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ANNALES
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
18553
ARTICLE 90 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises
dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs: la Societé
n'entend aucunement en assumer la responsabilité.
TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Cif, — MESNIL (EURE).
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in Mminimis.
ANNÉE 1906. — VOLUME LXXV
PARIS
MUSIC DElTEA SOCIALE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
1906
DE FRANCE
|); FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
/ RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE va
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2 VOLUME LXXV. — ANNÉE 1906 | ni
4°* TRIMESTRE
PARIS
SIEGE DE LA SOCIETE
* HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
AVRIL 1906
(en premier prix est pour les: mi es
pour les personnes ét ngères à la So
“Pen de. la Societé ERIOTROIOG UE
1843 à 1846 et 1859 à 1890. : : ni.
Les années 1847, 1848, ‘4836 et is, dent il
reste moins de 10 exemplaires . MONA BOL TU NERES
‘Annales (années 1891 à 4904)" REP 0 095
Tables générales alphabétiques et analytiques des An- &
.! males de la Société entomologique de France: (FER
1860), par AS, PARIS USE RUE ARE on
Tables générales des Annales de 1861 à Lies incl Fe
dément, DATE: LBREVRE ARS ANT er OR Use
Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
X vement, DATES LEFE VAR ESS Er ONIe OLE SANERS 7 à
Bulletin {années 1895 à 1904), chaque. .,.. . . . ..
: Bulletin (numéros isolés), chaqué : ... : 20 1 ..
Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N°5).
L’Abeille {série complète in-12, vol. 1 à 27). . . ..
L’Abeille {série in-12, la plupart des volumes) chacun.
-L’'Abeille (série in-8°}. Prix del’abonnement par volume
' (DOLT-COMPTISIE NA CS A ER NET LENS nRe ne AU ReT AS
Faune des Coléoptères du bassin de lu Seine, par L. BEper :
T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . :., .. .
TY. Phytophaga) . EE Pa de SAT
TT. VE CROIRE DOTE RE RE RE IE
Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de
l'Afrique, par Louis Bepe, t I, 1° fase, pp. oi
RE Re SAME LL a 41 PRIE A SU AL te NA AS VAE
‘ Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l'anc. Monde :
| Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie.
Catalogue étiquettes, pour collections. . . . : . . . « .:
_Catalogqus Coleopterorum Europae et CE HAE
Id. avec Index (Suppl. du Catalogus) . 1: . 2
Monographie de la famille des Eucnémides , par H. de
BoNvouLoiR, in-8° avec 42 planches dravées ASS
Monogragine générale des Mylabres, 1872, 6 pl, dont
2 COR DL AAITOSS EN ARR PO TRE, RS k
a pL:COIIPISRE ENS SRE NME Es A RS
Étude sur les Malachides d'Europe.et du bassin de la Médi-
Lorranbe DA PETRON ET NE Eee RS
Mylabr ides d'Eur Que (Monogr. des), par de MARSEUL, 2 pl. :
He Noires Le OR AA CPE NS SR TE 00 AR RP A EEE
ne Télephor iles et Malthinides (Monogr. des), par de Mar
TA S SUR ADS ME NS ANNEE RE ER ES re
… Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL.
© Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla-
phides et Scydménides, par RELDTER (trad. E. Leprieur).
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde :
Hydrocanthares, Palpicor MES ÉD EUR): NN
Baupr'es ps "SRE ER ST ES L UN SRG DS ,
teur la sue page 3 de la couver ue)
ANNALES
DE LA
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
AVIS
En raison du temps qu'exige le coloriage à la main, les
planches 1, 2 et3 ne peuvent paraître dans le présent fasci-
cule.
Elles seront distribuées avec les trimestres suivants à mesure
qu’elles seront achevées.
Il en sera de même pour une auire planche coloriée qui
;
accompagne un mémoire de M. J. de Joannis en cours d’im
pression.
D ue suvuvuv CH AUIGIIQUE au CUUIS UES L'ente dernières années ont
rendu nécessaires certaines modifications dans le tracé des limites assignées
par A. R. Wallace et d’autres naturalistes à cette vaste sous-région. Au sud,
le Dr H. von Ihering, qui s'occupe depuis longtemps des questions concernant
la zoogéographie du Brésil méridional et des régions limitrophes, fait partir
cette frontière, de l'embouchure de l'Uruguay dont elle remonte le cours,
jusqu'aux Missions qu’elle contourne, et la fait passer par Corrientes; à partir
de ce point, d'après les renseignements nouveaux que nous avons sur la faune
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxv [1906]. 1
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'ableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla-
plides. et Scydinénides, par REITTER (trad. E. Leprieur).
L DAS, contenant les descriptions des espèces
Ly CIE Ancien Monde :
Hydrocanthares, Palpicornes. . Fr "ES
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(Poin, la suile, page 3 de ta couver rite. )
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ANNALES
DE LA
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
CÉRAMBYCIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS
DE LA RÉGION NÉO-TROPICALE
PRINCIPALEMENT DE LA SOUS-RÉGION BRÉSILIENNE (!)
par E. GOUNELLE.
1 Mémoire.
Avec la planche 1.
Revision des genres Cyclopeplus Thoms., Hoplistocerus Bates et
Taurolema Thoms., du groupe des Anisocerinae (Lamiaires).
Les auteurs qui se sont occupés du genre Cyelopeplus connu d’eux
par un nombre restreint d'individus, n’ont signalé qu’une partie de
ses caractères. Ayant eu à ma disposition des matériaux d'étude plus
importants, grâce surtout à l’ebligeance de M. R. Oberthür qui a bien
voulu me communiquer les exemplaires de sa collection, parmi lesquels
figurent les types des trois espèces décrites jusqu’à ce jour, je puis
donner de ce genre une définition rectifiée et plus complète.
(1) Les connaissances acquises à la suite des découvertes et des explorations
qui se sont succédé en Amérique au cours des trente dernières années ont
rendu nécessaires certaines modifications dans le tracé des limites assignées
par A. R. Wallace et d’autres naturalistes à celte vaste sous-région. Au sud,
le D' H. von Ihering, qui s'occupe depuis longtemps des questions concernant
la zoogéographie du Brésil méridional et des régions limitrophes, fait partir
cette frontière, de l'embouchure de l’'Uruguay dont elle remonte le cours,
jusqu'aux Missions qu’elle contourne, et la fait passer par Corrientes; à partir
de ce point, d'après les renseignements nouveaux que nous avons sur la faune
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXv [1906]. 1
2 E. GOUNELLE.
CYCLOPEPLUS Thomson, Classif. Ceramb., 1860, p. 32. — Bates,
Ann. and Mag. of Nat. Hist. ser. 3, IX, 1862, P. 487. — Lacordaire,
Gen. Col. IX, 2, p. 276.
Vertex sillonné longitudinalement; front grand, quadrangulaire, un
peu plus long que large, concave entre les antennes, puis, marqué
d'une grande impression de forme arrondie que divise une étroite
carène longitudinale et dont le bord inférieur se relève pour former
deux petites cornes médianes très voisines l’une de l’autre. Yeux
profondément échancrés, assez finement granulés, leur lobe inférieur
aussi long que large; antennes assez robustes, de onze articles, le
premier allongé, mince à la base puis se terminant en une forte
massue inégalement renflée, le second et le troisième armés chacun
d’une forte épine externe, ce dernier plus long que les autres, le qua-
trième soit normal, soit renflé à l’extrémité et orné extérieurement
d’une lamelle arrondie et velue, le onzième en forme de crochet aigu ;
thorax transverse, très court, bisinué à la base, rétréci au sommet
fortement sillonné en avant et en arrière, plurituberculé sur le disque
et latéralement, muni en dessous de chaque côté près de la tête d’une
petite dent entourée à la base de rides circulaires et ayant sa pointe
dirigée en avant: écusson arrondi au sommet; élytres grands, hé-
misphériques, beaucoup plus larges que le corselet, avec leurs épi-
pleures horizontales très dilatées à la base et allant progressivement
en se rétrécissant; pattes un peu allongées, fémurs en massue de
grosseur variable, tibias peu robustes, les antérieurs un peu courbés
et échancrés au sommet: tarses courts, assez larges, crochets diva-
riqués ; lobe prosternal étroit, fléchi en arrière, lobe mésosternal large,
renflé transversalement et coupé presque droit à l'extrémité.
des régions septentrionales de l'Argentine, elle suit appraximativement le
29° degré de lat. sud et englobe les provinces de San Juan del Esterro, Tu-
cuman et Salta. A l’ouest, la frontière qui traverse d'énormes étendues encore
en partie inexplorées, est naturellement plus flottante; mais, dans ses grandes
lignes, elle longe le versant oriental de la chaine des Andes, laissant en de-
hors la moitié occidentale de la Colombie que Wallace comprenait dans la
sous-région brésilienne. Quant à la frontière nord, plus difficile à indiquer,
peut-être suit-elle le cours de l'Orénoque jusqu'à son embouchure, peut-
être, ce qui est plus probable, continue-t-elle à longer la chaîne Andine en
englobant les vastes Llanos du Venezuela et va-t-elle aboutir en face de l’ile
de Trinidad; dans tous les cas elle ne dépasse certainement pas ces monta-
gnes dont le versant nord tourné vers la mer des Antilles possède une faune
ayant beaucoup plus d’affinités avec celle de ces îles, de l'Amérique centrale,
de la Colombie et de l'Équateur qu'avec celle du Brésil et des Guyanes.
Cérambycides de la région néo-tropicale. 3
c Antennes du double plus longues que le corps; mandibules dé-
passant un peu l’extrémité du labre ; pattes antérieures assez allongées
et robustes; tarses antérieurs dilatés et frangés; dépression frontale
bien marquée; bord inférieur du front échancré dans son milieu, les
côtés de l’échancrure dentiformes {1).
Q Antennes un peu plus longues seulement que le corps; mandi-
bules entièrement cachées par le labre; pattes antérieures de même
longueur que les autres; tarses antérieurs non frangés, très peu dila-
tés; dépression frontale obsolète, les cornes qui la terminent très
petites; bord inférieur du front bisinué et non denté.
Cyclopeplus castaneus, n. Sp. — PI. 1, fig.7 (©). — Supra
subtiliter griseo-pubescens, sublus subglaber, castaneus, capite thorace-
que supra, pleuris, pedibus abdominisque segmentorum marginibus pos-
ticis nigro-fuscis, antennis nigris, corpore subtus, labro, scutello, tho-
racis marginibus anticis et posticis epipleurisque laete rufis; caput
ininute rugoso-punctatum et punctis grossis sparsim ümpressum ; anten-
narum art. 1 basi minute punctato-striatus, art. 4 apice turgescens et
crista pilorum extus ornatus; thorax subtiliter tomentosus punctisque
grossis passim notatus, Spatio discoidali glabro laevique excepto; scu-
tellum transversum, apice rotundatum, glabrum, laeve ; elytra latitudine
haud longiora, subtilissime alutacea et vermiculata, obsolete punctulata.
— Long. 10-12 mill., fat. maxim. 8-9 mill.
État de Goyaz : Jatahy (Pujol), G Q. Collection R. Oberthür, nom-
breux ex. ; la mienne, 4 ex.
Cette espèce et la suivante sont les seules connues jusqu'ici qui
soient revêtues d’une pubescence pruineuse fine mais assez serrée, au
moins sur les élytres. Chez C. Batesi la pubescence est rudimentaire
et difficilement visible.
Cyclopeplus Germaini, n. Sp. — PI 1, fig. 5. — Supra sub-
tiliter griseo pubescens, subtus subglaber, niger, elytris ardesiaco-caeru-
leis, labro rufo; caput minute rugoso-punctatum, punctisque grossis
(1) Les élytres des quelques * que j'ai pu voir ont une teinte un peu plus
mate que celle des femelles; cet aspect est produit par une granulation extré-
mement fine, indépendante des rides et ponctuations propres à chaque espèce
et visible seulement à un fort grossissement, Il est très probable que c'est là
également un caractère sexuel particulier au genre.
(2) La figure est faite d’après un exemplaire ®, seul sexe que j'avais en ma
possession quand M. Millot a bien voulu se charger de dessiner la planche
qui accompagne ce travail. :
% E. GOUNELLE. :
sparsim impressum; antennarum art. 1 bas minute punctato-striatus,
art. 4 apice turgescens et crista pilorum ornatus ; thorax nitidus, sub-
glaber, basi, apice lateraliterque punctis grossis passim notalus; scu-
tellum longitudine haud latius, lateraliter in longitudinem striatuin,
apice rotundatum, glabrum ; elytra longitudine paulo latiora, alutacea
et vermiculata, sparsim obsoleteque punctulata. — Long. 13-15 mill.,
lat. maxim. 8,7-10 mill.
Bolivie : Province de Cochabamba (P. Germain), 2 ex. Collection
BR. Oberthür.
Plus grande que la précédente et de Coloration différente, cette
espèce s’en distingue encore par son thorax presque glabre, son
écusson plus étroit et la forme un peu plus allongée de ses élytres
qui sont en outre plus chagrinés et assez fortement vermiculés.
C. cyaneus Thoms., dont je donne la figure faite d’après le type
(pl. 4, fig. 4) est d’un beau bleu métallique passant plus ou moins au
violet; un autre exemplaire de la coll. Oberthür, indiqué, peut-être
par erreur, comme provenant de Cayenne, a les élytres d’un bleu
tournant au vert. C’est la variété qui a été représentée dans « Aïd for
the identification of insects (Waterhouse, V. 1, 1880, pl. 61) d’après
un individu capturé dans le Haut-Amazone. Cette espèce, la plus
grande du genre, est nettement caractérisée par l'absence de crête
poilue à l'extrémité du 4° art. des antennes.
Je n'ai pu distinguer chez C. Lacordairei, dont le ty pe est un indi-
vidu avorté, les anomalies de structure que Thomson à signalées dans
sa diagnose; le renflement interne du scape indiqué par cet auteur
comme étant un caractère propre à l'espèce ne lui est pas particulier ;
il en est de même du nombre des tubercules du corselet (!); enfin
la forme des élytres, d’après un second exemplaire bien développé
de la coll. Oberthür, n’est pas plus convexe que celle des autres
espèces ; leur couleur définie « violette » par Thomson est plus exac-
tement lie de vin clair.
(1) Le thorax des Cyclopeplus est sillonné à partir des hanches par deux
rides saillantes transverses, parallèles et que renflent de distance en distance
des tubercules plus ou moins proéminents. La ride antérieure en a 4 : 2 mé-
dians arrondis et 2 sublatéraux allongés, sans compter les 2 petites dents
inférieures dont la pointe est tournée en avant; la postérieure en a 4, 3 mé-
dians allongés et assez faibles pour ne paraître qu'un léger soulèvement de
la ride et 4 externes accouplés 2 à 2 formant les angles latéraux du corselet.
Cérambycides de la région néo-tropicale. b)
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. 4 art. des antennes terminé par une lamelle arrondie et
velue; coloration métallique nulle ou faible sur le disque
ASIN TRS Les. da ae NL AE A ET Se 2.
À* 4° art. des antennes inerme ; corps entièrement métallique.
à SET PPT D OL PAR ME or, EU cyaneus Thoms.
Écusson pas plus large que long; élytres sans reflets mé-
talliques et d’une autre couleur que le thorax........ 3.
2* Écusson plus large que long ; couleur des élytres semblable
à celle du thorax ou seulement d’une teinte plus claire;
bles FelleLS MERINQUES., 1 =. de.
3. Élytres entièrement glabres, aussi longs que larges, imper-
ceptiblement vermiculés, couleur lie de vin clair......
LE 7S EPL EN PONS PRE TOR MR CR EPA FPE Lacordairei Thoïms.
3* Élytres revêtus d’une pubescence pruineuse, vermiculés,
plus lôngs que larges, de couleur bleuâtre. Germaini n. sp.
4. Pubescence des élytres peu visible; celle du corselet nulle ;
élyires submétalliques >... ....:......0.. Batesi Thoms.
4* Pubescence des élytres et du corselet fine, serrée et d’as-
pect pruineux. Reflets métalliques sur le disque à peine
perceptibles, nuls chez certains exemplaires. castaneus n. sp.
LL
FSI
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Guyane Francaise; Haut-Amazone ;
Bolivie; sud du plateau central brésilien. Une ligne reliant les loca-
lités encore peu nombreuses ou les Cyclopeplus ont été rencontrés
décrivait un vaste demi-cercle partant de la Guyane pour revenir à
peu près sous le même degré de longitude, mais à 2600 kilomètres plus
au sud et contournant toute la région centrale et orientale de l'Amé-
rique méridionale où ces insectes paraissent ne pas exister.
HOPLISTOCERUS (Blanch.) Bates, Ann. Nat. Hist. ser. 3, IX,
1862, p. 456. — Lacordaire, Gen. Col. IX, 2, p. 729.
Demophoo Thomson, Syst. Ceramb., 1864, p. 21.
Les caractères de ce genre résident surtout dans les antennes; celles-
ci assez robustes, à scape allongé et plus ou moins régulièrement renflé
en massue, ont leurs premiers articles fortement épineux au sommet,
le dernier étant terminé par une griffe aiguë et recourbée (1). La tête
(1) Dans le groupe des Anisocerinae, on ne trouve un système analogue
d’armature des antennes que chez Acanthotrilus dorsalis White. Quant à la
6 E, GOUNELLE.
est courte avec un faible sillon médian et longitudinal; le front est
bombé, un peu plus large que long; les yeux sont fortement échan-
crés, leur granulation est assez fine et leur lobe inférieur petit ; les ély-
tres déprimés et rebordés latéralement s’élargissent faiblement mais
régulièrement jusqu'à leur extrémité qui est arrondie. Les pattes sont
subégales, les fémurs fortement renflés en massue, les tibias antérieurs
légerement incurvés en dedans, les intermédiaires sillonnés ; les han-
ches antérieures sont grosses, saillantes, angulées en dehors, les inter-
médiaires séparées par une saillie mésosternale large, trapéziforme, fai-
blement cintrée en arrière; les crochets des tarses sont divariqués;
enfin les mâles diffèrent des femelles par la longueur un peu plus
grande des antennes et par leurs tarses antérieurs ciliés. Quant à la
forme du thorax, elle varie suivant les espèces ainsi que le genre de
sculpture et de coloration des téguments.
Six espèces, parmi lesquelles je comprends, ainsi que l’a fait Bates,
Demophoo hamatus Thoms., qui possède les caractères essentiels du
genre, ont été décrites jusqu’à ce jour ; mais l’une d’elles, comme on le
verra plus loin, doit être placée en synonymie. J’en fais connaître trois
nouvelles,
Hoplistocerus Iheringi, n. Sp. — Pi. 1, fig. 5. — Ovatus,
depressus, pilis griseis brevibus, passim glomeratis parce hirtus, supra
viridi metallicus vel certo situ cyaneo aut purpureo-micans, subtus vi-
ridi-metallicus, thorace nitido, in medio amethystino, lateraliter aureo,
antennis atro-violaceis, sutura aureo vel purpureo-nitente, femoribus
anticis — macula basali excepta — tibiis anticis et mediis, posticis
apice, larsis, quatuorque primorum segmentorum abdominalium mar-
gine infera atris, labro, palpis apice, femoribus intermediis — linea
basali excepta — pedibus posticis, ultimoque segmento ventrali apice
rufo-testaceis ; caput crebre striato-punctatum, vertice utrinque obliqui-
terstriato anticeque profunde et transversim sulcato ; antennae robustae,
subtiliter punctulatae, art. 1 elongato, gradatim clavato, tertio aequali,
art. 2-4 exlus apice valde Spinosis, art. 11 unguiculato; thorax trans-
versim Striatus, basi bisinuatus, lateraliter perparum tumidus, antice
el postlice sulcatus, dorso inaequalis ; scutellum transversum, apice ro-
tundatum; elytra latitudine baseos sesquilongiora, postice gradatim
rotundato-dilatata, subtilissime striata, crebre et profunde reticulato-
punclala, Sutura excepta; prosterni et mesosterni processus crebre, me-
griffe apicale du 11° article, elle caractérise également les genres Onycho-
cerus, Cyclopeplus et Xylotribus.
Cérambycides de la région néo-tropicale. 7
tasternum autem obsoletissime transversim striata. — Long. 9-10 mill.,
lat. hum. 4-3,5 mill.
Fazenda Cerqueira Cesar, forêts de la vallée du Rio Pardo, sud de
l’État de Säo Paulo. 2 ex. G© capturés par moi en novembre 1898,
ma collection; À ex. dans les collections du British Museum sans loca-
lité précise.
Cettenouvelle espèce, que je dédie au savant Directeur du Musée de
Säo Paulo, le D' H. von Ihering, à des rapports assez étroits avec
H. dives Bates, dont elle se distingue toutefois par la couleur diffé-
rente des tibias et de l'abdomen, par la ponctuation des élytres plus
forte et par les petites rides légèrement saillantes qui entourent chacun
de ces points; de ceux-ci sortent des poils blanchâtres très courts qui
font défaut chez H. dives et rappellent le genre de vestiture de H. gem-
matus Bates; mais chez ce dernier insecte la pilosité est beaucoup plus
dense et les rides qui sont lisses forment sur les élytres un réseau à
mailles plus larges et plus saillantes. Comme chez H. dives et la se-
conde espèce que je vais décrire, les élytres de H. Iheringi sont rayés
de stries d’une finesse extrême, ce qui donne à ces organes un aspect
soyeux et légèrement mat.
Hoplistocerus callioides, n. Sp. — PI. 4, fig. 8. — Ælon-
gatus, depressus; pilis albidis minutis non nisi sublente conspicuis
parce pubescens, obscure caeruleo-metallicus vel certo situ purpureus,
labro testaceo, pedibus atro-caeruleis ; caput crebre punctatum, vertice
haud striato anticeque impressione longitudinaliter canaliculata sat
profunde notato ; antennae robustae, subtiliter punctulatae, scapo elon-
gato gradatimque clavato, art. 2-6 apice extus valde Spinosis, art. 11
unguiculato; thorax transversus, basi bisinuatus, lateraliter tumidus,
antice et postice coarctatus, crebre punctatus, tuberculis nonnullis dor-
salibus obsoletis luevibusque exceptis; scutellum subquadratum, apice
transversim sulcatum; elytra latitudine baseos duplo longiora, postice
gradatim rotundato-dilatata, subtilissime striata, crebre et profunde
reticulato-punctata, plagaque humerali crocea et foveolata utrinque
ornata ; corpus subtus subtililer punctato-scabrosum, lateraliterque mi-
nute villosum; abdominis segmentum ultimum fovea longitudinali in
medio et prope basim impressum. — Long. 7,6 mill., lat. hum.
2,8 mill.
État de Goyaz : Jatahy (Pujol). 4 ex. GS, ma collection.
Cette espèce très distincte diffère de ses congénères par sa forme
plus étroite, par ses antennes munies chacune de six épines au lieu
de quatre et par les deux taches jaunes qui ornent ses élytres. Ces
8 E. GOUNELLE.
taches en recouvrent la base mais sans envahir l’écusson et sans attein-
dre la suture; elles s’éloignent obliquement de celle-ci, s’incurvent en
arrière puis vont rejoindre les bords latéraux en émettant le long des
épipleures un fin rameau qui s'arrête au delà de leur milieu; elles sont
en outre étroitement bordées d’un liséré violet-pourpre; la suture
finement striée mais non ponctuée est également de cette dernière
couleur.
L'exemplaire que je possède a été trouvé dans un petit lot de Callia
arillaris Dalm., parmi lesquelles il était confondu ; sa forme et sa colo-
ration lui donnent en effet une ressemblance surprenante avec ce petit
Lamiaire qui appartient à un tout autre groupe.
Hoplistocerus dichrous, D. Sp. — À. gemmato Bates, valde
affinis ; ovatus, depressus, setis griseis passim glomeratis hirtus ; supra
viridi-metallicus vel certo situ (in quibusdam speciminibus) purpureo-
micans, subtus rufo-testaceus, antennis, femorum apice subtus, tibiis
anticis et mediis, tibiarum posticarum apice tarsisque laete viridibus
aut viridi-cynaneis ; caput crebre striato-punctatum, vertice utrinque
obliquiter striato et inter oculos impressionne trigona profunde notato,
fronte convexa; antennae subtiliter punctulatae, scapo elongato, gra-
datim clavato, art. 2-4 extus apice spinosis, art. 11 unguiculato, art. 2-4
basi griseo-pilosis apiceque nigro-tomentosis, art. 5-11 omnino nigro-
tomentosis; thorax basi bisinuatus, lateraliter perparum tumidus, an-
lice posticeque sulcatus, dorso obsolete quinque nodosus, passim puncta-
tus et vage transversim striatus; scutellum transversum, apice rotun-
datum ; elytra latitudine baseos haud sesquilongiora, postice rctundato-
dilatata, valde reticulata, rugis elevatis nitidioribus interstitiisque
depressis, grosse punctatis et passim griseo-villosis, sutura sublaevi;
corpus sublus in medio subglabrum, lateraliter autem sat dense pilosum.
— Long. 8-9 mill., lat. hum. 3,5- 4 mil.
Colombie : Ibagué. 3 ex. G 9, ma collection; Rio Dagua, 3 ex. Bri-
tish Museum.
La partie inférieure du corps chez cette espèce est toujours d’un
jaune roux assez vif, ce qui la distingue à première vue de H. gemma-
tus qui est noir verdàtre en dessous et dont les pattes ne présentent
aucune trace de coloration jaune; en dessus, les téguments ont une
teinte plus claire prenant chez la plupart des exemplaires que j'ai vus
des reflets violet-pourpre qui n'existent pas chez H. gemmatus; les
nodosités du corselet sont beaucoup moins apparentes et moins lisses ;
les rides des élytres ne sont pas aussi accentuées et les courtes touffes
de poils gris qui naissent dans les intervalles que ces rides laissent
Cérambycides de la région néo-tropicale. 9
_entre elles sont plus petites et moins nombreuses; enfin le scape plus
fusiforme n’a pas la faible nodosité qui se remarque. sur cel organe chez
H. gemmatus vers les deux tiers de sa longueur.
Pascoe a décrit en 1878 (Ann. and Mag. of Nat. Hist. ser. 5, I,
p. 377), sous le nom d’eximius, un Hoplistocerus provenant de Bahia
comme H. dives que Bates avait fait connaître trois années auparavant
(Ent. Month. Mag. 1875, II, p. 276). Depuis longtemps, la comparaison
des deux diagnoses qui ne diffèrent entre elles que par d’insignitiants
détails, la communauté d'origine des deux insectes types et ce fait sin-
gulier que Pascoe semble avoir ignoré la description antérieure de
Bates (!), m’avaient inspiré les doutes les plus grands sur la validité de
l'espèce créée par le premier de ces auteurs.
Ayant eu l’occasion de voir dans la collection de M. R. Oberthür le
type de H.dives et celui de A. eximius au British Museum, où d’ailleurs,
d’après l'étiquette que porte l’insecte, l’identification a déjà été faite,
j'ai acquis la certitude que les deux espèces ne pouvaient être sépa-
rées et que la deuxième devait être placée en synonymie.
L'unique différence entre Æ. dives et sa variété eximia réside dans
la teinte des téguments, cette dernière ayant les élytres verts sans au-
cune trace des reflets violet-pourpre que possède le type et ses fémurs
intermédiaires étant jaunes comme les postérieurs qui seuls sont de
cette couleur chez l’exemplaire que Bates a décrit. Ce sont là des va-
riations d'ordre purement individuel et dont les insectes à couleurs
métalliques offrent de nombreux exemples. Chez un exemplaire que
j'ai capturé sur les frontières des États de Bahia et de Pernambuco, la
teinte pourpre est même devenue dominante et la couleur jaune roux
des fémurs postérieurs s’est étendue à la moitié basilaire des fémurs
antérieurs. Seule la coloration jaune de l’abdomen paraît constante.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Téguments non métalliques, couverts d’une pubescence très
serrée; scape robuste et fortement renflé en massue;
thorax armé sur les côtés d’un tubercule conique; ély-
(1) En note de sa diagnose Pascoe dit : « In coloration very distinct, accor-
ding to descriptions, from H. gloriosus Bates and AH. refulgens Blanch. » Si
cet entomologiste avait connu la description antérieure de son compatriote.
ce n’est pas dñdes espèces aussi différentes qu'il aurait comparé la sienne, maïs
à H. dives, l’origine commune et la grande ressemblance des deux insectes,
devant dans ce cas l'obliger à signaler les caractères susceptibles de les dis-
tinguer l’un de l'antre.
10 E. GOUNELLE.
tres parsemés de petits tubercules, à épaules saillantes.
TEE CPAM Pr à FOREREAENE .... hamatus Thoms.
: M Téguments partiellement ou entièrement métalliques, gla-
bres ou revêtus de poils plus ou moins parsemés; scape
moins robuste; thorax simplement renflé sur les côtés ;
élytres ponctués ou ridés, à épaules non saillantes...
2, Scape renflé dès sa base; élytres métalliques, brillants,
lisses, leur ponctuation faible et espacée. $
2* Scape renflé graduellement; élytres métalliques, peu bril-
lants, ridés ou densément ponctués d.-
3. Corps parsemé de poils courts et assez grossiers formant “
petites taches sur les élytres; ceux-ci faiblement plus
longs que larges, ponctués et sillonnés par un réseau
assez lâche de rides saïllantes et lisses... 0...
3" Corps glabre ou parsemé de poils peu visibles ; élytres no-
tablement plus longs que larges, densément ponctués,
les intervalles qui séparent ces points couverts de stries
d'une extrême RESSENTI D.
4. Dessous du corps vertnoirâtre ainsi que lespattes. gemmatus Bates.
Dessous du corps jaune; pattes en partie de cette couleur.
ME As RE RHIN RENONCE ...... dichrous n. Sp.
>. Vertex et thorax ponctués; art. 2-6 des antennes épineux ;
élyvitres du double plus longs que larges, ornés d’une
tache jaune sur chaque épaule. ........... callioides n. Sp.
> Vertex et thorax striés finement; art. 2-4 des antennes épi-
neux; élytres de moitié plus longs que larges, sans ta-
ches aux épaules ir SE CRIME. FRA 2 DUREE ER 6.
6. Corps parsemé de poils courts, espacés, peu visibles, aggio-
iérés par places; élytres fortement et densément ponc-
tués ; le pourtour de ces points formant de légères rides
saillantes et réticulées; tibias ant roux testacé ;
abdomen vert métallique......... ARR . Jheringi n.Sp.
LL
.
.
.
.
.
1
&
6° Corps glabre; ponctuation des élytres assez serrée mais plus
line et plus superficielle; le pourtour de ces points ne
formant pas de rides ; tibias postérieurs noirs; abdomen
lOUX lestacé.. ...... APR RE dives Bates.
Fête ettthorax vert métallique FR refulgens Blanch.
JT el thorax roux} Châtain. . EE gloriosus Bates.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Nicaragua ; Colombie ; Haut-Amazone;
Llanos de Bolivie ; Brésil central, oriental et méridional.
Cérambycides de la région néo-tropicale. Il
TAUROLEMA Thomson, Essai class. Longic., 1860, p. 15. —
Lacordaire, Gen. Col. IX, 2, p. 727.
Megalopresthes Chevrolat.
L’accroissement qu'a pris le genre Taurolema, depuis l’époque où
Thomson en a donné la diagnose, nécessite la mise au point de cette
formule devenue trop étroite. L'exposition des caractères qui suit est
copiée presque littéralement sur celle de Lacordaire plus complète et
plus exacte que celle de Thomson; ce que j'ai ajouté ou modifié est
imprimé en italiques.
Corps plus ou moins oblong, métallique ou non, hérissé de longs
poils fins ; ces poils dont les antennes sont egalement parsemées s’agglo-
mèrent sur certains articles qui different suivant les espèces et forment
des franges plus ou moins longues et épaisses tantôt rayonnantes, tantôt
situces sur un seul côté; ces mêmes articles sont en outre renflés lége-
rement à leur sommet et méme parfois épaissis dans toute leur lon-
queur : tête concave entre ses tubercules antennifères, front plat
ou légèrement bombé, muni parfois de cornes chez le G; antennes
plus longues que le corps, à scape fusiforme ou piriforme; art. 4 en
general plus grand que les autres (!); veux largement divisés, leurs
lobes supérieurs punctiformes, les inférieurs assez petits, arrondis ;
thorax transversal, rebordé en avant et à sa base, tubereulé sur les
côtés; écusson de forme variable ; élytres oblongs, parallèles dans leur
moitié antérieure, déclives et arrondis en arrière, débordant médiocre-
ment le thorax à leur base: pattes courtes, cuisses robustes, en massue
elliptique presque dès leur base; les antérieures munies souvent près
des hanches, chez les G, d’une brosse ovalaire formée de poils courts
et serrés; tibias antérieurs légèrement courbes en dedans, sans sillon
perceptible, intermédiaires en général non sillonnes (?); tarses courts,
les antérieurs jamais dilatés ni franges chez les & connus, leurs cro-
chets divariqués ; 5° segment abdominal presque éqal en longueur «a 3 et
4 réunis ; saillies mésosternale et prosternale de largeur égale et mé-
diocre, la 1° recourbée en arrière, la 2° plane et horizontale.
Ce genre, l’un des plus remarquables du groupe des Anisocerinae, n'a
compris jusqu'ici que trois espèces :
T. bellatrix Thoms., Essai classif. Ceramb., 1860, p. 45 (type du
genre).
(1) Chez T, albopunctata, c'est le 5° art. qui est le plus long.
(2) Les tibias médians sont nettement sillonnés chez T, flavocincta.
12 E. GOUNELLE.
T. pretiosa Chevrolat, Journ. of Ent., 1862, p. 187.
T. hirsuticornis Chevrolat, loc. cit., p. 188.
J'en décris dans ce mémoire quatre nouvelles.
Très différentes les unes des autres pour la plupart, au point de
vue du facies, ces sept espèces ont cependant entre elles beaucoup de
aractères communs; comme d'autre part plus de la moitié de celles
qui nous sont connues ne sont représentées que par un unique exem-
plaire souvent défectueux, et qu'il est très probable qu'il en existe
d’autres qui ont échappé jusqu'ici aux recherches des collecteurs,
il me parait difficile de songer à sectionner le genre, au moins tant
qu'on ne sera pas en possession de matériaux plus nombreux et plus
complets.
Taurolema Oberthuri, n. Sp. — PI. 1, fig. 2. — Nitida,
pilis flavis hirtula, testaceo-rufa, elytris flavis, lateraliter sutura
apiceque saturioribus, thoracis marginibus anticis et posticis, anten-
narum articulis apice scutelloque nigris; caput laeve, frons qua-
drata, valde concava, in medio canaliculata, apice bicornis — corni-
bus Spiniformibus, recurvis apiceque fuscis — ; oculi parvi, profunde
ercisi, minute granulati, lobo inferiore rotundo; antennae distantes,
corpore sesquilongiores, pilosae, art. 3-5 crista parva, art. 6-7 crista
magna pilorum nigrorum ornatis, art. ultimo gracili, acuto; thorax
transversus, lateraliter infra medium utrinque valde tuberculatus —
luberculis turbinatis —; scutellum subquadratum, laeve ; elytra lati-
tudine fere duplo longiora, subparallela, apice rotundata et laevia, basi
valde punctata, maculis duabus nigris transversim ante medium po-
sitis — [1% discoidali rotunda, depressa cristaque pilorum nigrorum
obsita, 2 marginali — fasciaque transversa, multangula, postmediana,
suturam haud attingente singulatim ornata; pectus subtiliter flavo pu-
bescens; abdomen laeve, subglabrum; pedes breves, femoribus crassis
el'valde clavatis, anticis impressione ovali setis flavis villosa in modum
peniculi figurata instructis; tibiis anticis paululum arcuatis apiceque
intus lumidis, sulco apicali haud conspicuo, mediis etiam haud sul-
catis ; tarsi breves, unguiculis divaricatis, antici nec dilatati, nec fim-
briati. — Long. 5,5 mill. ; lat. hum. 2,5 mill.
Itajuba, Rio Tapajos (D' Hahnel). 1 ex. G. Collection Oberthür.
Cette espèce a les plus grandes affinités avec T. bellatrix Thoms., dont
elle diffère par la ponctuation beaucoup plus serrée des élytres, par la
présence d’un pinceau de poils redressés sur chacune des deux taches
qui les ornent à leur premier tiers antérieur et d’une fascie transverse
Cérambycides de la région néo-tropicale. 13
en zigzag à leur 2° tiers postérieur. Enfin les élytres, à l'exception des
bords latéraux, de la suture et du sommet, sont uniformément de la
même. couleur que la bande jaune qui traverse ces organes chez
T. bellatrix.
Taurolema flavocineta (Chevrolat M. S.), n. sp. — Nitidu,
pilis nigris erectis sparsim hirta, brunnea, elytris, abdomine — seg-
mentorum margine infera excepta — pedibusque dilutioribus, labro,
thoracis margine antica et postica, scutello, elytrorum marginibus,
sutura costaque ab humeris paululum obliquiter utrinque ducta et
apicem haud attingente testaceis ; caput linea longitudinali subtiliter
impressa, vertice inter antennas concavo, fronte plana, obsolete trans-
versim punctulato-striata, oculis profunde excisis, sat minute granu-
latis, lobo inferiore rotundo; antennarum scapus piriformis, nitidus,
basi punctulatus, art. 3 quoque subtiliter punctulatus, apice paulatim
incrassatus, pilisque nigris annulatus, artieuli ceteri desunt; thorar
transversus, supra aequalis, lateraliter ante medium obtuse tubercu-
latus; scutellum subquadratum ; elytra latitudine fere duplo longiora,
apice singulatim rotundato-acuminata, quatuor striis profunde punc-
tatis, 12 et 4? juxta suturam et marginem, 2 et 31 costam testaceam
cingentibus singulatim ornata, punctis basi fortius, apicem versus le-
vius impressis ; pedes Sat breves, femoribus crassis et valde clavatis,
tibiis anticis sulco apicali haud conspicuo, mediis sulcatis, posticis ce-
teris paulo longioribus ; tarsi breves, unguiculis divaricatis : abdominis
segmenta 2-4 Subaequalia, segmentum ultimum longius et fovea tri-
gona impressum, — Long. 5,5 mill.: lat. hum. 2 mill.
Colombie : Honda. 4 ex. British Museum.
Non métallique ainsi que T. bellatrix et T. Oberthuri dont elle pa-
rait assez voisine, cette petite espèce un peu plus étroite, plus profon-
dément ponctuée et colorée autrement d’ailleurs, en diffère encore par
la forme de ses élytres qui sont beaucoup moins arrondis à leur som-
met et par son thorax moins fortement tuberculé latéralement. L'exem-
plaire mutilé qui a servi à cette description est peut-être une femelle,
comme le donnerait à penser l'impression triangulaire qui termine le
»° arceau ventral.
Taurolema albopuncetata, n. Sp. — Pilis nigris erectis pas-
sim hirta; caput, thorax scutellumque brunnea, polita; caput linea
longitudinali subtiliter impressa, vertice inter antennas concavo, fronte
quadrata, plana, subtiliter in longitudinem striata, pilisque minutis
parce pubescente, tuberculis antenniferis prominentibus, oculis pro-
14 E. GOUNELLE.
funde eæcisis et sat minute granulatis, lobo inferiore rotundo, labro
testaceo ; antennae brunneae, corpore paulo longiores, scapo piriformi,
nitido, subtiliter punctulato, art. 3-5 basi punctulatis, apice transver-
sim punctato-striatis pauloque inerassatis, art. 5° ceteris longiore,
art. 4° tertio breviore, art. 3-6 basi albido-annulatis, apice nigro-fim-
briatis, art. 7-11 etiam nigro-annulatis ; thorax transversus, tuberculo
turbinato lateraliter ante medium utrinque armatus pilisque albidis
setulosus, disco trituberculatus ; scutellum subquadratum; elytra apice
rotundata, basi obsolete bigibbula, sparsim cicatricoso-punctata, punctis
plerumque ordinatis et ante apicem evanescentibus, haud mitida, coe-
ruleo-violacea, Spatio trigono basali, sutura, marginibus, facia obliqua
utrinque ab humeris ducta et suturam ante medium attingente fascia-
que postica curvata obscure testaceis, septemque maculis minutissimis
albo-pilosis singulatim conspersa, linea etiam subtilissima subapicali
albo-pilosa ; coxae testaceae; femora antica brunnea, sparsim et minute
pilosa, media violaceo vel coeruleo nitentia — basi testacea excepta — ;
tibiue brunneae, sparsim et minute pilosae, anticae intus paululum cur-
vatae, sulco apicali haud conspicuo, mediae etiam haud sulcatae; tarsi
breves, unguiculis divaricatis, pectus dilute brunneum certo situ caeru-
leo-micans; pedes postici abdomenque desunt. — Long. 7 mill.; lat.
hum. 2,7 mill.
Guatemala. À ex. British Museum.
La livrée de cet insecte est complètement différente de celle des
autres espèces; comme chez T. pretiosa les premiers articles des an-
tennes sont annelés de blanc, mais les poils noirs redressés qui oceu-
pent le sommet de ces mêmes artieles sont plus longs et forment de
lines touffes annulaires ; les trois tubercules du disque thoracique sont
disposés en triangle; celui qui en occupe le sommet, plus gros que les
autres et un peu allongé est situé à la base; les deux autres arrondis
sont placés sur une même ligne au delà du milieu; les élytres ont une
teinte toute spéciale; mats et soyeux tout à la fois, ils présentent des
reflets bleuâtres sous certains jours. Sexe inconnu.
Faurolema rutilans, D. Sp. — PI 1, fig. 3. — Ampla, nitidis-
sima, pilis nigris erectis sparsim hirta, viridi-aeneo vel cupreo-rubro-
metallica, labro, antennarum art. 2 toto, art. 3-5 basi rufis, scapo el
art. 3-5 apice cupreis vel amethystinis, art. 6-11 caeruleis aut nigris ;
caput inter antennas paulo concavcum, ipsarum basi paululum elevata,
vertice transversim striato medioque longitudinaliter sulcato, fronte
quadrata, striata, striis triangulum effingentibus; oculi profunde
eæcisi, minute granulati, lobo inferiore rotundo; antennae distantes,
Cerambycides de la région néo-tropicale. 15
robustae, pilosae, corpore longiores, basi puncetis aliquibus validis
impressae, scapo modice elongato, clavalo, art. 4 tertio longiore, ceteris,
ultimo excepto, decrescentibus, art. 3-5 apice, nodosis, 6-7 dilatatis,
art. 3-4 apice 5-7 omnino crista magna pilorum nigrorum instruclis ;
thorax transversus, subglobosus, antice et postice transversim sulcatus,
dorso laevis, lateraliter utrinque transversim striatus ; scutellum paulo
transversum, apice subrecte truncatum, lanugineque alba tenuiter obsi-
tum ; elytra latitudine vix duplo longiora, apice rotundata, laevia, la-
teraliter punctis magnis ordinatis profunde et longitudinaliter im-
pressa, dorso gibbula, — gibbis laevibus, ovalibus — et 5 depressionibus
punctis magnis nitidissimis subseriatinmque dispositis variolosis singulu-
tim ornata, duabus una post alteram et juxta suturam positis, — 14 an-
tica, magna, ovali, gibbam includente, 2 infra medium, rotunda, minore
— tribusque lateralibus — 1 sub humeris elongata, bifariam divisa, »
subrotunda media, 3% magna, trifariam divisa, inferiore — ; pectus qla-
brum ; abdomen subtiliter griseo-pubescens, segmento ultimo 3° et 4°
simul sumptis haud breviore, apice truncato et ciliato; corae anticae
extus angulatae; pedes validi, subaequales, femoribus crassis, nitidis,
valde et subito clavatis, tibiis punctatis, anticis paululum arcuatis et
apice intus tumidis, sulco apicali haud conspicuo, mediis etiam hau
sulcatis; tarsi breves unguiculis divaricatis.
G Frons plana, quatuor cornibus minutis — duobus juxta oculos
duobusque gemellis prope apicem sitis — ornata; femora antica èm-
pressione ovali setis flavis dense villosa in modum peniculi fiqurata
instructa; abdominis segmentum ultimum apice haud depressum ; tarsi
antici nec dilatati nec fimbriati.
© Frons perparum convexa, inermis ; femora antica haud penicillata ;
abdominis segmentum ultimum fovea trigona impressum.
Long. 7,5-8,5 mill. ; lat. hum. 3-5 mill.
Deux ex. 1 G pris par moi en janvier dans les Catingas des envi-
rons de la ville de Condeuba, sud de l’État de Bahia, ma collection;
1 © Bahia, collection R. Oberthür.
Cette espèce remarquable, l’une des plus grandes et des plus larges
du genre, rappelle assez par la disposition des dépressions élytrales
T, hirsuticornis, chez qui d’ailleurs elles sont plus superficielles et
moins fortement ponctuées:; bien qu’également métallique, ce dernier
insecte, qui m'a paru mériter d’être figuré (pl. 1, fig. 6), n’a pas les
teintes brillantes et variées de T. rutilans; il est beaucoup plus allongé,
son front est toujours inerme et ses franges antennaires sont disposées
autrement; mais il a comme lui le 4° art. des antennes plus grand que
les autres, les tibias antérieurs sans sillon apparent et les intermé-
46 E. GOUNELLE.
diaires également non sillonnés. Je n’ai pu distinguer les sexes avec
certitude.
Vivant, T. hirsuticornis tient enroulés les derniers articles de ses
antennes de telle sorte que celles-ci paraissent être terminées par une
sorte de disque. C’est là probablement une habitude qui n’est pas par-
ticuhière à cet insecte, car j'ai remarqué chez certains exemplaires ap-
partenant à d’autres espèces du même genre que ces organes avaient
gardé en séchant une tendance assez prononcée à l’enroulement en vo-
lute. Un petit Lamiaire inédit du genre Antodyce (groupe des Amphio-
nychinae) prend une attitude semblable.
J'ai capturé un certain nombre d'individus de T. hirsuticornis dans
les États de Minas (Serra do Caraca, janvier) et de Saô Paulo (Ribeirao
Pires, novembre); deux autres exemplaires de ma collection pro-
viennent de Jatahy, État de Goyaz (Pujol). Type au British Museum
provenant de la coll. Chevrolat.
Le type de T. pretiosa, seul exemplaire connu, se trouve aussi au
British Museum; il est en assez mauvais état et le ventre manque.
Chez cet insecte les houppes des antennes qui caractérisent le genre
sont presque à l’état rudimentaire. Quant à l'expression dont se sert
Chevrolat pour en dépeindre les articles qu'il dit être « comme brisés »,
je n'ai pu en saisir le sens; ces articles en séchant ont pris simplement
les uns par rapport aux autres une position un peu coudée qu'ils n’a-
vaient vraisemblablement pas quand l’animal était en vie.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Téguments non métilliques- 77 P2rRerES en
4* Téguments métalliques en totalité ou partiellement ....... 4.
2. Front terminé chez les G par deux cornes spiniformes; tu-
bercules latéraux du thorax forts et coniques ; sommet
LR)
des élytres arrondis CRE DEC IER TON SI Anne 9:
2* Front inerme (!), tubercules latéraux du thorax obtus et
plus faibles ; sommet des élytres en ovale aigu. .......
re tsefe RTL AIN AO RETRO PER EEENES flavocincta n.sSÿ.
3. Élytres ornés de 2 pinceaux de poils noirs et d’une fascie
postmédiane de même couleur........... Oberthuri n. Sp.
3* Élytres avec 4 taches noires lisses transverses, antemé-
dianes, sans fascie postérieure........... bellatrix Thoms.
4. Antennes hérissées de poils noirs qui s’agglomèrent sur
(1) Un certain doute subsiste, bien entendu, à cet égard, tant qu'on ne pos-
sédera pas un C* authentique.
Cérambycides de la région néo-tropicale. 17
certains articles pour former des houppes plates assez
TORRES CASSETTE TMS No à 5.
4* Articles basilaires des antennes annelés de blanc, leur
sommet hérissé circulairement de poils noirs plus courts
PHDHISTESDACÉS dune ri Len tre ue Ca 6.
5. Front armé chez le G de 4 cornes petites et très courtes;
art. d-7 des antennes et sommet de 3 et 4 fortement
ANGES) Ne per En PS 2 av dre rutilans n. Sp.
5* Front inerme; franges situées sur les articles 6-11.........
Re ce dr M COURS LOS DO DEEE hirsuticornis Chevrol.
6. Thorax trituberculé sur le disque, armé sur les côtés d’un
fort tubercule conique; corps en dessus non métallique.
LL ORER RO EP PT PT ET EE albopunctata n. sp.
6* Thorax uni en dessus, obtusément et faiblement tuberculé
sur les côtés; téguments ornés de brillantes couleurs
LCR LE DO SRE LR RSA an AL pretiosa Chevrol..
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Nicaragua; Colombie; Guyanes;
Amazones; Brésil central, oriental et méridional : Etats de Bahia,
Minas, Goyaz et Sao Paulo.
Description de deux espèces nouvelles
du genre Gymnocerus Serv.
Aux huit espèces déjà décrites du genre Gymnocerus Serv. (!), genre
qui appartient également au groupe des Anisocerinae, j'ajoute les
deux suivantes dont la seconde, bien que connue depuis longtemps,
est restée inédite jusqu'ici. Je lui ai conservé le nom qu’elle porte
dans quelques collections.
Gymnocerus Bruchi, D. Sp. — Ovalis, perparum contetus,
niger, macula verticis, genis, maculis duabus clypei epipleurisque mi-
niaceis ; fascia subbasali elytrorum lutea, scutello
et plus dimidia parte apicali elytrorum — maculis
duabus nigris exceptis — albido-flavescentibus vel
griseis; caput breve, subtiliter canaliculatum, fronte
quadrata, paulo scabra; antennae graciles, ® cor-
pore dimidio longiores, art 3° apice modice clavato
(1) Gymmn. scabripennis Serv., cralosomoides Bates,
crassus Bates, capucinus White, dulcissimus White,
monachinus White, Belti Bates, Badeni Bates. Fig. 1.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxV [1906].
19
18 E. GOUNELLE.
et nigro-velutino ; prothorax nigro-velutinus, disco minute bitubercula-
tus, tuberculo valido et turbinato utrinque armatus; elytra ampla,
humeris prominulis et obtusis, margine antica suturaeque dimidio
apicali nigris, fascia magna granulata, nigro-velutina ante me-
dium maculisque duabus posticis nigro-velutinis et paulo obliquis con-
junctim ornata, postice rotundata et «à medio sensim dilatata; tarsi
antici haud fimbriati: mesosterni processus intercoæalis latus, postice
arcuatus et bituberculatus, tuberculis breviter brunneo-cristatis. —
Long. 44 mill.; Lat. hum. 6,4 mill. — Lat. max. 7,4 mill. — Fig. 4.
République-Argentine : Gobernacion del Chaco(C. Bruch). 1 ex q.
Les taches rouges des joues et celles qui se trouvent sur l’épistome
forment un demi-cercle autour de la tête en dessous des veux ; l’ex-
trème base des élytres de chaque côté de l’écusson est noire et par-
semée de quelques tubercules assez luisants ; la bande jaune qui suit
forme un trait droit jusqu'aux épaules dont l'extrémité est noire et où
“elle se coude brusquement sur les côtés, sans toutefois atteindre l’épi-
pleure. Plus de la moitié inférieure de chaque élytre est occupée par
une grande tache d’un blanc jaunâtre ornée elle-même dans son milieu
d’une tache noire ovalaire et un peu oblique ; cette tache claire est ar-
rondie aux angles antérieurs et n’atteint ni le bord marginal dans son
tiers postérieur ni la suture qui se renfle en une sorte d’étroit bour-
relet d’un noir velouté un peu après le milieu de l’élytre; la base de
cet organe est dépourvue du tubereule qui existe chez quelques espèces
du genre; mais à la place qu'il occupe d'ordinaire, on remarque un
léger renflement arrondi, non velouté et un peu luisant, ce qui rend
plus visibles les quelques granulations dont il est parsemé.
Gymnocerus histrio, n. Sp. — Ovalis, convexus, niger,
genis maculaque minuta apicali elytrorum miniaceis, elytris — fasciis
el maculis nigris exceptis — sulphureo-flavescentibus; caput breve ,
subtiliter canaliculatum, fronte scabra: antennae graciles, GS cor-
pore duplo, ® dimidio longiores, art. 3° apice clavato
et nigro-velutino, art. undecimo 10° dimidio bre-
viore; prothorax nigro-velutinus, disco bitubercula-
tus, tuberculo valido et turbinato lateraliter utrin-
que armatus ; elytra ampla, humeris prominulis et
obtusis, margine antica suturaeque dimidio apicali
nigris, fasciis duabus piceo-nigris — 1* transversa
lata, postice concava,granulata ante medium, 2° valde
arcuatla, angusta, sparsim punclata in medio —
maculisque duabus subapicalibus obliquis, cuneatis et
Cérambycides de la région néo-tropicale. 19
nigro-fuscis conjunctim ornata, postice rotundata et « medio sensim
dilatata et deflexa; tarsi antici in utroque sexu paulo fimbriati, haud
dilatati; mesosterni processus intercoxalis latus, postice areuatus et bi-
tuberculatus, tuberculis parvis breviterque brunneo-cristatis. — Long.
44-12 mill. ; lat. hum. 6-5,7 mill.; lat. max. 7,5-6,5 mill. — Fig. 2.
Amazones.
Les élytres de cet insecte sont plus convexes et plus déclives en
arrière que ceux de la précédente espèce; sur l’épistome et sur le
vertex il n’y a pas de taches rouges, mais entre les lobes oculaires su-
périeurs on voit deux petits traits obliques d’un noir velouté qui s’ar-
rêtent à la base des tubercules antennifères; les tubercules médians
du thorax sont bien prononcés; l’extrème base des élytres est noire
avec quelques petits tubercules luisants assez espacés ; le large trait
jaune orangé qui suit s’infléchit brusquement sous les épaules pour
rejoindre les épipleures à peu près au niveau des hanches intermé-
diaires ; l’étroit espace submédian de teinte jaune soufre compris entre
la première bande noire et la seconde, décrit en arrière comme cette
dernière une courbe très régulière et très prononcée ; le grand triangle
de même couleur qui se trouve à l'extrémité de chaque élytre n’at-
teint pas la suture dont plus de la moitié postérieure est renflée en une
sorte de bourrelet étroit; la tache cunéiforme qui occupe le centre de
ce triangle est également un peu saillante; sa teinte est d’un brun
noir.
G. Bruchi et G. histrio ont avec G. capucinus et dulcissimus White,
les caractères communs suivants qui ne se trouvent réunis chez au-
cune des autres espèces du genre décrites jusqu'ici : système de co-
loration analogue, renflement apical du 3 art. antennaire, absence
de tubercules à la base des élytres. Ces quatre espèces qui s’écar-
tent un peu de la formule du genre Gymmocerus, doivent former une
section particulière.
NOTES SYNONYMIQUES
— Ctenodes thoracica Redtenb. — C. geniculata Klug. J'ai trouvé
dans les campos des environs de Diamantina (État de Minas) les deux
espèces accouplées. La coloration de C. geniculata est très variable; le
type est jaune avec le sommet des élytres noir; mais cette dernière
couleur s'étend plus ou moins sous forme de taches chez certains in-
dividus et finit par envahir la surface entière des élytres et la plus
grande partie de la tête et du corselet. C’est cette variété noire que
Redtenbacher a décrite sous le nom de thoracica.
’
20 E. GouneLcE. — Cérambycides de la region neéo-tropicale.
— Phacellus purpureus Lacord., dont le type se trouve au Musée
de Bruxelles — P. Cuvieri Buquet. J'ai capturé trois exemplaires de
cette espèce à la Fazenda Cerqueira Cesar, vallée du Rio Pardo, sud
de l’État de Saô Paulo.
— Hammatichaerus consobrinus Gahan, est la femelle de H. lasiocerus
du même auteur. Un certain nombre d'individus des deux sexes ont
été capturés par M. Pujol à Jatahy, État de Goyaz. Quatre G et trois 9
se trouvent dans ma collection.
— Sphaerion detritum Lameere (type au Musée de Bruxelles), n’est
qu'une variété insignifiante de Sphaerion blandum (Nephalius blandus)
: Newman (type au British Museum). Les antennes, les tibias et le
sommet des cuisses qui ont chez ce dernier insecte une teinte noirâtre,
sont d’un rouge obscur dans la variété detrita; en outre, les taches
éburnées des élytres, assez régulièrement ovales chez celle-ci, présen-
tent chez blandum une échancrure à leur côté externe.
LÉPIDOPTÈRES PALÉARCTIQUES
NOTES COMPLÉMENTAIRES SUR QUELQUES ESPÈCES
ET VARIÉTÉS RÉCEMMENT DÉCRITES
par Ch. BLACHIER.
Avec la planche 2.
Deilephila vespertilio Esp. ab. flava Blachier, Bull. Soc. ent.
Fr. 1905, p. 52. — Planche 2, fig. 6. — Dans le 1* fascicule de ses
belles Études de Leépidoptérologie comparée, M. Ch. Oberthür a décrit
et figuré, sous le nom d’ab. salmonea, une aberration de vespertilio
dont « les ailes inférieures sont, en dessus, d’une couleur rose sau-
mon pâle et un peu jaunâtre, au lieu d’être d’un rose de fleur de pê-
cher, comme dans la forme normale ». L'auteur ajoute : « salmonea
fait la transition de la forme ordinaire rose-carminé de vespertilio à la
forme jaune qui doit nécessairement exister pour vespertilio, comme
pour euphorbiae, mais que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir. »
Or le Musée de Genève possède depuis longtemps un exemplaire
de cette aberration jaune prévue par l’éminent entomologiste. Ce sujet
unique, manifestement obtenu er larva, est un mâle. Les ailes infe-
rieures sont d’un jaune mat, uniforme, peut-être un peu plus clair en
leur milieu. Em dessous le disque des supérieures et les inférieures
sont colorés de la même couleur jaune.
Cette aberration doit être extrêmement rare, puisqu'elle n’a été si-
gnalée nulle part, bien que, chaque année, les entomologistes de Ge-
nève et d’ailleurs élèvent les chenilles par centaines.
Zygaena carniolica Scoop. ab. jurassica Blachier, Bull. Soc.
ent. Fr. 1905, p. 52. — Planche 2, fig. 1. — On a déjà décrit et
figuré un grand nombre de variétés géographiques et d’aberrations de
cette Zygène. Je n’aurais pas songé à l’augmenter encore, si la remar-
quable aberration que je désigne sous le nom de jwrassica n'avait été
trouvée à plusieurs reprises dans la même localité. En effet, décou-
verte par M. Mongenet de Genève, au pied du Jura, près de Gex, en
août 1902, elle fut capturée de nouveau en 1903 et 1904, dans la
même région soit par lui, soit par M. Lacreuze, soit en dernier lieu
par moi-même. Cette aberration paraît donc être constante dans ces
parages.
929 CH. BLACHIER.
di à
Voici ce qui la distingue de toutes celles que je connais :
4 Les taches 3, 4 et 5 sont confluentes et forment un vaste espace
rouge, marqué, à peu près au centre, d’un point noir, seul reste de la
couleur du fond en cet endroit.
90 La tache de la base — formée des taches 1 et 2 confluentes — est
réunie à cet espace rouge du milieu de l'aile par un large trait rouge
le long de la côte.
3° la 6° tache reste isolée.
Le fond des ailes est d’un noir bleu profond: les taches nettement
limitées sont d’un carmin vif. Dans l’exemplaire que je figure, les
parties rouges ne sont presque pas bordées de jaune. Parmi d’autres
que j'ai sous les yeux, il s’en trouve dont le rouge est entouré plus
ou moins largement de jaune pâle.
Cette aberration affecte les deux sexes. On rencontre naturellement
dans la même localité, outre carniolica typique, des individus qui
se rapprochent de cette aberration et qui présentent un ou plusieurs
de ses caractères distinctifs.
C’est au pied du Jura, dans le voisinage du col de la Faucille qu’elle
a été capturée en juillet et aont.
Un G (figuré), coll. Blachier: deux G, une © et transitions, coll.
Mongenet; deux & coll. Lacreuze (Genève) (1).
Zygaena jucunda Meissner, ab. segregata Blachier, Bull. Soc.
ent. Fr. 1905, p. 52 et ab. pygmaeoides, ab. nov. — S'il n'est
pas absolument prouvé que jucunda, décrite par Meissner en 1818,
soit une simple variété géographique de fausta L., il est certain qu'il
faut l'identifier avec genevensis Millière (1861). En effet, la description
très exacte de Meissner, faite sur des individus provenant d’Anzein-
daz, au pied des Diablerets (Alpes vaudoises), s'applique parfaitement
aux individus que l’on rencontre au pied du Mont Salève ou du Jura,
dans les environs de Genève. Entre autres détails, Meissner dit que
les taches rouges sont confluentes et que l'abdomen peut avoir des
traces d’anneaux rouges ou en manquer complètement,
C’est cette forme typique qui a été admirablement figurée par Mil-
lière dans les Annales de Ja Soc. ent. de Fr., 1887, pl. 5, fig. 6.
(1) M. Fritz Wagner, de Vienne, a décrit depuis (Socielas entomologica,
15 août 1905), sous le nom d’ab. Bohatschi, une aberration qui se rapproche
beaucoup de celle que j'ai fait connaitre. Autant qu’on en’peut juger d’après
une description, les taches de la base paraissent un peu plus confluer avec les
suivantes que ce n'est le cas chez jurassica.
Lépidoptères palearctiques. 23
On rencontre parfois, mêlée au type, une aberration qui frappe par
son aspect insolite : toutes les taches rouges, finement bordées de
jaune pâle, sont nettement séparées et se détachent vivement sur le
fond noir bleu, lequel occupe par conséquent un plus grand espace.
C’est l’aberration que je désigne sous le nom de segregata. Comme dans
jucunda, l'abdomen peut avoir quelques anneaux bordés de rouge.
Mont Salève, en juillet et août.
On rencontre aussi une aberration absolument minuscule de cette
même Zygaena jucunda. Tandis que la forme typique varie entre 23
et 26 mill., la taille de cette ab. n'excède pas 17 mill. C’est assuré-
ment la plus petite des Zygènes connues. Zuleima Pierret, qui s’en
rapproche pour l’envergure,a les ailes comparativement beaucoup plus
larges.
J'en possède trois exemplaires G, pris au pied du Mont Salève, en
juillet ; il en existe d’autres au Musée de Genève et dans les collections
genevoises.
Vu son extrême exiguité et sa fréquence relative, je crois pouvoir
la désigner sous un nom spécial, celui d’ab. pygmaeoides.
Lasiocampa Josua Stgr., var. Vaucheri Blachier, Bull. Soc.
ent. Fr. 1905, p. 52. — Planche 2, fig. 4 G, fig. 5 9. — M. Ch. Ober-
thür, à qui une paire de cette Lasiocampide du Maroc à été soumise,
n’a pas hésité à y reconnaitre une variété géographique intéressante
de Lasiocampa Josua Sigr., originaire de Palestine.
A en juger par la description minutieuse et comparative de Stau-
dinger (!), par la figure qu’il donne du G de Josua et enfin par une
paire de cette espèce que j'ai sous les yeux, la variété géographique
Vaucher: présente tous les caractères distinctifs sur lesquels Staudinger
s’est appuyé pour établir la validité spécifique de Josua et le sépareï
de trifolii et de ses variétés.
En effet, comme Josua, la var. Vaucheri présente sur les ailes supé-
rieures une tache basale claire, prolongée vers le milieu de l'aile et
terminée par deux petites pointes nettement marquées; en outre les
bandes transversales se détachent vivement en jaune ocre sur le fond
brun ferrugineux des quatre ailes. Sur les supérieures, la tache basale,
souvent salie de brun en son milieu, est limitée par du brun ferrugi-
neux plus foncé que la couleur du fond, et la bande claire transver-
sale est bordée intérieurement de cette même couleur.
(1) « Iris » de Dresde, VIII (1895), p. 296, et pl. 5, f. 8.
2% CH. BLACHIER.
Les bandes claires sont sinueuses et se rapprochent de la forme d’un
S, surtout aux inférieures en dessous. Frange brune aux supérieures,
ordinairement jaune aux inférieures.
Les femelles sont d’une coloration moins constante que les mâles.
J'en possède une d’un brun ferrugineux foncé et uniforme; à part
quelques vestiges de la tache basale, seule la bande claire des supé-
rieures se détache très nettement sur la couleur du fond.
Tanger. — Plusieurs paires, ex larva. Coll. Vaucher et Blachier.
On pourrait être tenté de reconnaître en cette var. Vaucheri une
forme de la var. Cocles de trifolii. Cependant en examinant les figures
originales de Hübner-Geyer, puis les figures correspondantes des Ico-
nographies de Duponchel et de Freyer, on constate que toutes attri-
buent au G de la var. Cocles une couleur jaune de cuir de teinte li-
vide (sordide-ochracea, selon l'expression de Herrich-Schaffer). En ou-
tre, si on retrouve dans la tig. de Hübner-Geyer la ligne transversale
commune aux quatre ailes, on ne voit pas de tache basale bien dé-
finie, mais seulement une éclaircie dans la partie du bord interne
qui avoisine la base.
J'ai nourri pendant quelques jours, au mois de mars, une chenille
adulte de la var. Vaucheri. Elle avait la livrée de celle de trifoli, si ce
n’est que les poils sur les cinq premiers anneaux, disposés en forme
de crêtes, étaient d’un fauve doré, contrastant avec le fauve obseur du
reste du corps. Les stigmates d’un blanc pur, d’un blanc de neige,
ressortaient vivement au milieu des villosités latérales. On sait que la
chenille de trifolii a les stigmates roussâtres et peu distincts.
Calophasia albolineata Blachier, Bull. Soc. ent. Fr. 1905, p. 53.
— Planche 3, fig. 2. — La description que j'ai donnée dans le Bul-
letin était faite d’après un seul exemplaire G en très bon état. De-
puis, grâce à l’obligeance de M. Bang-Haas, j'ai pu la controler sur deux
exemplaires G et ©. Je n’ai rien à ajouter à ma description, si ce
n’est que le collier est bordé de blanc, que dans la cellule 2 des ailes
supérieures le petit trait blanc oblique est géminé et que la frange
des inférieures est blanche. La © est semblable au SG:
Gaîfsa. — Coll. Romieux, un G ; Coll. Blachier, une ©.
Cleophana gafsana Blachier, Bull. Soc. ent. Fr. 1905, p. 53. —
Planche 2, fig. 2. — Je complète ma description sommaire, en disant
que la base des ailes supérieures est teintée de roussâtre, que le tho-
rax, le collier, le toupet frontal sont d’un gris clair mêlé de blanc.
Lépidoptères paléarctiques. 25
La © est semblable au ©, elle a les ailes inférieures un peu plus fon-
cées, avec la trace d’une ligne transversale; antennes filiformes.
Gafsa. — Coll. Romieux un G; coll. Blachier une €.
Explication des figures de la planche 2.
Fig. 4. Zygaena carniolica Scop., ab. jurassica Blach. — G.
2. Cleophana gafsana Blach. — G.
3. Calophasia albolineata Blach. — G (grossi).
4
. Lasiocampa Josua Sigr., var. Vaucheri Blach. — G.
[@)
®.
e). > = EU
6. Deilephila vespertilio Esp., ab. flava Blach. — G.
NOTES SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES
par Daniel Lucas.
Avec la pl. 3, fig. 6-8.
Description d’une nouvelle espèce de Lymantria Hbn.
Au mois de mars 1904, j'ai reçu de Nefta (Tunisie méridionale), un
male et une femelle d’une nouvelle espèce appartenant au genre Ly-
mantria Hbn. Ces deux insectes, qui font partie de ma collection, sont
remarquables par leur fraicheur. L’absolue similitude de leurs carac-
ières, jointe à ce fait qu’ils ont été capturés le même soir et au même
lieu, attirés par la clarté d’une lampe, me donnent la certitude que
ces deux Lépidoptères sont l’un le mâle, l’autre la femelle d’une espèce
nouvelle dont je vais donner la description. Les recherches bibliogra-
phiques auxquelles je me suis livré, ainsi que l'examen attentif auquel
notre excellent collègue, M. Charles Oberthür, a bien voulu soumettre
ces deux insectes, ne m'ont permis de les rapporter à aucune des es-
pèces de Lymantria actuellement décrites.
Voici les renseignements qui m'ont été communiqués sur l’habitat
de cette espèce : je les transmets avec plaisir à nos aimables collègues,
dans l'espoir que les recherches qu'ils pourront exécuter dans des
localités semblables amèneront la découverte d’autres spécimens de ce
nouveau Lépidoptère, remarquable à divers points de vue. Nefta est une
grande oasis située à l’entrée du Sahara, au sud d’un chott, oasis peu-
plée de palmiers, de dattiers, d’oliviers, d'arbres fruitiers variés et de
cultures maraichères. Elle est irriguée par de belles sources avec ca-
nalisations très ramifiées. L’altitude varie de plus de 20 à moins de 40 m.
L'oasis est bordée de dunes sablonneuses. Dans ces dunes se trouvent
des Tamarix tarfa. I y existe de rares touffes d’une plante appelée
retem parles indigènes, et sur laquelle les Lépidoptères diurnes aiment
à se poser.
Lymantria Oberthuüri, D. Sp.
Description du mâle. — Env. : 30 mill. — PI. 3, fig. 6.
Alis anticis, supra : Albo-griseis; duobus nigris, irregularibus punc-
lis ad basin : unum ad costam, alterum sub vena, inferiorem partem
areae limitante, deinde, linea sinuosa brunnea, angulo recto formata,
et parte recti anguli; vena supra dicta latus superioris recti anguli
secante; vicina apicis, altera linea sinuosa, brunnea, cum angulo vi-
sibili, imo ad extremum marginalem eunte, super eadem supra dicta
Notes sur quelques Lépidoptères. 27
vena posito; alba lunula proximante parti superiori hujus sinuosae
lineae; tertia brunnea linea pariter sinuosa, nigris lunulis formata,
angulum cujus imum stat semper super eadem vena dante; denique,
quarta brunnea linea apice profisciscente, maculis interruptis formata,
cum quatuor lineis sicut sagittae parti superiori, deinde multis punctis
tertiae lineae parallelis ; fimbria cum aliquibus punctis brunneis.
Alis anticis, subtus : Eisdem lineis, minus accusatis colore roseo-
pallido juxta thoracem.
Alis posterioribus, supra : Colore roseo-carneo fulgente ; margine
nigro, crasso, cum colore roseo ad extremum marginalem mixto;
fimbria fere unicolore.
Alis posterioribus, subtus : Sicut supra, coloribus pallidioribus.
Alis anterioribus, thorace, abdomineque concoloribus.
Antennis crassis, griseis.Tibiis albis, colore brunneomirtis. Palpis albis.
Ailes supérieures : Couleur gris-blanchâtre. En dessus, près de la
base, deux points noirs polygonaux, l’un à la côte, l’autre en dessous
d’une grosse nervure très apparente, formant la partie inférieure de
la cellule discoïdale; ensuite, une ligne noire en zigzag, composée
d’un angle droit et d'une fraction d'angle droit, l’un des côtés de
l'angle droit équilatéral est coupé en deux parties égales par la ner-
vure apparente déjà citée; en se rapprochant de l’apex, une ligne si-
nueuse présentant un angle fortement accusé, ayant son sommet du
côté du bord marginal, sommet situé sur la même nervure que ci-
dessus; une lunule blanche partant de ce sommet est tangente exté-
rieurement à la partie supérieure de cette ligne sinueuse ; une troi-
sième ligne également sinueuse, composée de lunules noires tournant
leur concavité vers le bord marginal, forme un angle équilatéral dont
le sommet occupe la même nervure médiane; enfin, une quatrième
ligne partant de l’apex, formée de taches interrompues, présentant
trois traits sagittés entre l’apex et la nervure médiane, un dernier
trait semblable en dessous de cette nervure, puis une série de points
formant une ligne parallèle à la partie inférieure de la troisième ligne
sinueuse; la frange contient une série de taches brunes.
En dessous, les lignes semblent être celles de la face supérieure
vue par transparence; elles ont la même disposition. La ligne issue
de l’apex est très fortement chargée de noir; la deuxième ligne, voi-
sine de la côte, présente le même caractère; enfin, une teinte rose
pèle est. visible en dessous de la nervure médiane et se fond dans la
teinte gris-blanchâätre du fond de l’aile. Le maximum d'intensité du
rose est près du thorax; cette partie rose, voisine du thorax, présente
une tache brune, en demi-lune, très bien indiquée.
28 DANIEL Lucas.
Ailes inférieures : En dessus, d’un rose-carné vif, avec une marge
noire limitée par une parabole dont l’axe, perpendiculaire au corps
dans la position où l’insecte est figuré, passe par le centre de l'aile;
tache noire limitée à une frange blanche; dans la partie voisine de la
frange, surtout à la partie inférieure de l’aile, cette marge noire est
fortement lavée de rose carné vif; frange presque unicolore.
En dessous, la marge noire est la reproduction de ce qu’elle est
en dessus; vers la côte, elle est fortement lavée de gris-blanchâtre.
Thorax et abdomen de la couleur des ailes supérieures en dessus et
dessous. Antennes épaisses, blanchâtres, à cils bruns. Pattes grises,
très légèrement annelées de brun. Palpes blancs. Au point de vue
de la nervulation, la comparaison attentive avec celle de Lymantria
.. Mmonäacha nous donne les résultats sui-
nn, vants : la disposition générale des nervures
/ LAIT dont le groupe est situé au-dessous de
AG "celle limitant supérieurement la cellule
TE) “* discoidale, est extrêmement analogue à
——— celles que l’on observe dans monacha. Les
us S ramifications se produisent suivant les
Tu IV, mêmes principes. Les deux nervures par-
Fig. A. tant du point y (fig. A) et s’éloignant de
la cellule discoïdale sont disposées comme
les nervures analogues de monacha. Mais l'angle fxy, au lieu d’être
équilatéral, comme dans ce Lépidoptère, présente la particularité sui-
vante : af est plus long que «y.
De la même localité que le Papillon décrit ci-dessus, quelques jours
plus tard, je reçus un Lépidoptère mâle qui ne diffère du précédent
qu’en ce que la couleur rose des ailes inférieures est remplacée
par du jaune. Ce doit être une aberration de l’Oberthüri (mihi).
L'état de délabrement dans lequel il se trouve ne m’a pas permis
de le décrire.
Description de la femelle. — Env. 40 mill. — PI. 3, fig. 7.
Ailes supérieures : En dessus, couleur brune mêlée de gris foncé;
en dessous de la cellule discoïdale et, près de la base, un trait sa-
gitté noir assez apparent; la ligne noire en zigzag dont il est ques-
tion est peu visible chez le mâle; les autres lignes sont à peine in-
diquées ; la troisième et la quatrième lignes sinueuses comme dans
le mâle, sont assez nettement indiquées à leur partie inférieure près
du bord interne de l'aile; elles sont séparées, comme dans le mäle,
également, par une ligne blanche en forme d’S; les traits sagittés
Notes sur quelques Lépidopteres. 29
‘voisins de l’apex se retrouvent dans la femelle; frange nettement
marquée de taches de couleur gris foncé.
Ailes supérieures : En dessous, grisâtres légèrement nuancées de
rose ; lignes des ailes en dessus à peine indiquées; entre la deuxième
et la troisième, un espace plus clair, légèrement rosé.
Ailes inférieures : Dessus d’un rose pâle avec marges brunes dis-
posées comme pour le mâle; dessous entièrement conforme au dessus.
Palpes blancs. Thorax brun foncé. Antennes de même couleur, légè-
rement pectinées. Abdomen rose-pâle à larges anneaux bruns. Pattes
d’un gris-rosé, légèrement annelées de brun.
Les aquarelles de Me Trottet, jointes à ce travail, sont d’une ad-
mirable précision.
Je dédie cette espèce à mon ami M. Charles Oberthür, le savant
lépidoptériste, en faible témoignage de reconnaissance pour les bons
offices entomologiques dont je lui suis redevable.
Description de l’œuf, de la chenille et de la chrysalide
de Melanargia Lucasi Rbr. — PI. 3, fig. 8.
En juin 1904, je reçus du Tarf, près la Calle (Algérie), de la localité
où fut capturé l’Hepialiscus ab. Joannisi Dan. Luc., récemment décrit
dans les Annales de la Société entomologique de France, une femelle
vivante de Mel. Lucasi. Elle pondit quelques œufs de forme polyé-
drique, sans dessins apparents, jaunâtres à taches brunes. — Dans le
courant du mois de juillet de la même année, j’observai l’éclosion de
petites chenilles jaunes à dessins bruns, que j’élevai à l’aide de gra-
minées dans un endroit bien sec.
Ces chenilles cessèrent de se nourrir au mois de novembre et se
préparèrent à l’hivernage en se cachant dans la mousse. Je pris la
précaution de les mettre dans un emplacement découvert, sur un
pot où j'avais planté des graminées, pot recouvert d’un cylindre en
fine toile métallique. Je ne crois pas possible de réussir autrement
qu'en plein air un aussi long élevage.
Les chenilles recommencèrent à se nourrir en mars. Elles atteigni-
rent toute leur taille à la fin d'avril, époque à laquelle elles offri-
rent l’aspect suivant : Robe vert-jaune. Ligne dorsale d’un vert foncé;
sous-dorsale d’un vert un peu plus foncé que la robe. Au-dessous des
stigmates, on remarque deux lignes de même couleur que les sous-
dorsales. La région abdominale et les fausses pattes membraneuses
d’un vert-bleu plus foncé que celui de la robe. Stigmates indiqués
par des points noirs très apparents sur les premier, quatrième, cin-
30 DaxiEL Lucas. — Notes sur quelques Lépidoptères.
quième, septième, huitième, neuvième, dixième et onzième anneaux.
Chenille légèrement velue : petites touffes de poils blancs irrégu-
lièrement répartis sur les anneaux, et même sur les pattes mem-
braneuses, sur les appendices rouges, et sur la tête.
Deux appendices rouges en dessus, jaunâtres en dessous, à l'ex
trémité anale, prolongeant les sous-dorsales.
Un quadrilatère équilatéral formé de quatre points bruns, sur la
tête; les deux sommets inférieurs du quadrilatère sont composés chacun
de trois petits points bruns superposés. Les contours des mandibules
sont indiqués en brun. A l'extrémité anale, sur la dernière paire de
pattes membraneuses, et près de l'anus, un trait brun (surmonté
d'un petit point brun), trait parallèle à l’appendice. Avant le réveil
de la chenille, au printemps, elle présente l'aspect suivant :
Elle diffère de la chenille adulte en ce que les stigmates sont mar-
qués en noir sur tous les anneaux, sauf sur le troisième. La sous-
dorsale est surmontée d’une ligne très fine qui lui est parallèle. La
ligne située en dessous des stigmates est, elle aussi, surmontée d’une
line ligne parallèle. La tête ne présente que les deux sommets supé-
rieurs du quadrilatère.
Pendant l’hivernage, la chenille présente les mêmes lignes qu’au
printemps; mais la robe est jaunâtre, ses dessins et appendices étant
d’un jaune brun.
La figure, due à l’habile pinceau de Me Trottet, représente la che-
nille adulte.
L'élevage de cette chenille, jusque-là inconnue, n'a permis de cons-
tater les rapports étroits existant entre elle et celle de Mel. Galathea L.
La similitude des formes et des caractères de ces deux larves, la cou-
leur de la robe, la disposition des lignes caractéristiques, la couleur
rouge des appendices, tendent à prouver que Mel. Lucasi doit être une
forme darwinienne de Mel. Galathea, fait d’ailleurs confirmé par les
faibles différences qui séparent les insectes à l’état parfait.
La chrysalide diffère de celle de Galathea en ce que les anneaux
abdominaux sont plus resserrés. La partie supérieure, située au-des-
sus des antennes est moins arrondie que dans Galathea. Les petits
appendices noirs, sont plus fortement en relief dans Mel. Lucasi. La
couleur générale est la même, blanchâtre, à dessins finement écrits
en brun pâle, dont la disposition est la même dans les deux espèces.
On voit que les caractères différentiels des deux chrysalides sont bien
faibles. Les deux figures noires représentent deux aspects diamétra-
lement opposés de la chrysalide de Mel. Lucasi. — PI. 3, fig. 82 8.
2 —
NOTES SUR PLUSIEURS LÉPIDOPTÈRES
DE LA FAUNE PALÉARCTIQUE
par P. MABirce.
Avec la planche 3, fig. 1-5.
Je réunis ici diverses notes sur un certain nombre de Lépidoptères
de la faune paléarctique. Elles se rapportent le plus souvent à la dis-
tribution des espèces en France, en Espagne et en Algérie. Parfois quel-
ques espèces nous ont paru non décrites et nous en donnons la des-
cription et autant que possible la figure. On remarquera, je l'espère,
pour la France, combien il y a encore dans nos meilleurs catalogues,
d'incertitude sur l’habitat d’un grand nombre de Lépidoptères.
I. ESPAGNE.
Localités et espèces nouvelles.
Caradrina hispanica, nov. Sp. — PI. 3, fig. 4. — C. statura
C. quadripunctatae: alae anticae saturate griseae, lineis tribus
notatae nigris, una in basi fere recta; secunda in disco inter duas maculas
valde angulata sub macula orbiculari; tertia per ramos currente,
dentata, obliqua. Quarta autem linea paulo ante apicem nascens recta
descendit ad angulum internum, albido-grisea, dentata. Alae inferiores
griseo-albidae.
Subtus alae anticae albidae, ad costam obscuriores ; margo externus
late albido-cinereus cum linea punctorum nigrorum inter nervos posito-
rum ante fimbriam. Alae posticae albidiores cum puncto centrali nigro.
linea media punctorum nigrorum, elongatorum et altera terminali
punctoruni fuscorum.
Elle est de la taille de quadripunctata et lui ressemble à première vue,
mais le détail de ses dessins est bien différent. L’aile supérieure est
d’un gris foncé sur lequel on voit d’abord trois lignes noires, trans-
versales. La première sur la base est épaisse et presque droite; la
deuxième passe entre les deux taches orbiculaire et réniforme qui sont
indiquées en noir; elle fait un angle très fort qui va jusqu’à la base
de la réniforme. La troisième ligne est dentée, noire, elle n’est pas
simple, mais composée de deux lignes semblables d’abord, puis de
trois ensuite, une troisième ligne partant du bas de la réniforme et se
joignant aux deux premières; ces lignes sont un peu confondues et
bien visibles à la loupe seulement. Enfin une quatrième ligne blanc
32 P. MABILLE.
cendré commence avant l’apex et va directement au bord interne.
Les ailes inférieures sont blanchätres avec les bords enfumés.
En dessous les supérieures sont blanchâtres, avec la côte d’un gris
luisant; une bande blanc cendré, assez large, précède la frange et sur
elle on voit une rangée de points noirs, placés entre les nervures. Les
inférieures sont plus blanches avec un point noir central, une raie
médiane de points noirs allongés et une autre terminale avant la frange.
Le corps est d’un gris de poussière, plus clair en-dessous.
Cette espèce a été prise par M. C. Dumont à la Granja.
Ellopia? Dumonti, nov. sp. — PI. 3, fig. 2. — E. statura
N. pulverariae. Antennae maris bipectinatae. Alae anteriores linogri-
_seae, fascia rosea sectae ex origine ramorum usque ad tertian partem
extensa, sat lata : in qua rami nigro lineati. Margo externus roseo
tinctus ; finis cellulae lineola fusca clausa. Alae inferiores albidae, ad
margines leviter roseo tinctae. Corpus et antennae grisea.
Elle est de la taille de la N. pulveraria où un peu plus petite. Les
ailes supérieures sont gris de lin, poudrées de rose. Elles offrent deux
lignes noirätres à grandes dents : l’une basilaire et l’autre passant sur
les rameaux ; l’espace placé entre elle et la fin de la cellule qui est fer-
mée par un trait brun, est teinté de rose vif. Les rameaux dans leur
premier tiers sont écrits en noir; l’espace terminal est également teinté
de rose, surtout à l’apex.
Les ailes inférieures sont d’un gris clair, presque blanchâtre au mi-
lieu, faiblement teintées de rose aux bords.
Le corps est de la couleur des ailes inférieures ; les antennes à tige
rosée sont assez longuement pectinées.
Cette jolie espèce se rapproche beaucoup du genre Ellopia, mais
s’en éloigne par des caractères qui paraissent nécessiter un genre dis-
tinct; voici les principaux : la côte et le bord interne sont droits et
le bord externe convexe. Aux ailes supérieures la nervure 3 naît un
peu au-dessous de la discocellulaire ; 7 naît de 8 bien au-dessous de la
cellule. Je n'ai vu que deux exemplaires et dans l’un d’eux la nervu-
lation varie d’une aile à l’autre.
Cette espèce à été prise à la Granja par M. C. Dumont, à qui je l'ai
dédiée.
Ctenus, nov. gen.
Antennes pectinées d’un seul côté, courtes, à lames très longues.
Palpes maxillaires lôngs, porrigés, formant le bec; palpes labiaux velus,
longs, appliqués sur le 2° article des précédents et faisant paraître leur
base triangulaire.
Lépidopteres de la faune paléarctique. 33
Aux ailes supérieures 5 partant du même point que 6, 11 rencon-
trant 12 et absorbée par elle.
Dans la clé de M. Hampson le genre aura la place suivante :
a? Ailes- antérieures avec 11 absente.............. Rhaphiptera.
b? 11 anastomosée avec 12 : antennes unipectinées....... Ctenus.
Ctenus malaceHus, n0V. Sp. — PL 3, fig. 3, 3%. — Alae su-
periores paleaceae cum costa et nervis intensius coloratis. Fimbria
concolor cum Septem punctis nigris eam praecedentibus.
Alae inferiores pure albae. Ommnes alae subtus similes. Corpus con-
color. |
Les ailes supérieures sont étroites, d’une jaune paille (linsecte
ayant vieilli, le jaune actuel peut être blanc de crème); la côte et les
principales nervures sont un peu plus colorées. On voit au-dessous
de la cellule une bande longitudinale ou éclaircie mal définie, plus
claire. Au bout des nervures se trouve une rangée de petits points
noirs, au nombre de 7, qui précèdent la frange.
Les ailes inférieures sont d’un blanc pur.
Le dessous des ailes est semblable au dessus. Les ailes inférieures
sont légèrement jaunâtres à la côte. Le corps est de la couleur des
ailes. Les antennes sont courtes, pectinées d’un seul côté : leurs lames
sont longues et ne décrojissent qu'après les deux tiers de la Ross
de l'antenne.
Malaga, dans les lieux humides.
Nemotois pantherellus Luc. — Cette jolie espece, si curieuse
par sa coloration, à été prise à Malaga sur un coteau voisin de la mer.
Je ne la vois signalée que d'Algérie. Elle appartient désormais à la faune
du continent européen.
Il. ALGÉRIE.
Localités et espèces nouvelles.
J'ai reçu d'Algérie un certain nombre de Lépidoptères, recueillis
presque tous dans les parties les plus méridionales. Beaucoup d’entre
eux sont intéressants au point de vue de la distribution des espèces ;
quelques-uns n’ont paru inconnus jusqu'ici à la science.
Palpangula cestis Mentr. — Celte Noctuelle remarquable n’était
connue que de l'Asie centrale. Je l'avais communiquée au D° 0. Stau-
dinger qui a pu la citer dans son nouveau catalogue. Elle a été prise
aux environs de Biskra.
Ann. Soc. ent. Kr., LXxv [1906]. 3
34 P. MABILLE.
Fidonia pratana Fabr. — C’est à cette espèce qu’il faut rapporter
la Cid. ectypata Mab., décrite sur un exemplaire incomplet et trop usé.
L'espèce n’est pas rare sur les bords des chotts où paraît en mars une
certaine végétation.
GALLERINAE
Arenipses sabella Hamps. et Rag. — Cette espèce était indiquée
de Perse et d'Arabie. Le premier exemplaire connu provenait d'une
chrysalide importée de provenance incertaine. À. sabella ayant élé prise
à Biskra en mars, il est probable qu’on la rencontrera en Tunisie, en
Égypte et de là en Syrie.
CRAMBINAE
Eromene ocellea H.-S. — Cette espèce est regardée comme im-
portée en Europe : cette opinion ne me parait pas fondée; j'ai pris
autrefois l'espèce en Corse, aux environs de Bastia.
PHYCITINAE
Syria arenicola Rag. — Indiquée d’Andalousie et, avec un doute,
de Syrie. Deux exemplaires ont été pris près de Biskra, en mars.
Heterographis sabulosella Stgr. — Cette espèce n’était encore
connue que de la Russie méridionale. — Environs de Biskra.
Heterographis costalbela, nov. sp. — Alae superiores villa
candidae basi usque ad apicem marginatae, in qua rami costales el
licium tenuissimum in ipsa costa nigra cernuntur. Haec vitta inferius
limitata est striga nigranti plus minusve expressa quae apicem dividit
paulo supra ejus apiculum et puncto nigro notata in extrema cellula.
Caetera pars alae, id est interior, fusca, in puris exemplaribus ita
squamis candidis consita ut ala omnino alba videatur, strigaque nigra
punclumque vix appareant. Fimbria obscura, licio fusco marginata et
viltula quae manifestior si discus alae fuscus est.
Alae yposteriores candidae, ad margines leviler fumatae, cum fimbria
candida. Subtus alae anticae plumbeae cum costa albida. Corpus supra
album. Pterygodes candidae, parte exteriori fusca. Abdomen candidumr.
Cette espèce ressemble un peu à aegypliacellu Rag. Les ailes supé-
rieures n’offrent aucune raie transversale.
Algérie méridionale : Birk-Djeida — Chott Aslaud,
Staudingeria labeculella Rag. — Biskra, en mars.
Lépidoptères de la faune palearctique. 39
Staudingeria fractifasciella Rag. — Biskra, en mars,
Euzophera pusilla, nOV. Sp. — Siatura parva; alae anticae
pallide ochraceae aut albido-lutescentes offerunt vittam marginalem
pallide luteam, licio nigro fimbria concolori separatam et interius
linea nigra fere recta a limbo Sejunctam post quam area discalis est
adumbrata; in cellula est macula fusca et tres lineae fuscae, longi-
tudinales limbum secant : prima e costa in maculam cellularem absor-
betur ; duae aliae mediae, quarum inferior usque in thoracem perdu-
citur.
Alae posticae albae, linea terminali fusca circumdatae ; fimbria prae-
longa dividitur altera linea pallide fusca. Subtus alae similes, lucentes,
priores cum signaturis paginae superioris obsoletis.
Palpi nivei, elongati, recurvati, frontem superantes. Corpus albido-
cinereum : thorax lutescenti griseus. Calcaria exteriora interioribus
multo longiora.
Biskra.
Je ne possède qu’un exemplaire en bon état de cette espèce. Il est
de petite taille et paraît au premier abord une Ephestia.
Nephopteryx Cleopatrella Rag. — Biskra.
Nephopteryx caenulentella Rag. — Biskra.
Connue déjà de Corse, de la France méridionale, de la Grèce et de
la Syrie.
Ambesa umbriferella, nov. sp. — Alae superiores, obscure
griseae aut pallide cinereae; basis dilutior, fere lutescens, anterius
fasciola transversa, nigranti, obliqua, sat late delimitata, Quae fasciola
a disco sejungitur linea albida ; licio nigro geminata quae non infra
cellulam producitur. Deinde cellula extrema areu nigro signata, cine-
reo interius illustrato. Duae virquiae ab apice nigrae ductae usque sub
arcum cellulae. Fimbria albida.
Alae posticae albae vix ad angulum anteriorem, in © fumatae. Sub-
tus quatuor alae albae, sericeae, superiores tantum in medio plum-
beae. Thorax griseus; abdomen albidum, subtus album. Palpi erecti,
grisei, frontem superantes. Pedes albidi tarsorumque articuli fusco no-
tati.
Algérie méridionale : Région des chotts, en mars. Le genre Amnbesa
est très voisin du genre Pristophora, dont il se distingue par les
palpes droits, dépassant le front et non courts. Si ces deux genres
sont maintenus, la présente espèce enrichira d’un genre nouveau la
36 P. Mamie. — Lepidoptères de la faune palearctique.
faune paléaretique. Les antennes dans notre espèce m'ont paru droites,
sans pubescence ni sillon.
Christophia pempeliella Rag. — Je ne trouve cette espèce indi-
quée que d'Hyrcanie et de Tura. — Biskra.
PYRALINAE
Aglossa cuprealis Lin. — Les ailes supérieures jaune pâle pres-
que sans taches, ni dessins. — Algérie méridionale.
Constantia syrtalis Rag. — Biskra.
PYRAUSTINAE
Cornifrons ulceratalis Ld. — Biskra et ses environs, en mars.
Euschraemon nigronaevalis, nov. Sp. — PI. 5, fig. 4. —
Statura mediocris : Alae superiores pallide luteae. Basis fusco adum-
brata, maculam formans irregqularem, bilobatam, cujus lobus inferior
est longior. Arcus niger, spissus, e costa nascens cellulam claudit et
lineae jungitur nigrae, punctiformi quae ante apicem oriens ad mar-
ginem inferiorem descendit ante angulum. Denique margo alae ante
fimbriam concolorem nigris atomis obscuratur.
Alae inferiores pallide luteae. Linea fusca antemarginalis leviter
scripta marginem praecedit, margoque ipse punctis nigris in lineam
coadunatis notatus est. Fimbria concolor, pilis nigris interrupta.
Alae sublus fere unicolores, pallide lutescentes; in anticis virqulia
fusca in ertrema cellula et punctum nigrum in costa. Pedes et palpi
albentes.
Algérie méridionale, en mars.
Staudinger semble dans son dernier catalogue réunir le genre Eus-
chraemon au genre Tegostoma. Cependant le genre de Lederer peut
être maintenu et devra être ajouté à la faune paléarctique.
GELECHIDAE
Psecadia vittalbata Ch. — Cette espèce n’est encore citée que
de Tura (Turcomanie). Elle a été prise en mars près de Biskra.
ESSAI SUR LA FAUNE DE L'ILE D'OLÉRON
par P. MABILLE.
Avec la planche 3, fig. 5.
Je vais faire connaître ici le résultat d’un mois de chasses dans Pile
d'Oléron. C’est à St-Trojan, bourg assez considérable situé à l’extré-
mité méridionale de l’île, que j’ai passé le mois d’août 1902. Toute la
pointe qui regarde Marennes et longe le pertuis de Maumusson a été
plantée de pins. On pourrait s'attendre à y retrouver la faune des
côtes de Gascogne. Mais à Oléron le sable est à nu sous les pins, la
végétation, qui doit être riche et abondante au printemps, disparaît
presque entièrement avec les chaleurs de l'été; les bruyères qui cou-
vrent les dunes au sud de Bayonne font complètement défaut. Joi-
onez à cela que le climat de l’île est très sec, qu'il y pleut rarement en
été et que dès le mois d’août tout est absolument grillé. Cet état de cho-
ses n’est point favorable au développement des insectes et je n’aurais pas
pris la peine d'exposer le résultat de chasses actives et minutieuses, si
je n'avais trouvé l’occasion de présenter des remarques importantes
sur lhabitat et l'aire de dispersion d’un certain nombres d’espèces.
Une des principales raisons qui m'ont encouragé, vient de la nature
primitive du sol. On sait en effet qu’un nombre assez considérable de
plantes accompagnent l’homme partout et se trouvent en abondance
autour des lieux habités. Ces plantes comme les orties, certaines
malvacées, des chénopodées, les ronces, les prunelliers, etc., se mul-
tiplient le long des chemins, autour des villages, et surtout, s’il y à
des troupeaux, se répandent de proche en proche et finissent par
gagner les forêts. Or à St-Trojan ces plantes n'existent pour ainsi dire
pas. Il faut des recherches pour découvrir une touffe d’orties. Jen
ai conclu que Ja faune devait être toute primitive et que les insectes
rencontrés devaient être vraiment indigènes et sans aucun mélange.
Ce qui me confirma dans cette opinion, c’est que la lorêt de pins qui
couvre plus de 6 kilomètres de longueur sur deux ou trois de large
ne m'a pas présenté les espèces pinicoles que nous avons vues ap-
paraître et se propager autour de Paris, à mesure que les semis de
pins ont grandi. Je n'ai pu voir que très imparfaitement les autres
parties de l'ile. Le centre doit présenter une faune différente : le
sol y est calcaire, le sable casse et il y a des bois de chênes (Q. pu-
bescens et Q. ilex) assez étendus en approchant de Dolus. A St-Tro-
38 P. MABILLE.
jan les sables vont sans interruption depuis le bourg jusqu’au per-
tuis de Maumusson où commence la grande plage et les grandes
dunes, trop souvent dévastées par des vents violents et des ouragans
terribles. C’est une étendue d'environ 8 kilomètres sur une largeur
parfois assez grande; elle présente les localités suivantes que je ci-
terai souvent : d’abord Saint-Trojan et la plage des bains ou Petite-
Plage: le Sanatorium, le domaine du Ru de Bry, précédé d’une
prairie maritime remarquable et d’une longue digue en pierres où se
développe une abondante végétation de terrains salés; la Maison de
sauvetage, le pertuis de Maumusson et les bancs de Gatsau aujour-
d'hui réunis à la côte de l'ile. Au nord de St-Trojan et le long de
la route qui va au château d'Oléron sont d'immenses salines dont
les bords et les intervalles offrent une flore très variée.
J'ai noté les insectes de tous les ordres et j'en ai dressé une liste
avec les remarques que chaque espèce peut comporter.
COLEÉOPTÈRES
Je n’ai rien de bien particulier à citer dans cet ordre, Le mois d’août
est d’ailleurs un des moins favorables et la sécheresse dont j'ai parlé
rend les recherches stériles. Les Carabiques que j'ai fini par recueilir
se tiennnent enterrés äu pied des plantes. Nous ne citons donc que
les espèces qui appartiennent à la faune des côtes et peuvent passer
pour n'être pas ubiquistes.
Cicindela hybrida L. — Dans la forêt de pins, pas très commune.
GC. flexuosa F. — Sur les plages à certains endroits : Maumusson,
la Grande Dune; plage des sables Vigné.
C. littoralis F. — Sur les plages et bien plus répandue que les
deux autres; court au soleil sur le sable humide où on la trouve assez
fréquemment accouplée.
Acinopus picipes OI. — La grande plage.
Calathus fuscus F.; C. micropterus Duît.; GC. mollis Marsh.
— Ces trois espèces se trouvent enterrées au pied des ÆZelichrysum et
des Artemisia.
Amara fusca Dej. — Dans les lieux sablonneux, au pied des
plantes.
Ocypus ophthalmicus SCop.
O. pedator Gray.
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. 39
Cafius xantholoma Grav. — Sous les algues rejetées par la mer.
Silpha laevigata F.
Dermestes Frischi Kugel.
Saprinus semipunctatus F.
S. nitidulus Payk.
S. chalcites Illig.
S. rugifrons Payk.
Agrilus cinctus O1. — Sous les pins, en fauchant.
Melanotus crassicollis Er. — Sous les pins, en fauchant.
Olocrates gibbus F. — Dans les dunes, enterré au pied des
plantes.
Tentyria interrupta Latr. — Sur presque toutes les dunes. Ordi-
nairement enterrée, Doit être très commune, d’après le nombre de
débris desséchés qu’on trouve dans le sable.
Sitones griseus F.
Hypera pastinacae Rossi.
Coniatus tamarisci F. — Très commun sur les Tamarix où l’on
trouve la larve et l’insecte parfait en même temps.
Lixus algirus L. — Commun sur le Tamarix au BryY.
L. vilis Rossi.
L. junci Bohem.
Apion Pomonae F. — Était très commun sur les tiges du Sulir
repens L. en plusieurs endroits de la forêt.
On voit par cette liste bien courte que la saison était à sa fin et
que, cependant, la faune méridionale parait annoncée par quelques
espèces.
ORTHOPTÈRES
Les Orthoptères, sans être très nombreux, étaient cependant assez
répandus dans tous les terrains, surtout dans la région maritime. La
faune de lile présente un caractère méridional, qui du reste est celui
de tout leS.-0. de la France. L'influence de la mer en est la princi-
pale cause : elle entretient une température moyenne assez élevée
dont le principal effet est l'absence de la gelée.
40 P. MABILLE.
FORFICULES
Labidura riparia Pall. — Sables encore humides des grandes
dunes. L’insecte n’était qu’à l’état de larve. J'ai été étonné de n’avoir
rencontré aucune autre Forficule ; je crois qu’il faut attribuer leur ab-
sence à l'extrême sécheresse qui à régné dans l'ile pendant tout l'été.
BLATTES
Blatta livida F. — C'est la seule espèce que j'aie rencontrée; elle
n'était pas rare.
MANTES
Mantis religiosa L. — N'est point rare partout où il reste un peu
de verdure. Elle habite l’intérieur de la forêt comme les salines. La
variété à ailes brunes est aussi commune que le type à ailes vertes.
Empusa egena Charp. — J'ai trouvé la larve si remarquable de
cette espèce dans les touffes de l’Helichrysum, sur les plages. Je n'ai
pas-vu l’insecte parfait. L'Empuse est une espèce méridionale. M. Finot
l'indique des landes de Bordeaux; la station d'Oléron est la plus
septentrionale qui ait été encore signalée.
ACRIDIENS
Oxycoryphus compressicornis Latr. — Ceite espèce si caracté-
risée par ses antennes semble assez rare en France. Elle est assez ré-
pandue dans la partie sud d'Oléron, sur les plages et dans la forêt de
pins. Elle varie du vert vif au gris et même au brun. L'espèce se re-
trouve à La Rochelle, et aux Sables d'Olonne.
Stenobothrus pulvinatus Fisch. Wald.
St. biguttulus Charp.
Gomphocerus maculatus Thunb.
Ces trois espèces sont assez communes partout.
Stauronotus Genei (OEskay. — N'est pas rare sur les dunes et dans
les sentiers sablonneux.
_Epacromia thalassina F. — Assez commune dans les terrains
salés.
Ep. tergestina Mülhf. — Cette espèce assez rare en France et si-
gnalée depuis peu de temps est très abondante dans les prairies ma-
ritimes. Un fait assez remarquable, c’est que l’insecte se laisse recou-
vrir par la marée et ne paraît pas en souffrir. Dans une de ces prairies
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. 41
situées au sud de St-Trojan, un peu au delà du Sanatorium, j'ai ob-
servé plusieurs fois ce phénomène. La prairie est composée de Spar-
tina stricta qui prend là une taille très élevée, et d’Obione portula-
coides jointe à des Suaeda, et à des Statice. L’Ep. tergestina y est très
commune; le soir elle monte sur les tiges et v reste accrochée. Si
la marée survient la nuit ou le matin, l’insecte engourdi ne peut
éviter l’eau qui monte et se laisse submerger. Au retrait de la marée
on le trouve tout humide et incapable de voler. Aux premiers rayons
du soleil il reprend son activité et son vol est long et soutenu.
L'espèce se présente sous deux formes bien distinctes. La première
semble la forme typique : elle est d’un brun foncé, uniforme; le mâle,
moitié plus petit que la femelle, est de la même couleur. La seconde
forme que nous décrivons ci-dessous n’affecte que des femelles. Nous
n'avons jamais pu trouver un individu de l’autre sexe, ni un inter-
médiaire qui reliàt les deux formes.
Epacromia tergestina var. wiridis, var. nov. — Elle est entiè-
rement d’un beau vert, qui tantôt brunit par la dessiccation et tantôt se
conserve. Les élytres, le corselet et les pattes sont de ce vert uniforme.
Les cuisses postérieures sont marquées en dedans de deux grosses
taches noires et il y en a une autre plus petite sur le genou à la face
interne. La jambe a deux petites taches noires à la partie supérieure
interne et une moucheture à son articulation avec le tarse. Les épines
qui garnissent la jambe, placées sur les côtés dans sa longueur et les
quatre plus grandes qui la terminent sont noires à l'extrémité. Les
antennes sont rousses et parfois rosées.
Commune dans toutes les salines et prairies maritimes autour de
St-Trojan.
Sphingonotus caerulans L. — Assez commune dans les routes
sablonneuses de la forêt de pins et beaucoup moins sur les grèves.
Je n'ai vu aucun individu pouvant se rapporter à la var.cyanopterus Ch.
Œdipoda caerulescens Lin. — Très commune partout. Je n’ai
pas rencontré l’Oed. miniata L.
Pachytylus cinerascens Fab. — Cette grande espèce n’est pas
rare dans les endroits où l’eau a séjourné l'hiver, aux Grandes Dunes et
dans la forêt de pins au delà de la Maison de sauvetage. Presque
tous les individus sont de couleur verte.
Œdaleus nigrofasciatus de G. — Assez commun.
Caioptenus italicus L. — Très répandu et abondant presque par-
tout. La var. marginellus est aussi commune que le type.
42 P. MABILLE.
Tettix subulata L. — Peu commune, les grandes dépressions aux
Grandes Dunes.
LOCUSTAIRES
Leptophyes punctatissima Bose. — Dans les bois de pins.
Phaneroptera falcata SCop. — Peu commune.
Xiphidium fuscum L. — Prairies sèches des dunes : bords des
sentiers.
Conocephalus mandibularis Chrp. — Assez commun dans les
prairies et les lieux humides des Grandes Dunes. Domaine de Bry.
Locusta viridissima L. — Un seul exemplaire rencontré aux
Grandes Dunes.
Platycleis grisea Fabr. — Commun.
PI. tessellata Chrp. — Répandue, mais localisée.
GRILLONS
Gryllus campestris L. — Commun.
Gr. domesticus L. — Les habitations.
Gryllotalpa vulgaris Latr. — Jardins et cultures.
Sur 26 espèces recueillies, cinq seulement sont étrangères au bas-
sin parisien : Lab. riparia, Empusa egena, Oxycoryphus rompressicor-
nis, Stauronotus Genei, Epacromia tergestina. I est vrai que Pachyt.
cinerascens, et Epacromia thalassina qui ne sont pas rares dans le
centre et dans le midi de la France, doivent à peine compter dans la
faune parisienne; le premier ne se rencontre qu'accidentellement et
la seconde à disparu de Fontainebleau depuis longtemps déjà. Par
contre il y a lieu de s'étonner de l'absence de plusieurs espèces ré-
pandues sur le littoral du continent en face de l’île comme Oedipoda
miniala, Stenob. lineatus, St. dorsatus, ete.
PSEUDONÉVROPTÈRES
ODONATA
LIBELLULIDAE
Diplax meridionalis Selys-Longchamps (Libellula hybrida, Ram-
bur). — Très abondante dans la forêt de pins des dunes de S'-Trojan,
surtout aux bords de la mer. Espèce assez répandue dans toute lé-
tendue de la France et dans la majeure partie de l'Europe.
Essai sur la faune de l'île d'Oléron. 43
Crocothemis erythraea Brullé. — Rare. Forêt de pins vers la
pointe de Maumusson. L’aire de dispersion de cette espèce est particu-
lièrement étendue : recueillie, d'abord, en Grèce par Brullé, elle à,
depuis, été observée en Hongrie, en Sicile, aux environs de Lyon, au-
pres de Paris (Rambur, Selys-Longchamps).
AESCHNIDAE
Anax formosus Vanderlinden. — Vole dans les allées des bois sur-
tout aux bords de la plaine cultivée traversée par Je fossé dénommé
Rivière de Bry. N'est pas très rare. Espèce répandue dans presque
toutes les parties de l'Europe.
Aeschna affinis Vanderlinden. — Nous l'avons capturé volant et
planant dans les routes des bois, dans les mêmes localités que le précé-
dent, cet Aeschna est répandu, surtout dans la France méridionale. Il
se retrouve dans une grande partie de l’Europe; n'existe ni en Suède
ni en Laponie.
AGRIONIDAE
Lestes barbara KF. — Ce Lestes est peu abondant; nous la-
vons trouvé se reposant sur les touffes des plantes du littoral, à la
pointe de Manson et dans les dépressions herbeuses et humides, pour-
vues d’eau en hiver et au printemps, situées dans la forêt vers la pointe
de Maumusson.
Sympycna fusca Vanderlinden.— Assez rare; dans la forêt et à la
pointe de Manson. Espèce plus répandue que la précédente en France
et en Europe, mais souvent localisée.
Ischnura elegans Vanderlinden. — Très rare: habite avec les
deux précédentes espèces dans les mêmes conditions.
Le nombre des espèces contenues dans la liste qui précède est bien
restreint, et cependant nous devons reconnaitre qu'en nous rendant
dans l'ile d'Oléron nous n’espérions pas v voir un seul Odonate. L'ile
passe pour privée de marais, mares, étangs, et c’est précisément le con-
traire qui existe, au moins dans les environs de S'-Trojan. Au bord
des salines, à la base des sables plantés de pins, existent des écoule-
ments d’eau douce, constituant des fossés, des marais plus ou moins
privés d’eau en cette année de sécheresse extrême, qui, en saison ré-
gulière, sont certainement pourvus d’eau, sans doute peu abondante,
mais permettant aux larves de nos insectes de se maintenir en bon état
de conservation et de se développer complètemént. Dans ces condi-
tions, ce qui doit étonner est l'absence de certains Odonates. Ainsi
4 P. MABILLE.
aucun représentant du genre Libellula (sensu stricto) n’a été observé
dans cette contrée. Le Diplax sanguinea, une des Libellulidées les plus
répandues et que nous voyons jusqu’en octobre et même en novembre,
semble ne pas exister dans les environs de S'-Trojan; de même nous
n’y avons pas vu l’Aeschna juncea, insecte répandu dans toute la France
moyenne et septentrionale et l’un des plus tardifs. E y a encore lieu
d'observer que les Platycnemis et les Calopteryx paraissent faire com-
plètement défaut en cette contrée.
NÉVROPTÈRES PLANIPENNES
Mantispa pagana L. — Dans la forêt de pins.
Myrmeleo plumbeus Oliv. — Commun dans les terrains sablon-
neux, dans Ja forêt. Espèce commune dans la région méditerranéenne
et qui à St-Trojan vole presque partout.
M. variegatus F. — Plus rare. Dans la forêt de pins.
M. insconspicuus Ramb. — Cette espèce des Pyrénées-Orientales
et des plages voisines de Montpellier est assez rare, mais répandue dans
tout le midi de l’île.
Chrysopa vulgaris L. — Commun.
Hemerobius humuli L. — Assez fréquent dans le feuillage des
pins.
Le manque d'eaux stagnantes persistant en été est sans doute la
cause de l'absence complète des phryganides. Je n’en ai pas rencontré
une seule.
HYMENOPTÈRES
Tous les Hyménoptères que j'ai pu observer appartiennent aux es-
peces qui fréquentent les lieux sablonneux ou les fleurs qui y erois-
sent. Je ne mentionne que ceux qui sont étrangers à la faune pari-
sienne ou y sont rares.
Scolia hirta F. — Sur les fleurs de l'Eryngium campestre.
Sc. 4-punctata L.
Sc. 6-maculata F. — Rare.
Pompilus 4-punctatus F. — Sur différentes fleurs.
P. cingulatus V.
Mutilla europaea L. 5. — Sur les sables.
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. Pa)
Sphex occitanicus Lep.
Sp. maxillosus F.
Sp. subfuscatus Ex,
Psammophila lutaria k.
Ammophila sabulosa (L) Latr.
Larra nitida Spin.
Myzine 6-fasciata (Red) D. T.
Bembex repanda F.
Bembex glauca L. Voltige en nombre dans les prairies maritimes.
Sur les fleurs de la Statice limonium.…
Bembex olivacea F.
Andrena labialis Ill.
Anthidium manicatum F. — Sur les fleurs de l'Origanum.
Outre ces espèces j'en ai trouvé beaucoup d’autres qui sont com-
munes partout et appartiennent aux genres Vespa, Bombus, ete. J'ai vu
dans les talus sablonneux beaucoup de trous d’Hyménoptères fouis-
seurs, mais leur saison était sans doute passée, car je n’ai pu rencon-
trer un seul de leurs habitants.
HMEMIPTÈRES ET DIPTÈRES
Ces deux ordres ne m'ont pas présenté d'espèces intéressantes. C’est
à peine si j'ai recueilli quelques individus d’espèces très répandues.
Aux bords de la mer, sur les débris rejetés par les flots, volaient une
certaine quantité de petits Diptères que je n’ai pas eu le temps de
réunir. Je le regrette, car dans les autres parties de la contrée je n'ai
vu que des espèces communes.
LÉPIDOPTÈRES
Les Lépidoptères ne m'ont paru abondants ni en espèces, ni en indi-
dividus. Cela tient sans doute à la sécheresse de la saison et à la
maigre végétation du terrain sablonneux. J'ai trouvé seulement
29 diurnes. Excepté deux espèces, ils appartiennent à la faune moyenne
de la France, celle des plaines, où l'influence des montagnes ne se fait
pas sentir. L'absence de certaines espèces, comme Colias hyale, Satyr.
46 P. MABILLE.
jurtina, maera est plus digne d'attention, si toutefois elles ne se trou-
vent pas dans quelque autre partie de l'ile.
Papilio Machaon L. — Abondant dans les salines en remontant
vers le Nord: il ne dépasse pas S'-Trojan au Sud.
Pieris brassicae L.; P. rapae L. — Toutes deux assez répan-
dues.
Colias edusa L. — Assez commun sur les Grandes Dunes, avec la
var. helice T.
Leptidia sinapis L. — Commune et variable. Toutes les variétés
sont intermédiaires entre subgrisea Stgr et diniensis Belv.
Pyrameis Atalanta L.; P. cardui L.
Grapta C.-album L.
Argynnis Pandora L. — l'A, paphia L. manque.
Arg. Latona L.
Melitaea Phaebe L.. (Mel. didyma L.). — Localisée au domaine
de Bry. Mel. cinxia L. 2° génération.
Melanargia Galathea L.
Satyrus statilinus Hin.
S. megaera L.
Pararge Aegeria L. (forma australis).
P. Tithonus L.
Caenonympha pamphilus L.
Chrysophanus phlaeas L.
Lycaena Argus L. — Astrarche Bergsir. — Icarus R.
L. bellargus Rti.
Adopaea thaumas F. — Ad. Actaeon |.
Carcharodus alceae Esp.
L’Arg. Pandora L. appartient à la faune occidentale de l'Europe, et
remonte jusqu’au delà de Nantes. La Mel. didyma est une espèce mé-
ridionale qui s’avance jusqu’à Fontainebleau et Lardy, Le St. stati-
linus est plus commun dans le Midi que dans le Nord où il n’habite
que les collines.
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. 47
HÉTÉROCÈRES
Les premières familles ne nous ont offert que quelques espèces :
plusieurs d’entre elles ne nous sont connues que par la rencontre de
la chenille. ,
Lymantria dispar L. — Jardins et ormes plantés.
Lasiocampa quercus L.
Saturnia piri L.
Drepana binaria H. — Là où croit le chêne vert qui à été semé
dans la forêt de pins. Cette espèce a peut-être été importée,
Agrotis linogrisea Schf.
Agr. pronuba L.
Agr. comes Hin.
Mamestra oleracea |.
M. trifolii Rott.
M. brassicae L.
Miana strigilis L.
Bryophila muralis Forst.
Leucania sicula Tr. var. fascilinea Grasl. — Cette espèce peu
répandue et rare est particulière à la France occidentale. Elle a déjà été
trouvée en Vendée (de Graslin, Lucas). Je l’ai rencontrée éclosant sur
le bord d’une prairie maritime le 12 août.
Caradrina quadripuncta F.
Car. noctivaga Bell. (énfusca Cst.). — Cette espèce, rapportée à la
Selini par le catal. Staudinger, semble suivre les côtes de l'Océan. Elle
est commune dans les landes de Bordeaux.
Calophasia platyptera Esp. — Espèce méridionale qui s’avance
au Nord jusqu’en Touraine.
Cucullia tanaceti Schff. — Commune.
Cuc. gnaphalii Hbn. — Éclôt en août.
Heliothis dipsacea L. — Les champs cultivés.
Hel. maritima Grasl. — Cette espèce à mœurs particulières n’habite
que les prairies maritimes, autour des salines. Elle butine en plein
jour sur les fleurs des Statice. Elle est réunie comme variété à la pré-
cédente par le catal. Staudinger; c’est un fait singulier qu'aussitôt
48 P. MABILLE.
qu'on s’écarte des bords de la mer, on ne trouve plus que dipsacea.
Hel. peltigera Sch{f. — Cette espèce, plus méridionale qu'armigera,
suit les plages de l'Océan.
Acontia lucida Hin. et var. albicollis F.
Thalpochares purpurina Hbn.— Je n’ai trouvé cette jolie espèce
qu'une fois, éclosant dans une toulfe d’Helichrysum stoechas. Elle a été
signalée des landes de Royan (Hucherard). Je crois qu’Oléron est son
habitat le plus septentrional.
Thalpochares candidana F. var. impura Stgr. — Cette espèce
méridionale vit sur PHelichrysum stoechas. Sa chenille réunit par
quelques fils les capitules d’un corymbe de la plante et semble exister
toute l’année; les chrysalides que j'ai obtenues sont écloses du 25 août
au 10 septembre et presque tous les individus se rapportent à la var.
impura où l’espace médian de l'aile supérieure est plus ou moins
chargé d’écailles grises.
Erastria argentula Hbn. — Emmelia trabealis SCop. —
Abrostola triplasia L. — Plusia gamma L. — Euclidia gly-
phica L.
Toutes ces espèces, sans être communes, se trouvent çà et là dans
les lieux cultivés ou les prairies naturelles.
Catocala elocata Esp. — Prise dans le bateau faisant le service
entre St-Trojan et le Chapus.
Catocala? — Nous avons vu dans le bois de pins deux Catocala que
nous n'avons pu prendre. L’une d'elles nous a semblé avoir les ailes
inférieures jaunes.
GEOMETRIDAE
Aplasta ononaria Fuessl. — Une seconde génération très abon-
dante parait depuis le commencement d’août et vole partout où croît
l’Ononis repens L.
Euchloris smaragdaria L. — Vit sur l’Artemisia gallica var.
maritima. Le type est d’un vert uni, presque sans trace de ligne blanche.
Hemithea strigaria Müll.
Acidalia incanaria Hbn.
Ac. circuitaria Hbn. — Rare; vit cachée dans les touffes d’Heli-
chrysum stoechas. Ne s'éloigne pas de la région maritime.
Ac. rubiginaria Hin.
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. 49
Ac. marginepunctata Gocze.
Ac. emutaria Hbn. — Espèce de l’Europe méridionale répandue
dans les salines et les dunes. Provient d'une deuxième génération.
Ac. imitaria |.
Ephyra pupillaria. — Provenant d’une deuxième génération ;
individus petits, peu colorés et intermédiaires entre la var. gyrata et la
var. nolana Hubn. Elle se rencontre dans les fourrés de chênes verts.
Timandra amataria L.
Ortholitha plumbaria L.
Larentia sociata BK.
Lar. bilineata L.
Lar. comitata L.
Eupithecia Curt. (Tephroclystia Hubn. non descript.).
Eup. oblongata Thbg.
Eup. albipunctaria Hw.— Je l’ai obtenue d’une chenille trouvée
sur l’'Ammi majus L., ombellifèére commune dans les terrains salés.
Gymnoscelis pumilata Hbn.
Phibalapteryx polygrammata — Bk. Espèce méridionale qui
s’avance jusque dans le bassin de la Loire.
Ph. vitalbata Hbn. — Dans les jardins.
Abraxas marginata Hbn.
Stegania trimaculata Vill.
Deilinia pusaria L.
Deil. exanthemaria SCop.
Macaria HW. semiothisa Hbn.
Mac. notata L.
Mac. aestimaria Hubn. Espèce méridionale qui suit les Tamarix.
Diastietis Hbn. artesiaria F. — Vit sur les Salix des dunes.
Phasiane Dp. clathrata L. — Commune.
Eubolia murinaria F.
Aspilates Tr. ochrearia Ross.
J'ai cité loutes les espèces que j'ai rencontrées, non pour démontrer
la pauvreté relative de cette partie de l’île, mais pour faire voir les es-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [19061]. %
50 P. MABILLE.
pèces qui semblent primitives dans une contrée que la culture wa
encore qu'à peine modifiée. Ainsi les plantes qui accompagnent partout
les travaux et le séjour de l'homme sont rares ou nulles autour de
St-Trojan, comme les orties, la carotte sauvage, etc. Fait remarquable,
je n’ai trouvé aucune des espèces qui sont propres au pin, et qu’on
rencontre à cette époque de l'année dans les bois, où cet arbre a été
planté. Faut-il croire qu’elles n’y sont pas encore parvenues ou que le
pin maritime ne leur est pas aussi favorable que le pin silvestre; c’est
une question qui ne peut être résolue que par un plus long séjour
dans l'ile.
ARCTIDAE
Spilosoma menthastri L.
Arctia caja L.
Callimorpha hera L.
Coscinia striata L.
Cosc. cribrum L.
LITHOSIDAE
Lithosia lutarella L.
ZYGAENIDAE
Dans les endroits encore frais des grandes dunes on rencontre Îfré-
quemment la coque de deux Zygènes. L’une d'elles est certainement
celle de la lonicerae Sch.
PYRALIDAE
CRAMBINAE
Crambus fascelinellus Hbn. — Espèce méridionale qui semble
suivre les côtes. Dans les dunes.
Cr. inquinatellus Schff. — Cr. geniculeus Haw. — Cr. culmel-
lus Tr. — Cr. perlellus SCop.
Ces quatre espèces n’étaient pas rares, mais déjà passées.
Eromene Ramburiella Dp. — Cette espèce n’est encore indiquée
que de Corse, de Sardaigne et de Sicile. Le Catalogue Staudinger et
Rebel l'indique aussi de Provence suivant Millière. Sa présence à
Oléron est un fait remarquable. Elle nous montre que beaucoup d’es-
pèces méridionales ne méritent ce titre que parce qu'elles ont été prises
Essai sur lu faune de l'ile d'Oléron. 54
pour la première fois dans le midi. La Ramburiella n’était pas rare sur
une digue plantée de Tamarir ; mais elle était déjà passée. Je l'ai prise
autrefois en Corse en mai et juin.
Quoique je sois assuré de la détermination de cette Eromene, il y a
cependant à son sujet un point qui reste obscur. Le Cat. Staudinger
et Rebel cite la figure de Millière (Icon. pl. 83, f. 10-12) à l’article de
l'Er. bella et la considère conséquemment comme cette espèce. Or il
n’en est pas ainsi. La figure de Millière représente certainement l’es-
pèce que j'ai prise à Oléron, et je ne puis séparer celle-ci de la Ram-
buriella Dp. dont je possède le type même qui a servi à la figure de
Duponchel.
Ancylolomia tentaculella Hbn. — Habite de prélérence les en-
droits secs.
PHYCITINAE
Homaeosoma sinuella F. — Endroits secs.
Hom. nimbella Z. — Rare.
Etiella zinckenella Tr. — Lieux secs où croît le Cistus salvifolius.
Epischnia Boisduvaliella Gn. — Landes des grandes dunes.
Rare, indiquée déjà du S.-0.
ENDOTRICHINAE
Endotricha flammealis Scop. — Commune.
PYRALINAE
Aglossa cuprealis L. — Varie de couleur; les exemplaires sont
souvent d’un jaune clair.
PYRAUSTINAE
Glyphodes unionalis Hbn. — Cette espèce semblait jusqu'à présent
particulière à la région des oliviers, sur lesquels j'ai trouvé autrefois
la chenille. A S'-Trojan elle n’est pas rare dans les jardins où se trou-
vent des haies de clématites.
Evergestis extimalis SCOp. — Parait commune,
Nomophila noctuella Hbn. — Très commune,
Sylepta ruralis SCop. — Commune.
Pionea ferrugalis Hbn. — Commune,
Pi. verbascalis Schiff.
52 P. MABILLE.
Pyrausta tsrrealis Tr. — Assez répandue dans les bois.
Pyr. asinalis Hbn. — N'est pas rare. Il est rare que le mâle ait la
tache noire centrale sur les ailes supérieures, comme le dit Duponchel.
Pyr. cespitalis Schilf.
Pyr. purpuralis Lin.
Pyr. funebris Strom.
PTEROPHORIDAE
Stenoptilia bipunctidactyla Harv. — Semble assez commune
dans les endroits herbus des dunes.
Jai trouvé plusieurs autres Ptérophores: mais le mauvais état des
exemplaires ne permet pas une détermination exacte.
Agdistis statices Mill. (staticis emend.). — Ne semble pas rare au
bord des prairies maritimes. Cette espèce, quoique en médiocre état, me
semble bien être celle qu'a décrite Millière. Elle semble suivre la Côte
avec les Statice sur lesquelles vit la chenille. Il est probable que c’est
cette même espèce qui vit dans les mêmes conditions en Angleterre
où elle est connue sous le nom de Barrettii Curt,
TORTRICINAE
Tortrix couwayana F. — Buissons de troène, doit provenir
d’une 2° génération (12 août).
Lozopera francillana F.
Conchylis clavana Cst. — Cette grande et belle espèce a été ren-
contrée à la digue de Bry, dans les touffes de l’Artemisia gallica var.
marilima où Sanguenite. Sa présence à Oléron est un des faits les
plus remarquables que j'aie constatés dans l’île. En effet l’espèce n'a
encore été indiquée que du littoral de la Provence. Je lui rapporte
une galle qui est commune sur l’Artemisia:; malheureusement je n’ai
pu obtenir l’éclosion du papillon. La chenille est plate, d’un blanc d’os
avec la tête noire. La galle qu'a décrite Constant semble différente ;
mais cela provient de ce qu’il n’a décrit que la galle qui a passé l'hiver,
quand les tiges de la plante sont desséchées. Pendant les mois d'août
et de septembre l'extrémité de chaque tige où linsecte a pondu se
gonfle : autour de ce point, trois ou quatre rameaux courts se déve-
loppent en rayonnant et plusieurs feuilles s'ajoutent à leur base. La
galle grossit et reproduit assez bien l’aspect d’un capitule de composée.
La chenille vit dans l’intérieur et descend même assez bas dans la tige.
La clavana qui paraît en juin était encore fraîche en août,
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. D3
Conchylis implicitana \WVIk. — Cette espèce est assez commune
dans les touffes de l’Helichrysum stoechas. La chenille est d’un blanc
sale avec la tête plus colorée. Elle réunit deux ou trois capitules par
des fils lâäches ou colle les jeunes pousses contre les rameaux plus
forts. Le papillon se tient au pied des tiges, parmi les débris des
feuilles sèches; dérangé, il saute plutôt qu’il ne vole et sa vivacité le
rend difficile à prendre. Les catalogues l’indiquent de l'Europe cen-
trale et je n'ai pu trouver une indication précise de son habitat en
France. Il est commun autour de S‘-Trojan.
Olethreutes helychrysana Rag. — Je n'ai rencontré que deux
exemplaires de cette rare espèce, l’un sur lÆelichrysum et l'autre sur
l’'Artemisia campestris. L’'helychrysana est indiquée de la France occi-
dentale (Dax), et du Portugal. Il est probable que l’espèce suit les côtes
de l'Océan.
Acroclita consequana H.-S. — J'ai élevé cette espèce sur les Eu-
phorbia paralias et portlandica. Le papillon est éelos en septembre,
L'espèce est signalée des bords de la Méditerranée.
Steganoptycha minutana Hbn. — Commune sur lé Salix repens
dans les grandes dunes. Les variétés à ailes supérieures presque uni-
colores et foncées sont rares. Le type d'Oléron porte toujours une
bande blanche médiane.
Bactra lanceolana Hbn,— On la trouve assez communément dans
les touffes de Juncus maritimus ; il se tient le long des tiges et l’in-
secte semble vivre dans leur intérieur.
Semasia aspidiscana Hbn. — Trouvée sur les grèves.
Sem. Wimmerana Tr. — Vole en assez grand nombre sur la San-
guenite. La chenille doit vivre sur cette plante. La Wämmerana n’est
encore indiquée que de Hongrie, de Russie méridionale et d'Allemagne.
C’est donc une espèce tout à fait nouvelle pour l'ouest de l'Europe.
Epiblema fulvana Steph. — Ep. cana Hw.
Ces deux espèces dont l’époque était passée se rencontrent çà et là
dans les salines.
YPONOMEUTIDAE
Yponomeuta cognatella Hbn. — Commune dans les bois de pins
où l’on à planté le chêne vert.
GELECHIDAE
Bryotropha terrella Hbn. — Sur les grèves.
54 P. MABILLE.
Gelechia (Lita)junctella Del. — Je n’ai trouvé que deux fois cette
espèce. Pendant le jour elle se tient presque enterrée dans le sable
au pied des plantes. D’après les catalogues, elle se trouve en Allemagne,
en Hongrie, en Angleterre, mais ne semble pas avoir encore été
signalée en France. Elle serait nouvelle pour notre faune.
Gel. instabilella Dgl. — Dans les salines et les prairies maritimes.
Elle vit sur la Beta marilima, et sans doute aussi sur lObione portu-
lacoides S. Elle n’est encore indiquée que d'Angleterre et de Livonie.
M. de Joannis l’a élevée sur la Beta à Jersey. C’est une espèce à ajouter
à la faune de France. D’après les stations observées, l'espèce doit
habiter toutes les côtes de l'Océan où croissent les plantes que nous
citons, et très probablement elle vit aussi sur des plantes de genres
voisins comme les Chenopodium et les Suaeda.
Gel. ocellatella Boyd. — Elle semble plus répandue que la précé-
dente et vit surtout dans les salines, cachée dans les feuilles et les
rameaux de la Suaeda maritima. Cette espèce qui semble avoir été
observée dans beaucoup de pays différents comme l'Angleterre, VAI-
lemagne, la Sicile, la Dalmatie, n’a pas encore été signalée en France.
Le papillon est variable et j'ai hésité longtemps à la rapporter à cette
espèce, Mais comme un de mes exemplaires est absolument conforme
à l’horticolella de Rôssler, j'ai pensé que le nom d'ocellatella ui con-
venait bien.
Lita suaedicola, nov. sp. — pl. 3, [. 5. — Cette espèce de petite
taille m'avait paru d’abord se rapporter soit à la suaedella soit à la
salicorniae; mais après examen des descriptions et comparaison de
quelques exemplaires nous nous sommes convaincu que l'espèce
élait très différente et non encore décrite. Elle nous a semblé vivre à
Fextrémité des rameaux de la Suaeda fruticosa : du moins c’est à elle
que nous avons rapporté les traces assez visibles d’une chenille qui
réunit les feuilles et ronge les bourgeons de la plante. Un fait parti-
culier est que M. l'abbé de Joannis a élevé sur la Suaeda fruticosa, à
Marseille, une Lila qui nous à paru identique à la nôtre : sa taille est
seulement un peu plus grande et son corselet varie du gris au blan-
châtre au lieu d’être gris foncé. Les premières ailes sont étroites; le
bord interne est un peu creusé à partir de son deuxième tiers et
oblique de ce point à l'angle interne. L’apex est obtus. La frange est
très longue. Le fond de l'aile est ocracé; il pâlit à la côte et est lavé
de ferrugineux entre les taches qui se voient sur le disque. On voit
d’abord à la base de l'aile une tache noire, puis trois points assez gros,
en triangle dont la pointe est en avant. Le point supérieur est sur la
hs
Essai sur la faune de l'ile d'Oléron. 4 DD
côte affectant souvent la forme d’une moucheture, l’inférieur est près
du bord interne et le 3° est au milieu de la cellule. Une ombre ma-
culaire d’un noir bleuâtre réunit ces trois points et, continuant selon
la longueur de l'aile, suit la nervure médiane pour s’arrêter à un gros
point noir géminé qui occupe le bout de l’aile et est entouré d’écailles
noirâtres rayonnant autour de lui. Ces dessins forment dans leur
ensemble une raie noire, irrégulière, longitudinale, suivant le milieu
de l'aile; mais elle varie, tantôt envahissant la côte, tantôt en se divi-
sant en petits segments lavés entre eux et en dessous de ferrugineux
clair. Les ailes inférieures sont blanches à longues franges. Le dessous
de l’aile supérieure est d’un gris plombé presque uniforme. D'ordi-
naire le point noir subapical y est reproduit. Presque toujours la tête,
le collier et les ptérygodes sont d’un blanc jaunâtre. Les pattes sont
blanches : les tibias et les tarses sont coupés de gris noirâtre. Les
palpes sont longs, recourbés, le 2° article velu en dessous et le 3°
coupé de noir et de blanc.
Ptocheuusa littorella Del. — J'ai rencontré cette intéressante
espèce sur les grèves, au pied de différentes plantes. J'ai cru d’abord
à une espèce différente; la figure d'Herrich-Schäffer étant colorée en
bleu et les raies jaunes sur lesquelles sont placés les points noirs étant
oblitérées chez mes exemplaires. Mais la description des British Insecta
de Stainton s’y applique trop bien pour laisser des doutes. La littorella
a été signalée jusqu'ici d'Autriche, d'Angleterre et de Corse. Comme
beaucoup d’autres espèces, il est possible que celle-ci suive les côtes
de la mer et se retrouve sur beaucoup d’autres points.
Ptocheuusa dejectella Sigr. — Petite espèce indiquée jusqu'ici de
l'Andalousie. M. l'abbé de Joannis m'a montré des exemplaires qui
proviennent du Portugal et de Plouharnel, près de Vannes, où son
frère les à recueillis. Cette espèce lointaine et nouvelle pour notre
faune à donc déjà deux localités en France.
Brachmia rasilella H.-S. — C’est là certainement l'espèce la
plus curieuse et la plus inattendue que nous ayons rencontrée. Elle
est nouvelle pour la faune française et celle de l’Europe occidentale.
Les catalogues ne l'ont mentionnée jusqu’à présent que de lAu-
triche, de la Hongrie et de la Croatie. Sa présence à Oléron est un
fait assez déconcertant pour établir les lois qui concernent la répar-
tition des espèces.
d6 P, Magice. — Essai sur la faune de l'ile d'Oléron.
OECOPHORINAE
Pleurota aristella L. — Bois de pins. — Depressaria cos-
tosa Haw. — Dep. assimilella Tr. — Dep. scopariella Hein.
Ces trois espèces n'étaient pas rares dans les bois de pins, où
abondent les genêts.
MOMPHINAE
Poderces argyrogrammos Zell. — Trouvé sur le sable des
grèves,
COLEOPHORINAE
Coleophora settari Wke. Cette espèce du Tyrol a déjà été
trouvée dans la France orientale. J'ai rencontré son fourreau sur
l'Artemisia campestris var. maritima Prs. Il était abondant par loca-
lités sur la grève même de St-Trojan, à la pointe de Mançon.
J'ai trouvé une autre Coleophora sur la même plante. Son fourreau,
au lieu d’être cylindrique et d’un gris blanc, est noir luisant, aplati, à
bord intérieur presque tranchant.
Je n'ai pu obtenir l'insecte parfait, mais d’après la figure et la des-
cription de Stainton, il y a tout lieu de croire que c’est la Col. di-
tella Z.
Cette espèce est indiquée d'Allemagne, de Danemark et d'Afrique.
Je ne l'ai vue aucune part signalée de France et elle serait alors
nouvelle pour notre faune.
Lithocolletis. — J'ai remarqué sur divers arbres et arbrisseaux les
mines d'espèces de ce genre, mais trop anciennes pour se prêter à
une détermination exacte. Cependant, celles du chêne vert qui se
rencontrent fréquemment, pourraient se rapporter à la messaniella Z.
longuement décrite par Stainton. Si mon hypothèse se vérifie, c’est
encore une espèce à ajouter à la faune française.
EE OC —————
NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE PERGAMASUS BERLESE
[ACAR.]
ORIGINAIRE DE LA GUYANE ET DU BRÉSIL
par les D" F. Hem et A. OUDEMANS.
Avec les pl. 4, 5 et 6.
L'un de nous a trouvé, à deux reprises, dans la terre végétale, ex-
pédiée autour de plantules, provenant de Cayenne (Guyane française)
et de Säo Paulo (Brésil), un Acarien qui se rapporte à une espèce
nouvelle de Pergamasus. Donner la description complète de la deuto-
nymphe, du mâle et de la femelle de cet Acarien est le but de cette
note. C’est un type carnassier, vivant aux dépens d’autres Acariens
détriticoles, hôtes de l’humus ; nous proposons pour lui le nom spéci-
iique : P. prèmitivus. (Une note de quelques lignes, partant très in-
complète, à été consacrée par l’un de nous à cette espèce, — Entom.
Berichten, n° 16, p. 140, 1, IIT, 190%, — depuis le dépôt déjà ancien
{mai 1904) du présent travail sur le bureau de la Société entomologique
de France.)
DEUTONYMPHE. — Long. : 780 &. — PI. 4. — Couleur des téguments :
très pâle, mais que rend plus foncée la teinte des viscères.
Forme : semblable à celle de Pergamasus crassipes (L.). Cuticule
munie d’écailles à peine visibles sur les écussons, finement plissée
dans les régions non protégées.
Face dorsale {fig. 1) : protégée par deux écussons, l’antérieur un
peu plus long, le postérieur un peu plus court que la longueur du
corps. Entre les écussons, une bande tégumentaire étroite non protégée,
bien distinete. Écusson antérieur convexe à sa partie postérieure, plus
ou moins tronqué à sa partie antérieure, présentant une échancrure
sinueuse entre les pattes 1 et 2, ne formant pas d’épaulement, mais
58 D'S F. HeiM ET A. OUDEMANS.
cependant porteur d’un mince poil en forme de languette légèrement
courbé en avant. Cet écusson présente à chacun de ses angles posté-
rieurs une petite ouverture ovale, probablement en rapport avec une
glande odoriférante. Les poils de la face dorsale sont répartis comme
suit : sur l’écusson antérieur environ 16 paires de poils fins, flexueux,
dont la paire antérieure verticale est dirigée plutôt en arrière; sur l’é-
cusson postérieur environ 8 rangées transversales, d’à peu près 40 poils
chacun, également fins, flexueux, inclinés vers l'arrière.
Face ventrale (fig. 2). Tristosternum : construit sur le type com-
mun, mais un peu plus long (fig. 3). Écusson sternal construit sur le
type commun, mais un peu plus large dans sa partie antérieure, de
telle sorte qu’il affecte la forme d’un triangle renversé, et dont le som-
met postérieur affleure entre les plaques coxales 4. Écusson anal : petit,
presque circulaire, muni du crébrum ordinaire.
Écussons péritrématiques : construits sur le type commun.
Poils : répartis sur la face ventrale de la façon suivante : sur l’écus-
son sternal, 4 paires de poils fins ; soyeux et relativement longs; sur
la partie antérieure de l'abdomen, 2 paires de poils courts; sur la partie
postérieure nombreux poils agminés autour de l’écusson anal.
Epistoma (fig. 4) : à 5 dents, les latérales et médianes fortes, les in-
termédiaires remplacées par 2 ou 3 plus petites. k
Mandibules (fig. 5) : assez courtes pour dépasser à peine, lorsqu'elles
sont complètement rétractées, le bord antérieur de l’écusson sternal.
Chélicères (fig. 5) : longs et minces. Pince supérieure (partie du
tibiotarse) munie sur la partie basilaire de la face dorsale d’un singu-
lier appendice bifide, transparent, de nature sensorielle (?), de 3 mo-
laires rudimentaires irrégulières, de 2 petites canines, d’un petit organe
sensoriel, et de deux petites incisives, avant l’incisive terminale bien
développée.
Mächoire inférieure (télotarse) : dépourvue de molaires, munie de
3 petites canines et d’une incisive distale.
Maxilles. Plaques coxales (hypostome, fig. 6) : avec les trois poils
ordinaires ; cornes avec saillie extérieure, quelque peu en forme ®S,
pièce médiane triangulaire à joues munies de franges intérieures, dont
la première bande plus large est incurvée en dedans.
Palpes (fig. 7) : du type commun, présentant du côté ventral les
particularités suivantes :
Trochanter à extrémité proximale munie d’une soie, à extrémité dis-
tale munie d’un poil velu et dressé; à ongle distal et interne, muni
d’un éperon transparent.
Nouvelle espèce de Pergamasus. 59
Basifémur muni à son angle distal et interne d'un poil transparent,
en forme de couteau à dos dentelé.
Telofémur muni du côté interne de 2 poils trifides, transparents.
Tibia, sans caractères spéciaux.
Tarse, muni à la base et en dedans du poil trifide transparent ordi-
naire.
Pattes grèles, longues, respectivement de 1190, 760, 672 et 1053 g..
Tarses avec basitarse distinct, prætarse long. Ambulacres très pe-
tits.
Mae. — Long. : 880 p. — PI. 5. — Couleur brun foncé.
Forme : semblable à celle de P. crassipes (L.), mais avec des sinuo-
sités, en arrière du rebord frontal et en arrière de l'épaule qui porte
un petit poil soyeux, brusquement incurvé en avant. Texture nor-
male.
Face dorsale {{ig. 8) : protégée par un écusson continu, présentant
cependant une cannelure étroite, à la place de la mince bande de tégu-
ment mou de la deutonymphe. Partie antérieure de l'écusson tombant
brusquement, tronquée en avant pour former une espèce de collier sur
la face dorsale du Capitulium. Les angles antérieurs de l’écusson por-
tent chacun une portion du péritrème, de telle sorte que ces angles
appartiennent en fait aux écussons péritrématiques, qui se sont fu-
sionnés avec l’écusson dorsal. Cet écusson dorsal porte 4 poils verti-
caux dirigés en avant, et 3 zones glabres : 2 au-dessus des plaques
coxales 1 et 2, et 1 médiane à la partie postérieure ; on retrouve d’ail-
leurs les poils scutellaires ordinaires, au nombre d'environ 46 paires.
Les angles de la troisième sinuosité portent la même ouverture que
l’écusson antérieur de la deutonymphe. La partie postérieure est sem-
blable à celle de la deutonymphe.
Face ventrale (fig. 9) : tous les écussons fusionnent à l'exception
du petit écusson génital, libre, trifide (fig. 10). Particularité curieuse : la
partie de l’écusson péritrématique qui porte le stigmate forme une proé-
minence distincte. En arrière des plaques coxales 4, se voient 3 petites
empreintes chitineuses. Régions latérales et médianes de l'abdomen
glabres; les autres régions sont couvertes des poils ordinaires, soyeux,
fins, un peu courbés. En arrière de l’anus, se trouve le cribrum,
petit.
Tristosternum (fig. 10) : petit, muni de prolongements laciniés,
longuement barbelés.
Epistoma : sensiblement 5-denté (fig. 11) avec une grande dent mé-
60 D's F. HEeIM ET A. OUDEMANS.
diane, les dents latérales petites, et les intermédiaires encore plus pe-
tites, quelquefois accompagnées d’une denticulation ténue.
Mandibules : semblables à celles de la deutonymphe.
Chelicères (fig. 12) : longues et grêles, à branche supérieure (por-
tion du tibio-tarse) présentant le même organe sensoriel que chez la
deutonymphe, une molaire longue, lamelleuse, pas de canine et pas
de petites incisives. La pince inférieure (télotarse) est dépourvue de
molaires, pourvue d’une canine émoussée et porte, tout en avant, une
incisive émoussée ; de plus, elle présente un long organe de copulation,
dont la base a à peu près la forme d’un 4, et qui est incurvé comme
la mâchoire.
Maxilles. Plaques coxales (hypostosme, fig. 13) : semblables à celles
de la deutonymphe, à ces exceptions près, que entre les dents et les
joues internes il y a deux mucrons distincts, et que la première bande
frangée se dirige droit vers l'extérieur.
Palpes : semblables à ceux de la deutonymphe.
Pattes : longues respectivement de 1300, 800, 820 et1100 y, grèles.
Il est à noter que le mâle n’a pas la patte IT plus forte que la femelle.
Le seul caractère sexuel distinetif consiste dans la présence d’une pro-
tubérance épineuse, plutôt petite, sur la face ventrale du basifémur, du
télofémur et du tibia (fig. 14). Tous les tarses avec un basitarse dis-
tinct et un long proetarse. Ambulacres très petits. Le basifémur II pré-
sente à sa face ventrale une démarcation entre une pièce basilaire et
le reste du membre, de sorte que, probablement le basifémur des Pa-
rasitides est le résultat d’un fusionnement du basifémur et du méso-
femur.
FEMELLE. — Long. : 1040 g. — PI. 6. — Couleur : brune plus
claire que chez le mâle.
Forme : semblable à celle du mâle, mais plus élargie, et sans les
sinuosités que l’on trouve chez le mâle en dedans en arrière de l’é-
paule. Texture : semblable à celle du mâle.
Face dorsale (fig. 15) : protégée par un écusson. Dépourvue de
toute dépression en cannelure distincte, à l'endroit où la deutonymphe
possède une mince bande de tégument mou. En avant des angles fron-
taux, le dos est légèrement déprimé, formant comme chez le mâle, un
collier, avec cette distinction cependant, que les poils verticaux sont
chez la femelle implantés sur ce collier, tandis qu’ils sont chez le-mâle,
situés en arrière du collier. Les poils ont une plus grande longueur
que chez le mäle, mais sont en mème nombre. Les 2 poils, qui flan-
quent les poils verticaux, sont petits et incurvés en avant et en dedans.
Nouvelle espèce de Pergamasus. 61
Face ventrale (lig. 16). Tritosternum : semblable à celui de la
deutonymphe. Écussons jugulaires : distincts. Écusson sternal : extrê-
mement large à sa partie antérieure, s'étendant jusqu'aux angles anté-
rieurs de l’écusson, et postérieurement jusqu’au milieu des plaques
coxales 3, formant une excavation, par rapport à un plan situé entre
les plaques coxales 2 et 3, pour recevoir les écussons metasternaux qui
s'étendent jusqu'au milieu des plaques coxales 4.
L'écusson génital par sa partie antérieure ne touche pas à lécusson
sternal; il est situé loin derrière les plaques coxales 4, arrondi, avec
une partie latérale dépassant en arrière les coxales 4. Derrière l’écus-
son génital, se trouve une région non protégée, en forme de croissant.
Les ecussons péritrématique, ventral et anal sont fusionnés. Poils :
sur l’écusson sternal se trouvent les 3 poils ordinaires, sur l’écusson
métasternal la paire de poils ordinaires de même que sur l’écusson gé-
nital ; sur la partie anale ies 3 poils ordinaires; sur la région circum-
ventrale non protégée de nombreux poils fins. Le cribrum est présent.
Epistoma (fig. 17) : presque 5-denté, muni d’une ou deux dents,
entre la grande dent médiane et les dents latérales plus petites.
Mandibules : courtes, dépassant un peu, à l’état de rétraction com-
plète, le bord antérieur de l’écusson sternal. Chélicères (fig. 18), grands
et minces. Pince supérieure (partie distale du tibiotarse) portant environ
4 molaires émoussées, deux canines plutôt fortes, et une petite incisive
en avant de l'organe sensoriel. Pince inférieure (télotarse) avec 3 ca-
nines, un peu inclinées en arrière,
Maxilles. Plaques coxales (hypostome, fig. 19). Presque semblables à
celles de la deutonymphe; dents plus fortes; les premières (externes),
bandes de franges des joues internes, courtes et courbées en dedans ;
les bandes médianes des joues internes un peu divergentes. Palpes
semblables à ceux de la deutonymphe.
Pattes : longues, respectivement de 1640, 900, 760 et 1360 x, grêles,
avec un basitarse distinct, un long protarse et des ambulacres très
petits.
Type : dans collection Oudemans et collection Heim.
Dans la note préliminaire consacrée par l’un de nous à cet Acarien
(v. plus haut), le nom de Parasitus primitious lui avait été imposé;
mais comme les espèces affines de Parasitus crassipes L. doivent être
distraites du vieux genre : Parasilus, pour constituer le genre auto-
nome : Pergamasus BERLESE, le type ci-étudié doit porter le nom de Per-
gamasus primitivus.
Ses caractères différentiels d'avec P. crassipes, sont essentiellement
ceux-ci :
62 D'S F. Hem er A. OupEeMmaxs. — Nouvelle espèce de Pergamasus.
Corps plus svelte — pattes toutes plus grêles, même celles de la
deuxième paire du mâle — épistome d'ordinaire à 5 dents, les inter-
médiaires plus courtes que la médiane et les latérales — pinces mandi-
bulaires grèles — pattes de la 2° paire du mâle, munies d’éminences
dentiformes sur le basifémur, le télofémur et le tibia — croc inférieur
de la pince, chez le mâle, portant un organe copulateur incurvé, plus
court que le croc — écusson génital du mâle, porteur d’une fente mé
diane. — Deutonymphe 780 &. — Mâle 880 y. — Femelle 1000 y.
————— Br FRS OO ——
NOTICE NÉCROLOGIQUE
SUR LE D' JOSEPH-ALEXANDRE LABOULBÈNE
par L. FAIRMAIRE
Président honoraire de la Société entomologique de France.
Peu d'hommes ont eu une existence remplie autant que le fut celle
du D' Joseph-Alexandre Laboulbène, aussi sa perte a-t-elle causé un
grand vide parmi nous.
Lorsqu'une mort prématurée vint rompre, le 10 décembre 1898, les
liens d’une amitié de cinquante-trois années, qui jamais n'avait été
troublée, je sentis les regrets que le Dr Laboulbène ne pouvait man-
quer de laisser à tous ceux qui, Payant connu, l’avaient apprécié et
affectionné. Regrets profonds, car la mort de Loboulbène fut pour la
Science comme pour ses amis une perte irréparable.
Toutefois une consolation était réservée à ceux qui l'avaient fré-
quenté davantage : c'était de rappeler tout ce qu'avait été ce savant
modeste et bon.
Aussi je remercie la Société entomologique de France d’avoir songé
à moi pour rendre à mon collaborateur, à mon ami, cet hommage pos-
thume d’admiration et de sympathie. Maïîtrisant de mon mieux mon
émotion, je m'efforcerai de retracer cette vie de labeur et de probité.
4
+
C'est dans la ville d'Agen, la patrie de Lacépède, que naquit, le
25 août 4825, Joseph-Alexandre Laboulbène. Peu porté vers la profes-
sion commerciale que son père exerçait fort honorablement, Alexandre
Laboulbène abandonna sa ville natale, dans le courant du mois de sep-
temibre 4845, pour venir se fixer à Paris. Il fit ce voyage sous la con-
duite de Léon Dufour et avec les deux fils de ce dernier, dans l’ami-
cale compagnie desquels il devait faire une partie de ses études
médicales. C’est à cette époque que je fis sa connaissance ; il m'avait
été recommandé par Léon Dufour qui m'avait donné l'hospitalité l'été
précédent.
Bien que d’autres aient dit avant moi, et avec les détails que mérite
cette partie de sa carrière, le médecin que fut Laboulbène, je ne puis
cependant passer entièrement sous silence ces études qui remplirent
6% L. FAIRMAIRE.
la plus grande partie de sa vie, sans altérer le portrait que je veux
tracer de cette belle et chère figure.
Après avoir été successivemment externe, puis interne des Hôpitaux
de Paris, lauréat de l’École pratique de la Faculté de Médecine (1® prix
au concours de 1849), lauréat de l'Internat (1851 et 1853) et de l’Aca-
démie de Médecine (1850 et 1852), Laboulbène fut recu Docteur, le
8 mars 1854. Il fut ensuite deux fois couronné par l’Institut en 4855 et
1861 et, au concours de 1860, il obtint le titre d’Agrégé de la Faculté
de Médecine de Paris. Appelé au Bureau central des Hôpitaux de Paris
(1861), il passa successivement à St-Antoine, à Necker, à la Charité,
avant d’être nommé professeur d'Histoire de la Médecine et de la Chi-
rurgie (1879). Entre temps l’Académie de Médecine, en 1873, lui avait
ouvert ses portes, et le courage, le dévoñment et le patriotisme dont il
fit preuve en 1871 lui avaient valu la croix d’officier de la Légion
d'honneur. Déjà lui avaient été conférés le grade d’officier de l’Ins-
truction publique et celui de commandeur de l’ordre du Sauveur de
Grèce.
# +
Mais, si Laboulbène est devenu un maïtre de la science médicale,
c'est, ne l’oublions pas, à un goût précoce pour l'Entomologie qu'il le’
dut. De bonne heure, en effet, Laboulbène s'était intéressé aux choses
de la Nature. Il faisait, dans la camnagne Agenaise, de fréquentes pro-
menades au cours desquelles il reeueillait une foule d'échantillons
qu'il déterminait et rangeait en collection.
C’est ainsi qu’il s’occupa d’Ornithologie, mais surtout d'Entomologie.
Si, dans cette science, les Lépidoptères ne le passionnèrent que mé-
diocrement, il s’'adonna du moins avec la plus grande ardeur à létude
des Coléoptères et des Insectes d’autres ordres. C’est à cette époque
de sa jeunesse que Laboulbène se Jia avec plusieurs collectionneurs,
savants naturalistes et, en particulier, avec Léon Dufour, correspon-
dant de l’Institut, L’ascension du Pic du Midi, de Bagnères-de-Bigorre,
faite en la compagnie de ce dernier, en 1844, décida sa vocation pour
la Médecine.
Présenté à la Société entomologique de France, le 11 mars 1846, par
Guérin-Méneville, Laboulbène fit paraître dans nos publications un
nombre considérable d'observations et de travaux intéressants. D’autres
sociétés où publications, en particulier la Société des Agriculteurs de
France et la Société de Biologie, dont il avait été un des fondateurs,
bénéficierent des productions de cet esprit infatigable, mais ce fut tou-
Notice necrologique sur le D° J.-A. Laboulbène. 65
jours notre Société qui eut ses préférences; la longue série de ses
travaux entomologiques en fait foi et motive au plus haut point l’hom-
mage que ses anciens collègues et amis devaient lui rendre.
Son œuvre est frappante au premier abord par la diversité des con-
naissances qu’elle embrasse; pour ne parler que de ses travaux ento-
mologiques, nous y voyons étudiés des Arthropodes de presque tous
les ordres: les détails de la morphologie externe ou interne étaient,
pour Laboulbèné, objets d'étude aussi bien que les mœurs et, partant,
le rôle utile ou nuisible que les Insectes peuvent jouer vis-à-vis de
l'Homme. Il s’occupa successivement des parasites de l’Olivier, du
Noyer, du Hêtre, de l’Oranger, de l’'Orme, du Poirier et de ceux qui
vivent sous la peau de l'Homme. Il signa un certain nombre de dia-
gnoses nouvelles, telles que : Trechus (Aepus) Robini, Laemophloeus
Dufouri, ete., mais il s’occupa surtout des Insectes à l’état larvaire
dont il étudia les métamorphoses avec un soin et une exactitude re-
marquables.
Comme nous l'avons fait remarquer plus haut, ce sont les publica-
tions de notre Société entomologique qui toujours ont eu ses préféren.
ces. Outre les descriptions que nous venons de citer, nous y trouvons
un grand nombre de notes et d'observations relatées par de longues
listes dans les Tables décennales (1832-1860, 1861-1880, 1881-1890, el
qui font foi de la grande étendue aussi bien que de la diversité de ses
connaissances entomologiques.
Quelques-unes de ces observations ont été publiées avec Le concours
d’autres entomologistes dont voici les noms : Amblard, Follin, colonel
Goureau, Reiche, D' Robin.
Non content de publier des observations séparées, il travailla avec
moi à la « Faune entomologique française », ouvrage que des circons-
tances indépendantes de notre volonté ne nous permirent pas d’a-
chever.
Les enfants de son ancien ami L. Dufour lui firent don de Ia col-
lection paternelle; il la laissa à son tour au Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris où elle peut être consultée utilement, surtout pour les
Hyménoptères.
Que pouvait faire de mieux la Société entomologique de France
que de l’appeler à l'honneur de diriger ses séances? C’est ce qu'elle fit
à trois reprises en le nommant président pour les années 1860, 1872 et
1889. Tous purent alors apprécier l’énergie, la modestie, en même
temps que la bonté de ce savant: et ces paroles qu'il prononca au
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 5
66 L. FAïRMaAIRE. — Notice nécrologique sur le D' J.-A. Laboulbène.
cours de l’un de ses discours témoignent de la modération de ses
idées : « J’engage tous à éviter dans leurs écrits toute personnalité,
toute allusion dépassant les limites de la discussion la plus sincère et
la plus courtoise. » C’est, aujourd’hui, l’épigraphe du journal anglais
The Entomologist®s monthly Magazine, juste hommage à l’homme qui
les a prononcées.
Cette science entomologique qu’il aima tant fut la consolation et le
passe-temps des dernières années de sa vie. Condamné, par un mal
qui ne pardonne pas, à une immobilité qui était un véritable supplice
pour cette intelligence ardente et ce travailleur infatigable, Alexandre
Laboulbène fut enlevé prématurément à ses nombreux amis et à la
Science, le 10 décembre 1898.
Son œuvre marque une époque dans la science médicale en même
temps qu'elle laissera un souvenir sérieux dans l'Histoire naturelle, et
surtout dans l'Entomologie biologique.
CONTRIBUTION
A L'ÉTUDE DES COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR
NITIDULIDAE,COLYDIIDAE,CUCUJIDAE, MONOTOMIDAE.
CRYPTOPHAGIDAE, MYCETOPHAGIDAE,
DRYOPIDAE, HETEROCERIDAE
par Ant. GROUVELLE.
Avec les pl. 7 et 8.
NITIDULIDAE
Brachypeplus (Lesopeplus) plagiatipennis, D. Sp, —
Elongato-oblongus, modice convexus, sat nitidus, glaber, niger, antennis
clava excepta, macula elongata juxta scutellum, apice segmentorum
abdominis pedibusque rufo-testaceis; capite prothoraceque dense forti-
terque punctato, hoc transverso, antice subangustato; scutello trian-
gulari ; elytris striato-punctatis, intervallis unilineato-punctatis, punctis
striarum et intervallorum subaequalibus; abdomine tenuiter et sat
dense punctato. — Long. à mill.
Allongé, oblong, moyennement convexe, assez brillant, glabre, noir.
Antennes, sauf la massue, rougeätres. Tête densément et assez forte-
ment ponctuée; bouche rougeätre. Prothorax environ une fois et un
tiers aussi large que long, peu rétréci en avant, densément et assez
fortement ponctué; marge antérieure faiblement échancrée; angles
antérieurs arrondis. Écusson triangulaire, assez densément ponctué.
Élytres environ une fois et un quart aussi longs que larges ensemble,
ponctués-striés; intervalles des stries avec une ligne de points compa-
rables sur le disque à ceux des stries; ponctuation confuse sur la
marge apicale; sur chaque élytre, contre l’écusson, une tache basi-
laire, longitudinale, d’un testacé un peu sale, s'étendant à la base vers
l'épaule et atteignant environ le milieu de la longueur de l’élytre.
Segments abdominaux étroitement bordés de roux au sommet, épar-
sement et finement pointillés. Pattes d’un testacé jaunûtre, plus claires
que les taches des élytres.
Madagascar : Fort-Dauphin. Collection Ch. Alluaud.
68 À. GROUVELLE.
Brachypeplus thoracicus Lap. (Cilaeus thoracicus Lap., Ét.
ent., p. 134). — D'après un type conservé dans la collection du
Muséum d'Histoire naturelle, le Cillaeus thoracicus Lap. doit être
rapporté au genre Brachypeplus. Une nouvelle description de cette
espèce parait utile pour compléter la courte diagnose publiée par
Laporte de Castelnau dans les Études entomologiques.
Elongatus, subparallelus, subdepressus, nitidulus, rufo-piceus, flavo-
griseo-pubescens, elytris obscurioribus; capite dense punctato, angulis
posticis dentatis, temporibus tertiam partem oculi aequantibus; pro-
thorace transverso, dense punctato, lateribus rotundatis, margine
antico transversim Subelevato, disco depresso; scutello triangulari,
punctato; elytris subelongatis, striato-punctatis, intervallis striatis,
subelevatis ; segmentis abdominis punctatis, ad apicem stricte flavo-
piceo marginatis. — Long. 3 mill.
Allongé, subparallèle, presque déprimé, faiblement brillant, roux de
poix très peu foncé; élytres un peu rembrunis, couverts d’une pubes-
cence d’un gris flave, disposée en lignes sur les élytres. Antennes
concolores. Tête transversale, densément ponctuée, angles antérieurs
dentés, tempes égales environ au tiers de la longueur de l'œil. Pro-
thorax environ une fois et demie plus large que long, aussi large au
sommet qu’à la base, un peu arrondi sur les côtés, densément ponctué,
marge antérieure faiblement relevée, disque subdéprimé, avec une très
faible trace de courte carène longitudinale. Écusson plus large que
long, triangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble,
ponctués-striés, intervalles des stries à peu près de la largeur des
points, légèrement relevés. Abdomen densément ponctué, segments
étroitement bordés de jaunâtre. Dessous entièrement rougeûtre.
Madagascar (Goudot). Coll. Muséum de Paris, 1 exemplaire.
Remarques sur les Cillaeus de Madagascar décrits
par Laporte de Castelnau.
L'étude des types des Cillaeus de Madagascar décrits par Laporte
de Castelnau dans les Études entomologiques 1835, p. 133 et 134,
d’après des insectes provenant des chasses de Goudot 1834, nous a
conduit aux observations suivantes :
Le Cillaeus castaneus Lap. n’est pas la même espèce que le C. cas-
taneus Murray; par contre, le C. megacephalus Murr., qui a les élytres
tantôt rembrunis au sommet, tantôt concolores, doit lui être rapporté.
En conséquence, C. castaneus Murray, doit recevoir un autre nom.
Coléoptères de Madagascar. 69
Nous l’appellerons €. ambiguaus, nom. nov. Il correspond à un
insecte plus étroit que C. castaneus Cast., à pygidium plus allongé,
plus acuminé au sommet.
C. suturalis Lap., est une espèce valable, voisine de C. obscurus
de Laporte et de Murray, distincte par sa coloration spéciale.
C. thoracicus Lap. Nous avons dit précédemment que cette espèce
doit être rapportée au genre Brachypeplus (subg. Brachypeplus s. str.).
C. megacephalus Lap. (nec Murr.), à été redécrit sous le nom de
scapularis par Fairmaire.
C. filiformis Lap., est une espèce valable, bien distincte de C. ver-
mis Murr.
En tenant compte de ces notes, la synonymie des Cillaeus castaneus
et megacephalus de Laporte et de Murray s'établit ainsi qu'il suit :
Cillaeus megacephalus Murr. (1ps. terminata Dej., non descr.). —
C. castaneus Lap.
Cillaeus castaneus Murr. — C. ambiquus Grouv. (nom. nov.).
Cillaeus scapularis Fairm. — C. megacephalus Lap.
Cillaeus Alluaudi, n. Sp. — Elongatissimus, parallelus, sat
convezus, nilidus, glaber, testaceus, elytris ad apicem late infuscaltis;
capile transverso, sat parce et non forte punctato; prothorace subqua-
drato, sat parce punctato; elytris elongatis, sat tenuiter striato-punc-
tatis. — Long. 3,5-4 mill. — PI. 7, fig. 4.
Très allongé, parallèle, assez convexe, brillant, glabre, testacé, avec
le sommet des élytres très largement rembruni. Tête convexe, fine-
ment et peu densément ponctuée. Prothorax sensiblement aussi long
que large, moins densément et moins fortement ponctué que la tête;
bords latéraux faiblement arqués, tous les angles arrondis. Écusson
pentagonal presque lisse. Élytres environ une fois et un tiers aussi
longs que larges ensemble, assez finement striés-ponctués ; stries dis-
paraissant avant l'extrémité. Tête du mäle souvent élargie.
Madagascar : Fort Dauphin. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle;
Diego Suarez. Coll. Sicard.
Cillaeus Argodi, n. Sp. — Elongatissimus, subparallelus, ni-
tidulus, niger, tenuiter alutaceus; antennis rufis, clava infuscata;
capite subdepresso, sat dense punctato, bucca rufo-picea; prothorace in
disco parce punctato, punctis oblongis ; elytris striato-punctalis, inter-
vallis striarum latis, unilineato-punctatis. — Long. 6 mill.
70 A. GROUVELLE.
Très allongé, subparallèle, à peine brillant, noir; antennes sauf la
massue, bouche et sommet des segments abdominaux roux de poix;
téguments très finement alutacés. Tête subdéprimée, couverte d’une
ponctuation assez dense, formée de points assez gros, un peu oblongs.
Prothorax un peu moins long que large: marges latérales très fine-
ment rebordées, ponctuation formée de points allongés, épars sur le
disque, progressivement plus serrés sur les côtés; angles arrondis.
Écusson subtriangulaire. Élytres environ une fois et demie aussi longs
que larges ensemble, assez finement ponctués-striés; intervalles des
stries larges, chacun avec une ligne de petits points allongés. Segments
de l'abdomen finement ponctués, ponctuation éparse sur le segment
contigu aux élytres, plus dense sur le suivant et encore plus dense
sur le dernier; sommet des segments bordé de roux.
Madagasear : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Cillaeus rufulus, n. Sp. — Élongatissinus, parallelus, opacus,
sordido-ferrugineus, alutaceus : capite prothoraceque sat dense fortiter-
que punctato, punctis elongatis: elytris multo lineato-punctatis. —
Long. 6 mill.
Très allongé, parallèle, opaque, d'un brun ferrugineux clair, alu-
tacé. Massue des antennes rembrunie. Tête et prothorax couverts
d’une ponctuation assez dense et assez forte, formée de points allongés.
peu profonds. Tête déprimée. Prothorax un peu plus long que large;
marges latérales étroitement explanées; tous les angles arrondis.
Écusson subtriangulaire. Élytres environ une fois et demie aussi longs
que larges ensemble, couverts d’une ponctuation linéaire, disposée en
lignes serrées. Segments de l’abdomen assez éparsement et peu forte-
ment ponctués, bordés de testacé au sommet.
La Réunion. Coll. Muséum de Paris et A. Grouvelle.
Cillaeus Fairmairei, n. sp. — Elongatissimus, parallelus, sub-
filiformis, nitidulus, niger, alutaceus ; antennis rufo-testaceis, clava in-
fuscata; capite subconvexo, grosse parceque punctato: prothorace qua-
drato, sat dense punctato, punctis elongatis ; elytris duplo longioribus
quam simul latioribus, striato-punctatis, intervallis striarum unili-
neato-punctatis. — Long. à mill.
Très allongé, parallèle, subfiliforme, un peu brillant, noir; bouche,
antennes sauf lx massue et sommet des segments abdominaux rougeà-
tres: pattes brun de poix. Téguments alutacés. Tête subconvexe,
assez fortement et peu densément ponctuée. Prothorax sensiblement
Coleoptères de Madagascar. 741
aussi long que large, arrondi aux angles, couvert d’une ponctuation
un peu allongée, moins dense sur le disque que sur les côtés; marges
latérales très étroitement rebordées, finement rougeâtres. Écusson
subtriangulaire. Élytres environ deux fois aussi longs que larges en-
semble, assez profondément ponctués-striés, intervalles des stries
larges, chacun avec une ligne de points beaucoup plus fins que les
points des stries.
Ponctuation devenant confuse à l’extrême marge apicale des élvtres.
Segments abdominaux assez éparsement ponctués.
Madagascar : Fort-Dauphin. Collection Ch. Alluaud.
TABLEAU DES Cillaeus DE LA-RÉGION MALGACHE (1).
A. Prothorax avec des impressions longitudinales plus ou
moins ponctuées; roux, sommet des élytres noir......
RENE ST D Eee apicatus Fairm.
— Ponctuation du prothorax régulière...........,......... 2:
2. Ponctuation des élytres dessinant des stries laissant des
intervalles plus larges que les points des stries, ponctués
chacun d’une ligne de points beaucoup moins forts que
DEP CE RTS SRANER De SENTE RE A RER PE 3-
— Ponctuation effacée, presque effacée ou disposée en lignes
serrées, laissant par suite des intervalles étroits non
PORC UES PT Re NU em mn se en co ose c 10.
D'APRÈS TROIE RE Eee 4.
Ne esta AMI. 05 A. RSA PAM 8.
k. Élytres environ deux fois aussi longs que larges ensem-.
ble; couieur foncée lorsque l’insecte est bien développé. 5.
—— Élytres très nettement moins d’une fois et demie aussi
longs que larges ensemble; coloration en majeure partie
RAGE LE RES Re 4 te AREA RE eee teee Bt 6.
5. Forme allongée; stries fines, lignes de points des inter-
stries très fines, médiocrement visibles..... Argodi, n. Sp.
— Forme très allongée; stries bien marquées, ponctuation des
intersiriésntrés nette: .:.4. 1... Fairmairei, nN. Sp.
