te genre), H. 

Lueñss 2: . D 


Hybalus ( Ce) 543, A RATE 558, Me 547, 
dorcus 549, Doursii 552, parvicornis 556, tingitanus 545, 


tricornis, H. Lucas. ANS AA 5 4e OA 
Hybomorphus (genus novum) 301, nl Saunders 
ehlekel se RARE © UE 
Hydaticus fusciventris, piché. M LUN Ce 


Hydnobius Perrisii (spec. nova), L. Fairmaire. . LXXV. 
Hydrobius fuscipes. (note sur les mœurs de l), E. Cus- 
SE 4 UN Pat ao RARES 
Hydrocanthus diophthalmus, Reiche. . . . . . 641. 
Hydroporus exornatus 644, lœviventris, Reiche.. . 642. 
Hylesinus Aubœi LxxvIm, thuyæ (nov. spec.), Ed. Per- 
FIS.  : 
Hyménoptères pis | nn (ae sur les), Si- 
Che 5 : ie GA 
Hyperantha éR ne “de Rojas. DO. 
Hypostnea (genus) 21, convexinervis 23, incisuralis 22, 
procera 22. seliventris, Doro en re à - SITES 


des malières. CLIIE 
I 


Ichneumon brunicornis, parasite des Vponomeuta padella, 
malinella et evonymella (note sur l’), Goureau. . xxxv. 
Insectes de Californie {détails sur des), Boisduval. xxxr. 
Insectes vivant dans les balayures de la cale des navires 
(note sur des), Reiche. . . . . 10 LU EX 
Observations sur le même sujet, Guérin-Méneville. LXXV. 
Insectes (galles du Tamarix produites par des), observa- 
tions à ce sujet, Amblard, Boisquval, Al. Laboulbène et 
FE ÉHCAS, +: … . XIX. 
Iphthinus Bellardi et croaticus DE spec. ;, Rpe XXX. 
Iscariotes (genus nov.) 572, hierichonticus, Reiche. 573. 
Tsomerinthus barbipes (spec. nova), Saunders et Jekel 293. 


L 
Lampra Guiraoi (spec. nova), L. Fairmaire.. . . 315. 
Langelandia anophihalma (note sur la découverte de la 
larve de l’), Delarouzée. . . PI RNORVEE. 
Larentia Millierata (note sur la), Th. Rad . “ LIX. 
Lebia arcuata 577 , lepida, Reiche. . . . . . 576. 
Leistus abdominalis | spec. nova ), Reiche. . . . 564. 
Leistus crenatus (spec. nova), L. Fairmaire. . . 307. 
Lépidoptères des montagnes de la Californie (note sur 
des}, Boisduyal..: ;,.:.: A + CSN. 
Lépidoptères de Laponie ot! sur sd Bellier de la 
Chavignerie. . . . re SO ENRE 
Lépidoptères rares dé " Sibérie bieniale (note sur des), 
deMniszech. . . . . DR 


Lépidoptères PRES à du ie sur les), Bellier 
de da Chayignerie, 51: 4500 76e PE RL ES A OMEUTE 


CLIV T'able 


Leptolobius (genus) 62, Murrayi, V. Signoret. . . 63. 
Lepiura distigma et ARE (note géographique sur 
les), H. Lucas. . . . + 4 EN. 
Leihrus brachücollis he nn L. Fairmaire. . 314. 
Leucania littoralis (note géographique sur la), Boisduval, 
Dert, L. Fairmaire et de Graslin. . . . . . XXXIV. 
Leucostoma (genus) 190, analis 191, anthracina 191, bre- 
vipetiolaia 195, flavidipennis 194, lepida 195, limbata 193, 
minor 195, phœoptera 193, ue 1 tetraptera 199, 


umbratica, Macquart. Rte ù : OS 
Lixus (sur les habitudes _ espèce del Passe- 
HU use À Re R 
Lixus dieu (notes sur je) Chan Elles LXVIL. 
Lisira hypoleuca (species nova), V. Signoret. . . . v. 
Licinus hyerichonticus (spec. nova), Reiche. . . 394. 


