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SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
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ANNALES
DE LA
SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE
par décret du 23 août 1878
Natura maxime miranda in minimis.
5e SÉRIE. — TOME NEUVIÈME.
PARIS
AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ
M. LUCIEN BUQUET
rue Saint-Placide, 52 (Faub. Saint-Germain).
1879
ARTICLE 32 DU REGLEMENT. Les opinions émises dans les Annales sont
exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune-
ment en assumer la responsabilite.
Paris. — Typographie FELIX MALTESTE Er Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22.
47e PARTIE
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
Essai sur la tribu des FRODISCIDES
ET
DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES DE CETTE DIVISION DES CURCULIONITES
SUIVIS DE
QUELQUES REMARQUES SUR LE GENRE Otidocephalus.
Par M. Ave. CHEVROLAT, Membre honoraire.
(Séance du 24 Juillet 1878.)
Lacordaire, dans son Genera des Coléoptères (t. VI, p. 566, 1863), a
créé la division des Erodiscides, dont il forme la 41° tribu de la famille
des Curculionides, et il n’y comprend que deux genres : ceux des Ero-
discus et Toxeutes Sch.
MM. Gemminger et de Harold (Catalogus Coleopterorum, t. VII,
p. 2491, 1871), mentionnent dans le genre Erodiscus sept espèces : six
propres à l’Amérique méridionale et une à Java, Ils restituent le nom de
Ludovix (créé antérieurement par M. de Castelnau) au genre Toxeutes de
Schünherr (type T. fasciatus Gyl.), plaçant dans ce groupe huit espèces
de l'Amérique du Sud, et dont la plupart seront rangées par moi dans
d’autres genres. Ces mêmes auteurs ne mettent qu’en synonymie le genre
Atenistes Pascoe, que je crois devoir maintenir. Enfin ils n’indiquent pas
deux espèces, qui sont particulières à Cayenne : le Curculio disjunctus
d'Olivier, que Schôünherr range avec les Erodiscus, et le Toxeutes Gronowii
Sch., dont je fais le type du nouveau genre Hammacerus.
6 A. CHEVROLAT.
Décrivant dans cette note les espèces nouvelles d’Erodiscides que je
possède dans ma collection, je crois utile, après avoir caractérisé les
quatre genres qui entrent dans cette tribu, de ranger sérialement dans
les groupes auxquels elles appartiennent les diverses espèces décrites par
les auteurs.
$ I. ATENISTES Pascoe, Linnean Soc. Journ., vol. X, p. 464, 1876.
Trompe linéaire, fort longue, presque droite, plus longue que le corps.
Antennes longues, minces. Yeux latéraux, arrondis, déprimés, réticulés.
Tête convexe. Prothorax oblong, resserré et tubuleux à la base, ponctué
sur le tiers antérieur, glabre en arrière, offrant au côté antérieur une
saillie allongée. Écusson linéaire. Élytres plus larges que lé prothorax,
arrondies sur l’épaule, allant en s’atténuant vers le sommet ; l'extrémité
de la marge munie d’une longue épine droite; échancrées au sommet de
la suture, couvertes de longs poils fins et pâles et de séries de points
moyens, espacés entre eux. Pattes longues; cuisses subitement renflées au
sommet, offrant intérieurement une apparence de mucron ; genoux uni-
épineux au côté interne ; {arses longs, droits, frangés de cendré : leur
pénultième article bilobé.
A. A. DENTICOLLIS Pasc., loc. cit., p. 4, pl. 19, fig. 6. — Brasilia.
2, A. SGUTELLARIS Chevr., sp, nov. — Brasilia,
Elongatus, angustus, nigro-opacus ; rostro longissimo, lineari, fere
recto, ad basim seriatim punclato ; antennis ferrugineis, filiformibus,
clava, elongata, fusca; capite piceo, inter oculos transversim punctato ;
prothorace oblongo, opaco, in dimidio antico sat crebre punctato, sed in
poslico glabro, lateribus anticis tuberculum unicum emittente, postice
fortiter compresso et retro coxam anticam oblique sulcato et punctato ;
sculello lineari, albo; elytris pallide vage pilosis, subparallelis, in humerë
rotundatis, versus apècem sensim atlenuatis, in margine longe acutis et
emarginatis, dorso opacis, punclis minutis serialim digestis, lateribus
nitidis ; pedibus longis, piceis, femoribus clavatis, intus subdentatis ;
geniculis Spina interna armatis ; tibiis basi curvatis ; tarsis angustis,
ongis, Cinereis ; abdomine in apice plano, longissime bicarinato, — Long.
21 mill., rostri 43 mill.; lat, 2 mill.
A D. Parzudaki impetratus.
Sur la tribu des Erodiscides, etc. 7
Cet insecte, malgré les caractères importants qu’il présente, n’est peut-
être que l’autre sexe de l’A. denticollis.
3. À. LONGIROSTRIS Pasc., loc. cit., p. 464. — Brasilia.
h. A. ATTENUATUS Fabr. (Curculio), Syst. El, t IX, p. 506. Cayenna,
Para, Nov.-Grenada,
A. attenuatus GY1. (Toxeutes) in Sch., Gen. Gurc., {. III, p. 373.
5. À. FILIROSTRIS Chevr., Sp. nov. — Ins. Java.
Elongatus, anguslus, fér'ugineus ; rostro lineari, longissimo, fere recto;
antennis gracilibus ; capite rotundato, impunctato, sulco longitudinali
antico ; prothorace piceo-opaco, glabro, oblongo, antice truncalo, in mar-
gine férrugineo-limbato remote atque fortiter punctato, ad latéra sulcum
obliquum emiltente, carinula antica breve, in basi fortiter compresso,
transversim sulcato et postea alte costato : elytris longis, versus apicem
sensim altenualis, in apice marginis longe spinosis, inlus emarginatis,
in humero rotundatis, supra longe albo vage pilosis, seriatim minute et
late punctatis ; pedibus longis ; femoribus clavatis, intus vix dentatis ;
genubus intus uni-Spinosis ; tibiis basi curvatis; abdominé apice plano. —
Long. 10 mill., rostri 44 mill; lat. 4 3/4 mil.
A D. de Haan datus.
$ IL HAMMACERUS Chevr., gen. nov. (auux, NŒ@ud ; xepæs, antenne).
Trompe filiforme, droite, plus longue que le corps. Antennes insérées
un peu au delà du milieu de la trompe. Scrobe basilaire, droite. Scape
mince, renflé au sommet, atteignant l'œil. Funicule grêle, de sept articles
allongés, renflés sur chaque extrémité : lé deuxième article le plus long.
Massue allongée, de trois articles. Téte pelile, convexe. Yeux latéraux,
arrondis, aplatis, fortement réticulés. Écusson subcordiforme, moyen,
ponctué. Élytres allongées, oblongues, convexes, obtusément arrondies,
lisses, couvertes de longs poils droits ou crépus. Pattes longues ; cuisses
en massue : antérieures .avèc une forte épine où sans épine au sommet
interne ; genoux Ééchancrés à leur extrémité ; jambes arquées; tarses longs,
à premier arlicle des antérieurs très-long et pénultième bilohé.
1 H. GRonOWII & Sch. (Toxeules), Gen. Gurc., t. HI, p. 373. —
Cayenna.
8 A, CHEVROLAT.
H. brenthoïdes & Buq.-(Toxeutes), Ic. Reg. An., Guérin, p. 446. —
Cayenna.
La femelle de cette espèce citée par Schônherr avait une longueur de
14 millimètres ; celle du rostre était de 11 millimètres, et la largeur de
l’insecte était de 3 millimètres 1/2. J'ai vu dans la collection de M. Jekel
un mâle qui avait un développement beaucoup plus grand et qui rappelait
les espèces du genre Atenistes.
2. H. Esaû Chevr., sp. nov. — Cayenna.
Elongatus, nigro-æneus, polilus, pilis longis rectis et crispalis rufis,
supra dense tectus ; rostro filiformi, recto, longissimo ; antennis larsisque
ferrugineis ; secundo articulo funiculi duobus sequentibus longitudine,
plerumque ad apicem nodulosis ; clava elongata, obovata, fusca ; capite
convexo, glabro ; prothorace globuloso, basi tubulato, grosse punctato ;
scutello lineari; elytris oblongis, convexis, in humero callosis, conjunctim
rotundatis, punctato-striatis, ad apicem marginis unisulcatis el bicostatis ;
pedibus sat longis; femoribus inarmibus, ad apicem crassis; geniculis
emarginatis ; libiis curvatis planiusculis ; corpore infra longitudine con-
vexo, nigro-nilido; tarsis elongatis, cinereo-fimbriatis. — Long. 8 1/2
mill., rostri 9 4/2 mill.; lat, 2 mill.
A D. Leboucher datus.
3. H. ARGULA Er., Wiegm., Arch., t. [, p. 131, 1847. — Peru.
$ IIL LUDOVIX Cast., Hist. Nat., Ins., t. Il, p. 342, 18/40.
Trompe mince, arquée, de la longueur des élytres. Antennes insérées
au delà du milieu de la trompe, grêles ; scape joignant l'œil ; funicule de
sept articles, le troisième excessivement long; massue allongée, oblongue.
Yeux latéraux, oblongs, fortement réticulés. Prothorax deux fois aussi
long que large, oblong, resserré près du bord antérieur, fortement tubulé
à la base. Écusson conique, canaliculé longitudinalement. Élytres étroites,
longues, parallèles, convexes, couvertes d’écailles linéaires, droites,
blanches. Pattes longues; cuisses insensiblement renflées vers le sommet,
munies d’un éperon plus prononcé aux postérieures ; jambes droites,
antérieures arquées au sommet, terminées par un onglet ; tarses un peu
moins développés et plus courts que ceux des genres précédents.
Sur la tribu des Erodiscides, etc. 9
A. L. rascrATUS Gyl. (Toxeutes) in Sch., Gen. Gur., t. III, p. 378. —
Cayenna.
Ludovix fasciatus Cast., loc. cit.
2. L. TANTALUS Rosenh. (Toxeutes) in Sch., Gen. Curc., t. VII, 2,
p. 211. — Brasilia.
Ces deux espèces doivent probablement être réunies en une seule. En
effet le L. Tantalus de ma collection a été déterminé par Schünherr qui le
différencie du L. fasciatus en ce que son prothorax aurait la base cerclée
de noir, et cependant je retrouve le même caractère dans l’autre espèce.
& IV. ERODISCUS Schôünherr, Disp. méth. Curc., p. 465, 1827.
Trompe ordinairement moins longue que le corps, arquée, assez large
à la base, allant en s’amincissant jusqu’au sommet. Antennes insérées au
delà du milieu de la trompe; scape n'atlteignant pas complétement l'œil;
funicule plus ou moins épais ou mince, à deuxième article plus long que
les autres, Téte pelite, convexe. Feux grands, fortement réliculés, réunis
en dessus. Prothoraæ globuleux, renflé el arrondi au milieu, fortement
comprimé et tubuleux à la base. Écusson petit. Élytres oblongues, cou-
vertes de longs poils, fins, droits et pâles. Pattes moyennement allongées ;
cuisses en massue, unidentées au sommet interne.
4, E. Picus Gyl. in Sch., loc, cit., t. III, p. 369. — Brasilia.
2. E. GiconiIA Gyl. in Sch., loc. cit., t. ILE, p. 369, — Brasilia.
Je n’ai vu ni cette espèce, ni la précédente,
3. E. VENTRICOSUS Chevr., Sp. nov. — Para,
Elongatus, niger, nilidus, pilis ereclis, longis, albidis parce vestitus.
Rostro cylindrico, arcuato, a basi ad apicem sensim attenuato, in dimidio
anteriori striolato; antennis ferrugineis, opacis, crassis, valde pilosis,
secundo articulo vix tertio longiort, conicis ; clava ovata, fusca triarticu-
lata fusca; capite convexo, nilido, glabro; prothorace globoso, piceo-
nitido, glabro, lateribus anticis profunde sulcato, basi late constricto,
tubulato ; elytris oblongis, convexis, apice obtuse attenuatis, striis termi-
nalibus vix indicatis; corpore infra ventricosa, apice depresso, glabro-
nitido seriebus duabus punctorum : prima longitudinali latere in pectore,
19 A. CHEVROLAT.
sécunda transversa ad basin abdominis ; pédibus piceis, elongatis ; femo-
ribus clavatis, intus obtuse calcaratis; tibiis arcuatis; tarsis cinereo-
fimbriatis. $. — Long. 6 1/2 mill., rostri 4 mill.; lat, 2 mill.
A D. Deyrolle impetratus.
h. E. ANALIS Pasc., Linnean Soc. Journ., t. X, p. 465, 1870.— Brasilia.
Je ne connais pas cette espèce.
5. E. DisJuncTus Oliv. (Curculio), Ent., t. V, 83, p. 231, pl. 29,
fig. 429. — Cayenna.
Parvus, brunneus-nitidus. Antennæ longæ. Rostrum tenue, cylindricum,
rectum, seu longitudine corporis. Gaput rotundatum. Thorax ovatus, valde
elevatus, lævis. Elytra ovata haud striata. Pedes elongati. Femora antica,
clavata dente minimo armata. (Olivier, loc. cit.)
Possédant dans ma collection le type même de l'espèce décrite par
Olivier, je crois utile d'en donner une description plus détaillée :
Elongatus, piceo-nitidus ; rostro cylindrico, a basi ad apicem sensim
allenuato, glabro-nitido ; antennis ferrugineis, minime pilosis, articulo
secundo longiori ; clava ovata, triarticulata, fusca (primo articulo nitido);
capile convexo ; prothorace globoso, lævë, antice lateribus transversim
constricto atque punctato, basi attenuato tubulalo ; elytris oblongo-ovatis
et pilosis, tenue punctato-striatis; pedibus ferrugineis, nitidis ; femoribus
clavatis, anticis dente armatis ; tibiis basi arcuatis. — Long. 4 1/2 mill.,
rostri 3 mill.; lat. 4 1/2 mill.
6. E. Morio Suffrian, Wieg. Archiv., p. 451, 1871. — Cuba.
7. E. Grypaus Bhn, in Sch., loc, cit., t. VII, 2, p. 209. — Brasilia.
8. E. MoraciLLA Bhn. in Sch., loc. cit., t. VIL, 2, p. 210. — Brasilia.
9. E. ARDEA Chevr., Sp. nov. — Brasilia.
Elongatus, piceus-nilidus ; rostro cylindrico, tenue arcuato ; antennis
longis, usque ad apicem incrassatis, fuscis, arliculis duobus primis funi-
culi subæqualibus ; clava elongata, articulis tribus primis inter se æqua-
libus ; capile parvo, conveæiusculo ; prothorace globoso, postice attenuato
el tubulato, lateribus anticis haud transversim sulcato, sed confluenter
punclalo; elytris postice pyriformibus, basi attenuatis, recte truncatis,
Sur la tribu des Erodiscides, etc. 41
numerose æqualiter atque anguste striatis (circiter 20 striis), ad apicem
suturæ subobtuse angulatis et flavescentibus ; pedibus elongatis, nigro-
piceis ; femoribus basi pallidis, gracilibus, apice clavatis ; tibiis curvatis.
— Long. 2 1/2 mill., rostri 4 4/2 mill.; lat. 4 mill.
Brasilia meridionalis; Petropolis, Rio-Janeiro. — A J. Sahlberg datus.
10. E. ANTILOPE Fabr., Syst. El., Il, 506; Rosenh. in Sch., VII, 2,
208. — Cayenna.
11, E. ? GRANATENSIS Chevr., sp. nov. — Nova-Granada.
Elongatus, niger nitidus ; antennis ferrugineis; clava fusca ; rostro
arcualo, caslanco, apice ferrugineo, punclulalo ; capile parvo ; oculis
amplis, contiquis ; prothorace globoso, latiludine media vix longiori, basi
angusle tubulato, dorso glabro nitido, lateribus crebre el granose punc-
tato ; elytris basi truncatis, ultra medium amplialo-rotundatis, parce
albo longe pilosis, tenuiter striatis, striis duabus marginalibus distincte
indicatis, abdomine versus apicem depresso ; pedibus nigro-piceis ; femo-
ribus vix dentalis. — Long. 3 mill., rostri 4 4/4 mill.; lat, 4 mill.
Nova-Granada; Honda. — A D. Justin Goudot captus.
Cette espèce, remarquable par ses caractères, devra probablement
former le type d’un genre nouveau, voisin de celui des Erodiscus.
12, E. GRALLATOR Gyl. in Sch., Gen. Curcul., IIT, 370. — Java.
Avant de terminer ce travail j'ai cru devoir consulter la collection de
notre confrère M. Jekel, et elle m'a fourni des renseignements utiles pour
la synonymie et pour l'étude des espèces que j'ai mentionnées. Cette
collection renferme quelques types nouveaux d’Erodiscus, voisins de
l'E. Antilope, et surtout remarquables par la granulation serrée du pro-
thorax ; ces espèces proviennent de linde, de Cayenne et de Saint-
Domingue : une dernière, dont la patrie est la Colombie, est caractérisée
par sa chevelure longue, dense et-très-fournie.
12 A. CHEVROLAT., — Sur la tribu des Erodiscides, etc.
J'ai donné dans les Annales en 1832 (p. 98, pl. 3, fig. 4 à 6) la Mono-
graphie des Otidocephalus, genre voisin de celui des Erodiscus quoique
se rapportant à une autre division; j'ai complété ce mémoire en 1877
(p. 174, pl. 4, fig. 7), et j'ai fait alors connaître neuf nouvelles espèces ;
enfin, en 4878 (Bull., p. cut), j'ai encore décrit deux autres espèces du
même groupe générique. Depuis la publication de ces travaux j'ai reçu
de M. le docteur George H. Horn une notice, inconnue jusqu'alors en
France et insérée dans les American Philosophical Society (septembre
1873), dans laquelle se trouvent décrites ou citées les espèces d'Otidocé-
phales propres à l'Amérique septentrionale. Je crois utile de reproduire
la liste des espèces indiquées par M. Horn, car elle renferme des obser-
vations synonymiques importantes à connaître :
1. OTIDOGEPHALUS VITTATUS Schôn., Gen. Curc., p. 449. California.
2,40. \UÉKET SChON,, 100. -C1L.,: Pere. Et de Je Id.
3. O. MyrRMEx Herbst, Käf., VIL, p. 56, pl. 99, fig. 7. —
Say, Gurc. N. Am., p.13, et Lequin, 4, 278. Pensylvania.
O. americanus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1832,
p. 105, pl. 3. fig. 3. — Gyl. in Schr., 3, p. 366.
— Id., 7, 2, p. 205.
h. O, scroBicozzis Bbn. in Schr.,.7, 2,:p. 205... Id.
HO; CHEVROLAIIT Horn., loc: cit. po ee États du milieu.
O. myrmecodes Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1832,
p. 445.
6: O. zævicozzis Horn, loc.-cit,, p. 451.410, 00 Georgia.
7. O. PERFORATUS Horn, loc. cit., p. 451......... .. Maryland.
CONTRIBUTION
A LA
Faune entomologique des États-Unis de Colombie
CATALOGUE
Lycides recueillis par M. Ed. Steinheil
(1872-1873)
AVEC LES DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES
Par M. J. BOURGEOIS.
(Séance du 9 Octobre 1878.)
AVANT-PROPOS.
On sait que l’ancienne vice-royauté de la Nouvelle-Grenade, conquise à
empire de Charles-Quint, vers le milieu du seizième siècle, par Quésada
et Bélalcazar, forme actuellement, sous le nom d’Élats-Unis de Colombie,
une république fédérative divisée en neuf États : Panama, Cauca, Bolivar,
Magdaléna, Santander, Boyaca, Cundinamarca, Antioquia et Tolima. La
faune coléoptérologique de ces contrées privilégiées de la nature, que les
récoltes de Lebas et de Goudot, et, plus récemment, celles de MM. Lindig,
Wallis et Landolt, avaient déjà fait connaître partiellement, vient encore
de s'enrichir, à la suite d’un voyage entomologique entrepris, dans ces
dernières années, par M. Ed. Steinheil, d’un nombre très-considérable
d’espèces nouvelles, recueillies surtout dans la zone des terres froides
(tierra fria) et la région montagneuse. L’inventaire de ces riches maté-
Al J. BOURGEOIS.
riaux se poursuit activement. Déjà M. de Harold a publié les Halticides (1),
M. Reitter les Cucujides (2) et M. Wagener les Cassidides (3). M. Putzeys
vient de terminer les Carabides (4) et M. Lefèvre prépare les Eumol-
pides ; enfin M. Steinheil, lui-même, nous à fait connaître le résultat de
ses captures dans les Trixagides, les Eucnémides, les Élatérides (5) et les
premières tribus des Chrysomélides (6). Je viens, à mon tour, ajouter
quelques pages aux travaux de ces savants auteurs, espérant que mes
collègues de la Société entomologique de France voudront bien les
accueillir avec indulgence,
L'ouvrage le plus important qui ait été publié jusqu’à présent sur l’en-
semble des Goléoptères colombiens est dû à M. Kirsch, Il a pour titre :
« Beiträge zur Käferfauna von Bogotä » et a paru, de 1865 à 1870, dans
le « Berliner entomologische Zeitschrift (7), » Le groupe des Lycides y est
représenté par les descriptions de quarante-huit espèces nouvelles, aux-
quelles l’auteur a ajouté (loc. eit., 4865, p. 54 et 55) un excellent tableau
synoptique des divisions du genre Calopteron, pris dans son sens le plus
large, c’est-à-dire en y faisant rentrer les Cænia de Newman (C. sinuatum
et excisum) et les Emplectus dErichson (C. lætum, gratum, illitum et
(4) Beiträge zur Kenntniss der Fauna von Neu-Granada. Halticinæ, par
E. von Harold, #n Coleopt. Hefte, XIV, p. 4-44, et XV, p. 1-36. — Ueber-
sicht der Arten der Gattung Aspicela (Chrysomelidæ : Halticinæ), par
E. von Harold, #x Mittheil. des Münchener entom. Vereins, 1877, I,
p. 17-91.
(2) Neue Gattungen und Arten aus der Familie der Gucujidæ, beschrie-
ben von Edm. Reitter, x Coleopt. Hefte, XV, p. 37-64.
(3) Cassididæ, von B. Wagener. L Die E. Steinheil’schen Sammlungen,
in Mittheil. des Münchener entom. Vereins, 1877, I, p. 49-58. \
(4) Descriptions de Carabides nouveaux de la Nouvelle-Grenade, rap-
portés par M. E. Steinheil, par J. Putzeys, ëx Mittheil. des Münchener
entom. Vereins, 1878, 1, p. 54-76.
(5) Beiträge zur Kenntniss der Fauna von Neu-Granada (Trixagidæ, Euc-
nemidæ, Elateridæ), von E. Steinheil, #n Coleopt. Hefte, XIV, p. 107-
156.
(6) Die columbischen Chrysomelinen der Coleopteren-Sammlung von
Ed. Steinheil, #n Mittheil. des Münchener entom. Vereins, 4877, I, p. 31-
48 (avec une pl. color.).
(7) Les espèces qui ont fait l’objet de ce travail avaient été récoltées,
de 1859 à 1863, par Al. Lindig, de Dresde, non pas seulement autour de
Bogotä, comme pourrait le faire supposer le titre, mais aussi sur beaucoup
d’autres points de la rive droite du Rio-Magdaléna.
Lycides recueillis en Colombie. 45
æanthurum). Les types de ces descriptions appartiennent actuellement au
Musée royal de Dresde. Malgré la distance et l'extrême fragilité de ces
insectes, ils m'ont été obligeamment communiqués, grâce surtout au bien-
veillant concours de M. Kirsch, à qui je me fais un devoir d'exprimer ici
tous mes remerciments.
Avañt d'entrer en matière, il ne me paraît pas inutile de retracer
brièvement l'itinéraire suivi par M. Ed. Steinheil et d'indiquer, pour les
localités entomologiques les plus intéressantes, la hauteur au-dessus du
niveau de la mer (1).
2-96 Octobre 1872. — De Sabanilla à Bogotà : Baranquilla, Näre, Honda.
26 Octobre-16 Novembre. — Premier séjour à Bogotä (2,700 m.).
17-23 Novembre, — Ubâque (1,883 m.).
24 Novembre-5 Décembre. — Deuxième séjour à Bogota.
8-16 Décembre. — La Luzéra (2,942 m.).
18-27 Décembre. — Muzo (847 m.) et ses environs.
31 Décembre-30 Janvier 1873. — Troisième séjour à Bogolà.
30 Janvier-1* Février. — De Bogotä à Ambaléma (226 m.) : Viani.
21 Février. — Guayabäl (2,036 m.), las Täpias (1,708 m.), las Crüces
(2,497 m.).
22-25 Février. — Maquanäl (2,469 m.), las Pavas (1,708 m.), Piedra
de molér (991 m.).
25-29 Février. — Cartago (989 m.).
29 Février-2 Mars. — De Cartago à Manizäles : Santa-Rosa.
9-0 Mars. — Manizäles (2,187 m.).
13-28 Mars. — Medellin (1,519 m.).
29 Mars-8 Avril. — De Medellin à Näre : Rio-Negro (2,126 m.), Peñol
(1,916 m.), San-Cärlos (988 m.), Cañoas (807 m.).
8-12 Avril. — Näre (79 m.).
Retour par Baranquilla (2).
(4) Ces hauteurs ont été mesurées barométriquement par M. Steinheil
lui-même,
(2) Voir, pour plus de détails sur le voyage, la relation que M. Steinheil
en à publiée dans « Petersman’s Geographische Mittheilungen, » 1876, X
(avec une carte-itinéraire).
46 J. BOURGEOIS.
Les insectes provenant de la Vega et de Fusagasugä ont été recueillis
par des Indiens et apportés à M. Steinheil pendant ses séjours à Bogotä.
Mompox, El Regidor, Paime, Chucurri, sont des localités situées sur
les bords du Rio-Magdaléna ou dans des vallées transversales et explorées,
en remontant ou descendant le fleuve, aux escales du bateau à vapeur.
CATALOGUE
DES
Lycides recueillis par M. Ed. Steinheil
1e PARTIE
GENRES Lycus, Lygistopterus ET Calopteron
Lycus FABr.
L. ADUMBRATUS Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 365.
(PL 4, fig./4, 2, 3, 4.) (0.
Var. «a. Vitta nigra prope scutellum deficiente.
Coloration typique : Ubäque, 1 Q.
2
(1) Les caractères sexuels des Lycides avaient échappé à Lacordaire,
comme l’indique évidemment la phrase suivante du Genera des Coléoptères
(tome IV, p. 291) : « L’abdomen (des Lycides) ne présente rien de parti-
« culier et semble peu varier selon les sexes ; son dernier segment est
« allongé ou largement arrondi, et ces deux formes me paraissent être
« plutôt spécifiques que sexuelles. » — Et pourtant, dès 1817, Dalman
écrivait : « Lyci sexu distinguuntur : Femina : segmentis ventralibus tan-
Lycides recueillis en Colombie. 47
Var x : Muzo, 4 Q.
Long. 45 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max. 6 mill. (1).
Lygistopterus (Der) Muis.
DICTYOPTERA Latr. (now. præoccup.)
A. Rostre long.
4. L. sucaincTus Latr. (1814) (2).
Lycus succinctus Latr., Humb. et Bonpl.; Voy., I, p. 177, pl. 17, fig. 2, —
Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 50.
« tum septem conspicuis ; penullimo (sexto) integro, ultimo obtuso..…
« Mas : segmentis ventralibus octo ; penultimo (septimo) profunde emar-
« ginalo, ultimo acutiusculo, 1 subtriangulari..… » (in Schônh., Syn.
Insect., II, p. 70, note e). Je ne connais jusqu’à présent que les genres
Homalisus et Thilmanus qui fassent exception à cette règle.
(1) Ces mesures ne s’appliquent qu'aux individus récoltés par M. Ed.
Steinheil.
(2) Je ne puis partager la manière de voir des auteurs qui ont fait de
celle espèce un vrai Lycus, et je crois préférable de revenir, en ce qui
concerne la délimitation des genres Lycus et Lygistopterus, aux idées
incontestablement plus naturelles qu'Erichson, dès 1842, émettait à ce
sujet (Wigman’s Archiv für Naturgeschichte, 1842, I, p. 100, note 1).
Comme l’a très-justement fait observer le professeur de Berlin, la lon-
gueur du rostre ne saurait, en ce qui concerne les deux genres en
question, constituer, à elle seule, un caractère générique. Il me semble,
du reste, impossible de séparer génériquement les Lygislopterus succinctus
- et trifascialus, dont l’étroite parenté est évidente, pour accoler à ce der-
nier le Lycus lineicollis Chevrolat, espèce à rostre abrégé, il est vrai,
mais que lous ses autres caractères rapprochent des Lycus proprement
dits. Toutefois, ce n’est pas ici le lieu de discuter cette question de
classification. Je me contenterai d'ajouter qu’il serait facile de trouver
dans la conformation des stigmates thoraciques, dont les péritrèmes
tubuleux dépassent notablement le bord réfléchi du corselet chez les
Lycus (sensu Erichson), dans la sculpture du pronotum, dans le plus ou
moins d’écartement des antennes à leur insertion, dans la forme des
derniers segments abdominaux chez le mâle et chez la femelle, des
caractères plus propres à séparer naturellement ces deux genres que
ceux proposés Jusqu'à présent.
(1879) 4A"° partie, 2.
18 J, BOURGEOIS.
Lycus (Dictyopt.) regalis Buquet, Rev. Zool., 1842, p. 6.
Var. «. Elytris antice longe suturam cæruleo-micantibus.
Les élytres, généralement d’un beau bleu d’acier sur les deux tiers
postérieurs, sont susceptibles de passer au bleu verdâtre, au violet
bleuâtre ou même au noir à reflet plus ou moins métallique. Cette colo-
ration a, en outre, une tendance à se dilater antérieurement le long de
la suture ; chez beaucoup d’individus, elle remonte même jusqu’à l’écus-
son qu’elle entoure complétement sur les côtés (var. x).
Un individu mâle, appartenant à cette dernière variété et capturé,
dans les premiers jours de mars, entre Santa-Rosa et Manizäles, à envi-
ron 2,180 mètres d'altitude, mérite une mention spéciale. Il présente, à
l'extrême bord du corselet, quatre petites taches d’un rouge sanguin,
recouvertes d’une pubescence concolore, et placées deux en avant, près
des angles antérieurs, et deux en arrière, un peu avant les angles
postérieurs.
Coloration typique : La Vega, 1 4, AQ; Fusagasugä, 9 © ; La Luzéra, 2 ®.
Var, « : La Luzéra, 2 4, 8 ® ; entre Santa-Rosa et Manizäles, 4 4!
Long. 16-24 mill.; lat. hum. 3 1/2-5 1/2 mill.; lat, max. 6-10 mil.
A’. Rostre court.
2. L. TRIFASCIATUS Buquet (1842).
[)
Dictyopterus trifasciatus Buquet, Rev. Zool., 1842, p. 6. —Kirsch, Berl.
ZLeit., 1865, p. 51 (sub Lycus).
La Luzéra, 1 4, 3 $; Bogotä, 1 &
Long. 14-19 mill; lat. hum. 3-5 mill.; lat. max. 6-9 mill.
3. L. UMHANGI, nov. sp.
Elongalus, parum convexus, nilidus, nigro-cæruleus, elytris basi late
puniceis thique pilis sericeis, prostratis, dense vestitis; rostro abbreviato ;
Lycides recueillis en Colombie. 19
prothorace transverso, basi longitudine fere duplo latiore, antrorsum non-
nihil angustato, angulis (præsertim posticis) rotundatis, dorso canaliculato ;
elytris apicem versus dilatatis, fortiter rugoso-punctatis, postice fere
reticulatis, costis h elevatis, secunda et tertia una cum altera postice con-
fluentibus, instructis, ad humeros paulum inflatis.
d. Abdôrninis segmentis 8 conspicuis, penullimo in medio emarginato,
ultimo angustalo, labello inferiori lanceolato, excavato.
®. Abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ullimo fere semilunato,
postice utrinque leviler sinuato, apice inciso, subtus longitudinaliter
sulcalos
Variat elytris postice cyaneo-viridis.
Espèce très-voisine de la précédente, dont elle diffère par la coloration
dés élytres. Son rostre abrégé l’éloigne à première vue du L. succinctus.
Je la dédie à M. l’abbé Umhang, directeur du collége libre de la Gha-
pelle-sous-Rougemont (Haut-Rhin), en souvenir de l’affectueux dévoue-
ment avec lequel ce digne et respectable maître guida mes premiers pas
dans l'étude des insectes.
La Luzéra, 1 &, 3 ©.
Long. 12-15 mill. ; lat. hum. 2 4/2-3 1/2 mill.; lat. max. 5-7 mill.
Calopteron GUÉRIN.
Les espèces appartenant au genre Calopteron, mentionnées ou décrites
dans ce travail, peuvent se grouper de la manière suivante :
A. Carène prothoracique simple dans toute sa longueur,
B. Élytres dilatées, soit au milieu, soit vers l'extrémité.
C. Antennes serriformes dans les deux sexes; élytres à quatre côtes
longitudinales, dont les intervalles sont eux-mêmes parfois
divisés postérieurement par des costules accessoires ; dernier
article des palpes maxillaires sécuriforme, élargi en avant, plus
ou moins obliquement tronqué antérieurement (pl 4, fig. 5,6,
8, 13, 14).
20 J. BOURGEOIS.
D. Élytres très-dilatées, suborbiculaires ou en ovale court, présen-
tant leur plus grande largeur peu après le milieu :
C. dilatatum, flavicauda, fallax, segmentatum, Steinheilr,
dives.
D’. Élytres fortement élargies en arrière, obcordiformes, présentant
leur plus grande largeur peu avant l'extrémité :
C. Poweri, fenestratum, excellens, cyaneum, basale, varie-
gatum, Lebasi.
D”. Élytres médiocrement et graduellement élargies en arrière, en
ovale allongé rétréci en avant, présentant leur plus grande
largeur vers l'extrémité :
C. palpale, semivittatum (Sp. nav.), costatulum, nigri-
cauda, vagepictum (Sp. no0v.), dichroum, subcruciatum, pos-
ticum, melanoxanthum.
C’. Antennes flabellées chez les mâles, serriformes chez les femelles ;
élytres à trois côtes, sans costules accessoires ; dernier article
des palpes maxillaires sécuriforme (Berl. Zeit., 1865, pl. 111,
fig. 4) ou subovalaire (pl. 4, fig. 17).
D. Des ailes inférieures dans les deux sexes :
C. dictyon, pleioxanthum, xanthomelas, pleiomelas, elonga-
tum, acuminatum, pyrrhomelas (nov. sp.).
D’. Pas d’ailes inférieures chez les femelles.
C. flavocinctum.
B’. Élytres parallèles ; dernier article des palpes maxillaires cultriforme
(Berl. Zeit., 1865, pl. 111, fig. 2); antennes serriformes dans les
deux sexes on brièvement flabellées chez le mâle (pl. 4, fig. 18)
et serriformes chez la femelle.
CG. Hanches postérieures portant à leur extrémité un faisceau de poils
raides convergents au sommet (pl. 4, fig. 49, A.):
C. pennatum (nOv. Sp.), rubrotestaceum (nov. sp.), énsidio-
sum (NOV. Sp.), jucundum, amaænum, suave, rete, lepidum (nov.
Sp.), mesomelas.
Lycides recueillis en Colombie. 24
C’. Hanches postérieures sans faisceau de poils raides à leur extré-
milé ; lobe médian de la base du corselet bifide :
C. delicatum, blandulum (nov. sp.).
A’. Carène prothoracique divisée postérieurement en deux branches.
| B. Élytres plus ou moins dilatées au milieu, à trois ou quatre côtes :
deuxième article des palpes maxillaires au moins aussi long que
les deux suivants réunis (pl. 4, fig. 20).
C. Dernier article des palpes maxillaires subovalaire ; carène protho-
racique divisée derrière le milieu en deux branches enclosant
une fossette lancéolée ou elliptique :
C. scutellare, Muhlenbecki (nov. sp.), exile (nov. sp.).
C’. Palpes maxillaires subulés, avec le dernier article petit, conique,
pointu (pl. 4, fig. 20); carène prothoracique divisée postérieu-
rement en deux branches divergentes, enclosant une petite
fossette triangulaire :
C. pusillum, acupalpe (nov. sp.).
B'. Élytres parallèles, à quatre côtes; carène prothoracique divisée
avant le milieu en deux branches subparallèles, enclosant un
sillon linéaire qui s’élend sur les deux tiers postérieurs du cor-
selet ; dernier segment ahdominal de la femelle caréné; dernier
article des palpes maxillaires subogival :
C. melanurum (1).
4. GC. DILATATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 366.
Var. æ : La Vega, 4 G'.
Long. 11 mill.; lat. hum. 2 mill.; lat. max. 8 mill.
(4) Plusieurs de ces divisions mériteraient d’être élevées à l’état de
genres ; j'attendrai néanmoins qu'il me soit possible de présenter un
tableau générique embrassant l’ensemble de la famille, pour fixer exacte-
ment la valeur de certaines coupes et leur assigner des noms.
22 J. BOURGEOIS.
2, @Q rLAvicaupA Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 57.
La Vega, 1 G, 1 $.
Long. 43 mill.; lat. hum. 2 1/2 mill.; lat. max. 8-9 mill.
3. C. FALLAX Kirsch, Berl, Zeit., 1865, p. 56.
(PI. 4, fig. 5.)
Il n’a été capturé de cette espèce qu’un individu femelle à Fusagasugä.
Outre la costule accessoire externe, il présente un vestige de costule der-
rière le milieu du quatrième intervalle.
Long. 148 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max, 44 mill.
h. C. SEGMENTATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 167.
(PL 4, fig. 6.)
Guayabäl, 1 9.
Long. 13 mil.; lat, hum, 2 1/2 mill.; lat. max. 9 mill.
5. CG. STEINHEILI Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 168.
(PL 4, fig. 7.)
Entre las Täpias el las Crûces, 4 &
Long. 44 mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max, 16 mill.
6. C. pives Bourg., Ann. Soc. ent Fr., 1878, p. 166.
(PI. 4, fig. 8.)
La Vega, 1 9.
Long. 19 mill,; lat. hum, 4 mill.; lat, max. 41 mill.
Lycides recueillis en Colombie. 23
7. Power: Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 168.
(PI. 4, fig. 9.)
Santa-Rosa, 4 &.
Long. 46 mill,; lat, hum. 3 mill.; lat, max. 10 mill.
8. C. FENESTRATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 4878, p. 169.
(PI. 4, fig. 40.)
Manizäles, 1 Q.
Long. 45 mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max, 41 mill.
9. G. ExCELLENS Kirsch, Berl. Zeit.; 1865, p. 55.
Les élytres, presque toujours d’un beau bleu, passent quelquefois au
vert noirâtre. Les costules accessoires se prolongent souvent sur toute
la moitié postérieure, mais, généralement, elles ne tardent pas à se
fondre dans la réticulation confuse du bord apical; celle du premier
intervalle paraît être la plus constante el se continue presque toujours
jusqu’à l'extrémité. Dans un des exemplaires © capturés à la Luzéra,
l’élytre gauche, sensiblement moins longue que celle du côté droit,
semble avoir subi un arrêt dans son développement; sa réticulation est
très-irrégulière et la bande jaune qui la traverse après le milieu, au lieu
de s’étendre du bord marginal jusqu’à la suture, s’évanouit avant d’avoir
atteint celle-ci.
La Luzéra, 4 $; Muzo, 1 &'; la Vega, 1 4, 1 $; Fusagasugä, 4 &.
Long. 21-27 mill.; lat. hum, 3 4/2-5 4/2 mill.; lat, max. 44-17 mil.
10. C. CYANEUM Er. (18/7).
Charactus cyaneus (Hoffmgg. in Mus. Berol.) Er. Wiegman's Arch. 1847,
L, I nent
Var. «. Macula humerali flava deficiente.
24 J. BOURGEOIS.
Calopteron conithorax Kirsch, Berl. Zeit., 4865, p. 56, pl. mi, fig. 1
(palpe maxillaire) (4).
Charactus episcopalis Dej. in coll.
Tous les exemplaires capturés appartiennent à la var. +. Certains indi-
vidus ont les élytres d’un violet bleuâtre. La largeur de la bande jaune
postmédiane varie du simple au double et les réticulations intercostales
transverses, généralement assez écartées les unes des autres, se rappro-
chent parfois et deviennent plus nombreuses (leur nombre peut varier
de vingt à trente pour un même intervalle). Enfin la petite ligne jaune
pâle que l’on aperçoit à l’origine du bord marginal des élytres chez la
plupart des individus, disparaît entièrement dans quelques-uns.
La Vega, 5 d', 1 $ ; Fusagasugä, 10 G, 9 Q (2).
11. C. pAsALE Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 56.
Charactus fustidiosus Dej. in coll.
Chez certains individus, la coloration noire du disque du corselet en-
vahit presque complétement celui-ci, au point de ne laisser en jaune ferru-
gineux que les angles postérieurs ; dans ce dernier cas, la tache basilaire
des élytres est réduite à une liture humérale plus ou moins obsolète et le
dessous du corps est entièrement noir. D’autres fois, au contraire, cette
tache s'étend sur le cinquième environ de la longueur, le corselet est à
peine marqué de noir sur son disque ou entièrement jaune, ainsi que la
base des antennes, la bouche (moins le dernier article des palpes), la
poitrine, le milieu dés segments abdominaux, les trochanters et la base
(4) J'ai pu m'assurer, par la comparaison des types des auteurs, que
le C. conithorax Kirsch ne diffère du C. cyaneum Er., du Pérou occi-
dental, que par l’absence de la tache humérale jaune des élytres :
« macula minula humerali flava. »
(2) Ainsi élargie daus ses limites, l'espèce semble répandue dans une
grande parlie de l'Amérique équinoxiale ; j'en possède un exemplaire
éliqueté du Brésil et un autre de Cayenne, qui manquent également tous
deux de tache humerale.
Lycides recueillis en Colombie. 25
des cuisses (4). Quant à la largeur de la bande postmédiane, elle est
susceptible de varier du simple au double et même au delà.
Il n’a été capturé que des femelles : la Luzéra, 3 ; Muzo, 1 ; Fusaga-
sugä, 2.
Long. 14-19 mill. ; lat. hum. 3-4 1/2 mill.; lat. max. 10-13 mill.
12. C. vARIEGATUM Kirsch, Berl, Zeit., 1865, p. 56.
(PI. 4, fig. 11.)
Charactus Lebasi Dej., Cat., 1837, p. 111.
Les élytres sont plus fortement élargies en arrière chez les mâles que
chez les femelles, et leur plus grande largeur est plus rapprochée du
milieu. Les premiers sont aussi généralement de taille moindre. La
bande brune anté-médiane des élytres se dilate quelquefois le long de la
suture et peut même remonter jusqu’à l’écusson (2).
Baranquilla, 4 @; Muzo, 5 $; Näre, 1 d'; Paime, 1 Q.
Long. 43-17 mill.; lat. hum. 2-3 1/2 mill.; lat. max, 10-14 mill.
43. C. LEeBas1 Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 14878, p. 169.
(PL. 4, fig. 12.)
Näre, 4 $.
Long. 15-18 mill.; lat. hum. 5 1/2-4 mill.; lat. max. 40-11 mill.
(4) C’est à cette variation, et non au GC. variegatum, qu'il faut rap-
porter, selon moi, l’exemplaire à élytres bleues, dont parle M. Kirsch
dans ses «Beiträge zur Käferfauna von Bogolä » (Berl. Zeit., 1865, p. 57).
(2) Gette variation est portée à son maximum dans certains individus
du Pérou, chez lesquels la coloration brune envahit toute la moitié anté-
rieure des élytres, à l'exception de la région humérale, et va rejoindre
postérieurement la tache apicale en suivant la suture et le rebord mar-
ginal. M. Kirsch (Berl. Zeit., 4873, p. 381) a cru reconnaître dans cette
variété le C. consulare Er. : mais la Comparaison que j'en ai faite avec le
type de cette dernière espèce, ne me parail pas devoir justifier cette
opinion.
26 J. BOURGEO!S.
14. G. PALPALE Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 58.
(PI. 4, fig. 13.)
Charactus flavipennis Reiche in coll.
Var. «. Sutura basi nigricante.
Var. 8. Elytris summo apice nigris.
Coloration typique : Manizäles, 1 G'; entre Peñol et San-Cärlos, 4 © ;
San-Cärlos, 1 4, 1 $ ; Fusagasugä, 2 ©,
Var. « : San-Cärlos, 2 G'; Fusagasugä, 4 $.
Var, 8 : Fusagasugä, 1 © ; Cañoas, 4 Q,
Ces deux derniers exemplaires, chez lesquels l'extrême bord apical
présente un fin liseré noir, m'ont paru dignes d’être distingués comme
variété.
Dans certains individus, la poitrine est complétement noire; presque
toujours, l’avant-dernier article des palpes maxillaires est également de
cette couleur.
Long. 13-18 mill.; lat. hum. 2 4/2-4 mill,; lat. max. 6 1/2-9 mill.
45. C. SEMIVITTATUM, NOV. Sp.
(PL 4, fig. 14.)
Elongatum, antice attenuatum, subplanatum, pubescens, vix nitidum,
nigrum, thorace elytrisque testaceis, his vitta suturali a scutello usque ad
medium prolongata, quadranteque apicali, illo disco longitudinaliter
nigris, subtus brevissime pubescens, nitidum, ore, trochanteribus femo-
rumque basi interdum flavescentibus ; palporum maxillarium articulo
ultimo antice mediocriter dilatato; antennis dimidio corporis vix longio-
ribus ; prothorace subtrapeziformi, lalitudine basali paullo breviore, antice
subrotundato, postice utrinque subsinuato, lateribus reflexo-marginatis,
subrectis, rugoso-punctatis, angulis anticis retusis, posticis oblique sat
longe productis, acutis ; elylris a basi usque ultra medium subrecte medio-
Lycides recueillis en Colombie. 27
| criter dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, h-costatis,
costis 2 et 4 magis elevatis, hac cum tertia ad humerum in callum dila-
tata, intervallis costarum clathris numerosis, lransversis, confertim areo-
latis, areolis subconcavatis.
d. Abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo subtus triangulariter
inciso, ultimo triangularitler elongato.
@. Abdominis segmentis tantum 7-conspicuis, ultimo semilunato.
Diffère du C. palpale par la coloration, les antennes notablement plus
courtes, dépassant à peine le milieu des élytres, le dernier article des
palpes maxillaires beaucoup moins élargi en avant, etc., et du C, termi-
natum Latr. par la ligne suturale, le dessous du corps et les pattes
noirs.
Rio-Negro, 1 &, 1 ©.
Long. 44-16 mill.; lat. hum. 3-4 mill.; lat. max, 7-8 mill.
16. G. cosTaATuLuM Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 58.
Entre Mompox et El Regidor, 2 &, 2 8.
Dans ces quatre exemplaires, l'extrémité des cuisses, une partie des
tibias antérieurs, la presque totalité des intermédiaires et des postérieurs,
ainsi que les tarses sont fortement rembrunis.
Long. 40-44 mill.; lat. hum. 2-3 mill.; lat, max. 5-7 mill,
47. G. niGricAuDA Kirsch, Berl. Zeit., 1870, p. 377 (1).
Coloration typique. Thorace disco plus minusve infuscato, elytris fascia
media (sæpius versus sculellum longe suturam extensa) maculaque apicali
nigris, abdomine fusco.
————————————————————————
({) Espèce très-voisine du C. costatulum, mais qu'on reconnaîtra tou-
jours à son corselet plus transversal, au contour plus déchiqueté de la
bande noire dorsale des élytres, laquelle est aussi plus reculée vers le
milieu, à ses deuxième et quatrième côtes plus saillantes, à la coloration
constamment plus rembrunie, quelquefois presque noire, du dessous du
corps et des pattes, etc, L'individu typique qui a servi à la description
de l’espèce, el que j'ai sous les yeux, présente, au bord antérieur du
28 J. BOURGEOIS.
Charactus cognatus Dej., Cat., 1837, p. 111.
Var. «. Elytris ad scutellum infuscatis.
Var. 8. Thorace omnino testaceo, elytris fascia media obsoleta apiceque
nigris, abdomine fusco-testaceo.
C. nigricauda Kirsch, loc. cit.
Type : Fusagasugä, 2 G', 2 Ç ; Medellin, 4 $; Muzo, 4 G.
Var. a : Muzo, 2 G!.
Long. 8-41 mill.; lat, hum. 4 1/2-2 1/2 mill.; lat. max. 4-6 mill.
18. C. VAGEPICTUM, Sp. nov.
Elongato-ovatum, subplanatum, pubescens, vix nitidum, supra luteum,
thoracis disco plus minusve, elytrorum dimidio anteriori (regione humerali
eæcepta) quadranteque apicali sinuatim infuscatis, sublus fuscum, capite
(labro, palpis et oculis nigris exceptis), pectore medio, trochanteribus,
femorum basi abdominisque margine rubro-testaceis ; palporum mazxilla-
rium articulo ultimo antice mediocriter dilatalo ; antennis dimidio
corporis vix longioribus; prothorace trapeziformi, longitudine latiore,
antice subrotundato, postice utrinque subsinuato, lateribus reflexo-margi-
natis, rectis, angulis anticis rotundatis, posticis paulum productis, retusis,
antice et lateraliter rugoso-punctato ; elytris a basi usque ultra medium,
in mare recle, in femina subarcuatim mediocriter dilatalis, dein apicem
versus arcuatim allenuatis, apice singulatim rotundatis, H-costatis, costis
2 et h elevatis et luteis, hac cum tertia ad humerum in callum paulum
dilatata, intervallis clathris transversis areolatis, areolis subconcavatis.
d. Abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo subtus arcuatim emar-
ginalo, ultimo triangularti.
corselet, une échancrure assez profonde : mais, bien que M. Kirsch ait
insisté sur ce caractère, il me paraît difficile d’y voir autre chose qu’un
de ces légers accidents de conformation qui rendent les variations indivi-
duelles si fréquentes dans le groupe des Lycides.
Je crois plus naturel de considérer comme typique la coloration des
individus récoltés par M. Steinheil et d’y rattacher, à titre de variété par
défaut, l’exemplaire sur lequel M. Kirsch a fait sa description.
Lycides recueillis en Colombie. 29
$. Abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ullimo semilunato.
Cette espèce se distingue facilement de ses congénères du même groupe
par la coloration de ses élytres et l’étroit liseré testacé-rougeàtre qui
borde son abdomen.
| Ubäque, 4 &, 5 9.
Long. 41-44 mill.; lat. hum. 2 1/2-3 4/2 mill.; lat. max. 5 1/2-7 mill.
19. C. picHRouM Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 57.
Charactus Inca Reiche in coll.
Var. «. Fascia dorsali nigra evanescente.
Coloration typique : La Vega, 1 '; Fusagasugä, 1
Var. « : Fusagasugä, 4 @.
| Dans ce dernier exemplaire, la bande noire dorsale est réduite à une
petite tache marginale.
Long. 17-20 mill. ; lat, hum. 3 1/2-5 mill,; lat. max. 9-10 mill.
20. C. SUBCRUCIATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 170.
(PI. 4, fig. 15.)
Fusagasugä, 2 4, 1 $.
Long. 18-21 mill.; lat. hum. 3 1/2-5 mill.; lat. max. 8 1/2-10 mill.
21. C posricum Kirsch, Berl. Zeit., 4870, p. 378.
Fusagasugä, 3 ©.
-
Dans ces trois exemplaires, la tête (à l'exception des yeux) est entière-
ment d’un teslacé brunâtre, ainsi que l’origine des antennes, la poitrine,
la base des cuisses et même, chez l’un d’entre eux, la presque totalité des
| pattes; par contre, la tache dorsale des élytres qui, dans l'individu typique
du Musée de Dresde, n'apparait que comme une ombre légère « Flügel-
30 J. BOURGEOIS.
decken mit einem leichten bräunlichen Schatten hinter dem Schildchen, »
est ici très-bien marquée.
Long. 7-8 1/2 mill.; lat. hum. 1 4/2-2 1/2 mill.; lat. max. 3-4 mill,
ny
22. C. MELANOXANTHUM Kirsch, Berl. Zeit., 1870, p. 378.
Le milieu du mésosternum, généralement d’une nuance plus claire que
le reste de la poitrine, passe souvent au jaune teslacé (1).
Muzo, 4 G', 4 9; Cartago, 4 &, 1 9; entre Las Pavas ét Piedra de
molér, 4 $; Viani, 2 d.
Long. 6-8 mill.; lat. hum. 1-2 mill.; lat. max. 3-4 mill.
23. C. Dicrxon Kirsch, Berl. Zeit, 1865, p. 69.
La Luzéra, 1 © ; La Vega, 1 ©.
Long. 10-13 mill.; lat. hum. 2-2 1/2 mill.; lat. max. 5-6 mill.
2h. C. PLEIOXANTHUM Kirsch, Berl. Zeit., 4865, p. 66,
pl. 11, fig. 4 (palpe maxillaire).
Chez deux individus, la coloration noire postérieure se prolonge jusque
vers le milieu des élytres (2).
Fusagasugä, 5 d, 1 $.
Long. 8 4/2-14 1/2 mill.; lat. hum. 4 1/2-2 mill.; lat. max. 4-6 mill.
(4) Espèce extrêmement voisine de la précédente et en différant à
peine par la plus grande largeur des élytres, les deuxième et quatrième
côtes plus saillantes et la troisième rudimentaire, L'examen comparatif
d’une série nombreuse d'individus, appartenant à l’une et à l’autre forme,
pourra seul décider, par la suite, si ces différences sont assez constantes
pour être considérées comme réellement spécifiques.
(2) Le caractère d’avoir les angles suturaux intérieurement prolongés
et les élytres incombantes à l'extrémité, que M. Kirsch assigne aux mâles
de cette espèce, ne me paraît pas constant,
Lycides recueillis en Colombie. 34
25. C. XANTHOMELAS Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 66.
Un seul exemplaire © capturé à Fusagasugä. L’écusson est complétement
d’un jaune ferrugineux.
Long. 11 mill.; lat, hum. 2 4/3 mill.; lat. max. 6 mill.
96. C. PLEIOMELAS Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 66.
Un seul individu © à Ubäque.
Long. 40 4/2 mill.; lat. hum. 2 1/2 mill.; lat. max. 5 mill.
27. C. ELONGATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 171.
Entre Las Tapias et Maquandl, 5 &
Long. 9-11 mill.; lat. hum. 2-2 4/2 mill.; lat. max. 4-5 mill.
28. GC. ACUMINATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 171.
(PL 4, fig. 16.)
Var. « : Ubäâque, 1 9.
Long. 9 mill.; lat. hum. 2 mill.; lat. max. 4 mill.
29, GC. PYRRHOMELAS, NOV. Sp.
(PI. 4, fig. 47.)
Oblongo-ovatum, antice attenuatum, postice acuminatum, subplanatum,
pubescens, subopacum, nigrum, elytris fascia lata basali maculaque magna
dorsali pone medium rubro-ochraceis, subtus nitidum ; prothorace trapezi-
formi, basi longitudine duplo latiore, antice utrinque subsinuato, latera-
liler reflexo-marginato, subrecto, angulis anticis rotundatis, posticis sub-
acutis, vix productis, ad marginem anticam et lateralem rugoso-punctato;
elytris ab humeris usque ultra medium arcuatim dilatatis, dein rotundatim
altenuatis, apice conjunctim acuminatis, 3-costatis, prima costa apice
82 J. BOURGEOIS.
abbreviata, tertia ad humerum dilatata, intervallis costarum clathris
transversis in areolas divisis, areolis tertii intervalli irregularibus, hoc
præcedenti latiore.
d. Hucusque invisus.
$. Alata, antennis serratis, abdominis segmentis 7 conspicuis, ultimo
semilunato.
Cette espèce rappelle la suivante par son système de coloration ; mais
elle se reconnaît immédiatement à sa taille plus grande, à ses élytres plus
élargies après le milieu et conjointement acuminées vers l’extrémité, et
surtout à la présence des ailes inférieures chez la femelle.
La Luzéra, 4 9.
Long. 43 mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 6 mill.
80. C. FLAVOCINCTUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 172.
Coloration typique : Fusagasugé, 4 d\, 1 & ; Ubäque, 2 4.
Long. 7-10 4/2 mill.; lat. hum. 4 8/4-2 mill.; lat. max, 3-4 mill.
91. C. PENNATUM, NOV. Sp.
(PI. 4, fig. 18.)
Charactus pennatus Reiche in coll. — Ch. costatus Buquet in coll.
Elongatum, subplanatum, pubescens, subopacum, nigrum, thorace ely-
trisque rubro-testaceis, his regione scutellari trienteque apicali, illo late
medio longitudinaliter nigris, corpore subtus nitidiore, palporum arti-
culis duobus primis, lrochanteribus femorumque basi plus minusve rufes-
centibus ; prothorace trapeziformi, basi longiludine latiore, antice sub-
rotundalo-lobato, postice in medio angulalim producto, lateribus reflexo-
marginatis, plus minusve sinuatis, rugoso-punctalis, angulis anticis
rotundatis, posticis oblique productis, subaculis ; elytris in dimidio ante-
riori parallelis, ultra medium paululum dilatatis, ad apicem conjunctim
rotundatis, h-costatis, costis 2 et K magis elevatis, callo humerali fere
Lycides recueillis en Colombie. 33
obsoleto, intervallis costarum clathris transversis in areolas divisis, his
subquadratis ; coxis posticis apice fasciculatis.
d. Antennis breviter flabellatis; abdominis segmentis 8 conspicuis,
penultimo arcuatim emarginalo.
Q. Antennis serratis; abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ullimo
subtriangulari, postice rotundato.
Var. «. Macula scutellari nigra deficiente.
Coloration typique : Fusagasugä, 4 d'; la Vega, 1 $; Guayabäl, 1 Q.
Long. 42-13 mill.; lat. 4-4 1/2 mill.
32. C. RUBROTESTACEUM, NOV. SP.
Fere parallelum, subplanatum, pubescens, subopacum, nigrum, thorace
elytrisque rubro-testaceis, his regione scutellari plus minusve infuscata,
illo disco nigro, corpore subtus nitidiore, palporum articulis duobus pri-
mis testaceis ; prothorace trapeziformi, basi langitudine latiore, antice
subrotundato-lobato , postice in medio angulatim producto, lateribus
reflexo-marginatis, plus minusve sinuatis, rugoso-punctatis, angulis anti-
cis rotundatis, posticis paulum oblique productis, subacutis ; elytris in
dimidio anteriori parallelis, ultra medium vix dilatatis, apice conjunctim
rotundatis, H-costatis, costis 2 et magis elevatis, callo humerali fere
obsoleto, intervallis costarum clathris transversis in arcolas divisis, his
quadratis; coxis posticis apice fasciculatis.
d. Antennis breviter flabellatis ; abdominis segmentis 8 conspicuis,
penultimo subemarginato.
@. Antennis serratis ; abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ultimo
subtriangulari, postice rotundato.
Diffère du précédent par la taille plus petite, le çorselet bordé de
testacé sur tout son pourtour, les élytres plus parallèles et concolores, à
l'exception de la région scutellaire qui est plus ou moins rembrunie.
Medellin, 4 &, 19.
Long. 8-10 mill.; lat. 2 1/2-3 mill.
(1879) A" partie, 3.
ol J. BOURGEOIS.
93. G INSIDIOSUM, noOV. Sp.
Parallelum, subplanatum, brevissime pubescens, vix nitidum, nigrum
vel piceum, elytris triente apicali flavis, subtus nitidum ; antennarum
articulo ultimo præcedenti haud longiore, ad apicem utrinque leviter
emarginalo; prolthorace trapeziformi, basi longitudine æquali, antice
valde subrotundato-lobalo, postice in medio longe angulatim producto,
lateribus reflexo-marginatis, subrectis, angulis anticis bene distinctis,
retusis, posticis exlus productis, Subacutis ; elytris parallelis, ad apicem
conjunctim rotundatis, k-costatis, costis 2 et h magis élevatis, callo hume-
rali fere obsoleto, intervallis costarum clathris transversis in areolas
divisis, his subquadratis ; coxis posticis apice fasciculatis.
de Hucusque invisus.
®. Antennis serralis ; abdominis segmentis 7 conspicuis, ullimo trapezi-
formi, postice rolundato.
A première vue, cette espèce ressemble extraordinairement au C. bi-
cuspe Kirsch ; mais son.corselet non incisé au milieu de la base, ses
hanches postérieures fasciculées à l’extrémité et la forme du dernier
arlicle des antennes l’en distingueront immédiatement.
La Vega, 1 ©.
Long. 4147/2-12 mill; lat. 3-4 mill.
8h. CG. sucunpum Kirsch, Berl. Zeit., 1866, p. 59.
La largeur de la bande noire des élytres peut varier du simple au
double.
La Vega, 41 G!, 5 S.
Long. 9-12 mill. ; lat, 2 1/2-3 mill.
do. C. AMÆNUxM Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 60.
(PL 4, fig. 49.)
Dans (rois individus on remarque un petit point noir à l’extrêéme bord
Lycides recueillis en Golombie. 35
äpical de chaque élytre. La largeur de la bande médiane varie comme
dans le C. jucundum (1).
Fusagasugä, 1 &, 4 9; la Vega, 8 ©.
Long. 9-13 mill.; lat. 2 4/2-4 mill.
36. C. suave Kirsch, Berl. Zeit., 4865, p. 60.
La Vega, 2 4, 1 $; Fusagasugä, 2 ®; Paime, 1 &
Dans l’individu récolté à Paime, la bande noire des élytres s'étend
depuis la suture jusqu’au bord marginal; en même temps l'origine des
palpes, les trochanters et la base des cuisses tendent à se rembrunir.
Chez un autre exemplaire, provenant de la Vega, une partie du premier
article des antennes, la presque totalité du deuxième et la tranche
externe des troisième et quatrième sont jaunes.
Long. 9-10 mill., lat, 2 4/2-3 mill.
37. C. rxTE Kirsch, Berl. Zeit., 4865, p. 60.
Fusagasugä, 4 G.
Chez cet individu, la suture et la deuxième côle sont intérrompues de
noir dans leur milieu, tandis que dans l'exemplaire typique, qui est une
femelle et dont la taille est beaucoup plus grande, elles sont jaunes sur
toute leur longueur.
Long. 9 mill.; lat. 2 4/2 mill.
98. C. LEPIDUM, NOV. Sp.
Fere parallelum, subplanatum, brevissime sericeo-pubescens, opacum ;
prothorace subtrapeziformi, longiludine basi æquali, antice rotundato,
basi leviler bisinuato, flavo, disco postice triangulariter nigro, lateribus
(4) Espèce extrêmement voisine de la précédente. Chez les mâles, les
antennes ont leurs articles un peu plus prolongés à l'angle interne ;
aussi est-il nécessaire, pour bien distinguer les deux espèces, de ne com-
parer entre eux que des individus du même sexe.
36 J. BOURGEOIS.
reflexo-murginatis, subrectis, rugoso-punctatis, angulis anticis subrotun-
datis, posticis longe et oblique productis, subaculis ; elytris in triente
anteriori parallelis, dein paululum dilatatis, apice conjunctim rotundatis,
flavo-ochraceis, h-costatis, costis 2 et h magis elevatis, quarta ad humerum
in callum paulum dilatata, intervallis costarum clathris transversis in
areolas divisis, his subquadratis, nigris ; corpore subtus nitidiore, nigro
vel piceo, trochanteribus femorumque basi flavis ; coæis posticis apice fas-
ciculatis.
d. Hucusque invisus.
®. Antennis serratis ; abdominis segmentis 7 conspicuis, ultimo semi-
unato.
Var. +. Thoracis disco omnino, elytris, exceptis sutura, margine, coslis
2 et L clathrisque quinti intervalli, nigris; corpore subtus toto nigro.
Voisin du C. rete, mais distinct par la coloration des élytres. Dans la
var. «, la coloration noire s’est étendue de manière à envahir tout le
disque du corselet et les élytres, à l'exception de la suture, du bord
externe, des deuxième et quatrième côtes et des réticulations transver-
sales du cinquième intervalle; le dessous du corps est également com-
plétement noir.
Un exemplaire © de cette variété a été capturé à Medellin.
Long. 10 4/2 mill.; lat. 3 mill.
39. GC. MESOMELAS Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 61.
Var. «. Anlennarum articulo ultimo toto flavo.
Coloration typique : Fusagasugä, 2
Var. «. Fusagasugä, 3 &
Les individus appartenant à la var. « ont généralement la bande
noire du milieu des élytres plus étroite. Dans l’exemplaire typique du
Musée de Dresde (@), cetle bande s’étend sur toute la moitié médiaire
et le dernier article des antennes est presque entièrement noir, à
l'exception de son extrême bord apical, qui est marqué d’une petite tache
jaunâtre.
Lycides recueillis en Colombie. 37
40. C. DELICATUM Kirsch, Berl. Zeit., 14865, p. 61,
pl. ui, fig. 2 (palpe maxillaire).
Charactus tenellus Dej. in coll.
La coloration noire apicale qui, dans l’exemplaire typique du Musée de
Dresde, recouvre le quart postérieur de l’élytre, n’atteint ici que le cin-
quième de la longueur.
Fusagasugä, 4 di, 2 ©.
Long. 8-10 mill,; lat. 2-3 mill
LA. GC. BLANDULUM, noOV. Sp.
Fere parallelum, subplanatum, brevissime pubescens, vix nitidum ; pro-
thorace trapeziformi, longitudine basi æquali, rubro-ochraceo, disco nigro,
antice subrotundato, postice in medio angulatim lobato, lobo bicuspidato,
lateribus reflexo-marginatis, subsinuatis, rugoso-punctatis, angulis anticis
rotundatis, posticis oblique productis, subacutis ; elytris apicem versus
paululum dilatatis, postice conjunctim rotundatis, 4-costatis, costis 2 et 4
magis elevatis, nigris, cum sutura, margine, costisque 2 et 4 rubro-ochra-
ceis, intervallis costarum clathris transversis in areolas divisis, his sub-
quadratis; corpore subtus nitido, nigro vel piceo, trochanteribus femo-
rumque basi rufescentibus.
d. Antennis profunde serralis ; abdominis segmentis 8 conspicuis, penul-
timo postice inciso, ullimo subtriangulariter elongato.
©. Hucusque invisa.
Var. «. Thorace, angulis posticis rubro-ochraceis exceptis, corporeque
subtus omnino nigris.
Coloration typique : Medellin, 4 &
Var. « : entre Maquanäl et Las Pavas, 4 &
Long. 8-9 mill.; lat. 2 1/2-3 mill.
38 J, BOURGEOIS.
h2, C. SGUTELLARE Kirsch, Berl, Zeit., 1865, p. GA.
Fusagasugä, 2 &'; la Vega, 2 G.
Dans trois exemplaires, la petite tache jaune que M, Kirsch indique
de chaque côté de la fossette postérieure du corselet n’existe pas, et ce
dernier est entièrement noir sur son milieu, depuis le bord antérieur
jusqu’à la base.
h3. G MUHLENBECKI NOV. Sp.
Elongato-ovatum, subconvexum, brevissime pubescens, opacum, nigrum
vel piceum, antennarum articulo ultimo fere toto, thorace elytrisque flavo-
ochraceis, his macula scutellari magna communi fasciaque lata sinuata
pone medium, illo medio longitudinaliler nigris, subtus nilidum, pectoris
abdominisque medio, trochanteribus femorumque basi ochraceis ; protho-
race subtriangulari, longitudine basi fere æquali, antice subrotundato-
lobato, postice utrinque sinuato, lateribus reflexo-marginatis, subrectis,
angulis anticis rotundatis, posticis lateraliter produclis, acutis, carina
longitudinali postice duplici ; scutello excavato, apice profunde emargi-
nalo; elytris elongato-ovalis, ad suturam paulum intumescentibus, apice
singulatim obtusatis, U-costatis, lertia costa parum celevata, cum quarta
ad humerum in callum dilatata, intervallis costarum clathris transversis
passim reliculatis.
d. Hucusque invisus.
®. Abdominis segmentis 7 conspicuis, ultimo subtriangulari, postice
rotundato.
Var. «. Thorace nigro, macula scutellari latrus extensa, corpore subtus
omnino nigro vel piceo.
Je dédie cette espèce à la mémoire de mon regretté collègue et ami
Ed. Muhlenbeck.
Coloration typique : Muzo, 1 &.
Long. 44 mill.; lat. hum. 2 4/2 mill,; lat. max. 5 4/2 mill
Lycides recucillis en Colombie. 39
L4,. C EXILE, nov. Sp.
Elongato-ovatum, subplanatum , brevissime pubescens, subnitidum ,
nigrum vel piceum, labro, antennarum articulis duobus primis, thoracis
lateribus, elytrorum macula humerali magna, sicut et pectore medio pos-
lice, trochanteribus femorumque basi ochraceis ; prothorace trapeziformi,
latiludine basali multo breviore, antice subrotundato-lobato, postice leviter
bisinualo, lateribus reflexo-marginatis, subreclis, angqulis anticis retusis,
posticis oblique productis, subacutis, carina longiludinali in dimidio pos-
teriori duplici ; scutello apice profunde inciso; elytris elongato-ovatis,
apice singulatim acuminatis, K-costatis, costis À et 3 postice abbreviatis,
hac multo humiliori, quarta ad humerum in callum dilatata, éntervallis
castarum clathris transversis areolatis, areolis subquadratis, irrequla-
ribus.
d'. Abdominis segmentis 8 conspicuis, ullimo profunde arcuatim emar-
ginato.
@. Hucusque invisa.
Entre Nâre et Honda, 4 &
Long. 7 1/2 mill.; lat, hum, 4 8/4 mill.; lat. max. 4 mill.
45. G. pusiLLum Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 65.
Entre Näâre et Honda, 4 G'; entre El Regidor et Chucurri, 1 $.
Dans l’exemplaire mäle, la tache humérale jaune s’est dilatée posté-
rieurement, de manière à recouvrir toute la largeur de l’élytre, à l’excep-
tion du rebord sutural, qui est resté noir.
Long. 6-7 1/2 mili.; lat. hum. 4 1/2-2 mill.; lat. max. 3-4 mill.
*
H6. C. ACUPALPE, NOV. SP.
(PI. 4, fig. 20.)
Oblongo-ovatum , subplanatum , brevissime pubescens, vix nitidum,
nigrum vel piceum, labro, palporum articulis duobus primis, antennarum
110 J. BOURGEOIS.
articulo ultimo, thoracis lateribus, elytrorum macula humerali fasciaque
lata media, sicut et trochanteribus femorumque basi flavis; prothorace
subtrapeziformi, latitudine basali breviore, antice subrotundato-lobato,
postice leviter bisinuato, lateribus reflexo-marginatis, subarcuatis, angulis
anticis rotundatis, posticis oblique productis, acutis, carina longitudinali
basi duplici; scutello apice profunde emarginato ; elytris oblongo-ovalis,
apice conjunctim rotundatis, 3-costatis, tertia costa ad humerum in cal-
Lum dilatata, intervallis costarum clathris transversis areolatis, areolis
subquadratis, primo intervallo sequentibus angustiore.
d. Abdominis segmentis 8 conspicuis, ultimo leviter emarginato.
©. Hucusque invisa.
Muzo, 1 9; entre Näre et Honda, 1 &,
Long. 5-7 mill,; lat, hum. 1 1/4-1 3/4 mill.; lat. max. 2 1/2-3 1/2 mill.
47. C. MELANURUM Kirsch, Berl. Zeit., 1870, p. 377.
d. Antennis profunde serratis ; abdominis segmentis 8 conspicuis,
penultimo postice medio emarginato, ultimo triangulari.
$. Antennis serrutis ; abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ultimo
semilunato, medio longitudinaliter carinato (1).
Var. « (par défaut). Nigredine suturali deficiente; pectore medio fla-
vescente.
Var. 8 (par excès). Nigredine suturali in maculam magnam, triangu-
larem, dilatata.
Tous les exemplaires capturés sont des femelles et appartiennent à la
var. 8.
Muzo, 2; entre Cañoas et Näre, 4; entre Näre et Honda, 1.
(1) L'exemplaire sur lequel M. Kirsch a décrit cette espèce est une
femelle et non un mâle, comme il l’avait cru. Ce dernier, dont je possède
un individu provenant de Caracas et appartenant à la var. «, présente,
comme tous les Lycides proprement dits, huit segments à l'abdomen, con-
formés ainsi qu'il est indiqué ci-dessus. Cette remarque s'applique égale-
ment au G. socium du même auteur.
Lycides recueillis en Colombie. HA
Chez les deux exemplaires provenant de Muzo, les articles 14 et 10 des
antennes et l’extrémité du 9° sont jaunes ; chez celui capturé entre Cañoas
et Näre, les trois derniers articles sont complétement de cette couleur.
Long. 8-10 mill.; lat. 2-3 mill.
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE /.
Fig. 1. Lycus adumbratus Bourg. Palpe maxillaire (grossi environ 44 fois).
2. — _— — Extrémité de l'abdomen chez le 4
(3 fois 1/2).
3 — —_ — Gaîne péniale du : a, dernier seg-
ment abdominal, vu de profil ;
b, gaine péniale (3 fois 1/2).
kb. — — — Extrémilé de l'abdomen chez la ©
(3 fois 1/2).
. Calopteron fallax Kirsch, Palpe maxillaire (environ 41 fois).
. Calopteron segmentatum Bourg. Palpe maxillaire (environ 44 fois).
. Calopteron Steinheili Bourg. (grandeur naturelle).
. Calopteron dives Bourg. Palpe maxillaire (environ 41 fois).
© © I
. Galopteron Poweri Bourg. (grandeur naturelle).
10. Calopteron fenestratum Bourg. (grandeur naturelle).
11. Calopteron variegatum Kirsch. Un intervalle des élytres mon-
trant les aréoles irrégulières, divisées par une costule (envi-
ron à fois 1/2).
12. Calopteron Lebasi Bourg. Un intervalle des élytres montrant les
aréoles plus serrées que chez le C. variegatum et non divi-
sées par une coslule (environ 3 fois 1/2).
a2
Fig. 43.
44.
15.
16.
.JÉ
18.
49°
3. BOURGEOIS, — Lycides recueillis en Colombie.
Calopteron palpale Kirsch. Palpe maxillaire (14 fois),
Calopteron semivittatum Bourg. Palpe maxillaire (44 fois).
Calopteron subcruciatum Bourg. Extrémité de l’abdomen chez
le G (5 fois).
Calopteron acuminatum Bourg. Gaîne péniale du é : 4, dernier
segment abdominal ; b, gaîne péniale (environ 8 fois).
Calopteron pyrrhomelas Bourg. Palpe maxillaire (44 fois).
Calopteron pennatum Bourg. Antenne du 4 brièvement flabellée
(environ 7 fois).
Calopteron amænum Kirsch. Une partie du dessous du corps,
pour faire voir la disposition des hanches postérieures fasci-
culées ; a, abdomen ; s, métasternum; e, élytres; c, origine
des cuisses ; £, trochanters ; o, origine des épimères ; k, han-
ches postérieures portant à leur extrémité interne un faisceau
de poils raides convergents au sommet (6 fois).
. Calopteron acupalpe Bourg. Palpe maxillaire (environ 14 fois).
Quelques observations entomologiques
Par M. J. LICHTENSTEIN.
(Séance du 14 Août 1878.)
1° Crabro (Solenius) lapidarius. — J'ai montré dans la séance du
24 avril 1878 (Bull., p. Lxx) un morceau de ronce dans lequel un Cra-
bronite avait entassé de petites Noctuelles ; cet insecte n’éclosant pas,
’ai ouvert, au bout de plusieurs mois, les cocons établis au milieu des
débris des Lépidoptères, et j'en ai retiré les nymphes desséchées, mais
parfaitement reconnaissables du Solenius lapidarius. L’insuccès de mon
élevage provient probablement du manque d'humidité, car j'ai remarqué
que plusieurs Solenius très-communs ($S. vagus et rubicola) ne nichent
pas dans les tiges de ronces complétement desséchées, mais bien dans
des tiges encore fraîches et vertes.
2° Euchalcis vetusta. — J'ai annoncé en 1874 (Bull., p. LxIv) que j'a-
vais retrouvé lEuchalcis velusta Léon Dufour, Chalcidite parasite de
l'Osmia tridentata et que l’on n'avait plus signalé, en France du moins,
depuis 4815. Je ne connaissais alors, comme Léon Dufour et Latreille,
que la femelle; je puis aujourd'hui montrer les deux sexes que j'ai
obtenus d’éclosion. J’ajouterai que, de son côté, en 1873, M. Sydney-
Smith Saunders a fait des observations absolument analogues aux miennes
à Londres même, mais sur des tiges de ronce provenant soit de la Grèce,
soit des îles de l’Archipel. La dénomination d’Halticella osmicida qu’il
donne à cet insecte ne doit être mise qu’en synonymie, le nom d’Euchalcis
vetusta datant de 1861.
3° Pison ater Jurine — Jurinei Spinola. — J'ai obtenu cet insecte de
tiges de ronces récoltées en Camargue; M. Sydney-Smith Saunders l'avait
déjà cité comme habitant les tiges de ronces de la Grèce et de
l’Albanie.
4° Bembex oculata et Latreillei. — Ges deux Hyménoptères ne doivent
constituer qu’une seule et même espèce : l’oculala est la femelle et le
Latreillei le mâle; je les ai obtenus de coques prises ensemble dans des
sablières près de Montpellier : ces coques ont tout à fait l'apparence de
noyaux d’olive.
ll J. LICHTENSTEIN.
5° Ceramius Fonscolombei Lalreille. — Je viens, dans les premiers
jours de juillet, de prendre dans mon jardin le Masarien que Fonsco-
lombe avait découvert, auquel Latreille a donné le nom de Ceramius
Fonscolombei et qui est encore excessivement rare dans les collections :
j'ai pu en capturer neuf femelles et quatre mâles. Fonscolombe pensait
que les femelles étaient plus rares que les mâles; pour moi je crois que
c’est simplement une affaire d'époque où ont lieu les observations : je
pense que les mâles naissant les premiers sont probablement plus com-
muns vers la fin de juin, mais qu'ils meurent après l’accouplement, et
qu’alors les femelles, qui vivent plus longtemps et qui font leurs nids,
sont plus abondantes en juillet. C’est du reste le cas qui se présente
pour presque tous les Hyménoptères.
6° Cantharis vesicatoria. — J'ai mis, au mois de juin dernier, quatre
triongulins dans un tube avec du miel de Ceratina chalcites, sur lequel
il y avait soit l'œuf, soit la larve de l’Hyménoptère à divers degrés de
développement. Les petits triongulins ont tous commencé avec leurs
mandibules aiguës par percer soit l'œuf, soit la larve du Mellifère, de
manière à les tuer et se sont repus, sous la première forme, de cette
nourriture animale. Cinq jours après, ils ont changé de peau et de man-
dibules et se sont mis à attaquer le miel. Cinq jours après encore, ils
ont de nouveau changé de peau et leurs mandibules sont devenues plus
obluses. Enfin, après une troisième mue, où ils me sont apparus avec de
robustes mandibules, larges et dentées, ils se sont enfoncés dans la
terre et j’ai déjà pu constater que l’un d’eux a pris la forme de pseudo-
nymphe. J'ai perdu, à sa troisième mue, l’un de mes triongulins, qui s’est
empétré et a péri dans du miel gluant de l'Osmia adunca que je lui
avais donné en place de celui de la Ceratina ; mais je conserve les trois
nymphes que j'ai obtenues cette année ; je ferai tout mon possible pour
les placer dans les conditions qui se rapprocheront le pius de celles
qu’elles auraient trouvées dans la nature et je ne leur ferai pas subir les
expérimentations qui ont dû faire périr celles que j'avais obtenues
en 1877.
Je ferai enfin remarquer que, par suite d'une erreur typographique,
on m'a fait dire dans le Bulletin (1878, p. xc) que j'avais présenté des
triongulins provenant d'une pseudonymphe. On aurait dû imprimer que,
dans la séance du 26 juin 1878, j'avais montré une pseudonymphe de
l’année précédente et des triongulins sortant des œufs pondus en 1878.
7° Coccus (Eriococcus) rorismarinis. — Ce Coccide, superficiellement
NÉ
Observalions entomologiques. 45
décrit par Boyer de Fonscolombe, et que M. V. Signoret n’avait pu
retrouver, vient d’être pris par moi aux environs de Montpellier.
8° Coccus (Antonina) purpurea. — J'ai également découvert le mâle
et la nymphe de ce Coccide. M. V. Signoret ne connaissait que la femelle
de cette espèce, aussi ai-je cru devoir lui offrir ces nouvelles formes, ainsi
que l’Eriococcus dont il vient d'être parlé.
Au sujet de l’Antonina purpurea, j'ai fait une curieuse observation
que je vais signaler à la Société.
Quand, au mois de juillet, on met en tube les grosses mères pon-
deuses, enveloppées de leur sac feutré, on voit bientôt sortir du sac des
petits qui courent çà et là dans le tube. Ces petits sont de deux formes
différentes : les uns plus allongés, les autres plus ovoïdes, et ces der-
niers meurent quelques jours après. Mais les larves les plus allongées,
se rendant sous le coton qui bouchait le tube, en les emprisonnant sans
les étouffer, se sont entourées d’un suintement blanc, soyeux, fusiforme,
dans lequel elles se sont transformées d'abord en nymphe, puis en
insecte parfait ailé, semblable, par la forme générale, aux mâles de tous
les Coccides du même groupe.
Ce phénomène, de transformalion d’une larve en insecte parfait sans
avoir pris aucune nourriture depuis le moment de sa naissance, m'a ins-
piré des réfléxions qui pourront guider peut-être ceux qui porteront
leur attention sur ces insectes.
Voilà une grande femelle (d’après les idées reçues jusqu’à ce jour) qui
pond des larves et se dessèche ; huit ou dix jours après le mâle appa-
raît, Laissant de côté le merveilleux développement de cet insecte, placé
sans nourriture entre deux verres, il est évident qu'il ne peut pas féconder
la femelle qui vient de le pondre et qui est morte et desséchée. Or, lui-
même ne vil que peu de jours et n’est entouré que de larves nées en
même temps que lui. Pourrait-il s’accoupler avec des larves qui subi-
raient ensuite leurs évolutions et donneraient l’année suivante leurs
sexués ? Gela serait bien difficile à admettre,
Ne serions-nous pas plutôt en présence d’un nouvel exemple de ce que
j'ai appelé l’anthogénèse ? Ces grosses femelles supposées de quelques Coc-
cides, ne seraient-elles pas des pseudogynes ou fausses femelles pupifères ?
Alors ce mâle ailé trouverait sa femelle dans les petits insectes qui
paissent en même temps que lui et dont les œufs cachés et inconnus
encore donneraient au printemps les larves agames, qui, après dévelop-
16 J. LICHTENSTEIN. — Observations entomologiques.
pement, arriveraient à nous fournir la forme pupifère d’où je vois pro-
venir les sexués ?
Gette théorie expliquerait facilement comment il y a encore tant de
Cochenilles dont le cycle de développement nous échappe complétement,
parce que nous cherchons toujours un mäle et une femelle sans penser
aux formes larvaires dont les bourgeonnements, si semblables à la ponte
des vraies femelles, peuvent faire commettre tant d'erreurs.
Il y a, dans cette question, de quoi exercer l'esprit et la patience des
observateurs pendant bien longtemps. La difficulté est d’autant plus
grande, qu’en jugeant par analogie d’un genre ou même d’une espèce
avec les genres et espèces voisins, on peut faire fausse route à tout
instant. Les travaux auxquels je me livre en ce moment sur les Pemphi-
giens ou Pucerons des galles, me portent à faire ces réflexions. Sur les
dix ou douze espèces qui vivent dans les galles du peuplier, de l’ormeau
ou du pistachier, il n’y en a pas deux dont l’évolution soit la même.
Depuis vingt ans que je tâche de débrouiller leur histoire, je ne puis
arriver qu’à suivre tantôt la première, tantôt la seconde moîtié de leurs
transformations ; les anneaux, qui relient très-probablement les espèces à
sexués connus aux espèces à sexués inconnus, m'échappent presque
complétement.
M. V. Signorel, à la suite de la lecture de cette dernière obser-
vation, fait remarquer qu’il a toujours également été intrigué de la pré-
sence des mâles de Cochenilles simultanément avec la naissance de larves
embryonnaires encore impropres à être fécondées. Mais il ne suppose
pas que les mâles, dont parle M. Lichtenstein, doivent être comparés à
ce qui se passe pour le Phylloxera, il croit plutôt que le fait signalé est
plus fictif que réel. 1l appelle l'attention de notre confrère sur les phé-
nomènes que présente l’Eriopellis festucæ, où des mâles, encore à l’état
de larves, se trouvent tout à coup emprisonnés par l’effet de la produc-
tion des filaments cotonneux de la mère ; c’est ainsi qu'il lui est arrivé
d’avoir plusieurs mâles de cette espèce, parvenus à leur état parfait, mais
étant cependant retenus dans leur coque par cet emprisonnement forcé.
Essai sur les JASSIDES Stal, Fieb.
ET
PLUS PARTIQULIÈREMENT SUR LES Acocéphalides Puron
Par M. Vicron SIGNORET.
ire PARTIE.
(Séance du 28 Août 1878.)
Désirant faire la monographie de quelques genres d’Homoptères peu
connus, nous avions d’abord en vue de décrire seulement les espèces du
genre Acocephalus, mais des espèces européenries nous avons dû passer
aux exotiques, et nous nous sommes laissé entraîner à traiter tous les
Acocéphalides tels que le comportent les Catalogues Fieber et Puton ;
néanmoins, en prenant ces Catalogues pour base, nous avons éliminé
quelques genres que nous considérons comme devant faire partie d’autres
groupes, et cela par suite de la position des ocelles, caractère que nous
croyons important, utile et facile à constater, car il manque très-rare-
ment,
Le Catalogue de M. Puton porte, dans son édition de 1875, p. 69, le
genre Mesodicus Fieber qui est synonyme de Xeroplæa Germar, el qui,
par la position des ocelles entre les yeux, ne peut rester ici, de même que
le genre Errhomenus, qui sera mieux placé dans les Tettigonides, ainsi
que Chiasmus Mulsant et Rey, qui est synonyme d’Afractotypus Fieber.
Nous avons éliminé encore quelques autres genres, ainsi qu’on le verra
plus loin, et, au contraire, nous en avons rapproché d’autres, ayant l’in-
tention d'étudier toutes les espèces pouvant entrer dans une série dis-
tincte, définie par les caractères suivants : Ocelles antérieurs aux yeux
(Antérocelles) et reposant sur le bord plus ou moins ANGULÉ de la tête.
L8 V. SIGNORET. (2)
Il y aurait beaucoup à dire à cette définition, car il y a du plus ou du
moins : ainsi, dans le genre Strongylocephalus les ocelles sont bien sur
le bord séparatif du vertex et de la face, mais dans les Eupelix et
Acocephalus ils sont sur le vertex, mais très-près du bord ou y tou-
chant. Cette manière de voir devait nous obliger à faire entrer dans notre
travail quelques genres, ainsi les Platymetopius, qui sont aussi bien des
Acocéphalides que les genres Psegmatus et Parabolocratus et bien plus
que le genre Rhytistylus qui est un véritable Teltigonide ; nous en pou-
vons dire autant de Paramesus, dont l’ocelle sur le vertex, ne touchant
pas au bord et n'étant pas placé sur une ligne idéale tracée d’un œil à
l’autre et passant par le sommet de la tète, en fait un Jasside très-voisin
des Thamnotettix ou tout au moins des Athysanus. Peut-être dira-t-on
qu’en poussant les choses aussi loin il faudrait aussi y ranger les Delto-
cephalus. I y a certainement un grand rapprochement entre les deux
genres et entre certaines espèces, ainsi Platymetopius guttatus Lethierry
est certainement très-voisin d’un Deltocephalus, mais il en diffère par
plusieurs caractères autres que la position des ocelles : il y a arête ou
rebord entre le vertex et la face; il y a plusieurs transverses dans la
cellule marginale, ce qui n’existe pas dans les Deliocephalus. Ces caractères
nous font rapprocher les Phlepsius, et nous les mettons encore dans les
Acocéphalides. Seulement, les espèces du genre Platymetopius étant
décrites par Fieber (1), nous nous contenterons d’indiquer ce genre dans
le tableau qui va suivre.
De ce qui précède on peut répartir les Jassines de Stàl comme suit :
en ULOPIDES sans ocelles et avec les pattes à peine pubescentes ou spi-
nuleuses ; en PAROPIDES avec les ocelles dans une cavité au bord anté-
rieur de la tête; en TETTIGONIDES ayant les ocelles sur le vertex près du
bord postérieur et entre les yeux, caractère très-visible suffisant à lui
seul ; et en BYTHOsCOPIpES avec les ocelles silués au contraire sur la face
en dessous de la tête, caractère qui les distingue de tout autre groupe.
Nous ne parlerons pas des Membracides qui, pour nous, forment une
famille tellement à part que nous ne comprenons pas qu’on puisse les
mettre avec les Jassines, dont ils sont séparés par la forme tout à fait
particulière de la tête, du prothorax et surtout des élytres. Mais il nous
(4) Verandl. K. K. Zoolog. Botanisch. Gesselt. Wienn, 1869, 201,
pl. vret vir.
(3) Essai sur les Jassides. 49
reste alors tous les Homoptères qui présentent les ocelles sur la tête, en
avant sur le bord ou sur le vertex touchant à ce rebord, ou sur le vertex
libre et en avant. Ce sont eux que nous nommons JASSIDES OU CICADELLES,
noms que nous considérons comme synonymes.
De ces derniers Antérocelles nous ne prendrons que quelques-uns, ceux
pouvant se définir par le vertex séparé du front par un rebord plus ou
moins angulé à quelques exceptions près, et cet angle devenant quelque-
fois assez aigu pour former une surface foliacée : ainsi les Hécalides, les
Eupélides et autres.
Nous aurons d’après cela plusieurs groupes que nous classerons suivant
la position des ocelles qui seront sur le vertex touchant au bord, exemple :
les Acocephalus, les Eupelix; d’autres qui les présenteront sur la tranche
même plus ou moins foliacée ou obtuse : Hecalus, Parabolocratus. Quelques
espèces présentent un sillon au fond duquel est placé l’ocelle, exemple :
Selenocephalus.
Un des groupes que nous traiterons présente un caractère unique parmi
les Jassides : le limbe marginal des ailes, au lieu de s'arrêter au clavus,
se prolonge sur celui-ci et va se perdre dans l'articulation même de l'aile.
C’est un caractère que nous ne voyons que dans le genre T'artessus, et
il en offre un autre que nous n'avions pas encore trouvé : le limbe
marginal de l’élytre se prolonge jusqu’à la quatrième nervure apicale et
occupe par conséquent l'étendue du sommet de lélytre ou des quatre
cellules apicales. ;
Un mot encore au sujet des Platymetopius. Plusieurs espèces, que nous
ne connaissons pas, font partie du genre. Nous ne prenons comme devant
y rentrer que des espèces à rebord antérieur de la têle plus ou moins
aigu-anguleux avec plusieurs transverses dans la cellule marginale, ce
qui les éloigne des Deltocephalus, dont le rebord est arrondi régulière-
ment sans lignes, arêles ou sillons formant une ligne de démarcation
entre la face et le vertex ; du reste rien ne se rapproche plus des PAlepsius
que le Platymetopius guttatus Fieber, qui ressemble d'aspect et de forme,
aux Phlepsius binotatus et reticulalus. La tête en haut et de profil est
identique, et toutes les espèces des deux genres présentent des nervures
transverses formant autant d’aréoles dans la cellule marginale, et n'en
diffère que par le plus ou le moins de longueur du vertex.
Le tableau qui va suivre fera voir les genres que nous avons en vue de
(1879) 1'° partie, LL.
50 __ V. SIGNORET. (4)
trailer ; une figure montrera toujours les caractères indiqués. Notre clas-
sification pourra peut-être ne pas être approuvée, mais il restera toujours
les figures avec les caractères génériques et spécifiques les plus importants
et qui auront l'avantage de fixer le genre et l'espèce.
Nous aurions voulu représenter les espèces coloriées pour faire un travail
plus complet et à l’abri de toute erreur synonymique pour lavenir, mais
nous avons à compter avec le côté financier de notre Société, el nous
avons dû renoncer au coloriage et restreindre nos planches le plus pos-
sible pour nous conformer à nos ressources.
H'ableau des Genres.
1.—10. OGELLES placés sur le vertex même.
2.— 7. Tère foliacée.
H'TMEUN ENCIANES rente ses .... ÆEupelix Germar.
h.— 3 Yeux libres.
6. TÊTE et PROTHORAX inélinés........ Carchariacephalus Mtr.
6.— 5. TÈTE el PROTHORAX horizontaux. ... Cephalius Fieber.
7.— 2, Tère épaisse. Le vertex formant ayec
le front un angle plus ou moins
aigu.
8.— 9. REBORD de la tête lisse............ Acocephalus Germar.
9.— 8. REBORD de la tête striolé.......... Strongylocephalus Flor.
10.-— 4. OGELLeEs placés sur le rebord de la
tête.
41.—16. Tère plus de deux fois plus longue
que large.
49.—15. TèTrE arrondie sur les côtés.
43.—14. TÊTE arrondie, sans carène,...,... Cephalelus Perch.
()
Ab. —13.
15. —12.
16.—14.
17220.
18.—27.
19, —92.
20. —91.
21. —90.
29, —19.
93.—96.
9h. —95.
95.—4,
96. —93.
97.—18.
98.—34.
29.—37.
30.—31.
31. —30.
39.38.
33.—39.
3h.—98.
35. —36.
36.—35.
Essai sur Les Jassides. 51
TÊTE arrondie, avec carène, ,...,.. Dorydium Burm.
TÉTÉMOHASEO LAURE ES A er te ts Dorycephalus Kusch.
Tère moins de deux fois plus longue
que large.
Regorp de la tête foliacée.
REBORD entier non sillonné.
TÈèTE plus longue que large.
ÉLYTRES avec deux nervures sur le
CLOUS AN PSE Re ST ET Hecalus Stal.
NU ne eee eue ....... Spängbergia *.
TèTE moins longue que large.
VerTex arrondi, parabolocratique.
SuTurE frontale dépassant le scrobe. Parabolocratus Fieb.
SuTurE frontale s’arrêtant au scrobe. Reuteria *.
VERTEx triangulaire en avant...... Psegmatus Fieb.
REBORD de la tête sillonné,.
SILLON simple, sans carène au milieu.
SILLON complet d’un œil à l’autre.
Yeux échancrés sur le côté.,...,... Ectomops *,
YEUx non échancrés.
Gino cellules discoïdales. ..,....... Chelusa *.
Six cellules discoïdales............ Thomsonia *,
SILLON présentant une ou plusieurs
carènes,
SILLON présentant une seule carène
LUN C IT CAGE EPL PNEUS NS EL Selenocephalus Germar,
SILLON présentant plusieurs carènes. Distantia *,
52
37.—99.
38.—927.
39.—17.
L40.—/3.
HA. —h9,
n9, 4.
h3.—40.
he A5.
54h.
h6.—49.
47, —U8.
L48.—17.
h9.—46.
50.—57.
AE
52.53.
V. SIGNORET.
SILLON incomplet n’exislant que près
CRE SR AE APR
REBORD de la tête striolé......,...
REBORD de la tête aigu, mais non
foliacé.
TÊTE moins large que le prothorax.
VERTEX creusé au milieu ; le rebord
près des yeux élevé. Élytres réticu-
VERTEX plan. Élytres réticulées.....
TÈTE plus large ou aussi large que
le prothorax.
ÉLYTREs avec les nervures obsolètes
et irrégulières au sommet. ...... :
ÉLYyTREs avec les nervures distinctes.
PLUSIEURS nervures transverses dans
la cellule marginale.
TÊTE à peine anguleuse, plutôt circu-
[aire enavant:.. 0 PER ee
TÊTE distinctement anguleuse en
AVANT eee eenten ERIC
ABSENCE de nervures transverses dans
la cellule marginale...
VERTEX Court, horizontal.
Limges des ailes ne s'étendant pas sur
le clavus.
ÉEVTRES TULUEUSES, 2 eee :
(6)
Citorus Släl.
Fieberia *,
Stegelytra M. et R.
Siva Spinola.
Dardania Stàl.
Phlepsius Fieb.
Platymetopius Burm.
(1).
Dabrescus Stàl.
(1) Plusieurs genres de Jassides encore mal définis, et qui, nous le
croyons, seraient à placer ici; tels sont les Aconura, Deltocephalus, etc.
(7) : Essai sur les Jassides. 53
53.—52. ÉLyTREs hyalines................. Gœlidiodes *.
54.—51. LimBes des ailes s'étendant sur le
clavus.
55.—56. ÉLYTRES avec cinq cellules discoï-
dales, dont deux basilaires et trois
anti-apicales ss 40 NET SN Partessus Stal.
56.—55. ÉLYTRES avec quatre cellules discoï-
dales, dont une basilaire et trois anti-
apicalegnersbnie. shessess en el 1Sarpestus Spangb,
57.—50. VERTEX Court, non horizontal, très-
INC aan memes: sa OC OENSI
Genre EUPELIX Germ., Mag. Ent. (14821), IV, 94.
(Pl, fie. 4, 9, 3)
Corps allongé, déprimé. Tête foliacée en avant et sur les côtés, plus
large que le corps ; bords latéraux foliacés, se continuant sur une partie
des yeux ; vertex et front carénés au milieu; front et clypéus étroit ; joues
très-larges ; rostre court, épais; antennes insérées dans une fosselte près
de la suture frontale, un peu au-dessus de la ligne des yeux et plus près de
la ligne médiane que des yeux ; ceux-ci divisés en deux et englobés dans
la partie supérieure par le rebord foliacé de la tête et ne laissant qu’un
tiers inférieur libre; ocelles sur le vertex, très-près du bord antérieur.
Prothorax très-large, mais moins que la tête, légèrement convexe en
avant; bords latéraux marginés. Élytres (fig. 3) avec les nervures dis-
tinctes, pourvues au sommet d’un limbe marginal étroit qui s'étend sur
toute la partie des quatre cellules apicales ; quatre cellules discoïdales,
dont deux anti-apicales, la cellule basilaire interne très-longue, la cellule
externe près des deux tiers plus courte ; des cellules apicales, la première
très-courte, presque triangulaire; la seconde, pentägonale, la plus longue;
la troisième, quadrangulaire, plus large vers le limbe, la plus courte ; la
54 V. SIGNORET, (8)
quatrième un peu comme la seconde. Ailes (fig. 3) avec une cellule
superflue, formant avec les trois nervures longitudinales quatre cellules
apicales, dont la seconde, très-courte, presque carrée ; la seconde nervure
se bifurque au delà du milieu, le rameau extérieur s’infléchissaut d’abord
vers le bord marginal pour se réunir avec la première par une nervure
transverse droite, puis s’infléchissant en dedans pour se rendre à la nervure
marginale ; la seconde branche interne se dirige obliquement vers la troi-
sième longitudinale, avec laquelle elle ne communique que par un point
très-court, puis se redresse pour aller sé rendre à la nervure marginale,
formant par les deux branches une cellule apicale très-longue, presque
quadrilatère, Pattes grêles; tibias antérieurs cylindriques, très-légèrement
pubescents, les postérieurs prismatiques, peu et très-courtement spinu-
leux; tarses antérieurs avec le dernier article le plus long, les crochets
épais. Abdomen des mâles pourvu de valvulé génilale (appendice Sign.).
1. E. pEprEssA Fabr., S. R. (1803). —Stàl, Hemipt. Fabr. (1869), 81, 1.
— E. spathulata Germ. (1823), Faun. Ins. Europ., fasc. XX,
f. 25. — Bohem., Nya Swinsk. Vet. Ak. (1845), 21, 1. — Burm.,
Genera (1846), pl et fig. 6. — Kirschb., Cic. Wiesb. (1865),
86, 4. — H. Scheff., Faun. Germ., fase. 164, f. 44. — Sahlb.,
Cicad. Scand. et Finl. (1871), 369, 8.
(PI. 4°, fig, 1"e,)
Europe, Afrique, d et $. — Long. 6-7 mill.; larg. 2 mill.
D'un gris jaunâtre plus ou moins maculé de noir, Se distingue des
autres espèces par la tête plus longue, plus sinueuse, concave sur les
côtés, angülairement arrondie en avant.
Tête moins longue que large, compris les yeux à la base du vertex.
Carène très-prononcée à la base, se perdant vers le sommet, où l’on voit
sur la première fascie transverse brune deux points plus noirs de chaque
côté près du bord tranchant, lesquels se prolongent sur le front; en
dessous une seconde bande transverse plus ou moins large et plus ou
moins foncée ; après celle-ci une large fascie indéterminée à la base et
moins foncée, puis deux linéoles transverses, obliques, allant la première
(9) Essai sur les Jassides. 55
de l’ocelle vers la ligne médiane, la seconde un peu en dessous ; on
remarque ces deux mêmes linéoles sur le front; la carène médiane un
peu plus foncée et deux carènes écourtées près de la base ; enfin le bord
oculaire noir avec une partie blanche au milieu, en dessus comme en
dessous; sur le front, en outre, on voit deux fascies transverses au
sommet et la fossette-antennaire d’un brun plus ou moins foncé. Clypéus
deux fois plus long que large, échancré au sommet et un peu spatuli-
forme. Lora grand, arrondi. Rostre court. Joues en carré long, cir-
çconscrites en haut par un scrobe très-court, en bas par uñ bord
sinueux faisant avec le bord latéral un angle droit arrondi. En dessous
des yeux une échancrüre un peu triangulaire. Prothorax deux fois plus
large que long, aussi large que la longueur de la tête, avec des impres-
sions longitudinales quelquefois brunes, les côlés présentant une carène
longitudinale en dessous de l'œil et se perdant avant d'arriver au bord pos-
térieur qui est échancré triangulairement: le bord antérieur, convexe, un
peu anguleux au milieu. Écusson plus large que long, finement rugueux
ponctué, avec deux macules basilaires brunes, le milieu et le sommet
plus clairs. Élytres coriaces, d’un jaune clair plus ou moins maculé de
brun sur les nervures, avec le bord marginal plus clair. Dans une variélé
plus foncée sur le prothorax et l’écusson, le disque de Pélytre est brun
el le bord d’un jaune blanchâtre (mnarginata Fieb., de Bone, coll. Puton).
Abdomen jaune en dessus, avec trois bandes brun noirâtre, confluentes à
la base et même au sommet, et un point latéral sur chaque segment, en
dessous, chez le mâle, maculé sur les côtés et la base noire; dans la
femelle, jaune, avec un point noirâtre sur les côtés latéraux, quelquefois
les premier et deuxième segments noirs à la base. Valvule génitale dans
le mâle moitié plus courte que le dernier segment, triangulairement
arrondie au sommet. Lames le triple plus longues, triangulaires, arrondies
à l'extrémité, faiblement sinuées sur les côtés ; hypopygium un peu plus
long, le bord postérieur arrondi, échancré en dessus jusqu’au milieu du
segment. Dernier segment de la femelle plus long que le précédent, for-
mant au sommet trois lobes, un médian triangulairement arrondi, les
deux latéraux arrondis. Valvules près de trois fois et demie plus longues,
avec l’oviducte ne les dépassant pas. Le vertex est généralement plus
long que dans le mâle, et la couleur plus claire.
56 V. SIGNORET. (40)
2, E. PRODUGTA Germ., Faun. Ins. Eur., fasc. XX, fig. 24 (1823),—Flor.,
Rhyng. (1861), 215, 1. — Kirsch, Cicad. Wiesb. (1865), 80, 5. —
Sahlb., Gicad. Scandin. et Finl. (1871), 368, 2.
(PI. 4°°,:fe.2.)
De tous pays d'Europe. — Long. 5 à 6 mill.
Sous ce nom les auteurs décrivent une espèce qui tient le milieu entre
la précédente et la suivante, et dont la têle est moins longue que dans
depressa, avec les bords latéraux presque droits, et plus longue que
dans cuspidata, les bords moins arrondis, la tête formant presque un
triangle équilatéral ; mais il y a des passages tellement voisins dans
l’une et dans l’autre, qu’il y a un moment où l’on ne peut différentier
ces trois espèces par des caractères certains, et, sans l’autorité de maîtres
tels que Fiéber et autres, nous n’aurions fait qu’une seule espèce des
trois, ne pouvant assigner de caractères assez tranchés pour faire recon-
naître l’une de l’autre.
Tête avec les côtés ou légèrement convexes, formant une courbe régu-
lière de l'œil au sommet de la tête (fig. b), ou droits, avec une faible
échancrure au niveau des ocelles (fig. a). Coloration entièrement comme
dans l'espèce précédente. Dessous de la tête avec le clypeus deux fois plus
long que large, ce dernier échancré au milieu du sommet. Fosse antennaire
noirâtre; angle des joues un peu maculé. Ici nous remarquons une légère
différence dans la branche qui remonte près de l'œil plus vers l'angle
externe que vers l'angle interne de l'œil. Prothorax deux fois plus large
que long, strié transversalement et présentant des bandes longitudinales
composées de petits points noirâtres. Écusson avec deux macules basilaires
noirâtres et deux petits points au delà du sillon transverse, Élytres comme
dans les deux autres espèces, les cellules apicales un peu plus longues,
surtout la première. Les ailes offrant la transverse réunissant la troisième
nervure au rameau bifurqué de la seconde, très-courte, la seconde cellule
carrée et plus grande, Abdomen avec trois bandes sur le dos et un point
sur le côté de chaque segment, le ventre avec les deux segments basilaires,
des points sur les côtés de chaque segment et un point sur chaque con-
vexivum, noirâtres. Quelquefois les bandes du dos sont réunies, et parfois
(11) Essai sur les Jassides. 57
au contraire la bande médiane est à peine indiquée, surtout dans les
femelles. Valvule génitale du mâle la moitié plus courte que le dernier
segment, triangulairement arrondie au sommet ; lames génitales presque
deux fois et demie plus longues ; l'hypopigium, vu de côté, arrondi,
presque sinueux au milieu ; échancrure anale s'étendant jusqu'au milieu
du segment. Dernier segment de la femelle comme dans depressa. Pattes
d’un jaune plus ou moins maculé de brun.
3. E. CusPIDATA Fabr., Cicada cuspidata Fabr., Ent. Syst. (1764), IV,
46-86. — Syst. Rhyng. (1803), 79-86. — Fall., Act. Soc. Holm.
(1806). — Germ., Mag. d'Ent., IV, 93 (1821). — Fauna Germ.,
fasc. IV, fig. 22 (14823). — Fall., Hem. Suec. (1829), 22, 1. —
E. fuliginosa Oliv., Encyc. (1825), vol. X, 612, 4. — Burm.,
Genera (1846), pl., fig. — Flor., Rhync. Liv. (1861), 11, 215. —
Kirsch, Cicad. Wiesb. (1865), 79, 2. — Sahlh., Cicad. Scand.
et Fini. (1871), 368, 1.
(PL 4°, fig. 3.)
d. D’Angleterre et de La Teste. — Long. 5 à 6 mill.
Commé type de cette espèce très-variable pour la forme de la tête,
nous prenons surtout les individus provenant d'Angleterre, Fabricius indi-
quant l'Angleterre et la collection Bancks.
Allongé, d’un gris jaunâtre plus ou moins maculé de brun noirâtre,
quelquefois la tête et les élytres noiràtres, maculées de jaune hyalin. £e
distingue de la précédente espèce par la forme de la tête moins longue,
plus arrondie sur les côtés et non sinueuse.
Tête beaucoup plus large que longue (43-30) (1); carène moins forte
que dans l'espèce précédente ; le sommet de la Lêle (moins la pointe nême
et deux petites fascies latérales jaunes), une bande médiane sur la carène,
(1) Les chiffres que nous donnerons ainsi quelquefois pour indiquer les
proportions, sont ceux que nous Lréuvons äu mcromèlre oculaire, le
ceutimèire divisé par 100.
58 V. SIGNORET. (12)
deux fascies obliques au niveau des ocelles, deux points sur la tranche
même et deux taches sur la portion englobant l'œil, noirs ; ces macules
plus petites chez les femelles, plus prononcées chez les mâles (sec. Sahlb.)
el quelquefois plus où moins coufluentes, de manière à ne plus laisser
voir que les petites macules jaunes. Dessous plus pâle. Clypéus deux fois
plus long que large, un peu plus large au sommet et avec une pelile
échancrure médiane, fossette antennaire noirâtre, le front ou pâle ou
brun. Prothorax deux fois plus large que long, strié transversalement à
la base et avec des fosseites près du bord antérieur et des bandes longi-
tudinales composées de petits points bruns. Écusson bimaculé de brun,
Élytres fauves, avec des points bruns le long des nervures, ces points
variant d’élendue. Nervure transverse presque aussi longue que la branche
au-dessus de la radiale médiane (dans la depressa la branche radiale
médiane au-dessus de la transverse qui la réunit à la nervure radiale
interne est trois fois plus longue que la nervure transverse). Cellules api-
cales courtes. Ailes fortement échancrées près du sommet ; troisième ner-
vure réunie à la bifurcation de la seconde nervure sur une certaine éten-
due, où par une très-petite transverse : ce caractère est donc très-variable.
Abdomen du mâle comme dans la depressa, mais avec la valvule plus
arrondie au sommet, l’échancrure anale au milieu, én dessus, l’hypopy-
gium arrondi sur les côtés et dépassant les lames génitales. Ventre jaune,
avec quelques petites macules sur les segments et un point noir au milieu
de chaque connexivum. Dos jaune, avec un point noir sur le bord latéral
de chaque segment et trois bandes longitudinales noires.
Dans l’abdomen de la femelle, Fieber représente le dernier segment
avec trois lobes comme dans la femelle du depressa. La coloration est
plus pâle que dans le mâle.
Genre CARCHARIACEPHALUS Montrouzier, Ann. Soc. ent. Fr.,
1861, p. 71.
(PI. 4e, fig. 4.)
Tête prolongée et fortement inclinée en avant, l’inclinaison se prolon-
geant jusqu'au milieu du prothorax. Ocelles sur le vertex, très-près du
bord, et à cet endroit le bord formant un angle arrondi, Vertex caréné.
(18) Essai sur les Jassides. 59
Front convexe, plus long que large, presque caréné au milieu, avec les
sillons latéraux peu marqués, les bords suturaux arroudis finissant au
bord de la tête, au niveau de l'angle arrondi des bords latéraux. Glypéus
plus large à la base qu’au sommet, qui est arrondi, une fois el demie plus
long que large. Lora avec le bord supérieur au niveau des deux tiers du
clypéus, laissant un espace assez large entre lui et le sommet des joues;
celles-ci étroites, arrondies à l'extrémité et finissant près de l’angle interne
des yeux en dessous d’un prolongement sous-oculaire long et étroit. An-
tennes longues, insérées au-dessus des yeux, au niveau des ocelles, Pro-
thorax plus large que long, le bord antérieur fortement convexe, le posté-
rieur concave; plus large postérieurement qu'antérieurement. Écusson
presque équilatéral, Élytres moins longues que l'abdomen, arrondies à
l'extrémité, avec un limbe intérieur étroit, Ailes avec cellule superflue,
quatre cellules apicales, la seconde longue, du double plus large vers le
bord marginal que vers la transverse, la troisième très-longue, presque
quadrilatère, la quatrième formant un triangle isocèle avec la transverse
oblique finissant au même point sur la nervure radiale inférieure. Pattes
spinuleuses, les tibias postérieurs très-longs, les deux arêtes externes
avec de fortes épines, l’arête interne finement spinuleuse; tarses avec le
premier article plus long que les deux suivants; égaux dans les pattes
antérieures. Abdomen dépassant les élytres : l'extrémité mutilée du sujet
que nous étudions nous empêche de décrire les organes sexuels.
C. FORESTIERI Montrouzier, Ann. Soc. ent. Kr., 1861, p. 71.
(PL 4°, fig. 4.)
Lifu. — Long. 5 mill.; larg. 4 4/2 mill.
D'un jaune blanchâtre, avec les élytres d'un blanc hyalin nuancé de
aune le long des nervures discoïdales surlout, et présentant à l’extrémité
interne une macule irrégulière d’un brun noir; au bord marginal, au
même niveau, un trait transversal de couleur semblable.
Tête rouge au milieu et sur les bords, moins longue que large, compris
les yeux, un peu plus longue que l’espace entre les yeux, carénée, l’ex-
trémité angulairement arrondie, les bords droits à partir de l’ocelle, puis
60 V. SIGNORET. (14)
formant un angle arrondi au-dessus de l'œil ; ceux-ci droits, arrondis, ne
dépassant pas le prothorax antérieurement. Prothorax ayant le bord anté-
rieur fortement convexe entre les yeux, les côtés arrondis, le bord posté-
rieur plus large que l’antérieur, concave. Écusson aussi large que long.
Élytres à nervures peu saillantes, presque invisibles, avec un limbe mar-
ginal très-étroit. Ailes avec une nuance brunâtre vers l'extrémité. Poi-
trine, abdomen et pattes, blanc jaunâtre. Les autres caractères sont indi-
qués dans la description du genre.
Genre CEPHALIUS Fieb., Cat., 14872. —Reiber, Rev. et Mag, Zool., 1875,
pl. 11, fig. 49, et 1876, pl. 11.
(PI. 4e, fig. 5.)
Tête aplatie, allongée en triangle, à extrémité arrondie, à peine relevée ;
vertex caréné au milieu; bords latéraux un peu échancrés au-dessus de
l'œil. Front en losange allongé, convexe, étroit, un peu plus large vers
les scrobes. Clypéus deux fois un quart plus long que large, les bords
parallèles, arrondis à l'extrémité. Joues courtes, avec le bord supérieur
convexe, sinueux près du clypéus, convexe vers les yeux ; ceux-ci grands,
arrondis, couchés obliquement sur l'angle arrondi du prothorax. Prolon-
gement sous-oculaire arrondi à l'angle externe. Prothorax deux fois plus
large que long, fortement convexe en avant et concave en arrière, les
bords latéraux convexes, arrondis; finement strié et ponclué transversale-
ment, avec trois carènes longiludinales, dont une médiane. Écusson plus
large que long. Élytres avec quatre cellules apicales, quatre discoïdales,
dont deux antiapicales ; un très-pelit limbe marginal. Tibias postérieurs
avec cinq ou six épines à larète externe, les autres arêtes spinuleuses.
Tarses postérieurs avec le premier et le dernier article très longs, le
second court. Abdomen avec le dernier segment chez le mâle un peu plus
large que le précédent. Fieber figure une valvule génitale très-grande,
aussi large que le précédent segment, que nous n'avons pu voir sur le
type qu'a bien voulu nous communiquer M. Lethierry, notre collègue,
qui a mis obligeamment à notre disposition les dessins et les types de
Fieber. Lames génitales très-larges à la base, finissant, brusquement en
pointe aiguë, dépassant l'hypopygium; celui-ci étroit, oblique et sinueux
au sommet, profondément échancré ; le tube anal très-long, libre, avec le
slyle anai le dépassant, très-peu.
(15) Essai sur es Jassides. 61
GC. FRONTALIS Fieber.
PL'2 0e 5:)
d. Long. 3 mill. — Constantine (collection Lethierry).
D'un jaune blanchâtre, avec une bande latérale brun noir s'étendant
du sommet du front au sommet de l’angle latéral des joues, en dessous
des yeux : vers le milieu, une échancrure correspondant à la fossette de
l'insertion de l'antenne ; sommet extrême du rostre, deux points au som-
met même du front, noirs, près du bord le séparant du vertlex ; celui-ci,
près de deux fois aussi long que le prothorax, présente une carène
médiane el deux petites latérales près du bord thoracique. Prothorax avec
une forte carène médiane et deux latérales plus faibles ; plus de deux fois
plus large que long; la têle, en dessus et en dessous, et le prothorax
fortement ponctués, celui-ci strié transversalement. Élytres hyalines, avec
des nervures fortes et les espaces finement rugueux; l’extrémité man-
quant dans le type, l’on ne peut dire si elles sont acuminées ou arrondies
à l’extrémité, mais elles sont évidemment plus longues que l'abdomen.
Celui-ci jaune, le dos noir en dessus; le ventre, à la base des cinq pre-
miers segments, offre une bande noirâtre interrompue sur le milieu du
cinquième segment. Lames génitales très-effilées à l'extrémité, dépassant
lhypopygium ; celui-ci plus long que large, avec une échancrure au-des-
sus ; le tube anal très-long, avec le style anal le dépassant.
Genre ACOCEPHALUS Germ., Rev. Silb., I‘ vol. (1833), 184, A6.
(PI. 4"° et 2°, fig. 6 à 17.)
Ocelles sur les parties, supérieure, antérieure et latérales de la tête
(mais non sur la tranche même, Selenocephalus); celle-ci déprimée, angu-
lairement arrondie en avant (mais non tranchante, Eupelix, mais non
sillonnée, Selenocephalus). Pas d'appendice ou valvule génitale dans le
mâle, Corps oblong. Tête horizontale, plane, compris les yeux plus large
que le prothorax, plus ou moins anguleuse en avant; le vertex concave,
62 V. SIGNORET. (16)
déprimé généralement (quelquefois convexe comme dans le sous-genre
Anoscopus), chez le mâle quelquefois, chez la femelle généralement tri-
caréné; les ocelles placés près des bords latéraux du vertex, un peu plus
près des yeux que du sommet. Front convexe. Scrobe saillant. Antennes
avec l’article basilaire très-court, presque invisible, le second en forme de
gobelet, le troisième le plus long, le dernier ou soie, formé à la base d’une
partie plus grosse composée d’anneaux non articulés. Yeux assez grands,
obliquement couchés sur le prothorax. Celui-ci beaucoup plus large que
long, les bords latéraux très-courts, l’antérieur convexe, le postérieur
concave, Élytres plus ou moins longues, sans membrane en recouvrement.
Ailes plus ou moins longues, à l’état rudimentaire, dans quelques espèces,
longues; elles présentent une anomalie (fig. 6 f) dans la nervure margi-
nale qui s'arrête subitement au niveau de la troisième nervure longitu-
dinale, et les nervures précédentes s’arrêtent sans atteindre le bord apical,
caractère commun avec les Shrongylocephalus. Abdomen un peu plus long
que large, sans appendice, avec les lames génitales étroites, acuminées à
l'extrémité; l’hypopygium présentant un sillon dans lequel elles s’ap-
pliquent à la base. Tibias postérieurs longs, très-ciliés et incurvés.
4. A. nNervosus Schrank, — C, nervosa Schr., Enum, Ins. Austr, (1781),
252-481. — À. striata Fourcroy, Ent, par. (1785), 189. — À. stria-
tus Fabr. (9), Mantissa (1787), 2, 271, 39; Ent. Syst. (1794),
IV, 52, 33; S. R. (1803), 96, 41. — À. rusticus Fabr. (4),S. R.
(1803), 97, 51. — A. variegatus Fabr., Ent. Syst, IV (1794),
55, 37; S. R. (1803), 96, A0. — A. transversus Fabr., Ent. Syst.,
Supp., 523, 23-24; S. R. (1803), 94, 41. — A. striatella Fabr.,
Ent. Syst., IV, 56, 43; S. R. (1803), 96, 54.— A. rusticus Fall.
(1806), Act. Holm., 8, 2, Hem. Suec., Hom., 28, 4. — A. siriatus
Germ., Mag. (1821), IV, 89, 24. — À. rusticus Zett., Faun. Ins.,
Lap., 1 (1828), — var, costatus Panz., Faun. Germ. (1810),
fasc. 61, fig. 14; Germ., Mag., IV (1821), 93, 16. — À. r'usticus
H. Scheff., Nom. (1835), et H. Scheff., Suites à Panz., Faun.
Germ., fase. 124, fig. 45 a ; Zetterst., Ins. Lap. (1840), 288, 1;
Burm., Genera (1846), fig.; Burm., Handb. (1835), 119, 2. —
A. fasciatus ? cardui ! obscurus ! sparsus ? rugosus ? unicolor !
bicinclus ! pallidus ? pulverulentus ? Curtis, Brit. Ent., 620, —
A. adustus Hardy, Proced. Typ. Natur., IL, 429, 4. — À. costatus
(17) Essai sur les Jassides. 63
et striatus Blanch., Hist. Nat. (1840), 197, 4 et 2. — A. acoce-
phalus Amyot (1848), Sp., 441, — strialus. — A: diatæmops
Amyot (1848), Spec., 442, — costatus Walker, Cat. Brit, Mus.
(1858). — À. rusticus Kirchb., Cie. Wiesb. (1866), 76, 4; Flor.,
Rhync., Liv. II, 1499, 1; Sahlberg, Gicad. Scand. et Fin]. (4874),
306, 1; Fieb., Cat. (1871); Puton, Cat. (1875).
(PI. 4°, fig. 6.)
Europe et Algérie. Très-commun. — Long. 5 à 8 mill.
&. D'un brun plus ou moins foncé, avec une bande transverse jaune
sur le vertex, laquelle se prolonge en dessous sur le front, et une autre
sur le prothorax.
@. D'un jaune plus ou moins clair et plus ou moins foncé, allant quel-
quefois jusqu'au brun.
d&. Tête fortement déprimée et relevée en avant, finement striée longi-
tudinalement, moins longue que le prothorax, d’un jaune brun ou brun
noirâtre, avec une fascie jaune à la base du vertex au-dessus des yeux et
se prolongeant sur le front au-dessus des scrobes ; celui-ci aussi long
que large, à la hauteur des antennes, le sommet, les joues et le clypéus
plus pâles; celui-ci presque le double plus long que large, les côtés
presque parallèles, le sommet moins large que la base et échancré. Rostre
dépassant l'insertion des jambes intermédiaires et noirâtre. Prothorax
une fois moins large que la tête et finement ponctué et strié transversale-
ment, deux fois et demie au moins plus large que long, avec une fascie
jaune transverse médiane. Élytres plus ou moins foncées, avec les ner-
vures plus claires, quelquefois celles-ci ponctuées de noir, ce qui forme
la variété costatus Panzer-Germar, dont je n’ai trouvé qu'un seul exem-
plaire parmi tous les individus de cette espèce que j'ai eus à ma disposi-
tion. Ailes plus ou moins claires ou enfumées. Poitrine noirâtre. Pattes
d’un jaune plus ou moins foncé, plus ou moins brunes suivant la cou-
leur plus ou moins accentuée de l'individu. Abdomen noirâtre, avec les
connexivums et les organes sexuels généralement plus pâles, les lames
génitales jaunes, très-longues, étroites, l'extrémité obtusément aiguë, le
6 V. SIGNORET. (18)
sillon hypopygial profond, la carène très-forte, avec l’angle supérieur
aigu; l’hypopygium plus long que large, ne dépassant pas les lames et
même quelquefois plus court, pubescent de l’angle du sillon à la fente
anale; celle-ci oblique en dessus d’arrière en avant ; le style anal à peine
visible.
$. Tête comme chez le mâle, mais aussi longue que le prothorax, le
front généralement plus long que large; la teinte est plus uniformément la
même suivant les sujels, qui varie du jaune clair au jaune brun et au
brun noirâtre, avec les nervures uniformes à la teinte générale, ou jaune
entièrement, ou jaune ponctué de noir, les élytres avec des teintes pâles
par places ou uniformément brunes, l’abdomen ou pâle, ou brun, ou
maculé de brun, les pattes jaunes, avec les cuisses antérieures plus ou
moins linéo:ées ou anvelées de brun. Le bord apical du dernier segment,
assez variable, est presque droit, avec les angles arrondis, ou échancré et
plus ou moins sinueux sur les côtés, ou formant comme deux larges lobes
arrondis, avec une échancrure les séparant.
Ce qui précède nous fait penser qu’avec de l'attention dans la récolte des
sexes de chaque variété on arriverait à former des espèces distinctes, car
à la différence des organes sexuels de la femelle on peut réunir les formes
différentes de la tête, qui est anguleuse, à côté droit ou à côté convexe.
D'après notre description on voit qu’il y a plusieurs variétes impor-
tantes comme couleur et même comme forme, mais nous pensons qu’il
est peu utile de les décrire toutes, celte espèce ne pouvant guère être
confondue avec d’autres. Cependant parmi les mâles nous observons les
variétés entièrement pâles : rusticus Fabr., puis celles dont la tête et le
prothorax sont presque noirs, avec une bande frontale, une sur le vertex
et une prothoracique, jaunes : transversus Fabr., bicinctus Gurt.; les
élytres brunes avec les nervures pâles : striatellus Fabr., striatus Fabr.;
les élytres jaunes, ponctuées de brun sur les nervures claviennes : costatus
Panz.
Parmi les femelles il y en a de tout à fait jaune imponciué, d’autres
avec les élytres brun uniforme, d’autres variées de brun et de macules
hyalines en fascies, el en outre loules les variétés entre les deux
extrèmes.
>
!]
a
(19) Essai sur les Jassides. 65
2. A. CARINATUS Stàl, Ann. Soc. ent. Fr., 1864, 65. —
A. variegatus d Fieb. et Put., Cat.
(PL 4°, fig. 7.)
& Long. 4 4/2 à 5 1/2 mill.; larg. 2 mil. — Q. Long. 6 à 7 mill.;
larg. 2 4/2 mill.
Q. Algérie (coll. Stäl); Sicile sec. Fieb., Cat, et dess. manusc.; Lisbonne
et La Teste (coll. Signoret) ; Neris et La Seyne (coll. Rey); Ajaccio et Lyon
(coll. Puton); Lyon (coll. Rey); Badajoz (coll. Puton).
D'un jaune plus ou moins foncé varié de noir, très-ponctué presque
rugueux, ressemblant beaucoup à certaines variétés femelles du nervosus,
celles à nervures jaunes variées de noir, mais s’en distinguant de suite
par la présence de carènes sur le vertex, une médiane et deux latérales
obliques, plus faibles dans le mâle et plus prononcées dans la femelle.
Tête déprimée, très-poncluée, avec quatre impressions en dessus et
cinq en dessous, limitées par des carènes blanches, qui ne dépassent pas
‘a ligne du scrobe et forment huit macules blanches sur le vertex ; sur le
bord, quatre macules blanches correspondant aux carènes blanches du
front, dont deux de chaque côté de la carène verticale médiane et deux
en avant des ocelles. Front varié de blanc et de noir. Clypéus deux fois
plus long que large. Vertex et prothorax égaux en longueur dans les
deux sexes ou à peu près, mais beaucoup plus larges dans la femelle que
dans le mâle; vertex plus foncé, presque noir, avec quelques traits blan-
châtres. Prothorax rugueux, très-ponctué, offrant plusieurs impressions
près du bord antérieur, d’un jaune très-varié de noir, mais laissant dans
le milieu une bande transverse irrégulière entièrement jaune, avec le bord
antérieur marginé de blanc ; en dessous des yeux deux taches blanches
plus ou moins distinctes. Écusson noir, une ligne médiane et deux lignes
latérales, blanches, jaunâtres. Élytres rugueuses à la base, variées de blanc
et de brun, présentant deux fascies et deux points hyalins sur la suture,
les nervures noires dans les parties brunes, et blanches dans les portions
hyalines ; les nervures alternativement brunes ou blanches, Dessous du
corps brun noirâtre, maculé de jaune. Les caractères sont à peu près les
mêmes dans le mâle et la femelle, seulement les nuances dans ces der-
(1879) Lépartie, 5
66 V. SIGNORET. (20)
nières sont moins prononcées, d’un jaune brunâtre plutôt que noir. Pattes
antérieures noirâtres, les cuisses biannelées de jaune, les tibias jaunes,
le sommet et la base noirâtres ; les postérieures jaunes, le sommet des
cuisses, des tibias et des articles des tarses noir,
&. Lamelles d’un jaune brun foncé, deux fois et demie plus longues
que larges, arrondies à l'extrémité et dépassant légèrement l'hypopygium ;
celui-ci plus large que long, 'la carène très-oblique, avec langle très-
obtus, à peine prononcé ; ouverture anale très-oblique; style anal à peine
visible. Ventre plus noir que dans la femelle.
©. Dernier segment ventral trois fois plus long que le précédent,
sinueux et échancré au milieu, les angles latéraux très-prononcés et
arrondis. Valvules moitié plus longues que le dernier segment, l’oviducte
ne les dépassant pas.
& À. BIFASCIATUS Lin., Syst. Natur. (1735)), 456, 10, et (1748) 706, 10.
— Fauna Sueciæ (1746), éd. 1, 633; éd. II (1761), 243, 898. —
3-fasciata De Géer (1780), Mém. TIE, 411, 419, 8, t. IX, . 95.
—tristriata Gmelin, Lin., Syst. Nat. (1788), 2116. — bifasciata
Panz., Faun. Germ. (1810), fasc. VIL, fig. 20; Fabr., Spec. Mant. ;
id. Cerc. bifasciata Fab., Ent. Syst. (1794), IV, 54, 49 ; Syst.
Rync. (1803), 98, 57. — Fall, Hom. Suec. (1826), 26, 3 (à l'ex-
clusion de la synonymie 3-fasciata Fab.); Donov., Brit. Ins.,
pl. 387. — Jassus obliquus Germ., Mag. Ent. (1824), IV, 89,
28, ©.— Jassus subrusticus Germ., Faun. Germ., fasc. 17, fig. 16
(exclusion albifrons Linn.). — Pholetera bifasciata Zetterst.,
Faun. Ins. Lapp. (1840), 289, 5, «'; H. Scheff., Suites à Panz,,
fase. 125, fig. 4, 4, et 125, 2, Q. — Penthotænia Amyot, Mon.,
Ann. Soc. ent. Fr. (1848), sp. 445; Flor. Rhync. Liv. (1861),
201, 2. — A. bifasciatus Kirschb., Cic. Wiesb. (1865), 76, 7;
Sahlb., Cic. Scand. et Finl. (1871), 357, 2. — A. granulatus ®
Fieb. (1870), énterruptus Fieb., Cat. (1870) et dess. manusc. (nec
nigritus Khb., Fieb. et Puton, Cat., nec Scott, Monthl, Mag.
1873).
(PL 4°, fig. 8.)
Europe. —. Long. 3 1/2 à 4 mill,; larg. 2 mill.—©. Long. 4 à 5 mill.;
larg. 2 1/2 mill.
(24) Essai sur les J'assides. 67
d. Noir de poix, avec trois fascies blanches : une sur le prothorax et
deux sur les élytres.
®. D'un jaune brun plus ou moins foncé, avec des macules hyalines
formant quelquefois sur les élytres des fascies plus ou moins bien déter-
minées.
d. Tête très-aplatie, angulairement arrondie en avant; vertex d’un
tiers plus long que le prothorax (15-10), concave faiblement, mais évi-
demment tricaréné, une médiane et deux latérales obliques, de l’ocelle au
bord postérieur ; finement strié longitudinalement ; le bord antérieur
est ponctué de blanc; quelquefois aussi on voit sur le vertex, entre les
yeux, deux points et le bord postérieur blanes, Dessous de la tête jaune
blanchâtre, avec une large bordure près du bord vertical. Clypéus une
fois et demie plus long que large et atténué vers le sommet. Joues large-
ment arrondies de chaque côté, légèrement concave près du clypéus.
Rostre noirâtre. Prothorax plus de trois fois plus large que long (35-10),
finement strié transversalement et un peu ponctué. Écusson noir, avec le
sommet quelquefois plus pâle. Élytres ne dépassant pas l'abdomen, noires,
avec deux bandes transverses et un point à l'insertion, blancs ; dans les
individus un peu immature, la bande supérieure se prolonge jusqu’à la
base ; d’autres fois les bandes sont plus ou moins interrompues. Ailes
avortées, ne consistant qu’en une écaille. Poitrine jaune. Pattes jaunes.
Sommet des tibias et des fémurs plus ou moins noirs, ainsi que les tarses.
Abdomen noir, le dernier segment ventral jaune ; lames génitales plus ou
moins foncées, quelquefois noires, trois fois plus longues que larges, sépa-
rément, une fois et demie, réunies; extrémité obtusément anguleuse ;
hypopygium court ; fente anale longue, occupant les deux tiers du seg-
ment hypopygial ; carène courte, avec l'angle très-acuminé et quelquefois
blanc, le reste brun ou noir, au-dessus la carène oblique très-pubes-
cente.
9. Vertex et prothorax plus longs et plus larges que dans le mâle, mais
conservant les mêmes proportions. Ainsi le premier porte 24, le second
14 mill.; la largeur est de 42-40 mill.; les carènes sont plus sensibles, le
bord antérieur plus arrondi. Front plus long que large entre les serobes,
jaune nuancé de brun, les stries latérales très-faibles ; joues plus longues,
le bord apical presque droit et formant avec le bord latéral un angle
68 V. SIGNORET. (22)
émoussé presque droit. Clypéus avec les bords presque parallèles, un peu
plus large à la base qu’au sommet. Prothorax presque trois fois plus
large que long, finement strié transversalement et avec une légère ponc-
tuation ; en avant, près du bord antérieur, deux fortes impressions.
Écusson brun, le sommet et quelquefois la ligne médiane plus pâles.
Élytres larges, arrondies à l’extrémité, ne dépassant pas l’abdomen, d’un
jaune plus ou moins brunâtre, avec deux fascies composées de macules
plus ou moins blanches, hyalines, ces fascies plus ou moins visibles, plus
ou moins interrompues, et l'extrémité des cellules apicales hyalines. (Nous
avons vu des exemplaires entièrement jaunes, sans trace de fascies,) Poi-
trine et abdomen jaune plus ou moins maculé de brun. Dernier segment
ventral sinueux, à angles arrondis, avec une échancrure médiane, et trois
fois plus long que le segment précédent. Valvule à peine plus longue que
large, l’oviducte dépassant légèrement.
Ogs. De même que pour l’A. nervosus, il y a, pour la femelle, quantité
de variétés dont on ferait autant de descriptions bien caractérisées par
les grandeurs proportionnelles. Il y a des vertex à peine plus longs que
le prothorax, d’autres d’un tiers plus longs; les fascies visibles ou invi-
sibles, les nervures unicolores ou alternées de noir et de blanc. Nous
voyons parmi les espèces du Musée de Stockholm, si obligeamment com-
muniquées par Slàl, toutes les variétés possibles, ce qui nous confirme
dans l'opinion que l’A. trifasciatus $ Sahlberg est synonyme de bifas-
ciatus L.; du reste il n’y a même dans sa description qu’une différence
insignifiante de grandeur de un tiers au quart plus long.
h. A. TRICINCTUS Curtis, Brit. Ent., 1836, pl. 620. — À. nigritus Kirschb.,
Cic. Wiesb., 1865, p. 76 (nec énterruptus Fieb., Cat., nec Scott,
Ent. monthly Mag., 1873, 264).
(PI. 2°, fig. 9.)
Europe : Angleteterre (Scott), Paris (Signoret), Jura (Puton).
. Noir, avec des fascies transverses blanches sur le prothorax et les
(23) Essai sur les Jassides. 69
élytres; ne différant de la précédente espèce que par un trait blanc à
l'extrémité de celles-ci, et quelquefois par l'absence de taches sur le
| clavus.
$. D'un gris plus ou moins clair, plus ou moins foncé dans les inter-
valles des nervures, avec quelques espaces hyalins, surtout sur la suture
et le long de la côte ; les nervures alternativement blanches et noires.
Sans les différences de taille il serait difficile d'admettre ces spécimens
comme des espèces ; tout semble en faire une variété de la bifasciatus,
mais alors on serait forcé d'en faire autant de la trifasciatus Kabr.; aussi
ces circonstances, et surtout la difficulté résultant des grandes variations
de la femelle, ont-elles amené beaucoup de confusion parmi les auteurs.
Ainsi la bifasciatus L. de Fieber est la 3-fasciatus de Fabr., et même dans
ses dessins manuscrits Fieber indique comme synonymie de bifasciatus L.
la 3-fasciatus Germar, qui est bien l’espèce de Fabricius dessinée par
Coquebert et qu'aucun auteur récent n'indique. Quant à la véritable
bifasciatus Linn., c’est sans aucun doute l’interruptus Fieb. (dess. mss.)
qu'il indique comme var. 8 Fallen, et il nous paraît évident qu’il faut
séparer ses variétés d’interruptus pour renvoyer parlie à tricinctus Curt.,
et partie à la véritable négritus Kirschb., dont suit la description.
d. Gourt, obtus, d’un noir brun fascié de blanc. Vertex très-déprimé
en avant, tricaréné, un tiers moins long que large à la base entre les
yeux, à peine plus long que le prothorax (12-10) (le bifasciatus donnant
45 et 10), noir, avec quelques petites macules en avant et étroitement
bordé de blanc en arrière. Front à peine plus long que large entre les
scrobes, jaune maculé de brun, surtout vers le bord antérieur, où il est
faiblement impressionné. Joues très-obtuses au sommet, à angle arrondi
et très-sinueux jusqu’au clypéus ; celui-ci un cinquième plus long que
large, les côtés parallèles dans les deux tiers basilaires, puis obliques
dans le tiers supérieur, qui est moitié moins large à l'extrémité. Pro-
thorax plus de deux fois et demie plus large que long (34-14), noir anté-
rieurement, blanchâtre postérieurement, finement strié transversalement.
Écusson noir, quelquefois blanchâtre à l'extrémité, Élytres ne dépassant
pas l'extrémité de l’abdomen, brunes, avec deux fascies et le bord
extrême, au niveau de l’anus, présentant une linéole blanche ; la bande
supérieure formée de deux taches plus ou moins distinctes et l’inférieure
dentelée dans le sens des nervures; le long de celles-ci une série de
70 V. SIGNORET. (24)
petits points enfoncés. Ailes avortées. Poitrine noire sur les côtés, blanche
au milieu. Pattes blanches à la base, le sommet des tibias postérieurs et
des cuisses, et quelquefois celles-ci entièrement, noirs. Lames génitales
noires, longues, le sommet très-acuminé, les carènes hypopygiales très-
prononcées, le tubercule fort, arrondi, l’hypopygium noir, excepté l’extré-
milé anale brune, plus large que long, vu de côté surtout, et pubescent
de là carène à la fente anale ; style anal à peine visible.
©. Pour la femelle, nous prenons comme type un spécimen de Ja col-
lection Puton; cette femelle a été récoltée par notre collègue dans le Jura
et piquée à la même épingle qu’un mâle; elle cadre assez avec la des-
cription très-écourtée de Kirschbaum.
D'un gris maculé de brun noirâtre, avec des espaces blanc hyalin sur
la suture et sur la côte ou bord marginal externe, les espaces cellulaires
apicaux largement maculés de brun noir. Vertex plus fortement caréné,
un peu plus obtus que dans le mâle, mais un peu plus long. Prothorax
plus large, fortement impressionné vers le bord antérieur et fortement
concaye transversalement, strié plus fortement que dans le mâle et rare-
ment ponctué. Écusson plus large que long. Élytres dépassant l'abdomen,
les nervures alternativement ponciuées de noir ou de blanc. Les ailes
blanches ; un peu plus longues que dans le mâle, mais n’atteignant que
les trois quarts de l’abdomen. Dessous du corps brun noir maculé de
jaune. Front jaune maculé de brun. Pattes jaunes, maculées de brun noi-
râtre, les sommets des tibias et les tarses noirs. Dernier segment ventral
fortement échancré , les côtés très-sinueux, les angles arrondis; ce
segment trois fois plus long que le précédent ; les valvules à peine plus
longues que larges, l’oviducte ne les dépassant pas ; le dernier segment et
les valvules brun avec de rares macules jaunes,
Front du mâle à peine plus long que large entre les scrobes, les angles
des joues presque au niveau de la rencontre avec le clypéus. Front de
la femelle un quart plus long que large, impressionné en avant, les
angles des joues formant un lobe largement arrondi un peu au-dessus de
la rencontre du lora avec les bords du clypéus.
9. A. TRIFASCIATUS Fourcroy, Ent. Par. (1785), 290, 2; Fabr., Ent.
Syst (1794), IV, 56, A2; Coquebert, Ill, Icon. (1799), pl. 8,
1
|
(25) Essai sur les Jassides. JT
fig. 40; Fabr., S. KR. (1803), 98, 58; Germ., Ent. Mag. (1821),
IV, 87, 21; Curtis, Ent. Brit., 1836. — A. dispar Zelt., Ins.
Lapp. (1840) 249, 61; Kirschb., Cicad. Wiesb. (1865), 76, 5;
Sahlb. (1871), Gicad. Finl., 258, 3. — A. bifasciatus Fieh., Cat.
(1870) et dess. mss.; Puton, Gatal. (1875).
(PI. %, fig. 40.)
Europe : Paris (coll. Signoret), Finlande (Sahlb.), Suède (Stàl). — Long.
&, 3 1/2 mill.; &, 4 à 4 1/2 mill.
Facile à distinguer de toutes les autres espèces voisines par quatre
fascies blanches, une prothoracique et trois élytrales ; en outre c’est la
plus petite.
&,. Vertex déprimé, tricaréné, angulairement arrondi en avant, noir
brunâtre plus ou moins foncé suivant l’âge, avec une série de petites
macules blanches le long du bord apical; un peu plus long que le pro-
thorax (12-10) et deux fois et demie plus large que long (42-38). Front
plus long que large entre les scrobes, blanc, quelquefois un peu teinté de
brun vers le bord. Clypéus une fois et demie plus long que large, rétréci
vers le sommet, les côtés parallèles, un peu convexe en dessus. Rostre
noir. Article basilaire des antennes jaune; second article noirâtre à la
base, jaune au sommet. Prothorax près de trois fois plus large que long
(10-28), avec plusieurs impressions près le bord antérieur, la moité anté-
rieure brun noir, la moitié postérieure blanche, quelquefois le noir
domine, d’autres fois le blanc. Élytres ne dépassant pas l’abdomen, tri-
fasciées de blanc et de noir, la base noire, le sommet blanc, les nervures
saillantes ; finement ponctuées près des nervures. Ailes rudimentaires, ne
consistant qu’en une écaille blanche. Dessous jaune blanchâtre sur la
poitrine. Pattes jaunes, avec lextrémité des tibias noirâtre, les cuisses
antérieures foncées. Abdomen noir en dessus, noir sur le ventre, avec le
connexivum et quelquefois le dernier segment jaunes. Lames génitales
jaunes, avec l'extrémité noire, celle-ci largement aeuminée. Hypopygium
d’un brun jaune ; tubercule de la carène quelquefois jaunâtre ; pubescent
au-dessus de celle-ci.
?. Variable pour la taille et la couleur, les élytres présentant des
macules en fascies comme pour la bifasciatus, les nervures alternative-
72 V. SIGNORET. (26)
ment blanches ou noires en dehors des espaces hyalins, où elles sont tou-
jours blanches. — M. Sahlberg ne donne qu’une seule différence entre les
deux espèces : c’est la moins grande longueur du vertex par rapport au
prothorax ; il indique Je tiers plus long pour bifasciatus et un quart seu-
lement pour la 3-fasciatus. Pour nous, nous ne sommes pas d'accord avec
cet auteur, car dans la béfasciatus nous trouvons toutes les longueurs; ce
serait plutôt dans la coloration des nervures alternées de blanc et de noir,
ce qui est très-indistinct et presque invisible dans la bifasciatus. — Vertex
déprimé, tricaréné, bordé en avant de petites macules blanches ; le long
des carènes latérales, à l’intérieur, une macule un peu plus pâle. Front
pâle en avant, un peu nuancé à la base ; fond antennaire noir. Joues
pâles, un peu nuancées au sommet, les angles très-obtusément arrondis.
Prothorax presque deux fois et demie plus large que long, finement strié
et ponctué transversalement, jaune maculé de brun, un peu plus pâle
vers le bord postérieur. Élytres avec des fascies plus ou moins prononcées,
une vers le tiers supérieur, l’autre au tiers basilaire : cette dernière for-
mée de deux macules hyalines, une suturale et une plus prononcée vers
le côté; les nervures plus ou moins noires ou alternées noir et blanc, les
espaces cellulaires ponctuëés de blanc; dans la cellule costale ou margi-
nale, des traits bruns et hyalins; dans les cellules apicales, de longs
traits brun$ presque noirs. Ailes courtes, blanches. Abdomen noir en
dessus, un peu plus clair au sommet, brunâtre en dessous, maculé de
points jaunes. Connexivum plus pâle. Dernier segment à bord sinueux,
faiblement échancré, près de trois fois plus long que le précédent. Val-
vules plus longues que larges; oviducte ne les dépassant pas.
Se distingue de la bifasciatus surtout par l’aspect moins oblus, par les
élytres avec les nervures plus colorées, et par la taille moindre.
6. A. SAHLBERGII Signoret.
(PI. 2°, fig. 41.)
Daourie (coll, Sahlberg). — Long. d, 4 4/2 mill.
D'un brun noirâtre en dessus, jaune maculé de brun én dessous; abdo-
men noir, avec le connexivum et les segmentations jaunes. Cette espèce
ressemble à un brfasciatus sans fascie.
(27) Essai sur les Jassides. 73
Verlex déprimé, un peu relevé au sommet, à angle très-arrondi en avant,
une fois et demie à peu près plus long que le prothorax (44-10), d’un quart
moins long que l’espace entre les yeux, tricaréné, la carène médiane faible,
se perdant vers le sommet, finement rugueux longitudinalement, Front
brun maculé de jaune ou jaune maculé de brun, le sommet plus foncé ;
vers le bord trois impressions longitudinales, les sillons jaunes, Clypéus
une fois et demie plus long que large, avec le bord apical droit, les côtés
un peu convexes, le sommet se rétrécissant dans le tiers supérieur et à
côté concave dans cette partie; au milieu une petite élévation. Joues à
bord sinueux, l'angle très-obtusément arrondi. Rostre noir. Prothorax
trois fois et demie plus large que long (10-34), très-finement strié trans-
versalement, avec quatre impressions antérieures en dessous des yeux.
Écusson aussi long que le prothorax, très-finement ponctué. Élytres ne
dépassant pas l'abdomen, les nervures saillantes ; une série de points
écartés de chaque côté ; les espaces striés transversalement, à la base
surtout, Ailes courtes. Poitrine plus ou moins brun noir, le métasternum
presque entièrement jaune, les bords des prosternum et mésosternum
jaunes, les disques noirâtres. Pattes jaunes à la base, brunes au sommet,
les cuisses antérieures brunes au sommet, les tibias jaunes, plus ou moins
bruns au sommet, les postérieurs jaunes, avec le sommet et l'insertion des
épines noirs : celles-ci noires. Abdomen d’un brun noirâtre à la base, en
dessus et en dessous, un peu plus pâle vers le sommet ; sur le cinquième
et le sixième segment ventral quelques points jaunes, le bord de chaque
segment blanchâtre, les connexivums noirs, avec les bords jaunes. Lames
longues, pubescentes, noires, larges vers le milieu, puis se rétrécissant
assez brusquement pour finir par une portion acuminée. Hypopygium
plus large que long, avec le sillon profond, l'angle de la carène formant
un tubercule très-saillant, pubescent, ainsi que la ligne oblique se ren-
dant à la fente anale. Style anal invisible,
La femelle nous est inconnue.
Cette espèce, par sa couleur brune du dessus, peut se confondre avec
l'A. albifrons Lin, (var. fuliginosa Rey, mss.), mais s’en distingue de suite
par la forme aplatie de la tête et les impressions frontales. Par la forme
elle ressemblerait à une variété entièrement brune du bifasciatus, dont
elle ne différerait que par la plus grande acuité des lames génitales, par
les impressions frontales et prothoraciques surtout plus accentuées, et
par le sommet du clypéus coupé droit ici et échancré concave dans bifas-
ciatus.
74 V. SIGNORET. (28)
7. À. ELONGATUS Lethierry, Ann. Soc. Belg., vol, XIX (1877).
dispar var. H, Scheff., fase. 158, f. 4, Suite Panz.
(PI, 2, fig. 42.)
Sarepta (coll. Lethierry), Caucase (coll. nr — Long. G, 5 mill.;
larg. 2 1/4 mill.
Long, noir brun, les élytres trifasciées de blanc comme dans l’A, bifas-
cialus, la première fascie interrompue.
Vertex déprimé, tricaréné, angulairement arrondi en avant, avec une
série de petites macules blanches le long du bord, fortement strié longi-
tudinalement, un peu plus long que le prothorax (15-43). Front plus long
que large, jaune, avec les stries et le bord antérieur un peu plus foncé,
le milieu un peu aplati et strié longitudinalement ; de chaque côté une
faible impression. Clypéus à peine une fois et demie plus long que large,
les côlés convexes, la base le double plus large que le sommet : celui-ci
à bord droit. Rostre noir, deux fois plus long que le clypéus. Joues
jaunes, les angles largement arrondis, le bord apical sinueux, laissant
entre lui et le lora un espace assez large. Fossettes antennaires noires, les
antennes jaunes, avec la base des articles noirâtres. Prothorax noir, deux
fois et demie plus large que long (13-34), fortement strié transversale-
ment et ponclué, présentant près du bord antérieur six fossettes, deux
médianes très-pelites, deux latérales, les plus grandes, en dessous des
carènes latérales du vertex, et deux, plus faibles, en dessous des yeux.
Écusson noir, presque lisse, avec le sommet plus clair. Élytres plus
longues que l'abdomen, d’un brun jaunâtre, avec les intervalles un peu
plus clairs vers le sommet et trifasciés de blanc, la première fascie formée
de deux macules blanches, une suturale et l’autre, plus large, vers le
bord ;: les nervures noirâtres, ponctuées, les intervalles rugueux à la base,
Ailes aussi grandes que les élytres, d’un blanc hyalin. Dessous du corps
d’un blanc noirâtre, les segmentations thoraciques largement bordées de
pâle. Pattes jaunes ; face interne des cuisses, extrémité des tibias et tarses
brun foncé, les tibias postérieurs entièrement bruns. Abdomen d’un brun
foncé maculé de jaune, Lames noirâtres, très-longues, près de deux fois
aussi longues que larges, le sommet angulairement arrondi, avec une fine
(29) Essai sur les Jassides. 75
pubescence jaune. Hypopygium plus long que large, le tubercule de la
carène formant une dent jaune, le reste noir, présentant une fine pubes-
cence soyeuse. Fente anale courte, arrondie. Slyle anal invisible,
La femelle nous est inconnue.
Diffère de l’A. bifasciatus par trois fascies blanches sur les élytres et
l'absence de fascies sur le prothorax ; de l’A. trifasciatus par l’absence de
la fascie thoracique, mais surtout par la longueur des élytres et des ailes,
de l’assimilis que nous verrons ci-dessous, par l'absence des carènes ver-
ticales, el par la tête moins déprimée.
8. A. AssIMiLis Fieb., Cat, 1870 et Dess. Mss.
(PI. 2°, fig. 43.)
Montpellier, Gênes, Corse, Algérie (coll. Puton, Rey, Signoret).—Long,.
4 mill.; larg. 4 3/4 mill.
Corps allongé, d’un brun noirâtre, trifascié de blanc sur les élytres ;
entre la seconde fascie et l’apicale une macule blanche sur la suture.
Ressemble à l’A. elongatus, dont il diffère par le point sutural blanc, mais
surtout par la tête moins déprimée et par les carènes du vertex à peine
indiquées. ;
Vertex brun plus ou moins foncé, avec une ponctuation blanche vers
le bord, finement strié longitudinalement, d’un tiers moins long que le
prothorax (10-15), moins long que la moitié de l’espace intra-oculaire.
Les yeux très-longs. Front jaune, la fossette antennaire noire ; quelquefois
des nuances brunes ou maculé de brun vers le sommet, près du clypéus;
celui-ci jaune. Les loras plus ou moins clairs ou bruns ; le sommet du
clypéus échancré, les côtés presque parallèles, la base un peu plus large
que le sommet. Rostre brun jaune, le sommet noir. L’angle des joues très-
obtusément arrondi. Prothorax un peu plus de deux fois plus large que
long (15-34), finement strié transversalement, avec deux petites impres-
sions près du bord antérieur, le bord postérieur quelquefois plus clair.
Écusson presque lisse, les bords et le sommet clairs. Élytres plus longues
que l'abdomen, les nervures saillantes; une série de points de chaque
côté et des stries transversales dans les cellules, surtout à la base. Ailes
76 V. SIGNORET. (30)
longues, d’un blanc hyalin. Poitrine noirâtre. Bords des segments jaunes.
Paltes jaunes, plus ou moins maculées de noirâtre; le sommet des tibias
antérieurs et la base ainsi que le sommet des postérieurs plus ou moins
obscurs ; quelquefois des traits sur les cuisses antérieures. Abdomen noi-
râtre, avec le bord des segments un peu plus clair et même quelquefois
le dernier segment jaune. Lames noires ou d’un brun plus ou moins
clair, deux fois plus longues que larges à la base. Hypopygium noir ou
brun, la carène très-forte, le tubercule acuminé à l'extrémité et présen-
tant même quelquefois une dent en forme d’épine, le sillon jaune ; Phypo-
pygium est plus court que large, coupé obliquement en arrière, laissant
paraître l’anus et le style anal.
Var. Dans la collection de M. Puton nous avons vu un exemplaire de
Bone d’un jaune brunâtre maculé de brun en dessus, les élytres d’un
brun très-clair, avec les nervures ressorlant en noir ; seulement devant la
fascie apicale il y a une bande étroite blanche, comme dans quelques
variétés du polystolus.
©. Brune en dessus, avec le vertex noir maculé de jaune, faiblement,
mais visiblement tricaréné. Front jaune varié de brun au sommet. Les
élytres sont brunes comme dans l'albifrons, sans fascies, les nervures
noires ou d’un jaune brun plus clair que le reste. Abdomen d’un noir
brun maculé de jaune sur les côtés des segments ventraux et le connexi-
vum. Dernier segment ventral trois fois plus long que le précédent,
échancré, le bord faiblement sinueux, les angles angulaires obtus. Val-
vules une demi-fois plus longues que larges, pubescentes, brun noirâtre,
avec des macules jaunes placées en ligne le long de l’oviducte; celui-ci
ne dépassant pas les valvules.
Nous trouvons dans la collection de M. Puton des variétés de Bone et
de Corse. Les élytres présentent des espaces hyalin varié de brun ou de
linéoles brunes.
9, À. ALBIFRONS Lin., Faun, Suec. (1761), 241, 884. — A. livens Zelt.,
Ins. Lapp. (1840), 288, 2. — A. testudo, concinnæ Curtis, Ent.
Brit. (1836). — A. arcuatus, confusus Kirschb., Gic. Wiesb. (1865),
78, 11. — A. nigropunctatus, albifrons Sahlb., Cic. Finl. (1871),
(31) Essai sur les Jassides. 77
360, 4, 360, 5. — À, polystolus Scolt., Ent. month. Mag. (1873),
265 (nec albifrons Scott, Fieb.). — À, ornatus Fieb., Cat., Put.,
Cat.
(PI. 2°, fig. 44.)
Europe. — Long. 3 à 4 mill.
Espèce des plus variables, confondue généralement avec la serratulæ,
et dont il est difficile de donner une description générale ; mais se dis-
tinguant de toutes les précédentes par la tête peu ou à peine déprimée,
convexe en dessous et un peu concave ou aplatie en dessus, ce qui la dis-
tingue de la serratulæ, dont le vertex est convexe. Pour cette espèce uni-
verselle pour la provenance nous allons d’abord décrire les formes, lais-
sant les couleurs pour les descriptions des variétés.
Forme oblongue, un peu obtuse, plus allongée dans la femelle. Vertex
arrondi, moins anguleux en avant que chez serratulæ &, un peu plus
court que le prothorax (10-12), pas plus long que la moitié de l’espace
compris entre les yeux, concave. Ocelles aussi éloignés du milieu du
vertex que des yeux. Prothorax à peine moins large que les yeux, deux
fois et demie plus large que long, finement strié transversalement. Écus-
son de même longueur que le prothorax. Élytres plus longues que l’abdo-
men, finissant en angle arrondi; les nervures fortes. Ailes complètes,
aussi longues que l'abdomen, et même le dépassant quelquefois. Lames
génitales trois fois plus longues que larges, le bord qui s’applique dans le
sillon presque droit, l’autre, sulural, en arc de cercle plus prononcé au
sommet qu’à la base, par conséquent le rayon de la circonférence plus
court vers le sommet et plus long à la base, finissant en pointe plus ou
moins émoussée ; l’hypopygium plus large que long, surtout vu de côté,
où il paraît le double plus large que long. Angle de la carène en tuber-
cule épineux plus ou moins gros. Fente anale oblique, laissant paraître
l'anus et le style anal.
La femelle a le vertex plus angulairement arrondi et laisse voir des
carènes qui, quoique faibles, sont cependant bien évidentes. Le dernier
segment ventral est à peine deux fois plus long que le précédent, le bord
presque droit, avec une échancrure médiane et les angles arrondis, Les
valvules sont un peu plus longues que larges, deux fois plus longues que
le dernier segment,
78 V. SIGNORET. (32)
Maintenant nous allons décrire les variétés en commençant, croyons-
nous par le type même, celui se rapprochant de la description par trop
succincte de Linné : Nigra, fronte alba.
Cependant, avant de parler des couleurs, il est bon d’indiquer quelques
variétés de formes qui peuvent induire en erreur.
La plus importante est dans la longueur des élytres, puisqu'il y en a
qui ne dépassent pas l’extrémité anale, surtout dans les femelles, et qu’on
en voit qui dépassent d’un cinquième de l’élytre la longueur de labdo-
men.
L'angle de la carène au sommet de l’hypopygium est plus ou moins
anguleux, formant une épine quelquefois recourbée en crochet, d’autres
fois une petite dent simple, ou étant même tuberculeux. On ne peut donc
prendre ce caractère comme certain.
Enfin la tête, par rapport au prothorax, est plus ou moins longue,
dans la femelle surtout.
Ainsi nous trouvons au micromètre oculaire comme longueur :
Vertex comparé au prothorax : 10-41, 40-15, 11-12, 42-13, 13-13,
13-15.
Vertex, longueur et largeur, nous avons : 10-33, 10-34, 11-34, 12-35,
13-35. z
En prenant le prothorax : 41-32, 12-39, 13-33, 15-33.
Comme longueur, nous trouvons : 90, 92, 95, 103, 105.
Par ces exemples on voit qu’il est impossible de se servir des compa-
raisons de longueur pour déterminer les espèces du genre Acocephalus.
Il faut une grande quantité d'individus pour le faire.
Parmi les individus mesurés, nous trouvons done de quoi faire des
nigro-punctatus Zeit. (Sahlb., Cic. Finl., 4871, 360) dans les chiffres du
vertex 40 et prothorax 415.
Var, 4. À. Élytres d’un brun noirâtre, sans fascies, le front jaune, ou
entièrement, ou seulement la moitié antérieure; le sommet,
le clypéus, le sommet des joues quelquefois maculés de
brun.
(33) Essai sur les Jassides. 79
C’est cette variété qui doit être considérée, pensons-nous,
comme le type linnéen, puisqu'il dit : Nigra, fronte alba
pour toute description. — C'est A. fuliginosus Rey, Mss.
Var. d. B, Vertex et prothorax d’un brun presque noir. Élytres brunes,
avec trois fascies blanches comme A. 3-fasciatus. — assimilis
Fieb., Puton, Cat.
— GC. Vertex et prothorax jaune brun avec macules brunes. Élytres
trifasciées comme ci-dessus, le fond jaune brun très-clair,
avec les nervures noirâtres.
— D. Brun noirâtre maculé de jaune blanchâtre, Disque du vertex
jaune ; sillons frontaux jaunes, les intervalles noirâtres, Joues
presque noires. Pattes plus ou moins noires. Élytres brun
noirâtre maculé de blanc jaune, sans fascies, — subrusticus
Fallen. Vertex et prothorax d’un jaune plus ou moins brun,
— E. Élytres brunes, avec des fascies obsolètes blanches limitées en
dessus et en dessous par quelques points noirs sur les ner-
vures. — obliquus Germ., Mag., subrusticus Germ., Faun.
Germ., fase. XVIL, fig. 16. (Serait peut-être une femelle ?)
— F. Élytres brunes, avec le bord marginal basilaire marginé de
blanc ; une fascie irrégulière vers le tiers, trois points sur
la suture, un sur le bord et le sommet, blancs.
— G. Élytres bifasciées et deux points apicaux blanc jaune, plus
clair à la base jusqu’à la première fascie, brun avec les
nervures plus foncées entre la première et la seconde, et
brun uniforme plus foncé après celle-ci. —bifasciatus Fieb.,
Cat. et Dess. mss.
— H, Élytres d’un jaune brun uniforme, trifasciées de blanc, la pre-
mière fascie interrompue ; entre la deuxième et celle du
bord apical, une bande transverse noirâtre ; la fascie apicale
complète. — dispar Fieb., Cat, et Dess. mss.
— 1, Plus claire que les précédentes, les fascies médianes ne sont
indiquées que par les nervures blanches; celle apicale com-
plète, limitée en avant par une bande étroite noire ; près dé
80 V. SIGNORET. (34)
la suture des traits noirs formant avec ceux opposés trois
macules. — apicalis Fieb., Dess. mss.
Var. 4. J. Élytres, ou jaunes à la base, plus foncées vers le sommet et
avec les nervures noirâtres, ou uniformément brunes, le
sommet toujours blanc; à la place de la première fascie une
macule blanche en forme de À renversé, partie sur la pre-
mière nervure et partie sur la première transverse; la
seconde fascie composée de trois macules plus ou moins
séparées des confluentes, dont la costale la plus grande; le
bord marginal présentant des espaces blancs plus ou moins
grands. — albiger ? Germ., Faun. Germ., fasc. XVII, fig. 17.
— K, D'un jaune plus clair, avec des nuances plus claires presque
blanches sur le vertex et le prothorax; dessous de la tête
blanc; dernier article du rostre noir ; le bord marginal des
élytres blanc; la première fascie très-obsolète, la seconde
bordée en dessus et en dessous, la fascie apicale bordée en
dessus de noir; les fémurs jaunes, les tibias plus ou moins
noirs, les postérieurs entièrement. — confusus Khb. sec
Fieb., Cat. et Dess. mss.
— LL. D'un jaune clair, les nervures noirâtres, le sommet hyalin et
ayant une fascie étroite noirtre, comme dans l’apicalis.
— arcuatus Khm., pelas? Fieb., Cat. et Dess., concinna
Gurtis; quelquefois des fascies comme dans la var. J, mais
composées de macules arrondies blanches : conspersus Rey,
Mss., ornatus Fieb., Dess. mss,
Var. ©. Les femelles sont moins variables comme couleur que les
males, mais quelques-unes sont remarquables par les lon-
gueurs différentes du vertex au prothorax, comme nous
l'avons dit précédemment. La plus curieuse est la nigro-
punctatus Zelt. (Sahlb., Gic. Finl., 1870), que nous considé-
rons comme le résultat d’un accident.
— M. Entièrement brunes comme le mâle de fuliginosus Rey, avec
le sommet du front, le clypéus, les loras el le sommet des
joues brun maculé de taches arrondies jaunes ; quelquefois
le ventre jaune.
|
|
(35) Essai sur les Jassides. 81
Var $. N. D'un jaune gris plus ou moins maculé de brun; ces macules
plus ou moins confluentes. Élytres avec les espaces cellu-
laires plus ou moins linéolés de brun, les cellules apicales
avec une seule macule remplissant l’espace, les nervures
ressortant en blanc; sur le bord marginal, des macules
commençant les fascies et sur la suture, communes aux
deux élytres, à l'angle des nervures, trois espaces blancs.
Écusson brun, avec deux bandes obliques plus ou moins
visibles, — concinna Curtis, Ent. Brit.
— O. Tête, prothorax et écusson d’un jaune brun uniforme; le
sommet du vertex plus foncé. Élytres finement linéolées de
brun et uniformément.
— P. Élytres uniformément ponctuées de noirâtre sur un fond plus
clair.
— Q. Élytres blanchâtres, avec quelques traits noirs ; les nervures
alternativement blanches et noires.
— R. Élytres et tout l’insecte d’un jaune pâle, les tibias postérieurs
noirs en dessous, ainsi que les tarses, le premier article
jaune à la base. — Nous pensons que c’est la var. livens
Zett., var. H. Sahlb., 362.
Par les variétés décrites ci-dessus on voit que cette espèce peut varier
à l'infini et que, même malgré le nombre, on peut encore rencontrer
quelques types non indiqués. Il faut donc s'attacher aux formes plus
qu'aux couleurs, et surtout pour la femelle à la forme du dernier seg-
ment ventral, dont le bord se rapproche beaucoup de celui de nervosus ;
à peine sinueux, presque droit, les angles arrondis, avec une pelite
échancrure médiane.
Sous-genre ANOSCOPUS Khb.
Vertex, avec les bords de la tête plus arrondis, non déprimé, convexe
en dessus comme en dessous dans le mâle, à peine déprimé dans la
(1379) 1" partie, 6.
82 V. SIGNORET. (36)
femelle. Le reste comme dans les caractères génériques des Acocephalus
proprement dits.
Par la forme générale, on pourrait penser à mettre les espèces de ce
sous-genre avec lés Deltocephalus, dont il s'éloigne par la position des
ocelles, par la forme particulière des ailes dont les cellules apicales ne
sont pas bordées par la nervure marginale.
On pourrait ajouter, comme pour les Acocephalus propres, la couleur
différente des mâles et des femelles, caractère que lon trouve si marqué
dans ce genre.
10. ANOSCOPUS BRUNNEO-BIFASCIATUS Geoff., Hist. abrégée des Insectes
(1764), 125, 22. — A. bistriata Gmel., Syst, Nat, (1788), 2116. —
A. transversalis Fourc., Ent. Paris (1785), 190, 22. — A. serra-
tulæ Fabr. (1794), IV, 41, 63.; Syst. Ryng. (1803), 54, 46. —
J, albiger ? Germ., Mag. (1811), IV, 88, 22. — A. serratulæ
H. Scheff., Faun. Germ,, 130, 5, —A, arenicola March. — A. ser-
ratulæ Sahlb., Cic. Finl. (1871), 362. — A. albifrons Fieb., Cat.
et Des. mss.; Puton, Cat.; Scott, Ent. montl. Mag.
(PI. 2°, fig. 45, sous le nom de serratulæ Fabr.)
Europe. — Long. 4 mill.; larg. à peine 2 mill.
d. Jaune, avec le vertex, le prothorax antérieurement et trois fascies
sur les élytres, noirs; la fascie basilaire plus ou moins complète.
ç. Jaune blanchâtre, avec une ponctuation noire sur le vertex et les
élytres ; sur la suture des espaces blancs.
. Espèce très-voisine et paraissant à première vue une variété de l’albi-
frons L., mais s'en distinguant par la tête non impressionnée et con-
vexe dans le mâle, un peu moins dans la femelle, et laissant apercevoir
dans celle-ci une ligne médiane ressemblant plutôt à un sillon qu’à une
carène.
4. Court, oblus, angulairement arrondi en avant, les côtés du vertex
arrondis, non tranchants, Vertex un peu plus court que le prothorax (9-11),
(37) Essai sur les Jassides. 83
trois fois plus large que long (9-28) et deux fois plus large entre les yeux
(18); ocelles un peu plus près des yeux que du sommet ; noir en dessus, ;
jaune en dessous, avec des points blanchâtres au bord apical et une teinte
plus claire, oblique, en dessous des ocelles. Front un peu plus long que
large, les bords se rapprochant en s’arrondissant vers le sommet. Clypéus
une fois et demie plus long que large, la base plus large que le sommet.
Loras larges. Joues à bord très-oblique, largement arrondi à angle. Pro-
thorax la moilié noire antérieurement, jaune blanchâtre postérieurement,
très-finement strié et ponctué transversalement. Écusson noirâtre, päle au
sommet. Élytres blanches, dépassant l’abdomen, avec trois fascies brunes,
la fascie basilaire ne consistant qu’en deux macules, l’une humérale,
l’autre scutellaire ; la seconde fascie réunie quelquefois à la troisième, en
ne laissant que deux espaces hyalins à la côte et à la suture, à l’angle
clavien. Ailes ne dépassant pas l'abdomen, d’un blanc hyalin. Poitrine,
abdomen et pattes d’un jaune pâle, les tibias antérieurs au sommet, les
postérieurs et le ventre noirâtres, ainsi que les lames génitales et lPhypo-
pygium; la carène plus ou moins pâle, très-oblique, l'angle très-obtus,
tuberculeux. Lames étroites, acuminées au sommet, d’abord droites, puis
réfléchies dans leur tiers apical, dépassant un peu l’hypopygium; celui-ci
plus large que long.
©. D'un jaune plus pâle, presque blanc, et plus ou moins maculé de
brun sur le vertex en avant et sur la ligne médiane, ainsi qu'en dessous
de la ligne des ocelles, à la place où seraient les carènes latérales s’il en
existait, |
Front un peu maculé, les sillons un peu brunâtres. Clypéus plus lon-
guement rétréci au sommet. Antennes avec le troisième article noir, le
second blane, le premier noir. Bord des joues plus droit, moins oblique,
formant à l’angle un lobe arrondi. Prothorax maculé de brun vers le bord
antérieur. Élytres longues, acuminées, les nervures finement ponctuées
de chaque côté, avec des points noirs le long de la suture et du bord mar-
ginal ; des traits bruns dans les cellules apicales. Abdomen jaune, dernier
segment trois fois plus long que le précédent, sinueux au bord, avec une
échancrure médiane ; les angles aigus, un peu arrondis ; les valvules un
peu plus longues que larges, de même longueur que loviducte. Le vertex
est un peu plus long que celui du mâle, ainsi que le prothorax.
Var. a. d. Plus pâle. Vertex et pronotum pâles. Élytres avec deux fas-
cies brunes,
84 V. SIGNORET. (38)
Var. b. &. Vertex avec deux points à la base et le sommet noirs. Pro-
thorax avec un point arrondi noir vers le bord antérieur. Écusson noir,
avec le sommet jaune. Fascies des élytres plus largement brunes, le foncé
dominant. Lames entièrement noires. Troisième article des antennes dans
la moitié basilaire noir, la supérieure blanc jaune, le second article entière-
ment jaune.
Cette variété provient de Karkow (collection Puton).
A1. A. HISTRIONICUS Fabr., Ent. Syst. (1794), IV, 56, 44; Germ., Ent.
Mag. (1821), IV, 89; Fall., Hem. Suec. (1826), 30, 8.— À. cos-
tatus Walk., Hom. Cat. Brit. Mus. (1872).
(PL 2°, fig. 16.)
Europe : Saint-Valery (Signoret), Lille (Lethierry), Nîmes (Rey), Suède
(Stàl), Finlande (Reuter), Vienne (Mayr).
Long. G' 4 mill.; $ 4 4/2 mill.
d. Obtus, oblong. Vertex angulairement arrondi en avant, le bord
arrondi; moins long que le prothorax (7-10), quatr» fois plus large que
long (7-28); ocelles plus près des yeux que du sommet; jaunes, avec deux
larges macules noires, arrondies, à la base, près le bord thoracique, et
une médiane qui près du sommet se bifurque pour contourner le vertex
et se rendre à la base du front, le sommet du vertex même présentant
un point ; sur le côté, près de l’ocelle, deux points arrondis, noirs. Front
jaune, noirâtre à la base par la eonlinuation de la bifurcation du vertex.
Dans le Jora, près la suture du clypéus, une nuance noirâtre ; base des
joues, la fossette antennaire, noires ; une nuance noirâlre en dessous des
yeux. Clypéus une fois et demie plus long que large à la base, le sommet
plus étroit et échancré. Rostre noirâtre. Prothorax jaune, avec une fascie
transverse noire vers le sommet, fortement strié transversalement. Écusson
plus ou moins noir ; dans les sujets les plus pâles, trimaculé de noir à la
base. Élytres jaune hyalin, avec les transverses discoïdales à peine visibles,
les nervures el une fascie en croissant au sommet, noirs, l'extrémité hya-
line; de chaque côté des nervures une série de points enfoncés. Abdo-
men noir, avec les bords des segments jaunes et une macule sur le bord
(39) Essai sur les Jassides. 85
extrême des connexivums. Lames génitales trois fois et demie plus longues
que larges, noires, fortement réfléchies au sommet, qui est acuminé ;
carène droite, s’inclinant, après le tubercule : celui-ci très-aigu ; vers la
suture anale, en dessous une pubescence assez forte.
@. Vertex plus long que dans le mâle (13-7), un peu plus court que le
prothorax (13-15), très-peu plus long que la moité de l’espace inter-ocu-
laire, presque trois fois plus large que long (13-35). Prothorax plus de
moitié plus court que large (15-33), fortement strié transversalement,
Écusson moins long que le prothorax. Le tout d’un brun noir maculé de
taches jaunes. Élytres jaunes, maculées et linéolées de brun, avec les
nervures jaunes, maculées de noir ; quelquefois dans les cellules apicales
des bandes brunes. Abdomen noirâtre, maculé de jaune. Dernier segment
deux fois plus long que le précédent, le bord presque droit, avec une
petite échancrure médiane.
Ogs. Cette espèce ressemble beaucoup à flavo-strigatus, qui, lui, a les
nervures jaunes et les espaces cellulaires noirs.
12. A. FLAVO-STRIGATUS Donov., Brit. Ins. (1799). — À. rivularis Germ.,
Mag. Ent. (1821), 89, 26 ; Kirschb., Cicad. Wiesb. (1865), 77, 10 ;
Flor., R., liv. IE, 205, 4; Sahlb., Cic. Finl. (1871), 363, 7. —
A. flavo-strigatus Scott, Ent. montl. Mag. (1875).
(PI. 2°, fig. 17, portant flavo-lineatus par erreur.)
Europe : Karkow (Puton), Angleterre (Scott), Suède (Stàl), Lille (Le-
thierry), Finlande (Sahlb., Reuter).
Long. & 3 mill.; © 3 1/2 à 4 mill.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; elle en diffère par
la disposition des couleurs, dans le mâle surtout. Ainsi, pendant que les
nervures sont noires dans l’hëstrionicus, elles sont jaunes ici, avec les
espaces cellulaires brunâtres. Ce caractère, quoique évident, est difficile à
reconnaître si l’on n’y porte une grande altention.
d,. Jaune maculé de noir sur le vertex, le front, le prothorax et l’écus-
86 V. SIGNORET. (40)
son : l'abdomen est plus ou moins maculé sur les connexivums, les côtés
des segments ventraux et le dos.
Vertex convexe, angulairement arrondi en avant, de même longueur
que le prothorax, la moitié environ de la ligne transverse entre les yeux ;
la partie antérieure noire, avec deux macules incolores ; à la base un
point de chaque côté de la ligne médiane : celle-ci également noire et
quelquefois confluente avec les deux macules basilaires et formant une
bande basilaire tridentée. Ocelles un peu plus rapprochés des yeux que
du sommet. Front plus long-que large, antérieurement on voit la conti-
nuation de la bande du sommet du vertex avec ses deux points blancs ;
au milieu, près du clypéus, une macule médiane noire; celui-ci presque
le double plus long que large, la base noirâtre, plus large que le som-
met. Rostre plus long que le clypéus. Joues très-sinueuses à l'extrémité,
l'angle très-arrondi, la fossette antennaire noire, ainsi que le bord externe
du lora. Antennes avec le troisième article noir. Prothorax jaune, fine-
ment strié et ponctué, avec une bande transverse plus ou moins angu-
leuse, noire. Écusson jaune, avec trois macules basilaires, quelquefois
confluentes, noires.’ Élytres courtes, larges, dépassant peu l'abdomen,
hyalines à l'extrémité, brunes, avec les nervures jaunes, interrompues
avant la portion hyaline de l’extrémité. Pattes jaunes, le sommet des
tibias antérieurs, les postérieurs, les tarses, noirs. Abdomén noirâtre sur
le dos, avec le bord postérieur des segments jaune. Ventré jaune, avec
des macules sur les bords latéraux de chaque Segment et ühe macule
plus ou moins complète ou ocellée sur chaque segment du connexivum.
Lames génitales noires, près de quatre fois plus longues que larges, les
sillons profonds, longs, le tubercule de la carène saillant. Hypopygium
aussi long que large à la base. Style anal à peine visible.
©. Plus longue que le mâle, le vertex plus angulairement arrondi,
jaune, avec des macules irrégulières brunes sur le vertex, le front, le
prothorax et l’écusson; les élytres d’un jaune brun, avec les nervures
largement jaunes, les cellules rugueusement poncluées-striées ; pas de
fascié ni d'espace hyalin à l’extrémité. Dos noirâtre ; ventre jaune, noi-
râtre sur les côtés et sur le connexivum. Dernier segment près de trois
fois plus long que le précédent, échancré au milieu, arrondi de chaque
côté, depuis les angles jusqu’à l’échancrure, ou presque droit. Valvules
plus longues que larges, l’oviducte ne les dépassant pas. Jaune brun, un
peu maculé de brun, le dos de l'abdomen noiràtre, avec un point plus
(41) Essai sur les Jassides. 87
noir vers le bord de chaque segment. Pattes moins foncées que dans le
mâle, 2
13. A. PELASs Fieb., Cat, 1870, et Put., Cat. 1875.
Parmi les dessins manuscrits de feu Fieber nous trouvons une figure
portant ce nom, mais qui nous semble se rapporter à une variété très-
voisine d’histrionicus, et paraît n’en différer que par une couleur beau-
coup plus pâle. Aussi ne faisons-nous que l'indiquer.
Revue des ACOCHPHAEES inconnus à l’auteur.
A4. ACOCEPHALUS OLIVACEUS Walk., Cat. 1851, 846.
Iles Philippines. — Long. 5 lin.
Olivaceo-viridis, subfusiformis, subtus testaceus ; pedes testacei; alæ
posticæ sublimpidæ.
15, A. PORRECTUS Walk., Cat., Supp. (1858), 262.
Ceylan. — $. Long. 2 lign. of wings 4 1.
£. Viridescente testaceus ; caput supra conicum ; oviductus rufus; pedes
albidi ; alæ-anticæ viridescente albæ, venis pallidis ; postice albo vitreæ.
®. Pale Greenisch testaceous. Slead conical in front where it forms a
very thin edge : oviducte red, legs whitish. fore wings while, with a
slight granish tinge ; venis pale. Hind wings while vitreous, — Lenght.
2 lines; wings. 4 lines.
16. A. sOLIDAGINIS Walk., Cat. Homopt. (1851), 847.
États-Unis. — Long. 3 1/2 mill.
Stramineus, ferrugineo confertim notato; pedes piceo fasciati : alæ
postice sublimpidæ, apice cinereæ.
88 V. SIGNORET. (42)
Pourrait bien être le Selenocephalus cyperacæ A. Fitch, de New-York,
dont nous verrons plus tard la description dans les Hécalides.
A7. A. misciqurrA Walk., Journal of Linnean Society, I, 171-172.
Serait un Bythoscopus, d’après M. Stàl, Synom. Vet Akad. (1862), 494.
18. A. STRAMINEUS Walk., Cat. 4851, 847, 2, — Bythoscopus indicatus
Walk., Supp. Cat., 1858, 266, D. sec. Stàl synom., loc. cit.,
494.
19. A. oBLiQuus Walk., Cat. 14850, 850, 23.
Est un Deltocephalus, sec. Stàl, loc. cit., 494.
20. A. sPARTUS Walk., Cat. Hom., 1851, 851, 22.
Appartiendrait au genre Gypona, sec. Stäl, loc. cit., 495.
21. A. BIMACULATUS A. et Serv., Suites à Buffon (1843), 582, 482.
Doit être le Tettigometra bimaculata Signoret, Ann. Soc. ent. Fr.
(1865), 1481.; Walk., List of Hom. Ins., 847, 6.
22, A. FUNEBRIS Stal, Vet Akad. (1855), 98,5. — Acocephalus viduus, id.,
id., 98, 6, — Sepullia vidua Stàl, Hem. Afr. (1866), 81, 4, dans
les Aphrophorides.
23. A. BLEMUS Stäl, Vet Akad. (1855), 98, 4, — Sepullia blemus Stäl,
Hem. Afr., 80, 3, dans les Aphrophorides.
Beaucoup.d’autres espèces, entrant autrefois dans le genre Acocephalus,
font partie de genres nouveaux dont on trouvera l’énumération dans la
suite de cette notice. Ainsi Acocephalus madagascariensis Signoret a fait
partie du genre Hecalus Stàl, et nous le trouverons formant un genre
distinct sous le nom de Chelusa Signoret; Acocephalus foliaticeps Stàl
rentre dans le genre Hecalus — Glossocratus Fieb., etc.
(43) Essai sur les Jassides. 89
Genre STRONGYLOCEPHALUS Flor, Rhynch. Liv. (1861), 11, 409. —
Amblycephalus Kirsch, Bericht uber die Monatl. Zitz. d. Mitgl.
d. Vereins. (1858), 8. — Amblycephalus p. part. Curtis (1835),
Brit. ent. (àrroratus); Sahlb., Cicad, Scand. et Finl. (1871), 352
33.; Fieb., Cat. (1870); Puton, Cat. (1875).
(PL 2°, fig. 18 et 49.)
Corps oblong, épais. Vertex horizontal, deux fois plus large que long,
formant un petit bourrelet à l'extrémité de la tête, ce qui produit un
aspect un peu concave en dessus et en dessous ; striolé transversalement
en avant, longitudinalement entre les yeux. Ocelles placés très-près du
bord, à égale distance du sommet médian et des yeux. Front plus large
que long. Clypéus plus large au milieu qu’à la base et au sommet, et un
peu plus long que large. Lora très-large. Joues larges; très-angulaire-
ment arrondi au bord, d’abord concave avant cet angle, puis droit en
remontant vers l'œil qu’il atteint à l'angle interne en envoyant un étroit
prolongement vers l'angle externe. Rostre très-long. Antennes longues,
insérées au niveau de l’angle supérieur de l'œil, le premier article très-
court, le deuxième et le troisième longs. Prothorax plus large que long,
les côtés presque anguleux. Écusson plus large que long. Élytres larges, la
côte fortement courbe; cinq cellules discoïdales, dont trois anti-apicales ;
quatre cellules apicales; deux cellules marginales ; pas de limbe mar-
ginal, l’extrémité angulairement arrondie. Ailes sans cellules superflues,
la première nervure (costale Mihi olim) réunie par une courte transverse
à la seconde nervure (radiale supérieure), celle-ci et la troisième nervure
(radiale inférieure) envoyant chacune un rameau d’égale longueur pour
former la radiale médiane dont l'extrémité est libre, ainsi que les deux
nervures précédentes, la nervure marginale s’arrêtant à la radiale infé-
rieure. Pattes spinuleuses, surtout les tibias postérieurs. Abdomen du
mâle avec une petite plaque génitale (appendice mihi), les lames plus
longues que l’hypopygium : celui-ci coupé obliquement à l’extrémité.
Abdomen de la femelle avec le dernier segment plus long que le précé-
dent, les valvules courtes, l’oviducte un peu plus long.
90 V. SIGNORET. (44)
4. S. AGRESTIS Fall., Cic. Fall., Act. Holm. (1806), 23, 17.; Hem. Suec.
__ Gicad. (1829), 36, 18: Kirschb., Cicad. Geg. Wiesb. (1865);
Sahlb., Cicad. Scand. et Finl. (1871), 353, 1 ; Fieb., Cat. (1870);
Put., Cat. (1875).
(PL 2°, fig. 18.)
Suède. — Long. 4 5 à 6 mill. (et jusqu'à 7 mill. sec. Sahlb.).
D'un brun jaunâtre varié de brun en dessus, d’un brun noirâtre varié
de jaune en dessous, sur le dos et l’abdomen.
Tête angulairement arrondie en avant, le bord formant une espèce de
bourrelet ; striolée transversalement en avant, longiiudinalement sur le
disque du verlex ; celui-ci deux fois et demie plus large que long, plus
long chez la femelle (sec. Sahlberg). Front plus court que large, rétréci
vers le clypéus, les sutures presque parallèles entre les tempes ; jaune,
avec de petits points brunâtres, queiquefois confluents vers le bord de la
têle. Clypéus étroit à la base, un peu plus large au sommet, deux fois ,
plus long que large ; lora très-grand ; joue à peine plus large que le lora,
sinuée à l’extrémilé et angulairement arrondie vers le milieu, concave en
dessous du lora, convexe vers les yeux. Antennes longues, insérées sous le
scrobe, un peu au-dessous du niveau des yeux. Rostre deux fois au moins
plus long que le clypéus. Prothorax deux fois plus large que long, les
côlés arrondis, très-obliques en arrière; convexe en avant, strié transver-
salement de brun. Écusson plus large que long, avec de petites macules
brunes. Élytres écailleuses, finement ruguleuses, l'extrémité étroitement
arrondie, d’un jaunâtre plus ou moins clair et finement vermiculé de
brun, avec quelques traits ou macules plus ou moins longues ou en forme
de points sur les bords marginal et apical et la suture. Ailes d’un brun
enfumé, avec les nervures plus foncées. Pattes jaunes, avec les fémurs
antérieurs annelés de brun; les tibias d’un jaune ponctué de noir, les
postérieurs un peu plus foncés et très-spinuleux. Abdomen noirâtre en
dessus, avec les segmenlations jaunàtres, noirâtre en dessous, et des
macules jaunes plus ou moins confluentes sur le disque des segments.
&. Extrémité de l'abdomen avec le dernier segment pas plus long que
le précédent, mais plus étroit, la valvule génitale jaunâtre, très-étroile,
(45) Essai sur les Jassides. 91
à peine le quart de la longueur du dernier segment. Lames jaunes, noi-
râtres au milieu vers la suture, très-longues, très-pubescentes, l'extrémité
étroite, angulairement arrondie vue de face, largement arrondie vue de
côté. Hypopygium noir, trois fois plus long que le segment précédent,
mais plus court que les lames ; extrémité étroite, échancrée obliquement,
ne les dépassant pas.
®. Abdomen jaune maculé de brun, le dernier segment à peine plus
long que le précédent, le bord droit, les angles arrondis. Valvules très-
longues, près de trois fois plus longues que le dernier segment ; l’oviducte
les dépassant.
2. S. MEGERLEI Fieb., Cat. et Dess. mss. (1870). — ? Amblycephalus
irroratus Gurtis, Ent. Brit. (1835). (Le type du genre Amnblyce-
phalus Gurt. — Evacanthus Lep. et S., 1825).
(PI, 2°, fig. 49.)
France. — Long. & et 9 5 à 6 mill.; larg. 2 mill,
Jaune plus ou moins clair, plus ou moins maculé de brun en dessus ;
noir maculé de jaune en dessous.
Tête angulaire, arrondie en avant et un peu relevée, le bord formant
une espèce de bourrelet. Vertex striolé transversalement en avant et lon-
gitudinalement sur le disque entre les yeux, offrant dans certains indivi-
dus, ceux les plus foncés, une ligne noirâtre le long du bord de la tête ;
en arrière, entre les yeux, quelques traits transverses noirs. Face noire,
avec des macules jaunes. Même forme que le précédent pour le clypéus,
les joues et le rostre, le prothorax et l’écusson. Élytres plus larges que
dans le précédent, ne dépassant pas l'abdomen, jaune brun uniforme
linéolé et vermiculé de noir, surtout dans les cellules, le long des ner-
vures ; les cellules marginales offrant, de la nervure radiale à la côte
même, une dizaine de linéoles. Pattes jaunes, les cuisses noires, avec un
anneau jaune, et les tibias jaunes, avec cinq anneaux noirs. Abdomen
noir, les segmentations jaunes.
92 V. SIGNORET. — Essai sur les Jassides. (46)
d. Plaque génilale très-étroile, de trois quarts moins longue que le
segment précédent. Lames génitales jaunes, très-longues, angulairement
arrondies. à l'extrémité vues de face, plus largement arrondies vues de
côté. Hypopygium très-court en dessus, où il n’atteint pas la longueur du
précédent segment, plus long en dessous et très-obliquement échancré ;
l'anus et le style anal très-visibles.
C’est surtout par le caractère de l’hypopygium plus court dans le
Megerlei que l’on distingue cette espèce de l’agrestis Fallen.
Q. Abdomen noir, avec le sommet du dernier segment et l’oviducte
jaunes, le dernier segment le double presque plus long que le précédent,
fortement échancré et sinueux de chaque côté ; angles arrondis ; valvules
courtes, larges, l’oviducte les dépassant à peine.
Nous avons dit dans notre description d’après Fieber que dans agrestis
Fall. le bord était dessiné droit, ce qui différencie les deux espèces.
D’après cela, l’agrestis de Sahlberg doit être un Megerlei Fieb.
Var. Nous avons vu un grand nombre d'individus d’un jaune brun
uniforme, tous des femelles, et qui sont également clairs en dessous,
n’offrant qu’une teinte noirâtre au bord de la tête en dessous et deux
macules noires sur les valvules à la base, les pattes jaunes, avec un
anneau noir au sommet des fémurs; d’autres’ individus sont immaculés
et doivent être immalures.
ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES
10° Mémoire (1).
Par M. Eucène SIMON.
XVI
Essai d'une Classification des GALÉODES,
REMARQUES SYNONYMIQUES
ET
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES OU MAL CONNUES
(Séance du 11 Septembre 1878.)
Pour la plupart des auteurs, même les plus récents, l’ordre des Soli-
fugæ Snd. ou Tetracera Lalr. se compose uniquement du genre Galeodes
Oliv.