6. Taille petite, 3 à 4 mill. Filiforme, bicolore..... Alluaudi, n. sp.
Hole -srande seit, JUS SE sie chuibitt. MATE 7
—
(1) Nous n'avons pas vu les types des C. longipennis et vermis Murr.; de
même nous n'avons pas vu de type bien authentique du C. castaneus Murr.
nec Lap.
72 A. GROUVELLE.
7. Prothorax presque lisse sur le disque; insecte conco-
lore ; pygidium plus long que large (castaneus Murr.)
DR A ER ee nl LS ambiguus, nOIM. NOV.
— Prothorax très nettement ponctué sur le disque; élytres
souvent bordés de noir au sommet; pygidium aussi long
que darges Ave. HOME. APE HEURE, castaneus Lap.
8. Coloration foncée, uniforme: prothorax un peu moins long
que lante te HAMMAM LE 1e LIEN MERE obscurus Lap.
— Coloration double Hot. MANS: Ne TÉIRORREE 9e
9. Prothorax moins long que large; insecte de coloration
foncée, largement marqué de jauntre aux épaules...
RP En co à suturalis Lap.
Re M PS M A TE TE . longipennis Mur.
10 mSecte PiAbre te ce eee Fa DE ns GUN AIE rufulus, n. Sp.
— HnSecie DUPeSCEDER VEL2E ete see at ane Fe
A1. Ponctuation des élytres fine, peu serrée, ne dessinant pas
de stries ; pubescence des élytres dense, mais fine et pas
AHODHOBE eme ce Fe a NL EN CR nt filiformis Lap.
— Lignes de points des élytres serrées, formant des stries... 12.
12. Pubescence courte; prothorax très nettement transversal;
forme assez large...... ES La . megacephalus Lap.
— Pubescence longue, couchée; prothorax à peine moins
long que large; forme très allongée. ....... .. vermis Murr.
Carpophilus piceus, n. Sp. — Ovatus, converus, nilidus, pi-
ceus, flavo-pubescens; antennis clava excepta pedibusque rufis; capite
convex0, dense profundeque punctato, fronte medio in longitudinem
stricte laevi; prothorace transterso, antice sat angustato, dense profun-
deque punctato, margine antico vix emarginato, lateribus rotundatis,
stricte explanatis ; basi leviter arcuata; angulis anticis obtusis, haud
acutis, posticis obtusis; scutello rufo-piceo; elytris in disco dense pro-
fundeque punctatis, ad apicem oblique truncatis, ad humeros rufo-piceo
notatis ; duobus segmentis abdominis expositis.
G Segmentum ultimum infra profunde emarginatum. — Long.
3-4 mill.
Oblong, convexe, brillant, brun de poix, couvert d’une pubescence
flave, couchée, assez longue, peu dense. Antennes sauf la massue,
bouche, bord réfléchi du prothorax, écusson, épaules et pattes roux
de poix. Tête convexe, densément et profondément ponctuée; pone-
Coleoptères de Madagascar. 73
\tuation laissant sur le disque une étroite bande lisse. Prothorax en-
Wron de moitié aussi long que large à la base, fortement rétréci en
a\ant, densément et fortement ponctué ; bord antérieur à peine échan-
cri, bords latéraux arrondis, très étroitement explanés, base faible-
méat arquée; de chaque côté de la base, vers les angles, une légère
déprission ou impression. Écusson subpentagonal, densément ponctué
dans la partie basilaire. Élvtres un peu moins longs que larges en-
semble, tronqués obliquement au sommet, densément et fortement
ponctués sur le disque; ponctuation s’atténuant sur les côtés et sur la
partie apicale; bords latéraux très étroitement explanés. Segments
dorsaux de l'abdomen bordés d’un fin liséré rougeûtre, dernier seg-
ment inférieur laissant à découvert, chez le mâle, le segment supplé-
mentaire. Tibias postérieurs du mâle élargis dans la moitié apicale.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud ; Diego Suarez. Coll.
Sicard et A. Grouvelle.
Haptoncus minutus Reitt. (Epuraea), Verhandl. Naturf. Vereines
Brünn, 1873, XIE, p. 40 — Haptoncus nitescens Grouv. 1897, Ann. Mus.
Gen. XXX VII, p. 362. — Cette espèce à un habitat des plus étendus.
Décrite de Java, elle a été retrouvée dans plusieurs des îles de l'Océanie,
dans toutes les Indes Orientales, aux Indes et dans toute la Région
Malgache. 1] faut s'attendre à la retrouver sur la côte orientale de l’A-
frique. L'examen des types d’H. minutus Reitt., obligeamment commu-
niqués par le Musée de Vienne, montre que l’H. nitescens Grouv., doit
être rapporté à cette espèce.
Haptoncus picinus (piceus Alluaud (nec Reitter) in Cat. Col.
Rég. Malg., p. 116) n. sp. — Oblongo-elongatus, sat conveæus, nitidulus,
sat parce flavo-griseo-pubescens, picinus, antennis pedibusque dilutio-
ribus ; antennis subincrassatis, articulo 2 sesquilongiore quam latiore,
clava oblonga, L° articulo longiore quam 2°, capite haud dense punctato;
oculis magnis, temporibus nullis; prothorace transverso, minus dense
fortiterque punctato, antice quam postice paulo angustiore, margine
antico truncato, lateribus rotundatis, stricte emarginatis, angulis om-
nibus rotundatis ; scutello pentagonali : elytris sat elongatis, subparallelis,
ad apicem subtruncatis, parce punctulatis: pygidio parce punctulato.
— Long. 1,75 mill.
Oblong, allongé, assez convexe, peu brillant, très finement alutacé,
couvert d’une pubescence peu allongée, éparse, flave-cendrée ; brun de
poix moyennement foncé; antennes, pattes, bouche et extrémité de
l'abdomen plus clairs. Antennes un peu épaissies; 1° article épais,
7% A. GROUVELLE.
arrondi en dehors, 2° environ une fois et demie aussi long que large;
massue oblongue, 4° article un peu plus long que le second, celui-ci
très transversal. Tête plus densément ponctuée sur les côtés que sur
le disque, biimpressionnée en avant; yeux gros, atteignant les angles
postérieurs de la tête qui ne sont pas marqués. Prothorax un peu plus
rétréci en avant qu’à la base, arrondi sur les côtés, présentant sa
plus grande largeur vers le tiers basilaire, arrondi à tous les angles,
presque deux fois plus large dans la plus grande largeur que long;
bord antérieur subtronqué, marges latérales très étroitement expla-
nées, à peine plus fortement vers les angles postérieurs; ponctuation
moins forte et plus éparse que celle de la tête. Écusson pentagonal.
Élytres à peine plus larges que le prothorax, subparallèles, environ
une fois et un liers aussi longs que larges ensemble, subtronqués au
sommet, éparsement et subrugueusement pointillés. Pygidium éparse-
ment pointillé.
La Réunion. Coll. A. Grouvelle.
Haptoncus dispersus, n. Sp. — Elongatus, subparallelus,
convezus, vir nilidus, fulro-testaceus, alutaceus, flavo-pubescens ; cu-
pite transverso, parce punctato, antice inter insertiones antennarum
transtersim dmpresso el bifoveolato, labro haud magno, oculis mag-
nis, prominulis, tenentibus omnino latera capitis ; prothorace trans-
verso, antice angustalo, parce punctato, apice haud emarginato,
lateribus arcuatis, praecipue ad angulos posticos reflexis, angulis
omnibus rotundatis vel subrotundatis; scutello triangulari, punctato ;
elytris vix latioribus quam prothorace, subparallelis, ad apicem late
truncatis, haud dense punctatis. — Long. 1,75-2 mill.
Allongé, subparallèle, convexe, à peine brillant, roux testacé, alu-
tacé, couvert d’une pubescence flave. Antennes un peu épaisses, ar-
ticles 4 à 7 transversaux, 8 très transversal; massue oblongue, al-
longée. Tête transversale, éparsement ponctuée, transversalement
impressionnée et bifovéolée entre les naissances des antennes; labre
saillant, mais non très grand: yeux gros, saillants, occupant tout le
côté de la tête. Prothorax plus de deux fois moins long que large
dans la plus grande largeur, éparsement ponctué ; côtés arrondis, ré-
fléchis surtout à la base; tous les angles arrondis ou subarrondis ;
sommet droit; base droite, très finement rebordée ‘de chaque côté.
Écusson triangulaire, éparsement ponctué. Élytres à peine plus larges
que le prothorax, subparallèles, légèrement arrondis sur les côtés,
environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, large-
Coléoptères de Madagascar. 75
ment tronqués au sommet, laissant à découvert une partie du pygi-
dium; celui-ci ponctué, subacuminé.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud; Afrique tropicale :
Zanzibar, Libreville. Coll. A. Grouvelle.
Cette espèce comme structure de la tête et des yeux se rapproche
de ZZ. picinus Grouv. Peut-être faut-il lui rapporter une série d’'Hap-
toncus de l'Inde, des Indes orientales, etc., présentant des différences
de sculpture assez importantes, mais semblant très variables.
TABLEAU DES Haptoncus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Marge antérieure du prothorax tronquée, non échancrée.. 2.
— Marge antérieure du prothorax échanerée............... 3.
APUDUICUT TER A6 DOC 10... picinus, n. Sp.
ÆAJoUIeUr TOUR LESIACÉ, TS OUEN: dispersus, n. Sp.
3. Angles postérieurs de la tête distincts, aigus............ L.
— Angles postérieurs complètement occupés par lœil...... ù.
k. Élytres à peine plus longs que larges ensemble... minutus Reitt.
— Élytres sensiblement plus longs que larges ensemble...
Nantes Pr ns entr re A EN et te NS sobrinus Grouv.
5. Élytres variés de noir; tibias postérieurs des mâles simples.
esse D Ie RER EE decoratus RE
— Élytres concolores; tibias postérieurs des mâles dilatés
COS PIOINEPADICAIE PM EME EEE Se 6.
6. Élytres à peine plus longs que larges ensemble. .........
oct AR EE A TO DR INT M Supauadratus-Rettt.
— Élytres notablement plus longs que larges ensemble. luteolus Er.
Nitidula fusula Gebl., Bull. Moscou, VI, 1833, p. 233. — Je rap-
porte à cette espèce un exemplaire de Nitidula récolté à Belumbé par
. M. Perrier.
Platychora australis Grouv., Ann. Soc. ent. Fr.'1899, p. 138. —
Je rapporte à cette espèce quelques exemplaires de Platychora récoltés
à Suberbieville (Perrier) et à Diego Suarez (Sicard). On peut trouver
que ces insectes ont, par rapport au Platychora australis type du Natal;
une ponctuation plus forte, des rebords marginaux du prothorax et des
élytres plus étroits, mais ce ne sont pas là des différences suffisantes
pour justifier la création d’un nom spécifique nouveau.
Pria crassa, n. Sp. — Breviter ovata, conveæa, sat nitida, sal
76 A. GROUVELLE.
dense sed breviter ac tenuiter griseo-pubescens, tenuiter alutacea, fus-
co-testacea, capite prothoraceque rufo-lestaceo, antennis pedibusque
lestaceis, capile prothoraceque dense punctulato, hoc transverso, an-
lice angustato, lateribus haud late explanatis, margine basilari utrin-
que ad angulos posticos haud late depressa; elytris circa scutellum,
subinfuscatis, non longioribus quam simul latioribus, dense punctu-
latis, ad apicem separatim late rotundatis, lateribus stricte explanato-
marginalis.
Clava antennarum quadri-articulata. — Long. 1,5 mill.
Courtement ovale, convexe, assez brillant, très finement aluiacé;
pubescence grise, courte et fine, assez dense ne masquant pas la cou-
leur du tégument; antennes et pattes testacées, têle et prothorax tes-
tacé-rougeàtres; élytres testacés, légèrement assombris et faiblement
enfumés autour de l’écusson. Tête et prothorax densément pointillés ;
celui-ci environ deux fois plus large vers la base que long, arrondi
sur les côtés, rétréci en avant; bords latéraux assez étroitement expla-
nés; marge basilaire rebordée sur les côtés par une dépression plane,
peu accentuée, Écusson en triangle curviligne. Élytres sensiblement
aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, séparé-
ment et très largement arrondis au sommet, encore plus finement et
plus éparsement ponctués que le prothorax: strie suturale marquée
dans la région apicale ; bords latéraux très étroitement rebordés, ex-
planés. Massue des antennes du mäle quadri-articulée; partie in-
terne de la massue plus développée que la partie externe; massue de
l'antenne de la femelle également quadri-articulée ; 1° article peu ac-
centué par rapport aux précédents, légèrement dissymétrique.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Pria pygidialis, n. Sp. — Ovala, convexa, nitidula, parce gri-
seo-pubescens, nigra, basi antennarum pedibusque rufo-vel testaceo-
piceis, prothorace transterso, antice angustato, basin versus fere paral-
lelo, dense punctato, alutaceo, lateribus stricte marginatis; elytris
parce punctulatis, reticulatis, ad latera transversim leviter aciculatis,
stria suturali ad apicem impressa. — Long. À mil.
Ovale, convexe, modérément brillant, garni d’une pubescence grise,
peu longue, éparse, alutacé, noir. Base des antennes d’un testacé un
peu rembruni. Tête assez fortement et assez densément ponctuée,
substriolée de chaque côté, alutacée, Prothorax rétréci en avant, plus
de deux fois plus large à la base que long; bords latéraux subrecti-
lignes à la base, arqués en avant, étroitement rebordés; ponctuation
Coléoptères de Madagascar. 77
assez dense, moins forte que celle de la tête. Écusson triangulaire,
environ deux fois plus large que long, alutacé, ponctué. Élytres atté-
nués vers le sommet, environ une fois et un quart aussi longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, subtronqués séparé-
ment au sommet, plus finement et moins densément ponctués que le
prothorax, finement et transversalement aciculés, surtout sur les côtés ;
strie suturale marquée au sommet. Pygidium terminé au sommet
par une saillie épineuse, marge apicale supérieure de l’avant-dernier
segment, longuement échancrée, anguleuse dans le milieu. Pattes d’un
testacé enfumé. Antennes du mâle plus allongées ; massue plus longue,
formée de quatre articles dont le premier est notablement moins large
que les suivants.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
Pria parvula, D. Sp. — Ovala, convexa, nitida, nigra, subli-
liter griseo-pubescens, antennis pedibusque testaceo-piceis, lateribus
prothoracis rufo stricte marginatis; prothorace parce punctulato, alu-
taceo; elytris tenuiter alutaceis, ad apicem separatim subrotundatis,
parcius quam prothorace punctulatis, Stria suturali haud integra, ad
apicem valde impressa. — Long. 1,35 mill.
Ovale, convexe, brillant, noir, couvert d’une pubescence grise,
très fine ct très épaisse. Antennes relativement courtes, d’un testacé
un peu rembruni. Tête assez densément pointillée ; bouche rougeûtre.
Prothorax rétréci en avant, subparallèle à la base, environ une fois
et deux tiers aussi large à la base que long, plus éparsement ponctué
que la tête, très finement réticulé ; bords latéraux arqués, étroitement
explanés, rougeâtres. Élytres atténués vers le sommet, environ une
fois et un tiers plus longs que larges dans leur plus grande largeur,
subarrondis séparément au sommet, encore plus éparsement ponctués
que le prothorax, finement réticulés, surtout vers le sommet; strie
suturale marquée seulement dans la moitié apicale; sommet rou-
geatre. Pattes d’un brun de poix clair. Antennes du mâle plus lon-
gues, massue plus allongée, formée de quatre articles dont le premier
est plus étroit que les suivants.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
TABLEAU DES Pria DE MADAGASCAR
1. Pygidium terminé au sommet par une saillie épineuse.
RS au te oO AIO EE ICE EPP pygidialis, n. Sp.
78 A. GROUVELLE.
—’Pyédium férrondi at SOMMEL CM PRERUN FIL SOEUR 2.
2. Coloration testacée, au plus légèrement assombrie...... 3.
==NColoration foncée. . 47. 17. REG SEL TINEE GR 4,
3. Coloration testacée, claire; rebords latéraux du prothorax
très étroits ; élytres nettement plus longs que larges en-
Sembie 54 EL RSR RE Reitteri Grouv.
— Coloration testacée, assombrie; rebords latéraux de protho-
rax bien marqués, non très larges; élytres sensiblement
aussi longs que larges ensemble........ +... Crassa, N. Sp.
4, Taille grande, au moins 2,35 mill.; pubescence bien visi-
ble, assez serrée; couleur brun foncé.. clavicornis Fairm.
— Taille petite, au plus 4,35 mill.; pubescence courte assez
SerrbesACONIEnt Moine ira ser LUS 5£
>. Ponctuation des élytres rugueuse, serrée... ... nigritula Reitt.
— Ponctuation des élytres très fine, écartée. .... parvula, n. Sp.
Meligethes instabilis, D. Sp. — Ovatus, converus, nitidus,
glaber, nigro-castaneus, dense punctatus, haud reticulatus ; clava anten-
narum infuscata; margine antico capitis truncato; prothorace trans-
verso, antice angustato, angulis anticis rotundatis, lateribus arcuatis ;
elytris quam prothorace fortius punctatis, ad apicem separatim sub-
truncatis, transversim praecipue ad latera striolatis, margine externo
tibiarum anticarum denticulato, denticulis sensim fortioribus. —
Long. 2 mill.
Oblong. convexe, brillant, glabre, noir de poix très foncé, densé-
ment ponctué, non réticulé. Antennes sauf la massue et tibias anté-
rieurs plus clairs. Bord antérieur de la tête tronqué. Prothorax forte-
ment rétréci en avant, un peu plus de deux fois plus large à la base
que long, arqué sur les côtés; angles antérieurs arrondis, base un peu
saillante en arrière dans son milieu; ponctuation assez dense, mais peu
forte. Écusson éparsement ponctué. Élytres, à la base, de la largeur
du prothorax, atténués vers le sommet, environ aussi longs que larges
dans leur plus grande largeur, subtronqués séparément au sommet,
plus fortement ponctués que le prothorax, substriolés transversale-
ment surtout sur les côtés. Tibias antérieurs denticulés sur le bord
externe, denticules progressivement plus forts en allant vers l’extré-
mité.
Madagascar, sans localité précise. Coll. A. Grouvelle.
Meligethes atomus, n. Sp. — Ovalus, converus, nitidus, te-
nuissüme pubescens, nigro-brunneus, dense et sat fortiter punctatus, haud
Coléoptères de Madagascar. 79
reliculatus; antennis pedibusque testaceis ; margine antico capitis trun-
calo; prothorace transverso, antice angustato, angulis anticis rotunda-
tis, lateribus subrectis, stricte rufomarginatis; elytris ad apicem con-
junctim rotundatis, transversim praecipue ad latera striolatis; margine
externo tibiarum tenuiter denticulato, duobus ultimis articulis majori-
bus. — Long. 1 mill.
Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence grise très fine
et très épaisse, noir de poix très foncé, densément et assez fortement
ponctué; intervalles des points lisses. Antennes et pattes testacées,
Bord antérieur de la tête tronqué. Prothorax presque deux fois plus
large à la base que long, rétréci en avant; angles antérieurs arrondis;
côtés presque droits, finement bordés de rougeûtre ; base légèrement
saillante en arrière dans sa partie médiane. Écusson très éparsement
ponctué. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax, rétrécis
vers le sommet, un peu plus longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, un peu moins densément ponctuës sur le disque que le
prothorax, striolés transversalement surtout sur les côtés et en avant,
arrondis ensemble au sommet. Tibias antérieurs finement denticulés
sur le bord externe, avec deux dents plus fortes sur la partie arrondie
de l’angle apical externe.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
TABLEAU DES Meligethes DE MADAGASCAR
1. Crochets des tarses dentés (subg. Acanthogethes). Couleur
roux de poix clair; élytres arrondis ensemble au som-
met; tibias antérieurs finement dentés avec trois denti-
cules épineux, plus forts au sommet....... FAURE
LEGS CNE ETS AE RETRRN EE EE .. madagascariensis Grouv.
— Crochets des tarses simples {(subg. Meligethes s. str.)...... 2.
2. Élytres subtronqués séparément au sommet.............. 3.
— Élytres arrondis ensemble au sommet................... 4.
3. Forme allongée, plus de deux fois plus long que large: ti-
bias antérieurs finement denticulés à la marge externe,
terminés par deux ue plus fortes ; taille petite. .....
LE EVE TES PR LP à PU MR EE 5 ET D minimus Grouv.
— Forme courte : environ une fois et demie plus long que
large: tibias antérieurs armés à la marge externe de
denticules progressivement plus forts; taille moyenne.
RS Borne ED Cu cet Lo DO À RADEON AN EUR RS tabAiSs) NE Sp.
80 A. GROUVELLE.
4. Insecte ferrugineux, environ deux fois aussi long que large,
densément pointillé; tibias antérieurs finement denti-
oulés £a: tete: DERERM MEL SEE phalacroides (rouv.
— Insecte noir de poix, environ une fois et demie aussi long
que large, densément et fortement ponctué; tibias anté-
rieurs finement denticulés-.-7 "#07 atomus, n. Sp.
Circopes bimaculatus, n. Sp. — Previler ovatlus, convexrus,
nitidulus, griseo-pubescens, ater, antennis, pedibus, et una macula in
singulo elytro rufis; prothorace transverso, ad apicem arcuatim angus-
tato, basi marginata, ante scutellum recta, utrinque bisinuata ; elytris
lineato-punctatis et lineato-pubescentibus, macula rufa subovata, obli-
qua, ultra medium; pygidio dense punctato. — Long. 4,75 mill.
Courtement ovale, convexe, peu brillant, couvert d’une pubescence
grise, fine, couchée, peu serrée, ne masquant pas la couleur du tégu-
ment, disposée en lignes sur les élvtres ; couleur noire, antennes, pattes
et une tache sur chaque élvtre rougetres. Prothorax densément ponc-
tué, transversal, rétréci de la base au sommet; côtés arrondis, sommet
tronqué; base droite devant l’écusson, bisinuée de chaque côté. Écus-
son subdemicirculaire. Élytres à peine plus longs que larges ensemble,
obliquement tronqués au sommet, ponctués en lignes ; intervalles des
lignes de points environ deux fois plus larges que les points; tache rou-
getre placée vers le deuxième tiers de la longueur, subovale, oblique.
Pygidium densément ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard.
Circopes Decorsei, n. Sp. — Breviter ovatus, converus, pube
tonga et inclinata nigra, vel flavo-grisea, vel flavo rufa vestitus, niger,
antennis, pedibus et lata plaga humerali rufis; ultimo segmento abdo-
minis maris emarginato. — Long. 3 mill.
Courtement ovale, convexe, noir, antennes, pattes et deux larges
taches sur les élytres rougeûtres; pubescence longue et couchée, en
général brunâtre, jaune cendrée, plus épaisse sur le sommet, les côtés
et surtout sur la base du prothorax, ainsi que sur l’écusson, rousse
jaunâtre sur les taches humérales des élytres et sur le pygidium. Mas-
sue des antennes oblongue, atteignant un peu plus du tiers de la lon-
gueur totale de l'antenne. Prothorax tres transversal, presque demi-
circulaire ; tégument presque caché à la base et sur les côtés par la
pubescence jaune cendrée qui rappelle celle de certains Dermestides.
Écusson pentagonal; tégument également presque caché par la pubes-
Coléoptères de Madagascar. 8l
cence. Élytres un peu moins longs que larges ensemble, arrondis sé-
parément au sommet, chacun avec une grande tache humérale rou-
geètre enclosant une tache noire sur le calus huméral; ponctuation peu
serrée, un peu râpeuse. Pattes larges et comprimées. Dernier segment
de l'abdomen du mâle échancré au sommet.
Madagascar : Région de l’Androy (Decorse). Collection du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris.
Circopes pubescens, n. Sp. — Breviler ovalus, convexus,
nitidus, ater, pube inclinata, albido-cinerea, longa ac sat densata in
capite et praecipue in lateribus prothoracis et fusco-cinerea ac lineato-
disposita in elytris vestitus, antennis pedibusque rufo-fuscis ; prothorace
praecipue in disco parce et tenuiter punctato; scutello subtriangulari, ad
apicem rotundato; elytris regulariter striato-punctatis, striis tenuibus
et intervallis planis. — Long. 2,35 mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, noir; antennes et pattes rou-
seûtres, légèrement enfumées. Tête, prothorax principalement sur les
côtés, régions humérales des élytres et pygidium, couverts d’une pu-
bescence couchée, grise-blanchâtre, assez dense et longue, ne masquant
pas sensiblement la couleur du tégument; pubescence des élytres plus
foncée, disposée en lignes régulières. Prothorax très transversal, épar-
sement et finement ponctué, principalement sur le disque. Écusson
triangulaire, arrondi au sommet. Élytres un peu plus longs que larges
ensemble, arrondis séparément au sommet, régulièrement et finement
ponctués-striés ; intervalles plans, stries très nettes, non débordées par
les points.
Madagascar : Région de l’Androy (Decorse). Coll. A. Grouvelle.
Circopes tomentosus, n. Sp. — Breviter OVALUS, CONVETUS,
nitidus, ater, pube inclinata, albido-cinerea ac densata in capite et pro-
thorace et fusco-cinerea in elytris vestitus; antennis rufis; prothorace
transversissimo, haud dense et fortiter punctato, praecipue in disco ; scu-
tello subtrapeziformi, elytris sublineato-punctatis ; pygidio dense albido-
cinereo pubescenti; pedibus rufjis. — Long. 2,35 mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, noir. antennes et pattes rou-
geàtres. Tête, prothorax, écusson, extrême base des élytres et pygi-
dium couverts d’une pubescence couchée, tomenteuse, grise-blanchà-
tre, relativement longue, masquant en partie la couleur du tégument ;
pubescence des élytres plus foncée, plus fine et moins dense. Prothorax
très transversal, peu densément et peu fortement ponctué sur le dis-
Ann. Soc. Ent. Fr., LXXv [1906]. 6
82 A. GROUVELLE.
que. Écusson trapéziforme, arrondi aux angles antérieurs. Élytres en-
viron aussi longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet ;
ponctuation formant des stries serrées, peu régulières, surtout à la
base.
Madagascar : Région de l'Androy (Decorse). Coll. du Muséum de
Paris et A. Grouvelle.
TABLEAU DES Gircopes DE LA RÉGION MALGACHE
À. Ponctuation des élytres disposée en lignes régulières... 2.
— Ponctuation des élytres disposée en lignes irrégulières. ... 3.
2. Entièrement noir; pubescence de la tête et du prothorax
gris Dlanchatre, PIS Jensen se pubescens, n. Sp.
— Une tache rouge sur chaque élytre; pubescence uniforme.
bimaculatus, n. Sp.
estelle le een fete le eioteletehtee Lies ele eletalla sn sis
3 Bubescence 2unifonme HA ECM EEE rotundatus, Grouv.
— Pubescence gris blanchâtre plus dense sur le prothorax... %.
4. Une grande tache humérale rouge sur chaque élytre ; ponc-
tuation des élvtres fine sur le disque...... Decorsei, n. sp.
— Insecte noir; ponetuation des élytres plus forte. .........
AA io CC De oise ir cioie'e tomentosus, n. Sp.
Amphicrossus Fairmairei, n. Sp. — Oblongus, sat convexus,
subnitidus, haud dense fulvo-pubescens, piceus, pygidio pedibusque et in
elytris duabus maculis basilaribus juxta scutellum et macula discoidali
rufo-piceis, capite Sat dense fortiterque punctato, inter antennas ar-
cuatim subimpresso; prothorace minus fortiter punclato quam capite,
lateribus breviter ciliatis, basi utrinque bisinuata, angulis posticis ro-
tundatis; scutello subpentagonali, punctato ; elytris ad apicem separa-
Lim rotundatis, parce punctatis, sublineato-setosis, setis retrorsum incli-
natis, unciformibus, stria suturali juxta suturam, ad apicem impressa.
d, Fasciculo acuminato, nigro, prope suturam in medio elytrorum
notatus. — Long. # mill. ‘
Oblong, assez convexe, peu brillant, peu densément pubescent,
brun de poix; antennes rougeûtres, sauf la massue. Sur chaque élytre,
deux taches roux de poix, mal limitées : la 4° petite, basilaire, près
de l’écusson, la 2° grande, discoïdale, s'étendant sur les deux élytres;
pygidium et pattes également rougeàtres. Tête assez densément et for-
tement ponctuée, subimpressionée en are entre la naissance des
antennes. Prothorax très transversal, fortement échancré en avant,
Coléoptères de Madagascar. 83
moins fortement et moins densément ponctué que la tête, base faible-
ment bisinuée de chaque côté de l’écusson, angles postérieurs arron-
dis, côtés arqués, peu longuement ciliés. Écusson subpentagonal, sur-
tout lorsqu'il est bien découvert, ponctué. Élytres environ aussi longs
que larges ensemble dans leur plus grande largeur, arrondis séparément
au sommet, éparsement et finement ponctués, couverts d’une pubes-
cence couchée, peu dense, d’un brun fauve, entremêlée de soies in-
clinées en arrière, en forme de croc, assez dispersées. Strie suturale
très rapprochée de la suture, marquée vers le sommet. Sur le milieu
de l’élytre du mâle, contre la suture, une fascie de poils noirs formant
une dent aiguë, inclinée en arrière. Dernier segment de l'abdomen peu
profondément échancré, présentant dans le milieu de l’échancrure un
petit lobe saillant, subrectangulaire.
Madagascar : Soalaba (Perrier). Coll. L. Fairmaire et A. Grouvelle.
Strongylus Fairmairei, nom. nov. — Strongylus ruficeps
Fairm., 1883, Ann. Soc. ent. Fr., p. 96. — Je rapporte à cette es-
pèce, décrite primitivement par Fairmaire sous le nom de $, ruficeps,
un insecte de Madagascar recueilli par M. Perrier à Suberbieville. Cet
insecte ne présente que des différences d'ordre secondaire avec le type
de Fairmaire, provenant de l’Abyssinie : aspect un peu plus brillant,
ponctuation un peu plus forte.
Le nom de ruficeps, déjà attribué par Reïtter, Ann. Mus. Genova 1880,
p. 459, à une espèce australienne, devra être remplacé par celui de
Fairmairei. «
Strongylus Sicardi, n. sp. — Breviler ovatus, convexus, sub-
hemisphaericus, nitidus, glaber, ater, antennis clava excepta, tarsis et
plaga basilari in singulo elytro rufis ; capite sat dense fortiterque punc-
talo; prothorace sat parce punctulato, basi late ac modice producta :
elytris parce punctulatis, vir striatis, plaga rufa suborbiculari basin
attingente ; pygidio dense fortiterque punctato. — Long. % mill.
Courtement ovale, subhémisphérique, brillant, glabre, noir ; antennes
sauf la massue, tarses et sur chaque élytre une assez forte tache sub-
orbiculaire touchant la base, rougeàtres. Tête convexe, assez densé-
ment et fortement ponctuée. Prothorax assez éparsement pointillé sur
le disque, un peu plus densément et fortement sur les côtés; base un
peu saillante en arrière, devant l'écusson. Écusson transversal, très
largement 6btus au sommet, peu densément pointillé. Élytres environ
aussi longs que larges ensemble dans la plus grande largeur, arrondis
aux épaules, arrondis séparément au sommet, plus fortement ponctués
84 A. GROUVELLE.
que le prothorax, surtout vers le sommet; tache rouge basilaire plus
rapprochée de l’épaule que de l’écusson. Pygidium densément et forte-
ment ponetué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard.
TABLEAU DES Strongylus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Écusson moins large que long, triangulaire, en angle très
ATOM AU PROMO EEE ET EE cÉ cn ce scutellaris Fairm.
— Écusson plus large que long, arrondi ou en angle très lar-
pEMent ODIUS AU /SOMINDÉLPE ST entre VOL PUIMERREES
2, Élytres noirs avec une tache orbiculaire rouge contre la
DAS E RNA OMAN R En ..+ Sicardi, n°5p:
M PIrESINOITS Sans AACREMONSE A ENS NN EAN 0.
Élytres très nettement plus En à la base que longs...
M RS RS SANT EE step cn te Gronrelot Fairm.
— Élytres à peine aussi larges à hs base que longs.......... 4.
4. Entièrement noir ......... PERS ERR CRPNTAT AE À corax Brancsik.
— Tête rougeûtre ...... (ruficeps Fairm.) Fairmairei, n0M. nov.
co
Pallodes orthogonius, n. Sp. — Facies P. Perrieri, sed om-
nino testaceus, clava antennarum excepta; capite prothoraceque sat
dense punctulato; scutello transverso-rectangulari. — Long. 3,5 mill.
Espèce très voisine comme aspect de P. Perrieri Grouv., mais en-
tièrement testacée, sauf la massue des antennes qui est noire. Très
nettement distincte des espèces voisines P. Perrieri et scutellaris par
la forme de son écusson qui est rectangulaire, deux fois plus large
que long. La tête, le prothorax et l’écusson sont à peine visiblement
alutacés ; sur le second la ponctuation fine est assez serrée et les points
plus forts entremêlés sont rares; les stries ponctuées des élytres sont
relativement fines, presque effacées vers le sommet.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L. Fairmaire.
oO
Palilodes scutatus, n. Sp. — Ovatus, conveæus, nitidus, glaber,
niger, antennis clava excepta tarsisque rufo-piceis; capite sat parce
punctato; prothorace transversissimo, antice angustato, parce punctu-
lato, aliquot punctis majoribus intermixtis, apice late el sat profunde
emarginato, basi ante scutellum producta, angulis anticis rotundatis,
posticis obtusis, haud hebetatis, scutello orthogonio, parce punctato ;
elytris lineato-punctatis, ad apicem vit substriatis, intervallis linea-
Coléoptères de Madagascar. 85
rum vix perspicue parce punctulatis ; pygidio parce punctato. — Long.
4 mill.
Ovale, assez large, convexe, brillant, glabre, noir; antennes, la
massue exceptée, et tarses roux de poix. Massue des antennes dissy-
métrique, développée seulement en dedans. Tête peu densément et
peu fortement ponctuée. Prothorax environ trois fois plus large à la
base que long, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, couvert d’une
ponctuation très fine, assez espacée, entremêlée, surtout devant la base,
de quelques points plus forts; sommet largement échancré; base sail-
lante dans le milieu sur l’écusson, subéchancrée et finement rebordée
de chaque côté de la partie saillante; angles antérieurs arrondis, pos-
térieurs un peu obtus, non émoussés. Écusson transversal, rectangu-
laire, éparsement ponctué; sommet subsinué, Élytres un peu plus
longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, ponctués
en lignes ; intervalles des lignes de points à peine visiblement pointil-
lés. Pygidium éparsement ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Pallodes Sicardi, n. Sp. — Breviler ovatus, convexzus, nitidus,
glaber, ater, antennis clava excepta, lateribus prothoracis, pygidio cor-
poreque subtus rufo-testaceis, elytris Submicantibus; capite sat dense
punctato; prothorace transversissimo, antice angustato, parce punc-
tulato ; apice late et sat profunde emarginato, basi ante scutellum pro-
ducta, angulis omnibus rotundatis ; scutello trapeziformi, parce punc-
tato, punctis inaequaliler distributis; elytris lineato-punctatis, ad
apicem substriatis, intervallis linearum vix perspicue punctulatis, ali-
quot punctis majoribus intermirtis; pygidio fortiter punctato. —
Long. 5 mill.
Ovale, assez large, convexe, glabre, brillant, noir: base des antennes,
une bande très ondulée sur chaque côté du prothorax, dessous du corps
et pygidium roux teslacé. Massue des antennes dissymétrique, rejetée
en dedans. Prothorax près de quatre fois plus large à la base que long,
très rétréci en avant, arrondi sur les côtés; bord antérieur largement
et assez profondément échancré; base arquée, assez saillante en arrière
devant l’écusson ; tous les angles arrondis; ponctuation très fine, très
écartée, entremêlée, surtout vers la base devant l’écusson. de quelques
gros points espacés ; bandes latérales claires remontant le long de la
base et du sommet et enclosant une saillie noire à trois lobes. Écus-
son trapézoidal, très finement pointillé, avec quelques gros points
irrégulièrement répartis. Élytres un peu plus longs que larges en-
86 A. GROUVELLE.
semble, arrondis séparément au sommet, ponetués en lignes, substriés
au sommet, intervalles des lignes de points finement et pas densément
ponctués, avec quelques rares points plus gros entremêlés. Pygidium
fortement ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Pallodes aestimabilis, n. Sp. — Breviter ovatus, convexus,
nitidus, piceus ; antennis clava eæcepta, circuitu prothoracis praecipue
lateribus, pygidio corporeque subtus rufo-testaceis ; capite parce punc-
tato, punctis majoribus intermixtis; prothorace transversissimo, antice
angustato, sat parce punctato, punctis ad basin et ad latera majoribus :
basi in medio sat late producta; scutello trapeziformi, apice vix subar-
cuato; elytris punctato-lineatis, ad latera substriatis, linea punctata
suturali nulla, intervallis juxta suturam sat dense fortiterque puncta-
tis, aliis punctulatis cum punctis majoribus intermixtis. — Long.
3-0 mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, couleur de poix ; base des an-
tennes, contour du prothorax surtout les côtés, pygidium et dessous du
corps roux testacé. Massue des antennes noire, dissymétrique, environ
aussi longue que la moitié de la longueur de l’antenne. Prothorax très
transversal, rétréci en avant, couvert d’une ponetuation fine, inégale,
peu dense, entremêlée, surtout sur les côtés et vers la base, de points
plus forts; bord antérieur largement échancré, saillant légèrement en
avant dans le milieu; base largement et faiblement saillante en arrière
devant l’écusson, finement rebordée de chaque côté de la partie saillante,
mais les stries marginales n’atteignant pas les angles postérieurs du
prothorax ; tous les angles de celui-ci arrondis. Écusson trapéziforme,
assez densément et irrégulièrement ponctué; sommet presque droit, à
peine arqué. Élytres environ un peu plus longs que larges ensemble,
arrondis séparément au sommet, ponctués en lignes, substriés sur les
côtés, intervalles près de la suture assez densément et fortement ponc-
tués, les autres finement, avec quelques gros points espacés disposés
en ligne.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Voisin de P. Fairmairei Grouv., mais distinct par la forme de l’écus-
son qui est bien plus nettement trapéziforme.
Paliodes nitidus, n. sp. — Breviler ovatus, conveæus, nitidis-
simus, glaber, ater; antennis clava excepta, lateribus prothoracis
stricte, pedibus corporeque subtus testaceis, plus minusve infuscatis :
Coleoptères de Madagascar. 87
capile parce punctulato; prothorace transversissimo, antice angustato
parce punctulato cum punctis majoribus intermixtis, margine antico
late emarginato, basi ante scutellum producta, angulis anticis rotundatis,
posticis obtusis, subrotundatis ; scutello trapeziformi, parce punctulato,
cum punctis majoribus intermixtis; elytris ad apicem separatim subro-
tundatis, fere truncatis, sat parce punctulatis cum punctis majoribus
intermirtis, lineato-punctatis, ad latera subsulcatis, lineis punctatis in
disco et ad apicem evanescentibus; pygidio parce punctato. — Long.
2,9-3,9 mill.
Courtement ovale, convexe, très brillant, glabre, noir; base des
antennes, extrême bordure latérale du prothorax, pattes et dessous
testacés plus ou moins couleur de poix. Massue des antennes com-
pacte, n’atteignant pas la moitié de la longueur totale de l'antenne,
subeylindrique, rejetée un peu en dedans de la direction générale de
l’antenne. Tête éparsement ponctuée. Prothorax à ponctuation double
plus serrée, plus de trois fois plus large à la base que long, très
rétréci en avant, arrondi sur les côtés; bord antérieur largement et
profondément échancré, base arquée, saillante en arrière devant l’é-
cusson, assez largement et peu profondément échancrée, rebordée de
chaque côté de la saillie. Écusson en forme de trapèze; ponctuation
double, éparse. Élytres notablement plus longs que larges ensemble,
obliquement subtronqués au sommet, assez éparsement pointillés avec
quelques gros points entremêlés, rares sur le disque, plus nombreux
vers le sommet, ponctués en lignes, subsillonnés sur les côtés; lignes
de points se fondant avec la ponctuation générale dans la région
apicale. Pygidium éparsement ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Pallodes nigrocyaneus, n. Sp. — Breviter ovatus, conveæus,
nitidus, glaber, nigrocyaneus; antennis clava excepta, pedibusque
rufo-piceis; capite parce punctato: prothorace transversissimo, antice
angustato, parce punctato, margine antico late emarginato, basi ante
scutellum producta, angulis anticis rotundatis, posticis obtusis ; scutello
ad basin parce punctaio, triangulari, ad apicem late subtruncato ; ely-
tris ad apicem separatim rotundatis, lineato-punctatis, lineis punctatis
ad apicem subsulcatis; pygidio sat parce punctato. — Long. 3-4 mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, glabre, noir bleuâtre surtout
sur les élytres; base des antennes et pattes roux de poix. Massue des
antennes compacte, notablement plus courte que la moitié de la lon-
gueur totale de l'antenne, plus développée du côté interne que du
88 A. GROUVELLE.
côté externe. Tête à ponctuation double, peu serrée. Prothorax environ
trois fois plus large à la base que long, très rétréci en avant, arrondi
sur les côtés; bord antérieur largement et profondément échancré ;
base arquée, saillante en arrière devant l’écusson, largement échan-
crée et finement rebordée de chaque côté de la saillie; ponctuation
très éparse, Écusson plus large que long, triangulaire, largement sub-
tronqué au sommet, éparsement ponctué à la base. Élytres à peine
plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet,
ponetués en lignes, subsillonnés vers le sommet et sur les côtés;
intervalles deux et trois, comptés en dehors de l'intervalle sutural,
présentant une vague strie longitudinale. Pygidium assez éparsement
ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. A. Grouvelle et Sicard.
Pallodes militaris, n. Sp. — Breviter ovatus, conveæus, nili-
dus, dilute castaneus ; clava antennarum nigra, elongata, oblonga ; capite
parce punctato, antice sinuato, stria interantennali profunde impressa ;
prothorace transversissimo, antice angustato, in disco sat dense punc-
tulato, angulis anticis rotundatis, marginatis, basi medio sat late pro-
ducto; scutello subpentagonali, parcissime punctato; elytris lineato-
punctatis, substriatis, ad apicem separatim rotundatis, striis haud
confusis. — Long. 4,5 mil.
Courtement ovale, convexe, brillant, glabre, marron clair. Antennes
terminées par une massue oblongue, allongée, noire; 6° à 8° articles
très transversaux, le 8 commencant à dessiner la massue. Tête épar-
sement et très nettement ponctuée, sinuée en avant; strie interanten-
naire presque droite, bien marquée. Prothorax près de trois fois plus
large à la base que long, assez densément et très finement ponctué
sur le disque, plus fortement dans les régions basilaire et latérale;
angles antérieurs arrondis, rebordés comme les côtés; base saillante
sur lécusson. Écusson subtrapéziforme, très éparsement ponctué.
Élytres environ aussi larges que longs ensemble, assez fortement
ponctués en lignes, très légèrement substriés; lignes de points régu-
lières, non confuses.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. A. Grouvelle.
Pallodes aterrimus, n. Sp. — Breviter ovatus, conveæus, niti-
dus, glaber, ater ; antennis clava excepta pedibusque plus minusve rufo-
piceris; capite parce punctato; prothorace transversissimo, antice an-
gustato, parcissime punctulato, aliquot punctis majoribus praecipue ad
basin intermixtis, margine antico late emarginato, basi ante scutellum
Coléoptères de Madagascar. 89
producta, angulis anticis rotundatis, posticis obtusis; scutello sat parce
punctato, triangulari, ad apicem late rotundato ; elytris ad apicem sepa-
ratim rotundatis, sat tenuiter lineato-punctatis, intervallis linearum
vix perspicue punclulatis, aliquot punctis majoribus intermirtis; pygidio
parce punctato. — Long. 3-4 mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, glabre, noir; antennes sauf Ia
massue et pattes plus ou moins roux de poix. Massue des antennes
dissymétrique, n’atteignant pas la moitié de la longueur totale de l’an-
tenne. Tête éparsement ponctuée. Prothorax un peu plus de trois fois
plus large à la base que long, très rétréci en avant, arrondi sur les
côtés; bord antérieur largement et assez profondément échancré;
base arquée, saillante en arrière devant l’écusson, étroitement échan-
crée et finement rebordée de chaque côté de la partie saillante; ponc-
tuation à peine marquée, très espacée, entremêlée devant la base et
sur les côtés de quelques points assez forts. Écusson assez fortement
et peu densément ponctué, en forme de triangle très largement arrondi
au sommet. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, arrondis
séparément au sommet, assez finement ponctués en lignes; intervalles
des lignes ponctués, à peine visiblement pointillés, avec quelques rares
points plus forts. Pygidium éparsement ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Pallodes niger, n. sp. — Breviter ovatus, convexus, nilidus,
glaber, ater, antennis clava excepta pedibusque rufo-piceis ; capite parce
punctato; prothorace transversissimo, antice angustato, parce punctato,
margine antico late emarginato, basi ante scutellum producta, angulis
anticis rotundatis, posticis obtusis; scutello punctato, triangulari, ad
apicem late rotundato; elytris ad apicem separatim rotundatis, lineato-
punctatis, punctis dispersis in locum lineae suturalis supponentibus ,
intervallis aliarum linearum vix perspicue punctulatis, aliquot punctis
majoribus intermirtis; pygidio sat dense punctato. — Long. # mill.
Courtement ovale, convexe, brillant, glabre, noir; base des antennes
et pattes roux de poix peu foncé. Massue des antennes dissymétrique
atteignant environ la moitié de la longueur totale de l'antenne. Tête
éparsement ponctuée. Prothorax à peine trois fois plus large à la base
que long, très rétréci en avant, arrondi sur les côtés; bord antérieur
largement et assez profondément échancré; base arquée, saillante en
arrière devant l’écusson, largement échancrée et finement rebordée
de chaque côté de la saillie; ponctuation irrégulièrement distribuée,
très espacée. Écusson plus large que long, triangulaire, largement
90 A. GROUVELLE.
arrondi au sommet, ponctué. Élytres à peine plus longs que larges
ensemble, arrondis séparément au sommet, ponctués en lignes pas
très fines; ligne suturale remplacée par une ponctuation irrégulière
envahissant les deux premiers intervalles; les autres intervalles pres-
que lisses, avec quelques rares points plus forts. Pygidium assez den-
sément ponctué.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Voisin de P. aterrimus Grouv., distinct par la ponctuation confuse
des deux premiers intervalles suturaux des élytres.
Pallodes Perrieri, n.Sp. — Oblongus, convexus, nitidus, glaber,
rufo-testaceus ; elytris nigris, circa scutellum late rufo-testaceis ; clava
antennarum oblonga, elongata, nigra; capite parce punctulato, punctis
Majoribus intermixtis, epistomo convexiusculo, ad basin stria arcuata,
fortiter impressa terminato; prothorace parcissime punctulato, punctis
majoribus praecipue ad basin, basi medio late et parum producta; scu-
tello triangulari ad apicem late rotundato; elytris subquadratis, ad
apicem separatim rotundatis, punctato-striatis, striis tenuiter impressis.
— Long, 4 mill.
Oblong, convexe, brillant, glabre, roux testacé ; massue des antennes
et élytres, sauf une grande tache scutellaire échancrée anguleusement
sur la suture, noirs. Tête finement alutacée; front convexe, séparé de
l’épistome par une forte strie arquée; ponctuation double, formée de
petits points espacés entremêlés de points beaucoup plus forts; épi-
stome convexe, sinué en avant, plus densément ponctué que le front,
points intermédiaires comme dimension entre les gros et les petits
points du front. Prothorax environ trois fois aussi large à la base
que long, rétréci en avant, finement et peu densément ponctué avec
quelques gros points entremêlés surtout dans les régions basilaire et
latérale ; base largement et peu saillante en arrière, dans le milieu.
Écusson transversal, triangulaire, largement arrondi au sommet, fine-
ment alutacé; ponctuation assez serrée, double. Élytres un peu plus
longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, ponctués-
striés; points des stries bien marqués effacés au sommet, stries peu
enfoncées; intervalles des stries larges, à peine convexes, finement et
peu densément pointillés, avec quelques gros points très espacés sur
les intervalles alternes; ponctuation de la marge apicale confuse, sans
liaison avec les stries.
Madagascar : Suberbieville, Soalala (Perrier). Coll. L. Fairmaire et
A. Grouvelle.
Coléoptères de Madagascar. A1
Pallodes scutellaris, n. Sp. — P. Perrieri simillinus, sed
scutello trapeziformi, ad apicem truncato. — Long. 3,5-4 mill.
Espèce très voisine de P. Perrieri Grouv., mais nettement distincte
par son écusson en forme de trapèze, c’est-à-dire nettement tronqué
au sommet alors qu'il est arrondi chez le P. Perrieri.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L. Fairmaire.
En l'absence de matériaux plus nombreux, établissant la variabilité de
la forme de l’écusson chez les Pallodes, je n’ose considérer le P, scutel-
laris comme une simple variété de P. Perrieri. La forme de la zone
noire du sommet des élytres n’est pas identiquement la même chez
les deux espèces; chez le P. Perrieri elle s’avance en pointe sur la
suture, tandis qu’elle est transversalement tronquée chez le P. scutel-
laris; mais cette simple différence ne suffirait pas si elle m'était
appuyée d'aucun autre caractère pour justifier la création d’un nou-
veau nom spécifique.
TABLEAU DES Pallodes DE LA RÉGION MALGACHE
4. Intervalles des stries pubescents (Ile Maurice)...........
SHOP RE HD DOS CE CRD TU NUE fe Emmerezi (Grouv.
EmsectesahbTest/ rte. à Diet rt sfr den 2.
2. Écusson rectangulaire, transversal. .................... 3.
=_Gotéstderlécussontnon: parallèles. bu fautes mulet 5.
3. Angles postérieurs du prothorax arrondis; insecte entiè-
rement testacé, sauf la massue des antennes (Wadagas-
ÉD Se rt pro Se deb at) tits ... orthogonius, n. Sp.
— Angles postérieurs du prothorax obtus............. RE TEE
L. Insecte. noir (Madagascar)... ............ scutatus, n. Sp.
— Insecte roux-testacé sur la tête et le prothorax, noir sur
lestélNtres fNossi2 BA) A entire -c2b door Klugi Grouv.
5. Écusson largement tronqué ou subtronqué au sommet... 6.
— Écusson arrondi ou aigu au sommet................... 13:
6. Massue des antennes formée d'articles non serrés, den-
téeren, dedans (Madagascar)... 4000. Sicardi, n. Sp.
— Massue des antennes formée d'articles serrés. .......... de
7. Ligne ponctuée suturale des élytres effacée, remplacée
paltune ponctuation confuse................ has 8.
— Ligne ponctuée suturale des élytres bien marquée. ...... du.
8. Écusson tronqué au sommet; massue des antennes de
moitié aussi longue que la longueur totale de l'antenne ;
©
10.
vie
12.
À. GROUVELLE.
élytres très nettement arrondis séparément au sommet
(Madagascar). 11:20 AMIENS RER aestimabilis, n. Sp.
Écusson subarrondi au sommet; massue des antennes
moins longue que la moitié de la longueur totale de
l’antenne:; élytres subtronqués obliquement au som-
DOI SOMATANANCAT) RES RPET LORCEEES nitidus, n. Sp.
4° article des antennes au plus aussi long que large; lignes
ponctuées des élytres complètes. .......:......4.. 10.
4° article des antennes plus long que large............. sk EL
Insecte noir, ponctuation du prothorax grosse; écartée
(MAG Gus) LUN RULES LE. nigrocyaneus, nn. Sp.
Insecte roux ferrugineux ; ponctuation du prothorax fine,
assez serrée (Madagascar)... militaris, n. Sp.
Insecte noir; ponctuation du prothorax très fine écartée,
avec quelques gros points (Madagascar)... aterrimus, n. sp.
Insecte en: parte (OSACÉ ne 2e. 27 RU RATES 12.
Insecte d’un testacé un peu fauve, très largement n noir au
sommet des élytres (Madagascar) RE 4 RE . scutellaris, n. Sp.
Coloration en majeure partie foncée, à reflets bleuâtres
(HO GESCONT EME RARE NE ZUNE Sikorai Grouv.
Écusson acuminé au sommet................ ER entr MES
Écusson plus ou moins largement arrondi au sommet... 16.
. Base du prothorax presque rebordée par une rangée de
points plus forts; couleur roux ferrugineux (Madagas-
ANR A LES ARC CU LU À Es QU À LE à incertus Grouv.
Base du prothorax non rebordée par des points plus forts. 15.
Coloration noire; ponctuation du prothorax, fine très écar-
160 MAULQUECAR) PARISIENNE MR DRE VER niger, N. Sp.
Coloration roux ferrugineux ; ponctuation du prothorax
plus forte, moins écartée (Madagascar)... AlNuaudi Grouv.
Lignes ponctuées des élytres relativement fortes, com-
pIèteS Ma TR QUs CUT PE AUATNERNrENRNENRe Perrieri, n. Sp.
Lignes ponctuées des élytres fines, ligne suturale dispa-
raissant dans la ponctuation générale. 2... 7.0" A7:
Écusson subtrapéziforme (Nossi-Bé)...... Fairmairei Grouv.
ÉCusson subtriangulaires M 3: TNUEANTARENTEERRPAUIS 18.
Noir,un peu bleuâtre, ponctuation du pygidium assez forte
CLOSCIMEEN IN OSSE De) LS EN EN ANNPN dorsalis Grouy.
Brun rougeûtre; côtés du prothorax clairs; ponctuation
du pygidium forte, très espacée (Nossi-Bé)...........
SR M NE Rate D PAT RE I en Cole variabilis Grouv.
Coléoptères de Madagascar. 93
Cryptarcha Sicardi, 0. Sp. — Oblonga, contexa, nitidula,
fusco vel flavo-aurantiaco-pubescens, atra, singulo elytro aurantiaco-bi-
maculato, antennis, pedibus corporeque subtus fulvo-testaceis; antennis
gracilibus, clava leviter infuscata, articulis haud densatis ; capite sat
parce punctato ; prothorace transverso, antice angustato, sat parce punc-
tulato, lateribus marginatis, leviter rufescentibus, basi utrinque mar-
ginata ; scutello transverso, subtriangulari ; elytris oblongis ad apicem
separatim rotundatis, pygidium fere obtegentibus ; 1* macula basilari,
suboblonga, transversa, 22 post medium, suboblonga, transversa, sutu-
ram non attingente. — Long. 3 mill.
Oblong, convexe, un peu brillant, couvert d’une pubescence fon-
cée sur les parties noires, jaune orangé sur les parties colorées, noir
avec deux taches orangées sur chaque élytre ; carène et une étroite
bordure sur les côtés du prothorax rougeâtres; antennes sauf la
massue roux testacé; dessous entièrement fauve, légèrement teinté de
poix. Antennes grèles, articles de la massue non serrés. Tête assez
éparsement ponctuée, garnie de poils assez longs, couchés. Protho-
rax environ deux fois plus large à la base que long, rétréci-arrondi
vers le sommet, peu densément pointillé ; base finement et étroitement
rebordée sauf devant l’écusson, légèrement sinué de chaque côté de
celui-ci ; angles postérieurs s’avançant en arrière, embrassant la base
des élytres. Écusson transversal, en triangle curviligne, presque lisse.
Élytres un peu plus longs que larges ensemble, arrondis séparément
au sommet, couvrant presque le pygidium, assez densément et fine-
ment ponctuës, 1" tache contre la base, presque suboblongue,
transversale, 2° commençant un peu au delà du milieu également sub-
oblongue, un peu oblique.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
TABLEAU DES Cryptarcha DE LA RÉGION MALGACHE
1. Pubescence des élytres présentant des séries de soies en li-
gnes ; taches claires des élytres en bandes transversales
TESÉACÉES CMUIRÉES ANIME ENT DAT APIOEPOEERT Klugi Reitt.
— Pubescence des élytres sans lignes de soies ; taches claires
des élytres régulières, rappelant par la forme et la cou-
leur celle de certains Librodor........... . Sicardi, n. Sp.
9% A. (GROUVELLE.
COLYDIIDAE
Ditomoidea nov. gen.
Antennae insertae infra marginem capitis, prope oculos: clava
biarticulata: tertio articulo haud elongato. Sulci antennarum nulli.
Latera prothoracis explanata, dentata. Acetabula coxarum anticarum
aperta. Processus prosternalis fere nullus. Processus primi segmenti
abdominis acuminatus. Tibiae sine calcaribus. Primum articulum tar-
sorum haud elongatum.
Nouveau genre se placant entre les Endophloeus et les Ditoma.
Ditomoidea Alluaudi, n. Sp. — Ælongala, parallela, subde-
press, opaca, flavo-setulosa, nigra, elytris nigro-maculatis ; antennis
brevibus, sal crassis, rufo-fuscis, ultimo articulo angustiore praece-
denti: capile rugoso. rufescente, vix transverso, antice rotundato, ocu-
lis ad angulos posticos sitis; prothorace transterso, granoso, in lon-
giludinem sulcato, lateribus dilutioribus, sat late explanatis, fortiter
irregqulariterque dentatis ; anqulis anticis productis ; elytris subparalle-
lis, fortiter lineato-punctatis, intervallis strictis, allernis elevatis, sin-
qulo elytro rufo trimaculato ; 1° macula basilari, subhumerali, ® dis-
coidali, 3% ante apicem: pedibus rufis. — Long. 2 mill. — PIS,
hg. 2,22.
Allongé, parallèle, presque déprimé, opaque, garni de courtes squa-
mules sétiformes d’un jaune cendré: noir, un peu rougeâtre sur la tête
et le prothorax. varié de rouge sur les élytres. Antennes courtes,
assez épaisses, terminées par une massue de deux articles dont le
dernier est plus étroit, insérées sous la marge de la tête, très peu en
avant des yeux. Tête granuleuse, un peu plus large que longue, ar-
rondie en avant, angles antérieurs arrondis, bords latéraux arqués en
dedans, yeux latéraux, placés aux angles postérieurs, échancrés en
avant par l'extrémité d’une carène qui part du rebord latéral du front
et limite en dessus la cavité d'insertion de l'antenne. Prothorax en-
viron deux fois plus large que long, granuleux, longitudinalement et
assez largement subsillonné sur le disque ; marges latérales plus claires,
arrondies, assez larges, explanées irrégulièrement et assez fortement
dentées; bord antérieur échancré arrondi en avant dans le milieu,
angles antérieurs saillants. Élytres subparallèles, environ deux fois
aussi longs que larges ensemble, fortement et densément ponetués
en lignes ; intervalles alternes élevés ; sur chacun trois taches rouges :
Coleoptères de Madagascar. 95
la 4'e à la base, contre l'épaule, carrée, prolongée obliquement à l'angle
apical interne jusqu’à la suture; la 2° discoïdale, prolongée de la
même manière jusqu’à la suture, la 3° antéapicale; pubescence plus
dense sur les parties rouges de la suture et sur la partie interne de
la 3° tache. Pattes rougeûtres.
Madagascar : forêt au nord de Fort Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Ditomoidea Fairmairei, D. Sp. — Praecedenti simillima
sed major, et singulo elytro bimaculato; 1% macula superhumerali
quadrata, 2 ante apicem transversa. Latera prothoracis angustiora
explanata, dentibus minoribus. — Long. 2,5 mill. |
Espèce très voisine de la précédente, mais distincte par sa taille plus
erande, par le prothorax plus étroitement explané sur les côtés, moins
fortement denticulé et par les taches des élytres réduites à deux sur
chaque élytre : la 1"° subhumérale, carrée, la 2° subapicale, trans-
versale. Enfin la marge antérieure de la tête présente, de chaque côté,
vers la base de l'antenne, une impression linéaire beaucoup plus lon-
gue que celle qui existe chez D. Alluaudi.
Madagascar : Sud de Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Ditomoidea tuberosa, n. Sp. — Oblonga, convera, opaca, flavo-
aureo parce setulosa, nigra ; basi antennarum et ultimo articulo clavae,
aliquot maculis in elytris pedibusque rufo-piceis, capite dense, fortiter
irregulariterque punctato; prothorace transverso, basin versus angus-
tato, tuberoso, in longitudinem subcanaliculato, medio late et haud
profunde foveolato, lateribus rotundatis, stricte explanatis, dentatis ;
elytris oblongis, striatis, intervallis latis, subtuberosis, in singulo elytro
septem tuberculis modice elevatis, rufo-piceis, pubescentioribus : tuber-
culis 1-3 elongatis, basilaribus ; 4 suturali, elongato ; 5 minimo, discoi-
dali, haud procul sutura; 6 et 7 ad apicem, in Secundo intervallo stria-
rum. — Long. 2 mill. — PI. 8, fig. 4.
Oblong, convexe, opaque, couvert d’une pubescence squameuse
très courte, d’un jaune doré, plus dense sur les parties saillantes des
élytres, noir avec la base et le dernier article de la massue des an-
tennes, les parties saillantes des élytres et les pattes d’un roux de poix.
Antennes assez épaisses, 3° article plus long que les 2 et 4, dernier
article de la massue plus étroit que le précédent. Tête subtriangulaire,
élargie à la naissance des antennes, couverte d’une ponctuation peu
profonde, grosse, inégale et très serrée qui lui donne un aspect ru-
gueux: insertions des antennes placées chacune au-dessous d’une ca-
96 A. GROUVELLE.
rène latérale se séparant du rebord latéral vers cette insertion et s’é-
tendant jusqu’à l'œil. Prothorax environ une fois et demie aussi long
que large dans sa plus grande largeur, rétréci à la base; côtés arrondis,
dentés, étroitement explanés; bord antérieur arqué en avant, angles
antérieurs non marqués; sur le disque un sillon longitudinal, peu
profond, traversant une large fossette également peu profonde. Élytres
un peu plus larges que le prothorax, environ une fois et trois quarts
aussi longs que larges ensemble, striés:; intervalles des stries très lar-
ges, non unis, subtuberculeux ; sur chaque élytres 7 tubercules peu
saillants : les trois premiers allongés situés sur les 2°, 4° et 6° interval-
les, le 4% et le 3° contre la base, le 2° légèrement éloigné de celle-ci;
le 4° sur la suture, vers le 1 tiers de la longueur, allongé ; le 5° dis-
coidal, sur le 2 intervalle; les 6° et 7° vers l’extrémité sur le 2° inter-
valle; 4° et 6° intervalles légèrement relevés ; marge latérale réfléchie.
Madagascar : Centre-Sud. Coll. Ch. Alluaud.
Rhechodes spinosus, n. Sp. — Oblongus, convexus, tuberculis
plus minusve spinosis asperatus, niger, squamulis albidis vel albido-
castaneis vestitus; articulis antennarum 1-% elongatis, 5 subelongato,
6-8 subtransversis, clava oblonga, ultimo articulo tam lato quam prae-
cedente ; capite granoso, margine antico antice truncato, utrinque ar-
cuato et tridentato; prothorace transversissimo, lateribus explanatis,
rotundatis, dentato-spinosulis, margine antico medio duabus spinis erec-
tis armato, disco in longitudinem sulcato, ultra medium duabus spinis
elongatis instructo, basi utrinque emarginata; elytris converissimis,
juxta suturam tuberculis spinosulis armatis; singulo elytro in disco
duobus tuberculis elongatis et elevatissimis instructo; lateribus expla-
natis, valde dentato-spinosulis. — Long. 6 mill. — PI. 7, fig. 2.
Oblong, convexe, noir, couvert sur la tête et sur les marges laté-
rales du prothorax d’une pubescence couchée, squamiforme, blan-
châtre, ne masquant pas la couleur du tégument, sur la tête d’un en-
duit squameux d’un gris blanchâtre et, sur les élytres, d’un enduit
squameux feutré, marron clair dans la région suturale, plus blanchâtre
sur les côtés. Antennes noires; articles À à 4 allongés, 5 un peu plus
long que large, 6 à 8 légèrement transverses; dernier article de la
massue aussi long que le précédent. Tête transversale, granuleuse,
tronquée en avant, arquée et armée de trois dents épineuses de chaque
côté de la partie tronquée. Prothorax environ quatre fois plus large
que long, plus étroit au sommet qu’à la base, largement arrondi et
explané sur les côtés; bords latéraux garnis d’une double rangée de
7 dents épineuses ; bord antérieur peu profondément échancré, présen-
Coleoptères de Madagascar. 97
tant dans le milieu deux épines dressées ; base fortement échancrée en
arrière de la dent épineuse de l’angle postérieur; disque très convexe
dans la direction transversale, longitudinalement sillonné ; sillon par-
tant en avant entre les deux épines de la marge antérieure, passant en
avant du milieu entre deux longues dents épineuses et vers la base
entre quatre petites saillies; de chaque côté sur le disque quelques
petites saillies épineuses. Élytres très convexes, largement explanés
sur les côtés; bords latéraux garnis, surtout vers l'extrémité, de dents
épineuses; sommet de chaque élytre marqué par une double dent; sur
le disque, près de la suture, une rangée de petits tubercules épineux,
en dehors de cette ligne de tubercules, une carène longitudinale peu
accentuée, relevée à la base et vers le sommet en deux forts reliefs
allongés, le premier largement émoussé au sommet, le second bidenté;
entre ces deux reliefs et sur la partie déclive de chaque élytre quel-
ques petits tubercules épineux.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Ch. Alluaud, Sicard et A. Grouvelle.
Rhechodes dorsalis, n. Sp. — Oblongus, convexus, niger,
dense sordido-fulvo-squamosus : antennis nigris, subelongatis, articulis
1-5 elongatis, 6-8 subquadratis, clava oblonga, 2 articulo vix latiore
quam primo et tertio, hoc longiore quam duobus alüis ; capite transverso,
depresso, granoso, antice arcuato et dentato, in epistomo sex tuberculis
elevatis et in vertice quatuor inter oculos secundum lineam transver-
sam dispositis ; prothorace transversissimo, antice angustato, late emar-
ginato, lateribus explanatis, rotundatis, serratis, angulis omnibus ro-
tundatis, serratis, basi in medio arcuata, utrinque dentata, dein sat
late emarginata posteaque serrata ; disco in longitudinem suicato, utrin-
que juxta sulcum quadri-tuberculato; elytris striatopunctatis, margi-
nibus lateralibus late explanatis, serratis, intervallis striarum latiori-
bus quam punctis, intervallo suturali serie tuberculorum minorum
armato, 2, 4 et 6°, praecipue 2, tuberculis majoribus armatis, inter-
vallis externis tuberculis parvis et remotioribus. — Long. 6-7 mill. —
PI. 8, fig. 3.
Ceite espèce est très voisine comme aspect général, structure du
prothorax, etc., de R, Coquereli Fairm. Elle s’en distingue par la dis-
position des tubercules des élytres. Chez le R. Coquereli les saillies du
2° intervalle compté en dehors de l'intervalle sutural, forment presque
‘sur le milieu du disque un groupe de trois tubercules rapprochés ;
chez le À. dorsalis on constate sur le même intervalle deux tubercules
dans la région seutellaire, un vers le premier tiers de la longueur,
3 rapprochés, formant un groupe qui atteint la partie déclive de l’é-
Ann. Soc. Ent. Fr., LXXV [1906]. 7
98 A. GROUVELLE.
lytre. Sur cette partie, comme du reste chez le R. Coquereli, se trou-
vent plusieurs tubercules moins marqués. Enfin il y à lieu de signaler
chez le R. dorsalis une large tache noirâtre qui envahit presque tout
le disque des élytres et se détache sur le fond ferrugineux sale du
reste du tégument. Chez le R. Coquereli la coloration générale est plus
blanchâtre ; mais il est si difficile de pouvoir examiner des Rhechodes
entièrement frais qu’il faut enregistrer ces différences de coloration à
titre de simple renseignement.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Ch. Alluaud, Sicard et A. Grouvelle.
Rhechodes Sicardi, n. sp. — À. Coquereli Fairm. similli-
mus, sed basis prothoracis utrinque late emarginata et eminentiae gib-
biformes elytrorum alio modo dispositae; in secundo intervallo inter
basin et declivitatem apicalem quatuor gibbis remotis et pariter in
quarto; gibbis ejusdem ordinis in lineas obliquas dispositis. — Long.
»,6 mill.
Espèce voisine de R. Coquereli Fairm. et R. dorsalis Grouv., mais
distincte par la forme de la base du prothorax et par la distribution
des saillies gibbeuses des élytres. Chez le R. Sicardi, la base du pro-
thorax présente, de chaque côté, après la dent saillante qui limite la
partie arrondie saillante en arrière, une large échancrure qui s'étend
jusqu’au rebord latéral. Chez la même espèce les 2° et 4° intervalles
des stries des élytres comptés en dehors de l’inter valle sutural, présen-
tent chacun entre la base des élytres et leur déclivité apicale, quatre
gibbosités tuberculeuses espacées, placées deux à deux sur des lignes
obliques parallèles, inclinées environ à 45 degrés sur la direction de
la suture. — PI. 8, fig. 4.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Rhechodes interruptus, n. Sp. — À. Coquereli Fairm.…
simillimus, sed in secundo intervallo striarum elytrorum, inter basin et
declivilatem apicalem, tres eminentiae elongatae, cariniformes. — Long.
5,5-6,5 mill. — PI. 8, fig. 9.
Espèce voisine de R. Coquereli Fairm., mais distincte par la forme
des saillies gibbeuses des élytres. Chez le R. interruptus, le 2° intervalle
des stries des élytres compté en dehors de l'intervalle sutural, est
chargé, entre la base des élytres et leur déclivité apicale, de trois sail-
lies allongées, caréniformes, les deux extrêmes plus longues que l’in-
termédiaire. De plus, chez le R. interruptus la base du prothorax pré-
sente de chaque côté, après la dent saillante qui limite la partie arrondie
Coléoptères de Madagascar. 99
saillante en arrière, un échancrure beaucoup plus considérable que
celle qui existe chez le R. Coquereli.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Rhechodes Fairmairei, n. Sp. — Oblongus, convexus, niger,
dense squamosus; antennis rufis, elongatis: articulis 1-4 elongatis,
3 elongatissimo, 5-6 subelongatis, 7-8 quadratis, clava oblonga, 2? ar-
ticulo vix latiore quam primo et tertio; capile transverso, antice ar-
cuato, granoso, utrinque ad basin antennarum impresso, fronte trans-
versim quadrituberculata, tuberculis externis majoribus, juxta oculos
positis ; prothorace transversissimo, antice angustato, late profundeque
emarginato, lateribus rotundatis, serratis, late explanatis, angulis an-
ticis rectis, posticis obtusis, basi ad angulos posticos utrinque oblique
trumecata, serrata, dein profunde emarginata, medio arcuata, disco in
longitudinem subsulcato quinque denticulis erectis armato, 1 juxta
marginem anticum majore, 2 et 3° vicinis, 4° extrinsecus posito,
ÿ° ante basin ; elytris striato-punctatis, marginibus lateralibus late expla-
natis, praesertim ad apicem serratis ; intervallis striarum latis, inter-
vallo suturali serie tuberculorum minorum armato, 2 tuberculis
majoribus et vicinioribus, intervallis externis tuberculis parvis et remo-
tioribus. — Long. 3,5-4 mil. — PL 7, fig. 4.
Oblong, convexe, noir, densément couvert de squamules grisâtres,
un peu terreuses, masquant la couleur du tégument. Antennes longues,
rougetres; articles À à 4 allongés, le 3° plus de deux fois plus long
que large, le 4° une fois et demie, 5° et 6° un peu plus longs que lar-
ges, 8° aussi long que large, 9° à 41° formant une massue oblongue
dont le 2° article est à peine plus large que les deux autres côtés.
Tête transversale ; marge antérieure arrondie, légèrement sinuée aux
extrémités ; angles antérieurs subaigus, obliquement tronqués en avant
des yeux; front granuleux, transversalement chargé de quatre petits
tubercules, les deux externes, contre les yeux, un peu plus forts; de
chaque côté en avant de la naissance de l’antenne, une impression bien
marquée. Prothorax près de trois fois plus large que long; bord anté-
rieur largement et profondément échancré; marges latérales très lar-
sement explanées, bords arrondis, garnis de denticules serrés et
émoussés ; angles antérieurs droits, postérieurs obtus ; base obliquement
tronquée et dentelée à partir du sommet de l'angle postérieur, puis
fortement sinuée et arrondie dans le milieu, devant l’écusson; disque
longitudinalement subsillonné ; de chaque côté de ce sillon cinq tuber-
cules dentiformes : le 1% plus fort, contre le bord antérieur, les 2e et
3° rapprochés, le 4° plus en dehors, le 5° un peu avant la bäse; de
400 A. GROUVELLE.
chaque côté extérieurement à la série des à tubercules sur la partie
déclive du disque 3 tubercules dentiformes : les 2 premiers plus en
dehors, le 3° près de la base et plus rapproché du milieu du disque.
Élytres un peu plus longs que larges ensemble, ponctués-striés ; marges
latérales assez largement explanées, côtés dentés, surtout vers le som-
met; sur le disque de chaque élytre, sur l'intervalle sutural une série
de petits tubercules espacés; sur le 2° intervalle une série de tuber-
cules plus forts, formant deux crêtes crénelées : la première à la base,
la 2° avant la déclivité apicale de l’élytre; extérieurement à ces crêtes
deux séries de petits tubercules espacés.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
Rhechodes brevicornis, n. Sp. — Oblongus, conveæus, niger,
dense sordido-ferrugineo-squamosus ; antennis fulvis, brevibus, articulis
1-3 vir elongatis, 4-5 subelongatis, 6-8 subtransversis, 2 articulo
clavae latiore quam 1° et 3°; capite transverso, antice subtruncato,
utrinque striato; prothorace transversissimo, antice angustato et late
profundeque emarginato, lateribus rotundatis, serratis, late explanatis,
basi utrinque ante angulos posticos bidentata, his rotundatis, margine
antico medio sex dentibus erectis armato, disco in longitudinem sul-
cato; sulco utrinque, dentibus marginis antici exceptis, tribus dentibus
elevatis armato, 2 dente maximo ; elytris lineato-punctatis, marginibus
late explanatis, praesertim ad apicem serratis, 2 intervallo linearum
punctorum trituberoso; 1° tubere elongato, apice rotundato, 2° ininimo,
dentato, 3° maximo, dentato, ad basin marginis postici dente minore
armato, in 4 et 6 intervallis pluribus dentibus minimis instructis. —
Long. 4,5 mill. — PI. 7, fig. ÿ.
Oblong, convexe, noir, densément couvert de squamules ferrugi-
neuses, un peu terreuses, masquant la couleur du tégument. Antennes
courtes, un peu plus clairés que les squamules, articles À à 3 légère-
ment allongés, 4 à 5 à peine, 6 à 8 subtransverses; 2° article de la
massue plus large que le 1% et le 3°. Tête transversale, tronquée en
avant, fortement arrondie sur les côtés, obliquement sillonnée de
chaque côté, en avant des yeux; front un peu inégal, relevé de chaque
côté contre les yeux. Prothorax environ trois fois plus large que long;
bord antérieur largement et profondément échancré; marges latérales
très largement explanées, bords arrondis, garnis de deux séries super-
posées du 10 denticules; angles postérieurs subobtus ; base armée de
chaque côté, dans la partie détachée de l’élytre, de deux dents plus
fortes que celles des bords latéraux; disque longitudinalement sil-
lonné ; de chaque côté de ce sillon quatre dents dressées : la 4° petite,
Coléoptères de Madagascar. 101
contre le bord antérieur, la 2° également petite, la 3° avant le milieu
beaucoup plus forte et plus écartée du sillon, la 4° petite, contre la
base; de chaque côté sur la partie déclive du prothorax une ou deux
dents plus ou moins marquées. Élytres environ une fois et un tiers
aussi longs que larges, assez largement explanés sur les côtés, ponc-
tués en lignes ; bords latéraux dentés, surtout vers le sommet; épaules
obtuses, dentées également dans la partie basilaire ; sur l'intervalle su-
tural quelques légers reliefs tuberculeux se prolongeant parfois trans-
versalement; sur le 2° intervalle une série de saillies dentiformes : la
première à la base, allongée, forte, terminée au sommet par une assez
longue marge arquée; la 2 vers le milieu, beaucoup plus petite,
aiguë; la 3° vers la déclivité de l’élytre, grande, aiguë, un peu incli-
née en arrière, armée à son bord postérieur, vers la base, d’une petite
dent aiguë; les autres beaucoup plus petites, dressées sur la partie
déclive de l’élytre; sur le 4° intervalle 3 petites dents dressées.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
Espèce voisine R. fungosus Fairm., comme sculpture des élytres,
mais beaucoup plus petite et ayant sur le disque des élytres des saillies
présentant un autre profil.
Rhechodes minimus, n.sSp. — Oblongus, convexus, niger, dense
sordido-ferrugineo squamosus ; antennis fulvis, sat elongatis, articulis
1-4 leviter infuscatis, elongatis, 3 longissimo, 5 quadrato, 6-8 subtrans-
versis; clava oblonga, 2? articulo latiore quam 1° et 53°, capite trans-
verso, antice biimpresso, margine antico subtruncato, utrinque ad
extremitates emarginato, angulis anticis rectis, lateribus lobatis, fronte
transversim sat fortiter quadri-tuberosa; prothorace transversissimo,
antice angustato, margine antico late profundeque emarginato, medio
arcuato, lateribus arcuatis, late explanatis, serratis, angulis anticis
rectis, posticis subrectis, bidentatis, basi utrinque emarginata et den-
tata, medio arcuata, disco in longitudinem subsulcato, sulco utrinque
quadri-tuberculato : 1° tuberculo juxta sulcum et marginem anticum,
2° et 3° vicinis, discoidalibus, remotioribus ub sulco, 4 ante basin et
juxta suicum, utrinque juxta marginem anticum et declivitatem late-
ralem quatuor tuberculis minoribus, binis inter se junctis, elytris
striato-punctatis, marginibus lateralibus sat late explanatis, serratis,
intervallis Striarum latis. intervallo suturali serie tuberculorum mi-
norum instructo, 2 et 4° tuberculis elongatis et majoribus, declivitati-
bus lateralibus et apicalibus pluribus dentibus minimis instructis. —
Long. 3,5 mill. — PI. 7, fig. 3.
102 A. GROUVELLE.
Ovale, convexe, noir, densément couvert de squamules ferrugineu-
ses, un peu terreuses, masquant la couleur du tégument surtout sur le
prothorax. Antennes longues rougeâtres, un peu rembrunies à la base ;
articles 4 à 4 allongés, le 3° plus de deux fois plus long que large, le 4°
une fois et demie, le 5° sensiblement aussi long que large, les 6° à 8°
subtransversaux ; massue oblongue, 2° article plus large que les 4‘ et
3°. Tête transversale, granuleuse, fortement biimpressionnée en avant,
armée sur le front de quatre tubercules assez forts, placés sur une
ligne transversale, les deux externes contigus aux yeux; bord anté-
rieur subtronqué, échancré aux extrémités contre les angles anté-
rieurs, ceux-ci droits; bords latéraux développés devant les yeux en
lobes demi-circulaires. Prothorax trois fois aussi large que long, ré-
tréci en avant; bord antérieur largement et profondément échancré,
milieu de l’échancrure arrondi en avant; marges latérales largement
explanées, arrondies, armées de denticules assez forts, base échancrée
aux extrémités, arrondie en arrière au milieu, armée d’une dent de
chaque côté, dans léchancrure ; angles antérieurs droits, postérieurs
presque droits, bidentés au sommet; disque longitudinalement sillonné ;
de chaque côté du disque deux séries de tubercules : la 1° dessinant
presque une demi-cireonférence comprenant 5 petits tubercules : 3 le
long du bord antérieur et 2 contre le bord supérieur de la déclivité la-
_térale ; la 2 formée de 3 dents assez rapprochées, plus fortes, placées
sur la moitié basilaire, la 4° moins éloignée que la 2 du sillon longi-
tudinal et la 3° plus rapprochée que la 4e. Élytres environ une fois et
un quart aussi longs que larges ensemble, moins largement explanés
sur les côtés que le prothorax, également denticulés, ponctués-striés ;
intervalles des stries larges; sur l'intervalle sutural une série de petits
tubercules écartés; sur le 2° intervalle dorsal, 7 tubereules : le 4°°
petit, contre la base, le 2° saillant allongé en forme de dent, le 3° sail-
lant encore plus allongé, sinué au sommet, le 4° saillant allongé, tron-
qué au sommet avant la déclivité, le 5° semblable au 4° contre la dé-
clivité, les 6° et 7° petits sur la déclivité; sur le 4° intervalle, deux
petits denticules à la base, deux dents allongées, tronquées au som-
met avant la déclivité postérieure et deux petites dents sur cette dé-
clivité; sur le 6° intervalle quelques petits tubercules.
Madagascar : Forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
TABLEAU DES Rhechodes DE LA RÉGION MALGACHE
1. Sur le 2 intervalle des stries des élytres, deux saillies très
élevées, avant l'aspect d’une épine brisée.. spinosus, n. sp.
D.
|
14;
( joléop teres de Madagascar. 103
Sur le 2° intervalle plus de deux saillies gibbeuses relati-
PenentnOMa SAlaNntes |: 4 SNMP ee. 2e
Bords latéraux du prothorax dentés en forme de roue
ÉLEVÉE SO SNMP E circumcrenatus Fairm.
Bords latéraux du prothorax simplement dentés......... 3-
Gibbosités du 2° intervalle des stries des élytres allon-
DORE CET PRO PS LM ELEC CAR Pi 4.
Gibbosités du 2° intervalle des stries des élytres non al-
ATTESTANT 2 AE RES OA Tr 8.
Pas de gibbosités allongées sur le 4° intervalle des stries
GÉRANTS LE ERP SO EPRRR PERS RERO PIRE RES >.
Des gibbosités allongées sur le 4° intervalle des stries des
ÉNTRE LE SR PREOIO TE NE PT RE RAT ARE 7e:
Base du prothorax à peine ou faiblement échancré de
chaque côté, après la partie arrondie médiane... ......
Bi DE à: Le RE GEI À MR € BR 9 4 PEN À BU A RS brevicornis, N. Sp.
Base du prothorax largement échancrée de chaque côté,
apres latpartie’ arrondie médiane. ‘2/59 422244. 4 6.
. Deux gibbosités allongées sur le 2 intervalle des stries
DENON ESPN PURE AN CRE CARE fungosus Fairm.
Deux gibbosités allongées, séparées par une plus courte
sur le 2° intervalle des stries des élyires. interruptus, n. sp.
. Base du prothorax très largement échanerée de chaque
côté, après la partie arrondie médiane. emarginatus Grouv.
Base du prothorax présentant deux échancrures de chaque
côté, après la partie arrondie médiane... minimus, n. SP.
Sur le 2° intervalle des stries des élytres, sensiblement à
égale distance de la base et de la déclivité apicale, trois
tuhérCules rapprochés MENT der Coquereli Fairm.
Pas de tubercules rapprochés sur le 2 intervalle des stries
D ÉRAOIRARES AE MAR EE LP NT RTE Sa er ts De
Pas de tubercules accentués sur le 4° intervalle des stries
RE UE SN AR et RE RARE Le 10.
Des tubercules accentués sur le 4° intervalle des stries des
CN RO NN RS ee Ein 1 Ua enet ELIS AL.
. Forme moyennement convexe; 6 ou 8 tubercules moyens
sur le 2° intervalle des stries des élytres; taille petite. .
nl lea a tnt ces hteahn Aielatete ects Fairmairei, n. Sp.
Forme très convexe; 4 forts tubercules sur le 2% inter-
valle des stries des élytres ; taille grande.. Humbloti Fairm.
Une large échancrure de chaque côté de la base du pro-
410% A. GROUVELLE.
thorax, contre la dent qui limite la partie médiane ar-
RONA" Le MERS EE SANS Pre Sicardi, n. Sp.
— Pas de large échancrure de chaque côté de la base du pro-
thorax, contre la dent qui limite la partie médiane arron-
12. Disque des élytres plan jusqu’après le 4° intervalle... ....
OL NO On LE D planidorsis Grouv.
— Disque des élytres, déclive après le 2° intervalle.........
RME DIEU ? RE e à ht stunt NOTA IIS TEEN
Je n'ai pu faire figurer dans ce tableau les R. fuberosus et variegatus
C. Schauf.
Toutes les espèces qui figurent dans ce tableau proviennent de Ma-
dagascar, à l'exception du À. Humbloti Faïrm., qui provient de Mayotte.
Diplotoma colorata Er., Deuts. ent. Zeitschr. 1878, p. 114. —
Grâce à l’obligeance de M. le professeur Kolbe, de Berlin, j'ai pu exa-
miner un exemplaire typique de Diplotoma colorata Reiïtt., l’une des
espèces signalées par Erichson lorsqu'il à établi le genre Diplotoma
(Naturg. Ins. Deutsch], II, p. 257). Cet insecte se rapproche des Cicones,
comme physiénomie générale. La collection L. Fairmaire renferme un
exemplaire de cette espèce.
Le D. Erichsoni Reitt., Deuts. ent. Zeitschr. 1878, p. 114, présente au
contraire une forme plus parallèle qui le rapproche des Synchita euro-
péens. Je rapporte à cette espèce dont le type unique est conservé aw
Musée de Berlin, un Colydien appartenant au genre Diplotoma, récolté
en trois exemplaires à Fort-Dauphin (Coll. Ch. Alluaud) et en un
exemplaire à Suberbieville (Coll. L. Fairmaire).
Il faut rattacher au genre Diplotoma, le Cicones insularis Grouv.,
Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 163 et par contre rejeter de ce genre Di-
plotoma transvaalica Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1895, p. 163. Cette
dernière espèce pourrait être rapportée, mais avec un certain doute, au
genre Caprodes Pascoe (Journ. of Ent. IF, p. 126).
Caprodes Perrieri, n. Sp. — Elongatus, parallelus, convexus,
opacus, nigricans, fusco-griseo selosus; antennis clava excepta rufis, 3°
articulo subelongalo, vix longiore quam 4, clava bi-articulata, 1 arti-
culo latiore quam secundo ; capite granoso, depresso, subconcavo, antice
late et haud forte rotundato, oculis setosis ; prothorace transverso, gra-
noso, lateribus subparallelis, sat longe setosis, apice late subrotundalto,
utrinque ad angulos vix emarginato, basi arcuata, marginata; elytris
Coléoptères de Madagascar. 105
elongatis, ad apicem conjunctim rotundatis, lineato-granosis et setosis,
granis elongatis, setis erectis et inclinatis. — Long. 3,75 mill.
Allongé, parallèle, convexe, opaque, noirâtre, couvert de soies dres-
sées, courtes, d’un gris flave un peu enfumé. Antennes rougeûtres
sauf la massue; 3° article un peu plus long que large, à peine plus
long que le 4°; massue biarticulée; 1° article en forme de tronc de
cône, 2° plus étroit, subsphérique plus clair à l'extrémité; 9° article
de l'antenne subépaissi, formant presque l’amorce de la massue. Tête
transversale, densément granuleuse, largement et peu fortement ar-
rondie en avant, déprimée, subconcave; yeux garnis de grosses soies
courtes. Prothorax environ une fois et demie plus large que long,
subrectangulaire, densément granuleux; bord antérieur faiblement
arrondi en avant dans le milieu, à peine sinué vers les extrémités ;
côtés subparallèles, garnis de soies dressées, assez longues; base ar-
quée, rebordée. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que
larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, garnis de lignes de
granules étroits et allongés séparés par des points servant d'insertion
à des soies dressées, inclinées en arrière, intervalles des lignes de gra-
nules onduleux.
Madagascar (Perrier). Coll. L. Fairmaire et A. Grouvelle.
Je rapporte avec un certain doute cette espèce au genre Caprodes
Pasc.
Xuthia parallela Sharp, Linn. Journ. 1885, XIX, p. 70. — Je
rapporte à cette espèce une série d'exemplaires provenant de La
Réunion, Madagascar et Nossi-Bé. Chez ces exemplaires une carène
presque contiguë au bord latéral masque la fine denticulation de ce
dernier. Un exemplaire de La Réunion présente la tache humérale
rougetre indiquée dans la description originale comme se rencontrant
fréquemment chez les exemplaires japonais.
Colobicus latiusculus Motsch., Bull. Moscou 4863, I, p. 504%
(C. Dejardinsi Faïrm., inédit). — Il faut rapporter à cette espèce le
C. conformis Grouv. non Pasc., du Catalogue des Insectes Coléoptères
de la Région Malgache, par Ch. Alluaud, page 125. Les exemplaires
de l’Ile Maurice, de La Réunion et de Madagascar doivent être séparés
du véritable C. conformis Pasc., originaire des Indes orientales. L’es-
pèce de la Région Malgache a les stries des élytres plus fines et la tête
plus triangulaire que les C. parilis Pasc. et C. conformis Pasc.
Mecedanum carinifrons, n. Sp. — Ælongatissimum, cylin-
4106 A. GROUVELLE.
dricum, nigrum, parcissime pilis erectis vestitum; capite sat nitido,
inter carinas laterales parce profundeque punctato, punctis elongatis,
fronte in longitudinem tricarinata, carinis externis ad basin magis
productis et minimis tuberculis terminatis, vertice dense punctato; ca-
rinis prothoracis in medio laevibus; carinis elytrorum subcrenulatis,
intervallis bilineato-punctatis. — Long. 8-13 mill.
Très allongé, presque cylindrique, noir, portant sur les élytres quel-
ques poils dressés. Tête un peu moins longue que large, assez bril-
lante, carénée de chaque côté, éparsement et profondément ponctuée
entre les carènes, très densément sur le vertex; sur le front trois ca-
rènes longitudinales rapprochées, les externes plus prolongées en ar-
rière, renflées à la base, atteignant le niveau du bord antérieur des
yeux; intervalles entre ces carènes avec une série de points espacés.
Carènes longitudinales du prothorax presque lisses, sauf aux extré-
mités. Carènes longitudinales des élytres très finement crénelées, leurs
intervalles avec deux lignes de points carrés, laissant entre elles un
intervalle équivalent à la longueur des points.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Mecedanum puncetatum, 0. Sp. — Elongatissimum, cylin-
dricum, nigrum, parcissime pilis erectis vestitum ; capite inter carinas
laterales punctato, punctis inter oculos densatissimis, inaequalibus,
subconfluentibus, in fronte striolatis; carinis prothoracis in medio
laevibus; carinis elytrorum subcrenulatis, intervallis bilineato-punc-
tato-foveolatis. — Long. 9-10 mill.
Très allongé, presque cylindrique, noir, portant sur les élytres quel-
ques poils dressés. Tête un peu moins longue que large, carénée de
chaque côté, profondément ponctuée entre les carènes latérales ; ponc-
tuation assez régulière en avant des marges antérieures des veux;
serrée, irrégulière et parfois confluente et en forme de striole en arrière
de ces marges. Carènes longitudinales du prothorax presque lisses,
sauf aux extrémités. Carènes longitudinales des élytres, très finement
crénelées; leurs intervalles avec deux lignes de gros points carrés
très serrés.
Madagascar : sud de la baie d’Antongil.
Espèce se distinguant par la sculpture spéciale de la tête.
Coléoptères de Madagascar. 107
TABLEAU DES Mecedanuim DE LA RÉGION MALGACHE
1. Front sans saillies ou protubérances; ponctuation de la
partie antérieure de la tête serrée, ..... punctatum, n. Sp.
— Front avec des saillies; ponctuation de la partie antérieure
AOL IPC" CDAPSE ARR En dec LS TAN SU COUT 2.
2. Front avec trois carènes longitudinales. .. carinifrons, N. Sp.
— Front chargé d’une protubérance longitudinale. ÆErichsoni Sharp.
Toutes les espèces du genre Mecedanum Er. présentent une simili-
tude de facies qui permet de les grouper à première vue. Ces espèces
sont spéciales à l'Afrique.
Il faut rapporter au genre Mecedanum les Colydium antennatum et
giganteum Kr. (Deutsche ent. Zeitschr. 1895, p. 158, 159), de l’Afrique
occidentale : Benito; Togo.
Sosylus frater, n.sp. — Elongatus, parallelus, subcylindricus,
niger, antennis, tibiis tarsisque rufo-piceis ; capite depresso, antice juxta
buccain elevato, dense punctato, lateribus carinatis, prothorace subelon-
gato, cordiformi, in longitudinem dense et irrequlariter striolato, basi
ad angulos posticos breviter carinata et medio breviter biplicata, disco
in longitudinem subsulcato, sulco basin versus et inter plicis basilaribus
magis impresso; singulo elytro in disco septem carinato : carinis 3* et
D magis elevatis, 2-44 ante apicem abbreviatis, 5 et 7? cum margine
apicali simul conjunctis, stria subhumerali haud integra. — Long.
4 mill.
Allongé, subcylindrique ; noir; antennes, tibias et tarses roux de
poix. Antennes pubescentes ; dernier article plus étroit que le précé-
dent. Tête déprimée, relevée dans la partie antérieure, densément
ponctuée, bordée de chaque côté par une fine carène. Prothorax en-
viron aussi long que large dans la plus grande largeur, cordiforme,
couvert de strioles allongées, très serrées; présentant à chaque angle
postérieur une petite carène oblique et dans le milieu de la base de-
vant lécusson deux petits plis longitudinaux enfermant une dépres-
sion qui forme la base d’un vague sillon longitudinal s'étendant sur le
disque, base saillante en arrière dans le milieu. Écusson ovale, allongé.
Élytres environ quatre fois aussi longs que larges ensemble chacun
avec sept carènes sur le disque : la 1'° fine bordant la suture, attei-
onant l'extrémité, la 2 fine, effacée avant le sommet, la 3° forte plus
longue que la 2°, mais n’atteignant pas le sommet, la 4° fine, sensible-
108 A. GROUVELLE.
ment aussi longue que la 2°, la 5° fine, atteignant le rebord apical, la
la 6° arrêtée avant le sommet, la 7° humérale, jointe à l'extrémité avec
la 5°; au-dessous de l'épaule une 8° carène incomplète. Élytres sur-
baissés brusquement au sommet, terminés par une partie lisse, con-
cave, comprise entre les extrémités des stries incomplètes, les prolon-
gements des »° stries et le rebord apical.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Sosylus carinifrons, n. Sp. — Elongatus, parallelus, subcy-
lindricus, glaber, nitidulus, rufo-piceus; clava antennarum abrupta,
latissima, 1° articulo latiore quam 2; capite parce punctato, fronte
antice, in longitudinem carinala; prothorace subquadrato, suboblongo,
haud dense sed sat fortiter punctato, disco in longitudinem praecipue
ad basin impresso, juxta basin utrinque impressione brevi, haud pro-
funda; singulo elytro in longitudinem quinque-carinato, carina sutu-
ral mediocri, ad apicem elevatiore, 2 et 3 manafestissimis, ante
apicem abbreviatis, 41 ante humerum, integra, cum suturali juncta,
> humerali parum elevata, ante apicem evanescenti. — Long. 4 mill.
Allongé, parallèle, subcylindrique, roux de poix peu foncé, un peu
brillant, glabre. Antennes un peu plus claires, glabres ; massue brus-
que, large, à 2° article notablement plus étroit que le 4%. Tête épar-
sement ponctuée, portant une carène longitudinale, bien marquée,
partant du niveau de l'insertion des antennes et s'étendant à peu près
jusqu'au niveau du milieu du diamètre des yeux. Prothorax à peu
près aussi long que large: oblong, pas densément mais assez forte-
ment ponctué, présentant contre la base trois impressions longitudi-
nales atténuées en avant, les deux externes courtes, l’interne dépas-
sant le milieu de la longueur du prothorax. Écusson suborbiculaire.
Sur chaque élytre cinq carènes longitudinales : la première suturale,
entière, peu marquée surtout dans Ja moitié basilaire, les 2° et 3° bien
marquées, n'atteignant pas le sommet, la 4° avant l'épaule, réunie au
sommet avec la suturale, la 5° humérale, peu marquée, s’éteignant
avant le sommet, strie suturale entière; intervalles concaves, chacun
avec une double ligne de points superficiels.
Madagascar : Suberbievielle (Perrier). Coll. L. Fairmaire.
TABLEAU DES Sosylus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Tête longitudinalement carénée en avant; 2 article de la
massue des antennes moins large que le 4°'; intervalles
Coléoptères de Madagascar. 109
des carènes des élytres non striés, assez fortement et
peu profondément ponctués en lignes... carinifrons, n. Sp.
TE EINOnrCMénee. LL. AE LICE NOIR ANT LE Ar 2:
2. Prothorax couvert de points allongés, plus ou moins con-
fluents, assez serrés ; frontglabre; intervalles des carènes
des élytres striés, non ponctués............ Goudoti Fairm.
— Prothorax couvert de fines rides longitudinales très serrées ;
front pubescent; intervalles des carènes des élytres fine-
Men CArÉNÉS a MINENAE Le ae Ah frater, n. Sp.
Les genres Metopiestes Pasc. et Pycnocephalus Kr., établis, le premier
pour des insectes des Indes orientales, le second pour des insectes de
l'Afrique occidentale, ne différent pas sensiblement du genre Sosylus
Er. Chez ce dernier les hanches antérieures sont contiguës, tandis
qu'elles sont subcontiguës chez les deux premiers. C’est là un carac-
tère générique trop faible.
Le Pycnocephalus angustus Kr. (Deutsche ent. Zeits., 1895, p. 161),
est identique au Sosylus bistriatus Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr. 1891,
p. 235).
Bothrideres distinctus Pering., Trans. South Aîfr. Phil. Soc.
1892, p. 112. — Je rapporte à celte espèce quatre exemplaires pro-
venant de la partie sud de Madagascar : Andrahomana.
Le Bothrideres distinctus se rapproche beaucoup du B. angusticol-
lis Ch. Bris.
TABLEAU DES Bothrideres DE LA RÉGION MALGACHE
4. Élytres avec des taches pubescentes dorées; prothorax
sans impression nettement limitée sur tout son contour.
signatus Grouv.
HElyires Sinsitaches done ee NS ER MN Ne MEN 2.
2. Prothorax hexagonal, sans impressions discoidales......
ee de SR jar ea nee ee side hexagonus Grouv.
EP TO HOT SUDCOLANIONMES Pt NS LEE Une, 3
3. Prothorax coupé par trois impressions longitudinales ; taille
NS HN AU QU AE CAR EP AS MMA RE RARE castanescens Fairm.
— Prothorax présentantune impression discoïdale bien limitée ;
RBSMOYenTer QULETANTEe Er MER PRRERe 4.
4. Impression discoiïdale du prothorax très arquée à la base;
ponctuation du prothorax plutôt fine; couleur noire;
Huile moyennes 2 MS ne fissicollis Grouv.
110 A. GROUVELLE.
— Impression discoïdale du prothorax arrondie à la base,
ponctuation du prothorax forte; couleur de poix plus
claire sur les élytres; taille plus forte... acuticosta Fairm.
Metacerylion, nov. gen.
Antennae 10 articulatae; clava uniarticulata, piriformi. Ultimrum
articulum palporum haud subulatum. Processus prosterni coxas supe-
rans, latus, ad apicem latior, et subarcuatim truncatus. Acetabulae
coxarum anticarum clausae. Processus primi segmenti abdominis trun-
catus modice latus. Striae femorales rectae, apicem segmenti haud
attingentes. Pedes robusta.
Nouveau genre se placant parmi les Cerylini en raison de linser-
tion des antennes, mais s’éloignant des véritables Cerylon par la
structure des palpes maxillaires qui sont terminées par un article
allongé, non subulé. Ce genre viendrait se placer en tête du groupe
des Cerylini.
Metacerylon parallelum, 0. Sp. — Elongatum, parallelum,
convezum, nitidum, glabrum, castaneum ; antennis brevibus, 1° articulo
incrassalo, 4°-9 transversis, 10° piriformi: capite punctato; protho-
race quadrato, sat parce punctalo, margine antico emarginato, angulis
anticis rotundatis, basi medio producto; scutello transverso, subortho-
gonio; elytris punctato striatis, intervallis sat latis, unipunctulato-
lineatis; striis ad apicem evanescentibus. — Long. 2,25 mill. — PI. 7,
fig. 8.
Allongé, parallèle, convexe, brillant, glabre, marron. Antennes
courtes ; 1% article épais dilaté en dedans, 2° subsphérique, 3° trans-
versal, 4°-9° très transversaux, serrés; massue en forme de poire.
Tête ponctuée. Prothorax sensiblement aussi long que large, assez
éparsement ponctué; bord antérieur sinué en dedans: angles anté-
rieurs arrondis ; base sinuée de chaque côté, saillante en arrière devant
l'écusson. Écusson transversal, subrectangulaire. Élvtres environ deux
fois aussi longs que larges ensemble, assez finement ponctués-striés ;
intervalles des stries assez larges chacun avec une fine ligne de points ;
stries effacées au sommet. Pattes et antennes d’un roux de poix clair.
Métasternum longitudinalement sillonné. Épipleures des élytres im-
pressionnés avant le sommet, contre le bord marginal.
Nossi-Bé. Coll. A. Grouvelle; Madagascar : Fort-Dauphin. Coll.
Ch. Alluaud.
Coléoptères de Madagascar. tt
Je rapporte à la même espèce trois exemplaires de coloration plus
foncée provenant de la côte occidentale de l’Afrique : Ile San Thomé.
Cerylon solidum. n. Sp. — Oblongum, vix converum, qla-
brum, nilidum, nigrum; antennis pedibusque rufo-picers ; antennis sat
incrassatis, 2 articulo quadrato, clava oblonga: capile parce punctu-
lato; prothorace transverso, parce punctato, lateribus parallelis, an-
gulis anticis rotundatis, posticis obtusis, margine antico late et haud
profunde emarginato; elytris subparallelis haud fortiter striato-punc-
tatis, striis subintegris, intervallis striarum latis, unilineato-punctu-
latis. — Long. 1,75 mill.
Oblong, à peine convexe, déprimé sur le disque, glabre, brillant,
noir; antennes et pattes roux de poix. Antennes assez épaisses ;
deuxième article sensiblement aussi long que large ; massue oblongue,
partagée transversalement en 3 zones; la première glabre, les deux
autres pubescentes. Tête éparsement pointillée. Prothorax environ
une fois et un quart aussi large que long, subrectangulaire, arrondi
aux angles antérieurs, un peu rétréci avant les angles postérieurs,
ceux-ci obtus; bord antérieur largement et peu profondément échan-
cré; ponctuation éparse, plus forte que celle de la tête; contre la base,
de chaque côté, une impression ponctiforme. Élytres environ une fois
et un tiers aussi longs que larges ensemble, subparallèles à la base,
ponctués striés; stries moyennes, atteignant presque le sommet;
interstries larges, chacun avec une ligne de petits points espacés.
Madagascar : forêts au nord de Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Cet insecte, en raison de la fermeture des cavités cotyloïdes des
hanches antérieures, est bien un Cerylon. Lorsque la massue des an-
tennes est distendue, on constate que la zone glabre forme une cavité
semblable à une coupe, dans laquelle se loge le second article, formé
des deux zones pubescentes. La massue de lantenne peut donc
paraître formée d’un article ou de deux. En fait elle est de deux arti-
cles : le second enchässé dans le premier.
Cerylon insulare, n. Sp. — Oblongum, converum, nitidum,
glabrum, rufo-castaneum; 2 et 3° articulis antennarum elongatis,
clava oblonga; capite lacvi; prothorace modice transverso, ad angulos
anticos arcuato, parce punctato, basi marginata; elytris punctato-
substriatis, Stria ante-humerali brevissima, humerali basin versus paulo
abbreviata, striis ad apicem evanescentibus. — Long. 4 mill. 42.
Oblong, convexe, brillant, glabre, marron clair. 2° article des an-
4112 A. GROUVELLE.
tennes environ une fois et demie aussi long que large, 3° un peu plus
long que large, 9° un peu plus large que le 8°; massue oblongue,
partagée transversalement vers le milieu en une zone basilaire glabre
et une zone apicale pubescente. Tête convexe, lisse. Prothorax
environ d’un quart plus large que long, parallèle, arrondi vers les
angles antérieurs, éparsement ponctué, très finement alutacé, sans
impressions discoiïdales ou basilaires; base rebordée par une strie
bien marquée. Écusson transversal, subtriangulaire, lisse. Élytres
oblongs, un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble;
angles huméraux dentés; stries ponctuées, peu marquées; inter-
alles des stries sur le disque, un peu plus larges que les points;
strie suturale seule entière, enfoncée au sommet.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L. Fairmaire et A. Grou-
velle.
Lorsque la massue de l’antenne est distendue, on distingue :le
deuxième article enchâssé dans le premier comme dans une coupe.
Cerylon singulare, n. Sp. — Oblongum, modice convexum,
nitidum, glabrum, piceum: antennis sat crassis, ad apicem paulatim
incrassatis, clava oblonga, uni-articulata terminatis ; 3° articulo elon-
gato, 4°-9 transtersis; capite parce punctato; prothorace transverso
parce punctato, antice ad angulos rotundato, utrinque bi-impresso:
1% impressione basilari, 2 in medio longitudinis; scutello subtrian-
gulari; elytris oblongis, striato-punctatis, striis tenuibus, subintegris.
oO, Tibiis anticis maris sinuatis ad apicem abrupte dilatatis. — Long.
3,9 mil — PI. 7, fig. 8.
Oblong, assez large, à peine convexe, brillant, glabre, brun de
poix. Antennes légèrement poilues, s'épaississant progressivement vers
l'extrémité, terminées par une massue uniarticulée, ovale, partagée
en trois zones transversales : la {re très courte, de la couleur et de la
nature du tégument, la 2° plus claire à pubescence éparse, la 3° éga-
lement plus claire, très pubescente; 3° article allongé, 4-9 trans-
versaux. Prothorax un peu moins de deux fois plus large que long,
parallèle à la base, arrondi aux angles antérieurs, éparsement ponctué
sur le disque, impressionné de chaque côté contre la base et dans le
milieu de la longueur ; ponctuation plus forte et moins éparse sur les
côtés et dans les impressions latérales; base rebordée entre les im-
pressions par une ligne de gros points. Écusson en triangle curviligne
lisse. Élytres ovales, à peine deux fois aussi longs que larges ensemble,
finement striés-ponctués; stries presque entières. Tibias antérieurs du
Coléoptères de Madagascar. 113
mâle sinués, brusquement dilatés, en dedans, vers les deux tiers de
la longueur, en un lobe concave, de nuance plus claire, ayant l'inser-
tion du tarse à son angle apical interne.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. A. Grouvelle, 4 ex. G.
Cerylon Perrieri, n. Sp. — Oblongum, vix convexum, nitidum,
glabrum, dilute castaneum; antennis sat crassis, 2 articulo quadrato,
3° subtransverso, ultimo ovato, ad apicem pulvinato; capite parce
punctato, margine antico antice producto; fronte utrinque profunde
striolata: prothorace subtransverso, antice vir ampliato, in disco sub-
depresso, haud dense punctato, punctis antice et ad latera minoribus,
lateribus basique stricte marginatis, scutello laevi; elytris sat fortiter
punctato-striatis, striis subintegris, intervallis vix perspicue punctu-
latis ; stria suturali ad apicem fortiter impressa. — Long. 2,5 mill.
Oblong, faiblement convexe, brillant, glabre, marron clair. Antennes
assez épaisses ; 2° article aussi long que large, 3° subtransversal, 4 à 9
très transversaux, 10° ovoide, glabre dans la partie basilaire, pubes-
cent dans la partie apicale, représentant le 11° article enchàssé dans
le 10° comme dans une coupe; 4° article un peu plus large que le 3°
et le 5°. Tête éparsement ponctuée, marge antérieure saillante en avant
en forme de lobe anguleux, largement émoussé; de chaque côté du
front, à la base, une courte striole longitudinale, enfoncée. Prothorax
faiblement transversal, un peu élargi en avant, côtés subrectilignes,
arrondis dans la partie antérieure, étroitement rebordés; sommet
tronqué ; base faiblement sinuée de chaque côté, étroitement rebordée ;
ponctuation peu serrée, moins forte en avant et sur les côtés. Écusson
transversal, suboblong, lisse. Élytres ovales, un peu moins de deux
fois plus longs que larges dans leur plus grande largeur: assez forte-
ment ponetués-striés: stries presque entières; intervalles à peine visi-
blement ponctués ; strie suturale profondément enfoncée. Métasternum
et premier segment de l’abdomen rebordés au sommet par une ligne
de gros points enfoncés.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L. Fairmaire et A. Grou-
velle.
TABLEAU DES Gerylon DE LA RÉGION MALGACHE
1. Une forte dépression de chaque côté du prothorax...... 2.
— Pas de forte dépression de chaque côté du prothorax... 3.
2. Épistome terminé par un pli longitudinal très accentué en
Aun. Soc. Ent. Fr., LXXV [1906]. 3
11%
=
©
A. GROUVELLE.
avant; stries ponctuées des élytres fortes; taille 5 mill.
(Madagastar) 4525. AO epistomale Grouv.
Épistomie ‘plan. :1.7 RAR EE RER EE À me L:
Stries ponctuées des élytres fines; tibias antérieurs du
mäle non brusquement dilatés avant l'extrémité... ....
UE NS UT GT du Me PL 0 DS do à amplicolle Grouv.
Stries ponctuées des élytres plus fortes; tibias antérieurs
du mâle brusquement dilatés vers le milieu de la lon-
SUCRES SEE Re ER PRO ES Or RTE singulare, n. Sp.
Stries des élytres arquées à la base vers l’écusson.......
Re de Es NE RP ee. dy ns ie quadricolle Sharp.
Stries des élvtres parallèles à la suture............... >.
Prothorax très nettement rebordé et réfléchi sur les côtés.
LB A Armes Bee NT AE ARS EE EE re RUES nitidum Grouv.
Prothorax non ou à peine rebordé sur les côtés......... 6.
2e article des antennes beaucoup plus long que large... 7.
2: article des antennes carré où à peine plus long que
TARDE EDS LA NT SEC ME EE EE COLE ER 9
Prothorax à bords latéraux arrondis, rétréei à la base...
ET PQ, er ere NN ne marginatum Grouv,
PrOfHOTAX NON TE UÉGI Id BASE EE CE CRE 8.
Taille petite (4 mill.); brun foncé; prothorax rebordé à la
base par des gros POInIS. ... .. mauritianum (:rouv.
Taille plus grande (2 mill.); marron clair: prothorax re-
bordé à la base par une strie... "0 insulare, D. Sp.
Prothorax rebordé à la base... ....... Re Con Er: 10.
PTOIHOLAX ON EMEDOTAE An eee Pet CU DEC En 12:
Côtés du prothorax arrondi; 2° article des antennes un
peu plus 10m IQUué Marre re EC rotundicoile Grouv.
Côtés du prothorax presque droits, sauf tout à fait en
AVANT enr EME c PR RUES NT NT EU PUS RES LHLe
Couleur claire; cinquième strie des élytres, comptée à
partir de la suture, rudimentaire.. ..:.... Perrieri, n. Sp.
Couleur foncée; cinquième strie des élytres, comptée à
parür:dée la suture, ‘enlière.e; RER solidum, n. Sp.
Forme DYalei center EE RRnsS PE PRÈRSe brevicolle Fairm.
Formeïoblongue;:subparallèle. ze eee eee. 13.
Prothorax quadrangulaire "cmt ee cr humerale Grouv.
Prothorax rétréci en Avant MER APRES 14.
Élytres allongés, près de deux fois aussi longs que larges
ENS MIE IE ARR RER .. madagascariense Grouv.
Coléopteres de Madagascar. 115
— Élytres ovales, moins d’une fois et demie aussi longs que
RAS MenSEMPIeS. . 2.4.4... 000 . Sikorai Grouv.
Philothermus sesminiger, N. Sp. — Oblongus, modice con-
veæus, nilidus, glaber, castaneus; clava antennarum prothoraceque
nigro; antennis modice incrassatis, 2 et 3° articulis subelongatis, ae-
qualibus, 9 transverso, latiore quam praecedenti, 10° et 11° transversis
subaequalibus, 11° ad apicem pulvinalo; fronte convexa, parce punc-
tata; prothorace transverso, sat parce punctato, basin versus parum
angustato, lateribus tenuiter marginatis, antice rotundatis, basi utrin-
que marginata et foveolata; scutello subtriangulari, laevi; elytris
oblongis, lineato-punctatis, praecipue ad basin substriatis, punctis et
striis ad apicem et ad latera, Stria suturali excepta, evanescentibus.
— Long. 2,5 mill.
Oblong, modérément convexe, brillant, glabre, marron; massue des
antennes, tête et prothorax noirs. Antennes peu épaissies, 2 et 3° ar-
tüicles un peu plus longs que larges,subégaux ; massue ovale presque
formée de trois articles : le 4% formant très nettement comme largeur
la transition entre le 8° article de l’antenne et le 10°, les 10° et 41°
tranversaux, sensiblement de même largeur, le 44° plus long que le
10e, terminé par un bouton pubescent. Tête convexe, éparsement ponc-
tuée, très finement alutacée. Prothorax environ une fois et un tiers
plus large dans sa plus grande largeur que long, un peu rétréci à la
la base ; côtés finement rebordés, droits dans la partie basilaire, arrondis
es avant, bord antérieur à peine échancré; base très faiblement si-
nuée de chaque côté, rebordée par une strie fine sur les côtés, con-
tinuée devant une faible impression par une série de gros points et
interrompue dans le milieu ; disque assez éparsement ponctué. Écusson
lisse. Élytres en ovale allongé, moins de deux fois plus longs que
larges ensemble, ponctués en lignes; lignes de points formant presque
des stries à la base, s’effaçant à l'extrémité et sur les côtés; strie su-
turale bien marquée au sommet.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Cautomus armatus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice con-
vexus, nigro-piceus, fere glaber, subnitidus ; antennis sat elongatis,
2 el 3° arliculis elongatis, subaequalibus, clava oblonga, biarticulata,
ultimo articulo transversim bidiviso; capite fortiter rugoseque punc-
lato, margine antico subtruncato; prothorace vix transverso, antice
quam postice «ugustiore, densissime profundeque punctato, lateribus ar-
116 A. GROUVELLE.
cualés, stricte carinato-marginatis, disco in longitudinem sulcato et
utrinque prope latera carinato ; scutello subsemicirculari, punctato ; ely-
tris valde striato-punctatis, intervallis striarum strictis, subcarinatis,
humeris dentatis; femoribus intermediis et praecipue posticis ante
apicem valde dentatis. — Long. 4 mill. — PI. 7, fig. 7.
. Assez allongé, oblong, modérément convexe, noir de poix, presque
glabre, peu brillant. Antennes d’un brun rougetre, assez allongées ;
articles deux et trois allongés, subégaux ; massue oblongue, biarticulée,
deuxième article engagé en partie dans le premier, partagé en deux
zones transversales. Tête très densément et fortement ponctuée, sub-
rugueuse, bord antérieur tronqué. Prothorax environ aussi long que
large dans sa plus grande largeur, plus rétréci en avant qu’à la base,
très densément ponctué; bord antérieur tronqué; angles antérieurs
arrondis, postérieurs obtus, bien marqués; bords latéraux arrondis,
relevés en un fin bourrelet caréniforme; sur le disque un sillon lon-
gitudinal médian et de chaque côté près des bords latéraux une carène
longitudinale arquée, assez forte. Écusson subdemicireulaire, densé-
ment ponctué. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges
ensemble, arrondis ensemble au sommet, fortement striés-ponctués ;
intervalles des stries étroits, caréniformes, granuleux. Carène du
3° intervalle, en partant de la suture, n’atteignant pas le sommet;
épaules dentées. Fémurs intermédiaires et postérieurs dentés avant
l'extrémité; dent des fémurs postérieurs allongée, très marquée; marge
interne des tibias très finement dentée dans la moitié apicale.
Madagascar : Tamatave. Coll. A. Grouvelle.
Lapethus crassus Reitt. (Philotermus), Deutsche Ent. Zeits.
XX, 1876, p. 303. — Je rapporte à cette espèce, après comparaison
avec le type de Reitter, un Lapethus récolté entre Majunga et Tanana-
rive. Le L. crassus Reitt. a en Amérique un habitat des plus étendus :
Brésil, Bolivie ; il est possible que le L. discretus Casey, des États-Unis
et du Mexique, soit la même espèce.
CUCUJIDAE
Hemipeplus madagascariensis, n. Sp. — Ælongatus, pa-
rallelus, depressissimus, opacus, castaneus ; antennis sat brevibus, rufo-
piceis, 1° articulo intus dilatato, subtriangulari, # et 5° articulis sub-
quadratis ; capite tenuiter aspero, oculis ante angulos posticos sitis,
his rotundatis; prothorace subtransverso, cordiformi, margine antico
Coleoptères de Madagascar. 117
vit marginato, basi medio producta, angulis anticis rotundatis, pos-
ticis rectis, disco ad angulos posticos, in longitudinem, breviter li-
neato-impresso; sculello subovato; elytris ad apicem subseparatim
rotundatis, lateribus plicatis. — Long. 6 mill.
Allongé, parallèle, très déprimé, opaque, brun-marron clair. An-
tennes atteignant la base du prothorax ; 1% article dilaté en dedans,
subtriangulaire, 4° et 5° à peine plus longs que larges, 11° à peine
plus long que le 10°. Tète transversale; subtronquée à la base, fine-
ment chagrinée; angles postéricurs bien marqués, arrondis ; yeux gros
placés notablement en avant des angles postérieurs. Prothorax moins
long que large dans sa plus grande longueur, cordiforme ; bord an-
téricur subtronqué, base saillante en arrière, dans le milieu; angles
antérieurs arrondis, postérieurs droits; sur le disque, vers chacun
des angles postérieurs, une courte impression linéaire, longitudinale.
Écusson en triangle curviligne, à sommet très arrondi. Élytres plus
larges que le prothorax à la base, environ cinq fois aussi longs que
larges ensemble, presque arrondis ensemble à l'extrémité, couvrant
l'abdomen, pliés longitudinälement au bord externe.
Madagascar, sans localité précise. Coll. A. Grouvelle.
Inopeplus major, n. Sp. — Oblongo-elongatus, depressus, ni-
tidus, glaber ; antennis, capile prothoraceque rufo-testaceis, elytris tes-
taceis, ad apicem infuscatis, abdomine pedibusque testaceis; capite
sat dense punctato, antice transtersim sulcato, utrinque basin versus
antennarum breviter striolato, fronte in longitudinem striata: pro-
thorace transverso, punctato, angulis posticis rotundatis, lateribus ad
angulos posticos breviter et leviter emarginatis, disco utrinque juxta
lilera impresso; scutello laevi; elytris sat elongatis, in disco oblique
subsulcatis. — Long. 7 mill.
Allongé, oblong, déprimé, brillant, glabre. Antennes, tête et pro-
thorax roux-testacé ; élytres testacés, noirs au sommet ; abdomen et
pattes testacés. Tête transversale, assez densément ponctuée, sillon-
née transversalement en avant, courtement siriolée vers les naissances
des antennes: sur le front, une strie longitudinale partant du sillon
transversal antérieur, n’atteignant pas le sommet du front; sur la par-
tie du vertex cachée au repos une courte strie transversale arquée,
continuée aux extrémités, en arrière, par des petites strieslongitudinales.
Prothorax transversal, rétréei à la base, un peu moins densément et
moins fortement ponetué que la tête; bords latéraux faiblement
échancrés un peu avant les angles postérieurs; ceux-ci arrondis; de
118 A. GROUVELLE.
chaque côté, presque contre le bord, au niveau de léchancrure, une
impression courte et assez profonde; en avant contre la marge anté-
rieure deux faibles impressions ; à la base, devant l’écusson, une petite
impression qui entaille le rebord marginal. Écusson subdemicireulaire,
lisse. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges en-
semble, obliquement rayés par des sillons mal définis, irrégulière-
ment ponctués.
Madagascar, sans localité précise. Coll. A. Grouvelle.
TABLEAU DES Inopeplus pz LA RÉGION MALGACHE
1. Antennes grêles; 2° article allongé, aussi long le 3°. Han-
ches antérieures et postérieures écartées (subg. Eury-
DIUtUSIMOISCR: RU ARR SERRE ES ARR HMS D ES 2.
— Hanches plus épaisses; 2° article à peine aussi long que
large, plus court que le 3°, Hanches antérieures à peine
écartées, postérieures très rapprochées ({nopeplus sensu
SMIC) RE ME EE De EE se RP RSR 3.
2. Insecte concolore, bronzé (Ile Maurice)...... . Darutyi Grouv.
— Insecte en partie testacé (Madagascar)... breviusculus Sharp.
3. Téte lisse CMUHUOUSCR TN) RS TREME ARESeRREe Coquereli Fairm.
——"-Téte"et)protHOTAX SDONCiUEs NN PR PONTS, RER %.
4. Tête et prothorax foncés (Madagascar)........... pictus Lap.
—.Tête et prothorax roux-testacé. . . . :... 2 Me à.
>. Insecte très étroit; élytres près de deux fois plus longs que
larges dans leurs plus grande largeur (Hadagascar)...
te A TR AR RE EP NE PES PTS ustulatus Fairm.
— Insecte plus large; élytres à peine une fois et demie aussi.
longs que larges dans leur plus grande largeur (Mada-
gaSCar sr ARS ele heart Me (Rate de major, n. Sp.
Le genre Pseudino Fairm., Ann. Soc. ent. Fr. 1869, p. 208, ne
semble pas réellement distinet d’Inopeplus Smith (/no Lap.), 1851. La
faune malgache comprendrait donc pour le moment quatre Inopeplus
sensu stricto : pictus Lap. Cast.; Coquereli Fairm.; ustulatus Fairm.;
major Grouv.
Les deux autres : I. breviusculus C. Schauf. et Darutyi Grouv. (je ne
connais pas breviusculus C. Schauf.), se rapporteraient plutôt au sous-
genre Euryplatus Motsch., ou peut-être même à deux sous-genres dis-
tüincts.
Coleoptères de Madagascar. 119
Laemophioeus brevipennis, n. Sp. — Oblongus, sul latus,
depressus, nitidus, glaber ; antennis elongatis, haud clavatis, rufo-tes-
taceis, ad apicem infuscatis ; capite transverso, rufo-piceo, dense punc-
tato, antice inter insertiones antennarum quinque-sinuato, ore rufo-
testaceo, labro magno, subquadrato, oculis ad angulos posticos sitis ;
prothorace transverso, antice quam poslice minus angustato, rufo-tes-
taceo, haud dense punctulato, in disco late infuscato, utrinque in longi-
tudinem striato, lateribus rotundatis, non semel subemarginatis, angulis
posticis oblusis, subdentatis, basi marginata: scutello transverso, sub-
triangulari, parce punctato; elytris subparallelis, ad apicem separatim
rotundatis, abdomen non obtegentibus, sordido-testaceis, antice posticeque
infuscatis, lineato-punctatis; pedibus testacers; pygidio sat dense punc-
tato. — Long. 2,5-3 mill.
Oblong, assez large, très déprimé, brillant, glabre. Antennes très al-
longées, d’un roux testacé, enfumées vers l'extrémité, dernier article
plus clair; 4% article aussi long que 2 et 3 ensemble, 2, 5, 4 subc-
gaux, moins longs que les suivants. Tête environ deux fois plus large
au niveau des yeux que longue, déduction faite du labre, roux de
poix, densément ponctuée ; bord antérieur sinué cinq fois entre les
naissances des antennes; yeux contigus aux angles postérieurs ; strie
occipitale bien marquée, réunie à ses extrémités aux stries marginales
des côtés; strie longitudinale du front peu marquée; bouche roux-tes-
tacé; labre presque aussi long que large. Prothorax environ deux fois
plus large dans la plus grande largeur que long, plus rétréei à la base
qu’au sommet, peu densément pointillé, roux-testacé, largement en-
fumé sur le disque; de chaque côté une strie longitudinale réunie à
sa base à la strie marginale de la base; côtés arrondis, très faiblement
onduleux ; angles postérieurs obtus, subdentés au sommet. Écusson
subtriangulaire, éparsement ponctué. Élytres d’un testacé sale, enfumés
à la base et au sommet, de la largeur du prothorax, subparallèles,
environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis
séparément au sommet, laissant à découvert le dernier segment de
l'abdomen, ponctués en lignes; points atténuës vers le sommet: ligne
de points ante-humérale, mieux marquée, surtout à la base, formant
presque strie. Pygidium assez densément ponctué. Pattes testacées.
Mandibules du mâle saillantes en avant. Tête plus développée.
Madagascar : Diego Suarez. Collections Sicard et A. Grouvelle.
Espèce très voisine de L. Coquereli Grouv. Distinete par sa ponc-
tuation bien moins forte, son labre plus saillant et par les veux placés
contre les angles postérieurs de la tête. Ces deux espèces forment
120 A. GROUVELLE.
parmi les Laemophloeus un groupe caractérisé par les antennes allon-
gées, sans massue, par l'épistome trisinué et par les élytres arrondies
séparément au sommet et ne couvrant pas l'abdome 1.
Laemophioeus Alluaudi, n. Sp. — Oblongo-elongatus, dr-
pressus, nitidulus, rufo-ferrugineus, flavo-pubescens ; antennis elongalis,
arliculis 3 et 4 subaequalibus, tribus ullimis elongatis, subincrassatis ;
capite subtriangulari, vix transterso, haud dense punctato, utrinque «ad
basin antennae impresso, margine antico truncato, strüs tnterantenna-
libus et occipitalibus nullis; prothorace subquadrato, subcordiformi,
punctato, utrinque leviter unicarinato, angulis anticis leviter productis,
posticis subacutis; scutello transverso, pentagonali; elytris ovatis, de-
pressis, ad apicem conjunctim rotundatis, singulo elytro tenuiter sex-
striato, 2, 4 et 6° intervallis (suturali haud numerato) stricte cari-
natis. — Long. 4,5 mill.
Allongé, oblong, déprimé, presque opaque, roux-ferrugineux. An-
tennes allongées, atteignant les trois quarts de la longueur du corps:
3e et 4° articles subégaux, articles 9 à 11 allongés, très légèrement
épaissis. Tête triangulaire, sensiblement aussi longue que large au ni-
veau des yeux, tronquée en avant, impressionnée de chaque côlé vers
la naissance de l'antenne ; pubescence formée de poils flaves, couchés,
très espacés; stries interantennaires et frontales nulles. Prothorax en-
viron une fois et un quart aussi large en avant que long, rétréci à la
base, subcordiforme, peu densément ponctué, couvert d’une pubes-
cence semblable à celle de la tête, mais plus longue; angles antérieurs
un peu saillants en avant, postérieurs subaigus; de chaque côté du
disque une faible carène longitudinale. Écusson transversal, penta-
gonal. Élytres ovales, un peu plus d’une fois et demie plus longs que
larges dans la plus grande largeur, arrondis ensemble au sommet; cha-
cune avec six fines stries, la 4° suturale, la 6° humérale; 2°, 4° et 6°
intervalles, en re comptant pas l'intervalle sutural, relevés chacun en
une faible carène garnie de poils flaves ; carènes entières atteignant le
sommet.
Madagascar : Bassin du Mandari. Collection Alluaud.
Laemophioeus mirificus, n. sp. — Oblongo-elongalus, niti-
dulus, subdepressus, glaber, castaneus; antennis moniliformibus, clava
leviler infuscata; capite elongato, subtriangulari, fronte in longitudinem
canaliculata, antice ad bases antennarum oblique bisulcata, margine
antico truncato; prothorace vix elongato, antice parum angustato, par-
cissime punctulato, utrinque in longitudinem tenuiter carinato, margine
Colcoptères de Madagascar. 121
antico late et haud profunde emarginato, lateribus arcuatis, stricte pul-
vinatis, angulis anticis acutis, haud productis, posticis rectis, marqgine
basilari utrinque emarginato, medio elevato; seutello subelliptico ; ely-
tris oblongo-elongatis, ad angulos suturales sat profunde emarginatis,
singulo elytro in disco bicostato, ad latus carinato. — Long. 2 mill. —
Po te9:
Allongé, oblong, pas très brillant, subdéprimé, glabre, marron. An-
tennes moniliformes, 2° et 3 articles subégaux, massue un peu rem-
brunie. Tête subtriangulaire, plus longue que large, yeux petits, non
contigus à la marge antérieure du prothorax ; dessus de la tête partagé
en trois lobes légèrement convexes par un fort sillon frontal bifurqué
en avant en deux sillons obliques dirigés vers les bases des antennes ;
bord antérieur tronqué. Prothorax sensiblement aussi long que large,
légèrement rétréci en avant, arrondi aux côtés, très éparsement poin-
tillé, longitudinalement caréné de chaque côté; bord antérieur large-
ment et très peu profondément échancré, bord latéraux finement re-
bordés, angles antérieurs aigus, peu saillants, postérieurs droits, base
échancrée de chaque côté ; disque subdéprimé, vaguement impressionné
en avant et, de chaque côté vers la base, relevé devant l’écusson.
Écusson transversal, demi-elliptique. Élytres plus de deux fois plus
longs que larges ensemble dans la plus grande largeur, à peine plus
larges à la base que le prothorax, assez profondément échancrés aux
angles suturaux; sur chacun une carène humérale et deux côtes dis-
coidales peu marquées.
La Réunion. Coll. A. Grouvelle.
Laemophloeus Perrieri, n. Sp. — Oblongus, sat latus, de-
pressus, glaber, rufo-testaceus ; elytris testaceis ; antennis elongatis, haud
clavatis, 2 el 3° articulis subaequalibus ; capite sat dense fortiterque
punctato, antice subtruncato, utrinque inter marginem anticum et basin
antennarum sat profunde emarginato, fronte in longitudinem striata,
stria interantennali arcuata, ad extremitates magis tmpressa, oculis sat
procul ab margine antico prothoracis admotis ; prothorace transverso,
basin versus angustalo, utrinque in longitudinem unistriato, disco sat
dense punctato, margine laterali ante scutellum elevato; scutello trans-
verso; sinqulo elytro in disco sex punctato-striato, ad latus plicato. —
Long. 2 mill.
Oblong, assez large, déprimé, glabre, roux-testacé ; élytres testacés.
Antennes sans massue, atteignant la longueur du corps; 2° et 3° arti-
cles subégaux. Tête assez densément et fortement ponctuée, subtron -
122 À. GROUVELLE.
quée en avant, profondément échancrée de chaque côté entre les extré-
mités de la partie tronquée et la naissance des antennes; front
longitudinalement sillonné, strie interantennaire arquée, bien marquée
aux extrémités, yeux non contigus au bord antérieur du prothorax:
labre très transversal. Prothorax moins de deux fois aussi large en
avant que long, rétréci à la base, avec une seule strie longitudinale de
chaque côté vers les extrémités; angles postérieurs obtus bien mar-
qués. Écusson très transversal, subpentagonal. Élytres ovales, environ
une fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis séparé-
ment au sommet; chacun avec six stries ponctuées bien marquées,
atteignant l'extrémité ; épaules arrondies ; marges latérales pliées, sub-
tronquées.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L. Fairmaire et A. Grou-
velle.
Laemophloeus Janeti Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 177.
— Je rapporte à cette espèce un exemplaire trouvé à Suberbieville par
M.Perrier.
Laemophloeus Raffrayi Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1894, p. 16.
— L’unique exemplaire rapporté à cette espèce a été recueilli par
M. Perrier.
Laemophloeus atratulus Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1903 [Bull !,
p. 349. — Je rapporte à cette espèce décrite sur des exemplaires pro-
venant de Sumatra, trois Laemophloeus étiquetés : Ile de la Réunion,
trouvés dans la collection de feu Léséleue avec d'autres insectes éti-
quetés également : [le de la Réunion, et dont la provenance ne peut être
considérée comme douteuse. Le L. atratulus trouvé assez fréquem-
ment dans les tabacs importés de Sumatra peut être transporté comme
le L. minutus OI. (pusillus Schônh.) dans les produits coloniaux.
Laemophiloeus (Microbrontes) Fairemairei, N. Sp. —
Oblongus, modice convexus, glaber, subnilidus, rufo-ferrugineus ; capite
parcissime punctulato, alutaceo, antice emarginato; prothorace trans-
verso, antice posticeque angustato, parcissime punctulalo, alutaceo,
utrinque in longitudinem bicarinulato, lateribus bisinuatis, antice obli-
que subtruncatis ; scutello subpentagonali ; elytris subparallelis, ad apicem
conjunclim rotundatis, ad latera carinatis, singulo elytro sex-striato,
striis allernis mullo parvioribus ; primo artisulo antennarum maris
elongato, intus fortiter incurvato. — Long. 1,35 mill.
Oblong, médiocrement convexe, glabre, à peine brillant, roux-fer-
Coléoptères de Madagascar. 123
rugineux. Tête et prothorax alutacés, très éparsement pointillés. Bord
antérieur de la tête échancré; labre tronqué, très transversal. Pro-
thorax environ une fois et demie aussi large que long, cordiforme,
obliquement subtronqué aux angles antérieurs, finement bicaréné de
chaque côté. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres subparal-
lèles, un peu plus larges que le prothorax, environ une fois et demie
aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, cha-
cun avec six stries et une carène humérale: stries entières, les de,
3°, 5e et 6° fines, mais beaucoup plus marquées.
Premier article de l'antenne du mâle très développé, élargi en avant
et faiblement incurvé en dedans; articles 2 à 11, moniliformes.
Madagascar : Région du centre-sud.
TABLEAU DES Laemophloeus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Premier article des antennes présentant chez le mâle une
forme irrégulière, courbé, arqué, etc. ; en général 2 stries
ou côtes longitudinales sur chaque côté du pronotum
Moro Robes Re) Tee ee AN ER: PARC RR Al 2°
— Premier article des antennes présentant chez le mâle une
forme régulière ; une seule strie ou côte longitudinale
SuPCHaque cote dudpronotum!. MEET : retiens. 4 3.
2. insecte testacé, convexe; 4°" article de l'antenne du mâle
allongé en crochet recourbé en dedans (Madagascar)...
RER ER TERRA AR PRES Fairmairei, n.
— Insecte enfumé, déprimé; 1° article de l’antenne du mäle
allongé en massue recourbée en dedans (La Réunion;
MARIA Lite SORT AT RTE planulatus Grouv.
3. Des stries fémorales sur le premier segment de l'abdomen;
antennes filiformes:; élytres subtronqués au sommet, ne
cachant pas entièrement le dernier segment de labdo-
nn
—_—
æ
men-(Madagascar; Afrique)... 0.04 mirus Grouv.
— Pas de stries fémorales sur le premier segment de lab-
FAN ETES à DID LR CR GREEN E 0 CAGE PORS FAC DENT LE PIE EEE ES EVER EI ES 4.
4. Elytres ne recouvrant pas entièrement le dernier segment
de l'abdomen; antennes filiformes; tégument rappelant
cehnidesppetits Jnopeplus ss... ANS RS RMR A ÿ.
— Elyires recouvrant entièrement le dernier segment de l’ab-
CORRE TARN: tes SON LE) RS. ON, RAT IG
>. Tête et prothorax densément et fortement ponetués ; élytres
nettement ponetués en lignes (La Réunion). Goquereli Grouv.
12% A. GROUVELLE.
— Tôte, prothorax et élytres presque lisses (Madagascar)...
RP NVECELR, AIN ARR PRES NE M brevipennis; MES:
6. Deuxième article des antennes nettement plus court que
le 3°; épistome du mâle armé de chaque côté d’une
épine saillante (Madagascar)... ..... LUE cornutus Grouv.
— Deuxième article des antennes nettement plus long que
less Lin, AUUNONE SIRAPERR ALES HASVE AREA. DE es
— Deuxième article des antennes égal ou subégal au 3°.,... 8.
7. Forme large; une carène latérale de chaque côté du pro-
thorax; massue des antennes formée d'articles pas plus
longs que larges (Madagascar ; Afrique orientale). .....
RE NN Tr ee tn EN CCR LEE . Rañffrayi Grouv.
— Forme étroite; une strie latérale de chaque côté du pro-
thorax ; antennes filiformes, derniers articles allongés
CMATOTOS COPIER RE RE AE EU Alluaudi, n. Sp.
8. Trois derniers articles des antennes beaucoup plus longs
que darpes/surtontichez lenmâle HR MORE ECEr dE
— Trois derniers articles des antennes carrés ou subcarrés.. 41.
J-ÉCouleur noire (ie Maurice) Er CPE atratulus Grouv.
— Couleur testacée:#7+ 02000 EL SCORE DAPAMER CUS 10.
10. Taille petite; yeux placés peu en avant du bord antérieur
du prothorax; épistome tronqué; base du prothorax
relevée devant l’écusson; striation des élytres peu ac-
CENUPE MMM RU ORN EE Qt Ars ee minutus O1.
— Taille plus grande; veux placés notablement en avant du
bord antérieur du prothorax; épistome légèrement
sinué; base du prothorax non relevée devant l’écusson,
striation des élytres bien marquée. ...... Perrieri, n. Sp.
11. Tétesavecrunisillon lonsitndinalee 22 GMEr LA RENE 42:
— Tête sans sillon longitudinal, au plus avec une fine strie. 135.
12. Tête plus longue que large; prothorax sans impressions
longitudinales sur le disque (La Réunion). mirificus, n. sp
— Tête pas plus longue que ‘large; prothorax avec deux
impressions longitudinales sur le disque (La Réunion).
d'HRR RRR ME d MRhnEOEE ci RÉ TR sulcifrons Grouv.
13. Insecte noir; prothorax densément et fortement ponctué
(Lt AREURION NI AR ORNE tenebrosus Grouv.
— Insecte testacé; prothorax lisse ou finement ponctué..... 14.
1%, Insecte convexe, épistome sinué (Madagascar; Afrique
occidentale) Ste IREM TER Janeti Grouv.
un
— Insecte déprimé, épistometronqué. (Cosmopolite). capensis Wall.
Coléoptères de Madagascar. 125
Je n'ai pas pu faire figurer dans ce tableau le L. palpalis Waterh..
que je ne connais pas.
Silvanus Lewisi Reitt. Coleopt. Heîte, 1876, XV, p. 56. Les deux
exemplaires examinés ont les angles antérieurs du prothorax moins
saillants et par suite moins aigus que chez les S. Lewisi provenant
du Japon; nous les rapportons à celte espèce à titre de variété.
Madagascar : forêts au nord de Fort-Dauphin.
Psammoecus trimaculatus Motsch., Étud. ent. 1858, p. 45. —
Madagascar : Suberbieville (Perrier).
Cette espèce décrite de Ceylan a élé successivement retrouvée au
Japon, dans l’Archipel Malais, La Birmanie et les Iles de l'Océanie.
Psammoecus Hacquardi Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1889,
p. 107. — Madagascar : Diego Suarez (Alluaud); localité incertaine
(Raffray).
Le type de l'espèce provient de la côte orientale de l'Afrique
Zanzibar.
Psammoecus Simoni Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1892, p. 287. —
Madagascar : forêt au nord de Fort-Dauphin (Alluaud) ; Soalala (Per-
rier). — Seychelles : Mahé.
Le type de l'espèce provient des Philippines ; l'espèce a été retrouvée
dans tout l’Archipel Malais ainsi qu'à Ceylan.
Airaphilus Simoni Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1895, p. 163. —
Plusieurs exemplaires provenant de Suberbieville (Perrier), Maeva-
lanana (Decorse), ne semblent qu'une simple variété de l'espèce de
l'Afrique australe.
Shoguna Sicardi, n. sp. — Elongala, subcylindrica, nitida,
glabra, nigra; antennis pedibusque rufo-piceis; capite parce punctu-
lato, tenuiter aciculato, margine antico sat profunde emarginato ;
prothorace elongato, basin versus angustato, trapeziformi, parce punc-
tato, punctis elongatis; elytris striatis, striis vir perspicue punctatis :
pygidio fortiter sed haud dense profundeque punctato. — Long.
6 mill.
Allongé, subeylindrique, brillant, glabre, noir; antennes et pattes
testacées, un peu rembrunies. Massue des antennes biarticulée, 2° ar-
ticle allongé, terminé par une partie saillante, acuminée. Tête un peu
moins de deux fois plus longue que large dans la plus grande largeur ;
126 A. GROUVELLE.
très finement alutacée; épistome profondément échancré, avec une
petite partie saillante dans le fond de l’échancrure; ponctuation
écartée, formée, sur le front, de petits points allongés, et de points
beaucoup plus forts et plus serrés sur le cou. Prothorax trapézoïdal
légèrement rétréci à la base, environ une fois et demie aussi long que
large en avant; ponctuation formée de points en forme de strioles,
assez écartés, laissant sur le disque une bande longitudinale et, sur
chaque côté, une assez large bande latérale lisses; base bordée par
une forte strie anguleuse dans le milieu. Écusson petit, discoïdal.
Élytres environ trois fois aussi longs que larges ensemble, assez fine-
ment striés, tronqués au sommet; stries à peine visiblement ponetués ;
intervalles des stries très larges, non convexes. Ponctuation du pygi-
dium forte, mais peu serrée et peu profonde.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle; Baie d’An-
tongil. Coll. Ch. Alluaud.
Se distinguant à première vue de Shoguna chlorotica Fairm., par sa
couleur, sa taille plus importante et par la sculpture du disque du
prothorax qui ne présente pas de sillon longitudinal.
MONOTOMIDAE
Momotoma madagascariensis, n. Sp. — Ovala, convera,
opaca, Setosa, nigra: antennis pedibusque rufis; articulis 4-9 anten-
narum moniliformibus ; capite longiore quam lato, densissüme punctato,
fronte utrinque in longitudinem striolata, inter striolas punctato-im-
pressa, temporibus parvis, angulis posticis haud acutis, penicillatis ;
prothorace densissime punctato, transverso, antice angustato, lateribus
arcuatis, tenuiter crenulatis, margine antico late emarginato et ergo
angulis anticis, ante prominulis, angulis posticis obtusis, haud hebetatis,
basi arcuata, utrinque sinuata, disco ante scutellum biimpresso ; elytris
ovalis, parum elongatis, in disco seriatim punctatis. — Long. 1,75 mill.
Ovale, convexe, à peine brillant, garni de soies courtes, noir; an-
tennes et pattes rougeûtres. Articles 4 à 9 des antennes subcarrés,
moniliformes, 40 un peu plus long que large, subcylindrique ter-
miné au sommet par un bouton comprimé. Tête plus Jongue que
large y compris les yeux, très densément ponctuée, présentant sur le
front deux strioles longitudinales et entre celles-ci un point enfoncé:
tempes petites ; angles postérieurs arrondis, garnis d’un petit faisceau
de poils. Prothorax très nettement transversal, assez fortement rétréci
Coléoptères de Madagascar. 4127
en avant, très densément ponctué; côtés finement crénelés, arqués:;
sommet largement et assez profondément échancré: base arquée en
arrière, sinuée de chaque côté; angles antérieurs aigus, saillants en
avant, postérieurs obtus, non émoussés; sur le disque deux profondes
impressions. Élytres ovales, environ une fois et demie aussi longs que
larges dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes; points atté-
nués vers le sommet, donnant un aspect rugueux à la surface des
élytres, principalement sur le disque. Métasternum densément ponctué.
o, Métasternum déprimé; 5° segment de l'abdomen largement et su-
perficiellement impressionné ; 1e à peine fovéolé.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Europs crenicollis, n. Sp. — Oblongo-elongatus, vix convexus,
nitidus, vix perspicue pubescens, piceus: antennis pedibusque rufis
ultimo-articulo clavae antennarum oblongo, puleinato, longiore quam
praecedenti; capite parce punctato, angulis posticis acutis; prothorace
subquadrato, subcordato, parce punctato, disco depresso, basin versus
leviter concavo, adhuc parcius punctato, lateribus, praecipue basin
versus crenulatis ; elytris punctato-striatis, punctis minimis, intervallis
latis. — Long. 4,35 mill.
Allongé, oblong, faiblement convexe à peine pubescent, brun de
poix, un peu plus foncé sur la tête et le prothorax. Antennes et pattes
rougeàtres. Dernier article de la massue, oblong, terminé par un
bouton distinct, au moins trois fois aussi long que l'article précédent.
Tête éparsement ponctuée, angles postérieurs aigus. Prothorax à peu
près aussi long que large, subcordiforme, éparsement ponctué, surtout
sur le disque; celui-ci déprimé, relevé contre la base, bords latéraux
crénelés surtout dans la partie basilaire. Élytres un peu moins de
deux fois aussi longs que larges dans leur plus grande largeur;
ponctués striés; points des stries petits; intervalles des lignes de
points très larges surtout sur le disque; chaque ligne de points accom-
pagnée d’une ligne de soies courtes, fines et dressées. Dernier segment
de l'abdomen convexe, peu densément ponctué.
Madagascar : forêt au nord de Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
TABLEAU DES Europs DE LA RÉGION MALGACHE
1. Taille #emill. Côtés du prothorax sans denticulation bien
nette; prothorax avec deux impressions longitudinales
linéaires ponctuées sur le disque (La Réunion). brevis Grouv.
128 A. GROUVELLE.
— Taille 2 mill. Cotés du prothorax très nettément denti-
culés; prothorax simplement très éparsement ponetué
sur le disque (Madagascar)............ crenicollis, n. Sp.
CRYPTOPHAGIDAE
Diphyllus Alluaudi, 0. Sp. — Oblongus, conterus, modice ni-
tidus, flavo-pubescens, niger, singulo elytro rufo-ferrugineo bimaculato ;
1 macula humerali, subtriangulari, > ante apicem, transversa, capile
prothoraceque sat dense fortiterque punctato, hoc transversissimo, an-
lice angustato, utrinque in longitudinem bicarinato, marginibus latera-
libus stricte pulvinatis; elytris lineato-punctatis. — Long. 2 mill.
Oblong, convexe, médiocrement brillant, noir taché de roux ferru-
gineux sur les élytres, couvert d’une pubescence flave, couchée, assez
dense et assez serrée, entremêlée sur les élytres de poils plus longs,
plus redressés, disposés en lignes sur les intervalles des lignes de
points. Antennes d’un roux de poix clair; dernier article courtement
ovale, plus long que le précédent. Tête assez densément et fortement
ponctuée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, rétréci en
avant, un peu moins densément ponctué que la tête, présentant de
chaque côté deux fines carènes longitudinales, l’externe partant de
l'angle postérieur du prothorax, l’interne presque parallèle à l’externe ;
bords latéraux faiblement arqués, rebordés par un fin bourrelet.
Écusson transversal, subovale. Élytres environ deux fois plus longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponclués en lignes;
intervalles des lignes de points beaucoup plus larges que ceux-ci; sur
chaque élytre deux taches d’un roux ferrugineux, la 1° humérale,
subtriangulaire, la 2 vers le dernier tiers de la longueur, transver-
sale, un peu inclinée, n’atteignant ni la suture, ni le rebord latéral.
Dessous roux de poix, pattes plus claires.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud; Andrangoloaka,
près Tananarive. Coll. A. Grouvelle.
Diphyllus undulatus, n. Sp. — Oblongus, convexus, sat niti-
dus, fulvo-pubescens, ater, elytris fulvo variegatis, antennis pedibusque
rufis: capite prothoraceque sat parce punctalo, hoc transversissimo,
antice angustato, utrinque bicarinulato, carina interna basin versus
abbreviata; elytris lineato-punctatis, intervallis linearum valde latiori-
bus quam punctis, singulô elytro fulvo quadrimaculato; 1° macula hu-
Coléoptères de Madagascar. 129
merali, suborbiculari, ® inter scutellum et latus sita, arcuata et un-
dulata, 3* ultra medium, transversa, undulatissima, 4 apicali. —
Long. 2,3 mill.
Oblong, convexe, assez brillant, couvert d’une pubescence fauve,
couchée, assez serrée, dessinant de fines lignes plus pubescentes sur
les intervalles des lignes ponctuées des élytres, noir avec les élytres
variés de fauve. Antennes et pattes d’un fauve un peu rougeàtre ; der-
nier article de l'antenne ovale, plus long que le précédent. Tête et pro-
thorax non densément ponctués. Prothorax un peu plus de deux fois
plus large à la base que long, rétréei en avant, présentant de chaque
côté deux fines carènes; l’externe partant de l'angle postérieur, l’in-
terne subparallèle à la 1", presque effacée dans la moitié basilaire.
Écusson transversal, suboblong. Élytres de la largeur du prothorax à
leur base, subacuminés ensemble au sommet, environ deux fois aussi
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur; chacune
avec quatre taches d’un faune un peu orangé : la 4° humérale, orbi-
culaire ; la 2° arquée, ondulée, s'étendant de l’écusson au premier tiers
du bord latéral; la 3° au delà du milieu, transversale, fortement ondu-
lée, s'étendant entre la suture et le bord latéral; la 4° apicale.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Ch. Alluaud, Grouvelle et Sicard.
Diphyllus magnus, D. Sp. — Oblongus, convexus, parum niti-
dus, sat dense fulro-pubescens, nigro-olivaceus, antennis piceis, ultimo
articulo dilutiore, subovato; capite prothoraceque sat parce et profunde
punctato; hoc transverso, antice angustato, utrinque bicarinato, carina
interna basin versus abbreviata: elytris lineato-punctatis, ad apicem,
dateraque subsulcatis ; intervallis linearum punctorum latissimis, singulo
elytro pubibus auratis quinque fasciato, 1* fascia humerali, aliis dis-
coidalibus, in duabus lineis obliquis dispositis : antennis piceis, pedibus
rufis. — Long. 4 mill.
Oblong, convexe, peu brillant, noir-olivätre, couvert d’une pubes-
cence assez dense, couchée, uniformément fauve, sauf sur-les élytres où
elle forme des macules plus dorées. Antennes brun de poix: dernier
article plus clair, subovoide, plus long que le précédent. Tête et pro-
thorax profondément et assez éparsement ponctués. Prothorax envi-
ron deux fois plus large à la base que long, présentant de chaque côté
deux fines carènes : l’externe partant de l'angle postérieur, entière,
linterne parallèle à l’externe fortement écourtée dans la partie basi-
laire. Écusson transversal, suboblong. Élytres de la largeur du pro-
thorax à la base, ovales, à peine acuminés ensemble au sommet,
Ann. Soc. Ent. Fr., LXxV [1906]. 9
430 A. GROUVELLE.
environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponetués
en lignes, substriés vers l'extrémité; intervalles des lignes ponctuées
très larges, lignes ponctuées plus marquées vers les côtés; sur chaque
élytre cinq macules formées de poils plus dorés que le fond; la 4° hu-
mérale, les quatre autres disposées deux par deux sur deux lignes
obliques. Pattes rougeûtres.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Alluaud, Grouvelle et Sicard.
Diphyllus maculadus, n. Sp. — Oblongus, conveæus, nilidus,
flavo-griseo-pubescens, nigro-piceus, elytris rufo variegatis; antennis
rufo-piceis, ultimo articulo subtransverso, capite dense et haud pro-
funde punctato; prothorace subrugosulo, sat parce punctalo, intervallis
punclorum tenuiter punctulatis, antice quan postice angustiore, utrin-
que bicarinato, carina interna basin versus abbreviata: scutello trans-
versissimo, subsemioblongo ; elytris lineato-punctatis, singulo elytro qua-
drimaculato ; maculis 1-2 et 3-4 in duabus lineis obliquis disposilis. —
Long. 3 mill.
Oblong, convexe, brillant, couvert d’une pubescence peu dense et
peu longue d’un gris flave, brun de poix varié de roux sur les élytres.
Antennes rousses un peu foncées ; dernier article ovoide, subtransver-
sal. Tête densément et peu profondément ponctuée, subruguleuse.
Prothorax un peu moins de deux fois plus large que long, plus rétréci
au sommet qu'à la base, couvert d’une ponctuation formée de gros
points assez épars, entremèêlés de petits points; de chaque côté deux
‘arènes longitudinales; Pexterne entière partant de la base à une dis-
tance notable du sommet de l'angle postérieur du prothorax, l'interne
écourtée dans la partie basilaire. Écusson très transversal presque à
demi ovale. Élytres à la base de la largeur du prothorax, moins de deux
lois aussi longs que larges ensemble, subparallèles, acuminés ensemble
au sommet, assez finement ponctués en lignes; chacun avec quatre
taches rouges disposées deux par deux sur deux lignes obliques, la
4e partant de l'écusson et allant vers le tiers basilaire du bord latéral
de l’élvtre, la 2° subparallèle à la première, partant du milieu de la
longueur de la suture; taches 4-2 et 3-4 soudées parfois ensemble et
déterminant alors deux bandes ondulées, Pattes brun-rougeûtre.
Madagascar : Andrangoloaka, près Tananarive. Coll. A. Grouvelle.
Diphyllus concoler, n. Sp. — Oblongo-elongatus, converuws, ni-
tidulus, flavo-pubescens, nigro-piceus ; ultimo articulo antennarum sub-
hemisphaerico: capite haud profunde punctato: prothorace h'ansverso,
Coléoptères de Madagascar. 131
antice angustato, grosse et sat parce punclato, utrinque bicarinato, ca-
rina interna basin versus abbreviata; elytris sat elongatis, fortiter li-
neato-punctatis, intervallis punctulatis, Seriatim pilosis. — Long.
3,9 mill
Obloag, allongé, convexe, assez brillant, brun de poix, couvert d’une
pubescence d’un flave doré, formée de poils assez longs inclinés et re-
courbés en arrière entremêlés de poils plus petits. Dernier article des
antennes, subtransversal subhémisphérique. Tête non profondément
ponctuée, Prothorax presque deux fois plus large que long, rétréci au
sommet, assez fortement et densément ponctué, présentant de chaque
coté deux carènes longitudinales : l’externe entière, partant de l'angle
postérieur du prothorax, l’interne écourtée à la base; carènes et bords
latéraux garnis de soies plus longues que celles du disque. Écusson
transversal, suboblong. Élytres de la largeur du prothorax à la base, un
peu plus de deux lois plus longs que larges ensemble, acuminés ensem-
ble au sommet, ponctués en lignes, points plus forts sur les côtés que
sur le disque; sur chaque intervalle des lignes de points, une ligne de
petits points donnant naissance à des soies plus longues inclinées qui
dessinent une ligne.
Madagascar : Andrangoloaka, près Tananarive. Coll. A. Grouvelle.
Diphyllus canaliculatus, n. Sp. — Oblongus, converus, sat
nitidus, flavo-pubescens, testaceus ; capite prothoraceque vix obscuriori-
bus; ullimo articulo antennarum subsphaerico; capite parce punctato :
prothorace transverso, antice angustato parce sed fortius punctato quam
capite, utrinque bicarinato; carinaexterna acutissima, angulum posti-
cum attingente, interna minus indicalu, hebetata, intervallo inter has
carinas concavissimo, laevi; scutello transversissimo : elytris ad apicem
conjunclim rotundatis, punctaio-lineatis, substriatis, intervallis stria-
run latis. — Long. 2 mill.
Oblong, convexe, assez brillant, testacé, couvert d’une pubescence
flave assez longue et embrouillée sur le prothorax, moins longue sur
les élytres, mais disposée sur les intervalles en petits groupes plus
ou moins convergents vers le milieu de l'intervalle. Antennes peu al-
longées, dernier article de la massue subsphérique. Tête et prothorax
à peine plus sombre que les élytres, légèrement rougeûtres. Tête épar-
sement ponctuée. Prothorax un peu moins de deux fois plus large à la
base que long, rétrécien avant, éparsement, mais plus fortement ponc-
tué que la tête; côtés faiblement arqués; sommet faiblement arqué en
avant, sinués vers les extrémités ; base légèrement arquée en arrière,
132 A. GROUVELLE.
faiblement sinuée de chaque côté; angles antérieurs un peu saillants,
émoussés, postérieurs pas tout à fait droits; de chaque côté du dis-
que un profond canal longitudinal, lisse, brillant, limité à l'extérieur
par une carène très marquée, tranchante, partant de l'extrémité de la
base du prothorax, rapprochée du bord latéral et limilée à l'intérieur
par une carène peu marquée, émoussée. Écusson très transversal.
Élytres de la largeur du prothorax à la base, à peine élargis dans leur
plus grande largeur, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois
aussi longs que larges ensemble; ponctués en lignes, substriés ; inter-
valles des lignes de points iarges.
Madagascar sud : nord du pays Androy. Coll. Ch. Alluaud; Diego
Suarez. Coll. Sicard; Suberbicville. Coll. Fairmaire et A. Grouvelle.
Diphyllus variegatus, D. Sp. — Oblongus, convexus, sal ni-
tidus, flavo-pubescens, niger ; elytris testaceo variegatis; antennis, clara
excepta, rufis, ultimo articulo transverso; capile prothoraceque sat pro-
funde punctato, hoc transverso, antice angustato parce et sat fortiter
punctalo, utrinque in longitudinem unicarinato ; scutello transrersis-
simo, subquadrato; elytris ad apicem conjunctim acuminatrs, lineato-
punctatis, singulo testaceo quadrimaculato; 1 macula humeralr, 2 obli-
qua, undulata, inter scutellum et marginem lateralem: 5° juxta
suluram; 4 arcuata, inter apicem et marginem lateralem. — Long.
2 mill.
Oblong, convexe, assez brillant, couvert d’uné pubescence flave plus
ou moins couchée, assez longue, se condensant par convergence à la
base du prothorax en une ligne longitudinale, comprenant sur les é1y-
tres des poils plus longs disposés par petits groupes de poils conver-
vents. Antennes rougeàtres; massue noire, dernier article transversal.
Tête et prothorax noirs assez fortement ponctués. Prothorax environ
deux fois aussi large à la base que long, rétréci en avant, ponctué plus
éparsement que la tête: de chaque côté du disque une carène subpa-
rallèle au bord latéral partant de angle postérieur et en dedans de
cette carène la trace d'une élévation longitudinale à peine saillante, des-
sinée par une bande imponctuée. Écusson très transversal. Élytres à
la base de la largeur du prothorax, ovales, subacuminés ensemble au
sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur; ponctués en lignes atténuées vers le
sommet; sur chaque élytre quatre taches testacées, la 4"° humérale
suborbiculaire, placée sur un calus lisse, la 2 s'étendant entre l’écus-
son et le premier tiers basilaire de la longueur, limitée en dehors à la
Coléoptères de Madagascar. [BH]
ligne ponctuée humérale, en forme de bande peu large déterminant
deux arcs très accentués ayant la convexilé dirigée vers le sommet:
la 3° un peu au delà du milieu, contre la suture, subcarrée; la 4° entre
le sommet et le deuxième tiers de la longueur de l'élytre, atteignant.
presque le rebord latéral, en forme de bande transversale plus large
que la 2° tache sur la partie discoïdale de l’élytre et de bande étroite
contre la suture sur la partie apicale. Pattes testacées.
Madagascar, sans localité précise (Sikora). Coll. A. Grouvelle.
Diphyllus sordidus, n. Sp. — Ublongus, modice converus,
subnitidus, sat dense flavo-cinereo-pubescens, piceus; elytris dilutiori-
bus ; antennis pedibusque rufo-piceis ; ultimo articulo antennarum obco-
nico, ad apicem pulvinato ; capite parce fortiterque punctato: prothorace
transversissimo, antice angustato, in disco sat parce punctato, ad latera
fortius et sat dense punctato, utrinque in longitudinem bicarinalo ; ca-
rina extlerna integra, interna basin versus attenuata; scutello trans-
versissümo; elytris lineato-punctatis, intervallis linearum mullo latio-
ribus quam punctis. — Long. 4,65 mill.
Oblong, modérément convexe, un peu brillant, couvert d'une pubes-
cence flave cendrée, double, assez dense, relativement courte, brun
de poix peu foncé, sur les élytres. Tête fortement, profondément et
pas très densément ponctuée; antennes noir de poix, dernier article
en forme de cône renversé, bombé à l'extrémité. Prothorax rétréci en
avant, légèrement à la base, plus de deux fois plus Jarge à la base que
long, assez éparsement ponctué sur le disque, plus densément et plus
fortement sur les côtés; de chaque côté deux carènes longitudinales :
l'externe partant de l'angle postérieur, entière, assez marquée, lin-
terne également assez marquée, écourtée à la base; intervalle de ces
carènes assez concave, surtout en avant; bord antérieur subtronqué,
sinué aux extrémités, côtés arrondis surtout en avant: base légèrement
arquée en arrière ; angles antérieurs droits, légèrement saillants; posté-
rieurs droits. Écusson très transversal. Élytres de la largeur du pro-
thorax, environ une fois et deux tiers aussi longs que larges ensemble
à la base, ponctués en lignes; intervalles des lignes de points au moins
deux fois aussi larges que les points sur le disque. Pattes roux de
poix.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. A. Grouvelle et Ch. Alluaud.
Diphyllus parvulus, n.sp. — Oblongus, modice convexus, sub-
nitidus, longe cinereo-pubescens, piceus ; elytris rufis, transversün nigro-
134 . GROUVELLE.
maculatis, antennis pedibusque rufo-testaceis; ullimo articulo anten-
narum obconico ad apicem pulvinato: capite parcissime punctato ;
prothorace transversissimo, antice angustato, in disco parcissime punc-
tato, ad latera magis dense punctato et utrinque in longitudinen bica-
rinalo : carina externa integra, interna basin versus attenuata ; scutello
transversissimo ; elytris lineato-punctatis, punctis magnis, intervallis
linearum sat latis. — Long. 4,5 mill.
Oblong, modérément convexe, un peu brillant, couvert d’une pubes
cence cendrée, longue, un peu lanugineuse, brun de poix, élytres
rougeàtres, coupés par une bande transversale foncée, mal limitée,
antennes et pattes d’un roux plus clair. Dernier article de la massue
des antennes obconique, bombé à l'extrémité. Tête très éparsement
ponctuée, Prothorax rétréci en avant, plus de deux fois plus large à Ia
base que long, très éparsement ponctué sur le disque, plus densément
sur les côtés; de chaque côté deux carènes longitudinales : l'externe
partant de l'angle postérieur, entière, assez marquée, Pinterne égale-
ment assez marquée, mais écourtée à la base: bords latéraux légère-
ment arqués; bord antérieur subtronqué; base faiblement arquée en
arrière; angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits. Écus-
son très transversal. Élytres de la largeur du prothorax à la base,
subarrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi
longs que larges ensemble à la base, ponetués en lignes; points gros,
surtout dans là région basilaire; intervalles des lignes de points moins
de deux fois plus larges que le diamètre de ceux-ci.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Diplhyllus vw notatus, n. Sp. — Ovalus, converus, sat nilidus,
flavo-pubescens, ochraceo-testaceus; clava antennarum infuscata, capite
prothoraceque rufo, elytris nigro-variegatis: ultimo articulo anten-
narum hemisphaerico, longiore et vix angustiore quam praecedenti :
capile parce punctato ; prothorace transverso, antice angustato, in disco
parce et ad latera densius et fortis punctato, utrinque in longitudinem
bicarinato, carina externa ab angulo postico proficiscente, interna ab
latere sat remota,vix indicata et antice evanescente ; elytris ovatis, pro-
thorace latioribus, ad apicem conjunctim subacuminatis, duabus fusciis
nigris transversis maculalis : 1 jurta scutellum in formam v, À ultra
medouin, in sulura pariter in formam v et dein usque ad latera trans-
versa et dilatata. — Long. 1,65 mil. — PL 8, fig. 6.
Ovale, convexe, assez brillant, couvert d’une pubescence flave assez
longue et assez dense, mais ne masquant nullement la couleur du té-
Coléoptères de Madagascar. 5
gument, jaune testacé avec la massue des antennes enfumée, la tête
et le prothorax roux testacé légèrement enfumé et deux bandes trans-
versales, noires sur les élytres : la 1° auprès de l’écusson en forme de
V ouvert, n’atteignant pas les côtés, la 2° juste après le milieu égale-
ment en forme de V sur la suture, puis rejoignant de chaque côté le
bord latéral par une bande transversale plus large que les branches
du V. Dernier article des antennes plus long et à peine plus étroit
que le précédent. Tête ponctuée. Prothorax près de deux fois plus
large que long, à peine rétréci à la base, plus fortement au sommet,
arrondi sur les côtés, éparsement ponctué sur le disque, densément
et fortement sur les côtés: présentant de chaque côté deux carènes
longitudinales : la 4"° bien marquée partant de l'angle postérieur du
prothorax, la 2° peu accentuée, émoussée, effacée vers le sommet
assez éloignée du bord latéral. Écusson transversal, suboblong. Ély-
tres plus larges que le prothorax, environ une fois et demie aussi
longs que larges dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes
très finement près de la suture, plus fortement vers les côtés: pubes-
cence uniformément répartie, mais formée de petits groupes de poils
convergents.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Hbiphyllus fhistrio,n. Sp. — Ovatus,converus, sat nitidus, flavo-
pubescens, ater ; antennis, clava excepta, pedibus elytrisque flavo-ochra-
ceis, his nigro variegatis; ultimo articulo antennarum hemisphaerico,
tam lato et elongato quam praecedenti; capite punctato: prothorace
transverso, antice angustato, in disco parce et ad latera fortius punc-
tato, utrinque unicarinato: elytris ovatis, prothorace latioribus, ad
apicem conjunctin subacuminatis, duabus fasciis nigris transversis ma-
culatis : 1* jurta basin, latera haud attingente, utrinque arcuata et
in sutura dilatata et subquadrata, 2 ultra medium, in sutura ad
apicem angulatin dilatata, dein usque ad latera transrersa et dilatata.
— Long. 4,5 mill,
Ovale, convexe, assez brillant, couvert d’une pubescence flave assez
dense, mais ne masquant nullement la couleur du tégument, noir avec
les antennes (sauf la massue), les pattes et les élytres {sauf deux
bandes transversales) d’un roux testacé. Dernier article des antennes
subhémisphérique, sensiblement aussi large et aussi long que le précé-
dent. Ponctuation de la tête ni très forte, ni très serrée. Prothorax à
peine plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que
long, à peine rétréci à la base, plus fortement au sommet, arrondi sur
136 A. GROUVELLE.
les côtés, éparsement ponctué sur le disque, densément et fortement
sur les côtés, présentant de chaque côté une carène longitudinale en-
tière partant à la base presque de l’angle du prothorax. Écusson trans-
versal. Élytres ovales, plus larges que le prothorax, un peu plus de
une fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, subacuminés ensemble au sommet, assez finement
ponctués en lignes; points effacés vers le sommet: intervalles des li-
gnes très larges sur le disque, par rapport aux points; pubescence
uniformément répartie, mais formée de petits groupes de poils conver-
gents ; 1° bande transversale noire, près de la base, n’atteignant pas
les côtés, arquée vers la base aux extrémités, dilatée en carré sur la
suture; la 2° contre le milieu, dilatée aux extrémités contre les côtés,
prolongée jusqu'a la suture par une bande étroite partant de l’angle
postérieur interne de la partie dilatée et anguleusement dilalée vers le
sommet sur la suture.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle.
Diphyllus Sicardi, n. Sp. — Oblongus, sat elongatus, converus,
nitidulus, flavo-rufo-pubescens, ater, sinqulo elytro aurantiaco-bimacu-
lato : antennis rufo-piceis, ultimo articulo subhemisphaerico, breviore et
angustiore quam praecedenti; capite sat dense sed haud fertiter punc-
tato ; prothorace transverso, antice angustato, in disco parce et ad latera
fortius punctato, utrinque bicarinato, carina interna basin versus ab-
breviata ; elytris sat elongatis, subparallelis, lineato-punetatis, punctis
ad apicem evanescentibus, intervallis latioribus quam punctis, singulo
elytro late bimaculato : 1* macula humerali, 2 ultra medium fere su-
turam attingente. — Long. 1,5 mill.
Oblong, subparallèle, assez allongé, un peu brillant, couvert d'une
pubescence flave-orangée, assez dense, mais ne masquant pas la cou-
leur du tégument, noir avec deux larges taches orangées. Antennes
rougeàtres ; dernier article subhémisphérique, plus étroit et plus long
que le précédent. Ponctuation de la tête assez dense, mais peu forte.
Prothorax environ deux fois et demie aussi large vers la base que
long, à peine rétréci à la base, plus fortement au sommet, éparsement
ponctué sur le disque, plus fortement et plus densément sur les côtés ;
présentant de chaque côté deux carènes longitudinales : l’externe en-
tière, partant de la base en dedans de l'angle postérieur, l’interne
écourtée à la base. Écusson transversal, suboblong. Élytres à peine
plus larges que le prothorax, environ deux fois aussi longs que larges
ensemble, subacuminés ensemble au sommet, ponctués en lignes;
Coléoptères de Madagascar. 137
points assez forts sur le disque, s’effacant vers le sommet; intervalles
des lignes de points plus larges que les points ; pubescence uniformé-
went répartie, mais formée de petits groupes de poils convergents ;
sur chaque élytres deux larges taches : la 47° humérale, la 2 transver-
sale, au delà du milieu atteignant presque la suture.