Lœmophlœus hypobori (nova species), Ed. Perris. LxxvIr. 
Lomechusa ANA (sur les manières de vivre de la), 


Ch. Lespès. . . . ° sr EE 
Longicornes nouveaux ss Brésil ihote sur sde: L. Bu- 
quels tons init state NN ED NN. 


Loxoprosopus cri bes ne surle), L. Fairmaire. LIn. 


M 


Macrocheilus Sauleyi, Reiche. . . . . . UE 
Medoria (genus) 27, acerba 30, corvina 98, dite 29, 
flavicalyptrata 30, funesia 31, luctuosa 28, melania, Mac- 


Li 4 AAA PASSER NE, 
Melanippe ARE (astoé sur 45 Bellier dé la Chavi- 
Snere Le ta SP pure à 


Melanophora Lei 201, ete N 202, pygmoœa 203, 
roralis, Macquart 206 0 2, eme NREnMEneREs 


des matières. CLV 


Membres du bureau (nomination des) pour 1856. cxvi. 


Membres décédés en 1855. . +. . rte. 
Membres de la Commission de iii cé In HRERVL. 
Membres de la Société entomologique de France (liste 
dE NN MT ch inde ar ed moh) tb TEEN, 
Membres démissionnaires. . . . y e CXLI. 


Mesochorus splendidus parasite des ue padella, 
malinella et evonymella (note sur le), Goureau. . xxxv. 
Micipsa(genus novum) rufitarsis (spec. nov.) (note sur le), 


FLABHGSS. 5 SENTE. 
Microcheilosia pr 183, De Aaitiel EL ROUE 
Microgasier perlæ (spec. nova), Doumerc. . . LxxXxII. 
Microsoma (genus) 37, nigra, Macquart. . . . . 37. 
Monoplius (genus) 122, inflatus, de Marseul. . . 124. 
Morinia (genus) 34, anthracina 35, fimbriata 35, melano- 

ptera 36, nana, Macquart. . . . . 100: 
Mycetochares linearis (note sur les ne du), 

Ki CHSSAC.? . Le je state VE MER 
Mygale luctuosa (pet, ova) H. Le Pepe PME 
Myrmecocystus Mexicanus (observations sur le), H. Lu- 

CC MAPS ARR ARE a ie rs Pate © dé ET 
Myrmedonia Fernandi 309, tuberiventris, L. Fair- 

HAVE.) Luis + 310. 


Myrmica ? noté sur rh Re dans te serres M Mu- 
seum, d’une nouvelle espèce de), H. Lucas. . . cCxtr. 
Myrmica domestica (à la) doit être rapportée la Formica 


flava observée par M. A. Poupillier. Sichel. . . . xx. 
N 
Nebria Hemprichii ( spec. nova), Reiche. . . . . 563. 


Necrophilus arenarius (note sur le), L. Fairmaire. Lxxur. 


CLVI Table 


Noctuelles dite chasse à la miellée (sur la chasse des), Ed. 


1 
Nominations. . . . ; 1 Pi FRERE 
Notes et descriptions pribtientéires. . OC SSEMMOEE 
Notodoma (genus) 133, globatum, de Marseul. . 136. 
Nycterus curculionoides rencontré dans le bois de Vin- 

cennes (note sur un), Gougelet. . . . . : IV. 
Nyctia (genus) 31, Carceli 32, maura, Macquart. F33, 

O 
Ocypus bellicosus (spec. nova), L. Fairmaire. . . 312. 
Odynère (note sur les manières de vivre d’un), Ch. Les- 
pês. “0. « Nc DONNE 
OEufs H ue To ie la Fotos artificielle 
des), Ed. Bureau. . .- . © ML er 
Olisthopus minor 605, Dental Hiche. « ÿ: 6 CDE 


Omophron (note sur une larve d’}), L. Fairmaire. LXXHtr. 
Ophonus cribellus 629, violaceus, Reïiche. . . * (628. 
Ornithoptera Brokeana (note sur l’), Stevens. LxxxIx. 
Orthoptères employés comme caractères pour distinguer 
l'état parfait ou non parfait de ces insectes (un mot sur les 


organes sexuels des), H. Lucas. . . . . . . . 759. 
Orihorinus lætus 297, Leseleuci 298, variegatus, Saunders 
ALT AS PSE ns . 300. 
Orihosia ‘gothica mote sur to Vauélés de r )}, Cons- 
510 ON EEE ARR :.:2 
Oryetes simiar Ho spec. + Pete 2 OI 