Ch. Koch avait cependant proposé une division des Galéodes en cinq
genres, sous les noms de Galeodes, Solpuga, Gluvia, Rhax et Ællopus,
reposant simplement sur le nombre des articles tarsaux ; ainsi caracté-
risées, ces divisions ont paru par trop artificielles et n’ont été adoptées
ni par le professeur P. Gervais, dans le t, III des Insectes Aplères de
(1) Voir, pour le fer mémoire, n° 1, Annales 1873, p. 109; 2e mémoire, nos I],
III, IV, Annales 1873, p. 327 ; 3e mémoire, nos V et VI, Annales 1874, p. 241;
4e mémoire, n°° VIN et VIII, Annales 1876, p. 57; 5e mémoire, n° IX, Annales
1877, p. 53; 6° mémoire, n° X, Annales 1877, p. 225 ; 7° mémoire, n°5 XI, XH
et XHI, Annales 1878, p. 145; 8° mémoire, no XIV, Annales 1878, p. 201:
9e mémoire, n° XV, Annales 1878. p. 399.
94 E. SIMON.
Walckenaer, ni par L. Dufour, dans son beau mémoire sur l’Anatomie
et l'Histoire naturelle des Galéodes, En se bornant à quelques espèces algé-
riennes, L. Dufour avait cependant découvert des caractères organiques
importants, qui auraient pu l’amener à une classification naturelle, mais
cet auteur trouvait le type Galeodes trop homogène pour se prêter à une
subdivision générique.
Cette conclusion serait vraie, si l’on s’en tenait aux caractères donnés
par GC. Koch; mais en éludiant attentivement les Galéodes, on ne tarde
pas à reconnaître que d'importantes modifications de structure, portant
sur le mamelon oculaire, le système appendiculaire, les orifices respira-
toires, etc., permettent de groupe rfacilement les espèces, et que ces par-
ticularités, d’une valeur générique incontestable, concordent, pour la plu-
part, avec les genres artificiels de C. Koch.
Des caractères de même nature, souvent même moins importants, ont
depuis longtemps servi de base aux genres admis par tous les auteurs,
parmi les Arancæ, les Scorpiones, les Opiliones ; aussi pensons-nous utile
de proposer une classification des Galéodes, qui soit en rapport avec
celles de ces divers ordres de la classe des Arachnides.
GENERA.
4, Ungues selulosi, Spiracula abdominalia pectinibus den-
ticulatis ornata, Tarsi 4 triarticulati. Pedum-maxil-
larium tibia metatarsusque subtus spinis longissimis
in series duas dispositis armati. Tuber oculiferum
antice setis duabus erectis ad basin bulbosis muni-
EU: » se cbr ter are eue nc nonee rene 00 IEEE
— Ungues glabri. Spiraculorum pectina nulla. Pedes-maxil-
lares subtus setis vel spinis irregulariter dispositis
1e RUE RS RS UE PE
9, Tuber oculiferum antice setis duabus munitum....... 3.
— Tuber oculiferum setis multis et inordinatis munitum.
Tarsi 1 unguibus sæpissime carentes....,....,.... 9.
3. Tarsi 1 unguibus carentes. Tarsi 1v septem-articulali.
Metatarsus 1v inermis, 4.386.400 settress fig
|
|
|
Classification des Galéodes, etc.
— Tarsi : unguibus duobus minutissimis armati. Tarsi 1V
uniarticulati. Metatarsus 1v subtus spinosus........
h. Pedes 1 crassi. Pedes-maxillares chelæque intus spino-
sissimi. — 4 Flagellum breve, bifurcatum digito fixo
INDIX UNE ERMINE. ORRE BU UE RG GIE RE
— Pedes 1 graciles. Pedes-maxillares chelæque intus iner-
mes. — d Flagellum ab apice digiti valde remotum,
chelæ margini laterali innixum......,............
5. Tarsi 1v septem-articulati. Pedum-maxillarium tarsus
paululum ad basin attenuatus. — « Flagellum lon-
gissimum, gracillimum atque ad basin eminentia
lamellosa munitum.— Metatarsus pedum-maxilla-
rium pilis plumosis, scopulam formantibus, subtus
denSÉAVOSNIUS Se SN ere ee re UE
— Tarsi 1v uni- vel triarticulati. — & Metatarsus pedum-
maxillarium subtus scopula carens...,.......,...,
6. Cephalothorax margine anteriori subconico valde pro-
ductus. Coxæ pedum-maxillarium multo longiores
quan latiores. Tarsi 1v triarticulati....,....,.....
— Margo anterior subrectus. Coxarum pedum-maxillarium
longitudo latitudini pæne æqualis. Coxæ pedum 11
transversæ. Tarsi 1v uniarticulati.:.. 2... 10
7. Chelarum digitus fixus dentibus 1, 2, 3 longissimis fere
æqualibus, dentibus sequentibus multo humilioribus
et oblusis. Femur 1V parum latum..,..,,.....,....
— Chelarum digitus fixus dentibus 4, 2 vel 3 subæquali-
bus, dente 4 multo magis elevato, conico et com-
presso. Femur rv latum et compressum. ..,.......
8. Chelæ maximæ : digiti ad basin dentium obtusorum
seriebus duabus valde approximatis et subcontiguis
armati. —, ® Pedes 1 unguibus carentes., — & Fla-
gellum longum, gracillimum, subsetiforme. ..,.....
— Chelæ modicæ : digiti, saltem apud feminam, dentium
seriebus duabus late separatis et divergentibus ad
basin instructi. — 4 Flagellum nullum vel breve ac
CEHDÉOLME. 2: «ass sbaice does SUR Us
Rhax.
Gylippus.
Gaætulia.
Mummucia.
Cleobis.
Dinorhax.
96 E. Simon.
9, Metatarsus 111 spinis tribus fortissimis dorsalibus arma-
tus. — Chelarum digitus fixus digitusque mobilis
denticulo unico inter dentes præcipuos instructi. —
d Tarsi 1 unguiculati; @ inermes. — 4 Chelarum
digitus fixus apice attenuatus, plus minus arcuatus
et denticulatus, flagello brevi et dentiformi ins-
LFUGNE nee + chisnesentige rl pssispision UUUDZO.
— Metatarsi 11 et 111 spinis quinque dorsalibus armati. —
Digitus fixus digitusque mobilis denticulis duobus
inter dentes præcipuos instructi — 4, $ Pedes 1
unguibus carentes. — 4 Chelarum digitus fixus rec-
tus, a basi gracilis, inermis, subtus canaliculatus,
Hagelo caréns. Et .cecesate rot dis ir Dfanes:
1° Genre GALEODES Olv. (1794).
Galeodes OÙ., Encycl. Méthod., VI, p. 586 (1791) (ad part.) (4).
Solpuga Lichtenstein et Herbst, Naturs. der Ungefl. Ins., fasc. I, p. 4
(14797) (ad part.).
Galeodes C. Koch, Arch. Nalurg. (1842).
Mamelon oculaire glabre en dessus et en arrière, pourvu au bord
antérieur de deux longs crins rigides, dressés, insérés sur des tubercules.
— 2°et 5° segments ventraux de l'abdomen pourvus de peignes sligma-
tiques (Cf., L. Dufour). — Chélicères : crochet fixe en dessus, plus
court que la tige, courbe, pourvu en dessous d’une rangée de dents
inégales, ne commençant jamais avant le tiers terminal; dans le fond de
la pince, deux rangées de dents obtuses, écartées ou divergentes.
— Pattes-mâchoires et pattes longues. Tibia et métatarse de la patte-
mâchoire présentant, en dessous, deux séries très-régulières d’épines
plus ou moins longues ; tarse relativement long, bien détaché, atténué à
la base. — Tarse de la première paire grêle et droit, d’un tiers ou d’un
—————_——— —_—_—_—————p——
(4) Contrairement à la remarque de L. Dufour (loc. cit., p. 87), Oli-
vier a fait Guleodes du genre féminin ; l'orthographe masculine est seule
correcte.
Classification des Galéodes, ctc. 97
quart plus court que le métatarse et dépourvu de griffes (1). Tarse 1v
formé de trois articles (2) : le premier au moins trois fois plus long que
large, les deux autres courts, subégaux. — Griffes insérées sur un ony-
chium, très-longues, arquées, garnies de crins avec un crochet terminal
glabre.
d. Flagellum des chélicères plus court que la tige, inséré sur le cro-
chet fixe, au bord interne presque en dessus, jamais accompagné à la
base d’apophyse ni d'expansion membraneuse.
Ce genre a pour type le G. araneoides de Pallas, il renferme aussi la
plupart des grandes espèces du nord de PAfrique. — La villosité des
griffes, les peignes stigmatiques, les deux crins pédiculés du front, que
certains auteurs ont pris pour une paire d'antennes, leur sont propres et
. he permettent pas de les confondre avec les genres voisins. Le nombre
des articles des larses postérieurs est aussi très-constant.— Chez les mâles,
les chélicères sont d’une grânde simplicité; le flagellum est court, lan-
céolé et droit; le doigt fixe ne présente aucune apophyse particulière et
sa forme est la même que chez la femelle, ses denticulalions sont seule-
ment un peu moins fortes. Quelques mâles offrent des caractères sexuels
remarquables; ainsi, chez le barbarus, le 5° segment ventral est garni
d'un large groupe d’épines bacilliformes ; chez l'Olivieri, les tarses de la
4° paire sont garnis, en dessous, d’épines élargies en forme d’écailles qui
sont remplacées par de simples crins raides chez la femelle comme chez
toutes les autres espèces.
ESPÈCES.
4. Pedum-maxillarium metatarsus tibiaque spinis longissi-
mis, ad basin bulbosis sed ad apicem setiformibus in
series duas regulariter dispositis, basin articulorum
atineentibus; subtus MSITUCL.2... 5 PR Le 9:
(1) Les pattes de la première paire portent le nom de palpes de La
seconde paire dans les travaux de L. Dufour.
(2) L. Dufour en compte quatre, parlant du métatarse comme d’un
premier article tarsal.
(1879) 1" partie, 7.
98 E. SIMON.
— Metatarsus spinis brevioribus et robustioribus, haud seti-
formibus, tibia spinis longis setiformibus, fere inordi-
Natis, SUDUUS INSLTNICIA ES Re MES AT UT Us
2. Pedes et pedes-maxillares fulvi, tibia metatarsoque pe-
dum-maxillarium valde infuscatis. Pedum-maxillarium
melatarso fusiformi, elongato, ad apicem sensim atte-
MALO ess ee ratelere CSC SO NN ee DIN à Dale TNT
— Pedes et pedes-maxillares fulvi, concolores. Metatarsus
fere parallelus, ad apicem haud vel parum attenuatus.
à, Tarsi 4 spinis octo armati : articulo 4 sp. 6, articulo 2
sp. 2. — & Tarsorum {4 articuli 4 et 2 setis depressis,
fusiformibus, elongatis et acutis subtus dense vestiti.
Metatarsus pedum-maxillarium, inter spinas, setis
robustis, sat brevibus et truncatis instructus........
— Tarsi 4 spinis sex armati : articulo 4 sp. 4, art. 2 sp. 2.
— d' Tarsorum 4 articuli 4 et 2 spinis latis, sub-
rotundatis, squamiformibus et imbricatis subtus dense
vestiti. Melatarsus pedum-maxillarium, inter spinas,
setis gracilibus parce vestitus, ...... rade at Creer
h. Tuber oculorum minimum. Metatarsus 1v spinis sex
NANTES sono mbooucboutonasn ess pdd assise
— ‘Tuber oculorum magnum. Metatarsus 1V spinis quatuor
AMAUS PM ET RER CPAM RE ele een ee
,
0. Tarsi 1v setis gracilibus subtus vestiti. Chelarum digitus
mobilis, dente primo tertio multo breviori. Abdominis
segmentum 5 spinis bacilliformibus paucis et in ordi-
nem unicum dispositis instructum, ...........,.,..
… Tarsi 1v setis fortibus et brevioribus subtus vestili. Che-
larum digitus mobilis dentibus 4 et 3 fere æquis.
Segmentum 5 spinis bacilliformibus numerosis, aream
latam et transverse ovalem formantibus, munitum..
araneoides.
d.
græcus.
Olivieri.
scalaris.
venalor.
barbarum.
Classification des Galéodes, etc. 99
4. GALEODES ARANEOIDES Pallas (sub Phalungium), Spicil. Zool.,
fascs IX, ns 97, pl nt, fe, 7, 8, 9114772).
Solpuga arachnodes Lich. et Herbst, Ungefl. Insect., h. I, p. 87, pl 1,
fig. 2 (1797).
? Solpuga persica, id., loc. cit., p. 35.
? Galeodes araneoides Olivier, Voy. Emp. Ott., p. 443, pl. xx, fig. 4 (4807)
(non Encycl. Méth.).
Galeodes araneoides G. Koch, Ar,, XV, p. 85, fig. 1475 (1848) (non t, IL).
Galeodes intrepidus Kittary, Bull. Nat. Moscou, t. XXE, p. 809, pl. 1,
fig. 1 (1848).
Galeodes Lucasi L. Duf., H. N, Gal., p. 48, pl, 11, fig. 5 (1861).
? Galeodes arabs Butler, Trans. Ent. Soc., Lond., p. 417 (1873).
Le G. arancoides Pallas, confondu par plusieurs auteurs avec d’autres
espèces d'Égypte, d'Algérie et même du Cap, a un habitat très-vaste, et,
de tous les Galéodes, c’est celui qui s’avance le plus au nord; il est,
en effet, très-répandu dans la région du Volga et de la Caspienne; il se
trouve aussi dans le Caucase et en Perse; il s'étend en Égypte jusqu’en
Nubie (un exemplaire du Muséum), mais il paraît y êlre rare, et a
échappé à Savigny, qui a figuré, sous le nom d’arancoides, une tout
autre espèce; enfin, il existe aussi dans l'extrême midi de l'Algérie. —
J'ai pu étudier, dans les collections du Muséum et dans ma propre col-
lection, un grand nombre d'exemplaires de ces diverses provenances.
Le G. araneoïdes se reconnaît à une teinte générale d’un gris ver-
dâtre, devenant foncée sur la partie céphalique et les chélicères; celles-
ci, cependant, sont quelquefois fauves et marquées de deux lignes brunes
longitudinales ; les pattes, blanchâtres à la base et aux extrémités, ont
| leurs articles intermédiaires rembrunis; les pattes-mâchoires sont d’un
brun plus ou moins foncé; l'abdomen présente une bande dorsale noi-
râtre formée d’une série de lunules.
_ Ise distingue des autres espèces algériennes par la présencé de trois
| paires d’épines au premier article des tarses de la quatrième paire; ce
100 E. SIMON.
caractère le rapproche du G. græcus, mais il en diffère par la patte-
mâchoire colorée avec le métatarse sensiblement fusiforme.
Le crochet mobile des chélicères n'offre qu’une seule petite denticula-
tion entre les deux dents principales ; la première de celles-ci est plus
petite que la seconde.
J'ai vu le type unique qui a servi à la description du G. Lucasi .
L. Dufour, et qui fait partie des collections du Muséum : c’est une
femelle adulte trouvée par M. H. Lucas, à quarante lieues au sud de
Boghar.
Dans son tableau synoptique des Galéodes algériens, L. Dufour donne
à celle espèce des griffes velues, mais point de peignes stigmaliques : j'ai
pu cependant constater la présence de ces derniers, de sorte que la
coexistence de la villosité des griffes et des peignes stigmatiques ne
souffre point d'exception; Kittary avait déjà figuré ces peignes chez le
G. araneoides (Sub intrepidus) qui est identique au G. Lucasi.
2. GALEODES GRÆCUS C. Koch, Archiv. Naturg., VIIL, p. 352 (1842).
Solpuga araneoides Savigny, Égypte, Ar. Atlas, pl. vu, fig. 7 (1827).
Galeodes — C. Koch, Ar., INT, f. 464-165 (1836) (non t. XV).
? Galeodes græcus Butler, Tr. Ent. Soc., Lond., p. 417 (1873).
Le G. græcus est très-commun en Égypte, dans la région des
Pyramides; il habite aussi la Grèce : C. Koch l’avait reçu de Morée, et le
Muséum en possède deux individus rapportés d'Eubée par M. de Mimont;
enfin, en Afrique, il s’avance jusque dans le Soudan; un exemplaire de
celte région existe au Muséum. J'ai pu comparer tous ces Galéodes et
établir leur identité. M. A. Butler le cite aussi de Turquie.
Le G. græcus est la plus grande espèce connue; ses pattes sont conco-
lores ; l'abdomen, très-endommagé chez les exemplaires que j'ai vus,
paraît marqué d’une bande dorsale foncée, Savigny ne l’a cependant pas
indiquée, mais elle est bien marquée sur les figures de C. Koch. ‘
En Algérie, le G. græcus est remplacé par une espèce très-voisine et
de même faciès, que nous appelons G. Olivieri. Les chélicères et leur
Classification des Galéodes, etc. 101
flagellum, les pattes et leurs épines, n’offrent aucune différence appré-
ciable dans les deux espèces, mais les larses de la quatrième paire et le
métatarse de la patte-màchoire fournissent deux caractères distinctifs
importants et constants chez les deux sexes, mais principalement chez
le mâle.
Chez G. græcus, le premier article des tarses de la quatrième paire,
vu en dessous, présente trois paires d’épines, tandis que l’'Otivieri n’en
a que deux; chez les femelles des deux espèces, le dessous de ces
tarses esl garni de crins simples semblables, mais chez les mâles, ils
se présentent sous deux aspects très-différents : chez G. græcus, le des-
sous des articles est garni de crins aplatis, fusiformes, élargis dans le
milieu et très-atténués aux deux extrémités ; tandis que chez G. Olivieri
le dessous des articles est garni d’épines courtes, arrondies en forme
d’écailles et pédiculées. Chez G. græcus, le métatarse de la patte-mà-
choire offre en dessous, entre les séries d’épines, de nombreux crins
robustes, dressés, assez courts et tronqués, tandis que, chez G. Olivieri,
on ne remarque à celte place que des crins très-fins et isolés.
3 GALEODES OLIVIERI E. Simon.
Galeodes araneoides Milne-Edwards, Reg. Anim. de Cuvier, éd. Crochard,
Atlas, Ar., pl. xx et xx bis.
? Galeodes araneoides Blanchard, Org. R. animal, Ar., pl. xxv.
Galeodes Dastuguei L. Dufour, H. N. Galéodes, p. 45, pl 1, fig, 2 (ad
part., non g') (1861).
Paraît très-commun dans le sud de PAlgérie; je l’ai reçu en grand
nombre de Bou-Saada et de Biskra; L. Dufour le recevait de Boghar ; le
Muséum en possède de Djeffa et du pays des Touaregs.
J'ai étudié au Muséum une femelle donnée par L. Dufour, sous le nom
de G. Dastuguei ; elle est bien identique aux femelles d’Olivieri, mais le
mâle de ce dernier possède un flagellum droit simplement lancéolé,
comme tous les mäles des vrais Galeodes, et complétement différent
du flagellum bulbeux et courbe, attribué par L. Dufour à son G. Das-
tuguei. J'en ai conclu que ce savant auteur avait confondu deux espèces,
402 E. SIMON.
et j'ai réservé le nom de Dastuguei à celle dont il a figuré le flagellum.
Les beaux dessins que M. le professeur E. Blanchard a donnés des
Galéodes, dans l'Organisation du Règne animal (pl. xxv), me paraissent se
rapporter à cette espèce; il me reste cependant un certain doute, car
M. E. Blanchard indique cinq articles aux tarses postérieurs, tandis que
l'Olivieri n’en possède que quatre, comme tous les autres Galéodes qui
me sont connus.
Le G. Olivieri ne peut être confondu qu'avec le græcus ; j'ai indiqué,
à propos de ce dernier, les caractères distinctifs fournis par les tarses de
la quatrième paire et le métatarse de la patte-mâchoire.
L. GALEODES BARBARUS Lucas, Expl. Alg., Ar., p. 270,
pl. xvu, fig. 7 (1845).
Galeodes barbarus L. Dufour, Ann. Soc. ent. Fr. (1852).
— —— — HN. Gal, p. 42, pl 1, fig. 4 (1861).
— intrepidus L. Dufour, loc. cit., p. 47, pl. 1, fig. 3 (junior).
Le Galeodes barbarus est commun dans toute l’Algérie et le Maroc.
Je l’ai pris moi-même aux environs de Fez; je l’ai reçu de Daya (L. Bedel),
de Bou-Saada (Leprieur) et de Boghar (Raffray). Le Muséum possède des
barbarus de divers points de l'Algérie et de la Tunisie.
Le G. intrepidus L. Dufour (Histoire naturelle des Galéodes, p. 47),
qui n’a aueun rapport avec l’éntrepidus de ses premiers travaux (= Glu-
via dorsalis), n’est autre qu’un jeune barbarus; j'en ai vu au Muséum un
exemplaire déterminé par L. Dufour. — Dans son tableau synoptique des
Galéodes algériens, l’auteur donne, pour distinguer l’intrepidus du bar-
barus ; l'absence de peignes stigmatiques et l'absence de bande noire
à l'abdomen; sur l'individu du Muséum, j’ai reconnu des peignes stigma-
tiques, aussi bien que chez le Lucusi; quant à la bande dorsale,
L. Dufour dit, lui-même, à propos du barbarus (p. 42) : « Le ruban
dorsal peut disparaître en tout ou en partie, soit par le fait de la macé-
ration, soit par des variétés individuelles, » — L. Dufour adresse de justes
Classification des Galéodes, etc. 103
critiques à la figure publiée par M. H. Lucas dans l'Exploration de
l'Algérie (pl. xvu, fig. 7), mais nous devons reconnaître que le dessin
de l'Histoire naturelle des Galéodes (pl. 1, fig. 4) laisse encore beaucoup
plus à désirer ; l’auteur donne à cette espèce des Chélicères à doigt fixe
fortement courbé en dedans, et des pattes de la première paire à dernier
article élargi en cupule, tout à fait comme des pattes-mâchoires, Si le
G. barbarus présentait d'aussi étranges caractères, il deviendrait certai-
nement le lype d’un genre, mais il n’en est rien.
Le crochet mobile des chélicères ne présente qu’une petite denticu-
lation entre les deux principales ; la première de celles-ci, surtout chez
le mâle, est presque aussi forte que la seconde. Les épines sériales du
mélatarse de la patte-mâchoire sont courtes et n’occupent pas toute la
longueur de l’article. Les larses de la quatrième paire portent quatre
paires d’épines ; en dessous, ces tarses sont, dans les deux sexes, garnis
de crins rudes, simples et courts : je n’ai rien vu de semblable aux épines
figurées à cette même place par L. Dufour.
Le mâle présente un caractère très-exceptionnel dans le genre Galeo-
des et qui n’a jamais été signalé; le cinquième segment ventral porte un
large groupe transverse d’épines bacilliformes, rouges et obtuses; des
épines semblables se voient chez quelques mâles du genre Gluvia, mais
avec une disposition différente.
5. GALEODES SCALARIS CG. Koch, Arch, Naturg., VIII, p. 353 (1842).
Galeodes scaluris G. Koch, Ar., XV, p. 87, fig 4477 (1848).
Le type de GC Koch était originaire d'Arabie ; je lui rapporte un
Galeodes trouvé dans l’Abyssinie intérieure par M. A. Raffray.
G. scalaris est du groupe du G. barbarus; il se fait remarquer par ses
pattes courtes et sa partie céphalique très-large, tandis que le mamelon
et les yeux paraissent, au contraire, très-petits. Les épines des métatarses
et des tarses ont la disposition ordinaire, sauf au métlatarse de la qua-
trième paire, où les trois paires d’épines n’occupent que la seconde moitié
de l’article ; le métatarse de la patte-mâchoire est presque parallèle, ses
épines inférieures sont courtes et robustes : le rang interne, formé de
six épines, ne dépasse pas le milieu; l’externe est formé de six épines
104 E. SIMON.
plus espacées. Les peignes stigmaliques sont petits, très-refoulés sous les
segments et difficiles à voir.
Je ne connais pas le mâle.
6. GALEODES VENATOR, Sp. nOV. — d, Long. 20 mill.
Céphalothorax, chélicères, pattes-mâchoires et pattes fauve rougeàtre
vif; abdomen jaunâtre testacé, revêtu de pubescence jaune-soufre, mar-
qué d’une bande dorsale noirâtre, formée d'une série de taches trans-
verses correspondant à chaque segment. — Partie céphalique plus d’un
tiers plus large que longue, légèrement convexe, sans impression ni
strie longitudinale; son bord antérieur très-légèrement arqué ; ses côtés
fortement rétrécis en arrière ; son bord postérieur obtusément tronqué,
presque arrondi ; crins nombreux, inégaux, forts. —Mamelon oculaire mé-
diocre, presque arrondi, légèrement canaliculé; intervalle des yeux un peu
plus étroit que leur diamètre. — Chélicères garnies de crins nombreux,
inégaux, assez courts et robustes en dessus et à la base, très-longs et
effilés au bord externe, très-longs, robustes, tronqués et subépineux au
bord interne, surtout près la base du croche fixe ; crochet fixe en dessus,
beaucoup plus court que la tige, arqué, non sinueux; denticulations recu-
lées, commençant par un groupe de trois dents contiguës, dont la mé-
diane plus basse, suivies d’une quatrième plus isolée ; au crochet mobile,
deux petites dents isolées séparant les deux principales, la seconde de
celles-ci beaucoup plus forte que la première. — Flagellum inséré à la base
interne du crochet fixe, lancéolé, normal, comme chez G. barbarus. —
Patte-mâchoire : fémur garni au côté interne, dans la seconde moitié, d'un
groupe de grands crins spiniformes; métatarse présentant en dessous
deux fortes épines terminales, et dans la seconde moilié, au bord externe,
une épine plus petite, ses crins eflilés et très-longs. — Tarse 1v présentant
en dessous cinq paires d’épines, garni, entre les épines, de crins simples,
longs. — Cinquième segment ventral offrant, au bord postérieur, un seul
rang d’épines bacilliformes peu nombreuses.
®. Long. 22 mill. — Diffère du mâle par les deux dents du crochet
mobile plus inégales, plus rapprochées, séparées par un seul denticule
implanté sur la face postérieure de la première; au crochet fixe, une
Classification des Galéodes, etc. 105
série de cinq dents contiguës, dont la troisième beaucoup plus élevée
que les deux autres.
Maroc : environs de Fez!
Gelte espèce, très-voisine du G. barbarus, en diffère surtout par une
taille beaucoup plus petite et par les dents du crochet mobile dont la
première principale est au moins deux fois plus petite que la seconde,
tandis que chez barbarus, les deux dents principales sont presque égales.
— Chez le mâle, les épines bacilliformes, peu nombreuses, sont placées
sur un seul rang, tandis que, chez barbarus, elles sont très-nombreuses,
inégales et pressées irrégulièrement sur plusieurs rangs.
Species invisæ.
GALEODES ARABS C. Koch, Ar., XV, p. 85, fig. 1476 (1848).
D’Arabie.
Espèce du groupe de græcus, sans doute propre à l'Arabie. — C. Koch
lui rapporte l’arancoides de Savigny. — Ne pas le confondre avec le
Galeodes arabs d'Olivier, qui appartient au genre Rhax.
GALEODES SAVIGNYI E. Simon.
Solpuga intrepida Sav., Égypte, Ar., p. 419, pl. vrr, fig. 8 (4827).
— -— P. Gerv., Apt., Il, pl. xxvii, fig. 4 (18/44).
Galeodes intrepidus C. Koch, Ar., XV, p. 89, fig. 1479 (1848).
D'Égypte.
Le G. intrepidus L. Dufour (— dorsalis Latr.) n'ayant aucun rapport
avec l’espèce que Savigny a figurée sous le même nom, il était nécessaire
de donner à ce dernier un nom nouveau. — L'identité des G. éntrepidus
de Savigny et de CG. Koch parait probable sans être certaine.
GALEODES LEUCOPHÆUS C. Koch, Arch. Naturg., VIII, p. 854 (1842),
et Ar., XV, p. 88, fig. 1478.
D’Arabie.
406 E, SIMON.
GALEODES DASTUGUEI L. Dufour, H. N. Galéod., p. 45, pl. 1, fig. 2 (1861)
(ad part. g' non ©).
Comme je l'ai indiqué plus haut, la femelle du G. Dastuguei se rap-
porte à l’Olivéeri ; j'ai pu m'en convaincre par l'étude d’un type donné
par L. Dufour au Muséum. — Mais L. Dufour a attribué à cette femelle
un mâle complétement différent, dont le flagellum ne ressemble en rien
à celui de tous les Galeodes connus et rappelle au contraire celui des
Gaætulia (particulièrement celui de G. aciculala).
GALEODES FATALIS Lich. et Herbst, Ungef. Insect., I, p. 32,
pl. 1, fig. 4 (1797) (sub Solpuga).
Du Bengale.
N’appartient peut-être pas au genre Galeodes sensu stricto.
GALEODES ORIENTALIS Stoliczka, Journ. Asiat, Soc. Bengal., 38, 2, p. 209,
pl. xvui, fig. 4 et 5 (1868).
Galeodes orientalis Butler, Trans. Ent. Soc., 4873, p. 415. fig. 2.
Du Bengale et de Madras (Br. Mus.).
GALEODES BENGALENSIS Butler, loc. cit., p. 419 et 415, fig. 3, 3 à, 3 b.
Du Bengale (Br. Mus.)
« Voisin des G. arancoïdes ? et fatalis, mais avec la tête et mandibules
relativement plus larges ; le céphalothorax plus large en avant, mais plus
rétréci en arrière ; les pattes plus épaisses. Couleur testacée, les ché-
licères châtain, devenant brunes à la pointe. »
Dans sa liste des Galéodes, M. A. Buller rapporte à tort au genre
Galeodes sensu striclo les espèces suivantes : gryllipes Gerv. (Gluvia),
ochropus L. Duf. (Rhax), furcillalus E. S. (Gluvia), syriacus E. S. (Gy-
lippus). Le G. arancoides Au même auteur est une espèce du Cap et de
l'Afrique orientale, certainement différente de celles qui sont énumérées
plus haut. °
Classification dés Galéodes, etc. 107
9e Genre GÆTULIA E. Simon.
Galeodes et Solpuga auct. (ad part.).
Solpuga C. Koch, Arch. Naturg. (18/42).
Mamelon oculaire garni en avant de crins nombreux, irréguliers, non
bulbeux, en dessus, de crins semblables, formant deux lignes peu régu-
lières, divergeant selon la courbe du bord des yeux. — Pas de peignes
stigmatiques. — Chélicères : crochet fixe, en dessus, beaucoup plus
court que la tige, courbe, pourvu en dessous d’une rangée de dents iné-
gales, commençant assez près de l'extrémité, surtout chez les mâles ;
dans le fond de la pince, deux rangées écartées ou divergentes de dents
obluses. — Pattes-mächoires et pattes longues. Métatarse de la patte-
mâchoire garni en dessous de crins nombreux, implantés irrégulière-
ment, non sériaux; tarse assez court, néanmoins resserré à la base.
Pattes de la première paire à tarse grêle, long et droit, dépourvu de
griffes, d’un tiers ou de moitié plus court que le métatarse. Méta-
tarse 1v garni de fortes épines disposées par paires ; tarse 1v formé de
sept articles : le premier environ trois fois plus long que large, les cinq
suivants courts et obliques, le dernier un peu plus long que le pénultième ;
grilles insérées sur un onychium, longues, grêles et glabres.
d. Flagellum grêle, non lancéolé, très-long, dépassant souvent la base
de la tige, inséré sur la face dorsale du crochet fixe par une base un
peu élargie, ensuite recourbé en arrière; tige présentant au bord interne
une dilatation lamelleuse transparente, ovale où conique. — Métatarse
de la patte-mâchoire pourvu en dessous d’une épaisse scopula formée de
poils plumeux, feutrés.
Ce genre diffère du précédent par l'absence de peignes stigmatiques,
de villosité aux griffes, et de crins bulbeux au mamelon; il se distingue
surtout des genres suivants par le nombre très-constant de ses articles
tarsaux. — La longueur et la gracilité du flagellum, la présence d’une
apophyse lamelleuse sur la tige, et d’une épaisse scopula plumeuse au
métatarse de la patte-mâchoire, font reconnaître les mâles au premier
coup d'œil. — G. Koch avait cru pouvoir laisser à ce genre le nom de
108 E. SIMON.
Solpuga Herbst, mais Herbst ayant employé ce nom dans le même
sens que Galeodes Oliv. et ayant choisi pour type la même espèce (ara-
neoïdes), il nous a paru impossible de le conserver.
Bien que plus petits que les Galeodes, les Gætulia sont encore de forte
taille. Leur aire géographique est plus étendue que celle du genre pré-
cédent ; elles s’avancent cependant moins au nord et ne se trouvent ni
en Russie, ni en Perse, ni en Grèce, mais elles s'étendent dans toute
l'Afrique et paraissent surtout communes dans les parties australes où
les vrais Galeodes manquent complétement.
MALES.
4. Flagellum ad basin digiti mobilis chelarum post denlem
priouh SM. Save ee ne UE ele de RÉTLDE
— Flagellum ante medium digiti mobili et ante dentem pri-
DUT SIMS been ee Die ele ae eds ee re ee ot EE
2. Flagellum corporeo chelæ mullo longius, postice ultra
tuber oculorum productum. Pedes et pedes-maxillares
flavi, pedum-maxillarium metalarso nigro...,...... flavescens.
— Flagellum corporeo chelæ brevius. Pedes et pedes-maxil-
fres CONCOIOreS PEER RP PR ee Un
3. Flagellum arcuatum, ad apicem rectum (ex L. Dufour). brunnipes.
— Flagellum ad apicem hamatum...................... aciculala.
h. Digitus mobilis chelarum inlus dente perpendiculari ar-
matus. Flagellum paulo ante dentem primum situm
sed ab apice longe remotum...................... dentalidens.
— Digitus mobilis intus dentibus carens. Flagellum longe
ante dentem primum, fere ad apicem digiti, situm... 5.
5. Flagellum corporeo chelæ multo longius, postice ultra
über OBUIOr UM prOdUCLO M. 2e 2-0 emo. eme see SCÉTOCTUE
—— Flagellum corporeo chelæ brevius......,.....,....... vincltu
’
Classification des Galéodes, etc. 109
FEMELLES.
4. Pedes-maxillares flavi, metalarso nigro, tarso longo a
basi attenuato.......... sde a cac a alors ne <. flavescens.
— Pedes-maxillares concolores, tarso brevi...... rite ieleiste LULU
2. Metatarsus pedum-maxillarium setis gracilibus, mollibus
et inæqualibus subtus vestitus. Digilus mobilis cum
serie dentium, dentibus 1, 2 fortibus subæquis, dente
3 fere simili sed a præcedentibus denticulis duobus
DATES SeDATAU sen Re INDE RRQ sen Mer Ope
— Metatarsus selis robustis, brevioribus et truncatis sublus
vestitus. Digitus mobilis cum serie dentium, dentibus
1, 2 fortibus subæquis, dente 3 simili a præcedentibus
denticulo unico parvo separato.....,...... ANNE 9.
3. Segmentum ventrale 1 margine anteriore productum,
lobum rotundatum formante. Chelæ cephalothoraxque
setis nigris vestiti. Abdomen vitta nigra lata ornatum
adMRtere albo-pubescénse 0. 0 ST Léon eee OIRCUe
— Segmentum ventrale 1 margine anteriore subrectum.
Chelæ cephalothoraxque setis fulvis ad basin infuscatis
vestili. Abdomen vitta dorsali angustala, sæpe oblite-
rala ornatum, ad latera flavo-pubescens, ....,..,.,., setifera.
1. GÆTULIA SETIGERA Olv., Encycl. Méth., IV, p. 580 (1791)
(sub Galeodes).
Solpuga chelicornis Lich. et Herbst, Ungefl. Ins., p. 40, pl 11, fig. 4 (1797),
? Phalangium araneoides Fabr., Ent. Emend., IE, p. 431, n° 9 (1795).
Solpuga jubata C. Koch, Arch, Nat., VIII, p. 352 (1842). —Id., Ar., XV,
p. 73, fig. 1467.
110 E. SIMON.
Solpuga chelicornis Butler, Tr. Ent. Soc. Lond., p. 420 (1873).
? Solpuga jubata Buller, loc. cit.
Je possède un mâle provenant du Cap; j'ai vu, au Muséum, un indi-
vidu du même sexe, rapporté de Cafrerie par de Lalande, et uné femelle,
malheureusement en si mauvais élat, qu’il est impossible de saisir ses
caractères,
Comme toutes les espèces de l'Afrique australe, le G. setigera se fait
remarquer par une coloration foncée et une abondante pubescence lanu-
gineuse. Le céphalothorax, les chélicères et les membres sont brunâtres ;
l'abdomen a une large bande noire dorsale et ses côtés sont revêtus d’une
longue pubescence blanche, tandis que, chez les espèces du nord de
l'Afrique, cette pubescence est ordinairement jaune. — Les chélicères
du mâle sont très-caractéristiques : le doigt mobile ne présente de dents
que dans son tiers basilaire, ces dents sont très-hautes, très-aigües
et resserrées; le doigt fixe offre deux dents presque égales, suivies d’un
long espace inerme et un peu échancré; le flagellum, partant de la
dilatation lamelleuse, est d’abord dirigé en avant, presque jusqu’à lextré-
mité du doigt fixe, puis recourhé en arrière, droit, grêle, excessivement
long, dépassant en dessus le mamelon oculaire, — Cette disposition a été
nettement figurée par Herbst (loc. cit. pl. 11, fig. B) et cette figure con-
corde parfaitement avec celle que G, Koch a donné de sa Solpuga jubata.
— La description d'Olivier, qui a la priorité, me paraît aussi bien claire :
« munie (chélicère) à l'extrémité d’une soie cornée, recourbée et très-
mince ; côtés de l'abdomen blancs. »
2. GÆTULIA VINCTA C. Koch, Arch., Naturg., VIII, p. 352 (1842)
(sub Solpuga).
Gætulia vincta id, Ar., XV, p. 74, fig. 1468,
Je rapporte à la Solpuga vincta de C. Koch, deux Galéodes & et 9,
qui n’ont été donnés par le D' Casalis, missionnaire à Lessouto, au nord
du Cap.
Le mäle, très-voisin de G. setigera, en diffère cependant par le fla-
Classification des Galéodes, etc. 111
gellum plüs court, n’atteignant pas, en arrière, la base de la tige et par
une disposition un peu autre des denticulations : au doigt mobile, les
dents, plus obtuses, sont encore plus reculées et resserrées; au doigt fixe,
elles sont remplacées par une partie en saillie presque carrée, légèrement
échancrée ; cette saillie est également suivie d’un large espace inerme et
sensiblement échancré, arrondi.
La femelle diffère des espèces algériennes, indépendamment de sa
coloration spéciale, par le premier segment ventral qui est divisé par un
canal longitudinal, dont les angles postérieurs, au lieu d’être simplement
arrondis, sont un peu saillants et s’avancent en lobe court sur le segment
suivant. — La pubescence du corps et des pattes est très-longue; les
tarses, surtout les postérieurs, sont très-effilés,
3. GÆTULIA FLAVESCENS C. Koch, Arch. Naturg., VIII, p. 358 (1842)
(sub Solpuga).
Solpuga flavescens C. Koch, Ar., XV, p. 79, fig. 4472 (1848).
Galeodes nigripalpis L. Dufour, H. N, Gal, p. 54, pl 11, fig. 8 (1861).
Celle espèce paraîl très-répandue en Algérie; L. Dufour la recevait en
quantité de Boghar ; M. le D' Ch. Leprieur m'en a rapporté un bon
nombre de Bou-Saada ; le Muséum en possède aussi de l'île Djerba, en
Tunisie, où ils ont été trouvés par M. Coinde; enfin, le G. flavescens
habite aussi l'Égypte, où il ne paraît pas être rare. — L'identité des
flavescens C. Koch et nigripalpis L. Dufour, ne peut faire de doute;
de ce dernier, je possède des individus déterminés par L. Dufour et j'en
ai vu d’autres au Muséum.
Le G. flavescens se distingue, à première vue, aux métatarses et tarses
de ses pattes-mâchoires tranchant, par leur couleur noire, sur la teinte
générale d’un jaune pâle. Le métatarse très-allongé est fortement atténué
à l'extrémité et garni, en dessous, de crins obtus, longs, dressés et irré-
guliers; chez le mâle, sa scopula est très-courte et serrée ; le tarse
encore assez long est fortement appendiculé. — Le mâle est très-recon-
naissable à ses chélicères : au doigt fixe, la série des denticulations n’est
pas interrompue, elle commence par deux dents grandes, surtout la
142 E, SIMON.
seconde; au doigt mobile, les denticulations, qui ont la disposition
ordinaire, commencent un peu avant le milieu; le flagellum qui prend
naissance en dessus, un peu en arrière de la seconde dent du doigt fixe,
est d’une excessive longueur, car il dépasse en dessus le mamelon
oculaire.
Le G. flavescens, cité de l'Afrique australe par M. A. Butler, est très-
probablement une autre espèce.
#
h. GÆTULIA MEROPE sp. nov. — ®. Long. 25 mill.
Céphalothorax et chélicères brun olivâtre plus ou moins obscur;
abdomen fauve, revêtu de pubescence jaune vif, marqué d’une série
médiane de taches noirâtres, étroites; pattes-mâchoires et pattes fauve
testacé, avec le tibia de la patte-mâchoire, l’extrémite du fémur et le
tibia de la quatrième paire légèrement rembrunis en dessus. — Partie
céphalique courte et large, plus d’un tiers plus large que longue, à
dépression médiane légère, son bord antérieur droit, ses côtés rétrécis,
son bord postérieur largement et très-obtusément tronqué, arqué ; crins
très-longs, fins, épars, mêlés de crins plus courts. — Mamelon oculaire
assez grand, plus large que long, garni en dessus el en avant de nom-
breux crins fauves, dressés, irréguliers, presque également longs ; yeux
gros, leur intervalle plus étroit que leur diamètre. — Chélicères à tige
allongée, hérissée, dès la base, de forts crins longs, inégaux, simples, ni
bulbeux, ni tronqués ; crochet fixe en dessus, plus court que la tige, arqué,
denticulations commençant assez loin de la pointe : d’abord deux grandes
dents coniques, presque semblables, égales, ensuite deux petites dents
contiguëês, dont la seconde plus forte, puis une dent semblable aux
premières ; dans le fond de la pince, deux séries divergentes de dents
inégales : quatre obtuses et presque égales, pour le rang externe, trois pour
l’interne, dont la médiane petite, les deux autres, surlout la première,
élevées, coniques ; crochet mobile pourvu de deux fortes dents coniques
et comprimées, la seconde plus élevée, présentant un denticule obtus à la
base en avant. — Patte-mâchoire : fémur ne présentant que des crins
fins, quelques-uns très-longs au bord interne ; métlalarse assez fortement
atténué à l'extrémité, fusiforme ; tibia et métatarse ne présentant que
des crins simples, fins, très-longs latéralement, courts et espacés en
Classification des Galiodes, etc. 113
dessous. — Mélatarse et tarse 1v grèles et longs, garnis en dessous,
entre les épines, de crins simples, longs.
Plusieurs femelles trouvées à Zanzibar par M. A. Raffray.
5. GÆTULIA BRUNNIPES L. Dufour, H. N. Gal., p. 52, pl. 11, fig. 6 (1861)
(sub Galeodes).
Galeodes quadrigerus L. Dufour, loc. cit., p. 54, pl. 11, fig. 7.
J'ai vu de celte espèce trois individus : un type, en très-mauvais état,
donné au Muséum par L. Dufour; une femelle trouvée par Goquerel à
Mers-el-Kebir, dans la province d'Oran; enfin, le troisième rapporté de
la région des Agaos, en Abyssinie, par M. A. Raffray ; ce qui indique que
l'habitat de G. brunnipes est encore plus étendu que celui de G. fla-
Vescens.,
Je crois devoir refaire la description de la femelle.
Q. Long. 34 mill. — Céphalothorax, chélicères, pattes-mâchoires et
pattes fauve rougeâtre; abdomen fauve testacé, avec une série médiane
de taches noirâtres transverses. — Partie céphalique courte et large,
plus d’un tiers plus large que longue, à dépression médiane très-légère
à peine sensible ; son bord antérieur presque droit; ses côtés rétrécis ;
son bord postérieur légèrement tronqué et arqué; crins inégaux, très-
forts. — Mamelon oculaire assez gros, garni de crins raides, très-forts et
nombreux, presque également longs, très-nombreux et irréguliers en
avant des yeux, formant, dans leur intervalle, deux lignes longitudinales
| divergeant en arrière; yeux très-gros et convexes, leur intervalle à peine
plus large que leur rayon. — Chélicères à tige très-robuste, assez allongée,
hérissée dès la base de forts crins simples, inégaux, ni bulbeux, ni
tronqués; crochet fixe en dessus, beaucoup plus court que la tige,
arqué, ses denticulations commençant assez loin de la pointe : d’abord
deux grandes dents coniques, dont la seconde plus haute, ensuite une
dent presque semblable, précédée d’un seul denticule; dans le fond de la
| pince, deux séries divergentes de dents inégales, disposées comme chez
G. Merope; crochet mobile, pourvu de deux fortes dents coniques et
comprimées, la seconde plus élevée, précédée d’un fort denticule bien
(1879) 4'e partie, 8.
A4 E. SIMON.
détaché. — Patte-mâchoire : fémur garni en dessous et à l'extrémité interne
de crins spiniformes, très-longs et très-robustes; métatarse assez forte-
ment atténué à l'extrémité, fusiforme; tibia et métatarse garnis latéra-
lement de crins très-longs, en dessous, principalement à l'extrémité du
métatarse et au tarse, de crins rudes, courts et tronqués. — Métatarse et
tarse 1v assez grêles et longs, garnis en dessous, entre les épines, de
crins simples et forts, présque spiniformes.
Chez le mâle, dont j'ai donné les caractères d’après le dessin de
L. Dufour (pl. 11, fig. 6 b), le flagellum est de moitié plus court que la
tige, fortement arqué et terminé en pointe droite, nullement en crochet
comme chez G. aciculata.
Les trois G. brunnipes que j'ai vus, même l’exemplaire donné par
L. Dufour, présentent tous une bande dorsale, aussi je n'hésite pas à
réunir à cette espèce le G. quadrigerus de L. Dufour: « Je n’ai connu de
cette espèce, dit L. Dufour, qu’un seul individu, et c'était une femelle.
Il ressemble en tout point au brunnipes, soit pour la conformation géné-
rale, soit pour tous les traits de détail, soit enfin pour sa taille, sa phy-
sionomie, sa toison et son habitat. Le seul caractère différentiel est
l'existence, au dos de l’abdomen, d’une série médiane de taches noires, en
carrés transversaux, etc. ». Si l’on tient compte de la facilité avec laquelle
s’efface la bande dorsale chez les Galéodes ayant voyagé dans l’alcool, on
peut admettre que le G. brunnipes a normalement une bande dorsale et
que l'individu décrit sous le mom de quadrigerus ne diffère des autres
que par une meilleure, conservation.
6. GÆTULIA ACICULATA Sp. nOV. — . Long. 27 mill.
Céphalothorax et chélicères fauve rougeâtre clair ; abdomen testacé;
pattes-mâchoires fauve rougeâtre obscur, avec le métatarse et le tarse
brun foncé: pattes fauve testacé, avec le fémur et le tibia de la qua-
trième paire légèrement rembrunis rougeâtres. — Partie céphalique rela-
tivement assez longue, à peine d’un tiers plus large que longue, sans
dépression médiane ; son bord antérieur droit; ses côtés rétrécis; son bord
postérieur arrondi; erins longs très-fins, épars en dessus et en arrière;
en avant, surtout aux angles, de forts crins épineux dressés. — Mamelon
oculaire grand, convexe, presque arrondi; yeux très-gros, saillants, leur
{
|
Classification des Galéodes, etc. 115
intervalle à peine plus large que leur rayon ; en avant, des crins spini-
formes nombreux et très-forts ; en dessus, deux séries de crins semblables,
divérgeant en arrière et entourant les yeux.—- Chélicères allongées, garnies
de crins fins, mélés en dessus de crins très-forts, dressés et irréguliers ;
crochet fixe en dessus, plus court que la tige, très-comprimé, un peu
arqué ; série des denticulations commençant très-près de la pointe par
deux denis obluses presque égales, ensuite une dent plus petite, puis
une quatrième semblable aux premières, enfin, une cinquième plus
isolée et conique ; dans le fond de la pince, deux séries divergentes de
dents inégales : pour l’externe, quatre, dont la première et la troisième
plus fortes ; pour l’interne, deux égales, longues et étroites; crochet mo-
bile fortement caréné latéralement, présentant d’abord une dent très-
longue, inclinée en avant, puis une dent petite et isolée, enfin une dent
très-forle, verticale et comprimée ; flagellum inséré sur le crochet
fixe, à la basé, en arrière de la première dent, assez large à la base,
ensuite grêle et recourbé en arrière, arqué, brusquement terminé en
crochet aigu, ne dépassant pas en arrière le milieu de la longueur de la
tige ; lame membraneuse élevée, plane du côté interne, convexe du côté
externe, obfusément tronquée. — Patte-mâchoire : fémur garni de crins
très-longs, au bord interne, dans la seconde moitié ; métatarse fortement
atténué à l'extrémité, fusiforme ; tarse assez allongé, alténué à la base;
métatarse et tarse garnis en dessous de forts crins tronqués, formant
brosse ; scopula épaisse et longue. —Métatarse et tarse 1v grêles et longs,
garnis en dessous, entre les épines, de crins simples, très-longs.
Algérie (du Muséum et de ma collection).
s
7, GÆTULIA DENTATIDENS Sp. nov. — d. Long. 25 mill
Céphalothorax et chélicères fauve rougeâtre clair. Patte-mâchoire fauve
rougeûtre obscur, avec le métatarse et le tarse brun foncé; pattes fauve
testaçé. — Partie céphalique d’un tiers plus large que longue, sans
dépression médiane; son bord antérieur droit; ses côtés rétrécis ; crins
très-longs, ceux du bord antérieur très-forts et spiniformes. — Mame-
lon oculaire grand, convexe, presque arrondi; yeux très-gros, leur inter-
valle plus étroit que leur diamètre, des crins spiniformes nombreux,
très-forts, irréguliers en avant, disposés en dessus en deux lignes diver-
416 E. SIMON.
gentes.— Chélicères allongées, garnies dès la base de crins inégaux, très-
forts, spiniformes; crochet fixe en dessus, plus court que la tige, sinueux,
obtus et courbé à la pointe ; série des denticulations commençant très-
loin de la pointe, formée de trois petites dents aiguës, égales, très-écar-
tées, équidistantes, suivies d’une dent plus forte très-reculée ; crochet fixe
pourvu de plus d'une dent interne, plus forte, obtuse, un peu dirigée
en avant, placée au niveau de la première denticulation de la série nor-
male ; crochet mobile pourvu de deux dents très-fortes, égales, compri-
mées, aiguês, et dans leur intervalle, d’une dent petite, plus rapprochée
de la seconde; flagellum grêle, cylindrique et effilé, excessivement long,
dépassant, en arrière, le milieu de la partie céphalique, inséré sur le
crochet fixe, d’abord dirigé en avant et appliqué, puis recourbé brusque-
ment en arrière, un peu avant la première dent, mais encore assez loin
de la pointe terminale, ensuite droit; lame membraneuse, élevée, arrondie.
— Patte-mâchoire : métatarse atténué à l'extrémité, fusiforme ; tarse assez
allongé, atténué à la base; métatarse et tarse garnis en dessous de
forts et longs crins tronqués; scopula très-épaisse et longue.
Un mâle, en très-mauvais état, rapporté par M. d’Arnauld, des rives
du fleuve Blanc (Muséum).
Cette remarquable espèce se distingue, à première vue, par l’excessive
longueur du flagellum, qui, bien que dépassant en avant les premières
denticulations, reste encore loin de la pointe terminale du crochet. Elle
offre aussi le caractère unique, dans le genre Gztulia, d’avoir une denti-
culation interne au crochet fixe.
Species invisæ.
GÆTULIA LETHALIS C. Koch, Arch. Naturg., VII, p. 352 (1842)
(sub Solpuga), et Ar., XV, p. 70, fig. 4467.
Du Cap et du Congo (Butler).
C'est probablement le G. arancoides du Cap dont parle Olivier dans
l'Encyclopédie méthodique.
Classification des Galéodes, etc. 117
GÆTULIA RUFESCENS C. Koch., loc, cit., p. 352 (sub Solpuga),
et Ar., XV, p. 72, fig. 1466.
Du Cap.
Probablement une femelle de G. setigera ou victa dont G. Koch ne
décrit que les mâles,
M. A. Butler pense qu'il faut placer en synonymie de celte espèce le
G. hostilis White, App. Methuen’s Life in the Wilderness, p. 317, pl. 11,
fig. 5 (1844).
GÆTULIA BADIA GC. Koch, loc. cit., p. 352 (sub Solpuga),
et Ar., XV, p. 75, fig. 1469.
Du Cap et de Port-Natal (Butler).
GÆTULIA FUSCA GC. Koch, loc. cit., p. 352 (sub So/puga),
et Ar., XV, p. 76, fig. 1470,
Du Cap.
GÆTULIA HIRTUOSA CG. Koch, loc. cit., p. 352 (sub Solpuga),
et Ar., XV, p, 78, fie. 1174
Du Cap.
GÆTULIA LINEATA C. Koch, loc. cit., p. 353 (sub Solpuga),
et Ar,, XV, p. 80, fig. 1473.
Du Cap.
GÆTULIA LATERALIS C, Koch, loc. cit, p. 353 (sub Solpuga),
et Ar., XV, p. 82, fig. 4474.
Du Cap.
118 E. SIMOX.
9° Genre ZERIA, nov. gen,
Mamelon oculaire glabre en dessus et en arrière, présentant en avant
deux forts crins dressés, légèrement bulbeux. — Pas de peignes stigma-
tiques. — Chélicères : crochet fixe, en dessus, beaucoup plus court que la
tige, pourvu en dessous d’une rangée de dents inégales ; dans le fond
de la pince, une double rangée de dents obtuses. — Pattes-mâchoires
et pattes longues. Métatarse de la patte-mâchoire garni en dessous de
crins inégaux, implantés irrégulièrement, non sériaux ; tarse assez court,
néanmoins atténué à la base. — Pattes de la première paire à tarse grêle,
long, droit, presque de moitié plus court que le métatarse. Métalarse 1v
dépourvu d’épines, ne présentant qué de longs crins inégaux.— Tarse 1V
formé de sept articles, disposés comme chez les Gætulia.
Ce nouveau genre a les plus grands rapports avec les Gætulia, dont
il présente les tarses et les chélicères, mais il en diffère par le mamelon
oculaire pourvu, comme chez les Galeoces, de deux crins bulbeux, et par
l'absence d’épines au métatarse de la quatrième paire ; ces deux carac-
tères nécessitent la création d’un genre. — Le Z. Persephone est le plus
petit Galéodide connu.
ZLERIA PERSEPHONE, Sp. NOV. — ®. Long. 9 mill.
Céphalothorax, chélicères et abdomen brun noir foncé, garnis de très-
longs crins fauves épars; pattes-mâchoires et pattes de la première paire
brun foncé ; pattes 11 et x11 brun-fauve, avec la base des fémurs éclaircie ;
pattes 1v fauve rougeâtre. — Partie céphalique courte et large, au moins
d’un tiers plus large que longue, coupée d’une profonde strie longitudi-
nale ; son bord antérieur droit; ses côtés très-rétrécis ; son bord postérieur
largement tronqué et arqué.—Mamelon oculaire grand, ovale et transverse ;
intervalle des yeux plus large que leur rayon. — Chélicères à tige allongée,
garnie dès la base de crins inégaux, fins, espacés; crochet fixe en dessus,
plus court que la tige et arqué, denticulations commençant assez loin
de la pointe : d’abord deux fortes dents dont la seconde plus haute,
puis une troisième semblable, précédée d’un petit denticule implanté sur
son bord antérieur; crochet mobile pourvu de deux fortes dents, sépa-
|
Classification des Galéodes, etc, 119
rées par un petit denticule. — Patte-mâchoire : fémur ne présentant que
des crins fins, quelques-uns très-longs; métatarse légèrement atténué,
garni de crins inégaux, simples, effilés, non tronqués. — Métatarse et
tarse 1v grêles, longs, garnis en dessous de crins simples.
Une seule femelle de Mers-el-Kebir, province d'Oran.
he Genre RHAX C. Koch (1842).
Galeodes et Solpuga auclores (ad part.).
Rhax C. Koch, Arch. Naturg. (4842) (ad part.).
Mamelon oculaire très-grand et bas, glabre en dessus et en arrière,
pourvu en avant de deux forts crins dressés, non soulevés, — Pas de
peignes stigmatiques. — Premier segment ventral marqué d’un canal
élargi en forme de fossette ovale allongée. — Chélicères à tige garnie de
soies et de crins, présentant de plus une ligne de très-fortes épines en
dessus au bord interne; crochet fixe en dessus, beaucoup plus court que
la tige, & et © arqué, pourvu de dents inégales commençant très-loin de
la pointe ; dans le fond de la pince, deux rangées bien séparées de dents
obtuses. — Pattes-mâchoires et pattes très-courtes. Tarse de la patte-
mächoire soudé et en continuité avec le métatarse, immobile, non appen-
diculé ; métatarse fortement épineux. — Pattes de la première paire rela- .
tivement robuste, à tarse court, épais et obtus, pourvu de deux petites
griffes, simples et arquées. — Métatarses 11 et 111 présentant en dessus
une ou plusieurs séries de très-fortes épines coniques; métatarse 1v
inerme. Tous les tarses d’un seul article. Griffes glabres, aussi longues
ou presque aussi longues que le tarse, peu arquées, presque droites, à
crochet terminal,
d, Grochet fixe des chélicères arqué comme chez la femelle ; flagellum
inséré au côté interne du crochet fixe, recourbé en demi-cercle en dessus
et en avant, lamelleux, transparent, obtus et canaliculé, formé de deux
lames appliquées : la supérieure arrondie à l'extrémité et canaliculée en
avant, l’inférieure plus effilée, reçue dans le canal de la précédente.
120 E. SIMON.
Les caractères abondent pour distinguer ce genre et ils se joignent à
un faciès propre, dû à l'épaisseur du tronc, à la brièveté et à la force
de tous les appendices, même de la première paire, ordinairement très-
grèles chez les Galeodes. La coloration est aussi particulière, le corps et
certains articles des pattes étant souvent d’un noir intense, tandis que
les autres parties restent d’un jaune ou d’un rouge vif.
Les Rhazx se trouvent en Arabie, en Égypte et en Barbarie.
Trois espèces me sont connues.
4. Abdomen totum nigrum. Digitus mobilis dente præ-
cipuo antice haud denticulato. ................. 2,
— Abdomen album vittisque nigris duabus ornatum. Di-
gitus mobilis dente præcipuo antice unidenticu-
0,2. Dose neseler NA 2 melanocephala.
2. Pedes et pedes-maxillares nigri. Pedes-maxillares
metatarso spinis decem longis et robustis subtus
APHULD: TAPSO INOEMA, A RN UeR AS s APR NALEE Melanus.
— pPedes et pedes-maxillares flavi, metalarso tarsoque
pedum-maxillarium et pedum anteriorum nigris
vel fuscis. Pedum-maxillarium metatarsus spinis 40
vel 42 brevibus et robustis, et tarsus spinis 4 vel 2
SHDLUS AMI Sete eve ous metaiie ec EN ses code ochropus.
4, RHAX MELANUS Oliv., Voy. Emp. Ott., t. III, p. 443,
pl. xz11, fig. 6 (1807) (sub Galeodes).
Galeodes Melanus Savigny, Égypte, Ar., pl. vu, fig. 9 (1827).
Solpuga Melana P. Gerv., Apt., IL, p. 87, pl. xxvu, fig. 2 (1844).
Rhax Melana G. Koch, Ar., XV, p. 92, fig. 4491 (1848).
Galeodes Melanus L. Duf., H. N. Gal, p. 104 (1861).
La descriplion d'Olivier est insuffisante, mais la figure qui l’accom-
pagne parait bien conforme à celle de Savigny; il s’en suit que le
Classification des Galéodes, etc. 121
R. Melanus étend son habitat jusqu'en Mésopotamie. Il habite aussi
l'Égypte. L. Dufour le cite de Tlemcen, en Algérie, mais, d’après le même
auteur, le Melanus indiqué de Tunisie par M. H. Lucas appartient à
une autre espèce. — J'ai étudié au Muséum une belle suite de Melanus,
donnés à cet établissement par la Compagnie de l’Isthme de Suez ;
ils appartiennent tous au sexe mâle. — Le mamelon oculaire est très-
bas, ovale et transverse; les yeux sont petits, leur intervalle est au moins
aussi large que leur diamètre. Les chélicères ont au bord interne une
ligne de quatre à cinq fortes et longues épines; les denticulations sont
très-reculées aux deux crochets, au fixe elles commencent par deux
petites dents égales et bien espacées, suivies d’une beaucoup plus forte,
conique, puis de trois ou quatre dents plus basses, contiguës, peu iné-
gales; au crochet mobile, la première dent très-reculée est très-grande
et conique ; en dessus, le crochet fixe est fortement strié longitudinale-
ment; le flagellum est de forme ordinaire chez les Rhaz, il est assez long
et dépasse en dessus le crochet fixe, sa branche antérieure tronquée
paraît un peu déchiquetée à l'extrémité. Le tarse et le métatarse de la
patte-mâchoire sont à peine plus courts que le tibia, plus étroits, légère-
ment et graduellément élargis; le métatarse présente en dessous un groupe
d’une douzaine de grandes épines presque égales; le tarse offre une
épine semblable, ces articles sont de plus garnis en dessous de crins
courts et tronqués. — Le R. Melanus est d’un noir d'encre avec les, chéli-
cères en dessus et les tarses des pattes teintés de rougeätre,
2, RHAX OCHROPUS L. Duf., H. N. Gal., p. 102, pl, ui, fig, B
(sub Galeodes).
Chez R. ochropus, le mamelon oculaire est grand, presque arrondi,
marqué d’une strie médiane; les yeux sont assez gros et leur intervalle
est à peine aussi large que leur diamètre; aux chélicères, la série interne
des épines se compose de neuf très-fortes et courtes épines augmentant
un peu de longueur de la base à l'extrémité; les denticulations des cro-
chets ont la même disposition que chez R. Melanus; seulement au crochet
fixe, la dent principale est précédée de deux petites dents égales; au cro-
chet mobile, la grande denticulation est la première. — Le métatarse et le
tarse de la patte-mächoire sont plus courts et plus épais que chez Melanus ;
122 FE, SIMON.
le métatarse est garni en dessous d’une douzaine de très-grandes épines
irrégulières, mais le tarse en est dépourvu; à la première paire de
pattes, le métatarse présente aussi, en dessous, indépendamment des
grands crins, une ou deux épines qui manquent chez l'espèce précédente.
— Le R. ochropus se reconnaît de suite à sa coloration ; la partie cépha-
lique et les chélicères sont d’un noir rougeâtre; les segments thora-
ciques d’un blanc mat avec des taches noires médianes correspondant à
chaque segment; l'abdomen est entièrement d'un noir profond; les
pattes-mächoires sont d’un jaune vif avec les deux derniers articles très-
noirs ; les pattes sont d’un jaune clair; celles de la première paire ont
seules les derniers articles rembrunis. — Le flagellum du mâle est plus
court que chez Melanus, mais il offre la mème disposition.
Le type unique, qui a été envoyé de ‘Tlemcen à L. Dufour, fait partie
de ma collection; il m’a été généreusement donné par notre collègue le
docteur A. Laboulbène,.
3. RHAX MELANOCEPHALA SP. nOV. — ®. Long. 20 mill.
Partie céphalique et chélicères noires à pubescence rougeâtre ; partie
thoracique blanc mat avec une série de taches brunes médianes, corres-
pondant à chaque segment; abdomen blanc mat, orné en dessus de deux
larges bandes latérales continues, très-noires. — Pattes-mâchoires et
pattes de la première paire jaune clair avec les deux derniers articles
noirs, les autres pattes d’un jaune vif. — Partie céphalique garnie de
crins très-forts, espacés, inégaux, la plupart très-longs. — Mamelon ocu-
laire grand, presque arrondi, marqué d’une strie médiane ; yeux assez
gros, leur intervalle plus étroit que leur diamètre. — Segments abdomi-
naux garnis en dessus, au bord postérieur, et latéralement sur les parties
noires de forts crins rougeâtres; premier segment ventral coupé d’un
profond canal longitudinal, un peu élargi dans le milieu, en forme de fos-
sette ovale très-allongée; deuxième et troisième segments coupés d’un
canal élargi au bord postérieur en fossette triangulaire. — Chélicères
garnies en dessus, dès la base, de crins forts et inégaux, non bulbeux,
simples, bord interne pourvu d’une série de sept à neuf fortes et courtes
épines; crochet fixe en dessus, beaucoup plus court que la tige, strié,
fortement arqué; dent principale très-grande, sub-aiguê, précédée de
Classification des Galéodes, etc. 123
deux petites dents, dont la seconde beaucoup plus forte que la première ;
au crochet fixe, la grande dent principale, conique, comprimée et striée,
précédée d’un petit denticule. — Patte-mâchoire : métatarse et larse
presque de même longueur que le tibia, parallèles, obtus; mélatarse
pourvu en dessous d’une douzaine de lrès-fortes épines inégales et irrégu-
lières ; tarse présentant quelques épines plus petites. Métatarse et larse
de la première paire de pattes garnis de crins très-forts, dressés, mais
dépourvus d'épines.
Une femelle provenant de Nubie appartenant au Muséum.
Cette espèce voisine de la précédente s’en distingue par la large bande
blanche de son abdomen et la disposition différente des denliculations
des chélicères.
Species invisæ,
Ruax ARABs Olv., Voy. Emp. Ott,, p. 443, pl. x, fig. 6 (1807),
Espèce très-douteuse ; Olivier suppose lui-même qu’elle pourrait être
la femelle du Melanus. —C. Koch s’est depuis servi du nom d’arabs pour
un Galéodide tout à fait différent, appartenant au genre Galeodes sensu
stricto (voy. plus haut, p. 105).
RHAX PHALANGIUM Olv., loc. cit., p. 443, pl. x, fig. 4 (1807).
Rhax phalangista Sav., Eg. Ar., pl. vx, fig. 40.
Galeodes phalangista Gerv., Apt., 11, p. 87, pl. xxvIr, fig. 8.
—, — L:-Duf: Ann. Soc, entFr.,.9°;sér., "1 V-)n: 6/1,
pl, 1v, fig. 44, et H. N. Gal,, p. 54, pl 1, fig, 4.
Rhax phalangista À. Butler, Trans. Ent. S. Ln., p. 415 (1873).
Égypte, Algérie et Syrie : cité de Boghar par 1. Dufour, et du lac de
Tibériade, en Palestine, par M. A. Butler.
424 E. SIMON.
RHAX FURIOSA C. Koch, Archiv. Naturg., VII, p. 354 (1842),
et Ar., XV, p. 91, fig. 1480.
D’Arabie.
Peut-être synonyme du précédent.
RHax 1MPAVIDA C. Koch, loc, cit., p. 854, n° 3 (1842),
et Ar., XV, p. 94, fig. 1482.
Des Indes (A. Butler).
Gertains détails de la figure de C. Koch indiquent que cette espèce doit
plutôt rentrer dans le genre Dinorhax.
RHax curTiPEs L. Dufour, H. N. Gal., p. 402, pl. 111, fig. A (18614).
Galeodes Melana H. Lucas, Ann, Soc. ent. Fr., Bull., p. xzix (1856).
De Tunisie.
L. Dufour, qui avait d'abord indiqué le G. Melanus de Tunisie, d’après
M. H. Lucas, a ensuite reconnu qu'il s'agissait d’une autre espèce qu’il a
décrite et figurée sous le nom de G. curtipes. — Le R. curtipes est pro-
bablement synonyme de l’ochropus, Au moins la description ne donne-t-elle
aucun caractère sérieux pour l'en distinguer.
9° Genre GYLIPPUS nov. gen.
Galeodes E, Simon, Ann, Soc. ent Fr. (1872) (ad part.).
Mamelon oculaire glabre en dessus et en arrière, pourvu en avant de
deux forts crins dressés, non soulevés. — Pas de peignes stigmatiques.
— Ghélicères à tige garnie de soies et de crins, sans épines au bord
interne; crochet fixe en dessus beaucoup plus court que la tige; © arqué
et pourvu d’une série de très-fortes dents inégales ; g' droit, ne présentant
Classification des Galéodes, etc. 195
en dessous que deux petites entailles à la base ; fond de la pinee pourvu,
dans les deux sexes, de deux rangs écartés de dents obtuses, très-inégales
chez lé mâle. — Pattes-mâchoires et pattes courtes. Tarse de la patte-
mâchoire soudé et en continuité avec le métatarse. immobile, non appen-
diculé, ces deux articles sans épines. — Pattes de la première paire rela-
tivement grèles, à tarse étroit et long, droit, pourvu de deux petites
griffes simples et arquées. Métatarses 11 et 111 pourvus en dessus de deux
épines, l’une à la base, l’autre à l'extrémité ; tarse 1v d’un seul article,
de moitié plus court que le métatarse. Griffes glabres, longues, peu
arquées, presque droites, à crochet terminal.
d. Grochet fixe des chélicères droit et inerme, présentant à l'extrémité
en dessus, une expansion membraneuse transparente, relevée et tronquée
obliquement ; flagellum très-long, grèle et cylindrique, inséré sur la tige
même, vers le milieu de son bord interne et dirigé en avant, se terminant
en pointe oblique au niveau de la base du crochet fixe.
Ce nouveau genre se rapproche des Rhazx par son mamelon pourvu de
deux crins en avant et par les deux petites griffes de ses pattes anté-
rieures, mais il en diffère à première vue par ses pattes de la première
paire grèles comme chez les Galéodides ordinaires, et par l'absence d’épines
aux pattes-mâchoires. La coloration, moins anormale que celle des Rhax,
rappelle celles des Gluvia. Il faut ajouter à ces caractères que les chéli-
cères du mâle diffèrent totalement de celles des Rhax; l'insertion du
flagellum, très en arrière, sur la tige même et non sur le crochet, est
tout à fait particulière au genre Gylippus.
Une seule espèce.
G. syRIACUS E, Simon, Ann. Soc. ent. Fr., p. 261 (1872) (sub Galeodes).
De Syrie.
6° Genre DINORHAX nov. gen.
Mamelon oculaire garni en dessus et surtout en avant de nombreux
crins irréguliers non soulevés. — Pas de peignes stigmatiques. — Chéli-
126 E. SIMON.
cères très-grandes (4, @); crochet fixe en dessus beaucoup plus court
que la tige, comprimé, fortement atténué dès la base, très-arqué et très-
aigu, pourvu d’un petit nombre de dents très-espacées et très-éloigées
de la pointe terminale ; dans le fond de la pince, deux rangées très-rap-
prochées, presque conniventes, de dents obtuses et serrées. — Paties-
mâchoires et pattes très-courtes. Tarse de la patte-mâchoire soudé et en
continuité avec le métatarse, immobile, non appendiculé. — Pattes de la
première paire relativement assez épaisses, à tarse court, de moitié plus
court que le métatarse, dépourvu de griffes. — Tarse 1v d’un seul article,
d’un tiers plus court que le métatarse — Griffes glabres, longues et peu
arquées, à crochet terminal.
d. Flagellum très-long et très-gréle, presque sétiforme, simple, droit
et effilé, inséré au côlé interne du crochet fixe, vers le milieu de sa lon-
gueur et dirigé perpendiculairement en bas, dépassant en dessous le
crochet mobile.
Les Dinorhax avec leurs pattes courtes et leurs énormes chélicères
ont le faciès des Rhax, mais encore exagéré; les chélicères atteignent
en effet chez ces Galéodides leur maximum de développement, vues en
dessus, leur longueur égale au moins celle du céphalothorax entier. Ils
diffèrent surtout des Rhax par l’absence de griffes aux tarses de la pre-
mière paire; ce caracière les rapproche des Gluvia et des Datames,
mais ils s’en distinguent de suite par une autre disposition des dents des
chélicères. — Chez le mâle, l'insertion du flagellum est à peu près la
même que chez les Rhax, mais le flagellum lui-même est très-différent,
étant simple, très-grèle et dirigé en bas.
Une seule espèce :
D. ROSTRUM-PSITTACI E. Simon, Ann. Soc. ent Fr., p. 225 (1877)
(sub Rhax).
Des Moluques; j'en ai reçu depuis d'Annam ; le Muséum en possède de
Cochinchine.
TT —
Classification des Galéodes, etc. 197
7° Genre GLUVIA C. Koch (1842).
Gluvia C. Koch, Archiv. f. Naturg. (1842) (ad part.).
Mamelon oculaire garni en dessus et en avant de crins nombreux,
irréguliers, non soulevés. Partie céphalique généralement assez longue
et presque toujours pourvue d’une strie longitudinale, obtusément trapé-
zoïde, arquée au bord antérieur, en ligne presque droite en arrière, à
côlés assez fortement obliques et convergeant en arrière. — Chélicères à
crochet fixe en dessus, plus court que la tige, arqué et pourvu, dans les
deux sexes, d’une rangée de dents inégales; chez la femelle, le fond de
la pince pourvu de deux rangées écariées de dents obtuses ; chez le
mâle, d’une seule rangée de dents semblables ; rangée des denticulations
du crochet fixe comimençant par deux dents peu inégales, suivies de
deux autres plus fortes, séparées par un petit denticule; au crochet
mobile, les deux grandes dents séparées par un seul denticule. — Pas
de peignes stigmatiques. — Patte-mâchoire à tarse court, soudé au méta-
tarse et immobile, rarement (furcillata &) un peu resserré à l’articula-
tion. — Pattes de la première paire à tarse long, droit, grêle, de moitié
ou d’un tiers plus court que le métatarse, inerme chez la femelle, mais
pourvu chez le mâle de deux griffes très-petites. — Griffes longues, grêles,
glabres, plus courtes aux paires intermédiaires qu’à la quatrième. —
Hanches de la patte-mâchoire et de la première paire de pattes réunies,
presque aussi larges que longues.
Ce genre ne renferme qu’une faible partie des Gluvia de C. Koch.
L'espèce type G. striolata, était déjà décrite par Latreille sous le nom de
Galeodes dorsalis ; il est propre à l’ancien monde; loutes les espèces
américaines décrites sous le nom générique de Gluvia rentrent dans nos
genres Gleobis, Datames et Mummucia.—Les Gluvia ont un peu le faciès
des Gaætulia; elles sont cependant beaucoup plus petites, la plupart ne
dépassant pas un centimètre de longueur, et les plus grandes n’attei-
gnant jamais trois centimètres; leur coloration rappelle celle des Galeodes
et des Gætulia, étant fauve, soil unicolore, soit avec une bande dorsale
foncée à l'abdomen. — Les Gluvia diffèrent grandement des Gætulia par
les caractères sexuels des mâles : en effet, le flagellum est court, épais
128 E. SIMON.
et oblus; les pattes-mâchoires manquent de scopulas ; les segments ven-
traux de l'abdomen offrent des épines bacilliformes, semblablés à celles
des Galeodes, mais disposées différemment.
Le genre Gluvia est répandu dans les régions méditerranéennes ; il est
aussi représenté aux îles du Gap-Vert et dans le Caucase.
MALES.
Chelarum digitus fixus a basi valde bifurcatus. Flagellum fere
subditum, subtus recurvum. Digitus mobilis dentibus
minutissimis ab apice digiti late remotis. Metatarsus
pedum maxillarium versus apicem intus paullo inflatus,
spinis robustis et truncatis instructus. Abdomen seg-
mentis ventralibus 3 et 4 spinis bacilliformibus ar-
LE CSS REP Er ROC furcillata.
Digitus fixus haud bifurcatus. Flagellum fere superius, gra-
cile et arcuatum. Digitus mobilis dentibus inæquis api-
cem fere attingentibus. Metatarsus pedum maxillarium
haud spinosus nec inflatus. Abdomen segmento ven-
trali 4 spinis bacilliformibus armato...............,. kabiliana.
FEMELLES.
1, Chelarum digitus fixus dentibus 4 et 2 longissimis fere
æquis, dentibus reliquis multo humilioribus et ob-
RTS DONS re ORNE PL ARE ENT furcillata,
— Chelarum digitus fixus dentibus 1 et 2 parvis, subæqua-
libus, 3 multo magis elevalo, conico et compresso... 2,
2. Pedum maxillarium metatarsus haud spinosus, sed setis
numerosis et truncatis, scopulam formantibus, subtus
vestitus. Metatarsorum 11 et 11 Spinæ validissimæ rufæ. dorsalis.
— Metatarsus spinosus, setis truncatis subtus parce vestitus.
Metatarsorum 11 et 111 spinæ graciliores, ............ atlantica.
Classification des Galéodes, etc. 129
1. GLUVIA FURCILLATA E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., p. 264 (1872)
(sub Galeodes).
Dans la description que nous avons donnée de celte espèce, nous
avons parlé à tort des épines bacilliformes du mâle, comme de peignes
stigmatiques ; ces deux sortes d'organes, qui présentent une grande ana-
logie de forme et de position, sont cependant tout à fait distincts, et,
chez G. barbarus, ils existent simultanément. Les épines bacilliformes
sont toujours propres aux mâles; chez G. furcillata, elles occupent le
bord postérieur du troisième et du quatrième segment ventral; elles sont
longues et cylindriques ; celles du quatrième segment sont en ligne bien
régulière; celles du troisième, un peu inégales, sont disposées plus irré-
gulièrement. — Les épines des pattes 11 et 111 sont en même nombre que
chez G. dorsalis, elles sont seulement un peu plus grêles et plus longues.
— Le mâle de G. furcillata est remarquable par la conformation de son
crochet fixe, profondément bifurqué, et du métatarse de sa patte-mâchoire
convexe et épineux au côté interne. Les deux griffes de la première paire
de pattes sont bien développées.
Cette espèce est propre à l’ile de Chypre, où elle a été découverte par
G. de la Brülerie.
2, GLUVIA DORSALIS Latr., Nouv. Dict. H. Nat., nouv. éd., t. XII,
p. 373 (1817) (sub Galcodes).
_ Galeodes intrepidus L. Duf., Ann. Sc. phys., t. IV, p. 370, pl. LxIx,
fig. 7 (1820) (non Savigny, non L, Dufour, 1861).
| ? Gluvia striolata G. Koch, Arch. Naturg., VII, p. 356 (1842), el Ar.,
XV, p. 101, fig. 1488 (18/8).
Nous ne possédons du Gluvia d'Espagne que des descriptions courtes
. et incomplètes. L. Dufour, qui, en 1820, avait décrit et figuré un mâle
| de cette espèce, l’a ensuite confondue avec le G. barbarus d'Algérie,
ne présentant cependant aucun rapport avec elle. — Le G. dorsalis
| appartient au genre Gluvia C. Koch, tel que nous le restreignons; il
est très-probable que le G. striolata C. Koch n’en est qu'une variété.
(4879) 1'° partie, 9.
430 E. SIMON.
J'ai trouvé un dorsalis adulte à Badajoz et j'en ai pris plusieurs jeunes à
l'Escurial; ceux-ci, très-variables de coloration, offrent souvent des traces
de lignes brunes, comme en a figurées C. Koch.
Voici la description de la femelle adulte :
®. Long. 22 mill. — Partie céphalique, chélicères et pattes fauve rou-
geâtre testacé ; abdomen gris fauve, avec une série longitudinale de
grandes taches noirâtres transverses, correspondant aux pièces tergales
et garnies de pubescence jaune vif, longue ; pattes-mâchoires fauve rou-
geâtre, avec le métatarse et le tarse très-rembrunis. — Partie cépha-
lique large et courte, au moins d’un tiers plus large que longue, mar-
quée d’une strie médiane profonde, n’atteignant pas tout à fait son bord
postérieur, très-obtusément tronquée; crins forts, inégaux, quelques-uns
très-longs. — Mamelon médiocre, simplement arrondi en avant, non
canaliculé, garni en avant d’un groupe irrégulier de crins dressés et en
dessus de crins semblables, disposés en deux lignes divergentes peu
régulières ; intervalle des yeux plus étroit que leur diamètre. — Premier
segment ventral de l’abdomen coupé d’un canal longitudinal étroit et
profond; deuxième et troisième segments présentant chacun, au bord
postérieur, une fossette triangulaire aiguë, occupant à peine la moitié de la
longueur du segment. —Chélicères garnies dès la base de crins forts, très-
inégaux, ni bulbeux, ni tronqués; crochet fixe beaucoup plus court que
la tige, arqué, ni élevé, ni caréné en dessus; série des denticulations com-
mençant par deux dents assez fortes, presque égales, dont la première
cependant plus grande, suivies d’une dent beaucoup plus élevée, conique,
puis d’une quatrième semblable, séparée de la première par un denticule
isolé; dans le fond de la pince, deux séries divergentes écartées : l’ex-
terne, formée de quatre dents coniques, dont la première et la troisième
plus fortes que les autres; l’interne de trois dents, dont la médiane très-
petite, les deux autres longues et coniques ; au crochet mobile, les deux
dents principales séparées par un denticule isolé. — Patte-mâchoire :
métatarse et tarse de même longueur que le tibia, à peine élargis à l’ex-
trémité, garnis latéralement de crins fins, très-longs, et en dessous de
crins courts, tronqués, serrés, formant brosse, — Métatarse el tarse 1Y
relativement peu allongés, garnis en dessous, entre les épines, de crins
simples, robustes, eflilés. — Métatarse 111 pourvu d’une ligne dorsale de
trois épines rouges, très-robustes; métatarse 11, de cinq épines, dont les
Classification des Galéodes, etc. 131
deux dernières plus longues, disposées en ligne sinueuse, la deuxième et
la quatrième étant plus basses que les autres ; tibias 11 et 111 sans épines
terminales.
Le G. dorsalis habite le centre, le midi et l’ouest de l'Espagne. Il se
trouve aussi dans la partie méridionale du Portugal.
3. GLUVIA KABILIANA Sp. nOV. — d. Long. 45 mill.
Partie céphalique, chélicères et pattes-mâchoires fauve-brunâtre ;
abdomen gris testacé; pattes fauve clair, avec les fémurs et les tibias de
la quatrième paire légèrement rembrunis. — Partie céphalique relative-
ment très-longue, à peine plus large que longue, sans strie médiane,
assez fortement chagrinée, rugueuse, son bord antérieur arqué, ses côtés
fortement obliques, son bord postérieur arrondi; crins inégaux, épars,
quelques-uns très-longs. — Mamelon oculaire grand, un peu saillant et
arrondi au bord antérieur, garni de forts crins dressés, nombreux, irré-
guliers; yeux très-gros et très-convexes, leur intervalle beaucoup plus
étroit que leur diamètre. — Troisième et quatrième segments ventraux
présentant chacun, au bord postérieur, une ligne très-régulière de dix à
douze épines rouges, bacilliformes : au troisième segment, ces épines allon-
gées et lancéolées, au quatrième, plus courtes, légèrement élargies et
arrondies à l'extrémité. — Chélicères garnies en dessus de crins très-
forts, dressés, très-serrés, surtout à lextrémité, inégaux, quelques-uns
tronqués ; crochet fixe plus court que la tige, sensiblement creusé en
dessus, relevé à l'extrémité et arqué; série des denticulations commen-
çant assez loin de la pointe terminale, par une dent longue, aiguë et
isolée, suivie de deux petites dents égales, très-espacées, puis d’une série
de trois dents encore plus pelites et contiguës ; flagellum assez court,
assez grêle et comprimé, fortement arqué en demi-cercle, inséré en
dessus à la base du crochet fixe, et dirigé en avant; côté interne du cro-
chet présentant de plus une lame transparente très-allongée, dirigée en
avant et terminée par une grande dilatation arrondie ou un peu angu-
leuse ; crochet mobile présentant près de la pointe un groupe de trois
| petites dents contiguës un peu soulevées, puis une série de quatre dents
| très-espacées dont la seconde plus longue. — Patte-mâchoire : métatarse
| et tarse environ de même longueur que le tibia, presque parallèles, à
132 E. SIMON.
peine élargis à l’extrémité, garnis latéralement de crins fins, très-longs et
inégaux, présentant de plus en dessous, dans la seconde moitié, une
dizaine de fortes épines, disposées en séries peu régulières. — Pattes de
la quatrième paire à métatarse et tarse très-longs et grèles, garnis en
dessous, entre les épines, de crins simples, longs. — Métatarses 11 et 111
présentant une ligne dorsale de trois épines longues et assez grêles ;
tibias 11 et n11 pourvus d’une épine terminale semblable.
Algérie : Bou-Saada. — Un seul mâle découvert par M. le D' C. Leprieur.
Cette espèce rappelle à certains égards le genre Cleobis, principale-
ment par la forme de la partie céphalique, les yeux très-gros,. les pattes
postérieures fines et très-allongées, et les épines du métatarse de la patte-
mâchoire ; elle se rattache néanmoins au genre Gluvia par ses hanches
antérieures courtes ét larges et par ses tarses de la quatrième paire
indivis. Les caractères sexuels, très-différents de ceux des Cleobis, rap-
pellent au contraire ceux de G. furcillata ; le crochet fixe possède, comme
chez furcillata, une lamelle transparente, indépendante du flagellum;
l'abdomen à des épines bacilliformes, et les chélicères ne présentent qu’un
seul rang de denticules dans le fond de la pince, tandis que chez les
mâles de Gleobis, ce rang est double comme chez les femelles,
h. GLUVIA ATLANTICA Sp. nOV, — ®. Long. 20 mill.
Partie céphalique, chélicères et pattes fauve rougeâtre testacé ; abdo-
men gris fauve (?); pattes-mächoires fauves, avec le métatarse et le tarse
un peu rembrunis; pattes 1v avec le fémur et le tibia légèrement rem-
brunis, — Partie céphalique large ct courte, au moins d’un tiers plus
large que longue, très-lisse, marquée d’une sirie médiane très-fine,
n’atteignant pas tout à fait le mamelon oculaire, son bord antérieur
assez fortement arqué et arrondi, ses côtés fortement rétrécis obliques,
son bord postérieur très-obtusément tronqué; crins forts, inégaux, quel-
ques-uns très-longs. — Mamelon médiocre, simplement arrondi en avant,
non canaliculé, garni en avant d’un groupe irrégulier de erins dressés,
et, en dessus, de crins semblables disposés en deux lignes divergentes,
peu régulières; intervalle des yeux beaucoup plus étroit que leur dia-
mètre. — Abdomen (?). — Chélicères garnies, dès la base, de crins forts,
très-inégaux, ni bulbeux, ni tronqués ; crochet fixe beaucoup plus court
|
|
|
|
Classification des Galéodes, etc. 133
que la tige, caréné et élevé en dessus à la base ; série des denticulations
commençant par deux dents assez fortes, contiguës, égales, suivies d’une
dent un peu plus élevée, précédée d’un seul denticule ; dans le fond de
la pince, deux séries divergentes écartées : l’externe formée de cinq dents
obtuses, petites, dont la première et la troisième cependant plus fortes ;
l'interne formée de quatre dents dont la première plus élevée, les deux
premières isolées, les deux autres contiguëês et reculées ; au crochet
mobile, les deux dents principales séparées par un seul denticule isolé.
— Patte-mâchoire : métatarse et tarse de même longueur que le tibia,
presque parallèles, garnis latéralement de crins fins, très-longs, en
dessous de crins tronqués, peu serrés, mêlés à quelques épines courtes,
transparentes. Métatarse el tarse 1v relativement peu allongés, garnis en
dessous, entre les épines, de crins simples. Épines des métatarses 1x et
11 en même nombre que chez G. dorsalis, seulement plus longues et
plus grêles.
Iles du Cap-Vert (Muséum).
Les espèces suivantes, qui me sont inconnues, rentrent dans le genre
Gluvia :
G. minima L. Koch, Rosenhauer’s Thiere Andalusiens, p. 410 (1856);
midi de l'Espagne. Peut-être synonyme ou jeune de G. dorsalis.
G. caucasica L. Koch, Kauk. Arach, in Isis Dresden, p. 22 (1878); du
Caucase : Baku, Sardarabad,
8° Genre DATAMES nov. gen,
Gluvia G Koch, Archiv. f. Naturg, (1842) (ad part.).
Mamelon oculaire garni en dessus et en avant de crins nombreux, irrégu-
liers, non soulevés. — Partie céphalique peu longue, obtusément trapézoïde,
en ligne droite ou un peu arquée en avant, en ligne presque droite en
arrière, à côtés assez fortement obliques et convergeant en arrière, sans
strie longitudinale. — Chélicères de la femelle à crochet fixe en dessus,
plus court que la tige, arqué et pourvu d’une rangée de dents inégales,
434 E. SIMON.
disposées comme chez les Gluvia, seulement les deux dents principales
toujours séparées par deux denticules; chez le mâle, le crochet fixe
aussi long que la tige, brusquement rétréci dès la base, droit, dépourvu
de dents et canaliculé en dessous à la base; dans les deux sexes, le
fond de la pince pourvu de deux rangées écartées de dents obtuses ; les
deux dents principales du crochet mobile séparées par deux denticules.
— Pas de peignes stigmatiques. — Patte-mâchoire à tarse court, soudé
au métatarse et immobile. — Pattes de la première paire à tarse long,
droit, grêle, de moitié ou d’un tiers plus çourt que le métatarse, dépourvu
de griffes dans les deux sexes. — Griffes longues, grêles, glabres, plus
courtes aux paires intermédiaires qu’à la quatrième. — Hanches de la
patte-mâchoire et de la première paire réunies, presque aussi larges que
longues.
Ce genre est exclusivement propre à l'Amérique; il renferme toutes
les espèces anciennement décrites par T. Say et plus récemment par
C. Koch, sous le nom générique de Gluvia. Les deux groupes établis par
C. Koch (in Archiv. f. Naturg.) reposent sur un caractère sexuel, aussi
les espèces du second ne sont-elles pour la plupart que les femelles de
celles du premier.
Le genre Datames a deux centres principaux : le premier aux États-
Unis, dans les montagnes Rocheuses et les régions du Pacifique : en Colo-
rado, Nevada, Utah et Californie; il n’a aucun représentant dans les
régions de l'Atlantique, si ce n’est dans le Texas, où a été signalée une
espèce mexicaine (geniculatus). 11 est à remarquer que toutes les espèces
des États-Unis se reconnaissent de suite en ce que, chez les femelles, les
deux petites denticulations intermédiaires des chélicères sont parfaite-
ment isolées. — Le second centre est au Mexique, le genre Datames y est
représenté par des espèces généralement plus grandes, dont les deux
petites denticulations sont toujours implantées sur la pente antérieure de
la seconde dent principale. C. Koch a aussi décrit deux Datames de
Colombie dont la provenance est peut-être erronée, car, dans toute l’Amé-
rique du Sud et les Antilles, les Datames paraissent remplacés par les
Cleobis et les Mummuctia.
Les caractères propres aux deux sexes, qui séparent les Datames des
Gluvia, sont assez secondaires, mais d’une constance absolue : chez les
Datames, les deux dents principales des crochets des chélicères sont sépa-
rées par deux denticules, tandis qu’il n’y a qu’un seul chez les Gluvia;
Classification des Galéodrs, cle,
le métatarse de la troisième paire porte en dessus une ligne de cinq
fortes épines chez les Datames, tandis que celui des Gluvia n’en à que
trois; mais les Datames s’éloignent de tous les Galeodidæ connus par
l'étrange conformation des chélicères du mâle, dont le crochet fixe est
inerme et droit, et dont le flagellum est remplacé par un
crins ; l'abdomen est dépourve des épines bacilliformes si
chez les Gluvia.
MALES.
Chelarum digitus fixus supra obtuse carinatus, haud cana-
liculatus. Pedum maxillarium femur et tibia setis
spiniformibus et validis intus armata.. ....... Cd
Chelarum digitus fixus supra ad basin carinatus, ad api-
cem canaliculatus. Pedum maxillarium femur et tibia
setis fenuibus vestita.......... RAR OPLE ET
FEMELLES,
1, Digiti denticulis duobus medio dentium intervallo in-
SePIIS. 2: Area ME PAGE DE
CCC CCC
— Digiti denticulis in secunda dentium majorum antice
DOI NUE à DADe as MINEURS GUN. 28e
2. Metatarsus 1v setis novem seriatis, subspiniformibus et
vix bulbosis subtus, inter spinas, instructus......
— Metatarsus 1v setis inordinatis subtus, inter spinas, ins-
LAVE A ARS D Ce A PR SE OS RU Ep er
3. Digitus fixus dentibus 1, 2 conicis, obtusis et subæqua-
libus. Pedes robusti, sat breves. Abdomen supra
infuscatum. — Metatarsus pedum maxillarium setis
truncatis'sublus vestitus. .…....".:...7. ARR EN
— Digitus fixus dentibus 4, 2 gracilibus el subacutis,
primo multo longiore. Pedes sat graciles et longi.
Abdomen flavum vitta nigra lata ornatum. Meta-
tarsus pedum maxillarium spinis parvis conicis et
ODIUSISSSUDIUS.VOSUS 1284.34 M8 DCS
fort faisceau de
caractéristiques
formidabilis.
pallipes.
californicus.
pallipes.
sulfureus.
136 E. SIMON.
k. Oculorum intervallum diametrum oculi fere æquans.
Tuber oculorum antice fere rectum. Tarsus 1v selis
gracilibus et longis subtus vestitus. Pedes maxil-
Jaresftconcolorésh. #28 MCE 488, ue formidabilis.
— Oculorum intervallum diametro oculi angustius. Tuber
oculorum antice perspicue emarginatum. Tarsus 1V
setis brevibus et validis subtus instructus. Pedes
maxillares fulvi, metatarso tarsoque infuscatis..... geniculatus.
4. DATAMES FORMIDABILIS E. S.
? Galeodes subulata Girard, Report: of Marcy’s Exped. to the Red River
(1853) (non Say) (1).
d&. Long. 27 mill,. — Céphalothorax, abdomen et chélicères fauve rou-
geätre, concolores; pattes-mâchoires à fémur fauve, tibia brun-rouge,
métatarse et larse très-noirs; pattes 1, 11 et 111 fauve clair testacé;
1v fauve avec le fémur fortement rembruni de la base à l'extrémité; le
tibia brun et graduellement éclairci à l'extrémité. — Partie céphalique
courte et large, plus d’un tiers plus large que longue, sans strie médiane,
son bord antérieur droit, ses côtés à peine rétrécis en arrière, son bord
postérieur largement et très-obtusément tronqué ; crins longs, fins, plus
serrés en avant. — Mamelon oculaire médiocre, noir, garni de crins
fauves, dressés, inégaux, irréguliers, plus longs en avant; yeux gros,
leur intervalle plus étroit que leur diamètre. — Chélicères en dessus, à
tige relativement courte, fortement convexe, hérissée de crins spini-
formes, très-forts, rigides et obtus, courts et espacés à la base, très-
longs et très-nombreux à l'extrémité, disposés irrégulièrement ; crochet
fixe environ de la longueur de la tige, droit, légèrement infléchi en
dehors, en dessus légèrement et très-obtusément caréné, nullemént cana-
liculé, en dessous inerme, élargi et canaliculé à la base, pourvu à la
base interne d’un faisceau de crins rouges, dirigé en avant; fond de la
pince pourvu de deux séries écartées de dents obtuses et inégales : l’ex-
terne de 5, l’interne de 4; crochet mobile présentant à la base une très-
(1) Voyez nole, page 442,
Classification des Galéoces, etc. 137
grande dent conique et comprimée, correspondant au cana du crochet
fixe, et pourvue de deux denticules sur sa pente antérieure, — Patte-mä-
choire : fémur robuste, pourvu de grands crins spiniformes à l'extrémité
interne; tibia pourvu de crins semblables, inégaux, au bord interne,
dans la moitié basilaire seulement; métatarse et tarse de même longueur
que le tibia, presque de même largeur et parallèles, garnis de crins fins,
très-longs, et en dessous, principalement au bord interne, de crins
courts, dressés, tronqués, formant brosse. — Métatarse et tarse 1v
grèles, relativement assez courts ; Larse présentant quatre paires d’épines,
garni en dessous, entre les épines, de crins simples.
®. Long. 27 mill. — Partie céphalique brun fauve; chélicères fauve
très-obscur ; abdomen testacé avec une bande dofsale noirâtre; pattes-
mächoires et pattes fauve rougeûtre testacé, —: Partie céphalique presque
d'un tiers plus large que longue, sans strie médiane, son bord antérieur
presque droit, ses côtés rétrécis, son bord postérieur largement et obtu-
sément tronqué; crins fins très-longs, mêlés de crins plus courts, rudes.
— Mamelon oculaire noir, grand, beaucoup plus large que long, presque
droit au bord antérieur, légèrement canaliculé, garni en dessus et en
avant de crins fauves, dressés, irréguliers et inégaux ; intervalle des yeux
presque égal à leur diamètre. — Premier segment ventral de l'abdomen
marqué d’un léger canal longitudinal ; deuxième et troisième segments
coupés chacun d’un canal longitudinal, élargi, au bord postérieur seule-
ment, en forme de fossette semi-circulaire. — Chélicères garnies, dès la
base, de crins très-forts, dressés, inégaux, ni bulbeux, ni tronqués ; en
dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige; série des denticu-
lations commencant par deux dents assez pelites, dont la première cepen-
dant plus forte que la seconde, une troisième dent beaucoup plus grande,
conique, comprimée, suivie d’une quatrième encore plus forte, précédée
de deux denticules obtus, implantés sur son bord antérieur; fond de la
pince présentant deux rangées divergentes de dents obtuses : l’externe
formée de quatre, dont la première et la quatrième plus fortes ; l’interne
de trois, dont la première plus forte; crochet mobile pourvu de deux très-
fortes dents, la seconde pourvue de deux denticules obtus, implantés sur
son bord antérieur, —Palte-mâchoire : fémur présentant, dans la seconde
moitié du côté interne, un groupe de forts crins spiniformes ; métatarse
et tarse de même longueur que le tibia, élargis de la base à l'extrémité,
nullement fusiformes, garnis latéralement de crins fins, très-longs, en
138 E. SIMON.
dessous de crins courts, tronqués, formant brosse, — Métatarse et
tarse 1v relativement peu allongés, garnis en dessous, entre les épines,
de crins fins et longs ; mélalarse 111 pourvu d’une ligne dorsale de cinq
épines robustes, égales, presque équidistantes ; métatarse 17, d’une ligne
dorsale de cinq épines, dont la basilaire plus courte et plus isolée, les
deux terminales, au contraire, plus longues ; tibias 11 et rx pourvus d’une
épine terminale semblable.
Mexique.
Je possède un mâle de Guanajuato et une femelle de Mexico; une autre
femelle venant de Guanajuato existe au Musée de Bruxelles,
2, DATAMES GENICULATUS C. Koch, Arch. Naturg., VIII, p. 355 (1849),
et Ar., XV, p. 98, fig. 1486 (sub Gluvia).
£. Long. 19 mill. — Partie céphalique brun rougeâtre, plus foncé aux
angles antérieurs; abdomen brunâtre testacé, avec une bande dorsale à
peine indiquée ; patte-mâchoire à fémur fauve, tibia brunâtre, métatarse
et tarse brun foncé, presque noirs; pattes fauve testacé clair, avec les
tibias postérieurs un peu rembrunis. — Partie céphalique à peine d’un
tiers plus large que longue, sans strie médiane, son bord antérieur
presque droit, ses côtés rétrécis. — Mamelon oculaire noir, assez grand,
canaliculé, assez fortement échancré au bord antérieur, garni en dessus
et en avant de crins fauves, dressés, irréguliers et inégaux ; intervalle
des yeux plus étroit que leur diamètre. — Premier segment ventral de
l'abdomen coupé d’un canal large, profond et élargi transversalement au
bord postérieur, convexe et un peu induré latéralement ; deuxième et
troisième segments à peine canaliculés, marqués chacun, au bord posté-
rieur, d’une petite fossette semi-circulaire. — Ghélicères garnies dès la
base de crins très-forts, dressés, inégaux, ni bulbeux, ni tronqués ; en
dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige; denticulations dis-
posées comme chez D. formidabilis. — Patte-mâchoire : fémur présentant
un groupe de forts crins longs et inégaux dans la seconde moitié du côté
interne ; métatarse et tarse de même longueur que le tibia; métatarse
élargi de la base à l'extrémité, nullement fusiforme, garni latéralement
et en dessous de crins fins très-longs, mêlés en dessous de crins courts,
tronqués et peu serrés. — Mélatarse et Larse de la quatrième paire relati-
Classification des Galéodes, etc. 139
vement peu allongés, garnis en dessous, entre les épines, de crins assez
courts, rudes, espacés. Épines des pattes 11 et 111 comme chez D. formi-
dabilis.
Je rapporte, avec un peu de doute, l'espèce ci-dessus décrite au Gluvia
geniculata de G. Koch; elle répond bien à la description, mais elle est
plus grande et sa provenance est très-éloignée de celle indiquée par
l'auteur. En effet, G. Koch donne pour patrie à son G. geniculata la
Golombie et mon exemplaire vient du Mexique ; M. A. Butler l'indique de
Guayaquil et M. J.-D. Putnam m'écrit l'avoir reçu du Texas.
9. DATAMES PALLIPES T. Say (1823) (sub Galeoes).
@. Galecdes pallipes T. Say, in Long’s Exped, to the Rochy Mont. in 1819-
1820, vol. IT, p. 3 (1823).
d. Galcodes subulata T, Say, loc. cit., p. 8.
d. Long. 42 mill. — Céphalothorax et chélicères fauve rougeâtre, avec
la partie céphalique un peu rembrunie en dessus; abdomen jaune tes-
tacé plus obscur en dessus; pattes-mâchoires brunâtres avec la moitié
inférieure des fémurs fauve testacé ; pattes fauve clair testacé, avec
l'extrémité du fémur et le tibia de la quatrième paire fortement rem-
brunis, — Partie céphalique courte et large, au moins d’un tiers plus
large que longue, sans strie médiane, son bord antérieur droit, ses côtés à
peine rétrécis en arrière, son bord postérieur largement et très-obtusément
tronqué; crins très-longs, peu robustes, principalement sur les côtés et
en avant. — Mamelon oculaire gros, noir, garni de crins fauves, dressés,
inégaux, plus longs en avant; yeux très-gros et saillants, leur intervalle
à peine plus large que leur rayon. — Chélicères en dessus à tige assez
allongée, peu convexe, garnie de crins très-longs, forts, mais effilés et
flexibles, plus serrés à l'extrémité, disposés irrégulièrement : crochet fixe
environ de la longueur de la tige, droit, un peu infléchi en dehors, en
dessus obtusément caréné dans la première moitié, assez fortement cana-
liculé dans la seconde, en dessous inerme, canaliculé, élargi à la base,
pourvu à la base interne d’un faisceau de crins rouges, dirigé en avant :
fond de la pince pourvu de deux séries écartées de dents obtuses et iné-
gales : l’externe de quatre, l’interne de trois, dont la première beaucoup
440 E. SIMON.
plus forte; crochet mobile armé à la base d’une très-forte dent compri-
mée, lancéolée et dirigée en avant, précédée de deux petits denticules
aigus. — Patte-mächoire : fémur assez grêle, ne présentant que de longs
crins fins, nullement spiniformes; tibia garni de crins semblables très-
inégaux ; mélatarse et tarse de même longueur que le tibia; métatarse
légèrement élargi à l'extrémité, garni de crins très-fins et longs, pourvu
en dessous de crins plus courts, tronqués, mais très-espacés et ne formant
pas brosse. — Mélatarse et tarse 1v grèles, médiocrement longs; tarse
présentant quatre paires d’épines, garni en dessous, entre les épines, de
crins simples, longs et serrés.
®. Long. 17 mill. — Partie céphalique fauve obscur, fortement teintée
de brun au bord antérieur, principalement aux angles; abdomen brun
foncé en dessus, passant graduellement au fauve sur les côtés et en
dessous ; chélicères fauve-rougeâtre, présentant les traces de deux fines
lignes longitudinales, un peu plus foncées; pattes et pattes-mâchoires fauve
rougeâtre clair, celles-ci non rembrunies. — Partie céphalique et mame-
lon oculaire comme chez le mâle. — Premier segment ventral coupé,
dans toute sa longueur, d’un profond canal longitudinal élargi en triangle
en arrière, ses côtés convexes, un peu indurés et garnis de forts crins;
deuxième et troisième segments présentant chacun, au milieu du bord
postérieur, une très-faible échancrure semi-circulaire. — Ghélicères gar-
nies dès la base de crins forts, dressés, inégaux, assez espacés ; en dessus
crochet fixe, beaucoup plus court que la tige; série des denticulations
commençant par deux petites dents coniques et obtuses, dont la première
à peine plus forte, ensuite une dent beaucoup plus grande et conique,
suivie de deux denticules parfaitement isolés, dont le second plus fort;
ensuite une grande dent semblable à la troisième; au crochet mobile,
entre les deux dents principales, deux denticules isolés, dont le second
plus fort ; dans le fond de la pince, série interne formée de quatre dents,
dont la première beaucoup plus forte; série externe de quatre dents
dont la première et la troisième fortes, obtuses et égales, la seconde au
contraire très-petite. — Patte-mächoire : métatarse et larse presque paral-
lèles ; métatarse garni en dessous de crins tronqués, inégaux, assez serrés,
dépourvu d’épines. — Mélatarses 11 et 111 présentant chacun en dessus
une ligne de cinq épines rouges, très-forles, presque égales et presque
équidistantes ; tibias 11 et 111 pourvus en dessus de deux épines terminales
semblables; métatarses garnis en dessous, entre les épines, de crins
Classification des Galéodes, etc. 444
simples, irréguliers; tarses garnis en dessous d’épines, plus serrées à
l'extrémité, sous les griffes.
Colorado, Utah, Nevada (ma collection), Kansas (D. Putnam).
Je l’ai reçu de M. Morisson. Il a été trouvé en nombre aux environs de
Denver (Colorado) par M. J.-D. Putnam, qui a bien voulu m'en envoyer
deux individus.
Nora. Nous croyons utile de donner copie des deux diagnoses ori-
ginales de T, Say :
1. G. pallipes Say. — «Hairy, mandibles horizontal, fingers regularly
arquated, abdomen subdepressed livid. Body pale yellowish-brown,
hairv; feet paler, whittish, first pair smallest, fourth pair largest and
longest; abdomen livid, hairy, sub-depressed; palpi more robust
{han the three anterior pairs of feet, of subequal diameter, but rather
thicker torwards the tip; more hairy than the feet; eyes and tu-
bercle blackish; mandibles dilated, with numerous rigid setæ, and
with parallel setæ projected over the fingers; fingers regularly arqua-
ted, reddish-brown at tip, and with a reddish-brun line above and
beneath, within armed with many robust teeth; thorax wilh a deep
sinus at the anterior angles. »
=
=
=
=
=
2
=
2
=
=
2
=
=
=
2
=
=
=
2. G. subulata Say. — « Hairy; mandibles horizontal; thumb nearly
rectilinear, destitute of teeth. This species has the strongest resem-
blance to the preceeding, both in form, magnitude and coloring,
but the superior finger of the mandibles is unarmed, and rectilinear
or very sliglitly flexuous; the inferior finger is arquated, with about
« two robust teeth. » — (In Long’s Expedition to the Rocky Mountains
in 4817-1820, Philadelphia 1823, vol. IT, page 3, aussi dans l'édition
anglaise, vol II, page 343) (1). e
=
=
{
=
€
=
=
Comme on peut le voir, les deux espèces de Say, trouvées en même
temps, ne diffèrent absolument que par le caractère sexuel; il n’est pas
(4) Deux éditions de cet ouvrage ont été publiées la même année 1893 :
l’une (oflicielle) à Philadelphie, en 2 volumes, l’autre à Londres, en
3 volumes. — Les diagnoses de Galéodes placées en note, à la page 8,
vol. 11 de l'édition de Philadelphie, n’ont pas été reproduites par M. Le
Conte dans sa réimpression des œuvres entomologiques de T. Say.
442 E. SIMON.
douteux que la seconde ne soit le mâle de la première. — Le G. subulata
de Girard, in the Report of Marcy's Expcdition to the Red River in
1853, est tout à fait différent de celui de T. Say; M. J.-D, Putnam, qui
a pu en étudier le type à l’Académie des Sciences naturelles de Phila-
delphie, m’écrit que c’est une espèce beaucoup plus grande, probable-
ment identique à notre D. formidabilis (voy. p. 136).
L. DATAMES SULFUREUS Sp. nOv. — 9. Long. 149 mill.
Partie céphalique fauve rougeâtre, finement réticulée de brun, surtout
en avant; partie thoracique et abdomen blanc jaunâtre, avec une large
bande longitudinale noirâtre, un peu atténuée en arrière; chélicères et
membres jaune clair, avec le tibia et surtout le métatarse et le tarse de
la patte-mâchoire plus foncés, rougeûtres. — Partie céphalique courte et
large, au moins d’un tiers plus large que longue, sans strie médiane, son
bord antérieur droit, ses côtés fortement obliques, son bord postérieur
arrondi, — Mamelon oculaire grand, beaucoup plus large que long, légè-
rement déprimé au milieu, droit en avant, garni de forts crins inégaux,
irréguliers ; intervalle des yeux plus large que leur diamètre. — Chélicères
longues, garnies dès Ja base de crins très-forts, spiniformes, rigides, non
bulbeux, inégaux et irréguliers; en dessus, crochet fixe plus court que la
ge, série des denticulations commençant par une dent assez longue, peu
robuste et sub-aiguê, suivie d’une dent de moitié plus petite et plus
grêle, puis d’une dent beaucoup plus longue, mais également assez
étroite, puis de deux petites dents, dont la seconde un peu plus forte, bien
séparées, puis d’une sixième dent grande et semblable à la troisième ; au
crochet mobile, les deux dents principales largement séparées, dans leur
intervalle deux denticules isolés, dont le premier très-petit. — Palte-
mâchoire : métatarse et tarse à peine plus courts que le tibia, légèrement
et graduellement élargis de la base à l’extrémité, nullement fusiformes,
garnis en dessus et latéralement de crins fins très-longs et isolés, en
dessous latéralement de crins courts, tronqués, et dans le milieu de petites
épines courtes, coniques et obtuses, inégales et irrégulières. Métatarse et
tarse 1v assez longs et grêles ; mélatarse garni, entre les épines, de crins
simpies, eflilés, irréguliers, peu serrés ; dessous du tarse garni d'épines
rrégulières, Métatarses 11 el 111 pourvus en dessus d’une série dorsale de
Classification des Galéodes, ele. 143
six fortes épines presque équidistantes ; tibias 11 et 111 pourvus en dessus
de deux épines terminales semblables.
Colorado (ma collection).
Cette belle espèce rappelle par sa coloration le Galeodes barbarus d’AI-
gérie. Elle se distingue facilement par la présence de petites épines
coniques sous le métatarse de la paltte-mâchoire. Les autres Datames ne
présentent en ce point que des crins tronqués.
5. DATAMES CALIFORNIGUS Sp. nov. — ®, Long. 15 mill.
Partie céphalique et chélicères fauve brunâtre obscur ; abdomen fauve
testacé ; membres fauves, avec les pattes-mâchoires et les tibias posté-
rieurs un peu rembrunis. — Partie céphalique relativement assez longue,
d’un quart seulement plus large que longue, sans strie médiane, son
bord antérieur très-légèrement arqué, presque droit, ses côtés très-forte-
ment obliques, son bord postérieur étroit, obtusément tronqué; crins
inégaux, épars, quelques-uns très-longs. — Mamelon oculaire grand,
beaucoup plus large que long, légèrement canaliculé, garni de forts crins
raides, inégaux, irréguliers; intervalle des yeux presque aussi large
que.leur diamètre. — Chélicères longues, garnies dès la base de crins
inégaux, effilés, non bulbeux ; en dessus, crochet fixe beaucoup plus
court que la tige, série des denticulalions commençant par deux dents
petites, dont la première cependant plus forte que la seconde, une troi-
sième dent très-élevée el conique, suivie de deux petites, contiguês, puis
d’une sixième dent au moins aussi grande que la troisième; au crochet
mobile, les deux dents principales largement séparées, dans leur inter-
valle deux petits denticules, dont le premier isolé. — Patte-mâchoire :
métatarse et tarse un peu plus longs que le tibia; métatarse légèrement
et graduellement élargi de la base à l'extrémité, nullement fusiforme,
garni latéralement et en dessus de crins fins, très-longs, en dessous de
crins courts, tronqués, peu serrés, ne formant pas brosse. — Métatarse
et tarse 1v très-longs et eflilés; métatarse présentant au bord externe une
série de quatre épines assez fortes, et au bord interne une série conti-
nue, très-régulière de neuf crins spiniformes, n’atteignant pas les extré-
mités de l’article ; dessous du tarse garni, entre les épines, de crins fins,
14h E. SIMON.
simples, peu serrés ; mélalarses 11 et 111 pourvus d’une série dorsale
de cinq épines robustes : une basilaire isolée, deux médianes rapprochées
et deux terminales ; tibias 11 et 111 pourvus d’une épine terminale plus
courte.
Californie : Mariposa (J. Thevenet).
Une femelle.
Nora. Les espèces suivantes, qui me sont inconnues, rentrent dans le
genre Dalames :
D. PRÆcoOx C. Koch, Arch. f. Naturg., VILLE, p. 355 (1842) (sub Gluvia).
Id., Ar., XV, p. 95, fig. 1483.
Du Mexique.
D, GINERASCENS C. Koch, loc. cit., p. 355 (sub Gluvia).
Id; Ar., XV,:p. 96, fig.:4485.
Du Mexique.
M. J.-D, Putnam m'écrit que ces deux espèces ne sont probablement
que les deux sexes d’une même, ce qui me parait peu probable, C. Koch
n'ayant figuré de l’une et de l’autre que des mâles.
D. GrAGLIS C. Koch, loc. cit., p. 355 (sub Gluvia),
el Ar., XV, p. 97, fig. 1485.
De Colombie.
D. rorMicarIuS C. Koch, loc. cit., p. 356 (sub Gluvia),
et Ar., XV, p. 99, fig. 1487.
Du Mexique.
Classification des Galéodes, etc. 145
9° Genre CLEOBIS nov. gen.
Galcodes Auct.
Mamelon oculaire garni en avant de crins nombreux, irréguliers, non
soulevés. — Partie céphalique plus longue que large, son bord antérieur
très-avancé et conique, fortement rétrécie et arrondie en arrière, divisée
par une profonde strie longitudinale. Yeux très-gros el saillants. — Chéli-
cères peu robustes et longues ; crochet fixe, en dessus, beaucoup plus court
que la tige, arqué et pourvu d’une rangée de dents inégales; dans le fond
de la pince deux rangées écartées de dents obtuses chez les deux sexes.
— Pas de peignes stigmatiques. — Patte-mâchoire à tarse immobile,
soudé et en continuité avec le métatarse, ces deux articles réunis très-
longs, surtout chez le mâle. — Pattes de la première paire à tarse
grêle, droit, au moins d’un tiers plus court que le tibia, dépourvu de
griffes. Tarse 1v de trois articles, le premier long, le second très-court,
annulaire, le dernier assez long, néanmoins un peu plus court que le
premier. — Griffes longues, très-grêles et glabres. — Hanches de la
patte-mâchoire et de la première paire réunies, beaucoup plus longues
que larges. — Hanches de la deuxième paire plus longues que larges, à
bords droits, formant, par leur ensemble, une pièce presque carrée.
d. Abdomen sans épines bacilliformes. Chélicères sans lamelle au cro-
chet fixe, à flagellum court, épais, membraneux, inséré à la base interne
du crochet fixe et dirigé en avant.
Les caractères de ce genre sont bien tranchés; la partie céphalique,
très-longue et très-avancée au bord antérieur, a dans son ensemble la
forme d’un losange, dont la pointe antérieure supporte deux yeux relati-
vement très-gros; les hanches de la patte-mâchoire et de la seconde
paire de pattes subissent un allongement analogue ; toutes les extrémités
sont fines et grèles ; les fémurs de la quatrième paire, cependant élargis
et comprimés comme chez certains Cherneles du genre Chthonius ,
indiquent que les Cleobis doivent exécuter des sauts. Les tarses de la
quatrième paire ont le même nombre d’articles que ceux des vrais Ga-
leodes, mais avec une disposition toute différente ; chez les Galeades, en
effet, ces articles décroissent graduellement de longueur dès la base,
(1879) 1'* partie, 10.
146 E. SIMON.
tandis que, chez les Cleobis, le premier et le dernier sont presque d’égale
longueur et le second est très-court et annulaire.
Les caractères sexuels du mâle sont plus simples que chez les Gluvia
et les Datames ; les épines bacilliformes manquent; les chélicères, sem-
blables à celles de la femelle par leurs denticulations, n’ont point de
lamelle; le flagellum, court, épais et très-simple, est inséré à la base
interne du crochet fixe.
ce genre est jusqu'ici propre à l'Amérique centrale.
MALES.
Pars cephalica evidenter inclinata. Oculorum intervallum di-
midio oculi angustius. Flagellum angustum....... s.. saltatrig:
Pars cephalica haud inclinata. Oculorum intervallum dimidio
oculi saltem æquale. Flagellum latum......., data VUE
FEMELLES.
1, Digiti fixi dentes 4, 2, 3 sat parvi, æquales, evidenter se-
parati, 4 major compressus. Frons Conica........... saltatrix.
— Digiti fixi dentes 4, 2 magni, subæquales, 3 minutissimus,
ATObUSUS FETONS TOLUNAALE, 2.122 eu seu a der raides DCR
2, Digitus fixus supra paullo elevatus et a basi carinatus.
Metatarsus pedum-maxillarium spinis brevissimis denti-
ORADUS DSC US AR MER LA EE ATOS OT see Cube.
— Digitus fixus haud elevatus, haud carinatus. Metatarsus
spinis, sat-longis instructeurs (7RDG
4. CLEOBIS SALTATRIX Sp. nov. — &. Long. 12 mill
Partie céphalique, chélicères et pattes-mâchoires fauve brunâtre plus ou
moins obscur; abdomen blanc sur les côtés, avec une très-large bande
4
Classification des Galéodes, etc. 147
longitudinale brune, occupant au moins les deux tiers de sa largeur, et
garnie de pubescence jaune vif; pattes fauve testacé, avec l'extrémité des
fémurs et les tibias rembrunis aux paires 1 et 1v. — Partie céphalique
un peu plus longue que large, plane, coupée d’une strie médiane entière et
fine, son bord antérieur très-avancé; crins courts, rudes, mêlés de crins
plus longs en avant et au bord postérieur. — Mamelon oculaire très-avancé,
nullement canaliculé, garni en avant et en dessus de forts crins dressés,
irréguliers ; yeux très-gros, très-convexes, leur intervalle plus étroit que
leur rayon, — Chélicères relativement étroites et très-longues, garnies
dès la base de crins simples, ni bulbeux, ni tronqué; en dessus, crochet
fixe beaucoup plus court que la tige, légèrement sinueux, peu arqué ;
série des denticulations commençant par deux dents égales, semblables,
assez fortes, suivies d’une plus petite isolée, puis d’une dent plus forte,
conique; dans le fond de la pince, deux rangs divergents de denticula-
tions formés de quatre dents chacun, celles du rang externe égales, au
rang interne la première et la troisième plus fortes; crochet mobile ne
présentant, entre les deux dents principales, qu’un seul petit denticule
_ isolé ; flagellum simple, membraneux, transparent, inséré à la base interne
_ du crochet fixe et dirigé parallèlement en avant, n’atteignant pas tout à fait
| son extrémité, assez large à la base, graduellement rétréci et tronqué au
| sommet, droit, marqué d’une ou deux stries longitudinales. — Patte-mà-
choire très-longue; tibia un peu plus long que le fémur; métatarse et
tarse à peine plus courts que le tibia ; métatarse légèrement et graduel-
| lement élargi de la base à l'extrémité, nullement fusiforme, garni en
dessus et latéralement de crins fins, très-longs, en dessous de crins
courts, tronqués, formant brosse, présentant de plus deux rangées Jaté-
rales de 4-4 épines assez fortes, peu longues. -— Pattes de la quatrième
paire très-longues, à fémur assez large et comprimé, à mélatarse et tarse
très-grèles et effilés; tarse garni en dessous, entre les épines, de crins
| simples, longs.
@. Long. 44 mill. — Diffère du mâle par la partie céphalique un peu
plus large que longue et moins avancée au bord antérieur; la bande dor-
sale de l'abdomen plus étroite et plus nette; la patte-mâchoire plus
courte et plus robuste; les pattes de la quatrième paire moins longues et
| plus colorées, avec le fémur plus large, presque claviforme,
Mexico.
4148 E. SIMON.
2, CLEOBIS LIMBATA H. Lucas, Mag. Zool., cl. VIII, pl. v (1835)
(sub Galeodes).
Nous croyons utile de donner une nouvelle description de celte
espèce :
-
d. Long. 15 mill. — Partie céphalique fauve brunâtre plus obscur en
avant; partie thoracique et abdomen fauve testacé, présentant en dessus
deux larges bandes noirâtres longitudinales, latérales, les derniers seg-
ments entièrement noirâtres; pattes-mâchoires brun foncé avec le fémur
éclairci, le métatarse au contraire presque noir ; pattes fauve brun rou-
geâtre, avec les trochanters, la base des fémurs et les tarses fauve clair.
— Partie céphalique à peine plus large que longue, légèrement convexe
et un peu inclinée dans la région oculaire, coupée d’une strie médiane
entière et fine, son bord antérieur très-avancé; crins courts, rudes,
mêlés sur toute la surface de crins plus longs. — Mamelon oculaire très-
avancé, nullement canaliculé, garni en dessus et en avant de forts crins
dressés, irréguliers ; yeux gros, convexes, leur intervalle au moins égal
à leur rayon. — Chélicères étroites et longues, garnies dès la base de
crins simples, ni bulbeux, ni tronqués; en dessus, crochet fixe beaucoup
plus court que la tige, légèrement arqué, nullement sinueux ; série des den-
ticulations commençant par deux dents très-fortes et égales, suivies d’une
dent semblable à peine plus séparée, précédée d’un seul denticule ; CTO-“
chet mobile ne présentant, entre les deux dents principales, qu’un seul
petit denticule isolé; flagellum membraneux, plus large que chez C. sal-
tatrix, plus profondément excavé en dedans, mais de même structure
et ayant la même direction. — Paite-mâchoire très-longue; tibia un peu
plus long que le fémur ; métatarse et tarse presque de même longueur
que le tibia ; métatarse légèrement élargi de la base à l'extrémité, nulle-
ment fusiforme, garni en dessus et latéralement de crins fins, très-
longs, en dessous de crins courts, tronqués, présentant de plus deux
rangées latérales de 5-6 épines robustes, assez courtes. — Pattes de la
quatrième paire très-longues, à fémur large et comprimé, à métatarse et
tarse grêles et effilés ; tarse 1v garni en dessous, entre les épines, de
crins fins, longs.
Q. Long. 47 mill — Diffère du mâle par la partie céphalique plus
Classification des Galéodes, etc. 149
arge, très-avancée au bord antérieur, mais largement arrondie, nulle-
ment conique.
J'ai vu trois exemplaires au Muséum : les types, deux mâles, étiquetés
du Mexique, et une femelle, du Guatemala, donnée récemment par
M. Angrand, — Le G. formicaria C. Koch, cité en synonymie par M. A.
Butler, est très-probablement différent.
3 CLEOBIS CUBÆ H. Lucas, Mag. Zool., cl. VIII, pl. 11 (1835)
(sub Galeodes).
Galeodes cubæ MH. Lucas, H, N. de l’île de Cuba, Arach., p. LXXXI,
PLV 69 6.
Nous croyons utile de donner une nouvelle description de cette
espece :
@. Long. 16 mill. — Partie céphalique et chélicères fauve rougeâtre
clair; abdomen testacé mat, présentant en dessus deux séries longitu-
dinales de taches brun-rouge allongées, correspondant aux segments ;
| pattes-mâchoires brun-rouge avec le dernier article plus foncé; pattes 1, 11
et r11 testacé clair ; pattes 1V brun-rouge avec la base du fémur, l’extrémité
du métatarse et le tarse testacé clair. — Partie céphalique visiblement
plus large que longue, plane, un peu inclinée dans la région oculaire,
| coupée d’une strie médiane entière, fine, son bord antérieur avancé, large-
ment arrondi, nullement conique; crins épars, assez grêles, inégaux. —
Mamelon oculaire avancé, nullement canaliculé, garni en dessus et en
avant de forts crins dressés, irréguliers; yeux gros, convexes, leur inter-
valle au moins égal à leur rayon. — Chélicères étroites, longues, forte-
ment acuminées en avant, garnies dès la base de crins simples, ni bul-
beux, ni tronqués ; en dessus crochet fixe beaucoup plus court que la
tige, légèrement élevé, caréné en dessus à la base, ensuite arqué, non
sinueux ; denticulations disposées comme chez C. limbata. — Patte-
mächoire médiocrement longue ; tibia de même longueur que le fémur ;
métatarse et tarse à peine plus longs que le tibia et presque parallèles;
métatarse garni de crins fins, inégaux, présentant en dessous deux
séries latérales de 4-4 épines robustes, très-courtes, dentiformes, pas de
crins tronqués. — Pattes de la quatrième paire assez longues, à fémur
450 FE. SIMON.
très-large et comprimé, à métalarse et tarse grêles; tarse 1v garni en
dessous, entre les épines, de crins fins et longs.
Ile de Cuba,
Ma description est faite sur le type même qui appartient au Muséum,
Les espèces suivantes me sont inconnues :
C. GRYLLIPES P. Gérvais, Journal Inst., p. 72 (1842), et Apt., III, p. 94,
De la Martinique.
C. MORSICANS P. Gervais, in Gay, Hist. d. Chile, Ar., p. 16, pl 1, fig. 2
(sub Galeodes).
Du Chili.
10° Genre MUMMUCIA nov. gen.
Galeodes P. Gervais (ad. part.)
Mamelon oculairé garni en avant de crins nombreux, irréguliers, non
soulevés, — Partie céphalique plus large que longue, son bord antérieur
arqué, fortement rétrécie et obtusément tronquée en arrière, divisée par
une profonde strie longitudinale. Yeux assez gros. — Chélicères peu robustes,
assez longues; crochet fixe court et très-comprimé, en dessus beaucoup plus
court que la tige, arqué, pourvu d’une rangée de dents, eommençant,
non loin de la pointe terminale, par trois dents longues, grêles et presque
égales, suivies de dents beaucoup plus petites; dans le fond de la pince
deux rangées de dents écartées et divergentes, dont l’externe formée de
dents très-petites. — Pas de peignes stigmatiques. — Pattes-mâchoires,
hanches et pattes comme chez les Cleobis, seulement les fémurs de la
quatrième paire moins larges et peu comprimés.
Ce genre est très-voisin du précédent. Les hanches et les membres
Classification des Galéodes, etc. 451
présentent la même structure ; la partie céphalique est de forme moins
exagérée et rappelle davantage celle des Gluvia. Le genre Mummucia
diffère essentiellement du genre Gleobis par les denticulations du crochet
fixe des chélicères offrant une disposition qui ne s’observe chez aucun
autre Galéodide. — L’unique espèce est de petite taille, sa coloration, des
plus élégantes, est formée de lignes longitudinales alternativement blanches
et noires.
MUMMUCIA VARIEGATA P. Gervais, Hist. d. Chile, Ar., p. 45, pL 1, fig. 2
(sub Galeodes).
$. Long. 9 mill. — Partie céphalique fauve blanchâtre, avec une large
bande longitudinale fauve plus obscur; thorax et abdomen blanc mat,
avec trois bandes longitudinales très-noires et nettes, la médiane plus
large que les latérales, un peu atténuée en arrière; pattes-mâchoires et
pattes brunâtres avec le tibia et le métatarse de la patte-mâchoire plus
foncés, presque noirs. — Partie céphalique presque d’un tiers plus large
que longue, à strie médiane fine, occupant toute sa longueur, en avant
fortement avancée, presque triangulaire, en arrière rétrécie et obtusé-
ment tronquée; crins forts, très-longs, principalement au bord postérieur,
— Mamelon oculaire noir, grand, presque arrondi, légèrement canali-
culé, présentant deux séries longitudinales de grands crins fauves, dres-
sés ; intervalle des yeux au moins égal à leur diamètre, — Premier seg-
ment ventral de l'abdomen marqué d’une léger canal longitudinal, non
élargi en arrière ; deuxième et troisième segments coupés chacun d’un
canal longitudinal élargi en arrière en fossette triangulaire très-allongée
et aiguë. — Chélicères garnies de crins inégaux, effilés, non bulbeux ;
en dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige; série des denti-
culations commençant par trois dents longues, assez grêles, égales et
semblables, suivies d’une dent obtuse plus large et plus basse, précédée
d’un denticule; au crochet mobile, les deux dents principales largement
séparées, dans leur intervalle, un seul denticule isolé. — Patte-mâchoire :
métatarse et tarse sensiblement plus longs que le tibia; métatarse un
peu plus large, légèrement fusiforme, garni de crins raides, très-longs,
espacés, irréguliers, et de crins plus courts, fins, non tronqués.—Tarse 1v
très-effilé, ses épines très-grêles et transparentes; en dessous, entre les
épines, des crins fins, longs et peu serrés.
452 E. SIMON.
Gette espèce, remarquable par son élégante coloration, paraît avoir un
grand habitat. Elle a été décrite du Chili par M. le professeur P. Gervais,
et le Muséum en possède un exemplaire du Pérou,
Nora. Le genre suivant m'est inconnu :
Genre AELLOPUS CG. Koch, Arch. Naturg. (18/42).
Voisin des Rhax : « les tarses des trois dernières paires de deux articles
(le dernier sans griffe). »
A. LANATUS C, Koch, loc. cit.
Du Cap.
Il m'est impossible de classer avec certitude les espèces suivantes,
décrites trop brièvement :
SoLPUGA TARDA Licht. et Herbst, Ungefl. Inseckt., I, p. 50 (1797).
Grèce et Naples.
SOLPUGA SCENICA Licht. et Herbst, loc. cit., p. 46 (1797).
Grèce et Crête.
GALEODES SPINIPALPIS Latreille, in Guérin, Icon. Reg. Anim., Ar.,
pl. v, fig. 4, expl. p. 11.
D’Amérique.
SOLPUGA BREVIPES P. Gervais, Journal de l’fnstitut (1842), p. 72,
et Apt., II, p. 87.
Du Népaul.
Quant à l'étrange dessin que Lichtenstein et Herbst ont publié sous le
nom de Solpuga africana d’après des données fausses ou incomplètes, il
m'est impossible d’y voir autre chose qu’une pure fantaisie.
Fig.
Classification des Galéodes, etc. 153
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 6.
. Galeodes Olivieri E. Simon. —! Chélicère de profil: F, flagellum.
. Id. —&, Tarse de la 4° paire en dessous, garni de poils en écailles.
3. Galeodes græcus G. Koch. —G Tarse de la 4° paire en dessous,
QE
© œ@ NN ©
10.
44:
12.
15.
414.
15.
16.
A7.
18.
49;
20.
21.
22.
garni d’épines fusiformes.
. Galeodes barbarus H. Lucas. — & Chélicère de profil,
. Gætulia setifera Olivier. — d'. Ghélicère de profil.
Gætulia vincta CG. Koch. — &. Ghélicère de profil.
Gætulia flavescens C. Koch. — 4, Ghélicère de profil.
. Gætulia aciculata E, Simon, — 4, Chélicère de profil.
. Gætulia dentatidens E. Simon. — 4. Crochet fixe de chélicère
montrant la naissance du flagellum.
Id. — Crochet fixe en dessous montrant la dent interne.
Gætulia brunnipes L. Dufour. — ®. Mamelon oculaire.
Id. — 9. Crochets des chélicères de profil.
Gætulia Merope E. Simon. — $. Mamelon oculaire.
Id. — 9. Crochets des chélicères de profil.
Gylippus syriacus E. Simon. — 4. Front et chélicères en dessus :
F, flagellum ; L, lamelle transparente.
Dinorhazx rostrum-psittaci E. Simon. — 4. Chélicère de profil :
F, flagellum.
Datames formidabilis E. Simon. — 4, Ghélicère de profil.
Id. — G. Chélicère en dessus.
Id. — 4, Crochet fixe en dessous.
Gluvia furcillata E, Simon. — 4, Chélicère de profil par la face
externe.
Id. — Bifurcation du doigt fixe par la face interne : F, flagellum ;
L, lamelle.
Id, — . Métatarse et tarse de la patte-mächoire en dessus.
154
Fig. 23.
2h.
25.
26.
27.
28.
29
90.
51.
92,
38.
34.
. Id. — . Hanches de la patte-mâchoire et de la 4'* paire de
96.
87.
38.
E. SIMON, — Classification des Galéodes, etc.
Gluvia kabiliana E. Simon. — 4. Chélicère de profil par la face
externe.
Id. — Doigt fixe par la face interne.
Datames formidabilis E. Simon. — 9. Crochets des chélicères.
Id. — Premiers segments ventraux de l’abdomen.
Gluvia dorsalis Latr. — %. Crochets des chélicères de profil.
Gluvia furcillata KE. Simon. — ©. Crochets des chélicères de
profil.
Mummucia variegata P. Gervais. — ©. Crochets des Chélicères
de profil.
Id. — ©, Premiers segments ventraux.
Datames geniculatus C. Koch. —. Premiers segments ventraux.
Cleobis saltatrix E. Simon. — 4. Partie céphalique et chélicères
en dessus.
Id, — . Chélicère de profil par la face externe,
Id. — &. Crochet fixe par la face interne : F, flagellum.
pattes.
Id. — . Tarse de la 4° paire de pattes.
Datames californicus E. Simon, — ®. Métatarse de la 4° paire
en dessous.
Id. — 9. Crochets des chélicères de profil.
DESCRIPTIONS
Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique
Par M. L£on FAIRMAIRB.
ire PARTIR.
(Séance du 10 Avril 1878.)
4. DROMIUS COMMUNIMACULA. — Long, 5 mill — Oblongo-elongatus,
antice attenuatus, pallide testaceus, prothorace rufo-testaceo, capile
obscuro, ore, antennis pedibusque testaceis, elytris macula communi fusca,
antice per suturam prolongata, lateribus vage determinata, apice late
infuscato, elytrorum basi vage infuscata ; capite cum oculis prothorace vix
angustiore, tenuissime punctulato, ad oculos evidentius ; prothorace sub-
quadrato, postice vix angustiore, latéribus antice arcuatis, postice leviter
sinuatis, angulis posticis obtusis, linea discoidali tenui, integra, basi
utrinque impresso, dorso tenuissime transversim striolato ; elytris elon-
gatis, prothorace fere duplo latioribus, apice truncatis, striatis, striis
tenuiter punctatis, stria sexta punctis majoribus laxe impressa, extus
obsolescentibus, intervallis planis, haud punctatis; subtus testaceus,
abdomine obscuro.
Sud de Bou-Saada (R. Oberthür).
Ressemble extrêmement au D. angustatus, mais la tête est finement
striolée près des yeux, le corselet est un peu plus étroit, les côtés sont
moins arrondis en avant, plus redressés en arrière ; la base est coupée
456 L. FAIRMAIRE,
moins obliquement aux angles postérieurs, ce qui rend ces derniers moins
obtus, le disque est plus convexe, les impressions antérieure et posté-
rieure sont plus marquées, la ligne longitudinale est au contraire plus
fine.
2, HARPALUS (PANGUS) TINGITANUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37.
— Long. 7 1/2 à 8 mill. — Oblongus, parallelus, parum convexus, fusco-
niger, valde nitidus, tarsis palpisque piceis, antennis fuscis, opacis, arti-
culo primo testaceo; capile lato, lævi, antice utrinque leviter striato,
antennis crassiusculis, sat brevibus, basi prothoracis parum longioribus ;
prothorace transverso, postice leviter attenuato, angulis posticis oblusis,
anticis obtuse rotundatis, basi ad angulos plus minusve punctulato, et
longitudinaliter impresso, margine ipso ad impressionem leviter sinuato ;
elytris interdum margine externo angustissime rufescente, apice leviter
sinuatis, striatis, striis lævibus, intervallis planis, externis haud punc-
tatis ; subtus minus nitidus, sericeus, pedibus brevibus, setulosis, femo-
ribus crassis.
Maroc.
Ressemble, en beaucoup plus petit, au P. Lethierryi, de Biskra; mais
le corselet est moins fortement arrondi sur les côtés en avant, moins
rétréci en arrière; les stries des élylres sont lisses et les intervalles
externes ne sont pas ponctués ; les antennes sont un peu moins longues,
moins grèles ; l'abdomen et les côtés du métasternum ne sont pas ponc-
tués.
3. FERONIA ATLANTICA Fairm., Pet. Nouv. entom., 1875, 530. —Long.
7 mill. — Oblonga, depressiuscula, nigra, nitida, antennis, palpis pedi-
busque piceis, prothorace transversim subquadrato, lateribus leviter
arcuatis, antice vix sensim angustiore, angulis postice obtusiusculis, basi
medio leviter sinualo, utrinque valde biimpresso, impressione interna sul-
cata, interna foveiformi linea media impressa, elytris basi prothorace vix
latioribus, medio leviter ampliatis, humeris acute rectis, striis sat tenuiter
punctatis, regularibus, extus vix tenuioribus, stria secunda bipunctata,
punclo primo fere ad basim, secundo vix post medium, tibis posticis
leviter arcuatis.
Mogador.
Ressemble à la F. aquila, mais les côtés du corselet sont bien marqués,
Coléopteres du nord de l'Afrique. 157
non redressés à la base, avec les angles postérieurs presque obtus; l’im-
pression externe ne forme qu’une petite fossette ronde, et les stries sont
nettement ponctuées.
L. SPHODRUS PROLIXUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 4875, 495. — Long.
1à mill. — Oblongo-elongatus, antice attenuatus, parum conveæus, piceo-
rufus, modice nilidus, antennis, palpis pedibusque dilutioribus ; capite
ovato, antice acuminato, utrinque antice oblonge impresso, obsolete longi-
tudinaliler plicatulo, oculis parum convexis, antice Linea elevata margi-
natis ; antennis sat gracilibus, medium corporis paulo superantibus, arti-
culo tertio quarto paulo longiore; prothorace oblongo, postice leviter
altenuato, lateribus leviter arcuatis, postice leviter sinuatis, angulis pos-
ticis rectis acutis, extus leviter productis, margine postico medio leviter
sinuato el utrinque obliquato, lateribus anguste marginatis, impressio-
nibus posticis elongatis, angustis, extus arcuatis ; elytris basi prothorace
vix latioribus, postice leviter ampliatis, lateribus anguste marginatis,
strèis èmpressis, postice profundioribus, haud evidenter punctatis, inter-
vallis planis, intervallo ullimo postice grosse punctato ; sublus lævrs,
prosterno apice arcuatim impresso, postea truncato, abdomine obsolete
striolato, segmento ultimo punctis 2 piliferis ; femoribus sat crassis, tibiis
reclis, apicem versus fulvo-pilosis, unquibus simplicibus.
Un seul individu trouvé à Médéah par MM. Puton et Lethierry.
tessemble beaucoup pour la forme et le peu de convexité au S. Erberi,
mais plus petit, avec la tête et le corselet plus étroits, les angles du cor-
selet moins pointus, la base presque droite, les élytres plus striées, et les
paltes moins longues, les fémurs postérieurs n’atteignant pas l'extrémité
des élytres.
5. CALATHUS SEMISERICEUS. — Long, 7 à 10 mill. — Oblongus, brun-
neus, sat nitidus, elytris interdum sericeis, minus nitidis, subltus magis
sericeus, ore, antennis pedibusque testaceis ; capite antice obsoletissime
biimpresso, antennis gracilibus, corporis medium attingentibus ; protho-
race longitudine vix aut haud latiore, postice attenuato, angulis posticis
rotundatis, margène postico sinuato, atrinque impressione oblonga signato ;
elytris oblongo-ovatis, sat tenuiler striatis, striis apice paulo profundio-
rtbus, striis lertia quintaque post medium bipunctatis.
Maroc,
158 L, FAIRMAIRE.
Ressemble au G. piceus Marsh. (rotundicollis Dej.), mais les G surtout
sont bien plus étroits, le corselet est moins carré, bien arrondi aux angles
postérieurs, avec une impression oblongue; les angles antérieurs sont
bien moins marqués, les postérieurs sont plus arrondis, les antennes
plus longues et plus grêles, surtout à la base; les élytres sont bien plus
fortement échancrées à la base, avec la carène basale également relevée
dans toute sa longueur. Enfin, la coloration est bien plus mate, plus
soyeuse et rappelle celle du GC. opacus. De plus, chez les &, les trois
premiers articles des tarses antérieurs sont triangulaires, assez courts,
le premier pas plus long que le deuxième,
6. BEMBIDIUM TENUESTRIATUM Fairm., Pet. Nouv. entom., 14876, 3, —
Long. 3 à 3 4/2 mill. — Oblongum, parum convexum, fusco-æneum, nili-
dum, elytris paulo dilutioribus, extus apiceque paulatim lutescentibus,
antennis pedibusque luteis ; capite utrinque longitudinaliter impresso, ad
oculos intus puncto grosso impresso ; prothorace transverso, lateribus
arcuatis, basi haud rectis, margine postico utrinque oblique truncato,
angulis acute rectis, disco lævi, linea media tenui, postice utrinque sat
fortiter impresso ; elytris tenuiter striatis, striis tenuiter punctatis, apice
et lateribus obliteratis, intervallo secundo punctis duobus impresso, primo
ante medium, secundo post medium, stria suturali integra, stria margi-
nali valde profunda, fere usque ad apicem producta et ante apicem sulco
brevi intus comiltata.
Trouvé à Biskra ou à Batna par M. E. Olivier, et ensuile à Biskra par
M. R. Oberthür.
Ressemble au Bembidium varium O1, mais le corselet est très-diffé-
rent; il est tout à fait arrondi sur les côtés, qui ne sont nullement
redressés à la base; cette dernière est coupée très-obliquement de chaque
côté et forme des angles postérieurs pointus et un peu relevés; les impres-
sions postérieures sont profondes et bordées en dehors par un petit pli
peu marqué ; les stries des élytres sont bien plus fines et plus finement
ponctuées, et la coloration est toute différente.
7. HYDROPORUS ACUMINATELLUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 4876, 49.—
Long. 4 mill. —H. Cerisyi sémillimus, corpore paulo graciliore, prothorace
paulo angustiore, lateribus magis parallelis, antice Lantum convergentibus,
Coléoplères du nord de l'Afrique. 159
maculis basalibus in impressione transversa sitis, elytris basi latioribus
et ad humeros arcuatis, apice paulo magis acuminatis satis distinctus.
Boghari (Raffray).
Gette espèce se distingue facilement de l'H. Cerisyi par la forme du
corselet plus étroit que les élytres, presque parallèle el rétréci seulement
en avant, avec les taches noires de la base placées dans une impression
transversale ; la forme générale est aussi plus atténuée,
Cet Hydroporus ressemble aussi beaucoup à l’H. äffinis, qu’on pour-
rait prendre pour la femelle, mais il est plus étroit, plus pubescent,
les taches du corselet sont différentes et les élytres sont nettement acu-
minées, plus allongées, avec la strie suturale moins distincte ; les côtés
du corselet sont plus droits en arrière avec les angles plus droits.
LH. subtruncatus Fairm. (loc. cit.) est identique avec l'H. affinis
Aubé.
8. HYDROPORUS UNDECIMLINEELLUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877,
141. — Long. 4 mill. — Oblongo-ellipticus, pallide fulvescens, capite pro-
thoraceque obsolete rufescentibus, parum nitidus, subtus fuscus, elytris
utrinque lineis angustis 5 nigris, basin haud attingentibus, prima longe
ante basin abbreviata, quinta late interrupta, sutura anguste nigra, ante
apicem striga brevi nigra comitata ; prothorace brevi, trapeziformi, antice
leviter angustiore, lateribus fere rectis, antice tantum leviter arcuatis, basi
medio sat obtuse angulatim producto, angulis posticis fere rectis, haud
sensim punctato, margine postico cum elytrorum basi angustissime fus-
cato ; elytris oblongo-ovalis, basi truncatis, apice obtuse acuminatis,
lenuissime densissime punclulalis, stria suturali tenuissima, antice posti-
ceque obsoleta.
Tougourt (D'° Thiébault).
Voisin de l’H. Cerisyi, mais plns petit, plus glabre, plus atténué en
avant et en arrière, avec le corselet moins élargi à la bäse, les élytres à
strie suturale plus distincte et à lignes noires bien plus raccourcies à la
base,
9. HYDROCHUS SMARAGDINEUS. — Long. 2 mil. — H. nitidicolli afinis,
sed minor, præsertim angustior, viridi-metallicus, nilidus, aureo et cyaneo
160 L, FAIRMAIRE.
micans, ore pedibusque teslaceis, genubus tarsorumque basi et apice infus-
catis ; capite laxe punctato, summo longitudinaliter striato, oculis valde
prominentibus ; prothorace ovato, postice angustato, laxe punctato, septem
foveolato, dilutius viridi; elytris grosse punctato-lineatis, punctis sub-
quadratis, sutura anguste rufo-cuprea.
El-Amri (D' Thiébault).
Plus petit et plus grêle que le nitidicollis, auquel il ressemble beau-
coup, mais le corselet plus étroit et les angles postérieurs bien moins
prononcés, la ponctuation plus fine, les fossettes moins grandes, moins
profondes ; les élytres sont parallèles, à points moins gros, avec les inter-
valles moins ridés.
10. HYDROCHUS OBTUSICOLLIS. — Long. 4 mill. — Oblongo-elongatus,
fuscus, vix æneo-micans, parum nitidus, capite paulo viridi-ænco, anten-
nis bast testaceis, apice fuscis, palpis articulo ultimo apice nigro, pedibus
fusco-piceis, tarsis tibisque dilutioribus ; capite punctalo, summo inæ-
quali, antice medio elevato ; prothorace subquadrato, postice leviter atte-
nuato, angulis anticis obtusis, sat fortiter parum dense punctato, punctis
oblongis, intervallis tenuissime vix perspicue reticulatis, foveola media
parum profunda, et utrinque foveola minutissima, postice obsolete triim-
pressos elytris prothorace Ssensim latioribus , humeris obliquis, valde
punctato-striatis, punctis subfoveolatis, subquadratis, intervallis convexius-
culis, nullo modo costulatis, tenuissime transversim plicatulis.
Maroc.
Ressemble extrêmement à lV’H. foveostriatus, mais beaucoup plus
grand, d’une coloration bien plus foncée, avec le corselet plus large,
émoussé aux angles antérieurs, avec la fovéole discoïdale plus marquée ;
la forme générale est plus massive et plus convexe.
44. PHILHYDRUS SAHARIENSIS. — Long. 5 mill. — Oblongo-ellipticus,
converus, nigro-fuscus, nitidissimus, genis, prothoracis margine lato,
elytrorumque margine laterali flavo-testaceis, hoc apice fusco striolato,
subtus niger, femoribus fuscis, tibiis tarsisque luteis ; elytris interdum
testaceis, lineis nigris confluentibus signalis; capite prothoraceque subti-
lissime punctulatis, hoc basi sinuato, antice angustalo, angulis posticis
valde obtusis ; scutello triangulari oblongo, acuto, vit perspicue punctu-
Coléoptères du nord de l'Afrique. 161
lato; elytris dense tenuissime punctulatis, lævigatis, stria suturali pro-
funda, basi deficiente. |
Lac très-profond près d’El-Amri, communiquant avec la couche arté-
sienne du Sahara.
Bien plus convexe que le P. melanocephalus, d’une couleur brillante,
presque vernissée, sans ponctuation visible sur les élytres ; le corselet est
aussi plus long.
49. QUEDIUS ABIETUM KswW. — Q. Reboudii Fairm., Pet. Nouv. entom.,
1877, 411. — Long. 10 mill. — Elongatus, parallelus, niger, nilidus,
elytris rubro-castaneis; capite subquadrato, postice leviter attenuato, ad
oculos utrinque tripunctato, antennis crassatis, prothoracis basin haud
altingentibus, articulo 1° longiore, basi gracili, 2° sat brevi, obconico,
3° primo paulo breviore, 4-10 transversis, 11° breviter pyriformi; pro-
thorace lævi, antice utrinque tripunctato, elytris fere latiore, postice late
rotundato ; scutello magno, triangulari, lævi, subopaco; elytris prothorace
paulo longioribus, sat fortiter punctatis et levissime transversim rugo-
sulis, ad suturam longitudinaliter impressis ; abdomen dense sat tenuiter
aspero, punctato, leviter trideo, marginibus haud rufescentibus, apice
nigro-villoso ; S segmento abdominali ullimo truncato, ventrali ullimo
sinualo ; tibiis tarsisque obscure picescentibus.
Constantine (D'° Thiébault).
Ressemble beaucoup au Q. fulgidus, mais plus grand, à antennes
beaucoup plus épaisses, plus foncées, le quatrième article nettement
transversal, les suivants bien plus gros, le dernier plus court ; l’avant-
dernier segment de l’abdomen coupé droit et non légèrement sinué, le
corselet moins court, l’abdomen plus parallèle.
Cette espèce, indiquée primitivement de Grèce, a été signalée depuis à
Tanger, mais n’avait pas encore été trouvée en Algérie,
13. EUTHEIA PARALLELA.— Long. 4/5 mill. — Oblongo-elongata, sub-
parallela, convexiuscula , fusca, nitida, cinereo-sericea, ore, antennis
pedibusque rufo-testaceis, elytris apice piceis, capite tenuiler punctulato,
basi transversim suicato, antennis validiusculis, articulis 3 ultimis cras-
sioribus ; prothorace transverso, lateribus rotundato, tenuissime punctu-
lato, ante basin transversim impresso, subsulcato, hac impressione late-
(1879) Aipartie, 11.
162 L. FAIRMAIRE.
ribus dilaata ct utrinque bifoveolata, foveola externa majore; elytris
oblongis, prothorace vix latioribus, fere parallelis, apice truncatis, dense
paulo minus tenuiler punctalis, pygidio evidente, fere conico, apice rotun-
dato, vix perspicue punctulato.
Biskra.
Ressemble extrêmement à l'E. abbreviatella, mais un peu plus grande,
à élytres un peu plus longues et plus parallèles. Les antennes sont plus
longues; les articles qui précèdent la massue sont noirs, courts, moins
serrés ; les fossettes de la base du corselet sont disposées de la même
manière, seulement l’externe paraît plus grande, et la dépression trans-
versale, où elles se trouvent toutes, semble mieux marquée ; enfin la
fossette externe de la base des élytres est plus grande,
A4. TERETRIUS PULEX Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 464. — Long.
1 1/4 mill. — Oblongus, parallelus, convexiusculus, rufo-testaceus, valde
nilidus, tenuiter sat dense punctulatus ; capite convexo, mandibulis basi
punctatis ; prothorace longitudine vix dimidio latiore, margine antico
fere recto, utrinque leviter sinuato, margine postico fere recto, cum ely-
trorum basi angustissime infuscato; elytris latitudine prothoracis haud
longioribus, apice truncatis, ad suturam obsolete longitudinaliter impres-
sis, basi utrinque ante humeros stria brevissima oblique impressis, basi
utrinque ante humeros stria brevissima oblique impressis ; pygidio pro-
pygidioque sat dense punctatis, tibiis anticis angulatim dilatatis, 4 aut
5 spinosulis.
Tougourt, dans les djérids des palmiers desséchés (D' Thiébault).
Remarquable par sa petitesse qui le fait ressembler à un Acritus ; la
coloration de l'unique individu que jai examiné est due évidemment à
ce qu'il est immature. Diffère du T. Mulsanti par la taille plus petite, la
forme plus courte, plus convexe, la ponctuation fine partout, et le cor-
selet presque coupé droit.
15. HETÆRIUS LIODERUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1877, 98. — Long,
vix 2 mill — Breviter ovatus, convexus, piceo-rufus, nilidus ; capite
planato, punctalo; prothorace brevi, longitudine duplo latiore, trapezi-
formi, antice angustato, angulis posticis acutis, extus leviter obliquatis,
anticis late oblique truncatis, disco convexiusculo, tenuissime vix sensim
RS TT A Fe
Coléoptères du nord de l'Afrique. 165
punclulato, punctis aspero-piliferis rare sparsuto, lateribus stria parallel
tenui comitatis, margine postico utrinque impressis ; elytris globoso-sub-
quadratis convexis, vix perspicue sat dense punctulatis, obsolele striatis,
striis 3 externis evidentioribus, intervallis tenuiter ac rarius punctis
aspero-piligeris sparsutis ; pygidio lenuissime punctato, et sparsim aspe-
rulo, rufo-villoso ; pedibus brevibus, latis, compressis, tibiis anticis extus
obtuse angulatis.
Lambessa (R. Oberfthür).
Ressemble au punctulatus Luc.; en diffère par le corps brillant, à ponc-
tuation presque indistincte, le corselet moins large, les élytres à séries
de granulations villigères peu nombreuses, mais bien marquées, le pygi-
dium bien moins ponctué; le corps est plus convexé, moins villeux, le
bord externe des tibias est plus angulé; la taille est aussi un peu plus
grande.
16. HETÆRIUS PLICICOLLIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 49. —
Long. 1 1/5 mill. — Subquadratus, convexiusculus, rufus, nitidus, capite
prothoraceque pilis brevissimis squamiformibus dense vestitis ; elytris
griseo-villosulis ; capite medio impresso, prothorace brevi, lato, longitu-
dine plus duplo latiore, antice angustalo, lateribus fere rectis, margine
postico #nedio obtuse angulato, dense tenuiler punctulato, utrinque postice
sulco brevi profunde impresso, spatio inter sulcum et marginem elevalo ;
elytris utrinque Striis 3 vix distinctis, basi profundioribus, humeris pli-
catis ; propygidio pygidioque convexis, tenuiler villosulis ; pedibus bre-
vibus, compressis.
Bou-Saada (G. Allard).
Ce petit Hetærius est très-reconnaissable à son corselet présentant de
chaque côté à la base un sillon oblique, court et profond, dont le bord
externe est fortement relevé et à sa ponctuation serrée avec une soie
fauve très-courle sortant de chaque point.
47. HETÆRIUS ARACHNOIDES Fairm., Pet, Nouv. entom., 14877, 97. —
Long. 3 4/4 mill. — Ovatus, antice attenuatus, rufus, nitidissimus, pilis
rufescentibus longis parum dense hirtus ; capite densissime sat tenuiter
punctlato, minus nitido ; prothorace transversim subquadrato, angulis pos-
ticis acutis, oblique porrectis, sulco obliquo separatis, angulis anticis
productis, oblique truncatis, disco punctis asperis laxe sparsuto, convexo,
164 L. FAIRMAIRE.
lateribus undulatis, anguste marginatis; elytris conveæis, prothoracis
medio valde latioribus, obsolatissime striatis, striis marginali et laterali
evidentioribus, postice coeuntibus, intervallis punctis asperis sat regula-
réter et laxe seriatis ; propygidio tenuissime punctato et sparsim tenuiter
asperalo ; pedibus valde elongatis, compressis, tibiis anticis vix sensim
exlus obtuse angulatis, femoribus posticis corporis apicem longe superan-
tibus.
Maroc.
Ressemble à l’hispanicus Ros., mais très-distinct par son aspect lisse,
imponctué, moins villeux, le corselet plus étroit, presque carré, les
élytres à granulations villigères très-marquées, et les pattes notablement
plus grandes.
18. HETÆRIUS PLURISTRIATUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 98. —
Long. 4 4/5 mill. — H. punctulato «affinis, magis rufus, nitidior, fere
glaber et minus punctatus ; capite punctato ; prothorace longitudine fere
triplo latiore, vix sensim tenuisssime punctulato, ad latera evidentius,
punctis aspero-villigeris destiluto, antice angustiore, angulis poslicis
parum productis, anticis oblusis, margine laterali fere recto, basi utrin-
que leviter impresso ; elytris tenuiter dense punctulatis, utrinque striis 3
aut 4 basi sat evidentibus, postice obliteratis, punctis asperis nullis ;
pygidio dense punctato, lævi ; pedibus brevibus, latis, tibiis extus angu-
latis.
Daya. — Trouvé par M. L. Bedel dans les fourmilières de Myrmica
testaceo-pilosa, en automne, et communiqué par lui.
Espèce voisine du punctatus Luc., mais un peu plus petite, d’une cou-
Jeur plus rougeàtre, plus brillante, et bien distincte par le corps, non
villeux, lisse, à ponctuation excessivement fine, sans granulations villi-
gères ; les côtés du corselet sont presque droits, non sinués, et les stries
des élytres sont plus marquées que chez les espèces voisines.
49. HETÆRIUS LÆVIDORSIS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 37. —
Long. 2 1/3 mill. — Subquadratus, lateribus rotundatus, modice con-
veæus, rufo-castaneus, nitidus, elytris paulo minus nitidis ; capite tenuiter
punctulato, leviter ac triangulariter impresso, impressionis lateribus sub-
elevatis ; prothorace longitudine plus duplo latiore, antice valde angustiore,
Coléoptères du nord de l'Afrique. 165
obsolete punctulato, utrinque oblique profunde impresso, spatio mar ginali
convextusculo ; elytris brevibus, apice truncatis, obsoletissime punctulalis,
striis nullis, stria marginali obsoleta ; propygidio punctulato, tibiis anticis
latis, extus rotundatis, apice tenuissime denticulatis.
Lambessa.
Cet insecte est remarquable, au milieu de ses congénères, par sa grande
taille et par ses élytres à stries indistinctes.
20. HYDNOBIUS APIGICORNIS. — Long. 2 mill. — Oblongo-ovatus, con-
vexiusculus, nitidus, sat obscure rufo-testaceus, prothorace paulo obscu-
riore, capite fusco, antice lestaceo, antennis lestaceis, clava fusco-nigra ;
capite tenuissime punctalo ; antennis sat brevibus, gracilibus, clava subito
dilatata, articulis 9-10 latis, 41° ininore, conico, acuminato ; prothorace
transverso, antice et lateribus rotundato, dense tenuiter punctato, basi
tenuiter marginato ; Scutello dense punctato ; elytris prothorace haud
angustioribus, sat tenuiler punctato-striatis, stria suturali profundiore,
éntervallis sat fortiter punctatis, transversim lenuiter rugosulis ; pedibus
brevibus, tibiis posticis rectis. $.
Lambessa (R. Oberthür).
. Cet Hydnobius, dont je n'ai vu qu'un seul individu ?, est remarquable
par sa forme oblongue, que je ne retrouve chez aucun de ses congénères,
dont le corps est toujours assez brièvement ovalaire et assez fortement
strié sur les élytres; ici les stries sont plutôt des lignes ponctuées; le
deuxième article de la massue antennaire est extrêmement petit.
21. CHOLEVA ORCHESIOIDES. — Long. 2 4/2 mil]. — Oblonga, postice atte-
nuata, sat convexa, pallide brunneo-testacea, sat nitida, prothoracis late-
ribus, antennis pedibusque dilutioribus, capite paulo obscuriore ; antennis
sat gracilibus, prothoracis basin vix superantibus, apicem versus Leviter
crassioribus, articulis 3 primis elongatis, subæqualibus, sequentibus bre-
vioribus, 8° paulo angustiore, nono paulo breviore ; prothorace transverso,
amplo, ante basin rotundato-dilatato et elytris paulo latiore, antice atte-
nuato, margine poslico fere recto, angulis posticis obtusis, tenuissime ac
densissime asperulo-punctato; scutello lriangulari, densissime asperulo-
punctato; elytris oblongis, ante medium postice attenuatis, apice obtuse
rotundatis, abdomine longioribus, dense transversim strigulosis, stria
466 L. FAIRMAIRE.
suturali sat impressa, antice minus, ceteris valde obsoletis, margine
externo anguste reflexo ; pedibus modice elongatis, femoribus compressis,
tarsorum li anticorum articulis primis dilatatis sed decrescentibus.
Daya, province d'Oran. — Trouvé en automne, sous des détritus végé-
taux, et communiqué par M. L. Bedel.
Cette Gholeva ressemble un peu à l’ugilis, mais plus courte, avec le
corselet proportionnellement plus large.
22. CHOLEYA CANNELLINA (1) Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. —
Long. 3 1/2 mill. — Oblonga, postice ac antice fere æqualiter angustata,
convexa, dilute rufo-testacea, tenuiter griseo-sericans ; antennis gracilibus,
corpore medio vix brevioribus, apicem versus vix sensim crassiusculis,
articulo ultimo acute acuminato ; capite prothoraceque subtilissime dense
punctulatis, hoc transverso, antice angustato, laleribus arcuatis, margine
postico utrinque leviter sinuato ad angulos posticos, his retrorsum acutis ;
scutello triangulari, acuto ; elytris basi prothorace vix latioribus, paulo
ante medium leviter ampliatis, dein paululum attenuatis, tenuiter striatis,
striis extus obsoletis, suturali magis impressa, dense tenuiter asperatis,
margine reflexo lato, post medium subito angustato, pedibus elongatis.
Bou-Saada.
La coloration et surtout la forme de cette Choleva l’éloignent des autres
espèces du même genre; elle est oblongue, un peu allongée, atténuée
(1) L’espèce suivante, trouvée sur l’'Etna, se rapproche beaucoup de
celte Choleva sous le rapport de la coloration et de la forme des antennes :
C. GuNEIFORMIS. — Long. 4 mill. — Oblonga, convexa, elytris fere a
basi postice attenualis, tota rufo-testacea, vix nitida, tenuiter fulvo-seri-
cans ; antennis gracilibus, basin prothoracis superantibus, articulis 5
ultimis paulo crassioribus, 7 primis elongatis, 8° breviore, 2 ultimis bre-
vioribus, ultimo acute producto; prothorace convexo, transverso, lato,
lateribus arcuatis, antice angustato, basi vix sensim utrinque sinuato,
dense alutacco, scutello triangulari, acuto, alutaceo, elytris prothorace
haud latioribus, post humeros breviter dilatatis et mox versus apicem
altenuatis, apice obtusis, tenuiter striatis, stria suturali paulo profun-
diore, sutura elevata, intervallis dense tenuiter asperulis; & tarsis l
anticis basi incrassalis, 2 posticis gracilibus, tibiis vix brevioribus.
Cette Choleva rappelle assez, pour la forme générale, le Catops depressus
Murr., mais la coloration est différente, les élytres sont plus longues, plus
atténuées dès la base, et les antennes sont bien plus longues et grêles,
Coléoptères du nord de l'Afrique. 167
en arrière et entièrement d’un roux cannelle clair ; les antennes et les
paltes sont longues et grêles ; elle pourrait former la transition entre
le groupe des G. cisteloides, agilis, etc., et celui des meridionalis,
umbrina, etc.
23. GATOPSIMORPHUS BEDELI. — Long. 2 3/4 mill. — Ovatus, postice
attenuatus, conveæus, fuscus, nilidus, elylris castaneo-fuscis, pube tenui
cinerea indutus, antennis palpis pedibusque obscure ferrugineis ; antennis
prothorace brevioribus crassis, articulis dense adpressis, compressis, api-
cem versus fere a basi lctioribus, articulo decimo majore, ultimo minuto
conico ; prothorace amplo, basi late arcuato, elytrorum basin amplectante,
antice valde angustato, dense tenuissime vix perspicue acupunctato ; scu-
tello triangulare, acuto, similiter punctato; elytris a basi postice atte-
nuatis, apice simul rotundatis, lateribus tenuiter ciliatis, dense tenuiter
punclulatis et leviter transversim rugatulis, stria suturali impressa.
Daya, province d'Oran. — Trouvé et communiqué par M. L. Bedel;
pris en automne, au vol.
Voisin du C. Marqueti, mais encore un peu plus convexe et plus atté-
nué en arrière, ayant le faciès d’un Colon. Get insecte est, comme le
C. Marqueti, remarquable par ses antennes courtes et épaisses, la massue
large et comprimée, plus longue que la partie basilaire, le dixième article
aussi long que les deux précédents réunis, le huitième plus court, mais
aussi large que les septième et neuvième. Il diffère en outre de l'espèce
précitée par les élytres à stries tout à fait nulles, sauf la suturale, et par
l’écusson plus grand.
24. TRIPHYLLUS CURTICOLLIS. — Long. 2 mill — Oblongus, conveæus,
fulvo-brunneus, sat nilidus, fulvo-pubescens, elytris medio vage infus-
catis ; capile lato, antice transversim obsolele impresso, dente tenuiter
punctalo ; antennis crassiusculis, articulis 3 primis subæqualibus ; pro-
© thorace longitudine duplo latiore, lateribus valde rotundato et tenuiter
denticulato, antice haud attenuato; elytris vix angustiore ; scutello sat
lato, brevissimo, punctatissimo ; elylris oblongis, apice rotundatis, pro-
thorace magis fortiter punctatis.
Bone (Puton et Lethierry).
Ressemble beaucoup au T, punctatus, mais plus petit, avec la tête plus
168 L. FAIRMAIRE.
large, n’offrant qu'une impression assez faible au lieu d’un sillon pro-
fond ; le corselet est plus large, plus court, arrondi sur les côtés, non
atténué en avant, l’écusson est bien plus court et les antennes sont plus
épaisses.
95. MEROPHYSIA ACUMINATA. — Long. 4 4/5 mill — Oblonga, postice
sensim angustata, sat convexa, rufo-ferruginea, nilèda, lenuissime dense
punctulata; antennis medium prothoracis paulo superantibus, articulis
L-7 subtransversis, clava triangulari, lata, truncatla ; prothorace longitu-
dine paulo latiore, postice angustato, lateribus indistincle marginato,
basi leviter transversim depresso et utrinque obsolete impresso ; elytris
prothorace plus sesquilongioribus et basi latioribus, leviler ampliatis et
mox angustalis.
Biskra (Puton et Lethierry).
Ressemble assez à l’oblonga, mais le corselet est moins court, avec
les bords latéraux non distinctement marginés; les impressions posté-
rieures sont bien moins distinctes ; les élytres sont plus larges à la base,
ce qui les fait paraitre plus acuminées ; les articles des antennes sont un
peu plus courts et la massue est plus large et plus grande.
26. THORICTUS LETHIERRYI, Pet. Nouv. entom., 1875, p. 124. — Long.
vix 2 mill. — Ovatus, postice sensim altenuatus, convexus, nitidus, lævis,
castaneus, pilis pallide fulvis longis, in elytris seriatis, parum dense hir-
tus; capite antice prothoraceque basi infuscatis ; prothorace amplo, fere
guadratim transverso, longitudine plus dimidio longiore, lateribus antice
rotundatis, angulis anticis declivibus, rotundis, margine postico utrinque
depressione inlerrupto, angulis posticis fere rectlis, muticis ; elytris a basi
postice attenuatis, medio valde convexis, basi utrinque sat fortiter
foveatis.
Biskra (Puton et Lethierry).
Cette espèce est remarquable par son corps cunéiforme qui la rap-
proche du T. péliger, mais elle est plus petite, plus atténuée en arrière ;
les élytres sont plus gibbeuses, plus allongées; le corselet est moins
rétréci en avant. Les poils, d’un fauve pâle, peu serrés, courts sur la tête
et la majeure partie du corselet, deviennent longs vers la base de ce
dernier et forment, sur chaque élytre, cinq séries.
Coléoptères du nord de l'Afrique. 169
27. ATTAGENUS POSTICALIS. — Long. 3 à 3 4/2 mill. — Ovatus, postice
attenuatus, fuscus, elytris brunneis, pube griseo-cinerea sericante dense
obtectus, elytris vittis 3 denudatis brunneis, valde sinuatis et angulatis,
prima paulo ante medium, ad suturam dilatata, interdum macula basali
plus minusve obsolete brunnea, pedibus rufis, griseo-sericeis ; capite parvo,
antennis brevissimis ; prothorace basi medio ad scutellum valde ac late
lobato, utrinque fere recto, angulis productis; elytris ovatis, basi trun-
calis, apice obtusis.
Biskra (R. Oberthür).
Présente à peu près le dessin de l’A. trifasciatus, mais bien distinct
par sa forme ovalaire, atténuée en arrière, et ses fascies élytrales vagues
en avant, plus nettement dessinées en arrière.
28. HETEROGERUS BISKRENSIS. — Long. 3 à 4 mill. —Oblongus, modice
convexus, nigro-fuscus, Sat nilidus, pube tenui erecta griseo-lutea brevi
dense hispidulus, prothorace macula antico-laterali, sæpe deficiente, fulva
signato, elytris minus obscuris, maculis luteis, sæpius confluentibus aut
vage limilatis, sed niargèine externo semper infuscato, tibiis pallide luteis
costa externa fusca ; prothorace brevissimo, elytris haud angustiore antice
attenuato, lateribus vix arcualis, antice utrinque impressiusculo, angulis
posticis obtusis ; elytris tenuiter dense punctulatis, suturam versus vi
distincte striatulis ; abdomine nigro fusco, lateribus luteo maculatis.
Biskra (R. Oberthür).
Ressemble extrêmement à l'H. aragonicus, mais distinet par le corselet
taché de roux seulement aux angles antérieurs, tache qui disparaît
quelquefois, avec les angles postérieurs un peu moins angulés, les élytres
à ponctuation un pen plus marquée, sans traces de stries, sauf vers la
suture, et encore peu distinctes ; les taches se dilatent en dedans et ne
se répandent pas sur le bord externe, qui reste toujours brun noirâtre ; les
pattes sont aussi colorées différemment. Quand la pubescence est fraiche,
elle rappelle bien celle de l’hispidulus.
29. EREMAZUS UNISTRIATUS Muls., Mém. Acad. Lyon, 1, 140 (1851). —
Long. 3 mill. — Oblongus, sat fortiter convexus, fusco- aut piceo-ænes-
cens, nilidus, capite lato, parum convexo, dense sat tenuiter punctato,
medio linea transversali impresso, margine antico integro, mandibulis
170 L. FAIRMAIRE.
haud obtectis ; prothorace latitudine duplo latiore, margine antico pal-
lido marginato, angulis posticis valde obtusis, parum dense sat tenuiter
punctato, intervallis tenuissime punctulatis; scutello obtuso, fere lævi;
elytris parum dense punctatis, intervallis tenuissime reticulatis utrinque
prope marginem externum striola parum impressa ab humero incipiente
ante apicem evanescente ; tibiis anticis valde tridentatis.
Boghari (Raffray); Batna (D° Thiébault).
Le genre Eremazus, créé par M. Mulsant (loc. cit.), est encore peu
connu et peu répandu dans les collections.
M. Sharp (Entom. montl. Mag., 1874, 123) a donné une notice sur
deux nouveaux genres constituant, dans la famille des Scarabéides, un
groupe intermédiaire entre les Aphodiens et les Trogiens. Or, son genre
Tolisus est le même que le genre Eremazus, et son T. æneus me semble
identique avec l’espèce algérienne (1). L'autre genre, Méllingenia, est
fondé sur un insecte dans lequel je reconnais | Ægiala Marmottani, tandis
que M. Sharp croit que ce dernier est synonyme de l’Eremazus uni-
striatus ; mais ke nouveau genre doit être conservé, car il présente des
caractères qui le distinguent suffisamment des Ægialia :
Faciès de l’Æ. globosa. Antennes petites, de 8 articles, le 4° gros,
ovalaire, le 2° presque deux fois aussi large que les suivants, les 3°, 4e, 5°
petits, ce dernier plus court et à peine plus large que le 4°, serré à la
base du 6°, les articles 6-8 formant une massue largement ovale avec les
(1) Le genre Tolisus a une grande affinité avec le genre Méllingenia,
mais son faciès est plutôt celui d’un Aphodius que d’une Ægüalia ; il en
diffère par les yeux plus grands, quoique cachés sous les angles antérieurs
du thorax, et par les tarses munis de deux crochets.
T. ÆNEUS Sharp, loc. cil., 126. — Long. 4 mill. — Livide testaceus,
supra æneus, nitidus (marginibus exceptis) nudus, sublus longius minus
dense ciliatus ; pedibus rufescentibus ; capite crebre ruguloso-punctato ;
thorace transverso, cum elgtris parsim punctalis, præter punclos majores
punctis minutis adspersis ; elytris sulco post-humerali obsoleto.
Jeddah.
T. MINOR Sharp, loc. cit., 426. — Long. 3 1/3 mill — Præcedenti
simillimis sed paulo minor cumque mandibulis minus validis haud adeo
porreclis.
Ajmere, dans le nord-ouest de l'Inde.
Coléoptères du nord de l'Afrique. 171
sutures transversales, Mandibules courtes, mais très-épaisses, arrondies
en dehors, le bord interne formant trois ou quatre dents obtuses. Labre
transversal, faiblement sinué au milieu, couvert d’une pubescence serrée
qui dépasse notablement le labre et empêche de distinguer sa forme. Tête
petite, yeux petits, placés à la partie la plus inférieure des côtés de la
tête, et nullement visibles en dessus. Prosternum très-court ; mésosternum
plus large, séparant les hanches par une faible lame. Pattes courtes, très-
robustes; tibias antérieurs tridentés ; premier article des tarses posté-
rieurs aussi long que les trois suivants réunis, le dernier terminé par un
seul crochet court.
M. rossor Sharp, loc. cit., 125. — Long. 4 1/2 mill. — Transversim
valde convexa, fulva, supra (marginibus exceptis) nuda, subtus sat dense
longius ciliata ; capite ruguloso-punctato; prothorace fortiter transverso,
æquali, crebre punctato ; scutello parvo, lævi ; elytris crebre punctalis,
| estriatis, sed sulci humeralis obsoleti indicationibus.
Basse-Égypte, probablement environs du Gaire,
30, HYBALUS GRANICORNIS. — Long. 44 mill. — Niger, nitidus. 4, Capite
rugoso-punctato, cornu ereclo, transversim compresso, leviter arcuato,
fere medio postice utrinque tuberculo minuto instructlo ; prothorace magno,
elytris vix breviore, antice impressione lata, parum profunda, punctata
et margine postico obtuse lobato, obsolete bituberculato signato, angulis
anticis productis, impressis, punctatis, lateribus postice parallelis, antice
tantum a medio convergentibus, basi media eblonge breviter impressa,
angulis posticis fere rectis, apice rotundatis ; elytris brevibus, prothorace
| parum longioribus, levissime striatis, striis fere æqualiter distantibus.
Batna (D' Thiébault). x
La description de l’'H, Doursii Luc. conviendrait assez bien à cet
insécte; mais d’abord, chez ce dernier la couleur est bruné ou d’un brun
noirâtre ; la corne présente en arrière un tubercule profondément échan-
cré, formant deux petites dents à extrémité dirigée antérieurement ; dans
notre espèce ce tubercule est réduit à deux pelites granulations; en
outre, chez le Doursii le corselet présente en avant une impression cir-
culaire, lisse ; ici elle est transversale, rugueuse et surmontée en arrière
de deux tubercules, et l’ensemble du corselet est plulôt carré qu’ar-
rondi,
472 L. FAIRMAIRE, — Coléoptères du nord de l'Afrique.
91. HYBALUS RECLINANS. — Long. 7 1/2 à 9 mill. — H. tingitano simi-
limus et primo intuitu vix dissimilis, sed cornu capitis retrorsum valde
inclinato, apice magis incurvo, elytris apice magis abrupte rotundatis et
striis geminatis magis approæimatis satis distinctus.
Maroc.
Ressemble extrêmement au éingilanus pour la forme générale et la
coloration; mais, outre la corne du mâle qui est fortement renversée en
arrière, les élytres sont plus fortement arrondies à l’extrémité, et les
stries géminées sont bien plus rapprochées.
32. PENTODON VARIOLO-PUNCTATUS. — Long. 20 mill. — Ovatus, antice
viæ attenuatus, valde convexus, brunneo-fuscus, nitidus, peclore antice
fulvo-hirtus ; capite utrinque antice leviter sinuato, et ad oculos leviter
angulato, margine antico medio leviter bidentato, disco rugosulo-plica-
tulo et punctato, carina transversa tenui, vix elevato, tuberculo medio
minuto ; prothorace transverso, antice angustato, punctis grossis variolosis
impresso, punctis ad latera et antice minoribus, sed densioribus, fere
rugosis, vilta media longitudinali lævi, antice abbreviata ; scutello lævi ;
elytris brevibus, linea suturali et utrinque lineis 3 geminatis grosse punc-
tatis, punctis variolosis, intervallis punctis similibus parum dense im-
pressis, laleribus densius punctatis et obsolele transversim plicatulis,
pygidio sat forliter punctato, apice mullto minus, utrinque obtuse elevato,
propygidio tenuiter densissime strigoso-punctalo ; subtus lævis, tibiis
anticis late tridentatis.
El-Aghouat (Ernest Olivier).
Ce Pentodon est remarquable par sa forme courte, ovoïde, qui le rap-
proche du eurtus Motsch.; il se distingue de ses congénères par la ponc-
tuation très-grosse, serrée sur le corselet, assez lâche sur les élytres, et
par la forme du pygidium.
NOTES
POUR SERVIR À L'HISTOIRE DES
Hyménoptères de l’Archipel Indien et de la Nouvelle-Guinée
Par M. Maurice MAINDRON.
IL.
Observations sur quelques Sphégiens
Suite (1)
(Macromeris splendida, Larrada modesta, Tachytes
morosus ET Pison nitidus.)
(Séance du 13 Novembre 1878.)
1° Macromeris splendida.
Les Pelopæus ne sont pas les seuls Sphégiens constructeurs de nids ;
M. Goureau avait observé à Collonges le nid et les métamorphoses d’an
Pompilide, lAgenia carbonaria (2). Cet insecte construit son nid sous
a ——
(1) Voyez Annales 1878, page 385.
(2) Ann. Soc. entom. Fr., 1839, tome VII, p. 535, pl. 18, fig. 4 à 9.
174 MAURICE MAINDRON. (16)
les écorces, sous les pierres où dans les cavités des arbres. Ce nid se
compose de cinq ou six coques de terre gâchée, rugueuses à l'extérieur et
formées par une réunion de cordons de terre fine assemblés et formant
comme des zones. L'intérieur des cellules est lisse et poli. Les cellules
sont d’une forme ovoïde et mesurent, prises séparément, 8 millimètres
sur 4. Ces coques renfermaient des larves, des nymphes et des Araignées
mutilées, car elles n’avaient que deux pattes. Cette mutilation est, selon
M. Goureau, l'ouvrage de la mère, qui a voulu ainsi empêcher les vic-
times de s'enfuir.
D’autres coques renfermaient des cocons de soie blanchâtre, collés par
une de leurs extrémités à la paroi de la coque en un point marqué par
une couleur rougeâtre que l’auteur attribue à une sécrétion de la larve.
Ces cocons étaient adhérents à leurs alvéoles et contenaient des larves,
dont l’auteur donne la description. Ces larves sont semblables, comme
aspect général, à loutes celles des types connus de Sphégiens, cependant
leur appareil masticateur paratt moins perfectionné que chez les larves
des Pélopées; on n’y trouve que deux mandibules, trois mamelons
arrondis forment le dessous de la bouche, mais la figure n’est pas assez
claire pour qu’on puisse savoir si deux de ces tubercules représentent
les mâchoires, et celui du milieu la lèvre inférieure.
Telles doivent être aussiles mœurs du Macromeris splendida Lep. que
j'ai rencontré à Ternate et à Gilolo. Le nid de cet insecte (pl. 5, fig. 43)
est formé de deux ou trois coques volumineuses, faites de débris végé-
taux et fixées aux troncs des arbres entre les saillies de l’écorce. Chacune
de ces loges peut avoir 85 millimètres de longueur sur 20 de largeur :
elles sont arrondies, ovoïdes, composées de débris d’écorce d'arbres fine-
ment triturées et agglomérées avec une sorte de gomme ; plus ou moins
rugueuses extérieurement et paraissant formées d’une suite de zones ou
de cordons juxtaposés ; elles sont très-polies en dedans. La matière qui
les forme est assez résistante et d’une saveur amère. L’épaisseur des parois,
varie de 4 à 3 millimètres. Les loges n’adhèrent pas à l’arbre par toute la
surface tournée vers l'écorce, elles sont fixées par un épais bourrelet
large comme une pièce de 50 centimes, et à cet endroit le nid offre une
plus grande épaisseur. La couleur générale de ces nids est un brun sale
variant au jaune brun.
La matière gommeuse qui agglutine ces débris végétaux n’est pas
L
«2
(P.
(17) Sphégiens de l'Archipel Indien, elc. 175
dissoute par l’eau : jai laissé séjourner un de ces nids dans Peau pen-
dant plusieurs jours et il ne s’est pas délérioré, l’eau était simplement
colorée en brun, et le nid, après avoir séché, n’a changé ni de forme ni
de consistance.
J'ai trouvé dans ces coques des débris d’une grande espèce d’Arachnide
que je crois devoir appartenir au genre Phyllodrome. L’insecte ne mel-
trait qu’une Araignée dans chaque loge, car, dans chacune, je n’ai vu
qu'une paire de chélicères : débris trop durs pour que la larve ait pu
les dévorer.
Il serait très-possible que le Macromeris coupât les pattes de ses vic-
times avant de les introduire dans le nid, car je n’ai trouvé aucun débris
de membres. Goureau (loc. cit.) pense que l’Agenia carbonaria ne frappe
pas ses victimes de son aïiguillon; ce Sphégien se contenterait de couper
les pattes de l’Arachnide qui, ainsi mutilée, serait mise dans l’impossibi-
lité de s'enfuir; ou bien encore de lui tordre le pédoncule de l'abdomen,
pour amener ainsi une perturbation générale dans l’organisme. L'auteur
cite, entre autres Sphégiens, les Mellinus, qui font la chasse aux Diptères
et se contentent de leur tordre le cou avec les mâchoires, et le Gerceris
ornata (4), qui blesse les Halictus $ en leur mordant le pétiole de l’ab-
domen. Gœdaert disail aussi que les Pompiles cassaient les pates des
Araignées avant de les entrer dans leur terrier, Ce manége est imité par
les Ampulex et les Chlorion, qui coupent les pattes des Blalta, mais
uniquement pour les introduire plus commodément dans leurs terriers.
D’après tous les auteurs, le Chlorion compressum Kab., des îles Masca-
reignes, frappe d’abord la Blatte de son aiguillon, puis lui arrache les
ailes et les pattes pour diminuer autant que possible le volume du
cadavre (2).
Mais l'hypothèse de Goureau est peu probable, car l’Hyménoptère a
toujours affaire à un ennemi plus gros et mieux armé que lui, élant
donné que l’Hyménoptère ne fasse pas usage de son aiguillon. Les Arach-
nides dont s'empare le Macromeris splendida sont trois ou quatre fois
plus grosses que lui; et on trouve affirmé dans les Mémoires de la So-
ciété philosophique de Philadelphie que le Sphex bleu a été vu, emportant
(4) Mémoires de l’Académie de Besançon, 1834.
(2) Blanchard, Hist, des Insectes, I, page 404.
176 MAURICE MAINDRON. (18)
une Araignée huit fois plus pesante que lui (1). Comment pourrait faire
le Sphégien pour capturer un ennemi aussi redoutable, il n’est certes pas
de force à lutter avec lui; il doit donc le surprendre à l’improviste et le
frapper de son aiguillon pour le paralyser et le mettre dans l’impossibilté
de se défendre ou de s'enfuir.
On trouve dans les coques du Macromeris splendida un cocon papy-
racé rappelant, par la forme, ceux figurés par M. Fabre (2). Gette enve-
loppe est fixée à l’un des pôles du nid, sa consistance est ferme, et sa
couleur d’un gris sale lui donne, ainsi que sa transparence, la plus
grande ressemblance avec un étui de baudruche ; cette coque est diffé-
rente de celle des Pelopæus, qui est formée d’un vernis laqué, enduit
brillant d'un brun foncé, papyracé, friable et cassant. En un mot, le
cocon du Macromeris est identique à l'enveloppe externe de la coque de
l'Ammophila Heydenii que j'ai observée dans la collection Giraud, tan-
dis que le cocon du Pelopæus ressemble à l'enveloppe interne de celui
de l’'Ammophila.
Malgré toutes mes recherches, je n’ai pu trouver ni les larves, ni les
nymphes de ce Sphégien, tous les nids que j'ai rencontrés élant déserts
ou inachevés. M. Léon Laglaize n’a pas été plus heureux que moi;
ces insectes d’ailleurs ne sont pas assez communs pour que l’on puisse
facilement étudier leurs mœurs, et c’est toujours dans les lieux déserts,
dans les forêts, loin des habitations, qu'ils construisent leurs nids. Bien
différentes sont les mœurs des Pelopæus et d’autres Sphégiens, dont je
vais esquisser l’hisloire, qui bâtissent toujours leurs cellules dans les
maisons ou le long des murailles, et dont l'observation journalière est
beaucoup plus facile.
9° Larrada modesta,
Les mœurs de la Larrada modesta Smith sont très-voisines de celles
du genre Pelopæus. Le nid (pl. 5, fig. 4 et 2) que j'ai pu observer était
(1) Blanchard, Hist. des Insectes, tome I, page 97.
(2) Annales Scienc. natur., 4° série, 1856, tome VI, page 177.
(19) Sphégiens de l’Archipel Indien, etc. 177
situé entre les planches d’une persienne, dans une maison de la ville
de Ternate. Long de 50 millimètres sur une largenr moyenne de
20 millimètres, cette petite construction était en terre noirâtre, fine-
ment agglutinée ; sa forme était allongée, irrégulière; elle contenait quatre
cellules dont la présence se révélait au dehors par autant de gibbosités
sur la surface antérieure du nid. Ces cellules, très-irrégulières, étaient
séparées par des cloisons assez épaisses ; leurs parois internes étaient
polies et revêtues de cette sorte de gomme dont les Sphégiens enduisent
leurs constructions pour les préserver contre l'humidité et l’éboulement.
Lune des cellules était percée d’une ouverture latérale qui avait dû
donner sortie à un insecte parfait. J'avais observé depuis quelque temps
un Larrada allant et venant autour de ce nid, il y entrait et en sortait
rapidement, je finis par m'en emparer. Je crus d’abord que l’insecte
travaillait encore au nid, mais je fus détourné de cette hypothèse par un
examen plus exact de la construction qui était parfaitement terminée et
dont plusieurs cellules étaient largement approvisionnées d’Araignées.
Il est évident qu’à l'instar de beaucoup d’Hyménoptères, et comme je
l'avais observé pour les Pélopées, mon insecte ne songeait qu’à profiter
d'anciens matériaux accumulés par un congénère, pour élever une nou-
velle construction.
Chacune des cellules contenait sept ou huit Araignées de petite taille,
engourdies el comme paralysées, mais dans un parfait état de conser-
vation et donnant pour la plupart signe de vie en remuant faiblement
les pattes lorsqu'on les piquait. Deux de ces alvéoles étaient occupés
par des coques, dont une contenait une larve morte et l’autre des débris
. de l’insecte mort avant d’être arrivé à maturation.
Ces cocons (pl. 5, fig. 5), sont oblongs, réguliers et d’une couleur
brune, ils ne diffèrent que par leur taille de ceux des Pelopæus, dont ils
ont absolument la couleur et la contexture. Ges coques ont 12 millimètres
de longueur, sur 3 à 4 de largeur.
Dans une cellule de ce nid, je trouvai les débris d’un insecte parfait,
qui était mort sans avoir pu sortir et que je reconnus pour identique à
l'insecte parfait que j'avais pris allant et venant dans le nid (pl. 5, fig. 6).
Enfin, je découvris, fixée à l'abdomen d’une Araignée qu’elle commençait
à entamer, une très-jeune larve longue à peine d’un millimètre.
(1879) 4"e partie, 12.
178 MAURICE MAINDRON. (20)
* La larve adulte (pl. 5. fig. 3 et 4) est longue de 4 millimètres et large
d’un millimètre et demi. Sa couleur est d’un jaune clair tournant au
rose, finement piqueté de blanc. Le corps est divisé en treize segments,
rebordés, échancrés sur les côtés, et les dix segments intermédiaires sont
garnis de stigmales; l’anus est bilobé. La tête est d’un blanc un peu
transparent avec les organes buccaux plus foncés. La tête est allongée,
fortement éxcavée au chaperon; de chaque côté, une ligne courbe
indique la place qu'occuperont les yeux composés, et sur le front on voit
deux rudiments d’ocelles. Le chaperon présente une excavation semi-
circulaire, dont la courbure est dirigée en haut. Le labre est étroit et
transversal; les mandibules arquées et bidentées, les mächoires sont
arrondies et inermes, la lèvre inférieure est petite et arrondie. La forme
générale de la tête est différente de celle de la larve du Pélopée; car
chez le Larrada, elle est allongée, et les yeux composés se laissent devi-
ner par deux saillies. Chez le Pelopæus, au contraire, la lête est plus
large que longue et parfaitement arrondie, le crâne ne présentant aucune
saillie.