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard et A. Grouvelle,
Diphyllus madagascariensis Grouv., Ann. Soc. ent. Belg. XLIT.
p. 438. — Cette espèce à été rapportée par erreur au genre Tri-
phyllus dans les Annales de la Société entomologique de Belgique.
TABLEAU DES Diphyllus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Deux carènes latérales entières sur chaque côté du pro-
RO Ron p er iientnct2 Te 2 dans. aline 20
— Une de ces deux carènes nettement écourtée à la base
ASE RER vod IMALA. à: Pod 41 Liu Qu: L.
2. Intervalle entre les carènes très profond, concave, pres-
que lisse; insecte concolore.......... canaliculatus, n. Sp.
-— Intervalle entre les carènes ponctué, non profond....... 3.
sopinsectecuncoloren renal Le tout nus ane concolor, nn. Sp.
— Insecte varié de roux ou de testacé........ Alluaudi, n. Sp.
Lenranerdes mil ra ont. Dee. 2 RO ONE ÿ.
1 Haillendesomiltd 2 aûamaximums ie 204 Loin er. 6.
». Forme large: élytres ovales environ une fois et demie
aussi larges que longs ensemble; quelques petites ta-
Res CIATeS SUP IS ÉVITE... re magnus, ND. Sp.
— Forme étroite; élytres deux fois aussi longs que larges
ensemble; plusieurs taches rougeàtres sur les élytres.
maculatus, n. Sp.
sen bielphnle ele elmHelsinife sa) eee) atsle ess » 2lere eee).
6. Élytres d’un roux fauve, variés de noir et coupés en par-
üiculier par une bande transversale noire............ De
— Élytres rougeitres ou fauves coupés par une ou des lignes
noires transversales, mais onduleuses ou anguleuses.. 8.
— Insecte concolore ou presque concolore; taille de 4,5 mill.
CAMERA AMAR ALU. ns 2 NC EUR 11
7. Forme plus allongée; élytres deux fois aussi longs que
larcesiensemblel 4:42 il 240 4 madagascariensis Grouv.
— Forme plus large, élvtres environ une fois et demie aussi
longs qué larges ensemblé. .::.:......:.0. Sicardi, n. Sp.
138 À. GROUVELLE.
8. Élytres présentant plus de deux bandes transversales
noires, complètes ou interrompues; couleur foncière
POSBE A. EE. RUE SO NRCT ER EE AE VRNOREREPREAER VAE M
— Élytres présentant deux bandes transversales noires... 10.
9. Forme plus allongée; bande transversale intermédiaire
n'enfermant pas sur la suture un espace elair.......
RE Re ER CEE TES undulatus, n. Sp.
— Forme plus large : bande transversale intermédiaire en-
lermant sur la suture un espace clair.. variegatus, n. sp.
10. Bande transversale antérieure en forme de v
M ne nee en ie a TEE Den me tas on ae net Le . v notatus, ND. Sp.
— Bande transversale antérieure formée de deux branches
arquées réunies sur la suture par une tache subcar-
CÉBAIEAR I ad NOM ACT DE Set A MNAURRsE histrio, n. Sp.
11. Pubescence un peu lanugineuse; couleur plus foncée;
taille plus petite 1,25; forme plus étroite... parvulus,
— Pubescence non lanugineuse ; couleur plus claire; taille
plus grande 1 mill. 2/3; forme plus large.. sordidus, n. sp.
=
un
=
Loberus insularis Grouv., Ann. Soc. ent. Fr. 1896, p. 89. —
Je rapporte à cette espèce comme simple variété des exemplaires
de coloration plus foncée sur la tête et le prothorax. Chez ces exem-
plaires, les 15 et %S articles de la massue sont également plus
foncés, parfois noirs. La figure qui accompagne la description ori-
ginale est inexacte en ce qui concerne la base des bords latéraux du
prothorax. L'échancrure caractéristique du L. insularis n’a pas été
figurée. |
Hapalips Alluaudä, n. Sp. — ÆElongato-ovatus, modice con-
veæus, nilidus, griseo-pubescens, niger; antennis pedibusque rufo-tes-
taceis; capte parce punctulato ; prothorace transterso, parce punctato,
disco ante basin transversim lineato-impresso, impressione utrinque
foveola punctiformi limitata, lateribus canaliculato-marginatis, elytris
elongatis ad apicem attenuatis, conjunctim rotundatis, punctato-stria
lis, punclis ad apicem evanescentibus, stria suturali basin versus
abbreviata. — Long. 3 mill.
Allongé, ovale, faiblement convexe, brillant, noir ou noir de poix,
couvert d’une pubescence grise faiblement jaunâtre, pas allongée, peu
dense sur le prothorax, disposée en lignes sur les lignes ponctuées des
élytres. Antennes d’un roux testacé un peu foncé, atteignant presque
la base du prothorax, 3° article environ une fois et demie aussi long
Coléoptères de Madagascar. 139
que large. Tête éparsement pointillée, marge antérieure. rougeûtre.
Prothorax environ une fois et demie aussi large que long, éparsement
ponctué; marges latérales, faiblement arquées, sinuées vers la base,
rebordées par une cannelure étroite; angles postérieurs aigus, bien
marqués; sur le disque près de la base, une impression transversale,
linéaire, terminée à chaque extrémité par une fossette ponctiforme.
Écusson transversal, subpentagonal. Élytres un peu plus larges que
le prothorax à la base, atténués vers le sommet, environ trois fois plus
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, arrondis
ensemble au sommet, ponctués en lignes, à peine striés; points at-
ténués vers le sommet; strie suturale bien marquée dans la région
apicale. Pattes d’un roux testacé.
Madagascar : forêt au nord de Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud,
Paramecosoma breve, n. Sp. — Oblonqum, convexum, niti-
dum, pube flava sat longe et dense vestitum, rufo-piceum, elytris rufo-
ferrugineis ad latera nigro-maculatis ; capite punctato, rufiore quam
prothorace, hoc transverso antice posticeque angustato, dense punctato :
dateribus rotundatis, stricte reflexis ; margine basilari utrinque punc-
talo-impressa, medio breviter subcarinata; elytris parce punctatis. —
Long. 1,75 mill.
Oblong, convexe, brillant, couvert d'une pubescence flave, assez
longue et serrée. Antennes rougeätres, sauf la massue qui est en-
fumée. Tête rougeâtre, non densément ponctuée. Prothorax roux de
poix, environ deux fois aussi large que long, un peu plus rétréci au
sommet qu'à la base, plus densément ponctué que la tête; côtés ar-
rondis, étroitement réfléchis ; bord antérieur arrondi, saillant en avant:
angles antérieurs émoussés, postérieurs obtus; de chaque côté de la
base une impression ponctiforme, dans le milieu une courte carène
longitudinale, peu marquée. Écusson très transversal. Élytres d’un
roux ferrugineux, un peu plus larges que le prothorax, environ une
fois et demie aussi longs que larges ensemble, aussi fortement ponc-
tués que le prothorax mais très éparsement, chacune avec une grande
tache noire, latérale, laissant à découvert à lPépaule le ealus humé-
ral, n’atteignant pas la suture sur le disque, limitée dans cette par-
tie par une ligne subparallèle à la suture et envahissant ensuite le
sommet, mais en prenant une teinte moins foncée et en laissant à dé-
couvert un espace transversal, de la teinte du fond de Pélytre.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
140 A. GROUVELLE.
Micrambe consors, n. Sp. — Oblongus, converus, nitidus, fer-
rugineus, griseo-pubescens ; prothorace transversissimo , dense punctato,
angulis anticis fortiter incrassatis, margine antico rotundato, lateri-
bus antice parallelis, postice tenuiter crenulatis et convergentibus ;
elytris minus fortiler denseque punctis quam prothorace ; Stria sutu-
rali ad apicem impressa. — Long. 2 mill.
Oblong, convexe, brillant, ferrugineux, couvert d’une pubescence
grise courte et peu dense. Antennes grèêles., Tête densément ponctuée ;
environ une fois et demie aussi large au niveau des yeux que longue.
Yeux gros, arrondis. Prothorax environ deux fois aussi large que
long, densément ponctué; bord antérieur assez fortement arrondi ;
angles antérieurs fortement épaissis, callosités occupant le tiers de la
longueur des bords latéraux, ceux-ci parallèles dans la partie contiguë
aux calus des angles, puis finement crénelés et convergents dans la
partie basilaire. Élytres environ deux fois aussi longs que larges en-
semble, plus finement et moins densément ponctués que le prothorax ;
strie suturale marquée au sommet.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
Micrambe opaculus. n. Sp. — Oblongus, convexus, ferrugi-
neus, subopacus, dense punctatus, griseo-pubescens ; prothorace trans-
versissümo, angulis anticis fortiter incrassatis, lateribus tenuiter
crenulatis, antice parallelis, postice convergentibus ; elytris sat dense
pubescentibus, pilis elongatis, erectis, praecipue ad latera intermirtis.
— Long. 1.25 mill.
Oblong, convexe, ferrugineux, presque opaque, densément ponctué,
couvert d'une pubescence couchée d'un gris blanchâtre, pas très lon
cue, assez dense, entremêlée sur les élvtres, surtout sur les côtés, de
longs poils dressés. Antennes assez grêles. Tête beaucoup plus de deux
fois plus large au niveau des yeux que longue. Yeux petits, saillants.
Prothorax environ deux fois et un tiers plus large que long; bord
antérieur tronqué; angles antérieurs fortement épaissis; callosités oc-
cupant environ le tiers de la longueur des bords latéraux, ceux-ci très
finement crénelés, parallèles dans la partie antérieure, convergents
dans la partie basilaire. Élytres oblongs, un peu plus larges que le
prothorax, un peu moins densément ponctués, environ une fois et
un quart aussi longs que larges ensemble; strie suturale marqué au
sommet.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
Coléoptères de Madagascar. 141
Micrambe modestus, n. Sp. — Oblongus, converus, subni-
tidus, rufo-castaneus, griseo-pubescens, pubibus in elytris sat longulis,
suberectis, sublanuginosis; antennis sat crassis; capile dense punctato,
oculis prominulis; prothorace transterso, dense punctato, angulis
anticis fortiter callosis, marginibus lateralibus antice parallelis, postice
convergentibus ; elytris minus dense et fortiter punctatis quam protho-
race. — Long. 4,5 mil.
Oblong, convexe, un peu brillant, roux marron clair, couvert d’une
pubescence grise, assez longue sur les élytres, redressée, sublanugi-
neuse, à peine entremêlée de longs poils dressés. Antennes relative-
ment épaisses, concolores. Tête densément et assez fortement ponctuée,
plus de deux fois et demie aussi large au niveau des yeux que longue:
yeux petits, saillants. Prothorax un peu plus de deux fois plus large
que long, densément et assez fortement ponctué; bord antérieur fai-
blement arrondi, angles antérieurs fortement épaissis, callosités occu-
pant le tiers environ des bords latéraux, ceux-ci parallèles en avant,
convergents dans la partie basilaire. Élytres plus larges que le pro-
thorax à la base, environ une fois et demie aussi longs que larges
ensemble, plus éparsement et moins densément ponctués que le pro-
thorax.
Madagascar : centre-sud de lIle. Coll. Ch. Alluaud.
Micrambe apicalis, n. Sp. — Oblongus, convexus, subnitidus,
tenuiter et sat parce sed uno modo pubescens, rufo-castaneus : capite,
prothorace et clava antennarum, ultimo articulo excepto, infuscatis ;
capile dense punctato, oculis prominulis; prothorace transverso, sat
dense punctato, angulis anticis fortiter incrassatis, lateribus antice sub-
parallelis, postice convergentibus ; elytris parce punctulatis, setis erectis
in pubescentia intermixtis. — Long. 4,5 mil.
Oblong, convexe, un peu brillant, couvert d'une pubescence fine,
couchée, assez éparse, uniformément distribuée sur les élytres mais
entremêlée de longues soies dressées, roux-marron, tête et prothorax
plus foncés. Antennes assez grêles, premier et deuxième articles de
la massue rembrunis. Tête densément et assez fortement ponctuée,
beaucoup plus de deux fois plus large au niveau des yeux, que longue ;
veux petits, saillants. Prothorax environ deux fois aussi large que
long; bord antérieur faiblement arrondi; angles antérieurs fortement
épaissis, callosités occupant environ le tiers des bords latéraux, ceux-
ci parallèles dans la partie antérieure, convergents dans la partie
basilaire. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, environ une
122 A. GROUVELLE.
fois et demie aussi longs que larges ensemble, plus finement et moins
densément ponctués que le prothorax.
Madagascar : forêt de Tanala. Coll. Ch. Alluaud.
TABLEAU DES Micrambe DE LA REGION MALGACHE
1. Tête très transversale, beaucoup plus de deux fois plus
large que longue, yeux petits, saillants, subconiques. .
A TS pou pe VO LT EN ES PL SAR ARMES opaculus, n. Sp.
— Tête transversale, au plus deux fois plus large que longue. 2.
2. Yeux saillants, subconiques, saillie de l'œil sensiblement
équivalente à son diamètre à la base. : ............. 3
EU MLTON IS SAMOA EE FRANS 4
3. Pubescence double; les deux premiers articles de la massue
destantennes TeMOTUNIS CORNE EE apicalis, n. Sp.
— Puabescence simple; massue des antennes concolore......
AR PR AU TS UE A AL PR RES OT du 2 modestus, n. Sp.
4. Taille relativement grande; élytres près de deux fois aussi
lones que arses ensemble EEE eLe eSERE consors, NN. Sp.
— Taille petite; élytres à peine une fois et demie aussi longs
que larges ensemble..,....... madagascariensis Grouv.
MYCETOPHAGIDAE
Litargus insolitus, un. Sp. — Ovalus, sat convexus, nitidus,
ater, rufo-ferrugineo maculatus, fusco vel ferrugineo-pubescens, pilis
inclinatis; antennis teslaceis, clava infuscata: capile prothoraceque
vir punclulatis, hoc transverso, antice viæ emarginato, lateribus rufo-
testaceo marginatis; scutello sublriangulari; elytris ad apicem con-
junctim subacuminatis, singulo elytro quadrimaculato : 1° macula
juæta basin, oblonga, usque ad latus continuata per fasciam linearem,
2 orbiculata, ad primam tertiam parlem à basi et juxta suturam,
3" orbiculata, ultra medium et ad latera, 4* suboblonga, ad apicem.
2
— Long. 2 mill. — PI. 8, fig. 7.
Ovale, assez convexe, un peu brillant, noir avec des taches d’un
roux jaunâtre sur les élytres, couvert d’une pubescence couchée
formée de poils uniformément répartis, mais convergents par petits ‘
groupes et formant ainsi toute une série de petits faisceaux. Antennes
testacées : massue rembrunie. Tête et prothorax à peine ponctués.
Co léoptères de Madagascar. 143
Prothorax très transversal, fortement rétréci en avant, assez étroite-
ment rebordé de roux; bord antérieur assez largement et peu pro-
fondément échancré. Écusson subtriangulaire. Élytres environ une
fois et demie aussi longs que larges dans la plus grande largeur.
subacuminés au sommet, finement pointillés; chacun avec quatre
taches orangées : la 1" oblongue, contre la base entre l'épaule et
l’'écusson, se prolongeant au sommet par une bande oblique, étroite,
qui rejoint le bord latéral; la 2° orbiculaire, vers le premier tiers à
partir de la base, contre la suture; la 3° orbiculaire, contre le bord
latéral, au delà du milieu; la 4° orbiculaire un peu avant le sommet
Madagascar : Diego Suarez. Coll. Sicard.
Litargus madagascariensis, D. Sp. — Ovalus, sat converus,
nitidulus, dense fusco vel fulvo-pubescens, rufo-piceus, elytris nigris,
fulvo maculatis; antennis fulvis, clava infuscata, ultimo articulo haut
elongato ; capite prothoraceque punctulatis, hoc transverso, antice vix
emarginato, lateribus et basi utrinque stricte ferrugineo mardginatis,
scutello subtriangulari; elytris ad apicem conjunctim subacuminatis,
breviter lineato-setulosis, singulo elytro ferrugineo quadrimaculato :
1% macula orbiculari, juxta basin propius humerum quam suturan ;
> ad primam quartam partem longitudinis, oblonga et obliqua juxta
suluram; 3% ad secundam tertiam parlem transversa, lata, latus vix
attingente; #* minima, subapicali. — Long. 2 mill. — PI. 8, fig. 8.
Ovale, assez convexe, un peu brillant, roux de poix sur la tête et
le prothorax, noir taché de ferrugineux sur les élytres, couvert d’une
pubescence fauve, assez dense, entremêlée sur les élytres de lignes
de courtes soies plus redressées. Antennes d’un roux fauve; massue
enfumée; dernier article non allongé. Tête et prothorax finement
ponctués. Prothorax très transversal, fortement rétréci en avant, étroi-
tement rebordé de roux clair, sur les marges latérales et sur les côtés
de la base. Écusson subtriangulaire. Élytres un peu plus d’une fois
et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, subacuminés ensemble au sommet, finement pointillés; cha-
cune avec quatre taches ferrugineuses : la 1'° arrondie, contre la
base, plus près de l'épaule que de la suture ; la 2 vers le premier
quart basilaire, ovale, oblique; la 3° vers le deuxième tiers de la lon-
oueur, contre la suture, transversale, large, se rétrécissant en allant
vers le bord latéral qu’elle atteint presque; la 4° subapicale petite ;
suture étroitement bordée de ferrugineux.
Madagascar (Perrier). Coll. Fairmaire et A. Grouvelle.
[Un A. GROUVELLE.
TABLEAU DES Litargus DE LA RÉGION MALGACHE
1. Pubescence des élvtres sans lignes de petites soies dressées ;
sur chaque élytre quatre taches plus ou moins ovales,
ferruSINENSRS Eten ALT ES CCE ROUE insolitus, n. Sp.
— Pubescence des élytres plus dense, entremêlée de lignes
de petites-Soies TEUTESSÉBEREC se RULES RNA MEN 4
2. Élvtres ferrugineux, maculés de noir, présentant, particu-
lièrement dans la deuxième moitié, près de la suture, une
tache noire en forme de larme allongée. — PI. 8, fig. 9.
RTS SES ST ER RATES D EVE des PT Cet CRM militaris Grouv.
— Élytres noirs, maculés de ferrugineux, coupés, particu-
lièrement vers le dernier tiers de la longueur, par une
bande ‘ferrugineuse:.......... madagascariensis, N. Sp.
‘
Berginus madagascariensis, D. Sp. — Oblongo-elongatus,
conveæus, opacus, niger, setis brevibus, albidis squamiformibusque ves-
titus, setis in capite prothoraceque confusis, in elytris lineato-positis :
prothorace transverso, lateribus subparallelis, angulis anticis subrotun-
datis, posticis rotundatis, setis albidis, latera, basin apicem que prae-
texentibus ; elytris latioribus quam prothorace, a lineis setarum squu-
miformium 4-6 ante apicem conjunctis. — Long. 1,25 mill.
Oblong, allongé, convexe, noir, couvert de courtes soies squami-
formes blanches placées confusément sur la tête et le prothorax, for-
mant une fine bordure autour de ce dernier et disposées en lignes
sur les élytres. Antennes grêles. Tête environ aussi longue que large,
parallèle à la base, transversalement impressionnée entre les naissances
des antennes; yeux assez gros, placés un peu en avant des angles
postérieurs de la tête. Prothorax subrectangulaire, environ une fois et
un tiers aussi large que long; angles antérieurs subarrondis, posté-
rieurs plus largement arrondis; sommet subtronqué:; base arquée en
arrière, sinuée, de chaque côté vers les extrémités. Écusson subrec-
angulaire. Élytres plus larges que le prothorax, environ une fois et
demie aussi longs que larges ensemble, portant des lignes de granu-
lations déprimées donnant naissance aux soies squamilormes; lignes
de soies 4 à 6 réunies avant le sommet, 3 à 7 réunies presque au
sommet. Pattes brun de poix.
Madagascar sud : Fort-Dauphin et Andrahomana. Coll. Ch. Alluaud.
Annales de la Soctète entomologique de france Vol ZXXV 900 PL. I
AMillot pinx
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2? Taurolema UOberthurt Cow 6. Taurolema” Plarsulicornus C4
8. laurolema rudtdans CG TON Cr lopeplus Castlareus Cour
#4. Cyclopeplus cyarneus &. Hopléstocerus calliordes
Annales de la Société entomologique de France Vol. LXXV (1906) PL. 2.
CA. Blachier pinx. Ed. Bry imp. à Paris. A. Maillot, sculps.
LÉPIDOPTÈRES PALÉARCTIQUES.
esta Ba AT re
FL ME ce à
TR RER Tue EAU e- 2e VEN EUX
12
Annales de La Société entomotogique de france Vol. ZXXV (7906) PL, 3
Poujade\1 à 5) ME Jrottt 6 à 8) pirx Æ Lartaud sculp
Lépidopteres palarctiques
{mp Cony-Cros Paris
Annales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(19006)P14
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Monogr. des) et complément, par E. Ouvier,
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Apionides (Monogr. des), par WENCKER . . . : . . - . . . 2 et 3 fr.
_… Oedemerides (Synopse des), par GanezBauer (traduction de k
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DO MANSEUL ). 12 NS TRAME duree ‘4 Let2fr
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Tableaux unalytiques pour. déterminer les Coléoptères | à
+ d'Europe 2 A D
IL. Nécrophages {traduit de REITTER). . . . . es def: De
I Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de Er
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.logues syn: èt pour éliqueltes, envoyés franco) et celui des tirages
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—
L'Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De Marseul,
continué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lement des travaux sur les Coréorrères de l'Ancien Monde.
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(examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
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3° Collection Peyerimhoff (Hicrolépidoptères) ;
4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
‘5% Collection Aubé (Coléoptères d'Europe):
6° Re Ve complète des Orthoptéres de France donnée à la Société
par Ms À: Finot;
7° Gollections E. Gobert et L. Pandellé (Dipières);
8° Collection entomologique française de tous les ordres ;
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- Au Siège social, 28, rue Serpente.
La « Gommission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque à
été louée et, est: prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
_ les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités precises.
Et HR f eu be san '
CT
JE. Gounelte. Cérambycides de la région éo-tropicale FA
pl. let fig}, 98 M Eee PA RER Per ERA N is
| Ci Biacmen. — Lépidoptères paléaretiques [pl ET - EUR
( Lucas. —- Notes sur quelques Lépidoptères. {pl 3 et ie 26 | 6
P. MABILLE. — Notes sur plusieurs LÉRMORIETR de la faune
paléarctique [pl. AN A RENAN PP AMP RTE CAPES éd LU NS Le
pi MABILLE. — Essai sur la faune de l'ile d’ Oiéran.
F. Him et A. OUDEMANS. — Nouelle espèce du ne Pérnasc Hu
masus[pl. 4, 5 et 6]. LE DANSE ANT A RES PAIE Bt ECAUE Br SAT A
‘u L. FAIRMAIRE. — Notice nécrologique sur Al. Laboulbène . :. 63.
|A. GRouvELLE. — Contribution à l'étude des Coléoptères de : |.
1 Madagascar [pl Ai SR Par Aie CA ta ANR OR CEA CEE
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Typographie Firmin-Didot et C', — Mesnil (Eure),
DE FRANCE
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29 FEVRIER 1832.
\ | RÉCONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOÛT 1878
ae Natura maxime miranda
NE ro \ É in minimes.
VOLUME LXXV. — ANNÉE 1906
2° TRIMESTRE
PARIS
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| Là 28, rue Serpente, 28
JUILLET 1906
e,
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1843 à à 1846 et 1859.à 189077 Re Re 42 et 15 fr. 0
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Le premier prix est pour les membres ÿ
pour les personnes étrangères à à la Société »)
Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il
reste moins de 40 exemplaires . LE SMART b0 fr.
Annales (années 1894°a 1904) Me LA 4 “Se 20:61:30 1T:
: . Tables générales alphabetiques et nue ei An-
nales de la Société entomologique de France (18382-
1860), par A:-STPARIS UN PIE PCA ere 2 et der
Sr
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- RER
vement, par FE: LEFEVBEL Mie te tre ie 0e 10 CR A2 RES
Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- HU
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Dupr'e iles RE RTE ONE RSR een A'et 22
(Voir La suite, page 3 de la couverture.)
SL
Coléoptères de Madagascar. 145
POTAMOPHILIDAE
Potamodytes latus, n. Sp. — Ohlonqus, convexus, nigro-fuscus,
nitidulus ; prothorace transverso, antice angustato, dense profundeque
punctato, antice transversim angulatimque striato, utrinque in longi-
tudinem breviter impresso, ad angulos posticos concavo: scutello sub-
triangulari; elytris striatopunctatis, apice separatim emarginatis et
ad angulos externos acuto-productis. — Long. 8 mill.
Oblong, convexe, noir olivätre, un peu brillant, couvert d’une pu-
bescence très courte et très dense, gris-flave, entremêlée sur les élytres
de poils noirs, modérément longs, dressés, inclinés en arrière. An-
tennes relativement courtes, 3° article moins de deux fois plus long
que large, les suivants transversaux. Prothorax environ deux fois
plus large à la base que long, rétréci au sommet, profondément et
densément ponctué, présentant vers le sommet une strie transversale,
anguleuse, très nette, plus marquée seulement à sa réunion à l'angle
antérieur avec la bordure marginale ; de chaque côté une courte im-
pression longitudinale peu accentuée, et, vers l'angle postérieur, une
dépression concave. Écusson triangulaire, convexe. Élytres environ
trois fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur; chacun très obliquement échancré au sommet et par suite
terminé à l’angle externe en pointe saillante, ponctués-striés: stries
fines atténuées vers le sommet; après la strie suturale, deux stries
rudimentaires enclosant une légere élévation longitudinale, gibbitorme ;
calus huméral assez marqué.
Madagascar : baie d’Antongil. Coll. Muséum de Paris et A. Grou-
velle.
Potamodytes Perrieri, D. Sp. — Oblongus, convexus, nigro-
fuscus, nitidulus ; prothorace transverso, antice angustato, dense punc-
tato, antice transversim angulatimque striato, utrinque in longitudi-
nem impresso, stria antica, in medio vit impressa, utrinque magis
sensimque excavata et ad angulos anticos prothoracis, cum sulco laterali
juncta, hoc ad angulos posticos late dilatato et subeæcavato ; scutello trian-
qulari ; elytris praecipue ad apicem tenuiter striato-punctatis, apice obli-
que circumciso. — Long. 7-8 mill.
Oblong, convexe, noir olivätre, un peu brillant, couvert d’une pu-
bescence très courte et très dense gris-flave, entremêlée sur les éiytres
de poils courts, inclinés en arrière, plus sombres. Antennes relative-
ment courtes, 3° article moins de deux fois plus long que large, Les
Ann. Soc. ent. Fr., LXxv [1905]. 10
146 A. GROUVELLE.
suivants transversaux. Prothorax moins de deux fois aussi large à la
base que long, rétréei en avant, densément ponctué, présentant dans
la partie antérieure, une impression sulciforme, anguleuse, à peine
marquée dans le milieu, de plus en plus accentuée vers les extrémités,
réunie aux angles antérieurs avec une fine bordure marginale qui se
dilate à l'angle postérieur pour former une dépression subconcave ;
disque très superficiellement impressionné devant l’écusson, de chaque
côté une courte striole longitudinale. Écusson triangulaire. Élytres plu-
tôt plus de trois fois plus longs que larges ensemble dans la plus grande
largeur, obliquement échancrés au sommet et par suile terminés à
l’angle externe en pointe peu saillante, finement ponetués-striés sur-
tout au sommet; calus huméral assez marqué.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. Fairmaire et A. Grouvelle.
Potamodytes oxypterus Fairm. (Potamophilus), Ann. Soc. ent.
Belg., XX XIII [Comptes rendus}, p. xc. — J'ai réuni à tort, Bull.
Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 75, cette espèce au P. abdominalis C. 0.
Waterh., Cist. ent. If, p. 529. L'étude des nombreux Potamodytes qui
ont été rapportés de Madagascar par MM. Alluaud, Decorse, Sicard, ete.,
justifie son maintien comme espèce distintce. Les Potamodytes sem-
blent présenter des variations de forme et de sculpture d’une ampli-
tude relativement considérable, mais bien que leur facies général soit
toujours d’une uniformité parfois déconcertante, il est nécessaire de les
grouper sous plusieurs noms spécifiques.
Dans ce travail se trouvent seuls comprises les espèces qui ont pu
être étudiées sur un nombre d'exemplaires d’une certaine importance,
quelques exemplaires isolés, à facies tout spécial, semblent indiquer
que la faune de Madagascar ne doit pas être limitée au point de vue
des Potamodytes aux quatre espèces comprises dans le tableau qui
suit
TABLEAU DES Potamodytes DE LA RÉGION MALGACHE.
1. Deux points enfoncés à la base du prothorax, devant l’é-
cusson; strie transversale anguleuse de la partie anté-
rieure du prothorax, sulciforme, à peine marquée au mi-
lieu ; élytres non terminés au sommet en dent très sail-
HnTe ner fe ENTIER USER RE ET oxypterus Fairm.
— Pas de points enfoncés à la base du prothorax devant
l'écusSONL 107. 277 NES ERPELERMENS I PETREL TMC ECRNE 2 WALRE
2. Strie transversale anguleuse de la partie antérieure du pro-
Coléopteres de Madagascar. 147
thorax entière, bien marquée, nettement en forme de
strie; angles antérieurs du prothorax à peine explanés ;
prothorax environ deux fois plus large à la base que
long; élytres terminés au sommet en pointe très sail-
TERRE NE RTE TE NT LI CAT TRE latus, n. Sp.
— Strie transversale anguleuse de la partie antérieure du
prothorax peu marquée au milieu, angles antérieurs du
prothorax assez largement explanés, excavés ; prothorax
moins de deux fois plus large à la base que long; som-
met des élytres non en forme de pointe très saillante... 3.
3. Sommet des élytres tronqué un peu obliquement; antennes
plus.allongées, 3° article plus long que large, les sui-
vants vus dans leur plan notablement plus longs que
larges ; ponctuation du prothorax très fine............
La PO PPS SN TMS RL NEO PSP ACTE abdominalis Waterh.
— Sommet des élytres obliquement échancré; 3° article des
des antennes aussi long que large; les suivants vus dans
ieur plan à peine aussi longs que larges ; ponctuation du
prothorax relativement forte. ............. Perrieri, n. Sp.
DRYOPIDAE
Dryops rufiventris, n. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus,
nigro-fuscus, flavo-griseo-sericeus, pube brevi, grisea, tenuiter vestitus ;
prothorace sat-dense punctato, striis lateralibus antice evanescentibus ;
elytris elongatis haud striatis, minus dense punctatis quam prothorace ;
corpore subtus plus minusve rufescente. — Long. 3,5 mill.
Oblong, aliongé, convexe, noir olivâtre, couvert d’une pubescence
double, formée de poils très courts, d’un flave grisätre, soyeux, serrés,
entremêlés de poils grisâtres un peu inclinés, relativement longs par
rapport aux poils qui forment la pubescence de fond. Prothorax ré-
tréei en avant, environ deux fois plus large à la base que long, assez
densément pointillé, strié de chaque côté; stries bien marquées dans
la moitié basilaire, effacées ou presque effacées dans la moitié anté-
rieure, Élytres un peu plus larges que le prothorax à la base, plus de
deux fois plus longs que larges ensemble, présentant parfois des traces
de stries dans la partie basilaire, couverts d’une ponctuation fine
comme celle du prothorax, mais plus espacée. Dessous rougeûtre, par-
lois rembruni.
Madagascar : pays Androy; Fort-Dauphin; Baie d’Antongil. Coll,
Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
148 A. GROUVELLE.
Dryops Grouvellei Fairm. (Parnus), Ann. Soc. ent. Belg., 1899,
XLIII, p. 517. — Le mâle de cette espèce a les tibias des pattes inter-
médiaires échancrés en dedans, puis fortement recourbés.
TABLEAU DES Dryops DE LA RÉGION MALGACHE.
1. Taille très grande pour le genre; 9 à 10 mill. ; élytres assez
lésérementsiniésss Reese Grouvellei Fairm.
— Taille ne dépassant pas /60mill PR AE CREER 2.
2. Élytres très nettement striés ; fortement ponetués.........
RUE Let ASS ETS RIT ARS Lra € EE .... sulcatulus Fairm.
— Élytres au plus vaguement striés....... RE URSS
3. Forme naviculaire; taille de 6 mill. ; pubescence du fond des
élytres claire et dense... ....:442. 041.0 .12 militaris Grouv.
— HQE 0blOnsUESE MEME TRES EN FAR RRLEUT. RÉ TAL 4.
4. Taille d'environ à à 6 mill.; pubescence du fond des ély-
tres claire et dense; forme assez large. .... vestitus Grouv.
Taille au:plus de 30m A ee EEE RER >.
>. Pubescence du fond des élytres rare; taille d'environ
PA 1 1N 0] EE De RE RARE SERRE Ph A EPA A NEPAL . Alluaudi Grouy.
— Pubescence du fond des élytres dense, taille de 3 mill. 4/2
ÉRVITOR PER ES PME TER RS Re ARR PAS ENS An 6.
6. Ponctuation des élytres très fine, forme très allongée... ..
SAUNA D Pen ST Le MEN EN ES EN Ce AT rufiventris, n. Sp.
Ponctuation des élyires Ordinaires Me MEET 7e
7. Élytres plus de 2 fois plus longs que larges ensemble; des
vestiges de stries sur les élytres.......... Raffrayi Grouv.
— Élytres au plus de deux fois plus longs que larges ensemble ;
pas de vestiges de siries sur les élytres... umbrinus Grouv.
HELMINTHIDAE
Limnius trilineatus, 0. Sp. — Ovatus, modice convexus, niti-
dus, glaber, ater ; antennis testaceis, pedibus praecipue femoribus infus-
catis; capite parce punctato, fronte impressa; prothorace transverso,
antice angustato, lateribus roduntatis, tenuiter crenulatis, margine an-
tico antice producto, rotundato, basi trisinuata, in disco utrinque in
longitudinem carina humerali marginem anticum non attingente et ad
basin magis notata, inter illas carinas, duabus striis angulosis, mag-
nan profundamque impressionem includentibus et, in medio disci, stria
illam impressionem transeunte, marginem anticum non attingente et
; Coléoptères de Madagascar. 149
ad basin magis impressa; elytris latioribus quam prothorace, ad apicem
conjunclim subacuminatis, in singulo carina laterali, integra, tenuiter
granosa et inter illam carinam et suturam tribus lineis punctatis, in
disco fortiter impressis et antice posticeque deletis ; lateribus tenuiter
crenulatis; spatio inter marginem lateralem et carinam humeralem
parce punctato, alutaceo, opaco. — Long. 4,35 mill.
Ovale, médiocrement convexe, brillant, glabre, noir; antennes tes-
tacées, pattes surtout les fémurs rembrunis. Tête éparsement ponc-
tuée, front impressionné. Prothorax un peu moins de deux fois plus
long que large à la base, rétréci, arqué en avant; sommet saillant en
avant, arrondi, bords latéraux finement crénelés; sur le disque de
chaque côté une carène longitudinale, très accentuée à la base, n’attei-
gnant pas le sommet; entre ces deux carènes deux fines stries angu-
leuses en dehors, n’atteignant pas le sommet, enfermant une large et
assez profonde impression discoïdale, traversée par une strie longitu-
dinale, bien marquée à la base, n’atteignant pas le sommet. Écusson
triangulaire. Élytres plus larges que le prothorax à la base, arrondis
aux épaules, subparallèles, atténués ensuite vers le sommet, subacu-
minés ensemble, environ une fois et un tiers aussi longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur; chacune avec une carène
humérale entière, finement granuleuse, dans le prolongement de la
carène latérale, correspondante du prothorax et trois lignes de points
entre cette carène et la suture; points gros, formant presque des stries
sur le disque, effacés à la base et au sommet; bords latéraux finement
crénelés; espace entre les bords latéraux et les carènes humérales
éparsement ponctué, lisse, opaque.
Madagascar : nord du pays Androÿ. Coll. Ch. Alluaud.
Helmis subfuliginosa, n. Sp. — Ovala, convexa, Subopaca,
vit perspicue pubescens, nigra; elytris atro-purpureis, antennis tibiis-
que rufo-fuscis ; capite sat dense granoso, fronte plana; prothorace sub-
cordiformi, sat dense granoso, lateribus pulvinatis, disco in longitu-
dinem striato et ante basin utrinque breviter carinato, stria dorsali
antice posticeque attenuata, carina externa longiore ad tertiam partem
longitudinis evanescente; elytris prothorace latioribus, ovatis, ad api-
cem conjunclim acuminatis, granosis, sat fortiter striatopunctatis, tn-
tervallis striarum 4-5 et 6-7 carinatis, margine laterali pulvinato,
subcrenulatos — Long. 2,5 mill.
Ovale, acuminé au sommet, convexe, subopaque, à peine pubescent,
noir; élytres d'un roux brunâtre, antennes, tibias et tarses roux, légè-
150 A. GROUVELLE.
rement rembrunis.” Front plan, couvert de granulations assez denses.
Prothorax subcordiforme d’un tiers moins long que large dans sa plus
grande largeur, densément granuleux; bords latéraux relevés, re-
bordés par un bourrelet granuleux ; sur le disque une strie longitudi-
nale assez profonde, atténuée vers les extrémités, n’atteignant ni le
sommet, ni la base; sur la marge basilaire, de chaque côté deux courtes
carènes longitudinales : l’externe plus longue, atteignant environ le
tiers de la longueur du prothorax, beaucoup plus rapprochée du bord
latéral que du milieu du prothorax, l’interne très rapprochée du mi-
lieu; base tri-échancrée; angles postérieurs aigus. Écusson un peu
plus long que large, subcireulaire, Élytres plus larges que le pro-
thorax, arrondis aux épaules, ovales, acuminés ensemble au sommet,
présentant leur plus grande largeur vers le milieu de la longueur, en-
viron une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble dans la
plus grande largeur; chacune avec huit stries ponctuées bien mar-
quées, assez fortement ponctuées: intervalles des 4° et 5e et des 6°
et 7° stries assez fortement relevés en carènes; bord latéral légère-
ment relevé après la 8° strie rebordé par un bourrelet granuleux,
suberénelé.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
Espèce voisine des H. Perrieri Fairm. et fuliginea Fairm. Distincte
par sa sculpture beaucoup plus accentuée; ses stries élytrales plus
fortes et les carènes latérales de ses élytres. Chez H. fuliginea Fairm.,
les carènes basilaires externes sont fortement convergentes en avant,
elles sont presque parallèles chez ÆH. subfuliginosa.
Elmidolia soror, n. Sp. — Breviter oblonga, convexa, nitida,
vit perspicue pubescens, atra; elytris ad apicem plaga rufo-ferruginea
ornata; antennis tarsisque rufo-testaceis ; capite prothoraceque nigro-
livente, alutaceo: fronte impressa, parce punctata; prothorace sub-
cordiformi, parce granoso, in longitudinem striolato, ad basin breviter
quadri-carinato, carinis externis longioribus, angulis posticis acutis,
prominulis ; scutello subtriangulari, elongato; elytris punctato-striatis,
intervallis subconvexis, utrinque praecipue extra tenuiter granosis, in-
tervallis 4 et 6 leviter carinato-granosis. — Long. 2 mil.
Courtement oblong, convexe, brillant, à peine pubescent, noir avec
une tache oblongue d’un roux ferrugineux sur chaque élytre entre la
2° et la 6° strie, vers le dernier tiers de la longueur ; antennes et tarses
roux-lestacés. Tête et prothorax noirs-plombés, alutacés. Front con-
vexe éparsement pointillé, impressionné. Prothorax subcordiforme,
Coléoptères de Madagascar. 151,
presque deux fois aussi large dans sa plus grande largeur que long,
éparsement couvert sur le disque de petites granulations lisses; an-
gles postérieurs aigus, saillants; sur le disque une strie longitudinale
n'atteignant pas la base et le sommet; contre la base quatre courtes
stries, les deux externes plus rapprochés du bord que du milieu, attei-
gnant le tiers de la longueur du prothorax, carénés au bord externe,
limitant une impression recourbée contre la base, les deux internes
rapprochées, subfovéiformes, plus courtes. Écusson plus long que
large, en triangle curviligne. Élytres ovales, environ une fois et un
quart aussi longs que larges ensemble, ponctués-striés; intervalles
faiblement convexes, présentant de chaque côté, surtout au bord ex-
terne, une ligne de petites granulations ; 4° et 6° intervalles, intervalle
sutural non compté, portant chacun une faible carène granuleuse n’at-
teignant pas le sommet.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
La tache claire des élytres doit, comme chez E. biapicata Fairm.,
envahir plus où moins le disque. E. soror se distingue de sa congé-
nère par sa taille beaucoup plus avantageuse, les strioles du milieu de
la base du prothorax très marqués alors qu’elles manquent presque
complètement chez cette dernière, la sculpture du prothorax plus ac-
centuée. E. soror deviendra peut-être une variété ({maxima) de E. bi-
apicata Fairm.
Elmidolia sordida, n. Sp. — Ovala, convera, subopaca, glabra
nigro-livens: antennis tarsisque fulvescentibus, elytris fulvescenti-um-
brinis, pedibus rufo-piceis; capite prothoraceque alutaceo, sat dense
granoso; fronte depressa, breviter striolata ; prothorace transverso, an-
ice angustato, lateribus ad basin subparallelis, antice rotundatis, basi
utrinque late el haud profunde emarginata, angulis posticis acutis, pro-
ductis, disco in longitudinem striato, margine basilari utrinque bicari-
nata : carina externa prope angulum posticum longiore, interna
juxta scutellum brevi; scutello subtriangulari, elongato, levi: elytris
ampliatis, elongatioribus quam Sümul latis, punctato-strialis, inter-
vallis planis, leviter coriaceis, intervallis 4* et 6% tenuiler granoso-ca-
rinatis. — Long. 1,5 mill.
Ovale, convexe, un peu opaque, glabre; tête et prothorax noirs,
plombés, élytres jaunes, légerement enfumés sur le disque, pattes
brun de poix peu foncé, antennes et tarses légèrement rougetres. Tête
et prothorax alutacés, couverts de granulations brillantes, assez ser-
rées. Front plan, brièvement striolé. Prothorax environ une fois et
152 A. GROUVELLE.
demie plus large dans sa plus grande largeur que long, très rétréci en
avant, à peine à la base, subparallèle dans la région basilaire, arrondi
en avant; sur le disque une strie longitudinale n’atteignant pas la base
et le sommet; contre la base, de chaque côté deux carènes longitudi-
nales, l'externe rapprochée du rebord marginal atteignant presque la
moitié de la longueur du prothorax sur le côté, l’interne vers l’écus-
son beaucoup plus courte. Écusson en triangle curviligne, plus long
que large, allongé. Élytres oblongs plus longs que larges ensemble,
plus larges que le prothorax, ponctués striés; intervalles plans, légè-
rement coriacés; 4° et 6° intervalles portant une fine carène granu-
leuse.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud.
Elmidolia Stulta, n. Sp. — Breviter oblonga, convera, glabra,
nigra; antennis pedibusque rufo-piceis; capile prothoraceque subopaco,
aciculato, livente, hoc sat dense granoso, fronte in longitudinem
striolata ; prothorace transversissimo, antice angustato, lateribus rotun-
datis, basi utrinque late emarginata, angulis posticis acutis, extus haud
productis, disco jurta basin, utrinque in longitudinem breviter cari-
nato; scutello subtriangulari, vir elongato, laevi; elytris haud longio-
ribus quam Ssimul latis, striato-punctatis, intervallis striarum sub-
converis intervallis 4 et 6° carinatis. — Long. 1,75 mill.
Courtement oblong, convexe, glabre, noir: pattes et antennes plus
ou moins roux de poix. Tête et prothorax finement alutacés, subopa-
ques, plombés. Front légèrement convexe, très brièvement sillonné
au sommet, éparsement pointillé. Prothorax très transversal, plus de
deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, rétréei en
avant, un peu à la base, arrondi sur les côtés, couverts de fines gra-
aulations relativement serrées; angles postérieurs aigus, non saillants
en arrière; base largement el peu profondément sinuée de chaque eôté
entre l’écusson et l'angle postérieur; à la base de chaque côté, plus
près du bord latéral que du milieu, une carène longitudinale atteignant
environ le tiers de la longueur du prothorax, limitant en dedans une
dépression subtriangulaire, s'appuyant sur la base. Écusson en triangle
curviligne, à peine plus long que large, lisse. Élytres ovales, à peine
moins longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, for-
tement ponctués striés ; intervalles des stries subconvexes, 4° et 6° in-
tervalles finement carénés.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud.
Elsmmidolia crassa, n. Sp. — Breviter, oblonga, conveæa, niti-
Coléoptères de Madagascar. 153
dula, glabra, nigro-picea: antennis tarsisque dilutioribus; capite pro-
thoraceque alutaceo, sat parce granoso; fronte Subimpressa : prothorace
transversissimo, antice angustato, lateribus rotundatis, angulis posticis
acutis, extus haud productis, basi utrinque late et haud profunde emar--
ginata, disco in longitudinem breviter Striato, juxta basin utrinque
bicarinato, carina externa sat elongata, interna prope medium, breviore
et minus elevata: scutello subtriangulari, subelongato, laevi, elytris
oblongis, vix elongatioribus quam simul latis, punctato-striatis, inter-
vallis striarum subconvexis, intervallis 2, 4° et 6° granoso-carinatis.
— Long. 2 mill.
Courtement oblong, convexe, un peu brillant, glabre, noir de poix,
plus clair sur les élytres; antennes et tarses rougeàtres. Tête et pro-
thorax moins brillants, légérement plombés, alutacés, couvert de fines
granulations brillantes, peu serrées, surtout sur la tête. Front faible-
ment impressionné. Prothorax plus de deux fois plus large dans sa
plus grande largeur que long, très rétréci en avant, à peine à la base,
arrondi sur les côtés ; angles postérieurs aigus, non saillants en dehors,
base largement et peu profondément échancrée de chaque côté entre l’é-
cusson et les angles postérieurs; sur le disque une strie longitudinale
n’atteignant pas la base et le sommet; devant la base, de chaque côté
deux carènes longitudinales ; externe rapprochée du bord latéral, n’at-
teignant pas le tiers de la longueur du prothorax, l’interne presque au
niveau de l’écusson, plus courte, moins marquée, limitant en dedans
une faible impression. Écusson un peu plus long que large, en triangle
curviligne lisse. Élytres à peine plus longs que larges ensemble dans
la plus grande largeur, stries ponctuées; intervalles des stries légère-
ment convexes; contre les 2e, 4e et 6° stries une fine carène granu-
leuse.
Madagascar : Fort-Dauphin. Coll. Ch. Alluaud.
Elmidolia pinguis Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 343. —
Breviter oblonga, contexa, nitida, vix perspicue pubescens, atra: an-
tennis tarsisque rufo-piceis ; capite alutaceo, parce punctato, fronte im-
pressa: prothorace transverso, antice angustato, sat dense, praecipue
ad latera punctato, disco in longiltudinem striolato, ad basin utrinque
breviter striato et ante scutellum oblique bistriolato, lateribus ad basin
parallellis, antice arcuatis ; scutello triangulari, elongato, laeri; elytris
striatopunctatis, intervallis striarum convezris, 4° et 6° intervallis, inter-
oallo suturali non numerato, vix carinato-granosis. — Long. 1,75 mill.
Oblong, assez large, convexe, brillant, à peine pubescent, noir. An-
tennes et tarses d’un roux légèrement brunâtre. Tête alutacée, éparse-
154 À. GROUVELLE.
ment ponctuée; front impressionné. Prothorax environ deux fois plus
large à la base que long, subparallèle à la base, arqué, rétréei en avant,
couvert d’une ponctuation pas très dense sur le disque, plus serrée
sur les côtés; points légèrement râpeux donnant, lorsqu'on les regarde
à la lumière sous un jour oblique, l'apparence de fins granules bril-
lants; sur le disque une fine striole longitudinale, à la base devant l’é-
cusson deux courtes strioles obliques, de chaque eôté, plus près du bord
latéral que du milieu, une carène longitudinale n’atteignant pas le milieu
de la longueur du prothorax ; bords latéraux assez fortement rebordés
à la base. Écusson en triangle curviligne, plus long que large. Élvtres
environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, un peu
plus larges à la base que le prothorax, en ovale peu accentué, ponc-
tués-striés ; intervalles des stries convexes, non lisses, 4° et 6° inter-
valles, en ne comptant pas l'intervalle sutural, chargés d’une fine ca-
rène granuleuse peu accentuée.
Madagasear : Suberbieville { Perrier). Coll. Fairmaire.
Elmidolia striolata Fairm., Ann. Soc. ent. Fr. 1902, p. 343. —
Oblonga, postice sat amplicta, convexa, nitidula, vix perspicue pubes-
cens; antennis rufo-ochraceis; capite prothoraceque nigro-ænescente,
alutaceo; capite punctato, fronte leviter impressa; prothorace trans-
verso, Subcordiformi, parce et subtiliter granoso, in longitudinem bre-
viler striato, juxta basin quadricarinato, carinis externis brevibus,
internis apprortünmatis brevissimis, angulis posticis acutis, subproductis,
sculello levi, subtriangulari, elongato ; elytris ovatis, ampliatis ochraceis,
striatopunclatis, intervallis planis, 4 et 6° leviter granoso-carinatis :
pedibus rufo-ochraceis. — Long. 1,5 mill.
Oblong, élargi en arrière, très convexe, un peu brillant, à peine vi-
siblement pubescent, jaune ochracé, tête et prothorax noirs, plombés,
légèrement métalliques. Tête alutacée, ponctuée, sur le front une petite
impression ponetiforme. Prothorax un peu moins de deux fois aussi
large que long, à peine rétréci à la base, subcordiforme, alutacé, peu
densément et très finement granuleux, longitudinalement strié sur le
disque, strie n’atteignant ni la base, ni le sommet; devant la base
quatre carènes, les deux externes longitudinales, n’atteignant pas le
quart de la longueur du prothorax, plus rapprochées du bord latéral
que du milieu, limitant en dedans une étroite impression, les deux
internes très rapprochées, réduites à de simples rudiments, limitant
en dedans une faible impression; angles postérieurs du prothorax
aigus, saillants en un lobe déprimé; écusson lisse, allongé, en triangle
curviligne; élytres légèrement ventrus, environ une fois et un tiers
Coléoptères de Madagascar. 155
aussi longs que larges ensemble, ponctués striés; intervalles des stries
plans, très légèrement rugueux; 4° et 6° intervalles, en ne comp-
tant pas l'intervalle sutural, relevés en une fine carène granuleuse.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. Fairmaire et A. Grouvelle.
Elmidolia lateritia Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 344. —
Ovata, sat elongata, convexa, nitidula, glabra, atra; antennis, tibiis
Larsisque rufo-ochraceis; capite prothoraceque nigro-livescente, alu-
taceo, parcissime punclulato, fronte subplana, haud impressa: protho-
race Subtransverso, antice posticeque angustato, lateribus arcuatis, an-
qulis posticis acutis, productis, disco in longitudinem striato, juxta
basin utrinque bicarinato, carina externa sat elongata, interna breviori,
prope medium: scutello subltriangulari, vix elongato, punctato: elytris
sat elongatis, ad apicem conjunctim-subacuminatis, umbrino-ochraceis,
transversim et in sutura leviter infuscatis, punctatostriatis, intervallis
striarum sat latis, subconveris. — Long. 4,5 mill.
Ovale, assez allongé, convexe, glabre, modérément brillant, noir.
Antennes, tibias et tarses d’un jaune rougeûtre. Tête et prothorax
comme revêtus d'un enduit un peu brillant, plombé, alutacés, très
éparsement ponctués. Front très légèrement convexe, non impres-
sionné. Prothorax un peu moins long que large dans sa plus grande
largeur, un peu plus rétréci en avant qu’à la base, arrondi sur les
côtés, aigu, saillant aux angles postérieurs ; sur le disque une strie
longitudinale n’atteignant pas la base et le sommet, contre la base,
vers les extrémités, deux plis longitudinaux, caréniformes, atteignant
presque les trois quarts de la longueur du prothorax, plus marqués
en dedans, à la base et dans le milieu, deux courtes carènes rap-
prochées. Écusson à peine plus long que large, en triangle curviligne,
ponctué. Élytres ovales, subacuminés ensemble au sommet, environ
une fois et demie aussi longs que larges ensemble, jaune orangé, un
peu rembrunis, surtout dans la région suturale et sur une bande dis-
coïdale, transversale, ponctués striés; intervalles des stries très peu
convexes, 4° et 6° finement carénés.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). Coll. L.Fairmaireet A. Grouvelle.
Elmidolia umbrina Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., 1898, p. 466. —-
Je rapporte à cette espèce un exemplaire provenant de la forêt de Ta-
nala, présentant la même distribution de couleur, mais de forme plus
courte, plus bombée. Les différences entre cet exemplaire et la forme
type n’atteignent pas l'amplitude des variations que nous constatons
chez les Helininthidae connus.
156 A. GROUVELLE.
Elmidolia odiosa, n. Sp. — Oblonga, convexa, modice nitida,
glabra, nigra, antennis pedibusque piceis: prothorace parce granoso,
disco in longitudinem breviter subsulcato, sulcis basilaribus haud brevis-
simis; elytris 4/3 tam elongatis quam simul latis. — Long. 1-1,35 mill.
Oblong, convexe, modérément brillant, glabre, noir, antennes et
pattes brun rougeàtre, les premières plus claires. Tête et prothorax
finement alutacés, couverts de fines granulations peu serrées sur la
tète, assez espacées sur le prothorax. Celui-ci un peu plus d’une fois
et demie aussi large que long, rétréci en avant, arrondi sur les côtés,
présentant sur le disque un court sillon longitudinal peu marqué et
de chaque coté de la base un sillon longitudinal atteignant presque la
moitié de la longueur. Écusson oblong. Élytres environ une fois et
un tiers aussi longs que larges ensemble, un peu ventrus, ponetués
striés ; 5° et 7° intervalles, en comprenant l'intervalle sutural, finement
carénés ; et granuleux.
Madagascar : Fort-Dauphin ; pays Androy. Coll. Alluaud.
Elmidolia conspecta, n. Sp. — Oblonga, convexa, vit per-
spicue pubescens, subopaca; capite prothoraceque nigro-livente, elytris
ochraceis, circa scutellum et in disco levissime infuscatis: antennis tes-
taceis: capite alutaceo, parce punctato, fronte impressa; prothorace
transverso, antice quam postice angustiore, alutaceo: sat dense punc-
tato; lateribus arcuatis, angulis posticis rectis, haud hebetatis, disco in
longitudinem striato, stria antice quam postice abbrevialiore, regione
basilari quadricarinato, carinis externis longioribus, obliquis, internis
brevibus, approximatis, intus foveolatis; scutello subtriangulari, elon-
gato, elytris breviter-oblongis, tenuiter punctatostriatis, intervallis
striarum planis, alutaceis, tenuissime rugulosis, 4° et 5° juxta striam
internam leviter granoso-carinatis ; femoribus nigricantibus, tibiis plus
minuste infuscatis, tarsis testaceis. — Long. 2 mill.
Oblong, relativement court, très convexe, à peine pubescent, sub-
opaque. Tête et prothorax noirs plombés, alutacés. Front éparsement
ponctué, fovéolé. Prothorax un peu plus de deux fois plus large que
long, plus rétréci en avant qu’à la base, arrondi aux côtés; angles
postérieurs droits, non émoussés; ponctuation assez forte et assez
dense surtout vers les côtés: sur le disque une strie longitudinale attei-
gnant presque la base, très écourtée en avant; devant la base ‘quatre
stries carénées en dehors : les externes plus près des angles postérieurs
que du milieu. obliques, atteignant le tiers de la longueur du protho-
rax, limitant en dedans une dépression recourbée contre la base, les
Coléoptères de Madagascar. 197
internes rapprochées plus courtes, limitant en dedans de véritables
fossettes presque contiguës contre l'écusson. Écusson allongé, en
triangle curviligne. Élytres un peu plus larges à la base que le protho-
rax, oblongs, environ d’un cinquième plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, finement ponctués striés; intervalles
des stries plans, très finement ruguleux ; 4 et 6° intervalles, l’inter-
valle sutural non compté, finement carénés contre la strie interne.
Fémurs rembrunis; tibias plus clairs, plus ou moins enfumés, tarses
testacés.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
Elmidolia conspicua, D. Sp. — Oblonga, convera, nitida, vix
perspicue pubescens, nigra; antennis tarsisque rufo-piceis : capile pro-
thoraceque livente, alutaceo, fronte parce punctata: prothorace cor-
diformi, ad angulos posticos acuto, producto, sat parce punctato, in lon-
gitudinem breviter striato, juxta basin quadricarinato, carinis externis
longioribus, internis approrimatus, intus foveolatis ; scutello laeri, sub-
triangulari, elongato : elytris oblongis, profunde punctato-striatis, in-
tervallis convexis, 4° et 6° elevatis. — Long. 2,35 mill.
Espèce voisine de E. soror Grouv. s’en séparant par la forme du
prothorax qui est subcordiforme, et plus transversal, par les strioles
carénées du milieu de la base du prothorax qui sont très marquées et
par sa taille plus avantageuse. Un des trois exemplaires examinés a les
élytres entièrement d’une teinte jaunâtre; les deux autres sont noirs:
il est probable que l'E. conspicua doit présenter les mêmes variations
de couleur que E. biapicata Fairm. et soror Grouv.
Madagascar centre-sud. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
Pachyelmis silvatica, n. Sp. — Ovala, conveza, subnitida,
vix pubescens, atra; antennis testaceis; prothorace vix transverso,
antice angustato et rufo-piceo marginato, dense punctulato, utrinque
carinalo, carinis antice convergentibus, lateribus tenuiter crenulatis,
disco in longitudinem subsulcato et ante scutellum leviter biimpresso ;
scutello triangulari, haud elongato : elytris ad basin prothorace paulo
latioribus, lineato-punctatis, praecipue in regione scutellari subsul-
catis ; singulo elytro externe bicarinato; femoribus plus minusve infus-
catis, tibiis tarsisque rufo-piceis. — Long. 4,5 mill.
Ovale, convexe, un peu brillant, à peine pubescent, noir. Antennes
d’un testacé jaunâtre. Prothorax presque aussi long que large à la base,
très rétréci en avant, bordé de brun clair au sommet, densément
pointillé; bords latéraux très finement crénelés, sur le disque deux
158 A. GROUVELLE.
carènes latérales convergentes en avant, un sillon longitudinal médian
peu marqué et deux impressions également peu marquées, contre la
base de chaque côté du sillon longitudinal. Écusson en triangle, à peu
près aussi long que large. Élytres ovales, environ. aussi longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, un peu plus larges à la
base que le prothorax, subacuminés ensemble au sommet, présentant
leur plus grande largeur vers le dernier tiers; ponetués en lignes,
subsillonnés surtout dans la région scutellaire; marges latérales de
chacune d'elles avec trois fines carènes entières, granuleuses:; bord
latéral non visible de dessus, bord latéral apparent formé par la carène
externe. Fémurs plus ou moins rembrunis, tibias et tarses roux de poix.
Madagascar sud : rivière Tarasy. Coll. Ch. Alluaud et A. Grou-
velle.
Pachyelmis ingens, n. Sp. — Ovata, sat lala, convexa, nitida,
viæ perspicue pubescens, atra; antennis testaceis, pedibus tarsisque
rufo-piceis; capite sat dense punctulalo; prothorace transverso antice
angustato, sat dense punctulato, in longitudinem subsulcato, utrinque
carinato, lateribus crenulatis; scutello subtriangulari: elytris ovatis,
ad apicem conjunctim subacuminatis, punctato-subsulcatis ; singulo
elytrio ad latus tricarinato. — Long. 2,5 mill.
Ovale, assez large, convexe, brillant, à peine visiblement pubescent,
noir. Antennes d'un jaune testacé; tibias et tarses d’un roux de poix.
Tête assez densément pointillée. Prothorax un peu moins long que
large à la base, arrondi et très rétréci en avant; disque longitudinale-
ment subsillonné, assez densément pointillé, de chaque côté une assez
forte carène longitudinale, limitant au côté interne un canal bien
marqué dans la partie basilaire, se recourbant contre la base et s’é-
teignant avant le milieu; espaces entre les carènes et les bords laté-
raux mals et couverts de granulations assez denses; bords latéraux
finement crénelés. Écusson lisse, en triangle curviligne, sensiblement
aussi, long que large à la base. Élytres ovales, subacuminés ensemble
au sommet, sensiblement aussi longs que larges ensemble dans leur
plus grande largeur, à peine plus larges à la base que le prothorax,
c’est-à-dire épaules presque effacées, subsillonnés-ponctués, chargés
sur les côtés de trois carènes presque entières.
Madagascar centre-sud. Coll. Alluaud.
Espèce remarquable par sa taille relativement grande.
Pachyelmis Regimbarti, n. Sp. — Ovala, convexa, nitida,
vix pubescens, plus minusve piceo-nigra; antennis testaceis ; prothorace
Coléoptères de Madagascar. 159
h'ansverso, antice angustato et rufo marginato, vir punctulato, utrin-
que sat tenuiter carinalo, juxta scutellum tri-impresso, lateribus te-
nuiter crenulatis; scutello subtriangulari, elongato; elytris lineato-
punctatis, Singulo elytro ad latus et praecipue ad basin mediocriter
tricarinato; pedibus nigro-piceis, tarsis testaceis. — Long. 1,35 mill.
Ovale, convexe, brillant, à peine pubescent, noir de poix, un peu
rougeñtre. Antennes testacées. Prothorax un peu moins long que
large, arrondi et très rétréei en avant, bordé de roux au sommet, à
peine visiblement pointillé sur le disque, chargé de chaque côté d’une
carène longitudinale peu accentuée, inclinée en dedans ; sur le disque,
devant l’écusson trois impressions ponctiformes ; espaces entre les ca-
rènes latérales et les bords latéraux, chargés de granulations dépri-
mées. Écusson lisse, en triangle curviligne, allongé. Élytres environ
aussi longs que larges ensemble, subacuminés ensemble au sommet,
chacune avec trois carènes latérales ; les deux internes peu accentuées,
la troisième latérale, plus marquée, ponetués en lignes, subsillonnés :
strie suturale enfoncée dans la région seutellaire, formant presque
une impression longitudinale; points des lignes petits; intervalles des
lignes de points très larges. Pattes noir de poix; tarses testacés.
Madagascar : baie d’Antongil. Coll. Ch. Alluaud, A. Grouvelle et
Régimbart.
Pachyelmis obliqua, n. Sp. — Ovata, antice posticeque suba-
cuminala, convexa, glabra, nigra; antennis tarsis et margine antico
prothoracis rufo-piceis; prothorace sat dense punctulato, utrinque in
longitudinem carinato, disco juxta carinam depresso et ante scutellum
oblique biimpresso, spatio inter marginem lateralem et carinam dense
punctato, subvarioloso ; scutello subtriangulari, laevi; elytris punctato-
striatis, intervallis striarum latis, vix convexis, intervallis 4 et Go,
intervallo suturali non numerato, carinatis. — Long. 1,25 mill.
Ovale, assez large, subacuminé aux extrémités, convexe, glabre,
noir; antennes, tarses, et une étroite bordure à la marge antérieure
du prothorax roux de poix, tibias moins foncés que les fémurs. Pro-
thorax très rétréci en avant, environ deux lois plus large à la base
que Jong, assez densément pointillé, longitudinalement caréné de
chaque côté; disque sensiblement abaissé contre les bords internes
des carènes latérales, impressionné obliquement à la base de chaque
côté de l’écusson, impressions s'étendant respectivement jusqu'aux
dépressions contiguës aux carènes et enclosant avec elles et la base
de chaque côté un espace ‘triangulaire convexe, espaces entre les
160
A. GROUVELLE.
carènes et les bords latéraux à ponctuation dense, irrégulière et va-
rioleuse. Écusson subtriangulaire, lisse. Élytres environ aussi longs
que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponetués striés ;
intervalles des stries larges, à peine convexes; stries peu marquées,
surtout vers le sommet, 4° et 6° stries bordées au côté externe par une
carène assez accentuée.
Madagascar sud : pays Androy. Coll. Ch. Alluaud et A. Grouvelle.
1
TABLEAU DES Helmides DE LA RÉGION MALGACHE.
Carènes ou sillons latéraux du prothorax entiers { Pachyel-
LU D LE AL DORE ARTE EL 0 GROS A pe 2 Pen Me
Carènes ou sillons latéraux du prothorax nuls ou écartés
ED AVAL ARE LE PE PRES CAUSE En CE AE AU ESS SL
Une impression basilaire oblique rejoignant la dépression
contiguë à la carène latérale, de chaque côté de l’écusson.
ST OS NE PORT EST TE DT SR ES AE ENS Ne obliqua, n. Sp.
Pas d'impression basilaire oblique rejoignant la dépression
Contioué à la carène latérale: Pt TERRES 3.
Stries ponctuées du disque des élytres peu marquées,
points petits; strie suturale formant une impression lon-
gitudinale dans la région basilaire..…..:......44.4: L.
Stries ponctuées du disque des élytres bien marquées,
points plus forts; strie suturale plus enfoncée à la base,
mais diminuant progressivement d'importance vers le
STE) D 1 LE MARNE SET es Re EEE PL LEE Ds ea RAC RSS OPA hi pus D.
Prothorax densément ponctué.............. silvatica, n. Sp.
Prothorax presque lisse." L me Regimbarti, n. sp.
Toule Cran0e © 2,0 AIR PRE PRE AR Tee ingens, n. Sp.
Taille petite * 1,90 MUL AU PIS RER ERROr 6.
Taille très petite : moins de À mill.; élytres rougeûtres;
stries ponctuées fortes, intervalles à peine plus larges
que les pointe MLPEMUT MIURLENONT ES Fairmairei Grouv.
Taille un peu moins petite : 1,35 mill.; élytres foncés
moins fortement striés-ponctués ; intervalles sur le dis-
que au moins 2 fois aussi larges que les points. ....... 7
Élytres plus longs que larges ensemble; prothorax den-
Sément ponctué 204 HR SIMON subsulcata Fairm.
Élytres pas plus longs que larges ensemble... HIHI AUE 8.
Prothorax brillant, éparsement pointillé; sillons longitu-
dinaux du prothorax dilatés contre la base ; intervalles
Coléoptères de Madagascar. 161
des stries ponctuées des élytres à peine convexes.....
Le se SON NNIR validipes Fairm.
— Prothorax presque mat, à ponctuation très dense; sillons
longitudinaux du prothorax à peine dilatés à la base;
intervalles des stries ponctuées des élytres convexes...
POLAIRE ral hist ART SUOMI FC Pipes (FaItTE
9. Élytres striés-ponctués ou avec des lignes de points peu
accentués; prothorax avec une strie longitudinale sur
letdisquevtrèsnette 2H 2 LUS ALT EME APN 10.
— Élytres avec trois lignes de très gros points; prothorax
sans impression linéaire sur le disque, assez ou forte-
ment impressionné et longitudinalement strié de chaque
CHERS EMI POULE snnnt. à LU MR SANTE 30,
10. Au milieu de la base du prothorax deux carènes un peu
obliques, atteignant au moins le tiers de la longueur
du PrOthROTAE RE NEERE HAE. HMAQSE FLE SAMAMA EE IEMENTA : 4 12
— Base du prothorax sans carènes dans le milieu ou avec
desrudimenisudércarenessrat tou enr ant 13.
11. Prothorax densément ponctué, brillant. (Helmis) Perrieri Fairm.
Proton eranulenx Mat. 64... CDR Iih, TRUE 12.
12. Sillons latéraux du prothorax à peine marqués.........
RS AL IR DT SEUIL CARRE QEE TEE MARNE PE (Helmis) fuliginosa Fairm.
— Sillons latéraux du prothorax bien marqués............
SE SORTE LEP RE ES TIRE (Helmis) subfuliginosa, n. sp.
13. Élytres ponctués en lignes sur le disque............... 14.
— Élytres striés-ponctués (Elmidolia Fairm.).............. 17.
14. Insecte mat; taille moyenne ou grande; une courte strie
de chaque côté de la base du prothorax............... D.
— Insecte brillant; taille petite; un court sillon de chaque
côté deslarbase/dur prothorax suit an rio ont 16.
15. Taille moyenne; ponctuation des élytres très fine, nulle au
sommet; sillon longitudinal du prothorax bien marqué.
RNA Ent Ge ne MAN 2e (Elmidolia) sericans Fairm.
— Taille relativement grande; ponctuation des élytres mar-
quée jusqu’au sommet; sillon longitudinal du prothorax
bien marqués eut rreniLe (Helmis) binervosa Grouv.
16. Prothorax peu brillant, très finement chagriné, granuleux
vers les angles antérieurs..... (Lobelmis) cucullata Fairm.
— Prothorax presque lisse, brillant. (Limnius) lineicollis Fairm.
17. Prothorax presque aussi long que large................
PAU FRS TN... (Elmidolia)lateritia Fairm.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 11
162 A. GROUVELLE.
— Prothorax très nettement transversal. :...::.....:.....1 18.
18. Insectes noirs, concolores..... PR nn 6 à La me 49.
— Insectes en partie jaune-ochracé, parfois rembruni....... 22.
19. Élytres à peine aussi longs que larges ensemble.. stulta, n. sp.
— Élytres nettement plus longs que larges ensemble. ...... 20.
20. Prothorax pas densément, mais assez fortement ponctué ;
taille petite, 4,35:muûl 2087.27. Ne LEONE odiosa, n. Sp.
— Prolhoraxigrantleux 980 sr EUR RON RES 1
21. Prothorax peu densément granuleux, angles postérieurs
explanés, concaves............. mi lEo conspicua, n. Sp.
— Prothorax densément granuleux, angles postérieurs non
explanés, concaves............ (Elmidolia) pinguis Fairm.
22. Élytres à peine aussi longs que larges ensemble. crassa, n. sp.
— Elytres nettement plus longs que larges ensemble. ...... A
23. Insectes noirs ou noirâtres avec une tache latérale ou api-
cale jaunâtre vers le sommet de chaque élytre......... 24.
— Élytres entièrement jaunâtres, parfois un peu rembrunis. 25.
24. Taille moyenne; coloration brunâtre; tibias testacés, un
peu enfumés; petites carènes du milieu de la base du
prothorax divergentes...... (Elmidolia) biapicata Fairm.
— Taille plus grande, 2 mill.; coloration noire; tibias noirs;
petites carènes du milieu de la base du prothorax pa-
r'alôles. is AE UARNE Annee AIT. 15e soror, D. Sp.
25. Élytres nettement une lois et demie aussi longs que larges
ensemble; 4.0 tie SAN RARE Aer 26.
— Élytres très nettement moins d'une fois et demie aussi
longs que larsesensemhle 4: HUE SR TERRE 21:
26. Taille assez grande, 2 mill.; carènes latérales de la base
du prothorax peu nettes ; marge antérieure du prothorax
finement bordé de testacé...... (Elmidolia) umbrina Fairm.
— Taille petite, À mill.: carènes latérales de la base du pro-
thorax bien marquées; marge antérieure du prothorax
concolDre#. eme ni le. (Helinis) ochraceipennis Groux.
21. Prothoraxdeñsémentponciuert. ane RACE EE 28.
— Prothorax:non!densémentiponctué:- ME AP OEREnE Rte 29.
28. Prothorax subparallèle à la base ; stries discoidales des ély-
tres peu profondes, ponctuées de gros points..........
RU. LR a ER ESS (Elbmidolia) sordida, n. sp.
— Prothorax arqué sur les côtés, rétréci à la base; stries
discoidales des élytres bien marquées, ponctuées de points
plutot petits metre. (Elmidolia) conspecta, n. sp.
Coleoptères de Madagascar. 163
29. Taille petite : 1 mill.; carènes du milieu de la base du pro-
thorax bien marquées; strie longitudinale du disque du
BroMordnires courte, 24.2. 3. 4e (Elimidolia) minor Fairm.
— Taille moyenne : 4,5 mill.; carènes du milieu de la base
du prothorax presque nulles; strie longitudinale du dis-
que du prothorax assez longue. (Elmidolia) striolata Fairm.
30. Pas d'impression sur le disque du prothorax............
CAS. PORTE de EMA el th EEE Pi (Helmis) nitidula Fairm.
Uné forte impression sur le disque du prothorax; taille
1 4 ES ay DUO) LILAS La ace A: AD ARS EURE EE SEE SE CAS SES 31.
31. Impression discoïdale bien marquée, ponctiforme........
LE Me NL CEE EN AEE: {Limnius) Ikopae Fairm.
— Impression discoidale du prothorax moins marquée, for-
mant un faible sillon transversal
RE SEA ME MX 52 .. (Limnius) atomarius Fairm.
Je n'ai pu faire entrer dans ce tableau les espèces suivantes qui me
sont inconnues :
Pachyelmis interstilialis Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 344 et
Limnius bothrideres Fairm., loc. cit., p. 345.
HETEROCERIDAE
Heterocerus montanus, n.Sp. — Oblongus, converus, opacus,
flavo-griseo pubescens, nigro-olivaceus, elytris ochraceo variegatis ; pro-
thorace transversissimo, antice angustato, lateribus arcuatis, basi mar-
ginata, angulis anticis obtusis, posticis rotundatis ; elytris punctulatis,
maculis ut in H. laevigato dispositis ; femoribus et abdomine praecipue
ad latera Pr strüs femoralibus apertis, sutura metasternali ma-
nifesta. — Long. 4-5 mill. — PI. 8, fig. 10.
Oblong, convexe, opaque, noir un peu verdàtre, varié de jaune sur
les élytres, couvert d’une pubeszence gris flave : courte sur les élytres,
brune, feutrée, entremêlée de poils dressés sur la tête et le prothorax.
Antennes noirâtres sauf à la base. Bord antérieur de la tête frangé de
poils gris-blanc. Prothorax trois fois plus large dans sa plus grande
largeur que long, rétréei en avant, arrondi sur les côtés; base droite
dans le milieu, subtronquée de chaque côté, rebordée: bord antérieur
légèrement arqué en avant, frangé de poils blanchâtres; angles anté-
rieurs obtusy postérieurs arrondis. Élytres finement ponctués; suture
étroitement bordée de jaune dans la moitié basilaire ; taches des élytres
bien limitées distribuées comme chez l’H. laevigatus. Fémurs et abdo-
164 A. GROUVELLE.
men, surtout sur les côtés, jaunâtres. Plaques fémorales ouvertes. Su-
tures métasternales marquées.
Madagascar : Andrangoloaka (E .S.-E. de Tananarive, alt. 4.600 m.).
Coll. A. Grouvelle.
Heterocerus Fairmairei, D. Sp. — Oblongus, convexæus, opa-
cus, nigro-olivaceus, ferrugineo variegatus; capile prothoraceque dense
breveque brunneo-pubescentibus, pilosis; antennis fusco-testaceis ; pro-
thorace transversissimo, antice angustato, dense punctato, lateribus ar-
cuatis, antice posticeque ferrugineo-marginatis, basi areuata, margi-
nata, anqulis anticis rotundatis, posticis subobtusis ; elytris substriatis,
dense punctatis, pube brevi flavo-grisea vestitis, basi stricte lateribus
sat lale ferrugineo-marginatis, singulo elytro ferrugineo bimaculato,
maculis cum fascia laterali conjunctis, suturam non attingentibus un-
dulatis : 1% macula transversa, antice uni postice bilobata, » obliqua
antice posticeque lobata, corpore sublus nigro-piceo striis plus minuste
dibuto ; femoralibus apertis; suturis metasternalibus manifestis.
Long. 3 à 4 mill. — PI. 8, fig. 12.
Oblong, convexe, opaque, d’un noir légèrement ochracé, varié de
jerrugineux. Tête et prothorax couverts d’une pubescence feutrée,
brune, entremêlée de poils dressés, assez longs. Antennes testacées, lé-
serement enfumées. Prothorax environ deux fois et demie aussi large
dans sa plus grande largeur que long, densément ponctué, rétréei en
avant: côtés arrondis, bordés de ferrugineux en avant et en arrière,
base arquée, rebordée; angles antérieurs arrondis, postérieurs subob-
tus. Élytres environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensem-
ble, substriés, étroitement bordés de ferrugineux à la base et sur les
côtés ; sur chaque élytre deux bandes ferrugineuses, ondulées, réu-
nies à la bande latérale ferrugineuse et n’atteignant pas la suture; la
première avant le milieu, transversale, saillante, dans le milieu, vers
la base, présentant à sa jonction avec la bande latérale un épanouis-
sement; la deuxième au delà du milieu, oblique vers la base, dilatée à
la jonction avec la bande latérale et à l'extrémité. Dessous noir de poix,
plus où moins éclairci. Plaques fémorales ouvertes. Sutures métaster-
nales marquées.
Madagascar. Coll. A. Grouvelle.
Heterocerus Alluaudi, D. Sp. — Oblonqgus, subelongatus, con-
vexus, nilidulus, nigro-brunneus, ferrugineo-variegatus ; capite protho-
raceque dense breveque brunneo-pubescentibus, pilosis; antennis infus-
catis ; prothorace transverso, antice angustato, dense punctato, lateribus
Coléoptères de Madagascar. 165
arcuatis, antice subsinuatis, basi marginata, in medio subrecta, utrin-
que oblique subtruncata, angulis anticis acutis, subproductis, posticis
obtusis ; elytris dense punctatis, ferrugineo marginatis, singulo elytro-
ferrugineo quadrimaculato; 1% et 2 macula basilaribus, externa elon-
gata, interna brevi, 3 ultra medium, in formam /\, cum margine late-
rali juncta, suturam haud attingente, 4* apicali, elongata, cum margine
laterali juncta; striis femoralibus apertis; suturis metasternalibus ma-
nifestis.— Long. 4 mill. — PI. 8, fig. 44.
Oblong, un peu allongé, convexe, un peu brillant, d’un noir bru-
nâtre varié sur les élytres de ferrugineux. Tête et prothorax couverts
d’une pubescence brune, feutrée, entremêlée de poils dressés. An-
tennes enfumées. Prothorax densément ponctué à peine deux fois plus
large dans sa plus grande largeur que long, rétréei en avant: côtés ar-
rondis ; base rebordée droite dans le milieu, obliquement tronquée de
chaque côté; angles antérieurs aigus, subsaillants, postérieurs obtus.
Élytres un peu moins de deux fois aussi longs que larges ensemble,
densément et assez fortement ponctués, couverts d’une pubescence
grise courte et peu serrée, bordés de ferrugineux; bordure latérale
laissant à découvert le calus huméral, s’épanouissant un peu avant le
milieu, puis de nouveau après le milieu et donnant naissance, à l’angle
antérieur de la partie élargie, à une bande transversale en forme de /
n'atteignant pas la suture; vers le sommet une tache allongée, parallèle
à la suture, réunie à la bande marginale. Dessous noir; pattes testa-
cées, légèrement enfumées. Plaques fémorales ouvertes, sutures mé-
tasternales marquées.
Madagascar sud : nord du pays Androyÿ. Coll. Ch. Alluaud.
Heterocerus vulpes, n. Sp. — Oblongus, converus, opaculus,
nigricans, ochraceo variegatus;: capite prothoraceque dense breveque
flavo-brunneo pubescentibus, parce pilosis ; antennis infuscatis ; protho-
race transversissimo, antice angustato, dense punctulato, lateribus ar
cuatis, ochraceo-marginatis, basi arcuata, marginata, angulis anticis
obtusis, posticis rotundatis ; elytris dense punctatis, pube brevi flavo-
grisea vestitis, ochraceis nigro-variegatis, in singulo elytro sutura, re-
gione discoidali excepta, duabus maculis basilaribus elongatis, 1° hu-
merali, sat lata, 2 longiore basin versus cum prima conjuncta et
duabus vittis plus minusve transversis 1* ad latera et in media longi-
tudine posita, sat lata, haud elongata, 2? ante apicem, obliqua in formam
gradus, cum suturata conjuncta nigris: striis femoralibus apertis : su-
turis metasternalibus nullis. — Long. 3 mill. — PI. 8, fig. 41.
166 A. GROUVELLE.
Oblong, convexe, presque opaque, noir un peu verdtre, varié de
jaune testacé. Tête et prothorax couverts d’une pubescence feutrée
d’un brun jaunâtre, entremêlée, surtout sur les côtés, de poils dressés
assez longs. Antennes rembrunies. Prothorax environ deux fois et un
tiers aussi large dans sa plus grande largeur que long, densément
pointillé, rétréci en avant, arrondi et largement bordé de jaune testacé
sur les côtés ; base arquée, rebordée ; angles antérieurs obtus, postérieurs
arrondis. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges en-
semble, couverts d’une pubescence gris flave, courte, jaunâtres, très
légèrement enfumés: sur chaque élytre une série de taches noires
comprenant : 1° une bande suturale, étroite à la base, interrompue
sur le disque, subsuturale vers lé milieu, puis suturale et plus large
vers la partie apicale; 2° deux taches basilaires longitudinales, sou-
dées à la base : la 1" large, humérale un peu arquée, la 2° étroite,
plus longue, atteignant presque le milieu de la longueur de l'élytre ;
3° une tache oblique, placée presque au milieu sur le côté, presque
en forme de losange ; 4° une fascie oblique en forme de double marche
d'escalier, placée vers l'extrémité, ne touchant pas le bord latéral
et se soudant en dedans à la bande suturale. Plaques fémorales ou-
vertes. Stries métasternales nulles.
Madagascar sud : nord du pays Androÿ. Coll. Ch. Alluaud.
Heterocerus Perrieri, D. Sp. — Oblongus, convexus, nili-
dulus, brunneus, testaceo-variegatus ; antennis piceis : capite dense bre-
veque flavo-griseo pubescenti ; prothorace minus dense pubescenti, punc-
tulato, transverso, antice angustato, lateribus arcuatis, ad apicem
sinuatis, sat late testaceo-marginatis, basi arcuata, marginata, angulis
anticis acutis, posticis subobtusis ; elytris substriatis, haud dense punc-
tatis, tenuiler pubescentibus; testaceis, brunneo-variegatis, in singulo
elytro macula humerali subquadrata, fascia lineata, subsuturali, et tri-
bus fasciis linearibus in longitudinem positis : 1° discoidali, basilari, ad
apicem cum fascia suturali conjuncta; 2 et 3° apicalibus, ad apicem con-
junctis, % interna ad basin cum fascia suturali conjuncta, externa ad
basin intus infleæa et dilatata cum 1* subconjuncta; striis femora-
libus apertis; suturis metasternalibus vix manifestis. — Long. 2,5 mill.
— PI 8, fig. 13.
Oblong, convexe, un peu brillant, brun varié de testacé. Antennes
sauf la base brun de poix. Tête couverte d’une pubescence feutrée
flave-cendrée. Prothorax environ deux fois plus large dans la plus
orande largeur que long, rétréci en avant, densément pointillé, cou-
vert d’une pubescence analogue à celle de la tête mais beaucoup moins
Coléoptères de Madagascar. 167
dense, entremêlée surtout, sur les côtés, de poils plus longs, dressés ;
côtés arqués, redressés presque contre les angles antérieurs, assez
largement bordés de testacé ; base arquée, rebordée; angles antérieurs
aigus, un peu saillants, postérieurs subobtus. Élytres environ deux
fois aussi longs que larges ensemble, couverts d’une fine pubescence
flave, ne masquant nullement le tégument, plus éparsement et plus
fortement ponctués que le prothorax, testacés, variés de brun; sur
chaque élytre une assez forte tache humérale, subrectangulaire, une
bande subsuturale plutôt un peu large et trois bandes longitudinales
linéaires ; la 4°° partant du bord interne de la tache humérale et se
joignant au sommet à la bande suturale un peu avant le milieu de la
longueur de l'élytre; la 2° et la 3° réunies vers le sommet, l’interne
réunie à la base à la bande suturale, vers les deux tiers de la lon-
gueur de l’élytre, par une assez large bande oblique; l’externe infléchie
en dedans vers le milieu de la longueur de l’élytre, s'épanouissant en
une tache oblique assez large, atteignant presque la 1'° tache linéaire.
Plaques fémorales ouvertes. Sutures métasternales peu marquées.
Madagascar (Perrier). Coll, Ch. Alluaud.
Heterocerus dubitabilis, D. Sp. — Subelongatus, converus,
nitidulus, sordido-testaceus; capite dense breveque flavo-griseo pubes-
centi; antennis rufo-testaceis; prothorace transrersissimo, antice an-
gustato, flavo pubescenti, dense punctulato, lateribus rotundatis jurta
angulos anticos abrupte parallelis, angulis anticis obtusis, posticis
subobtusis, basi arcuata, marginata, disco in longitudinem sulcato; ely-
tris dense punctatis, in regione scutellari substriatis: striis femora-
libus apertis ; suturis metasternalibus nullis. — Long. 2,5 mill.
Assez allongé, convexe, à peine brillant, entièrement d’un testacé
un peu sale, un peu plus foncé sur la tête et le prothorax et sur les
élytres dans la région suturale. Tête couverte d’une pubescence feu-
trée d’un gris jaunâtre ; antennes rougeàtres. Prothorax près de deux
lois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert
d’une pubescence flave cendrée pas très dense; côtés subparallèles,
puis arrondis en avant et se redressant brusquement un peu avant
l'extrémité; base arrondie, rebordée; angles antérieurs obtus, posté-
rieurs subobtus, disque longitudinalement sillonné. Élytres environ
deux fois aussi longs que larges ensemble, densément et assez fortement
ponctués; substriés dans la région basilaire. Plaques fémorales ou-
vertes. Sutures métasternales nulles.
Madagascar (Perrier). Coll. A. Grouvelle.
168 A. GROUVELLE. — Coléoptères de Madagascar.
3.
.
).
6.
|
TABLEAU DES Heterocerus DE LA RÉGION MALGACHE.
Angles postérieurs du prothorax à peine rebordés à la base.
Let into ISA ET CPAS elongatus Grouv.
Angles postérieurs du prothorax très nettement rebordés à
la base re ARC NÉ RIRE RUES Ho.
Élytres clairs, presque concolores, tout au plus variés de
dessins très légèrement rembrunis, analogues comme
coloration aux élytres de l’H. flavidus Rossi.
bite Av Theo - HS en Det dubitabilis, n. Sp.
Élytres noirs, variés de téstacé ou testacés variés de taches
iongées. CEA: ot RO GRADE AIS NAT 3.
Une bande longitudinale claire, à la base de chaque élytre à
cote del'éCUSS On ER ere PE M ÉMTIpiMore 4.
Pas de bande longitudinale claire à côté de l’écusson. ..... 6.
Élytres clairs, tachés de sombre...,.......... Perrieri, n. Sp.
Élytres foncés, tachés de clair: +... 2.1. 4e ÿ.
Deux taches claires subapicales............. monticola, n. Sp.
Une tache claire subapicale arrondie, réunie à la marge
APICAIE Sur ne er eR te TS EST vulpes, n. Sp.
Une bordure rougeûtre à la base des élytres. Fairmairei, n. Sp.
Pas de bordure rougeàtre à la base des élytres............ 7.
Une bande rouge humérale:; pubescence très fine SP TA
D te MU eue a AE EL CNE CINE NS CS ET PE PUALe Alluaudi, n. Sp.
Pas de bande rouge humérale: pubescence piutôt large.
ee Mes cree den lee Se af elec saisis 0 PINCE EU ENGINE
DESCRIPTION DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX
DE L’ILE MAURICE
par l'abbé J. pe JoanNis.
Avec la planche 9.
Notre collègue M. P. Carié m'a envoyé un certain nombre de Lépi-
doptères de l’ile Maurice parmi lesquels j'ai trouvé les suivants qui
m'ont semblé inédits.
SYNTOMIDÆ
Dysauxes florida, 0. Sp. — PI. 9, fig. 1.
®. Brunnea, anticis cum maculis vitreis duabus in cellula, duabus
elongatis infra angulum cellulae, quinque in serie submarginali; pos-
ticis cum striga lata aurantiaca, a margine interno ad angulum ex-
ternum, ab initio infra cellulam se protendente, ad angulum cellulue
constricta., et ultra e tribus maculis contiquis constanti; intra cellulan
macula minuta âurantiaca. Capite et corpore brunneis, oculis flavo
circumpictis; collari, pectore et femoribus flavo conspersis; abdomine
latis strigis aurantiacis, lateralibus et ventrali, insignito.
Supérieures brunes avec des taches transparentes : deux dans la
cellule, deux autres, allongées, de part et d'autre de la nervure 3,
au-dessous de l’angle de la cellule, et une série submarginale de cinq
taches semblables dans les intervalles 3 à 7, celles des intervalles 5
et 7 étant plus petites et manquant parfois; en dessous de laile ces
taches sont bordées de jaune clair. Inférieures brunes avec une bande
orangée commençant au bord interne, longeant la cellule en dessous,
rétrécie à l'angle de la cellule et formée au delà de trois taches allon-
gées et contiguës dans les intervalles 3, 4 et 5, les nervures qui les
séparent marquées en brun. Une petite tache orangée dans la cellule,
près de l’angle. Dessous semblable.
170 J. DE JOANNIS.
Tête, antennes, thorax, ptérygodes bruns: yeux bordés de jaune,
collier brun saupoudré de jaune en arrière, abdomen brun avec de
larges lignes orangées en long sur les côtés et en dessous, poitrine et
cuisses brunes saupoudrées de jaune, tibias et tarses bruns.
Envergure : 22,5 mill.
Deux exemplaires, dont l’un marqué : 23 novembre 1900, Kanaka.
NOCTUIDÆ
Conservula cinisigna, n. sp. — PI. 9, fig. 2.
®. Anticis rosaceis, lineis brunneis geminatis, subbasali recta et
post eam umbra obliqua brunneo fulova à margine interno ad plicam ;
antemediana convera, leviter angulosa in plica dorsali: postmediana
recta, cum levi angulo ad venam 4: subterminali simplici, margini
parallela: maculis orbiculari et reniformi rectangularibus, obliquis,
inter eas macula quadrata castaneo-brunnea et infra eas macula
triangulari cinerea infra et ante quam inter medianas lineas discus
brunneo-fulro adumbratur; ciliis roseo-fulvis; infra, rosaceo tinctis
praeter marginem internum. Posticis albidis, brunneo-rosaceo tinctis
supra ad marginem extlernum et infra ad costam et marginem exter-
num. Capile fulvo, collari pallide rosaceo, corpore et pedibus rosaceis,
scapularibus cum linea tenui nigra transtersa, calcaribus brunneis
albo cingulatis.
Supérieures d’un rose terne, lignes brun-rosé, géminées, la demi-
ligne droite, suivie d’une ombre d’un brun fauve, oblique, allant du
bord interne au pli dorsal; antémédiane convexe, légèrement anguleuse
sur le pli; postmédiane à peu près droite et parallèle au bord, avec
un léger angle sur la nervure 4; subterminale simple, parallèle au
bord ; taches orbiculaire et réniforme rectangulaires, obliques, conver-
gentes, bordées sur les côtés de rose pàle, séparées par une tache
carrée d’un brun marron soulignée de rose pâle; au-dessous de ces
taches se trouve un triangle gris cendré bleuûtre, délimité vers la
base par des portions de la médiane et de la nervure 2 marquées en
gris blanchâtre et vers l'extérieur par une ligne brune fine continuant
la bordure extérieure de la réniforme; le commencement de la ner-
vure 3 traverse cette tache grise et est aussi marqué en gris blan-
châtre. Cette tache grise réunit les deux taches ordinaires et forme
avec elles une sorte de V très large; l’espace médian est teinté de
brunätre au-dessous et en avant de ce V, formant une ombre oblique
Lepidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 171
D
sur le disque; frange rose fauve. En dessous rose brunâtre sauf au
bord interne qui est blanchâtre. Inférieures blanches, légèrement
teintées de rose brunâtre au bord externe, nervures brun clair, un
liséré brun au bord suivi d’une ligne blanche à la base de la frange
qui estrosée. En dessous, blanchätres, teintées de rose brunâtre au bord
antérieur et au bord externe, une petite lunule noire à l’angle infé-
rieur de la cellule.
Tête fauve, collier rose pâle, ptérygodes rose terne avec une fine
ligne noire transversale, thorax portant à l'arrière une crête terminée
par des écailles noires. Abdomen, dessous du corps et pattes rose
terne ; éperons brun foncé avec un anneau blanc et la pointe blanche.
Envergure : 32 mill.
Un exemplaire portant l'indication : Curepipe, IX, 1898.
Voisine de Cons. V. brunneum Gn. et indica Moore, dont Appana
rosacea Saalm., (Lep. v. Madag., I, Abth., p. 311, pl. 13, f. 218),
semble être un synonyme; mais s’en distingue par la présence du
triangle gris cendré sur le disque et la forme de l’antémédiane, con-
vexe au lieu d’être droite.
Plusia rhodochrysa, n. Sp. — PI, 9, fig. 3.
?. Chrysochalcea, subbasali et antemediana aureis, extus nigro mar-
ginatis, secundo vero intus roseo marginata et in litteram y incurvata :
postmediana tenui a margine interno ad venam 4, primo aurea usque
ad plicam in qua acute sed breviter frangitur, dein rosea et geminata,
postea denuo aurea, et post venam 4 latiori, geminata et rosco-aurea,
duabus lineis pallidis ante marginem; orbiculari parva, rotunda,
nigra; reniforni obliqua brunnea duabus striqulis nigris parallelis
limitata. Infra griseo-fuscis, postmediana et submarginali fuscis, mar-
gine externo pallido. Posticis in utraque pagina fuscis, basi pallidiore.
Capite, collari, thorace fulvis, squamis albis inspersis, abdomine griseo.
Pedibus anticis roseo-griseis, coxis pilis densis nigris infra instructis.
Supérieures mordoré, deux petites taches noires à la base; subba-
sale dorée, bordée extérieurement de noir; antémédiane dorée, bordée
de rose pâle intérieurement et de brun noir extéricurement, sauf
sous la lettre y, continue, que cette ligne dessine, le bord interne est
également brun noir entre cette ligne et la base; postmédiane simple
et dorée du, bord interne au pli dorsal sur lequel elle forme un petit
angle rentrant très aigu, au delà rose et géminée, bordée en dedans
d'orangé au-dessous de la pointe du y et de brun noir au-dessus,
172 J. DE JOANNIS.
puis dorée et très fine, formant des festons entre les nervures 3 et 4,
au delà épaissie, géminée, d’un or rose pâle; submarginale fine, claire,
bordée de brun noir en dedans; une ligne blanc rosé un peu avant
la frange, le bord lui-même brun, frange brun clair; tache orbicu-
laire petite, ronde, brun noir, réniforme brun clair, oblique, limitée
par deux traits brun noir, parallèles. En dessous, grisàtre, postmé-
diane et submarginale marquées en noirâtre, bord plus elair. Inférieures
des deux côtés noirätres, avec la base claire, submarginale foncée,
lunule petite.
Tête, collier, thorax fauves avec des écailles blanches terminales ;
abdomen gris avec une touffe gris-rose sur la base. Pattes antérieures
oris rose, garnies de poils noirs denses au-dessous des cuisses, (pattes
médianes absentes), postérieures jaunâtres avec les éperons externes
fortement annelés de noir.
Envergure : 30 mill.
Un exemplaire.
Polydesma nigrocyanea, n. Sp. — PI 9, fig. 4.
Q. Anticis nigro-cyaneis; subbasali, antemediana et postmediana
tenuibus, undulosis, nigris, squamis aurantiacis utrinque marginalrs,
et puncto albo costali insignitis ; postmediana recurva, ad venam 2 des-
cendente, inde ad angulum cellulae ascendente et hine ad marginem in-
ternum descendente : umbra mediana recta praeter in plica dorsali in
qua postmediana undulationem sequitur: orbiculari vix apparente,
reniformi albis squamis extus notata; striga aurantiaca subcostali à
basi usque ad postmedianam ; subterminali obsoleta, undulosa, squamis
albis juxta costam extus notata, tribus maculis costalibus albidis.
Posticis brunneis cum quatuor lineis nigrocyaneis, mediana bene
scripta, aliis paululum diffusis. In quatuor alis, striqulis margina-
libus nigris, ertus albo notatis, margine unduloso, ciliis nigris. Infra
brunneo-grisea, squamis albis raris inspersa; in anticis apparent
postmediana, reniformis, et maculae subalbidae costales, in posticis
quatuor lineae paginae superioris, in omnibus strigulae marginales ut
supra sed minores. à
Capite, thorace, abdomine concoloribus; crista squamosa metallica
ud basim abdominis, et in sequenti annulo cristula minore. Pedibus
concoloribus, tarsis albo cingulatis.
Supérieures noir bleuûtre, lignes fines, ondulées régulièrement,
noires, bordées de lignes d’écailles d’un orangé foncé et accompagnées
d’un point blanc à la côte, intérieurement pour la subbasale et la
Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 173
postmédiane et extérieurement pour l’antémédiane; la subbasale et
l’antémédiane droites dans leur direction moyenne: la postmédiane
courbe, descendant jusqu’à la nervure 2, remontant près de l’angle
de la cellule puis redescendant au bord en longeant l'ombre médiane ;
celle-ci, noire et droite, ne forme qu’une seule ondulation sur le pli
dorsal où la postmédiane la suit; orbiculaire réduite à un point noir
peu visible; réniforme marquée par une bordure très discontinue
d’écailles blanches, abondantes seulement à l'extérieur. Une strie d’un
orangé foncé part de la base et longe la sous-costale jusqu'à la post-
médiane. Subterminale peu apparente, ondulée, marquée d’un point
blane à la côte et accompagnée de deux petites taches blanches un peu
au-dessous ; trois points blancs costaux entre la postmédiane et la sub-
terminale, une série de traits noirs terminaux bordés de blanc à l’ex-
térieur, le bord festonné, la frange noire. Inférieures brun clair, tra-
versées par quatre lignes noir bleuâtre, une médiane bien écrite et
légèrement ondulée, les autres, antémédiane, postmédiane et subter-
minale, plus larges et un peu diffuses ; traits terminaux, bord et frange
comme aux supérieures. Dessous des quatre ailes brun grisätre, sau-
poudré de quelques écailles blanches, avee l'indication, aux antérieures,
de la postmédiane, de la réniforme et des traits costaux, et aux infé-
rieures des quatre lignes du dessus; aux quatre ailes, des traits noirs
terminaux, comme en dessus, mais plus petits.
Tête, thorax, abdomen et pattes concolores ; une crête d’écailles à
reflets métalliques sur la base de l'abdomen, une seconde crête plus
petite sur l'anneau suivant; tarses annelés de blanc.
Envergure : 35 mill.
Une ©.
Corgatha argillacea, n. Sp. — PI. 9, fig. 5.
da. Argillacea; alis cum quatuor lineis undulosis, cominunibus, nigro-
grisescentibus. In anticis, mediana et postmediana paulo acutius anqu-
losis ad venam 2, et utraque gd costam versus basim inflexis ; regione
marginali obscuriore, magis grisea, punctis marginalibus nigris
notata; orbiculari punctiformi, nigrescente; cilis, capite et corpore
concoloribus. Infra flavidiore, versus apicem, in anticis, rubrescente.
Abdomine infra pallidiore, femoribus et pectore albescentibus.
Gris jaunâtre argileux : ailes traversées par quatre lignes communes
gris noirâtre, à ondulations légèrement anguleuses:; aux supérieures
l’antémédiane avec deux angles légèrement rentrants, la médiane et la
postmédiane rentrant un peu plus fortement sur la nervure 2, et toutes
L
174 J. DE JOANNIS.
les deux infléchies vers la base près de la côte. Espace terminal gris
plus foncé aux quatre ailes avec une série de points noirs terminaux.
Tache orbiculaire réduite à un point noirâtre. Franges, tête, thorax,
abdomen concolores. Antennes filiformes, très finement ciliées. Dessous
d’un jaunâtre plus clair, moins gris, tournant au rougeàtre dans la
région apicale aux supérieures. Le corps, en dessous, est aussi plus
clair, les cuisses et la poitrine blanchâtres.
Envergure : 20 mill.
Un &, avec l'indication : Curepipe, 22 octobre 1899.
Sarrothripa mauritia, D. Sp. — PI. 9, fig. 6.
d. Anticis albis, Squamis griseo-brunneis conspersis ; basi alba; lineis
geminatis, nigris, unduloso-angulosis ; subbasali breviter sed acute an-
gulosa infra costam, intus umbra nigra marginata; antemediana striga
tenui nigra ad plicam intersecta, juxta dorsum acutius angulosa ; post-
mediana paululum convexa, angulosa ad venas 6 et 4, concava ad plicam
ibique nigro notata; macula triangulari costali lata nigra, reniformi
rubra albo intus marginata juxta extremitatem inferiorem dicti trian-
guli; sublerminali leviter angulosa, paulo magis ad plicas; extremo
margine albo, punctis nigris inter venas notato; ciliis albidis, linea
grisea intersectis ; infra fuscis, costa alba maculis nigris notata. Posti-
cis fuscis in utraque pagina; ciliis griseis.
Facie alba, pilis frontalibus griseis, collari albido-griseo, cum lata
linea nigra rubricantibus squamis mixta ; thorace et scapularibus albido
griseis; abdomine supra griseo, infra albido. Pedibus anticis albidis
nigro inspersis, tibiis albo ciliatis, tarsis supra nigro cingulatis ; mediis
albis praeter quatuor ultimos tarsorum articulos infuscatos, posticis
albis.
Supérieures blanches, saupoudrées de gris brun. Voisin de S. nola-
lella Hmpsn. et S. indicatana WIK., mais avec la direction générale des
lignes plus droite et plus parallèle; base blanche, ce qui le distingue
d'indicatana ; lignes géminées, noires, ondulées anguleuses; ligne sub-
basale formant un angle court mais très aigu au-dessous de la côte,
ombrée de noir en dedans; entre cette ligne et la suivante quelques
nébulosités grisâtres, surtout au bord interne, au lieu de l'ombre noire
très oblique qui existe chez nolalella et indicatana. Antémédiane
coupée par un petit trait noir sur le pli dorsal et formant un angle,
très accentué, vers l'extérieur tout près du bord interne. Espace mé-
dian rembruni et marqué d’un large triangle noir costal recouvrant à la
côte les extrémités des antémédiane et postmédiane et avec le sommet
Lepidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 175
inférieur descendant un peu au-dessous du pli; la rénilorme rougeûtre,
bordée de blanc intérieurement, est placée en dehors et près de ce
sommet. Postimédiane un peu courbe, anguleuse sur les nervures 6 et
4, rentrant nettement sur le pli dorsal où elle est marquée de noir à
l'extérieur. Espace subterminal très blanc près de la côte et marqué de
deux traits costaux noirs, ombré de gris plus bas. Subterminale ren-
trant un peu sur les plis, lisérée de gris noirâtre en dedans; espace
terminal gris, bord extrème blane avec des taches noires triangulaires
dans chaque intervalle. Frange blanchâtre, divisée par une ligne basale
grise entrecoupée, En dessous, gris noir uni, côte blanche avec des
taches costales noires correspondant aux lignes du dessus. — Inférieures
gris-noir uni des deux côtés, un peu éclaircies à la base en dessus.
Frange grise, plus claire à l'extrémité.
Face blanche, palpes blancs, saupoudrés de quelques écailles noires,
ayant de deux à trois fois la longueur de la tête, toupet frontal gris,
antennes filiformes, noirâtres, collier gris-blanc à la base, largement
noir avec quelques écailles rouges au milieu, et gris-blanc à la pointe,
thorax et ptérygodes gris-blanc, abdomen gris en dessus et blanc en
dessous. Pattes antérieures blanches, tachetées de noir, avec les ti-
bias largement frangés de poils blancs et les tarses annelés de noir en
dessus; pattes médianes blanches sauf les quatre derniers articles des
tarses qui sont noirs; pattes postérieures blanches, à peine marquées
de quelques atomes gris.
Envergure : 20 mill.
Quatre G, dont l’un marqué : Jamblonnier, Curepipe, 8 novembre
1900, et six ç.
Cette espèce semble peu variable pour les dessins ; deux G et deux &
sont moins blancs, le fond est teinté de gris brunâtre plus uniformé-
ment, le triangle costal est en même temps moins noir.
="
Catada obseura, n. Sp. — PI 9, fig. 7.
3 ©. Alis leviter denticulatis ; anticis nigro-brunneis, purpurascenti-
bus, costa rufo notata; antemediana et mediana undulosis, vix appa-
rentibus ; postmediana recta, praeter ad finem cellulae ubi maculam ni-
gram, albida strigula transversa intus notatam exterius circumcingit,
rufo-brunnea in S, rufo-albida in & ; subterminali squamis albis dis-
persis et duabus dentibus nigris infra costam notata; orbiculari nigra;
ciliis concoloribus. Subtus ad costam et marginem externum pallide brun-
neis, nigro Conspersis, disco et margine interno fuscis, postmediana
ad costam fusca. Posticis nigro-brunneis, ciliis in medietate basali
176 J. DE JOANNIS.
concoloribus, ad apicem atbidis, pallidis punctis intersectis : infra pallide
brunneis, nigro inspersis, postimediana nigra denticulata. Capite, tho-
race, abdomine supra concoloribus ; subtus, abdomine pallidiore ; pedibus
pallide brunneis, tarsis obscurioribus albido cingulatis, tibiis anticis et
mediis, in G, longiusculis pilis instructis.
Ailes avec le bord légèrement festonné. Supérieures brun noir à reflet
pourpre, la côte marquée de petits traits roussâtres; antémédiane et
médiane ondulées, peu visibles ; postmédiane droite (sauf à l'extrémité
de la cellule où elle contourne.une tache noire précédée d’un petit trait
blanc transversal), peu visible chez le G, brun fauve chez le G, plus
claire et presque blanche chez la © ; subterminale peu visible, ondulée,
indiquée par quelques écailles blanches clairsemées et formant deux
dents noires sous la côte; tache orbiculaire noire; frange concolore;
en dessous côte et bord externe brun clair marquetés de noir, le reste
noiratre uniforme, postmédiane indiquée à la côte par une forte ombre
noirâtre. Inférieures brun noir, frange concolore à la base, entrecoupée
de points blanchâtres, l'extrémité blanchâtre; en dessous brun clair
marqueté de noir, postmédiane noire, très nette, denticulée, quelques
traits vagues, noirâtres, transversaux, dans la cellule, suivis d’une petite
éclaircie.
Tôte, thorax, abdomen en dessus concolores; pattes brun clair,
saupoudrées de brun foncé, les tarses plus noirs, annelés de blanc ; une
petite touffe en dedans des tibias antérieurs et médians chez le G. Pal-
pes noirs marquetés de blanc.
La nervure 40 est présente aux supérieures et part d’une petite
aréole.
Envergure : G 32 mill., © 30 mill.
Un &, une 9, que je considère comme appartenant à la même espèce.
GEOMETRIDAE
Chlorociystis exilipicta, D. Sp. — PI 9, fig. 8.
©. Alba, lineis denticulatis, rubris el squamis rubris et nigris passim
inspersa. Anticis : subbasali duplici ad costam nigro notata, post ipsam
macula rubra costali elongata et duabus lineis tenuibus rubris; ante-
mediana duplici, nigro impleta usque ad medium cellulae ; mediana
rubra, intus diffusa, exterius cum duplici angulo ad finem cellulae ; post-
mediana triplici, umbris rubris marginata nigroque intus descripta
usque ad venam 2, cum triplici angulo ultra cellulam; subterminali
Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 177
simplici, alba, intus aliquot maculis nigris notata; regione marginali
nigro et rubro inspersa ibique venis rubro notatis. Posticis cum subbu-
sali nigra, antemediana duplici rubra, mediana duplici paululum dif-
fusa, postmediana triplici cum linea anteriore nigra denticulata, éon-
vera & costa ad angulum cellulae ; subterminali alba. In quatuor alis
strigulis marginalibus nigris, ciliis pallide brunneis, albido intersectis :
subtus albescenti, in anticarum regione costali infuscata ; linea postine-
diana fusca. Capite et thorace albis, rubro conspersis, collari albo, sca-
pularibus albis, macula nigra notatis: abdomine ad basim albo, dein
nigro, dein rubro supra cingulato, postice carneo, cum strigis dorsalibus
rubris. Corpore inferius et pedibus albis, tarsis anticis supra nigris
albo cingulatis.
Ailes blanches traversées de nombreuses lignes rouge clair, angu-
leuses, et d’une ligne noire postmédiane. Supérieures allongées, la
côte droite, l’apex arrondi, le bord externe un peu oblique; la ligne
subbasale marquée de noir en dedans à la côte, droite et oblique entre
la nervure médiane et le bord interne, suivie d’une tache costale rouge
allongée et de deux fines lignes rouges; antémédiane double, remplie
de noir jusque vers le milieu de la cellule; ligne médiane rouge diffuse
en dedans et présentant deux petits angles saillants, extérieurs, à l’ex-
irémité de la cellule; postmédiane triple, accompagnée de part et
d'autre d’ombres brun rouge et avec la ligne intérieure écrite en noir
jusqu’à la nervure 2, formant trois petits angles au delà de la cellule ;
subterminale simple, blanche, marquée intérieurement de deux dents
noires sous la côte et de trois autres dans la région plicale; espace ter-
minal blane, saupoudré de noir et de rouge à la côte et au bord interne,
fortement ombré de brun entre 4 et 6 et avec des traits rouge clair sur
les nervures. Inférieures avec la ligne subbasale large, noire, un peu
diffuse; antémédiane double; médiane formant une ombre rouge ;
postmédiane triple, la ligne intérieure noire, dentée, convexe de Ia
côte à la nervure médiane, remontant alors le long de celle-ci puis
droite et dentée jusqu'au bord interne et recouvrant dans cette région
Fombre médiane rouge; subterminale blanche, peu visible, accompa-
gnee intérieurement de petites ombres noirâtres dans la région du pli
et près de l’angle interne. Aux quatre ailes, des traits noirs marginaux
en dessus et en dessous, la frange brun clair, entrecoupée de blanc.
Dessous blanchâtre, un peu enfumé aux supérieures dans la moitié
costale, lignes postmédianes noirâtres.
Tête et thorax blancs tachés de rougeûtre ; les palpes de la longueur
de la tête, rougeàtres, tachés de blanc; collier blanc; ptérygodes blancs,
Ann. Soc. ent. Fr., LXxV [1906]. 12
178 J. DE JOANNIS.
marqués d’une tache noire; abdomen marqué à la base en dessus d’un
anneau blanc suivi d’un anneau noir et d’un anneau rouge, le reste
rose chair, chaque anneau bordé de blanc et marqué d’un trait rouge
clair dorsal. Dessous du corps et pattes blancs, tarses antérieurs noirs
annelés, de blanc en dessus.
Envergure : 18,5 mill.
Deux ©, dont l’une marquée : Curepipe, 6 août 1904.
Chloroclystis chlamydata, n. Sp. — PI. 9, fig 9.
d. Anticis valde convexis ante medium; pallide brunnescenti-oliva-
ceis : Subbasali et antemediana regulariter converis ; mediana fere obso-
leta praeter ad costam, venis in disco nigro signatis ; postmediana undu-
losa, nigro marginata intus a costa ad venam 4, angulosa ad plicam
discoïdalem ; regione marginali infuscata ad costam et ad plicam discoi-
dalem, et squamis albis inspersa ; linea subterminali crenulosa ; strigu-
lis marginalibus nigris, ciliis albidis griseo interruptis. Posticis palli-
dioribus, subbasali nigra, reliquis lineis ut in anticis. Infra pallide
griseis, postmediana fusca ad costam tantum in anticis, integre scripta
in posticis.
Capite roseo-griseo: thorace et duobus primis abdominis annulis
brunnescentibus; aliis annulis pallidioribus, rufis Squamis inspersis.
Coxis anticis cum penicillo piloso griseo, ad basim squamis nigris operto ;
anticis et mediis pedibus cum femoribus griseis, tibiis infuscatis, tarsis
nigris albo cinctis : posticis pedibus griseis.
Q. Anticis cum costa regulariter et leviter convexa; magis rufa.
d. Supérieures avec la côte présentant une forte bosse convexe un
peu avant le milieu, suivie d’une petite dépression à l’origine de la
postmédiane, bord externe un peu oblique. Pâle, teinté de brun olivâtre ;
ligne subbasale double, régulièrement convexe, noire; antémédiane,
médiane et postmédiane triples, étant formées d’un fond blanchâtre li-
mité par deux fines lignes noires parallèles et divisé par une troisième ;
l’'antémédiane régulière, légèrement dentée; médiane peu marquée
sauf à la côte; au delà, sur le disque, nervures marquées par des
écailles noires discontinues; postmédiane forte, ondulée, lisérée de
noir à l’intérieur, de la côte à la nervure 4, formant un angle court et
rentrant sur le pli discoidal; espace submarginal ombré de noir entre
les nervures 4 et 6 et près de la côte, et saupoudré de blanc irrégu-
lièrement; subterminale fine, festonnée; des traits marginaux noirs ;
frange légèrement entrecoupée de gris. la pointe blanchâtre. Inférieures
plus claires, le fond presque blane, subbasale noire, antémédiane et
Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 179
médiane doubles, des traits nervuraux noirs sur le disque; postmé-
diane triple formant un angle rentrant sur le pli discoïdal et un autre.
sortant, au-dessous; bord lavé de blanc, ligne submarginale peu dis-
tincte; traits marginaux et frange comme aux supérieures. Dessous
gris clair, uniforme, la postmédiane noirâtre, indiquée seulement à la
côte aux supérieures.
Tête gris rosé, thorax brunâtre ainsi que les deux premiers segments
de l’abdomen, le reste de l'abdomen gris clair avec des écailles rousses.
Hanches de la première paire de pattes avec une forte touffe de poils
gris recouverte d’écailles noires à la base; aux première et seconde
paires, les cuisses gris clair, tibias lavés de noirûtre, tarses noirs an-
nelés de clair; pattes postérieures gris clair. Palpes gris, le troisième
article noir, le deuxième avec quelques écailles noires.
La © a la côte des ailes antérieures légèrement et régulièrement
convexe, et sa coloration générale est plus rousse.
Envergure : 9,5 mill.
Deux G et une ©, portant lindication : Yatti, Curepipe, 4 novem-
bre 1900. :
&Gymnoscelis nigella, n. Sp. — PI. 9, fig. 40.
G. Nigro-brunnea, squamis metallescentibus inspersa, lineis nigris ; in
anticis subbasali regulariter incurvata; antemediana bis angulosa : me-
diana valde conveæa in cellula, infra recta, albida, limitata intus linea
nigra et extus linea grisea diffusa; postmediana incurvata in angulum
rotundatum ad venam 4, dein recta, grisea, linea nigra intus limitata,
squamis rubris intra partem convexam marginata, extus autem ali-
quot squamis albis ; submarginali regulariter angulosa, alba; apice gri-
seo tincto. Posticis cum quatuor lineis nigris, antemediana et postme-
diana extus albo marginatis. Ciliis griseis, strigis marginalibus nigris.
Subius grisescentibus, postmediana fusca. Capite, thorace, pedibus con-
coloribus.
Ailes brun noir, saupoudrées d’écailles à reflet métallique et traver-
sées par des lignes noires. Aux supérieures : subbasale régulièrement
courbée, antémédiane formant deux angles, médiane très bombée dans
la cellule, droite au-dessous, blanche, limitée intérieurement par une
ligne noire et extérieurement par une ligne grise peu apparente; post-
médiane courbée en forme d'angle obtus arrondi sur la nervure 4,
puis droite jusqu’au bord, triple, formée de deux lignes grises, peu vi-
sibles, extérieurement, et d’une ligne noire intérieure, bordée de rouge-
brun dans la partie convexe et de quelques écailles blanches à l’exté-
180 J. DE JOANNIS.
rieur ; submarginale régulière, finement anguleuse, blanche, apex lavé
de gris cendré. Inférieures traversées par quatre lignes noires, antémé-
diane et postmédiane bordées d’écailles blanches à l'extérieur, celle-ci
anguleuse en dehors sur la nervure % et venant recouvrir la médiane
près du bord interne. Frange grise aux quatre ailes, précédée de traits
noirs marginaux. Dessous gris, la postmédiane noirâtre.
Tête, corps et pattes concolores.
Envergure : 9 mill.
Un &, portant l'indication : Mont Corps-de-Garde, 9 novembre 1900.
Camelopteryx, nov. gen. — PI. 9, fig. 414%, 14.
Palpes porrigés, le second article écailleux en dessous, ne dépassant
pas la touffe frontale; antennes du G ciliées ; abdomen ayant de petites
crêtes dorsales. Aïles antérieures du G présentant à la côte une forte
convexité avant le milieu, apex arrondi; 3 près de l'angle, à de l'angle
des discocellulaires, 6 de l'angle supérieur, 7 tigée avec 8 et 9, 10 et
A1 tigées. 10 anastomosée avec 8 et 9 en formant une longue aréole,
12 infléchie vers 11, mais non anastomosée avec elle; aux inférieures
3 un peu avant l'angle, à de l’angle des discocellulaires, 6 de l’angle
supérieur, 7 un peu au delà, 8 anastomosée avec le milieu du bord su-
périeur de la cellule. Pattes avec les éperons complets.
Ce genre est voisin de Tephroclystia, Chloroclystis et Gymnoscelis.
mais il se distingue des trois par la position des nervures 7 et 10 aux
supérieures, et de plus de Tephroclystia parce que 6 et 7 ne sont pas ti-
gées aux inférieures et des deux autres genres parce que 12 n’est pas
anastomosée avec AL (?).
Camelopteryx multicolor, n. Sp. — PI. 9, fig. 41.
ga. Cette espèce semble très variable ; des deux exemplaires reçus,
l’un est vert, rouge et noir, tandis que chez l’autre le vert est comple-
tement absent. Je considérerai le premier comme type.
Anticis cum costa valde gibbosa ante medium; virescentibus, passim
rubro nigroque tinctis, cum pluribus lineis transversalibus et umbra me-
diana nigra; basi rubricanti, subbasali parum convexa, nigro ad cos-
tam notata; antemediana, mediana et postmediana trinis lineis cons-
(1) Il est difficile de décider en présence de celte unique espèce si la con-
vexité remarquable de la côte des ailes supérieures doit faire partie des carac-
lères génériques.
Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 181
lantibus : antemediana fere recta, extus nigro rubroque marginata ;
mediana leviter undulosa, convera in celiula, virescenti à costa ad me-
dium, infrarubricanti et ad marginem internum infuscata, extus fusco-
virescenti amargine interno ad angulum cellulae ; postmediana virescenti,
denticulata, cum duobus angulis ad plicam, valde incurvata, extus rubro
marginata; regione terminaii infuscata, pallide virescenti inter venas
3 et 4, Sublerminali alba, denticulata.
Posticis similiter signatis, disco infuscato, postmediana valde angulosa
inter venas 3 et 4.
Infra uniformiter grisescenti.
Capiteet collari flavescentibus, scapularibus antice flavis rubro insper-
sis, postice nigris ; thorace et abdomine, flavescentibus rubro maculatis.
Pedes antici : tibiis cum penicillo squamoso interno, tarsis fuscis pal-
lide cingulatis, (desunt in typo pedes medii et postici, ast in secundo
exemplari, flavide grisescentes sunt).
Verdâtre taché de rouge et de noir avec de nombreuses lignes noires
fines et une ombre médiane noire; aux supérieures la côte très lorte-
ment bossue un peu avant le milieu ; la base rougeûtre, subbasale un
peu convexe, noire à la côte, antémédiane triple, à peu près droite, un
peu oblique, marquée extérieurement de rouge et de noir, médiane
triple, légèrement ondulée, convexe dans la cellule, contiguë à l’anté-
médiane au bord interne, verdätre de la côte au milieu, rougeâtre plus
bas et enfumée de noirâtre au bord interne et extérieurement jusqu’à la
postmédiane, du bord interne à l'angle supérieur de fa cellule, avec
les nervures marquées en noir dans cet espace; postmédiane triple, à
fond verdâtre, denticulée, avec deux angles dans la région plicale (l'in-
férieur plus prononcé), très courbée, bordée extérieurement de rouge
brun; espace terminal teinté de noirâtre et traversé par une trainée
vert pâle entre les nervures 3 et 4, ligne subterminale blanche, den-
ticulée, interrompant les nervures qui sont marquées en noir. Frange
noire, pâle à l'extrémité, marquée à la base de points blanchätres aux
extrémités des nervures. Inférieures colorées et marquées comme les
supérieures, l'espace médian enfumé de noir, postmédiane très angu-
leuse entre les nervures 3 et 4.
Dessous gris clair uniforme, sans dessins.
Tête et collier jaunâtres, palpes noirs, ptérygodes jaunes dans la
partie antérieure et marqués de quelques écailles rouges et noires dans
la partie postérieure; thorax et abdomen jaunätres teintés de rouge.
Pattes antérieures noirâtres avec une touffe d’écailles à l’intérieur du
tibia, tarses noirâtres annelés de clair, les pattes médianes et postérieures
182 J. DE JOANNIS.
manquent sur le type, mais sur le second exemplaire elles sont gris
jaunâtre clair.
Ce second exemplaire, semblable comme structure et comme dessin,
ne présente aucune écaille verte, cette couleur est remplacée par du
rouge brique.
Envergure : 20 mill.
Deux exemplaires, dont un seulement typique.
PYRALIDÆ
Glyphodes mascarenalis, n. Sp. — PI. 9, fig. 12.
d. Anticis brunneis, basi cum linea metallica cyaneo-violacea : plaga
antemediana hyalina obliqua, versus éostam dilatata, iridescenti: post
medium macula costali hyalina ad venam 3 descendente, paululum coarc-
tata extus infra costam ; regione mediana cum aliquot lineis brunneis
saturatioribus ad marginem internum convergentibus et lineis metallicis
cyaneo-violaceis ; ciliis pallidis, nitescentibus ; posticis hyalinis, irides-
centibus, ad marginem externum brunnescentibus cum duabus lineis
rectis nigro-brunneis.
Capite, palpis Superne, antennis, thorace, scapularibus brunneis ; ab-
domine pallidiore ; scapularibus thorace longioribus et linea longitudi-
nali saturatius brunnea notatis ; infra albida.
Ailes supérieures brun cannelle, à teintes très douces, avec une
bande translucide oblique antémédiane et une tache costale translucide
postmédiane : région basale brune, traversée tout près de la base par
une ligne double un peu plus foncée très oblique, et limitée extérieure-
ment par une ligne double semblable un peu moins oblique, légèrement
convexe à la côte et précédée d’une petite ligne à reflet métallique
bleu violacé ; bande translucide antémédiane un peu jaunâtre et irisée,
s’élargissant à la côte, son bord externe presque vertical et un peu si-
nueux ; au delà sur la région médiane brune une sorte de V délimité
par des lignes brun plus foncé traversant l'aile, et renfermant une tache
costale hyaline jaunâtre, descendant de la côte, au-dessous de laquelle
elle est un peu étranglée, à la nervure 3. Dans la branche antérieure
de ce V, une tache réniforme et une seconde tache au-dessous de la ner-
vure 2, brun plus foncé, marquée d’écailles métalliques bleu violacé:
la branche postérieure du V traversée dans sa longueur d’une ligne
régulièrement et finement festonnée à reflet métallique bleu violet;
région marginale brune; une fine ligne noire marginale ; frange claire,
Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice. 133
luisante. Inférieures hyalines, irisées, légèrement rembrunies sur la
région externe, laquelle est traversée par une fine ligne brun noir
droite et précédée d’une courte ligne double droite, brun noir, allant
de l’angle interne à la nervure 4; bord de l'aile et frange comme aux
supérieures.
En dessous, irisé, les dessins du dessus se voient par transparence.
Tête, dessus des palpes, antennes, thorax, ptérygodes brun cannelle ;
abdomen plus clair; les ptérygodes dépassant le thorax et marqués
d’une ligne longitudinale brun plus foncé; dessous des palpes et du
corps blancs. Pattes blanches, sauf les tibias antérieurs qui sont brun-
jaune ; les extrémites des tarses de toutes les pattes teintées de la même
couleur.
Envergure : 26 mill.
Un G, avec l'indication : 9 février 1901.
Cette espèce est voisine de G. basifascialis Hmpsn., mais s’en dis-
tingue notamment par la forme de la bande hyaline antémédiane, beau-
coup plus oblique chez mascarenalis et par l'absence de lunule dis-
coïdale aux inférieures.
M. E. Fleutiaux m'a communiqué un assez bon nombre d'exemplaires
de cette jolie espèce provenant de Djouna Dougna, Mohéli (Iles Co-
mores) et qui lui avaient été envoyés par M. Pupier.
LES LYCIDES DU SARAWAK MUSEUM
(BORNÉO)
par J. BouRGEoïs.
Les Lycides actuellement connus de Bornéo — une cinquantaine
d'espèces environ — proviennent presque tous du district de Sarawak
(côte nord-ouest de l’île) et se répartissent entre les treize genres sui-
vants : Lycus, Dictyopterus, Cladophorus, Bulenides, Cautires, Xylo-
banus, Taphes, Metanaeus, Trichalus, Metriorrhynchus, Melampyrus,
Calochromus et Dilophotes.
Ces genres — à l'exception peut-être du dernier — sont tous plus
ou moins représentés dans d’autres parties de la région orientale;
quelques-uns même, tels que Cladophorus, Cautires, Trichalus, Me-
triorrhynchus et Calochromus, franchissent la « ligne de Wallace » et
pénètrent dans la région australienne.
Au point de vue spécifique, les Lycides de Bornéo montrent de
grandes affinités avec ceux de Sumatra. Les deux îles ont en commun
une dizaine d'espèces, dont la moitié environ se retrouvent dans la
presqu’ile de Malacca. Par contre, les rapports avec Java sont beau-
coup moins étroits.
A part un petit nombre d'espèces dont le dessus du corps est en to-
talité ou en partie rouge ou orangé, ces insectes sont presque toujours
d'aspect sombre et terne, avec les élytres densément pubescents et
parfois comme veloutés. L’arrangement des couleurs varie peu et
consiste presque uniquement dans l'association du noir avec le roux
ou le testacé. Un des modes de coloration les plus caractéristiques est
celui que présentent un assez grand nombre d'espèces dont les élytres,
d’un noir plus ou moins fuligineux, ont les côtes et souvent aussi les
réticulations transversales rouges ou flaves sur une étendue variable
de leur région basilaire. Les Cladophorus atrofuscus, Cautires excellens,
Bulenides pauper, indus et pauperulus, Xylobanus fumigatus, senescens
et reticulatus, Trichalus Shelfordi, Dilophotes Shelfordi offrent des
exemples remarquables de ce singulier isochroïsme.
Comme dans toutes les régions du globe où ils se rencontrent en
grand nombre, les Lycides de Bornéo sont fréquemment mimés par
d’autres insectes appartenant à des familles et même à des ordres dif-
férents. Ce mimétisme a fait l’objet d’un très intéressant mémoire pu-
blié en 1902 par M. R. Shelford sous le titre de « Observations on
some mimetic Insects and Spiders from Borneo and Singapore » (Pro-
Les Lycides du Sarawak Museum. 185
ceedings of the Zoological Society of London, 1902, pp. 230-284,
pl. XIX-XXIIT (1).
Les espèces énumérées ou décrites dans le présent travail font partie
des collections du Sarawak Museum et m'ont été communiquées par
M. R. Shelford, alors directeur de cet établissement scientifique. Grâce
à son extrême obligeance, j'ai pu en conserver une série complète
pour ma collection.
À. Lvous (Lycosromus) WArERHOUSEI Bourg., Ann. Mus. civ. Genov.
XVIII, 1883, p. 626. (9).
Matang, juin (5); Kuching, septembre (©).
Feminam hujus speciei solum adhuc noveram. Was differt antennis
paulo longioribus et acutius serratis, abdomine segmento penultimo (7°)
postice arcuatim emarginato, ultimo angustato, valde elongato, trian-
quiari, bivalvato, tibiis sat valde curvatis.
L’abdomen, habituellement brun de poix, est susceptible de passer
au roussâtre plus ou moins clair, surtout dans sa partie apicale. Le
pronotum est souvent plus ou moins rembruni sur son disque.
Peut être seulement une variété de coloration du L. angustatus
C. Waterh.
Aussi à Sumatra (Musée de Stettin).
2, Dicryoprerus (PYROPTERUS) SCULPTURATUS C. Waterh., Trans. Soc.
ent. Lond., 1878, p. 112: Illustr., p. 63, pl. XV, fig. 8.
Kuching, janvier, avril, août (5, ©).
3. TAPHES BREVICOLLIS C. Waterh., Trans. ent. Soc. Lond., 1878,
p. 410; Illustr., 1879, p. 62, pl. XV, fig. 9 (5, ©); Bourg., Ann. Mus.
civ. Genov., XVIIT, 1882, p. 645.
Kuching, février (GS); Santubong, février (9).
Aussi à Sumatra (var. frontalis C. Waterh.).
4. CLADOPHORUS ATROFUSCUS C. Waterh., Illustr., p. 56, pl. XIV,
fig. 1 (SG).
Kuching, janvier, mars (SG, €). — Aussi à Sumatra (Musée de Leyde).
Les différences sexuelles dans cette espèce sont les suivantes :
(1) Dans ce mémoire, les noms de Metriorrhynchus acutangulus (p. 269,
tableau V) et de Melampyrus acutangulus (explication de la pl. XXII) sont
à remplacer tous deux par celui de Melampyrus allernans C. Waterh.
186 J. BouRGEo!ïS.
d. Oculis magnis, prominentibus ; antennis subflabellatis ; abdominis
segmento penultimo (7°) medio profunde arcuatim emarginato, ultimo
triangulari, bivalvato.
©. Oculis minus productis; antennis acute serratis; abdominis seg-
mento ultimo semilunato, apice utrinque leviter sinuato, simplici.
Espèce de taille très variable; les exemplaires que j'ai sous les yeux
atteignent environ le double de la longueur de ceux sur lesquels
M. Waterhouse a fait sa description.
). Cladophorus Satanas, n0V. Sp. — Parum elongatus, medio
sat dilatatus, brevissime pubescens, omnino fusco-niger ; prothorace
trapeziformi, latitudine basali breviore, apicem versus sat attenuato,
antice subrotundato, lateribus rectis, angulis posticis subacutis sed
haud productis, basi utrinque leviter sinuata, disco in dimidio pos-
Leriori areola angusta, mediana, antice in carinulam evadente exarato ;
seutello quadrato, longitudinaliter canaliculato, apice trianqulariter
emarginato; elytris basi thorace haud latioribus, inde vero usque ultra
medium subarcuatim dilatatis, dein communiter rotundatim attenuatis,
4 costatis, costis 1-2 paulo magis elevatis, intervallis costarum a cari-
nula longitudinali clathrisque transversis biseriatim areolatis, areolis
subquadratis; corpore subtus paulo nitidiore.
G. Antennis dimidium corporis longitudine vix Superantibus, a
3° articulo inde breviter flabellatis, ramulis articulo ipso circa sesqui
longioribus, articulo ultimo simplici, elongato-elliptico; abdominis
segmento penultimo profunde triangulariter emarginato, ultimo elon-
gato-triangulari, bivalvato.
?. Hucusque invisa.
Long. 7 1/2 mill. ; lat. hum. 1 3/4 mill.; lat. max. 4 mill.
Kuching, février (G).
Petite espèce entiérement noire, à faciès de Calopteron, qui se
différencie de toutes ses congénères de même coloration par ses ély-
tres dilatés dans leur partie médiane au lieu d’être parallèles et par
son pronotum ne présentant qu'une seule fossette, s'étendant de la
base au milieu, d’où elle se continue sous forme de carène jusqu’au
sommet. À ce dernier point de vue, et de même que pallidulus et
obsoletus déjà décrits par moi de Nouvelle-Guinée (Ann. Mus. civ.
Genov., XXXII, 1892, pp. 505 et 513), C. satanas relie les Cludo-
phorus aux Bulenides.
6. Bucexines PAUPER C. Waterh., Ilustr., 1, 1879, p. 35, pl. IX,
fig. 2, var.
Les Lycides du Sarawak Museum. 187
Kuching, janvier-février (S, $).
Ces exemplaires ne diffèrent du B. pauper typique de Sumatra que
par une coloration plus foncée et il ne me paraît pas possible de les en
séparer spécifiquement. Au lieu d’être d’un rouge ocracé vif, le front,
le prothorax et l’écusson sont ici d’un noir plus ou moins fuligineux
et les réticulations basilaires des élytres sont également d’une couleur
plus sombre, avec une tendance à passer au flave-grisâtre pâle.
7. BuLENIDES ixus Kirsch, Mitth. k. zool. Museums Dresden, I, 1875,
p. 36; Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 637.
Kuching, mai-octobre (9). — Aussi à Malacca.
La forme du pronotum varie suivant l’inclinaison des bords laté-
raux.
8. BULENIDES PAUPERULUS Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII,
1883, p. 638.
Kuching, janvier (5).
2
9. CAUTIRES EXCELLENS C. Waterh., Trans. ent. Soc. Lond., 1878,
p. 410; Hustr., I, 4879, p. 36, pl. VI, fig. 9 (9) et pl. IX, fig. 3 (SG)
Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 640.
Kuching, Buri, toute l’année (9). — Aussi à Sumatra (Musée de
Leyde).
Espèce des plus variables au point de vue de la taille, de la forme
des antennes chez la © (Cf. Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 640)
et de l’aspect du prothorax. Comme j'ai déjà eu l’occasion de le faire
remarquer pour d’autres espèces, la grande diversité de forme qu’af-
fecte ce dernier segment chez beaucoup de Lycides tient surtout à la
disposition foliacée de ses bords latéraux et à leur plus ou moins
erande inclinaison sur le plan diseal. Dans le cas de l’espèce qui nous
occupe, lorsque les bords latéraux sont situés à peu près dans le même
plan que le disque, le prothorax présente, vu d’en haut, la forme
d’une ogive régulière, plus ou moins émoussée au sommet, avec les
angles postérieurs rentrants et arrondis. Quand, au contraire, ces
mêmes bords sont fortement relevés, le prothorax paraît trapéziforme
ou subearré, avec les angles postérieurs bien marqués et souvent un
peu saillants. Il peut se faire aussi que les bords latéraux soieni plus
fortement relevés dans leur moitié antérieure que dans leur moitié.
postérieure# le prothorax paraîtra alors transversalement triangu-
laire et plus ou moins étranglé dans son milieu, cet étranglement se
manifestant toujours au point de jonction de la carène transversale
188 J. BourGrors.
avec le bord marginal. Enfin, si c’est l'inverse qui se produit, c’est-
à-dire si c’est dans leur moitié postérieure que les bords latéraux
offrent le plus d'inclinaison, le prothorax sera subcarré ou trapézi-
forme avec les côtés plus ou moins sinués dans leur milieu. Les an-
gles postérieurs, toujours assez bien marqués, seront subrentrants
dans le premier cas et un peu saillants dans le second. Il ne m'a pas
paru possible de séparer spécifiquement toutes ces formes; elles se
relient, d’ailleurs, les unes aux autres par des passages insensibles et
je suis d'avis de ne les considérer que comme des variations acciden-
telles d’une seule et même espèce.
Cautires excellens rappelle tout à fait, par son facies et sa coloration,
Cladophorus atrofuscus et il est même souvent difficile de distinguer
les deux espèces quand on n’a que des femelles sous les yeux. Il y à
lieu de remarquer, cependant, que C. atrofuscus © est presque tou-
jours de taille moindre, que ses antennes sont généralement moins
profondément serriformes, son prothorax plus allongé et les côtes
principales des élytres un peu moins épaissies à la base. La couleur
basilaire des réticulations élytrales varie, dans les deux espèces, du
rouge plus ou moins vif au fauve fuligineux.
Les différences sexuelles, chez C. excellens, sont les suivantes :
d. Oculis magnis, prominentibus ; antennis longe flabellatis, articulis
a 3° inde ramulum compressum, articulum ipsum longitudine trifa-
rian superantem, a basi emittentibus, articulo ultimo flabelliformi :
abdominis segmento penultimo (7°) profunde triangulariter emargi-
nalo, ullimo triangulari, bivalvato (d'après 2 ex. appartenant au
Musée d'Oxford).
®. Oculis minus productis; antennis vel acute serratis, vel subfla-
bellatis; abdominis segmento ultimo semilunato, simplici.
10. XYLOBANUS FUMIGATUS C. Waterh., Ilustr., p. 42, pl. XI, fig. 1(9).
Kuching, janvier (9).
11. Xylobanus senescens, n0V. Sp. — Ælongatus, parallelus,
opacus, subtilissime pubescens, fuliginoso-niger ; mandibulis rufis: an-
tennis compressis, profunde serratis, paulum ultra medium corporis
prolongatis, articulis sat elongatis; prothorace nitidiusculo, latitudine
basali haud longiore, apicem versus attenuato, undique marginato,
. antice arcuato, lateribus obliquis, medio sat coarctatis, angulis anticis
rotundatis, posticis lateraliter sat longe productis, apice subacutis,
disco 7-areolato, areola dorsali elongato-rhomboidali, antice in carinam
evadente, lateralibus obsolete divisis ; scutello apice triangulariter exciso :
Les Lycides du Sarawak Museum. 189
elytris parallelis, prothorace paulo latioribus, 4-costatis, intervallis
clathris transversis uniseriatim areolatis, areolis regulariter quadratis,
costis, clathris transversis sicut et sutura in triente anteriori sordide
lestaceis.
Long. 6 mill.: lat. 1, 3% mill.
Kuching, mai.
Très voisin de sener C. Waterh. et ne présentant comme lui que
cinq aréoles prothoraciques nettement limitées, mais la médiane est
plus large et plus longue et les élytres ne sont réticulés de flave
testacé que sur le tiers antérieur, alors que chez senex, cette colora-
tion s'étend jusqu’au milieu « elytris.. dimidio basali sordide testaceo,
loveis atris ». (Ilustr., p. 41).
L’unique exemplaire qui à servi à cette description étant dépourvu
d’abdomen, il ne m’a pas été possible d’en déterminer rigoureusement
le sexe, mais la forme des antennes semble indiquer un GS.
12. XYLOBANUS RETICULATUS Gorh., Notes Leyd. Mus., IV, 18892,
p. 96 {©); Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., X VIII, 1883, p. 642 (©);
Gorh., Proc. Zool. Soc. Lond., 1892, pl. IV, fig. 6.
M' Siban, mai-juin (©).
Espèce décrite de Sumatra. Les exemplaires de Bornéo sont en
général de taille plus grande; celui que j'ai sous les yeux mesure
43 1/2 mill. de longueur et se rapporte en tous points à la figure
donnée par le Rév. Gorham (loc. supr. citat.), avec cette seule diffé-
rence que la coloration noire des élytres occupe toute la moitié pos-
térieure et que les aréoles intercostales sont un peu plus serrées. Mais
ce ne sont là, à mon avis, que des différences individuelles.
15. METANAEUS CoNFORMIS C. Waterh., Trans. ent. Soc. Lond.,
1878, p. 115; Illustr., 1879, p. 74, pl. XVI, fig. 3 (SG).
Kuching, janvier (5).
1%. MeraxaAEUS pisPaR C. Waterh., Trans. ent. Soc: Lond., 1878.
p. 415; Ilustr., 1879, p. 74, pl. XVII, fig. 1 (SG).
Kuching, janvier, mars, juin (GS, Q). — Aussi à Malacca.
Les différences sexuelles de cette espèce sont les suivantes :
3. Oculis magis productis; antennis longitudine corporis, articulis
a 3° inde ramulum compressum, articulum ipsum longitudine duplo
superantem, à basi emittentibus, ultimo simplici, flabelliformi : abdo-
minis segmento penultimo (7°) postice arcuatim parum emarginato.
190 J. BourGeots.
ultèmo triangulari, bivalvato, lobis lateralibus magnis, fere usque ad
apicem ultimi segmenti prolongatis.
©. Oculis minus productis; antennis corpore brevioribus, acute
serratis ; abdominis segmento ultimo (7°) fere semilunato, postice leviter
sinuato.
15. TRICHALUS HYPOCRITA Bourg., Notes Leyd. Mus., XIV, 892,
p. 40. (SG, 9).
Santubong, février (GS, ®).
Aussi à Sumatra { Wallace) et à Singapore.
16. Trichalus Shelfordi, n0V. Sp. — Elongatus, subparallelus,
subplanatus, opacus, subtiliter pubescens, fuliginoso-niger ; rostro lati-
tudine basali dimidio breviori; antennis in utroque sexu serratis ; pro-
thorace elongato, sat angusto, trapeziformi, apicem versus attenuato,
antice subrotundato, postice utrinque leviter sinuato, lateribus plus
minusve refleris, angulis anticrs retusis vel subrotundatis, posticis late-
raliter paulum productis, subacutis, disco medio foveola profunda, elon-
gato-elliptica, ad apicem in carinulam evadente exarato; scutello sub-
quadrato, apice arcuatim emarginato ; elytris basithorace multo latiori-
bus, 4-costatis, prima costa basi trifida (ramulis lateralibus tenuissimis,
[ere inconspicuis), intervallis costarum irreguiariter uniseriatim areola-
lis, margine, sutura, costisque quatuor in triente anteriori rufis vel
testaceo-flavis ; corpore subtus nitidiore, abdomine interdum cyaneo-
micante.
S. Segmento ventrali 7° postice medio arcuatim emarginato ; ultimo
elongato-triangulari, bivalvato.
/
®. Segmento ventrali 7° (ultimo) semilunato.
Long. 7-9 mill.
Kuching, juillet (9).
Cette petite espèce se reconnaitra facilement au mode de coloration
de ses élytres, dont les côtes longitudinales saillantes (y compris la
marginale et la suturale) sont d’un jaune ferrugineux dans leur partie
basilaire. La côte juxta-suturale, qui est trifide à la base, comme dans
toutes les espèces du genre Trichalus, ne présente cette coloration que
sur son rameau médian et à partir de la trifurcation, c’est-à-dire sur
une longueur sensiblement moindre que chez les suivantes. Les inter-
valles intercostaux sont divisés en aréoles très irrégulières; celles du
3° intervalle sont bisériées postérieurement.
Dédiée à M. R. Sheliord, directeur du Sarawak Museum.
Les Lycides du Sarawak Museum. 191
417. MerRioRRHYNCHUS KirscHt C. Waterh., Ilustr., 1879, p. 50. —
lineatus Kirsch., Mitth. k. Zool. Mus. Dresd., [, 1875, p. 35 (Dictyopte-
rus).
Matang, juin (SG); Kuching, octobre (9).
Aussi à Sumatra, à Penang et dans la presqu’ile de Malacea.
Les caractères sexuels secondaires de cette espèce sontles suivants
d. Oculis paulo magis prominentibus; antennis ultra medium cor-
poris prolongatis, acutius serratis, articulis minus latis ; abdominis seg-
mento ventrali 7° medio profundissime exciso, fere bipartito; ultimo
angusto, triangulari, parum producto.
©. Oculis minus prominentibus ; antennis medium corporis vix attin-
gentibus, minus acute serratis, articulis latioribus, abdominis segmento
ventrali 7° (ultimo) transverso, trapezoïdali, postice utrinque leviter si-
nuato.
18. METRIORRHYNCHUS SERICEUS C. Waterh., Illustr., 1879, p. 52,
pl. XII, fig. à ; Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1882, p. 643.
Kuching; juillet-octobre (9).
Chez ces exemplaires le prothorax en entier et la moitié postérieure
des élytres sont d’un brun noirâtre.
L'espèce se trouve aussi à Java et à Sumatra. Elle varie considéra-
blement, non seulement pour la coloration, mais aussi pour la forme du
prothorax qui peut paraître plus ou moins atténué en avant suivant
le degré d’inclinaison de ses bords latéraux. Dans la plupart des indi-
vidus, l'abdomen à un reflet bleuâtre prononcé; parfois, cependant, ce
reflet est à peine perceptible.
Les caractères sexuels secondaires sont les mêmes que dans l'espèce
précédente.
P. sericeus et P. Kirschi sont deux espèces très voisines, mais cepen-
dant faciles à distinguer, même à première vue. Chez P. Kirschi les
côtes principales des élytres sont beaucoup plus épaisses, surtout à la
base (d’où résultent des intervalles sensiblement plus étroits), leurs
réticulations transversales sont moins serrées, presque cachées sous la
pubescence et les costules secondaires qui les partagent longitudina-
lement apparaissent seules comme de fines lignes rougeàtres dans la
portion basilaire des intervalles.
19. MELAMPYRUS ALTERNANS C. Waterh., Trans. ent. Soc. Lond.,
1878, p. 108; Ilustr., 1879, p. 30, pl. VILLE, fig. 7 (©). — acutangulus
Bourg. in litt. (5).
Kuching, mai (9).
192 J. BOURGEOIS.
Les caractères sexuels secondaires de cette espèce sont les suivants :
3. Antennis pectinatis; abdominis Segmento penultimo (7°) postice
ere recte truncato, haud emarginato, ultimo trianqulari.
( » ÿ
©. Antennis serratis ; abdominis segmento ultimo (7°) semilunato.
20. Melampyrus Shelfordi, n0vV. Sp. — Modice elongatus, pa-
rallelus, depressus, opacus, dense pubescens, fuliginoso-niger ; antennis
breviter hirsutis, a tertio articulo inde serratis, articulis sat latis, la-
titudine sensim paulum decrescentibus ; prothorace transverso, trapezi-
formi, apicem versus sat angustato, antice subrotundato, postice fere
recte truncato, lateribus anguste refleæis, angulis anticis retusis, posticis
lateraliter paulum productis, subacutis, carinulis 2 brevibus juxta me-
dium basis utrinque ; elytris thorace vix latioribus, 4-costatis, costis basi
crassioribus ibique cum sutura et margine ferrugineis, intervallis a
costula longitudinali parum distincte biseriatim areolatis. (9).
Long. 13 4/2 mill.
Kuching, mai (©).
Espèce voisine de la précédente, mais facile à distinguer par la
forme trapézoïdale du prothorax et la coloration des élytres dont les
côtes seules (v compris la marginale et la suturale) sont ferrugineuses
à la base, tandis que chez M. alternans le tiers basilaire des élytres est
en entier de cette dernière couleur et la pubescence est plus longue.
21. CaLocHRoMus pispaR C. Waterh., Cistul. entom., IL, 1877, p. 202.
pl. IL, fig. 13: Ilustr., 4879, p. 8, pl. I, fig. 4.
Matang, août (9, G).
Cette espèce et la suivante sont très remarquables par leurs carac-
ières sexuels secondaires et devront former une section distincte dans
le genre Calochromus. Les G ont les trochanters intermédiaires (et non
les hanches, comme l’a écrit, par erreur, M. C. 0. Waterhouse) pro-
longés en arrière sous forme d’épine et les cuisses de la même paire
notablement épaissies et armées d’une petite dent vers le tiers basilaire
de leur côté interne. Les tibias des deux dernières paires sont, en ou-
tre, fortement arqués en dedans.
22. Calochromus gratiosus, nov. sp. — Valde elongatus,
parum convezus, Supra dense sericeo-pubescens, niger, prothorace ely-
trisque flavis, his apice cyaneo-nigris, capite subtilissime punctulato,
longitudinaliter canaliculato, vertice utrinque rufomaculato, epistomate
labroque sordide testaceis, mandibulis rufis; antenns basi remotis;
pronoto latitudine basali paulo breviori, apicem versus sat angustato,
Les Lycides du Sarawak Museum. 193
antice rotundato, undique marginato, disco medio longitudinaliter cana-
liculato et utrinque oblique plicato, angulis'anticis et posticis rotundatis ;
elytris elongatis, fere parallelis, vix conspicue costatis; corpore subtus
pedibusque nigro-cyaneis, nitidis. — G. Antennis gracilioribus pauloque
longioribus ; trochanteribus intermediis spinosis, femoribus ejusdem paris
incrassatis, denticulo prope basin intus armatis, tibiis intermediis et
posticis valde curvatis; segmento ventrali 7° triangulariter exciso.
ultimo triangulari, bivalvato.
Long. 11-12 1/2 mill. ; lat. 3 mill.
Matang, août (SG, ©).
Espèce très voisine de la précédente, mais distincte par la? colora-
tion.
23. CALOCHROMUS MELANURUS C. Waterh., Cistul. entom., II, 1877,
ANG pl Il Ge.s- lustre" 14879, p:.2;.pl. L, fig. 5: Bourg., Ann.
Mus. civ. Genov., 1883, p. 622 (GS, Q). — Eucycerus pretiosus Dei.
at sed: p;:113.
Kuching, janvier (@).
Espèce répandue dans toute la sous-région malaise.
24. CaALocHROMUS AEMULUS C. Waterh., Cistul. entom., IF, 1877,
DS Dire ro Ilustr, "18791 3 ph fie. AA (CG, 9}
Matang, avril; Santubong, février (©).
Ces exemplaires different de ceux sur lesquels M. C. 0. Waterhouse
a fait sa description, par la taille plus grande (long. 13 à 4% mill.) et la
- coloration noire des élytres ne couvrant que le tiers postérieur ; mais
tous les autres caractères sont identiques. Il y a une petite tache d’un
noir bleuâtre au-devant de chaque calus huméral.
25. CALOCHROMUS VESTITUS C. Waterh., Cistul. entomol., Il, 1877,
p. 200: Illustr., 1879, p. 6. pl. IL, fig. 2 (G, 9). — Var.
Santubong, février. — Aussi à Penang.
Il m'est impossible de voir dans cet exemplaire autre chose qu’une
variété © du C. vestitus à prothorax noir et pubescent de brun, alors que
dans les individus typiques de Penang le prothorax est plus ou moins
varié de jaune avec la pubescence d’un rouge soyeux. Les élytres ne
sont tachés de noir bleuätre qu’à l'extrême sommet.
26. Calochromus nigromarginatus, nov. sp — Elongatus.
fere planatus, niger, prothorace nilidiusculo, viridescente, elytris (hu-
Ann. Soc, ent. Fr., LXxXV [1906]. 13
194 J. BourGeoïs. — Les Lycides du Sarawak Museum.
meris, margine dimidioque posteriori exceptis) densissime rufo-sericeo
pubescentibus; capite subviridescente, longitudinaliter canaliculato, rostra
brevissimo, antice recte truncato, mandibulis rufis; antennis basi sat
remotis, articulo tertio quarto vix breviori; prothorace parum trans-
verso, latitudine basali vix quadrante breviori, apicem versus paulum
angustato, antice subrotundato, undique marginato, disco medio lon-
gitudinaliter canaliculato et utrinque oblique plicato, angulis anticis
el posticis retusis; elytris apicem versus paululum dilatatis, evidenter
3-costatis, costulis obsoletis intermirtis ; corpore subtus pedibusque sat
nitidis, cyaneo-nigris (®).
Long. 9 4/2 mill.; lat. 3 mill.
Kuching, avril (9).
Cette espèce est voisine d'aemulus, mais elle en diffère par ses
élytres dénués de pubescence soyeuse sur le calus huméral et le long
du bord marginal, par les côtes élytrales plus saillantes et accompa-
gnées de costules longitudinales intermédiaires, ainsi que par le reflet
métallique plus prononcé du pronotum, du dessous du corps et des
pattes. Le 3° article des antennes est aussi relativement un peu plus
long et plus large que chez aemulus.
27. Dilophotes Shelfordi, nov. sp. — Ælongatus, subparal-
lelus, niger, elytris fuliginosis, sutura costisque in triente anteriori
sordide flavis ; capite nitidiusculo, longitudinaliter canaliculato, rostro
brevissimo, apice recte truncato, mandibulis rufotestaceis; antennis
compressis, sat latis, parum acute serratis ; prothorace latitudine basali
paulo breviore, apicem versus anqgustato, antice subrotundato, niti-
diusculo, carinula laevi in dimidio anteriori, disco utrinque impresso,
angulis anterioribus rotundatis, posticis extrorsum productis, acutis ;
seutello triangulariter apice exciso : elytris apicem versus paulum atte-
nuatis, opacis, 3-costatis, costis ad basin sat crassis, a triente anteriori
inde (praesertim 1* et 5) multo tenuioribus, intervallis planatis, rugo-
sulis, subroelutinis ; corpore subtus nilidiusculo, segmento ventrali ul-
timo (7°) fere semilunato ; trocheranteribus interdum flavescentibus (9).
Long. 6-7 mill.; lat. 1 3/4 mill.
Kuching, juillet (9).
Cette espèce se reconnaitra facilement à son système de coloration,
qui ressemble à s’y méprendre à celui du Trichalus Shelfordi, décrit
plus haut.
MATERIAUES
POUR SERVIR
A L’HISTOIRE DES CICINDÉLIDES ET DES CARABIQUES
I (1). — Notes sur divers Carabidae de l'Amérique du Sud
par MAURICE MAINDRON (?).
Oreodicastes () Gounellei, n. Sp. — Niger, elongatus; capite
ovali, epistomate fere quadrato, mandibulis porrectis ; palpis rufis : an-
tennarum articulo tertio evidenter infuscato. Staturam O. subeyaneo
Chaud. sémilis, sed gracilior ; capite magis elongato ; prothorace anqus-
tiori, hujus angulis anticis prominulis ; tibiis posterioribus elongatis. —
Long. 12,5 mill.
Brasilia : Ltatiaya, À ©.
Espèce bien différente à première vue de l'O. subeyaneus Chaud. (}
par sa stature plus élancée et sa livrée d’un noir brillant sans reflets
bleus. La tête en ovale allongé et étroit a sa région postérieure très
étirée, ne présente pas d'impression transversale la séparant du cou,
entre les deux sillons frontaux existe une fossette en forme de V.
L’épistome, peu atténué en avant, est presque carré. Les mandibules
longues, légèrement courbes, sont carénées à l'extrémité. Le prono-
tum, en ovale allongé, rétréci en arrière, est à peine échancré en
avant, mais ses angles antérieurs, nettement détachés, arrondis, sont
très saillants. Les élvtres ovales, convexes, assez longues, n’atteignent
pas dans leur plus grande largeur le double de celle du pronotum:
leurs stries, lisses, sont plus profondes ct plus fines que chez l'espèce
précitée. Les tibias postérieurs sont beaucoup plus longs.
Je dédie cette nouvelle espèce à mon excellent confrère E. Gounelle
qui la découvrit à Itatiaya, dans l’État de Rio Janeiro, par 2.400 mé-
tres d'altitude, en février 1899. Je n’en possède qu’un exemplaire €.
(1) Cfr. Annales Fr., 1899, p. 379; et 1905, p. 331.
(2) Les insectes dont il est fait mention dans ce mémoire proviennent pour
une grande partie des chasses de MM. E. Gounelle au Brésil, E. Simon au
Venezuela, G Baer au Pérou.
(3) Pour la synonymie de ce genre cfr. Bull. Fr., 1905, p. 95.
(4) Bull. Moscou, 1843, p. 427. — Ann. Belg., 1869, p. 114.
196 MAURICE MAINDRON.
Phloœotherates (!) luctuosus, n. Sp. — Niger, subnitidus,
modice convexus, tarsis, antennis, ore ferrugineis ; pronoto postice cons-
tricto, cum angulis posticis obtusis, reflexis, hujusque basi et margine
leviter rugosulis ; elytris latis, valde striatis, haud punctatis. — Long.
12-1% mill.; lat. élytr. 5-6,5.
Brasilia : latahy, GS, Q.
La plus grande espèce connue jusqu'ici de ce genre, remarquable
par son pronotum un peu plus long que large, légèrement rétréci en
arrière, très lisse, avec sa large gouttière latérale et la dépression de
sa base un peu rugueuses; épaules rondes, fortement rebordées, du
double plus larges que le pronotum. Il existe trois points sur le 5° in-
terstrie. Les 4 premiers articles des antennes sont noirs avec leur
base et leur extrémité rougeûtres; les autres d’un ferrugineux sale,
plus ou moins rembrunis à l’extrémité. Articles 1, 3 et 4 égaux entre
eux en longueur, avec une forte soie dressée à leur extrémité, le 2° très
court. Fémurs du & poilus en dessous. L’onychium est beaucoup
plus faiblement et légèrement denticulé à la base de chacun des cro-
chets que dans les autres espèces du genre. Par son pronotum un peu
rétréci en arrière, le P. luctuosus semble faire le passage entre les
formes à pronotum quadrangulaire telles que gagatinus Dej. (?) et le
P. stricticollis que je vais décrire.
M. H. Donckier m'a cédé quelques exemplaires de cette nouvelle
espèce provenant de Jatahy, dans la Province de Goyaz.
P. stricticollis, 0. sp. — Staluram et colorem P. gagatino Dei.
sünilis, sed robustior; niger, nitidus; labro, ore, antennis, tibiis tar-
sisque ferrugineis ; prothorace longiori quam latiori, postice constricto,
hujus angulis rectis, reflexis ; elytris valde striatis, horum apice oblique
sinuato; in regione humerali valde rotundata setae duo magnae
erectae adsunt. — Long. 40 mill. ; lat. elvtr. fere 5 mill.
Rio Mixiollo (in peruviana regione), À SG.
Toisin du P, gagatinus Dej., mais plus trapu. Comme lui, d’un
noir brillant, La tête est un peu plus étroite, le pronotum plus allongé,
plus étroit, est un peu étranglé en arrière, et ses angles postérieurs,
droits, réfléchis, remontent obliquement. Le contour des élvtres est
plus arrondi, leurs stries sont moins fines, leur sommet plus large-
ment et profondément échancré, le dernier point du 3° interstrie en
(1) Pour la synonymie de ce genre cfr. Bates, Biol. Centr. Amer. (Ins.
Col. I, 1884), p. 176.
(2) Spec. V, p. 394 (Coptodera). — Chaudoir, Ann. Belq., 1869, p. 119.
Histoire des Cicindélides et des Carabiques. 197
est très rapproché. Les deux soies dressées sur le côté de l'épaule
sont très longues. Chez le P. gagatinus la largeur des élytres esi
moins de deux fois celle du pronotum, tandis que chez le P. stricti-
collis, elle est de plus du double. À défaut d’autres caractères, les
proportions du pronotum, graduellement rétréci d'avant en ärrière,
suffiraient à différencier la nouvelle espèce. Très étranglé postérieu-
rement chez P. stricticollis, il est presque quadrangulaire chez le
P, gagatinus sans l'être autant cependant que chez le P, nigropiceus
Bates, du Brésil.
Mon confrère et ami G. Baer m'a cédé le seul individu qu'il a pris
au bord du Rio Mixiollo, en août 1900 (Pérou, province de Huallaga,
par 1.200 mètres d'altitude).
P. nigropiceus Bates, Ent. Monthl. Mag., 1869, VI, p. 80. —
M. E. Gounelle m'a donné un individu G de cette espèce, pris par lui
à Pery-Pery (Pernambuco) en juin 1892. Le P. nigropiceus est l'espèce
type de ce genre établi par Bates en septembre 1869. Presque en
même temps Chaudoir fondait son genre Ferus qui en est synonyme
sur une forme très voisine, également brésilienne, la Coptodera gagu-
tina Deï.
P. gagatinus Dej. Spec. V, p. 394 (Coptodera). — Chaud. Ann.
Belg., 1869, XII, p. 119 (Ferus). — De cette espèce je possède deux
exemplaires provenant de la collection Bates, avec la mention : Nou-
veau-Fribourg.
Les genres Stenognathus, Oreodicastes, Phloeotherates, ne diffèrent
des Anchoménides (Sphodrini) que par leurs paraglosses soudés, plus
larges et plus longs que la languette, caractère qui les rapproche des
Coptodérides. Ce sont des formes faisant le passage entre les deux
groupes. Les mœurs des Stenognathus et des Phloeotherates ont été
observées par Bates (Ent. Monthl. Mag., 1869, p. 80). — Ils vivent sur
les vieux arbres, parmi les bolets, en compagnie des Coptodera.
On peut ainsi grouper les cinq espèces du genre Phloeotherates,
d’après la forme de leur pronotum, de leurs élytres, etc.
A. Pronotum quadrangulaire.
a. Plus large à la base: élytres fortement sinueuses à leur
sommes Ranle,9 à 11 milles quadricollis |!).
(1) Ne possédant pas cette espèce en nature, je ne puis donner les propor-
tions de longueur des élytres et du pronotum, dont Chaudoir ne fait pas men-
tion.
198 MAURICE MAINDRON.
a. Forme nettement transversale, sa base à peine égale en
largeur à l'extrémité antérieure; élytres trois fois aussi
longues que lui. Taille 9 mill................ mnigropiceus.
a’. Forme plus allongée: base un peu plus étroite que l’extré-
mité antérieure, élytres trois et demie aussi longues que
luis Tdille:8:5 àV10 millier. JE SRE gagatinus.
A’. Pronotum rétréci postérieurement.
b. Sa longueur inférieure à sa plus grande largeur, élytres un
peu plus de trois fois plus longues que lui, leur lon-
gueur étant avec leur largeur dans la proportion de 6
à 8. — Quatre premiers articles des antennes brun
foncé. .— Taille 12 AAA mue. luctuosus.
b'. Sa longueur égale à sa plus grande largeur: élvtres à peine
trois fois aussi longues que lui. — Antennes entière-
ment ferrugineuses. Taille 410 mill............ stricticollis.
CATALOGUE DES ESPÈCES DU GENRE
PHLOEOTHERATES
PHLOEOTHERATES NIGROPICEUS, Bates, Ent. Monthl. Mag., 1869, p. 80.
— Brésil : Ega, Tapajos (Bates). Le type existe dans la coll. R. Ober-
thür. — Pery-Pery (Gounvlle), ma coll. !
P. GAGATINUS Dej., Spec. V, p. 394. — Chaud., Ann. Belg., 1869, XII.
p. 119. — Brésil (Lacordaire). Le type existe dans la coll. R. Oberthür.
— Nouveau-Fribourg (Bescke), coll. Chaudoir, id. ibid. — Coll. Bates,
id. ibid. et ma coll. !
P. QquapricozLis Chaud., Ann. Belg., 1869, XIT, p. 121. — Bates.
Biol. Centr. Amér., 1881-84, p. 176. — Mexique (Salle), coll. Chaud.
types, 5 ind. CoH. Oberthür. — Cordova (Sallé). — Nicaragua : Chon-
talès (Janson). — Panama : Volcan de Chiriqui (Champion), coll. Bates,
id. ibid.
P. LUCTUOSUS, n. sp. — Jatahy, province de Goyaz. Ma coll. 5 ind.!
P. STRICTICOLLIS, n. sp. — Pérou, province de Huallaga, Rio Mixiollo
(Baër). Ma coll. 1 ind.! |
Menidius Gounelleïi, n. sp. — Angustus, glaber, nitidus, pal-
lide testaceus, thorace capiteque rufioribus. Elytrorum signatura nigra
crucem revocat. Vitta angusta, utrinque suturalis nigra, nec scutellum
nec apicemn attingit ; regionem cireascutellarem amplectitur, et in parte
posteriori disci, haec vitta nigra, valde incrassata, triangularis fit, fas-
Histoire des Cicindélides et des Carabiques. 199
ciamque br'ansversam undulatam utrinque, emiltil, quae marginem
non attingit. — Long. 6 mill.
Habitat in Brasilia, in loco Novo Friburgo dicto. Anno 1903 Dominus
Em. Gounelle deterit.
Très voisin du Menidius circumseptus Bates (1), du Guatemala dont
il diffère surtout par l’absence de bordure noire aux élvytres et par les
deux épaississements de la ligne noire suturale qui, très étroite, n'at-
teignant ni l’écusson ni le sommet des élytres, s’épanouit autour de la
région scutellaire, qu’elle dégage, en couvrant les 2°, 3° et 4° interstries,
et, sans atteindre le rebord huméral. Dans la région postérieure du
disque, la ligne suturale s'étale en une tache triangulaire dont le som-
met, à partir du 5° interstrie, se continue en une fascie noire, brisée,
très fine, remontant d’abord vers la base de l’élytre, puis redescen-
dant en crochet pour mourir sur le 7° interstrie.
Tout l’insecte est d’un testacé pâle, glabre, luisant, avec la tête et le
pronotum d’un roux ferrugineux ; les élytres sont légèrement striées,
à peine perceptiblement ponctuées, avec leur sommet chargé d’impres-
sions profondes, grossières, alvéolées, visibles seulement à un fort
erossissement. Le 3° interstrie porte en son dernier quart un point
enfoncé. Les soies tactiles de la tête et du pronotum sont très longues.
Mon confrère et ami, M. Émile Gounelle m'a donné deux individus
o, 9 de cette jolie espèce qu'ila découverte à Nouveau-Fribourg en mai
1903, et je me fais un plaisir de la lui dédier. J'en ai acquis un troi-
sième exemplaire de M. Henri Donckier qui l'avait recu de Jatahy
(Province de Goyaz), avec une autre espèce voisine, également nou-
velle, et dont voici la description : à
Menidius rufocruciatus, n. Sp. — Pallide testaceus, glaber,
nitidus, elytrorum signatura rufa, crucem revocante, illorumque basis
et margo linea rufa intus limbatis. Elytris profunde ruguloso striato-
punctatis, ad apicem grosse foveolatis ; interstitiis laevibus, converis. —
Long. 6-7 mill.
Habitat in Brasilia : Jatahy.
Espèce remarquable par sa coloration. Les nuances foncières sont
les mêmes que chez le M. Gounellei, mais les marques des élytres sont
rousses et non pas noires; la bande transversale, en outre, n’est pas
en ligne brisée mais elle court en ligne droite, et elle s’élargit à son
point de jonction avec la bordure. Le prothorax parait plus large en
arrière, ses angles postérieurs plus aigus et plus relevés, son disque
(1) Biol. Centr. Americ., Coleopt. I, part. 1, p. 197, pl. 8, fig. 16.
200 MAURICE MAINDRON.
est distinctement couvert de fines impressions transverses. Le Meni-
dius rufocruciatus appartient, comme les M. Gounellei, pictipennis
Reiche (!) et cércumseptus Bates, à ce groupe dont les espèces portent
sur le front une impression en V très ouvert. Très voisin du pictipen-
nis, il en diffère par la bordure de ses élytres rousse, encadrant com-
plètement chacune d’elles en se rejoignant avec la ligne suturale au-
dessous de l’écusson, tout en laissant le rebord huméral et le rebord
latéral de la couleur du fond, et en n’atteignant pas le sommet de l’é-
lytre. Au contraire de ce qu’on observe chez le M. Gounellei, les
orosses fossettes de ce sommet sont régulièrement disposées au fond
de chaque strie, etc.
M. Donckier m'en a cédé cinq individus qu’il avait reeus de Jatahy
(Goyaz).
Euproctus Baeri, D. Sp. — Niger, nitidus, elytris chalybaeis,
punctato-striatis; antennarum articulis 1-4 rufis, tibiis in media parte
piceis, — Long, 6 mill.
In peruviana regione, Tumbez dicta, D. G. Baer legit, anno 1899.
Noir luisant: tête lisse; les quatre premiers articles des antennes
roux, glabres, avec deux soies seulement à leur sommet, les autres
bruns, très poilus. Pronotum cordiforme, nettement étranglé en arrière,
sa base coupée carrément; le sillon médian très net et profond; toute
la surface finement ridée en travers. Au milieu de la rigole latérale se
dresse une forte soie. Élytres parallèles, d’un beau bleu métallique
tirant sur le vert, avec la suture violacée, ponctuées-striées.
Par sa forme robuste, cette jolie espèce se rapproche de l’Euproctus
subdeletus Bates (?), décrit et figuré du Mexique et du Guatemala ; mais
elle est, à ma connaissance, la seule dans tout le genre qui ait une
livrée noire et bleue rappelant celle de tant de Calleida. Mon confrère
et ami G. Baer m'a cédé le seul exemplaire qu'il avait pris en 1899 à
Grau (Tumbez).
Onota longipennis, n. Sp. — Pallide testacea, oculis nigris,
elytrorum vitta lateralis viridiobscura, ab humeris usque fere ad api-
cem extensa. Species elongata, gracilis, O. fulvellae Bates (%), vatde
affinis. Ab illa differt elytris fere parallelis, prothorace et capite duplo
(1) Dromius pictipennis Reiche (Rev. Zool. Soc. Cuv., 1842, p. 310). —
Menidius id. Chaudoir, Monographie des Callidides (Ann. Belg., XV,
1872; p- 4174):
(2) Loc cit p.196 D MIT fe;
(3)MZoc.rcit, p 297 pl exXLIEShe025.