P 


Pachycerus aculeatus 590, Chaudoirii, Reiche. . 592. 
Pachycerus tessellaius (nova spec.), H. Lucas. . . x. 


des matiéres. CLVIL 


Papilio ajax (note sur la rencontre en Europe du), H. 
Laéassis sos + IX. 
Paromalus Rens 100, nude 108, aile 107, asian + 
114, complanatus 409, convexus 118, didymus 111, exiquus 
121, flavicornis 117, infimus 119, oceanitis 110, parallelipi- 
pedus 116, producius 113, seminulum, de Marseul. . 120. 


Pelorus (genus) 125, bruchoides, de Marseul. . . 1928. 
Pemphrédonides considérés comme étant pp ra 
(note sur ce sujet), Sichel. . . . . VII. 
Penithina gentiana (note sur les SR 7 vivre de la), 
Goureau. . . BE LE CHENE 
Peteina (genus) 13, erinacea, Si Mhcrfitart: IQ ANSEES. 


Phora flavipalpis, helicitora (note sur les manières de 
vivre des), L. Dufour, L. Fairmaire, Goureau et Al. La- 
boulbène" "7: 7: ÈS CARRE. 

Phrictus ocellatus Gen péies v. ice fo #80: 


Pieris brassicæ (note sur les ravages causés par les che- 


nilles de la), Ed. Bureau. . . . XCV. 
Remarques sur le même sujet, Guérin: Méneville et Si- 
GE MES a XCV. 
Pimelia mudricsa Gate géographique sur la) 3 H. Lu- 
cas. Dar +: EXXXMIL. 
Dale pr ro (sur les manières de vivre de la), Passe- 
FAI. 4 LE TACRIE 
Pimpla scanica HASEe ie Y sn padella, mali- 
nella et evonymella (note sur la), Goureau. . . . xxxv. 
Platydema parallela (spec. nova), L. Fairmaire. . 316. 
Plesina (genus) 200, phalerata, Macquart. . . . 201. 
Plesionevra (genus) 180, incisuralis, Macquart. . 180. 


Podabrus Alpinus (sur la rencontre d’un), Reiche. cxr. 
Pogonocherus decoratus (spec. nova), L. Fairmaire. 320. 


CLVIIT | T'abie 


Prionus Besikanus (spec. nova), L. Fairmaire. . 318. 
Pristonychus berytensis 597, nigritus 599, parallelocollis , 
Réhe CH NÉ 
Pristonychus sbitiensts ste réa): ue Fairmaire. 308. 
Procrustes impressus 566, punctiulatus, Reiche. . 565. 
Prœæpodes albosquamosus | spec. nova), Sallé. . . 268. 
Psilodema (le genre) de M. Blanchard doit entrer en sy- 
nonymie du genre Amphicoma, de Latreille. Note à ce sujet. 


FTAqU Een | 
Pterostichus Prevostii bte aux environs de Rouen 
(note sur le), Mocquerys. . . . . CII. 


Piinus hololeucus { sur la rencontre Fate Reiche. CII. 
Piinus museorum (note sur les manières de vivre du), 


Chevrolatis mens à : OMS 
Piinus sex-pustulatus faits relatifs aux habihués natu- 
relles du), Azambre. . . . . s: TOR, 


Pyrops annularis, serratus pie sur Y. Saab IV. 
Pytho depressus (sur la larve et sur la nymphe du), De- 
HFOULÉBS puy Hans die Fotos A1 Me: NE 


R 


Rhinophora (genus) 184, cilipennis 186, femoralis 185, 
fuscipennis 186, maculaia 187, melania 188, nigrans 189, 
obliqua 188, perpendicularis 188, Fc 187, subme- 


tallica, Macquart. . . . , 189. 
Rhodocera Cleopatra (note LÉ AnNe sur ae Mil- 
Herbert … : Han. 