De même que toutes celles des Sphégiens, cette larve est recourbée sur
le plan antérieur : et les segments thoraciques sont légèrement infléchis
sur les segments abdominaux, sensiblement plus larges. Cependant, elle
n'offre pas un rétrécissement graduel des segments thoraciques jusqu’à
la tête, aussi frappant que chez les larves de Sphex ; elle est beaucoup
plus massive, et les segments sont beaucoup plus échancrés que chez Ja
plupart des insectes de la même famille.
Une espèce américaine du même genre aurait, selon M. Smith (4), des
habitudes différentes, mais cependant partagerait avec notre insecte
l'habitude de construire des’ nids extérieurs, fait rare chez les Sphégiens.
Get Hyménoptère, observé dans l'Amérique du Sud par M. Bates, construit
un nid composé de débris végétaux agglomérés. Ce nid attaché à une
feuille ressemblerait, suivant lexpression de l’auteur, à un morceau
d’amadou ou à un fragment d’éponge.
M. Blanchard (2) dit d’ailleurs que, d’après le récit de plusieurs
(4) Trans. entom. Soc. Lond., série 2, 1859, tome LI, p. 55,
(2) Blanchard, Hist. Ins., tome [, page 101.
(24) © Sphégiens de l'Archipel Indien, etc. 179
voyageurs, les Chlorion construisent des nids semblables à ceux des
Pelopæus.
Le Sphex Lanieri Guér. bâtit un nid d’une substance cotonneuse en
forme de tunnel et formé par une large feuille roulée. M. Smith, qui
décrit cette construction, remarque que l’insecte qui en est l’auteur n’a
pas les tarses antérieurs propres à fouir, et que ce changement dans les
habitudes d’un genre essentiellement fouisseur n’a rien qui puisse éton-
ner. Il suppose aussi que certaines espèces du genre T'achytes pourraient
bien avoir les mêmes habitudes, car, de même que les Larrada, ces
insectes n’ont pas les jambes propres à fouir (1).
3° Wachytes morosus.
M. Fabre croit qu’une espèce de Tachytes, le T. nigra Lep. profiterait
peut-être du travail des Sphex et se bornerait à fermer le terrier creusé
par celui-ci, après y avoir pondu ses œufs et spolié ainsi le légitime pro-
priétaire du terrier et de lapprovisionnement. Cependant l’auteur a vu
le T. tarsinus creuser des terriers et les approvisionner avec des larves
d’Acridiens (2).
Ce que je connais des mœurs d’une espèce du genre T'achytes, que je
crois devoir rapporter au Tachytles morosus Smith, confirme les hypo-
thèses de l’auteur anglais.
Get insecte, que j'ai pu observer dans les Moluques, à Ternate, construit
un nid en terre gâchée, rugueux extérieurement et appliqué le long des
murailles.
Cette petite construction (pl. 5, fig, 7 et 8) est plate, oblongue et a
une seule cavité. Sa couleur gris sale la fait très-peu ressortir de la
muraille le long de laquelle elle se trouvait fixée. Elle est très-voisine
comme forme et structure des nids de Pelopæus, mais beaucoup plus
petite, ne mesurant que 40 mill. de longueur sur 15 de largeur et 6 de
‘(1) Proceed. entom. Soc. Lond., série II, 1859, tome III, page 184.
(2) Ann. Scienc. Natur., 1856, 4° série, tome VI, page 147.
130 MAURICE MAINDRON. (22)
hauteur. L'intérieur de la cellule est poli, et le mur auquel est appliquée
la petite construction forme une des parois du nid.
Je n’ai pu suivre les métamorphoses de cet insecte, et je ne connais
pas les insectes ou les Arachnides avec lesquels ce Tachytes approvi-
sionne son nid.
Le Tachytes morosus avait été trouvé par Wallace dans les Célèbes, je
n’en ai eu qu'un exemplaire de Ternate.
Il serait possible que ce Tachytes ne fût pas l’auteur du nid; mais si
l'insecte qui est éclos était un parasite, je ne saurais à qui attribuer
cette petite construction.
4° Pison nitidus,
J'ai obtenu d’éclosion un autre petit Hyménoptère. Le nid (pl. 5, fig. 9)
d’où il est sorti était fort petit, en terre noirätre gâchée et formé de
deux cellules distinctes, polies en dedans, et approvisionné avec une
vingtaine de petites Araignées voisines des Saltiques. Les cellules sont
irrégulières, arrondies, indépendantes les unes des autres dans la plus
grande surface, fixées le long d’une muraille, et rappelant, par leur forme
et leur disposition, les nids de certains Euméniens et en particulier ceux
des Zethus de Cayenne (Z. Romandinus Sauss.) (1).
Le petit Hyménoptère sorti du cocon (pl. 5, fig. 11) appartient au genre
Pison Spin., el m'a paru se rapporter au P. nitidus Smith (2).
Get insecte doit être parasite et ce n’est pas lui que je crois être le
vrai propriétaire du nid. Les mœurs du genre Péson (Alyson Spin., Ne-
phridia Brullé) tendent à prouver cette assertion; les jambes dépourvues
d’épines et de cils de ces insectes les rendent incapables de fouir le sol ;
cependant il pourrait se faire que certaines espèces construisissent des
nids extérieurs. Brullé a avancé que la Nephridia æanthopus Brullé était
parasite, mais il a jugé par l’analogie que présentent les insectes de ce |
(1) Saussure, Monogr. Guêpes solit., tome I, page 20, pl. 1x, fig. 4.
(2) Proceed. Linn. Soc. Lond., vol. IIF, 1859, page 160.
|
(23) Sphégiens de l'Archipel Indien, etc. 181
genre avec certains parasites du genre Gorytes signalés par Lepeletier
de Saint-Fargeau ; toutefois, l'insecte décrit par Brullé était exotique,
venant de la côte de Guinée, et ses mœurs lui étaient parfaitement
inconnues (1). Je ne pourrai donc rien affirmer à ce sujet : le Péson
nitidus, qui est sorti du nid, peut aussi bien être le légitime propriétaire
qu'un parasite.
M. Blanchard dit de ces insectes qu’on croit qu'ils nidifient dans le
sable comme les insectes des genres Nétela et Nysson (2).
Pison Niripus Smith, Journ. Proceed. Linn. Soc. Lond., 1859, vol. LI,
page 460 (pl. 5, fig. 10 et 12). — Long. 8 à 9 mill. 9.
Tout l’insecte est d’un noir brillant. La tête est finement ponctuée, avec
la face couverte d’une courte pubeseence argentée ainsi que les antennes :
les organes buccaux sont d’un fauve pâle. Thorax fortement ponctué ;
prothorax saillant, séparé nettement du mésothorax par une ligne bien
marquée, formée par la suture. Écusson parallélogrammatique, plus
étroit inférieurement, les faces latérales obliquement tronquées. Méta-
thorax tronqué, presque à pic, portant postérieurement une fossette
profonde, suivie inférieurement d’une impression longitudinale siriée
transversalement. L’abdomen presque sessile est ovoïde, le pédoncule
portant supérieurement une fosselte. Tout l’abdomen est noir brillant
et presque lisse, les anneaux étranglés légèrement sont bordés postérieu-
rement d'une ligne de poils argentés. Toutes les pattes sont noires, avec
les tibias armés à leur extrémité inférieure d’une épine aiguêé dirigée en
dedans. Les ailes sont transparentes aveç l'extrémité enfumée. La côte,
le point épais et les nervures sont bruns. Trois cellules cubitales.
Iles Aru et Key (Wallace), Ternate (nobis).
(1) Annales Soc. ent. France, 1833, tome Il, page 403.
(2) Blanchard, loc. cil., tome I, page 90.
182
Fig 4,
12
NOTA,
M. MAINDRON.—Sphégiens de l’Archipel Indien, etc. (24)
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 9°.
(PLANCHE 2° du Mémoire : Sphégiens.)
Nid du Larrada modesta Smith, vu par la face extérieure.
. Nid du même, intérieur,
. Larve de Larrada modesta, très-grossie.
Sa tête, vue de face.
. Cocon du Larrada modesta Smith.
. Tête du Larrada modesta à l'état d’insecte parfait.
Nid du Tachytes morosus, Vu par la face extérieure.
. Nid du même, intérieur.
Nid du Péson nilidus, vu par la face extérieure.
. Pison nitidus Smith, très-grossi.
Cocon d’où est sorti le Prison nitidus, grossi.
Paite du même Hyménoplère, très-grossie.
Nid du Macromeris splendida. — Ge nid diffère de celui du
Larrada modesta par sa contexture générale ; il ne paraît pas
construit de zones agglulinées.
Tous ces objets font partie de la collection du Muséum.
DIPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS.
11e PARTIE (1)
Par M. J.-M.-F, BIGOT.
XVI
Curiz Xylophagidarum Er Stratiomydarum (BiGor).
(Séance du 13 Juin 1877.) (2)
Dans mon Essai d’une classification générale et synoptique de l'ordre
des Insectes Diptires (Ann. Soc. ent. Fr., 1855, etc.), je m'étais efforcé
de suivre les errements de Macquart (Dipt. d'Europe ; Dipt. exotiques), et
conséquemment, j'avais admis la tribu des Sécarit (Latr.) (genres Cœno-
myia et Pachystomus Lalr.); mais, divers auteurs, entre autres le savant
professeur CG. Rondani, ayant pris ultérieurement le parti de la réunir,
soit aux Xylophagidæ, soit aux Stratiomydæ, j'ai soumis la question à un
examen approfondi, d’où il résulte actuellement la conviction, pour moi,
que rien ne vient sérieusement contrarier pareille assimilation.
(4) Voir pour la fre partie : no I, Annales 1874, p. 107 ; n° II, p. 116 ; 2e parlie,
no III, p. 235; 8° partie, n° IV, p. 454; 4° partie, n° V, Annales 1875, p. 237, et
5e partie, n° VI, p. 469, el n° VII, p. 483; GC partie, n° VIII, Annales 1876,
p. 389 ; 7° partie, n° IX, Annales 1877, p. 35 ; 8e partie, n° X ct XI, Annales 1877,
p. 243; 9e partie, no° XII, XILT; XIV, Annales 1878, p. 31; 10° partie, n° XV,
pars prima, Annales 1878, p. 213, et pars secunda, p. 401.
(2) Le manuscrit de ce travail a été revu et complété par l’auteur en
mai 1879.
184 J.-M.-F. BIGOT.
Il est difficile de séparer nettement ce petit groupe d’avec les Xylo-
phagidées : ce qu’on peut voir en étudiant, par exemple, l’ancien genre
Pachystomus Latr., 1809 (— Rhagio Panzer et Fabricius, 1776), lequel ne
renferme encore, soit dit en passant, qu'une seule espèce, P. syrphoides
Latr. (— Rhagio id., Panzer et Fabr.). En effet, ma collection contient deux
échantillons de ce rare insecte, l’un en parfait état, ne différant pas des
Xylophagidées (nonobstant les opinions émises par Macquart et ses co-
pistes), l’autre ne présentant, en réalité, que #rois segments à la troisième
division antennale, par suite d’une évidente mutilation, car, le premier
spécimen, pourvu de ses antennes au complet, montre clairement les sept
ou huit segments sensiblement égaux entre eux, propres au plus grand
nombre des Xylophagidées. 11 semble donc qu'un accident tout semblable,
survenu à l'individu typique, a dù causer l'erreur des fondateurs d’un
genre, basée principalement sur la conformation d'apparence anormale,
que présentait l’organe évidemment incomplet; d’où je conclus qu'il serait
actuellement irrationnel de le classer à part.
Quant au genre Cenomyia (Latr.), mes Cœnomyidæ, sauf la forme très-
épaissie du corps, la petitesse relative de la tête, rien n'autorise à le
séparer et je le réunirai sans hésitation aux Xylophagidæ.
Or, je crois pouvoir avancer que, le seul caractère séparant ces der-
nières d’avec les Stratiomydæ, se résume dans le nombre (plus apparent
que réel ?) des segments abdominaux (sept, au moins, chez les premiers,
six, au plus, chez les seconds). Mais, est-il toujours possible de compter
rigoureusement lesdits segments ? Ne sait-on pas que, chez les femelles,
par suite du développement spécial des organes destinés à l'émission des
œufs, les segmentalions abdominales paraissent plus multipliées que chez
les mâles d’une même espèce ? le premier êt les derniers segments sont fré-
quemment difficiles à reconnaître; d’autre part, si l’on ajoute aux carac-
tères tirés de l'abdomen, ceux fournis par la nervation claire, le doute
n’en surgit pas moins, plusieurs vraies Straliomydées ne montrant pas
bien clairement une direction rayonnante dans les nervures issues. de la
cellule discoidale.
Toutefois, je me suis provisoirement décidé à conserver l’ancienne
division des Xylophagidæ, parce qu’elle facilite les déterminations, deve-
nues fort laborieuses par suite du nombre toujours croissant des espèces.
Enfin, les Acanthomerides, nonobstant un faciès qui les rapproche
beaucoup des T'abanides, une nervalion alaire qui les assimile presque
Diptéeres nouveaux ou peu connus. 185
aux Xylophagidées, ne présentent clairement, chez les mâles, que cinq ou
six segments abdominaux (dix ou onze, chez les femelles, y compris le
prolongement oviductat). Un caractère, à mon avis primordial, les éloigne
davantage des T'abanidées, c’est, dans les deux sexes, l'absence d’une
trompe pungeante où rigide, si bien que je n’entrevois pas d’obstacle réel
à leur réunion, soit avec mes Xylophagidæ, soit, et mieux encore, avec
mes Séraliomydæ, à moins que létude des mœurs, des métamorphoses,
des particularités anatomiques, toutes peu ou point connues, chez ces
géants du monde diptérologique, ne vienne nous révéler des différences
plus sérieuses ? Je laisserai toutefois en leur lieu ces beaux insectes, qui
formeront ainsi un petit groupe, composé de deux ou trois genres el de
quelques rares espèces.
ANNOTATIONS.
Xylophagidæ (mihi).
Le genre Xenomorpha (Macq., Dipt. exot.) est identique au genre Chy-
romyza (Wied.) ou Hylorus (Philippi); ces deux dénominations (la pre-
mière et la dernière) doivent en conséquence figurer dans la nomenclature
comme de simples synonymes. — Les genres Dimassus (Walker), Aga-
pophytus (Guérin), identifié par Walker avec son genre Cyclotelus (loc.
cit.), présentant seulement, tous les trois, deux pelotes tarsiennes, ne
sauraient, de ce chef, appartenir aux Xylophagidæ. — Le genre Histio-
droma (Schiner), n'ayant que six segments abdominaux, tandis que les
nervures postérieures des ailes, issues de la cellule discoïdale, présen-
tant la disposition rayonnante, ou divergeante caractéristique, rentre dans
la division des Stratiomydæ. — Le genre Hexacantha (Lioy., 1863-65)
ne paraît pas différer du genre Beris, tel qu’il fut établi par Latreille,
Schiner ou Rondani ?
J'ai vérifié sur les spécimens de ma collection que les Beris tibialis
(Meig.), chalybæata (Macq.), Morrisii (Curtis), vallata (Forster), nigra
(Rondani) et sexdentata (Meig.), toutes européennes, pouvaient figurer
dans le genre Oplacantha. Même observation à l'égard des B. mexicana
186 d,-M.-F, BIcor.
(Bellardi), éncisuralis, Australia (Macq.), albitarsis, Venezuela (Macq.).
La B. Lucifera, Chili (Philippi), appartient au genre Exaireto (Schiner),
ainsi que les B. spiniger, Australia {Wied.), alias, Servillei (Macq.). Les
B. clavipes, Europe (Meig.), maculipennis, Chili (Blanchard), flavispinosa,
Chili (Macq.), ces deux dernières ayant les yeur nus Où à peu près nus,
et Guerini, Am. mérid. (Macq.), dont les yeux sont fort velus, appar-
tiennent au genre Octacantha (Lioy.) ?
La dénomination d’Heterostomus, appliquée au genre nouveau, consacré
par moi à la belle espèce Chilienne, décrite Ann. Soc. ent. Fr., 1857,
ayant été antérieurement et souvent employée dans la nomenclature
entomologique, devra être remplacée par celle de : G. Heterostomyia (lisez
H. fleæipalpis au lieu de H. énflexipalpis).
Stratiomydæ (mihi).
Les Stratiomys : riparia, Europe (Meig.), furcata, Europe (Fabr.),
rentrent dans le genre Thyreodontha (Rondani). — Les $. solennis, India,
lutatius, Sénégal, garatas, Hong-Kong, #alemus, Australia, et paron, Am.
mérid. (Walker), appartiennent réellement au genre Odontomyia (Meig.).
— L'Odontomyia limbata, Europe (Meig.), est lOpseogymnus limbatus
(Costa). — Les O. argentata, Europe (Latr.), interrupta, Europe (Loew),
Heydeni, Europe (Jaennicke), et dispar, Sénégal (Macq.), peuvent rentrer
dans le genre Oplodontha (Rondani). — Les O. tigrina, Europe (Latr.),
et nigrila, id. (Fabr.), appartiennent au genre Psellidotus (Rondani).
La Clitellaria pacifica, Eur. mérid. (Meig.), ainsi que le Cyclogaster
rubriceps, Chili (Philippi), appartiennent au genre Lasiopa (Brullé).
Les Chrysomyia flavicornis (Meig.) et Sargus politus, Europe (Fabr.),
entrent dans le genre Microchryza (Loew), ainsi que les Særgus bicolor,
Brazil (Wied.), et véridis, Amér. bor, (Say).
Le Sargus nigrifemoratus, Mexic. (Macq.), appartient au genre Mero-
sargus (Loew). — Les Sargus longipennis, Java (Wied.), énsignis, China
boreal. (Macq.), flavipennis, Madagascar (Macq.), posticus, Natal (Wied.),
testaceus, Mexic. (Fabr.), appartiennent au genre Plecticus (Loew).
Diptères nouveaux ou peu connus. 187
Mon Sargus Hovas, Madagascar, me paraît dépendre du genre Chryso-
notus (LoeW) ?
Enfin, les Sargus tenebrifer, China (Gray), natalensis, Natal (Macq.),
aureus ?, Mexic. (Bellardi}), staméneus, Mexic. (Fabr.), lunus ?, Guba
(Loew), peuvent tous trouver leur place dans mon genre Pedicella (Ann.
Soc. ent. Fr., Essai, etc., 1855, etc.), dont il me semble convenable de
changer la dénomination, pour éviter d'accroître la confusion qui menace
la nomenclature entomologique ; je lui appliquerai celle de : G. Macro-
sarqus.
Toutes les espèces ci-dessus désignées ont été vérifiées, je le répète,
sur les échantillons de ma collection.
DIAGNOSES DE GENRES NOUVEAUX ET D’ESPÈCES NOUVELLES
Curia Kylophagidarum (mihi).
Genre MACROCEROMYS (mihi), V. Ann. Soc. ent, Fr., 1877,
Bulletin, p. LXXHL
Generis Subulæ vicinum : ©. Antennis cylindricis, usque ad seutellum
productis, decem vel undecim parum distinclè segmentalis, segmentis pri-
inis duobus brevis, subæque longis, sequentibus parum longioribus, oculis
nudis, fronte satis angustatä, palpis lalis, erectis, scutello mulico, ala-
rum cellula discoïidali unicâ, venis posticis quinque usque ad margéiem
productis, tribus medianis tantum ex cellulà discoïidali orientibus, cellulä
anali propè marginem clausé.
M. FULVIVENTRIS, ® (nov, sp.). — Long. 12 mill
Antennis nigris, basi angustè testaceis, apice lalè albidis, palpis et
haustello pallidè testaceis, facie et fronte cinereis ; thorace fusco nigro,
angulis anticis et posticis scutelloque flavis, pleuris fuscanis, sublus ct
188 J.-M.-F, Bicor.
peclore cinereis, sulurä thoracis utrinque fulvä, melathorace el abdomine
basi, nigris ; abdominis segmento primo flavido, deinde, segmentibus
fulvis, in medio ct apice dilutè fusco notalis ; halteribus testaceis, apice
fuscis ; pedibus pallidi testaceis, tarsis apicè lalè fuscis ; alis pallidissimi
flavescentibus.
Q. Antennes noires, brièvement testacées à la base et largement blan-
châtres à l'extrémité; palpes d’un testacé pâle, trompe testacée ; front et
face gris ; thorax d’un noir brunâtre, épaules, angles postérieurs et partie
supérieure des flancs, d’un jaune pâte, à la suture une bande fauve,
étroite, interrompue au milieu, flancs en dessous, poitrine, grisâtres ;
lécusson d’un jaune päle, un peu brunâtre à la base; métathorax
un bran grisätre; premier segment abdominal brun à la base, ensuite
d’un jaune testacé, les segments suivants d’un fauve rougeâtre, tous ornés,
sauf les derniers, au milieu et vers leurs bords postérieurs, d’une courte
bande transversale, élargie, diffuse, brun noirâtre ; balanciers blanchâtres,
massue brune; pieds entièrement d’un testacé blanchâtre, extrémité des
tarses noirâlre ; ailes d’un jauntre très-pâle, nervures brunes.
Mexicus, — Ma collection,
Guria Stratiomydarum (mihi).
Genre EUCEROMYS ({mihi) — Odontomyia Walker, V. Ann.
Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. LXXIv.
Gencris Psellidoti Rondanii vicinum. — Antennis ferèe cylindricis, seg-
mentis primis el secundis, simul sumptis, lerliam antennarum partem
cxæquantibus, secundo primo longiore, chælo apicali, brevissimo, conico,
non acuminalo ; oculis conjugalis, hirlis ; faciè obluse conic@ ; scutello
bispinoso ; alarum venis posticis fere obsolelis, sed imaginem venarum
Odontomydarum probantibus,
E. NExURA ? & (Odontomyia, id.? Walker, nov. $p.). — Long. 7 mill.
Antennis fuscis, basi testaceis, facie nigr4, genis cinerea villosis 3 tho-
Diptères nouveaux ou peu connus. 189
race et scutello nigris, cènereo villosulis, spinis testaceis ; abdomine fusco
nigro, nilente, lateribus apice ventreque pallidè lestaceis ; pedibus fuscis
geniculis, angustè, tibiis tarsisque basi, testaceis ; alis hyalinis, ad cos-
tam testaceis.
&. Antennes noirâtres, les deux premiers articles testacés ; face noire,
joues convertes de duvet gris; thorax, écusson, noirs, à duvet grisâtre,
épines testacées ; abdomen d’un noir brunâtre luisant, testacé sur les
côlés ainsi qu’à l'extrémité, ventre de même couleur; balanciers d’un
testacé pâle ; pieds, cuisses noirâtres, genoux fauves, libias et tarses Les-
tacés, un peu brunâtres à leur extrémité ; ailes hyalines, les nervures du
bord externe testacées.
Est-ce réellement l’Odontomyia nexura de Walker ?
Insul. Mysol. — Ma collection.
Genre CALCOCHÆTIS (mihi), V. Ann. Soc. ent. Fr., 1877,
Bulletin, p. LXxIv.
Generis Elasmiæ Jaennicki satis vicinum ? — Antennis simul sumptis,
capilis thoracisque longitudinem exæquantibus el segmentis duobus prèmis
subæquelongis, sed tertit dimidiam partem vix exæquantibus, chæto api-
cali, segmento tertio fusiformi, longiore, breviler, dense el æqualiter loto
villoso ; oculis ferè glabris ; scutello longè quadrispinoso ; alarum celluli
discoïidali, venas tres, usque ad marginem productas, emittente.
C. BICOLOR ® (nov. sp.). — Long. 7 mil.
Antennis testaceis, chælo nigro ; haustello testaceo; fronte nigr& nitidü,
facie nigrâ, utrinque angustè albido marginatä : undique testaceo nitente,
exceplis ; strigä intermediä, salis lalä, abbrevialä, ex margine anteriori
thoracis oriente, disco abdominali lato, nigro fusco; tibiis intermediis et
posticis apicè, latè fuscis, tarsis albidis, apice nigro fusco; alis fert
hyalinis, apice, extrinsecus, lalè cinereo maculatis, stigmate fusco, venä
costali basi, testaceñ ; halteribus testaceis, apice fuscis.
$. Antennes teslacées, chète noirâtre, trompe teslacée; face noire,
190 J.-M.-F, BIGOT.
étroitement bordée, de chaque côté, au-dessus des antennes, d'une cou-
leur blanchâtre; front d’un noir luisant, derrière de la tête noir; tout le
reste du corps d’un testacé luisant, excepté : sur le thorax, une bande
longitudinale, assez large à la base, parlant du bord antérieur et se ter-
minant vers le milieu du disque, brunâtre, toute la partie médiane de
l'abdomen noirâtre, extrémité des tibias intermédiaires et postérieurs
brunâtres, tous les tarses blanchâtres, avec l'extrémité brune; ailes
presque hyalines, une large macule grisâtre, sise à l'extrémité du bord
externe, stigmate noirâtre, nervures du bord externe testacées à la base ;
balanciers testacés, massue brune,
Manilla. — Ma collection.
Genre NEGRITOMYIA (mihi).
Generis Macquarti et auctorum Ephippii vicinum. — Antennis ferè
cylindricis, basi parcè pilosis, segmentis duobus primis subæquelongis,
primo lertio mulio bréviore, chæto apiculi, antennarum segmenta cuncta,
sûmul sumpla exæquante, breviter, sed dense et æqualiter toto villosulo ;
_oculis conjugalis et densè villosis ; thorace utrinque unispinoso, scutello
longè bispinoso ; alarum cellulé discoïidali venas quatuor, usque ad mar-
ginem productas, emiltente.
Sp. EPHIPPIUM MACGULIPENNIS G' (Macq., Dipt. exol.).
Manilla. — Ma collection.
jenre TRICHOCHÆTA (mihi), V. Bullet. bi-mensuel 1878, n° 5,
p. 26 Ann. Soc. ent. Fr. el Errata.
Aniennis caput conicum exequantibus, ad frontis apècem énsertis, segmen-
tis prémuis et secundis æquelongis, primo tertio longiore, lertio ovato, apice
chætigero, chæto filiformi et segmento terlio longiore, breviter satis, Sed
dense villoso ; fronte conicä, orbitum marginibus retro dilatatis el oculos
superantibus ; oculis nudis, haud contiguis ; facie horizontali; scutello
breviter quadrispinoso ; femoribus nec inflatis, nec spinosulis; alis, vernis
Diptères nouveaux ou peu connus. 191
posticis tribus ex areol discoidali orientibus, areolà quarté ante margi-
nem claus.
T. NEMOTELOÏDES ® (nov. mihi), — Long. 6 mill.
Nigra, capite nitente ; pedibus obscure fulvis, tarsis subalbis, apice
nigris, anterioribus fuscis ; alis pallidèe fuscis, intus pallidioribus ; halte-
ribus fuscis ; spinis scutelli testaceis ; fronte longe conicd.
Tête de forme conique, antennes insérées à l'extrémité du front, —
©. D'un noir peu luisant, excepté : front et face très-luisants ; pointes de
l’écusson testacées ; balanciers bruns ; pieds d’un fauve obscur, posté-
rieurs un peu brunâtres ainsi que l'extrémité des tibias, tarses blan-
châtres, derniers segments noirâtres, tarses antérieurs bruns; ailes bru-
nâtres, plus claires intérieurement.
Ternate. — Ma collection.
Genre ENOPLOMYIA (mihi), V. Ann. Soc. ent. Fr., 14878,
Bullet. bi-mensuel, n° 4, p. 44.
Elongatä ; abdomine sex annulato; antennis rectis, segmento tertio
longe ovalo ; segmentis prèmis el secundis simul sumptis, quadrilongiore,
parum perspicue sex sulciolato, apice chætigero, chæto breviler et dense,
utrinque, toto villoso, antennis longiore ; segmentis antennarum prèmis
el secundis subæqualibus, parvis, secundo cyathiforme ; oculis nudis,
distaniibus ; fronte breviter conicä, antennis ad apicem insertis ; scu-
tello mutico; alarum venis tribus ex areolà discoïdali orientibus, ad
marginem productis ; femoribus posticis elongatis, parum incrassalis,
sublus, apice, parce Spinosis, lrochanteribus longis ; oviducto brevi, acu-
minalo, filiformi, sulciolato.
E. COTHURNATA ® (nov. 8p.). — Long, 40 mill.
Nigra, exceptis : antennis haustelloque, bast, testaceis : thorace vittis
quatuor latis, longitudinalibus, aurco pallido velutinis, nlermediis, apice
convergentibus et super sculellum productis ; pedibus pallide fulvis, libiis
192 J.-M.-F. BIGOT.
anterioribus tarsisque, apice, anguste nigris, posticis, femoribus apice,
tibiis totis et tarsis, apice nigris, segmenlo primo albido ; halteribus pal-
lide testaceis; alis hyalinis, apicem versus pallide infuscatis, venis ma-
culäque stigmaticäli fuscis.
©. D'un noir opaque, excepté : troisième article des antennes, en des-
sous, et base de la trompe, testacés ; front luisant, avec deux points blancs
à sa base; thorax avec quatre larges bandes longitudinales de duvet doré,
les deux intermédiaires convergentes en avant, et se continuant sur les
côtés de l’écusson, flancs avec deux macules d’un duvet doré; balanciers
d’un testacé pâle; abdomen assez luisant; pieds d’un testacé fauve,
hanches noires, extrémité des tibias antérieurs, celle des tarses, extré-
mité des cuisses postérieures et tibias postérieurs, entièrement noirs,
premier article des tarses postérieurs blanchâtre ; ailes presque hyalines,
un peu brunâtres vers l'extrémité, nervures et petite macule stigmatique,
noirâtres ; oviducte fauve.
Batchian Insul. — Ma collection.
Genre GOBERTINA (mihi), V. Ann. Soc. ent. Fr., 1879,
Bullet. bi-mensuel, n° 8, p. 87.
Gencris Nemoteli vicinum, nec non : scutello mutico, chæto longiore ct
apice obtuso, ‘facie nec obliquâ nec conicä, oculis nudis.
Dédié au D° Gobert, diptérologue français !
4. G. PICTICORNIS G', (nov. Sp.). — Long. 4 mill.
&. Nigro opaco, exceptis : chælo, facie, utrinque, angustissimeh, alteri-
busque albidis ; antennis fulvis ; femoribus obscurè rufis, præter ante-
riorum apicem pallide fusco annulatum, geniculis, tibiis et tarsis, præter
anteriorum, extremum apicem infuscatum, pallide fulvis ; alis fere hya-
linis ; thorace, parcè, segmentorumque abdominis, basi, parum albido
pruinosis. l
©. Simillima, exceptis : femoribus obscure fuscis, geniculis, tibiis,
basi late et apice, angustè, tarsis, præter anteriorum apicem infuscatum,
pallidè fulvis.
Diptères nouveaux ou peu connus. 193
d. D'un noir opaque : Antennes fauves, chète blanc; face un peu blan-
châtre le long du bord antérieur des yeux; balanciers blancs ; thorax
parsemé d’un duvet pruineux blanchâtre, ainsi que la base des segments
abdominaux; pieds, cuisses rougeàtres, avec un anneau noirâtre vers
l'extrémité, genoux, tibias et tarses, d’un testacé fauve, tibias antérieurs
et tarses, vers leur extrémité, légèrement brunâtres ; ailes presque hya-
lines, nervures, à la base, extérieurement, jaunâtres.
Q. Semblable au mâle, si ce n’est que les cuisses sont noirâtres, les
genoux, la base des tibias, les tarses, sauf l'extrémité des antérieurs qui
qui est un peu brunâtre, d’un fauve pâle.
Sierra-Leon. — Ma collection.
2, G, ARGENTEA d', $ (nov. sp.). — Long. 3 mill.
d. Priori simillima, exceptis : tomento pruinoso densiore, præscrtim
ad abdominis latera; femoribus nigris, geniculis, libiis, præter apicem,
larsisque, præter apicem, angustissime infuscatis, subalbis, anterioribus,
tibiis, apice late, tarsisque totis, fuscanis.
$. Sémillima, exceptis : geniculis, tibiis, præter medium latè pallide
infuscatum, testaceis, tarsis anterioribus bast late pallidis.
_ d. Semblable au précédent, mais, de taille moindre; le duvet blan-
| châtre un peu plus abondant, surtout aux côlés des segments abdomi-
| naux ; cuisses noires, genoux, libias et tarses, blanchâtres, sauf l'extré-
| mité un peu brunâtre; pieds antérieurs, tibias, largement à l'extrémité, et
| larses, entièrement, noirâtres.
©. Semblable au mâle, excepté : genoux et tibias testacés, les tibias,
: vers leur milieu, largement brunâtres, et les tarses antérieurs d’un tes-
| tacé jaunâtre vers la base.
Sierra-Leon, — Ma collection.
| (1879) 1'e partie, 15.
194 j.-M.-F. BIGOT.
Xylophagidéæ (mihi). — Espèces nouvelles.
Genre CÆNOMYIA (Latr.).
GC CINEREIBARBIS & (mihi), — Long. 16 mill.
Fusca; antennis, palpis el hauslello rufis ; vèllositate fasciali et barbä,
cinereo flavido ; thorace utrinque cincreo piloso ; abdominis segmento
secundo utrinque macul& trigonû testaceû, tertio simillimo et ejusdem
coloris murginato, margine quarti, posticis totis, fulvo testaceo ; pedibus
fulvis, femoribus supernè fuscis ; alis pallidè flavidis ; halteribus fulvis.
Entièrement d’un brun luisant et couverte d'un duvet clair-semé, gris
jaunâire, excepté : anténnes, palpes et trompe, fauves ; face garnie
d’une villosité gris jaunâtre, barbe de même couleur ; thorax et hanches
avec un duvet grisàtre ; abdomen, 2° segment, de chaque côté, avec une
large macule, presque triangulaire, d’un fauve testacé, 3° avec deux taches
semblables réunies au bord postérieur, 4° avec deux macules diffuses au
bord postérieur, d’un jaune pâle, les derniers segments, presque en
entier, dé même nuance, ventre grisàtre, avec la base des segments
brune ; balanciers fauves; pieds fauves, cuisses brunâtres en dessus,
principalement les postérieures, tarses légèrement brunâtres ; ailes d’un
jaune brunâtre pâle, plus foncé extérieurement.
Getlte espèce ressemble à certaines variétés, foncées en couleur, de la
C. ferruginea (Latr.).
Baltimore. — Ma collection.
1
Genre SUBULA (Meig.) |
4, Se RUFIVENTRIS ® (mihi), — Long. 8 mill.
Thorace nigro, scutello et abdomine rufis : antennis nigris basi fulvis, |
palpis et haustello fulvis ; fronte et facie nigris ; humeris angulisque pos- #
7 El
Diptères nouveaux ou peu connus. 195
ticis et vittà laterali thoracis, rufis ; halteribus rufis, apice castaneis ;
pedibus testaceo fulvo, tibiis posticis intus, larsisque cunctis, apicè infus-
catis ; alis pallidè flavicantibus.
Thorax noir, avec un fin duvet grisâtre ; écusson et abdomen roux;
épaules, angles postérieurs du thorax, une ligne latérale, réunissant les
unes avec les autres, rougeâtre; antennes noires, à base fauve; palpes et
trompe de même couleur ; front et face noirs; balanciers roux, massue
brunâtre; un peu de brunâtre à l'extrémité de l'abdomen, pieds d’un
fauve roussàtre, tibias postérieurs intérieuremeut brunâtres, tous les
tarses bruns à l’extrémité; ailes un peu jaunâtres,
Natal. — Ma collection.
2, S. CAFFRA $ (mihi). — Long. 5 mill.
Nigra, pedibus pallidè testaceis : antennis fuscis, basi rufis; palpis et
haustello rufis ; facie et fronte nigris ; scutello, apicè, obscurè rufo, seg-
mentorum abdominis marginibus albicantibus ; thoracis humeris et, utrin-
que, strigà laterali angustä, testaceis, halleribus testaceis ; tibiis posticis
extrinsecus, tarsis apicè, pallidè infuscatis ; alis fert hyalinis.
Noire, pieds d’un testacé blanchâtre : antennes noires, les deux pre-
miers articles testacés; palpes et trompe de même couleur; face et front
noirs ; épaules, une ligne, allant des épaules à la base des ailes, testacées;
écusson largement testacé; balanciers de même couleur ; bords posté-
rieurs des segments abdominaux blanchâtres ; tibias postérieurs extérieu-
rement brunâtres, tarses un peu brunâtres ; ailes presque hyalines, ner-
vures brunes.
Sierra-Leon. — Ma collection.
3. & CALOPODATA ® (mihi). — Long. 10 mill,
Nigra; antennis obscurè fuscis, basi, subtus, pallidè flavis ; palpis ferè
albidis, haustello fulvo; fronte cinereo-flavido pollinosâ ; humeris, vitt
» thoracis utrinque un et scutello, pallidè flavis ; dorso cinereo obscurè qua-
| dri-viltalo, basi segmenti prümi abdominis flavo lunulaté, segmentis,
496 J.-M.-F, BIGOT.
apice albido flavo marginatis ; pedibus pallidè testaceis, tarsis apice,
femoribus basi, nigris, posticis, femoribus basi et inferné, tibiis apice latè,
nigris ; alis ferè hyalinis, venis fuscis; halteribus testaceis, calyptris
albidis.
Antennes atteignant jusqu’à la base des ailes. — Noire, excepté : base
des antennes, en dessous, largement blanchâtre, palpes de même cou-
leur, trompe testacée; front à duvet blanchâtre ; thorax peu luisant,
avec quatre bandes, peu distinctes, d’un fin duvet pulvérulent grisâtre ;
épaules, une large bande latérale, allant de là à la base de l’aile, écusson,
d’un blanc jaunâtre ; balanciers fauves, cuillerons blanchätres; base du
premier segment abdominal avec une grande lunule testacée, bords des
autres segments, extrémité du dernier, d’un jaune blanchâtre ; pieds d’un
testacé pâle, hanches, base des cuisses, extrémité des tarses, noires,
cuisses postérieures largement bordées de noir en dessous, genoux noi-
râtres à l'extrémité, surtout du côté interne; ailes presque hyalines,
nervures nojrâtres.
Ternate. — Ma collection.
Genre OPLACANTHA (Rondani),
O. LIMBATA ® (mihi). — Long. 7 mill.
Antennis palpisque lestaceis, apice fuscis; fronte et facie nigris ; thorace
obscurè æneo, pleuris nigris, humeris, angulis posticis, strigä, utrinque,
angustà, testaceis ; abdomine fusco hyacinthino, basi angustè et pallidè
testaceo, ventre castaneo, basi latè subalbo; halteribus fuscis, apice albi-
dis ; pedibus testaceis, larsis nigris, segmento basilari albido, femoribus
posticis castaneis, basi pallidè lestaceis, tibiis fusco nigro ; alis pallidè
fuscis, stigmate obscuriore, vittis tribus transversalibus albidis.
Antennes et palpes testacés, avec l'extrémité brune; front et face noirs;
thorax d’un brun noirâtre ; épaules, angles postérieurs, et, de chaque
côté, une ligne latérale, fauves; flancs et poitrine noirâtres; pointes de
l’écusson noirâtres; abdomen roussâtre, avec reflets métalliques d’un
bleu violacé, 4 segment noir, bord antérieur du 2° avec une bande
Diptcres nouveaux ou peu connus. 197
transversale blanchâtre, qui s’élargit et se prolonge un peu, en arrière,
sur le milieu du segment; ventre châtain, une large bande longitudinale
blanchâtre, fortement dentelée sur ses bords, atteignant presque l’ex-
trémité; balanciers bruns, à massue blanche ; pieds d'un testacé foncé,
à reflets blanchâtres, tarses noirs, 1° segment blanc, pelotes blan-
châtres, cuisses intermédiaires un peu roussâtres en dedans, posté-
rieures rousses, à base blanchâtre et hanches brunes, tibias intermé-
diaires un peu plus foncés en dedans, postérieurs noirâtres, avec les
genoux testacés et la base étroitement blanchâtre; ailes d’un gris foncé,
base largement blanche, deux larges bandes transversales, irrégulières,
l'intermédiaire n’atteignant pas les bords, de même nuance, une grande
macule brunâtre au stigmate,
Mexicus. — Ma collection.
Genre DIALYSIS (Walker).
D, DISPAR d, & (mihi),. — Long, 4 14 mill., $ 44 mill.
d. Antennis, palpis et haustello fulvis, chæto nigro; facie nigr ; tho-
race et scutello fusco nitido, humeris lateribusque fulvis, pleuris, utrin-
que, vittä longitudinal subalbidä latä ; abdomine fulvo nitido, segmento
primo maculä basilari nigrä, segmentis 2, 3 el quartis, angustè, basi,
quinto, latè, fuscis, sexto et seplimo, strigä basilari longitudinali abbre-
viatà, nigro fusco; halteribus fulvis; pedibus fulvis, tarsis nigris; alis
lestaceïs.
Q. Sémillima, exceptis : facie cinereä; thorace et scutello fulvo rubigi-
noso, segmentis basi, obscurioribus ; larsis posticis castaneis.
Antennes, palpes et trompe fauves; chète noir; face noire ; thorax,
écusson, d’un brun noirâtre luisant, épaules et bords latéraux fauves,
une large bande blanchätre, de chaque côté, au dessus des hanches;
abdomen d’un fauve luisant, 4° segment avec une bande courte, basi-
laire, longitudinale, noire, bandes des 2°, 3° et 4°, brunâtres, base du 5°
plus largement teintée de la même nuance, mais plus foncée, ondulée
postérieurement, 6° semblable, si ce n’est, que la bande se prolonge un
peu en pointe sur le milieu du segment, 7° avec une demi-bande longi-
198 J,-M.-F,. BIGOT.
tudinale, médiane, de même couleur, ventre fauve, largement brunatre
à son extrémité; balanciers fauves; pieds fauves, tarses noiràtres, les
postérieurs moins foncés, pelotes grises ; ailes d’un brun jaunâtre clair.
Ç. Semblable, excepté : front brunâtre, face grise; thorax d’un fauve
luisant, épaules, angles postérieurs, jaunâtres ; abdomen d’un fauve rou-
geâtre ; un peu brunätre à la base des segments, côtés finement bordés
de brun; tarses postérieurs d’un brun pale, extrémités des cuisses el
base des tibias postérieurs, brunâtres. ;
California, — Ma collection.
Genre EXAIRETA (Schiner).
4. E. EUPODATA @ (mihi). — Long. 12 mill.
Antennis, palpis et haustello, nigris ; fronte chalybeä, facie albà ; tho-
race et scutello cupreo hyacinthino, viltis duabus ex lomento cinereo,
strigà lalerali simillimä ; spinis scutelli testaceis ; halteribus subalbis ;
abdomine chalybescente metallico, subtus et utrinque rufo ; pleuris tro-
chanteribusque hyacinthino obscuro, cinereo lomentosis ; femoribus fulvis,
superne hyacinthinis, posticis supernè hyacinthino chalybescente, tibiis
apice castaneis, poslicis obscurè metallicis et obscurioribus, larsis fuscis,
posticis albidis ; alis hyalinis, stigmate fusco nigro, in medio nubeculosts,
venis fusco ungustè marginalis.
Antennes, palpes et trompe, noires, front d’un bleu métallique, face
blanche ; thorax, écusson, d’un violet pourpré, avec deux lignes longitu-
nales et bords latéraux couverts d’un fin duvet blanchâtre ; flancs, poi-
trine, hanches, d’un bleu violacé, avec un fin duvet blanchâtre; balan-
ciers d’un testacé pâle; épines testacées; abdomen d’un bleu violet
très-brillant, fauve, au milieu, sur les côtés, ainsi que sur le ventre;
cuisses fauves, en dessus brunes, avec quelques reflets cuivreux, posté-
rieures, en dessus, d’un bleu violacé, tibias fauves, avec l'extrémité large-
ment brunätre, postérieurs plus foncés, tarses brunâtres, postérieurs
blancs, avec le dernier segment brun, pelotes testacées ; ailes hyalines
stigmate grand, noirâtre, un peu de brunâtre vers le milieu du disque
et le long des principales nervures.
Chili. — Ma collection.
em ee
Diplères nouveaux où peu connus. 199
2. E, HYACINTHINA ® (mihi). — Long. 14 mill.
Undique chalybeo-hyacinthino ; antennis nigris ; haustello fulvo, palpis
nigris, apice fulvis ; facie supernè albido, fronte chalybeä ; halteribus tes-
taceis ; femoribus tibiisque castaneis, basi fulvis, posterioribus, ferè totis,
nigro fusco, tarsis fulvis, apice fuscis, tarsis posticis ferè fuscis; alis
pallidè fuscis, stigmate nigro fusco.
Entièrement d’un bleu violet foncé, excepté : antennes noires ; trompe
fauve, palpes noirs, fauves à leur extrémité ; front d’un bleu métallique,
face noire, blanchâtre de chaque côté, sous les antennes; balancier
testacés; pieds bruns, les postérieurs plus foncés, tibias, tarses anté-
rieurs et intermédiaires, d’un fauve obscur à la base, tarses postérieurs
avec le dessus du 1° article fauve, pelotes testacées; ailes un peu bru-
_hâtres, plus foncées au bord externe, stigmate noirâtre,
Chili — Ma collection.
3. E. Puicippit & (mihi)., — Long, 41 mill.
Nigro fusco nitido et cinereo parcè villoso. Antennis fuscis, intus rufis :
fronte nigrä, fusco villosä, facie fuscä, infernè cinereo albido villosé ;
ventre cinereo; halteribus testaceis ; pedibus fuscis, segmento basali tarso-
rum subalbo; alis ferè hyalinis, apicè viltâ transversali cinereä, maculà
subapicali diffusé fuscanä, venis et stigmate fusco-nigro.
Entièrement d’un noir brunâtre assez luisant, excepté : face interne du
3° article des antennes, rougeàtre; front à duvet rougeâtre, un peu de
blanchätre au dessus des antennes, joues à duvet blanchâtre, menton de
même ; thorax à duvet clair-semé, grisâtre ; pieds couverts d’un fin duvet
grisâtre: articles basilaires des tarses blanchâtres, pelotes grises; ailes
presque hyalines, une large bande transversale, extrémité, grisâtres,
une pelile macule, diffuse, brunâtre, sur la bifurcation de la 1° nervure
longitudinale postérieure, stigmate grand, noirâtre, ainsi que les
nervures.
Chili, — Ma collection,
200 J.-M.-F. BiGor.
Genre CHYROMYZA (Wied.).
C. VICINA © (mihi). — Long. 145 mill.
Antennis fulvis, apice fuscis; facie et fronte nigris; facie, utrinque
cinereo villosä; thorace testaceo, maculis duabus, utrinque, subquadratis,
fulvis, vittis binis, intermediis, castaneis; scutello testaceo fusco notato;
abdomine fusco-nigro; halteribus testaceis; tibiis testaceis, femoribus, in
medlio, tibiis, segmentis larsorum apice, latè et dilutè infuscatis, pulvillis
testaceis ; alis pallidè cinereis.
Antennes fauves, avec l'extrémité brune ; face et front noirs, la pre-
mière avec un fin duvet grisâtre ; thorax testacé, avec deux grandes
macules, trapézoïdales, de chaque côté, brunätres, et deux bandes mé-
dianes, presque contiguëêes, d’un brun roussâtre; écusson testacé, bru-
nâtre en son milieu; poitrine brune ; balanciers testacés; abdomen d’un
noir brun ; hanches brunes; cuisses d’un testacé foncé, brunâtres vers le
milieu, tibias d’un testacé foncé, plus obscurs vers l'extrémité, tarses
avec l'extrémité des articulations brunâlres, pelotes testacées ; ailes d’un
gris päle, nervures brunes.
Australia ? — Ma collection.
Stratiomydæ (mihi). — Especes nouvelles.
üenre HERMETIA (Latr.).
4. H. NIGRIFACIES G\, $ (mihi), — Long. 41 mill.
Nigra. Segmento tertio antennarum, basi, lalè castaneo ; facie nigrà,
nitidä, orbiculis utrinque argenteis ; barb& brevissimä, albä ; thorace
vittis tribus, parum perspicuis, cinereo tomentosis ; pectore albido parce
tomentoso sicut et ad pleuras, vel utrinque, ad segmenta abdominalia ; scu-
tello apice rufescente; halteribus albis; segmento secundo abdominis ma-
culis, utrinque, quadratis, albido flavido, pellucentibus ; pedibus nigris,
libiis poslicis basi, albidis, anterioribus et intermediis, basi, albido prui-
nosis ; alis infuscatis, extrinsecus obscurioribus.
Diptères nouveaux ou peu connus. 201
D'un noir assez luisant ; antennes, 8° article largement teinté de fauve
rougeâtre à sa base : face d’un noir luisant, orbites finement bordés de
blanc argenté, un peu de duvet blanchâtre au bas de la face, barbe fort
courte, rare et blanche ; thorax, en avant, avec trois bandes longitudi-
nales peu distinctes, formées de duvet grisâtre, un peu de duvel
semblable à la poitrine, sur les flancs, et, de chaque côté, aux bords
postérieurs des segments abdominaux; écusson légèrement roussâtre à
son extrémité; deux larges macules carrées, pellucides, d’un blanc jau-
nâtre, sur le 2° segment abdominal; pieds noirs, base des tibias posté-
rieurs blanche, celles des antérieurs et des intermédiaires recouvertes
d’une pulvérulence blanchâtre, tarses blancs, avec l'extrémité un peu rous-
sâtre et le bord du dernier article brunâtre; ailes enfumées, surtout au
bord externe.
Voisine de l’{/lucens.
Mexicus. — Ma collection.
2, H. FLAVOSCUTATA d' (mihi). — Long. 49 mill.
Nigra. Antennis, basi, obscurè castaneis, facie, utrinque, testaceo nitido
notatä et albido parce tomentosä ; thorace, humeris et angulis posticis, tes-
taceis ; scutello nitido, flavo ; pleuris albido parce villosulis ; halteribus
fulvis ; abdominis segmentis tomento cinereo obscurè marginatis ; pedibus
nigris, tibiis posticis basi albidis, tarsis testaceis, apice infuscatis ; alis
ferè hyalinis, extrinsecus, latè, fusco-nigro limbatis.
D'un noir assez luisant ; antennes, 2° article fauve, base du 3° d’un
roussâtre obscur; une large macule, d’un fauve luisant, de chaque côté,
au-dessus de la base des antennes, face et front d’un noir luisant, la pre-
mière clair-semée de duvet blanchâtre ; ventre avec le même duvet ; front
avec un duvet jaunâtre, occiput testacé ; les épaules et les angles posté-
rieurs du thorax, rougeâtres, flancs à duvet gris; écusson d’un jaune lui-
sant à base noire ; abdomen avec un peu de duvet grisâtre aux bords
postérieurs des segments; pieds noirs, clair-semés d’un duvet gris pulvé-
rulent, base des tibias postérieurs blanche, tarses testacés, brunâtres vers
l'extrémité ; ailes presque hyalines, très-largement bordées d’un noir bru-
nâtre le long du bord externe ; balanciers fauves,
Mexicus. — Ma collection,
202 J.-M.-F, BIGOT,
9. H. VARIPENNIS @ (mihi). — Long. 17 mill.
Nigra. Thorace vittis quatuor, fere obsoletis, cinereis ; abdominis seg-
mento secundo, supernè, maculis duabus testaceis, et, sequentibus, ad mar-
gines, maculis utrinque cinereis oblongis, ventre, basi, maculä lunulata,
lalä, testaceñ; halteribus testaceis ; geniculis tarsisque ejusdem coloris ;
alis hyalinis, venis fusco limbatis, stigmate et apice latè fuscis.
Noire. Antennes un peu brunâtres à la base du 3° segment ; face avec
un peu de duvet blanchâtre sur les côtés ; front luisant, à duvet bru-
nâtre; thorax, en avant, avec quatre bandes grisâtres, peu distinctes ;
balanciers testacés ; abdomen avec le bord postérieur de chaque segment
orné, de chaque côté, d’une demi-bande grisâtre, deux macules testacées
sur le 2° segment, ventre avec une large macule arrondie, testacée, près
de la base; pieds noirs, semés d’un fin duvet pulvérulent grisâtre, genoux
fauves, tarses blanchâtres; ailes hyalines, toutes les nervures finement
bordées de brunâtre, une large macule noirâtre au stigmate, extrémité
largement teintée de brun.
Brazil. — Ma collection.
h. H. MELANÆSIÆ &, $ (mihi). — Long. 16 ou 18 mill.
Nigra, flavo picta. Antennis fuscis, basi, obscure castaneis; facie pra-
sinû ; fronte ejusdem coloris, vittä transversali, latâ, tridentatà, fuscä,
occipite fulvo ; thorace, vittis tribus abbreviatis, retro altenuatis, aureo-
tomentosis, utrinque maculâ humerali lunulatä et, angulis posticis,
flavo viridi, pleuris maculis tribus ejusdem coloris ; scutello flavo nitido;
segmento abdominis secundo maculis quatuor flavescentibus, tertio el
quarto ad margines, ejusdem coloris, ventre basi, maculä, latä, albi-
cante; halteribus fuscis; pedibus nigris, geniculis fulvis, tarsis lestaceis,
apice fuscanis ; alis infumatis.
Noire. Antennes un peu roussàtres vers la base; face nue. d’un vert
plus ou moins jaunâtre, les sutures brunes, front de même couleur, avec
une large bande transversale, tridentée en dessus, noirâtre, occiput fauve,
tache ocellifère noire: thorax antérieurement orné de trois bandes d’un
Dépleres nouveaux ou peu connus. 205
duvet doré, atténuées en arrière et s’arrêtant à la suture, de chaque côté,
une bande, allant de l'épaule à la suture, d’un vert plus ou moins jau-
nâtre, angles postérieurs de même nuance ; écusson d’un jaune luisant à
base noire; flancs, avec trois macules d’un jaune plus ou moins verdâtre ;
abdomen, 2° segment avec 4 macules jaunes, souvent confondues, de
chaque côté, bords postérieurs des 3° et 4° segments de même couleur,
avec une légère échancrure au milieu, ventre avec une large macule
basilaire, blanchâtre ; balanciers bruns ; pieds noirs, genoux, face supé-
rieure des tibias, fauves, tarses d’un testacé pâle, un peu brunâtres à
l'extrémité; ailes, uniformément d’un brun châtain assez foncé; mais un
peu plus päle aux bords internes et postérieurs.
Insul. Moluc. — Ma collection.
Genre EUPARYPHUS (Gerstäcker).
1, E, AUREO-VITTATUS d', ® (mihi). — Long. 4 8 mill., ? 10 mill.
d. Totus niger, tomento aureo pallidè vittatus, vittis duabus, longilu-
dinalibus ferè obsoletis ; scutelli spinis apice fulvis ; abdomine, vittis
tribus utrinque et, apice, tomento aureo pallidissimo notato ; halteribus
albis; geniculis, tibiis, basi et apice, tarsisque, ferë totis, fulvis; alis pal-
lide fuscis, basi et extrinsecus parum testaceis.
$. Simillèma, exceptis : antennis subtus obscure fulvis ; facie, utrinque,
suturis thoracis, scutelli apice, pleuris, lomento aureo pallido pictis ; spi-
nis scutelli ferè totis fulvis ; tomento abdominis plus münus aurato ; hal-
Leribus tlestaceis ; pedibus fulvis, femoribus lalè nigris, tibiis posticis in
medio parum infuscalis, tarsis fulvis.
d. Entièrement d’un noir assez luisant, excepté : face à duvet noir,
bords des orbites, en dessous et en arrière, finement lisérés de blanc ;
thorax avec deux bandes longitudinales d’un fin duvet jaunàtre ; extrémité
de l’écusson avec un peu de duvet semblable, pointes fauves à l’extré-
mité; abdomen avec trois demi-bandes, de chaque côté, extrémité du
dernier segment, couvertes d’un fin duvet jaune pâle; balanciers blancs ;
pieds noirs, genoux, base, extrémité des tibias, fauves, tarses fauves,
204 J.-M.-F. BIGOT.
dernier segment un peu brunâtre ; ailes d'un brun pâle, base et bord
externe d’un testacé fauve.
©. Semblable au mâle, excepté : 3° article des antennes obscurément
teinté de fauve en dessous ; côtés de la face, du front et derrière de la tête,
couverts d’un fin duvet jaunâtre ; thorax, bandes médianes, côtés, sutures,
flancs, ornés d’un fin duvet doré pâle, les bords, lextrémité de l’écusson
avec un duvet semblable ; épines de l’écusson presque entièrement fauves ;
balanciers testacés; le duvet de l’abdomen moins pâle que chez le &';
pieds fauves, cuisses noires, sauf la base et l'extrémité ; tibias postérieurs
légèrement teintés de brunâtre vers leur milieu, pelotes blanchâtres.
Patria ? — Ma collection,
2, E. KABYLINUS $ (mihi). — Long, 9 mill.
Niger. Tibiis pallidissime fulvis ; antennis fulvo-rubido, apice nigris;
facie et fronte nigris, ferè glabris; spinis scutelli fulvis ; abdomine, utrin-
que et apice, rubiginoso; halteribus fulvis, apice albidis ; femoribus in
medio pallidissimè infuscatis ; tarsis anterioribus apice nigris ; alis fuscis,
imä basi pallidioribus.
Villosité oculaire fort courte. Entièrement noir et presque glabre,
excepté : antennes, 2° et 3° article d’un fauve rougeätre ; un peu de duvet
blanchâtre sur les flancs; pointes de l’écusson fauves ; abdomen, rou-
geätre sur les bords ainsi qu’à l'extrémité, avec un peu de duvet fin,
gristre, ventre avec un duvet pareil; balanciers fauves, massue blanche ;
pieds d’un testacé fauve, un peu de brunâtre vers le milieu des cuisses,
tarses antérieurs bruns à l'extrémité, pelotes testacées; ailes brunâtres,
assez claires à la base, où les nervures sont testacées,
Oran. — Ma collection.
3. E. NIGER d (mihi). — Long. 10 mill.
Oculis dense villosis, conjugalis. Niger, parum nitidus, parce et bre-
viter nigro piloso; spinis scutellii castaneis ; abdomine, utrinque, parce,
segmentis duobus ultimis, apice latè, cinereo flavido pollinosis ; halteribus
Diptères nouveaux où peu connus. 205
pallide fulvis ; alis cinereis, basi et extrinsecus infuscatis, stigmate venis-
que fuscanis.
D'un noir assez luisant, clair-semé d’une courte villosité noirâtre; les
yeux très-velus, grands et contigus ; balanciers d’un fauve pâle; pointes
de l’écusson d’un brun rougeâtre, segments abdominaux avec, de chaque
côté, un peu de duvet luisant, gris jaunâtre mais peu distinct, les deux
derniers avec le même duvet, plus visible et plus largement étendu, de
chaque côté, ainsi que sur les bords postérieurs ; ailes d’un gris obscur,
nervures et stigmate noirâtres, la base et quelque peu du bord externe,
largement teintés de brunâtre.
California. — Ma collection.
Genre HISTIODROMA (Schiner).
H. FLAVEOLA ® (mihi). — Long. 14 mill,
Antennis obscurè fulvis, apice et chæto fuscanis; fronte et facie flavis ;
thorace flavo, vittis duabus longitudinalibus, subcontiguis, utrinque vittà
latä abbreviatä, interruptà, strigâ deinde laterali, nigro fusco, pleuris
utrinque fusco latè unimaculatis ; scutello nigro, apice flavo; halteribus
testaceis, apice fuscis ; abdomine testaceo-flavo, nigro fusco latè sex vit-
talo; pedibus testaceis, femoribus apice, subtus, castaneo notatis, tarsis
anterioribus apice fuscis ; alis pallidè testaceis, intus et apice obscurio-
ribus.
Antennes d’un fauve obscur, plus foncées vers l'extrémité, chète noi-
râtre; face et front jaunes, une macule ocellifère, une demi-bande de
chaque côté, partant du vertex et s’arrêtant à mi-distance des antennes
aux bords des orbites, noires ; thorax jaune, une double bande médiane,
longitudinale, une large bande latérale, interrompue à la suture, n’attei-
gnant pas les bords, une ligne joignant l’épaule à la base de l’aile, une
large macule en dessous du prothorax, brun foncé ; écusson jaune à
base noire; métathorax violet en dessus; balanciers testacés , massue
noirâtre en dessus; abdomen d’un jaune testacé, avec six larges bandes,
sises à la base des segments, atteignant à peine les côtés, d’un brun
noirâtre ; pieds testacés, cuisses teintées de brun en dessus, vers leur
206 J.-M,-F, BIGOT.
extrémité, surtout aux postérieures, tarses antérieurs largement teintés
de brun à l'extrémité, pelotes testacées ; ailes d’un testacé pâle un peu
plus foncé au bord externe et sur les nervures.
Mexicus, — Ma collection.
Genre BIASTES (Walker).
4. B. PALLIPES &, $ (mihi), — Long. 8 mill.
d. Undique niger, exceptis : antennis testaceis, chæto nigro ; spinis scu-
telli castaneis ; halteribus pallidè testaceis, apice fuscis ; pedibus fulois ;
alis cinereis, externè pallidè fuscis.
®. Simillima, fronte et occipite, retrorsum, nigris nitidis ; halleribus
fuscis.
4. Entièrement d’un noir assez luisant, excepté : antennes d’un fauve
testacé, chète nojrâtre ; orbites, en dessous très-finement bordés de blanc ;
face noire ; épines de l’écusson roussâtres; pieds entièrement d’un testacé
fauve; balanciers d’un testacé pâle, massue brune ; ailes grisâtres, un
peu brunâtres le long du bord externe.
$. Semblable au mâle; front d’un noir luisant, ainsi que le bord pos-
térieur des orbites; balanciers presque entièrement brunâtres.
Sierra-Leon, — Ma collection.
2. B. vicinus &, $ (mihi). — Long. 6 mill.
Priori simillimus, sed, minor, tarsis anterioribus parum infuscatis.
En tout semblables aux précédents, si ce n’est, taille notablement moin-
dre ; les tibias antérieurs, en outre, sont légèrement brunis à leur extré-
mité.
Peut-être n’est-ce qu’une variété ?
Sierra-Leon. — Ma collection.
Diptères nouveaux où peu connus. 207
Genre ACANTHINA ((Wiedem.).
A. AURATA ® (Macquart, 2n litteris), — Long. 5 mill,
Ma collection contient une Sératiomyde, avec étiquette de la propre
main de Macquart, portant le nom d’Hypocerina aurata; or, n’ayant pu
découvrir la diagnose de ce nouveau type, sans doute encore inédit ? lui
reconnaissant d’ailleurs tous Les caractères du genre Acanthina (Wiedem.),
je crois devoir l’y assimiler, En voici la description :
Fronte satis angustä, oculis parcè pilosis. Nigra, aureo pallido vel cinereo
tomentoso variegata. Antennis fulvis, apice parum nigris; palpis, facie et
haustello, fulvis ; orbiculis retrorsum albicantibus ; thorace vittis duabus,
longitudinalibus et utrinque, viliis quatuor divergentibus, tomento cine-
reo flavido tectis ; scutello, ferè toto, ejusdem lomenti vestito, spinis testa-
ceis ; halteribus testaceis; abdomine, utrinque, vittà transversali lineâque
posteriore arcualà, ejusdem tomenti tectis ; pedes nigri, femoribus apice
geniculisque fulvis ; alis hyalinis, stigmate fusco.
Front assez étroit, yeux très-brièvement et peu densément velus :
antennes fauves, dernier segment noir; face et palpes fauves ; orbites
finement bordés de blanchâtre, en arrière ; thorax avec deux bandes lon-
gitudinales, médianes, et, de chaque côté, quatre bandes obliques,
divergeantes, transverses, prolongées sur les flancs, toutes couvertes
d’un duvet fin, gris jaunâtre; écusson presque entièrement couvert de
duvet semblable, pointes fauves; abdomen, de chaque côté, d’abord avec
une demi-bande transversale, ensuite, au-dessus, avec une ligne forte-
ment arquée, convexe en dedans, toutes formées par le même duvet ;
balanciers testacés ; pieds noirs, extrémité des cuisses et genoux fauves :
ailes hyalines, stigmate brun.
Colombia, — Ma collection.
Genre EPHIPPIUM (Latr.).
4, E, ALBITARSIS $ (mihi). — Long. 41 mill.
Totum nigrum, nitidum, exceptis : anlennis, segmento tertio, inlus,
208 J,-M.-F. BIGOT.
fulvido ; oculis cinereo villosis; facie utrinque, orbiculis, albido villosis ;
thorace vitlis duabus, margine postico, lateribus, incisuris et scutello
apice, albido tomentosis ; puncto humerali et spinis scutelli apice, fulois ;
halteribus albis ; abdominis, vittä apicali, segmentibus utrinque argenteo
tomentosis; pedibus nigris, femoribus basi geniculisque fulvis, tibiis,
tarsisque latè albido testaceo pictis, tarsis apice fuscis ; alis pallidè fus-
canis, basi, ferè hyalinis.
La taille varie. — Entièrement d’un noir assez luisant, excepté :
antennes, 3° article fauve en dedans et en dessus ; yeux à duvet gris;
face, de chaque côté, derrière de la tête, couverts d’un duvet blanc;
abdomen luisant, une bande médiane sur le 3° ainsi que sur les derniers
segments, formées toutes les deux par de larges macules triangulaires,
en outre, sur les côtés, trois autres larges macules triangulaires, d’un
court duvet argenté, bords latéraux finement liserés de fauve, ventre
à duvet gris; thorax avec un point aux épaules, et les extrémités des
pointes de l’écusson, fauves ; sur le disque, deux bandes, sutures el
bord postérieur, couverts d’un fin duvet grisâtre ; flancs à duvet blanc;
balanciers blancs à base testacée ; cuisses à base fauve, genoux de même
couleur, tibias et base des tarses largement teintés d’un testacé pâle,
blanchâtre aux pieds postérieurs, extrémité des tarses noirâtre; ailes
brunâtres à base claire, moins foncées au bord interne.
Australia et Nova-Guinea. — Ma collection.
2, E. CONSOBRINUM d (mihi), — Long. 9 mill
Undique nigrum, vix nitidum, exceptis : segmento tertio antennarum
testaceo ; facie utrinque, orbiculis, albido tomentosis ; puncto humerali,
scutellique, apice fulvis; thorace vittis duabus, suturis et parte posticä,
cinereo pollinosis, pleuris cinereo tomentosis, sicut et ad apicem scutelli ;
abdomine vittä diffusâ, lateribus, albido tomentosis ; halteribus albidis ;
femoribus castaneis, basi et apice fulvis ; tibiis basi, tarsisque latè, tes-
taceis ; alis ferè hyalinis, apicè vittä lalä, intus et maculû marginale,
diffusis, infuscatis, stigmate castaneo.
D'un noir peu luisant. Antennes, 3° article fauve ; face, de chaque côté,
derrièrè des orbites à duvet blanc; thorax avec un point fauve aux
Diptères nouveaux ou peu connus. 209
épaules, un peu de duvet gris aux bords, en arrière, sur les côtés
ainsi qu'aux sutures, enfin, sur le disque, où il forme deux bandes lon-
gitudinales grisâtres ; extrémité de l’écusson couverte d’un pareil duvet ;
pointes fauves à l’extrémité ; balanciers testacés, massue blanche ; abdo-
men avec une bande médiane, allant du 3° segment jusqu’à l'extrémité,
de chaque côté, sur les bords postérieurs des segments, 3 larges ma-
cules formées par un fin duvet blanchâtre, ventre couvert de duvet gris ;
pieds bruns, base des cuisses fauve, genoux et base des tibias testacés ;
tarses intermédiaires et postérieurs, largement, d’un testacé blanchâtre,
tarses antérieurs un peu brunätres, à base moins pâle ; ailes presque
hyalines, stigmate brunâtre, une large bande diffuse près de l’extrémité
et une tache semblable au bord interne, roussâtres.
Nova-Guinea. — Ma collection.
Genre CHRYSOCHLORA (Latr.).
C. PLURICOLOR ® (mihi), — Long. 17 mill.
Antennis fulvis, chæto nigro ; palpis testäceis ; haustello pallidè flavo ;
facie, vel flavidä, vel prasinä, ‘fronte simillimä, castaneo vittatä ; tho-
race viride, fusco et rufo picto ; scutello flavido vel viride, basi nigro;
halteribus testaceis, apice viridi-coloribus, lateribus ejusdem coloris et
nigro maculatis ; abdomine nigro fusco, apice rufo castaneo obscuro, vittis
tribus transversalibus, arcuatis, flavidis, et strigà longitudinali medianä,
basi flavidä, deinde rufä, segmento primo, basi et, utrinque, flavido vel
viride, ventre rufo, basi viridi-colore; pedibus fulvis ; alis ferè hyalinis,
apice parum cinereis, extrinsecus venisque testaceis.
Antennes fauves, brunâtres à l’extrémilé, chète noirâätre ; palpes tes-
tacés, trompe d’un teslacé verdâtre ; face verte ou jaunâtre, une large
bande, d’un brun roussâtre, allant du vertex jusqu’auprès de la base
des antennes, occiput jaune ou vert; thorax vert ou jaunâtre, bords
antérieurs et latéraux, deux larges macules trapézoïdales de chaque côté,
une demi-bande médiane, allant de la suture à l’écusson, larges macules
irrégulières sur les flancs, d’un noirâtre luisant, une large demi-bande
médiane, prolongée du bord antérieur à la suture, fauve rougeâtre ; écus-
(1879) 1'° partie, 14,
210 J.-M.-F. BIGOT.
son verdâtre ou jaunätre, à base noire; métathorax, sous l’écusson, d’un
kuve luisant; balanciers lestacés, massue verte; abdomen d’un brun
noirâtre luisant, avec trois bandes transversales, arquées, élargies au
milieu, atteignant les côtés, et sises à l’extrémité des segments, tantôt
vertes, lantôt jaunâtres, 4* segment avec la base et les côtés de même
couleur, une bande médiane étroite, plus large à sa base, allant du bord
postérieur dudit 4° segment, verdâtre ou jaunàtre, allant jusqu’au bord
postérieur du 2° segment, ensuite rougeâtre, 4° et 5° segments large-
ment teintés de rougeûtre vers leur milieu, ventre d’un vert jaunâtre,
avec l'extrémité et trois larges macules noirâtres; pieds d’un testacé
fauve, plus foncé sur les cuisses, principalement sur les cuisses posté-
rieures ; ailes presque hyalines, un peu grisâtres à l'extrémité ainsi qu’au
stigmate et largement d’un testacé pâle au bord externe ainsi que sur les
nervures.
Brazil. — Ma collection.
Genre STRATIOMYS (Geoffr.).
4, S. DENTATA (mihi). — Long. 42 mill.
Nigro et flavido picta. Antennis nigris ; facie et fronte parum tomen-
tosis ; fronte nigrä, maculä latä, oblongä, super antennas locatä, flavi ;
facie flavä, Sstrigû medianä, et, utrinque, maculé parvä apud genas,
nigris; occipite, orbiculis retrorsum dilatatis, flavis ; thorace nigro, parce
flavido lomentoso, lateribus densè flavido cinereo pilosis; scutello flavido,
basi nigro, spinis fulvis; halteribus testäceis, apice viridi coloribus ;
abdomine flavo, glabro, segmento primo retrorsum, macul& basali latä
bifidä nigrä, et, utrinque, nigro notato, segmentis, secundo et tertio retror-
sum vèllû basali et profundi quadridentatä, quarto, macul& utrinque
flavido oculatä, nigris; ventre pallèdo, Segmentorum basi limbo lato,
relrorsum bicrenato, nigro ; pedibus fulvis, femoribus nigris ; alis ferè
hyalinis, externè lestacets.
Noire, variée de jaune. Antennes noires ; face, front, occiput, jaunes,
les deux premiers clair-semés d’un fin duvet jaunâtre, occiput, avec une
petite bande médiane noire, au-dessus des antennes, une large bande
Diptères nouveaux ou peu connus. 241
transversale, ornée au milieu d’une large macule ovalaire jaune, face avec
une strie médiane, et, sur les joues, deux taches triangulaires, d’un noir
luisant ; orbites fort élargis en arrière, jaunes ; thorax noir, avec un fin
duvet jaunâtre, flancs couverts d’une villosité assez dense, d’un gris jau-
nâtre ; écusson jaune luisant, à base noire et pointes fauves ; balanciers
testacés, massue verte ; abdomen jaune, 1% segment orné d’une large
bande médiane, rétrécie et puis, échancrée à son extrémité, en outre, de
chaque côté, avec une petite tache ovalaire, 2° et 3° avec une bande basi-
laire, n’atteignant pas les côtés, toutes les deux profondément crénelées
en arrière, de façon à dessiner quatre longues dents, 5°, à la base et de
chaque côté, avec une large macule arrondie, oculée de jaune, toutes d’un
noir luisant, ventre d’un blanc jaunâtre, une large bande transversale à
la base de chaque segment, n’atteignant pas les bords, élargie et échan-
crée au milieu, noire; pieds fauves, cuisses, sauf les genoux, noires
ailes presque hyalines, bord externe et nervures, testacés.
Peut-être la © de l'espèce suivante ?
California. — Ma collection.
2. S. LACERATA & (mihi). — Long. 14 mill.
Antennis nigris ; facie nigrà, flavido satis densè villosä ; thorace nigro,
flavido villoso; scutello flavo basi nigro, spinis flavidis; halteribus tes-
taceis, apice obscurè viridulis ; abdomine nigro nitido, glabro, utrinque
limbo flavo, intus irregulariter crenato, lèneû intermedià, ulrinque irregu-
lariter sinuosä, interruptä, segmento secundo basi terlio, apice, flavo
maculatis, quinto, utrinque flavo punctato, ventre flavido, segmentorum
basi, utrinque limbo attenualo nigro; femoribus nigris, geniculis, tibiis
tarsisque, fulvis ; alis pallidissime flavis, venis et, extrinsecus, pallidè tes-
laceis.
Antennes noires ; face noire, couverte de poils jaunes assez denses ;
yeux à villosité grise, grisâtre derrière la tête ; thorax d’un noir lui-
sant, assez densément revêtu de poils jaunes, plus denses sur les flancs ;
| écusson jaune à base noire, pointes jaunes; mélalhorax, sous l’écusson
d’un noir luisant ; balanciers testacés, massue verdâtre ; abdomen glabre,
d’un noir luisant, les côtés à limbe jaune, très-irrégulièrement crénelé
intérieurement, un point vers la base du 2° segment, une macule trans-
219 J.-M.-F. BIGOT.
versale, étroite, à l'extrémité du 8°, une bande médiane élroile, irrégu-
lière, sur le 4°, une bande semblable, un peu plus élargie, sinueuse, et
une tache arrondie, de chaque côté, sur le 5°, toutés de couleur jaune ;
ventre d’un jaune pâle, avec une bande noiré transversale, à la base de
chaque segment, atlénuée latéralement et n’atteignant pas les bords;
cuisses noires, genoux, tibias el tarses, d’un testacé fauve, un peu de
brunâtre vers le milieu des tibias ; ailes d’un jaunâtre très-pâle, testacées
au bord externe et sur les nervures. :
Peut-être le 4 de l’espèce décrite ci-dessus.
California. — Ma collection.
3. S. LAMBESSIANA ® (mihi). — Long. 143 mill.
Antennis nigris, facie testaceä, albido villosä ; vertice ejusdem coloris et
vill& latû nigrâ; thorace nigro fusco, albido villoso, pleuris albido densè
véllosis; scutello fusco, apice et spinis pallidè testaceis, lateribus ferè
albis ; abdomine castaneo nitido, apice et utrinque, pallidè testaceo tri-
maculalo, maculis trigonis, maculis segmenti quarti retrorsum conju-
galis, quintum, utrinque, ejusdem coloris ; pedibus pallidè testaceis, femo-
ribus apice, fusco notatis, tibiis anterioribus et intermediis apice, parum
énfuscatis ; alis pallidè testaceis.
Antennes noires, face et front testacés, la première semée de duvet blan-
châtre, vertex et front plus foncés au-dessus des antennes, une large bande
transversale, noirâtre, atténuée à ses extrémilés, sise derrière le vertex,
jaunâtre ; partie postérieure des orbites brunâtre avec les bords testacés,
à duvet blanc ; thorax noirètre, avec un fin duvet blanchâtre, plus long et
plus épais sur les flancs ; écusson brun, bords et pointes testacés; balan-
ciers blanchâtres; abdomen d’un brun luisant, côtés avec trois grandes
macules triangulaires, sises aux bords postérieurs ; marge du 4° segment
d’un testacé pâle, 5° brun à la base, marge roussâtre, üne large macule
blanchâtre à son extrémité, ventre blanchâtre, base des segments bru-
nâtre ; pieds d’un testacé pâle, cuisses noirâtres à l'extrémité, principale-
ment en dessous, tibias antérieurs et intermédiaires brunâtres vers l’ex-
trémité ; ailes un peu jaunâtres, stigmate roussätre,
Algeria, Lambessa. — Ma collection.
RE ————
Diptères nouveaux ou peu connus. 243
[t
k. S ARMENIACA ® (mihi). — Long. 12 mill.
Antennis basi nigris (segmentum tertium ?); vertice nigro nitido ; facie
. ferè nudä, testaceo pallido, super antennas vitté transversali lineâque
: intermediä longitudinali, latä, nigris, ore et genis fuscanis ; orbiculis
margine dilatatis, testaceo nitido; thorace nigro opaco, scutello fulvo
| rubiginoso, basi nigro, Spinis nigris, apice flavis; halteribus fuscis,
| apice flavidis ; abdomine nigro opaco, in medio castaneo, pruinoso, seg-
mento secundo maculâ, utrinque, trigoné, lertio et quarto, vilt posticé,
quinto ad apicem maculé trigoné, flavis, ventre pallido, segmentis basi,
limbo lato nigro ; pedibus fulvis, femoribus nigris; alis pallidè testaceis,
| venis fulvis.
Antennes, les deux premiers segments noirs (les autres manquent ?);
vertex d’un noir luisant, front et face à peu près glabres, d’un jaune
| Lestacé, une ligne étroite, transversale, au-dessus des antennes, une large
| bande longitudinale sur la face, noires, bords de l'ouverture buccale et
| joues noirâtres; bords postérieurs des orbites fort élargis, d’un jaunâtre
Juisant; thorax d’un noir opaque, flancs couverts d’un fin duvet gris ;
| écusson rougeâtre à base noire, épines noires à pointes jaunâtres; balan-
ciers bruns, massue blanchâtre ; abdomen d'un noir opaque, avec une
large bande médiane d’un duvet roux pulvérulent, 2° segment, de chaque
côlé, avec une large macule triangulaire, sise au bord postérieur, 3° et 4°,
avec une demi-bande postérieure, 5°, avec une grande macule presque
triangulaire à Pextrémilé, jaunes; ventre jaunàtre, avec une large zone
noirälre à la base de chaque segment ; pieds fauves, cuisses noirâtres,
genoux, tibias et larses , fauves ; ailes jaunätres à nervures fauves.
Armenia. — Ma collection. »
5. S. VELUTINA $ (mihi), — Long. 44 mill.
Antennis fuscis, segmento primo basi, latè rufo; vertice testaceo bino-
talo, vittä frontali sinuatä, super antennali, nigr@ nitidä, facie villosé,
superne cinereû , infernè albidâ; orbiculis retro argenteo marginatis :
| thorace sicut el scutello, parum flavido tomentosis, infernè cinereo villo-
21/ J.-M.-F. BIGOT.
sis, spinis lestaceis ; abdomine nigro, ulrinque viltis tribus angustis ad
suturas localis, cinereo flavido tomentosis, ventre nigro, in medio albido
pruinoso ; halleribus fulvis ; pedibus fulvis, femoribus supernè infuscatis ;
alis fere hyalinis, extrinsecus pallidè infuscatis.
Antennes noirâtres, premier segment largement teint de rougeàtre à sa
base; vertex d’un testacé luisant, avec une grande macule ocellifère,
noire ; front orné d’une bande transversale sinueuse, au-dessus des
antennes d’un noir luisant; face à duvet gris sous les antennes, vers le
bas avec un duvet d’un blanc soyeux, une bande médiane étroite, noire;
orbites bordés en arrière d’un liséré argenté; thorax, écusson, noirs,
couverts d’un fin duvet pulvérulent fauve jaunâtre, flancs à villosité gri-
sàtre ; pointes de l’écusson testacées; balanciers fauves ; abdomen noir,
bords latéraux des 2°, 3° et 4° segments, avec une demi-bande de duvet
jaunâtre, placée sur la suture même ; ventre noir, couvert en son milieu
d’un fin duvet pulvérulent blanchâtre; pieds fauves, cuisses brunes en
dessus; ailes d’un jaune pâle, bord externe un peu roussâtre,
Chili. — Ma collection.
Genre ODONTOMYIA (Meig.).
1. O. ATROVIRENS d (mihi). — Long. 12 mill.
Anlennis basi nigris (segmentum terlium ?); facie leslaceo fulvo, ulrin-
que albido villosä ; haustello nigro ; thorace nigro cinereo el parce vil-
loso, pleuris testaceis, albido villosis ; scutello prasino, basi nigro, spinis
lestaceis ; abdomine prasino, supernè nigro nilido latè viltato, viltä parum
crenalû ; haltéribus prasinis ; pedibus teslaceis, femoribus anterioribus
pallidèe castaneis, relrorsum, apice, fuscis, tibiis basi, larsisque parum
infuscatis ; alis hyalinis, stigmate testaceo.
Antennes, les deux premiers articles noirs (Le 3° manque); face fauve, à
duvet blanc, joues jaunâtres, trompe épaisse, noire ; thorax d’un noir lui-
sant, semé d’un fin duvet gris, flancs fauves, couverts de poils blanchâtres;
écusson vert, à base noire et pointes teslacées ; balanciers verts; abdomen
entièrement vert, avec une large bande médiane, légèrement dentelée sur
OT EU
Diptères nouveaux ou peu connus. 219
ses bords, d’un noir luisant; pieds testacés, avec un fin duvet blanc,
cuisses, vers leur milieu, tibias, à l'extrémité, tarses, presque en entier,
roussatres ; ailes hyalines, stigmate roussàtre, nervures du bord externe,
fauves.
Nova-Zeland, — Ma collection.
2, O, PAGHYCEPS & (mihi). — Long. 8 mill.
Fronte convex4, facie obtuse conicä; antennis, basi fulvis (segmentum
lerlèum ?); fronte et facie nitidis, prasinis, maculis quatuor latis, casta-
neës ; thorace nigro, fulvo pruinoso, lateribus prasinis, obscurè castaneo
notatis ; scutello Spinisque rufis ; abdomine nigro nilido, vittà intermediä
diffusä, lateribus apice, subtus vittä unicä, prasinis, segmento quarto,
ulrinque et retrorsum, obscurè testaceo ; pedibus testaceis ; alis hyalinis,
venis externis testaceis.
Vertex fort élargi ainsi que le front, tous deux arrondis en avant, face
obtusément conique ; antennes, les deux premiers articles fauves (Le #roi-
sième manque); front êt face d’un vert obscur, avec quatre larges macules
un peu diffuses, roussâtres ; bords postérieurs des orbites fauves; thorax
noir, couvert d’un fin duvet pulvérulent jaune roussàtre, flancs et poi-
trine verts, avec quelques larges macules roussâtres peu distinctes ;
écusson et pointes rougeàtres ; balanciers teslacés, massue verte ; abdo-
men luisant, noirâtre, le milieu, les côtés, les bords latéraux, Pextrémité,
verts, une ligne dorsale noirâtre vers la base, 4° segment, au bord
postérieur el sur les côtés, d’un fauve obseur, ventre verdâtre ? (dété-
rioré); pieds entièrement d’un testacé fauve ; ailes hyalines; nervures
costales, marginales et sous-marginales testacées,
Para, — Ma collection.
3. O. GLYPEATA @ (mihi), — Long. 8 mill
&
Antennis fulvis, apice parum infuscalis ; haustello nigro; orbicules,
vertice, fronte el facie fulvis, maculâ ocelliferä nigrâ, line, parum
manifestà, super antennas localä, el facie punclis duobus, fuscis; Thorace
nigro opaco, fulvo marginato, laleribus viridi-flavo, scutlello spinisqu
216 J,-M.-F. BIGOT.
fulvis ; halteribus testaceis, apice prasinis ; abdomine testaceo, vittà basail
medianû fuscà ad segmentum quartum evanescente, apice tandem fuscis ;
pectore nigro ; pedibus fulvis, tarsis apice infuscatis ; alès hyalinis, venis
pallide flavis.
Antennes fauves, un peu brunâtres à l'extrémité ; trompe noire; ver-
tex, bords postérieurs des orbites, front et face fauves, une bande peu
distincte, transversale, sise au-dessus des antennes, et, de chaque côté
de la face (un peu conique), un point, brunâtres ; thorax d’un noir mat
bordé de fauve, flancs d’un fauve qui tourne fréquemment au vert, poitrine
noire ; écusson et pointes fauves ; abdomen testacé, une bande médiane
noirâtre, atténuée en arrière et se terminant sur le 4° segment, bords,
extrémité, brunâtres ; pieds fauves, tarses bruns à l’extrémité , ailes hya-
lines, d’un testacé pâle à la base et sur les nervures extérieures.
Amazonia. — Ma collection
h. O. ANCHORATA d (mihi). — Long. 7 mill.
Oculis ferè nudis. Antennis fulois, apice parum infuscatis ; haustello
nigro ; facie testaceo pallido; thorace nigro, circum flavido et flavido
pruinoso, pleuris fulvis et pectlore nigro albido villosis; scutello fusco, tes-
taceo limbato, spinis Lestaceis, apice prasinis ; abdomine testaceo viridulo,
maculà basali anchoratä, maculâque apicali trilobatä, fuscis, apice pra-
sino, marginibus prasinis, ventre fusco, maculis tribus testaceis ; pedibus
testaceis, tarsis apice fuscis ; alis hyalinis.
Yeux à peu près nus. Antennes fauves, un peu brunâtres à l’extré-
mité; face (légèrement conique) d'un testacé blanchâtre ; trompe noire ;
thorax noirâtre, couvert d’un fin duvet pulvérulent jaunâtre, bords et
flancs fauves, poitrine noire à poils blancs; écusson d’un noirâtre luisant
bordé de fauve, pointes testacées, massue verte; abdomen d’un testacé
verdätre pâle à sa base, une grande macule en forme d’ancre avec les
pattes renversées, et, vers l'extrémité, une autre grande macule, tridentée
en avant, rejoignant la première par les côtés, toutes d’un brun rous-
sàtre; bord postérieur du dernier segment vert, ventre brun, avec trois
grandes macules testacées, arrondies, les deux basilaires accouplées et
la troisième sise à la partie médiane; pieds testacés, extrémité des tarses
Diptères nouveaux ou peu connus. 217
brunâtre; ailes hyalines, nervures costales et sous-marginales un peu
jaunâtres.
Chili. — Ma collection.
5. O. PUNCTIFER $ (mihi), — Long. 9 mill,
Antennis fulvis, externe vix obscurioribus ; orbiculis, vertice, fronte et
facie, prasinis, suû quisque lineâ lenui, transversali, undulalä, el facie
utrinque punctis tribus, fuscis ; haustello testaceo, apice nigro ; thorace
fusco, fulvo pruinoso, lateribus et pleuris prasinis, pectore nigro ; scu-
lello viridulo, basi nigro, spinis testaceis ; halteribus testaceis, apice pra-
sinis ; abdomine testaceo obscuro, vittä latä medianä, utrinque quadri-
dentatä et ante apicem evanescente, nigrâ, apice ventreque prasinis ;
pedibus fulvis, tarsis apice, tibiisque posticis apice, fuscis ; alis hyalinis,
cost pallidè testaceû.
Yeux nus, face un peu conique et nue. Antennes fauves, un peu bru-
pâtres extérieurement ainsi qu'à leur extrémité; bords postérieurs des
orbites, vertex, front et face, verts ; trompe fauve, lèvres noires; vertex el
front, chacun avec une strie transversale, face avec trois points de chaque
côté, bruns; thorax noir, couvert d’un fin duvet pulvérulent fauve, côtés
et flancs verts, poitrine noire; écusson vert, à base noire et pointes tes-
tacées ; balanciers testacés, massue verte; abdomen d’un testacé obscur,
une large bande médiane, quadridentée de chaque côlé, se terminant
obtusément au milieu du 5° segment, noirâtre, extrémité de ce 5° segment
et ventre, verts; pieds d’un fauve pâle, extrémités des tibias postérieurs
et de tous les tarses brunes; ailes hyalines, nervures costales; margi-
nales et sous-marginales d’un testacé pâle.
Pays ?. — Ma collection.
Genre EXOCHOSTOMA (Macq.).
E. GALOCEPS ® (mihi). — Long. 10 mill.
Scutello mutico. Nigro el prasino picla ; antennis nigris, facie prasina,
248 J.-M,-F. BIGOT.
villis duabus inter se occursantibus, verticis macul& oblongä magnä,
cpislomi maculis lribus conjugatis parvis, lateralibus trigonis, medianà
suboblongä, nigris ; thorace utrinque, vittà ante abbreviatà, limbo scutellé,
pleurs, abdomine utrinque et apice limbo angusto, maculis tribus tri-
gonis marginalibus cum limbo laterali conjugatis, ventre, halteribus
apice, prasinis ; peclore nigro ; pedibus, præter femorum apicem extre-
mu, libia externt, tarsorum segmenti basalis basim, teslaceis, nigris ;
lès pallidè fuscis, basi, externe venisque basalibus, obscure fuscis.
Écusson mulique. Antennes noires ; tête entièrement d’un beau vert,
excepté : une grande macule, irrégulièrement ovalaire, sur le vertex,
une macule, formée de deux bandes irrégulières, croisées en forme d’X,
avec l'extrémité des branches supérieures coudées en dehors et les bran-
ches inférieures plus larges, irrégulières en dessous, trois pelites ma-
cules conjuguées autour de l’épistome, les extérieures trigonales, allon-
gées, l'intermédiaire en losange, noires; le reste du corps noir, excepté,
thorax avec deux bandes latérales, n'atteignant pas le bord antérieur et
prolongées jusqu'aux bords de l’écusson qu’elles entourent; flancs, ventre,
bords et extrémité de l’abdomen, trois macules, de chaque côté, triangu-
laires, soudées aux bords latéraux et sises à l'extrémité des segments 2,
3 et 4, enfin, massue des balanciers, d’un beau vert; poitrine noire, avec
une macule ovalaire verte de chaque côlé, se fondant en avant avec la
teinte noire de la poitrine; pieds noirs, excepté : genoux, bas des tibias,
extéricurement, et base des premiers segments tarsiens, lestacés, les
Uübias postérieurs testacés en dedans et en dehors, pelotes fauves, ainsi
que la base des balanciers ; ailes d’un brunàtre pâle plus foncé vers la
base, stigmate brun, nervure costale fauve à la base, les autres noirâtres,
surtout vers la base et autour de la cellule discoïdale.
Nonobstant lPabsence de tuberculosités visibles aux bords de l’écusson,
je crois pouvoir rapporter celte espèce au genre Exochosloma (Macq.),
dont il présente tous les autres caractères.
Am, boreal., Colorado. — Ma collection.
Diptères nouveaux ou peu connus. 219
Genre EVASA (Walker).
4, E, FLAvIPES $ (mihi). — Long. 7 mill
Undique nigra, exceplis : antennis fuscis ; larsis apice ejusdem coloris ;
halleribus pallidé fulvis: alis cinereis, ad costam latè et dilulèe infus-
calis ; spinis sculellé obscurè fulvis.
Entièrement d’un noir assez luisant, excepté : antennes, sauf le chèle,
brunâtres ; pieds, sauf les derniers articles des larses, teintés de brun,
balanciers, d’un fauve pâle; pointes de lécusson d’un fauve obscur ; un
peu de fin duvet gris sur le thorax et les flancs; ailes grises, bord
largement brunâtre, cette nuance se fondant graduellement avec la cou-
leur du disque.
India. — Ma collection.
2, E. ARGYROGEPS @ (mihi). — Long. 8 mill,
Nigra, nilida. Antennis fulvis, chæto fusco, fronte a«rgente; facie
nigrà ; thorace retrorsum ct lateribus, suturis, pleuris cl peclore, argen-
Leo tomentosis ; scutello apice spinisque albidis ; halteribus testaceis, apice
fuscis; geniculis, femoribus intermediis el posticis angustè, [ulvis, tibiis,
præter anteriores, basi albidis ; alis cinereis, bast ferè hyalinis, extrin-
secus ad apicem, dilutè fusco-nigro.
D'un noir assez luisant. Antennes fauves, chète obscur; face noire,
front argenté ; thorax nu, les côtés, le bord postérieur, la suture, les
flancs et la poitrine, semés d’un fin duvet argenté ; écusson, bord poslé-
rieur et les épines blancs; balanciers fauves, massue brune: base des
cuisses légèrement teintée de fauve, cette nuance est un peu obscurcie sur
les postérieures, genoux fauves, tibias intermédiaires, surtout les posté-
rieurs, extérieurement couverts, à la base, d’un très-fin duvet blanc,
pelotes blanchâtres ; ailes claires, nervures brunes, extrémité largement
grisâtre, plus foncées an bord externe. :
Molucc. insulæ. — Ma collection,
220 J,-M,-F,. BIGOT,
d% E. FULVIVENTRIS g (mihi). — Long. 8 mill.
Antennis, chæto et haustello fulvis ; fronte et facie fuscis ; thorace nigro
nilido, humeris, lineâ et maculé laterali, maculä laterum, obscure fulvis ;
sculelli spinis fulvis ; halteribus fulois ; abdomine fulvo, ulrinque et apice
dilute fusco, obscurè metallico ; pedibus fulvis, tarsis ferè totis, tibiis
posticis, castaneo fusco ; alis ferè hyalinis, extrinsecus pallidè cinereis,
sligmate fusco.
Antennes, chète et trompe fauves ; face et front d’un noiràtre mat;
thorax d’un noir luisant, une tache humérale, une ligne très-fine laté-
rale, une macule diffuse sur les flancs, d’un fauve obscur; épines de
lécusson et balanciers, fauves ; abdomen d’un fauve rougeûtre luisant,
teinté sur les côtés, ainsi qu’à l'extrémité, d’une nuance brune, avec de
légers reflets violacés ; pieds fauves, tarses antérieurs, presque en entier,
intermédiaires et postérieurs, très-largement vers leur extrémité, tibias
postérieurs, presque en entier, d’un brun roussâtre, pelotes grisâtres :
ailes d’un gris très-pâle, plus foncées au bord externe, nervures et stig-
male noirâtres.
Molucc. insulæ., — Ma collection.
h. E. PALLIPES d (mihi). — Long. 6 mill.
Nigro nitido, excéptis : antennis lestaceis (segmentum tertium ?); haus-
lello fulvo; fronte, super antennas, albido notatä ; spinis scutelli testu-
ceis ; halteribus testaceis, apice fuscis; pedibus pallidè testaceis, tarsis
anterioribus nigris; alis hyalinis, apice cinereis, stigmate fusco.
Entièrement d’un noir luisant, excepté : antennes testacées (3° article
manque) ; un peu de blanc au-dessus des antennes ; trompe fauve ; épines
de l’écusson testacées ; balanciers testacés, bruns à l’extrémité; pieds
d’un testacé très-pàle; larses antérieurs noirs ; ailes hyalines, grises à
extrémité, plus foncées au bord externe, stigmate noirâtre.
Batchian insulæ, — Ma collection,
Diptères nouveaux où peu connus. 221
5. E. picriPpes & (mihi). — Long. 9 mill.
Nigro nitido, exceptis : antennis pallidè testaceis, chæto fusco ; fronte,
super antennas, et, utrinque, parum argentatä ; thorace cinereo tomentoso ;
scutello apice spinisque ferè albis ; halteribus fulvis, apice fuscis ; ventre
fusco nigro ; pedibus ferè albis, annulo femorum apicali, tibiis apice,
anterioribus ferè totis, fusco-castaneo, tarsis anterioribus fuscis ; alis fert
hyalinis, apice cinereis, costà obscuriore, venis et stigmate fuscis.
Entièrement d’un noir assez luisant, excepté : antennes d’un blanc
testacé, chète brunâtre; front avec un peu de duvet argenté au-dessus
et de chaque côté des antennes : thorax semé d’un fin duvet grisàätre ;
bords postérieurs de l’écusson et pointes, d’un blanc jaunâtre; balanciers
testacés, massue brune; ventre d’un brun noirâtre foncé; pieds blan-
châtres, cuisses, un anneau près de l'extrémité, extrémité des libias
intermédiaires et postérieurs, bruns, tibias antérieurs bruns, larses anté-
rieurs noirs; ailes presque hyalines, grisàtres au tiers postérieur et nota-
blement plus grises vers le bord externe, stigmate brun.
Nova-Guinea. — Ma collection.
Genre SARGUS (Fabr.).
4, S, NIPHONENSIS $ (mihi). — Long. 16 mill.
Antennis nigris ; haustello testaceo ; facie fuscä; fronte æne ; thorace
et scutello cœruleo æneo, lateribus nigris, flavido villosis; halteribus fut-
vis, apice fuscis ; abdomine æneo, flavido villoso ; femoribus fuscis, tibiis
anterioribus fulvo castaneo, basi fulois, tarsis nigris, intermediis et pos-
ticis fulvis, maculà fuscä notatis, larsis intermediis apice fuscis, pos-
ticis nigris, basi segmenti primi fulvé ; alis obscurè cinereis, macul
diffusä, fuscanä.
Thorax, écusson, d’ûn bleu verdâtre, abdomen d’un vert bronzé. An-
tennes noires, trompe teslacée; face noirâtre, front d'un vert bleuâtre,
tous les deux couverts de longs poils bruns ; thorax couvert d’une villo-
299 J.-M.-F, BIGOT.
sité jaunâtre, flancs d’un noirâtre luisant; balanciers fauves, massue
brune; abdomen bronzé, clair-semé de longs poils jaunâtres ; cuisses d’un
brun foncé, tibias antérieurs brunâtres à base fauve, intermédiaires et
postérieurs d’un fauve testacé, avec une macule interne, sise vers le
milieu, brunâtre, tarses antérieurs noirâtres, intermédiaires fauves, noi-
râtres à l’extrémité, postérieurs noirs, base du 4° segment fauve, pelotes
testacées ; ailes d’un brun très-pâle, une large macule centrale, sise à Ja
hauteur du stigmate, diffuse, brunâtre.
Niphon insul. — Ma collection.
2, S, PALLIPES $ (mihi). — Long. 8 mill.
Antennis, facie et haustello testaceis ; fronte smaragdinä, infernè albi-
cante, vertice fuscano, villé fulvû ; thorace scutelloque cupreo aurato,
humeris et lineol& laterali testaceis ; abdomine hyacinthino, subtus nigro
metallico; halteribus fulvis ; pedibus albido testaceo, tarsis posticis apice
fuscis ; alis hyalinis, dimidiä parte, retro pallidè cinereû, stigmale fusco
pallido.
Thorax, écusson, d’un vert doré très-brillant; épaules et ligne laté-
rale, allant de l’épaule à la base de Paile, testacées; antennes, face et
trompe, testacées ; vertex brun à bande fauve, front, en dessus, d’un
brun verdàtre métallique, blanc en dessous ; balanciers fauves ; abdomen
d'un violet métallique brillant, ventre noirâtre, très-luisant ; pieds d’un
testacé blanchâtre, extrémité des tarses postérieurs brune ; ailes hya-
lines, moilié postérieure un peu grisâtre, stigmate brunâtre.
Ceylan. — Ma collection,
3. S.2 MAGNIFICUS $ (mihi). — Long. (sans la tête) 16 mill.
(Caput ?). Thorace scutelloque cærulescentibus ; abdomine cupreo hya-
cinthino; thorace flavido pruinoso, humeris, angulis posticis, lineoläque
laterali testaceis ; halleribus testaceis ; abdomine auralo, basi, utrinque
flavido villoso, ventre hyacinthino; pedibus fulvis, tarsis anterioribus
infuscatis, femoribus intermediis fulvis (tibiæ ?), femoribus posticis fulvës,
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Diptères nouveaux ou peu connus. 225
apice lalè fuscis, tibiis poslicis fuscis, apice, et, annulo, fulois, tarsis
fuscis ; alis fuscis, basi el intus pallidioribus.
(La tête, ainsi que les tibias intermédiaires manquent). — Thorax,
écusson, d’un bleu verdâtre métallique, couverts d’une villosité fauve,
flancs à reflets violacés, épaules, angles postérieurs et ligne latérale très-
fine, d’un testacé obscur; abdomen d’un cuivreux doré très-brillant à
reflets pourprés, un peu de duvet fauve de chaque côté, surtout à la
base, ventre d’un beau violet ; balanciers fauves ; pieds antérieurs fauves,
tarses un peu brunâtres, cuisses intermédiaires fauves, postérieurs sem-
blables, avec l'extrémité largement brunâtre, tibias postérieurs brunâtres,
avec l’extrémité et un anneau intermédiaire, fauves, tarses noirâtres,
pelotes et duvet sous les tarses, fauves; ailes d’un brun foncé, un peu
plus clair aux bords internes et à la base.
Assam. — Ma collection.
h. S.2? PAPUANA ® (mihi). — Long. (sans la tête) 9 mill,
(Gaput ?) Undique fulous, exceptis : pleuris pallidis ; halteribus apice
fuscanis ; abdomine apice vittisque duabus, fusco obscuro ; pedibus pos-
licis fusco castaneo, intermediis, basi tibiarum, larsorum apice, late [us-
canis, larsis anterioribus apicè fuscis ; alis cinereis, diluté el pallède
infuscalis.
(La tête manque). Entièrement d’un fauve testacé avec. les flancs plus
pâles, excepté : milieu du thorax un peu roussâtre, ainsi que l'extrémité
des balanciers ; abdomen avec deux larges bandes transversales basilaires,
atténuées latéralement, brunes, sur les 2° et 3° segments, le 4° et les
derniers entièrement d’un brun noirâtre, ventre fauve, avec l'extrémité
noirâtre ; pieäs postérieurs entièrement bruns, sauf les hanches qui sont
teslacées, les tibias intermédiaires bruns à la base, tarses intermédiaires
bruns, sauf le 1% segment, tarses antérieurs brunâtres à l’extrémité;
ailes grises, un peu brunâtres vers le bord externe,
Nova-Guinea, — Ma collection.
22/4 J.-M.-F. BIGOT.
5. S. SPLENDENS © (mihi). vs Long. (sans la tête) 143 mil].
(Caput ?) Undique hyacinthino nitente, exceptis : humeris, lineolà late-
rali, testaceis ; metathorace testaceo, utrinque albido ; halteribus testacetis,
apice fuscanis ; pedibus testaceis, femoribus posticis et intermediis, apice,
latè caslaneis, tibiis posticis basi, tarsis posticis apice latè infuscatis ;
alis cinereis, venis et stigmate obscurè fuscis.
(La tête manque). Entièrement d’un brillant violet métallique, excepté :
le bord antérieur du thorax, les épaules, la petite ligne latérale, testacés,
flancs un peu roussâtres; métathorax, sous l’écusson, testacé blanchâtre
latéralement ; balanciers testacés, massue brune; hanches noires ; pieds
testacés, cuisses intermédiaires avec une large macule roussâtre à l’extré-
mité, postérieures avec la moitié apicale brune, tibias postérieurs à base
brunâtre, tarses postérieurs roussâtres, brunâtres à leur extrémité ;
ailes grises, nervures et sligmate noirâtres.
Mexicus. — Ma collection.
6. S, NIGRIBARBIS d, $ (mihi). — Long. 9 mill.
Æneo nitido, exceptis : antennis nigris ; facie nigr& et nigro densè vil-
losà ; thorace flavido villoso ; halteribus testaceis; pleuris parum cinereo
villosis; femoribus, apice et subtus, tibiis larsisque nigris ; alis obscur
cinereis, venis, et, extlrinsecus, dilutè infuscatis.
Entièrement d’un vert métallique très-brillant, exceplé : antennes
noires ; face noire, densément couverte de poils noirs ; front à poils noirs,
verlex à villosité jaunâtre ; thorax avec un fin duvet jaunâtre et flancs
avec un peu de duvet blanchâtre; balanciers testacés; cuisses d’un vert
métallique, noires en dessous, à l’extrémité, ainsi qu’aux genoux, tibias et
tarses noirs, avec un fin duvet jaunätre, pelotes grises ; ailes d’un bru-
nâtre clair, nervures et stigmate d’un brun foncé. La taille varie.
California. — Ma collection,
»
Diptères nouveaux ou peu connus. 225
Genre MACROSARGUS (olim Pedicella, mihi).
4. M. TENUIVENTRIS & (mihi). — Long. 40 mill.
Thorace æneo, abdomine fusco, nitido. Antennis, haustello et fronte,
testaceis ; facie ænescente, oculis cohærentibus ; thoracis lineol@ laterali
obscurè fulvd ; scutello cœrulescente; halteribus teslaceis, apice fuscis ;
abdomine basi, subtus et utrinque, albido limbalo, tomento fulvo vestito ;
pedibus testaceis, tibiis poslicis obscurè fusco annulalis, larsis posticis
apicè fuscanis ; alis cinereis.
D'un vert doré, souvent à reflets cuivreux; abdomen brunâtre, avec
des reflets pourprés; antennes, front et trompe fauves; vertex bronzé, à
poils noirs ; face bronzée, un peu de fauve à la base des antennes; tho-
rax à duvet fauve, une ligne latérale fine, fauve, allant de l’épaule à
la base de l'aile; écusson violacé; balanciers testacés, massue brune ;
abdomen avec une demi-bande transversale blanchâtre, de chaque côté
du 4% et du 2° segments, parfois peu distincte, les suivants, aux bords
postérieurs, et principalement sur les côtés, couverts d’un duvet fauve ;
hanches noires; pieds fauves, cuisses postérieures brunâtres à l’extré-
mité, tibias postérieurs avec un anneau, souvent peu distinct, brunâtre ;
ailes brunâtres, stigmate plus foncé.
Amazonia. — Ma collection.
2, M. rurIBASIS & (mihi). — Long. 41 mill.
Antennis fulvis, vertice el fronte æneis, fronte subtus testaceä, vertice
nigro pèloso ; facie obscurè ænescente, supernè testaceä; haustello testaceo ;
thorace æneo léneolä laterali testaceä ; metathorace maculis utrinque sub-
albis ; halteribus castaneis ; pleuris cinereo tomentosis ; abdomine hyacin-
thino, segmentis primis et secundis fulvis, utrinque fuscis, tertiis, quartis
et quintis, utrinque, retrorsum, tomento cinereo notatis; pedibus testaceis,
femoribus intermediis basi fuscis, posticis fuscis, basi et apice fulvis,
tibiis nigris, albido latè annulatis, tarsis nigris, segmento basilari albido ;
alis ferè hyalinis, stigmate castaneo.
(1879) 1° partie, 15.
296 J.-M.-F. BIGOT.
Antennes fauves, bas du front, ainsi que le haut de la face, testacés :
vertex et front verts à poils noirs ; bas de la face un peu verdâtre; trompe
fauve; thorax, écusson, d’un vert brillant, disque semé de duvet fauve,
duvet gris sur les flancs, de chaque côté, une ligne très-fine fauve, allant
de l'épaule à Ja base de l'aile; métathorax, sous l’écusson, avec une
large macule blanchâtre de chaque côté; balanciers brunâtres ; abdomen
violet, 4° et 2° segments fauves à la base, avec les côtés d’un brun à
reflets cuivreux, 3°, 4° et 5°, en arrière, avec un peu de duvet gris de
chaque côté; hanches noires ; pieds testacés, cuisses intermédiaires noi-
râtres à la base, postérieures brunes, testacées à la base ainsi qu'à
l'extrémité, tibias et tarses blanchâtres, avec leurs extrémités noirâtres ;
ailes presque hyalines, stigmate brun.
Amer, merid. — Ma collection.
.
& M. SMARAGDIFERUS ® (mihi). — Long. 9 mill,
Undique fulvus, exceptis : macul& occllifer4 nigrä; facie utrinque flavä;
thorace villis tribus latis, lateribus interruptis, scutelli maculâ basali,
nigris ; melathorace smaragdino ; humeris lineol@ laterali maculisque
ulrinque flavis ; abdomine viltis quatuor latis, nigris ; alis testaceis, intus
et apice pallidioribus.
Entièrement fauve, excepté : une tache noire ocellifère ; face jaune ; de
chaque côté des antennes existent deux petites lignes noirâtres, sises vers
le haut, aux bords internes des orbites ; thorax avec trois larges bandes
longitudinales noires, l'intermédiaire parfois double, les latérales inter-
rompues à la suture; épaules, ligne latérale, trois ou quatre macules sur
les flancs, d’un jaune brillant, une large macule diffuse, brunâtre, sise au-
dessous de la ligne latérale; écusson à base noire; métathorax, sous
l’écusson d’un beau vert brillant métallique ; abdomen avec quaire larges
bandes transversales noirâtres, un peu atténuées sur les côtés vers la
base des 2°, 3°, 4° et 5° segments, et s’élargissant de plus en plus vers
l'extrémité de l'abdomen; cuisses postérieures ordinairement pâles, mais
parfois très-légèrement teintées, en dessus, d’un roux pâle ; ailes testa-
cées, plus päles à l’extrémité, ainsi qu’aux bords internes.
Diptères nouveaux ou peu connus. : 227
Gette espèce diffère surtout de ses analogues, par la brillante coloration
du métathorax, sous l’écusson.
Mexicus. — Ma collection.
Cenre CHRYSONOTUS (LϾw).
4. CG caLopus @ (mihi). — Long. 8 mill.
Undique niger, exceptis : antennis fulvis ; haustelio teslaceo ; fronte
nigr&, ulrinque nitidà; facie nigrà ; lineol& transversali albidä, super
antennas locatà ; thorace fulvo, parcè pruinoso, scapulis, lincol& lateral,
lestaceis ; abdominis segmentis basi parcè cinereo tomentosis ; halteribus
fulvis ; pedibus testaceis, intermediis el posterioribus, femoribus latè, Larsis
apice et angustè fuscis ; alis ferè hyalinis, stigmate fusco.
Entièrement d’un noir peu luisant, excepté : antennes fauves, trompe
testacée ; vertex et front d’un noir luisant, avec une bande médiane,
opaque ; thorax avec un peu de duvet pulvérulent jaunâtre, une ligne
très-fine latérale, épaules, d’un fauve obscur ; balanciers fauves; abdomen
avec un peu de duvet gris à la base des segments ; pieds d’un testacé
pâle, cuisses intermédiaires un peu roussâtres, brunâtres à l'extrémité,
postérieures plus largement noirâtres à leur extrémité, tarses intermé-
diaires et postérieurs avec le dernier article noirâtre; ailes presque hya-
lines, stigmate brun,
Natal, — Ma collection.
2, C. FLAVOPILOSUS d', ?, — Long, 10 mill,
Cuprinus, undique flavido satis densè villosus ; antennis fulvis, bas ct
chæto parum infuscatis ; vertice hyacinthino, fronte nigro cæruleo, maculë
albid& super antennas locatà ; facie nigro cæruleo ; haustello albido ; tho-
racis disco scutelloque, ænescentibus, pleuris nigrocæruleis, lineol& late-
rali castaneà ; abdomine cupreo-aurato, apice hyacinthino, ventre nigro ÿ
halleribus testaceis ; pedibus testaceis, posticorum femoribus latè fuscis,
228 J.-M.-F. BIGOT.
tibiis apice fusco annulatis, tarsis apice castaneis ; alis pallidè flavis,
stigmate pallidè fusco.
Entièrement à reflets métalliques et parsemé de poils jaunâtres assez
longs, excepté : antennes fauves, extrémités des deux premiers segments
et chète, brunâtres ; trompe blanchâtre ; vertex violacé, front et face
d’un noir bleuâtre, parsemés de poils bruns, une macule blanche au-dessus
des antennes; disque du thorax, écusson, d’un vert doré, flancs d’un
bleu noirâtre, une ligne latérale très-fine, d’un testacé brunâtre ; abdo-
men d’un cuivreux doré avec reflets violacés à l’extrémité, ventre noir ;
balanciers testacés; pieds d’un testacé pâle, hanches noires, un point
brun à la base des cuisses, postérieures largement noirâtres à l'extrémité,
un anneau brun aux tibias postérieurs, tous les tarses avec les derniers
articles un peu brunâtres.
Mexicus, — Ma collection.
3. C. FULVITHORAX ® (mihi). —= Long. 7 mill.
Nitens, testaceus, exceptis : antennis et facie fulvis ; vertice et fronte cæ-
ruleis, maculà flavidä, super antennas localä ; pleuris castaneo univit-
talis, pectore castaneo ; abdomine hyacinthino, basi viltisque tribus
transversalibus latis, ferè trigonis, testaceis ; halteribus testaceis ; pedibus
testaceis, femoribus antericribus fusco pallidè annulatis ; alis cinercis.
D'un testacé luisant; antennes et face fauves; vertex et front, d’un
bleu luisant, une macule jaunâtre au-dessus des antennes; flancs avec
une bande transversale et poitrine, brunâtres; balanciers testacés, massue
brunâtre ; abdomen d’un beau violet métallique, la base ainsi que trois
grandes macules transversales, en forme de triangle allongé, testacées ;
pieds testacés, cuisses antérieures avec un anneau brunâtre pâle ; balan-
ciers testacés ; ailes grisâtres, plus pâles à la base.
Amazonia. — Ma collection.
Genre MEROSARGUS (Lœw).
4, M. FRATERNUS $ (mihi). — Long. 6 mill.
Niger. Antennis fulvis, chæto nigro; haustello albido flavo; fronte
Diptères nouveaux ou peu connus. 229
nigrä, punctis geminis super antennas localis, argenteis; facie pallidè
testaceä ; humeris, lineolà laterali, angulis posticis, teslaceis, pleuris ejus-
dem coloris, fusco latè notatis, pectore fusco ; scutello apice testaceo ; hal-
leribus ferè albis; abdominis segmentis, primo basi, secundo basi, utrin-
que et apice, testaceis, ventre ferè albido ; pedibus pallidè testaceis, tibus
anteriorum, apice, latè, tarsisque totis, inlermediorum tibiis et tarsis,
apice femoribus poslicorum, annulo lato, apicali, et tibiis lolis, tarsis
apice, fuscis ; alis ferè hyalinis, venis fuscis,
D'un noir peu luisant. Antennes fauves, chète noir (brièvement velu
à sa base); trompe d'un blanc jaunâtre; front d'un noir. peu luisant,
deux points argentés au-dessus des antennes ; face testacée ; thorax, avec
les épaules, la ligne latérale et les angles postérieurs fauves, flancs tes-
tacés, avec une large macule et poitrine brunes; écusson testacé à son
extrémité ; balanciers d’un testacé pâle ; abdomen, base du 1° segment,
2° et 8° avec les angles antérieurs et postérieurs ainsi que les bords
postérieurs, les angles antérieurs des 4° et 5°, testacés, ventre d’un tes-
tacé pâle; pieds de même couleur, antérieurs avec les tibias, sauf à leur
base, les tarses en entier, bruns, intermédiaires, tibias, extrémité des
tarses postérieurs, avec les cuisses, largement, en leur milieu, les tibias
presque en entier, les tarses à l'extrémité, d’un brun noirâtre ; cuisses
grisâtres, stigmate d’un roux brunâtre.
Mexicus, — Ma collection.
2. M. GALCIOLATUS ® (mihi). — Long. 8 mill,
Thorace fusco nigro; abdomine fulvo. Antennis castaneo fusco ; fronte
et facie nigris, lineolà transversali super antennas locatä, albidâ ; haus-
lello pallidè testaceo ; thoracis humeris lineolà laterali, angulis posticis
et apice scutelli, fulvo obscuro ; halteribus testaceis ; abdomine fulvo
rubiginoso, basi, apice latè, viltisque duabus transversalibus, fuscis ; pedi-
bus fuscis, anleriorum trochanteribus, tibiis fusco annulatis, tarsorumque
basi pallidè testaceis, intermediorum et posticorum basi geniculisque, pal-
lidè testaceis, tarsorum segmento primo albido ; alis pallidè testaceis.
Thorax d’un noir brun, abdomen d’un fauve rougeûtre. Antennes bru-
nâtres ; trompe d’un blanc testacé ; face et front noirs, une ligne transver-
LA
230 J.-M.-F. BIGO7.
sale très-fine sise au-dessus des antennes, blanche ; épaules, ligne latérale,
angles postérieurs du thorax, d’un fauve obscur; extrémité de l’écusson
de même nuance; balanciers testacés; abdomen, base du 1° segment,
base et côtés du 2° et base du troisième, largement, les derniers tout
entiers, d’un brun noirâtre luisant, ventre avec la base, les côtés et l’ex-
trémité de la même nuance ; hanches antérieures testacées ; cuisses anté-
rieures noirâtres, avec la base et l'extrémité testacées, genoux testacés,
tibias de même couleur, avec un large anneau noirâtre, les pieds inter-
médiaires et postérieurs noirâtres, avec la base des cuisses et les genoux
testacés, tous les tarses bruns, avec le premier article blanchâtre; ailes
jaunâtres.
Mexicus. — Ma collection.
Genre PLECTICUS (Lœw).
4. P. rLAvicers © (mihi). — Long. 44 mill
Fulvus et fusco variegatus. Antennis et haustello fulvis ; fronte et facie
albido flavo ; thorace pallidè fusco, vittis quinque pallidè fuscis, lateribus
testaceis ; scutello fulvo, vitt@ nigrâ transversali ; halteribus testaceis,
apice fuscis ; abdomine fulvo, vittis quatuor latis, obscure fuscis, colore
castanc& interruptis ; pedibus fulvis, tarsis anterioribus apice latè fuscis ;
alis pallidè flavis, extrinsecus latè testaceis.
Fauve, varié de brunâtre. Antennes et trompe fauves; face et front
d’un blanc jaunâtre luisant; thorax fauve, avec cinq bandes longitudi-
nales brunâtres, n’atteignant pas le bord antérieur, les deux latérales
très-courtes, étroites, noirâtres, angles postérieurs d’un fauve luisant,
côtés testacés; écusson fauve, avec une large bande transversale noi-
râtre; balanciers fauves; abdomen fauve, avec quatre larges bandes
transversales noirâtres, un peu roussâtres dans leur milieu, légèrement
rétrécies sur les côûlés, ventre fauve, avec l'extrémité et deux bandes,
noirâtres ; pieds testacés, extrémité des tarses noirâtre, pelotes tes-
tacéess ailes d’un jaune pâle, largement testacées au bord externe,
Mexicus. — Ma collection.
Déptères nouveaux ou peu connus. 231
2. P. DocescHaLIr G (mihi). — Long. 12 mil].
Fulvus, Antennis basi fuscis (segmentum tertium ?); haustello fulvo;
occipile nigro; facie cinereû ; thoracis disco rufo ; segmentis abdominis,
in medio, villis quatuor, utrinque abbreviatis, nigris; genitalibus nigris ;
tarsis apice, latè, tibiis tarsisque totis, nigris ; halteribus testaceis, apice
fuscis ; alis ferè hyalinis, apice pallidè cinerascentibus, venis basi tes-
taceis,
Le laconisme trop fréquemment regrettable des diagnoses publiées par
divers auteurs, tels que les Walker, les Doleschal, etc., ne me permet
pas d’affirmer la nouveauté de cette espèce ; voici, toutefois, la description
du seul spécimen que je possède.
Entièrement d’un fauve testacé, excepté : vertex d’un noir luisant,
face et front d’un gris blanchâtre (le 3° article des antennes manque) ;
disque du thorax légèrement teinté de roussâtre; balanciers à massue
brune ; 2°, 3°, 4° et 5° segments, avec une large macule ovalaire, allon-
gée et située vers le milieu de l’arceau dorsal, d’un noir brun ; organe &,
fort saillant, noirâtre; la même couleur teint les tibias et les tarses pos-
térieurs, de même que les derniers segments des tarses antérieurs et
intermédiaires ; ailes presque hyalines, très-légèrement teintées de gri-
sâtre vers l'extrémité, nervures d’un brun pâle, lestacées à la base.
Mysol, ins. — Ma collection.
Genre MICROCHRYZA (Lœw).
M.? GEMMA © (mihi). — Long, 3 mill.
Undique cuprina, exceptis : antennis fulvis ; fronte hyacinthinä ; tho-
racis lineolû laterali testaceä ; halteribus fulvis ; pedibus testaceis ; femo-
ribus tibiisque inlermediis obscurè fusco pallido nolatis, femoribus tibiis-
que posterioribus latè fusco annulatis, larsis ferè albidis, apice parum
infuscatis, alis albicantibus.
Ne possédant qu’une 9, jé rapporte avec doute cet individu au genre
232 J.-M.-F. BIGOT.
Microchryza (Lœw). Peut-être serait-il mieux à sa place dans le genre
Chrysomyia ?
Feux nus. Entièrement d’un beau vert brillant, métallique, excepté :
antennes fauves ; front très-large, violet métallique; une ligne latérale,
très-fine, allant de l'épaule à la base de l'aile, testacée ; balanciers fauves;
pieds testacés, cuisses et tibias intermédiaires, obscurément marqués
de brunâtre pâle vers leur milieu, cuisses postérieures, au milieu, lar-
gement brunes et tibias bruns à l'extrémité, tarses intermédiaires et
postérieurs blanchâtres, avec l'extrémité brunâtre; ailes blanchâtres,
nervures externes testacées,
Ceylan. — Ma collection.
Genre NEMOTELUS (Geoffroy).
4. N. COTHURNATUS dc! (mihi), — Long. 5 mil.
Oculis nudis, rostro conico et modicè elongato. Thorace nigro nitido,
abdomine albido flavo, nigro notato ; fronte, facie et réstro, nigro nitido,
antennis nigris ; puncto humerali minuto albido ; halteribus fuscis, apice
pallidis ; abdominis segmento basali nigro, secundo in medio, basi, ejus-
dem coloris, quarto maculä utrinque ferè oblongä, cum segmenti quinti
margine, lat, retrorsum conjuncta, nigris, segmentis ultimis basi nigris,
ventre albido flavo, limbo utrinque lato, nigro; geniculis et basi tarsorum
testaceis ; alis hyalinis.
Yeux nus, rostre conique; médiocrement allongé; antennes noires;
front, face et rostre, entièrement d’un noir luisant, sans macules ; thorax,
écusson, d’un noir luisant, un point blanchâtre aux épaules; balanciers
blanchâtres à base brunâtre ; abdomen d’un blanc jaunâtre, 1% segment
noir, la couleur noire‘s’étendant un peu sur la partie basilaire du
2° segment, 4° segment avec deux grandes taches noires, irrégulièrement
oblongues, se confondant avec une large zone noire située à la base
du 5°, derniers segments bordés de noir, ventre noirâtre, avec une très-
|
|
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Diptères nouveaux ou peu connus. 233
large macule, arrondie au milieu; pieds noirs, genoux, base des tarses,
largement fauves ; ailes hyalines.
Hispania. — Ma collection,
2. N. HIRTULUS d', Q (mihi). — Long. 5 mill.
d. Niger. Tomento thoracico cinereo, facie obtusû, vix prominulà;
fronte et facie tomento nigro cinereo tectis; halteribus testaceo flavido, basi
fuscis; femoribus apice, tibiis basi et apice, fulvis, genitalibus testaceis ;
tarsis testaceis, apice parum infuscatis ; alis pallidè albidis.
Q. Simillimä , fronte et facie nudis ; genitalibus fulvis ; abdomine
parcè et breviter cinereo tomentoso ; halteribus apice fulvis.
d. Entièrement d’un noir assez luisant, excepté : têle et face couvertes
d’une villosité grisâtre, thorax à poils gris; face à peine saillante ; balan-
‘ciers blanchâtres, à bases brunâtres:; extrémité des cuisses, base et extré-
mité des tibias, fauves; tarses testacés, avec l’extrémité brunâtre ; ailes
blanchâtres, organes G' testacés.
?. Semblable au mâle, excepté : front large et luisant ainsi que la face,
tous deux à peu près nus; balanciers fauves au sommet ; abdomen clair-
semé d’un fin duvet grisâtre ; organes © fauves,
Natal. — Ma collection.
3 N. NIGER @ (mihi), — Long. 4 mill.
Facie modicè conicû : niger, nitidus, exceptis : lineol& frontali, utrin-
que, albido flavo; halteribus pallidè testaceis, basi parum infuscatis; femo-
ribus nilidis apice, tibiis basi et apice, angustè testaceis, tarsis albidis,
apice fuscis; alis ferè albidis.
Face médiocrement conique. Entièrement d’un noir luisant, excepté :
une petite bande transversale étroite, interrompue au milieu, sise vers
le bas du front, blanchâtre; balanciers d’un testacé pâle, avec la base un
peu brunètre; pieds testacés, cuisses à l’extrémité, genoux, tibias à la
234 J.-M.-É. BIGOT.
base et à l'extrémité, testacés; tarses blanchâtres, extrémité brune; ailes
blanchâtres, nervures testacées au bord externe,
Chili. — Ma collection.
& N. RUFICORNIS & (mihi). — Long. 5 mill.
Facie modice conicâ. Totus niger nitidus, exæceptis : antennis fulvis,
apice nigris ; punclo utrinque albido, super antennas locatis ; thoracis
scapulis, lineolä laterali angulis posticis, testaceis; halleribus albidis;
abdomine utrinque testaceo pallido irregulariter limbato, segmentis, quarto
utrinque, quinto lineol& basilari, sexto et cæteris, ejusdem coloris margi-
natis, ventre nigro ; pedibus nigris, femoribus apice et geniculis testaceis,
tibiis tlestaceis, posticis latè fusco annulatis, tarsis testaceis, apice viæ
nfuscatis ; alis subalbis.
Face médiocrement conique, front très-large. Entièrement d’un noir
assez luisant, excepté : antennes fauves, chète noirâtre; front, avec deux
points blancs de chaque côté, au-dessus des antennes ; thorax, épaules,
ligne latérale, angles postérieurs, d’un blanc testacé ; balanciers blancs ;
abdomen, avec les bords latéraux irrégulièrement bordés d’un testacé
blanchâtre luisant, bords postérieurs du 3° segment avec deux points,
base du 4° avec deux lignes transversales, étroites, marges postérieures
des derniers segments de même nuance; ventre noir; extrémilé des
cuisses, genoux, base, extrémité des tibias, testacés, tibias intermé-
diaires et postérieurs, en leur milieu, roussâtres, tarses testacés avec le
dernier segment brunâtre; ailes blanchâtres, nervures externes testacées.
Chili, — Ma collection.
Diplères nouveaux ou peu connus. 235
XVII
Notes et mélanges.
NOTE RELATIVE AUX GENRES Hiaplhyetis ET Haplhystia (LœŒœw).
Les entomologistes qui s’occupent de diptérologie savent combien est
pénible la détermination exacte des Espèces comprises actuellement dans
l'immense tribu des Asilides (mes Asilidi).
Afin de pouvoir se reconnaître au sein d’un nombre prodigieux de
types génériques et spécifiques, répandus à profusion sur la terre entière,
il est clair qu'une classification basée sur des caractères nettement tran-
chés devient absolument indispensable. Mais, comme dans ce groupe, les
formes caractéristiques se fondent généralement les unes avec les autres
en passant par des nuances graduées, fort difficiles à distinguer ainsi qu’à
formuler, les limites respectives des divisions ou subdivisions qu’il faut
nécessairement tracer au milieu de ces multitudes, sont et demeureront,
probablement toujours assez vagues, ou même, parfois, sembleront arbi-
traires.
Cependant, on doit se résigner à opérer ici des groupements, souvent
délimités artificiellement, sous peine de ne jamais sortir d’un inextricable
chaos !
Il était indispensable de chercher, pour tous les genres circonscrits
dans certaines limites, un caractère commun, en quelque sorte primor-
dial, aisément discernable et d’une relative fixité. Or, les antennes seules
offrent pas toujours entre elles des différences suffisamment tranchées
dans les formes et les relations de leurs éléments constitutifs ; il en est
habituellement de même à l'égard des organes buccaux et de la génération,
lesquels, du reste, ne sauraient rendre de réels services qu’alors, chose
rare ! qu’on aurait la bonne fortune de posséder, avec une complète cer-
titude, Les deux sexes d’une même espèce, elc. La disposition des nervures
alaires, Sans présenter, à mon avis, la même valeur physiologique, est au
moins d’un emploi assez commode ; elle montre communément des traits
plus visiblement tranchés.
J'ai donc pensé avec quelques auteurs qu’un système fondé sur la con-
256 J.-M.-F, BIGOT. — Diptères nouveaux ou peu connus.
formation desdites nervures et combiné, autant que faire se pourrait, avec
celles des antennes, offrirail à tous égards les meilleurs moyens d’arriver
au classement régulier, à la détermination des êtres intéressants dont il
s’agit.
Ce que je viens d'exposer s'applique particulièrement aux deux genres
Laphyctis et Laphystia Læœw, dont la similitude réciproque est telle, qu’à
mes yeux du moins, elle rend tout à fait irrationnelle la séparation des
types qui ont servi à Jes établir. Rien, en effet, ne les différencie claire-
ment : la courbure en dehors de la troisième nervure longitudinale, vers
son extrémité, existe de part et d'autre; sa soudure avec la deuxième
s’opère tellement près de la costale, qu’on ne peut ordinairement décider
sices deux dernières sont toujours anastomosées réellement en dec du
bord de l’aile (ex. Laphystia subfasciata Ost. Sacken — Dasypogon id.
Wiedem., Amér. bor.); d’où il résulte que je considère ces dits genres
comme identiques, et leur disjonction, par le savant docteur Læw, comme
le résultat d’une erreur.
Finalement, réunis en un seul tout, je les range dans ma Curie des
Dasypogonidées (Dasypogonidæ), où, soit dit en passant, l’on devra, je
crois, reintégrer tous les Asilides, chez lesquels les deuxième et troisième
nervures longitudinales, ou bien, atteignent séparément la costale, ou bien,
s’anastomosent, soit au point même de leur soudure commune avec celle-ci,
soit dans un voisinage tel que, seulement à l'aide du microscope ou de
l'anatomie, on croit entrevoir une disposition contraire.
A vrai dire, je doute fort que nulle part les deuxième et troisième ner-
vures longitudinales soient réellement et absolument séparées, où indépen-
dantes l’une de l’autre à leurs extrémités ; je crois que ce n’est qu'une
illusion causée par l’intime fusion de la deuxième avec la costale, sur une
portion plus ou moins grande de son parcours avant d'atteindre le point
où, la troisième à son tour, vient opérer sa jonction simultanée avec ladite
costale et avec la deuxième ? Maïs, cette question ne pourrait être élucidée
que par une minutieuse investigation anatomique ?
En se conformant strictement aux règles énoncées plus haut, il me
semble, néanmoins, qu’il sera toujours assez facile de classer méthodique-
ment les Asilides (Asilidi), et plus clairement, ou moins artificiellement
que ne l'ont prétendu quelques diptéristes, entre autres, le savant doc-
teur Schiner,
DESCRIPTIONS
DE QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES
DE
Géorissides, Parnides et Hétérocérides
PROPRES À LA FAUNE EUROPÉENNE
Par M. L. REICHE, Membre honoraire.
(Séances des 23 Avril et 14 Mai 1879)
a 9 A
4° GEORYSSUS CANALICULATUS Reiche (Dejean, Catal., p. 445). — Long.
1 3/4 mill,; lat. 4 4/4 mill, — Ater, nitidulus. Caput inæqualiter rugu-
latum ; antennis fuscis. Prothorax antice punctatus, medio profunde
canaliculatus, lævis. Elytra gibbosa fortiter lineato-punctata.
Gette espèce, très-voisine du G. pygmæus Latreille, en diffère par sa
taille plus grande, par son corselet profondément canaliculé dans son
milieu, avec son extrémité antérieure ponctuée et non sillonnée.
Je lai reçue d’Espagne et d’Algérie.
Ce Georissus signalé par Dejean serait-il le même qu’a décrit M. Ragusa
(G. siculus, Soc, ent. Ital., 1873, 233)? Sa diagnose latine le ferait
croire; mais dans la description qui suit il ne signale sur chaque élytre
que six séries de points enfoncés décroissant de profondeur en s’éloignant
de la suture : dans celle de Dejean il y en a dix, également profondément
ponctuées,
2° GEoryssus cuPREUS Reiche, — Long. 4 4/2 mill.; lat. À mill. —
Cupreo varicolore nitidus. G. costato vicinus. Caput rugis tribus longitu-
dinalibus instructum ; antennis fuscis. Prothorax valde gibbosus, inæqua-
238 L. REICHE.
lis, profunde canaliculatus, antice curvatim impressus, medio gibbis
quatuor granulatis. Elytra acute quinque coslata, sutura elevata; inter-
stitiis transversim rugatis, costis intermediis abbreviatis minusque ele-
vatis. Pedes concolores.
Gette jolie espèce diffère du G. costatus Castelnau par son éclat cuivreux
métallique et par les sculptures de son corselet et de ses élytres.
Elle a été trouvée aux environs de Mostaganem, en Algérie, par le
major Grandin de l’Éprevier,
3° EzMis VELUTINUS Reiche. — Long. 4 3/4 mill.; lat. 4 4/4 mill. —
Fuscus, opacus, pube grisea veslilus ; antennis pedibusque rufescentibus.
Caput leviter rugatum. Prothorax rugatus; carinis lateralibus postice
rotundatim conjunctis. Elytra thorace paulo latiora, striala; sutura,
énterstiliis quarto sexloque clevatis.
Cette espèce, appartenant au sous-genre Lareyniea Mulsant, diffère de
toutes ses congénères par sa vesliture grise très-dense ; elle a été trouvée
aux environs de Médéah, en Algérie.
1
&° Limnius ruscipes Reiche, — Long. 4 4/2 mill.; lat. 4 mill. — Fusco
subæneus, nitidus ; pedibus antennisque fuscis. Caput fere glabrum. Pro-
thorax crebre punclulatus, bisulcatus. Elytra obsoletissime striato-punc-
tata ; stria quarla profundioræ
Cette espèce, voisine du L. tuberculatus Mueller, en diffère par ses
couleurs, par les stries de ses élytres à peine sensibles, et par l'absence
de tubercules à leur base; elle a été découverte près de Blidah, en
Algérie, par M. Brondel, de qui je tiens les exemplaires que je pos-
sède,
5° LIMNIUS VILLOSO-COSTATUS Reiche. — Long. 4 4/2 mill,; lat, 4 mill.
— Æneus, nilidus ; antennis tarsisque pallido-flavis, pedibus fusco-æneis.
Caput rugatulum. Prolhorax subconicus, crebre punctatus, medio cari-
nalus ; carina flavo-pilosa. Elytra thorace dimidio latiora, siriata ; sutura
coslisque duabus flavo-pilosis instructa.
Celle jolie espèce se distingue facilement de ses congénères par ses
côles densément velues de poils jaunâtres; elle provient des environs
d'Oran, en Algérie.
Lol
Coléoptères européens. 239
6° HETEROCERUS AMÆNUS Reiche. — Long. 4 mill.; lat. 2 mill. —
Fuscus, albido-sericeus ; antennis testaceis apice fuscis, thoracis angulis
anticis anguste flavis; elytra testacea sulura et signaturis fuscis ornata ;
pedibus rufo fuscis.
Cette jolie espèce s'éloigne de toutes ses congénères par le dessin de
ses élytres d’un brun foncé sur un fond testacé, difficilement décomposé
en trois fascies transversales réunies par des traits longitudinaux. On y
remarque surtout une bande oblique descendant de l'épaule et rejoignant
la suture au tiers antérieur.
J'ai reçu les individus que je possède de cette espèce de Bone et
d'Alger,
Une nouvelle révision dés espèces de ce genre serait très-utile ; il y en
a beaucoup d’espèces nouvelles à décrire, particulièrement d'Algérie.
MM. Gemminger et de Harold, dans leur précieux Catalogus Coleopte-
rorum, mentionnent, p. 940, un Heterocerus marilimus Motschulsky
(Bull, de Moscou, 1845, IV, 353), mais ils oublient une espèce du même
rom, publiée antérieurement par E, Guérin (Iconog. du Règne Animal,
p. 69), provenant des bords de la Manche, au Tréport. En conséquence,
je propose d’appeler l'espèce de Motschulsky de son propre nom : Hetero-
cerus Motschulskyi.
Le H. maritimus Guérin, d’après MM. Mulsant et Rey (Spinipèdes,
p. 54, 1872), pourrait n'être qu’une variélé du H. minutus Kiesenwetter
(Monographie, p. 213). C’est une erreur : les deux espèces sont très-
distinctes.
MM. Gemminger et de Harold, de leur côté, comme le fait encore
M. Mulsant, regardent le H. flavidus comme étant le même que le H. mi-
nutus ; c’est encore une erreur que l’examen des descriptions et des types
corrige; le H. flavidus est une espèce très-distincte par sa forme plus
cylindrique, ses couleurs et sa taille,
CRÉES
Deux nouvelles espèces de Curculionides d'Orient,
Par M. L. REICHE, Membre honoraire.
(Séance du 27 Août 1879.)
1. MYNIOPS DEPRESSICOLLIS Reiche, — Long. (rostro excluso) 10 mill.;
lat. 6 mill. — Statura ct colore M. carinato affinis. Niger indumento ter-
roso vestitus. Caput medio subfossulatum ; rostro fere parallelo, modice
arcuato. Thorax subquadratus, planus, late utrinque depressiusculus,
obsoletissime punctatus, haud variolosus, nec carinatus, postice paulo
rotundatus angulis obtusis. Elytra thorace dimidio latiora, subbicostata
subtilissime granulosa.
Hab. in Insula Rhodus.
Cette espèce, que je dois à l’obligeance de M. Lederer, est voisine du
M. carinata ; elle en diffère par son corselet plus étroit, sans rugosilés et
sans carène, et par ses élytres finement granulées, à deux côtes obsolètes
sur chacune.
2, Myniops OPULENTA Reiche. — Long, (rostro excluso) 40 mill.; lat,
5 mill — Statura M. depressicolli affinis. Niger, indumento terroso ves-
litus squamulisque aureis exornatus. Caput granulatum ; rostro subcylin-
drico modice arcuato. Thorax paulo angustior, lateribus subrotundatus,
valde rugatus, profunde distante punctatus, acute carinatus, postice paulo
rotundatus angulis obtusis. Elylra thorace dimidio latiora, obtuse bicos-
tata, valde rugulosa.
Hab. Beyrouth, Syriæ.
Je tiens celte espèce remarquable de mon cher confrère M. Peyron.
Elle se distingue entre toutes les espèces de ce genre par les écailles
mélalliques dont elle est revêtue.
DESCRIPTION
DE QUELQUES
Coléoptères nouveaux recueillis en Espagne
par D. Manuel Martorell y Pena
Par M. Léon FAIRMAIRE.
|
(Séance du 9 Avril 1879.)
4° ELAPHOCERA MARTORELLIIL — Long. 40 1/2 mill.
Suboblongo-ovata, convexa, rufo-testacea, nitida, capile vix obscuriore,
genubus, tibiis medio et apice tarsorumque articulis apice anguste fuscis ;
capite rugosulo-punctato, ante angulos transversim impresso, margine
antico reflexo medio obtuse emarginato (antennis deficientibus) ; prothorace
longitudine fere duplo latiore, antice angustato, lateribus valde arcuato,
angulis anticis marginatis, obtusiusculis, posticis obluse rotundatis, dorso
tenuissime parum dense punctato, ad latera obsolete triièmpresso et macula
parva fuscula signato ; scutello lævi; elytris postice vix ampliatis, tenui-
der sat dense punctatis, sutura late et ulrinque costulis 3 virx elevatis,
angustis, fere lævibus signatis ; propygidio parcissime ad latera punctu-
lato, pygidio fere lævi; subtus densissime tenuissime punctata, pallido-
luteo villosa, abdomine minus dense punctato.
Carthagène.
Distincte par sa coloration de toutes les espèces décrites ; semble se
rapprocher de l'E. granatensis, mais la coloration paraît plus claire,
l'échancrure de l’épistome est très-peu profonde, les angles antérieurs au
corselet ne sont pas aigus, et la ponctuation est très-fine.
Je dédie cet insecte à notre collègue M. Manuel Martorell y Peña
qui me l’a communiqué avec nombre d’espèces espagnoles fort intéres-
santes,
(1879) 1" partie, 16,
242 L. FAIRMAIRE.
2° HELIOTAURUS PUNCTOSULCATUS. — Long. 40 mill.
Oblongus, convexæus, nitidissimus , lotus nigro-subcærulescens, protho-
race utrinqüe macula rufa rotundata, interdum deficientes ; capite densis-
sème tenuiter punctato, inter antennas fere arcuatim impresso, inter oculos
leviter foveolato, antennis validiusculis, corporis medio vix brevioribus ;
prothorace transverso, a basi antice arcuatim angustato, antice rotundalo,
angulis poslicis obtuse rolundatis, tenuissime dense punctulato, ad latera
evidentius, dorso obsoletius, basi medio leviter impresso; scutello vix dis-
tincle punclulato, medio sulcatulo ; elytris apicem versus attenuatis, apice
obluse acuminatis, lale ac profunde sulcatis, sulcis crenatis, intervallis
conveæis, fere lævibus ; subtus tenuiler dense punctatus, abdomine magis
tenuiter, segmento ultimo & profunde arcuatim excavato; mento medio
longitudinaliter impresso.
Sierra-Morena.
Se rapproche assez du ruficollis pour la forme générale, mais le cor-
selet est plus large, plus court, plus atténué en avant, et les élytres sont
plus fortement sillonnées-ponctuées que chez les autres Heliotaurus.
9° LAGRIA ELLIPTICA. — Long. 7 mill,
Oblongo-elliptica, convexa, fusca, subopaca, elytris fulvo-testaceis, sat
nitidis, tenuissime fulvo-pubescentibus, prothoracis margine postico pedi-
busque piceis, femoribus infuscatis; capite prothoraceque dense punctatis,
fere rugosulis, illo inter antennas profunde transversim sulcato ; antennis
validis, apicem versus incrassatis, fuscis, arliculis obconicis, apice angu-
latis, ultimo oblongo, articulis 2 præcedentibus conjunctis parum bre-
viore ; prothorace transversim subquadrato, lateribus ad angulos anticos
valde rotundato, angulis posticis paulo prominulis, antice arcuatim vage
ümpresso, basi media leviter foveolato, lateribus utrinque transversim
impressiusculis ; scutello fere triangulari, punctato ; elytris ellipticis,
apice obtusis, dense sat fortiter punclatis, subrugulosis. 9.
Espagne centrale.
Ressemble extrêmement à la femelle de L. glabrata, mais les antennes
sont plus longues, le troisième article est proportionnellement plus court,
les autres sont plus obconiques, le dernier est sensiblement plus long,
leur coloration est différente, le corselet n'a pas de sillon médian en
Coléoptères nouveaux d’Espagne 243
arrière, il est plus impressionné en avant et sur les côtés, et les élytres
sont bien plus rugueuses, plus grossement ponctuées.
L° THYLACITES INFLATICOLLIS. — Long. 9 mill
Ovatus, fusco subcarneo-squamosus , subopacus, dense fusco-setosus,
prôthorace plaga media oblonga, medio paulo dilatata nigricante, magis
opaca ; capite rostroque densissime tenuiter punctatis, rostro planato,
medio sulcato; antennis brevibus, robustis, basin prothoracis haud attin-
gentibus ; prothorace longiludine sesquilatiore, lateribus valde rotundato-
dilatato, antice paulo attenuato, lateribus bast breviter et abrupte reclis,
densissime tenuiter granulato; elytris ovatis, brevibus, medio vix sensim
amplialis, lalitudine vix sesquilongioribus, apice obtusis, striis parum
profundis, fortiter punctato-crenatis, intervallis vix convexiusculis, squa-
mulis obscure carneis indutis, punctis sparsim impressis ; subtus obscure
carneo squamosus, parce punclatus ; abdomine tenuissime dense granu-
lato, basi magis punctato, segmento secundo apice transversim fortiler
plicato; pedibus validis, setulosis.
Sierra-Morena.
Se rapproche un peu du T, énsidiosus Fairm., de Galice, mais plus
large, à corselet bien plus fortement dilaté sur les côtés et à élytres plus
larges, moins convexes, moins atténuées en arrière,
L’individu que j'ai examiné a dû être détérioré dans l'alcool; il est plus
que probable qu'à l’état frais cet insecte est couvert de petites squamules
d’un carné un peu mélallique.
Db° TANYMECUS ANGUSTULUS. — Long. 9 mill.
Elongatus, convexiusculus, fuscus, luleo-cinerascente dense pubescens,
lateribus paulo dilutior, antennis pedibusque magis fuscis, minus dense
pubescentibus ; prothorace longitudine haud latiore, postice attenualo,
lenuissime dense punclulato, linea media obsolele impressa; scutello
anguslo, pallido; elytris oblongo-elongatis, post medium leviter atte-
nuatis, tenuiler striatis, striis crenulatis, inlervallis fere planalis, sat
tenuiler punctatis, apice sat acute angulato.
Sierra-Morena.
Extrêémement voisin du T, palliatus pour la coloration, mais bien plus
étroit ; le corselet est presque aussi long que large, les élytres sont un
244 L. FAIRMAIRE. — Coléoptères nouveaux d’Espagne.
peu plutôt atténuées en arrière, plus pointues el un peu divariquées à
l'extrémité, et la massue des antennes paraît plus longue, plus acu-
minée,
6° CLEONUS MARTORELLIIL — Long. 47 mill.
C. ophthalmico persimilis et facie et colore, sed paulo major, postice
magis ampliatus et rotundatus, magis niger et magis distincte nigro
plagiatus, pube magis albicante vestitus, maculis elytrorum basalibus
elongatis, plagis obliquis nigris majoribus et magis impressis, striis punc.
tato-camellatis, nigro albidoque tessellatis ; rostro lateribus minus cari-
nato et ante oculos fortius punctato.
Carthagène.
“Extrêmement voisin du GC. ophthalmicus, mais un peu plus grand et
sensiblement plus large, plus arrondi en arrière ; la cloloration noire est
plus tranchée et la pubescence pâle est plus blanchâtre; mais les stries
surtout sont très-différentes, formées de gros points ou petites fosseltes
presque transversales ; les taches noires obliques sont plus dénudées et
un peu déprimées, la tache formant une sorte d’œil est moins régulière
et formée de deux taches oblongues accolées ; enfin les stries sont tache-
tées de noir et de blanchâtre et sont profondes sur le dos et sur les
Ôtés.
DESCRIPTIONS
DE
Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique
2e Partie (1).
Par M. Léon FAIRMAIRE.
(Séance du 10 Avril 1878.)
33. COPTOGNATHUS LEFRANCI Muls., Opusc, entom., 14870. — Long. 12
à 43 miil. — Ovatus, convexus, postice leviter ampliatus, castaneus, valde
nilidus, capite prothoracisque dorso infuscatis, subtus sat longe fulvo-
pilosus ; capite minuto, antice punctalo et oblique truncato, truncaturæ
carina fere arcuatla, capite summo utrinque asperato, margine antico fere
truncato ; prothorace transverso, elytris vix angustiore, lateribus antice
valde rotundatis, angulis anticis prominulis, margine postico utrinque
valde sinuato, dorso parum dense punctato, lateribus fere lævi ; scutello
magno, triangulariter cordiformi, punctata ; elytris inordinate punctatis,
utrinque seriebus 2 geminatis magis regulariter punctatis, obliquis, sutura
impressu ; pygidio convexo, densissime tenuiter asperulo, dense fulvo-
piloso ; tibiis anticis acute et valde tridentatis.
@. Paulo minor, paulo brevior ; capite infuscato, breviore, basi punc-
tato, carina transversa signato, mandibulis haud exsertis ; prothorace
magis convexo, grosse punctato, elytris minus distincte punctatis, pygidio
tenuissime dense asperulo, glabrato, corpore sublus minus piloso, tibiis
anticis obtuse dentatis.
Souf, — Communiqué par M. Monchicourt.
(4) Voir la 4° partie dans ce volume, page 155,
916 L. FAIRMAIRE.
La description de M. Mulsant convient à peu près à cet insecte, bien
qu’elle indique le relief de la tête du mâle comme triangulaire.
34. SCHIZONYCHA ALGIRINA Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. —
Long. 41 mill. — Oblongo-ovata, valde convexa, testaceo-brunnea, sat
-nitida, capite obscuriore, grosse ac dense punctata, e puncto singulo pilo
brevi griseo emergente, prothoracis lateribus ciliatis, intus nitidior, aspero-
punctata et similiter pilosa ; capile prothoraceque punctato-rugosis, illo
margine antico reflexo, carina transversa sat elevata, prothorace trans-
verso, antice angustato, lateribus ante medium antice convergentibus,
angulis anticis rectis, posticis subacutis, basi utrinque transversim
impressa et elevata; scutello brevi, obluso, punclato; elytris sat brevibus,
lateribus leviter arcuatis, apice rotundatis, dense sed non rugose punc-
tatis; pygidio leviter punctato, apice fere lævi, fere truncato ; capite
subtus, pectore et pedibus longe villosis, pedibus validis, femoribus com-
pressis, posticis lalioribus, tibiis anticis tridentatis, dente apicali elongata,
subarcuata, obtusa.
Bou-Saada.
La femelle a été trouvée à Boghari par M. Raffray ; elle est un peu plus
ovalaire, et les élytres sont un peu plus courtes.
Cette espèce ressemble à la S. puncticollis Boh., de Cafrerie, mais elle
est plus petite, plus courte, plus ovalaire, le bord antérieur de la tête est
moins arrondi, les angles antérieurs du corselet sont plus marqués et les
divisions des crochets des Larses sont plus grêles,
35. PACHYDEMA NITIDICOLLIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. —
Long. 9 mill — Oblonga, subparallela, convexa, fusco-nigra, nitida,
elytris fusco-castaneis, prothoracis marginibus antico et postico, corpore
subtus femoribusque longe fulvo-pilosis ; capite sat tenuiter punctato-
rugoso, margine antico reflexo, integro, medio obsolele sinuato ; prothorace
brevi, lateribus valde rotundato, antice paulo angustiore, margine postico
arcuato cum angulis rotundato, sat fortiler parum dense punctato, spatio
medio lævi; scutello magno, tenuiler parce punctato ; elytris grosse sat
dense punctatis, stria suturali sat impressa, utrinque lineis geminatim
bi-aut triseriatis vix impressis ; propygidio basi punctato, pygidio fere
lævi ; tibiis anticis obtuse truncatis, tarsis anterioribus articulis secundo,
Coléoptères du nord de l'Afrique. 247
terlio quarloque dilatatis, larsis intermediis articulo secundo paulo cras-
siore.
Bou-Saada,
Paraît se rapprocher du P. Wagneri Er., mais en diffère par les palpes
unicolores, l’écusson finement et également ponctué, les élytres brillantes,
à ponctuation forte, mais médiocrement serrée, ayant, outre la strie
suturale, quelques lignes ponctuées un peu enfoncées le long de deux
ou trois côtes peu‘saillantes sur le disque, et par l'abdomen d’un brun
noir,
06. PACHYDEMA XANTHOCHROA. — Long. 40 à 42 mill. — Oblonga, con-
vera, tota rufo-testacea, nitida, capite, prothoracis marginibus, margine
postico præsertim, pectore pedibusque pilis longis luteolis sat dense ins-
tructis ; capile sat tenuiler dense rugosulo, margine antico sat valde
reflexo, fere arcuato, medio obsoletissime sinuato, linea transversa sub-
elevata ; prothorace valde transverso, elytris angustiore, lateribus valde
rotundato, angulis poslicis rotundatis, anticis obtusis, plus minusve grosse
punctato, basi læviore, linea media interdum sublævi ; scutello fere lævi,
ad marginem interdum impresso ; elytris medio leviter ampliatis, apice
conjunctèim rotundatis, sal fortiter sat dense punctatis, punctis extus vix
densioribus, stria suturali impressa, spatio suturali leviter elevato, parce
punctalo, utrinque lineis 8 obsolele elevatis; propygidio tenuiler punctu-
lato, medio lævi, lateribus parce punctulalo, pygidio lævi ; tibiis anticis
extus fusco-marginatis el tridentatis, dentibus 2 apicalibus validis, sat
aculis, tertia angulata; &'tibiis posticis compressis, oblonge subquadratis,
basi sinualis, tlarsis anticis articulis 3 primis dilatatis, primo sat
angusto, tarsis intermediis haud dilatalis, articulis 2 primis ceteris vix
sensim crassioribus ; ® Larsis omnibus simplicibus, prothorace magis
grosse punctato, elytris paulo brevioribus, leviler transversim rugosulis,
femoribus oblonge triangularibus.
Kairouan, Tunisie, en avril, — Communiqué par notre collègue M, Valéry
Mayel.
Ressemble extrêmement au P. unicolor Lucas, mais plus oblong, à
corselet beaucoup plus finement ponctué; le pygidium est lisse ainsi que
la partie médiane et postérieure du propygidium, et la coloralion est
entièrement d’un testacé roussâtre,
37. PACHYDEMA RUFINA, — Long. 9 mill, — Oblonga, subparallela,
218 L. FAIRMAIRE.
convexæa, castaneo-rufescens, nitida, prothorace disco utrinque late infus-
cato, marginibus prothoracis, pectore pedibusque pilis luteolis instructis ;
capite tenuissime dense punctato, antice leviter attenuato, margine antico
truncato, utrinque rotundato, leviter reflexo ; prothorace valde transverso,
elytris vix angustiore, lateribus cum angulis posticis valde rotundato,
antice angustato, angulis anticis acutiusculis, sat grosse prèmis dense
punctato; scutello valde lævi; elytris parum dense punctatis, obsolete
transversim rugosulis, sutura leviter elevata, fere lævi, linea punctata
utrinque impressa, apice fere separatim rotundatis ; pygidio et propygidio
late tenuiter aspero-punctulatis; G tarsis anticis articulis 3 primis dila-
tatis, intermediis gracilibus, tibiis posticis basi leviter sinuatis.
Gafsa, Tunisie. — Communiqué par notre collègue M. Valéry Mayet.
Voisin du P. bullata, d'Égypte, mais plus parallèle, avec la tête bien
plus finement et plus densément ponctuée, la suture relevée et le propy-
gidium à ponctuation bien nette, médiocrement serrée, au lieu d’une
ponctuation excessivement fine et dense.
FLATIPALPUS, nov. gen., Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 391.
Corps oblong, très-épais, extrêmement convexe, très-velu sur le thorax
et la poitrine. Tête presque perpendiculaire. Palpes maxillaires à dernier
article énorme, profondément creusé en long sur sa face apicale, acuminé;
palpes labiaux très-courts, à dernier article petit, ovalaire. Antennes
courtes, le premier article gros, le deuxième plus petit, les suivants petits,
serrés ; massue de quatre articles serrés. Segments ventraux tous soudés,
sauf le dernier, qui est très-petit. Propygidium grand, complétement
découvert; pygidium assez pelit. Tibias antérieurs armés en dehors de
trois dents, les deux dernières plus grandes ; les postérieurs très-robustes,
courts, coniques, se terminant par une large troncature bordée de soies
épineuses ; tarses longs et grêles, les antérieurs ayant le premier article
presque aussi long que les deux suivants réunis, mince à la base, un peu
dilaté à l'extrémité, le deuxième notablement dilaté, le troisième un peu
moins, le quatrième grêle ; tarses intermédiaires bien moins dilatés, les
postérieurs simples, très-longs ; tous les crochets fendus à l'extrémité.
Ce genre curieux est très-voisin des Pachydema, dont il diffère par
l’énorme développement des palpes maxillaires et par la soudure des seg-
ments ventraux qui ne forment qu’une plaque lisse, brillante,
ve
Coléoptères du nord de l'Afrique. 249
38. FLATIPALPUS ALBOLANOSUS, — Long. 13 mill. — Oblongus, fere cylin-
dricus, pallide lutescens, nitidus, prothorace, pectore, abdomine pedibus-
que, tarsis exceptis, lana albida dense ac longe vestitis, capite rugoso-
punctato, antice arcuato, prothorace elytris angustiore, sat brevi, lateribus
rotundato, scutello oblongo, elytris elongatis, apice rotundato, angulo
suturali obtuso, inordinate punctulatis, lineis geminatis parum profundis
impressis, stria suturali profunda, abdomine polito, nitidissimo,
Oblong, presque cylindrique, plus fortement convexe en dessous qu’en
dessus, d’un fauve très-pâle, brillant, la tête un peu roussâtre; corselet,
pattes et dessous du corps couverts d’une villosité longue, serrée, d’un
gris blanchâtre. Tête presque tronquée, arrondie et un peu relevée au
bord antérieur, à ponctuation rugueuse assez fine, le sommet presque
lisse, couverte d’une fine villosité. Corselet assez petit, plus étroit que les
élytres, très-déclive sur les côtés, qui sont fortement arrondis ; surface à
ponctuation très-fine, serrée, les côtés presque lisses. Écusson oblong,
grand, à ponctuation très-fine, recouvert par la villosité du corselet.
Élytres allongées, un peu élargies après le milieu, presque tronquées à
l'extrémité qui est fortement arrondie en dehors, avec l'angle sutural
obtus ; ponctuation assez fine, assez serrée, avec de fines rides transver-
sales sur la suture ; sur chacune trois ou quatre lignes géminées, peu
marquées, leurs intervalles paraissant moins ponctués et un peu plus con-
vexes que les autres. Propygidium et pygidium presque lisses, ce dernier
petit, très-convexe. Abdomen glabre et lisse au milieu qui est très-bril-
lant. Tibias postérieurs munis de deux éperons, l’un aigu, l’autre plus
large, concave, presque arrondi à l'extrémité,
Souf, — Un seul mâle, communiqué par notre collègue M. Gaston Allard.
Un autre individu a été pris à Biskra par nos collègues MM. Puton et
Lethierry. Enfin un troisième m'a été communiqué par M. R. Oberthür
et avait été trouvé dans le Souf.
39. ELAPHOCERA FUNEBRIS. — Long. 9 mill. — Oblongo-ovata, postice
vix ampliata, convexa, tota fusco-nigra, nitida, subtus cum prothoracis
marginibus pedibusque longe cinereo-luteo villosa ; capite tenuiter dense
rugosulo-punctato, margine antico arcualo, medio vix sensim sinuato ;
antennis fusco-nigris, articulo lertio inermi; prothorace longitudine duplo
latiore, lateribus arcuato et antice valde angustato, mediocriter dense
punctato linea media lævi; scutello fere lævi; elytris parum dense punc-
950 L. FAIRMAIRE.
tatis, tenuissime geminato-strialulis, intervallis angustis vix conveæius-
culis, minus punctatis, humeris sublus foveola oblonga signatis; subtus
cum pedibus rugosulo-punctata; pygidio planiusculo, lateribus grosse ac
laxe punctato, medio vix perspicue punclulato et obsolete impresso.
Magenta (Algérie).
Je dois cette intéressante espèce à l’obligeance de notre collègue
- M. Bonnaire. Elle se rapprocherait, d’après la monographie de Rambur,
de l'E. longitarsis à raison du chaperon non distinctement échancré, de
la massue des antennes concolore, plus longue quê les palpes maxillaires
et du troisième article mutique. La coloration est différente, l’épistome
n’est pas velu, la massue des antennes est médiocrement longue et à peine
courbée,
h0. RuiIZOTROGUS BLEICHERII — Long. 15 mill. —9, Ovatus, conveæus,
niger, modice nilidus, antennarum clava unguibusque obscure piceis,
sublus cum pedibus nitidissimus ; capite antice fere truncato, angulis
rotundatis, anguste reflexo, sat fortiler dense punctato, antice densius et
paulo minus fortiter, linea transversa fere recta; prothorace longitu-
dine duplo latiore, a medio antice angustato, angulis obtusis, sat fortiler
laxe punctato, intervallis subtilissime reticulatis, margine postico fere
recto, antico brevissime griseo ciliato, linea medio paulo læviore; scu-
tello lato, fere lævi, ulrinque parce punctato; elytris brevibus, medio
ampliatis, apice extus rotundatis, et oblique truncatis, ad humeros impres-
sis et plicatulis, tenuissime reticulatis, punctis majoribus parum profunde
sparsutis, utrinque costulis 2 planalis, basi tantum paulo distinctis et
fere lævibus, mox obsoletis ; pygidio parum profunde, parum dense punc-
lato, basi utrinque foveato, abdomine polito, lateribus et apice laxe aspero-
punctato ; pedibus modice robustis, unguibus sat gracilibus, medio spina
brevi acuta armatis.
Une seule femelle, trouvée aux environs d'Oran par le D' Bleicher et
communiquée obligeamment par M. L. Bedel.
Très-voisin des R. Olcesii et Magagnosci, mais très-distinct par sa
forme courte ; diffère en outre du premier par le corselet moins rétréci
en arrière, à peine festonné sur les côlés, bien moins ponctué, par les
élytres à épaules impressionnées ; et du deuxième par la tête moins
rugueuse, à ligne transversale presque droite, le corselet plus court, sans
Coléoptères du nord de l'Afrique. 251
bande lisse au milieu, et les élytres bien plus courtes, plus ponctuées,
sans ligne suturale enfoncée.
1. RHIZzOTROGUS THIÉBAULTI. — Long. 148 mill. — Ovatus, brunneo-
castaneus, capite prothoraceque magis infuscatis, hoc macula laterali
rufescente signato, nitidus, subtus dilutior, pectore fulvo-villoso, antennis,
palpis pedibusque rufo-testaceis ; capite rugoso, antice fere truncato,
angulis rotundatis, summo transversim elevato, inter oculos linea tenuiter
elevata ; prothorace valde transverso, basi elytris laliore, antice a medio
arcuatim angustato, angulis posticis fere rectis, sat fortiter sat dense
punctato ; scutello punctato ; elytris sat brevibus, postice ampliatis, apice
truncutis, angulo externo rotundato, sulura et utrinque costis 3 latis sensim
elevatis, intervallis parum dense punctatis et tenuissime reticulatis ; pygi-
dio lævi, basi utrinque fovea sat profunda signato ; tibiis unticis biden-
datis et supra vix sensim obluse angulalis, tarsis elongatis, gracilibus,
unguibus basi lobo angulato munitis.
Constantine.
Ce Rhizotrogue, que je dédie à M. le D' Thiébault (1), qui a exploré
avec succès les environs de Tougourt, ressemble au R. castanopterus,
mais plus petit, et bien distinct par le pygidium lisse avec une fossette
très-marquée de chaque côlé à la base, par la tête plus tronquée et
l'écusson plus court.
h2. RHIZOTROGUS OBTUSILOBUS. — Long. 13 mill. — Oblongo-ovatus,
convexus, castaneus,‘ nitidus, prothorace obscuriore, capite nigricante,
corpore subtus cum pedibus testaceo-castaneo ; capile rugoso-punctato,
ënter oculos transversim bicarinulato, carinula antica medio interrupta,
margine antico medio emarginato, utrinque obtuse reflexo, prothorace
transverso, antice a medio angulato, angulis anticis nullis, margine pos-
lico utrinque late sat fortiter sinuato, angulis oblusiusculis, convexo,
grosse sat dense punctato, intervallis tenuiler punclulatis, medio longitu-
dinaliter obsoletissime impresso, utrinque ad angulos posticos sensim
impresso ; sculello dense punctato, fere rugoso, medio leviter elevato; ely-
(1) Depuis l’époque où ce mémoire a été présenté à la Société, le
D° Thiébault est mort par suite d’un accident de chasse, en voulant
sauver un ami. L’entomologie perd en lui un adepte fervent et un explo-
rateur intelligent et instruit,
252 L. FAIRMAIRE.
tris sat dense punctalis, lransversim rugatulis, striatis, striis extus eva-
nescentibus, suturali profunda ; pectore longe luteo-lanoso ; propygidio
dense tenuiter, pygidio laxe sat grosse punctatis ; tibiis anticis obtuse
dentatis.
Algérie.
Bien distinct par la forme de la tête qui est partagée en avant en deux
lobes obtusangles assez relevés, et par les élytres nettement striées ; la
coloration rappelle celle du R. castanoplerus, mais la conformation et la
sculpture de la tête rangent cetle espèce près des R. litigiosus, fissiceps,
vernulis.
43. RHIZOTROGUS BATNENSIS Fairm., Pel. Nouv. entom., 14876, 37. —
Long. 9 mill. — Ovatus, fusco-brunneus, nitidus, elytris abdomineque
castaneis, antennis, palpis pedibusque pallide luteis, pectore griseo-lutes-
centi longe ac dense villoso, prothoracis basi medio similiter retrorsum
vélloso ; capite antice vix sensim sinuato, dense punctato, fere rugoso,
summo et medio transversim impresso, antice concavo ; prothorace con-
vexo, transverso, lateribus fere a basi antice arcuatis, crenulatis et fim-
briatis, margine postico late rotunduto, utrinque leviter sinuato, angulis
obtusis, sat dense sat fortiter punctato ; scutello punctato ; elytris sat
dense punctatis, versus suluram leviter transversim rugatulis, spalio sutu-
rali et discoidali planatis-elevatis, postice, lateribus et apice obsoletis ; pro-
pygidio sat tenuiler densissime punctalo; abdomine medio fere lævi,
obsolete impresso, nitido; pygidio parum dense ac parum profunde punc-
tato, basi utrinque foveato ; unguibus basi vix sensim angulatis.
Trouvé à Batna par M. Ernest Olivier, volant de midi à midi et demi
seulement.
Ressemble assez en petit au R. létigiosus, de Tanger ; en diffère, outre
la taille beaucoup plus petite, par le bord antérieur de la tête peu relevé,
le disque impressionné transversalement au lieu de présenter de petiles
crêtes relevées, le corselet nettement festonné sur les côtés, moins densé-
ment ponctué ; ressemble surtout au R. brunneus, dont il diffère par la
tête encore moins relevée au bord antérieur, sans reliefs bien marqués, et
surtout par les deux fossettes de la base du pygidium (1).
(1) A côté de celte espèce et du R. brunneus Viennent se placer deux
espèces de Rhizotrogus d'Orient, que je crois inédites :
LL. 2
Coléoptères du nord de l'Afrique. 253
L4. RHAIZOTROGUS SUBCRISTATUS. — Long. 45 mill. — Oblongus, sub-
parallelus, magis convexus, rufo-testaceus, nitidus, pectore longe villoso ;
capite densissime punctalo, antice fere truncato, inter oculos crista trans-
versali, antice posticeque transversim impresso, prothorace parum dense
punctato, spatio medio brevi lævigato, utrinque foveolis 2 minutis im-
presso, angulis posticis fere rectis, scutello parum punctato, basi medioque
lævi, elytris prothorace haud latioribus, post medium vix ampliatis, apice
abrupte rotundatis, punctatis, leviter transversim rugosulis, spatio sutu-
rali lato, vix elevato, planato, basi angustato et depressiusculo, utrinque
lineis 2 vix sensim elevatis ; propygidio densissime punctato, pygidio sat
1° RHIZOTROGUS ARIANÆ. — Long. 42 mill. — Fusco-castaneus, sat
nitidus, elytris pedibusque rufo-castaneis, prothorace lateribus rufescen-
tibus ; capite obscuriore, dense punctato, margine antico reflexo ; levissime
sinualo, inter oculos linea subelevata signato ; prothorace antice angustato,
medio obsolele impresso, parum dense fortiter punctato, intervallis tenui-
ter parce punclulatis, pilès fulvis sat dense hirsuto; scutello fortiter punc-
tato ; elytris Striatis, striis sat regularibus, apice obsolete, intervallis
parum convexis, tenuiter transversim rugatulis sat fortiter punctatis ;
pectore griseo- luteo longe ac dense lanoso ; propygidio tenuissime densis-
sime punctulato, medio plicatulo, pygidio parce tenuiter punctulato.
Ile de Naxos, coll. Olivier.
Ce Rhizotrogus rappelle, pour la forme et la coloration, le R. fuscus @,
mais il se distingue par les élytres nettement striées, le corselet moins
densémént ponctué, le propygidium plus densément ponctué aux quatre
stries ou impressions médianes, les tarses plus robustes, etc.
2° RHIZOTROGUS BRUCKII. — Long. 9 à 11 mill. — Fusco-brunneus,
nitidus , elytris testacco-luteis, sutura margineque externo castaneis ;
capite punctato, inter oculos transversim elevalo et griseo-villoso, margine
antico reflexo, fere recto; prothorace antice angustato, parum dense punc-
tato, luteo-villoso ; scutello lato, punctato, apice summo fere lævi ; elytris
punctatis, tenuiter luteo-villosis, extus leviter rugosulis, spalio suturali.
et utrinque costulis 2 dorsalibus abbreviatis parum elevatis ; pectore longe,
abdomine breviter griseo-lanosis, abdominis lateribus densius vestitis,
segmentis transversim medio punctato-subasperis, ultimo lævi; propygidio
densissime tenuissime punctulato, pygidio fere lævi; tarsis dilutioribus.
Mont Taygète.
Ressemble extrèmement au R. suturalis Luc., mais en diffère par la
ponctuation plus fine et plus écartée sur le corselet, qui est brillant, et
sur l'écusson, par les élytres moins rugueuses, à côtes plus prononcées,
et par le corselet presque lisse, avec une fossette de chaque côté de la
base du pygidium.
254 L. FAIRMAIRE,
fortiter minus dense punctato ; abdomine subtiliter dense asperulo ; tibiis
anticis late tridentatis, dentibus obtusis, unguibus basi simplicibus.
Batna. — Une seule femelle, communiquée par M. le D' Thiébault,
Ce Rhizotrogue est remarquable par sa forme convexe, presque paral-
lèle, par la forte carène épaisse et transversale au milieu de la tête et par
son menton concave, lisse, échancré en avant; il se rapproche du paral-
lelus, mais il est moins étroit, un peu plus convexe, la sculpture de la
tête et celle du corselet sont très-différentes.
h5. RHIZOTROGUS MODESTUS. — Long. 9 4/2 mill. — Oblongus, sub-
parallelus, postice vix ampliatus, conveæus, nigro-fuscus, sat nitidus,
antennarum funiculo, palpis tarsisque picescentibus, pectore dense ac
longe griseo-villoso ; capite antice sat fortiler reflexo, fere integro, dense
rugosulo punclato, medio transversim leviter elevato ; prothorace trans-
verso, lateribus a medio antice convergentibus, leviter crenulatis ac setis
armatis minutis, margine postico elytris vix latiore, medio late arcuato,
tenuiter marginato, dorso, sat fortiter dense punctato, linea media bre-
vissima lævi, angulis posticis obluse rectis; scutello sat magno, punctu-
lato ; elytris sat fortiter mediocriter dense punctatis, transversim leviter
rugatulis, spatio suturali lato, convexiusculo, parce punctato, basi angus-
Lao, utrinque costula lata convexiuscula parce punctata, basi angustata,
extus lineis À vel 2 leviter elevatis ; pygidio grosse parum dense punc-
tato ; abdomine pedibusque grosse fere aspero punctatis ; tibiis anticis
extus tridentatis, dente superiore fere obsoleta, ungquibus basi tenuiter
dentatis.
Oran, — Un seul mâle, communiqué obligeamment par notre collègue
M. Bonnaire.
Cet insecte est, je crois, le plus petit du genre, et sa place est assez
difficile à préciser. Au premier abord il resemble au R. niger Waltl. (fla-
vicollis B1.), sa coloration est à peu près la même, sauf pour les antennes,
et le corselet n’est pas velu en dessus, mais la forme est plus parallèle,
la tête moins concave, la massue des antennes G n’est pas plus longue
que le funicule, le dernier article des palpes maxillaires est fusiforme,
faiblement sillonné, le pygidium et le propygidium sont bien plus grosse-
ment ponctués, el les points sont bien moins serrés, enfin les crochets
des tarses sont munis à la base interne d’une dent petite, mais assez
pointue.
L
L|
2!
4
Coléoptères du nord de l'Afrique. 255
46. APHANISTICUS AMBLYDERUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 49. —
Long. 3 1/3 mill. — Oblongus, fusco-æneus, nitidus, capite vix perspicue
punctulato, late ac profunde inter oculos excavato, prothorace transversim
subquadrato, lateribus explanatis, leviter arcuatis, antice paulo magis,
sat fortèiter et sat dense punctato, basi transversim tmpresso, angulis pos-
dicis rectis; elytris utrinque antemedium sinuatis, apice attenuatis, sepa-
ralim abrupte rotundatis, basi punctato-sublinealis, post medium punctis
obsolelis.
Biskra (R. Oberthür).
Ressemble au pygmeus, mais plus grand, plus robuste, plus noirâtre;
la tête est un peu plus grosse, surtout largement et fortement excavée
entre les yeux, le corselet n’est pas rétréci en avant et est remarquable
par la dépression des bords latéraux et postérieurs; les élytres sont
moins convexes et un peu moins fortement ponctuées. Cette espèce se
rapprocherait de l’angustatus à cause de l’excavation de la tête, mais
le corps est bien plus court, plus trapu, et le corselet est bien plus large,
bien plus marginé sur les côtés qui sont faiblement arqués et nullement
sinués en arrière ; son disque, en outre, est convexe, sans sillon trans-
versal.
L7. CYLINDROMORPHUS PINGUIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 49.
— Long. 3 2/3 mill. — Oblongo-elongatus, minus parallelus, lateribus
sinualis, convextusculis, æneus, nilidus ; capite globato, medio canalicu-
lato, vix perspicue punctulato ; prothorace convexo, fere parallelo, parce
punctato, utrinque costula tenui arcuata signato ; elytris post basin utrin-
que sinuatis, post medium ampliatis, apice oblusis, valde transversim
undulato-rugosulis, apice et basi parce punctatis ; sublus tenuiler punc-
tulatus.
Biskra (G. Allard et R. Oberthür).
Pas plus grand que le G. filum, mais bien plus trapu, les élytres plus
courtes, plus larges, moins acuminées à l'extrémité, à rugosités fortes,
presque transversales, le corselet plus court, marqué de deux gros points
sur le disque, ayant une fine carène au-dessus du bord externe,
U8. CEBRIO STRIATIFRONS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 98. — Long,
12 mill. — Elongatus, sat angustus, capite prothoraceque fuscis, griseo-
villosis, capite nigricante, elytris pedibusque fulvo-testuceis, tibiis basi
256 L. FAIRMAIRE.
infuscatis, pectore brunneo-rufescente, abdomine obscure rufo, antennis
fuscis, articulis apice rufescentibus, palpis mandibulisque rufescentibus,
his apice fuscis ; capite sat fortiter punctato, antice transversim impresso
et striis 2 longitudinalibus signato ; antennis dimidio corpore breviori-
bus, articulis paulatim decrescentibus, oblongis, secundo tertioque minus
brevibus, ultimo breviter conico-appendiculato, intus haud ciliatis ; pro-
thorace elytris angustiore antice fere angulato, sat dense sat fortiler punc-
tato, angulis posticis gracilibus, aculis, obliquis ; scutello ovato, concavo ;
elytris antemedium leviter ampliatis, medio sinuatis, postice attenuatis,
aspero-punctatis, tenuiter costulatis, transversim lenuiter rugosulis.
Maroc.
Cette espèce est remarquable par sa forme étroite, les deux stries longi-
tudinales du front et la ponctuation ràpeuse des élytres.
49. CEBRIO PERUSTUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 93. — Long.
41 mill, — Oblongus, postice sensim attenuatus, fusco-niger, nitidus, sat
fortiter luteo-pubescens, abdomine brunneo-rufescente, segmentis apice dilu-
tioribus, ore, antennis pedibusque fuscis, tarsis piceis ; capite sat dense
punctalo, antice late triangulariter, ad marginem anticum transversim
profundius tmpresso ; antennis dimidio corpore paulo brevioribus, arti-
culis 3-11 fere æqualibus, oblongis, ultimis ad angulum internum leviter
productis, ultimo sat longe appendiculato ; prothorace elytris sensim
angustiore, antice subangulato, angulis anticis minus rotundatis, pos-
ticis brevibus, gracilibus, leviter divaricatis, dense punclato, margine
postico utrinque valde sinuato ; scutello subquadrato, fere truncato, punc-
tato ; elytris apice attenuatis sat dense punctatis, leviter costulatis et
leviter inæqualibus ; tarsis sat elongatis.
Hodna.
50. CEBRIO GRACILISPINA Fairm., Pet. nouv, entom., 1876, 93. — Long.
19 mill. — Oblongus, convexus, niger, nitidus, abdomine, tibiarum apice
tarsisque piceo-rufescentibus, palpis rufis, antennarum articulis 3 primis
piceis ; capite sat parvo, sal dense punctato, antice late triangulariter sat
profunde impresso, mandibulis magis exsertis ; antennis latis, articulis
3-10 latitudine fere æqualibus, subtriangularibus, intus leviter arcuatis,
haud sensim pubescentibus, articulo ultimo oblongo, breviter appendicu-
lalo; prothorace elytris sensim angustiore, antice valde angulatim arcuato,
Coléoptères du nord de l'Afrique. 257
lateribus postice fere parallelis, angulis posticis productis, divaricatis
acutis, tenuiter sat dense punctato, lateribus densius, linea media anguste
lævi, basi leviter elevata ; scutello ovato, truncato, vix punctato ; elytris
striatis, intervallis dorso leviter elevatis, dense sat tenuiter punctatis,
tenuissime transversim plicatulis, basi planatis.
Maroc.
Ressemble beaucoup au æœanthopus ; en diffère notablement par la tête
à forte impression triangulaire, le corselet à angles postérieurs prolongés
en pointe un peu divariquée, avec une ligne lisse, élevée, au milieu du
disque, les intervalles des élytres plus ruguleux et les tarses moins allon-
gés, plus robustes.
51. CEBRIO CONVEXIUSCULUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 4876, 93. —
Long. 12 4/2 mill. — Oblongus, subparallelus, convexus, niger, nitidus,
palpis abdomineque rufis, pedibus piceo-rufescentibus, genubus et tibia-
rum basi infuscatis, antennis piceo-testaceis ; capite fortiter ac dense punc-
tato, antice triangulariter impresso, hac impressione utrinque oblique
sulcata; antennis intus haud pubescentibus, sat latis, apicem versus leviter
altenuatis ; prothorace elytris angustiore, ad angulos anticos valde rolun-
dato, angulis posticis brevibus, gracilibus, sat dense punctato, basi utrin-
que arcuatim sat valde impressa ; scutello breviter ovato, medio sulcato ;
elytris oblongis, striatis, intervallis sat convexis, minus dense punctatis ;
tarsis elongatis.
Maroc.
Ressemble extrêmement au patruelis, mais plus convexe, à élytres plus
allongées ; la tête présente une impression à peu près semblable, mais
qui renferme deux sillons ou fortes impressions oblongues; les angles pos-
térieurs du corselet sont minces, assez courts, et les élytres sont bien
plus nettement striées.
52. CEBRIO BISKRENSIS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 93. — Long.
13 mill. — Elongatus, convexiusculus, capite nigro, corpore sat dilute
testaceus, nitidus, prothorace magis flavescente, pedibus paulo dilutiori-
bus, ore flavo, mandibulis apice nigris ; capite sat dense punctato, antice
fere triangulariter impresso, impressione ulrinque supra sat acute margi-
nato, inter oculos longitudinaliter sat anguste elevato ; antennis obscurius
(1879) 1'epartie, 17.
258 L,. FAIRMAIRE, — Coléoptères du nord de l'Afrique.
testaceis, articulis 8 primis exceptis, gracilibus, medio corpore parum
brevioribus, articulis elongatis, apice intus vix angulatis, intus tenuiter
pubescentibus, articulo ultimo longiore, longe appendiculato ; prothorace
antice viæ attenuato, margine antice medio angulatim arcuato, angulis
posticis parum productis, obtusis, tenuiler dense aspero-punctato, antice
densius ; scutello oblongo, truncato, subtilissime punctato ; elytris oblon-
gis, punclatis, sat tenuiter striatis, intervallis vix convexiusculis, basi
planatis ; subtus tenuiter sat dense asperulus.
Voisin du filécornis; distinct par la tête à impression antérieure presque
triangulaire avec une légère carène longitudinale au-dessus, les antennes
presque également étroites jusqu’au bout, avec les deuxième et troisième
articles plus oblongs, le corselet à ponctuation ràpeuse, avec les angles
postérieurs peu prolongés et émoussés.
53. XYLETINUS PECTINIFERUS. — Long. 4 mil. — Ovatus, valde con-
vexus, fuscus, sat nitidus, dense tenuiter cinereo-Sericans, capite tenuis-
sème reticulato-punctulato, antice transversim impresso, antennis articulo
primo crasso, Secundo angulalo, tertio acute angulato, triangulari, ceteris
longe flabellatis, prothorace valde convexo, lateribus utrinque in angulum
fere acutum declivibus, medio nullo modo sulcato, ad scutellum utrinque
margine postico leviter impresso, scutello subrotundato, elytris brevibus,
apice obsolete rufescentibus, sat tenuiler sed evidenter striatis, striis extus
paulo profundioribus, duabus externis fere ad suturam products, pedibus
brevibus, fusco-castaneis.
Djemorah.
Ce Xyletinus diffère de ses congénères par la réticulation ponctuée
excessivement fine qui recouvre tout le dessus du corps, et par les antennes
ortement pcctinées à partir du quatrième article.
Essai sur les JASSIDES Stal, Fieb.
ET
PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LES Acocéphalides Puron
Suite (1)
Par M, Vicror SIGNORET.
ARS
(Séance du 28 Août 1878.)
Genre CEPHALELUS Percheron, Mag. de Zool. de Guérin,
vol. IX, pl. 48. — Burm., Genera.
(PI. 7°, fig. 20.)
Tête horizontale, conique, un peu déprimée, les bords latéraux arrondis
dans toute l’étendue; fortement ponctuée ainsi que le restant du corps : ces
points granuleux, profonds. Front très-grand, non séparé du vertex.
Clypéus cordiforme, droit à la suture frontale, triangulaire au sommet.
Joues assez grandes, convexes vers le clypéus, échancrées au-dessous des
yeux et s'étendant en avant des yeux (fig. 20). Yeux pelits, elliptiques.
Ocelles nuls, suivant Burmeister, mais existants, suivant Percheron, sur le
vertex, près du bord postérieur. (Décrivant cette espèce d’après Îles
auteurs, il nous est impossible de décider la question.) Antennes très-
courtes, insérées très-près de la suture frontale et au-dessus des yeux, le
premier article en forme de tasse, le second globuleux, le troisième sub-
cylindrique, la soie courte et rigide, mulliarticulée. Rostre très-court.
Prothorax deux fois plus large que long, le bord antérieur convexe, éloi-
gné des yeux, les côtés parallèles, le bord postérieur faiblement concave,
les angles postérieurs arrondis. Écusson assez grand, avec deux impres-
à a a dé ss Sas
(4) Voir {rs partie, Annales 1879, p. 47.
260 V. SIGNORET. (48)
sions passé lé milieu. Élytres moins longues que l'abdomen, cornées,
fortement ponctuées, non marginées, avec les cellules ordinaires, mais
présentant un assez grand nombre de nervures transverses, ce qui
augmente les cellules discoïdales ; d’après la figure du Genera de Bur-
meister, il y aurait sur le clavus trois nervures au lieu de deux, ce
serait le premier exemple, si le fait est réel; quant aux cellules apicales,
l'yen aurait six; l’extrémité arrondie. Ailes nulles. Paties petites, les
tibias non angulés, inermes, intérieurement subpubescents. Abdomen
allongé, dépassant les élytres de tous les organes sexuels; dernier seg-
ment (©) sinueux et échancré dans son milieu, les valvules très-longues,
quatre à cinq fois plus longues que le dernier segment, l’oviducte très-
long et les dépassant d'un tiers.
d. Inconnu.
4. G. INFUMATUS Percheron, Mag. de Zool. de Guérin, vol. IX, pl. 48. —
Am. et Serv., 1864, 554.
(PL. 7°, fig. 20.)
Afrique australe. — Long. ©, 41 mill.
D'un brun jaunâtre fortement ponctué de noir. Tête plus de trois fois
plus longue que large à la base, au moins six fois plus longue que le pro-
thorax, l'extrémité angulairement arrondie, les bords latéraux presque
droits depuis les yeux jusqu’au sommet, arrondis, sans ligne de démarca-
tion sur les côtés ; à la base du vertex, entre les yeux, un espace sans
ponctuation, pouvant être supposé la place des ocelles. Yeux petits, longi-
tudinaux, séparés du prothorax par une portion du vertex qui les entoure
partout, excepté au bord externe. Antennes avec le premier article en .
forme de cupule, le second globuleux, le troisième allongé, puis la soie.
Prothorax près de deux fois plus large que long, un peu plus clair sur le
bord que sur le disque. Écusson grand, jaune à l'extrémité. Élytres
arrondies à l'extrémité, qui est réliculée; dans les cellules, le long des
nervures, des séries de points enfoncés. Abdomen et pattes de même
couleur que le reste, celles-ci à peine pubescentes, les tibias arrondis,
Pour le reste de la description, lire les caractères génériques.
Amyot et Serville indiquent celle espèce comme faisant partie de la
(49) Essai sur les Jassides. 261
collection du Muséum, mais, malgré nos recherches, nous n’avons pu la
découvrir.
Il y a encore plusieurs espèces de ce genre que nous ne connais-
sons pas en nalure.
2. CG. PERCHERONII Guérin, Mag. Zool. Hom. — Walker, Cat. Hom,,
1851, 638, 2.
Sud de l’Afrique.
3. C MARGINATUS Waterhouse, Trans, Entom. Lond., 44, 195, —
Walker, Cat. Hom., 1851, 638, 3,
King’s-Georges.
h. C. BRuNNEUS Walerhouse, Trans. Ent. Lond., 41, 1494, — Walker,
Cat. Hom., 1851, 638.
Sydney.
Genre DORYDIUM Burm., Handb., 11 (1835).
(PL. 7°, fig. 21 et 22.)
Tête horizontale, lancéolée, très-prolongée en avant, où elle se termine
en spatule plus ou moins concave, le milieu ou vertex caréné : cette
carène se perdant avant d'arriver à l'extrémité de la tête. Front plus ou
moins convexe à la base, puis finissant par une carène vers le sommet
de la tête. Clypéus étroit, deux fois plus long que large. Rostre très-
court. Lora étroit, le bord externe convexe et atteignant presque le bord
des joues. Joues très-grandes; bords plus ou moins convexes, avec une
échancrure près des yeux. Ceux-ci ovalaires, longitudinaux, peu convexes
en dehors. Ocelles très-petits, placés sur le côté, dans un espace triangu-
laire assez près des yeux. Antennes très-petites, logées presque au-dessus
de l'œil dans une fossette très-près de la section frontale. Prothorax une
fois et demie plus large que long, très-convexe en avant, parallèle sur les
côlés, concave en arrière, les angles postérieurs arrondis; caréné au
milieu. Écusson aussi long que large à la base. Élytres longues, lan-
céolées, presque hyalines au sommet, épaisses, coriaces à la base, où se
voit une ponctualion assez dense, sur le disque clavien surtout ; quatre
262 V. SIGNORET. (50)
cellules discoïdales, dont deux antiapicales ; trois cellules apicales plus
ou moins complètes, les nervures, dans lanceolatum, se perdant avant
d'arriver au bord. Ailes longues, sinueuses près du bord apical ; limbe
marginal n’atteignant pas l'extrémité, la nervure marginale se perdant
avant cette sinuosité, la première et la seconde nervure ne se rendant
pas à l'extrémité de l’aile, tandis que la nervure intermédiaire entre la
seconde et la troisième se rend jusqu’au milieu de la sinuosité. Pattes
petites, surtout les antérieures, les tibias anguleux, spinuleux en de-
dans ; les postérieures allongées, avec 6 ou 7 épines en dehors, 7 ou 8
en dedans et un peu moins sur les côtés. Abdomen étroit, long, le mâle
ayant le dernier segment moins long que le précédent ou à peine aussi
long, sans valvule génitale, les lames larges, plus étroites à la base qu’au
sommet, où elles sont légèrement pubescentes. Hypopygium très-court,
moins long que les lames et visible seulement sur les côtés ; tube anal
très-grand et large, dépassant de beaucoup les lames; style anal dépas-
sant l'ouverture anale.
®. Dernier segment abdominal largement échancré au milieu jusqu’au
bord apical du segment précédent et formant deux valves latérales; val-
vules quatre à cinq fois plus longues, l’oviducte les dépassant d’un tiers
environ.
Nous ne nous trouvons pas d’accord avec Burmeister, dont la figure de
l'aile est fautive ainsi que la description, où il est dit : «in toto ambitu
limbo libero cinctæ, » tandis que le limbe n'existe réellement qu’à la
partie inférieure de Paile, Il n'indique pas non plus la sinuosité vers
l'extrémité et il fait aboutir toutes les nervures à la nervure marginale.
Burmeister n'ayant eu à sa disposition qu’un exemplaire, dont il n’in-
dique pas le sexe, nous pensons qu'il n’aura pas voulu mutiler le type
qui était de la collection Germar. Maïs nous trouvons la figure de M. Reiber,
pl. 11, Rev. et Mag. de Zool., 4876, exacte sous ce rapport.