Histoire des Cicindélides et des Carabiques. 204
longioribus, horumque vitta marginali mullto longiore, ete. — Long.
7-8 mill.
Habitat in Brasilia : Jatahy (Prov. Goyaz).
Appartient au groupe des Onota à livrée testacée avec une bande
marginale verte, étroite, occupant les 8° et 9° interstries, dont l'O. ful-
vella Bates, de Panama, est le type. Elle en diffère par sa forme encore
plus parallèle et allongée, sa bande latérale d’un noir verdâtre qui
atteint presque l'angle extérieur du sommet de l’élytre, ses stries gros-
sièërement et confusément ponctuées, ses interstries plans. Le troi-
sième porte trois points enfoncés : des deux premiers, situés dans la
région du disque, largement et peu profondément excavée, le premier,
à partir de la base, est presque obsolète; le troisième est placé en
arrière, assez près du sommet, à cette hauteur même où la bande
verte prend sa fin. Le pronotum, très étranglé en arrière, a son bord
excavé en large gouttière avec son rebord extérieur peu saillant; dans
la partie la plus élargie de celle-ci, environ au premier tiers de sa
hauteur, existe un pore avec une longue soie dressée. Dans un des
trois individus que m'a cédés M. Donckier, la bande verte est à peu
près complètement effacée.
æ
Onota vitticollis, n. Sp. — Testacea, tam infra quam supra ni-
tida, episternis obscurioribus. Pronoto nigro bivittuto. Elytrorum vitta
lateralis viridiaenea quam in O. longipenne latiore, sed parum lon-
giore. Species oblonga, elytris prothorace duplo latioribus, profunde
striato-punctatis, punctis acutis. — Long. 6 mill.
Habitat in Brasilia : Jatahy.
Élégante espèce voisine de la précédente, mais beaucoup plus courte
et plus large. Le pronotum présente de chaque côté de son disque une
ligne noire qui ne touche ni le bord antérieur ni le bord postérieur.
La fossette du sommet de son sillon médian est très accusée. Le con-
tour du pronotum s'inscrit dans un carré; ses angles antérieurs sont
largement arrondis, puis les côtés s’incurvent profondément jusqu'aux
angles postérieurs aigus, réfléchis, à partir desquels la base descend
obliquement. La bande verte latérale des élytres couvre les interstries
6-9, borde toute l'épaule et rejoint presque l’écusson: elle m’atteint pas
le sommet de lélytre. Chacun des anneaux ventraux porte en son
milieu deux pores sétigèeres et sur ses côtés une impression plus ou
moins obsolète. — M. H. Donckier m'en a cédé un individu.
Onota limbipennis, nOV. Sp. — À praccedente differt pronoto
202 Maurice MaixpRoX. — /istoire des Cicindélides et des Carabiques.
angusto, testaceo, atque viridi vitta a callo humerali tantum ad tertiam
elytrorum partem extensa. — Long. 6 mil.
Habitat in Brasilia, in prov. Pernambuco. D. Em. Gounelle detexit.
anno 1892.
Tres voisin du précédent: en diffère à première vue par son prono-
tum beaucoup plus étroit ct allongé, sans bandes noires, et par la
bordure verte des élytres plus étroite et plus diffuse. Cette bordure,
en effet, s'étend à peine jusqu’au calus huméral, couvre à peine les
interstries 8 et 9 ct s'arrête au second tiers de l’élytre; elle est toujours
assez diffuse, et d’ailleurs toute l’élytre a en général un reflet verdâtre.
Mon ami E. Gounelle m'a donné un individu de cette remarquable
espèce découverte par lui en juin 1892 à Pery-Pery, dans la province
de Pernambuco, et j'en ai acquis deux autres de M. Donckier qui les
avait reçus de Jatahy, dans la province de Goyaz, en 1903.
Otoglossa lagenula, n. Sp. — Nigro-violacea. Elytris verrucci-
feris: abdomine, trochanteribus, femorum basi, tibiarum media regione
larsisque pallide rufis ; antennis testaceis, articulorum omnium secunda
parte nigro-violacea. — Long. 6 mill.
Habitat in Brasilia : Sao Paulo. D. Em. Gounelle detexit, Dec. 1898.
Espèce remarquable, très voisine d’O. tuberculosa Chaud., dont elle
diffère par l'absence complète de bordure brune et fauve aux élytres,
et par Ja réduction des expansions de la base du pronotum. Les saillies
verruqueuses des élytres, très grosses, ont des reflets d’un beau violet
clair ; elles sont disposées assez confusément en deux séries alternées,
les postérieures étant de beaucoup les plus fortes. Jen possède un
exemplaire que m'a donné M. Gounelle, il en a pris un certain nombre
d'individus en décembre 1898 dans la vallée de Rio Pardo. — J'ai essayé
d'indiquer par le mot lagenula l'aspect singulier de ce curieux insecte
à étytres quatre fois plus larges que le corselet et qui simulent la panse
arrondie d’une bouteille dont celui-ci, pris avec la tête, formerait le
goulot.
Les nombreux individus d’une espèce du même genre, Otoglossa
terminalis Chaud., pris par M. Gounelle en diverses régions du Brésil,
ne me paraissent différer en rien de ceux récoltés au Venezuela par
M. E. Simon et au Pérou (province de Huallaca) par M. G. Baer. Chez
certains individus, de provenances les plus diverses, une teinte rous-
satre envahit la suture et une partie du disque, mais toujours irrégu-
lièrement,
RECHERCHES SUR LA FAUNE CAVERNICOLE
DES BASSES-ALPES
par P. DE PEYERIMHOFF.
Avec une carte.
Les cavernes des Basses-Alpes, comme celles des Alpes-Maritimes,
sur lesquelles M. J. Sainte-Claire Deville a récemment publié un
mémoire si intéressant (Ann. Soc. ent. Fr.. 1902, 695), ont été jusqu’à
ces dernières années, à peu près négligées au point de vue de leur
faune vivante. La grotte de S'-Vincent de Mélan, visitée en 1872 par
MM. Bedel et Simon, est peut-être la seule du département où
aient été esquissées avant 1900 des recherches entomologiques.
La raison en est que, de dimensions généralement restreintes,
d'accès éloigné, quelquefois difficile, ces grottes ne tentent pas les
touristes, et ne sont guere connues, au surplus, que des bergers ou
des chasseurs (!). Au cours de quelques années de séjour dans les
Basses-Alpes, et grâce à l’aide du personnel forestier, j'ai pu découvrir
et visiter un certain nombre de cavités souterraines, dont on trouvera
la description dans ce mémoire. Je dois de particuliers remerciements
à M. G. Champsaur, Inspecteur des Eaux et Forêts à Digne, qui
s’est intéressé à mes recherches et m'a signalé de nombreuses grottes.
M. Ph. Zürcher, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées à Digne,
dont la compétence est si connue en matière de géologie, a bien voulu
contrôler la partie de mes notices concernant cette science. Enfin jai
beaucoup d'obligation aux spécialistes qui se sont chargés d'étudier
mes récoltes autres que les Coléoptères : le Prof. K. Absolon pour
les Thysanoures, M. Henry-W. Brôlemann pour les Myriapodes,
et M. Eugène Simon pour les Arachnides.
Les cavernicoles se rencontrent à des altitudes variant entre quel-
ques mètres et 1.500 mètres. La nature géologique du sol leur est
indifférente. La tectonique elle-même ne parait jouer aucun rôle dans
leur biologie, mise à part son action évidente sur la formation des
diaclases par où débute toute caverne. L’immigration de la faune
hypogée est d’ailleurs, comme on le verra plus loin, un phénomène
(1) L'« Essai géographique sur les cavernes de la France et de l'étranger » de
Lucante (1880) n'en mentionne (p. 76) pas plus de quatre, y compris celles
citées par Heckel dans son article « Les grottes des Basses-Alpes ».
204 PAUL DE PEYERIMHOFF.
trop récent, pour n’obéir en somme qu’à des conditions gé due
assez grossières.
Considérées au point de vue faunique, les cavernes des Basses-Alpes
seront donc simplement classées ici, du Nord au Sud, d’après les
bassins des affluents de la Durance où elles ont leur ouverture.
I. VALLÉE DE L'UBAYE.
On m'a signalé près de Fours (arrt de Barcelonnette) une grotte
appelée Baumelonge. Je ne lai pas visitée.
Le pic de Siolane-Haute (jurassique supérieur) renferme des grottes
peu profondes, ouvertes à haute altitude (2.500 mètres) et où nichent
les ramiers. J'en ai exploré un certain nombre sans y rencontrer de
cavernicoles.
II. VALLÉE DE LA SASSE.
Je n’y connais aucune grotte.
III. VALLÉE DU RIOU DE JABRON.
Les grottes dites du « Trou d'Argent » près Sisteron (cf. HeckelE
et Lucante), assez connues au point de vue préhistorique, ont peut-
être une faune actuelle intéressante. Je ne les ai pas explorées.
IV. VALLÉE DU VANSON.
Saint-Vincent de Mélan.
Ouverture N. — Cote 1.500. — Lias calcaire. — Mélan,
commune de Thoard, arrt de Digne.
Cette grotte, à laquelle s’attachent des souvenirs religieux, est une
des plus connues et des plus visitées de la région. D’accès et de
parcours très faciles, elle offre l’aspect d’une grande poche de décolle-
ment à plafond mince, paraissant avoir peu de ramifications. En temps
de pluie, les eaux s'accumulent dans des bassins, pour filtrer ensuite
dans le calcaire.
Au point de vue entomologique, elle a été explorée pour la pre-
miere fois en 1872, par MM. Bedel et Simon. M. Simon y décou-
vrit à l’entrée un Arachnide, alors inédit, Lyniphia (Leptyphantes)
Sancti-Vincenti E. Sim., retrouvé depuis dans d’autres grottes (gr.
des OEufs à la S'e-Baume [Var], gr. des Demoiselles [Hérault]) et dans
les mousses, en forêt (Isère, Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Var); il y
recueillit également des Myriapodes Chilognathes que Fanzago dé-
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 205
crivit en 1877 sous le nom de Craspedosoma Simoni, mais d'une
manière trop insuffisante pour permettre d'identifier actuellement
l'espèce (!). Il s’agit très certainement de l’un des Ceratosoma étudiés
depuis par Brolemann, et que l’on rencontre abondamment auprès
des débris organiques de toute nature : C. gallitarum Brôlm., décrit
d’abord de la grotte dite « Tête de Monier » près Allos, et des
montagnes du Haut Verdon, et surtout C. pectiniger Brolm., espèce
particulière aux grottes bas-alpines et dont les types proviennent pré-
cisément de S'-Vincent de Mélan. Dans les mêmes conditions, vit en
abondance un Thysanoure sauteur, d’un blanc argenté, qui m'a paru
être un Lepidocyrtus.
C’est dans les parties profondes de la grotte que l’on peut rencon-
trer les espèces les plus intéressantes : Obisium (Blothrus) Peyerimhoffi
E. Simon, qui vit dans les pierres et dans la terre ; ce Chernète est
jusqu'ici spécial à la grotte de Mélan, à celles de Méailles (v. énfra) et
à celle de Bossea près Mondovi (Piémont) où il vient d’être retrouvé par
M. A. Dodero. — Kaenenia spelaea Peyerimhoff, seul représentant
français des Arachnides Palpigradi; il fréquente les parties terreuses
et obscures, autour des débris organiques, et s’avance par saccades,
la 2° paire de pattes (la première après les palpes) et le flagellum
relevés. Jusqu'à présent la femelle seule est connue, et l’espèce est à
peu près exclusive à la grotte de S'-Vincent, car le seul exemplaire
rencontré au « Traou de Guille » {v. énfra) où il courait sous une
plaque stalagmitique, a été égaré, et l'espèce .n’a plus été revue dans
cette caverne. Avec Kaenenia, et dans les mêmes conditions exacte-
ment, vit un Thysanoure assez vulgaire, Onichiurus (Aphorura) ar-
matus Tullb. — Enfin, autour des bassins où se rassemblent Les eaux,
et dans le boyau qui termine la grotte sur la gauche, j'ai recueilli
3 exemplaires d’un Lesteva que je crois pouvoir rapporter à L. Villardi
Rey, espèce décrite de la grotte de S'-Même (Isère) et retrouvée depuis
dans celle de Brudour (Drôme) ainsi qu’au col du Lautaret (2).
({) Fanzago décrit son espèce à la fois sur des individus francais (gr. de
St-Vincent et sur des individus espagnols (Cueva di Albia près Arnedillo). La
présence d'une même espèce dans deux grottes aussi éloignées est absolu-
ment invraisemblable.
(2) Il est difficile de voir dans ZL, Villardi Rey autre chose qu'une forme
extrême de Z. Pandellei Fvl., espèce très variable, surtout quant au déve-
loppement des yeux, et à large répartition. Les exemplaires du littoral (Hyères.
Alpes Maritimes) et d'Algérie ont des yeux gros et saillants; ceux recueillis à
haute altitude (Alpes d’Allos, etc.) ont des yeux sensiblement réduits et font
exactement passage à L. Villardi.
206 PAUL DE PEYERIMHOFF.
FAUNE DE LA GROTTE DE ST-VINCENT.
Espèces accidentellement Espèces régulièrement
cavernicoles. cavernicoles.
COLÉOPTÈRES
Quedius mesomelinus Marsh.
Lesteva Villardi Rey.
THYSANOURES
? Lepidocyrtus sp.
Onychiurus armatus Tullb.
ARACHNIDES ARACHNIDES
Linyphia Sancti-Vincenti E. Sim. | Blothrus Peyerimhoffi E. Sim.
Kaenenia spelaea Peyrh.
MYRIAPODES MYRIAPODES
Ceratosoma gallitarum Brôlm. Ceratosoma pectiniger Brolm.
Polyxenus lagurus L. (exemplaires
décolorés). — Cité par Fan-
zago d'après les échantillons
recueillis par M. Eugène
Simon.
V. VALLÉES DE BLÉONE ET DU BÉS.
Mouréon.
Ouverture N.-0. — Cote 1.350. — Crétacé supérieur. — La Favière,
commune de Prads, arrt de Digne.
Grotte d'accès assez difficile, s’ouvrant à 6 mètres de hauteur
environ dans la barre de Mouréon, à peu près en face de la jonction
des torrents du Riou et du Jet des Eaux. Elle débute par un boyau,
soit d’érosion, soit provenant d'une diaclase cimentée par des dépôts
calcaires: le Dolichopoda Azami S1ey s'y présente en abondance, mêlée
à la faune ordinaire des entrées de cavernes : Phalangides, Lépido-
ptères, Oniscus, etc. Au bout d’une trentaine de mètres, cette galerie
est traversée de droite à gauche par un rapide courant d’eau, qu’il
est impossible de remonter à cause de l’étroitesse de son parcours,
et qui aboutit à une bétoire où il filtre rapidement pour déboucher
dans la barre, à peu de distance de l'ouverture de la grotte. Ce ruisseau
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 207
souterrain traversé, on pénètre dans un système de galeries ascen-
dantes, où la roche fait place à une terre assez meuble, parfois argi-
leuse : ce sont sans doute des avens obstrués ; leur longueur ne
dépasse pas 80 mètres. La faune y est pauvre. Je n’y ai recueilli —
en une seule visite, il est vrai, — que Ceratosoma pectiniger Brôlm.,
espèce répandue dans diverses grottes de la région.
Grotte et dolines (!) de Cousson.
Ouverture O0. — Cote 4,500. — Lias moyen. — Gaubert, section de
Digne (à 2 h. environ de la ville).
Les calcaires bleus du lias qui forment une partie de la montagne
de Cousson paraissent avoir été le siège de dislocations puissantes, qui
ont abouti, entre les deux sommets terminant la montagne, à un effon-
drement compliqué de fractures. Élargies par des efforts mécaniques ou
par l’action des eaux, ces diaclases se sont disposées suivant deux di-
rections perpendiculaires. Les unes sont béantes, soit primitivement,
soit par suite de l'effondrement de leurs voussoirs, et offrent l'aspect
de dolines de 2 à 3 mètres de large sur une dizaine de mètres de pro-
fondeur; une seule reste voütée; encore son plafond est-il en voie
d’effondrement, et s'est-il percé au printemps de 1902.
C'est cette grotte, de dimensions très restreintes, puisqu'elle n’a
guere qu'un mètre de large sur 10 mètres de longueur environ, ou-
verte presque sans dénivellation et tout près de la surface du sol dans
un mamelon rocheux, que lon nomme quelqaelois dans le pays
« Traou Farnès ». Une ancienne tradition dignoise, appuyée par
- divers témoignages locaux, affirmait l'existence au fond de cette grotte,
d’un puits profond, dont la bouche se serait trouvée précisément en
regard de la cavité ouverte dans le plafond de la grotte. J'ai fait pra-
tiquer à cet endroit des fouilles qui sont restées sans résultat. Les ma-
tériaux détachés de la voûte ont comblé ce puits, si tant est qu'il ait
jamais existé.
Le sol terreux, parsemé de pierres, de la caverne, est ordinairement
sec, et, hors l’époque des grandes pluies, on ne peut espérer y rencon-
trer grand’'chose d’intéressant. Par contre, dès l'humidité revenue, la
faune y est fort riche, au moins en espèces. C’est en juin 1901 que j'y
découvris, dès la première visite et tout à l'entrée, dans la terre, l'A-
nophthalmus diniensis Peyrh. Depuis, j'ai repris assez régulièrement
(1) « Dolinew est le mot usité en Carniole pour désigner les abimes en gé-
néral. Martel l’applique spécialement aux larges dépressions à ciel ouvert,
par opposition aux gouffres étroits et profonds, qui sont les « avens ».
208 PAUL DE PEYERIMHOFF.
l'espèce, de préférence dans le fond de la caverne, et en usant d’appäts
divers dont les meilleurs sont des cadavres d’Helix pomatia écrasés.
On rencontre dans les mêmes conditions deux autres espèces réguliè-
rement carvernicoles, Ceratosoma pectiniger Brôlm., et Chthonius
microphthalmus E. Sim., ce dernier largement répandu, depuis les
grottes du Tarn jusque dans celles des Alpes-Maritimes et de l'Italie
septentrionale. C’est également sur des appâts organiques que j'ai re-
cueilli en nombre un Thysanoure Achorurite nouveau, appartenant au
genre Schäfferia Absolon, dont l'espèce typique, $. emucronata Abs.,
a été décrite des grottes de Moravie (Studie o jeskynnich Supinuskäch,
podävä K. Absolon, 1900, p. 26, fig. 1-13). Quant au Xenobythus
Serullazi Peyrh. (conf. Ste-Cl. Deville in Ann. Soc. ent. Fr., 1902,
p. 704), je ne l'ai jamais rencontré qu’en hiver et au printemps, par
exemplaires isolés. La répartition de cette espèce, qui n’a été observée
jusqu’à présent, et sans aucune modification morphologique, que dans
deux grottes distantes de 50 kilomètres, est des plus remarquables.
Le long des parois de la grotte, et principalement en automne, on
voit sauter quelques exemplaires de Dolichopoda Azami Saulcy,
proie ordinaire d’une grosse Araignée, Meta Menardi L., propre aux
endroits sombres, et d’ailleurs fréquente dans les cavernes.
Au voisinage de l'entrée, j'ai recueilli deux espèces épigées qui mé-
ritent une mention spéciale. L'une est Quedius angulicollis Fau v., es-
pèce encore rare, à tendances lucifuges et connue déjà de la Drôme, des
Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes. L'autre est Chionea araneoides L.,
étrange Diptère aptère, décrit du Nord de l'Europe, dont je dois la dé-
termination à notre éminent collègue M. l'abbé Kieffer et qui, de
l'avis de ce savant, n’a pas encore été signalé en France.
FAUNE DE LA GROTTE DE COUSSON :
Espèces accidentellement Espèces régulièrement
cavernicoles. cavernicoles.
COLÉOPTÈRES COLÉOPTÈRES
Atheta trinotata Kr. (1). Anophthalmus diniensis Peyrh.
Quedius mesomelinus Marsh. Xenobythus Serullazi Peyrh.
angulicollis F VI.
(1) Espèces à tendances lucifuges (ainsi d’ailleurs que divers Quedius du
sous-genre Wicrosaurus : ochripennis Mén., fulgidus F., mesomelinus Marsh.,
maurus Sahlb.). M. A. Dodero m'en a communiqué un couple pris dans la
grolte Solto Paulin, au Mont-Fasce (Ligurie).
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 209
DIPTÈRES ORTHOPTÈRES
Chionea araneoides L. Dolichopoda Azami S1e y.
ARACHNIDES THYSANOURES
Meta Menardi L. Schäfferia, n. sp.
MYRIAPODES
ARACHNIDES
. Chordeuma sylvestre Koch. L s :
; | Chthonius microphthalmusE.Sim.
Cryptops hortensis Leach. :
Lithobius pilicornis - hexodus
Brôlm. Ceratosoma pectiniger Brôlm.
MYRIAPODES
CRUSTACÉS ISOPODES
Trichoniscus pusillus Brandt.
On a l'impression, en assistant à la destruction progressive de cette
petite grotte de Cousson, qu’elle ne tardera pas à prendre l'aspect des
dolines voisines. A l'inverse, peut-être celles-ci ont-elles été autrefois
des cavernes. Actuellement, elles servent de refuge aux moutons, et le
sol y est formé de fumier consommé, tassé entre les pierres. Il était
intéressant d'examiner si leur faune terricole présenterait des diffé-
rences avec le reste de la montagne. Effectivement, jy ai rencontré,
outre Bathyscia Aubei-foveicollis Peyrh., forme exclusive à cette sta-
tion et aux hautes forêts résineuses des Basses-Alpes, et dont l'aire
géographique se trouve enclavée ici, dans celle de B. Aubei forma
typica, d’autres espèces des régions froides et élevées : Geostiba incisa
Peyrh., Bythinus Argodi Croiss., Boreaphilus velox Heer. Cette fau-
nule démontre que les conditions biologiques réalisées dans ce fond
de doline se rapprochent de celles des sommets ou des forêts anciennes.
J'y ai même recueilli, sous une pierre de dimensions médiocres, un
Anophthalnus diniensis, Vivant là, presque à l'air libre, à quelques
mètres de la grotte où il est normalement établi.
Je suis persuadé qu'il y aura toujours intérêt à explorer soigneuse-
ment les stations analogues, où peuvent persister des espèces anciennes,
témoins d'un climat plus humide et plus froid.
Traou de Guille.
Ouverture N. — Cote 850. — Mollasse miocène. — Le Péoure
d’'Esclangon, arrondissement de Digne.
La grotte est située à 50 mètres environ au-dessus de la Route na-
tionale n° 100, qui longe le torrent du Bès, exactement au kil. 25
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [19061. 14
210 PAUL DE PEYERIMHOFF,
c’est-à-dire à 16 kilomètres de Digne. Son ouverture est peu apparente.
C’est une diaclase à peine modelée par les eaux, et qui ne se prolonge
guère que sur 25 mètres environ. Une galcrie supérieure, dans laquelle
on peut se hisser, se ferme aussi rapidement. Dès l'entrée, fourmile
le Dolichopoda Azami Saulcy mêlé à des Phalangides, des Oniscus,
des Diptères, etc. L'intérêt faunique de cette caverne et dans la dé-
couverte de trois espèces hypogées, restées d’ailleurs, malgré des re-
cherches réitérées, représentées chacune par un seul exemplaire. C’est
le 22 septembre 1901, dès la première visite, que je rencontrai sous
une pierre l'unique An. diniensis subsp. cautus Peyrh. Peu de jours
après, sous une plaque de calcaire stalagmitique soulevée par des ra-
cines, je recueillais Kaenenia spelaea Peyrh. bientôt égaré d’ailleurs,
et un Scotodipnus Mayeti Ab. {!), espèce propre jusqu'ici aux environs
de Grasse. Toutes les recherches effectuées depuis ne m'ont jamais
procuré, en fait de cavernicoles réguliers, que des Ceratosoma pectini-
ger Brolm.
FAUNE DE LA GROTTE TRAOU DE GUILLE.
Espèces accidentellement Espèces régulièrement
cavernicoles. cavernicoles.
COLÉOPTÈRES COLÉOPTÈRES
Scotodipnus Mayeti AD. Anophthalmus diniensis - cautus
Re SAR Peyrh.
THYSANOURES ;
ORTHOPTÈRES
Japyx solifugus L.
Dolichopoda Azami Sauley.
ARACHNIDES
Meta Menardi L. ARACHNIDES
Nesticus cellulaneus CI. Kaenenia spelaea Peyrh.
MYRIAPODES MYRIAPODES
Lysiopetalum foetidissimum Savi. | Ceratosoma pectiniger Brôlm.
Polydesmus coriaceus Porat.
subinteger Latzel.
Chordeuma sylvestre C. K.
(1) C'est le premier Scolodipnus rencontré dans une caverne. Le genre
est plutôt terricole, Se. Pandellei a été trouvé, non dans la grotie de l’'Herm,
mais « devant l'entrée » (Conf. Abeille, Coléoptères cavernicoles, p. 8).
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 211
VI. VALLÉES DE L'ASSE ET DE L'ESTOUBLAÏSSE.
Grottes de Chaudon.
Il existerait, dans le prolongement de la barre des Dourbes qui do-
mine Chaudon, des excavations méritant peut-être des recherches
entomologiques.
Baume du Pas de l’Escale.
Ouverture N. — Cote 800. — Calcaires tithoniques.
Pas de l’Escale, commune du Poil, arrt de Castellane.
Diaclase à peu près verticale, sans travail d’érosion appréciable,
s’ouvrant au col même, près du chemin de Trévans au Poil. Elle est
d'accès et de parcours très faciles, et ne s'étend d’ailleurs que sur
50 mètres de longueur environ. A 30 mètres de l'ouverture, des suin-
tements ont recouvert les parois d’un enduit calcaire. Hors le Dolicho-
poda Azami Saulcy, qui y est partout abondant, je n’ai recueilli dans
cette grotte qu'un seul Myriapode, Lithobius (Polybothrus) impressus-
corsicus Léger et Dubosq, race propre au littoral francais du L. im-
pressus, si répandu dans le Nord-Africain : nouvel exemple d’une es-
pèce méridionale prolongeant son aire vers le Nord, à l’état hypogé.
Baume de la Maline.
Ouverture N. — Cote 1.050. — Jurassique supérieur.
Montagne de la Maline, com"° de Majastres, arr! de Castellane.
Boyau presque rectiligne, creusé dans la barre de la Maline auprès
du lieu git « Le Pont de tuf ». On y accède par une corniche inter-
rompue. J'ai trouvé, vers le milieu de la grotte, dans une salle de
petites dimensions, des poteries néolithiques et des ossements très
frustes. Les parois sont parcourues par des suintements dont l’eau se
réunit dans des cuvettes. Le sol, presque partout rocheux, présente
quelques parties argileuses. Au bout de 80 mètres, un bouchon stalag-
mitique ferme tout passage. A part le Dolichopoda Azami SIcv. qui
fourmille comme toujours, je n’y ai recueilli aucun cavernicole.
Non loin de là, sur le causse dépendant du hameau des Chabauds
s'ouvrent deux avens inexplorés.
PAUL DE PEYERIMHOFF.
1O
red
Lo)
VII. VALLÉE DU VERDON.
Tête de Monnier.
M. H.-W. Brolemann a visité cette grotte (Feuille des Jeunes Na-
turalistes, 1900, p. 200), proche d’Allos, et qui s'ouvre sans doute
dans les calcaires du crétacé supérieur. Il en a rapporté Ceratosoma
gallitarum Brôlm.. précisément décrit de cette localité et qui vit aussi,
soit à l’état libre sur les sommets voisins, soit dans certaines cavernes
des Alpes-Maritimes.
Juan.
Ouverture $. — Cote 1.750. — Crétacé supérieur.
ce de Villars-Colmars, arrt de Castellane.
La Chasse est un torrent qui se jette dans le Verdon, à hauteur de
Villars-Colmars. Elle recoit sur la droite, à hauteur du hameau de
Chasse, un affluent appelé le Juan, qui descend de la chaine partageant
les eaux du Verdon et de Bléone. Vers le milieu du parcours de ce
torrent, qui à utilisé un pli synelinal, l'érosion a enlevé les grès num-
mulitiques et une partie des calcaires priaboniens, laissant affleurer le
crétacé supérieur qui apparaît de chaque côté de la vallée, vers la
cote 1.750, sous forme de barres verticales. C’est à ce niveau que
s’ouvre la grotte de Juan, simple diaclase assez étroite, mais profonde
et peu comblée, presque constamment verticale, où les eaux paraissent
avoir joué un rôle assez restreint. La portion praticable s’étend sur
150% environ, et le plancher en est descendant. A une centaine de
mètres de l'entrée, la galerie principale traverse un grand puits d’effon-
drement, à cannelures verticales. Pendant les pluies, la grott@est par-
courue par un faible ruisseau, dont les eaux s'accumulent çà et là, et
finissent par se perdre tout au fond de la grotte dans un sol argileux en
voie d’effondrement. Il y a très peu de dépôts stalagmitiques. Certains
passages mènent à des galeries supérieures parfaitement sèches, ou à
des couloirs terreux. La faune se borne, — autant qu’on en peut juger
par une seule visite, — à un Campodea (? fragilis Mein.) et à Cerato-
soma pectiniger Brôlm. Je n'ai pas vu le Dolichopoda Azami Sauley,
dont l'aire en altitude est peut-être dépassée ici, bien que mon guide
n'ait parlé de « cigales blanches » qui se réfèrent sans doute à cette
espèce. ?
Par contre, à l’entrée de la grotte, autour des traces d’un carnassier,
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 213
j'ai recueilli un couple d’Atheta orcina Lind., espèce des plus inté-
ressantes, propre jusqu’à présent aux cavernes des Pyrénées.
Aven de Séoune.
A très peu de distance du col de Séoune, sur le chemin de Digne
à Thorame-Basse, s'ouvre dans la lande un aven de cinq mètres de
profondeur environ, percé dans les bancs du crétacé supérieur. Il a
la forme d’une bouteille prolongée vers le Sud par un couloir à pente
extrêmement rapide, que l’on ne saurait visiter sans agrès. Je n’ai pas
eu l’occasion d'explorer cette cavité.
Il existe également, m’a-t-on dit, sur la chaine du Cheval-Blanc, un
aven appelé « Traou des Dindolines », dont je n’ai pas reconnu l’em-
placement.
Grotte du Partus.
Excavation peu importante, également creusée dans le crétacé su-
périeur, sur les premiers contreforts de la montagne de Côte-Longue,
en face de Château-Garnier. On y pénètre par un passage fortement
surbaissé, et ce n’est qu'une poche d'argile où fourmille le Dolichopoda
zami Saulcy.Py ai recueilli un Ceratosoma immature, probablement
pectiniger Brolm., ou sa forme palmata Brôlm.
Tout près de cette grotte « doû Partus », la crête de la montagne est
traversée par un couloir naturel, creusé dans la roche sur une dizaine
de mètres. Je n’y ai pas trouvé trace de faune cavernicole.
Fongaillarde.
Ouverture N.-0. — Cote 950. — Crétacé supérieur.
com’ de Thorame-Haute, arr! de Castellane.
L'ouverture de cette caverne se voit de l’hôtel même de Fongail-
larde; on y accède sans aucune difficulté, et le parcours à l’intérieur
est parcillement aisé. C’est une excavation d’assez grandes dimensions
(80 de longueur environ), constamment large et haute. Elle parait
n'avoir qu'un plafond très mince, qui ne présente cependant aucune
trace d’effondrement. Elle est partagée en deux salles, dont la plus
intérieure, humide et obscure, offre des conditions apparemment fa-
vorables à la faune souterraine. Je n’y ai recueilli cependant qu’une
seule forme intéressante, Ceratosoma pectiuiger-palmata Brülm., pré-
cisément décrite de Fongaillarde (et du Pertuis de Méailles), où elle
est assez commune, mêlée à un Thysanoure (? Entomobrya) et à quel-
214 PAUL DE PEYERIMHOFF.
ques exemplaires de Polydesmus subinteger Latr. et de Quedius meso-
melinus Marsh.; Dolichopoda Azani Saulcy, par contre, y est assez
rare.
Grottes d'Argens.
Le village d’Argens est bâti au pied d’une barre priabonienne,
étendue du S.-0. au N.-E. vers la cote 1.350. Non loin des maisons, on
peut visiter trois belles grottes de 100 à 150" de longueur, dues à des
diaclases combinées à des décollements. Le plancher est descendant:
en temps de pluie, de nombreuses gouttières fonctionnent, jusqu’à
former des ruisseaux qui se perdent dans des cavités étroites. Ces
grottes sont encombrées de cadavres de moutons, et malgré des appâts
aussi excellents, la faune y est très pauvre : elle se borne à Ceratosoma
pectiniger Brolm.
La Palud.
On peut visiter, auprès de ce village, une des plus belles grottes de
tui de la région. Etant donné son origine récente, il est probable qu’elle
g’a qu’un intérêt pittoresque.
Moustiers Sainte-Marie.
Dans le banc de rocher sur lequel est bâtie la ville de Moustiers,
s'ouvre une grotte qui servait autrefois de chapelle. Elle est insigni-
fiante au point de vue faunique, et je n’y ai recueilli qu’un exemplaire
de Quedius fulgidus L.
Le Cañon du Verdon
Le cours du Verdon, entre Gréoux et La Palud, est creusé dans un
véritable causse où il s'enfonce à des profondeurs considérables. D’in-
nombrables cavités percent les murailles, mais la plupart sont inacces-
sibles avec les moyens ordinaires. On peut en visiter quelques-unes
le long du canal d'Aix. L'une d’entre elles abrite un Gryllomorpha
qu'aucun de nos collègues spécialistes en Orthoptères n'a pu me
nommer exactement. Il est possible que ce soit une espèce inédite.
Baume des Pierres de Malassauque.
ven, — Cote 550. — Oolithe moyenne. — Forêt de Malassauque,
commr® de Quinson, arrt de Digne.
Un accident de géographie administrative a attribué au département
des Basses-Alpes quelques hectares situés sur la rive gauche du Ver-
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 215
don, et qui se trouvent enclavés, pour ainsi dire, dans le département
du Var, dont ils ont le caractère géographique. Ces terrains forment
en grande partie la forêt communale de Malassauque, taillis de chène-
vert assis sur un Causse jurassique de grande étendue. C’est sur ce
causse, dans une propriété particulière, que s'ouvre l’aven dit « Baume
des Pierres ». Son origine est analogue à celle de la grotte Dozol
(Ann. Fr., 1902, 697). Un jour, le propriétaire s’aperçut que son champ
s’elfondrait en un point. Ayant dégagé l'ouverture, il pénétra dans
une grotte de dimensions médiocres, encombrée de blocs détachés du
plafond, et assez humide pour présenter, presque en tout temps, une
cuvette d'eau potable et fraiche, particularité précieuse dans une loca-
lité aussi sèche et aussi éloignée de toute source.
Cette « Baume des Pierres », dont l’accès est très aisé, mais dont
l'ouverture, perdue dans le causse, est difficile à trouver sans guide,
est habitée par un grand nombre d’Arthropodes divers, vivant dans
les débris putréfiés des torches de genêts que l’on y allume fréquem-
ment. Un des plus intéressants est Bythorenus Guignardi Peyrh., jus-
qu’à présent spécial à cette grotte; on le prend sous les pierres, ou
en tamisant les débris. Bathyscia Aubei-Champsauri Peyrh. vit dans
les mêmes conditions : c’est le seul Bathyscia du groupe d’Aubei,
qui soit cavernicole. Un troisième coléoptère hypogé, dont je n’ai pu
d’ailleurs recueillir qu’un seul exemplaire dans l'argile humide, est le
Scotodipnus glaber Baudi (typicus), forme terricole propre aux par-
ties méridionales du Var, des Alpes-Maritimes et de la Ligurie. Les
Myriapodes sont représentés par un Blaniule blanc, Trichoblaniulus
hirsutus-cavernicola Brôlm., jusqu'ici spécial à cette grotte; les Arach-
nides par Nesticus cellulaneus CI., Chthonius microphthalmus E. Sim.,
et Porrhomma subterraneum E. Sim. (espèce (!) que l’on rencontre
d'habitude sous les grosses pierres enfoncées) ; les Crustacés Isopodes,
enfin, par un Wicroniscus blanchâtre et microphthalme, probablement
inédit d'après M. A. Dollfus. Il est à remarquer qu'aucune de ces
espèces ne représente la faune cavernicole fixée; toutes semblent
s'ètre récemment introduites dans la grotte et, pour celles qui ont
varié, ÿ avoir pris rapidement leurs légers caractères spécifiques.
(1) Le genre a plusieurs représentants cavernicoles.
216 PAUL DE PEYERIMHOFF.
FAUNE DE LA GROTTE DE MALASSAUQUE.
Espèces accidentellement
cavernicoles.
COLÉOPTÈRES
Scotodipnus glaber Baudi.
Espèces régulièrement
cavernicoles.
COLÉOPTÈRES
Bythoxenus Guignardi Peyrh.
Bathyscia Aubei - Champsauri
Peyrh.
Conurus pubescens Payk.
THYSANOURES
: ; ARACHNIDES
? Lepidocyrtus Sp.
fe ne - Chthonius microphthalmus E. Sim.
Campodea sp.(? fragilis Meinert). “5 p EST
MY
ARACHNIDES FAIQUES
Trichoblaniulus hirsutus-caverni-
Nesticus cellulaneus CI. “
cola Brôlm.
Porhomma subterraneum E. Sim.
ISOPODES
MYRIAPODES
Microniscus sp.
Lysiopetalum foetidissimum S a vi.
Aven de Saint-Jurs.
Il existe à quelque distance du village de Saint-Jurs un monticule
rocheux où la tradition place un camp sarrasin. Il est fendu par une
diaclase ouverte vers l'Est, où l’on peut pénétrer par une sorte d’aven,
mais qui est rapidement bouchée par des éboulis cimentés de dépôts
stalagmitiques. Je n’y ai recueilli aucun Arthropode.
Gréoux.
Près de la ville de Gréoux, dans une propriété particulière, on peut
visiter une série de galeries primitivement très étroites, puis artificiel-
lement agrandies. Leur faune est celle des caves : Philoscia cellaria
A. Dollfus, Nesticus cellulaneus C]., Scutigera coleoptrata L., Lysio-
petalum foetidissimum Savi, etc.
VIII VALLÉE DE LA VAÏRE (AFFLUENT DU VAR.
Grotte de Méailles.
Ouverture N. — Cote 1.548. — Calcaire priabonien.
ce de Méailles, arr! de Castellane.
Le plateau priabonien de Méailles renferme un certain nombre d’ex-
Cavaliops, parmi lesquelles assurément la plus belle grotte des Basses-
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 217
Alpes. Elle s'ouvre presque à l'extrémité du rocher du Brec; on y
accède et on la parcourt avec la plus grande facilité. C’est une vaste
galerie de 300 mètres de long, dont le plafond, le plus souvent en
poudingue nummulitique, s’abaisse latéralement sur des éboulements
terreux. Le plancher est constamment descendant. Vers le milieu du
parcours, les suintements sont assez abondants, même en temps ordi-
paire, pour constituer un ruisseau et remplir une série de cuvettes
ou gours. Le fond de la grotte est occupé par un lac à niveau variable.
Il existe quelques galeries latérales rapidement bouchées, et un puits
mal exploré. La faune de la grotte de Méailles est pauvre, mais très
intéressante, Autour des débris de torches de genêts, on trouve assez
abondamment, mêlé à un Lepidocyrtus (Thysan.) et au Polydesmus
subinteger Latzel (Myriap.), le Ceratosoma PeyerimhoffiBrülm., spécial
à la grotte. Dans les mêmes conditions, mais beaucoup plus rarement,
vit Blothrus Peyerimhoffi E. Sim., déjà rencontré à Saint-Vincent de
Mélan. Enfin, dans le ruisseau et dans les gours, circule en petil
nombre un Amphipode entièrement décoloré, et pareillement exclusif
à Méailles, Niphargus ciliatus Ed. Chevreux, sp. nov. (1). Jai tou-
jours été surpris de n'avoir rencontré aucun Coléoptère dans cette
grande cavité.
Entre la grotte et le village de Méailles, on montre dans la lande
(1) M. Ed. Chevreux a bien voulu, en attendant une description plus
complète, rédiger de cette espèce la diagnose suivante :
€ Niphargus ciliatus, n. sp. — Mûle. — Antennes, propodes des gna-
thopodes et plaques épimérales du métasome semblables aux organes corres-
pondants du Niphargus subterraneus (Leach) [= AN. puteanus auct.].
Plaques coxales des trois premières paires un peu plus hautes que les seg-
ments correspondants du mésosome. Dactyles des gnathopodes garnis de nom-
breux cils au bord externe, Dactyles des pattes des cinq dernières paires épi-
neux au bord interne, comme ceux du N. Ladmiraulti Ed. Ch. Uropodes de
la dernière paire atteignant la moitié de la longueur du corps, le deuxième
article de leur branche externe étant un peu plus court que le premier. Telson
très allongé, beaucoup plus long que le pédoncule des uropodes de la der-
nière paire, et fendu sur les trois quarts de sa longueur, chacun de ses deux
lobes portant une épine au milieu du bord interne et quatre épines à l'extré-
mité. — Longueur du corps 14 millim.
Femelle. — Uropodes de la dernière paire n'atteignant que le quart de la
longueur du corps, le deuxième article de leur branche externe ne dépassant
pas le tiers de la longueur du premier. — Longueur du corps 11 millim.
Le nom spécifique fait allusion aux cils qui garnissent les dactyles des gna-
{hopodes. »
218 PAUL DE PEYERIMHOFF.
l'ouverture assez étroite d’un aven auquel on attribue, comme de
coutume, une profondeur démesurée, qui se réduit probablement à
quelques mêtres.
Pertuis de Méailles.
Ouverture O. — Cote 1.050. — Même roche.
A vingt minutes du village, sous le sentier qui longe le plateau, et
dans ce même calcaire de l’éocène moyen, se trouve une grotte autre-
fois fortifiée, et utilisée actuellement comme bergerie. Vers le fond,
encombré de pierres et d’ossements de moutons, le plafond s’abaisse,
et sur la gauche (Nord) s'ouvre un couloir qui mène à une salle assez
spacieuse, elle-même percée d’un aven en entonnoir complètement
inexploré.
C’est avant ce couloir, au fond de la bergerie, que lon rencontre
assez abondamment Anophthalmus convericollis Peyrh., absolument
spécial d’ailleurs au Pertuis de Méailles; il vit sous les pierres ou dans
la terre. On prendra dans les mêmes conditions Polydesmus subinteger
Latzel, Ceratosoma pectiniger-palmatum Brôlm., et Blothrus Peyer-
imhoffi E. Sim.
Grotte des Scaffarels.
Tout près du hameau des Scaffarels, dans une propriété particu-
lière, M. A. Dodero et moi avons visité une petite grotte à plafond
très surbaissé où nous n'avons rien rencontré d’intéressant, à part
Dolichopoda Azami S1cy. et Chthonius microphthalmus E. Sim.
Saint-Benoît.
Assez connue dans la région, cette grotte s'ouvre au-dessus de la
route de Nice, dans un précipice, entre les Scaffarels et le Pont de
Gueydan. C’est une grande excavation, hantée par les chauves-souris
dont le guano s’accumule cà et là, et entretient une faune dont le seul
représentant modifié par la vie souterraine est la forme décolorée de
Trichoniscus roseus Br., si répandue dans les grottes des Alpes-Mari-
times; les autres sont deux Staphylinidae : Aleochara diversa Sah1bg.
(moesta Gravh.) et Atheta Linderi Bris.. ce dernier régulièrement ca-
vernicole en Europe (Pyrénées, Cévennes, Ligurie, Sardaigne).
Peut-être y aurait-il intérêt à reprendre l'exploration entomologique
de cette caverne.
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 219
Pr
Telles sont les grottes dont j'ai eu connaissance dans le départe-
ment, hors celles situées à l’ouest de la Durance, par conséquent sur
l'arrondissement de Forcalquier et une partie de celui de Sisteron.
Cette dernière région, qui comprend les deux versants de la montagne
de Lure, et que je n'ai pas eu le temps de visiter, diffère assez sensi-
blement de l’ensemble du département, par son caractère provençal
bien plus accusé. Au point de vue qui nous occupe, on saura que
c’est un pays percé d’avens très profonds, dont quelques-uns ont été
visités par Martel (Groupe des Basses-Alpes. Voir « Les Abimes »,
p. 22), et dont la faune, qui offre sans doute un grand intérêt, mérite-
rait de faire l’objet de recherches spéciales.
L'enquête qui vient d’être exposée n’a guère porté, on l’a vu, que
sur la faune réellement hypogée et lucifuge. Je ne me suis aperçu
qu’assez tard qu'il y aurait intérêt à examiner avec le même soin la
faune des entrées de grottes si riches en tous ordres, surtout en My-
riapodes et en Arachnides, et dont les représentants sont peut-être
en voie de pénétrer définitivement dans les cavités souterraines pour
échapper à l’asséchement progressif du sol. Je laisse, sinon à des occa-
sions prochaines, du moins à des successeurs, le soin de terminer à
ce point de vue l’exploration souterraine des Basses-Alpes, et de visiter
aussi les cavernes dont je n’ai pu donner qu’un signalement plus ou
moins vague.
Telle qu’elle est pourtant, cette enquête n’a pas été dépourvue de
résultats intéressants. Si l’on veut faire le compte des formes absolu-
ment propres à la région explorée, qui toutes, par conséquent, se
trouvaient inédites, on aboutit à un total de quinze cavernicoles :
COLÉOPTÈRES
Anophthalmus diniensis Peyrh. Cousson.
subsp. cautus Peyrh. Traou de Guille.
convexicollis Peyrh. Pertuis de Méailles.
Xenobythus Serullazi Peyrh. (1). Cousson.
Bythoxenus Guignardi Peyrh. Baume des Pierres.
Bathyscia Aubei-Champsauri Peyrh. Baume des Pierres.
(1) Ce Psélaphide a été découvert en premier lieu dans la grotte du Chat,
à Daluis (Alpes-Maritimes), bien voisine du département des Basses-Alpes, à
la faune duquel l’espèce peut être rattachée.
290 PAUL DE PEYERIMHOFF.
THYSANOURES
Schäfferia, n. sp. Cousson.
ARACHNIDES
Blothrus Peyerimhoffi E. Sim. Méailles, Pertuis, S'-Vin-
cent de Mélan.
Kaenenia spelaea Peyrh. S'-Vincent de Mélan.
MYRIAPODES
Ceratosoma pectiniger Brolm. à la plupart des cavernes
subsp. palmata Brôlm. Ÿ visitées.
Peyerimhoffi Brolm. Méailles.
Trichoblaniulus hirsutus-cavernicola Brôlm. Baume des Pierres.
ISOPODES
Microniscus n. sp. Baume des Pierres.
AMPHIPODES
Niphargus ciliatus Ed. Chevreux. Méailles.
Il y à eu également intérêt à vérifier par un certain nombre d'exem-
ples, un fait de géographie faunique déjà constaté, à savoir l’exter-
sion vers le Nord, à l’état hypogé, de certaines espèces ou de certains
genres nettement méridionaux à l’état épigé. Ainsi Scotodipnus glaber
Baudi fs. str.), exclusivement propre au versant méridional
extrême de l’are alpin (on ne le prend pas au nord de la montagne du
Cheyron [Sainte-Claire Deville]), existe dans la grotte de Malas-
sauque. Sc. Mayeti Ab. n'était connu que de Vence, près Grasse; on
le voit remonter jusqu’au Péoure d’Esclangon, dans une caverne qui
débouche sur un torrent nettement alpin. Trichoblaniulus hirsutus
Brolm. est essentiellement propre au littoral de la Riviera française
(Menton, Monaco, etc.) ; mais il s’'avance, un peu modifié, il est vrai
(subsp. cavernicola Brôlm.) jusqu’à Quinson. Même remarque pour
Lithobius (Polybothrus) impressus-corsicus Léger et Dubosq, qui se
retrouve, sans modification aucune, au Pas de l’Escale, en pleines
Alpes provencales. Enfin le genre Kaenenia ne remonte pas, je crois,
au nord de Rome et la majorité de ses représentants sont des types
subtropicaux ; il existe cependant, dans une caverne bas-alpine où il
est représenté, cette fois, par une espèce extrêmement caractérisée.
Ces faits s’expliqueront plus aisément après l'étude des circonstances
dans lesquelles s’est produite l'immigration de la faune souterraine, et
qui va être maintenant abordée.
Faune cavernicole des Basses-Alpes. 221
x"
Bibliographie des grottes bas-alpines.
. Eugène Simon. — Notice complémentaire sur les Arachnides caverni-
coles et hypogés (avec une planche) èn : Annales de la Société ento-
mologique de France, 1872, p. 473.
Linyphia Sanctli-Vincenti.
. Filippo Fanzago. — Sopra alcuni cavernicoli della Francia et della
Spagna, in : Alli del Academia reale dei Lincei, 1877, Memorie,
p. 407.
Myriapodes recueillis par M. Simon à S'-Vincent de Mélan.
. D' E. Heckel. — Les grottes des Basses-Alpes, in : La Nalure, n° 230,
27 octobre 1877.
Quelques mots sur S'-Vincent de Mélan. Description détaillée, avec plan
et coupe, du « Trou d'Argent » (préhistorique).
. À. Lucante. — Essai géographique sur les cavernes de la France et de
l'étranger. — Angers, Germain et Grassin, 1880.
P. 60 : Quelques mots sur S'-Vincent de Mélan, Moustiers, le « Trou
d'Argent ».
. H. Brôülemann. — Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes
de France (avec fig.), èn : La Feuille des Jeunes Naturalistes, 1896
"41905:
Descriptions de Myriapodes cavernicoles bas-alpins : Ceratosoma galli-
tarum, 1900, n° 22. — C, pectiniger et var. palmala, 1902, n° 30. —
C. Peyerimhoffi, 1902, n° 31. — Trichoblaniulus hirsutus-caver-
nicola, 1905, n° 32.
. J. Sainte-Claire Deville. — Exploration entomologique des grottes
des Alpes-Maritimes (avec une carte), in : Annales de la Société ento-
mologique de France, 1902, p, 695.
P. 704: Xenobylhus Serullazi à Cousson.
. P, de Peyerimhoff. — Découverte en France du genre Xaenenia
[Arachn. Palpigradi] (fig.), in : Bulletin de la Sociélé entomologique
de France, 12 novembre 1902, p. 280.
Kaenenia spelaea.
. Id. — Coléoptères cavernicoles inédits recueillis dans les Basses-Alpes.
Première note : Carabidae (fig.). — Ibid., 13 juillet 1904, p. 201.
Anophthalinus diniensis, A. diniensis-cautus, A. convexicollis.
. Id. — Deuxième note : Pselaphidae et Silphidae. — Ibid., 27 juillet
1904, p. 214. ;
Bythoxenus Guignardi, Bathyscia Aubei-Champsauri.
10. Eugène Simon. — Description d'un Blothrus nouveau [4rachn.] des
grottes des Basses-Alpes. — Zbid. 13 décembre 1905, p. 282.
Blothrus Peyerimhoff.
229 PAUL DE PEYERIMHOFF. — Faune cavernicole des Basses-Alpes.
LISTE DES GROTTES
1. SVincent de elen 7 ; Juan
2; Monreon: 8. Fongaillarde
3. Cousson 9, B“des l'rres
4. Traou de Cuile 10. Meailles
5. BE du pas de lEscale 11. Pertuis deMeailles
6. Be la Makne 2. StBenoit
13. Grotte du chat de Daluis
Forcalquier ©
GROTTES
du Département
DES
BASSES-ALPES
ÆLartud 10
—— © 22 RO ————————
CONSIDÉRATIONS SUR LES ORIGINES
DE LA FAUNE SOUTERRAINE
par P. DE PEYERIMHOFF.
Toutes les transitions existent, comme on sait, tant au point de vue
des modifications morphologiques que des conditions biologiques,
entre les articulés cavernicoles et ceux vivant dans la terre ou dans
les mousses, hors des grandes cavités. Ceux-ci, à leur tour, se lient
insensiblement aux formes libres, et ainsi, dans son ensemble, la faune
souterraine ne paraît pas essentiellement différente de la faune épigée
[(voyez, dès 1875, l'introduction de la « Liste » de Bedel et Simon (!)|.
L'atrophie des veux, en particulier, qui constitue le signe le plus
frappant des espèces lucifuges, se présente à tous les degrés, et on la
voit varier aussi bien dans des groupes strictement cavernicoles, que
dans les terricoles ou les aquatiques.
Si tous les intermédiaires relient à la normale la faune des milieux
souterrains, celle-ci se distingue cependant par une allure et des ten-
dances, que d'incessantes découvertes confirment tous les jours, et
dont les principales caractéristiques sont les suivantes :
1. Dépigmentation, sauf chez certains groupes.
2. Atrophie plus ou moins prononcée des organes visuels.
3. Développement corrélatif des autres organes sensitifs.
%. Distribution de la faune hypogée selon des” groupes systématiques
privilégiés.
Exigences très étroites quant à l'humidité et à la température du
milieu.
6. Répartition spéciale de cette faune, suivant des latitudes, au moins
pour les plus modifiés des cavernicoles.
CE
C'est à l’aide de ces faits, dont la plupart sont d’ailleurs connus,
que l’on va essayer de préciser les conditions biologiques et histori-
ques de l'immigration souterraine.
(1) M. Eugène Simon avait déjà démontré, avant cette date, l’analogie
existant entre les Arachnides cavernicoles et terricoles.
22% PAUL DE PEYERIMHOFF.
La dépigmentation, l’atrophie des organes visuels et le développe-
ment corrélatif des autres organes sensitifs sont, à des degrés divers,
les modifications habituelles des formes hypogées. Observées depuis
longtemps et familières à tous, on a cru pouvoir les attribuer directe-
ment à l’absence ou à la rareté des radiations lumineuses, et la chose,
en effet, a été expérimentalement démontrée par A. Viré pour les
Isopodes aquatiques du genre Asellus chez lesquels on voit se produire,
au bout de 45 mois d’obscurité artificielle, l’atrophie des yeux et du
pigment général, et l’hypertrophie concomitante des organes tactiles,
auditifs et olfactifs. Mais il reste acquis qu’elles ne sont ni exclusives
aux animaux hypogés, ni constantes dans les limites d’un groupe ou
même d’un genre. Bien des Arthropodes vivant à l’air libre, les para-
sites, par exemple, sont aveugles, et beaucoup de cavernicoles vrais,
Arachnides ou Coléoptères, sont parfaitement oculés.
Il semble donc assez malaisé, ainsi que l’a remarqué Hamann, de
se prononcer sur le point de savoir si la faune cavernicole provient,
ou de formes colorées et oculées qui n'auraient acquis leurs caractères
qu'après avoir pénétré dans les cavités souterraines, ou au contraire
de formes déjà microphthalmes ou mêmes aveugles qui auraient seu-
lement changé de station.
Ce n’est pas, au reste, ce problème difficile, lié à l’éternelle question
de l’hérédité des caractères acquis, qui sera discuté ici, où l’on vou-
drait plutôt examiner les causes de l’immigration dans les cavités
souterraines d'espèces primitivement épigées, et l’époque probable
de ce peuplement.
Les groupes systématiques qui se partagent la faune hypogée sont
actuellement bien connus, et il me paraît inutile d’y revenir. Une
différence assez remarquable se montre entre le peuplement caverni-
cole, composé en général des formes les plus grandes, à membres
élancés et à allures vives, et le peuplement terricole, comprenant au
contraire des formes petites, à membres médiocres et à allures sou-
vent lentes. Mais l’un et l’autre présentent des espèces communes, et
leur biologie paraît entièrement analogue.
On sait aussi qu’à côté de cette faune spéciale, les cavilés souter-
raines sont constamment visitées par des espèces de plein air, dont le
nombre est d’ailleurs assez restreint, et dont les tendances lucifuges
méritent d’être notées.
A l'inverse, et c’est peut-être, dans cet ordre d'idées, le fait le plus
important, les vicarients de nombreux cavernicoles exclusifs existent,
soit dans les forêts anciennes, mais toujours dans les parties constam-
Origines de la faune souterraine. 229
ment humides (Anophthalmus, Linyphia), soit à des altitudes assez
considérables sur la face méridionale de l’are alpin (Anophthalnus, Ce-
ratosoma, Antisphodrus...), soit dans les régions chaudes ou tempé-
rées, mais abondamment arrosées (Bathyscia, Kaenenia…), Certaines
espèces se rencontrent à la fois dans ces conditions et dans les ca-
vernes voisines (An. Clairi, lantosquensis, Orpheus ; Bathyscia Schioed-
lei, ovata; Scotolemon flavescens.…, démontrant qu’elles recherchent
seulement, dans ces différentes stations, l'humidité qui leur est indis-
pensable.
Pour peu qu'on ait observé personnellement les facteurs biologiques
dans lesquels évoluent les Arthropodes souterrains, on s’apercoit vite,
en effet, que l'élément principal qui les conditionne est l'humidité du
milieu (1). Il est d'expérience banale qu’on ne rencontre jamais de ca-
vernicoles dans une grotte sèche, ni de terricoles qu'après les pluies,
ou à une profondeur suffisante pour réaliser le degré d'humidité né-
cessaire à leur présence. En somme, très sensibles à la dessiccation en
raison de leur faible chitinisation, on peut dire que les Arthropodes
souterrains ne s’accommodent guère que d’une atmosphère voisine de
la saturation.
La température parait aussi jouer un rôle important, soit directe-
ment, soit par l'intermédiaire des influences hygrométriques qui en
sont fonction. Viré a montré combien les Amphipodes cavernicoles
du genre Nipharqus étaient exigeants à ce point de vue, puisqu'ils
meurent en dessous de 6° et au delà de 20°, et succombent même à des
variations moindres, dès qu'elles sont rapides. On sait d’ailleurs que
les cavernes habitées ont une température peu variable et comprise
entre 9° et 14° (?).
Outre l'obscurité, les milieux hypogés fréquentés sont donc caracté-
risés par une température uniforme et relativement basse, et par un
état hygrométrique beaucoup plus voisin de la saturation. Le manque
de rayonnement les soustrait également aux variations brusques de
ces facteurs, et même à l'amplitude de ces variations. Bref, ce sont des
milieux constants.
Le fait le plus intéressant peut-être dans la biologie des cavernicoles
(1) I ne s’agit ici, bien entendu, que des formes terrestres. Les cavernicoles
aquatiques paraissent d’ailleurs se régler sur des lois d'origine et de réparti-
Lion toutes différentes de celles auxquelles obéissent les terrestres.
(2) 13° à 14° pour les cavernes pyrénéennes (Viré). — 9° à 10° pour Ade!s-
berg (Schmidt).
Ann. Soc. ent. Fr., LXXv [1906]. 15
296 PAUL DE PEYERIMHOFF.
exclusifs très modifiés est leur répartition en latitude. Tandis que les
terricoles se trouvent un peu partout, avec un maximum d'espèces et
d'individus au pourtour de la Méditerranée (!), il paraît démontré que
les cavernicoles les plus modifiés, surtout les Coléoptères, ne dépassent
pas au Nord, en Amérique (?) comme en Europe, le 46° de latitude.
Encore cette limite ne s’applique-t-elle qu'aux espèces françaises, c’est-
à-dire à celles de l'extrémité la plus chaude du continent européen.
De plus, ils ne fréquentent que les grottes situées au pourtour des
grands massifs montagneux, hors du périmètre des extensions les plus
prononcées des glaciers quaternaires. Ils ne paraissent pas dépasser
l'altitude de 1.500 mètres, peut-être précisément parce que les grottes
situées à une cote supérieure s'ouvrent généralement dans les limites
de cet ancien périmètre glaciaire. Enfin ils sont indifférents à la nature
géologique du sol : j'ai trouvé, pour ma part, des cavernicoles vrais
dans des grottes liasiques, jurassiques, crétacées, éocènes, et jusque
dans des molasses priaboniennes {miocène) (*), qui sont presque des
orès. Si les cavernicoles se rencontrent presque toujours dans des ca-
vités calcaires, c’est que celles-ci sont précisément les plus fréquentes,
parce que la roche s’y est prêtée plus aisément qu'aucune autre aux
actions mécaniques amenant le décollement ou la diaclase, puis aux ac-
tions chimiques et de dissolution qui ont assuré la constitution actuelle
des cavernes. Quant aux terricoles, ce sont de préférence des bêtes d’ar-
gile, parce que cette terre, en raison de ses propriétés physiques, re-
tient le maximum d’eau, quels que soient létat hygrométrique et la
température.
Ainsi, qu'il s'agisse des terricoles ou des cavernicoles, l’obseurité ne
joue dans la biologie des hypogés qu’un rôle secondaire, tandis que
l'humidité et la constance thermique en sont les facteurs prédominants.
Leur présence ou leur absence conditionnent absolument la présence
dela faune souterraine. Dans les cavités calcaires, dans les crevasses argi_
leuses ou les sols profonds, c’est l’eau que recherchent ces Arthro-
podes prétendus lucifuges, et c'est la constance de ces milieux au
({) Au moins en ce qui concerne la faune paléarctique.
(2) La faune cavernicole de l'Amérique du Nord est à latitude sensiblement
plus basse que celle de l'Europe. L'immense grotte de Mammoth-Cave
(Kentucky, U. S. A.), qui a fourni plus de vingt-cinq espèces d’Arthropodes
aveugles, est à 37° 14. C’est presque le parallèle de Carthagène, extrème sta-
tion méridionale où l'on ait recueilli en Europe des Coléoptères cavernicoles.
(3) Mammoth-Cave, comparable à Adelsberg pour sa richesse en Arthro-
podes cavernicoles, est creusée dans un calcaire carboniférien.
Origines de la faune souterraine. 227
double point de vue de l'humidité et de la température qui les force à
s’y maintenir lorsque, pendant les pluies, l'air extérieur est momenta-
nément voisin de la saturation. Au moins à ces époques, les voit-on
quitter les profondeurs pour se rapprocher de la surface, où les condi-
tions de nutrition sont infiniment moins précaires. Et si les facteurs
humidité et constance thermique se réalisent normalement en certains
points de la surface, les vicarients des espèces hypogées ou ces espèces
elles-mêmes s’y présentent et s’y reproduisent régulièrement.
Il semble qu'il suffise d’un minimum d'hypothèses pour concevoir
que la faune actuellement hypogée n’a pas toujours été réduite à mener
cette existence souterraine, et que si on la voit s’en affranchir quelque-
fois, tout en restant subordonnée à la condition d'humidité, ces sta-
tions à la surface du sol, exceptionnelles maintenant, pourraient bien
avoir été normales autrefois. Les grandes cavités du sol auraient-elles
pu d’ailleurs, à toute époque, abriter une faune terrestre ? Les évalua-
tions les plus larges montrent que l'immigration n’a pu s’y produire
qu’à une date récente. « On peut dire, écrit Martel (C. R. Acad. Sc.
15 juin 1903) que certains gouffres ont dû s’entr'ouvrir vers l’éocène ;
que, vers la fin du miocène, le percement des cavernes a commencé
par le soutirage des grands lacs, et que leur développement accompli.
surtout par les captures des immenses cours d’eau pliocènes, a été
complété par les ruissellements du début du pleistocène. Bref, le creu-
sement des cavernes, d'ordre avant tout hydrologique... est un phéno-
mène de longue étendue, débutant au tertiaire et qui, avec une consi-
dérable déchéance, se continue sous nos yeux. » Aïnsi, non seulement
les cavernes ne se sont formées qu'assez tard, mais elles n’ont été ha-
bitables qu’à une date toute récente, au début du quaternaire, après
l'asséchement des cours d’eau qui les ont forées, ou tout au moins leur
transformation en courants paisibles, laissant au-dessus d’eux des ca-
vités libres accessibles à la faune terrestre. Mais il est possible de pré-
ciser davantage cette première approximation. Connaissant les exi-
gences, assez étroites dans les conditions actuelles, de la faune
souterraine, n’a-t-il pas existé autrefois un climat qui les réalisàt et lui
permit de vivre à la surface du sol? Etsi ce climat, caractérisé par une
atmosphère très humide et une température constante, plus basse que
l'actuelle, s’est modifié, alors que les cavités souterraines se trouvaient
accessibles, ne pourra-t-on en conelure que l'immigration de la faune
hypogée remonte à cette transition climatérique ?
Or cette période humide, à température constante, est bien connue :
c’est précisément le glaciaire récent, le moustérien de Mortillet, qui
le décrit en ces termes (Le Préhistorique, p. 524) : « La température
298 PAUL DE PEYERIMHOFF.
à cette époque n’était pas très inférieure à celle de nos jours. Elle de-
vait seulement être plus uniforme ; il y avait moins de différence entre
la saison chaude et la saison froide, ce qui s'explique par la présence
d’une forte humidité qui tempérait les ardeurs du soleil en été et em-
pêchait l’irradiation en hiver. » Ne sont-ce pas là, d’une manière frap-
pante, les conditions actuellement réalisées dans les grottes, remplies.
comme on l’a vu, d’une atmosphère presque saturée, et soustraites à
la lois à l’échauffement diurne et au rayonnement nocturne? Rien, à
cette époque moustérienne, n'empêche la faune, actuellement hypogée,
de vivre à la surface du sol; rien ne la contraint à gagner les cavernes,
qui se trouvent d’ailleurs en période de formation, et que parcourent
des eaux violentes. Les ancêtres immédiats des cavernicoles, Trechus
probablement microphthalmes, Silphides coprophages peut-être aveu-
gles déjà, Bythinus, Arachnides, Myriapodes, etc., fréquentent alors
la surface du sol, tout au pourtour des grands glaciers, et principa-
lement sur leur front méridional.
« Au solutréen, continue Mortillet (p. 529), le climat s’est trans-
formé. De très humide qu'il était pendant l’époque précédente, le
moustérien , il est devenu beaucoup plus sec... Les glaciers... ont
commencé leur mouvement de recul... Les brouillards et les nuages
ont dû diminuer, ce qui a augmenté les différences entre les tempéra-
tures extrêmes. Le soleil s’est montré davantage en été, aussi cette
saison est-elle devenue plus chaude. Par contre, l'hiver, la radiation
du calorique à été plus grande et le froid s’est accentué. » A leur
tour, ne sont-ce pas les conditions actuelles de notre climat? N'est-ce
pas entre ces deux périodes, selon toute vraisemblance, que limmigra-
tion de la faune souterraine a dû commencer? Incapables de s'adapter
à cette atmosphère sèche et à ces variations de température étendues
et brusques, les espèces délicates disparaissent ou émigrent : quelques-
unes remontent sur les hauteurs nuageuses et bien arrosées, ou
restent dans les anciennes forêts; d’autres pénètrent dans les cavités
du sol où le climat moustérien s’est conservé jusqu’à nos jours. Les
formes grandes et agiles peuplent les cavernes; les formes petites et
lentes se contentent du sol et des crevasses. La faune hypogée est
constituée.
Ainsi, d’une manière générale, on peut admettre que cavernicoles
ou terricoles ont même origine. Exigeants sous le rapport de l’humi-
dité et de la constance thermique, ils ont vécu d’abord à la surface du
sol pendant la période glaciaire qui satisfaisait ces exigences, et ils ne
sont descendus dans les cavités du sol que quand elle à pris fin. A
titre de curiosité, appliquons à cette immigration les conjectures chro-
Origines de la fuune souterraine. 229
mologiques de Mortillet. Ce savant assigne au solutréen une durée
de 11.000 ans environ, au magdalénien, âge suivant, plus froid et
encore plus sec, une durée de 33.000 ans. Ajoutés au 6.000 ou
7.000 ans historiques, ces 44.000 ans ne donnent guère que 50.000 ans
aux cavernicoles terrestres (1). Encore ces chiffres ne s’appliqueraient-
ils qu'aux espèces les plus anciennement immigrées, car il est infini-
ment probable, étant donné l’extrême variation dans le degré des mo-
difications subies par les divers hypogés, que le peuplement des
cavernes n'est pas synchrone. La tendance que présentent certaines
espèces ou certains groupes épigés à pénétrer dans les cavités souter-
raines donne même à penser qu'il se poursuit de nos jours, et que la
faune hypogée s'enrichit constamment.
Cette théorie n’explique pas encore pourquoi certains groupes parmi
les cavernicoles, les Coléoptères par exemple, ne se montrent pas au-
dessus du 46° de latitude, ni dans les grottes situées à l’intérieur des
grands massifs montagneux, M. Viré, qui appelle l'attention sur la
- première de ces particularités, pense qu’on n’y peut trouver d'autre
raison que l’abaissement progressif de la température souterraine (de
14° dans les Pyrénées à 7° dans l’Artois). Si l'on considère que les
formes normales alliées à ces Coléoptères cavernicoles (les Bythoæenus,
par exemple, ou les Trechus vrais) (?) sont actuellement encore des
formes méridionales, on s'explique aisément que le groupe entier
l'était aussi au moment de la période moustérienne, et qu’il ne se pré-
sentait à cette époque qu'aux bords méridionaux des centres glaciaires.
Lorsque le changement climatérique s’est produit, les formes délicates
ont suivi, dans les milieux où elles se présentaient, les conditions qui
leur étaient nécessaires, mais se sont arrêtées vers le Nord dès que la
(1) Les aquatiques sont éventuellement plus anciens, puisqu'ils ont pu ac-
compagner les eaux qui ont foré les cavernes les plus âgées (tertiaires). Les
remarquables Isopodes découverts par M. Viré sont probablement dans ce
cas. En ce qui concerne, par contre, le Sietlilia, qui constitue également une
des plus intéressantes acquisitions de notre faune souterraine, je ne crois pas
qu'elle représente un type plus àgé que les Aphaenops ou les Leptodériles.
Avec M. Régimbart, j'y vois un Hydroporus modifié au même litre que
les Anophthalmus vis-à-vis des Trechus.
(2) On cite souvent les C'alops comme représentant la faune épigée des
Bathyscia. C'est là une opinion entièrement inexacle. Les Leploderini sont
séparés des C'holevini par des caractères morphologiques très importants, et
l'isolement du premier groupe, exclusivement composé d'espèces aveugles,
doit élre très ancien.
230 PAUL DE PEYERIMHOFF.
température s’est trouvée inférieure à leurs exigences thermiques.
Quant aux cavernes situées à l’intérieur des grands massifs monta-
gneux et dans le périmètre d'extension glaciaire, la faune hypogée
avait déjà gagné ses habitats actuels, quand elles se sont trouvées
libres d'accès et de parcours. Elles ne seraient donc peuplées, à l'heure
actuelle, que d’une faune plus récente et moins exigeante aussi quant
à l'humidité, puisqu'elle a résisté plus longtemps au desséchement de
la période postglaciaire.
Il reste enfin à expliquer le fait précisément inverse, des plus re-
marquebles également, et dont la biologie des cavernicoles bas-alpins
a fourni, on s’en souvient, plusieurs exemples nouveaux. Certaines
espèces méridionales, épigées dans leur aire géographique normale,
remontent vers le Nord à l’état hypogé. M. Adrien Dollfus en a si-
gnalé trois dans son Catalogue des Crustacés isopodes terrestres (Clo-
portides) de France (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1899, 136). « No-
tons enfin (p. 208) que cerlaines espèces méridionales, telles que
Porcellio dilatatus, Metoponorthus sexfasciatus, Philoscia cellaria, qui,
dans leur pays d’origine, vivent sous les pierres, etc.. se propagent
fort avant dans le Nord, mais seulement dans les caves à température
constante. » M. H.-W. Brolemann en a rapporté un cas analogue, celui
du Lysiopetalum sp. (an foetidissimum Sa vi) trouvé par M. Viré dans
les Catacombes de Paris. « Il est intéressant, dit-il, de retrouver dans
de semblables conditions une forme dont les représentants sont loca-
lisés dans les provinces méditerranéennes » (Myriapodes caverni-
coles, etc., in Ann. Soc. ent. France [1900], p. 81). Pour les espèces se
trouvant dans les caves, peut-être faut-il attribuer leur rencontre,
comme on l’a suggéré d’ailleurs, à des causes artificielles récentes,
telles que le transport des bois. Pour celles exclusivement méditerra-
néennes dans leur aire normale et qui remontent, intactes ou peu mo-
difiées dans les cavernes des Basses-Alpes, par exemple, il faut y voir
encore, à mon avis, l'obligation où elles se trouvent d'échapper à la
sécheresse qui caractérise actuellement le climat de la Haute-Provence,
et qui refoule peu à peu vers les bords de la mer, des espèces autre-
fois plus étendues en latitude. Trouvant sur leur route d’émigration,
des stations souterraines à humidité constante, ces espèces s’y sont
établies et y ont varié au prorata de leur instabilité spécifique. Il n’est
pas impossible enfin que certaines localisations remarquables, telles que
celles de l'Ancyrophorus aureus Fauv., Staphylinide qui à l'état libre
ne dépasse pas la latitude de l'Ain, et qui se rencontre cependant dans
plusieurs grottes d'Irlande (Johnson a. Halbert, A List of the Beetles
of Ireland, in Proc, of the R. Irish Acad., VI [19027, 673) soient dues
Origines de la faune souterraine. 231
à des modifications climatériques plus anciennes encore. Peut-être la
période froide et sèche du magdalénien, succédant au climat relative-
ment doux du solutréen, et refoulant vers le Sud des espèces qui s’é-
taient avancées en latitude, n’y serait-elle pas étrangère (!).
En résumé : la faune hypogée aquatique peut être beaucoup plus
ancienne que la terrestre; elle date, éventuellement, des cavités les
plus âgées (tertiaires) puisqu'elle à pu accompagner les eaux qui les
ont forées. La faune terrestre, certainement plus récente, est due à
deux phénomènes simultanés, l’asséchement relatif des cavernes, qui
les a rendues accessibles, et la transformation du climat qui a forcé
certaines espèces à y pénétrer. Ce n’est donc pas le hasard des grandes
crues qui à amené la vie dans les cavités souterraines, c’est une obli-
gation normale analogue à celles qui règlent toutes les distributions
géographiques. Débutant immédiatement après la période glaciaire
(moustérienne) par l'immigration des espèces les plus délicates, ce
peuplement s’est constamment poursuivi. Au fur et à mesure du des-
séchement de l’atmosphère, il a porté avec lui des espèces de plus en
plus résistantes; ainsi, le degré de résistance à la sécheresse extérieure,
s’il était susceptible de mesure, pourrait dater l'immigration des di-
verses formes souterraines. De nos jours, les profondeurs du sol se
peuplent encore, et il semble que cette faune si remarquable, con-
temporaine des débuts de lespèce humaine, soit destinée, dans les
conditions actuelles, à s'enrichir indéfiniment.
PA
Je veux rappeler en terminant que c’est à l’école américaine, a
Packard en particulier, que l’on doit les meilleures études d’en-
semble sur l’origine de la faune souterraine. Packard le premier à
démontré (2?) que l'immigration des cavernes remonte à une date
récente, qu'il ne recule même pas au delà de quinze mille ans.
(1) Il faudrait connaître en outre, les conditions physiques de ces grottes
irlandaises, en particulier leur température.
(2) Dans son mémoire The cave fauna of North America, ete., cette ques-
tion est exposée (p. 23) sous le litre : The geological age of the caves and
their present inhabitance. — « This topic, dit-il, we have formerly discussed
in the American Naturalist (December, 1871) and we then coincided with Pro-
fessor Cope « that our true subterranean fauna probably does not date far-
ther back than the beginning of the Quaternary, or Post-Pliocene period ».
N'ayant pu me procurer ce mémoire qu'après avoir entièrement élaboré les
considérations qui précèdent, j'ai eu du moins la satisfaction de constater
232 AUL DE PEYERIMHOFF.
La faune américaine, comme on sait, est très analogue à celle
d'Europe. Mais elle est sensiblement moins riche en Invertébrés,
surtout en Arthropodes. Ainsi, pour se borner aux Coléoptères, qui
forment assurément notre contingent hypogé le plus important, elle
n'a pas un Psélaphide: elle n’a que le seul Adelops hirtus en regard
de la foule sans cesse grandissante de nos Leptoderini; dans toute la
famille des Carabidae, elle n’a que 9 Anophthalmes. Des différences
analogues se montreraient pour les autres groupes (1).
Composées — en ce qui concerne les Arthropodes — d'éléments
presque identiques, réparties dans les deux continents sous des lati-
tudes voisines et au pourtour méridional des anciens glaciers de l’hé-
misphère boréal, ces deux faunes constituent un ensemble qui jusqu’à
présent n’a rien d’analogue sur le globe.
Il serait cependant fort inexact d'en conclure qu'il n'existe nulle
part ailleurs des faunes cavernicoles. Depuis les recherches de Bilimek
(4867) à Cacahuamilpa (Mexico), continuées depuis par Herrera, et qui
ont abouti à la découverte d’une douzaine d’Arthropodes spéciaux à
cette grotte, on a recueilli des cavernicoles en Nouvelle-Zélande (Chil-
ton, 1882), en Tasmanie (anon., 1884), aux Philippines (E. Simon,
1892), au Transvaal (E. Simon, 1894), au Cap (E. Simon, 1896), en
Kabylie (Giard, 4899), au Tonkin (E. Simon, 1905); on a observé des
Locustides cavernicoles non seulement en Europe et aux États-Unis,
mais en Nouvelle-Zélande, au Mexique, à Cuba et en Birmanie. Un
carabique cavernicole aveugle (Brachinus?) aurait été recueilli dans
l’'Est-Africain allemand, etc. Ces recherches isolées ont besoin d’être
complétées. Tout ce qu’on peut avancer, c'est que le groupe européo-
américain est jusqu’à présent seul à posséder ces formes très modifiées,
qui précisément pour cela le caractérisent et l'isolent. Mais sait-on ce
que réservent les découvertes futures?
que mes conclusions, à quelques détails près, élaient conformes à celles de
l’'entomologiste américain.
(1) Par contre, elle a en propre sa remarquable série de Poissons aveugles,
Amblyopsis, Chologaster, Typhlichtys, Typhlogobius, Othonops……, qui
n'ont rien de commun avec ceux récemment trouvés dans les cours d’eau
souterrains de Bosnie (Chondrostomum, Paraphozxinus, Aulopyx.…) et
représentés par des espèces à yeux encore apparents, bien que réduits. Et
quant au Proteus anguinus qui a longtemps réservé à la Carniole le seul
Batracien aveugle et hypogé connu, on doit y ajouter depuis une quinzaine
d'années plusieurs Urodèles américains découverts dans les eaux souter-
l'aines,.
1
ot
Origines de la faune souterraine. 233
*
x
Bibliographie des principaux ouvrages cités.
. L. Bedel et E. Simon. — Liste générale des Articulés cavernicoles de
l'Europe, in Journal de zoologie, t. IV, 1875.
. A. Viré. — La faune souterraine de France. — Thèse, Paris, Baillière,
1899.
. Prof. D' Otto Hamann. — Europäische Hôhlenfauna, eine Darstellung
der in den Hühlen Europas lebenden Tierwelt, mit besonderer Berück-
sichtigung der Hühlenfauna Krains. — Jena, Ilermann Costenoble,
1896.
. Gabriel et Adrien de Mortillet. — Le Préhistorique. Troisième
édition. — Schleicher, 1900.
. À. S. Packard. — The Cave fauna of North America, with remarks on
the anatomy of the brain and origin of the blind species. — National
Academy of Sciences, vol. IV, first memoir, read November, 1886.
. Id. — On the origin of the subterranean fauna of North America. —
The American Naturalist, september, 1894, 727.
VOYAGE DE M. CH. ALLUAUD
DANS L’AFRIQUE ORIENTALE
DYTISCIDAE, GYRINIDAE, HYDROPHILIDAE
par le D° M. RÉGIMBART.
HALIPLIDAE
Haliplus venustus Rég. — Plusieurs exemplaires entierement
semblables à ceux d'Afrique occidentale. — Afrique orientale anglaise :
Bura (Wa-Taita), Kibwezi (Wa-Kamba) (1).
Peltodytes speratus (Kolbe, in litt.), n. sp. — Long. 3 3/4 mill.
— Oralis, latus, brevis, subquadratus, lateribus parallelis, apice breviter
acuminato, testaceus, pedibus rufis ; capite inter oculos angustato, rubro-
fulro, modice parum dense punctato, postice inter oculos macula nigri-
cante antice arcuata ornato, vertice testaceo, oculis magnis, rotundatis :
pronoto pentagonali, fortiter et irregulariter punctato, ante basin trans-
versim depresso et utrinque fusco maculato, lateribus obliquis et rectis,
angulis posterioribus truncatis, basi fortiter in scutello angulatim pro-
ducta; elytris fortiter seriatim punctatis, punctis nigris, ad basin multo
majoribus, ad latera et ad apicem mullo minoribus, basi interna anguste
maculisque duabus vel tribus in utroque, sat vagis fuscis.
Assez voisin de P. quadratus Rég., de Madagascar, mais un peu
plus petit et non déprimé sur la suture. Les yeux très gros et arrondis
rétrécissent le front qui est d’un fauve rougeûtre avec une macule pos-
térieure. noire arquée en avant, et est modérément et peu densément
ponctué ; le pronotum est absolument pentagonal, le sommet échancré
à l'avant pour recevoir la tête, les bords latéraux rectilignes et obli-
(1) Au sujet de l'itinéraire de M. Ch. Alluaud et de l'hydrographie de la
région explorée, ef. : 1° H. p'OrBIGNY, Onthophagides, Ann. Soc. ent. Fr.,
[1905] p. 38f et notes pp. 382, 383, 386, 388, 392. — 9e Cu. ALLUAUD, Hydro-
graphie et procédés de pêche (Poissons), Hém. Soc. zool. Fr., [1905], p. 167-
174.
Au lieu de Bura, Samburu, etc., orthographe anglaise adoptée dans ce mé-
moire, on peut écrire aussi Boura, Sambourou, etc., la lettre u devant se
prononcer ou.
236 D' M. RÉGIMBART.
ques, la base oblique et un peu concave de chaque côté, formant au
milieu une forte saillie angulaire sur la région scutellaire, les angles
postérieurs nettement tronqués et ne se continuant pas par conséquent
avec le contour des élytres; la ponctuation est très irrégulière, très
erosse et inégale sur les côtés, moyenne au milieu, la moitié poslé-
rieure du disque presque lisse; en avant de la base se trouve une dé-
pression profonde, se terminant en dehors bien avant l’angle externe
par deux ou trois gros points situés sur une tache brune foncée. Les
élytres épais, courts, à bords parallèles jusqu'aux deux tiers, à sommet
en ogive et brièvement acuminé, présentent une tache occupant le mi-
lieu de la largeur dans la première moitié, une seconde juxtasuturale au
milieu et parfois une troisième très vague au milieu de la seconde
moitié, leurs points rangés en séries assez régulières, sauf en arrière,
sont très gros le long de la base dont la moitié interne est étroitement
noire, de moins en moins gros, mais non effacés, à mesure qu'on
s'approche des côtés et dans la seconde moitié où ils sont fins et
serrés.
Découvert en un seul exemplaire par M. O. Neumann à la baie de
Kavirondo, Nord-Hist du lac Victoria Nyanza : repris dans les mêmes pa-
rages en une belle série par M. Ch. Alluaud.
DYTISCIDAE
Hydroporus kilimandiarensis, D. Sp. — Long. 7 mill.
— Ovalis, elongatus, conterus, subtus niger, antennis pedibusque rufis,
illorum articulis ultimis ad apicem fuscis, tarsis anterioribus et inter-
mediis infuscatis. Capite flavo-rufo, late ad oculos et postice nigricante,
subtilissime reticulato, tenuissime et dense punctulato, punctis majoribus
el haud densis interjectis, utrinque ad oculos sulco punctato et antice
ad latera fovea punctata instructo; pronoto transtersali, G- postice
quan antice fere eadem latitudine, ® postice multo magis angustato et
cordiformi, lateribus fortiter arcuatis, fusco, lateribus sat late, fascia
transversali subapicali variabili, maculisque duabus connatis in medio
rufis ornato, persubtilissime et obsolete reticulato, tenuiter dense punc-
tulato, punctis multo majoribus praecipue ad apicem, ante basin et in
medio interjectis ; scutello ad apicem plus minusve visibili, latissimo et bre-
vissimo; elytris elongatis, sat convexæis, ad apicem truncatis, angulo
externo G obluso, ? fere recto et magis prominulo, haud reticulatis, te-
nuiler dense punctulatis, quadriseriatim punctatis, nigro-fuscis, margine
laterali sat lato vittisque septem gracilibus plus minusve interruptis flavis
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 237
ornatis. — G Tarsis anterioribus magis dilatatis, unguiculis simplicibus,
sed fere duplo longioribus.
Comme chez un grand nombre d’Hydroporus du sous-genre Dero-
nectes, le pronotum est assez différent dans les deux sexes : chez le
mâle plus large, plus transversal, à peu près de même largeur en avant
qu’en arrière, chez la femelle beaucoup plus rétréci en arrière, ce qui
lui donne un aspect cordiforme sans que les côtés très arqués soient
relevés aux angles postérieurs qui sont obtus dans les deux sexes; la
troncature des élytres chez le mâle est rectiligne avec l'angle externe
obtus et non saillant, chez la femelle elle est plus accusée, légèrement
concave, avec l’angle externe presque droit et plus saillant; des quatre
lignes ponctuées, l'interne est juxtasuturale et assez régulière avec les
points ronds et bien isolés, la seconde au tiers interne est très sensi-
blement enfoncée, presque canaliculée, avec les points plus gros et plus
rapprochés; la troisième est plus irréguliere, à points moins gros et
plus rapprochés en avant qu’en arrière, et la quatrième située très près
de la bordure latérale jaune est très irrégulière et bien moins appa-
rente; toutes les pattes sont robustes et longues, les mäles ayant les
tarses à peine plus dilatés et les ongles antérieurs simples et du double
plus longs: les organes génitaux de ce sexe sont très développés.
Kilimandjaro, zone des forêts, torrents, vers 3.500 mètres, plusieurs
exemplaires.
La forme allongée et atténuée en arrière, la conformation du prono-
tum et surtout la visibilité de l'extrémité de l'écusson me paraissent
pouvoir autoriser la création d’un sous-genre pour lequel je proposerai
le nom de Nebrioporus, nov. subg.
Hydroporus (Deronectes) abyssinicus Sharp. — Afrique orien-
tale anglaise : lac de Nakuro (Rift Valley). Les exemplaires de cette
localité diffèrent de ceux d’Abyssinie et régions voisines par la tête en-
tièrement jaune, simplement rembrunie près des veux, par le pronotum
n'ayant de noir que la bordure du sommet et deux taches basales, et
par la petite ponctuation moins rugueuse et plus fine, principalement
sur le pronotum.
Herophydrus guineensis Aubé, ({urgidus Er., hyphydroides Per-
ris). — Baie de Kavirondo, rive N.-E. du lac Victoria Nyvanza; Kijabé
(Rift Valley).
Herophydrus inquinatus Boh. — Belle série de cette jolie es-
pèce assez variable comme forme et ponctuation. Naivasha et Nakuro
(Rift Valley), exemplaires de forme un peu plus allongée, à ponctua-
238 D:° M. RéGimBarrT.
tion un peu inégale dans la première moitié des élytres, les gros points
et les petits points ayant des intermédiaires de toute taille ; Nairobi (Wa-
Kikuyu et Masai), exemplaires de forme plus elliptique, moins allongée
et moins atténuée en avant, à ponctuation très inégale dans la pre-
mière moitié des élytres, les gros points très apparents et sans inter-
médiaires avec les autres qui sont fort petits et égaux. Ces deux for-
mes, à première vue, paraissent différentes, mais on trouve des passages
entre les deux, notamment parmi les exemplaires de Nairobi et de Na-
kuro. Dans Afrique australe les deux formes existent également :
la première principalement en Natalie : Dumbready ; en Orange : Bloem-
fontein; au Transvaal : Hamman’s Kraal ; la seconde au Mashunaland :
Salisbury.
Herophydrus variabilis, n. sp. — Long. 4 3/4-5 1/4 mill.
— Elliptico-ovalis, haud curtus, crassus et converus:; capite evidenter
reticulato, mediocriter dense punctato, utrinque antice foveolato, nigro-
piceo, vertice transversim, oculorum margine interno, clypeoque rufo-
ferrugineis, hoc in medio emarginato et planato utrinque sat late incras-
salo ; pronoto sat brevi, cum elytris continuo, sat fortiter dense punctato,
q antice et ad latera, & ubique reticulato, rufo, margine anteriore et
praecipue posteriore late nigris ; elytris haud reticulatis, biseriatis, dense
sat fortiter, post medium aequaliter, ante medium tenuius et inaequa-
liter punctatis, punctis multo majoribus praecipue ad basin et suturam
interjectis, griseo-flavis, sulura angusta lineisque quatuor plus minus
regularibus et aliquoties confluentibus nigricantibus vel obscuris : corpore
subtus nigro-piceo, pedibus antennisque rufis.
Coloration offrant à peu près la même disposition que chez H. in-
quinatus Boh.; cependant la tête est presque entièrement noirâtre avec
le clypeus, la région interne des yeux etle vertex étroitement rougeà-
tres; pronotum roux avec le sommet et surtout la base largement noirs
ou d’un brua plus ou moins foncé; lignes noires des élytres rarement
aussi bien limitées et plus rarement confluentes, presque toujours plus
isolées, plus foncées, plus abrégées à la base et même parfois entière-
ment effacées, ce qui laisse les élytres d’un jaune grisàtre uniforme;
dessous du corps noir ou brun noir. Réticulation très apparente sur la
tète dans les deux sexes, presque aussi bien imprimée sur le prono-
tum chez la femelle, n’existant chez le mâle que le long du bord anté-
rieur et sur les côtés, nulle sur les élytres; ponctuation dense et
moyenne sur la tête, le pronotum et la seconde moitié des élytres, plus
fine sur la première moitié où elle est mêlée de points beaucoup plus
gros le long de la base et de la suture.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 239
Escarpment (Wa-Kikuyu), Kijabé (Rift Valley).
Hyphydrus impressus Klug, (Coquereli Fairm.). — Nombreux
exemplaires bien semblables à ceux de Madagascar et des Iles Masca-
reignes : baie de Kavirondo, Maji-Chumwvi (Wa-Niyka), Mombasa.
Hyphydrus maculiceps, n.sp. — Long. 4 1/%-4 3/4 mill. —
Late ovalis, sat brevis, sat crassus ; capite subexcarato, utrinque fovea
lata instructo, flavo, fascia transversali nigra et sat lata inter oculos
ornato, subtiliter reticulato, mediocriter dense punctato, clypeo rotun-
dato et marginato; pronoto dense inaequaliter punctato, nigricante,
utrinque praeter ad angulos posteriores rufo limbato; elytris medio-
criler sat dense punctatis, punctis majoribus praecipue ante medium
conspicuis interjectis, tenuiter uniseriatis, quoad colorem valde varia-
bilibus, nunc nigris et flavo variegatis, nunc griseo-flavis et postice
plus minus fusco tinctis et viltarum vestigia praebentibus, nunc fere
concoloribus; corpore subtus nigricante, abdomine rufo-ferrugineo,
pedibus antennisque rufis. — GS Nitidus, magis nigro variegatus, tarsis
anterioribus paulo longioribus et vix crassioribus. — © Subopacus, pro-
noto et elytris subtilissime reticulatis.
Grande espèce très variable de coloration, tantôt foncée avec le
mode de coloration d'H. signatus Sharp, tantôt beaucoup plus pale
ayant des dessins très vagues dans la seconde moitié des élytres,
comme chez certaines variétés de H. puncticollis Sharp, mais toujours
reconnaissable à la bande transversale noire qui occupe sur la tête
l'intervalle des yeux; la tête est un peu excavée, avec deux larges
jossettes, et réticulée dans les deux sexes, avec une ponctuation
moyenne très dense; sur le pronotum la ponctuation est très inégale,
beaucoup plus grosse et serrée en avant, en arrière et sur les côtés ;
sur les élytres elle est plus fine, un peu moins dense et accompagnée
de points plus gros, clairsemés et bien distincts dans la première
moitié, et se confondant avec les autres qui deviennent plus gros en
arrière. Les mâles ont les tarses antérieurs simples, seulement un peu
plus longs et à peine plus gros.
Escarpment (Wa-Kikuyu), Kijabé (Rift Valley), Londiani (Maü-Es-
carpment, 2.500 mètres).
Hyphydrus variolosus, n. Sp. — Long. 4 13-5 mill. — Bre-
viler ovalis,scrassus, convexzus, infra rufo-flavus, pedibus antennisque
rufis, capite flavo, pronoto nigro-piceo et macula magna laterali
triangulari flava, ornato, elytris pallide flavis, sutura, linea discali
240 D' M. RÉGIMBART.
maculisque ad latera infuscatis et parum distinctis! capite antice
transversim depresso, mediocriter, sat dense et subaequaliter punctato,
clypeo in medio parum rotundato et fortiter marginato: pronoto et
elytris tenuiter sat dense punctulatis simul ac fortissime et parum
dense punctatis, his fortiter unistriatis. — G Capite et pronoto haud
reliculatis, tarsorum anteriorum articulo 3° maximo et elongato. —
© Paulo minor, capite et pronoto subtiliter sed distincte reticulatis et
subopacis.
Cette grande espèce, très voisine de H. perforatus Rég., s’en dis-
tingue par sa taille plus grande, sa coloration beaucoup plus claire
en dessous, sur les pattes et les élytres, par le pronotum plus foncé
avec une grande tache latérale triangulaire étendue sur tout le bord
externe; la série ponctuée des élytres est encore plus imprimée, en
forme de strie disparaissant vers le milieu; chez le mâle le 3° article
des tarses antérieurs, également très développé, a une forme plus
oblongue, tandis qu'il est beaucoup plus ovale, plus large et plus
court chez lPautre espèce: la tête et le pronotum sont finement et
distinctement réticulés sur toute leur étendue chez la femelle, non
réticulés chez le mâle; chez H. perforatus la tête est densément réti-
culée et opaque au premier tiers dans les deux sexes, lisse en arrière
et le clypeus coupé plus carrément est en même temps plus finement
rebordé.
Afrique orientale anglaise : Londiani (Maü-Escarpment, 2.500 mètres).
Hypbydrus nigrovittatus, n. sp. — Long. 3 1/2-4 mill —
Breviter ovalis, antice et postice leviter attenuatus, sat crassus, subtus
nigro-piceus, aliquoties fumigatus, abdomine ferrugineo, pedibus an-
tennisque rufis, tarsis piceis, supra rufo-flavus, pronoto nigro-piceo,
lateribus triangulariter late flavis, fascia transversali obscure ferru-
ginea ornato, elytris sutura, vittis quatuor in disco ({* et ® antice
paululum abbreviatis), puncto humerali maculaque oblonga sublaterali
ad medium nigris, ornatis: capite omnino flavo, sat fortiter dense
punctato, antice late depresso, multo densius coriaceo-punctato, clypeo
rotundato, sat tenuiter marginato, elevato; pronoto et elytris tenuiter
punctulatis, fortissime parum dense punctatis, illo lateribus obliquis
et fere rectis, his in disco unistriatis. — G Capite et pronoto haud
reticulatis, tarsis late dilatatis, tarsorum anteriorum articulo 3° late
ovato et supra tenuiter canaliculato. — & Paulo minor, capite (praeter
postice) et pronoto (vix in disco) distincte reticulatis, tarsis sat dila-
tatis.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 241
Espèce appartenant au même groupe que la précédente, mais très
distinctement colorée sur les élytres qui sont pourvus d'une ligne
suturale, de quatre bandes longitudinales régulières (dont les deux
impaires sensiblement abrégées en avant), d’un gros point huméral et
d’une tache oblongue sublatérale au milieu et souvent d’une autre
sublatérale dans le dernier tiers, tous ces dessins noirs et distincts;
pronotum noirâtre, marqué sur les côtés d’un large espace jaune
triangulaire dont l’angle interne se continue avec les extrémités d’une
bande transversale médiane d’un ferrugineux obscur. Les antennes
sont courtes et grêles ; le 3° article du tarse antérieur mâle est large-
ment ovale et moins long que les deux précédents réunis.
Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikuyu et Masai), Bura
(Wa-Taïta).
Hyphydrus grossus Sharp. — Nombreux exemplaires provenant
de l'Afrique orientale anglaise : baie de Kavirondo, Nairobi, Bura,
Kibwézi, Kijabé, Naivasha, Nakuro.
L’A. grossus Sharp, qui parait très répandu dans l'Afrique orientale
et méridionale, y remplace complètement l'A. signatus Sharp, également
assez commun, mais confiné à l’Afrique occidentale, principalement
dans la région du Congo et de lAngola. Ces deux espèces sont extrê-
mement voisines et je ne serais nullement surpris qu'on dût les
réunir en une seule.
H. grossus à la grosse ponctuation plus développée et surtout plus
distincte jusqu'aux environs de l'extrémité des élyvtres où tous les
points se confondent et ont la même grosseur intermédiaire; le 3° ar-
ticle des tarses dans les deux sexes est brun foncé et même noirâtre;
enfin la femelle est dimorphe, habituellement non réticulée et brillante,
parfois réticulée et plus ou moins opaque.
Chez 1. signatus, la grosse ponctuation est moins développée, et se
confond avec la petite en arrière dans le dernier quart, c’est-à-dire
plus tôt, le 3° article des tarses est roux comme les autres et enfin je
n'ai jamais rencontré de femelle opaque. Les dessins sont exacte-
ment les mêmes et présentent la même variabilité chez les deux
espèces, ainsi que les trochanters antérieurs et le tubereule abdominal
chez les deux mâles.
Hyphydrus cycloides Rég. — J'attribue à cette rare espèce un
exemplaire unique @ capturé par M. Ch. Alluaud dans la baie de
Kavirondo et qui diffère du type (décrit du Congo méridional : Hum-
pata) par sa taille plus petite (2 3/4 mill. au lieu de 3 1/4 mill.) et sa
grosse ponctuation plus écartée.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 16
242 D' M. RÉGIMBART
Clypecdytes cribrosus Schaum. — Baie de Kavirondo.
Clypeodytes meridionalis Rég. —Mombasa, Samburu (!) et Maji-
Chumvi (Wa-Nyika).
Je décris ici l'espèce suivante provenant d’une région voisine et
capturée par M. O0. Neumann, dans son expédition de 1893.
Clypeodytes Neumanni, 1. Sp. — Long. 13,4 mil. — Breviter
ovalis, antice paululum attenuatus, sat conveæus, rufus, capite postice
anguste, pronoto angustissime antice et postice, in elytris basi, sutura,
viltisque duabus longitudinalibus nigris, antennis pedibusque pallide
r'ufis; capite persubtilissime et vix distincte reticulato, tenuiter haud
dense punctulato, clypeo rotundato, vix elevato, pronoto in disco et an-
tice fere laevi, Secundum basin et ad latera tenuiter punctato, plica
utrinque obliqua et sat profunda, lateribus leviter arcuatis; elytris
late ovatis, sat fortiter dense punctatis, lateribus fere laevibus, stria
discali sat brevi, stria suturali nulla.
Cette espèce estextrêmement voisine de C. curtuius Rég., du Sénégal,
dont elle se distingue par sa convexité un peu plus grande, par
l'absence de réticulation sur le pronotum et les élytres et par la strie
discale des élytres moitié moins longue; les dessins noirs des élytres
sont les mêmes : la bande noire basale des élytres est étroite et se ter-
mine extérieurement avant l’épaule en se joignant à la bande longi-
tudinale externe, la bande suturale assez large s’amincit un peu à son
extrémité et se continue avec la bande basale, la bande longitudinale
interne entière part de la bande basale et se dilate anguleusement en
dehors à sa terminaison postérieure avant le sommet, la bande longi-
tudinale externe est interrompue dans le premier tiers et se termine
un peu en arrière du milieu entre la dilatation de la bande interne
avec laquelle elle ne se réunit pas; en outre, chez quelques exem-
plaires on voit dans la seconde moitié une ligne foncée oblique sub-
latérale.
Afrique orientale allemande : Pori (), entre Ugogo et Usandawe,
27 août 1893.
Yola costipennis Fairm. — Mombhasa, Samburu et Maji-Chumvi
(Wa-Nyika).
(1) I ne faut pas confondre ce Samburu du pays des Wa-Nyika avec celui
qui se trouve beaucoup plus au Nord, près du Lac Rodolphe.
(2) En langue swahili, Pori signifie « région désertique ».
,
Dytliscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 243
Var. tuberculata Rég. — Baie de Kavirondo. Cette variété est
caractérisée principalement par la tête plus déprimée en avant à l'épi-
stome, par les points des élytres un peu plus gros et surtout par la
côte médiane terminée en angle beaucoup plus élevé et saillant.
Yola frontalis, n. sp. — Long. 2 1/5 mill. — Ovalis, breris,
sat crassa, ad apicem subacuminata, sat nitida, ubique evidenter sed
subtiliter reticulata; capite nigro, in fronte et antice rufo-flavo, postice
sat fortiter et dense punctato, in medio et antice tenuiter et remote
punctulato, clypeo postice et praecipue utrinque ad antennarum basin
leviter incrassato; pronoto flavo, antice et postice nigro marginato,
mediocriter dense punctato, utrinque oblique et sat longe plicato, late-
ribus sat fortiter (praecipue antice) arcuatis, angulis posterioribus
rectis; elytris sat fortiter, parum profunde et sat dense punctatis,
quadricostatis, costa interna in medio sila, majore et magis elevata,
post medium leviter et sine angulo desinente, externa in margine sita
et duabus intermediis mullo minus elevatis, quoad colorem nigris,
lateribus, fascia subbasali postice marginato-bilobata, maculis elongatis
duabus post medium et macula obliqua ante apicali flavis ornatis ;
subtus fuscus, plus minus ferrugatus, antennis et pedibus flavis, tarsis
infuscatis.
Forme plus ovale, moins rhomboïdale, à angle thoraco-élytral bien
accusé, réliculation bien nette, ponctuation assez forte, régulière, peu
profonde.
Kilimandjaro, zone inférieure, Rift Valley, Naivasha, Nakuro, Kijabé.
Voila dilatata, n. Sp. — Long. vix 2 mill. — Ovalis, brevis, la-
tissima, antice et postice attenuata, subrhomboidea, rufo-flava, pedibus
et antennis concoloribus, capite planato, ad antennarum basin utrinque
tuberculato, tenuiter punctulato, postice fortius punctato, pronoto antice
et postice transversim nigro notato, tenuiter (ad angulos posteriores
fortius) punclato, utrinque oblique plicato, lateribus, obliquis et rectis,
elytris ovatis et postice subacuminatis, haud reticulatis, fortiter punc-
tatis, quadricostatis, costa interna nigra, maxime elevata et multo
post medium leviter desinente, tribus externis modice elevatis, sutura
ipsa leviter elevata, pallide flaris, basi et sutura anguste, fascia media
transversa extra costas plus minus continuata sed marginem non attin-
gente, macula sublaterali postmediali, viltaque longitudinali intracos-
tali post medium sita, antice cum fascia conjuncta et postice dilatata,
apicem attingente, nigris ornalis.
24% D' M. RéGIMBART.
Espèce se rapprochant beaucoup de Y. Peringueyi Rég., d'Afrique
méridionale, comme forme, mais beaucoup plus grande; d’un jaune
roussätre en dessous, plus pâle en dessus avec une bande noire au
milieu du sommet du pronotum et une autre bilobée à la base; les
dessins noirs des élvtres sent ainsi disposés : une bande étroite le long
de la base et de la suture un peu dilatée au sommet, une ligne noire
sur la grosse côte interne, une bande transversale un peu irrégulière
au milieu, une tache sublatérale postmédiane en dehors de la côte,
une bande longitudinale postmédiane en dedans de la côte, partant en
avant de la bande transversale et se dilatant en arrière en atteignant
le sommet. La côte interne est extrêmement élevée et saillante au
milieu, se terminant insensiblement aux trois quarts. La ponctuation
est fine sur la tête et le pronotum, très forte sur les élytres, sans
aucune réticulation.
Baie de Kavirondo.
Yola natalensis Rég. — Deux exemplaires semblables aux types
d'Afrique méridionale, mais un peu plus grands.
Bidessus ovoideus Rég. — Très nombreux exemplaires de cette
jolie espèce connue seulement par les deux types du Natal que j'avais
décrits et présentant une grande variabilité soit par la taille (4 4/2 à
2 mill.), soit par les dessins qui consistent en lignes jaunes tantôt en-
tières, tantôt interrompues en taches; le clypeus est épaissi en arrière
où il présente la trace de quatre tubercules fondus ensemble.
Nairobi et Escarpment (Wakikuyu et Masai), Nakuro, Kijabé et Nai-
vasha (Rift Valley), Londiani (Maü-Escarpment).
Bidessus Peringueyi Rég., (sechellensis Rég.). — Une très nom-
breuse série de cette espèce variable prouve que B. sechellensis Rég.
doit tomber en synonymie. Outre la Natabé, le Mashonaland et les Sé-
chelles, elle se trouve à Madagascar, à Zanzibar, et dans l'Afrique orien-
tale anglaise : Mombasa, Nairobi, Maji-Chumwvi, Kijabé, baie de Kawi-
rondo (Ch. Alluaud).
Bidessus Andreinii Rég. — Londiani (Maü-Escarpment, 2.500"),
trois exemplaires. Cette espèce qui a été découverte en grand nombre
en Érythrée : Adi Ugri, riviere Mai-Tacala, par le D' Andreini, diffère
de la précédente par la taille plus grande et par la ponctuation plus
accusée sur les élytres ; malgré ces différences je ne suis pas éloigné
de croire qu’elle n’est également qu’une variété de B. Peringueyi.
Bidessus Sharpi Rég., (Simoni Wehncke in litt.). — Plusieurs
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 245
exemplaires de Naivasha, différents du type d’Addah par la forme plus
large et la taille un peu plus grande. Cette espèce est du reste varia-
ble, et d’après de nouveaux exemplaires que j'ai vus, il me semble
que les B. Sedilloti Rég., de Tunisie méridionale : Tozzeur et granulum
Rég., du Congo ne doivent être considérés que comme variétés, le
premier plus oblong avec ponctuation moins forte et dessins bien dé-
veloppés sur les élytres, le second plus court à côtés plus arqués, à
coloration des élytres brune ou noire tantôt absolument privée de des-
sins, tantôt n'ayant que la bordure plus pâle. Le B. longistriga Rég.,
de Madagascar, plus gros et plus rond, paraît former une espèce plus
distincte.
Bidessus brevistriga, 0. sp. — Long. 1 12 mill. — Oblongo-
ovalis, haud dilatatus, angulo thoraco-elytrali evidente, modice con-
vezus, subtus piceus, abdomine saepe ferrugineo, pedibus rufis, femori-
bus et tibiis posterioribus ad apicem infuscatis, antennis pallide rufis,
articulorum apice infuscato ; capite flavo, subtilissime reticulato, tenuis-
sime punctulato, clypeo rotundato incrassato et elevato, pronoto flavo,
ad basin transversim nigro bimaculato, subtiliter punctulato, in disco
[ere laevi, utrinque plica obliqua, profundu et sat brevi instructo, late-
ribus arcuatis; elytris ovatis, haud brevibus, nigris, margine laterali,
fasciis irregqularibus quarum L ante medium, ® post medium et 5 sub-
apicali, cum margine conjunctis, pallide flavis, ornatis, sat fortiter et
parum dense punctatis, serie punctata suturali a scutello usque ad api-
cem evidente, strigaque profunda et sat brevi ad basin instructis.
Cette petite espèce, à première vue très voisine de la précédente, en
diffère par sa forme beaucoup plus oblongue, non courte, par l’angle
thoraco-elytral rendu bien net par la courbure des côtés du pronotum,
par la strie discale des élytres beaucoup plus courte, ne dépassant pas
le quart de la longueur, tandis qu’elle atteint la moitié chez l'espèce
précédente et chez ses variétés, et par le dessous du corps plus foncé.
La disposition des dessins est la même sur les élytres, mais les bandes
larges en dehors, s’amineissent en dedans et se disjoignent en plusieurs
points isolés.
Baie de Kavirondo, une petite série.
Bidessus geminus Fab., var. capensis Rég. — Nairobi, Lon-
diani (2.500 m.), Bura, Escarpment, Kijabé. Cette série montre des
exemplaires bien semblables à ceux d'Afrique méridionale et d’autres
qui se rapprochent davantage de la forme européenne.
246 D' M. RÉGIMPART.
Bidessus geminodes Rég., var. zanzibarensis Rég., — Trouvé
en nombre considérable : Zanzibar, Mombasa, Samburu, Bura, Escarp-
ment, Londiani, baie de Kavirondo, île de Lusinga (lac Victoria
Nyanza). La var. zanzibarensis plus pâle, plus oblongue et à bandes
élytrales plus prolongées en arrière, domine au voisinage du littoral,
tandis que les exemplaires du lae Victoria Nyanza sont plus larges et
ont les bandes plus courtes, se rapprochant ainsi de la forme type de
Madagascar et des Mascareignes.
Bidessus Koppi Wehncke. — Un seul exemplaire de l'ile de Lu-
singa (lac Victoria Nvanza). Je crois que cet insecte doit être rapporté
à Bidessus Koppi Wehncke, bien qu'il ait un aspect un peu particulier,
c'est-à-dire une forme un peu plus parallèle, et la bordure jaune des
élytres plus régulière; j’en possède un second exemplaire semblable
du Mashonaland : Salisbury, envoyé par M. Peringuey.
Bidessus sordidus Sharp. — Très grand nombre d'exemplaires
offrant une très grande variabilité : Nairobi, Naivasha, Escarpment,
Londiani, Bura, Kibwézi. Ce doit être une espèce extrêmement com-
mune dans l'Afrique orientale; elle à été prise également par centaines
en Abyssinie par le D' Andreini.
Bidessus octoguttatus Rég. — Bura, trois exemplaires: les types
sont de Salisbury.
Hydrovatus Simoni Rég. — Nairobi, un seul exemplaire bien
conforme aux types rapportés d'Afrique méridionale par M. Eug. Simon
et à un autre exemplaire de Salisbury.
M. Ch. Alluaud a pris cinq autres exemplaires d’Hydrovatus ; un, de
la baie de Kavirondo, ressemble au précédent, mais se distingue par
une taille plus grande, une ponctuation plus forte et les antennes
beaucoup plus épaisses ; trois de Samburu se rapprochent de H. sordi-
dus Sharp, d'Égypte, mais ont le pronotum beaucoup moins ponctué,
et enfin un dernier, de l’île de Lusinga, diffère des trois précédents
par les élytres encore moins fortement ponctués.
Methles cribratellus Fairm., (punctipennis Sharp). — Baie de
Kavirondo, deux exemplaires.
Synchortus sparsus Sharp. — Baie de Kavirondo. Ces quelques
spécimens sont semblables à ceux de l'Afrique occidentale; cette espèce,
que je crois décidément valable, diffère de S. simpleæ Sharp, (© acicu-
latus Sharp), par la taille un peu plus grande, la forme un peu plus
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 247
large et les aspérités de la femelle moins nombreuses et moins sail-
lantes.
Canthydrus biguttatus Rég. — Nombreuse série de cette espèce
également commune dans l'Afrique occidentale. Zanzibar, Mombasa ,
Nairobi, Maji-Chumvi, Samburu, Bura, Kibwézi, baie de Kavirondo,
ile de Lusinga.
Canthydrus Sedilloti Rég. — Belle série de cette espèce rare
qui n’était encore connue que par le type unique décrit d’Abyssinie.
Les insectes de cette série viennent de Nairobi et Kibwézi et ont la
tache médiane du pronotum moins étendue et ne touchant pas la base.
Canthydrus Alluaudi, 0. Sp. — Long. 3 mill. — Ovalis, pos-
tice leviter attenuatus, converus, nitidus, infra piceus, supra rufo-
flavus, elytris castaneis, macula basali media rotundata, macula hume-
rali elongata, tertiaque oblonga sublaterali paulo post medium rufis
ornatis, tregulariter et tenuiter triseriatim punctulatis, pedibus an-
tennisque pallide testaceis.
Vient se placer au voisinage des C. apicicornis Rég., bisignatus
Wehncke, etc. Les taches rousses des élytres sont relativement peu
apparentes, le fond étant châtain ; la basale est arrondie et à peine sé-
parée de la base, l'humérale est allongée, parfois assez mal limitée en
arrière, souvent plus nette et alors coupée carrément, la sublatérale
située un peu en arrière du milieu et oblongue; quelques exemplaires
sont très vaguement rembrunis au milieu du pronotum.
Nairobi, quatre exemplaires.
Hydrocanthus ferruginicollis Rég. — Deux exemplaires, l’un
de Voi, l’autre de Maji-Chumwi.
Hydrocanthus constrictus Rég. — Baie de Kavirondo, un exem-
plaire, le seul à ma connaissance capturé sur le continent africain, tous
les autres étant de Madagascar.
Laccophilus pilitarsis, n. Sp. — Long. 4 34-5 12 mill. —
Ovalis, ad humeros Sat latus, postice attenuatus, modice convexus, tes-
taceus, pronoto secundum apicem et basin in medio anguste fusco mar-
ginato, elytris dense et confuse caslaneo irroratis, linea suturali angus-
tissima, margine ercteriore, basi confusissime, macula lalerali ante
medium, fascia transversali post medium intus plus minus interrupta et
angustata, maculaque minula subapicali flavis: reticulatione duplici.
— G Nitidus, tarsis anterioribus et intermediis dilatatis, compressis et
248 D' M. RéGimBaART.
longe pilosis. — Q Subopacus, fortius reticulatus, tarsis Simplicibus et
minus longe pilosis.
Grande espèce voisine de L. ampliatus Rég., de Natalie, mais beau-
coup plus large aux épaules et atténuée en arrière, avec les dessins
des élytres bien évidents consistant en : une fine ligne suturale, une
bordure latérale étroite, une aire basale peu large et très vague sou-
vent divisée en trois taches confuses, une tache latérale antémédiane
oblique et reliée à la bordure, une bande transversale postmédiane
large et réunie à la bordure en dehors, plus étroite en dedans, un peu
arquée, souvent divisée en deux ou trois taches et parfois réduite à
une seule tache externe, enfin une tache subapicale isolée et petite, La
réticulation est double, la petite ronde et peu imprimée, la grande po-
lyédrique à contours très imprimée surtout chez la femelle. Le mâle
est remarquable par les longs cils glandulaires des tarses antérieurs et
intermédiaires qui sont sensiblement dilatés et comprimés.
Nairobi, Bura, Voi, Taveta.
Laccophilus modestus Rég., (Kobbi Wehncke, in litt.). — Mom-
basa, Samburu, Maji-Chumvi.
Laccophilus adspersus Boh. — Nairobi, baie de Kavirondo.
Laccophilus taeniolatus Rég. — Mombasa, Samburu, Maiji-
Chumvi, Kibwézi, baie de Kavirondo, ile de Lusinga.
Var. — Presque tous les exemplaires de Samburu constituent une
variété remarquable par l'isolement de toutes les lignes vermiculées
des élytres et par l'extrême étroitesse des marques noirâtres transver-
sales du sommet et de la base du pronotum ; tous sans exception sont
un peu immatures et présentent au moins la trace très nette de la
bande transversale pâle postmédiane formée par l’amincissement ou
même la suppression des lignes ondulées qui sont au contraire renfor-
cées en avant et en arrière de cette bande.
Laccophilus pallescens Rée. — Bura, Maji-Chumvi, baie de Ka-
virondo, île de Lusinga. Je ne connaissais encore cette espèce que de
Madagascar; les spécimens capturés par M. Alluaud dans l'Afrique
orientale anglaise sont identiques; c’est une espèce qui présente Ja
même sculpture que L. modestus Règ., mais avec une forme un peu
plus large aux épaules et une coloration toute différente des élvtres;
celle-ci consiste en nébulosités très accentuées formées par des lignes
flexueuses très anastomosées laissant à la base et en arrière du milieu
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 249
de larges bandes transversales pàles formées de laciniures longitudi-
nales plus ou moins séparées les unes des autres.
Laccophilus flaveolus, n. sp. — Long. 4-4 13 mill —
Ovalis, postice attenuatus, sat convexus, omnino pallide rufus, capite et
pronoto angustissime et parum evidenter nigro notatis, elytris nebuloso-
vermiculatis, his signaturis ad basin et saepe post medium plus minus
late deletis, sed contra ad medium leviter transversim condensatis ; reti-
culatione duplici, magna, polyedrica et bene impressa, minore subtilis-
-sima et obsoleta. — G Postice longe attenuatus, magis nitidus, tarsis
parum latis, compressis et pilosis. — © Minor, nitidus, fortius reticu-
latus, a) maris formam praebens, b) elytris ultra medium dilatatis.
La marque transversale située en arrière de la tête et du pronotum
est extrêmement étroite et peu apparente; les dessins des élytres sont
constitués par des irrorations, nébulosités ou vermiculations assez
confuses et fines qui se disjoignent et se raréfient largement et d’une
manière variable à la base et souvent en arrière du milieu, formant
ainsi des bandes irrégulières et plus ou moins irrorées, se condensant
au contraire plus ou moins vers le milieu en forme de bande trans-
versale terminée en dehors par un point qui se détache nettement sur
la bordure jaune pâle. La réticulation est double, les grandes aréoles
à contours polyédriques et bien imprimés, les petites rondes, extrême-
ment fines et à peine apparentes chez le mâle qui est ainsi plus bril-
lant et a les tarses antérieurs fortement comprimés et garnis de brosses
de poils glandulaires moyens. La femelle est dimorphe, tantôt de forme
atténuée en arrière comme le mâle, tantôt offrant aux élytres une di-
latation très notable en arrière du milieu.
Londiani (2.500 mètres), baie de Kavirondo, belle série.
Laccophilus grammicus Sharp. — Nakuro, Nairobi, quatre
exemplaires ayant les marques foncées du pronotum très peu accu-
sées.
Laccophilus lineatus Aubé, (brevicollis Sharp). — Nairobi, baie
de Kavirondo, trois exemplaires.
Laccophilus productus, n. sp. — Long. 4-4 4/2 mill —
Ovalis, valde elongatus, postice attenuatus, sat convexus, capile et pro-
nolo rufis, hoc in medio baseos transversim sat late nigro-fusco, elytris
nigris, margine laterali, fascia postbasali extus latissima, intus an-
qusta, allera fascia postmediali extus quoque latiore, his fasciis plus
minus undulatis vel disjunetis, maculaque apicali fulvis ornatis ; reli-
250 D' M. RéGimBarr.
culatione simplici, subtilissima sed fortiler impressa; corpore subtus
piceo vel piceo-ferrugineo ; antennis pedibusque rufis, posterioribus fulris.
Cette remarquable espèce se distingue de toutes les autres par sa
forme allongée et les deux larges fascies qui ornent les élytres. La ré-
ticulation est simple, bien imprimée et formée d’aréoles extrêmement
fines et rondes qui n’empêchent pas le brillant des téguments:; la tête
et le pronotum sont fauves, celui-ci largement plus jaune sur les côtés,
avec une bordure noirâtre assez large sur le milieu de la base; les
elytres sont noirs avec les dessins suivants fauves : une bordure laté-.
rale assez étroite, une première bande transversale située exactement
au milieu de la première moitié, très large et tout à fait réunie à la
bordure en dehors, infiniment plus étroite vers la suture qu’elle ne
touche pas et vers laquelle elle est souvent divisée en taches longitu-
dinales plus ou moins séparées, une seconde bande transversale située
aussi exactement au milieu de la seconde moitié, large en dehors où
elle est plus ou moins séparée de la bordure par un trait brun, se ré-
trécissant en dedans où elle se sépare aussi en taches plus ou moins
irrégulières sans toucher la suture, et enfin en une tache apicale peu
développée mais très apparente. Le mâle ne diffère que par les tarses
antérieurs plus larges et comprimées.
Samburu. Cinq exemplaires.
Agabus Raffrayi Sharp. — Londiani (2.500 mètres), Kilimandijaro,
zone des forêts (2.000 mètres). Ces exemplaires ne diffèrent pas de ceux
d'Abyssinie, Mais varient beaucoup de couleur, suivant qu'ils sont
plus ou moins immatures.
Copelatus aethiopicus, n. sp. — Long. 6-6 12 mill. — Uva-
lis, elongatus, parum convexus, persubtilissime reticulatus, tenuiter et
obsolete punctulatus, supra plus minus livide castaneus, capile antice,
pronoto elytrisque ad latera dilutioribus, antennis pedibusque rufis,
corpore sublus nigro: pronoto ad latera plus minus breviterque striqu-
loso, elytris striis sex in disco gracilibus sed profundis saepissimeque
alia submarginali instructis. — G Tarsis ad basin modice dilatatis. —
? Pronoto magis striguloso, elytris striolis brevibus, plus minus nume-
rosis, ad basin impressis.
Espèce variable qui se fait remarquer par la présence ou labsence
d'une strie submarginale peu développée dans la seconde moitié des
élytres; les six autres stries sont à peu près entières et commencent à
la base, sauf la cinquième un peu plus courte en avant, et ont presque
toutes la même longueur en arrière. Chez les femelles d’Abyssinie il
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 251
existe entre la première et la seconde strie et souvent aussi entre la
2 et la 3°, une strie supplémentaire très incomplète et parfois nulle;
chez celles de lAfrique orientale anglaise ces deux stries supplé-
mentaires manquent, mais la région postbasale des élytres est pourvue
d’un nombre plus ou moins considérable de strioles très courtes. Les
tarses antérieurs du mâle sont relativement peu dilatés.
Cette espèce a été découverte par M. O. Neumann en Abyssinie, à
Anato, sur le Nil Bleu, dans le Gindeberat en un certain nombre
d'exemplaires. Eile à été trouvée en nombre considérable par M. Al-
luaud dans l'Afrique orientale anglaise : Londiani, Kibwézi, Kijabé,
Escarpment, Naïvasha.
Copelatus discoideus Sharp. — Nairobi, un seul exemplaire.
Copelatus Erichsoni Guérin et var. polystrigus Sharp. — Bura,
Nairobi, Kibwézi. — Les deux formes sont mélangées, avec exem-
plaires intermédiaires, quelques-uns ayant la sirie interne des élytres
abrégée en avant.
Copelatus propinquus Rég. — Maji-Chumvi, un seul exemplaire,
se rapportant bien aux types du Congo.
Copelatus atrosuleatus, n. Sp. — Long. 6-7 mill. — Ovalis,
sat elongatus, postice leviter attenuatus, persubtilissime reticulatus, te-
nuissime et obsolete punctulatus ; capite rufo, postice leviter adumbrato,
pronoto nigro-piceo et ad latera rufo, elytris rufis vel castaneis, ad la-
tera dilutioribus, striis decem profundis aliaque submarginali ante
medium abbreviata, instructis, his striis in lineis nigris sitis: corpore
subtus nigro vel nigro-piceo, pedibus et antennis rufis; pronoto striolis
brevibus sat numerosis impresso.
Cette espèce est remarquable par sa taille assez grande et par les
stries des élytres profondes et situées sur des lignes noires d'autant
plus apparentes que le fond de l’élytre est plus clair, en particulier
chez les exemplaires mis en alcool. Les premiers ont été capturés par
le capitaine Bottego à Ganale Gudda, chez les Gallas Arussis, en mai 1893,
et je les avais considérés comme une variété de C. howa Rég., de Ma-
dagascar. Elle à été retrouvée en nombreux exemplaires par M. Al-
luaud à Nairobi, Bura, Kibwézi, l'ile de Lusinga et il ne fait pas de
doute pour moi que ce soit une espèce distincte. C. howa se distingue
par sa forme un peu plus étroite et plus convexe et par les lignes
noires des élytres moins distinctes et les stries plus fines.
252 D' M. RÉGIMBART.
Rhantus capensis Aubé. — Londiani, Kibwézi, Nairobi, Escarp-
ment, Nakuro.
Hydaticus flavolineatus Boh. — Bura; Kilimandjaro (zone in-
férieure).
Hydaticus Dregei Aubé. — Bura; Kilimandiaro (zone inférieure).
Hydaticus caffer Boh. — Bura; Kilimandiaro (zone inférieure
et zone des cultures).
Hydaticus galla Reiche. — Bura, Londiani, Nairobi, Kibwézi,
Escarpment, Kijabé.
Hydaticus matruelis (Clark, — Bura, Kibwézi.
Hydaticus dorsiger Aubé. — Bura. Nairobi, baie de Kavirondo.
Hydaticus Leander Rossi. — Nairobi, Maji-Chumvi, baie de
Kavirondo.
Hydaticus exclamationis Aubé. — Escarpment, un seul exem-
plaire.
Rhantaticus signatipennis Cast. — Mombasa, Samburu, Nai-
robi.
Eretes sticticus L.. var. succinctus Klug. — Mombasa, Sam-
buru, Nairobi.
Cybister senegalensis Aubé. — Maji-Chumvi, un exemplaire de
la variété à dessous du corps ferrugineux.
Cybister tripunctatus O1., var. africanus Aubé. — Mombasa,
Kibwézi, Escarpment.
Cybister immarginatus Fab. Mombasa, Bura.
Cybister pinguis Rég. — Kibweézi, une femelle.
Cybister binotatus Klug. — Escarpment, baie de Kavirondo.
Cybister marginicollis Boh.,(auritus Gerst., filicornis Sharp). —
Maji-Chum vi.
GYRINIDAE
Dineutes africanus Aubé. — Nombreux exemplaires : Baie de
Kavirondo ; Kilimandiaro, zone des cultures; Nyangnori, Bura, Nairobi,
Kijabé.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 293
Dineutes aereus Klug. — Ile de Zanzibar : rivière Mwéra ; Nyan-
enori, Maji-Chumvi, Bura, Samburu, Kibwezi, Mwataté, Bura, baie de
Kavirondo; Kilimandijaro, zone inférieure.
Dineutes subspinosus Klug. — Nairobi, Maji-Chumvi, Samburu,
Voi.
Aulonogyrus flaviventris, n. Sp. — Long. 6-7 1,2 mill. —
Ovalis, parum elongatus, modice converus, infra flavo-rufus, pedibus
concoloribus, supra metallicus, tirescens, ex viridi, coeruleo, aureo, cu-
preo et purpureo variegatus, flaro limbatus; capite subtilissime reticu-
lato, tenuiter remote punctato; pronoto dense tenuiter punctato, utrin-
que plaga lata fortiter reliculata, opaca et viridi ornato, elytris ad
apicem subrotundatim truncalis, angulis rotundatis et deletis, striis de-
cem viridibus, reticulatis, opacis, omnibus conspicuis, ertus magis ap-
proximatis et profundis, postice geminatim conjunctis, instructis, in-
tervallis quatuor externis conve.ris.
Cette espèce, au premier abord, ressemble tout à fait à A. abyssini-
cus Rég., mais elle se distingue aisément, d’abord par le dessous du
corps entièrement jaune, sans aucune région brune ou noire, ensuite
par la forme un peu moins élargie à la base des élytres et enfin par la
ponctuation beaucoup mieux accusée sur la tête et beaucoup plus im-
primée et dense sur le pronotum et les élytres.
Trois exemplaires, Kijabé (Rift-Valley oriental).
Aulonogyrus hypoxanthus, n. Sp. — Long. 5 12-6 mill. —
Ovalis, vix elongatus, sat convexus, infra flavo-rufus, supra metallicus
et variegatus, flavo limbatus, caeterum praecedenti fere omnino similis.
Espèce intermédiaire entre la précédente et A. amoenulus Boh., plus
courte, plus petite et plus convexe que la première, plus largement et
beaucoup plus régulièrement ovale, moins comprimée, moins gibbeuse
et plus grande que la seconde; la coloration en dessous et en dessus est
la même, mais les nuances métalliques, quoique également très variées,
sont un peu moins vives: la troncature est sensiblement plus arrondie
et l’angle externe encore plus effacé.
Belle série capturée à Nairobi (Wa-Kikuyu et Masai).
Aulonogyrus epipleuricus, n. sp. — Long. 9-10 mill. —
Oblongo-ovalis, haud dilatatus, modice convexus, supra nigro-olivaceus,
sat nitidus, plus minus metallicus, ex aeneo, cupreo, purpureo, viridi et
coeruleo variegatus, infra niger, nitidissimus, aliquoties plus minus fer-
254 D' M. RÉGIMBART.
rugatus, ultimo abdominis segmento ferrugineo, pedibus rufo-ferrugineis,
epipleuris rufo rubris et [ere verticalibus, supra dense tenuiter punctu-
tus; elytris postice fere recte truncatis, angulis obtusis et anguste ro-
tundatis, sulcis decem punctatis geminatim dispositis et postice conjunc-
Lis, quorum erternis bene impressis et internis deletis, instructis ; pedibus
anterioribus robustis, tibiis ad marginem externum medium convexis,
angulo erterno obtuso et deleto: tarso S semiovatim late dilatato, Q fere
parallelo.
C'est de beaucoup la plus grande espèce connue du genre, remar-
quable par la facon dont les épipleures sont relevés en dehors, presque
verticalement; la ponctuation est fine et serrée et en plus on remar-
que un pointillé extrêmement fin et à peine imprimé sur les élytres ;
le pronotum présente la même ponctuation sans pointillé et une réti-
culation très subtile plus visible sur les côtés qui sont ainsi rendus
opaques; la tête est lisse et brillante au sommet, très subtilement ré-
ticulée et très finement ponctuée en avant et au milieu; les dix sillons
des élytres, dont le fond est réticulé et pourvu de point assez gros, sont
très nets en dehors, à peu près complètement effacés en dedans, rap-
prochés deux à deux et réunis deux à deux en arrière, les deux in-
ternes se recourbant en dehors pour former une ellipse plus ou moins
régulière et apparente.
Kilimandiaro, zone des prairies, vers 3.500 mètres d'altitude.
Aulonogyrus caffer Boh. — Bura (Wa-Taïta), Londiani (Maü-Es-
carpment, 2.500 mètres), Kijabé (Rift Valley), Nairobi (Wa-Kikuyu et
Masai), Kilimandijaro {zone des cultures et des forêts), baie de Kawi-
rondo.
Aulonogyrus virescens Rég.— Kilimandjaro (zone des cultures),
baie de Kavirondo, Londiani (Maü-Escarpment), Nairobi {Wa-Kikuyu
et Masai), Nyangnori (Nandi occid.).
Aulonogyrus algoensis Rég. — Ile de Zanzibar (rivière Mwéra),
Nyangnori, baie de Kavirondo, Nairobi.
Orectogyrus laticostis, n. sp. — Long. 8 12 mill. — Ovalis,
sat latus, sat convexus, infra fortiter carinatus, supra nitidissimus,
metlallicus, infra rufo-ferrugineus, utrinque late infuscatus ; capite vi-
ridi-coeruleo, in medio violaceo, postice aeneo tincto, subtilissime reti-
culato; pronoto subtilissime reticulato, aeneo-cupreo, transtersüm violu-
ceo anguste trifasciato, lateribus late punctato-tomentosis et anguste rufo
limbatis ; elytris nigricantibus et punctato-tomentosis anguste rufo lim-
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidue. 299
batis, spatio suturali communi lato et utrinque costa lata in disco laevi-
bus, nilidissimis, persubtilissime transversin reticulatis, viridi-aeneis,
truncatura vix obliqua, [ere recta, angulo externo recto, leviter pro-
minulo, suturali recto: pedibus rufis, concoloribus. — G Tibiis ante-
rioribus sat latis, angulo apicali externo leviter obtuso et rotundato,
tarso parallelo, parum dilatato; spatio suturali communi postice bifido
et medium haud superante, costa longiore. — Q Spatio suturali medium
superante etad extremum apicem tantummodo leviter bifido, costa simili.
Cette très belle espèce a une réticulation très fine et ronde sur la tête
et le pronotum, transversale et extrêmement fine sur les parties lisses
des élytres. La tête est d’un bleu verdâtre teinté de violet au milieu
et de bronzé en arrière; le pronotum est d’un bronzé plus ou moins
cuivré, avec trois bandes transversales étroites violettes, l’une au bord
antérieur, la seconde avant le milieu et la troisième au bord postérieur ;
l’espace lisse sutural, d’un vert bleuûtre à reflets bronzés ainsi que la
côte, est large, presque parallèle, largement bifide chez le mäle dans sa
seconde moitié et ne dépassant pas le milieu, prolongé chez la femelle
jusqu'aux deux tiers et seulement à peine bifide à l'extrême sommet ;
la côte, semblable dans les deux sexes, est large, atténuée à la base et
en arrière où elle ne dépasse pas les trois quarts.
Kilimandijaro, zone des cultures et zone des forêts, vers 2.000 mèe-
tres, deux mâles et une femelle.
Orectogyrus rugulifer, n. Sp. — Long. 7-8 mill. — Ovalis,
subrhomboideus, convexæus et subtus carinatus, supra variegatus, me-
tallicus, Subliliter reticulatus, nitidus, ad latera punctato-tomentosus
et anguste flavo limbatus, infra rufus, abdomine ad latera plus minus
fusco tincto, pedibus pallide rufis, anterioribus fusco notatis: capite
aeneo-viridi, plus minus cupreo variegalo, pronoto violaceo-coeruleo,
ante basin fascia transversa aeneo-viridi ornato, cupreo et purpureo
variegato, utrinque late punctato-tomentoso; elytris ad basin aeneo-vi-
ridibus, postice nigro-violaceis, saepe coeruleo et cupreo tinctis, anguste
flavo limbatis, punctato-tomentosis, spatio suturali comnuni latissimo
costaque discali laevibus, paululum ante truncaturam terminatis, trun-
catura sat convexru, extus sinuata, angulo apicali externo sat acuto et
prominulo, suturali fere recto. — & Tibiis anterioribus fere rectis, an-
gulo apicali externo obtuso, margine interiore fusca, tarso parallelo et
parum lato, spatic laevi suturali sat late lanceolato, cireiter a medis
longissime et angustissime bifido, ante truncaturam desinente, costa dis-
cali sat elevata et postice fere simul ac spatio laevi desinente. — & Spu-
256 D' M. RÉGIMBART.
tio suturali multo latiore, oblique ruguloso, vix ad ectremum apicem
bifido, cum costa paulo longius ad truncaturam prolongato.
Cette espèce est extrêmement voisine de l'O. Leroyi Règ., dont elle
a la taille, la forme, la coloration et à peu près la même structure des
parties lisses aux élytres; elle diffère par les caractères suivants : l’es-
pace lisse sutural commun est sensiblement moins rétréei vers la base,
par conséquent moins ventru au milieu, principalement chez la fe-
melle où il est toujours beaucoup plus largement lancéolé et la côte
discale dans les deux sexes est semblable, assez convexe et nullement
terminée chez la femelle en un tubercule élevé et saillant ; l'abdomen
est sensiblement teinté de brun sur les côtés, au lieu d’être entière-
ment testacé.
Kilimandjaro, zone des cultures, belle série.
Orectogyrus Leroyi Rég. var. mairobiensis, NOV. var. —
Spatio suturali communi & paulo, @ mullo latius dilatato, simul ac pos-
tice longius terminato, costa quoque postice longiore et, apud feminam,
truncaturam fere atlingente.
Chez 0. Leroyi Rég.c, l’espace lisse sceutello-sutural est légèrement
lancéolé et divisé un peu avant le milieu, par une bande étroite ponc-
tuée tomenteuse, en deux lobes qui deviennent alors juxta-suturaux
et qui se terminent en pointe vers les quatre cinquièmes de la longueur ;
chez la femelle ce même espace est largement lancéolé, fortement ré-
tréci à la base, obliquement ridé et se termine par une extrémité très
brièvement bifide ou plutôt bilobée vers les cinq sixièmes de la lon-
gueur; la côte discale est de largeur à peu près uniforme chez le mâle
et se termine vers les cinq sixièmes de la longueur, tandis que chez la
femelle elle se termine encore plus près de la troncature et se dilate
légèrement en un tubercule un peu élevé.
Dans la var. nairobiensis nous trouvons ces caractères des espaces
lisses augmentés en largeur et en longueur, principalement chez la Îe-
melle, le mâle n’offrant que peu de différence avec le type.
Nairobi (Wa-Kikuyu et Masaï), plusieurs mâles et femelles.
Var. tavetensis, nov. var. — Winus latus, paulo magis compres-
sus, regionibus laevibus postice minus prolongatis, spatio suturali G fere
sünili, & mullo angustiore, in medio tantummodo leviter dilatato; costa
= simili, & ad apicem multo minus fortiter tuberculata.
Contrairement à la précédente cette seconde variété a les espaces lisses
beaucoup moins développés en longueur et en largeur que le tvpe
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 297
chez la femelle, le mâle offrant ces mêmes caractères à un degré beau-
coup plus faible.
Afrique orientale anglaise : Taveta, plusieurs mâles, une seule fe-
melle.
Orectogyrus feminalis, D. Sp. — Long. 6 1/4-7 1/2 mill —
Ovalis, sat elongatus, conveæus et compressus, supra metallicus, varie-
gatus, subtiliter reticulatus, anguste flavo limbatus, pubescentia griseo-
albida, infra omnino pallide rufus, pedibus rufis, anteriorum genubus
el tibiarum margine interno fuscis, tarsis G nigris, © rufis; capite
_aeneo-viridi, in medio plus minus purpureo violaceo, labro valde por-
recto, obscure cupreo, fortiter dense punctato, semielliplico, longe nigro
ciliato ; pronoto aeneo-viridi vel coeruleo, transversim purpureo varie-
gato, leviter (occipile quoque) longitudinaliter ruguloso, regione externa
tomentosa intus antice leviter lobatim dilatata; elytrorum truncatura
fortiter convexa, extus sat profunde sinuata, angulo apicali externo
aculo et prominulo, suturali recto, spatio suturali S parum lato, haud
dilatato, rugulis aliquot remotis et obliquis instructo, ante medium fere
parallelo et integro, post medium linea suturali punctata anqustissima
diviso, bifido, ante apicem utrinque attenuato et subacute terminato,
® lanceolato ad basin paulo latiore et remote oblique ruguloso, in medio
modice dilatato, subdepresso, oblique profunde et densissime ruguloso ,
postice fortiler attenuato, ante apicem fere parallelo et in truncatura
terminato; costa discali S sat latu, postice attenuata et paululum ante
truncaturam desinente, ® postice minus angustata et in truncatura
apice extus dilatato et elevato terminata.
Chez cette espèce le mâle est encore très voisin d’O. Leroyi Rég.,
mais la femelle est très différente, étant déjà plus petite et plus com-
primée que le mâle. Le labre est plus projeté en avant, plus longue-
ment semi-elliptique ; l’espace lisse sutural du mäle est peu large,
presque parallèle en avant et pourvu de quelques rides obliques très
espacées et très peu imprimées, très étroitement divisé à partir du
milieu par une très fine ligne ponctuée suturale en deux lobes qui se
rétrécissent légèrement pour se terminer par une extrémité plus ou
moins fine vers les quatre cinquièmes de la longueur; chez la femelle
cet espace sutural lancéolé est un peu plus large à la base et pourvu
également de rides obliques espacées et peu profondes, puis au milieu
il se dilate modérément, se déprime et se couvre de rides très serrées
et très imprimées situées souvent sur une tache rousse, enfin se ré-
trécit et se termine par une extrémité lisse et presque parallèle sur la
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 47
258 D' M. RÉGIMBART.
troncature même. La côte discale du mâle est assez large en avant et
au milieu, plus ou moins rétrécie en arrière et se termine en pointe
plus ou moins fine à peu de distance de la troncature; chez la femelle
elle est moins rétrécie en arrière et se termine sur la troncature même
par un sommet dilaté en dehors et élevé. Les tarses sont noirs, large-
ment et parallèlement dilatés chez le mâle, roux et étroits chez la
femelle.
Kilimandiaro. région inférieure.
Orectogyrus coptogynus, n. Sp. — Long. 8 mill. — Ovalis,
elongatus, haud parallelus, anfice attenuatus, compressus et valde con-
veæus, infra pallide rufus, pedibus concoloribus, anterioribus leviter
fusco adumbratis; capite, prothoracis elytrorumque regione laevi niti-
dis, aeneo-viridibus, leviter cupreis, subtiliter reticulatis, regione ex-
terna latissime punctato-lomentosa et anguste flavo limbata;: pronoto
conico, basi fortiter concava, elytrorum truncatura valde obliqua, an-
qulo externo valde acuto, spinose producto, suturali S subacuio, © le-
viler producto et emarginatim anguste truncato; spatio suturali longe
lanceolato, fusiformi, postice GS breviter, © longius acuminato et ante
truncaturam terminato. — 5 Tibiis anterioribus fere rectis, angulo api-
cali externo recte, leviter prominulo, tarso sat late dilatato.
Cette espèce, très voisine de 0. Oscaris Apetz, comme taille et aspect
sénéral, s’en distingue par la troncature et l’espace lisse des élytres,
ainsi que par la couleur gris argenté plus uniforme de la pubescence
et par le labre moins allongé et semi-elliptique. La couleur des régions
lisses est d’un vert bronzé brillant assez uniforme et faiblement teinté
de cuivre; l’espace lisse du pronotum assez étroit n’occupe qu’à peine
le tiers moyen de la largeur et représente un tronc de cône régulier ;
l’espace lisse des élytres est étroitement lancéolé ou plutôt fusiforme,
commencant à la base à chaque angle externe de l’écusson d’où il s’é-
largit jusqu’au premier quart de la longueur, puis parallèle, ensuite
se rétrécissant progressivement par une extrémité acuminée briève-
ment chez le mâle où elle atteint environ les quatre cinquièmes, plus
longuement chez la femelle où elle se termine beaucoup plus près de
l'angle sutural.
Kilimandjaro, région inférieure, avec le précédent.
Orectogyrus erosus, D. Sp. — ©. Long. 5 1/2-6 mill. — Ova-
lis, sat elongatus, haud dilatatus, modice convexus, sat nitidus, metalli-
cus, utrinque pubescens, anguste flavo limbatus, infra pallide testaceus,
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 259
pedibus concoloribus, anterioribus ad genu vix fusco anguste marginatis :
capile viridi-aeneo et pronoto aeneo-viridi subtilissime sed fortiter reti-
culatis, illo cum labro rotundato et brevi, hoc ad latera parum late pu-
bescente; elytris sat nitidis, minus fortiter reticulatis, ad latera fere
duplo latius pubescentibus, spatio suturali communi lato, levissime ante
medium dilatato, postea leviter angustato et in medio truncaturae ter-
minato, truncatura biemarginata et valde obliqua, angulo externo bre-
viter acuto et prominulo, intermedio recto, suturali majore et magis
lobatim producto, margine flavo angusto, post medium leviter dilatato :
tibiis anterioribus brevibus, latiusculis, angulo apicali externo omnino
deleto. — G Ignotus.
Assez voisin d’O. semisericeus Gestro, mais beaucoup plus petit et
pourvu d’une troncature très différente. La couleur métallique et mo-
dérément luisante est d’un vert bronzé sur la tête, d’un bronzé verdâtre
sur le pronotum, d’un noir à peine bronzé sur les élytres, la bordure
jaune étroite est faiblement dilatée après le milieu jusqu’à l’angle ex-
terne des élytres; la région tomenteuse du pronotum peu large et n’en
occupant guère que le sixième extérieur, est presque du double plus
large sur les élytres et se termine au milieu du lobe médian de la tron-
cature, l’espace sutural ayant ainsi une forme allongée, à peine dilatée
en avant, légèrement rétrécie en arrière pour se redilater de nouveau
légèrement en gagnant la troncature dont il occupe à peu près la moitié
interne; la troncature présente deux échancrures assez profondes,
l'externe un tiers plus étroite, l'angle externe brièvement aigu, le
médian droit et en forme de lobe court, l’interne plus allongé et plus
émoussé. :
Kilimandijaro, zone des cultures, 2 femelles. Le mâle doit certaine-
ment ètre différent.
HYDROPHILIDAE
Stethoxus (Temnopterus) aculeatus Sol., (spinipennis Gory). —
2 exemplaires, Samburu, Bura.
Hydrophilus fulvofemoratus Fairm., var. uniformis Fairm. —
Exemplaires bien conformes à ceux de Madagascar, mais sensiblement
plus petits. Carène prosternale terminée en arrière par un angle très
aigu, mais Sans épine ; épine métasternale n’atteignant pas la première
suture ventrale ; dernier segment abdominal avec un espace lisse ter-
minal presque conique; fémurs intermédiaires finement et densément
260 D' M. RéGiImBaRT.
ponctués; points systématiques de la tête et du pronotum nombreux
et assez diffus en dehors des lignes qu'ils forment.
Bura, six exemplaires.
Hydrophilus spinicollis Eschsch. — Baie de Kavirondo, deux
exemplaires mâles. Forme moins élargie et un peu moins convexe,
carène prosternale terminée en arrière par une longue épine horizon-
tale très aiguë, points systématiques de la tête formant des lignes plus
régulières et beaucoup mieux limitées, séries ponctuées des élytres
beaucoup plus régulières.
Sternolophus Solieri Cast., (rufipes Solier). — Nairobi, Maji-Chum-
vi, Kibwézi, ile de Lusinga.
Helochares melanophthalmus Reiche, var. crenatostriatus
Rég. — Kilimandijaro, baie de Kavirondo. Plusieurs exemplaires qui
ne différent pas sensiblement des types du Congo, ayant la même
forme large et assez courte, les points sériaux des élytres gros et
rapprochés et la tête marquée d'une large bande noirâtre longitudinale
sur le milieu.
Var.notaticollis, nov. var. — Long. 6 12-7 mill. — Taille grande,
forme plus allongée, large en arrière, atténuée en avant, élytres plus
longs avec les points sériaux des élytres comme chez le précédent;
tête avec la bande noire longitudinale très marquée, pronotum orné
d’une tache médiane en forme de v dont le sommet est inclus dans
une autre tache postérieure en forme de demi-cercle, à branches
tournées en avant, ces taches brunes et généralement bien apparentes
quoique vagues sur leurs bords. — Nairobi, une belle série.
Var. curtus, n0v. var. — Long. 6-6 1/2 mill. — Mêmes caractères
que chez la var. crenatostriatus, mais forme encore plus courte et
plus ventrue, à cause de la largeur et de la brièveté des élytres, se
distinguant de la var. sechellensis Rég., par les points sériaux beau-
coup plus gros et par la tête pourvue de la large bande noire longi-
tudinale. — Bura, cinq exemplaires.
Chez H. melanophthalmus et ses variétés, le limbe de lélytre compris
entre la strie externe très rapprochée de l’avant-dernière et le bord
latéral est couvert de points assez fins et peu rapprochés accompagnés
de points beaucoup plus gros disposés en ligne longitudinale très
irrégulière.
Helochares nigrifrons Brancs. — Cette espèce est encore plus
variable que la précédente comme taille (3 4/2-5 1/2 mill.) et aussi
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 261
comme ponctuation, au point que les exemplaires extrêmes des deux
espèces sont à peu près impossibles à distinguer les uns des autres,
les plus petits exemplaires d'A. melanophthalmus n'ayant que 4 1/2 mill.
Les points sériaux des élytres sont modérément forts, plus ou moins
rapprochés et sensiblement plus longs que larges; en général le limbe
de l’élytre a une ponctuation plus rapprochée et plus grosse au point
que la ligne longitudinale irrégulière a les points à peine plus gros et
très difficiles à distinguer. Il faut reconnaître que les petits exem-
plaires de H. melanophthalmus sont les points du limbe sensiblement
plus forts que les gros spécimens et par suite les points de la rangée
irrégulière moins différents comme force.
Rapporté en nombreuse série des localités suivantes : ile de Lu-
singa, baie de Kavirondo, Kibwézi, Nairobi, Bura., Escarpment.
Nakuro, Kijabé, Voï, Samburu, Mombasa.
Helochares laeviuseulus, n. Sp. — Long. 2 1/2-3 mill. —
Ovalis, postice dilatatus, antice attenuatus, parum convexus, capite
nigro, ante oculos utrinque late testaceo: pronoto testaceo, in medio
latissime nigricante; punctis quatuor nigris notato, cum capite tenuiter
sat dense pjunctato; elytris testaceis, lineis novem fuscis longitudina-
libus (quarum duabus internis et duabus externis punctis seriatis
constitutis) ornatis, tenuissime et sat remote punctulatis, serie discali
punctorum majorum distincta instructis ; corpore subtus fusco, pedibus
testaceis, femoribus infuscatis, palpis flavis et ad apicem leviter in-
fuscatis.
Cette petite espèce a l'aspect extérieur d'H. minutissimus Kuw.:
elle s’en distingue par les élytres très finement et presque impercep-
tiblement pointillés, et par la coloration foncée du milieu de la tête
et du pronotum. Les lignes brunes et fines des élytres sont continues,
sauf tes deux internes et les deux externes qui ont l'apparence de
séries régulières de points noirs: la série ponctuée discale est formée
de points beaucoup plus gros, bien apparents et placés assez irrégu-
lièrement.
Étant donné la grande variabilité des Helochares, il ne me paraitrait
pas étonnant que des exemplaires intermédiaires vinssent faire de
cette espèce une simple variété de la suivante. Elle a été prise en
une dizaine d'exemplaires dans la baie de Kavirondo.
Helochares minutissimus Kuw. — Baie de Kavirondo, un seul
exemplaire.
262 D" M. RÉGIMBART.
Philhydrus Alluaudi, n. sp. — Long. 4 3/4-5 3/4 mill. —
Ellipticus, vir elongatus, ronvexus, brunneus, macula magna trian-
qulari ante oculos flava, capite nigro, prothorace elytrisque ad latera
late sordide testaceis, in disco fuscis, pedibus, palpis antennisque rufis,
clava infuscata; punctatura mediocri sat densa, elytris irregulariter
triserialim fortius punctatis.
Ressemble comme taille, forme et couleur à notre P. halophilus
Bedel. Coloration d’un brun assez foncé sur le milieu du pronotum et
des élytres, s’éclaircissant progressivement sur les côtés qui sont d’un
testacé pale sur les bords et au sommet, ainsi que sur les pattes, les
antennes et les palpes dont le sommet est concolore; tête noire avec
une grosse tache triangulaire ou subquadrangulaire jaune au-devant
des yeux; ponctuation moyenne, assez dense et régulièrement disposée
sur tout le dessus du corps; de chaque côté de la tête, on remarque
quelques points plus gros sans ordre en dedans des yeux; points
systématiques du pronotum formant une série antéro-externe oblique
et curviligne en dedans et une autre transversale plus courte de
chaque côté en arrière du milieu; élytres pourvus de trois rangées
irrégulières de gros points très apparents.
Londiani (2.500 mètres), Escarpment.
Cette espèce également voisine de P. circumductus Rég., d'Érythrée,
s’en distingue par sa forme moins allongée, sa couleur beaucoup
moins noire, jaunâtre et non rougeàtre sur les côtés, par les taches
de la tête moins grandes et plus écartées en avant, et par les séries
ponctuées des élytres plus apparentes.
Philhydrus anticus Rég. et var. fulvescens Rég. — Très nom-
breuse série de cette espèce qui paraît répandue dans une grande
partie de l'Afrique; long. : 3 1/3-4 mill.; couleur d’un brun plus ou
moins foncé sur le pronotum et les élytres, avec les bords plus ou
moins largement pâles, laissant souvent voir par transparence (prin-
cipalement vers le sommet) des lignes de points bruns plus ou moins
nets, tête plus noire, avec deux larges taches jaunes en avant des
yeux, ponctuation moyenne bien imprimée, dense sur la tête, plus
écartée sur le pronotum et surtout sur les élytres, forme ovale ellip-
tique, peu allongée, points sériaux des élytres un peu plus gros que
ceux du fond et très distants les uns des autres. — Ile de Lusinga,
baie de Kavirondo, Escarpment, Kijabé, Nairobi.
Philhydrus parvulus Reiche. — Nombreuse série : ile de Lu-
singa, baie de Kavirondo, Kibwezi, Escarpment, Nairobi, Bura, Samburu.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 203
Philhydrus mollis Rey. — Un exemplaire assez immature comme
presque tous les exemplaires connus, d’un brun assez uniforme, plus
pâle sur les quatre côtés du pronotum, avec la tête noire en arrière,
rougeàtre en avant. — Nairobi.
Paracymus punctillatus Rey. — Une centaine d'exemplaires se
rapportant bien à ceux d'Europe méridionale, avec l'extrémité des
élytres tantôt concolore, tantôt plus ou moins marquée de roux. —
Ile de Lusinga, baie de Kavirondo, Londiani, Nairobi, Bura, Kibwézi,
Maji-Chumvi, Mombasa, ile de Zanzibar. — Érythrée : Adi-Ugri, rivière
Mai Tucala (D' Andreini). Transvaal : Hamman’s Kraal (E. Simon).
Paracymus chalceus Rég. — Un exemplaire semblable à ceux de
Madagascar. — Baie de Kavirondo.
Paracymus minor Rég. — Je rapporte avec beaucoup de doute à
cette espèce de Madagascar deux exemplaires, l'un de Bura, lautre
du Kilimandiaro: ils diffèrent par la ponctuation des élytres beaucoup
plus fine et par la taille un peu plus grande (4 2/3 mill. environ).
Laccobius parumpunctatus Rég. — Une quinzaine d’exem-
plaires, identiques à ceux rapportés d'Érythrée par les D'S Tellini et
Andreini, me paraissent bien devoir être rapportés à cette espèce,
dont un seul exemplaire, de Tananarive, m'est connu, Ils différent
cependant par les points du pronotum plus gros, à peu près égaux à
ceux de la tête, par la bordure jaune prothoracique souvent prolongée
en tache derrière les yeux, par la coloration plus foncée et la macu-
lature bien accentuée, comme chez notre L. regularis Rey.; la tailie
varie entre 2 1/4 et 2 3/4 mill. L’exemplaire unique de Madagascar
est insuffisant pour affirmer sûrement qu'il n'y a là qu’une seule
espèce. — Londiani, Bura, Nairobi, Kibwézi, Kijabé.
Berosus aegyptiacus Kuw. — Long. 5-7 mill. — Une douzaine
d'exemplaires se rapportant bien à ceux d'Égypte, deux seulement
atteignant presque 7 mill. de long, les autres ayant généralement
6 mill. et un seul 5 mill. Forme allongée, convexe, couleur testacée,
rembrunie sur sur le front et en dedans des yeux, avec une marque
brunâtre très vague formée de deux bandes parallèles très peu dis-
tinctes sur le milieu du pronotum, et quelques taches nébuleuses ou
disjointes sur les élytres; ceux-ci ont une troncature concave, l’angle
externe trèsaigu et épineux dans les deux sexes, l’interne aigu, pres-
que émoussé et à peine saillant chez le mâle, aigu, saillant, épineux et
moitié moins long que l’externe chez la femelle; ponctuation assez
264 D' M. REÉGIMBART.
forte et modérément dense sur la tête et le pronotum qui présente en
outre une ponctuation très fine et écartée dans les intervalles de la pre-
mière; séries élytrales formées de points assez fins et assez rapprochés
dans une strie fine; ponctuation des intervalles fine en avant, plus
grosse sur les côtés et en arrière, un peu inégale et sans ordre, le 2°
avec des points sensiblement plus gros espacés au milieu des autres.
— G élvtres lisses; 2° et 3° articles des tarses antérieurs très épaissis.
le 3° au moins deux fois plus court que le 2e.
Ile de Lusinga; Rift Valley : Nakuro et Naivasha.
Berosus tetracanthus, D. Sp. — Long. 3 1/2-4 1/2 mill. —
Oblongus, parum elongatus, antice attenuatus, postice dilatatus, modice
convexus, rufus, capile in fronte et postice leviter infuscato, elytris vel
concoloribus, vel post medium transversim vage fusco signatis, subtus rufo-
fuscus, abdomine obscuriore, pedibus, palpis antennisque rufis; capite
sat fortiter et parum dense, pronoto paulo fortius et densius punctatis,
elytrorum Seriebus tenuiter canalicalatis, modice et sat dense punctatis,
intus lineis nigris silis, extus concoloribus, intervallis 1 et 2 irrequla-
riter, aliis uniseriatim sat fortiter punctatis, truncatura obliqua, haud
concava, Spina externa cylindrica, tenui, longa et extus leviter diver-
gente, spina suturali triangulari, minus longa et valde acuta.
G Tarsorum anteriorum articulis 2 et 3 sat fortiter dilatatis et pi-
losis, haud brevibus, © articulis 2, 3 et 4 fere similibus, haud dilatatis
nec gracilibus.
Espèce un peu piriforme, atténuée en avant, sensiblement dilatée
en arrière du milieu des élytres, d’un roux uniforme, souvent avec la
tète légèrement et vaguement rembrunie en arrière, les élytres ayant
souvent en arrière du milieu une bande transversale noirâtre très
vague formée par le renfoncement des lignes noires internes sur les-
quelles sont situées les séries ponctuées, ces séries n'étant pas noires
sur les côtés; la troncature oblique, mais non concave, à l’épine exté-
rieure cylindrique, longue, fort aiguë et un peu divergente en dehors,
fa suturale triangulaire, très aiguë mais aussi moins prolongée. Les deux
sexes sont luisants et sans réticulation.
Samburu et pays des Wa-Kikuyu.
Berosus gracilispina, n. sp. — Long. 3 1/2-5 1/4 mil. —
Ovalis, elongatus, antice longe attenuatus, modice convexus, supra obs-
cure griseus, capite antice, pronoto ad latera elytrisque dilutioribus, his
plus minus distincte et late transversim fusco marmoratis, sublus ni
gricans, pedibus, palpis antennisque pallide rufis: capite et pronoto sat
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 269
fortiter dense punctatis : elytrorum seriebus sat profundis, fortiter dense
punctatis, intervallis planis minus fortiter et sat dense punctatis, punc-
tis omnibus sat longe piliferis, truncatura obliqua, recta, spina externa
gracili, cylindrica, longa, recta, angulo suturali subacuto, haud promi-
nulo.
d Nitidus, tarsorum anteriorum articulis 2 et 3 crassis et pilosis; ©
opacus, fortiter reticulatus, articulis haud gracilibus.
Chez cette espèce de taille très variable la couleur est d’un gris assez
foncé, le devant de la tête très largement et les côtés du pronotum
étroitement roux, les élytres plus jaunes, mais rendus assez obscurs
par des marbrures transversales larges, plus ou moins noirâtres et plus
ou moins nébuleuses: la ponctuation est assez forte et dense sur la
tête et le pronotum, plus fine, assez dense, longuement pilifère et sans
ordre sur les intervalles des élytres, les séries étant assez profondes,
avec les points forts, allongés et très rapprochés. Le mâle est brillant,
la femelle opaque par suite de la réticulation très imprimée sur les
élytres, moins profonde sur le pronotum el nulle sur la tête.
Samburu, Kibwézi, belle série. — M. Mocquerys m'en a envoyé un bon
nombre d'exemplaires du Gabon; ils ont l'angle sutural de la troncature
un peu plus prolongé et pourraient bien constituer le B. cuspidatus Er.
Berosus subglobosus, n. sp. — Long. 3 mill. — Brevissime
ovalis, fere piriformis, antice breviter attenuatus, valde conveæus, r'ufus,
capite postice vix infuscato, abdomine fusco, membris rufis, capite et
pronoto sat fortiter, dense et subaequaliter punctatis, hoc in medio
quam ad latera duplo longiore, elytris breviter ovatis, fortiter striato-
punclatis, intervallis tenuius uniseriatim punctatis.
Distinct par sa forme subglobuleuse, un peu piriforme par suite de
l’atténuation du pronotum et de la tête et de l'élargissement des élytres
en arrière, par sa couleur d’un roux uniforme, par les élytres fortement
striés ponctués avec les intervalles pourvus de points plus petits assez
espacés et disposés en une série assez régulière et par le pronotum à
bords moitié plus courts que le milieu, ce qui contribue beaucoup à
abaisser la tête verticalement.
Samburu, deux exemplaires.
Berosus punctulatus Boh. — Deux exemplaires bien semblables
à ceux d'Afrique australe, l’un de la baie de Kavirondo, l’autre de
l’île de Lusinga. — Long. 3 3/4-4 1/3 mill. — Semblable au suivant,
mais plus grand, beaucoup plus pàle sur le pronotum dont la double
266 D' M. RÉGIMBART.
bande médiane noirätre n’est bien apparente qu’à la base et s’efface en
arrière, et sur les élytres dont les points sériaux sont beaucoup plus
fins et les stries aussi plus fines.
Berosus vitticollis Boh. — Espèce extrêmement variable de taille
(2 4/3-3 1/2 mill.) et de coloration, remarquable par les élytres assez
fortement et densément ponetués et pubescents sur les intervalles, plus
fortement ponctués sur les séries qui sont peu profondes, par le pro-
notum jaune marqué d'une large bande d’un noir plus ou moins mé-
tallique tantôt en forme de plaque rectangulaire, tantôt divisée plus ou
moins en deux par une ligne jaune médiane, cette marque étant sou-
vent accompagnée de chaque côté par une tache noire plus ou moins
développée libre ou soudée, et par la tête d’un vert métallique teinté de
cuivre, de pourpre et d’or. Il faut lui rapporter le B. villosulus Rég.
comme variété caractérisée par la couleur plus foncée, par la grande
extension de la tache prothoracique qui ne laisse souvent que les bords
jaunes. Le grand nombre d'exemplaires rapportés de partout par M. Al-
luaud ne laisse aucun doute à cet égard ; l'espèce est du reste commune
dans toute l'Afrique tropicale.
Ile de Lusinga, baie de Kavirondo, Kijabé, Nairobi, Escarpment, Maii-
Chumwvi, Samburu, Mombasa, ile de Zanzibar, Kilimandiaro.
Berosus corrugatus, D. Sp. — Long. 3-4 mill. — Breviter
ovalis, antice fortiter attenuatus, postice dilatatus, piriformis, valde
COnveLus; rufus, capile purpureo, aeneo, cupreo, viridi vel coeruleo
variegalo, pronoto in medio macula oblonga viridi, coerulea vel cuprea,
saepe integra, saepe lineola rufa longitudinali separata, elytris quttis
fuscis plus minus numerosis ornatis; capile densissime, fortissime et
rugose punctato, in medio depresso, postice breviter carinato, pronoto
fortiter dense punctato, punctis minimis interjectis, scutello elongato, in
medio depresso, fortiter dense punctato, elytris profunde et fortiter
striato-punctatis, intervallis tenuissime uniseriatim punctulatis.
Court, très atténué en avant, élargi et épaissi en arrière, très con-
vexe, roux en dessus, brun en dessous, la tête métallique et très va-
riée comme nuance d’un exemplaire à l’autre, très profondément et gros-
sièrement ponctuée, d'aspect chagriné, avec une petite dépression au
milieu et une petite carène en arrière, le pronotum orné au milieu
d’une tache oblongue métallique tantôt entière, tantôt divisée en deux
bandes par un filet roux médian, pourvu de gros points profonds et
denses entre lesquels se trouvent d’autres points beaucoup plus petits.
les élytres très fortement et profondément striés ponctués, les inter-
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 267
valles pourvus de points très fins et peu rapprochés, disposés en série
simple, sauf sur les deux intervalles internes où ils sont un peu plus
gros et moins régulièrement sériés. Malgré un assez grand nombre
d'exemplaires, je ne puis trouver de différence sexuelle dans le déve-
loppement des tarses antérieurs qui paraissent toujours simples.
Maiji-Chumvi, Kibwézi.
Volvulus stagnicola Muls., (cupreus Rég.). — Baie de Kavirondo,
Escarpment, Nairobi, Kibwezi, nombreux exemplaires. Je rétablis ainsi
la synonymie, parce que, en revoyant avec soin les descriptions de
Mulsant des Brachygaster denticulatus et stagnicolu, je vois que le
premier est un insecte de taille beaucoup plus grande (5 1/2 mill.) et
indique une espèce tout à fait différente que je ne connais pas, tandis
que la description du stagnicola Muls. convient à peu près complète-
ment à l'espèce en question que j'ai décrite sous le nom de cupreus
sur deux exemplaires de l'ile d’Aldabra qui avaient la ponctuation
plus forte. Ce caractère est variable d’un individu à l’autre, de même
que la taille qui oscille entre 4 1/2 et à mill. Les stries ponctuées, très
fortes en arrière et sur les côtés, diminuent de profondeur en avant
et le long de la suture, au point que les deux internes sont complète-
ment effacées dans le premier quart et que les suivantes ne s’y recon-
naissent que par leurs points bien rangés et à peine plus gros que
ceux des intervalles; les points des intervalles sont au moins moitié
plus petits et tous pilifères.
Parait exister dans toute l’Afrique tropicale ; je le possède aussi du
Transvaal (E. Simon), de Delagoa (H. Junod), de Zanzibar, de Wydah
(R. P. Ménager), du Sénégal et des iles du Cap Vert (D' Roussel).
Volvulus compressus, n. sp. — Long. 4 1/4-% 13 mill. —
Ovalis, valde elongatus, postice post humeros longe attenuatus, valde
compressus, fortiter convexus, aeneus, nitidus, ad apicem saepissüme ru-
fescens, sat dense punctatus, pubescens, elytris tenuiter profunde striato-
punctatis, striis duabus internis antice deletis: antennis, palpis et pe-
dibus anterioribus rufis, pedibus natatoribus piceis.
Cette espèce est extrêmement voisine et difficile à distinguer de
V. stagnicola; la taille est plus petite, la forme plus étroite, surtout en
arrière, les stries des élytres sont un peu plus fines, la ponctuation des
intervalles un peu plus dense; pour le reste les deux espèces sont
semblables.
Samburu, trois exemplaires (Ch. Alluaud); Delagoa Bay (H. Junod).
268 D' M. RéGIMBART.
Volvulus obsoletus, n. Sp. — Long. 3 mill, — Ovalis, elon-
gatus, postice longe atltenuatus, valde compressus, converus, aeneus,
nilidus, ad apicem rufescens, sat dense, parum fortiter punctatus,
pubescens, elytris postice et ad latera fortiter striatis, striis duabus in-
ternis ante medium ad basin omnino deletis ; pedibus piceo-ferrugineis,
anterioribus et palpis rufis.
Ponctuation fine, peu profonde et assez serrée, ayant la même inten-
sité sur toute l'étendue des élytres, du pronotum et de la tête où elle
est cependant un peu plus forte; stries des élytres assez profondes et
assez grosses en arrière où leurs points sont peu visibles, plus super-
ficielles en avant et sur les côtés où leurs points sont plus gros et
irès visibles, les deux internes effacées à partir du milieu et même
leurs points invisibles vers la base, pubescence assez longue, grisâtre.
Samburu, île de Zanzibar, une demi-douzaine d'exemplaires (Ch.
Alluaud); Wydah (R. P. Ménager), Cap Lopez (Mocquerys).
Volvulus elliptieus, n. Sp. — Long. 2 3/4-3 1/4 mill. — ÆEllip-
tico-ovalis, postice vix attenuatus, crassus, valde convexus, haud elon-
gatus, aeneus, nilidus, ad apicem aliquoties leviter ferrugatus, pedibus
fuscis, anterioribus palpisque rufis, sat dense, sat fortiter, haud obso-
lete punctatus, pubescens, elytris postice et ad latera fortiter striato-
punctatis, striis duabus internis antice desinentibus, sed punctis usque
ad basin continuatis.
Espèce voisine de la précédente, mais distincte par sa forme beau-
coup plus courte et élargie, à peine atténuée en arrière, beaucoup plus
convexe, surtout en arrière; stries des élytres plus larges, à points
plus gros, surtout en dehors, les deux internes cessant vers le quart
antérieur, mais distinctement continuées jusqu’à la base par leurs
points qui sont plus faibles et à peu près semblables à ceux des inter-
valles, ceux-ci assez denses, bien imprimés et assez égaux partout;
ponctuation du pronotum moins dense, moins imprimée, surtout au
milieu, celle de la tête plus profonde et plus rapprochée, à peu près
comme celle des élytres; pubescence gris foncé et peu apparente.
Bien que cette espèce n’ait pas été trouvée par M. Ch. Alluaud, je lai
cependant décrite, car il est probable qu’elle se trouve aussi dans PA-
frique orientale. Elle m'a été envoyée en quatre exemplaires par
A. Mocquerys du Congo français : Montagnes de Cristal, Cap Lopez, et
Haute Rivière Quilou, dans le Loango intérieur.