Rhysodes mises ln Fe être bite le R. sulci- 
pennis, de MM. Mulsant et Rey. L. Fairmaire. . . 314. 


des matières. CLAX 


S 


Saprinus ( genus) 327, œneicollis 424, æneus 413, Ægyp- 
lacus 455, œraitus 737, Algericus 405, alienus 742, amænus 
681, antiquilus 732, Africanus 725, arenarius 691, areolatus 
447, arrogans 487, assimilis 431, aterrimus 738, atronitidus 
483, auricollis 390, azureus 495, azurescens 493, bicolor 439, 
bigemmeus 707, biguitatus 366, bipartitus 759, bisignatus 
369, bistrigifrons 729, blandus 475, Blanchardi 368, Blanchii 
461, Blissonii 454, bonariensis 429, Brasiliensis 726, Bu- 
quetii 696, breviusculus 757, brunnivestis 449, campechianus 
474, canalisticus 471, Cavalieri 459, chalcites 445, chilensis 
500, ciliatus 746, cœrulescens 748, concinnus 400, conformis 
484, conjungens 694, conneciens 432, consputus 708, con- 
vexiusculus 494, corticus 688, crassipes 717, crenatipes 753, 
cribellatus 442, crucictus 354, cubœcola 467, cupreus 448, 
curius 751, cyanellus 387, cyaneus 385, decoratus 370, den- 
tipes 728, deseritorum 715, detersus 396, dimidiatipennis 713, 
dimidiatus 730, diptychus 418, discoidalis 375, disjunctus 
731, distinquendus 441, elegans 383, elegantulus 698, equestris 
358, Erichsonit 363, erythropleurus 472, erythropterus 434, 
externus 365, ferrugineus 719, figuratus 409, fimbriatus 495. 
fraternus 701, frontistriis 430, fulgidicollis 392, fulvipes 680, 
fulvopierus 479, fulvus 406, gangeticus 398, yilvicornis 456, 
Godet 734, granarius 693, granatensis 481, grossipes 718, 
Guyanensis 453, herbcus 689, hypocrita 473, ignotus 496, 
immundus 407, imperfectus 744, impressus 744, incisus 741, 
infaustus 745, inflatus, innubus 464, insertus 746, insularis 
492, interceptus 742, intersticolor, interstitialis 742, inter- 
ruplus 361, iniricatus 742, Javeti 709, Lacordairæi 421, lau- 
tus 459, lepidus 371, lœtus 588, longisirius 684, lubricus 410, 
lucidulus 749, lugens 395, luridus 747, maculaius 309, MAN- 


CLX T'able 


cus 706, mediocris 679, metallescens 686, metallicus 792, 
milium 476, minutus 486, modestior 493, modestus 477, Na- 
talensis 756, neglectus 491, nitidulus 401, nitidus 364, ob- 
ductus 746, orbiculatus 497, obscurus 743, œmulus 687, opla- 
bilis 458, Oregonensis 397, ornatus 360, ovalis 382, Patago- 
nicus 420, pastoralis 463, patruelis 711, pavidus 482, 
pecuimus 391, pectoralis 743, Pensyluanicus 485, perinier- 
rupius 359, pharo 399, piceus 505, placidulus 739, plenus 
748, pœnimosus 743, posihumus 460, prasinus 414, procerulus 
737, prœcox 685, pulchellus 374, pullus 750 , punctatis- 
simus 394, puncticollis 755, pseudobicolor 436, pseudo- 
cyaneus 415, quadriguitatus 357, quadristriatus 703, rasselas 
379, radiosus 724, rotundatus 503, ruber 373, rubriculus 489, 
rugifer 733, rugifrons 731, rufipes 692, rugipennis. 416, 
russetus 466, rulilus 741, sabuleti 749, sabulosus 714, scissus 
747, sculpiurifer 697, semipunctatus 377, semistrialus 735, 
serripes 677, specillum 700, speciosus 381, specularis 704, 
speculifer 411, sphœroides 719, Spinolæ 754, splendens 380, 
spretulus 689, strigil 444, subnitidus 404, subustus 389, sub- 
vicinus 480 , subvuirescens 736, syriacus 469, tasmanicus 386, 
tenuistrius 458, triargulifer 462, tridens 501, vafer 418, ve- 
nustus 740, versicolor 376, vescus 488 , veslitus 747, viacius, 
viator A99, viclaceus 736, vinctus 746, violacipennis 498, 
virescens 440, viridulus 468, vitiosus, de Marseul. . 748. 