4, D. LANCEOLATUM Burm., Genera. — Amyot, Monog., 1845, 201. —
Walk., 1851, Cat. Brit. Mus., 648. — Fieb,, Catal., 1870. —
Reiber, Rev. et Mag. Zool, (Genera), 1875.
(PI, 7°, fig. 21.)
Sicile. — Long. © 9 mill.; larg. à peine 4 mill.; tête, au-dessus de l'œil,
85 mill.; prothorax et œil, 4 mill.; élytres, 45 mill,
(51) Essai sur les Jassides.
12
[er]
Ce
Goll. Signoret, Musée de Paris, Mus. de Madrid,
D'un jaune grisâtre. Tête fortement prolongée en avant, terminée en
spatule, relevée un peu vers l'extrémité, qui est élargie faiblement, pré
sentant quatre carènes : une médiane sur le vertex et le sommet du front,
et une de chaque côté. Vertex très-faiblement convexe, le front un peu
plus ; celui-ci faisant l'effet de deux cônes réunis par la base : l’un, le
supérieur, finissant par la carène, l'autre près du clypéus, dont le sommet
serait légèrement échancré. Clypéus deux fois plus long que large, les
côtés parallèles. Rostre court. Joues à bord cireulairement arrondi jusque
très-près de l'œil, où il y a une petite expansion externe bordant l'œil en
dessous et formant alors une très-légère échancrure. Prothorax caréné au
milieu, un tiers plus large que long, convexe en avant, concave en arrière,
les angles arrondis. Écusson aussi long que large à la base. Élytres lan-
céoiées, finissant en pointe à l'extrémité, qui présente trois cellules api-
cales, dont les première et seconde nervures n’atteignent pas tout à fait le
bord marginal ; nervure transverse de la longue cellule discoïdale plus
rapprochée de l'extrémité que la transverse de la cellule discoïdale, anti-
apicale externe. — Nous verrons que, dans le D. paradoxum, les deux
transverses sont au même niveau, La plus grande étendue de l’élytre
presque hyaline, mais coriacée à la base, surtout sur le disque clavien,
Mais dans cette partie il y a le long des nervures des points cellulaires
arrondis, hyalins, qui se suivent en chapelet, s’accolant l’un à l'autre et
avec un petit point central plus épais (dans paradozum ces points ne sont
pas accolés, mais libres et ne formant pas des espaces hyalins avec un
point central). — Ailes entièrement hyalines, le bord marginal finissant
vers la réunion de la troisième nervure avec la nervure marginale, la
pervure intermédiaire au bord même au point de l’échancrure marginale,
la première nervure réunie à la deuxième par une transverse droite, la
première nervure n’atteignant pas le bord marginal, tandis que la seconde
l’atteint tout près de l’échancrure. Pattes entièrement fauves, peu pubes-
centes. Abdomen long, les organes sexuels (9) presque aussi longs que
lui, le dernier segment largement échancré jusqu’au bord apical du seg-
ment ventral précédent et formant deux valves à bord libre, convexe.
Valvules quatre fois plus longues, l’oviducte les dépassant d’un cinquième
environ et avec l'extrémité arrondie (dans paradoæum, V'oviducte les
dépasse d’un tiers; les valvules sont donc proportionnellement plus
courtes).
264 V. SIGNORET. (52)
2. D. PARADOXUM Burm., Handb, 4835, Il, 406. — Herr.-Schæf., Suites à
Panz., fasc. 144, fig. 6. — Dorydium lanceolatum Sign., Ann.
Soc. ent. Fr., 4854, Bull., p. Lu, — Fieb., Cat., 1870. — Puton,
Cat., 4875. — (? C. porrecta Fourcroy, Ent. Paris., 4785, p. 199,
sp. 92).
(PI, 7°, fig. 22.)
Europe : Paris. — Long. &, ©, 7 mill.; larg. 4 mill.; tête, au-dessus
de l'œil, 2 mill.; prothorax et œil, 4 mill.; élytres, 4 mill.
D'un jaune grisâtre. Tête prolongée en cône, relevée à partir du tiers
supérieur, quadricarénée : une carène sur le vertex, une au sommet du
front, les deux autres de chaque côté; joues avec le bord convexe d’abord,
puis fortement échancré, avec une expansion suboculaire beaucoup plus
large que dans le D. lanceolatum ; yeux moins longs; la longueur de la tête
totale trois fois plus longue que le prothorax. Celui-ci un peu moins d’un
tiers plus large que long, caréné au milieu, les angles arrondis, le bord
antérieur très-convexe, le postérieur très-concave. Élytres de même forme
que chez le précédent, hyalines, coriaces à la base, finement poncluées
le long des nervures, plus fortement et plus densément à la base, les
points libres et non accolés comme dans le {anceolatum, les trois cellules
apicales fermées par les nervures, les deux nervures de la cellule médiane
se réunissant avant le sommet de l’élytre, les deux transverses de la
longue cellule discoïdale et de la courte au même niveau environ. Ailes
comme dans le précédent, mais les deux premières nervures libres après
la nervure transverse, de même que la nervure intermédiaire ; ces trois
nervures n'atteignant pas le bord marginal, la nervure marginale après la
troisième nervure se continuant jusqu'au milieu de l’espace avant la ner-
vure intermédiaire.
Les caractères génériques décrits pour l'abdomen du mâle sont remar-
quables par la grandeur du tube anal. Quant à la femelle, elle ressemble
à celle de la précédente espèce, seulement les valvules sont moins longues
et l’oviducte est au contraire plus long et plus acuminé à l'extrémité.
Cette espèce ressemble de tout point à la précédente; seulement elle
est plus forte, plus robuste, tout en étant moins longue, et il faut avoir
les deux types sous les yeux pour les distinguer ; nous pensons cepen-
(53) Essai sur les Jassides. 265
dant qu'avec le caractère seul de la ponctuation des élytres on pourra
toujours y parvenir.
Nous ne nous trouvons pas d’accord avec la figure d'Herrich-Schæffer,
qui a peint son type vert, tandis que tous les exemplaires que nous avons
récoltés sont franchement jaunes.
Genre DORYCEPHALUS J. Kuschakewitch, 1866, Horæ Soc. Ent. Ross.,
1866, 102, pl. 41, fig. 5. — Reiber, Rev. et Mag. Zool., 1875,
414, pl. 41, d’après les figures de Fieber, —Nobis, pl. 7, fig. 23,
d’après les figures de Kuschakewitch.
(PI. 7°, fig. 23.)
Corps allongé, déprimé, fusiforme. Tête prolongée en avant ; vertex
horizontal ; carène au milieu ; front très-bombé au milieu, excavé sur les
côtés. Clypéus en carré oblong. Lora très-large, arrondi en ovale. Yeux
ovale, triangulaire en dessus. Ocelles très-petits. Antennes courtes, au
niveau des yeux. Élytres courtes; nervures parallèles, sans cellules. Ailes
rudimentaires, tronquées. Pattes anguleuses, épineuses. — (Kusch.)
Ge genre, moins l’aplatissement de la tête, semble devoir se rapprocher
beaucoup de celui des Dorydium, surtout par la forme du bord libre des
joues, par la forme des élytres et par la face qui est pareille dans les
deux genres. Il est regrettable que nous n’ayons aucune figure des organes
sexuels.
D. Barr! J. Kusch, (1866), Horæ Soc. Ent. Ross., p. 103.
(PI. 7°, fig. 23.)
Russie mérid. — Long. 140 mill,
D'un jaune testacé pâle, partiellement et finement maculé de brun;
yeux et ongles brunâtres.
Tête prolongée en avant en une protubérance aplatie, aussi longue que
le prothorax et les élytres réunis, excédant le tiers de la totalité du corps,
un peu rétréci antérieurement et angulairement arrondi; vertex horizontal,
un peu déclive en avant, fortement caréné, les côtés aplatis, les bords
266 V. SIGNORET. (564)
aigus; yeux déprimés, latéralement oblongs ovalaires, en dessous légère-
ment lriangulaires ; ocelles très-petits, situés dans le champ et en avant
de l'œil, de chaque côté du vertex. Front avec une impression longitudi-
nale, Lora large, oval, Clypéus le double plus long que large. Joues très-
grandes. Rostre court, triarticulé. Antennes insérées en dessous, dans
une fossette, le premier article court, épais, ovalaire, le second plus
long, conique, et la soie composée d’anneaux distincts (4). Prothorax le
double plus large que long, ponctué, caréné, le bord postérieur sinué.
Écusson triangulaire, très-finement et modérément ponctué, Élytres plus
courtes que l’abdomen, lancéolées, imponctuées, coriacées, les nervures
cornées, saillantes, subparallèles, les deux intermédiaires réunies à l’ex-
trémité, un peu avant le sommet. Ailes rudimentaires, tronquées, pliées
longitudinalement, le bord apical inégal. Abdomen allongé, atténué à
l'extrémité ; oviducte dépassant l'abdomen, postérieurement étroit, recou-
vert jusqu’au milieu par le dernier segment abdominal. Pattes grêles,
les postérieures allongées, les fémurs antérieurs ciliés en dessous, tous
les tibias angulés, les postérieurs épineux, les fémurs postérieurs armés
au sommet de deux ongles aigus.
Deux individus ont été récoltés dans la province d’Orenbourg,
Genre HECALUS Stàl, Ann. Soc, ent, Fr., 4864, 65 (Petalocephala p. p.
Stàl olim), — Glossocratus Fieb,, Verg. d, K. K. Zool, Botan,
Gessels. Wien., 1866, pl. vu, fig. 42, — Reib., Cic. d’Eur., Rev.
et Mag. Zool., 1875, 416, et 1876, pl. 11, fig.
(PI. 7° et 8°, fig. 24 à 28.)
Tête plus ou moins prolongée au delà des yeux, tranchante, le bord
plus ou moins foliacé, relevé. Vertex convexe sur la ligne médiane,
déprimé sur les côtés, en avant du bord céphalique.. Front convexe ; les
sutures frontales, d'abord convexes, plus ou moins fortement arrondies près
du clypéus, s’infléchissent en dehors au-dessus du point d'insertion des
antennes pour se porter vers le bord latéral de la tête, un peu au-dessus
des ocelles, ou se perdent avant d'arriver au bord de la tête. — Ce caractère
est presque le seul, avec le rebord foliacé, pour distinguer les Hecalus
(4) Pour nous il y a trois articles et la soie ; l’auteur ne compte pas
l'article basilaire.
(55) Essai sur les Jassides. 267
des Parabolocratus, et encore; si on prend des extrêmes, ce caractère
est assez évident, mais on arrive quelquefois à ne plus savoir ce que l'on
doit faire avec certaines espèces : ainsi Thomsonti, que nous rangeons
avec les Parabolocratus à cause du peu d’étendue de la tête, quoique celle-ci
offre un rebord foliacé. — Ocelles rapprochés des yeux. Prothorax deux
fois au moins plus large que long, généralement les côtés parallèles,
Écusson plus large que long. Élytres ne dépassant pas l'abdomen, quoique
longues, les organes génitaux et l'abdomen, très-longs, les dépassant
presque toujours. Élytres avec quatre cellules apicales, quatre cellules
discoïdales et quelques transverses dans le champ marginal. Pattes spinu-
leuses, longues, surtout les tibias postérieurs.
Beaucoup d’espèces assez dissemblables pouvaient entrer dans ce genre
par suite des caractères énumérés ci-dessus, mais lorsque nous avons pu
saisir une différence bien sentie, facile à énoncer, nous en avons profité
pour créer des genres, afin de les éliminer de celui-ci : ainsi Temnopsts
Reuteriella (4), et cela surtout parce que nous ne savions si nous devions
les mettre dans les Hecalus où dans les Parabolocratus.
4. H. LINEATUS Uhler (Glossocratus lineatus Uhler),
Geol. Surv., 1877, 462, 2.
(PL. 7°, fig. 25.)
New-Jersey, Amér, du Nord, — Long. ®, 41 1/2 mill.; larg. 2 4/4 mill.
Jaune, avec des bandes longitudinales oranges sur la tête, le prothorax
et l’écusson ; bandes qui se continuent sur les nervures des élytres,
Tête protubérante, foliacée, ayant la forme d’une mitre, plus large que
longue, compris les yeux, mais paraissant cependant plus longue que
large, ce qui tient à ce qu'elle est plus longue que l’espace compris entre
les yeux ; les côtés, légèrement relevés, formant une courbe ovalaire, le
| sommet angulairement arrondi; disque concave, présentant au milieu un
dessin ovalaire formé de macules très-claires; du sommet part quatre
bandes orangées, dont deux médianes et deux latérales, lesquelles se
continuent sur le prothorax et l’écusson. Front très-convexe au milieu,
(1) La dénomination de Reuteria étant déjà employée pour désigner un
| genre d'Hémiptères, nous la changeons en celle de Reuteriella pour dis-
| tinguer les deux genres.
268 V. SIGNORET. (56)
foliacé sur les bords, beaucoup plus long que large ; suture sinuée, con-
cave autour de l’antenne et finissant très-peu au-dessus des yeux. Le bord
du clypéus droit, celui-ei plus large au milieu qu’à la base et au som-
met ; à peine plus étroit au sommet qu'à la base. Lora un peu plus long
que large, avec le bord très-arrondi. Joues plus larges que longues, le
bord avec un angle obtus arrondi, puis échancré près des yeux. Rostre
très-petit, ne dépassant pas les hanches antérieures. Yeux grands, noi-
râtres. Ocelles très-petits, à peine visibles et insérés près des yeux. Pro-
thorax deux fois plus large que long, octogonal, le bord antérieur à peu
près droit, le postérieur un peu concave. Écusson plus large que long.
Élytres moins longues que l'abdomen, avec quatre cellules, dont deux
basilaires et deux antiapicales, les apicales à l’état rudimentaire, à peine
visibles et confondues avec Je bord marginal; des nervures transverses
entre les nervures du clavus. Ailes blanches, à l’état presque rudimen-
taire. Pattes päles, les tibias postérieurs deux fois plus longs que les
cuisses. Abdomen dépassant de plus d’un tiers les élytres, le sommet
très-acuminé, le dernier segment ventral un peu plus long que le précé-
dent, faiblement sinué, avec un petit lobe médian, les angles arrondis,
l'avant-dernier segment faiblement caréné au milieu ; sur le dernier seg-
ment du connexivum un point arrondi noir. Oviducte dépassant de moitié
les valvules.
2. H. FENESTRATUS Uhler (Glossocratus Uhler), Geol. Surv.,
vol. ILE, n° 2 (1877), 464, A4.
New-Jersey, États-Unis du Nord. — Long. (g) jusqu’au sommet des
élytres, 6 mill, — Collection Uhler.
Forme générale du vulneratus Uhl. Tête très-longue et aplatie, mais
avec le sommet plus étroit, la couleur d’un vert jaune, la tête avec quatre
lignes étroites orangées, le prothorax avec six et l’écusson quatre.
Tête plus obliquement arrondie que chez les autres espèces, plus aiguë
au sommet, qui est relevé; face inégale, les côtés moins aplatis, le front
convexe, un peu aplati au milieu et occupant plus que la largeur de la
face, d’un vert jaune pâle un peu enfumé en avant. Antennes et rostre
jaunes. Prothorax comme dans le lineatus, les côtés obliques, plus étroit
vers la tête, les bords recourbés. Écusson court, large et lisse. Pattes
jaunes, les tibias postérieurs noirâtres, avec les épines oranges; tarses
noirâtres, avec les articles marginés de testacé. Poitrine orange, Élytres
(57) Essai sur les Jassides. 269
d'un vert pâle, les nervures oranges dans la moitié basilaire, la moitié
postérieure d’un blanc hyalin limité en avant et en arrière par un court
arc noirâtre, les deux branches réunies au bord marginal par une raie
noire, et dans le milieu de la côte, court un trait transverse noir inté-
rieurement, la côte marginale un peu arquée, le bord sutural droit, teinté
de brun, les aréoles apicales larges. Ailes blanches. Métapleure et ventre
noirs, le bord postérieur des segments de ce dernier largement jaune, le
segment anal du mâle avec des touffes de poils fauves en dessus et en
dessous,
Nous venons de recevoir de l’auteur communication de cette espèce
très-remarquable, et dont nous nous proposons de donner la figure dans
une de nos prochaines planches. Pour en compléter la description, nous
ajouterons :
Clypéus une fois et demie plus long que large, les côtés un peu con-
vexes. Lora très-convexe. Joues concaves, sinueuses au sommet, avec
l'angle très-obtusément arrondi, puis convexe au-dessus jusqu’à la pièce
sous-oculaire qui est très-développée. Suture frontale formant une ligne
oblique légèrement convexe au sommet, puis s’infléchissant un peu au-
dessus de l'antenne pour se rendre brusquement au bord, un peu au-
dessus de l’œil, à peu près au cinquième de l’étendue entre ce dernier et
le sommet de la tête. Ocelle très-petit et touchant l'œil. Élytres moins
longues que l’abbomen, jaunes, avec les nervures oranges dans l'étendue
du tiers basilaire, puis une bande transverse brun foncé s’arrêtant à la
suture clavienne, après un espace hyalin blanc occupant partie des cel-
lules discoïdales basilaires et partie des cellules anti-apicales; au milieu,
partant de la côte, une tache oblique noire en forme de forte virgule;
enfin le sommet de l’élytre d’un brun plus clair. Abdomen noir, avec une
bande apicale jaune sur chaque segment. Pattes jaunes, les tibias posté-
rieurs noirs, avec les spinules jaunes.
d. Dernier segment ventral un peu plus long et plus large que le pré-
cédent ; valvule génitale très-petite, à sommet triangulairement arrondi.
Lames génitales larges, longues, l'extrémité brusquement relevée et
venant se loger entre deux expansions très-développées de l’hypopygium,
formant deux cornes latérales qui présentent à l’extrémité des poils tantôt
noirs, tantôt jaunes. Sur les lames, une abondante pubescence jaune, sur
les côtés.
L'on ne connaît pas la femelle de cette intéressante espèce qui n’est
représentée que par un exemplaire dans la collection de M. Uhler,
270 V. SIGNORET. (58)
3. H. PALLESCENS Stàl, Ann. Soc. ent. Fr., 4864, 65, 2.
(PI. 7°, fig. 24.)
Australie boréale (Mus. Stockh.). — Long. ®, 10 mill., larg. 2 4/5 mill,
D'un jaune blanchâtre pâle, avec un point noir à l’extrémité du clavus
et quatre bandes longitudinales brunes sur le dos,
Tête fortement prolongée en avant, une demi-fois plus longue que
large entre les yeux, deux fois et demie plus longue que le prothorax, les
côtés parallèles d’abord, puis obliques, arrondis jusqu’à la ligne médiane,
le bord légèrement réfléchi, arrondi, le vertex présentant en avant et de
chaque côté de la ligne médiane une impression légère et déprimée le
long du bord. Front convexe, les sutures atteignant le bord au quart
environ de l'étendue entre l'œil et la ligne médiane. Clypéus plus large à
la base qu’au sommet. Lora atteignant le bord des joues ; celles-ci
obliques, avec une échancrure en avant de la pièce sous-oculaire, for-
mant en avant un angle arrondi. Antennes au milieu de la distance du
clypéus et du bord céphalique, très-près de la suture frontale, Ocelles sur
le bord de la tête, Lrès-près des yeux; ceux-ci ovales. Prothorax deux
fois et demie plus large que long, les côtés parallèles, finement strié pos-
térieurement, le bord antérieur largement convexe, le postérieur faible-
ment concave. Écusson très-large à la base. Élytres longues, mais plus
courtes que l'abdomen, avec quatre discoïdales, dont deux antiapicales ;
à l'extrémité de la première anliapicale une cellule supplémertaire ;
quatre cellules apicales longues avec les nervures droites, un limbe mar-
ginal très-étroit. Ailes blanches. Abdomen très-long, dépassant les élytres ;
dernier segment ventral © un peu plus long que le précédent, le bord
presque droit, avec un petit lobe médian pointu, de chaque côté une
faible sinuosité, les angles presque carrés, les valvules deux fois et demie
plus longues, l’oviducle les dépassant d’un quart environ. Ressemble, du
reste, pour les organes sexuels, à ceux de Flori et Paykulli.
U. H. PayuLi Stàl. — ? Lédra parva Walker, Cat. Hom. Brit. Mus.,
1851, 828, 41 (Chine). — Petalocephala Paykulli St], Vet. Akad.
Forh., 1854.— Hecalus Paykulli id., Ann. Soc. ent. Fr., 4864,
65, 1.
(PI. 7°, fig. 26.)
(Sénégal, sec. Stäl), — Coll. Paykull et Musée Stockh.
(59) Essai sur les Jassides. 271
Decca-Day. —d, Long. 5 mill.; larg. 2 mill. à peine. —Coll, Distant.
Sylhet. — ®, Long. 6 mill.; larg. 2 mill. — Coll. Brit, Mus. et la nôtre.
D'un jaune blanchâtre sale, lisse, brillant, nuancé de brun sur le
vertex, le long de la ligne médiane, et sur le prothorax transversalement,
les élytres avec les nervures de même couleur, mais accompagnée de
chaque côté par une ligne brune.
Tête tranchante au bord seulement, une fois et demie plus longue que
le prothorax, aussi longue que large entre les yeux, angulairement arron-
die, les côtés presque parallèles au-dessus des yeux, puis formant un
angle pour s’infléchir vers le sommet; sur le vertex deux fossettes de
chaque côlé. Front convexe, avec un rebord foliacé antérieurement, sil-
lonné sur les côiés, bord concave au-dessus du clypéus; celui-ci plus
large à la base qu’au sommet, mais offrant-sa plus grande largeur dans le
milieu, caréné dans sa partie médiane, Rostre très-courl. Joues avec le
sommet oblique, du clypéus à l'œil et présentant un angle très-aigu, con-
cave, sinueux vers le clypéus, puis échancré concave près de l'œil. Pro-
thorax un peu plus de deux fois plus large que long, finement strié trans-
versalement dans la moitié postérieure et avec un sillon sinueux anté-
rieurement ou plutôt plusieurs impressions peu sensibles antérieurement.
Élytres avec quatre cellules discoïdales, dont deux antiapicales, cinq
cellules apicales et trois dans l’espace marginal ; un point noir au sommet
de l’angle clavien. Ailes hyalines, avec le troisième secteur réuni à la
branche interne de la bifurcation du second secteur, puis bifurqué et for-
mant une longue cellule anguleuse. Poitrine et abdomen jaunes ; celui-ci
un peu plus foncé vers la base des segments dorsaux.
d. Dernier segment à peine plus long que le précédent, le bord apical
droit ; une très-petite valvule génitale (appendice nobis); lames génitales
très-étroites au sommet, presque aussi longues que l’hypopygium et
pubescentes sur les côtés; hypopygium un peu plus large et pubescent ;
en dessus, le tube anal est entouré par lui et le dépasse très-peu,
Q. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, convexe au
bord supérieur, un peu anguleux au milieu et faiblement sinué de chaque
côté. Valvules plus dé deux fois plus longues que le précédent, l’oviducte
les dépassant d’un tiers environ.
272 V, SIGNORET. (60)
5, H. FOVEOLATUS Fieb, (Glossocratus), New Gallung. und art.
Verh. K. K. Zool. Botan. Gessels, Wien., 1866.
(PI. 8°, fig. 27, d’après Fieber.)
Sarepta, Russie méridionale, — Long. $ 10 mill.; larg. 2 4/2 mill.
D'un jaune sale. Vertex en forme de langue, un peu rétréci en avant,
arrondi : deux faibles impressions longitudinales ponctuées de brun de
chaque côté de la ligne médiane. Moitié antérieure du prothorax tachetée
de brun, avec quelques fosseltes légères, strié dans l’autre moitié. Au
somwet du clavus un point ou linéole brune. Élytres transparentes, avec
les nervures fortes, jaunes, bordées de brunâire. Face et prosternum
finement et densément ponctués de brun, Pattes postérieures ayant à la
base une linéole noire, (Fieb., loc. cit.)
6. H. suzcaTus Fieb. (Glossocratus), New Gattung. und Art. Verh. K. K.
Zool. Botan. Gessels. Wien., 1866, 47, pl. vir, fig. 13.
(PI. 8°, fig. 28, d’après Fieber.)
Indes orientales. — Long. 11 mill.
D'un jaune sale. Vertex parallèle, parabolique en avant par les angles
très-obtusément arrondis. Prothorax avec quatre fosseltes allongées en
avant, finement strié transversalement en arrière. Élytres transparentes,
aussi longues que l'abdomen (dans le dessin elles sont plus courtes); ner-
vures fortes, jaunâtres, non bordées; à la pointe du clavus un point noi-
râtre. Abdomen en dessus avec deux bandes de petites taches brunes,
deux à la base de chaque segment. Pattes entièrement d’un jaune sale
unicolore. Segments ventraux parallèles, le lobe médian obtusément sail-
lant, les côtés sinueux. (Fieb., loc. cit.)
Nous ne connaissons aucune de ces deux espèces ; cependant nous pen-
chons à croire que celle-ci serait peut-être l’H. parva Walk. La forme
seule de la tête nous en éloigne, et cependant, comme Ja description de
l’auteur est inexacte, car il dit : « Élytres aussi longues que l'abdomen»,
il se pourrait bien que ce soit la même espèce. (Voir la figure 28.)
Re ne
EC
_—— : :
(61) Essai sur les Jassides 278
7. H. ArzeLit Stäl, Vet. Akad. (Petalocephala), 1854, 254,4.— Acocephalus
foliaticeps Stäl, Vet. Akad., 1858, 453, 1. — Hecalus Slàäl, Hem.
Afric., 4866, 114, 4, — Glossocratus (Fieb.) Stäl, Hem. Philipp.,
4870, p. 736, en note,
Sierra-Leone (coll. Stockh.); Calabar (coll. Dohrn). — Long. 10 à 41
mill.; larg. 2 4/3 à 3 mill.
D'un gris pâle ou d’un jaune grisâtre. Tête et prothorax légèrement
ponctués de brun; trois macules très-petites à la base du vertex et quatre
sur le thorax, disposées en séries transversales médianes; une bande
latérale sur le méso- et le métasternum et trois lignes longitudinales sur
le dos de l'abdomen, noires. Ailes d’un blanchâtre hyalin sale.
Var. a. Plus pâle, avec les élytres incolores.
Var. 6. Plus obscure, obscurément ponctué de brun, les élytres pour
les nervures, le vertex et les pieds, variés de brun.
Fortement oblong. Tête très-grande, à peu près une demi-fois plus
longue que le prothorax, de la base au milieu légèrement étroite, le sommet
semi-circulairement arrondi, le vertex presque quatre fois plus large que
les yeux. Prothorax à peine plus étroit en avant, de la même largeur que
la tête. Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen. (Stàl. loc. cit. trad.)
Genre SPANGBERGIELLA Signoret.
(? Adiotoma Spinola Tav. Sinot., 1852.)
(PL 8°, fig. 29.)
A première vue ressemble à un Hecalus Stàl, genre du reste assez diffi-
cile à définir ; mais celui-ci s’en distingue par des caractères tellement
tranchés que nous ne pouvons le laisser avec lui : ainsi une seule nervure
sur le disque clavien (cubitale mihi, olim), de plus trois cellules discoïdales
seulement, par suite de la non-bifurcation de la nervure radiale médiane,
la nervure radiale externe étant seule bifurquée ; en fait, les deux cellules
discoïdales ordinaires se rendent donc jusqu'aux cellules apicales sans
l'intermédiaire des cellules antiapicales ; l'aile présente le premier et le
second secteur réunis ou s’entrecroisant avant d'arriver à la nervure
périphérique, et le troisième secteur se bifurque loin de la réunion du
(4879) 1° partie, 18.
274 … V. SIGNORET. (62)
second secteur, formant une tige presque aussi longue que cette bifurca-
tion ou transverse.
Tête très-prolongée au delà des yeux, obliquement couchée sur le pro-
thorax. Ocelles très-rapprochés des yeux. Front avec les sutures arrêtées
au niveau des scrobes. Joues avec l'angle oblique, arrondi. Clypéus étroit,
presque droit, une fois et demie plus long que large. Rostre court. Pro-
thorax deux fois plus large que long, arrondi en avant, échancré en
arrière. Écusson court, la base plus longue que les côtés. Élytres opaques,
peu transparentes , les nervures à peine saillantes, le sommet arrondi ;
quatre cellules apicales ; bord marginal légèrement en recouvrement. Le
reste comme dans les genres suivants.
4, S VULNERATUS Uhl. (Glossocratus Uhl.), Geol, Surv.; vol. III, n° 2,
p. 464, 3.
(S. Lacerdæ Signoret, Mss., et planche par erreur.)
(PI. 8°, fig. 29.)
Bahia (Lacerda); États-Unis (Asa Fitch); Texas (coll. Uhler et la nôtre).
— Long. 6 1/2 mill.; larg. 4 3/4 mill.
D'un jaune pâle très-doux, avec deux bandes céphaliques obliques d’un
rouge rose pâle, ces bandes prenant naissance l’une au-dessus de l’autre
à la ligne médiane et se prolongeant jusqu’au bord postérieur du pro-
thorax. Quelquefois un trait noir au bord antérieur de la tête. Dessous du
corps très-päle , le sommet des segments abdominaux un peu teinté de
brun.
Tête très-prolongée, très-tranchante, un cinquième plus longue que
large entre les yeux, largement ovalaire en avant, lisse; ocelles placés
dans un petit espace triangulaire très-près des yeux. — Nous n'indi-
quons pas généralement la couleur de ceux-ci, que nous considérons
comme trop variable suivant l’état de dessiccation : ils sont ici noirs dans
un et d’un jaune transparent dans d’autres. — Front plus long que large,
avec un large rebord aplali près le vertex, les côtés obliques, concaves
du clypéus au scrobe. Clypéus étroit, plus large à la base qu’au sommet,
mais presque droit. Lora à côté lrès-arrondi. Joues avec le sommet
très-oblique, l'angle très-obliquement arrondi. Prothorax deux fois plus
large que long, arrondi en avant, concave postérieurement, les angles
(63) Essai sur Les Jassides. 275
postérieurs frès-arrondis, les côtés parallèles Écusson plus large que
long, acuminé au sommet. Élytres d’un jaune pâle, les nervures rouge
rosé, les bords marginaux d’un jaune plus vif. Ailes d’un hyalin neigeux.
Poitrine d’un jaune pàäle. Abdomen d’un jaune pâle, avec la base des seg-
ments dorsaux et abdominaux brune.
$. Dernier segment le double plus long que le précédent, avec le bord
tronqué droit. Valvules deux fois plus longues et légèrement pubescentes
au bord et à l’extrémité, oviducte dépassant celles-ci d’un sixième,
Ressemble beaucoup au Parabolocratus viridis Uhler, dont il diffère
par la tête beaucoup plus longue, et surtout par le caractère différentiel
de genre : une nervure cubitale et trois cellules discoïdales.
\
0
Genre PARABOLOCRATUS Fieber, Verh. d. K. K. Zool. Botanisc.
Gessellsc. in Wien., 1866, pl. vir, fig. 43.
(PL. 8°, fig. 30 à 35.)
Je prends pour tels les Homoptères de cette série dont la tête est plus
ou moins prolongée au delà des yeux, dont le rebord tranchant est non
sillonné, et dont les sutures frontales sont visibles jusqu’au bord du ver-
tex, les ocelles rapprochés des yeux et les élytres offrant trois ou quatre
cellules discoïdales ; les ailes avec quatre cellules apicales, le troisième
secteur réuni à la bifurcalion du second secteur par une petite trans-
verse.
Les autres caractères sont ceux des Hecalus, dont il est difficile de les
distinguer.
4. P. viripis Uhler (Glossocratus viridis Uhler), Geolog. Survey (1877),
262, 4, — Gypona reverla Uh]. olim (cyperacæ A. Fitch, Mss.).
(PI. 8°, fig. 30.)
Amérique du Nord. — &, $. Long. 6 mill.; larg. 2 mill, à peine,
Jaune verdâtre, plus brun sur les élytres; dos noir, avec les bords
jaunes dans le mâle, d’un jaune uniforme dans la femelle.
Tête angulairement arrondie en avant, plus courte que le prothorax,
276 V. SIGNORET. (64)
des deux tiers environ de la largeur de l’espace compris entre les yeux,
aplatie concave, réfléchie en avant; deux fossettes sur le vertex, près du
bord postérieur, Front aussi long que large, avec une ligne brunâtre le
long du bord antérieur. Clypéus une fois et deux tiers plus long que large,
à bord parallèle, très-convexe sur son disque. Joues avec l'angle très-
obtus, arrondi ; sinueuses près du clypéus et en dessous des yeux. Ocelles
sur la tranche du vertex, très-près des yeux. Prothorax deux fois et
demie plus large que long, strié transversalement dans les deux tiers pos-
térieurs, lisse en avant; bord antérieur presque droit, le postérieur un
peu concave, les côtés presque droits. Élytres avec les nervures d’un
jaune verdâtre un peu brun, les nervures plus foncées et n’offrant que
trois cellules discoïdales, dont une antiapicale, quatre apicales el plu-
sieurs cellules marginales. Ailes comme dans le P. flavidus. Poitrine
jaune verdâtre. Pattes d’un jaune verdâtre uniforme.
d. Abdomen noir en dessus, les bords latéraux jaune verdâtre, ainsi
que le sommet de l’hypopygium ; dessous jaune verdâtre, avec une macule
médiane noire. Dernier segment abdominal de même grandeur que le pré-
cédent, mais plus large. Appendice très-court, Lamelles deux fois plus
longues que le dernier segment et formant deux écailles triangulaires,
avec les bords latéraux droits. Hypopygium beaucoup plus large, un peu
plus long, se prolongeant obliquement en arrière, où il est échancré
jusque vers le milieu, très-pubescent vers le sommet ainsi que les lamelles,
Tube anal invisible.
$. Abdomen d’un vert uniforme, le dernier segment le double plus
long que le précédent, avec le bord sinueux ; faiblement concave au milieu
avec deux échancrures latérales, les angles arrondis. Valvules très-longues,
l'oviducte les dépassant d’un quart environ.
2, P. FLAVIDUS Signoret.
(PI. 8°, fig. 31.)
Amérique du Nord, — . Long. 6 mill.; larg. 2 mil. à peine.
D'un jaune d'ivoire uniforme. Ressemble beaucoup au P. viridis Uhl.,
dont il se distingue par les élytres beaucoup plus courtes que le corps,
avec quatre cellules discoïdales, cinq cellules apicales et deux cellules
marginales, plus une petite au milieu, entre les deux.
|
(65) Essai sur les Jassides. 277
Tête ovalairement prolongée en avant, d’un quart moins long que large
entre les yeux, lisse, aplatie sur les bords, concave sur le vertex. Front
paraissant plus long que large, mais en réalité plus large que long entre
les ocelles, distinctement sillonné sur les côtés, les ocelles très-près des
yeux, dans un espace triangulaire. Clypéus un peu plus large au sommet
qu’à la base, une demi-fois plus long que large. Joues larges, le bord for-
mant en dessous des yeux un angle droit arrondi, sinueux en dessous
des loras, échancré ên dessous des yeux. Prothorax deux fois et demie
plus large que long, transversalement strié, lisse antérieurement ; bord
antérieur presque droit, le postérieur légèrement convexe, les côtés paral-
lèles et presque droits. Élytres plus courtes que l’abdomen, semi-coriaces,
d’un jaune blanchâtre opaque, striées transversalement, les nervures sail-
lantes. Ailes avec le troisième secteur réuni au rameau interne de la
bifurcation du second par une très-petite transverse. Dernier segment
ventral le double plus long que le précédent, le sommet oblique sur les
côtés, arrondi au milieu, avec une échancrure médiane ; les valvules une
demi-fois plus longues que le dernier segment, l’oviducte les dépassant
d’un quart.
3. P, ÆGYPTIAGUS Signoret.
(PI. 8°, fig. 32.)
Égypte. — d. Long. 6 mill.; larg. 2 mill, faibles.
D'un jaune brun, avec les bords de la tête et deux bandes médianes
jaune clair, qui s'étendent du bord antérieur de la tête de chaque côté de
la ligne médiane jusqu'au sommet de l’écusson. Élytres d’un jaune brun
hyalin, avec les nervures d’un jaune plus clair, chaque cellule plus brune
près des nervures.
Tête angulairement arrondie en avant, aplatie et légèrement réfléchie
vers le bord antérieur, aussi longue que large entre les yeux, lisse, bril-
lante. Front plus long que large, finement sillonné, d’un jaune brun mat,
un peu plus clair vers les bords. Clypéus un peu plus long que large, plus
large vers le milieu qu'au sommet et à la base, un peu plus convexe vers
le milieu. Rostre très-étroit. Joues larges, sinueuses avant l’angle ; celui-ci
obtus, arrondi. Prothorax plus de deux fois plus large que long, strié
transversalement, lisse antérieurement ; bord antérieur tronqué, presque
droit, le postérieur concave. Écusson plus large à la base que sur les
278 V. SIGNORET. (66)
côtés, avec une impression médiane brune. Élytres longues, arrondies à
l'extrémité, très-légèrement marginées, striées transversalement, plus
lisses à la base, les nervures peu saïllantes, mais plus jaune clair, et une
rangée de points de chaque côté des nervures; trois cellules discoï-
dales, dont une antiapicale, plusieurs cellules marginales et cinq cellules
apicales. Ailes avec cellule superflue, le troisième secteur réuni angulai-
rement à la transverse du deuxième, puis se bifurquant sans qu’il y ait
une tige et formant une quatrième cellule apicale très-longue et très-
aiguë au sommet; limbe marginal assez large. Poitrine d’un jaune brun,
ainsi que l'abdomen en dessus et en dessous et présentant sur le dos cinq
bandes longitudinales, dont une médiane double, une latérale et le bord
même ; en dessous le bord apical des segments plus brun.
d. Dernier segment abdominal plus large, mais pas plus long que le
précédent ; valvule génijale très-courte, à peine visible; lamelles jaunes,
deux fois plus longues que le dernier segment, triangulaires, finissant en
pointe presque aiguë, les côlés sinueux, finement pubescentes à l’extré-
mité; hypopygium plus long, arrondi à l'extrémité, pubescent, oblique-
ment tronqué en dessus, jaune au sommet, brun à la base. Anus invisible
de côté. Pattes jaune brun,
Nous nous demandons si cette espèce ne serait pas le Selenocephalus
lucidus Schaum ? Hem. de Mozamb., Mem. Acad. roy. de Prusse, 1853,
309, 418.
4. P, exrmius Kirschb., Cicad. Wiesb. (1865). — P. glaucescens Fieb.,
New Gatt. und Art. Verhandl. K. K, Zool. Bot. Wien. (1866),
513, 44, pl. vis, fig. 13. — Reib., Rev. et Mag. Zool., 1875,
116, 87, et 1876, pl. 12.
(PL 8°, fig. 33.)
Messine sec. Kirsb.; Malaga sec. descr. Fieb,; Sicile sec, dessins mss.
Fieb. — ®. Long. 6-7 mill.; larg. 2 mill.
D'un vert glauque uniforme, l’oviducte jaune ; élytres avec les nervures
brunes.
Tête angulairement arrondie en avant, les sutures frontales se rendant
sur le bord, à peu près au milieu, entre les yeux, et la ligne médiane.
(67) Essai sur les Jassides. 279
Ocelles près des yeux. Tête moins longue que large entre les yeux.
Front plus long que large. Clypéus plus large à la base, une fois et demie
plus long que large. Joues larges, angle obtusément arrondi, fortement
échancrées près des yeux. Prothorax deux fois plus large que long, les côtés
parallèles, finement strié transversalement. Élytres aussi longues que
l'abdomen, avec quatre cellules discoïdales, dont deux antiapicales, cinq
cellules apicales, deux cellules supplémentaires dans l’espace marginal et
présentant un point noir au sommet du clavus. Abdomen ($) avec le der-
nier segment étroit, deux fois plus long que le précédent, presque carré,
le sommet convexe. Valvules deux fois plus longues que le précédent,
l’oviducte jaune, les dépassant de plus d’un tiers.
Cette description est faite seulement d’après la figure de Fieber,
5. P. FLorit Stàl, Vet, Akad, Forh., 1870, Hem, Philipp. (Hecalus), 737, 2.
(PI. 8°, fig, 34.) (1)
Iles Philippines (Mus. Stockh.). — ©, Long. 7 mill.; larg. 2 mill.
Ressemble au P. Wallengrenii, dont il diffère par la tête plus arrondie,
plus convexe sur le disque du vertex, plus déprimée le long du bord, qui
est relevé dans toute son étendue ; par le clypéus plus large à la base
qu’au sommet ; par l’angle du bord des joues arrondi ici, anguleux dans
Wallengrenti ; par les nervures moins saillantes et par la présence d’une
transverse entre les deux nervures du clavus.
Il se rapproche beaucoup comme grandeur et forme du P. ægyptiacus,
dont il diffère par la coloration et par l'absence des nervures du champ
marginal : il y a deux ou trois transverses donnant trois ou quatre cellules
costales dans l’ægyptiacus.
Q. Dernier segment ventral deux fois et demie plus long que le précé-
dent, le bord presque droit, avec une dent au milieu, les valvules longues,
sinueuses sur les côtés, l’oviducte les dépassant d’un tiers.
(1) Une erreur s'étant glissée dans la planche 8, lire, n° 34 : Parabolo-
cratus Flortü, et, n° 35 : P, Wallengrent.
280 V. SIGNORET. — Essai sur les Jassides. (68)
6. P. WALLENGRENII Stàl, Vet, Akad. Forh., 1870,
Hem. Phill., 736, 4 (Hecalus).
(PI. 8°, fig. 35.)
Iles Philippines (Mus. Stockh.). — Q@. Long. 6 mill.; larg. 2 mill.
D'un jaunâtre très-pâle, avec un point ou linéole noire au sommet du
clavus ; deux larges points verdâtres près du bord postérieur du vertex,
entre la ligne médiane et l'œil.
Tête finissant par un rebord presque tranchant, déprimée près du bord,
Vertex plus long que le prothorax, finissant en un angle arrondi, Yeux
très-longs. Ocelles très-rapprochés de ceux-ci. Face convexe, les sutures
frontales largement arrondies près du clypéus, puis concave à partir de
l'insertion des antennes et se rendant au bord céphalique, un peu au-
dessus des ocelles, au tiers environ de l’espace compris entre les yeux et
la ligne médiane. Clypéus avec les bords convexes, plus large par consé-
quent au milieu qu’à la base et au sommet. Joues larges, finissant par un
sommet oblique sinueux, et présentant un angle aux deux tiers supérieurs.
Rostre très-court. Antennes courtes. Prothorax deux fois et demie plus
large que long, strié transversalement, avec les côtés parallèles, les angles
postérieurs très-arrondis. Écusson plus large que long. Élytres longues,
finement striées dans les cellules, les nervures très-saillantes ; quatre
cellules discoïdales, dont deux antiapicales, quatre apicales à nervures
droites, deux cellules dans le champ marginal ; pas de transverse dans le
clavus. Pattes très-pâles. L’abdomen manque.
Comme taille, cette espèce ressemble beaucoup au T. Kèrschbaumit, mais
en diffère par la tête plus anguleuse, par les nervures des élytres, et sur-
tout par le caractère du sillon céphalique qui manque ici.
Étude sur les Yponomeutides
Par M. Acgizce GUENÉE, Membre honoraire.
(Séance du 9 Avril 1879.)
J'ai toujours eu, on le sait, une grande propension vers les Microlépi-
doptères, et ce n’est que faute de matériaux suffisants que j'ai arrêté
les travaux de mon Species, qui élaient arrivés à celle très-intéressante
division. Qu'on me permette donc aujourd’hui de faire un retour vers
le passé, et d'entretenir nos collègues lépidoptéristes de mes anciens
favoris. Je parlerai cette fois de la famille des Yponomeutides et je divi-
serai mOn travail en paragraphes concernant chacun un sujet séparé.
S
Wponomeuta irrorella Hg.
C’est certainement une des moins connues, et la seule, peut-être, dont
les premiers états soient complétement ignorés. Le papillon passe pour
être presque exclusivement propre à la Hongrie; mais, comme je l'avais
rencontré une fois isolément dans mon jardin à Chäteaudun, il y a une
trentaine d'années, je m’obstinais à le chercher tous les étés. Ce n’est
qu’en 1869, que je retrouvai quelques individus. De là à rencontrer sa
chenille, il n’y avait plus qu'un pas ; mais ce pas, je fus dix ans à le
franchir. Voici sa description :
Elle est très-voisine de la cagnagella et vil comme elle sur le Fusain
(Evonymus europæus), mais non point par familles comme toutes ses
congénères : on ne la rencontre qu’une à une, ce qui explique la rareté
de son papillon. Elle est d’un gris-blanc jaunâtre, lavée de verdâtre,
ayec les deux premiers anneaux fortement teintés de jaune. Il est inutile
282 A. GUENÉE.
que je parle des dessins, qui sont les mêmes que chez toutes les
Yponomeutes.
Mais si la chenille ne présente pas de caractères bien saillants, la
chrysalide, elle, a une individualité bien marquée. Elle est entièrement
d’un noir foncé, sur lequel tranche vivement la partie dorsale des cinq
anneaux abdominaux qui est très-blanche. Les 4* et 5° sont marqués
chacun d’une liture transversale noire, et les précédents de deux points
vagues. On sait que les autres chrysalides du même genre sont d’un
jaune de miel, tantôt uni, tantôt lavé de brun-roux aux extrémités ou
sur l'enveloppe des ailes et que le noir y est une couleur accidentelle,
Cette chenille se trouve à toute sa taille vers la fin de juin et elle donne
son papillon à la mi-juillet.
SS
Wponomeuta mahalebella Gx.
Je l'ai retrouvée plusieurs fois sur le Cerasus mahaleb, et je persiste à
la considérer comme distincte. La chrysalide est entièrement d’un
jaune de miel pâle et se distingue ainsi de celle de la malinella, qui a
toujours l'extrémité céphalique plus foncée. Un détail fort curieux sur
cette Yponomeute, c'est que je lai reçue de Cuba, parfaitement semblable
à la nôtre. Elle doit y vivre, comme ici, sur le GC. mahaleb.
SsssS
Wponomeuta grossipunctella Gx.
J'ai reçu d'Australie cette grande espèce, qui a tout à fait le port de
nos Yponomeutes européennes. Elle a aussi les mêmes dessins, seule-
ment les points noirs sont beaucoup plus gros. Ils paraissent d’abord
irrégulièrement distribués; mais, avec de l'attention, on y retrouve la
régularité, dont la nature ne se départit jamais. Il y a neuf de ces
points au-dessous de la nervure sous-médiane et les trois derniers sont
presque confluents. Ceux de la base et de la côte sont plus petits et
plus isolés, el, enfin, auprès du bord terminal, à l’apex, ils se confondent
en une grande tache rectangulaire. La frange est d’un noir vif, comme
Sur les Yponomeutides. 283
chez l'Y. funerella; mais elle devient blanche à langle interne, Le des-
sous des quatre ailes est entièrement noirâtre, sans dessins, ainsi que le
dessus des inférieures, sauf l'angle anal et sa frange, qui sont blancs,
L'abdomen est noirâtre, avec le bord des anneaux et le faisceau anal
blancs. Les pattes sont blanches avec les tarses annelés de noir, Gette
espèce n’a pas moins de 37 millim.
SSSS
Psecadia bicolorella G\.
Je ne connais pas la patrie de cetie nouvelle espèce, que je crois bré-
silienne. Elle a à peu près la coupe de la sexpunctella : les premières
ailes sont d’un gris de souris soyeux, avec des points noirs espacés, au
nombre de 44 ou 45, et une série plus rapprochée, avant la frange qui
est concolore. Leur dessous est d’un gris uni. Les secondes ailes sont
d’un jaune clair de part et d’autre, avec l'angle externe largement mar-
qué de noir. Le thorax est gris, ponclué de noir, et l'abdomen jaune,
marqué en dessous d’une double série de points noirs.
Je trouve dans le Catalogue du British Museum de Walker (t. XXVIIE,
p. 541) une certaine Azinis hilarella, dont la description pourrait convenir
ici, s’il n’était dit que les points noirs sont cerclés de blanchätre, ce qui
manque absolument chez ma bicolorella. Cette espèce d’ailleurs habite
Ceylan et paraît plus grande que la mienne.
SSSSS
GENRE Cydosia WEsTw. (Jard. Nat. librar,;, 193) ÊT DEUX AUTRES
GENRES (Seintilla ET Sylblis) QUI EN SONT VOISINS.
Ces jolis insectes ont, au premier aspect, beaucoup d’analogie avec nos
Yponomeutides européennes; je n’oserais pourtant pas certifier qu’ils
doivent en faire partie, et quelques doutes me sont inspirés par la nervula-
tion qui en est passablement différente. Par cette dernière, ils semblent se
lier avec le genre Vitessa Moore, que les entomologistes anglais ont placé,
à tort ou à raison, dans le voisiaage des Hypsides (Aganaïdes), Quoi qu'il
28/ A. GUENÉE.
en soit, les autres caractères du genre Cydosia et l'aspect général
s'accordent bien avec nos Yponomeutides , dans lesquelles il devra peut-
être former une sous-famille, mais sans s’en écarter absolument. Ges
caracières sont : Antennes filiformes dans les deux sexes. — Palpes
très-exigus, lisses, ne dépassant pas le front, qui est velu, hérissé et
très-proéminent. — Yeux gros. — Spiritrompe bien développée. — Thorax
court, globuleux, squammeux, tachelé, — Abdomen robuste, long et
épais, zoné en dessous, terminé dans les mâles par un épais faisceau
de poils squammeux et coupé carrément ; dans les femelles, par un cône
tronqué, parfois discolore. — Ailes oblongues, soyeuses, brillantes : les
supérieures ornées de taches arrondies, blanches, cerclées de noir ou de
couleur d’acier, avec des bandes d’or bronzé.
Le genre Cydosia parait propre à l'Amérique méridionale, et particu-
lièrement aux Antilles, où il semble fort répandu ; chacune de ces îles
possédant une ou plusieurs espèces séparées. La figure de la nobilitella
Cram. et celle que Westwood a donnée (loc. cit.) me dispensent, je
crois, de publier un nouveau dessin et serviront suffisamment de points
de comparaison.
+ Ailes inférieures à fond noir, uni.
A, CYDOSIA CHALYBELLA Gn. — 3 mill — Ailes d’un bleu d'acier
brillant, avec trois bandes d'un bronze doré rougeàtre, qui les divisent
par quarts : la seconde de ces bandes ne dépassant pas le milieu de
l'aile et ne touchant aucun des deux bords. Dans le premier quart, un
point basilaire et deux taches superposées; dans le second, deux grosses
taches; dans le troisième, quatre taches : la cellulaire étant divisée par
un trait longitudinal; dans le quatrième : deux taches éloignées l’une de
l’autre, la supérieure surmontée de trois points apicaux; le tout blanc.
Ailes inférieures d’un bleu d’acier uni, avec la frange terminée en blanc.
Dessous des quatre couleur d’acier : les supérieures ayant une bandelette
terminale blanche, divisée en rayons par les nervures. Thorax ponctué
de blanc et à collier blanc. Ptérygodes bleues, à deux points blancs.
Abdomen tout bleu, marqué, en dessous, de quatre séries de points
blancs ; celui de la © ayant la pointe fauve, en dessous seulement.
Guadeloupe. Un 4, une 9.
Chez ma Q, les taches blanches qui bordent le bord interne sont
réduites à des traits.
Sur les Fponomeutides, 286
2. CYDOSIA GURYINELLA Gn. — Taille et couleur de la précédente:
mais les bandes bronzées sont moins droites : la seconde est étranglée
au milieu et la troisième est notablement courbée en arc dans le haut. Il
n'y à en tout que quatre taches blanches, toutes sur la même ligne, et
placées chacune dans son quart: on voit seulement auprès d'elle quel-
ques trails effacés, dont un dans l'arc de la troisième bande, celle du
quatrième quart surmonte un point blanc. Le dessous n’a également
que quelques petits points obsolètes. Les ptérygodes portent au milieu une
tache bronzée. L’abdomen a l'extrémité fauve en dessus et en dessous.
Une © dont j'ignore la patrie.
8. CYDOSIA CHRYSORRHÆELLA Gn.— "Taille et couleur des précédentes,
mais toutes les bandes bronzées sont entières et atteignent les deux
bords, la troisième est aussi arquée par le haut. Dans le premier quart,
trois taches ; dans le deuxième, deux taches et un trait costal; dans le
troisième, trois taches, celle de la cellule étant divisée par un trait
épais et aussi un trait costal ; dans le quatrième, une tache fendue exté-
rieurement, deux points au-dessous, et deux au-dessus, Frange très-
blanche, divisée, à la hauteur de la cellule, par un trait noir. Secondes
ailes d’un noir uni, lavé de violet d'acier recuit. Abdomen à extrémité
fauve : les autres anneaux en dessous zonés de blanc,
Haïti. Une femelle.
+ + Ailes inférieures à disque blanc.
h. CYDOSIA CYANELLA Gn.—nobilitella Westw., loc. cit., pl. 24, f. 2.
— WIk., I, p. 524 (nec Cram.). — Taille et couleurs des précédentes
(dont on la distinguera facilement par ses secondes ailes à disque blanc).
La première bande bronzée est étranglée au milieu, et la deuxième non-
seulement finit avant le bord interne, mais est divisée en deux traits
triangulaires opposés par la pointe dans la cellule. Dans le premier quart,
une seule tache ovale, entourée de trois points; dans le second, deux
taches : l’une ronde, l’autre, au-dessous, carrée, et un trait costal. Il en
est de même dans le troisième quart; mais il y a, en outre, une tache
semi-lunaire dans une courbe de la bande bronzée. Dans le quatrième,
trois taches, dont la supérieure fendue et surmontée de points. Dessous
d'un noir terne, avec deux taches cellulaires et quelques points termi-
naux. Secondes ailes blanches de part et d’autre, avec Ja côte et une
286 A. GUENÉE.
large bordure noires. Abdomen entièrement d'un noir bleu, zoné de
blanc en dessous. Ptérygodes mi-parlies de bronzé et de blanc.
Brésil, Haïti. 3
Walker a confondu, sous ce nom, plusieurs espèces, de localités
différentes.
5. CYDOSIA GARNOTELLA Gn. — Taille des précédentes; mais les
bandes ne sont point d’un bronze rouge, mais d’une couleur d’or claire.
Elles sont, ici, toutes étranglées au milieu et forment le fond de la cou-
leur, sur laquelle tranchent le liséré des taches. On pourrait dire aussi
que le fond est blanc, cette couleur occupant un grand espace. La
deuxième bande dorée n’alteint pas le bord interne. Dans le premier
quart est une tache ovale entre trois points blancs cerclés de noir. Dans
le deuxième : trois taches, dont un trait costal et une tache carrée au bord
interne. Dans le troisième : deux taches, dont la supérieure très-grande,
divisée en deux par un trait noir sinué. Dans le quatrième : trois taches
presque égales et des points entre elles. Frange blanche avec une cou-
pure noirâtre. Dessous comme chez la cyanella. Aïles inférieures blanches
avec la côte largement noire et une bordure très-étroite et mal arrêtée.
Abdomen tout noir en dessus, zoné de blanc en dessous. Plérygodes
dorées à pointe blanche.
Martinique. 2 G' envoyés par feu M. Garnot à Feisthamel.
6. CYDOSIA NOBILITELLA Cram. (non Wesiw.). — Je ne la connais que
par la figure de Cramer. D’après elle, les ailes supérieures seraient entiè-
rement bronzées, avec deux taches rondes et sept carrées, dont deux à la
base, deux au bord interne et trois au bord terminal, L'abdomen serait
bronzé à points blancs comme le thorax (ce qui me parait être une erreur
du coloriste).
Curaçao,
7. CYDOSIA BRASILIELLA Gn. — Cette espèce et la suivante diffèrent de
toutes les autres par leur taille plus petite (30 mill.) et la netteté de leur
dessin, qui se compose de taches blanches, cerclées étroitement de noir
sans reflet, sur un fond doré. Celle-ci a huit taches inégales sur les trois
premiers quarts, la huitième plus grande et divisée en deux par un filet
noir, non sinué. Le quatrième quart est occupé par une grande quantité
Sur Les Fponomeutides. 287
de taches et de points; ces derniers, terminaux et se reproduisant plus
neltement en dessous. Les secondes ailes sont blanches, à côte largement
noire avec une bordure mal limitée dans laquelle vient se fondre l’extré-
mité noire des nervures. L’abdomen est tout noir avec le dessous large-
ment zoné de blanc.
Brésil, Deux 4.
8. CYDOSIA GRACILELLA Gn. — Celle espèce est-elle distincte de la
précédente, ou bien n'est-ce qu'une variélé, ou le sexe opposé ? Je ne
puis le décider sur un seul exemplaire.
Elle en diffère surtout par l'abdomen à extrémité fauve. En outre, les
taches sont plus nettes et paraissent plus nombreuses, parce que les cos-
tales, qui, dans l’autre, ne sont que de simples traits, présentent ici
deux taches carrées contiguês à celles qui les suivent.
Haïli. Une ©.
Genre SCINTILLA Gn,
Je fonde ce genre, très-voisin du précédent, sur une petite espèce de
Cayenne, dont l'abdomen est tout autrement coupé et de forme et épais-
seur normales, dont les antennes (des ®) sont bicolores et légèrement cré-
nelées, dont les palpes sont beaucoup plus longs et dépassant notablement
la tête, dont, enfin, la nervulation est toute différente et les secondes ailes
beaucoup moins prolongées à l’angle anal.
Il se rapproche beaucoup plus de nos Yponomeutides et notamment du
genre Chalybe, et d'un autre côté il forme un très-bon passage aux
Cydosia, dont il ne peut être éloigné.
SCINTILLA PUSTULELLA Fab., Mantiss., p. 241, n° 16.— punctella Cram., ,
372, L. — Walk., Sup., t. XXXV, p. 1894. — Taille de la Chalybe auri-
fluella. Aïles supérieures oblongues, à bords presque parallèles, d’un noir
luisant, parsemées de nombreux points d’un jaune soufré, presque con-
tigus, avec sept taches d’un fauve roux, dont les six premières opposées
bord à bord et la septième plus grosse, à l’apex. Secondes ailes d’un noi-
râtre demi-transparent, uni de part et d'autre, ainsi que le dessous des
premières ailes, sans dessins, Thorax à points soufrés, avec les ptérygodes
larges et fauves. Tête et collier à points soufrés, Abdomen tout noir en
288 À. GUENÉE,
dessus, soufré en dessous, à extrémité longuement conique. Antennes
noires, avec l'extrémité blanche,
Cayenne. Une & envoyée par M. Bar,
Cramer a figuré cette espèce d’une manière reconnaissable, mais il a
indiqué à tort les secondes ailes bordées de noir, ce qui a induit en erreur
Fabricius, qui n’a sans doute pas vu l’insecte en nature. D'un autre côté,
Walker, qui paraît avoir vu l'espèce, lui a donné pour patrie les mon-
tagnes de l'Himalaya, erreur évidente, car elle est tout à fait étrangère à
l'Inde.
Nora. Le même auteur décrit, même tome XXXV, p. 1895, un genre
nouveau qu’il appelle Eggina et qui parait réellement appartenir aux
Yponomeutides. Ce genre est composé de deux espèces, mimica et sub-
mutata, et, à la fin de la description de la première, il fait observer
qu’elle ressemble beaucoup, pour les dessins des ailes, à la Cydosia multi-
fera. Or, je cherche en vain dans l’immense recueil de la collection du
British Museum d’autres Cydosia que la nobilitella et la punctella. Obser-
vons, du reste, que ses deux Eggina paraissent tout à fait voisines des
Cydosia ci-dessus et pourraient fort bien se rapporter à quelques-unes de
mes espèces.
Genre SYBLIS Gn.
Autre genre, voisin des Scntilla, et dont les caractères sont :
Tête petite. Antennes simples dans les deux sexes, granuleuses à la
loupe. Palpes très-grêles, dépassant visiblement le front, lisses, à troisième
article long et filiforme. Corps et pales nullement velus : le thorax court,
très-bombé, à plérygodes très-courtes ; l'abdomen mince, long, aigu et à
valves très-allongées. Pattes très-grêles : les postérieures à tarses très-
longs et comme filiformes. Ailes très-oblongues, étroites : les supérieures
à bords parallèles, les inférieures lancéolées, à angle anal nullement pro-
longé, à franges très-courles,
On voit en quoi ce genre diffère des Scintilla, c’est-à-dire par son abdo-
men presque linéaire, sa têle beaucoup plus pelite, ses pattes nullement
velues, ses antennes unicolores. C’est celui, de toutes les Yponomeutides,
qui a l'aspect le plus rapproché des Lithosia ou plutôt encore des Glauco-
Sur les Yponomeutides. 289
pides. Il se compose d’une seule espèce américaine, dont je ne connais
que le mâle.
SYBLIS GLAUCOPIDELLA Gn, — 25 mill. — Ailes supérieures d’un violet
d'acier recuit, mais médiocrement brillantes, à franges concolores, avec
un point à la base et trois taches ponctiformes espacées, disposées sur
une ligne longitudinale, d’un orangé un peu doré. Secondes ailes et des-
sous des quatre d’un noir fuligineux uni et sans taches. Corps de ce
même noir, avec la partie antérieure du thorax et les cuisses, orangées,
le dessous de l'abdomen et les pattes postérieures ponctués de blanc.
Jamaïque. Deux &.
SSSSSS
GENRES Miteva ET Corinea.
Voici encore deux genres appartenant aux Yponomeutides et ne devant
probablement en former qu’un seul, quoique les auteurs anglais mettent
le premier dans les Lithosides et le second dans le voisinage du genre
Prays Hb. Je puis étudier facilement le genre Corinea, dont je possède
cinq ou six bons exemplaires ; mais je n’ose rien décider pour le genre
Atteva, dont je n’ai qu'un seul individu en fort mauvais état. Je puis
cependant affirmer qu’il ne saurait appartenir aux Lithosides, dont il ne
présente aucun des caractères. Dans le cas fort probable où ils devraient
êlre réunis, le genre devrait conserver le nom d’Atteva et se composer
comme il suit :
Genre ATTEVA Walk.
List. Brit, Mus., Il, p. 526. — Horsf,, II, p. 300.
Corinea Walk., XXVII, p. 542.
Nous connaissons, par le bel ouvrage de Horsfield, la chenille d’une
espèce de ce genre qu'il a figurée sur sa planche xrr1. Cette chenille,
quil faudrait avoir vue en nalure pour se décider en connaissance de
cause, ne semble pas s'éloigner des Yponomeutides, mais elle ne paraît .
pas vivre en famille comme nos espèces européennes, du moins Horsfield
(1879) 17° partie, 19.
290 A. GUENÉE, — Sur les Yponomeutides.
n’en dit rien dans son texte. Quant à l’insecte parfait, il est parfaitement
reconnaissable,
1. ATTEVA BRUCEELLA Horsf,, loc. cit, — brucea Horsf., Il, p. 300,
pl vit a, fig. 8.
De Java.
Quant à l’autre espèce, qui a été imparfaitement décrite par Walker,
je crois devoir la relater ici avec une description plus positive :
2, ATTEVA NIVIGUTTELLA WIk. — Corinea niviguttella WIk., List, Brit.
Mus., &. XXVIII, p. 542. — 35 mill — Ailes supérieures d’un bronzé
clair, demi-transparent, parsemées d’une foule de taches arrondies,
blanches, dont les plus petites sous la côte et les plus grosses de la cel-
lule au bord interne : la plus forte de toutes occupe langle interne, dont
elle teint la frange en blanc. Les secondes ailes sont d’un cendré pâle de
part et d'autre, et encore plus transparentes que les premières. Le thorax
est bronzé, avec trois grosses taches blanches, l'abdomen cendré, uni en
dessus, rayé longitudinalement de blanc en dessous ; la tête est blanche,
Java, Inde centrale et boréale, où elle paraît commune.
Nul doute qu’il n’existe, probablement en grand nombre, en Amérique
el dans linde d’autres espèces d'Yponomeutides, et qu’il ne doive être
créé plus tard des genres nouveaux pour les bien répartir, Quant à pré-
sent voilà, avec nos genres européens : Yponomeula, Ædia, Psecadia et
Chalybe, tous ceux qui me semblent nécessaires. 11 y en a peut-être dans
l'ouvrage de Walker d’autres qui doivent faire aussi partie de cette
famille, mais cel ouvrage n’a pas assez de précision pour qu'on puisse les
mentionner sans avoir vu les sujets en nature.
RECENSEMENT
DES
Lépidoptères hétérocères observés jusqu'à ce jour
à Madagascar
Par M. Pauz MABILLE.
a en ne
(Séance du 8 Janvier 1879.)
Notre but, en faisant les recherches qui vont suivre et en les présentant
à la Société, n’est point de faire un travail complet, mais bien de donner
une simple liste des Lépidoptères hétérocères qui, à notre connaissance,
ont été rencontrés à Madagascar. Nous espérons non-seulement intéresser
un certain nombre de lecteurs, mais aussi, pour le dire franchement,
nous être utile à nous-même pour notre Faune générale des Lépidoptères
malgaches; nous estimons, en effet, que beaucoup d’espèces sont dis-
persées dans les collections et que leurs possesseurs, en voyant combien
s’est accru le nombre des Nocturnes connus, depuis les travaux de
MM. Boisduval et Guenée, voudront bien nous venir en aide; ils pourront
nous prêter un ulile concours, soit en nous communiquant leurs espèces,
soit en nous signalant les travaux qui nous auraient échappé. On sait, en
effet, combien il est difficile aujourd'hui de réunir tout ce qui a été
écrit sur un sujet que l’on veut traiter en général. Il n’y a point de cata-
logue des Hétérocères du globe et de là naissent deux grandes difficultés
qu’on ne doit jamais croire tout à fait vaincues : la première consiste,
Comme nous le disions plus haut, dans l’examen d’une multitude d’ou-
vrages en toutes langues; l’autre dans la synonymie. Nous avouons tout
de suite qu'ici nous la traiterons avec une critique des plus accommo-
dantes, non pour chercher à plaire à chaque auteur, mais parce, que sur
_
2992 P. MABILLE.
bien des sujets, il serait trop hardi de prononcer sans avoir vu de nos
propres yeux, comme nous l’avons pu faire déjà pour les Rhopalocères
ou Diurnes. Nous remercions ici brièvement tous ceux qui nous ont aidé
de leur collection ou de leurs travaux ; leur nom est toujours cilé pour
Pinsecte qu'ils ont contribué à nous faire connaître.
L'ordre que nous avons adopté est le résumé des découvertes et des
efforts de nos devanciers et le résultat des recherches que nous ne cessons
de faire sur les affinités des différentes familles. Elles se suivent, non en
vertu d'un caractère dominant ou particulier, mais d’après une série de
conformités dans la structure de tous les organes. Nous croyons même
qu'un temps viendra où l’on renoncera à la multiplicité des familles et
surtout à celle des genres, qui tend en ce moment à nous ramener à la
méthode mononymique. Ainsi les Zygénides, les Syntomides et les Glau-
copides ne semblent former qu’une grande division où les groupes sont
parfois fort tranchés. Les Lithosides, les Euchélides, les Aganaides, les
Chélonides ne peuvent guère se séparer nettement. Les Hypsides de
Hubner-Walker ne diffèrent point des Aganaides de Boisduval; la borbo-
nica a été placée un peu partout, bien qu’elle offrit tous les caractères
principaux des Chéloniens.
Comme on le verra, le plus grand nombre des familles a des repré-
sentants à Madagascar. Les Hépialides, les Cossus propres, les Sésiides,
les Zygénides n’en ont point encore. Nous ne parlons pas des Gastniides,
famille purement américaine ; malgré l'opinion de plusieurs auteurs com-
pétents, on peut affirmer qu'il n’y a pas plus de rapports entre la faune
de Madagascar et celle de l'Amérique méridionale qu'entre celle-ci et
celle de l’Afrique intertropicale.
En inscrivant ici la liste des principales familles, nous avons mis entre
parenthèses celles qui n’ont pas de représentants à Madagascar :
(HÉPIALIDES). — (ZEUZÉRIDES). — COSSIDES. — (SÉSIIDES). — SPHIN-
GIDES. — SYNTOMIDES. — (ZYGÉNIDES). — GLAUCOPIDES, — LITHOSIDES,
— EUCHÉLIDES, — AGANAIDES. — AGARISTIDES. — CHÉLONIDES.
Viennent ensuite les autres familles, à peu près dans l’ordre générale-
ment adopté; on verra du reste, à l’article de chacune d'elles, ce que
uous pouvons avoir de particulier à en dire.
12
ce
on
Lépidoptères héléroceres de Madagascar.
HETEROCERA.
Cossides.
G. MACROGASTER Dup.
M, GASTANEA Hubn., Beitr., 4, 4 c, 1790. — Phragmalæcia arundinis
Hubn. et recent. auct.
Madagascar (Butler).
G. ENDAGRIA Bdv.
E. LOCUPLES P. Mab., Bull. Soc. phil., 1879.
Côle N.-E, (coll, H.-G. Smith).
Sphingides.
Tribu 1 Achérontides.
G. ACHERONTIA Ochs.
A, ATROPOS Lin.
Commun à Madagascar comme sur le continent africain (Boisduval,
Guenée, Saalmuller, etc.).
Tribu 2. Smérintides.
G. SMERINTHUS Latr, (1).
% MEanper Bdv., Sp. génér., 1874, p. 25, pl 4, L.
Cette belle espèce est fort rare (Boisduval, Saalmuller).
mms
(1) Gest dans cette famille et probablement dans le genre Brachy-
glossa, Sinon dans un genre propre, qu’il faut placer le remarquable
Sphingide que nous avons décrit dans le Bulletin de la Société zoologique
de France, sous ie nom de Basiana sligmatica; ne pouvant faire figu-
rer ici d'insectes malgaches, nous faisons représenter celui-ci, et en
donnons une description complète.
BRACHYGLOSSA ? STIGMATICA P. Mab. — (PI. 6, fig. 1.) — Basiana sliq-
matica P. Mab., Bull, Soc. z00l. de France, 1877, p. 491. — L’enver-
sure est de 142 millim. Les ailes supérieures sont triangulaires, larges
à l’extrémité, un peu falquées avec le bord interne fortement concave
29/4 P. MABILLE.
Tribu 3. Euryglottides.
G, SPHINX.
S. soLANI Bdv., Fn. Madag., 1833, pl. 11, fig. 2.
Commun et variant beaucoup (coll. diverses).
DCS DR PAS IR RS EE NEO RE ER ee EE SAN EE
près de l'angle. Elles sont d’un brun de cuir semé d’atomes noirs peu
apparents; vers ‘le milieu de la cellule, on voit une ligne noirâtre,
vague, formant deux angles et n’atteignant pas le bord interne. Tout
l’espace terminal est lavé de ferrugineux jusqu’à la naissance des rameaux
nervuraux et plus fortement parsemé de taches noirâtres ou brun foncé.
Les ailes inférieures sont d’un beau jaune; elles offrent à leur base une
grosse tache ovale d’un noir profond ; le bord abdominal est jaune pâle,
et l’angle anal est rembruni; toute l'aile est parsemée de petites taches
dun beau rouge, qui sont confluentes au milieu de l’aile et y forment
une bande continue, dont l'extrémité, près du bord anal, est composée
de points noirâtres.
Le dessous des ailes est d’un jaune ocracé, plus pâle sur les infé-
rieures. Les ailes supérieures offrent une tache feuille-morte à l’apex,
qui enferme un espace arrondi gris lilas. Le bord est largement teinté de
eris brun, et le disque parsemé de taches el de points rouges formant
une ligne sinuée au milieu de laile, épars sur le reste. Gelte ligne se
continue sur les inférieures, mais elle y devient noirâtre ; les points sont
bruns et la tache ovale se voit à peine. Le corps est de la couleur des
ailes; le dos est roux: la trompe est courte et grêle; les antennes sont
couries, minces et cylindriques.
Nous avons reçu une femelle du Congo.
Nous figurons aussi sur la même planche deux insectes remarquables,
qui proviennent également de la côte occidentale d'Afrique.
L'une, l'Hypsa concinnula, a été décrite par nous dans l'ouvrage déjà
cité à la page 85, mais nous en reproduisons la description :
HIYPSA CONCINNULA P. Mab. — (PI, 6, fig. 2.) — Cette espèce est de
la taille de l’Acronycta aceris d'Europe et elle a un peu le port d’une
Noctuelle. Ses ailes supérieures sont d’un beau jaune safran, et portent
sur les bords une série de traits noirs, les uns courts, les autres plus
longs et obliques, et qui ne vont pas au delà du tiers marginal de l'aile.
Quand ces traits sont obliques, ils se rencontrent et forment des figures
qui rappellent certaines lettres de l'alphabet : à l’apex il a un Y bien
marqué, au-dessous une sorte de V; au milieu de la côte deux traits
fourchus s’avancent dans la cellule où ils s'appuient sur un trait rose
souligné de noir. Près üe la base, il y a deux points roses et un autre
sur le limbe en face de la cellule. Les ailes inférieures sont d’un jaune
safran presque transparent. Le corps est jaune pâle.
2
Lépidoptères hétérocères de Madagascar, 295
S. JASMINI Bdv., Spec, génér., 1874, p. 114. — Diludia chromapteris
But],
Espèce rare. Variant pour les taches et les dessins noirs des ailes supé-
rieures et la direction de la bandelette des inférieures.
(Boisduval, Butler).
S. LINGENS Butl.
Madagascar (Butler).
S. CONVOLVULI Lin,
Répandu dans toute l'ile, à Sainte-Marie et à Nossi-Bé (coll. diverses).
S. HEYDENI Saalm. — Zoniia Heydeni Saalmuller, Jahresh. Natur!.
Gesellsch., 1878, p. 89, n° 59.
Cette espèce remarquable n’est point un Zonilia; nous la croyons
mieux placée parmi les Sphinx ; elle a un peu l'aspect de certains
Smérinthides.
Loukoubé, à Nossi-Bé (Saalmuller).
G. ZONILIA Bdv.
Les espèces de ce genre sont très-voisines les unes des autrés, ou plu-
tôt on en a publié un grand nombre sans tenir compte des descriptions
ou des figures déjà données; nous avons pu établir la synonymie d’une
Tout le dessous de l’insecte est d’un jaune pâle presque blanc, et l'on
aperçoit à peine les traits de la face supérieure des ailes et seulement
par transparence.
L'autre est une Aganais dont voici la description :
AGANAIS MECYNOIDES, nOV. Sp. — (PI. 6, fig. 3.) — Ailes supérieures
étroites, oblongues, noires, les nervures un peu rayées de jaunâtre, la
base jaunâtre, et des points noirs épars à la côte et sur le disque. Ailes
inférieures jaunes, bordées de noir, la bordure devenant très-étroite vers
l'angle anal. En dessous, la base des quatre ailes est jaune et tout le
reste d’un noir uni. Il y a un point noir cellulaire aux inférieures. Gorselet
brun, hérissé de poils jaunes. Abdomen jaune avec une ligne latérale de
points noirs; le pinceau anal est noirâtre, En dessous tout le corps est
jaune. Les pattes sont annelées de noir,
Hab. Congo (coll. P, Mabille).
296 P, MABILLE,
des espèces. Mais le Charoba de M. Kirby nous est inconnu, et nous
avons sous les yeux deux exemplaires voisins du Morpheus, qui pour-
ront, par la suité, être considérés comme appartenant à une espèce
séparée,
Z. MorpHeus Cram., Pap. exot., pl. 149, p.
Gette espèce est bien le Morpheus de Cramer et l’hespera de Fabricius.
Nous avons vu des exemplaires de l’Inde qui ne diffèrent pas du nôtre.
Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille).
Z. CHAROBA Kirby, Trans. Ent. Soc., 1877, oct., p. 243.
Cette espèce paraît bien voisine du Morpheus d’après la description.
Madagascar (W.-F. Kirby).
Z. DEnsor Keferst., Not., 1870, fig. 5. — Z. malgassica Feld., Novara,
pl. 76, fig. 2. — Z. Radama Bdv., Sp. gén., 1874, pl. 6, fig. 1.
Après avoir vu le type du D' Boisduval dans la collection Oberthür,
nous n'avons pas hésité à établir la synonymie présente.
Madagascar (Keferstein, Boisduval, coll. Oberthür et H.-G. Smith).
Z. OENorloN Hubn., Exot. Sami, — Bdv,
Madagascar (Hubner, Boisduval, Muséum de Paris, coll. Oberthür).
Tribu 4. Béiléphilides.
G. DEILEPHILA Ochs.
D. BIGUTTATA Walk., Heter., p. 72.
Nous avons vu un exemplaire de celte grande rareté.
Madagascar (Walker, Boisduval, coll, H.-G. Smith).
D. LINEATA Lin.
Madagascar (Grandidier).
G. AMBULYX Bdv., Westw.
A. COQUERELIT Bdv., Sp. gén., 1874, p. 191, pl. 4, 2.
Madagascar, Nossi-Bé (Boisduval), Côte S.-0. (Grandidier).
dons.
Lépidoplères hélérocères de Madagascar. 297
A. GRANDIDIERI P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879, p. 135.
1143 millim. — Ailes supérieures très-falquées à l’apex et finissant en
petite pointe courbe et obtuse ; bord externe concave. La couleur géné-
rale est le brun fauve : une bande ondée d’un brun rougeûtre traverse
l'aile un peu au delà de la cellule; cette bande est plus foncée intérieure-
ment, comme doublée d’une raie brune. L'espace terminal est glacé de
gris lilas et le bord lui-même est lavé de brun ferrugineux. Les ailes infé-
rieures sont chamois clair; elles offrent à leur base une tache ovale noi-
rätre et une bande du même noir commençant d’une façon vague au bord
antérieur près de l’angle, et traversant l'aile obliquement jusqu’au bord
abdominal. En dessous, les ailes sont un peu plus foncées : une ombre
noirâtre traverse l'aile supérieure, et passe sur le milieu des inférieures ;
celles-ci, en outre, offrent la bande du dessus, mais oblitérée,
Le corps est de la couleur des ailes; le thorax un peu roux ; les palpes
et les pattes d’un brun brülé : les antennes, de longueur moyenne, à
pointe réfléchie, ont la face antérieure moins épaisse que l’autre, cylin-
drique et munie d’anneaux de poils, qui la font paraître cannelée,
L’insecte que nous décrivons est en très-mauvais état; ce semble être
une femelle.
Madagascar, Côte S.-0. (Grandidier).
G. CHLORINA Gn,, Vinson, Madag., 1863, — Euchloron Bdv.,
Sp. gén., 1874.
CG. MeczærA Lin, — E. Lacordairei Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 73,
DECO
M. Kirby penche à considérer le Megæra comme distinct du Lacor-
dairei; je ne sais si Linné a eu en vue une autre espèce; cela est diffi-
cile à dire, et la figure de Clerck se rapporte à peu près à notre espèce,
telle du moins qu’elle est décrite par les auteurs.
J'ai vu plusieurs exemplaires qui ne présentent aucune différence ; seu-
lement la plupart perdent promptement les belles taches d'argent qui
ornaient leurs flancs à l’état frais. Le male et la femelle sont semblables
et, chez quelques individus, les ailes inférieures ont une bandelette mar-
ginale verte.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. diverses).
298 P. MABILLE,
ï. CHÆROCAMPA Duponch.
C, NERIt Lin.
Tous les exemplaires que j'ai vus sont d’un quart plus petits que ceux
d'Algérie et d'Europe.
Madagascar (coll. diverses).
C, TayeLiA Lin, — Cram., pl. 226, E, Fr, — S, Boerhaviæ Fabr.
C'est bien l’espèce figurée par Cramer, et Linné a peut-être eu en vue
une autre espèce, sa description s'appliquant fort mal ici.
Nous possédons un exemplaire pris à Nossi-Bé ; le T'hyelia est commun
dans l’Inde.
C. Esox Cram., pl. 226.
Commun à Madagascar comme dans toute l'Afrique intertropicale.
C. CHaris Bdy., Sp. gén., p. 236.
Getle espèce, assez commune à Natal, est rare à Madagascar (coll, du
Muséum de Paris).
Le Muséum de Paris possède, sous le nom de C. Schencki, une
espèce si voisine de Charis, que nous n'avons pu l’en distinger. Il a une
raie dorsale simple et non double,
C. Osyris Dalm., Analect., p. 48. — Bdv., Iconog., pl. 49, fig. 4.
Madagascar (Saalmuller).
C. CELERIO Lin,
Madagascar (Boisduval, coll. diverses).
C,. GERYON Bdv., Sp. gén., p. 241.
Madagascar, Tananarive, Nossi-Bé (Boisduval), Côte N.-E. (coll, H.-G.
Smith).
CG. sAGLAVORUM Bdv., Fn. Madag., 1833, pl. 10, fig. 6.
Madagascar (Boisduval, coll. Oberthür).
Cet insecte et le suivant semblent fort rares et ils manquent dans la
plupart des collections.
|
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 299
C. BALSAMINÆ Walk., Heter., p. 157.
Madagascar (Boisduval, coll. Oberthür).
C. PEKOVERI Butl.
Madagascar (Butler).
C, Inrieus Drur., I, pl. 2, fig. 2. — Bdv., Fn. Madag., pl. 10, fig. 5.
— $, Clio Fabr.
Madagascar (Boisduval, coll. diverses).
CG. Barscair Keferst., Not., 1870, p. 14, fig. 4.
Nous. ne connaissons encore cette espèce que par la figure citée, qui
n’en peut guère donner une idée.
G. OCYTON Bd.
O. Tyrruus Bdv., Voy. Deleg., p. 594. — Sp. gén., p. 302. — Char.
argyropeza P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll, P. Mabille).
Macroglossides.
G. MACROGLOSSA.
M. Mizvus Bdv., Fn. Madag., 4833, pl. 10, fig. 5.
Madagascar (coll. diverses).
M. ÆSALON, n. Sp.
42 mill. — Les ailes supérieures sont d’un brun noirâtre tirant un peu
sur le roux; elles sont traversées par deux bandes plus foncées et un peu
éclairées de roussätre vers la côte : l’une est basilaire, assez large, l’autre
passe au delà du milieu de l'aile : elle est concave, c’est-à-dire qu’elle
décrit un sinus rentrant ; Pautre est fortement convexe, un trait noirâtre
apical interrompant une ombre foncée submarginale. Les ailes inférieures
sont fauves, leur base est (rès-étroitement noirâtre et leurs deux tiers
postérieurs sont noirs : cette couleur s’amineit à l’angle anal et décrit
intérieurement une courbe prononcée,
Le vertex el le prothorax sont de la couleur des premières aïles; le
resle du corselet est hérissé de poils fauves; les cinq premiers anneaux
900 P. MABILLE.
de l'abdomen sont fauve sombre, avec une bande latérale d’un fauve
orangé, et les deux derniers d’entre eux sont liserés de gris clair. Les
anneaux qui suivent sont d’un brun noir mêlé de roux; le deuxième est
liseré de blanc au milieu, et les poils rayonnants de l’anus sont divisés en
trois pinceaux, le médian noir, les latéraux roux à extrémité fauve. Le
dessous des ailes est d’un roux fauve, avec deux lignes transverses plus
foncées et une étroite bordure noirâtre : l’attache des ailes et le bord
interne des inférieures sont jaune clair. Les palpes et les cuisses des
patles antérieures sont d'un blanc jaunâtre. L’abdomen est d’un roux
brûlé mêlé de fauve avec trois points blancs latéraux, La queue est
entièrement d'un roux fauve.
Nous avons essayé de rapporter cette espèce à une de celles que le
D' Boisduval a décrites dans le Species, beaucoup trop brièvement pour
être facilement reconnues; mais nous avons désespéré de pouvoir
atteindre une certitude, et après avoir vu et étudié les Macroglossa de
ce groupe que possède le Muséum de Paris, nous avons pensé qu’il
s'agissait d’une espèce sans doute très-voisine, mais distincte. C’est du
sinica BAv. que l’Æsalon se rapproche le plus.
Côte N.-E. de Madagascar (coll. H.-G. Smith).
M. Hyzas Lin., Mant., I, p. b39. — S. picus Cram., pl. 148, 5.
Cetle espèce, quoique assez commune à Madagascar, n’y avait jamais
été signalée, M. Saalmuller est le premier qui la mentionne dans un tra-
vail tout récent.
Madagascar, Nossi-Bé, Sainte-Marie (coll. du Mus. de Francfort [Saal-
muller}, H.-G. Smith, Mus. de Paris, P. Mabille).
M. APpus Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 79.
La description de la Faune de Madagascar s'applique bien à cette rare
espèce ; celle du Species est insuffisante.
Madagascar (coll. du Mus. de Paris, P. Mabille).
Syntomides.
G. SYNTOMIS Illig.
S. Myopes Bdv., Fn. Madag., 1835, p. 80.
Madagascar (Boisduval).
Lépidoptires hétérocères de Madagascar. OÙ
S. ANAPERA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 85.
Madagascar, ile Sainte-Marie (coll. P, Mabille).
S. REDUCTA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 84.
Madagascar (coll. Boisduval, Oberthür).
S. MinurA Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 80.
Madagascar (Boisduval), île Sainte-Marie (coll. P. Mabille).
S. Tozunu Keferst., Ent. Notiz., 4870, p. 13, pl. 1, fig. 5.
Madagascar (Keferstein, coll. H.-G. Smith).
Cette espèce nous paraît plus voisine des Synltomis que des Glaucopis,
et je la réunis provisoirement aux premières.
S. GULICULINA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 85.
Madagascar, île Sainte-Marie (coll. P. Mabille).
Cette petite espèce s'éloigne de toutes les espèces africaines.
G. PSEUDONACLIA Butl.
P. TENERA P. Mab., Bull. Soc. 2001. Fr., juin 1878, p. 85.
Madagascar (coll. Boisduval, Oberthür).
Celle espèce et la suivante ont les antennes peclinées à divers degrés
et pourront peut-être se répartir dans des genres différents.
P,. TRIMACULA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878.
Madagascar (coll. Boisduval, Oberthür).
P. QUADRIMACULA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., avril-juin 1878, p. 85.
— P. sylvicolens Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., octobre 1878,
p. 295.
Madagascar (Butler, Boisduval).
Glaucopides.
G. GLAUCOPIS,
9
G. FoRMOsA Bdv., Fo. Madag., pl. 41, fig. 3. — G. Folletii Guér.
Madagascar (coll. diverses),
302 P. MABILLE.
G, MADAGASCARIENSIS Bdv., Fn. Madag., pl. 14, fig. 4.
Madagascar (coll. diverses).
G. POLYMENA Lin.
Madagascar (Guenée),
M. Guenée est le seul auteur qui ait indiqué cette espèce; j'en ai vu un
exemplaire de Natal dans la collection Oberthür.
Nyctéolides.
G. EARIAS.
E. INSULANA Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 121, pl. 16, fig, 9. — smarag-
dinana Zell., Lep. Gafr., 1859, p. 79. — siliquana H.—,., Nyct.,
18538, fig. 1-3. — Chlorion Rbr., Cat. Syst. Andal., 1866, pl. 45, 6.
— Gossypii Frauenf., Z D. V., 1867, p. 791.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. H.-G. Smith).
Lithosides.
G. LITHOSIA Fabr.
L. SQUALIDA Guen., Maill. Réun., 1863, p. 23, Ann, G.
Madagascar (Guenée).
L. MARGINATA Guen.
Madagascar (coll. Guenée, British Museum, Muséum de Paris, H.-G.
Smith et P. Mabille).
L. ERYTHROPLEURA, N. Sp.
Elle est très-voisine de la précédente, cependant on la distinguera
facilement aux caractères suivants : les ailes sont plus courtes et un peu
plus larges ; elles sont du même jaune d’or et la côte des supérieures a
la même bandelette rouge : il y a sur le disque quatre points noirs, gros
et reliés par une liture ; la frange des ailes supérieures est noire el non
jaune; celle des inférieures est noire dans sa première moitié, puis jaune
jusqu’à l’angle anal. Tout le reste de l’insecte est comme dans la
marginale,
Madagascar, un mâle (coll. Oberthür).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 303
L. KINGDOMI Butl.
Madagascar (Butler).
L. ARGENTEA Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 457.
Madagascar, Ellongo (Butler).
L SANGUINOLENTA P. Mab.
Madagascar (Grandidier).
G. BIZONE Walk.
B. Hova Guen., Vins. Madag., Ann. Fr., 1864, p. 42. — B. amatura
Walk,
Madagascar (Walker, Guenée).
L’amatura de Walker est un individu dont la bande basilaire a été
effacée.
B. GRANDIS P. Mab., Bull. Soc. Philom., 1879.
Madagascar (coll. P. Mabille).
G. CALOSCHEMIA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 86.
C. MONILIFERA P, Mab., loc. cit., juin 1878, p. 86. — Helicomitra pul-
chra Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 458.
Madagascar (Grandidier, Butler).
G. GEGANE Butl.?
G. ocHREA Butl., Ann, and Mag, of Nat. Hist., décembre 1878, p. 459.
Madagascar (Butler).
Je ne connais cette espèce que par une figure que nous avons fait faire
sur le type du British Museum ; nous n'avons pas vu l’insecte qui n’était
pas encore dans cet établissement à l’époque de la visite que nous y avons
faite, et nous ne pouvons dire s’il est identique au Crinura Hova de
M. Boisduval; celui-ci, que nous avons vu chez M. Ch. Oberthür, est un
Bombycile, qui rappelle un peu notre neustria,
00/4 D, MABILLE.
Euchélides.
G. NYCHTHEMERA Walk. — Leptosoma Bdv.
N. iNSULARIS Bdv., Fn. Madag., 1833, pl. 12, fig. 4,
Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille).
Cette espèce semble bien connue et cependant elle a été confondue
avec une autre qui est très-voisine et bien plus commune. M. Guenée
qui, dans son ouvrage sur la Réunion, signale des inexactitudes dans la
description du type, est le premier qui ait attiré l'attention sur la difli-
culté; sa description et celle de la chenille se rapportent à l’espèce
suivante.
Les deux espèces sont tout à fait semblables, et les légères différences
que l’on remarque sur leurs ailes ne suffiraient pas à les séparer, si leur
corps ne présentait de ces caractères qui, dans une telle famille, sont
tout à fait spécifiques. La description de M. Boisduval, quoique courte,
est bonne : le corps de l’énsularis est gris cendré, l'abdomen ne présente
pas de points dorsaux ; les flancs ont une raie d’un jaune orangé et Panus
est de la même couleur. Le collier est composé de deux pièces semi-cir-
culaires liserées de jaune sur le cou, noires au milieu et bordées de
blanc. Les pattes de la paire antérieure ont les cuisses blanches et la
poitrine est d’un gris plombé; la bande blanche des ailes supérieures est
nettement arrêtée avant le bord externe : la frange est coupée de blanc à
deux endroits, et celle des inférieures est presque.toute blanche.
Var. B. Les quatre ailes sont d’un blanc pur.
N. RASANA, D. Sp.
Les ailes n’offrent d'autre différence que l’éclaireie blanchätre semi-hya-
line, qui s’étend près du bord externe, depuis la base jusqu'à la bande
blanche. La figure de M. Boisduval la porte, si bien qu’on se demande
si l’auteur n’a pas confondu les deux espèces, décrivant l’une et faisant
figurer l’autre ; en effet, cette éclaircie est très-peu marquée dans leén-
sularis el au contraire très-forte dans la rasana. La couleur noire des:
ailes est plus foncée, la bande blanche's’approche plus du bord et peut
beaucoup varier.
Le corps est blanc, un peu gris dans la femelle, et l'abdomen présente
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 305
une ligne dorsale de points noirs. Les flancs, dépourvus de raie jaune, ont
une ligne de traits noirs et au-dessous une autre ligne de points de la
même couleur. Le collier a les deux pièces d’un jaune orangé, marquées
d’un gros point central noir. Les palpes, la poitrine et les cuisses de
la première paire de pattes sont d’un jaune orangé. La frange des
supérieures a les espaces blancs très-réduils et celle des inférieures est
noire.
Var. A. La bande blanche des ailes supérieures gagne le bord externe,
et l’apex seul est sali de noirâtre. ©.
L'espèce semble commune à Madagascar. J'en ai vu plus de douze
exemplaires.
\
N. girorMis P. Mab., Bull, Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 87.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
G. HYLEMERA Butl, Ann, and Mag, of Nat. Hisi., 1878, p. 294.
H. TENuIS Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., octobre 1878, p. 294.
Madagascar (Butler).
G. DEIOPEIA Steph.
D. PULCHELLA Lin.
Madagascar (coll. diverses).
D. venustA Hubn, — formosa Bdv., Fn. Madag,
Madagascar (coll. diverses).
D. DIVA, n. Sp.
Un peu plus grande que venusta; ailes supérieures noires; côte
ornée de cinq taches étroites en carré long, rouges, bordées de jaune aux
deux bouts. Une petite tache semblable isolée à l’apex. Bord interne
orné d’une suite de cinq taches plus grandes, les trois premières lavées
de blanc rosé; de plus, la deuxième et la troisième s'appuient sur un
long trait marginal de même couleur. Entre ces taches s’en présentent
quelques autres sur le disque qui, avec le concours des premières, for-
ment des sortes de bandes transversales. Entre la première costale et la
deuxième marginale, il y en a deux petites ; entre la deuxième costale
et la troisième marginale, une assez grosse, marquée d’un point rose; de
(1879) 1"e partie, 20.
306 P. MABILLE.
l'extrémité de la troisième coslale, partent deux grandes taches carrées,
blanches qui, avec la quatrième marginale, forment une assez large
bande courbe; de la cinquième costale, naît une bande de quatre taches
en tout, d’un jaune doré : Ja tache apicale est en face de la deuxième
tache de cette bande. Aïles inférieures ombrées de noirâtre, qui ne laisse
guère de blanc transparent que la cellule et une petite éclaircie au bord
abdominal ; une bandelette plus noire au bout de la cellule, isolant exté-
rieurement une ou deux taches hyalines fondues dans la teinte sombre.
Dessous des ailes supérieures noires, avec les taches du bord interne
oblitérées, et celles de la côte et de la dernière bande plus larges et d’un
beau rose. Ailes inférieures ayant l’espace blanc plus étendu, et deux
taches blanches à l’angle antérieur et le bord coupé de deux traits noirs
épais, dont l’un descend jusque sur la disco-cellulaire et ferme la cel-
lule. Corps noir lavé de rosé en dessous.
Cette espèce est très-voisine de venusla ; mais je l'en crois bien dis-
tincte : les taches de ses ailes ne sont pas disposées de la même facon,
et, seule, elle a la petite tache apicale qui suffit à la faire distinguer et
qui n’exisle pas chez la venusta, dont j'ai vu plus de trente individus,
Madagascar (coll, P. Mabille).
D. HETEROCHROA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 88.
Madagascar (coll. P. Mabille).
D. LaymerisA Grand., Rev. 2001, 1867. — D. occultans Poll, et V. Dam.,
Not., 1869.
Madagascar (Walker Grandidier).
G. ARGINA Hubn.
A. CRIBRARIA Cram,., tab, 288. — astræa Drur. — pylotis Cram.,
tab. 54. — dulcis Walk, Heler., p. 569, — ocellina Walk.,
p. 571.
Aucun doute sur les synonymes que nous indiquons ici; d’après les
descriptions de Walker et ses citations, on voit qu'il a pris pour carac-
tères spécifiques des différences de sexe ou même des altérations de
couleur.
Madagascar (coll. diverses).
Lépidopières hétérocères de Madagascar. 307
À. SERRATA P. Mab., Natural., n° 2, 1879.
Nous reproduisons ici notre description, avec d’autant plus d’à-propos,
que nous avons vu, depuis, plusieurs autres exemplaires, et que nous
avons pu constater que cette espèce varie autant que la précédente,
Un peu plus grande que la crébraria; les ailes sont d’un beau jaune,
qui varie beaucoup d'intensité et peut aller jusqu’à l’orangé. Il y a sur
les ailes supérieures six bandes de taches noires, commençant sur la
côte, et une septième incomplète, qui est placée la troisième avant-der-
nière et devant la cellule. C’est donc tout à fait le dessin de cribraria,
mais les bandes sont continues, et non ponctiformes, depuis la côte jus-
qu'au milieu de l'aile; la septième ou dernière n’est pas placée sur le
limbe, mais bien en partie sur la frange elle-même, qui est ainsi entre-
coupée; elle est formée de sept traits allongés, au lieu de points arron-
dis. Ce caractère suffit à faire distinguer l'espèce au premier coup d’œil.
Les ailes inférieures sont d’un jaune un peu plus foncé; elles ont une
bordure noire très-variable, qui peut être réduite à quelques taches mar-
ginales chez le mâle, ou continue et coupée de trois taches jaunes,
comme chez une femelle de la collection H.-G. Smith. Le disque a un
trait noir au bord antérieur, un autre en face près de la base, quelque-
fois géminé, puis un troisième qui ferme la cellule; chez un mâle, ce
dernier existe seul. En dessous, les taches noires sont plus fortes qu’en
dessus, et, à l’apex des supérieures, elles se réunissent de manière à iso-
ler deux taches jaunes.
Le corps est jaune et a une rangée dorsale de points noirs : sur le
ventre il y en atrois. Cette espèce est très-voisine de cribraria, mais
s’en distingue facilement par la place et la forme des taches noires, la
frange des ailes supérieures entrecoupée, et les taches des inférieures.
J'ai reçu aussi cette espèce du Congo ; elle est très-différente pour la
couleur et la forme des taches, mais les caractères indiqués persistent et
montrent que c’est la même espèce.
Madagascar (coll. H.-G. Smith, Oberthür, Muséum de Paris et P, Ma-
bille).
Âganaïdes.
G. AGANAIS Bdv.
A. BORBONICA Bdv., Fn. Madag., 1833, pl. 45, fig. 4, le &. — À. insu-
308 P. MABILLE.
laris Bdv., loc. cit., pl. 45, fig. 2. — Hypsa antiqua Walk., Lep.
Heter., 1856, p. 1673. — H. sipala Walk, Suppl, 4, p. 246,
1864.
Madagascar (coll. diverses).
G. AMBLYTHYRIS,
A. RapaMA P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879,
Madagascar (coll. du Muséum de Paris, Oberthür).
A. MAURITIA Cram.
Madagascar (Boisduval).
Je n’ai pas vu cette espèce en nature. J’ai reçu de Madagascar un indi-
vidu en mauvais état, voisin de la vidua Cram. Comme je le trouve très-
différent de cette espèce africaine que j'ai du Congo, je n’en parle ici
que pour mémoire; le groupe de vidua, qui est très-nombreux en
espèces affines, demande une étude particulière et pour laquelle les ma-
tériaux me manquent.
Agaristides.
G. EUSEMIA Hbn.
E. PALes Bdv., Fn, Madag., 1833, p. 70, pl. 10, fig. 14, 2.
Madagascar (coll. diverses).
E. AGrius H.-$.
Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille).
E. ZEA H.-$.
Madagascar (Boisduval).
E. HypopyrA Butl.
Madagascar (Butler).
E. Eriopis H.-S.
Madagascar (Boisduval, coll, H.-G. Smith, Saalmuller).
Gette espèce a les ailes d’un beau jaune orangé ou lavées de rouge.
E. OBrxzos P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 89.
Madagascar (Grandidier).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 309
E. PEDASUS H.-$,
Madagascar (Boisduval).
E. VIRGUNCULA P. Mab., Bull. Soc. philom., juin 1879.
Madagascar (coll, H.-G, Smith).
G. ARNOPHILA Guér.
A. STELLA Guér, — Anaphela luctifera Walk,, Lep. Heter., 1855, p. 752.
Madagascar (Walker, coll, H.-G. Smith, P. Mabille).
Arctiides.
G. AREAS Walk.
A. VIRGINALIS Butl., Ann, and Mag, of Nat. Hist,, décembre 1878, p. 456.
Pays des Betsiléos (Butler).
G. CHELONIA Latr.
C. RUBRICEPS P. Mab., Bull. Soc. z00l., juin 1878, p. 88.
Sainte-Marie (coll, P. Mabille).
G. DAPHNOEURA Butl.
D. FASCIATA Butl., Ann, and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. 457.
Ellongo (Butler),
G, OVIOS Walk,
O. EuMELA Cram., tab. 347, 1782. — syluiana Stoll, tab. 40, 1791, —
Bombyx elegans Fabr., Ent. Syst., 1793, p. 443, n° 109. — Che-
lonia evidens Bav.-Guér., Icon, du Règne anim., pl. 88, 1847. —
Ovios sylvina Walk., Lep. Heter., 1855, p. 755.— diaphora Hubn.,
Verz. — bizone Walk., p. 551.
Madagascar (Grandidier, coll, H.-G. Smith).
Cette espèce, si facile à reconnaître dans Cramer et dans Stoll, a une
synonymie respectable. Hopffer l’a encore figurée sous un nom de variété.
Elle ne varie cependant qu’en raison de l'état de chaque exemplaire.
Blanche, si elle a beaucoup volé, elle est, à l’éclosion, presque noire
avec les bandes blanches.
Stoll a représenté une femelle énorme.
910 P. MABILLE.
O. BIcoLOR P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
O. LAMINIFERA Saalmuller.
Loukoubé (Saalmuller).
Cette magnifique espèce a tout le port d’une Pluside.
G. SPILOSOMA.
S. ASPERSA P. Mab., Bull. Soc. z0ol. Fr., avril 1878, p. 89.
Madagascar (coll. du Muséum de Paris, H.-G. Smith P. Mabille et Ober-
thür). £
S. LUTESCENS Walk., Lep. Heter., 1855, p. 672.
Madagascar (coll, P. Mabille et H.-G. Smith).
Liparides.
G. CYPRA Bdv.
C, crociPes Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 87.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll, du Muséum de Paris, H.-G. Smith
et P. Mabille).
C. MARGINEPUNCTATA Saalm.
Loukoubé (Saalmuller, coll. du Muséum de Paris).
G. LÆLIA Steph.
Ce n’est que provisoirement que nous rangeons dans ce genre les
espèces suivantes; elles diffèrent des Lælia, avec lesquelles elles ont
cependant beaucoup de rapport, par leur tête qui est d’une petitesse
remarquable ; la trompe est bien développée et les palpes sont très-réduits.
Il nous a été impossible de placer ces insectes dans un des genres de
Walker. Ils sont si vaguement caractérisés, qu’à moins d’avoir les espèces
sous les yeux, il est bien difficile d’en user.
L. MELANOGERA P. Mab., Bull. Soc. 2001. Fr., avril 1878, p. 89.
Madagascar (Grandidier, coll, H.-G. Smith).
L. HEPTASTICTA P. Mab., loc. cit., p. 90.
Madagascar (coll. H.-G, Smith).
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1!
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Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 311
L. VITRINA P. Mab., loc. cit., p. 90,
Madagascar (coll. H.-G. Smith),
G. STILPNOTIA Westw. et Humphr.
S. RHODOPHORA P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
G. LIPARIS Ochs.
L BariCA P. Mab., Bull, Soc. zool. Fr., avril 1878, p. 90.
Madagascar, Côte S.-0. (Grandidier).
G. DASYCHIRA St.
D. AMPLIATA Butl., Ann. and Mag. of Nat, Hist., décembre 1878, p. 468
Ellongo (Butler).
D. MAScARENA Butl., loc, cit., octobre 1878, p. 294.
Madagascar (Butler).
D. vELUTINA P. Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879.
Madagascar, Côte S.-0. (Grandidier.)
Limacodes.
G. EUPHAGA Gn.
E. FLORIFERA H.-S,, Lepid. exot., fig. 178,
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. diverses).
E. EBENaAuUI Saalm., Jahresb.
Loukoubé (Saalmuller).
E. SINGULARIS Butl.
Madagascar (Butler).
G. LIMACODES Steph.
L.? STIGATUS P. Mab., Bull, Soc. philom., 1879.
Madagascar (Grandidier).
312 P. MABILLE.
Bombycides.
G. BOMBYX Lin.
B, ANNULIPES Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 87.
Madagascar (Boisduval).
Je ne crois pas que celte espèce ait été revue depuis le D° Boisduval ;
est-il même bien certain qu’elle appartienne à notre faune? J'avais
d’abord pensé que l'espèce suivante devait lui être rapportée, mais rien
dans la figure ou dans la description ne m’a confirmé dans cette première
opinion, et l’exemplaire type n'existe plus.
B. sorpiDA P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar, Côte S.-0. (décrit d’après quatre exemplaires rapportés
par M. Grandidier).
B. RApAMA Coq., Ann. Soc. ent. Fr., 1866, pl. 5, fig. 4.
Madagascar (Coquerel).
Cette espèce et la suivante sont exploitées par les indigènes pour la
soie.
B. Deco Coq., loc. cit.
Madagascar (Coquerel).
B. FLEURIOTII Guér., Rev. Zool.
Je ne connais point cet insecte, et crois qu'aucune collection ne le
possède ; du reste, il est probable que cette espèce n’est pas distincte du
B. madagascariensis ; c’est l'opinion qu'il est facile de se faire en lisant
les remarques judicieuses du D° Coquerel dans les Annales de la Société
entomologique de France pour 1866, à la page 344. Sans la diagnose
latine, j'aurais rapporté à cette espèce notre B. sordida, qui, d’après
M. Grandidier, remplace sur la côte ouest le B. madagascariensis, et
dont je décrirai le cocon dans la faune générale des Lépidoptères de l'ile ;
mais il est facile de voir que notre sordida n’a rien de blanc,
G. CLOSTEROTHRIX P. Mab.
C. GAMBEYI P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 91,
Ile Sainte-Marie (coll, P. Mabille).
’
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 318
Je ne connais qu’une femelle de ce curieux insecte; la forme de ses
écailles et des poils de son thorax l’éloignent de toutes les espèces afri-
caines; il serait bien intéressant de voir le mâle,
G. NAPTA Gn.
N. SERRATILINEA Gn., Vins. Madag., p. 45.
Madagascar (Guenée, coll. P. Mabille).
G. BOROCERA Bdv.
B. MADAGASCARIENSIS Bdv.
Pour nous, cette espèce est très-variable ; la femelle surtout peut avoir
les colorations les plus opposées. Aussi, nous rangeons, sous le nom im-
posé par M. Boisduval, toutes les espèces suivantes, qui ne nous ont pré-
senté, excepté peut-être une, aucune différence spécifique. Tête, palpes,
thorax et pattes sont absolument identiques.
Var. Q. Grisescens aut albescens.
B. CAJANI Gn., Vins. Madag., Ann. Fr., p. 45, pl. 4, fig. 1-2, 1864.
Lebeda cervicolora Saalm., Jahresb. di Senck, Nat, Gesellsch. Franckf.,
1878, p. 94, n° 72.
Var. ©. Fuscescens aut rufescens.
Lebeda badia Saalm., loc. cit., 1878, p. 94, n° 70.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. du Muséum de Paris, Saalmuller).
La femelle décrite par M. Boisduval est intermédiaire entre les deux
extrêmes que nous signalons ici. Il est à regretter que nous n’ayons pas
le mâle du L. badia, qui porte un point cellulaire blanc, et des dessins
écrits en noir.
B. PELtAs P. Mab., Bull. Soc. philom., juin 1879.
Madagascar (coll. Oberthür).
G. LASIOCAMPA Ochs.
L. STumpFrir Saalm., Jahresb. Nat, Gesellsch, Franckf., 1878.
Loukoubé (Saalmuller).
L, TAMATAVÆ Gn,
Madagascar (Guenée).
314 P. MABILLE.
Nous regardons la femelle de cette espèce comme ne se rapportant
pas au mâle décrit par M. Guenée: du reste, c’est ce que cet auteur
indique lui-même dans l’ouvrage que nous citons.
Nous saisissons volontiers cette occasion pour témoigner une fois de
plus à M. Guenée l'estime toute particulière que nous avons pour ses
travaux, et nous lui dédions l'espèce qu’il avait provisoirement laissée
sous le même nom que le famatavæ.
L. GUENEANA, n. Sp.
Taille et port du Bombyx rubi L. Tête prolongée et palpes connivents
en bec comme dans le L. quercifolia L. Aïles supérieures d’un brun de
cuir, sablé d’écailles jaunâtres très-fines ; la côte et le milieu du bord
externe lavé de rougeâtre, le bord interne jusqu’au milieu du disque d’un
gris cendré. Deux lignes transversales jaunes faiblement liserées de noi-
râtre : la première basilaire sinuée ; la deuxième courbe et oblique pas-
sant sur les rameaux ; espace terminal traversé par une ligne de points
noirs très-rapprochés, un peu effacés vers l’apex. Ailes inférieures et
abdomen d’un beau rouge clair, Le corselet est de la couleur des pre-
mières ailes; la tête et le dessus des palpes sont d’un gris cendré. Les
antennes ont la tige blanchâtre, faiblement crénelée,
Madagascar, une femelle (coll. Guenée),.
L. PLAGIOGRAMMA, N. Sp.
Les ailes supérieures du mâle sont étroites, avec le bord externe très-
oblique et arrondi; elles sont d’un gris brun, traversées au delà du
milieu sur les nervures par une bande un peu plus foncée que la couleur
générale, et rayée par les nervures qui ÿ sont épaisses et noires ; celte
bande naît à la côte un peu avant lapex, passe devant l’angle interne
pour devenir longitudinale et remonter jusqu’à l’attache de l'aile. L’es-
pace terminal est gris cendré et divisé par une ligne noirâtre, dentée,
éclairée de blanchâtre et s’arrêtant au bord interne près de l’angle. La
frange est noirâtre, coupée d’une série de petites taches d’un roux clair ;
les ailes inférieures sont du même roux clair, uniforme en dessus et en
dessous ; le disque des supérieures est noirâtre en dessous. La tête, le
-prothorax et les ptérygodes sont d'un gris cendré, le reste du corps est
noirâtre, avec une forte touffe de poils noirs sur le métathorax. Le des-
sous du corps est d’un brun noirâtre. Les antennes sont pectinées, jus-
qu’à la moitié, de très-longues lames grises, diminuant brusquement, en
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Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 315
sorte que l'antenne se eontourne et ressemble un peu à une corne de
bélier,
La femelle est plus grande que le mâle; ses ailes sont plus larges,
mais elle ne diffère pas notablement. La bande des ailes supérieures est
limitée de chaque côté par une ligne fine, cendrée et dentée, Les antennes
sont courtes, minces et brièvement crénelées,.
Cette espèce est très-voisine de lotus d'Europe, et doit vivre sur des
arbres verts. Nous possédons le mâle et la femelle, qui proviennent du
voyage de Goudot, et semblent avoir été obtenus de la chenille.
Madagascar (coll. P. Mabille).
G. ANCHIRITHRA Butl.?
A. INSIGNIS Butl,
Madagascar (Butler).
À. PUNCTULIGERA, N, SP.
36 millim. — Ailes supérieures d’un gris lilas parsemé de très-petits
points noirs ; bord interne occupé par une assez large bande d’un ocracé
clair, qui finit à l’angle interne : une raie de la même couleur traverse
l'aile au-dessous de la côte, passant par le milieu de la cellule; la frange
est de la couleur de l'aile. Les ailes inférieures sont d’un blanc un peu
jaunâtre. En dessous, les quatre ailes sont d’un gris blanchätre, plus
foncé aux bords et à la côte des supérieures, Les antennes sont courbes
et plumeuses.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Saturnides.
G. SATURNIA.
S. ASLAUGA Kirb.
Madagascar (W.-F, Kirby, Grandidier).
Nous rapportons à cette espèce quatre individus provenant du voyage
de M. Grandidier ; nous regardons comme distincte l’espèce suivante que
nous avons vue dans la collection Oberthür et que M. Boisduval avait
nommée diospyri; peut-être sera-t-on obligé plus tard de réunir toutes
ces formes sous le nom d’Alcinoe Cr. Cependant, nous avons vu des types
916 P. MABILLE.
de chenilles différents et qui nous font croire à l'existence de plusieurs
espèces.
S. DIOSPYRI, M SP.
Il est de la taille de l’aslauga, mais sa teinte générale est d’un jaune
ocracé ; la côte est plus foncée; la tache vitrée des ailes supérieures est
hacrée, à peu près opaque, grande, carrée, bifide en avant et entourée
de jaune orangé. L'œil des inférieures est grand, d’un jaune d’ocre sale,
et marqué d’un petit trait blanc. La bande des ailes supérieures est
étroite, d’un jaune orangé, et aussi marqué sur les deux faces de l'aile.
Celle des inférieures est brune. Le corselet est rougeätre, Les antennes
noires.
Madagascar, un mâle (coll. Oberthür).
S, ALCINOE Cram.
Madagascar (Boisduval, coll. H.-G. Smith).
Nous n’avons pas vu le type de M. Boisduval, mais nous avons sous les
yeux une femelle de la collection H.-G. Smith, qui se rapporte bien à la
figure de Cramer et ne diffère point des individus du Congo. Il y a
encore dans ce groupe une espèce qui m'est inconnue : le nyctalops
Wallengr., si bien que nous ne citons toules les espèces précédentes qu’à
titre provisoire.
S. Eguis Streck.
Madagascar (Butler).
Nous n'avons pu encore consulter l'ouvrage de Strecker, et ne savons
point si l’une des deux espèces que nous avons décriles et que nous men-
tionnons ci-dessous ne se rapporte point à Peblis.
C’est ici qu’il faudrait placer le S. mangiferæ Bdv. Nous considérons
celte espèce comme non avenue ; l’auteur la décrite sans l'avoir vue, sur
une note de Sganzin, qui semble avoir pris à la hâte un semblant de
description qui ne décrit rien.
S. AURICOLOR P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
S. FUSCICOLOR P. Mab., loc. cit., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 317
S. APOLLINA Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. 461.
Pays des Betsiléos (Butler, Grandidier).
G. ZEUZERA.
Z. GRETACEA Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist,, 1878, p. 464.
Madagascar (Butler).
G. PERISOMENA Walk.
P. Dura Keferst., Noliz., fig. 6.
Madagascar (Keferstein).
La figure est si mauvaise, que l’on ne peut se prononcer sur cet
insecte; il semble bien proche de la P. semicæca de Walker, qui pro-
vient de Port-Natal.
P. CINCTA, n. Sp.
Nous croyions d’abord que cette espèce pouvait être le dura; mais la
figure, pas plus que la description, ne pouvant lui convenir, nous la
considérons comme distincte. Il est vrai que la figure de la dura est
tout ce qu’il y a de plus mauvais.
Taille du P. cæcigena. Ailes d’un beau jaune, avec la base un peu par-
semée d’écailles grises. Une bande commune d’un brun rouge part de la
côte près de l’apex, devient très-oblique et passe sur la base des infé-
rieures. Les supérieures portent en outre une ligne sinuée, brune, obso-
lète près de la base, et une autre droite qui rencontre la bande com-
mune un peu avant le bord interne; au bout de la cellule, et accolé à
cette deuxième ligne, est un petit ocelle rougeâtre à point blanchâtre.
Les antennes sont jaunâtres, régulièrement pectinées, et le corps de la
couleur des ailes.
Madagascar, un mäle (coil. Oberthür).
G. ACTIAS.
A. Cometes Bdv., Voÿ. Deleg. — A. Mitrei Guér., Iconogr. du Règne
anim. — Rev. de Zool., juillet 4847, p. 229. — A. Idæ Feld.,
Lepid., Novar., pl. 88, fig. 4. — Trop. madagascariensis Bartl.,
Proc. Zool. Soc., 1874.
Cette magnifique Saturnide, la plus belle de toutes celles du globe avec
l'Atlas, a été imparfaitement décrite par le docieur Boisduval ; si elle doit
318 P. MABILLE.
changer dé nom, c’est celui de Mitrei qui doit prévaloir, comme le plus
ancien. Je n’ai pu encore savoir si l'ouvrage de Guérin à paru avant le
Voyage dans l’Afrique australe: tous les deux sont de 1847. L'espèce a
d’ailleurs une synonymie plus étendue, mais ce n’est pas ici le moment
de l’exposer.
Üranides.
G. URANIA Latr,
U. Raipaeus Drur., Bdv., Gn.
Madagascar (coll. diverses).
Cette espèce a été le sujet d’un grand nombre de notices dues à des
savants éminents; c’est sa place dans la classification que l’on a cherchée
et que l’on cherche encore, La cause première de toutes les hésitations est
due, sans aucun doute, à l’article que M. Boisduval a reproduit plusieurs
fois sur les premiers états de l’insecte : une chenille épineuse, à cornes
rétractiles, arpenteuse, à 46 pattes; une chrysalide suspendue et à taches
métalliques, c’est beaucoup pour la crédulité d'un entomologue, qui doit
faire une part à la critique; une telle chenille est inacceptable sans
preuves convaincantes, et M. Boisduval n’a fait que reproduire une note
qui n'apporte pas avec elle la certitude. Pour moi, jusqu’à l’arrivée d’une
de ces preuves indiscutables, chenille soufflée ou conservée dans l'alcool,
je penche à croire à l'existence d’un roman.
On a une bonne description de la chenille d’un Cydimon, genre si voisin
de l'Urania, que sa véritable distinction est délicate et il est probable
qu'elle ne diffère pas beaucoup de celle que nous désirons.
L'insecte parfait de l’Urania a des caractères bien tranchés, qui ne
permettent point de le placer dans une des divisions déjà établies : il n’a
aucun rapport avec les Diurnes, aucun avec les premières familles des
Nocturnes. M. Boisduval, qui vient de le transporter dans les Chélonides,
en le plaçant avant ses Agaristides, a eu grand tort de ne pas voir que
la première place qu’il lui avait assignée était la meilleure; c’est, en effet,
dans le voisinage des Noctuelles que la famille des Uranides doit être
admise. La nervulation, le corps, les palpes et les pattes indiquent un
rameau singulier qui, partant des Saturnides et Géométrides réunies, tend
à se rapprocher des Érébides. Nous avons une raison de plus à citer à
l'appui de cette opinion : c’est l'œuf.
On sait que, à l'exception de {rès-peu d’insectes, l'œuf a une forme sem-
A — “me ge © ee +
Lepidopteres hétérocères de Madagascar. 319
blable dans chaque grande divison des Lépidoptères, Il est sphérique et
lisse chez les Saturnides ; en bassin et lisse chez les Phalénides; ovoïde
ou globuleux et lisse chez toutes les Chélonides, Hypsides, Agaristides,
elc., qui ne sont qu’une même famille. Chez les Noctuelles, il est
conique, à côtes plus ou moins accusées, quelquefois rond et imitant un
oursin. L’œuf de Rhèpheus est un cône un peu allongé, évidé en dessous,
et pourvu de quatorze ou quinze côtes peu saillantes.
Il a été publié plusieurs espèces voisines de la Rhipheus, toutes fort
problématiques et dont nous ne pouvons nous occuper ici.
mn
NOCTUÆ.
Leucanides.
G. LEUCANIA Ochs.
L, INSULICOLA Gn., Sp. gén., p. 82, n° 416,
Madagascar (coll. P. Mabille).
Cette espèce n'avait encore été signalée que des îles Mascareignes.
L. LOREYI Dup.
Madagascar (coil. P. Mabille).
Cette espèce habite aussi l’Asie-Mineure, l'Inde, Java et la côte
d'Afrique.
L. TORRENTIUM Gn., Sp. gén., p. 88, n° 192.
Madagascar (Guenée).
L. AMENS Gn., loc. cit., n° 433.
Madagascar (coll. P. Mabille).
Cette espèce est bien voisine de la S. sicula Tr., qui habite l’Europe;
peut-être n’en est-elle qu’une forme ?
G. SESAMÏA Gn.
S, creTicA Leder, — $. cyrnæa P. Mab., Ann. Soc. ent. Fr., 1866,
pl. 8, fig. 7.
Nous rapportons à cette espèce européenne un insecte en débris, sur
020 P. MABILLE.
lequel nous avons un renseignement assez vague, mais cerlain en un |
point, c'est qu'il vit dans la tige de la canne à sucre. Il est possible, |
d’après cela, que cette espèce ne soit pas originaire de Madagascar, bien
qu'elle vive en Europe dans les tiges du maïs. Le Muséum de Paris a
reçu de l'île de la Réunion une série du même insecte et qui, lui aussi,
vivait aux dépens de la canne à sucre; il n’y a qu’un seul mâle et qui
présente quelques différences, quand on le compare aux individus d’Eu-
rope ; les antennes sont à peine ciliées, les pattes sont plus grêles. On
serait tenté de croire à une espèce intermédiaire entre cretica el nona-
grioides, qui sont déjà très-voisines.
Glottulides.
G. GLOTTULA Gn.
G. DominicA Cram., Pap. exot., pl. 399. — G. Pancratii Bdv., Fn.
Madag., p. 91, nec Cyr.
Madagascar (Guenée, Muséum de Paris).
Apamides.
G. SPODOPTERA Gn.
S. MauriTiA Bdv., Fn. Madag., p. 92, pl. 45, fig. 9.
Madagascar (coll. H.-G. Smith et P. Mabille).
G. LAPHYGMA Gn.
L. FRUGIPERDA Gn., Sp. gén., p. 459, n° 254.
Madagascar (Guenée).
Gette espèce est cosmopolite ; elle se retrouve en Amérique, en Afrique
et à Java.
G. PRODENIA Gn.
P. zirroraLis Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 94, pl. 43, fig. 8. — Retina
Frey, 478, fig. 2, 3. — H.S., fig. 144-5, 186.
Madagascar (Boisduval, coll. diverses).
P. TESTACEOIDES Gn., Sp. gén., p. 465, n° 262.
Madagascar (coll. P. Mabille).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 321
G. PERIGEA Gn.
P. suTOR Gn., Sp. gén., p. 231, n° 374.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Cette espèce ne me semble pas identique à la P. sulor de M. Guenée,
mais constituer une espèce séparée qui serait propre à l'Afrique.
Noctuides.
G, AGROTIS.
A. SUFFUSA,
Madagascar (coll, P. Mabille),
Gette espèce a déjà été trouvée dans dans l’Inde, à Java et en Afrique.
Hadénides.
G. DIANTHOECIA Bdv.
D. GRAMINICOLENS Butl., Ann. and Mag. Nat. Hist., octobre 1878, p. 295.
Madagascar (Butler).
Héliothides.
G. HELIOTHIS Ochs.
H: ARMIGERA Hubn., 370.
Madagascar (Guenée, Grandidier, etc.).
Acontides,
G. XANTHODES Gn.
X. GRAELSII Feisth., Ann. Soc. ent. Fr., 1837, pl. 12, fig. 3.
Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris),
G. ACONTIA Ochs.
! À. MICROCYCLA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 94.
Madagascar (Grandidier).
A. MICROPTERA P. Mab.
Madagascar (coll. P, Mabille).
(1879). 1'° partie, 21.
329 P. MABILLE.
Cette petite espèce a 19 millim. Ses ailes supérieures sont noirâtres ;
la côte est largement blanche et cette couleur est réduite à trois taches
par des bandes plus foncées; la plus grande tache est située vers les
deux tiers ; avant elle, sont deux points noirs placés dans la cellule, et,
à son extrémité, deux autres, accompagnés d’un groupe d’écailles à reflet
bleuâtre. Le milieu de la frange est blanchâtre et on voit, avant elle, une
ligne de petits points noirs. Les ailes inférieures sont noirâtres ; les ailes
en dessous sont d’un brun noirâtre, les inférieures, qui sont plus claires,
ont un petit point central; et le corps, noir en dessus, est blanc en
dessous.
\ Érastrides.
G. ERASTRIA Ochs.
E. BLANDULA Gn,
Madagascar (coll. P. Mabille).
Eurhipides.
G. PHLEGETONIA Gn.
P. CATEPHIOIDES Gn., Sp. gén,, p. 301, n° 1107.
Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris).
G. EURHIPIA Bdv.
E. BLANDIATRIX Bdv., 968.
Madagascar (Guenée).
Plusides.
G. PLUSIA Ochs.
P. FLORINA Gn., Sp. gén, p. 906.
M. Guenée a distingué cette espèce de la suivante. Je n’ai pu retrouver
les caractères qu’il indique sur aucun des individus de P. aurifera que
j'ai vus de Madagascar.
Madagascar (Guenée).
P. AURIFERA Hubn., 4G3.
Madagascar (Boisduval, coll. diverses).
[Lépidoptères hetérocères de Madagascar. 924
P, SIGNATA Fabr.
Madagascar (Guenée).
Je n’ai pu encore voir cette espèce dans aucune collection.
P. CHALCITES ESp.
Madagascar (coll. diverses).
L. LIMBIRENA Gn.
Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris et P, Mabille).
P. ANARGYRA Gn.
Madagascar (Guenée, Muséum de Paris).
P. G.-ROSEUM Gn., Maill. Réun., Ann. G., p. 42.
Je rapporte à cette espèce un assez bon exemplaire de la collection
H.-G, Smith.
Hybléides.
G. HYBLÆA Fabr.
H. puErA Cram., Pap. exot., pl. 103. — Saga Fabr. — Unæia Hub.,
513. — apricans Bd.
Madagascar (Boisduval, Guenée),
Cette espèce aurait, d’après les auteurs, les habitats les plus divers et
serait cosmopolite.
M. Guenée cite l’Inde, Java, Madagascar, Maurice, le Para, le Brésil et
les Guyanes.
Gonoptérides.
G. COSMOPHILA Bdve
C. XANTHYNDIMA Bdv., Fn. Madag., pl. 43, fig. 7
Madagascar (Boisduval, Guenée).
C. AURAGOIDES Gn., Sp. gén., p. 997, n° 1258,
Madagascar (Guenée).
82! P. MABILLE.
Polydesmides.
G. POLYDESMA Bdy.
P, UMBRICOLA Bdv., Fn. Madag., p. 108, pl. 45, fig. 5,
Madagascar (coll, diverses).
P, LANDULA Gn,
Madagascar (Guenée).
P, NYCTERINA Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval).
Homoptérides,
G. HOMOPTERA Gn.
H, VINSONI Gns
Madagascar (Guenée),
Catéphides.
G. LOBOPHORA Gn.
L, xiTiciosA Bdv., Fn, Madag.
Madagascar (Guenée).
G. AUDEA Walker.
A. ocurEIPENNIS Butl., Ann. and Mag. Nat. Hist,, octobre 1878, p. 295.
Madagascar (Butler).
Hypocalides.
G. HYPOCALA Gn.
H. FLORENS, D, SP.
42 millim. — Ailes supérieures d’un gris cendré, avec une longue
tache costale ferrugineuse, occupant la moitié de l’aile et s’arrélant à la
fin de la cellule ; au-dessous, deux traits obliques noirâtres, et une sub-
terminale formant un angle médian prononcé, ferrugineux et naissant
au-dessous de lapex ; quelquefois l’aile est toute noirâtre, et l’on ne
voit que la subterminale un peu effacée et dont l'angle touche le liséré
noirâtre qui termine l'aile. Les ailes inférieures sont noires avec une
grande tache en triangle jaune, coupée au milieu par une zébrure noire,
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 325
velue, rétrécie par une tache noire qui, se détachant de la partie anté-
rieure, s’avance jusqu’en son milieu, et offre, en outre, un sinus rentrant,
parallèle au bord externe. Un gros point jaune est placé au-dessous du
sinus près du bord, mais ne communique pas avec une étroite bordure
jaune qui termine l'aile et se rembrunit vers l’angle antérieur. En des-
sous, les ailes sont jaunes avec les bords teintés de gris. Les ailes supé-
rieures offrent deux bandes noires se réunissant avant le bord interne
pour former un grand anneau à centre jaune et ouvert du côté de la
côte. Les ailes inférieures ont un trait noir arqué dans la cellule, et une
bande terminale noire partant du bord abdominal et s’arrêtant en face
de la cellule; elle est lacérée inférieurement, et échancrée par une tache
jaune, qui est la reproduction de celle du dessus et qui est limitée par
une liture noirâtre. Le corps est jaune en dessus avec les anneaux zonés
de noir; il y à ainsi quatre anneaux semblables, presque interrompus au
milieu, un cinquième plus large et complet et un long pinceau anal mêlé
de poils noirs. Les antennes sont filiformes, à cils écartés et courts.
Madagascar (Grandidier).
Très-voisine de plumicornis Guenée, que nous avons de Natal. Dans
ce genre extraordinaire, il y a une foule d'espèces habitant toute la zone
intertropicale, ou une seule qui est un véritable Protée,
Ophiusides.
G. OPHIDERES Gn,
O. IMPERATOR Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. du Muséum de Paris, H.-G, Smith,
P, Mabille, etc.).
O. FULLONICA Lin.
Madagascar (Saalmuller, coll. H.-G. Smith, P. Mabille),
Cette espèce indienne n’a été signalée que récemment à Madagascar; je
ne crois pas que ce soit une raison suffisante pour croire qu’elle y a été
transportée ; c’est là une opinion souvent admise par les auteurs, quand
on découvre tardivement une espèce anciennement connue dans une loca-
lité depuis longtemps visitée. Il faut toujours se rappeler que nos con-
naissances sur les Hélérocères d’une contrée lointaine sont bien peu de
chose.
9326: P. MABILLE,
O. MATERNA Lin.
Madagascar (Boisduval, coll, P, Mabille).
Hypopyrides.
G. HYPOPYRA Gn.
H. MALGASSICA P. Mab., Bull. Soc, zool. Fr., juin 1878.
Madagascar (coll. P. Mabille).
Cette remarquable espèce appartient tout à fait au type indien ou
malais ; avec l’H. capensis, c’est la seconde Hypopyra connue dans
l'Afrique géographique.
Erébides.
Ommatophorides,
G. PATULA Gn. :
P, macropPs Lin, — E. bubo Fabr.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. diverses).
P. WaAzkert Butl., Ann. and Mag. Nat. Hist., 1875, p. 406.
Madagascar (Butler):
Nous avons vu une femelle de cette nouvelle espèce au British Museum ;
elle nous paraît bien proche de la précédente,
G. ARGIVA Hbn.
A. HIEROGLYPHICA Drur, — Mygdonia Cram., pl. 174. — ®, harmonia
Cram., pl. 174, a. — ulula Fabr.
Madagascar (Boisduval).
G. NYCTIPAO Hubn.
N. CREPUSCULARIS Lin.
Madagascar (Boisduval).
M. Guenée ne la mentionne pas dans sa liste. Nous en possédons deux
exemplaires, qui étaient, avec les insectes du voyage de Goudot, acquis
par le D' Rambur; mais ils ne portaient pas d’étiquette.
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 327
G. CYLIGRAMMA Gn.
C. JoA Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval, Guenée, Saalmuller, coll. H.-G, Smith).
C, Dupcex Gn., Sp. gén., p. 187, n° 1579.
Madagascar (Guenée, coll, P, Mabille).
GC, LATONA Cram., Pap. exot., pl, 13.
Madagascar (coll. Guenée).
G. GoupoTi Gn., Sp. gén., p. 189, n° 1584.
Madagascar (coll. Guenée).
C. MAGus Guér., Règne anim., p. 521. — Gn., Sp. gén., p. 189, n° 1585,
— Cylig. importuna Keferst., fig. 7.
Madagascar (Guenée, Keferstein, Guérin).
C. DISTURBANS Walk. — GC. r'aboudou Luc.
Madagascar (Lucas, Grandidier, Walker, coll. H.-G. Smith et P. Ma-
bille).
C. INTELLECTA Keferst., Notiz., fig. 8, 1870.
Madagascar (Keferstein).
C. ARGILLOSA Gn., Sp. gén.
Madagascar (Saalmuller).
C. coNTURBANS Walk.
Madagascar (Butler).
Nous ne connaissons pas d’une manière suffisante la dernière espèce ;
il est probable qu’elle est synonyme d’une de celles que nous énumérons
en premier lieu. Nous rapportons l’émportuna au magus; il peut tout
aussi bien être réuni à largillosa, et nous serons peut-être, par la
suite, amenés à ne voir là qu’une seule espèce, dont la teinte varie
d'intensité,
328 P. MABILLE.
Ophiusides
G. LAGOPTERA.
L. MaçicA Hubn., Zutr., 535.
Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille).
Elle n’est pas citée par M. Guenée.
G. OPHIODES Gn.
O. Hoper Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval, Guenée, Muséum de Paris).
O. TRAPEZOIDES Gn.
Madagascar (coll. P. Mabille).
O. ORTHOGRAMMA P, Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879, p. 440.
Madagascar.
G. OPHISMA Gn.
O. PRæÆsTANS Gn., Sp. gén., n° 1636, 1852. — O. Radama Feld., Novar.,
Heter., 1874, pL 16, fig. 17.
Madagascar (Guenée, Muséum de Paris).
O. KLuerr Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval, Guenée).
O. MABILLII Saalm., Pet. Nouv. entom., 1879, n° 213.
Loukoubé (Saalmuller).
O. FINITA Gn., Sp. gén., n° 1658. — infinita Gn., Sp. gén., n° 1659. —
Not. Réun., p. 49,
Madagascar.
J'énumère cette espèce d’après un exemplaire en débris, que je n’au-
rais pu déterminer sans les types mêmes de l’espèce que M. Guenée a
eu l’extrême obligeance de me communiquer.
O. SAALMULLERI, ND. Sp.
Ailes supérieures d’un brun jaunâtre, et traversées par trois lignes
a ——
Lépidoptères hélérocères de Madagascar. 929
non sinuées, La première, très-oblique, va de la base de la côte au bord
interne qu’elle touche au delà du milieu; la deuxième part de la côte
vers l’apex, à une certaine distance l’une de l’autre, pour toucher le bord
opposé au même point, près de l’angle interne. Elles décrivent ainsi un
triangle qui est fortement rembruni. La troisième ligne est accompagnée
exlérieurement d’une série de petits points noirs. Les ailes inférieures
sont d’un gris brun clair à la base, et, un peu au delà du milieu, elles
sont traversées par une bandelette jaune ocracée, qui part du bord anté-
rieur pour finir avant le bord abdominal : cette bandelette est appuyée
sur une large bande noire, fondue extérieurement, où le bord de Paile,
ainsi que la frange, devient jaune d’ocre sale. Le dessous des quatre
ailes est tout entier, ainsi que le corps, de ce même jaune; les ailes
inférieures sont sans aucun dessin ; les supérieures ont une tache noire
arquée dans la cellule, et une ombre noire, qui commence au-dessus de
l'angle interne et s'arrête brusquement avec le troisième rameau de la
composée postérieure,
Sans les ailes inférieures, cette espèce pourrait passer pour une modi-
fication de l'O. parallelipipeda Guenée.
Madagascar.
Nous dédions celte espèce à M. Saalmuller, de Francfort, et le remer-
cions ici publiquement de la complaisance qu’il a mise à nous communi-
quer ses insectes et à nous venir en aide,
G. ACHÆA Hubn.
A. DEJEANIT Bdv., Fn. Madag., pl. 15, fig. 5, — A. madagascuriensis
Gu., Sp. gén., p. 399.
Madagascar (Boisduval, Guenée, coll, H.-G, Smith).
A. LIENARDI Bdv., Fn, Madag., pl. 15, fig. 3.
Madagascar (Boisduval, Guenée, Grandidier).
A. OEDIPODINA P. Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879, p. 140.
Madagascar (Grandidier).
Il est possible que cette espèce, malgré sa taille et ses caractères, ne
soit qu’une forme de la Melicerta. M. Grandidier a trouvé également
deux individus que nous rapportons à cette dernière espèce; et nous
330 P. MABILLE.
avons vu dans la collection du Muséum national l'OEdipodina provenant
d'Australie ; enfin, nous en avons un mâle du Sénégal,
A, MELICERTA Drur., 4, pl. 23, fig, 4. -
Madagascar (Grandidier),
G. SERRODES Gn.
S. DÆDALEA P. Mab., Bull. Soc. zoo]. Fr., juin 1878.
Madagascar (coll. Ch, Oberthür et P. Mabille).
J'ai reçu cette magnifique espèce de Sainte-Marie ; l'échantillon de
M. Oberthür vient de Tamatave.
S. LEUCOCELIS, N. SP.
Elle est de la taille d’énara Gr. et ses caractères porteraient à la placer
parmi les Achæa, dont elle a les couleurs; mais ses ailes dentées et ses
palpes à dernier article subulé, très-long et redressé, indiquent plutôt
une Serrodes. Ses ailes supérieures sont mélangées de noir, de brun et
de feuille morte, de manière à former les dessins suivants : le milieu de
l'aile est d’un noir ardoisé, limité par des lignes ferrugineuses dentées ;
la moitié costale de la base est brun feuille-morte clair; et la côte y est
marquée de taches ou traits noirs. L’apex est de la même couleur, et
l’on voit une ligne dentée partir de la côte, d’abord ferrugineuse, puis
noirâtre, aller se confondre avec la ligne qui délimite l’espace terminal.
Une ligne noire, dentée termine l'aile. Les ailes inférieures sont noires,
traversées dans leur milieu par une bande blanche, qui finit en pointe
avant le bord abdominal ; elle est lavée de bleuâtre ‘exlérieurement ;
le bord externe a un espace blanc, assez long au-dessus de l'angle
antérieur, et une petite tache blanche plus bas, qui ne touche pas la
frange.
En dessous, les ailes sont d’un gris noirâtre ; les bords sont gris cen-
dré ; une ligne de points noirs précède la frange ; la base des ailes supé-
rieures est d’un gris cendré, et la moitié basilaire des inférieures blanche,
avec un arc noir dans la cellule. Le corps est noir en dessus, le corselet
est varié de gris.
Madagascar, Tamatave (coll. Ch. Oherthür).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 891
G. OPHIUSA.
O. ANGULARIS Bdv., Fn, Madag,
Madagascar (coll, H.-G. Smith).
O. TorrIDA Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (coll. P, Mabille).
O. ALGIRA L.
Madagascar,
O. p1Gona P,. Mab.
Madagascar (Grandidier).
G, GRAMMODES Gn.
G. STOLIDA Fabr., 409, — cingularis Hubn., 852.
Madagascar (Grandidier).
Tous les individus rapportés par M. Grandidier appartiennent à un
type, qui diffère notablement de celui de l'Europe; mais ils ne consti-
tuent pas une espèce séparée.
G. GEOMETRICA ROSS. — ammonia Cram.
Madagascar (coll. P. Mabille).
Nous en possédons deux exemplaires pris à Nossi-Bé et à Sainte-Marie ;
ils ne diffèrent absolument en rien de ceux d'Europe. Nous ne croyons
pas l’ammonia une espèce distincte.
G. RHODOTÆNIA P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879,
Madagascar (coll. P. Mabille).
G. DELTA Bdv.
Madagascar (Guenée).
Euclidides.
G. TRIGONODES Gn,
T. ANFRACTUOSA Bdv., Fn. Madag., pl. 15.
Madagascar (Boisduval, Guenée).
392 P. MABILLE.
T. EXPORTATA Gn., Sp. gén., p. 284,
Madagascar (Grandidier).
Les Trigonodes sont tellement voisines, qu’il est bien difficile d’être sûr
d’une détermination faite sur un seul sexe. L'espèce que nous nommons
exportata est très-voisine d’hyppasia Cram.; la ligne subterminale, très-
arquée, semble indiquer une seule espèce qui serait répandue dans l’Inde
comme en Afrique, mais dont les individus varieraient de couleur, passant
du gris jaunâtre au brun noir.
Rémigides.
G. REMIGIA Gn.
R, FRUGALIS Fabr. — {ycopodia Hubn., Zutr., 897-98.
Madagascar (coll. P. Mabille).
R. LATIPES Gn., Sp. gén., p. 314. — repanda Bdv., Fn. Madag., pl. 43,
fig. 3.
Madagascar (coll. diverses).
R. Mayer! Bdv., Fn. Madag., p. 104.
Madagascar (Boisduval, coll. du Muséum de Francfort [Saalmuller] et
P. Mabille).
Cette espèce a une grande ressemblance avec l’archesia Cr. de l'Inde,
mais elle est beaucoup plus petite et elle s’en distingue facilement,
Amphigonides.
G. LACERA Gn.
L. CAPELLA Gn,
Madagascar (Guenée, coll. P. Mabille).
Thermésides.
G. THERMESIA.
T. MARCHALII Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (Boisduval, Guenée).
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 339
T. RUBRICANS Bdv., Fn. Madag,
Madagascar (Boisduval, Guenée).
T,. AncEPs P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879,
(Coll. H-G. Smith.)
Hypénides.
G. HYPENA.
H. LONGIPALPALIS Gn., Maill. Réun., p. 57, 1863.
Madagascar (coll. H.-G, Smith).
H. opxiusALiIs P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Siculides.
G. SICULODES Gn.
S. WERNEBURGALIS Keferst., Entom. Not., 4870, p. 16, fig. 9. — Pyralis
Werneburgalis Keferst., loc. cit, — Siculodes plagula Gn., Ann.
Soc. ent. Fr., 1877, p. 300.
Madagascar (Keferstein, coll. Guenée, Muséum de Paris et P. Mabille),
Géométrides.
G. THALASSODES Gn.
T. RICINARIA Gn.
Madagascar (Guenée).
G. NEMORIA.
N. PALLIDULARIA, N. Sp.
Plus petite que la véridaria d'Europe; ailes presque translucides, d’un
blanc jaunâtre, traversées par une assez large bande, qui se continue sur
les inférieures, d’un vert jaunâtre soyeux. Les bords de cette bande sont
faiblement dentés, et il y a un petit point cellulaire. Le front et le der-
nier article des palpes sont rougeâtres. Le dessous ressemble au-dessus,
334 P. MABILLE.
mais il est plus blanchâtre. Le corps est blanc verdâtre en dessus et en
dessous.
Madagascar.
Cette espèce semble décolorée, peut-être est-elle d’un beau vert à l’état
frais? Notre exemplaire est de la couleur de la lactearia,
G. ARGYRIS Gn.
A. PITHYARIA Gn.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Elle ne diffère en rien d’un exemplaire que nous avons reçu du Congo.
Ennomides.
G. EPIONE,
E. MADECASSARIA Bdv., Fn. Madag., p. 114.
Madagascar (Boisduval).
Gette espèce m'est inconnue et personne ne l’a revue depuis M. Bois-
duval.
G. HYPERYTHRA Gn.
H. MANGIFERARIA Bdv., Fn. Madag., p. 114.
Madagascar (Boisduval).
H. DISTRIGARIA Bdv., Fn. Madag., p. 115.
Madagascar (Boisduval).
Ces deux espèces me sont inconnues,
Boarmides.
G. BOARMIA.
B. ACACIARIA Bdv., Fn, Madag., p. 116, pl. 46, fig. 4.
Madagascar (Boisduval).
Cette espèce, quoique figurée, n’est pas facile à retrouver. Nous pen-
sons cependant que c’est bien elle qui est commune en Afrique et dont
le mâle est très-diflérent.
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 399
G. HYPOPALPIS Gn.
H. TEREBRARIA Gn.
Madagascar.
G. HYPOCHROMA Gn.
H. RADAMARIA Gn,
Madagascar (Guenée).
Micronides.
G. MICRONIA Gn.
M. FASCIATA P, Mab., Bull. Soc. zool, Fr., 1878, p. 92.
Madagascar (coll. P. Mabille).
M. MALGASSARIA P. Mab., loc. cit., p. 92.
Madagascar (coll, P. Mabille).
M. SEMIFASCIATA, N. SP.
Le seul exemplaire que j'ai sous les yeux est en très-mauvais état, et il
semble qu'aucune des descriptions déjà données ne puisse lui convenir.
ses ailes supérieures sont aiguës à l’apex et les inférieures portent, au
milieu du bord externe, un angle très-prononcé. Elles ont 42 mill. d’en-
vergure. Les quatre ailes sont d’un blane satiné; elles sont traversées
par des bandes d’un gris plombé très-clair, peu distinctes sur les supé-
rieures et au nombre de quatre sur les inférieures. Ces bandes sont
parallèles aux bords, et jamais droites. La dernière bande est composée
de linéaments très-déliés et distincts. En dessous, les ailes sont blanches,
la base et la côte des supérieures sont parsemées d’écailles grises; elles ne
portent absolument aucun dessin. Le corps est de la couleur des ailes,
et les pattes sont testacées.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Pyralides.
G. PYRALIS L.
P. cyANEALIS P. Mab., Bull. Soc, philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G, Smith).
93836 P. MABILLE.
G. ALYTA Led.
A. CALLIGRAMMALIS P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Ennychides.
G. RHODARIA Gn.
R. NERIALIS Bdv., Fn. Madag., p. 119.
Madagascar (Boisduval, coll. H.-G, Smith).
Asopides.
G. SPOLADEA Gn.
S, RECURVALIS Fabr. — albifascialis Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (coll. diverses).
Cette espèce est cosmopolite : les exemplaires de Madagascar et d'Afrique
sont de petite taille ; ceux de l’Inde sont beaucoup plus grands.
Sténiades.
G. STENIA Gn.
S. UNIFLEXALIS, N. SP.
48 millim. — D'un brun noirâtre. Les ailes supérieures offrent une
ligne basilaire d’un gris jaunâtre, un peu courbe, et une deuxième qui
passe sur les rameaux des nervures, comme chez toutes les Sfenia, mais
qui est seulement oblique et forme en son milieu un angle arrondi, ou
boucle allongée, juste en face de la cellule, L'espace compris entre les
deux lignes est, à partir de la côte, d’un gris jaunâtre qui se rembrunit
au bord interne. On distingue dans la cellule une tache carrée noirâtre,
et en face, un petit filet noir que double la partie supérieure de la ligne
commune. Les ailes inférieures ont la base beaucoup plus claire; la ligne
des supérieures se continue sur elles, mais elle est peu nette. Un liséré
jaunâtre coupé par les nervures termine l’aile ayant la frange.
Lépidopteres hétéroceres de Madagascar. 337
S. PULCHELLALIS, ND, Sp.
46 à 17 millim. — Jusqu’aux deux tiers, les ailes sont d’un blanc jau-
nâtre transparent, très-chargé d’atomes d’un noir violacé, surtout à la
base. Cette partie claire est limilée par une ligne noire, fine, dentée,
commune, formant un angle assez prononcé au-dessous de la cellule des
supérieures. Le reste de l’aile est d’un noir violacé, ce qui produit une
large bordure terminale. Sur les ailes supérieures, la ligne noire est bor-
dée extérieurement d'écailles bleuâtres et il y a dans la cellule une tache
carrée, comblée d’écailles bleuâtres. Sur les ailes inférieures, la ligne
commune décrit un sinus arrondi. Le dessous ressemble au dessus, mais
il est plus pâle et la ligne commune, mal reproduite, est poncliforme aux
inférieures. Le corselet est roussâtre, le corps d’un brun noir.
Cette espèce est voisine de la S. ornatalis d'Europe, mais elle en est
facile à distinguer par sa taille plus petite, ses ailes plus falquées à l’apex
et par la ligne commune, qui forme un angle prononcé sur les rameaux
des nervures.
Madagascar (coll. H.-G. Smith et P. Mabille).
Hydrocampides.
G. CATACLYSTA H.-S,
C, CALLICHROMALIS P. Mab., Bull. Soc, zool. Fr., 4878, p. 94.
Madagascar.
C. coLORALIS Gn., Sp. gén., p. 265.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Spilomélides.
G. LEPYPODES Gn.
L. GEOMETRALIS Gn., Sp. gén., p. 278.
Madagascar.
(1879) 1"° partie, 22.
338 P. MABILLE.
Margarodides.
G. PHAKELLURA Lansd.
P, GUCURBITALIS Gn., Maill. Réun., Ann. G., p. 64. — hyalinalis Bdv.,
Fn. Madag.
Madagascar (coll, H.-G. Smith).
G. MARGARODES Gn.
M. QUINQUEPUNCTALIS Bdv., Fn. Madag., pl. 16, fig. 5.
Madagascar (coll. diverses).
M. SERICEOLALIS Gn. — sericea Drur., pl 6, fig. 4. — thalassinalis BAv.,
Fn. Madag., pl. 46, fig. 6.
Madagascar (coll. diverses).
G. PIONEA Gn.
P. TERMINALIS, D. SP.
Un peu plus petite que la margarilalis. Aïles supérieures d’un jaune
clair; bord externe occupé par une bande d'un brun violet, qui com-
mence à la pointe de l’apex et va en s’élargissant jusqu’au bord interne;
au bout des nervures, on voit une série de points plus foncés. Aïles infé-
rieures blanches, avec la frange un peu salie de brun à l’angle antérieur.
Corselet jaune, un peu lavé de violet clair, ainsi que la côte des ailes.
Corps blanc. Dessous dés ailes d’un blanc jaunâtre soyeux ; frange salie
de noirâtre aux ailes supérieures ; pattes teslacées.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
Botydes.
G. BOTYS Lalr.
B. AcosMIALIS P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879.
Madagascar.
B. CHiILDRENALIS Bdv., Fn. Madag.
Nous croyons avoir retrouvé cette espèce, trop brièvement décrite par
M. Boisduval.
Madagascar.
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 339
B. PERPENDICULALIS Dup., pl. 232, fig. 5.
Madagascar.
Je crois qu'il faudra rayer cette espèce du Catalogue de la faune euro-
péenne. L’exemplaire, qui servit à Duponchel, provenait de Lefebvre ; or,
ce voyageur, qui avait élé èn Égypte et en Asie, ne brillait pas par
l'exactitude de ses étiquettes, et il se peut fort bien que l’insecte, pris
par lui sur les bords du Var, provînt d'Orient. Les exemplaires de Mada-
gascar sont de petite taille.
B. MINUTALIS, n. Sp.
Très-voisin du précédent, mais un tiers plus petit. Les quatre ailes
sont d’un blanc un peu jaunâtre, presque transparent, et pourvues d’une
bordure brune assez large. Les supérieures portent trois lignes noires à
direction droite : la première passe sur les rameaux des nervures et ne
touche pas le bord interne ; la seconde coupe la cellule où elle décrit un
sinus, et atteint le bord; la troisième est basilaire et un peu flexueuse.
La deuxième et la troisième se continuent sur les ailes inférieures jus
qu’au bord abdominal; à la première correspond une ombre noirâtre,
ordinairement absorbée dans la bordure. Le dessous des ailes est la repro-
duction du dessus, mais la couleur est plus pâle, plus soyeuse, et les lignes
sont obsolètes.
Madagascar (coll. H.-G. Smith et P. Mabille).
B. PHYLLOPHILA Butl., Ann. and Mag. Nat. Hist., octobre 1878, p, 296.
Madagascar (Butler).
B. MONOTRETALIS, n. SP.
26 millim. — Ailes d’un brun noirâtre, très-opaques; les supérieures
sont lavées de roussâtre à l'extrémité et offrent des lignes transversales
blanchâtres, peu distinctes : une basilaire, une médiane dentée et suivie
vers le bord d’une ligne vague, noirâtre; une série de petits points blancs
précède la frange et une tache carrée, blanc jaunâtre, est placée au milieu
de la cellule. La côte est coupée de six à sept traits blanchätres. Les ailes
inférieures sont d’un noirâtre uniforme. En dessous, les ailes sont d’un
gris foncé, mais plus pâle qu’en dessus. Les inférieures sont cendrées vers
9340 P. MABILLE.
le bord abdominal et elles sont traversées au delà du milieu par une
ligne dentée ; il y a un petit poiut cellulaire cendré.
Madagascar, Côle N.-E.
Phycides,
G. RHAMPHODES Gn.
R. HERALDELLA Gn., Maill, Réun,, Ann. G., p. 72,
Madagascar.
La description de M. Guenée ne convient pas très-bien à notre insecte ;
cependant nous croyons que c’est l'espèce indiquée.
G. METOECIS, nov. gen.
Voici un des plus curieux genres d'insectes, tant par ses mœurs que
par quelques-uns de ses caractères. Je n’ai pas hésité à établir une coupe
générique nouvelle, n'ayant pas rencontré un seul genre où l’insecte que
je vais décrire pût entrer facilement.
L'insecte parfait ressemble à une grande Phycide; sa chenille vit dans
les nids des Bombyx Radama et Diego : ces nids ont quelquefois une
grandeur singulière et contiennent plusieurs rangs de cocons serrés et
pressés les uns contre Jes autres, à peu près dans l’ordre qu’affectent les
grains de raisin sur une grappe ; ils sont enfermés dans une enveloppe
commune assez résistante, et que le bout de chaque cocon rend bossuée
et inégale. La chenille de la Phycide vit sans doute des poils des
chenilles, et surtout de leurs excréments, peut-être aussi des cadavres
de celles qui périssent et des chrysalides qui se dessèchent. Ce point est
sans doute obscur, mais il est impossible d'admettre que la chenille
attaque des êtres vivants et se nourrisse de proie. Quoi qu’il en soit, la
Phycide est éclose au Muséum de Paris des grandes poches du B. Radama;
j'ai examiné ces poches et n’ai pu constater aucun dégât dû à ces hôtes,
qui probablement ne gènent point ceux qui leur donnent involontairement
le vivre et le couvert.
GARACTÈRES DU GENRE. — Chenilles vivant dans les nids des Bom-
bycites. — Ailes fortes, épaisses, à dessins ordinaires, à écailles très-
(l
{
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 341
fortes, serrées, fragiles, plus grosses que dans aucune autre Phycide.
Franges très-longues; antennes sétacées, épaisses, garnies dans toute
leur longueur de nombreuses écailles, très-caduques, formant des nodo-
sités inégales. Palpes relevés contre le front. Pattes courtes, assez fores :
les postérieures à tibia cylindrique, renflé; premier article des tarses
long et aussi gros que le tibia, qui a deux paires d’éperons. Corps robuste;
abdomen très-long, fort, ayant l'aspect de celui des Galleria.
M. LEPIDOCERELLA, N. Sp.
40 à 42 millim. — Ailes supérieures grises, traversées par deux lignes
noires : la basilaire oblique, la coudée sinueuse et éclairée de blanchâtre
extérieurement. Il y a un fort point noir dans la cellule, suivi d’une
ombre noire qui descend jusqu’au bord interne; bord externe marqué
d’une série de traits anguleux, noirs. Ailes inférieures d’un gris blan-
châtre irisé, semi-transparent, enfumé sur le bord, qui est terminé par un
liséré noir, doublé de jaunâtre. Dessous d’un gris blanchâtre, la côte
des supérieures lavéé d’ocracé et avec une faible reproduction des lignes
du dessus.
Madagascar (Muséum de Paris).
Scirpophagides.
G SINDRIS Bdv.
S, SGANZINELLA Bdv., Fn. Madag.
Madagascar (coll. H.-G. Smith et P. Mabille).
M. H.-G. Smith vient de nous communiquer une Acræa qui est dis-
tincte de toutes celles que nous connaissons, et nous nous faisons un
plaisir de la lui dédier.
ACRÆA SMITHII, N. Sp.
58 millim. — Aïles supérieures d’un rouge fauve, jusqu’au bout de la
342 P. MABILLE.
cellule ; le reste d’un noir foncé opaque. Sur la partie rouge, il y a deux
points noirs placés entre les nervures près du bord interne et en ligne.
Ailes inférieures du même rouge avec une assez large bordure noire, den-
tée intérieurement et sur laquelle on distingue à peine une série margi-
nale de points rouges presque-effacés. Base chargée!de points noirs divisés
en trois lignes: la plus extérieure de huit points n’atteint pas le bord
antérieur; la seconde de cinq points, dont le quatrième, avant le même
bord, est très-gros, placé hors rang et se met en ligne droite avec le troi-
sième de la première rangée ; la ligne basilaire a trois ou quatre points.
Dessous des ailes supérieures semblable, mais plus pâle, et de plus offrant
une série marginale de traits rouges, allongés. Dessous des inférieures
avec les lignes de points placés sur un fond rosé, rembruni sur le disque
entre les deux premières lignes, puis plus clair, ce qui forme une bande
d’un blanc rosé entre la dernière ligne et la bordure : celle-ci semblable,
mais moins intense et offrant une rangée de points rouges triangulaires,
doublés de noir plus foncé, qui forme une pointe dépassant la bordure.
Corps noir avec une ligne latérale de points rosés, qui devient double sur
les derniers anneaux : en dessous, il est noir, et l'abdomen est gris rosé ;
les palpes et les pattes antérieures sont d’un fauve pâle ou rosé.
Madagascar, un exemplaire (coll. H.-G. Smith).
Nous ajoutons, à la suite de ce travail, la description sommaire de
plusieurs espèces que nous venons de recevoir :
4. MYCALESIS PARVIDENS, n. Sp. — d', 38 mill.
Nigro-fusca : alæ anticæ ocellum habent inter 8° et 2° ramum nervi
poslerioris, magnum, nigrum, albo pupillatum, rufo-cinclum ; alæ pos-
ticæ dentatæ, dentibus tribus longioribus, offerunt villam marginalem,
anterius nigram, deinde violaceum, dentatam, utrinque Linea ochracea
marginatam. Subtus alæ anticæ fusco-nigræ ; fascia nigrior incerta, com-
munis per mediam alam decurrit, interius paululum, lilacino exterius
nitidius, vel in exemplaribus vetulis griseo marginatam. Ocellus antica-
rum sublus similis, ct in apice punclum nigrum adest albo pupillatum.
0
Lépidoptires hétérocères de Madagascar. 943
Vita marginalis posticarum minus vivida lilacino nitide marginata.
Corpus concolor : valvæ maris luteæ hamatæ.
Species ad M. avelonam accedens.
Un mâle (coll. H.-G. Smith).
2. MYCALESIS EXOCELLATA, N. SD. — d', 8b mill,
Omnino fusca ; margo externus anticarum fere rectus et posticarum
subangulatus. In anticis ad apicem cernitur punctum album, minimum,
nigro circumdatum et inter 3% et 2° ramum nervi posterioris ocellus
niger, major albo pupillatus, confuse castaneo cinctus. Alæ subtus intense
fuscæ ; anticæ pallidiores, umbra fusciori, ante cellulam obsolela, quinque
punctis minimis, albo-cæruléis in apice usque ad ocellum qui major,
niger, albo pupillatus et duplici annulo castaneo cinctus. Alæ posticæ
spalio terminali late nebuloso, grisescente cum linea 7 punctorum gnini-
morum albo-cæruleorum et octavo puncto in margine abdominali.
8. MYCALESIS IRRORATA, N. Sp. — 36-38 mill.
Alæ brunneo-fuscæ. Margo externus anticarum sub-apice convexus ; pos-
ticarum sub-angulo abruptus. Alæ anticæ habent punctum minimum albo-
pupillaium in apice et allerum majus, albo-pupillalum fulvo-cinclum
inter ramos 8" et 2° nervi posterioris, Alæ posticæ offerunt ocellum
nigrum albo-pupillatum inter 8" et 2° ramum nervi posterioris, annulo
castaneo cinctum et punctum minutissimum. inter 2° et 1° nervum ejusdem
nervi. Alæ subtus fuscæ, basi obscuriori, marginibus magis fuscis, fascia-
que interjacenti in qua cernilur ocellus anticarum et punctum album in
apice earum; in posticis aulem punctum nigrum in loco ocelli. Fascia
et basis pulvere lilacino dense irroratæ. Exemplaria vetula subtus sordide
grisea.
Un mäle (coll. H.-G. Smith).
4. Mycaresis BUTLERI, n. Sp. — d, 37 mil; @, 40 mill.
Nigro-fusca. Alæ anticcæ offerunt in apice puncltum minimum albo-
pupillatum et inter 8" et 2° ramum nervi posterioris ocellum nigr'um
albo-pupillatum rufoque cinctum ; posticæ ocellum similem inter 8" et 2°
nérvi poslerioris ramum annulo castaneo cènctum. Sublus alæ griseo-
EU P. MABILLE.
fuscæ, cellula anticarum duabus vittis ochraceis secta, deinde fascia media
exterius ochraceo limitala et linea ochracea, maculari margini exlerno
parallela cum ocellis paginæ superioris. Posticæ offerunt fasciam fusco-
griseam, latam, in medio alæ basim versus sinuosam ochracroque margi-
natam, angulosam autem in cellula marginem versus ochraceoque illus-
tratam. Spatium terminale habet ocellum jam descriptum alterumque
minorem, analem et tria puncta alba ad angulum anteriorem ; præterea
lineam nigram, marginalem ochraceo utrinque limitatam.
Fæmina major, subtus fusco-ochracea.
Mâle et femelle (coll. H.-G. Smith),
5. SATYRUS ALBIVITTULA’, N. Sp. — 35 Mill
Satyro corynelæ Bdv. sémilis et pagina tantum inferiori distinctus.
Ocelli paulo majores, latius rufo cincti. Sublus alæ anticæ omnino griseæ,
ocellum infra cinerascentes. Posticæ fuscæ cum tribus ocellis Sat. cory-
netæ ; vitta alba, angusta e margine abdominali nascens inter duos ocellos
superiores ad marginiem externum accedit ubi contra fimbriam extenditur
et paulum infra secundum ocellum recurrit.
Species supra dictæ forsan varietas.
Un mâle (coll. H.-G. Smith).
6. CoSsUs BREVICULUS, N. Sp. — d', 28 mill
Alæ griseæ; anticæ, basi paululum infuscata, in parte terminali offe-
runt quatuor vel quinque lineas nigras, tenues, in medio implexas qua-
rumque exterior sola marginem internum bifida tangit ; alia linea linea
similis ex extrema cellula oritur. Alæ posticæ immaculatæ. Alæ subtus
pallidiores, anticæ cum eisdem lineis sed minus distinctis. Antennæ albi-
dæ, lamellis rufulis. — Cossum ligniperdam nostratem abbreviatum dicas,
sed alæ rarius striolatæ.
(Coll, H.-G. Smith.)
7. PTEROGON OBSCURUS, n. Sp. — d', 27 mill.
Obscure brunneo-fuscus. Alæ anticæ in medio angustatæ, deinde securi-
formes ; basis brunneo-lilacina, media ala fusca spatiumque terminale
pallidius. Quo in spatio linea sinuata, brunnea, ante angulum interiorem
Lépidoptères hétérocèeres de Madagascar. 345
evanida. Alæ posticæ magis obscuræ sine lineis. Alæ subtus dilute rufo-
brunneæ, anticæ basi fuscæ; posticæ totæ et dilute rufulæ, duabus lineis
fuscis, obsoletis in medio sectæ. Corpus supra concolor. Sublus pectus vil-
losum, albescens ; abdomen rufo-cinereum. Antennæ breves, distincte pec-
tinalæ.
(Coll. H.-G. Smith.)
8. CHÆROCAMPA BIFASCIATA, D, Sp. — d', 40 mill.
Alæ omnes brunneo-violaceæ ; anticæ per cellulam sectæ linea recta exte-
rius brunneo adumbrata, recta et paulum ante apicem altera linea simili
exterius brunneo adumbrata. Margo exlernus conveæus, punctisque nigris
fimbriam secantibus notatus. Alæ posticæ margine externo sinuato, apice
producto, fimbria alba ; vittula obsoleta, rufula ex angulo anali nascens
marginem sequitur. Alæ subtus rufulæ, basi anticarum et ambarum mar-
ginibus infuscatis lilacino nigroque irroratis. Corpus supra concolor,
sublus albidum ; antennæ _breves distincte fusiformes.
(Coll. H.-G. Smith.)
9. ORGYIA AURANTIA, D. 8p. — G', 22 mill.
Alæ anticæ, aurantiacæ, duabus lineis ferrugineis sectæ. Prior basilaris
est et recta; altera submarginalis, profundum sub-apice sinum describit
a costa usque ad marginem internum, prope apicem exterius ferrugineo
adumbrata et ibi tribus punctis cæruleis ala notata est. In cellula extrema
punctum album, ferrugineo cinctum. Alæ posticæ intense luteæ. Subtus
alæ omnes luteæ : anticæ puncto discali nolatæ, el duabus maculis rufis
in apice. Fimbriæ pars anterior ferruginea. Alæ posticæ puncto discali
nigro signatæ. Corpus lutescens ; antennæ pectinaiæ lamellis fuscis.
10. ASTHENIA ? FLAVICAPILLA, D. Sp. — g', 53 mill.
Alæ sericeæ, albæ, semihyalinæ, anticarum costa angustissime, apice
latissime usque ad angulum interiorem nigro coloratis. Fimbria posti-
carum ad angulum anteriorem nigro leviler marginata. Alæ subtus simi-
les, basi nervorum tenuiler flavescenti. Thorax villosus, flavus. Abdomen
totum flavescens. Frons flava, Pectus flavum. Pedes nigri, pilis flavis
hirti. Antennæ longæ, plumosæ, nigerrimaæ.
Nervis species ad Saturnias accedens, habitu ad Liparidas.
346 P. MABILLE.
41. BOLINA AGROTIDEA, n. Sp. — d', b3 mill.
Alæ anticæ nigræ, basi nigriori ; fascia abbreviata e costa nascitur et
ante cellulam desinit ; maculaque reniformis, nigra in extrema cellula.
Alæ posticæ pure albæ; angulus anterior late niger usque ad medium
marginem. Subtus alæ anlicæ nigræ, basi albescenti, spatioque albido ad
coslam mediam et fascia fere alba, curva e costa nascenti et marginem
exlernum tangenti supra angulum. Corpus supra nigrum ; medius thorax
cinerascens ; abdomen cinereo-sordidum, subtus albescens. Pedes nigri,
tarsi cinereo discreti.
(Goll. P. Mabille.)
12. HYPOPYRA MEGALESIA; n. Sp, — G', 102 mill,; ®, 121 mill.
Alæ latæ, luleo-ochracezæ. Anticæ falcatæ, apice curvato, duas maculas
brunneas in costa proferentes, lineamque punclorum minimorum in disco,
duplicemque lineam sub-apice orlam, ferrugineam ; mar go externus serie
duplici macularum rufarum in medio notatus. Limbus alarum intensius
fulvus, sericeus. Alæ posticæ eadem lineamenta habent. Alæ subtus palli-
didres, lineis communibus sectæ. Corpus concolor, collare ferrugineum.
Fæmina major, pallidior ; alæ subtus latissimam habent fasciam, com-
munem luteo-rufescentem.
(Coll, P. Mabille.)
43. OPHIODES PONDEROSA, n. Sp. — ®, 91 mill.
Omnium fere maxima; alæ anticæ coriaceo colore, quatuor lineis trans-
versis sectæ. Prima basilaris est et ad mediam alam evanescit ; secunda
parallela primæ, obliqua extrorsum ; tertia et quarta approximalæ, quasi
fasciam formantes, totam alam e costa secant. Costa inter eas late ferru-
ginea : macula reniformis maxima, brunneo scripta ; tolusque limbus
atomis rufis conspersus. Alæ posticæ luteæ duabus tæniis nigris seclæ,
guarum exterior latissima , fimbriam eatremumque marginem relin-
quens ; interior priori juncta nec marginem abdominalem tangens. Alæ
subtus omnes luteæ sine lineis, umbra tantum nigra brevi ad angulum
interiorem anticarum. Corpus luleo-rufum ; tarsi nigri; abdomen supra
in incisuris fusco zonalum.
(Coll. P. Mabille.)
Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 347
A4, OPHIUSA NIGRIMACULA, n. Sp. — G', 40 mill.
Statura et habitu O. angularis ; obscure fusca. Alæ anticæ fuscæ, lineis
quatuor transversis sectæ. Prima in origine alæ, dimidiata. Secunda basi-
laris, rufu, exterius lineola nigra geminata : spalium inter jacens leviler
rufescens et umbra fusca divisum. Tertia interius maculæ nigræ, dentalæ
adnata in costa per cellulam ad marginem tendit, Quarta e macula similé,
costali nascens, dentata ad medium limbum evanescit, Fimbria leviter
nigro circumscripla. Alæ posticæ fuscæ, tribus lineis obsoletis notatæ.
Alæ subtus pallide fuscæ, disco pallidiore. Corpus supra fusco-nigrum,
sublus pallidius.
45. SIGULODES OPALINULA, D. Sp. — ®, 43 mill
Alæ albo nitentes, opalinæ, prout lumen incidit, leviter cæruleum efful-
gentes. Anticæ non falcatæ, posticæ apice productæ, lineis nigris, nume-
rosis inter se passim junclis transversim sectæ. Licium nigrum fimbriam
præcedit, punctis rufis sectam lincæque subterminali lineolis obliquis junc-
tam. Costa anticarum fusco-nigrescens et in medio margine interno duæ
lineæ inter se lineolis 3-h brevibus parallelis junctæ. Alæ subtus similes,
sed basi costaque anticarum lilacino-fuscis, omnibusque lineis spissioribus
et fulvo vel ferrugineo scriptis. Corpus concolor, pedes albi, roseo ma-
culati.
(Coll, H.-G. Smith.)
16. HYPOCHROMA EUGRAPHARIA, D. Sp. — ©, 48 mill,
Alæ albo-cinereæ, Anticæ tres lineas gerunt, unam ad basim sinuatam,
aliam in ramis nervorum sinualam, extlerius dentatam, dentibus longius-
culis, terliam ante fimbriam. Gellula virqula nigra clausa ; lineæ sunt
rufæ vel nigræ et in alis posticis similes. Spatium terminale griseo imple-
tum, duubusque undis magis griseis, ncbulosis divisum; ad medium
cujusque alæ in spalio terménali, macula subquadrata alba. Subtus alæ
albæ; cellula anticarum signo nigro clausa ; fascia lata nigra alam ter-
minal in duas maculas ad fimbriam emarginata. Corpus cinereum, gri-
seum. Frons inter antennas anguste nigra.
17. MACROGLOSSA BOMBUS, n. Sp. — d', 50 mill.
M. æsaloni P. Mab, vicinus, sed major et multis characteribus diversus.
348 P. MABILLE. — Lépidoptères hélérocères de Madagascar.
Alæ anticæ brunneo-griseæ lineis distinctis transversis sectæ : prima
basalis, duplex, obsoleta, paulum exterius convexa; tres aliæ approxi-
matæ per medium discum currentes, parallelæ, quarum intermedia pro-
fundum ante cellulam sinum facit. Alæ posticæ fulvo-rufæ, ad marginem
brunneo adumbratæ, sed non fascia nigra terminatæ ; brunneus enim color
sensim cum fulvo confunditur. Alæ subtus griseæ, sine lineis, limbo obs-
cure rufescenti. Alæ posticæ intensius griseæ, tribus lineis brunneis, undu-
latis sectæ et quarta brevi per cellulam. Spatium abdominale angustum,
fulvum, margine brunneo. Corpus supra griseum ; abdominis dorsum
fusco-griseum, lateribus fulvescentibus, ad thoracem cinereum. Cauda
longior, non lobata, nigra, basi cinerea. Ultimus annulus cinereus macula
media divisus, pectus album. Abdomen subtus anterius cinereum, poste-
rius fuscum, macula parva laterali.
Un mâle (coll. P. Mabille).
18. AGLAOPE ? PERPUSILLA, D, Sp. — d', 17 mill.
Alæ anticæ tenues, obovatæ, nigræ. Alæ posticæ margine antico usque
ad medium alæ nigro ; cætera pars nigra est, fimbriaque nigra. Alæ subtus
similes. Gorpus nigrum ; antennæ simplices, nigræ.
Un mâle (coll. H.-G. Smith).
Concinna species, sedis incertæ.
19. EUCHELIA RAGONOTI, nov. Sp. — d', 46 mill.
Alæ anticæ candidæ, sericeæ, amplæ, lineis punctorum minimorum
transversis sectæ. In basi linea trium punctorum nigrorum et in disco
quatuor lineæ punctorum luteorum. Puncta in costa posita et duo in
extrema cellula nigra sunt. In spatio terminali duæ lineæ punctorum
majorum nigrorum approzimatæ. Fimbriam denique præcedit series
punctulorum nigrorum. Alæ posticæ albæ ; corpus omnino album.
Un mâle (coll. H.-G. Smith).
OBSERVATIONS
SUR LES
Mœurs et Métamorphoses du GYMNOSOMA ROTUNDATUX Lin.
DIPTÈRE DE LA FAMILLE DES MUSCIDES.
Par M. Juces KÜNCKEL D'HERCULAIS.
(Séance du 8 Janvier 1879.)
HIniroduetion.
Il y a déjà nombre d'années, en 1866, voulant avoir à ma disposition,
pendant la mauvaise saison, des matériaux destinés à des recherches sur
l'organisation des Hémiptères, j'avais réuni, à l’automne, un très-grand
nombre de Pentatomides (Rhaphigaster griseus Fab., Pentatoma pra=
sina L.) que j'avais installés dans les conditions les plus favorables à un
hivernage. Ouvrant au hasard quelques-uns de ces insectes, quelle ne
fut pas ma surprise d’y rencontrer une larve de Diptère, hébergée en
parasite, mais vivant doublement aux dépens de son hôte ? Elle se nour-
rissait au détriment de la matière grasse destinée à permettre à l'Hémiptère
de passer la saison rigoureuse, et elle aspirait au passage l'air destiné à
la respiration de sa victime, au moyen d’un appareil spécial merveilleuse-
ment adapté. Je me mis à l’observalion, mais je m'aperçus que Léon
Dufour avait publié un mémoire rempli d'intérêt (1) sur une larve de
Diptère parasite du Pentatome gris qui présentait les mêmes habitudes et
la même conformation; persuadé qu'il s'agissait du même insecte et que
j'avais sous les yeux la larve de l'Ocyptera bicolor, je me préparais à
abandonner mes études, me contentant seulement de recueillir les larves,
lorsque, ayant persévéré pour obtenir des nymphes, je ne fus pas médio-
RS,
(4) Léon Dufour, Mémoire pour servir à l'histoire du genre Ocyptera,
Ann. Sc. Nat., t. X, 1827, p. 248 et suiv.; Atlas, pl. 414, fig. 2 et 2°.
30 J. KUNCKEL D'HERCULAIS.
crement surpris de voir sortir, des pupes conservées, un tout autre
Diptère que celui décrit par Léon Dufour, un Diptère d’un genre tout
particulier, le Gymnosoma rotundatum. Je résolus de publier tout au
long mes remarques biologiques, mais je fus détourné par d'autres
recherches. Toutefois j’exécutai pour l’ouvrage de M. E. Blanchard, inti-
tulé Mélamorphoses, Mœurs et Instincts des Insectes (4), un dessin sur
bois de la larve, de la nymphe et de l’insecte adulte.
L’exécution plus ou moins parfaite"d’une gravure sur bois, l’absence
des figures de détails caractéristiques, la citation bienveillante, mais for-
cément très-écourlée de l’auteur du livre, m’avaient toujours paru néces-
siter une représentation plus complète, une description plus détaillée,
d'autant mieux que les seules mentions qui soient faites du genre de vie
des Gymnosomes sont des affirmations sans pièces justificatives, ainsi que
nous allons le démontrer.
Bremi (2) dit en général que leurs larves, d’après le témoignage de
von Heyden, vivent dans le corps des Pentatomes ; Zetterstedt (3) et
Schiner (4) reproduisent l’assertion de von Heyden sans rien ajouter de
plus ; Robineau-Desvoidy (5) fait remarquer simplement qu’il a obtenu le
Gymnosoma rotundatum d’une larve ayant vécu dans le corps d’un Pen-
tomide non déterminé. Les descriptions, comme les figures, font absolu-
ment défaut. L'histoire des mœurs et des métamorphoses de ces Diptères
parasites restaient donc entièrement à faire.
Il me paraissait également utile de discuter certaines assertions conte-
nues dans le mémoire de Léon Dufour sur les Ocyptères, assertions que
viennent contredire aujourd’hui les faits acquis et mes propres obser-
vations sur les Gymnosomes, qui appartiennent du reste à un genre très-
voisin.
La connaissance des particularités que présentent l’organisation des
larves et des nymphes des Gymnosomes nous permettra de donner de
nouveaux et excellents caractères génériques, ainsi que de déterminer
(1) E. Blanchard, Loc. cit., Paris, 1868, p. 653.
(2) Bremi, Beitrag zur Kunde der Dipteren, Isis, 1846, p. 173.
(3) Zetterstedt, Diptera Scandinaviæ, t. VIII, 1849, p. 3257 et 3258.
(4) Schiner, Fauna Austriaca, Die Fliegen. Theil, I, 1862, p. 410.
(5) Robineau-Desvoidy, Histoire naturelle des Diptères des environs de
Paris; t. II, Paris, 1863, p. 191.
Mœurs et métamorphoses du Gymnosoma rolundatum. 301
avec précision la position que ces Diptères doivent occuper dans la famille
naturelle des Muscides ; ces caractères, tirés de l’organisation des larves
et des nymphes, ayant d’ailleurs beaucoup de netteté, viennent heureu-
sement s’adjoindre aux caractères tirés des formes extérieures des adultes.
Considérations générales. — Fœurs.
Léon Dufour admet que la larve &'Ocyptera n’a aucun vestige d’an-
tennes, mais porte « des palpes d’une seule pièce, courts, cylindriques,
rétractiles, terminés par un bouton ou disque ombiliqué..……. qu’il faut
considérer comme des péeds-palpes destinés soit à fixer la tête de la larve
en faisant l’offce de ventouses, soit à reconnaître par une sorte de toucher
la matière alimentaire » (14). J'ai le regret de dire que les larves de Mus-
cides, de Syrphides, aussi bien que toutes les larves de Diptères, ont au
contraire des antennes très-caractérisées : le nerf qui s’y rend vient du
ganglion cérébroïde et devient, par suite de la métamorphose, le nerf
antennaire de l’insecte adulte (2). Le même auteur s’étonne de la dispo-
sition qu'affectent les mandibules : les pointes étant divergentes, on ne
saurait, suivant lui, expliquer le mécanisme de leur préhension. — Pour
ne citer qu'un exemple, chez les larves de Muscides, le vulgaire asticot
notamment, les mandibules affectent la même disposition et ne servent
nullement à la préhension des aliments ; elles ont pour fonction de
seconder la marche plutôt que de dissocier les matières alimentaires :
mais chez les larves parasites, larves d’Ocyptera où de Gymnosoma, les
mandibules, véritables crochets, s’implantent dans les mailles du tissu
adipeux et les attirent vers la bouche qui happe alors facilement les cel-
lules graisseuses sans que l’Hémiptère ait à souffrir la moindre lésion.
Léon Dufour admet — et je me rangeai tout d’abord à son avis — que
la larve d’Ocyptère usurpe pour respirer un des stigmates de l'Hémiptère :
suivant lui la pointe du siphon s’accrocherait, à l’aide des deux dents
dont elle est armée, sur les bords d'un stigmate métathoracique. Ce n’est
pas tout à fait ainsi que les choses se passeraient d’après mes observa-
tions sur la larve de Gymnosome; il y aurait bien usurpation d'un
Re
(1) L. Dufour, Loc. cit., p. 251.
(2) 3. Künckel d’'H., Recherches sur l’organisation et Le développement
des Volucelles, Paris, 1875, p. 64.
392 J. KUNXCKEL D'HERCULAIS.
stigmate, mais usurpation faite d’une manière essentiellement différente :
l'extrémité du siphon pénètre dans le gros tronc trachéen qui part du
stigmate thoracique de l’Hémiptère, de telle sorte que la trachée vient se
mouler exactement sur le tube respiratoire du Diptère ct faire en quelque
sorte corps avec lui, L'examen microscopique permet de se rendre compte
de celte disposition : la trachée étant caractérisée par ses annulations
chitineuses, le siphon étant au contraire particularisé par l’homogénéité
de sa structure et l’absence d'annulations. Les dents si nettement dessi-
nées sur les figures de Léon Dufour ne sont pour moi que des apparences,
ce seraient des épaississement chitineux servant à maintenir béante l’ou-
verlure du tube respiratoire. Il est très-fâcheux que ni Léon Dufour, ni
moi, n’ayons observé la formation de cet appareil respiratoire qui pré-
senterail des particularités inattendues. En effet, le siphon des Ocyptères
et des Gymnosomes est le produit d'une sécrétion chilineuse spéciale et
ne fait pas corps avec la larve, puisqu'elle s’en débarrasse avant de se
transformer en nymphe; il n’a aucun rapport, quoi qu’en dise Léon Dufour,
avec le tube respiratoire des larves de Statiomes et d’Éristales, car
celui-ci fail partie intégrante de l'animal et même de la pupe lors de la
métamorphose.
Il est un point sur lequel la sagacité de l’auteur, auquel nous sommes
redevables de tant d’excellents travaux, est demeurée absolument en
défaut. Léon Dufour suppose que « la larve des Ocyptères se transforme
« en chrysalide dans la cavité abdominale même de l’insecte qui la loge »
et que « c’est immédiatement après cette mélamorphose que la nymphe
« est expulsée de l'abdomen. Je n’ai point été témoin oculaire de ce
« double fait, ajoute-t-il, mais j'ai des raisons de croire que les choses
« se passent ainsi» (1). Il développe alors son opinion, et les termes qu'il
emploie ne laissent aucun doute sur sa pensée. Je crois, pour plus de
précision, devoir reproduire les phrases mêmes de l’auteur :
« Je jugeai que la chrysalide de l’Ocyptère bicolore venait d’être récem-
« ment pondue, dit-il. Mais est-ce du vivant de son hôle et par des
« efforts expulsifs exercés par celui-ci que la chrysalide vient au monde ?
« Il est difficile de concevoir autrement la possibilité de cette espèce
« d'accouchement contre nature. Tout le monde sait que les chrysalides
« sont incapables d'exercer par elles-mêmes une facullé locomotive ; celle
(4) Léon Dufour, loc. cit., p. 256.
Maœurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 393
« des Ocyptères doit être considérée, dans le cas singulier de cette gesta-
« tion extra-utérine, comme un véritable corps étranger dont la présence
« n’est plus compatible avec le bien-être des insectes dont elle est para-
« site. Au lieu de cette mollesse de texture qui permettait si bien à la
« larve de se prêter aux diverses pressions abdominales de son hôte, elle
« à acquis une résistance, une immutabilité de forme qui, en refoulant,
« avec douleur sans doute, les viscères de ce dernier, sollicitent irrésis-
« liblement ses contractions expulsives ; celles-ci doivent être portées
« jusqu’à une violence extrême, puisque la chrysalide étant placée en
dehors des viscères, dans une prison sans issue, et la nature n’ayant
« destiné aucune ouverture pour son évacualion, il faut que ce corps
« volumineux se fasse jour entre les derniers anneaux de l'abdomen,
« par la rupture, le déchirement de la membrane qui unit ceux-ci. Gertes,
« il n’est pas étonnant qu'un accouchement aussi laborieux puisse entrai-
« ner immédiatement ou consécutivement la mort de l’insecte qui acquiert
« cette bizarre et malheureuse maternité » (1),
=
De ce récit imagé il ne peut malheureusement rien rester, les larves
d'Ocyptères, comme celles des Gymnosomes, ne se métamorphosent pas
dans le corps des animaux qui les abritent et les nourrissent, les Hémi-
ptères n’accouchent nullement de volumineuses pupes et n’ont pas à
redouter les douleurs d’un laborieux enfantement. Ce sont les larves qui
se fraient elles-mêmes un passage afin de quitter le corps de leurs hôtes,
ainsi que le démontrent mes propres observations. Pour cela elles font
une ouverture très-étroile dans la partie membraneuse, souple et fort
mince, qui relie entre elles les tergites ; elles s’étirent alors pour se faire
aussi fluettes que possible et se glissent délicatement à travers celle
fente ; c’est seulement à ce moment qu’elles abandonnent leur unique
point d'appui, qu’elles se détachent de leur siphon respiratoire qui reste
implanté dans la trachée de l’Hémiptère. L'opération s'exécute même avec
tant de menagement et d'habileté que les malheureux Pentatomes ne
perdent pas une goulte de sang ; aussi ne faut-il pas, ainsi que je l’ai
observé et que Léon Dufour l’a remarqué, s’élonner de les voir survivre
à cette opération, véritable opération césarienne qui s'exécute sans le
secours du chirurgien, la larve de Diptère ayant la volonté et la force de
se délivrer elle-même.
(4) Léon Dufour, Loc. cit., p. 256 et 257.
(1879) 1" parlie, 25,
30! J. KUNCKEL D'HERCULAIS.
Léon Dufour suppose également que l'Ocyptère « insinue son œuf ou
« sa larve dans le stigmate imperceptible de l’'Hémiptère cuirassé de toutes
« parts » (1). Il est regrettable que l'imagination vienne si souvent au
secours de l'observateur en défaut. Les Diptères cimécophages n’insinuent
ni œuf, ni larve dans les stigmates, ils se contentent de déposer un seul
œuf sur un des tergites abdominaux des Pentatomes ; la jeune larve, aus-
sitôt après son éclosion, perce ün trou imperceptible dans la partie mem-
braneuse qui relie les anneaux entre eux et pénètre au milieu des viscères
de son hôte, J'ai trouvé plusieurs fois la coque de l'œuf vide, encore atta-
chée à la région supérieure des derniers anneaux de l'abdomen du Rha-
phigaster griseus qui nourrissait une larve de Gymnosome.
Le naturaliste de Saint-Sever s'étonne de rencontrer la larve de l'Ocy-
ptère dans le Pentatome aux premiers jours du printemps, précisément à
l’époque de l'apparition des Hémiptères eux-mêmes, et se demande où se
trouvait recélé la larve pendant l'hiver (2). Il n’est pas difficile de donner
l'explication de ces faits qui paraissent si étranges à Léon Dufour : l’ob-
servalion répond aisément et avec certitude. Les œufs des Entomobies
sont pondus à l'automne, et c’est pendant l'hiver et le premier printemps
que se développent les larves cimécophages, le temps de calme et d’im-
mobilité des Pentatomes pendant l’hibernation étant particulièrement
favorable à l’accroissement des parasites.
Deseription de la Larve.
La larve acéphale est caractérisée par la présence, à la région posté-
rieure, d’un siphon respiratoire en forme d’S, de couleur brune et de
nature chitineuse. Son corps est composé de 12 anneaux, dont les 42°,
41°, ainsi que la moitié postérieure du 40°, sont engagés dans le siphon
respiratoire. Aux 4°, 5°, 6°, 7e et 8° anneaux, sur l'emplacement où, dans
les larves de Syrphides (Eristalis, Volucella, etc.), se trouvent les fausses
pattes, comparables aux pattes membraneuses des chenilles, sont situés
des mamelons à peine saillants, sur lesquels sont implantés très-irrégu-
lièrement des épines très-petites, visibles seulement à l'aide d’une très-
(1) Léon Dufour, Loc. cit., p. 258.
(2) Léon Dufour, loc, cit., p. 259.
|
4!
Mœæurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 359
forte loupe. Le premier anneau porte une paire d’antennes en forme de
mamelon ; chacune d'elles est surmontée de deux petits tubercules sur
lesquels est plantée une courte pointe chitineuse (pl, 10, fig. 3 a). Au-
dessous de l'insertion des antennes, à la partie inférieure de ce premier
anneau, il existe deux ouvertures longitudinales en forme de fente, par
lesquelles viennent sortir les mandibules (fig. 3 m); c’est à la base de ces
ouvertures que se trouve la bouche, circonscrite par de petites pièces
chitineuses représentant les mâchoires.
Lorsque la larve a quitté, pour se métamorphoser, l'hôte qui lui a
donné le gîte et la table, en lui abandonnant pour prix de ses services
son siphon respiratoire, on peut observer les 10°, 41° et 12° segments
qui étaient engagés dans le siphon. A la face ventrale du 41° anneau, mais
rejetées sur les côtés, apparaissent deux taches elliptiques jaunâtres (fig. 2
et 4 v); ce sont, en réalité, de véritables cupules qui jouent le rôle de
ventouses, ét ne sont autres que les organes à l’aide desquels la larve
retient son siphon respiratoire appliqué contre son corps. Dans une situa-
tion analogue, le 12° anneau porte une paire de plaques triangulaires
couvertes de spinules (fig. 2 et 4 e) qui servent également à maintenir le
siphon, dont l’adhérence est, en outre, assurée par une couronne de
très-petites épines qui garnissent le bord inférieur du 11° anneau (fig. 4).
Le 12° segment a son extrémité tronquée et porte deux éminences dont
la partie centrale est déprimée ; c’est dans le fond et au centre de chaque
dépression que s'ouvrent les stigmates, présentant une paire d’orifices
chitineux, à bord sinueux et de couleur brun foncé. Ils sont dessinés
fidèlement dans la figure 5, s.
Description de la Nymphe.
En se détachant de l’hypoderme pour constituer la pupe, le tégument
de la larve subit des modifications très-considérables ; il se raccourcit, se
renfle à la partie antérieure et se colore en brun; la pupe se présente
alors sous une forme absolument comparable — je demande pardon de la
trivialité du rapprochement — à celle d’un saucisson volumineux, mais
très-court, l'extrémité postérieure correspondant au nouet de la ficelle
étant justement représentée par deux appendices qui contribuent à accen-
tuer la ressemblance. Ces appendices ne sont autres que les éminences
306 J. KUNCKEL D'HERCULAIS.
stigmatifères de la larve transformées (fig. 6). L’enveloppe protectrice de
la nymphe des Gymnosomes se distinguerait des pupes des Ocyptères par
le nombre des appendices, ceux-ci étant au nombre de 4 chez l'O. cassidæ
el de 6 chez l'O. bicolor d’après Léon Dulour. Chez notre G. rotundatum
les appendices portent chacun deux petites éminences ; aussi, vus de
profil, paraissent-ils bifides.
Le mode d’éclosion est le même que celui des Musca, des Lucilia : la
pupe se fend circulairement entre le 4° et le 5° anneau de la larve,
puis longitudinalement, de telle sorte qu’une pelite pièce dorsale, repré-
sentant les tergites des 1°, 2°, 3° et 4° zonites, se détache complétement ;
la pièce sternale correspondante, portant altachées les pièces buccales de
la larve, ne se détache que rarement.