Globaria simplex, n. sp. — Long. 3 3/4 mill. — Elliptico-ova-
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidue. 269
lis, parum lata, valde convexæa, compressa, nitida, aenea, in medio te-
nuiter, ad latera fortiter punctata, extus punctis aliquot vix majoribus
oblique seriatim dispositis, pedibus piceis, anterioribus palpisque rujis.
Forme ultra-convexe des Globaria, mais peu large et très com-
primée, d’un noir bronzé brillant; ponctuation assez dense, fine au
milieu du pronotum et vers la suture, de plus en plus forte à mesure
qu'elle s'approche des côtés, celle de la tête moyenne et plus dense;
cette espèce se fait remarquer par la trace à peine visible de séries
obliques antéro-externes de points à peine plus gros que ceux du fond,
tandis que ces séries sont d'ordinaire beaucoup plus marquées.
Deux exemplaires : baie de Kavirondo et Voi (Ch. Alluaud); j'en
possède un de Delagoa Bay (H. Junod).
Globaria seriata, D. Sp. — Long. 3-3 3/4 mill. — Ovalis, post
humeros latior, postice leviter attenuata, valde conveva, compressa, ni-
tida, aenea, in medio tenuiter et parum profunde, extus sat fortiter
punctata, punctis majoribus extus et antice in seriebus quinque obliquis
distincte dispositis, pedibus piceis, anterioribus et palpis rufis.
Plus ovale, plus atténuée en arrière, plus large au milieu que la
précédente, ponctuation à peu près analogue, mais moins inégale du
centre aux côtés, les gros points des élytres beaucoup plus forts et
distincts et disposés en cinq séries obliques, l’interne moins nette et
plus abrégée en avant.
Afrique occidentale : Montagnes de Cristal (A. Mocquerys). Doit éga-
lement se trouver dans l'Afrique orientale.
Amphiops globus Er. — Kilimandiaro, Bura, Kibwézi.
Dactylosternum depressum Klug. — Kilimandjaro, quatre exem-
plaires de grande taille.
Cyclonotum punctulatum Klug. — Baie de Kavirondo.
Cyclonotum rufitarse Boh. — Maji-Chumvi, Kibwézi, île de Zan-
zibar, Mombasa. De cette dernière localité se trouvent trois exem-
plaires un peu plus grands et plus oblongs que les autres, avec une
ponctuation un peu moins forte et moins dense : c’est peut-être une
spèce distincte.
Cyclonotum rubrocinctum, D. Sp. — Long. 3-3 1/3 mill.
— Brevilerwovale, suboblongum, convexum, fortiter sat dense et regu-
lariter punctatum, nigrum, nitidissimum, pronoto parum late ad latera
el angulos, elytris anguste et multo latius postice rufo-rubrocinetis,
270 D' M. RÉGIMBART.
pedibus rufo-ferrugineis, tarsis, antennis, palpisque flavis, labro rufo-
flavo, maculis duabus magnis nigris ornato.
Cette petite espèce à ponctuation forte, égale et assez dense se fait
remarquer par la bordure jaune-rouge qui orne le pronotum et les ély-
tres, peu large sur le premier, étroite sur les deux premiers tiers des
élvtres où elle se dilate très largement vers les deux tiers pour oc-
cuper le sommet.
Kilimandjaro, deux exemplaires.
Cercyon capensis Muls., (scapularis Boh. — rufocaudatus Fairm.).
— Très nombreux exemplaires de cette espèce répandue dans la plus
grande partie de l'Afrique : baie de Kavirondo, Nairobi, Naivasha,
Londiani, Kilimandijaro.
Cercyon limbicollis, n. Sp. — Long. 2 3/4-3 mill. — Breviter
ovalis, antice et postice rotundatus, sat convexus, capite nigro, fortiter
et dense punctato, pronoto nigro ad latera rubro, sat late limbato, for-
titer dense punctato, elytris rubro-castaneis, ad medium fascia laia vel
latissima, transversali, nigra ornatis, minus fortiter dense punctatis,
profunde sed tenuiter striato-punctatis, pedibus fusco-ferrugineis, tarsis
et palpis rubris.
Largement ovale-elliptique, assez convexe, arrondi aux deux bouts,
noir avec une assez large bordure au pronotum et les élytres d’un
rouge ferrugineux plus päle chez les exemplaires un peu immatures ;
les élytres sont ornés d’une large bande transversale commune vers
le milieu, cette bande se relevant en avant de chaque côté, presque
jusqu’à l'épaule, mais ne dépassant pas le milieu de la suture vers le
milieu de la longueur. La ponctuation est forte et dense sur la tête et
le pronotum, moins jorte sur les intervalles des élvtres, qui sont
presque imperceptiblement réticulés, les stries ponctuées sont pro-
fondes et assez fines.
Kilimandiaro, trois exemplaires.
Cercyon nigriceps Marsh., (centromaculatus Sturm). — Nairobi.
Cercyon dieganus (Bedel) Rèég. — Baie de Kavirondo, Voiï,
Nakuro, Nairobi.
Megasternum brunneum, n. Sp. — Long. 2 1/4-2 1,2 mill.
— Ovale, sat elongatum, antice et postice attenuatum, conveæum, fere
rhomboideum, brunneo-ferrugineum, capite et pronoto infuscatis, fere
nigris, supra sat fortiter, dense et regulariter punctatis, elytrorum
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 271
striis tenuibus, parum profundis, parum dense punctatis, apice dilute
rufo, pedibus et palpis rufis.
Plus grand, plus allongé, plus atténué en arrière, ce qui lui donne
une forme plus rhomboïdale, couleur brune, plus noire sur la tête
et le pronotum, plus claire au contraire vers le sommet des élytres;
ponctuation assez forte, assez dense et très régulière sur tout le dessus
du corps, les stries des élytres fines peu profondes, à points plus
rapprochés.
Kilimandijaro, trois exemplaires.
Sphaeridium apicale Boh. — Baie de Kavirondo, Naivasha, Ki-
limandjaro. — Noir, pronotum étroitement bordé de jaune, élytres
bordés de jaune étroitement, cette bordure se dilatant très largement
au sommet en un espace commun tantôt entier, tantôt plus ou moins
diminuée jusqu’à être réduite à une tache géminée juxta-suturale ; en
plus, avant le milieu, on remarque une large tache rouge sanguin
tantôt très nette, tantôt obscure et plus ou moins effacée.
Sphaeridium obscurum, D. Sp. — Long. 4 1/2 mill —
Breviter ovatum, suboblongum, subtiliter reticulatum, tenuiter crebre
punctatum, nigrum, prothoracis margine ante medium anguste flavo,
elytris ad apicem margine angustissimo et ante apicem macula com-
muni utrinque plus minus extensa flavis, ornatis ; subtus niger, palpis
fuscis, pedibus ferrugineis, femoribus fuscis ad apicem ferrugineis.
Très voisin du précédent, il s’en distingue par l’absence de bordure
jaune aux élytres, sauf sur le sommet, par la bordure jaune du pro-
notum cessant vers le milieu et par la tache commune préapicale des
élytres qui n’est pas reliée à la bordure jaune et est complètement
isolée. Chez quelques exemplaires on remarque une trace très vague
de la tache discale anté-médiane rouge. — Nairobi, trois exemplaires.
De Londiani M. Ch. Alluaud à rapporté un exemplaire qui diffère
du type par l'absence complète de bordure jaune au pronotum et par
la présence d’une large tache commune apicale jaune-orange, qui
oceupe plus du dernier tiers des élytres, les pattes sont presque entiè-
rement noires, avec un léger reflet ferrugineux,
Spercheus crenaticollis, 0. sp. — Long. 2 1/3-3 1/2 mill. —
Oblongo-ovalis, parum latus, converus, Supra sordide testaceus, infra
nigricans, pedibus rufis, palpis flavis ad apicem nigris; capite et pro-
noto crebre fortiter punctatis, illo antice biangulatim producto, hoc
lateribus fortiter crenatis, elytris crebre fortiter subseriatim punctatis,
272 D' M. RÉGIMBART.
quadricostatis, costis 2 et 4 apicem attingentibus, 1 breviore et postice
elevatim terminata, 3 multo breviore et ad basin extus plus minus
callosa.
Cette espèce ressemble à S. Ceresyi Guérin, mais elle est moins
courte et généralement un peu plus grande: la tête est plus distinc-
tement bilobée en avant, le pronotum plus fortement crénelé sur ses
bords et les côtes des élytres un peu plus marquées. En examinant
la série rapportée par M. Alluaud, on trouve des différences assez
notables dans l'intensité des caractères précités et dans la forme, de
sorte qu'il pourrait bien y avoir plusieurs espèces; ces différences ne
me paraissent cependant pas suffisantes. Deux ou trois femelles sont
pourvues de leur sac ovifère.
Baie de Kavirondo, Nakuro, Naïivasha, Samburu.
Spercheus humeralis, n. sp. — Long. 21/3-3 mill. — Breviter
ovalis, in medio elytrorum sat dilatatus, valde convexus, sordide fusco-
luteus, capite et prothorace aliquoties magis rufis, opacus vel subopacus,
fortiter sat dense punctatus, capite antice plus minus angulatim bilo-
bato, inaequali, obsolete et confuse punctato, pronoto brevi, posterius
plus minus angustato, marginibus externis obsolete crenulatis, elytris
grosse sat dense punctatis, punctis ad suturaim seriatim et extus sine
ordine dispositis, costis duabus obsoletissimis instructis, interna ad
suturam post medium tuberculo desinente, externa ad basin utrinque
depressione comitata, margine laterali post humeros late et parum
profunde emarginato; subtus fuscus, pedibus rufis, palpis flavis ad
apicem nigricantibus.
Petite espèce de forme brièvement ovale, un peu dilatée vers le
milieu des élytres, très convexe avec une gibbosité marquée en arrière
du milieu, de chaque côté de la suture, au point de terminaison d’une
côte interne très effacée et à peine distincte; la côte externe très obso-
lète en arrière et très marquée vers la base par suite d’une dépression
qui existe de chaque côté à cet endroit; le bord latéral assez dilaté
est pourvu en arrière de l’épaule d’une échancrure large, mais peu
profonde, qui n'existe pas chez un exemplaire seulement de ceux que
j'ai sous les yeux; la ponctuation est très grosse et assez serrée, dis-
posée en lignes longitudinales vers la suture des élytres et sans ordre
sur le reste de leur surface; le pronotum a les côtés variables comme
arcualure et très faiblement crénelés,
Baie de Kavirondo.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 273
Helophorus pallidipennis Muls. — Je rapporte provisoirement
à cette espèce trois exemplaires de Nairobi, qui ressemblent presque
complètement à ceux que je possède du Liban (lac Legmia, 1.000 mè-
tres, D" Barrois); ils n’en différent que par la longueur un peu
moindre des pattes et des tarses. Forme allongée, peu convexe, élytres
non parallèles, testacés, un peu rembrunis en dedans; pronotum mé-
tallique, vert, doré, cuivreux ou pourpré, bordé de pâle largement en
avant, plus étroitement sur les côtés, à sillons peu profonds et nor-
maux, à intervalles pourvus de gros points varioleux ombiliqués, à
côtés très finement et obsolètement crénelés, arrondis dans le premier
tiers, puis obliquement rectilignes, tête très métallique comme le pro-
notum, couverte de points ombiliqués, pourvue en arrière d’un large
sillon bifurqué en avant sur la suture frontale; pattes et palpes d’un
testacé très pâle, ces derniers rembrunis au sommet, dessous du corps
noir, à pubescence grise; sillons des élytres profonds à points très
gros et très rapprochés, intervalles convexes avec une série de points
extrêmement fins.
Hydrochus perforatus Rég, 1905, Bull. Soc. entomol. Ital.,
XXX VI [1904], p. 220. — Long. 2 1/3-2 3/4 mill. — Cette espèce,
qui a une certaine ressemblance avec notre H. nitidicollis Muls., s’en
distingue par sa forme moins large, par son pronotum beaucoup
plus étroit avec les angles postérieurs plus aigus et saillants en de-
hors, par les points de la tête et du pronotum plus espacés et plus
profondément enfoncés, ce qui fait paraître les espaces lisses plus
visibles, et par les intervalles des élytres très réguliers.
Cette espèce a été découverte en nombreux exemplaires en Érythrée :
Asmara, Rivière Mai Tacala, par le D' Andreini. Retrouvée également
en grand nombre, dans son voyage, par M. Ch. Alluaud : baie de
Kavirondo, Londiani, Bura, Nairobi, île de Zanzibar.
Hydrochus albicans, n. sp. — Long. 2 1/2-2 3/4 mill. — Elon-
gatus, haud parallelus, elytris post medium conspicue attenuatis, ad
apicem subtruncatis, fere depressis; capile fusco, valde inaequali,
antice convexo et laevi, ad clypeum et utrinque ante oculos sulcato,
postice profunde bifoveolato et punctato, utrinque intra oculos tuber-
culato, sutura transversa profunda; pronoto fusco, antice laevi et bi-
vel quadripunctato, in medio et post medium foveis quatuor punctatis
eælus fovea Mongissima, Simplici vel divisa, punctata instructo, late-
ribus intus obliquis, tenuiter crenulatis, angulis anterioribus obtusis
el posterioribus rectis argultis ; elytris albidis, maculis duabus magnis
Aun. Soc. ent, Fr., LXXV [1906], 13
274 Dr M. RéGImBART.
el vagis fuscis, prima ante medium, secunda post medium, ornatis,
fortiter sulcato-punctatis, intervallis angustissimis, paribus magis ele-
vatlis; sublus fusco-ferrugineus, palpis flavis, ultimo articulo latissime
fusco, pedibus rufo-flavis.
Espèce très reconnaissable à la couleur des élytres auxquels chaque
point blanc, gros et rond des sillons, donne une teinte d’un blanc un
peu grisàtre, les intervalles très étroits, les pairs plus élevés, étant
d’un brun noir; cette couleur de fond envahissant un peu les points
avant et après le milieu forme deux grandes taches foncées, vagues.
Les quatre fossettes ponctuées et obliques du milieu du pronotum
sont connées deux à deux en dedans et séparées par un intervalle
médian fort étroit, la fossette latérale étendue de la base au sommet
est très irrégulière, parfois entière, parfois divisée, fortement ponctuée ;
quelques points analogues isolés se remarquant en dehors des fos-
settes. Le devant de la tête est pourvu d’un sillon marginal profond
en forme de demi-hexagone, est élevé et lisse, séparé par une très
profonde suture transversale de la partie postérieure fortement exca-
vée en deux fossettes juxtaposées limitées en dehors par un tubercule
oblique lisse et d’un brun assez clair situé en dedans des yeux.
Samburu, quelques exemplaires.
Ochthebius strangulatus, n.sp. — Long. 1 1/5 mill. — Ova-
lis, sal brevis, parum convexus, nilidus, castaneo vel nigro-piceus ; capite
magno, ante oculos transversim profunde impresso, inter oculos foveis
duabus rotundis, postice conjunctis instructo; pronoto ut capite impunc-
tato, in disco sulcis duobus transversis, sulco medio longitudinali cru-
ciatim conjunctis, ad latera foveis duabus profundis tertia obliqua con-
junctis impresso, antice lato, postice fortiter strangulato et membrana
minuta quadrata munilo, angulis anterioribus et posterioribus fere
rectis ; elytris breviter et late ovatis, brunneo-castaneis, seriato-puncta-
tis, punclis magnis subquadratis, modice approxzimatis in sulcis obsole-
tissimis dispositis ; pedibus rufis, palpis fuscis, penultimo inflato.
Ressemble beaucoup à notre 0. exaratus Muls., comme taille, comme
forme et comme structure, mais il est moins noir et les points sériaux
des élytres sont moins imprimés et surtout beaucoup moins rappro-
chés, reposant sur des sillons encore plus obsolètes et visibles seule-
ment au faux jour.
Ressemble aussi beaucoup à 0. plicicollis Fairm., de Madagascar,
mais est plus petit avec les points sériaux plus imprimés.
Trois exemplaires : Maji-Chumvi, Samburu.
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidue. 279
Ochthebius exaratus Muls. — Je rapporte avec un peu de doute
à cette espèce d'Europe et d'Afrique septentrionale un exemplaire
unique de la baie de Kavirondo; il présente bien à peu près les mêmes
caractères généraux, mais les élytres sont beaucoup moins largement
ovales et les points sériaux sont très rapprochés.
Ochthebius tenuipunetus, n. Sp. — Long, À 1/4 mill. —
Ovalis, brevis, modice conveæus, nitidus, nigro-piceus, leviter metalles-
cens; capile ante oculos transversim profunde impresso, inter oculos
foveis duabus profundis et approximatis excavato; pronoto antice latis-
simo, post medium strangulato et duplo angustiore, membrana semicir-
culari sat lala utrinque circumducto, in disco sulcis duobus transversis
sulco medio longitudinali crucialim conjuncetis, extus antice fovea irre-
gulari impresso, angulis anterioribus et posterioribus fere rectis; elytris
breviter et late ovatlis, modice convexis, obsoletissime seriato-punctatis,
punctis minimis, vix impressis, parum approximalis et seta brevi alba
conspicua instructis ; pedibus rufis, palpis fuscis, articulo penultimo in-
flato.
Cette petite espèce est encore voisine des deux précédentes, mais
elle est bien distincte par le pronotum encore plus brusquement
échancré et étranglé en arrière du milieu, entièrement bordé de chaque
côté par une membrane assez large demi-circulaire blanchâtre, par les
points sériaux des élytres extrêmement fins, à peine imprimés, peu
rapprochés et pourvus chacun d’une soie courte blanchâtre et très ap-
parente.
Baie de Kavirondo, deux exemplaires.
Ochthebius Andreinii Rég., — 1905, Bull. Soc. entomol. Ital.,
XXXVI, [4904], p. 222. — Long. 2 mil. — Appartient au groupe
d'O. aeneus Steph., d'Europe, mais constitue cependant une espèce
bien distincte. Taille plus grande, forme moins élargie, couleur beau-
coup moins dorée, d’un bronzé plutôt un peu verdâtre et rousse à
l'extrémité des élytres: ponctuation beaucoup plus forte et plus dense
sur la tête, le pronoium et les stries des élytres où les points sont en
même temps beaucoup plus rapprochés et plus profonds; pronotum
moins élargi en avant, moins rétréci en arrière, pourvu d’une large
fossette antéro-latérale et d’une dépression en forme de demi-cercle
embrassant extrémité postérieure du sillon médian, membrane latérale
extrêmement étroite.
Pris par centaines d'exemplaires en différents points de l'Érythrée
par le D' Andreini; retrouvé en une trentaine de spécimens par M. Ch.
276 D' M. REÉGIMBART.
Alluaud : Escarpment, Kibwézi, Nairobi; Naivasha. Le seul exem-
plaire de cette dernière localité diffère par la taille plus petite, la ponc-
tuation des élytres plus forte sur des sillons plus profonds et est au
moins une variété distincte, sinon une espèce.
Ochthebius rugulosus, n. Sp. — Long. 4 1/2 mil. — Ovalis,
sal convexus, ueneo-viridis; capite plus minus cupreo, tenuiler punc-
tato, postice bifoveolato; pronoto subcordiformi, postice quam antice
paulo angustiore, sat dense punctato, sulco mediali longitudinali, in
disco foveola minuta antice et fovea multo latiore postice, utrinque an-
lice fovea irregulari impresso, membrana destituto; elytris regulariter
ovatis, profunde sulcatis, sulcis fortiter et dense punctatis, intervallis
elevatis tenuissime punctulatis ; pedibus palpisque rufis.
Diffère du précédent par la taille plus petite, par la sculpture du
pronotum un peu différente et surtout par les sillons des élytres beau-
coup plus profonds , leurs points très rapprochés et les intervalles très
finement pointillés ; sur le pronotum, de chaque côté du sillon médian,
se trouve en avant une petite fossette à peine imprimée et en arrière
une beaucoup plus large et également superficielle, la fossette antéro-
latérale étant elle-même assez vague quoique large.
Kibwézi, deux exemplaires.
Hydraena brevipalpis, n. sp. — Long. 1 5/4-2 1/4 mill. —
Oblongo-ovalis, haud dilatata, parum convexa, prothorace elytris vix
angustiore, fusca vel fusco-picea, prothoracis elytrorumque lateribus
plus minus rufescentibus ; capile nigro, ante suturam subconvero, reli-
culato, opaco, post suturam nitido, sat fortiter dense punctato, utrinque
sulco angusto et profundo instructo, labro reticulato, opaco, tenuiter
punclato antice bilobato; pronoto sat fortiter dense punctalo, subopaco,
in medio transversim biimpresso, ad latera late foveolato lateribus te-
nuiler crenulatis, in medio subangulatim dilatatis ; elytris thorace vix
latioribus, oblonge ovatis, subparallelis, sat profunde striato-punctatis,
punctis magnis leviter transversis et valde approximatis, postice magis
rotundis et minus densis, intervallis modice convexæis, tenuiter punctu-
lis et quasi transversim rugulosis, apice simplici; pedibus palpisque
rufis, his robustis sat brevibus et ad apicem infuscatis.
Espèce de forme spéciale ressemblant un peu à un Ochthebius, ayant
les élytres oblongs et à peine plus larges que le pronotum, noire sur
la tête, d’un brun foncé sur le pronotum et les élytres qui sont plus ou
moins nettement dilués et roux sur les côtés. Sur le pronotum les
Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. 271
deux dépressions médianes sont : l’antérieure largement triangulaire, la
postérieure plus grande et arquée en avant, toutes deux séparées par
une élévation un peu plus brillante que le fond et en forme de v évasé,
la dépression extérieure mal limitée et opaque présente en même
temps une ponctuation allongée et plus ou moins confluente; sur les
élytres les points des stries sont très gros, un peu transversaux et très
rapprochés, les intervalles finement ponetués et comme ridés en tra-
vers; les palpes sont bien moins allongés que chez les autres Hydraena
et plus épais.
Londiani, Escarpment, Kibwezi, Kijabé, Naivasha, belle série.
Hydraena Alluaudi, n. Sp. — Long. 1 3% mill. — Oblongo-
ovalis, haud dilatata, sat convexa, rufo-testacea, capite nigro, pronoto
late in medio infuscato, pedibus palpisque rufis ; capite sat nilido, me-
diocriter sat dense punctato, pronoto sat fortiter dense punctato, in
medio transversim leviter biimpresso, ad latera longitudinaliter latius
antice quam postice depresso, lateribus vix subdenticulatis, post medium
leviter angustatis, elytris ad apicem conjunclim rotundatis, mediocriter
seriatim et sSubregulariler punctalis, nullo modo striatis.
Oblongue-ovale, non dilatée, non parallèle, le pronotum légèrement
rétréci en arrière du milieu où sa dilatation n’est point anguleuse, les
élytres arrondis ensemble au sommet; la ponctuation est assez dense,
un peu plus faible sur la tête que sur le pronotum où elle est moyenne
et plus dense et que sur les élytres où les points rapprochés sont dis-
posés en séries longitudinales presque régulières, sans aucune trace
de sillons ; les deux dépressions discales du pronotum sont très faibles,
située l’une en avant, l’autre, souvent divisée en deux, en arrière du
milieu, la dépression latérale très large en avant, plus étroite en arrière,
étendue d& sommet à la base et beaucoup plus profonde que les deux
autres.
Très nombreuse série : baie de Kavirondo, Nairobi, Londiani, Es-
carpment, Kijabé, Naïvasha.
Hydraena kilimandjarensis n. Sp. — Long. 1 25-1 3/4
mill. — Breviter ovalis, sat lata, parum convexa, fusco-ferruginea, ca-
pile nigro, sat dense mediocriter punclato, pronoto fere hexagonali,
dense punctato, in disco obsolete transversim biimpresso, utrinque latis-
sime et fortiler depresso, lateribus tenuissime denticulatis, angulis poste
rioribus rectis et argutis, elytris late ovatis seriatün dense punctatis,
lateribus sat late planatis, tarsis palpisque rufis.
278 Dr M. RécimBartT. — Dyliscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae.
Bien distincte de la précédente par sa forme beaucoup plus courte
et plus large, sa coloration ferrugineuse; par le pronotum plus dilaté
au milieu, ce qui le rend assez distinctement hexagonal, et pourvu
d’une dépression latérale étendue du sommet à la base, beaucoup plus
large en avant qu’en arrière et beaucoup plus étendue ; par les élytres
largement ovales, ayant une gouttière latérale beaucoup plus aplatie et
développée.
Kilimandiaro, dans la zone des forêts, à 2.000 mètres, petite série.
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Annales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(1906)PLS.
Oudemans del. Imp. L. Lafontaine, Paris. 2 Hel. Mauge.
Pergamasus primitivus
Annales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(1906)PL6.
Oudemans del. mp. L. Lafontaine, Paris. Hél. Mauge.
Pergamasus primitivus ®
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Annales de la Societé entomologique de france. VoL. LXXV /19061) PL 7
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/. Cillacus Aluaude Grour. 2 Hhechodes spinosus Grour 3. Hhechodes Inéntrrues Crour
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4 lhechodes hurmaireé cour 5. Rhechodes brevicornis Grou» 0 lerylon Jinqulere Crour
7 Cautomus armatus Grou. 8 Metacerylon parallelum crou» 9 Laemophloeus mérifitus Crow
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Annales de la Soctété entomotogique de France VG£ ZXXV 1906) PL. 8
9 6 1 4 72,
£Æ. Lartaud delet sc
1 Détomoidea tuberosa Grow. à Rhechodes tnterruptus érour. 9 Litargus mélitaris
2 2 *Ditomoidea Auaudé crou E Diphyllus v notatus Crow. 10 Heterocerus montanus
3 Rhechodes dorsalis Crow T Litargus insolitus Grow. 11 Heterocerus vulpes
4 Rhechodes Fairmaireé Grow. 8 Litapgus madagascarinsis 6. 12 Heterocerus Farmatrré
13 Heterocerus Perrieré trous. 14 Helerocerus Aluaudé rous.
{mp.Geny-Cros. Faris
Crour .
Crouv.
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de +: DR ES
_ Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. Ouvien,
” 2 pl. beitee rende er 5 di dise IST en à QUOI Ur 0 0". 0 2 et 3 fr.
Apionides (Monogr. des), par Wencger . . . . . ..... 213 fr.
Oédemerides (Synopse des), par Ganersauer (traduction de
A0 US SN Rd etes Unes CRM à Let 2 fr.
Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
. Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par
de cr HE à RSR ee ANS DGA LHC SRE RES ; Let2fr.
Histérides de l'Archipel Malais, par de MARsEUL. . - . . RUE TE D 1
Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseur. . . 1 50 et 2 fr.
Magdalinus d'Europe et cirea, p. Dessnocuens pes Loges. . À 50 et 2 fr.
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Barnevice. . À 90 et 2 fr.
Érotylides et Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harozp (traduction ;
A. Preud'homme de Borre).. : . .. ....... .. Oifr: 50: *
Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAuvEL. . . 0 fr, oÙ
Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par EC
MN ALRRE ER ER ARMOR SE ARE NERO ER 3et4&fr. :
Tableaux unalytiques pour déterminer les Coléoptères ,
d'Europe |
I. Nécrophages (traduit de ReiTTER). . . . . . . . Ltr. 50
I. Colydiides, Rhysodides, Tr'ogositides (traduit de hr
DE LD SSL SE MAMAN NA EL OA EN Er Q tr. 50
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata-
logues Syn: et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages
à part sont à la charge de l'acheteur. |
L’Abeille, Journal d'Enlomologie, fondé par S. De Manseur,
continué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lement des travaux sur les Cor.éoprëres de l’Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journal
(examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
Lé 13° et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit être .
adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (T'enebrionidue) ;
. 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ;
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’'Odéon.
3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
4° Coliection H. Brisout de Barneville (Co/éoptlères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); | ;
.6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finot; :
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);
8° Collection entomologique française de tous.les ordres;
9° Collection d'exemplaires typiques ;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prèle à recevoir les insectes français de tous ordres et
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises.
trimestre 1906
Table des matières du 2°
ae AA de ;
: LADMIALIRS
A. GROUVELLE. — Contribution à: Pétude dé Coléoptères de #
Madagascar [pl.:8] (suite et fin). :, 4° 4m PRE 14 |.
J. De JoAnNis. — Lépidoptères nouveaux de l'ile Maurice (pl. 91:
J. BourGgois. — Les Lycides du Sarawak Museum (Bornéo).
M. MaiNpRoN. — Matériaux pour servir à l'histoire des Cine.
délides et des Carabiques "2529" Co VER SNNeNS Re ANUS eE
P. ne PevERIMHOrr. — Recherches sur la faune cayernicole. GRR "A
des Basses- -Alpes (avec une CALE). Ne. RE TEL EEE Rens
P. pe PeverImHorR. — Considérations sur les origines de la pa
faune ‘Bouterrainé. ni) ea AR ETES
M. RÉGIMBART. — Voyage de M. Ch. Alluand dans latrique
orientale (Dyliscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae). € 230:
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à la Société
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France.
sont livrés contre paiement, au siège social, Æôtel des Sociétés savantes d
RIDE Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 1/2 K3
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis etjoursde fêtes. ATEN
On y prend des abonneménts pour les Annales ou le Bulletin.
de la Société entomologique de France et pour ann À Journal ue
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au Secrétaire de la Société entomologique de France
98, rue Serpente, Paris, 6°. rie ie
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Typographie Firmin-Didot et Cr — Mesnil (Eure),
|'SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE |
| DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER. 1832
| RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura mawime miranda
in minimis.
VOLUME LXXV. — ANNÉE 1906
3° TRIMESTRE
PARIS
AU SIEGE DE LA SOCIÉTE
M HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
| | NOVEMBRE 1906.
\ Fi sam Les Annales paraissent DA
He ans - PAS GROUVELLE | | 7e
is
es
4
(Lé premier prix est pour ses nl té, le A bed PPT
pour les personnes étrangères à la Société. ). } ï
ue de la Société -entomologique de France, années
4843 à 1846 61 A8 A A800 . 2.00 A9 et 45 fe 2
Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, ton se
reste moins de 10 exemplaires … A LV E ce OO ET
Annales (années 4891 à 1904). : 4.0, fs hi 1e 25 et Fe fr.
Tables générales alphabéliques et analytiques des Un:
nales de la Société entomoloyique de France (1832-
1860) par AS PAR A RS ARS IR Bt da
Tables générales des Annales de 1861 . à 1880 inclusi-
vement, par PPALEBFÈVRE à 00 PM er ES 10 et 12 fr.
Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
pement, DATES LERDIRR SL PEN NS En RE 7 50 et 40 fr.
. Bulletin (années 1895 à 1904), chaque . + : . . ..: fee A8 fr.
Bulletin {numéros isolés), chaque :. . . :,4: . / 2. tot dr.
Bulletin, Comptes rendus du Congrès (1 ou plus. Nos}. one: 08 fr.
| L'Abeille (série complète in-12, vol. 44:27) . .. 150 et 175 fr.
L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. : 8 et 42 fr.
‘à L’Abeille (série in-8°7. Prix del’abonnement par te
RS DOTE COMDPIS) AUTANT NUE PAR MAN ee DETTE VO GTA ÉE: «
o ‘ Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BeneL:
4 T. I (Carnivora, Palpicornia) épuisé... . .... 5 et 8 fr.
Ar Va Phytophaga) VE A NO EE FU NE 8 et 10 fr.
TT. VI (Rhynchophora). : : . LS re Eee ONU 8 et 10 fr.
| Catalogue raisonné des, Coléoptères. du Nord de
l'Afrique, par Louis BepeL, t:1, 4% fasc., pp. 41-208,
{An= 80 A 808 AOUD ES TA TR ann me NN tee remit) 10-et. 12° fr.
M à syn. et géogr. des Coléoptères de l'Anc. Monde :
Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et à fr.
… Catalogue étiquettes, pour collections. 2.2.1, 8 et 12 fr.
Cataloqus Coleopterorum Europae et confinium. : . 2. 0 fr. 00
Id. avec Index (Suppl. au Catalogqus) . . .... 2%. AA VE 20
… Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de
BonvouLoiR, in-8° avec 42 planches gravées. . RS EE D 2 A GA
Monographie générale des Mylabres, A872, 6 pi, dont
19 col bi res PER RP TRS 8 et 10 fr.
en EL NMCOIOPIERS 2 0 EN ONU ES ARS 40 et 42 Îr.
Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- + à
terranete; par PEYRON. TL LU D SRE Let 5 )fr:
Mylabr ides d' Eur ope (Monogr.-des), par GEMERPRPLEE pin À |
NOÏrÉS ee CPE SR NES NT FRET SE RAS 4 et 5 fr.
— (Colgriées: EU NN CNE Re an ren PEU 8:e1:6'Îr:
Télephorides et Malthinides (Mono gr, des), par de Mar-
SEUL, À DE. 0,276 0 A RON à NÉS FOR ESS 4 ot. d'fr.
Silphides (Précis des genres et especes des), D. de MARSEUL. : 3 et 4fr:
Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- ;
phides et Scydménides, par RE1TTER (trad. E. Leprieur). Set 4 fr,
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde :
Hydrocanthares: POPICOPNRES LE PEUT NRA
Büpréstites. ER RENE REC EN RE DE
| (Voër la suile, page 3 de la counerhure) |
CRE SET TS
Ce
VOYAGE DE M. MAURICE MAINDRON
DANS L'INDE MERIDIONALE
(mai à novembre 1904)
8° Mémoire.
ARACHNIDES
(2° partie)
par E. Simon (!).
Ordo ARANEAE
Familià DYSDERIDAE
Sesestria inda, Sp. n0V. — © (pullus). Long. 8 mill. — Cepha-
lothorax fusco-rufescens, tenuiter nigro-reticulatus. Abdomen cine-
reum, superne nigro-punctatum et vitta media nigricanti, antice con-
fusa, postice segmentata, notatum, subtus dilutius, haud vittatum.
Chelae sternumque nigricantia. Pedes pallide flavidi, femoribus sex
anticis inferne minute nigro-binotatis, tibiis metatarsisque cunctis
-valde nigro-biannulatis, tibiis anticis aculeis inferioribus tenuibus et
longis 3-3 aculeisque apicalibus minoribus et utrinque aculeis latera-
libus, metatarsis anticis extus ad basin aculeo unico, intus aeuleis binis,
armalis.
Côte de Coromandel : Geniji.
Je l'avais reçu antérieurement de Kodaïkanal (Palni Hills).
La présence d’un vrai Segestria dans l'Inde est fort curieuse. je ne
puis malheureusement en donner qu'une description incomplète, tous
les individus recueillis étant jeunes. S. inda paraît surtout voisin de
S. bavarica C. Koch, il en diffère par l'absence de bande noire ven-
trale (cette bande est indiquée même chez les très jeunes S. bavar ca).
par les épines inférieures des tibias plus fines et plus longues et par la
présence de deux épines basilaires internes aux métatarses de la pre-
mière paire.
Nora. — Le genre Ariadna est aussi représenté dans la faune in-
dienne par quelques espèces encore inédites, dont je donne ici les des-
criptions bien quelles n'aient pas été recueillis par M. M. Maindron.
(1) Pour la f'e partie voir Annales 1905, p. 161.
Ann. Soc, ent. Fr,, LXxv [1906]. 19
280 E. SIMON.
Ariadna taprobanicea, Sp. n0v. — © Long. 7 mill. — Cepha-
lothorax fusco-rufescens, subtiliter nigro-cinctus. Abdomen fulvo-tes-
taceum, superne late et confuse umbratum, postice valde infuscatum
et prope mamillas fere nigrum. Chelae nigricantes. Sternum fulvo-
rufulum, nitidum. Pedes fulvi, quatuor antiei, basi excepto, obscu-
riores et castanei, femoribus 1’ paris aculeo interiore sat brevi, tibiis
metatarsisque anticis aculeis inferioribus 3-3 et tibiis aculeo laterali
interiore, parvo, submedio, armatis, femoribus posticis muticis (in
A. spinipedi Lucas, tibiis anticis aculeis inferioribus longis 6-6, meta-
tarsis aculeis 7-7 vel 8-8, inter se iniquis, armatis, et femore 3: paris
intus aculeato).
Ceylan : Galle!
A. nebulosa, Sp. nov. — © long. 7 mill. — A praecedenti dif-
fert cephalothorace convexiore, castaneo haud nigro-cincto, abdomine
fere omnino nigro subtus vix dilutiore, femoribus Ai paris aculeis
interioribus binis, tibiis anticis aculeis inferioribus validis 3-3 et
utrinque aculeis lateralibus minoribus trinis, metatarsis longioribus
aculeis inferioribus 3-3 instructis.
Madura.
Sans doute voisin de À. monticola Thorell, de Birmanie.
A. oreades, sp. nov. — © Long. 7-8 mil. — Cephalothorax
fusco-rufescens vel olivaceus, tenuiter nigro-cinctus. Abdomen nigri-
cans, sat longe albido-hirsutum, subtus vix dilutius. Chelae nigricantes.
Sternum fusco-olivaceum, saepe in medio leviter dilutius. Pedes sat
longi, pallide flavidi, femoribus ad apicem late nigro-annulatis, patellis
utrinque minute maculatis, tibiis metatarsisque ad basin atque ad
apicem nigro fuscove annulatis, metatarsis anticis saepe omnino fuscis,
jemoribus 1° paris intus ad apicem biaculeatis, tibiis aculeis inferio-
ribus sat tenuibus 3-3 apicalibusque minoribus et intus, prope medium,
aculeo laterali parvo, metatarsis aculeis inferioribus 3-5 armatis, fe-
moribus quatuor posticis aculeo dorsali subbasilari munitis.
Ceylan : Nuwara-Eliva! Maturata !
Sous les écorces dans les forêts.
Espèce offrant le faciès et la coloration d’un Segestria.
Familia ZODARIIDAE
Aux espèces de cette famille que j'ai décrites dans la première partie
de ce travail (p. 170) il faut ajouter :
Arachnides de l'Inde. 281
Storena nilgherina, Sp. n0V. — G Long. 7 mill. — Cephalo-
thorax fulvo-rufescens, tenuissime nigro-marginatus, parte cephalica
valde infuscata fere nigra, subtilissime coriaceus et opacus. Clypeus
verticalis planus, area oculorum multo latior. Oculi antici in lineam
valde procurvam semicircularem, inter se fere aeque et anguste distan-
tes, medii lateralibus vix 1/4 majores. Oculi postici aequi, in lineam
magis procurvam, medii à lateralibus quam inter se saltem duplo re-
motiores, spatio inter medios oculo paulo minore. Area oculorum
mediorum parallela, paulo longior quam latior, medii antici posticis
majores. Abdomen sat longe ovatum, superne nigrinum, antice rufes-
centi-tinctum et leviter coriaceum, antice maculis binis subrotundis,
prope medium arcubus transversis latis binis, dein vittis transversis
trinis, apicem versus sensim minoribus, et supra mamillas macula
subtriquetra albo-testaceis, decoratum, subtus pallide testaceum,
regione epigasteris regioneque inframamillari duriuseulis et rufulis,
sublaevibus, mamillae testaceo-rufulae. Chelae fusco-rufulae. Sternum
pedesque fulva. Pedes longi, versus extremitates graciles. Pedes antici
aculeis debilibus paucis muniti, postici sat numerose aculeati. Pedes
maxillares fulvi, tibia tarsoque infuscatis; femore robusto, curvato,
superne aculeato; patella nodosa, Convexa, haud longiore quam la-
tore; tibia patella paulo breviore et latiore, apophysibus binis : supe-
riore nigra robusta sed acuta valde curvata, inferiore minore et denti-
formi, extus ad apicem armata; tarso maximo, late ovato et convexo,
sed acuminato, extus ad basin leviter emarginato; bulbo magno, com-
plicato.
Nilghiris : Coonoor.
Diffère de S. redimita E. Sim. (p. 173), par le céphalothorax fauve-
rouge au moins dans sa partie thoracique, les yeux antérieurs moins
inégaux, le groupe des médians visiblement plus long que large, les
médians postérieurs beaucoup plus rapprochés lun de l’autre que
des latéraux, etc.
Familià ARGIOPIDAE
Subfamilia TETRAGNATHINAE
EucrA Isipis E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1880, Bull., p. xcvunr.
Pondichéry.
Décrit d'Égypte, retrouvé depuis dans l'Inde.
TETRAGNATHA GRACILIS (Stol.). — Meta gracilis Stoliczka, in Journ.
Asiat. Soc. Beng.. XXX VIE, p. 2%4, pl. XIX, Î. 2. — Tetragnatha
282 E. SIMON.
latifrons Thorell, Stud. Rag. Mal. etc., 1, 1877, p. 434. — ibid. I,
D:1109:
Nilghiris : Coonor.
Décrit de Calcutta; très répandu dans l’Inde ct dans une grande
partie de la Malaisie (1).
T. MANDIBULATA Walckenaer, Apt. Il, 1841, p. 211. — T, minatoria
E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 83. — T. leptognatha Tho-
rell, St. Rag. Mal. etc., I, 1877, p. 104 (441). — T. minatoria Thorell,
in Ann. Mus. civ. Gen., 1887, p. 133. — T. mandibulata E. Simon,
In Fn. Haw., t. II, 1900, p. 468.
Pondichéry.
Espèce très commune dans l'Inde, l’Indo-Chine, la Malaisie, les îles
Philippines et les iles Sandwich.
LEUCAUGE DECORATA (Blackw.). — Tetragnatha decorata Blackwall,
in Ann. Mag. Nat. Hist., 3 ser., XIV, 1869, p. 44. — Nephila an-
gustata Stoliczka, in Journ. As. Soc. Beng., XXX VIT, pars II, 1869,
p. 241. — Tetragnatha decorata O. P. Cambridge, in Linn. Soc.
Journ. Zool., X, p. 389, pl. XIII, Ê. 61-68. — Meta celebesiana Tho-
rell, St. Rag. Mal. IV, pars I, p. 126. — Argyroepeira celebesiana
Pocock, Fn. Br. India, Arachn., 1900, p. 216.
Pondichéry; côte de Malabar : Mahé.
Nora. — Epeira nigrotrivittata Doleschall, parait être synonyme
de Tetragnatha celebesiana Walckenaer, qui est très répandu dans
toute la Malaisie et une partie de l'Australie, d’où il à été figuré par
L. Koch sous le nom de Meta decorata (in Ar. Austr., I, pl. XI,
fig. D).
Thorell a cependant distingué le T. celebesiana de Ep. nigrotri-
vittata, mais ce qu'il dit du premier (1. c., p. 126) s'applique à l'espèce
de l'Inde T. decorata Blackwall.
Il n’y à pas à tenir compte du prolongement conique de l'abdomen
qui varie individuellement, mais les deux espèces sont faciles à dis-
tinguer :
Chez L. celebesiana 9, Yabdomen, vu de profil, offre sur les flanes
une bande supérieure argentée entière, droite, atténuée, atteignant
presque l’apex et une bande inférieure courbe plus étroite et abrégée,
confluente à la précédente dans une grande partie de sa longueur,
(1) Ne pas confondre celte espèce avec le Telragnatha gracilis Lucas, des
Canaries, qui est synonyme de 7. nilens Audouin.
Arachnides de l'Inde. 283
en dessous les deux bandes ventrales sont assez étroites, bien nettes
et parallèles, il s’y joint parfois en avant les traces d’une bande mé-
diane abrégée; les fémurs de la première paire offrent, sur leur face
antérieure 4 ou à épines unisériées, et sur leur face dorsale 3 épines
presque équidistantes ; chez le mâle le tibia de la patte-mâchoire est à
peine deux fois plus long que la patella et environ de la longueur du
larse.
Chez L. decorata BI. ® l'abdomen, vu de profil, offre, sur les flancs,
une bande argentée entière mais bifurquée en arrière, avec le rameau
inférieur plus court oblique et obtus, et une bande inférieure plus
étroite et plus courte, à peine courbée et séparée de la précédente
presque jusqu'à la base, les deux bandes ventrales sont confluentes,
n'en formant qu’une seule, parfois un peu rembrunie au milieu; les
fémurs de la Le paire offrent sur leur face interne 3 épines unisériées
et sur leur dorsale une seule très petite épine subapicale qui manque
parfois ; chez le mâle le tibia de la patte-mâchoire très grêle est plus
de trois fois plus long que la patella et deux fois plus long que le
tarse qui est très petit; enfin L. decorata est toujours beaucoup plus
petit que L. celebesiana NW.
L. ARGENTATA (Cambr.). — Tetragnatha argentata O0. P. Cambridge,
in Linn. Soc. J. Zool., X, 1869, p. 392, pl. XIII, ff. 76-82.
Ceylan : Kandy.
L. CULTA (Cambr.). — Tetragnatha culta O. P. Cambridge, loc. cit.,
p. 390, pl. XIII, ff. 69-75.
Ceylan : Kandy.
Subfamilia ARGIOPINAE
ARANEUS LAGLAIZEL E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 77.
Côte de Malabar : Mahé. — Nilghiris : Coonoor.
Espèce très répandue dans l'Inde et la Malaisie.
A. EXCELSUS (E. Simon). — Glyptogona eæcelsa E. Simon, in J. Asiat.
Soc. Beng., LVII, 1889, p. 337.
Nilghiris : Coonoor.
Décrit de l'Himalava.
A. DECENS Thorell, St. Rag. Mal. etc. 1, p. 379. — Epeira hispida
Doleschall (praeocc.). — Epeira Rumpfi Thorell, St. Rag. Mal. IL, p. 296.
— Ep. rufofemorata E. Simon, in Ann. Mus. Gen., 1884, p. 348. —
Araneus Rumpfi Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., p. 228.
284 E. SIMON.
Nilghiris : Conoor.
Espèce très répandue dans lInde et une grande partie de la Malaisie.
Nora. — Epeira decens Blackwall étant un Larinia, le nom decens
n’est pas préoccupé dans le genre Araneus.
A. Taeist Walckenaer, Apt., IT, 4841, p. 50 (Epeira). — Ep. manga-
reva id., IV, p. 469. — Ep. braminica Stoliczka, in J. As. Soc. Beng.,
XXVII, p. 238. — Ep. mangareva et triangulifera Thorell.
Pondichéry.
Espèce largement distribuée dans presque toutes les régions tropi-
cales du monde.
Porxs/e Sp.?
Pondichéry.
Un très jeune individu, non déterminable, ressemblant au P. turri-
ger E. Simon.
CYCLOSA MULMEINENSIS (Thorell). — ÆEpeira id. in Ann. Mus. civ.
Gen., XXV, 1887, p. 221.
Côte de Coromandel : Geniji.
Décrit de Birmanie.
CHORIZOOPES FRONTALIS O. P. Cambridge, in Pr. Zool. Soc. Lond.,
1870, p. 738, pl. XLIV, f. 6.
Nilghiris : Coonoor.
Espèce commune à Ceylan, indiquée aussi de Birmanie.
Familia MIMETIDAE
Mimetus indicus, Sp. nov. — © Long. 4 mill. — Cephalothorax
laevis, setis spiniformibus longissimis et erectis in medio parce muni-
tus, pallide luteus, vitta media lata fusco-castanea, antice, pone oculos,
ralde luteo-variegata et plagiata, postice, in parte thoracica, leviter
coarctata et dentata, ornatus. Oculi clypeusque ut in W. interfectori.
Abdomen magnum, latius quam longius, antice posticeque declive et
rotundum, utrinque attenuatum sed obtusum, superne obscure cine-
reum et nigro-punctatum, vitta media alba transversa lata, in medio
interrupta, in declivitate postica, utrinque macula obliqua atque in
medio arcubus parvis seriatis nigris, ornatum, subtus pallide cinereo-
testaceum. Chelae fulvo-olivaceae, apicem versus sensim obscuriores.
Partes oris olivaceae, ad basin nigricantes. Sternum pedesque pallide
Arachnides de l'Inde. 285
lutea, femoribus subtus maculis iniquis paucis seriatis annuloque api-
cali lato (saltem in pedibus anticis) fuscis notatis, patellis fuscis, tibiis
metatarsisque annulis minutissimis trinis pallide fuscis ornatis; tibiis
L' paris aculeis gracilibus et rectis longissimis, inter se parum iniquis,
septem, metatarsis aculeis similibus sex instructis. Plaga genitalis ru-
fula, parum convexa, foveola longiore quam latiore, antice attenuata
et obtusa, utrinque leviter ampliata et tuberculo parvo munita, im-
pressa.
Nilghiris : Coonoor.
Très voisin de W. interfector Hentz, dont il se distingue surtout par sa
taille moitié moindre, par les épines internes sériées de ses tibias et
métatarses antérieurs plus grèles, moins inégales et droites, enfin par
sa plaque génitale beaucoup moins convexe et creusée d’une fos-
setten(®):
Melaenosia, nov. gen.
Cephalothorax sat longe ovatus, modice convexus. Oculi fere ut in
Mimeto, quatuor postici, superne visi, in lineam leviter procurvam,
sat magni, medii lateralibus vix majores et a lateralibus quam inter se
vix remotiores, medii antici nigri et prominuli reliquis oculis multo
majores, area quatuor mediorum latior quam longior et antice quam
postice multo latior. Clypeus oculis mediis anticis latior, sub oculis le-
viter depressus, dein convexus. Abdomen longius quam latius, oblon-
gum. Chelae, partes oris, sternumque fere ut in Mimeto. Pedes gra-
ciles, breviores et inter se multo minus inaequales, setosi haud aculeati.
libiis metatarsisque anticis setis curvatis seriatis Carentibus.
Ce nouveau genre se distingue à première vue de tous les autres
Mimetidae par les pattes antérieures mutiques manquant des épines sé-
riées caractéristiques, à part cela il parait assez voisin des Mimetus
vrais.
Melaenosia pustulifera, Sp. nov. — © Long. 3,5 mill —
Cephalothorax laevis, parte cephalica selis erectis paueis conspersa,
pallide flavescens, macula media parva longa, atque in parte anteriore
linea marginali tenui, nigris, notatus, elypeo leviter rufulo, macula
media parva nigra munito. Abdomen pallide cinereo-testaceum, superne
obscure variegatum et tuberculis parvis et humillimis nigris, longis-
(1) T. Workman a figuré (mais non décrit) un Mimelus de Singapore sous
le nom de Linyphia rugosa (in Mal. Spid. IH, pl. 120), qui ne diflére peut-
être pas du Mimetus indicus.
286 E. SIMOX.
sime setiferis (setis albidis) conspersum. Chelae et partes oris fusco-
olivaceae. Sternum pedesque lutea, sternum macula apicali, utrinque
maçulis marginalibus binis maculaque media confusa fuscis notatum.
Pedes annulis angustis numerosis intense nigris, cinctis.
Côte de Coromandel : Genji.
Familia THOMISIDAE
DierTA viRENS (Thorell). — Orus id. in Kongl. sv. Vet. Akad. Handl.,
XXI 2, 1891/1p 017
Cevlan : Kandy.
Espèce décrite de Singapore, répandue en Malaisie, dans lIndo-
Chine et dans le nord de l'Australie (!); je l'avais déjà recueillie à
Ceylan.
Diffère de D. parallela E. Simon, de Chine et du Japon, par ses
veux médians postérieurs encore plus resserrés, par ses fémurs anté-
rieurs pourvus (indépendamment de leurs longues épines antérieures
de 4 ou à épines dorsales très courtes unisériées, tandis que ceux de
D. parallela n’offrent que 2 ou 3 épines dorsales plus fines et plus lon-
gues.
Dieta chlorion, Sp. nov. — © long. 7-8 mill. — Pallide lutea
vel virescens, oculis cunctis {lateralibus late, mediis anguste) albo-lim-
batis, abdomine albo-testaceo. A D. virenti Th. et parallela E. Sim.
praesertim differt area oculorum mediorum breviore et oculis mediis
posticis a sese latius distantibus, spatio oculo plus triplo latiore sepa-
ratis (in reliquis spec. spatio inter oculos medios posticos oculo haud
vel vix duplo latiore). Aculei pedum anticorum pellucentes ut in D. pa-
rallela ordinati.
Nilghiris : Coonoor.
Javais recu cette espèce en nombre du Madura et des Monts Kodai-
kanal.
de]
GO
res
Dieropsis PARNASSIA E. Simon, Hist. Nat. Ar., I, 1895, p.
Nilghiris : Coonoor.
Décrit des monts Kodaikanal (Palni Hills).
LYcopus TRABEATUS E. Simon, in Ann. Soc. ent. Belg., XXXIX,
1895, p. 433.
(1) Diaea tenuis L. Koch. Ar. Austr., !, p. 586, pl. XLV, f.5, en est peut-
ètre synonyme, ou au moins appartient aussi au genre Diela.
Arachnides de l'Inde. 287
Nilghiris : Coonoor.
Espèce répandue dans l'Inde méridionale.
AMYCIAEA FORTICEPS (0. P. Cambridge). — Amyele id., in Pr. Zool.
Soc. Lond., 1873, p. 122.
Côte de Malabar : Mahé.
Décrit de Ceylan où il est très commun; je l'ai aussi trouvé à Sin-
gapore; je l’ai reçu de Java et Thorell l’a indiqué de Birmanie.
ÆEmarus soricinus, Sp. nov. — © long. 6-7 mill. — Cepha-
lothorax obscure fulvus, albido-variegatus et reticulatus, parte cepha-
lica, pone oculos, lineolis albidis trinis, lateralibus postice convergen-
tibus, notata, regione oculorum et elypei albida, crebre fulvo fuscove
atomaria, tuberibus oculorum lateralium fusco-olivaceis, opacus, parte
cephalica setis spiniformibus erectis, modice longis, triseriatis (3-3-3)
supra armata. Area oculorum mediorum non multo longior quam pos-
tice latior. Clypeus area oculorum vix aequilatus, leviter proclivis, ad
marginem setis quinque munitus. Abdomen magnum, postice amplia-
tum, sed breviter turbinatum, cinereo-testaceum, punctis rufulis longe
setileris conspersum et albido-variegatum, postice transversim albido-
segmentatum, subtus concolor haud vittatum. Chelae albidae, parce
fulvo-punetatac. Sternum fulvo-olivaceum. Pedes lutei, femoribus
subtus albidioribus sed erebre fulvo-punctatis, tibiis metatarsisque, ad
radicem aculeorum, minutissime fusco-punctatis; femoribus 1i paris
intus aculeis gracilibus et longis trinis, extus aculeis minoribus quatuor,
tibiis aculeis inferioribus 2-2 vel 2-3, utrinque aculeis trinis, superne
aculeis setiformibus binis, metatarsis aculeis inferioribus validis et lon-
gis 4-5 et utrinque aculeis similibus binis, instructis. Area genitalis
fusea, confusa, antice fovea rufula simplici et longitudinali impressa.
Nilghiris : Coonor.
Espèce fort voisine de T. piger Walckenaer, d'Europe, dont elle à en-
tièrement le faciès; elle s’en distingue par le groupe des yeux médians
à peine plus long que large, l'abdomen dépourvu de bande noire ven-
trale, les épines des pattes antérieures plus fortes et plus nombreuses
surtout aux métatarses (ceux du T. piger ont en dessous 2-2, ceux de
T. soricinus 4-5), enfin par la fossette de l’épigyne rougeûtre, simple et
beaucoup plus longue que large (celle de T. piger est noire, transverse
el’coupée de deux petites côtes parallèles).
T'. fasciolatus, Sp. nov. — © Long. 5-6 mill. — Cephalothorax
obscure fulvus, valde albido-variegatus et reticulatus, vitta media
288 E. SIMox.
albida lata, in medio leviter coarctata et pone oculos fulvo-biplagiata,
notatus, regione oculorum et clypei albida, minute rufulo fuscove
atomaria, opacus, setis erectis longissimis, in parte cephalica triseriatis,
conspersus. Area oculorum mediorum evidenter longior quam postice
latior. Clypeus area oculorum circiter aequilatus, proclivis, ad mar-
ginem setis quinque munitus. Abdomen postice ampliatum sed bre-
viter et obtuse turbinatum, cinereo-testaceum, punctis rufulis longe
setiferis paucis conspersum, confuse transversim fusco-segmentatum,
antice albidum, postice vitta longitudinali confusa albida notatum,
subtus concolor. Chelae albidae, fulvo-plagiatae. Sternum fulvo-oliva-
ceum. Pedes lutei concolores, interdum femoribus anticis subtus albi-
dioribus et crebre fulvo-punctatis, aculeis, ut in praecedenti ordinatis,
armati. Fovea genitalis magna, rufula, latior quam longior et fere se-
inicircularis, septo lato et obtuso divisa.
Nilghiris : Coonoor. — Côte de Coromandel : Geniji.
Voisin du précédent, s’en distingue par le groupe des yeux médians
plus long, le bandeau plus proclive, les chélicères non ponctuées et
surtout par la fossette génitale beaucoup plus grande, transverse, se-
micirculaire et divisée par une large carène obtuse.
TALAUS OPPORTENUS (O0. P. Cambridge). — Thomisus id. in Pr. Zool.
Soc. Lond., 1873, p. 120, pl. XIE, fig. 5.
Nilghiris : Coonoor.
Décrit de Ceylan où il est commun:
LYSITELES CATULUS E. Simon, in Ann. Soc. ent? Belg., XXXIX, 1895,
p. 434.
Côte de Coromandel : Genji.
Je le possédais du Madura et des monts Kadaïkanal.
Misumena braminica, Sp. nov. — © Long. 5,6 vel 7 mill. —
Cephalothorax subtiliter coriaceus, granulis parvis, longe setiferis,
paucis etseriatis, conspersus, albido-testaceus, vittis binis fusco-rufulis
latissimis, marginem posticum haud attingentibus, notatus, tuberibus
oculorum lateralium cinereo-albidis, elypeo infuscato. Oculi antici inter
se aequales, medii a lateralibus quam inter se evidenter remotiores.
Oculi postici in lineam latiorem minus recurvam, inter se late et fere
aeque distantes. Oculi quatuor medii aream latiorem quam longiorem
et antice quam postice evidenter angustiorem occupantes, antici pos-
ticis paulo majores. Clypeus area oculorum mediorum angustior. Ab-
domen vix longius quam latius, breviter ovatum, postice leviter am-
Arachnides de l'Inde. 289
pliatum, albido-testaceum, superne vittis binis roseis latissimis, antice
convergentibus, postice attenuatis et abbreviatis, ornatum. Sternum
obscure fulvum. Chelae pedesque lutei, tibiis Li paris ad marginem in-
teriorem aculeis mediocribus et iniquis 5, basin articuli haud attin-
gentibus, ad marginem exteriorem aculeo parvo unico, tibiis 2 paris
utrinque aculeo parvo, metatarsis quatuor anticis aculeis validioribus
8-6 vel 7-5 subtus instructis, pedes quatuor postici mutici. Plaga ge-
nitalis simplex.
Côte de Coromandel : Pondichéry, Geniji.
Cette espèce, très répandue dans l’Inde, a le faciès du M. vatia:
elle en diffère surtout par le céphalothorax parsemé de granulations
piligères, par les veux médians antérieurs plus rapprochés lun de
l’autre que des latéraux, par le groupe des yeux médians plus large
que long et plus étroit en avant qu’en arrière, etc.
Genus Fhomisus.
1. (Thomisus sensu stricto). — Oculi quatuor postici inter se fere
equidistantes. Area oculorum mediorum circiter aeque longa ac postice
lata.
Thomisus leucaspis, Sp. n0v. — © Long. 6-7 mill. — Cepha-
lothorax luteus, regione oculorum et elypei albo-opaca, parte cephalica
lineis tenuibus trinis et postice macula magna triquetra laciniosa albis
notata, subtilissime coriaceus, parte thoracica utrinque, prope mar-
ginem, granulis setileris paucis conspersa, tuberibus frontalibus va-
lidis, longis et turbinatis oblique erectis. Abdomen magnum, album
vel flavescens. Chelae pedesque lutei, chelae antice late albo-plagiatae.
femoribus anticis subtus albo-plagiatis et reticulatis, antice aculeis
parvis fuscis 4 (rarius à) uniseriatis, in maculis parvis nigris insertis,
armatis, patellis tibiis metatarsisque late albo-annulatis, tibiis subtus
in parte apicali aculeis pellucentibus sat longis 3-2, metatarsis aculeis
validioribus et longioribus, basin articuli attingentibus, 5-5 vel 5-6
armatis. Sternum albidum (mas ignotus).
Côte de Coromandel : Genji.
Je possédais déja cette espèce du Madura et des monts Kodaikanal] ;
elle est voisine de T. Grubei E. Simon, de Mongolie.
2. (Daradius Thorell). — Oculi medii postici asese quam a lateralibus
multo remotiores. Area oculorum mediorum multo latior postice quam
longior,
19
Ce]
(==)
E. SIMON.
Fig. 1. — A. Thomisus granulifrons E. Simon, tibia et bulbe de la patte-
mâchoire vus en dessous. Id. tibia de profil du côté externe. — B. T. rigo-
ralus, E. Simon, id. — C. T. callidus Thorell, id.
T. granulifrons, Sp. nov. — © Long. 2,5 mill — Cephalo-
thorax rubro-cervinus, versus marginem sensim obseurior, tuberibus
frontalibus albido-variegatis, subtiliter coriaceo-granulosus et gra-
nulis grossis subrotundis, postice in parte cephalica densis et aream
magnam triquetram occupantibus, in parte thoracica lineolas radiantes
parum regulares designantibus, munitus, tubera frontalia longa et di-
varicata, ad basin sat crassa et superne leviter convexa, ad apicem
turbinata atque acuta. Oculi ordinarii. CIvpeus verticalis area oculorum
mediorum paulo angustior. Chelae rufescentes, coriaceae, extus haud
tuberculatae. Abdomen pentagonale, superne rubro-cervinum, postice
_confuse transversim fusco-striatum et saepe maculis fuscis binis no-
tatum, duriusculum, crebre coriaceo-granulosum, ad marginem an-
ticum et lateralium minute crenulatum, subtus pallide testaceum.
Sternum fulvum, parce granulosum. Pedes sat breves, quatuor antici
fusco-rufuli, femoribus supra ad apicem, patellis tarsisque dilutioribus,
femoribus subtus fere nigris et sat subtiliter granulosis, antice aculeis
trinis minutissinis, pellucentibus aculeoque dorsali erecto armatis.
Pedes postici fulvi, confuse annulati. Pedes-maxillares fulvo-olivacei ;
femore mutiCo, erasso, apicem versus sensim ampliato; patella mutica;
tibia patella haud breviore, extus ad basin, fere supra, apophysi nigra,
parva et truncata armata, ad angulum, secundum marginem tarsi,
longe producta, attenuata, oblique truncata et subfurcata, inferne visa
extus ampliata et prope medium tuberculo marginali subrotundo mu-
nita; tarso late ovato, bulbum parum superante: bulbo disciformi, ro-
Arachnides de l'Inde. 291
tundo, apice abrupte emarginato et apophysi nigra valida sed acutis-
sima, subrecta et inlus inflexa, armato (fig. 4 A).
@ Long. 7,8 vel 9 mill. — Cephalothorax luteus, in medio dilutior,
subtilissime coriaceus et granulis parvis conspersus, regione oculari
crebrius granulosa, albido-opaca, postice, secundum lineam oculorum,
nigro vel rubro-lineata, antice late fusco-olivaceo-marginata sed albo-
granulosa, tuberibus frontalibus modice longis, conicis et oblusis, apice
saepe rufulis. Oculi laterales antici mediis saltem duplo majores. Abdomen
magnum, album vel flavescens, supra antice plerumque oblique nigri-
canti-marginatum. angulis posticis obtusis, granulis rufulis saepe or-
natis. Chelae sternum pedesque lutea. Chelae antice linea alba trans-
versa, valde anguloso-sinuosa notatis. Pedes concolores haud albo-
variegati, femoribus anticis aculeis albidis minutissimis vix distinctis
munitis, tibiis subtus, prope apicem aculeis parvis 2-4, metatarsis
aculeis validioribus (praesertim interioribus) crebre seriatis, 4-5 vel
4-6, basin articuli haud attingentibus, armatis.
® (varietas). Regio oculorum nigra macula media parva lutea tri-
quetra ornata et postice linea transversa alba discreta. Femora tibiaeque
li paris maculis nigris paucis subrotundis et albido-limbatis ornata.
Metatarsi quatuor antici apice nigro-annulati.
Côte de Coromandel : Pondichéry, Genji.
Se trouve aussi au Madura et à Ceylan.
Æ. migoratus, Sp. nov. — S Long. 2,5 mill. — A praecedenti,
cui valde affinis et subsimilis est, differt chelis, ad marginem exte-
riorem, in dimidio apicali, tuberibus nigris binis munitis, femo-
ribus 1! paris subtus grossius nigro-granulosis, antice aculeis brevibus
subnigris trinis aculeoque dorsali erecto armatis, pedibus-maxillaribus
parvis, gracilioribus, femore mutico apice vix ampliato, tibia apophysi
basali carente, extus, secundum marginem tarsi, longe producta, atte-
nuata atque acuta, inferne visa intus ampliata, ad basin angulosa et
spina parva, retro-directa, munita, tarso sat anguste ovato, bulbum
multo superante, bulbo subrotundo, haud emarginato, stylo nigro
curvato, semicireulari, intus atque ad apicem circumdato (fig. 4 B).
® Long. 6,7 vel 8 mill. — Cephalothorax luteus, regione oculorum
albo-opaca, tuberibus frontalibus saepe rufulo-ineatis, subtilissime co-
riaceus et granulis humillimis, brevissime setileris, conspersus, tube-
ribus frontalibus longis, turbinatis et subacutis. Oculi laterales antici
mediis haud duplo majores. Abdomen magnum, album vel flavescens.
angulis posticis obtusis saepe minute rufulo-notatis. Chelae pedesque
lutei, concolores, haud albo-variegati, femoribus anticis aculeis albidis.
292 E. SIMON.
minutissimis vix distinctis munitis, tibiis anticis subtus ad apicem acu-
leis pellucentibus sat parvis 2-1, metatarsis aculeis validioribus bise-
riatis 3-4 subtus armatis.
Côte de Coromandel : Genji. — Nilghiris : Coonoor.
Je l'ai recu aussi du Madura.
Nora. = Le Thomisus pugilis Stoliczka, de Calcutta, qui appartient
aussi au groupe Daradius, paraît différer des deux espèces que nous
décrivons ci-dessus; l’auteur dit en effet de ses chélicères « the falces
are covered with black hairs », ce qui ne s’observe pas dansles T. gra-
nulifrons et rigoratus (1).
Thorell (in Descript. catalogue spid. of Burma, p. 289), à rapporté
son Daradius javanus au Thomisus Laglaizei E. Simon, des Philippines,
mais très certainement par erreur; le mâle du T. Laglaizei, que j'a
trouvé à Manille, diffère considérablement de celui qui a été attribué
par Thorell au T. javanus (St. Rag. mal. etc., IV, 2, p. 78); il s'éloigne
de toutes les espèces connues par son apophyse tibiale divergente, per-
pendiculaire à l'axe de l'article, conique aiguë, un peu recourbée en
avant à la pointe et par son tarse pourvu, au côté externe, d’un large
rebord prolongé en grosse pointe conique résupinée sur le côté du
tibia.
T. javanus Thorell, est jusqu'ici propre à Java; l'espèce de Sumatra
que j'ai citée récemment sous ce nom (in Ann Soc. ent. Belg., XL,
1899, p. 98) me paraît aujourd'hui se rapporter au T. (Daradius) cal-
lidus Thorell (in Ann. Gen., XXX, 1890, p. 61), décrit de Nias.
Thorell n’a connu que la femelle ; je donne iei les caractères du mâle
comme terme de comparaison avec les espèces indiennes décrites ci-
dessus :
Taomisus cALLIDUS Thorell. G long. 2,5 mill. A. T. rigorato, cui
valde affinis et subsimilis est, differt pedum-maxillarium femore crasso
apice ampliato, subtus ad basin granulo nigro munito; patella extus,
ad marginem apicalem apophysi nigra brevi et obtusa munita; tibia
secundum marginem tarsi longe produeta atque acuta, extus carinula
subpellucida sed nigro-marginata, ad basin breviter retro-producta,
notata: tarso late ovato, subrotundo, bulbum vix superante; bulbo
rotundo, disciformi, stylo nigro omnino circumdato (fig. 4 C).
OxvpTiLA THEOBALDI E. Simon, in Bull. Soc. zool. Fr., 1885, p. 459.
(1) Le Rev. O. P. Cambridge à décrit, sur des femelles immatures, deux
espèces du Yarkand, 7. atbidus et albens, qui paraissent appartenir au pre-
mier groupe du genre Thomisus.
Arachnides de l'Inde. 293
Côte de Coromandel : Geniji.
Décrit de Collegal, district de Coimbatoore.
Mibellus vitilis, Sp. nov, — © Long. 6 mill. — Cephalothorax
humilis, evidenter longior quam latior, pallide luteus, in medio niveo-
pilosus, in lateribus obscurior et nigro-punctatus, albo flavidoque pi-
losus, clypeo area oculorum mediorum angustiore, fusco-punctato.
Oculi parvi, inter se subaequales, quatuor antiei in lineam recurvam,
medii à lateralibus quam inter se saltem 1/3 remotiores. Oculi postici
in lineam multo (fere duplo) latiorem, validissime recurvam, semicir-
cularem, medii à lateralibus quam inter se multo remotiores. Area
mediorum haud vel vix longior quam latior et antice quam postice
paulo angustior, antici posticis paulo majores, medii postici a laterali-
bus posticis quam à mediis anticis multo remotiores. Abdomen anguste
Sblongum, subparallelum, pallide luteo-testaceum, superne albo flavi-
doque pubescens et vitta media fusca usque ad apicem ducta, antice
leviter angulosa, postice dentata vel areubus parvis seriatis cruciata.
notatum, subtus omnino luteo-pubescens. Chelae fulvae, antice albo-
crinitae et praesertim ad basin nigro-punctatae. Sternum pedesque
modice longi, lutea, pedes ad maximam partem minutissime et creber-
rime nigro-atomarii, interdum submaculati, tibiis anticis aculeis infe-
rioribus longis, validis et pronis 2-2, apicalibus parvis binis et utrinque
aculeis lateralibus minoribus 2 vel 3, metatarsis sat brevibus, aculeis
inferioribus validis, longissimis et pronis et utrinque aculeis laterali-
bus parvis. ultimo apicali, instructis. Plaga genitalis fusco-rufula ,
parva, latior quam longior, sulco medio divisa.
Côte de Coromandel : Pondichéry, Genji — Nilghiris : Coonoor.
Se trouve aussi à Ceylan.
Assez voisin du T. prolirus E. Simon, que j'avais d’abord rapporté
au genre Thanatus (in Bull. Soc. zool. Fr., X, 1897, p. 255); il en dif-
fère par la taille presque deux lois moindre, le bandeau beaucoup plus
étroit, les pattes plus courtes et densément ponctuées, les épines infé-
rieures des tibias et métatarses antérieurs beaucoup plus longues et
plus robustes et surtout par la présence de petites épines apicales aux
métatarses antérieurs, caractère exceptionnel dans les genres Thanatus
et Tibellus.
Thanatus indicus E. Sim., de Wagra-Karoor et T. fornicatus E, Si-
mon, de Kurrachee, appartiennent au genre Thanatus sensu stricto.
29% E. SIMON.
Nora. — Indépendamment de ‘leur forme générale les Tibellus dit-
fèrent des Thanatus par leur disposition oculaire (!).
Dans le genre Thanatus les yeux médians postérieurs ne sont pas
beaucoup plus rapprochés l’un de l'autre que des latéraux, le trapèze
des yeux médians est plus long que large; vus de côté, les yeux laté-
raux antérieurs sont visiblement plus rapprochés des médians an-
térieurs que des postérieurs, et les médians postérieurs sont presque
à égale distance des médians antérieurs et des latéraux postérieurs.
Dans le genre Tibellus les médians postérieurs sont beaucoup plus
rapprochés l’un de l'autre que des latéraux postérieurs et beaucoup
plus éloignés de ceux-ci que des médians antérieurs, le trapèze des
veux médians est aussi large que long ou à peine plus long, et, vus de
côté, les yeux latéraux antérieurs sont presque également éloignés des
médians antérieurs et postérieurs.
Dans les genres Cleocnemis et Suemus la disposition des yeux est
celle des Tibellus, mais l’armature des pattes antérieures est très diffé- |
rente: dans le genre Cleocnemis les scopula des métatarses antérieurs
n'existent que chez les femelles.
Familia CLUBIONIDAE
Subfamilia SPARASSINAE
Ouros Lamarcki (Latreille). Thomisus id., Gen. Crust., 1806, p. 143.
Olios Lamarcki E. Simon, Rev. Sparass., 1880, p. 304.
Côte de Coromandel : Geniji.
Très répandu dans l’Inde et à Ceylan.
HETEROPODA REGIA (Fabricius).
Pondichéry.
Très commun dans les maisons, dans les régions tropicales du
monde entier.
H, sexPuNCTATA E. Simon, in Bull. Soc. zool. Fr., X, 1885, p. 14.
Côte de Coromandel : Genji.
Indiqué du district de Poona et de Bellary.
Heteropoda malitiosa, Sp. nov. — © long. 13 mill. — Ce-
phalothorax vix longior quam latior, luteo-testaceus, albido-luteo-
(1) Par suite de fautes typographiques ces caractères sont insuffisamment
indiqués dans mon Jlistoire Naturelle des Araignées, L. 1, p. 1062.
Arachnides de l'Inde. 205
pubescens, parte cephalica regione oculorum castanea et pone oculos
lineolis castaneis quatuor, valde abbreviatis et ramosis, notata, parte
thoracica lineis radiantibus tenuibus sed extus valde ampliatis et
vittam latam submarginalem designantibus, vittaque marginali den-
tata, fuscis, notata. Oculi antiei apicibus in lineam rectam, inter se
appropinquati et valde iniqui, medii lateralibus plus triplo minores.
Oculi postici in lineam latiorem leviter recurvam, medii à lateralibus
quan inter se non multo remotiores, laterales mediis majores utrinque
singulariter prominuli. Area oculorum quatuor mediorum, superne
visa, multo longior quam latior et antice quam postice angustior, medii
antiei poslicis multo minores. Clypeus oculis lateralibus anticis paulo
angustior. Abdomen oblongum, superne fusco-cervinum, albo-luteo-
pubescens et crinitum, parce et confuse nigricanti-variegatum et an-
tice vitta abbreviata dilutiore notatum, subtus pallide fulvum. Chelae
longae, fusco-rufulae, nigricanti-sublineatae, albido-luteo-erinitae, mar-
gine inferiore sulci dentibus quatuor, ultimo reliquis, multo minore,
armato. Partes oris, sternum pedesque fulva, pars labialis infuscata,
pedes longi, versus extremitates leviter obseuriores et rufule-tincti,
femoribus cunctis, tibiis metatarsisque posticis fusco-maculatis vel an-
nulatis. Pedes-maxillares fulvi, tarso fusco; femore superne ad apicem
quinqueaculeato (4-1); patella longiore quam latiore, parallela, utrin-
que uniaculeata :; tibia patella evidenter longiore, saltem ad basin paulo
graciliore, aculeis validis et longis 7 vel 8, apophysique apicali nigra,
crassa, apicem versus leviter ampliata et oblique truncata cum angulo
inferiore breviter produeto et subacuto, instructa; tarso anguste ovato,
longe attenuato; bulbo ovato, ad apicem apophysi brevi et acuta, intus
arcuata, armato.
Côte de Coromandel : Genji — Nilghiris : Coonoor.
Diffère de H. leprosa par son apophyse tibiale simple non bifurquée,
des H. Fabrei et sexpunctata par cette apophyse épaisse, courte et
obliquement tronquée, nullement recourbée en crochet et aussi par
ses fémurs antérieurs non rembrunis en dessous.
Mhelcticopis Maindronmi, Sp. n0v. — G long. 12 mill. — Ce-
phalothorax longior quam latior, obscure fulvo-rufescens, versus mar-
cinem posticum leviter dilutior, albido-sericeo-pubescens. Oculi qua-
tuor postici, superne visi, in lineam subrectam (vix procurvam), medii
a lateralibus quam inter se vix remotiores, laterales mediis paulo
majores et leviter prominuli. Oculi antiei in lineam angustiorem, le-
viter procurvam, inter se fere aequidistantes, medii reliquis oculis
fere duplo majores. Abdomen oblongum, luteo-testaceum, albido-luteo-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 20
206 E. SIMON.
pubescens, supra utrinque crebre nigro-punctatum, in parte basali ma-
culis parvis obliquis, in parte altera lineis transversis sinuosis nigro-
punctatis, notatum, subtus vitta media obseuriore et nigro-punctata,
lata sed postice attenuata, munitum. Cheïae convexae, robustae, laeves,
fusco-castaneae, albido-pilosae, margine inferiore sulci dentibus parvis
sex seriatis, basin versus sensim minoribus, armato. Sternum pedes-
que fulva, pedes, praesertim antici, apicem versus leviter obscuriores
et rufescenti-tincti, aculeis nigris numerosis armati, tibiis anticis subtus
aculeis longissimis pronis 4-#% apicalibusque binis minoribus, utrinque
aculeis Jateralibus binis subsimilibus,
supra aculeis binis debilioribus, meta-
tarsis anticis aculeis inlerioribus binis
longissimis et utrinque lateralibus trinis
(apicalibus minoribus) armatis, tibiis
posticis aculeis inferioribus, lateralibus
dorsalibusque munitis. Pedes-maxillares
Fig. 2. — Thelcticopis Main robusti, fulvi, apice valde infuscati; Îe-
droni E. Sim., pattema- More robusto, Supra ad apicem qua-
choire de profil du côté driaculeato; patella vix longiore quam
externe. latiore, utrinque uniaculeata: tibia pa-
tella paulo breviore, apophysi nigra
inaequaliter bifida (ramulo superiore brevi, gracili, recto atque acuto,
inferiore multo crassiore, longiore et obtuso, inferne secundum mar-
ginem articuli duelo et intus arcuato) extus ad apicem armata; tarso
magno et obtuso; bulbo valde complicato, lamina crassa rufula cir-
cumdato et extus, prope basin, apophysi laminiformi, inaequaliter fissa,
munito.
Nilghiris : Coonoor.
Diffère de T. nalandicus Karsch, par son apophyse tibiale divisée en
deux branches et de T. canescens E. Sim., par ces deux branches très
inégales et dissemblables.
Subiamilia CLUBIONINAE
CHIRACANTHIUM INDICUM O. P. Cambridge, in Proceed. Zool. Soc.
Lond., 1874, p. 414, pl. LIL f. 34.
Nilghiris : Coonoor.
Cette espèce, décrite de Bombay et largement distribuée dans l’Inde
et à Ceylan, est bien reconnaissable à l'apophyse résupinée du tarse
courte, droite et aiguë, mais convexe en dessus à la base et séparée
Arachnides de l'Inde. 297
du plan dorsal de l'article par une dépression, et par le bulbe bordé
extérieurement d’un stylus très épais (cf. Cambr., loc. cit., fig. 3%).
Elle est de taille assez petite, son abdomen étroit est d’un gris päle
et marqué en dessus de petites taches blanches irrégulières, ses pattes
sont très fines et très longues, ses filières supérieures ont l’article
apical au moins aussi long que le basilaire, ce qui la ferait rentrer
dans le genre Eutittha qui est à peine une section du genre Chiru-
canthium.
Chiracanthium conflexumn, Sp. nov. — SG long. 7 mill —
Cephalothorax pallide fulvo-rufescens, albo-sericco-pubescens, cculis
nigro-cinctis. Oculi medii antiei reliquis oculis paulo majores. Abdomen
angustum, pallide cinereo-luteum, superne maculis parvis albis con-
spersum. Mamillae superiores articulo apicali angusto et acuminato,
basali saltem haud breviore. Chelae fulvo-rufulae, sat longae sed ver-
ticales, haud angulosae. Pedes pallide lutei, longissimi (praesertim an-
tiei), metatarsis tarsisque tenuibus, femoribus eunctis aculeatis, qua-
tuor anticis utrinque aculeis longis et pronis binis munitis, tibiis me-
tatarsisque numerose aculeatis. Pedes-maxillares longi ; femore curvato
superne uniaculeato; tibia gracili, patella plus duplo longiore, apo-
physi apicali fusca sat brevi, gracili, curvata atque acuta; tarso longe
ovato et attenuato, tibia aequilongo vel paulo longiore, apophysi basali
retro directa, supra ad basin valde convexa et angulosa, dein sensim
attenuata, ad apicem setiformi, leviter curvata et tertiam partem basi-
larem tibiae paulo superante: bulbo ovato, fulvo, extus stylo nigro
sat tenui marginato.
Nilghiris : Coonoor.
Voisin de C. indicum dont il se rapproche par son abdomen étroit.
maculé de blanc en dessus, ses filières supérieures très longues, ses
pattes longues et fines et surtout par son apophyse tarsale résupinée
convexe en dessus à la base et séparée du plan dorsal par une échan-
crure ; il en diffère cependant par sa taille beaucoup plus forte, son
apophyse tarsale terminée en long filet sétiforme, atteignant presque
en arrière la base du tibia et par son bulbe bordé extérieurement d'un
stylus beaucoup plus fin.
C. trivittatum, Sp. nov. — S long. à mill. — Cephalothorax
pallide luteus, albo-sericeo-pubescens, vittis fuscis trinis, media recta
postice abbreviata, lateralibus curvatis, postice ampliatis et dentatis.
ornatus. Oculi parvi, inter se subaequales. Abdomen angustum, cine-
reum, superne inordinate albo-punctatum. Mamillae superiores arti-
298 E. SIMON.
culo apicali acuto basali evidenter breviore, mamillae inferiores
infuscatae. Chelae fulvae, haud angulosae, longae, attenuatae et leviter
proclives. Pedes pallide lutei, tibiis ad apicem minute infuscatis,
longissimi (praesertim antici), metatarsis tarsisque tenuibus, femo-
ribus cunctis aculeatis, quatuor anticis, aculeis tenuibus et pronis
binis intus munitis sed aculeis exterioribus carentibus, tibiis meta-
tarsisque parce aculeatis. Pedes-maxillares longi: femore curvato
mutico: tibia cylindracea, leviter curvata, patella saltem duplo lon-
giore, apophysi apicali fusca, longa, gracili et recta sed apice minutis-
sime uncata; tarso magno ovato, tibia cum patella paulo longiore,
apophysi basali retro-directa, ad basin cCrassa et conica, ad apicem
abrupte angustiore setiformi et valde inflexa, apophysi tibiali non
multo longiore; bulbo olivaceo, ovato, stylo nigro tenui cireumdato.
Côte de Coromandel : Genji.
Cette espèce a le faciès des précédentes, elle appartient cependant
à un autre groupe du genre Chiracanthium ; elle doit se rapprocher du
C. adjacens Camb., du Yarkand, celui-ci cependant à le céphalothorax
unicolor et la pointe résupinée de son tarse à été figurée presque
droite.
Clubiona acanthocnemis, Sp. n0v. — © long. 3-4 mill. —
Cephalothorax pallide fulvo-rufescens haud marginatus, albo-sericeo
pubescens, humilis, antice vix attenuatus, fronte lata. Oculi postici
aequi, medii à sese quam à lateralibus plus duplo remotiores. Oculi
antici in lineam vix procurvam, inter se fere aeque et sat anguste
separati, medii lateralibus vix minores. Abdomen ovatum, albidum,
albo-sericeo-pubescens. Chelae et partes oris fulvo-castaneae, chelae
robustae et convexae, fere laeves. Sternum pedesque pallide lutea,
metatarsis tarsisque 1i paris leviter obseurioribus, tibia 2 paris aculeis
subbasilaribus binis parvis aculeisque subapicalibus binis, exteriore
parvo interiore longo valido et leviter curvalo, insigniter armata,
tibia 3 paris aculeis lateralibus aculeoque medio inferiore unico mu-
nita. Pedes-maxillares breves, lutei, tarso infuscato; tibia patella cir-
citer aequilonga, apophysi nigra brevi sed lata, cariniformi, truncata
et leviter emarginata cum angulo inferiore producto, conico et suba-
cuto, armata; tarso ovato, tibia cum patella sallem haud breviore;
bulbo simplici, ovato, olivaceo, nigro-marginato.
Nilghiris : Coonoor.
C. nilgherina, sp. nov. — © long. 3,5 mill. — Cephalothorax
pallide fulvo-testaceus haud marginatus, albo-sericeo-pubescens. Oculi
Arachnides de l'Inde. 299
postici aequi, medii à sese quam a lateralibus remotiores, spatio
oculo plus duplo latiore distantes. Oculi antici inter se fere aequidis-
tantes (vel medii à lateralibus quam inter se paulo remotiores), medii
nigri lateralibus evidenter minores. Oculi medii antici posticis mi-
nores. Abdomen longe ovatum, albidum, albo-sericeo-pubescens.
Chelae fulvo-rululae, laeves, validae, nec angulosae nec geniculatae.
Partes oris fulvo-rufulae. Sternum pedesque pallide lutea. Pedes longi
et graciles, aculeis nigris longis ordinariis armati, tibia 3° paris aculeis
lateralibus plurimis sed aculeo medio inferiore unico munita. Pedes-
maxillares graciles et longi, pallide lutei, tarso leviter infuscato; tibia
patella paulo longiore vel saltem haud breviore, intus setis spiniformi-
bus paucis, extus apophysi apicali fusca brevi, sat robusta, oblique
secta cum angulo inferiore breviter producto et subacuto, armata ;
tarso tibia cum patella multo breviore; bulbo simplici, ovato, oliva-
ceo, nigro-Mmarginato, apophysi apicali parva, late triquetra atque
acuta, munito.
Nilghiris : Coonoor.
C. acanthocnemis et nilgherina diffèrent certainement des deux
espèces du même groupe décrites de Bombay par O0. P. Cambridge,
C. filicata et drassoides Cambr. et du C. deletrix Cambr., du Yarkand,
dont l'abdomen est orné d’un dessin analogue à celui de €. comta
C. Koch, d'Europe.
Simalio percomis, Sp. nov. — G long. 2,5 mill. — Cephalo-
ihorax humilis, fere parallelus, pallide fulvo-rufescens, utrinque te-
nuissime nigro-marginatus. Oculi postici ordinarii. Oculi antici inter
se subaequales, medii à sese: appropinquati a lateralibus latissime dis-
tantes. Abdomen depressiusculum, ovatum, postice acuminatum.
albido-testaceum, supra utrinque nigro-marginatum, prope medium
vitta transversa lata, valde sinuosa et biangulosa, dein linea transversa
similiter sinuosa, nigris, ornatum. Chelae rufulae, laeves, validae et
convexae. Partes oris, sternum pedesque albido-lutea. Pedes sat breves,
quatuor antici mutici, quatuor postici parce aculeati. Pedes-maxillares
breves, lutei, tarso leviter infuscato; tibia patella breviore, apophysi
fusca, longa, valida sed subacuta, antice recte directa, intus ad apicem
armala; tarso ovato, tibia cum patella longiore ; bulbo simplici.
Nilghiris : Coonoor.
S. castaneiceps, Sp. nov. — © long. 2 mill. — Cephalothorax
brevis, antice vix attenuatus, parte cephalica leviter convexa, postice
sulco transverso parvo discreta, rubro-castaneus, laevis. Oculi postici
300
ms
[e:
:. SIMON.
ordinarii. Oculi antici inter se subaequales, late et fere aeque dis-
tantes. Abdomen breviter ovatum, poslice subacuminatum, omnino
luteo-testaceum. Chelae castaneae, longae, parum convexae, parce
eranulosae. Partes oris castaneae. Sternum fulvo-rufulum, nitidum.
Pedes breves et robusti, coxis, trochanteribus femoribusque ad basin
quatuor anticis obseurioribus, quatuor antici omnino mutici, quatuor
postici, aculeis apicalibus metatarsorum exceptis, mutiei. Pedes-maxil-
lares breves, fulvi, apice infuscati; tibia patella breviore, convexa,
apophysibus nigris binis, superiore brevi, reeta et acuta, inferiore lon-
oissima, secundum marginem tarsi ducta, sursum leviter curvata
atque acuta, armata; tarso longo, subparallelo, apice leviter inflexo :
bulbo ovato, simplici.
Nilghiris : Coonoor.
Espèce anormale par ses yeux antérieurs équidistants.
Nota. — J'ai trouvé à Ceylan deux autres espèces du genre Simalio,
dont je donne ici la description :
as
S. lucorum, Sp. nov. — G © long. 2,5 mill. — Cephalothorax
fulvo-rulescens haud marginatus. Oculi postici ordinarïi. Oculi medii
antici a lateralibus quam inter se remotiores. Abdomen albido-
testaceum. Chelae validae et convexae, fusco-rululae vel olivaceae,
subtiliter coriacene. Sternum pedesque albido-lutea, subpellueentia.
Sternum laeve et nitidum. Pedes 1 paris mutici. Pedes 2! paris tibia
aculeo medio inferiore, metatarso aculeis basilaribus binis munitis. Pe-
des quatuor postici metatarsis aculeis basilaribus aeuleisque apicalibus,
parvis et tenuibus, munitis, tibia 3° paris mutica, tibia 4' paris utrin-
que aculeo submedio aculeoque inferiore apicali, leviter eurvato, ar-
mata, Pedes-maxillares pallide lutei, tarso bulboque nigricantibus:
tibia patella breviore, apophysi nigra, valida, attenuata sed obtusa et
leviter curvata, extus ad apicem armata; tarso ovato; bulbo simplici
apicem tarsi attingente. — © Abdomen concolor vel postice, supra
mamillas, macula parva vel puncetis binis fuscis, notatum. Plaga geni-
talis nitida, fulva, confuse fusco-binotata, postice foveola minutissima,
margine parvo fusco discreta, impressa.
Cevlan : Colombo! Galle! Kandy !
A S. petilo E. Simon (ex ins. Philippinae), cui affinis et subsimilis
est, differt imprimis tibiis 2 paris subtus uniaculeatis, plaga genitali
leminae fusco-notata et postice fovea minore impressa.
S. phaeocephalus, Sp. n0Y. — © Long. 3 mill — Cephalo-
thorax rubro-castaneus, saepe in medio dilutior. Oculi medii antici
Arachnides de l'Inde. 301
a lateralibus quam inter se multo remotiores. Chelae validae et
convexae, obscure fusco-castaneae vel nigricantes, parum dense ru-
goso-eranulosae. Partes oris nigricantes. Abdomen fulvo-lividum.
Sternum nitidum pedesque fulva. Pedes antici coxis femoribusque le-
viter rufulo-tinctis, omnino mutici. Pedes postici et pedes-maxillares
fere ut in praecedenti.
Ceylan : Nuwara-Eliya! Maturata !
Subfamilia MICARIINAE
Sphingius caniceps, Sp. n0v. — © Long. 4 mill. — Cephalo-
thorax fusco-piceus, fere niger, coriaceo-opacus, parte cephalica crebre
albido-pilosa. Oculi postici, superne visi, in lineam subrectam, medii
a lateralibus quam inter se vix remotiores, evidenter majores, subplani
et leviter angulosi. Oculi antici in lineam procurvam, medii nigri, la-
teralibus vix minores, à sese anguste separati, à lateralibus subconti-
oui. Clypeus oculis lateralibus anticis duplo angustior. Sternum fusco-
piceum, coriaceum, valde clathrato-rugosum. Chelae valde convexae
et geniculatae, fusco-piceae, ad basin rugosae et setis spiniformibus
longis et iniquis paucis armatae, prope medium leviter transversim
rugatae. Abdomen longum, angustum et teretiusculum, supra nigrum,
cinereo-olivaceo-pubescens, antice macula magna confusa, prope me-
dium linea transversa albido-pilosis, decoratum, subtus dilutius sed
regione epigasteris coriacea et rubro-castanea. Pedes sat longi, praeser-
tim postici, fusco-picei, antici fere nigri sed tibiis annulo apicali albido-
testaceo et niveo-piloso ornatis, metatarsis tarsisque dilutioribus, tibiis
posticis ad basin atque ad apicem pallide-annulatis, pedes antici mu-
tici, metatarsis tarsisque scopulatis, postici tibiis metatarsisque parce
aculeatis. Plaga genitalis antice fovea angulosa leviter emarginata,
prope medium fovea altera, transversim semicireulari, impressa.
Côte de Coromandel : Geniji.
S. bilineatus, Sp. nova. — © Long. 45 mill. — Cephalothorax
(omnino depilis) fusco-piceus, fere niger, subtiliter coriaceus, antice,
prope oculos laevis. Oculi postiei, superne visi, in lineam leviter re-
curvam, inter se anguste et fere aeque distantes, medii paulo ma-
jores subplani et leviter angulosi. Oculi antici in lineam procurvam,
medii nigri lateralibus paulo minores, a sese anguste separati, a late-
ralibus contigui. Clypeus oculis lateralibus anticis duplo angustior.
Sternum fusco-piceum, laeve et nitidum, utrinque punetis impressis
paucis conspersum. Chelae valde convexae et geniculatae, fusco-
302 E. SIMON.
piceae, laeves et nitidae, haud rugosae, sed prope medium subtilissime
rugatae, setis nigris paucis hirsutae. Abdomen longum, angustum et
teretiusculum, supra nigro-olivaceum, antice lineolis binis longitudi-
nalibus et parallelis, interruptis, prope medium punctis binis
albido-pilosis, decoratum, subtus dilutius. Pedes fere ut in praecedenti
sed annulis albis apicalibus tibiarum anticarum latioribus. Plaga ge-
nitalis testacea, haud foveolata, utrinque postice margine parvo nigro
curvato, discreta.
Côte de Malabar : Mahé.
Il n’est pas impossible que le S. bilineatus ne soit autre que la
femelle du $S. scutatus E. Simon, de Ceylan, dont le mâle est seul
connu.
CASTANEIRA ZETES E. Simon, in Bull. Mus., 1897, p. 294.
Côte de Coromandel : Pondichéry.
Espèce décrite de Karachi (Kurrachee); je l'ai reçue depuis du Ma-
dura.
Subfamilia CORINNINAE
OEDIGNATHA SCROBICULATA Thorell, St. Rag. Mal., IT, 1881, p. 209.
Id. E. Simon, in Ann. Soc. ent. Belg., XLI, 1897, p. 14.
Côte de Malabar : Mahé.
Cette espèce à un habitat fort étendu, car elle a été décrite de Pinang
et je l’ai retrouvée depuis à Ceylan.
Le genre OŒEdignatha est en outre représenté à Ceylan par les
OE. affinis, bicolor, coriacea, flavipes, qulosa, major, montigena, retusa
striata E. Simon, et dans le nord de linde par l'OŒ. procerula,
E. Simon, qui diffère beaucoup de ses congénères et devrait peut-être
en être séparé génériquement.
Mrachelas quisquiliaruam, Sp. nOv. — G long. 2,5-3 mill.
— Cephalothorax, chelae, sternumque laete fulvo-aurantiaca. Abdomen
albido-testaceum, postice leviter et sensim infuscatum. Pedes et pedes-
maxillares pallide flavescentes. Cephalothorax subtiliter coriaceus.
Oculi ut in T. minori ordinati. Sternum in medio nitidum et glabrum,
utrinque subtilissime coriaceum et parce pilosum. Pedes breviter
pilosi, haud granulosi. Pedum-maxillarium femur curvatum, subtus
carinatum, apicem versus leviter ampliatum et subangulosum; patella
subquadrata, apophysi vadida conica recta et subacuta, articulo non
Arachnides de l'Inde. 303
multo breviore, extus armata ; tibia mutica, superne visa patella bre-
vior, haud angustior ; tarsus ovatus, longe attenuatus et bulbum su-
perans; bulbus simplex, ad basin convexus.
Ceylan : Colombo.
Très voisin de T. minor dont il a la taille et la livrée; il n’en dif-
fère guère que par la structure de la patte-mâchoire du mâle dont le
fémur est un peu dilaté et subanguleux en dessous à l'extrémité, l’a-
pophyse patellaire beaucoup plus forte et plus longue, le tibia, vu en
dessus, plus court que la patella {celui de T, minor est au moins
aussi long).
A. oreophila, Sp. nov. — G long. 3-3,5 mill. — Cephalothorax,
sternum chelaeque fusco-picea. Cephalothorax breviter ovatus, con-
vexus , laevis et nitidus, in medio glaber, utrinque parce crinitus.
Oculi postici magni, aequi, in lineam leviter recurvam, medii a sese
quam a lateralibus remotiores sed spatio oculo vix aequilato dis-
tantes. Oculi antici in lineam leviter procurvam, inter se aequi, medii
nigri a sese anguste separati, a lateralibus contigui. Area quatuor
mediorum latior quam longior. Clypeus oculis lateralibus anticis non
latior. Sternum laeve, nitidum. Chelae sat angustae et longae, leviter
proclives, subtiliter transversim striatae et praesertim extus setis bre-
vibus spiniformibus munitae, marginibus sulci brevibus, inferiore
dentibus binis, superiore dentibus trinis contiguis, armatis. Abdomen
ovatum, superne fusco-nigricans, antice leviter dilutius, subtus pallide
testaceum. Pedes sat breves, fulvi, breviter pilosi, antiei, praesertim
femoribus compressis et clavatis, reliquis robustiores, tibiis metatar-
sisque anticis granulis nigris, minutissimis et fere inordinatis subtus
munitis. Pedes-maxillares fulvi; femore curvato apice haud ampliato,
subtus carinula subtiliter nigro-serrulata, apicem haud attingente,
munito; patella paulo latiore quam longiore, apophysi laminiformi
nigro-marginata, lata sed brevi et obtuse truncata, extus instructa;
tibia mutica, patella haud breviore; tarso anguste ovato, bulbum su-
perante; bulbo simplici.
Côte de Coromandel : Genji. — Se trouve aussi à Ceylan (Kandy).
NoTA. — T. carinatus Cambr., du Yarkand, diffère des deux pré-
cédents par son abdomen orné en dessus d’un dessin analogue à celui
du Clubiona comta C. Koch; ces trois espèces rentrent dans le premier
groupe du genre Trachelas ayant pour type le T. minor Cambr.
Le 4° oroupe, type T. ruber Keyserling, est représenté dans inde
par les deux espèces suivantes, qui diffèrent cependant des espèces
304 E. SIMON.
typiques de ce groupe, presque toutes américaines, par le groupe de
leurs yeux médians aussi long que large; ce caractère les rapproche
des T. madagascariensis et quadridentatus E. Sim. (ancien 5° groupe)
c
Fig. 3. — A. Trachelas minor Cambr., fémur et patella de la patte-mâchoire
vus en-dessous. — B. 7. quisquiliarum E. Simon, id. — C. 7. oreophila
E. Simon. id.
pour lesquels j'ai proposé depuis un genre Paccius, mais leurs chéli-
cères n'ont que deux petites dents à la marge inférieure, tandis que
celles des Paccius en ont quatre et leur seconde ligne oculaire est
beaucoup plus récurvée.
T. AcCENTUATUS E. Simon, in Ann. Soc. ent. Belg., XL, 1896, p. 413.
Des hautes montagnes de Ceylan, dans les forêts à Nuwara-Eliya,
Maturata, etc.
Fig. 4. — A. Trachelas fronto E. Sim., libia de profil, du côté externe.
B. T. accentuatus E. Sim., id.
T. fronto, Sp. n0V. — S long. 6-7 mill. — A T. accentuato, cui
valde affinis et subsimilis est, differt magnitudine paulo majore,
sterno valde rugoso-clathrato (in T. accentuato ad maximam partem
laevi), pictura abdominis minus expressa, pedibus vix distincte annu-
latis, pedum-maxillarium tarso bulboque paulo majoribus et structura
apophysis tibialis (fig. 4 A).
Indes mérid. : Kodaikanal (Palni Hills), Trichinopoly.
Arachnides de l'Inde. 305
Familiaà AGELENIDAE
Hahnia Maindroni, Sp. nov. — © long. 2 mill. —— Cephalo-
thorax laevis, pallide fuscus, ad marginem dilutior et testaceus, parte
cephalica lineolis tenuibus trinis, media recta lateralibus obliquis et
ramosis, maculaque postica magna, nigris, notata. Oculi postiei magni,
in lineam procurvam, medii a sese quam à lateralibus remotiores, spa-
tio oculo saltem haud minore separati. Oculi antici apicibus in lineam
subrectam (vix procurvam), medii lateralibus plus duplo minores, à
sese distantes à lateralibus subcontigui. Clypeus oeulis lateralibus an-
ticis circiter aequilatus. Abdomen magnum, ovatum, superne nigri-
num et luteo-pilosum, sat crebre albido-testaceo-punctatum atque in
dimidio apicali maculis albidis subtriquetris seriatis notatum, subtus
pallide testaceum et albo-pilosum, mamillae luteae, exteriores articulo
basali nigro mamillis intermediis cireiter aequilongo sed paulo graci-
liore, articulo apicali acuminato basali fere duplo breviore. Chelae,
partes oris sternumque fusco-rulula laevia, pars labialis nigra, sternum
ad marginem sensim obscurius. Pedes breves, longe pilosi et setis spi-
niformibus longissimis paucis armati, pallide fulvi, femoribus subtus
ad basin nigro notatis ad apicem nigro-subannulatis, tibiis metatarsis-
que anguste annulatis. Plaga genitalis rufula albo-pilosa, transversa
utrinque impressa.
Nilghiris : Coonoor.
Cette espèce fait presque le passage du genre Hahnia au genre Sco-
topsilus, au moins par la proportion de ses filières externes; elle est
aussi remarquable par ses yeux antérieurs en ligne presque droite avec
les médians plus séparés l’un de l’autre que des latéraux.
AGELENA.. SP. ?
Un très jeune individu de forme typique à été trouvé à Coonoor;
il est à noter que jusqu'iei le genre Agelena n'avait pas été signalé dans
la région indienne.
Familià PISAURIDAE
TETRAGONOPHTHALMA SINDICA E. Simon, in Buil. Mus., 1897, p. 295. —
Perenethis indica Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., p. 246.
Un jeune individu trouvé à Genji (Côte de Coromandel).
Décrit de Karachi (ou Kurrachee), indiqué depuis du district de
Poona.
306 E. SIMON.
APPENDICE
Descriptions de quelques Arachnides des bas plateaux de l'Hi-
malaya, communiqués par le R. P. Castets (de S'-Joseph's
College à Trichinopoly..
Macrothele vidua, sp. nov. © long. 30 mill. — Cephalothorax
niger, sublaevis, cervino-sericeo-pubescens, fovea thoracica magna
(area oculorum saltem haud angustiore) transversa, leviter procurva.
Area oculorum saltem triplo latior quam longior, oculi antici, superne
visi, in lineam levissime recurvam, inter se fere aequidistantes, medii
rotundi, lateralibus ovatis evidenter majores. Oculi postici ovati, medii
lateralibus vix minores. Abdomen atrum, immaculatum, crebre et
longe fulvo rigrove hirsutum. Chelae, partes oris, sternum, mamillae
pedesque nigricantia, parte labiali ad apicem, coxis femoribusque sub-
tus paulo dilutioribus. Pars labialis sat crebre et obtuse spinulosa.
Pedes numerose aculeati, tarsis anticis extus muticis. intus aculeis
4 vel à uniseriatis armatis. Mamillae superiores abdomine paulo bre-
viores, articulo medio basali vix longiore, apicali medio paulo longiore.
Les caractères de cette espèce sont assez ambigus: elle se rapproche
en effet des espèces européennes (groupe A) par sa pièce labiale den-
sément spinuleuse et des espèces australiennes (groupe C) par ses yeux
médians antérieurs plus gros que les latéraux.
Elle diffère de M. maculata Thorell, seule espèce connue de la région
indienne, par sa taille beaucoup plus forte, son abdomen unicolore, etc.
Miagrammopes sexpunciatus, Sp. nov. — © long. » mill.
— Cephalothorax vix duplo longior quam latior, postice vix attenuatus,
laevis, crasse albo-pilosus, fusco-olivaceus, vitta media pallide testacea,
postice ampliata, antice lineam longitudinalem fuscam abpreviatam
includente, notatus. Abdomen cylindraceum, antice truncatum, albido-
testaceum, albo-pubescens, supra lineolis fuseis binis exillimis et
punctis nigris parvis sex, per paria ordinatis, ornatum, subtus confuse
lineatum, atque in parte apicali punctis nigris quatuor notalum. Pedes
sat breves, obscure olivaceï.
A M. extenso E Simon, praesertim differt cephalothorace breviore (in
M. extenso plus duplo longiore quam latiore), abdominelineato et punetato
et pedibus brevioribus, a M. Thvaitesi Cambr., cui imprimis affinis
est, differt magnitudine minore et pictura cephalothoracis et abdominis.
Diciyna grossa, Sp. nov. — © long. » mill. — Cephalothorax
pedesque albido-testacei vel virescentes, regione frontali leviter rululo-
Arachnides de l'Inde. 307
tincta. Oeuli parvi, medii antici et postici a lateralibus quam inter se
remotiores, medii antici nigri reliquis oculis minores, quatuor medii
aream latiorem postice quam longiorem oceupantes. Abdomen magnum.
albido-cinereum vel viride, Area genitalis utrinque nigro-notata et fo-
vea sat magna, rotunda, rufula et tenuiter nigro-cincta, impressa. Spa-
tium inter foveas fovea paulo latius {mas ignotus).
A D. smaragdula, cui aflinis est, differt magnitudine majore, oeulis
mediis anticis à dlateralibus quam inter se paulo remotioribus, foveis
genitalibus majoribus (in D. smaragdula punetiformibus et nigris) a
sese minus distantibus.
A D. albida Cambr. (sp. mihi ignota), magnitudine multo majore, ce-
phalothorace abdomineque concoloribus verisimiliter differt.
Leucauge rubrotrivittata, Sp. nov. — © longe. 9-10 mill.
— Cephalothorax fulvo-olivaceus, parte cephalica paulo dilutiore. Oculi
par vi, inter se subaequales, quatuor medii aream paulo longiorem quam
latiorem et antice quam postice angustiorem occupantes (antiei posticis
paulo minores). Oculi laterales à mediis late remoti, utrinque contigui
et leviter prominuli. Abdomen longum, cylindraceum, antice rotundum,
postice vix attenuatum, obtusum et leviter prominulum, supra album
(haud argenteum) et lineis rubris trinis rectis et parallelis, media abbre-
viata, lateralibus apice nigris, decoratum, in lateribus et subtus atro-
testaceum utrinque linea laterali obliqua, subtus vittis binis latioribus
et utrinque, prope mamillas, maculis parvis binis, obscure testaceis no-
tatum. Sternum nigrum, opacum. Chelae luteae, apice infuscatae. Pedes
longi, lutei, femoribus tibiisque apice minute nigro-annulatis, femori-
bus anticis aculeis interioribus parvis 6 uniseriatis aculeisque dorsalibus
binis, tibiis aculeis longioribus dorsalibus binis et utrinque lateralibus
2 vel 3, metatarsis aculeo dorsali subbasilari, instructis, pedes postici
aculeati, metatarsis aculeis plurimis munitis, femoribus 4i paris pilis
curvatis seriatis extus ornatis. Fovea genitalis semicircularis, latior
quam longior,
Très belle espèce du groupe de L. celebesiana Walckenaer et deco-
rata Blackwall.
L. sexpustulata, Sp. nov. — © long. 3,5 mil — Cepha-
lothorax fulvo-olivaceus, ad marginem infuseatus, parte cephalica ma-
cula fusca confusa subtriquetra postice notata. Oculi sat magni, inter
se subaequales, quatuor medii aream non longiorem quam latiorem
et antice quam postice vix angustiorem occupantes, oculi laterales a
mediis sat distantes, utrinque contigui et prominuli. Abdomen breviter
ovaltum, antice rotundum, postice vix attenuatum, obtusum et leviter
308 E. SIMON.
prominulum, supra obscure testaceo-ividum, in dimidio apicali macu-
lis parvis biseriatis 3-3 maculaque apicali majore nigris ornatum, in
lateribus et subtus omnino fusco-olivaceum. Chelae luteae. Partes oris
sternumque fusco-olivacea. Pedes modice longi, obscure olivacei, femo-
ribus paulo dilutioribus et virescentibus, pilis sat longis muniti sed
aculeis setiformibus paucissimis armati, pedes antiei fere mutici, femo-
ribus 4i paris setis curvatis paucis extus ad basin ornatis. Fovea geni-
talis latior quam longior, antice late trunçata, utrinque angulosa, pos-
tice attenuata et truncata.
L'une des plus petites espèces du genre.
Nephila obnubila, Sp. nov. — © long. 48-20 mill. — Cephalo-
thorax haud tuberculatus, niger, albo-sericeo-pubescens, vitta margi-
nali sat angusta leviter convexa et saepe macula media confusa obscure
fulvo-rufulis notatus. Oeuli ut in N. clavata. Abdomen convexum,
breviter ovatum, postice leviter prominulum atque obtusum, superne
olivaceum albo-sericeo-pubescens, maculis nigris parvis, longis, si-
nuosis vel ramosis, valde iniquis, Zonas transversas 4 vel designan-
tibus, ornatum, subtus nigrum sed postice, ante mamillas nigras, late
fulvum, antice lineolis fulvis binis longitudinalibus angustis et sinuo-
sis, dein maculis binis longis et obliquis et saepe macula media parva
transversa albidioribus notatum. Chelae, partes oris. sternum pedes-
que nigra, sternum antice, pone partem labialem, macula transversa,
postice linea longitudinali abbreviata fulvis, ornatum. Coxae fulvo-
variatae, femora annulo subapicali sat angusto, tibiae quatuor anticae
annulo medio latiore pallide flavidis, decorata. Pedes sat graciles,
modice longi, haud fasciculati.
A N. clavata L. Koch, cui aflinis est, differt imprimis pedibus bre-
vioribus, pictura abdominis etc.
Araneus Odites, sp. nov. — © Long. 12 mill. — Cephalothorax
pallide luteus, albido-crinitus, vitta media sat angusta in parte cepha-
lica dilutiore reliculata et sublineata et utrinque vitta marginali leviter
dentata, nigris, notatus. Oculi medii inter se aequales, aream paulo
longiorem quam latiorem et antice quam postice non multo latiorem
eccupantes, oeuli medii antici à lateralibus quam inter se circiter duplo
remotiores. Abdomen ovato-oblongum, setis albidis conspersum, supra
nigricans, vitta media integra, angusta, postice acuminata, albido-tes-
tacea notatum, subtus in lateribus dilutius, nigro-striatum et reticu-
latum, vitta media nigra, albido-testaceo-marginata, notatum. Sternum
nigrum, vitta media albido-lutea sectum. Chelae laeves, fulvae, antice
olivaceo-reticulatae. Pedes laete fulvo-rufuli, aculeis numerosis,
Arachnides de l'Inde. 309
nigris, armali, femoribus eunetis annulo apieali annuloque medio
supra interrupto (praesertim in pedibus posticis), patellis tibiisque
cunetis et metatarsis quatuor posticis annulo apicali atque annulo medio
vix expresso ornatis, Coxis trochanteribusque fulvo-rufulis. Uneus
vulvae nigro-castaneus, saltem quintuplo longior quam latior, usque
ad bäsin angustus, superne profunde canaliculatus et marginatus.
A. Achine, Sp. nov. — © Long. 15-18 mil. — Cephalothorax
luteus, crebre et longe albido-crinitus, vitta media nigra, in parte
cephalica valde ampliata sed pone oculos medios maculam fulvam
parvam saepe includente et utrinque vitta marginali latissima flexuosa
et interrupta nigricantibus notatus. Oculi medii aream haud longiorem
quam latiorem et antice quam postice latiorem occupantes, antici pos-
ticis paulo majores, medii à lateralibus quam inter se saltem duplo re-
motiores. Abdomen breviter ovatum, supra fuscum, setis albidis longis
et validis conspersum, pictura confusa fere 4. nautici, Subtus in late-
ribus paulo dilutius et nigricanti-reticulatum, in medio nigrum maculis
binis longe ovatis albido-testaceis notatum. Sternum nigrum, vitta
media sat angusta albido-testacea sectum. Chelae laeves, luteae, con-
colores. Pedes pallide lutei, aculeis numerosis, albis, ad radicem mi-
nute nigris instructi, femoribus, patellis tibiisque cuncetis et metatarsis
quatuor posticis annulo apicali nigro cinetis, femoribus 4 paris annulo
medio confuso saepe obsoleto, reliquis femoribus annulo medio lato
annuloque basali angusto nigris notatis, coxis luteis, posticis ad basin
nigris, trochanteribus nigricantibus. Uncus vulvae niger, rectus, usque
ad basin angustus, saltem quadruplo longior quam latior, superne pro-
funde canaliculatus et marginatus.
A. pavidus, Sp. nov. — Long. 10-12 mill. — Cephalothorax
pallide luteus, albido-erinitus, vitta media angusta evanescente et
utrinque vitta marginali latiore et flexuosa fusco-rululis, saepe obso-
letis, notatus. Oculi fere praecedentis sed medii antici a lateralibus
quam inter se non duplo remotiores. Abdomen breviter ovatum, setis
albidis validis et longis conspersum, supra fusco-olivaceum, pictura
confusa Îere A. naultici, subtus in lateribus dilutius et nigro-relicu-
latum, macula media lata nigra, utrinque vitta arcuata albido-testacea
marginata, notatum. Sternum fusco-olivaceum, vitta media lata dilu-
tiore sectum. Chelae lacves, luteae, concolores. Pedes fulvo-rufuli, acu-
leis numerosis nigris, nonnullis in tibiis albidis sed ad radicem nigris,
armati, femoribus annulo apicali nigricanti annuloque medio rufulo
vix expresso, tibiis metatarsisque annulo apicali annuloque medio
lusco-rufulis, saepe obsoletis, ornatis (annulis apicalibus tibiarum pos-
310 E. SIMox.
ticarum fere nigris). Uncus vulvae plus quadruplo longior quam
latior, versus medium subplicatus, in parte basali fulvus et pilosus,
apicem versus attenuatus et longe triquetrus, in parte apicali abrupte
angustior, fuscus, superne prolunde canaliculatus et marginatus.
Ces trois belles espèces appartiennent au groupe des Araneus Adianta,
Theisi Walckenaer et nauticus L. Koch.
Cyclosa tuberascens, Sp. nov. — © Long. 7-8 mill. — Cepha-
lothorax niger et nitidus, albo-setosus, parte thoracica ovata, leviter
convexa, fovea transversa lata, profunda et leviter recurva, impressa,
cephalica abrupte angustiore, postice sulco valde procurvo semicireu-
lari profunde disereta. Oculi ordinarïii. Abdomen ovatum, antice atte-
nuatum, leviter prominulum atque obtusum, postice interdum in conunr
simplex, interdum in conum valde trifidum, ramulo medio reliquis
longiore, productum, interdum omnino nigrum, interdum fusco-oliva-
ceum postice nigrum supra antice lineolis tenuibus binis longitudina-
libus et parallelis, prope medium utrinque lineolis binis divaricatis
laete argenteis et late nigro-marginatis. decoratum. Sternum chelaeque
nigra. Pedes breves et robusti. lutei, coxis, praesertim anticis, inlus-
catis, femoribus annulo apicali nigro (in femoribus anticis latissimo)
annuloque submedio vel subbasilari lineilormi et valde sinuoso-dentato
notalis, patellis fuscis nigrisve, tibiis annulo angusto vel macula sub-
basilari annuloque apicali, in tibiis anticis rufulis in posticis nigris,
notatis, metatarsis anguste biannulatis, tarsis apice leviter infuscatis.
Pedes-maxillares lutei, nigricanti-annulati. Uneus vulvae latus, apice
valde acuminatus et triquetrus, nigro-castaneus, erinitus et valde trans-
versim striatus, Scapo transverso fusco-olivaceo, nitido, in medio
emarginato.
Oxytate Castetsi, sp. nov. — © Long. 5-6 mill. — Cephalo-
thorax pallide luteo-testaceus, regione oculorum leviter rufulo-tincta,
tuberibus oculorum lateralium nigris, fere laevis, brevis et altissimus,
superne planus, postice abrupte declivis et subverticalis, antice clypeo,
area oculorum latiore, leviter proclivi. Oculi postici in lineam valde
recurvam, medii a lateralibus quam inter se saltem 1/3 remotiores.
Oculi antici in lineam minus recurvam, medii inter se quam a latera-
libus paulo remotiores et saltem duplo minores. Area oculorum me-
diorum evidenter longior quam latior et fere parallela (antice quam
postice vix latior). Abdomen longius quam latius, antice attenuatum
et obtuse prominulum, postice longe attenuatum et declive, pallide
luteo-testaceum, antice ad apicem macula par va, prope medium punctis
minutissimis inter se late distantibus, 4 vel 6, transversim biseriatis
Arachnides de l'Inde. 311
et postice, in tubereulo anali, lincolis transversis binis parvis fusec-
rufulis, ornatum. Chelae, partes oris sternumque pallide lutea. Pedes
robusti, modice longi, albido-lutei, femoribus anticis aculeis minutissimis
3 vel 4, uniseriatis antice munitis, tibiis À! paris aculeis inferioribus
gracilibus erectis, inter se iniquis, 5-5, et extus aculeis minutissimis
binis, metatarsis aculeis inferioribus à -5 et utrinque aculeis minutissimis
binis, tibiis 2! paris aculeis inferioribus 2-3 vel 3-3, metatarsis aculeis
inferioribus 3-3 vel 3-4 et tantum intus aculeis minutissimis binis
armatis. Pedes postici omnino mutici.
Gephyra pudica, sp. nov. — © Long. 5 mill. — Cephalothorax
abdomenque albido-rosea, cephalothorax saltem haud latior quam lon-
gior, pilis pronis niveis crebre vestitus, oculis anticis et praesertim
posticis singulariter nigro-imbatis. Oculi quatuor antici inter se aequi,
oculi medii postici à lateralibus anticis spatio oculo (laterali) non la-
tiore distantes. Oculi quatuor medii aream duplo latiorem quam
longiorem occupantes. Abdomen longe oblongum, antice et praesertim
postice attenuatum, niveo-pubescens et setis validis et brevibus al-
bidis (nonnullis ad basin minute nigris) conspersum. Chelae, partes
oris, sternum, pedesque testaceo-albida, hi subpellucentes, tibiis an-
ticis aculeis inferioribus cinereo-nigris tenuibus et longis 2-2 acu-
leisque lateralibus inferioribus paulo minoribus binis munitis, sed
aculeo laterali superiore carentibus. Plaga genitalis parva, rulula.
Diffère de G. candida par les yeux bordés de noir (de blanc chez
G. candida), les antérieurs égaux {les médians un peu plus gros chez
G. candida), le groupe des médians plus transverse, les médians étant
très rapprochés des latéraux antérieurs, l'abdomen plus long, la teinte
générale des téguments rosée, les tibias antérieurs manquant d’épines
latéro-supérieures.
Nota. — Jai trouvé à Ceylan une autre espèce du genre Gephyra,
dont j'ajoute ici la description.
G. virescens, Sp. nov. — G Long. 5 milll — Cephalo-
thorax saltem haud latior quam longior, pallide testaceo-virescens,
crebre niveo-pubescens atque ad marginem setis nigris fere spinifor-
mibus armatus. Oculi fere G. candidae sed quatuor antici inter se aequi
et clypeus oculis anticis saltem quadruplo latior. Abdomen longum,
antice obtuse truncatum, postice attenuatum, testaceo-virescens, vitta
media confusa et utrinque vita marginali latiore, nigricanti-punctatis,
notatum, sed omnino erebre niveo-pubescens. Pedes longi, luteo-vires-
centes, tibiis metatarsisque anticis aculeis inferioribus tenuibus et lon-
gis 2-2 et aculeis lateralibus inferioribus similibus binis, armatis sed
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 21
312 E. SIMON.
aculeis superioribus carentibus. Pedes-maxillares parvi lutei, apice ru-
fescenti-tincti; tibia patella vix breviore, extus ad apicem apophysi
nigra, valida et conica, articulo breviore, instructa; tarso sat anguste
ovato; bulbo simplici.
Ins. Taprobane : Nuwara-Eliya.
Eusparassus sanguinifrons, Sp. n0Y. — SG Long. 14 mill. —
Cephalothorax non multo longior quam latior, sat humilis, pallide
fulvo-testaceus, regione frontali rufulo-tincta. Oculi postiei in lineam
leviter procurvam, inter se aequi et fere aequidistantes. Oeuli antici in
lineam angustiorem subrectam, inter se sat anguste et aeque separati,
posticis majores, medii lateralibus paulo majores. Oculi quatuor medii
aream paulo longiorem quam latiorem et antice quam postice vix an-
gustiorem occupantes, antici posticis fere duplo majores. Clypeus oculis
anticis multo angustior. Abdomen oblongum, obseure fulvo-ividum,
subtus dilutius sed vitta media lata obscuriore, parum expressa, no-
tatum. Chelae validae et convexae, fulvo-rufulae, apice infuscatae, mar-
gine inferiore sulci dentibus trinis subaequis denteque ultimo minutis-
simo armato. Partes oris rufescentes. Sternum pallide luteum. Pedes
inter se valde inaequales, quatuor antici reliquis multo longiores, fulvi,
metatarsis tarsisque gracilibus et longis rufulo-tinctis et crebre nigro-
scopulatis, aculeis longis armati, metatarsis anticis aculeis inferioribus
2-2 et utrinque, prope basin, aculeo laterali, munitis. Pedes-maxillares
fulvi, tibia rufulo-tineta, tarso nigro ; femore versus apicem leviter in-
crassata, aculeis dorsalibus binis aculeoque interiore armato; patella
mutica, paulo longiore quam latiore, parallela; tibia patella circiter
aequilonga, intus ad basin convexa, apophysibus exterioribus binis
armata, altera submedia, sat brevi et obtusa antice directa, altera
apicali, duplo longiore, antice, secundum marginem tarsi, ducta, nigra,
ad basin depressa ad apicem subacuta; tarso ovato, leviter curvato,
apice longe attenualo, tibia cum patella longiore; bulbo late ovato,
profundissime emarginato, apophysi parva fulva et uncata munito.
Espèce sans doute voisine de S. tener Thorell, de l’Assam, qui offre
également deux apophyses tibiales:; mais ces apophy ses ont une autre
disposition, car celles du S. tener sont également longues et la première
est basale (celle de E. sanguiniceps est beaucoup plus courte que
l’apicale et médiane); facile à distinguer de S. tarandus E. Simon, de
Karachi, par son abdomen unicolore en dessus et sa première apo-
physe tibiale simple (celle de S. tarandus est basale et tritide).
Clubiona pogonias, Sp. nov. — © 8 mil. — Cephalothorax
laete fulvo-rufescens vel aurantiacus, albo-sericeo-pubescens. Oculi
Arachnides de l'Inde. 313
postici aequi, medii à sese quam à lateralibus non multo remotiores.
Oculi antici inter se anguste et fere aeque separati, medii lateralibus
jere 1/3 majores. Oculi medii antici posticis paulo majores. Abdomen
ovatum, nigricanti-cinereum, subtus paulo dilutius, omnino albo-seri-
ceo-pubescens. Chelae rufulae, longae et fere parallelae, nec angulosae
nec carinatae, sed antice crebre, longe et valde nigro-hirsutae., Partes
oris rufescentes. Sternum pedesque pallide fulva, pedes sat longi,
aculeis nigris longis ordinariis armati, tibia 3° paris aculeis lateralibus
aculeisque inferioribus binis uniseriatis munita. Pedes-maxillares fulvi,
tarso infuscato; lemore gracili, eurvato, supra ad apicem aculeis 3-1
armato; patella curvata, longiore quam latiore; tibia patella circiter
aequilonga, multo graciliore, curvata, apophysi nigra brevi simplici et
acuta extus ad apicem, Îere supra, armata; tarso longo,angusto, cylin-
drato, apice obtuso et leviter curvato; bulbo maximo, simplici, ad
basin valde convexo et subgloboso, sub tibia et patella prominulo.
© long. 10-12 mill. — A mari differt magnitudine majore, oculis
anticis inter se distantioribus, chelis validioribus et convexioribus
parcius erinitis. Plaga genitalis magna, plana, laevis, olivacea, sulco
tenui divisa et antice lovea parva longitudinali ovata vel longe trique-
tra, impressa.
Cette espèce rappelle beaucoup le CI. corticalis Walckenaer, d’'Eu-
rope, par la structure de sa patte-mâächoire, surtout celle de son bulbe,
car le Gibia est beaucoup plus grêle et plus long.
Malthonica psechrina, Sp. nov. — © long. 7 mill. — Cepha-
lothorax sat anguste ovatus, antice longe attenuatus, fronte angusta
leviter prominula, fusco-olivaceus, vitta media lata sed postice acu-
minata vittaque submarginali angustiore, dilutioribus et crasse albo-
pilosis, ornatus. Clypeus oculis lateralibus anticis circiter aequilatus.
Sternum fusco-olivaceum, vitta media dilutiore notatum. Chelae fulvae,
sat angustae, longae, margine inferiore sulei dentibus parvis subaequis
6 vel 7, regulariter seriatis, instructo. Abdomen oblongum, nigrinum,
fulvo-pubescens, supra antice linea transversa valde sinuoso-dentata,
postice punetis parvis biseriatis niveo-pilosis, decoratum. Pedes longi,
versus extremitates graciles, obseure fulvo-olivacei, femoribus subtus
late fusco-plagiatis, tibiis, praesertim posticis, confuse annulatis. Area
genitalis nigrina, postice, in declivitate, plagula fulva, transversa,
plus quadruplo latiore quam longiore et antice in medio obtuse emar-
ginata, notata. Mamillae rufulae, superiores articulo apicali acuminato
basali non multo breviore.
Nota. — Le genre Walthonica ne renfermait jusqu'ici qu’une seule
314 E. Simox. — Arachnides de l'Inde.
espèce, M. lusitanica E. Sim., de Portugal, il est fort intéressant de
lui trouver un second représentant au pied de l'Himalaya.
Celui-ci ressemble beaucoup, même par sa coloration, à un petit
Psechrus de la série des Cribellates.
Epocilla xylinma, Sp. n0v. — © long. 7 mill. — Cephalothorax
fulvo-rufescens, regione oculorum nigra sed macula media lata, argen-
teo-cinereo-squamulata, ornata, ad marginem frontalem nigro rubroque
crebre cristata, parte thoracica linea marginali vittisque dorsalibus
binis abbreviatis nigris, vitta submarginali latiore lineaque media,
angusta et postice acuminata, niveo-squamulatis decorata. Pili ocu-
lorum laete rubro-coccinei, sub oculis mediis albi. Clypeus oculis
mediis anticis latior, creberrime sed breviter niveo-barbatus. Abdomen
angustum et longum, supra pallide fuseum et rubro-pubescens, sed
vittis binis parallelis et integris albo-argenteo-squamulatis ornatum,
subtus dilutius et omnino argenteo-squamulatum. Sternum luteum.
Chelae fulvae, ad basin nigrae, laeves, parce crinitae, longae et angus-
tae, extus ad apicem dente erecto, lato, valde compresso et subla-
melloso, intus dente acutiore insigniter armatae. Partes oris luteae,
laminae extus dilatatae et angulosae. Pedes 1 paris fulvo-rufuli, meta-
tarsis (basi excepto) tarsisque albido-luteis, coxis trochanteribusque
(postice) femoribus (antice) late nigro-vittatis, femoribus robustis et
compressis, aculeis dorsalibus trinis, basali longiore, et intus, prope
apicem, aculeis sat brevibus trinis, tibiis aculeis inferioribus brevibus
sed robustis fere dentiformibus et suberectis 4-4, metatarsis aculeis
subbasilaribus binis similibus atque aculeis subapicalibus binis multo
minoribus, instructis:; reliqui pedes albido-lutei, aculeati. Pedes-maxil-
lares lutei, tarso nigro; femore longo; tibia patella circiter aequilonga,
ad basin paulo angustiore, apicem versus leviter ampliata, apophysi
brevi, obtusissima et leviter fissa, extus ad apicem armata; tarso cylin-
draceo, tibia haud vel vixlatiore: bulbo nigro, simpliei et longo, extus
prope basin minute dentato.,
Ab. E. aurantiaca E. Sim., chelis laevibus, ad apicem utrinque
valde dentatis, clypeo creberrime niveo-piloso, parte cephalica haud
vel vix distincte tuberculata, abunde differt.
Nora. — Le même envoi contenait : Chilobrachys fumosus Pocock
(décrit du nord de l’Inde), Cyrtophora moluccensis Doleschall, Nephila
maculata Fabricius, Gasteracantha unguifera E. Sim. (décrit de lHi-
malaya, in Journ. As. Soc. Beng., LVIIL, 1889, p. 356), Chiracanthium
insigne Cambr. (décrit de Bombay), Heteropoda regia Fabr., Thiania
viridimicans E. Simon, et plusieurs jeunes indéterminables des genres
Psechrus et Oxyopes.
VOYAGE DE M. CH. ALLUAUD DANS L'AFRIQUE
ORIENTALE
Juin 1903 à mai 1904.
DRYOPIDAE, HELMINTHIDAE, HETEROCERIDAE
(COLÉOPTÈRES)
par A. GROUVELLE
avec la planche 10.
Les insectes décrits dans ce mémoire ont été récoltés par M. Ch. Al-
luaud pendant son voyage dans l'Afrique orientale de juin 1903 à
mai 1904 (1).
Avant cette exploration, la liste des Coléoptères de l'Afrique tropi-
cale comprenait peu d'espèces des groupes qui nous occupent :
Dryopidae, 2; Helminthidae, À; Heteroceridae, À.
Les découvertes de M. Ch. Alluaud augmentent sensiblement ces
chiffres, mais surtout elles montrent que leur faible valeur était due
à l'absence de recherches.
En fait, les Dryopides, Helminthides et Hétérocérides sont aussi
nombreux, si ce n’est plus, dans l’Afrique tropicale que dans les ré-
gions européennes et l’on peut assurer en toute certitude que toute
exploration bien dirigée viendra augmenter les résultats acquis par
M. Alluaud.
Nous recommandons, avec instance, aux voyageurs d'explorer avec
soin les pierres et les morccaux de bois baignés par les eaux cou-
rantes, les extrémités des branches d’arbre ou d’arbuste plongées dans
les ruisseaux ou les rivières ainsi que les plages limoneuses encore
humides. Ils sont certains de voir leurs recherches récompensées par
des découvertes d'autant plus intéressantes que dans les grandes
explorations, ces modes de chasse sont très rarement pratiqués.
M. Ch. Alluaud estime que les Helmides se rencontrent dans tous
les torrents de l'Afrique intertropicale, mais surtout dans ceux qui
coulent en forêt à une altitude supérieure à 1.000 mètres.
(1) Voir Annales de la Société entomologique de France 1905, LXXIV, p. 381.
316 A. GROUVELLE.
Les régions signalées pour ies diverses espèces décrites donnent lieu
aux remarques suivantes :
Bura ou BourA. — Les insectes ont été pris dans de petits ruisseaux
descendant du massif montagneux de Wa-Taita, à environ 1.000 mè-
tres d'altitude.
KiLiMA-Npjaro. — Les torrents explorés provenaient du glacier de
cette montagne; les récoltes ont été faites entre 1.500 et 2.000 mètres
d'altitude.
NamoBi. — Les ruisseaux explorés coulaient en forêt entre 4.800
et 2.000 mètres d'altitude.
Kiagé. — Les insectes ont été capturés dans des ruisseaux abou-
tissant au Rift Valley (bassin fermé) vers 2.000 mètres d'altitude.
DRYOPIDAE
Dryops brevitarsis, D. Sp. — Oblongo-elongatus, sat latus,
nigro-olivaceus, griseo-pruinosus, sat longe denseque fusco-pubescens :
antennis rufo-fuscis; prothorace transverso, dense punctato, lateribus
stricte marginatis, carinis lateralibus ad basin impressioribus et «d
apicem angulos anticos attingentibus, disco antice in longitudinem sub-
carinato, angulis anticis acutis; scutello subpentagonali; elytris haud
striatis, dupliciter punctatis, punctis minutissimis inter puncies sat
magnos et subsparsos intermixtis, pedibus-infuscatis, tarsis rufo-fuscis.
— Long. 4 mill.
Oblong, assez large, noir olivâtre, revêtu d'un duvet gris, entremêle
de poils sombres, dressés, assez longs. Antennes d’un roux sombre,
plus rapprochées entre elles à la base, que du bord interne des yeux,
pubescence des yeux brun-fauve. Prothorax rétréci en avant, environ
deux fois aussi large à la base que long, densément ponctué; angles
antérieurs aigus, saillants: côtés arrondis, étroitement rebordés: ca-
rènes latérales presque droites à la base, subparallèles, bien marquées,
arquées et atténuées en avant et venant rejoindre l'angle antérieur;
sur le disque, en avant un pli longitudinal peu marqué; convexité
transversale du disque se continuant d’une manière sensiblement ré-
gulière sur les marges latérales. Écusson subpentagonal; angles basi-
laires obtus. Élytres subacuminés au sommet; environ deux fois el
un quart aussi longs que large ensemble dans leur plus grande lar-
geur; ponctuation double, formée de points très fins, mêlés à des points
modérément gros et un peu espacés. Pattes enfumées:; tarses d’un
roux sombre.
Kilima-Ndijaro, zone des forêts.
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 317
HELMINTHIDAE
Stenelmis Alluaudi, n. Sp. — Oblongo-elongata, convera,
opaca, tenuiler aspera, glabra, nigra, antennis tarsisque rufis ; mar-
gine antico capitis sinuato, fronte in longitudinem subsulcata ; protho-
race antice angustato, Lam elongato quam ad basin lato, lateribus sub-
rectis, antice vit sinuatis, angulis anticis subrectis, posticis vir rectis,
disco in longitudinem subsulcato, sulco antice posticeque attenuato ; ely-
tris striato-punctatis, intervallis striarum planis, latioribus quam
punctis, intervallo 5° praecipue ad apicem elevato. — Long. 2,5-
2,75 mill.
Allongé, subovale, convexe, opaque, finement chagriné, glabre, noir:
antennes et tarses rougetres. Marge antérieure de la tête, sinuée:
front convexe, longitudinalement subsillonné. Prothorax à peu près
aussi long que large à la base, rétréci en avant; bords latéraux faible-
ment arrondis dans les trois premiers quarts basilaires, puis subsinués
et subrectilignes dans le dernier quart ; bord antérieur droit aux extré-
mités, arqué en avant dans le milieu; base largement sinuée de chaque
côté, étroitement, dans le milieu; angles antérieurs très légèrement
obtus, impressionnés, postérieurs à peine droits; sur le disque un
court et large sillon, de chaque côté en avant, une faible impression
oblique. Écusson ovale, un peu plus long que large. Élytres un peu
plus larges à la base que le prothorax, présentant leur plus grande
largeur vers le dernier quart de la longueur, subacuminés ensemble
au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges dans
leur plus grande largeur, ponctués-striés ; intervalles des stries plus
larges que les points; ÿ° intervalle sans compter l'intervalle sutural
relevé surtout vers le sommet.
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
Espèce voisine de S. canaliculata GYUh., mais très nettement dis-
tincte par sa lorme plus trapue, son aspect mat et les reliefs du pro-
thorax à peine marqués.
Lobelmis Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., XLII, 1898, p. 467.
Caput per anticum marginem prosterni occultum, juxta oculos haud
sulcatum. Antennae breves, 11 articulatae ; articulis, 1, 2, 7, 9, 11 lon-
gioribus et latioribus quam alis, his transversis. Palpi maxillares tri-
articulati. Prothorax elytraque haud carinata. Scutellum elongatum,
suboblongqum. Pedes modice elongati; tibiis sat incrassatis, ad apicem
haud squamosis ; articulis tarsorum 1-2, 3 quadratis.
318 A. GROUVELLE.
Une diagnose plus complète de ce genre nous à paru nécessaire.
Ses affinités avec le genre Elmidolia Fairm., Ann. Soc. ent., Belg. XLI,
4897, p. 369, sont évidentes: mais chez ce dernier les antennes ne
présentent pas la curieuse structure des antennes que nous constatons
chez L. cucullata Fairm., L. odiosa Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1906.
p. 156 (Elmidolia err.) et chez la nouvelle espèce que nous décrirons
dans ce mémoire. Celle-ci du reste s'éloigne complètement de L. cucul-
lata Fairm., par la striation de ses élytres ; elle se rapproche beaucoup
de Lobelmis odiosa Grouv., mais s’en distingue par les caractères si
spéciaux des tibias intermédiaires et postérieurs du mâle.
Lobelmis subnigra, n. Sp. — Oblonga, convexa, nilida, glabra,
nigricans; antennis pedibusque rufo-piceis; capite prothoraceque li-
venti, alutaceo, parce punctulato, fronte converiuscula, in longitu-
dinem striolata: prothorace antice posticeque pariter angustato, late-
ribus rotundatis, margine antico sat valde producto, rotundato, utrinque
juxta angulos sinuato, basi trisinuata; in disco juxta basin duabus
striolis in longitudinem dispositis ; scutello triangulari; elytris oblongis,
ad apicem conjunctim subrotundatis, prothorace haud latioribus,
striato-punctatis, intervallis Striarum praecipue ad basin converius-
culis, haud latioribus quam striis. — Long. 4,35 à 4,5 mill.
Oblong, convexe, brillant, glabre, noirâtre; tête et prothorax plom-
bés ; antennes et pattes d’un brun rougeûtre. Antennes courtes ; art. 1,
2, 7, 9 plus longs et plus épais que les voisins. Front un peu con-
vexe, alutacé, éparsement ponctué. Prothorax à peu près également
rétréci à la base et au sommet, assez fortement arrondi sur les côtés,
présentant sa plus grande largeur un peu avant le milieu, sommet
assez fortement arrondi en avant, étroitement sinué de chaque côté
contre les angles antérieurs; base largement sinuée de chaque côté,
étroitement devant l’écusson; angles antérieurs obtus, non émoussés,
postérieurs aigus, saillants en arrière; ponctuation éparse, plus fine
encore que celle de la tête; contre la base de chaque côté deux très
courtes strioles longitudinales, l’interne à peine marquée, au niveau de
l'écusson, l’externe presque au niveau du calus huméral de lélytre.
écusson triangulaire, plus long que large à la base. Élytres sensible-
ment de la largeur du prothorax, subparallèles dans la partie basi-
laire, subacuminés ensemble au sommet, environ une foeis-et demie
aussi longs que larges ensemble, ponctués-striés ; intervalles des stries
un peu convexes, surtout vers la base et les côtés, sensiblement de la
la largeur des points ; 6° intervalle à partir de la suture, sans compter
l'intervalle sutural, plus saillant. Tibias du mâle épaissis; antérieur -
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 319
arqués en dedans vers l'extrémité, intermédiaires comprimés, large-
ment dentés en dedans, marge extérieure arrondie, épineuse; posté-
rieurs largement dentés en dedans, creusés après la dent d’un fort sillon,
marge extérieure arrondie; partie apicale de la dent donnant naissance
à un long faisceau de poils blanchâtres, qui vient se loger dans la
cannelure apicale du tibia.
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
Espèce très voisine de Elmaidolia odiosa Grouv., de Madagascar.
HelminthOpsis, nov. gen.
Caput per anticum marginem prosterni occultum, juxta oculos haud
sulcatum. Antennae filiformes, 11-articulatue; articulis elongatis. Palpi
maxillares triarticulati. Prothoraz haud carinatum. Scutellum sub-
elongatum et suboblongum. Elytra ad latera in longitudinem leviter
carinata. Pedes sat elongati; tibiis vix incrassatis, intus ad apicem
pubescentibus; articulis tarsorum 1, 2, 3 subquadratis.
Nouveau genre caractérisé par l’absence de sillon longitudinal près
du côté interne de chaque œil, par un sillon transversal rebordant la
base du prothorax, par l’écusson ovoïde, un peu plus long que large ;
par une courte carène longitudinale basilaire de chaque côté du pro-
thorax et enfin par la présence sur chaque élytre d’une carène longi-
tudinale, humérale, Les cavités des hanches antérieures sont entière-
ment ouvertes; la saillie du prosternum est subtronquée, sensiblement
aussi longue que large.
Ce genre S’écarte très nettement de tous les genres de la faune pa-
léaretique.
Helminéhopsis Aucida, n. Sp. — Ovala, convera, nilida,
atra; antennis pedibusque piceis ; fronte convexiuscula, parce punctata,
tenuiter ulutacea; prothorace transterso, tam antice quam postice an-
gustato, lateribus rotundatis, juxta basin sinuato-reflexis, stricte mar-
ginatis, margine antico utrinque sinuato, medio ante late arcuato,
basi tri-sinuata, disco in longitudinem tri-striato, stria interna parum
ante apicem abbreviata, erxternis antea multo brevioribus, extus pli-
catis et ad apicem intus impressis, basi transversim impressa; elytris
ovalis, prothorace latioribus. Ad humeros rotundatis et ad apicem
conjunctim subacuminatis, punctato-lineatis, intervallis linearum latio-
ribus quam punctis, his ad apicem altenuatis, intervallo >° carinato.
— Long. 1,35 mill.
320 A. GROUVELLE.
Ovale, convexe, brillant, noir; antennes et patttes roux de poix.
Marge antérieure de la tête tronquée; front presque plan, éparsement
pointillé, finement alutacé. Prothorax transversal, aussi rétréci à la
base qu’au sommet, assez fortement arrondi sur les côtés, présentant
sa plus grande largeur vers le milieu; marges latérales étroitement
rebordées, sinuées vers la base: sommet largement arrondi, saillant
en avant dans le milieu, sinué-échaneré de chaque côté contre les
angles antérieurs: ceux-ci aigus, saillants en avant; base trisinuée
largement de chaque côté, étroitement devant l’écusson, transversale-
ment rebordée; angles postérieurs aigus, saillants en arrière; sur le
disque quelques points espacés et trois stries longitudinales, partant
de la base; l’interne arrêtée avant le sommet du prothorax, les deux
externes plus courtes, plus rapprochées du bord latéral que du milieu,
subcarénées au côté externe, présentant en dedans, près de leur extré-
mité antérieure une impression; près de la base une impression trans-
versale, présentant quelques points dans le milieu. Écusson subtrian-
gulaire. Élytres ovales, présentant leur plus grande largeur vers les
deuxième tiers de la longueur, acuminés ensemble au sommet, environ
une fois et un tiers plus longs que larges ensemble, ponetués en
lignes; intervalles des lignes de points plus larges que ceux-ci sur le
disque; points atténués vers le sommet; 5° intervalle caréné.
Nairobi : Wa-Kikuja et Masai.
Helminthopsis dissimilis, D. Sp. — Ovata, convera, nitida,
atra; antennis pedibusque piceo rufis; fronte conveæiuscula, vix
perspicue alutacea; prothorace transverso, tam antice quan postice
angustato, lateribus valde rotundatis, juxta basin sinuato-refleris,
canaliculato-marginatis, margine antico utrinque sinuato, medio
ante late arcuato, basi tri-sinuata, disco in longitudinem tri-striato,
stria interna parum ante apicem abbreviata, externis antice multo
brevioribus, extus plicatis, ante scutellum duobus punctis minutis
impressis et intra striarum externarum, ad apicem sat magna im-
pressione; elytris ovatis, prothorace latioribus, ad humeros late rotun-
datis et ad apicem conjunctim subacuminatis, punctato-lineatis, inter-
vallis linearum latioribus quam punctis, intervallo à carinato.
Long, 1,35 mil.
Ovale, convexe, brillant, noir; antennes et pattes rougeäires, lége-
rement teintées de brun. Marge antérieure de la tête subtronquée,
très faiblement sinuée; front convexe, à peine visiblement alutacé.
Prothorax transversal, aussi rétréci à la base qu’au sommet, fortement
arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur au delà du
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 321
milieu de la longueur ; marges latérales relevées, assez largement con-
caves, bords largement arrondis en avant, sinués vers la base; sommet
largement arrondi, saillant en avant dans le milieu, sinué-échancré
de chaque côté contre les angles antérieurs; ceux-ci aigus, saillants
en avant; base trisinuée, largement de chaque côté, étroitement devant
l'écusson; angles postérieurs aigus, saillants en arrière; sur le disque
quelques points espacés : trois stries longitudinales partant de la base,
l'interne arrêtée avant le sommet, les deux externes plus courtes, plus
rapprochées du bord latéral que du milieu, subcarénées au côté
externe, présentant en dedans, près de leur sommet, une assez forte
impression; devant l’écusson deux petits points enfoncés. Écusson
subtriangulaire, concave. Élytres ovales, présentant leur pius grande
largeur un peu au delà du deuxième tiers de la longueur, subacu-
minés ensemble au sommet, environ une fois et un tiers plus longs
que larges ensemble, ponctués en lignes; intervalles des lignes de
points beaucoup plus larges que ceux-ci sur le disque ; points atténués
vers le sommet; 5° intervalle caréné.
Bura : Wa-Taita.
Helminthocharis, nov. gen.
Caput per anticum marginem prosterni occultum, juxta oculos haud
sulcatum. Antennae 11-articulatae, filiformes; articulis longioribus
granulatis. Palpi maxillares S3-articulati. Prothorax elytraque ad
latera in longitudinem carinatis; illo ante basin transversim sulcato.
Scutellum triangulare, subelongatum. Pedes antici relative breviores
quam als; tibiis incrassatis, intus ad apicem pubescentibus, articulis
1, 2, 3 tarsorum subquadratis.
Ce nouveau genre est établi pour des Helmides du groupe des Helmis
de Lacordaire présentant un sillon transversal, sur le prothorax,
devant là base, ayant un écusson triangulaire, un peu plus long que
large, une carène longitudinale de chaque côté du prothorax et sur les
élytres une carène latérale prolongeant la carène correspondante du
prothorax. Ce genre vient se placer entre les Helmis vrais et les Esolus.
Il faut faire rentrer dans ce genre l'Helmis nitidula Fairm., Ann.
Soc. ent. Belg. XLI, 1897, p. 369, provenant de Madagascar.
Helminthocharis picea, D. Sp. — Ovalus, contexus, nili-
dulus, glaber, piceus ; antennis pedibusque rufo-piceis : fronte subplano,
alutaceo ; prothorace subtransverso, antice angustato, sat dense punctu-
lato, margine antico sat valde producto, rotundato, utrinque jurta
329 A. GROUVELLE.
angulos anticos leviler sinuato, lateribus rotundatis, stricte pulvinatis,
basi subtruncata, angulis anticis obtusis, vir indicatis, posticis sub-
rectis, disco in longitudinem utrinque carinato et juxta basin trans-
versim impresso, carinis ante intus arcuatis, extus, ad medium, cum
minima unpressione continente, impressione basilari punctata; scutello
trianqgulari; elytris ovatis. versus apicem conjunctim subacuminatis,
prothorace latioribus, ad humeros sat late rotundatis, imperfecte lineato-
punctatis, linea suturali integra, ad apicem subsulcata, antice minus
indicata, lineis dorsalibus fere deletis, carinis humeralibus integris. —
Long. 4,25 mill.
Ovale, convexe, un peu brillant, glabre, brun de poix; antennes et
pattes plus claires. Front presque plan, alutacé, marqué de quelques
gros points. Prothorax rétréci de la base au sommet, sensiblement
aussi long que large à la base, assez densément pointillé ; bords laté-
raux parallèles à la base, fortement arqués en dedans dans la partie
antérieure, étroitement rebordés, sommet fortement arqué en avant,
légerement sinué de chaque côté vers les angles antérieurs, base à
peine sensiblement trisinuée, subtronquée; angles antérieurs obtus à
peine marqués, postérieurs aigus, presque droits; de chaque côté du
disque, près du bord latéral une carène longitudinale entière, forte-
ment arquée en dedans dans la partie antérieure, touchant à l'extérieur,
vers son milieu une petite impression enfoncée; devant la base une
impression transversale, striée-ponctuée, rejoignant aux extrémités
les dépressions des angles postérieurs. Écusson triangulaire, un peu
plus long que large. Élytres ovales, plus larges que le prothorax,
subacuminés ensemble au sommet, présentant vers le milieu leur plus
grande largeur, environ une fois et un tiers aussi longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur ; incomplètement ponctués en
lignes; lignes suturales entières, presque en forme de strie au sommet,
moins marquées vers la base; lignes dorsales presque effacées; sur le
côté externe de chaque élytre une carène longitudinale, entière, arquée,
prolongeant la carène latérale correspondante du prothorax.
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
Pachyelmis amaena, N. Sp. — Previler ovala, contvera,
nilida, glabra, nigro-picea; antennis pedibusque rufo-piceis; fronte
converiuscula, biimpressa, dense punctata; prothorace vix transverso,
antice attenuato, ad apicem rotundato, lateribus rotundatis, basin
versus leviter Sinuatis, basi trisinuata, angulis anticis haud indicatis,
posticis acutis, retrorsum productis. disco granis sat magnis, vit
perspicue elevatis, densatissimis et umbilicatis stricto, quinque carinato,
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 323
at
carina mediana antica, lata, hebetata, inter duas impressiones situ,
duabus externis basilaribus, elevatis, acutioribus, interna ante attenual«,
externa integra, cum margine antico juncta; scutello subtriangulari,
laevi; elytris ovatis, prothorace paulo latioribus, ad humeros rotun-
datis, ad apicem conjunctim subacuminatis, singulo elytro quadri-cari-
nato, 1* carina suturali, 2 dorsali, fleruosa, paulo ante apicem tex-
minata, 3* humerali pariter ante apicem terminata, Æ lateral, versus
basin cum 3% et ad apicem cum margine laterali juncta, Spatiis inter
fun, 2 of 380 carinam parce, grosse trregulariterque punctatis, punctis
inter 3 et Æm carinam, in duabus lineis dispositis. — Long.
4,35 mil.
Courtement ovale, convexe, brillant, glabre, noir de poix ; antennes
et pattes rougeûtres un peu teintées de brun. Front faiblement con-
vexe, biimpressionné, densément ponctué. Prothorax subtriangulaire,
arrondi et finement bordé de roux au sommet, sensiblement aussi
long que large à la base; bords latéraux arrondis, faiblement sinués
dans la partie basilaire, base largement sinuée de chaque côté, étroi-
tement devant l’écusson; angles antérieurs non marqués, postérieurs
aigus, dirigés en arrière; sculpture formée de granulations assez fortes,
à peine visiblement élevées, très serrées et ombiliquées; sur le disque
cinq carènes longitudinales : la carène médiane antérieure, soudée au
rebord apical, large, émoussée, placée entre deux fortes dépressions
concaves, les intermédiaires près du milieu de la base, basilaires, plus
tranchantes que la médiane, arrêtées au niveau de la fin de celle-ci et
soudées avec elle, les externes rapprochées des bords latéraux, égale-
ment accentuées, entières, soudées au sommet avec le rebord mar-
ginal. Écusson subtriangulaire, lisse. Élytres ovales, acuminés ensemble
au sommet, plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules, pré-
sentant leur plus grande largeur un peu au delà du milieu de la lon-
gueur, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble,
chacune avec quatre carènes longitudinales : la 4° suturale, la 2° dor-
sale, flexueuse, n’atteignant pas le sommet, la 3° humérale n’attei-
enant pas également le sommet, la 4° humérale, réunie à la base avec
la 3° et au sommet avec le rebord latéral; intervalles entre les 4",
2 et 3° carènes fortement, éparsement et irrégulièérement ponctués,
intervalle entre la 3° et la 4° avec deux lignes de gros points. Extré-
mité des élytres, après la partie déclive, relevée en une espèce de
bec horizontal. Marge interne des tibias antérieurs du mâle largement
anguleuse vers le deuxième tiers de la longueur à partir de la base.
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
324 A. GROUVELLE.
Microdinodes, nov. gen.
Caput per anticum marginem prosterni occultum, juxta oculos haud
suleatum. Antennae 11 articulatae, ad apicem sensim leviter incrassatae,
breves. Palpi maxillares triarticulati. Prothorax elytraque haud cari-
nata. Scutellum elongatum, oblongum. Pedes sat elongati; tibiis subin-
crassatis, intus ad apicem pubescentibus articulis tarsorum anticorum
subquadratis.
Ce nouveau genre est caractérisé par la forme des antennes qui sont
de 11 articles, relativement courtes et se renflant progressivement
vers l'extrémité. Les Microdinodes Viennent se placer entre les Microdes
et les Helminthidae à mentonnière, à tibias antérieurs pubescents et à
antennes filiformes. Les Wicrodinodes ont la mentonnière tronquée, les
hanches antérieures entièrement ouvertes, et le prothorax bordé à la
base par un fort sillon transversal.
Microdinodes quadrifasciatus, n.sp. — Elongato-ovatus,
convezæus, nitidus, parce breviterque pubescens, nigro-aeneus ; antennis
pedibusque rufo-piceis ; fronte alutacea, parce punctata, inlongitudinem
subelevata; prothorace subelongato, antice quam postice angustiore, la-
teribus rotundatis, sat stricte marginatis, ad angulos posticos sinuatis,
margine antico rotundato, sat producto, utrinque sinuato, basi trisi-
nuata; angulis anticis acutis, ante productis, posticis acutis, disco sub-
tectiformi, magna ex parte subaspero, medio in longitudinem, sat breviter
canaliculato, lateribus canalis subelevatis, laevibus, utrinque in longi-
tudinem duabus striolis, basilaribus, interna prope scutellum, externa
in propinquo lateris, longiore, intus arcuata: scutello oblongo, laevi,
subconcavo ; elytris elongato-ovatis, ad apicem conjunctim acuminatis,
prothorace latioribus, ad humeros rotundatis, punctato-striatis, inter-
vallis praecipue externis leviter convexis, singulo elytro quadri-macu-
lato : 1° macula, elongata, in callo humerali, * paulo ante basin, sub-
orbicularr, in secundo et tertio intervallo posito, 3° discoidali, elongatu.
minima, in secundo intervallo, # ante-apicali elongata, in tertio, quarto
et quinto intervallo. — Long. 1,75 mill.
Allongé, ovale, convexe, brillant, garni sur les élytres de soies
flaves, courtes, placées sur les intervalles des stries, noir bronzé;
pattes et antennes roux de poix plus ou moins foncé. Tête chagrinée,
éparsément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la naissance
des antennes. Prothorax plus rétréci au sommet qu’à la base, arrondi
sur les côtés présentant sa plus grande largeur vers le 41 tiers de la
longueur à partir de la base; bords latéraux, sinués vers la base, étroi-
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 329
tement rebordés, concaves; sommet assez fortement arqué en avant,
sinué de chaque côté contre les angles antérieurs; base largement
sinuée de chaque côté, étroitement devant l’écusson; angles antérieurs
aigus, saillants en avant, postérieurs également aigus ; disque longitu-
dinalement relevé en forme de toit, en majeure partie finement cha-
griné, creusé sur le milieu d’un sillon longitudinal, court, assez large
et profond dont les bords sont lisses et légèrement relevés; marge ba-
silaire présentant un assez fort sillon transversal et de chaque côté
deux courtes strioles longitudinales, l’interne à côté de l’écusson, l’ex-
terne rapprochée du bord latéral, plus longue que l’interne, arquée en
dedans, terminée au côté interne dans une assez large dépression con-
cave, mal limitée. Écusson ovale lisse. Élytres ovales, allongés, plus
larges que le prothorax, arrondis aux épaules, acuminés ensemble au
sommet, présentant leur plus grande largeur vers le dernier quart de
la longueur, environ une fois et demie aussi longs que larges ensem-
ble dans leur plus grande largeur, ponctués-striés; intervalles des
stries à peine plus larges que les points sur le disque ; intervalles ex-
ternes légèrement relevés, rendus subgranuleux par la présence des
insertions des poils dressés; sur chaque élytre quatre taches jaunà-
tres : la 1'e allongée sur le calus huméral; la 2° suborbiculaire, un
peu en avant de la base sur le second et le troisième intervalle; la 3°
allongée, diocoïdale, sur le deuxième intervalle; la 4° allongée, avant
le sommet, sur le troisième, le quatrième et le cinquième intervalle,
Kilima-Ndijaro, zone des cultures.
Microdinodes melaenus, n.5p. — Elongato-ovalus, convexus.
nitidus, parce breviterque pubescens : nigro-aeneus ; antennis pedibusque
rufo-piceis : fronte depressa, subaspera, opaca, parce punctata ; protho-
race subelongato, antice angustiore quam postice, lateribus rotundatis,
sal stricte marginatis, margine antico rotundato, sat producto, utrin-
que sinuato, basi trisinuata, angulis anticis ante productis, posticis
subrectis, disco convexo, subaspero, medio vix longitudinem sat breviter
canaliculato, lateribus canalis haud vel vix subelevatis, utrinque in lon-
gitudinem, juxta basin, duobus sulcis, sulco interno prope scutello,
brevi, externo in propinquo lateris, ante apicem attenuato, intus ar-
cuato; scutello obiongo, laeri ; elytris elongato-ovatis, prothorace latio-
ribus, ad apicem conjunctim acuminatis, ad humeros rotundatis, punc-
tato-striatis, intervallis in disco planis, latioribus quam punctis, ad
latera praecipue versus humeros subelevatis, granosis, singulo elytro
vage trimaculato; 1 macula in callo humerali, * paulo ante basin,
suborbiculari, in secundo et tertio intervallo posito, %* ante apicali,
326 A. GROUVELLE.
elongatu, in tertio, quarlo et quinto intervallo posilo. — Long.
2,75 mill.
Allongé, ovale, convexe, brillant, presque glabre, noir bronzé sur-
tout sur les élytres; pattes et antennes roux de poix plus ou moins
foncé. Tête déprimée, chagrinée, opaque, éparsement ponctuée, subim-
pressionnée de chaque côté vers la naissance des antennes. Prothorax
plus rétréei au sommet qu’à la base, arrondi sur les côtés, présentant
sa plus grande largeur vers le 4% tiers de la longueur à partir de la
base; bords latéraux finement rebordés, étroitement concaves ; som-
met assez fortement arqué en avant, sinué de chaque côté contre les
angles antérieurs; base largement sinuée de chaque côté, étroitement
devant l’écusson: angles antérieurs aigus, saillants en avant, posté-
rieurs presque droits; disque convexe, densément pointillé, subcha-
griné, creusé sur le milieu d’un sillon longitudinal, assez court dont
les bords sont au plus à peine relevés; marge basilaire présentant
presque contre la base un assez fort sillon transversal et de chaque
coté deux fortes stries longitudinales : l’interne à côté de l’écusson,
courte, commencant par un gros point placé dans le sillon transversal ;
l’externe rapprochée du bord latéral, un peu arquée en dedans, dépas-
sant le milieu de la longueur du prothorax, relevée en carène au bord
externe, surtout à la base. Écusson ovale, lisse. Élytres ovales, allon-
gés, plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules, acuminés en-
semble au sommet, présentant leur plus grande largeur vers le dernier
quart de la longueur, environ une fois et demie aussi longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués striés; intervalles
des stries plans et plus larges que les points sur le disque; 5° et 6° in-
tervalles relevés en une faible carène granuleuse, plus marquée à la
base; sur chaque élytre trois taches jaunâtres, plus ou moins mar-
quées : la 1" sur le calus huméral; la 2 un peu en avant de la base,
suborbiculaire, sur le 2° et le 3° intervalle ; la 3° avant le sommet, sur
le 3°, le 4° et le 5° intervalle.
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
Espèce voisine de H. quadrifasciatus Grouv., distincte par sa taiile
notablement plus grande, par la forme spéciale de la striation du pro-
thorax, par ses élytres proportionnellement plus larges, présentant sur
le disque des intervalles de stries ponctuées plus larges que les points.
Pseudomacronyehus, nov. cen.
Caput per anticum marginem prosterni occultum, juxta oculos haud
sulcatuin. Antennae 11 arliculatae, elongatae, ad apicem sensim sub-
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridue. 327
incrassatae. Palpi maæillares triarticulati. Prothorax elytraque haud
carinata. Scutellum suborbiculare. Pedes elongatissimi, haud incras-
sati, intus ad apicem pubescentes; articulis tarsorum elongatis.
Ce nouveau genre est plus spécialement caractérisé par la longueur
des pattes qui donne aux insectes qu'il comprend un peu l'aspect des
Macronychus. Chez les Pseudomacronychus la mentonnière est large,
subtronquée; les hanchesantérieures entièrement ouvertes et la saillie
prosternale, large tronquée.
Pseudomacronychus castaneus, 0. Sp. — ÆElongato-ova-
tus, convexus, nilidulus, tenuiter pubescens, castaneus ; antennis pedi-
busque dilutioribus, capite ante depresso, fronte convexiuscula, alutacea ;
prothorace subtransverso, antice angustato, dense punctulato,. tenuis-
sime Subaspero, margine antico sat valde producto, rotundato, utrinque
juxta angulos anticos leviter sinuato, lateribus rotundatis, stricte mar-
ginatis, basi trisinuata, angulis anticis obtusis, vix indicatis, posticis
acutis, retrorsum productis, disco in longitudinem breviler striato;
scutello subtriangulari, laevi; elytris ovatis, versus apicem conjunctim
subacuminatis, ad basin prothorace haud latioribus, postice ampliatis,
punctato-strialis, intervallis striarum latioribus quam punctis, subde-
planatis. — Long. 3 mill.
Ovale, allongé, convexe, un peu brillant, éparsement et finement
pubescent, brun marron ; antennes et pattes plus claires. Marge anté-
rieure de la tête déprimée; front faiblement convexe, alutaté, mat,
garni de petites granulations lisses, très éparses, portant de petites
soies flaves très courtes. Prothorax rétréci de la base au sommet, sen-
siblement aussi long que large à la base: bords latéraux fortement
arqués en dedans, dans la partie antérieure, étroitement rebordés, som-
met fortement arqué en avant, légèrement sinué de chaque côté vers
les angles antérieurs; base largement sinuée de chaque côté, étroite-
ment devant l’écusson, faiblement rebordée sur les côtés ; angles an-
térieurs obtus, à peine marqués, postérieurs aigus saillants en arrière ;
disque finement et densément pointillé, subchagriné, garni de très
petites soies flaves dispersées, longitudinalement et courtement sub-
strié sur le milieu de sa surface. Écusson ovale, acuminé au sommet,
lisse. Élytres aussi larges à la base que le prothorax, ovales, subacu-
minés ensemble au sommet, présentant leur plus grande largeur un
peu au delà du tiers de leur longueur, environ deux fois et un tiers
aussi long& que larges ensemble dans leur plus grande largeur; pone-
tués-striés ; intervalles des stries plus larges que les points, presque
plans. Saillie prosternale, très large, tronquée.
Aun. Soc. ent. Fr., LXXV [1906].
19
19
228 A. GROUVELLE.
Nairobi : Wa-Kikuyu et Masai.
Ancyronyx humeralis, n.Sp. — Ovatus, sat elongatus, glaber,
nitidus, nigro-æneus: antennis lestaceis, ultimis articulis infuscatis,
pedibus piceis: capite dense punctato, fronte in longitudinem late sub-
sulcata, occipite carinulato ; prothorace subtransverso, antice angustato,
lateribus rotundatis, marginatis, apice ante arcuato, basi trisinuata.
disco ultra medium transvtersim profundeque sulcato. spatio ultra sul-
cum unilobato, lobo convero, parce punctato, utrinque versus marqginem
lateralem acuminato, spatio ante medium quadri-lobato, lobis convexis,
parce punctatis, per sulcos profundos terminatis, lobis intermediis intus
rectis, extus rotundatis, externis oblongis, obliquis, margine basilari
pulvinato, medio in longitudinem carinato, pulvino utrinque dilatato
et ante marginem lateralem desinente; scutello triangulari: elytris
ovaltis, ad apicem conjunctim acuminatis, prothorace latioribus, ad hu-
meros rotundatis, punctato-striatis, intervallis striarum subconteris,
paulo latioribus quam punctis, callo humerali ochraceo. — Long. 2 mill.
Ovale, assez allongé, glabre, brillant, noir-bronzé; antennes testa-
cées, rembrunies à l'extrémité; pattes brun de poix. Tête allongée,
densément ponctuée; entre les yeux un sillon, assez large, peu pro-
fond, mal défini; sur l’occiput une carène longitudinale, bifurquée en
avant en deux carènes dirigées vers les yeux. Prothorax rétréci en
avant, moins long que large à la base; côtés arqués, legèrement sinués
aux extrémités; bord antérieur arqué en avant; base largement
sinuée de chaque côté, étroitement devant l’écusson; sur le disque,
vers le deuxième tiersantérieur, un sillon transversal, large et profond,
atteignant les bords latéraux, déterminant deux régions chargées de
lobes convexes, éparsement pointillés : région antérieure presque en-
tièrement occupée par un lobe transversal, acuminé aux extrémités,
atteignant les bords latéraux, laissant seulement libre de chaque côté
à l'angle antérieur un petite espace triangulaire; région postéricure,
chargée de quatre lobes contigus en avant au sillon transversal du
prothorax, limités par des sillons également larges et profonds, lobes
internes droits au bord interne, arrondis au bord externe, lobes ex-
ternes oblongs, obliques, atteignant les bords latéraux; marge basi-
laire relevée en un bourrelet élargi aux extrémités, s’arrêtant de chaque
côté devant le sillon qui sépare le lobe interne du lobe externe, n’attei-
gnant pas, par suite, le bord latéral et donnant naissance au milieu à
une fine carène longitudinale s’allongeant dans le sillon qui sépare les
lobes internes. Écusson subtriangulaire. Élytres ovales, acuminés en-
semble au sommet, plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules,
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 329
présentant leur plus grande largeur vers le 2° tiers de la longueur,
environ une fois et trois quarts aussi longs que larges ensemble dans
leur plus grande largeur, ponetués-striés ; intervalles des stries sub-
convexes, un peu plus larges que les points: calus huméraux jau-
nâtres. l
Kilima-Ndjaro, zone des cultures.
TABLEAU DES GENRES D'Helminthidae DE L'AFRIQUE ORIENTALE.
1PPrÉteNibre ad FÉPOS ET RIPNOR MAMA TU nN Ancyronyx Er.
— Tête reçue au repos dans une mentonnière du prosternum 2.
2. Articles 7, 9, 41 des antennes plus longs et plus épais que
les'articlesvoisms 2 n0ur BRAIN RS Lobelmis Fair.
— Articles 7, 9, 11, des antennes de même épaisseur que les
ADNICIPENOISINSE PRO NS M ORNE ARE RU NIET A 3.
4, Antennes courtes, s’épaississant progressivement vers l’ex-
(ÉCONOMIE EE AL RAR 1e Microdinodes, n. gen.
ATOS IR TONNES EU EN EM ONE GER CN à 4.
4. Aer, 2% et 3e articles des tarses antérieurs très nettement al-
IGD ES RE RME EC DES EI . Pseudomacronychus, n. gen.
— 1, 2° et 3° articles des tarses antérieurs aussi longs que
laîges ou à peine plus longs que larges............... D)
ÿ. Un sillon transversal à la base du prothorax.............
LEUR PACE ENS LORE AE LAS 0 AN MASAL EN is Helminthocharis, n. gen.
— Pas de sillon transversal à la base du prothorax........ AG:
6. Tibias antérieurs glabres au côté interne... Stenelmis Dufour
— Tibias antérieurs pubescents au côté interne. ............ 7
7. Hanches antérieures dans le plan de la saillie du proster-
FéTAUNE RMS AN ANRT .... Helminthopsis, n. gen.
— Hanches antérieures sur la partie déclive de la saillie du
ROSE NET ANR RS Pachyelmis Fairm.
HETEROCERIDAE
Heterocerus OFNACUS, N. Sp. — Oblongus, converus, nigro-
fuseus, testaceo variegalus, pube brevissima et flava sat dense vestitus,
subtus piceus; antennis pedibusque dilutioribus ; prothorace transverso,
antice angustato, lateribus rotundatis, apice leviter arcuato, cinereo
ciliato, basi arcuata, stricte marginata, angulis anticis infleæis, obtusis,
posticis haud late rotundaiis ; elytris sat dense punctatis, substriatis,
in disco singuli elytri quatuor maculis testaceis et ad apicem vitta la-
JoÛ A. GROUVELLE.
terali sat lata et intus bilobata : 11 macula subhumerali basilari,
elongata, aliquid inclinata, 2 versus primium quartam partem longitu-
dinis, prope suturam, elongata, 3% paulo ultra secundam et ad latus,
_eliam elongata, #* discoitali, subquadrangula, vitta laterali versus me-
dium longitudinis incipienti, intus bilobata, 1° lobo versus ullimam ter-
Liam partem, subelongato et subquadrato, Saepius cum quarta macula
dorsali conjuncto, > subapicali, suboblongo. — Long. 3,5 mill.