Saturnia (chenilles de) rencontrées dans l'estomac d'un 
Trigonocephalus hisirionicus. Note à ce sujet. H. Lu- 
eagat PL Ati AOL IRaRn UE L. CASORSEe 

Saturnia arrindia (à cette espèce ) doit être rapportée la 
Saturnia cynthia, H. Lucas. * . . . : XXI, LXVI. 

Saturnia Atlantica (note sur la), Bruand. . . . cxv. 


des matières. CEXI 


Saturnia Pernyi (remarques sur le nombre d'œufs pondus 


par RUE Eyes. 2 UNE 1X. 
Satyrus Nurag (note sur re), Beliier dé hs chaile 
HESPPEN UT SNA: 2x INERE, 
Scapomegas ANNSN 120, auritus 139, AT de Mar- 
Er, CR ARLES LCR 2 1132: 
Scolia carnifex 173, skisifäge (métamorphose de la), 
Coquereli.: écorce . 170. 
Scolia quadripunciata été) géographique sur la), Si- 
CHERS Sins. À. 0Ù SEGRÉ 
Scopolia retns) 196, tronbéiorie 198, costata 197, cunc- 
tans 197, lugens 196, ovata, Macquart. . . . . . 198. 
Scorpio flavicaudus trouvé à Paris ( note sur un), H. Lu= 
CRE ave OUT elite De As ut APT Mer 
Siagona longula (spec. nova), Reiche. . . . . 584. 
Sibines silenes (nova spec.), Ed. Perris. . . Lxxvin. 


Siphonella oscinina parasite des excréments des Ypono- 
menta padella, malinella et dec (note sur l), Gou- 


seau 0 0 NE, COPINE 

Solenoptera sis née nb Sallé. AN 7) 4 

Sophrorhinus (genus), Duvernoyi, Rouzet. . 79 à 80. 

Sphœnosoma (genus ) 162, ovum, de Marseul. . . 164. 

Stalita tœnaria (note sur la), H. Lucas. . . . Lxix. 

Sternotomis Thomsonii, L. Buquet. . . . . 77 à 78. 
T 


Tachinus Fairmairii et luctuosus ( choix que les entomo- 
logistes doivent faire de l’un de ces deux noms), L. Fair- 
ID - us à: © 

Tettigonia actuosa 807, acuminata 803, QU 767, affinis 
297, albipennis 526, alboparallela 784, alternata 795, Am- 

3e Série, TOM. Il. Bulletin xx. 


c£xu \ Table 


blardii 53, atomaria 57, Aubei 771, aurantia 295, aurea 514, 
basalis 60, bigibbosa 510, bilimitata 770, bilunata 771, bitu- 
bereulata 528, Blanchardii 788, brevis 523, canaliculata 230, 
Caternaultii 768, centrolineata 239, Chevrolatii 778 , circum- 
cincia 1775, clathrata 795, clypeata 234, Columbica 936, 
comes 804, compressa 516, confusu 58, conspersa 996, 

corticaia 226, cuspidaia 525, Danais 801, diversa 49, 

Dorhnii 792, dorsovittata 517, Dufouriüi 55, Edwardsii 
780, ergthrocephala 934, excavaia 518, Fabricii 591, 
flammea 50, Fitchii 230 , flava 799 , flavolineata 791, 
flavopunctata 773, flavoscutellaia 509, fossulata 237, fuscata 
802, Gayi 786, geographica 780,Guerinii 51 , herpes 796,hie- 
roglyphica 805, icterica 780, ignifer 238, inspergata 770, inter- 
rupila 785, intersecia 229, interstitialis 170, irregularis 232, 