Rapports naturels da genre GYMNOSOMIA.
Si nous passons en revue les principaux auteurs qui ont écrit sur les
Diptères, nous remarquerons que le genre Gymnosoma a été créé par Fallen
aux dépens des Musca de Linné, des Tachina de Fabricius ; il est donc
devenu une des nombreuses subdivisions génériques de la tribu des
Muscides de Meigen et de Macquart, de la famille des Tachinaires de
Meigen et de Zetterstedt, de la famille des Muscides de Schiner, des
Myodaires de Robineau-Desvoidy. Seon Macquart, il se range dans la
section des Créophiles, dans la sous-tribu des Gymnosomées ; selon
Schiner, il fait partie des Muscides calyptérées de la section des Gymno-
sominæ ; d’après Robineau-Desvoidy il appartient à la division des Calyp-
térées, aux Entomobies — selon l'expression créée par lui — aux Ento-
mobies cimécophages, à la tribu des Gymnosomées.
Si nous débarrassons ce tableau des termes multiples qui paraissent y
jeter quelque obscurité, nous reconnaîtrons sans effort que Meigen, Mac-
quart, Zelterstedt, Schiner et Robineau-Desvoidy sont en parfait accord
pour prendre le genre Gymnosoma comme type d’une tribu ; mais si nous
poussons plus loin l'examen, nous constaterons également que tous les
auteurs placent les Gymnosomines — nous adopterons la terminaison de
Schiner comme étant la plus correcte — au voisinage des Ocyptérines et
des Phasines. Maintenant que nous connaissons complétement les mœurs
des Gymnosoma, que nous possédons une étude complète de leurs larves,
RAR EE —
Mœurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 997
nous sommes en mesure d'apprécier la clairvoyance des auteurs qui
avaient parfaitement reconnu, sur le seul examen des adultes, les affinités
naturelles de ces Diptères ; en effet, n'est-il pas évident que la larve de
Gymnosoma rotundatum est apparentée à celle de lOcyptera bicolor,
puisqu'elle vit comme elle dans les Hémiptères de la famille des Pentato-
mides, qu’elle possède comme elle un siphon respiratoire sessile qu’elle
introduit dans une trachée au voisinage d’un stigmate de ses hôtes ?
Nous ne reproduirons pas les caractères du genre Gymnosoma, ni les
descriptions du Gymnosoma rotundatum, qui sont parfaitement exposés
dans les auteurs; nous nous bornerons à donner la bibliographie exacte
et à renvoyer aux figures des diptérologistes modernes, les descriptions
et les dessins des écrivains anciens laissant beaucoup à désirer comme
exactitude et ne permeltant pas de les rapporter au genre avec eerti-
tude.
MEIGEN, Systematische Beschreibung der Europaischen Zweiflügeligen
Insecten, Hamm, 1824, theil IV, p. 203 et suiv., tab. 39, fig. 17
à 22.
MACQUART, Histoire naturelle des Insectes Diptères, t. II, 1834, p. 187 et
suiv., pl. 15, fig. 5.
ZETTERSTEDT, Diptera Scandinaviæ, t. IL, 1844, p. 1225; t. VII,
p. 3257; t. XI, p. 4318; &. XII, p. 4705; 1. XIIT, 1859, p. 6161.
CUvVIER, Règne animal, édit. Victor Masson, Insectes, t. II, p. 394 (1),
pl. 177, fig. 5 et 5 «.
R. SCHINER, Fauna Austriaca, die Fliegen, theil I, 1862, p. 409 et suiv.
ROBINEAU-DESVOIDY, Histoire naturelle des Diptires des environs de Paris,
t. II, 14863, p. 188 et suiv.
(1) Gymnosoma nec Gymnosomia.
Disposition particulière des Pattes
CHEZ LES
Nymphes des CIGADA
Par M, Jus KÜNCKEL D'HERCULAIS.
(Séance du 8 Janvier 1879.)
LI
Re 9 0
Dans nos provinces méridionales, il n’est pas rare de rencontrer sur le
tronc des arbres les dépouilles des nymphes de Cigales encore retenues
par les crochets de leurs tarses et les épines de leurs jambes; mais
ayant eu l’occasion, aux environs de Lyon, de surveiller des fouilles
profondes faites dans des terres plantées de vignes et d’arbres fruitiers,
j'eus la bonne fortune de rencontrer des nymphes actives qui n’avaient
pas encore alteint tout leur accroissement. Examinant les dépouilles et
les nymphes vivantes, je constatai au premier examen qu’elles différaient
par une particularité d'organisation très-remarquable,
On sait que les nymphes de Cigales vivent dans le sol et s’attaquent
aux racines des arbres dont elles sucent la séve; leurs pattes antérieures,
destinées à fouir et à saisir, affectent une disposition en rapport avec
leurs fonctions. La hanche volumineuse, deux fois plus longue que celle
des pattes médianes et postérieures, dirigée en arrière, est suivie d’un
trochanter de forme trigone, sur lequel s'articule une cuisse énorme,
incurvée, aplatie et tranchante, dirigée en avant. Gette cuisse porte sur
le bord tranchant une longue pointe recourbée pourvue d’une dent interne,
puis une forte épine et enfin une série de quatre petites dents. Sur la
cuisse s’insère une jambe formée de deux parties soudées perpendicu-
laires l’une à l’autre; le bord interne tranchant porte une lame dure et
trois dents, dont la dernière, très-longue, très-aiguê, termine la jambe.
La cuisse et la jambe se replient du côté de leurs bords tranchants, de
manière à former à la fois une sorte de cisaille et une pince à branches
courbes. La jambe présente en outre la très-curieuse particularité sui-
vante : elle porte du côté interne une gouttière dans laquelle le tarse
immobile vient s'engager, de telle facon que cet organe sans usage, tant
SL ré .
——
J. KUNCKEL D'HERCULAIS, — Pattes des nymphes de Gicada. 359
que l’insecte mène son existence souterraine, est protégé contre toutes les
causes de rupture ; lorsque la nymphe sort de terre pour se métamorpho-
ser, le tarse, indispensable à l'animal pour grimper sur les arbres, entre
alors en fonction.
Nous avons compulsé les auteurs qui, au siècle dernier et de nos jours,
ont décrit et figuré les larves des Cigales européennes : Mentzel (1), Pon-
tedera (2), Westwood (3), Amyot et Audinet-Serville (4), Cuvier (5),
Blanchard (6), etc.; nous avons examiné les ouvrages des naturalistes
américains qui ont écrit sur les Cigales des États-Unis : W. Harris (7),
Miss Morris (8), Asa Fitch (9), Riley (10), Packard (11); tous ont passé
sous silence la singulière disposition que nous venons de signaler, et les
figures qui accompagnent leurs ouvrages ne comblent pas les lacunes de
leur texte, Toutefois il est équitable de faire observer que de Réaumur (12),
(1) Mentzel, De Cicadis et aliis nsectis canoris et primo de Gicada Bono-
niensi, Eph, Acad, Nat. Curios., 1688, Obs., XLVIIL, p. 129, fig. 26, 27,
28 et 29,
(2) Pontedera, De Cicada in epistola ad Sherardum, Gompend. tabular.
Botanicum, Patavii, 1748.
(3) An Introduction to the modern Glassification of HEC, t 11, 4840,
p. 421, fig. 414, n°° 14 et 15.
(4) Amyot et Audinet-Serville, Histoire naturelle des Insectes HET
1843, p. 477 et suiv.
(5) Cuvier, Règne animal, éd. Masson, pl. 95, fig. 2 «.
(6) E, Blanchard, Métamor phoses, 3 mœurs el instincts des Insectes, 1868,
p. 620, pl.
(7) William Harris, À treatise on some of the Insects of New-England,
which are injurious to vegetation, Cambridge, 1842, p. 172 et suiv,
(8) Miss Morris, Remarks on the larva of the Cicada septemdecim, Pro-
ceed. Acad, Nat, Sc. of Philadelphia, t. IL, 1846-47, p. 132,
(9) Asa Fitch, First and second Report on the noxious, beneficial and
other Insects of the State New-York, Albany, 1856, p. 144 et suiv.
(10) Ch. Riley, First annual Report on the noæxious, beneficial and other
Insects of the State of Missouri, Jefferson city, 1869, p. 22 et suiv.,
fig. 7 a et b; fig. 11.
(11) Packard, Third annual Report on the injurious and beneficial
Insects of Massachusetts, Salem, 1873, p. 119 et suiv., fig. 442 a et b;
fig. 143, 144 et 145.
(12) De Réaumur, Mémoires, t. V, 1740, 4° Mémoire, p. 186, pl. 49,
fig. 45, 16, 17 et 18; pl. 20, fig. 1, 3, 4 et 5,
360 J, KUNCKEL D'HERCULAIS.
trop souvent oublié, a donné, des larves et des nymphes de Cigales, des
descriptions et des portraits à peu près fidèles ; voici textuellement ce
que le grand naturaliste nous dit de la paite antérieure de la nymphe.
Après avoir fait remarquer que ces appendices leur avaient été donnés
« pour s'ouvrir des chemins sous terre, pour piocher dans le besoin », il
leur trouve « une sorte de ressemblance avec les jambes des Écrevisses »,
à cause de l'élargissement de la cuisse, — Nous nous permettrons de faire
observer que cette dernière comparaison n’est pas justifiée anatomique-
ment, la partie dilatée de la patte de l’Écrevisse étant la jambe et non pas
la cuisse, — Réaumur dit ensuite que la jambe (l'ongle de cet auteur) s’ar-
ticule à la cuisse (pied ou gros de la jambe) par l'intermédiaire d’un
bouton lui-même articulé. — En réalité la jambe coudée s’insère directe-
ment à la cuisse. — Il ajoute : « dans la partie concave de l’ongle.. est
articulée une pièce longue en forme de petit bâton et écailleuse.…, un
peu moins grosse près de l'articulation qu’à son extrémilé ; de celle-ci
partent deux crochets fins et courts, mais solides. Dans les Cigales mortes,
et apparemment dans celles qui sont au repos, cette pièce est couchée
tout du long de l’ongle et sur une partie du pjed. » L’auteur ne dit rien
de plus.
Si nous nous reportons aux figures, il est juste de reconnaître qu’elles
sont plus explicites que l’obscure description qui précède, quoiqu'elles ne
soient pas absolument exactes : la pièce longue (tarse), par exemple, est
représentée, figure 5, avec un seul article, l’ongle (jambe), figure 3, avec
deux pièces.
D'après cela, n’avons-nous pas eu raison d'appeler l'attention sur cette
particularilé de structure du membre antérieur des larves et des nymphes
de Cigales, d’insister sur l’arlifice qui permet à l'animal de conserver
intacte pendant son existence souterraine une pièce dont elle ne se ser-
vira que pendant sa vie aérienne ? Plus favorisées que les Ateuchus, qui
brisent leurs tarses antérieurs en fouillant la terre, les Cigales peuvent
fouir le sol sans crainte d'accident.
Gymonsoma rotundatum et Cicada, 361
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 40°,
Fig, 4. Rhaphigaster griseus dont la région dorsale du tégument a été
enlevée pour montrer la situation exacte que la larve de
Gymnosoma rotundatum occupe par rapport aux principaux
viscères.
g. Extrémité d’une des glandes salivaires de la première paire.
9, g'. Les glandes salivaires de la seconde et de la troisième paire
avec leurs quatre canaux déférents ; les canaux qui déversent
le liquide sécrélé par la troisième paire de glandes, déme-
surément longs et fort grêles, descendent jusque dans l'ab-
domen, en serpentant autour de l'estomac et autour de la
larve de Gymnosoma.
æ. OEsophage.
Estomac ou ventricule chylifique.
î. Intestin à bourrelet valvuleux ; cette disposition tout à fait
caractéristique appartient exclusivement aux Hémiptères.
œ
“
r. Reclum.
(Pour ne pas surcharger la figure de détails qui auraient
nui à sa clarté, les tubes de Malpighi, le tissu adipeux, ainsi
que les organes génitaux, n’ont pas été représentés. Je n’ai
pas besoin de dire que les muscles et les trachées ont été
également supprimés.)
en
.
Stigmates métathoraciques.
G. Larve de Gymnosoma rotundatum.
a. Anneau antérieur portant la bouche et les antennes.
si, Siphon respiratoire chitineux implanté dans le sligmate mé-
tathoracique de l’Hémiptére,
Fig. 2. Larve de Gymnosoma ayant quitté le corps de l'Hémiptère dans
lequel elle à laissé son siphon respiratoire,
a Antennes.
m. Mandibules.
v et £. Ventouses et pelites épines servant à relenir le siphon respi-
ratoire.
862 KUNCKEL D'HERCULAIS, — Gymnosoma rolundalum et Cicada.
Fig. 3. Tête et anneaux antérieurs de la même larve.
a Antennes avec les deux mamelons tentaculaires portant à leur
centre une petite épine chitineuse.
m. Mandibules avec les orifices des cavités dans lesquelles elles
peuvent se retirer.
Fig. 4. Face ventrale des 40° et 41° anneaux de la même larve.
vete. Ventouses et épines servant à retenir le siphon respiratoire.
s. Éminences qui portent les stigmates vraies.
Fig. 5. 41° anneau vu de face.
s. Éminences qui portent chacune deux orifices stigmates cruci-
formes,
Fig. 6. Pupe de Gymnosoma rolundatum. La pièce supérieure qui se
détache lors de l’éclosion de l'adulte a été enlevée ; la pièce
inférieure adhère encore.
s. Cornes stigmatifères représentant les éminences stigmatifères
de la larve transformées,
Fig. 7. Patte antérieure de la nymphe de la Cicada fraxini, face externe.
c. Guisse garnie d’épines tranchantes.
j. Jambe garnie d’épines et d’arêtes tranchantes.
Fig. 8. La même, face interne.
t. Tarse, sans usage, replié dans une gouttière de la jambe.
Nouvelle espèce de POLYBIA
HYMÉNOPTÈRE SOCIAL DE LA FAMILLE DES VESPIDES
ET
DESCRIPTION DU NID DE CETTE ESPÈCE
Par M. H. LUCAS.
(Séance du 10 Juillet 1878.)
Em À
1° DE L'INSECTE PARFAIT (Kolyhbia emaciata).
(PI. 9, fig. 4 et La.)
Le genre Polybia, dont le nom signifie vivant plusieurs ensemble, a
élé établi par Lepeletier de Saint-Fargeau dans son Histoire naturelle des
Insectes Hyménoptères, t. I, p. 533, 1836, et c’est aux dépens des Polistes
de Fabricius et des Vespa d'Olivier que cette coupe générique a été créée,
M. H. de Saussure, Monographie des Guêpes sociales ou de la tribu des
Vespides, t Il, p. 162, 1854-1858, adopte ce genre auquel il réunit trois
autres coupes génériques, celles des : Rhopalidia, Agelaia Lepelt. et
Myrapetra (4) White, La réunion de ces genres en un seul est due à ce
qu’il a été impossible à l’auteur de la Monographie des Guêpes sociales
de trouver entre ces divisions des limites précises et surtout de rencontrer
des caractères ayant une véritable valeur.
Les espèces représentant celte grande coupe générique sont très-nom-
breuses et extrêmement difficiles à différencier entre elles, à cause de
l'inconstance des caractères spécifiques. Elles paraissent propres à l'Amé-
rique, où elles sont répandues en prodigieuse quantité ; cependant il y
en à quelques-unes qui ont pour patrie l’extrême Orient et le Continent
africain.
(1) Au lieu de Myraptera par erreur typographique, Ann. Soc. ent. Fr.,
L° série, p. 865, ligne 8; p. 366, lignes 4, 12, 22; p. 868, ligne 26;
p. 369, ligne 20; p. 370, ligne 24 (1867).
364 H. Lucas.
L'espèce américaine que je vais faire connaître est de très-petite taille
et vient se ranger dans le voisinage des Polybia phthisica et pallipes, qui
habitent aussi le nouveau Continent.
J'avoue que je n’aurais pas décrit isolément ce Polybia si je n’y avais
été engagé par le nid extrêmement curieux comme construclion dans
lequel j'ai rencontré plusieurs individus de cette espèce nouvelle ou au
moins inédite,
POLYBIA EMACIATA Luc, — Long. 41 mill.; lat, 22 mill. — P. flavo-
rufescens vel flavicans ; capite supra fossulato vertice fusco-maculato ;
clypeo latiore quam longiore, punctulato, subtiliter ciliato, flavicante
fusco-lincto ; antennis flavis, supra fucescentibus ; mandibulis validis den-
tibus nigro-nitidis ; palpis maxillaribus labialibusque flavescentibus ; tho-
race supra fucescente subtiliter unilineato, convexo, lævigato; alis trans-
lucentibus, fuscatis nervuris fuscis altamen radialibus flavis ; petiolo
brevi postice flavo marginato; abdominis segmentis flavicante margi-
nalis; pedibus exilibus, flavescentibus coxis, femoribus flavo piceo-tinctis
unquiculisque ferruginets.
Femelle ? La tête, un peu plus large que le thorax, est d’un jaune
roussâtre ; elle est lisse, glabre, et présente dans son milieu, entre les
antennes, une fossette longitudinale, profondément enfoncée; elle est
arrondie sur les côtés latéro-postérieurs, avec sa base concave ; en dessus,
entre les yeux, elle présente une tache brune, et c’est sur cette tache,
assez nettement circonscrite, qui affecte une forme triangulaire, que sont
situés les ocelles : ceux-ci sont arrondis et entièrement d’an ferrugineux
brillant, Les yeux sont grands, bruns et réniformes. Les antennes, teintées
de brun en dessus, d'un jaune roussâtre en dessous, ont la base de leur
premier arlicle ainsi que tout le basilaire entièrement jaunes; elles sont
courtes, assez épaisses, surtout dans leur milieu. Le chaperon, plus large
que long, assez convexe, très-faiblement ponctué, est d’un jaune teinté
de brun ; il est trianguliforme, avec son bord antérieur cilié de poils fer-
rugineux, très-courts et serrés. Les mandibules, d’un jaune roussâtre, sont
assez allongées et robustes ; elles sont lisses, déprimées sur les côtés laté-
raux, armées de dents d’un noir brillant et dont la première est la plus
grande. Les palpes maxillaires et labiaux, courts, très-grêles, sont entière- |
ment d’un jaune testacé. Le prothorax, d’un jaune roussätre, est lisse,
convexe et arrondi en dessus; l’écaille est entièrement d’un jaune tes- |
ne ne
Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 365
tacé ; le mésothorax et le métathorax sont de la même couleur que le
prothorax et présentent en dessus, ainsi que le prothorax, une ligne bru-
nâtre, faiblement marquée, qui parcourt longitudinalement en dessus la
région thoracique dans toute sa longueur. L'écusson et le postécusson
sont d’un jaune testacé. Les ailes, transparentes, légèrement irisées, sont
enfumées ; elles sont grandes, avec les nervures radiales et le point écail-
leux d’un jaune testacé; quant aux autres nervures, elles sont d’un brun
foncé. Le pétiole est court et égale en longueur le premier segment ; il
est très-rétréci à la partie antérieure, légèrement arrondi et dilaté pos-
térieurement ; convexe en dessus, d’un jaune teinté de brun, avec
tout son bord postérieur très-finement marginé de jaune clair. Les seg-
ments abdominaux sont de même couleur que le pétiole ; ils sont lisses,
convexes et arrondis en dessus, et chaque segment, postérieurement, est
finement marginé de jaune clair; les parties latérales et tout le dessous
sont d’un jaune légèrement enfumé. Les pattes, grêles et allongées, sont
jaunâtres, à l’exception cependant des hanches et des fémurs qui sont
d’un jaune téinté de brun ; quant aux tarses, ils sont d’un jaune testacé,
avec l'extrémité des ongles ferrugineuse.
Je n’ai eu à ma disposition que des individus en très-mauvais état de
celte espèce, qui a pour patrie le Brésil, et qui vient se ranger dans le
voisinage des Polybia phthisica el pallipes, comme je l'ai déjà dit.
Je ne connais pas le mâle, non plus que l’ouvrière de celte espèce.
2° Du NiD DANS LEQUEL A ÉTÉ TROUVÉ LE Holybia emaciata Luc.
(PI 9, fig. 2.)
L'architecture des nids des espèces du genre Polybia varie à l'infini,
et les matériaux employés à la construction de ces habitations sont ordi-
nairement des écorces ou des feuilles auxquelles l’insecte fait subir une
certaine opération, et quelquefois aussi de la terre.
On a déjà représenté un certain nombre de nids construits par des
Hyménoptères appartenant au genre Polybia; si l’on veut avoir un aperçu
de l'architecture de ces Hyménoptères essentiellement sociaux, on doit
consulter l’atlas de l'ouvrage de M. H. de Saussure, où sont figurées les
nidifications des Polybia sedula, pl. 21, fig. 4 à 6, sericea, pl. 29, fig. 4
et 2, et rejecta, pl. 29, fig. 4, 5, 6, 1855-1858. La planche 27, fig. 4 et 2,
366 H. Lucas.
représente une nidification construité avec un art admirable ; malheureu-
sement on ignore quel en est larlisan; mais, à en juger par la forme et
l’ensemble, M. H. de Saussure a cru devoir la rapporter à un Polybia. On
trouvera aussi des renseignements sur le même sujet dans la planche xx1,
fig. 3, de la Zoologie du Voyage de Humboldt et Bonpland, 1811; dans
les Mémoires de la Société Linnéenne de Londres, 1. XIX, pl. 34, fig. 8, 9,
1842 (Polybia occidentalis) ; dans les Transactions of the Entom. Soc.
of London, 2° série, I, pl. 16, fig. 3, 1850-1851; dans les Annals and
Magaz. of Natur. History, & VI, p. 315, pl 4, fig. 1 à 3, 1841 (Polybia
(Myrapetra) scutellaris Adam White); Luc., Ann. Soc. ent. Fr., 1867,
p. 865, J’ai également fait représenter dans ce dernier recueil 1867, pl. 9,
fig. 4, un nid de Pragmocyttares qui atteint des dimensions réellement
considérables. Cette nidification, que M. H. de Saussure n’a pas fait
figurer dans sa Monographie des Guêpes sociales, est due au Polybia
liliacea de Fabricius. Cette vaste nidification, que M. H. de Saussure
considère comme un des plus grands miracles de l'architecture des
insectes, présente une enveloppe construite avec des matériaux ligneux, |
assez grossiers ; elle est irrégulière, relativement mince.
La nidification que je vais faire connaître est très-remarquable et peut
être rangée parmi les Pragmocyttares parfaits ; elle rappelle par sa forme
celle du Tatua morio et mieux encore celle du Chartergus chartarius,
avec cette différence qu’au lieu d'être en carton, toute l'enveloppe exté-
rieure est au contraire construite en terre, et que l’ouverture est latérale
au lieu d’être située à la partie postérieure ou inférieure, comme cela a
lieu, non-seulement pour les nids des espèces que je viens de signaler
(Tatua morio, Ghartergus chartarius), mais encore pour les nidifications
figurées par M. H. de Saussure comme appartenant aux Polybia sericea,
rejecla.
Du reste, ce n’est pas la première fois qu’un nid en terre construit par
des Polybia est signalé; M. H. de Saussure, loc. cit., t. II, p. cvint, pl 16,
fig. 8, en donne une figure, d'après le dessin, d’une nidification d’une
espèce non déterminée, qui lui a été communiqué par le marquis de
Spinola.
Rien n’est plus curieux que le guëpier sujet de cette note, qui a pour
constructeur une Polybie de taille moyenne, et l’on se demande comment
cette espèce peut construire une semblable habitation.
Ce nid a la forme d’un ovale allongé, acuminé à ses deux pôles ou |
Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 367
extrémités ; il présente un peu avant son milieu un étranglement circu-
laire, très-sensiblement accusé, et sur une de ses parties latérales une
très-grande expansion ou élargissement ; il mesure en longueur 46 centi-
mètres et n’a pas moins de 9 centimètres dans sa plus grande largeur.
Cette bizarre nidification est entièrement grise ; elle affecte une forme
assez régulière, et l’ouverture ou entrée, située à l'extrémité ou expan-
sion latérale, est munie d’un bourrelet très-épais et arrondi.
Les matériaux qui ont servi à la construction de ce guêpier consistent
en une terre d’un gris clair rappelant assez la couleur du carton, et elle
n’absorbe pas l’eau, ce liquide étant sans action appréciable sur ce mor-
tier préparé par l'architecte de cette nidification. Cette enveloppe est très-
dure, rugueuse au toucher, non friable, et, examinée à la loupe, on peut
s'assurer qu’elle n’est pas homogène. En effet, on voit une très-grande
quantité de petits cailloux ou grains de sable, à surface saillante et rap-
prochés les uns des autres; ces petits corps, assez aigus et qui rendent
rugueuse la surface de cette demeure, forment corps avec ce mortier
dans lequei ils paraissent comme enchässés, et si on cherche à les en
détacher, c’est avec beaucoup de difficulté que lon parvient à les en
extraire ou à les en dessertir. Cette masse de terre montre, à l’aide de
la loupe, un très-grand nombre de petits mamelons ou saillies, inégaux,
de forme plus ou moins arrondie, et qui paraissent comme superposés.
En effet, il est à supposer que l'architecte de cette nidification, dans
laquelle une grande perfection a été apportée, ne doit parvenir à con-
struire une semblable demeure qu’en déposant peu à peu de la terre
gàchée plus ou moins liquide et qui, sans aucun doute, a dû préalable-
ment subir une certaine préparation. Il est très-probable que le Polybia
emactiata, en pétrissant avec ses organes de la manducation ces maté-
riaux divers, doit sécréter un liquide salivaire particulier qui a la pro-
priété de leur donner une très-grande dureté, de les soustraire à l’action
de l’eau et de les rendre adhérents aux corps sur lesquels ils sont
déposés. Ce mortier, ainsi divisé en molécules et sur lequel l'architecte a
laissé couler son liquide salivaire, n’est pas friable. En effet, si on gratte
cette enveloppe avec l’ongle, celle-ci n’abandonne au doigt qui lui fait
subir cette opération aucune parcelle appréciable, tant les grains qui
forment cette espèce de ciment sont fins, serrés et adhérents. Pour m'as-
surer si l'enveloppe de cette nidification est perméable, j'ai plongé dans
l’eau une de ses extrémités et l’ai ensuite retirée après un séjour de
douze heures environ; cette partie n’a subi aucune modification ; en effet,
non-seulement il n’y a pas eu ramollissement, mais il n°’v a eu ni absorp-
368 H. Lucas.
tion, ni désagrégation. J'ai gratté ensuite avec l’ongle, j'ai même employé
un instrument tranchant et je puis dire avoir rencontré toujours la même
dureté; il ne m'a même pas été possible d'extraire un de ces petits
grains de sable ou cailloux si nombreux qui se trouvent enchässés et
mélangés à ce mortier avec lequel ils font corps.
Cette demeure, remarquable par sa perfection qui met à l'abri tous les
habitants en ce qu’elle résiste au vent, à la pluie, à l'humidité, enfin à
toutes les variations atmosphériques, doit, à cause de sa forme toute par-
ticulière, attirer l'attention. A sa partie antérieure elle est fixée à une
liane de Vitis ou de Céssus, arbrisseau de la famille des Ampélidées. Elle
entoure celle liane sur trois points différents en formant une espèce
d’anneau dont l'épaisseur est considérable. Ge nid, ainsi suspendu, pro-
bablement à des arbres ayant une très-grande altitude, doit être dans un
mouvement continuel ; malheureusement les renseignements relatifs aux
conditions dans lesquelles il a été rencontré faisant défaut, je ne puis
rien dire à ce sujet.
N'ayant eu, pour faire ces recherches, qu’un seul exemplaire à ma
disposition, je n’ai pas voulu, dans la crainte de détériorer cette nidifi-
cation, faire sur un des côtés une ouverture ou coupe afin de pouvoir
examiner la disposition des rayons ou étages et la manière dont ils sont
fixés. Quoique l'enveloppe, très-épaisse, ne présente extérieurement
aucune saillie circulaire indiquant le nombre d’élages, comme cela a lieu
pour les nids du Chatergus chartarius, Tatua morio, Polybia rejecla,
etc., il est à supposer que l’intérieur de ce nid est partagé en loges par
des cloisons horizontales en connexion intime avec le Lissu ou la paroi de
l'enveloppe, et que les cloisons doivent être toutes percées d'une ouver-
ture située latéralement à cause de son entrée placée sur le côté, corres-
pondant à celle de l'enveloppe servant à supporter les alvéoles et dont
l'assemblage forme des rayons. Telle doit être probablement la disposition
interne de cette nidification assez pesante, puisque son poids égale 190
grammes ; mais ne l'ayant pas observée de visu, et ne parlant que par
analogie, tout ce que je viens de dire ne doit être considéré que comme
hypothétique.
J'ai fait remarquer que l'entrée ou l’ouverture de cette nidification, au
lieu d’être siluée à sa partie inférieure, comme cela se remarque dans les
guêpiers des genres Chatergus et Talua, ou sur le côté latéro-inférieur,
comme cela se voit dans le nid du Polybia rejecta, est au contraire
tout à fait placée sur le côté et à une assez grande distance de la partie
Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 369
inférieure, puisque l’espace qui existe entre cette partie et l'ouverture est
de 8 centimètres environ. Un peu après son milieu, ce nid présente une
expansion latérale très-prononcée, affectant la forme d’un triangle dont
le sommet tronqué est occupé par l'entrée ou l'ouverture. Cette dernière
partie est ovaluire, égale en longueur 8 millimètres, et sa plus grande
largeur mesure 6 millimètres environ. C’est à peu près l’espace voulu
pour les allées et venues probablement très-fréquentes des habitants de
cette nidification, et ce peu d'espace donné à celte ouverlure pour les
besoins de cette colonié démontre une certaine prévoyance de la part de
ses habitants; en effet, cette entrée étroite s'oppose à la visile des insectes
étrangers. Si maintenant on étudie cette entrée, on remarque aussi qu’un
soin non moins grand a élé apporté à son établissement. Les parois qui
protégent celte ouverture présentent une épaisseur considérable, égalant
8 millimètres environ ; elles forment une espèce de bourrelet circulaire,
arrondi, finement rugueux, et qui doit opposer une grande résistance
aux -dents de certains Mammifères, très-friands de miel, qui tenteraient
d’en forcer l'entrée.
Ce nid, qui a été donné aux collections entomologiques du Muséum de
Paris par M. de Cessac, a été rencontré au Brésil (environs de Rio-Janeiro),
dans les régions boisées.
EXPLICATION DES FIGURES À ET 2 DE LA PLANCHE 9°.
Fig. 4. Polybia emaciata grossi.
1 a Grandeur naturelle.
2, Nid, vu de profil, du Polybia emaciala, au 40/11° de la’grandeur
naturelle.
(1879) A'e partie, 24.
DESCRIPTION et FIGURE
D’UNE
Nidification appartenant à un Hyménoptère
du genre: POLYBIA
Par M. H. LUCAS.
(Séance du 25 Juin 1879.)
J'avais terminé le travail qui précède quand, en étudiant un envoi pro-
venant de la Guyane française, adressé au Muséum par M. Mélinon, con-
tenant des animaux articulés de divers ordres, je rencontrai plusieurs
nids d'insectes appartenant, pour la plupart, à des Hyménoptères sociaux
des genres Polybia, Chartergus, etc.; je remarquai une nidification
extrêmement curieuse par sa configuration et surtout par les apophyses
que présente une portion de son enveloppe extérieure, Je ne connais pas
le constructeur de cette nidification qui, par sa forme, appartient aux
Pragmocyllares imparfaits et subsphériques de M. de Saussure. En cher-
chant à rapprocher cette construction de celles décrites et figurées par
les auteurs, je ne Jui vois d’analogue que celle de la Myrapetra scutellaris
d'A. White, Ann. of Nat. Hist., t. XII, p. 315, pl. 4, fig. 1 à 3 (1841).
Cependant elle en diffère beaucoup, et comme principal caractère je
signalerai son enveloppe qui, au lieu d’être en carton, est au contraire
en terre. Je dirai aussi que l'ouverture ou l'entrée est latérale comme
dans la nidification du Polybia emaciata, au lieu d’être inférieure, comme
cela se remarque, non-seulement dans la nidification du Myrapetra scu=
tellaris, mais aussi chez celles des Tatua morio, Chartergus chartarius,
Polybia sericea, rejecta, etc.
Ce guêpier, que je représente pl. 9, fig. 3, mesure 44 centimètres en
longueur et 40 centimètres dans sa plus grande largeur; il est sensible-
ment plus long que large et il a la forme d’un ovale très-irrégulier qui
serait tronqué à sa partie inférieure. Il parait formé de deux parties : la
première, qui est sphérique, convexe et arrondie, et la seconde ou infé-
rieure, qui est plus large que haute, très-comprimée. La première por-
tion présente, en dessus et sur une partie de ses faces, quatre rangées
très-irrégulières de grosses apophyses spiniformes très-espacées, d’inégale
H. Lucas. — Nidification d'une espèce de Polybia. 971
grandeur ; quant à la seconde portion, très-distincte de la première par
un étranglement circulaire, elle offre aussi plusieurs rangées d’apophyses,
encore plus irrégulièrement disposées ; de plus ces apophyses sont plus
petites, très-espacées et nombreuses, surtout à la partie inférieure, Le
côté opposé, celui où est située l’entrée ou l’ouverture, est entièrement
dépourvue d’apophyses. On se demande quel rôle peuvent jouer ces
protubérances allongées et spiniformes et s’il faut les considérer comme
étant une arme défensive contre certains animaux friands de miel ?
En effet, on sait que les Jaguars, Cougouars et autres espèces du genre
Felis réussissent souvent à faire tomber des arbres ces nidifications qu’ils
ouvrent ensuite pour en manger le miel. Quant aux piquants dont une
partie de l’enveloppe extérieure est hérissée, ne faut-il pas voir dans
ces épines ou apophyses plutôt un simple jeu de la nature qu’une arme
protectrice ?
L’enveloppe externe de cette nidification est entièrement composée de
ierre gàchée ; cette enveloppe est solide, très-résistante au toucher et
présente plusieurs millimètres d'épaisseur. Elle est arrondie, convexe seu-
lement à sa partie antérieure, et sur un de ses côtés elle offre une expan-
sion plus grande que celle du nid du Polybia emaciata. La terre qui la
compose est très-fine, d’un gris jaunâtre, et quand on mouille cette enve-
loppe, on remarque que l’eau a sur les matériaux dont elle est composée
une action très-sensible. En effet, cette enveloppe, rugueuse au toucher,
est friable ; de plus, elle n’est point homogène, car, vue à la loupe, on
découvre une très-grande quantité de petits cailloux ou grains de sable
formant corps avec ce mortier, et lorsque celui-ci à subi pendant un
certain temps l’action de l’eau, il se désagrége; de plus, quand on
frotte la partie humectée, celle-ci abandonne au doigt les grains de sable
qui se désenchâssent. On peut dire que cette nidification, à cause de sa
friabilité et de l’action de l'eau sur les matériaux qui composent son
enveloppe, est moins parfaite dans sa construction que celle du Polybia
emaciala.
Cette demeure, très-remarquablement construite, et dont le poids est
de 128 grammes, est fixée à une branche assez forte de campêche (Ma-
clura tinctoria), arbre de la famille des Morées. Elle entoure cette branche
sur une longueur égalant 8 centimètres et représente un anneau tubuli-
forme dont l'épaisseur et la solidité sont réellement considérables. En
effet, les deux bouts ou extrémités ont une épaisseur de 4 centimètre et
forment deux bourrelets qui font saillie au-dessus de la branche, et dont
un de ces bourrelets présente des apophyses.
372 H, Lucas. — Nidification d’une espèce de Polybia.
N'ayant à ma disposition qu’un seul exemplaire de cette nidification, et
craignant de le détériorer à cause de sa très-grande friabilité, je n’ai pas
cru devoir pratiquer une coupe afin de connaître la disposition, la forme
et le nombre des rayons ou étages. Rien à l'extérieur n’indiquaat quel peut
être le nombre de ces rayons, je suppose qu'ils doivent être disposés
comme ceux du Polybia emaciata, c’est-à-dire partagés en loges par
des cloisons horizontales intimement fixées aux parois internes de l’enve-
loppe. J'ajouterai que ces cloisons doivent être toutes percées latérale-
ment, à cause de l'entrée située sur le côté. En effet, comme l'ouverture
est très-grande, on aperçoit très-facilement le canal ou conduit tubuleux
qui mène aux divers étages. Si l’on compare cette entrée à celle du
Polybia emaciata, on voit qu’elle est placée comme celle-ci tout à fait
sur le côté, mais à une distance moins grande de la partie inférieure ;
en effet, l’espace qui existe entre cette partie et l’ouverture, au lieu d’être
de 8 centimèlres comme dans le nid du Polybia emaciata, n’est que
de 5 centimètres chez celte nidification. Au delà de son milieu, ce guêpier
présente une expansion lalérale moins grande que celle du Polybia
emaciata, non triangulaire et dont le sommet est occupé par l'entrée.
Cette dernière portion affecte la forme d’un ovale allongé ; elle est longue
de 16 centimères et sa plus grande largeur égale au plus 7 millimètres ;
je ferai aussi remarquer que cette ouverture, relativement plus étroite que
celle du Polybia emaciata, offre de chaque côté, à sa partie inférieure,
deux tubercules ou apophyses épineuses, destinées probablement à em-
pêcher ou à rendre plus difficile l'accès des animaux ou hôtes étrangers.
Il est aussi à observer que les parois qui protégent cette entrée présentent
une épaisseur considérable qui égale 7 millimètres environ : c’est une
espèce de bourrelet très-saillant, arrondi, circulaire, rugueux, et qui doit
avoir une très-grande résistance.
Comme je lai dit plus haut, je ne connais pas le constructeur de cette
nidification qui a été envoyée au Muséum par M. Mélinon, commandant
supérieur de la colonie agricole pénitentiaire du Maroni, et qu'il a décou-
verte non loin des rives de ce grand fleuve.
EXPLICATION DE LA FIGURE 3 DE LA PLANCHE 9°.
Nid d’ün Polybia vu de profil, 3/5‘ de grandeur naturelle.
son) QT
Notice sur Édouard PERRIS
Membre honoraire de la Société entomologique de France, etc., etc.
Par M. le D' ALExANDRE LABOULBÈNE.
(Séance du 23 Juillet 1879.)
Dame en
Messieurs,
Dans la science que nous aimons et cultivons, il est un vaste champ
souvent infertile, parce qu’il exige une culture spéciale, des investigations
multipliées, en ne donnant qu’une moisson lente à recueillir. Cette partie
de l’entomologie, difficile entre toutes, est par cela même délaissée pour
les collections brillantes et la nomenclature trop encombrée : vous avez
compris que je veux parler de l’étude des mœurs des Insectes.
Mais, à toutes les époques, il s’est trouvé des hommes cédant à une
vocation irrésistible, à l’ingéniosité de leur esprit et se livrant aux
‘recherches biologiques de l’entomologie. Au premier rang, nous comptions
naguère Édouard Perris dont je vais essayer de vous retracer la vie si
bien remplie, et qui, par l'étendue de son savoir, par le charme de son
caractère, par la valeur de ses travaux, laisse parmi nous un vide pendant
longtemps irréparable.
PERRIS (JEAN-PIERRE-OMER-ANNE-ÉDOUARD) est né à Pau, le 44 juin
1808 ; son père était ingénieur agent-voyer ; il fit ses études au collége
d’Aire, où il eut pour condisciple M. Victor Lefranc. La famille de Perris
aurait voulu lui voir embrasser la carrière ecclésiastique, et, dans ce but,
elle l’attacha, en 4830, à la direction du collége de Saint-Palais, chef-lieu
de canton du département des Basses-Pyrénées. Mais Perris, n'ayant pas
de vocation pour l’état auquel on le destinait, quitta Saint-Palais pour
Dax, en 1835, en qualité de secrétaire du sous-préfet. Un an après, le
préfet des Landes, frappé de l'intelligence remarquable du secrétaire,
l’atlira au chef-lieu, à Mont-de-Marsan, le nomma chef de bureau et
bientôt chef de division.
Les goûls de Perris étaient, dès le coilége, ceux d’un curieux de la
37! AL. LABOULBÈNE.
nature, aimant les plantes, les insectes, les coquilles, les oiseaux. Il
n'avait point de direction arrêtée, Son arrivée à Mont-de-Marsan fut pour
lui décisive ; il eut bientôt fait à Saint-Sever la connaissance de Léon
Dufour, et dès lors il devint entomologiste.
La collection de Léon Dufour et sa riche bibliothèque étaient ouvertes
à Perris, qui y puisa largement des déterminations précieuses et des types
pour sa collection particulière, rangée avec un soin parfait. De suite, il
recueillit des insectes de tous les ordres; il s’attacha, de plus, à la
recherche de leurs larves et de leurs nymphes, en un mot à l’étude des
premiers états et des métamorphoses.
Dès l’année 1838, Léon Dufour présenta Perris pour faire partie de la
Société entomologique de France. Non content de guider son nouvel ami
et son cher disciple, Léon Dufour l’associait à ses travaux; les premiers
essais d'Édouard Perris sur les Métamorphoses de plusieurs Diptères,
offerts à nos Annales, ont été suivis du célèbre mémoire sur les Insectes
Hyménoptères qui nichent dans les tiges sèches de la ronce, fait en colla-
boration. Vous vous rappelez que notre regretté Joseph Giraud a, dans
les derniers temps de sa vie, étudié ce même sujet en rappelant et en
confirmant les observations landaises.
Tout en remplissant avec un grand zèle ses devoirs administratifs,
Perris avail sous la main, dans l’annexe de son cabinet de chef de divi-
sion, une série de tubes, de bocaux, de boîtes, où il observait des larves
d'insectes. Il parcourait pendant ses loisirs la campagne, à l’ardeur du
soleil, au crépuscule du matin et du soir, furetant parmi les herbes et
sous les pierres, épluchant les feuilles et les écorces, fendant les tiges
fanées ou mortes, récoltant partout; il obtenait par des éclosions les
insectes rares ou introuvables, pouvant être échangés et de la sorte
devant enrichir sa collection.
Une des préoccupations d’Édouard Perris, à cette époque, était de favo-
riser le département des Landes d’une industrie séricicole. En 1840,
administration du pays l'envoya à Paris pour étudier les meilleures
méthodes d'éducation des Vers à soie ; il profita de son séjour pour faire
la connaissance personnelle des entomologistes dont il appréciait les tra-
vaux, ét c’est alors qu'il noua ces relations auxquelles il attachait tant
de prix. Dès son retour à Mont-de-Marsan il établit une magnanerie modèle
et il s’occupa de planter des müriers.
Au mois de juillet 4841, il parcourait les Pyrénées, ramassant insectes
Notice sur Édouard Perris. 375
et plantes avec une ardeur sans pareille; il abusa de ses forces et je lui
ai entendu dire qu’il fut obligé de passer une nuit, fatigué, même malade,
dans une cabane de berger perdue au milieu des régions alpestres.
C’est en 1844 que j'ai connu Perris, et ce souvenir est un des meilleurs
de ma vie. Ce qu'il était à cette époque, il l'est resté depuis, à part la
teinte argentée de ses cheveux. Grand, maigre, le visage ovale, entouré
d’un collier de barbe des oreilles au menton, les traits accentués, le nez
proéminent, l'œil scrutateur, la tête secouée assez fréquemment par un
léger mouvement nerveux, Perris savait parler et se faire écouter. Il cap-
tivait l’attention en s’animant, et par une fine pointe d’ironie gauloise, La
sûreté de ses observalions était prodigieuse comme sa mémoire ; pour
tous, sa politesse était grande sans affectalion ; pour ceux qu’il connaissait,
son affabililé était extrême et elle est restée proverbiale. J'avais trouvé
auprès de Perris sa vieitle et excellente mère dont il était adoré et qu’il
n’a jamais voulu quitter. Enfin, en 4845, après avoir élé, suivant ses
expressions « monomane du célibat », Perris épousait M'° Clara de
Lagarrigue.
Jusqu'en 1848, Perris s’est occupé de ses chers insectes, de l'éducation
des Vers à soie, de la pépinière de Mont-de-Marsan, dont il était le direc-
teur. Mais il vit dévaster par un incendie la magnanerie qu'il avait édi-
fiée ; d'autre part, la sériciculture ne réussit point dans le département
des Landes par suite d’un climat défavorable, el j'ai vu, de même, les
espérances fondées sur la cullure de l'Eucalyptus ne pas êlre réalisées.
Perris fut affligé de ces insuccès ; toutefois il avait recueilli des témoi-
gnages d'estime et de sympathie : son Traité de la culture du Mürier,
de l’enseignement des Magnancries et de l'éclosion des Vers à soie obtint
une. médaille d’or ; puis, en 4847, il fut nommé chevalier de la Légion
d'honneur,
La révolution de février 4848 et les événements qui suivirent auraient
pu attirer à Paris notre cher Édouard Perris. On lui offrait une place élevée
dans un ministère ou dans un des grands établissements scientifiques,
mais, en sage qu'il était, il préféra rester avec sa famille dans Ja région
qu'il aimait, où il avait sa maison et une petite propriété dans la cam-
pagne. Je ne puis résister à vous rapporter quelques passages d’une lettre
écrite à M. Mulsant et que notre distingué collègue a cités dans un éloge
de Perris : « La république des lettres et le socialisme des plantes sont
les seuls auxquels je m’attache, et plus je m'aperçois que les hommes ne
376 AL. LABOULBÈNE.
valent pas grand'chose, plus je me raccroche aux plantes et aux bêtes,
aux bêtes surtout, si dociles à leur instinct, si fidèles à leur destinée,
« Les gouvernements changent, mes occupations se mulliplient ; mes
goûls ne se modifient pas... Je me trouve parfaitement bien d'échapper
aux agilations dont les événements politiques semblent avoir fait une
nécessité à la plupart des hommes. »
Fidèle à ces maximes, Perris travaillait avec ardeur et publiait ses
recherches dans nos Annales, dans celles de la Société Linnéenne de
Lyon, dans les Mémoires de l’Académie de Lyon, de la Société des
Sciences de Lille, de la Société de Liége, etc. Il préparait son grand
ouvrage sur les Insectes du Pin maritime; il nous racontait ses excur-
sions dans les grandes Landes, à l’une desquelles j'ai eu la chance de
prendre part.
Et aujourd'hui, après plus d’un quart de siècle, je me rappelle avec
bonheur le temps des vacances où je voyais Léon Dufour et Perris, ainsi
que cette excursion aux dunes de Biscarosse et d'Arcachon, en compagnie
d’Aubé, relatée par Léon Dufour dans les Actes de la Société Linntenne de
Bordeaux.
Dans le cabinet de travail de Léon Dufour, où il ouvrait cartons sur
cartons, livres sur livres, toutes les fois qu’il y venait, Perris était au cou-
rant de tout et à l’aise comme chez lui. Il demandait un renseignement,
il provoquait une discussion que Léon Dufour, en redressant sa haute
taille, lui donnait ou acceptait aussitôt, et c'était entre eux un échange
continuel d'idées. Léon Dufour, avec sa nature vive et ardente, expliquait,
devinait au besoin ; sa belle tête expressive rayonnait sous sa forêt de
cheveux blancs. Perris, calme et réfléchi, ne se rendait pas d’abord si la
la démonstration n'était pas complète, puis, la vérité dégagée, le fait
établi, on passait à une nouvelle demande suivie d’une prompte réponse.
Pendant ce temps, j'admirais ces deux natures d'élite qui se comprenaient
et se complétaient si bien, et je faisais mon profit de leur expérience,
recueillant et apprenant, grâces à eux, plus en huit jours que pendant
des mois entiers où j'étudiais seul.
Au commencement de l’été de 1853, Aubé, en compagnie de Léon
Dufour, élait venu à Mont-de-Marsan auprès de Perris, et j'allai les
rejoindre. Le quatuor entomologiqne devait se rendre au bord de la mer
à travers landes et forêts de pins. Quel agréable et instructif voyage,
entrepris avec une grande et solide charrette frêtée exprès, conduite par
Notice sur Édouard Perris. 377
un vigoureux cheval et un guide sûr, parfois en dehors de tout chemin,
ayant souvent de l’eau bourbeuse jusques au poitrail de la monture! Pen-
dant les haltes, on se livrait à une série de recherches sans relâche ; puis
on remontait sur le véhicule pour se reposer et donner libre cours à une
intarissable causerie. Au milieu d’un abattis de pins, je vois encore Perris
debout, un solide écorçoir à la main, nous exposant ses idées sur le rôle
des prétendus Xylophages (Aulonium, Rhizophagus, Nemosoma, Læmo-
phleus, etc.) qui sont au contraire carnassiers, et dont les larves dévorent
celles des Bostriches. Le trio composant l'auditoire assis sur des troncs
d'arbre écoutait attentivement, et Perris, joignant l’action aux paroles,
cherchait un arbre propice, soulevait des écorces et montrait la nature
prise sur le fait, le bourreau acharné sur la victime.
Au bord de la mer, nouvelles chasses, nouvelles captures. Dans l’inter-
valle des dunes, pour traverser les grandes flaques d’eau, étangs en minia-
ture, nous prenions position dans un gros pin creusé, dil.negue ho (noie-
fou), et là, étendus, évitant tout balancement latéral, nous passions d’une
rive à l’autre. Les œufs durcis et le jambon recouverts, malgré nos pré-
cautions, du sable fin de la mer apporté par le vent, nous ont servi pour
plusieurs repas suivis de chasses opiniâtres. La ligne des dunes n’était
pas encore ensemencée et garnie de pins, la voie ferrée qui traverse
aujourd’hui ces solitudes était à peine indiquée de loin en loin par quelques
jalons...
Cette même année, Perris reçut la visite dé nos amis Fairmaire et
Signoret, et à l’arrière-saison il allait explorer les parages alpins des
Pyrénées qu'il n'avait pas revus depuis longtemps. L'année suivante, il
accompagnait Léon Dufour en Espagne, amassant insectes et plantes aux
environs de Madrid et d'une partie des montagnes de Guadarrama.
Perris fit partie du premier Congrès de la Société entomologique tenu
à Montpellier en 1857, puis, en 1858, il prit sa retraite de chef de divi-
sion et fut nommé conseiller de préfecture, recevant un traitement accru
de sa pension, ce qui lui donnait dans sa position nouvelle à la fois plus
d'indépendance et de loisirs. Depuis ce moment jusques en 1863, Perris,
s’occupant d’entomologie, d'agriculture, de viticulture, était le plus heu-
reux des hommes ; mais au mois de juillet la plus grande partie de ses
bâtiments ruraux fut détruite par un incendie, et il dut les rebâtir non
sans peines et tracas d'ouvriers. En 1865, il vint à Paris prendre part aux
réunions des Sociétés savantes des départements, à la Sorbonne, et il
378 AL. LABOULBÈNE.
reçut une médaille d’or pour ses travaux sur les insectes nuisibles à
l’agriculture. Pendant ce séjour de Perris à Paris, nous eûmes la douleur
de perdre Léon Dufour et on cacha cette mort à Perris, pendant que
j'allais, sans lui, rendre les derniers devoirs à notre vénéré Maître,
La famille Léon Dufour m’ayant généreusement donné la collection
entomologique de Saint-Sever, j’en avertis Perris en lui demandant conseil
pour la transporter à Paris. Les épingles supportant les insectes étaient à
peine fixées et se seraient détachées pendant un long voyage. Perris n’hé-
sita pas, après la visite que nous fimes ensemble à Saint-Sever, pour nous
rendre compte des difficultés à vaincre; il m'offrit de repiquer loute la
collection. C’est grâces à lui, je le dis bien haut, que je puis conserver
précieusement la collection Léon Dufour, que j'espère laisser en bon état
à nos successeurs, et qui a déjà, comme par miracle, échappé à l'incendie
de ma maison pendant les affreuses journées de la Commune.
La funeste guerre de 1870-1871 affligea beaucoup notre collègue;
sa mère, succombant à l’âge de 92 ans, le 20 décembre 1870, lui causa
pour la première fois une immense douleur. Dès que le calme fut rétabli,
Perris se remit au travail, mais je n'ai jamais pu le décider à donner
une suite aux Coléoptères et aux Diptères du pin maritime.
Le 95 février 1874, la Société entomologique de France, fière de Perris
et voulant lui donner la plus haute marque d'estime, l’éleva au rang de
membre honoraire. Les motifs de cette distinction vous sont bien connus,
j'ai à peine besoin de vous les rappeler.
Perris était un- observateur exact, rigoureux, voyant profondément
(oculatissimus, disait Léon Dufour), sachant à la fois décrire un insecte
et trouvant des expressions heureuses pour en exposer la vie évolutive.
Les descriplions précises qui accompagnent presque tous ses {ravaux, et
surtout son admirable Traité des Insectes du Pin maritime, publié dans
nos Annales, ne cèdent en rien aux fines remarques sur les mœurs des
Pinicoles, aux aperçus ingénieux sur la classification des larves et sur les
meilleurs moyens d'arrêter leurs ravages. Quel charmant narrateur de ses
Excursions dans les Grandes Landes et de ses Promenades entomologiques !
Quel penseur dans son mémoire sur le rôle respectif des Oëseauæ et des
Insectes, où il ne se laisse point entraîner par les préjugés existants !
Perris n’a pas moins réussi dans ses essais physiologiques sur Le siége de
l’odorat chez les animaux articulés, principalement les Hyménoptères
parasites.
Noticessur Édouard Perris 379
L'entomologie au temps acluel ne doit être ni le seul enregistrement
des espèces, ni un récit imagé ou inspiré, comme les Mémoires de
Réaumur. Il est évident qu’il faut savoir reconnaître l'individu d’une
espèce, car sans cela on ne saurait sûrement ce qu’on étudie, mais la
science des insectes ne consiste pas uniquement en une classification ;
elle est quelque chose de plus vaste et de plus élevé. On ne connaît une
espèce quelconque d’insecte que lorsqu'on à précisé ses formes, sa struc-
ture, son habitation, ses conditions d'existence, ses instincts, ses mœurs,
ses industries et au besoin ses migrations. D'autre part, une foule d’ob-
servations précieuses sont perdues, faute de notions exactes sur les
insectes auxquels elles se rapportent.
L’entomologie est donc, dans ses trois grandes divisions, taxonomique,
anatomique et biologique. Perris, qui n’a point fouillé les entrailles des
insectes, comme Léon Dufour, a excellé dans la première et surtout dans
la troisième division de sa science favorite.
Jusques à l’année 1875, la santé de Perris élait restée excellente. Je
ne l’avais soigné que pour de légères atteintes d’hépatalgie dues à des
concrétions biliaires. Depuis cette époque, et malgré de fréquents ma-
laises, il poursuivait ses recherches, publiait ses Promenades entomolo-
giques et rédigeait son grand travail sur les larves des Coléoptères. Mais
vers les derniers mois de 1877, notre collègue le D' Gobert, qui avait
pour Perris le dévouement du médecin el de Fami, constatait une tumeur
abdominale qui ne laissait aucun espoir de guérison. Perris ne s’est jamais
aperçu de son mal, on le lui cachait avec soin. Pendant quatre mois de
souffrances, ses forces ont diminué ; il a décliné de jour en jour, remplis-
sant néanmoins ses devoirs de conseiller de préfecture, et huit jours avant
la terminaison funeste, il corrigeait les dessins gravés de ses larves de
Coléoptères, auxquelles vous avez décerné la récompense posthume du
Prix Dollfus. Il s’est alité pendant six jours seulement et ne s’est pas
senti mourir.
Perris n’a pas écrit ses dernières volontés ; il a donné verbalement sa
collection au D° Gobert et il s’est éleint, après avoir reçu les secours de
la religion, le 40 février, à quatre heures du matin. Peu de temps après,
sa fille aînée succombait, le même jour, à onze heures du soir.
Triste journée pour nous et pour la science; la nouvelle nous était
parvenue le lendemain, et, ne pouvant me rendre à la cérémonie des funé-
railles, je voyais par la pensée la maison de Perris, son cabinet de travail,
380 AL. LABOULBÈNE.
ses livres, sa collection que je connaissais si bien. J'étais mêlé à la foule
qui accompagnait un ami regretté, et alors, perdu au milieu d'elle,
j'adressais plusieurs fois à notre bien-aimé collègue mes adieux et les
vôtres :
Cher maître, cher Perris, vous étiez un des meilleurs d’entre nous,
une des gloires de notre chère Société entomologique; votre souvenir y
restera toujours vivant, car il nous rappelle le travail pour la science.
Vous nous avez montré ce que peut le labeur d’une intelligence d’élite ;
votre œuvre considérable sera toujours un modèle.
Vous n'étiez pas seulement un savant illustre, mais l'ami le plus
fidèle et le plus dévoué. Si nos regrets pouvaient arriver jusques à vous,
ils seraient accompagnés de louanges bien méritées, car vos travaux sont
impérissables, ils serviront tant qu’il y aura des amis passionnés des
insectes et des plantes...
Et, en me rappelant en ce moment ces pensées et en vous les expri-
mant, je sens, Messieurs, que vous partagez mon émotion. Jamais le nom
d'Édouard Perris ne sera prononcé parmi nous sans qu’il soit entouré
d'affection et de respect !
Notice sur Édouard Perris. 381
LISTE
DES
Travaux d'Entomologie publiés de1838à 1877
par Édouard PERRIS (1).
1. Quelques mots sur la larve et le nid du Buprestis manca.
(Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 1. X, p. 303-307,
1838.)
2, Rapport sur la proposition d'établir des primes pour la destruction
de la Courtilière.
(Annales de la Société d'Agriculture des Landes, p. 6-13,
1839.)
. Mémoire sur la Lonchæa parvicornis Meigen et la Teremyia lati-
cornis Macquart.
©
(Annales de la Société entomologique de France, 1° série,
t. VIIL, p. 29-37, 1839.)
=
Notice sur une nouvelle espèce de Siphonella Macquart.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. VIII, p. 39-46, 1839.)
CA
Notice sur quelques Diptères nouveaux.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. VIIL, p. 47-57, 1839.)
(1) Il me serait très-difficile d'indiquer dans cette Notice, par des
renvois au bas des pages, les espèces d’Insectes décrites par Perris,
avec leur synonymie. C’est un travail utile que je ferai plus tard avec
soin, comme pour Léon Dufour et Aubé, et que je donnerai dans nos
Annales.
382 AL. LABOULBÈNE.
6. Nole pour servir à l’histoire des Psychodes, Diptères de la famille
des Tipulaires.
(Annales des Sciences naturelles, 2° série, t. XIII, p. 346-848,
1840.)
7. Observations sur quelques larves xylophages (Helops, Melandrya,
Plalypus, Strangalia, Glenophora).
(Ann. Sc. nat., 2° série, t. XIV, p. 81-96, pl. 3, fig. 1-37,
1840.)
8. Mémoire sur les insectes Hyménoptères qui nichent dans l’intérieur
des tiges sèches de la Ronce, (Avec Léon Dufour.)
(Ann. Soc. entom. Fr., 4" série, t. IX, p. 1-53, avec 2 planches,
1840.)
9. Observations sur les insectes qui habitent les galles de l’Ulex nanus
et du Papaver dubium.
(Aun. Soc. entom. Fr., 1"° série, t. IX, p. 89-98, pl. 6, fig. 1-22,
1840.)
10. Observations sur les insectes qui vivent dans les galles de l’Ortie
dioique.
(Ann. Soc. entom. Fr., 1"° série, €. IX, p. 401-406, pl. 11,
1° partie, 1840.)
41. Note pour servir à l’histoire des Crabronites.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4'° série, t. IX, p. 407-419, pl. 41,
2° partie, 18/40.) |
. Situalion de l’industrie séricicole dans le département des Landes.
(Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 1840, p. 109-117; 18/1,
p. 111469 ; 1849, p. 147-189: 4843, p. 119-165; 1844, p. 144-
167.)
=>
12
13. Les Fourmis et les Pucerons.
(Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 1842, p. 63-67.)
4h. Note pour servir à l’histoire du Megatoma serra Latreille (Dermestes
serra Fab. — Anthrænus viennensis Herbst).
(Ann. Soc. entom. Fr. 2° série, t. IV, p. 839-342, pl 9, n° 4,
fig. f, g, h. à, 1816.)
Notice sur Édouard Perris. 389
45. Note sur les métamorphoses des Tachyporus cellaris et Tachinus
humeralis pour servir à l’histoire des Brachélytres.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. IV, p. 331-337, pl. 9, n° 3,
fig. 1-9, 18/6.)
16, Note pour servir à l’histoire du Lygistopterus sanguineus Dejean
(Lycus sanguineus Fab. — Dictyoplerus sanguineus Latreille),
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. IV, p. 343-846, pl. 9, n° 5,
fig. a, d, e, 18h6.)
47. Notes pour servir à l'histoire des Trichopteryx,.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. IV, p. 405-415, pl. 44, n° 2,
fig. 1 à 14, 1846.)
18. Traité de la Culture du Minrier, de l'établissement des Magnaneries
et de l’éducation des Vers à soie.
(Un volume in-8° de 470 pages, Mont-de-Marsan, 1846.)
19. "Lettre sur une Excursion dans les Grandes Landes.
(Mémoires de l’Académie des Sciences naturelles et physiques
de Lyon, t. Il, p. 401-415, 1847.)
20. Notes pour servir à l’histoire du Cyrtonus rotundatus, suivies de
la description de cet insecte et d’une espèce voisine, (Avec
Wachanru.)
(Mém. Acad. Sc. nat. et phys. Lyon, t. I, p. 417-490, 4847.)
21. Notes pour servir à l’histoire de l'Anaspis maculata Fourcroy et du
Tillus unifasciatus Fabricius.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. V, p. 29-35, pl. 4, n° 2,
fig. 1-11, 1847.)
22, Notes sur les métamorphoses de la Trichocera annulata Meigen et
de la Scathopse punctata Meigen, pour servir à l’histoire des
Tipulaires.
(Ann. Soc. enlom. Fr., 2° série, &, V, p. 87-49, pl. 4, n° 8 et 4,
fig. 1-17, 1847.)
23. Notes complémentaires pour l’histoire du Melasis flabellicornts.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. V, p. 541-546, pl. 9, n° 4,
fig. 1-5, 1847.)
884 AL. LABOULBÈNE.
24. Observations sur la larve du Clytus arietis, de la Saperda punctata
et de la Grammoplera ruficornis pour servir à l’histoire des Lon-
gicornes.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. V, p. 547-554, pl. 9, n° 9,
fig. 1-13, 1847.)
25. Notes pour servir à l’histoire des Ceratopogon.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. V, p. 555-569, pl. 9, n° 8,
fig. 1-19, 18/7.)
26. Histoire des métamorphoses de la Donacia sagittariæ.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. V1, p. 33-48, pl. 2, n° 9,
fig. 1-19, 18/48.)
27. Note pour servir à l’histoire du Livus angustatus.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. VI, p. 147-153, pl. 7, n° 1,
fig. a-d, 18/8.)
28. Nolice sur les habitudes et les métamorphoses de l'Eumenes infun-
dibuliformis Olivier (Eumenes Olivieri Lep. Saint-Fargeau).
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. VII, p. 185-194, pl. 7, n° 2,
fig. 1-7, 1849.)
29, Notes pour servir à l'histoire des métamorphoses de diverses espèces
de Diptères.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. VII, p. 51-65, pl. 9, n° 5,
fig. 1-8, et 331-351, pl. 9, n° 4, fig. 1-6, 1849.)
30. Mémoire sur le siége de l’odorat chez les Articulés.
(Ann. Sciences nat., 3° série, t. XIV, p. 149-178, 1850.)
31. Notes pour servir à l’histoire des Cionus.
(Annales de la Société linnéenne de Lyon, t. II, p. 291-509,
1850.)
32. Mémoire sur le siége de l’odorat dans les Articulés.
(Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. XVI, 38° et
h° livraisons, 1850.)
33. Histoire des métamorphoses de quelques Diptères.
(Mémoires de la Société des Sciences de Lille, p. 118-135,
pl. 1, fig. 1-24, 1850.)
Notice sur Édouard Perris. 385
34. Note sur les mœurs du Coniatus chrysochlora Lucas (et note de
H. Lucas).
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. VIII, p. 25-29, 1850.)
do. Mœurs et mélamorphoses de l’Apate capucina Fabricius, de lApate
sinuata Vabricius, et de l’Apate Dufouri Latreille.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. VILLE, p. 555-571, pl. 16,
n° 5, fig. 14-14, 1850.)
36. Notes pour servir à l’histoire des Phytonomus et des Phytobius.
(Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Leltres et Arts de
Lyon, t. I, p. 93-106, 1851.)
97. Notes sur les métamorphoses de divers Agrèlus, pour servir à l’his-
toire des Buprestides.
(Mém. Acad. Sc., Belles-Lettres et Arts Lyon, t. I, p. 107-191,
fig, 4-7, 1851.)
38. Quelques mots sur les métamorphoses des Goléoptères mycétophages,
les Triphyllus punctatus, Déphyllus lunatus, Agathidium seminu-
lum et Eucinetes (Nycteus) meridionalis de Castelnau.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. IX, p. 39-53, pl. 4, n° 2 à 5,
fig. 1 à 36, 1851.)
39. Seconde excursion dans les Grandes Landes.
(Annales de la Société linnéenne de Lyon, t. I, p. 145-216,
1852.)
40. Note additionnelle sur les habitudes et métamorphoses de l’Euwmenes
infundibuliformis Olivier.
(Ann. Soc. entom. Fr., 2° série, t. X, p. 557-559, 1859.)]
41. Histoire des métamorphoses du Clambus enshamensis Westwood, du
Cryptophagus dentatus Herbst, du Latridius minutus Linné, du
Corticaria pubescens lliger, de l’Orthoperus piceus Stephens, du
Malachius æneus Fabricius, et de la Sapromyza quadripunctata
Fabricius.
(Ann. Soc. entom., 2° série, t. X, p. 71-604, pl. 44, n° 4 et 2,
et pl. 45, n° 4 et 2, 1852.)
(1879) "€ partie, 25.
386 AL. LABOULBÈNE.
42. Histoire des métamorphoses des Blaps producta Dejean et fatidica
Sturm.
(Ann. Soc. entom. Fr., 9° série, t. X, p. 603-612, pl. 45, n° 3,
1852.)
43. Histoire des Insectes du Pin maritime.
(Annales de la Société entomologique de France : |
Coléoptères : 2° série, t. X, p. 491-522, 1852 ; 3° série, t. I,
p. 555-644, pl. 17, 18, 19, 1853; t. IL p. 85-160 et p. 593-646,
pl. 4, 5, 6, 18, 4854: t. IV, p. 173-257 et p. 423-486, pl. 5 et 6,
1856; t. V, p. 341-395, pl. 8 et 9, 1857; 4° série, t. II, p. 173-
243, pl 5 et 6, 1862.
Diptères : l° série, t. X, p. 185-239, et p. 321-366, pl. 4 à 5,
1870.)
Réuni en un volume avec tables et 18 planches, 1870.
hh, Réunion en une seule espèce des Chasmatopterus hirsutus et véllo-
sulus Illiger.
(Ann. Soc. entom. Fr., 3° série, t. IT, p. 273-284, et Bullet.,
p. Lxxx, 1855.)
A5. Diagnoses de sept Coléoptères nouveaux pris dans le département des
Landes.
(Ann, Soc. entom. Fr., 3° série, t. III, Bullet., p. LXXVII-LXXX,
1855.)
46. Métamorphoses de la Cochylis hilarana Herrich-Schæffer.
(Ann. Soc. entom. Fr., 3° série, t. IV, p. 33-88, pl. 4, n° 5,
fig. À à 5, 1856.)
J
Nouvelle excursion dans les Grandes Landes.
(Ann, Soc. linnéenne Lyon, t. IV, p. 83-180, 1857.)
47.
h8. Notes pour servir à l’histoire des mœurs des Apion.
(Ann. Soc. entoi. Fr., 4° série, t. III, p. 451-469, 1865.)
49, Quelques mots sur la Chenille qui dévore les feuilles du Pin.
(Ann. Soc, d'Agriculture Landes, p. 177-186, 1864.)
1.
2.
53.
9!
55.
7.
08.
59
60.
61,
62,
Notice sur Édouard Perris. 387
. Description de quelques espèces nouvelles de Goléoptères.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. IV, p. 275-303, 1864.)
Notes diverses.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. IV, p. 304-310, 1864.)
Description de nouvelles espèces de Coléoptères ; Rectifications et
Notes.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t, V, p. 505-519, 1865.)
Communication sur les Insectes nuisibles,
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. V, Bullet., p. xvr1-x1x, 1865.)
Description de quelques Insectes nouveaux.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t. VI, p. 181-196, 1866.)
Sur les Insectes nuisibes aux récoltes en 1865 et 1866.
(Ann. Soc. d'Agriculture Landes, p. 461-473, 1867.)
. Notices entomologiques.
(Ann. Soc. entom. Fr., 4° série, t, IX, p. 453-468, avec 4 bois,
1869.)
Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux. Rectifications et Notes.
(Journal l’Abeille, t. VIT, p. 1-33, 1870.)
Réflexions sur des Larves de Coléoptères.
(Journal l’Abeille, t. VIL, p. 34-37, 1870.)
Synonymies de Coléoptères et rectifications.
(Journal PAbeille, Nouvelles, 2° série, p. 4-7, 1870.)
Sur le Bruchus irresectus Fabricius, Schônherr.
(Journal l’Abeille, Nouvelles, 2° série, p. 9-16, 1870.)
Descriptions de quelques Insectes jugés nouveaux.
(Journal l’Abeille, t, XII, p. 1-14, 1872.)
Les Oiseaux et les Insectes.
(Mémoires de la Société des Sciences de Liégé, 2° série, t, IL,
p. 673-730, 1873.)
388 AL. LABOULBÈNE., — Notice sur Édouard Perris.
63. Résultats de quelques Promenades entomologiques.
(Ann, Soc, entom. Fr., 5° série, t, IIT, p. 61-98, 1873.)
64. Résultats de quelques Promenades entomologiques (supplément).
(Ann. Soc. entom. Fr., 5° série, t. III, p. 249-252, 1873).
65. Réponse à la critique du mémoire relatif aux Orseaux et aux Insectes,
adressée à M. le D' Turrel,
(Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 30 juin 1875.)
66. Nouvelles Promenades entomologiques.
(Ann. Soc. entom. Fr., 5° série, t. VI, p. 171-244, 1876.)
67. Premières rectifications et additions aux nouvelles Promenades ento-
mologiques.
(Ann. Soc. entom. Fr., 5° série, t. VI, Bullet., p. coxvr, 1876.)
68. Nouvelles reclifications à mes Promenades entomologiques.
(Ann. Soc. entom. Fr., 5° série, t. VII, p. 379-386, 1877.)
69. Larves de Coléoptères.
(Ann. Soc. linnéenne Lyon, t. XXII, p. 259-418; t. XXIII,
p. 1-430, et en un volume à part, 43 planches, 1876-1877.)
NOTICE NÉCROLOGIQUE
SUR
le colonel GOUREAU, Membre honoraire
Par M. Henri MIOT.
(Séance du 28 Janvier 1880.)
La Société entomologique de France, si cruellement éprouvée pendant
le cours de l’année dernière par la mort de onze de nos collègues, a eu
la douleur de perdre l’un de ses membres les plus éminents, un de ses
anciens Présidents, le colonel Goureau, qui s’est acquis une si juste répu-
tation dans le monde savant par ses travaux d’entomologie pratique,
appelés à vulgariser cette science, en en faisant connaître les diverses
applications.
Chargé de rédiger pour nos Annales la notice nécrologique de notre
regretté collègue, j'ai accepté avec d’autant plus d’empressement que j'ai
regardé cette tâche comme un devoir à remplir envers sa mémoire. En
effet, malgré la distance que l’âge et la science établissaient entre nous, il
avait bien voulu m’honorer de son amitié ; d’un autre côté, c’est à lui, à
son expérience et aux conseils qu’il me donnait, soit dans ses lettres, soit
lorsque j'allais le voir à sa campagne, peu éloignée de Semur, que j'ai dû
de poursuivre avec autant d’ardeur que d'intérêt les études d’entomologie
appliquée auxquelles je me livre depuis bientôt vingt ans.
Les notes qu'il a laissées sur lui et sur sa famille, ainsi que les nom-
breux renseignements recueillis de divers côlés, notamment dans la Notice
de M. Ernest Petit, publiée par la Société des Sciences de l'Yonne, sur
ce savant qui avait étudié toutes les branches des connaissances humaines,
permettraient d'écrire une longue biographie qui pourrait servir d'exemple
et de ligne de conduite à plus d’un. Mais ce serait sortir des limites qui
me sont assignées, el je me contenterai seulement de retracer à grands
traits une vie si dignement et si utilement remplie,
Claude-Charles Goureau est né à Pisy (Yonne), le 15 avril 1790, de
Charles Goureau et de Marguerite Lemaire, Son père, petit propriétaire
390 H. Mi1or.
et régisseur du château de Pisy, n'ayant guère d’autres revenus que le
produit de ses terres qu’il cultivait lui-même, put cependant, à l’aide
d'économies, l'envoyer, à l’âge de 12 ans, au collége d’Avallon, avec son
frère, Il y resta cinq ans, sans apprendre grand’chose, soit parce que son
intelligence n’était pas encore développée, soit parce que les études qu’on
réorganisait à peine étaient très-faibles. Mais son oncle, l'abbé Goureau,
ancien grand-vicaire de l’évêque constitutionnel de Nantes et professeur
de sciences au lycée de Strasbourg, frappé de l’aptitude au travail de son
jeune neveu, engagea son père à le mettre en pension à Dijon, chez
M. Berthot, mathématicien de grande réputation. Charles n’y passa que
deux ans, à l'expiration desquels il fut reçu le second à l’École poly-
technique, tant il avait su profiter des savantes leçons qui lui étaient
données chaque jour. Deux années plus tard, en 1810, il entra comme
sous-lieutenant élève du génie à l’École d'application de Metz et en sortit
dans le courant de 14812 pour aller travailler aux fortifications de Magde-
bourg, où il supporta le long blocus de cette ville. Rentré en France, au
mois de mai 4814, avec le grade de capitaine de sapeurs, il fut bientôt
nommé capitaine d'état-major et décoré de la Légion d'honneur.
A partir de cette époque, il resta jusqu’à la fin de sa carrière dans les
places fortes, s'occupant de leur agrandissement ou de leur reconstruction,
et parcourant successivement tous les grades de son arme. Chef de batail-
on en 1835, il vint en 18/40 à Paris pour diriger les travaux d’une partie
de l'enceinte des fortifications, sur la rive gauche de la Seine, et reçut
en récompense les épaulettes de lieutenant-colonel. Cinq ans après, il
était chargé, en qualité de colonel, de la direction du génie des départe-
ments de la Manche, de la Mayenne et d’Ille-et-Vilaine, et promu, l’année
suivante, au grade d’officier de la Légion d'honneur. Précédemment, en
1898, il s'était vu décerner la croix du Mérite militaire de Saint-Louis.
Son profond savoir, ses connaissances variées et les nombreux services
rendus à son pays et à l’armée, le désignaient naturellement pour le grade
de général. Mais le colonel Goureau, d’une modestie exagérée, sans autre
ambition que celle de rentrer dans la vie privée, refusa toutes les proposi-
tions que lui firent des personnages influents et demanda seulement à
faire valoir ses droits à la retraite lorsqu'il eut atteint l’âge de 60 ans, Il
y fut admis le 45 avril 4850, après 44 ans de services et 4 campagnes, et
vint se retirer à Santigny, dans la petite maison de son oncle l'abbé, que
son père avait achetée à la mort de ce dernier, Il put alors se livrer tout
à son aise, dans celle retraite qu’il ne quittait que pour venir passer les
Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 991
mois d'hiver à Paris, à l’entomologie, la plus chère de ses études, dont il
n'avait cependant commencé à s'occuper qu’en 1822, alors qu’il était
capitaine à Verdun-sur-Meuse.
D'un caractère sérieux, doué d’une grande intelligence et d’un esprit
toujours avide de s’instruire, il préférait le travail au plaisir. C’est pour-
quoi, au lieu de passer avec ses camarades au café ou dans les réunions
du monde le temps de loisirs que ses fonctions lui laissaient, il préférait
s’enfermer dans sa chambre ou dans une bibliothèque pour lire, prendre
des notes et acquérir ainsi de nouvelles connaissances. Ayant rencontré
dans cette ville quelques personnes possédant les mêmes goûts que lui,
il entra en relations avec elles pour fonder la Société Philomatique, dont
le but était, avec l’étude des sciences, de l’histoire naturelle surtout, la
formation d’un petit musée régional, dans un local loué en commun et
où chaque membre apportait ce qu’il trouvait. Goureau, recueillant des
insectes dans ses promenades ou dans les courses nécessilées par son ser-
vice, voulut bientôt connaître leurs noms, leurs mœurs et leur organi-
tion. 11 lut à cet effet le seul ouvrage traitant cette matière, qu’il put se
procurer à la Bibliothèque de Verdun, l'Histoire des Insectes des environs
de Paris, par Geoffroy. El y prit un tel goût qu’il fit aussitôt un extrait
de tout ce qui concernait les Coléoptères et les Lépidoptères, et s’adonna
de ce jour à l’entomologie, malgré les difficultés que cette science,
presque toute nouvelle alors, présentait pour un débutant sans guide et
sans ouvrages spéciaux.
Peu à peu cependant ses collections s’augmentaient, ses observations
devenaient plus fréquentes et plus suivies, et il arrivait, en 1839, à faire
des découvertes intéressantes. Ainsi, pendant qu’il était occupé à la cons-
truction du fort de Brégille, à Besançon, il remarqua une certaine quan-
tité d'insectes, semblables à des Guêpes, volant le long du Doubs. Les
uns pratiquaient des trous dans la terre, les autres y entraient ou en sor-
taient, et tous paraissaient fort affairés. Intrigué par ce qui pouvait se
passer là, il examina attentivement leurs allées et venues, et, enlevant
peu à peu la terre, arriva jusqu'aux galeries creusées par ces insectes, ce
qui lui permit d’en visiler l’intérieur. Le résultat des observations
recueillies à ce sujet, pendant plusieurs jours, l’amena à rédiger son pre-
mier mémoire entomologique sur les mœurs du Cerceris ornuta.
Presque à la même époque, il s’aperçut que les feuilles des frênes d’une
promenade de la ville étaient complétement rongées par des milliers de
392 H. Mio.
larves. Il obseva leur genre de vie, en récolta quelques-unes, obtint des
éclosions et rédigea un autre mémoire sur la Selandria fraxini.
Ce genre d’études l’intéressa si vivement qu’il ne s’occupa plus dès lors
que des mœurs des insectes et des dégâts causés par certains d’entre eux.
Il pensait ainsi rendre plus de services à la science, dont le côté pratique
était alors fort négligé, qu’en se consacrantfaux arides travaux de nomen-
clature et de synonymie que lui rendait d’ailleurs difficiles le peu d’ou-
vrages qu’il possédait : Catalogue de Fourcroy, Manuel Boitard, Règne
animal de Cuvier et Mémoires de Réaumur,
La Société entomologique de France, fondée depuis trois ans seulément,
accueillit avec empressement, le 5 août 1835, un travailleur si zélé et un
chercheur si infatigable. Il devint bientôt un de ses membres les plus
actifs et lui envoya presque sans cesse, avec des planches et des dessins
très-exacts qu’il faisait lui-même d’après nature, des communications de
tout genre : Notes, Essais, Observations et Mémoires que publièrent nos
Annales. Plusieurs même ont été traduits dans la plupart des pays étran-
gers — notamment son Essai sur la stridulation des Insectes — et ont
valu à leur auteur, avec une réputation des plus méritées, les félicitations
et les éloges des savants de toutes les parties du monde. Aussi, peu
d'années après, ses collègues, fiers de lui, s’étaient-ils empressés de le
choisir comme Vice-Président, en 1842 d’abord, puis en 1844. I le rede-
vint en 1851 et fut élu deux fois Président, en 1845 et 1852. Enfin, le
43 juin 1866, ils lui décernèrent ia plus haute distinction qu'ils puissent
conférer, le titre de Membre honoraire. Faisant partie de nombreuses
Commissions, il a souvent présenté et vu adopter d’importantes mesures
pour lavenir de la Société, surtout en ce qui concerne l’organisation inté-
rieure et les améliorations à apporter dans la publication des Annales et
du Bulletin.
En dehors des Mémoires présentés à la Société, dont il a élé parlé pré-
cédemment et des autres dont la liste est jointe à cette notice, le colonel
Goureau a laissé de nombreux manuscrits, comprenant : 4° huit volumes
in-8° de 420 Mémoires et Observations (3,500 pages et 300 planches) ;
2° un Dictionnaire in-8° des termes entomologiques (231 pages), ouvrages
qu'il a donnés par lestament à la Société des Sciences de Yonne ; 3° un
petit Traité d'Entomologie appliquée (1,211 pages, compilation datant
de 1849); 4° trois volumes de Papillons peints (1830-33). Ce travail,
de 813 pages et 212 planches, commencé à Verdun et terminé à Besançon,
Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 395
renfermait des généralités sur les familles et la description des espèces
dessinées et peintes d’après nature, sur les sujets de sa collection.
Mais l'ouvrage le plus important du colonel Goureau, celui qui a eu le
plus de retentissement dans le monde entier et qui a le plus contribué à
sa réputation, c’est celui qu'il a publié sur l'Entomologie appliquée. Le
premier volume, paru en 4862 dans le Bulletin de la Société des Sciences
historiques et naturelles de l'Yonne, concerne les Insectes nuisibles aux
arbres fruitiers, aux plantes potagères, aux céréales et aux plantes four-
ragères (1861). Les suivants traitent des Insectes nuisibles à l’homme,
aux animaux et à l’économie domestique (1866); des Insectes nuisibles
aux forêts et aux arbres d’avenue (1867); des Insectes nuisibles aux
arbustes et aux plantes de parterre (1869), et des Insectes utiles à
l’homme (1873). Plusieurs de ces traités spéciaux ont été suivis de sup-
pléments, également imprimés dans le même recueil, ainsi qu'un mémoire
de Recherches sur les Insectes mentionnés dans la Bible.
En vulgarisant une science jusque-là presque inconnue ou tout au
moins fort négligée, en démontrant que l’Entomologie n’est pas un enfan-
tillage ou un passe-temps frivole, comme on le croit encore trop fréquem-
ment, mais bien une science sérieuse et présentant un côté pratique,
Goureau a rendu un signalé service à l’agriculture. Il a appris aux culti-
vateurs, aux jardiniers, aux sylviculteurs, et même aux gens du monde,
grâce à la netteté el à l'exactitude de ses descriptions, à connaître, sous
leurs divers états, les espèces qui nous causent des dégâts et à les dis-
tinguer de celles qui nous sont utiles ; il a ouvert la voie à d’autres ento-
mologistes qui ont le champ vaste pour l’y suivre, et il a été enfin l’ins-
tigateur de ces Collections scolaires et de ces Expositions d’Insectes
- utiles et d’Insectes nuisibles qui peuvent avoir par la suite les meilleurs
résultats.
Du reste, en terminant, je ne puis mieux faire, pour montrer combien
cet ouvrage a élé apprécié, que d'extraire les lignes suivantes du rapport
présenté à ce sujet, le 7 août 1863, au Comité scientifique des Sociétés
savantes, par notre éminent collègue M. E. Blanchard :
« Cet ouvrage captive de suite l'attention par le nombre des observa-
« tions curieuses et pleines d'intérêt qui s’y trouvent consignées et par
« l'excellente méthode que l’auteur a apportée dans son exposition. M, le
« colonel Goureau, connu depuis longtemps par ses études sur les mœurs
« des Insectes, poursuivies avec une rare sagacité, s’est montré dans ses
394 H. Mior,
« recherches, souvent ingénieuses, un digne continuateur de Réaumur.
« Les détails précis et instructifs abondent à tel point, dans l’œuvre du
« savant entomologiste, qu'on serait entraîné bien facilement au delà des
« limites d’un rapport, si l’on voulait mentionner seulement quelques-
« uns des faits les plus intéressants,
« L'auteur est sans doute très-désireux de contribuer à perfectionner
« nos connaissances touchant l’histoire des Insectes, mais il n’oublie pas
« qu’il doit surtout éclairer les cultivateurs, les instruire à distinguer les
« espèces nuisibles des espèces utiles, et leur fournir les moyens d’arrêter
« où au moins de diminuer beaucoup les ravagés occasionnés par les
« espèces phytophages. Aussi, est-ce avec une précision vraiment scien-
« lifique qu'il décrit chaque Insecte, étudié sous ses états de larve, de
« nymphe et d’adulte, sans en omettre aucun...
« Quand on songe à ce qu'il a fallu de temps, de patience, de sagacité,
« de soins minutieux pour suivre les mœurs d’une longue suite d’ani-
« maux, d'autant plus difficiles à observer que leur taille est exigué, et
« accomplir le travail publié par la Société des Sciences historiques et
« naturelles de l'Yonne, il est impossible de ne pas accorder de très-
grands éloges à son auteur. Dans le domaine de l’observation patiente
« et consciencieuse, c’est une œuvre comme il s’en produit rarement, »
=
=
=
=
=
De son côté, M, le Ministre de l’Instruction publique, qui présidait la
réunion, ajouta, comme approbation au rapport ci-dessus ;
« Les études dont il est question dans ce travail me paraissent tendre
« vers un but d’une importance considérable. Aussi j'estime qu’il importe
« de songer sérieusement à propager parmi les populations de nos cam-
« pagnes ces connaissances qui tourneraient bientôt à l'avantage des
« cultivateurs et au profit de l’agriculture. »
L'accueil fait à ces derniers travaux, les succès qu’ils obtinrent, et sur-
tout le goût profond et passionné que Goureau avait pour l’entomologie
appliquée, l’engagèrent à annoter et à compléter presque chaque jour cet
ouvrage dont il prépara une seconde édition, restée malheureusement à
l'état de manuscrit.
C’est en s’occupant ainsi d'histoire naturelle, sans négliger ses autres
études concernant l'archéologie, la littérature, la médecine, l’art militaire,
et plus récemment le somnambulisme, sur lequel il a écrit un volumineux
mémoire, qu’il a passé, seul, à la campagne et presque millionnaire, les
vingt-huit dernières années de sa vie, sans jamais connaître ces tristes
Nolice nécrologique sur le colonel Goureau. 390
moments d’ennui et de désœuvrement qui s'emparent si souvent des vieux
célibataires et des fonctionnaires mis à la retraite, jeunes encore. Il est
vrai que, jusqu’en 1870, il allait tous les hivers à Paris, où il suivait assi-
dûment les séances de notre Société, et que, pendant lété, en dehors de
ses chasses aux insécles et de l’observation de leurs mœurs, il faisait,
avec l’affabilité et la simplicité qui étaient le fond de son caractère, les
honneurs de son petit ermitage aux savants el aux amis qui venaient le
visiter, et parmi lesquels je citerai, dans les plus assidus, les docteurs
Nélaton, Aubé, Dours et de Seré, le général Noïzet, son ancien camarade
de promotion, et tant d’autres, qu'il eut le chagrin de voir mourir tour à
tour ! Il reçut aussi plusieurs fois MM, Signoret et Laboulbène.
Depuis quelque temps cependant notre vénérable collègue sentait sa
vue s’affaibir, de même que ses jambes ; il ne pouvait plus faire de grandes
courses, ni écrire ou dessiner avec cette sûreté de main et cette précision
qu’il avait autrefois, et il dut renoncer peu à peu à ses études pratiques
d’entomologie. Mais son intelligence était toujours aussi vive et son esprit
aussi avide de s’instruire. Il fit alors venir près de lui une jeune fille,
parente de la vieille domestique qui le servait depuis une trentaine
d'années, lui dictait ses travaux et se faisait lire, pendant des journées
entières, dans une pièce où la lumière, qui l'aurait gêné, pénétrait à
peine, les ouvrages nouveaux qui paraissaient et ceux que lui adressaient
continuellement ses anciens correspondants de France ou de l'étranger et
les nombreuses Sociétés dont il était membre.
C’est pendant une de ces lectures qu’il s’éteignit doucement et sans
souffrance, le 6 février 1879, à l’âge de près de 89 ans, laissant parmi
nous un grand vide, que nous devons nous efforcer de combler en suivant
la voie qu’il a tracée.
Le colonel Goureau, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-
Louis et oflicier d’Académie, était membre honoraire de la Société huma-
nitaire scientifique du Sud-Ouest (Bordeaux); membre fondateur de la
Société philomatique de Verdun et de la Société d’insectologie agricole ;
membre titulaire de la Société des Sciences historiques et naturelles de
l'Yonne, de la Société d'Études d’Avallon, elc.
396 H. Mior.
Travaux entomologiques du colonel Goureau
PUBLIÉS
4° DANS LES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
———
4. Essai et notes diverses sur la Stridulalion des Insectes, 1837, p. 31
et 397; 1838, p. 101; 1839, p. 551 ; 1840, p. 125.
2. Notes sur les Sons insensibles qui sont produits par les Insectes, 1837,
p. 407. .
3 Observations détachées pour servir à l’histoire de quelques Insectes
(Eumenes coarctatus, Pompilus, OŒEdemera, Malachius, etc.), 1839,
p. 531.
4. Note pour servir à l’histoire des Abeilles maconnes et à celle de leurs
parasites, 1840, p. 117.
5. Note sur les Stridulations du Sphinx Atropos, 14840, p. 125.
6. Note pour servir à l’histoire de l’Attelabus curculionoides, 18l1, p. 21.
7. Observations sur les Fonctions des antennes chez les Insectes, 1841,
P. XII.
8. Note sur la Mante religieuse, 1841, p. XVIL
9, Note pour servir à l’histoire du Péssodes pini, 1842, p. 53.
40. Note pour servir à l’histoire des Métamorphoses de divers Coléoptères
(Pyrochroa coccinea et Mordella fasciata), 1842, p. 418.
11. Note pour servir à l’histoire de l’Agrilus biguttatus, 1843, p. 23.
12. Note sur un Diptère (Melanophora helicivora) dont la larve vit dans
l’Helix conspurcata, 18h43, p. 77.
43. Note pour servir à l’histoire du Callidium sanguineum, 1843, p. 99.
A4. Ichneumon innommé, parasite de la larve du Callidium sanguineum,
1843, p. 404.
45. Mémoire sur l’Irisation des ailes des Insectes, 1843, p. 201.
16. Réponse à la note de M. Léon Dufour sur la composition segmentaire
de quelques larves de Coléoptères, 1843, p. 257.
47. Mémoire sur les Balanciers des Diptères, 1843, p. 299.
18. Note pour servir à l’histoire Au Phytonomus rumicis, 1844, p. 49.
19. Observations sur l'utilité de l’Entomologie, 1844, p. 261.
.
20.
21,
22
30.
91.
Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 997
Note pour servir à l’histoire du Morimus lugubris et de la Saperda
scalaris ; et recherches sur la composition céphalique des larves
de Longicornes et sur la position de la première paire de leurs
stigmates, 1844, p. 427.
Discours comme Président de la Société : Remarques sur les Insectes
nuisibles et principalement sur les décrets relatifs à l’échenillage,
1845, p. 5.
Note pour servir à l’histoire des Insectes qui vivent dans le chardon
penché : Catoptria carduana (Lép.), Rhinocyllus latirostris (Col.),
Anthocoris fuscus (Hém.), Urophora cuspidata, Cecidomyia (Dipt.),
Bracon urinator, Eurytoma ventricillata, Semiotus divers, Ente-
don, Cynips nitidula (Hymén.), 1845, p. 75.
Note sur l’Aspisoma candellaria, 1845, p. 345.
. Note sur le Microgaster globatus, 1845, p. 355.
. Description de la chenille de la Plusia festucæ, 1845, p. 361.
Lettre à M. Duponchel sur les mœurs de diverses chenilles : Carpo-
capsa pomonana, Yponomeuta padella, elc., 1845, p. LxxIx.
Note pour servir à l’histoire des Diptères qui minent les feuilles des
plantes : Phytomyza obscurella, Agromyza nigripes, etc., vivant
aux dépens de l’Iris pseudoacorus et de l’Arundo phragmites, 1816,
p. 225.
. Note sur le Merismus obscurus, 1846, p. 477.
. Note pour servir à l’histoire de l’Yponomeuta padella et à celle de
ses parasites (Ichneumon padella, Encyrtus cyanocephalus), 1847,
p. 259.
Note pour servir à l’histoire des Insectes qui vivent dans les gousses
du genêt épineux : Apion ulicis, Grapholitha succedana, Semiotus
apionis, 1847, p. 2h45.
Note sur la Mouche dont la larve mine les feuilles de l'iris des marais
et sur d’autres larves mineuses : Phytomyza lappæ et son parasite,
le Pachymeron speciosum, 1847, p. xLI.
. Note sur l’Insecte qui mine les feuilles de l'iris des marais et de la
bardane : Oscinia nigerrima, 1847, p. XL.
. Note pour servir à l’histoire de l’Anthomyia platura et à celle de son
parasite : Alyssia truncator, 1849, p. 81.
Note pour servir à l’histoire de la Sericaria antiquana, 1851, p. 398.
398 H. Mio.
39. Note sur les Insectes nuisibles à l’agriculture et à la sylviculture, 1851,
D. REX.
36. Note sur le Cynips rosæ trouvé en fauchant, 1859, p. Lxx1v.
37. Note sur les Insectes de la truffe : Anisoloma cinnamomea, Helomyza
tuberivora, etc., 1852, p. LXXY.
38. Note sur les Insectes nuisibles aux pommiers : Yponomeuta malinella,
Anthonomus pomorum, et leurs parasites Ichneumonites et Chalci-
dites, 1852, p. LXXIX.
39. Métamorphoses des Eulophites, 1853, p. LxIx.
L0. Chenilles de Myelophila cribrella vivant dans les têtes de chardons
à bonnetier, 1855, p. vL |
41. Note sur une espèce de Cemonus se trouvant dans les tiges du char-
don à bonnetier, 1855, p. vit.
42. Quelques faits relatifs à divers parasites qui vivent aux dépens des
Yponomeutides, 1855, p. xxx.
43. Remarques sur divers parasites ayant blessé des Aphis et des Coccus,
1855, p. XXXVIIL.
hh. Note sur une larve de Phytonomus fuscescens trouvée sur une feuille
de menthe officinale, 1856, p. xvrI.
U5. Balaninus villosus éclos de la galle en pomme de chêne, 1856, p. cv.
6. Communication sur les mœurs de la Celia troglodytes, 1856, p. cvur.
47. Note sur la dérogation aux habitudes de la Pædisca corticana, 1856,
p. x!
48. Sur les mœurs, les ravages et les parasites de la Cecidomyia tritici,
1857, p. xXIL
:9. Réponse à une note de M. Mocquerys sur l’organe de l’odorat chez
les Insectes, 1857, p. XVI.
50. Insectes qui vivent dans les têtes de la Carlina vulgaris, 1857,
pe OXVI.
51. Communications sur les moyens préservatifs contre les Insectes nui-
sibles, 4857, p. xxVII.
52, Note sur les mœurs de divers Hyménoptères : Passalæcus gracilis,
etc., 1857, p. CLVIIL
53. Note sur l'Erirhinus tæniatus dont la larve vit dans lès chatons de la
fleur femelle du saule-marceau, 1858, p. x1.
54. Figites parasites des Diptères de la famille des Muscides, 1858, p. xvr.
09
56
57
8.
59
60.
61.
62.
63.
6l
65
66
67.
68.
69.
70
71.
72
Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 399
Note sur les Hyménoptères de l’intérieur des tiges de la ronce (ni-
cheurs et parasites), 1848, p. xxxIx.
Communications relatives aux: mœurs des Cephus compressus, 1858,
De. COXXXE,
Note sur les mœurs du Rhynchites auratus, 4860, p. v.
Note sur les mœurs de la Nepticula acerella, 1860, p. XXII.
Exemple de parasilisme double, 1860, p. xxxIIL
Sur diverses larves d’Hyménoptères et de Diptères, parasites de difé-
rentes espèces et même de familles différentes ayant vécu simulta-
nément et sans se nuire dans le corps d’une chenille (Hadena bras-
sicæ), 1864, p. VIL.
Communication sur un nid probablement d'Odynerus et sur les para-
sites trouvés dans ce nid, 1861, p. xI.
Observations de parasitisme simultané concernant divers Ichneumo-
nides d’espèces différentes qui se sont développés dans un nid
. d’Araignée (Epeira diadema), 1862, p. 11.
Pavages causés aux vinnetiers ou Berberis par la larve de l’'Hylotoma
enodis, et détails sur les parasites de cet Hyménoptère, 1862,
PUxXY:
Sur les Galles des Cynips (Diastrophus) rubi et du Lasioptera albi-
pennis, 1862, p. LIII.
Parasite du Gallinsecte de la vigne (Lecanium vitis), 1863, p. m1.
Note sur la larve de la Psylliodes napi, 1864, p. 666.
Mœurs du Ceutorhynchus assimilis Gyl., 1865, p. 11.
Remarques sur les Vers intestinaux observés chez les Insectes, 1865,
DE PEVe
Note sur le Psylliodes vivant dans la tige du Solanum dulcamara,
4869, p. LVIII.
Notes sur les larves de quelques Insectes et sur les lieux qu’ellès
habitent (genres Psylliodes, Bruchus, Ceutorhynchus , Cæliodes,
Apion, Lirus et Saperda, 1866, p. 169.
Mœurs des Cryptorhynchus Lapathi, Anthocoris nemorum, Eumenes
æneus, Subula marginata et nouvelle espèce de Pucerons (Forda
Dauci), 1867, p. LXXXIV.
Insectes vivant aux dépens des feuilles de l’aulne (Lépédopteres et
Coléoptères), 1868, p. xvI.
H40ù H, M10T. — Notice nécrologique sur le colonel Goureau.
73. Sur les Gallinsectes de la Vigne, 1868, p. 31.
74. Insectes qui vivent dans le séneçon aquatique : Lixus bicolor, Saperda
angusticollis, Mordellistena subtruncata, Tephritis Zoe, Euchelia
Jacobææ, etc., 1868, p. CxXIII.
75. Phytocoris gothicus indiqué comme attaquant la vigne, 1869, p. cxx.
99 DANS LES BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES
ET NATURELLES DE L'YONNE (AUXERRE).
4, Étude sur les Insectes mentionnés dans la Bible, 1861 (35 pages).
2, Insectes nuisibles, 14861, — 1'° partie, Insectes nuisibles aux arbres
fruitiers (151 pages). — 2° partie, Insectes nuisibles aux plantes
potagères (87 pages). — 3° partie, Insecles nuisibles aux céréales
et aux plantes fourragères (137 pages).
3. Supplément à l'ouvrage ci-dessus, 1863. — 1"° partie, Insectes nuisibles
aux arbres fruitiers (50 pages). — 2° partie, Insecles nuisibles
aux plantes potagères (15 pages). — 3° partie, Insectes nuisibles
aux céréales et aux plantes fourragères (17 pages).
h. Second supplément, 14865. — 1"° partie, Insectes nuisibles aux arbres
forestiers (55 pages). — 2° partie, Insectes nuisibles aux plantes
potagères, industrielles et économiques (69 pages). — 3° partie,
Insectes nuisibles aux céréales-et aux plantes fourragères (21 pages).
5. Insectes nuisibles à l’homme, aux animaux et à l’économie domestique,
1866 (258 pages).
6. Insectes nuisibles aux forêts et aux arbres d’avenue, 1867 (375 pages).
7. Insectes nuisibles aux arbustes et aux plantes de parterre, 1869
(43 pages).
8. Insectes utiles à l’homme, 1872 (135 pages).
BD << —
2 PARTIE.
BULLETIN DES SÉANCES
DE LA
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire
Année 1879
—o#e-
MEMBRES DU BUREAU
prés hors ea Ad NAME D Mis
Vice-Président. . . . . . ste an ere C.-E. LEPRIEUR.
SÉCRÉLGETE NU SA SR LS : E. DESMAREST.
EbSecrétaire adjoints 1... H. Lucas.
ZINC LATE UEJOIN à 0 pe à » | E.-L. RAGONOT.
ÉPÉSOUTET EN ee NET ME) SE Slt L. BUQUET.
Archiviste-Bibliothécaire . , . . . L. BEDEL.
Archiviste-Bibliolthécaire adjoint. . J. GROUVELLE.
Séance du $ Janvier 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
24 membres présents.
M. P. Gervais, Président de 1878, adresse la lettre qui suit :
J'aurais bien désiré, Messieurs et chers Confrères, assister à la séance
(1879) é 2° partie, 1.
1 Bulletin entomologique.
de ce jour pour remettre à notre savant collaborateur M. Mégnin les
nouveaux pouvoirs que vous lui avez conférés et le prier de me rem-
placer comme Président dans les fonctions dont vous m’aviez chargé,
mais j'en suis absolument empêché par l’indisposition qui me retient à
la chambre.
Permettez-moi, quoique je ne puisse le faire verbalement, de vous
exprimer toute ma reconnaissance pour l’honneur que vous m'avez fait
en m'appelant à diriger vos travaux pendant l’année 4878, année qui
comptera d’une façon exceptionnelle dans l’histoire de la Société. Veuillez
aussi agréer mes bien sincères remerciements pour les sentiments
affectueux que vous m'avez témoignés et qui ont rendu ma tâche si
facile.
La grande Exposition internationale à laquelle nous avons assisté
nous a mis en relation avec plusieurs entomologistes éminents de
l'étranger.
Nos séances et nos publications ont suivi leur cours avec régularité.
Le Prix Dollfus a récompensé les travaux d’un confrère que nous
estimions tous, et qui laisse une trace profonde dans la science, M. Édouard
Perris.
M. Thibesard nous a laissé en mourant un gage de sa sympathie.
Vos travaux, commencés en 1832, ont été honorés d’une médaille par
le jury de l'Exposition qui vient de se terminer.
Le gouvernement a dignement reconnu vos efforts en vous accordant le
titre d'Établissement d'utilité publique, ce qui assure à la Société une
existence légale et vous permet de recevoir les legs et autres dons qui
pourront vous être faits par les personnes qui s'intéressent aux progrès
des sciences, et veulent en assurer les applications économiques ou indus-
trielles.
Je vous remercie une fois de plus de l’honneur que vous m'avez
accordé en me nommant votre Président pour FPannée qui vient de
s’écouler.
— M. Mégnin, à la suite de cette lecture, prononce les paroles qu
suivent :
En prenant place à ce fauteuil, permettez-moi, Messieurs, de vous
Séances de l’année 1879. III
remercier du grand honneur que vous m'avez fait en m’appelant à la pré-
sidence de la Société entomologique de France, à laquelle je n’appartiens
que depuis trois ans à peine.
Ce n’est donc pas pour les services que j'ai pu rendre à notre Société
que je suis l’objet de cet honneur, mais vous avez bien voulu tenir compte
des travaux auxquels je me livre depuis longtemps sur une partie
assez délicate et très-peu explorée de l’entomologie; vous avez voulu
aussi saus doute marquer par là tout le prix que vous attachez aux
recherches d’entomologie appliquée soit à la médecine, soit à l’agricul-
ture. En effet, Messieurs, les travaux de la Société, très-connus du monde
savant, le sont peut-être moins dans le monde pratique, si jé puis m’ex-
primer ainsi, et je crois que nous gagnerions en imporlance si, sans
négliger les recherches de science pure, nous suivions davantage la voie
ouverte par nos éminents confrères MM. Perris, Goureau, Laboulbène,
Maurice Girard, Lichtenstein, etc. Je pense que c’est aussi votre opinion ;
c’est du moins ainsi que j'interprête votre vote de la dernière séance en
ce qui me concerne. 2
Messieurs, le savant éminent que vous m'avez appelé à remplacer,
honneur périlleux dont je suis assurément peu digne, a présidé vos
séances avec une, autorité, une férmeté et un zèle qui ont droit à toute
notre reconnaissance ; de plus c’est à lui, pour la plus grande part, que
la Société doit d’avoir franchi le pas immense qu’elle a fait cette année : je
veux parler de sa reconnaissance comme Établissement d'utilité publique ;
je vous propose pour toutes ces raisons de lui voter des remerciements
auxquels il a tant de droits.
Nous devons aussi des remerciements à notre infatigable Secrétaire, à
notre Trésorier, à notre Archiviste, enfin à tous les membres du Bureau
et des différentes Commissions qui ont fonctionné pendant le courant de
l’année 1878.
La Société applaudit les deux allocutions qui viennent d’être prononcées
et en décide l’impression dans son Bulletin.
Rapport. M. L. Buquet donne lecture d’un rapport détaillé sur les
comptes de la Sociélé pour l’année dernière :
J'ai l'honneur, dit-il en terminant, de déposer sur le Bureau, avec les
pièces à l'appui, le compte général de 1878.
IY Bulletin entomologique.
Ge compte se résume comme suit :
REGLES State e mode ele RIT eat Re aileNe le 41,910 fr. 41 ce
Dépenses. 5 «false lc acaiele sta se eu ee URI DID
Solde en caisse au 31 décembre 4878. . . . . . . .. 281 fr. 84 c.
Reste à recouvrer, tant sur les cotisations dues antérieurement à 1878,
que sur. celles de:4878/ 5007 400 ei re M TO IT Pnic:
Le compte précité est suivi d’un projet de budget pour l'année 1879,
projet que je présente en équilibre, c’est-à-dire que les recettes et les
dépenses se montent à la somme de douze mille francs en chiffres ronds.
La Snciété, après cette lecture, renvoie l'examen des comptes de
son Trésorier au Conseil, qui lui présentera un rapport à sa prochaine
séance.
Lectures. M. L. Bedel dépose sur le bureau le commencement d'un
Synopsis des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secon-
daires. Cette première parlie comprend les familles des Cicindelidæ,
Carabidæ, Haliplidæ, Dytiscidæ, Hydrophilidæ, Dryopidæ, Helmidæ,
Heteroceridæ.
— M. J. Künckel d'Herculais présente deux notices : 4° Observations
sur les mœurs et les métamorphoses du Gymnosoma rotundatum, Diptère
parasite des Pentalomides ; 2° Observations entomolugiques, comprenant
une note sur la disposition du tarse chez les larves et les nymphes de
Cicada.
— M. P. Mabille fait connaître un mémoire ayant pour titre : Recense-
ment des Lépidoptères Hétérocères propres à Madagascar.
Communications. M. James Thomson envoie la note qui suit :
M. le docteur R. Gestro a bien voulu m'envoyer tout récemment deux
exemplaires mâles et un exemplaire femelle du Cryplobelus Gestroi, espèce
que j'ai décrite dans le Bulletin de 1878, p. 204. Ces individus pro-
viennent de Hatam (Nouvelle-Guinée).
Séances ae l’année 1879. y
Voici la description de la femelle, que je ne possédais pas encore :
Corpus quam d amplius. Oculi quam & magis approximati. Mandibulæ
parvæ, Antennæ corporis dimidium fere attingentes, scapo mediocri versus
apicem paulo incrassato. Prothorax ante basin utrinque dentatus. Elytra
paulo dilatata. Pedes mediocres. Tibiæ anticæ el intermediæ extus spi-
nosæ, poslicæ inermes.
— M. Aug. Chevrolat communique les descriptions de nouvelles espèces
de Curculionides de la tribu des Cholides :
1. Diowycaus 12-GUTTATUS. — D. albogultato Germ. affinis, oblongus,
convexzus, indumento cinerco-albicanti tectus ; rostro arcuato, cylindrico
nigro, supra carinato, oculis antennisque nigris; capite convexo, grosse
sparseque punctato, rufo; prothorace rotundato, convexo, antice attenuato,
dense et transversim granuloso ; scutello rotundato, obscuro, in elytris
duodecim guttis albis : k ad basin, & in medio et 4 ultra, transversim et
perpendiculariter dispositis, striis minute tuberculatis, interstitiis trans-
versim nervosis ; corpore infra indumento albo tecto, pedibus brevibus,
validis, femoribus intus calcaratis. — Long. 143 mill., rostri 4 mill.; lat.
5 1/2 mill.
Amazona.
9, D. ALBONOTATUS (Dej.). — Præcedenti visinus, oblongus, convexus,
indumento griseo vestitus, minute denseque granulosus, in elytris maculis
tribus lateralibus, 2 vel k minutis ad basin albis. — Long. 9-15 mill.,
rostri 3-4 mill.; lat, 4-7 mill.
Var. à. Guttis 4 albis (2-2), secundum suluram, versus medium.
Brasilia,
3. D. RoJASsI. — Præcedenti magnitudine habituque simillimus, oblon-
gus, convexus, griseo indutlus, tuberculis minulis nigris nilidis in elytris
transversim dispositis, dense tectus ; rostro arcuato, nigro, curina longi-
tudinali, inter oculos ochraceo; antennis oculisque nigris, clava ovali
cinerea; capile convexo, nigro, punctalo antice granulato; prothorace
triangulari, cinereo, tuberculis densis nigris tecto; sculello rotundato
griseo ; elytris griseo squamosis, dense, subseriatim granosis ; corpore
infra griseo pilosulo, pectore granoso; pedibus validis, rufo longius
VI Bulletin entomologique.
villosis, genibus tibiisque glabris, nigris, femoribus intus calcaratis. —
Long. 18-25 mill., rostri 7-9 mill.; lat. 8-11 mill.
Venezuela, Caracas.
A D. Rojas captus, Nova-Grenata et a D. Steinheil copiose lectus.
h. D. CARINATUS, — Oblongus, conveæus, postice conjunctim rotundatus
et paululum attenuatus, squamulis griseis tuberculisque minutis dense
tectus ; rostro arcuato cylindrico, nigro, basi crasso, minute granoso,
flavo, supra striolato; antennis oculisque nigris ; capite convexo, ochraceo,
granuloso ; prothorace subtriangulari, lateribus rotundato, antice atte-
nuatlo et paululum compresso, supra scutellum lobato, in disco lateribus-
que sat dense tuberculato, carina longitudinali postice abbreviata ; scu-
tello elongato, postice rotundato ; elytris elongatis convexis, subsinuatim
nigro tuberculatis, tuberculis variis, plerumque rotundatis nigris nitidis ;
corpore infra pedibusque validis rufo-villosis, femoribus breviter_calca-
ratis, tibiis in margine inferiore nigro pilosis. — Long. 24 mill, rostri
8 mill.; lat, 11 mill
Brasilia ; ex mus. D, Lacordaire.
— M. Maurice Girard lit les deux notes suivantes :
1° On sait que MM. J. Lichtenstein et V. Mayet ont publié une Note
pour servir à l’histoire du Vesperus Xatarti (Ann. Soc. ent. Fr., 1873,
p. 117) dans laquelle ils ont étudié les métamorphoses de ce Céramby-
cien, longtemps réputé rare, en élevant quelques larves en captivité.
Cette espèce est prise au nombre de milliers d'individus aux environs
de Collioure, dans les vignes, dont ses larves dévorent les racines au point
d’amener le dépérissement, puis la mort des ceps, non sans analogie avec
les désastres causés par le Phylloxera. On les rencontre aussi dans les
garrigues, attachées aux racines des cistes, du fenouil, du genêt, de
l'olivier sauvage et même des plantes herbacées.
La Société des Agriculteurs de France vient de m'envoyer en commu-
nication un mémoire sur cet insecte, par M. Paul Oliver, pharmacien à
Gollioure, et des spécimens variés des divers états. Les observations de
M. P. Oliver ont un très-grand intérêt, car il a examiné par masses un
insecte très-nuisible dans sa localité, et se trouve à même de fixer d’une
manière définitive sa biologie dans les conditions naturelles.
Séances de l’année 1879, VII
Il y avait des œufs du Vesperus, non-seulement pondus dans la terre
par des femelles captives, mais trouvés à l’état libre sous les écorces des
souches en exfoliation, Ils sont accolés en plaques arborisées ; ces œufs
ont la forme ellipsoïdale allongée, avec les deux pôles à peu près égaux,
d’un blanc terne un peu jaunâtre; ils sont longs de 2 mill, 26 (c’est à
tort que la note citée dit 3 mill.) sur 1 mill. de large,
A Collioure, à Banyuls, à Port-Vendres, etc., cet œuf éclôt dans la
seconde quinzaine d'avril, et le Vesperus demeure trois ans ét demi avant
d'arriver à l’état d'insecte parfait. Il y a chaque année, dans la vie de la
larve, deux périodes d'activité, du 45 mars au 15 mai environ, et du
45 septembre au 15 octobre. La larve ne mange ni pendant les fortes
chaleurs ni par les froids intenses. Sa voracité est considérable à son
réveil de l'hiver et les dégâts qu’elle cause deviennent très-apparents. A
la troisième année écoulée, et après la période d'activité du printemps,
la larve s'enfonce très-profondément en terre et se façonne une coque
lisse et arrondie où elle devient nymphe. On trouve très-rarement ces
nymphes enfoncées à une profondeur bien plus grande que celle qu’on
atteint dans les travaux viticoles.
C’est en septembre qu’a lieu la nymphose, car on trouve des adultes
dès la fin de ce mois en remuant la terre, par un fait d’éclosion souter-
raine précoce analogue à ce qui a lieu pour les Hannetons. Ce n’est qu’à
la fin de décembre et, pour les femelles, en janvier, qu’on voit apparaître
les Vesperus au pied des souches; ils se tiennent cachés pendant le
jour.
2° M. Xambeu m'a adressé également une note qui complète les obser-
vations sur le curieux Hyménoptère parasite des Mantes, autre que le
Palmon pachymerus Dalman, dont il a été question dans une séance pré-
cédente (1878, p. GLxIn). Ce parasite vit aussi bien sur le mâle de la
Mante religieuse que sur la femelle; cependant on en prend un peu
moins sur les mâles. Notre confrère en a capturé jusqu’à cinq exemplaires
sur une seule femelle, tandis qu’il n'en a jamais pris plus de deux sur le
mâle.
— M. le docteur Puton adresse une note relative à la présence en
France de l'Elasmostethus Fieberi Jak. (Hémiptère-Pentatomide) :
En lisant l’intéressante énumération des Hémiptères de la Sibérie que
vient de publier M. John Sahlberg comme résultat de son exploration de
VIII Bulletin entomologique.
cette contrée, jy ai remarqué qu’il indique que Flor a déjà décrit l’Elas-
mostethus (Clinocoris) Fieberi Jak., mais seulement comme variété du
griseus. Cette observation m'a donné l’idée de rechercher dans mes Elas-
mostethus griseus, si je n’aurais pas confondu celle espèce, el j'ai eu le
plaisir d’en trouver un parmi mes exemplaires des Vosges.
Gette espèce, de la Russie et de la Sibérie, se rencontre donc en
France, et, pour la faire reconnaître, voici les caractères qui la distin-
guent du griseus : couleur bien plus foncée ; antennes entièrement noires;
ventre et poitrine avec de forts points noirs enfoncés: bec plas long,
dépassant un peu les hanches postérieures ; angle antérieur du pronotum
avec une dent bien plus longue et plus pointue ; segment génital du mâle
différent. 5
— M. Al. Laboulbène montre à la Société une femelle de très-grande
taille du Drilus flavescens. Il a elevé la larve de ce Coléoptère pendant
deux années au moyen de l’Helix adspersa. Avant sa transformation,
cette femelle de Drilus avait changé plusieurs fois de peau et mangé
trois escargots.
— Le même membre fait voir ensuite une série de Diptères de la même
espèce, l’Alophora, qui a reçu les noms de hemiptera et de subcoleo-
ptrata.
cette belle espèce de Muscide, sur laquelle il appelle l'attention des
observateurs, était abondante cette année à Saint-Denis-d’Anjou, au com-
mencement d'octobre. Elle doit vivre en parasite, peut-être dans le corps
d’un Coléoptère ou d’un Orthoptère. Le mâle, plus gros et plus coloré,
arrive à se féminiser, en quelque sorte, et des individus de petite taille
sont moins beaux que certaines femelles.
Notre collègue a fait l'anatomie des deux sexes et il s’est assuré, de la
sorte, que les descriptions anciennes doivent être modifiées, ainsi que la
caracteristique des sexes de cette superbe Mouche parasite, une des plus
remarquabies de notre pays.
— M. Al. Laboulbène présente également, en son nom et au nom de
M. Ch. Robin, des tiges de maïs qui ont été altaquées par une chenille,
La récolte avait élé compromise en 4877 dans le département de l'Ain,
mais, en 1878, la plupart des insectes avaient disparu.
I
Séances de l’année 1879. IX
Notre collègue, avec Paide de M. J. Fallou, a pu connaître l'insecte
dévastateur, Celui-ci hiverne dans les tiges et ne se transforme en chrysa-
lide, puis en insecte parfait, que l’année suivante, circonstance qui
permet de l’atteindre et de le détruire pendant qu'il est encore sous son
premier état.
Ce n'est point une Noctuelle, mais une espèce de Botys que M. Guenée
a nommé Lupulinalis, avec Clerck; B. Nubilalis 4 Hübner; B. Sila-
cealis $ Hübuer, et dont le Botys Zealis n'est probablement qu’une
variété.
Le Botys Nubilalis attaque, du reste, beaucoup de végétaux, le houblon,
le maïs, le millet et même le chanvre, car des tiges de celte dernière
plante, reçues d'Agen, ont élé taraudées par cet insecte.
Membre recu. M. Héron-Royer, nécociant, rue de Cléry, 22 (Entomo-
logie générale, principalement Lépidoptèeres d'Europe), présenté par
M. Goossens, — Commissaires-rapporteurs : MM. Mabille et Ragonot.
Séance du 22 Janvier 1879.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
45 membres présents.
Rapport. M. A. Léveillé, rapporteur du Conseil, donne lecture du
rapport qui suit :
Messieurs, le Conseil, chargé, d’après nos nouveaux Statuts, de revoir
les comptes de notre honorable Trésorier, s’est réuni à cet effet au local
de la Bibliothèque, et il a pu, comme les Commissions précédentes,
prendre rapidement connaissance de notre situation financière, Bee à la
comptabilité si simple et si claire qui lui a été soumise.
L’élat des Recettes et des Dépenses ayant été soigneusement contrôlé,
le compte général présenté par M. Buquet a été reconnu rigoureusement
exact.
x Bulletin entomologique.
Il se résume ainsi :
RECETTES.
4° Cotisations antérieures à 4878. . . . . . .. care 690 fr, » c.
2° D° de l'année, 18484uu:: severe ae à 7,140 »
3° Sommes perçues pour affranchissement d’Annales
CÉAUBOIIOURT RC TMS RUE ENT EM 122 »
h° Sommes perçues pour tirages à part (texte el
Diaficheb) HN AAA TR EAN ÉE PARLE 189 180
5° Vente de numéros trimestriels d’Annales. . . . .. 708 »
6° Arrérages de 172 coupons d'obligations des chemins
deferidelOues es Cu ren He rt 4,195: 40 |
7° Arrérages de 300 fr. de rente 5 0/0. Prix Dollfus. 300 »
8° Id, de 300 fr. de rente 3 0/0. Legs Thibe-
SarÜ (SEMESITE): + 10 ie De ielole : 150 »
9° Allocation du Ministère de l’Instruction publique. 500 »
10° Id dan anonyme 0 Se RDV S ve 50 » |
41° Reliquat du Banquet annuel. . . , .. . . . . . . 3 »
19°*Encaisse au 51 décembre 1877-67. CT 562 21
Total des recettes. 2, SR RAT O0 MECS
DÉPENSES.
1° Impression de 49 feuilles, couvertures, tirages à
MADAME. ee SR MAR Et Vee pete es 5,969 fr. 35 c.
2* Gravure, papier, tirage et coloriage de 41 planches
ptiiragesra part + iron aan ae tn ie rgie à 2,076 60
3° Loyer, contributions, assurance de la Bibliothèque
et dépôt d’Annales. à à 4 se 5 one de sc 614 40
L* Dépenses pour le service de la Bibliothèque. . . . 28 565
©
AVTEPONERE ARE EEE 1e 8,688 fr. 90 c.
Séances de l’année 1879. : XI
RERO Sn Se CCS 8,688 fr. 90 c,
5° Allocations comme frais de bureau au Secrétaire et
au Trésorier et traitement du gardien de la salle
des Séances. Milo ohne au ce eue s: Move 4,791: 90
6° Affranchissement des Annales. . . . . . .. . ,. 240 74
72 Id. du Bulletin bi-mensuel et frais
S'y TaltaC hante ee MAR Sue RC 195 20
8° Affranchissement de lettres, circulaires et dépenses
AGCESSOIPES. Na = eee CRC MONA SUP CRE SE à 437 58
9° Frais généraux (Prix Dollfus, frais de l'Exposition
uriverselle, dépenses afférentes au legs Thibe-
SAT OP BIO) FR Te MSIE RAP ANAL 574 25
Total des dépenses. . . . . . 7 A4,62811:57 0.
RÉSUMÉ
RÉCRTLESR ESA Ue aan 0 dt ae ie T0 GS US 41,940 fr. A1 c.
DÉDENSER Et -0.7 ER ele ie VEN Re CIE 11,628 57
Solde en caisse au 31 décembre 1878. . . . . . .. 281 fr. SA c.
Il reste à recouvrer : ,
1° Sur les cotisations antérieures à 1878. . . . . . . 552 fr. nc.
2° Sur les cotisations de 1878. . . . . se 1,164 »
DATA ec ie 1716, ȍ.
Sur celte somme 1,716 fr., notre Trésorier estime que la Société pourra
encaisser la moitié ou les deux tiers,
Notre situation actuelle est donc satisfaisante, notre budget s'étant
soldé par un excédant de recettes, peu élevé, il est vrai, mais qui s'aug-
mentera par des rentrées de colisations arriérées. Elle s’améliorera dans
l'avenir, du moins nous en avons le ferme espoir, grâce à la reconnais-
sance de la Société commg établissement d'utilité publique, qui nous
XII Bulletin entomologique.
permet maintenant de recevoir des legs, et l'exemple de notre regretté
collègue Thibesard sera suivi sans nul doute.
Le Conseil a dù se préoccuper aussi des changements que notre posi-
lion officielle nous forçait à opérer dans notre fonds social.
Notre fortune mobilière se compose :
4° De 86 obligations des chemins de fer de l'Ouest ;
2° De 300 fr. de rente 5 0/0. Don Dollfus.
3° Et de 300 fr. de rente 3 0/0. Legs Thibesard.
Il lui a semblé suffisant de laisser à la disposition de M. le Trésorier
une somme liquide d'environ 3,600 fr. (représentée par 10 obligations
au porteur), pour faire face aux dépenses courantes et imprévues, en
attendant le recouvrement des cotisations; étant bien entendu que la
vente des diles obligations au porteur ne pourra avoir lieu qu’en vertu
d’un vote de la Société.
La conversion en titres nominatifs de toutes les autres valeurs devra
être opérée le plus tôt possible; c’est une dépense actuelle, il est vrai,
pour ce qui concerne les obligations, mais qui sera bien compensée par
un accroissement de revenu.
Enfin, depuis la dernière séance, un de nos collègues a versé la somme
de 300 francs pour s’exonérer de sa cotisation annuelle, en conformité
de l'article 40 des Statuts. Le capital provepant des exonérations, base
de notre richesse future, doit être solidifié immédiatement ; nous pensons
que la Societé voudra bien autoriser M. le Trésorier à parfaire la somme
nécessaire à l'achat d’une obligation nominative des chemins de fer de
l'Ouest.
Il voudra bien, lorsqu'un pareil fait, malheureusement trop rare, se
représentera, en avertir la Société, pour qu'elle prenne une mesure ana-
logue, eu égard aux nécessités financières du moment. Dans tous les cas,
le moins que la Sociélé puisse faire, c'est d'autoriser l’achat d’une rente
3 0/0 d’un capital de 300 fr.
En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose :
4° D'approuver les comptes du Trésorier et de lui en donner dé-
charge ;
2° De l’autoriser à transférer en titres nominatifs soixante-seize obli-
|
1
|
Séances de l’année 1879. XIII
gations des chemins de fer de l'Ouest, trois cents francs de rente 5 0/0
et trois cents francs de rente 3 0/0;
3° D’autoriser l'achat d’une obligalion nominative des chemins de fer
de l'Ouest ;
4° Et enfin, Messieurs, pour clore ce trop long rapport, de voter des
remerciements à tous les membres du Bureau, titulaires et adjoints, pour
le zèle et le dévouement dont ils n’ont cessé de faire preuve dans l’accom-
plissement de leur tâche.
Après cette lecture et la discussion des propositions présentées, les
quatre paragraphes et l’ensemble du rapport sont successivement adoptés
à la majorité des voix, et leur impression dans le Bulletin est décidée.
Communications. M. Leprieur annonce que notre Président, M. J.-P.
Mégnin, vient d’être nommé chevalier de la Légion d'honneur.
— M. J. Thomson adresse les descriptions de trois nouvelles espèces
de Buprestides du genre Stigmodera :
4. STIGMODERA STERNOCEROIDES Thomson. — Patria : Australia. —
Long. 39 mill.; lat. 41 1/2 mill. — Flava, straminea ; caput prothoraxque
splendide purpureo-metallica; os antennæque obscure viridia ; scutellum
viride ; elytra basi anguste obscureque viridia, fasciis transversis commu-
nibus cyaneo-nigris U, scilicet : 2 postmediis irregulariter concisis medio
et lateribus latioribus, et 2 posticis latis antice singulis versus suturam
ascendentibus, ornata; sternum medio aureo-cupreum ; abdominis segmenta
apice aureo-cupreo marginata ; pedes aureo-purpuret.
Sternoreriformis, elongata, convexa, navicularis, Caput subsparsim
punctatum; frons plana, linea longitudinali brevi; os productum, longi-
tudinaliter linea divisum; antennæ Sparsim punctatæ. Prothorax con-
vexus, antice angustior, lateribus rotundatus, basi valde sinuosus et
utrinque fossulatus, grosse, irregulariter et sal sparsim punclalus. Scu-
telltum parvum, subrotundatum, longitudinaliter 3-lineatum. Elytra vage
longitudinaliter 20-punctato-lineata, post medium lineis magis conspicuis,
intervallis cbsolele et sparsim punctatis, laleribus posticis inermia, apice
utrinque extus spinosa, deinde lunala et subrecte truncata. Corpus subtus
modice punctatum. Pedes sparsim punctati, unguiculis basi dentatis.
XIV Bulletin entomologique.
Ogs. Ce magnifique insecte se distingue facilement de tous ses congé-
nères par sa forme qui rappelle celle des Sternocera. Il est voisin de la
S. Spencei Gory (egregia Bohem.).
2, S. IMPERATOR (Castelnau, Mss.) Thomson. — Patria : Swan-River,
Australia. — Long. 37 mill; lat. 44 mill, — Flava ; caput prothoraxque
obscure viridia, huc et passim cuprescentia; os nigrum ; prothorax late-
ribus flavo-marginatus ; scutellum parvum, obscure viride ; elytra fascirs
transversis 6 nigris, scilicet : 2 antemediis minus robustis arcuatis,
2 paulo post mediis robustioribus valde concisis, et 2 poslicis apicem haud
capientibus adhuc robustioribus ornata, apice et lateribus posticis san-
guinea ; corpus subtus stramineum ; sternum obscure viridi-metallescens ;
pedes obscure virides.
Elongata, paulo depressa. Caput valde et confertim punctatum; os læve.
Prothorax subrotundatus, antice angustior, lateribus medio paulo pro-
minens, grosse punctatus, punetulatione medio paulo sparsa, utrinque
rugosus, lateribusque autem rugosus. Scutellum parvum læve. Elytra lon-
gitudinaliter 20-punctalo-lineata, punetis minutissimis, intervallis bene
conspicuis fere lævibus, lateribus posticis inermia, apice large et recte
truncata. Corpus subtus pedesque tenuissime et sparsim punctata. Ungui-
culi basi dentati.
Ogs. Grande et belle espèce dont le système de coloration rappelle
celui de la S. vartabilis Donovan, mais qui, par sa forme, se rapproche
de la S. Chevrolati Géhin.
3. S. MENALCAS (Castelnau, Mss.}) Thomson. — Patria : Victoria, Aus-
tralia. — Long. 25 mill.; lat. 40 mill. — Véridi-aurea ; os nigro-viola-
ceum ; prothorax lateribus large sanguineo-marginatus ; elytra rufo-
brunnea, marginibus sanguinolenta.
Elongata subdepressa. Caput longitudinaliter excavatum, sat dense
punctatum ; os productum. Prothorax subrotundatus, antice angustior,
sat grosse et sat sparsim punctatus. Scufellum parvum, læve. Elytra
longitudinaliter 20-lineato-punctata, intervallis bene conspicuis leviter
et sparsim punctatis, lateribus posticis inermia, apice quasi rotundata.
Corpus subtus leviter et sat dense punctatum. Pedes minute et sparsim
punctati, etiam #ibriis grossius punctatis ; unguiculi basi haud dentati.
Séances de l’année 1879. XV
Ogs. Voisine de la S. cruentata Kirby. Caractères différentiels : 1° Corps
plus élargi; 2° livrée toute différente; 3° élytres non prolongées en ponte
à l'extrémité; 4° dessous du corps plus fortement ponctué.
—- M. Chevrolat présente la description de deux nouvelles espèces de
Curculionides de la tribu des Cholides, et celle d’un nouveau genre de
la même tribu :
4. ARCHARIAS GLANDULOSUS. — Ar. miliari OI. vicénus, indumento ochra-
ceo vestitus, pedibus cinereis, tuberculis rotundatis nigris et nilidis undi-
que teclus ; rostro arcuato, nigro nilido, bast striolato, inter pedes medios
limitato, antennis cinereis tenuiter pilosis, clava ovata fusca ; capite con-
vexo, granuloso, fovea elongata inter oculos ; prothorace triangulari,
luberculis rotundatis nigris nitidis tecto ; scutello triangulari ochraceo ;
elytris seriatim nigro-luberculatis ; corpore infra ochraceo, minutius tuber-
culato ; pedibus validis, anticis longioribus, spina acuta intus armatis. —
Long. 24 mill., rostri 41 mill.; lat. 414 4/2 mill.
Âmazonä,
2. A. HYPOCRITA. — A. parco Fhs. similis, sed tuberculis dorsalibus
prothoracis haud porrectis, transversim dispositis el inter se excavatis,
oblongus, niger ; rostro arcuato, glabro, nigro opaco ; capite convexo gla-
bro, supra et post oculos granulose et fortiter punctato, fovea elongata
inter oculos ; scutello rotundalo, plano, opaco ; elytris seriatim nigro-
tuberculatis, striis sulcatis serie tuberculosis, interstitiis h suturalibus
elevalis serieque tuberculatis, interstitiis laleralibus reticulatis, punctis Li
albis, transversim dispositis ultra medium ; femoribus acute spinosis. —
Long. 20 mill., rostri 41 mill.; lat. 9 mill.
Brasilia ; ex mus. Lacordaire,
Je possède un exemplaire de l’A. parcus Khs. très-frais, provenant
de New-Fribourg, dont chaque tubercule du prothorax est uniponctué
en dessus ; il diffère du type offrant une marge basale étroite et une
légère bande flexueuse au delà du milieu, d’un blanc jaunâtre. Le nôtre
ne présente pas ces deux caractères, mais porte un point blanc de chaque
côlé de l’écusson et quatre points également blancs, disposés transver-
salement, au delà du milieu.
Je désignerai cette variété sous le nom d'A, subscutellaris.
XVI Bulletin entomologique.
STERNOXUS, G, n. (ærspvov, poitrine; o£èùs, pointu).
Corps elliptique, ailé; sternum émettant une pointe plus ou moins
saillante, dissemblable dans les deux sexes. Trompe arquée, cylindrique,
mince, limitée entre les pattes intermédiaires. Antennes insérées au delà
du milieu du rostre. Scape mince, renflé au sommet, joignant le bord
antérieur de l'œil. Funicule à premier article du double des deux suivants.
Pattes longues, principalement les antérieures ; cuisses droites, légère-
ment renflées, munies d’une épine droi'e assez longue ; jambes arquées,
terminées au sommet interne par un fort onglet corné.
Le type est le Curculio laticollis OI. (Cholus Sch., Archarias, Cat.
Gemm. et Harold), espèce de Cayenne et du Para ; deux espèces nouvelles
sont les :
4. S. PLEUROLEUCUS. — Oblongus, nigro-brunneus, lateribus corporis
infra late albo-marginatus ; rostro piceu supra carinato, antennis fuscis;
capite convexo nude, antice rugoso ; prothorace triangulari, basi biar-
cuato, anguste reflexo albido, supra minute granuloso; scutello oblongo;
elytris rufis, punctalo-striatis, punctis albo-pupillatis ; pedibus corpore-
que brevissime albo-setosis. — Long. 14 1/2 mill., rostri 5 1/2 mill.; lat.
7 mill.
Amazona.
2. S.? TRILINEATUS. —Oblongus, rufus, fronte, vitta lata submarginali
corporeque subtus albis ; rostro rufo, tricarinato, inter oculos flavo; an-
tennis brunneis ; capite convexo, nudo, rufo; prothorace triangulari,
longitudine obsolete canaliculato, albido, lineis tribus dorsalibus latis
rufis et granulosis; sculello rotundato, plans; elytris rufis punctato-
striatis, punctis minulis albo pupillatis, interslitiis transversim plicatis,
villa submarginali flavido-squamosa ; pectore granuloso, et pedibus rufis
breviter albo-setosis. — Long. 11 1/2 mill., rostri 5-5 1/2 mill.; lat.
5-6 1/2 mill.
Cayenna, Surinam, © ; Nova-Grenala, g.
— M. Puton envoie la description d’une nouvelle espèce d'Hémiptères
de France, de la famille des Lygæidæ :
STyGnus MAYETtI Put. — Oblong ; élytres à côtés droits, parallèles.
Dessus opaque, finement velouté, mais sans longs poils. Tête finement
Séances de l'année 1879. XVII
ponctuée, rousse; yeux petits, peu saillants; antennes testacées, le 1° ar-
ticle dépassant peu le clypéus, le 3° article court, le 4° allongé, deux fois
aussi long que le 3°. Pronolum et écusson brun opaque, à ponctuation
fiue et serrée, avec une très-fine pubescence blanchâtre, très-courte, peu
apparente ; surface du pronotum peu convexe, sans distinction de lobes
antérieur et postérieur, bords latéraux finement çarénés, droits, alténués
en avant de l'angle postérieur à l'angle antérieur, qui est oblus. Élytres
jaunâtres, très-légèrement rembrunies au sommet et le long des nervures,
à lignes de points très-fines et régulières sur le ciavus et moins régu-
lières le long du bord externe. Membrane d’un brun clair, les nervures
un peu plus pâles, peu visibles, excepté à la base. Dessous du corps et
pattes testacés ; les antérieures à peine plus fortes que les postérieures,
muliques ; Libias droits. — Long. 1 2/3 mill.
Rocante, près Béziers. (M. Valéry Mayet.)
Cette intéressanie espèce, qui a un peu l’aspet du Cryptostemma alienum,
est un des plus petits Lygéides connus. Il diffère des autres Stygnus,
outre sa laille, par ses yeux moins saillants, son pronotum plus plan, à
ponctuation plus fine, plus egale, sans distinction de lobes antérieur et
posterieur.
— M. Maurice Girard remet à la Société un grand nombre de spéci-
mens, mâles et femelles, du Vesperus Xatarti, qui lui sont adressés de
Collioure (Pyrénées-Orientales) par M. Paul Oliver.
M. Valéry Mayet à visité les vignes de Collioure à la fin de décembre
1878 et a élé surpris en voyant la grande quantité de souches mortes
des attaques des larves. M. Oliver lui a fait constater que, sous terre, les
larves ne font pas de coque pendant le repos hibernal, et que, même
pour devenir nymphe, la larve n’a pas toujours besoin de ce genre d’abri,
pourvu qu’elle se trouve sous une pierre enfoncée en terre; la coque
nymphale n’est donc pas indispensable. Un male a été trouvé par ces
observateurs dans ces conditions particulières, et 186 Vesperus ont élé
récoliés dans les journées des 31 décembre 1878 et 1° janvier 1879.
M. Maurice Girard espère que la publicité de nos Bulletins donnera
l'éveil sur la question du Vesperus à nos collègues d'Espagne et de Por-
tugal ; il est probable que cette espèce, qui n’existe en France en abon-
dance que dans une localité spéciale et restreinte, doit être nuisible aux
vignes sur bien des points de la péninsule ibérique.
(1879) 2° partie, 2.
XVIII Bulletin entomologique.
— M. L. Bedel lit une note sur un Curculionide, type du genre Procas,
décrit en 1831 par Stephens :
Get insecte est connu sous les noms spécifiques de picipes Marsh., de
Steveni Gyll., et d’autres encore ; c’est également lui que Perris a redécrit
comme Procas Cottyi; mais sa première description est restée dans
l'oubli : Fabricius, en 1804, l'avait publié sous le nom de Rhynchænus
armillatus, et, comme le type de Fabricius a passé sous les yeux de
Boheman, qui en a donné une excellente description dans le Genera
Curculionidum, il est juste de rétablir dans la nomenclature ce nom de
Procas armillatus Fabr., dont la synonymie est certaine.
Gette espèce est très-variable de taille; elle a aussi, pour un Curculio-
nide réputé rare, une remarquable extension; on l’a signalée d’Angle-
terre (Londres, Battersea-fields, Norfolk, Somersetshire), des côtes de
France et des zones avoisinantes (Boulogne-sur-Mer, Évreux, Montpellier,
Nimes, Marignane), de Corse, d'Allemagne, de Russie (Kharkow), de
Tanger et d'Algérie (Lalla-Maghrnia, Oran, Daïa!, Magenta !, Bone).
La rareté relative que l’on attribue au P. armillatus lient sans doute à
son époque d'apparition et à sa manière de vivre. Durant un séjour de
quatre mois à Daïa, je l’ai observé pour la première fois et en petit
nombre à la fin de novembre ; le 42 décembre, par une belle journée suc-
cédant à quelques jours de neige et de grand vent, nous en prenions,
M. le docteur Munier et moi, près de 80 exemplaires ; en janvier et
février, nous ne trouvions plus que quelques individus isolés. Durant le
jour, les Procas restent enterrés profondément sous les pierres des friches
ou blottis sous les larges feuilles des Salvia ; il suffit, pour les forcer à
sortir, de déplacer les pierres des localités qu’ils fréquentent et de les
visiter le lendemain. On y retrouve, et souvent en nombre, les Procas
des alentours, tout couverts encore de la rosée de la nuit.
— M. H. Lucas adresse la note suivante, relative à un Lépidoptère noc-
turne :
Un Lépidoptère Chalinoptère, de la tribu des Bombycides, remarquable
par la forme falquée de ses ailes de la première paire, et qui jusqu’à pré-
sent est encore très-rare dans les collections, a été apporté dernièrement «
au Muséum.
Cette espèce, que M. Westwood a décrite sous le nom de Saturnia
Séances de l’année 1879. XIX
Vacuna, Proceed. of the Zool. Soc. London, p. 39, 1849, et dont ila
donné une figure réduite, Proc. Z. S. Annulosa, pl. 7, fig. 40, 4, vient
se ranger dans le voisinage du Saturnia Atlas. On remarque surtout dans
cette espèce le peu de différence qui existe entre les antennes du mâle et
celles de la femelle, quoique, d’après M. Westwood, le nombre des articles
chez le mâle soit supérieur à celui de la femelle.
Le mâle que je communique diffère de celui décrit et figuré par
M. Westwood par la base des quatre ailes, qui est plus fortement teintée
de brun en dessus et en dessous, et parce qu’à la jonction du métathorax
et de l’abdomen on aperçoit en dessus une tache blanche, transversale,
formée par des poils de cette couleur, allongés, peu serrés.
Celte magnifique espèce a été rencontrée par M. A. Marche chez les
Adoumas, près du village de Ngeime, situé sur le fleuve Ogoué, dans
l’Afrique équatoriale.
L’individu mâle que je présente mesure 19 centimètres d'envergure; il
a été représenté dans le journal {a Nature, septembre 1878, p. 248 e
249, par M. Künckel d’Herculais.
Il est probable que c’est une forme de cette espèce que M. Butler
vient de publier sous le nom d’Aftacus perspicuus, in Ann. and Mag.
Nat. Hist., 1878, p. 463.
J'ajouterai que si l’on adopte les genres établis par M. Duncan aux
dépens des Saturnia, c’est parmi les Hyalophora que doit venir se placer
cette espèce.
— M. E. Simon fait connaître les observations qui suivent :
M. H. Lucas a publié dans les Annales de 1878, p. 48 et p. 494, deux
listes d’Arachnides pris par lui à Sézanne (Marne) et à Granville (Manche)
sans indiquer que celles de ses captures présentant un intérêt quelconque,
au point de vue géographique, élaient déjà citées dans les tomes II (4875),
IL (1876) et IV (1878) de mes Arachnides de France, M. H. Lucas ayant
eu l’obligeance de me communiquer ses Araignées longtemps avant d’en
dresser la liste.
Quelque soin que l’auteur ait apporté dans la confection de ses
listes, il s’y est glissé quelques inexactiludes que je crois devoir
relever :
XX Bulletin entomologique.
Page 62. Aitus medius. — « Cette espèce n'avait encore été signalée
que de Laponie, de la Suède, de l'Allemagne, des Alpes, de la
Pologne et de la Grèce. » — Elle figure cependant dans les
Arachnides de France, L HI, p. 40, avec cette mention :
« Toute la France; commune sur les arbres verts, » qui est
exacte.
Page 193. Amaurobius Erberi. — « N'avait encore été signalé que de la
France méridionale et de la Gorse. » — Il a cependant été
découvert en Dalmatie et décrit de ce pays par le comte
E. Keyserling.
Page 194. Enyo gallica. — « N’avait encore été signalé que des environs
de Paris, du Portrieux et de Honfleur. » — On peut voir,
Ar. Fr., t I, p. 247 (1874), que l’Enyo gallica se trouve
aux quatre coins de la France, dans les Alpes, les Landes,
la Bretagne, etc.
Page 497. Attus saltator. — « N’avait encore élé signalé que comme
habitant l'Angleterre. » — Ar. Fr., t. HI, p. 116. l'A. sal-
tator est indiqué d’un grand nombre de localités françaises,
depuis la Manche jusqu'a la Méditerranée.
Page 198. Heliophanus Cambridgei. — « N’avait encore été signalé que
comme habitant l’Autriche et l’île de Gorfou. » — Loc, cit.,
t. I, p. 164, il est indiqué de tous les points de la France ;
c’est, en ellet, l’un de nos Atéidæ les plus communs.
— M. J. Bigot envoie la note qui suit :
Tout récemment, j'ai dû à la générosité de M. le docteur Cartereau,
deux spécimens, male et femelle, du Vermileo De Geeri (Maeq.), insecte
rare dans les collections et l’un des desiderata de la mienne; ce don
précieux m'a permis d'étudier attentivement, pièces en main, les carac-
tères d’un Diptère extrêmement intéressant, en raison des mœurs curieuses
et toutes spéciales de sa larve, qui font voir clairement la validité du
genre ; pourtant, au premier coup d'œil, on serait bien tenté de l'identifier
avec l’ancien genre Leptis !
En effet, rien de saillant, dans l’ensemble de son organisme, ne vient
révéler la limite qui le sépare de ses intimes voisins; mais, en y regar-
ZA En SE
SL
Sn
LES
Séances de l’année 1879. XXI
dant de plus près, on reconnait certaines particularités, soit dans les
formes générales, soit dans la disposition desinervures alaires, qui peuvent
servir à caractériser l’insecte parfait. Ainsi, le col est un peu plus long
que chez les autres Leptides, et la têle moins aplatie à la face posté-
rieure ; l'abdomen est plus étroit, principalement chez celui des deux que
je considère comme un mâle, tandis que les organes genilaux, chez
l'autre, que je prends pour une femelle, semblent notablement plus déve-
loppés. Je ne \ois ailleurs rien de particulier, si ce n’est dans la confor-
mation des nervures : ici, la bifurcation externe de la 4° longitudinale
postérieure prend naissance loin de l'extrémité postérieure de la cellule
discoidale, tandis que chez les Leptis elle naît constamment au niveau
de ce méme point; en outre, chez celles-là, la cellule anale est à peine
entr'ouverte au bord de laile, tandis que, chez celles-ci, elle s'ouvre
largement.
On voit done, je le répète, que, si les mœurs de la larve sont absolu-
ment différentes de celles que nous connaissons chez les autres Leptidæ,
les caractères de l’’nago sont, par contre, extrêmement fugaces; fait
qui prouve, encore une fois, les difficultés des recherches diptérologiques
el la nécessité d'apporter la plus extrême attention quand il s’agit de
déterminer, ou de classer, ces parias entomologiques !
Le genre Vermileo appartient positivement à la tribu des Leptidæ, ce
que démontrent son faciès et la présence, à l’extrémité éarsienne, des
trois pelotes caractéristiques.
Errata. M. J. Bigot communique également les corrections suivantes
à son dernier mémoire (Tribu des Asiidæ, elc.) paru dans le 3° trimestre
de 1878 :
Page 219. Supprimez le paragraphe formé par les lignes 13 à 45;
— 934, ligne 2. Au lieu de : caslaneïpes, lisez : castanipes ;
— 239, ligne 5. Au lieu de : flavotibius, lisez : flavilibialis.
Membres recus. 1° M. Henri Donckier de Donceel, aide-naturaliste au
Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles (£ntomologie générale, principa-
lement Hémiptères épizoiques), présenté par M. L. Bedel, au nom de
M. Preudhomme de Borre. — Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade
et Signoret ;
XXII Bulletin entomologique.
9° M. Herbert Goss, esq.,'F. G. S., the avenue Surbiton Hill, Surrey
(Angleterre) (Insectes fossiles), présenté par M. H. Lucas. — Commis-
saires-rapporteurs : MM. Ch. Brongniart et E. Simon ;
3 M. Félix Marcotte, conservateur du Musée et bibliothécaire de la
ville d’Abbeville (Somme) (Entomologie générale, principalement Coléo-
ptères d'Europe), présenté par M. le docteur Al Laboulbène. — Gom-
missaires-rapporteurs : MM. Desmarest et Reiche.
Séance du 12 Février 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
23 membres présents.
M. Mégnin, immédiatement après la lecture du procès-verbal de la
dernière séance, annonce à la Société la mort de notre ancien Président
M. Paul Gervais, décédé le lundi 40 février ; il ajoute qu’il compte pro-
noncer, au nom de la Société, quelques paroles aux obsèques du savant
professeur, qui auront lieu le jeudi 43 février.
Rapport. M. E. Simon, rapporteur de la Commission du Prix Dollfus
pour le concours de 1878, lit le rapport qui suit :
La Commission du Prix Dollfus, composée de MM. Desmarest, Fallou,
Goossens, Künckel d'Herculais, Mauppin, Sallé, docteur Sénaç, Signoret
et E. Simon, s’est réunie le 5 février 1879 pour remplir son mandat,
c’est-à-dire pour prendre connaissance des ouvrages rentrant dans les
conditions du concours, et décider de l’ordre dans lequel ils doivent être
présentés aux suffrages de la Société,
La tâche de la Commission a été facilitée par le petit nombre d'ouvrages
entomologiques parus depuis le mois de février 1878. En effet, parmi
ceux qui ont été soumis à son examen, deux seulemeni Jui ont paru
remplir les conditions requises,
SE
D 2 7 ie um EP
Séances de l’année 1879. XXIII
En première ligne :
Histoire naturelle des Coléoptères de France, Brévipennes (Pédériens e
Evesthétiens), par MM. Mulsant et C. Rey, extrait des Annales de la
Société Linnéenne de Lyon, t. XXIV.
Ce volume est, comme on le sait, le dernier venu d’une longue suite
de travaux publiés depuis quarante ans par les deux infatigables colla-
borateurs et formant par leur ensemble un véritable monument entomo-
logique,
En seconde ligne :
Synopsis des Hémiptères Héléroptères de France, par M. lé docteur
A. Puton, 1'° partie, Lygéides.
L'ouvrage entrepris par notre confrère le docteur A. Puton est excellent
à tous égards, et il deviendra indispensable pour l'étude des Hémiptères
de France ; mais il n’est qu’à son début, car il ne compte aujourd’hui
qu'un seul fascicule, qui sera suivi, cette année même, d’autres fascicules
plus importants.
Après cette lecture, la Société, conformément au règlement spécial du
Prix Dollfus, décide l’impression de ce rapport dans le Bulletin.
Lecture. M. E. Simon présente une nouvelle suite à ses Études arach-
nologiques, comprenant la liste des Arachnides recueillis aux environs
de Pé-King par M. V. Collin de Plancy, attaché à la légation française en
Chine.
Dans ce travail, notre confrère énumère douze espèces, et en décrit
cinq nouvelles : les Dolomedes senilis, Oxyptila pseu-oblilea, Tegenaria
Plancyi, Gnaphosa sinensis et Buthus Confucius.
Communications. On annonce que notre confrère M. A. Raffray vient
d’être nommé vice-consul de France à Massaouah (Éthiopie).
— M. H. Lucas communique la note suivante relative à la nidification
d’un Hyménoptère du genre Chalicodoma :
On sait que le Chalicodoma muraria, assez commun en France, a pour
habitude de construire et de fixer son habitation sur les murailles, les
XXIV Bulletin entomologique.
pots à fleurs, etc.; il ne dédaigne pas non plus les rachers, et c’est ce
que j'ai ob-erve en Alsérie, particulièrement aux environs de Boghar, de
Bougie et de Constantine.
Quant au Chalicodonia sicula, abondamment répandu en Sicile, en
ltalie, dans l'archipel grec, dans l’ouest et l’est de l'Algérie, son moile de
construction est bien different. En efft, au lieu d'établir son nid sur les
murailles et les rochers, il le fixe au contraire aux bran ‘hes ou tiges des
arbrisseaux. Quand on examine cette nidification ainsi fixée, on remarque
que la tige sur laquelle elle est attachée est entourée par cette nidifica-
tion qui forme un anneau solide et épais.
Je possède deux exemplaires de cette construction : le premier, qui m'a
été donné par M. Trapet, pharmacien aide-major, a été rencontré aux
environs de Teniet-el-Haad ; il est fixé à une branche de Rhamnus; le
second, qui atteint une assez grande dimension, provient des environs de
Bou-Saada el est atlaché à une tize de Légumineuse ; il m'a été donné par
notre confrère M. Leépri-ur et a élé recueilli par son fils.
Le nid du Chalicodoma sicula représenté par Rossi, Faun. Etrusc., t. II,
p. 139, pl. 4, fig. 4 (1792), differe du nid du GC. muraria par la manière
dont il est altaché et anssi par sa forme. Ceite nidification, au lieu
d’être hemisphérique, est au contraire sphérique et contient dix à donze
loges verticales assez rapprochées les unes des autres. En étudiant
les matériaux employés à cette construction, on remarque que c’est
un sable jaune, ferrugineux, très-fin, formant uue espece de ciment ou
mortier, très-dur, non friable, et sur lequel l’eau est sans action. Les
ouvertures pratiquées par le C. sicula pour sortir du nid dans lequel il a
subi toutes les phases de sa vie évoiutive, sont arrondies. Quand on
observe l’intérieur de ces loges ou alveoles assez rapprochees les unes des
autres, on voit qu'elles sont oblongues, entièrement revê ues d’une
couche brillante de vernis, afin d'empêcher l'humidité de pénétrer dans
les loges, séparées entre elles par des cloisons épaisses et dont les parois
sont assez rugueuses.
Le nid sur lequel cette description a été faite mesure en longueur
35 millimètres et n’a pas moins de 45 millimètres dans sa plus grande
largeur.
— M. J. Lichtenstein envoie les remarques suivantes :
4° Je crois utile d'appeler l'attention de la Société sur le Catalogue des
EE
L
Séances de l’année 1879. XXV
galles et des déformations végétales causées par les Insectes, dont notre
confrère M. Fr. Thomas, d’'Obrdruf, près Golha, va commencer prochai-
nement la publication. Dans cet ouvrage, le savant professeur résumera
toutes les observations qui ont été faites jusqu’en 1878 sur cet important
sujet. Ces études, touchant autant à la Botanique, à lAgriculture, à
Horticulture, à l'OEnologie, etc., qu'à l'Entomologie, sont très-difficiles
à retrouver dans les publications où elles sont disséminées. Aussi serait-il
à désirer que les natnralistes qui ont écrit sur les galles, que les Societés
qui ont imprimé des travaux sur ce point de la science, en fissent par-
venir le plus tôt possible un exemplaire, ou tout au moins une analyse,
à M. Thomas.
2° Le 17 mars 1877, M. le professeur A. Mocsary, du Muséum de Buda-
Pesth, m'a envoyé des galles du Cynips hungarica produites dans lau-
tomne de 1876. Ne voyant rien éclore de ces galles, je les croyais vides;
mais, il y a quelques jours, en ayant ouvert une, j'y ai trouvé le Cynips
vivant et occupé à creuser sa soilie. Voilà un Hyménopière qui aura
passé deux ans et demi dans sa galle,
3° Les pseudonymphes, ou plutôt les larves contractées, selon l’expres-
sion de M. Riley, de la Cantharis vesicatoria que j'ai pu examiner sous
terre, grâce à la position de leurs loges contre les parois d’un tube en
verre, n'avaient pas bougé jusqu'à ce jour; mais act ellement elles
exsudent sur leurs segments abdomiuaux de peiites gouttelettes d’un
liquide clair et transparent, se transformant en corps cristallins qui leur
donnent l'air d'être revêtues de diamants. Est-ce l'indication d’un état
maladif ? Est-ce plutôt un signe d’un changement prochain d’etat ?
L° J'ai pris, en juin dernier, sur la plage de Palavas, des Colletes
fodiens (petite variété du type méridional) portant de nombreuses laries
de Sitaris fixées aux poils du corselet, et c’est le Sitaris apicalis que
j'ai obtenu. De cette remarque, il résulterait que nos trois espèces de
Silaris auraient trois dates bien tranchées d'apparition : S. kumeralis, au
printemps (observations de M. Fabre sur l’Anthophora): S. Colltæ, en
automne (observations de M. Valéry Mayet sur le Collectes succincrus), et
S. apicalis, d’après mes observations, sur le Colletes fodiens.
5° M. Maurice Girard (Bull. 4879. p. vi), dans une note sur le Vesperus
Xatarti, semble critiquer un travail que M. Valéry Mayet et moi avons
XXVI Bulletin entomologique.
donné dans les Annales (1873, p. 117). Dans cette note, nous n’in-
diquions pas cet insecte comme étant rare, nous disions même qu'il était
si commun en Aragon qu'il y avait reçu un nom vulgaire (Virla). Notre
confrère ajoute que c’est à tort que nous donnons à l’œuf une longueur
de 3 millim., tandis qu’il n’a que 2 millim. 96 : cela est possible pour les
Vesperus de France, mais, dans cet insecte, comme chez beaucoup
d’autres Longicornes, la taille peut varier, et les individus d’Espagne
sont beaucoup plus grands que ceux de Collioure. Enfin l’époque d’appa-
rition du Coléoptère que Pellet et M. Zambeu plaçaient en février, serait
flxé par M. Oliver à la fin de décembre; c’est ce que j'avais annoncé, et
qui plus est prouvé, en présentant le Vesperus vivant à la Société dans sa
séance du 13 décembre 1871 (Bull., p. LxxIx).
M. Maurice Girard répond que les œufs du Vesperus qu’il a mesurés à
Paris, et qui provenaient de Collioure, avaient 2 millim. 25 de long; les
œufs provenant d'Espagne, mesurés par M. J. Lichtenstein, avaient 3 milli-
mètres, ce dont il lui donne acte très-volontiers, car une différence de
climat peut tout expliquer.
— M. James Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de
Longicornes :
MoxocHAMus DEYROLLEI Thomson. — Patria : Gabon. — &. Long.
46 mill.; lat. 15 milll — Omnino brunneo-velutinus ; antennæ nigres-
centes ; prothorax margine antico anguste niger et nitidus ; elytra basi et
medio irregulariter infuscata; corpus sublus pedesque cinereo-brunnea.
In hoc genere maxima. Elongata, subparallela. Gaput inpunctatum.
Antennæ & corpore magis quam duplo longiores, quasi læves seu antice
levissime granulosæ. Prothoraæ autice et postice transverse sulcatus,
medio granulationibus aliquot nigris minimis instructus, lateribus valde
acuteque spinosus. Elytra elongata, fere lævia, apice rotundata. Corpus
subtus pedesque lævia.
Q. Ignota.
Os. Cette espèce, dédiée à M. Henri Deyrolle qui me l’a procurée, est
voisine du M. griseo-plagiatus Thomson. Elle en diffère au premier
coup d’œil par la taille, la livrée, les antennes relativement plus longues
et les pattes plus robustes, surtout les antérieures, qui ne dépassent pas
en longueur celles des autres paires.
D
M NE
SE Li Le
Séances de l’année 1879. XXVII
— Le même membre communique les descriptions de deux nouvelles
espèces de Cétonides.
4° LOMAPTERA BRUNNEIPENNIS Thomson. — Patria : Timor. — Long.
49 mill.; lat. 10 mill, — Nigra, nitida ; elylra brunnea.
Valida, relative curtula, elongato-quadrata. Caput lateribus excavatum,
antice valde bilobatum, medio obsolete nodosum, lateribus anticis grosse
et sat sparsim punctatum. Prothoraæ convexus, antice angustior, usque
versus medium Jateribus obliquus, deinde paulo intus directus, basi
latior, lateribus grosse et confertim punctatus, medio fere lævis, nitidissi-
mus. Scutellum apice acutum, læve. Elytra subquadrata, lateribus sat
valde striolato-punctata, prope suturam vix punctata, apice bisinuata et
bispinosa. Sternum lateribus grosse striolato-punctatum , medio læve,
appendix elongato-triangularis , sat gracilis, apice obtusa. Abdomen
punclis grossis valde sparsis instructum ; pygidium supra striolalum
subtusque grosse el sparsim punctatum. Pedes punctis striolisque aliquot
instructi.
Os. Dans la collection de feu E. Brown, cet insecte avait été réuni à
la L. timorensis Wallace, dont je posséde le £ype. Mais il en diffère par
la forme plus courte, plus ramassée, non atténuée en arrière, la téle
munie d'une nodosité ronde au milieu, le prothorax bien plus fortement
ponctué sur les bords latéraux, l’écusson moins fortement recouvert par le
lobe médian du prothorax, les élytres infiniment plus fortement ponctuées,
l'abdomen offrant également une ponctuation plus considérable, et enfin
par le pygidium qui n’est pas sillonné, mais bien ponctué dans sa partie
inférieure.
2° LOMAPTERA LUCTUOSA Thomson. — Patria : India. — Long. 47 mill.;
lat. 7 1/2 mil, — Omnino nigra, nitidissima.
Elongato-quadrata, paulo convexa. Gaput antice lobatum, lateribus
excavatum, obsolete punctatum. Prothorax antice multo angustior, late-
ribus usque ad medium obliquus, deinde rectus, basi latior, lateribus
grosse excavato-punctatus, medio levissime et maxime sparsim punclatus.
Elytra elongato-quadrata, lateribus punctato-striolata, medio punctula-
tione læviore prope suturam evanescente, postice striolata, apiceque
biacuta. Sternum lateribus grosse punctatum, medio læve, appendix supra
ducta. Abdomen lateribus obsolete punclalum, medio fere læve, depres-
XXVIIL Bulletin entomologique.
sum; pygidium ubique couferlim transverse striolatum. Pedes punctis
grossis aliquot impressi.
Ogs. Confondue dans la collection Brown avec la L. nigrita Frülich,
cette espèce en est bien distinete. Elle en constitue la plus petite espèce
à moi connue de ce genre, et diffère de la L. ebena Burm. par les carac-
tères suivants : 1° £aëlle plus petite, plus courte, plus ramassée ; 2° tête
moins fortement ponctuée ; 3° prothorax plus forlement ponctué latéra-
lement et droit sur les bords latéraux postérieurs ; 4° élytres plus courtes,
un peu plus fortement ponctuées, terminées par deux pointes à l’extré-
mité ; 5° abdomen déprimé au milieu et lisse.
— M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau deux descriptions d'espèces
nouvelles de Curculionides, de la tribu des Cholides, se rapportant au
genre Sternoæus, publié récemment (Bull. 1879, p. xvi) :
4. STERNOXUS NIVISPARSUS. — Elliplicus, indumento fusco vestitus; ros-
tro arcuato, cylindrico, rubido, in dimidio basali striolato et setuloso ;
oculis magnis piceo nigris, lurido cinctis; prothorace triangulari, basi
biarcuato, tenue albo-limbato, obsolete granuloso et breviter flavo-seloso ;
sculello plano, fusco, semi-rotundato, marginibus flavo; elytris punctato-
striatis, punctis albo-pupillatis, tuberculis parvis interjectis, hinc inde
niveo guttatis ; pedibus rubidis, breviter flavo setosis, femoribus spina
acuta munitis ; sterno brevi valido. — Long. 11-13 mill.; rostri,4-5 mill,;
lat. 4-6 mill.
Cayenna; trois.exemplaires.
2. S. NIGROFASCIATUS. — Ellipticus, indumento fusco tuberculisque
minutis supra et infra tlectus ; roslro arcuato, cylindrico, nitido, bast
punctulato et strigato ; antennis rufis nilidis, clava cinerea ; oculis nigris ;
capile convexo nudo, antice grosse punclalo ; prothorace triangulari, lon-
gitudine canaliculato, minute conferlimque granuloso; scutello rotunde
elevato, antice fovealo, nigro ; elylris serialim granulosis, fascia media
obscura nigra, antice postliceque albo-fimbriata ; femoribus crassiusculis,
dente acuto armalis, corporeque breviter flavo setosis ; sterno triangulari
valido. — Long. 44 mill.; rostri 5 mill.; lat. 5 4/2 mill,
Mexico ; a D. Sallé missus.
Les mâles des Cholus inornatus Fhs., pistor Bhm., trilineatus Chevr.,
et probablement ceux de C. prominus et undulatus Pascoe, ayant à la
Re re PRE ET LE :
Ÿ (] À
Séances de l’année 1879, XXIX
base de chaque trochanter des pates antérieures une longue armature
courbe, rentreront dans ce nouveau genre. xd
— M. Mégnin présente un parasite nématoïde recueilli au laboratoire
d’hislologie de M. le professeur Robin et provenant d’un chien qui avait
servi à des expériences sur la lymphe et qui n'avait offert pendant la vie
aucun symplôuie de maladie.
Ce parasite n’est autre qu’un Strongylus gigas mâle, mesurant 25 cen-
timètres de longueur sur un diamètre de 5 millimètres et d’une couleur
rouge de sang dans loules ses parties. Il se trouvait complétement libre
dans la cavité péritonéale dont la séreuse de revêtement était irritée et
injectée sur plusieurs points de sa surface et en particulier sur les feuillets
épiploïques. Les reins, incisés, étaient parfaitement sains, particularité
très-remarquable, car c’est ordinairement dans l'intérieur du rein qu’on
rencontre les Strongles géants : ils se développent dans cet organe et
finissent par amener sa destruction complète et par suite la mort.
Le Strongle géant, quoique rare, est bien connu; ce n’est pas un
parasite particulier au chien, car on l'a rencontré sur d’autres carnassiers
el en particulier sur le loup et la martre ; on a aussi constaté sa
présence, mais plus rarement, sur le cheval et sur le porc, et même sur
l’homime.
Les anciens veneurs qui l’ont découvert dans îes reins du loup Pavaient
pris pour un serpent, et c’est là l’origine de la fable de serpents trouvés
vivants dans le ventre de ces carnassiers.
Chez le chien, on l’a vu ariiver à l'extérieur, sous la peau, près des
bourses, et former des tumeurs qu'il siffisait d’inciser pour l'en extraire
(Leblanc père l’a rencontré trois fois dans ces circonstances). Il est pro-
bable que, dans ce cas, il avait quitié le bassinet rénal, avait suivi les
uretères et l’urèthre et, arrêté par le rétréciss-ment de ce canal produit
par l'os pénien, il avaitepenétre dans le tissu cellulaire sous-cutiné.
Le Strongle géant mâle peut atteindre 40 centimètres de long et la
emelle 4 mètre ; c’est un des parasiles les plus dangereux qui existent.
e
XXX Bulletin entomologique.
Séance du 26 Février 1839.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
20 membres présents.
M. le Secrétaire, après avoir donné lecture du procès-verbal de la der-
nière séance, dit que l’enterrement de notre savant confrère M. Paul
Gervais a eu lieu au cimetière du Mont-Parnasse le jeudi 43 février, et
qu’une trentaine de membres ont pu assister à cette triste cérémonie. .
Quatre discours ont été prononcés sur la tombe : le premier par M. Émile
Blanchard au nom de l’Académie des Sciences ; le deuxième par M. Gaudry
au nom des professeurs du Muséum d'Histoire naturelle ; le troisième par
M. Tournouër au nom de la Société géologique de France, et le quatrième
par M. J.-P. Mégnin comme président de la Société entomologique de
France et en son nom.
La Société décide que ce dernier discours sera inséré dans son Bulletin.
M. Mégnin s’est exprimé en ces termes :
Au nom de la Sociélé entomologique de France, je viens aussi dire
quelques mots d'adieu à notre regretté confrère M. Paul Gervais. .
Des voix plus autorisées que la mienne ont rappelé la carrière scienti-
fique et professorale si bien remplie de celui que nous pleurons; ses
débuts, en 1835, à l’âge de 18 ans, au Muséum, où, sous la direclion de
maîtres tels que Frédéric Cuvier et de Blainville, il commençait à acquérir
les vastes connaissances qu’il posséda dans la suite sur l'anatomie des
animaux vivants et sur les restes des ossements fossiles ; son séjour, de
4845 à 1865, à Montpellier comme professeur et doyen à la Faculté des
Sciences ; son retour, d’abord à la Sorbonne, puis, en 1868, au Muséum,
où il rentrait dans la chaire illustrée par les Guvier, les de Blainville, les
Serres ; enfin son élévation à l’Instilut.
Il appartenait à presque toutes les associations scientifiques françaises
et étrangères, qui se faisaient un honneur de le compter parmi leurs
membres.
Séances de l’année 1879. XXXI
La Société entomologique de France le possédait presque depuis sa
fondation, car, s’il ne s’y est présenté qu’en 1835, il assistait à ses séances
depuis sa fondation en 4832. On se rappelle avec quelle assiduité il venait
à nos réunions pendant tout le temps qu’il habita Paris, avant et après
son séjour à Montpellier. Ses communications à la Société, ses travaux
entomologiques sont des plus importants : je dois citer surlout sa colla-
boration au grand travail de Walckenaer sur les Insectes aptères, ses
mémoires sur les Myriapodes, les Acariens, les Scorpions, les Helmin-
thes, etc., etc., et, à l’occasion des observations de ses confrères, ses
remarques qui en élargissaient toujours le cercle et prouvaient que,
pour lui, l’'Entomologie était une partie des plus importantes des sciences
naturelles.
Deux fois il a été appelé à présider la Sociéié entomologique de France ;
on sait avec quelle autorité il le faisait encore il n’y a pas trois mois, et
l’on sait aussi qu’à son lit de -mort il dicta à l’un de nous cette lettre
qu'il adressa le 8 janvier dernier à la Société pour lui rendre compte du
mandat qui lui avait été confié pendant l'année de l'Exposition univer-
selle.
Il est mort littéralement à la tâche, et c’est seulement quelques jours
avant sa fin qu’il a déposé les armes du savant et du travailleur.
Puisse le souvenir d’une vie si bien remplie adoucir les regrets
qu'éprouvent en ce moment tous ceux qui ont connu, de près comme
de loin, M. Paul Gervais.
Décision. La Sociélé, à la grande majorité des suffrages, proclame
MM. Mulsant et Cl. Rey lauréats du Prix Dollfus de 1878, pour leur
Histoire naturelle des Coléoptères de France, Brévipennes (Pédériens et
Évesthétiens).
Communications. M. L Buquet adresse la note qui suit :
En conséquence de la décision prise par la Société entomologique de
France, dans sa séance du 22 janvier 1879, le Trésorier a pris les dispo-
silions suivantes :
4° Achat d’une obligation des chemins de fer de l'Ouest 3 0/0,
n° 2,165,279 :
2° Transfert, en un certificat nominatif, de soixante-dix-sept obligations
XXXIT Bulletin entomologique.
au porteur des mêmes chemins de fer, certificat n° 440,531, jouissance du
1°" janvier 1879;
3° Transfert, en un titre nominatif, de 300 fr. de rente 5 0/0 au porteur,
sous le n° 79,408, série 8°, jouissance du 16 février 1879 ;
4° Transfert, en un titre nominatif, de 300 fr. de rente 3 0/0 au porteur,
sous le n° 224,197, série 8°, jouissance du 1° janvier 1879.
La dépense pour le transfert des 77 obligations au porteur en certificat
nominatif s’est élerée, timbre compris, à la somme de 440 fr. 40 c.,
dont la Compagnie ne donne pas de reçu, lequel est remplacé par la
délivrance du certificat nominalif précité.
— M. Aug. Chevrolat donne la description d’un nouveau genre et de
deux nouvelles espèces de Cureulionides de la tribu des Cholides :
Genre PSEUDOSCLEROSOMUS (gen. nov.).
Forme des Sclerosomus Sch. Corps un peu plus cylindrique, robuste
dans sa petite taille ; érompe courte, arquée, cylindrique ; scrobe latérale,
inférieure, droite; antennes insérées aux deux tiers antérieurs ; scape
n’.tteignaut pas le bord antérieur de l'œil; funicule à premier article
très-grand, les suivants minces ; #nassue pelite, courte, ovalaire ; yeux
grands, latéraux ovalaires.
Voici les deux principaux caractères qui le distinguent : 4° prothorax
coupé droit en dessous en avant, sans vibrisses ; 2° cuisses, fortes et
courtes, n’offrant pas d’épine à leur bord interne, en dessous.
PSEUDOSCLEROSOMUS RUFOSETOSUS. — Long. 9 1/2 mill., rostri 3 mill.;
lat. 3 3/4 mill — Niger, squamulis piliformibus rufis supra tectus,
pedibus validis brevibus dense cinereo squamosis, femoribus apice emar-
ginatis, incrmibus, tibiis rectis, spinulis duabus æqualibus terminatis ;
rostro arcuato, cylindrico, dense punctulato oculisque oblongis, nigris ;
inter illos fovea el squamulis flavescentibus ; capite nudo, crebre punc-
talo ; prothorace antice posticeque recto, latitudine longiori, supra cylin-
drico, antice attenuato et breviter costato ; sculello rotundalo nigro; elytris
cylindricis, apice conjunclim rotundatis, striis quatuor internis anguste
sulcutis.
Brasilia.
Séances de l’année 1879. XXXIII
Je crois devoir réunir au genre Aphyorhamphus établi par Guérin-
Méneville, Iconogr. du Règne auimal, 1843, p. 158, les Dionychus muta-
bilis Fhs,. el basalis Bhm., du Brésil; seulement les mâles offrent la
même forme d’élytres, tan lis que les femelles les ont plus longues et sont
à peine élargies aux épaules.
L’'E:ethistes basalis Chevr., Bull. 1878 de nos Annales, p. 159, devra
changer de nom specifique, la dénomination de basalis ayant été anté-
rieurement employee dans la même tribu. Je lui substitierai celui de
sexæualis, en ra son de la forme des élytres dans les deux sexes ; la large
bande de la base des élytres est des plus caractérisée par un semis de
pelits points noirs.
Enfin je ferai connaître une nouvelle espèce se rapportant au genre
Aphyorhamphus :
APHYORHAMPHUS BIFLEXUOSUS. — Long. 44 mill., rostri 5 4/2 mill.:
lat. 6 4/4 mill. — D. basali Bhm. valde similis, elongatus, validus, niger,
supra tuberculis minulis, nigris, nitidis, æqualiter distributis sat dense
tectus ; elytris in singulo fascia basali intus arcuuta, et puncto marginali
ultra medium albis; macula alba subtus, in pectore, infra humerum :
femoribus intus acute uni-spinosis, vage granulosis et breviter albo setu-
losis. ©.
Brasilia, Rio-Janeiro.
— M. Maurice Girard fait les communications suivantes :
4° J'ai reçu de M. Coste, professeur départemental d'agriculture de
Vaucluse, des Bruches qui font actuellement de grands ravages dans les
haricots du Roussillon, Grâce à l’Exposilion universelle de 1878, notre
collègue M. Poujade a pu immédiatement déterminer cette Bruche, dont
il avait trouvé de nombreux spécimens dans les haricots secs de l'annexe
agricole de la section espagnole, comme dans ceux des expositions agri-
coles du Vénézuéla et de la République argentine. C’est une espèce
découverte et décrite en Amérique, le Bruchus obtectus Say.
L'origine première de cette Bruche me semble assez difficile à préciser,
En effel, le genre Phaseolus est des deux Mondes, sauf l'Australie. La
plupart des espèces sont bien américaines, mais sauvages ; les espèces
cultivées depuis une haute antiquité sont asiatiques. Ainsi les Grecs culti-
(4879) 9° partie, 3.
XXXIV Bulletin entomologique.
vaient le haricot commun (gxosonss) et le haricot nain (doxuyos). Les
haricots cultivés en Espagne ont été importés dans les colonies espa-
‘ gnoles, peut-être avec leur Bruche. Il est toutefois plus probable qu'une
Bruche, vivant sur quelque haricot américain sauvage, s’est jetée avec
prédilection sur les espèces importées, comme le Lepténotarsa decem-
lineata Say, du Colorado, à passé du Solanum rostratum sauvage sur les
pommes de terre cultivées, dès qu’il les a rencontrées. Quoi qu’il en soit,
le Bruchus obtectus Say appartient dès à présent à la faune française. Il
est probable que l'espèce va se répandre partout en France, par les dis-
tributions et les ventes de haricots de l'Exposition universelle, et que
nous allons avoir notre Bruche du haricot.
2° M. Coste m'a également adressé un Microlépidoptère très-nuisible,
l’Alucite du blé, Gelechia cerealella Olv., avec un parasite utile qui en
est sorti. C’est un très-petit Chalcidien, d’un noir brillant, à pattes testa-
cées, du genre Péeromalus, qui contient de très-nombreuses espèces (le
Catalogue L. Kirchner, de 1867, en énumère 630) avec beaucoup d’es-
pèces indéterminées. Leur spécification est du reste assez peu importante,
au point de vue de l'entomologie appliquée, car les Pteromalus attaquent
un grand nombre de chenilles différentes et de larves de Coléoptères,
d'Hyménoptères et de Diptères.
3° Enfin J'ai l’honneur d'offrir à la Société pour sa hibliothèque le
second fascicule, avec 7 planches, qui termine le tome II de mon Traité
élémentaire d'Entomologie. 1 contient l’histoire des Hyménoptères porte-
aiguillon. J'ai eu soin de donner les citations des travaux les plus récents
publiés en France et à l'étranger. J'ai présenté une analyse détaillée des
publications de plusieurs membres de la Société, notamment de M. H.
Lucas sur des genres variés de l’ordre des Hyménoptères, de Léon Dufour,
Édouard Perris et M. Goureau sur les Fouisseurs, de M. H. de Saussure
pour les Vespides indigènes et exotiques, de M. A. Rouget pour les
Coléoptères parasites des Vespides, de M. E. André pour les insectes
myrmécophiless de MM. Sichel et H, de Saussure pour les Scolies, de
MM. Sichel et O. Radoszkowski pour les Mutilles, etc.
— M. L. Bedel, au sujet de la communication de M. Maurice Girard
sur le Bruchus obtectus, fait remarquer que cet insecte a déjà depuis
longlemps été signalé à Toulon, en Perse, aux Açores, à Madère, ete.
Séances de l’année 1879. XXXV
+
— M. H. Lucas lit la note suivante relative à la nidification d'un
Hyménoptère du genre Megachile :
Une branche desséchée de chêne (Quercus robur), trouvée dans la
forêt de Chantilly par M. Clavé, a été envoyée au Muséum. Cette branche,
d’une certaine dimension, est parcourue longitudinalement par une galerie
cylindrique construite très-probablement par la larve d’un Coléoptère, et
est tapissée de feuilles découpées affectant une certaine courbure. En
effet, ces feuilles venant à se dessécher, se resserrent davantage et con-
servent, appliquées contre les parois de la galerie, la forme qui leur a été
préalablement imprimée. Ces cellules, en partie superposées, sont l’ou-
vrage d’un Hyménoptère du genre Megachile, probablement le M. centun-
cularis, espèce n’établissant pas toujours sa demeure dans de semblables
conditions, car c’est ordinairement dans le sable, la terre meuble, qu’elle
construit ses cellules. J’ajouterai que l’on rencontre des nids de la Mega-
chile centuncularis dans les saules, les ormes, les peupliers, préalablement
perforés par des Coléoptères (Cerambyx, Saperda) et par des Lépidoptères
(Sesia, Cossus, Zeuzera); que cet Hyménoptère affectionne aussi les ter-
rains en pente et ne dédaigne pas non plus les pots à fleurs ; enfin, que
le Megachile australis, que j'ai décrit et figuré (Annales 1876, t. VI,
p. 894, pl. 4, fig. 9 à 13), trouvant commode louverture cylindrique
d’une serrure d’une habitation des environs de Nouméa, avait utilisé
cette disposition pour y établir sa nidification.
— M, J. Lichtenstein adresse la note qui suit :
Sans vouloir discuter si les nids sphériques dont M. H, Lucas a parlé
dans la séance du 42 février sont bien ceux de la Chalicodoma sicula,
je me permettrai d'indiquer que nous avons à Montpellier une petite
Chalicodoma grise très-voisine de la C. rufitarsis de Giraud qui fait aussi
des nids sphériques autour des branches d’arbre, et que j'ai reçue aussi
d'Algérie.
Ayant étudié la nidification de plusieurs espèces de Ghalicodoma, je
crois utile de dire quelques mots à ce sujet :
C. muraria niche contre les pierres dures et les rochers. Son nid est
demi-sphérique ; une seule femelle y travaille.
C. bætica Gerst. — nobilis Dours niche dans les anfractuosités des
XXXVI Bulletin entomologique.
grosses pierres dures dans les champs. Son nid, irrégnlier, a une surface
plane recouverte de petits cailloux ; une seule femelle y travaille. (Cette
espèce est propre à l'Espagne.)
C. rufilarsis Gir. niche sur les pierres tendres, dans les sculptures des
pierres de taille ou des vases en fonte, balcons, etc., ainsi que dans les
murs en moellons, sous les tuiles des hangars dans les campagres. Son
nid, très-grand, est souvent fabriqué par plusieurs femelles travaillant à
la fois. Quand les vrais habitants sont sortis, plusieurs espèces d'Osmia
(tunensis, cyanea, tricornis, etc.) prennent ces demeures vides pour y
établir leur habitation. Il faut se métier des nids à laches rondes d’une
couleur différente de celle du fond. Le Chalicodoma construit en boue
grise très-dure. Les Osmia bouchent leur demeure avec du mortier rouge
brique (tunensis) ou des feuilles réduites en pâte (cyanea). La C. rufilarsis
est très-commune auprès de Montpellier.
Enfin C. sicula et la nouvelle espèce que Dours m’a nommée rufescens
(in litt.) font des boules fixées sur les arbres.
J'ajouterai qu’une espèce de Pelopæus, le P. pectoralis Rossi, fait aussi
son nid en mortier sphérique autour des branches d’arbre, mais ce nid
est très-fragile et facile à distinguer de ceux des Chalicodoma.
— M. E,. Simon donne lecture de la note suivante :
J'ai publié dans les Annales de 1875, Bull., p. cxcvi, une liste d’Arach-
nides trouvés aux environs de Constantinople par M. l'abbé Clair. Un
nouvel envoi de la même localité me permet d’y ajouter les espèces sui-
vantes, ce qui porte à 42 le nombre des Arachnides que j'ai reçus de
Constantinople :
Argiope Bruennichi Scopl., Epeira acalypha WIk., Ep. cornuta CI., Ep.
cucurbitina Cl., Tetragnatha extensa L., Agelena labyrinlhica CI., Pistius
truncatus Pal., Xysticus lineatus Wstr., Lycosa radiata Lir. (? jeune),
Chiracanthium pelasgicum C. K., Lycosa perita Litr., Lycosa pulveru-
lenta CI.
L'espèce suivante est nouvelle :
EPEIRA TURCICA, Sp. nov. —®. Long. 12,5 mill. — Céphalothorax fauve
à pubescence blanche ; une ligne médiane étroile et une ligne submargi-
Î
Î
Séances de l’année 1879. XXXVII
nale plus large noirâtres. — Yeux médians formant un trapèze plus large
en avant et au moins aussi long que large, les antérieurs plus gros. —
Plastron noir, fortement impressionné. — Abdomen ovale allongé, atténué
et abaissé en arrière, jaune clair, finement réticulé de fauve rouge, orné de
taches blanches finement bordées de brun : dans la première moitié deux
paires de taches allongées convergeant en avant; dans la seconde une
bande longitudinale; rétrécie de loin en loin, et traversée de cinq ou six
bandes transverses doublées de brun en avant, légerement élargies et
recourbées en avant aux extrémités latérales. — Ventre noir, avec deux
bandes blanches parallèles n’atteignant pas tout à fait les filières : pas de
bande médiane ; de chique côté des filières deux taches blanches, dont
l'antérieure plus grande. — Paltes assez longues, fauve-rougeûtre ; fémurs
1 et 11 marqués en dessus d’une tache brune allongée fondue; fémurs des
quatre paires, patellas el tibias présentant de larges anneaux terminaux,
mais point d’auneaux médians ; métatarses non annelés. — Épigyne en
fort crochet noir vertical, recourbé en arrière dans la seconde moitié, un
peu atténué et très-obtus, en dessus déprimé et rebordé, sans scape ni
saillie à la base.
Voisine d'E. adianta, elle en diffère surtout par ses yeux médians
antérieurs beaucoup plus écartés que les supérieurs, son abdomen plus
étroit en avant et plus allongé, ses fémurs annelés, le crochet de son
épigyne plus long, etc. — Elle se distingue des Ep. ceropegia et Armida
par les mêmes caractères que l’Ep. adianta.
Séance du 12 Mars 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
22 membres présents.
M. le Secrétaire, après l'adoption du procès-verbal de la précédente
séance, annonce que le Banquet annuel destiné à célébrer l'anniversaire
de la fondation de la Société a eu lieu le samedi 4° mars, au Palais-
Royal.
XXXVIII Bulletin entomologique.
Quinze membres seulement ont pris part à ce banquet. Ge sont :
MM. Bedel, — Chevrolat, — Desmarest, — Félissis-Rollin, — Antoine
Grouvelle, — Jules Grouvelle, — Léveillé, — Mégnin, — d'Orbigny, —
Poujade, — Raffray, — Reiche, — Sédillot, — D° Sénac, — Simon.
Au dessert, le Président, M. Mégnin, après avoir remercié les membres
présents à la réunion, dit qu’il espère que nos confrères seront plus nom-
breux l’année prochaine, et porte un toast à la prospérité de la Société.
Divers autres toasis ont été portés :
Par M. Ghevrolat : À l'union des membres de la Société;
Par M. Simon : Au Président de la Société; à MM. J. Grouvelle et
Reiche, organisateurs du Banquet ;
Par M. Sédillot : A tous les membres de province ;
Par M. Desmarest : A M. Raffray, à la réussite du voyage qu’il va entre-
prendre.
Ces toasts sont accueillis par les applaudissements unanimes de l’as-
semblée.
Correspondance. MM. Mulsant et CI. Rey adressent à la Société leurs
sincères remerciements pour l'honneur qu’elle leur a fait en leur décer-
nant le Prix Dollfus pour leur ouvrage sur les Brévipennes: (Histoire natu-
relle des Coléoptères de France). Ils ne s’attendaient pas à cet honneur
qui récompense noblement leurs travaux.
Lecture. M. J. Bigot envoie une nouvelle suite à ses mémoires sur les
Diptères exotiques. — Ge travail comprend la liste de 40 espèces recueillies
en Perse et sur le versant méridional du Gaucase par M. Mlokosiewicz,
qui lui ont été communiquées par M. le professeur Waga. Parmi ces
Diptères, dix sont nouveaux, et notre confrère les décrit sous les noms
de : Pangonia Tigris, Tabanus niveipalpis, Chrysops Mlokosiewiczi, Hæ-
matopota obscura, Alcimus Wagæ, Sphyxosoma flavicauda, Orthoneura
varipes, Teria persica, flavidula et birufa.
Communications. M. J. Bourgeois annonce que la collection des Coléo-
ptères de la Seine-Inférieure et la collection de Coléoptères anormaux de
RE
Séances de l’année 1879. XXXIX
feu E. Mocquerys, père de notre confrère d'Évreux, ont été acquises par
la ville de Rouen pour son Musée d'Histoire naturelle.
— Le même membre adresse la description d’une nouvelle espèce de
Coléoptère de la division des Lycides :
Eros WANKOWICZI, Sp. nOV.— Piceo-niger, rubro-pubescens, sat nitidus,
elytris sanguineis, subglabris, opacis ; antennarum articulo secundo mi-
nimo, lertio quartoque obconicis, hoc èllo quadrante longiore ; prothorace
5-areolato, areola dorsali minima; elytris subparalielis, medio paululum
dilalatis, h-costatis, costis À et 3 apice abbreviatis, 2 et k integris postice-
que sæpius convenientibus, intervallis requlariter carinulis transversis
in aerolas divisis, his quadratis, &. Abdominis segmento septimo subtus
haud emarginato. — Long. 10 mill.; lat. 3 mill.
Cette espèce, bien distincte de toutes celles décrites jusqu’à présent,
pourrait peut-être correspondre au Dictyoplerus erythropterus du Cat.
Dejean ; mais l’exemplaire de la collection Dejean élant incomplet (voir
Baud., Berl. Zeit., 1874, p. 93), il devient impossible de se prononcer
d’une manière formelle sur l'identité des deux espèces.
Elle a été trouvée, sur des ‘arbres à feuilles, dans les environs de Minsk
et de Boryssow (Lithuanie), par notre confrère M. Wankowiez, à qui je
me fais un plaisir de la dédier.
— M. JL. Bedel, à l’occasion du procès-verbal de la dernière séance,
rappelle que le Bruchus obtectus Say est originaire d'Amérique, qu'il est
depuis longtemps répandu par le commerce et devenu, comme le B. chi-
nensis L., à peu près cosmopolite; qu’il existe depuis Sept ans au moins
en Provence et que Perris a publié ses métamorphoses dans l’Abeille (t. XV,
nouv, n° 3 et 4) sous le nom de Bruchus érresectus Fàähr., l’un de ses
nombreux synonymes.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouveaux genres
de Curculionides de la division des Cholides :
GYMNONOTUS (yvuvos, NU 3 v@res, dOS). ù
De tous les Cholidæ connus jusqu’à ce jour, c’est l’unique espèce dont
la surface noire soit luisante et polie. Son corps est ailé et en ellipse très-
XL Bulletin entomologique.
élargi aux épaules; le prothorax est triangulaire, de même que les élytres,
mais celles-ci d’une maniere plus aiguë, et elles sont entourées d’une ligne
d’un beau blanc, et, en plus, sur chaque côté, d'un trait oblique de même
couleur. Trompe appuyée sur la poitrine au delà des pattes médianes ;
scrobe latérale, arquée, partant des deux tiers de la longueur de la
trompe, dirigée en avant des yeux ; funicule de sept articles, le premier
très-grand, les suivants arrondis, assez épais ; massue ovoïde, réguliere,
obtusément pointue. Feux latéraux, finement pointillés. Prothorax con-
vexe, avancé aux côlés postérieurs et granuleux ; fortement rétréci sur le
côté, près du bord antérieur. Élytres à ponctuation striée régulière. Corps
en dessous et paltes couverts d’une couche épaisse, blanche.
Le type est le Cholus grometricus Germ., Ins., Sp., p. 215; Bhn. in
Sch., t. Ill, p, 562. — Espèce du Brésil.
LONCHOCERUS (xyx», lance; xsps, antenne).
C’est avec le Cholus rhomboïdalis (mâle) de Fhs. (In Sch., t. VIIL, 1,
p. 2, Archarias rhomboïdalis Gemm. Harold, Cat. Coleopt., t VIII,
p. 2536), espèce veuant de Cayenne, que J'établis ce genre si remar-
quable.
La massue antennaire, égalant la longueur du funicule, est étroite,
oblongue tres-acuminée, et formée de trois articles. La trompe est très-
developpée, cylindrique, courbe, mince ; son extrémilé est évasée, et de
chaque côté se remarque une pièce carrée tronquée à son sommet ; les
hanches antérieures sont fortes, arrondies el enchâssées en devant par
une plaque chagrinée dont la base est circulaire; les quatre pattes anté-
rieures sont très-rapprochées, tant sur les côtés que sur la largeur.
— M.-H. Lucas communique la note suivante relative à des Hymé-
noptères du genre Pelopæus :
Les nids de Sphégiens que je fais passer sous les yeux de la Société
proviennent de Sumatra, où ils ont été rencontrés par M. Brau de Saint-
Pol-Lias. Ils ont été produits sous les yeux de ce colon, qui les a donnés
au Muséum. Ces nids ont pour constructeur le Pelopæus javanus de
Lepeletier de Saint Fargeau, Hist. Nat. des Ins. Hym., L. ILE, p. 319 (1845).