Oblong, assez convexe, brun foncé, varié de testacé, assez densé-
ment mais un peu irrégulièrement ponctué, couvert d’une pubescence
jeutrée grise sur le devant de la tête, courte, peu dense et flave sur le
reste du corps; dessous du corps brunätre; pattes et antennes plus
claires. Bord antérieur de la tête légéerement sinué; labre presque
demi-cireulaire. Prothorax rétréci en avant, plus de deux fois plus
large à la base que long, arrondi sur les côtés; bord antérieur faible-
ment arqué en avant; base faiblement arrondie, finement rebordée;
angles antérieurs déclives, obtus, postérieurs étroitement arrondis.
Écusson suboblong. Élytres environ deux fois aussi longs que larges
ensemble, à peine striés; chacun avec quatre taches et une bordure
marginale non complète testacées : 1° tache basilaire, subhumérale,
allongée étroite, un peu oblique, 2° également étroite et allongée, pla-
cée en avant de la base, dans la région suturale, 3° également étroite
et allongée, un peu plus éloignée de la base que la 2°, au-dessous du
calus huméral, 4° discoiïdale, à peine au delà du milieu de la longueur,
assez grande, subcarrée; bordure marginale commençant vers le mi-
lieu de la longueur, assez large, donnant naissance presque de suite à
un d* lobe subrectangulaire, uni parfois à la 4° tache discoïdale et vers
l'extrémité à un 2° lobe suboblong, se terminant en pointe à l’angle
sutural de manière à donner une forme acuminée à la région noire
qui couvre la suture. Plaques fémorales ouvertes; sutures métaster-
nales marquées.
Samburu, Wa-Nyika.
Les insectes à coloration non formée présentant des taches claires
plus développées que celles des exemplaires à coloration complète.
Heterocerus inquinatus, n. Sp. — Oblongus, converus, fus-
cus, testaceo variegatus, pube brevissima et flava sat dense vestitus, pilis
elongatis et erectis, praecipue ad latera prothoracis elytrorumque inter-
mirtis : pedibus corporeque subtus testaceis ; prothorace transverso, antice
quan postice angustiore, lateribus rotundatis, sat late testaceo margina-
tis, apice leviler arcuato, cinereo ciliato,basi arcuata, stricte marginat«,
Dryopidae, Helminthidae, Heteroceridae. 391
angutis anticis inflexis, rotundatis, posticis late obtusis; elytris dense
punctulatis, margine maculisque sordide-testaceis, vitta laterali integra,
sat lata, ad humerum et ad apicem constricta, in media parte bilobata :
1° lobo minimo, 2? maore valde flexuoso ; 1° macula discoidali basilari,
jurta suturam sita, elongata, 2 subapicali, minima. — Long. 3,5 mill.
Oblong, assez convexe, brun foncé, varié de testacé un peu rem-
bruni, densément pointillé, couvert d’une pubescence grise, feutrée sur
le devant de la lête, jaunâtre, très courte et assez serrée sur le reste du
corps; quelques poils dressés assez longs, dispersés surtout sur les
côtés du prothorax et des élytres. Antennes noires; premier article tes-
tacé rembruni. Bord antérieur de la tête subtronqué; labre presque
demi-circulaire. Prothorax plus rétréci en avant qu’à la base, arrondi
sur les côtés, environ deux fois plus large que long, dans la plus
grande largeur, celle-ci un peu avant le milieu de la longueur; marges
latérales assez largement bordées de testacé; bord antérieur très fai-
blement arqué en avant; base légèrement arrondie, finement rebordée :
angles antérieurs déclives, arrondis, postérieurs largement obtus. Écus-
son suboblong. Élytres environ deux fois aussi longs que larges en-
semble, à peine visiblement striés; sur chacun une bande marginale
et deux taches d’un testacé sale : bande marginale entière, étroite au-
dessous du calus huméral, s’élargissant ensuite et donnant naissance,
un peu après le calus, à un petit lobe quis’avance sur le disque et vers
le deuxième tiers de la longueur à une fascie anguleuse en avant, acu-
minée à l'extrémité de sa deuxième branche, s’avancant environ jus-
qu'au deuxième tiers de la largeur de l’élytre compté à partir du bord
latéral; {'° tache allongée, assez large, basilaire, rapprochée de l’écus-
son, subparallèle à la suture, s'étendant jusque vers le milieu de la
longueur de l’élytre, 2 subapicale, suborbiculaire, réunie à la bande
latérale. Dessous testacé plus ou moins rembruni sur la poitrine et aux
pattes antérieures. Plaques fémorales ouvertes; sutures métasternales
marquées seulement à la base.
Mombasa.
Heterocerus incertus Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 93. —
Je rapporte à cette espèce décrite sur des exemplaires provenant de
Madagascar, quelques insectes récoltés à Zanzibar et à Nairobi. Malgré
quelques différences, je ne puis considérer la forme de l’Afrique orien-
tale que comme une simple variété de l’espèce malgache. Cette même
forme se retrouve au Natal.
12.
A. GROUVELLE.
Explication de la planche 10.
Microdinodes quadrifasciatus Grouy.
. Ancyronyæ humeralis Grouv.
Pseudomacronychus castaneus Grouv.
Stenelinis Alluaudi Grouv.
. Helininthopsis lucida Grouv.
Pachyelmis amaena Grouv.
Lobelinis subnigra Grouv.
Dryops brevitarsis Grouv.
9. Helminthocharis picea Groux.
. Heterocerus ornatus Grouv.
— incertus Grouv.
—— inquinatus Grouv.
Dar.
MONOGRAPHIE DES VESPIDES
APPARTENANT AUX GENRES
APOICA ET SYNOECA
par Robert pu Buysson
avec les planches 11 à 17.
L APOIC A.
Le genre Apoica comprend des Vespides qui sont tous américains,
répandus dans les terres les plus chaudes depuis le Mexique jusque
dans le sud du Brésil, c’est-à-dire entre les deux tropiques. Il n’y a
qu'une seule espèce, se montrant avec diverses colorations qui ont
été décrites comme autant d'espèces par les auteurs. Un simple exa-
men suffit cependant pour se rendre compte que ce ne sont que des
variations de couleurs.
C’est à Olivier que l’on doit la première description; et, bien que la
coloration indiquée par l’illustre naturaliste ne soit pas la plus com-
mune, nous la considérerons, par raison de priorité, comme le type
spécifique. Nous serons en outre obligé de recourir aux descriptions
originales pour retrouver exactement les coloris décrits par Olivier et
Fabricius, les auteurs modernes ayant jeté la plus grande confusion
dans ces différents groupements.
Les Apoica cubitalis Sauss. et arborea Sauss., doivent être exclues
du genre qui nous occupe : la première, dont le type est conservé au
Muséum d'Histoire naturelle de Paris, parce qu'elle est une Polybia
sericea Oliv.; la seconde, pour la raison qu'elle ne possède aucun des
caractères des Apoica. Autrefois les auteurs avaient des collections
assez restreintes, de sorte qu'ils étaient facilement portés à multiplier
les espèces, quand celles-ci étaient très variables. Aujourd’hui, par
suite des facilités de communication avec les pays les plus lointains,
nous pouvons réunir de nombreuses séries d'individus et découvrir
les transitions qui unissent des colorations souvent totalement dif-
férentes et que, privés de ces matériaux, nous ne pourrions soup-
conner.
Les ouvrages où se trouvent les descriptions originales de lApoica
pallida Ov. et de ses variétés sont les suivants :
334 R. pu Buyssox.
Fagricits (J.-Chr.). Systema Piezatorum secundum Ordines. Genera
et Species, 1804.
LEPELETIER (A.). Histoire naturelle des Insectes. Hyménoptères, I,
1836.
Orivier (A.-G.). Encyclopédie méthodique. Histoire naturelle des In-
SeciEs VI 791
SPINOLA (M.). Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino,
2° série, XIII, 1853.
Les matériaux ayant servi à ce travail appartiennent aux personnes
et aux Musées déjà indiqués dans la monographie des Vespa et des
Nectarina. Je mentionnerai toutefois en plus le Musée de Hambourg,
dont quelques pièces intéressantes m'ont été aimablement communi-
quées par M. le D' Max von Brunn, à qui j'adresse ici publiquement
l'expression de toute ma reconnaissance.
GENRE
APOICA
LEPELETIER, Histoire naturelle des Insectes. Hyménoptères, I, 1836.
p. 536.
Insectes vivant en société, composée (vraisemblablement) d’une
seule femelle pondeuse et d’un grand nombre d’ouvrières.
Nidification faite en carton végétal, comprenant un seul gâteau dont
la partie basilaire est convexe, très épaisse et tous les alvéoles de la
même grandeur et tournés vers le bas.
Tête et annexes. — Téte presque plus large que le thorax, légè-
rement convexe en avant, légèrement concave en arrière, modérément
dilatée postérieurement derrière les yeux; la partie postérieure du
vertex déprimée, tout le bord postérieur de la tête finement caréné-
marginé. Les ocelles très grands, près de trois fois plus développés
que chez les Vespa, situés sur une petite protubérance et occupant
iout le vertex qui est très réduit; les postérieurs un peu plus rappro-
chés entre eux que de l’ocelle antérieur, touchant presque les veux et
peu éloignés du bord postérieur de la tête.
Les yeux très grands, entourant plus de la moitié de la tête, tou-
chant les ocelles en dessus et les mandibules en bas ; leur échancrure
profonde mais étroite. Antennes épaisses, le scape long, le fouet légè-
rement et insensiblement renflé au sommet. Celles des femelles et des
ouvrières comptent 12 articles; celles des mâles en ont 13, dont ceux
Monographie des Vespides. 339
du fouet sont très légèrement renflés et privés de tyloïdes apparents.
Clypeus étroit, beaucoup plus haut que large, modérément convexe,
se terminant en pointe courte, subaiguë, couvert d’un fin duvet très
serré à la base, disparaissant au sommet qui porte de longs poils
raides et qui se montre imponctué, sauf vers le bord antérieur où lon
distingue de gros points très épars.
Joues nulles. Mandibules fortes, assez longues, terminées par trois
fortes dents subégales, suivies en dedans &’une quatrième beaucoup
plus petite et d’un angle droit assez accentué. Le dessus est couvert
de quelques gros poils prenant naissance dans de gros points enfoncés ;
le bord inférieur perte une série de poils fins recourbés en dedans;
la base porte un large méplat imponctué et glabre, subtriangulaire,
atteignant le milieu de la mandibule. En dessous on remarque un
sillon creusé à la base de chacune des dents, ces sillons se terminant
par une carène longitudinale descendant dans la partie concave de la
mandibule et garnie de nombreux poils fins, flexueux, à pointe très
courte. L'angle interne est divisé par une carène qui se continue
presque parallèlement au bord interne de la mandibule et qui est
garnie elle-même de nombreux poils flexueux, linéaires, à pointe très
courte. Cette carène forme avec le bord interne de la mandibule un
large sillon qui atteint l'articulation basilaire et dans lequel se voient de
courts poils sensoriels. Toute la base touchant le bord inférieur est
élevée au-dessus de la cavité générale et forme un disque subtriangu-
laire presque plan qui sert à la préhension de la pâte dans l'édification
des alvéoles. Entre l'extrémité de cette partie plane et la dent apicale
se remarquent de gros poils sensoriels. Le labre est transversal, avec
un acumen, arrondi à l’extrémité, tout le bord antérieur garni de
gros poils. L’épipharynx est transversal, légèrement arqué, muni
d’une frange très courte et très fine sur tout son bord apical Les mu-
choires ont le maxillaire très développé, portant de chaque côté une
dilatation lamelleuse; le galéa est plutôt réduit et le peigne de sa face
interne est très petit, formé de six dents seulement. Les palpes maæil-
laires sont de 6 articles, munis de poils tactiles assez nombreux, le 3° et
le 6° article subégaux, plus longs que les autres, le 2° est le plus court,
les 4°, 4° et 5° subégaux. La languette est large et courte, conformée
comme chez les Vespa, ainsi que les paraglosses et les räteaux. Ces
derniers sont densément et longuement velus. Les palpes labiaux
comptent 4 articles, le 4° est le plus grand, les autres vont en dimi-
nuant de grandeur, les articles 2 et 3 ayant un prolongement apical:
les poils tactiles sont nombreux.
Thorax. — Le thorax est très étroit, allongé, légèrement rétréci
330 R. pu Buyssox.
antérieurement, atténué fortement en arrière. Le pronotum ayant le.
bord antérieur perpendiculaire, avec un étroit rebord tranchant, relevé
au milieu, s’abaissant sur les côtés qui sont faiblement anguleux. Le
pronotum est sans épaisseur horizontale au milieu de sa partie anté-
rieure. L'ouverture des stigmates thoraciques de la première paire se
trouve sous un très petit callus et affleure le bord postérieur du pro-
notum au-dessous de la base des écaillettes. En face, sur les méso-
.pleures, un grand repli en forme de pavillon orienté en avant et cilié
sur les bords, protège le stigmate. Le meésonotum est très long, mo-
dérément convexe, avec un petit sillon au-dessous de chaque aile,
partant du bord postérieur et arrivant jusqu’à la hauteur des lobes
du pronotum. L’écusson est élevé, vaguement divisé par un léger sillon
médian longitudinal; le postécusson grand, élevé, son bord postérieur
légerement anguleux ; la ligne de suture séparant les métapleures des
cotés du tergite du segment médiaire est, comme chez les Vespa, pour
ainsi dire invisible, vaguement indiquée par un léger sillan. Le tergite
du segment médiaire très atténué, divisé profondément dans toute sa
longueur par un sillon, les côtés entiers, arrondis ; l’ensemble se dé-
primant insensiblement jusque vers le pétiole de l'abdomen où l’on
remarque une grande collerette servant à protéger les funicules. Tout
le corps porte un fin duvet couché, blanchâtre ou roussätre suivant
la couleur des téguments qu’il recouvre: On distingue également
quelques poils dressés, peu abondants. Les écailles sont grandes, légè-
rement ruguleuses. La ponctuation générale est à peine visible, exces-
sivement fine.
Ailes et pattes. — Les ailes sont très grandes, surtout très longues,
hyalines, avec les nervures roux-ferrugineux. Les antérieures ont les
cellules costales et sous-costales roux-ferrugineux, la 3° cellule dis-
coïdale très allongée avec sa nervure extérieure presque droite, les
deux nervures récurrentes aboutissant parfois au même point sur la
nervure cubitale. Les ailes postérieures portent 48 crochets et le lobe
anal est presque nul. Les pattes postérieures sont longues et grêles.
Abdomen. — L’abdomen est très allongé, subparallèle, subeylin-
drique, se terminant en pointe courte. Le 1 tergite est très long,
très étroit, linéaire dans sa moitié antérieure puis s’élargit un peu
pour atteindre le 2 tergite qui, lui aussi, est étroit à sa base et va en
s'élargissant un peu pour devenir cylindrique, comme les suivants.
Le sternite du segment médiaire est presque entièrement caché par le
1°: tergite abdominal dont les bords se rejoignent presque en dessous,
sauf à l'extrémité où le sternite du segment médiaire forme un triangle,
Monographie des Vespides. 337
de sorte que plus de la moitié antérieure du pétiole est subcylindri-
que, les bords du 1° tergite formant une carène longitudinale par
leur rapprochement. Le 6° tergite et le 5° sternite sont triangulaires
chez la femelle et l’ouvrière. Chez le mâle, le 7° tergite est ovale
arrondi, entier ; le 8° ou couvercle génital est étroit, allongé, arrondi à
l'extrémité; le 6° sternite est allongé, tronqué-arrondi à l'extrémité et
très légèrement sinué à l’apex.
L'appareil copulateur, chez le mâle, est assez volumineux. L’en-
semble est ovale, convexe en dessus, subrectiligne en dessous. Les
branches du forceps portent, comme nous l'avons vu chez les Necta-
rina, un lobe replié en dedans de la concavite ; extrémité de ce lobe
est subulée, très aiguë et dépasse l'extrémité de la branche du forceps
qui est largement subtronquée. Les vo/sellas sont libres, nullement
soudées au bord inférieur des branches du forceps; elles sont courtes,
ovales, sublancéolées, arrondies, couvertes de poils fins et de poils
tactiles dans la partie supérieure; les tenettes sont étroitement lancéo-
lées-linéaires, recourbées en dessous en forme de faucille, et elles
portent de grosses aspérités dans le tiers apical. Les crochets sont
soudés en une pièce impaire, allongée, sublinéaire, l'extrémité s’élar-
gissant en forme de spatule, plane en dessus avec la partie basilaire
comprimée-carénée, En dessous, les bords des crochets sont libres
jusqu'au sommet où ils forment deux cuillères arrondies dont les ca-
vités sont en regard l’une de l’autre. Vers le milieu et en dessous se
trouvent deux dilatations arrondies en forme de cornets. La verge est
exsertile en dessous à l'extrémité des crochets.
BIOLOGIE
La biclogie des Apoica est à peu près inconnue, mais le peu que
l’on sait permet de supposer que ces Vespides ont des habitudes diffé-
rentes de celles des autres Guêpes. M. A. Ducke nous dit seulement
qu'ils sont nocturnes (Boletin do Museu Goeldi vol. IV, 1904, p. 358) :
« Le jour, ils demeurent réunis sur leur nid et ils reprennent leur
activité à la tombée de la nuit. » Nous avons signalé des habitudes
semblables chez la Vespa doryloides Sauss.: et la Vespa Barthelemyi
Buyss., doit pouvoir également circuler quand le soleil est couché. Ces
deux Vespa ont des analogies marquées avec les Apoica : des ocelles
énormes, un coloris très pâle, le corps très allongé et des ailes très
amples.
Nidification. — On ignore comment se fondent les nouvelles
colonies d’Apoica. Je croirais plutôt que c’est une jeune femelle unique
338 R. pu BuYssox.
qui construit les premiers alvéoles et fait l'élevage des premières
ouvrières. Dans la suite, quand le nid à atteint de grandes dimensions,
il doit y avoir plusieurs femelles pondeuses. Mais ce que je viens de
dire n’est qu'une hypothèse, basée sur les matériaux que j'ai eus sous
les veux. C’est aux naturalistes américains et à nos voyageurs de
nous instruire sur les habitudes mystérieuses de ces curieux Ves-
pides.
Le nid est commencé d’une facon analogue à celui des Vespa. Ce
sont deux alvéoles qui sont d’abord ébauchés, puis il en est accolé
deux autres parallèlement; parfois les quatre premiers sont édifiés à
la fois, plus rarement un seul. Ordinairement, ce sont quatre alvéoles
qui composent le noyau initial de la construction; les autres alvéoles
sont ajoutés peu à peu et tout autour en formant et en complétant
des rangées successives. La particularité bien frappante de ce genre de
guêpier, e’est qu'il n’y à pas de pédicelle ou pilier initial. Les alvéoles
sont construits sur un petit empätement, une sorte de disque qui
adhère largement au support où même entoure presque le rameau
où il est fixé. Le disque qui supporte les premiers alvéoles n’a primi-
tivement que 2-4 millimètres d'épaisseur. Mais au fur et à mesure que
le gâteau devient grand, le fond est renforcé et épaissi. C’est pourquoi
il arrive un moment où les alvéoles du centre sont beaucoup plus
courts que les autres, bien que les Guêpes les allongent toujours un
peu. Le gâteau est alors légèrement concave sur sa face inférieure.
Le carton dont sont faits ces guêpiers est une sorte de feutre souple.
roux-ferrugineux, fabriqué en grande partie avec un tomentum végé-
tal, recueilli sans doute sur les feuilles et les jeunes tiges de certaines
plantes.
Un guêpier de taille normale consiste en un gâteau unique d’alvéoles
hexagonaux tournés vers le bas, et disposés par rangées régulières
dans quatre sens.
Cette disposition des alvéoles fait que le gâteau est lui-même tou-
jours plus ou moins hexagonal. La partie supérieure est convexe,
très épaisse, largement fixée au support et sa texture rappelle celle
d’une moelle grossière de végétal. Tout le dessus est recouvert d’une
mince couverture luisante, plus consistante, faite avec les produits
glandulaires des Guêpes et servant à protéger le nid contre la pluie et
même la chaleur.
Nous avons vu que les Vespa ont soin de consolider la partie supé-
rieure de tous les gâteaux de leur guêpier avec une sorte de vernis.
Les Apoica ont la même habitude et nous la retrouverons chez beau-
coup d’autres Vespides.
Monographie des Vespides. 339
La taille des nids d’Apoica n’est jamais considérable. La moyenne
est de 19 à 25 centimètres de diamètre avec une épaisseur du fond de
3 centimètres seulement. Mais il y en a de beaucoup plus grands. Le
Muséum d'Histoire naturelle de Paris en possède un qui mesure
29 centimètres de diamètre sur 15 centimètres d'épaisseur. Je n'ai
jamais vu les œufs de l’Apoica et j'ignore comment ils sont fixés dans
les alvéoles.
Larve. — La larve ayant atteint son entier développement est
blanc-jaunâtre, très allongée, mesurant de 20 à 25 millimètres de lon-
gueur sur à à 7 millimètres de large; elle se lient légèrement arquée
dans le sens dorso-ventral; elle est formée de 13 segments très dis-
tincts, plus la tête; elle porte 10 paires de stigmates, le première paire
située entre le 1#et le 2 segment, la seconde entre le 2 et le 3°
segment, la troisième paire entre le 3° et le 4° segment; les autres se
voient en avant de chacun des segments suivants, excepté sur les
12° et 13° qui en sont dépourvus. On remarque une dépression lon-
citudinale sur le milieu de chacune des parties dorsales renflées. Sur
la surface de la peau, on distingue quelques petits poils très courts,
dispersés et, à l’aide du microscope, de petites aspérités très fines et
très serrées sur tout le corps, excepté la tête. La peau est elle-même
finement et irrégulièrement plissée dans le sens de la longueur du
corps. On peut voir, comme chez tous les autres Vespides, de chaque
coté et en dessous des trois premiers segments, de petits miroirs plus
chitinisés que le reste de la peau, qui sont les cicatrices de la forma-
tion des disques imaginaux des appendices thoraciques. La tête de
la larve est petite, légèrement brunie en dessus, lisse, avec quelques
poils très courts sur le haut du front, le vertex, les mächoires et la
lévre inférieure. Le labre est très épais, grossièrement granuleux, avec
quelques aspérités coniques, dispersées çcà’et là; les mandibules sont
renflées, non déprimées, la coupe transversale en est ovale et l'extrémité
est finement bidentée : chacune des pointes plus chitinisée que le reste
des mandibules et jaune d'ambre,, la pointe apicale du double plus
forte que l'autre. Les mucrons des mächoires sont terminés égale-
ment par deux petites pointes. Le front porte une dépression arrondie ;
les mucrons antennaires sont aplatis; le vertex est divisé par un
profond sillon médian longitudinal; les fentes oculaires sont très visi-
bles en haut de chaque côté.
Les larves adultes ont la faculté de dévaginer au dehors une partie
de leur œsophage sur une longueur de deux millimètres. Il serait
fort intéressant de savoir pour quel motif elles exécutent ce mouve-
ment si particulier. La nymphe est normale, et, malgré sa longueur,
340 R. pu Buyxssonx.
le pétiole de l'abdomen reste droit. Les alvéoles sont tous de même
largeur, mais ceux réservés à l'élevage des femelles se trouvent près
de la périphérie du gâteau et ils sont distinctement plus allongés que
ceux du centre où sont élevées les ouvrières. Les mâles, qui sont
toujours plus petits que les femelles, doivent subir leur évolution lar-
vaire dans les alvéoles voisins de ceux des femelles. Je ne sais pas à
quelle époque ils éclosent.
On ne sait pas de quoi se compose la nourriture des adultes, ni ce
que ceux-ci donnent à leurs larves comme alimentation.
Comme on le voit, il reste encore beaucoup de choses à découvrir
concernant la biologie des Apoica.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES VARIÉTÉS
Les auteurs modernes désignent sous le nom d’Apoica pallida les
individus ayant l'abdomen flave très pâle. Si l’on veut se donner la
peine de lire la description originale d'Olivier, qui à la priorité, on
verra qu'il ne doit pas en être ainsi, car la Guêpe décrite dans l'Ency-
clopédie méthodique (Insectes, VI, 1791, p. 675, n° 2%) est « pallide
rufa » avec l'abdomen « fauve päle ». C'est Fabricius qui, dans son
Systema Piezatorum, p. 276, n° 35, mentionne la variété à teinte très
claire : « Thorax pallide flavescens, dorso obscuriore, abdomen pal-
lens... » Le tableau suivant permettra de reconnaitre chacune des
variétés d’après les descriptions originales des auteurs anciens.
Apoica pallida Olivier (Vespa pallida Olivier, 1794).
Corps fauve pâle, le thorax taché de couleur flave et
obscurci sur le mésonotum; le pétiole de l'abdomen
avec un point flave de chaque côté. Aïles à teinte am-
brée, rarement un peu fumeuses.
Var. pallens F. (Polistes pallens Fabricius, 1804).
Corps flave pâle, avec la tête et le dorsulum du thorax
plus foncés. Ailes à teinte ambré-clair.
Var. virginea F. (Polistes virginea Fabricius, 1804).
Tête, thorax et abdomen testacés, presque sans taches.
Ailes à teinte ambrée.
Var. éhoraeica, var. nov.
Tête, thorax et pétiole de l’abdomen noirs; l'abdomen
testacé. Ailes enfumées à teinte noire.
Monographie des Vespides. 34
Apoica pallida Olivier.
=
Vespa pallida Olivier, Encyclopédie méthodique. Insectes, VI, 1791,
p. 675, n° 26.
Apoica lineolata Lepeletier, Histoire naturelle des Insectes. Hyiméno-
pières, 1, 1836, p. 037, n° 1.
Femelle et ouvrière. — Corps fauve pâle, avec la base du fouet
antennaire, le front, le dessus du thorax et la base du pétiole de Pab-
domen, obscurcis; le bord antérieur du clypeus, la base des mandi-
bules, les orbites externes, les angles et le bord postérieur du pronotum,
les écailles, le disque du postécusson, des taches variables sur les
mésopleures, une petite macule de chaque côté de lextrémité du
4 tergite abdominal et la majeure partie du 6° tergite abdominal flave-
blanchâtre. La pubescence est rousse.— Long. © 23 mill. ; 5 48-21 mill.
Les pattes sont souvent plus sombres; l’écusson porte partois aussi
deux petites taches flaves formant un chevron. j
On rencontre des individus ayant quatre lignes parallèles flaves sur
le mésonotum, touchant l’écusson, mais finissant loin du bord anté-
rieur. Cette coloration appartient à l’Apoica lineolata Lep.
Chez les femelles, le thorax est plus sombre, passant au brun, ainsi
que la base des tergites abdominaux.
Le mâle m'est inconnu.
PATRIE. — Amérique méridionale (Herrich Schaeffer, coll. Sichel
1867, Muséum de Paris); Brésil (Ménétriès; Gaudichaud 1833: coll.
Sichel 1867); Bahia (E. Mocquerys 1845; coll. Sichel 1867, Museum de
Paris ; Musées de Vienne et de Strasbourg); Para et Maranchao (A. Ducke
1904, Museum de Paris); Haut Purus (Schlee, Musée de Strasbourg);
Ste-Catherine, bords de la mer et nord de la Capitainerie de S'-Paul
(Auguste de S'-Hilaire 1820, Muséum de Paris); province de Rio
Janeiro, montagnes des Orgues, massif de la Tijuca (E.-R. Wagner
1902, Muséum de Paris); Rio de Janeiro; Sao Paulo; Jundiahy (Musée
de Strasbourg); Minas Geraes: Espiritu Santo (Musée de Budapest).
Guyane française : environs de S'-Georges; Ovapoc (F. Geay 1900,
Muséum de Paris); Cayenne (coll. Sichel 1867, Museum de Paris); Su-
rinam (coll. Giraud 1877, Museum de Paris; Musées de Vienne et de
Budapest).
Venezuela (coll. Sichel 1867; Chaper 1885, Muséum de Paris). Co-
lombie (eoll. Sichel 1867, Muséum de Paris). Bolivie : Mapiri (Wusée de
Strasbourg). Antilles : S'-Thomas (1859, Musée de Vienne). Mexique
(Sallé 1559, Muséum de Paris).
342 R. pu Buyssox.
Var. pallens Fabricius.
Polistes pallens Fabricius, Systema Piezatorum 1804, p. 276, n° 35.
Apoica pallida Lepeletier, Histoire naturelle des Insectes. Hyméno-
ptères, [, 1836, p. 538, n° 2.
Rhopalidia pallens Lep., loc. cit., p. 539, n° 2.
Apoica pallida H. de Saussure, Études sur la famille des Vespides, IT,
1853, p. 107.
Femelle et ouvrière. — Semblable au type, mais avec l'abdomen,
le tergite du segment médiaire, le postécusson et lécusson, flave pâle.
La couleur foncière de la tête et du thorax est testacée et l’ornemen-
tation pâle est encore plus abondante que chez le type. La base du fouet
antennaire est brunie. La pubescence est blanche, soyeuse, devenant
argentée sur l'abdomen. — Long. © 23 mill.; & 18-21 mill.
Mâle. — Le mâle est ordinairement entièrement flave pâle, avec la
base du fouet antennaire noirätre. Les ailes sont très pâles en avant.
La tête est très petite, de la largeur du thorax. — Long. 18-20 mili.
C’est la var. pallens F. que l’on considère généralement comme le
type de l'A. pallida OU. et c’est aussi la plus répandue. Parfois le tho-
rax devient ferrugineux foncé. Les individus frais et bien préparés
sont toujours beaucoup plus clairs de coloris. L’abdomen se noircit fa-
cilement.
Spinola décrit (Wemorie della reale Accademia delle scienze di Torino
2 série, AI, 1853, p. 79), le nid de la Rhopalidia pallens de Lepeletier,
rapporté de Para par Ghiliani.
PATRIE. — Amérique méridionale (Herrich Schaeffer, coll. Sichel 1867,
Muséum de Paris) ; Brésil (Menétriès; coll. Sichel 1867, Muséum de Pa-
ris; Musée de Vienne); Bahia (Mocquerys 1845, Muséum de Paris); St°-
Catherine, bords de la mer et Capitainerie de S'-Paul (Auguste de St-
Hilaire 1820, Muséum de Paris); Teffé (Musée de Budapest); Campos
(Frere Sébastien1899, Muséum de Paris); Para (A. Ducke 1904, Muséum
de Paris); Rio Janeiro, montagnes des Orgues (E.-R. Wagner 1902,
Muséum de Paris); Rio de Janeiro (« Novara » Reise, Musée de Vienne) ;
Blumenau (Hetschko 1885, Musée de Vienne).
Guyane française (F. Geuy 1900, Muséum de Paris) : Cayenne (coll.
Sichel 1867, Muséum de Paris); Surinam (coll. Giraud 1877, Muséum de
Paris).
Venezuela (1878, Musée de Vienne; coll. Sichel; Chaper 1885, Muséum
de Paris).
Monographie des Vespides. 343
Colombie (coll. Sichel 1867, Muséum de Paris; Musée de Hambourg).
Mexique : Terres chaudes (Egide van Eynde 1864, Muséum de Paris).
Guatemala : San José (Musée de Hambourg).
Var. virginea Fabricius.
Polistes virginea Fabricius, Systema Piezatorum, 180%, p. 277, n° 37.
Polistes translucida. Spinola, Memorie della reale Accademia delle scienze
di Torino, 2° série, XIIT, 1853, p. 79 et 80.
Apoica virginea H. de Saussure, Études sur la famille des Vespides, IL,
1853, p. 107
Femelle et ouvrière. — Tête, thorax et abdomen testacés, pres-
que sans taches. Presque toujours le 6° tergite abdominal est en grande
partie flave. On trouve également des individus, pouvant se rattacher
à cette variété, qui portent une tache transversale flave, s’atténuant
sur les côtés, au milieu du bord apical des tergites, 3, 4 et 5 de l’abdo-
men. D’autres fois c’est la majeure partie de ces mêmes segments,
ainsi que le 6° qui deviennent flaves. — Long. © 23-25 mill. ; & 17-
22 mill.
Le mâle m'est inconnu.
Parrie. — Amérique du Sud (Museum de Paris); Brésil : Bahia (coll.
Sichel 1867, Muséum de Paris); Maranhao, San Luiz (A. Ducke 1904,
Muséum de Paris).
Guyane française : Cayenne (Neuman 1851; coll. Sichel 1877, Muséum
de Paris); Surinam (coll. Giraud 1877, Muséum de Paris; Musée de
Vienne); environs de St-Georges, Oyapock (F. Geay, 1900); Camopi
(F. Geay 1900, Muséum de Paris). Venezuela (Chaper 1885, Muséum de
Paris). Mexique (Sallé 1869, Muséum de Paris).
Var. thoraciea, var. nov.
Femelle. — Noir, avec l'abdomen testacé; le pétiole de l'abdomen
noir avec l'extrémité testacée. Pubescence grisàtre sur les parties
noires, rousse sur les parties testacées. L’extrémité du dernier article
antennaire est roussätre. Parfois le dessous du thorax peut devenir lé-
oèrement roussâtre, ainsi que les tarses. Les écailles sont noirâtres
avec une petite tache pâle à l’extrémité. Les ailes sont uniformément
enfumées, à teinte noire. — Long, 23-24 mill.
L’ouvrière et le mâle me sont inconnus.
PATRIE. — Guyane française : Camopi (F. Geay 1900, Museum de
Paris); Brésil : Espiritu Santo (Musée de Hambourg)
/*
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXV [1906]. 23
344 R. pu Buyssox.
II. SYNOECA.
Les Vespides appartenant au genre Synoeca habitent seulement les
contrées chaudes de PAmérique depuis les environs du tropique du
Cancer, au Mexique, jusque vers le 30° degré de latitude sud. Une es-
pèce est très commune; aussi la trouvons-nous décrite par Linné, dès
l’année 1767, sous le nom de Vespa surinama. La variété bleue, avec
la bouche rousse, de la même espèce, a été appelée Vespa cyanea par
Fabricius en 1775. M. H. de Saussure avait distingué cinq autres
espèces, d’après des individus bien remarquables par leur coloris. Les
iypes de ces espèces figurent dans les collections du Muséum d'His-
toire naturelle de Paris. Grâce aux apports plus ou moins récents des
voyageurs et aux matériaux communiqués par les grands Musées et mes
correspondants, j'ai reconnu facilement que les sept espèces de Synè-
ques, connues actuellement, doivent se réduire à trois. Jexposerai
plus loin les raisons qui m'ont obligé à faire cette synthèse.
Les ouvrages contenant les descriptions originales des différentes
espèces de Synèques sont les suivants :
— Systema Piezatorum secundum Ordines, Genera et
Species, 1804.
LiNNÉ (C.). Systema Naturae, édit. 122, 1767.
OLIVIER (A.-G.). Encyclopédie méthodique. Histoire naturelle des In-
sectes, VI, 1791.
SAUSSURE (H. DE). Annales de la Société entomologique de France,
1852.
a Études sur la famille des Vespides, II, 1853-1858.
SPINOLA (M.). Memorie della reale Accademia delle Scienze di Torino,
2e série, vol. XIII, 1853.
FABRIGIUS (J.-CHR.). Systema Entomologiae, 1775.
J'exprimerai ici mes plus vifs remerciments à M. le Dr M. von Brunn,
du Musée de Hambourg; à M. le D’ F. Kohl, du Musée de Vienne; à
à M. le D' A. Mocsary, du Musée de Budapest et à M. A. Schulz, du
Musée de Strasbourg, pour la communication qu'ils ont bien voulu me
faire des collections de ces établissements. Je dois aussi à la générosité
de M. A. Ducke, le mâle de la Synoeca irina Spin., resté inconnu.
Le reste des matériaux ayant servi à cette étude fait partie de notre
grand Musée national.
Monographie des Vespides. 349
GENRE
SYNOECA
SAUSSURE (H. pe), Annales de la Société entomologique de France,
1852, p. 901.
Insectes vivant en société, composée (vraisemblablement) de plu-
sieurs femelles pondeuses et d’un grand nombre d'ouvrières.
Nidification faite de carton végétal, comprenant une enveloppe ex-
terne simple, recouvrant un unique gâteau d’alvéoles hexagonaux tous
de même grandeur et perpendiculaire au support.
Tête et annexes. - Téle grosse, légèrement convexe en avant,
fortement concave en arrière, dilatée-arrondie postérieurement derrière
le sommet des yeux; la partie concave sans carène, excepté autour
des pièces buccales. Les ocelles, très petits, disposés en triangle, égale_
ment distants les uns des autres et fort éloignés du bord postérieur de
la tête. Yeux avec l’échancrure petite, située très près de leur sommet.
Antennes des femelles et des ouvrières composées de douze articles; le
scape étroit, long, le 3° article rétréci à la base et toujours au moins
aussi long que les deux suivants réunis. Celles des mâles ont treize
articles ; le scape est un peu plus court, et on distingue sur les dix der-
niers articles de très petits tyloides, elliptiques, très peu saillants, peu
visibles, un sur chaque article. Le clypeus, légèrement convexe, s’a-
vance triangulairement en avant: l'extrémité est en pointe obtuse ou
subtronquée ou bien très brièvement bidenticulée, tout le bord anté-
rieur étroitement réfléchi. Le clypeus est glabre, mais on distingue
toujours à son extrémité une vingtaine de gros poils sensoriels, en-
joncés chacun dans une petite cavité. Chez le mâle ces poils sensoriels
sont rares et très peu développés. Mandibules, longues, étroites, légère-
ment arquées, terminées chacune par quatre dents dont la plus forte est
l’apicale, les autres allant en diminuant de grandeur, la quatrième très
courte et obtuse. Elles sont lisses en dessus, sans sillons; le disque
en courbure douce sans méplat limité. La partie antérieure est plane
avec quelques gros points très épars, le côté extérieur est assez forte-
ment infléchi sur presque toute la longueur. On distingue quelques
petits poils, très courts, au bord externe près de la dent apicale. En
dessous, les mandibules sont arquées, légèrement concaves dans toute
leur longueur, avec un espace triangulaire, à la base du côté externe.
très légèrement creusé et rappelant la petite cavité qui existe chez les
Vespa, servant de pince pour faire adhérer la pâte fraiche au carton
déjà plus ou moins sec. Le tranchant est creusé assez largement et
940 R. pu Buyssox.
chaque dent estlégèrement carénée dans sa longueur. Le labre est chiti-
neux, testacé, se terminant brusquement par un acumen assez long,
dépassant le clypeus, linéaire, avec l'extrémité tronquée-arrondie, lé-
gerement dilatée et garnie en dessus de gros poils raides. L’épipharynx
est large, hyalin, lamelleux, transversal, plus large que le labre mais
plus court que celui-ci, le milieu caréné, subcucullé en dessous, avec
un petit acumen triangulaire. Cette partie carénée s'applique exacte-
ment entre la base des mâchoires sur la base de la languette et ferme
ainsi la bouche. L'entrée de l’œsophage est disposée comme nous l’avons
vu chez les Vespa. Les mächoires sont fortes, ressemblant beaucoup à
celles des Vespa, le peigne moins grand. Les palpes maæxillaires de six
articles : le 1° très gros et dilaté, les 2, 3° et 6° subégaux entre eux,
les deux autres beaucoup plus courts. La languette est large, courte
et conformée comme celle des Vespa. Il en est de même des paraglosses
et des räteaux. Les palpes labiaux sont de quatre articles, très gros :
le Le° est plus long, le 2° et le 4° subégaux entre eux, le 3° étant le plus
court des quatre.
Thorax. — Le thorax est brièvement elliptique, rétréci fortement
en avant et en arrière. Le pronotum est fortement déprimé sur la par-
tie antérieure qui s’allonge un peu en forme de cou ; extrême bord an-
térieur est étroitement mais distinctement marginé, tandis que le bord
postérieur est étroitement et brusquement réfléchi surtout au milieu.
Le pronotum est conformé de telle sorte qu'il n’a pas d'autre partie
horizontale que le cou, le reste s'applique verticalement contre le mé-
sonotum. Les ouvertures des stigmates thoraciques de la première paire
sont grandes, transversales, ciliées de poils blanes serrés et elles se
trouvent chacune sous un callus latéral du pronotum. Les callus sont
eux-mêmes frangés de poils blancs, et en face de chacun d’eux, les af-
fleurant, on voit, sur les mésopleures, une petite cavité très profonde,
à parois chitineuses et l’orifice garni de poils blancs. Le mésonotum est
très convexe en avant, ne possède que deux courtes sutures, une au-
dessus de chaque aile, partant le plus souvent du bord postérieur et
ne dépassant pas le niveau des écailles. L’écusson est grand, assez for-
tement et régulièrement convexe; postécusson grand, régulièrement
convexe, continuant la convexité générale du mésonotum et de l’écus-
son. La ligne de suture séparant les côtés du segment médiaire d'avec
les métapleures, très distincte. Le tergite du segment médiaire est uni-
formément convexe, arrondi, semi-ovale, sans sillon médian, seulement
avec une petite dépression au milieu du bord antérieur touchant le
postécusson. Postérieurement, il se déprime en s’allongeant jusqu’au
point où vient s'attacher le pétiole de l'abdomen. Celui-ci est retenu en
Monographie des Vespides. 347
dessus par un fort funicule et de chaque côté par un funicule latéral
plus large, dissimulé sous une expansion lamelleuse du segment mé-
diaire. Tout le corps est couvert d’une pubescence pruineuse, exces-
sivement fine, couchée, qui donne un aspect particulier à ces Vespides
que l’on croirait plutôt glabres. Écailles de moyenne grandeur. La pièce
chitineuse protégeant la base des ailes postérieures assez développées,
ressemblant à une véritable écaillette.
Ailes et pattes. —- Les ailes sont très longues, très amples et se
dépliant facilement. Les ailes antérieures ont le stigma assez développé ;
la nervure cubitale prend naissance au stigma, ce qui rend la cellule
costale beaucoup plus longue. Les ailes postérieures portent de 9 à 15
crochets et le lobe anal est très réduit. Pour le reste, les ailes sont sem-
blables à celles des Vespa et la ligne du plissement est la même. Lors-
que les Synèques sont au repos, leurs grandes ailes pliées cachent
tout l'abdomen. Les pattes sont grandes, assez grèles et la brosse de
poils de la base des tibias est très apparente.
Abdomen. — L'abdomen est convexe en dessus et en dessous, et se
termine en pointe très aiguë, un peu comprimée. Le 4% segment très
étroit, pétiolé dans la moitié antérieure, la partie postérieure en forme
de cloche; le reste de l'abdomen cordiforme, car le 2° tergite s’élargit
brusquement de presque deux fois la largeur du 4° tergite. Le 6° ter-
gite ainsi que le 5° sternite sont très allongés, acuminés. Le sternite du
segment médiaire est plat. L’abdomen du G porte sept tergites visibles
au repos, comme nous l'avons vu chez les Vespa. Le 7° tergite est con-
formé comme le 6° chez la femelle, tandis que le 5° sternite est large-
ment échancré transversalement, mais peu profondément; le 6° ster-
nite s’allonge en une pointe arrondie, se montre plat, déprimé sur le
disque, tandis que les côtés sont hyalins à l'extrémité et repliés chacun
en angle droit avec le disque.
L'appareil copulateur du mâle est plus ou moins volumineux; le
cardo est assez large en dessus; les branches du forceps sont concaves
en dedans, convexes en dehors, subrectilignes en dessous, légèrement
convexes en dessus où elles portent chacune un long acumen linéaire,
replié dans la partie concave, aigu et dépassant de beaucoup leur
extrémité. Celle-ci est arrondie, se repliant brusquement en dedans dès
la pointe pour se souder aux volsellas. Ces dernières sont donc cha-
cune soudées au bord inférieur des branches du forceps, d’où elles
partent en pente douce et recouverte d’une pubescence fine, souple,
assez épaisse. Les tenettes se montrent au côté opposé de chaque vol-
sella, sont très développées, subtriangulaires, arrondies à l'extrémité
348 R. pu Buysson.
avec de gros poils tactiles, très courts, semés çà et là, surtout vers leur
base. Les crochets sont soudés en une pièce impaire en forme de spa-
tule allongée, unie et lisse en dessus, infléchie coudée dans la moitié
de sa longueur, tandis que en dessous ils forment une sorte d’enton-
noir subeucullé au sommet et évasé dans le bas par deux dilatations
anguleuses soudées ensemble. Celles-ci ont leur bord fortement denté
en scie. C’est par cet entonnoir que se fait l’exsertion de la verge au
moment de la copulation. Les parois internes de cet entonnoir sont,
dans la partie cucullée, tapissées de nombreux poils tactiles très
courts. Les extrémités des crochets sont arrondies, concaves, et se
tiennent appliquées lune sur autre.
BIOLOGIE
On ne sait pas si ce sont de jeunes femelles fécondées qui fondent
isolément les nouvelles colonies, ou bien si ce sont de petits essaims
qui vont, comme chez la Polybia occidentalis Ov., construire de
petits nids qui, peu à peu, deviendront de grands guêpiers. Du
reste je ne connais que la nidification de la Synoeca surinama L. et
de ses variétés. Je n'ai trouvé nulle part la description de celle des
S. irina Spin. et chalybea Sauss. Le nid de la S. swrinama L. et de
ses variétés est connu depuis longtemps et il a été figuré plusieurs fois.
Je puis citer le joli dessin fait par M. H. de Saussure et reproduit
pl. XX dans ses Études sur la famille des Vespides. M. le professeur
K. M bius à donné une figure en couleur très exacte d’un jeune nid,
en 4856, dans Die Nester den geselligen Wespen, pl. 1. Enfin M. A. Ducke.
dans le Boletim do Museu Goeldi, Vol. IV, 1904, Estampa 2, à reproduit,
un très grand nid vu de profil et photographié sur place dans le Jardin
botanique de Belem. MM. de Saussure et Môbrus ont représenté ce
guépier l'ouverture en bas, ce qui est le contraire de la réalité, car
l'unique trou de vol est toujours situé à la partie supérieure.
La construetion comprend une seule assise d’alvéoles fixée le long
d'une grosse branche où d’un tronc d'arbre. Cet unique gâteau est en-
tièrement recouvert par une enveloppe convexe, plus où moins gau-
frée transversalement, et dont les bords sont collés exactement contre
le support. On remarque dans la partie supérieure une ouverture ar-
rondie, en forme de court goulot. Les alvéoles sont perpendiculaires à
leur support et se trouvent souvent occuper une position plus où moins
horizontale. Ils ont la forme hexagonale très régulière et sont tous de
même dimension, à parois très épaisses. Le carton dont ils sont faits
est assez résistant et se compose de fibres végétales et de fragments de
Monographie des Vespides. 349
bois pourri, le tout agglutiné avec de la salive. Il y rentre parlois une
forte proportion de bois tellement pourri qu’on le prendrait pour de
lhumus.
L’enveloppe est mince, modérément fragile, de texture plus souple
que les alvéoles. Dans la partie la plus convexe, elle est éloignée d’en-
viron 2,50 à à centimètres au-dessus du gâteau. Sa forme est en ovale
allongé, avec des gaufrures transversales plus ou moins fortes d'environ
4 millimètres de largeur, séparées les unes des autres par des inter-
ralles mesurant en moyenne 2 millimètres. Presque toujours il se
trouve suivant toute la longueur de l'enveloppe et dans sa partie mé-
diane une ligne plane d’où partent de chaque côté les gaufrures.
Du côté interne de lenveloppe, les gaufrures sont, sur leur con-
vexité rentrante, fortement carénées dans la partie qui avoisine les al-
véoles. Ces côtes internes donnent à l'enveloppe une grande solidité.
Quand le gâteau arrive à toucher les parois de l'enveloppe, les carènes
des gaufrures constituent les amorces des alvéoles qu’elles touchent et
dont elles forment les parois les plus externes. Ces derniers alvéoles
soudés à l'enveloppe sont généralement peu réguliers dans leur forme
géométrique.
Lorsque le gâteau entoure une branche de petite dimension, les al-
véoles ne sont pas centrifuges mais plutôt parallèles entre eux; de
sorte que ceux construits sur les côtés et par conséquent sur un plan
différent, se trouvent en retrait sur ceux du centre du gâteau, lesquels
sont toujours perpendiculaires au support. C’est principalement sur
les branches et les troncs d’arbres légèrement inclinés que se trouvent
ces guêpiers, et les alvéoles sont construits sur la partie la plus abritée.
J'ai mesuré des alvéoles qui avaient 2 centimètres et 6 millimètres
de hauteur. Dans les nids construits sur de gros troncs d'arbres les
alvéoles sont très réguliers, tandis qu'ils sont de hauteur très variable
lorsque le support du nid ne se prête pas à leur genre de construction.
L’accroissement du nid se fait dans le sens de la longueur, tout en
conservant une certaine largeur. Du reste, les alvéoles ne sont vrai-
semblablement construits qu'après la première enveloppe, ce qui fait
supposer que c’est un petit groupe de femelles et d’ouvrières qui fonde
la colonie. En effet, j'ai vu des enveloppes larges comme la main abri-
tant seulement quelques alvéoles à peine ébauchés. On ignore quel est
le point initial d’un guêpier de Synèques. Il serait cependant impor-
tant de le savoir. Il y a des Polybies dont le nid est analogue : une
assise d’alvéoles recouverte par une enveloppe simple; mais nul ne
sait comment elles s'y prennent pour poser la première pierre de leur
édilice. La population d’un guêpier de grandeur moyenne s'élève à
9390 R. pu Buyssox.
plusieurs centaines d’invididus, qui sont, à peu de chose près, tous de
même taille. Dans les grands nids, il y a près d’un millier d'habitants.
Les alvéoles n'étant pas multipliés, il est donc certain que les pon-
deuses sont en petit nombre, ou bien il faudrait croire qu’elles ne dis-
posent chacune que d’une quantité d'œufs très limitée. Les mâles sont
peu communs. On en trouve parfois dès le commencement de la saison
printanière, mais c’est à l’époque de l’année où les fleurs sont le plus
abondantes que se fait leur principale apparition.
Les adultes vivent du nectar des fleurs, de fruits et de tous les pro-
duits sucrés. M. L. Diguet m'a dit qu’au Mexique ils attaquent les épis
de mais encore verts et que dans les localités où il se trouve beaucoup
de nids de Synèques, les dégâts causés par ces Hyménoptères devien-
nent importants. Les larves sont nourries avec du miel et certainement
des insectes, J'ai trouvé dans un grand nid provenant du Mexique des
débris de Diptères mutilés.
L'œuf est fixé sur le bas de l’une des parois des alvéoles, rarement
sur le fond, parfois aussi au point d'intersection de deux parois. Il est
semblable à celui de Vespa, mais plus étroit.
La larve ayant atteint tout son développement est glabre, blanchâtre,
grosse, épaisse, ovale, légèrement atténuée aux extrémités. Elle me-
sure en moyenne 22 millimètres de longueur, sur 9 millimètres dans
la partie la plus large. Elle est formée de treize segments, plus la tête
qui est relativement petite. On distingue dix paires de stigmates, pla-
cées comme chez les Vespa et les Nectarina. On remarque sur le dos,
de chaque côté de la ligne médiane des segments 3 à 9, un petit bour-
relet transversal et, sur les côtés des segments, 5, 6 et 7, il y a un
mamelon, très gros sur le 5°, moins distinct sur les deux suivants. Le
segment anal porte en dessus un cône, surmonté d’un mucron dirigé
en avant. Tout cet appareil permet à la larve de se maintenir solide-
ment dans son alvéole. La lèvre supérieure est très épaisse, fortement
granuleuse, avec des aspérités dispersées et servant à la préhension
des aliments. Les mandibules sont triangulaires, subeylindriques, très
courtes, blanchâtres, molles, l'extrémité obtuse, sub-bidentée ; leur
coupe tranversale est en ovale, car elles ne sont pas comprimées. Les
mucrons internes des mâchoires sont forts et doubles. Le front porte
deux sillons subparallèles, partant chacun de la base des mandibules
et atteignant le mucron antennaire qui est réduit à une petite cicatrice.
La conformation des mandibules de la larve, de même que le grand
‘space qui reste libre entre leur extrémité font supposer que les adultes
ne donnent à leurs larves que des matières liquides et déjà malaxées.
Les aspérités de la lèvre supérieure étant fort utiles, sous ce rapport,
Monographie des Vespides. 391
pour retenir les boulettes d'insectes broyés. Avant de se transformer
en nymphe, la larve se file un cocon de soie blanche très résistant,
mais ne dépassant que faiblement le sommet des alvéoles. La nymphe
est normale et ne montre rien de particulier.
TABLEAU DICHOTOMIQUE
pour la détermination des espèces.
1. Pédicelle de l'abdomen long et distinctement arqué à la
base; elypeus terminé par deux petites pointes chez la ©
et subtronqué chez le G; ailes à teinte ambrée, transpa-
rentes, la plupart des nervures jaunâtres............. Z.
— Pédicelle de l'abdomen un peu plus court et presque droit;
clypeus avec l'extrémité subtronquée, sans pointes chez
la ©, subobtus chez le G; ailes fortement enfumées, à
teinte sombre, les nervures noirâtres................. 3.
2. Corps presque entièrement bleu-métallique; ponctuation
thoracique médiocre, peu serrée, très distincte; écusson
convexe; 11 crochets aux aïles postérieures. ........
FETE CID RES DR OR RC I OT chalybea Sauss.
— Corps entièrement testacé ou roux-testacé avec des reflets
nacrés ou bleu-clair sur le thorax, les hanches et le ver-
tex; ponctuation thoracique semblable mais un peu
moins distincte; écusson plus convexe, subgibbeux ;
crochets aux ailes postérieures. ..:..:....... irina Spin.
3. Deuxième tergite abdominal avec deux taches rousses; cly-
peus et joues (espace compris entre les yeux et la base
destmandibules) Trou CIE NAME EN RIRE
PER RN RERUN ee surinama L. var. violacea Sauss.
— Deuxième tergite abdominal sans taches rousses.......... 4.
4. Clypeus, mandibules et joues, noirs ou noir-bleu; 15 cro-
Chétstaux ailes postérieures 22e surinama L..
— Clypeus, mandibules et joues, roux clair................
COS ANR RO RER PSE MES SEEN surinama L. var, cyanea F.
— Clypeus et joues bleu clair ou plus où moins roux, à re-
flets bleu clair; abdomen, dorsulum et tête bleu clair.
DÉROULEMENT ETES surinama L. var. ultramarina Sauss.
Synoeca surinama Linné.
Vespa surimama Linné, Systema Naturae, edit. 42°, 1767, p. 952, n° 23.
Vespa nigricornis Olivier, Encyclopédie méthodique. Histoire naturelle
des Insectes VI, 1794, p. 679, n° 27.
392 R. pu Buyssox.
Polistes coeruleus Fabricius, Systema Piezatorum, 1804, p. 279, n° 46.
Femelle et ouvrière. — Corps de taille robuste, entièrement noir
sombre avec des reflets bleu-vif métalliques ou bleu d'acier, rarement
verts, plus ou moins intenses et plus ou moins abondants. Ponctua-
tion à peu près nulle; le tergite du segment médiaire avee quelques
petits points très obsolètes, parfois même presque invisibles suivant les
indivdius. Tête grosse; elypeus brillant, noir plus ou moins intense,
terminé en pointe obtuse ou subtronquée, plus rarement subsinuée ;
mandibules et joues noir plus ou moins intense. Antennes noires, le
scape souvent un peu bleuâtre; écaillettes noires ; ailes fortement en-
fumées à reflets bleu-violacé; pattes noires; cuisses, tibias et tarses
noir un peu roussètre. Le bord postérieur du postécusson régulière-
ment arrondi. Abdomen avec le 4 segment pétiolé à la base, le pé-
tiole linéaire et à peu près droit, la partie postérieure brusquement
renflée, gibbeuse en dessus, campaniforme, avec un léger sillon au
milieu du bord postérieur; 2 tergite brusquement élargi en ovale,
très développé; le reste de l’abdomen brusquement acuminé. Les
stigmates de l'abdomen sont très visibles; ceux du 1° tergite situés
sur les côtés et à la naissance de la partie gibbeuse. On distingue à la
base et de chaque côté du 2° tergite et du 1° sternite une cicatrice
en forme de boutonnière. — Long. 20-24 mill.
Le clypeus, chez les deux sexes, se montre parfois légèrement sil-
lonné longitudinalement dans la partie antérieure; mais ce sillon ne
peut être considéré comme caractère spécifique.
Mâle. — Le mâle est semblable à la femelle, mais avec la tête
beaucoup moins fortement dilatée derrière les yeux, le clypeus ayant
l'extrémité plus étroite, non tronquée, subobtuse et les mandibules
sensiblement plus étroites. On distingue ordinairement des reflets
violet-rosé çà et la sur le elypeus et le thorax. La base du pétiole ab-
dominal est souvent un peu roussâtre. Les antennes ont des tyloïdes
sur les dix derniers articles, un sur chaque article; le dessous du
fouet est parois un peu roussâtre. Le 7° tergite abdominal est un peu
moins atténué que le 6° de la femelle et il est arrondi à l'extrémité ;
le 5e sternite largement sinué dans toute sa largeur; le 6° sternite
ovale allongé, roussätre dans la moitié postérieure. L'appareil copu-
lateur est assez volumineux, noir-brun; les branches du forceps ont
l'extrémité repliée en dessous pour maintenir rigide l’acumen qui,
dans cette partie, est plus ou moins coudé-dilaté. Les tenettes ne dé-
passent pas les branches du forceps; les crochets forment une pièce
elliptique vue en dessus. — Long. 20-24 mill.
Monographie des Vespides. 309
La S. surinama L. est très répandue; et même certaines années
elle est très abondante dans quelques localités. J'ai décrit plus haut
son nid. Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris en possède un certain
nombre de très beaux. Un surtout, provenant du Brésil, des environs
de Saû Paulo et offert par M. le D' EH. von Jhering, directeur du Museu
Paulista : il mesure 51 centimètres de longueur sur 20 centimètres de
lergeur.
Au dire de M. L. Diguet, les Synèques nidifient généralement en
basse Mixtèque, dans l'État d'Oaxaca, au Mexique, sur le haut des
Pins et des Chênes des pentes boisées des montagnes. Elles sont peu
agressives, mais leur piqüre est très redoutée des indigènes. Le nid
est appelé en langue espagnole d'Oaxaca € Guitaron », « grosse gui-
tare », et en mixtèque « Ni4’ nû », qui veut dire « Masque ». Ces deux
noms rappellent la forme de l'enveloppe externe.
D’après M. A. Ducke, la Synoeca surinama L. porte le nom populaire
de « Tatu caba » dans l’État de Para, au Brésil; « Guêpe tatou », parce
que son nid rappelle là carapace du Tatou (Dasypus sexcinctus ou autre).
Parrie. — Mexique : État de Jalisco, environs du volcan de Colima
(L. Diguet); Guatemala (R. Guérin 1900, Muséum de Paris); Panama
(Criado 1889, Muséum de Paris); Darien (F. Geay 1896, Muséum de
Paris); Venezuela ( Chaper 1885, Museum de Paris), San Fernando de
Apure (M. Maindron 1899, Muséum de Paris); Équateur (Coll. R. du
Buysson 1900, Museum de Paris), Guayaquil (F. von Buchwald 1902,
Musée de Brême); Guyane française : La Mana (Mélinon 1864, Muséum
de Paris), St-Jean, Maroni (F. Geay 1903, Muséum de Paris); Surinam
(Leschenault, Muséum de Paris, Musées de Budapest, de Hambourg et de
Vienne) ; Cayenne (Banon, coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Pérou :
Pébas (Musee de Budapest); Brésil (Musée de Vienne) : nord de la Ca-
pitainerie de S'-Paui, Capitainerie des Mines, Rio de Janeiro (A. de S'-
Hilaire 1815, Muséum de Paris), Obidos (4. Ducke 190%, Muséum de
Paris; Musées de Hambourg et de Budapest), Bahia (coll. Sichel 1867,
Museum de Paris); Haut Purus (Musée de Strasbourg).
Var. cyanea Fabricius.
Vespa cyanea Fabricius, Systema Entomologiae, 1775, p. 372, n° 4ÿ.
Synoeca azurea H. de Saussure, Annales de la Société entomologique
de France, 1852, p. 594, n° 3.
Femelle et ouvrière. — Semblable au type, mais avec les joues,
le clypeus et les mandibules roux plus ou moins vif. Généralement
les reflets bleus sont plus abondants.
304 R. pu Buyssox.
Il existe toutes les transitions possibles entre cette variété à bouche
rousse et le type de Linné qui a la bouche noire. En effet, le clypeus
est parfois bordé seulement de roux et les joues sont noires. D’autres
fois les mandibules seules sont rousses, ete... Dans le même nid on
trouve une partie de ces variantes. Toutefois je dois dire que dans la
même colonie, je n'ai jamais rencontré les deux colorations opposées,
ce qui m'oblige à conserver la S. cyanea F. comme variété. — Long.
20-24 mill. :
J'ai vu un exemplaire du Brésil (Musée de Vienne) ayant les côtés
externes de la tête, les orbites internes jusqu’au sinus des yeux, le
clypeus, les mandibules et une grande tache sur chacun des côtés du
pronotum, roux. Les ailes étaient d’une teinte beaucoup moins foncée
que d'habitude.
Mâle. — Le male subit les mêmes variations de couleur dans la
partie antérieure de la tête. Pour le reste, il est semblable à celui du
type. Il n'existe pas de différence dans les pièces qui composent l’ap-
pareil copulateur et les antennes portent le même nombre de tyloides.
— Long. 20-24 mill.
Il m'a été impossible de découvrir des caractères distinctifs pouvant
séparer la $S. azurea Sauss., de la S. surinama L. var. cyanea. Quant
à la 2° cellule cubitale qui serait, d’après M. de Saussure, plus rétrécie
sur la nervure radiale, on ne peut y attacher d'importance, car il
s'agit précisément de la région qui varie légèrement d’un individu à
un autre. La longueur de la 3° cellule discoïdale est sensiblement va-
riable. La deuxième nervure récurrente aboutit dans la 2° cellule cu-
bitale plus ou moins près de la première nervure récurrente ou même
au delà du milieu de la partie cubitale,' ainsi que le montre la fig. 7
de la planche 14.
La nidification de la S. surinama L. var. cyanea F. est absolument
semblable à celle du type, comme on peut s’en rendre compte par la
pl. 16 qui représente un nid rapporté des environs de Sylacayoapam,
État d’Oaxaca, Mexique, par M. L. Diguet. Il mesure 89 centimètres
de long, sur 24 centimètres à l'endroit le plus large. Il à subi six
agrandissements successifs. Le goulot du trou de vol est long de 1 cen-
limètre et l'ouverture a 2 centimètres de diamètre.
La nidification de la S. azurea Sauss., est pareille à celle de la S. su-
rinama L. ce qui ajoute un motif de plus à l'identification de ces
deux insectes. Le Muséum de Paris possède un nid-attribué à la
S. azurea. Il provient du Mexique (Egide van den Eynde, 1864).
PATRIE. — Mexique (Giesbrecht 1854; coll. Sichel 1867, Muséum de
Monographie des Vespides. 399
Paris; Musées de Budapest, de Hambourg et de Strasbourg), Orizaba
(L. Biart. 1862, 1867 ; Sallé 1856, Museum de Paris; 1871 Musee de
Vienne), Mexique occidental (L. Biart 1864, Muséum de Paris), Cor-
dova (leg. H. de Saussure, coll. Sichel 1867, Muséum de Paris), Sierra
du Nayarit (L. Diguet 1898), État d’Oaxaca, basse Mixtèque, environs
de Sylacayoapam et Sierra de Pluma (L. Diquet 1904, Muséum de
Paris); Amérique centrale (Musée de Strasbourg); Amérique méridio-
nale (Fontanier 1852, S. azurea Sauss., type; Coll. Giraud 1877, Mu-
seum de Paris); Honduras (Musée de Budapest); Guatemala, Costa Rica
(de Lafon 1884, Muséum de Paris; leg. Koschni, Musée de Hambourg),
Haute Vera Paz (Bocourt 1866, Muséum de Paris), Inneres près Ocos
et Champerico (leg. Paessler, Musée de Hambourg); Panama (Criado
1839, Muséum de Paris; Musée de Budapest); Darien (F. Geay 1896,
Muséum de Paris); Colombie (Dejean 1837, S. azurea Sauss., type,
Muséum de Paris; Musée de Strasbourg), Tumaco (leg. R. Paessler,
Musée de Hambourg); Venezuela (1878, Musée de Vienne), Venezuela
septentrional (F. Geay 1896 ; coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Ni-
caragua : Corinto (Wusee de Hambourg) ; Guyane française : S'-Laurent,
Maroni (Audouit 1862, Muséum de Paris); Brésil (Delalande ; Ménétries ;
Mauger 1853, Muséum de Paris; Musée de Hambourg); ouest de la Ca-
pitainerie des Mines (A. de S'-Hilaire, Muséum de Paris), Bahia (E. Moc-
querys 1845, S. azurea Sauss., type; coll. Sichel 1867, Museum de
Paris); Rio Grande do Sul (Muséum de Paris, Musées de Vienne, de
Strasbourg et de Hambourg), Santos (Musées de Hambourg et de Vienne),
Ypanema, Cantarera près de Sa Paulo (Musée de Vienne), Sad Paulo,
Espiritu Santo, Blumenau, Taquara do Mundo Nuovo (Musées de Stras-
bourg et de Hambourg); Santa Cruz (leg. Fr. Stieglmayr, Musée de
Hambourg); Paraguay : Villa Rica (Musée de Strasbourg).
Var. violacea Saussure.
Synoeca violacea H. de Saussure, Annales de la Société entomologique
de France, 1852, p. 559, n° 5.
Femelle et ouvrière. — Semblable à la Variété cyanea F. avec
la seule différence que le 2° tergite abdominal porte de chaque côté
une tache rousse. Cette variété est sans doute accidentelle, car jai
rencontré dans un nid de $S. surinama L. var. cyanea F., des individus
plus ou moins immatures ayant des taches semblables sur le 2° tergite
de l'abdomen, mais toujours mal limitées. Il arrive même parfois que
les immatures ont toute la base du 2 tergite abdominal roussätre.
Même taille que le type.
390 R. DU Buysson.
On ne connait pas de mâles ainsi marqués de roux.
Parrie. — Brésil : Ste-Catherine (A. de Saint-Hilaire 1820, S. violacea
Sauss., type, Muséum de Paris); Mexique : San Andres (coll. 0. Sichel
1867, Muséum de Paris).
Var. ultramarina Saussure,
Synoeca ultramarina H. de Saussure, Annales de la Société entomo-
logique de France, 1859, p. 094, n° 4, pl. XI, comp. IT,
(re RE
Femelle et ouvrière. — Semblable à la variété cyanea F. mais
avec des reflets bleus très intenses et des tons violacés. Le clypeus,
les joues et les mandibules roussâtre-obscur, avec des reflets violacés,
nacrés ou bleu vil. On trouve des individus dur coloris semblable
mais avec les joues, le clypeus et les mandibules roux vif, coloration
qui se confond avec celle de la S. surinama L. var. cyanea F. — Long.
22-23 mill.
Mâle. — Le male décrit par M. de Saussure, provenant soi-disant
de Manille, à les joues et les mandibules rousses, le clypeus est roux
mais taché de noirâtre sur le disque. L'appareil copulateur est iden-
tique à celui de la S. surinama L. — Long. 23 mill.
Je suis donc bien embarrassé pour indiquer les caractères distinctifs
de cette variété. Il me semble que ce sont les tons violacés de la face.
On ne peut pas, à plus forte raison, la conserver comme espèce.
PATRIE. — Brésil : Sainte-Catherine (Dumont d’Urville 1820, S. ultra-
marina Sauss., type, Muséum de Paris); Manille (Gaudichaud 1837,
S. ultramarina lis type, Muséum de Paris, localité inexacte), Bahia
(coll. Sichel 1867, Muséum de Paris), Brésil (Musée de Hambourg), Jun-
diahy, Rio Grande do Sul (Musee de Strasbourg); Guyane française :
La Malana (Mélinon 1864, Muséum de Paris); Venezuela (Chaper 1885,
Muséum de Paris).
Synoeca chalybea Saussure.
Synoeca chalybaea H. de Saussure, Annales de la Société entomologique
de France, 1852, p. 596, n° 6.
Femelle et ouvrière. — Semblable à la S. surinama L., dont elle
diffère par le bord antérieur du elypeus qui porte à son extrémité
deux petites pointes obtuses ; par la ponctuation du vertex et du thorax
visible, fine, espacée, devenant plus forte, plus abondante, même un
peu ruguleuse sur le postécusson et le tergite du segment médiaire ;
Monographie des Vespides. 307
par l’écusson légèrement plus convexe; par les ailes hyalines à teinte
ambrée, et de plus enfumées sur toute la partie antérieure le long de
la côte jusqu’à l’extrémité de la cellule radiale; chez les ailes anté-
rieures, le plus grand nombre des nervures roussâtres: par le pétiole
du 4 segment abdominal un peu plus arqué à la base, Les mandi-
bules, le clypeus et les joues sont roux-clair et on distingue des tons
roux sous l’extrémité des antennes, sur les hanches, les cuisses et les
écailles des ailes. — Long. 19-21 mill.
En dehors de la conformation du clypeus et du pétiole de l'abdomen,
on ne trouve, comme différence avec la S. surinama L. et ses variétés,
que la ponctuation et ce rufinisme qui atteint plus fortement diverses
parties du corps et notamment les ailes au point de rendre transpa-
rentes ces dernières.
Le mâle m'est inconnu. Son examen permettrait de savoir si la
S. chalybea Sauss., est une espèce distincte de la S. &rina Spin.
PATRIE. — Nouvelle-Grenade (Parzudacki 1840, types, Muséum de
Paris.
M. A. Ducke, aurait capturé la S. chalybea au Brésil, à Obidos.
Synoeca irina Spinola.
Polistes irina Spinola, Memorie della reale Accademia delle Scienze
di Torino. 2e série, vol. XIE, 4853, p. 79, n° 56.
Synoeca testacea H. de Saussure, Étude sur la famille des Vespides,
Il, 1853-1858, p. 162, n° 7.
Femelle et ouvrière. — Semblable à la S. chalybea Sauss.,
dont elle n’est peut-être qu’une variété rousse. En effet, elle ne diffère
de celle-ci que par son coloris. Son corps est entièrement roux-testacé,
avec quelques reflets bleu ou vert métallique ou nacrés sur la tête, le
thorax, les hanches et parfois les cuisses. Les antennes ont le fouet
obscurei, brunätre et l’on distingue parfois sur le mésonotum deux
ou trois lignes sombres, mal limitées. Les ailes sont plus claires que
chez la S. chalybea et, lorsqu'elles sont pliées, elles possèdent des
reflets dorés sous une certaine incidence de la lumière. — Long.
17-20 mill.
Il n’est pas rare de rencontrer certains individus sans aucun reflet
métallique.
Mâle. — Le mäle diffère de la femelle par la tête plus petite, l'ex-
trémité du clypeus tronqué-arrondi, sans les deux petites dents. Les
tyloides sont à peine apparents ; le 7° tergite abdominal est allongé,
398 R. pu Buyssox.
comprimé, arrondi à l'extrémité; le 6° sternite très allongé, recouvre
tout le dessous du 7° tergite, comme chez la S. surinama. L'appareil
copulateur est semblable à celui de la S. surinama, mais avec les
branches du forceps plus comprimées, les tenettes plus longues, dé-
passant les branches du forceps et les poils tactiles qui les recouvrent
sont plus nombreux. L’extrémité des crochets est plus largement
arrondie. Vue en dessus, la pièce formée par les crochets est plus
large que chez la S. surinama et les côtés en sont légèrement sinués.
— Long. 17 mill.
Il est facile de reconnaître dans la Polistes irina de Spinola, la
Synoeca testacea d'H. de Saussure, Car la description de la première
est suffisamment détaillée pour permettre cette identification. Cest
donc par distraction que l’illustre naturaliste de Genève n’a pas fait ce
rapprochement. Telle est la raison qui nous fait abandonner le nom
de testacea pour celui d’érina qui a la priorité.
D’après M. A. Ducke la $S. érina serait commune au Brésil dans
l'État d’Amazonas : Haut Purus, Teffé, Bas Japura et Barcellos. L'é-
minent naturaliste en a rencontré deux fois la nidification, mais il n’a
pu s'emparer que d’une seule. Celle-ci était adossée à un nid de
Fourmis, sur la branche d’un arbre. Ses dimensions et son aspect gé-
néral rappelaient exactement le nid de la S. surinama, cependant
l'enveloppe externe n’était pas ondulée, mais rugueuse et imitant
assez bien la construction avoisinante des Fourmis. Elle possédait en
outre une particularité, peut-être accidentelle, mais digne d’être
signalée : en plus de la série d’alvéoles fixée au support, il y avait un
gateau ayant des alvéoles sur les deux côtés. Ce gâteau suivait à peu
près les mêmes contours que l'enveloppe externe et semblait être une
portion d’une ancienne enveloppe qui aurait été conservée et ainsi
utilisée par les Guêpes. M. Ducke a eu l’amabilité de m'envoyer deux
photographies de son intéressante découverte. Je l'en remercie cordia-
lement et j'en donne la reproduction à la fin de ce travail.
PATRIE. — Surinam (Musée de Budapest); Brésil : Para, Tefé
(A. Ducke 1904), Haut Purus (Schlee, Musée de Strasbourg), Piauhy,
Tonantins, Saô Paulo (Musee de Budapest).
Var. splendens, var. NOV.
Femelle et ouvrière. — Diffère du type par le dessus de la tête,
le bord postérieur du pronotum et le mésonotum bleu métallique; par
les segments abdominaux 3 à 6 noirs avec quelques légers reflets
bleus. — Long. 20-21 mill.
Monographie des Vespides. 399
Par sa coloration, cette variété fait la transition entre la $. ina et
la S. chalybea. Toutelois je ne réunirai pas ces deux espèces tant que
je n'aurai pas connaissance du mâle de cette dernière. S'il n'y a pas
de caractères particuliers dans l’appareil copulateur de celles-ci, la
S. irina tombe en synonymie de la S. chalybea, dont elle serait
cependant une variété bien intéressante.
PATRIE. — Pérou : Valcanota; Bolivie : Songo (Musée de Budapest).
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS
Apoica lineata Lep. (A. pallida Oliv.).
Apoica pallida Oliv.
Apoica pallida Lep. (A. pallida Oliv., var. pallens F.).
Apoica pallida Sauss. (A. pallida Oliv., var. pallens F.).
Apoica pallida Oliv., var. pallens F.
Apoica pallida Oliv., var. thoracica R. Buyss.
Apoica pallida Oliv., var. virginea Sauss.
Apoica virginea Sauss. (A. pallida Oliv., var. virginea F.).
Polistes caeruleus F. (Synoeca surinama L.).
Polistes irina Spin. (Synoeca irina Spin.).
Polistes pallens F. (Apoica pallida Oliv., var. pallens F.).
Polistes translucida Spin. (Apoica pallida Oliv., var. virginea F.).
Polistes virginea F. (Apoica pallida Oliv., var. virginea F.).
Rhopalidia pallens Lep. (Apoica pallida Oliv., var. pallens F.).
Synoeca azurea Sauss. (S. surinama L. var. cyanea F.).
Synoeca chalybea Sauss.
Synoeca cyanea Sauss. (S. surinama L. var. cyanea F.).
Synoeca irina Spin.
Synoeca irina Spin., var. splendens, R. Buyss.
Synoeca surinama L.
Synoeca surinama L. var. cyanea F.
Synoeca surinama L. var. ultramarina Sauss.
Synoeca surinama L. var. violacea Sauss.
Synoeca testacea Sauss. (S. irina Spin.).
Synoeca ultramarina Sauss. (S. surinama L. var. ultramarina Sauss.).
Synoeca violacea Sauss. (S. surinama L. var. violacea Sauss.).
Vespa cyanea F. (Synoeca surinama L. var. cyanea F.).
Vespa nigricornis Oliv. (Synoeca surinama L.).
Vespa pallida Oliv. (Apoica pallida Oliv.).
Vespa surinama L. (Synoeca surinama L.).
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxv [1906].
360 R. pu Buyssonx.
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE 11.
À. — Apoica pallida OI., var. pallens F. vue de profil.
2. — Tête d’Apoica pallida OI., vue en dessus pour montrer les di-
mensions des ocelles.
3. — Mandibule d’Apoica pallida O1., vue du côté externe.
4. — La même vue du côté interne.
5. — Aile antérieure d'A. pallida OÏ., var. pallens F.
6. — Aile postérieure de la même.
7. — Extrémité de l'aile antérieure de A. pallida O., var. thoracica
Buyss., montrant les deux nervures récurrentes aboutissant
au même point dans la 2° cellule cubitale.
8. — Larve d'A. pallida O., adulte, au début de la nymphose.
9. — Partie antérieure d’une larve d'A. pallida ayant évaginé son
tube œsophagien.
PLANCHE 12.
1. — Tête de la larve de l’Apoica pallida OI., vue de face.
2, — Màchoire d'A. pallida O1., var. pallens F. vue sur sa face ex-
terne.
3. — La même vue sur sa face interne.
4. — Branche droite du forceps du mäle de PA. pallida var. pallens F.
vue du côté interne, avec sa volsella et sa tenette.
5. — Crochets du mâle de la même vus en dessous de trois quarts.
6. — Les mêmes vus en dessus.
7. — Premiers alvéoles d’un nid d'A. pallida O]., représenté de gran-
deur naturelle et vu en dessous.
8. — Le même petit nid vu de profil.
PLANCHE 13.
Deux nids d'Apoica pallida OI.
L'un photographié en dessous pour montrer la disposition des alvéoles.
Il a été construit en dessous d’un rameau d’Araucaria. I provient
du Brésil : Province de Rio Janeiro, montagnes des Orgues, envi-
rons de la Tijuca (E. R. Wagner 1902, Muséum de Paris).
Monographie des Vespides. 361
L'autre, vu de profil, laisse voir l’épaisseur considérable de sa base.
Il provient également du Brésil, de l'État de Sao Paulo (A. von Ihe-
ring, 1899, Muséum de Paris).
PLANCHE 14.
1. — Synoeca surinama L. vue de profil.
2. — Labre de Synoeca surinama L. vu en dessous !, par derrière lé-
pipharynx e qui est hyalin, en forme de lamelle.
3. — Mandibule de S. surinama L. vue sur sa face interne.
4. — La même vue sur sa face externe.
>. — Aile antérieure de S. surinama L.
6. — Aile postérieure de la même,
7. — Extrémité de l'aile antérieure de la S. surinama L. var. azurea
Sauss.
8. — Fragment d’une antenne du mâle de la S. surinama L. var.
cyanea F. montrant les tyloides des 7°, 8° et 9 articles.
9. — Larve adulte de S. surinama L. var. cyanea F. vue de profil.
PLANCHE 15.
4. — Tête de la larve de la Synoeca surinama L. var. cyanea F. vue
de face.
2. — Mâchoire de S. surinama L. var. cyanea F. vue sur sa face
externe.
3. — La même vue sur sa face interne.
4. — Crochets du mâle de la S. irina Spin., vus en dessus.
. — Crochets du mâle de la S. surinama L. vus en dessus.
6. — Les mêmes vus presque de protil.
7. — Extrémité des mêmes vus en dessous.
8. — Branche droite du forceps du mâle de la $S. surinama L. vue du
côté interne avec sa volsella et sa tenette.
9. — Branche droite du forceps du mâle de la $S. érina Spin., vue
du côté interne avec sa volsella et sa tenette.
PLANCHE 16.
4. — Nidification de la Synoeca surinama L. var. cyanea F. — Mexi-
que : Oaxaca, environs de Sylacayoapam (L. Diguet 1904,
Muséum de Paris).
302 R. pu BuyssoN. — Monographie des Vespides.
PLANCHE 17.
4. —— Nidification de la Synoeca irina Spin., à proximité d’un nid de
Fourmis arboricoles a, donnant abri à celui b de la Polybia
myrmecophila Ducke.
Cette photographie m'a été envoyée par M. A. Ducke.
2. — Nidification de Ja Synoeca surinama L.
Brésil : État de Sao Paulo (Z7. von Ihering, Muséum de Paris).
A PROPOS DES MŒURS PARASITIQUES TEMPORAIRES
DES FOURMIS DU GENRE BOTHRIOMYRMEX
par F. SANTSCHI.
La question de l’origine des fourmilières mixtes naturelles à fait
un grand pas pendant ces deux deux dernières années. L'ancienne
hypothèse de l'association accidentelle et anormale de deux femelles
fondatrices d'espèces différentes se trouve en grande partie remplacée
par la connaissance de faits bien constatés d’une nouvelle forme de
parasitisme. Indépendamment l'un de l’autre, le Prof. Wheeler (!) aux
États-Unis et le Rév. Père Wasmann (S.-J.) (2) au Luxembourg, ont ou-
vert la voie, le premier surtout par ses belles observations sur le dé-
but des fourmilières de Formica consocians et le second par des inté-
ressantes études sur notre Formica truncicola d'Europe.
Wheeler entend par son « Temporary social parasitism », le fait
qu'une femelle féconde va s'établir intentionnellement dans le nid
d’une autre espèce pour y faire élever ses premières générations, jus-
qu’au jour où celles-ci seront assez fortes et nombreuses pour se
passer de tutelle. Ce système fondamental est, cela va sans dire, ac-
compagné d'une foule de cas particuliers qui varient probablement
beaucoup selon les espèces. Ce sont ces variations qui, encore peu
connues, ne peuvent être généralisées qu'avec réserve et circonspec-
tion, mais qui peuvent avoir une grande importance.
Voici jusqu'ici les espèces à mœurs parasitiques provisoires plus
ou moins bien constatées.
Formica difjicilis Em., var. consocians Wheel., chez Formica Schau-
fussi Mayr, var. incerta Em. (Wheeler).
F. truncicola NyL., chez F. fusca L. (Wasmann. Forel).
F. sanguinea Latr.. chez F. fusca L. et var. (Wasmann Forel).
F. sanguinea race rubicunda Em., chez F. fusca var. subsericea
Say). (Wheeler) et chez F. nitidiventris (Muckermann).
F. exsecta Nyl., chez F. fusca L. et var. (Forel).
F. exsectoides For., chez F. fusca var. subsericea Say (Wheeler).
T
(1) Wusecer, À new type of social parasitism among Ants. Bull. of the
American Museum of Natural History, vol. XX, p. 347-375, 1904.
(2) E. WasuwanN, Ursprung und Entwickelung der Sklaverei bei den Amei-
sen. Biologischen Centralblalt Bd. XXV. N° 4 à 9, 1905.
36% F. SANTSCHI.
F, sanguinea var. aserva For., chez F. fusca race subsericea Sav
{(Wheeler). | |
F. microgyna Wheel., var. rasilis Wheel., chez F. fusca var. argen-
tata Wh. (Wheeler).
F. montigena Wheel., chez F. Schaufussi var. incerta Em. (Wheeler).
F. dakotensis var. Wasmanni, chez F. subsericea (Wassman, Mucker-
mann).
Stenamma (Aphaenogaster) tennesseense Mayr, chez S$. (A.) fulvum
Rog. (Wheeler).
A celte liste qui comprend presque uniquement des espèces du
genre Formica (Camponotinae) et une seule Wyrmicinae, il faut ajouter
une Dolichoderinae.
Bothriomyrmex meridionalis Em., chez Tapinoma erraticum Latr.
(Forel Santschi).
B. meridionalis Em... race Atlantis For., chez T. erraticum var. ni-
gerrimum Nyl., dont les mœurs parasitiques viennent d’être en partie
élucidées et feront l’objet de cette notice.
Deux points à peine touchés par Wheeler s’en dégageront plus spé-
cialement; ce sont : 1° Comment la © parasite parvient à s'imposer à
son hôte. 2 Quel est le sort de la reine de l’espèce travailleuse après
l'adoption de la reine parasite.
C’est grâce à ce que j'avais vu l’année précédente chez Wheeleria
Santschit For., Fourmi à mœurs parasitiques permanentes, que
j'ai été conduit à faire cette nouvelle découverte. Favais été mis en
éveil par ce fait que la © Whecleria, lorsqu'elle cherche à pénétrer
dans le nid de Monomorium Salomonis L. commence par se faire arré-
ter (")}. Et j'en avais déduit que, en général, lorsqu'une Fourmi fe-
melle d’une espèce est retenue immobile sur leur nid par les ou-
vrières d'une autre espèce et, qu'au lieu de se défendre avec énergie
elle cherche: plutôt à les calmer et à se maintenir, il est fort probable
que cette femelle cherche à pénétrer dans le nid pour s'y installer
comme parasite.
Voici par ordre chronologique la suite de mes observations qui ont
toutes eu lieu dans les environs de Kairouan.
(1) Par celte expression j'indique la facon ont une Q parasite est recue par
les © hôtes et comment elle leur répond. Voir à ce sujet mes observations
publiées par A. Forelin Revue Suisse de Zoologie t. 14, fase. 1, p.54et suiv.,
1906.
Mœurs parasitiques des Fourmis. 369
Observations à l'état libre.
Ao. 2 janvier 1906. — Temps très doux, un peu de vent. Vers
3 heures p. m. je découvre sur le dôme de leur nid des © Tapinoma
erraticum Lat., race nigerrimum, formant un petit groupe immobile. En
soulevant le petit fragment de bois sur lequel ces Fourmis se crampon-
nent, j'aperçois au milieu d'elles une autre Fourmi d’une forme un
peu particulière, mais de même taille et de même couleur que les 5.
En ce moment un coup de vent souffle toutes mes bêtes dans l'herbe.
Pressentant quelque chose de nouveau, je me donne la peine de cher-
cher longuement, quand tout à coup je revois ma Fourmi qui se di-
rige rapidement vers le nid. En ce moment plusieurs © Tapinoma
surgissent et l’arrêtent en la tirant par les pattes exactement comme
je le vis faire par les © Monomorium Salomonis quand elles arrêtent
une © Wheeleria. La © ne se débat nullement mais reste au contraire
très tranquille, se contentant de palper des antennes les 5 environ-
nantes, En capturant cette Fourmi je me rends compte qu'il s’agit d’une
@ féconde, plus petite que la © de T. nigerrimum, mais répandant une
odeur de Tapinoma.
A 500 mètres plus loin je découvre deux G isolés que je présume
appartenir à la même espèce et être les débris du vol nuptial. De re-
tour chez moi, je reconnais que mes captures appartiennent au genre
Bothriomyrmex, mais l'absence de % et l'odeur particulière de la © me
laissent dans le doute quant au diagnostic de l’espèce.
20, 3 février. — En me rendant sur les mêmes lieux, je retrouve six ©
Bothriomyrmez en arrêt, dont 4 sur autant de nids de T. nigerrimun.
Une 5° © est déjà libre dans l’intérieur d’un nid, mais à une faible
profondeur. Une 6° se trouve arrêtée au milieu d’une de ces longues
files que font les Tapinoma pour communiquer de succursale en suc-
cursale. Toutes ces © Bothriomyrmezx sentent exactement comme les
5 Tapinoma, de sorte que je songe d’abord à la possibilité d’une odeur
communiquée par les 5. Ces © sont toutes conservées en vie pour être
observées en captivité.
3°. 5 janvier. — En ouvrant un dôme sur lequel errent deux ou trois
T. nigerrimum, je découvre une fourmilière de Bothriomyrmex meri-
dionalis race Atlantis For., avec 5, et &, ces derniers en grand nombre.
Je reconnais sans peine une ® et du coup, ne doutant plus que j'ai
affaire à un nouveau cas de parasitisme temporaire, je me mets à ex-
plorer avec soin la fourmilière. A part celles qui couraient sur le nid,
je ne trouve qu'une seule 5 Tapinoma dans l'intérieur. Peut-être s’y
366 F. SANTSCHI.
était-elle engagée pendant la démolition du nid. Celui-ci ressemble
bien à une ancienne demeure de Tapinoma. Tous les G et © se ras-
semblent très vite sous les débris pour se cacher. Je constate que
tous agitent leurs antennes comme Forel l’a décrit dans ses « Four-
mis de la Suisse ». Je m’assure en outre que lodeur de Tapinoma re-
marquée précédemment est bien propre aux © Bothriomyrmezx ; elle
est très pénétrante et très caractéristique chez les ©, tandis que les
Setles G n’en ont pas trace. Cette odeur est si tenace qu’elle persiste
encore après plusieurs mois d'immersion de linsecte dans l’aleool. Il
s’agit évidemment iei d’un cas remarquable d'adaptation qui rend de
plus en plus probable l'intervention de lodorat dans l'adoption de cer-
taines espèces parasites par leurs hôtes. Jusqu'ici le rôle de l’olfaction
était assez difficile à contrôler, nos organes n'étant pas adaptés ou assez
sensibles pour percevoir toutes les odeurs des Fourmis.
4°. 10 janvier. — Je trouve encore 16 & Bothriomyrmex fécondes en
arrêt sur des nids de Tapinoma; Vune d'elles s'était déjà introduite
dans les galeries supérieures d’un nid. En dégageant les © Brothriomyr-
mex arrêtées et en les plaçant à peu de distance du nid, je remarque
qu’elles cherchent à s’en approcher dans le but évident de se faire
arrêter, Mais elles se trompent souvent de direction et il leur arrive
d’errer fort longtemps sans retrouver la bonne voie. Ce n’est pas le cas
pour les Wheleeria qui savent bien mieux se diriger. En outre, lorsque
les © Bothriomyrmer S'approchent de la fourmilière, elles ne font pas
de petits circuits pour éviter les © Tapinoma isolées, mais elles vont
directement vers l’orifice du nid qu’elles atteignent rarement de
suite, étant le plus souvent arrêtées aux abords du dôme. L'arrêt se
fait instantanément.
9°. Même jour. — Je retrouve B. Altantis avec de nombreux sexués
< et 9. Aucun Tapinoma dans le nid, mais bien tout autour. Ceux-ei
entrent en conflit avec les Bothriomyrmex dès qu'ils se trouvent en
leur présence, mais le combat manque complètement de vigueur. Là
encore l'aspect du nid fait songer à une ancienne habitation de Tu-
pinoma (1). Quelques jeunes © Bothriomyrmezx fécondes se trouvent
dans le nid; probablement elles s’y sont égarées après le vol nuptial,
le prenant pour un nid de Tapinoma, car des expériences ultérieures
(1) La conformation et l'aspect des nids de Tapinoma nigerrimum varient
beaucoup suivant les lieux. Aux environs de Kairouan le sol consistant en
dépôts argileux imprégnés de sel (Pleistocène) porte une végétation rabougrie
composée surtout de touffes de Salsolacées et au pied desquelles ces Fourmis
construisent leur dôme comme de petits nids de Lasius flavus.
L:
Mœurs parasitiques des Fourmis. 307
ont prouvé que la fécondation n’a pas lieu dans le nid, comme c’est le
cas pour Wheeleria et surtout Anergates.
6°. 14 janvier. — On ne trouve déjà plus de © Bothriomyrmezx en arrêt,
mais par contre plusieurs nouvelles fourmilières de cette espèce ne
contenant que quelques G et ©. Ces dernières sont aptères mais n’ont
pas encore pondu (l'abdomen n’est pas développé). Tous ces nids me
donnent l'impression d’être d'anciens nids de Tapinoma et, comme les
© Bothriomyrmezx ne sortent pour ainsi dire pas à la lumiere du jour,
c'est souvent en voulant ouvrir un nid de Tapinoma désert que je dé-
couvre des Bothriomyrmez. Ceux-ci se logent cependant dans la partie
la plus profonde du nid, craignant davantage la chaleur.
7°, 14 avril 1906. — Je fais la découverte d’une fourmilière Bothrio-
myrmez meridionalis i. Sp., avec les sexués en quantité. Ici encore
l'odeur de Tapinoma n'existe que chez la © ; elle est un peu moins
pénétrante que chez la race Atlantis.
Je transporte une poignée de ces Bothriomyrmer © sur un nid de
Tapinoma erraticum qui se trouve à deux pas. Un combat immédiat
s'engage entre les deux espèces. Les © Bothriomyrmer sont pourvus
d’un venin qui produit un effet particulier sur leurs adversaires. La
Fourmi reste presque immobile mais fait pivoter son abdomen dans
tous les sens. Elle atteint ainsi l’ennemie qui veut s'approcher et
>
)
l’inonde de poison. Dès qu’elles en sont atteintes, les © Tapinoma se
retirent vivement et tombent secouées par une espèce de crampe téta-
niforme dont elles reviennent peu à peu. Forel a observé que les Ta-
pinoma % ont une facon analogue de combattre. Je n’ai trouvé au-
cune odeur appréciable à ce venin de Bothriomyrmex.
Observations en appareils.
Os. A. 3 janvier 1906. — Dans un petit bocal de verre je dépose deux
© Bothriomyrmex Atlantis fécondes trouvées en arrêt le même jour.
Elles ne s'inquiètent nullement, se tenant proches l’une de l’autre.
J'ajoute alors une trentaine de Tapinoma nigerrimum avec quelques
larves et quelques paquets d’œuis, le tout provenant du nid où les
Bothriomyrmex avaient été surprises en arrêt.
Les deux © Bothriomyrmex ne semblent pas s'occuper des 5 Ta-
pinoma qui les laissent en paix, mais dès lors les deux © sont conti-
nuellement en lutte. Ces tiraillements persistent presque sans inter-
ruption pendant deux jours. Je crois pouvoir supposer qu'elles
cherchent à s’exclure.
3068 F. SANTSCHr.
Le 5 janvier. — Une des © Bothriomyrmex est morte. Je vois alors
très distinctement à la loupe les © Tapinoma venir lécher celle qui
reste. Elles apportent leurs œufs et leurs larves pour les déposer tout
auprès de la Fourmi parasite ; aussitôt que celle-ci change de place, le
couvain est immédiatement déménagé vers le nouvel endroit. Cette @
meurt quelques jours plus tard sans cause apparente.
O8s.B. 10 janvier. — Une trentaine de Tapinoma % sont installés avec
leur reine dans un appareil vitré. J’y ajoute une © Bothriomyrmezx
prise le même jour sur un nid de Tapinoma où elle était en arrêt. Tout
d'abord les % Tapinoma tiraillent la © étrangère par les antennes et
les pattes sans que celle-ci se défende. Elle parait, tout au plus,
calmer les ouvrières par de petits coups de ses antennes quand celles-
ci sont libérées. Mais, dès qu'elle se sent relâchée, la © parasite cher-
che à se rapprocher de la reine Tapinomu.
11 janvier. — La © Bothriomyrmex est déjà moins molestée que la
veille et elle cherche toujours à se rapprocher de la © Tapinoma.
12 janvier. — Le matin je trouve la © Tapinoma ayant abandonné
ses œufs auprès desquels se tient la © Bothriomyrmezx. De temps en
temps la © de l'espèce hôte cherche à revenir auprès de ses œufs,
mais dès qu'elle s'aperçoit de la présence de la © parasite, elle s'enfuit
avec précipitation, parfois même la © Bothriomyrmexz cherche à la
poursuivre.
Cependant si cette dernière s’est un peu éloignée en donnant la
chasse à sa rivale, il arrive que celle-ci réussisse à se replacer auprès
de son couvain. Alors la © Bothriomyrmez s’en approche par derrière
et sans être inquiétée par les ouvrières, monte doucement sur son dos
et brusquement cherche à la mordre soit aux antennes soit à la nuque.
Dans l'après-midi la © Bothriomymezx a été plus de trois heures im-
mobile, le dos en bas, sous le corps de la femelle Tapinoma. Autant
que j'ai pu m'en rendre compte, la femelle parasite tenait dans ses
mandibules un scape de son ennemie. Plus tard je les ai trouvées
séparées.
12 janvier. — Le soir la © Bothriomyrmex est toujours auprès du
couvain abandonné par la © Tapinoma. Les ouvrières, loin de la ti-
railler, la lèéchent et la nettoient; cependant, je la retrouve plus tard
maintenant la reine Tapinoma par une patte et retenue à son tour de la
même facon par deux © Tapinoma.
13 janvier, S h.m. — La © Bothriomyrmezx est à cheval sur le dos de
sa rivale les © tournent autour des 99 sans leur faire aucun mal.
Mœurs parasitiques des Fourmis. 369
De temps en temps la © Tapinoma cherche à se débarrasser de la ©
parasite en la poussant avec une patte, mais sans résultat. Il me semble
que la © Tapinoma pond moins ou plus du tout; le paquet d'œufs qui
augmentait de jour en jour reste stationnaire. Plus tard les deux Îe-
melles sont séparées, mais la Fourmi parasite se tient toujours sur les
œufs où elle attend le retour de sa rivale après chaque fuite pour lui
monter de nouveau sur le dos, ce manège durant toute la journée.
Voici comment opère la © Bothriomyrmezr : elle s'approche très len-
tement en passant sur les ouvrières et les œuls pour atteindre la ©
Tapinoma sans que celle-ci paraisse s’en apercevoir, la prenant peut-
être pour une des nombreuses ouvrières qui passent de temps en temps
sur son Corps. Quand la © parasite parvient avec sa tête à la hauteur
de celle de l’autre ©, elle lui saisit brusquement la tête ou une antenne,
ce qui provoque sur-le-champ un nouveau combat. La reine Tapi-
noma se roule sur le sol ou fuit avec précipitation son couvain, par-
venant le plus souvent à se débarrasser de sa petite mais dangereuse
ennemie. Cependant il arrive quelquelois que la © Bothriomyrmex
étreint si bien l'antenne de sa rivale qu’elle y reste attachée malgré la
lutte, mais alors elle se trouve déplacée de sa première position sur
le dos et entrainée sous le ventre, entre les pattes de la © Tapinoma,
où elle se maintient des heures. Assez souvent aussi il n’y à pas de
combat, la © Tapinoma, sans doute avertie par des attaques répétées,
s'enfuit au premier contact de l’étrangère. Dans ce dernier cas il
advient de deux choses l’une : où bien les © Tapinoma se chargent
de transporter le couvain auprès de la reine, à l'endroit ou elle s’est
réfugiée ; ou bien celle-ci y revient d'elle-même après un certain temps.
Les deux modes sont à peu près aussi fréquents l’un que l’autre.
Tant que la Fourmi parasite se tient auprès des œufs et les touche,
ou se trouve en contact avec la reine Tapinoma, les ouvrières ne
lui font aucun mal; mais dès qu’elle en est un peu isolée, elle est aus-
sitot saisie et retenue en arrêt, À force de caresses et de patience elle
finit par obtenir sa liberté, mais elle en profite immédiatement pour
revenir à la charge sur sa rivale.
14 janvier, — Rien de bien nouveau dans la matinée, sauf que je vois
la © Bothriomyrmezx boire seule un peu d’eau. Elle reste cependant
plus longtemps auprès du couvain que la veille, le quittant de temps
en temps pour chercher la © Tapinoma. Si celle-ci est assez éloignée,
la Fourmi parasite revient aux œufs; dans le cas contraire, elle n°y
revient qu'après avoir poursuivi la reine Tapinoma assez loin dans
l'appareil.
370 F. SANTSCHI.
Le soir, je surprends mes deux reines en grand combat. L'affaire
semble en être tout au début, s’il en faut juger par l’ardeur et la vi-
vacité des combattantes.
La femelle parasite a réussi à prendre son adversaire par la nuque,
et cette fois, les culbutes sur le sable et les contorsions de la victime
demeurent inutiles. Au début, la © Tapinoma était encore très alerte
et se défendait avec une grande énergie, mais au bout d’un quart
d'heure ses mouvements sont déjà manifestement plus faibles. Cepen-
dant les ouvrières qui ne touchent pas à la © Bothriomyrmex veu-
lent ramener leur propre reine auprès des œufs qu’elle a abandonnés
durant la lutte. Mais, les unes saisissant les pattes et les autres les
antennes, elles tirent maladroitement en sens inverse, écartant la tête
du tronc et facilitant ainsi la prise à la Fourmi parasite. D'autres
® creusent le sable au-dessous des lutteuses, paraissant inconscientes
du drame qui se déroule à leur côté. Une demi-heure après, la tête
de la © Tapinoma est complètement retournée, la bouche du côté
dorsal, l’occiput en bas; la © parasite se trouve alors entre les pattes
de son antagoniste, sternum contre sternum. C’est en prenant cette
nouvelle position que la tête de la victime a été retournée, à l'envers.
De temps en temps la © Bothriomyrmex, qui ne lâche jamais prise,
donne de petites secousses qui font trembler les deux bêtes. Trois
quarts d'heure après, les mouvements de la reine Tapinoma sont
devenus de plus en plus faibles, les antennes ne remuent plus, l’ab-
domen seul à encore des mouvements convulsifs et les & viennent
le lécher comme d'habitude pour recueillir les œufs; elles lèchent
également l’autre femelle.
Une heure trois quarts après le début de cette observation, la @ Ta-
pinoma git presque complètement immobile, sauf de rares mouvements
des pattes et de l'abdomen. Un peu plus tard, les deux reines qui ne se
séparent pas, sont traînées çà et là par les ouvrières. Après deux heu-
res et demie de lutte, la tête est presque détachée du tronc, mais la
© Bothriomyrmex ne desserre toujours pas les mandibules.
Deux heures trois quarts après le début, les deux combattantes se
séparent enfin; la tête ne tient plus que par un fil et roule de tous
côtés. La © Bothriomyrmex qui s’est un peu éloignée est immédiate-
ment arrêtée par les & et ne parvient à se dégager qu'une fois qu'elle
a atteint le corps de l’autre femelle sur lequel elle remonte. Saisissant
alors une antenne de sa rivale elle tire de toutes ses forces et en moins
d’un quart d'heure, la tête est complètement séparée du tronc. Une &
Tapinoma S'en empare et la promène à travers tout l'appareil. L'in-
secte décapité remue toujours ses membres et quelques & viennent
Mœurs parasitiques des Fourmis. 371
lui lécher la plaie du cou. Dès lors la © Bothriomyrmex ne quitte plus
le corps de la reine Tapinoma.
15 janvier. — La & Bothriomyrme.r est installée auprès du corps mu-
tilé de la reine Tapinoma qui présente toujours quelques légers mou-
vements. Tous les œufs ont été déposés auprès des deux femelles.
Quand la Fourmi parasite s’isole un peu, elle n’est que très rarement
molestée par les ouvrières. Son abdomen a visiblement augmenté de
volume.
16, 17, 18, 19 janvier. Idem.
20 janvier. — La © Bothriomyrmex est entourée des © Tapinoma qui
là soignent, dédaignant de plus en plus le corps de leur ex-reine quoi-
que celui-ci remue encore pattes et abdomen.
Du 21 au 27 janvier. — Les choses se passent toujours d’une façon à
peu près semblable. La reine Tapinoma est encore vivante; quand je
la touche avec une tige fine elle se débat avec assez d'énergie. Néan-
moins ses forces déclinent de plus en plus. Les ouvrières viennent
très souvent lécher sa plaie. Sa rivale est souvent sur son corps, mais
l’abandonne parfois pour voyager dans l'appareil sans être aucunement
incommodée par les ouvrières. Je n'ai pas pu voir pondre l'intruse,
mais son abdomen a encore augmenté de volume.
28 janvier. — La © Tapinoma est sensiblement plus faible et son
abdomen à considérablement diminué. Je présume que la possibilité
de cette longue survie de 14 jours réside dans la résorbtion autopha-
gique des tissus ovariens. Les pattes sont repliées sous le thorax et
c'est à peine s’il reste un imperceptible mouvement des tarses. Des
ouvrières la transportent d'un coin à un autre de l'appareil. Enfin
vers le soir l’insecte à cessé de vivre.
Pendant ce temps, la & Bothriomyrmex semble toujours rechercher
le corps de sa victime pour s’y installer à cheval et rester là de longues
heures. Les œufs ont diminué du double, le paquet est certaine-
ment plus petit. J'ai surpris plusieurs fois la © Bothriomyrmer en
train d'y promener la bouche et j'ai pu voir à la loupe ses mandibules
s'ouvrir et se refermer, mais il m'a été impossible de me rendre
compte si c'était pour manger les œufs ou simplement pour les lécher.
J'incline plutôt pour la première façon de voir, tout en me réservant
de contrôler ultérieurement le fait, ear c’est seulement lorsque le
paquet d'œufs a commencé à s’amoindrir que l'abdomen de la Fourmi
parasite a sensiblement augmenté (!). Du reste je ne comprendrais pas
(1) Dernièrement, Jakob Huber (Uber die Koloniengründung bei A{{a sex-
De F. SANTsCnI.
bien dans quel but elle soignerait le couvain de sa rivale et le nombre
des © Tapinoma me parait suffisant pour pourvoir aux besoins de sa
première progéniture. Reste encore la possibilité qu'il y ait là de ses
propres œufs, mais toute affirmation serait hasardée. Un fait est certain,
c’est que la © Bothriomyrmex n'a nullement besoin de laide des Ta-
pinoma © pour se nourrir. À l'encontre de ce qui se passe chez Whee-
leria, je n'ai jamais vu les © lui dégorger le contenu &e leur jabot,
mais par contre je lai obervée plusieurs fois en train de lécher une
goutte d’eau sucrée. Les ouvrières l’ont parfaitement adoptée, elles
la lèchent continuellement, même quand eïle quitte le corps décapité
de la victime ou le couvain.
29 janvier. — Idem.
30 janvier. — J'ai la malencontreuse idée de vouloir renforcer ma
fourmilière en ajoutant des & Tapinoma d'un autre nid. Après la déso-
rientation ordinaire du début, les nouvelles arrivées sont acceptées
sans difficultés par les anciennes ouvrières, mais je les surprends à
tirailler la © Bothriomyrmex.
31 janvier. — La Fourmi parasite est bien malade; les nouvelles & ne
cessent de la trainer de côté et d'autre. Sans doute que pour celles-ci
la © Bothriomyrmex a perdu son invulnérabilité même posée sur le
couvain ou le corps de sa victime.
1® février. — La © Bothriomyrmex est morte, les pattes repliées
sous le ventre. Une ancienne © la porte consciencieusement auprès
des œufs. Les ©, anciennes et nouvelles, ne se font aucun mal entre
elles.
Os. C. 11 janvier. — Dans un petit bocal de verre où, depuis environ
une semaine, se trouvent une vingtaine d'ouvrières de T. nigerrimum
avec leurs reine et leur œufs, j'ajoute une © de Bothriomyrmezx prise
le même jour en arrêt sur un nid de Tapinoma. La Fourmi parasite est
immédiatement arrêtée et demeure longtemps ainsi maintenue. Tou-
jours elle évite la défense brutale, mais au contraire elle tâte continuer -
lement de ses antennes les © qui sont à sa portée, comme si elle vou-
lait les calmer ou les séduire avec des caresses.
12 janvier. — A la première inspection, je découvre la ® Bothrio-
myrmex toujours tiraillée par les &. Alors je la dégage. Aussitôt libre
dens, in Biologischen Centralblatt Bd. XXV, n° 18 et 19, 1905), a démontré
que la © Alia sexdens se sert d'une partie de ses œufs pour nourrir ses
premières larves et probablement en absorbe elle-même.
Moœurs parasiliques des Fourmis. 373
elle court droit à la © Tapinoma, lui monte sur le dos et la mord à la
nuque. Celle-ci se débarrasse bientôt de son ennemie en se roulant
sur le sol. Dès qu’elle est désarconnée, la © Bothriomyrmex est saisie
par les ouvrières. Plusieurs fois je la dégage et, aussitôt libre, elle
s’empresse d'attaquer la reine Tapinoma.
Le plus souvent celle-ci ne se laisse pas atteindre, elle fuit en grim-
pant le long des parois de verre du bocal où lautre à plus de peine à
se maintenir. C’est un spectacle curieux que voir cette grosse femelle
Tapinoma sans cesse poursuivie par une Fourmi plus de moitié plus
courte qu’elle. La nuque est bien le point vulnérable cherché par la
@ parasite pour anéantir sa rivale, mais elle l’atteint difficilement; cela
surtout quand la reine hôte a été mise sur ses gardes par quelques
attaques successives. Il devient alors de plus en plus difficile de lap-
procher et c’est par les antennes ou même le pédicule qu'elle est
appréhendée. Jamais je n’ai vu les © intervenir tant que les deux
combattantes étaient aux prises, mais dès que la © étrangère à quitté
le combat, ce sont les © qui lattaquent et la retiennent par les
pattes et les antennes. Cependant il lui reste toujours quelques mem-
bres libres dont elle se sert pour se brosser tranquillement, refaire
sa toilette afin de recommencer de plus belle à la première occasion.
Pendant tout ce temps l’autre femelle court à travers l’appareil, en
proie à la plus vive excitation. Elle passe souvent près du couvain
sans s’y arrêter et va enfin se loger le plus loin possible du lieu du
combat. Là elle peut rester plusieurs heures avec quelques ouvrières,
lesquelles lui apportent quelquefois tout ou partie des œufs. Je pense
que si le cas se passait dans les conditions normales, elle abandonne-
rait même le nid pour aller s'installer dans une des nombreuses succur-
sales que possèdent les fourmilières de Tapinoma. Là, elle pourrait
prolonger l'existence de la communauté avec les quelques © qui l’au-
raient suivie. Dans le cas où la © de Tapinoma est restée seule, elle
revient enfin à ses œufs après quelques heures d’exil et les 5 s’em-
pressent à la calmer. Plus de vingt fois dans la journée, j'ai dégagé
la © Bothriomyrmez et chaque fois elle retournait à la charge de sa
rivale; rarement (trois fois) je l'ai vue s'installer sur le couvain où
les & la laissaient en paix.
13 janvier. — La © Bothriomyrmezx est moribonde ; étant tombée dans
un peu d’eau sucrée, elle y est restée collée, peut-être longtemps, et
j'ai beau Ja retirer de ce mauvais pas, elle se remet difficilement, mar-
che en se trainant. Dans cet état, je lui présente sa rivale retenue
par une patte au bout d'une pince fine. Aussitôt elle cherche à la
374 F. SANTsCHI.
mordre avec acharnement. Le lendemain matin, je la trouve morte
dans un coin, loin des œufs où est revenue la © Tapinoma.
O8s. D. 14janvier. — Dans le même appareil où se trouvent toujours
les mêmes insectes, j'ajoute une © Bothriomyrmer féconde mais prise
dans son propre nid (où je présume qu’elle se sera fourvoyée après
la fécondation; voir plus haut, obs. 6, nid trouvé le 14 janvier). Après
s'être orientée en furetant de tous côtés, elle s'approche enfin du lieu
où se trouvent groupées les ouvrières Tapinoma, mais elle est arrêtée
avant d’avoir touché à leur reine et entrainée plus loin. Trois heures
plus tard, je la retrouve auprès de la © Tapinoma, mais elle ne paraît
pas très empressée à attaquer, quoique les 5 lui laissent déjà beaucoup
plus de liberté.
Du 15 au 18 janvier. — La © Bothriomyrmex parcourt librement
l'appareil: elle s'approche souvent de sa rivale qui fuit toujours avant
d’être saisie. Je n’ai pas vu le moindre combat. La © hôte est souvent
loin du couvain.
19 janvier. — La Q Tapinoma parait toujours très inquiète et je la
trouve le plus souvent cramponnée le long des parois du bocal où la
® parasite se maintient avec peine. Cependant je ne crois pas que celle-
ci attaque la © Tapinoma même quand je la lui présente au bout d’une
pince fine ou que je les place côte à côte (il en était autrement dans
l'observation précédente). Pendant que la reine Tapinoma s'enfuit, la
® parasite va s'installer sur le cadavre de quelques 5 Tapinoma qui
gisent dans un coin et elle demeure là des heures entières parfaitement
immobile. Ce manège est remarquable, car il rappelle l'observation B, où
la © Bothriomyrmex n’abandonnait pas le corps décapité de sa victime.
C’est très probablement un moyen de protection car jamais les ouvriè-
res Tapinoma ne tracassent l’insecte parasite dans cette situation. Dans
le cas particulier, la © Bothriomyrmezx ne pouvant atteindre la & Tapi-
noma, pour la tuer et s’en faire une protection, se contente de la dé-
pouille également protectrice d’une ouvrière. Mais cette dépouille ainsi
que d’autres, forme un petit cimetière relégué le plus lein possible du
couvain, du reste très diminué, et aucune Ÿ ne s’en approche sauf à
de rares intervalles.
20, 21 janvier. — La Q Bothriomyrmezx ne quitte plus son coin de ci-
metière, ce qui fait qu’elle ne prend aucune sorte de nourriture. Les
® ne viennent pas à son aide; elles ont pourtant le jabot garni.
22 janvier. — La Fourmi parasite devient impotente; elle ne réagit
Mœurs parasitiques des Fourmis. 379
presque pas quand on l’excite. Quant à l’autre 9, elle est toujours per-
chée en haut des parois du bocal en compagnie de quelques ouvrières.
23 janvier. — La & Bothriomyrmezx est morte ; les © ne s’en occupent
pas et leur reine est enfin revenue se placer auprès du couvain où les
© la soignent normalement.
O8s.E. — Dans un grand bocal en verre de 40 centimètres de hauteur
sur 30 centimètres de diamètre, je place environ une quarantaine de ©
Bothriomyrmezx vierges et autant de G. Tous ces insectes restent amas-
sés dans le fond du vase tant qu'il reste à l'ombre, mais dès que je
l’expose au soleil, toutes les insectes s’animent et se mettent peu à peu
à voler pour s’abattre sous le couvert. Pendant trois jours j'obtiens le
même effet sans qu'il y ait cependant un seul accouplement, tandis
que chez Wheeleria j'ai obtenu des © fécondes en grand nombre dans
un tout petit flacon de 8 centimètres de hauteur au plus, et cela à l'abri
de la lumière.
Comment la femelle parasite s'impose à son hôte.
Tout d’abord, il est évident que le mimétisme joue un rôle impor-
tant dans le premier acte du parasitisme temporaire des Bothriomyr-
mex. La taille, la couleur et l'odeur de louvrière Tapinoma nigerrènuun
sont si bien mimées par la © parasite qu’elles doivent nécessairement
servir à augmenter une confusion dont celle-ci bénéticie. Cela est d’au-
tant plus certain que la © Bothriomyrmex, qui seule est exposée à la
lutte, a seule, à l'exclusion du & et de la ©, acquis ces caractères,
En Europe, on ne retrouve que le T. erraticum typique dont la taille
est assez petite; la © du B. meridionalis y conserve une taille égale-
ment petite, quoique possédant déjà l’odeur caractéristique de Tapi-
noma. En Tunisie, où à côté de ces deux espèces se trouvent leurs
races respectives T. nigerrimum et B. Atlantis, on voit la @ de cette
dernière espèce augmenter de taille et atteindre celle des plus grandes
5 de Tapinoma, cependant que les G et & Atlantis ont si bien conservé
les caractères du type qu'il est assez difficile de les différencier.
Maintenant, peut-on admettre que l’amoindrissement de la taille du
plus grand nombre des Fourmis parasites soit dû au mimétisme que
nous venons de considérer? Je ne le pense pas pour tous les cas, car il
faut aussi tenir compte de deux autres facteurs dont l'intervention est
fort probable; ce sont :
1° La dégénérescence de la taille par suite de linutilité d’avoir en
soi une réserve nutritive en vue d’un long jeûne et de l'élevage de
Ann. Soc. ent, Kr., LXXV [1906]. 25
376 F. SANTSCHI.
la première génération d’ouvrières comme c’est au contraire le cas
pour les © qui fondent seules leurs colonies (1).
2% L'alfaiblissement de la taille par suite de l'avantage pour Pespèce
parasite d’avoir le plus grand nombre possible de sexués afin d’assu-
rer sa dissémination dans les nids de l'espèce hôte. Comme les ouvrières
ne peuvent disposer que d’une quantité donnée de matériaux nutritifs
en vue de lélevage des larves, il sera plus profitable de les répartir
entre un grand nombre de petites femelles plutôt que de nourrir un
nombre restreint de grosses © dont lexcédent de substance est devenu
inutile. C’est un fait général et bien connu que les larves insuffisam-
ment nourries donnent des adultes de petite stature.
Dans un autre sens, on voit aussi l’effet de la sélection agir sur la
taille chez les Fourmis dites parasites assassins (Solenopsis, Care-
bara, ete.), mais ici, la © conserve une forte taille, car c’est à elle qu’in-
combe l'élevage des jeunes ; les © seules subissent la régression, parce
que seules elles entrent en conflit et sont les vrais parasites (?).
Quand la Q parasite se prépare à envahir une colonie, elle commence
par se faire arrêter, le fait a suffisamment été démontré pour les Whee-
leria et les Botkriomyrmex.
Il doit être tout à fait général et il serait bon de diriger l'attention
sur l'entrée des nids des espèces travailleuses, le soir du vol nuptial
de leurs parasites. Quoiqu'il soit possible que, pour quelques espèces,
l'arrêt se fasse dans l’intérieur même du nid, on arriverait peut-être en
faisant ces recherches à augmenter nos connaissances sur le début de
ces fourmilières mixtes. Ce qui caractérise cette phase du parasitisme,
c’est la manière bénévole avec laquelle la Fourmi arrêtée répond aux
tiraillements et aux vexations qui Paccueillent. Ce n’est pas en usant de
force, mais en utilisant la douceur, la patience et les flatteries qu’elle
atteint son but. Il faut qu’elle soit dans des conditions exceptionnelles
pour agir autrement (voir une observation sur les mœurs de Wheeleria).
La nécessité de ne pas S’aliéner l’amitié des 5 dont elle recherche
l’aide éclate aux veux. Chez les Bothriomyrmex et probablement chez
les espèces à mœurs parasitiques provisoires peu avancées, ce stade
est plus long, plus pénible et peut-être plus dangereux que chez les
Wheeleria et les cas de parasistime permanent avancés. Il manque à la
(1) C’est à Wheeler que j'emprunte l'idée de cette régression de taille chez
la © parasite, mais il la présente comine cause du parasitime, tandis que je
l'admets comme conséquence. Cf. Wheeler, 4 new lype,elc., p. 359.
(2) WasmanN, Termilophilen aus dem Soudan,1901, p. 13.
Forez, Fourmis termitophages. Lestobiose (Ann. soc. Ent. Belgique, 1901,
p. 392).
Moœurs parasiliques des Fourmis. 377
première espèce quelque chose que la seconde a acquis de longue date.
C’est ce quelque chose, odeur ou vibration peut-être, que la reine
Bothriomyrmexz va chercher sur le corps de sa victime ou sur celui
d’une autre ouvrière ou sur le couvain et qui la protège immédiate-
ment contre les attaques des ouvrières non encore habituées au chan-
gement de règne. Si ce quelque chose est une odeur, pourquoi n'est-elle
pas répandue par tout le nid, la © Bothriomyrmezx ne l'obtenant que par
le contact direct des Fourmis hôtes? Mais si c’est une vibration spé-
ciale perçue par le sens tactile ou un sens inconnu (sixième sens?)
serait-elle aussi produite par les œufs ?
On à vu que ceux-ci donnent la même immunité que le corps de la
Q hôte qui probablement conserve à ce propos sa longue survie. L’ob-
servation D ci-dessus, où la © parasite se contente du cadavre d’une
ouvrière ne milite pas contre l'hypothèse d’une vibration particulière,
car il s’agit peut-être, dans le cas particulier, d’une simple erreur de
l'instinct, les conditions dans lesquelles cette Fourmi à été capturée et
ensuite placée n'étant rien moins que normales. Quoi qu'il en soit, il
faut plusieurs jours aux © Bothriomyrmex pour posséder d'une façon
indépendante ce talisman entomologique, tandis que la © Wheeleria l'ob-
tient en quelques minutes seulement. On voit bien en outre que odeur
de Tapinoma que possède la © parasite ne suffit pas à expliquer ces
faits, lesquels laissent place à bien des suppositions.
Comme semble le démontrer l'observation A, deux © Bothriomyrmex
ne peuvent vivre en concurrence dans le même nid sans qu'il y ait
conflit avec mort de l’une d'elles. Il est encore intéressant de rappro-
cher celte circonstance de celle que présente la Wheeleria, laquelle
semble avoir perdu la falculté de tuer ou tout au moins laisse aux
Monomorium % le soin de la débarrasser de sa concurrente.
Que devient la reine de l'espèce hôte après l’entrée
de la © parasite dans le nid?
Cinq cas peuvent se présenter :
1° La © parasite s’introduit dans une fourmilière affaiblie privée de
la reine.
2° Les deux reines restent simultanément dans le même nid.
3° La reine hôte est mise en fuite et provoque ou non une scission
de la colonie.
4° La © parasite tue elle-même sa rivale.
»° Les ouvrières travailleuses détruisent elles-mêmes leur propre
reine (matricide).
378 F. SANTSCHI.
I. Le premier cas est supposé par Wheeler (!) lui-même à propos
de ses observations sur les fourmilières mixtes : Formica consocians
incerta, mais son observation n° 4, comme il le pense aussi, laisse place
à une autre interprétation.
L'observation A de cette notice montre que les © Tapinoma ac-
ceptent à l’occasion une © Bothriomyrmex en dehors de la présence
de leur reine; or, ces Fourmis ont de nombreuses succursales à leur
nid, dans lesquelles une femelle parasite peut très bien s’introduire et
créer une fourmilière mixte. J'ai observé une © Bothriomyrmezx en ar-
rêt sur une de ces longues files de & Tapinoma qui relient leur nid
aux succursales sur une longueur de 100 à 200 mètres. Son introduc-
tion dans un nid privé de reine est tout à fait possible, mais je pense
que le cas est plutôt exceptionnel.
II. Les deux reines peuvent rester côte à côte, cela est bien confirmé
pour Strongylognathus testaceus Schenck (Wasmann, Forel). Le cas est
certainement plus général et peut se présenter anormalement soit dans
des colonies où les reines sont multiples et dont une seule a été tuée,
soit quand la Fourmi parasite ne réussit pas à faire disparaître son
antagoniste lorsqu'elle est unique. La fourmilière mixte Dorymyrmex
pyramicus niger-flavus observée par Forel (2) dans la Caroline du Nord
doit être un cas de ce genre. La présence simultanée des G des deux
races associées ne peut guère s'expliquer sans celle des @ (?). La
grande fourmilière mixte naturelle Tapinoma-Bothriomyrmezx observée
par le même auteur (‘)me paraît être un de ces cas anormaux et voici
pourquoi : malgré les nombreuses recherches que fit ce savant en AI
gérie et Tunisie, malgré mes recherches personnelles spécialement di-
rigées vers ce point, aucune fourmilière semblable ne put être retrou-
vée. Pourtant, ces Fourmis y sont partout très répandues. Je pense
donc que la © Bothriomyrmezx fonde ordinairement sa colonie avec un
très petit nombre d’ouvrières Tapinoma, colonie qui, par conséquent,
échappe facilement aux recherches. Les ouvrières hôtes disparaissent
bientôt en outre dans le nombre des & parasites qui éclosent, présentant
ainsi un début qui rappelle celui des nids mixtes de Formica conso-
cians incerta.
(1) À new lype of social parasilism, 1904.
(2) Forez, Ébauche sur les mœurs des Fourmis de l'Amérique du Nord. Ri-
vista di scienze Biologiche, n° 3, vol. II, 1900.
(3) Il s’agit probablement ici de fourmilières mixtes anormales comme Wass-
mann l’a montré ailleurs. Wasmann, Loc. cit.
(4) Forez, Fourmis de la Suisse, p. 371.
Mœurs parasitiques des Fourmis. 379
IT. Des observations d’Adlerz (!), de Wheeler et des miennes on peut
encore déduire que la femelle hôte est mise en fuite.
Adlerz à observé comment la © Tomognathus sublævis attaque et met
en fuite la © et les © Leplothorax acervorum où L. muscorum pour
s'emparer de leur nid et élever leurs larves abandonnées pour s’en
faire des esclaves. Wheeler remarque que les fourmilières de Formica
incerta dans lesquelles se trouve une $ F. consocians sont très affaiblies
et occupent néanmoins un nid beaucoup trop considérable pour leur
nombre. Que sont donc devenues les autres 5 et la © incerta de ce nid?
L'ont-elles abandonné ou se sont-elles simplement éteintes d’elles-
même après la mort accidentelle de leur reine? Je ne serais pas étonné
si de nouvelles observations de Wheeler démontrent l’émigration d’une
partie du nid.
Quant aux © Tapinoma observées en captivité, elles se réfugient
toujours avec les marques de la plus vive frayeur dans les endroits les
plus reculés de l'appareil, abandonnant leur couvain et leurs ouvriè-
res. Quelquefois ce sont ces dernières qui vont les rejoindre. Jose en
conclure qu’en liberté les © Tapinoma sont parfois mises en fuite et
qu'elles vont créer ailleurs une nouvelle fourmilière, soit seules, soit
avec les © qui les rejoignent. Ainsi pourraient s'expliquer les nombreux
déménagements des fourmilières Tapinoma que je remarquais les jours
qui suivirent le vol nuptial des B. Atlantis. Si ce mode de procéder se
confirmait par l'observation de nouveaux faits, il permettrait de con-
cevoir la phylogénie de l’esclavagisme sous un nouvel aspect.
En supposant qu'au début des fourmilières infectées par une © pa-
rasite se soient scindées en deux parties (Forel a décrit un cas
remarquable de scission dans ses Fourmis de la Suisse, p. 285,
des rapports amicaux peuvent facilement se maintenir entre les nou-
velles colonies, surtout si elles ne sont pas trop distantes ou s’il s’agit
d’une espèce travailleuse qui, comme les Tapinoma, occupe de nom-
breux nids constamment en communication entre eux. Ces conditions
données, on conçoit aisément que les ouvrières parasites nouvellement
écloses peuventse mêler aux files de leurs hôtes 5, en profiter pour pé-
nétrer dans les nids environnants et se trouver en présence des nym-
phes. Alors, grâce à l'intervention d’un instinct hérité de leur mère
(nous avons vu que Tomognathus $ par exemple, recueille les larves
après en avoir chassé la reine), les & parasites s'emparent de ce butin
et l’emportent dans leur nid auprès de leur propre reine, Là, les nym-
(1) E. WasuanN, Neues über zusammengesetzten Nester, etc. in Allgemeine
Zeilschrift für Enlomologie, 1902.
380 F. SANTSCHI.
phes volées pourront éclore et se développer par les soins des & des
deux espèces d’abord et de l'espèce esclave seule ensuite. Pour peu
que quelques avantages ressortent pour lespèce parasite de ce nou-
veau modus vivendi, il est évident que tous les caractères qui pourront
l'accentuer seront développés par sélection.
Au début, l'expédition se faisait passivement avec l'hôte, plus tard,
seule l'espèce devenue franchement eselavagiste y prend une part active.
Sur cet état fondamental peuvent se greffer toutes sortes de variations.
Des formes larvées (Tomognathus) temporaires (Formica sanguinea) et
permanentes (Polyerqus) peuvent en découler. Parfois les © hôtes pren-
dront part au pillage, ainsi que le fait se présente chez le Strongylo-
gnathus testaceus. Chez cette espèce esclavagiste ce sont les © Tetra-
morium caespitum esclaves qui luttent et emportent le butin avec le
plus de succès. C’est dans ce dernier fait qu'il faudrait chercher la
cause de la présence de sexués Tetramoriuwm dans ces nids mixtes, car
les nymphes © et G sont probablement emportées occasionnellement
avec les nymphes neutres par les © de leur propre espèce, tandis que
les & esclavagistes les négligent. Une espèce esclavagiste parvenue à
celte étape doit certainement marcher à la régression des neutres de-
venus inutiles.
Ainsi, d’après ce qui précède, trois facteurs seraient intervenus
pour permettre le développement de l’esclavagisme :
1° La scission de la fourmilière hôte causée par la fuite de la reine.
2 Les rapports plus ou moins étroits qui relient ensuite les four-
milières pures aux colonies infestées.
3° L’instinet de pillage particulier à la mère parasite transmis aux
ouvrières. Les conditions 1° et 2° ne pouvant être remplies que par
quelques espèces naguère ou actuellement fort répandues (Formica
fusca et var., Tetramorium cæspilum) ; celles-ci seulement jouent le role
d'esclaves. Il est évident que ce n’est là qu’une hypothèse hasardée,
mais elle a pourelle de n'être qu'une déduction naturelle du parasitisme
provisoire et de rester limitée au parasitisme dont elle découle sans
avoir besoin de faire intervenir l'instinct de rapt pour nourriture de
Fourmis carnassières, explication en cours depuis Darwin, qu’elle
n'exclut pas complètement du reste, mais qui n’est aussi qu'une hy-
pothèse (1).
IV. La manière dont la © Bothriomyrmez tue sa rivale n’est pas tout à
(1) Voir, pour plus de détails, Wng£ezer : An interprelation of slave-making
of ants. Bull. American. Mus. of N. Hist., vol. XXI, p. 1 à 16, 1905, et
WASMANN, loc. cul.
Mœurs parasitiques des Fourmis. 381
fait spéciale à cette espèce. On retrouve souvent chez les Fourmis cette
facon de combattre. Je l'ai observée chez Pheidole pallidula où les 5
tirent les pattes de l'adversaire et l’immobilisent, tandis que le soldat
lui monte sur le dos et le décapite. Forel a montré que la Formica
eæsecta agit à peu près de la même façon. Un procédé semblable ou
analogue est probablement en usage chez quelques autres espèces
parasites.
Les difficultés que rencontre la © Bothriomyrmezr à porter le coup
mortel à la © Tapinoma indiquent bien qu’elle n’est pas encore dotée
d'armes bien efficaces.
Les mandibules en forme de lame de sabre que possèdent les genres
esclavagistes Polyerqus et Strongylognathus présentent à cet égard un
type très perfectionné. Cela indique clairement qu'une lutte acharnée
pour la possession des nids a eu lieu à une époque reculée et a orienté
l'évolution d’un organe masticateur vers cette forme acérée impropre
à la mastication, mais parfaitement adaptée à son but. Ce serait un
caractère acquis d’abord par la © parasite et ensuite transmis aux
ouvrières. Celles-ci s’en servent dès lors de la facon la plus avanta-
geuse lors des expéditions de pillage. L'effet moral que ces mandi-
bules produisent par leur seul aspect sur les & de l'espèce esclave
est vraiment extraordinaire. C’est une soudaine terreur qui fait fuir
au plus vite la Fourmi menacée (Huber, Forel, etc.). Cette terreur
est probablement aussi un héritage maternel remontant au début
de l’esclavagisme, alors que la © hôte devait fuir ou mourir devant
les attaques de la © parasite. Il est possible aussi que les circons-
tances qui ont amené ces caractères morphologiques et instinctifs
se soient modifiées dans la suite. D'autre part, la différence que l’on
observe entre les espèces esclavagistes occasionnelles (F. sanguinea)
et les esclavagistes permanents {Polyergus) tient autant de la différence
des espèces en présence au début de leur évolution parasitique que
de la période phylogénétique dans laquelle nous les observons. Ainsi
le genre Polyerqus serait plutôt un dérivé du genre Myrmecocystus
(ou d’un groupe analogue disparu) qui présente une forte prédispo-
sition aux mandibules en pointe aiguë (M. bombycinus, ete.) et dont
les mœurs sont essentiellement chasseresses et guerrières, tandis que
le groupe Formica sanguinea représente un état moins avancé de
l'esclavagisme et provenant d'espèces du même genre que leurs hôtes.
V. La reine hôte est tuée par ses propres ouvrières. De tous les
procédés employés, ce dernier est certainement le plus étrange et le
plus inattendu. Le cas, observé pour la première fois chez la Whee-
382 F. SANTSCHI.
leria Santschii, est peut-être la règle chez les espèces à parasitisme
permanent, chez le genre Anergates entre autres. La petitesse et la
faiblesse de la © parasite n’en est cependant pas une preuve suffisante,
je n’en veux pour exemple que celui du Bothriomyrmex.
Il se pourrait aussi que des formes moins avancées dans le pa-
rasitisme aient aussi adopté ce procédé. A propos de mes observa-
tions sur la facon dont les 5 Monomorium tuent leur 9, le Prof. Whee-
ler (!) m'écrivait qu'il soupeonnait un cas analogue dans les fourmi-
lières mixtes : F. sanguinea-subsericea.
L'origine de ce curieux phénomène remonterait donc assez haut;
elle n’en est que plus obscure. Il se pourrait, comme le pense Forel (?),
que la petitesse de taille de la femelle parasite engage les 5 hôtes à
la préférer à leur propre mère, les Fourmis aimant mieux élever ce
qui leur donne le moins de peine. Je suppose cependant que cet ins-
_linct égoiste agit plutôt comme cause adjuvante quecomme une déter-
minante originelle et fondamentale. Elle n'a du reste aucune valeur
chez les 5 Tapinoma qui, ainsi qu’on l’a vu, ne tuent pas elles-mêmes
leur reine. La question demeure donc toujours ouverte. Tout au plus
peut-on supposer l’action de quelque chose : odeur, corps toxique ou
attouchement spécial des antennes, émanant de la femelle parasite qui
aliénerait l’instinet des © hôtes. On sait que quelques substances, le
sublimé en poudre par exemple, répandu sur certaines fourmilières
et dans certaines conditions atmosphériques affolent les Fourmis
et les font battre entre elles (Belt, Lubrock, Forel, ete.). On ne peut
s'empêcher de voir une certaine analogie entre les ouvrières Mono-
morium détruisant leur propre femelle et les ouvrières Tetramorium
caespitum esclaves du Strongylognathus testaceus qui tuent, lors des
expéditions de pillage, lesouvrières de leur propre espèce. Ilme semble
qu'il y a là un acheminement vers le matricide. Suivant que les ©
Tetramoriumse trouvent eselaves de Strong. Huberi, de Str. testaceus
ou d'Anergates atratulus, elles laissent aux premières tout le soin des
combats, s’en chargent presque complètement chez les seconds et
deviennent de parfaites matricides avec la troisième espèce. Il est vrai
que le pas est assez grand entre le deuxième et troisième cas. Est-ce
(4) Voici textuellement ses paroles : « During he past summer, I noticed
something similar in a nest of Formica sanguinea, in which there was a
queen of sanguinea and one of subsericea. The subsericea workers mal-
treated Che queen of their one species and I suspect ullimately would have kil-
led her, »
2) Forez, Mœurs des Fourmis parasites etc., Rev. Suisse Zool., XLV, p. 63.
Mœurs parasitiques des Fourmis. 389
à dire av< je parasitisme permanent aurait toujours passé par une
phase esclavagiste ?
Le fait que les 5 de Str. testaceus semblent en voie de régression
paraît confirmer cette idée. Mais l'absence des ouvrières Wheeleria,
Anergates, Sympheidole, ete., peut avoir une cause beaucoup moins in-
directe. Les mêmes raisons d'économie sociale évoquées plus haut
(pp. 375, 376) au sujet de la diminution de la taille des femelles parasites
doivent aussi intervenir dans la disparition des ouvrières. Celle-ci dispa-
raissent simplement parce qu’elles sont devenues inutiles au maintien
de l'espèce quand l'abondance des © hôtes y supplée. D'un autre côté,
vu la nécessité d'avoir, pour la conservation de l'espèce parasite, une
grande dissémination de femelles, le nombre de ces dernières aug-
mentera au détriment de celui des ouvrières qui tendront de plus en
plus à disparaitre. L'évolution aurait une marche divergente, partant
du parasitisme temporaire plus ou moins mitigé et allant d’un côté à
l’esclavagisme (Dulosis) et de l’autre au parasitisme permanent (1)
(Colacobiosis). Des cas intermédiaires mal définis peuvent cependant
exister, comme par exemple Sfr. testaceus, et se rapprocher tôt ou
tard d’une des deux grandes branches susnommées.
C’est probablement encore la même raison d'économie sociale qui
pousse les sexes à s'unir de plus en plus dans leur nid. En effet,
il y à ainsi avantage à assurer la fécondation tout en produisant le
moins de G possible. L'accouplement dans les airs ne se fait pas sans
un vrai gaspillage de ces derniers, gaspillage qui peut être d'autant
plus réduit que l'acte sexuel se consomme plus près du nid. On
arrive ainsi au cas extrême offert par le genre Anergates dont le màle
est devenu aptère et peut à peine se mouvoir.
Il est évident que les mâles superflus sont avantageusement rem-
placés par des femelles. Celles-ci courent tant de risques pour se faire
adopter ou s'imposer à leur hôte, qu'il n’y à guëre que leur grand
nombre ajouté à leur tactique qui puisse assurer la perpétuation de
l'espèce. Je m'explique ainsi l'abondance de © de Wheeleria, propor-
tionnellement aux G, observée dans un nid entièrement exploré,
abondance que j'avais négligé de signaler, n’en saisissant pas alors
l'importance.
Maintenant, de quoi peut bien dépendre le fait que les Fourmis pa-
rasites avancées perdent l'habitude de se nourrir seules? Nous avons
(1) Le fait que les Fourmis parasites permanentes ne possèdent pas des ru-
diments de mandibules en sabre qui rappellerait leur origine esclavagiste, est
assez significatif.
304 F. SANTSCHI.
observé que la reine Bothriomyrmeæ n'avait pas besoin de l’aide des
Tapinoma ÿ pour prendre sa nourriture, contrairement à ce qui se
passe chez les Wheeleria. La même progression se rencontre chez
les Fourmis esclavagistes, où les plus avancées (Polyerqus) se laissent
plutôt mourir de faim que de se servir elles-mêmes (P. Huber, Forel).
A mon avis, l'explication en est suffisamment fournie par le fait :
4° que les © et © parasites avancées ne nourrissent plus leurs larves.
2% qu'elles s’habituent dès l’éclosion à être nourries par les & hôtes,
3° que leur activité est entièrement accaparée par les expéditions
de pillage ou la procréation.
Quoi qu'il en soit des déductions que je viens d'exposer, des faits
bien acquis restent comme des jalons indiquant le chemin suivi par
l'évolution du parasitisme chez les Fourmis. Ce chemin ne suit pas
une ligne unique, mais plusieurs lignes divergeant d’un point central.
C’est un arbre dont on entrevoit un peu le tronc, vaguement quel-
ques branches et par-ei par-là quelques rameaux. Deux rameaux rap-
prochés peuvent provenir des deux branches différentes ; il faut donc
être réservé dans les essais de réunir phylogénétiquement ces ra-
meaux à leur souche. Néanmoins la lumière se fait peu à peu et
l'arbre finira par apparaitre dans son entier.
Résumons pour finir les indices obtenus.
1° La pénétration de la © parasite dans le nid de son hôte (arrêt)
se fait d’une facon à peu près identique chez les Bothriomyrmex et
chez les Wheeleria: néanmoins elle diffère par la durée du temps né-
cessaire à l'obtention de l’immunité, temps qui devient d'autant plus
court que l'espèce appartient à un type avancé de parasitisme.
20 La manière de se débarrasser de la reine hôte indique qu'il a
fallu d’abord l’attaquer pour la mettre en fuite sinon la tuer. Ce
n’est que dans un état parasitique plus perfectionné qu’elle est mise
à mort par ses propres ouvrières (matricide).
3° L'aptitude pour se nourrir seul varie avec le degré du parasi-
tisme. Elle n'existe plus chez les genres Wheeleria et Polyerqus. Elle
semble être à l’état de transition chez les Leptothorax Emersoni tandis
qu'elle se trouve encore chez le Bothriomyrmex Atlantis el la Formica
sanquine«.
4 La fécondation se fait de plus en plus dans le nid : extérieure-
ment chez le Bothriomyrmer Atlantis, facultativement dans le nid
Mœurs parasitiques des Fourmis. 38
chez la Wheeleria Santschii, toujours dans le nid chez PAnergates
atratulus.
5° Le parasitisme, de temporaire devient permanent. D'un côté il
mène à l’eselavagisme complet et entraine parallèlement des modi-
fications anatomiques profondes qui, tout en augmentant la force com-
bative, rendent l’esclavagiste complètement subordonné à son es-
clave.
Dans une autre direction évolutive, sans qu'il y ait apport ou ren-
forcement de la fourmilière tutélaire par la recherche d'individus
étrangers, nous voyons graduellement persister côte à côte la Fourmi
parasite et son hôte. Mais celui-ci jouait d’abord le rôle de tuteur,
il devient l'associé, sinon l’esclave. Nous avons alors un parasitisme
social de Forel (Adoptionkolonien de Wasmann, Colakobiosis de
Wheeler) où la régression parasitaire va encore plus loin, jusqu’à
s'étendre à la composition sociale de la colonie, en la réduisant aux
formes sexuées seules (Anergates, Sympheidole, Epipheidole, Epæcus,
Wheeleria). En un mot, quand le parasitisme temporaire se présente
avec un très petit nombre d'hôtes, il tend vers l’esclavagisme; dans
le cas contraire, son évolution se dirige vers le parasitisme social
permanent. :
POST-SCRIPTUM
Au moment d'envoyer ces lignes à l'impression, je reçois le dernier
travail du Prof. Wheeler « On the founding of the colonies by Queen
Ants iwoith special reference to the parasitic and slave-making Spe-
cies (1). I comprend une cinquantaine d'observations en appareil, ser-
rant à éclaircir la question de la fondation des fourmilières des es-
pèces parasites suivantes : Formica difficilis et sa var. consocians
Wheeler, F. nepticula Wheeler, F. rufa-integra Nyl., F. exsectoides
Forel, F. sanguinea rubicunda Em. et var. subintegra Em., r. aserta
Forel et Polyergus rufescens lucidus Mayr. Ces observations apportent
des faits nouveaux si importants qui confirment et complètent à un
tel point celles qui ont fait la base de ma présente notice, que je me
crois obligé de m'y étendre ici. Et cela d'autant plus que la plupart
des déductions que j'ai cru devoir en tirer se trouvent également
formulées par Wheeler. Sans aucun doute nous y avons été simul-
tanément amenés par la similitude de nos observations respectives.
Elles en.sont d'autant plus concluantes. Les expériences de l’auteur
(1) Bull. of. Amer. Mus. of. Nat. Hist., vol. XXII, art. IV, p. 33 à 105,
15 may 1906.
380 F. SANTSCHI.
américain ont consisté à introduire une ou plusieurs femelles parasites
dans un appareil contenant un nombre variable d’ouvrières connues
ou supposées comme étant l’espèce hôte de la Fourmi à observer, plus
une certaine quantité de cocons et de larves à divers degrés de dé-
veloppement. Quoique la plupart de ces expériences aient élé faites
avec des femelles non fécondées mais artificiellement amputées de
leurs ailes, les résultats paraissent en avoir peu souffert, car, chose
bien démontrée par Wheeler pour la femelle Formica consocians,
celte mutilation suffit pour déterminer la manifestation de l'instinct
parasitique et maternel. Ainsi, deux F. consocians © privées artiti-
ciellement de leurs ailes ont toujours montré une profonde aversion
réciproque dès qu’elles furent introduites dans une fourmilière F, in-
certa, leur hôte provisoire habituel. Le conflit est d'autant plus remar-
quable qu'il s’agit de femelles tirées du même nid, donc de sœurs
possédant l'odeur de la même fourmilière el qui vivaient en parfaite
amitié peu d'iustants auparavant. Ces luttes avec mort fréquente de
l’une des deux combattantes ont certainement, comme je l'ai aussi fait
remarquer pour Bothriomyrmex, la concurrence pour cause.
Malgré ces résultats plutôt surprenants, je crains un peu que la série
des instincts successifs qui doit amener normalement la femelle para-
sile à son but ne soit quelquefois troublée ou dévoyée par un procédé
qui supprime un anneau naturel (la fécondation) de la chaine psy-
chique. I devient alors difficile d'affirmer que tel ou tel acte de l’in-
secte soit réellement normal.
Néanmoins ce procédé a permis à Wheeler d'observer que les es-
pèces parasites ne sont acceptées que par leurs hôtes habituels ; cepen-
dant des variétés voisines peuvent aussi accorder leur adoption, mais
avec beaucoup plus de peine et après plusieurs essais.
Wheeler pense aussi, comme moi, que la réduction de la taille chez
certaines femelles parasites est due au mimétisme et au nombre pro-
portionnellement considérable d'individus femelles que nécessite leur
genre de vie. C’est du reste une loi générale en parasitologie.
Les espèces américaines étudiées dans cet intéressant travail peu-
vent être classées en deux groupes plus ou moins bien tranchés sui-
vant leur manière de s'imposer à leurs hôtes : d’une part les espèces
qui entrent en trompant la vigilance de l’hôte par des moyens inoi-
fensils et composé par le groupe Formica rufa races et variétés; et,
d'autre part, celles qui, pour arriver au but, usent plutôt de violence
el comprennent les races et variétés de la Formica sanguinea. Cepen-
dant des cas de transition semblent exister d’après les observations
elles-mêmes.
Moœurs parasitiques des Fourmis. 387
Le premier type est très bien représenté par la F. difficilis race conso-
cians Wheeler, qui à donné des résultats très nets et très clairs à
Wheeler. La femelle de cette espèce agit à plus d’un égard comme la
femelle de Bothriomyrmex. L’observateur l'a vue monter régulièrement
sur les cocons et y flatter les ouvrières : ce sont des caresses des an-
tennes, des léchages réciproques souvent interrompus par des tirail-
lements de plus ou moins courte durée. Cela pendant plusieurs jours ;
après quoi, l'adoption est parlaite. Wheeler n’a pas remarqué lim-
munité conférée à la femelle parasite par le contact des cocons, il en
aurait certainement parlé. Je crois cependant que le fait que la reine
consocians recherche le couvain pour s’y installer doit avoir quelques
rapports avec l’immunité qu’acquiert la femelle Bothriomyrmex dans
des circonstances identiques. Comme l’auteur part à priori de lhypo-
thèse que l'infection des nids de F.incerta par la femelle F. consocians
et, en général, pour le parasitisme temporaire, se fait dans des colonies
affaiblies et privées de reines hôtes, il a fait ses expériences sans la
présence de celles-ci. C’est, je crois, regrettable, car le rôle joué par cet
insecte dans les phénomènes d'adoption est certainement plus impor-
tant qu’on ne le suppose. Son corps décapité, mais encore doué d’une
longue survie, a permis à la femelle Bothriomyrmex de se mettre à
l’abri des tracasseries des ouvrières hôtes et à certainement facilité
ces dernières à s’habituer au nouveau régime. Cest dans le cas où la
femelle hôte est absente du nid pour une cause ou une autre, que sa
rivale se contente du couvain comme lieu de refuge. Wheeler à re-
marqué que les cocons n’attiraient pas par eux-mêmes l'attention de la
® consocians quand ceux-ci sont placés sans ouvrière hôte auprès de
celle-là. C’est encore une preuve de plus que si le couvain est recher-
ché pendant la présence des ouvrières hôtes, il doit servir de talisman
protecteur.
Wheeler a en outre vu la reine consocians manger du couvain de son
hôte, il y a là une analogie frappante avec ce que j'ai soupconné chez
Bothriomyrmez (v. p. 371).
Et maintenant occupons-nous du deuxième groupe, lequel est bien
représenté en Amérique et dont la F. sanguinea race rubicunda à
fourni à Wheeler des observations couronnées de succès. Ici, c’est
tout autre chose; point de caresse, point de ruse, mais des actes vio-
lents. La femelle parasite se précipite sur le couvain dont elle em-
porte peu à peu les cocons dans un coin retiré et s’y installe comme
pour le protéger, Malheur à l’imprudente ouvrière qui tente de se met-
tre en travers de son chemin, elle est tuée en un clin d'œil, tout au
moins sérieusement blessée! Aussi les ouvrières hôtes fuient-elles le
388 F. SANTSCHI.
plus souvent avec ce qu’elles peuvent emporter de la couvée. C’est
en petit une expédition de Fourmis esclavagistes.
Se basant sur ces observations, le distingué naturaliste américain
pense que l'origine phylogénétique de l'instinct esclavagiste ne prend
pas sa source dans le parasitisme temporaire. Quant à moi, j'ose pen-
ser que cette asserlion est encore prématurée. Des observations de
Wheeler lui-même (obs. 32), la femelle rubicunda est d’abord recue
avee une grande hostilité par les ouvrières hôtes, mais parfois, à cette
humeur agressive la Fourmi parasite répond d’abord par des actes
paisibles, elle se laisse prendre et emporter (même un peu trailer);
ce n’est que si ces tracasseries vont trop loin, et elles vont souvent
jusqu’au meurtre de Pintruse, que celle-ci se fâche enfin pour tout de
bon et massacre. sans pitié toutes les neutres qui se présentent (1).
C’est alors qu’elle s'empare par la force du couvain, fait une pile de
cocons, s’y installe en protectrice et. peut-être en protégée. Là, pri-
vée des ouvrières hôtes qui se sont enfuies ou ont été tuées, elie soi-
one elle-même le couvain, et sait parfaitement ouvrir les cocons pour
en libérer les jeunes.
Wheeler fait remarquer, avec raison du reste, que dans ce dernier
cas la fourmilière est fondée avec des hôtes plus jeunes que la femelle
parasite, tandis que chez consocians les ® hôtes sont plus âgées qu'elle.
Il y à certainement là une distinction à faire, mais ce n’en est pas
moins de part et-d’autre du parasitisme temporaire. Sans doute, la pé-
riode dépendante est plus longue pour l'espèce esclavagiste du mo-
ment que les hôtes sont dérobés à l’état des cocons et qu'en outre ils
seront plus tard remplacés par le produit des pillages. Mais cet état à
une fin, Les colonies esclavagistes du genre sanguinea deviennent
absolument pures à un âge plus ou moins avancé. Chez la F. sanguinea,
race aserva, Cet état apparaît plus tôt, à tel point que Forel les crut dé-
pourvues d'esclaves. Chez la forme typique d'Europe, il n'y a guère
que les vieilles fourmilières qui soient pures. Enfin le genre Polyergus
nous montre un état permanent d’esclavagisme. Or, malgré la différence
marquée qui sépare actuellement le groupe sanguinea (?) du goupe rufa,
différence qui s'effacera probablement quand on connaîtra mieux les
cas de transitions (F. rufa-integra, F. exsectoides, F. sanguinea
aserva, ele.), et que je pense n'avoir pas existé à ce point à l’origine,
(1) Les expériences faites par Whceler sur le Polyergus lucidus, quoique
moins nombreuses et moins nettes, présentent sur ce point une assez grande
analogie avec le cas de la F. rubicunda.
(2) A ce groupe il faut ajouter Tomagnathus sublævis qui est aussi un pa-
rasite pupillaire, v. p. 379.
Mœurs parasiliques des Fourmis. 389
il ne faudrait pas trop restreindre la signification du terme « Parasi-
tisme temporaire ». Temporaire sans doute est l'existence parasitique
des Fourmis du groupe F.ru/fa et du genre Bothriomyrmeæ, mais tem-
poraire aussi, quoique en général plus prolongée, la période parasi-
tique du groupe sanguinea et Tomognathus. Néanmoins, comme il y à
distinction à faire, j'appelle parasitisme lemporaire tutélaire le cas où la
femelle parasite recherche la tutelle d’ouvrières hôtes plus âgées qu'elle
pour l'élevage de ses jeunes, et, parasitisme temporaire pupillaire, le
cas où la reine parasite prend des pupilles, c’est-à-dire des cocons pri-
vés de leurs parents, donc plus jeunes qu’elle, pour finir de les élever
d'abord, et, plus tard, leur faire prendre soin de sa propre progéni-
ture. Ce dernier est la source naturelle de l’esclavagisme et ne demande
que l’occasion propice pour le devenir. Il faut pour cela que les ou-
vrières parasites aient la possibilité de se trouver en présence des co-
cons de l'espèce hôte. J'ai déjà émis plus haut une hypothèse indiquant
approximativement comment ce phénomène à pu se produire. La lec-
ture du travail de Wheeler me confirme de plus en plus dans cette hy-
pothèse. Il me permet même d'ajouter un anneau de plus à la série
phylogénétique de l’esclavagisme en reliant le parasitisme tutélaire au
parasitisme pupillaire.
Il est évident que tout dépendit, au début, du caractère moral des
espèces en présence. Une espèce d'humeur agressive agira différem-
ment en présence de Fourmis qui peuvent lui offrir l'hospitalité
qu'une espèce de mœurs plus douces. Mais cependant, dans un cas
comme dans l’autre, il faut que la femelle parasite parvienne à se faire
agréer, Or, rien n’est plus commun que la fureur avec laquelle est
reçue toute Fourmi étrangère, quelle qu’en soit espèce. Les femelles les
plus robustes (1) ne réussiraient pas à vaincre l’armée des ouvrières
ennemies si elles ne parvenaient d’une façon où d’une autre à se faire
préférer à la vraie reine. Ce moyen, je l’ai démontré pour le Bothrio-
myrmez Atlantis (2), consiste à se maintenir dans un certain contact
avec la femelle hôte ou, à son défaut, avec le couvain. Nous ne savons
pas encore exactement ce qu’il en est sous ce rapport chez les espèces
étudiées par Wheeler, et il serait de la plus haute importance qu'il di-
rigeàt son attention sur ce point. Cependantses Fourmis ont également
(1) Wheeler observe que la plupart du temps les D Polyerqgus lucidus et
Formica sanguinea sont luées par les © hôles, quoique celles-ci soient en
fort petit nombre. (Loc. cil., p. 56).
(2) Pour quiconque aura lu avec attention mes observations B et C (p. 368
et 372) il ne peut subsister aucun doule à cet égard.
390 F. SANTrsCHI.
montré une tendance marquée à aller se placer sur le couvain et quoi-
qu'il est fort probable que cet instinct ne soit pas partout aussi déve-
loppé que chez le Bothriomyrmexz, il me parait devoir être assez
général. Jose supposer que les femelles esclavagistes qui s'emparent
des cocons pour les élever ont débuté par les prendre comme moyen
protecteur. Mais, soit que la forte taille et humeur agressive des fe-
melles de ces espèces en aient imposé aux ouvrières hôtes et les aient
directement décidées à la fuite, soit que la femelle hôte émigre par ins-
tinct pour échapper aux attaques de sa rivale et permettre ailleurs
l'existence de sa colonie, la reine esclavagiste demeure seule avec son
couvain dérobé. Il ne lui sert plus alors de talisman et force est, si
elle veut en profiter encore, qu'elle le soigne et en tire des aides.
Que dans la suite cet instinct se développe profondément chez la Îe-
melle parasite et même rayonne sur ses propres descendants neutres,
rien de plus conforme avec ce que nous enseigne chaque jour la na-
ture (Emery) (1). Je vais donc lâcher de tracer les différentes périodes
évolutives suivies par le parasitime temporaire des Formicidae.
Mais d’abord, comment l'instinct du parasitisme temporaire a-t-il pu
débuter? Autrement dit, quelles sont les causes qui ont déterminé
une femelle féconde donnée à aller s'installer dans le nid d’une autre
espèce au lieu de s’en créer un elle-même comme c’est la règle nor-
male chez les Fourmis? Wheeler en tente une explication que je ne
fais que résumer ici.
1° Considérant le rôle de Ja reine dans sa propre fourmilière comme
étant en quelque sorte celui d’un parasite des Fourmis neutres, lau-
teur pense qu'après le vol nuptial, la femelle fécondée recherche na-
turellement le secours des ouvrières de sa propre espèce pour laider
à fonder une colonie, Des exemples connus sont cités pour appuyer
celte théorie. Le fat est que souvent des femelles fécondes rentrent
dans leur propre nid et y deviennent des reines supplémentaires.
De là à ce qu’elles soient poussées par le même instinct à pénétrer
dans des nids étrangers, il n’y à qu’un pas: surtout quand ceux-ci ap-
partiennent à une espèce commune du même genre, et à mœurs paisi-
bles. Si, dans ces conditions, elles rencontrent une fourmilière dépeuplée
el privée de reine, l'adoption se consommera sans trop de difficulté.
Cet état se répète-t-il souvent avec quelques avantages pour l'espèce
parasite qu'aussitôt la sélection fixera tout ce qui peut de plus en
(1) Le rôle de l’'hérédité a déjà été supposé par Emery (Congrès Intern.
Zool. Berne 1904), mais je n’en ai eu connaissance que par le dernier travail
de Wheeler.
Mœurs parasiliques des Fourmis. 391
plus le favoriser. Ainsi, je pense, apparaissent ces divers moyens de
protection, mimétisme, caresses et flatteries, immunité au contact du
couvain ou du corps de la femelle hôte, qui facilitent l'introduction
de la femelle parasite dans des fourmilières de plus en plus popu-
leuses:
2° La reine parasite recherche l'immunité sur le corps de sa rivale
ou sur le couvain de lespèce hôte. L'arrêt est alors de longue durée.
Comme il faut absolument que la reine hôte disparaisse, son adver-
saire la tuera ou la mettra en fuite. Dans le premier cas, la femelle
parasite se servira du corps de la reine hôte comme moyen de pro-
tection et elle restera en présence d’un nombre plus ou moins consi-
dérable d’ouvrières hôtes. Celles-ci l’aideront d’abord à l'élevage des
jeunes, et, disparaissant ensuite faute de remplaçantes, laisseront une
fourmilière pure. Ce parasitisme temporaire tutélaire tendra à devenir
de plus en plus permanent par la disparition des neutres parasites
(Anergates, Wheeleria).
3° La reine hôte réussit parlois à s'enfuir. Il y à un grand avantage
pour son espèce qu'elle agisse de la sorte, aussi cet instinct de poltron-
nerie ne manque pas de se développer ultérieurement et même de se
communiquer aux ouvrières. Néanmoins, comme cet état transitoire ne
peut évoluer que progressivement, il persistera toujours, au début sur-
tout, une partie des ouvrières hôtes auprès de la Fourmi parasite, tantôt
parce qu'elles l’ont simplement adoptée et préférée à la leur, tantôt
parce qu’elles sont retenues par l'habitude des lieux et la présence du
couvain. La partie qui déménage avec la © hôte est d’abord la plus petite,
mais devient peu à peu la plus importante. Pendant ce temps les rap-
ports amicaux peuvent toujours subsister entre les ouvrières hôtes des
deux nouvelles colonies.
4 Au fur et à mesure que le procédé de la fuite se développe, la
reine parasite voit un nombre plus grand d’ouvrières hôtes chercher
à s'emparer du couvain pour le déménager. C’est alors qu'a dû se pas-
ser la période décisive pour le parasitisme pupillaire. Si tous les co-
cons avaient pu être emportés, ce parasitisme aurait avorté. Mais
n'ayant que le couvain comme ressource de protection, force est à la
reine parasite de le défendre. La lutte se sera donc peu à peu engagée
entre l’intruse et les ouvrières hôtes. Il y a là de quoi développer les
sentiments agressifs, la force et l'adresse de la Fourmi parasite. Mais à
mesure que Sa valeur combative augmente, la fuite de l'hôte se fait plus
complète et avec des symptômes de frayeur de plus en plus mani-
festes.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 26
392 F. Sanrsonr. — Mœurs parasiliques des fourmis.
5° La fuite de Phôte est devenue le fait ordinaire. La reine parasite se
trouve alors en présence d’un couvain qu’elle doit dérober, mais qui
perd de plus en plus sa valeur protectrice. N'ayant plus ou presque
plus d’ouvrières hôtes auprès d’elle, Ja nécessité d’aider elle-même
l’éclosion des cocons se fait de plus en plus sentir, jusqu’à devenir une
acquisition instinctive. Les rapports amicaux qui existaient pendant les
périodes 3 et 4 et auxquels participaient les neutres parasites, s’effacent
lentement, donnant amplement à l'instinct d'expédition, de pillage, le
temps de se former.
Nous arrivons ainsi aux cas extrêmes de Dulosis représentés par les
Polyerqus, etc. Mais la plupart des étapes intermédiaires sont peut-
ètre encore représentées par les Fourmis des genres Strongylognathus,
Tomognathus, Formica et certains Polyerqus. Le fait, par exemple, que
lesclavagisme du groupe F. sanguinea, est plus ou moins temporaire,
peut s'expliquer par la rupture des rapports entre l’ancienne colonie
hôte émigrée dans les environs et la fourmilière eselavagiste. Il suffit
pour cela que l’ancienne colonie ait été épuisée par les expéditions
sucessives des sanguinea (). Quand on songe avec quelle décision se
dirigent sur une fourmilière déterminée toutes les Fourmis d’une expé-
dition esclavagiste, on ne peut guère se l’expliquer que par des rap-
ports antérieurs qui auraient uni les deux colonies.
En définitive l’esclavagisme se réduit à un parasitisme pupillaire qui
se perpétue et s'étend hors du nid.
(1) Les expéditions faites par les Fourmis esclavagistes sur des fourmilières
d'espèces autres que leurs hôtes coutumiers peuvent être considérées comme
une simple exagération de l’instinet de pillage accidentellement dévoyé. Il
faudrait encore s'assurer que les fourmilières ainsi pillées ne se sont pas
élablies dans d'anciens nids de lespèce esclave habituellement visités.
BOSTRYCHIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS
par Pierre LESNE.
(1 Nole)
Les Insectes qui font l’objet de cette Note appartiennent à différentes
collections publiques ou particulières. Nous avons eu sous les yeux
au moment de sa rédaction, outre les Bostrychides du Muséum d'His-
toire naturelle de Paris, une partie de ceux de British Museum com-
muniqués par les soins de M. Ch.-0. Waterhouse, ceux du Naturhis-
torisches Museum de Hambourg, envoyés par M. Max von Brünn et
ceux du ?S Rijks Museum van Natuurlijke Historie de Leyde dont nous
devons la communication à M. C. Ritsema. MM. René Oberthür et
Louis Bedel nous ont confié comme par le passé, avec une inépuisable
complaisance, les matériaux de leurs collections qui pouvaient nous
être utiles. MM. Ed. Fleutiaux et Ph. Francois nous ont soumis aussi
plusieurs formes intéressantes.
M. Adolphe Millot à bien voulu nous donner ses conseils pour l’exé-
cution de diverses figures et nous faire profiter ainsi de sa profonde
expérience du dessin zoologique; il à eu l'extrême amabilité d'exécuter
lui-même l’une des figures accompagnant cette note,
$ 1. — Psoa (Acrepis) sexguttata, n. sp. (©).
Long. 10,5 mill. —* Forme générale et proportions fe Er
des autres Psou. Corps allongé, parallèle, d’un vert | |
bronzé métallique brillant. Antennes brunes; élytres
rouges, marqués chacun de trois taches subcirculaires |
discoïdales foncées à reflets métalliques, la 4° située |
un peu avant le tiers antérieur, là seconde, plus gran- Éà
de, un peu au delà du milieu, la 3° près de l'apex et |
très rapprochée de la suture; le bord apical de l’élytre |
D . La . \
offre en outre une tache marginale allongée suivant \ a)
le bord même, mais n’atteignant pas l'angle sutural. Ai
Bord postérieur des segments abdominaux roux. Des-
sus du corps entièrement hérissé de poils abondants sexguttata.
(notamment sur la tête et le pronotum), obliquement Élytre gau-
dressés, dirigés en avant sur la tête et le pronotum et che.
Fig. 1.— Psoa
>
304 P. LESNI
en arrière sur les élytres. Ces poils sont en partie bruns, en partie
ris; la pubescence paraît tantôt brune, tantôt d’un gris blond sui-
vant l'incidence de la lumière.
Tête densément et assez fortement ponctuée en dessus. Massue des
antennes plus courte que le funieule. Prothorax légèrement transverse.
Pronotum réguliérement convexe, aussi fortement ponctué que la
tête mais moins densément, sans grains saillants ni denticules sur les
bords latéraux; il n'existe de denticules qu’au côté basilaire des an-
gles postérieurs, angles qui sont largement arrondis; flancs du pro-
thorax nullement carénés en arrière. Élytres fortement et densément
ponctués (comme chez le P. dubia), leur ponctuation moins forte dans
la région humérale et près de l’apex. Ponctuation de l'abdomen assez
dense, sa pubescence fine, d'un blond grisâtre, peu serrée. Dernier
segment apparent de l'abdomen arrondi en arrière.
Les pattes antérieures manquent; mais la forme du dernier segment
abdominal permet de constater qu'il s’agit d’une ©.
L'unique individu étudié provient de la collection A. Boucard et
fait aujourd’hui partie de celle de M. René Oberthür. Il est étiqueté
Malaisie; mais cette origine est tout à fait improbable. L’étiquette à
été surchargée et il semble qu'on ait voulu tout d'abord écrire Mexi-
que, provenance qui s'accorderait parfaitement avec la parenté étroite
de l'insecte et des Psoa américains. Le P. serquttata doit prendre
place à côté de son ‘congénère P. maculata Lec. dont il diffère princi-
palement par son pronotum moins fortement ponctué, non déprimé sur
la ligne médiane en arrière et par son système de coloration.
Il y à intérêt à signaler l'existence de cette espèce qui appartient à un
type zoologique très pauvrement représenté à la surface du globe.
.
$ 2 — Les Heterarthron DES ANTILLES.
L'étude des Heterarthron de l'Amérique centrale et des Antilles est
rendue particulièrement difficile par l’insulfisance des matériaux con-
tenus dans les collections et par l'extrême ressemblance des femelles.
Un premier examen de ces Insectes nous avait amené à considérer les
diverses formes insulaires comme appartenant à une seule espèce que
nous ne distinguions pas de la forme continentale décrite par Leconte
sous le nom de Polycaon exesus (1). Une analyse plus approfondie,
appuyée sur l'étude de spécimens nouveaux, nous à conduit depuis
(4) P. Lesne, Revision des Coléoptèeres de la famille des Bostrychides,
1° Mémoire (in Ann. Soc. ent. Fr. 1896).
Bostrychides nouveaux. 395
à des conelusions différentes, de nature à faire ressortir le caractère
propre des Heterarthron antilliens. Nous avons distingué parmi eux
quatre espèces, qui appartiennent toutes, comme leurs congénères
des parties voisines du continent, au groupe caractérisé par un cly-
péus inerme, des antennes de 41 articles et par la déclivité apicale des
élytres carénée sur ses bords latéraux. Chez le G les élytres sont lisses
et très brillants sur la majeure partie de leur surface et la pièce ba-
silaire de la tête porte un tubercule médian verruciforme. Chez la Q
la tête et le prothorax sont moins gros que chez le &, ies élvtres sont
entièrement couverts d’une forte ponctuation et la pièce basilaire de
la tête est privée de tubercule.
I semblerait que les grandes îles, Cuba, Saint-Domingue, La Ja-
maique possedent chacune une forme propre et que les Petites Antilles
soient habitées par une quatrième espèce.
TABLEAU DES MALES.
1-(2). Déclivité apicale des élytres dépourvue de dents ou de
carènes merginales à son bord supérieur. Élytres sans
plis transversaux sur les côtés. Carènes latérales de la
déclivité postérieure non recourbées vers la suture en
avant, légèrement défléchies en dehors à leur extré-
mité antérieure. Long. 13 mill..... H. femoralis Fabr.
2-(1). Déclivité apicale des élytres offrant de chaque côté, à
son bord supérieur, une dent ou une courte carène lon-
gitudinale, Épipleures angulés au niveau du bord pos-
térieur du métathorax.
3-(6). Carène latérale de la déclivité postérieure droite en
avant; carène longitudinale du bord supérieur de la
déclivité dressée perpendiculairement à la surface de
l'élytre.
4-(5) Carène longitudinale du bord supérieur de la déclivité
apicale exactement rectiligne et plus rapprochée de lex-
trémité de la carène latérale que de la suture. Carène
latérale de la déclivité abrupte et comme tronquée à
son extrémité antérieure. Corps plus large. Long. 42
au DIU TREE RE AERT ER PER PRE D 9° H. jamaïcensis, n. Sp.
5-(4) Carène longitudinale du bord supérieur de la déclivité très
légèrement arquée, excavée sur sa face externe, aussi rap-
prochée ou plus rapprochée de la suture que de lextré-
mité antérieure de la carène latérale ; celle-ci nullement
396 P. LESNE.
tronquée, mais graduellement atténuée à l’extrémité.
Corps plus étroit. Long. 7 1/2-12 mill... H. gonager Fabr.
6-(3) Carène latérale de la déclivité postérieure brièvement
recourbée en crochet en dedans à son extrémité an-
térieure. Tubercules marginaux supérieurs de la décli-
vité costiformes, comprimés latéralement, légèrement
inclinés en dedans et situés à mi-distance de la su-
ture et de l’extrémité de la carène latérale, Long. 11-
LS D MO | ET RAS LOS PEUR PUS ES H. caribeanus, n. Sp.
De ces 4 espèces, il n’en est qu’une dont la © nous soit connue.
C'est celle que nous rapportons à lApate gonagra de Fabricius.