érrorata 59, Laboulbenii 52, lœta 809, laminata 194, latifas- 


cata 55, lepida 775, limpida 519, lineota 802, lineiceps 786, 
longipes 801, Lucasii 778, lucernaria 938, luciola 939, lutea 
773, maculicollis 7116, maculifrons 235, maculipes 191, mar- 
ginata 803, marmorata 765, Mexicana T89, micans 800,mæstla 
717, mutans 298, nervosa 524, nigra 513, nigriceps 508, n1- 
griventris 784. nigrocincta 114, nigroguttata T12, nigropunc- 
tata 527, nitida 199, obtecta 198, ociolineata 804, ornata 519, 
Perrisii 179, phosphorea 522, pustulata 240, quatuordecim- 
punctiata 182, quatuorpunctata 233, reflexa 524, Reichæi TIT, 

repanda 60, rostrata 509, rubriventris 52, rubromarginata 
793. rufipennis 197, rugicollis 525, rugosa 532, rutilans 511, 
salamandra 787, sanguineovittata 117, sanguinolenia 50, se- 
parata 54, sexlineata 792, Signoretii 807, similita 236, sinen- 
sis 806, sordida 781, sparsuta 508, Stalii 187, sulcata 58, 


sulcicollis 56, suturalis 801, iarsalis 769, tessellata 790 . 


Titonii 783, tredecimpunctaia 2931, triangularis 507, tri- 


des matières. CLXlI 


fasciata 805, triquetra 240, vermiculata 785, viridicans 806, 
vitifacies 114, vulnerata , Signoret. . AVE + DO 
Tettigonides (revue iconographique des), 49, 225, 507, 


NS nnee nt MT LAS AA OP EL TR CE RP. ENPET 

Thamnotrizon fallax (note sur la rencontre, en Provence, 
HA SOU. OR ou tre te TONI 
_Theridion ardesiacum { spec. nova), L. Dufour. . 10. 


Timarcha maritima (spec. nova), Ed. Perris. . LxxIx. 
Tipula tritici (note sur les dégâts causés par la), Ba- 


[| 1) LACS CAPTER RER NA Le AA ERREUR 9 
Note sur le même sujet, Amyot. . . . . . . . Cv. 
Tomicus coryli (nova spec.), Ed. Perris. . . LxxvItI. 
Tragosoma depsarium (note sur la larve du), Delarou- 
(SO AÈRS ASORERE A R EE E UE G TE TT à 
Tragosoma depsarium (sur la rencontre d’un), Rei- 
CHE DHEA OU te. NS tee: 


Triarthron Moœrkelii (note géographique sur le), Léon 
Hairmaies . lu D per de) DE ONE VONT MO RCENE 
Tribalus (genus) 151, agrestis 155, Americanus 159, ca- 
pensis 156, lœvigatus 161, minimus 158, scaphidiformis, de 


LE DE NES RERO NE EEE TES PART 72 
Tribolium castaneum (observations sur les métamorphoses 
du }AËE PAS. . .… . LD AE RO 
Tricheops ephippiger ne sur eye H. Lucas. . cvir. 


Trigonops dispar (species nova), Saunders et Jekel. 295. 


Triphera (genus) 179, delicata 179, flavida 179, tessellum, 
MACQUArC. 0 STONE RAR RC 'ATEUE RARES TUE ERA 


U 


Uromyia (genus) 25, curvicauda, Macquart. . . 25. 


CLXIV Table des matières. 
Z. » 


Zabrus Damascenus 624, helopioides 625, EN 627, 
tumidus, Reiche. . . . . 693. 
Zophosis quadricostata jade géographique sur le), H 
ÉUEAS ee RON EEE 
Zuphium olens (ue Te sur le), Leprieur. x. 

Zygœna hippocrepidis (variété remarquable de la), Mar- 
ÉD ee OS 0 0 ET RO RSS 


Annales dela Societe entomologrque de France. 32 Serre, Tome HILL L 


| 
| 
| 
| 
| 


l'achinatres. 


7 [ i \( 
FA END 
CNT VA, 
MH 


® î 
PAUL TT 


: LT = , ? A 
Annales de la Societe entomologique de france, ; 3° Serre, Tome H1.11. 2. : 


2 ee 


ll quart del. E Nucolet lith. /ih de Haye a Versailles. 


Tachineaires. 


Annales de la Socrete entomologique de France. 3° Serre, Tome IL. PL 5. 


Lih de Hayet à Versailles 


Mr RE EL Re 


Tachinares. 


Ge force Tome I F4 


, Er < ’ - 12 
Annales de da Societe clomolegtque de Frarice. 


| Pnp de Hayct a Rosa 


Lacluncaures. 


a 
Ê 

5 
Le 
re 


ee 


f 
Cent 4 « 
DUAA 


Annales de la Sociéte En tomologique de France’ F2 Jere Tome-IT 4855/PL 5. 