La terre employée par ce Sphégien est d’un gris clair, homogène, très-
friable et susceptible d’être désagrégée par l’eau ; aussi les lieux choisis
Séances de l’année 1879. XLI
par cet Hyménoptère pour l'établissement de sa colonie sont-ils ordinaire-
ment à l'abri de la pluie.
M. Maindron, Soc. ent. Fr., p. 389 (1878), décril la forme de ces nids.
Il a omis de citer dans son historique relatif aux Pélopées, page 386, une
note que j'ai publiée et qui fait connaitre la nourriture apportée à ses
larves par la femelle du Pelopæus spirifex ; cette nourriture consiste en
Aranéides des genres Epeira (E. cucurbitina, solers, patagiata) el Chira-
canthium (C. pelusgicum) (Ann. Soc. ent. Fr., 1869, p. 427).
J'ai voulu, dans ce qui précède, démontrer que, depuis Eversmann, on
n’a pas oublié de signaler, quand on l’a pu, les differentes Aranéides
recherchées par chaque Pelopæus pour approvisionner son nid. Je Lermi-
nerai en ajoutant que dans ma note sur le Pelopæus spirifex j'ai dit
qu'il est permis de supposer que la femelle de ce Sphégien varie beau-
coup dans le choix de la nourriture apportée à ses larves, car dans un
seul nid, comme je viens de le dire, j'ai rencontré, non-seulement des
espèces différentes appartenant au genre Epeira, mais aussi une espèce
d’un autre genre d'Aranéide, le Chiracanthium pelasgicum, qui élait
représenté par trois individus.
— M. O.-M. Reuter adresse des renseignements géographiques sur
quelques espèces d'Hémiptères :
Arctocoris lanatus Pall. — Sibérie orientale (Irkutsk), M. le docteur F.
Sahlberg.
Alydus rupestris Fieb. — Tyrol, M. le docteur Gredler.
Nysius helveticus H. Sch. — Suède et Finlande, Livonie.
Placiomerus luridus Hahn. — Finlande, M. J. Sahlberg.
Peritrechus gracilicornis Put. — Tyrol (Meran), M. Cajander.
Lamproplax picea Dougl. et Sc. — Finlande (Helsingfors), M. J. Sahlberg.
Aradus aterrimus Dougl. et Sc. — Finlande, M. le docteur F. Sahlberg.
Allorhinocoris flavus J. Sahlb. — Ural, M. Eversmann; Sarepta, M. Ja-
korleff.
Phytocoris dimidiatus Kirschb. — Finlande méridionale, M"° L. Reuter.
Teratocoris paludum J. Sahlb. — Schleswig, Musée de Berlin.
Alloconotus egregius Fieb. — Tyrol, M. le docteur Gredler.
XLII Bulletin entomologique.
Calocoris Schmidti Fieb. — Hongrie, M. le docteur Horwàth.
C. lineolatus Costa (— Palmeni Reut.). — Tyrol, M. le docteur Gredler.
Brachycoleus scriptus Fabr. — Ural, M. Eversmann.
Dichroascytus valesianus Meg. — Hongrie, M. le docteur Horwàth.
Systratiotus nigrita Fall. — Ural, M. Eversmann.
Deræocoris morio Boh. — Ural, M. Eversmann.
Bothynotus pilosus Boh. — Suisse, Musée de Genève.
Pilophorus perpleæus Dougl. et Sc. — France (Lille), M. Lethierry.
Stiphrosoma steganoides 3. Sahlb. — Suède (Stockholm), Reuter ; Angle-
terre, collection Fieber ; Tyrol, M. le docteur Grédler.
Orthocephalus parallelus Meg. — Tyrol, M. le docteur Gredler.
Macrolophus nubilus H. Sch. — Suède (Stockholm), Reuter.
Globiceps dispar Boh. — Prusse, M. le docteur Stein.
Orthotylus flavinervis Kirschb. — Finlande méridionale, Reuter.
O. viridinervis Kirschb. — Suède (Stockholm), Reuter; France (Le
Croisic), M. le docteur Puton.
Plagiotylus maculatus Scott. — France (Briançon), M. le docteur Puton.
Macrocoleus tanaceti Fall. — France (Lille), M. le docteur Puton.
Macrotylus cruciatus F. Sahlb. — Ural, M. Eversmann.
M. (— Amblytytus m. olim) Horvathi Reut. — France (Marseille),
M. Blanc.
Psallus fuscinervis Reut. — France mérionale (Marseille), M. Blanc ; Sar-
daigne, M. le docteur Puton; Syrie, M. le docteur Krueper.
Cryptoslemma pusillimum J. Sahlb. — Corse, M. Saunders ; Fréjus,
MM. Mulsant et Rey.
Acanthia (= Salda) nigricornis Reut. (— bifasciata Gredl., in Rhynch.
Tirolens.). — Tyrol, M. le docteur Gredler.
A. melanoscela Fieb. — Finlande orientale, M. J. Sahlberg ; Tyrol, M. le
docteur Gredler.
A. C-album Fieb. — Tyrol, M. le docteur Gredler. j
Coriscus (— Nabis) lineatus Dahlb. — Prusse (Tegel), M. le docteur
Stein.
Séances de l’année 1879. XLIII
Callidema lygæiformis Jakovl. — Erzeroum, collection Lethierry; Turkes-
tan, Fedischenko.
Liburnia paryphasma Flor. — Finlande méridionale, Reuter.
Deltocephalus sabulicola Curt. — France (Calais), Reuter.
Séance du 26 Riars 18239.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
23 membres présents.
Lecture. M, le docteur Aug. Puton adresse une note ayant pour titre :
Quelques mots sur la nomenclature entomologique : la loi de priorité et la
loi de prescription.
Communications. M. Leprieur dit qu’il a pu constater la présence,
dans des graines de Moutarde blanche, d’un grand nombre de Phædon
cochleariæ morts, qui, parmi les graines de la Crucifère, ressemblaient à
des points noirs; fait qui démontre que ce Phædon ne vit pas exclusive-
ment sur le Cochlearia, mais peut se trouver aussi sur la Moutarde
blanche, plante appartenant à la même famille botanique.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouveaux genres et
de deux nouvelles espèces de Curculionides de la division des Cholides :
Genre PLATYPACHYS (maarus, large, ways, épais).
Corps ailé, court, épais, parallèle. Trompe arquée, cylindrique. Scrobe
latérale droite, profonde, dirigée sur l'œil. Antennes insérées au delà des
deux tiers de la longueur de la trompe; scape mince, renflé sur l’extré-
mité, limité au bord des yeux; funicule de sept articles, le premier de la
longueur des trois suivants, les troisième à septième arrondis, resserrés ;
massue régulièrement ovoïde, à pointe obtuse triarticulée. Téte convexe.
XLEV Bulletin entomologique.
Prothorax transversal, transversalement convexe, droit en avant, forte-
ment lobé en regard des yeux, faiblement bisinueux à la base, plus ou
moins granuleux en dessus. Écusson arrondi. Élytres courtes, larges,
parallèles, arrondies à l'extrémité, de la largeur du prothorax, ornées
de trois bandes blanches. Pattes courtes, les antérieures modérément
longues ; genoux des postérieures limités au sommet des étuis; cuisses
renflées, uni-épineuses à l’intérieur ; jambes arquées; tarses allant s’élar-
gissants. S/ernum muni d’une petite pointe.
Le type est l’Amerhinus Bohemanni Manh. in Sch., t. III, p. 604,
Espèce du Brésil,
Ce genre comprend aussi une nouvelle espèce dont voici la diagnose :
PLATYPACHYS TRIFASCIATUS. — Oblongus , brevis, indumento fusco-
variegato et squamulis piliformibus albis dense tectus ; rostro cylindrico,
arcuato, capite convexo, oculis antennisque nigris ; prothorace transverso,
convexo, minute et vix distincte granuloso, squamulis piliformibus albis,
in margine antico albo ; scutello rotundato ; elytris grosse punctato-striatis,
punctis striarum antice posliceque transversim rugosis , fasciis tribus
albis ; femoribus intus uni-spinosis. — Long. 9 mill., rostri 4 mill,; lat.
5 mill.
Brasilia, Santa-Catarina. — Ex mus. Lacordaire, typus auctoris.
Genre ACROTOMOPUS (äxporouéw, écourter ; mevs, pied).
Corps ailé, presque cylindrique, couvert de petits tubercules noirs.
Trompe arquée, cylindrique, appuyée au repos au sommet du prosternum,
entre les trochanters antérieurs; lesquels sont gros et globuleux. Scrobe
latérale droile, étendue aux deux tiers de la longueur de la trompe;
funicule de sept articles, le premier de la longueur des trois suivants
les deuxième à septième guère plus longs que larges, assez épais ; massue
longue, ovoïde, pointue, triarticulée. Téle convexe. Feux latéraux, presque
ronds, offrant au bord postérieur un léger sillon. Prothorax aussi long
que large, convexe, allénué en avant, coupé droit, mais fortement lobé
en regard des yeux, faiblement bisinueux sur la base. Écusson ovalaire.
Élytres cylindriques, légèrement atténuées vers le sommet, déhiscentes
sur la suture. Pattes antérieures assez longues ; genoux postérieurs limités
au deuxieme segment abdominal.
Séances de l’année 1879. XLV
L'espèce typique de ce genre est le :
ACROTOMOPUS GRANIGER. — Elongatus, subcylindricus, indumento flavo
dense, granulisque nigris, nilidis supra el infra tectus ; rostro arcuato
nitido, capite (minute slrigoso), antennis oculisque (late flavo margina-
tis), nigris ; fovea frontali elongata : prothorace vittis tribus nigris, irre-
gulariter nigro granosis ; sculello rotundats, nigro ; elytris, singulo : cir-
citer lineis quinque granulosis, in apice angulose apertis; corpore infra
pedibusque minutius granulosis, femoribus calcaratis. —Long. 9-11 mill.,
rostri 5 mill.; lat. 5-6 mill. &\, $.
Montevideo. — Ex mus. Lacordaire, typus auctoris.
— M. Maurice Girard communique les notes suivantes relatives à des
insectes nuisibles :
1° Les appréhensions qüe je manifestais dans la séance du 26 février au
sujet de la Bruche du haricot, Bruchus obtectus Say, ne me paraissent
que trop fondées, d’après les renseignements nouveaux que je reçois de
M. Coste,
Cette Bruche n’a nullement élé trouvée en Roussillon dans des haricots
emmagasinés chez des marchands et d’origine incertaine, mais provient
des cultures d’un propriétaire du pays. On ne s’est aperçu de son appa-
rilion dans les Pyrénées-Orientales que depuis cinq ou six ans, et les
ravages sont déjà tels que la culture du haricot, très-importante aupara-
vant dans cette région, est réduite à plus du tiers de son ancienne sur-
face. On a essayé pour détruire le Bruchus obtectus, mais sans succès,
l’ébouillantage des haricots; la Bruche est protégée par leur mauvaise
conductibilité. Le mieux serait, je crois, comme l’a du reste proposé
M. Coste, l’action de la vapeur de sulfure de carbone en vase clos, dans
un tonneau roulant, par exemple. C’est le moyen employé autrefois
par Doyère, avec la mise en silos, contre les Siophilus granarius et
orizæ.
Dans ses tournées pour les conférences agricoles, M. Coste s’est assuré
que la Bruche du haricot n’a élé observée dans aucun point du départe-
ment de Vaucluse. D’après des renseignements fournis par un proprié-
taire du Gers, sur des haricols perlorés d’un trou rond, je suis porté à
croire que cet insecte (Bruchus œbtectus) où une autre espèce attaquant
XLVI Bulletin entomologique.
le haricot, comme le Bruchus chinensis, infeste le Gers depuis plusieurs
années. Il y a donc, je crois, à se préoccuper de ces Bruchus, qui
pourraient remonter plus au nord.
2° On sait que les Locustiens sont d'ordinaire peu nuisibles en France.
Ge sont les Acridiens qui ravagent par périodes le sud-est de la France,
surtout Pachytylus migratorius et Caloptenus italicus. M. Coste a cons-
taté que, depuis quelques années, un Locustien est devenu cependant un
véritable fléau pour certaines communes du Vaucluse : c’est l'Ephippigera
vitium Linné, qui détruit en été les feuilles des müûriers, surtout après la
taille d'été qui suit l'éducation du Ver à soie. Puis, les müriers ravagés,
l'insecte se jette sur les cultures maraïchères. Les habitants font la
chasse à cette Sauterelle des vignes avec des dindes et des canards, mais
ils en diminuent à peine le nombre, et sont menacés de perdre le mürier,
si cela continue.
— M. H. Lucas lit une note relative à des galles réiniformes :
Les galles que je montre à la Société sont très-remarquables, car elles
affectent la forme de reins. Elles sont d’un jaune sale, lisses, opposées
deux à deux, mais indépendantes, sur la branche d’un chêne abondant à
Sutter-Creek (Californie). Ces galles sont produites par des larves sorties
d’œufs déposés par une femelle sur une tige après lavoir préalablement
entaillée. La plus développée, présentant quelques tubercules épineux,
est longue de 9 centimètres et mesure 6 centimètres dans sa plus grande
largeur ; la seconde est longue de 7 centimètres et large de 5 centimètres
environ. Elles présentent à leur surface des ouvertures arrondies, irrégu-
lièrement disposées et variant de dimension; il y en a qui atteignent
L millimètres, d’autres dépassent à peine 2 millimètres.
Je ne connais pas l’insecte producteur de cette galle gigantesque, mais
il est à supposer qu'il appartient aux Hyménoptères du genre Cynips, et
qu'il doit être d’une grande taille, si l’on en juge par les trous de sortie,
dont les plus petits sont probablement ceux des mâles et les plus grands
ceux des femelles. Il est possible que cette galle et son producteur aient
été décrits par les naturalistes américains ; mes recherches à ce sujet
sont restées sans résultat. Cette galle bizarre a été rencontrée abondam-
ment en décembre 1878 par M. Chapert.
Séances de l'année 1879. XLVII
— M. le docteur Aug. Puton adresse la note suivante :
M. Douglas (Entom. Month. Mag., 235, 1879) a honoré d’une critique
mon Synopsis des Lygæides de France ; je lui en suis d'autant plus
reconnaissant que c’est un honneur que je n’ai pas obtenu de mes com-
patriotes, et je crois devoir y répondre en quelques mots : |
1° Le genre Kleidocerys Weslw. n'ayant pas été décril par son auteur,
qui l’a ensuite rapporté lui-même au genre Cymus, doit être remplacé
par Ischnorhynchus Kieb. — Je m'en rapporte parfaitement à M, Douglas,
qui connaît mieux que moi les auteurs anglais, et avec lui j'adopterai
aussi le nom spécifique resedæ Pz., 1797, au lieu de didymus Zelt., 1819,
surtout parce que le nom resedæ est très-répandu dans les auteurs.
2° Le genre Heterogaster Schill., 1829, doit être, d’après M. Douglas,
remplacé par Phygadicus Fieb., 1847. — Je ne suis pas de cet avis, el,
avec Stàl, Horvath, etc., je conserve Heterogaster, parce que si Dejean
a donné ce nom à un Longicorne exotique, il ne l’a pas décrit, et
Fieber n'aurait pas dû, pour un genre inédit, remplacer un nom très en
usage.
3° Le nom Sfygnus Fieb. a été changé en Stygnocoris par MM. Douglas
et Scott, parce que le nom Stygnus était déjà employé dans les Arach-
nides. — Je crois que, si on doit éviter le double emploi dans le même
ordre d'insectes et même dans tous les insectes, il ne faut pas pousser ce
principe trop loin et changer des noms parce qu’ils se trouvent déjà
employés dans les Arachnides, qui ne sont pas des insectes.
h° Genre Pachymerus Lep., Serv., 1825. D’après M. Douglas, ce nom
doit être abandonné, parce que Latreille avait antérieurement donné la
même dénomination à un genre de Coléoptères. — Je crois, au con-
traire, qu'il vaut mieux le conserver, parce que le nom de Latreille
ñe s'applique qu’à une section du genre Bruchus, et en cela je suis
d'accord avec Stàäl, Horvath, etc.
5° Genre Beosus À. 8. — Avec Stàl (Genera) j'ai changé le nom d’Ischno-
tarsus Fieb. en Beosus À. S., qui a l’antériorité. — Le Beosus quadratus
A. 5. n’est pas, comme le pensait Fieber et comme paraît le croire
M. Douglas, le Lygæus quadratus Fab., mais le quadratus Pz. = luscus
Fab. — Le genre Beosus Fieb., nec A. S., n’est réellement pas distinct
XLVIII Bulletin entomologique.
du genre Pachymerus ; mais le genre Bcosus A. S., Stàl, Horv., Put., —
Ischnotarsus Fieb., pars, en est tres-distinct,
6° Scolopostethus decoratus Hah. — ericetorum Leth.— Je persiste dans
cette synonymie avec MM. Reuter el Horvath. — M. Douglas dit que le
S. ericetorum Leth. n’a que l’extrème base du 2° article des antennes
jaune, tandis que Hahn indique la base du 2° et extrémité du 1*° jaunes.
— Je lui ferai remarquer que la base ou l'extrême base c’est à peu près
la même chose et que lerécetorum a souvent lextrême sommet du
4 article jaune. D'ailleurs, que serait-ce que le decoratus H'hn, dont le
4 et le 2° article sont en grande partie noirs, alors que toules les autres
espèces ont ces mêmes articles entièrement jaunes ?
7° Je profile de celte occasion pour faire une rectification synonymiqre
à mon Synopsis : le Neurocladus ater Fieb. doit reprendre le noi de
brachiidens Duf., qui est publié dans nos Annales en 1851 el n’est pas
inédit comme le croyait M. Signorel (1865, p. 124).
— M. Y. Signoret donne la descriplion de quelques espèces nouvelles
ou peu connues d’Hémiptères se rapportant au genre Machærola Bur-
meisler :
4° M. ensifera Burm., Handb., IF, 128. — Silhet. — Long. (7) 4 mill. —
Jaune clair, avec les deuxième el troisième segments en dessus, la partie
médiane du front, un trait de chaque côté de l’écusson et la naissance de
la corne, noirs ; les élytres et les ailes hyalines, la base des premières et
la portion clavienne des ailes enfumées; cinq cellules apicales sur les
élytres, dont trois vers le bord marginal ; au-dessus de celles-ci, qui vont
en diminuant, une série de points hyalins dans la côte marginale même ;
sur le prothorax cinq bandes brunâtres, dont les deux latérales médianes
se continuent sur l’écusson.
2° M. Spangbergit Signoret, — Silhet. — Long. ($) 4 mill. — D'un
jaune brun, avec la partie médiane du front, le sommet de l'abdomen en
dessus et les organes sexuels, noirs; patles brunâtres, les tibias posté-
rieurs jaunes avec le sommel noir.
Cette espèce, se rapproche beaucoup de la précédente; en diffère par
les sillons frontaux noirs, par les élytres plus longues, moins arrondies à
l'extrémité, et par les points hyalins de la côte, formant dans les autres
Séances de l’année 1879. XLIX
presque des cellules, tandis qu'ici il n’y a que l’espace au-dessus des trois
cellules marginales de bien visible; sur le ciavus, une seule nervure se
bifurquant vers le bord scutellaire.
8° M. gupionata Slal, — Australie. — Long. (&) 4 mill — Noir;
écusson avec deux macules hasilaires noires; une fascie transverse au
sommet près la base de l’épine dont l’extrémité est noire; élytres comme
dans l’ensifera, mais plus arrondies ; au sommet les nervures larges, hya-
lines, ponctuees de chaque côté; une seule nervure sur le clavus; tibias
postérieurs jaunes, avec le sommet el la base noirs; la base et le somuiet
de l’abdomen jaunes; la troisième nervure de l'aile bifurquée un peu
après la transverse. C’est la seule espèce dans laquelle nous trouvons ce
dernier caractère.
4° M. punctulata Signoret. — Siühet. — Long. (9) 4 mill. — Jaune
brunàtre, avec le milieu du front, l'abdomen en dessus, excepté la base,
les pattes, excepté les tibias postérieurs, les sillons frontaux, noirs ; en
outre d’une très-fine ponctuation noire sur le prothorax, on remarque
quelques macules transverses noires ; écusson brunâtre, avec deux macules
latérales basilaires jaunes, le sommet et la corne noirâtres Élytres longues,
présentant les cinq cellules ordinaires, et, en dessus des marginales, deux
à trois plus petites, très-dislinctes ; les nervures hyalines offrant quelques
points bruns disséminés.
5° M. punctalo-nervosa Signoret. — Chine. — Long. ($) 4 mill. —
D'un jaune grisàtre uniforme, très-finement ponctué sur le prothorax, et
présentant sur ce dernier el l’écusson une petite macula:ure noire plus
ou moins disséminée. Les élyires sont hyalines, longues, avec les ner-
vures maculees, comme dans l'espèce précédente, de points brunatres ;
celle espèce ne présente pas les cellules du bord marginal, dont la ner-
vure externe el l'interne sont distinctes, ayant les mêmes points noirâtres
comme les autres nervures.
Cette espèce se distiugue de toutes les précédentes par la forme de la
tête plus anguleuse en avaut, non arrondie, avec le front comme caréné.
— Le même membre fait voir une série d'Homoptères récoltés par
M. Louis Mlokosiewicz, et qui lui ont été remis par M. Waga. Il se pro-
pose de donner la description de plusieurs de ces espèces, qui proviennent
de Perse et du Gaucase, et dont quelques-unes sont très-intéressantes.
(1879) 9° partie, 4.
L Bulletin entomologique:
— M. J. Bigot communique la note qui suit :
4° Genus novum Tabanorum, ex Pangonüis :
G, SACKENIMYIA (mihi).
d, $. Antenñarun segmento terlio superne haud sinuato ; haustello
plus minusve elongato, exili, rigido, horizontali, labiis angustissimis ;
facie obliquä, conicä ; oculis villosis, vertice ocelligero ; alarum cellulis,
primà posteriore el anali, sæpissime ante marginès clausis, venæ longitu-
dinalis quartæ ramulo externo retrorsum, basi, sæpe appendiculato.
Spec. typ., inter plures Pangonia fulvithorax (Wiedem.) vel P. analis
(Fabr.).
Doctissimo collegæ Osten-Sacken dicatum. — Ex museo nostro.
2° Génus novüm Syrphidarum; géneris Milesiæ Vicinum, sed ahtennis
maxime diflért :
G. MERAPIOIDUS (mihi) (uepos, segment ; &mioaidns, pyriforme). :
d, $ Fronte latà, plan, occipite ocelligero ÿ oculis nudis ; facte con-
cavû et infernt unitubertulatà ; genis, sub oculis, conicé satts elongatis ;
antennis segmiento secundo primo trilongiore, tertio abbretiato, lato, añte
parum concavo, subtus dilatato et rotundato, supernè conice elongato,
chæto crassiusculo basi, dilatationis conicæ ad apicem inserto, nudo ; ala-
rum venis primä, secundä et tertià longituüdinalibus, subrectis, cellulä
subinarginali secundä apertà, primä posteriore, sicut et anuli, longis, antè
mar gines clausis, apice breviter appendiculatis, venà quartà longitudinale
subangülo obtuso cubilatà, deinde parum sinuatä, venul& transversali
érternà obliquâ, ad trientem partem apicalem cellulæ discoïidalis sità ;
femoribus nec incrassatis nec Spinosulis.
M. viLLosus (mihi), 4, $: — Long. 9 vel 45 mill. variat. — Wigro
obscuré melallico ; antennis nigris ; facie nigr@, cénereo-flavido villosd,
viltä medianà latä, nigro nitida, barbä pallide flavidä ; fronte, thorace
scutelloque obscurè æneis, flavido villosis, angulis thoracis, rétrorsum,
utrinque, albido longe villosis ; abdomine nigerrimo opaco, basr, utrinque,
apice et ad incisuras, flavido villoso, segmentorurn Supernè, in medio;
anguste limbalo postico, segmento primo maculis binis medranis, secundo
Séances de l’année 1879. LI
maculis latis, utrinque, trigonis, tertio et quarto maculis, longe subqua-
dratis, utrinqué, ænescentibus ; calyptris testaceis, halleribus fuscis ;
pedibus nigris, femoribus, apice, tibiis, basi el apice, anguste teslaceis,
flavido pallido parce villosis ; alis ferè hyalinis, sligmate, longe et an-
guste pallide castaneo, venis transversalibus, pallidè et angusiè fusco
limbatis.
Ain. bor., Georgia. — Ex museo nostro.
Séance du 9 Avril 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
99 membres présents.
M. le docteur Gobert, de Mont-de-Marsan, assiste à la séance.
M. le Président annonce la nouvelle perlé que vient de faire la Société
en la personne de M. le colonel Goureau, reçu membre ordinaire en 1835
et élu membre honoraire en 1866, décédé à Santigny, canton de Guillon
(Yonne), le 6 février dernier.
Rapport. Il est donné lecture d’un rapport du Conseil, qui, sur la
demande de M. L. Reiche et de treize autres de nos confrères, propose à
la Société de procéder à l'élection de deux membres honoraires, l’un
étranger, en remplacemént de Zetlerstedt, et l’autre français, en rempla-
cement du docteur Giraud.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées et il est procédé, aux
termes du Règlement intérieur, à la nomination d’une Commission de
cinq membres qui présentera, dans la prochaine séance, une double liste
de candidats. Sont nommés membres de celte Gommission : MM, Bedel,
Lucas, Reiche, Sallé et Signoret.
Lectures. M. L. Fairmäire adresse une nole intitulée : Description de
LIT Bulletin entomologique.
quelques Coléoptères nouveaux recueillis en Espagne par D. Manuel
Martorell y Peña. — Les espèces décrites portent les noms de : Elapho-
cera Martorelli, Heliotaurus punctatosulcatus, Lagria elliptica, Thylacites
énflaticollis, Tanymecus angustulus el Cleonus Martorelli.
— M. A. Guenée envoie un mémoire ayant pour titre : Études sur les
Yponomeutides. — Dans ce travail, l'auteur donne la description d'espèces
nouvelles ou peu connues se rapportant aux genres Yponomruta, Pseca-
dia, Cydosia, Scintilla (gen. nov.), Syblis (gen. nov.) et Atteva.
Communications. M. le Secrétaire annonce que notre confrère M. Al-
phonse Milne-Edwards vient d’être élu membre de l’Académie des
Sciences, en remplacement de M. Paul Gervais.
— M. L. Bedel dit que, grâce à l'extrême obligeance de M. A. Sallé, il
a pu comparer au Procas armillatus F. (picipes Marsh.), dont il a parlé
récemment (Bull. 4879, p. 17), un Procas d'Amérique envoyé par M. le
D' J. Le Conte, et provenant du Colorado (Vela Pass). Cet insecte, consi-
déré par les auteurs américains comme identique à notre espèce euro-
péenne et décrit par eux sous le nom de P. picipes Sleph. (Le Conte et
Horn, Rhynch. Amer., p. 162), s’en distingue par sa pubescence tout à
fait couchée, d’un gris jaunâtre et condensée en forme de tache sur le
3° interstrie des élytres, système de coloration assez semblable à celui
de l'Erirrhinus scirpi L.: par son prothorax arrondi latéralement, à
ponctuation plus régulière ; par le 3° article du funicule antennaire sem-
blable au 4° et de même longueur, par ses pattes moins nettement anne-
lées, son corps plus convexe, etc.
Comme le nom de picipes + Le GC. (non Steph.) ne peut être conservé, ce
nouveau Procas devra prendre celui de Lecontei (Bed.).
—. M. L. Bedel donne l'analyse d’un ouvrage devenu rare et publié
par Latreille et Dejean sous le titre d'Histoire naturelle et Iconographie
des Insectes Coléoptères d'Europe (1822-1824) :
Les trois livraisons parues comprennent les Cicindélides et une partie
des Carabides; la première (p. 1-90) et la deuxième (p. 91-134) sont
antérieures au Species de Dejean et renferment quelques descriptions
originales de genres et d'espèces. En voici la liste :
Séances de l’année 1879. LIT
Cicindela concolor, p. 42, pl. 3, fig. 3. — C. soluta, p. 47, pl. 5, fig. 8.
— C. riparia, p. 50, pl. 4, Mg. 2, — hybrida Lin., 1758, var. — C.
transversalis, p. 50, pl. 4, fig. 3, = id. — C. sylvicola, p. 51, pl. 4,
fig. 4. — C. maritima, p. 52, pl. 4, fig. 5. — C. trisignaia, p. 54, pl. 4,
fig. 7, = literata Sulz., 1776, var. — C. tibialis, p. 55, pl. 4, fig. 8, —
littorea Forsk., 1775. — C. circumdata, p. 57, pl. 5, fig. 2. — C. sca-
laris, p. 60, pl. 5, fig. 4 et 5, = paludosa Duf., 1820.
Aptinus pyrenæus, p. 102, pl. 8, fig. 3. — A. jaculans, p. 103, pl. 8,
fig. 4, — Brachynus bellicosus Duf., 1820.
Brachinus hispanicus, p. 104, pl. 8, fig. 5, — Pheropsophus id. —
B. psophia, p. 108, pl. 9, fig. 1, — psophia Serv., 1821. — B. bom-
barda Ÿ Latr. et Dej. (les auteurs se réfèrent à tort au Carabus bom-
barda Illig., qui est un Aptinus), p. 109, pl. 9, fig. 2, — plagiatus
Reiche, 1872. — B. causticus, p. 114, pl. 9, fig. 8, — humeralis Ahr.,
1812.
Polystichus discoideus, p. 125, pl. 10, fig. 5, — fasciolatus Rossi.
Cordistes, p. 116 (types, pl. 7, fig. 4, acuminatus OI., et fig. 5, macu-
latus Latr. et Dej.), — Calophæna Klug, 1821.
Casnonia, p. 130 (type, pl. 7, fig. 6, cyanocephala Fabr.).
Calilelida, p. 132 (type, pl. 7, fig. 7, decora Fabr.).
Cymindis discoidea, p. 134, pl. 10, fig. 8.
En résumé, sur les 48 espèces et les 3 genres publiés en collaboration
par Latreille et Dejean, 8 especes et 2 genres doivent être admis; il
suffit de rectifier dans la nomenclature leur date de publication et leurs
cilations bibliographiques ; il est à noter cependant que l'adoption du
genre Casnonia, ayant pour type, d’après ses auteurs, lOdacantha cya-
nocephala Fabr. et distinct, par conséquent, du genre Colliuris De Géer,
entraîne la suppression complète des Ophionea de Klug.
— M. Ernest Olivier adresse la note suivante :
M. Chevrolat a décrit, dans la séance du 25 octobre 1876, sous le
nom de Cebrio hirundinis, un Cebrio d'Algérie que je lui avais commu-
uiqué. J'ai signalé, dans la séance du 13 septembre 1876, la singulière
façon dont je m'étais procuré cet insecte. Depuis, il n’en est passé par
LIV Bulletin entamologique.
les mains plus de deux cents individus capturés de la même manière, et
le résultat de leur examen m'a confirmé dans l'idée que j'avais d'abord
émise et m'a convaincu que tous ces Cebrio ne sont que de légères
yariétés du GC. dimidiatus Luc.
La têle est noire ainsi que le prothorax, dont les angles postérieurs
sont d’un testacé plus ou moins clair; chez quelques exemplaires, ce
testacé devient tellement enfumé qu'on ne le distingue presque plus de
la couleur du reste du prothorax ; ce dernier est quelquefois bordé anté-
rieurement d’une bande d’un jaune rougeâtre qui, chez trois individus
que j'ai sous les yeux, s'étend de manière à former deux taches arrondies
près des angles antérieurs. Les élytres, qui, chez le plus grand nombre,
sont d’un rouge clair comme celle du G. gigas, se foncent insensiblement
et arrivent à un beau noir brillant,
Je possède une série d'individus identiques de forme et de ponctuation
qui présentent toutes les transitions entre ces deux couleurs. Chez ceux
à élytres tout à fait noires, la couleur testacée des angles postérieurs du
prothorax a disparu, comme cela arrive aussi, du reste, chez certains
exemplaires rouges. La couleur du corps est également variable et passe
du testacé clair au testacé obscur, sans devenir jamais tout à fait noire.
Chez beaucoup d'individus à corps sombre, les segments de l'abdomen
sont bordés d’une mince bande d'un jaune rougeàtre clair. Les pattes et
es cuisses subissent les mêmes variations que le corps.
En résumé, malgré le grand nombre de variations et les différences
plus ou moins appréciables que présentent chacun des nombreux exem-
plaires que j'ai pu examiner, je crois qu'on ne peut y voir qu’une seule
espèce et cetle espèce serait le G. dimidiatus Luc. 11 reste maintenant à
la caractériser nettement et à préciser les limites de sa variabilité, travail
que je n'ose entreprendre en ce moment, n'ayant pas un assez grand
nombre d'individus des espèces voisines.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de quatre espèces de Netta-
rhinus, genre de Curculionides :
Les trois espèces suivantes sont décrites dans l’ouvrage de Schônherr :
4. NETTARHINUS ANTHRIBIFORMIS Bohn in Sch., t. III, p. 603. —
Brasilia.
Séances de l'année 1879. LV
2, N. MANNERHEIMI, loc. cit., t. VIIL, p. 30, — Porto-Rico.
— callosus Klug.
3. N. BILOBUS Ol., Ent., V, 83, p. 178, tab. 928, fig. 128. — Santo-
Domingo, ,
Je possède ces trois espèces, et je crois devoir en décrire quatre autres :
h, N, ROyAsI. — Elongatus, brevis, indumento albida vestitus ; rostro
recto plano capiteque convexo nigris, fulvo selosis, macula frontali alba :
prothorace rotundato albido, tuberculis nigris, antice late et cylindrice
compresso, maculis duabus posticis elevatis aoutis fuscis ; scutello rotun-
dato albo ; elytris parallelis, convexis, in sutura spinosis, albis, macula
magna basali fasciaque media fuscis, seriatim nigro-granulosis ; corpore
infra pedibusque albidis, minute nigro-adspersis : femoribus brevissime
calcaratis, tibiis quatuor anticis intus in medio unispinosis. — Long.
9 mill.; lat. 5 mill.
Venezuela : Caracas. — A D. Rojas missus ; 2 ex.
5. N. DENTICOLLIS. — Elongatus, brevis, indumento nigro-griseo fus-
coque varius ; rostro plano, nigro nilido ; capite valde convexo rufo
nigroque dense notalo; antennis fuscis, versus apicem albo signatis ; oculis
rotundatis nigris ; prothorace postice rolundato nigro, antice cylindrice
constricto, squamulis lenticularibus rufis tecto, basi profunde bisinuato,
supra scutellum spina postice adunca munilo, angulis posticis acutis ;
scutello oblongo albo; elytris basi apiceque griseis, ultra medium obseuris,
serie nigro-granosis, callo angularti et fasciculis quatuor holosericeis nigris
secundum suturam transversim posilis ; corpore infra pedibusque leucophæo
squamosis, tenue minuteque nigro adspersis ; femoribus vix calcaratis,
tibiis anticis intus unispinosis. — Long. 8 mill.; lat. 4 mill.
Brasilia. — Ex museo Lacordaire; typus auctoris.
G. N. COLLARIS. — Elongalus, brevis, indumento rubido granulisque
minimis dense lectus; rostro plano nilido, antennis (clava acuta apice
albo) et capite valde convexo (granulis nigris signato) rufis; prothorace
albo, postice quadrato, antice cylindrice. compresso, vitta longitudinali
lata obscura, ante medium transversim, dein in basi angulose improsso et
in sulcis albo, maculis duabus lateralibus nigris transversim dispositis.
LVI Bulletin entomologique.
et fovealis, spinis duabus supra scutellum , angulis posticis acutis:
scutello rotunduto, albo; elytris rufis, seriatim manutissime granutatis
fascis duabus posticis albis; corpore infra atbido, pedibus rubidis,
genibus, femoribus anticis planis calcaratis, albis. — Long. 6 mill.; lat.
3 mill.
Brasilia. — Ex museo Lacordaire ; typus auctoris.
7. N. BISIGNATUS. — N. anthribiformi proximus, niger squamulis len-
ticularibus albis, fuscis nigrisque variegatus ; rostro plano, nigro,. in
dimidio basali lineolis albis transversis signalo, apice emurginato ; capite
convexo nigro, squamulis rufis notalo, linea longitudinali alba, oculis
nigris rotundatis ; antennis albis, clava crassa ovali, apice nigra; pro-
thorace nigro, ulbo-squamoso, latitudine longiori, antice rotunde tubu-
lato, punctis 2 albis, postice profunde bisinuato, et fere quadrato con-
vexo, laleribus mediis rotundalo, antice late constricto, in basi nigris,
carina dorsali brevi, eminentiis duabus postice breviler acutis, angulis
posticis elium acutis ; sculello rotundato albo ; elytris parallelis, postice
obtuse bidentatis, in humero rotunde rectangulis, in sulura bispinosis,
parce nigro granosis, angustissime striatis, albo et fusco squamosts,
maculis duabus prope suturam in medio, fasciculis & posticis et dentibus
2 in apice, nigris ; corpore infra pedibusque nigris dense ulbo-squamosis,
femoribus obtuse calcaratis. — Long. 44-16 mill.; lat. 5-5 1/2 mill.
Brasilia. — A D. Jekel amice datus.
M. Hornbeck m'a montré une fort jolie espèce nouvelle de Saint-
Thomas, qu'il avait prise pendant son séjour dans cette île.
— M. James Thomson donne la description de deux nouveaux Coléo-
ptères de la famille des Longicornes :
Genus CALLUNDINE (gen. nov.) Thomson.
Facies G. Mallodermatis Lac. Elongata, parallela, convexa. Caput vix
convexum; oculi sat magni, tenuiler granulosi ; anlennæ sat robustæ, fere
corporis longiludinis, scapo modice elongalo, piriformi, arlie. 2° brevis-
simo, 3° sequente longiore, 4-5, subæ juaibus, cæleris brevioribus sub-
æqualibus. Prothorax subelonsatus, cylindricus, lateribus medio vix
tumidus. Sculellum subquadraltum. Elytra elongata, parallela, lateribus
|
|
en
Séances de l’année 1879. LVII
nullo modo longiludin. carinata, apice subrotundata. Prosterni et meso-
sterni appendices laminiformes. Abdomen s'gmentis 4 el 5 singulis
cæteris magis elongalis. Pedes sat validi, éntermedii haud sulcali anticis
longiores et pusticis breviores; tarsi antici paulo dilatati, cæteris bre-
viores,. postici elongati; unguiculi semi-circulares, basi utrinque obtuse
dentati.
Ogs. Cette coupe nouvelle est voisine dn genre Malloderma Lac.,
dont elle posède la bvrée, qui est d’un gris velouté mélangé d’azur et
parsemée de noir velouté. Mais, outre que la taille est beaucoup plus
grande, plus allongée, moins convexe, le 3° article des antennes est bien
plus long que le 4°, le prothorax est presque cylindrique, l'écusson est
presque carré, et enfin les élytres sont depourvues latéralement de carènes
longitudinales, caractère d’ailleurs très-important dans le groupe des
Glénéites.
CALLUNDINE LACORDAIREI Thomson. — Patria : India. — Long. 28 mill.;
lat. 9 mill. — Omnino griseo-velutina, huc et passim azurea, cum maculis
nigro-velutinis. Frons maculis 3 nigris roltundatis (°°) ornala; occi-
put trimaculatum ; antennæ nigræ, huc et passim azureæ ; prothorax
medio maculis & nigris rotundatis, in ordine singulo disposilis, ornatus.
Scutellum nigrum. Elytra 8 maculuta, scilicet maculis 2 anticis, 2 ante-
mediis, 2 postmediis, magnis, et 2 posticis parvis rotundatis, fasciis
autem 2 longitudin. subhumeralibus. Abdomen pedesque nigro-maculata.
Corpus impunctatum
Oss. Celte belle espèce, qui provient de l’ancienne collection Saunders,
est dédiée à Lacordaire.
TRAGOCEPHALA 10, — Patria : Madagascar. — Long. 25 mill.; lat,
8 mill — Nigro-velutina, surda, cum maculis flavis ; caput omnino
flavum (genis spatiisque 2 transversa inter antennarum basin et occiput,
nigris, exceptis); antennæ nigræ, arlic. 3-10 apice albis ; prothorax
medio niger, lateribus subtusque flavus, cum spinis lateralibus apice
nigris ; sculellum flavum ; elytra fascis flavis & communibus, scilicet :
2 basilaribus supra maculis 4 nigris in ordine singulo disposilis, sat
robustis, sublus irregularibus, et 2 paulo post medianis minus robustis
irregulariler incisis versusque latera ascendentibus ; deinde ad quartam
partem posteriorum maculis 3 in ordine singulo dispositis (2 latera-
libus magnis rotundatis, et 2 mediis albescentibus parvissimis), tandem
LVIIT Bulletin entomologique.
ante apicem maculis 2 flavis magnis ornata, et apice albo-maculata ;
sternum flavum, maculis aliquot nigris ; abdomen nigrum, segmentis
singulis utrinque flavo fasciatis ; pedes pallide viridi-tomentosi ; tarsi
sublus brunnei.
Sat elongata, parallela, paulo convexa fere impunctata ; prosterni et
mesosterni appendices productæ ; pedes subæquales.
Ogs. Gelle espèce se rapproche de la T. jucunda Gory; mais elle est
plus petite ; la tête n’est pas ornée de taches noires, notamment entre les
yeux ; l’espace noir central du prothorax est plus étroit, et cet organe
n'offre pas de tache jaune au-dessus de l’écusson ; les bandes et taches
des élytres sont autrement faites ; enfin l'abdomen esl comme zébré de
jaune et de noir.
— M. V. Signoret donne la description de deux espèces nouvelles
d’Hémiptères du genre Stenocephalus appartenant à sa collection :
4. ST. PALLIDUS Signoret,. — Aden. — Long. 8 mill. — D'un jaune
paille clair, avec une très-fine ponctuation brune uniformément répandue
sur le corps et le premier article des antennes, à peine visible sur les
cuisses et un peu plus accentuée sur la base de l’écusson. Antennes pâles,
avec les deux tiers apicaux du troisième article d’un brun rouge, la
moitié apicale du quatrième un peu obscure. Tête deux fois et demie plus
longue que large; les lobes latéraux accolés, dépassant un peu le lobe
médian et non bifurqués, celui-ci finissant presque au niveau de l'inser-
lion des antennes. Antennes avec le deuxième article presque deux fois
aussi long que le troisième, celui-ci de même longueur que le premier,
le quatrième d’un quart moins long que le deuxième. Prothorax d’un
quart moins long que la tête. Écusson un peu plus long que large.
Élytres avec les côtés un peu plus pâles ; membrane d’un blanc hyalin ;
les espaces cellulaires ruguleux. Ailes d’un blanc hyalin. Rostre ne dépas-
sant pas les coxis antérieurs. Abdomen d’un jaune pâle, finement ponc-
tué de brun sur les côtés.
2. ST. LATERALIS Signoret. — Indes orient. — Long. 9 4/2 mill. —
D'un jaune brun, fortement ponctué de brun noir, excepté sur le hord
marginal des élytres qui est fauve. Tête deux fois plus longue que large.
Antennes avec le premier article épais et brun, le deuxième d’un quart
plus long que le troisième et jaune avec l’extrême sommet brunâtre, le
he Et din. 34cm ppm. Le a
Séances de l’année 1879. LIX
troisième jaune dans le tiers basilaire et brun foncé dans les deux tiers
supérieurs qui sont épaissis, le quatrième aussi long que le deuxième,
les deux tiers supérieurs bruns et le tiers basilaire jaune. Rostre attei-
gnant les coxis intermédiaires. Prothorax presque aussi long que large à
la base; les angles latéraux basilaires anguleux, aigus. Membrane des
élytres jaune à la base, brunâtre au sommet. Pattes jaunes, avec l'extré-
mité des tibias, les griffes et le tiers apical des cuisses postérieures d’un
brun noirâtre.
Gette espèce se rapproche beaucoup du ,$4. punctarius Stàl, dont elle
diffère par la coloration, celui-ei présentant une ponctuation moins serrée,
s'étendant sur le bord marginal, et par le prothorax plus large et plus
convexe.
— M. Aug, Puton envoie la descriplion d’une espèce nouvelle d'Hémi-
ptère :
MONANTHIA (PLATYCHILA) GILIARIS Put. — Oblongue ; dessus gris,
hérissé de soies blanchâtres assez longues et assez serrées; celles du
bord externe des marges assez longues et assez régulièrement espacées,
aussi longues que la demi-largeur de la marge des élvtres. Tête à épines
courtes, couvertes de duvet blanchâtre, Antennes rousses, à longues soies
dressées ; le 4° article noir, graduellement aminci vers la base; le 3° plus
grêle que le 2° et que le 4°, ayant environ 2 fois 1/4 la longueur du 4°.
Pronolum à réseau jaunâtre et brunâtre avec des places noires ; sa marge
obliquement relevée, très-large vers le milieu où l’on compte trois rangs
de grandes cellules, ensuite sinuée et brusquement rétrécie en avant où
il n’y à plus qu’un rang de cellules; ampoule petite el haute, fortement
comprimée latéralement, élevée en triangle quand on la regarde de côté ;
disque du pronolum assez convexe ; carènes à une série de petites cel-
lules peu élevées, les latérales un peu convergentes en avant. Élytres à
réseau jaunâtre varié de brun et de noir; une bande noire plus apparente
et transverse sur le milieu de la marge; celle-ci peu relevée, très-large,
avec deux séries de cellules irrégulières à l’extrême base et ensuite trois
séries; sur un point même, un peu avant l’extrémité, on en compte une
ligne transverse de quatre; toutes ces cellules irrégulières et non en
lignes. Espace discoïdal lancéolé, à fosseltes ponctiformes, difficiles à
compter ; espace latéral étroit, à deux séries de fossettes ponctiformes.
LX Bulletin entomelogique.
Paties roussâtres, hérissées de longues soies. Dessous du corps noir. —
Loing. 4 1/2 mill.
Caucase, récolté par M. L. Mlokosiewicz. (Coll. Signoret.)
Cette espèce ressemble à la M. ciliata Fieb. et vient se placer près
d'elle; mais elle en diffère par ses soies plus longues, plus serrées sur le
dessus du corps, par la marge du pronotum non régulièrement arrondie,
mais sinuée et brusquement rétrécie en avant, ce qui rend l'angle latéral
bien plus saillant ; par son ampoule plus haute et plus pointue au milieu;
par sa marge élytrale plus large en arrière, à cellules plus grandes et
plus irrégulières, avec une bande noire transverse mieux marquee sur le
milieu de cette marge et, en ce point, les cellules plus petites.
— M. Maurice Girard communique les observations suivantes :
On sait que l’Attacus cynthia Drury, vera G.-Mén., est devenu parfai-
tement sauvage en France, et que ses cocons pendent partout aux
Ailantes. Jusqu'à présent on ne savait que carder ces cocons, nalurelle-
ment ouverts à un bout, comme on le fait en Chine, el obtenir de la
bourre, matière textile d’un médiocre intérêt.
M. Christian Le Doux vient de résoudre le problème de leur dévidage
industriel, en soie grège, d’un nombre quelconque de fils de cocons
réunis par la croisade, absolument comme pour le Ver à soie du mùrier,
en se servant des mêmes bassines.
Je présente, de la part de M. Le Doux, des échantillons de soie grège,
de frisons et de pelettes (résidu du cocon dévidé), c’est-à-dire les mêmes
produits que pour le Sericaria mort.
Si l'on songe que l’Ailante vient partout sans soins dans les plus mau-
vaises lerres, et que les papillons sauvages s’accouplent en liberté et vont
pondre d'eux-mêmes sur les Ailantes, on voit qu'on n’aura d'autre travail
que de ramasser les cocons aux branches et qu’un avenir industriel im-
porlant est probable.
— M. Mégnin indique des rectifications el additions à la description de
la Pangonia neo-caledonica (communiquée à la Société le 23 octobre
1878), faites d'apres les indications de spécialistes, MM, Bigot et le docteur
Gobert, auxquels cetle nouvelle espèce de Diptère de la famille des
Tabaniens a été soumise et qui l’ont reconnue réellement nouvelle :
she me me mL RS ARS Do
D TP UE RE PS,
a
Séances de l'année 1879. LXI
A « antennes noires » ajoutez : à base fauve; — Après « Yeux nus »
ajou'ez : ocelles atrophiés: — Après « Thorax olivâtre en dessus, »
remplicez « sans bandes » par : à cinq banies peu distinctes, jaunâtres,
étroiles, linéaires ; les latérales plus larges et plus claires; — A « tache
noire ocul.forme » ajoutez : veloulée; — Après « bordure semblable au
deuxième segment « supprimez : « mais interrompue et formant trois
taches, une médiane et deux latérales » ; — Après « derniers seg-
ments... » ajoutez : avec les côtés légèrement fauves; — Après « Pattes
noirâtres » ajoutez : brunes; — Enfin après « Ailes brunes » ajoutez : à
base et à bord antérieur jaunâtres.
— Le même membre fait une longue communication avant pour objet
de nouvelles observations qu’il a failes sur les métamorphoses et les
diff-rentes phases de développement des Ténias des Mammiferes, et d'où
il résulte :
4° Que les Ténias inermes des herbivores sont des Ténias parfaits,
qui ont suivi toutes leurs phases et subi toutes leurs métamorphoses chez
le même animal ;
2° Que les Ténias armés sont des Ténias #mparfaits, quoique sexués et
ovigères, provenant des mêmes larves cystiques d’où dérivent les pre-
miers — (chaque Ténia inerme ayant par conséquent son correspondant
ou son frère ulérin parmi les Ténias armés), — mais transportés dans les
intestins d’un carnassier où d’un carnivore, où leur transformation der-
nière a subi, sous l’influence du milieu, un temps d’arrêt du côté de la
tête, caractérisé par la persistance de la couronne de crochets du scolex,
qui est un attribut de l’état larvaire.
Démission. M. Clemens Hampe, de Vienne (Autriche) qui a été reçu
membre en 1858, adresse sa démission, molivée par son grand âge qui
ne lui permet plus de s’occuper d’entomologie.
Membre réadmis. M. Pierre Seize, pharmacien militaire, à Paris, hôpital
militaire du faubourg Saint-Martin, qui avait été admis le 8 juillet 4874,
et qui, par suite de son absence de France, avail élé rayé de nos listes
le 22 août 1877, est, sur sa demande, et à l’unanimité des voix, rétabli
sur la liste de nos membres.
LXI Bulletin entomologique:
Séance du 23 Avril 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
25 membres présents.
Rapport et Nominations. Il est donné lecture du rapport qui suit de la
Commission (composée de MM. Bedel, Lücäs, Reiche, Sallé et Signoret)
chargée de présenter des candidats pour deux places de membres hono-
raires :
« Messieurs, la Commission nommée par la Société dans la séance du
9 avril dernier s’est réunie dans le local de la Bibliothèque pour dresser
une liste de candidats à la dignité de membres honoraires. Après avoir
discuté longuement les titres de divers candidats, la Commission à l’hôn-
neur de présenter à vos suffrages :
« 1° Pour une place de membre honoraire étranger, en première ligne,
M. le D' John-L. Le Conte, et MM. de Sélys-Longchamps et le professeur
C.-G. Thomson ;
« 2° Pour une place de membre honoraire français, en première ligne,
M, E. Mulsant, et MM. Émile Blanchard et Léon Fairmaire, »
Après cette lecture, la Société procède immédiatement au vote. MM. LE
Conte et Mulsant, ayant réuni la majorilé des voix, sont proclamés
membres honoraires.
Lectures. M. Albert Fauvel adresse à la Société un mémoire accom-
pagné de planches, ayant pour titre : Les Coléoptères de la Nouvelle-
Calédonie, avec tableaux synoptiques et descriptions d’espèces nouvelles
(1'° partie).
— M. J. Bigot communique une suite à ses travaux sur les Diptères
exotiques nouveaux ou peu connus, comprenant spécialement des consi-
dérations sur la tribu des Némestrinides. — Ce travail, présenté dans la
séance du 43 juin 4877, avait dû être entièrement modifié par l’auteur
par suite de nouvelles découvertes faites à l'étranger.
Séances de l’année 1879. LXIII
— M. L. Reiche présente les descriptions de deux nouvelles espèces de
Goléoptères du genre Georyssus Latreille.
Communications. M. le Président annonce que notre confrère M. A.
Laboulbène vient d'être nommé professeur de l'Histoire de la Médecine
et de la Chirurgie à la Faculté de Médecine de Paris,
— M. James Thomson adresse la description de deux nouvelles espèces
de Coléoptères de la famille des Buprestides :
4° IRIDOTÆNIA DELIA Thomson. — Patria : Ins. Andamañ. — Long.
82 mill.; lat. 41 mill — Aureo-viridi-metallica, suübtus ptüirpurescens !
elytra viridi-metallica.
Conspectus I. sumptuosæ Gory, sed minus robusta, minus lala. Caput
inter oculos valde excavatum seu concavum, cum linea media longitudinali,
grosse punciala ; vertex leviter et sparsim punctatus. Prothorax subqua-
dratus, antice vero paulo angustior, lateribus tumulosus, basi utrinque
fossulatus, medio tenuissime et maxime sparsim punctulatus, lateribus
grosse et confertim scabroso-punctatus. Scutellum minimum, subrolun-
datum. Elytra sat elongata, convexa, basi vix latiora et breviter longitu-
dinaliterque obsolete carinata, irregulariter, sat leviler et vix confertim
punclulata, lateribus posticis attenuata et denticulata, apice minute 6-den-
tata. Corpus subtus pedesque minute et sat sparsim punctala.
Ogs. Ce beau type rappelle l’T. sumptuosa Goty, mais s’en dislingué
facilement par sa forme beaucoup moins robuste; moins large, son pro2
thorax plus étroit, plus carré, sans ligne longitudinale bien apparente, à
ponctuation moins forte, à bords latéraux Dosselés, à fossettes basilaires
plus apparentes, ses élytres plus élroités, non triangüulaires, d'un vert plus
foncé, sans côtes longitudinales bien apparentes, à dents apicales plus
pêtites, et par son abdomen plus cuivreux.
De DiCERCOMORPHA FARINOSA (H. Deyrolle, Mss.) Thomson. — Patria :
Ins. Andaman. — Long. 20-23 fill.; lat. 8-9 mil, — Ænet, lanugine
alba (apud specimina recentia) tecta.
Robusta, ampla. Caput cicatricosum, seu granulalionibus æncis irregus
LXIY Bulletin entomologique.
laribus sæpe conjunclis instructum. Prothorax amplus, antice paulo con-
strictus, deinde lateribus paulo abrupte dilatatus et subrotundatus, ad
medium latior, cicatricosus, medio punctis aliquot minutis instructus.
Scutellum parvum, subrotundatum, læve. Elytra ampla, post dimidium
paulo latiora, carinis validis, sinuosis, longiludinaelibus æneis 40 (2 sutura-
libus brevibus) instructa, inter has carinas lanugine alba vestita, tandem
sub hac lanugine sat grosse serialim punctata el minutissime punctulata,
lateribus posticis haud denticulata sed atieuuala, apice bioblique truncata
et obsolete 4-spinosi. Corpus sublus grosse el sparshin -puuctatum ubi
pubescentia abest. Pedes grosse et sat confertim punctati.
Ogs. Voisine de la D. grosseguttata Thomson, mais en diffère au pre-
mier coup d œil par la livrée, qui est toute différente, ainsi que par le
relief des carènes longitudinales el la modalité de la ponctuation sous-
lanugineuse des élytres.
— M. Aug. Chevrolat donne la descriplion d’un nouveau genre de
Curculionides de la division des Alcidides de Lacordaire, ainsi que la
diaguose de lespèce typique :
Genus POCOESTIIES (xôxos, toison ; &e8#s, vêtement).
Corps ailé, ovalaire, recouvert tant en dessus qu’en dessous d’une
épaisse Loison roussâtre. Trompe arquée, cylindrique, de la longueur du
prothorax, recouverte de villosilés, sauf sur l'extrémité. Scrobe droite,
latérale, profonde, partant des deux liers de la longueur de la trompe,
limitée en avant de l'œil. Scape de même longueur. Funicule de cinq
articles resserrés, allant en s’épaississant vers le sommet, poilus, le
deuxième article un peu plus long que le troisième. Wassue courte,
épaisse, ovoïde. Feux latéraux, placés un peu en dessous, à la base de
la trompe, arrondis, noirs, brillants. Prothorax presque carré, coupé
cylindriquement en avant, bisin.eux en arrière, lobé et tronqué au-
dessus de l'écusson. Écusson arrondi. Élytres parallèles, arrondies,
convexes, de la largeur du prothorax et du double de longueur. Pattes
courtes; cuisses épaisses, antérieures munies en dedans d'un éperon
aigu ; jambes droiles, lerminées par un onglet assez long el aigu ; tarses
à pénultième article grêle, bilobé, dernier article mince, long, offrant
deux crochets égaux, rapprochés et recourbés.
Séances de l’année 1879. LXV
P, FRIGIDUS. — Supra el infra dense rufo selosus et villosus, ovalis
conveæus ; rostro arcualo, cylindrico, apice nudo, coriaceo ; antennis ocu-
lisque rotundatis, nitidis, nigris; prothorace subquadrato, postice supra
sculellum lobato et recte truncato ; elylris quadratim elongatis, apice
rotundatis convexis ; femoribus crassis, anticis intus breviter calcaratis.
— Long. 5 mill,; lat. 2 1/2 mill.
Caracas.
Ce curieux Coléoptère à de grands rapports de formes avec l’Alcides
trifidus Pascoe.
— M, J, Lichtenstein, dans une lettre adressée à M. V. Signoret, écrit
qu'après le repos d'hiver, une de ses pseudonymphes de Cantharis vesi-
catoria s’est enfin décidée à changer de peau et lui a donné, comme il s’y
attendait, une seconde forme larvaire qui s’agite dans sa cellule, mais
avec des membres trop rudimentaires pour pouvoir être autre chose
qu’une forme transitoire, Il attend maintenant la vraie nymphe.
— M. H. Lucas communique une note relative à un Hyménoptère du
genre Eumenes :
Je fais passer sous les yeux de la Société la larve, la nymphe et l’insecte
parfait de l’Eumenes Germaini, Hyménoptère solitaire que j'ai décrit et
figuré dans nos Annales de 14875, p. 300, pl. 4, fig. 4. J'ai fait connaître
aussi la nidification de celle espèce, loc. cit., p. 296, pl 4, fig. 7, mais
à eette époque je n’en connaissais pas la larve, et la nymphe décrite dans
le même travail était desséchée, Dans une note que je destine à nos
Annales, je ferai connaître la larve, qui est légèrement courbée, d’un
jaune sale, et chez laquelle les organes buccaux sont très-constatables,
particulièrement les mandibules, qui sont robustes, d’un noir foncé et
fortement dentées ; cette larve est longue de 22 mill. et large de 10 mill.
environ. Quant à la nymphe, que je crois devoir décrire de nouveau, elle
est tout à fait ramassée sur elle-même ; elle est de la couleur de la larve
et mesure 19 millimètres dans sa plus grande longueur.
C’est aux environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) que cette espèce, à
l'état de larve, de nymphe et d’insecte parfait, a été rencontrée par le
botaniste M. Balansa, qui a fait un long séjour dans cet archipel du grand
Océan.
(1879) 2° partie, 5,
LXVI Bulletin entomologique.
— M, V. Signoret présente les remarques qui suivent :
4° Il montre à ia Société une nouvelle espèce de Cixiide du genre Hya-
Lesthes, provenant de Perse et récoltée par M. Mlokosiewicz, auquel il la
dédie :
H. MLOKOSIEWICZI. — Ressemble, mais en plus grand, à l’'H. obsoletus :
sa taille atteint près de 7 millimètres. — 4. Noir, avec les carènes laté-
rales du vertex, une tache latérale au sommet du front, le rostre, le pro-
thorax, le sommet des cuisses, les tibias et les tarses, le sommet des
segments, d’un blanc jaunâtre. Tête arrondie en avant; verlex formant
une excavalion triangulaire dont le sommet ne dépasse pas une ligne
idéale allant du sommet d’un œil à l’autre; carène frontale très-faible
aux extrémités, très-visible au milieu, les carènes latérales foliacées dans
l’espace des taches blanches. Rostre s'étendant jusqu'aux coxis intermé-
diaires ; épaulettes noires. Élytres brunes, enfumées, les nervures lisses
el jaunes, le bord marginal d’un jaune blanchâtre ; stigmates blanchâlres,
avec un calus interne brun. Tibias postérieurs mutiques.
9° Il fait passer sous les yeux de ses confrères des rameaux d'oranger
couverts d’un Coccide qui fait des dégâts considérables en piquant
l'orange et en empêchant son développement. C’est le Métylaspis flaves-
cens Targioni-Tozzelti, Annali del Min. d. Agric., ind. et Com., p. 56,
pl. 1, fig. 1 (1876); M. anguinus Boisduval, Insectol. agric.; Signoret,
Coccides, p. 442, qu’il ne faut pas confondre avec K. aurantii Boisduval,
lequel est synonyme de Parlatoria siziphi Lucas ; Signoret, Coccides,
p. 155.
Ces rameaux lui ont été remis par M. le docteur Colvée, de Valence, en
même temps que des photographies qu'il fait voir et qui représentent une
nouvelle espèce d’Aspidiolus qui attaque plus spécialement le fruit de
l'olivier, se réfugiant sur les feuilles lorsqu'il n'existe pas de fruit. Cette
espèce semble être très-nuisible en faisant pourrir lolive par l'effet de sa
piqûre.
8° Il fait voir le mâle du Leucaspis pini à l’élat parfait, qu'il n'avait
jamais pu rencontrer, et qui vient de lui être envoyé par M. Lichtenstein.
h° 11 montre enfin une lamelle de verre sur laquelle il fait remarquer
un mâle et une femelle d’une nouvelle espèce de Goccide que M, Lich-
tenstein se propose de nommer Rétsemia pupifera.
Séances de l'année 1879. LXVII
Getle espèce formerait des coques desquelles sortirait le mâle d’abord,
puis la femelle, avec laquelle il s’accouplerait : des insectes parfaits par
conséquent. Notre confrère de Montpellier, qui étudie avec attention cette
espèce, se propose de donner, sur ce sujet, des remarques biologiques des
plus intéressantes. (Voir Comptes rendus de l’Académie des Sciences,
tome LXXXVIII, page 870.)
— M. J. Bigot envoie les diagnoses de trois genres nouveaux de
Diptères :
1° Genus DICROTRYPANA (mihi) (déxpes, fourchue ; roémavoy, tarière),
Genus novum Nemestrinidarum, generis Symmicti Lowii proæimum.
©. Haustellum villositate fasciali densé et longä conditum ; ocellis tribus;
oculis nudès ; fronte supernè latà ; antennis ?...; oviducto, a basi usque ad
apicem bifido, dimidiam abdominis longitudinem exæquante ; alarum
venis longiludinalibus sex, tertià el quartä, quinté et sextà ante costalem
binis inter se colligatis, indè, quatuor tantum costalem separatim atten-
gentibus.
D. FLAVO-PILOSA ©, nov. sp — Long. 11 mill., sine oviducto, —
Nigra, flavo satis dense undique pilosä ; oviducto fuscano ; anlennis, bast,
halteribus pedibusque totis, fulvis; alis ferè hyalinis extrinsecus, bast,
parum. flavido pictis.
Europa merid, ? — Ex museo nostro.
2 Genus PARASYMMICTUS (mihi),
Genus novum Nemestrinidarum , generis Symmicti vicénum (nec
G. Hirmoneuræ, secundum ordinamenta Meigeni et Schèneri, vel ultima
Rondanii, aut nova nostra propria). — Antennarum segmento tertio satis
abbreviato ; haustello, vix perpicuo inter faciei longam et densam villosi-
talem ; oculis, nudis ; ocellis, tribus; fronte, supernè modice angustà ;
empodio, minimo; alarum venis longiludinalibus, septem, sed quinque
tantum usque ad marginalem ductis, tertiâ el quartà, sextà el septimé,
longè ante marginem conjunctis.
Sp. typ. : Hirmoneura clausa (Osten-Sacken). — Amer. bor.
LXVIIT Bulletin entomologique,.
3° Genüs GOBERTINA (mihi).
Genus novum Straliomydarum, generis Nemoteli proximum, differt :
chætlo, parum longiore, apice obtuso ; facie perpendiculari, nee conicû aut
lumidü.
Doctori Gobert, dipterologo gallico, dicatum.
Sp. typicæ : G. picticornis et G. argentata (nov. sp.) — Sierra-
Leonum.
Ex museo nosiro.
— Le même membre communique la note suivante :
Désirant, avant tout, contribuer aux progrès de la science diptérolo-
gique, et fidèle à la règle que je me suis imposée de corriger mes erreurs,
je m’empresse de signaler celles que voici, contenues dans mon travail
intitulé Diptires nouv. ou peu connus, 10° part., pars 2° (Ann. Soc. ent.
Fr., 1878), et obligeamment indiquées par M. le baron Osten-Sacken, qui
a l'avantage de connaître parfaitement les {ypes des genres et des espèces
fondés (souvent légèrement et trop sommairement) par le docteur
LŒ@w :
1° Mon Dasypogon bilimbatum (loc. cit., p. 4114) n’est autre que le
Callinicus calcaneus (Læw, Berlin, ent. Zeitschr., 1872, p. 70).
. 2° Ma Triclis nolata (loc. cit., p. 433) n’est autre que le Dasypogon
sex fascialus (Wiedem., Auss. Zweiflügel. Insekt., 1828, p. 408) —
Laphystia sexfasciata (Say, J. Acad, Phil, IT, 50).
Membre recu. M. le vicomte de Bony, en hiver, à Paris, rue de
Passy, 84, et, en été, au château de Bujaleuf (Haute-Vienne) (Coléoptères
d'Europe), présenté par M. l'abbé Courage. — Commissaires-rapporteurs :
MM. L. Buquet et A. Chevrolat.
Séances de l’année 1879. LXIX
Seance du 14 Mai 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
27 membres présents.
MM. Ernest André, de Beaune, et N. Roëlofs, de Bruxelles, assistent
à la séance.
Correspondance. M. E. Mulsant adresse la lettre suivante au Secrétaire,
en répouse à celle par laquelle il le prévenait de sa nomination de
membre honoraire :
Votre bonne lettre, mon cher confrère, vient de m'apporter une nou-
velle à laquelle j'étais loin de m'’attendre. De toutes les récompenses
qui me sont arrivées, celle-ci nest la plus chère.
Je crois avoir donné à la bibliothèque de la Compagnie tous mes livres
enlomologiques; si quelques-uns lui faisaient défaut, je me ferai un
plaisir, si la chose est possible, de remplir cette lacune.
Pour témoigner à-la Société ma profonde reconnaissance et lui montrer
tout le prix que j’altache à l’honneur qu’elle a daigné me faire, je la prie
d'accepter un nouvel opuseule que je viens de publier. — E. MuLsanT.
Lectures. M. L. Reiche dépose sur le bureau une note intitulée : Quelques
Géorissides, Parnides et Hétérocérides de la faune européenne, travail
contenant la description des Georissus canaliculalus el punctatus, Elinis
velutinus, Limnius villoso-costatus el IHeterocerus amænus (Sp. nov.),
d'Algérie, et des observations sur quelques-uns des Helerocerus cités
dans le Catalogue de MM. Gemminger et de Harold.
— M. Lafaury adresse, par l'intermédiaire de M. E. Ragonot, des des-
criplions de chenilles inédites ou peu connues de Microlépidoptères. Les
espèces dont l’auteur s'occupe sont les Botys ferrugalis, Pempelia sub-
ornatella, Eucarphia ilignella, Bactra lanceolana, Coptoloma janthinan«,
Tinea fuscipunctella, Tineu argentimaculella, Dasycera oliviella, et
Laverna Schrankella.
LXX Bulletin entomologique.
Communications. M. E. Ragonot annonce la mort de notre confrère
M. Gabriel Duchamp, professeur à la Faculté catholique de médecine de
Lyon, décédé à l’âge de trente ans, et qui avait été reçu membre
en 1867.
— M. le Secrétaire fait savoir que notre confrère M. G.-A. Poujade
vient d’être nommé officier d’Académie.
— M. de Marseul, en offrant à la Société un mémoire sur les Histérides
de l’Archipel Malais qu’il vient de publier dans le Musée civique de Gênes,
dit quelques mots des nombreuses et intéressantes espèces rapportées
par MM. Beccari et d’Albertis. Plus de 500 exemplaires ont passé sous
ses yeux; 77 espèces sont énumérées et 38 nouvelles sont décrites dans
ce mémoire qui vient enrichir la Faune histérographique dont il a donné
l’ensemble en 1864 (Abeille, tome I). Le genre Acritus, qui n'avait pour
ainsi dire pas de représentants en Asie, est ici représenté par 7 nouvelles
espèces, dont une, le permirus, mérite d’être signalée pour la structure
bizarre de sa poitrine.
— M. James Thomson adresse des observations sur trois Buprestides,
les Catoxantha gigantea, assamensis el bicolor, qui au premier aspect
semblent se prêler à être confondus, et il en donne les caractères diffé-
rentiels :
1° CATOXANTHA GIGANTEA SCopoli, Ann. Hist. Nat., p. 104. (Schaller,
Erichson.) — Patria : Sylhet, Himalaya, Rangoon. — Long. 65-78 mill.;
lat. 21-928 mill. — Supra splendide viridi-metallica; prothorax lateribus
posticis utrinque flavo vel ochraceo maculatus, basi medio fulvo-notalus ;
clytra inaculis ? flavis magnis transversis lalis ovalibus post dimidium
silis ornala ; corpus sublus flavum vel ochraceum ; pedes cyaneo-nigro-
metallict.
Corpus amplum. Prothorax post medium utrinque abrupte dilatatus et
spinosus. Elytra tenuissime punctulata, lineis plurimis obsoletis longitu-
dinalibus instructa. Corpus sublus pedesque minutissime el sparsim punc-
tulata. — Variat prothorace basi ubique flavo. (Rangoon.) — Spec. 16 in
mus. nosiro.
9° CATOXANTHA ASSAMENSIS (H. Deyrolle, Mss.) Thomson, — Pairia :
Séances de l’année 1879. LXXI
Assan, Silhet. — Long. 57-68 mill.; lat. 18-99 mill. — Characteres præ-
cedentis, sed minor, corpus angustius, prothorax angustior lobis posticis
minoribus, elytra magis parallela, obscuriora, maculis 2 post-mediis
semper minoribus, angustis, et cyaneo nigro-aureolatis, aliquando absen-
libus. — Spec. 10 in mus, nostro.
00
9° CATOXANTHA BICOLOR Fabr., Syst. EL, 1[, p. 186. (Cast. el Gory.) —
SYN. : heros Wiedem., Zool. Mag., II, 4, p. 99. — VAR, : brunnea Saund.,
Trans. Ent. Soc. Lond., 1866, p. 300, pl. 24, fig. 4 — Patria : Java,
Borneo, Siam. — Long. 70 mill.; lat. 23 mill — Characteres præceden-
lèum, sed prothorax post medium mullo minus abrupte dilatatus et magis
valde punctalus, elytra parallela, magis tenuiler punctulata, maculis
2 post-mediis elongatis, angustis, paulo oblique sitis ; pedes virides. —
Spec. 3 in mus, nos{ro.
— M. Aug. Chevrolat donne les descriplions de trois Curculionides nou-
veaux se rapportant au genre Témorus :
Ge genre a été créé par Schünherr el ne renfermait qu’une seule espèce,
décrite par Rosensh., Genera Curcul,, {. IV, 1830, p. 680. Lacordaire, qui
en fait sa LILI tribu, celle des Zygopides vrais (3° groupe), a voté une
espèce de ma collection, le 1. personatus, maïs ne la pas décrit, Je
publie cette dernière espèce el j'en fais connaître deux autres :
1° TIMORUS SALTATOR. — Alatus, elongatus, squamulis lenticularibus
nigro-brunneis, albis ct 'aurantiacis variegatus ; rostro valido, in dimidio
apicali nigro, nilido, punctato, basi squamoso, antennis albo-squamosis,
clava ovali nigra, oculis subcontiquis flavidis ; prothorace nigro-brunnco,
maculis 2 lateralibus albis; in medio disc depresso, breviter alque
rolunde carinalo, vage aurantiaco squarmnoso ; scutello lr'ansverso : elytris
planiusculis, prothorace latioribus, in humero rolunde elcvalis, parallelés,
ad apicen marginis submarginatis, macula magna laterali angulata et
apicali nigro-brunneis, Luberculis connexis el transversis sat dense tectis,
in basi late, in sutura anguste ct in disco postice albo 6t aurantiaco
squamosis ; corpore infra pedibusque squamulis, rolundatis, albis el auran-
liacis decoratis; femoribus acute calcaralis. — Long. 12 mill., rostri
5 4/3 mill.; lat. 5 mill,
Brasilia.
LAXII Bulletin entomologique.
2° T, PERSONATUS. — Elongatus, brunneo-rubidus : rostro capite pro-
thorace marginibus linea longitudinali, antice infra posliceque elevat«,
el pedibus anticis rutilis, oculis sejunctis flavidis, prothorace postice sub-
quadrato, foveis K anticis latis, laterali media, el 2 supra scutellum ;
scutello rotundato ; elytris planis, fusco-brunneis, punctato strialis, apèce
nigro-callosis, tricoslatis, supra el postice albo flavoque subfasciatis ;
corpore infra pedibusque atris, opacis ; femoribus, præcipue posticis, bre-
viler calcaratis. — Long. 7 mill., rostri 3 mill,; lat, 3 mill.
Brasilia,
8° T. suTURALIS Rosensh. in Schh., IV, 1830, p. 680.— Long. 7-8 mill.,
rostri 3 1/2 mill,; lat. 4-5 mill,
Brasilia ; 3 exempl.
h° T. PLUTO. — Elongatus, niger holosericeus ; rostro punctalo, in
dimidio postico nitido ; prothorace angusto, elongato, minute confertim
rugose punclato, maculis 3 basalibus niveis ; scutello niveo ; elytris punc-
tato-strialis, aterrimis holosericeis, apice nilidis, macula parva basuli,
fasciola obliqua infra scutellum prope suturam, punctis 8 mcdio, ad
marginem, in medio, transversim dispositis niveis ; corpore infra alerrimo
holosericeo, fasciis 2? niveis, una pectorali, altera abdominali; pedibus
alerrümis punctatis, femoribus acute unispinosis. — Long. 6 mill., rostri
2 4/4 mill.; lat. 3 1/2 mill.
Cayenna. Ex mus. Lacordaire, {ypus auctoris.
— M, J. Lichtensiein écrit à M. L. Buquet :
Vous pouvez annoncer à la Sociélé que la seconde larve de la Cantharis
vesicatoria, après êlre restée douze jours à se remuer lentement dans sa
cellule souterraine, vient de m’apparaitre sous l'aspect de nymphe véri-
table, avec toutes ses pattes visibles, appliquées contre le sternum, dans
la forme de toutes les nymphes de Coléoptères. Je touche donc à la solu-
tion du problème, et, dans quelques semaines, j'espère, après vingt ans
d’essais infructueux, pouvoir présenter une Cantharis élevée depuis l'œuf
et examinée chaque jour.
— M. J. Bourgeois adresse l’observation suivante :
Un de mes collègues de la Société des Amis des Sciences naturelles de
Séances de l'année 1879, LXXEIL
Rouen, M. Niel, herborisant au mois d'août dernier dans les environs de
Granville (Manche), a trouvé sur une plante, dont il n’a pu malheureuse-
ment me préciser l’espèce, un exemplaire de lOreëna cacaliæ Schrk.,
identique à ceux des Alpes et des Vosges. On se rappelle qu’une sem-
blable capture a été faite, il y a quelques années, dans une forêt des
environs de Bruxelles. Il semble donc hors de doute, à présent, que
l'habitat de cette Chrysomélide n’est nullement. limité à la région sub-
alpine.
— M. V. Signorel communique la note qui suit :
Je fais passer sous les yeux de la Société une nouvelle espèce d’Hémi-
ptère qui constitue un genre nouveau que je ne sais dans quelle famille
placer, et auquel je donnerai le nom d’Aëpophilus, par suite de sa com-
munauté d'habitat avec l’Aëpus Robini. Les caractères de ce genre sont
les suivants :
Corps deux fois plus long que large, recouvert partout d’une pubes-
cence fine et soyeuse. Tête courte, angulairement arrondie en avant.
Tubercule antennifère au-dessus de la tête. Antennes de quatre articles.
Rostre de quatre articles. Yeux petits, multiglobuleux et non à facettes.
Pas d’ocelles. Prothorax transverse, légèrement marginé en avant et sur
les côtés. Écusson très-court, à sommet arrondi. Élytres courtes, consis-
tant en deux squames triangulaires, le côté externe le plus long et finis-
sant sur les côtés de l'abdomen en une pointe effilée, laissant entre elles
une échancrure profonde. Pattes médiocres, les cuisses un peu épaissies,
les tibias un peu plus épais au sommet, les postérieurs plus longs. Tarses
triarticulés, le premier article très-court, le troisième le plus long, le
second d’un tiers moins long; à l’extrémité du troisième deux fortes
griffes. Abdomen ovalaire, convexe en dessus et en dessous et offrant les
organes sexuels pour un sexe en dessus et pour l’autre en dessous (la
question du sexe est donc difficile à fixer; cependant je penche à voir
l'organe mâle en dessous et celui femelle en dessus).
AEPOPHILUS BONNAIREI (type). — Long. 3 mill.; larg. 4 1/2 mill. -—
Ie de Ré. — D'un jaune brunâtre plus ou moins rougeàtre, la tête,
l’abdomen et les crochets d’un brun noir ; antennes, rostre el pattes d’un
jaune rougeàtre. Tête conique, arrondie finement et rarement ponctuée, à
peine plus large que longue. Prothorax un peu plus court que la tête, un
LXXIV Bulletin entomologique,
peu concave en avant, le bord postérieur presque droit, les côtés légère-
ment convexes. llytres variables comme couleur, ou jaune rougeätre ou
brunâtre, quelquefois plus claires au bord marginal, d’autres fois sur le
disque.
Getle espèce à élé trouvée en septembre dernier par notre collègue
M. le baron Bonnaire, qui l’a récoltée à marée basse dans lile de Ré,
sous les pierres profondément envasées, et en compagnie de l’Aëpus
Robini. :
— M. E. Ragonot lil le passage suivant d’une lettre que lui a adressée
M. Lafaury, de Dax :
J'ai trouvé la chenille de la Botys ferrugalis dans les feuilles roulées
de Leycesleria formosa. Cette plante est commune dans les jardins anglais ;
elle appartient à la famille des Gaprifoliacées et est originaire du Nepaul ;
elle atteint ici 2 mètres 50 à 3 mètres de hauteur; ses tiges sont creuses
etelle porte des baies d’un violacé noirâtre que nos oiseaux ne dédaignent
pas. Je lrouve souvent sur cet arbuste la chenille de Limenitis Camilla et
sur n0s Polownia celle de lAcherontia Atropos, que j'ai aussi élevée dans
le temps sur l'Erigeron canadense, plante qui infeste nos terrains peu
soignés. Cet arbre et celte plante n’ont pas été signalés, à ma connais-
sance, comme nourrilure de cette chenille que l’on dit avec raison vivre
sur les pommes de terre el sur le jasmin, où je la rencontre souvent.
Cependant je crois avoir lu qu’elle avait élé prise sur le Catalpa, genre
voisin des Polownia.
M. E. Ragonol ajoute que la chenille de lAch. Atropos a été trouvée
sur les Solanum luberosum, Dalura stramonium, Lycium afrum, Jasmi-
niun officinale, Philadelphus coronarius, Rubia tinclorum, Evonymus
curopæus, Daucus carola, el que le professeur Hessner en à pris la che-
nille sur le Bignonia catalpa. Elle vit également sur les Solanum dulcu-
mara, Lycium barbarum, et, dit-on, même sur le sureau (Sambucus
nigra).
Membre recu. M. Camille Journé, négociant, mail des Tauxelles, à
Troyes (Aube) (Coléoptères de France), présenté par MM. E. Simon et
J. Ray. — Commissaires-rapporleurs : MM. L. Bedel et E. Desmaresl.
Séances de L'année 1879, LXXV
Seance du 26 Rai 487%.
Présidence de M. C.-E, LEPRIEUR, Vice-Président.
21 membres présents.
M. L. Reiche dépose sur le bureau le diplome de médaille d'argent
accordé à la Société à la suite de l'Exposition universelle de 1878, el qui
vient de lui être délivré comme représentant de notre compagnie.
La Société décide que ce diplôme sera encadré et placé dans lune
des salles de sa Bibliothèque.
Correspondance. M. John L. Le Conte adresse de Philadelphie la lettre
suivante :
Cest avec un vif plaisir que j'ai reçu, Monsieur et très-honoré Secrétaire,
votre lettre mannonçant que la Société entomologique de France à daigné
me décerner le titre de membre honoraire,
Veuillez être assez bon pour présenter à mes confrères l'expression de
ma sincère reconnaissance pour la haule distinction qu’elle n’a accordée
pour les efforts que j'ai tentés dans le but de rendre accessible à tous les
entomologistes l'histoire des Coléoptères des États-Unis.
L’honneur que m'a fait la Société est d'autant plus flatteur pour moi
qu'elle m'a appelé à remplacer le vénérable Zetterstedt, si connu pour ses
savants travaux entomologiques sur la faune de l'Europe du Nord.
J'aurai soin de continuer d'envoyer à la Société tous les mémoires que
je publierai, et je suis à sa disposition pour combler les lacunes qu'il peut
y avoir dans sa Bibliothèque en ce qui concerne mes travaux antérieurs.
JOHN L. LE CONTE.
Communications. La Société charge M, Henri Miot, de Semur-en-Auxois,
LAXVI Bulletin entomologique.
de donner pour les Annales une notice sur la vie et les travaux entomolo-
giques de notre savant membre honoraire le colonel Goureau.
— M. le Secrétaire annonce que la Société d’Acclimalation, dans sa
séance générale qui aura lieu le 30 mai, décernera : 1° une médaille de
1" classe à M. A.-L. Clément; 2° une médaille de 2° classe à M. J. Fallou,
pour leurs éducations de l’Affacus Cecropia ; 3° une récompense à
M. Berce pour l'éducation des Attacus Pernyi et Cecropia.
Il fait également savoir que M. Miot a obtenu le seul diplôme d’honneur
décerné par le Jury du Concours régional de Dijon pour les cinquante
vitrines d’Entomologie appliquée (Insectes auxiliaires, utiles el nuisibles)
qu’il avait envoyées à cette Exposition.
— M. J. Lichtenstein adresse la note suivante :
Je viens d'envoyer une communication à l’Académie des Sciences
(Gomptes rendus, tome LXXXVIIE, n° 21) sur les mélamorphoses de la
Cantharis vesicatoria, et je crois de mon devoir d'informer en même
temps mes confrères de la Sociélé entomologique de France que l'élevage
de ce Coléoptère m'a enfin réussi.
e avoir passé par les formes de : 4° triongulin pendant cinq jours ;
2°, 9°, 4° trois larves blanches, chacune aussi pendant cinq jours ; 5° pseudo-
He pendant tout l'hiver et jusqu’au 15 avril; 6° seconde forme lar-
vaire pendant quinze jours ; 7° nymphe véritable pendant vingt jours;
8° l’insecte parfait est sorti de terre et a mangé les feuilles de frêne que
ie lui ai présentées.
Nous allons préparer à présent, M. Valéry Mayet ‘et moi, le travail
promis à la Société sur les Vésicants el leurs larves, avec descriptions et
ligures de formes encore inédites.
— M. A. Léveillé annonce que M. Maurice Sédillot vient de trouver
dans la forêt de Fontainebleau deux individus, mâle et femelle, de
l'Hypera vidua Comolli (nigro-velutina Fairmaire), espèce qui n'avait
encore été signalée en France que dans les Pyrénées et aux environs
de Grenoble. Notre confrère a également pris dans la même localité
l'Hypera viciæ, espèce rare pour la faune des environs de Paris.
Séances de L'année 1879. LXXVII
— M. Aug. Chevrolat donne des diagnoses de nouvelles espèces de
la famille des Gurculionides :
Genre PLECTROPHORUS.
Une seule espèce de ce genre a été décrile dans le Genera Gurculioni-
dum âe Schônherr : le Plectrophorus Lutra Dalman, loc. cit., t. VE, I,
p. 409 (Naupactus serrimanus Dej., Cat., p. 94. — Gyl. in Sch., & VI, I,
p. 109, $). Je vais donner la description de cinq espèces nouvelles :
4, P. BIFASCIATUS, — Brevis, lalus, cinereus, squamosus ; rostro bre-
vissimo, emarginalo ; antennis oculèsque nigris ; capite aciculatim punc-
tato, sulcis 3 angustis, lateralibus antice attenuatis, post oculos arcuatis ;
prothorace subquadrato, confuse punctato, angulis posticis breviler acu-
tis ; elytris punctato-striatis, albidis, fasciis 2 fuscis et lalis : prima
infra basin, secunda ultra medium ; corpore infra albo, pedibus fuscis
basi albis. — Long. 5 1/2 mill,; Jat. 2 4/2 mill,
Nova-Grenada.
2. P. UNICOLOR. — Elongalus, squamosus, albicans ; rostro subconico,
antice subangulose emarginato, sulcis 3, centrali usque ad verticem pro-
ducto, lateralibus inter oculos limitatis: antennis gracilibus, obscuris;
oculis nigris; prothorace basi latitudine longiludinis, antice recto, atte-
nualo, postice tenue biarcuatlo, convexo, angulis posticis oblusis ; scutello
puncliformi, rufo; elytris punctato-striatis, convexis, elongatis, in
sutura obtuse angulalis ; corpore infra pedibusque albis minutissime
punctulatis ; tibiis crassis minute denticulatis. ®. — Long. 5 1/2 mill.;
lat, 2 1/3 mill.
Nova-Grenada.
3. P. ACUMINATUS— Elongatus, squamosus, leucophæus ; capite bicari-
nalo, sulco longitudinali angusto; prothorace subtriangulari, angulis
posticis obliquis acutis, sulco longiludinali tenui ; elytris punctato-
striatis, singulatim acuminatis ; corpore infra albido; pedibus pallide
fuscis, tibiis anticis serratis. — Long. 5 1/2 mill.; lat. 4 2/3 mill.
Nova-Grenada (2 exempl.).
h. P. IMPRESSICOLLIS. — Elongatus, squamosus, albus, fusco varius,
punctulatus ; rostro angulose emarginato ; capite longiludine anguste sul-
LXXVII Bulletin entomologique.
calo, costis 2 longitudinalibus post oculos arcuatim recurvis, oculis nigris :
prothorace celongalo, postice biarcualo, in medio crucialim fusco, supra
basin transversim bisulcato; elytris punctalo-striatis convexis, singula-
lim rolundatis, fusco variis et maculatis ; tibiis gracilibus, anticis tenue
serratis, femoribus posticis fusco-annulatis ; corpore infra argenteo, punc-
tulis nigris adsperso. — Long. 4 1/3 mill.; lat. 4 4/2-1 2/3 mill.
Cayenna, Amazona (2 exempl.).
D. P. ALBILABRIS. — Elongatus, squamulosus, luteus, capite cum rostro
subconicis, antice emarginato ; sulcis 3 obsoletis, lateralibus post oculos
arcualim recurvis; oculis antennisque nigris ; prothorace planiusculo ,
lateribus rotundato, vix longiori longitudine, aciculatim punctato, sulco
longitudinali tenui ; scutello punctiformi transverso ; elytris punctato-
strialis, planiusculis, subparallelis, ultra medium latiusculis, in humero
oblique truncatis, singulatim obtuse prominulis ; tibiis anticis breviter
arcuatis, intus serratis, ad apicem unguiculatis. — Long. 4 4/3 mill.:
lat. 4 2/3 mill.
Nova-Grenada, Bogola.
— M. James Thomson transmet les descriptions de deux nouvelles
espèces de Goléoptères de la famitle des Buprestides :
1° STIGMODERA ALCYONE Thomson, — Patria : Queensland, Australia, —
Long, 26 mill.; lat, 40 mill,— Splendide viridi-metallica, pauciler cupreo
Se “
repercussa ; elytra rufo-brunnea, lateribus flavescentia.
Elongata. Caput tenuiler et sat confertim punctatum, linea media lon-
gitudinali instructum; frons plana; os vix productum. Prothoraæ con-
vexus, ante medium lateribus paulo abrupte rotundatus et latior, sat valde
punclatus, punctulatione dorso paulo sparsa lateribusque agglomerata
scabrosa. Scutellum subrotundatum, læve. Elytra elongala, subovalia,
lineis longitudinalibus 22 instructa, his lineis dorso haud seriatim punc-
tatis, intervallis omnibus valde leviter et sparsim punetulatis, lateribus
posticis inermia, apice vix bilunata el bi-spinosa. Corpus subtus tenuis-
sime et modice confertim punctatum. Pedes adhue minus confertim punc-
{ati ; larsorum unguiculi basi inermes.
Ogs. Ge type se rapproche beaucoup des S, addenda Thomson, Jansoni
Saunders et Donovani Gory, notamment de la première, dont il diffère
Scances de l’année A879. LXXIX
par les caractères suivants : bouche noire, moins fortement avancée ; pro-
thorax abruptement arrondi latéralement avant le milieu de sa longueur ;
élytres d'une couleur beaucoup plus foncée, à stries longitudinales dor-
sales non ponctuées ; poncltualion du dessous plus forte.
2° STIGMODERA ATALANTA Thomson. — Patria : Australia. — Long.
91 mill,; lat. 12 mill, — Rufo-brunnea ; caput violaceo-nigrum; antennæ
obscure metallicæ ; prothorax fascia media longitudinali latissima nigra
lateraliter irregulari et postice dilatata ; scutellum nigrum ; elytra basi
anguste nigra, macula communi magna cyaneo-nigra, apicali supra bilu-
nata lateraliterque subrecta, instructa; prosternum obscure cyaneun ;
meso- el metasternum splendide violaceo-metallica ; abdomen pedesque
ejusdem coloris (segmentis 3 partim el 4-5 totis rufo-brunneis exceptis);
pedes splendide violaceo-metallici.
Subovalis. Caput tenuissime et vix confertim punctulatum; os produc-
tum; frons paulo longitudinaliter excavata. Prothorax convexus, lateribus
rotundatus, post medium latior, sat tenuiter et sat confertim punctatus.
Scutellum subrotundatum, læve. Elytra subovalia, lineis longitudinalibus
99 inslructa, his lineis minute seriatim punctulata, intervallis punelis
minutissimis aliquot instructis, lateribus posticis inermia, apice bilunata
et 4-dentata, dentibus 2 externis obsoletis. Sernum sat dense punctatum.
Abdomen segmento primo lateribus dense leviterque scabrosum, deinde
leviter et sat sparsim punctatum. Pedes leviter et sparsim punctati; {ar-
sorum unguiculi basi distincte dentati.
Ogs. Voisine des S. thoracica Saunders, cyanw'a Hope, latithorax
Thomson, sanguinipennis Gory, etc., mais surtout de la première, avec
laquelle il serait facile de la confondre si lon faisait abstraction des
caractères suivants : 1° forme plus allongée, plus ovalaire ; 2° téte un peu
plus excavée au milieu ; 3° prothorax régulièrement arrondi latéralement
d'avant en arrière ; 4° poënts des lignes longitudinales sur les élytres
moins apparents, et les éntervalles de celles-ci presque lisses ; 5° ponc-
luation du dessous moins forte, plus espacée ; 6° {rois derniers segments
abdominaux d’un brun rougeûtre.
— M. Maurice Maindron adresse une note, insérée dans le Bulletin
officiel du Sénégal d’avril 1879, relative aux métamorphoses d’un Hymé-
noptère de la famille des Euméniens où Guêpes solitaires, le Synagris
calida Fabr,
LXXX Bulletin enlomologique.
— M. Maurice Girard fait savoir qu’il vient de recevoir d’un ento-
mologiste de Palerme, M. G. Pincitore-Marrott, un Orthoptère indiqué
comme fort nuisible aux vignes et aux champs de blé de la localité, et
pour lequel on demandait la détermination et les moyens de destruclion.
C’est un Gryllien, d’un genre détaché par Audinet-Serville des anciens
Gryllus, en raison de la très-courte tarière de ponte de la femelle, le
Brachytrypes megacephalus Lefebvre. La collection du Muséum possède
cette espèce de Sicile et de Sphax, près de Tunis. Cest le plus gros
irillon d'Europe. Le sujet envoyé est une femelle, entièrement testacée,
à gros yeux bruns, longue de 33 millimètres, avec le thorax large de 10
et la tête de 135.
Notre confrère fait loutes réserves au sujet de l’assertion relative aux
dégâts, car les Grillons sont souvent carnassiers. Peut-êtfe cette grosse
espèce, comme la Courtilière, est-elle absolument omnivore ?
Pour un aussi gros insecle, la meilleure destruction serait le ramassage
des adulles et leur mise à mort dans les terriers par des substances
toxiques à bas prix.
— Le même membre cite, comme un fait du retard causé aux éclosions
par la saison humide qne nous subissons depuis si longtemps, que, le
22 mai 1879, les mâles de lAglia tau (Bombycien) volaient encore assez
abondamment dans les fulaies de hêtres de Compiègne, et qu’il en a cap-
turé plusieurs dont la fraicheur atleslait une éclosion récente. Le muguet
commençait à peine à fleurir dans la même localité; les insectes et les
plantes ont subi les mêmes influences.
— M. H. Lucas communique une note relative à un Crustacé Macroure
de la famille des Astaciens :
M. Alph. Milne-Edwards a fait connaître dans l’annexe à l'ouvrage de
M. Maillard, intitulé : Notes sur l'ile de la Réunion, p. 14 (1862), un
Crustacé extrêmement curieux et qui forme dans la famille des Astaciens
une coupe générique nouvelle qu’il désigne sous le nom d’Enoplometopus.
Ce genre présente la forme générale caractéristique de ce groupe ; elle
se rapproche beaucoup des Homarus, mais elle diffère complétement de
ce genre et de tous ceux de la même famille (Astacus, Nephrops) par
la conformation des pattes des deuxième et troisième paires qui, au lieu
d'être terminées par une pince didactyle, sont monodactyles. Il est aussi
Séances de l’année 1879. LXXXI
à remarquer que les antennes externes sont grêles, filiformes, et qu’elles
dépassent en longueur les pattes de la première paire. L’unique espèce
représentant celte coupe générique est l’Enoplomelopus pictus Alph.
Milne-Edw., loc. cit., p. 15, pl. 19, fig. 4, 1 a, L b, 1 c, d', qui a été
rencontré sur les côtes de l’île de la Réunion.
L’exemplaire que je fais passer sous les yeux de la Société provient des
îles Sandwich, sur les côtes desquelles il a été capturé par M. Ballieu,
ancien consul de France à Honolulu. Ce Crustacé, qui appartient au sexe
mâle, est remarquable par sa taille, car il égale en longueur 20 centi-
mètres environ. Il est à supposer qu'avec l’âge les tubercules subspini-
formes qui garnissent les mains en dessus et en dessous tendent à
s’oblitérer, car chez cet individu ces caractères sont peu accusés, Je ferai
aussi remarquer que les yeux saillants, d’un noir foncé, sont plus déve-
loppés et moins sphériques que ceux du genre Homarus; quant à la
carapace, elle est couverte en dessus et sur les côlés d’une tomentosité
très-courte el serrée,
Membre recu. M. Alfred Decæne-Racouchot, propriétaire, aux Antoines,
par Luzy (Nièvre) (Coléoptères d'Europe, Insectes utiles et nuisibles à
l'Agriculture), présenté par MM. L. Bedel et Maurice de Laplanche. —
Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmares! et Aug. Sallé.
Séance du AN Juin 583$.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
23 membres présents.
Communications. M. H. Lucas lit une note relative à une nouvelle
espèce de Coléoptère Lamellicorne :
Je propose de désigner sous le nom de Ranzania Bertolonit un Golia-
thide qui a été rencontré dans les environs de Bogamoyo.
(1879) : 2° partie, 6.
LXXXI Bulletin entomologique.
d. D'un vert éméraude brillant ; élytres recouvertes de blanc farineux,
bimaculées de noir sur les épaules ; outre les deux appendices cornus et
recourbés de la tête, chaperon armé de trois cornes, dont une médiane
et deux latérales, Prosternum présentant dans son milieu une épine ou
apophyse très-prononcée, — Long. 28 mill.; lat. 12 mill.
Q. Thorax ponctué, d’un vert bleu; élytres recouvertes de blanc fari-
neux, à quatreztaches noires, dont deux humérales et deux postérieures ;
chaperon noir, trilobé ; pattes d’un vert bleu, avec les tarses noirs ; pygi-
dium, dans les deux sexes, recouvert de blanc farineux, sinueux et
arrondi dans le mâle, trianguliforme chez la femelle. — Long. 28 mill,;
lat, 18 mill.
Cette espèce ne pourra être confondue avec le Ranzania splendens à
cause de son chaperon qui, au lieu d’être inerme, est au contraire armé
de trois cornes. Il est aussi à remarquer que les élytres ne présentent ni
bandes vertes, ni points de cetle couleur, comme cela se voit chez cette
espèce, et que ces organes, dans les deux sexes, sont aussi moins rétrécis
postérieurement.
— M, C.-E. Leprieur communique la note suivante :
J’ai reçu il y a quelques jours, par l’aimable intervention de nos col-
lègues MM. Oberthür, des insectes recueillis en Égypte par mon ami
Aristide Letourneux, vice-président de la Cour internationale d’Alexan-
drie.
Dans le nombre se trouvaient trois Dytiscides que je pris à première
vue pour des Hydrovatus cuspidatus ; mais lorsque, après les avoir
ramollis, je voulus en étaler les antennes, je fus frappé de la forme
excessivement bizarre de ces organes. Tout d’abord je crus à une mons-
truosité : l'examen des deux autres individus me prouva que le fait, si
extraordinaire qu’il parût, était cependant normal. Ces insectes, que je
regarde comme des mâles, ressemblent à s’y méprendre à l’Hydrovatus
cuspidatus, sauf la forme des antennes ; mais ce dernier caractère est
assez tranché pour que je n’éprouve aucune hésitation à les décrire
comme espèce particulière, à laquelle je donnerai le nom d’Aréstidis,
pour rappeler celui du savant ami auquel j'ai dûü, depuis qu'il habite
l'Égypte, de si intéressantes communicalions.
HYDROVATUS ARisTiDis Lepr, — Ovatus, brevissimus, nitidulus, punc-
Séances de l’année 1879 LXXXIII
talus, brunneo-ferrugineus, H. cuspidato sémyllimus. Thorace lateribus
obliquis, reclis, antice posticeque leviter infuscalo. Elytris apice acumi-
natis, brunneis, lateribus, et in disco maculis duabus transversis, con-
fusis, paulo dilutioribus. Maris antennæ perirregulares. — Long. 2 1/2
mill.; lat. fere 2 mill.
Femina latet.
Les antennes de cet insecte s’éloignent tellement du type ordinaire,
que jamais, d’après ce qu’on connaît des diverses modifications de forme
de ces organes dans le groupe des Hydroporides, on n’eût pu s’imaginer
une semblable disposition de leurs articles. La forme des six premiers
offre cependant quelque analogie avec celle des mêmes organes chez les
mâles des Noterus, et particulièrement du N. lævis, — 1° et 2° articles
normaux : 4°° deux fois plus long que large, 2° subglobuleux; 3° en
iangle offrant une saillie en dedans, d’un tiers environ plus long que
ie 2° ; 4°, 5° et 6° en forme de coupe aplalie, vaguement dentés en scie
en dedans et très-peu plus longs que le 2°; 4° deux fois, 5° et 6° près
de trois fois plus larges que longs ; 7° grossièrement orbiculaire, un peu
moins large que les 5° et 6°; 8° revenant à la forme normale du 1°,
seulement un peu plus court; 9°et 40° en triangle subéquilatéral, avec
l'angle interne plus saillant ; 14° grand, également en triangle mal
dessiné, tronqué au sommet, avec l'angle interne subaigu, l’extérne
obtus et à peine marqué : il est à peu de chose près aussi long que les
deux précédents réunis et deux fois plus large que chacun d’eux pris à
part. — Long. de l'antenne : environ 1,1 mill. — Tout en s’élargissant
ainsi, les articles conservent à peu près la même épaisseur, et l’antenne
vue par la tranche paraît sélacée comme dans les espèces du groupe des
Hydroporides,
Ce remarquable insecte provient d'Égypte, mais je n’ai reçu aucun ren-
seignement sur la localité exacte de sa capture,
Nora. Je crois devoir faire remarquer ici que le mâle de l’Hydrovatus
clypealis a les antennes légèrement en massue, et que chez lui, aussi
bien que chez la femelle, le dernier article est deux fois plus long que
les deux précédents réunis,
— M. J. Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de Lon-
gicornes de la division des Lamiides : |
Hammoperus BATESI Thomson. — Patria : Cauca, Colombia, — Longs
LXXXIV Bulletin entomologique.
98-929 mill.; lat. 9 4/2 mil — Obscure ænco-metallicus : caput nigrum ;
antennæ ab art. 3° vel 4° brunneæ ; occiput vage fulvo-maculatum ; pro-
thorax niger, pubescentia fulva huc et passim gaudens ; scutellum macula
alba ; elytra maculis numerosis albescentibus vel rufescentibus (6 majo-
ribus quorum 2 ante ct 2 post medium, et 2 ad apicem sitis) ornata ;
slernum lateribus maculis fulvis plurimis, cincreo-nigrum ; abdomen
autem cinereo-nigrum, segmentis sinqulis laleribus fulvo-bimaculatis ;
pedes rufescentes, grisco-pilosi; tarsi grisei.
Elongatus, subparallelus. Caput rugosum. Prothorax haud latior quam
longior, scabrosiusculus, antice posticeque linea transversa instructus,
spinis lateralibus postmediis mediocribus obtusis. Elytra basi nigro-tuber-
culata, tuberculis medio sparsis, deinde dorso leviter et sparsim punctala,
punctulatione post dimidium evanescente, apice fere inermia seu obsolele
producla. Corpus subtus pedesque fere lævia. Abdomen apice utrinque
breviter spinosum,
Ogs. Ce type rappelle assez bien le H. Lacordaire Thomson, mais il
est de plus petite taëlle, le prothorax n’est pas plissé antérieurement et
offre latéralement deux épines courtes el obtuses après le milieu de la
longueur, les élytres présentent une ponctuation bien moins forte à
l'extrémité à peu près inerme, enfin la {évrée n’est pas identique.
Nous dédions cette belle espèce à M. Bates, le voyageur bien connu
dans les régions de l’Amazone.
— M. Aug. Chevrolat fait connaître un genre et deux nouvelles espèces
de Coléoptères de la famille des Curculionides :
Genre HOPLOPACTUS (Jekel), nov. gen.
Ce genre se distingue particulièrement des Naupactus et des Plectro-
phorus par ses antennes plus ou moins minces, moins allongées, à
deuxième article du funicule deux fois plus grand que le premier; par sa
trompe terminée par une plaque élevée en arrière, oblique, échancrée en
avant; par son prothorax allongé, étroit, cylindrique ; et par ses cuisses
antérieures armées en dessous soit d'une épine, soit de trois épines
inégales.
Cinq espèces entrent dans ce genre : la première a été décrite deux fois
‘par Boheman sous les noms dé Naupactus injucundus #, in Sch., Gen.
Séances de l’année 1879. LXXXVY
Cure., t. VI, p. 106, de Cayenne, et de N. temperans Q, loc. cit., t. VI,
I, p. 110, du Brésil; — la deuxième est la N. pavidus Boh., loc. cit.,
t. VE, I, p. 407, de Venezuela ; — la troisième, décrite par M. Kirsch, a
reçu la dénomination de Mémographus dentipes, in Berliner Zeit., 4867,
p. 281; elle provient de la Nouvelle-Grenade; — les deux autres sont
nouvelles.
4, H. INUSTUS. — Elongatus, squamosus, albidus dense breviterque seto-
sus, rostro dense punctato, viridi marginato; capile subconico, punctulato,
longitudine sulcato; oculis oblongis, nigris, clava ovali acuta fusca ; pro-
thorace punctis rimosis, antice recto, lateribus transversim sulcato, postice
modice lobato ; angulis posticis breviler acutis (sulco inferiori transverso),
lateribus impresso, foveis 2 basalibus externis rectis, scutello parvo, trian-
gulari ; elytris punctato-striatis, latis, convexis ; prothorace basi duplo
latioribus, humeris ampliatis, antice sinuosis et in sutura, usque ad me-
dium, fuscis ; lateribus viridi marginatis ; corpore infra pedibusque minute
punctulatis, rhodinis, femoribus, præserlim anticis, valde incrassatis
3-spinosis. — Long. 7 mill.; lat, 4 mill.
Venezuela, Caracas. A D, Aug, Sallé datus,
2. H. IMPUBER. — EÉlongalus, squamosus, griseus, fusco maculatus et
variusz; capite et roslro subconicis, griseis, plaga antica viridi-pallida,
sulco longitudinali tenui postice attenuato; oculis nigris; clava ovali,
basi fusca ; prothorace elongato, cylindrico, punctato, fusco, lateribus
cinerco ; scutello parvo ; elytris punctato-striatis, cinereis, margine viri-
dibus, macula magna commun infra scutellum, macula magna laterali
media, puncto marginali infra medium punctoque in callo fuscis ; corpore
infra pedibusque cinereis, punctulatis, femoribus crassis, anticis intus
calcaratis, 4 posticis fusco-maculatis. — Long. 5 1/2 mill.; lat, 2 4/2 mill,
Nova-Grenada, Honda. A. D. Justin Goudot captus et missus,
— M. V. Signoret donne la description d’un nouveau genre d'Hémi-
ptères :
Genre SPONDYLIASPIS Sign.
Parmi les espèces de Cochenilles envoyées par M. le docteur Bancroft,
de Brisbane (Quensland), et récoltées sur l'Eucalyptus, nous en trouvons
qui, par la forme remarquable du bouclier ayant l'aspect d’un spondyle,
LXXXVI Bulletin entomologique.
et surtout par l’insecte qui est placé dessous, qui offre, à l’état de larve ou
de nymphe, quatre moignons d’ailes, ne peuvent entrer dans la famille
des Goccides et doivent faire partie de celle des Aleurodides.
Par suite de la conformation de cette écaille si différente de celle des
Aleurodes, nous en formons un genre nouveau sous le nom de Spondy-
liaspis, et nous caractériserons ce groupe par son bouclier en forme de
coquille présentant plusieurs côtes ou arêtes spinuleuses ou mutiques.
Nous distinguons trois espèces de ce genre :
4. S. spINOsuLUS. — Longueur de la coquille avec 41 ou 42 côles,
4 millim.; largeur à peu près égale ; dans les exemplaires plus jeunes et
plus petits il y a beaucoup moins de côtes. — Longueur de l’insecte trouvé
dessous la coquille, 2 1/2 millim. — Brisbane.
La coquille est d’un blanc cireux hyalin, avec plusieurs fascies trans-
verses noirâtres, et chaque côte présente un plus ou moins grand nombre
de longues épines blanches sur les parties blanches, noirâtres dans les
espaces noirâtres.
L’insecte, ovalaire-arrondi, est noir, et présente des antennes de neuf
articles, ce qui nous fait supposer une nymphe. Les yeux sont grands,
circulairement arrondis, Les pattes sont épaisses ; les tarses uni-articulés,
globuleux, avec deux petits crochets à l’extrémité et deux ou trois longs
poils. La tête offre un petit prolongement en forme de chaperon arrondi;
le vertex, plus élevé que ce prolongement, présente un sillon médian
bifurqué vers le bord thoracique et de chaque côté plusieurs fossettes.
Abdomen largement ovalaire, finissant par un petit lobe arrondi.
2, S. cerREUSs. — Longueur de la coquille, 4 4/2 à 2 millim. — Brisbane.
— Nous n'avons pu trouver d’insecte sous cette coquille, qui est d’un
blanc byalin cireux, présentant 12 ou 43 côtes qui se prolongent au delà
du bord circulaire, presque d’un quart de l'étendue de la coquille ; vers
l'extrémité, deux ou trois spinules sur les côlés.
3. S. Baxcrorri. — Longueur de la coquille, 2 1/2 millim.; largeur,
9 millim., — Eucalyptus Dawson-River, Brisbane. — L’apparence de ces
coquilles est d’un aspect corné, rugueux, d’un jaune varié de brun, et ne
présente dans les plus fortes que 8 ou 9 côtes, 3 ou 4 dans les peites ;
celles-ci ne se prolongent pas au delà de la circonférence, et elles sont
mutiqués, rugueuses.
Séances de l’année 1879. LXXXVII
Les insectes que nous avons trouvés sont de deux états, les uns pré-
sentant de courtes antennes de huit articles courts, les autres de neuf
articles très-longs, et tous offrant, même dans les plus petits, des
moignons d’élytres et d'ailes. Ils sont d’un jaune brun, avec les antennes,
les pattes, le rostre, deux plaques de filières sur chaque segment ventral
et dorsal, l'extrémité de l'abdomen, noirs.
Toutes ces espèces doivent certainement prendre une forme ailée, et
nous espérons que ces descriplions succinctes, appelant l'attention des
entomologistes sur ces insectes remarquables, on pourra plus tard en
compléter l’histoire,
Parmi les insectes envoyés par M. Bancroft nous trouvoné une espèce
d’Aphides que nous avons décrite dans nos Annales de 1868, sous le
nom de Boisduvalia Lataniæ et figurée pl. 10, fig. 9, 2 & Nous ne con-
naissions que l’état aptère, mais l’on a pris et signalé l’état ailé,
— MM. Charles et René Oberthür, de Rennes, adressent les observa-
tions qui suivent :
Aujourd’hui 10 juin 1879, le vent soufflant du Sud, vers 41 heures 1/2
du matin, par un ciel clair et une lempérature chaude, nous avons été
témoin d’une migration considérable de Vanessa cardui et de Plusia
Gamma.
Les Vanessa cardui volaient droit et en nombre considérable dans la
direction du Nord, venant du Sud. Elles ne tournaient pas les obstacles,
passaient ordinairement par dessus, et, s’élevant verticalement le long
des murs ou des maisons, arrivaient au sommet et les franchissaient sans
en faire le tour. Vers 2 heures, la migration continua toujours, mais la
direction changea, et, du Sud vers le Nord, les Vanessa cardui tournèrent
de l'Est pour marcher vers l'Ouest. Le vent était toujours Sud à Rennes
en ce moment, vers 3 heures il commença à {ourner vers l'Est, et un
orage se forma vers 4 heures. Le ciel s'étant obscurci, les Vanessa cardui
ne parurent plus.
Elles volaient en extrême abondance et avec la rapidité d’une flèche.
Nous avons calculé qu’elles parcouraient 50 mètres en 10 secondes. Quel-
quefois on pouvait en voir de 20 à 30 à la minute, se succédant sans
interruption, volant souvent par 4 ou 5 très-près les unes des autres.
Elles étaient fort difficiles à prendre. Cependant nous en capturâmes
LXXXVIIT Bulletin entomologique.
quelques exemplaires dans notre jardin. Le type n’est pas celui que nous
prenons le plus ordinairement ici : c’est le type africain (rès-caractérisé,
remarquable parce que les parties fauves de l'aile supérieure sont infini-
ment plus pâles et moins rosées que dans le type breton, qui, du reste,
ne paraît pas différer de celui de Paris. Le type de Vanessa cardui
que nous venons de prendre est exactement semblable à celui que nous
possédons, provenant du royaume de Shoa, en Abyssinie.
Les Plusia Gamma ont fait leur apparition en masse depuis trois jours.
Tous les exemplaires sont usés et frottés. [1 est impossible de définir
exactement dans quelle direction marchent ces Noctuelles. Elles volent
capricieusement en grande abondance dans les gazons et les massifs de
fleurs, et passent à chaque instant au-dessus de notre tête.
Les Plusia Gamma et Vanessa cardui habitent ensemble un grand
nombre de pays et notamment l'Égypte.
Nous avons cru devoir signaler ce fait de papillons émigrant du Sud,
parce que depuis quelques années on a remarqué différentes espèces de
Lépidoptères se répandant ainsi dans des pays nouveaux. La Danaïs Ar-
chippus notamment, trouvée en Vendée et en Angieterre, répandue dans
toute l'Amérique et en Nouvelle-Guinée, est une de ces espèces. L’Jtuna
Lamyra émigre aussi, avons-nous entendu dire, d’un côté à l’autre du
Mexique, et les Urania sont également, paraît-il, des papillons émigrant
facilement.
Peut-être d’autres de nos collègues ont-ils aujourd’hui ou hier observé
le même fait. Ce serait un moyen de se rendre compte de la ligne par-
courue et peut-être du point de départ.
Qu'est-ce qui peut occasionner ces migrations auxquelles se rapportent
sans doute Jes volées de Piérides qui, au milieu de l'Océan Atlantique,
viennent parfois s’abattre sur les navires ? C’est une de ces questions
encore mystérieuses, comme l’histoire naturelle en renferme un si grand
nombre, et que de nombreuses observations parviendront peut-être à
élucider,
L'un de nous se souvient d’avoir été témoin, sur le sommet du Vésuve,
d’une sorte d’irruption de Coléoptères appartenant à toutes les familles.
Les Nebria S'acheminaient vers les petites fentes du bord du cratère
par où suintait le soufre. Elles étaient saisies par le soufre en fusion qui,
se figeant, formail des sortes de gâteaux sablés de Carabiques faisant l’effet
de raisins secs. Les Histérides, Longicornes, Chrysomélides, Coccinel-
Séances de l’année 1879. LXXXIX
lides, etc., volaient en telle abondance au-dessus du gouffre, que nos
habits en étaient pleins et que le lendemain matin nous retrouvâmes aux
fenêtres de notre appartement des Coléoptères que nous avions rapportés
dans nos vêtements.
Or, nous avions été frappés de l’absence presque totale de Coléopières
(à part un très-gros Ateuchus qui était très-commun) tout le long de la
route en montant au Vésuve, depuis Torre-del-Greco. Comment pouvait-il
se faire qu’une aussi grande masse de Coléoptères se fût donné rendez-
vous au sommet même du volcan ?
La migration des Vanessa cardui et des Plusia Gamma nous a remis
en mémoire le fait si curieux dont nous fûmes témoin au Vésuve, et que
nous avons cru capable d’intéresser nos confrères.
— M. L. Reiche, à la suite de cette communication, dit qu'il y a quel-
ques jours les journaux ont signalé dans la vallée du Rhône, auprès
d'Avignon, l'apparition de nuées de papillons blancs. Malheureusement
ce fait n’a été observé par aucun entomologiste.
— M. J. Fallou adresse, par l’entremise de M. A.-L, Clément, la note
suivante :
Je fais passer sous les yeux de la Société une femelle de Bombyx
quercus ayant de l’analogie, par sa petite taille, avec la femelle de
Saturnia pyri présentée par M. Maurice Girard le 8 juin 1870, et je
crois qu’il ne sera pas sans intérêt d'indiquer les observations que j'ai
pu faire à son sujet.
Au mois de juin 4878, en récollant des chenilles de Bombyx quercus
dans l'espoir d’en obtenir les parasites, je remarquai sur le deuxième
anneau de lune d’elles un point d’un blanc jaunätre, semblable à la
piqûre que font aux chenilles certains parasites pour y déposer un œuf.
Cette chenille, que je mis à part et dont je m’occupai tout particulière-
ment, fit son cocon à la même époque que les autres, mais il fut beau-
coup plus petit et de couleur grise, au lieu d’être roux comme c’est
l'ordinaire pour cette espèce. Vers les premiers jours d’août, il en sortit,
au lieu du parasite que j'attendais, un papillon femelle de très-pelite
taille, n’atteignant guère que 48 millimètres, alors que la taille de cette
espèce, à l’élat normal, varie entre 65 et 76 millimètres.
Le lendemain de l’éclosion, je remarquai avec étonnement que les
XG Bulletin eniomologique.
mäles libres des environs venaient en quantité voler autour des femelles
fraîchement écloses, et que pas un seul ne s’approchait de celle qui fait
l'objet de cette note. La forme de son abdomen me fit penser à un sujet
hermaphrodite; je l’ouvris et pus alors constater l’absence totale d'œufs,
d’où je conclus à la stérilité, fait qui me semble suffisamment expliquer
l'indifférence des mâles pour cette femelle incomplète.
Malgré un examen minutieux, je ne pus découvrir dans les débris de
la chrysalide aucune trace de parasite, Celui-ci est-il mort avant la mé-
tamorphose et a-t-il été la cause de l’imperfection de cette femelle ? Je
serais tenté de le croire; mais c’est là un fait que de nouvelles obser-
vations pourront seules éclaircir. J’engage donc ceux de mes confrères
qui s'occupent de l'éducation des chenilles à élever séparément celles
qui leur paraïîtraient atlaquées par des parasites, et j'ai joint à la
femelle que je présente à la Société quelques-unes de ces chenilles
dites Ichneumonées, et qui sont, comme on peut le voir, bien faciles à
reconnaître. Je pense que le fait que je viens d'observer ne doit pas
être très-rare, et, en tout cas, il m’a paru assez intéressant pour être
signalé.
Membre recu. M, Jacob Spängberg, docteur en philosophie, professeur
agrégé à l’Université d’Upsal (Suède) (Entomologie générale, principale-
ment Hémiptères), présenté par M. E. Desmarest, — Commissaires-
rapporteurs : MM. V. Signoret et L. Reiche.
Membre démissionnaire. M. L.-P.-D. Lejeune, à Saint-Eugène, près
Alger (Algérie),
Séance du 23 Juin 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
20 membres présents.
Lecture. M. H. Lucas fait connaître une note intitulée : Description et
figure d’une nidification appartenant à un Hyménoptère social de la
famille des Vespides et du genre Polybia.
Séances de l’année 1879, XGI
Communications. M. Fauvel écrit que notre ancien collègue, M. le
docteur Solsky, de Saint-Pétershourg, est décédé en février dernier.
— M. le Secrétaire annonce que notre confrère M, J.-M.-F, Bigot vient
d’être nommé officier d'académie.
— M. J, Fallou adresse la note qui suit, à l’occasion du procès-ver-
bal de la précédente séance :
Le Petit Journal annoncait récemment que des nuées d’un papillon,
connu en Italie sous le nom de Bella donna, avaient fait irruption dans la
province de Valence (Espagne). En France, il s’est produit un fait ana-
logue dans le département de la Drôme. Une nuée de Papillons blancs
et jaunes venant de l’est, ou plutôt de la direction de Condillac-les-Roux,
est passée vers 3 heures du soir, au-dessus même de la gare de
Montélimar. é
La Bella donna semblerait s’étre {ransportée jusque dans les environs
de Paris; jamais, en effet, je n’ai eu l'occasion d'observer aulant de
Vanessa cardui qu'entre le 40 et le 45 juin de cette année. On en trou-
vail partout sur les routes de la forêt de Sénart. Le 43 surtout, on les
voyait voler, sans s'arrêter, dans une même direction, celle de l’est
à l’ouest. Tous ces papillons étaient défraichis, ce qui prouve qu’ils
n'étaient pas éclos dans nos campagnes, et qu'ils avaient sans doute
été chassés par les fréquentes je RE que nous subissons depuis
longtemps déjà.
J'ai aussi à signaler une abondante apparition de la Plusia Gamma.
Depuis une quinzaine de jours on en voit une grande quantité au cré-
puscule, sur toutes les fleurs ; et cela est d'autant plus remarquable, que
mes chasses de cette année ne m'ont fourni qu’un très-petit nombre de
chenilles de cette espèce. Ces papillons auraient-ils aussi émigré? Cela
est probable, car tous les sujets que j'ai capturés sont éclos depuis long-
temps et sont complétement défraîchis.
— M, Maurice Girard communique également ce qui suit :
Pendant toute la journée du 45 juin 1879, nous avons constaté, M, Pou-
jade et moi, des faits pareils à ceux observés à Rennes par MM. Oberthür
fères. On voyait, dans les prairies et landes de Champigny et de La Va”
XCII Bulletin entomologique.
renne-Saint-Maur, un grand nombre de Plusia Gamma, presque toutes
usées et décolorées. En outre, un véritable passage de Vanessa (Pyrameis)
cardui s'opérait par nombreux sujets isolés, presque tous à ailes déchi-
rées et usées, volant contre le vent sud-ouest qui régnait, c'est-à-dire
venant du nord-est. Le 46 juin, à Armainviiliers, M. d’Apreval constatait
un fait analogre, ces Vanesses volant du nord au sud, aussi contre le
vent. Le passage observé le 10 juin 4879 par MM. Oberthür s’opérait par
de nombreux sujets se succédant rapidement, du sud au nord, puis de
l'est à l’ouest,
Ces mi:rations de la Vanesse Belle-Dame, que le sirocco paraît avoir
apportés Afrique, ont été très-générales. On les cile en Suisse dans
la première quinzaine de juin (Gazette de Lausanne Au 16 juin, Union
Médicale du 19 juin, p. 1020). Une lettre de M. Genevay-Montaz, du
3 juin 1879, les indique comme sillonnant la vallée du Rhône. M. De-
charme les observait à Angers le 40 juin, de 8 heures à 11 heures du
matin principalement (séance de l’Académie des Sciences du 16 juin),
volant de l’est à l'ouest, contre le vent. Dans une seule rue il en passa,
en une heure, de quarante à cinquante mille, en véritable nuée, au point
de gêner la circulation des passants, qui se rangeaient contre les murs.
Le Champ-de-Mars et la ligne du chemin de fer en étaient couverts ;
en outre, il y avait des passages de sujets isolés. La même migration
a élé aussi observée à Nancy, le 41 juin 1879, s’opérant de l’est à l’ouest,
et les papillons, en nombre immense, ont élé vus également dans la
plupart des localités de Meurthe-et-Moselle et en Alsace (Journal {a Na-
ture, numéro du 21 juin 1879, page 46).
— M. Clément ajoute que des nuées semblables de ces papillons ont
été signalées aux environs de Clermont,
— M. Aug. Chevrolat donne la description d’un nouveau genre de
Curculionides, voisin de celui des Conotrachelus Lalr, :
TRICHODOGERUS (rprx@d ns, poilu; xeoæs, Corne, antenne).
Corps allongé, ailé, couvert d’une indumentation épaisse, marqué en
dessus de soies élevées, droites, et en dessous d’écailles allongées, blanches.
Scr'obe basale, latérale brève. Antennes linéaires, atteignant le milieu des
_élytres, chaque article du funicule muni d’un long poil. Massue grèle,
Séances de l’année 1879. XCIII
allongée, de quatre articles, les trois premiers légèrement renflés à leur
sommet, Yeux grands, occupant toute la partie antérieure de la tête, con-
tigus, n'étant séparés que par un mince filet blanc et un autre transverse
en dessus. Prothorax long, atténué obliquement en avant sur les côtés,
tubulé sur le front, faiblement lobé en arrière des yeux, tronqué en
arrière, canaliculé en dessus à la base. Écusson petit, rond. Élytres plus
larges que le prothorax à sa base, arrondies sur l’épaule, parallèles, con-
jointement arrondies au sommet, à stries ponctuées (points arrondis
blancs), interstices alternativement élevées. Abdomen de cinq segments,
quatre droits, les deux premiers grands. Pattes inermes, cuisses épaisses,
jambes postérieures plus longues, toutes terminées par un onglet recourbé ;
tarses étroits, longs, munis de deux crochets minces.
Deux espèces de Cayenne.
4. T. SPINOLÆ (Buquet). — Élongatus, fusco-brunneus, breviter albo-
hirsutus, macula humerali et elytrorum fascia ultra medium cinereis ;
rostro lineari, recto, nigro nitido ; antennis capillaribus longe pilosis,
nigrés ; prothorace elongalo fere nigro, vage punctato, ad basin tenue albo-
marginato, longitudine costato ; scutello fusco ; elytris ochracers, hirsutis,
macula humcrali fasciaque media cinereis ; corpore infra nigro, squamis
elongatis albis tecto ; pedibus cinereis, femoribus late fusco maculatis. —
Long. 5 mill.; lat, 4 4/4 mill.
2.T. LATERALIS.—Præcedenti affinis, elongatus, fusco-niger; rostro tenui
opaco, paululum curvalo, antennis capillaribus nigris ; prothorace brunneo-
nigro, parce griseo vartegalo, vage punctato, longiludine carinato ; scu-
tello punctiformi fusco ; elytris hirsutis griseis, macula communt trans-
versa infra scutellum, fasciaque lata ultra medium fuscis, linea laterali
nigra antice posticeque abbreviata; corpore infra nigro, squamis elon-
galis albis notato ; pedibus cinereis, femoribus late fusco annulatis. —
Long. 5 8/4 mill.; lat. 2 4/4 mill,
— M. James Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de
Buprestides :
STIGMODERA OSTENTATRIX Thomson. — Patria : Australia. — Long. 22-
26 mill.; lat. 10-12 mill. — Supra obscure violaceo-mctallica, sanguinco
picta ; caput vèridi-metallicum ; prothorax latceribus utrinque extus large
XCIV Bulletin entomologique.
sanguëneo-marginalus et intus fasciis duabus macris viridibus ; scutellum
sordide viride; elytra a basi usque ad medium sanguinea, modo cum fascia
transversa, mox cum maculis 4, deinde fasciis 2 sanguineis transversis
ad 4°® partem posteriorem silis, tandem fasciis 2 ejusdem coloris posticis
apicem haud capientibus et lateribus cum præcedentibus conjunctis; corpus
subtus pedesque viridi-metallica ; abdomen lateribus ochraceo-rufo macu-
lalum, maculis conjunctis.
Slatura @t habilus S. Strichlandii Hope (Mitchellii Hope), et Daphnis
Thomson, — Obesa. Gaput sat valde et irregulariter punctatum ; os paulo
productum. Prothorax convexus, lateribus regulariter rotundatus, sat
valde et sat sparsim punctalus, punclulatione lateribus alveolata. Scutel-
lum leve. Elytra ampla, carinis longitudinalibus 22 latis, leviter et sparsim
punctatis instructa, intervallis Aaud punclatis, lateribus posticis Aaud
dentata, apice utrinque truncata et bidentala. Sternum grosse et confertim
punctatum. Abdomen pedesque magis leviler et sparsim punctata., Tarsorum
“unguiculi basi inermes.
Ogs. Voisine des $S. Strichlandii Hope et Daphnis Thomson, mais s’en
distingue facilement par les caractères suivants : 1° forme plus convexe,
moins allongée ; 2° bandes rouges latérales Au prothorax bordées inté-
rieurement par des bandes étroites d’un beau vert métallique; 3° élytres
rouges jusqu’au milieu de leur longueur ; 4° en dessous, coloration tout
autre et ponctuation plus prononcée.
— M. H. Lucas communique une nole relative à un Lépidoptière de la
famille des Psychides :
Le Psyche quadrangularis, Christoph in Horæ Societatis entomolog.
Rossicæ, tome X, p. 32, pl. 1, fig. 7 et 8 (1873); Millière, Iconogr. el
‘ Descr. des Chenilles de Lépidoptères inédits, pl. 147, fig. 7 (1874), était
connu de la Perse. En 1866, Ann. Soc. ent. Fr., p. 223, pl. 3, fig. 4c
et 4 d, j'ai décrit et représenté le fourreau de cette Psychide. Je le pos-
sédais du sud de l'Algérie, particulièrement des environs d’Aiïn-Madhi,
où il avait été abondamment rencontré par le colonel Marulaz ; le com-
mandant Fauquignon l'avait trouvé aussi à Géryville et à Chellah-Gueblia ;
enfin M. le docteur Guyon l'avait pris aux environs de Sidi-Maklouf.
Le fourreau que je présente a été rencontré en Égypte, aux environs
d'Alexandrie, par M. le conseiller A. Letourneux. Les bûchettes réguliè-
Séances de l'année 1879, XCY
rement disposées sur ce fourreau à quatre pans et qui, par sa forme,
rappelle un obélisque en miniature, appartiennent à une plante de la
famille des Légumineuses.
Séance du 9 Juillet 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
19 membres présents.
Lecture. M. H. Lucas lit une note sur une nouvelle espèce de Goléo-
plère de la tribu des Cétonides (Ranzania Berlolontü), travail accompagné
de figures coloriées,
Communications. M. le D' Régimbart adresse une note relalive aux
mœurs du Saprinus virescens Payk, :
Il y a une huitaine de jours, dans une de mes courses à Brosville
(12 kilom. d’Évreux), étant occupé à chasser des Poophagus nasturti
et des Phædon grammicus sur le Sisymbrium nasturtium, au bord d’une
source, je remarquai un Saprinus virescens sur une lige de cette plante ;
je me mis aussitôt à examiner attentivement les tiges voisines qui, presque
toutes, avaient le pied dans l’eau, et je trouvai un grand nombre de ces
Histérides, les uns sur les tiges, d’autres sur les feuilles, la plupart
occupés à manger des larves de Phædon. Je pris ainsi plus de 80 Saprinus
dans l’espace d’une demi-heure. M. E. Mocquerys, de son côlé, sur les
indications que je lui ai données, fut aussi heureux que moi; seulement,
comme il Lombait beaucoup d’eau, avec accompagnement de fortes bour-
rasques de vent, la plupart des Saprinus qu’il captura occupaient le bas
des tiges, ou se trouvaient dans l’eau.
Cette chasse est assez facile : au moindre choc de la plante, les Phædon,
Prasocuris et Poophagus se laissent tomber ; les Saprinus, au contraire,
tiennent bon et restent sur la plante, même quand on les touche; il en
résulte qu’on en manque fort peu ; il n’est pas rare d’en trouver deux sur
une même larve, atlaquant chacun une extrémité,
XCVI Bulletin entomotogique.
Les nombreux exemplaires que nous avons pris varient beaucoup de
taille et de coloration : les uns sont verts, d'autres bleus, d'autres presque
dorés, ceux-ci en fort petit nombre; le type vert est de beaucoup le plus
abondant.
Le Saprinus vrrescens élait considéré généralement comme rare. Je
l'avais pris auparavant une fois à Bondy en fauchant au bord d’une mare,
et deux fois à Évreux, au hasard.
— M. J. Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de
Coléoptères de la famille des Cétonides :
NeopHonIA Du BouLayi Thomson. — Patria : Ins. Salomon. — Long.
29 mill.; lat. 46 mill — Omnino nigra, nilida; caput rufo-ochraceo-
maculatum ; sSternum lateribus maculis flavis magnis 6; abdomen lale=
ribus autem maculis 6 rolundatis ejusdem coloris, segmento ullimo fascia
transversa flava, aliquando macra el medio interrupta ; pygidium antice
maculis 2 magnis flavis.
Robusta. Caput obsoletissime rugosum; clypeus sinuatus vel lunatus,
haud bifidus. Prothorax convexus, subtrapezoïdalis, antice angustior,
lateribus rotundatus, basi valde sinuosus, medio arcuatus, dorso lævis,
lateribus et antice sat tenuiter et sat sparsim punctatus. Scutellum
magnum, triangulare. Elytra robusta, elongato-quadrata, convexa, longi-
tudinaliter irregulariterque linealo-punclata, punctis mediocribus, apice
biacuta. Mesosterni appendix elongata, triangularis, paulo sursum ducta.
Sternum abdomenque fere lævia. Pedes modice punctali et striolali; éébiæ
anticæ & inermes, ® tridentatæ; tarsi postici d' ® quasi æquales.
Ors. 1", L'ensemble des caractères el la livrée de cette espèce nous
engagent à la ranger en tête des Neophonia Thomson, immédiatement
après les Hemipharis Burmeisler. Elle est assez voisine de la N. varia-
bilis Mac Leay, mais s’en distingue au premier coup d’œil par sa taille
ainsi que par la modalité de ses taches et de la ponctuation de ses élytres.
M. H. Deyrolle, qui nous a procuré 4 et ® de celte espèce, a reçu de
l’un de ses correspondants l'information que le même Coléoptère a été
capturé par M. Cockerell aux îles Salomon ; mais un autre correspondant
le lui a donné comme venant des îles du nord de l'Australie.
Ogs, 2°. MM. Gemminger et de Harold (Cat. Col., IV, p. 1304 [1869))
ont fait mention de 44 espèces de Schizorhina. Notre collection en
Séances de l’année 1879. XCVIT
renferme 58, représentées par 300 individus. Sur lesdites espèces,
43 constituent des types, dont 2 de la création de M. Wallace et 11 de
la nôtre.
— M, Aug. Chevrolat fait connaître les descriptions de quatre nouvelles
espèces de Curculionides des Antilles, appartenant au genre Exoph-
thalmus :
4. E. SULPHURATUS. — E. pulchello Bhn. statura. Angustus elongatus,
niger, prothorace confertim el minute punctulato, antice obsolete sulcato,
vilta laterali lata elytrisque (breviler acutis) sulfureis ; sutura vittaque
laterali nigris, ante medium anguste et recte junctis ; rostro æquali sub-
cylindrico punctulalo, apice declivi emarginato, inter oculos depresso,
articulis funiculi albo-pulvinatis, pilosis, articulo secundo primo lon-
giore, oculis rotundatis, prominulis, vitla inferiore alba; capite cylin-
drico ; prothorace latitudine longitudinis, antice oblique attenuato ; scu-
tello rotundato ; corpore infra albo; vitta laterali in pectore, vittaque lata
in abdomine, nigris. &'. — Long. 41 mill.; lat. 4 mill.
Cuba. — A D. Putzeys generose datus.
Les élytres sont d’un jaune de soufre, la suture et une ligne latérale
noires, amincie avant le sommet, émeltant, ayant le milieu, une bande
transversale, étroite, qui rejoint cette ligne.
2. E. HIEROGLYPHICUS. — E. pulchello Bhn. afinis. Elongatus, niger
nitidus, punctatus, prothorace vittis quatuor, internis antice abbreviatis ;
elytris in apice acutis, punclato-striatis, villa longitudinali angusta,
lineola submarginali ultra medium maculisque quatuor variabilibus longe
suturam albis ; rostro planiusculo, subæquali, attamen antice latiore
punctato, supra carinato, antennis nigris, articulis funiculé albis ; secundo
primo longiore ; pedibus corporeque nigris nitidis, villa laterali alba. &
et ®. — Long. 41-11 1/2 mill.; lat. 5-6 mill.
E. pulchellus Bhn., Sch., 2, p. 5?
Sancto-Domingo. — A D. A. Sallé captus et amice oblatus.
La première des quatre taches blanches placées perpendiculairement
près de la suture est quelquefois étroitement arquée en arrière ; chez
un exemplaire elle est fermée en avant et offre alors un point noir au
centre.
(1879) 2° partie, 7.
XGVIII Bulletin entomologique.
3 E. MACGULOSUS. — E. sphacelato (var.) OI. similis. Niger punctatus,
orbe oculoruwm, lineis duabus dorsalibus arcuatis in prothorace, margi-
nibus pectoris et abdominis cum segmentis abdominalibus ultimis trans-
versim albis ; prothorace villa laterali lata infra in margine anteriore
continuala, sericbus duabus macularum transversarum in elytris sulfu-
reis, una laterali, allera centrali ; rostro planiusculo, lateribus reflexo,
capilis longitudine, fovea frontali impressa ; antennis nigris articulis
duobus ullimis funiculi albis; articulo secundo primo longiore ; protho-
race convexo, confuse punclulato; scutello plano, rotundato ; elytris
punctato-strialis, in sulura anguste acuminatis ; corpore infra pedibusque
nigris nitidis, minute et brevissime albo-setulosis, & — Long. 18 mill.;
lat, 7 mill.
Cuba, — Ex museo Lacordaire, Typus auctoris.
BG, E, MARTINICENSIS, —E, vittato Fab, proæimus. Niger nitidus, punc-
tatus; elytrorum linea humerali lata, postice ampliata et abbreviata,
maculisque duabus infra huimeros flavis : prima parva, seeunda sub-
conica; rostro æquali, confertim punclalo, apice declivi emarginato,
inter oculos fovea elongata notalo, clava antennali oblonga, quadri arti-
culata, articulis primis in apice albo limbatis ; prothorace confertim gra-
nuloso, postice marginalo ; clytris punctato-striatis (punctis transver-
salibus) interstiliis lateralibus costatis ; pedibus corporeque nigris ; in
pectore linea laterali flava, — Long. 26 mill.; lat. 7 mill,
Martinica. — A D, Géhin amice missus.
Cette espèce, par ses caractères extérieurs et sa coloration, appartient
réellement à ce genre ; l’antenne seule fait exception à la règle : elle est
plus ténue et allongée; le funicule est légérement blanchâtre, et le
deuxième arlicle a au moins le double d’étendue du premier,
— M. Maurice Girard communique jes faits suivants :
4° Il annonce qu'il a reçu de M. Lesueur un Smerinthus tiliæ mâle,
provenant d’éclosion, ayant les deux ailes supérieures bien développées
et colorées, tandis que les deux inférieures sont régulièrement réduites à
deux très-petits moignons repliés et comme des écailles, très-peu visibles.
La symétrie exclut l’idée d’un simple accident d’éclosion; c’est une ectro-
mnélie presque complète.
Séances de l’année 1879. XCIX
2° Il rapporte que M. Santini, de Bastia, lui a adressé des Microlépi-
doptères, éclos en Corse, de grains de maïs envoyés pour semaille el pro-
venant de l'Exposition du Pérou en 4878. On sema ces cariopses presque
toutes piquées, mais dont on croyait les larves mortes. M. Santini dit
qu'on ne connait pas en Corse de vers attaquant le maïs, C'était la vul-
gaire Alucite des grains (Tinéidiens), existant certainement en Corse,
mais qui aurait épargné le maïs dans celte île, Cette espèce, Gelechia ou
Sitophaga cerealella Olivier, est plus grande dans le maïs qu’elle n’est
d'ordinaire dans le froment, sans doute en raison de plus de place et de
nourriture dans le grain. M. Poujade l’a trouvée en abondance, à l’Expo-
sition universelle de 4878, dans les maïs des États-Unis et dans les blés
d'Égypte. On sait qu’un Lépidoptère de bien plus grande taille, un Botyde,
attaque aussi les cariopses du maïs.
8° Il montre plusieurs individus d’un très-grand Ophion, d’un jaune
de rouille, et leurs cocons bruns et incrustés, régulièrement ellipsoïdaux,
renfermés à l’intérieur de cocons d’Attaciens de l'Amérique du Nord,
cocons des Attacus Polyphemus et Prometheus envoyés de Londres par
M. Alfred Wailly. Gelui-ci nomme cet Ichneumonien, décrit par Drury
et probablement aussi en Amérique, Ophion macrurum, et dit avoir été
souvent victime de sa piqûre, qui est des plus cruelles.
La collection Sichel renferme-un Ophion américain très-analogue, sinon
identique, mais sans nom sur l'étiquette. On voit sur un des bouts du
cocon de l’Ophion les restes de la chenille attaquée.
M. Aug. Sallé, après cette lecture, dit qu’il a rapporté de la Nouvelle-
Orléans, en 4845, un certain nombre de cocons des Atlacus cecropia et
Polyphemus, récoltés par lui sur des arbres; ces cocons sont éclos à
Paris, et il a également oblenu le même Ophion, qu’il a donné à Guérin-
Méneville; cet entomologiste l’a présenté à la Société dans la séance
du 22 octobre 1845 (Bulletin, p. cv).
— M. le docteur Boisduval adresse de Ticheville (2 juillet) la note
suivante : Ë
Le fait observé par MM. Oberthür à Rennes même d’une migration
considérable de Vanessa cardui a déjà été signalé ; Huber, au commence-
ment de ce siècle, a en effet remarqué, en Suisse, une migration énorme
de ce même Lépidoptère, et il a publié un travail à ce sujet.
c Bulletin entomologique.
Dans la vallée d’Auge, où jamais on n’avait vu une seule Vanessa car-
dui, cet insecte se trouve aujourd’hui par centaines. Tous les individus
sont complétement déflorés, volent avec une grande rapidité, passent
comme des flèches, et, poussés par le vent sud ou sud-ouest, ils se
dirigent vers le nord.
D'où peut provenir cette prodigieuse quantité de papillons? On sait
que ces Vanesses, qui ont passé l’hiver, ne se voient qu’en petit nombre
au printemps, et, cependant, toutes celles que nous signalons ont dû
rester dans l’engourdissement pendant cette dernière saison ?
Il y a du reste en entomologie des faits encore inexplicables. J'ai vu,
il y a une trentaine d'années, aux environs de Paris, le Clostera anasto-
mosis si abondant qu’il n'y avait pas un tremble, pas un peuplier, sur
lequel on ne trouvât 10 à 42 chenilles de cette espèce qui se reproduit
deux ou trois fois dans la belle saison. Cette apparition subite à duré
deux années, puis l’insecte à presque disparu. On peut dire la même chose
de diverses Tortricides qui apparaissent tout à coup sur la vigne, où elles
font de grands ravages, et qui, au bout de quelques années, disparaissent
subitement.
— M. Chaboz, de Pont-de-Beauvoisin (Isère), communique également
la note qui suit sur le même sujet :
Me trouvant, le 11 juin dernier, sur les collines de Saint-Franc (Savoie),
derniers contreforts des Alpes, à une altitude d’environ 600 mètres, je
ne fus pas peu surpris de rencontrer une véritable nuée de Vanessa car-
dui. Ces insectes, dans un espace restreint, se trouvaient en nombre si
considérable qu’on pouvait en prendre une dizaine d’un seul coup de
filet ; ils paraissaient très-affairés, et je pus constater qu'ils étaient occu-
pés à pondre sur de jeunes chardons abondants à cet endroit. Ayant
capturé une douzaine d'individus, j'ai constaté que tous étaient des
femelles,
Les Plusia gamma élaient aussi en quantité considérable.
Cette abondance de Vanessa cardui me rappela une observation faite
jadis aux environs de Montpellier. Des chenilles du même papillon se
rencontraient alors en telle abondance qu’elles avaient entièrement dévoré
les feuilles de champs entiers d’arlichauts, et que, devant traverser une
route pour se rendre sur un champ voisin, elles couvraient littéralement
le sol.
Séances de l’année 1879. C!
Peut-on conjecturer la cause de ces innombrables invasions de papillons ?
Dans le cas présent, en se rappelant que le manque de nourriture est en
général l’une des causes principales des migrations, ne peut-on supposer
que le printemps dernier ait élé favorable à la multiplication de la Vanesse
et qu'elle ait pullulé soit en Algérie, soit dans le midi de la France, sur
les Carduacées qui y croissent spontanément ou que l’on y cultive; que
les chenilles de la première génération auraient dévoré entièrement ces
plantes avant de se transformer en nymphes et en insectes parfaits, et,
qu'après l'accouplement, les femelles, par un instinct spécial, auraient
émigré vers les pays où elles pouvaient trouver les plantes nécessaires à
la nourriture de leurs chenilles ?
J'ajouterai que, d’après des témoignages dignes de foi, une invasion de
Vanessa carduëi à été également observée, du 40 au 20 juin, dans les
environs de La Tour-du-Pin.
— M. le D' Régimbart, de son côté, écrit d'Évreux (Eure) :
Pendant tout le mois de juin, sans un seul jour d'exception, et même
pendant les pluies modérées, il y a eu un passage continuel et constant,
du sud au nord, de Vanessa cardui, Nolant assez près de terre, avec une
grande rapidité, passant et s’élevant au-dessus de tous les obstacles sans
jamais les contourner; presque toutes avaient les ailes déchirées et comme
rongées et à peu près dépourvues d’écailles colorantes ; à côté de cela, il y
avait, de place en place, des exemplaires parfaitement frais, mais parais-
sant éclos ici et sédentaires, car ils voletaient de fleur en fleur, sans
rapidité et sans direction aucune. Généralement ce papillon est assez
rare à Évreux ; dans la première huitaine de juin il en est passé un
nuage véritable, toujours du sud au nord.
Je n'ai point remarqué que la Plusia gamma fût plus commune que
d'habitude,
— M. E. Ragonot ajoute que pendant tout le voyage qu'il vient de
faire, du 10 au 28 juin, de Paris à Autun et jusque dans la Côte-d'Or,
aussi bien dans les environs d’Autun que sur toute la route qu'il a
parcourue, il a pu constater partout des Vanessa cardui en très-grande
quantité. 11 à vu les jeunes chenilles mangeant l’Eryngium campestre.
Plusieurs membres font remarquer que le même fait a été observé
CII Bulletin entomologique.
sur tous les points des environs de Paris, et qu’il semble s’être présenté
dans un grand nombre de localités, comme lindiquent journaux
français et étrangers.
Séance du 23 Juillet 1879.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
20 membres présents.
MM. Lataste, de Bordeaux, et Mac Leod, de Gand, assistent à la
séance.
Lectures. M. le docteur A. Laboulbène lit une Notice nécrologique sur
Édouard Perris, membre honoraire de la Société entomologique de
France, etc., et cette lecture est accueillie par des marques d’unanime
sympathie.
— M. Bolivar, de Madrid, adresse une note relative à un Orthoptère
trouvé dans des grottes près de Quillan (Aude) par M. Eugène Simon,
insecte que notre confrère rapporte à la Locusta palpata Sulz., de Sicile
et de Dalmalie,
Communications. M. H. Lucas lit une note relative à la vie évolutive
d’un Coléoptère de la famille des Longicornes :
La larve, la nymphe et l’insecte parfait que je montre à la Société
appartiennent à un Cérambycide du genre Monohammus, qui a été décrit
par M. Boisduval (Voy. de l’Ast., 2° partie, t. III, 4832) sous le nom de
Monohammus australis ; el cependant MM. Gemminger el de Harold (Gat.
Col., p. 3015, 4873) ne le mentionnent pas.
Larve. Tête aplatie, d’un brun roussâtre foncé ; organes de la mandu-
cation noirs. Prothorax large, très-grand, finement chagriné et sillonné
en dessus ; mésothorax et métathorax moins longs, d’un brun foncé. Seg-
Séances de l’année 1879. CIII
ments abdominaux d’un testacé brillant, s’allongeant graduellement en
diminuant de largeur, les sept premiers, ainsi que le métathorax, portant
en dessus et en dessous de larges mamelons charnus, couverts de granu-
lations, disposés transversalement et divisés par des sillons ; ces caractères
se remarquent aussi, mais seulement en dessous, dans le prothorax et le
mésothorax ; huitième et neuvième segments lisses ; terminal ou anal
replié, figurant postérieurement une sorte de T; stigmates ovalaires, à
péritrème d’un brun foncé et saillant, — Long. 48 à 50 mill.; larg. 4 4/2
à © mill.
Nymphe. D'un jaune testacé brillant, Tête lisse. Mandibules d’un brun
foncé, Antennes lisses, passant dessous les fémurs des pattes des pre-
mière et deuxième paires, enroulées à leur extrémité et placées sur les
tibias de ces mêmes organes, sur\lesquels elles trouvent un point d'appui.
Prothorax, mésothorax et métathorax portant chacun en dessus deux
rangées de poils roux divisés par un sillon. Segments abdominaux (1, 2,
3, 4, 5 et 6) présentant chacun en dessus deux mamelons transversaux
couverts de poils courts, serrés, d’un brun ferrugineux; dernier segment
lisse, allongé, rétréci el tronqué postérieurement ; tubercule anal saillant,
trianguliforme, rebordé, spinuleux sur les côtés et muni à son sommet
d’une épine assez forte. — Long. 38 à 40 mill.; larg, 12 mill
Je ne connais pas l'arbre dans lequel cette espèce passe sa vie évolu-
tive ; elle a été rencontrée, en avril 4877, à Amberbaki (Nouvelle-Guinée),
et provient du voyage de MM. Raffray et Maindron.
— Le Rév. P. Belon adresse les observations suivantes :
Dans la Révision des Lathridiidæ (Stelt. ent. Zeit., 1875), M, Reitter
indique avec doute l’Anommalus planicollis Fairm. comme synonyme de
l'A. pusillus Schaufuss. Le Catalogue Stein, s'appuyant probablement sur
cette autorité, reproduit celte erreur qu’il importe de ne pas laisser
s’accréditer.
En lisant avec attention la diagnose latine de l'A. planicollis (Stett. ent.
Zeit., 4869, p. 282), il m'avait semblé que les expressions « supra depres-
siusculus…, thorace latiore » S’appliquaient bien mieux à l'espèce recueillie
à Nice par Linder, répandue dans beaucoup de collections sous le nom
traditionnel d'A. Linderi Perris, et publiée sous le même nom par
M. Reitler (loc. cit., 1875, p. 312). Notre collègue M. Bedel, à qui j'ai
CIV Bulletin entomologique.
fait part de ce soupçon, a bien voulu se charger de constater s’il était
fondé, en étudiant les types de M. Fairmaire. Il résulte de leur examen
que les Anommatus planicollis Fairm,. et Linderi Reitt. viennent de la
même source et sont identiques.
Par conséquent, ce dernier devra prendre le nom de planicollis Fairm.,
à moins que Perris ne l'ait publié antérieurement sous le nom de Lénderi,
ce qui paraît fort improbable.
— M, 1. Bedel donne quelques nouveaux renseignements sur un Cur-
culionide du genre Jekelia Tournier (voyez : Ann. Fr., 1878, Bull.,
p. CLXX) :
M. le capitaine Godart, de Lyon, a bien voulu me faire savoir et m’au-
toriser à publier que l’Aubeonymus notatus, décrit par lui (Ann. Soc. Linn.
Lyon, 1867, p. 412), appartenait au genre Jekelia et correspondait au
Tychius ephippiatus Frm. (Ann. Fr., 1870 (1871), p. 401), qui devra
prendre le nom de Jekelia notata Muls. et Godart. ]
En dehors de cette question d'identité, s’élève, pour cette espèce, une
difficulté relative à la provenance. L'auteur indique comme patrie du
type : « Magenta (Italie) ». Or il existe en Algérie, seule contrée d’où
j'aie jamais vu recevoir cette Jekelia, un petit village dont le nom arabe,
El-Haçaïba, a été transformé en celui de Magenta depuis la guerre
d'Italie, et c’est précisément l’un des points de la province d'Oran où j'ai
recueilli la J. notata. Si l'identité des noms prête à confusion, on voit
que cette capture autorise tous les doutes.
Sur ma demande, le R. P, Belon, avec son obligeance extrême, s’est
enquis directement de l’origine du type. Informations prises, c’est un
insecte envoyé à M. Godart par un intendant militaire qui avait fait la
campagne d'Italie et n'avait jamais été en Afrique, mais qui, paraît-il,
avait des relations entomologiques en Algérie. Comme à cette époque le
Magenta de la province d'Oran était un centre stratégique où nos officiers
ont recueilli souvent des insectes et plus, je pense, qu’en Italie, toutes
les présomptions me paraissent en faveur de Ja provenance africaine du
type décrit en 1867.
La Jekelia notata ne figure pas au Catalogue récent des Coléoptères
d'Italie par M, de Bertolini. Ge pourrait être un argument de plus dans
notre sens.
Séances de l’année 1879. CY
— M. Aug. Chevrolat fait connaître deux nouvelles espèces de Goléo-
ptères de la famille des Gureulionides :
4° Le genre Lembodes, créé par Schünherr (Genera Curculionidum,
t. VITE, p. 486) est placé par cet auteur dans sa division des Cryptorhyn-
chides ; Lacordaire le range dans son groupe des Tylodides (Genera des
Coléoptères, t. VIT, p. 99); il ne renferme qu'une seule espèce, L. sotita-
rêus Bhn. (in Schünh., loc. cit., p. 437), espèce dont le type, qui fait
partie de ma collection, provient de la Guadeloupe et qui depuis a été
retrouvée à Cuba. Je vais en faire connaître une seconde espèce :
LEMBODES FURCICOLLIS. — Elongatus, latus, niger, indumento griseo-
albido fuscoque dense tectus, setisque griseis parce hirtus ; rostro plano,
ad basin prothoracis bidentalo, antennis oculisque nigris ; capile convexo,
usque ante oculos griseo, vage punclato, setoso, fasciculis ? medio ; pro-
thorace antice bidentato, lateribus albo, disco elevato plano fusco, grosse
punctato, spinis 2 conicis el lineolis 2 basalibus nigris, in angulo antico
hispido ; scutello parvo, elevato, albo; elytris latitudine prothoracis, punc-
tato-striatis, vagea speralis, infra scutellum bigibbosis, singulo : dentibus
h secundum suturam obtusis, duobus majoribus ; corpore infra albo, pedi-
bus etiam albis, breviter fusco-setosis. & — Long. 8 mill.; lat, 3 mill
Colombia. Ex mus. Lacordaire ; Lypus auctoris.
2° C’est avec doute que je place dans le genre Hadropus, parce que
chez cet insecte le deuxième article du funicule est d’un tiers plus long
que le premier, un nouveau Gurçulionide, dont je vais donner la
diagnose :
HADROPUS ? BREVIPENNIS. — Ælongalus brevis, latus, indumento cretacco
indutus, roslro cum capite planis parallelis lenuissime punctulatis, lon-
gitudine sulcatis ; antennis tenuibus albis, extus nigro maculatis, clava
fusca ; prothorace elongato, lateribus paululum obliquo, rugose punctato,
viltis L albis, centralibus 2, dorsalibus postise conjunctis sulco centrali
irregulart, lineis 2 latis fuscis ; scutello lriangulari acute albo; elytris
prothorace duplo latioribus, in humcro obluse angulatis atque elevatis,
strialo-punciatis, interstitiis 3 suturalibus rotundatis albis, macula hume-
ral et fascia medio postice undulata ultra medium cinereo-fuscis ; corpore
infra pedibusque cretaceis, tibiis k posticis ad apicem extus breviter fusco-
\
GVI Bulletin entomologique.
cirrosis, tarsis fuscis, unguiculis 2 parvis connexis nigris, &. — Long.
41 4/2 mill.; lat. 5 mill.
Cayenna. Typus auctoris.
— M. James Thomson communique la note qui suit :
NEPTUNIDES Thomson (nov. gen.).
Conspectus G. COELORHINÆ specierum. . Gaput elongalum, apice latius
et tricornutum, cornibus lateralibus 2 hamuliformibus extus directis,
cornu mediano cæteris longiore apice bifido, inter oculos semicircula-
riter incisum et antice utrinque fossulatum. Prothorax subtrapezoïdalis, ad
quartam partem posteriorem angustior, angulis posticis obtusis. Scutel-
Lum triangulare. Elytra ad humeros latiora. Prosterni appendix nulla;
mesosterni appendix subtus plana, lata, apice obtusa. Pedes antici elon-
gali; femora antica singula apice valde extus concisa et dente valido
obtuso armata ; dibiæ omnes extus inermes, antice intus pluridentatæ ;
tarsi antici cæteris validiores.
Q. Caput inerme, apice subrectum. Prothorax lateribus anticis quam
in g magis rotundatus. Pedes longitudine æquales, femora antica apice
extus minus valde concisa et dentata, tibiæ anticæ extus tridentatæ,
intermediæ posticæque extus singulæ unidentatæ.
Ogs. Gette coupe générique est voisine de celle de Cælorhina Burm.,
mais elle en diffère par les caractères suivants : & 1° Téte autrement
armée en avant, offrant, outre la corne médiane, deux crocs latéraux
dirigés obliquement en dehors ; 2° saëllie mésosternale arrondie en avant ;
8° pattes plus trapues, à tarses plus gros; 4° cuisses antérieures offrant à
l'extrémité externe une découpure et une dent ; 5° tébias antérieurs dentés
en dedans.
4, NEPTUNIDES POLYCHROUS Thomson. — Patria : Zanzibar continen-
talis. — Long. 26-28 mill.; Jat. 43 mill. — Véridi-metallicus ; oculi pal-
pique brunnei ; prothorax brunneo-niger, viridi marginatus, cum linea
longitudinali viridi mediana confusa; scutellum ejusdem coloris ; elytra
læte castanea, antice et lateribus viridescentia ; corpus sublus pedesque
viridia, brunneo-infuscata
d. Caput læve, Prothoraæ convexum, quasi lævis seu punctulatione
ns
Séances de l’année 1879, CVII
minutissima lateribus magis confertim disposita instructus. Scutellum
obsolete et minute punctatum, impressione lineari brevi longitudinali
gaudens. Elytra quasi lævia, seriebus longitudinalibus punctorum minu-
torum irregularium instructa. Corpus sublus obsolete punctatum. Pedes
grosse punctati.
®. Caput valde et sat conferlim punctatum,
Reçu de M. Émile Deyrolle.
2. NEPTUNIDES ABUNDANS Thomson. — Patria : Zanzibar continentalis.
— 9. Long. 30 mill.; lat. 14 4/2 mill. — Viridi-aureo-aurantiacus,
lateribus et subtus purpurescens ; oculi nigri ; palpi nigri, apice obscure
virides.
@. Statura formaque GC. auratam Westwood approximans. Gaput antice
latius et medio debiliter bilobatum, lateribus utrinque longitudin. carina-
tum, confertim granuloso-punctatum. Prothorax convexus, subtrapezoï-
dalis, lateribus anticis rotundatus, minutissime et sparsim punctulatus.
Scutellum fere læve, linea lævi mediana longiludinali. Elytra dorso
minutissime et sparsim punctata, lateribus magis valde punctata, medio
rugosa, et apice squamosa. Mesosterni appendix subtus plana, lata, apice
obtusa. Sernum lateribus sparsim punctatum. Abdomen minutissime et
sparsim punctatum,. Pedes sat grosse squamoso-punctati
d. Ignotus.
Os. Trèes-distinct du précédent, et, par sa livrée, offrant de la
ressemblance avec la Cæœlorhina aurata Westw. Mais la forme est plus
élancée, plus grêle, la téte plus allongée, plus étroite, plus densément
ponctuée et faiblement lobée au milieu- du chaperon (clypeus), le pro-
thorax, Vécusson et les élytres sont infiniment plus faiblement ponctués,
ces derniers organes n’offrent aucun vestige de taches, enfin la saëllie
mésosternale et les cuisses antérieures sont celles des Neptunides.
— M. Maurice Girard communique ce qui suit :
4° Dans le Bulletin de la Société d’Apicullure de la Gironde, n° 7, 4879,
p. #14, M. Feuillebois, dans un article sur les Abeilles de la Kabylie,
met au nombre de leurs ennemis un Hanneton noir, entrant dans les
ruches et faisant de grands ravages en, se gorgeant du miel des rayons,
sachant perforer les cpercules, puis s’accouplant dans la ruche et y res-
CVIII Bulletin entomologique.
tant, réfugié surtout dans la partie profonde. Soupçonnant la vraie nature
de ce prétendu Hanneton, j'écrivis aussitôt afin qu’il me fût envoyé. Je
viens de recevoir de Kabylie, des Beni-Amram, un de ces Coléoptères que
je présente vivant à la Société. C’est un bel exemplaire de la Cetonia opaca
Fabr., que je conserve bien vivante au moyen de miel qu'elle mange
avec un véritable voracité.
On sait que la même espèce ou sa variété C. cardui Gyllennhall a été
indiquée par notre regretté E. Perris comme causant de grands ravages
aux ruches d’Abeilles dans certains cantons des Landes (Excursions dans
les Grande$-Landes, Lyon, 1850, p. 39). Elle y pénètre pour dévorer le
miel et les envahit souvent en si grand nombre qu’elle réduit les Abeilles
à mourir de faim. Son abondance est telle en certains endroits qu’elle
sert de jouet aux enfants,
Je dois ajouter que, dans les Annales de la Société pour 4844 (Bulletin,
p. xxx), M. le docteur Piccioni a envoyé, de Pino (Corse), une note
relative à des Cetonia cardui qui avaient pénétré dans plusieurs ruches
d’Abeilles pour y manger la cire et le miel.
2° Je crois devoir rapporter un fait qui montre que des espèces indi-
gènes peuvent attaquer avec une sorte de prédilection des végétaux
importés. Je viens de voir dans un jardin, à Saint-Michel-sur-Orge, des
pieds d’une Scrophulariée exotique, le Buddleya cornuta, véritablement
ravagés par des Cionus qui ont criblé les feuilles de trous, et s’amassent
en nombre, suivant l'habitude des espèces de ce genre, au haut des tiges
sur les jeunes bourgeons et les boutons. La plupart avaient élé ramassés
et écrasés par le propriétaire. J’y ai recueilli les Cionus scrophulariæ Linné,
C, blattariæ Fabr., C. hortulanus Marsham.
— M. le D' A. Laboulbène, au nom de M. Charles Robin et au sien,
montre à la Sociélé des sarments de vigne attaqués par des insectes, et
donne, à ce sujet, les renseignements suivants :
Au mois de février 1878, M. Vignat, propriétaire à Graz, près Bellegarde,
dans le département de l'Ain, ayant remarqué dans une vigne de douze
cents ceps environ, un état de soufirance, procéda soigneusement à la
taille de 1879. En faisant cette opération, M. Vignat découvrit dans
presque chaque sarment une larve, ou fausse-chenille, longue de un cen-
timètre. L'insecte descend par la moelle, en la creusant, jusqu’au point
Séances de l'année 1879, CIX
où se développent les yeux ou bourgeons, et cause de la sorte d’impor-
tants dégâts. Cette larve dévastatrice a depuis été constatée dans les
vignes des arrondissements de Nantua et de Belley.
L'insecte parfait éclôt dans le courant d'avril ; un entomologiste lavait
nommé : Mouche à scie et à ceinture, M. Vignat a vu non-seulement cet
Hyménoptère, mais encore d’autres différents, et il les a envoyés à M. Ch.
Robin.
M. Laboulbène place successivemènt sous les yeux de la Société des
crosseltes de vigne contenant des œufs. Ceux-ci sont extrêmement volu-
mineux, longs de deux à trois millimètres. Nous pensions d’abord avec
M. Robin, dit-il, qu’il s'agissait de cocons de parasites, mais l'examen
microscopique prouve, après l’écrasement de ces œufs, qu'ils sont cons-
tilués par une coque offrant des sortes d’aréoles polygonales, caractéris-
tiques, et un contenu vitellin avec des malières grasses, etc. Ce sont
réellement des œufs d'un gris-jaunàtre, foncé et terne.
Quant aux insectes envoyés à M. Robin, ce sont tous des Hyménoptères.
L'auteur des dégâts, dont il n’a été envoyé qu’un seul exemplaire, est une
femelle de la Tenthredo strigosa FABricius. Les autres, trouvés dans les
trous ou les galeries déjà formées, sont des Ceratina albilabris JURINE et
l'Osmia leucomelana KIRBY = parvula LÉON Durour; ces deux espèces
de Ceratina et d'Osmia sont nidifiantes, mellifères, et elles nichent dans
les tiges perforées de la vigne aussi bien que dans les Liges sèches de la
ronce et des autres plantes,
L'exemple de la Tenthredo strigosa nuisant aux vignobles, à l’état de
larve, est très-digne d'interêt. Pour en arrêter les ravages, le viticulteur
doit enlever les sarments perforés et les brûler avant nn des
insectes parfaits,
— M. A. Puton envoie la note suivante sur l'habitat de deux Hémiptères
Hétéroptères :
Je signale deux espèces intéressantes que j'ai trouvées le 27 juin der-
nier à Sisteron.
4° Le Megalomerium meridionale Costa, que j'ai pris en grand
nombre sur le Lythrum salicaria, au bord du canal d'irrigation qui
passe au pied de la citadelle et autour du réservoir, qui est près du lavoir
public, au delà du viaduc du chemin de fer. Ge gracieux et rare Bérytide
cx Bulletin enlomologique.
avait déja été trouvé dans cette station par M. Nicolas, d'Avignon, qui :
m'avait indiqué cette dernière localité, mais n'avait pu déterminer la
plante qui le nourrit. Ges insectes, qui, pour la plupart, étaient accou-
plés, ont, pendant la vie, l’abdomen d’un vert très-tendre, surtout chez
la femelle; ils ont une grande agilité et s’envolent facilement comme des
Tipules, avec lesquelles ils présentent une ressemblance frappante.
2° Le Plagiotylus maculatus Fieb. et Scott, élégant Capside vert, dont
je n’avais encore vu qu’un exemplaire que j'avais trouvé, en juillet 4870,
à Briançon. J'en ai capturé quelques individus en fauchant sur un
endroit aride au pied d’un coteau boisé un peu au delà du lavoir ci-dessus
indiqué. Je n'ai pas pu distinguer la plante qui le nourrit, mais j'ai
trouvé sa femelle, qui était inconnue et inédite. Cette femelle est bra-
chyptère et ressemble tout à fait aux femelles des Orthocephalus ; les
élytres courtes et sans membrane laissent à découvert une grande partie
de l’abdomen, qui est élargi. Elle est par conséquent beaucoup plus
courte et plus large que le mâle.
La découverte de la femelle fera sans doute rapprocher le genre Plagio-
tylus des Orthocephalus et des Pachytoma.
— M. E, Simon, en déposant sur le bureau de la Société un nouveau
volume de ses Arachnides de France, s'exprime ainsi !:
Le volume que j'ai l'honneur d'offrir à la Société est le septième de
mon ouvrage ; les tomes V° et VI*, qui doivent terminer les Araignées
proprement diles, paraîtront prochainement,
Le présent volume est consacré aux ordres des Chernetes, Scorpiones
et Opiliones. L’abandon presque complet dans lequel sont restés, au moins
en France, ces ordres d’Arachnides, depuis l’ouvrage de Walckenaer et
Gervais dans les Suites à Buffon en 4844, m'a forcé de proposer des chan-
gements considérables soit dans la classification, soit dans la nomencla-
ture dont j'ai appliqué rigoureusement les règles, et de publier les des-
criptions d’un grand nombre d’espèces nouvelles. — L'ordre des Chernetes
ou Pinces est représenté dans notre faune par la seule famille des Gheli-
feridæ, renfermant 50 espèces.— L'ordre des Scorpiones renferme 6 espèces
françaises : le Buthus europæus L. (— occitanus auct.), les Euscorpius
carpathicus L., flavicaudis De Géer, ilalicus Herbst et Fanzagoi E. S$.,
enfin le Belisarius (nov. gen.) Xambeur E. S., espèce aveugle, découverte
Séances de l’année 1879. CxI
dans les Pyrénées-Orientales par notre collègue M. Xambeu. — L'ordre
des Opiliones ou Faucheurs est représenté par 98 espèces que je rapporte
à trois sous-ordres : 4° celui des Cyphophthalmi, ne renfermant que le
genre Séro Latr.; 2° celui des Mecostethi, formé du genre Phalangodes
Tellk. (= Scotolemon Lucas); 8° enfin celui des Plagiostethi, renfermant
tous les Faucheurs ordinaires et divisé lui-même en quatre familles : les
Phalangidæ, Ischyropsalidæ, Nemastomatidæ et Trogulidæ.
Ge volume est accompagné de huit planches : six représentent les types
es genres, les deux autres sont consacrées à des détails de structure.
Membre recu. M. Marius Cayol, rédacteur au Ministère de l’Agricul-
ture et du Commerce, rue des Moines, 50, à Paris-Batignolles (Coléo-
ptères en général), présenté par M. Gounelle. —Commissaires-rapporteurs :
MM. L, Bedel et E. Simon.
Séanec du #3 Août 1539.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
45 membres présents.
M. Horwath, naturaliste de Kiew (Russie), assiste à la séance.
Lectures. M, Antoine Grouvelle communique un cinquième mémoire sur
des espèces nouvelles ou peu connues de Cucujides, Ce travail contient
la description et les dessins des Telephanus procerulus, argentatus,
dubius, : fallaæ, micans, ornatus, niger, exiquus, de Colombie, signatus,
de Cauca, decoratus, de Nouvelle-Grenade, insignis, d'Oberhalb-Muzo,
et terminatus, de Caracas.
— M. le D' Al, Laboulbène adresse une note sur une Mouche à larve
mineuse des feuilles du Houx (Phythomyza aquifolii Goureau = P, ilicis
Kaltenbach).
Gxii e Butlelin entomologique,
Communications. M. L. Buquet annonce la mort de M. Léon Goubert,
qui appartenait à la Sociélé depuis 4844, et qui est décédé à Nancy le
24 juillet dernier, à l’âge de soixante-seize ans.
— M. C.-E. Leprieur adresse la note suivante :
J'ai présenté, à la séance du 41 juin dernier, la description d’un Hydro-
vatus nouveau, et quelques jours plus tard je recevais de mon ami et
cosfrère M. René Oberthür l'avis que cet insecte avait été décrit et
figuré par M. Sharp, sous le nom d’Hydr. antennatus.
M. Sharp, que j'ai eu l’honneur de voir, le 28 juillet dernier, à son pas-
sage à Paris, m'a dit qu’eflectivement il avait eu connaissance de cet
insecte il y a plusieurs années déjà et qu’il Pavait décrit et figuré, mais
il a ajouté que ni la description, ni la figure n’avaient encore élé publiées.
Sur la demande que je lui en ai faite, il a bien voulu abandonner ses
prétentions à la priorité du nom, et par suite c’est bien sous le nom
d'Hydrovatus Aristidis Lepr. que celte espèce continuera à être désignée
dans la science, :
— M, James Thomson communique les descriptions qui suivent :
1° STERNOCERA ESCHSCHOLTZI Thomson (sp. nov.). — Palria : Zanzibar
continentalis. —Long. 47 mill; lat. 22 mill. — Nigra ; oculi flavi ; elytra
rufo-brunnea ; abdomen apice medio brunneum ; femora usque versus api-
cem nigra, deinde brunnea; tibiæ tarsique brunnea.
Elongata, valde convexa, nitens, ad humeros latior. Caput valde rugo-
sum. Prothoraæ convexus, antice angustior valde ubique reticulato-fossu-
latus. Elytra elongata, convexa, dorso seriebus longitudin. irregularibus
numerosis punctorum grossorum instructa, inter has series minule punc-
tulata, lateribus et basi rugosa, lateribus posticis utrinque dente sat
valido gaudentia, apice obtuse 4-dentata. Mesosterni appendix valida,
subtus ducta, obsolete punctata. Siernum grosse punctatum. Abdomen
tenuiter et sat sparsim punctulatum. Pedes obsolete punctali.
Os. Voisine de la S. Hildebrandti de Harold; mais la forme est plus
allongée ; les élytres sont d’une coloration plus foncée et tout autrement
impressionnées, entièrement dépourvues de rugosités transversales, et
offrent seulement des séries irrégulières de points enfoncés ; enfin le ster-
Séances de l’année 1879, CXTII
num et l'abdomen sont plus fortement ponctués, et les cuisses noires
jusque vers leur extrémité.
2° MEPHISTIA, nouveau genre de Coléoptères, famille des Goliathides.
Notre collègue M. H. Lucas (Bulletin, 14879, n° 41, p. 405) vient de
publier une nouvelle et très-remarquable espèce de Goliathide sous le
nom de Ranzania Bertolont. Lors d’un voyage que je fis en Italie pen-
dant l’année 1856, j'acquis de M. le professeur Bertoloni une paire (4 et ©)
de la Ranzania splendens du même entomologiste (syn. Rhamphorhina
Petersiana Klug), dont je donnai une description avec figures dans les
Annales (1856, p. 320, pl. 7, fig. 2 et 3). Or, j'ai pu constater que l’in-
secte de M. Lucas s'éloigne de celui de M. Bertoloni par les caractères
suivants :
d. 4° Tête tout autrement faite, beaucoup plus courte, moins fortement
excavée en dessus et fortement tridentée en avant; 2° cornes frontales
recourbées du dehors en dedans, au lieu @'être courbées de derrière en
avant; 8° prosternum offrant avant la naissance des hanches antérieures
une forte saillie obtuse prolongée en dessous.
Si les entomologistes pensent que les caractères précédents ont une
valeur générique, je propose d'établir avec la Ranzania Bertoloni Lucas
un genre nouveau sous le nom de Mephistia Thomson.
— M. Aug. Chevrolat communique quelques remarques sur les mœurs
de divers Coléoptères :
1° Au sujet de la note de M. Maurice Girard, lue à la dernière séance,
je ferai observer qu’un moyen très-élémentaire pourrait être employé
pour arrêter les dégâts causés dans les ruches par la Cetonia opaca :
ce serait d'empêcher lintroduction de ce GColéoptère de grande taille
par une sorte de réseau placé à l'entrée de la ruche et n’ayant que de
petites ouvertures pour l'entrée de l’'Hyménoptère.
Les fourmilières renferment aussi, probablement en raison de la chaleur
de ces habitations et des matériaux qui s’y rencontrent, plusieurs espèces
de Cétonides. C’est ainsi qu'il y a plus de vingt ans, à l’époque où, à la
recherche de la Lomechusa paradoxa, je découvris la résidence de ce
Slaphylinide, ainsi que celle de beaucoup d’autres Insectes, dans l’inté-
(1879) 2° partie, 8.
®
GXIV Bulletin entomologique.
rieur des fourmilières, je me rappelle que dans la forêt de Saint-Germain,
ayant entièrement vidé le contenu de büchettes amassées par la Formica
fusca, je trouvai le fond de cette demeure tapissé d’enveloppes de larves
de la Cetonia floricola, var. obscura.
On sait aussi que la Cetonia aurata à l’état parfait se rencontre égale-
ment parfois dans les fourmilières.
De son côté, Schaum, lors de son voyage aux États-Unis d'Amérique,
n'a raconté qu’en cherchant des Psélaphides et des Scydménides dans des
fourmilières, il avait trouvé en grand nombre des Cremastochilus et qu'il
avait pu constater que ces Coléoptères y subissaient les diverses phases de
leur vie évolutive.
2° 11 y a près de cinquante ans, un mois avant la révolution de 1830,
Carcel et moi nous découvrimes à Paris, sur le quai des Invalides, dans
un amas de grosses bûches de chêne destinées au château des Tuileries,
le Gasterocercus depressirostris Fabr. Ce Curculionide était alors si peu
connu que Schônherr, à qui je l’envoyai, pensa d’abord qu’il devait pro-
venir du Brésil. J'ai su quelque temps après que les bûches de chêne
où nous l’avions capturé venaient de la forêt de Compiègne, où, depuis,
on l’a retrouvé en grand nombre,
A cette époque, je recueillis, à la nuit close, plus de 150 Gasterocercus,
et je fus témoin d’une particularité de leurs mœurs que je tiens à signaler.
Je les avais renfermés dans un flacon, et le lendemain de leur capture
beaucoup d’entre eux s'étaient accouplés. La plupart des mâles tenaient
les femelles fortement embrassées entre leurs pattes et appuyaient l’extré-
mité de leur rostre contre l’écusson. Les plus petits, accouplés à de
grosses femelles, se dressaient perpendiculairement au sommet des élytres
de celles-ci. J'ai obtenu de la ponte des femelles des œufs assez grands,
d’un blanc d'argent.
— M. J. Lichtenstein envoie une note relative à une nouvelle espèce
de Psyllides et à des Pucerons :
1° Une plante des plus communes partout, l’Atripleæ patula, offre sou-
vent des feuilles pliées longitudinalement et formant ainsi une longue
gaîne fermée. Cette cavité est ordinairement pleine de Pucerons (Aphës
atriplicis Schrank). l
Séances de l’année 14879, Cxv
Remarquant que quelques feuilles de la plante n'étaient pas pliées aussi
régulièrement que d’autres, et ne présentaient qu’un pli marginal, je les
examinai de plus près et reconnus bien vite que les larves qui habitaient
ce repli n'étaient pas des larves d'Aphidiens, mais de Psyllides. Je les
élevai, et peu de jours après j'obtins une petite Psylle, probablement
nouvelle, verte, avec le thorax noir en dessus, et à laquelle j’applique le
nom de Trioza atriplicis.
2° Pendant tout le mois de juio, il y a eu sur les pistachiers térébinthes
de véritables essaims de Pucerons ailés courant sur le tronc et déposant
leurs pupes sexuées d’où sorlaient les mâles et femelles qui s’accouplaient,
après quoi les dernières allaient mourir dans les fentes de l'écorce avec
l'œuf enkysté dans leur coque, œuf qui doit éclore au printemps prochain
et donnera le fondateur des galles, Ces insectes étaient si nombreux que
j'ai pu en ramasser une poignée sous le seul térébinthe du Jardin des
plantes de Montpellier,
Cette apparition des pupifères et de leurs sexués confirme ma théorie
du cycle biologique des Pemphigiens ; seulement comme il y a six espèces
de Pemphigus sur cet arbre, je ne sais pas encore à laquelle se rap-
portent les pupifères récoltés.
Un fait très-curieux, c’est que quelques-uns des pupifères n’ont que
cinq articles aux antennes; alors, d’après les données actuelles de la
science et la classification de Passerini, ils ne feraient même pas partie
du genre Pemphigus. Il est pourtant évident que c’est une des formes
d’un des Pemphigus du thérébinthe.
Dans cette singulière série de métamorphoses où nous trouvons deux
phases ailées, il faudra à l'avenir bien s’entendre sur la phase dont on parle
quand on donnera des caractères. L’insecte parfait, le sexué, n'ayant
jamais d’ailes, très-rarement un rostre, et des antennes de quatre articles,
offre peu d'organes propres à fournir de bons caractères. 11 faut donc
avoir recours aux formes intermédiaires ailées pour s’y reconnaître, mais
on doit toujours bien spécifier si c’est la forme émigrante où la forme
pupifere dont il est question; la première donne des jeunes agames tous
égaux entre eux et munis de rostre ; la seconde produit des jeunes seœués
de grandeurs différentes et sans rostre. La première sort des galles (chez
les Gallicoles) et émigre on ne sait où; la seconde vient on ne sait d'où
et erre sur le tronc des arbres.
CXVI Bulletin entomologique.
— M. J. Fallou présente les observations suivantes :
4° J'ai à signaler à la Société la capture d’un Lépidoptère que je n'avais
pas encore rencontré aux environs de Paris. C’est l’Heliotis pelligera,
espèce commune dans le midi de la France. J'en ai pris sept exemplaires
dans mon jardin, à Champrosay, dans le courant de juin. Ces papillons
avaient beaucoup volé, ce qui pourrait faire supposer qu'ils avaient élé
transportés par le vent, et que leurs chenilles n’avaient probablement pas
vécu dans nos environs.
2° A la séance du 8 juin dernier j'ai présenté à mes confrères une note
sur une monstruosité d’un Lépidoptère, le Bombyæ quercus femelle. Dans
cette note j'émettais l’opinion que la cause de cette monstruosilé pouvait
provenir de la présence d’un parasite.
-
Un nouveau cas que je viens d’être à même de constater vient confirmer
l'opinion que j'avais émise, ayant obtenu de l’éclosion d’une même che-
nille un papillon et un Diptère.
En juin dernier je récoltais des chenilles de Lithosia quadra; Yune
d'elles formait un léger tissu dans une feuille de tilleul. Le lendemain
sortit de cette chenille une larve de Diptère qui se plaça sous la toile à
côté de la chenille et, toutes deux, elles se transformèrent en chrysalides.
Le 1° août est éclose une femelle de L. quadra, mais beaucoup plus
petite que le type ordinaire et avec les couleurs altérées, surtout les
quatre points bleus; son corps grêle me fit supposer l'absence d'œufs,
ce que je pus constater en en faisant l'ouverture. Le 3 août est sorti de
la pupe un Diptère.
Il est probable que ce fait a déjà été remarqué, mais en tout cas il
viendrait confirmer de nouveau qu’un insecte attaqué par un parasite ne
périt pas toujours et peut parvenir, quoique altéré, à son état parfait.
M. Clément indique également deux faits analogues relatifs à un Aétacus
Cecropia et à une Saturnia pyri
— M, Maurice Girard adresse la note suivante :
M. Xambeu m'a envoyé quelques exemplaires de Pédiculides'qu’il a ren-
contrés sur des Colins de Californie qu'il élève. Ce sont les même insectes
aptères qu'étudie en ce moment M. Mégnin, qui les trouve sur les Golins
Séances de l’année 1879. CXYII
dont il fait les autopsies; et, d’après lui, la même espèce, ou une espèce
très-voisine, vit aussi sur la Perdrix, et appartient au genre Nirmus Nitzsch,
de la tribu des Philoptérides, subdivision de la famille des Ricinés ou
Poux à mandibules.
— M. Mégnin lit une note sur l'introduction en France d’une nouvelle
espèce d'OEstride :
Jusqu'à présent nous ne connaissions guère en France, et en particulier
aux environs de Paris, que deux espèces d’OEstrides dont les larves vivent
dans les organes digestifs du cheval : ce sont l’OEstrus ou Gastrophilus
equi et l’OEstrus où Gastrophilus hæmorrhoïdalis. Je viens en montrer
une troisième espèce qui m'a été donnée par un petit cheval d’origine
russe.
On sait que depuis quelque temps la mode est aux attelages lilliputiéns.
Pour satisfaire ce goût, la Corse et les Landes ne suffisant plus à fournir
au, commerce les pelits chevaux demandés, on va en chercher jusque
dans le sud de la Russie. Il y a trois mois environ, un lot de 300 de ces
petits chevaux de l'Ukraine est arrivé à Paris : tous ont été vendus et
disséminés dans la capitale et aux environs. L'un d’eux a élé acheté par
un boucher de mon voisinage.
Ce boucher le voyant rendre tous les jours de petits vers rouges gros
et courts, et craignant une maladie, me le fit voir : il en avait en effet
une véritable grappe fixée au bord de l’anus. C'était des larves d’ŒÆstrides :
seulement, comme les larves que nous voyons en France dans cette
situation sont toujours d’une couleur vert-olive, couleur qu’elles acquiè-
rent lorsqu'elles sont mûres pour se transiormer en nymphes, et que
celles-ci, tout en étant au même point, étaient d’une couleur rouge-
brique, je conclus à la présence d’une nouvelle espèce, différente de
celles que je récolte chaque année à cette saison. Je recueillis avec soin
ces larves et je fis recueillir de même toutes celles que le cheval en
question rendit encore pendant une quinzaine de jours, lesquelles se
transformèrent immédiatement en nymphes. Un mois après, jour pour
jour, les insectes parfaits sortaient des pupes, au nombre d’une tren-
taine ; ce sont eux que j'ai l’honneur de présenter à la Société.
Cette espèce d’OEstride est presque entièrement couverte de poils uni-
formément jaune brillant un peu verdâtre ; le dessus du corselet présente
seulement une petite surface centrale nue, d’un noir brillant. Elle a les
CXVIII Bulletin entomologique.
ailes enfumées en partie sous forme d’une large bande transversale et
d’une large tache à la pointe. La femelle a l’abdomen gros, conique, se
continuant sans ligne de démarcalion avec l’oviducte, qui n’est ni arti-
culé, ni replié en dessous comme chez les deux espèces indigènes; cet
abdomen est nu, noir luisant, à l’exception des deux premiers segments
qui sont couverts de poils jaunes et courts. Les œufs sont noirs. La taille
de cet OEstride est intermédiaire entre celle de Gastrophilus equi et celle
de Gastrophilus hæmorrhoïdalis.
La diagnose de la Gastrophilus pecorum de Brauer, trouvée par cet ento-
mologiste en Hongrie, s’applique assez exactement à celle-ci, bien que
la nôtre soit plus uniformément jaune clair et soit un peu plus petite.
Si ce n’est pas le Gastrophilus pecorum type, c’est tout au moins une
variété de cette espèce.
Comme les autres chevaux russes de même provenance ont très-
probablement apporté le même parasite, il faut nous attendre à voir cette
nouvelle ©OEstride s’acclimater en France et à la rencontrer quelquefois
à l'avenir.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Les Crustacés que je fais passer sous les yeux de la Société appar-
tiennent à l’ordre des Phyllopodes, à la famille des Branchipiens, et
doivent être rapportés à l’Artemia salina. Ges Crustacés, observés par
un assez grand nombre de naturalistes, ont donné lieu à des travaux
très-intéressants, parmi lesquels je citerai celui de M. le professeur
Joly, de Toulouse (Sujet d’une thèse soutenue devant la Faculté des
Sciences de Montpellier, pl. 4, fig. 4, 2, 3, in-4°, 1840; Ann. des Sc. Nat.,
2° série, t. XIII, p. 225, pl. 23, 1840), qui a étudié ces Phyllopodes sous
les points de vue anatomique, physiologique et zoologique, et a été
conduit à penser que la couleur rouge des marais salants n’est point due
à l'Artemia salina, ni à des végétaux du genre Protococcus, comme on
l'avait dit, mais qu’elle a pour cause unique la présence en nombre
incalculable d’infusoires, le Monas Dunalii,
M. Briquel, qui a observé également en grand nombre ces Branchipiens
dans la saline Saint-Laurent-d’Einville, près Lunéville, tandis qu’on ne les
avait encore signalés que dans les environs de Montpellier, dit au con-
traire, dans une note publiée en 1879, que c’est à la présence de l’Arfemia
Séances de l’année 1879. CXIX
salina et à nulle autre cause qu'il faut attribuer, non pas la coloration,
mais l'aspect sanguinolent de l’eau.
Rien de plus curieux, de plus élégant que la forme de l’Artemia salina
à l’état vivant, rien de plus gracieux que ses mouvements; il nage presque
toujours sur le dos, à la manière des Monocles ; à l’aide de sa queue et
surtout au moyen de ses pieds natatoires, il parcourt en tous sens l'élément
qu'il habite ; on le voit tour à tour monter, descendre, tournoyer sur
lui-même, s’élancer en avant, se courber en arc, se débander comme un
ressort et se livrer à mille jeux capricieux et bizarres. Les rames fines et
soyeuses qui garnissent les deux côtés de sa poitrine sont dans une agita-
tion continuelle, et leurs ondulations, suivant M. Joly, ont un moelleux
difficile à décrire. Ge Crustacé, si abondamment répandu dans les salines,
est à la fois ovipare et ovovivipare et doué d’une force de reproduction
prodigieuse.
Séance du 27 Aoùt 1839.
Présidence de M. L. REICHE, ancien Président,
44 membres présents.
Lectures. M. L. Reiche communique la description de deux nouvelles
espèces de Curculionides d'Orient (Myniops depressicollis et opulenta).
— M. Maurice Maindron, de retour du Sénégal, fait connaître un
travail, accompagné de planches, ayant pour titre : Notes pour servir à
l'histoire des Hyménoptères de l’Archipel Indien et de la Nouvelle-Guinée,
3° partie.
Communications. M. Aug. Ghevrolat donne la description de quatre
Brachyderes nouveaux, provenant d'Espagne :
4° BRACHYDERES CIRCUMGINCTUS. — 4, B. suturali vicinus, sed longior,
murinus, pilosulus, nitidus, rostro ante oculos transversim sulcato, antice
CxX Bulletin entomologique.
angulose emarginato, longitudine canaliculato, antennis tenuibus ferrugi-
neis, art. funiculi apicibus infuscatis, capite subquadrato, medio con-
vexo, oculis nigris ; prothorace antice posticeque recto vit latitudine lon-
giore, lateribus rotundato, in disco convexo, crebre granuloso, foveis 2
transversis, tenue albo-marginato ; elytris elongato-oblongis, striis tenue
sulcatis, interstitiis granulosis, conjunctim rotundatis, sutura basi mar-
gineque anguste niveis ; corpore infra albo; pedibus murinis , femo-
ribus valde clavatis, tibiis posticis rectis, longe villosis. — &. Brevior,
oblongo-ovata, fusca nitida ; antennis omnino ferrugineis, corpore piceo,
villosulo, pedibus rufescentibus vèllosis. — g. Long. 12-13 mill.; lat, 3 1/2-
k mill. — Q. Long. 41 2/3 mill.; lat. 4 mill. — (4 ex.).
J'ai pris cette espèce en Espagne, à Viana, N.-0. de Valladolid, dans
une forêt de pins pignons, en battant les branches de l’un de ces arbres.
9° B. GINCTELLUS. — Q. B. suturali afinis, elongatus, oblongus, griseo-
albo pubescens ; rostro late canaliculato, coriaceo, antice recte truncato,
supra marginem declivi; antennis tenuibus, elongatis, ferrugineis, art. ad
apicem obscurs ; oculis flavis, centro nigris ; prothorace antice posticeque
ad centrum leviter emarginato, antice lateribus paululum attenuato,
postice mediocriter rotundato, latitudine fere longitudine æquali, minute
et confertim granuloso ; elytris regulariter oblongis, tenue punctato-
striatis, interstitiis latis, minute denseque granulosis, sutura (ante apicem
interrupta) basi et margine angusle nivea; corpore infra pedibusque
nigris, albo-squamosis, femoribus posticis subangulatis, tibiis posticis
rectis. -— Long. 12 mill.; lat. 4 mill.
Hispania (Cordoue). A D. Amor olim datus.
3° B. APICALIS (Reiche). — Elongato-oblongus, convexus, nigro fuscus,
griseo breviter setulosus, rostro griseo dense setuloso, antice angulose
emarginalo, sat late tenuiter canaliculato, antennis gracilibus nigris
pilosis, scapo ferrugineo, ad apicem infuscato; capite convexo, nitido,
minute punctato ; prothorace transverso, nitido, crebre punctulato, antice
posticeque recto, tenue albo-fimbriato, lateribus declivibus rotundatis ;
elytris elongato-oblongis, nigris, fusco pilosis, luberculis 2 oblongis albis
in apice, striis intus regulariter punctatis, minute impressis, interstitiis
inæqualibus rugulosis ; corpore infra pedibusque fuscis, breviter vil-
losis. & — Long. 9 mill.; lat. 3 3/4 mill.