Elle ressemble beaucoup à la © de l’Heter. exesus Lec. dont elle diffère
seulement par la carène marginale de la déclivité postérieure moins
courte, également éloignée, à son extrémité antérieure, de la suture et
du bord externe de l’élytre, tandis que chez l’exesus © l'extrémité an-
tiérieure de la même carène est plus rapprochée du bord externe que
de la suture. En outre, la base des élytres de l'H. gonager ® est cou-
verte d’une fine granulation et complètement privée de gros points
enfoncés. Au contraire, chez l'H. exesus © la grosse ponctuation des
élvtres s'étend jusqu’à la base.
Il est probable, d’ailleurs, que les © correspondant aux différentes
formes G distinguées ci-dessus sont extrêmement voisines entre elles
“et il faut s'attendre à éprouver beaucoup de difficultés pour leur trou-
ver des caractères séparatils.
Heterarthron femoralis.
Fabricius, 1792, Ent. Syst. I, 2, p. 361 (GS 9). — Guérin-Méneville,
Icon. du Règne Anim., Ins. (1844), p. 186 (5).
C’est à cette forme, telle que nous l'avons définie plus haut, que
s'applique le mieux la courte diagnose de Fabricius. Le type prove-
nait de l'ile Sainte-Croix; nous ne l'avons pas vu. Les 2 exemplaires
d que nous avons examinés sont étiquetés Cuba. Ce sont les spéci-
mens de Guérin-Méneville. L'un d'eux fait actuellement partie de la
collection de M. René Oberthür; le second est au Muséum de Paris.
Les principaux caractères de lespèce sont les suivants :
Long. 43 mill. Corps un peu plus large que chez l’eresus GS. Tuber-
cule de la pièce basilaire de la tête bien développé. Prothorax légè-
rement transversal, à peine rétréci en arrière. Élytres sans plis trans-
verses, marqués à la base d’une grosse ponctuation qui n’atteint pas
Bostrychides nouveaux. 397
leur tiers antérieur. Pas de tubercules ni de carènes au bord supé-
rieur de la déclivité apicale. Carène latérale de la déelivité postérieure
défléchie en dehors à son extrémité antérieure, également saillante
jusqu’au bout; 3 pores sétigères de chaque côté dans la gouttière
formée par cette carène; disque de la déclivité absolument lisse.
Angle sutural un peu obtus et émoussé.
Cette espèce doit se ranger au voisinage immédiat de l'A. plicatus
Lec.
Heterarthron jamaicensis, D. Sp. (5).
Long. 12,5 mill. — Allongé; élytres parallèles, légèrement élargis en
arrière. D’un brun foncé avec la région antérieure des élytres et le
dessous du corps roussâtres. Antennes et pattes d’un roux brunâtre.
Voisin de V2. exesus Lec. et surtout de lH. gonager Fabr. Corps
plus large. Prothorax transverse. Tubercule de la pièce basilaire de la
tête bien accusé. Grosse ponctuation des élytres espacée, localisée sur
le tiers basilaire. Déclivité apicale très finement ponctuée, offrant seu-
lement quelques petits grains pilifères au voisinage de l’angle sutural,
le long de la suture et du bord apical. Carène latérale de la déclivité
relativement longue, dépassant en avant le niveau de l'extrémité pos-
térieure des carènes discoidales. L’extrémité antérieure de la carène
latérale de la déclivité n’est nullement incurvée ni défléchie; elle est
légèrement épaissie et comme brusquement coupée au bout. Carènes
longitudinales du bord supérieur de la déclivité rectilignes, perpendi-
culaires à la surface des élytres et nullement inelinées vers la suture
comme chez l’exesus. Ces carènes sont plus rapprochées de l'extrémité
de la carène latérale que de la suture; il n'existe pas de sillon sur
l'élytre à leur côté externe. Épipleures angulés au niveau du bord pos-
térieur du métathorax.
Nous avons étudié un spécimen unique faisant partie de la collection
de M. R. Oberthür et provenant de la Jamaïque.
»
Heterarthron gonager.
Fabricius, 1798, Suppl. Ent. Syst., p. 156 (©).
Le type de Fabricius nous est inconnu; mais il est extrèmement
probable que le nom de gonager doit S’appliquer à l'espèce la plus
petite du groupe et à celle qui est aussi la plus répandue dans les
Antilles. Ses caractères principaux sont lés suivants.
Long. 7,5-12 mill — S Tubercule de la pièce basilaire de la tête
398 P.2LESNE.
bien accusé. Prothorax généralement plus long que large. Élytres très
brillants. Bord supérieur de la déclivité apicale offrant de chaque côté
une carène longitudinale relativement allongée, verticalement dressée,
très légerement arquée et un peu excavée sur sa face externe, aussi
rapprochée ou plus rapprochée de la suture que de l'extrémité de la
carène latérale de la déclivité. Cette extrémité antérieure de la carène
latérale n’est nullement incurvée ni défléchie, mais elle s’atténue gra-
duellement en avant. Épipleures angulés au niveau du bord postérieur
du métathorax.
?. Base des élytres finement granuleuse et dépourvue de grosse
ponctuation. Élytres très faiblement déprimés le long de la suture
dans la région du bord supérieur de la déclivité apicale. Carène laté-
rale de la déclivité arquée, également éloignée, à son extrémité anté-
rieure, de la suture et du bord externe de lélytre. Suture médiocre-
ment saillante sur la déclivité. Apex des élytres non réfléchi; bord
inféro-apical obtusément denté au tournant externe.
Cette espèce est variable. Chez les & de l’île d'Haïti, la granulation
de la base des élytres est plus dense, plus homogène et s'étend plus
loin en arrière que chez celles de Saint-Barthélemy. A Saint-Thomas,
le mode de granulation de la base des élyires chez la © est assez
nettement intermédiaire entre les deux précédents.
Les G d'Haïti ont la déclivité apicale lisse et offrent un large sillon
au côté externe de la carène discoïdale des élytres. Un © de Pile
Mona, mesurant 8,5 mill., à la déclivité apicale semée de grains séti-
gères nombreux et assez gros, et ses élytres ne présentent pas de
sillon en dehors de la carène discoïdale. Un autre G, étiqueté Guyane
francaise, offre aussi cette dernière particularité ; sa déclivité postérieure
montre quelques grains piligères épars; la carène discoidale des ély-
tres est plus rapprochée de la suture que de extrémité de la carène
latérale de la déclivité.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Cuba (coll. Schmidt > Oberthür, À in-
div.). Haïti (coll. Bedel: coll. Sallé => Oberthür) : Port au Prince (coll.
Oberthür : G. Keitel in Naturhistorisches Museum de Hambourg), Cap
Haïtien (Bertin in coll. Oberthür). S'-Domingue (coll. de Marseul;
Coll. Oberthür) : Azua et Nisas, en août (coll. Oberthür). Ile Mona
(W. Bock in Naturhistorisches Museum de Hambourg). S'-Thomas
(Hornbeck in Muséum de Paris; coll. de Marseul). S'-Barthélemy (coll.
de Marseul: coll. Mniszech = Oberthür; coll. Chevrolat = Fleutiaur).
Guyane française (coll. Allard = Oberthür), 1 G.
Bostrychides nouveau. 399
Heterarthron caribeanus, 1. Sp. (G).
Long. 11-43,5 mill. — Elongalus, cylindricus, piceus, nitidus. H.
exeso Lec. G maxime similis, sed carina laterali posticæ declivitatis
antice introrsum breviter uncinata tuberculoque marginali declivitatis
a sutura el extremitate antica carinæ laterali œque distante ab illo et
affinibus facile dignoscitur.
G. Allongé, parallèle, cylindrique, noir, brillant. Bord antérieur de
l'épistome non denté. Pièce basilaire de la tête munie d’un tubercule
médian verruciforme. Sous-menton symétrique. Antennes de 1f arti-
cles. Région dorsale des élvtres présentant sur sa moitié antérieure de
gros points enfoncés, espacés. Déclivité apicale complètement dé-
pourvue de grains sétigères ; carène marginale de la déclivité assez
longue, arquée, brièvement recourbée en crochet en dedans à son
extrémité antérieure. Tubercule marginal supérieur de la déclivité
costiforme, comprimé latéralement et légèrement incliné du côté de la
suture, situé à mi-distance de celle-ci et de l'extrémité de la carène
latérale. Épipleures angulés au niveau du bord postérieur du méta-
thorax.
® inconnue.
L'Heter. caribeanus parait être propre aux Petites Antilles. Nous
n’en connaissons que 2 males provenant l’un de la Guadeloupe (coll.
de Marseul = Muséum de Paris) et Pautre de Trinidad (coll. Fry =>
British Museum). Il est probable que la femelle de Saint-Vincent exa-
minée par Gorham (ef. Proc. Zool. Soc. Lond. 1898, p. 328) appartient
à la même espèce. La configuration de la carène latérale de la déeli-
vité postérieure est tout à fait caractéristique.
S 93. — Dinoderus ochraceipennis, D. Sp.
Long. 2,5-3 mill. ; larg. 1-1,1 mill. — Allongé, parallèle, très bril-
lant en dessus; tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs, élvtres d’un
roux châätain avec le bord latéral noir; antennes entièrement rousses
ou avee la massue brune ; pattes rousses ou brunâtres.
Front et épistome couverts de poils dressés fins et assez longs, nul-
lement claviformes ni ramifiés. Antennes de 40 articles, ne portant pas
de longs poils: 2° article de la massue un peu transverse, moins de
deux fois aussi large que long. Prothorax à peu près aussi long que
large, élargi en arrière, ses bords latéraux nullement parallèles ; su-
ture latérale effacée en avant et ne se rattachant pas à la rangée margi-
nale des dents de la ràpe. Cette rangée marginale est composée de
2400 P:LESNE.
dents pointues, au nombre de 10 environ, les latérales très obtuses.
Aire postérieure du pronotum marquée de gros points arrondis peu
serrés dont les dimensions diminuent légèrement sur les côtés ; fovéoles
médianes faiblement indiquées. Écusson brillant, près de deux fois
aussi large que long. Ponctuation des élytres formée de points |circu-
laires écartés: sur la déclivité apicale la ponctuation est plus serrée,
les points étant plus larges mais pas plus enfoncés que ceux de la ré-
gion dorsale. Poils des parties postérieures des élytres perpendiculai-
rement dressés, droits, longs et fins, sétiformes, nullement fusifor-
mes. Les poils qui s’insèrent le long des bords latéraux des élytres
ne sont pas plus longs que ceux de la déclivité apicale; ceux de la ré-
gion dorsale antérieure des élytres sont plus courts que ceux des par-
lies postérieures. Suture à peine saillante sur la déclivité. Angle sutural
simple. Bord inféro-apical des élytres nullement denticulé.
Cette espèce présente un facies assez particulier par suite de sa
forme allongée, du brillant de ses téguments, de sa teinte nettement
bicolore, enfin de la longueur des soies dressées de la déclivité apicale.
Elle doit être répandue dans une grande partie de l’Indo-Chine. On la
trouvée jusqu'ici dans le Tenasserim et au Tonkin.
Tenasserim : Tavoi {Doherty in coll. Fry => British Museum), 1 indiv.
Tonkin oriental, région de Luce Nam (L. Blaise in coll. Ph. Franrois),
2 indiv.
S 4. — Binoderopsis, nov. gen. Dinoderinorum.
Corps cylindrique. Tête portée sous le prothorax et invisible en
dessus, sillonnée transversalement entre les yeux. Front un peu plus
long que l’épistome; suture fronto-clypéale très marquée, cariniforme.
Plan du labre faisant un angle avec celui de l’épistome. Antennes de
1 articles, leur massue formée de 3 articles dont l’ensemble dépasse
un peu en longueur les 6 petits articles qui précèdent. Prothorax for-
tement rétréci en avant, mais nullement pointu, offrant une suture la-
térale arquée prenant naissance aux angles postérieurs, dirigée vers le
bas (dans la direction de l'œil) et atteignant le milieu de la longueur
du prothorax. Pronotum très convexe, armé antérieurement de dents
spiniformes dirigées vers le haut; les dents médianes du bord antérieur
sont assez écartées, dirigées en avant et légèrement recourbées vers le
haut; leur intervalle équivaut à peu près à la moitié de la largeur du
iront. Elytres hérissés de poils raides, dressés. Hanches antérieures
transverses, peu saillantes. Articles 2-4 des tarses petits, égaux, le 5° ar-
licle au moins aussi long que les précédents réunis.
Bostrychides nouveaux. 401
Le genre Dinoderopsis se range au voisinage des Prostephanus dont
il diffère par le prothorax brièvement tronqué en avant et offrant une
suture latérale bien nette et par le funicule antennaire dépourvu de
longues soies. Il ne comprend jusqu'ici qu’une seule espèce d’origine
africaine.
Dinoderopsis escharipora, D. Sp.
Long. 4,8 mill. (1). — Parallèle, assez court, entièrement d’un brun
foncé presque mat avec les premiers articles des antennes, leur mas-
3
sue et les tarses roux. Front forte-
ment déclive en arrière, densé-
ment ponctué, et offrant une pu-
bescence dressée très courte et
peu dense; son bord antérieur sail-
lant, formant une carène à crête
lisse légèrement atténuée au mi-
lieu. Épistome plus court que le
front, densément ponctué-granu-
leux et garni de poils raides dres-
sés assez courts; profondément
échancré en arc de cercle en avant
sur toute sa largeur et bordé par
une carène sur le pourtour entier
de cette échancrure; muni en
outre de chaque côté, au milieu
de la longueur de son hord latéral,
d’une petite dent triangulaire
émoussée au sommet, dirigée en
9
u)
Fig. 2 et 3. — Dinoderopsis
escharipora.
avant. Labre densément ponctué-granuleux, tronqué au bord anté-
rieur. Mandibules allongées, toutes deux pointues au sommet, munies
chacune à leur face externe et tout près de leur base
d’une petite dent de mème grandeur que celle du
ED bord latéral de Pépistome. Dernier article des palpes
Æ maxillaires conoïde, seulement un peu plus long
A Dinode UUE le précédent. Yeux assez gros. surélevés et dé-
ropsis escha- tachés des tempes en arrière. Second article des
ripora. Anten- antennes dépassant la moitié de la longueur du 4°,
ne. les articles 3-8 augmentant très graduellement en
(1) Longueur du prothorax 1,7 mill.; des élytres 3 mill. : largeur maxima
du prothorax et largeur des élytres 1,9 mill.
402 P. LESNE.
largeur et diminuant en longueur, leur ensemble à peu près aussi long
que la massue. Celle-ci formée d'articles subégaux, finement et unifor-
mément pubescents et poreux, À et 2 légèrement transverses, arrondis
au bord interne, 3 à peu près aussi large que long, subcarré, arrondi
aux angles. Prothorax transverse, très fortement arrondi sur les côtés
et aux angles postérieurs, de moitié moins large au bord antérieur,
entre les uncus marginaux, qu'à la base même, son maximum de lar-
seur situé vers le tiers postérieur; sillon prébasilaire nul. Région de
la râpe prothoracique subcirculaire, garnie de dents assez grosses,
assez nombreuses, sans denticules interposés. Suture latérale non pro-
longée le long de la base. Flanes du prothorax
convexes et comme Jjoulflus, fortement et
densément ponetués. Milieu de l'aire posté-
rieure du pronotum non sillonné longitudina-
lement si ce n’esttout à fait à la base, et orné
d’une sculpture toute particulière rappelant
beaucoup laspect des colonies de certains
Bryozoaires : Chaque point enfoncé occupe
l'extrémité évasée dune sorte de relief co-
du milieu de l'aire pos- noide dont la pointe est dirigée vers la base du
térieure du pronotum Prothorax. Écusson petit, carré, presque lisse,
(un peu schématisée). SCS angles antérieurs saillants. Elytres densé-
ment et tres fortement ponctués, les points
enfoncés circulaires, disposés en stries régulières sur la région dorsale,
sans ordre sur les côtés, les intervalles lisses. Bord antérieur des ély-
tres non cariniforme; région dorsale offrant en arrière de longs
poils raides perpendiculairement dressés. Déclivité apicale mate, brus-
quement tronquée, presque verticale, limitée sur le tiers inférieur par
un rebord réfléchi assez large et offrant supérieurement trois paires de
tubercules marginaux équidistants, tous semblables, et en forme de l6-
gères élevures coniques terminées chacune par une sorte de papille
chitineuse et hérissées de poils raides. Surface de la déclivité marquée
de gros points arrondis, garnie de petits grains hémisphériques dans les
intervalles et hérissée de poils raides et épais, dressés, sétiformes. Su-
ture légèrement élevée sur la déclivité. Angle sutural simple. Bord
inféro-apical des élytres conformé en un épipleure graduellement aminci
vers l'angle sutural où il se termine en pointe. Métasternum profondé-
ment sillonné sur la ligne médiane. Épisternes métathoraciques granu-
leux. Abdomen couvert de grains écrasés très denses, sa saillie inter-
coxale assez large, excavée et spatuliforme. Dernier segment abdominal
simple, tronqué au milieu du bord postérieur. Pattes normales. Tibias
Fig. 5. — Dinoderopsis
escharipora.Sculpture
Bostrychides nouveaux. 403
postérieurs avec des poils courts, couchés, au côté externe. Calcar des
ibias antérieurs normal; ceux des tibias postérieurs dissemblables.
l’antérieur étant très court et droit, le postérieur légèrement incurvé
en avant, plus de deux fois aussi long que le calcar antérieur. Ongles
simples. Pas de brosses pileuses à la face interne des articles tarsaux.
Nous ne connaissons qu'un individu de ce remarquable Bostrychide :
le sexe n'a pu en être déterminé. Il à été capturé à Homhil, dans l’est
de l'ile Socotora, à une altitude de 450 à 900 mètres, pendant le mois
de janvier 1899, par M. W.-R.-0. Grant. Il fait partie des collections du
British Museum.
$ . — Bostrychopsis cristaticeps, n. sp. (*.
Long. 8 mill. — Allongé, parallèle; noir brillant en dessus, brun
foncé en dessous; pattes brunâtres ; antennes d’un roux brun. Corps
glabre en dessus. Front large,
régulièrement convexe, Ssim-
ple. Suture fronto-elypéale
extrêmement fine, peu dis-
tincte, Épistome lisse et bril-
lant, portant en son milieu
une crête transversale sail-
lante, obliquement dressée et
inclinée vers le bas, à bord
terminal festonné et muni
d’une dent médiane; cette
crête s'étend sur toute la lar- Fig. 6. — Bostrychopsis cristaliceps <7.
geur de lépistome. Bord an- Tète vue de trois quarts.
térieur de l’épistome obtusé-
ment angulé au milieu, ses angles latéraux spiniformes. Yeux saillants,
normaux, fortement détachés des tempes. Antennes semblables à celles
des autres Bostrychopsis. Mandibules non terminées en pointe, celle de
droite assez largement tronquée au sommet. Prothorax armé de deux
cornes uncinées assez courtes délimitant une échancrure semi-circu-
laire; côtés du prothorax légèrement arqués ; angles postérieurs arron-
dis. Aire postérieure du pronotum marquée d’une sculpture simulant
des écailles imbriquées. Écusson petit, subcarré. Élytres fortement et
densément ponctués sur le dos, les points enfoncés étant souvent un
peu oblongs. Déclivité apicale obliquement tronquée, immarginée laté-
ralement, concave sur ses deux tiers supérieurs où elle est marquée de
très gros points enfoncés arrondis, saufle long de la suture où ces mêmes
40% P. LESNE.
points sont réniformes. Suture costiforme sur la déclivité. Tubercules
marginaux de la déclivité au nombre d’une seule paire, situés au niveau
du tiers inférieur, subfalciformes, dirigés vers le bas et en dedans, et
s’avancant très avant sur le plan de la déclivité. Bord inférieur de Ja
déclivité formant un bourrelet lisse. Bord inféro-apical des élytres très
faiblement érodé, non denté; angle sutural droit, émoussé. Saillie
intercoxale de l'abdomen étroite, parallèle, rebordée. Ponctuation de
l'abdomen dense et assez forte, sa pubescence fine et dense; bourrelet
pleural du dernier segment apparent mince, régulièrement atténué de-
puis la base, atteignant presque la ligne médiane en arrière. Tibias
postérieurs avec de rares soies dressées au côté externe, Tarses sans
brosses de poils nettement individualisées à la face interne et portant
seulement un très petit nombre de longues soies.
La conformation de l’épistome chez l'espèce actuelle est des plus
singulières et tout à fait caractéristique ; l’armature de la déclivité api-
cale offre aussi des caractères très particuliers. Cependant ses affinités
avec les Bostrychopsis déjà connus sont très étroites et il ne semble pas
utile de créer pour elle une nouvelle coupe générique.
Un spécimen unique à été pris à Dahamis, dans les parties bas-
ses de l’île de Socotora (altitude 100-300m) en décembre 1898, par
M. W.-R.-0. Grant (British Museum).
$ 6. — Calophorus, nov. gen. Bostrychinorum.
Corps cylindrique, assez court. Tête très grosse, convexe en dessus,
sans aucune constriction postoculaire. Angles antérieurs de l’épistome
droits, pointus. Mandibules pointues au sommet. Antennes très courtes,
de 10 articles, leur 1° article seule-
ment un peu plus long que le 2°,
3-7 petits; articles de la massue pe-
tits, subégaux, arrondis aux angles,
tous transverses, glabres, lisses et
Fig. 7. — Antenne du Culopho- brillants, portant chacun sur chaque
rus coriaceus. face deux taches de pubescence
dorée très nettement délimitées.
Bord antérieur du prothorax muni de deux dents uncinées écartées et
inerme entre ces dents; pronotum nullement exeavé au-dessus de son
bord antérieur. Méso et métasternum contigus au bord externe de la
hanche intermédiaire ; lobe intercoxal du mésosternum de moitié aussi
large que long. Saillie intercoxale de labdomen formant une facette
ch 5h Gt
Bostrychides nouveaux.
405
plane, rebordée et régulièrement atténuée de la base au sommet. Der-
nier segment de l'abdomen muni d’un sillon marginal.
Ce genre peut être rapproché des Lichenophanes, des Bostrychopsis
et des Micrapate: il en diffère principalement par les articles de la
massue antennaire qui ne sont pas poreux, mais absolument lisses,
glabres et brillants en dehors des taches pileuses dorées. Celles-ci res-
semblent beaucoup à celles des Lichenophanes.
La seule espèce connue est originaire d'Australie.
Calophorus coriaceus, D. Sp.
Long. 9,5 mill. — Noir, brillant en dessus; dessous presque mat;
pattes noires; antennes brunes. Front large, convexe, densément et
assez fortement ponctué et hérissé de poils dressés
assez longs, peu denses. Épistome ponctué et pubes-
cent comme le front. Suture fronto-elvpéale très fine
mais distincte, marquée d’une fovéole au milieu.
Bord antérieur de lépistome échancré en are de
cercle. Frange du labre rousse. Yeux assez gros.
faiblement surélevés au bord postérieur. Sous-men-
ton échancré en arc de cerele en avant. ses angles
antérieurs dentiformes. Prothorax un peu plus large
que long, tronqué à la base, rétréci en arc de cercle
depuis le tiers basilaire environ jusqu'aux dents
uncinées du bord antérieur qui sont séparées par
une échancrure en arc de cercle. Angles posté-
rieurs droits, émoussés. Dents marginales de la ràpe
prothoracique fortes. Aire posté-
Fig. 8. — Calo-
phorus coria-
Ceus.
Fig. 9. — Calo-
plhiorus coria-
ceus. "Portion
antérieure de
l’élytre gauche.
rieure du pronotum semée de gros grains dépri-
més sauf dans la région dés angles postérieurs où
n'existent que de fins granules. Écusson carré, fine-
ment rugueux. Élytres grossièrement chagrinés
c’est-à-dire fortement ponctués avec les intervalles
lisses, brillants, convexes et comme boursouflés :
base des élytres finement rugueuse et munie de
chaque côté, sur l'épaule, d’un denticule dirigé en
avant et faisant face à l'angle postérieur du pro-
thorax. Déclivité apicale convexe, très fortement
ponctuée, avec la suture costiforme; munie de cha-
que côté, vers letiers supérieur, d’une dent courte,
épaisse, émoussée au sommet, triangulaire vue
406 P. "LESNE:
de prolil, qui est peu écartée de la suture et dont la pointe est dirigée
vers le bas. Bord inférieur de la déclivité formant un bourrelet qui
est finement ponctué. Bord inféro-apical des élytres très légèrement
érodé, Côtés de la poitrine et de l'abdomen et dernier segment abdo-
minal très densément et räpeusement ponctués, la ponctuation du
disque des mêmes parties non râpeuse. Dernier segment abdominal
avec une gouttière bien accusée tout le long de son bord postérieur.
Pattes courtes. Tibias portant quelques longues soies au côté interne
près de l'extrémité; soies dressées de la face externe des tibias posté-
rieurs courtes. Pas de brosses pileuses nettement délimitées à la face
interne des tarses.
Cette espèce à un faciès tout particulier. La sculpture de ses élytres
rappelle un peu celle du Schistoceros bimaculatus O1.
Parrie : Australie occidentale (De Boulay in coll. Fry = British
Museum). Le sexe du {ype unique n’a pu être déterminé.
$ 7. — Micrapate bicostula, n. Sp.
Long. 4-4,7 mill.; largeur aux épaules 1,2-1,3 mill. — Assez
allongé, parallèle, noir, avec la déclivité apicale, les cuisses et les
tüibias bruns: antennes, tarses et majeure partie du dernier segment
abdominal roux. Face dorsale de là tête normale avec la suture fronto-
clypéale bien marquée, le front et lépistome couverts d’une pubes-
cence couchée dense et très fine. Bord antérieur de l’épistome assez
profondément échaneré en are de cercle, lisse. Yeux de grosseur nor-
male, faiblement saillants, bien détachés en arrière. Antennes de 10 ar-
ticles ; taches dorées de la massue bien apparentes. Prothorax un peu
transverse, rectilignement tronqué au bord antérieur, ses angles anté-
rieurs non saillants ; côtés assez fortement arrondis ; angles postérieurs
arrondis. Aire postérieure du pronotum à sillon médian nul ou faible,
sa sculpture consistant en écailles imbriquées dans sa région médiane
et en une ponctuation dense et fine sur les côtés et le long du bord
postérieur; couverte en outre d'une pubescence couchée dense mais
extrêmement fine. Écusson tuberculiforme, très petit, nullement trans-
versal. Élytres parallèles, arrondis à l'apex (vus de dessus). leur
carène basilaire à peine saillante. Région dorsale des élvtres densé-
ment et assez fortement ponctuée, les points enfoncés suboblongs,
séparés par des intervalles transversalement ridulés et subcoriacés:
présentant en outre une pubescence couchée très fine, courte et éparse.
Ponctuation de la déclivité apicale très grosse, très serrée, alvéolée,
à intervalles lisses; pubescence de la même région très courte, cou-
Bostrychides nouveaux. 407
chée, presque insensible. Région médiane de la déclivité déprimée
longitudinalement de manière à rendre les pommettes latérales plus
accusées ; bourrelet sutural élevé, lisse, bicaréné. Bord apical des
élytres légèrement réfléchi près
de l'angle sutural, finement re-
bordé, peu nettement denticulé
en dessous. Ponctuation de Fab-
domen fine et très dense, sa pu-
bescence très fine et très dense.
Tibias postérieurs avec des soies
couchées en dehors et quelques
longues soies au bord interne.
Les deux exemplaires exami-
nés ont le dernier segment abdo-
minal simple et offrent quelques
longues soies au côté interne des pig. 10. — Wicrapale bicostula.
tarses postérieurs. Leur sexe n’est Déclivité apicale vue de trois quarts.
pas connu.
Cette espèce se range parmi les Wicrapate les plus typiques et prend
place à côté de M. puncticollis Kiesw. Elle diffère de toutes les autres
espèces américaines connues par la pubescence couchée très fine,
courte et éparse du dos des élytres et par les caractères du bourrelet
sutural.
PATRIE : Rio Janeiro (Fry in British Museum et Muséum de Paris).
2 indiv.
$S S. — Micrapate pupulus, D. Sp. (©)
Long. 5,2 mill.; largeur aux épaules 2 mill. — Espèce très voisine
du M. brevipes Lesne, dont elle diffère seulement par les particularités
suivantes :
Points enfoncés de Paire postérieure du pronotum plus larges. Ponc-
tuation dorsale des élytres plus forte. Apex des élytres, vu de profil,
nullement réfléchi; rebord inférieur de la déclivité très étroit. Dernier
segment abdominal © sans dépression semi-cireulaire en arrière. Ce
segment est très convexe le long de son bord postérieur au lieu d’être
presque plan; il est comme reployé verticalement en dessus de chaque
côté de l’échancrure médiane qui est semblable chez les deux espèces,
à cette seule différence près que ses bords ne sont pas si longuement
frangés chez le pupulus que chez le brevipes. En outre, les soies dres-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 27
408 P. LESNE.
sées du dernier segment abdominal sont rares et moins longues que
ce segment (1).
Les élytres sont rouges sur leur moitié dorsale basilaire; les tarses
sont roux. Les yeux sont petits, semblables à ceux du brevipes. L’é-
cusson est transversal, subquadrangulaire, à angles arrondis comme
chez l'espèce affine. De même la région suturale des élytres est dé-
primée dans la partie supérieure de la déelivité. La tranche inféro-api-
cale des élytres, fortement ponctuée, présente une saillie dentiforme
au bord interne, près de l'angle sutural. Cette saillie est plus accusée
chez le M, pupulus que chez le brevipes.
Parrie : Amazone (Nanta in British Museum). — Type unique €.
$ 9. — Les Micrapate DE L'AFRIQUE TROPICALE.
Jusqu'ici on ne connaissait aucun représentant du genre Wicrapate
dans l'Afrique tropicale. Les 2 espèces décrites ci-dessous sont ori
ginaires de cette partie du globe. Très voisines entre elles, elles se
rangent parmi les formes typiques du genre et présentent en commun
les caractères suivants.
Yeux assez petits, peu saillants et médioerement surélevés au bord
postérieur. Antennes de 10 articles; taches dorées des articles de la
massue bien apparentes. Prothorax aussi large que long, rectiligne-
ment tronqué au bord antérieur, ses angles antérieurs non saillants, à
peine marqués; côtés faiblement arqués en arrière de la ràpe; angles
postérieurs arrondis. Écusson petit, nullement transversal. tubereuli-
forme, densément ponctué, Carène marginale basilaire des élytres peu
marquée. Élytres (vus de dessus) conjointement arrondis à l’apex, leur
bord apical nullement réfléchi; ils présentent sur toute leur étendue
des poils apprimés peu denses, d’un roux doré. Dos des élvtres forte-
ment et très densément ponctué; sculpture de la déclivité apicale
formée de gros points enfoncés très serrés, mais non alvéolée ; pubes-
cence de la déclivité couchée, à peine redressée sur les pommettes la-
térales qui sont saillantes par suite de la présence d’une dépression
médiane longitudinale. Bourrelet sutural tétragone, peu élevé, de hau-
teur et d'épaisseur uniformes. Bord inféro-apical des élvtres simple,
aminci et coupant, nullement denticulé au voisinage de l'angle sutural.
(1) Chez le M. brevipes, le bord antérieur de la dépression du dernier
segment abdominal est garni de soies nombreuses, rabattues en arrière et
atteignant la longueur du segment même.
Bostrychides nouveaux. 409
Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe. Dernier seg-
ment abdominal simple (sexe indéterminé).
Les deux espèces sont noires, avec les antennes et les pattes rousses.
Les élvtres présentent chacun à la base une large tache rouge com-
prenant le calus huméral mais n’atteignant pas la suture.
Leurs caractères distinctifs sont les suivants :
— Bourrelet sutural de la déclivité lisse. Bord antérieur de
l’épistome simple. Poils couchés des élytres longs. Tache
rouge des élytres allongée, atteignant le milieu de leur
région dorsale. Forme plus étroite. Long. 3,3 milL. ; lar-
DORA IDUL Rae EN M. puberula, n. Sp.
PATRIE : Territoire du Tchad, rivière Gribingui, en janvier (D' J. De-
corse in Muséum de Paris). 4 indiv.
— Bourrelet sutural de la déclivité finement rugueux. Bord
antérieur de lPépistome très finement denticulé. Poils
couchés des élytres plus courts. Tache des élytres
courte, ne dépassant pas le tiers basilaire de leur ré-
gion dorsale. Forme plus large. Long. 3,4 mill: larg.
6 (PEN 0 1 | ÉRAAERREREN GA cr SE A AE ee M. neglecta, n. Sp.
ParTRiE : Sierra Leone (D.-F. Morgan in British Museum). L indiv.
S 10. — Xylionulus epigrus, D. Sp.
Long. 3-4 mill. — Assez allongé, régulièrement parallèle, d’un fauve
testacé brillant avec la déclivité apicale des élytres et les tibias anté-
rieurs bruns. Face dorsale de la tête simple, convexe, granuleuse.
Suture fronto-clypéale fortement enfoncée et fovéiforme au milieu, fai-
blement indiquée sur les côtés. Prothorax plus large que long, très
légèrement arqué sur les côtés, ses angles postérieurs largement
arrondis; bord antérieur sinué. Aire postérieure du pronotum granu-
leuse au milieu en avant, éparsement et très finement ponctuée en
arrière, Écusson petit, tronqué en arrière. Élytres moins de deux fois
et demie aussi longs que larges, denséement et assez finement ponctués
sur leurs régions dorsale et latérales. Déclivité apicale plane, cireu-
laire, très nettement coupée, dépourvue de dents marginales, avec la
suture formant un bourrelet saillant, lisse et modérément épais. An-
eles suturaux très légèrement disjoints, sublobés, saillants.
q Déclivité apicale fortement ponctuée sur le disque, plus finement
vers le haut, offrant au bord inféro-latéral une carène limitative plus
A0 P'AIESNE:
saillante que chez la ©. Bord inféro-apical des élytres unidenté du côte
de la face interne, à peu près à mi-distance de la suture et du tour-
nant externe.
@ Déclivité apicale très fortement et très densément ponctuée sur
ses 23 supérieurs; son rebord inféro-latéral moins saillant que chez
le G. Bord inféro-apical des élytres fortement bidenté au côté interne,
non échancré au tournant externe. Bords latéraux de Péchancrure du
dernier segment abdominal brièvement lobés dans le plan vertical et
comme bidentés près du fond de cette échancrure.
Cette espèce se distingue très nettement de ses deux congénères
par sa forme plus courte, par ses élytres inermes au bord supérieur de
la déclivité apicale et par les caractères de Péchancrure du dernier seg-
ment abdominal ©. Elle habite le bassin du Zambèze.
Zambèze (British Museum, 1 ©): Fort Johnston (British Museum
et Muséum de Paris G, 3 ©).
$S 11. — SYXOPSIS DU GENRE Xylobosca.
Caractères génériques. — Front plus ou moins déprimé. Bord
antérieur de l’épistome faiblement échancré au milieu, inerme. Man-
dibules toutes deux pointues au sommet: Antennes de 10 articles, les
articles 3-7 réunis dépassant la demi-longueur du 1% article de la
massue ou atteignant la longueur totale de mème article; articles de
la massue décroissant légèrement en largeur du 41% au 3°, privés de
soies raides perpendiculairement dressées et de grandes dépressions
sensorielles, mais offrant chacun (au moins les deux premiers), sur
chaque face, deux zones de concentration des pores habituels (1); der-
nier article allongé, au moins deux fois aussi long que large. Pro-
thorax subcarré ou rectangulaire et allongé, nullement élargi en arrière
du milieu et dépourvu de suture latérale. Élytres sans sillon marginal
au bord externe, en arrière. Déclivité apicale non dentée ni tuberculée
à son bord supérieur. 4° segment apparent de l’abdomen visible seu-
lement sur les côtés. Tibias antérieurs comprimés et légèrement
élargis, plus larges vers le milieu ou vers le tiers apical qu’à l'extré-
mité apicale elle-même, costiformes et sans face plane au côté externe,
et couverts, sur leur face postérieure, de nombreux denticules qui
se disposent en une rangée régulière le long du bord externe. Tarses
postérieurs très grèles.
(1) Ce caractère ne peut guère être constaté que sur les antennes montées
en préparation.
Bostrychides nouveaux. AAA
SG. Suture fronto-clypéale bien marquée, fovéilorme au milieu.
Troncature apicale des élytres très nette et parfaitement délimitée.
Bord apical des élytres toujours simple, ni denté, ni échancré. 5° seg-
ment apparent de l'abdomen muni de larges pièces pleurales. Tarses
antérieurs sans pilosité spéciale.
@. Corps beaucoup plus allongé que chez le &. Suture fronto-clypéale
très fine ou indistincte. Élytres le plus souvent échancrés ou dentés à
l’apex, leur déclivité apicale sans limites nettes vers le haut. Dernier
segment apparent de l'abdomen échaneré en arrière. Tarses anté-
rieurs portant de longues soies dressées au côté interne.
Depuis la publication du 4° Mémoire de notre Revision des Bostry-
chides où se trouve décrit le genre Xylobosca, nous avons pu étudier
six formes nouvelles appartenant à ce groupe. La connaissance de ces
espèces apporte quelques modifications dans la caractéristique du
senre. C’est pour ce motif que nous l'avons reproduite ci-dessus.
Les Xylobosca sont propres à l'Australie. Ils comptent parmi les
Bostrychides les plus curieux. La position que nous leur avions assi-
gnée auprès des Xylion se trouve justifiée par l'existence chez la ©
de l’une des espèces (X. captiosa) de la faculté si exceptionnelie de la
réversibilité de l'abdomen.
TABLEAU DES Xylobosca G.
1-(4). Déclivité apicale des élytres convexe, armée de deux
fortes épines juxtasuturales divergentes, insérées côte à
côte sur la suture.
2-(3). Dessus de la tête sans soies dressées, à part les deux
soies interoculaires normales. Long. 3-3 1/2 mill.....
re cn D PS ARRET NE AA D à X. bispinosa Mac Leay.
2. Tête portant de longues soies. Long. 3 mill. X. canina Blackb.
1). Déclivité apicale des élytres plane, inerme.
). Angles antérieurs du prothorax munis chacun d’une
dent uneinée.
6-(7). Articles 3-7 des antennes pris ensemble aussi longs que
le 1° article de la massue. Front sillonné longitudina-
lement au milieu. Long. 3,2 mill...:.... X. decisa Lesne.
71-(6). Articles 3-7 des antennes pris ensemble notablement
moins longs que le 1% article de la massue. Front nul-
lement sillonné. Yeux plus gros que chez le X. decisa.
LORD NTI ES Se es Te X. geometrica Lesne.
412 P. LESNE.
8-(5). Angles antérieurs du prothorax inermes. Long. env.
LS SR AR ENT RM X. mystica Blackb.
TABLEAU DES Xylobosca ©.
1-(1%). Pronotum sans touffes de poils en avant, son aire posté-
rieure ponctuée au milieu. Déclivité apicale des élvtres
gibbeuse dans sa région supérieure. Corps étroit.
2-(11). Bord antérieur du prothorax, vu de devant, légèrement
échancré en arc de cercle ou presque rectiligne. Pu-
bescence de la face dorsale de la tête nulle ou localisée
sur les parties moyennes et antérieures, n’empiétant
pas sur le vertex et ne formant pas une couronne
allongée de longues soies dressées. Bourrelet sutural
ne s’écartant pas de la suture vers le bas. Échancrure
terminale de l'abdomen simple ou présentant deux lo-
bes ou deux stylets rapprochés (1).
3-(4). Front glabre, excavé en arrière et bidenté entre les yeux.
Bord externe des élytres profondément échancré au
tournant apical. Bord apical des mêmes organes échan-
cré en dedans contre l’angle sutural; celui-ci normal,
non incurvé en dedans, mais situé dans le plan de la
déclivité postérieure. Région de la gibbosité postérieure
des élytres couverte de poils assez denses, très courts,
couchés, sétilormes. Abdomen portant à l'extrémité deux
petits stylets fusiformes rapprochés faisant saillie au mi-
lieu de léchancrure du dernier segment. Segments 3
et 4 de labdomen visibles seulement sur les côtés.
PONS D ANITER MAC UN ERETETRE X. spinifrons, n. Sp.
4-(3). Front plus ou moins pubescent, inerme. Abdomen sans
stylets fusiformes.
5-(6). Angle sutural des élvtres situé dans le plan de la décli-
vité postérieure, finement dentiforme au sommet. Der-
nier segment abdominal triangulairement échaneré au
milieu de son bord postérieur et denté de chaque côté
de cette échancrure. Pas de stylets ni de lobes appa-
rents à l'extrémité de l'abdomen. Bord externe des é1y-
4) C'est probablement parmi les formes de ce type que doit prendre place
le X. mystica Blakcb., espèce que nous n'avons pas vue et qui ne figure pas
ans ce tableau.
Bostrychides nouveau.
tres angulé, mais non échancré au tournant apical. Dé-
clivité postérieure limitée latéralement par une carène.
Pubescence du front très courte, uniformément répartie
sur toute la largeur, mais localisée dans la région située
entre les veux, et m’offrant pas de rangée latérale de
soies plus longues au voisinage des yeux. Pubescence
de la gibbosité des élytres formée de poils très courts,
“ES sétiformes, peu denses. Long. env. 3,5 mill.
À OBS Et AE en SE A RARE? PS 2 X. gemina Lesne.
Angle sutural des élytres reployé en dedans et en
avant de manière à former une sorte de bec au-devant
l
de l'extrémité de l'abdomen. Bords de l’échancrure du
dernier segment abdominal parallèles. Pubescence du
front s'étendant en arrière du niveau des yeux, formée,
sur le disque, de poils courts et subspinuleux et offrant
de chaque côté une rangée longitudinale de soies dres-
sées plus longues.
. Extrémité de l'abdomen sans lobes médians dans lé-
chancrure du dernier segment; celle-ci limitée par deux
longs stylets parallèles et brièvement recourbés en ero-
chet au sommet. Front excavé en arrière. Bord externe
des élytres largement échancré au tournant apical. Dé-
clivité postérieure offrant une amorce de carène latérale.
Pubescence des parties postérieures des élytres formée
de poils fins, sétiformes, rabattus en arrière, et décom-
bants sur la déclivité apicale. Angles suturaux aecolés
par leur face postérieure suivant le plan médian longi-
tudinal; nullement lobés ni épineux au côté externe.
LOnPSTAMUE E S mELE ... X. cuspidata, n. sp.
-(7). 4° segment abdominal muni en son milieu de deux
lobes chitineux soudés à la base et faisant saillie dans
léchancrure du dernier segment; angles limitatifs de
cette échancrure brièvement dentés ou inermes. Front
impressionné ou non en arrière.
9-(10). Bord externe des élytres largement échancré au
tournant apical. Déclivité postérieure sans carène mar-
ginale sur les côtés, son bourrelet sutural inerme. Angle
sutural inerme au sommet, mais offrant un large lobe
tronqué en dehors. Pubescence de la gibbosité posté-
rieure des élytres éparse, formée de poils très courts,
sétiformes, couchés. Angles limitatifs de l’échancrure du
LU P. LESNE.
dernier segment abdominal pointus, dentilormes ; lobes
médians du 4° segment soudés seulement à leur base.
Long: ile EURE PERLE X. elongatula Mac Leay.
10-(9). Bord externe des élytres simplement sinué au tour-
nant apical. Déclivité postérieure offrant une carène
marginale au côté externe. Bourrelet sutural portant
une dent triangulaire, pointue. Angle sutural non lobé
en dehors, mais terminé par une petite dent aiguë.
Pubescence de la gibbosité postérieure des élytres
formée de poils très courts, très épais, clavilormes,
dressés. Dernier segment de l'abdomen inerme; lobes
du 4° segment soudés sur une partie de leur longueur.
Long envers Ale Pe Een AM EEE X. captiosa, n. Sp.
11-{2). Bord antérieur du prothorax, vu de devant, anguleu-
sement échancré. Dessus de la tête orné d’une couronne
de longues soies rousses dressées beaucoup plus longue
que large et empiétant sur le vertex. Bourrelet sutural
s'écartant de la suture avant l’apex pour gagner obli-
quement ie bord apical de l’élytre: celui-ci denté. Angle
sutural brièvement lobé. Pubescence des parties posté-
rieures des élytres formée de poils sétiformes, couchés.
%° segment abdominal fournissant en arrière un lobe
quadrangulaire légèrement émarginé en arc de cercle à
son bord terminal et occupant une partie de léchan-
crure du 5° segment abdominal.
12-(13). Gibbosité suturale des élvtres brillante et presque
glabre. Dent du bord apical de l’élytre très petite, rap-
prochée du lobe sutural et dirigée obliquement en dedans.
Éonet nl ee SR RTE RS ERE X. vicaria, D. Sp.
13-(12). Gibbosité suturale des élvtres mate et couverte d’une
pubescence bien apparente. Dent du bord inféro-apical
des élvires large, triangulaire, dirigée verticalement en
dessous et plus écartée de l'angle sutural que chez le
DiCOTIA: ALONPÉ CAMILLE Pr CT ARE EEE X. Leai Lesne.
14-(1). Prothorax portant en avant deux faisceaux de longues
soies rousses recourbées en dessous et en dedans. Aire
postérieure du pronotum imponctuée. Déclivité apicale
régulièrement convexe ou à peine gibbeuse vers le haut.
Front portant de chaque côté une rangée de soies très
longues, recourbées en dessus et en dedans et entre-
croisées avec celles de la rangée opposée. Bord apical
EE
=
OL
Bostrychides nouveaux.
des élytres simple. Dernier segment abdominal subtec-
tiforme, très profondément échancré au milieu. Corps
plus large que chez les autres espèces du genre. Long.
LAN URLS PE NAT ar X. hirticollis Blackb.
Xylobosca spinifrons, D. Sp. (©)
Long. 3-3,5 mill. — Allongé, parallèle. Tête, prothorax, poitrine
et abdomen noirs, à part la région de la râpe prothoracique qui est
teintée de rouge; élytres bruns, roux à la base; antennes, cuisses et
tarses roux; tibias brunâtres. Front absolument glabre, offrant au
milieu une profonde dépression allongée, ovalaire, brillante et presque
lisse au fond, granuleuse sur les bords; cette dépression atteint le
bord antérieur du front qui présente, de chaque côté, en dehors d’elle,
une petite dent aiguë, dressée. Yeux peu forte-
ment détachés des tempes. Prothorax allongé, ses
côtés parallèles sur les 3/4 postérieurs; très rétréci mar
en avant, le bord antérieur étant environ de moitié
plus court que la base et faiblement échancré en
are de cercle ; angles antérieurs inermes au som-
met, faiblement indiqués. Aire postérieure du pro-
notum tres brillante, marquée d’une ponctuation
très fine, surtout sur les côtés. Élytres parallèles,
à peine dilatés en arrière, arrondis au bout en are
Se À ae : Les J : Fig. 11.—X\ylobos-
surbaissé, leur région dorsale densément et assez Du es
finement ponctuée, plus finement en arrière qu’en Téte et Dorian
avant, glabre en avant, finement et densément pu- térieur du pro-
bescente sur le tiers postérieur. Bord externe de thorax vus de
l'élytre profondément échancré au tournant apical ; trois quarts.
l'échancrure est plus profonde que large et ses
bords sont parallèles. Déclivité apicale densément et assez finement
ponctuée, très brièvement pubescente, avec une large gibbosité circu-
laire occupant plus de sa moitié supérieure; bord externe de la décli-
vité cariniforme sur une faible longueur, immédiatement au-dessus
de l’échancrure marginale. Suture élevée dans la moitié inférieure de
la déclivité, mais nullement dentée. Bord inférieur de la déclivité
légèrement marginé, échancré en arc de cercle contre la suture,
l'angle externe de cette échancrure dentiforme. Sommet de l'angle
sutural brièvement reployé en-dessous et en avant. L'abdomen offre
la conformation générale de celui de l’elongatula © ; le bord postérieur
du 2° segment apparent est largement proéminent en arrière et pré-
416 P. LESNE.
sente, au milieu, une encoche d’où lon voit émerger deux courts
stylets chitineux, fusiformes ; les segments 3 et 4 sont très courts et
visibles seulement sur les côtés ; le 5° segment est largement et profon-
dément échancré au milieu.
13
Fig. 12, 13 et 14. — Xylobosca spinifrons &. Apex des élytres vu de protil
(fig. 12); bord apical des élytres vu par sa tranche inférieure (fig. 13); abdo-
men vu en dessous (fig. 14).
Cette forme est très nettement caractérisée par la conformation du
front, de l’apex des élytres et par celle de labdomen. Nous en avons
étudié deux individus provenant de Peak Downs (coll. Godeffroy in
Naturhistorischen Museum zu Hamburg).
Xyloboscea cuspidata, n. Sp. (©)
Long. 3,3 à 3,7 mil — Cette forme ressemble beaucoup au
X. elongatula ©. Elle en diffère par sa coloration plus claire, son pro-
thorax étant d’un rouge brunätre et ses élytres d’un roux brunûtre.
Le front, qui est excavé supérieurement, est garni d’une vestiture
différente; il est couvert au milieu de poils fins et très courts, peu
denses, rabattus vers le haut et presque couchés sur le tégument qui
est marqué, dans la même région, d'une ponctuation rugueuse et con-
fluente. De chaque côté du front, au voisinage de l'œil, existe une
rangée de soies dressées, serrées et assez longues. Les angles sutu-
raux des élytres, très pointus au sommet, sont reployés en dessous
et en avant et sont comme accolés l’un à l’autre par leur face posté-
rieure, formant une sorte de bec au-devant de l'extrémité de lab-
domen. Le bord postérieur du 2° segment abdominal est légèrement
bilobé au milieu; le 5° segment, profondément et rectangulairement
échancré en arrière, offre, de chaque côté de cette échancrure, une
Bostrychides nouveaux. 417
longue spinule très aiguë, mais il ne possède pas de lobes médians
lamelliformes. Les autres caractères sont ceux du X. elongatula ?.
16 18
Fig. 15 à 18. — Extrémité postérieure du corps vue de profil et abdomen vu
en dessous chez les © des Xylobosca cuspidata (fig. 15 et 16) et X elonga-
lula (fig. 17 et 18).
Nous avons examiné 4 individus © provenant de Peak Downs et
faisant partie de la collection Godeffroy conservée au Musée de Ham-
bourg.
Xylobosceca captiosa, n. Sp. (©).
Long. 3,7 mill. — Forme voisine des X. elongatula et X. gemina,
dont elle a la stature et la coloration .La dépression frontale, en majeure
partie couverte d’une pubescence très courte, dressée, n’est pas ex-
cavée en arrière; elle est bordée de chaque côté par une rangée de soies
assez longues. Les articles 3-7 des antennes réunis sont aussi longs
que le &. Le prothorax est faiblement échancré au bord antérieur. La
ponctuation dorsale des élytres est dense, assez forte, très nettement
marquée; le bord externe des mêmes organes est seulement sinué au
tournant apical et n'offre pas d’échancrure profonde. La suture porte
sur la déclivité une dent large, triangulaire, élevée, pointue. La déeli-
vité apicale est bordée de chaque côté par une carène ; l'angle sutural
418 P. LESNE.
est incurvé et est muni d'une petite épine au sommet. Le 4% segment
apparent de l'abdomen est plus long que chacun des suivants, le 2° est
simple, les segments 3-5 paraissent soudés. Le bord postérieur du
3e segment est légèrement saillant et un peu retroussé au milieu. Le
20
Apex des élytres vu de profil chez les © des Xylobosca capliosa (lig. 19)
et X. gemina (fig. 20).
4e segment est plus courten son milieu que sur les côtés ;il porte, dans
sa région médiane, deux lobes brillants, roussätres. glabres, aplalis,
parallèles à la face ventrale de l'abdomen, accolés lun à autre mais
nullement imbriqués ; ces lobes sont soudés à la base et leurs sommets,
arrondis, sont séparés par une entaille étroite à bords parallèles. Le
8° segment apparaît de part et d'autre des lobes précédents sous la
forme de 2 plaques transverses simples, inermes.
On observe chez cette © la singulière faculté de réversibilité de lab-
domen dont nous avons parlé à propos des Xylion sens. str. © (in Ann.
Soc. ent. Fr. [1900], p. 544). L'ensemble des segments 3-5 peut se re-
courber au-dessous des élytres, sur la face dorsale de Pabdomen. L’exis-
tence de cette particularité chez les Xylobosca confirme d’une manière
frappante la parenté de ces Bostrychides avec les Xylion proprement
dits.
Nous avons étudié une © unique provenant de l’Australie occiden-
tale (De Boulay in coll. Fry = British Museum).
Xylohosca vicaria, D. Sp. (©).
Long. 4 mil. — Très semblable au X. Leai Lsn. © dont il à la sta-
ture et la coloration: celle-ci est seulement moins foncée et les élytres
sont plus brillants que chez le Leai. Il diffère en outre de cette espèce
par les caractères suivants :
Échancrure du bord antérieur du prothorax obtuse. Pubescence des
Bostrychides nouveaux. , 419
parties postérieures des élytres peu sensible. Gibbosité juxtasuturale
de la déelivité postérieure brillante, presque glabre et imponctuée. Lè-
vres du bourrelet sutural unidentées au milieu. Carène oblique de
l'extrémité des élytres peu nettement indiquée; angle sutural non dé-
primé par rapport à cette carène. Élytres finement velus en dessous le
Angle sutural et bord apical des élytres chez les © des Xylobosca vicaria
(fig. 21) et X. Leai (fig. 22).
long de leur bord apical: celui-ci armé d’une dent dirigée obliquement
en dedans, plus petite et plus rapprochée de l'angle sutural que chez
le Leai. Au niveau de cette dent et du côté interne aboutit un canalicule
longitudinal creusé sur la face inférieure de l'élytre.
Cette espèce représente le X. Leai sur le continent australien. Nous
n'en avons vu qu'un exemplaire étiqueté Australie sans localité précise.
Il a été recueilli par M. A.-L. Schrader et appartient au Naturhisto-
risches Museum de Hambourg.
$ 12. — Xylophorus, nov. gen. Bostrychinorum.
Corps allongé, cylindrique. Front glabre. Bord antérieur de lépi-
stome obtusément denté au milieu. Labre allongé, à bords latéraux
parallèles. Mandibules longues, toutes deux pointues au sommet. An-
tennes de 9 articles ; 4 petits articles entre le 2€ article de l'antenne et
le 4°* de la massue: celle-ci très développée. Prothorax relativement
petit, très fortement rétréci en avant, sans trace de suture latérale;
raäpe du pronotum offrant des denticules interposés entre les dents.
Élytres allongés, paral- lèles, dentés en arrière au bord supérieur de la
déclivité apicale; suture faiblement élevée sur la déclivité, non renflée
en bourrelet.
® Bord postérieur des élytres entier.
Les articles de la massue antennaire montrent, par transparence, de
petites taches sombres circulaires qui paraissent être des dépressions
sensorielles ; mais l'examen de ce caractère demanderait une prépara-
tion spéciale. Quoi qu’il en soit, le genre Xylophorus est l'un des plus
420 P. LESNE.
remarquables de la famille grâce à son labre allongé, à ses mandibules
longues et pointues, à la forme de son prothorax, ete. Il appartient à la
série des genres du type Xylopertha et se range auprès des Enneu-
desnus.
La seule espèce connue est indienne.
Xylophorus abnormis, D. Sp. (©).
Long. 5 mil. — Allongé, parallèle, d’un roux brunâtre avec le pro-
thorax et la base des élytres plus clairs: antennes et pattes rousses,
tibias antérieurs bruns. Tête aussi longue que large à la base, médio-
crement convexe en dessus. Front simple, obsolètement caréné sur la
ligne médiane en avant, mat, surtout en arrière, sans longues soies
dressées, mais avec une fine et courte pubescence dressée formant une
bande transverse le long de son bord antérieur; le tégument de cette
bande transverse antérieure est finement ponctué et un peu brillant.
Vertex très finement granuleux en avant. Suture fronto-clypéale bien
marquée, presque droite, légèrement
arquée. Épistome densément et très
inement ponctué comme les parties
antérieures du front, plus long sur les
côtés qu’en son milieu, offrant, sur la
ligne médiane, une carène brillante
peu aceusée, son bord latéral droit
simple, le bord gauche faisant saillie
au contraire et formant une carène
élevée, longitudinale, qui prend nais-
sance contre le hord interne de l'œil,
au point d'insertion de la soie orbi-
taire normale et qui s'étend jusqu’au
bord antérieur de l’épistome, au ni-
veau de la base externe de la mandi-
bule. Cette carène clypéale est glabre
Fig. 23. — Xylophorus abnormis. sur sa face externe; du côte a
Tête et bord antérieur du pro- elle est recouverte de longues soies
thorax vus de trois quarts. dorées, dressées, très serrées et re-
courbées en dedans au sommet. Yeux
tres gros, circulaires, très convexes, faiblement surélevés à leur bord
postérieur, mais cependant détachés des tempes à angle aigu. Labre
légèrement allongé, arrondi au bord antérieur, sa frange pileuse peu
dense. Mandibules allongées, très pointues au sommet. 1 article de
Bostrychides nouveaux. 421
l'antenne moins de deux fois aussi long que le suivant; articles 3-6
très courts, devenant graduellement obliques et formant un funi-
cule qui s’insère latéralement sur le 4er article de la massue ; celui-ci
subtriangulaire, plus long et plus large que le suivant; 2° article
de la massue subtrapézoide, presque aussi large que long, ses angles
largement arrondis; dernier article de la massue le plus long de
tous, en ovale allongé, très mince, foliiforme {!), Prothorax relative-
ment petit, trapézoide, fortement rétréci en avant, à peu près aussi
long que large, son bord antérieur n’atteignant pas la moitié de la
longueur du bord postérieur; côtés légèrement arqués; angles pos-
térieurs arrondis. Angles antérieurs du prothorax saillants, arrondis
au sommet, limitant une échancrure étroite, assez profonde, suban-
guleuse et arrondie au fond, et armés chacun d’une dent redressée
légerement uncinée qui ne s’insère pas au sommet de l'angle, mais
sur sa face dorsale. Déclivité antérieure du pronotum largement
déprimée longitudinalement, notablement plus courte que la portion
horizontale du même segment. Aire postérieure du pronotum brillante,
sarnie de petits reliefs allongés, pointus en avant. Écusson petit,
rectangulaire, transversal. Élytres plus de deux fois aussi longs que
le prothorax, glabres, densément et assez finement ponctués sur les
régions dorsale et latérales, plus forte-
ment au voisinage de la déclivité apicale.
Épaules arrondies. Déclivité postérieure
presque plane, limitée par une carène sur
la moitié inférieure de son pourtour et
munie supérieurement de deux paires de
dents marginales costiformes, longitudi-
nales, terminées en pointe très aiguë; la
déclivité est fortement et très densément pig. 24. — Déclivité apicale
ponctuée sur toute sa surface et garnie, du Xylophorus abnorinis,
sur plus de sa moitié inférieure, d’une vue de profil.
pubescence couchée extrêmement courte.
Suture légèrement élevée sur la déclivité. Angles suturaux arrondis
au sommet. Bord iniféro-apical des élytres simple. Tibias antérieurs
fortement carénés à la face externe sur plus de leur moitié apicale
et largement sillonnés longitudinalement en arrière de cette carène.
Tarses antérieurs plus longs que les tibias correspondants et frangés
de longues soies dressées tout le long de leur face interne, leurs ar-
(1) Cette antenne ressemble tout à fait à celle de certains Enneades-
mius.
122 P. LESNE.
ticles 2 et 3 très longs, subégaux. Tibias postérieurs sans longues
soies en dehors.
L'abdomen n’a pu être examiné.
Un spécimen unique de ce très curieux Bostrychide existe dans les
collections du British Museum. Il est étiqueté : Halupahani, Haldum-
mulle (Ceylan).
&
$S 13. — Xylopsocus HÉTÉROGNATHES
DU GROUPE DU capucinus F.
ces Xylopsocus sont nettement caractérisés par la dyssymétrie des
a par la présence d'un postépipleure au bord apical des
élytres et par leurs tibias antérieurs légèrement sillonnés à la face
externe. Ils comprennent deux espèces à antennes 9-articulées, X. ca-
pucinus Fabr. et X. radula Lesne. La premiere est en voie de devenir
cosmopolite. La seconde, décrite de Sumatra, existe également dans
le sud du Tenasserim, où elle à été capturée à Victoria Point (coll.
Atkinson > British Museum).
Dans le même groupe on ne connaissait jusqu'à présent qu'une seule
espèce à antennes de 10 articles, le X. bicuspis Lesne, de larchipel
Riou-Kiou. Nous en décrivons ci-dessous trois autres qui sont toutes
indo-malaises. Ce qui prête un intérêt spécial à la connaissance de ces
formes, c’est qu’elles apportent un argument presque décisif en faveur
de l’origine indo-malaise de leur congénère X. capucinus.
Xylopsocus Ritsemai, D. Sp.
Long. 4-4,8 mill. — Stature et aspect du X. capucinus F. Noir, avec
les élytres en° majeure partie d’un roux châtain; déclivité apicale,
massue des antennes, tibias et tarses bruns; extrémité de l'abdomen,
funicule antennaire, hanches et cuisses roux. Pubescence du dessus
de la tête très fine, à peine sensible. Front granuleux. Mandibules
très dissemblables, celle de gauche amincie au bout, celle de droite
très courte, largement arrondie au sommet. Antennes de 10 articles,
les articles 3-7 pris ensemble moins longs que le 1; articles de la
massue semblables à ceux du capucinus, densément et uniformément
pubescents. Bord antérieur du prothorax armé de chaque côté d’une
dent uncinée; suture latérale non sinuée à la base; angles postérieurs
obtus (vue de dessus). Sculpture de l'aire postérieure du pronotum
fine, ràpeuse, formée sur les côtés, d’une ponctuation très dense qui
Bostrychides nouveaux. 423
se transforme dans la région médio-postérieure en fins reliefs cunéi-
formes; pubescence de laire postérieure du pronotum extrêmement
fine, à peine sensible. Sillon médian du pronotum très faible. Ponc-
tuation des élytres assez fine près de la base, forte et très serrée sur
les parties dorsales et latérales mais sans tendance à former de rides
tranversales, les intervalles des points devenant granuliformes sur
les côtés et au voisinage des bords de la déclivité apicale. Celle-ci
nettement tronquée, circulaire, presque plane, délimitée supérieu-
rement par deux paires de dents plates, comprimées dans le sens
dorso-ventral ou plutôt dans le sens tangentiel par rapport aux bords
de la déclivité, ces dents obtuses ou brièvement lobiformes ; dent de la
paire supérieure un peu plus rapprochée de la dent inférieure que de la
suture, celle de la paire inférieure située un peu au-dessus du niveau
du tiers supérieur de la déclivité. Carène latérale de la déclivité abou-
tissant à la base externe de la dent de la paire inférieure. La surface
de la déelivité est tout entière couverte de points enfoncés circu-
laires assez serrés dont les intervalles présentent de petits grains sphé-
roides nombreux qui s’observent également sur la crête saillante que
forme la suture sur la déclivité. Cette crête se prononce dès le bord
supérieur de la déclivité et s'élève graduellement jusqu’en un point
situé un peu au-dessous du milieu; là elle forme comme une dent
obtuse, puis elle s’abaisse vers le bas pour devenir plus saillante à
l'angle sutural qui est relevé à la manière d’une queue de Poule. Bord
latéral de lPélytre finement denté en scie; bord inféro-apical explané
en une sorte d’épipleure et franchement denté le long de son bord
antérieur jusqu’au point où celui-ei se recourbe brusquement pour
former la saillie apicale. Pubescence de l'abdomen et des côtés de la
poitrine dense et extrêmement fine, ne masquant pas la sculpture
sous-jacente. Carinule médiane du 4° segment abdominal subobsolète.
G Bord postérieur du pénultième segment abdominal rectiligne.
Dernier segment moins de deux fois aussi long que le précédent, légè-
rement retroussé vers le bas à son bord postérieur; celui-ci offre seule-
ment une très petite Imdentation au milieu.
@ 4° segment abdominal largement sinué au bord postérieur ; 5° seg-
ment environ deux fois aussi long que le précédent, offrant au milieu
de son bord postérieur une échancrure arrondie aussi profonde que
large et intéressant un peu plus du tiers de sa longueur.
Cette espèce est à la fois très voisine des X. capucinus, X. radula
et X. bicuspis, mais elle se distingue aisément de chacune d'elles.
Elle est dédiée à notre distingué et très obligeant confrère, M. C. Rit-
sema, Conservateur au Musée de Leyde.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 2
42% P. LESNE.
PATRIE : Java, Preanger (P.-F. Sijthoff in coll. H.-J. Weth), 1,
4 ©. Java occidental, Pengalengan (H. Frühstorfer in Musée de Leyde),
ae:
Xylopsocus acutespinosus, n. Sp. (©).
Long. à peine à mill. — Stature et aspect du X. capucinus F. En-
tièrement d’un noir mat en dessus; les deux premiers articles des
antennes et les hanches roux; abdomen roux en entier ou seulement
dans sa moitié apicale; cuisses d’un testacé pâle; poitrine, massue
antennaire, tibias et tarses bruns.
Face dorsale de la tête convexe, normale; front finement granuleux
comme chez le capucinus. Mandibules fortement dyssymétriques, celle
de gauche pointue, celle de droite largement arrondie au sommet.
Antennes de 10 articles; articles 3-7 pris ensemble plus courts que
le 4e article; articles de la massue semblables à ceux du capucinus,
les deux premiers transverses, le 3° allongé, tous uniformément re-
vêtus d’une pubescence très fine et très dense. Prothorax transverse,
fortement rétréci en avant, armé de dents uncinées au bord antérieur,
arqué sur les côtés et un peu rétréci près de la base, ses angles pos-
térieurs droits (vus de dessus); suture latérale plus ou moins sinuée.
Sculpture de l'aire postérieure du pronotum formée de larges points
circulaires, denses, peu enfoncés, ocellés. Écus-
a son petit, tubereuliforme, lisse et brillant. Base
he, | des élytres fortement carénée et comme sublobée
de chaque côté de l’écusson. Région basilaire des
D élytres brillante et peu fortement ponctuée, le
, reste des parties dorsales des élytres et les flancs
€ des mêmes organes fortement et très densément
ponctués; intervalles des points granuliformes,
donnant à la surface des élytres un aspect rà-
7. peux. Déclivité apicale abruptement tronquée,
1 circulaire, plane, très nettement délimitée sur
ses 2/3 inférieurs par une carène qui devient plus
Data saillante à son extrémité supérieure et forme en
Fig. 25. — Déclivité ce point une sorte de lobe comprimé latérale-
apicale du Xyl0ps. ment. La déclivité présente supérieurement deux
ACULESPIROSUS, aires d'épines marginales coniques, nullement
vue de trois quarts. RE RUE < :
comprimees et terminées chacune par une pointe
très fine et très acérée, légèrement recourbée en dedans. Ces épines
sont indépendantes de la carène latérale de la déclivité. Sur la dé-
Bostrychides nouveaux. 425
clivité même la suture devient graduellement et régulièrement plus
saillante depuis le bord supérieur jusqu’à l’angle sutural qui est assez
fortement relevé en queue de Poule. Déclivité apicale couverte de points
enfoncés circulaires assez serrés et assez gros, dans les intervalles
desquels existent de petits grains saillants sphéroïdes. Le bord externe
de Pélytre est manifestement denticulé vers l’apex et cette denticula-
tion se poursuit en s’accentuant tout le long du bord interne du post-
épipleure de Pélytre.
@. Dernier segment abdominal moins de deux fois aussi long que
le précédent, biimpressionné en arrière et anguleusement échancré au
milieu du bord postérieur. Tarses postérieurs avec de longues soies
au côté interne.
PATRIE : Birmanie, mines de rubis (!) [Doherty in coll. Fry => British
Museum et Muséum de Paris]. 2 ©.
Xylopsoecus ensifer, n. Sp. (G).
Long. à peine 5 mill. — Assez allongé, légèrement et graduellement
élargi en arrière, entièrement noir en dessus; dessous noir à part l’ex-
trémité de l'abdomen qui est rousse ; hanches et cuisses d’un testacé
päle ; trochanters, tibias et tarses bruns; antennes noires avec les deux
premiers articles d’un roux brun.
Même stature et même aspect général que les autres espèces du
groupe du X. capucinus F. Front et épistome normaux. Mandibules
dyssymétriques comme chez les espèces voisines, mais moins forte-
ment; ces mandibules, toutes deux très courtes, s'appliquent l’une
contre l'autre, au repos, par leurs bords terminaux et réalisent à peu
près exactement le type brachygnathe des Sinoxylon; néanmoins la
mandibule est atténuée vers l’apex, ce qui n’a pas lieu chez ces der-
niers. Antennes de 10 articles, les articles 3-7 pris ensemble plus
courts que le 4; articles 1 et 2 de la massue un peu transverses,
3 légèrement allongé, oblong, tous revêtus d’une très fine pubescence
uniformément répartie. Prothorax transverse, fortement rétréci en
avant, armé de deux dents uncinées au bord antérieur, ses côtés for-
tement arqués, convergents en avant et rentrants près de la base, le
maximum de largeur du prothorax étant situé vers le 1/4 postérieur ;
angles postérieurs (vus de dessus) marqués, presque droits, un peu
saillants en arrière; suture latérale droite. Sculpture de l'aire posté-
rieure du pronotum formée d’une ponctuation ràpeuse, dense. Bord
(1) I s’agit probablement des mines situées aux environs de Mandalé.
426 P. LESNE.
basilaire des élytres en forme de carène mince, sinuée entre l'épaule
et l'écusson. Base des élytres brillante et peu fortement ponctuée, le
reste du dos des élytres et leurs flancs fortement et très densément
ponctués avec les intervalles des points granuleux, ce qui donne au té-
gument un aspect râpeux. Déclivité apicale nettement tronquée, sub-
plane, circonserite sur les 2/3 inférieurs par une carène qui s’atténue
latéralement au niveau du milieu de la hauteur de la déclivité, puis
qui devient plus saillante au-dessus de ce point en formant une sorte
de large lobe dans le plan vertical. Le 1/3 supérieur de la déclivité
présente 2 paires de dents marginales indépen-
dantes de la carène limitative du bord latéral.
Ces dents sont assez grosses, mais émoussées au
sommet et elles sont comprimées dans le sens
tangentiel par rapport aux bords de la déclivité ;
la dent inférieure est plus large que la supé-
rieure, La surface de la déclivité est marquée de
points enfoncés circulaires gros et serrés dont
les intervalles portent de petits grains en saillie.
La suture forme, sur la déclivité, une carène
assez élevée qui est armée, au milieu de sa lon-
) sueur, de deux épines longues et minces insé-
rées contre la suture même et accolées lune à
Pie. 26 1 Déclivité l'autre, émoussées au sommet et nullement élar-
apicale du Xylops. SiS à la base. Angle sutural saillant et redressé
ensifer, vue de à la facon d'une queue de Poule. Bord externe
trois quarts. de l’élytre denté en scie en arrière. Bord inféro-
apical des élytres explané en un postépipleure
dont le bord interne porte de petits tubereules espacés.
d. Dernier segment abdominal seulement un peu plus long que le
précédent, légèrement sinué au milieu du bord postérieur.
Le caractère le plus curieux de cette espèce réside dans la longue
épine ensiforme dont est pourvue la déclivité apicale.
{
LÈ=
PATRIE : Tenasserim, Tavoi (Doherty in coll. Fry > British Mu-
seum). Type unique G.
Le tableau suivant facilitera la détermination des Xylopsocus hétéro -
gnathes appartenant au groupe du X. capucinus et dont les antennes,
comptent 10 articles :
1-(6). Dents du bord supérieur de la déclivité apicale compri-
mées dans le sens tangentiel (dorso-ventral).
Bostrychides nouveaux.
2-(3). Bord supérieur de la déclivité apicale armée d’une paire
Bostrychopsis cristaticeps, n. Sp
Calophorus, n. gen
Calophorus coriaceus, n. sp
Dinoderopsis, n. gen
Dinoderopsis escharipora, n. Sp
Dinoderus ochraceipennis, n. Sp
Heterarth Pi CAMDEARUS AN SD... 2-20 4. 2 + stone 396,
— CRESUSBE LORIE Me re sn loiidaitne 394,
— feMOrAIS AR ADACIUS 05,7. urrre mere 395, 396
de larges dents reliées chacune à la carène marginale de
la déclivité. Suture inerme, graduellement plus saillante
depuis le haut de la déclivité jusqu’à l'angle sutural...
&
19
rù
US M an nn en ee X. biscuspis Lesne.
. Bord supérieur de la déclivité apicale muni de deux
paires de dents indépendantes de la carène marginale.
Suture surélevée ou dentée au niveau du milieu de la
hauteur de la déclivité. Angle sutural relevé et saillant.
5). Suture simplement surélevée au milieu de la hauteur
de la déclivité. Extrémité supérieure de la carène mar-
ginale de la déelivité pas plus saillante que le reste de
cette carène. — G Bord postérieur du dernier segment
abdominal avec une petite indentation médiane........
ru ete ue ue SPP X. Ritsemai, n. Sp.
. Suture armée sur chaque élytre, au niveau du milieu de
la hauteur de la déclivité, d’une épine longue et mince,
droite et émoussée au sommet. Extrémité supérieure de
la carène latérale de la déclivité surélevée et comme lobée
dans le plan vertical, — G Bord postérieur du dernier
segment abdominal légèrement sinué au milieu........
RD ee me de ae io RON EST X. ensifer, n. sp.
. Dents du bord supérieur de la déclivité apicale nulle-
mentcomprimées, mais conoïdes, spinilormes et terminées
en pointe acérée. Suture inerme, graduellement plus sail-
lante depuis le haut de la déclivité apicale jusqu’à l'angle
sutural. — © Bord postérieur du dernier segment abdo-
minal anguleusement échancré... X. acutespinosus, n.
INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES ÉTUDIÉS
DANS CETTE NOTE.
Sp.
399
399
396
428
P."LESNE.
Pages,
Heterarthron gonasér MRAbriCIIS OP PME RE EEE TERRE RER 396, 397
— jamaicensiSun As DE Ga EMMA SRE ur 395, 397
Micrapate hicoS lan Sp EE ON EN PRETPP ETES 406
1 ,\DPONIDES IE STESSMPE RENE EEMELEEr 407, 408
— nenlOBtaNi SSD Er RARE PR EEE 108, 409
— DÜDECULA ARE SPECIAL NN AM SERBE 408, 409
— DUDUIUS. MSA AP MR AEELMMENRRDE AURA RER 407
Psoa maculatatLeconté. Heu ar MARAIS Re 394
2 SéxeUttA A, Un MS DIRE PAUL ÉRTRASS- NERO EAEE ETAPE 393
Xylionulus eEpi£TUüS An SD MEME SRE CR ERNST 409
XyloboseA:. LM: LD MAUR IE PURE SRE ME SE RENNES RESAR 410
Xylobosca bispinosanMaciLeiya (ci) te ARE RER EEE Al
— canina/ Blackburn) ER CE PR LMI EE APE AA
—- captiosa in Msp AO) ne AURA OST k14, 417
— cuspidätamnsisp: MO) REA LEUR Enr ee 413, 416
==, Al-Hecisa Lesne Ci) tuer En UE NN Aie PIRE ES ARR EE AA
— elongatula Mac Leay (9).:........2:.000 k4, 417 (fig.)
= remina Lesne(o) Mn Res PA AAA Tr 413, 418 (lig.)
—- geometriéa Lesné (GPA EME EC AIME MEET Rl 41
— hirticollis BhekKburnmo) Ferme GANT AE er 445
— Lea =Eesrei(o). 24858 nu Lunette 414, 419 (fig.)
— mysticBlhekbunni (GO) re ee 412
— SPINIfrORS: NÉS DAMON AE HE EMA EURE EPTECR 412, 415
NiGATIa ES SD ON A AL UE RARE AIME 414, 418
sé obarue De DEN EME NES EAP TRMEOERS CHERE IETNE 419
Xylophorusrabnormis mn EsSp MEN EMAIL SAR EEE 420
Xvlopsocustacutespinosus LI SD PME RE EENEEENERrEEN 424, 427
— bicuspis Besne UNAUR INEAEEEAMNNEIRE ERREUR 427
— capucinus FaDriCIUS.. ture RER Per 422
— ensifers ns SDS Be RE SR UE TETE 425, 427
—— radula-Lesne per ren frise ARTE 422
-- Ritsemal. 30: SD 40e a RS MERE ARRETE 492, 427
Annales de la Societe ertomologique de france
Vo ZXXV/906PL..9
W<Trottet prnr
1 Dysaures florita
2 Conseroula CReS gra
F3 Plusia rhode lrysa
+ lolydesma riyrocyanez
5 Corgatha argilacea
6 Sarrohripe mauriur
le arr
Ze anis
de Joannés
viri
Le 27
/
(4
9
10
Cautada obscura de Joanni
Chiroclysts exilipicta
dorocyrslis larnydeata
Cymnoscelis rigelliz
AuerE | amelopteryz multicolor
Ce]
Clyphodes mascarenalis
Vol. LXXV 11900 2FP£ 10
Annales de la Societe entomologique de France
10 11 2
ÆE.Lartaud dalet sc Imp. Ceny-Cros, le
Colcoptères de l'Afrique. orientule
Dryopidue , Helminthidae. Heteroceridae
arf
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AU:
Voz. ZXXV (1906) FL.17.
Annales de La Sociête entornologique de france.
Imp.LZ,. aféntaire, Parts. Ad. Millot,sca bp.
À da Baysson, del.
Véspides
Due
Annales de la Societé erntornologique-de France. Vou.ZAXV (19062 722. 72.
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À da Baysson aet. Prp LL. afontarres Paris. Ad. Millot sea.
Véspides
CAnnales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(7906)PL. 13.
cher RER
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R. du Buysson phot. Imp. L. Lafontaine, Paris. Héel. Mauge.
Vespides
Annales de la Société entomologique de france VoL. IXXV (7906:) PL. 14
À, da Baysson de. /rp.l. Lafintaine, Paris. At, Millot seu.
Vespides
VoL. LXXV 19062P1.13.
dptque de france.
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CLELE: CFLÉOMO.
Annales de le So
Zrp.I. Zafénéaine, Paris Ad. Mrillot scrip.
Ran P: 2YSsON del.
Vespides
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cAnnales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(1906)PL76
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CAnnales de la Société entomologique de France. Vol.LXXV(1906)PL.17.
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Vespides
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Lenpuride ( Ufonogr. des) et complément, due OVER, +4
f, ï PE ME VE SAN NE RAIN RD D nde LR 2et3 fr.
Aitues (Monogr. des), par Wulenen Re 2et 3 fr.
Oedemerides (Synopse des), par Ganer.sauER (traduction de EAN OASIS
Marsaut}s (ons \ RO Abe A AR ER A LE;
Ditomides (Monogr. des), par P. de la BruLERIE. , . . . « À et 3 fr.
Eumolpides (S nopse des), par E, LEFÈVRE (Apps DA RTE
de MARSEUL) A NE NE DER VEN EE AE ARE AE M ne
- Histérides de Archipel Malais, par de MARSEUL. . . : - ce ANS
.… Histérides nouveaux (Descr iption d’), par de MarsEUL. 1° 50 et 2 fr.
Magdalinus d'Europe et cirea, p. Dessrocuers pes Loces. . 1 50 et 2 fr.
… Nanophyes (Honogr.du genre), par H. Br. de BARNEVILLE. . 4 50 et 2 fr.
£rotyli esel Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 4 50 ét 2 fr.
RAR (Monogr. du genre), par Harozp (traduction RE NORGE
reud’homme de Borre). : . . :. . ....:... fr. 50
Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par À. FauveL. . . 0 fr. 50
Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par JEANS
A MO TS ep RAIN PRIE RQ PRE ETES RO 3 et k fr.
Tableaux unalytiques pour déterminer les Coléoptères RAT UE
"Europe PSE
L Neécrophages (traduit de REITTER). . . . D 1 Fe ÿ
II. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de
RS on DURE Peas e Or. 50.
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cat
logues sun. et pour éliqueltes, envoyés franco) et celui des Hrages,
"à part son à la charge de l'acheteur.
L'Abeille, et d'Entomologie, fondé par S. DE FANS
continué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lement des travaux sur les Coréoprères de l’Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journal
(examen et ‘admission des mémoires et COR RNNES scientifique).
Le 13° et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué.
Le montant dés'abonnements aux volumes de l’Abeïille doit être
adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ;
2 Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) : 4
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon.
si Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoplères) ;
# Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptér es d'Europe); | A ot fe a
ÿ Collégtion Aubé (Coléoplères d'Europe):
* Golleétion complète des Orthoptères de France donnée à la Société
pa M. À. Finot;
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères) ;
8° Collection entomologique française de tous les ordres;
-9° Collection d'exemplaires typiques;
Au Siège. social, 28, rue Serperite.
La « Do des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
Types sine, les ReLDrES RAURE bien envoyer, avec localités précises.
s de .
A° GROUVELLE. — Voyage de M. Ch. Ada Fee T'Aftiqué
orientale. Pryopidae, Helminthidae, Heteroceridae [pL 10]. -
ie rachis (8° ni HAN tReS ta RTE Lu ii
1 Ru R. DU BuYSsoN. — Monographie des genres Apoica et Synoeca LL |
: (Vespides) pl. 11: à 177. MONS GIE IN ANS 833 1?
AE (E F. SANTSCHL — Mœurs parasitiques temporaires à des Fourmis FIND NE
du genre Bothriomyrmex . UE D NS TO Ni
“ Le LESNE — Bostrychides nouveaux ou peu € connus (re note) AR
(68) RE SL Re ee Rue
| Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à la Société
_ Les ouvrages mis en vente par la Sociétéentomologique de France
sont livrés contre paiement, au siège social, Hotel des Sociétés Savantes :
(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 185
à 6 heures 1j2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. |
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de la Société entomologique. de France et pour l’Abeille, Journal
d’Entomologie.
au Secrétaire de la Société entomologique. de France
an 28, rue Serpente, Paris, 69.
| SOCITÉ ENTOMOLOGIQUE |
DE FRANCE 1.
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
VOLUME LXXV. — ANNÉE 1906
4° TRIMESTRE
PARIS
AU SIEGE DE LA SOCIÈTE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
“ 28, rue Serpente, 28
JANVIER 1907
NA,
FRE mm Les Annales paraissent trimestriellement.
Le Secrétaire-gérant : Pn. GROUVELLE. è ANEOUTT Fe
DR Bt re Qi É L S
AR,
#
L
. La Société dispose des ouyrages suivants :
(Le premier prix ést pour les membres de la SU le arène
pour les personnes étrangères à la Société.) ne 5 4 FRS
Annales de la Société entomologique de Fi ance, années + |
1843 à 1846 61 1859/à 4890, 2 6m UN R R AUS, 42 et 45 fr:
Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il : &
reste moins de 40 exemplaires RE ASS SR RES à x 50 fr.
Annales (années 1891.4-4908)% 7, a Eten 25 et 30 fr.
Tables générales alphabétiques et analyliques des An-
males de la Société entomologique de France (1832-
1860): par AS PAR Se Ne AE NES AE 2"et 9" ir
Tables génerales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- "
dvement pari RS LEFENRE ESS TRE MO LEA EMEaTE Et 10 et 42 fr.
Tables générales des Annales de 1881 à 1890 nas 4
: vement; par BE. LEREVRES 4% nec Un Re RE M Es LE À LU Pa
Bulletin (années 1895 à 4904), chaque. . . . ... à. NAS IE
Bulletin (numéros isolés), chaque . . .. .. 4, Loi Ar
Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N°). Bet 5 fr.
L’Abeille {série complète in-12, vol. 4 à 27). . . . . 150 et 475 fr.
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L'’Abeille (série in-8°,. Prix de l'abonnement par volume .
(port Compris) te RSR RES Ne ee RS 410 et 12 fr.
Faune des Coléoptéres du bassin de la Seine, par L. Beper :
TT. I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. : RS ee ta: À0 à à
EN Phytophaga) . DRE A An Le EP EE 8 et 10 Îr.
T. VI (Rhynchophora). . . : . TE VAL NEO OUR T8 PLAIT,
Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de
l'Afrique, par Louis Bepez, t.1, 49 fasc., pp. 1-208,
n-89, 1800-2004 EL RER EE CRAN EN one 40 et A2 :fr.
Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde :
Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr.
Catalogue étiquettes, pour collections. : 2... .,. .. LES tre
Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . : . . . -0 fr. 50
Id. avec Index (Suppl. au Catalogus). . . : 4... .. ” 1r,%20
Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de LAON
BoxvouLom, in-8° avec 42 planches gravées AR AU CE D'et #7; 1e.
Monod ape générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont
2 COL: DÉMOÏPES EN ne Ce Er RS 8 et 10 fr.
— DL CDIOTIBES ES CASTRES QE CE «40 "et 12 4r:
Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin dela Médi-
lerranée, DAT IPETRON RE D VUE NP ee CA et Or:
Mylabrides d Europe (Monogr. des), par de MarseuL, 2 pl. : |
Noires Par OT A SN TT SN AR LE MA TA L'et 5 fr.
ER À) 9 Le 2e PP E R VR PONS SN AREAS PSE UE A ÿ et. 6 fr.
Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar-
SEUL, À pl. ANG PEN PAU SR PART Ne AA PER DE LL ket 5fr.…
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL. 3 et 4 fr
Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla-
phides et Scydmeénides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 8 RAT
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde : |
Hydrocanthares, Palpicornes.. , . . 2... : 3 et 4fr.
Buprestiles, 4 TE UE A INR SEEN d'et °2 fr.
(Vo la suite, page 8 de la couverture.)
NOUVELLES OBSERVATIONS
SUR LA
NIDIFICATION DES ABEILLES À L'AIR LIBRE
avec les planches 18, 19 et 20
par E.-L. Bouvier.
L’Abeille commune {Apis mellifica L.) n’a pas coutume de nidifier à
l'air libre; domestiquée, elle construit ses rayons dans les ruches:; re-
devenue sauvage, elle établit sa demeure au sein d’une souche creuse.
dans quelque aniractuosité de roche, parfois même dans les chemi-
nées ; Ce qui, dans tous les cas, la protège contre les intempéries. Quand
l’essaim émigrant ne trouve pas de refuge, il se fixe sur une branche
et cherche à y édifier ses gâteaux, comme on l'observe assez fréquem-
ment dans le Jardin du Luxembourg, au voisinage du Rucher d’appli-
cation ; mais alors, ses constructions restent toujours fort réduites, et
sans doute il périt bientôt, victime du froid, de la faim, et des condi-
tions atmosphériques défavorables.
A cette règle on connait quelques exceptions, très rares à vrai dire,
mais par là d'autant plus curieuses.
Dans la littérature zoologique ancienne, on ne trouve guère de ren-
seignements sur les nidifications à Pair libre et, pour ma part, je n’en
puis signaler qu'un seul, dont je dois au surplus la connaissance à l’a-
mabilité de notre confrère, M. J. de Joannis. Il s’agit de brèves obser-
vations r'1evées par Curtis (1862) dans la British Entomology, et d’une
assez bonne tigure en couleur qui sert à illustrer ces observations.
« Je me considère comme heureux, dit Curtis, de pouvoir représenter
dans ma planche le nid d’Abeilles domestiques qui fut découvert par
lord Malmesbury dans ses plantations, près de la rivière Avon, à peu
de distance de Sopley. J’ai eu la satisfaction de voir ce nid avant qu’on
l’enlevät, en octobre 1838 ; il était fixé au rameau d’un arbre et, comme
le représente la planche, se dirigeait vers le bas, à environ deux pieds
du sol; un grand nombre d’Abeilles étaient mortes, la tête enfoncée à
l’intérieur des cellules. Dans cette contrée, on trouve rarement des
rayons au sein des troncs creux; mais une nidification édifiée en plein
air est, je pense, sans aucun parallèle dans l’histoire des Abeilles. »
Curtis n'en dit pas davantage et c’est fâcheux; mais il semble bien
que la colonie n’était pas absolument éteinte quand on enleva son ou-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 29
430 E.-L. Bouvier.
vrage, et étant donné l’empressement qu’on mit à la détruire sitôt dé-
couverte, on peut bien croire aussi qu’elle provenait d’un essaimage
de la même saison. J'ai relevé ce passage de Curtis dans une courte
communication à la Société entomologique (1905, 223).
Une autre nidification aérienne nous est beaucoup mieux connue ; elle
fut édifiée au Jardin des Plantes en 1903 et j'ai eu la bonne fortune de
pouvoir en suivre presque complètement tous les progrès depuis le
jour où un essaim létablit. Dans le tronc creux d’un Sophora japo-
nica situé près de la Bibliothèque se trouvait installée, depuis des
ans, une colonie redevenue sauvage. Le 26 mai au matin, par une
tiède journée, la colonie jeta un essaim volumineux qui alla se poser,
en une grappe énorme, sur la branche la plus grosse d’un second So-
phora très voisin, à 6 mètres environ au-dessus du sol. Ordinairement,
la première station d’un essaim n’est que temporaire : les Abeilles en-
voient au loin des éclaireurs qui choisissent un emplacement conve-
nable où la colonie tout entière émigre définitivement. Soit que la reine
füt hors d’état de fournir un long vol, soit recherches infructueuses
de la part des éclaireurs, lessaim resta sur sa branche où il se mit
aussitôt à construire. Le 29 juin, quand je signalai cet essaim à la So-
ciété entomologique (1904, 487), il avait édifié quatre rayons paral-
lèles en forme de demi-cereles dont le diamètre moyen était de 36 cen-
timètres environ. Durant les heures de travail, une partie de la popu-
lation occupait le bord inférieur de ces derniers, travaillant sans doute
à étendre l’ouvrage; vers le soir, les Abeilles étaient rassemblées au
logis, et ne trouvant pas à l’intérieur de ce dernier un espace sulfisant,
recouvraient en totalité la face externe de l'édifice. Formés de cire
neuve, les rayons étaient alors d’un blanc de neige, mais ils se terni-
rent peu à peu et passerent dans la suite au ton grisätre. Après les
vacances et durant le mois d'octobre, le travail devint forcément
moins actif; mais la colonie avait conservé une population des plus
riches, qui, dans les journées fraiches et sombres, débordait sur les
faces externes de la nidification et y formait un revêtement serré, Au
début de novembre, les Abeilles ne sortaient qu'aux heures les plus
chaudes, mais se groupaient encore, pendant le jour, sur les parois
latérales du nid qu’elles recouvraient à peu près complètement. L’6-
difice présentait alors des dimensions considérables ; il se composait
de six rayons que j'ai pu mesurer dans la suite et qui, tous ensemble,
avaient une étendue atteignant bien près d’un mètre carré: des épais-
sissements marginaux très puissants et un certain nombre d’anasto-
moses marginales montraient, avec évidence, que les industrieux in-
sectes avaient eu le soin de se protéger contre les intempéries.
La précaution était bonne, mais elle fut excessive : ayant produit
Nidification des Abeilles à l'air libre. 431
énormément de cire, la colonie avait accumulé trop peu de réserves.
Quand vinrent les jours froids, sa vaillante population diminua peu
à peu, et progressivement disparurent les Abeilles qui formaient une
couche sur la face externe des rayons latéraux; bientôt, les ouvrières
réfugiées à l’intérieur furent elles-mêmes atteintes, et le matin, après
certaines nuits glaciales de février, des centaines de cadavres jon-
chaient le sol au-dessous de Pessaim. Frappée par cette mortalité
excessive, la colonie devait se réduire, au commencement de mars, à
un bien petit nombre d'individus. Pourtant, il lui restait encore un
peu de vitalité à cette époque, et quand arrivèrent les premiers jours
un peu ensoleillés, on pouvait voir quelques Abeilles voler çà et là
autour des rayons. Mais le printemps fut long à se manilester, les
fleurs restaient toujours rares, et les malheureuses survivantes, peut-
être déjà privées de leur reine, se trouvaient dans l'impossibilité de
subvenir à un ravitaillement nécessaire ; elles succombèrent une à une,
les dernières aux premiers jours d'avril, où je vis les plus résistantes
voler encore autour du nid. Et ce fut ensuite la mort dans cet édifice
où bruissait naguère un peuple en activité. La nidification fut recueillie
à grand’peine, et non sans péril, pour prendre place dans la galerie
d’entomologie appliquée du Muséum ; on l’obtint quelque peu mutilée,
mais excellente toutefois pour les recherches. Ayant consommé leur
miel presque jusqu’à la dernière goutte, les pauvres affamées avaient
toutes péri, enfoncées pour la plupart dans les alvéoles, conformément
aux observations de Curtis. J’ai soigneusement décrit et figuré cette gi-
gantesque nidification dans un récent mémoire (1905) qui est, je pense,
le premier document explicite relatif à l’industrie aérienne des Abeilles.
Mais je n'étais pas aux limites de ma bonne fortune. A peine le pré-
cédent mémoire venait-il d'être publié, qu'une seconde nidification à
l'air libre m'était signalée au voisinage du Muséum, dans le jardin d’un
immeuble situé rue de la Pitié. C’est à M. Mascaux, directeur des ma-
gasins de la « Ville de Lutèce » et propriétaire de l'immeuble, que je
dois cette pièce remarquable. Ayant eu connaissance du curieux travail
effectué par les Abeilles au Jardin des Plantes et du soin avec lequel
nous avions suivi le phénomène, il eut l’aimable obligeance de signaler
et d'offrir au Muséum l'édifice aérien dont un heureux hasard l'avait
enrichi. Cette communication me fut faite au cours de l'hiver der-
nier; la colonie ne manifestait aucune activité, mais ce n’était pas
une raison pour qu'elle fût morte, et je résolus de la laisser en place
afin de savoir si elle reprendrait vigueur aux premiers beaux jours.
Il ne m'était pas possible de la surveiller à toute heure comme celle
du Jardin des Plantes et, la voyant inerte, je fis couper dans la seconde
quinzaine d'avril la haute branche de Marronnier d'Inde qui lui servait
432 E.-L. Bouvier.
de soutien. Toutes les Abeilles avaient péri, et leurs cadavres, en très
erand nombre, se trouvaient entre les gâteaux ou enfoncés dans les
alvéoles, Mais plusieurs étaient certainement restées vivantes jusqu’au
réveil de la végétation : car en examinant avec soin la branche déjà
feuillée qui portait le nid, je trouvai six cadavres retenus par les
pattes dans le vernis gluant qui recouvrait les écailles adhérentes des
bourgeons foliaires. On sait que ce vernis apparait en abondance aux
premiers jours du printemps et que les ouvrières le recueillent pour
en faire de la propolis:; évidemment, les survivantes avaient dû pro-
liter de quelques chauds rayons de soleil pour butiner et, fort affaiblies
par leur disette, étaient restées prises au vernis des bourgeons. Il est
probable que d’autres Abeilles s’engluèrent de même aux nombreuses
frondaisons restées en place sur le Marronnier ; d’où l’on peut conclure
que la colonie conserva jusqu’au printemps une vitalité assez grande.
J'ai su en outre, par le concierge de l’immeuble, que les Abeilles se fixè-
rent sur la branche vers la fin du printemps dernier (1905), c’est-à-dire
à l'époque de l’essaimage, qu’elles construisirent de suite des gâteaux,
mais que leur ouvrage se détacha plusieurs fois et qu’elles le réédifiè-
rent avec une patience inlassable.
Cette seconde nidification aérienne (pl. 48, 19) se trouvait à 7 mètres
environ au-dessus du sol; je pus l'obtenir absolument intacte en faisant
couper tout entière la longue branche qui, par certains de ses rameaux,
lui servait de support. Elle est moins grande que la nidification établie
sur le Sophora du Jardin des Plantes, mais bien plus curieuse et plus
instructive à cause de son architecture et de ses attaches. Je crois utile
de la décrire complètement et de la comparer à la première, ne fûüt-ce
que pour montrer la souplesse de l’industrie des Abeilles, et l’ingé-
niosité dont ces insectes font preuve quand elles ont à lutter directe-
ment centre les intempéries.
Mäis avant d'aborder cette étude il ne sera pas sans intérêt de recher-
cher l’origine de ces colonies aériennes, et la raison de leur fréquence
dans le quartier du Muséum.
On sait que la première nidification provenait d’un essaim jeté par
la colonie d’Abeilles établies dans le tronc creux d’un Sophora, au
Jardin des Plantes. Pour des raisons que je n’ai pu connaitre, cette co-
lonie fut frappée de mort en même temps que l’essaim qu’elle avait
donné; c'est-à-dire deux ou trois mois avant l’époque où d’autres
Abeilles s’établirent rue de la Pitié. Quelle était donc l’origine de ces
dernières? Les ruches sont plutôt rares à Paris et je ne crois pas qu'il
s'en trouve dans le 5° arrondissement, sauf à l’École d’apiculture du
Luxembourg qui me parait vraiment bien éloignée. Mais une distance
de 300 mètres à peine sépare l'immeuble de M. Mascaux du Jardin des
Nidification des Abeilles à l'air libre. 433
Pantes et une autre colonie sauvage existe depuis longtemps dans ce
dernier, au sein d’un trone creux de Catalpa, dans la petite École de
Botanique. Ne convient-il pas de rapporter à cette colonie, plutôt qu’au
rucher du Luxembourg, l’essaim qui s'établit rue de la Pitié?
J'attribue à la même colonie un autre essaim qui, vers la même
époque, vint se poser sur une corniche, au Laboratoire d'Anatomie
comparée du Muséum, où il fut recueilli par mon excellent collabora-
rateur, M. R. du Buysson, et conservé dans une ruche à cadres mobiles
par M. Henri Gervais. Les troncs creux ne présentent en général que
des anfractuosités étroites peu favorables au grand développement
des gâteaux, et par là même sont très propres à favoriser l’essaimage.
Ainsi s'explique la multiplicité des essaims au Muséum où, pourtant, il
n'y à plus qu’une seule colonie, celle de la petite École de Botanique. Orles
vieux arbres à tronc creux sont plutôt rares au Jardin des Plantes ou
dans le quartier, et les ouvrières qui cherchent un gîte pour lessaim
ne doivent pas toujours les découvrir; il est vrai que les Abeilles ne
dédaignent pas de s'établir dans les cheminées, mais encore faut-il que
ces dernières soient abandonnées et sans feu, ce qui ne se rencontre
pas fréquemment dans les grandes villes. En fait, le Jardin des Plantes
est peu propre à fournir un abri aux Abeilles, et la plupart des essaims
qui s’y lorment doivent périr ou gagner des lieux plus hospitaliers :
quelques-unes essayent de s'installer sur des arbres, mais bien peu sont
capables de résister aux intempéries qui les assaillent de toutes parts,
et les plus vivaces arrivent seules à construire des nidifications aé-
riennes permanentes semblables à celles que j'ai eu l’occasion d’ob-
server.
I. — Position du nid.
Pour interpréter convenablement l'architecture de cesédifices curieux,
il est nécessaire d’en connaitre la position exacte sur l'arbre, l’orienta-
tion et la manière dont ils sont situés par rapport aux édifices du voisi-
nage. Aucune de ces particularités n’est indifférente aux Abeilles, dans
leur souci constant de se construire un gîte convenablement protégé.
Le jardin où s’établirent les émigrantes, dans la rue de la Pitié, a la
forme rectangulaire : l’un de ses grands côtés se trouve à peu près au
nord-ouest, l’autre au sud-est, l’un des petits côtés ayant l'orientation
du sud-ouest et le second celle du nord-est. Sur trois de ces côtés
s'élèvent en bordure des habitations assez hautes, mais le grand côté
du sud-es&(p. 437, fig. À ab) ne présente pas d'autre construction que
le mur de clôture et quelques hangars très peu élevés.
Il n’y à dans ce jardin qu’un petit nombre d'arbres, tous émondés
jusqu'à plusieurs mètres au-dessus du sol, et éloignés les uns des
434 E.-L. Bouvier.
autres. C’est sur le plus grand de ces arbres, un Marronnier d'Inde à
tronc élevé, que nidifièrent les Abeilles. Elles choisirent une grosse
branche qui s'élevait obliquement jusqu’à 7 mètres de hauteur environ
et, sur cette branche, un rameau subterminal un peu incliné vers le sol
(pl. 19, fig. 1). Ce rameau offrait à l'édifice une attache bien étroite, car
son diamètre moyen ne mesurait guère que 30 millimètres. Je mettrai
plus loin en évidence les ingénieux artifices employés par lessaim
pour fixer à un support aussi réduit sa nidification vaste et complexe.
Le Marronnier se trouve aussi loin que possible de tous les immeu-
bles élevés, à quelques mètres du mur de clôture (fig. 4 du texte, a b)
situé au sud-est, c’est-à-dire largement exposé, sans aucun abri, aux
vents méridionaux. Et d'autre part, situé à une hauteur de 7 mètres
le nid (fig. 4 du texte) est orienté comme le rameau, de l’est-sud-est à
l’ouest-nord-ouest, offrant l’une de ses faces latérales aux vents du sud,
ouest et sa tranche orientale aux vents de l’est-sud-est. Ainsi, les maisons
du voisinage ne protégeaient pas également toutes les parties de l’édi-
lice et il ne sera pas sans intérêt d'examiner les agencements architec-
turaux qui permirent aux Abeilles de remédier à ces désavantages.
Si l’on compare maintenant la nidification de la rue de la Pitié à
celle établie au Jardin des Plantes, on verra que les essaims émigrants
semblent avoir choisi une orientation déterminée pour construire leur
édifice aérien. Sur le Marronnier d'Inde, en effet, les gâteaux avaient
sensiblement la direction ouest-nord-ouest, est-sud-est, tandis que sur
le Sophora ils se dirigeaient de l’ouest-sud-ouest à l’est-nord-est (fig. 2,
p. 438). En somme, pour les deux nids les rayons étaient sensiblement
orientés de l’ouest à l’est, mais c’est peut-être le résultat d’une simple
comcidence,
Il. — Nombre et forme des gâteaux.
Dans les deux nidifications, les gâteaux bien développés sont au
nombre de six, tous verticalement disposés et presque partout à la
même distance les uns des autres que ceux d’une ruche ordinaire.
Chacun d’eux présente (pl. 48, fig. 2, pl. 20) à peu près la forme d’une
demi-ellipse fixée au support par son axe transversal et libre sur ses
bords dans le reste de son étendue, sauf aux points assez nombreux
où se produisirent les concrescences marginales que nous étudierons
plus tard.
Mais la longueur etla hauteur des gâteaux présentent des dimensions
relatives bien différentes dans les deux nidifications, ainsi qu'on peut
s’en rendre compte par le tableau suivant :
Nidification des Abeilles à l'air libre. 439
NID DU SOPIIORA. NID DE MARRONNIER.
GATEAUX. = ES = —— —
Longueur. Hauteur. Rapport. Longueur. Hauteur, Rapport,
1° gäleau.| 40 cent. | 32cent. 1.25 10 cent. | 15 cent. 0.66
2 — DA — 34 — 1.67 JS 32 — 0.65
3! — GE — 38 — 1.68 24 — 39 — 0.68
FES OM EURE 1.30 À 35(appr.) | 37 — 0.89
De — 40 — 39 — 1.14 24 — ei = 0.85
12 0.46
Ainsi, dans la nidification établie sur le Sophora (pl. 20), l'axe basilaire
des rayons est bien plus allongé que l'axe vertical, tandis qu'on observe
le contraire dans la nidification établie sur le Marronnier (pl. 18, fig. 2).
Et ici déjà se manileste, dans sa merveilleuse plasticité, l'industrie des
Abeilles. Sur le Sophora, la nidification était fixée à une énorme branche
qui lui offrait une attache solide et considérablement étendue ; au-dessus
de ce large et résistant support, qui était en même temps un abri, les
insectes pouvaient à volonté longuement étendre leurs gâteaux. Sur
le Marronnier, par contre, les Abeilles se trouvaient en présence d’une
branche plutôt menue, où deux fourches successives pouvaient seules
faciliter les constructions (pl. 18, fig. 1); on verra qu'elles firent de leur
mieux pour utiliser la double fourche, mais cette base d'attache était
fort peu étendue dans le sens longitudinal, ce qui força les Abeilles à
nidifier surtout en hauteur. Aussi les malheureux insectes furent-ils
victimes de ces conditions défavorables, en dépit des agencements
qu'ils imaginèrent pour y remédier : fixés à la branche sur une trop
faible étendue, les rayons résistaient mal aux coups de vent, et à deux
reprises se détachèrent, mettant la colonie en péril et dans l'obligation
de recommencer son travail à nouveaux frais. Sur le Sophora, au
contraire, l'édifice présentait une solidité à toute épreuve; de fait, il
résisla sans dégâts aux intempéries les plus diverses et put atteindre
les proportions vraiment prodigieuses que j'ai indiquées plus haut.
III. — Mode de fixation des nids.
Sur la grosse branche du Sophora les rayons (pl. 20) étaient large-
ment fixés, souvent confluents à leur base et quelquefois réunis par des
anastomoses obliques. Ils se rattachaient à l'écorce par un revêtement
épais et solide qui devait sa remarquable résistance à un excès de
4306 E.-L. Bouvier.
propolis. Ce revêtement occupait dans la région du nid toute la sur-
face de l'écorce et servait de base commune à tous les rayons ; il était
plus riche en résine dans la partie extérieure, où d’ailleurs il se pro-
longeait quelque peu sur l'écorce, en dehors de la nidification; en ces
points les alvéoles prenaient Ja forme de larges cavités dont les pa-
rois courbes (pl. 20) venaient directement se rattacher à la branche,
leurs bords figurant des sortes d’arceaux convexes vers le bas. Fixé de
la sorte, l'édifice ne pouvait qu'être fort résistant, et il le fut en effet.
Les Abeilles du second nid se trouvaient en présence de difficultés
autrement grandes : au lieu d’une large et forte branche formant un
toit continu et inébranlable, elles n’eurent pour base d'attache (pl. 18,
fig. 4) qu'un faible rameau axial tout au plus large de 30 mill., et
deux bifurcations émises par ce rameau à 410 mill. l’une de Pautre et
tormant avec celui-ci des angles de 45 et de 60 degrés. Pour fixer s0-
lidement leur nid à ce toit bien précaire, elles eurent recours à des
Fee ingénieuses et variées qui méritent une étude particulière.
rest le 4° gâteau (fig. 1, IV), le plus grand de tous, qui servit de
“ie et de soutien à tout l'édifice; il était fixé sur toute sa longueur
au rameau axial et, comme ce dernier, s’'infléchissait un peu vers le
nord au niveau de la seconde bifurcation. Situés au sud du précédent,
le 5° (V) et le 6° rayons (VI) étaient libres à leur extrémité occidentale:
plus loin ïls se reliaient par de courtes attaches transversales au ra-
meau axial et à sa deuxième bifurcation, puis devenaient concrescents
et, ainsi réunis, se fusionnaient avec le 4° rayon, à une certaine
distance de l'extrémité postérieure ou orientale de ce dernier. Du côté
opposé, c’est-à-dire au nord du 4° rayon, l'édifice était presque tout
entier inclus entre le rameau axial et la première bifureation (pl. 48,
fig. 4), ce qui lui donnait une double attache et, par là même, une
solidité plus grande. Au surplus, pour augmenter celle-ci, les Abeilles
coupèrent transversalement la fourche par un rayon supplémentaire
(0; fig. 1) fortement construit, sorte de cloison sur laquelle vinrent
s'appuyer et se souder, comme en un relais de soutien, les 3° (HD) et
2° (I) gâteaux. Cela faisait en somme, pour cette partie de l'édifice,
trois bases fixatrices remarquablement solides. Le 3° gâteau fut latérale-
ment soudé ou relié à la branche axiale par de larges contacts ou des
trabécules transversaux | ‘pl. 48, fig. 1); en arrière du rayon transversal,
il occupait à lui seul presque tout l’espace compris entre les deux
branches de la fourche et, vers la naissance de celle-ci, se rattachait
largement à l’une et l’autre de ces branches. Le ® gâteau (IT) était libre
en avant du rayon transversal, fixé à la branche externe de la fourche
en arrière (pl. 48, fig. 2) et concrescent avec le 3° gâteau à son extré-
mité postérieure (pl. 19, fig. 1). Un second rayon transversal M, fixé
Nidification des Abeilles à Pair libre. 437
aux deux branches de la fourche naissante, réunissait le 4° gäteau à
la région de concrescence formée par l'union des gateaux Il et I.
Il semble qu'en dehors
de la fourche l'édifice ne qu
pouvait s'étendre faute
d'attache. Les Abeilles re-
médièrent à ce défaut par NI
un artifice des plus ingé-
nieux (pl. 48, fig. 2) : sur
<
un
j]
D
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DT,
x)
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la face libre ou septentrio- UN
A = SA
nale du gâteau If, elles A À ÉUYYMA t'
. : , A 1 à TK
bâtirent trois rayons d'at- AE à
a A SE SES
tente transversaux (fig. À : SA 1 3 E 1
1 +2 : : A A1 ER, t
t!, t?, @) qui devaient ser- = SZ
\
\Î
AS
7
LL
EE
[
vir d'appui à des construc-
tions ultérieures. En fait, le
gâteau I fut presque entie-
rement fixé sur le rayon @.
d'attente t! qui, plus déve- É
loppé que les autres, était
situé sur la même Jigne b
que le rayon de soutien O Fig. 1. — Nid du Marronnier ; schéma représen-
tant une coupe transversale effectuée près
de la base : I, IT, LIT, IV, V, VI rayons nor-
dois ajouter, cependant Ce AN RE de soon Mrayon dons
s : ? stomose. 11, {2, {5 rayons d'attente. La ligne
que le rayon se rattachait 4% indique la direction du mur de clôture
en dessus (pl. 48, fig: 4) à non protégé.
un petit rameau issu de la
branche septentrionale de la fourche, et qu'il contractait aussi quelques
relations avec le gâteau IE. Quant aux autres rayons d’attente (t?, 15), ils
restèrent à l’état de fortes proéminences ; faute de temps sans doute,
les Abeilles ne purent les utiliser de la même manière que le rayon t'.
En somme, ce qui caractérise l'industrie des Abeilles dans la fixation
du second nid, c’est la manière dont elles surent utiliser les frèles el
rares points d'appui qui leur étaient offerts, c’est l'ingéniosité dont elles
firent preuve en construisant des rayons de soutien transverses, et c'est
aussi, enfin, Le curieur artifice de ces rayons d'attente qui, en l'absence
de toute attache, permirent, dans une certaine mesure, et auraient
permis plus encore, l'agrandissement de l'édifice.
Au surplus, dans l'établissement des fondations, les Abeilles du Mar-
ronnier suivirent les mêmes règles que la colonie du Sophora, revê-
tant l'écorce des rameaux d’une matière riche en propolis, et donnant
eten constituait, pour ainsi
dire, le prolongement; je
438 E.-L. Bouvier.
aux alvéoles basilaires la forme d’arcs-boutants renversés (pl. 48,
fig, 4). Ainsi, la matière fixatrice fut à peu près la même et sembla-
blement utilisée dans les deux cas; mais quelle différence dans l'ar-
chitecture fondamentale et quelle sage appropriation de cette der-
nière aux besoins locaux !
IV. — Dispositions protectrices.
Ediliées en plein air, et sans aucun abri, comment ces constructions
purent-elles fournir aux Abeilles un gîte convenable et se prêter aux
exigences délicates de l'élevage du couvain? Ici encore nos insectes
]
LE ee ;
el sr 1 ie
LUI Lu Te 1
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Hi HT qu me
Fig, 2, — Nid du Sophora ; schéma représentant une coupe transversale eftec-
tuée non loin de la base. Cette coupe étant à l'échelle, on n’a représenté que de
faibles parties À, B, C, du centre de la nidification. Rayons numérotés delà VI.
surent varier leurs moyens et modifier leur industrie d’une maniere
surprenante. i
Dans l'immense édifice construit sur le Sophora les gâteaux externes
et les surfaces exposées des autres gâteaux avaient manifestement un
role protecteur; ces parties ne servirent pas à lélevage et leurs al-
véoles, presque tous de dimensions anormales, avaient des parois
épaisses qui leur permettaient de résister aux intempéries; sur la face
méridionale du nid, le gâteau externe présentait la disposition oblique
d’un auvent (pl. 20) et, par là même, jouait un rôle protecteur plus
efficace. Situées entre les différents gâteaux, les chambres d'habitation
étaient largement ouvertes dans la partie inférieure du nid, abritées
en dessus par la puissante branche d'attache, et protégées en avant et
en arrière de l'édifice par des poutrelles allant d’un gâteau à l’autre,
par l’anastomose marginale (fig. 2) de deux rayons contigus, enfin et
surtout par l’épaississement des rayons au voisinage de leurs bords.
Ces épaississements (fig. 2) frappent avant tout dans la nidification du
Sophora et en caractérisent l'architecture ; produits par le simple allon-
gement des alvéoles qui, en certains points, mesurent 41 mm. de lon-
Nidificalion des Abeilles à l'air libre. 439
gueur, ils réduisirent à de simples fentes l'intervalle qui séparait près
des bords les rayons contigus et, par là même, transformèrent en
chambre assez bien close l’espace habitable qui continuait cet inter valle
à l'intérieur du nid, Nous voici fort éloignés de larchitecture normale,
dont les alvéoles d’ouvrières ont 13 mm. et ceux de mâles 415 ou 16!
Cette disposition protectrice eut pour résultat de donner au bord des
rayons la forme d’un épais biseau qui, semble-t-il, était aussi la carac-
téristique de l’édifice aérien figuré par Curtis.
Dans la nidification établie sur le Marronnier, les Abeilles firent
également de leur mieux pour se construire un gite habitable, mais
travaillant sous une base d'attache défectueuse et précaire où, par
deux fois, leur œuvre fut détruite, elles eurent à vaincre des diffi-
cultés de toute nature et, faute de temps sans doute, n'arriverent qu’à
un résultat médiocre. Elles pourvurent au plus pressé.
On a vu que le toit du nid (pl. 18, fig. 1) constitue un ensemble
complexe avee ses rayons transverses de soutien, les anastomoses de
ses gâteaux et les relations que présentent ceux-ei avec les diverses
parties de la double fourche. Au point de vue de la solidité, cette
architecture ingénieuse ne s'éloigne guère de la perfection, mais
comme abri, elle laisse beaucoup à désirer. En dépit des soudures,
des rayons transverses et des anastomoses, elle présente en grand
nombre de larges intervalles et des trous qui devaient permettre aux
eaux pluviales de pénétrer quelque peu à l'intérieur de l’édifice. C’est
ce qui frappe au premier abord quand on regarde la nidification du
côté de sa base d'attache (pl. 48, fig. 1). IL faut croire toutefois que
cette défectuosité fut beaucoup plus apparente que réelle, car la co-
lonie fondatrice ne laissa pas d’être prospère, ayant pu édifier trois
constructions successives, et supporter les intempéries de la mauvaise
saison pour s’éteindre au printemps. Peut-être des constructions méan-
drilormes furent-elles établies sous le toit pour faire obstacle à linva-
sion des eaux; en tous cas, ces dernières étaient retenues, dans une
certaine mesure, par les alvéoles supérieurs qui tous étaient oblique-
ment dirigés de bas en haut, et dès lors disposés pour se remplir d’eau
el faire obstacle au ruissellement.
Dans la même nidification, les alvéoles des gâteaux sont tous sem-
blables et du diamètre des cellules d’ouvrières; tous dès lors auraient
pu servir à l'élevage, mais ceux directement exposés restèrent vides
et simplement protecteurs. Au surplus, pas d’épaississement spécial
dans ces cellules protectrices; maintes fois détruite et réédifiée en
grande hâte, cette nidification n’a pu recevoir le fini de la première ;
les Abeilles, je l'ai dit, ont pourvu au plus pressé.
On devine également la même préoccupation quand on étudie les faces
440 E.-L. Bouvier.
et les extrémités de l'édifice (fig. 4, p. 437). La face exposée ‘au sud-
ouest, recevait les vents pluvieux du sud sans la moindre atténuation,
faute de bâtiments assez hauts pour lui donner protection; ce côté, en
effet, regarde un mur de clôture peu élevé (fig. 4, ab) au-dessus du-
quel vents et pluies pouvaient passer sans aucun obstacle. Or ces
pluies et ces vents sont de beaucoup les plus fréquents et les plus
lächeux parce qu'ils viennent du sud-ouest, et c’est justement sur la
face où ils arrivaient en droite ligne que le nid fut le plus efficacement
protégé. En ce point, il affectait la forme d’une grande muraille où
aucune solution de continuité ne persistait et où la solidité devait être
forcément droite à cause de la concrescence du rayon VIavecle rayon V
fig. 1), et de ce dernier avec le rayon IV, ce dernier ayant pour base,
comme je l'ai dit, le rameau axial de la branche. De ce côté, par con-
séquent, le nid recevait la protection la plus grande et la plus efficace.
Les mesures de protection furent également très remarquables à
l'extrémité sud-est du nid (pl. 19, fig. 1), c'est-à-dire encore du côté du
mur de clôture. A celte extrémité, en effet, les Abeilles construisaient
une haute muraille transverse (M) qui, réunissant les gâteaux IT et IV,
jouait très efficacement le rôle de cloison. Et si l’on observe que le
rayon IV se fusionnait vers le haut avec le rayon V, et le rayon I
avec le rayon If, on aura une idée de l’importance des structures ac-
cessoires établies pour protéger la nidification à l'extrémité même où
elle pouvait le plus souffrir.
Le côté nord-est (pl. 48, fig. 2) de l'édifice ressemblait quelque peu
à celui du sud-ouest; mais appuyé sur la branche externe de la
premiere fourche, il offrait une résistance moins grande et présentait
au surplus trois crêtes saillantes (les rayons! annexes t!, L?, t°) qui of-
jraient prise au vent. D'ailleurs, la nidification était beaucoup moins
exposée sur cette face, les vents du nord-est étant rares et peu plu-
vieux, et un abri élant offert à l'édifice par l'arbre lui-même ainsi que
par les maisons du voisinage. Elle élait moins exposée encore à l’ex-
trémité nord-ouest (pl. 19, fig. 2), et c’est là aussi que l’appareil pro-
tecteur fit le plus complètement défaut; de ce côté, les rayons restè-
rent presque totalement indépendants, bien écartés les uns des autres,
offrant un large accès aux courants d'air ét à la pluie que laissaient
passer, dans une certaine mesure, les barrières de hautes construc-
tions situées en face.
En résumé, si l’on compare les deux nidifications au point de vue
des mesures protectrices on trouve que ces dernières présentent en
commun le double caractère d'offrir aux perturbations atmospheriques
dominantes, une large étendue de gâteaux solides sans solution de con-
linuilé, et, sur une des tranches au moins, une barrière fermant l'édi-
Nidification des Abeilles à l'air libre. 441
fice. Mais ces deux dispositions se trouvent réalisées bien différemment
dans l'un et l’autre ouvrages: sur le Sophora, où les gâteaux ont une
attache très solide, le gâteau qui protège la face du sud-ouest se pré-
sente tout d’une venue, avec des alvéoles épaisses et très résistantes:
sur le Marronnier, au contraire, on trouve que la même face est cons-
tituée par diverses parlies de trois gäteaux qui présentent des concres-
cences solides et des attaches aux petits rameaux fourchus du support.
Sur le Sophora, le nid a été longuement édifié, sans perturbation au-
cune, ce qui à permis aux Abeilles de protéger les chambres d'élevage
en épaississant les rayons à leurs deux extrémités ; sur le Marronnier, où
l'ouvrage fut plusieurs fois détruit, le temps a manqué pour des soins
aussi minutieux ; et les ouvrières, courant à la besogne la plus urgente,
ont borné leur effort à l'établissement de cloisons sur la tranche la plus
exposée. Ici, évidemment, le mode de protection est tout autre, mais
non moins ingénieux; il eût été parfait si les Abeilles avaient eu le
loisir de le mettre en pratique à l’autre extrémité du nid, et, il faut
ajouter, sur le toit de l'édifice. C’est de ce côté, en effet, que la seconde
nidification resta surtout défectueuse ; faute de temps ou peut-être d’in-
géniosité, les Abeilles ne surent pas construire un plafond propre à les
bien abriter; la forte branche du Sophora leur faisait défaut et, en dépit
de leurs efforts, elles ne réussirent à la remplacer que d’une manière
fort insuffisante.
V. — Destinées de ces colonies.
Je n’ai pas observé de cellules de mâles dans ces deux nidifications ;
et dès lors on peut croire que les colonies n’élevèrent jamais de reines
et, partant, n’émirent pas d’essaim. Les Abeilles limitèrent leur acti-
vité à l'élevage des jeunes qui leur fournissaient des travailleuses, à
l'édification des güteaux et à la mise en réserve de provisions pour les
mauvais jours. Mais les deux premières occupations firent du tort à la
troisième, ce qui eut pour résultat de conduire à leur perte ces indus-
trieuses populations.
C’est dans l'édification des güleaux que les deux colonies semblent
avoir avoir dépensé la plus grande somme de travail. Nidifiant en plein
air sans aueun abri, les Abeilles durent se protéger directement elles-
mêmes et, dans ce but, produisirent une très grande quantité de cire
qu'elles utilisèrent avec une ingéniosité remarquable. Autant que jai
pu en juger par des mesures, les gâteaux de la première nidification
devaient avoir une étendue peu inférieure à un mètre carré, et ceux
de la seconde, réédifiés à plusieurs reprises, une étendue deux ou
trois lois plus faible. Quel travail effectué en quelques mois, de-
442 E.-L. Bouvier.
puis la fin du printemps jusqu'aux premiers jours d'automne! Les
Abeilles de nos ruchers ne construisent pas, tant s’en faut, des archi-
tectures aussi vastes, même au cours d’une année tout entière et, à
plus forte raison, quand celles partent en essaim aux derniers jours
du printemps. J'ajoute qu’on estimerait insuffisamment la quantité de
cire produite par ces colonies aériennes, en se bornant à mesurer
l'étendue de leurs gâteaux; on a vu, en effet, que ces derniers pré-
sentent des épaississements protecteurs à très longs alvéoles, des
poutrelles de solidification et des murailles de clôture, ce qui à exigé,
sans contredit, une masse de cire considérable.
Il est difficile d'évaluer avec la même rigueur le développement que
prit l'élevage dans les colonies qui nous occupent. Tout ce que l’on
peut dire de précis à ce sujet, c’est que les cellules à couvain occu-
paient une erande partie des surfaces non protectrices et que, dès lors,
il dut y avoir, dans ces colonies, une production d’ouvrières fort ac-
tive. Au surplus, on ne saurait expliquer d’une autre manière, l’éten-
due considérable des rayons édifiés.
Mais c’est surtout aux dépens du miel que s’effectue la sécrétion de
la cire, et c'est aux dépens du pollen et du miel que les Abeilles nour-
rissent leur couvain. Dès lors, édifiant sans mesure et dépensant une
grande partie de leur récolte aux soins de lélevage, nos colonies se
trouvèrent dans les conditions les plus fâcheuses pour accumuler des
réserves; d'autant que le Jardin des Plantes, en dépit de son nom, est
loin d'offrir les mêmes ressources qu'une campagne émaillée de fleurs.
Je ne saurais estimer dans quelle mesure nos Abeilles firent des pro-
visions en vue des jours mauvais, mais il est un fait hors de doute,
c’est qu’elles n'avaient pas emmagasiné de pollen et, qu'avant de périr,
elles burent leur miel jusqu’à la dernière goutte.
Ainsi les malheureux insectes furent victimes de leur prévoyance.
Pour se protéger contre le froid ils se construisirent une demeure à
peu près confortable, mais ils n’eurent pas en quantité suffisante l’ali-
ment qui les soutient et dont ils font du calorique, le miel; le froid
les tua parce qu’elles avaient faim.
En fait, c’est aux premiers jours du printemps, et non en hiver, que
s’éteignirent les dernières survivantes des deux colonies. Dans la pre-
miere nidification, quelques-unes volaient encore autour des gateaux
durant les chaudes journées qui suivent l’équinoxe de mars; et il en
lut certainement de même pour la seconde, car j'ai trouvé des buti-
neuses de propolis engluées par les pattes au vernis superficiel des
bourgeons des Marronniers. Avec des réserves un peu plus abon-
dantes, les deux colonies auraient pu atteindre la belle saison et de-
venir pérennes, comme celles de PApis éndica Fab. dans les contrées
Nidification des Abeilles à l'air libre, 443
chaudes de l'Asie. Je tiens d’un de mes confrères de la Société ento-
mologique, M. Dongé, qu’une colonie semblable aux précédentes put
traverser heureusement la mauvaise saison; mais c'était loin de la
capitale, au milieu d’une campagne fleurie où les récoltes pouvaient
être abondantes (!).
CONCLUSION. — Ainsi, notre Abeille domestique, Apis mellifica L, est
capable de nidifier en plein air, à l'exemple de lPApis indica Fab, et
des autres espèces qui habitent les régions tropicales ; ce faisant, elle
revient peut-être à son industrie primitive, qui, dès lors, serait celle
dun insecte originaire des pays chauds.
Mais dans nos climats relativement froids, toute nidification aérienne
est forcément anormale, réclamant des dispositions protectrices dont le
besoin ne se fait pas sentir sous un ciel plus clément. De là ces agen-
cements spéciaux, souvent complexes et toujours très variés qui
donnent de la résistance et un certain confortable à l'édifice. L’alvéole
sert toujours d’élément fondamental à l'architecture, mais très divers
suivant les besoins, et formant les associations que réclament les cir-
constances, le climat et les lieux. Au surplus, établie en grande hâte,
il s’en faut que l’œuvre soit parfaite; mais ses imperfections toutes
relatives sont la preuve que l’Abeille ne se conforme pas à la règle
immuable de l'instinct, et qu’elle manifeste, dans les travaux de cette
sorte, une activité intelligente. Pourquoi refuser, à nos « blondes
avettes » la faculté supérieure que nous ne marchandons pas, en pa-
(1) À ce propos, je crois utile de relever le passage suivant d’une lettre
qu'un distingué ingénieur m'écrivit à la suite de ma communication du 7 mai
1906 à l’Académie des Sciences :
« Voulez-vous me permettre de vous signaler qu’en 1904, j'ai eu l'occasion
de voir un exemple magnifique de nidification à l'air libre. De la station du
Guichet, près d'Orsay, il y a un sentier qui permet de monter sur le plateau
de Saclay en traversant un bois de beaux châtaigniers s'étendant devant
l'entrée du château de Corbeville : c'est à une branche d'un de ces châtai-
uniers qu'était attaché extérieurement un nid en pleine prospérité, composé
de plusieurs rayons, et que nous avons vu à plusieurs reprises pendant l'été.
Je regardais cela comme fort curieux, mais j'ignorais que ce fût rare. Je
suis repassé là à la fin de l'automne et j'ai trouvé le nid détruit : les débris
des rayons jonchaient le sol. »
Les nids ainsi faits ne sont probablement pas excessivement rares, mais on
en ignore l’histoire parce qu'ils se trouvent sur un domaine où on ne peut
aisément les suivre et où ils sont rapidement détruits. Les deux essaims étu-
diés dans le présent mémoire, établis en terrain clos, ont eu la rare fortune
de travailler sans encombre, ce qui a permis d'étudier les modifications de
leur industrie dans ces conditions peu communes.
44% E.-L. Bouvier. — Nidification des Abeilles à l'air libre.
reille occurrence, au bücheron qui se construit une butte dans la forêt?
IL faut même aller plus loin : quand une muraille d'attente est com-
mencée dans la ruche aérienne, — quand, dans la ruche, sont posées
les premières bases des cloisons de soutien, — ou quand certaines
Abeilles allongent démesurément les alvéoles au bord des gâteaux —
dans tous ces cas, et dans bien d’autres qui s’éloignent de la construc-
tion normale, de nombreuses ouvrières continuent l'ébauche et con-
duisent la besogne extraordinaire jusqu’à complet achèvement. La ni-
dification, en d’autres sens, résulte du concours de milliers d'individus
qui travaillent dans le même sens et animés par le même esprit. Or cet
«esprit de la ruche », pour me servir d’une expression de M. Maeter-
linck, n'implique-til pas un échange d'idées entre les ouvrières ?
Index bibliographique.
1904, — E.-L. Bouvier. — Une colonie d’Abeilles. — Bull. soc. nat. d’agri-
griculture de France, p. 503, 504; 1904.
1904. -— In. — Sur une modification remarquable d'Apis mellifica observée
au Muséum de Paris. — Bull. Soc. entoïn. de France, p. 187,
188 ; 1904.
1905*. In. — Sur la nidification d'une colonie d'Abeilles à l'air libre. —
Buil. Soc. philomat. de Paris, (9), vol. VII, p. 186-206 avec
5 figures dans le texte.
1905». — Ip. — Observations sur le nid aérien figuré par Curtis. — Bull.
Soc. entom. de France, p. 222-223, 1905.
1906. — Ip. — La nidification des Abeilles à l'air libre. — C. R. Acad. des
Sciences, p. 1015-1020; 1906.
1904. — A.-L. CLÉNENT. — Un essaim d'Abeilles au Muséum. — Nature,
n° 1632, p. 218-219 (avec une figure).
1862. — J. Curris. — British Entomology, Hymenoptera : {pis mellifica,
the Common Hive or Honey Bee, pl. 769; 1862.
Explication des planches.
Les planches 18 et 19 sont consacrés au nid établi surle Marronnier et re-
produisent des photographies que je dois à l'obligeance de M. Lesne : pl. 18,
fig. 1, le nid vu par sa base d'attache; fig. 2, la face nord-est du nid; pl. 19,
fig. 1, la tranche sud-est; fig. 2, la tranche nord-ouest du nid.
La planche 20 montre la face orientale du nid édifié sur le Sophora; c'est
la reproduction d'an beau dessin dont je suis redevable à M. Millot.
Revision des Coléoptères de la famille
des
BIOSTRNCHIDES
PAR P. LESNE.
5° Mémoire (1).
SINOXYLINÆ (2).
La forme large et très courte des mandibules et le mode d’action de
ces organes dont les bords terminaux s'affrontent à la manière des
mors d’une tenaille (fig. 30 et 33, 3° mémoire) sont tout à fait caracté-
ristiques des Sinoæylinae. La conformation de la saillie intercoxale du
premier segment apparent de l’abdomen est analogue à celle que l'on
observe chez les genres du type Bostrychopsis ®); le bord ventral de
cette saillie est dilaté en une sorte de facette qui s’interpose entre les
hanches postérieures. La femelle est munie d’un oviscapte long et
mince, semblable à celui des Bostrychinae sens. str. ©. Lorsqu'il existe
des caractères sexuels secondaires, ceux-ci sont peu apparents et n’en-
trainent pas de dimorphisme.
Le labre des Sinoxylinae est petit, arrondi en arc de cercle en avant.
Les yeux sont surélevés au bord postérieur et détachés des tempes.
Les antennes comptent toujours 10 articles dont 3 pour la massue. Le
prothorax, moins long que large, n’est jamais prolongé en cornes aux
angles antérieurs et n'offre pas de suture latérale. La taille reste tou-
jours peu élevée.
Les espèces de cette sous-tribu se répartissent entre les genres sui-
vants.
(1) Les Mémoires 1-4 ont paru dans les Annales de la Société entomolo-
gique de France, années 1896 (p. 95), 1897 (p. 319), 1898 (p. 438) el 1900
(p. 473).
(2) Nous avons indiqué, dans un Mémoire antérieur, les caractères essen-
tiels de cette sous-tribu (cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 438-439, fig. 30 et
33). Nous les avons reproduits depuis dans notre Synopsis des Bostrychides
paléarctiqués (in ZL'Abeille, tome XXX, 1901-1904, p. 85 et 110;. J. Schilsky
(Die Käf. Eur., XXXVI [1900], p. 36 U U) les a complètement méconnus.
(3) Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 474, fig. 254,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 30
446 P. LESNE.
TABLEAU DES GENRES.
1-2) — Calcars des tibias intermédiaires et postérieurs très
courts, ne dépassant pas ou dépassant à peine le 4° ar-
ticle du tarse (fig. 492). Front complètement dépourvu
de soies dressées. Déclivité apicale des élytres simple,
privée de dents, de tubercules et de carènes mar-
ginales. Saillie intercoxale du 1° segment abdominal
assez large, triangulaire, marginée jusqu'au sommet.
Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe.
Articles de la massue antennaire non ou à peine trans-
verses. Corps assez allongé (fig. 494).... G. Sinocalon, n.
2-(1) — Calcar postérieur des tibias intermédiaires el posté-
rieurs long, atteignant ou dépassant le milieu du 2° ar-
ticle du tarse (fig. 493). Front portant au moins une
longue soie dressée de chaque côté, entre les yeux.
3-(8) — Déclivité postérieure des élytres dépourvue de dents
juxtasuturales.
4-(7) — Déclivité postérieure des élytres sans carène limitative
au côté inféro-latéral (fig. 500).
d-(6) — Postépipleure canaliculé jusqu’au voisinage de l'angle
sutural (fig. 489). Articles de la massue antennaire for-
tement transverses (fig. 498). Aire postérieure du pro-
notum simplement ponctuée .......... G. Calodectes, n.
6 (5) — Postépipleure en forme de bourrelet, nullement cana-
liculé en dehors. Articles 1-2 de la massue antennaire
non transverses (fig. 501), 3 légèrement allongé. Aire
postérieure du pronotum couverte de grains ràäpeux...
rs Be er ae Re EE G. Calodrypta, n.
7-(4) — Déclivité postérieure des élytres offrant au côté inféro-
latéral une carène limitative plus ou moins prolongée
vers le haut (fig. 503, 508). Postépipleure limité par deux
lines carènes. Articles de la massue antennaire fortement
transyerses (Hien002) RER ETES G. Calopertha, n.
8-(3) — Déclivité postérieure des élytres munie, sur le disque,
de deux dents juxtasuturales.
9-10) — Deuxième article de la massue antennaire nettement
transverse; dernier article moins d’une fois et demie
aussi long que large, presque toujours fortement trans-
verse. Postépipleure généralement en forme de gout-
De
Le)
9e
rs
ES
1
Revision des Bostrychides.
tière (fig. 490), d’autres fois explané horizontalement. .
QE Donne AE OMR Perbe PRRIQUS ag at G. Sinoxylon Duit.
10-(9) — Deuxième article de la massue antennaire au moins
aussi long que large; dernier article au moins une fois
et demie aussi long que large. Postépipleure en forme
de bourrelet (fig. 491). Front sans pilosité dressée, à
part les soies interoculaires normales. Déclivité apicale
des élytres munie de deux paires de tubercules mar-
ginaux (!) au bord supérieur et d’une carène limitative
au bord inféro-latéral, Sculpture des élytres plus ou
NOIRE IR RCA CN G. Xyloperthodes, n.£.
489 490 491
Kig. 489 à 491. — Postépipleure de l'élytre droit, vu obliquement du côté du
tournant externe de l’élytre, chez les Calodectes laniger (fig. 489), Sino-
æylon senegalense (fig. 490) et Xyloperthodes evops (lig. 491).
Remarque. — Nous appelons postépipleure la portion morphologi-
quement dorsale du bord apical de lélytre. Cette région est toujours
nettement délimitée. Elle a tantôt la forme d’une gouttière (?), tantôt
celle d’un bourrelet, ou bien encore elle constitue un méplat hori-
zontal plus ou moins large sur la tranche apicale de l'élytre.
Genre Sinocalon, n. 2.
(Voir tabl. des genres 1.)
Corps assez allongé. Front simple, complètement dépourvu de poils
dressés. Épistome échantré en arc de cercle à son bord antérieur et
présentant de chaque côté un groupe de poils dressés situé au voisi-
nage de l'insertion de l’antenne. Articles de la massue antennaire
(1) Ces tubercules descendent parfois assez bas sur le disque de la déclivité.
(2) Dans ce cas nous nous sommes fréquemment servi du terme de gout-
tière apicale pour désigner celte partie.
448
P. LESNE.
aussi longs ou plus longs que larges, parfois légèrement transverses,
ornés sur chaque face de deux taches de pubescence dorée. Aire pos-
493 492
Fig, 492 et 493. — Tibia et
tarse de la patte posté-
rieure droite chez le Si-
nocalon pilosulum (fig.
492) et le Sinoxylon se-
negalense Q (fig. 493).
a, Calcar antérieur; b,
calcar postérieur.
térieure du pronotum marquée au milieu
de larges points enfoncés qui en s’agran-
dissant deviennent polygonaux par com-
pression et déterminent la formation d’un
réseau de carinules. Élytres revêtus de
poils plus ou moins courts, couchés, non
uniformément répartis ; leur déclivité apicale
inerme, sans tubercules ni calus ni carènes
marginales. Bord inféro-apical de l’élytre
simple. Saillie intercoxale du 1% segment
apparent de l'abdomen assez large, triangu-
laire, pointue, marginée jusqu'à lapex.
Dernier segment abdominal simple (SG 9).
Calcar des tibias antérieurs court, n'attei-
gnant pas le milieu du 2° article du tarse;
calcars des tibias intermédiaires et posté-
rieurs subégaux, très courts, ne dépassant
pas ou dépassant fort peu le 1° article du
tarse. Tibias postérieurs sans soies dres-
sées.
Les caractères sexuels secondaires font
défaut.
Les trois espèces de ce genre, très voisings entre elles, sont con-
finées dans les contrées de l'Amérique du Sud qui s'étendent depuis
la Bolivie jusqu’à la Patagonie. Par bien des particularités de confor-
mation elles rappellent les Micrapate (').
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-(2) — Épistome et parties antérieures du front situés dans
un même plan; pas de dénivellation au niveau de la
suture fronto-clypéale (fig. 495). Celle-ci extrêmement
fine et nullement sulciforme. Pubescence des élytres
formant des marbrures bien accusées, et mêlée de gris
et de roux sur la déclivité apicale. Milieu de l'aire pos-
(1) Le nom de Micrapatle Casey 1898 (in Journ. of the New York ent.
Soc., VI, p. 66 et 72) doit remplacer celui de Bostrychulus Lesne 1899 (cf.
Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 591).
=
=
©
Revision des Bostrychides.
terieure du pronotum marqué d’un réseau de carinules
à mailles très petites (fig. 494). Forme large. Long. 6-
12 mil ere EN AUDE OA CHI La POUR QE S. vestitum Lesne.
2-(1) — Face dorsale de la tête dénivelée à hauteur de la su-
ture fronto-clypéale; front brièvement déclive le long
de son bord antérieur (fig. 496); suture fronto-clypéale
sulciforme. Pubescence de la déclivité apicale unique-
ment formée de poils roux. Corps plus étroit.
3-(4) — Pubescence des élytres formée de poils très courts,
ceux d’un même groupe serrés parallèlement les uns
contre les autres. Aire postérieure du pronotum mar-
quée d’un réseau de carinules à larges mailles. Protho-
rax plus court que chez l'espèce suivante, et largement
tronqué en avant. Long. 8 1/2-10 mill. S. reticulatum, n. sp.
4{(3) — Pubescence des élytres formée de poils assez longs,
plus ou moins entrecroisés. Aire postérieure du prono-
tum marquée de points enfoncés presque toujours ar-
rondis, non réticulée. Troncature antérieure du pro-
thorax ne dépassant pas la demi-largeur de ce segment.
LoeenEnlTR Der SR RER ER S. pilosulum, n. Sp.
Sinocalon vestitum.*
{Voir tabl. des espèces 4. — Fig. 494 et 495 du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 175.
Long. 6-12 mill. (!). — Assez court, trapu. Brun, avec les antennes
rousses ; élytres ornés de taches de pubescence grise déterminant des
marbrures. Tête grosse, régulièrement convexe en dessus, à part une
très lègère dépression transverse située au niveau du bord postérieur
des yeux. Épistome présentant de chaque côté, au voisinage de l’in-
sertion de l’antenne, un groupe de quelques soies jaunes dressées. Li-
mite antérieure du front marquée seulement par une fine suture. Pu-
bescence du front apprimée, peu abondante, courte et très fine, à
éléments convergeant vers le milieu de la dépression transversale post-
(1) Mensuration d’un individu /ype faisant partie de la collection de Mar-
seul (sexe indéterminé) : longueur du prothorax suivant la ligne médiane,
2,20 mill. ; longueur des élytres 6,47 mill. ; largeur maxima du prothorax 2,93
mill.; largeur des élytres en arrière du rétrécissement huméral 3,20 mill. ;
largeur maxima des élytres (vers le tiers postérieur) 3,27 mill.
450 P. LESNE.
oculaire. Épistome assez profondément échancré en arc de cercle, ses
angles antérieurs bien marqués, un peu aigus. Labre semicirculaire,
très finement et très densément velu en dessus, portant une longue
irange de poils dorés. Yeux gros, proéminents, détachés des tempes
en arrière. Articles de la massue
antennaire assez épais, offrant
sur chacune des faces antérieure
et postérieure deux faibles dé-
pressions longitudinales tapissées
de très fins poils dorés. Angles
antérieurs du prothorax légère-
ment indiqués, armés chacun
d’une dent redressée quelquefois
un peu écartée du bord, et dis-
tants entre eux de près des trois
quarts de l’espace interoculaire.
Côtés du prothorax faiblement
arqués. Aire postérieure du pro-
notum près de quatre fois aussi
large que longue, ornée au milieu
d’un réseau de carinules à mailles
très petites. Flancs du prothorax,
ï région des angles postérieurs et
Fig. 494. — Sinocalon vestitum. base du pronotum avec de fins
poils couchés, grisàtres ou ar-
gentés, le reste de la surface du pronotum sans pubescence notable.
Ecusson triangulaire, tres finement pubescent. Élytres environ deux
lois aussi longs que larges, régulièrement convexes, dépourvus de
carènes, de dents et de tubercules, fortement, très densément et uni-
formément ponctués sur toute leur surface. Ces organes sont ornés de
taches irrégulières, plus accusées en arrière et formées de poils très
fins, à reflets argentés, mélangés, sur la déclivité apicale, de poils
d’un roux doré. Déclivité apicale simple, faiblement gibbeuse de chaque
côté, avec la suture élevée en côte; angle sutural simple; bord inféro-
apical lisse, marqué d’une très fine carène effacée près de l'angle su-
tural. Pubescence de la poitrine couchée, très fine et très courte; celle
de l'abdomen plus longue et plus dense, ménageant sur chaque seg-
ment (sauf sur le dernier) deux petites surfaces glabres, arrondies,
imponctuées et brillantes, formant tache, et situées plus près de la
ligne médiane que du bord latéral de l'abdomen. En dehors de ces
taches dénudées, l'abdomen est finement et très densément ponctué.
Revision des Bostrychides. 451
Cuisses et tibias sans poils dressés. Articles 2-4 des tarses revêtus
en dessous de poils denses, très courts et très fins.
Les proportions des articles de la massue antennaire sont un peu
variables et leurs taches pileuses dorées sont plus ou moins allongées.
Ce dernier caractère varie dans de fortes proportions. Les plaques dé-
nudées de l'abdomen sont quelquefois peu distinctes sur les deux pre-
miers segments. :
Distribution géographique. — Bolivie et République Argentine.
Bolivie (coll. Salle = Oberthür). Chaco de Santiago del Estero, bords
du Rio Salado aux environs d’Icano (E.-R. Wagner in Muséum de Pa-
ris). La Rioja (coll. Dolle = M. Pic); Rio Cuarto (A. Breuer in Musée
de Berlin); province de San Luis, en février (C. Bruch) ; Mendoza, en
janvier (Muséum de Paris ; coll. L. Bedel) ; Patagones, sur le Rio Negro,
en janvier [A. d'Orbigny in Muséum de Paris et Musée de Bruxelles] (!).
Biologie. — Espèce nocturne, volant aux lumières (A. d’Orbigny in
lié.)
Sinocalon reticulatum, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 2,3. — Fig. 496 du texte.)
Long. 8 1/2-10 mill. (?). — Cette espèce diffère de la précédente
par sa forme plus allongée, par le front légèrement convexe et net-
tement séparé de l’épistome
par un sillon bien enfoncé,
par les mailles du réticulum \
#
(1) Nous rapportons avec |
doute au Sinoc. vestlilum un
individu examiné par nous au |
British Museum il y a plusieurs are
années et qui provenait du
Chili. — Le nombre total des
spécimens étudiés est de 11, RV |
sanstenir compte de de l'exem- REZ
plaire précédent.
(2) Mensuration du {ype (%)
de la collection Fairmaire: lon-
gueur du prothorax . 2,20 mill.;
496 495
Fig. 495 et 496. — Tête du Sinocalon ves-
longueur des élytres : 6,67 mill.;
largeur maxima du prothorax :
2,80 mill.
litum (spécimen type), vue de profil
(fig. 495) et profil céphalique du Sinoc.
reliculatum (fig. 496).
452 P. LESNE.
prothoracique beaucoup plus larges, surpassant les dimensions des
points enfoncés de la base des élytres, par les pommettes de la décli-
vité apicale moins saillantes, enfin par les taches de cette même décli-
vité uniquement formées de poils d’un roux ardent, sans mélange de
poils argentés.
Nous avons donné plus haut les caractères qui la distinguent de l’es-
pèce suivante.
Distribution géographique. — République Argentine, plaine para-
néenne.
Rio Cuarto (A. Breuer in Musée de Berlin), À individu ; La Plata (coll.
Dollé => Fairmaire), À individu.
Sinocalon pilosulum, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 2, 4. — Fig. 492 et 497 du texte.)
Long. 5-10 1/2 mill. (1). — Ressemble beaucoup aux deux espèces
précédentes. Forme généralement plus allongée que chez le reticula-
tum. Suture fronto-clypéale bien marquée, sulciforme, Épistome sans
pubescence dressée au voisinage des grandes soies latérales. Labre
moins densément velu que chez le vestitus. Impressions sensorielles
des articles de la massue antennaire
plus petites et mieux accusées que
d chez les espèces précédentes. Angles
@ e ci postérieurs du prothorax largement
arrondis. Sculpture du milieu de
Fig. 497. —— Arlicles 5-10 de l'an- l'aire postérieure du pronotum for-
tenne, vus par la face antérieu- mée généralement de gros points
re, chez le Sinoc. pilosulum. circulaires mêlés de points plus
petits; ces points sont parfois très
serrés el prennent alors la forme polygonale, mais sans former de ré-
seau semblable à ceux que l’on observe chez les espèces précédentes.
Région des angles postérieurs du prothorax et flancs du même segment
couverts d’une pubescence grise, couchée. Pubescence des élytres
plus longue que chez les espèces précédentes et formée de poils plus
ou moins entrecroisés, généralement rousse, unicolore, et détermi-
nant de légères mouchetures.
(4) Mensuration de l’un des {ypes appartenant au Musée de Vienne : lon-
gueur du prothorax 1,87 mill.; longueur des élytres 5,20 mill.; largeur ma-
xima du prothorax 2,23 mill.
Revision des Bostrychides. 493
L'individu de Lago Blanco diffère des autres par la coloration ar-
sentée de la pubescence dorsale des élytres; cette coloration passe
graduellement au roux en arrière.
Distribution géographique. — République Argentine.
Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado aux environs
d'Icaño notamment à la Palisa del Bracho (E.-R. Wagner in Muséum de
Paris). Mendoza (coll. L. Bedel). Province de Mendoza, Valle Hermoso (!)
(0. Hermann in Musée de Vienne et Muséum de Paris). Patagonie oc-
cidentale : Valle del Lago Blanco (British Museum). — Nombreux in-
dividus.
Biologie. — Espèce nocturne venant aux lumières (E.-R. Wagner
in litt.).
Genre Calodectes, n. g.
(Voir tabl. des genres 2, 3, 4, 5.)
Corps assez allongé, pubescent sur la face dorsale. Front et épistome
hérissés de soies dressées, le dernier denté au
bord antérieur, de chaque côté de la base du
labre, et tronqué dans l'intervalle des dents. Ar-
ticles de la massue antennaire fortement transver-
ses. Aire postérieure du pronotum simplement
ponctuée. Déclivité apicale des élytres dépourvue
d’épines, de tubercules et de carènes marginales.
Postépipleure formant en dessous une sorte de
gouttière qui s’atténue et disparait avant d’attein-
dre l'angle sutural. Calcar postérieur des tibias
intermédiaires (2) long, dépassant le milieu du Fig. 498. — An-
2% article du tarse. tenne du Calod.
Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, de PU A Te
, : x Fee er la face antérieu-
petite taille, habitant l'Afrique australe et qui, par
son facies, rappelle certains Wicrapate.
(1) D'après les renseignements que nous a fournis M. A. Tournouër, cette
localité serait située sur le Haut Rio Tordillo, affluent du Rio Colorado, c’est-
à-dire dans la partie sud-occidentale de la province de Mendoza.
(2) Les pattes postérieures manquent chez le seul exemplaire examiné par
nous; mais il n'est pas douteux que leurs calcars offrent le même dévelop-
pement que ceux des pattes intermédiaires.
494 P. LESNE.
Calodectes laniger, n. sp.
(Fig. 489, 498 et 499 du texte.)
Long. 4,8 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière ;
brun, brillant, avec les antennes, les hanches, les cuisses et les tarses
roux; tête, poitrine et abdomen noirs. Pronotum et
élytres couverts de longs poils dorés, couchés, assez
denses. Front inerme, finement et râäpeusement ponc-
tué, couvert, ainsi que l’épistome, de soies rousses
dressées et un peu rebroussées vers le haut; glabre
le long de la ligne médiane. Suture fronto-clypéale
fine. Yeux gros et saillants, fortement surélevés en
arrière. Articles de la massue antennaire fortement
transverses, brillants et très finement pubescents, le
premier sinué au bord apical, le second pointu à l’an-
Fig. 499. gle interne et n’atteignant pas en largeur la longueur
Calodectes totale de la massue. Bord antérieur du prothorax avec
laniger. quelques longues soies dressées, ses côtés légèrement
arqués; angles antérieurs armés chacun d’une dent
légerement uncinée, angles postérieurs arrondis; dents de la ràpe
fortes, sans denticules interposés. Aire postérieure du pronoltum très
brillante, offrant une ponctuation éparse, très fine et nullement rà-
peuse. Écusson très petit, subcarré, simple. Élytres nullement com-
primés en lame à la base entre l'épaule et l’écusson, marqués d’une
ponctuation assez forte et assez dense, uniforme, et complètement dé-
pourvus de carènes, de tubercules et d’épines. Sur la déclivité posté-
rieure la région suturale est légèrement déprimée et la suture elle-
même est un peu saillante; les côtés ont la forme de larges pommettes
comme chez le Micrapate xyloperthoides; pas de trace de côte oblique
au bas de la déclivité. Angle sutural simple, non saillant. Postépi-
pleure canaliculé, élargi au tournant externe et graduellement atténué
vers l'angle sutural; à l'angle sutural même, le bord inféro-apical de
l'élytre est convexe et lisse. Dessous du corps assez densément pu-
bescent surtout sur les côtés de la poitrine. Saillie intercoxale de
l'abdomen étroite et nettement rebordée. Dernier segment abdominal
irès large, tronqué en arrière (sexe inconnu).
Distribution géographique. — Colonie du Cap : Cape Town, en jan-
vier (Musée de Cape Town). 1 individu ().
(1) L'étiquette de l’exemplaire {ype porte l'indication « Oudtsh., 1.86 ».
Revision des Bostrychides. 455
Genre Calodrypta, n. £.
(Voir tab. des genres 2, 3, 4, 6.)
Corps assez allongé, glabre sur la face dorsale. Front ne portant
qu'une soie dressée de chaque côté, auprès des yeux. Bord antérieur
de l’épistome denté de chaque côté de la base du labre et tronqué
entre les dents. Articles de la massue antennaire nullement trans-
verses, le dernier un peu plus long que large Aire postérieure du pro-
notum marquée de grains rapeux. Déclivité postérieure des élytres
dépourvue de carènes et de tubercules marginaux ainsi que de dents
juxtasuturales. Bord inféro-apical des élytres simple, en forme de bour-
relet. Calcar postérieur des tibias intermédiaires et postérieurs attei-
gnant le milieu du 2° article du tarse.
L’unique espèce de ce genre habite l'Afrique australe. Elle à beau-
coup d’affinités avec les Xyloperthodes.
Calodrypta, exarmata n. sp.
(Fig. 500 et 501 du texte.)
Long. 4 1/2-5 mill. — Assez allongé, parallèle, légèrement élargi en
arrière; noir brillant et glabre en dessus, avec la base des élytres rouge
entre l'épaule et la suture; dessous du corps, cuisses et tibias noirs:
antennes et tarses roux. Front inerme,
éparsement granuleux, sa déclivité an-
térieure brillante et presque lisse; pu-
bescence du front et de l’épistome très
fine et peu dense, rabattue sur le té-
gument. Yeux assez petits, normaux.
2° article de antenne un peu plus épais
que le premier, plus long que large;
1 et 2° articles de la massue à peu
près aussi longs que larges, dernier
article subovalaire, un peu plus long
que large. Dent de l'angle antérieur du
prothorax nullement uncinée. Prono-
tum glabre à part quelques soies dres-
500 01
Fig. 500 et 501. — Calodrypta
exarmala. Déclivité apicale
vue de trois quarts (fig. 500)
et articles 3-8 de l'antenne
(fig. 501).
sées dans la région rapeuse antéro-latérale ; son aire postérieure marquée
de petits grains râpeux pointus, assez écartés. Écusson très petit. Base
des élytres non carénée entre l'épaule et l’écusson. Ponctuation des ély-
tres forte et dense, tres nettement marquée, uniforme depuis la base
456 P. LESNE.
jusqu’à l’apex. Déclivité apicale sans tubercules marginaux, ni dents
juxtasuturales, ni carène limitative au bord inféro-latéral, avec la su-
ture renflée en un bourrelet lisse, bicaréné, n’atteignant pas l’apex.
Bord inféro-apical simple, nullement épaissi en dehors. Angle sutural
simple. Dessous du corps couvert d’une pubescence grisâtre dense
et très fine. Tibias postérieurs avec de nombreuses soies à demi
dressées au côté externe. Longues soies de la face interne des tarses
postérieurs nombreuses. Dernier segment abdominal simple.
Distribution géographique. — Natal.
Durban (H.-W. Bell Marley in British Museum); Howick (J.-P, Cregoe
in British Museum et Muséum de Paris). — 3 individus.
Genre Calopertha, n. £.
(Voir tabl. des genres 2, 3, 7.)
Corps court. Front inerme. Épistome tronqué entre les deux dents
de son bord antérieur, Yeux grands. Articles de la massue antennaire
flabelliformes, le premier une fois et demie ou deux fois aussi large
que long, sinué au bord apical ; le deuxième article
Re environ 4 fois aussi large que long. Milieu de l'aire
FRS postérieure du pronotum couvert de grains ràäpeux
ee plus ou moins serrés. Déclivité apicale des élytres
el sans épines juxtasuturales, limitée au côté inféro-
; latéral par une carène qui se poursuit sans inter-
Fig. 502. — Mas- ruption jusqu'à l’angle sutural. Bord inféro-apical
sue antennaire de l’élytre en forme de gouttière étroite. Saillie
du Calop. sub- intercoxale de l'abdomen triangulaire, pointue.
relusa. Tibias postérieurs sans soies dressées au côté
externe, leurs calcars très inégaux, le plus grand
dépassant le milieu du % article du tarse. Pilosité du dessous des
tarses normale, non en brosse, semblable chez les deux sexes.
Les espèces de ce genre sont brunes, de petite taille et de forme très
courte. Elles se rattachent surtout, par leurs affinités, au genre Sino-
æylon. Au point de vue géographique, elles caractérisent les régions
désertiques qui s'étendent à travers l'Afrique et une partie de l'Asie,
depuis le Sénégal jusqu’au Pandjab, et celles qui occupent les parties
intérieures de l'Afrique australe,
»
Revision des Bostrychides. 457
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-(2) — Dos des élytres offrant de chaque côté, en arrière,
deux côtes longitudinales atténuées à leurs extrémités.
Troncature apicale des élytres sans limites nettes vers
le haut, raccordée à la région dorsale par une courbe
régulière (fig. 503). Suture costiforme sur la région dorsale
des élytres. Carène inféro-datérale de la déclivité n’atlei-
gnant pas le milieu de la hauteur de celle-ci. — Long.
EL JE EU 10111 ERA RARE Ar C. costatipennis, n. Sp.
2-(1) — Dos des élytres sans côtes longitudinales saillantes.
Troncature apicale des élytres plus ou moins abrupte.
3-(6) — Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale
largement convexes ou en côte obtuse. Déclivité apicale
moins d’une fois et demie aussi longue que la région
dorsale des élytres (fig. 506). Angle sutural des élvtres
simple (GS 9).
4(5) — Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale
largement convexes, nullement costilormes. Déclivité
apicale ne formant pas une troncature nette, sa carène
inféro-atérale très courte. Pubescence des élytres très
fine, très peu apparente. — © Bord postérieur du der-
nier segment abdominal largement échancré et muni,
au fond de cette échancrure, d’une dent allongée bilide
au sommet (fig. 504). — Long. 3,5-4 mill............
PE M ei ou: de C. kalaharensis, n. Sp.
5-(4) Bords supérieur et latéraux de la déclivité apicale plus
ou moins costiformes. Déclivité apicale assez brusque-
ment tronquée. Pubescence des élytres longue et assez
dense, bien apparente. — © Bord postérieur du dernier
segment abdominal offrant une petite échancrure mé-
diane limitée de chaque côté par un denticule (fig. 505).
— Long. 3,5-4,5 mill............... C. subretusa Ancey.
6-(3) — Déclivité apicale des élytres moins convexe que chez
les précédents, au moins une fois et demie aussi longue
que la région dorsale des élytres mesurée le long de la
suture (fig. 507), et bordée sur tout son pourtour par
une carène élevée (fig. 508). Téguments plus brillants
que chez le subretusa. — ® Angle sutural des élytres
prolongé en une dent uncinée recourbée vers le haut et
en dehors, et armé en outre d’une seconde dent uncinée,
458 P. LESNE.
insérée à la face interne de l’élytre, dirigée en dessous
et recourbée en dehors à l'extrémité (fig. 509). — Long.
31/2=-4 04/20 PE PAT A PRE C. truncatula Ancey.
Calopertha costatipennis, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 503 du texte.)
Long. 3 1/2-4 1/2 mill. — Corps brun, plus foncé dans la région
postérieure des élytres; antennes et tarses roux ou d’un brun rous-
sâtre. Pubescence frontale courte, formée de poils rabattus sur le té-
gument. Premier article de la massue antennaire plus de deux fois
aussi large que long. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert
de grains räpeux serrés. Ponctuation des élvtres dense, très forte sur
le dos et sur les côtés où elle est quelquefois presque confluente par
places, fine, régulière et espacée sur la déclivité apicale. Celle-ci non
tronquée d’une facon abrupte, mais reliée au
dos des élytres par une courbe régulière et
n'offrant de carène limitative qu’au côté inféro-
latéral. Dos des élytres parcouru de chaque
côté, en arrière, par 2 ou quelquelois 3 côtes
longitudinales lisses et brillantes graduellement
atténuées et nullement dentilormes à leur extré-
Fig. 503. — Déclivité mMité postérieure. Suture costiforme dans la
apicale des élytres, région dorsale postérieure des élytres, légère-
vue de trois quarts, ment saillante mais non renflée en bourrelel
chez le Calop. cos- sur la déclivité apicale. Rebord inférieur de la
tatipennis. déclivité peu accusé, relié sans interruption à
la carène inféro-atérale. Bord inféro-apical de
l'élytre en forme de gouttière très étroite. La pubescence des élytres
est composée de poils roux, apprimés, fins et assez longs. Des poils
semblables s’observent sur l'aire postérieure du pronotum et sur les
côtés du prothorax. Les caractères sexuels paraissent manquer.
Distribution géographique. — Abyssinie méridionale et Pays des So-
malis.
Choa, en septembre (Antinori in Musée de Gênes). Railway du
Harrar, entre Djibouti et le kilomètre 152 (ZZ. Méray in Muséum de
Paris); Daouannlé, kilomètre 110 (D'° Ch. Martin). Cheik, 80 kilom.
de Berbera [coll. Argod-Vallon| (1).
(1) Types au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, au Musée civique de
Gênes et dans les collections Argod-Vallon, Bedel et Ch. Martin.
PS
Ct
©
Revision des Bostrychides.
Calopertha kalaharensis, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 4. — Fig. 504 du texte.)
Long. 3,5-4 mill. — Corps court, un peu élargi en arrière, d’un
brun foncé, assez brillant sur les élytres ; base de ces organes brune.
Cuisses et tibias bruns. Antennes et tarses roux. Ressemble beaucoup
au C. subretusa Ancey.
Dessus de la tête légèrement convexe. Pubescence du front et de
l'épistome courte, rebroussée vers le haut. Suture fronto-clypéale
fine, droite. Dents du bord antérieur de l’épistome obtuses. 1% ar-
ticle de la massue antennaire plus de deux fois aussi large que long.
Grains ràpeux de laire postérieure du pronotum assez serrés. Dos des
élytres brillant, assez fortement et assez densément ponctué, la ponc-
tuation atténuée en arrière ; très finement et peu densément pubescent et
sans traces de côtes longitudinales en arrière. Déclivité apicale convexe,
raccordée par une courbe aux parties dorsales et ne formant pas une
troncature abrupte, offrant au côté inféro-latéral une courte carène
marginale ; très finement et assez densément ponctuée, avec la suture
saillante. Angle sutural sim-
ple (GS ©). Abdomen fine- es VOX
ment et peu densément SR SATA
ponctué, assez brièvement
505 504
pUREenL ; Fig. 504 et 505. — Bord postérieur du der-
e Dernier segment abdo- nier segment abdominal chez les Calop.
minal simple. kalaharensis @ (fig. 504) et C. subre-
® Dernier segment abdo- tusa Q (fig. 505).
minal offrant en arrière une
large échancrure frangée de poils blonds et munie au fond d’une
longue dent bifide au sommet (fig. 50%).
Distribution géographique. — Afrique allemande du Sud-Ouest.
Okahandya et Otjosondu (Casper in Musée de Berlin). — 6 individus.
Calopertha subretusa.*
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 5. — Fig. 502, 505 et 506 du texte.)
Ancey 1881, in Le Naturaliste, HT, p. 509. — Lesne 1902, in L’A.
beille, XXX, p. 112 et 447, pl. IV, f. 409 et 110.
Long. 3 4/2-4 1/2 mill. — Corps plus court que chez le costati-
pennis, brun, parfois roussâtre; région de la déclivité apicale plus
60 P. LESNE.
foncée; antennes rousses. Poils du front en partie dressés. Premier
article de la massue antennaire plus de deux fois aussi large que long.
Milieu de l'aire postérieure du
pronotum couvert de grains rà-
peux denses. Portion inerme de la
déclivité antérieure du prothorax
plus étendue que chez le costati-
pennis. Élytres plus courts que
chez cette dernière espèce et tron-
qués abruptement en arrière; dé-
clivité apicale légèrement convexe,
limitée sur tout son pourtour par
une côte épaisse qui se transforme
inférieurement en une carène peu
élevée. Dos des élytres sans traces
de côtes longitudinales, couvert
d’une ponctuation forte, non con-
Fig. 506 et 507. — Calopertha Sub- fluente, atténuée près de la base;
relusa (fig. 506) et C. {runcalula Lonctuation de la déclivité fine,
GANRE 507) Vus AC prone régulière et assez espacée. Sulure
nullement saillante sur la région
dorsale, légèrement saillante sur la déclivité. Rebord inférieur de la
déclivité très mince; bord inféro-apical en forme de gouttière étroite.
Pubescence des élytres formée de poils roux apprimés, fins et assez
denses.
507 506
< Dernier segment apparent de l'abdomen simple.
© Dernier segment abdominal offrant au milieu du bord postérieur
une petite échancrure limitée de chaque côté par un denticule (fig. 505).
Distribution géographique. — Région saharienne depuis le Sénégal
jusqu’en Arabie et dans le pays Somali.
Sénégal (Muséum de Paris, Musée de Berlin, Musée de Bruxelles,
coll. Fairmaire) : S'-Louis (V. Planchat in coll. Oberthür ; G. Melou) ;
Dagana (Aubert); Podor (Cligny in coll. Ph. François). Sierra Leone
(coll. Théry > Muséum de Paris). Égypte : Le Caire (coll. Bedel).
Abyssinie (Raffray in coll. Oberthür). Érythrée : Massaoua et Assab,
en juin (Ragazzi in Musée de Gênes). Côte francaise des Somalis :
Obok (M. Maindron in Muséum de Paris; coll. Aubert, etc.). Railway
du Harrar, Daouannlé, kil. 110 (D' Ch. Martin). Somalie anglaise :
Cheik, 80 kilom. de Berbera (coll. Argod-Vallon). Afrique orientale
anglaise : Fleuve Tana (Musée de Vienne); Ikutha (Musée ento-
Revision des Bostrychides. 464
mologique de Berlin); Hedjaz, Djeddah [eoll. Æ. Abeille de Per-
rin] (!).
Calopertha truncatula.
(Voir tabl. des espèces 2, 6. — Fig. 507, 508, 509 du texte.)
Ancey 1881, in Le Naturuliste, I, p. 509. — Lesne 1902, in L’A-
beille, XXX, p. 113 et 118, pl. IV, f. 111 et 112.
Long. 3 1/2-4 12 mill. — Forme très courte: élytres élargis en ar-
rière. Corps d’un roux brunätre avec la tête, la déclivité postérieure
et la poitrine d’un brun plus ou moins foncé; antennes rousses.
Pubescence du front non ou à peine apparente, formée de poils très
courts, apprimés (?). 1% article de la massue antennaire atteignant à
peine en largeur le double de sa longueur. Grains räpeux de Paire
postérieure du pronotum moins denses que chez les deux espèces pré-
cédentes:; déclivité antérieure du prothorax plus ample et plus con-
vexe, inerme sur une plus large portion de sa région médiane. Région
dorsale des élytres plus réduite que chez les mêmes espèces, sans
nervures en saillie, glabre, présentant une ponctuation assez forte et
assez régulière ; parties postérieures des flancs des élytres couvertes
d'une pubescence rousse,
dressée, dense. Déclivité 1—
apicale très ample, brusque- //1
ment tronquée, faiblement l'obce
convexe sur le disque, dé- V7
limitée sur tout son pour: dé
tour par une carène élevée 508 509
dont la crête est lisse et Hig. 508 et 509. — Calop. truncatüla Q.
brillante; marquée dune Déclivité apicaie des élytres, vue de trois
ponctuation régulière, assez quarts et un peu en dessous (fig. 508) et
fine et assez dense, effacée angle sutural vu en dessous (fig. 509).
inférieurement : rebord in-
férieur de la déclivité large. Suture très légèrement saillante sur la
déclivité, Bord inféro-apical de l’élytre en gouttière étroite.
g Angle sutural des élytres et dernier segment apparent de l'abdo-
men simples.
® Angle sutural de chaque élytre prolongé et recourbé en crochet
vers le haut, et présentant, à la face inférieure, un uneus juxtasu-
(1) Un exemplaire de la collection Fairmaire porte la localité « India ».
(2) A part les soies dressées interoculaires normales.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 31
462 P. LESNE.
tural recourbé en dehors. Dernier segment apparent de l'abdomen
offrant une encoche au milieu du bord postérieur.
Distribution géographique. — Afrique saharienne, Arabie, Pandjab.
Sénégal : S'-Louis (V. Planchat in coll. Oberthür); Podor (M. Main-
dron in Muséum de Paris); Galam (Muséum de Paris). Nil blanc : Goz
Abba Goma, près la pointe sud de l'ile Aba, en février (mission Jägers-
kiold). Abyssinie (British Museum; Raffray in Muséum de Paris):
environs de Diré Daoua (D' Roger in Muséum de Paris). Côte fran-
aise des Somalis : Obok (MW. Maindron in Muséum de Paris; Musée
de Bruxelles); Djibouti (D' Jousseaume in Muséum de Paris et coll.
Bedel) ; railway du Harrar, Adda galla (D' Ch. Martin). Somalie inté-
rieure, Haut Chébéli : Toug Tourfa (coll. Rothschild = Oberthür);:
Daoua, en octobre (E. Ruspoli in Musée de Gênes); Lough, en no-
vembre-décembre (V. Bottego in Musée de Gênes). Aden {British Mu-
séum). Pandjab, Pechaver (British Museum).
Biologie. — Nous avons obtenu cette espèce des rameaux morts de
l’Acacia albida Delile (1).
Genre Sinoxylon.
(Voir tabl. des genres 2, 8, 9.)
Duftschmid, 1825, Faun. Austr., III, p. 85. — Lacordaire, Gen.
des Col., IV, 1857, p. 534 et 538. — J. Duval, Gen. des Col. d'Eur..