Wico let et L, Dufour del, Rebuÿfèt SEA 


ÆLicas 1 et 2 Myqale luctuosa 
Dr ee 7 Zpeira Zhomisortdes 


éd. Bat} Theron Ardesiacum € et à 


û 


AE 


Annales de la Société Ertomologique de France’, Série Tome IT 4855) PL.6. 


V Jignoret pin Aebuffèt fe 


F Jignoret Jet cyontaes 
L € 


Annales de la Société Entomologique de France: JE Serie Tome 4855) FL 7. 
EE, = Fr TI 


À de Graslin pinz: V 


Stewart \ Carabus Calestis L Buguet W. Sternotomis Thomsont 
Rouxet WW Jophrorhinus Duvernoyt Jignoret N.Leptolobus Murrayt 
Ve Crastin N.,1 a 7. Heliotlus mariima 8. 1. dipsacæa 


3° Jere Tome W1833/F1 8, 


De Marseul  Uistérides PL, XI 


Annales de la Société Entomologique de France , 


De Marseul del, 


NAT Genre Carcinus 


MIV Genre Monoplius 


JIV 


Pelorus 


XXII __  Paromalus Er, 


\ 


He 
(ES 


A on f 
x TAMAUCEUAES YA ft 
LULU 22 


PAT QU 


it 
ile 


Annales de la Socété Entomologique de France JE Serte Tome ITU835 PL. 9, 


DR AS A De NE AT 
De Marseul Histerides PL, XIV 
AV Genre Seapomegas AIT Genre Dendrophilus Leack. 
XXVI  __  Notodoma AXIT __ Tribalus Er. 
XXI __ Hetærius Er, ANT Jphærosoma 


Imp. Jourfaut 


ai 


RE A 


Annales de la Socitté Entomologique de France: JE Série Tome I 1835) Fl1. 


Ch. Cogquerel pinr Rebu Le 


7 » v, » L 4 2 FA £ ® 
Ch. loquerel 1 Ur Les Jiénuar 2 Jeola OT tophaga 


I. Jeolia 27477072 4. lodurella 


Annales de la Société entomologique de france. 3° Jerte. Tome 111 1855) PL : TV 


Constant pinæ° 


| 
—— - | 
Rebuyffet vet 


JW Wood pine! 24 


L#iliere . Catocala electa /varièté)  W. Constant. Orthosia «goluca variétés) 
IE. J'éccrton . Llachusta Treitshiella 


Imp_ Peillet. quai de la Tournelle, 38 


Annales de la Société entomologique de France. 3° Jérée.Zome 111 1885) PLU. 12. 


\ 


a - _—— —— ———  ——— _ — ————— == 


fdiqruret del et pénxt Aebuffet se! 


ÿ, Jrgnoretl : Zeligonutes. 
« Le 


1mp.Beillet . guut de la Tournelle , 85 


L'ONSA 


* 


F 
Diet 


d 


4 


4nnales de la Societe entorrologique de France. 3° Jerte Torne 11/1855, PU.13. 


(VE 


E.Cussac de! 


Zebuffec sect 


L. a 10. Cuthorhynchus raphant . L. Z/a 21. Mycetochares lnearts . 
DE 8 A , . +7 .. : 
L. 224 24 Mydrobius fuscipes . IL. Zyperantha Vargas . Rojas 


IL. Zrboluum castaneu . 


mp Derllet, quart de la Tournelle. 35 


« 


CF 
me 
LI 
LI 


EE 

ÊÉSE 2 

ELA 

F4 7e 
ee à 

t 


£ E É 3 

E— É EE É À 

É 2 

| È À 
ÉS EI À 
RE - É" | = 
‘mu e | - 
eo) : A 

Ë Ë 


FF — a = = _ 


Annales de la Societé entomologique de France. 3€ Serie Tome 11/1855) PL. 14 


race re 


ZHaus nobilts. Salle. 2. Fudactylus Waplert Salle . 


d./rocpodes albosquamosus. Salé | 4. Baridus Tabact. salle. 
9. Jolenoplera femorala . Salle ©. Eburia bicolor . Salle. 
La 


1mp .Beillet, quai de la Tournelle, 35 


TT 


Annales de la Societe Entomologique de France. 