Hispania (Escurial). À D. L. Reiche amice datus.
a ÉÉÉÉSEES
Séances de l’année 1879. CXXI
4° B. CINEREUS. — B. ophthalmico Fairm. proæimus. Dense cinereo
squamosus, rostro subconico plano, postice subcruciatim anguste sulcato,
antice Semicircuiler emarginato, antennis modice elongatis, nigris : arti-
culo secundo funiculi triplo art. primi longitudine, clava ovali ; oculis
exsertis globosis ; prothorace transverso, antice recto, postice extus arcuato,
lateribus modice rotundato, lineola laterali albida, longitudine ad medium
obsolete sulcato; elytris oblongis, postice convexis, subcostatis, griseo setu-
losis, lineolis 2 albis, una in medio basis, sutura præsertim postice valde
elevata ; corpore infra pedibusque albido squamosis. &. - Long. 7 mill.;
lat, 3 mill.
Hispania. A D. L. Reiche etiam datus.
Ces deux dernières espèces, par leur trompe de forme conique et leurs
yeux très-saillants, établissent une division très-tranchée pour ce genre
et se rapprochent par ces mêmes caractères du Shrophosomus retusus
Marsham.
Notre confrère M. Desbrochers des Loges, Op. ent., 2, a décrit sous le
nom de Sérophosomus Brüleriei une espèce de Syrie qui me paraît
devoir plutôt appartenir au genre Brachyderes.
— M. A.-L. Clément montre à la Société quelques chenilles adultes
d'Attacus Gecropia, représentant la deuxième génération de cette espèce
en France. Leur volume considérable et la fraîcheur de leur couleur
témoignent suffisamment d’un parfait état de santé, et il n’est pas dou-
leux maintenant que cet insecte puisse se naturaliser chez nous. Il en
est d'autant mieux convaincu, qu'ayant placé sur un prunier de son jardin,
à Montrouge, quelques chenilles que M. Poujade lui avait apportées dans
un état désespéré, elles ne tardèrent pas à reprendre leur couleur nor-
male, et aujourd’hui elles sont parfaitement rélablies, quoique ayant été
constamment exposées aux intempéries depuis les premiers jours d’août.
Notre confrère croit devoir revenir à ce propos sur la communication
qu’il a faite à la dernière séance relativement à un cocon d’Attacus, dans
lequel il avait trouvé en même temps une chrysalide et un Diptère. Il fait
remarquer, contrairement aux craintes exprimées déjà par quelques savants,
notamment par M. de Quatrefages, que cette espèce ne deviendrait sans
doute pas nuisible, puisque, dès la première génération, sa chenille se
trouve attaquée par le même parasite que notre Salturnia pyri, qui n’a
jamais inquiété beaucoup les cultivateurs,
CXXII Bulletin entomologique.
— M. J. Künckel présente la communication suivante :
La Deiopeia cribraria Fab. est une Lithoside fort répandue dans les
régions intertropicales, car elle habite aussi bien la Cochinchine, la côte
de Malabar, Manille, que Bourbon et Madagascar ; on ne connaissait pas
ses mœurs. M. Pierre, directeur du Jardin botanique de Saigon, m’a
communiqué d’intéressants renseignements à ce sujet.
Le Crotularia juncea Lin. est une plante textile, de la famille des Légu-
mineuses, cultivée surtout dans l'Inde, où elle est connue sous différents
noms (Sunn, Sunn-Hemp, Janapa, Calcutta-Hemp, Chanvre de Madras,
etc.); la solidité de ses fibres l’a fait apprécier pour la corderie. C’est sur
cette plante que vit la chenille de la Deiopeia cribraria; elle en dévore
les gousses et anéantit par conséquent les graines.
Je donnerai des renseignements plus précis et des descriptions de la
chenille et de la chrysalide dans un mémoire détaillé, que les maquettes
de M. Pierre permettront d'accompagner de dessins.
— M, J. Bigot adresse la note suivante :
Si l’on admet l’arrangement et la composition généralement acceptés,
pour la classification des groupes (tribus) dont se compose l’orûre des
Diptères, ce qui, jusqu’à nouvel ordre, demeurera le plus sage parti, il
faut évidemment caractériser chacune de ces sections d’une manière
aussi claire, aussi nette que possible, et, pour cela, il est nécessaire
de prendre en considération quelques-uns des organes les plus importants
et les plus visibles, physiologiquement parlant, parmi ceux appartenant
en commun à tous les genres, à toutes les espèces que ces subdivisions
ont pour objet de circonscrire.
Sans contredit, les antennes occupent l’un des premiers, sinon le pre-
mier rang,
Or, chez les Xylophages, elles offrent une conformation spéciale,
résultant d’une segmentation fort apparente à l'extrémité de leur troisième
division (3° article). Gette disposition, jointe au nombre des segments
abdominaux visibles (7, au moins, chez les 4), le nombre, la direction
des nervures alaires, enfin, l'existence d’un empodium parfaitement déve-
loppé, semblent, entre autres, des signes distinctifs très-suffisants,
Le curieux genre Glutops (Burgess, Proceed. of the Boston Soc, of Nat.
————
Séances de l’année 1879, CXXIII
History, 1878), très-voisin du non moins intéressant genre Arthropeus
(Lôw, Stettin. Ent. Zeit., 4850), dont je ne connais que les descriptions,
accompagnées de figures (ils sont tous deux fort rares dans les collections),
possède les mêmes particularités organiques. Son faciès général rappelle,
paraît-il, celui des Leptides ; mais le faciès seul, s’il peut fréquemment
servir de guide excellent, outre qu’il n’est point facile à clairement
formuler, donne trop souvent aussi de décevantes indications.
En somme, il résulte, pour moi, de ces considérations, la conviction
que ledit genre Glulops doit trouver place chez les Xylophages, non loin
du genre Arthropeas, jusqu’au jour où l’on aura découvert un mode de
classification préférable à celui actuellement usité chez la plupart des
entomologistes, et relatif à l’ordre des Insectes Diptères,.
En vertu des mêmes principes, je crois être également parvenu à la
localisation rationnelle du genre Lampromyia (Macquart, Dipt., Suites à
Buffon, 1835), que son fondateur avait classé parmi les Bombylides, sans
expliquer suffisamment, il me semble, cette détermination. Schiner
(Fauna Austriaca, Diptera, 1862) l’a placé, bien à tort, je crois, dans la
tribu des Leptides.
A mon avis, l’absence d’empodium, la position ou la direction de la
trompe, la conformation des antennes, enfin, le faciès général, permettent
de ranger ce genre avec les Empides, nonobstant ce qu’en a dit ultérieu-
rement mon savant maître Macquart (Dipt. exot., 18/40). La disposition
des nervures alaires peut faire naître quelques doutes, mais je ne pense
pas qu'ils suffisent pour contrebalancer les indications fournies par la
trompe, les antennes, et, celle fois, le faciès lui-même. Au reste, jai
déjà émis, il y a longtemps, une opinion analogue, consignée dans mes
premiers opuscules relatifs à lEssai de classification générale et syno-
pique des Diptères (Ann. Soc. ent. Fr.).
Membre recu. M. Jules Poret, pharmacien, rue Nollet, 95, à Paris-
Batignolles (Entomologie générale), présenté par M. Cayol.—Commissaires-
rapporteurs : MM. L. Bedel et E. Desmarest (pour M. E. Simon),
CXXIV Bulletin entomologique,
Séance du 106 Septembre 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
27 membres présents.
MM. le D' G. Kraatz, de Berlin, et le général Radoszkowski, de Saint-
Pétersbourg, assistent à la séance.
Communications. M, le D' Kraatz présente quelques observations sur
les Gétoniides du genre Cælorrhina :
La C. guttata était jusqu'ici presque la seule espèce connue de ce
genre; il en existait cependant une autre beaucoup moins répandue, la
C. simillima Westw., réunie avec doute par Schaum à la C. guttata.
J'ai pu comparer plusieurs mâles de la siméllima, caractérisés par leur
tête constamment inerme, aux mâles de la guttata ; chez ces derniers, la
tête est toujours pourvue de cornes. Quant aux femelles des deux espèces,
elles sont à peine différentes.
M. le baron de Harold, qui n'avait pas sous les yeux la C. simillima,
vient de décrire, sous le nom de Cælorrhina excavata (Coleopt. Hefte,
XVI, p. 60), une troisième espèce, établie sur deux femelles très-remar-
quables par le pygidium profondément excavé. J'en possède actuellement
plusieurs exemplaires des deux sexes, et j'ai pu en offrir à MM. de Mnis-
zech et J. Thomson; les mâles ont la tête inerme, comme ceux de la
simillima, et, de plus, la disposition des taches blanches est un peu
différente de celle des C. guttata et simillima.
— M. Valéry Mayet écrit de Montpellier que M. Westphal-Castelnau
vient d'y trouver un exemplaire de Sympiezocera Laurasi.
C’est une femelle de grande taille (25 mill.), sortie probablement de
très-vieux cyprès qui existent dans la propriété où elle a été recueillie
par ce jeune entomologiste.
— M. James Thomson adresse la description de deux nouvelles espèces
de Puprestides : :
1° SriGMOperA DELIA Thomson. — Patria : Flumen Paroo, Australia
Séances de l’année 1879. CXXV
merid. centr. — Long. 40 mill; lat. 48 4/2 mill. — Insectum magnum,
pulcherrimum. Gyanco-metallica, nitida, cum maculis magnis ochraceis ;
antennæ virides ; palpi nigri; prothorax medio longitudinaliter et basi
utlrinque nigricans, utlriusque partis macula magna supra sublusque
ornatus; scutlellum viride; elytra basi angusle viridia, maculis 4 mag-
nis gaudentia, scilicet : 2 majoribus antemediis communibus, et 2 mi-
noribus subrotundatis ad suturam vix confluentibus, neque medium
neque extremitatem attingentibus ; sternum prope abdominem maculis
transversis 2; abdomen lateribus segmentis 1-U4 singulis macula qau-
dens, his maculis gradatim crescentibus, segmento ultimo omnino
ochracec pilisque albis apice instruclo; coxæ basi ochraceo-maculatæ;
tarsi virides.
Robusta, ampla, convexa. Caput confertim punctatum; frons medio
longitudinaliter obsolele sulcata; os paulo productum ; antennæ punctatæ.
Prothorax subglobosus, lateribus rotundatus, basi valde sinuatus, sat
grosse et sat sparsim puncCtatus. Scutellum læve. Elytra post dimidium
latiora, basin versus sparsim punclata, seriebus longitudinal. 22 puncto-
rum instructa, seriebus 2 suturalibus brevibus, intervallis 4 suturalibus
fere lævibus, 3-4-5 præcipue antice paulo punctatis, 6 fere iævi, cæteris
intervallibus usque post medium grosse, irregulariter et sat confertim
punclalis, lateribus posticis nullomodo denticulata, apice large sinuoso-
truncata et minute 4-dentata. Corpus subtus ubique, lateribus confertim
punctatum, medio magis sparsim punclatum. Pedes tenuiter et sparsim
punctati. Tarsorum posticorum articulus primus elongatus ; unguiculi
basi obtuse dentati.
OBs. Ce magnifique insecte, acquis de M. Henri Deyrolle, et dont il
existe un second exemplaire dans la collection du comte Mniszech, avait
reçu de M. de Castelnau le nom inédit de S, Walkeri. Il est voisin de
la S. vitticollis Mac Leay, mais il en diffère surtout par la forme plus
trapue, moins allongée, le prothorax plus large, à ponctuation moins
forte et à bande médiane beaucoup plus large, ainsi que par la ponctuation
des élytres moins forte.
2° STIGMODERA DEYROLLEI Thomson, — Patria : Australia. — Long.
20 1/2 mill.; lat. 9 mill. — Viridi-metallica ; caput prothorazque purpu-
rescentia ; elytra saturate viridi-metallica cum maculis 6 magnis ochra-
ceo-rufis, scilicet : 2 humeralibus subtus arcuatis, 2 antemediis majo-
CXXVI Bulletin entomologique.
ribus supra a margine descendentibus, et 2 postmediis arcuatis, omnibus
his fasciis transversis.
Robusta, paulo convexa. Caput valde longitudin. excavatum, grosse et
confertim punctatum ; os productum ; palpé nigri. Prothorax transversus,
convexus, antice angustior, lateribus usque postmedium subrecte trun-
catus, deinde latior et rotundatus, lateribus confertim denseque punc-
tatus, medio minus valde et sparsim punctatus. Scutellum leve. Elytra
postmedium latiora, seriebus longitudinalibus 22 punctorum instructa
(2 suturalibus brevibus), inter has series obsolete et sparsim punctata,
lateribus a medio usque ad extremitatem minute denticulata, apice obli-
que bilunata et obsolete 4-dentata. Corpus subtus minute punctatum,
punctulatione marginali densa medianaque sparsa. Pedes adhuc tenuiter
et magis sparsim punctati ; tarsorum unguiculi nullomodo dentati.
Ogs. Cette jolie espèce, que nous tenons de M. Henri Deyrolle, est
voisine de S. cupricollis Saunders, mais elle s’en distingue facilement.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de trois Platyaspites et
d’un Lembodes nouveaux, Coléoptères de la famille des Curculionides :
4° PLATYASPITES LIMBATUS. — Long. 8 3/4-9 1/2 mill,; lat. 3 4/2-4 mill.
— P, prasino Er. affinis, elongatus, viridi adamantino squamosus, pro-
thorace elytrisque laleribus albo-vittatis ; rostro plano; prothorace sub-
quadrato, convexo ; elytris acutis, distincte punctato-striatis ; tibiis pos-
ticis rectis, pilosis. d\, $.
Chili, Thaleohuano. A D. Trobert datus.
9° P, vazipus. — Long. 8 mill.; lat. 4 mill. — Elongatus, latus, squa-
mulis rotundatis albès tectus ; rostro plano, inter oculos anguste sulcato,
oculis nigris ; prothorace lineis L albis; scutello transverso antice im-
presso ; elytris conjunctim acuminatis, striis decem punctatis et geminatis
lateralibus antice curvatis.
Chili.
3° P. LarerALIS. — Long. 8 mill.; lat. 3 mill, — Elongatus, squamulis
albidis tectus, lateribus prothoracis et elytrorum albis ; rostro planius-
culo, fovea elongata inter oculos, antennis fuscis pilosis, clava elongata
albida, oculis nigris, albo marginatis ; prothorace transversim subqua-
Séances de l’année 1879, CXXVII
drato, planiusculo ; scutello transverso; elytris obtuse productis, striis
decem punctatis ad basin geminatis, villa laterali alba; corpore infra
pedibusque rhodinis, femoribus medio crassis, tibiis rectis, longo
pilosis.
Valparaiso. A D. Cremiere olim dalus.
4° LEMBODES ALBOSIGNATUS. — Long. 4 3/4 mill.; lat, 2 mill. — Elon-
galus, dense squamosus, fusco, albo nigroque varius ; rostro arcuato, fusco
apice nigro, prothoracis longitudine ; capite fusco, nodulis 4, anticis sat
contiquis, poslicis remotis albis ; oculis nigris; prothorace elongato, antice
truncalo,'bidentalo, supra oculos fortiter lobato, lateribus anticis oblique
atlenuato, dein postice fere quadrato, convexo, setuloso, antice breviter
canaliculato et in medio carinato, fusco, vilta ante marginali arcuata
alba, extus granoso, maculis k dorsalibus nigris ; elytris convexis, punc-
tato-strialis (punctis striarum in fundo albis), emarginate bidentatis,
vilta dorsali, semicirculari de basi ad medium ducta et apice leuco-
phæis, maculis 2 coniformibus niveis, nigro-marginatis, post dente
suturale sitis, fasciaque media angustu biarcuata nigra ; pedibus contrac=
tilibus, brevibus, setosis corporeque infra fuscis ; abdomine leucophæo,
segmentis 3 ultimis obscure fuscis.
Chili.
C'est la troisième espèce décrite du genre ; toutes font partie de ma
collection,
— M. A.-L, Clément fait passer sous les yeux de ses confrères des che-
nilles adultes d’Attacus Selene, de l'Inde. Ces chenilles ressemblent assez,
par la couleur et l'aspect général, à celles de l’Attacus Pernyi, mais aux
premiers âges elles en diffèrent considérablement, Au sortir de l'œuf elles
sont jaune-orangé, avec la tête, les 4°, 4°, 5° et 6° anneaux noirs, ainsi
que les pattes et les tubercules. Au deuxième âge elles sont d’un rouge
brique très-vif, les anneaux noirs ont disparu, et il ne reste plus de cette
couleur que la tête et les tubercules. Ge n’est qu’au troisième âge qu’elles
deviennent vertes, avec la tête ainsi que les stigmates fauves, et les
tubercules jaunes avec des poils noirs à la base et blancs à l’extré-
milé, quelques-uns de ces poils sont plus longs que les chenilles elles-
mêmes,
Ces chenilles sont surtout remarquables par leur voracité, Notre confrère
CXXVII Bulletin entomologique.
n’en connaît aucune qui mange aulant et aussi vile, C’est avec des feuilles
de noyer qu’elles ont été nourries.
Le cocon est ovoïde comme celui de l’Affacus Pernyi et complétement
enveloppé dans les feuilles, mais il ne porte aucune attache.
— M. G.-A. Poujade présente les remarques qui suivent :
A la fin d’août dernier, j'ai eu l’occasion d'observer, aux environs de
Granville, l'OEstrus equi, très-abondant autour des chevaux, et de confir-
mer les observations de M. Mégnin relativement à cet insecte. J'ai vu
les deux sexes volant en se balançant autour des parties antérieures
des chevaux, sans bourdonnement bien appréciable, les mâles paraissant
d’abord et les femelles ensuite. Ils ne causaient aux chevaux d’autres
mouvements d’impatience qu’un froncement de la peau ou des piaffements
dès que ceux-ci se sentaient touchés par ce Diptère, ce qu’ils font égale-
ment pour éloigner les Stomoxys calcitrans et les Hæmatopota qui
viennent les piquer. Ces OEstres se montraient souvent cinq ou six à la
fois près d’un seul cheval, le poursuivant avec acharnement lorsqu'il se
déplaçait. J'en ai vu suivant ainsi des chevaux attelés et au trot. Lorsque
la femelle va pondre, elle arrive en se balançant verticalement, l’oviducte
replié sous l'abdomen, puis lorsqu'elle se trouve à portée de sa victime,
sans se poser, elle colle un œuf sur les poils en dépliant son oviducte
qui semble müû comme par un ressort. Ce manége est répété un certain
nombre de fois sur le même animal.
J'ai observé également l'OEstrus hæmorrhoïidalis, mais en petit nombre.
Quoique les chevaux n’y fissent généralement pas plus d'attention qu'aux
autres, j'ai constaté cependant que de jeunes chevaux qui étaient en train
de paître manifestaient de l'inquiétude en cessant de manger et en se
cachant le nez dans l'herbe lorsqu'ils entendaient l’OEstre bourdonner
autour de leur tête, puis le chassaient avec leurs pieds quand linsecte
essayait de toucher leur menton, ou bien en rejetant leur tête d’avant
en arrière.
Je n’ai pas pu voir la ponte de ce dernier OEstre.
J'ai vu voler à Granville et dans les environs une demi-douzaine de
Callèmorpha Hera, qui étaient jaunes ; M. Maurice Girard a déjà signalé
celte variété en 1874 dans la même localité, tandis qu’en 1873 il n'y
avait vu que le type rouge.
ee
tre
Séances de l’année 1879, CXXIX
— M. E. Simon donne la description d’une nouvelle espèce d’Arachnide
d’Espagne :
ISCHYROPSALIS SHARPI, Sp, n0v. — &. Long. 6 1/5 mill — Céphalo-
thorax, plaque et segments abdominaux noir mat; chélicères noir bril-
lant; patte-mächoire blanc testacé, avec la pointe tarsale rembrunie ;
pattes fauves, avec les patellas brunes et les articulations nettement anne-
lées de brun. — Céphalothorax et abdomen densément rugueux; bord
postérieur du céphalothorax pourvu d’une ligne transverse de 40 denti-
cules, dont les 2 médians plus forts ; abdomen marqué de 7 lignes trans-
verses de tubercules, dont les postérieurs plus gros. — Dessous du corps
finement rugueux et parsemé de tubercules plus petits. Hanches assez
fortement tuberculeuses. — Chélicères très-longues : 4° article droit,
graduellement atténué à la base, tronqué droit à l'extrémité, sans élar-
gissement latéral brusque, ni brosse interne, mais pourvu en dessus d’une
forte saillie conique, munie d’une ligne dorsale de 5 denticules longs,
égaux, espacés, sans denticules latéraux, ni inférieurs ; pédicule de la
main presque lisse. — Fémur de la patte-mâchoire pourvu en dessous, à
la base, d’un petit tubercule obtus; patella mutique; crins de la patle-
mâchoire tous plus courts que le diamètre des articles.
@. Long. 7 1/2 mill. — Chélicères moins longues : 4% article pourvu
en dessus d’une ligne de 3 longs denticules égaux, équidistants ; d’une
ligne externe et de deux lignes inférieures ne dépassant pas le second
tiers et formées chacune de 3 denticules plus courts que ceux de la ligne
dorsale,
Gelte belle espèce se reconnaît à première vue à ses pattes fortement
annelées ; elle est cependant voisine de l’Z. robusta E. Simon, mais elle
en diffère par les séries transverses formées de tubercules plus forts et
plus serrés, et par les chélicères plus longues avec le premier article
pourvu en dessous de denticules beaucoup plus courts que ceux du dessus,
tandis que chez I. robusta les denticules supérieurs et inférieurs sont
presque également forts.
Plusieurs individus trouvés en juillet 4879 par MM. le D' D. Sharp et
René Oberthür dans les grottes de Saint-Adien, entre Zumarraga et
Alsasua (Espagne).
(1879) 2° partie, 9
CXXX Bulletin entomologique.
/
Séance du 24 Septembre 1879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
20 membres présents.
M. Ch. Royer, de Langres, assiste à la séance.
Communications. M. Aug. Chevrolat expose quelques remarques sur
diverses espèces de Naupactides, groupe de la famille des Curculionides :
Le genre Eurymetopus de Schünherr, dont M. Gemminger a changé le
nom en celui de Metoponeurys (Col. Hefte, VII, 18714), la première déno-
mination ayant été employée antérieurement, ne renferme qu’une seule
espèce, le fallax Bohemann, originaire de Maldonado; il faut y joindre
le Naupactus durius Germ, Sp., p. 417. Ma collection renferme 5 ou
6 autres espèces inédites, provenant de Monte-Video et Buenos-Aires,
Le genre Pantoplanes de Schünherr, composé aujourd’hui de deux
espèces (anthriboides et viridisquamosus Bohemann, in Schôn., Genera
Curcul., 1, 601, du Brésil; — Reis. Eug., 1859, p. 121, de Buenos-
Aires), devra aussi comprendre le Naupactus lacertosus Er., Wiegman,
Arch., I, 128, du Pérou, et plusieurs autres espèces de l'Amérique méri-
diouale.
Quant au genre Pantomerus de Schônherr, on ne mentionne jusqu’à ce
jour que les P. albosignatus Bohemann, Schônh., Gen. Curcul., V, 945,
du Mexique, et selosus Schônherr, Mant., p. 29, de Colombie ; il faudra
y joindre les Naupactus suivants, du Mexique : stupidus, nobilis et cri-
nitus Bohemann. Je possède, en outre, 8 espèces nouvelles du même pays
et d’autres du Para et de Bolivie.
Du reste, l’ancien genre Naupactus, si nombreux en espèces améri-
caines, demandera une étude particulière qui amènera la création de
coupes génériques indispensables.
— M. James Thomson donne les descriptions qui suivent de nouvelles
espèces de Buprestides :
4° CHALCOTÆNIA AFRICANA Thomson. — Patria : Zambezi, Bechuana-
Séances de l’année 1879. CXXXI
land. — Long. 37 mill.; lat. 41 mill. — Supra nigra, cum punctis cupreis
trregularibus super prothoracem sparsim superque elytra dense dispositis ;
corpus sublus cum pedibus obscure viridi-purpurescens.
Elongala. Caput grosse et sparsim punctalum; frons longitudinaliter
canaliculata. Prothorax paulo longior quam latior, antice angustior, late-
ribus paulo rotundatus, basi sinuatus, medio longitudinaliter profunde
lineatus et lævis, utrinque reticulato-scabrosus, grosse, irregulariter et
sparsim cupreo-punctatus. Scutellum parvum. Elytra elongala, ad humeros
latiora, dense cupreo-punctata et sat leviter reticulato-granulosa, lateribus
posticis cum dentium minutorum vestigiis, apice singula obluse prolon-
gala. Corpus subtus punctis grossis sat confertim dispositis instruclum.
Pedes minus valde punctati.
Ogs. C’est la seule espèce à nous connue de Chalcotænia provenant du
continent africain; toutes les autres espèces du même genre habitent
l'Australie. Se rapporte par la forme allongée et subparallèle à la C. gigas
Hope, mais là s'arrête la ressemblance qui règne entre les deux types en
question,
2° PARACUPTA BECHUANA Thomson. — Patria : Zambezi, Bechuana-
land, — Long. 24 mill.; lat. 8 4/2 mill. — Véridi-ænea cuprescens ; elytra
fasciüs 2 marginalibus sordide flavo-pilosis instructa ; subtus obscurior.
Elongata. Caput concavum, antice minute granulosum ; frons minute
punctala. Prothorax elongalus, antice angustior, lateribus rotundatus,
antice utrinque plaga lævi purpurescente posticeque utrinque fossula
instructus, lateribus punctatus el scabrosus, medio tenuiter et sparsim
punctatus. Elytra ad medium latiora, dorso irregulariter scabrosa, subter
pubem marginalem lenuiter punctata, utrinque lateribus longitudinaliter
costata, deinde punctata, lateribus posticis valde spinosa, apice acuta et
minute bidentata. Séernum abdomenque obsolete punctata. Pedes tenuiter
punctati, mediocres, postici cæleris paulo longiores; femora clavata ; tarsi
robusti.
Ogs. ‘Toutes les espèces que l’on connaissait de Paracupta proviennent
de l'Australie. Néanmoins linsecte qui est l’objet de cette description
paraît devoir rentrer dans le même genre. Il se rapproche, sous le rap-
port de la forme, de la P. flaveolata Saunders, mais s'en distingue notam-
ment par la granulalion scabreuse et irrégulière des élytres.
CXXXII Bulletin entomologique.
— M, E.-L. Ragonol communique les descriptions de trois nouvelles
espèces de Microlépidoptères :
1° TORTRIX STRIOLANA Rag. — Enverg. 47 mill. — Ailes supérieures,
au fond, d'un gris-carné luisant, traversées par de nombreuses pelites
stries ou réticulations irrégulières, interrompues, de couleur roussâtre
pâle. Aïles inférieures d’un gris-roussâtre pâle, la côte blanchâtre. La
tête, le thorax, les antennes et les palpes sont roux, l’abdomen gris rous-
sàtre. Les palpes sont courts et le dernier article est presque impercep-
tible. Le mâle a un repli coslal roux fortement accusé. La femelle est
semblable au mâle, mais elle est plus foncée et les ailes inférieures plus
enfumées.
Gette espèce, très-distincte, ne ressemble à aucune autre espèce du genre,
et il est difficile de la classer ; cependant la coupe d’aile, la nervulation
et les palpes indiquent sa place entre unifasciana Dup. et strigana Hb.
Elle a quelque ressemblance avec la Teras quercinana Z., et c’est sous
ce nom que M. Staudinger m'en a envoyé deux exemplaires provenant
de la Suisse. Elle se distingue facilement de la quercinana par sa bien
plus grande taille, le repli costal chez le mâle, l'absence de tout dessin
et ses ailes inférieures très-claires.
9° EUDEMIS HELICHRYSANA Rag. —Enverg. 16 mill. — Ailes supérieures
allongées, assez aiguës à l’apex et obliques au bord externe; d’un gris-
blanc pur marbré de gris foncé vers la base, avec des dessins, peu dis-
tincts, de la même couleur. Les dessins sont semblables à ceux des
espèces voisines et en parliculier de la quaggana Mn., mais ils sont en
partie oblitérés. La bande basilaire ne forme qu’un point foncé sur le
pli, la partie inférieure de la bande médiane est oblitérée à partir du pli.
La grande tache obliquement placée sur le bord externe chez la quaggana
est réduite à une très-pelile tache encore presque effacée en partie par
une liture ou strie blanchâtre qui s’étend depuis la première tache coslale
jusqu'à la bande médiane. La frange est précédée d’une forte ligne noire,
Les ailes inférieures sont d’un gris brunâtre, avec la frange blanche.
Gelte espèce ne peut être confondue avec aucune de ses congénères
autre que la quaggana, que ses dessins d'un brun ohvâtre distinguent
facilement de l’helichrysana. — Elle à été découverte par M. Lafaury,
qui l’a élevée, à Dax, de l'Helichrysum stæchas.
3° GRAPHOLITHA PRUNIVORANA Rag. — Enverg. 42 mill. — Ailes allon-
Séances de l’année 1879. CXXXIII
gées, triangulaires, d’un brun jaunâtre marbré et strié de brun foncé et
noir avec des reflets pourpres, surtout vers la base, Les dessins sont très-
confus et indistincls, et se composent en leur ensemble de nombreuses
lignes transverses formant un angle fortement accusé près de la côte. 11
y a six petites stries jaunes sur la côte, qui se prolongent en lignes
pourpres ou plombées; celles naissant des deuxième et sixième stries
costales forment les côlés de l’écusson, qui est plus clair au milieu et
porte quatre petits points noirs.
La Grapholitha prunivorana ressemble comme taille à la rufillana, mais
celle-ei est entièrement marbrée de noir et de pourpre ou violet foncé, et
ses dessins irréguliers ne forment pas de stries nombreuses, La Coptoloma
janthinana a de nombreuses stries, mais elles sont bien plus nettes que
dans la prunivorana ; elle est aussi plus courte, et l’extrémité de l’aile
est fauve. La prunivorana ressemble beaucoup plus à une très-petite
Wæberiana ; cependant il est impossible de Ics confondre, car le fond de
l'aile de cette dernière est d’un orangé chaud, les dessins bien distincts,
ct lécusson n’est pas composé de trois lignes formant le prolongement
des stries costales, et enfin la Wæberiana a une petite lache jaune dans
la frange près de l’apex, ce qui n’existe pas chez le prunivorana.
Comme son nom l'indique, celte espèce vit à l’état de chenille dans les
prunes, et c’est encore notre infatigable collègue M. Lafaury que l’a
découverte aux environs de Dax.
— M, Maurice Girard adresse les notes suivantes :
4° Cette année, comme on devait s’y attendre, les dunes et les plages
normandes, de Ouistreham à Courseulles notamment, étaient couvertes,
en août, de milliers d'individus de Pyrameis cardui, provenant de Ja
ponte des sujels du grand passage de 1879, et c’est par quinze à vingt à
la fois qu’on les voyait butinant sur une seule touffe de Kakile maritima,
la Crucifère des plages de sable ; il y avait encore de rares sujets à ailes
déchirées et même diaphanes, reste des émigrants. Or, dès le milieu de
septembre, les Vanesses Belles-Dames avaient disparu presque compléte-
ment. Comme l’époque du passage en France el l'abondance exceplion-
nelle de l'espèce donnent une dale certaine de léclosion, au début d’août,
on voit qu'on peut assigner un mois à six semaines comme durée de la
vie de P. cardui à l’état adulte.
Au contraire Plusia gamma n’était pas plus abondante qu’à l'ordinaire.
CXXXIV Bulletin entomologique.
Il ne s’est donc pas produit en Normandie, pour cette espèce, le fait que
notre collègue le D' Candèze a signalé en Belgique, dans le Journal de
Liège, où il fait connaître la quantité considérable et exceptionnelle de
Plusia gamma, dont les chenilles attaquent gravement les betteraves et
divers de nos légumes, par le même fait de dévastation que celui signalé
en France, en 4735, par Réaumur.
9° Dans une note de nos Annales, j'ai indiqué l’extrême abondance de
Pieris brassicæ, en 1877, sur les côtes normandes. Or, je ne sais pas si
j'en ai vu celte année voler plus de deux ou trois. Encore un pourquoi
sans réponse.
— M. J.-P, Mégnin donne les observations qui suivent :
4° Je présente le résultat d’une des éducations auxquelles je me livre
sur les parasites des animaux. Ge sont des larves hexapodes, au nombre
d’un millier au moins d'individus, provenant des œufs pondus par une
femelle d’Ixode recueillie sur un chien dans la forêt de Fontainebleau.
Get Ixode appartient à une espèce qui a élé jusqu'à présent confondue
avec l’Ixode ricin, — comme beaucoup d’autres, du reste, — car elle
en a l'aspect, le faciès et les dimensions; mais elle en diffère par les
prolongements blancs en forme d’épaulettes que l’écusson de la femelle
présente en avant et de chaque côté de la base du rostre, ce qui m'a
engagé à le nommer Ixodes scapulatus dans ma Monographie sur la
famille des Ixodidées que je prépare en ce moment,
2° Je montre {rois exemplaires mâles de l'OEstrus ovis L., nommé par
Latreille Cephalomyia ovis, mais auquel Schiner a restitué l’ancien nom
de Linné, réservant celui de Cephalomyia pour un parasite des cha-
meaux qui a des mœurs analogues. Ces trois exemplaires sont tout ce
que j'ai pu obtenir d’une cinquantaine de larves recueillies dans les sinus
frontaux et maxillaires de divers moutons tués à l’abaltoir de Vincennes.
De loutes ces larves j'avais oblenu une douzaine de nymphes bien for-
mées, les autres, trop jeunes, étant mortes sans se métamorphoser ; mais
les trois quarts de ces nymphes ont avorté, et je n’ai eu définitivement
que trois sujets parfaits.
3° Je fais voir également un bel exemplaire de l’Asile barbaresque (Asèlus
barbarus Fabr.) que je viens de recevoir d’Afrique. On sait que les Asiles
Séances de l’année 1879, CXXXV
sont des Diptères très-carnassiers, chassant aux insectes et tuant des
Criquets beaucoup plus gros qu'eux; les Coléoptères, dit-on, ne seraient
pas à l'abri de leurs alteintes. Beaucoup d’auteurs, Macquart, entre
autres, disent que les Asiles tourmentent les bestiaux à la façon des
Tabaniens ; d’après les renseignements qui m'ont été transmis sur les
mœurs des Asiles, cette assertion serait une erreur : s'ils voltigent
autour des animaux, ce ne serait pas pour altaquer ceux-ci, mais bien
pour chasser aux Tabaniens et autres Diptères parasites ; au lieu d’être
un ennemi de nos quadrupèdes domestiques, ce serait au contraire un
auxiliaire,
Membres recus. 4° M. Mary-Louis Fauconnet, pharmacien, membre du
Conseil d'hygiène, à Autun (Saône-et-Loire) (Coléoptères d'Europe), pré-
senté par M. Gilnicki, — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et
L. Reiche ;
2° M. Jules Tardieu, rue de Brettes, à Limoges (Haute-Vienne) (Coléo-
ptères), présenté par M. A. Fauvel — Commissaires-rapporteurs :
MM. L. Bedel et J. Grouvelle.
Séance du S Octobre 1839.
Présidence de M. J.-P; MÉGNIN.
24 membres présents.
MM. le général Radoszkowski, de Saint-Pétersbourg, et le D' Aubert,
de Toulon, assistent à la séance.
Lecture. M. Xambeu adresse une note intitulée : Chasses entomolo-
giques dans la Drôme et dans les Pyrénées-Orientalcs (Goléoptères et
Lépidoptères).
Communications. On annonce à la Société la mort : 4° de l’un de nos
collègues, M. William-Wilson Saunders, de Raystead Worthing (Angle-
terre), né le 4 juin 1809, reçu membre en 1842, et décédé le 43 sep-
CXXXVI Bulletin entomologique.
tembre 14879; et 2° celle de M. le D' Félicien Chapuis, décédé à Hensy
(Belgique), le 30 septembre 1879, dans sa 56° année,
— M, H. Lucas lit une nole relative à une anomalie chez un Coléoptère
du genre Carabus :
Le Carabus monilis femelle que je montre à la Société présente un cas
téralologique qui réside dans une patte de la deuxième paire du côté
gauche. En examinant cette deuxième paire de pattes, et surtout ses
trochanters, on voit que celui situé du côté gauche est sensiblement plus
grand et plus développé que celui de la patte opposée : il supporte deux
pattes supplémentaires ayant la même conformation que Ja palte nor-
male, sice n’est cependant qu’elles sont un peu plus grêles et un peu
moins allongées. Ce Carabe, octopode par conséquent, offre cinq pattes du
côté gauche, et je ne sache pas qu'un cas d’anomalie semblable ait été
jusqu’à présent mentionné par les auteurs, car si M. Mocquerys, dans son
recueil de Coléoptères anormaux, figure un Carabus intricatus qui rap-
pelle un peu l’anomalie que je signale chez ce Carabus, les deux jambes
sont arliculées sur le même fémur; l'articulation fémoro-tibiale est
double à la cuisse médiane ou fémur du côté droit, et, pendant la vie, ces
deux jambes pouvaient se mouvoir séparément et elles concouraient à
la locomotion. Chez le Carabus monilis, les deux pattes supplémentaires
partent au contraire du trochanter sur lequel elles sont articulées, et
pendant la vie la deuxième patte normale fonctionnait séparément à partir
de son articulation ; ainsi les deux pattes supplémentaires agissaient dans
l'acte de l’ambulation avec la même facilité que les autres pattes.
Ce Carabus monilis a élé trouvé par M. Méline à quelque distance
d’Asnières, près de la redoute de Gennevilliers.
— M. L. Bedel donne la description d’une nouvelle espèce française de
Coléoptère anophthalme :
TRECHUS (ANOPHTHALMUS) GOUNELLEI , N, Sp. — Elongatus, nitidus,
rufo-testaceus, elytris paulo pallidioribus ; capite crasso, thorace leviter
longiore, poris setigeris orbilalibus utrinque tribus ; vertice temporibusque
pélosulis ; antennis elongatis, dimidium elytri superantibus, art. 3-h æqui-
longis ; pronoto cordato, diametro maximo latiludinem capitis æquante,
disco convexo, pilis reclinatis consperso, angulis posterioribus acutissi-
mis , retrorsum quasi spinosis ; mesothorace subpedunculato ; elytris
Séances de l'année 1879. CXXXVII
oblongo-ovatis, parum convexis, antice depressis , basi obliquatis, ad
humerum obtusis, margine laterali extenualis, apice leviter plicalis,
disco obsoletius substrialo-punctatis, interstitio 3° poris seligeris tribus
notato; pedibus elongatis; ungulis tarsorum gracillimis. — Long. 6 1/2-
7 mill.
d, art, 1-2 tarsorum anteriorum intus productis.
Drôme : Plateau de Lantes, grotte du Brudou, au bord de l’eau.
Cette espèce est très-remarquable par ses trois pores orbitaires, sa
pubescence prothoracique et sa grande taille, On pourra la ranger près
du T. Rhadamantus Linder.
Nous sommes heureux de Ja dédier à l’auteur de sa découverte, notre
collègue M. Émile Gounelle.
— Le même membre annonce que M. J. Guède vient de trouver
plusieurs exemplaires de l’Acilius Duvergeri Gob. dans les environs de
Bordeaux. La plupart ont été recueillis dans des carrières de sable rem-
plies d’eau et herbeuses sur les bords, qui se trouvent sur la rive gauche
de la Garonne, région des Grandes-Landes,.
— M. James Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de
Buprestide :
4, LAMPETIS SPISSIFORMIS Thomson. — Patria : Zambezi, Bechuanaland.
— Long. 28-34 mill.; lat. 41-15 mill. — Nigra, cum punctis foveisque
ænco-cupreis ; elytra utrinque fascia marginali ejusdem coloris ; supra
nilida, sublus surda.
Robusta, sat obesa, convexa, Caput reticulato-scabrosum, interslitiis
æneo-cupreo-granulosis. Prothoraæ antice angustior, post dimidium latior,
spaliis subsurdis 4 lateralibus obliquis, circa eumdem dense æneo-cupreo-
punctatus, medio longitudinaliter excavatus, grosse et valde sparsim punc-
tatus. Elytra subler humeros utrinque obtuse prominentia et latiora,
seriebus 46 longitudinalibus punctorum instructa, inter has series punctis
aliquot foveisque numerosis sat distantibus tecta, his foveis et fasciis 2
lateralibus minute granulosis, lateribus posticis inermia, apice oblique
subbilunata et debiliter 4-producta. Corpus subtus lateribus granulosum,
medio grosse et sparsim punctatum. Prosternum antice biluberculatum.
Pedes sat grosse et sparsim punclati,
CXXXVIII Bulletin entomologique.
Ogs. Grande et belle espèce, voisine de L. 4-oculata Bohemann, mais
qui s’en distingue facilement par les caractères précédemment indiqués,
et notamment par la forme des callosités lisses sur le prothoraæx.
— M. Aug. Sallé donne lecture de la note suivante, qui lui a été envoyée
par M. le D° Geo.-H. Horn :
M'occupant des Dascillides, j'ai fait une observation que je vous prie de
communiquer à la Société, J'ai remarqué que les crochets des tarses de
l'Eubria palustris ne sont pas simples, comme cela est affirmé par tous
les entomologistes européens, mais qu’un des crochets de chaque paire
de pattes est bifide et l’autre simple ; il est nécessaire d’examiner le cro-
chet directement au bout et non pas de côté; la division est bilatérale
non supérieurement ni inférieurement.
Dans les genres voisins des Ectopria, les crochets sont semblables, mais
les deux sont bifides, avec une grande dent basale. Tel est du moins le
caractère du mâle, car la femelle n’a pas de crochets bifides, excepté la
dent basale.
Je désire appeler l'attention des entomologistes sur l’Eubria, parce
que je crois que les crochets des femelles seront reconnus simples et non
bifides. Il est étonnant que cela n’ait pas été vu par de bons observateurs
comme Jacquelin Duval et Redtenbacher.
— M. Maurice Girard montre trois nymphes du Vesperus Xatarti Mul-
sant, qui lui ont été envoyées par M. Paul Oliver, de Collioure. On sait
que l’état intermédiaire de ce Longicorne est fort difficile à rencontrer,
car la nymphose s'opère en terre, à une profondeur beaucoup plus grande
que celle qui est atteinte d'ordinaire dans les travaux viticoles.
— Le même membre annonce que la Société centrale d'Horticulture lui
a fait remettre des graines d’un palmier-dattier, Phænix sylvestris, adres-
sées de Calcutta à la maison Godefroy-Lebœuf. Ces graines étaient atta-
quées par un Coléoptère Scolytien. Aucun renseignement n’accompagnait
la lettre d'envoi, de sorte que la provenance première reste incertaine.
M. Ghevrolat, à qui cet insecte a été soumis, y a reconnu le Dryocætes
palmicola Hornung, Stelt, Zeit., 18/2.
Séances de l’année 1879. CXXXIX
— M, Aug. Chevrolat donne la description de cinq nouvelles espèces
européennes de Curculionides :
1° STROPHOSOMUS OCGULARIS,. — Long. 3 1/2 mill.; lat. 4 1/3 mill, —
Elongatus, punctulatus, albus, albo pubescens, elytris globosis tenue ct
minute punctato-striatis, oculis tantum nigris ; rostro brevi truncato obso-
lete bisulcato, antennis rufescentibus, clava fusca; prothorace lineis duabus
pallide fuscis ; pedibus brevibus, rectis.
Hungaria.
2° METALLITES LUSITANICUS. — Long. 4 4/2 mill.; lat. 4 4/2 mill. —
M. iridi OI. proæimus, sed in disco elytrorum nitidus et fortiter punclato-
striatus fusco vèrescens ; rostro fere longitudine capitis, striolato, in apice
angulose emarginato et profunde impresso, sulco longitudinali tenui, in
lateribus anticis scisso ; oculis nigris; prothorace elongato, antice pos-
ticeque recto lateribus rotundato, fusco, creberrime punctulato, externe
cinereo ; scutello parvo albido; elytris elongatis convexis, in humero
oblique truncatis, parallelis, conjunctim rotundatis, lateribus prothoracis
infra et pectoris albis ; pedibus rubris.
Lusitania.
9° POLYDROSUS IONIGUS. — Long. 4 mill,; lat, 4 4/2 mill. —P, luctuoso
Desbr. et sparso Gyl affinis, elongatus, niger nitidus, maculis 19 sma-
ragdinis signatus, nempe : sculello, 2 infra humerum, 4 ultra medium,
3 ante apicem, transversim dispositis in singulo coleoptero ; rostro in apice
semi-arcuatim emarginato et elevato et capite punctulatis ; funiculo an-
tennali ferrugineo, clava ovata nigra ; prothorace elongato ruge punctato,
vitta laterali smaragdina ; scutello rotundato ; elytris profunde sulcatis,
sulcis inlus punctatis, intersliliis elevatis convexis ; lateribus pectoris
viridibus ; pedibus nigris, femoribus crassiusculis, tarsis rufescentibus.
Græcia (Corfou).
4° OTIORHYNGHUS TRIGARINATUS. -— Long. 41 mill.; lat. 5 1/2 mill, —
O. orbiculari sémälis sed femoribus acute dentatis ; niger nitidus: rostro
bisulcato, carinis tribus foveaque frontali signalo; capite lævi transverso ;
prothorace brevi, lateribus mediis subangulose rotundato, granulis nume-
rosis leclo ; elytris ovalibus, seriatim granuloso-striatis, interstitiis vage
granosts ; tibiis rectis granulosis, in apice ampliatim truncatis.
Hispania.
CXL Bulletin entomologique.
9° AGALLES RUFIPES. — Long. 2 4/2 mill.; lat. 4 4/3 mill. — Niger punc-
talus et rugosus, laleribus pectoris albis, antennis pedibusque rufis ; rostro
arcuato, cylindrico, crebre punctulato ad basin prothoracis limitato ;
capite rude punctulato ad basin ; prothorace elongato, antice attenuato,
rugoso, linea later ali angusta alba; elytris ovalibus, piceo-nigris, fortiter
punctato-strialis et impressis, interstitiis elevatis convexis ; pedibus
coriaceis punctatis.
Hispania.
Je suis redevable de ces espèces à M, le D' de Leséleuc.
— M. V, Xambeu adresse une note au sujet du Palmon pachymerus
Walker :
J’ai pris, cette année, à Ria (Pyrénées-Orientales), en très-grand nombre,
vers la fin de mai, le Palmon pachymerus, Hyménoptère parasite de la
Mante religieuse, au moment de son éclosion des coques de la Mante.
L’éclosion de ce parasite a lieu quelques jours avant celle des larves de
la Mante, et c’est un fail assez curieux de voir sortir d’une coque, à une
quinzaine de jours d'intervalle, d’abord l'Hyménoptère à l’état parfail,
ensuite l'Orthoptère à l’état de larve, J’ai obtenu aussi à Lyon, d'éclosion
de coques, quelques exemplaires du Palmon, ce qui montre que cet
insecte, quoique rare peut-être dans cette dernière localité, s’y prend
néanmoins,
J'ajouterai que certains oiseaux de volière, tels que Colins de Californie
et de Virginie, Moineaux mandarins, etc., sont friands de la larve de la
Mante au moment de sa sortie de la coque, et qu’il suffirait aux avicul-
teurs du centre et du midi de la France qui se livrent à l’éducalion
d’oiseaux exoliques ‘de recueillir en hiver les coques de Mante que l’on
trouve en nombre sous les pierres, contre les palissades, les troncs
d'arbre, etc., de les placer dans des boites et d’en attendre l’éclosion, qui
se fail très-facilement, pour avoir chez soi cetle nourriture entomolo-
gique dont les oiseaux de volière sont privés et qui parait être de nature
à aider leur reproduction.
— M. Ragonot donne la description de trois nouvelles espèces de Micro-
lépidoptères de la famille des Tinéites :
1° SYMMOCA GRISEOSERICEELLA Rag. — Enverg. 14 mill. — Ailes supé-
Séances de l’année 1879. CXLI
rieures- d’un gris pâle soyeux, saupoudrées (surtout postérieurement)
d’écailles d’un gris brun foncé. Les cinq taches, noirâtres, sont disposées
presque en forme d’un pentagone dont la base repose sur le bord interne ;
la tache sur le bord interne près de la base est très-grosse. Les ailes
inférieures sont d’un gris brunâtre, ainsi que les franges et la tête. Les
antennes et les palpes sont plus jaunâtres. Le corps est d’un gris bru-
nâtre et les pattes d’un gris jaunâtire,
Espèce voisine de la cedestiella Z., mais plus grande, plus foncée, et
dont les cinq taches sont placées autrement, car dans la cedestiella elles
ne forment pas un pentagone, les laches sur le bord interne étant chacune
plus éloignée de la base, quoique les trois autres soient placées comme
chez la griseosericeella. Chez la cedestiella, les taches sont aussi toutes
également peliles, el il y en a une en plus sur la côte, à Ja base, qui
n’exisle pas dans la nouvelle espèce.
La griseosericeella à été découverte par M. Manuelo-Paulino d’Oliveira
à Coïmbre (Portugal). Elle doit être placée après la cedestiella.
2° OECOPHORA FUSCOMACULELLA Rag. — Enverg., 49 mill. — Ailes très-
élroiles, à bords parallèles, aiguées à l’apex. Les supérieures sont d’un
brun clair, maculées de brun noirâtre, les taches à contours indistincts.
Au premier liers de l'aile, sur la côte, il y a une petite lache brun noirä-
tre ; au-dessous de celle-ci il y en a une autre très-grande, nuageuse, peu
distincte. A lextrémité de la cellule discoïdale on voit deux petits points
placés transversalement, l'un au-dessus de l’autre, se touchant presque.
A l'angle anal il y a une autre pelite tache. La frange est d’un gris bru-
nâtre, entrecoupée de brun à Papex. Ailes inférieures d’un gris sale lui-
saut, les franges d’un gris brunâtre clair. La tête, le corps, les pattes et
les antennes sont d’un brun foncé; le front el le dessous du corps sont
plus clairs. Les palpes sont longs, minces et recourbés au-dessus de la
tête ; ils sont d’un brun clair, avec le dernier article noirâtre. Les tarses
sont d’un brun foncé, annelés de jaunâtre.
Gette nouvelle espèce, qui a été prise à Coïmbre par M. d'Oliveira, à
un aspect obscur et doit se placer après luridicomella H.-S., fig, 367
(M. Herrich-Schæffer a oublié d'indiquer les grandeurs naturelles des
espèces figurées sur la planche n° 52), à laquelle elle ressemble comme
coupe d’aile, mais les taches sont placées autrement, et la {uridicometlla,
qui est beaucoup plus petite, a la Lête jaune,
CXLII Bulletin entomologique.
3° BUCCULATRIX MYRICÆ Rag. — Enverg. 7 mill. — Ailes supérieures
d’un blanc ocracé, saupoudrées postérieurement d’écailles ocracées for-
mant une bande aux deux tiers de l'aile. Dans cette bande, sur la côte,
il y a une tache composée d’un nombre d’écailles noires ; près de l'angle
anal il y a un point noir,-et sur le pli, au milieu de l'aile, il y en a un
autre. La tête est blanchâtre.
Cette nouvelle espèce est voisine des cratægi el frangulella. Elle res-
semble à la première, mais cratægi à les ailes bien plus foncées, étant
davantage saupoudrées d’atomes bruns; la bande est plus distinclement
dessinée par des écailles noires, et, au lieu de points noirs près de l’angle
anal et sur le pli, il y a de courtes stries; la lêle aussi est brune au
milieu. Frangulella se distingue par sa blancheur, et les atomes brunâtres
forment des dessins plus distincts ; il y a aussi un point ou strie noire en
plus à l'extrémité de l’aile, et la tête est d’un blanc pur.
La myricæ, comme son nom l'indique, vit, à l’état de chenille, à la
manière des autres Bucculatrix, sur le Myrica gale. C'est encore une
découverte de M. Lafaury, à Dax.
— M. H. Lucas lit une note sur des larves d’un Diptère et sur un Coléo-
ptère du genre Crcindela :
1° Les larves du Diptère que je montre à mes collègues, et qui appar-
tiennent au genre Sératiomys, ont été rencontrées dans des conditions
toutes particulières : elles se plaisent dans des eaux salées ayant une Lem-
pérature de 35 à 40 degrés. M. de Mimont, auquel je dois cette obser-
vation, m'a assuré également que ces larves vivent un certain temps
(44 heures environ) dans l’alcool ayant 18 à 20 degrés.
C’est dans l’île d’Eubée, dans une localité appelée Aidipsos par les
habitants, que sont situées ces eaux salées, très-chaudes et bouillantes
dans certains endroits ; c’est dans ces eaux, qui rappellent beaucoup celles
d'Hammâm-Meskhoutin, en Algérie, qu'ont été rencontrées communément,
pendant les mois de juin et de juillet, ces larves thermophiles, dont je ne
connais pas l'insecte parfait.
9 Dans cette même localité, sur les bords des ruisseaux d’eau chaude
imprégnés de sel et qui vont se jeter à la mer, M. de Mimont a vu voler
en très-grand nombre la Cicindela littoralis Fan var. nemoralis Oliv.
Séances de l’année 1879, CXLIIE
Séance du 22 Octobre 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
25 membres présents.
Lecture. M. A.-L. Clément donne lecture d’une note sur la chrysalide
et le cocon de l’Achias Selene, Dans ce travail, qui est accompagné de
figures coloriées, notre confrère montre que la chrysalide de ce Bombycien
est fortement fixée par un faisceau de fils serrés au fond d’un réseau de
soie à larges mailles qui tapisse intérieurement le cocon sans lui être
adhérent sauf par quelques fils ; la base de la chrysalide est en outre
étroitement entourée par la dépouille de la chenille qui la cale en quelque
sorte, dé manière qu’elle est complétement isolée au milieu du cocon et
ne porte que sur sa pointe.
Cammunicalions. M. le Secrétaire annonce la mort de M. Asa Fitch, de
Salem (États-Unis), qui a appartenu à la Société de 1854 à 1869.
— M. James Thomson adresse les descriptions de nouvelles espèces de
Buprestides se rapportant au genre Lampetis :
2. LAMPETIS BECHUANORUM Thomson. — Patria : Zambezi, Bechuana=
land, — Long. 28 mill.; lat. 12 mill. — Nigro-cuprescens; prothorax pla-
gis nigris lævibus 6, scilicet : & rotundatis in semicirculum dispositis,
et 2 transversis basilaribus ; elytra foveis numerosis sparsis pallide aureo-
viridibus, fasciaque lata marginali flavo-pilosa utraque parte gau-
dentia. {
Ampla, robusta. Caput scabrosum. Prothoraæ antice angustior, late-
ribus angularis, ad medium latior, utraque parte scabrosus, medio
grosse et sparsim punctatus, circum plagas punctulatione minore et
densa. Elytra lateribus sinuosa, longitudinaliter 44-lineata, inter has
lineas spatiis nigris lævibus mox brevibus, mox elongalis instructa, late-
ribus (subter pubem) tenuiter punctata et poslice inermia, apice bitrun-
cata et sub-4-dentala. Corpus subtus conferlim et sat tenuiter granulo-
sum, Pedes grosse rugoso-punctati.
Oss, Voisine de L, spissiformis Thomson et L. amaurotica Klug, mais
CXLIY Bulletin entomologique.
en diffère nolamment à raison du nombre et de la forme des callosités
lisses qui existent sur le prothorax, et entre les stries longitudinales des
élytres.
3. LAMPETIS LETHALIS Thomson. —Patria : Zambezi, Bechuanaland. —
Long. 25 mill.; lat. 10 mill. — Æneo-nigra ; elytra vittis marginalibus 2
sordide flavo-pilosis ; subtus obscurior.
Modice robusta. Caput valde scabrosum. Prothoraæx antice angustior,
lateribus usque ad tertiam partem longitudinis obliquus, deinde rotun-
datus, antice spatiis lævibus nigris plurimis instruclus, sat leviter et spar-
sim punctatus., Elytra post humeros latiora, longitudinaliter 16-sulcata,
inter hos sulcos sparsim punctata, lateribus posticis inermia, apice
obsolete bilunata et 4-acuta. Sternum scabroso-punctatum. Abdomen
granulosum, lateribus spatiis nigris lævibus gaudens. Pedes scabroso-
punctati. ;
Ogs. Voisine de L. albocincta Reiche (Guerinit Thomson); mais le
prothoraæ est garni de callosilés, el les espaces qui existent entre les
stries longitudinales des élytres sont largement el régulièrement ponc-
tués.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouvelles espèces de
Curculionides de la division des Érirrhinides :
4. PHYTOTRIBUS LINEATUS.— Elongalus, angustus fuscus, breviter tomen-
tosus, interstitiis elylrorum albido-elevato-lineatis ; rostro tenui, longo,
arcuato, cylindrico nigro nitido ; oculis nigris ; prothorace elongato, sub-
conico, antice cylindrice truncato et arcte constriclo, postice paululum
supra sculellum arcuato, villosulo ; scutello punctiformi nigro ; elytris
latitudine prothoracis, basi parallelis, conjunctim rotundatis, interstitiis
decem in singulo ; femoribus intus breviler calcaralis, corpore infra pedi-
busque pallide fuscis. — $. — Long. 6 mill.; lat. 4 2/3 mill.
Cayenna, typus in museo Jekel.
Get insecte n’est probablement que le Contemerus lineatus Buquet, Cat.
Dejean, qui figure comme deuxième espèce inédite au Gal. des Coléoptères
de MM. Gemminger et de Harold, t. VII, p. 2440.
9, P. RECTIROSTRIS. — Elongatus, parallelus, fuscus breviter tomen-
tosus ; rostro recto, subtereti, brunneo; oculis fusco-brunneis ; prothorace
Séances de l’année 1879. CXLV
vix longiori latitudine, antice cylindrice truncato atque fortiter constricto,
postice supra scutellum modice lobato, lateribus mediis rotundato, supra
pilosulo, in disco aliquoties bifoveato ; scutello parvo rotundato; elytris
prothorace latioribus, parallelis, conjunctim rotundatis, punctalo-strialis ;
corpore pedibusque concoloribus ; femoribus acute dentatis. — (2 exempl.).
— Long. 6 mill.; lat. 2 4/4 mill.
Cayenna.
Dans le P. unicolor (long. 4 mill., lat. 2 mill.) Bhn. in Schr., VII, 2,
p. 182, Cayenna (typus auctoris), la trompe a la forme de celle du
P. lineatus, elle est d’un brun terne et courte, les interstries des élytres
sont garnis de lignes de poils droits et serrés.
Les Phytotribus et Contemerus, genres placés à la suite l’un de l’autre,
et dont les types de l’auteur suédois font partie de ma collection, pré-
sentent entre eux les caractères distinctifs suivants : le premier est de
forme allongée, à élytres parallèles, et les cuisses ont à l’intérieur un
éperon faible ou prononcé; le second est en ovale étroit, le dessus des
élytres est couvert d’un feutre cotonneux ocracé, et les cuisses sont
mutiques.
— M. H. Lucas communique une note relative à des Longicornes de la
famille des Cérambycides :
Le Sternotomis pulchra, décrit et figuré par Drury, Illustr. of Nat. Hist,
exot, Ins., t. I, p. 70, pl. 32, fig. 6 (1770), et Append. C. t. Il (1773);
Westw., Arc. Entom., t. Il, p. 450 (1845), est un Cérambycide qui paraît ne
pas être rare sur la côte occidentale d'Afrique, particulièrement au Gabon.
Je suis de l'avis de M. Westwood qui pense, Arcan, Entom., t. IF, p. 54
(1843 à 1845), que c’est d’après un renseignement géographique inexact
que Drury indique cette espèce comme habitant la Jamaïque. C’est parti-
culièrement sur des feuilles d’arbre à pain (Arctocarpus incisa) que cette
espèce, qui se trouve en tout temps de l’année, a été abondamment ren-
contrée par les missionnaires du Saint-Esprit qui en ont envoyé une assez
grande quantité au Muséum de Paris. Ayant étudié, dans cet envoi, sur
une soixantaine d’individus des deux sexes, j'ai été conduit à distinguer
parmi eux une seconde espèce qui est le Sernolomis chrysopras & Veet,
Westw., Arcan. Entom., t. IT, p. 155, pl. 86, fig. 1 (1843 à 1845), et
qui vit sur la même plante que la précéden e
(4879) 2° partie, 10.
CXLVI Bulletin entomologiq e.
— Le même membre présente des remarques sur un Hyménoptère
ovotither zoophage :
Je fais passer sous les yeux de la Société le Rhynchium (Vespa) oculatum
Fabr., espèce qui n'avait encore été signalée que comme habitant la
France méridionale, particulièrement les environs de Montpellier, et
le nord de l'Italie. L'individu que je communique a été rencontré vers le
milieu de juin dans l’île d’Eubée par M. de Mimont. J'ajouterai que
dans la collection Sichel, cet Hyménoptère est signalé comme ayant été
capturé dans l’île de Chypre. D'après ces données géographiques, ne fau-
drait-il pas rapporter à cette espèce le Rhynchium Lefebvrei décrit par de
Saint-Fargeau dans son Hist. des Ins. Hym., t. 11, p. 679 (1841), et ayant
pour patrie la Sicile?, car il est à supposer, d’après les caractères qu’il
indique, que ce RAynchium n'est qu'un R. oculatum modifié par le
climat.
— M. Ragonot adresse une note sur la Gelechia tabacellu Rag. :
A notre séance du 40 féyrier 4875 j'ai entretenu la Société d’un nouvel
ennemi de la pomme de terre, la Gelechia (Lita) solanella Bdv., dont la
chenille est très-nuisible, puisqu’au lieu de dévorer les feuilles de la
plante comme la larve du Coléoptère Leptinotarsa 10-lineolata, elle
ronge l’intérieur du tubercule même, formant des galeries qu’elle remplit
de ses déjections, décomposant ainsi la pomme de terre et la rendant
impropre à l'alimentation même des animaux.
Un fait récent qui vient à ma connaissance m'engage à parler de
nouveau de cet insecte. M. Carrière, directeur de la Revue horticole, a
reçu d'Algérie des pommes de terre attaquées par une chenille qui les
creuse en tous sens comme le fait la chenille de la solanella. 11 a montré
ces tubercules à M. Poujade en même temps qu’un papillon qui venait
d’éclore dans la boîle qui les avait contenus. M. Poujade a trouvé les che-
nilles de grandeurs différentes, et une d'elles s'est chrysalidée après s'être
renfermée dans une coque de soie blanche à la surface du tubercule,
Gette chenille était rosée, avec la tête noirâtre. Notre collègue vient de
me soumettre le papillon, et, au lieu d’être une Gelechia solanella, j'ai
reconnu qu'il était identique avec une espèce de Gelechia que j'avais
reçue, en 4877, de M. A. Olivier, entreposeur de tabac en feuilles à
Hussein-Dey, près d'Alger. M. Olivier, qui m'adressait trois papillons et
une feuille minée, m'écrivait que les chenilles de cet insecte faisaient des
Séances de l'année 1879, CXLVII
dégâts assez considérables dans les plantations de tabac, car elles minent
ou rongent les feuilles à l’intérieur, formant de grandes taches pâles
qu’elles remplissent de leurs excréments; les feuilles finissent par se
décomposer, alors les chenilles les quittent pour continuer leurs ravages
sur d’autres feuilles. J’attendais de nouveaux renseignements de mon
correspondant avant d’en parler à la Société, et, provisoirement, je donnai
à l’insecte le nom de #abacella pour rappeler la plante nourricière.
Cette espèce nouvelle est très-voisine de l’atriplicella F. R., mais elle
est plus grande (16 mill.), ses ailes sont plus allongées, la couleur d’un
gris-ocracé rougeàtre mélangé de brun jaunâtre, et saupoudrées d’écailles
noires, surtout à l’apex; le bord interne est lavé largement de noir au
milieu. Près de la base on voit trois lignes obliques composées chacune
de trois petites taches noires, la dernière ligne commençant sur la côte au
premier tiers de l’aile et finissant au milieu du bord interne ; une autre
petite tache noire se trouve au delà sur le pli. Il n’y a aucune trace de
ligne transversale près de l’apex, Le reste du corps, les antennes, la tête
et les palpes sont d’un gris-ocracé rougetre ; la tête est marquée d’une
et le thorax de deux lignes brunâtres,
Je me demande si réellement cet insecte vit aussi sur la pomme de
terre, et surtout de cette façon, que ses mœurs, comme mineuse des
feuilles du tabac, ne pouvaient faire prévoir. Il serait possible que des
chrysalides aient pu se trouver mélangées avec les tubercules. Si M, Pou-
jade réussit à élever le papillon de sa chrysalide nous serons fixés; si la
tabacella ronge aussi les pommes de terre, on peut se demander s’il n’y
aurait pas confusion avec la solanella Bdv.; mais je crois qu’elles forment
deux espèces distinctes, car, autant que je puis m'en souvenir, l’unique
individu obtenu par M. Boisduval était plus petit, d’une teinte plus uni-
forme et foncée, et il avait des taches pâles sur le bord interne; il res-
semblait, du reste, davantage à l’epithymella Sigr., qui mine les feuilles
du Solanum nigrum, mais je dois ajouter qu'il était en très-mauvais
élat.
— M. E. Simon communique la note suivante :
Je viens d'examiner les types de deux espèces de Faucheurs, décrites
par Meade dans sa Monographie des Opiliones d'Angleterre (in Ann. and
Mag. of Nat. Hist., 1855), ce qui me permet de rectifier leurs synonymies
que j'avais données (in Ar, Fr., t, VIIL) d’après les descriptions de
l’auteur.
CXLVIII Bulletin entomologique.
1° Opilio ephippiatus Meade, loc. cit., est synonyme d’Olégolophus tri-
dens CG. Koch, 1836, mais très-différent de l’Acantholophus ephippiatus
C. Koch qui est un vrai Acantholophus.
2° Opilio agrestis Meade, loc. cit., p. 410, est le même que l’Oligolophus
ephippiger E. Simon, loc. cit., p. 249, et distinct du tridens C. Koch,
auquel je lavais rapporté. — Le nom d’agrestis Meade ayant la priorité
doit être rétabli.
Les types de ces deux espèces font partie de la collection du Rév. O.-P.
Cambridge, auquel je suis redevable de leur communication,
Séance du 12 Novembre 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
23 membres présents.
Communications. On annonce la mort de M. Camillo Rondani, qui avait
élé reçu membre de la Société en 1840, et qui est décédé à Parme le
18 septembre 1879, dans sa soixante-douzieme année.
— M. Aug. Chevrolat fait connaître les descriptions de nouvelles
espèces de Coléoptères de la famille des Cureulionides :
- 1° PLECTROPHORUS HUMERALIS. — Long. 5 4/2 mill.; lat. 4 2/3 mill. —
Elongatus, luridus ; rostro et capite subconicis, coriaceis, lineis longi-
tudinalibus 3 gracilibus, lateralibus, oculos includentibus ; oculis nigris,
albo cinctis ; prothorace elongato subquadrato, antice recto, postice bisi-
nuato, angulis posticis acutis, supra coriaceo, ad medium transversim
basique tenue trisulcato ; elytris prothorace latioribus, postice convexis,
conjunctim attenuatis et rolundatis, coriaceis, punctate-striatis, macula
humerali elongata alba; corpore infra pedibusque subpunctulatis albo
luridis.
Amazona.
J'ai déjà décrit (Bull. 4879, p. LxxXvII et LXXVIII) cinq espèces se rap-
portant à ce genre. pe
Séances de l’année 1879. CXLIX
2° AMBATES CHOLIDIFORMIS. — Long. 10/mill.; lat. 4 1/2 mill, — A. quà-
drilineato affinis, sed major. Elongatus, ellipticus, indumento fusco tectus,
tenue flavo variegatus, prothorace tuberculis minutis nigris sat dense
tecto, linea laterali flava in elytris usque ad apicem suturæ continuata,
margine externo lato brunneo ; rostro arcuato cylindrico, supra flavo,
strigis tribus ; oculis oblongis fuscis, supra lineola flava ; capite convexo
rufo, dense punctulato; prothorace antice lateribus fortiter impresso ct
modice lobato; supra scutellum rotunde protenso ; elytris subovalibus,
prothorace paululum latioribus, in humero rotundatis, versus apicem
attenuatis, productis et rotundatis, anguste striato-punctatlis, interstitiis
planis ; corpore infra squamulis parvis albis tecto, pedibus brunneis minu-
tius albo-squamosis, femoribus acute dentatis ; pygidio et propygidio sub-
æqualibus fuscis, apice rotundatis.
Amazona.
8° AMBATES VITTICOLLIS. — Long. 4 mill.; lat, 2 mill. — Oblongus, in-
dumento carmelitano tectus, in prothorace lineis 3 longitudinalibus flavis ;
rostro arcualo, cylindrico, supra nitido rufo punctulato ; antennis ocu-
lisque nigris, capite coriaceo, lineis 2 flavis ; prothorace vix longiori
latitudine, antice attenuato et tenue constricto, lateribus rotundato, præ-
terea lineis 3, punctis 2 lateralibus flavis ; scutello rotundato ; elytris pro-
thorace paululum latioribus, oblongis, anguste punctato-striatis, léneolis 2
obliquis apicalibus ; femoribus minute dentatis, pygidio elytris tecto.
Nova-Grenata, Honda. A D. Justin Goudot captus.
Dans un mémoire inséré dans les Annales de 1877, p. 341 à 346, j'ai
énuméré 16 espèces de ce genre.
L° LEMBODES ULULA. — Long. 8 1/2 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Elongatus,
antice posliceque truncatus et emarginalus, squamosus, albidus, fusco
nigroque setosus, denticulis minutlis tectus ; rostro recto, plano, setuloso
fusco, basi albido ; antennis gracilibus fuscis, duobus primis articulis
funiculi elongalis ; oculis parvis, rolundalis, reticulatis, nigris ; protho-
race elongato, parallelo, vale et late tubulato, ante medium lateribus scisso,
fasciculis 6 transversim disposilis ornalo, dein postice quadratim elevato,
lineis 2 dorsalibus e setulis fuscis erectis ; elytris basi posticeque trun-
catis, ultra medium amplialis et convexis, fascia ultra medium recta,
basi apiceque albis, singulatim fusco bilineato-selosis (bis interruptis);
CL Bulletin entomologique.
pedibus breviter hispidis, femoribus subdentatis, annulo leucophæo si-
gnatis.
Sancto-Domingo, Haïti.
Deux espèces nouvelles du même genre ont été décrites par moi dans
le Bulletin 1879, p. cv et cxxvIr.
5° EUSEPES FRONTALIS. — Long. 3 mill.; lat. 3/4 mill. — E. porcato
Bhn. proæimus. Elongatus, pilosulus, rufo-brunneus, macula lineari in
capite, linea longitudinali punctulatisque 2 in prothorace, linea humeris
postice arcuata maculaque magna postica in elytris albido-cinereis ;
rostro in sulco incluso ad basin prothoracis limitato : oculis lateralibus
brunneis ; capite convexo ; prothorace tubulato, reflexo, granuloso, late-
ribus posticis recto ; elytris elongatis, subparallelis, prothorace paululum
latioribus, in apice fere truncatis, reticulatim punctalo-striatis, inter-
stitiès æqualiter distinctibus cultratis; pedibus dense pilosis et granu-
losis.
Sancto-Domingo. A D. Sallé captus et amice datus.
— M. James Thomson communique une nouvellé suite de descriptions
d'espèces de Buprestides du genre Lampretis :
&. LAMPETIS OCELLIGERA Thomson, — Patria : Zambezi, Bechuanaland.
— Long. 25 mill.; lat. 9 4/2 mill. — Viridi-ænea, cuprescens ; prothorax
spatiis 4 lævibus cyaneis ocelliformibus in semicirculum dispositis (2 mar-
ginalibus paulo minoribus); elytra fasciis marginalibus 2 sordide flavis,
huc et passim inter lineas longitudinales spatiis lævibus cyaneis qau-
dentia ; abdomen lateribus spatiis ejusdem coloris instructum.
Mediocriter robusta, sat elongata. Caput scabrosum. Prothorax antice
angustior, lateribus rotundatus et scabrosus, postice latior, medio sparsim
et sat leviter punclatus. Elytra post humeros latiora, longitudinaliter
46-punctato-sulcata, inter hos sulcos huc et passim spatiis lævibus ins-
tructa et valde sparsim irregulariterque punctata, lateribus posticis iner-
mia, apice modice bilunata et 4-acuta. Sternum abdomenque punctato-
rugosa. Pedes grosse el sat sparsim punctali.
Ogs. Se rapproche de L. umbrosa Fabr.; toutefois le prothorazx est plus
finement ponctué, les callosités lisses situées entre les séries longitudinales
des élytres sont bien apparentes, et ces lignes elles-mêmes sont formées
par des points beaucoup plus petits.
!
Séances de l’année 1879. CLI
5. LAMPETIS CHRYSOGASTRICA Thomson, — Patria : Zambezi, Bechuana-
land. — Long. 48-23 mill.; lat, 6 1/2-8 1/2 mill. — Supra obscura, viri-
descens vel cuprescens; elytra fasciis marginalibus 2 aureis purpures-
centibus; corpus subtus viridi-aureum ; abdomen cum maculis parvis
rotundatis cyaneis ; pedes viridi-aurei.
Modice robusta. Caput valde punctatum et scabrosum. Prothorax antice
angustior, lateribus rotundatus, sparsim viridi-puuctatus et cyaneo-sca-
brosus, punctulatione mediana sparsa. Elytra longitudinaliter 48-sulcata
et confertim alveolata, alveolis post dimidium evanescentibus, lateribus
subtilissime punctala, lateribus posticis inermia, apice bilunata et 4-acuta.
Sternum, abdomen, pedesque grosse punctato-scabrosa.
Ogs. Voisine de L. limbata Klug ; mais la forme est autre, le pro-
thorax est beaucoup plus étroit, et les élytres sont recouvertes d’alvéoles
SCTTÉES
G. LAMPETIS SUBCATENULATA Thomson, — Palria : Zambezi, Béchuana-
land. — Long. 28 mill.; lat. 9 4/2 mill. — Omnino æneo-metallica; elytra
utrinque fascia marginali sordide albopilosa ; corpus subtus cuprescens.
Elongato-ovalis. Caput medio paulo depressum, reticulato-scabrosum,
Prothorax subtransversus, antice angustior, lateribus rotundatus, postice
latior et modice sinuatus, utrinque prope marginem granulosus, medio sat
valde, irregulariter, et sat sparsim punctatus. Scutellum parvum, rotun-
datum, Elytra elongato-ovalia, antice latiora, postice attenuata, seriebus
longitudinalibus 6 spatiorum lævium mediocriter conspicuorum et punc-
torum instructa, inter præcedentes lenuiter et irregulariter punctulata,
marginibus extremis grosse punctata, tenuiter granulosa ubi fascias late-
rales videntur, lateribus posticis inermia, apice truncata. Sternum grosse
et confertim punctatum. Abdomen Squamose punctalum,. Pedes sal grosse
et sal sparsim punctati.
Os. Type remarquable à raison de la faille, de la forme et de la colo-
ration. I se rapproche évidemment de la L. limbata Klug et des espèces
du même groupe, mais s’en distingue facilement par la coloration, la
ponctuation et la modalité des élytres qui sont très-différentes.
— M, le D' Bouthery adresse les observations suivantes :
4° M. Maurice Girard (séance du 8 octobre) a montré des nymphes du
Vesperus Xatarti et a fait remarquer que cet état intermédiaire est difficile
CLII Bulletin entomologique.
à rencontrer, parce que la nymphose s’opère à une assez grande profon-
deur en terre. A ce sujet je ferai remarquer que toutes les boiseries de
la maison que j'ai achetée à Langeais (Indre-et-Loire) ont dû être rem-
placées parce qu’elles tombaient en poussière. Or, l’insecte destructeur,
cause de ce dégât, est l’Hylotrupes bajulus, et, chose remarquable,
les différentes parties de l'habitation ont été livrées successivement aux
ouvriers depuis août 1878 jusqu’à ce jour, et toujours j'ai trouvé un grand
nombre de larves et d'adultes, mais je cherche encore une nymphe ou
même un reste de nymphose ou une peau de larve.
2° Comme M. Mégnin, je puis, par mes recherches personnelles, affir-
mer que les OEstres ne sortent pas à l’état parfait des intestins du cheval,
mais que la larve, cheminant dans le tube digestif, arrive peu à peu à
l'anus, où elle se fixe pour un temps, et si solidement que toutes celles
que j'ai prises en cette place sont mortes, tandis que celles ramassées
dans le fumier par mon cocher sont venues à bien et m'ont donné l’OEs-
trus equi mâle et femelle.
— M. le D' A. Puton envoie les observations suivantes sur divers
Hémiptères :
4° M. Thomson, dans son 4° opuscule entomologique, 1871, p. 407, a
décrit une Salda pilosella qui ne diffère de la S. pallipes F. que par le
dessus du corps hérissé de longues soies noires, surtout sur la tête et le
pronolum. Cette espèce se rencontre toujours en compagnie de la palli-
pes ; elle présente les mêmes variétés de taille et de couleur, et, en outre,
on trouve des exemplaires à poils rares, que l’on ne sait à quelle espèce
rapporter. On peut donc légitimement regarder la S. pélosella comme
une simple variété, ou même comme l’état frais d’une espèce dont les
poils sont très-caducs et ne subsistent que peu de temps après le passage
de l’état de nymphe à l’état parfait. Je me crois d'autant plus autorisé
à faire cette réunion, que d’autres espèces du même genre présentent
aussi des exemplaires analogues.
Ainsi je possède deux Salda marginella H.-S., de Béziers, collées sur
le même carton et par conséquent prises ensemble : l’une offre des
soies aussi fortes et aussi nombreuses que la S. pélosella, l’autre en est
privée. La Salda Cocksii Gurt., qui n’est qu’une variété septentrionale de
la S. geminata Costa, est plus hispide que la forme méridionale. Les Salda
elegantula Fall. et cincta H.-S. ne sont peut-être, comme le pense Flor,
Séances de l’année 1879. CLIL
que deux formes d’une même espèce, la première brachyptère et hispide,
la deuxième macroptère et glabre. Il est vrai que la S. cincta à les
antennes notablement plus grêles que l’elegantula, mais peut-être y a-t-il
un rapport entre l’épaisseur des anternes et le développement des organes
du vol. C'est ce que des observations ultérieures pourront décider, Je
crois donc parfaitement démontré que, dans le genre Salda, la présence
ou l'absence de soies dressées n’est pas un caractère suffisant pour séparer
des espèces quand d’autres caractères ne viennent pas s’y ajouter.
Cette observation me porte à penser qu'il pourrait bien en être de
même dans d’autres familles, et je suis disposé à ne regarder que comme
une variété hispide de l’afinis, ie Scolopostethus pilosus Reut.
2° J'ai recu de Sicile un Syromastes qui a les antennes un peu plus
longues et les angles latéraux du pronotum un peu plus aigus que le
S. marginatus Lin. Cette modification, que M. Costa a décrite sous le nom
de longicornis sur un exemplaire de la même localité, avait déjà été
décrite par Herrich-Schæffer sous le nom de fundator, qui a l’antériorité.
Elle se trouve plus particulièrement dans les pays méridionaux, l'Espagne,
le Portugal, la Sicile, le Caucase, etc.
8° Dans le n° du 26 mars dernier de ce Bulletin, j'ai indiqué que le
genre Pachymerus Lep. Serv., 4825, devait être maintenu et ne pouvait
être remplacé par Galyptonotus Dgl. Sc,, 4865. M. Douglas (Ent. month.
Mag., 1879, 23) n'accepte pas cette manière de voir, par la raison
que Latreille a aussi créé, la même année, un genre Pachymerus dans
les Coléoptères. Il me suffira, je pense, pour faire maintenir le genre
Pachymerus à nos Lygéides, d'observer que, si Lalreille a créé le genre
Pachymerus pour une section des Bruchus dans son ouvrage « Familles
naturelles, 1825, » dans le même ouvrage, même volume, p. 422, il cite
le genre Pachymerus Lep. Serv.; donc ce dernier a la priorité.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
J'ai décrit dans nos Annales, Bullelin, p. xxim, février 4879, un nid
appartenant à un Hyménoptère du genre Chalicodoma. Dans un voyage
que vient de faire M. Chapert aux environs de Kimberlay (Diamand fields)
Griqualand West, ce naturaliste à rencontré dans cette partie de l’Afrique
australe une nidification appartenant à un Hyménoptère solitaire et
CLIV Bulletin entomologique.
qui, par sa forme, rappelle celles des Chalicodoma, particulièrement du
C. sicula.
Ce nid affecte une forme sphérique ; il est long de 65 millimètres et
mesure 55 millimètres dans sa plus grande largeur. Cette construction
est fixée à un rameau autour duquel elle forme un bourrelet assez
épais; de plus, comme ce rameau était insuffisant pour maintenir cette
habitation suspendue, on remarque qu’un autre rameau, mais beaucoup
plus petit et plus faible, la transperce de part en part. Cette branche
(qui appartient à un arbrisseau de la famille des Légumineuses ?) est peu
flexible et très-dure.
Les matériaux employés à la construction de cette nidification, dont le
poids est de 148 grammes, sont formés d’un sable d’un ferrugineux foncé,
friable et très-fin. Il est à supposer que le liquide salivaire employé par
l'Hyménoptère pour maintenir ces grains de sable entre eux n’a pas une
bien grande efficacité, car lorsqu'on touche cette construction, ils se désa-
grégent avec la plus grande facilité. Elle présente sept loges arrondies et
dont la profondeur est de 20 millimètres environ. Ges ouvertures, à bords
très-frustres, ont leur intérieur tapissé d’une membrane gommeuse,
blanche, non transparente, très-probablement destinée à préserver de
l'humidité ces habitations particulières et à empêcher aussi les éboule-
ments.
Cette nidification a beaucoup d’analogie avec celle du CG. sicula, mais
ne connaissant pas le Gastrilégide constructeur de cette habitation, el
n'ayant rencontré dans les loges que jai explorées aucun débris d’insecte,
c’est avec le plus grand doute que je considère cette construction comme
étant l'ouvrage d’un Hyménoptère du genre Chalicodoma.
— M. Paul Mabille lit une note sur le genre Eucrostis :
Le genre Eucroslis renferme de jolies Phalénites qui sont assez éloi-
gnées les unes des autres ; la plus brillante de toutes, l’indigenaria Vill.,
est aussi différente de l’olympiaria que de l'émpararia, et ce qu’on
sait de leurs chenilles ne vient point confirmer l'opinion de ceux qui les
ont faites congénères; le nom du genre lui-même, créé un peu au hasard
par Hubner, a échappé à l'attention des réformateurs, car, s’il a un sens,
il contient une faute d'orthographe. Nous signalons la question aux auteurs
qui perfectionnent nos Catalogues. LE. indigenaria vit sur plusieurs
Séances de l’année 1879, CLV
Euphorbes ; sa chenille est verte, avec plusieurs aspérités remarquables
placées sur le dos des anneaux intermédiaires.
Je fais connaître aujourd’hui deuxfautres espèces très-voisines de l’indi-
genaria et dont l'habitat est très-différent, puisque l’une se trouve en
Corse et l’autre à Madagascar.
4° EUCROSTIS NUDILIMBARIA P. Mab. — Paulo minor E. indigenaria :
alæ intensius virides et in exemplari meo unico nulla distinctæ linea nul-
loque puncto. Fimbria angusta solaque rubra; eoque species polissimum
distinguitur ab indigenaria quod limbus pure viridis et nudus sine cellu-
liciè lutei vesligio fimbriam tangit. Gosta alarum anticarum anguste
rubra. Corpus viride æque ac thorax ; vertex citrinus, antennæ maris
breviter peclinatæ, rubræ. Subtus alæ pallide virides, sericantes, rubro
lotæ ad costam anticarum et in limbo.
J'ai pris cette espèce à Saint-Florent, sur la côte occidentale de la
Corse, en juillet 1868. La chenille était verte, à flancs rougeâtres, et por-
tait six crêtes aiguës, rouges, placées sur les anneaux intermédiaires.
2° EUCROSTIS ALBICORNARIA P. Mab, — Sifatura præcedentis, sed linea-
mentis E. indigenariæ vicinior. Alæ pallide virides, cum puncto cellulari
rubro et duabus lineis communibus in media alæ albescentibus, sinuatis.
Fimbria albido-rubra, quam præcedit linea punctorum aut arcuum rubro-
rum, extremo limbo anguste luteo; costa alarum anticarum albicans
collare albido-viride ; vertex et caput candida ; antennæ albæ, breviter
pectinalæ. Alæ sublus sericeo-albidæ, anticarum basi leviter rubricante,
Cette jolie petite espèce a élé prise à Nossi-Bé. Elle se distingue facile-
ment de lindigenaria par la côte des ailes antérieures blanche, son
vertex et ses antennes blancs, et le dessin qui précède la frange. Les trois
espèces ont le front d’un brun rouge.
— M. Ragonot adresse la description d’une nouvelle espèce de Micro-
lépidoptère de la division des Phycides :
EUZOPHERA LAFAURYELLA Rag. — Envergure 17 mill. — Ailes supé-
rieures d’un ocracé rougeâtre, sauf la côte qui est étroitement blanchâtre:
au milieu de ces ailes deux lignes noirâtres, la première, vers la base,
composée de trois taches et la deuxième de quatre taches nébuleuses ; la
première ligne est droite et se dirige obliquement de la côte au bord
CLVI Bulletin entomologique.
interne vers l’apex ; la deuxième, plus sinueuse, forme un angle prononcé
sur la côte même, puis se dirige un peu obliquement vers la base du
bord interne. Entre les deux lignes il y a deux points noirs placés oblique-
ment, le supérieur plus près de la base. En dessous, les ailes supérieures
sont brunâtres, sauf l'extrémité qui est blanchâtre ; la frange est d’un
ocracé pâle. Les ailes inférieures sont d’un gris très-pâle, presque blanc,
avec la frange blanche.
Cette Euzophera ressemble beaucoup à la æylinella Sigr., mais cette
dernière est bien plus grande (22 mill.), la ligne costale est plus large,
plus blanche, distincte, et elle projette une dent ou point blanc à la
place des points noirs de la Lafauryella ; les lignes sont aussi plus
sinueuses et obliques, la deuxième ligne est oblique sur la côte et ne
forme pas un angle comme chez la Lafauryella; le dessous des quatre
ailes est d’un gris blanc uniforme.
Cette nouvelle espèce a été obtenue par M. Lafaury, après plusieurs
années d'essais infructueux, d’une chenille qui vit dans le sable des
dunes, à Cap-Breton, dans un tuyau soyeux, sous des pieds d’Astragalus
bayonensis dont elle se nourrit.
La Lafauryella devra être classée après la xylinella Stgr., non dans
le genre Myelois où celle-ci a été rangée par erreur, mais bien dans le
genre Euzophera Z. (Steganoptycha Heïn.), ces deux espèces n’ayant que
sept nervures aux ailes inférieures.
Membre démissionnaire pour 1880. M. René Vallette, à Fontenay-le-
Comte (Vendée), qui avait été reçu membre en 1871.
Séance du 2G Novembre 1839.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN. /
26 membres présents.
Lectures. M. Aug. Chevrolat fait connaître une note sur le genre Arti-
pus Sch., de la famille des Curculionides. Ge genre se compose de sept
espèces : trois anciennement connues, les À. psittacus Gyl., Corycæus Sahl,
Séances de l’année 1879. CLVII
et floridanus Horn, et quatre nouvelles, les grisescens et alboscutellatus,
de la Jamaïque, porosicollis et unguiculatus, de Cuba.
— M. Goossens lit un travail intitulé : Observations sur la Gortyna fla-
vago. L'auteur montre des papillons de cette espèce provenant de chenilles
algériennes trouvées dans des artichauts et élevées pendant sept mois
avec les feuilles de cette plante. Malgré quelques différences avec la
Gortyna flavago typique, il rapporte ces papillons à cette même espèce,
ayant eu parmi les éclosions un type ordinaire; il ajoute que la æan-
thenes Germar lui semble être cette même variété, car les descriptions
s’y rapportent exactement, et les exemplaires qu’il a vus sont tout à fait
semblables.
Communications. On annonce la mort de M. Georges Haag-Rutenberg,
de Gruneburg, près Francfort-sur-le-Mein, notre collègue depuis 1858.
— M. le Président fait savoir que M. le Ministre de l'Agriculture et du
Commerce vient d'accorder à la Société, sur l'exercice 1879, une somme
de 500 francs comme encouragement à ses travaux.
— M. le baron A. Bonnaire adresse une liste de quelques espèces
rares de Coléoptères capturées récemment par lui dans les environs de
Fontainebleau :
Belodera Genei, obtenu d’éclosion, de bois recueilli dans la forêt: —
Callidium humerale, var. sans tache humérale, éclos des petites branches
de chêne; — Phytonomus maculipennis, trouvé au pont de Valvins, sur
un tas de sable; — Gelonia morio; — Bledius procerulus, en grand:
nombre, sur les sentiers, dans sa galerie; — Limonius violaceus, dans le
hêtre; — Elater ruficeps et Camptorhinus statua, sous les écorces de
chêne, au premier printemps ; — Hydroporus neglectus et discretus ; —
Ochthebius æratus; — Julistus floralis et Bradybatus subfasciatus, à
proximité des érables ; — Pachycerus mixtus, Anisotoma rugosa, dans les
sablières ; — Amara infima, sous les pierres, terrain sablonneux, en
novembre et décembre; — Dicerca berolinensis, Hedobia pubescens, Cal-
lünus cyaneus, Pæcilonota festiva, oblenus ex larva, les trois premiers
du hêtre, le dernier du genévrier,
— M. L, Bedel signale la capture de la Lesteva fontinalis Kiesw. (non
Rey) à Louveciennes (Seine-et-Oise) et dans le parc de Fontainebleau,
CLVIII Bulletin entomologique.
constamment dans les mousses des sources et généralement isolée parm
d’autres espèces de Lesteva.
La L. fontinalis élait considérée comme propre aux montagnes.’
— M. L. Buquet communique l'extrait suivant d’une lettre de M. Raffray,
datée de Massouah, le 23 octobre 1879 :
Je voudrais avoir le temps de vous donner une note sur mes chasses
entomologiques, mais je me borne en ce moment à vous dire que j'ai
trouvé un Goliathus nouveau, entièrement noir, malheureusement une
femelle; j'ai pris aussi un magnifique Compsocephalus, de très-beaux
Prionides, quelques Paussides remarquables ; j’ai retrouvé ici la Cicindela
regalis du Sénégal, le Teffllus Raffrayi et une autre espèce du même
genre, de belles Anthia, etc.
— M. James Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce d
Buprestide :
CHALCOTÆNIA SALAMANDRA Thomson. — Patria : Australia, — Long.
38 mill.; lat, 42 mill. — Supra nigra cum maculis fasciisque flavo-tomen-
tosis ; antennæ basi viridi-aureæ, deinde nigræ ; frons fasciis 2 inter-
ocularibus obliquis ; prothorax aureo-flavescente stictus vel maculatus ;
elytra basi aureo-flavescente sticta, dorso fasciis longiludinalibus 6 macris
interruptis ante apicem terminatis, et fascis 2 longitudinalibus latis mar-
ginalibus ornata ; subtus subnitida, aureo-viridi-metallica, flavo-pubes-
cente-maculata ; pedes ejusdem coloris ; Larsi densius virides.
Elongata, paulo angusta, convexa. Caput paulo inæquale, lateribus
rugosum ; frons quasi plana ; antennæ arliculo primo punctato. Prothorax
subquadratus, tamen lateribus anticis angustior, deinde subparallelus,
antice posticeque paulo sinuosus, haud punctatus, vero lateribus utrinque
paulo rugosus. Scutellum parvum, subquadratum. Elytra elongata, paulo
angusta, ante medium angustala, versus extremitatem attenuata, antice
utrinque obsolete rugosa, fere impunctata, lateribus posticis denticulata,
apice bispinosa. Prosternum inæquale, lateribus huc et passim tenuissime
granulosum, medio punctis grossis aliquot impressum ; metasternum Mo-
dice rugosum. Abdomen autem modice rugosum. Pedes sat grosse et
sparsim punclati; éarsi postici paulo elongati.
O8s. Ge magnifique insecte, que nous {tenons de M. Henri Déyrolle, est
Séances de l’année 1879, CLIX
voisin de G. Ajax Saunders; mais il s’en distingue au premier coup d'œil
par sa forme plus étroite, qui se rapproche de celle de C. gégas Hope, le
prothorax presque en carré, subparallèle sur les bords latéraux, tout
autrement impressionné et taché, les élytres dépourvues de carènes lon-
gitudinales, non ponctuées, tout autrement tachées, les farses plus allon-
gés, et enfin par la livrée, qui rappelle assez bien celle d’une Sala-
mandre.
— M. H. Lucas lit une note relative à la vie évolutive d’un Hyméno-
ptère du genre Chlorion Fabricius, sous-genre Ampulex Jurine :
Je montre une Blatta americana à l’état de nymphe dont l’abdomen,
très-développé, renferme un Sphégien du genre CAlorion, et dans lequel
cet Hyménoptère a subi.ses métamorphoses. Il est probable que la femelle
du Chlorion, après avoir piqué la Blatte, rendue paralysée, l'a trans-
portée dans son nid et y a déposé un œuf; la larve, après son éclosion, s’est
établie dans l'abdomen de l’Orthoptère où elle a trouvé, jusqu’à sa trans-
formation en insecte parfait, une nourrilure fraîche. Lorsqu'elle s’est
changée en nymphe, sa tête s’est dirigée vers l'ouverture anale de l’Or-
thoptère qui, alors, s’est distendue, et c’esl sans aucun doute par celte
voie que l’insecte parfait est sorli, après avoir préalablement découpé une
rondelle à son cocon.
En effet, cette Blatte présente l'ouverture anale très-distendue ; de plus,
la tête du CAlorion est sur le point d'abandonner l'abdomen de sa nour- :
rice. Le cocon filé par la larve est d’un roux clair, non transparent,
et tout son intérieur est tapissé d’une membrane gommeuse; il est peu
flexible au toucher et protége, ainsi que l’abdomen de la Blatte, cette
nymphe de l'humidité et des dangers venant de l'extérieur.
M. P. Mabille doit donner une note détaillée sur la vie évolutive de ce
Sphégien qui est le CAlorion (Ampulex) compressum de Fabricius. Je ferai
seulement remarquer en terminant que celte espèce n’avail encore été
signalée que de l'Inde, des îles Maurice et de la Réunion, et que les
individus que je communique ont été rencontrés à la Nouvelle-Calédonie,
particulièrement aux environs de Nouméa, par M. Royer,
— M. Maurice Girard communique les observations suivantes :
1° Dans un récent voyage à Charleville (Ardennes) j'ai reconnu que la
Blatte germanique (Phyllodromia germanica) est domestique dans les
CLX Bulletin entomologique.
maisons, comme dans le nord de l’Europe, et accidentellement dans cer-
tains restaurants à Paris (Maurice Girard, la domestication des Blaltes,
Bull. Soc. d’Acclimatation, 1877). J'ai notamment rapporté une femelle,
traînant sa capsule ovigère, et que j'ai rencontrée dans l’escalier de l'hôtel
où j'étais descendu. On se plaint beaucoup de celte espèce, qui vole faci-
lement, ce qui rend sa destruction très-diffcile.
2° Depuis trois ans une épidémie fait périr au printemps, en très-grande
quantité, les Écrevisses (Astacus fluviatilis Linn.), dans la Meuse, la
Moselle, la Meurthe, la Brusche, rivière qui sort des Vosges, et aussi dans
d’autres cours d’eau, par exemple, près de Paris, dans diverses localités
de Seine-et-Oise, où des amateurs ont des viviers à Écrevisses. Cette
mortalité paraît propre à la France, quoique les halles soient toujours
bien approvisionnées de ce Crustacé ; mais ces Écrevisses leur sont
fournies actuellement par la Gallicie et le grand-duché de Posen, car le
Brandebourg, la Silésie, la Poméranie sont épuisés, comme le sont
depuis longtemps les Provinces Rhénanes. Cette indication a pour but
d'engager nos collègues, bien placés à cet égard, à faire des observations
scientifiques sur ce sujet.
8° J'ai l'honneur d'offrir à la Société la 3° édition, très-augmentée, de
mon livre populairè, Le Phylloxera de la Vigne. Je cherche à combattre
es préjugés funestes du Phylloxera-effet, encore si enracinés par la rou-
tine et l'ignorance. De bonnes figures font connaître les diverses phases
du redoutable Puceron. Les procédés rationnels de destruction sont l’objet
d’un examen détaillé : 4° submersion ; 2° traitement au sulfure de car-
bone de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, avec le pal injecteur
Gastine ; 3° emploi des sulfo-carbonates; 4° destruction de l'œuf d'hiver,
cette belle découverte de notre collègue M. Balbiani. Une carte de l’inva-
sion phylloxérienne, qui atteint, à divers degrés, environ quarante de nos
départements, accompagne l'ouvrage. Enfin j'ai terminé par les textes
des lois, décrets et arrêtés les plus récents relatifs au Phylloxera; car,
dans notre pays où tout citoyen est supposé connaître la loi, il arrive en
réalité que presque tout le monde l’ignore.
— M. E. Simon fait connaître la note suivante :
Dans ma Révision des Galéodes (in Ann. Soc. ent. Fr., 4879, p. 107)
j'ai créé un genre sous le nom de Gætulia; m'étant aperçu depuis que ce
Séances de l’année 1879. CLXI
nom avait été antérieurement employé par Stàl (Stett. Ent. Zeit., p. 54,
1864), je propose de le remplacer par celui de Cærellia (nom propre
latin).
Le nom de Chrysotrix, dont je me suis servi dans le tome IV de mes
Arachnides de France pour un nouveau genre de Drassidæ, est dans le
même cas, ayant été employé dès 1835 par Kaup pour désigner un
genre de Mammifère; je propose de le remplacer par celui de Micariolepis
(Micaria, nom de genre, rem, écaille).
Membre démissionnaire. M. Henri Daudet, à Asnières (Seine), qui
appartenait à la Société depuis 1870.
Séance du 10 Bécembre 1822.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président.
15 membres présents.
M. Ernest Olivier, de Besançon, assiste à la séance.
Décision. La Société, sur la demande de M. Clément et d’après l'avis
favorable de son Conseil, décide qu’elle admettra dans le texte de ses
Annales des figures au trait; les auteurs des mémoires dans lesquels
seraient placées ces figures devront adresser en même temps que leurs
manuscrits les bois dessinés, car la Société ne peut prendre à sa charge
que les frais de gravure.
Des planches lithographiées, gravées sur pierre, ou en photogravure
pourront remplacer des planches gravées sur cuivre, lorsque cela sera
possible sans nuire à la bonne exécution des objets à représenter ; pour
la photogravure, les modèles doivent être dessinés à la plume et environ
trois fois plus grands que ne le sera la reproduction définitive.
La Sociélé se réserve toujours d'apprécier si les dessins offerts sont
susceptibles d’être reproduits par les procédés indiqués.
(1879) 2° partie, 11.
CEXIT Bulletin entomologique,
Communications. M. Preudhomme de Borre adresse une note relative
à une question de synonymie :
En 1867, Redtenbacher a publié dans les Insectes du Voyage de la
Novara (p. 30) une espèce australienne du genre Pinophilus, à laquelle
il a donné le nom d’opacus. MM. Gemminger et de Harold, dans le tome II
du Catalogus Coleopterorum (1868), p. 630, proposent pour cette espèce
ie nom d'australis, M. Le Conte ayant publié en 1863 un P. opacus, des
États-Unis. Dans les Annales du Musée de Gênes (X, p. 213), M. Fauvel,
dans un travail d'ensemble sur les Slaphylinides de l'Australie et de la
Polynésie, reproduit la descriplion de Redtenbacher, en intitulant l'espèce,
qu’il dit n'avoir pas vue : AuUSTRALIS Harold, Cat. Col., 630, — opacus
Redt., Reis. Novara, Zool., 1867, 30 (nec Le Conte).
Il est évident que l'espèce continuera à s'appeler australis; mais
dira-t-on : australis Harold, ou australis Fauvel ? 11 me semble qu'il est
difficile d'admettre qu’en nomenclature on prenne pour point de départ
un simple catalogue. Le fait-on pour le Catalogue de Dejean ? On en con-
serve les noms, si on veut bien, mais c’est le nom du premier descripteur
que l’usage fait mettre à la suite de celui de l’espèce. Les auteurs
du Catalogue de Munich n’ont probablement pas étudié, ni même vu
l'espèce. Quant à M. Fauvel, s’il n’a pas vu l’espèce, dont il transcrit en
note la description, il a au moins fait un travail scientifique, en compa-
rant, à défaut du spécimen, les descriptions des espèces australiennes du
genre. Il confirme pour la science l'existence de l'espèce décrite par Red-
tenbacher. Il est peut-être plus juste, ou pour mieux dire moins injuste,
que ce soit son nom qu’on admetie à remplacer celui de Redtenbacher.
Mais, quand on y réfléchit, il n’en est pas moins bien peu équitable que
celui-ci, le véritable créateur de l’espèce, soit ainsi dépossédé par le fait
que le nom venait d’être employé en Amérique pour une autre espèce.
Est-il même bien certain que cet opacus américain soit et reste valable ?
Les progrès de la science ou de la synonymie ne lui feront-ils pas
peut-être reprendre un autre nom? ne le réuniront-ils pas à une autre
espèce? ne le placeront-ils pas dans un autre genre? Si cela arrive,
quelle réparation accorderait-on à Redtenbacher ?
— M. Aug. Chevrolat donne la description de trois nouvelles espèces
de Curculionides du genre Pantoteles, qui actuellement renfermerait les
cinq espèces dont les noms suivent :
Séances de l’année 1879. CLXIII
4. P. ERYTHRORHYNCHUS Bbn. in S., 8, 2, p. 60 ; Lac., Genéra, Atl. 8,
tab. 75, fig. 3 à
Demerari.
2. P. TENUIROSTRIS Bhn., loc. cit., p. 61, 8, 2, 61.
Brasilia, Mexico.
3. P. DiPLOsTIGMA Chv. — Long. 7 1/2 mill.; lat. 3 mill. — Elongatus ;
rostro tenui cylindrico arcuato nigro, antennis (clava ovali apice alba)
oculisque nigris ; capite usque ante oculos cinereo longitudine sulcato ;
prothorace fusco, lineis 5 albis (2 inferioribus ante pedes anticos); scu-
tello rotundato cinereo; elytris nigro fuscis, anguste striatis, minute albo
sertemaculatis maculis 2 magnis dorsalibus nigris ultra medium sitis
duabusque elongatis albis infra ; corpore infra fusco, alboque in pectore
et in lateribus abdominis ; pedibus cinereis, femoribus calcaratis.
Brasilia, New-Fribourg.
h. P. MELANOSTIGTUS Chv. — Long. 8 1/2 mill.; lat. 2 mill. — Rostro
lineari cylindrico arcuato rubro; capite convexo flavescenti, oculis nigris ;
prothorace orbiculato, flavo-cinereo, linea longitudinali maculisque decem
albis ; scutello punctiformi albo ; elytris albis, oblique nigro punctatis
atque fasciatis, interstilio 3° postice elevato ; corpore infra fusco, squamulis
minulissimis albidis lecto ; pedibus conicis, femoribus calcaratis, annulo
albo-signatis. ©,
Brasilia.
5. P.? vArIABILIS Chv. — Long. 2 4/2 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Elon-
gatus, cinereus, rostro longitudine prothoracis, cylindrèico, cinereo, capite
brevi oculisque lateralibus rotundatis brevibus exsertis nigris, antennis in
apice rostrè insertis, longis, pallidis, scapo clavato ad oculos limitato,
articulo 1° funiculi conico sat elongato, ? longiori, clava ovali fusca; pro-
thorace ovato cinereo, lineis 2 dorsalibus punctisque 2 lateralibus (ali-
quoties inter se junclis lineisque h formantibus) nigrès ; scutello rotundato
obscuwr'o ; elytris elongalis prothorace latioribus, antèce rectis parallelis,
conjunctim rotundatis, longitudine convexis, anguste striatis, cinereis ;
macula communt scutellari cordiformi nigra, infra scutellum lincola alba,
maculis 2 nigris, in medio prope suturam aliquoties maculam NV forman-
tibus ; pedibus ferrugineis, femoribus medio crassis, haud calcaratis, tibiis
CLXIV Bulletin entomologique.
anticis curvatis in apice biunguiculatis, tarsis art. 2 primis triangularibus
planis, penultimo bilobo, unguiculis 2 minutis.
Guadulpia (Basse-Terre), A D. Delauney captus et missus.
Ce dernier insecte, qui probablement devra former un nouveau genre
près des Pantoteles, varie beaucoup : sur le prothorax, au lieu des deux
lignes dorsales et des deux points noirs situés de chaque côté, ces deux
points se réunissant, forment parfois quatre lignes ; d’autres fois ces
points font défaut ; la tache cordiforme scutellaire des élytres est à peine
marquée et dessine un V.
— M. James Thomson adresse la description de trois nouvelles espèces
de Buprestides :
1° SPHENOPTERA PYROGASTRICA Thomson. — Patria : Bechuanaland,
Zambezi. — Long. 10 mill.; lat. 5 mill. — Supra nigro-brunnea, sat nitida ;
caput antice purpureum ; slernum abdomenque purpurea ; pedes obscure
purpurei.
Elongata. Caput obsolete trifossulatum, antice confertim punctatum,
deinde irregulariter et valde sparsim punctatum. Prothorax elongatus,
subcylindricus, antice paulo angustior, lateribus rotundatus, sat valde et
sparsim punctatus. Elytra seriebus longitudinalibus 20 punctorum ins-
tructa, inter has series minute et sparsim punctulata, lateribus posticis
inermia, apice 4-lunata et G-spinosa. S£ernum lateribus leviter medioque
grossius punctatum. Abdomen grosse et sparsim punctatum. Pedes punc-
tati.
Ogs. Voisine de S. cheloukensis Thomson, mais elle est plus petite, le
prothorax est subeylindrique, la ponctuation générale plus fine, et le
dessous du corps pourpre.
2° SPHENOPTERA BECHUANA Thomson. — Patria : Bechuanaland, Zam-
bezi. — Long. 19 mill.; lat. 6 4/2 mill. — Omnnino æneo-metallica supra
cuprescens ; antennæ nigræ; corpus sublus cuprescens; tarsi virides.
Elongata, convexa. Caput quasi planum, medio paulo rugosum, grosse,
irregulariter, et sparsim punctatum. Prothorax elongatus, antice angus-
tior, gradatim usque ad extremitatem dilatatus, lateribus paulo rotun-
datus, sat grosse et sparsim punctatus, inter hanc punctulationem punctis
minulissimis instructus. Scutellum transversum, apice abrupte acutum,
Séances de l’année 1879. CLXY
fere læve. Elytra elongata, seriebus 18 longitudinalibus regularibus punc-
torum instructa, seriebus 3 et 5 (a sutura notandis) versus extremitatem
in carenis 2 brevibus divergentibus mutatis, inter has series minutissime
punctulata et punctis aliquot majoribus instructa, extremitate large tri-
dentata, dentibus parvis. Sternum grosse punclatum. Abdomen tenuiter
et medio sparsim punctatum. Pedes tenuiter et sat conferlim punctati.
Ogs. Grande et belle espèce voisine de S. cheloukensis Thomson, mais
la livrée est tout autre, et la ponctuation de la téte et des élytres plus
forte.
3° SPHENOPTERA VALIDIAPEX Thomson. —Patria : Bechuanaland, Zam-
bezi. — Long. 16 mill.; lat. 5 mill, — Omnino æneo-metallica ; antennæ
nigræ ; corpus sublus cuprescens ; tarsi obscuriores.
Elongata, convexa. Gaput medio paulo excavatum, modice, valde, irre-
gulariter, et sat sparsim punctatum. Prothorax elongatus, subcylindricus,
antice angustior, post dimidium latior, medio longitudinaliter obsolete
fossulatus, sat minute et sparsim punctatus, inter hanc punctulationem
punctis minutissimis instructus. Scutellum transversum, apice abrupte
obtuseque terminatum. Elytra elongata, seriebus 18 longitudinalibus
punetorum parvorum instructa, inter has series minule et confertim punc-
tata, versus extremitatem vage pluricarinata, apice large valdeque bitrun-
cata et 6-dentata. Corpus subtus sat valde et sat sparsim punctatum.
Pedes squamosi,
Ogs. Voisine de la S. bechuana Thomson ; en diffère par la ponctuation
générale qui est bien moins forte, et notamment par l'extrémité des
élytres qui est bien plus largement et fortement tronquée et épineuse.
— M. J. Lichtenstein envoie les deux notes suivantes :
4° A mon dernier passage à Madrid, M. Gogorza m'a communiqué une
charmante Ghryside que je ne vois décrite nulle part et que je nom-
merai :
CHRYSIS (GONOGHRYSIS) GOGORZEÆ. — Taille et apparence de la Chrysis
(Gonochrysis) bidentata. Thorax et tête bleus. Abdomen ayant son pre-
mier segment vert, avec un liséré doré à sa marge inférieure; second
segment doré; troisième bleu foncé, Antennes annelées de rouge. Ventre
vert.
CLXVI Bulletin entomologique.
La rare distribution des couleurs de l’abdomen, offrant ainsi un seg-
ment vert, un rouge et un bleu foncé, ne permet de confondre cette
espèce avec aucune autre, L’exemplaire de M. Gogorza étant malheureu-
sement unique, je ne puis rien dire des différences sexuelles.
Cette Chryside a été prise à Nava-Cerrada.
2° Dans mes élevages de l’année passée, j’ai obtenu d’un nid en mor-
tier, fixé à une branche d'arbre, une belle Chalicodoma que je ne trouve
pas décrite et que je dédie à M. le professeur Perez, de Bordeaux :
CHALICODOMA PEREZI Licht, — Noire. Poils de la face et du corselet
roux, les premier et deuxième segments abdominaux d’un fauve brillant
par dessus, comme aussi les poils de la palette. Paltes d’un fauve rou-
geâtre, — Long. 45 mill. ©. — & D'un fauve plus vif, avec les quatre
premiers segments de l'abdomen à poils dorés. Très-semblable aux mâles
des C. muraria ei C. bætica, mais s’en distinguant au premier coup d'œil
par ses pattes fauve rougeûtre et non noires comme les autres.
Espagne, Aragon.
Voici les espèces de Chalicodoma que je possède :
4° Insectes gris à bandes blanches nettes : C. hungarica Mocsäry. Nidi-
fication inconnue. — Sans bandes bien limilées : A, à tarses rouges :
C. rufilarsis Gir. Nid autour des branches d'arbre. — B, à tarses conco-
lores : C. rufescens Dours. Nid contre les murs.
2° Insectes fauves, dorés, au moins chez les mäles. Femelles plus ou
moins noires. — A. Pattes noires. — «4. Femelles d’un noir uniforme :
C. muraria Fab. Niche contre les rochers. — b. Femelles d’un fauve bril-
lant et noir : CG. bætica Gerst. — nobilis Dours. Niche contre les grosses
pierres, dans les champs. — B. Paltes rouges ou fauve vif. — «. Femelles
à abdomen d’un noir uniforme : C. sicula Rossi. Nid autour d’une branche.
— b. Femelles à abdomen d’un fauve vif et noir : G. Perezi Licht, Nid
autour d’une branche.
Observation. Les mâles sont très-difficiles à distinguer entre eux, soit
dans les trois espèces grises, soit dans les espèces fauves, chez lesquelles
la couleur des pattes est la même : ainsi les mâles de mnuraria et de
bætica et ceux de sicula et Perezi ne me fournissent aucun caractère
pour les différencier, En les obtenant d'élevage, j'ai pu naturellement les
Séances de l'année 1879. CLXVIL
rapporter aux femelles avec lesquelles ils éclosaient ; mais si je les avais
pris en liberté, j'aurais été fort embarrassé.
— M. H. Lucas communique une note sur deux parasites de la larve
du Myrmeleon formicarius :
M. Boudier, Ann. Soc. ent. Fr., 14834, p. 827, a décrit et figuré, sous
le nom de Cryptus myrmeleonis, pl. 4, fig. 1 à , un Ichneumonide dont
il fait connaître la larve, la nymphe et l’insecte parfait, et il indique aussi
comment cet Hyménoptère dépose son œuf sur la larve du Myrmeleon
formicarius, carnassière par excellence.
M. L. Fairmaire, Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. cc1v, a décrit sous
le nom d’Haltichella myrmeleonis un Ghalcidien provenant d’une éducation
faite du Myrmeleon formicarius par M. le D' Gartereau, et qui est aussi
parasite de ce Névroptère.
Suivant M. André, qui a étudié ce parasite, Ann. Soc. ent Fr., 1877,
Bull., p. cxix, l’Haltichella myrmeleonis de M. Fairmaire est la même
espèce que l'H. Graffei Ratzb., in Ichn. Forst., p. 209, 1844.
On voit, daprès les auteurs que je viens de citer, que la larve du Myr-
meleon formicarius nourrit deux parasites, l’un, le Cryptus myrmeleonis,
qui appartient à la grande tribu des Ichneumoniens, et l’autre, l'Halti-
chella Graffei, qui fait partie de la tribu non moins grande des Chalei-
diens.
— M. J. Bigot adresse un erratum relatif à son dernier mémoire sur
des Diptères nouveaux, inséré dans ce volume :
Page 184, ligne 4, supprimez : soit dit en passant.
— 189, — 14, au lieu de : G. Calcochætis, lisez : Calochætis.
— 14192, — 2, au lieu de : éarsis, apice nigris, lisez : tarsis apice,
nigris.
— — — 4, au lieu de : apicäli, lisez : apicali.
— — — 923, au lieu de : angustissimeh, alteri, lisez : angustis-
sime, halteri.
— 4195, — 29, supprimez : una.
— 4196, — 15, supprimez : à l'extrémité.
— 200, — 25, au lieu de : ef utrinque, lisez : utrinque.
LXVIII
Page 2014,
— 202,
— 210,
— 91,
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au lieu de :
au lieu de :
supprimez :
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apice.
au lieu de :
supprimez :
au lieu de :
au lieu de :
lanciers.
au lieu de :
au lieu de :
au lieu de :
au lieu de :
supprimez :
supprimez :
supprimez :
entomologique.
bord, lisez : bout.
viridi, lisez : viridulo.
allant.
locata.
basi tertio, apice, lisez : basi, tertio
quinto, utrinque, lisez : quinto utrinque.
locata.
apice, lisez : halteribus apice.
massue verte, lisez : massue des ba-
basim, lisez : basi.
bas, lisez : base.
lateribus, lisez : utrinque.
lateribus, lisez : lateralibus.
locata.
locata.
locata.
26 et 27, supprimez : balanciers testacés.
4 et 25, supprimez les mots : locata.
7, au lieu de : apice femoribus posticorum, annulo lato,
apicali, etc,, lisez : femoribus posticorum annulo
lato, apicali.
18 et 19, au lieu de : coloré castaneä, lisez : castaneo.
4, supprimez : in medio.
6, au lieu de : Locatis, lisez : locato.
Membre démissionnaire pour 1880. M. Ricardo-José Gorriz, de Milagro
(Navarre), qui avait été reçu en 1877.
Séances de l’année 1879. CLXIX
Séance du 214 Décembre 4879.
Présidence de M. J.-P. MÉGNIN.
24 membres présents.
Lectures. M. H. Brisout de Barneville adresse un mémoire intitulé :
Essai monographique sur le genre Gorticaria.
— M. A.-L. Clément lit un travail intitulé : Observations sur une série
d'aberrations de l’Attacus Pernyt; notice accompagnée d’un bois dessiné.
Communications. M. Maurice Girard lit la note suivante :
Dans la séance du 44 juin 1876 j’ai fait voir à la Société des larves qui
m'avaient été adressées par M. l'amiral Paris, et qui provenaient des
charpentes de la toiture d’un château situé à Agonac (Dordogne), où elles
causaient de graves dégâts. J'avais reconnu une larve de Cérambycidien,
et très-probablement d’Hesperophanes. Gette conjecture se trouve vérifiée
par l’envoi que vient de me faire notre collègue, M. A. Gaschet, de Lon-
gicornes adultes issus des larves trouvées dans les greniers du château
d’Agonac. C’est l’'Hesperophanes nebulosus Olivier, espèce principale-
ment méridionale. M. Gaschet m'écrit que le badigeonnage des poutres
menacées de destruction, au moyen d'essence de térébenthine, de gou-
dron, de coaltar, avait été infructueux contre ces larves, mais que le
propriétaire est enfin parvenu à s’en débarrasser en badigeonnant les
poutres de la charpente avec du jus de tabac, le plus concentré que
fournissent les manufactures de l’État.
Des Hyménoptères parasites de l’Hesperophanes de ces charpentes ont
été remis à M. Pérez, à Bordeaux.
— M. Aug. Chevrolat donne la description de Curculionides asiatiques
nouveaux du genre Pholicodes :
4° PHOLICODES ARGENTATUS, — Long. 9 1/2 mill.; lat, 4 mill. — Elon-
gatus, squamosus, albo-argenteus ; rostro lato, declivi anguloso emargi-
nato ; antennis ferrugineis, elongatis, scapo ad prothoracem limitato ;
oculis angustis oblongis nigris ; prothorace paululum longiori latitudine,
GLXX Bulletin entomologique.
antice posticeque truncatlo, laleribus modice rotundato, et in disco con-
vexiusculo, angulis posticis acute rectangulis ; elytris ovalibus obtuse
altenuatèis, cbsolele punctato-striatis, singulatim inter sex strias geminas
fusco trilincatis ; pedibus corporeque punctulatis argenteis ; tibiis posticis
longioribus modice interne curvatis.
Syria.
2° P, persicus. — Long. 8 mill.; lat. 3 3/4 mill, — Elongatus, squa-
mosus, viridi-pallidus ; roshro brevi, in apice angulose emarginalo ; scapo
arcuato ad prothoracem limitato ; oculis rotundatis nigris ; prothorace
paululum longiori latitudine, antice truncato posticeque subarcuato reflexo,
vage punctulato ; elytris ovalibus, vix prothorace laleribus, ad apicem
conjunctim attenuatis, anguste striatis ; pedibus corporeque concoloribus ;
tibiis rectis.
Persia.
Ges trois espèces m'ont été généreusement offertes par M. le docteur
Plason, de Vienne.
3° P. MuRINUS (Sch.). — Long. 9 1/2 mill.; lat. 4 mill. —P. syriaco Bhn.
proximus. Elongato-ovatus, fusco-nitidus tenuiler griseo-pubescens ; rostre
capiteque cortaceis fusco-nitidis, illo apèce angulose emarginato alque mar-
ginato ; antennis tibiis tarsisque ferrugineis, funiculo ultra marginem
prothoracis limitato ; oculis rotundatis nigris ; prothorace latitudine basalè
longitudinis, antice (paululum altenuato) posticeque recto convexo, nitido ;
elytris ovalibus, obtuse attenuatis, distincte et æqualiter punctato-striatis,
griseo-pubescentibus, interstitiis dorsalibus tribus subelevatis ; femoribus
modice clavatis ; corpore infra dense griseo-pubescenti.
Asia minor (Smyrne). A D. Carcel olim captus.
Toutes ces espèces sont assez allongées et ont de grands rapports de
forme avec les Brachyderes. :
— M. L. Fairmaire signale à la Société la découverte, fort intéressante
pour la faune européenne et pour la faune française particulièrement, du
Pachycerus rugosus Lucas, dont M, Puton a trouvé un individu à Balarue,
sur le littoral méditerranéen. Sauf la taille un peu moindre et la pubes-
cence plus grisätre, il ne diffère nullement de ceux récoltés en Algérie.
fl indique ensuite quelques insectes intéressants qu’il a rencontrés cet
Séances de l’année 1879. CLXXI
été à Port-sur-Saône (Haute-Saône), près Vesoul, Ce sont, parmi les
Coléoptères : Cychramus fungicola, Diodesma subterranea, Anthaxia camo-
millæ, Apoderus intermedius, Dibolia rugulosa; et parmi les Hyméno-
ptères : Emphytus tibialis, jolie Tenthrédine qui n’avait pas encore été
signalée en France,
Dans la même localité, il a trouvé un individu de la Mantis religiosa,
capture curieuse à raison de la température froide et pluvieuse, et faite
dans une vigne bien exposée au soleil, cultivée sur les ruines d’une villa
gallo-romaine.
— Le même membre communique la note suivante :
J'ai reçu, comme quelques-uns de mes collègues, une brochure de M. le
docteur Hagen, professeur d’entomologie à Cambridge (États-Unis), et rela-
tive à la destruction des insectes nuisibles, tels que le Phylloxera, Potato-
Beetle, Cotton Worm, etc., par un procédé tout nouveau et très-curieux.
Tout le monde connaît la maladie cryptogamique qui s'attaque aux
Mouches domestiques et les fait périr par le développement des spores qui
envahissent tout l’intérieur de l’insecte. Or, le docteur Bail aurait décou-
vert que quatre espèces de Cryptogames microscopiques ne sont que les
développements différents ‘d’une même espèce, dont le dernier constitue-
rail là levûre de bière ; et il aurait prouvé par de nombreuses expériences
que les insectes mis en contact avec ces Cryplogames périssent rapide-
ment. Le docteur Hagen, s'appuyant sur ses essais, propose d'employer
une dilution de levüre de bière pour arroser les plantes infestées par les
insectes, ce qui, dit-il, serait facile pour les feuilles de vignes attaquées
par le Phylloxera et préviendrait la génération d'hiver.
Malheureusement, les tentatives faites jusqu’à présent sont assez peu
encourageantes, et, d’un autre côté, n'est-il pas à craindre que cette
dilution cryptogamique ne favorise le développement de l’oïdium ? Cette
seule considération semble commander la plus grande réserve à l'égard
de ce nouveau procédé. Du reste, c’est toujours le même système de ne
resarder que linsecte à tuer sans s’occuper des circonstances qui en pré-
parent et en facilitent le développement. Il ne suffit pas de regarder sous
une seule face une question aussi complexe, et la vérité n’est pas plus,
d’une manière absolue, avec le Phylloxera-effet qu’avec le Phylloxera-
cause ; mais l’on tourne toujours dans le même cercle, l’on s’obstine à
spécialiser un point dans une vaste question, oubliant que, comme l’a dit
CLXXII Bulletin entomologique.
un homme d'esprit : les spécialistes ressemblent aux puits artésiens, c’est
profond, mais c’est étroit.
— M. V. Signoret fait connaître deux genres nouveaux et plusieurs
espèces nouvelles d’Hémiptères Cydnides :
I. Genre LACTISTES, — Toutes les espèces de ce genre se distinguent
facilement par la forme particulière des tibias antérieurs fortement dilatés
à l’angle antéro-latéral, et par le tarse inséré avant cette dilatation ;
la tête fortement arrondie en avant, échancrée faiblement au milieu; le
lobe médian plus court que les latéraux qui se réunissent généralement
en avant; par le prothorax bombé, plus étroit en avant qu’en arrière, etc.
Jusqu'à présent on n’en connaissait que deux espèces, décrites par
M. Schiôdte, les L, rastellus et vericulatus.
J'ajouterai quatre espèces nouvelles :
4° L. viciINUs, — de Bombay, — très-voisin du vericulatus, dont il se
distingue par le lobe des tibias plus arrondi, moins anguleux, par une
fine ponctuation sur les espaces lisses de l’épisternum.
2° L. TRUNCATOSERRATUS, — Indes nord, — dont la dilatation ou lobe
du tibia est tronqué, présentant des dentelures ; les épisternums très-
ponctués, et dont le prothorax est plus généralement ponctué sur son
disque ; les autres espèces ponctuées seulement au delà du sillon trans-
verse.
3° L. PROTUMIDUS, — d’Abyssinie, — beaucoup plus grand que les pré-
cédents et s’en distinguant par la dilatation plus large, moins longue ;
les cuisses antérieures beaucoup plus renflées ; le prothorax très-ponctué,
laissant deux espaces lisses sur le disque antérieur ainsi qu’une large
bande le long du bord postérieur.
L° L. oBEsipes, — Nouvelle-Hollande, — dont la dilatation est moins
grande et en forme de moignon avec une légère excavalion en dessous,
dans laquelle prend naissance le tarse; le rostre, beaucoup plus long,
atteint les pattes postérieures.
II. Genre SYLLOBUS (g. n.), formé avec une espèce de Cydnide que
l'on ne peul rapporter à aucune de celles des genres connus, et qui se
Séances de l'année 1879, CLXXIIIL
distingue par les lobes latéraux de la tête réunis au delà du médian et
formant deux lobules arrondis réfléchis, les bords d’abord convexes près
des yeux, puis concaves, sinués à l’extrémité ; les antennes avec le second
article très-court.
Comme type, nous indiquerons le Cydnus emarginatus Stäl, du
Mexique.
III. Genre SCOPARIPES (g. n.), genre remarquable par laplatissement
des tibias postérieurs, creusés en gouttière au milieu, à la face interne, et
présentant sur l’arête externe de ce large sillon une ligné frangée de poils
raides formant comme un balai; les tibias offrant sur les arêles les épines
ordinaires ; la tête est frangée de spinules et de poils longs.
Comme espèce typique, nous ne connaissons que le GC. latipes Hope, de
Bornéo, de la collection Distant et du Musée de Leyde.
— M. P. Mabille adresse les descriptions de trois nouvelles espèces de
Lépidoptères de Madagascar : deux appartenant à la division des Diurnes,
et une à celle des Nocturnes; la première espèce est de la tribu des
Satyrides, la deuxième de celle des Piérides et la troisième est une
Chélonide :
Genus SMITHIA , n. gen.
Caput parvum; antennæ clava pyriformi ; alæ latæ, tenues, sine ocellis,
crenatæ. Nervus compositus anterior et posterior in ampullam longam,
ovatam distenti ; nervo simplici posteriori superius adjacet quoque tertia
ampulla minor. Pedes breves, inermes.
S. PARADOXA P. Mab. — Alæ anticæ modice crenatæ , latæ, tenues,
margine externo recto, incisuris albo notatis, pars inferior alæ usque ad
mediam cellulam et inde usque ad marginem internum puro albo, basi
anguste fusca. Alæ posticæ rotundalæ, albo crenatæ, nigræ. Alæ anticæ
subtus ut supra, costa griseo interrupta, et parte nigra in fasciam trans-
versam reduclæ, apice nigro maculato. Alæ posticæ albido strigisque
nigris numerosis marmoratæ. Præterea linea ocellorum margine externo
prætenditur, quorum unus ad marginem anticum, tres inter nervos, et
alius minimus ante angulum analem. Antennæ nigræ, lenuiler albo sectæ,
clava pyriformi leviter rufescente.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
CLXXIV Bulletin entomologique.
Ipmaîs EucuertA P. Mab. — G\, 34 mill. — Alæ albæ anticæ, costa,
apice et margine externo anguste nigranti-griseis, cum duobus punctis
nigris ad costam ante apicem ; totus limbus aurantiacus nisi ad partes
nigras ubi angustissime ala remanet alba ; nervorum rami nigro scripti,
Cellula virgula nigranti clausa. Alæ posticæ usque ad medium auran-
tiacæ; cætera pars alæ albo sulfurea. Alæ omnes subtus albæ, basi anti-
carum pallide aurantiaca ; posticæ leviter sulfureo lotæ. Corpus nigrum.
Antennæ nigro annulalæ, infra albæ, carneo sulfuræ..
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
DAPHNÆURA SMITH P. Mab. — Alæ elongatæ, rufo-aurantiacæ ; in
costa quatuor virgulæ nigræ occurrunt, quibus quatuor aliæ in margine
tnterno respondent, quasi origo tæniarum in disco evanidarum ; in basi
cosbæ tria alia puncta nigra continuantur. Margo externus habet fasciam
dentium acutorum in fimbria confluentium nigro-metallicorum. Alæ pos-
ticæ pallidius aurantiacæ nigro marginatæ. Alæ subtus similes, sed pal-
lidiores. Margo anticarum externus late niger, cui adjacet striga nigra
e costa ad medium decurrens. Thorax aurantiacus ; prothorax kermesinus.
Corpus nigrum, latere villosum, et longo florenteque penicillo kermesino
terminatum — Miranda species et D. fasciatæ Butler proxima. —&, 64 mill.
Madagascar (coll. H.-G. Smith).
— M. H. Lucas communique deux notes :
4° J'ai déjà attiré l’attention de la Société, Bullet., p. GvI, CXxxIx, sur
une Aranéide du genre Pholcus, qui a été rapportée des îles Sandwich
(Honolulu) par M. Ballieu. J'ai conservé vivant pendant dix-huit mois
cet individu, qui est le Pholcus borbonicus Vinson, et durant tout ce long
espace de temps celte Aranéide a presque toujours refusé la nourriture
qui lui a été présentée; dans le commencement de sa captivité, elle était
assez agile et son abdomen mesurait en longueur 6 millimètres ; dans les
derniers jours de son existence, cet organe présentait une assez grande
émaciation et avait sensiblement diminué de volume : sa longueur n’offrait
plus que 4 millim. 4/2.
Un jeûne aussi prolongé a-t-il été jusqu'à présent signalé parmi les
Aranéides, surtout dans le genre Pholcus ?
2° Le Crustacé sujet de cette note appartient à l’ordre des Amphipodes
Séances de l’année 1879. CLXXV
et à la famille des Hypérines ; il fait partie du genre Phronima Latreille,
comprenant quatre espèces désignées sous les noms de P. sedentaria,
custos, bornerasis et allantica. L'espèce que je fais passer sous les yeux
de mes collègues a été décrite et figurée par M. Powell dans les Trans.
and Proced. of the New-Zel, instit., t. VII, p. 294, pl. 24, fig. 1, 2 a, b, c
(1874); elle porte le nom de P. novæ-zelandiæ Powell et rappelle beau-
coup par sa forme le P. sedentaria de la Méditerranée ; elle en diffère par
les articles terminaux des pattes de la cinquième paire qui sont plus
grèles, plus comprimés, et chez lesquels le doigt mobile ou préhensile est
beaucoup pus allongé et plus acuminé. Comme le Phronima sedentaria,
cette espèce a été rencontrée dans une coque cylindrique, ouverte aux
deux bouts, transparente, et qui est rangée parmi les Doliolum, coupe
générique des Acalèphes et de la tribu des Diphydes.
— M. L. Buquet indique, ainsi qu’il le fait à la dernière séance de
chaque année, les noms des membres qui, au nombre de trois seule-
ment, nous ont donné leurs photographies en 1879, et il prie instam-
ment nes confrères ainsi que les entomologistes qui n’appartiennent pas
à la Société, de compléter autant que possible et dans un temps rappro-
ché cette intéressante collection (1),
Membre démissionnaire pour 1880. M. Jullian (Camille), à Marseille
(Bouches-du-Rhône), qui avait été reçu en 1871.
Nominations annuelles, La Société, aux termes de divers articles de
ses Statuts et de son Règlement intérieur, et pour la quarante-neuvième
fois depuis sa fondation, procède à la nomination des membres de son
Bureau, de son Conseil et de ses Commissions spéciales.
(1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de trois cent
cinquante-cinq; ce sont, outre les trois cent cinquante-deux indiqués aux pages x1,
xvau, L et 21 du Bulletin de 1863; Lv, de 186%; zxxx, de 1865; zxvir, de 1866 ;
xcv, de 1867 ; cxvi, de 1868 ; Lxxxi1, de 1869, Lxxxvir, de 1871; xev, de 1872;
coxxxvn, de 1873; cecxinr, de 1874 ; cexxun, de 1875 ; coxxx1v, de 1876 ; cxc,
de 1877 ; czxxv, de 1878, et ceux, au nombre de trois, reçus en 1879, de MM. :
353. G. Le Roi. 355. L. Fauconnet.
354. Camille Journé.
CLXXVI Bulletin entomologique. — Séances de l’année 1879.
Ont été nommés pour 1880 :
MEMBRES DU BUREAU.
Président..." te 06 MM CE. ÉEPRIEUR:
Vrac Président MN MMS LÉON FAIRMAIRE.
DECPCEUANE a 2 NS PEUR CARTE . E. DESMAREST.
1° Secrétaire adjoint..." 00 H. Lucas.
2° Secrétaire adjoint, . . .. . .. ÉMILE GOUNELLE.
ATÉSON TETE 1608 IR UE CRE L. BUQUET.
Archiviste-Bibliothécaire . . . .. L. BEDEL.
Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . A. LÉVEILLÉ.
CONSEIL.
MM. A. LÉVEILLÉ, — P. MABILLE — L. REICHE (membres restants) ;
— À. GROUVELLE, — J.-P. MÉGNIN, — V. SIGNORET (membres nouveaux)
— et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. A.-L. CLÉMENT, — J.-P. MÉGNIN, — G.-A, POUJADE, — L. REICHE,
— E, SIMON — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE.
MM. Pabbé S.-A, px MARSEUL, — L. REICHE, — A, SALLÉ — et les
membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DU PRIX DOLLFUS POUR 1879.
MM. A.-L. CLÉMENT, — J. DE GAULLE, — TH. GOOSSENS, — J. GROU-
VELLE, — ÉD. LEFÈVRE, — P. MABILLE, — P.-A. MAUPPIN, — G.-A.
POUJADE, — D' H. SENAC.
3° PARTIE
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
LISTE DES MEMBRES ET TABLES
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (1).
Séance du $S Janvier 1879.
American (The) Naturalist (*), vol. XII, n° 412.
E. SmiTH, p. 808, Modes of Spreading and Means of Extinguishing
the Maple-tree Bark-louse. — Notes, p. 820, Breediugs habits of
Corixa.
Bulletin d’Insectologie agricole (*), 3° année, n°° 11 et 12.
E. VIANNE, p. 161, Tenthrèdes (fig.). — M. Girarp, p. 163, Note
sur les Chlorops. — L. VAUVEL, p. 164, Restauralion des pommiers
atteints de Pucerons lanigères. — M. GIRARD, p. 165, Sur les pontes
des Abeilles. — Bibliographie, p. 167. — Dégâts causés par les Sau-
terelles, p. 173. — Apiculture, p. 175. — TERREL DES CHÈNE, P. 177,
Destr. de la Pyrale (fig.). — DiLLOoN, p. 181, Les ennemis de l'Oignon
(1) Les ouvrages marqués d’un astérisque (*) sont ceux offerts soit par les auteurs,
soit par diverses personnes ou Societés savanies; ceux marqués de deux asté-—
risques (*”) ont été acquis sur les fonds Pierret ; les autres ont été échangés contre
les Annales,
Les publications qui ne renferment pas d’entomologie sont accompagnées du
signe (©).
(1879) 3° partie, 1.
9 Bulletin bibliographique.
et du Poireau. — J. LICHTENSTEIN, p. 182, Migrations des Pucerons.
— M. GIRARD, p. 183, Note sur un insecte prétendu nuisible aux
vignes. — P. 188, Leçons élémentaires d’apiculture.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVII, n° 24-27. ©
Entomologist (The) monthly Magazine, vol. XV, n° 176.
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p. 183, On Eudromus, family Carabidæ. — J. PAscor, p. 135, Descr.
of a n. sp. of Siderodactylus, injurious to grape-vines in the Island of |
Ascension. — G. Lewis, p. 186, Descr. of a new Geodephagous beetle
of the fam. Scaritidæ, |
Noles. — P. 187, Larva of Abraxas grossulariata, var. — Larva of
Tinea orientalis. — New British Phycidæ. — P. 188, A new Depres-
saria, confounded with the atomella. — P. 189, The Poubleday €ol-
lection, — P. 190, Caprificatiou of the Sycomore, — The G, Vespa at
Worcesler, — Pyrus torminalis as a food-plant for Insects. — Migra-
tions of Aphides. — P.191, Preservation of Aphides. — The works
of prof. Släl. — P. 192, Snellen van Vollhenhoven, Heteroptera neer-
landica.
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 8° année, n° 99.
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Petites Nouvelles entomologiques (*), n°* 210 et 211.
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gascar. — L. FAIRMAIRE, p. 286 et 289, Diagnoses de Coléoptères
des îles Vili, Samoa, Tonga, etc. — J, LICHTENSTEIN, Migrations des
Pucerons.
.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu, n° 58.
H. DonCKIER, p. 8, Ornithobius cygni. — D' JAcoBs, p. 8, Notise
Année 1879. 5
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æ À. CHEVROLAT, p. 16, Diagnoses de Phaleria nouvelles, — DE
BORRE, p. 18, Sur des difformités observées chez l’Abax ovalis et
le Geotrupes sylyaticus (fig.)., — L. Becker, p, 20, Tarentula Beckeri.
— In,, p. 22, Aranéides recueillies en Hongrie et en Moldavie. —
Ip., p, 24, Sur un nouveau genre d’Avicularidæ. — GH. DONCKIER,
p. 25, Observations sur la collection de M. Demont, — P. 26, Goléo-
ptères de Belgique. — Divers, p. 27 et suiv., Études entomolo-
giques.
Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 78.
L. CARPENTIER, p. 177, Contributions à la faune locale (Goléoptères).
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nidæ. — J. Bazy, p. 23 et 211, Descr, of n. g, and sp. of Crypto-
cephalidæ. — In., p. 37, Deser, of n. g, and sp, of Eumolpidæ and a
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of Pseudomyrma and Tetraponera (Myrmicidæ). — CR. WATERHOUSE,
p. 73, À Monograph of the Australian species of Lycidæ. — P. CAME-
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p. 457 et 283, Descr. of n. g, and sp. ôf Haltioinæ. — J, WEsrwoop,
p. 185, Upon a Strepsipterous insect parasitic on ap exolic species of
Homoptera. — Id. , p. 189, On the g. Prosopistoma Latr. — SIDNEY S.
SAUNDERS, p. 195, On the adult Larvæ of the Stytopidæ and their Pu-
paria. — H. BATES, p. 2014, On Ceratorrhina 4-maculata, and deser.
of 2 n. allied sp. — J. SLATER, p. 205, On the Food of gally-coloured
Caterpillars. — W. KirBy, p. 233, On new or rare Sphingidæ. —
Rev. GORHAM, p. 245, Descr. of n. sp. of Cleridæ. — MANsEL WEALE,
p. 265, On the variation. of Rhopalocerous forms in South Africa. —
J. SLATER, p. 277, Vivarium Notes on some common Coleoptera. —
J. Woop-Masow, p. 281, Note on Mygale stridulans. — A, BUTLER,
l Bulletin bibliographique.
p. 325, On the Lepidoptera of the family Lithosiidæ. — CH. WATER-
HOUSE, p. 379, Descr. of n. sp. of the g. Callirrhipis. — A. BUTLER,
p. 381, Descr. of a n. g. and 2 ». sp. of Sphingidæ. — Rev. GORHAM,
p. 401, Descr. of n. sp. of Cleridæ, with notes and corrections of
synonymy. — R. MAG LACHLAN, p. 427, On Notiothauma Reedi, a
remarkable n. g. and sp. of Neuroptera from Chili. — J. WEsTwoop,
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Proceedings, p. 1-xxxVI. — The president’'s Address, p. XXXvII.
ANONYME. Doryphora (*). Modèle colorié. In-16.
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1878. (Bull. Soc. ent. [lal.)
GENIN (FELiIx). Destruction du Phylloxera (*). Broch. in-12. Semur,
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Goss (H.). The Insect Fauna of the recent and tertiary periods, n° 4 (*).
Broch. in-8°. (Geol. Assoc., 1877.)
SEOANE (V.-L.). Notas para la Fauna Gallega (*). Broch. in-8°*. Ferrol,
1878.
Simon (EUGÈNE). Descriptions d’Opiliones nouveaux de la faune circa-
méditerranéenne (*). Broch. in-8°. (Ann. Belg., 1878.)
Tomas (J.). Eintheilung der Phytoptocecidien (*). Broch. in-8°. (Sitz.
bot. Ver. Brandenb.)
Ip. Ueber 42 neue durch Dipteren, Psylloden und Acariden erzeugte
Cecidien (*). Broch. in-8°. (Zeit. für gesamm. Naturw., 1878.)
Année 1879. 5
Séance du 22 Janvier 1879.
American (The) Naturalist, vol. XIII, n° 1.
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nological Papers.
Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome VII, n° 3.
J. Bozivar, p. 423, Analecta orthopterologica (2 pl. n.). — J.
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metamorfôsis del Pulgon del lentisco.
Actas de la Sociedad. — P. 59, Ortôpteros del puerto de Navacer-
rada y de los alrededores de la Granja — C. Stäl, de Estocolmo. —
P. 61, Neurôpteros de Barcelona. — P. 63, Neurôpteros de la fauna
española. — P. 71, Estudio del Meloe majalis. — P. 92, Ortépteros
de España.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVIIE, n°° 4 et 2.
A. MILNE-EDWARDS, p. 21, Sur un Isopode gigantesque des grandes
profondeurs de la mer. —L. COLLOT, p. 72, Le Phylloxera à Panama,
sur le Vitis caribæa. — P. MÉGNIN, p. 88, Nouvelles observations sur
les métamorphoses des Tænias.
Deutsche (Berliner) entomologische Zeitschrift, 22° année (1878), n° 4.
F. BauDI, p. 4, Eur. et circummed. Faunæ Heteromerum Sp. —
— E. REITTER, p. 21, Zur Bearbeitung der Cioiden. — In., p. 31,
Lobogestria, n. g. Latridiidarum. — Ip., p. 32, Camptodes, n. g. Ni-
tidulidarum. — 1n., p. 33, Zur Coleopteren-Fauna der Carpathen. —
E. v. HarOLD, p. 65, Zur Käferfauna von Japan (n° 4). — E. REITTER,
p. 89 el suiv., Strongylus lituratus, Agathidium punctato-seriatum,
Cænocara rufitarsis, n. sp., On Japan. — Ip., p. 91, Neue Käfer-
Arten, aus Algier und dem Orient. — Ip., p. 95, Hadrotoma 4-guttata,
n. Sp., Caucasus. — 1p., p. 96, Synonymische Bemerkungen. — G.
KRAATZ, p. 97, Ueber die Arten der G. Sphodristus Th. — £, REITTER,
6 Bulletin bibliographique.
p. 113, Neue Colydiidæ des Berliner Museums. — In., p. 426, Seri-
coderus Revelierei; n: sp — Ip., ps 127 et 428, Henoticus und Mi-
crambina, n. g. — G. KRAATZ, p. 129, Varietäten deutscher Carabus.
— 1p., p. 149, Ueber die von H. Haury beschr. Carabus-Variet. —
ID., p. 151, Cathaicus Bates, als Carabus-artige Gattung. — In.,
p. 156 et suiv., Carabus Mannerheimi, auriculatus, pyrenæus, var.
costalus, caténulatus, var. Inflatus, Beauvoisi, Bäfaïdi, Jeñissoni. —
Ip., p. 159, Ueber Werth der Gattungen Melañéaräbus, Lampro-
carabus und Sphodristus. — L. VON HEYDEN, p. 161, Bemerk. zur
Cat. Col. Eur. ed. secunda. — EPPELSHEIM, ETC., p. 470 et suiv.,
Ueber Slaphylinen, = G. KRAAïZ, p: 197, Ueber die deutsché G; Psoa.
æ— E; REITTER, p. 199, Ueber die europ. Orthopterus:Arten, — C.
CZWALINA, p. 203, Ueber Donaciä, Cÿtilus, Throscus ünp Troglor-
rhynüchus, — Sammelberichte, p. 207, — EPPELSHEIM; p, 211, Leptusa
Simoni, n, sp. — Vox HAROLD, p. 212, Ueber japanische Colpodes. |
— G. KRAATZ, p. 215, 2 n. sibir, Garabuss — 1D.; p: 217, Ueber
einige caucas, Dorcadion: — Ip., p, 219, 2 n. sibir. Dorcadion. — |
In., p. 221, Ueber Dorc. acutispinum M. und rufifrons M — L. v.
HEYDEN, p. 222, Die 50“® Vers. Deutscher Naturf. in München. —
Necrologe, ps 2924 .
Entomologische Nachrichten, 4° année, n° 23 et 24.
KATTER, p. 805 et 321, Ueber Insecten-, speciell Schmetterlings-
flügel, — GrosscHUPFF, p. 309, Ueber Heterogynis Penella —
HERBER, p. 310, Anoxia villosa. — P. 311, Ueber Amblyteles celsiæ:
— P. 313, Hydrœæcia micacea. — P. 314, Cigarrenkäfer. — P. 315,
Iulus uñilineatus Koch. — VON DaLLA-TORRE, p. 824; Addenda et
Corrigenda zu Hagens Biblioth. entom.
Petites Nouvelles entomologiques (*), 11° année, n° 212.
AUSTANT, p. 293, Lépidopt. nouveaux d'Algérie. — A. CHEVROLAT,
p+ 295, Diagn. de 4 Sclerosomus, — O. KOEGHLIN, p. 294; Gonser-
wation des collections, — P. G.; p. 294, Hyménoptères: — DE LarI-
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dans les Vosges. — P. 296, Coléoptères et Lépidoptères de l'Yonne.
Ânnée 1879. 7
CnevhôLaï (A.). Diagnosés de Phaleria nouvelles (*). Broch. in-8°, 1878.
(Ann. Bélg.)
LiGHTENSTAIN (J.) Nuevas côhsidérationes sobre là Senéfation dé los
Afidos (*). Broch. in-8°. (Rev. de los Progr. de lä8 Gienciäs, XX,
1878)
Séance du 12 Février 1839:
Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova (*); vol. XII, — Don
de M. le marquis J. Doria.
T. THORELL, p. 5, Studi sui Ragni Malesi i Papuani. — R. GESTRO,
p. 318, Diagn. di alcune Sp. n. di Coleotteri dell’ Absisinià. — Ip.,
p. AG4, Retlific: sinonitiiéd: 24 A; FAUVEL, p. 465, Lés Staphylinides
de l'Australie et de la Polÿnésié (2° ménmi.).
Annüarto della Società dei Natuürülisti in Modena (*), 1878;
BERGONZINI et Pôzzi, p. 468, Contrib. alla Fauna entom. agricola.
— RaGazzi, p. 175, Cat. dei Coléotteri della provincia Modenese,
1875-76.
Atti délla R. Academia dei Lincet (*), Transunti, vol. IIL, fase, 4 et à ©)
Bulletin de La Société d’Étude dés sciences naturelles de Nimes (*), 6° année,
n° 41: ©
Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Reims (*), 2° année, 1878,
fase. 2 et 3,
À. Tuwior, p: 41h, Calénürief lépidoptérologique. — A. LAïove,
p. 136 ét 153, Gal. des Coléoptéres dés env. de Reims. — D' Joui-
Coeur, p. 147, Inséctes dés vignes. — A. Lajoye, p. 449, Excursions
d’un coléoptériste.
Bulletin d’Insectologie agricole (*), 4° année, n° 1.
E. VIANNE, p. 1, Le Calamobius des céréalés (fig.). — Nacer, p' 3:
8 Bulletin bibliographique.
Pratique séricicole. — JossERAND, p. 6, Hygiène des Vers à soie. —
P. 12, Annemis du caféier, — P. 15, Leçons d’apicullure.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVIIE, n°° 3-5.
E. YunG, p. 240, Structure du système nerveux central des Crus-
tacés décapodes.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°’ 4 et 2.
KRIECHBAUMER, p. À et 16, Hymmenopt. Mittheilungen. — BERG-
ROTH, p. 5, Noch ein Wort um Kalalog von Stein und Weise. —
WACHTL, p. 7, Apparat zur Raupenpräparation (fig.). — LENTz, p. 19,
Entomol. Berichtigung. — DE Rossi, p. 20, Das Imprägniren der
Arthropodensammlungen.
Entomologist’s (The) monthly Magazine (*), n° 177.
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p. 198, Descr. of a n. sp. of Plæsiorrhina and a noie on an apparently
n. sp. of Ceratorrhina. — E. SAUNDERS, p. 199, Descr. of n. sp. of
British Aculeata Hymenoptera. — J. DouGLas, p. 201, British Homo-
ptera. — J. BUCHANAN WHITE, p. 215, List of the Hemiptera of New
Zealand.
Notes. — P. 203, Dyschirius angustatus in Yorkshire. — Harpalus
oblongiusculus in Britain. — Coleoptera of Ghobham. — P. 204, Ha-
bits of Apion Hookeri and Thyamis dorsalis. — Habitat of Enœgçyla
pusilla. — On the preservation of Aphides. — P. 205, Lepidoptera of
Yorkshire. — Power of resisting intense cold possessed by Cheimatobia
brunata. — Aulumnal pupation and variely of the larvæ of Abraxas
grossulariata. — P. 206, Natural History of Crambus geniculatus. —
P. 207, On Gelechia nanella. — A new Swammerdamia. — P. 208,
Swamm. nanivora in Russia. — Depress. atomella, a n. sp. to Brilain.
— P, 209, Elachista monticolella — Synonymy of Cicada montana.
— P. 210, « Cat. of the British Tenthredinidæ. » — A. While. —
P. 211, Proceed. of the entom. Soc. of London.
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), n° 100.
Communications, p. 47-48.
Année 1879. 9
Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève,
tomes XXV, 2° partie, el XXVI.
Tome XXV. — H. DE SAUSSURE, p. 369, Mélanges orthoptérolo-
giques, 16° fasc., Gryllides (4 pl. n.).
Tome XXVI. —H. For, p. 93, Recherches sur la fécondation et le
commencement de l’énogénie chez divers animaux.
Petites Nouvelles entomologiques (*), n° 213.
M. SAALMÜLLER, Ophisma Mabillei, n. sp. — D' Puron, Diagn.
d’Hémiptères nouveaux. — G. Power, Diagn. de nouvelles espèces de
Brenthides, — LICHTENSTEIN, Note sur le Silaris apicatis. — LASCOLS,
Note sur lPAstynomus ædilis. — DE LariTOL£, Calendrier lépidoptéro-
logique.
Psyche Advertiser, Vol. I, n° 53-57.
TH. Epwarps, p. 169, Life History of Danais archippns. — C.
WEBSTER, P. 485, Breeding Habits of Callosamia Promethea. — E.
BuRGESS, p. 188, Eristalis tenax in America. — Notes, p. 189-191,
Parasite on Magdalis. — Hymen. Ins. from Stems of the Black Rasp-
berry. — A Cardinal Grosshopper. — Prionus prolifie, — Insects
imported from Europe. — E. Mark, p. 201, The Nervous System of
Phylloxera (fig.) — S. HEeNsaaw, The entom. Wrintings of G.
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Société entomologique de Belgique, Comptes rendus n°* 59 et 60.
ROELors, Systèmes de coloration des Curculionides. — KoKouYEw,
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bius monstruosus, n. Sp. — DE BorRE, Conservation des Insectes. —
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Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 79.
A. ALEXANDRE, P. 196, Crustacés sous-marins. — E. DELABY, p. 198,
Contributions à la faune locale.
10 Bulletin biblicgräphique.
LicHrensteiN (L). Sobré las emigracionés dé Îo8 Pulgônies y 18 méla:
morfésis del Pulgon del lentisco (*). Brôch. in:8. (So. Esp. Hist.
nat., 1878.)
SGUDDER (S.). The fossil Insects of the Giéeñ Hiver Shalés (*j. Broch.
in-8°. (Bull, of the Survey, IV; 1878.)
Séancé du 26 Février 1879.
American (The) Nüturalist (*); vol: XIII, n° 2%
Notes. — P. 196, À Gall-Inbabiting Ant. — P. 127, Recent Papers
on Crustacea. — P. 128, The Nebaliad Crustacea as Types of a New |
Order.
Bülletin de la Société d'étude des Séteñces naturelles de Nîmes, n° 4% ©
Bulletin de lu Société d'histoire naturelle dé Toulouse, 1876-77, 4° fasc.;
1877-78, 2° fasc.
1877-78. — D' GogerT, p. 84, Cat. des Col. des Landes (suite).
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXVIII, n°* 6 et 7.
E. YunG, p. 347, Sur les fonctions de la chaîne ganglionnaire chez
les Crustacés décapodes.
Nederl. Entom. Vereen., Versläg Van dé Vergäd. gehouden té Leiden,
Dec. 1878.
Petites Nouvelles entomôlogiques (*), n° 244.
LICHTENSTEIN, Hyménoplères. — CoNTiNi, Étiquétage des collec-
tions. — De LariToLe, Calendrier lépidoptérologique.
Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, vol. IT, 4° partie ;
vol. IL, 1°° partie. (©)
Année 1879. at
Socièté Linñéenné dû Nord de là France (*), Bulletin n° 80.
P, 217, Procédé pour conserver les Aphides, les Gécidomyes, etc.
ABEILLE DE PERRIN (E.). Diagnoses de Chrysides nouvelles (*). Broch.
in-8°. Marseille, 1879.
Ip. Réponse à M. H. Tournier (*). Broch. in-8°. Marseille, 4879.
BoLivar {F.). Analectà orthoplérologica (*). Broch. ih-8°, 9 pl. n. (Ann,
Soc. Esp., 4878.)
GriRarD (MAURICE). Traité élémentaire d'Entomologie (*), tome II, 9° fas-
cicule. In-8°, 7 pl. n. Paris, 1879,
Séance du 12 Mars 1879.
Annüal (First) Report of the U: S: entomolog: Commission, for the year
1877, pl. et fig. n.
The Rocky Mountain Locust (avec un grand nombre d'articles sur
les métamorphoses d'insectes de divers ordres).
Bulletin d’Insectologie agricole (*), 4° année, n° 2,
M. Dugois, p. 16, Procédé pour conserver les Aphides, etc. (trad.).
= V, Mayer, p. 21, Le Vespérus Xalaïti. = P; 22, Pratique sérici-
cole de M. Nagel.
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1877,
n° 4, et année 4878, n°* 4 et 2,
1877. — RADOSZKOWSKI, p. 169, Essai d’une nouvélle méthode pour
la détermination dés espèces du G. Bombus.
1878. — RADOSZKOWSKI, p. 76, Essai d’une nouvelle méthüde, etc.
12 Bulletin bibliographique.
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BAILLON, p. 253, Verz. der im Kreise von Kuldsha gesamm. Käfer.
Bulletin of the U. S. geolog. and geogr. Survey of the Territories,
vol. IV, n° 8.
A.-P. GROTE, p. 669, Preliminary Etudies on the N. Amer. Pyra-
lidæ.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LAXXVIILI, n° 8 el 9.
L. JOLIET, p. 392, Présence d’un organe segmentaire chez les Bryo-
zoaires endoproctes. — L. Cosmovict, p. 393, Organes segmentaires
et glandes génitales des Annélides polychætes.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°* 3 et 4.
BRIscHKE, p. 28, Ueber das Eierlegen von Myrmeleon. — SCHMIDT,
p. 30, Ueber Hydræcia micacea. — DE Rossi, p. 33, Das Imprägniren
der Arthropodensammlungen. — BERGROTH, p. 38, Note zu Uhler's
Amer. Hemipteren. — KUWERT, p. 45, Wahrnehm. über Insekten-
entwicklung. — BORGMANN, p. 49, Siebapparat zum Raupenfang. —
D. v. KENDERESY, p. 514, Verbesserte Cyankaliumflaschen.
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), n° 101.
L. FAILLA-TEDALDI, p. 64, Note sur une invasion de Vanessa cardui
en Sicile, — Communications, p. 66-67.
Mittheilungen der schweizerischen entomologischen Gesellschaft, vol. V,
n° 7.
D' Scnocx, p. 353, Die Feldheuschrecken der europ. Fauna. —
STàL, p. 357, Catal. Acridioideorum Europæ synonymicus. — D
ScHocu, p. 367, Xyloterus dispar und X. Saxeseni. — J. ERNÉ,
p. 369, Ueber die Lebenweise des Vellejus dilatatus. — D' STIERLIN,
p. 392, Rev. der Dichotrachelus-Arten. — D’ ScHOCH, p. 425, Seiden-
fresser.
Année 1879. 43
Petites Nouvelles entomologiques (*), 2° vol., n° 215.
A. CHEVROLAT, p. 305, Diagnoses de Curculionides australiens. —
PREUDHOMME DE BORRE, p. 305, Étiquetage des collections. — DE
LAFITOLE, p. 306, Calendrier lépidoplérologique.
Psyche Advertiser, vol. II, n° 43-46 et n° 58, févr. 1879.
N° 58. — G. Dimmocx, p. 3, The Wrilings of Sam. Scudder. —
C. GISSLER, p. 210, On the Repugnatorial glands in Eleodes. — H,
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nus acutipennis Rifs. est un Lixus. — J. LICHTENSTEIN, p. 9, Sur les
Pucerons. — J. BourGEo!Ss, p. 12, Lycides recueillis au Brésil par van
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ractères généraux des Aranéides.
Guxt x MARTORELL (MIGUEL). Excursion entomolôgica y botänica à la
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SPaNBERG (J.). Species Jassi generis Homopterorum (*). Broch. in-8°.
(Œfv. af K. Vet. Akad, Forh. 1878).
Séance du 26 Mars 1879.
American (The) Naturalist (*), vol. XIII, n° 3.
Notes. — P. 190, The Clover-seed Fly, a new Insect Pest.
Annales de la Société sntomologique de France, 5° série, tome VI, 1878,
4 trimestre. — Deux exemplaires pour la bibliothèque.
1" partie, Mémoires, p. 337-496, pl. 9, 10, 14 et 42. — 2° partie”
44 Bulletin bibliographique.
Bulletin des séances, p. cxLv-aLxxvr, — 8° partie, Bulletin bibliogra-
phique, Liste des Membres et Tables, p. 33-128.
L'année 1878 complète comprend 50 feuilles (800 pages) et 12 plan-
ches (8 col. et 4 n,).
Atti della r. Accademia dei Linçei (*), vol, TE, fasc. 3, ©
Atti della Società Veneto-Trentina di Scienze naturali, vol. VE, fasc. 1.
FAnzAGo, p. 26, Miriapodi nuovi. — MOsoHEN, p. 28, Aggiunte
alla Fauna aracnologiea del Trentino, — GANESTRINI, p. 82, [ntorno
ad alcuni Acari parassiti.
Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbaurg,
tomes XXIV, n° 4, et XXV, n°*° 4 el 2. (*)
Bulletin de la Société d’Étude des Sciences naturelles de Nîmes, 7° année,
n° 1.
D' E. Joux, p. 20, Récentes çaptures de Prosopisiomes dans la
Garonne.
Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Reims (*), 2° année,
fase. 4. ©
Bulletino della Società entomologica italiana, tome X, 4° trimestre.
A. Curd, p. 229, Saggio di un Catalogo dei Lepid. d'Italia (suite).
— CAVANNA, p. 244, Alcuni osservazioni sui Picnogonidi. — FAILLA-
TEDALDI, p. 248, Lepidotteri delle Madonie (suite). — CAVANNA,
p. 260, Note sopra Emitteri italiani. — PAPASOGLI, p. 266, Lettera.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVIII, n°* 40 et 44.
GROSJEAN, p. 600, Observ. sur le dommage eausé aux fèves d'Italie
par les Bruches, :
.… Deutsche (Berliner) entomolagische Zeitschrift, tome XXI, n°4, 4 pl, n.
KRAATZ, p. 25, Ueber die Arten der G. ‘Fribax Th. — PFÜTZNER,
p. 88,. System. Verz, der Schmetterlinge Berlin's-und der Umgegend.
Annee 1879. 15
— KOLBE, p. 48, Ueber die Puppe von Carabus nemoralis, — T.….,
p. 49, System, Verz. der Kleinschmelf. Berlin’s und der Umgegend.
— KrAaTz, p. 59, Ueher einige Gicindelen, — Ip., p. 60, Ueber die
Variet, des Cychrus rostratus. — Ip., p. 63, Ueber einige Varie.
des Procrustes coriaceus, — 1n., p, 65, Ueber die Verwandten der Pa-
chyta interrogationis und variabilis, — 1p., p. 77, Ueber die Bockkäfer
Ost-Sibiriens. — In., p. 121, Neue Amur-Käfer, — Wu16e, p. 147,
Beitr. zur Käferfauna von Japan. — Ip., p. 153, Ceutorrh. venedicus,
Seymnus Ludyi, n. sp. — KRAATz, p. 454, Molops latiuseulus, n. sp.
— FLACH, p. 455, Trox Haroldi, n. sp. — KRAATZzZ, p. 157, Neue
Variel. von Megadontus purpurascens und violaceus. — EL, yon HEY-
DEN, p. 161, Die Carabus-Arten von Hudsonbay. — In. et RYE,
p. 167, Synonym. Bemerk. — KRAATZ, p. 170, Carabus irregularis,
var. bucephalus. — In., p. 171, Ueber einige Motschulsky’sche Ca-
rabus. — Ip., p. 1472, Blaue Carabus smaragdinus. — Ip., p. 173,
Ueher Car. amænus Chd. — In., p. 476, Ueber die bei Trapezunt
vorkomm. Carabus. — In., p. 176, Ueber einige sibirische Calosoma.
— L. von HEeypew, p. 177, Die 541** Versamm. deutscher Naturf.
und Aerzle in Cassel. — EPP£LSHEIM, p. 182, Ueber geflügelte und
ungefl. Lathrobien. — KRAATz, p. 193, Ueber einige Lathrobien. —
J. SAHLBERG, p. 202, Synonym. Bemerk. über Lathrobium.—BLÔCHER,
p. 4-31, Entomol. Repertorium. — KRAATZz, p. 32, Vorschläge zu
inlernationalen Bulletins bibliographiques entomologiques.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°* 5 et 6.
KRIECHBAUMER, p. 57, Eumeniden-Studien, — Kuwerr, p. 61 et
73, Wahrnehmungen über Insektenentwicklung. — KorB, P-ra4,,
Beobacht. über Danaïs Chrysippus. — ReITTER, p. 82, Xylostylon
(n, g.) Lederi, n. sp.
Entomologists (The) monthly Magazine (*), n° 478.
BUCHANAN WHITE, p. 217, List of the Hemiptera of N. Zealand. —
W. Enwarps, p. 220, On the pupation of the Nymphalidæ. — H.
Goss, p. 226, Introductory Papers on Fossil Entomology. — E, Ra-
GONOT, p. 229, Synonymical notes on the species of Swammerdamia.
— J, SCOTT, p. 231, On certain British Homoptera, — G. LEwWIs,
p. 234, Descr. of a n. sp. of Cucujus and of Geratorhina,
16 Bulletin bibliographique.
Notes. — P. 235, Bagous diglyptus at Burton-on-Trent. — Synon.
of British Hemiplera. — P. 236, Halictus puncticolliss — Nonagria
sparganii in Britain. — P. 237, Power of resisting intense cold by
Cheimatobia brumata. — Tineina taken in 1878. — P. 238, Capture
of Sesamia gallicolana. — Tinea fenestratella in Britain. — P. 239,
Economy of Lithocoll. scopariella. — A Nepticula new to Brilain. —
Helicopsyche bred in England. — P. 240, Brilish Collectors.
Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg,
tomes XXV, n°* 6-9, et XXVI, n°° 1-4.
XXV, n°8 — E. GRUBE, Annulala Semperiana (Anneliden-Fauna
der Philippinen, 15 pl.).
Petites Nouvelles entomologiques (*), n° 216.
CHEVROLAT, Diagnoses de Curculionides australiens. — LICHTEN-
STEIN, Étiquetage des collections. — GaALIBERT, Notes lépidoptérolo-
giques. — CH. BLauD, Notes sur les variétés de la Plosima novem-
maculata. — Nécrologie : S. Mocquerys.
Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 814. €) |
ABEILLE DE PERRIN (ELzéAr). Notes sur les Leptodirites (*). Broch.
in-8*. Toulouse, 1878. (Bull. Soc. d'Hist. nal. de Toulouse.)
BERTOLONI. Catalogo della Collezione di Insetti italiani del r. Museo di
Firenze (*). Coléoptères, 2° série. Broch. in-8°. Florence, 1879.
BLANCHARD (ÉMILE). Discours prononcé aux funérailles de M. Paul Ger- |
vais (*). Broch. in-4°. Paris, 1879. |
BUCHANAN WH1TE (F.). Descriptions of New Hemiptera (*). Broch. in-8*.
(Linn. Soc. Journ., XIV.)
Girarp (Maurice). Note sur la Phalène hérissée (*). Broch. in-8°. (Journ.
Soc. d'Hort. de Fr., 1879.)
Année 1879. 17
HAAG RUTENBERG (D' G.). Neue Heteromeren aus dem Museum Go-
deffroy (*). Broch. in-4°, 4 pl. lith. (Journ. d. Mus. Godefroy,
1878).
HENsHAW et Dimmocr. The entomological Writings of G.-H. Horn (*).
Broch. in-8°. Cambridge, Mass., 1879.
MÉGNIN (PIERRE). Les Acariens parasites du lissu cellulaire et des réser-
voirs aériens chez les Oiseaux (*). Broch. in-8°, 2 pl. n. (Journ.
d’Anat. et de Phys., 4879.)
Séance du 9% Avril 1879.
American (The) Naturalist, vol. XIE, n° 4.
Notes. — P. 257, Insects as Unconscious Selectors of Flowers. —
P. 260, The Oviposition of the Queen Bee and Dzierzon’s Theory. —
P. 262, An Insect Borer in Powder Barrels. — Wrens and the Bee
Moth.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XXII, 4° trim.
LETHIERRY et PIERRET, p. 5, 1° essai d’un Catalogue des Hétéro-
ptères de Belgique. — Becker, p. 24, Cat. des Arachnides de Bel-
gique. — DE BORRE, p. 31, Étude sur les Féronides de Belgique.
Comptes rendus, p. I-XXxII.
Bulletin d’Insectologie agricole (*), 1879, 4° année, n° 5.
JoIGNEAUX, p. 35, Les Chrysoméliens de l’osier. — P. 43, Le Phyl-
loxera est-il originaire d'Amérique ?
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXVII, n° 12 et 13. (©)
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), n° 102.
A. MONTANDON, p. 75, Brostenii et la vallée de la Bistriza. — Com-
munications, P. 78.
(1879) 8° partie, X
18 Bulletin bibliographique.
Journal of the Royal Society of New South Wales, 1877 (*), vol. XI.
J. Mizrorp, p. 270, Remarks on the Coccus of the Cape Mulberry.
Naturaliste (Le) (*), n° 4.
P. MABILLE, p. 3, Note sur une petite collection de Lépidoptères de
Madagascar. — DE LAFITOLE, p. 4, Notes sur des Lépidoptères. —
L. FAIRMAIRE, p. 5, Diagnoses de Coléoptères du Nord de l'Afrique.
Railways of N. S. Wales (*), Report 14877. (©)
Revista zo6fila Barcelonesa (*), n° 4. ©) — Demande d’échange.
ANDRE (Ep.). Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie (*), 1° fas-
cicule, 8 pl. lith. In-8°. Beaune, 1879.
CLARKE (Rév. W.-B.). Remarks on the Sedimentary Formations of N.S.
Wales (*). Broch. in-8°. Sydney, 1878. ©)
Hewnsuaw et Dimmocx. The entomological Writings of John-L. Le Conte (*).
Broch. in-8°. Cambridge, Mass. 1878.
FAIRMAIRE (L.). Descriptions de Coléoptères nouveaux ou peu connus
du Musée Godeffroy (*). Broch. in-4°, (Journ. d. Mus. Godefroy.,
Al, 1878.)
LE CONTE (J.). The Coleoptera of the Alpine Regions of the Rocky Moun-
tains (*). Broch. in-8°. Washington, 1878.
LE Conte (J.) et Scxwarz (E.). Coleoptera of Florida and Michigan (*).
Broch. in-8°, 4 pl. n. (Proceed. Amer. Phil. Soc., 1878.)
REUTER (0.-M.). Diagnoses Hemipterorum novorum (*). Broch. in-8°.
(Ofv. Finska Vet. Soc., 1878-79.)
RiLey (CH.). Entomological Papers (*). Broch. in-8°. (Proced. Amer.
Assoc., 1878.)
Année 1879, 49
Séance du 23 Avril 1879.
Annales de la Société d'Agriculture de Lyon, 1876. ©
Bulletin de la Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers (*), 1878,
A fase.
TARNIQUET, p. 62, Excursion au ruisseau du Libron.
Bulletin de la Société d'étude des Sciences naturelle de Nimes, 1879,
n° 2. ()
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Acuilémie des Sciences,
tome LXXXVIIT, n° 44 et 15. (©)
Entlomologische Nachrichten, 5° année, n°° 7 et 8.
KRIECHBAUMER, p. 89, Eumeniden-Studien. — Ip., p. 89, Ophion
Pteridis, n. sp. — ScHUMANN, p. 90, Lepidopt. — Mocsary, p. 92,
Zur Biologie einiger Chrysiden. — Vox REIGHENAU, p. 93, Bcitr. zur
Biologie und Psychologie. — Von Rüper, p. 96, Ueber die Zusam-
mengehôrigkeit der beiden Arten der G. Sphecomyia. — STAUDINGER,
p.98, Ueber schwarze und weisse Insectennadeln. — KRIECHBAUMER,
p. 404, Monogr. der Microgaster. — [n., p. 104 et 105, Ophion par-
vulus und minutus, n. Sp. — VON GAIGER, p. 106, Lepid, aus Dal-
malien, — BERGROTH, p. 108, Berichtigung,
Entomologis®s (The) monthly Magazine (*), n° 178,
VW. BuckLER, p. 241, Natural History of Lycæna Medon. — R. Mac
LACHLAN, p. 244, Descr. of a n. sp. of Helærina from Costa-Rica. —
H. Goss, p. 246, Fossil Entomology. — G. BARRETT, p. 247, On Bri-
tish Tortrices. — E. SAunDers, p. 249, On the British species of thé
G. Odynerus. — H, BATES, p. 250, A new Eudromus and 3 n. sp. of
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Notes. — P. 259, Is Dyt. latissimus found in N. America ? — P. 253,
On British Hemiptera. — P. 255, Morayshire Hemiplera. — P. 257,
Helicopsyche bred in Europe. — Capture of Odynerus basalis — Re-
20 Bulletin bibliographique.
cord of a Butterfly new to Japan. — Pupation of Nymphalidæ. —
P. 258, Larva of Myelois cribrum. — P. 259, Australian OEcopho-
ridæ. — Elachista perplexella double brooded. — P. 260, On Velleius
dilalatus. — P. 261, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — Revues,
p. 261, Edwards, Butterfl. of N. Amer. — P. 263, Ormerod, Notes of
Observ. of Injurious Insects. — Nécrologie, p. 263, Fred. Smith.
Mittheilungen des naturw. Vereines für Steicrmark, année 1878.
L.-J. KRISTOF, p. 38, Ueber einheimische, gesellig lebende Wespen
und ihre Nestbau.
Naturaliste (Le) (*), n° 2.
AUSTAUT, p. 3, Lépidoptères nouveaux d’Algérie. — HEYLAERTS
fils, p. 3, Diagnoses de 3 nouv. esp. du G. Epichnopteryx. — L. FaIR-
MAIRE, p. 3, Diagnoses de Coléoptères du nord de l'Afrique et
d'Arabie, — D' PosAn4a=-ARANGO, p. 4, Note sur le Criquet voyageur
de la Colombie. — Bibliographie : Monogr. des Phanéroptérides.
Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle (*), 2° série, tome L ©
— Don du Ministère de l'Instruction publique.
Psyche Advertiser, vol. II, n° 59.
E.-P. AUSTIN, p. 217, Geograph. Distribution of N. Amer, Coleo-
ptera.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 62.
Max. CORNU et CH. BRONGNIART, p. 7, Note sur une épidémie
causée sur des Syrphus par un champignon. — BECKER, p. 10, Ara-
néides de Néerlande. — LICHTENSTEIN, p. 20, Préparation des insectes
délicats.
Société industrielle de Rouen (*). Programme des prix pour 1879. (€)
Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 82,
L. CARPENTIER, p. 247, Contributions à la faune locale,
Année 1879. 21
BourGEois (JuLes). Lycides recueillis au Brésil par C. van Volxem (*)
Broch. in-8°. (Soc. ent. Belg., 1879.)
CLÉMENT (A.-L.). Note pour servir à l’Histoire d’un Bombycien sérici-
gène (*). Broch. in-8°, fig. n. (Bull. Soc. d’Acclim., 1879.)
Jocy (D° E.). Récentes captures de Prosopistomes dans la Garonne (*).
Broch. in-8°, (Soc. Sc, nat. de Nîmes, 1879.)
LICHTENSTEIN (JuLES). Schreiben und Notiz über Aphiden (*) [von D' Lüw
mitgetheilt], 2 feuillets in-8°. (Sitz. z. b. Ges, in Wien, 1878.)
SAMIE (L.). Trois excursions entomologiques dans le département de la
Gironde (*). Broch. in-8°. (Soc. Linn. de Bordeaux, 1878.)
Séance du 14 Mai 1879.
American (The) Naturalist, vol. XIII, n° 5.
Notes. — P. 322, Sound-producing Organs of the Gricket (fig.). —
P. 324, The Lecanium of the Tulip Tree (fg.).
Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome VIII, n° 4,
DuRIEU DE BrONY, p. 91, Étude sur quelques Forfculides exo-
tiques. — S£EBoLD, p. 97, Catälogo de los Lepidôpteros observados
en los alrededores de Bilbao (4 pl. n.). — Bozivar, p. 133, Hemi-
pteros nuevos del Museo de Madrid. — BoLivar et CHICOTE, p. 147,
Enumeracion de los Hemipteros observados en España y Portugal
(2 pl. n.).
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1878,
AE
Baron DE CHAUDOIR, p. 1, Descr. de genres nouveaux et d’espèces
inédites de la famille des Carabiques.
Bulletin de la Société Linnéenne de la Charente-Inférieure (*), 2° année,
3° et A° trimestres. (+)
22 Bulletin bibliographique. |
Bulletin de la Société d’Insectologie agricole (*), 4° année, n° 4.
E. VIANNE, p. 49, Le Chlorops (fig.). — P. 52, Pratique séricicole |
de M. Nagel, — MAURICE GIRARD, p. 55, Enseignement de l’agricul-
ture. — P. 60, Congrès insectologique de 1878.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXVIII, n° 46-18.
C. Ricmer, p. 868, De la forme de la contraction musculaire des
muscles de l’Écrevisse, — J. LIGHTENSTEIN, p. 870, Les Cochenilles
de l’ormeau (Ritsemia pupifera).
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°° 9 et 10.
P. 113, Beob. in Jahre 4879. — Haury, p. 414, Carabus Gossarei,
n. Sp. — BOoRGMANN, p. 116, Verbesserter Lichtselbstfänger. — CER-
MAK, p. 119, Cyankaliumflasche. — Dewirz, p. 149, Bauchfusse bei
Schmetterlingspuppen, — WiTzENMANN, p. 120, Ueberwinterung von
Brot. meticulosa. — (RÉGIMBART), p. 125, Versuch einer neuen Classi-
fication der Dytisciden. — Rosrock, p. 129, Ueber eine besondere
nordrussiche Psocus-Art. — KRISTOF, p. 130, Ueber Wespennester.
Entomologist’s (The) monthly Magazine (*), tome XV, n° 180.
J. ScorT, p. 265, Descr. of 2 n. sp. of Psyllidæ. — CG. WATER-
HOUSE, p. 267, Descr. of a n. g. and sp. of Heteromerous Coleoptera
from Honolulu. — A. EATON, p. 268, Descr. of 2 sp. of Ephemeridæ
from Lake Nyassa. — A. BUTLER, p. 269, On Heterocerous Lepido-
ptera collected in the Hawaïian Islands, — H. WALLENGREX, p. 274,
Descr. of n. sp. of Trichoptera from Scandinavia.
Notes. — P. 275, On Butterflies observed in the Valais in 1878, —
P. 278, Von Harold’s Remarks on Japanese Hydrophilidæ, — P. 279,
On Homalota gregaria Rye. — A sp. of Aphodius new to Brilain. —
P, 280, Insects of Zanzibar (extraits).
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), n° 105.
Communications, p. 90.
Naturaliste (Le) (*), n° 3.
L. FAIRMAIRE, p. 3, Diagnoses de Coléoptères des îles Viti, ete, —
Année 1879, 28
DE LArITOLE, p. 4, Notes sur les Lépidoptères, — P, MABILLE, P. 5,
Note sur une collection de Lépidoptères de Madagascar,
Proceedings of the Zoological Society of London for 1878, L° partie,
A. BUTLER, p. 799, Descr. of a Remarkable new Spider from Ma-
dagascar. — F. MOorE, p. 821, A List of the Lepid, collected in
Upper Tenasserim, with Descr. of n, sp. (3 pl. n.). — M. JACOBY,
p. 982, Descr. of n. sp. of Phytophagous Coleoptera from Central and
South America.
Psyche Advertiser, vol. II, n° 60.
V. CHAMBERS, p. 225, The Nervous System and Salivary Glands of
Phylloxera.
Revista zoôfila Barcelonesa (*), n° 6, ©
Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 63.
W,. ROELOrSs, p. 8, Diagnoses de nouvelles espèces de Cyphides, —
Ip., p. 9, Diagnoses de nouvelles espèces de Cureulionides, etc., du
Japon. — E. Simon, p. 11, Note sur les Epeiridæ de la sous-famille
des Arcyinæ. — P. 16, Articulés recueillis à CGalmpthout,
Transactions of the Zoological Society of London, vol. X, parties 10
et 11. ©
Verhandlungen der Vereins fur Naturw. Unterh, zu Hamburg, 4876,
HAAG-RUTENBERG, p. 97, Diagnosen neuer Heteromeren, — SEM-
PER, p. 106, Diagnosen neuer philipp. Tagfalier, — Ip., p.417, Ueber
die Arten der Tagfaltergattung Zelhera, — CRÜGER, p. 128 et 153,
Ueber Schmetlerlinge von Wladiwostock und vom Gaboon. — Box,
p. 185, Ueber Dimorph. und Variation einiger Schmetterlinge Nord-
Amerikas. — GRAESER et SAUBER, p. 271, Nachtrag z Lepidopleren-
Fauna der Nieder-Elbe.
ABEILLE (D'). Fibromes interstitiels de l’utérus (*, Broch. in-8, ©
2h Bulletin bibliographique.
ANONYME. Les ennemis des Livres, par un Bibliophile (E. Mulsant) (*).
Broch. in-12. Lyon, 1879.
BALBIANI et SIGNoRET. Sur le développement du Puceron brun de l’Éra-
ble (*). Broch. in-4°, (Comptes rendus de l’Acad. des Sc.)
Cornu (MAxIME). Études sur le Phylloxera vastatrix (*). 4 vol. in-4°,
24 pl. n. et col. Paris, 4878. (Mém. Acad. des Sc., XXVL.) — Don de
M. E. Gounelle.
GIRARD (MAURICE). Note sur les Bruches et en particulier la Bruche du
Haricot (*). Broch. in-8°. (Journ. Soc. d’Hort. de Fr., 1879.)
GoBerT (D'). Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes (*), par-
ties III-V. 3 broch. in-8°. Toulouse.
In. Révision des espèces françaises de la famille des Leptides (*). Broch.
in-8°, 4 pl. n. Amiens, 1877.
MARSEUL (DE). Énumération des Histérides rapportés de l’Archipel Ma-
lais, etc., par MM. Beccari et d’Albertis (*). Broch. in-8°. (Ann. Mus.
civ. Gen.)
MÉGNIN (P1ERRE). Nouvelles observations sur le développement et les
métamorphoses des Ténias des Mammifères (*). Broch. in-8°, 4 pl,
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MILLIÈRE (P.). Iconographie et description de Chenilles et Lépidoptères
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RAGONOT (E.-L.). Synonymical Notes on the Species of Swammerdamia (*).
Broch. in-8°. (Ent. m. Mag., 1879.)
SAHLBERG. Insecta Fennica, 2° partie (pages 41-288). 1 vol, in-8°. (Ou-
vrage échangé.)
SÉRIZIAT (D'). Catalogue des Lépidoptères des environs de Collo (Algé-
rie) (*). Broch. in-18. Bellac, 1879,
SIGNORET (V.). Description d’une nouvelle espèce de Lystra (*). Broch.
in-8°, 4 pl. col. (Ann. Fr., 1849.)
Année 1879. 95
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n, (Id., 1851.)
Ip. Revue critique du groupe dés Tettigonides et de la tribu des Cerco-
pides (*). Broch. in- 8°. (Id., 1852.)
In. Notice sur un Insecte de la tribu des Tettigonides (*). Broch. in-8°,
4 pl. col. (Id.)
In. Description d’une espèce nouvelle de la famille des Azopides (*).
Broch. in-8°, 4 pl. col. (Ann. Fr., 1854.)
In. Monographie du genre Corizus (*). Broch. in-8°. (Id., 1858.)
Ip. Description d’un nouveau genre de la tribu des Longicoxes (*).
Broch, in-8°, 4 pl. n. (Id.)
In. Faune des Hémiptères de Madagascar, 1"° et 2° parties (*). Broch.
in-8°, 4 pl. n. et col. (Id., 1859-60.)
In. Essai sur la faune entomologique de la Nouvelle-Calédonie : Hémi-
ptères (*). Broch. in-8°. (Id., 1861.)
In. Description de quelques Hémiptères nouveaux (*). Broch. in-8°,
4 pl. n. (Id.)
In. Hémiptères de Sicile : Catalogue (*). Broch. in-8°. (Id.)
In. Description de deux Homoptères (*). Broch. in-8°, 4 pl, n. (Id.)
In. Espèces nouvelles ou peu connues d’Hémiptères trouvés en Corse (*).
Broch. in-8°. (Id., 1862.)
In. Description d’Hémiptères nouveaux du Pérou (*). Broch. in-8°,
4 pl n. (Id.)
In. Quelques espèces nouvelles d’Hémiptères de Cochinchine (*). Broch.
in-8°, 1 pl. col. (Id.)
In. Révision des Hémiptères du Chili (*). Broch. in-8°, 8 pl, n. et col.
(Id., 1863.)
26 Bulletin bibliographique.
SIGNORET, Remarques à l’occasion de plusieurs Bélostomides (*). Broch,
in-8°. (1d., 1864.)
Ip. Descriptions de quelques Hémiptères nouveaux (*). Broch, in-8°.
(Id., 1865.)
In, Revue du groupe des Tettigométrides (*). Broch. in-8°, 1 pl. col.
(Id.)
Ip. Notice nécrologique sur J.-B. Amyot (*). Broch, in-8°. (Id., 1866.)
In. Notice sur un Homoptère peu connu (Periphyllus) (*)}. Broch. in-8°,
4 pl n. (Id., 1867.)
In. Essai monographique sur les Aleurodes (*). Broch. in-8°, 2 pl. n.
(Id.)
Ip. Quelques observations sur le Pou à poche blanche (*). Broch. in-8°.
(Id., 4868.)
In. Phylloxera vastatrix (*). Broch. in-8*, 4 pl. n. Paris, 1870.
In. Quelques observations nouvelles sur le Phylloxera vastatrix (*).
Broch. in-8°. (Ann. Fr., 1870.)
Ip. Note sur le Phylloxera (*) Broch. in-8°, (Bull, Soc. ent, Fr.,
41873.)
Ip. Sur une nouvelle espèce d’Aspidiotus et sur le Phylloxera (*). Broch.
in-8°. (Id., 1876.)
Ip. Notice sur la vie et les travaux de Carl Stàl (*). Broch. in-8°. (Ann.
Fr., 1878.)
Séance du 25 Raï 138%.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XXI, fasc. UT.
DE CHaupoir, p. 85, Essai monogr. sur les Panagéides. — L. BEC-
Ker, p. 187, Aranéides nouveaux pour la faune belge, — Comptes
rendus, P. CCIX-CCXC.
Année 1879. 27
\
Atli della R. Accademia dei Lincei (*}, Transunti, vol, HE, n° 5, ©
Atti della R. Accademia delle Scienze di Torino, vol. XIV, n° 3, ©)
Bulletin de la Société d’Étude des sciences naturelles de Nîmes (*), 7° année,
n° 5. (°)
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tables du tome LXXXVII — Tome LXXXVII, n° 49.
Cu. RICHET, p. 977, De l'influence de la chaleur sur les fonctions
des centres nerveux de l'Écrevisse.
Journal of the Royal Microscopical Society (*), vol. II, n° 5,
A.-D. MICHAEL, p. 225, A Contribution to the knowledge of British
Oribatidæ (3 pl. n.). — Henry Davis, p. 252, Notes on the Pygidia
and Cerci of Insects. — Notes, p. 272 et suiv.
Literarische Mittheilungen und Bibliogr. Berichte über die Publikationen
des Akad. der Wissensch. in Krakau. (*).
Naturaliste (Le) (*), n° 4,
LAFAURY, p. 29, Observations entomologiques. — A, CHEVROLAT,
p. 30, Diagnoses d’espèces nouvelles d’Haplonyx.
Revista zoôfila Barcelonesa (*), n° 7. O -
Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften (Wien), tome LXXVI,
n° 6-10, et tome LXXVII, n°° 4-4,
Tome LXXVI. — KrAUSS, p. 29, Orthopteren von Senegal (2 pl.).
Tome LXXVII. — BRAUER, p. 193, Ueber einige neue Gatlungen
und Arten aus der Ordnung der Néuropteren.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 64.
DE SéLYs-LONGcHAMPS, p. 6, Révision des Ophiogomphus, etc. —
E. Srmow, p. 43, Descr. l’Opiliones nouveaux, — Digtz, p. 19, Cara-
biques et Brachélytres de Ruysbroeck,
28 Bulletin bibliographique.
Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 83. ©
Verhandlungen des naturforschenden Vereines in Brünn (*), tome XV,
metier.
= e
Abhandlungen. — REITTER, SAULCY et WEisr, p. 3, Coleopt. Er-
gebnisse einer Reise nach Südungarn und in die Transsylvanischen
Alpen (4 pl.). — REITTER, p. 122, Hapalips, n. g. der Rhizophagidæ
(1 pl).
Sitzungsberichte. — P. 21, Ueber Harpalus ruficornis. — P. 33,
Ueber Grapholita reliquana und Coccus vitis. — P. 34, Excursion in
die mähr. Karpathen. — P. 37, Hybride von Saturnia Pyri und Spini.
— P. 39, Hermaphrodit von Ocneria dispar. — P. 47, Mantis religiosa
bei Rohatetz.
BorRE (pe). Note sur des difformités observées chez l’Abax ovalis et le
Geotrupes sylvaticus (*). Broch. in-8°, fig. (Bull. Soc. ent. Belg.,
1878.) |
[p. Quelques conseils aux chasseurs d’Insectes (*). Broch. in-8°. (Id.)
In. Sur l’œuf et la jeune larve d’une espèce de Cyphocrania (*). Broch.
in-8°, fig. (Id.)
MAINDRON (MAURICE). Quelques mots sur les Guêpes maçonnes (Synagris
calida) (*). Plaquette in-8°. Saint-Louis (Sénégal), 1879.
MuzsanT (E.). Monographie des Coccinellides (*), 1° partie : Goccinel-
liens. Broch. gr. in-8°. Paris, 1866.
In. Opuscules entomologiques (*), cahiers IV (1853) et XIV-XVI (1870-
75). 4 broch. gr. in-8°, pl n.
In. Souvenirs du mont Pilat et de ses environs (*). 2 vol. in-8°, grav.
et carte. Lyon, 1870.
MuzsanT (E.) et Rey (GL.). Histoire naturelle des Coléoptères de France
[Scuticolles, 1867, — Vésiculifères, 1867, — Brévipennes, 1871-78,
— Improsternés, Uncifères, Diversicornes, Spinipèdes, 1872] (*). 6 br.
gr. in-8°, pl. n.
Année 1879. 29
MuLsanr et Rey, Histoire naturelle des Punaises de France [Scutellé-
rides, Pentatomides, Réduvides, Émésides, 1865-73] (*). 3 broch.
gr. in-8°, pl n.
NiCKERL (OTToKar). Bericht über die Land- und Forstwirthschaft
Bühmens schädlichen Inseckten (*), Broch. in-8°. Prague, 1879.
SPaNGBERG (JACOB). Note sur les variétés suédoises de la Brenthis Se-
lene (*). Broch. in-8°, 4 pl. col. Stockholm, 1878.
SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (S.-C.). Pinacographia (*), 7° livraison. Fasc.
in-/°, 5 pl. col. *S Gravenhage, 1878.
SOUVERBIE et MONTROUZIER. Descriptions d’espèces nouvelles (*). Broch.
in-8°, 4 pl. col. ©)
Séance du 11 Juin 1839.
American (The) Naturalist (*), vol. XIIE, n° 6.
Notes. — P. 393, The Westward Progress of the Imported Cabbage-
Worm. — Parthenogenesis in the Honey-bee.
Bulletin d’'Insectologie agricole, 1879, n° 5.
E. VIAnne, p. 65, Cécidomyie du froment. — E. LESUEUR, p. 69,
Conseils aux jeunes entomologistes. — E. SAVARD, p. 71, Époques et
localilés des Lépidoptères.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVILI, n° 20-22.
LICHTENSTEIN, p. 4089, Sur les mélamorphoses de la Cantharide,
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), n° 104.