3° Série. Lorn.ill (1855). PL.I5. 


J. Migneauz del ‘et p 

Z. Elytrurus atalus Saund et Jeh . 

He y marginalus Saund et Jeh. 
3. /somerinthus barbipes Saund et Jeh.. 
4. Trigonops dspar Saund et Jek. 


1] 
6. 
JE 
ô 


| 
Rebuffet seulp" 


. Orlhorhinus laelus Sauna et Jek 
j* Leseleuct Saund et Jeh.. 
7 varieqalus Jandet Jek 


. HMybomorphus melanosomus Saund et eh. 
La 


imp. Beillet quai de la Tournelle, 35, Larts 


Annales de la Soctèté entomologique de France . 32 J'erte . Tome IT /1855) PL.10. 


To Poe del ù FER TT E 7 : Rebyffet we! 


de Marseul - Histerides ?L.XV. 
XXI éezre, S'aprinus. Er. 
1 Groupe .1 — 7 à 2* Groupe . 18 AA 


lp. Bedllet quai de la Tournelle , 35 


Annales de la Societe entonologique de France . 3° J'erte.Tome III /1855) PL .17 


de Marseul . UHislerides. PL. T6. 
XXII €. J'aprinus. Er. suite) 


de Harseul del ® Rebyffètoet 


Pis Groupe V0 2 de Groupe 43-116. 


Imp.Houiste, r,de la Harpe, 123 , 


Annales de la Société entomologique de Jrance . 3° Serte.]orme 111 (1855) PL.Z8. 


de Marseul AE . L Aebufet we 


de Marseul. Histerides. PL. 17. 
AXXII €. J'aprinus Er. /suile ) 
FE Croupe 40-116. 


mp. Hlouiste,r,de la Harpe. 123 . 


Annales de la Socicte entomologique de France. JE Série Tome LT 18551 PL. 19 


Febuffet seul. 


de Marseal. Histerides. A7 6 
XXE Genre S'aprénir Er acte 
J! Groupe 45-n8.. 5 Groupe 221-1q. 
4° Groupe 1 “120. Ê* Groupe 140-168. 


Lu Moutsle rdela Harpe, 123 darts, 


Annales de la Societé ertomelogique de France. 32 Serie. Tome 1]. (1895) PL. 20. 


Z}7 ; 190 


de Marseul del 1 ebuffet seudy 


de Marseul ; isterides. PLAT. 
XXII Genre Naprinus 7. (fin / 
CE Groupe 110-167, 
NXIX Genre Lrelmetus. de Marseul. 


/np Mouiste, r de La Harpe,i23 Paris 


Annales de la Societe entomologique de france. 3° Serre, Tome IT /1885) PL. 21. 


»t € 


x 


PR 


| | L | AE 


PF Signoret del et pinæ! Aebuffet we? 


l':Jrgnoret. Telligonudes. 
La < 


1mp , Beillet, qua de la Tournelle, 35 


jh ne 
CHR EREUTT A EES 
SAAUMATSS M 


Annales de la Soctèté entomologique de France. 


3 Sérre, Tome IT (1855/_PL. 22 


r 


LMigneaur pirr 


1 {scariotes hiertchonticus. 5 Macrocheilus S'auleyt. 
£ 


2 Lvbia lepida. Prullé. 
5) 4 drcual«: 
4 Coptodera plagiata. 


n 


1 


71 


| 


=, 
Tebaffetse 


Q 


l’réstonychus négrilus. 
Prachinus hebraicus. 10 Zabrus Llumidus . 
DPitomus Samson. 11 Hydrocanthus diophthalnus 
Chlæntus palæstinus. 22 Hydroporus erornatus. 


{mp Mouëïste,123 r de la Harpe, larés 


Annales de la Socièté entomologique de France . J° Serie, Tome [IT (1855). PL. 23. 


7 - 
/ 


V, Szgnoret prz /ebuffèt sculp 


V' Signoret. Telligonides. 


#1) 


DAS 


HAE 


Annales de la Société entomologique de France. S°Sérte, Tome MT (1835) PI. 24, 


p——— 


© Signoret pér Rebufret seulp 


x f{ 


l' Signoret. Telligonides. 


{lente 
Wu