THIERRY-MIEG, p. 103, Quelques mots sur la conservation des che-
nilles. — Communications, p. 105-106.
30 Bulletin bibliographique.
Naturaliste (Le) (*), n° 5.
LarAuRY, p. 37, Observalions entomologiques. — DE LAFITOLE,
p. 37, Notes. — A. CHEVROLAT, p. 38, Diagnoses d'espèces nouvelles
d’Haplonyx.
Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), année 1878-79,
net 2:
SNELLEN VAN VOLLENHOVEN, p. 4, De Inlandsche Bladwespen (suite),
& pl, col. — G. RiTSEMA, p. 21, Naamlijst der in Nederland waarge-
nomen Buen-soorten (Hym. Anthophila). — Ep, EVERTS, p. 58, Descr.
de 5 espèces nouvelles du G. Apion (4 pl col.). — P. SNELLEN, p. 61,
Lepidoptera van Celebes (3 pl. col.)
BourGEOIS (JULES). Extraits des procès-verbaux de la Société des Amis
des Sciences naturelles de Rouen (Entomologie), 1875-78 (*). Broch.
in-8°. Rouen, 1879.
Lucas (Hipr.). Quelques remarques sur la manière de vivre de la Segestria
florentina (*). Broch. in-8°. (Ann. Fr., 1860.)
Ip. Observations sur le Cosmoderus erinaceus (*), 4 pl. (1d., 1868.)
Ip. Remarques sur l’Eugaster Servillei (*), 4 pl. (Id., 1869.)
Ip. Quelques remarques sur les Actinopus, Hersilia, etc. (*). Broch.
in-8°, 4 pl (Mag, de Zool., 1869.)
Ip. Note sur deux espèces nouvelles de Pachydema. — Note sur la
femelle du Polyphylla mauritanica. — Note sur le Papilio Mar-
chandi (*). Broch. in-8°. (Ann. Fr., 1869.)
in. Un mot sur le Pelopæus spirifex. — Note sur l'Ischnopoda Reyi, —
Remarques sur l’Urania Riphæus (*). (Id.)
In. Note sur une nouvelle espèce d’Aranéide (Salticus). — Note sur le
parasitisme des Allocera. — Description et figure d’une nouvelle
espèce de Malacogaster (*), 4 pl (Id, 1870.)
Année 1879, 94
Lucas. Notice sur une nouvelles espèce d’Eucorybas. — Nole sur la vie
évolutive de l’Opatrum sabulosum. — Quelques mots sur le Marpissus
muscosus (*), 4 pl. (Id.)
In. Quelques remarques sur les Aranéides qui habitent le Calvados (*).
Broch. in-8°, (Mag. de Zool., 1870.)
Ip. Remarques sur une nouvelle espèce d’Eurycantha. — Un mot sur le
Chæradodis squilla (*). Broch. in-8°, 3 pl. (Ann. Fr., 1871.)
In. Note sur le Theridium tepidariorum (*). Broch. in-8°. (Mag. de
Zool., 1872.)
In. Études sur quelques Coléoptères nouveaux du Thibet oriental (*),
4 pl (Id.)
In. Observations sur l’Idioderus grandis. — Un mot sur le Polistes
canadensis (*), 4 pl. (Id.)
In. Remarques sur la vie évolutive du Sagra splendida (*), 4 pl. (Id.,
1873.)
Ip. Observations sur les métamorphoses du Xylorhiza venosa (*}, 4 pl.
(1d.)
In. Note sur l’habitat de deux Arachnides (*). Broch. in-8°., (Bull. Soc.
ent. Fr., 1874.)
Ip. Un mot sur les Animaux articulés myrmécophiles, — Quelques mots
sur les métamorphoses du Psyche quadrangularis (*). Broch. in-8°,
(Ann. Fr., 1875.)
Ip. Études pour servir à l’histoire de l’Eumenes Germaini et du Mega-
chile australis (*), 4 pl. (Id.)
ip. Un mot sur la nidification de la Dysdera erythrina (*). (Id., 1877.)
In, Observations sur les Arachnides qui habitent la Champagne (*). (Id.,
1878.)
Ip. Note sur quelques Arachnides de la Manche (*). (Id.)
Taomson (JAMES). Typi Buprestidarum Musæi Thomsoniani, Appen
dix I° (*). Broch, in-8°, Paris, 1879,
92 Bulletin bibliographique.
Séance du 25 Juin 1879.
Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome IX, 1879,
4* trimestre, planches 1, 2 et 3, — Deux exemplaires pour la Biblio-
thèque.
Mémoires, p. 14-112. — Bulletin des séances, p. 1-xLvirr. — Bulletin
bibliographique, p. 1-16.
Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et 1 ses ébie
secondaires, par M. BEDEL, p. 1-32.
Atti della R. Accademia dei Lincei (*), Transunti, vol. IT, n° 6.
Toparo et Tommasi, p. 184, Sopra certi organi di senso nelle
antenne dei Ditteri.
Bulletin de la Société d’étude des Sciences naturelles de Nimes (*), 7° année,
n°4 ©
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXVIIL, n° 23 et 24.
CH. RICHET, p. 1272, Action des courants électriques sur le muscle
de la pince de l'Écrevisse, — DECHARME, p. 1280, Migration de Va-
nessa cardui.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n° 41 et 12.
Von REÏCHENAU, p. 137, Beitr. zur Biologie und Psychologie. —
KRisTor, p. 139, Wespennesler. — GAIGER, p. 142, Lepidopt. aus
Dalmatien, — WackerzaPP, p. 444, Ueberwinlterung der Schmetter-
linge. — NickERL, p. 453, Phytophage Silphenlarve. — DEWITz,
p. 157, Ueber die Melanchroia. — P. 158, Melol. hippocastani und
vulgaris. — ERNÉ, p. 459, Velleius dilatatus. — P. 161, Mordraupen.
Entomologist's (The) monthly Magazine (*), n° 181.
E. SAUNDERS, p. 4, Notes on the G. GϾlioxys, and an addit. sp. to
Année 1879, 33
the list of British Hymenoptera. — H. ELWES, p. 2, Notes on the But-
terflies of the East. Alps. — H, Goss, p. 7, Introd. Papers on Fossil
Entomology, — A. BUTLER, p. 10, Descr. of a n. sp. of Lepid. (G.
Païs). — W. DisTANT, p. 11, Descr. of some new Membracidæ. —
D' REUTER, p. 42, Remarks on some British Heleroptera.
Notes, — P, 15, Carabus auratus and Lebia crux-minor in England.
— Is Dyt. latissimus found in N. Amer.? — P, 16, On coccons of
Hypera rumicis and Cionus scrophulariæ. — P. 18, Great flight of
beetles. — P. 49, On Horama Panthalon. — Curious structure in a
Lepidopt. — Cossus ligniperda. — Larva of Mamestra abjecta. —
P. 21, Larva of Melliphora alvearia. — Pterophoridæ taken in the
Valais. — P, 22, The Guckoo feeding on Dragon-flies. — Colletes
cunicularia near Southport. — Synon. notes on some Homoptera. —
P, 23, Correction. — P. 24, Ed. Pictet, — Proceed. of the Ent. Soc,
of London.
Naturaliste (Le) (*), n° 6.
L. FAIRMAIRE, p. 46, Diagnoses de Coléoptères australiens et poly-
nésiens. — DE LAFITOLE, p. 47, Notes.
Proceedings (The) of the Linnean Society of New South Wales, vol. II,
n° 2/04 d
ReaD, p. 450, Lepidoptera having the Antlia terminal in a teretron
or borer. — MEYrick, p. 175, Descr. of Australian Microlepido-
ptera.
Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 19° année, 3° fasc., et 13° année,
41° fasc.
1878. — ABEILLE DE PERRIN, p. 41, Notes sur les Leptodirites, —
D' GoBEerT, p. 16, Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes
(suite).
1879. — G. MEsTRE, p. 22, De l'exploration des grottes au point
de vue entomologique.
tn
(1879) 9° partie,
ô4 Bulletin bibliographique.
FAUVEL (ALBERT), Annuaire entomologique pour 4879 (*). Broch. in-12.
Caen, 1879.
LICHTENSTEIN (JULES). Sur les métamorphoses de la Cantharide (*), In-4°.
Paris, 4879. (Union des Écoles, n° 16.)
Mac LACHLAN (ROBERT). À Monographic Revision and Synopsis of the
Trichoptera of the europ, Fauna, n° 8 (*). Broch. in 8°, 7 pl., Londres,
1879,
Picciozt et CAVANNA. Sulla identità specifica dell” Oryctes nasicornis Lin.
e Grypus Il (*). Broch. in-8°, 4879, (Soc. ent, Ilal.)
Séance du 9 Juillet 1879.
Ancrican (The) Naturalist, vol. XIII, n° 7.
W. TREALASE, p. 427, The Fertilization of Several Species of Lo-
belia,
Notes. — P. 454, Shedding of the Tracheæ in the Molting of Insects.
— P, 455, Two Chrysalids in the same Cocoon.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXVIII, n°° 25 et 26.
MARION et Dumas, p. 1308, Notes sur le Phylloxera.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n° 13 et 14.
Eper, p. 165, Das Todten der Insecten durch Schwefelkohlenstof.
— KATTER, p. 467, Ueber die deutschen Melolontha-Arten. — Von
STEIN, p. 481, Verz. der in nôrdl. Bôhmen in geflügelten Zustande
überwinternden Lepidoplern. — P. 188, Vanessa cardui auf Wan-
derschaft,
Année 1879. 35
Entomologist®s (The) monthly Magazine (*), vol. XVI, n° 182.
H. Goss, p. 25, Introd. Papers on Fossil Entomology. — F. BATES,
p. 30, Notes on the Adeliinæ, with descr, of n. sp. — J. LICHTEN-
STEIN, p. 34, A brief Life-history of Cantharis vesicatoria. — C.
BARRETT, p. 84, Notice of the discovery of the larva of Acrolepia
perlepidella.
Notes. — P. 56, Pimpla instigator. — Isonychia ferruginea — I.
ignota. — P. 37, Habits of OEcophora lambdella. — Cocoons of Chry-
socorys festaliella. — Nepticula basiguttella bred. — P. 38, On the
G. Prosopis. — P. 40, On Phlæophagus spadix. — On Italian Butter-
Îlies. — P. 41, À great flight of Butterflies. — Larva of Crambus sela-
sellus. — P. 42, On Gerris thoracica. — P. 43, The genus Aleurodes.
— P. 4h, Dipterous parasite new to England, — Economic Entomo-
logy. — P. 45, Preservation of Trichopterous insects. — P. A9, Né-
crologie : Colonel Goureau, D' Herm. Lœw. — Proceed. of the ent.
Soc, of London.
Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 8° année, n° 405,
E. LELIÈVRE, p. 412, Note sur quelques Bombyx séricigènes exo-
tiques. — R. De TINSEAU, p. 144, Excursion à Remilly, près Metz. —
Communications, p. 119.
Société entomologique de Belgique, Gompte rendu, n° 65.
DE Borre, p. 7, Sur la Breyeria borinensis. — In., p. 12, Prépa,
ration des Coléoptères. — Jacogs, p. 145, Conservation des Insectes.
— Baupi, p. 16, Formicomus suralus, n, Sp. — BECKER, p. 18, Ava-
néides recueillis en Moldavie. — Ip., p. 19, Aranéides nouveaux pour
la faune de Belgique. — P. 19, Captures nouvelles.
ANDRÉ (Ep.), Spéciès des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie (*), 2° fase,
In-8°, 3 pl. lith. Beaune, 1879.
Dirren (H.-S.). De la protection et de la reproduction du Homard (*},
Broch. in-8°. Christiania, 1879,
96 Bulletin bibliographique.
GIRARD (MAURICE). La Migration de Papillons du mois de juin 14879 (*).
In-8°, fig. (La Nature, 5 juillet 1879.) — Offert par M. Clément.
SIMON (E.). Note sur les Epeiridæ de la sous-famille des Arcyinæ (*).
broch. in-8°, 1879. (Comptes rendus de la Soc. ent. de Belg.)
VILLA (G.-B.). Passaggio di Farfalle (*). Broch. in-12, Milan, 1879, (Bull.
dell’Agr., n° 26.)
Séance du ?3 Juillet 1879.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XXII, 2° tri-
mestre.
DE BoRRE, p. 69, Étude sur les espèces de la tribu des Féronides.
— L. BECKER, p. 77, Diagnoses de nouvelles Aranéides américaines
(2 pl. col.). — H. TourNIER, p. 87, Descr. d'Hyménoptères nouveaux
(Ghrysides). — L. Becker, p. 101, Catalogue des Arachnides de Bel-
gique (3° partie). — H. TOURNIER, p. 109, Espèces européennes el
circumeuropéennes du genre Myllocerus Schh. — In., p. 115, Descr.
de quelques Curculionides nouveaux (Dichotrachelus).
Bulletin d’Insectologie agricole, 4° année, n° 6.
P. 81, Destruction des Insectes nuisibles. — E. VIANNE, p. 83, La
Cécidomyie du froment. — NAGEL, p. 85, Pratique séricicole. —
P. 95, Leçons d’apiculture.
Bulletin de la Socièté impériale des Naturalistes de Moscou, année 1878,
note
G. TAGZANOWSKI, p. 278, Les Aranéides du Pérou (Altidæ), 4 pl.
col.
Bulletino della Società entomologica italiana, 11° année, trimestres 4-2,
RONDANI, p. 3, Hippoboscita italiana. — STEFANELLI, p. 29, Intorno
alla conservazione delle Libellule à colori fugace (1 pl.). — DE BEr-
Année 1879. 97
TOLONI, p. 36, Sulle Alpi (valle di Fiemme). — PASSERINI, p. 44,
Aggiunte alla Flora degli Afidi italiani colla descr. di alcune sp. n. —
Curd, p. 49, Saggio di un Cat. dei Lepid. d'Italia — SPAGNOLI et
RAGAZZI, p. 68, Note della Libellule raccolte nelle campagne Livor-
nesi e Pisane. — MANTEGAZZA, p. 73, Sul veneno dello Scorpione. —
BATELLI, p. 77, Contrib. all” anat. ed alla fisiol. della larva dell
Eristalis tenax (4 pl.), — Rassegna, p. 121. — Resoconti, p. 1-12,
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIX, n° 1. ©
Naturaliste (Le) (*), n° 8.
P. G., p. 59, Notes entomologiques. — TROUESSART, p. 59, Note
au sujet des migrations de Vanessa cardui. — CHEVROLAT, p. 60,
Diagnoses d’espèces nouvelles d'Haplonyx.
Proceedings of the Zoological Society of London for 1879, part I,
Epw. Miers et H. S'-JOHN, p. 110, On à Collection of Crustacea made
in the Corean and Japanese Seas (3 pl.). — Rév. CAMBRIDGE, p. 119,
On à n, g. and sp. of Spiders (Salticides). — F. Moorr, p. 156,
Descr. of new Asiatic Diurnal Lepidoptera. — Rév. Morris, p. 145,
Bombyx quercus, with malformed antennæ. — Du CANE Gopman et
OSBERT SALVIN, p. 150, Descr. of n. sp. of Rhopalocera from Central
and South America (1 pl.). — In., p. 155, On a collection of Diurnal
Lepidoptera made in New Ireland and New Britain. — A, BUTLER,
p. 160, On the Heterocera from New Britain. k
Transactions of the Zoological Society of London, vol. X, part 12.
J.-0. WEsTwoOoD, p. 507, Observations on the Uraniidæ with a
Synopsis of the Family and à Monograph of Coronidia (4 pl. n. et
col.)
ABEILLE DE PERRIN (ELZÉAR). Synopsis critique et synonymique des
Chrysides de France (*). Broch, gr. in-8°. Lyon, 14879.
HAAG-RUTENBERG. Beiträge zur Kenntniss der Canthariden (Tetraonyx) (*).
Broch. in-8°. (Stettin. ent. Zeit.)
36 Bulletin bibliographique.
PuTox (D'). Synopsis des Hémiptères Hétéroptères de France (*), 2° partie
(Tingidides — Hydrométrides). Broch. in-8°, Paris, 1879.
ROMANOFF (Grand Duc NiCOLAS-MICHAILOVITCH). Quelques observations
sur les Lépidoptères de la partie du Haut-Plateau Arménien comprise
entre Alexandropol, Kars et Erzéroum (*). Broch, in-8°. Saint-Péters-
bourg, 1879.
SIMON (EUGÈNE). Les Arachnides de France (*), tome VII (Chernetes,
Scorpiones, Opiliones). 4 vol, in-8°, 8 pl. n. Paris, 1879,
TuierrY-MIEG (P.). La forêt de Montmorency el ses environs (Lépido-
ptères) (*). Broch. in-8°. (Bull, Soc. d’Ét scient. de Paris, 1879,
n° 1.)
ere me
Séance du 12 Aoùt 1879.
American (The) Naturalist (*), vol. XIII, n° 8.
Mary TREAT, p. 485, The Habits of a Tarantula,
Notes, — P. 514, Crustacea of the Atlantic Coast, — P. 525, On
the Apple-worm, — P. 525, Habits of Ants. — P, 527, A Poisonous
Centipede,
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIX, n° 2-4.
Faucon, p. 80, Traitement des vignes attaquées par le Phylloxera.
— VIALLANE, p. 83, Sur le Phylloxera dans la Côte-d'Or. — BoiTEAU,
p. 435, Sur les causes de la réinvasion des vignobles phylloxérés. —
E. YUNG, p. 183, De l'action des principaux poisons sur les Grus-
tacés.
Entomologist's (The) monthly Magazine (*), vol. XVI, n° 185.
MAG LACHLAN, p. 49, The recent abundance of Vanessa cardui. —
WY. BUCKLER, p. 52, Natural history of Dianthæcia Barretti. — J. Os-
BORNE, p. 55, Further observations on the pupation of the Nympha-
lidæ. — H, Goss, p. 8, Fossil Entomology (n° 8). —G. Lewis, p. 60,
Année 1879, 39
Descr. of some new Histeridæ. — W. DISTANT, p. 61, Descr, of some
new Homoptera from Central America. — P, CAMERON, p. 63, Descr,
of an, sp. of Strongylogaster from Scotland, — F. BATES, p, 71,
Notés on the Adeliinæ, with descr, of n. sp.
Notes, — P. 65, Dipterygia pinastri near Alverstoke, — Larva of
Nephopteryx angustella, — P. 66, Lita solanella in Australia, — On
the Insect-fauna of Guatemala, — P. 67, Saperda scalaris in Derby-
shire, — Capture of Bembidium adustum, — On Gerris thoracica. —
P,. 68, Aëpophilus Bonnairei, — P. 69, Scientific Lectures, by sir
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tome XXVI, n° 12 et 13. (©)
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nésiens.
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Séance du 27 Aoùt 1879.
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EATON, p. 235, Lepidoptera. — G.-H. VERRALL, p. 238, Diptera. —
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ptera. — A. GARDINER BUTLER, p. 041, Lepidoptera, — In., p. 545,
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the Apes. — THomsON LOWNE, p. 577, On the Modifications of the
Simple an& Compound Eyes of Insects.
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the Simple and Compound Eyes of Insects. — W. TURNER, p. 371,
On the Placentation of the Apes. = J. BuLLAR, p. 384, On the De-
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Vol. XXVIII. — 3, Worp, p. 379, Observations on the Physiology
of the Nervous System of Astacus fluviatilis.
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p. 251, Is this Euchætes collaris. — J. SPRAGUE, p. 257, Notes on
Butterflies of Massachusetts. — TH. BEAN, p. 260, Weslward Progress
of Eristalis tenax. — W. PATTON, p. 260, The Ovipositor of Ambly-
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of some Exotic Lamellicorn. — GARDINER BUTLER, p. 39, On Lepi-
doptera of the Amazons. — ROBERT MAG LAGHLAN, p. 85, Caloptery-
gina from Ecuador and Bolivia. — CH. WATERHOUSE, p. 95, On the
different forms occurring in the family Lycidæ, with descr, of n. g.
and sp. — Ip., p. 119, Descr. of à new Gynacantha. — GARDINER
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Islands, — CAMERON, p. 141, On some n. g. and sp. of Tenthredi-
nidæ, — RÉV. GORHAM, p. 153, Deser. of n. #, and sp. of Cleridæ,
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42 Bulletin bibliographique.
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hairs of our British Hymenoptera. — DisTANT, p. 173, Note of some
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of a n. sp. of Chernelidæ from Spain. — MANSEE WEALE, p. 189,
Notes on South African Insects, — H. BATES, p. 189, On Macropse-
bium Cotterilli, and other n. sp. of Coleoptera from Lake Nyassa. —
CAMERON, p. 193, On the larvæ of Tenthredinidæ, with special refe-
rence to protective resemblance, — SHarP, p. 201, On some Longi-
corn Coleopt. from the Hawaïian Islands. — FriTz MÜLLER, p. 214,
Notes on Brazilian Entomology. — CH. WATERHOUSE, p. 225, New
Coleoptera from Australia and Tasmania. — J. LuBBOCK, p. 239, Note |
on the colours of British Caterpillars. — Woop-Masow, p. 259, Ento-
mological Notes. — DUNNING, p. 274, On the G. Acentropus. — BALY,
p. 281, Descr. of n. g. and sp. of South American Eumolpidæ. —
A. BUTLER, p. 299, Descr. of several n. sp. of Myriapoda. — CH, WaA-
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Jamaïca, with descr. of n. sp. from the West Indies. — S.-S. SAUN-
DERS, p. 818, On the habits of Apocrypta and Sycophaga (Hymen.),
with descr, of a n. sp. from the Figs of Egypt. — DisTANT, p. 521,
Deser. of n. sp. of Homoptera. — CH, WATERHOUSE, p. 925, Descr.
of new Telephoridæ from Gentral and South America, — E, ORMEROD,
p. 833, The prevention of Insect injury by the use of Phenol prepa-
rations.
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Notes. — P, 575, Mier’s Crustacea of Gorea and Japan. — P, 580, |
|
Année 1879. 43
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lombei, — R. JoRDAN, p. 86, Notes on the Bullerflies and Sphinges
of Zermatt and its vicinity.
Notes. — P. 70, Habits of Emus hirtus. — P, 91, Curious gathe-
ring of Melanotus punctatolineatus, — Pentodon punctatus captured
in London. — Beetles inhabiting hot water. — P, 92, Orchestes iota.
— Insects in Sutterlandshire. — P, 93, Capture of Sphinx pinastri.
— Mamestra abjecta. — Capture in London of Boletobia fuliginaria.
— P. 94, Larva of Rôslerstammia Erxlebella, — A new British An-
tæon. — A second British locality for Stenopsocus stigmaticus. —
P. 95, Psectra diptera at Strasbourg. — Exorista hortulana. — P, 96,
A superior mode of killing insects. — Proceed, of the Ent. Soc, of
London.
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p. 44, Quelques mots sur les travaux des Araignées. — Notes diverses,
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Année 1879.
Lo
pus,
Qt
Séance du 24 Septembre 1879.
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tologique. — P. 115, Exposition des Insectes en 1880.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXIX, n°° 9-41,
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sur le système nerveux des insectes. — J. KüNCKEL, p. 494, Recher-
ches morphologiques et zoologiques sur le système nerveux des Di-
ptères. — P. DE LAFFITTE el B. Cauvy, p. 502 et 505, Réinvasion
des vignes phylloxérées. — B. ScanerzLer, p. 508, Sur le rôle des
insectes pendant la floraison de l’Arum crinitum.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°° 17 et 48.
BRISCHKE, p. 221, Ueber das Eierlegen der Ichneumoniden. —
P. 225, Duftapparat an Schmetterlingsheinen. — GRADL, p. 224, Me-
tœæcus paradoxus, Hetærius ferrugineus. — KaATTER, p. 226, Häu-
figkeit von Vanessa cardui. — P. 229, Neues Organ bei die Acridio-
deen.—BrEITENBACH, p. 237, Ueber Schmetterlingsrüssel. —BRISCHKE,
p. 24h, Notizen.
Naturaliste (Le) (*), n° 42,
P. 92, Observations sur les insectes du groupe des Chrysides. —
CHEVROLAT, p. 93, Brachyderes nouveaux d'Europe et d'Algérie, —
BELLEVOYE, p. 93, Nouvelles observations sur les insectes du genre
Anthrenus. — BRUNNER DE WATTENWYE£, p. 94, Description d’un
organe propre aux insectes de la famille des Acridiens. — DE Lart-
TOLE, p. 94, Calendrier lépidoptérologique.
Société Linnéenne du Nord de la France (*), Bulletin n° 85.
L. CARPENTIER, p. 297, Contributions à la Faune locale. — M. Du-
BOIS, p. 299, Chasse de nuit aux Coléoptères.
46 Bulletin bibliographique.
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(Phryganea) described by Linnæus in his « Fauna Suecica » (*).
Broch. in-8°, 1879. (Linn. Soc. Journ., XIV.)
CPP TRES
Séance du S Octobre 1879. |
American (The) Naturalist (*), vol. XIII, n° 40,
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Notes. — P. 252, The Shedding of the Tracheæ and Double
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Devon. — W. BucxLer, p. 99, Descr, of the larva of Nonagria spar-
ganii. — S. WEBB, p. 101, Further notes on Nonagria sparganii. —
Ip., p. 101, Eromene ocellea at Folkestone. — W,. BuckLer, p. 102,
The nat, history of Emmelesia aflinitata. — DE SÉLYs-LONGCHAMPS,;
p. 103, Descr. of n. sp. of Phyllomacromia.—Rév. BLACKBURN, p. 104,
Characters of n. gen, and descr, of n. sp. of Geodephaga from the
Hawaïian Islands.
Notes. — P. 109, Chærocampa celerio at Bamff. — P, 410, Procris
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— Captures of Lepidoptera. — Plusia gamma in Perthshire. — P. 114,
Eupithecia innotata. — Gelechia lathyri in Perthshire. — On Gelechia
gerronella, — P. 419, Larva of Depressaria rotundella. — Larva of
Coleophora apicella. — P, 4113, Larva of Col. deauratella. — Beetles
inhabiting hot water. — On à n. sp. of Ceratorrhina from the W.
Coast of Africa. — P, 114, Hemiplera near Norwich. — Spängberg’s
Année 1879. 47
works on Hemiptera. — Descr. of the © of Trioza atriplicis. — P, 115,
Popular Entomology. — On some Garden-Insects in 1879. — P. 116,
On Microgaster dilutus and Pæcilosoma Jongicôrne. — Revues : p. 117,
Trans. of the Norfolk and Norwich Nat. Soc. — Journ. of the R.
Microscop. Soc. — Nécrologie : p. 118, Th. Moncrieffe. — P. 119,
W.-W, Saunders, — P. 120, Proceed, of the Ent. Soc. of London.
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Mémoires de l'Académie de Stanislas, L° série, tome XI. ()
Naturaliste (Le) (*), n° 13.
P. 97, Lucanus Pontbrianti pris à Aix. — A. CHEVROLAT, p. 100,
Diagnoses d’Erirrhinides nouveaux d'Europe et d'Algérie. — H. GiL-
NiCKt, p. 100, Note sur le Geotrupes lateridens Guér. (subarmatus
Fairm.). — De LAFITOLE, p, 101, Calendrier lépidoptérologique.
Société entomologique de Belgique, Gompte rendu n° 68.
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(An. Soc. Esp., VIIL.)
BoLivaR (J.) et CHICOTE (CÉSAR). Enumeracion de los Hemipteros obser-
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in-8°. fig. n. (La Nature, n° 328.)
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vigne (*). Broch. in-8°. (Soc. des Agric. de Fr.)
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1879.)
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1876.
OBERTHÜR (CH.). Diagnoses d'espèces nouvelles de, Lépidoptères de l’île
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TARGIONI-TOZZETTI (A.). La Fillossera a Valmadrera (*). Broch. in-8°.
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Séance du 22 Octobre 1879.
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BOLIVAR y CHiCOTE, p. 177, Catälogo de los Hemipteros de España
y Portugal (fin). — UHAGoN, p. 187, Coleépteros de Badajoz, 2° partie.
— SPANGBERG, p. 339, Notice sur les dégâts des Pucerons dans les
champs d'orge et moyens de les prévenir.
Actas. — P. 86, Transformaciones del Cantharis vesicatoria. —
P. 57, Excursion entomolôgica. — P. 60, Publicaciones del S' Spang-
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Annales de la Sociélé entomologique de Belgique, tome XXII, 8° trim.
TourNier, p. 417, Descr. de quelques Curculionides nouveaux (fin).
— DE CHAUDOIR, p. 124, Monographie des Scaritides (Scaritini).
Comptes rendus, P. LXV-CXII.
DRE os >
RE a CRT 0 ie 7
Année 1879. 49
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIX, n° 44 et 45.
J. CHATIN, p. 652, Origine et valeur morphologique des différentes
pièces du labium chez les Orthoptères.
Entomologische Nachrichten, 5° année, n°° 19 et 20.
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pides celsia in ihren Verwarndlungsstufen. — KATTER, p. 254, Reitter’s
Bestimmungstabellen der europ. Coleop. — Von DALLA-TORRE, p. 258,
Chronologia entomologica, — Von HAGENS, p. 259, Hetærius und
Ameise. — ADLER, p. 26, Ueber das Eierlegen von Paniscus. —
P. 267, Ueber die ersten Slände von Grapholitha Zebeana. — BUDDE-
BERG, p. 268, Ueber einige Bostrychiden.
Naturaliste (Le) (*), n° 44,
DE LAFITOLE, p. 407, Calendrier lépidoptérologique. — ABEILLE DE
PERRIN, p. 107, Réponse aux observations sur les Chrysides. — CHE-
VROLAT, p. 408, Diagnoses de Cryptorhynchides de la Guadeloupe.
— De CHAUDOIR, p. 1409, Descr. d’un Cychrus et d’un Carabus nou-
veaux d’Asie-Mineure.
Transactions and Proceedings and Report of the Philosophical Society
of Adelaïde (*) for 1877-78.
O. TEPPER, p. 56, On the Decrease of Many Species of Insects and
the Increase of some in South Australia. — Ip., p. 61, On the Habits
and Descr. of a new South Australian Beetle (Melolontha destructor).
KokusEw (N.). Erster Nachtrag zum Verz. der in der Umgeg. von Jaros-
lav aufgef., Käfer (*). Broch. in-8°. (Bull. Moscou, 1879.)
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1879.)
RiLey (CH.-V.). Report of the entomologist, 1879 (*). Broch. in-8°.
Washington, 1879.
(1879) 8° partie, Li.
20 Bulletin bibliographique.
Séance du 12 Novembre 1879.
Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome IX, 1879,
3° trimestre, planches 7 et 8. — Deux exemplaires pour la Biblio-
thèque.
Annales, p. 209-304.
Bulletin des séances, p. Lxxx1-Cxxviti. — Bulletin bibliographique,
p. 17-32.
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bassins secondaires (suite), p. 81-128. ;
Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova (*), vol. XIV.— Don
de M. le marquis J. Doria.
GESTRO, p. 5, Nuove contrib. allo studio dei Getonidi Malesi e Pa-
puani. — KirscH, p. 18, Zwei neue Coleopteren-Arten aus Neu-Gui-
nea. — DUBRONY, p. 148, Notes sur quelques Orthoptères de Sar-
daigne, — DE MARSEUL, p. 254, Énumération des Histérides de
l'Archipel Malais, etc. — DE SÉLYs-LoNGcHAMPS, p. 287, Nouvelles
observations sur les Odonates de la région de la Nouvelle-Guinée. —
GRIBODO, p. 325, Note imenotterologiche. — DuBRoNY, p. 348, Énu-
mération des Orthoptères des régions Indienne et Austro-Malaise. —
EATON, p. 398, Palingeniæ Papuanæ diagnosis. — PIROTTA, p. 404,
Libellulidi italiani. — GEsTRro, p. 552, Descr. di n. sp. di Coleotteri
(Decade 1). — R. OBERTHÜR, p. 566, Notes sur quelques Coléoptères
récoltés aux îles Sanghir (pl. 1).
Bulletin de l’Acadèmie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg,
tome XXV, feuilles 21-32. ©)
Bulletin de la Société d’Étude des Sciences naturelles de Nîmes, 7° année,
H*:6"et 7009)
Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Metz (*), 2° série, 45° cahier
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ptera from Portland. — Geratorrhina viridipygus. — P. 135, Dragon-
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Année 1879. 07
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le colorazioni di alcune larve di Lepidotteri, — Gurd, p. 142, Saggio
di un Catalogo dei Lepidotteri d'Italia. — Turart, p. 1453, Contrib.
alla Fauna entom, lombarda (Lepid.). — Rassegna, p. 209.
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Larva of Phycis subornatella. — A Swammerdamia larva on Mountain-
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Ueber die Sibirischen Entomoscelis-Arten. — Ip., p. 267, Die Cassi-
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p. 366, Nachtrag zu Stück IV der Beitr. zur Käferfauna von Japan. —
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niger und Verwandte. — KRAATZ, p. 575, Ueber Athous deflexus und
porrectus Th. — Ip., p. 377, Ueber des Autorrecht in Hoppe el
Hornschuch’s Coleopt. — Ip., p. 379, Ueber die Asiat. Callisthenes.
— Ip., p. 889, 4 neue spanische Timarcha. — Ip., p. 385, Ueber die
Arten der G. Tribax. — Ip., p. 387, Ueber die Var., etc., des Cara-
bus sibiricus und obliteratus. — Ip., p. 398, Ueber Ballion’s Verz.
d. im Kreise Kuldsha gesamm. Käfer. — HAAG-RUTENBERG, p. 401,
Ueber Meloë ursus Thunb., und Verwandte. — Ip., p. 408, Leplo-
dopsis, eine neue Heteromeren-Gatt. — Ip., p. 411, Zur Synonymie
der Heteromeren. — FAUST, p. 413, Synonym. Bemer-Kungen. —
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Neuerere Literatur. ‘
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melung.
a —
re eee
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TABLE ALPHABÉTIQUE
Abeille (L’), 59.
American Naturalist (The), 4, 5, 10, 15, 17, 21, 29, 34, 38, 42, 46,
54, 59.
Anales de la Sociedad española de Historia natural, 5, 24, 48.
Annales de la Société d'Agriculture de Lyon, (19).
Id. id. entomologique de Belgique, 17, 26, 36, 48.
Id. id. entomologique de France, 13, 32, 40, 50.
Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova, 7, 50.
Annual Report of the Board of Regents of the Smithson. Institution, (54).
Id. (First) Report of the U. S. Entomolog. Commission, 41,
Id. (Tenth.) Report of the U. S. Geol. and Geogr. Survey of the Ter-
ritories, 54.
Annuario della Società dei Naturalisti in Modena, 7.
Atti della R. Accademia dei Lincei, (7, 14, 27), 32, (40).
Id. id, delle Scienze di Torino, (27).
Id, Societa Veneto-Trentina di Scienze naturali, 44.
Brazilian Bibliographical Annual, (54).
Annee 1879. 63
Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de S'-Pétersbourg, (14, 50).
Id. de la Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers, (19).
Id. id. id, id, de Nîmes, (7, 10),
14, (27, 32, 50, 54).
Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Metz, 50.
Id, id. id, de Reims, 7, (14).
Id, id. id. de Toulouse, 10.
Id, id. impér, des Naturalistes de Moscou, 11, 21, 36, (51).
Id. id. Linnéenne de la Charente-Inférieure, (24).
Id. id. Scientifique de la Gironde, 43.
Id. id. de viticulture de Tarare, 54.
Id. d’insectologie agricole, 1, 7, 11, 17, 22, 29, 36, 45, 54, 57.
Id. ofthe US. Geol. and Geogr. Survey of the Territories, 12, 55.
Bulletino della Società entomologica italiana, 44, 36, 57.
Catalogue of the Publications of the U. S. Geol. and Geogr. Survey of the
Territories, 55.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
(2), 5, 8, 10, 12, 14, (17, 19), 22, 27, 29, 32, 34, (37), 38, 40,
(43), 45, (46), 49, 51, 58, 59.
Deutsche entomologische Zeitschrift, 5, 14, 59.
Entomologische Nachrichten, 6, 8, 12, 15, 19, 22, 32, 34, 45, 49, 55, 60.
Entomologist’s monthly Magazine (The), 2, 8, 45, 19, 29, 39, 35, 38,*
43, 46, 51, 58.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 2, 8, 12, 17, 29, 29, 35, 39, 43, A7,
54, 58.
Journal of the Linnean Society of London (The), 51,
Id. Royal Microscopical Society, 27, 59, 61.
ld. id. Society of New South Wales, 18.
List of the Vertebrated Animals in the Gardens of the Zoological Society
of London, (52).
Literarische Mittheilungen und Bibliogr. Berichte über die Publikationen
des Akad, der Wissench. in Krakau, 27,
64 Bulletin bibliographique.
Mémoires de l’Académie de Stanislas, (47).
Id. id. imp. des Sciences de S'-Pélersbourg, 16, (39, 52).
Id. de la Société de Physique et d'Histoire natur. de Genève, 9, 58.
Memoirs of the Boston Society of Natural History, 55.
Mittheilungen der Schweizerischen entomologische Gesellschaft, 42.
Id. des naturwissenschaftlichen Vereines für Steiermark, 20.
Naturaliste (Le), 18, 20, 22, 27, 30, 33, 37, 89, 40, 43, 45, 47, 49, 59,
5558;
Naturaliste Canadien (Le), 4/4.
Neder]. Entom. Vereen., 60.
Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, (20, 52).
Petites Nouvelles entomologiques, 2, 6, 9, 140, 13, 16. |
Philosophical Transactions of the royal Society of London, 40.
Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, 55. |
Id. of the American Assoc. for the Advancement of Science, 56. |
Id. of the Boston Society of Natural History, 56.
Id. of the Linnean Society of New South Wales, (16), 33, (44).
Id, of the Royal Society of London, A1.
Id, of the Zoological Society of London, 23, 37, 44, 52.
Psyche Advertiser, 9, 13, 20, 23, 41.
Railways of N. S. Wales, (18).
Revista Zoôfila Barcelonesa, (18, 23, 27).
Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften in Wien, 27.
Société entomologique de Belgique, Comptes rendus, 2, 9, 13, 17, 20, 23,
27, 35, 39, Lu, 47, 56.
Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 33.
Id. Industrielle de Rouen, (20).
Id. Linnéenne du Nord de la France, Bulletins mensuels, 3, 9, 41,
(16), 20, (28), 45, (47), 58, 61.
Sprawozdanie Komisyi fizyograficznéj (Académie de Cracovie), 44.
Staats-Ackerbaubehôrde von Ohio, 57.
Année 1879. 65
Tijdschrift voor Entomologie (Nederl. Entom, Ver.), 80, 53.
Transactions of the Entomological Society of London, 3, 41.
Id. of the Linnean Society of London, 53.
Id. and Proceedings and Report of the Philosophical Society of
Adelaïde, 49.
Transactions of the Zoological Society of London, (28), 37.
Verhandlungen des Naturforsch. Vereines in Brünn, 28.
Id. der Vereins für naturw. Unterh. zu Hamburg, 23.
Verslag van de Zomervergadering der Nederl. Entom. Vereen., 61.
Abeille, 23. — Abeille de Perrin, 41, 46, 37. — Albin, 53, — André, 18,
39,47. — Anonyme, 4, 24, 57.
Balbiani et Signoret, 24. — Bargagli, 4. — Bertholoni, 16. — Blanchard,
16. — Bolivar, 14, 47. — Bolivar et Chicote, 47. — Borre (Preu-
dhomme de), 28, 44. — Bourgeois, 24, 30, 47. — Buchanan White,
16.
Cavanna, 34. — Chapuis, 61, — Chevrolat, 5, — Chicote, 47, — Clarke,
18. — Clément, 21, 48. — Cornu, 24, — Couës, 57, — Cuni y Mar-
torell, 13.
Dimmock, 17, 148. — Ditten, 35.
Fairmaire, 48. — Fauvel, 34. — Ferry de la Bellone, 53.
Géhin, 4 — Girard, 11, 16, 24, 36, 48, 57. — Gobert, 24. :— Goss,
k, 48.
Haag Rutenberg, 17, 37, — Hagen, 61, — Hahn et Lefèvre, 59, — Hens-
haw et Dimmock, 17, 18.
Joly (E.), 21.
Kirby, 59. — Kokujew, 44. — Kraatz, 48. — Künckel d'Herculais, 42, 61.
Le Conte, 148. — Lefèvre, 59. — Lichtenstein, 5, 10, 21, 34, 39, 59. —
Lichtenstein et Valéry Mayet, 42. — Liénard, 44, — Lubbock, 61.
— Lucas (H.), 30, 31. — Lucas (J.), 57,
(1879) 3° partie, D,
66 Bulletin bibliographique, — Année 1879.
Mac Lachlan, 34. — Maindron, 28. — Marseul (de), 24. — Mayet (Va-
léry), 42. — Mégnin, 17, 24. — Millière, 24. — Montrouzier, 29, —
Mulsant, 28. — Mulsant et Rey, 28, 29.
Napp, 57. — Nickerl, 29.
Oberthür (Ch.), 48.
Piccioli et Gavanna, 834. — Puton, 38.
Ragonot, 24. — Reuter, 18, 53. — Rey, 28, 29. — Riley, 18, 49, —
Romanof, 38.
Sahlberg, 24. — Samie, 21. — Scudder, 10. — Seoane, 4, 61. — Séri-
ziat, 24. — Signoret, 24, 28. — Simon, 4, 36, 38. — Snellen van
Vollenhoven, 29, 44. — Souverbie et Montrouzier, 29. — Spänberg,
413, 29.
Targioni-Tozzetti, 48. — Thierry-Mieg, 38. — Thomas, 4, 61. — Thom-
son (J.), 31. — Tissandier, 39.
Villa, 36.
Wallengren, 46. — Westwood, 62.
L. BEDEL.
LISTE DES MEMBRES
DE LA
© SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
ANNÉE 18939. — Quarante-huitième de sa fondation.
OO ————
Nota. L’astérisque (*) indique les Membres fondateurs ; les deux (**), les
Membres libérés.
MEMBRES HONORAIRES.
MM.
* 41874. CHEVROLAT (Auguste), rue Fontaine, 25 (quartier Saint-
Georges), — Coléoptères,
1874. DARWIN (Charles), à Down Beckenham, Kent (Angleterre).
— Entomologie générale.
1832-1874. GUENÉE (Achille), officier d’Académie, avocat, à Châteaudun
(Eure-et-Loir). — Lépidoptères.
1855-1879. ** LE CONTE (John-L.), docteur en médecine, Smithsonian
Institution, 1625, Spruce street, à Philadelphie (Pennsyl-
vanie). — Coléoptires de l'Amérique septentrionale.
L
| * 1866, MILNE-EDWARDS (Henri), C %, membre de l’Institut,
doyen de la Faculté des Sciences, etc., rue Cuvier, 57. —
| Entomologie générale, Crustacés, Anatomie,
1832-1879. MULSANT (E.), #, membre correspondant de l’Académie des
Sciences, conservateur de la Bibliothèque de la ville, quai
Saint-Vincent, 25, à Lyon (Rhône), — Entomologie générale,
principalement Coléoptères et Hémiptères de France.
* 4874. REICHE (Louis), négociant, rue Saint-Honoré, 191. — Co-
léoptèrese
68 Liste des Membres.
1874. SCHIODTE (Georges-Chrétien), membre de l’Académie des
Sciences de Danemark, directeur du Musée zoologique de
l’Université, à Copenhague. — Entomologie générale.
1833-1860, WESTWOOD, professeur à l’Université, Taylorian Institute,
à Oxford (Angleterre). — Entomologie générale.
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. . . . L2 L . e . e e. . . ae dote Ets; . . . . . . . . . . . . .
MEMBRES ORDINAIRES.
MM.
1864. ** ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), l'été, rue Marengo, 56, à Marseille
(Bouches-du-Rhône); l’hiver, chez M°° Philibert, à Jaffa (Syrie).
— Coléoptères et Hyménoptères d'Europe.
4873. AGUILERA (Manuel-Antonio), docteur en médecine, rue de O'Reilly,
L2, à La Habana (île de Cuba). — Entomologie générale.
1875. ALAIN (L.), rue de Châteaudun, 23. — Lépidoptères européens,
principalement Diurnes.
1869. ALEXANDRE (Auguste), médecin-dentiste, rue Brezin, 4, à Mont-
rouge-Paris. — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditer-
ranée ; Lépidoptères de France.
4853. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue
Paradis-Poissonnière, 2. — Coléoptères d'Europe.
1863. ALLARD (Gaston), route des Ponts-de-Cé, à la Maulevrie, près An-
gers (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe.
1853. AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14 bis, à Agen
(Lot-et-Garonne). — Hyménoptères.
1861. ANcEY (Félix), fabricant de produits chimiqués, rue Marengo, 56,
à Marseille (Bouches-du-Rhône).—Coléoptères en général; Hymé-
noptères européens. ‘ ;
Année 1879, 69
1857. ANDRÉ (Ernest), notaire, rue des Promenades, 147, à Gray (Haute-
Saône). — Coléopteres d'Europe, Hémiptères de France, Formi-
cides en général, Mœurs des Insectes.
1876. ANDRE (Edmond), négociant en vins, rue Poterne, 140, à Beaune
(Côte-d'Or). — Entomologie générale, principalement Iyméno-
plères.
1876. ANIBARO RIves (Jose-Martinez), Lain Calvo, 20, à Burgos (Espa-
gne). — Entomologie générale.
1869. ANTESSANTY (l'abbé Gabriel p’), aumonier du Lycée, à Troyes
(Aube). — Coléoptères de France.
1868. Auzoux (Hector), docteur en médecine, à Saint-Aubin-d’Écros-
ville, par le Neubourg (Eure). — Entomologie générale, princi-
palement Coléoptères.
4859. Barr (Gustave-Adolphe), maison Baer et Luhm, à Manille (îles
Philippines), et à Paris, chez M. A. Léveillé, rue Saint-Placide,
42 — Coléoptères ; Entomologie générale.
1865. BALBIANI, professeur d'Embryogénie au Collége de France, rue
Soufflot, 18. — Entomologie générale et appliquée ; Embryo-
génie.
1860. Bazy (Joseph-S.), docteur en médecine, The Butts, à Warwick
(Angleterre). — Coléoptères, principalement Ghrysomélines.
4873, BANDt (Luigi-Verdiani), via Ricasoli, 52, à Siena, par Rocca d’Orcia
(Italie). — Coléoptères d'Europe.
4854. Bar (Constant), propriétaire, à Cayenne (Guyane française), —
Entomologie générale, principalement Lépidoptères.
4871. BarBaT (Pierre-Michel), imprimeur-éditeur, à Chälons-sur-Marne
(Marne). — Coléoptères d'Europe.
1866. BARBIER, rue Neuve-Saint-Augustin, 29. — Coléoptères d'Europe.
1877. BARGAGLI (Pierre), membre de la Société entomologique italienne,
via de Bardi, Palazzo Tempi, à Florence (Italie). — Coléoptères
en général ; plus particulièrement Gurculionides, Anthribides et
Xylophages ; Entomologie agricole.
1868. BaroON (G.), avocat, avenue de Saint-Cloud, 85, à Versailles (Seine-
et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
70
1859,
1868.
1846.
1863.
1851,
1866.
1857.
18/45.
1875.
1869.
1877.
1877.
1878.
1841.
1868.
1877.
Liste des Membres.
Bares (H.-W.), Savile Row, 1, Burlington Gardens, à Londres
(S W.). — Coléoptères et Lépidoptères.
BATESs (Frederic), Northhampton street, 15, à Leicester (Angle-
terre). — Coléopteères.
BauDI DE SELVE (le chevalier), rue Charles-Albert, 44, à Turin. —
Coléoptères.
BAUDUER (Paul), pharmacien, à Sos, près Nérac (Lot-et-Garonne).
— Coléoptères d'Europe.
#** Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise).
— Coléoptères, Entomologie appliquée.
Benz (Louis), rue de l'Odéon, 20. — Coléoptères.
BELLEVOYE, graveur, rue du Four-du-Cloître, 5, à Metz (Lorraine).
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue Saint-Louis, 85, à Évreux (Eure).
— Lépidoptères et Coléoptères d'Europe.
** BELON (Révérend Père Paul-Marie-Joseph), Frère prêcheur, au
couvent des Dominicains, rue Bugeaud , aux Brotteaux, à Lyon
(Rhône). — Goléoptères d'Europe.
BÉRARD (Charles), capilaine en retraite, à La Garde, par Montlieu
(Gharente-Inférieure). — Coléoptères d'Europe.
BERG (Charles), professeur de zoologie à l’Université de Buenos-
Ayres (République Argentine). — Lépidoptères en général.
BéÉris (Louis), pharmacien, rue du Cardinal-Lemoine, 27. — Coléo-
ptères d'Europe. Anatomie des Insectes.
BiGnauLT (Juste), à L'Hay (Seine). — Entomologie générale, prin-
cipalement Lépidoptères d'Europe.
Bicor (J.-M.-F.), officier d’Académie, membre honoraire de la
Société centrale d'Horticulture de France, rue Cambon, 27, à
Paris, ét à Quincy, par Brunoy (Seine-et-Oise). — Diptères.
Bicor (Just), rue Heérrau, 6, Trocadéro-Paris,. — Coléoptères et
Hémiptères de France et de Nossi-Bé,
BLANC (Édouard), garde général des forêts, rue de la Ravinelle, 3,
à Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Entomologie générale, princi-
palement Coléoptères.
Année 1879. 71
1837. BLancxArD (Émile), O. #, membre de l’Institut, professeur d’en-
tomologie au Muséum, rue de l’Université, 34. — Entomologie
générale, Anatomie,
1876. BLANKENHORN (Adolphe), docteur en médecine, Président de la
Société de viticulture, à Carlsruhe (duché de Bade). — Insectes
nuisibles.
1851. BoreLprEu (Anatole), chef de bureau à la Grande Chancellerie de
la Légion d'honneur, à l’'Hay (Seine). — Goléoptères d'Europe.
1872, BoLivar (Ignacio), calle d’Atocha, 24, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères et Orthoptères d'Europe.
1860, BONNAIRE (le baron Achille), rue Saint-Merry, 114, à Fontaine-
bleau (Seine-et-Marne). — Coléoptères d'Europe et du bassin de
la Méditerranée.
1859. ** BonvouLorr (le vicomte Henry DE), à Bagnères-de-Bigorre
(Hautes-Pyrénées), et à Paris, rue de l’Université, 45. — Coléo-
ptères.
1879, Bowy (le vicomte Gaston-Joseph-Louis DE), l'hiver, à Paris, rue de
Passy, 84, et, l'été, au château de Bujaleuf (Haute-Vienne). —
Coléoptères d'Europe.
4857. Boupier (Émile), pharmacien, place du Marché, à Montmorency
(Seine-et-Oise). — Coléopteres d'Europe.
1878. BOULLET (Eugène), banquier à Corbie (Somme). — Coléoptères
d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
1872, BourGEo!s (Jules), fabricant, rue Beauvoisine, 126, à Rouen
(Seine-Inférieure). — Goléoptères d'Europe; Malacodermes exo-
tiques.
4877. BouTHErY (Charles-Auguste), docteur en médecine, lauréat de la
Faculté de Paris, à Langeais (Indre-et-Loire). — Entomologte
générale, principalement Coléoptères et Lépidoplères d'Europe.
1874, BOYENvAL, ingénieur de la Manufacture des tabacs, à Lyon (Rhône).
— Coléoptères d'Europe.
1867. BRANNAN junior (Samuel), à San-Francisco (Californie), — Entomo-
logie générale.
1859, ** BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Pontoise, 15, à
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
72
1862.
1876.
1860.
1871.
1832.
1833.
1867.
1856.
1871.
1878.
1879.
1878.
Liste des Membres.
BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri), rue de Pontoise, 45, à Saint-
Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
BRONGNIART (Charles), membre des Sociétés géologiques de
France et de Manchester, rue Guy-de-la-Brosse, 7, et au
Muséum, rue Cuvier, 57. — Entomologie générale; Articulés
fossiles.
Bruck (Emile vom), rentier, à Crefeld (Prusse-Rhénane), — Coléo-
ptères.
BuCHANAN WuiTE (le docteur K.), président de la Société des
Sciences naturelles, à Perth (Écosse).— Entomologie générale.
BUuGNION (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Co-
léoptères et Lépidoptères.
BuQuET (Lucien), %, ancien chef de bureau au Ministère de la
Marine, rue Saint-Placide, 52 (faub. S'-Germain). — Coléoptères
d'Europe et d'Algérie.
BuRMEISTER (Hermann), directeur du Musée d'Histoire naturelle, à
Buenos-Ayres (République argentine). — Entomologie générale.
CANDÈZE, %X, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgique). —
Entomologie générale, Larves des Goléoptères ; Élatérides, Lamel-
licornes et Longicornes.
CAPRONNIER (J.-B.), X, peintre-verrier, rue Rogier, 251, à Bruxelles
(Belgique). — Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et
exotiques.
. CARTEREAU, %, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). —
Entomologie générale, Coléoptères, Hyménoptères et Diptères
d'Europe, Mœurs et Métamorphoses des Insectes.
CARVALHO (Anlonio-Augusto MONTEIRO DE), rua do Alecrim Largo
de Baraô de Quinteria, 72, à Lisbonne (Portugal). — Entomologie
générale, principalement Lépidoptères.
CayoL (Marius), rédacteur au Ministère de l'Agriculture et du
Commerce, rue des Moines, 50, à Batignolles-Paris. — Coléo-
ptères d'Europe.
CHaBoz (Alexis-François-Gustave), vérificateur des Tabacs, à
Pont-de-Beauvoisin (Isère). — Coléoptères et Lépidoplères d’Eu-
rOPE.
1877.
1877.
1869.
1867.
1834.
1872.
1867
1522;
1860.
1878.
1856.
1851.
1866.
1841.
Année 1879, 73
CHAFFANJON atné (Jean), préparateur à l’Université catholique, rue
Bourbon, 22, à Lyon (Rhône). — Coléoptères d'Europe et du
bassin de la Méditerranée.
CHAMPENOIS (Amédée), inspecteur des forèts, à Uzès (Gard). —
Entomologie générale et appliquée, principalement Coléoptères
d'Europe.
CHARDON (Gabriel), employé au bureau télégraphique, à Saint-
Étienne (Loire), — Coléoptères de France.
CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, rue Saint-Gilles, 49,
à Liége (Belgique). — Entomologie générale, principalement
Coléoptères et Lépidoptères.
CHAuDoOIR (le baron Maximilien DE), gentilhomme de la chambre
de S. M. l'Empereur de Russie, à Jitomir (Wolhynie, Russie
méridionale), et à Paris, rue Guy-de-la-Brosse, 13. — Carabiques.
CLAIR (l'abbé), précepteur, chez M. de Langsdorff, à Menton
(Alpes-Maritimes). — Coléoptères d'Europe el du bassin de la
Méditerranée.
CLAuDON (Albert), rue Rouffach, 56, à Colmar (Alsace). — Goléo-
ptères en général.
CLEMENT (A.-L.), chimiste attaché à la Monnaie, peintre d’his-
toire naturelle, rue Lacépède, 34. — Entomologie générale,
principalement Lépidoptères ; Iconographie entomologique.
CoLBEAU (Jules), rue d'Orléans, 41, à Ixelles-Bruxelles (Belgique).
— Entomologie générale.
COLOMBET (Jean), étudiant en médecine, rue Monge, 52. — Ento-
mologie générale, principalement Coléoptères et Lépidoptères de
l'Océanie.
CoMENDADOR (Antonio-Sanchez), professeur à l’Université, à Barce-
lone (Espagne). — Entomologie générale.
CONSTANT (A.), banquier, villa Niobé à Cannes-Eden (Alpes-Mari-
times). — Lépidoptères d'Europe.
CoRET (Paul), cultivateur, rue Malissier,'7, à Puteaux (Seine). —
Lépidoptères d'Europe; Entomologie appliquée à l'Agriculture.
CosrA (Achille), directeur du Musée zoologique, via Santa Antonia
alla Vicaria, 5, à Naples (Italie). — Entomologie générale.
74
1871.
1873.
1872.
1875.
1877.
1865.
1879.
1872.
1855.
1874.
18/45.
1856.
1859,
1873,
Liste des Membres.
COURAGE (l'abbé Émile), vicaire, au presbytère de Sainte-Clotilde,
à Paris. — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
COUTURES (Georges), négociant, rue Palais-de-l'Ombrière, 18, à
Bordeaux (Gironde). — Coléoptères d'Europe, Apiculture.
CuisiNE (Henry DE LA), rue d’Assas, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléo-
ptères, surtout Carabus et Lépidoplères (principalement Morpho
el Urania).
Cuni Y MaARTORELL (Miguel), calle de Codols, 13, 3°, à Barcelone
(Espagne). — Insectes de la faune catalane; Coléoptères d'Eu-
rope et du bassin de la Méditerranée.
DAUTZENBERG (Philippe), négociant, rue de l’Université, 213. —
Entomologie générale.
DAVAINE (Casimir), %%, membre de l'Académie de Médecine, rue
Laffitte, 3. — Entomologie générale, Helminthologie.
DECOENE-RAGOUCHOT (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre).
— Coléoptères d'Europe, Insectes utiles et nuisibles à l’Agri-
culture.
DELAHAYE (Jules), s.-chef de bureau à la Caisse des Dépôts et Con-
signations, rue Brézin, 21, à Montrouge-Paris. — Entomologie
générale, principalement Lépidoptères.
DELAMAIN (Henri), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères,
DEMAISON (Louis), licencié en droit, rue Rogier, 9, à Reims (Marne).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
DEMOULIN (Gaspard), membre de la Commission administrative du
Musée d'histoire naturelle, rue de Nimy, 46, à Mons (Belgique).
— Hyménoptères et Diptères.
DEPUISET (A.), naturaliste, rue des Saints-Pères, 17. — Entomo-
logie générale, principalement Lépidoptères et Goléoptères.
DESBROCHERS DES LOGES (Jules), percepteur des contributions, à
Ardentes, près Châteauroux (Indre). — Goléoptères d'Europe et
des pays limitrophes, Élatérides et Curculionides du globe.
Des Gozis (Maurice), avocat, place de l'Hôtel-de-Ville, à Montluçon
(Allier). — GColéoptères et Orthoptères de France.
1838.
1876.
2
1866.
1869.
1875.
1851.
1861.
1872.
1879.
1859.
1864.
1863.
1850.
1858.
Année 1879. 75
Desmaresr (Eugène), officier d’Académie, garde des galeries
d’Anatomie comparée et d’Anthropologie au Muséum d'histoire
naturelle, rue Cuvier, 57. — Entomologie générale, principale-
ment Goléoptères d'Europe.
DESTERMES (A.), professeur au collége, à Figeac (Lot). — Coléo-
ptères, Hyménoptières, Hémiptères, Diptères et Aptères; Entomo-
logie appliquée.
DEYROLLE (Henri), naturaliste, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 191.
— Coléoptères et Lépidoptères exotiques.
DEYROLLE (Émile), naturaliste, rue de la Monnaie, 23. — Entomo-
logie générale.
DIEGk (D° G.), à Zoschen, près Mersebourg (Prusse). — Coléoptères
d'Europe.
DiILLON (Charles-Auguste), #, capitaine en retraite, à Tonnerre
(Yonne). — Entomologie appliquée de tous les ordres d'Insectes.
DorN (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Goléoptères.
DoLLé (Maurice), ancien officier d'infanterie, photographe, rue
Chenizelles, 2, à Laon (Aisne). — Coléoptères.
Dozzrus (Jean), fondateur du Prix de ce nom, rue Pierre-Char-
ron, 55.
DONCKIER DE DONCEEL (Henri), aide-naturaliste au Musée d'His-
toire naturelle de Bruxelles. — Entomologie générale, principa-
lement Hémiptères épizoïiques.
DorrA (le marquis Jacques), via Peschiera, 18, à Gênes (Italie).
— Coléoptères.
Ducoupré, inspecteur d’Académie, à Chambéry (Savoie), — Colco-
pières d'Europe.
DuparcG (Georges), quai du Louvre, 30, — GColéoptères.
Durreux (Aug.), X, officier d’Académie, ancien receveur général,
au Château-de-la-Gelle-Saint-Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise).
— Lépidoptères d'Europe, Diurnes exotiques.
DuverGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Lamellicornes,
Longicornes, Libellulides, Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères
d'Europe.
76
1867.
1870.
1867.
1866.
1853.
1842.
1858.
1857.
1868.
1876.
1873.
1867.
Liste des Membres.
ÉBRARD (Sylvain), employé aux aciéries, à Unieux (Loire). — Lépi-
doptères d'Europe.
EHLERS (DON Guillermo), Muralla-del-Mar, 37, à Carthagène (Es-
pagne). — Goléoptères.
Emicx (Gustave np’), X, écuyer de S. M. l'Empereur d’Autriche,
ancien secrétaire au Ministère royal du Commerce, à Buda-
Pesth (Hongrie). — Coléoptères d'Europe ; Insectes nuisibles à
l'Agriculture.
** ERSGHOFF (Nicolas), Wassili Ostrow, 12° ligne, n° 15, à Saint-
Pétersbourg (Russie). — Lépidoptères.
Fâaræus, ex-chef au département de l'Intérieur, à Stockholm
(Suède). — Coléoptères.
FAIRMAIRE (Léon), ancien directeur de l'Hôpital Saint-Louis, rue du
Bac, 94. — Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères.
FALLOU (Jules), officier d’Académie, rue des Poitevins, 10, et à
Champrosay, commune de Draveil (Seine-et-Oise). — Lépido-
ptères d'Europe, étude de leurs mœurs ; Chenilles préparées.
. FAUCONNET (Mary-Louis), pharmacien, membre du Conseil d’hy-
giène, à Autun (Saône-et-Loire). — Goléoptères d'Europe.
FAUVEL (C.-A.), officier d’Académie, avocat, rue d’Auge, 16, à
Caen (Calvados). — Entomologie générale de la Basse-Nor-
mandie, Coléoptères et Lépidoptères de France, Staphylinides
exotiques.
FELDER (le baron Gaëtan), Teinfolstrasse, 8, à Vienne (Autriche),
— Lépidoptères et Coléoptères.
FéLissis-ROLLIN (Jules), #, chef d’escadron d'artillerie en retraite,
rue de Rennes, 72. — Coléoptères de France.
Finor (Pierre-Adrien-Prosper), %£, capitaine d'état-major en re-
traite, rue Saint-Honoré, 27, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
— Entomologie générale, plus spécialement Orthoptères.
FripRrici (Edmond), ex-professeur à l’École industrielle de Metz,
chimiste à la sucrerie de Berneuil, par Guise-la-Motte (Oise).
— Entomologie générale et appliquée.
Fumouze, docteur en médecine, rue du Faubourg-Saint-Denis, 78.
— Entomologie appliquée à la Médecine et à la Pharmacie.
ES
1866.
1867.
1875.
1869.
1857.
1367.
1875
1870.
1842.
1877.
1858.
1859.
1866.
1857.
1868.
1873.
Année 1379.. 77
GABILLOT (Joseph), quai des Célestins, 5, à Lyon (Rhône), — Go-
léoptères d'Europe.
** GAGE (Léon), docteur en médecine, rue de Grenelle-Saint-
Germain, 9. — Entomologie générale et appliquée à la Médecine
et à la Pharmäcie.
GALLÉ (Ernest), cour du Château, 12, à Creil (Oise). — Coléoptéres
et Lépidoptères d'Europe.
GALLOIS (Joseph), inspecteur du service des Enfants assistés, rue
Inkermann, à Angers (Maine-et-Loire), — Coléoptères d'Europe
et des pays circummédilerranéens.
GANDOLPHE (Paul), rue Perrier, 42, à Levallois-Perret (Seine). —
Coléoptères.
GARBIGLIETTI (Antoine), agrégé de la Faculté royale de Médecine,
rue de l’Académie Albertine, 5, à Turin (Italie). — Coléoptères,
Hyménoptères ct Hémiptères.
GASCHET (Pierre-Auguste), rue des Remparts, 40, à Bordeaux
(Gironde). — Lépidoptères d'Europe.
GAULLE (Jules px), rue du Regard, 4. — Coléoptères d'Europe.
GÉHIN, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères Carabiques de la
tribu des Carabides, européens el exotiques.
GÉRAUD-MOUSSET, rue Jean-Jacques-Rousseau, 39, — Lépidoptères
d'Europe.
GERBER (Armand), fabricant de produits chimiques, rue Horburg,
12, à Bâle (Suisse). — Lépidoptères d'Europe.
GERVAIS D’ALDIN, ancien magistrat, à Péronne (Somme). — Coléo-
ptères.
GILNicx1 (Henri), rue des Bourdonnais, 37. — Entomologie géné-
rale, Coléopteres.
GirARD (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, rue Thé-
nard, 9. — Entomologie générale et appliquée, Physiologie.
Gogerr (docteur Émile), rue de la Préfecture, à Mont-de-Marsan
(Landes). — Entomologie générale.
Gonzo x GoyA (Angel), catedratico de historia naturale de Ins-
tituto, plaza de la Verdura, 70, pràl, à Salamanca (Espagne). —
Entomologie générale.
78 Liste des Membres.
4859, Goossens (Th.), rue du Faubourg-Saint-Martin, 130, — Lépido-
ptères, Chienilles préparées.
4877. Gorriz (Ricardo-Jose), licencié en médecine et en pharmacie, à
Milagro (Navarre, Espagne). — Entomologie générale, principa-
lememt IHyménoptères.
1879, Goss (Herbert), esq., F. G. S., the avenue Surbiton Hill, Surrey
(Angleterre). — Insectes fossiles.
1860. GouLey (Albert), avoué, rue Vilaine, 49, à Caen (Calvados.) —
Lépidoptères d'Europe.
4878. GOUNELLE (Émile), employé au Ministère de l'Agriculture et du
Commerce, rue de Rennes, 415. — Entomologie générale, prin-
cipalement Coléoptères.
1864. GOURÉ DE VILLEMONTÉE (Gustave), professeur de Chimie et de
Physique au Lycée, rue des Fontaines, 25, à Lorient (Morbihan).
— Coléoptires de France.
1833. GRAELLS (Mariano DE LA Paz), conseiller honoraire de l’Instruction
publique, directeur et professeur d’Anatomie comparée et de
Zoonomie au Musée d'histoire naturelle, calle de la Bola, 4, pre-
mier, à Madrid. — Entomologie générale ; Mœurs des Insectes.
1832. GRASLIN (DE), à Malitourne, près Château-du-Loir (Sarthe). —
Lépidoptères d'Europe ; étude de leurs mœurs et métamorphoses.
1857. GrAY (John), Whealfield House new Bolton-le-Moors, Lancashire
(Angleterre). — Coléoptères.
1857. ** GRENIER, docteur en médecine, rue de Vaugirard, 55, et à Ba-
gnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères d'Europe.
4872. GRIFFITH (W.-J.), rue de Paris, 32, à Rennes (Ille-et-Vilaine). —
Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
1866. GRoNIER, rue de Foy, 6 bis, à Saint-Quentin (Aisne), — Lépido-
ptères d'Europe; Ghenilles préparées.
1869. GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, rue des Écoles, 26. — Coléo-
ptères d'Europe.
1870. GROUVELLE (Antoine), ingénieur à la Manufacture des Tabacs de
Paris, rue Galilée, 47, — Coléoptères d'Europe, Cucujides et Cla-
vicornes exotiques.
Année 1879, 79
1873. GROUVELLE (Philippe), place de la Sorbonne, 4. — Coléoptères de
France.
1860. GRUBE (Édouard), professeur de Zoologie et directeur du Muséum
d'histoire naturelle de l'Université, à Breslau (Prusse). — Ara-
chnides et Annélides.
4873. GUÈDE (J.-P.), O. %, ingénieur de 4’ classe des constructions
navales, rue de la Prévôté, 24, à Bordeaux (Gironde). — Coléo-
ptères de France.
4876. GUILBERT (Robert), rue de Buffon, 24, à Rouen (Seine-Inférieure).
— Coléoptères d'Europe.
1872. HALLOY (Léon D’), rue Porte-Paris, 23, à Amiens (Somme). —
Coléoptères et Lépidoptères d'Europe,
1858. HarorD (le baron Edgar DE), X, major en retraite, au Musée
zoologique de l’Université, Wilhelmstrasse, 134, à Berlin (Prusse).
— Coléoptères, spécialement Lamellicornes.
4861. HémarD (Hippolyte), receveur des postes, à Pont-à-Mousson (Meur-
the-et-Moselle). — Lépidoptères d'Europe.
1858. HÉNonw, #£, professeur de langue arabe au collége, rue de France,
48, à Constantine (Algérie). — Goléoptères et Lépidoptères.
1879, HéroN-RoyeRr, négociant, rue de Cléry, 22. — Entomologie géné-
rale, principalement Lépidoptères d'Europe
1878. HERVÉ (Ernest), notaire, rampe Saint-Melaine, à Morlaix (Finis-
tère), — Coléoptères et Hémiplères d'Europe.
1866. Heypen (Lucas von), %, capitaine en retraite, docteur en philo-
sophie, à Bockenheim, près Francfort-sur-le-Mein (Allemagne).
— Insectes de tous les ordres, surtout Coléoptères.
4874. HoPrrGARTEN (le baron Max vox), à Mülverstedt, près Langensalza
en Thuringe (Prusse). — Coléoptères d'Europe.
1870. HuBERsON (G.), rue Laromiguière, 2, — Entomologie générale,
Anatomie, Micrographie.
4854. JANSON (Edward), Little Russell street, 35, à Londres, W. CG (An-
gleterre), — Entomologie générale.
1847, JAVET (Charles), rue Jean-de-Bologne, 13, à Passy-Paris. — Coléo-
ptères en général,
80
1845.
1873.
1858.
1879.
1871.
1876.
1850.
1849.
1874.
1869.
1866.
1875.
1857.
1871.
1868.
Liste des Membres.
JEKEL (Henri), naturaliste, cabinet et librairie entomologiques et
d'histoire naturelle, rue de Dunkerque, 62. Mardi, jeudi et
samedi. — Coléoptères européens et exotiques, surtout Gurculio-
nides.
Jouy (docteur Émile), médecin-major au 7° bataillon de chasseurs
à pied, rue Farjon, 20, à Marseille (Bouches-du-Rhône). —
Orthoptères et Éphémériens d'Europe.
JOURDHEUILLE, juge au tribunal de 4'° instance, à Troyes (Aube).
— Lépidoptères d'Europe.
JourNé (Camille), négociant, mail des Tauxelles, à Troyes (Aube).
— Coléoptères de France.
JuLLIAN (Camille), banquier, boulevard du Nord, 45, à Marseille
(Bouches-du-Rhône). — Hémiptères et Hyménoptères de la Pro-
vence.
KATTER (D'), à Putbus, île de Rügen, en Poméranie (Prusse). —
Entomologie générale, principalement Coléoptères.
KEFERSTEIN, Conseiller de justice, à Erfurth en Thuringe (Prusse).
— Lépidoptères d'Europe.
KiESENWETTER (Hellmuth von), conseiller privé du Roi de Saxe,
Seidnitzer-Strasse, 13, à Dresde (Saxe). — Coléoptères d'Europe.
KizziaAs (Édouard), docteur en médecine, à Coire (Suisse). — Ento-
mologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.
KirBy (W.-F.), Union Road, 5, Tufnell Park, London, N. (Angle-
terre). — Lépidoptères.
KirscH (Th.), pharmacien, Grosse Plauen’sche Strasse, 13, à
Dresde (Saxe). — Coléoptères.
Kocx (D' Ludwig), Planen’sche, à Nuremberg (Bavière). — Arach-
nides.
KoEcHLIN (Oscar), à Dornach (Alsace). — Coléoptères.
KOECHLIN (Edmond), rue Saint-Jacques, 6, à Marseille (Bouches-
du-Rhône). — Coléoptères d'Europe.
Koziorowicz (Édouard-Ladislas), %, officier d’Académie, ingé-
nieur des Ponts-et-Chaussées, à Ajaccio (Corse). — Coléoptères
d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
1855.
1374.
1863.
1816.
1870.
1876.
1848.
1874.
1855.
1866.
1356.
Année 1879. 8!
KRAATZ (Gustave), docteur en philosophie, Président de la Société
entomologique de Berlin, Link-Strasse, 28, à Berlin. — Coléo-
plères.
KRAUSS (F. DE), Archiv-Strasse, 1, à Stuttgard (Wurtemberg)., —
Entomologie générale,
KünckEL D'HERGULAIS (Jules), aide-naturaliste d’Entomologie au
Muséum d'Histoire naturelle, rue Gay-Lussac, 26. — Entomologie
générale, Anatomie.
** LABOULBÈNE (Alexandre), O. %, membre de l'Académie de
médecine, professeur à la Faculté de médecine, etc., rue de
Lille, 11. — Entomologie francaise, Anatomie, Mœurs des In-
sectes.
LAcERDA (Antonio DE), à Bahia (Brésil). — Entomologie générale.
. LAFAURY (Clément), docteur en médecine, à Saugnac, près Dax
(Landes). — Lépidoptères d'Europe.
. LAJOYE (Lambert-Abel), rue Ruinart-de-Brimont, 9, à Reims
(Marne). — Coléoptères d'Europe.
. LALLEMANT (Charles), pharmacien, à l’Arbah, près Alger (Algérie).
— Coléoptères d'Europe et du nord de l'Afrique.
LAMBIN (Charles), rue Saint-Antoine, 164. — Coléoptères d'Europe,
MaϾurs des Insectes.
LamEeY (Adolphe), inspecteur des forêts, à Philippeville (Algérie).
— Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
LAMOTTE (Martial), professeur suppléant à l’École de médecine,
rue de l’Éclache, 15, à Clermont-Ferrand on —
Lépidoptères, Coléoptres.
LAPLANCHE (Maurice DE), au château de Laplanche, par Luzy
(Nièvre). — Coléoptères d'Europe. Anatomie.
LARRALDE D'ARANCETTE (Martin), percepteur des contributions
directes de la Réunion, à Lourdes (Hautes-Pyrénées). — Lépido-
ptères.
LARTIGUE (Henri), ingénieur au chemin de fer du Nord, rue de
la Tour, 60, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe.
LEBOUTELLIER, Tue Malatiré, 32, à Saint-Aignan-Rouen (Seine-
Inférieure). — Coléoptères de France.
(1879) 9° partie, 6.
82
1872.
1869.
1877.
1874.
1865.
1875.
1837.
1861.
1845.
1868.
Liste des Membres.
LE BRUN (Marcel), rue du Cloitre-Saint-Pierre, 28, à Troyes
(Aube). — Goléoptères de France.
LEFÈVRE (Édouard), rédacteur au Ministère des Travaux publics,
iue du Bac, 412. — Coléoptères d'Europe, Clytrides et Eumol-
pides exotiques.
LELONG (l'abbé Arthur), aumônier militaire, rue Saint-Hilaire, 43,
à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe.
LeLoup (Charles), étudiant en médecine, boulevard Montparnasse,
463. — Entomologie générale, principalement Lépidopteres d'Eu-
r'opes
LEMORO (Eugène), rue Guichard, 2, à Passy-Paris. — Coléoptères
de France.
LE PILEUR (Louis), docteur en médecine, rue de Castellane, 42.
— Entomologie générale.
LEPRIEUR (C.-E.), O. %, pharmacien principal de 1° classe de
l’armée, en retraite, rue des Écoles, 38. — Coléoptères d'Europe
et d’Algérie.
LE Rot (Gustave), rue de Tournay, 47, à Lille (Nord). — Lépido-
ptères d'Europe.
. LETHIERRY (Lucien), rue Blanche, faubourg Saint-Maurice-lès-Lille
(Nord). — GColéoptères et Hémiptères.
LETZNER (H.), Président de la Société de Silésie, Nicolai-Strasse, 63,
à Breslau (Prusse). — Entomologie générale.
LE Vasseur (Benoist), contrôleur principal des contributions
directes, rue du Pré-Basile, à Elbeuf (Seine-Inférieure). — Co-
léoptères.
LÉVEILLÉ (Albert), rue Saint-Placide, 42. — Coléoptères d’Eu-
rope et d'Algérie, Trogosilides exotiques.
LEVOITURIER (J.-A.), rue du Glayeul, 86, à Elbeuf (Seine-Inférieure).
— Coléoptères d'Europe.
LICHTENSTEIN (Jules), G. %X, ancien négociant, membre corres-
pondant de l’Académie des Sciences de Madrid, villa La Lironde,
près Montpellier (Héraull). — Hyménoptères d'Europe, Mæurs
des Insectes, Entomologie appliquée.
Année 1879. 83
1876, LIGNIER-ARMAND (Eugène), teinturier, rue Boucher-de-Perthes,
1874,
1832.
1861.
1864.
1864.
1877.
1878.
18/6.
1853.
1879.
1808.
1835.
1855.
17-19, à Abbeville (Somme). — Entomologie générale, principa-
lement Lépidoptères d'Europe.
LizAMBARD (l'abbé Charles), au château de Gizeux (Indre-et-Loire).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe,
Lucas (Hippolyte), #, aide-naturaliste d’Entomologie au Muséum,
rue Monsieur-le-Prince, 10, et au Muséum d'histoire naturelle,
rue Cuvier, 57, — Entomologie générale.
MABILLE (Paul), professeur au Lycée de Vanyes, rue Cochin, 5.
— Lépidoptères d'Europe, Hespérides et Phalénites exotiques ;
Coléoptères d'Europe.
Mac LACHLAN (Robert), 39, Limes Grove North Lewisham, S. E.,
à Londres. — Névroptères.
MapoN, cours Mirabeau, 4, à Aix (Bouches-du-Rhône), — Coléo-
ptères d'Europe.
MAILLOT (Eugène), professeur à l’École d’Agriculture, directeur
de la station agricole, à Montpellier (Hérault). — Entomologie
générale, principalement Lépidoptères ; Sériciculture.
MAINDRON (Maurice), commis auxiliaire de la Marine, rue Mé-
chain, 17. — Entomologie générale, surtout Hyménoptères.
MANDERSTJERNA, %X, lieutenant général, commandant la X° divi-
sion, Wejska, 4, à Varsovie (Pologne). — Coléoptères.
MANUEL DE LOGATEL (le comte Alfred px), à Albertville (Savoie).—
Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
MARCOTTE (Félix), conservateur du Musée et bibliothécaire de la
ville, rue Ledien, 31, à Abbeville (Somme). — Entomologie
générale, principalement Coléoptères d'Europe.
MARMOTTAN, docteur en médecine, député, rue Desbordes-Valmore,
31, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe.
MARSEUL (l'abbé S.-A. DE), boulevard Pereire (sud), 271, aux
Ternes-Paris. — Coléoptères d'Europe et des pays circonvoisins,
Hétéromeres et Histérides exotiques.
MARTIN (Emmanuel), à Creil (Oise). — Lépidoptères,
84
1861.
1860.
4875.
1870.
1873.
1875.
1861.
1875.
1877.
1874.
1376.
1851.
1862.
Liste des Membres.
MARTIN (Henri-Charles), %, docteur en médecine, rue Sainte-
Claire, 4, à Passy-Paris. — Coléoptères.
MARTINEZ Y SAEZ (Francisco), professeur au Musée d'histoire
naturelle, calle de Vergara, 1, 4° izga, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères.
MARTORELL (Manuel y Peña), rambla Santa-Monica, 33, 1°, à Bar-
celone (Espagne). — Insectes de la faune catalane; Coléoptères
d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
Masson (Edmond), percepteur des contributions au Meux, par
Compiègne (Oise). — Coléoptères de France.
MATHAN (Marc DE), naluraliste-voyageur dans l'Amérique du Sud.
En France, chez MM. Oberthür, faubourg de Paris, 20, à Rennes
(Ille-et-Vilaine). — Entomologie générale, principalement Coléo-
ptères.
** MaAuPpin (Paul-Alfred), boulevard Saint-Germain, 155. — Coléo-
ptères d'Europe.
MAYET (Valéry), professeur d’entomologie à l'École d'Agriculture,
rue de la Coquille, 7, à Montpellier (Hérault). — Coléoptères
d'Europe, Mœurs des Insectes.
MÉGNIN (J.-P.), 3%, officier d’Académie, vétérinaire en premier au
12° régiment d'artillerie, à Vincennes (Seine). — Parasites
épizoiques, principalement Acariens.
MicxARD (Claude-Adrien), pharmacien de 1'° classe, rue Godefroy,
40, à Puteaux (Seine). — Entomologie générale, principalement
Coléoptères d'Europe.
MIEpEL (Pierre-Thévodore-Joseph), rue des Prébendiers, 6, à Liége
(Belgique). — Coléoptères d'Europe.
Mraaui (Ignat), naturaliste, à Tirgu-Jiu (Roumanie). — Entomo-
logie générale, principalement Lépidopteres.
MILLIÈRE (Pierre), officier d’Académie, villa des Phalènes, à
Cannes (Alpes-Maritimes). — Lépidoptères d'Europe, Mœurs des
Chenilles.
**%* MILNE-EDWARDS (Alphonse), #, professeur au Muséum d’His-
toire naturelle, elc., rue Cuvier, 57. — Entomologie générale,
Crustacés.
1861.
1875.
1870.
1851.
18/44.
1875.
1866.
1854.
1877.
1852.
Année 1879. 85
MimonT (pe), au château de la Houssaye, par Fontenay-Trésigny
(Seine-et-Marne). — Entomologie générale, Goléoptères.
Mior (Henri), officier d’Académie, substitut du procureur de la
République, etc., à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). — Entomo-
logie appliquée, Insectes auxiliaires, utiles et nuisibles.
Missoz, pharmacien, rue Montorgueil, 49. — Lépidoptères d'Eu-
rope, préparation des Chenilles.
Maiszecu (le comte G. pe), rue Balzac, 22, — Coléoptères.
Mocquerys (Émile), rue de la Préfecture, 28, à Évreux (Eure). —
Coléoptères d'Europe, Entomologie appliquée.
MoxcxicourT (Félix), rue Vieille-du-Temple, 110. — Coléoptères
européens et exotiques.
** MONNIER (Frédéric), notaire, rue des Cornillons, 11, à Chälon-
sur-Saône (Saône-et-Loire). — Lépidoptères d'Europe.
#*# MONTAGNE (J.-B.), rue de Sambre-et-Meuse, 56, à Paris, et
avenue de Paris, 94, à Rueil (Seine-et-Oise). — Coléoptères
d'Europe.
MonTiLLoT (Anatole-Louis), à Alger (Algérie). — Coléoptères d’Eu-
rope et du bassin de la Méditerranée.
MonTILLOT (Louis), employé au Ministère des Postes et Télégraphes,
rue du Cherche-Midi, 84. — Coléoptères d'Europe.
. MONTROUZIER (le Révérend Père), missionnaire apostolique, à Lyon
(Rhône). — Entomologie générale.
MoriTz, naturaliste, rue de l’Arbre-Sec, 46. — Entomologie géné-
rale.
. Mors (Louis), ingénieur civil, rue de Solférino, 4. — Coléoptères
et Lépidoptères d'Europe.
MëLLer (T.-A.-Clémens), fabricant de machines à coudre, Holtzhof-
gasse, 16, à Dresde-Neustadt (Saxe). — Coléoptères.
NanTeuiL (Roger DE), pension Augusta, à Cannes (Alpes-Mari-
times). — Entomologie générale, principalement Lépidoptères
d'Europe.
NARCILLAC (le comte DE), #, boulevard des Italiens, 6. — Ento-
mologie générale, Anatomie.
86
1871.
1875.
1876.
41860.
1861.
1371.
1369.
1873.
1873.
1871.
1871.
1850.
1862.
1876.
Liste des Membres.
NEVINSON (Georges-Bazil), Torrington square, 19, à Londres (Angle-
terre). — Coléoptères.
NicxEerL (Otlokar), docteur en médecine, Wenselsplatz, 16, à Prague :
(Bohême). — Entomologie générale, surtout Coléoptères et Lépi-
doptères.
Nicozas (André), juge au Tribunal civil, rue Saint-Brice, 48, à
Chartres (Eure-et-Loir). — GColéoptères d'Europe.
NorGuET (Anatole DE MADRE DE), rue de Jemmapes, 61, à Lille
(Nord). — Goléoptères d'Europe et d'Algérie.
OBERTHÜR (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes
(Ille-et-Vilaine). — Lépidoptères.
OBERTHÜR (René), faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
— Coléoptères.
. OpiER (James), banquier, Cité, 24, à Genève (Suisse). — Goléo-
ptères d'Europe.
OziverrA (Manuel-Paulino D’), professeur à la Faculté de Philosophie,
à Coïmbre (Portugal). — Entomologie générale, principalement
Coléoptères.
OLIVIER (Ernest), rue du Clos, 25, à Besançon (Doubs). — Coléo-
ptères d'Europe et confins ; Hémiptères et Hyménoptères euro-
péens.
OrBIGNY (Henri p’), architecte, rue des Beaux-Arts, 12. — Coléo-
ptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
Osmonr, vérificateur des Douanes, rue de Geole, 29, à Caen (Cal-
vados). — Lépidoptères d'Europe.
OusrTALET (Émile), aide-naturaliste au Muséum d'Histoire natu-
relle, rue Bonaparte, 52. — Entomologie générale, principale-
ment Insectes fossiles. é
PANDELLÉ (Louis), rue du Lycée, 17, à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
— Coléoptères.
PASCoE (Frans.-P.), Burlington Road Westhourne Park, 4, W., à
Londres (Angleterre).— Coléoptères, principalement Longicornes.
PELLETIER (H.), à Madon, par Blois (Loir-et-Cher). — Entomologie
appliquée.
4862.
1850.
1872.
1862.
1873.
1874.
1865.
1879.
1869.
Année 1879. 87
PÉRAGALLO (Al), directeur des Contributions indirectes, à Nice
(Alpes-Maritimes). — Coléoptères d'Europe.
PEREZ ARCAS (don Laureano), professeur de zoologie à la Faculté
des Sciences, calle de las Huertas, 14, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
PÉREZ (J.), professeur à la Faculté des Sciences, rue Prosper, 7,
à Bordeaux (Gironde). — Entomologie générale, Anatomie.
PERRAUDIÈRE (René DE LA), lieutenant au 102° régiment de ligne,
à Mayenne (Mayenne). — Coléoptères de l’ancien monde.
. PEYRON (Edmond), négociant, à Beyrouth (Syrie). — Coléoptères.
. Piccioz1 (Ferdinand), agrégé pour l'Entomologie à la chaire de
©o° -0 D
Zoologie des Animaux sans vertèbres dans l’Institut d'Études
supérieures, via Romana, 49, à Florence (Italie). — GColéoptères
et Hyménoptères.
Picrer (Ed.), conservateur du Musée d'Histoire naturelle, à Genève
(Suisse). — Entomologie générale.
Pissor, inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne,
à l’Abbaye-de-Longchamps, par Neuilly (Seine), — Entomologie
appliquée à la Sylviculture et à l'Agriculture. |
Poe, professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l’Université,
calle San-Nicolai, 96, à la Havane (Cuba). — Lépidoptères et
Coléoptères.
PoLLE-DEVIERMES, inspecteur de la compagnie d’Assurances géné-
rales, rue de la Ferme-des-Mathurins, 18. — Coléoptères d’Eu-
rope.
PoLLET (Charles-Louis-Joseph), généalogiste, rue de Tourneville,
83, au Havre (Seine-Inférieure). — Entomologie générale, plus
spécialement Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
Ponson (A.) fils, quai de la Guillotière, 20, à Lyon (Rhône). —
Coléoptères d'Europe.
Porer (Juies), pharmacien, rue Nollet, 95, à Paris-Batignolles, —
Entomologie générale.
PourapE (Gustave-Arthur), officier d’Académie, préparateur d’En-
tomologie au Muséum d'Histoire naturelle, rue des Écoles, 45, —
Coléoptères et Lépidoptères, Iconographie entomologique.
1867.
1867.
1856.
1865.
1872.
1872.
1862.
1367.
1869.
1872.
1868.
1875.
1875.
Liste des Membres.
2. Power (Gustave), ingénieur civil, à Saint-Ouen-de-Thouberville,
par La Bouille (Seine-Inférieure), et à Rouen, place Bouvreuil, 2.
— Coléoptères de France, Brenthides exotiques.
PREUDHOMME DE BorrEe (Alfred), conservateur-secrétaire du Musée
royal d'Histoire naturelle, place du Musée, à Bruxelles (Belgique).
— Entomologie générale, principalement Hétéromères.
Puzs, pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand (Belgique). —
Hyménoptères et Diptères.
#** PUTON (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). —
Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe.
Pyor (Victor), ex-contrôleur des contributions directes, à Gien
(Loiret). — GColéoptères de France.
QUINQUARLET-DEBOUY (Félix), maison Prado, à Carnac (Morbihan),
— Hémipteres de France.
QuixQuaup, docteur en médecine, rue de l’Odéon, 5. — Entomo-
logie générale, Mœurs des Insectes.
RADOszKkOwSKkI (Octave), général d'artillerie de la garde impériale,
à Saint-Pétersbourg (Russie). — Hyménoptères.
Rarrray (Achille), officier d’Académie, vice-consul de France, à
Massaouah (Éthiopie). — Coléoptères d'Afrique; Psélaphiens et
Scydméniens de tout le globe.
RaGoxor (Émile-L.), banquier, quai de la Rapée, 12. — Lépido-
ptères d'Europe, spécialement Microlépidoptères.
RAGusa (Enrico), hôlel Trinacria, à Palerme (Sicile, Italie). —
Coléoptères d'Europe.
Ray (Jules), conservateur du Mysée d'Histoire naturelle, à Troyes
(Aube). — Entomologie générale, principalement Microlépidop-
tères et Arachnides.
RÉGIMBART (Maurice), docteur en médecine, rue de la Petite-Cité,
49, à Évreux (Eure). — Entomologie générale, Anatomie et
Maœurs des Insectes.
REIBER (Ferdinand), négociant, faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg
(Alsace). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe.
1876.
1874.
1860.
1865.
1877
1876.
1870.
1849.
1874.
1877.
1862.
1848.
1873.
1876.
18/1.
Année 1879. 89
REITTER (Ed.), naturaliste, Schottenfeldgasse, 21, Neubau, à
Vienne (Autriche). — Entomologie générale, principalement
Coléoptères européens et exotiques.
REUTER (O.-M.), professeur à l’Université, Berggatan, 5, à Hel-
singfors (Russie), et, pendant les vacances, à Abo (Finlande). —
Entomologie générule, principalement Hémiptères.
REVELIÈRE (Jules), receveur de l'enregistrement, à Vannes (Mor-
bihan), — Coléopteres.
REVELIÈRE (Eugène), naturaliste, à Porto-Vecchio (Corse). —Coléo-
ptlères d'Europe.
RÉVERDI (Fernand), boulevard Saint-Germain, 88. — Entomologie
générale, spécialement Coléoptères et Lépidoptères de France.
REYNAUD (Lucien), rue Bourbon, 6, à Lyon (Rhône). — Lépido-
ptères d'Europe.
RILEY (prof. C.-V.), Department of Agriculture, à Washington,
D. C. (États-Unis). — Entomologie générale et appliquée, Mœurs,
Transformations, Galles des Insectes.
ROBIN (Charles), %, membre de l'Institut, sénateur, boulevard
Saint-Germain, 94. — Anatomie, Acariens, Annélides.
ROELOFS (W.), faubourg de Schenbech, 218, chaussée de Haecht,
à Bruxelles (Belgique). — Curculionides de tout Le globe.
** ROMANOFF (Son Altesse Impériale le grand-duc Nicolas Micxaï-
LOWITCH), à Tiflis (Russie). — Lépidoptères.
Romans (baron Fernand DE), au château de la Planche-d’Andillé,
par La Ville-Dieu-du-Glain (Vienne). — Entomologie générale.
ROSENHAUER (W.-G.), docteur médecin, professeur d'histoire natu-
relle à l’Université, à Erlangen (Bavière). — Entomologie géné-
rale, Biologie des Insectes.
Ross (A.-Milton), docteur en médecine, Evergreen Grosse, Isabella
street, à Toronto (Canada). — Entomologie générale, principale
ment Lépidoptères.
Rouast (Georges), quai de la Charité, 29, à Lyon (Rhône). —
Lépidoptères d'Europe, principalement Psychides.
ROUGET (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or),
— Coléoptères, surtout ceux d'Europe, Mœurs des Insectes.
90
1873.
1851.
1858.
1835.
1869.
1851.
1861.
1869.
1869.
1858.
1869.
1864.
187h.
Liste des Membres.
Royer (Charles), rue des Encommencés, à Langres (Haute-Marne).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13. — Ento-
mologie générale, Coléoptères d'Amérique.
. ** Sanp (Maurice) baron DUDEvVANT, %#, au château de Nohant,
près La Châtre (Indre). — Entomologie générale, Lépidoptères
du centre de la France.
SAULCY (Félicien-Henry CAIGNART DE), rue Châtillon, 3, à Metz
(Lorraine). — Goléoptères d'Europe.
SAULCY (Félix CAIGNART DE), G. %, membre de l’Institut, place
du Palais-Bourbon, 3. — Entomologie générale.
SAUNDERS (le chevalier Sidney-Smith), ancien consul général de
S. M. Britannique, Gatestone, Central Hill, Upper Norwood, à
Londres, S. E. (Angleterre), — Entomologie générale de la
Grèce, spécialement Hyménoptères et Strepsiptères.
SAUNDERS (Edward), Holmesdale Wandle Road Upper Tooting, à
Londres (Angleterre), — Entomologie générale, principalement
Hémiptères et Hyménoptères d'Europe.
SAUSSURE (Henri pe), #, licencié ès sciences, Cité, 24, à Genève
(Suisse). — Entomologie générale, Hyménoptères.
Scaauruss (L.-W.), docteur en philosophie, Ober-Blasewitz, Musée
Louis Salvator, à Dresde (Saxe). — Entomologie générale.
SCHEIDEL (S.-A), attaché au Muséum, Bockenheimer Landstrasse,
8, à Francfort-sur-le-Mein. — Goléoptères.
SCHLUMBERGER-DOLLFUS (Jean), à Guebwiller (Alsace). — Coléo-
ptères et Lépidoptères.
ScausTER (Maurice), Washington street, 1307, à Saint-Louis (Mis-
souri, États-Unis). — Coléoptères.
** SÉDILLOT (Maurice), avocat, rue de l’Odéon, 20, — Goléoptères
d'Europe ; Erotylides, Clérides et Hétéromères exotiques.
SEIDLITZ (docteur George), assistant à l’Institut d’Anatomie de
l'Université, à Künigsberg (Prusse). — Goléoptères.
SE1ZE (Pierre), pharmacien militaire à l'hôpital Saint-Martin, rue
des Récollets, 8. — Entomologie générale, Heélminthologie.
1854.
1860.
1860.
1855.
1865.
1845.
1863.
1879.
1862.
1856.
1879.
Année 1879. 91
SÉLYS-LoNGcHAMPS (Ed. DE), X, sénateur, membre de l’Académie
royale des Sciences de Belgique, boulevard de la Sauvenière, 34,
à Liége (Belgique). — Névroplères, principalement Odonates ;
Lépidoptères d'Europe.
SÉNAC (Hippolyte), docteur en médecine, rue des Pyramides, 5, à
Paris, et à Ussel, par Ghantelle (Allier). — Coléoptères.
** SENNEVILLE (Gaston DE), conseiller référendaire à la Cour des
comptes, rue de Grenelle-Saint-Germain, 52. — Coléoptères de
France.
SEOANE (D° Victor-Lopez), propriétaire, membre de plusieurs So-
ciétés savantes, à Coruña (Espagne). — Entomologie générale,
Orthoptères.
SxarP (David), Eccles, Thornhill, Dumfriesshire (Écosse). — Coléo-
ptères.
*# SIGNORET (Victor), l'hiver : rue de Rennes, 46 (place Saint-
Germain-des-Prés), à Paris; et l'été : avenue de Chevreuse, 5,
à Clamart (Seine). — Hémiptères.
SIMON (Eugène), avenue du Bois-de-Boulogne, 56. — Arachnides.
SPÂNGBERG (Jacob), docteur en philosophie, professeur agrégé à
l’Université, à Upsal (Suède). — Entomologie générale, principa-
lement Hémiptères.
STAINTON, Mountsfield, Lewisham, near London, S. E. (Angleterre).
— Lépidoptères, spécialement Tinéites.
. STAUDINGER (Otto), docteur en philosophie, Blasewitz (3, villa
Diana), près Dresde (Saxe). — Lépidoptères du globe.
STEFANELLI (Pietro), professeur des sciences physico-chimiques au
lycée royal Dante, via Pinti, 57, à Florence (Italie). — Entomo-
logie générale, principalement Lépidoptères d'Europe.
STIERLIN (G.), docteur en médecine, à Schaffhausen (Suisse). —
Coléoptères.
Tappes (Gabriel), rue Nollet, 27, à Batignolles-Paris. — Coléo-
ptères d'Europe, Gryplocéphalides européens et exotiques.
TARDIEU (Jules), rue de Brettes et Champ-de-Juillet, à Limoges
(Haute-Vienne). — Coléopterées.
1874.
1868.
1877.
1854.
1856.
1871,
1874.
1874.
1856.
1865.
Liste des Membres.
TATON (Édouard-Louis), ancien attaché au Muséum d'Histoire
naturelle, rue Saint-Jacques, 152 (hôtel de Ségovie). — Ento-
mologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.
TEINTURIER (Victor-Maurice), médecin-major de 4'° classe au
2C° régiment d'infanterie de ligne, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
THomas (docteur Fréderic), professeur, à Ohrdruf, près Gotha
(Allemagne). — Acariens et Insectes des galles.
THOMSON (James), l'hiver : rue de Presbourg, 42 (place de l’Étoile),
à Paris; et l'été : villa Elderslie, rue Quinault, à Saint-Germain-
en-Laye (Seine-et-Oise). — GColéoptères.
** TOURNIER (Henri), négociant, villa Tournier, à Peney, près
Genève (Suisse). — Coléoptères d'Europe.
TurQuUIN (Georges-Hippolyte), propriétaire, à Laon (Aisne). — Coléo-
ptères, principalement Longicornes, et Lépidoptères d'Europe.
UHAGON (Serafin DE), calle de Jovellanos, 7 tercero, à Madrid
(Espagne). — Coléoptères d'Europe et des pays limitrophes.
VALDAN (DE), G. O. %, général de brigade en retraite, à l’Isle-
Adam (Seine-et-Oise). — Coléoptères.
VALLETTE (René), avocat, rue Royale, à Fontenay-le-Comte (Ven-
dée), et rue des Trois-Cheminées, 18, à Poitiers (Vienne). —
Coléoptères ct Lépidoptères d'Europe.
ViLLARD (Louis), rue Royale, 33, à Lyon (Rhône). — Coléopteres
d'Europe.
ViRET (Georges), rue Monge, 118. — Lépidoptères d'Europe.
WaGa, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie (Pologne), —
Entomologie générale et appliquée.
WANKOWIEZ (Jean), naturaliste, à Minsk, par Varsovie (Lithuanie).
— Coléoptères, principalement ceux de Pologne.
WESTRING, employé supérieur des douanes, à Gothenbourg (Suède).
— Coléoptères.
XAMBEU (Vincent), #, capitaine adjudant-major au 22° régiment
de ligne, au camp de Sathonay (Ain). — Coléoptères de France.
Année 1879. 93
1870, ZAPATER (Bernardo), à Albarracin, province de Teruel (Espagne).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
1869. Zuper-Horer (Charles), négociant, place Wagram, 4. — Coléo-
ptères de France.
367.
MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1879.
MM.
* 1866. BOISDUVAL, %#, à Ticheville (Orne).
1835-1866. GOUREAU, O. %, à Santigny (Yonne).
1835.
1872.
1867.
1835.
1811.
1836.
1858.
1840.
18/2.
1870.
1834.
1858.
1859.
1865.
BERCE (E.), à Paris.
DowzEL (Hugues), à Lyan (Rhône).
Ducamp (G.), à Lyon (Rhône).
GERVAIS (Paul), O. #, à Paris.
GougerT (Léon), à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
GUÉNEAU D'AUMONT (Philibert), O. %#, à Dijon (Côte-d'Or).
HAAG-RUTENRERG (G.), à Gruneburg, près Francfort-sur-le-Mein.
Ronpant (Camillo), à Parme (Italie).
SAUNDERS (William-Wilson), à Sussex (Angleterre).
MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1879.
MM.
DAUDET (Henri), à Asnières (Seine),
DREWSEN, à Strandmollen, près Copenhague (Danemark).
Hampé (Clemens), à Vienne (Autriche).
LEJEUNE (L.-P.-D.), %, à Saint-Eugène, près Alger (Algérie).
WEYERs, à Bruxelles (Belgique).
°4
1876.
1877.
1865.
1874.
1875.
Liste des Membres. — Année 1879,
MEMBRES RAYÉS EN 1879
(Décision du 11 juin 1879.)
MM.
DEMARQUE (Firmin), à Cuxac-sur-Aude (Aude).
FAULCONNIER (Eugène), à Paris.
GuiCHARD (Joachim), à Lyon (Rhône).
LÉcOUrFLET (Émile), à Dieppe (Seine-Inférieure).
SrTüssiNER (Joseph), à Laibach (Autriche).
ST
L.
TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE
DES
MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (4).
À
Acalles rufipes, Cox, Chevrolat,,. ,..11 PE PARTS CxL
Acanthia G-album, nigricornis, = bifasciata, melanoscela, HÉM.,
LEE D LE ER PRET ER CS Sr A ER TR XLII
Acanthina aurata, Gun neo CRT DE RE 207
Achæa Dejeanii, Lienardi 329, Melicerta 330, be Re ë
Mabiles aus. rs ne SNS DU enr TE A EE AN 329
Acherontia Atropos, LÉP., Mabille CUT NRC ARE PEN eg 293
Acherontia Atropos, LéP., Lafaury, Ragonot. . . . . SEEN 2: 7 à 4
Acrlius Diverger, COL: BeUBR em UN EU AA Ste TUE CXXXVII
Acocephalus (genus) 50, 64, pl. 1, 2, fig. 6 à 17, albifrons 76,
pl. 2, fig. 14, assimilis 75, pl. 2, fig. 13, bifasciatus 66,
pl. 1, fig. 8, bimaculatus, blemus 88, carinatus 65, pl. 1,
fig. 7, disciguttata 88, elongatus 74, pl. 2, fig. 19, fune-
bris 88, nervosus 62, pl 14, fig. 6, obliquus 88, olivaceus,
porrectus 87, Sahlbergii 72, pl. 2, fig. 11, solidaginis 87,
spartus, stramineus 88, tricinctus 68, pl. 2, fig. 9, trifas-
cratus All 2e, 10 -HEM. + SIENQTeÉ LS ne 70
Acontia microcyela, microptera, LÉP., Mabille, . . . , . .. 321
Acræa; Srnuthir, LEP... Mate 2 022 "1 meet er Eee A ali
Acrotomopus (gen. nov.) XLIV, graniger, COL., Chevrolat . . . XLV
Artias-Cometes, LEP, Maille 0 Ter ae MEET QU + 317
Aellopus (genus) lanatus, ARACH., Simon . . . . . . . . ., 152
Aëpophilus (gen. nov.) Bonnaïrei, HEM., Signoret. d'u CORAN
oo
(1) Cette Table, ainsi que celle des Auteurs, ont été rédigées par MM. H. Lucas
et E. Desmarest.
96 Table des malitres.
Aganais borbonica, LÉr., Mabille. . , . . . APPART SN EN EE k
Aglaope ? perpusilla, LéP., Mabille, . . . . . . . . . PTE
Aottau, Eér./GHard. LUS ER RU NI EUR ER 08
Agrotis suffusa, Lém,; Mabille, Lie SRE GE
Alloconotus egregius,; Hém:, ReUter NC L Ie Ne
Allorhinocoris flavus, HÉM., Reuter. . . . . . le :
Alophora hemiptera où subcoleoptrata, Dirr., Le eces NAS
Alydus rupestris HE: Roberts SUN RARE LUE
Alyta calligrammalis, LÉP., Mabille . . . . . . . . . . . .
Amara:infina-Cob:, BOnDaire Land ae ET Ur Rene
Amaurobius Erberi, ARACH., Simon. . . PRO RE EURE
Ambates cholidiformus, vitlicollis, Cor., en à PAM
Amblythiris mauritia, Radama , LÉP., Mabille. ANR Sn NI LR
Ambulyx Coquerelii 296, Grandidieri, LEP., Mabille . . . . .
Ancharitioræ instants, LE: Mabille 1,2 SRE CNE
Anisotoma rugosa, COL., Bonnaire . re
Anommatus planicollis — Linderi, diffère de oillis. Ca
Belon. ;
Anoscopus (s.-gen.) 81, br ne Pas 8°, pl 2, fe. 15,
flavo-strigatus 85, pl. 2, fig. 17, histrionicus 8h, pl. 2,
fe. 16, pélas, HEu.. Sibnbreét + SNA CT enr
Anthaxia camomillæ, CoL., Fairmaire, . . . . . . . .
Anthia, sp. nov. de Massouah, CoL., Raffray. . . . . .
Aphanislicus amblyderus, GOL., ANPINAITE 2100 CRAN PERCRtS
Aphyorhamphus biflexuosus, COL., Ghevrolat. . . . . . . . .
Apoderus intermedius, COL., Fairmaire. . . . . . . . . . .
Aplinus pyrenæus, jaculans — AA ee bellicosus, CoL.,
Bedel MES ee DV PA LE CR LIENS Ter SRE Are
Arachnides de Constantibone XXXVI. Peer de France (Chernetes,
Scorpiones et Opiliones), SIMON 4... en
ATadus aterrimuis HEM.-TREULET EE PR De CO Ue ele
Archarias glandulosus, hypocrita, parcus Var. subscutellaris,
Cor: 2 'CDEVTD IT IN EE RES NC ER ER EREe LL
Areas virginalis LED, MAbMe RE ETES PO AT
Arciocoris lanatus MEN, ROUTES MM ES ER
Argira hieroglyhpica, Lér., Mabille . . . . . . . , . . . .
Argyna cribraria 306, serrata, LÉP., Mabilletéo tee eue
Argyris pithyaria, Lép., Mabille. . . . . . . . . . . 1...
87
CLXXI
CLVIII
255
XXXIII
CLXXI
LIIL
Cx
XLI
XV
309
XLI
326
307
394
Année 1879, 97
Arnophila slellas BEb:: Mabiles 222580 RARE TEPMEMMARTE ES 309
Aflemia:satent ORUBRS DUC PS MERE EME CE VTIL
Artrpus (gen:novsRtCo2Chevrelat à 2: 200 CLVI
Astacus-fluvealilis MORUST GIraRda PANIER EMANNENNEAANS CLX
Aistlus-barbarus: Dir Méenins 2er PORN PRE CRENIV
Asthenia ? flavicapilla, LEP., Mabille, . . . . . AU Us 945
Alenistes (genus) 6, «ttenuatus 7, denticollis 6, flirostr is 7, sCcu-
lellaris, Con, Ghevrolat.. . : 2: . De ie 6
Attacus (Achias) Cecropia CXXI, nuire Len dem, eat CRDI
Attacus Cynthia (emploi dans l’industrie), LÉP., Girard . . . . LX
Altagenus-posticalis; Con; Fairmaire sde 2 PIOPANT ER 169
Atteva (genus) 289, bruceella, LÉP., Guenée. . . . . . . . . 290
Attus medius SAULROr ARAGHS SIMON NM EN EN ENONNR XX
Auded\ochreïmennis; LE: Mabille: 2 0000 Se ne 32/4
B.
Basiana stamuticus" LEP Mabile "5 Tour DNA TORme 293
Bcloder@iGener COL, ABOnnaÎTe PUNTO RUN NC TE Pan CLVII
Bembez oculata, Hyu., Lichtenstein |! . . . . . . . . . 43
Bembidium tenuestriatum, COL., Fairmaire . . . . . . . .. 158
Beosus (genus) — Ischnotarsus, HÉM., Puton . . . . . . . . XLVII
Beris (genus) — Hexacantha, DIpT., Bigot . . . . . . . . . 185
Brastes pallipes;"vicinus, Dipt.) BIgOt PAR EN 206
Blatta (Phyllodromia) germanica, ORTH., Girard. . . . . . . ELIX
Bledrus-procerulus, Cor. Bonnes PNR REA Er CLYVII
Boërmia arariaria; LEP. Mabile:" "ee 354
Boisduvalia lataniæ, HEM., Signoret 2, 2 222 LOU D SO UExxxvIr
Bolina agrotidea, LÉe., Mabille . . . . . H à 346
Bombyx annulipes, Diego, Fleuriotit, Ra Me, peus
Mabillein.:ts: 75200 Me SP HUE M he 312
Bombyx quercus & Gnome DER Fahot Tele AU ee 0 LEXXIS
Borocera Cajani, madagascariensis, Pelius, LÉP., Mabille RSS 313
Bothynotus pilosus, HEM., Reuler . . . . . . PUCES XLIT
Botys acosmialis, Childrenalis 358, minutalis, Anal per-
pendiculalis, phyllophila, LéP., Mabille. . , . . . . . . 309
Rotys fenrugats DEP NIQUE TP MONET PTT Lx XIV
Botys nubilalis', "LÉ. ;"baboulbenes "20e RE ET, VIII
(1879) 3° partie, 7.
98
T'able des matitres.
Brachinus (synonymie d'espèces), CoL., Bedel . . , . . . . .
Brachyderes apicalis, cinctellus CXX, cinereus GXXI, cércumcinctus,
MOL..:ChENTOMPE LS ui RARES 3 ñ ele ME
Brachyglossa ? stigmatica, Pl. 6, fig. L a Mabille, LÉ
Brachyloceus seriptus, HéM.; Reuler. #4 ut mt hotièe
Brachytrypes megacephalus, ORTH., Girard. . , . . . . .
Bradybatus subfasciatus, Go1., Bonnaire . . . . . . . . . .
Bruchus obtectus, Girard, XXX1I11, XXXIV, XLV, — Id. B. obtectus
= trresectus, CoL., Bedel. etes niet TEL SU ie tr ae es
Bucculatriæ mice, Lér.. RAeOnGt ul cuits men a SU
Cælorrhina excavata, guttata, simillima, Go., Kraalz. .
Cænomyia cinereibarbis, DIPT., Bigot, . . . . . . . . .
Calathus semisericeus, COL., Fairmaire , .:. . . « « + . « .
Calcochætis bicolor;-Dipr., Bigotn. Esine RUE
Calleida decoranCo.; Bedek 415, AE tee
Callidema lygæiformis, HÉM., Reuter. . , . . , + « .
Callidium humerale, Go, ROnnaire.s 4,4. + 0 1e mite ca: sata
Callimorpha Hera, LÉP., Poujade. . . , . , . . .
Callimus cyaneus, COL., Bonnaire … + +» mise jee
Callundine (gen. nov.) LYI, Lacordairei, Gou., Thomson. . . .
Calocoris lineolatus, Schmidtii, HÉM., Reuter . . . . . . . .
Calopteron (genus) 19, acuminatum 20, 84, pl. 4, fig 16, acu-
palpe 21, 39, pl. 4, fig. 20, amænum 20, 34, pl. 4, fig. 19,
basale 29, 24, blandulum 21, 27, costulatum 20, 27, cya-
neum 20, 23, delicatulum 91, 37, pl. 3, fig. 2, dichroum
20, 29, dictyon 20, 30, dilatatum 20, dives 20, 22, pl. 4,
fig. 8, elongatum 20, 31, excellens 20, 23, cæile 21, 39,
fallaæ 20, 22, pl. 4, fig. 5, fenestratum 20, 23, pl. 4,
fig. 10, flavicauda 20, 22, flavicinctum 20, 32, insidio-
sum 20, 34, jucundum 20, 34, Lebasi 20, 25, pl. 4, fig. 12,
lepidum, 20, 35, melanoxanthum 20, 30, melanurum 21, 40,
mesomelas 20, 36, Muhlenbecki 21, 28, nigricauda 20, 27,
palpale 20, 26, pl. 4, fig. 13, pennatum 20, 82, pl 4, fig. 18,
LILI
CxIX
295
XLII
LXXX
CLVII
XXXIX
CXLII
CXXIV
194
197
189
LIT
XLIIL
CLVII
CXXVHII
CLVII
LVII
XLII
nn = > -
Année 1879. 99
pleiomelas 20, 81, pleioxanthum 20, 30, posticum 20, 29,
Poweri 20, 23, pl. 4, fig. 9, pusillum 21, 39, pyrrhomelus
20, 34, pl. 4, fig. 17, rete 20, 35, rubrotestaceum 20, 33,
scutellum 21, 38, segmentatum 20, 22, pl. 4, fig. 6, semi-
vittatum 20, 26, pl 4, fig. 14, Steinheili 20, 22, pl. 4,
fig. 7, suave 20, 35, subcruciatum 20, 29, pl. 4, fig. 48,
vagepictum 20, 28, æanthomelas, Cox., Bourgeois, . . . . 20, 31
Caloschemia monilifera, LÉP., Mabille . . . . . RS ATEN 303
Campsocephalus, Sp. nov. de Massouah, Coz., Raflray. PAT ECENNI
Camplorhynus statua, GOL., Bonnaire. . . . AE à CLVII
Cantharis vesicatoria, Go1.., Lichtenstein. . tn xt LXV, LXXII, LXXVI
Carabus monilis (anomalie), CoL., Lucas. . , « . . . . . . . CXXXV;
Carchariacephalus (genus), 50, 58, pl. 1; fig. 4., Forddtihrs î,
DU PGe 04, BéoceBibnonal PIE à PMR A LE JO 99
Casnanta cyanocephala, Cox, Bédels:1? 41412 COL OSEO, LIII
Cataclysta callichromalis, coloralis , Lér, Mabille Ne a EN DE 337
Catopsimorphus Bedelii, Gor., Fairmaire . . . . . . . . . . 167
Catoxanthha assamensis LXX, bicolor LXXI1, gigantea, COL.,
Thomson . . . . a NE LXX
Cebrio biskrensis, nel 957, gr crie es perustus 256,
striatifrons, COL., Fairmaire. . . . . Ne Tel ee te 255
Cebrio hirundinis — dimidiatus, CoL., Olivier. A CEE RAT LIL
Centemerus (genus), Cou, Chevrolat . . . . . Mari CXLV
Cephalelus (genus), 259, pl. 7, fig. 20, brunneus 961, os
260, pl. 7, fig. 20, marginatus, Percheronit, HÉM., Signo-
NE M Ne AMOR PE NE NES UE RE US NU A e G n 261
Cephalius (genus) 50, 60, pl. 1, fig. 5, frontalis, pl. 4, fig. 5,
FREE DIRE TEL EN Ve LNS TAN TEEN M DER ARTS 61
Ceramius Fonscolombei, Hyxm., Lichtenstein . . . . LE Lil
Cetonia floricola Var. obscura, aurata, Cox, Chevhaiat) Par GXIII
Cetonia momos CO; BOnnAirE AN APE MEMENMNrAeN AUrAn CLVII
Cetonia’ opaca var. cardtii, Con. ; Girard 0e DA Nnt CVII
Chærocampa bifasciata, Lér., Mabille , , . . . . . . . .. 344
Chalcotænia africana CXXX, nee CoL., THbiHÉ on CT ILE
Chalicodoma (nids) xxxv, GLItr, GC. Perezi, HxM., Lichtenstein, CLXVI
Chalicodoma (nid), C. sicula (nid), Hyxm., Lucas, , . . . . . XXIIL
Chèlonia rubriceps; Lép!,/Mabillé "2e MOMENT UU 309
Chlorina Balsamiæ, Batschit 299, Celerio, Choris, Eson, Gerion
100 J'able des matières.
298, Idricus 299, Megæra 297, nerii, Osiris 298, Pekoveri
299, sclavorum, Thyella, LEr., Mabille. . . . . . . . .
Chlorion (Ampulex) compressum. Hym., Lucas. . , . . . . .
Choleva cannellina, Re 166, orchesioides, CoL., Fair-
maire, 2024002 ide SR EE RE Ne pet
Chrysis (Gonochrysis) Gogorzæ, Heu Lichtenstein. . . .
Chrysochlora pluricolor, Drrr., sn Her ME :
Chrysonotus calopus, flavopilosus 227, fulvithorax, "ee Bigot.
Chrysonotus. À ce genre appartient le Sargus Hovas ? DIPT.,
BISOLS 5 Le ve 0e et ele Le MEN SR CRAN PRIME
Chrysotrix (genus) — Micariolepis, ARACH., Simon. . . . .
Chyromuyza vicina, Dirr., /Bisol Em RE MEME EN
Cicada (disposition HU des pattes chez les nymphes des,
pl. 10, fig. 7, 8, HEM., Künckel d’'Herculais. .:. . .
Cicindela (Synonymie d'espèces), GoL., Bedel. . . . .
Cicindela littoralis Var. nemoralis, GoL., Lucas. . . . . . .
Cionus blattariæ, hortulanus, scrophulariæ, GoL., Girard, . .
Cleobis (gen. nov.) 145, cubæ 446, 449, gryllipes 150, limbata
146, 148, morsicans 150, saltatrix, pl, 3, fig. 32, 33, 34,
25, O6SARACEHE SIMON Ve ce MS ait en NE Mantes
Gleonus Martorelli Con Fairmaire MEN CIE
Clestera anastomosts, LEP BOISAUVa NRA
Closterothriz Gambeyi,; Lér., Mabille 14 CU sf rt
. Goccus (Antonina) purpurea 45, rorismarinis, HEM., Lichtenstein.
Observation relative à cette note, Signoret, . . . . ,. . . .
Coléoptères (Collection d’E. Mocquerys), Bourgeois . . . . . .
298
CLIX
165
CLXV
209
228
187
CLXI
200
358
LIT
CXLIT
GVUII
146
244
912
nn
46
XXXVIII
Coléoptères (irruption au sommet du Vésuve), Oberthür frères. LXXxvIIt
Colletes'fodiens, Hyx:, Lichtenstein. 2 147.40
Goptognathus Lefranci, CoL., Fairmaire. . . . . . . . .
Cordistes acuminatus, maculatus — Calophæn«a, Co, Bedel.
Corinea (Atteva) niviguttella, LÉP., Guenée. . . . . . . . »
Coriscus lineatus, HÉM., Reuter . . . . . È ursaute
Cosmophila auragoides, xanthindyma, FE Mabille DER QT
Cossus breviculus, LEr., Mabille. . . . . Re AIN E
Crabro (Solenius) lapidarius, Hxm., Lichtenstéies rente
Cryplobelus Gestrai $,,CoL. Thomson ROLE EME
Cryptestemma pusillimum, HÉéM., Reuter . . . . . . - . . .
Cryptus myrmeleonis, HxM., Lucas. + + : 2 « ue Lu
XXV
245
LI
290
XLII
923
oh
45
IV
XLIII
CLXVIT
Année 1879. 40%
Cybosia (genus) 283, brasiliella 286, chalybella 284, chysor-
rhæella, cyanella 285, Garnotella, nobilitella, LEP., Guenée. 286
Cychramus fungicola, Cou, Fairmaire . . . . Saut GLXXI
Cyclotetus. À ce genre doivent être rapportés ceux de oaisies
Walk. et Agapophytus Guér., DipT., Bigot. . . . . . . . 185
Cyligramma argillosa, conturbans, disturbans, duplex, AE
intellecta, Joa, Latona, Magus, Lér., Mabille . . . . . . 327
Cylindromorphus pinguis, COL., Fairmaire . . . . . . . . . 255
Cymindis discoideass Cons Kbedel. tu os MAS 23 :: | LIT
Cyneps (alles). Hru:, BuCas EE RIRES ANR NOR XLVI
Cynips hungarica, ni Lichtenstein .…... . salt inerte XXV
Cypra crocipes, margine-punctata, LÉP., Mabille AAC CURE 310
D.
Daphnœura fasciata 309, Smathi, LÉp., Mabille . . . . . . . CGLXXIV
Dasychira ampliala, mascarena, velutina, LEér., Mabille. . . . 911
Dasypogon bilimbatum — Gallinicus calcaneus, Dipr., Bigot. . LxvHI
Datames (gen. nov.) 133, californicus 133, pl. 3, fig. 37, 38,
cinerascens, formicarius 144, formidabilis 433, 134, pl. à,
fig. 17, 27, geniculatus 136, 138, pl. 3, fig. 31, gracilis
Ah4, pallipes 135, 139, præcox 144, sulfureus, ARACH.,
SIMON MLRE TS Se “4e AN SE ANSE MAD
Deilephila biguttata, lineata, qe Mabille. pres UE ANS 296
Deiopeia cribraria, Lér., Künckel. . . . . . CXXII
Deiopeia diva 305, heterochroa, Laymerisa 306, a aie ve-
nusteni Er. :Mabiles 21250 00 0 I RE ere ae 905
Deltocephalus subulicola, HÉM., Reuter Ÿ . . . . . . SCI XLIII
Déræocoris marion HÉMReUer PP CR ATEN: XLII
Didiysis-dispar, Diet BIS SE. APE COM ERA EL 197
Dianthæcia graminicolens, LEr., Mabille . . . . . . . . . . 821
Dibolia rugulosa, COL, Fairmaire . ati ie he die CLXXI
Dicerca berolinensis, Co., Bonnaire . . . …. . .. . . CLVII
Dicercomorpha farinosa, COL., Thomson . . . , . . . . . . LXIII
Dichroascytus valesianus, Hém. 'Renter nues luc te XLII
Dicrotrypana (gen. nov.) flavo-pilosa, DipT., Bigot. . . . . . EXVII
Diodesma subterranea, COL., Fairmaire . , . …+ . . . … . GEXXI
102 Table des matières.
Dinorhax (gen. nov.) 125, rostrum-psittaci, pl. 3, fig. 16, ARACH.,
SIMON nue te JE NE UNRIOt PMRE ENS Iee 126
Dionychus albonotatus V, carinatus V1, duodecim-guttatus, Ro-
jasü, Go. Chevrolats sante 5 she AUeRT OUR CARS SNL V
Diptères du Caucase, Bigot . . . . She ORCEVIE
Dorycephalus (genus) 265, pl. 7, fig. 93, Bueri ë, dl 7, fe, 23,
HËm., Signgret®e fi ide a An one 265
Dorydium (genus) 261, pl. 7, fig. 21 et 29, lanceolatum, 262,
pl. 7, fig. 21, paradoxum, pl. 7, fig. 22, Hé£x., Signoret. . 26/4
Drilus flavescens, Gor., Laboulbène..… :. 20904, 008 mt VIII
Dromius communimacula, CoL., Fairmaire . . . . . . . . . 155
Dryocæles palmicola, Con, Girard. '. . . . .. + . . . . , CXXXVNII
FE.
Eerias insulana;, LéP.; Malone LM RER 302
Eggina mimica, submutata, LÉr., Guenée. . . . . 288
Elaphocera albolanosus, funebris 2h49, Martorelli, cite: Fair-
maire fes da , à Eee GAME 3 241
Elasmostethus (Chinocoris) Fieberi, Hé. BALE: TON EUTE VII
Elater rufièeps;" COL. Baghaire n55: ut ONE NIET SN ue à CLVII
Elints velutinus. Cor.:SRéiahe: 402% MORT RME 238
Emphytus tibialis, Hvu., Fairmaire, «+74 2018, 200 tete DONGEXXE
Enoplometopus pictus, GRUST., Lucas. . . . ,. . . . . . . . LXXX
Enoplomyia (genus) cothurnata, Dipr., Bigot. . . . . . . . . 192
Enyo .gullica;' Añken:, Simon ne EP XX
Epeira turcica, ARACH., SIMON. :. :. [4 0000 à ONE CONTE VON
Ephippigera vitium, ORTH., Girard. . . . . . . . . . . . . XLVI
Ephippium consobrinum DipT., Bigot. . . . . . . . . . . . 208
Epione madecassaria, Lér., Mabille. © , 4 4 257. 0.0 394
Erastria blandula, Lér,, Mabille. 22947 SRE CRE, 322
Eremazus unistriatus, GOL., Fairmaire . . . . . . . € 169
Ercdiscus (genus) 9, analis 10, antilope A1, ardea 10, ciconia 19,
disjunctus 10, grallator, granatensis 11, gryphus, morio,
Motacilla 10, picus, ventricosa, GoL., Chevrolat . . . . . 9
Eros Wankowiczi, CoL., Bourgeois. .°47 41 70.107 0t m0me XXXIX
Eubria palustris, CoL., Horn, . . . 4 0 000. ORNE
Année 1879.
Euceromys nezuru,DIPr., (BIeOE. 2. NI QU
Euchalcis vetusta, Hym., Lichtenstein .
Euchelia Ragonoti, Lér., Mabille, . . . . .
Eucroslis albicornaria, nudilimbaria, LEp. Math: :
Eudemia helichrysana, LÉP., Ragonot. .
Eumenes Germaint, COL., fee -
Euparyplus aureo-vittatus 203, Laden niger, “Der ; Be
Eupeliæ (genus) 50, 58, pl. 4, fig. 4, 2, 8, cuspidata 57, pl. 1
fig. 3, depressa, 54, pl. 1, fig. 1, producta, Fe fig. 9,
HEM., Signoret : : Mae
Euphaga Ebenaui, florifera, lnbutiré ps nan Mabille .
Eurhipia blandiatrix, Lér., Mabille . .
Eurymetopus — Meloponeurys durius Crapaet) PT Chr
Chevrolat.
Eusemia Agrius, Eriopis, pure 4, Obris 05, pb 508, péna
sus, virguncula 309, Zea, LÉP., Mabille. .
Eusepes frontalis, Go1., Chevrolat .
Batheaparallelt; COLE AIPMAIRE SD CREER ET TAN
Euzophera Lafauryella, LéP., Ragonot . STE
Evasa argyroceps, flavipes 219, on. is, pains 220, pic-
VB DIPT "BIO "AUTRE NS ARS EME Enr ere
Exaireta. À ce genre eee les per ïs atics, Bervillei,
lucitene,spiniaer; Dirt." Bet. a ROCREMEN
Exaireta eupodata 198, hyacinthina, Philippii, Dipr., Bigot.
Exochostomn'ctiaceps; DiPT., BIBOL, 1.7.
Exophthalmus hieroglyphicus XCVI1, maculosus, martinensis
XCVIL, sulphuratus, COL, Chevrolat. . . . . . . .
F.
Feronia atlantica, Con, Falrmaire. . , 2eme. pl 4,
Flatipalpus (gen. nov.) 248, albolunosus, COL., Fairmaire , .
G.
Gætulia (genus) — Cærellia, ARACH., Simon. . . . . , . . .
Gætulia (genus) 107, aciculata 108, 414, pl 3, fig. 8, badia
188
43
548
CLY
CXXXII
LXV
20/4
56
911
922
CXXX
908
CL
161
CLV
2
12
es
186
199
217
XGVII
456
249
CLX
104 Table des matières,
117, brunnipes 408, 113, pl. 3, fig, 14, dentalidens 108,
45, pl. 3, fig. 9, flavescens 108, 109, 441, pl. 8, fig. 7,
fusca, hirluosa, lateralis AÂT, lethalis 116, lineala 117,
Merope, 109, 112, pl 5, fig. 13, rufescens 117, setigera 108,
409, pl. 3, fig. 5, vincta, pl. 3, fig. 6, ARACH., Simon. . . 108, 110
Galeodes (genus) 94, 96, 105, araneoides 98, 99, barbarus 98,
102, pl 3, fig. 4, bengalensis 106, Dastuguei 106, græcus
98, 100, pl. 3, fig. 2, leucophæus 105, Olivieri 98, 101,
pl. 3, fig. 1, oréentalis 106, Savignyi 105, scalaris 98, 103,
spinipalpis 152, venator, ARACH., SIMON. . . . . . « . . 98, 104
Galles des Insectes (Cat. Thomas), Hym., Lichtenstein. . . . . XXIV
Gasterocercus depressirostris, GOL., Ghevrolat . . . . . . . . CXIV
Gastrophilus (OEstrus) equi, hæmorrhoïidalis (parasites), Drpr.,
Poujade ss". #e CNE mo te CXXVITI
Gastrophilus pecorum Pen DIpr., AURAS RSS ER CGXVII
Gelechia cerealella, Lip. Girard, . 21.18 that XCIX
Gelechia tubacella., LÉP., RagonOl «ne nent à CXLYVI
Georyllus canaliculatus, cupreus, Cor, Reiche, . . . . . . . 237
Glaucopis formosa 301, madagascariensis 302, Polymena, LÉP.,
Mabnile,1 sus clio, ses Ses SYUE Le ANR Se 302
Glabicens dispar, Hé. "REUIEr. 06 LS de Re -sre XLII
Gloitula Dominica,,LéP., Mabille. à .. .… +... 4 2.0. 320
Glutops (genus), Dipr., Bigot . . . .… +4 «ee jee jalse GXXIT
Gluvia (genus) 127, atlantica 128, 132, caucasica 133, ne
198, 199, pl. 3, fig. 27, furcillata 128, 129, pl. 3, fig. 20,
21, 29, 28, kabiliana 131, pl. 3, fig. 23, minima, ARACH.,
SOI Le ue VRP es, CURE diet EU le acts 133
Gobrrtina (genus) 192, argentea 193, picticornis, Dipr., Bigot
AID VOLS sh A dal) Cane Cat Se “Mere dot 1ef nee Ve EVER
Gogane ochrea, LÉP., Mabille RON PE EE TRE Re 303
Goliathus, Sp. nov. de Massouah, COL. , Raffray. dés eme CENIEE
Gortyna flavago, LÉP., GOossens. . . . . . . + . . CLVII
Goureau (Notice nécrologique sur le colonel Charles), Mots ; 389
Grammodes delta, geometrica, rhodothænia, slolida, LÉP., Ma-
OR ART 5 CURE TRET CPE ES EE 391
Grapholitha prunivorana, FR ne A SN SIN ie GXXXII
Gylippus (gen. nov.), 124, syriacus, pl. 3, fig. 15, ARACH.,
SION pente. une -31 + Le -VhRe fe NE rates 125
Année 1879.
Gymnonotus (gen. nov.), gi Chotus geometricus, COL., Che-
vrolat 0" N-
Gymnosoma rotundatum (mœurs "1 OT pHER EE qi 10,
fig. 4, 2, 3, 4, 5, 6, HÉM., Künckel d’'Herculais .
Hadropus ? brevipennis, CoL., Ghevrolat. . . . . . .
Haltichella Graffei — myrmeleonis, Hxm., Lucas, . .
Hammacerus (genus) 7, argula, Esau 8, Gronovii, COL., Che-
DAS URI VS MR ARRETE NE
Hammoderus Batesi, COL., Thomson . . . . . . . . .
Harpalus (Pangus) nimes CoL., Fairmaire.
Hecalus (genus), pl. 7 et 8, fig. 24 à 28, Afzelii 275, fente ins
268, foveolatus 272, pl. 8, fig. 27, léneatus 267, pl. 7,
fig. 25, Paykulli 270, pl. 7, fig. 26, pallescens 270, pl. 7,
fig. 24, sulcatus, pl. 8, fig. 28, HÉM., Signoret.
Hedobia pubescens, COL., Bonnaire. À
Heliophanus Cambridgei, ARAGH., Simon . .
Heliotaurus punctosulcatus, COL., Fairmaire. . . . . . . .
Heliothis armigera, L£ér., Mabille . .
Heliothis peltigera, LEP., Fallou. : 4:
Hermetia flavoscutata 201, nigrifacies 200, nes varti-
Dennis Dirt. -Bigotr rte AN Re Res
Hesperophanes nebulosus , COL., Cd DRE NUE PREN
Hetærius arachnoides 163, lævidorsis 164, lioderus 162. heal
collis 163, pluristriatus, COL., Fairmaire . ;
Heterocerus amaænus, flavidus, maritimus, M ho yê, ou _
Reiche sens Ayant RATER LE NE MP
Heterocerus biskrensis, COL., Paire"
Heterogaster (genus), HEM., Puton. k
Heterostomyia. À ce genre appartient l'Heter ton étnas
pis, Dipr., Bigot. Hoi
Histérides de re Malais, Co Mornecl LA E
Hishodroma::Diers BisokS ce NP TU N e
Histiodroma flaveola, Dipr., Bigot.
Homoptera Vinsont, LEr., Mabille.
105
XXXIX
99
(014
CLXVII
7
LXXXIII
156
272
CLVII
XX
242
321
CXVI
202
CLXIX
164
259
169
XLVII
186
EXX
185
205
921
106 Table des matières.
Hoplopactus (genus) LXXXIV, émpuber, inustus, Chevrolat . . . LxXXV
Hyalesthes Mlokosiewiczi, HÉM., Signoret . .
SARA RE LXVI
Hybalus granicornis 171, reclènans, GOL., Fairmaire . . , . . 172
Hybl@æa puera, LÉér.,Mabilleniih Ltd Me TOUR EM à 323
Hydnobius apicicornis, CoL., Fairmaire. D SRE TU 165
Hydrochus obtusicollis 160, smaragdineus, CoL., Robe te 159
Hydroporus acuminatellus 158, undecimlineellus, Cor., Fair-
maire) NUE : te er PERLE 159
Hydroporus user sta. Dore COL, Rpnuaire. Lite met ne CLVII
Hydrovatus Aristidis (Sp. nov.) LxxxI13 id. = antennatus, CoL. 53
Leprieubfs ta tua ue AA Le io ee SC ÉTRE 4E GXII
Hylemera lenurs, Lép. Maille ie A Eur ste et 305
Hylotrupes bajulus, Cor, Bouthéry uen, à CLI
Hyménoptères porle-aiguillon (Traité d° Ealomelogie), Éhnaai j EXLIT
Hypena longipalpis, orphiusalis, Lér., Mabille. , . . . . . . 339
Hypera viciæ, vidua, GoL., Sédillot. . . . . . Anh AOMEXTI
Hyperythra distrigaria, mangiferaria, LÉP., ! Mabille , MER 331
Hypocala florens, LÈkr., Mabille . . . . . eue les 324
Hypochron« eugrapharia 347, Radamaria, = Mabille . . . 339
Hypopalpis terebraria, Lér., Mabille. ..: 1. , à . sn. 399
Hypopyra malgassica, Lér., Mabille.… , . .4: 4 cm. ot % 326
Hypsa concinnula, pl. 6, fig. 2, LÉP., Mabille . , . . . . . . 294
ldmens Eucheriay LEP. -Mabile ns AUS, DNA ES EP REEenE
Iridotænia Delia, Cor., Thomson. . , . . SET IAE LXIII
Ischnorhynchus (genus) — Kleidocerys et Cu: ymus, de , Puton. XLVII
Ischyropsalis Sharpi, ARACH., Simon. . . . . . . : « . . . CXXIX
IZ0Ues scapulatus ARACE, : Mésnin ie ESS ANR CRE
1
Jekelia notalu — Aubeonymus notatus et Tychius ephippiatus,
Cor. Bedél . ue 1 a ne SR don NOR ER ne CIV
Julistus floratis, Co1., Bonnaire. . . . . . AR rsbbaneiss €LVIT
Année 1879.
L.
Lacera capella, Lér., Mabille . . . . . . . Di :
Lactistes (gen. nov.) obesipes, protumidus, eat) tr iibates
serratus, vericulatus, vicinus, HÉM., Signorel, .
Lælia heptasticta, melanocera 310, vitrina, Lér., Mabille .
Lagoptera magica, Lér., Mabille.
Lagria elliptica, Co1., Fairmaire. . , . . . .
Lampetis bechuanorum XL, chrysogastrica CLx, lethatis © CXLIV,
ocelligera Cr, spissiformis cxxxVI, subcatenulata, COL.,
Thomson re NAN TES AINe
Lampromytia (genus), Does Bigot. PSN RE PR a ra pire
Lamproplax picea, H£M., Reuter. . . . . PARLES LC MA
Laphyetis et Laphystia (genres), Drpr., Bigot JT eat
Laphygma frugiperda, Lér., Mabille. . . , . .
Larrada modesta, pl. 5, fig. 4, 2, 8, 4, 5, 6, al Madras
Lasiocampa Gueneana, A rt 914, nos lamalaveæ,
ep, Mabille 400" sun
Lasiopa. Dans ce genre bent venir se ranger Le Clétellasia
pacifica et Cyclogaster rubriceps, DIPT., Bigot. . . . . ,
Lembodes albosignatus GxXXVIr, Fur cv, ulula, CoL., Che-
Nrala ts. 05 an à 4 ea
Lépidoptères Héléoeères dé Moss P, Mabille.
Lepyrodes geometralis, LÉP., Mabille. . . . . . . . . .
Lesteva fontinalis, Go1., Bedel. . . . . . SEMI
Leucania amens, insulicola, Loreyi, PR TE LÉP., Mabille.
Leucaspis'pini, Him. Signoret. "2: Me ner aile
Liburnia paryphasma, HÉM., Reuter , . . . . . .
Limacodes sigatus, LÉP Mabille sta Mat hante
Enmenttis Camille, Lép., Lafauty ot SR Nate
Limnius fuscipes, villoso-costatus, Cor., Reiche . . , . . . .
Limoônius violaceus, COL: BOnnaire Me MI Ne MU Mn.
Liparis barica, Lér:, Nabil SE Mens are e
Lithosia argentea 303, erythrocephala 302, Kindomi, sanguino-
lentas Dep, Mabiles rt ee
Lithosia quadra (anomalie), LéP., F Fallou 3
107
392
CLXXII
911
928
212
CLI
CXXIII
136
CLIX
291
997
CLVII
919
LXVI
XLIIT
o11
LXXIV
238
CLVII
311
903
CXVI
108 Table des matières.
Lobophora litigiosa, LÉe., Mabille . LE
Lomaptera brunneipennis, luctuosa, Cox, re NA
Lonchocerus (gen. nov.), Sie Cholus rhomboïdalis, Cor. Che-
vrolat. .
Ludovix (genus) PRE 8, rate cn Chen aid
Lycus adumbratus, pl. 4, fig. 1, 2, 3, 4, CoL., Bourgeois . .
Lygistopterus succinctus 17, trifasciatus, Umhangi, Cor., Bour-
geois. .
M.
Machærota ensifer XLVINI, gupionata, punctatonervosa, punctu-
lata XLIX, Spangbergii, HEM., Signoret .
Macroceromys fulviventris, DiPr., Bigot. .
Macrocoleus tanaceti, HÉM., Reuter. . . . . . . .
Macrogaster castanea, LÉr., Mabille . . . . . :
Macroglossa Æsalon 299, Apus 300, bombus 347, Hyias 300,
Milvus, Lér., Mabille. Re
Macrolophus nubilis, HÉM., Reuter. . . . .
Macromeris splendida, pl. 5, fig. 13, Hyx., aindroné
Macrosargus — Pecticella, DIpT., Bigot. :
Macrosargus. Dans ce genre doivent venir se placer (es Sergus
aureus ? Lunus ? notalensis et stamines, DipT., Bigot .
Macrosargus rufibasis 225, smaragdiferus 226, tenuiventris,
Dipr. Bigot. - + 4x : :
Macrotylus cruciatus, Horpathé Hé. 2e Routes
Maladies cryplogamiques des Insectes, Fairmaire.
Mantis religiosa, ORTH., Fairmaire.
Margarodes quinquepunctalis, sericeolalis, nn: Mtabille .
Megachile centuncularis (nid), Hxm., Lucas .
Megalomerium meridionale, HÉM., Puton . :
Mephistia (gen. nov.), type : Ranzania Bertolont, Cons Eibinsené
Merophysia acuminata, Co., Fairmaire. . . He
Meropioidus (gen. nov.) véllosus, DIPT., Bigot . . . . . . . .
Merosargus. À ce genre appartient le es 0
DrprT., Bigot.
Merosargus calceolatus 229, Fratarrtté Dir, | Bigot.
32/4
XXVII
XL
16
18
XLVIII
187
XLIT
293
299
XLII
172
187
187
225
XLII
CLXXI
CLXXI
338
XXXV
CIX
CXIII
168
L
186
228
Année 1879.
Metallites lusitanicus, Co., Chevrolat . . . , . .,, .
Metæcis (gen. nov.) 340, lepidocerella, LÉp., Mabille .
Microchryza gemma, DIpT., Bigot . , . . . . pe NC
Microchryza. À ce genre appartiennent les Choenote flavi-
cornis, Sargus bicolor, politus et viridis, Dipr., Bigot. .
Micronia fasciata, malgassaria, semifasciata, LÉP., Mabille .
Millingenia fossor, COL., Rainmhalres pi da RP enrs
Mitylaspis flavescens, HEM., Signoret. Sedo
Monanthia (Platychila) ciliaris, HÉM., Puton . . . . .
Monochamus Deyrollei, Gor., Thomson .
Monohamimnus australis, CoL., Lucas . . . . PEU
Muminucia (gen. nov.) 150, var Eie pl. 3, fig. 29, “30, on
Simon . " : Ne
Mycalesis Butleri, ESP irror se 303, par a Te s
Mabille. A pe
Myniops depressicollis, nbenie à Co. : ue Aa paue
N.
Napta serratilinea, Lér., Mabille .
Negrilomyia maculipennis, DIPT., Bigot. . . . . . .
Nemoria pallidularia, LÉP., Mabille ...., . , . . :.. ,..
Nemotelus cothurnatus 232, hirtulus, niger 233, ruficornis, Dipr.,
Bigots gi duty: 2h als
Neophonia De Bouleyi, Lo ss on D ; '
Neptunides (gen. nov.) GVI, abundans Cv, Modele con
?
DOOMSOD he 0e rad pi Le : dre se
Nettarhinus bisignalus LI, ares denicell, Rega Eu :
Ghevrol, Lin.” ou DA RENNES
Neurocladus brachiidens — D HE. LES
Nirmus, parasites des Colins, PARASITES, Girard .
Nychthemera biformis 305, insularis, rasana, LEP., Mabille.
Nyctipao crepuscularis, LEP., Mabille,
Nysius helvelicus, HÉM., Reuter .
0.
Ochthebius æratus, COL., Bonnaire, ,
109
CXXXIX
ol
231
186
990
171
LXVI
LIX
XXVI
CII
151
942
915
190
333
234
XGVI
CVI
LV
XLVIII
CXVI
30/4
326
XLI
CLVII
140 T'able des matières.
Octacantha. À ce genre appartiennent les Beris clavipes, flavi-
spinosa, Guecrini et maculipennis, Dipr., Bigot.
Ocyton Tyrrhus, LÉP., Mabille . . . . . a Née
Odontomyia. Dans ce genre doivent venir se drdbeé les Stratio-
mys garatas, ialemus, lutatius, paron, solennis, Dipr.,
BISOÉ. ere ‘ En A or EM HE
Odontomyia anchorata, dre ovirens 18 Uh, My bb: Haba 95,
DUNCUT ETS, DIET BIÉOES HU ENTER Ne teine
Odontomyia liÎmbata — Opseogymnus ohbEtn Dirt: Us
ŒEcophora fuscomaculella, Lér., Ragonot .
Œstrus ovis — Cephalemyia ovis (mœurs), DIPT. sMéein CXXXIV,
Bonrpe ee PEUT PE PE
Ophideres fallonièn, Énergie 925, mie) Fo | Mabille :
Ophiodes Hopei, orthogramma, ponderata 346, trapezoides, LÉP.,
Mabiien pa mA MTIERE .
Ophion, parasite de l’Attacus Ponhubl pdks Land Sallé.
Ophisma finita, Klugii, Mabillii, præslans, Santeeiliens LEP. ,
Mabille. per - sus
Ophiusa algira, angularis, digona, Rovntente 347, os
LéP., Mabille .
Opilio agrestis — Oiolohus mp gléts diffère de ” évie
Op. ephippiatus — OL tridens, diffère M
cphippiatus, ARACH., SimOn. . . . RTC
Oplocantha. À ce genre appartiennent les ir is D nÉcier sis, AE
lybæata 185, incisuralis, limbata, mexicana 186, Morrist,
nigra, sexdentata, tibialis, Dipr., Bigot.
Oplodontha, Dans ce genre doivent se ranger les onto
argentata, dispar, Heydeni, interrupta, Dipr., Bigot .
Oreina cacaliæ , GOL., Bourgeois. . .
Ofgyia aurentia, LÉP., Mabile:6 04 00 MN
Orthocephalus parallelus, HEM., Reuter. : .
Orthotylus flavinervis, viridinervis, HEM., Reuler. . ,
Otidocephalus Chevrolati, lævicollis, myrmex, perforatus, scro-
bicollis, Utkei, vittatus, Go1., Ghevrolat.
Otiorhynchus tricarinatus, Go1., Chevrolat .
Ovios bicolor 310, Eumela 309, laminifera, LEP., Mabille '
186 .
299
186
217
186
CXLI
GLII
926
328
XCIX
328
031
CXLVIII
186
LXXII
345
XLII
XLII
42
CXXXIX
310
|
4
:
L
Î
Année 1879.
P.
Pachycerus mixtus, COL., Bonnaire. . RS UNE
Pachycerus rugosus, Co,, Fairmaire. . à: . 2,
Pachydema nitidicollis 246, rufina, xanthochroa, Cox., Fair-
MAIRE EAN UNE PRE PSE
Pachymerus (genus), HÉM., Puton . .
Pæcilonota festiva, CoL., Bonnaire . UE
Palmon pachymerus, HXM., Girard, Xambeu.
Pangonia neo-caledonica, Dipr., Mégnin. . . > LE
Pantomerus aibosignalus, crinitus, nobilis NnneES selosus,
stupidus (Naupactus), CoL., Chevrolat. RAS A
Pantophanes anthriboïdes, lacertosus (Naupactus), véridisqua-
mosus,: COL Chevrolats F0 EN 0 à
Pantoteles diplostigma, erythrorhynchus, melanostictus, tenui-
r'ostris, ? variabilis, GOL., Chevrolat. , . AA
Papillons blancs (invasion), LéP., Reiche . . , . .
Parabolocratus 275, pl. 8, fig. 30 à 35, ægypliacus 977. a 8,
fig. 22, eximius 278, pl. 8, fig. 33, flavidus 276, pl. 8,
fig. 34, Florit 279, pl. 8, fig. 34, véridis 275, pl. 8, fig. 3
Wallangrenii, pl. 8, fig. 35, HÉM., Signoret.
Paracupta bechuana, Go1., Thomson. . . . . . RES AA EES A
Parasymmictus (gen. nov.) (Hirmoneura) claus«, DE Bigol.
Pelopæus javanus, spirifez (nids), Hxm., Lucas NUE CATNEL EN
Pemphigiens (cycle biologique), HÉM., Lichtenstein. . . .
Pentodon variolo-punctatus, Gor., Fairmairé. .
Perigea sutor, LÉP., Mabille. . . . . . .
Perisomena cincta, Dura, LÉP., Mabille.
Perilrechus gracilicornis, HEM., Reuter . à SAR
Perris (Notice nécrologique sur Édouard), avec Porn Laboul-
DEN NE TER TA NAT ALORS :
Phakellura cucurbitalis, LÉr., Mabille >
Phlegetonia catephioides, LEP., Mabiile
Philhydrus sahariensis, Cor., Fairmaire. . . . . , : . ..
Phædon, Cor., Leprieur. . 4:47, 4 408
Pholcus borbonicus, ARAGH., Lucas.
e\jeiite Nate lemiele le .
Selle re enr eus
. OMC LS .
. see .
An einer tel) Mere
eue . . s'oriente .
111
CLVII
CLXX
247
RU TT ET TN GILET
CLXVII
VIF, CXL
LX
CXXX
CXXX
CEXIII
LXXXIX
280
CXXXI
LXVII
XL
CXV
172
921
317
XLI
978
908
322
160
XLIII
CLXXIY
112 L'able des matières.
Pholicodus argentatus GLXIX, mnurinus, persicus, COL., Chevrolat.
Phronimanovæ-zelandiæ, CRUST.. LUCAS MEME ne
Phyllacera Ar: Grant ee LRO CORRE
Phytocoris-dimidiatus; HÈm.) Reuter. 75, M2 LT
Phylonomus maculipennis, CoL., Bonnaire. . . . . . . . .
Phytotribus (gen. nov.) lineatus, recticornis, Cor. Cherbit, :
Preris brassicæ NP. GATE ET MERE
Pilipkorus perpletus Han S'REMET EE TU EN ENT A
Pinophilus opacus — australis, Cor., De Borre . . . . . . .
Pionea terminal LEP 2CMaDilIe RES RE EN Re
Pison atra, Hyw;. Lichtenstein. ment a te
Pison nilidus, pl. 5, fig. 9, 10, 11, 42, Hym., Maindron. . .
Placiomerus luridus, HÉM., Reuter. , . . . te Ut
Plagiotylus maculatus, HEM., Reuter XLII, Puton, safeu ST tte
Platula macrops, Walkeri, Lér., Mäbille . . . . . . . . . .
Platyaspites lateralis, l’Îmbatus, validus, Cox., cheb LS
Platypachys (gen. nov.) xLII1, trifasciatus, GoL., Chevrolat . .
Plecticus. À ce genre appartiennent les Sargus flavipennis, insi-
gnis, longipennis, posticus et testaceus, DIPT., Bigot . . .
Plecticus Doleschali 231, flaviceps, DiprT., Bigot . . . . . . .
Plectrophorus albilabris LXXVIN, acuminatus, bifasciatus LXXVH,
humeralis CXLVUI, émpressicollis, unicolor, CoL., Chevrolat.
Plusia anargyra 323, aurifera 822, chalcites 323, florina 322,
G. roseum, limbirena, signata, LEP., Mabille . . . . . .
Plusia gamma (invasion), LéP., Chaboz c, Clément xc11, Fallou,
Girard xcr, Oberthür frères Lxxxvir, Régimbart. . . . . .
Pocoesthes (gen. nov.) frigidus, Co1., Chevrolalt . . . . , . .
Polybia (nidification) pl. 9, fig. 3, Hyxm., Lucas . . . . . . .
Polybia emaciata 364, pl. 9, fig. 1, 4 a, Nid, pl. 9, fig. 2, ns
PUCAS. "mie lee eliohe MURS hu de
Polydesma landula, nycterina, umbricola, LÉp., Mabille. MA
Polydrosus ionicus;.GoL.; Chevrolat Late lee Ne
Polystichus discoideus — fasciolatus, Cor, Bedel. . . . . ..
Procas armillatus — picipes, Steveni, Cottyi XVI; Pr. Lecontei
= picipes, Con Belete 4 MERE AN". ARS AREA
Prodenia liltoralis, testaceoides, LÉp., Mabille . . . . . . .
Psallus fuscinervis, HÉMSRENIET . Ji. L 0: Lena ta
Psecadia bicolorella, LEr., Guenée. . . . . . . . .
CLXX
CLXXIV
CLX
XLI
CLVII
CXLIV
CXXXIV
XLII
CLXII
938
43
180
SLI
Cx
926
CXXVI
XLIV
186
230
LXXVII
924
CXXXIX
LILI
LII
320
XLII
235
Année 1879,
Psellidotus. À ce genre appartiennent les Odontomyia nigritu,
éigrines, DIBPSREE En. à à a UN US Sea de
Pseudonaclia quadrimacula, tenera, trimacula, Lép., Ma-
Pseudosclerosomus (gen. nov.), rufo-setosus, Co... : chevrolate
Psyche quadrangularis, LéP., Lucas .
Pierogon'obscurus;\BÉP:4Mabilles 2 0e Henri an
Pteromalus parasite de la Gelechia cereella, Hxm., Cirad)
Pyralis cyanealis, LÉr., Mabille ,
Q.
Quedius abielum, GOoL., Fairmaire, . . . . .
R.
Ranzania Bertoloni, type du genre Mephistia, GoL., Lucas. . .
Remigia frugalis, latipes, Mayeri, LÉP., Mabille . , . . . . .
Rhamphodes heraldella, LÉP., Mabille. . . . . APT MRE ET ENT
Rhax (genus) arabs 125, curtipes, furiosa, impavida 124, mela-
nocephala 420, 122, melanus 120, ochropus, ARACH. , Simon.
Rhizotrogus Arianæ 253, batnensis 252, Bleicherri 250, Bruckii
253, modestus 254, obtusilobus 251, subcristatus 253, Thie-
bauli (O0. Fairmaire. 4." sus ml Note
Rhodaria nerialis, Lép., Mabille , . . . . . .
Rhynchium (Vespa) oculatum, Hxm., Lucas , .
Rilsemie sumfera, HÉM:, Sighoret . . 2 e (ea
Sabula caffra, calopodata 195, rufiventris, DIpr., Bigot .
Sackenimyia (gen. nov.), type : Pangonia fulvilhorax, Drpr.,
BISOE MS PINS ONE SUIS RSR
(1879) 0° parlic, 8.
115
186
301
XXXII
XCIV
944
XXXIV
399
161
LXXXI
932
340
421
251
386
CXLVI
LXVI
194
114 T'able des matières.
Salda pilosella — pallipes, HÉM., Puton. . . . . . . . . , .
Saprinus virescens, Cor, Régimbart. . . . . . + : .
Sargus magnificus 222, nigribarbis 294, niphonensis 221, pal
pes 229, papuana 223, splendens, DIPT., Bigot . . . . .
Saturnia Alcinoe 316, Apollina 317, Aslauga 315, auricolor 316,
diospyri, Eblis, fuscicolor, Lér., Mabille. . . « « 4 ,
Saturnia Vacuna = Attacus perspicuus, COL, Lucas. . .
Satyrus albivittula, LéP., Mabille , . : « , ... « , +
Schizonycha algirina, CoL., Fairmaire . , 4 « . « . « » « «
Scintilla (gen. nov.) pustulella, LEP., Guenée . . . .
Scoloposteithus decoratus = ericetorum, HÉM., Puton .
Scoparipes (gen. nov.), type : Cydnus latipes, HÉM., Signoret.
Serrodes Dædalea, leucocelis, LÉP., Mabille . . . .
Sesamia cretica, LéP., Mabille. . . . . . . SSL
Siculodes opalinula 307, Wernebürgalis, LÉP., “Mabille :
Sendris Sganzinella,<Lér., Maille. 26e ce
Smerinthus Meander, LEr., Mabille. 4 . . . . . . . .
Smerinthus tiliæ (anomalie), LÉP., Girard. . . . . . . . . .
Smithia (gen. nov.) paradoxa, LÉpP., Mabille. . , . . . .
Solpuga brevipes, spinipalpis, ARACH., Simon .
Spangbergiella (gen. nov.) 273, pl. 8, fig. 29, vf. pt 8,
fig. 29, HÉM., Signoret. k }
Sphenoptera bechuana, pyr Laits cLXŸ, Va néd Cot,
Thomson: Ua 0 à è NES è
Sphinx convolvulé, Heyaént: jasmint, tingenè 295, Pre Yi
Mabillé) L we Aa Donc ENS
Sphodrus prolizus, GO, rt Se NON?
Spilosoma aspersa, lutescens, LÉP., Mabillé . . . . . . .
Spodoptera mauritia, LÉP., Mabille. + . . . . . .
Spoladea recurvalis, Lép.; Mabille, 2 "2000 eee can
Spondyliaspis (gen. Fo LXXXV, Bancr a cer'eus, a
HÉM.. Sisnoret "0206 ARE :
Stenia pulchellalis 337, ne LÉp., Mabille Ù
Stenocephalus lateralis, pallidus, HÉm., Signoret .
Sternocera Eschscholtzi, Con., Thomson. , 4 , . 4 4
Sternotomis chrysopras, pulclrra, Gou., Lucas . . . . . . .
Slernoxus (gen nov.) nigrofasciatus, niveisparsus XXNII, pleu-
raleucus, trilineatus, Coz., Ghevrolat . . . . . . .
CLII
XCV
224
317
XVII£
344
246
287
XLVIII
CLXXIII
330
319
398
sl
293
XCVIIL
CLXXIII
152
27h
CLXV
29/4
157
310
320
336
LXXXVI
906
LVIIL
axIt
GXLV
XVI
Année 1879. 415
Stigmodera Alcyone LXXVIHI, Atalanta LXXIX, Delia CXXIV, Dey-
rollei GXXV, mperator, Menalcas XIV, ostentatrix XGH1, ster-
noceraides AGORA OMSON at ee on EE" XIII
Stilpnotia rhodophora, Lér., Mabille. . , . . . ..., . « . 311
Stiphosoma steganoïides, HÉM., Reuter . , . , : . . « + . . XLII
Stratiomys (larves), DiPrLUCas 2. ut ee era CXLII
Stratiomys armonica 213, dentata 210, lacerata DA, lambessina
2412, -velutine, DIPT-HBIROL resrr 08 Ave tonte MO à A à 213
Strongylocephelus (genus) 50, 89, pl. 2, fig. 18, 19, agrestis 90,
pl. 2, fig. 48, Megerlei, pl. 9, fig, 19, HEM., Signoret. . . 94
Strongylus gigas, VERS, Mégnin . . . . . . . . . . . . . . XXIX
Strophosomus ocularis, Go1:, Chevrolat. . . . . . . ...+ GXXXIX
Stygnus (genus) — Sygnocoris XLVIL. — 5. Mayeti, HÉEM.,
PULORE LUE 20: ARRETE A OMR SE ANTE ons nie Te EVIS GLII
Sybilis (gen. nov.) 288, glaucopidella, LE Guénées 50 289
Syllobus (gen. nov.), type: Cydnus emarginatus, HÉM., Signoret, GLXxII
Symmoca griseosericeella, LÉP., Ragonot . . . . . . . . . . CXL
Sympiezocera Laurasi, COL., M Re . Ni CEXIV
Syntomis anapera, cucullina, ne 301, eds ae ” 300,
Tolina, Lép., Mabille ‘ie. 5e Par RE PTS 0L
Syromastes marginatus — longicornis et fundator, He Puion. CLIIL
D YSÉTALOQENS NigTUG, EM, ROUICT. ++ 0 Li 20 M ee EN XLII
EE,
Tachytes morosus, Hym., pl. b, fig. 7, 8, Le LEE et 179
Tanymecus angustalus, COL, hs re A MA REE 243
Tefflus Raffrayi, COL., Raffray. a RE RE AC RL CEVIET
Tenia (développement), Vers, Mégnin . . . . re LXI
Tenthredo strigosa (ravages), Hxm., Laboulbène à Robin SHOEE CVIII
Feratocorts paludum, HEMS Reuters. LE MURS EE eee. XLI
Heretriaspulez;: COL. Fairmaire. te her de Ne et ne 162
Thalassodes ricinaria, Lér., Mabille . . , ..,. . . . . . . . 333
Thermezia anceps 333, Marchalii 332, rubricans, Lér., Mabille. 333
mioricius Eelhrierryts COR: FAlPMAFe, mr CA A du à 168
Thylacites inflaticollis, Cor., Fairmaire. . . , . . « . . . 243
116 L'able des matieres.
Thyreodontha. A ce genre appartiennent les Stratiomys furcata
et-repuarta, DIPT:, BigO 7 6 ONCE RON, MES E
Timoreus personatus, Pluto LXXI, saltator LXXI, suturalis,
Cor," ChevrOlat + 5 or 9 NT e MERE NT SN SRE
Tolisus.ænets, minor, COL, Fairmaire MMM EMEENINUMNC OS
Tôftrix striolann, LÉép:? RagOnOL: 52 ENORRS CRT
Tragocephali To; "COL. THOMSON EE MEME RE ENTREE
Trechus (Anophthalmus) Gounellei, Cor, Bedel . . . . .
Trichochæta (genus) 190, nemoteloides, DiPT., Bigot. . . . .
Trichodocerus (gen. nov.) xt, lateralis, Spinolæ, Co1., Che-
VrOIAt 9 re Re GRO SION
Triclis notata = Dasypogon sex-fasciatus, DIPT., Big ot. CRC ENE
Trigonodes anfractuosa 33%, exportata, LÉP., Mabille. . , . .
Triphyllus curtitollis, Cor., Fairmaire . . . . . . . 4 . .
Tiioza atripheis, Hé, Lichtenstein ane LAS LUE 606
U.
Uranic Rhipheus, LÉP., Mabile: 244 0 NN caresse
V.
Vanessa cardui (invasion), LÉP., Boisduval, xcix, Chaboz c, Clé-
ment xcu1, Fallou xct, Girard xcr, cxxxin, Oberthür frères
CXXXVIT, RASONOL CT RÉPIMDATE LL TT AUS LE LS
Vermileo De Geeri, Dit, Bigot ! +. . !« . ALES PEL
Vesperus Xatarti (mœurs), Cou, Girard VI, XVII, XXV, XXVI . .
X.
Xanthodes Graelsii, Lép., Mabille . . . . . . . APE
Xenomorpha. ‘A'ce genre doit être rapporté celui de hors omyzu
Wieds où Hytorus PMipp., DIPT. ; BigDt eo ENS
XUletinus pectintferus, ‘COL, Fairmiaite. "2 1, 2020, NTM
A'TIOPROTUUIES DIPT.SPIBOL US le Rs ere EN SES NNEERES
186
LXXII
170
CXXXII
LVII
CXXXVI
191
XCIII
LXVIII
322
167
CXIV
918
CI
XX
CXXXVIII
921
185
258
185
Année 1879.
de
Yponomeuta grossipunctella 282, irrorella 281, mahalebella,
LÉRSS GUERÉCS AN ERREUR RU IR ESRES
2.
Zeria (gèn. nov.) persephone, ARACGH., Simon. . . .« . . . .
Zeuzera cretacea, LéP., Mabille. . . . . . . . . ‘ os
Zonilia (genus) 295, Ghodba Densoi, Morpheus, ni) LÉP.,
MADAME OS PUOR SPP RATS EN DRE RE Dr
T7
IL,
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS
DES
TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME.
BEDEL (L.). Analyse de l'Histoire naturelle et Iconographie des
Colécptères d'Europe de Latreille et Dejean. . . . . . =
Br UCANS OPLCCEUS EE ANTESELEUS UE Eee eee ele loue
— Procas armillatus XVII, Procas Lecontei = picipes . . . .
— Bulletin bibliographique. . . . . . . . . . . . . Ke part.
BELON (Père). Anommatus planicollis — Linderi, diffère de pu-
SAUUS ER etes Le) tele ee lRu ele divile ele
BiGoT (J.-M.-F.). Diptères nouveaux où peu connus, 41° partie :
XVI, Curie Xylophagidarum et Stratiomydarum (Bi-
CODE SR ANS TRE Er Carte MEN elle RUES PENSE: ur CA Cr
XVII. Notes et mélanges. Note relative aux genres
Laphyctis (La phystii (BEN) ANS ME TERRE,
— Erratd doit MÉMOIRES EE En ec ee CR het
— Dasypogon bilimbalun = Callinicus calcaneus LXVHI, D.
SCLIASCIQIUS = MN ICS NO LOL ER RE TR TE ee
— Dicrotrypana (g. n.) flavo-pilosa. . . . . .. M RS dr
— Diptères du versant méridional du Caucase. . . . . ..
OUI (ee AU LE DEN NES SENS PNEU AS TR PRET SESRS
— Gobertia (g. n.) argentata, pictlicornis . . . . . . . .. ..
—LAMETONyre (place AU EM ete ice eee
ME TOPLOAUS EN) UTLOSUSA EEE te de ie le etes
— Parasymmictus (g. n.) (Hirmoneura) clausa.
— Sackenimyia (g. n.), type Pangonia anualis. . . . . . . ..
— Vermuen Dé Geeri is ss c'e » Pace ue
LII
XXXIX
LIT
, 1 à 66
CII
185
235
CLXVII
LXVIII
LXVII
XXXVIIT
CXXII
LXVIIT
CXXIII
L
LXVIT
L
XX
Table des Auteurs. — Année 1879. 119
BolSDUVAL (D'). Clostera anaslomosis (mœurs) . . . . . . . . . G
+ Fans cardur iRYASION) 0,4 7 ae ent eee XCIX
BONNAIRE (A.). Coléoptères rares de Fontainebleau, . . . . . . GLVIT
BourGEeoïs (Jules). Contribution à la Faune entomologique des
États-Unis de Golombie. —Catalogue des Lycides recueillis
par M. Ed. Steinheil (1872-1873), avec les diagnoses des
espèces nouvelles. Avant-propos . . .. .. . . . . . .. 45
1"° partie. Genres Lycus, Lygistopterus et Calopteron.
Plone ele es le evene, CARRE 16
— Collection de Coléoptères d’E. Mocquerys. . . . . . . . . XXXVIII
Bros Wankowiesti{spi n:} 204 QUE ner, XXXIX
— Oreina cacaliæ (habitat); SNL ES, J) RIRE LXXII
BoUTHÉRY (D'). Gastrophilus equi (mœurs) . . . . . .. CLII
— Hyloirupes bajutus {ravabes). 7. sais se see ol CLI
BuquET (L.). Comptes de la Société pour 1878. , . . SU TER OUXT
— Photographies offertes en 1879. . . ... , ,.1,., .., GLXxV
CHABOZ. Vanessa cardui et Plusia gamma (invasion). . . , . . (0
CHEvROLAT (Auguste). Essai sur la tribu des Erodiscides et
déscriptions de nouvelles espèces de cette division des
Curculionites, suivis de quelques remarques sur le genre
Ofidocephalus. 2 MEET Te 5
—— ACALUESMUNPES TS des MoeUr ie DRM « : CXL
— Acrotomopus (g n.) graniger . ee ro XLIV
= Ambates chOLIATIOrIMES, VILICOLSS een a ee ete a ee CXLIX
— Aphyorhamphus bifleæuosus . . . . . . . . . .. . . . ., XXXI
— Archarias glandulosus, hypocrita, parcus, Var. subscutella-
ES Pete etes allel Ne Die Lee Me Len eue aie NE EEE XV
= ATOLDUS (Es Tee à à ee jets ele es etes a EM ee de CLVI
— Brachyderes apicalis, cinctellus GXX, cénereus CXXI, circum-
CITIOLUST EE NE et etat tn re le lee ee etre eee GXIX
ES CEREEROT RS ENT NS TOI AL PE SR PT Te CXLV
— Celonta floricola, Var. obscura, aurata (mœurs). . , . . . . CXII I
120 T'able des Auteurs.
CHEVROLAT. Dionychus albonotatus V, carinatus YI, duodecim-
gutiatus, Rojas. een 6 «som ann es 2 V
— Eurymelopus = Meioponeurys (g.) durius (Naupactus), fal-
LED SN RER EN ET EN ENS tre CXXX
— Eusepes frontalis. .. . . + à ee ie tatégér: matt CL
— Exophthalmus hieroglyphicus XCVIT, maculosus, martinen-
sis XCYIIL, Sulphuratus, . , . Les o ss s 0 XCVII
— Gasterocercus depressirostris (mœurs). . . . . ... . ... CXIV
— Gymnonotus (g. n.), type Cholus geometricus, . . . . . . . XXXIX
— ‘Hadropus ? .brevipenñnis. à + 4. s 41% 6 à 6 a 20m cv
— Hoplopactus (g. n.) LXXXIV, impuber, inustus. . . . . . . . LXXXV
— Lembodes albosignatus GXXVI1, furcifer CV, ulula . . . , + CXLIX
— Lonchocerus (g. n.), type Cholus rhomboidalis, . . . . .. XL
— Metallites lusilamicus. … : 120 1» ace didemiels ci ce NUCIAMX
— Nettarhinus (g.) LIV, bisignatus LI, collaris, densicollis,
HOPIESPe te siatetete ete lee cle ele Sie Pi EC LV
= \Otiorhynchus tricarinatus JM LE NERKETX
— Pantomerus albosignatus, crinitus, nobilis (Naupactus). + . CXXX
— Pantoplanes anthriboides, lacertosus (Naupactus), viridi-
SORNOSUELE le ARNO NT ET TS ENT ARR GXXX
— Pantoteles diplostigma, melanostictus, ? variabilis. . . . . GLxIII
— Pholicodes argentatus, murinus, persicus. . . . . . . . . . CLXX
— Phytotribus (g. n.) lineatus, recticornis . . . . . . . . . . : CXLIV
— Platyaspites lateralis, limbatus, validus . . . . . . . . . . Cxxvn
— Platypachys (g. n.) xLIN, trifascialus . . . . . . . . . .. XLIV
— Plectrophorus acuminatus LXXVIL, albilabris LxXVII, bifas-
ciatus LXXVII, humeralis CXLNVII, émpressicollis, uni-
F0 021 DECO POI PR E RE A OS CE EC A EN PR EN ONE Sn 5 à je
=—1Pocoesthes (2. 1) frigiaus ee Te eee rate LXIV
—MPOUYATOSUS LONICUS 2. + ne jones le 1e Je 1e elle eee Ne EL ICEXATE
— Pseudosclerosomus (g. n.) rufo-setosus , . . . . . . . , .. XXXII
— Sternozus (g. n.) XVI, nigrofascialus, nivisparsus XXVII,
plewroleucus, trilineatus. . ...,..... se... XVI
— Strophosomus.ocularis . wie ste ces o le 60e M CXXETX
Année 1879. 191
CHEVROLAT. Timoreus personatus, Pluto LxXxXIt, saltator LXXI,
SUIUNTAISS ele ae ee ie eee faite NA ES Mene LXXIT
— Trichodocerus (g. n.) xGIt, lateralis, Spinolæ, . . . . . . . XCIII
CLÉMENT (A.-L.). Attacus Gecropia (chenilles) cxx1, Selene (che-
hilles, :Cocons}, 4, 4 2 5 de ne 0e D) DNS MNCMENIT CXLIIT
— Vanessa cardui et Plusia gamma (invasion) . . . . . . . . XCII
DESMAREST (Eugène). Bulletin dés séances pour 1879. . . . . 1 à CLXXVI
— Tables du Bulletin des séances . . . . . . . . . 3° part., 95 à 128
FAIRMAIRE (Léon). Descriptions de Coléoptères nouveaux du
nord de PATDTQUeNLESCpDanties APE Ne ere 155
5 A PCA LR CO MR PP TARN ER RE RE 245
— Descriptions de quelques Goléoplères nouveaux recueillis en
Espagne par D. Manuel Martorell y Peña. . . . . . . . . 2/1
— Coléoptères, Hyménoptères et Orthoptères de Port-sur-
Saone (HaULE-SAONE) NES D NN ES PME ET GENET
— Maladies cryptogamiques chez les Insectes . . . . . . . . . GLXXI
—"Pachycenus rugesus (sp: ne) AS RIRE dort 2 mel à CLXX
FALLOU (Jules). Bombyx quercus ® (anomalie) . . . . . . . . . LXXXIX
— Heliothis peltigera (MOŒUTS) EUR PTE ERA ER OR AAE GXVI
= Ltthosa quadre (anomalie). #0 end he et CXVI
— Vanessa cardui et Plusia gamina (invasion) . . . . . . . . XCI
GERVYAIS (Paul). Allocution en quittant la Présidence. . . . . . I
GIRARD (Maurice). Aglia Tau (mœurs) . . . ... . .. hace LXXV
— Astacus: fluviatilis (maladies). + .. 6e 002 CLX
= Atlacus Cynthia (industrie). sense, ter ee UNS LX
— Blatta (Phyllodromia) germanica (habitat). . +... . .. CLIX
— Brachytrypes megaceghalus (mœurs). ..,. ....... LXXX
— Bruchus obtectus (mœurs). . . .. , . . . . . .. XXXIII, XXXIV, XLV
— Cetonia opaca, Var, cardui (ravages)... .... . .. .. CVIL
—. Cionus,scrophulariæ, ele. (ravages) Lis M Sr it GVIII
= Dryocætes palnacola- (rivages) . 4. MEN eu «02 CXXXVITT
129 T'able des Auteurs.
GIRARD. Ephippigera vitium (mœurs)... ...,.. ,..,...
— Gelechian cerenlelln (MŒUTS) LA PRE ET NOR
— Hesperophanes nebulosus (ravages). AR ANS, AA PRG ENS
— Hyménoptères porte-aiguillon (Traité d'Entomologie). , . .
=" Nirmusiparasite des Galins … à 2 à en anges Le
— Ophion parasite de l’Attacus Polyphemus. . . . .. ....
— Palmon pachymerus (mœurs) .....,..........
ox PARUTION RE EN D aie
—,Preris)brussieæ (TAVaSes) 0 ne cie) ele ee
— Pleromalus parasite de la Gelechia cerealella. . . . . . ..
—"Smerinthus trie (anomalie) NES ARR RU SR Ur
XLVI
XCIX
CLXIX
XXXIV
CXVI
XCIX
VII
CLX
CXXXIV
XXXIV
XCVIII
— Vanessa cardui et Plusia gamma (invasion). . . . . . XCI, GXXVIII
— Vesperus Xalarti (m@urs). . . . . . . VI, XVII, XXV, XXVI, CXXXVIIT
Goossens (Th) 1Gortna lavage M ir ere t catetetans
Guenée (Achille). Étude sur les Yponomeutides. , , , ..,
CLVII
281
Horx (D° Geo.-H.). Eubria palustris .1, à 4% s1 a 4 218 1 GXXXVIII
KünckEL D'HERGULAIS (Jules). Observalions sur les mœurs et
métamorphoses du Gymnosoma rolundatum Lin., Diptère
de la famille des Muscides. — Planche 10. . . . . . . .
— Disposition particulière des pattes chez les nymphes des
Cicadas MP lanche O0 AR REC
— Deiopeia cribraria (mœurs), . . . .....:.......
Kraatz (D). Cælborrnina ME). nas nee 2e ete
LABOULBÈNE (D' Alexandre). Notice nécrologique sur Édouard
Perris, — Avec portrait. . « ... . se nos. ue
— Alophora hemiptera où subcoleoptrata (mœurs). . . , . ..
— Bolys nubilalis (mœurs) .. ............,....
— Drilus flavescens (mœurs). ... .. ee...
LABOULBÈNE (D' Al.) et RoBin (D' Ch.). Tenthredo strigosa
(ravages) ss à 2 0 2 NO On ser OR CCR SE
LarauRY. Acheronlia Atropos, Bolys ferrugalis, Limenilis Ca-
mnt ACHENIIIeS) 2 SAR ASTRA
349
358
CXXII
CXXIV
9379
VIII
VIII, IX
VIII
GVIII
LXXIV
Année 1879,
LEPRIEUR (C.-E.). Hydrovatus Aristidis LXxXxXI1, id, = anten-
NUAEUSE MONS state ce etet et etes Patate le Nr IR NE fie GXII
— Phædon parasite des graines de moutarde blanche, ., . . . XL
LÉVEILLÉ (Albert). Rapport sur les comptes du Trésorier pour
LOTO SRE NT Lo Te tot ollaase ROUES
L2 . . L] - LL e IX
LICHTENSTEIN (Jules). Quelques observations entomologiques. . A3
— Cantharis vesicatoria (pseudo-nymphes). . .
—
—
—
Chalicodoma (nids), xXxv, G. Perezi (sp. n.).
Chrysis (Gonochrysis) Gogorzæ (sp. n.). . .
XXV, LXV, LXXIT, LXXVI
. . . . L2 . . CLXVI
. L L2 . . . . CLXV
Coletes omiens (MŒUES) Sens els eee se lets ete sf XXV
CORNE RU RTLELEAR NES nat a ee ee lee ete l at cn ele XXV
Galles des Insectes (Catalogue de M. Thomas) , . . . . ,. XXIV
Pemphigiens (cycle biologique). . ... .. .. . ..... CXV
Pricidatniplicrs (Sn) re Re À RNA AU CXIV
Vesperus: Xatarte (MŒUNS)..+ 02 SNS NE AE XXV
Lucas (Hippolyte). Nouvelle espèce de Polybia, Hyménoptère
social de la famille des Vespides et description du nid de
cette espèce. — Planche 9, fig.-4 et 2 . . ... .... 363
— Description et figure d’une nidification appartenant à un
Hyménoptère Gu genre Polybiu. — Planche 9, fig, 8. . 370
—
—
——
—
Artemia/salina) (habitat). 0 at te ie
Carabus monilis (anomalie). . . . . . . ..
Chalicodoma? (nid) ezrtr, G. sicula (nid). .
Chlorion (Ampulex) compressum , . . . ..
Cicindela littoralis, var, nemoralis , . . ..
CTP OINREC ON EU eee
Cinips er (alle ER RENE NRA
Enoplometopus pictus. "UM RES
Pumenes Germain: 2.85 er SE,
Haltichella Graffei — myrmelconis. . . ,.
Megachile centuncularis (nid), . .. ....
Monohammus australis (larve et nymphe).
Pelopæus javanus, spirifex (nids), 4. . ..
ENS E SUE à CXNIIT
RTS RSA CXXXVI
EE Pb a XXII
Niels GLIX
Re SNSTAUE AL CRDI
RES CLXVIE
e L . . . . XLVI
e + shoes one LXXX
CC TOR er COLE LXV
ere ets ae CLXVII
sise relre tee XXXV
. . . . 1 . . CII
sie e fetallle XL,
124 T'able des Auteurs.
Lucas. Pholcus borbonicus (mœurs). . + . . 4... so. CEXXIY
nPhrontme noDæ-Hlanties à 2e je Je de dr vote uote sorts ce AN ONC RIT
— Psyche quadrangularis (fourreau) . . .. .... .. ... XCIV
—Ranzania \Bertolonté ts sait Fe alta fees at ethel lu de LXXXI
— Rhynchium (Vespa) oculatum. . . . . .. .. . .. .. ACHT (CHENE
— Salurnia Vacuna — Allacus perspicuus . . . . . . . . . . XVIII
— Sternotomis chrysopras, pulchra. . ......... ... CVLY
HS trationms (aTVeS) sé thus de orale e e AGXIE
— Table alphabétique et analytique des matières des An-
uales proprement dites. 2. 4 5" .004/2,-% 99° part, 95447
— Table alphabétique par noms d’autenrs, id. . . 3° part., 118 à 198
MABILLE (Paul). Recensement des Lépidoptères hétérocères ob-
servés jusqu’à ce jour à Madagascar et descriptions d’es-
pèces nouvelles. —:Planche 6... 5% Et Rent. 291
— Daphnæura Srnithü (sp.n.).::. 1... HE AE IGEXXIV
— Eucrostis albicornaria, nudilimbaria (Sp. n.) ....... CLV
2 fdmais-Fuchertz (Spurl ethnie a ONE ACT REN
= Smithia (g n.) paradoza, 1... à ee este © 1 JCLXXIIE
MAINDRON (Maurice). Notes pour servir à l’histoire des Hymé-
noptères de l’Archipel Indien et de la Nouvelle-Guinée :
IT. Observations sur quelques Sphégiens, suite (Macro-
meris splendida, Larrada modesta, Tachytes morosus et
Pison nitidus). — Planche 6: sh eut 173
MARSEUL (l'abbé S.-A. pe). Histérides de l’Archipel Malais. . . LXX
MAYeT (Valéry). Sympiezocera Laurasi (habitat) . . . . . . . « CXXIV
MÉGNIN (J.-P.). Discours comme Président de 1879 . . . . .. II
— Discours sur la tombe de Paul Gervais. . . . . . «+ . « . XXX
— Asilus barbarus (MŒUrS). =... 0.16, 1 0 jets tente) 15 ve es 1 ÉCXRXIT
— Gastrophilus pecorum. . .. ...... CXVII
— Ixodes scapulatus (Sp. n.). . . . . . «+ + + + © + + + + + + CXXXIV
— Œstrus ovis — Cephalemyia ovis, , ue « + + « « + + CGXXXIV
— Pangonia neo-caledonira . ss ess LX
Annie 1879. 125
Mann Sr angu lus digue AA E XXIX
F— Téniss:(déyelopnement) 4 4 Reel iete LXI
Mior (Henri). Notice nécrologique sur le colonel Goureau. . . . 389
OBERTHÜR (Charles et René), Coléoptères (irruption au sommet
AVES UV) AS SUR A RAS APE RS RON EE CL VITE
— Vanessa cardui et Plusia gamma (invasion). . . . , . . . LXXXVIIT
OLIVIER (Ernest). Gebrio hirundinis = dimidialus . . . . ... LIII
POUJADE (G.-A.). Callimorpha Hera. . 5... . + CXXVIII
— Gastrophilus (OEstrus) equi, hemorrhoidalis (mœurs). . . . XXXVII
PREUDHOMME DE BORRE. Pinophilus opacus = australis. . . . . CLXIT
PuTon (D' Auguste). Beosus — Ischnotarsus . . . . . . . « . XLVII
— Elasmostethus (Chinocoris) Fieberi (n. sp.) . . . . . . . . VII
— Ischnorhynchus — Kleidocerys et Cymus. . . . . . . . . . XLVII -
— Megalomerium meridionale (mœurs) . .. .. . .. . ... CIX
— Monanthia (Platychila) ciliaris (n. sp.) . . . .. .. . . . LIX
IN CUFOCLAUUS OA CRITA ENS I AE NE ee ee De EXT VEIE
ee Pachymerus (Et. 01e choir here ee VIT CHI
— Plagiotylus maculatus (mœurs). . . . . . . . . . . . . . . EX
— Salda pilosella = pallipes . . ................ CLII
— Scolopostethus decoratus = ericetorum. . . . . . . . . . XLVII
— Stygnus (g.) = Stygocoris XLVI, S. Mayeli (sp. n.). . . . XVI
— Syromastes marginalus == longicornis et fundator. . . . . CLIII
RarrrAY (Achille). Coléoptères de Massouah . . . . . , . « . , XLVIII
RAGONOT (E.-L.). Acherontia Atropos (mœurs) . . . . . . . « « LXXIV
— Bucculatrix myricæ (Sp. n)................ CXLII
— Eudemia helichrysana (Sp. n)............... GXXxII
— Euzophera Lafauryella. . +... FE) TER CLV
— Gelechia: tubacella: (mœurs) STE MOTS LS SN CREVI
— Grapholitha prunivorana (Sp. n.). . ..........., CXXXIE
— OEcophora fuscomaculella (sp. n.) . . . . .. ....... CXLI
— Symmoca griseosericeella (Sp. n.), . . . . . ..,. .... CXL
126 Table des Auteurs.
RAGONOï, T'ortrixæ slriolana (Sp. n.). . . . . sh NT EE nl
— Vanessa cardui (invasion). + + 4 4 à lé ann vhs
RÉGIMBART (D' Maurice). Saprénus virescens (mœurs). . . . . .
— Vanessa cardui (invasion), , . ss sous oc ses:
REICHE (L.). Descriptions de quelques nouvelles espèces de
Géoryssides, Parnides et Hétérocérides propres à la faune
européenne. . ete tlu)les HU es nest heu Ele, (ere
— Deux nouvelles espèces de Curculionides d'Orient (Myniops
depressicollis el oputenia). 1. 2e <a 60e. e te à
==“Passage dé PADINONS DAMEs Re ee let ehrnembuene ue
REUTER (0.-M.). Habitat de divers Hémiptères. . . . . . ...
SALLÉ (Auguste). Ophion parasite de l'Attacus Polyphemus, . .
SÉDILLOT (Maurice), Hypera viciæ et vidua (habitat), : 4 , .
SiGnorer (Victor). Essai sur les Jassides Slal, Fieb. et plus
particulièrement sur les Acocéphalides Puton. 1" partie.
="Pinches A2/Et 2 EN RES PME RER Me
— (d, 2° porte, — PANCHes 7 EPS MANN NME
— Aëpophilus Bonnarret (sp. n.). . ..............
= Boisduvalia (e.-n.) Vaame de SR EEE
— Hyalesthes Mlokosiewiczi (sp. n.) . . ... .. ......
— Lactistes (g. n.) obesipes, protumidus, truncatoserralus, vi-
ÉTHS Lin cute Le tee aus eee Nesle SN ete
= Leucaspis pints « eve dote s 6 dite did ns de Val à
— Machærola ensifer XLVI, gupionala, punctatonervosa, punc-
lulataxuix; Spangoer gi (SN) ere de sn
— Mitylaspis flavescens (Synonymie et mœurs). . . . . . . ..
— Ritsemia pupifera (Sp. n)........ ... EME V2
— Scoparipes (g. n.), type : Cydnus latipes, . . . . .. ...
— Spondyliaspis (g n.) LXXXV, Bancrofti, cereus, spinosulus.
— Stenocephalus laleralis, pallidus (Sp. mn), ..,....,.
— Syllobus (g n.), type : Cydnus emarginalus, 4 4 4.
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Année 41879,
SIMON (Eugène). Études arachnologiques, 10° mémoire :
——
—
XVI. Essai d’une classification des Galéodes, remarques
synonymiques el descriptions d'espèces nouvelles ou mal
connues Planche 2 : ete le Te
Amautobius: Erberis à. eue se sito ne
Arachnides de Constantinople. . . .. ....,
Arachnides de France (VII° volume, analyse). .
Attus medius, SALLOTO TARN SR 4e SE care
ChrySothnit (EN) MICAMOMPIS RS NN ST NOMRE,
Enyo galet (RDA) TE AR RE CN TS ET
PET AUMNELCUL SD MEN RL NES
Galula(e) = Cer le ee
Heliophanus Cambridgei (habitat). . . . . . . . . .. 2
Ischyropsalis Sharpe (SPA) EN LS NE me
Opilio agrestis, ephippiatus (synon.). . . . ..
Rapport sur le Prix Dollfus pour 1878. . . ..
THOMSON (James). Callundine (g. n.) LVI, Lacordairei. .,
.
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— Catoxzantha assamensis LXX, bicolor LXXI, gégantea (Sp. n.).
——
—
Chalcotænia africana cxXxX, Salamandra (Sp. n.). . ..
Cryptobelus-Gestror PNR
Dicercomorpha farinosa (sp. n.)........
Hammoderus Batest (Sp) e ne 1 de eo
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Eridatemia Del (GDS) ou es re alone el
Lampetis bechuanorum CXLII, chrysogastrica GLI, lethalis
CXLIV, ocelligera CL, spissiformis CXXXVIE, subcatenulata
CES TAUPE REN ES EE RP
Lomaptlera brunneipennis, luctuosa (sp. n.). . .
Mephistia (g. n.), type : Ranzania Bertlolonir. .
Monochanus. Deyrabled(Sp.2n) dat ee
Neophonia De Boulayt (Sp. nn)... ......
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Neptunides (g. n.) GvI, abundans GVI1, polychrous (sp. n.).
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128 Table des Auteurs. — Année 1879.
THOMSON. Paracupta bechuana (sp. n.). . . . . . . . + « + + « GXXXI
— Sphenoptera bechuana, pyrogastrica CLxXIV, validiapex (sp.
n.} sy 60. 2 de URL Salt nt, ES a CLXV
1
= Sternocera Eschseholizr (8p. n.).% 204200 PRIE TER GXII
— Stigmodera Alcyone LXVIN, Afalanta LxXxIX, Delia CXXIV,
Deyrollei CxxV, imperator, Menalcas XIV, ostentatrix XCHT,
sternoceroides (SD ni) STE SCT SN Tee Se XIII
— Tragocephala Lo (sp. n) .. 0 LYII
XAMBEU (V.). Palmon pachymerus (mœurs). . . . .. .,. ... VII, CXL
Annales de la Societe entomolegique de France Se Serie, Tome IX. {1879/.PL 1
Siynoret del, Debray et Cuinemand se.
Z. Eupelir depressa , Fab. 5. Cephalius frontalir, Feb.
2e td. producta, 6erm. b. Acoceph. nervosus, Sehr.
8. td. cusptidala , Fab. 7: za. carinalus, SET.
4. Carchar. Forestieri, Montr. 4, td. bifaseratus, Lin.
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Annales de la Socéte entomologique de France 5° Serre. Tome LÀ. / 187.9 PI. 2?
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Jignoret del Debray et Curnremandse
q: Acocephalrs lrieunclus, Curtis
10. Acoceph. trifasctatiur, Fab 29. lcoceph. serratulae., Fab
110 cd. S'eldbergu, Sign 1Ô. td. hrstriorucus.
pie cd. elongalus, Let 27e td. flavolineatus.
70 LL. as sUmUeS, Fieb. 16. Strongyl agreslis, Fab.
4. cd... albifrons, Lin 14. a. Megertlet, Fieë
Annales de la Société entomologique de France. 3e J'érce, Tome IA/(le 79). Pt3
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E. Simon del. Debray et Gunemeri se
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5 Serie, LomeX./1879) PI. 7.
Ségnaret del. Debray et Guinemand se .
20. lephalelus énfurmnatus Perch.
21 Doryd. lanceolatunt. Burm . 24. Hecalus pallescens, Séit.
22, td, paradoæum, H Sch. 29. td lneatus, Uhler.
23, Doryceph. Baert, Aura. 26. id, layhull, Sul,
Annales de la Societé entomolooique de France, £2 Serie, lome IX. [18 79) PL. 8.
Jignoret del. Debrey et Guinemand we.
27. Hecalus, foveolalus, Feb, 41, Parabol, flavidus, Sign.
28. td. sulcatus, Feb, 32: Utd: ægyplacus, Sin
29. Spangb. Lacerdae, Sign . 33, vd, exuruus, Ah.
30. Parabol. viridis, Val. EG Wallengrenx, Sul.
39, Parabolocratus Flori, Stal.
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3. Nid d'un Polybia
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Annales de la Jocrete entomologique de france. tJerte, 1eme IX. 11879). PIPIO
Jules Künchkel del. Pebray et Guinemand se.
1 à 6. Cymnosoma rotundatum, L./Metamorphoses.]
7zet 8. Cicada frawint, Fab. / Patte antérieure. /
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