IT, p. 229 (?). — Redtenbacher, Faun. austr., Käf., 3° éd., 1874, LH,
p. 65. — Kiesenwetter, Nat. der Ins. Deutschl., Col., V, 1877, p. 31.
— Seidlitz, Faun. transsylv., 1891, p. 116. — Zoufal in Wien. ent.
Zeit., XIII, 1894, p. 34. — Lesne in L’Abeille, XXX, 1902, p. 410 (5).
Trypocladus Guérin 4845, in Ann. Soc. ent. Fr. [1845], Bull.,
p. XVII.
Apatodes Blackburn 1889, in Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 2 sér..
HIT, p. 1499.
(1) Ces rameaux, provenant de Saint-Louis du Sénégal, nous avaient été
très aimablement procurés par M. René Oberthür.
(2) J. Duval signale l'existence d'un « petit prolongement vertical » au
sommet du labre chez les Sinoxylon. Ce caractère est fictif. Il existe en ce
point, chez le S. sexdentalum, un faisceau dense de poils bruns qui, examiné
à un faible grossissement, peut avoir l'apparence d'une pointe chitineuse.
3) Beaucoup d'auteurs américains et notamment G.-H. Horn ont appliqué
à tort le nom de Sinoxylon à diverses espèces du type Xyloperlha.
Revision des Bostrychides. 163
Corps tantôt très court, tantôt assez allongé, parallèle ou très légère-
ment élargi en arrière, brusquement tronqué aux deux extrémités. Pi-
lositéfrontale variable. Bord antérieur de l’épistome denté de chaque côté
de la base du labre
et presque rectiligne
dans l'intervalle com-
pris entre les dents. ! RE
Yeux fortement suré- |
nr
UE TERe
\
levés au bord posté- << —
rieur. Articles de la
massue antennaire ? ="
plus ou moins forte- NAEEU 7
ment transverses (1), RE
souvent flabellifor- NOR
mes, Milieu de Paire >
postérieure du pro- \ \
notum imponctué, 19
marqué de grains S
rapeux plus ou moins
écrasés, et simulant 510 oif
parfois des écailles Fig. 510 et 511. — Antennes du Sinoxylon senega-
imbriquées, ou trans- lense (fig. 510) et du S. ceratonix (fig. 511).
formés en carinules
longitudinales. Sculpture de la région dorsale des élytres très forte,
principalement auprès des bords de la déclivité apicale. Celle-ci armée
de deux dents juxtasuturales plus où moins développées, de forme va-
riable. Postépipleure presque toujours en forme de gouttière, quel-
quefois explané horizontalement. Calcar postérieur des tibias intermé-
diaires el postérieurs long, atteignant ou dépassant le milieu du
2° article du tarse. Pilosité de la face externe des tibias: postérieurs
plus où moins abondante, jamais nulle. Vestiture du dessous des
tarses formée de soies fines, inégales, non en brosse.
Les caractères sexuels extérieurs font souvent défaut. Lorsqu'ils
existent, ils sont presque toujours fort peu apparents et affectent soit
la pilosité des tarses postérieurs soit la configuration du bord posté-
rieur du dernier segment abdominal. Il est très rare que l'angle su-
tural des élytres (S. indicum) ou la sculpture des mêmes organes
{S. senegalense) offre des différences sexuelles.
(1) Seul, le Sin. circuilum a le dernier article des antennes légèrement al-
longé.
46% P. LESNE.
Les nombreuses espèces du genre Sinoæylon sont répandues dans
les régions chaudes et tempérées de l'Ancien Continent. Elles for-
ment un ensemble homogène dont l'étude systématique présente de
nombreuses difficultés. Les caractères fournis par la conformation du
bord apical des élytres, par la position des dents juxtasuturales et par
la pubescence de la déclivité postérieure sont les plus importants.
Ceux que donnent les articles de la massue antennaire sont également
fort utiles; mais la forme des épines juxtasuturales est parfois très
variable (S. transvaalense) et la présence des dents sur le front n’est
pas toujours constante chez une même espèce (S. h'ansvaalense, S. ti-
gnarium, S. ruficorne).
Il est à noter que les espèces à écusson bien développé sont aussi
celles dont les élytres sont absolument glabres.
Les différentes formes spécifiques se groupent comme il suit :
S. circuilum S. ceraloniae S. sudanicuin S. sexdentalum
S. indicum S. SUCCISUIMN S. conigerum S. perforans
— S doliolum S. angolense S. japonicum
S. anale S. rufobasale S. cuneolus —
— S. divaricalun —- S. villosum
S. bufo == S. dichroum S. lransvaalense
— S. epipleurale S. lignarium —
S, Marseuli S. bellicosum S. pubens S. pugnax
S. pachyodon S. senegalense S. pygmaeun S. CTASSUM
— S. erasicauda - S. atralum
S. Brazzai — S. ruficorne S. birmanum
= S. cafrum S. capillalum
— S. {labrarius
S. cucumella
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-(6) — Carinule limitant l’épipleure interrompue ou effacée
au tournant apical de l’élytre. Rebord inférieur de la
déclivité apicale bien accusé, se détachant de l’épipleure
sans solution de continuité (fig. 517). Pas de côte trans-
verse préapicale au bas de la déclivité postérieure.
2-(5) — Déclivité apicale des élytres glabre, limitée supérieu-
rement par une crête saillante. Articles de la massue
comprimés suivant l'axe de l’antenne, mats et densé-
ment poreux, le premier moins de trois fois aussi large
que long, le second n’atteignant pas en largeur la lon-
gueur totale de la massue. Base des élytres non en carène
Revision des Bostrychides. 465
coupante entre l'épaule et l’écusson. Saillie intercoxale
de l'abdomen triangulaire. Bourrelet sutural de la dé-
clivité postérieure non crénelé. Front inerme — © Der-
nier segment apparent de l'abdomen biincisé au milieu
de son bord postérieur.
3-(4) — 1% article de la massue antennaire à peine plus large
que long (fig. 512). Dents juxtasuturales de la déclivité
comprimées latéralement, contiguës, insérées contre la
suture même (fig. 513). Crête limitative de la déclivité
régulière, également saillante. Front presque complète-
ment privé de poils dressés. — © Dernier segment ab-
dominal présentant au milieu du bord postérieur deux
petites encoches séparées par une dent triangulaire,
pointue (fig. 514). Angle sutural des élytres simple. —
ÉoneetÆmulle er METTRE Et S. circuitum Lesne.
4-(3) — 1% article de la massue environ deux fois et demie
aussi large que long. Dents juxtasuturales écartées,
nullement comprimées. Crète limitative de la déclivité
postérieure inégale dans sa portion supérieure (fig. 515).
Front portant des poils dressés. — © Dernier segment
abdominal offrant au milieu deux fines incisions séparées
par un lobe arrondi (fig. 516). Angle sutural pointu, den-
liforme et réfléchi au sommet. — Long. 4 1/2-6 4/2 mill.
SRE RAT LE PARIS NMEE RUE EE RPER PERS EC S. indicum Lesne.
)-(2) Déclivité apicale des élytres offrant une pubescence peu
abondante, formée de poils rabattus vers le bas et limitée
supérieurement par une carène épaisse, plus ou moins
nette (fig. 517). Articles de la massue antennaire flabelli-
formes, brillants, à pores sensoriels écartés. le premier
article près de » fois aussi large que long, le second ar-
ticle dépassant en largeur la longueur totale de la massue.
Base des élytres conformée en carène coupante entre
l'épaule et l’écusson. Saillie intercoxale de l'abdomen
étroite, parallèle. Bourrelet sutural de la déclivité pos-
térieure crénelé sur les bords. Front denté. Pas de
caractères sexuels extérieurs. Long. 3 4/2-6 mill
RER A0 RS SUR Re et S. anale Lesne
6-(4) — Carinule limitant l’épipleure nullement effacée au tour-
nant apical, prolongée sans interruption jusqu’à l'angle
sutural; rebord inférieur de la déclivité simplement
constitué par cette carinule; bord inféro-atéral de la
466
9-(10)
10-(9)
P. LESNE.
déclivité immarginé ou présentant une côte limitative
séparée de l’épipleure. Bord inféro-apical de lélytre en
orme de gouttière (fig. 490).
-— Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure non
contiguës, insérées à quelque distance de la suture.
— Déclivité apicale des élytres absolument glabre (1).
Écusson grand (fig. 518), subpentagone. Bord basilaire
des élytres en carène coupante entre l'épaule et l’écusson.
Articles de la massue antennaire flabelliformes, le second
dépassant en largeur la longueur totale de la massue.
— Élytres couverts de grains arrondis saillants, très
denses et partiellement confluents sur la région dorsale,
moins serrés sur la déclivité apicale ; bourrelet sutural de
la déclivité granuleux et comme crénelé latéralement.
Bord tranchant des mandibules fortement arqué. Écus-
son bidenté en avant. Corps d’un noir profond; cuisses et
tibias noirs. — @ (?) Angle sutural des élytres taillé en
biseau sur la face interne. — Long. 5 1/2-6 1/3 mill...
EE PE 0 4 to CA D CIS AO Di don MER CIEL ls dore © S. bufo, n. sp.
— Élytres ponctués, sans grains en saillie; bourrelet
sutural de la déclivité lisse ou presque lisse, nullement
crénelé, Bord tranchant des mandibules en courbe sur-
baissée. Écusson légèrement bituberculé ou simple au
bord antérieur. Déclivité apicale très brillante, bordée
de 4 à 7 paires de tubercules (fig. 520). Corps et pattes
en partie roux.
11-(12) — Dents juxtasuturales de la déclivité coniques, trian-
eulaires, pointues, comprimées latéralement. Corps légèe-
rement élargi en arrière, — Q (?) Angle sutural saillant,
denté sur la face interne de l’élytre (fig. 521). — Long.
LUE SAT AREAS PRE S. Marseuli Lesnc.
12-11) — Dents juxtasuturales de la déelivité courtes et très
épaisses, cylindriques, tronquées et arrondies en calotte
sphérique au sommet (fig. 525). Déclivité apicale offrant
inférieurement une côte oblique bien apparente. Corps
assez fortement élargi en arrière. Long. 3 3/4-4 mill...
S. pachyodon, n.Ssp.
(1) La constatation de ce caractère demande parfois beaucoup d'attention
et nécessite l'emploi de fortes loupes, la pubescence de la déclivité pouvant
passer inaperçue lorsqu'elle est à la fois rase et éparse.
Revision des Bostrychides.
43-(8) — Déclivité apicale des élytres plus ou moins pubes-
cente. Écusson petit subtriangulaire ou arrondi en
arrière.
14-(33) — Pubescence de la déclivité apicale des élytres rase,
c’està-dire perpendiculairement dressée et très courte.
15-(16) — Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure co-
noïdes, nullement comprimées, retroussées au bout,
écartées de la suture et insérées chacune à peu près à
égale distance du bord externe de la déclivité et de l'autre
dent juxtasuturale (fig. 523). Pubescence de la déclivité
apicale très dense. 2° article de la massue antennaire
flabelliforme, mat, densément poreux, dépassant un peu
en largeur la longueur totale de la massue. Angles pos-
térieurs du prothorax marqués, saillants en arrière.
n67
Corps très large. Long. 6-7 mill......... S. Brazzai Lesne.
16-(45) — Dents juxtasuturales faiblement écartées, nullement
retroussées au bout, d'ordinaire comprimées latérale-
ment. Pubescence de la déclivité apicale peu serrée.
Corps moins large.
17-(26) — Articles de la massue antennaire très développés,
flabelliformes, le 2° dépassant de beaucoup en largeur
la longueur totale de la massue (fig. 511). Bord basilaire
des élytres comprimé en lame entre l'épaule et l’écusson.
Déclivité apicale sans tubercules marginaux. Élytres
roux ou rouges à la base. Taille d'environ 3 1/2-5 1/2
mill. (1)
18-(25) — Épines juxtasuturales parallèles ou faiblement di-
vergentes.
19-(24) — Épines juxtasuturales non infléchies, généralement
terminées en pointe acérée, situées vers le milieu de la
hauteur de la déclivité (fig. 524).
0-(21) — Bourrelet sutural de la déclivité convexe, costi-
forme au-dessous des épines. 2 article de la massue
atteignant presque en largeur la longueur totale de
1S
l'antenne. Long. 3 1/2-5 1/2 mill..... S. ceratoniæ Linné.
21-(20) — Bourrelet sutural de la déclivité parallélépipédique,
sa face postérieure aplanie au-dessous du niveau des
(1) Les €inq espèces qui constituent le groupe défini au $ 17 ont entre elles
les plus grandes affinités et ne diffèrent que par de légers caractères On
doit les considérer comme étant encore imparfaitement connues.
468 P. LESNE.
épines. Ponctuation des élytres plus forte que chez le
S. ceraloniæ.
2923) — 2° article de la massue antennaire atteignant en lar-
seur la longueur totale de l'antenne. Grosse ponctuation
de la déclivité apicale s'étendant vers le bas jusqu’à la
côte oblique prémarginale qui est assez bien marquée.
Longife SES ee TIRER 7 S. doliolum Lesne.
23-(22) — 2° article de la massue antennaire n’atteignant pas
en largeur la longueur totale de l'antenne. Déclivité
apicale tres fortement ponctuée sur ses parties supé-
rieures et moyennes, lisse sur le tiers inférieur et m’of-
frant pas trace de côte oblique. Long. 3 12-5 mill....
'bhét. EM et AE EE GRR ARRETE S. succisum Lesne.
24-19) — Épines juxtasuturales dirigées vers le bas, plus ou
moins émoussées au sommet et manifestement insé-
rées au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité
(fig. 526). Cuisses rousses. Long. 4 4/2-5 1/2 mill...
RC A LL EAN di AA A NS S. rufobasale Fairm.
25-(48) — Épines juxtasuturales épaisses, fortement divari-
quées, insérées au-dessus du milieu de la déclivité,
pointues et recourbées vers le bas au sommet (fig. 527
et 528). Bourrelet sutural parallélépipédique, tétragone
au-dessous des épines. Villosité du bord antérieur du
prothorax assez abondante. Cuisses noires. Long. 4,8 mill.
US GRR SEE ARE REA S. divaricatum., n.S}.
26-(17) — 2 article de la massue antennaire ne dépassant
pas ou dépassant à peine en largeur la longueur totale
de la massue (fig. 510). Bord basilaire des élytres nulle-
ment comprimé en lame, mais ayant la forme d'une
côte épaisse à surface granuleuse. Élytres normalement
noirs ou brun foncé. Taille 5-9 mill.
27-(28) — Gouttière apicale des élvtres très large, non dilatée
au tournant externe (fig. 529). Rebord injérieur de la
déclivité apicale large. Pubescence du dos des élytres
assez dense. Déclivité apicale avec 3 paires de tubercules
marginaux peu (saillants 156.100 S. epipleurale, n.sp.
28-(27) — Gouttière apicale des élytres de largeur normale,
légèrement dilatée au tournant externe (fig. 530 et 531).
Rebord inférieur de la déclivité apicale étroit.
29-(30) — Dos des élytres glabre. Déclivité apicale offrant
3 paires de tubercules marginaux, ceux des 2 paires
Revision des Bostrychides. 169
supérieures très saillants (fig. 530). Pubescence de la
poitrine et de l'abdomen argentée... S. bellicosum, n. Sp.
30-(29) — Dos des élytres pubescent. Saillies marginales de
la déclivité postérieure moins fortes que chez l'espèce
précédente.
31-(32) — Pubescence du dos des élytres courte, dressée. Dé-
clivité apicale brillante, présentant 3 paires de calus
marginaux très peu saillants (fig. 531). Épines juxtasu-
turales lisses au côté externe,..... S. senegalense Karsch.
32-(31) — Pubescence du dos des élytres rabattue en arrière.
Déclivité apicale presque mate, avec 3 paires de tuber-
cules marginaux costiformes. Épines juxtasuturales for-
tement cannelées à la base au côté externe (fig. 533).
Rte 00 0 Ne du DOHOd ES PS D TE S. erasicauda, n. Sp.
33-(14) — Pubescence de la déclivité apicale formée (au moins
sur la moitié supérieure) de poils couchés ou rabattus,
soit vers le bas, soit dans là direction de la suture.
34-(43) — Articles de la massue antennaire très développés,
flabelliformes, le second dépassant notablement en lar-
geur la longueur totale de la massue. Tubercules mar-
ginaux du bord supérieur de la déclivité apicale nuls
ou faiblement indiqués. Bord basilaire des élytres en
carène coupante.
35-(42) — Front quadridenté. Suture renflée en un bourrelet
tétragone au-dessous des épines juxtasuturales. Pilosite
du bord antérieur du prothorax peu abondante. 2° ar-
tiele de la massue antennaire dépassant de beaucoup en
largeur la longueur totale de la massue. Tubercules
marginaux de la déclivité nuls ou indiqués seulement
par des calus.
36-(39) — Aire postérieure du pronotum couverte de carinules
longitudinales. Pas de côte transverse au bas de la dé-
elivité apicale. Articles de la massue antennaire Canali-
culés sur leur tranche apicale.
37-(38) — Épines juxtasuturales comprimées latéralement,
triangulaires, très pointues (fig. 534), sans grains sail-
lants à leur base. Angles postérieurs du prothorax arron-
dis. Élytres roux ou bruns. Long. 3 1/3-4 1/2 mill....
SP PEAR HN NA ARC S. sudanicum Lesne.
38-37) — Épines juxtasuturales conoïdes, nullement compri-
mées, couvertes de grains sphéroïdes à leur base (fig. 535).
470 P. LESNE.
Angles postérieurs du prothorax accusés. Élytres noirs
ou brun foncé. Long. 3 1/2-5 1/2 mill. S. conigerum Gerst.
30-36) — Aire postérieure du pronotum couverte au milieu
de petits grains écrasés arrondis. Déclivité apicale offrant
inférieurement une côte transverse assez marquée.
Épines juxtasuturales conoïdes, non comprimées, sans
grains à la base.
40-(41) — Pubescence de la déclivité apicale rousse, dense,
très apparente, couchée jusque dans la région de l'angle
sutural. Épines juxtasuturales rugueuses à la base.
Long ES NII RN EE NN SRERRNTE S. angolense, n. Sp.
41-(40) — Pubescence de la déclivité apicale très peu appa-
rente, dressée, courte et rase dans la région de l'angle
sutural. Épines juxtasuturales non rugueuses à la base.
Long45 2 EE MINOR AMELE TE S. cuneolus, n. S}.
42-(35) — Front inerme, portant une rangée régulière de lon-
gues soies rousses dressées et recourbées vers le bas
au sommet (fig. 537). Suture légèrement élevée mais ne
formant pas de bourrelet au-dessous des épines de la dé-
clivité. Déclivité antérieure du prothorax avec une pilo-
sité dressée abondante. 2° article de la massue antennaire
ne dépassant qu'un peu en largeur la longueur totale de
la massue. Tubercules du bord supérieur de la déclivité
apicale petits mais distincts. Épines juxtasuturales for-
tement comprimées latéralement. Tête et prothorax
noirs; élytres roux. Long. 4 1/2 mill... S. dichroum, n. sp.
#3-(34) — Articles de la massue antennaire mats et densément
poreux, comprimés suivant laxe de l'antenne, le se-
cond ne dépassant pas en largeur la longueur totale de
la massue.
%4(59) — Côte transverse du bas de la déclivité apicale nulle
ou peu marquée.
45 (34) — Dents juxtasuturales comprimées latéralement.
46-(51) — Bord basilaire des élytres en lame coupante. Suture
un peu saillante, mais nullement renflée en bourrelet
sur la déclivité.
#7-(48) — Déclivité apicale munie, à son bord supérieur, de
deux paires de tubercules faibles mais bien distincts.
Sculpture de la région du bord supérieur de la déelivité
apicale très forte, confluente, subgranuleuse. Reliefs de
l'aire postérieure du pronotum denses, triangulaires,
Revision des Bostrychides. 47A
pointus. Cuisses brun foncé. Long. 4-5 mill..........
Rae r TERRE VELO RENTRER S. tignarium Lesne.
48-(47) — Déclivité apicale sans traces de tubercules margi-
naux à son bord supérieur. Front inerme. Taille petite
(3-4 mill.).
49-(50) — Gouttière apicale des élytres à peine élargie au tour-
nant externe. Troncature postérieure des élytres mate,
non coupée à angle vif, Grains râäpeux de l'aire posté-
rieure du pronotum très denses. Cuisses noires. Long.
En RENTE Ve St CMS € LS PAM EL AR CN LEAVE 0 ERCTPREONS LE S. pubens, n. Sp.
90-(49) — Gouttière apicale des élytres nettement élargie au
tournant externe. Déclivité apicale brillante, très brus-
quement tronquée. Grains räpeux de l'aire postérieure
du pronotum assez écartés. Cuisses rousses ou testa-
céessoner 9-92 569 7.125. S. pygmæum Lesne.
91-(46) — Bord basilaire des élytres formant une côte rugueuse
et assez épaisse. Front quadridenté, parlois très faible-
ment, et ne portant qu'un petit nombre de longues soies
dressées. Déclivité apicale des élytres munie de 3 paires
de tubercules marginaux peu saillants.
52-(53) — Bord antérieur du pronotum sans poils dressés sur
un large espace médian. Épines juxtasuturales très con-
vexes en dehors et marquées, à la base, de rugosités ou
de brèves cannelures longitudinales. Corps entièrement
noir en dessus. Pattes brunes. Long. 5-7 mill........
RE RE LD RE, Te S. ruficorne Fähræus.
93-(92) — Des soies dressées lines et peu abondantes tout le
long du bord antérieur du pronotum. Épines juxtasu-
turales peu convexes et entièrement lisses au côté ex-
terne. Base des élytres et cuisses rouges ou rousses.
Looneo benne Et 2 SP S. cafrum Lesne.
54-(45) — Dents juxtasuturales nullement comprimées latérale-
ment, leur base circulaire ou en ellipsoide transverse.
Front inerme. Bord basilaire des élytres non coupant.
D9-(38) — Déclivité apicale des élytres munie de tubereules
bien accusés sur ses bords supérieur et latéraux ; épines
juxtasuturales plus ou moins pointues. Deuxième et
troisieme articles des tarses postérieurs portant des soies
longues et nombreuses au côté interne (G) ou n’en pré-
sentant que 2 ou 3 (©). Forme plus courte.
56-(57) — Épines juxtasuturales de la déclivité cireulairement
P. LESNE.
PS]
1
ic
coniques, très pointues, lisses et brillantes. Déclivité
postérieure munie de chaque côté de deux tubercules
marginaux, l'un situé au bord supérieur, l’autre, plus sail-
lant, au bord latéral, à la hauteur des épines juxtasutu-
rales (fig. 543 et 544). Articles de la massue antennaire
avec des taches nettes de pubescence dorée. Pubescence
dorsale des élytres dressée. Long. 3 4/2-5 1/2 mill. .
AT AO RE RS A LME ....... S. sexdentatum Olivier.
57-(56) — Épines juxtasuturales de la déclivité plus ou moins
comprimées dans le sens dorso-ventral (fig. 547), plus
ou moins ponctuées, rugueuses et pubescentes. Décli-
vité postérieure munie, de chaque côté, de trois tu-
bercules marginaux, l’un situé au bord supérieur, le
second, moins saillant, au bord supéro-latéral, et le
troisième au bord latéral, à un niveau inférieur à celui
des épines du disque (fig. 546). Articles de la massue
antennaire sans taches de pubescence dorée. Pubes-
cence dorsale des élytres couchée. Long. 5-8 1/2 mill.
RAR AT NE Vel ATLAS S. perforans Schrank.
98-(D9) — Déclivité postérieure des élytres sans tubercules
aux bords supérieur et supéro-latéral (fig. 549); dents
juxtasuturales subeylindriques,subdigitiformes, mousses
à Fextrémité, leur surface rugueuse. Dos des élytres
sans poils dressés. Articles de la massue antennaire
bruns, sans taches pileuses. Forme allongée. (fig. 548).
Bone nl EE PER A TU S. japonicum Lesne.
99-(44) — Une côte transverse très accusée au bas de la décli-
vité apicale des élvtres. Front sans poils dressés, à
part les deux soies interoculaires normales. Bord anté-
rieur du pronotum sans poils dressés. Base des élytres
obtuse, nullement comprimée en lame. Suture renflée
en bourrelet sur la déclivité postérieure. Pubescence des
élvitres apprimée. 2 article de la massue antennaire
alteignant à peine en largeur la longueur totale de la
massue. Yeux assez petits.
60-61) — Front régulièrement convexe, nullement caréné ni
déclive le long de son bord antérieur. Pubescence des
élvtres rousse, longue, assez dense, aussi apparente sur
la déclivité apicale que sur la région dorsale. Dents
lrontales et tubercules marginaux de la déclivité nuls.
Long 4 64/2 Rene S. villosum Lesne.
Revision des Bostrychides.
61-(60) — Front brièvement déclive et comme caréné le long
de son bord antérieur. Pubescence de la région dorsale
des élytres assez éparse, celle de la déclivité apicale
insensible et presque nulle. Dents frontales et tuber-
cules marginaux de la déclivité variables, bien déve-
loppés oupresque nuls. Bong.,3 1/2-6 mill:. : :. ..:«..
RSS NE io A Annie En 20e El EIRE S. transvaalense
62-(7) — Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure
contiguës, insérées contre la suture même, quelquefois
tres réduites. Pubescence de la déclivité apicale formée
de poils rabattus vers le bas ou nulle, Côte oblique du
bas de la déclivité nulle ou vaguement indiquée.
63-(68) — Articles de la massue antennaire mats, très densé-
ment poreux, comprimés suivant l’axe de l'antenne, le
2° article atteignant au plus en largeur la longueur
totale de la massue. Bord basilaire des élytres plus ou
. Moins rugueux ou granuleux, nullement comprimé en
lame. Déclivité apicale pubescente.
64(67) — Déclivité apicale des élytres armée de chaque côté
d’une ou de deux saillies dentilormes à son bord supé-
rieur. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert
de grains écrasés subcircuiaires. Front portant des soies
dressées peu nombreuses. Taille grande (6-9 mill.).
6) — Épines juxtasuturales de la déclivité minces, cireu-
lairement coniques, insérées à un niveau inférieur à
celui des dents marginales supéro-externes (fig. 553).
Dents marginales de la déclivité très saillantes. Long.
CESSE PEN RE RENE EE ES S. pugnax
66-(65) — Épines juxtasuturales de la déclivité larges, trian-
gulaires, insérées au niveau des dents marginales su-
péro-externes (fig. 554). Dents marginales de la déclivité
moins Saillantes. Long. 6-9 mill........ S. crassum
67-(64) — Déclivité apicale des élytres sans traces de tuber-
cuies marginaux. Milieu de laire postérieure du pro-
notum couvert de carinules longitudinales ou de relieis
cunéilormes allongés. Front sans poils dressés à part les
deux soies interoculaires normales. Taille petite : 3,4-
LR It ln de SO UE LS LUEUR S. atratum
68-(63) — Articles de la massue antennaire plus ou moins
brillants, très développés, flabelliformes , le 2° dépas-
sant en largeur la longueur totale de la massue. Bord
2 /p
09
Lesne.
Lesne.
Lesne.
Lesne.
7% P. LESNE.
basilaire des élytres lisse, Front nettement denté. Pas
de saillies au bord supérieur de la déclivité apicale.
69-(72) — Pubescence des élytres dense, plus ou moins longue.
70-(71) — Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert
de fines carinules longitudinales. Pilosité du front nulle
à part les soies interoculaires normales. Pubescence
des élytres brunâtre, courte, peu apparente. Élytres
entièrement noirs. Long. 4,8 mill..... . S. birmanum, n. Sp.
71-(70) — Milieu de l’aire postérieure du pronotum orné de
grains écrasés subcireulaires. Pilosité du front longue
et abondante. Pubescence des élytres blonde, assez
longue, très apparente. Massue antennaire plus longue-
ment flabellée et épines juxtasuturales moins larges que
chez le birmanum. Élytres avec une large tache rouge
sur les côtés. Long. 5,3 mill......... S. capillatum Lesne.
72-(69) — Pubescence des élytres nulle ou presque nulle.
Massue antennaire longuement flabellée. Pilosité fron-
tale peu abondante.
73-(74) — Dents juxtasuturales pointues, insérées au milieu
de la hauteur de la déelivité. 1% article de la massue
antennaire 5 fois aussi large que long (fig. 557). Écus-
son petit. Long. 6-6 1/2 mill........ S. flabrarius, n. Sp.
74-(73) — Dents juxtasuturales émoussées ou lobiformes, in-
sérées au-dessous du milieu de la déclivité (fig. 598.
1% article de la massue antennaire à peine 4 fois
aussi large que long. Écusson grand, subpentagone.
LOnC SSII EE EAN Een S. cucumella, n. sp.
Sinoxylon circuitum *.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3. — Fig. 512 à 514 du texte.)
Lesne 1897 in Ann. Soc. ent. Belg. [1897], p. 22.
Long. 4 mill. — Parallèle, assez allongé, noir, avec les élytres et les
pattes bruns; antennes rousses dès le 4° article. Front finement gra-
nuleux, inerme, offrant de chaque côté quelques courts poils dressés.
Suture fronto-clypéale sulciforme, bien marquée. Épistome à peine
échancré à l'insertion du labre et présentant à ce niveau une fine ca-
rene transverse interrompue au milieu. Yeux relativement petits, sur-
élevés au bord postérieur. Articles de la massue antennaire couverts
d’une pubescence couchée, courte et extrèmement fine, homogène:
Revision des Bostrychides. 479
1° article de la massue triangulaire et pointu en dedans, moins d'une
fois et demie aussi large que long et aussi long que les 6 articles pré-
cédents réunis; dernier article de la massue plus long que large.
Prothorax à côtés à peine arqués en arrière, ses angles postérieurs
régulièrement arrondis; aire suscéphalique du pronotum finement
granuleuse; aire postérieure très
densément couverte dans toute sa 512
largeur de petits grains râäpeux non
allongés et offrant, dans la région
des angles postérieurs, une pubes- “
cence blonde, couchée, peu dense.
Écusson petit,subtriangulaire. Él\-
tres non amincis en lame entre l’é- RS ds
paule et l’écusson, sans nervures
longitudinales apparentes, marqués 513 514
sur les parties dorsale et latérales Fig. 512 à 514. Sinox. circuilum
d’une ponctuation forte, très dense, ©. Antenne (fig. 512), déclivité
confluente, d'aspect coriacé, et se- apicale de l’élytre droit, vue de
més de poils blonds très fins, cou- trois quarts (fig. 513), et dernier
chés, peuabondants, sauf en arrière, segment abdominal (fig. 514).
dans la région marginale externe.
Déclivité apicale glabre, bordée sur tout son pourtour par une carène
circulaire, élevée et très régulière, à crête finement rugueuse et non
coupante. Ponctuation de la déclivité formée de gros points arrondis
assez écartés dont les dimensions décroissent vers le bas et qui dispa-
raissent avant le bord inférieur; cette ponctuation forte est mêlée de
points très fins. Suture renflée, vers le milieu de la déclivité, en un
bourrelet tétragone qui s’atténue de part et d'autre vers le haut et
vers le bas et sur lequel s’insèrent, un peu au-dessous du milieu de
la hauteur de la déclivité, deux épines contiguës, comprimées, trian-
sulaires, courtes, pointues, non défléchies au sommet. Angle sutural
simple, droit. Postépipleure étroit, faiblement canaliculé: carinule li-
mitative de l’épipleure effacée en avant du tournant apical de l’élytre.
Abdomen finement et assez densément pubescent. Tibias postérieurs
sans soies dressées au côté externe. Dernier article des tarses anté-
rieurs aussi long que les précédents réunis.
Q Dernier segment apparent de l'abdomen présentant au milieu du
bord postérieur deux petites encoches séparées l’une de l’autre par
une dent triangulaire, pointue (fig. 514).
Cette espèce se distingue facilement de toutes ses congénères par la
présence d’une carène très régulière qui circonserit entièrement la dé-
476 P. LESNE.
clivité apicale, par le faible développement des articles de la massuc
antennaire, par la position et la conformation des épines juxtasutu-
rales, etc.
Distribution géographique. — Inde occidentale.
Province de Bombay : Canara (T.-R.-D. Bell in coll. H.-E. An-
drewes > L. Bedel). — Type unique.
Sinoxylon indicum *.
(Voir tabl. des espèces, 4, 2, 4. — Fig. 515 et 516, du texte.)
Lesne 1897, in Ann. Soc. ent. Belg. [1897], p. 22.
Long. 4 1/2-6 1/2 mill. — Corps assez allongé, presque parallèle,
légerement élargi en arrière, brun foncé brillant, avee la base des ély-
tres parfois roussâtre ; abdomen moins foncé que le dessus du corps,
souvent roussâtre à l'extrémité; pattes rouges ou rougeàtres: antennes
et palpes roux. Front inerme, formant entre les yeux une côte arquée
finement granuleuse et hérissée de soies rousses. Épistome très légè-
rement échancré à l'insertion du labre, couvert de granules fins et
denses. Suture fronto-clypéale fine, bien distinete, rectiligne. Labre
lisse et brillant, glabre en dessus. Bord postérieur des yeux fortement
surélevé, Pubescence des articles de la massue antennaire très légère,
à peine sensible, uniforme, ne masquant pas les pores sensoriels:
1e et 2 articles de la massue offrant chacun, près de leur bord apical,
une fovéole située plus près de laxe d'insertion que de langle apical
interne et une autre placée à l'angle apical externe; 1° article de la
massue un peu plus de deux fois aussi large que long, le 3° environ
trois fois aussi large que long. Côtés du prothorax légèrement arqués
en arrière, ses angles postérieurs arrondis. Pronotum offrant le long
de son bord antérieur quelques fins poils dirigés vers le haut; son aire
postérieure couverte de petites saillies granuliformes, denses, mais non
contiguës, et légèrement allongées. Écusson très petit, triangulaire.
Élytres non amincis en lame entre l'épaule et l'écusson, fortement et
densément ponctués sur leurs régions dorsale et latérales, leur sculp-
ture formée de points arrondis non contigus, devenant plus gros en
arrière, et séparés par des intervalles lisses et brillants. L’angle latéral
préapical est couvert d’une pubescence villeuse d’un roux doré qui
devient plus clairsemée en avant le long des bords et qui disparait
presque complètement sur la région dorsale. Déclivité apicale nette-
ment délimitée sur tout son pourtour ; dans sa moitié intérieure elle
est bordée par une haute carène qui forme, dans le bas, un large re-
Revision des Bostrychides. 477
bord horizontal; dans sa moitié supérieure, elle est limitée, de chaque
côté, par trois tubercules comprimés, costiformes, orientés suivant la
circonférence de la déclivité, placés l’un à la suite de l’autre et for-
mant comme une carène inégale, Épines juxtasuturales longues et
droites, iégerement divergentes, non com-
primées, régulièrement atténuées vers le 515
sommet, pointues au bout, lisses, glabres
et brillantes, insérées sensiblement au mi-
lieu de la hauteur de la déclivité et à dis-
tance de la suture, contre un bourrelet
sutural subtétragone, lisse, épaissi au milieu
et n’offrant pas de crénelures marginales.
Ponctuation de la déclivité dense, très forte,
formée de gros points arrondis non contigus
dont les dimensions diminuent vers le bas 516
et que séparent des intervalles lisses et pis. 515 el 516. — Sin. in-
brillants. Pubescence de la déclivité nulle. dicum ®. Déclivité api-
Postépipleure très large, plan, nullement en cale, vue de trois quarts
forme de gouttière, ponctué et pubescent; (fig. 515) et bord posté-
carinule limitative de l’épipleure effacée en rieur du dernier sexment
avant du tournant apical de l’élytre. Épister- abdominal (fig. 516).
nes métathoraciques et côtés du métaster-
num revêtus d’une pubescence soyeuse. Segments abdominaux bor-
dés en arrière d’une mince frange de poils roux (!). Soies de la
face externe des tibias postérieurs courtes, couchées. Pilosité de la face
interne des tarses postérieurs semblable chez les deux sexes.
gs Angle sutural des élytres simple, droit. Bord postérieur du der-
nier segment abdominal simple.
Q Angle sutural des élytres très pointu, dentiforme, réfléchi au
sommet. Bord postérieur du dernier segment abdominal offrant au
milieu deux très petites incisions séparées par un lobe arrondi
(fig. 516).
Cette forme possède, comme la précédente, des caractères spécifiques
très accentués; elle n’a d’affinités immédiates avec aucune autre es-
pèce. On peut noter chez elle des variations dans la grosseur des grains
de l'aire postérieure du pronotum, dans la ponctuation plus ou moins
forte des élytres, dans l’individualisation des tubercules marginaux de
la déclivité. Certains individus (?) ont le 4° article de la massue an-
(1) Ce caractère ne paraît se retrouver chez aucun autre Siroxylon.
(2) Notamment une @ de Menhla (Birmanie) appartenant au Musée de Gênes.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 32
478 P. LESNE.
tennaire nettement sinué au bord apical, caractère qui se trouve fixé
chez les Calopertha. I est à noter que les caractères sexuels du Calé-
pertha truncatula ont beaucoup d’analogie avec ceux du Sinoæylon
indicum.
Distribution géographique. — Cette espèce est répandue dans une
orande partie de l'Inde; elle habite la péninsule du Dekkan, le Chota
Nagpore, le Bengale. On la trouve également en Birmanie.
Province de Bombay, Belgaum, en avril et en juillet (H.-E. Andrewes ;
Muséum de Paris, coll. Bedel); Madura (coll. Æ. Allard = R. Ober-
thür); Ramnad (coll. Bedel); Trichinopoli et Monts Kodeicanel (J. Cus-
tets in coll. R. Oberthür); Madras (coll. Fred. Moore = R. Oberthür).
Chota Nagpore : Palkot et Nowatoli, en juillet-août (Cardon in coll.
R. Oberthür) Biru, en mai (Cardon in coll. R. Oberthür). Bengale :
Konbir (Musée de Bruxelles et Muséum de Paris) et Barway (P. Cardon
in Musée de Bruxelles). Birmanie, vallée moyenne et inférieure de
l'Iraouaddi : Mandalé, en octobre; entre Yenang-Young et Mandalé, en
mai; Yenang-Young, en novembre (L. Fea in Musée de Gênes). Menhla
(D. Comotto in Musée de Gênes et coll. R. Oberthür); Tharrawaddy
(G.-Q. Corbett in coll. H.-E. Andrewes).
Sinoxylon anale *.
(Voir tabl. des espèces 1, 5. — Fig. 517 du texte.)
Lesne 1897, in Ann. Soc. ent. Belg. [1897], p. 21. — E.-P. Stebbing
1902 Departm. notes on Ins. that affect forestry, n° 4, p. 46, pl. £, E 2.
geminatun* Schilsky 1899 Kaf. Eur., XXX VI, 80 et YY. — Lesne in
L’Abeille XXX, p. 112 [1902] et 249 [1905] (!).
? Mac Leayi Blackburn 1889, in Proc. Linn. Soc. N. S. W. (2), IX.
p. 1429.
Long. 3 1/2-6 mill. — Corps large et court, les élytres étant légè-
rement élargis en arrière. Noir ou brun foncé avec les élytres large-
ment teintés de roux ou de rouge à la base, sauf au bord externe; an-
tennes et cuisses rousses; tibias et tarses brunâtres; abdomen brun à
la base, roux ou rouge à l'extrémité. Front généralement quadridenté ;
pilosité frontale composée de soies dressées assez longues, peu denses.
Épistome très finement granuleux offrant en avant une fine carène
transversale en forme d’accolade qui embrasse la base du labre. Su-
(1) Apate unidentala* Dejean Cat., 3° éd., p. 334 (non Fabricius). M. le
Professeur Meinert a vérifié que l'identification de Dejean est erronée.
Revision des Bostrychides. 479
LU)
ture fronto-clypéale rectiligne, bien marquée. Yeux assez petits, très
saillants. Massue antennaire longuement flabellée, son second article
dépassant de beaucoup en largeur la longueur de la massue et attei-
gnant parfois la longueur totale de l'antenne; dernier article finement
sillonné sur sa face antérieure; les 3 articles brillants et d'apparence
glabre, leur pubescence étant extrêmement fine, extrêmement courte et
éparse. Prothorax très légèrement arrondi sur les côtés en arrière, ses
angles postérieurs arrondis. Pronotum sans pilosité dressée le long de
son bord antérieur à part quelques soies situées latéralement: milieu
de l’aire postérieure couvert de grains écrasés, allongés, ayant la forme
d’écailles, denses, plus ou moins serrés, quelquefois comme imbriqués.
-Élytres conformés en carène coupante à la base, entre l'épaule et l’é-
cusson ; peu fortement et peu densément ponctués en avant, grossiè-
rement et d’une manière confluente près des bords de la déclivité api-
cale, leur région dorsale sans nervures saillantes et offrant seulement
quelques fins poils dorés couchés, très clairsemés, qui deviennent plus
nombreux latéralement au voisinage du bord externe. Déclivité api-
cale formant une troncature brusque, à pente moins abrupte au-dessus
qu’au-dessous des épines juxtasuturales, nettement délimitée par une
carène épaisse, plus ou moins régulière, et entamée par la forte ponc-
tuation avoisinante. Tubercules marginaux de la déclivité nuls; bord
inférieur réfléchi, plus ou moins large, non élargi à l'angle sutural qui
est simple. Grosse ponctuation de la déclivité
s'étendant jusqu’au tiers inférieur de celle-ci et
composée de larges points arrondis dont les in-
tervalles sont finement ponctués; cette fine ponc-
tuation subsiste seule à partir du tiers inférieur.
Pubescence de la déclivité formée de poils ra-
battus vers le bas. Épines juxtasuturales écar-
tées à la base, mais attenantes au bourrelet su-
tural, insérées vers le milieu de la hauteur de Fig. 517. — Sinox.
la déclivité, circulairement coniques, lisses et anale. Déclivité
brillantes, généralement assez minces et légère- apicale vue de
ment recourbées vers le haut, d’autres fois épais- Ho quus
ses et droites, quelquelois rudimentaires. Bour-
relet sutural assez large, plan et lisse en dessus, très nettement cré-
nelé sur les bords. Postépipleure large, parallèle à la face ventrale du
corps, tantôt explané, tantôt un peu creusé en gouttière. Côtés de la
poitrine couverts d’une pubescence argentée très dense: pubescenee
de l'abdomen semblable mais moins dense. Bord postérieur des seg-
ments abdominaux sans frange pileuse spéciale ; dernier segment simple
480 P. LESXE.
chez les deux sexes. Tibias postérieurs portant au côté externe des
soies inclinées assez courtes.
Il n’y à pas de caractères sexuels secondaires. La pilosité des tarses
postérieurs est semblable chez les deux sexes.
Comme les deux espèces précédentes, le Sin. anale occupe, parmi
ses congénères, une position isolée. Il est particulièrement variable et
ses variations paraissent être purement individuelles. Les dents du
front sont quelquefois très réduites, surtout les latérales qui sont assez
fréquemment atrophiées; dans d’autres cas, les dents frontales devien-
nent plus fortes ou même sont remplacées chacune par 2 ou 3 dents
séminées formant, de chaque côté, comme une crête bi ou tridentée.
La largeur des articles de Ja massue antennaire varie de près d’un tiers;
chez certains individus le 2 article de la massue atteint à peu près
la dimension du tibia antérieur, dans d’autres cas, il n’atteint pas les
trois quarts de cette longueur. Les grains écrasés de l'aire posté-
rieure du pronotum varient notablement dans leurs dimensions et
leur densité. La ponctuation des parties dorsales des élytres est quel-
quefois assez fine et peu dense, sauf au bord même de la déclivité; mais
elle est susceptible de devenir très forte, même en avant, et confluente
dès le tiers postérieur. Certains individus présentent une sculpture
grossière, confluente et rugueuse, sur la moitié supérieure de la décli-
vité apicale dont les parties inférieures restent finement ponctuées.
La carène qui limite la déclivité vers le haut est généralement bien
nette et a la forme d’un angle dièdre; mais il arrive qu’elle s’efface.
Nous avons indiqué plus haut la variabilité des épines juxtasuturales.
L’épipleure présente aussi une modification intéressante à noter : sa
carinule limitative, d'ordinaire effacée au tournant apical de l’élytre,
se relie parfois d’une facon manifeste au rebord inférieur de la décli-
vité.
Distribution géographique. — On rencontre le $. anale depuis le
nord de l'Inde jusque dans l'Australie septentrionale. Son aire d’ha-
bitat, telle qu’elle est actuellement connue, s'étend sur l’Inde anglaise,
l'Indo-Chine, la Chine méridionale, les Philippines, Célèbes, Java,
Soembawa, Timor, et atteint l'extrême nord de l'Australie (1).
Inde, Pandijab, district de Lahore (E.-P. Stebbing); provinces du
Nord-Ouest : Debra Doun (E.-P. Stebbing); Maïnpuri (Mynpoore) (col.
F. Moore => R. Oberthür). Province de Bombay, Thana {Indian Mu-
seum); Belgaum, en mars-avril, et Kanara (H.-E. Andrewes). Mysore
(1) J. Schilsky l’a décrit comme provenant de la Chine septentrionale ; mais
celte origine paraît douteuse.
Revision des Bostrychides. 481
(E.-C. Cotes in Muséum de Paris); Bangalore (Tabourel in coll. Ober-
thür). Nilghiri (coll. Andrewes, Muséum de Paris, Musée de Bruxelles).
Malabar : Mahé (coll. Bedel). Trichinopoli, en septembre (Castets in
coll. Oberthür). Pondichéry (Musée de Bruxelles, coll. Oberthür).
Chota Nagpore, Singbhum et Ranchi (Indian Museum), Nowatoli et Biru
(Cardon in coll. Oberthür). Bengale, Konbir (Cardon in Musée de
Bruxelles).
Birmanie, Bhamo (L. Fea in Musée de Gênes); État de Momeit, à une
altitude de600 mètres (Doherty in coll. Oberthür) ; environs de Rangoun,
Tharrawaddy (Corbett in coll. Andrewes); « North Chin Hills » (British
Museum). Yunnan méridional, vallée du Nam-ti ou Pei-ki-Ho, entre
Lao-kay et Mong-tsé (D Gervais in Muséum de Paris). Hainan (J. Whi-
tehead in British Museum). Tonkin septentrional, Hà-Lang (coll. Lamer
et Bedel) ; région du Lue-Nam (L. Blaise in coll. Ph. François), etc.
États shans du Sud (coll. Bingham = British Museum). Siam, Muok
Lek, en janvier (H. Frühstorfer in coll. Oberthür), Ayouthia (coll. de
Marseul > Muséum de Paris), Bangkok (P. Larnaudie in Muséum de
Paris). Cambodge (D° Harmand in Muséum de Paris) : Pnom Penh
(coll. V. Mayet). Cochinchine (coll. Fleutiaux) : Saigon, en mai et en
juillet (Cap Fouquet), Kon Heungo (Guerlach in coll. Oberthur).
Philippines, Manille, en juin (Ch. Semper in coll. Oberthir;
Baer, etc.) ; Mindoro (British Museum) ; Sud Palaouan et Balabac (coll.
Oberthür). Célèbes (Wallace in coll. Oberthür); Saleyer, en novembre
(A. Everett in coll. Oberthür). Java : Kemanglen Tegal (Musée de
Leyde); Java oriental, Mont Ardjoeno (Hekmeyer in Musée de Leyde:
coll. van Lansberge => Oberthür); Samarang (E. Jacobson). Soembawa
(coll. Oberthür; coll. Bedel). Timor (Wieneke in Musée de Leyde).
Australie septentrionale : Port Darwin (Musée de Leyde); Adelaide
River (British Museum) — (1).
Biologie. — D'après les observations de E.-P. Stebbing et de T.-R.-D.
Bell, cette espèce se développe dans le bois mort de divers arbres :
Dalbergia latifolia Roxb. et D. Sissoo Roxb. (Papilionacées), Xylia
dolabriformis Benth. (Mimosées), Shorea robusta Gaertn. (Diptéro-
carpées). Stebbing l’a rencontré en outre dans le Bambou. Il semble
bien qu'il s'agisse de la même espèce dans deux notes publiées aux
Indian Museum Notes, vol. IT (1894), n° 3, p. 123, fig., et vol. V
(4903), n° 3, pl. VII, fig. 3, où il est question d’un Sinoxylon atta-
quant le Terminalia belerica Roxb. (Combrétacée) et le Mallotus Rox-
(1) L’Apalodes Mac-Leayi Blackb. est décrit comme provenant du Terri-
loire Nord de l'Australie du Sud.
189 P. LESNE.
burghianus Muell. (Euphorbiacée). Enfin cet insecte est l’un des
« cootee » du Maissour signalés par Cotes (!) comme se développant
dans le bois des Bambous et dans les capsules de Cardamome et comme
attaquant les graines des Dolichos uniflorus Lam. et D. lablab L., les
chapeaux de moelle, le pain, etc.
Dans l'Inde septentrionale on rencontre l'adulte depuis le mois
d'avril jusqu'à fin novembre. Dans le Chota Nagpore on l'a trouvé dès
le mois de mars. Il vit souvent en compagnie du Sin. crassum et
attaque le bois de la même facon. D'une chambre creusée dans l’aubier,
partent 2 ou 3 galeries destinées à recevoir les œufs. « La femelle, dit
Stebbing, bouche les petites excavations dans lesquelles ils sont déposés
et la galerie elle-même avec de la sciure ». Stebbing a trouvé des
larves de toutes tailles en avril, des nymphes à la fin du même mois
d des adultes de première génération en mai-juin. L'insecte parfait
se montrerait de nouveau en septembre, puis en novembre; mais
l'existence de trois générations annuelles n’est pas suffisamment
établie.
Le fait que le Sin. anale vit dans le bois déjà sec et qu'il continue à
se développer dans les bûches et les charpentes après que son congé-
nère S. crassum les à abandonnées rend cette espèce particulièrement
préjudiciable. Les bois écoreés ou en grume sont également exposés à
ses attaques.
Le S. anale est la proie de divers Histérides du genre Teretriosomu
(T. Stebbingi Lewis, T. cristatum Lewis, T. intrusum Mars.) qui le
poursuivent dans ses galeries et se nourrissent principalement de ses
larves. Un Colydiide du genre Bothrideres paraît également vivre aux
dépens des larves et des nymphes du même Bostrychide. Ces divers
parasites ou commensaux ont été observés dans le Pandjab.
Bibliographie. — P. Lesne in Ann. Soc. ent. Belg., 1897, p. 21. —
E.-P. Stebbing Departm. Notes on Ins. that affect forestry (Caleutta),
n° 1 (1902), p. 16: 2bid., n° 2 (1903), p. 166.
Sinoxylon bufo, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 8, 9. — Fig. 518 et 519 du texte.)
Long. 5 1/2-6 4/3 mill. — Corps très court, entièrement d’un noir
de charbon, en majeure partie mat en dessus: massue des antennes
brune, le funicule brun roux; tarses bruns ou roux. Tête grosse.
1) E.-C. Cotes in Notes on Ind. Ins. Pesls, I, 1, p. 43 (1889).
Revision des Bostrychides. 483
Yeux relativement petits; 1% article des antennes, rabattu vers le haut,
atteignant presque le bord supérieur de l'œil. Front nettement quadri-
denté et hérissé de soies dressées peu nombreuses. Suture fronto-
elypéale bien marquée. Mandibules offrant un léger méplat sur leur
face supérieure, à lapex, leur bord tranchant fortement arqué. Articles
de la massue antennaire flabelliformes,
mats, sans taches pileuses, mais re-
vêtus d’une pubescence fine, extrème-
ment courte et peu dense, le second
article dépassant en largeur la longueur
totale de la massue. Bord antérieur du
prothorax glabre, à part quelques
rares soies dressées sur les côtés; an-
oles antérieurs armés chacun d’une
dent légerement uncinée; bords laté-
raux très légèrement arqués saui au
voisinage immédiat des angles posté-
rieurs:; ceux-ci pointus, mais rejetés
en dedans, faisant saillie en arrière et
nullement en dehors, généralement
cachés sous la carène basilaire des
élytres. Aire antérieure déclive du
pronotum très convexe, uniformément
et très densément granuleuse dans Fig. 518. — Sinoxylon bufo.
toute la longueur de sa région médiane ;
aire postérieure couverte de grains écrasés petits, très serrés, mais lisse
en arrière sur la ligne médiane; au voisinage de l’angle postérieur
existe un espace subeirculaire brillant et moins fortement granulé que
le tégument des régions voisines. Écusson grand, pentagone, lisse et
brillant, légèrement sillonné longitudinalement et bidenté au bord
antérieur. Bord basilaire des élytres en carène coupante entre l'épaule
el l’écusson. Surface des élvtres absolument glabre, notamment sur la
déclivité apicale, mais couverte (sauf sur le calus huméral qui est lisse
et brillant) de grains saillants très serrés qui deviennent partiellement
confluents en avant, au voisinage de la suture, en déterminant par
places une sculpture subvermiculée. Sur la déclivité apicale ces grains
sont plus petits, moins denses, plus réguliers et moins saillants que
sur le dos et les flancs des élyires. Déclivité apicale légèrement con-
vexe, offrant des tubercules marginaux peu développés, ceux de la
paire supérieure en forme de carènes courtes élevées et brillantes, ceux
des paires inférieures (au nombre de 2 ou 3 de chaque côté) en forme
48% P,. LEsNeE.
de gros grains brillants ou brièvement costiformes. Dents juxtasutu-
rales situées au milieu de la déclivité, non contiguës mais un peu
écartées de la suture, conoïides,
g émoussées à la pointe, leur surface
irrégulière et rugueuse à la base,
HN lisse et brillante au sommet. Suture
bordée de chaque côté, au-dessus des
épines, par une série régulière de
grains alignés; au-dessous des épi-
nes, la suture forme une sorte de
bourrelet parallélépipédique dont les
arêtes sont bordées de grains en saillie
formant une sorte de crénulation. Pas
de côte oblique au bas de la décli-
vité. Gouttière apicale des élytres
assez étroite, légèrement élargie au
tournant externe. Poitrine et abdo-
Fig. 519. — Portion de l'élytre men revêtus d’une pubescence soyeu-
gauche prise immédiatement se, argentée, fine et très dense. Dernier
en arrière du niveau de l'écus- segment apparent de l'abdomen sim-
son, chez le Sin. bufo.S,Suture. Lje, Tibias postérieurs avec des soies
dressées, courtes, au côté externe.
@ (?) Angle sutural très brièvement redressé (vu de profil), taillé en
biseau du côté de la face interne de l’élytre.
Espèce remarquable par ses caractères très spéciaux, mais évidem-
ment apparentée, aux deux formes suivantes.
Distribution géographique. — Bornéo occidental, Pontianak (coll.
Fairmaire), À indiv.; Java (Musée entomologique de Berlin), À indiv.;
Java, Cordillère sud (Rouyer in coll. Pic), À indiv.
Sinoxylon Marseuli *.
{Voir tabl. des espèces 6, 7,8, 10, 11. — Fig. 520 et 521 du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. (1895), p. 177.
Long. 4-5 mil — Court, parallèle, très légèrement élargi en
arrière. Tête, prothorax et poitrine noirs; abdomen noir taché de
rouge sur les côtés et en arrière; élytres d’un rouge brunâtre avec la
déclivité apicale rembrunie et la base brun foncé; funicule des an-
tennes et tarses roux; cuisses brunes ou brun foncé avec les genoux
Revision des. Bostrychides. 489
rouges; tibias bruns; massue des antennes tantôt rousse, tantôt
brune.
Front fortement quadridenté, muni en outre de denticules supplé-
mentaires, et hérissé de soies dressées courtes et peu abondantes. Su-
ture fronto-clypéale bien marquée. Épistome offrant de courts poils
dressés sur les côtés. Articles de la massue antennaire flabelliformes,
brillants et d'apparence glabre, le premier de 3 à 4 fois aussi large que
long, le 2° près de 5 fois aussi large que long, dépassant notablement en
largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du prothorax
n’offrant que quelques rares poils dressés auprès des angles antérieurs
qui sont armés chacun d'une dent redressée à peine recourbée. Côtés
du prothorax légèrement arqués, presque droits en arrière, les angles
postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu
de grains écrasés arrondis où un peu allongés, très denses. Écusson
grand, subpentagone, légèrement bituberculé au bord antérieur chez
la ©. Élytres amincis en lame coupante entre l'épaule et lécusson,
leur surface brillante, marquée sur la région dorsale d’une ponctua-
tion très forte et très dense, nullement effacée à la base où elle est
seulement un peu atténuée, mais devenant
très grossière au voisinage du bord de la dé- 520
clivité apicale. Pubescence des élytres nulle,
à part quelques rares poils couchés, très fins
et très courts, situés sur les côtés. Déclivité
apicale glabre, très brillante, couverte sur les
2/3 supérieurs d’une ponctuation très nette,
mais peu dense et plus ou moins forte; le 1/3
inférieur de la déclivité est marqué d’une très
fine ponctuation. Tubercules marginaux de la
déelivité au nombre de 4 à 6 ou même 7 pai-
res, en forme de côtes longitudinales lisses ‘ 521
et brillantes, les tubercules des paires supé- Fig. 520 et 521. — Sin.
rieures moins saillants; rebord inférieur de Marseuli. Declivité
la déclivité bien marqué. Épines juxtasutura- apicale, vue de trois
les comprimées, triangulaires, pointues, lisses quarts, et angle sutu-
et brillantes, non excavées au côté interne, ral vu de dessous
insérées à quelque distance de la suture et à (P?).
mi-hauteur de la déclivité, sur larête du
bourrelet sutural qui est prismatique et presque lisse au-dessous des
dents. Pas de côte oblique accentuée au bas de la déclivité. Postépi-
pleure en forme de gouttière légèrement élargie au tournant apical.
Épisternes métathoraciques couverts d’une pubescence argentée. Seg-
486 P. LESNE.
ments abdominaux faiblement pubescents, offrant latéralement une
mince frange pileuse à leur bord postérieur. Tibias postérieurs avec
quelques courtes soies couchées sur leur face externe.
d (?) Angle sutural des élytres simple; postépipleure non aminei au
sommet.
@ (?) Angle sutural muni d’une dent aiguë insérée sur la face interne
de l’élytre, à quelque distance du sommet. Postépipleure aminei au
sommet.
La grandeur de l’écusson, la multiplicité des tubercules marginaux
de la déclivité apieale et l'absence de toute pubescence sur cette dé-
clivité sont les caractères les plus saillants de l'espèce.
Distribution géographique. — Insulinde.
Indes orientales (Calkoen in Musée de Leyde), 4 individu. Célèbes,
Makassar (coll. de Marseul = Muséum de Paris), 2 individus types.
Java (Wüller in Musée de Leyde), L individu.
Sinoxylon pachyodon, n. sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 8, 10, 12. — Fig. 522 du texte.)
Long. 3 3/4-4 mill. — Corps court; élytres notablement élargis en
arrière. Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs, les deux derniers
couverts d’une pubescence argentée très dense; élytres d’un roux
brunâtre sur plus de leur moitié antérieure, bruns sur la déclivité ;
antennes rousses ou d’un roux brunâtre; cuisses noires, teintées de
rouge au bord externe; tibias antérieurs brunâtres; tibias intermé-
diaires et postérieurs et tarses de toutes les paires roux.
Front fortement quadridenté, hérissé de soies dressées peu abon-
dantes et muni en avant, contre la suture fronto-clypéale, de deux
denticules rapprochés. Articles de la massue antennaire flabelliformes,
brillants, le 2° dépassant notablement en largeur la longueur totale de
la massue. Bord antérieur du prothorax presque glabre, offrant seule-
ment quelques soies dressées sur les côtés; dent de l'angle antérieur
faiblement ineurvée, non uncinée; bords latéraux du prothorax pres-
que droits, les angles postérieurs arrondis. Grains écrasés du milieu
de l'aire postérieure du pronotum très denses, saillants, arrondis ou
légèrement allongés. Écusson grand, oblong, subpentagone, plan. Base
des élytres amincie en lame tranchante entre l'épaule et l’écusson.
Élytres absolument glabres à part quelques rares poils couchés situés
en arrière de l’épaule, leur région dorsale couverte d’une ponctuation
très forte et très dense, devenant graduellement plus forte d'avant en
Revision des Bostrychides. 487
arrière. Déclivité apicale nettement tronquée, convexe, très brillante,
fortement et assez densément ponctuée sur les 3/4 supérieurs, lisse
sur le 1/4 inférieur qui est occupé par une large côte oblique, assez
accusée. Tubercules marginaux de la déclivité au nombre de 7 paires,
ceux de la 5° marqués seulement par un calus,
ceux de la paire la plus inférieure (7° paire),
placés à l’origine de la côte oblique et très sail-
lants; ces tubercules ont la forme de courtes
côtes longitudinales qui ne descendent pas sur
le plan de la déclivité. Dents juxtasuturales lé-
gerement écartées de la suture, épaisses, cylin-
driques, subtronquées et arrondies en calotte
sphérique au sommet, entièrement lisses et
brillantes; suture renflée en un bourrelet paral- pis 592.
— Sin:
lélépipédique lisse au-dessous du niveau des pachyodon. Décli-
dents. Gouttière apicale élargie au tournant vité apicale des ély-
externe. Tibias postérieurs avec d'assez nom- tres vue de profil.
breuses soies à demi dressées à la face externe.
L'angle sutural des élytres et le dernier segment abdominal sont
simples chez les deux individus étudiés ; les tarses portent de longues
soies au côté interne. Ces caractères semblent indiquer que ces spé-
cimens appartiennent au sexe mâle.
Cette espèce est très voisine de la précédente; elle s’en distingue
notamment par la forme des dents juxtasuturales qui est tout à fait
caractéristique.
Distribution géographique. — Birmanie.
Monts Karen ou Carin, aux environs de Toungoo : Carin Cheba,
900-1100 m. d'altitude, un indiv.; Tenasserim septentrional, région de
Moulmein : Thagata, en avril, un indiv. (L. Fea in Musée de Gênes).
Sinoxylon Brazzai *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 15. — Fig. 523 du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 177.
Long. 6-7 mill. — Forme remarquablement courte, moins de deux
fois aussi longue que large. Entièrement noir ou brun foncé; tarses
roussâtres ; antennes rousses avec la massue brune où brunàtre. Front
très fortement quadridenté et portant quelques longues soies dressées,
ainsi que l’épistome; portion du front située en arrière des dents brie-
vement villeuse, Articles de la massue antennaire mats, flabelliformes,
488 P. LESNE.
sans taches pileuses, le 1% article comprimé suivant l’axe de l'antenne,
le 2° dépassant en largeur la longueur totale de la massue. Bord anté-
rieur du prothorax avec une pilosité dressée courte et peu dense, les
angles antérieurs armés chacun
d’une dent faiblement incurvée.
Bords latéraux du prothorax légè-
rement et régulièrement arqués,
les angles postérieurs marqués,
obtus, un peu saillants en arrière,
et revêtus d’une pubescence rabat-
tue en avant. Aire postérieure du
pronotum couverte de petits grains
saillants, arrondis, très denses,
nullement en forme d’écailles, et
présentant en outre une pubes-
cence dense et très fine. Base des
élvtres formant une côte granu-
leuse, épaisse. Ponctuation de la
région dorsale des élytres très forte
et très dense, surtout en arrière
où elle devient confluente, quelque-
fois éparse et assez fine à la base:
Fig. 523. — Sinoxylon Brazzai. fine et irrégulière près des bords
\ latéraux. Pubescence du dos des
élvtres courte, dressée, dense. Déclivité-apicale densément et très
fortement ponctuée jusqu’au voisinage du bord inférieur, sa ponctua-
tion formée de gros points arrondis subocellés dont les intervalles
sont finement ponctués; pubescence de la déclivité rase, très courte
et très dense; tubercules marginaux costiformes, arrondis, lisses
et brillants au sommet, au nombre de 3 paires, ceux de la paire
inférieure les plus saillants. Dents juxtasuturales très écartées, reliées
chacune par une côte à la suture et insérées un peu au-dessous du
milieu de la déclivité, au niveau des tubercules marginaux de la paire
inférieure. Ces dents juxtasuturales sont conoïdes, nullement com-
primées latéralement, pointues et retroussées au sommet, et compo-
sées de deux portions, l’une basilaire, large, à surface rugueuse,
l’autre apicale, lisse et brillante. Suture renflée sur la déclivité, aussi
bien au-dessus qu’au-dessous des épines, en un bourrelet régulier,
linement ponctué qui s’atténue et disparaît avant d'atteindre l'angle
sutural. Rebord inférieur de la déclivité peu saillant. Gouttière épi-
pleurale assez large, non ou à peine élargie au tournant externe. Poi-
Revision des Bostrychides. 489
trine et abdomen couverts d’une pubescence roussâtre très fine el
tres dense. Ponctuation de labdomen extrêmement fine et très dense.
Tibias postérieurs avec des soies courtes au côté externe.
4 Tarses postérieurs portant au côté interne des soies longues et
très fines qui font défaut chez la 9.
Cette espèce est encore une de celles qui sont le plus caractérisées
dans le genre Sinoæylon.
Distribution géographique. — Guinée, depuis la Côte de l'Or jusque
dans le bassin du Kouilou.
Côte de l’Or (coll. Oberthür). Togoland : Bismarckburg, fin dé-
cembre (L. Conradt in Musée de Berlin et coll. Oberthür). Delta du
Niger, Ouari, en février (D' Roth in coll. Oberthür). Cameroun (Con -
radt in Musée entomologique de Berlin). Haut Ogooué, Franceville
{S. de Brazza in Muséum de Paris), {ype. Kouilou (A. Mocquerys in
coll. Oberthür). — 9 individus.
Sinoxylon ceratoniæ.
{Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 48, 19, 20. — Fig. 30,
33, o11 et 524 du texte.)
Linné 1758, Syst. Nat., ed. 10, I, p. 353; Mus. Lud. Ulr. Reg., 1764,
p. 31. — Lesne 1902, in L’Abeille XXX, p. 112 et 116, pl. IV, p. 106.
bicuspidatum Ancey 1879, in Le Naturaliste, I, p. 139.
Long. 3 4/2-5 1/2 mill. — Court, parallèle. Tête, prothorax, poitrine
et abdomen noirs; cuisses généralement noires, quelquelois rouges ;
élytres noirs ou bruns, teintés de roux ou de rouge sur leur moitié
ou leur tiers antérieur; tibias bruns, rarement roux; antennes et
tarses roux.
Front plus ou moins fortement quadridenté, offrant des denticules
supplémentaires entre les dents principales et portant des soies dres-
sées assez longues, peu abondantes; déclive et densément granulé en
avant de la rangée des dents. Épistome presque complètement dé-
pourvu de soies dressées. Articles de la massue antennaire flabelli-
formes, glabres et brillants, le deuxième atteignant ou dépassant en
largeur la longueur totale de l'antenne. Bord antérieur du prothorax
avec de nombreuses soies dressées, les angles antérieurs armés chacun
d’une dent non uncinée; bords latéraux légèrement arqués et n’of-
frant que quelques poils dressés ; angles postérieurs arrondis. Milieu
de l’aire postérieure du pronotum couvert de grains écrasés pointus
en avant, cunéiformes ; sa région médio-postérieure lisse et brillante.
490 P. LESNE.
Base des élytres comprimée en lame coupante entre l'épaule et l’écus-
son. Parties dorsales et dorso-latérales des élytres brillantes, glabres,
à part quelques poils dressés très rares el très courts qui deviennent
assez nombreux en arrière au voisinage du bord supérieur de la
déclivité apicale. Ponctuation dorsale des élytres nette et assez forte,
erossissant en arrière; région du bord latéral plus finement et moins
nettement ponctuée et offrant une pubescence rabattue en arrière.
Déclivité apicale reliée aux parties dorsales des élytres par une courbe
régulière, ses tubercules marginaux nuls; très
nettement et assez fortement ponctuée sur ses deux
Dé tiers supérieurs et présentant en outre sur toute
sa surface une ponctuation très fine; sa pubescence
| / formée de poils ras, très courts et assez denses, qui
deviennent plus longs vers le bord supérieur.
Fig. 524 — Dé- Épines juxtasuturales insérées vers le milieu de la
clivité apicale hauteur de la déclivité, à quelque distance de la
du Sin. ceralo- suture, lisses et brillantes, coniques, généralement
cniæ, vue de ‘terminées en pointe acérée, non ou à peine Com-
trois quarts. primées latéralement ni rabattues vers le bas, non
en rapport à leur base avec des carènes parallèles
à la suture; celle-ci est saillante et forme un bourrelet lisse, convexe,
au-dessous des épines. Côte oblique du bas de la déclivité vaguement
indiquée. Rebord inférieur de la déclivité peu saillant, précédé par un
sillon à fond lisse. Gouttière postépipleurale assez large, élargie au
tournant externe. Flancs du prothorax, épisternes métathoraciques et
côtés du métasternum couverts d’une pubescence argentée. Pubescence
de l'abdomen assez dense. Bord postérieur des segments abdominaux
sans frange pileuse spéciale.
Soies de la face interne des tarses postérieurs beaucoup plus longues
chez le G que chez la ©.
Chez cette espèce, les grains de l'aire postérieure du pronotum sont
variables de forme et de dimensions: ils deviennent parfois circulaires.
La ponctuation des élytres est également variable; elle est quelquefois
grossière et presque confluente au bord supérieur de la déclivité api-
cale et, dans ce cas, celle-ci est fortement ponctuée jusqu’à la côte obli-
que inférieure; en même temps, le bourrelet sutural devient subru-
gueux et un peu anguleux sur les bords, tout en restant convexe sur
sa face postérieure. À Djedda on trouve des exemplaires à ponctuation
des élytres très forte, restant très nette le long du bord latéral et
s'étendant sur presque toute la déclivité. Les trois paires de calus
marginaux de la déclivité sont quelquelois légèrement indiqués. Ces
Revision des Bostrychides. 494
diverses variations ne paraissent avoir aucune importance au point
de vue géographique.
Distribution géographique. — Vallée du Nil, bassin de la mer Rouge,
Somalie, Soudan, Sénégal.
Alexandrie {Ancey); Le Caire (Hasselquist, Paichoux); Hehva près
Zagazig (Basse-Égypte) [coll. V. Mayet]; Assouan (M. Pic; D' Jäyers-
kiold); Bahr-el-Abiad (Kordofan) [Musée de Stockholm]; Sennaar (Mu-
sée de Vienne). Érythrée italienne, Keren (J. Pagès in coll. Oberthür).
Abyssinie (collections diverses); Tigré (Schimper in Muséum de Paris) ;
région boisée entre Goundet et Adoua, entre 1.000 et 2.000 mètres
d'altitude (A. Raffray in Musée de Gênes) (1). Arabie, Djedda (Ludovic
in coll. de Marseul). Pays des Somalis, Lugh, en avril (E. Ruspoli in
Musée de Gênes) et en novembre-décembre (V. Bottego in Musée de
Gênes). Soudan (Musée de Vienne: coll. Fairmaire). Sénégal (Heude-
lot, etc.) : Saint-Louis (V. Planchat in coll. Oberthür) ; Podor (Main-
dron in Muséum de Paris).
Biologie. — Au Caire, le Sin. ceratoniæ se développe de préférence
dans les branches mortes de l’Acacia (Albizzia) Lebbek L. Des divers
Acacia introduits en Égypte, celui-ci paraît être le seul qui soit attaqué
par le Bostrychide (Célestin Paichoux in litt.). À Saint-Louis du Séné-
gal, le même Sinozæylon vit dans l’Acacia albida Delile. Ses ennemis,
dans la Basse-Égypte, sont un Cléride, le Cylidrus megacephalus Spin...
et un Histéride, le Teretrius Kraatzi Mars. (2). Au Sénégal, une seconde
espèce de Teretrius, qui est inédite, paraît vivre aux dépens du même
Bostrychidè.
Sinoxylon doliolum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 24, 22)
Lesne 1905, in Bull. Soc. ent. Fr. [1905], p. 275.
Long. 4,5-5,7 mill. — Court, parallèle; tête, prothorax, poitrine,
abdomen et cuisses noirs; élytres rouges sur un peu plus de leur tiers
antérieur, noirs en arrière; antennes et tarses roux; tibias bruns.
Front nettement quadridenté, portant des soies dressées peu nom-
breuses. Articles de la massue antennaire flabelliformes, très grands, le
(1) sub « Apale diaspis Fairm. » in Gestro Esploraz. del Giuba, XVI,
Coleotteri, Gênes, 1895, p. 117.
(2) Nous avons pu, grâce à d’obligeantes communications de M. René Ober-
thür, observer nous-même sur le vivant le Sin. ceraloniæ et ses ennemis.
492 P. LESNE.
2 atteignant en largeur la longueur totale de l'antenne. Prothorax of-
frant, le long de son bord antérieur, des poils dressés assez courts et
peu denses, ses bords latéraux presque droits en arrière; angles anté-
rieurs armés chacun d’une dent redressée légèrement uncinée. Aire
postérieure du pronotum couverte de grains écrasés, denses, arrondis
ou en forme d’écailles. {Ponctuation des élytres dense et très forte, sauf
à la base. Déclivité apicale raccordée au dos des élytres par une courbe
régulière, privée de tubercules marginaux et marquée d’une ponctua-
tion ra qui descend jusqu’à la côte oblique inférieure en s’atténuant
légèrement; sa pubescence rase, très courte, appréciable de profil.
Épines juxtasuturales écartées à la base, non divariquées, droites, co-
niques, très pointues, lisses. Bourrelet sutural de la déclivité prisma-
tique au-dessous des épines. Bord apical des élytres en forme de gout-
tière.
Cette espèce est très voisine des S. ceratoniæ L. et S. succisum Lesne.
Elle diffère de la première par la ponctuation dorsale des élytres nota-
blement plus forte, par le bourrelet sutural tétragone et offrant une
face postérieure aplanie au-dessous du niveau des épines, enfin par la
côte oblique inférieure de la déclivité mieux indiquée. Elle se distingue
du $S. succisum par les feuillets de la massue antennaire plus longs,
par les grains de l'aire postérieure du pronotum plus denses, par la
déclivité apicale un peu moins brusquement tronquée et fortement
ponctuée jusqu’à la côte oblique inférieure.
Distribution géographique. — Afrique orientale.
Afrique orientale allemande : Oukami, Morogoro (Schmitt in Musée
de Vienne), 4 individu type; Ouhéhé (D Stierling in Musée de Ham-
bourg), À individu type. Afrique orientale portugaise, vallée du Pon-
goué : Guengère, mai à juillet (G. Vasse in Muséum de Paris), 1 in-
dividu.
Sinoxylon succisum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 21, 23. — Fig. 525
du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 176 (!).
Long 3 42-5 mill. — Court, parallèle. Tête, prothorax, poitrine et
abdomen noirs ou bruns; élytres roux dans leur moitié antérieure,
bruns ou noirs en arrière; antennes, cuisses et tarses roux; tibias
roux ou bruns.
(1) Apale succisa Gory in coll. Dejean.
Revision des Bostrychides. 493
Cette espèce est très voisine des deux précédentes. Comme le S. do-
liolum, elle diffère du S. ceratoniæ par la ponctuation notablement
plus forte de ses élytres et par le bourrelet sutural de la déelivité pos-
térieure parallélépipédique au-dessous des épines. Mais le S. succisum
se distingue à la fois de ses deux congénères par les articles de la mas-
sue antennaire moins développés, le
second article n'atteignant pas en
largeur la longueur totale de lan- Pt
tenne, par les grains de l’aire posté- A
rieure du pronotum moins serrés, Fnon 2)
par sa déclivité apicale presque NOTE
plane, plus brusquement tronquée É
que chez les deux formes affines. La 525 5926
ponctuation de cette déclivité est Fig 505 et 526. Déclivité aps
formée, dans le haut, de gros points cale des élytres, vue de trois
arrondis devenant parois très serrés quarts, chez les Sin. succisum
et aréolaires, mais s’atténuant dans (fig. 525) et S. rufobasale (fig.
la région moyenne et disparaissant 526).
sur le tiers inférieur qui est seule-
ment marqué d’une ponctuation très fine et éparse. La côte oblique in-
férieure de la déclivité est à peine indiquée. La surface du bourrelet
sutural est inégale ou non.
Distribution géographique. — Sénégal et Haut-Niger.
Sénégal (coll. de Marseul; coll. Fairmaire) : Podor {W. Maindron in
Muséum de Paris). Bammako ({Wachmar in coll. Bedel).
Sinoxylon rufobasale *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 18, 2%. — Fig. 526 du texte.)
Fairmaire 1888, in Ann. Soc. ent. Fr. [1888], p. 179.
Long. 4 1/2-5 1/2 mill. — Court, parallèle, très faiblement élargi
en arrière. Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs ; élytres rouges
sur leur tiers basilaire, brun foncé en arrière, avec leur déclivité api-
cale d’un rouge brun; antennes et pattes rousses, les tibias souvent
bruns.
Front assez fortement quadridenté et offrant. une pilosité dressée
peu abondante. Yeux de grandeur normale. Articles de la massue an-
tennaire brillants, flabelliformes, très développés, le 2° atteignant pres-
que en largeur la longueur totale de antenne. Bord antérieur du pro-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 33
49% P.. LESNE.
thorax offrant une pilosité rabattue vers le haut, moins dense que chez
l'espèce suivante et montrant latéralement quelques soies dressées ;
angles antérieurs du prothorax armés chacun d’une dent redressée non
uncinée; bords latéraux presque droits, angles postérieurs arrondis.
Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés arrondis, sauf
en arrière où elle est lisse. Élytres carénés le long de la base, compri-
més en lame entre l'épaule et l’écusson, couverts d’une ponctuation
qui est plus ou moins fine et éparse en avant, graduellement plus
forte et devenant très grosse en arrière, leur pubescence formée, sur
la région dorsale, de poils dressés rares et très courts qui deviennent
assez denses près du bord supérieur de la déclivité apicale; celle-ci
marquée dans le haut de gros points arrondis devenant graduellement
plus petits vers le bas et disparaissant dans la région de l'angle
sutural où l’on observe seulement une fine ponctuation. Pubes-
cence de la déclivité apicale peu apparente, dressée, rase, extrème-
ment courte. Tubercules marginaux de la déclivité représentés seu-
lement par de faibles calus. Épines juxtasuturales insérées manifes-
tement au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité, à quelque
distance de la suture, faiblement divergentes, penchées un peu vers le
bas et légèrement défléchies au sommet où elles sont plus où moins
émoussées; non ou à peine comprimées transversalement, nullemen:
excavées au côté interne, leur surface lisse et brillante. Bourrelet su-
tural plus ou moins nettement parallélépipédique et explané au-dessous
des épines, très finement ponctué, Côte oblique inférieure de la dé-
clivité peu marquée. Gouttière épipleurale large, dilatée en dehors. Ti-
bias postérieurs avec de longues soies à demi dressées au côté externe.
Tarses postérieurs portant à la face interne des soies plus longues chez
le G que chez la ©.
La ponctuation de la déclivité apicale est assez variable: elle est
quelquefois très forte jusqu'à la côte oblique inférieure, tandis que,
dans d’autres cas, toute la moitié inférieure de la déclivité est lisse
et brillante. Les dents du front prennent parfois un remarquable déve-
loppement. Chez un exemplaire (vraisemblablement un G) faisant
partie de la collection R. Oberthür, ces dents sont très saillantes et
flanquées chacune de chaque côté, de deux dents plus petites qui leur
sont accolées. Il est probable qu'il s’agit là d’un caractère sexuel in-
constant.
On trouve en Cafrerie une forme qui se distingue de la forme type
par ses épines juxtasuturales larges, triangulaires, comprimées, et par
le bourrelet sutural plus nettement caréné sur ses bords (coll. de
Marseul).
Revision des Bostrychides. 495
Distribution géographique. — Afrique australe.
« Cap de Bonne-Espérance » (Muséum de Paris; Musée de Berlin ;
Dreège in coll. Oberthür, eic.). Cafrerie (coll. de Marseul; Musée de
Hambourg). Namaqualand (Schinz in coll. Fairmaire), type. Walfish
Bay (Musée de Cape Town; Muséum de Paris) (1).
Sinoxylon divaricatum, n. sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 17, 25. — Fig. 527 et 528.
du texte.)
- Long. 5 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en arrière.
Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres d’un rouge roux
sur plus de leur tiers antérieur (sauf le long du bord latéral qui est
noir), d’un brun rougeàtre en arrière, avec la déclivité apicale moins
foncée; antennes et tarses roux ; cuisses et tibias bruns.
Front assez fortement quadridenté, couvert de soies dressées assez
abondantes. Articles de la massue antennaire glabres et brillants,
flabelliformes, très développés, le second atteignant en largeur la lon-
gueur totale de l’antenne. Bord antérieur du prothorax garni d’une
pilosité dressée plus dense que chez le rufobasale; dent des angles
antérieurs presque droite; bords latéraux légèrement arqués, angles
postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains
écrasés en formes d’écailles,
petits et légèrement allongés …
au voisinage de la ligne mé- 4
’ RE HI
diane. Elytres comprimés en LÉ,
carène coupante à la base, ( ]
: L | AT
assez fortement et peu densé- Î
ment ponctués en avant, très
fortement et très densément 528
en arrière, présentant, SUT la Fig. 527 el 528. — Sin. divaricatum.
région dorsale, de très courts Déclivité apicale vue de dessus et de
poils dressés, rares en avant, trois quarts.
assez denses en arrière; tout le
long des bords latéraux existent des poils assez denses, rabattus en
arrière. Déclivité apicale très fortement et très densément ponctuée
près du bord supérieur, moins densément sur la région moyenne, sa
ponctuation atténuée vers le bas et ne s’étendant pas sur la région de
(1) C'est probablement la mime espèce que J. Wahlberg a rapportée du
N'Gami (Musée de Stockholm).
496 P. LESNE.
l'angle sutural; pubescence de la déclivité rase, extrèmement courte
et peu dense. Tubercules marginaux de la déclivité indiqués seu-
lement par trois paires de faibles calus. Épines juxtasuturales insé-
rées à quelque distance de la suture et un peu au-dessus du milieu
de la déclivité, fortement divariquées, nullement comprimées, cono-
ides, subcarénées dans le sens de leur longueur au côté interne, poin-
tues et recourbées vers le bas au sommet, lisses et brillantes. Suture
renflée, au-dessous des épines, en un bourrelet parallélépipédique
presque lisse. Côte oblique inférieure de la déclivité à peine marquée.
Gouttière épipleurale large, faiblement élargie en dehors.
Cette forme, très voisine des précédentes, est principalement carac-
térisée par la forme et la direction de ses épines juxtasuturales. £
Distribution géographique. — Pays Somali : Gineer, sur le Haut-
Chébéli {pays humide, altitude 1500-2000), en novembre (Donaldson
Smith, 189%, in coll. Rothschild = Oberthür). — Type unique.
Sinoxylon epipleurale, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 26, 27. — Fig. 529 du texte.)
Long. à 1/2-8 mill. — Assez court, parallèle, faiblement élargi en
arrière. Noir, avec les antennes et les tarses roux ou roux brun: abdo-
men quelquefois brun ou rougeätre. Front très fortement quadridenté,
muni de denticules accessoires outre les dents principales, et portant
de longues soies dressées peu nombreuses. Articles de la massue
antennaire comprimés suivant l’axe de l’anteune, modérément déve-
loppés, le 2° ne dépassant pas en largeur’ la longueur totale de la
massue; leur surface mate. Bord antérieur du prothorax couvert
d’une pilosité courte, peu abondante, rabattue vers le haut; dent des
angles antérieurs du prothorax presque droite, dirigée en avant;
bords latéraux à peine arqués; angles postérieurs accusés, non ar-
rondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés
circulaires, très denses. Base des élytres en forme de côte épaisse, gra-
nuleuse. Ponctuation dorsale des élytres écartée et moins forte en
avant, dense et très grosse sur plus des 2/3 postérieurs, partiellement
confluente au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale, un
peu moins forte près du bord latéral des élytres; pubescence du dos
des élytres assez dense, obliquement dressée et rabattue en arrière.
Déclivité apicale brillante, marquée sur presque toute sa surface de
gros points enfoncés arrondis assez écartés, et couverte sur toute son
étendue d’une pubescence dressée, rase, assez dense. Tubercules mar-
Revision des Bostrychides. 497
ginaux de la déclivité peu saillants, costiformes et arrondis au sommet,
lisses et brillants, au nombre de 3 paires. Dents juxtasuturales écar-
tées, comprimées latéralement, triangulaires, lisses et brillantes, in-
sérées vers le tiers supérieur de la déclivité; au-dessous d'elles le
bourrelet sutural et parallélépipédique, brillant, ponctué. Pas de côte
transverse au bas de la déclivité. Rebord inférieur de la déclivité api-
cale notablement plus large que chez les espèces voisines et formant
comme une gouttière à bord épaissi. Postépipleure très large, nulle-
ment dilaté au tournant externe. Tibias postérieurs avec des soies
à demi dressées sur leur face externe.
a Tarses postérieurs portant au côté interne de longues soies on-
dulées qui font défaut chez la ©. Pas d’autres caractères sexuels.
Cette espèce paraît être très peu variable. Elle est principalement
caractérisée par la largeur remarquable du postépipleure. Elle se place
au voisinage immédiat du S. senegalense.
Distribution géographique. — Afrique sud-orientale, région des lacs
Tanganvika et Nyassa.
Tanganyika (Grant in British Museum) : environs de M’Pala (Guil-
lemé in coil. Oberthür); Kipalapala (coll. Fairmaire). Nyassa (Thel-
wall in coll. Fry => British Museum). Chiré : Blantyre {Werner in coll.
Oberthür) et Tchiromo, en janvier, aux lumières (Muséum de Paris).
Agoniland, Ntumbi (Werner in coll. Oberthür). — Assez nombreux
individus.
Sinoxylon bellicosum, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 26, 28, 29. — Fig.530 du texte.)
Long. 6 1/2-7 mill. — Assez allongé, parallèle, noir, très brillant sur
les élytres; ceux-ci teintés de brun à la base, Antennes d’un roux
brun. Cuisses noires avec les genoux et souvent le dessus brun rou-
geûtre; tibias bruns; tarses roux. Front fortement quadridenté, pres-
que toujours muni de denticules accessoires, et hérissé de quelques
longues soies perpendiculairement dressées. Yeux plus petits que chez
le S. senegalense. Articles de la massue antennaire mats, sans taches
pileuses bien déterminées, un peu flabelliformes, le second plus dé-
veloppé que chez le senegalense et plus étroit, mais ne dépassant guère
en largeur la longueur totale de la massue. Bord antérieur du pro-
thorax garni d’une pilosité assez longue et assez abondante, et armé
de deux dents à peine incurvées; bords latéraux parallèles en ar-
rière (sauf près de la base où ils sont arqués) et couverts d’une pu-
hescence rase, très courte; angles postérieurs marqués, obtus. Aire
198 P. LESNE.
postérieure du pronotum couverte de grains écrasés affectant, au mi-
lieu, la forme d’écailles. Écusson petit, subtriangulaire. Bord basilaire
des élytres en côte épaisse comme chez le senegalense. Ponctuation de
la région dorsale des élytres écartée et modérément forte à la base,
très grossière mais très nette et nullement confluente en arrière où
elle est formée de points un peu transverses ; ponctuation des flancs
des élytres moins forte que celle de la région dorsale. Le dos des
élytres est glabre, même au voisinage du bord supérieur de la dé-
clivité apicale; les flancs
sont couverts, au voi-
Pal DEAN 6 La sinage du bord latéral,
FE Cr de poils rabattus en ar-
fl Pa rière. Déclivité apicale
a 0e 21 le marquée de gros points
VE F 24 espacés dans sa moitié
ou ses 2/3 supérieurs
92° 530 etn'offrant sur son tiers
Fig. 529 à 531. — Déclivité apicale, vue de pro- inférieur qu'une ponc-
il, chez les Sin. epipleurale (fig. 529), S. bel- tuation extrêmement
licosum (fig. 530) et S. senegalense (fig. 531). fine et peu dense; pu-
bescence de la décli-
vité rase, éparse, extrêmement fine et extrêmement courte. Tuber-
cules marginaux de la déclivité au nombre de 3 paires, ceux des
deux paires supérieures très saillants, arrondis au sommet, brillants
et lisses à part une très fine ponctuation; tubercules de la paire
inférieure moins saillants. Épines juxtasuturales écartées à la base,
jortement comprimées latéralement, triangulaires, pointues mais
émoussées au sommet, lisses et brillantes; insérées au tiers su-
périeur de la déclivité, c’est-à-dire à un niveau un peu plus élevé
que chez le senegalense; pas de carènes juxtasuturales au-dessus des
épines. Bourrelet sutural des parties inférieures de la déclivité qua-
drangulaire, presque lisse, très brillant. Pas de côte oblique bien mar-
quée au bas dela déclivité. Angle sutural légèrement proéminent.
Gouttière apicale des élytres assez large, légèrement élargie au côté
externe. Pubescence de la poitrine et de l’abdomen argentée, plus
dense que chez le senegalense. Tibias postérieurs avec des soies à
demi dressées à la face externe.
GS Tarses postérieurs avec des soies longues etnombreuses au côté
interne (1).
(1), Les 4 individus étudiés ici paraissent être des ©. Il est probable que
les caractères présentés par la sculpture de la déclivité apicale sont sexuels.
Revision des Bostrychides. 199
Distribution géographique. — Afrique australe.
Graham Town (coll. Fry > British Museum et Muséum de Paris).
Colonie d'Orange (G.-E.-H.-B. Hamilton in British Museum). Cafrerie,
en avril (Muséum de Paris et Musée de Cape Town).
Sinoxylon senegalense.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 26, 28, 30, 31. — Fig. 490,
493, 510,531 et 532 du texte.)
Karsch 1881, in Bert. ent. Zeitschr., sér. 2, XXV, p. 42 (partim) ; id.
apud G. Rohli, Kufra, 4881, p. 374 (sub $S. dentifrons). — Fairmaire
1882, in Ann. Soc. ent. Fr. (4882), p. 66 (partim). — Schilsky 1899,
Kai. Eur. XXXVI, 81. — Lesne 1902, in L’Abeille XXX, p. 112 et 117,
pl IV,. 96: 407 et 108:
coronatum * Zoufal 189%, in Wien. ent. Zeit. XII, p. 38 (!).
Long. 5-9 mill. — Un peu allongé, parallèle, légèrement élargi en
arrière. Noir ou brun foncé avec les élytres souvent bruns à la base;
dessous du corps brun, plus ou moins rougeâtre; pattes brunes ou
rougeàtres, antennes rousses.
Front très fortement quadridenté, muni fréquemment, en outre, de
denticules acccessoires entre les dents principales, et portant des soies
dressées peu nombreuses; la partie anté-
rieure, située en avant de la rangée des LUN
dents, est granuleuse et fortement déclive. AA A
Yeux assez gros. Articles de la massue an- ÈS La
tennaire mats, comprimés suivant l'axe de De
l'antenne, le 2 ne dépassant pas en largeur
la longueur totale de la massue; 4° et 2 ar-
ticles de la massue moins de trois fois aussi
larges que longs. Prothorax très légèrement
arqué sur les côtés, offrant le long de son
bord antérieur une pilosité assez courte et
Fig. 532. — Sin. seneqa-
lense. Tête et portion
peu dense; dent de l’angle antérieur légère- antérieure du protho-
ment uneiforme. Aire postérieure du prono- rax, vues de trois
tum ornée de grains brillants, arrondis, assez quarts, en dessus.
écartés. Écusson petit, subtriangulaire. Bord
basilaire des élytres formant une sorte de carène à crête obtuse,
nullement coupante. EÉlytres très brillants; ponctuation de leur région
(1) Apale senegalensis Dejean Cat., 3° édit., p. 334.
500 P.:LESNE.
dorsale forte, très variable, tantôt disposée en files le long des ner-
vures et localisée au voisinage de l'épaule, de la suture et du bord
supérieur de la déclivité apicale, en laissant le tégument imponc-
tué ou presque imponctué dans un large rayon autour de l’écusson
et sur les flancs des élytres en arrière, tantôt couvrant uniformé-
ment (à l'exception du trajet des nervures) toute la région dorsale
et dorso-atérale des élytres. Pubescence du dos des élytres courte,
dressée, éparse; pubescence des parties voisines du bord externe
très courte, dressée. Déclivité apicale brillante, marquée supé-
rieurement de gros points enfoncés, lisse dans la région de l'angle
sutural à part une ponctuation extrêmement fine et peu dense; sa pu-
bescence rase, peu serrée et très courte, surtout inférieurement; bord
supérieur offrant 3 paires de calus très peu saillants et souvent peu
distincts. Épines juxtasuturales insérées au-dessus du milieu de la
hauteur de la déclivité et à quelque distance de la suture, nettement
comprimées, triangulaires, pointues, lisses et brillantes, prolongées
chacune vers le haut par une carène juxtasuturale ; au-dessous de ces
dents, la suture est renflée en un bourrelet quadrangulaire, lisse,
qui atteint l’angle apical. Pas de côte transverse accentuée au bas de
la déclivité. Rebord inférieur de la déclivité épais et précédé d’un
sillon à fond lisse, Postépipleure légèrement élargi en dehors. Pubes-
cence de la poitrine et de l'abdomen très fine, dense, roussâtre. Tibias
postérieurs portant, au côté externe, des soies courtes, à demi cou-
chées.
< Déclivité apicale en grande partie lisse et brillante, ponetuée sur
une moindre étendue (généralement sur le tiers supérieur seulement)
et moins fortement que chez la ©. Tarses postérieurs et apex des tibias
de la même paire portant au côté interne des soies nombreuses, lon-
gues, flexueuses.
© Ponctuation du dos des élytres généralement plus forte que chez
le G. Déclivité apicale un peu plus courte et un peu plus abrupte, très
fortement ponetuée sur ses deux tiers supérieurs, plus finement vers
le bas. Tarses postérieurs sans longues soies flexueuses.
Cette espèce est assez variable. Nous avons noté plus haut le peu
de constance des dents frontales, de la ponctuation des élytres et des
calus marginaux de la déclivité. On observe, notamment au Sénégal
et dans PAïr, des individus G dont la déclivité apicale offre seulement
quelques gros points enfoncés dans sa partie tout à fait supérieure,
le reste de la déelivité étant entièrement lisse et brillant. Quelquefois
l'angle sutural des élytres est légèrement redressé.
Une © faisant partie de la collection de M. René Oberthür et dont la
Revision des Bostrychides. d01
provenance est inconnue, diffère du type par la sculpture très forte
et vermiculée de la région dorsale postérieure des élytres. Nous pro-
posons pour cette variété le nom de vermiculatum.
L’exemplaire de Lado appartenant au Musée civique de Gènes esl
une petite © remarquable par la ponctuation très forte des élytres.
Le Sin. senegalense est l'une des rares espèces du genre chez les-
quelles les différences sexuelles sont assez accusées.
Distribution géographique. — Région saharienne depuis la Tripoli-
taine et l'Égypte jusqu’au Sénégal, aux territoires de la boucle du Niger,
au Moyen Chari, au Bahr el Djiebel et à l'Abyssinie.
Sahara occidental (F. Quiroga). Sénégal : Saint-Louis (Delestre;
Planchat; Melou, ete.); Cayor (D° Gautier; V. Lenoir); Thiès (coll.
Oberthür) :; Dakar (G. Melou) : Dagana (coll. Aubert) ; Podor (M. Maindron
in Muséum de Paris); Bakel (coll. Fleutiaux) et Galam (Leprieur in Mu-
séum de Paris); Kayes (G. Massiou in Muséum de Paris, etc.). Sierra
Leone (coll. Théry = Muséum de Paris) (!). Région de la Volta, entre
Sikasso, Bobo et San (4. Chevalier). Sokolo (coll. Sicard). Tombouctou
(coll. Pic). Rives du Niger, entre Tombouctou et Say (Mission Hourst).
Aïr : Jierouane (D° Fournial, Mission Foureau-Lamy in Muséum de
Paris). Nigéria septentrionale, à l’est d'Illela (British Museum). Kanem
(Cap Dupertuis in Muséum de Paris). Ouadaï, région du lac Fittri
(Lt Lebas in Muséum de Paris). Est du Tchad, pays Dagana, Massakori:;
sud du lac Baro, Moïto, en septembre (A. Chevalier, Mission Chari-
Tchad in Muséum de Paris). Bas Chari, Kousri, en août (D' J. Decorse,
Mission Chari-Tchad in Muséum de Paris). Baguirmi, Teheckna (A. Che-
valier in Muséum de Paris). Moyen Chari, Komé, à l’est des Niellims,
en fin mai, et Bas-Bahr Salamat, au nord de Fort-Archambault, en mars
(D° J. Decorse, Mission Chari-Tchad in Muséum de Paris). Lado, en
août (E. Dabbene in Musée de Gênes). Bahr et Abiad (Schveinfurt in
Musée de Berlin). Abyssinie (4. Raffray, etc.); Tigré (Schimper in
Muséum de Paris). Environs de Khartoum (Muséum de Paris). Haut-
Nil (W.-B. Drury in British Museum). Nubie (Muséum de Paris: Musée
de Berlin: Musée de Stockholm). Égypte (Natterer in Musée de
Vienne, etc.). Le Caire (mission Jägerskiôld), un indiv. Tripolitaine,
Sokna (G. Rohlf in Musée de Berlin, type).
Biologie. — Au Sénégal, cette espèce se développe dans le bois
de diverses Légumineuses dans notamment les arbres des genres
Acacia et Albizzia (?). Nous avons sous les yeux des fragments d'Aca-
(1) Cette provenance demanderait à être confirmée.
(2) D: Gautier, in litteris.
302 P. LESNE.
cia albida Delile (!) recueillis à S'-Louis et dont le bois est presque
entièrement détruit par l’insecte. A. Foureau (?) à observé que, dans
dans l'Air, le Sin. senegalense est des plus communs; il s'attaque au
bois coupé de divers Gommiers sans toucher aux arbres vivants et
montre une activité extrême, approfondissant rapidement ses galeries
malgré la dureté des bois qu'il choisit. Sur le Moyen Chari, c’est dans
PAcacia Suma Turcz (ap. Brandis) () que le D' Decorse a trouvé
l’insecte, à la fin de mai, sous ses différents états.
Le Sin. senegalense devient parfois très préjudiciable, comme dans le
cas cité par A. Railliet (*). Des bois indigènes qui avaient servi à la cons-
truction de gourbis destinés à la troupe dans la région du Cayor se
trouvaient eriblés de galeries de Sinoxylon deux mois après leur
emploi.
Aux environs de Saint-Louis-du-Sénégal, cette espèce à pour ennemis
un Cléride, le Cylidrus Buqueti, et un Histéride encore inédit appar-
tenant au genre Teretrius ().
Sinoxylon erasicauda, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 14, 16, 26, 28, 30, 32.
Fig. 533 du texte.)
Long. 7,5 mill. — Cette espèce offre la plus grande ressemblance
avec le Sin. ruficorne Fähr., dont on trouvera la description plus loin.
Elle en diffère seulement par sa déclivité apicale un peu plus ample,
presque mate, couverte d’une pubescence rase extrêmement courte et
peu dense, et marquée d’une ponctuation très régulière qui s'étend du
bord supérieur à la côte oblique inférieure; celle-ci est assez nette
ment indiquée. Les points enfoncés de la déclivité sont gros, régulie-
rement arrondis, séparés par des intervalles plans. Les tubercules mar-
ginaux de la déclivité n’empiètent pas autant sur la partie déelive que
(1) Nous devons à l'obligeance de M. A. Chevalier la détermination de
ces échantillons de bois qui ont été recueillis, sur la demande de M. René
Oberthür, par feu Victor Planchat, Inspecteur de la voie du chemin de fer
de Dakar à S'-Louis. Larves, nymphes et adultes ont été trouvés en même
temps, en avril.
(2) A. Foureau, Mission saharienne, Documents scientifiques, II, p. 1022.
(3) Détermination de M. A. Chevalier. L'Ac. Suma croît à la fois dans l'A-
frique tropicale et aux Indes orientales.
(4) A. Railliet, Éléments de Zoologie médicale, 1° éd., 1886, p. 639.
(5) Nous avons obtenu ces deux espèces des bois attaqués recueillis par feu
Planchat.
Revision des Bostrychides. 503
chez le ruficorne. Les épines juxtasuturales sont bicarénées longitudi-
nalement à la base, au côté externe, comme cela à
lieu fréquemment chez le ruficorne.
L'unique spécimen étudié est probablement un G.
L’angle sutural et le dernier segment de l'abdomen
sont simples, et les tarses postérieurs portent, à la
face interne, de longues soies rousses.
Distribution géographique. — Lac Tanganyika, rive
ouest : Albertville (J. Duvivier in Musée de Bruxel-
les). — 1 individu.
Fig. 533 (*).
Sinoxylon sudanicum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 34, 35, 36, 37.
Fig. 53% du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 176.
Long. 3 1/3-4 1/2 mill. — Court, parallèle. Tête et prothorax noirs;
élytres roux ou châtains, rembrunis sur la déclivité apicale ; poitrine
et abdomen noirs, couverts, ainsi que les flancs du prothorax, d’une
pubescence argentée particulièrement dense sur les côtés de la poi-
trine. Prothorax teinté de rouge sur sur le disque; antennes et pattes
rousses, ces dernières quelquefois brunâtres : bord postérieur des seg-
ments abdominaux rougeûtre.
Front nettement quadridenté, offrant quelques longues soies dres-
sées de chaque côté et quelques soies plus courtes et rabattues vers
le centre au milieu. Articles de la massue antennaire très développés,
flabelliformes, le 2° dépassant en largeur la longueur totale de la mas-
sue; ces articles sont brillants, d'apparence glabre, et leur face apicale
est profondément canaliculée sur presque toute sa longueur. Bords
latéraux du prothorax faiblement arqués en arrière; angles postérieurs
arrondis ; pilosité dressée du bord antérieur rare. Dent de l'angle an-
térieur du prothorax légèrement uneiforme. Aire postérieure du prono-
tum couverte de carinules longitudinales écrasées. Base des élytres for-
mant une carène coupante. Ponctuation de la région dorsale des élytres
assez forte, peu dense à la base, devenant graduellement plus forte en
arrière, souvent grossière et confluente près des bords de la déclivité
apicale. Pubescence du dos des élytres rabattue en arrière. Déclivité
(*) Fig. 533. Dent juxtasuturale vue par sa face externe chez le Sinox. era-
sicauda.
DJ4 P. LESNE.
apicale régulièrement convexe et fortement ponctuée dans sa région
supérieure, très finement sur la partie inférieure qui est séparément
convexe sur chaque élytre. Tubercules marginaux de la déclivité nuls ;
bord latéral de la déclivité un peu gibbeux et formant une sorte de
pommette à la limite de la région fortement
ponctuée. Dents juxtasuturales écartées de la
suture, fortement comprimées dans le plan ver-
tical, triangulaires, très pointues, un peu ru-
gueuses et inégales à la base, et prolongées
chacune supérieurement en une courte carène
Fig. 534. — Sin. su- longeant la suture. Suture renflée au-dessous
danicum. Élylre, des épines en bourrelet parallélépipédique dont
vu de profil. les arêtes, parfois très saillantes, forment comme
deux carinules juxtasuturales. Côte transverse
inférieure de la déclivité nulle, Pubescence de la déclivité apicale
rousse, assez longue et assez dense, couchée. Gouttière apicale étroite
vers l’angle sutural, graduellement élargie du côté du tournant apical
où elle atteint une largeur double de sa largeur sur la ligne médiane.
Pas de frange spéciale au bord postérieur des segments abdominaux ;
dernier segment de labdomen simple. Tibias postérieurs portant
seulement quelques soies dressées au côté externe.
Les tarses postérieurs présentent, au côlé interne, des soies tantôt
plus longues (G?), tantôt plus courtes (9?).
Distribution géographique. — Soudan et Dekkan méridional.
Soudan (coll. Gambey = Muséum de Paris et coll. A. Léveillé; Lesel
in COIl. Bedel). Inde (coll. Gounelle = Muséum de Paris). Bangalore,
Chikkangalur (Tabourel in coll. Oberthür); Pondichéry. en avril (C?° Fou-
quet, Muséum de Paris).
Il est intéressant de noter que les deux seules espèces de Sinoxylon
qui se rencontrent à la fois en Afrique eten Asie, celle-ci et la suivante,
sont très voisines entre elles.
Sinoxylon conigerum.
{Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 34, 35, 36, 38.
Fig. 535 du texte.)
Gerstacker 1855, in WMonatsb. Berl. Acad. [1855], p. 268; Peters
Reise, 1862, p. 274, pl. XV, f. 44.
’unidentatum Fabricius 1804, Syst. Eleuth. IT, p, 377 (!).
(1) Il est extrèmement probable que l'espèce fabricienne est bien la même
Revision des Bostrychides. D05
Long. 3 1/2-5 1/2 mill. — Court, parallèle: élytres à peine élargis
en arrière. Noir ou brun foncé avec les antennes et les tarses d’un roux
brunâtre. Front quadridenté, portant seulement quelques longues soies
dressées de chaque côté. Articles de la massue antennaire assez bril-
lants, d'apparence glabre, très développés, flabellitormes, le 2° dépas-
sant notablement en largeur la longueur totale de la massue ; ces arti-
cles sont finement canaliculés sur leur tranche apicale.
Bords latéraux du prothorax non ou à peine arqués en arrière; an-
gles postérieurs accusés, un peu saillants en arrière; pilosité du bord
antérieur du prothorax nulle, à part deux soies situées de chaque côté
au voisinage de la dent de l’angle antérieur; celle-ci unciforme. Aire pos-
térieure du pronotum couverte au milieu de carinules longitudinales
très denses. Bord basilaire des élytres en carène coupante. Ponctua-
tion de la région dorsale des élytres forte et très dense, devenant gra-
duellement plus forte en arrière où elle est souvent confluente ; pubes-
cence du dos des élytres rabattue en arrière. Déclivité apicale raccor-
dée à la région dorsale par une courbe régulière, marquée sur ses
parties supérieures de gros points arrondis réguliers, assez espacés,
quelquefois cependant très serrés ; tiers inférieur
finement ponctué. Pubescence de la déclivité
formée de poils noirs, arqués, rabattus vers le
bas. Tubercules marginaux de la déclivité nuls
ou parfois indiqués par de faibles calus. Dents
juxtasuturales légèrement écartées de la suture,
nullement comprimées, coniques, pointues, re-
couvertes à la base, sur tout leur pourtour, de
grains en saillie formant comme une masse Fig. 535. — Sin. co-
rognonneuse qui supporte la pointe lisse et bril- nigerum. Epine
lante de ces dents. Suture renflée au-dessous juxtasuturale, vue
des dents en un bourrelet parallélépipédique qui du côté supéro-in-
n'atteint pas l'angle sutural. Pas de côte trans- iGrne
verse au bas de la déclivité. Gouttière apicale
fortement élargie au tournant externe de l’élvtre. Pubescence de la
poitrine très dense, argentée. Dernier segment abdominal simple.
Tibias postérieurs portant en dehors de longues soies à demi cou-
chées.
que celle décrite par Gerstäcker. Dejean avait attribué à tort le nom d’Apate
unidental@æF. au Sin. anale.
Au S. conigerum se rapporte l’une des formes confondues sous le nom de
Sin. diaspis Fairm. in coll.
506 P, LESNE.
Le G porte au côté interne des tarses postérieurs de longues soies
qui font défaut chez la 9.
A part la ponctuation des élytres, on ne relève pas d’autres varia-
tions que celles des dents frontales, organes qui sont susceptibles de
devenir très petits.
Distribution géographique. — Afrique orientale, Madagascar et Mas-
careignes, Inde, Ceylan, îles Hawaï.
Somalie méridionale, Guélidi (coll. Fairmaire = Muséum de Paris).
Airique orientale allemande, Ousegoua : Mhonda (A. Hacquard in
coll. Oberthür). Nyassaland, Tchiromo (Muséum de Paris). Mozam-
bique, vallée du Zambèze : Tété (Peter) (1).
Madagascar (Goudot, etc.), très répandu : Diégo Suarez (Ch. Alluaud ;
D' Ch. Martin) ; Nossi Bé (Pierron in Muséum de Paris; Frey sec.
Alluaud); plateau de Soalala (D° Joly in Muséum de Paris); S'-Marie
(coll. Fairmaire). Région de Morondava (D' Petit in Muséum de Paris);
plaine du Fiherena (F. Geay in Muséum de Paris). La Réunion (Vi-
dal, etc., in Muséum de Paris) : S'-Paul (?). Ile Maurice (Leschenault,
Desjardins, d'Emmerez in Muséum de Paris, etc; E.-E. Edwards in
British Museum).
Calcutta (Indian Museum); Madras (coll. Fred, Moore = Oberthür):
Ramnad (coll. E. Gounelle; coll. M. Pic); Malabar (coll. A. Lajoye)
Ceylan, Peradeniya (E.-E. Green in Indian Museum). Batavia (C. Schau-
fuss) (?).
Honolulu (Frühstorfer in coll. Oberthür) (*).
Biologie. — Cette espèce est nocturne et vient aux lumières. On l’a
trouvée dans le bois d’un Acacia provenant de Madagascar et dans les
(1) W.-L. Distant (A Naturalist in the Transvaal, p. 198) donne le Sin. co-
nigerum comme ayant été trouvé à Pretoria; mais la détermination n'est pas
sûre etil s'agit vraisemblablement du S. {ransvaalense. On ne peut admettre
non plus sans confirmation la provenance Cap de Bonne-Espérance mention-
née sous l « {pate capensis Gory » [in coll.] de la collection Dejean.
(2) D'après un spécimen communiqué par M. H. Rolle,
(3) Trouvé en nombre en Allemagne dans une drogue provenant de Ba-
tavia.
(4) D'après divers spécimens figurant dans les collections du Muséum de
Paris, du Musée entomologique de Berlin et dans celle de M. M. Pic, l'insecte
aurait été rencontré dans l’île d'Haïti. Ces exemplaires, qui proviennent sans
doute d’une méme source, ne portent pas d'indications de nature à authen-
lilier la capture. Nous devons signaler aussi la présence, dans la collection
de M. R. Oberthür, d’un spécimen étiqueté « Venezuela, San Fernando de
Apure. L. Laglaize 1896. »
Revision des Bostrychides. 507
racines de Manioc de même origine (Ed. Fleutiaux in litt.; id. in Buli.
Soc. ent. Fr., 1902, p. 174). A l’île Maurice, elle se développe fréquem-
ment dans les Eucalyptus (d'Emmerez, in litt.) (!).
Sinoxylon angolense, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 34, 35, 39, 40.)
Long. 4 1/2 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en ar-
rière. Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs, avec le pronotum
teinté de rouge sur le disque (?); élytres d’un rouge brunâtre sur le
tiers basilaire, bruns en arrière ; cuisses d’un rouge brun, tibias bruns,
antennes et tarses roux.
Front finement quadridenté et couvert de soies blondes assez longues,
non perpendiculairement dressées, mais inclinées vers la ligne mé-
diane. Articles de la massue antennaire brillants, très développés, fla-
belliformes, le 2° atteignant en largeur environ le double de la lon-
gueur totale de la massue. Côtés du prothorax presque droits en
arrière; angles postérieurs arrondis; dent des angles antérieurs à
peine arquée; pilosité dressée du bord antérieur peu abondante. Aire
postérieure du pronotum couverte de petits grains écrasés arrondis,
devenant plus grands et prenant la forme d’écailles dans la région
médio-antérieure. Écusson subtriangulaire, non tubereuliforme. Bord
basilaire des élytres cariniforme, non granuleux. Ponctuation du dos
des élvtres modérément forte et peu dense en avant, grossissant beau-
coup en arrière sans devenir confluente; pubescence des mêmes
parties assez dense, rousse, rabattue en arrière et couchée sur le té-
gument. Dos des élytres relié à la déclivité apicale par une courbe ré-
gulière ; cette courbe n'offre pas de dépression dans la région sutu-
rale ni d'indication de tubercules ou de calus; sa ponctuation est
très dense et très forte, sa pubescence couchée. Ponctuation de la dé-
clivité apicale dense et très forte dans le haut, atténuée vers le bas,
atteignant presque la côte transverse préapicale qui est assez bien
marquée. Pubescence de la déclivité rousse, dense, très apparente,
couchée sur le tégument jusque dans l'angle sutural. Épines juxtasu-
turales écartées à la base, divergentes, nullement comprimées latéra-
(1) Ch.-0. Waterhouse (in Proc. Ent. Soc. Lond. 1874, p. xu) a publié
une note du D'Lamprey ayant trait à un Sinoxylon de Birmanie dont nous
avons pu voir un spécimen mutilé au British Museum. L'insecte appartient
à une espèce très voisine du $S. conigerum, mais probablement distincte.
(2) Le prothorax du {ype offre des reflets irisés qui sont sans doute ac-
cidentels.
208 P. LESNE.
lement, régulièrement coniques, très pointues, inclinées vers le bas,
rugueuses à la base, lisses et brillantes au sommet. Au-dessous d’elles,
la suture est renflée en un bourrelet sensiblement tétragone, très fine-
ment ponctué, qui n’atteint pas l’apex. Gouttière apicale assez étroite,
élargie en dehors. Angle sutural et dernier segment abdominal simples.
Pubescence de la poitrine et de l'abdomen dense, argentée; celle des
flancs du prothorax beaucoup moins dense. Tibias postérieurs avec
des soies à demi couchées, assez courtes, au côté externe.
Cette espèce offre la plus grande ressemblance avec le S. ceratoniæ
L. dont elle se distingue principalement par la nature de la pubes-
cence de la déclivité apicale. |
Distribution géographique. — Angola, Loanda coll. Fairmaire >
Muséum de Paris). — Type unique ( ?).
Sinoxylon cuneolus, n. sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 34, 35, 39, 41. — Fig. 536
du texte.)
Long, 5 12 mill. — Cette forme est extrêmement voisine de la pré-
cédente. Elle en diffère notamment par la pubescence des élytres
moins dense et moins apparente surtout sur la dé-
clivité apicale où, dans la région de l'angle sutural,
elle est dressée, courte et rase. La déclivité montre
les traces des 3 paires de calus marginaux. Les épines
juxtasuturales ne sont pas rugueuses à la base. Le
pronotum est entièrement noir et les cuisses sont
d’un brun foncé.
Le S. cuneolus ressemble beaucoup aussi au S. di-
varicatum et surtout au S. doliolum. ne semble
différer de ce dernier, que par la nature de la pu-
Fig. 536. bescence de la déclivité apicale.
Sin. cuneolus. Distribution géographique. — Transvaal (Hartmann
in Musée entomologique de Berlin). Colonie du
Cap, Pirie Bush près Williamstown (British Museum). — 2 individus.
Sinoxylon dichroum, n. sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 34, 42. — Fig. 537 du texte.)
Long. 4 1/2 mill. — Corps relativement allongé, parallèle. Tête,
prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres d’un roux châtain lé-
Revision des Bostrychides. 509
gèrement rembrunies sur la déclivité apicale, avec la base marginée
de noir ainsi que la moitié antérieure de la suture et du bord latéral.
Pattes noires avec les genoux tachés de rouge et les tarses roux. An-
tennes rousses; massue brune.
Front légèrement caréné transversalement sur les côtés et portant
une rangée transverse de longues soies rousses dressées et recourbées
vers le bas au sommet. Suture fronto-clypéale fine. Épistome couvert
de soies dressées plus courtes que celles du front. Articles de la massue
antennaire très développés, un peu flabelliformes, le 4% environ
3 fois, le 2° environ 5 fois aussi large que long, celui-ci dépassant sen-
siblement en largeur la longueur totale de la massue ; ces articles sont
mats, couverts d’une pubescence dense et très fine, couchée. Bords
latéraux du prothorax légèrement arqués en arrière; angles posté-
rieurs arrondis; bord antérieur
et majeure partie de la déelivité
antérieure du prothorax abon-
damment velus de soies dres-
sées, la pilosité des bords laté-
raux étant longue et dressée,
mais moins dense que celle du
bord antérieur. Dent des angles fig. 537.— Sin. dichroum, vu de pro-
antérieurs du prothorax assez fil. La poitrine, l'abdomen et les
grêle, recourbée en crochet. pattes ne sont pas figurées.
Aire postérieure du pronotum
{finement sillonnée longitudinalement en avant, couverte dans la même
région de petites écailles imbriquées, pointues, et ornée, sur les côtés,
de grains arrondis assez denses. Bord basilaire des élytres caréné.
Sculpture de la région dorsale des élytres confluente, vermiculée, plus
forte en arrière, au voisinage des bords de la déclivité apicale, s’atté-
nuant graduellement vers la base qui est presque lisse. Pubescence du
dos et des flancs des élytres couchée, fine, dense, assez longue. Ponc-
tuation de la déclivité apicale formée de points circulaires assez fins
et assez écartés, séparés par des intervalles brillants ; la ponctuation
de l'angle sutural est fine et dense. Pubescence de la déclivité apicale
couchée, courte et fine. Tubercules marginaux des 2 paires supé-
rieures très petits, peu apparents, ceux de la paire inférieure un peu
saillants, situés à un niveau inférieur à celui des dents juxtasuturales.
Celles-ci longues, pointues, lisses, brillantes, un peu défléchies au
sommet, fortement comprimées latéralement et légèrement diver-
sentes, insérées au-dessus du milieu de la hauteur de la déclivité,
à une distance de la suture à peu près égale à leur épaisseur; sans
Ann. Soc. ent. Fr,, LXXV [1906]. 34
510 P. LESNE.
carènes attenantes longeant la suture. Suture élevée en forme de ca-
rène, mais nullement renflée en bourrelet sur la déclivité. Côte trans-
verse inférieure de la déclivité marquée seulement vers le bord externe.
Gouttière apicale sensiblement élargie au tournant externe de l'élytre.
Poitrine et abdomen densément velus. Tibias postérieurs avec des
soies à demi dressées au côté externe.
Cette espèce présente des caractères bien tranchés. Elle se rappro-
che cependant beaucoup de la suivante.
Distribution géographique. — Haute-Birmanie, Mines de rubis (1),
1.200 à 2.300 mètres d'altitude (Doherty in coll. Oberthür). — 1 in-
dividu.
Sinoxylon tignarium *.
{ Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 45, 46, 47. — Fig. 538
et 539 du texte.)
Lesne 1902, in L’Abeille, XXX, p. LL et 116, pl. IV, f. 104 et 105.
Long. 4-5 mill. — Oblong, parallèle. Tête, prothorax et dessous du
corps noirs ou brun foncé; élytres bruns, parfois teintés de roux à la
base; antennes et tarses roux; cuisses et tibias
bruns. Front tantôt inerme, tantôt quadridenté, cou-
vert de longues soies rousses dressées, disposées en
une ligne transverse arquée. Yeux assez petits, sail-
; lants, transversaux. Articles de la massue anten-
| | naire mats, couverts d’une pubescence couchée très
dense et très fine, le 1° article moins de 2 fois aussi
large que long, le 2° près de 4 fois aussi large que
L | ! | long, mais ne dépassant pas en largeur la longueur
totale de la massue. Bord antérieur du prothorax
avec des poils dressés nombreux ; dent des angles
Fig. 538. antérieurs uncilorme ; bords latéraux du prothorax
Sin. lignarium. presque droits; angles postérieurs arrondis ou mar-
qués et un peu saillants en arrière. Milieu de l'aire
postérieure du pronotum lisse en arrière et couvert en avant de
saillies cunéiformes aiguës, denses. Écusson triangulaire, moins long
que large. Base des élytres cariniforme entre l'épaule et l'écusson.
Ponctuation de la région dorsale des élytres fine près de la base, de-
venant graduellement plus forte en arrière, confluente, inégale et
LE
(1) I s’agit vraisemblablement des mines situées aux environs de Mandalé.
Revision des Bostrychides. ot
subgranuleuse près du bord supérieur de la déclivité apicale; pubes-
cence de la région dorsale des élytres formée de soies rousses, assez
longues, couchées. Déclivité apicale brusquement tronquée, marquée
de points enfoncés circulaires assez gros et assez
denses, mais nullement confluents; pubescence du
disque de la déclivité très courte, couchée, celle des
bords à demi dressée et plus longue; tubercules ( PRE
marginaux petits et très peu saillants, ceux de la |
paire inférieure plus marqués, situés au-dessous du
niveau des épines juxtasuturales; celles-ci compri- Fig. 539 (*).
mées latéralement, plus hautes que larges à la base,
pointues, entièrement lisses, insérées à une distance-de la suture à
peu près égale à leur épaisseur. Suture légèrement relevée en carène
sur les trois quarts inférieurs de la déclivité, mais non renflée en
bourrelet. Pas de côte iransverse au bas de la déclivité. Gouttière
apicale des élytres légèrement élargie au tournant externe. Pubescence
des côtés de la poitrine argentée; abdomen densément velu. Tibias
postérieurs avec des soies dressées, assez courtes, au côté externe,
Tarses postérieurs portant quelques longues soies très fines sur leur
face interne (9).
Cette espèce qui parait être assez variable, a les affinités les plus
étroites avec la précédente et avec les deux suivantes.
Distribution géographique. — Chine sud-occidentale et Tonkin sep-
tentrional.
Se-Tchouen, Mo-Sy-Mien, aux environs de Ta-Tsien-Lou (coll. Ober-
thür), individu type. Yun-Nan, région de Yun-Nan-Sen (coll. L. Bedel)
2 indiv. Tonkin septentrional, région de Bao-Lac (Rouget in coll.
Ph. Francois), 1 indiv.
Sinoxylon pubens, n. sp. (©).
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 45, 46, 48, 49.)
Long. 4 mill, — Très voisin de l’espèce suivante, S. pygmaeum,
dont il diffère seulement par les caractères suivants :
Cuisses brunes (!). Front et partie antérieure du vertex plus fine-
ment et plus densément granuleux. Grains râpeux de l’aire postérieure
du pronotum très denses. Ponctuation de la région dorsale des élytres
(*) Fig. 539. Déclivité apicale du Sin. fignarium, vue de trois quarts.
(1) Au moins celles des pattes postérieures. Les pattes des deux paires an-
térieures manquent chez le spécimen décrit ici.
512 P. LESNE.
régulière, dense, assez forte, plus grosse prè bords de la déclivité
apicale. Celle-ci mate, moins abruptement tro quée que chez le pyg-
maeum, entièrement villeuse, couverte d’une ponctuation dense et
assez fine. Suture moins saillante sur la déclivité. Gouttière apicale à
peine élargie au tournant externe.
Le lobe du 2° article de la massue antennaire est un peu plus mince
que chez le pygmaeum.
Distribution géographique. — Inde méridionale, Maïssour (E.-C.
Cotes, Muséum de Paris).
| Sinoxylon pygmæum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 45, 46, 48, 50.)
Lesne 1897, in Ann. Soc. ent. Belg. [1897], p. 20.
Long. 3-3 1/2 mill. — Court, parallèle, très légèrement élargi en
arrière. Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres châtains,
un peu rembrunis en arrière, marqués d’une tache marginale noire
au-dessous du calus huméral; antennes el pattes rousses, tibias
légèrement rembrunis.
Front inerme, hérissé de soies raides, droites, dressées vers le haut,
plus longues et plus serrées sur les côtés qu’au milieu. Épistome avec
des poils dressés moins longs que ceux du front. Articles de la mas-
sue antennaire mats, couverts d’une pubescence homogène peu dense,
courte et très fine, le 1% article moins de 3 fois aussi large que long,
le 2 un peu plus de 3 fois aussi large que long, mais ne dépassant
pas, en largeur, la longueur totale de la massue. Côtés du prothorax
à peine arqués en arrière; angles postérieurs arrondis ; dent des an-
gles antérieurs faiblement unciforme ; bords antérieurs et latéraux avec
des poils dressés peu denses. Aire postérieure du pronotum brillante,
marquée de petits grains râpeux assez écartés. Bord basilaire des ély-
tres caréné entre l'épaule et l’écusson. Région dorsale des élytres
brillante, marquée d’une ponctuation variable, parfois extrêmement
fine, sauf près des bords de la déclivité apicale où existent quelques
gros points enfoncés, d’autres fois assez lorte ; pubescence de la région
dorsale des élytres formée de poils rabattus en arrière et visibles de
profil, celle des flancs des élytres semblable mais plus dense; poils
des bords de la déclivité apicale dressés. Déclivité apicale brillante,
circulaire, très nettement coupée, sans traces de tubercules margi-
naux à part un léger calus existant parfois sur le bord latéral à un
niveau inférieur à celui des épines juxtasuturales; quelques points
Revision des Bostrychides. 13
enfoncés assez gros existent dans la région supérieure de la déclivité,
dont le tiers inférieur, limité par une très légère dépression, est
densément et très finement ponctué. Pubescence de la déclivité sem-
blable à celle des parties dorsales des élytres, sauf dans la région de
l'angle sutural où elle tend à devenir rase. Épines juxtasuturales lé-
gerement écartées de la suture, fortement comprimées latéralement,
triangulaires et très pointues, légèrement excavées au côté interne,
brillantes et presque lisses en dehors, insérées vers le milieu
de la hauteur de la déclivité. Suture élevée en carène sur la déclivité,
mais non renflée en bourrelet, cependant un peu parallélépipédique
au-dessous des épines juxtasuturales, Pas de côte transverse au bas
de la déclivité. Gouttière apicale des élytres assez fortement élargie
au tournant externe. Abdomen et côtés de la poitrine densément et
finement pubescents. Tibias postérieurs avec des soies dressées assez
longues en dehors.
Tarses postérieurs portant parfois au côté interne quelques très
longues soies (G ?).
La ponctuation des élytres varie d’une facon assez remarquable.
On trouve des individus chez lesquels ces organes sont entièrement
lisses et brillants, abstraction faite d’une ponctuation générale extrê-
mement fine et peu dense.
Distribution géographique. — Dekkan.
Canara (T.-R.-D. Bell in coll. H.-E. Andrewes, L. Bedel et Muséum
de Paris; Indian Museum). Maïssour (E.-C. Cotes, Muséum de Paris) (!).
Sinoxylon ruficorne *.
{Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 45, 51, 52. — Fig. 540
à 542 du texte.)
Fähræus 1871, in OŒfv. Vet. Akad. (Stockholm) XX VII, p. 665 (2).
subsp. guineense * Lesne 1906 in Ann. Mus. Civ. di Genova, 3° sér.,
vol. Il, p. 413.
(1) Cette espèce est l’une de celles qui font l'objet d’une note de M. E.-C.
Cotes insérée dans les Notes on Indian Insects Pests, I, 1, p.43, année 1889.
(Voir plus haut, p. 482).
(2) Apale senegalensis (in partem) Dej. in coll. — Au Sin. ruficorne se
rapportent aussi la plupart des spécimens signalés par Gestro (Esploraz. del
Giuba, XVI, Coleotteri, Gênes, 1895, p. 117) sous le nom d’ « Apate diaspis
Fairm. », appellation qui doit disparaitre de la nomenclature.
jl4 P. LESNE.
Long. 5-7 mill. — Court, parallèle, très faiblement élargi en arrière.
Corps enticrement noir à part l'abdomen qui est brun; antennes
rousses; pattes d’un brun rouge; épaules presque toujours teintées
de rouge.
Front plus ou moins fortement quadridenté, presque glabre, portant
seulement, de chaque côté, de À à 3 soies dressées dont une très
longue, et quelques poils courts également dressés. Épistome en partie
lisse. Articles de la massue antennaire mats, sans groupe de poils
formant tache, comprimés dans le sens de l’axe de l'antenne, le 2°
égalant à peu près en largeur la longueur totale de la massue. Côtés
du prothorax très faiblement arqués en arrière et couverts d’une
pubescence courte, rabattue, peu dense. Bord antérieur du pronotum
privé de poils dressés sur un large espace en son milieu; dent des
angles antérieurs légèrement unciforme. Aire postérieure du pronotum
couverte de grains écrasés qui deviennent plus gros et plus serrés
dans la région médio-antérieure. Base des élytres formant une côte
ràpeuse entre l'épaule et l’écusson. Ponctuation de la région dorsale
des élytres plus ou moins fine près de la base, grossissant rapidement
en arrière, grossière et partiellement con -
540 fluente près des bords de la déclivité api-
cale; pubescence de la même région peu
dense, rabattue en arrière, même au voisi-
nage immédiat de la déclivité. Celle-ci
“ couverte d’une ponctuation forte, dense,
ou même presque confluente, s’atténuant
vers le bas,et mêlée de points très fins; sa
pubescence formée de poils arqués, incom -
bants, rabattus vers le bas jusque dans
l'angle sutural. Région suturale déprimée
dans le haut de la déclivité. Tubercules
marginaux de la déclivité peu saillants,
costitormes, lisses et brillants, ceux de la
541
Fig. 540 et541. — Sin. ru-
ficorne. Extrémité posté-
rieure du corps, vue de
profil et de dessus.
paire inférieure moins apparents que ceux
des deux paires supérieures. Épines juxta -
suturales légèrement écartées de la suture,
insérées vers le milieu de la hauteur de
la déclivité, comprimées latéralement,
triangulaires, pointues, légèrement incur-
vées en dedans vers l’apex et très con-
vexes sur leur face externe; celle-ci brillante et lisse sauf à la base
qui est inégale ou finement cannelée longitudinalement. Au-dessus
Revision des Bostrychides. DA5
des épines la suture est longée de part et d'autre par une carène en
rapport avec chaque dent; au-dessous, elle est renflée en un bourrelet
parallélépipédique dont la surface est fréquemment ridée en travers el
qui atteint l’angle sutural. Côte transverse du bas de la déclivité peu .
accusée; rebord inféricur de la déclivité très étroit. Gouttière apicale
assez large, nettement élargie au tournant externe. Pubescence des
épisternes métathoraciques très dense, masquant le tégument. Tibias
postérieurs avec quelques courtes soies couchées au côté externe.
G Tarses postérieurs avec des soies longues et nombreuses au côté
interne. Déclivité apicale des élytres plus brillante que chez la ©, ponc-
tuée moins fortement et moins densément et sur une moindre étendue.
Q Tarses postérieurs sans longues soies ou n’en portant que 2 ou 3
seulement.
Cette forme type de l'espèce, telle que nous venons de la définir,
est remarquablement variable. Les dents frontales qui sont générale-
ment bien développées et quelquefois même géminées, peuvent s’atro-
phier presque complètement, comme cela s’observe chez certains
individus provenant de Zanzibar et de l'Afrique orientale allemande ;
les angles postérieurs du prothorax sont tantôt arrondis, tantôt marqués
et obtus; la pubescence des élytres est plus ou moins dense; la ponc-
tuation de la déclivité apicale varie, indépendamment du sexe, en
grosseur et en densité, mais elle s’atténue toujours vers le bas; les
épines juxtasuturales tantôt parallèles, tantôt divariquées, sont simples
ou légèrement excavées à la face interne; dans l’angle sutural la
pubescence, normalement rabattue vers le bas, offre parfois une ten-
dance à devenir rase. Mais la particularité la plus curieuse à cet égard
est celle qu'offre l'angle sutural du côté de la face interne des élytres.
On constate en effet, chez certains indi-
vidus, la présence dans cette région
d’une carinule oblique très courte et très
rapprochée de la suture, qui apparait
comme une dent lorsqu'on examine les
élytres par leur tranche apicale (fig. 542).
Cette carinule dont le développement
est variable, s’observe aussi bien chez
le G que chez la &; nous l'avons trou-
vée seulement chez divers exemplaires provenant des contrées de
l'Afrique orientale qui s'étendent entre le lac Victoria et Zanzibar au
Nord, et le bassin du Pongoué et le Bechouanaland au Sud (!). La
Fig. 542. — Angle sutural
ues élytres vu de dessous
chez le Sin. ruficorne var.
(1) Voici la liste des localités où cette variété a été recueillie : Mouanza,
216 P. LESNE.
conformation dont nous venons de parler se rencontre également
chez le S. Marseuli. Enfin, certaines © ont le dernier segment abdominal
muni de deux petits denticules au milieu de son bord postérieur. Ce
caractère sexuel est variable et inconstant; il peut exister aussi bien
chez la race guineense que chez le type.
On peut distinguer en eflet une race géographique faiblement carac-
térisée, Sin. ruficorne guineense, qui habite la région guinéenne depuis
la Casamance jusqu'au Togoland; elle se distingue de la forme type
par la pubescence rase de la région de l'angle sutural des élvtres et
par la ponctuation un peu plus forte de la déclivité apicale. Une se-
conde forme qui pourrait ètre également une race géographique a été
trouvée dans le Natal et à la baie Delagoa. Chez celle-ci les épines
juxtasuturales sont divergentes, moins épaisses que chez la forme type,
et ont leur pointe défléchie; la ponctuation de la déclivité apicale est
espacée et beaucoup moins forte que chez le type.
Le Sin. ruficorne est très voisin du S. senegalense avec lequel il à
été généralement confondu.
Distribution geographique. — La forme type de l'espèce se rencontre
dans toute l'Afrique méridionale depuis le Congo Français, la région
du lac Rodolphe et la presqu'ile des Somalis jusqu’au Cap de Bonne-
Espérance (!).
Ile San Thomé (A. Mocquerys in Muséum de Paris). Congo français,
Haute Sangha (P.-A. Ferrière in Muséum de Paris). Angola (coll.
Oberthür) : Loanda (coll. Fairmaire); Benguela (v. d. Kellen in Musée
de Leyde); Mossamedes, Humpata (v. d. Kellen in Musée de Leyde).
Sud-ouest Africain allemand : Owambo (Schinz in coll. Fairmaire);:
Otjosondu (Casper in Musée de Berlin); Rietfontein (Borchmann in Mu-
sée de Berlin). Colonie du Cap : Port Nolloth {coll. Oberthür), Dun-
brody [Port Elisabeth] (coll. Clavareau), Kowie (Muséum de Paris,
Musée de Cape Town), Cap Albany (Musée de Hambourg), Bedford (coll.
Oberthür, coll. Bedel). Caîrerie (Wahlberg in Musée de Stockholm,
individus types; coll. de Marseul; Musée de Hambourg). Natal, Howick
(J.-P. Cregoe in British Museum) : Port-Natal (Musée de Vienne) ; Basse
Tugela (Reynolds in British Museum). Transwaal : Pietersburg (Musée
de Cape Town, Cregoe in British Museum); Shilouvane près Levdsdorp
rive sud du lac Victoria; Zanzibar: Dar es Salaam ; Blantyre et Fort Johnston,
dans le Nyassaland ; vallée du Pongoué; district de Setlagoli dans le Bechoua-
naland anglais.
(1) M. G. Melou a récemment capturé un exemplaire du S$. ruficorne type
à Saint-Louis-du-Sénégal.
Revision des Bostrychides. 917
(H. Junod in Muséum de Paris, coll. Bugnion, coll. Oberthür). Betchoua-
naland anglais, district de Setlagoli (coll. Oberthür). Mozambique :
Delagoa (H. Junod in coll. Bugnion); vallée du Pongoué, Guengère (6.
Vasse in Muséum de Paris); Zambèze (Durand in Muséum de Paris ; coll.
Oberthür); Nyassa (Thehoall in British Museum). Nyassaland : Blan-
ivre et Fort Johnston (D' P. Rendall in coll. Oberthür). Tanganyika :
M'Pala (Guillemé in coll. Oberthür) et Moliro (J. Duvivier in Musée
de Bruxelles). Afrique orientale allemande : Ousagara (Revoil in Mu-
séeum de Paris); Mrogoro (Commenginger in coll. Oberthür); Dar es
Salaam (Musée entomologique de Berlin); Ousambara, Korogoué,
D' F. Eichelbaum); rive sud du lac Victoria, Mouanza (coll. Ober-
thür). Zanzibar (4. Raffray in coll. Oberthür). Ouganda, Kampala
(D: F. Eichelbaum). Ouest du lac Rodolphe, Pays Tourkouana (Mission
du Bourg de Bozas, Muséum de Paris). Abyssinie méridionale : $S. E.
du lac Pagadé, Biddousra (E. Ruspoli in Musée de Gênes). Gallas
Boran, Haute Daoua; Gallas Aroussi, Ganalé Goudda; de Badditou à
Dimé; Haut-Chébéli (V. Bottego in Musée de Gênes). Ogaden, Milmil
(E. Ruspoli in Musée de Gênes). Harar (Mission du Bourg de Bozas,
Muséum de Paris).
Race guineense : Casamance (coll. Fleutiaux). Guinée portugaise :
Bissao (W. Knipping in Musée de Hambourg) et Rio Cassine, en avril
(L. Fea in Musée de Gênes). Togoland (L. Conradt in Musée ento-
mologique de Berlin et coll. Oberthür).
Sinoxylon cafrum *.
(Voir tab. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 45, 51, 53.)
Lesne 1905, in Bull. Soc. ent. Fr. [1905], p. 276.
Long. 4,5-5 mill. — Corps parallèle, deux fois aussi long que large,
noir, avec la base des élytres et les cuisses rouges, ces dernières
parfois brunâtres; tibias et tarses rouges ou un peu rembrunis;
antennes rousses. Très voisin du S. ruficorne dont il diffère par sa
taille plus petite, par sa forme un peu moins courte, par la coloration
claire de la base des élytres et des pattes, ainsi que par les caractères
suivants :
Bord antérieur du prothorax portant sur toute sa longueur des soies
lines, dressées, peu nombreuses. Flances du prothorax et poitrine
revêtus d'une pubescence couchée, très dense, argentée. Ponctuation
des parties supérieures de la déclivité apicale beaucoup moins forte
et moins dense que chez le ruficorne; épines juxtasuturales moins
épaisses, moins convexes en dehors, entièrement lisses et brillantes à
)18 P. LESNE.
la face externe. Côte transverse du bas de la déclivité plus vaguement
indiquée que chez le ruficorne. La pubescence des élytres est appri-
mée, notamment celle de la déclivité apicale.
a Tarses postérieurs portant des soies longues et nombreuses à la
face interne.
® Quelques longues soies seulement au côté interne des tarses pos-
térieurs. Dernier segment abdominal simple.
Les angles postérieurs du prothorax sont tantôt marqués, tantôt
arrondis.
Distribution géographique. — Afrique sud-occidentale allemande,
Colouie du Cap, Natal et Transvaal.
Sud-ouest africain allemand : Okahandya et Otjosondu (Casper in
Musée de Berlin); Windhoek (Heller in Musée de Berlin); Grand Na-
maland (A. Schenck in Musée de Berlin).
Colonie du Cap : Port Elisabeth et Cradock (D' Ch. Martin; Mu-
seum de Paris); « Blink Water » (coll. de Marseul); Cafrerie (coll. de
Marseul; Musée de Hambourg) ; Natal (Muséum de Paris; coll. Mniszech
> Oberthür; coll. H.-E. Andrewes); Ladysmith (D' Ch. Martin).
Transvaal occidental, Rustenburg en septembre-octobre (Ayres in coll.
Oberthür). Griqualand : Kowkowm Ford, sur le fleuve Orange (W.-J.
Burchell in Musée d'Oxford).
Biologie. — Burchell à observé cette espèce dans le bois du Mimosa
capensis (1).
Sinoxylon sexdentatum.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 54, 55, 96. — Fig. 543
et 44 du texte.)
Olivier 1790, Enc. Méth., Ins. V, p. 410 (2); id. 1795, Ent. IV,
n° 77, p. 12, pl. 4, f. 3. — Goureau 1861, Ins. nuis. aux arbres frui-
tiers, p. 17. — J. Duval 1863, Gen. des Col. d'Eur. I, pl. 56, f. 277
— Kiesenwetter 1877, Naturg. Ins. Deutschl., Col. V, p. 33 (*). —
Camerano 1880, in Ann. R. Accad. di Agric. di Torino XXII, séance
du 43 juillet (tiré à part, p. 5-6), fig. — V. Mayet 1889, Les Ins. de
la Vigne, p. 390. — Zoufal 189%, in Wien. Ent. Zeitung XII, p. 37.
(1) Nous devons ce renseignement à M. le professeur Poulton.
(2) Dès 1787, Bernard (Mém. pour servir à l'hist. nat. de la Provence, I,
p. 202) avait donné une bonne description du Sin. sexdentatum, mais sans
lui assigner de nom spécifique.
(3) La description de Kiesenwetter est inexacte en plusieurs points.
Revision des Bostrychides. D19
— Schilsky 1899, Die Kaf. Eur. XXX VI, 83. — Lesne 1902, in L’Abeille
XXX, p. AL et 143, pl. IV, £. 97 et 98; ibid. 1904, p. 159. — A. Bar-
bey 1906, in Feuille des Jeunes Nat., 36° année, p. 95-96, pl. I, f. d,
Eh; ln:
chalcographum + Panzer 1794, Faun. Ins. Germ. init. XV, 4 (Krit.
Rev. der Insektenf. Deutsechl., [, 1805, p. 118).
bidens Fabricius 1798, Suppl. Ent. Syst., p. 157 (1).
muricatum + Targioni Tozzetti (non Olivier) 1884, Relaz. della Staz.
di Ent. Agr. di Firenze per gli anni 1879-82, p. 282, Î. 30 (2).
? muricatum Linné 1767, Syst. Nat., ed. 12, I, p. 562 (?).
Long. 3 1/2-5 1/2 mill. — Court, parallèle. Tête, prothorax, poi-
trine, abdomen et pattes (à l'exception des tarses) noirs: élytres d’un
brun roux, au moins en avant, quelquefois entièrement d’un brun
foncé; labre, antennes et tarses roux. Front légèrement déclive en
avant, finement et densément granuleux, inerme, couvert de longues
soies dressées, grises, nombreuses. Suture fronto-clypéale fine. Yeux
assez petits, fortement détachés en arrière. Articles de la massue anten-
naire ornés de taches dorées très apparentes, le reste de leur surface
mat, densément poreux et sans pubescence sensible. Bord antérieur
du prothorax couvert de longs poils gris dressés, rebroussés vers le
haut; côtés de même segment hérissés aussi de longs poils gris; angles
postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains
écrasés assez gros, serrés et en forme d’écailles dans la région médio-
antérieure, petits et moins serrés sur les côtés et en arrière. Base des
élytres non conformée en carène tranchante. Ponctuation de la région
dorsale des élytres assez fine près de la base, plus forte mais non con-
fluente en arrière; vestiture des mêmes parties formée de soies dres-
sées peu denses, assez longues et généralement recourbées en arrière
au sommet; vestiture des bords latéraux très dense, formée aussi de
(1) Synonymie obligearament communiquée par M. le professeur Meinert,
Il est à remarquer qu'en 1795, Hellwig signalait l'identité probable du « Bos-
trichus bidentatus » de Rossi et du « Bostr. bidens » de Fabricius (Rossi,
Faun. etr., éd. Hellwig, 1, p. 41).
(2) Targioni Tozzetti a interverti par erreur les noms des deux espèces
européennes.
(3) La difficulté d'identifier le Dermestes muricatus de Linné tient sur-
tout à ce que l’auteur donne cet insecte comme provenant de la Guinée. Or
on ne connaît dans cette région aucune espèce de Bostrychide répondant à
la diagnose de Linné, qui convient parfaitement, par contre, au Sinox.
sexdentatum OI. Le type de Linné parait être perdu.
220 P. LESNE.
soies dressées, grises. Déclivité apicale fortement et assez densément
ponctuée sur la moitié supérieure, finement et éparsement au-dessous
du niveau des épines, complètement dépourvue de longues soies et
offrant seulement des poils très courts, dressés et recourbés vers la
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243 544
Fig. 543 et 544. — Sin. sex-
dentatum. Déclivité apicale
vue de trois quarts (fig. 543)
et en arrière (fig. 544).
suture. Tubercules marginaux de la
déclivité glabres, lisses et brillants, au
nombre de deux paires ; les supérieurs
costiformes, émoussés au sommet, les
latéraux notablement plus gros, arron-
dis au sommet; une légère proéminence
située entre le tubercule supérieur et
l'inférieur et plus rapprochée du pre-
mier, représente le rudiment d’un troi-
sième tubercule marginal. Épines juxta-
suturales longues, droites, circulaire-
ment coniques, très pointues, un peu
divergentes, glabres, lisses et brillantes dès la base, reliées chacune à
la suture par une côte transverse, insérées au niveau des tuberecules
marginaux de la paire inférieure et un peu plus rapprochés de ceux-ci
que de la suture. Celle-ci légèrement saillante sur la déclivité, mais
non renflée en bourrelet. Apex des élytres (vu de profil) légèrement
redressé. Postépipleure en gouttière, non élargi au tournant apical de
l'élvtre. Pas de frange pileuse au bord postérieur des segments abdo-
minaux. Dernier segment apparent de l'abdomen simple (GS &). Tous
les tibias, et notamment les postérieurs, garnis en dehors de longues
soies dressées.
g Soies de la face interne des tarses postérieurs souvent flexueuses,
au moins aussi longues que celles de la face externe des tibias de la
même paire.
& Soies de la face interne des tarses postérieurs raides, plus courtes
que celles de la face externe des tibias de la même paire.
Espèce bien caractérisée et peu variable, remarquable par l’arma-
ture de la déclivité apicale et par l’abondante villosité des côtés du
corps. Les tubercules marginaux supérieurs de la déclivité apicale sont
quelquefois très réduits.
Distribution géographique. — Région méditerranéenne, jusque dans
la Crimée méridionale et l’Anatolie occidentale; parait manquer en
Syrie, en Égypte et en Tripolitaine. Au Nord-ouest, le S. Sexdentatum
remonterait jusque dans le bassin inférieur de la Loire.
Toute la péninsule ibérique. France méridionale : bassin de la
Garonne et région de l'Olivier. Gironde : Libourne (coll. Javet > Bleuse).
Revision des Bostrychides. 921
Maine-et-Loire : Lué près Baugé (R. de la Perraudière) et Saint-Gem-
mes près Angers (Gallois) (1). Allier : Moulins et Gannat (Desbrochers
sec. Ern. Olivier). Landes, Lot-et-Garonne,Tarn-et-Garonne, Gers, etc.
répandu. Drome (coll. Ph. Grouvelle). Basses-Alpes : Digne (Bellier in
coll. R. Oberthür). Commun dans les départements du littoral médi-
terranéen. Corse, Sardaigne, Sicile. Commun dans lItalie centrale ;
moins répandu dans le Piémont et la Lombardie. Tyrol : Botzen
(Gredler). Istrie : Gürz (Ludy sec. Schilsky). Hongrie occidentale, co-
mitat de Zala : Zala-Tapoleza (E. Csiki). Dalmatie {Cantraine, Csiki).
Herzégovine (Apfelbeck). Grèce et Crète (von Œrtzen, Schilsky). Cri-
mée méridionale (Th. Kæppen). Anatolie occidentale : Sabandja (von
Bodemeyer), Brousse (coll. Bedel), OEdemich (Lederer). Barbarie litto-
rale depuis les environs de Tanger (Favier, Vaucher, ete.) jusqu’à
ceux de Tunis (Elena in Musée de Gênes); s'avance dans le Sud
jusqu'à Chellala (W. de Vauloger) et Bou Saada (C.-E. Leprieur:
R. Oberthür). Tunisie : forêt de Ghardimaou (W. de Vauloger), El Fedja
(Henon), Teboursouk (D° Normand).
Biologie. — La larve du Sin. serdentatum a été observée et expli-
citement signalée dans le bois de la Vigne (Bernard 1788, Perris
1850, etc.), du Figuier (Bernard 1788, Passerini 1851, Barbey 1906,
Lesne, etc.), du Robinier (A. Dei 1881, Perris, etc.), du Chêne-Vert
(A. de Trégomain 1876, Abeille de Perrin in litt.), de l'Yeuse (P. Bar-
gagli 1878), du Lentisque (D' Normand in litt.). Le S. serdentatum
attaque aussi l'Olivier (Bernard 1787, Boyer de Fonscolombe 1840), les
Müriers (Passerini 1840, Perris 1877, Dei 1881), le Laurier-Rose (Rey
1892, Vauloger in litt.), le Chêne-Liège (Seurat in litt.), le Noyer
(Xambeu in litt.), le Tamarix (L. Puel in litl.), l’Acacia eburnea
(J. Künckel in litt.), la Clématite, le Lierre, l'Orme, le Châtaignier, le
Rosier, le Pêcher (Perris 1877), le Poirier, le Coignassier, la Luzerne ar-
borescente (CI. Rey 1887), le Paliurus aculeatus (E. Schreiber ; A. Cho-
baut), c’est-à-dire qu'il se nourrit du bois d’un grand nombre de vé-
gétaux angiospermes appartenant à des familles variées (2). On sait
que plusieurs de ces essences sont importées (Robinia, Acacia, Morus) .
On doit noter en outre que toutes ne sont pas également recherchées
par le Sinoxylon. La Vigne et le Figuier paraissent être les essences
(1) Cf. J. Gallois, Cat. des Col. de Maine-et-Loire, 4° partie, p. 101. —
L'exaclitude de ces renseignements sur l'existence de l'espèce en Maine-e t-
Loire n'a pu être contrôlée.
(2) CI. Rey le signale aussi dans le « Roseau », c'est-à-dire probablement
dans l’Arundo donax.
522 P. LESNE.
préférées dans la France méridionale. Les individus qui se dévelop-
pent dans le bois des Chênes restent de petite taille (V. Xambeu in
litt.).
Presque tous les observateurs sont d'accord pour affirmer que l’in-
secte attaque seulement les parties mortes ou malades des arbres et
des arbustes (1).
Passerini rattache les dégâts du Sinorylon sur le Morus multicaulis
en Lombardie en 1840, à l’affaiblissement causé aux arbres par une
maladie cryptogamique sévissant à cette époque sur les Müriers et due
au Fusarium lateritium.
A. de Trégomain dans le Gard, Abeille de Perrin er Provence.
constatent que les rameaux de Chênes habités par le Sinoæylon sont
ceux qui ont été tués précédemment par un Buprestide, le Coræbus
bifasciaius O1.:; P. Bargagli a fait des observations analogues en
Italie.
A. Dei met en évidence la relation existant entre l’invasion du Sin.
sexdentatum dans les vignobles du Siennois en 1880 et la mortalité ou
l'affaiblissement des ceps causée par les froids intenses de l’hiver pré-
cédent. D’après lui, le Sinorylon recherche, pour y déposer ses œufs,
les plantes déjà mortes mais non encore desséchées, plantes qui con-
servent parfois pendant quelque temps un feuillage vert et une appa-
rence de santé.
V. Mayet indique parmi les causes favorisant l'installation du S. sex-
dentatum dans les ceps l’état maladif causé par le pourridié et par les
attaques du Bromius vitis Geoffr. et du Phylloxéra.
L'adulte pénètre dans les rameaux presque toujours à la base d’un
bourgeon ou par la cicatrice foliaire sous-jacente. Il choisit de préfé-
rence ceux dont le diamètre varie de 1 à 2 centimètres. La galerie
qu'il creuse décrit dans le bois, à une profondeur d’un ou deux milli-
mètres au-dessous de l’écorce, un tour complet généralement situé
dans un plan perpendiculaire à l’axe, ou bien elle laisse subsister une
épaisseur de 4 à 10 millimètres de bois plein. Cette galerie affecte quel-
quefois une forme hélicoïdale. Elle présente généralement, au voisi-
nage de l'orifice, une partie élargie. Lorsque les rameaux sont de
faible diamètre, la femelle, au lieu de creuser une galerie circulaire,
1) Apelle Dei s'est particulièrement attaché à établir ce point. Son mémoire,
paru en 1881, est écrit en réponse à celui de Camerano publié l’année précé-
dente surle Sin. perforans. Camerano considère cette espèce comme attaquant
à la fois les Vignes parfaitement vigoureuses et celles qui sont malades ou
mortes.
Revision des Bostrychides. D23
pratique une loge centrale dans un plan également perpendiculaire à
l'axe du rameau (!).
On trouve souvent deux individus dans la même galerie. C’est là en
effet qu'a lieu l’accouplement. La femelle creuse plus tard un conduit
longitudinal de un à six centimètres de longueur partant de la galerie
annulaire (Perris, A. de Trégomain) et destiné à recevoir les œufs, el-
liptiques et de couleur blanche. Selon Targioni-Tozzetti, ceux-ci se-
raient au contraire déposés dans la galerie annulaire ou dans la loge
centrale qui la remplace. C’est en mai qu’a lieu la ponte. Une même
femelle creuse successivement plusieurs galeries.
Les galeries larvaires sont comme à l’habitude longitudinales par
rapport à l'axe du rameau. Les larves creusent avec une telle activité
qu’en moins de 4 mois les rameaux habités par elles sont réduits en
poussière. Les sarments désignés sous le nom de hautains et que les
vignerons de certaines régions tendent d’un cep à l’autre pour y at-
tacher ultérieurement les pousses de l’année sont le plus fréquemment
attaqués et se rompent alors sous le poids des grappes qu'ils sup-
portent.
La nymphose a lieu sans apprêt à l'extrémité de la galerie creusée
par la larve; elle se produit vers la fin d'août (Perris) et, en août-sep-
tembre, on trouve dans les rameaux attaqués les adultes aux différents
degrés de pigmentation (A. Dei). Perris et Targioni ne parlent que
d’une seule génération annuelle. D’après V. Mayet, il y en aurait deux.
les adultes éclos en août pondant en septembre pour donner des
larves d'automne et des insectes parfaits au printemps suivant. Beau-
coup d'adultes hivernent dans les sarments où ils sont nés.
Les ennemis du Sin. serdentatum appartiennent aux espèces sui-
vantes :
Histeridae : Teretrius picipes Fabr. (Perris sec. V. Mayet.
— parasita Mars. (D' Normand in litt.).
Malachiidae : Axinotarsus pulicarius Fabr. (sec. Perris).
Cleridae : Denops albofasciata Charp. (sec. Passerini, Abeille de
Perrin, V. Mayet).
Tillus unifasciatus Fabr. (sec. Perris et Targioni [1884])).
Opilo mollis Linné (sec. Perris).
Ichneumonidae : Pimplini gen.? (V. Xambeu in coll.) (?).
(1) D'après L. Bergis, l'ouverture des galeries est située sur la face de la
branche tournée vers le sol, de facon à être abritée de la pluie.
(2) Cet Iehneumonide mesure 4 millim. de longueur: il a la tête, le thorax
et les deux premiers segments abdominaux noirs, le reste de l'abdomen et les
pattes rousses.
524 P. LESNE.
Proctotrupidae : Cephalonomyia formiciformis Westw. (Perris sec.
Giraud).
Acariens : Pediculoides ventricosus Newp. (sec. Lesne).
Un Colydiidae, le Bothrideres angusticollis Bris., a été observé par
Abeille de Perrin dans les galeries du Sénoxylon. I est à présumer
qu'il vit également aux dépens de ce Bostrychide.
Bibliographie. — Bernard, Mémoires pour servir à l’histoire naturelle
de la Provence, I (1787), p. 201-203 et IT (1788), p. 269-270. — C. Pas-
serini, Osservat. sopra due Ins. noc. il Lytta verticalis e l'Apate sex-
dentata (Atti Accad. Georgofili, vol. XVIII [1840], pl). — Boyer de
Fonscolombe, Second mémoire sur les Insectes qui attaquent l’Olivier
(in Ann. Soc. ent. Fr., 1840, p. 107). — E. Perris, Mœurs et métamor-
phoses de l’Apate capucina F., de VA. serdentata O1., etc. (in Ann.
Soc. ent. Fr. [1850], p. 559). — C. Passerini, Not. relat. ad insetti col-
leotteri dannosi, ed ale. osp. delle piante del Fico {in Atti Accad. Geor-
gof. ASS], p. A, pl. 1). — A. de Trégomain, Les Insectes du Chêne-
Vert, Paris, 1876, p. 19. — P. Bargagli, Di aleuni insetti nocivi ai rami
di Querce, etc. (in Bull. Soc. ent. ital., 1878, X, p. 6-9). — A. Dei,
IL Sinoxylon sexdentatum OI. nel Senese (in Bull. Soc. ent. ital. XII
[A881], p. 297). — A. Targioni Tozzetti, Relaz. della R. Staz. di Ent.
agr. di Firenze per gli anni 1879-82 (in Annali di Agricoltura, 1884,
p. 106 et 282). — Léonce Bergis, Lutte pour le vin. Lettre à M. le Mi-
nistre de l'Agriculture. Montauban, 1886. — C. Rey, Essai d’études
sur cert. larves de Coléopt. (in Ann. Soc. Linn. Lyon, XXXIIT, 1887,
p. 220): ibid. L'Échange, IX, 1892, p. 47. — V. Mayet, Les Insectes
de la Vigne (1890), p. 390 ; ibid. Ta Baazztaa Evrous zwv Aureluv (zur
uetavpa6ty N. K. Pepuavoo A. ®)ev AGnvats, 1898. — P. Lesne, Syn.
des Bostr. paléarcet. (in L’Abeille, XXX, p. 113 [1902]). — A. Barbey,
Rech. biol. sur les ins. paras. du Figuier (in La Feuille des jeunes Natu-
ralistes, 1906, p. 95).
Sinoxylon perforans.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 44, 54, 55, 57. — Fig. 545 à
547 du texte.
/
Schrank 1789, in Naturf. XXIV, p. 64. — L. Bedel 1894, in L’Abeille
XXVII, p. 153. — Lesne 1902, in L’Abeille XXX, p. 111 et 115,
pl. IV, f. 99-101.
muricatum + (non Linné) Olivier 1790, Ene. Méth., Ins. V, p. 110. —
Id. 1795, Ent. IV, 77, p. A1, pl. 2, f. 43. — Fabricius 1792/#Ent.
Revision des Bostrychides. 929
Syst. I, 2, p. 359 (1). — Herbst 1793, Käf. V, p. 39, pl. 46, Ê. 10. — Pan-
zer 1795, Ent. Germ., Eleuth., p. 282; id. 1796 (?), Faun. Ins. Germ.
init., ed. 2, XXXV, 15. — Latreille 1807, Gen. Crust. et Ins., IT,
p. 6. — Duftschmid 1825, Faun. austr. INT, p. 86. — A. Costa 1857,
Degl’ Ins. che attach. l’albero ete., p. 127, pl. 8, . C. — Redtenba-
cher 41874, Faun. Austr. ed. 3, If, p. 65. — Camerano 1880 in Ann.
Ac. Agr. di Torino XXII, p. ».
bidentatum + (non Herbst) Rossi 1790, Faun. Etr. [, p. 38, Add..
p. 341 (éd. Hellwig 1795, I, p. 41 et 450).
bispinosum + (non Olivier) Kollar 1850, in Sitzb. Wien. Acad. T,
p. 381. — Kiesenwetter 1877, Nat. Ins. Deutschl. V, p. 32. Zoufal
189%, in Wäen. ent. Zeitung, XUT, p. 37. — Schilsky 1900, Kaf. Eur.
XXX VI, 82.
seædentatum + Targioni-Tozzetti 188%, in Ann. di Agric., Relaz. della
Staz. di Firenze per gli anni 1879-82, p. 282, f. 29 (err.).
? bispinosum Olivier 1790, Encycl. méth., Ins., V, p. 110; id. 4795,
Ent: 1V;°77, p.11, pl. 2, f. 415.
Long. 5-8 1/2 mill. — Parallèle, assez allongé, noir ou brun, bril-
lant, avec les élytres généralement roussàtres ;
dessous du corps et cuisses variant du brun
foncé au brun roux; tibias et tarses tantôt d’un
brun roux, tantôt roux; massue antennaire
brune, le funicule roux. Labre portant une lon-
gue frange de poils dorés. Épistome hérissé de
soies dressées longues et modérément serrées.
Suture fronto-clypéale très fine. Front transver-
salement costiforme, inerme, mais densément
eranuleux et hérissé de longues soies d’un roux
clair. Yeux assez petits, fortement surélevés en |
arrière. 6° article des antennes à peine plus large |
|
que le 3; articles de la massue marqués de
taches pileuses petites et peu apparentes, le 2°
article un peu plus de 3 fois aussi large que long et)
et n'atteignant pas en largeur la longueur totale
de la massue. Angles postérieurs du prothorax Fig. 54:
arrondis. Aire postérieure du pronotum ornée Sin. perforans.
= ct
(1) Petagna ({nst. ent. pl. X, f. 3) a représenté sous le nom de Bostrychus
bidentatus F. une espèce qui paraît bien être le Sinox. perforans. Le texte
correspondant à la figure (p. 715) a trait au contraire au Pityogenes biden-
Latus Herbst (Scolytidæ).
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [1906]. 35
526 P. LESNE.
dans sa région moyenne antérieure de grains écrasés ayant l'apparence
d’écailles imbriquées, le reste de sa surface marquée d’une ponetua-
tion räpeuse assez fine et assez dense. Pubescence du prothorax abon-
dante, formée : 4° de poils gris dressés, longs et denses couvrant la
moitié inférieure de la déclivité antérieure et les flancs; 2° de poils
également longs et de couleur grise, mais apprimés, qui couvrent
l'aire postérieure du pronotum et qui sont plus denses sur les côtés
que dans la région médiane. Bord basilaire des élytres non caréné
entre l’épaule et lécusson. Ponctuation de la portion cylindrique des
élytres forte et dense, devenant graduellement plus forte en arrière:
pubescence des mêmes parties dense, composée de longs poils gris
rabattus en arrière sur le dos et sur les flancs et dressés dans la ré-
gion des épaules et le long du bord latéral. Déclivité apicale couverte
d’une ponctuation forte et assez dense, inégale, sa pubescence formée
de poils plus courts que ceux
des parties dorsales et rabattus
PE
ESC vers la suture. Tubercules mar-
ed ginaux de la déclivité saillants,
Re au nombre de 3 de chaque côté,
PE RS le tubercule moyen étant le
Lie plus petit et l’inférieur un peu
LE plus gros et plus saillant que
546 547 les deux autres. Épines juxta-
Hig. 546 et 547. — Sin. perforans. Dé- suturales assez longues, coni-
clivité apicale vue de trois quarts (ues, pointues, souvent divari-
(fig. 546) et en arrière (fig. 547). quées, nullement comprimées
dans le sens latéral, mais au
contraire dans le sens dorso-ventral, leur surface finement et éparse-
ment ponctuée, non granuleuse; ces épines sont insérées à un niveau
supérieur à celui des tubercules marginaux de la paire inférieure et
chacune d’elles est reliée à la suture par une carène transverse. Bour-
relet sutural faible, nullement parallélépipédique, costiforme, lisse. Côte
oblique inférieure de la déclivité peu distincte. Bord inféro-apical de
l’élytre normal, conformé en gouttière. Pubescence de la poitrine et
de l'abdomen longue et dense, grise, en partie dressée, en partie
couchée. Pas de frange pileuse spéciale au bord postérieur des seg-
ments abdominaux. Tibias antérieurs non sillonnés à la face externe.
Tibias intermédiaires et postérieurs portant de très longues soies
grises, dressées, au côté externe. Articles 2 et 3 des tarses postérieurs
portant des soies longues et nombreuses au côté interne (GS) ou n’en
présentant seulement qu’un très petit nombre, généralement 2 ou 3 (4).
27
«À
QE
Revision des Bostrychides.
Espèce remarquable par sa pilosité longue et abondante et par la
forme des épines juxtasuturales.
Distribution géographique. — Europe méditerranéenne continentale.
Transcaucasie et Anatolie. N'a pas encore été signalé dans la péninsule
ibérique. Dans la France sud-orientale et dans l'Europe centrale, le
S. perforans remonte notablement plus haut vers le Nord que le
S. serdentatum ; on le rencontre jusqu’en Silésie.
Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu), Perpignan (Pellet). Aude : Car-
cassonne (Gavoy, V. Mayet). Hérault : Montpellier (V. Mayet). Gard :
Nimes (coll. de Marseul). En Camargue (L. Puel). « Environs de Lyon »
(sec. Olivier). Savoie (coll. de Marseul). Isère : Grenoble (J. Roguier).
Var : la Sainte-Baume (ÆE. Abeille de Perrin), Toulon (coll. de Marseul).
Le Luc (Jaubert et Robert), Draguignan (Guérin-Méneville), ete. Alpes
Maritimes : Cannes (coll. Ch. Martin), Nice (Decazes). Piémont (Ghiliani,
Baudi, Camerano), vallée d'Ossola (Camerano). Lombardie (Villa). Mo-
dène (coll. de Vauloger). Florence. Province d’Ancône (Camerano). En-
virons de Naples (Costa). Tyrol : toute la vallée de l’Eisach et
de l’Adige (Gredler), Trente (Bertoloni), Botzen (Gredler, Kollar).
Istrie : Gorz (Ludy sec. Schilsky), Visinada (coll. Kuwert) et Montona
_{sec. Redtenbacher). Alpes de Stvyrie (coll. Thorey = Oberthür). Basse-
Autriche : environs de Vienne (Kollar), Dornbach (Redtenbacher sec.
Kollar), Gottwig entre Krems et S'-Pôlten (L. Hacker). Haute-Silésie
(Schilsky). Transsylvanie (Seidlitz); Szent-Erzsébet (E. Csiki):
comitat de Krasso-Szorény : Mehädia (E. Csiki). Serbie (E. Csiki.
Herzégovine (Apfelbeck). Grèce (von Oertzen). Roumanie : Bukarest
et vallée du Berlad (Montandon). Caucase (Zoufal); Geok Tapa, sur
le fleuve Koura, province d'Ielizavetopol (Schelkownikow in coll.
Mesmin, ete.)
Biologie. — Les essences nourricières préférées du Sin. perforans
sont diverses espèces de Chênes et notamment le Chêne-Vert, au
moins dans la France méridionale (Guérin-Méneville, E. Abeille de
Perrin, L. Bedel, V. Mayet, Xambeu). Le même Bostrychide a été
également observé dans les Chênes en Italie (dans le Quercus sessiliflora
par Bargagli), dans le Tyrol (Gredler), en Istrie (sec. Schilsky), dans
la Basse-Autriche (L. Hacker), en Silésie (sec. Schilsky) et en Trans-
sylvanie (Hampe). Il se développe aussi dans la Vigne (Kollar [1].
A. Costa, Camerano, Gredler, Montandon), et attaque le Figuier (Gre-
(1) D'après Kollar, l'insecte porte, dans le Tyrol, le nom vulgaire de « Re-
bendreher ».
28 P. LESNE.
dler, etc.), le Châtaignier (sec. Schilsky), l’Olivier (Perris), le Tamarix
(Jaubert et Robert) et le Robinier (Hacker) (1).
Il vit dans les branches coupées ou dans celles qui sont mortes sur
pied. L’invasion de cette espèce en 1880 dans les vignobles du Pié-
mont et de la province d’Ancône a été selon toute vraisemblance la
conséquence de l’affaiblissement ou de la mortalité des ceps causée
par les froids rigoureux de l'hiver précédent (Camerano). L. Camerano
affirme toutefois que, dans certains cas, l’insecte taraude des ceps par-
faitement vigoureux qui continuent à végéter malgré sa présence. Le
diamètre des rameaux attaqués varie de 1 à 5 centimètres.
Les galeries creusées par la femelle offrent la même disposition
que chez l'espèce précédente. Elles comprennent généralement : 4° une
portion plus ou moins élargie située près de l’orifice d'entrée et que Ca-
merano appelle la chambre nuptiale; c’est là qu'aurait lieu l’accouple-
ment; 2° une galerie annulaire subcorticale située dans un plan per-
pendiculaire à l’axe du rameau; 3° une courte galerie longitudinale
branchée en un point de cette dernière. On observe souvent deux
individus dans la même galerie.
L’adulte apparaît en mars-avril (Kollar): il a des mœurs nocturnes
et vole à la tombée de la nuit (Ghiliani). Les larves se rencontrent en
mai-juin ; elles atteignent tout leur développement vers le commence-
ment de juillet, et, après une période nymphale qui dure une dizaine de
jours, donnent naissance aux adultes (Costa).
Les Clérides suivants ont été signalés comme vivant aux dépens du
S. perforans : Denops albofasciata Charp., Tillus unifasciatus Fabr.,
Opilo mollis L. et 0. domesticus Sturm (E. Perris, V. Mayet),
Bibliographie. — Kollar in Sitzb. Ak. Wiss. Wien 1850, IV, p. 380-
382. — A. Costa, Degl Insetti che attacano l’ albero ed il frutto dell
Olivo, etc., Naples, 1857, p. 127. — P. Bargagli, Di alc. ins. nocivi ai
rami di Querce, etc, (in Bull. Soc. ent. ital. 1878, 10, p. 6). — L. Ca-
merano, Del Sinoæ. muricatum F. in Piemonte (in Ann. della R. Accad.
di agric. di Torino, XXII, 1880) ; ibid., Ancora del Sinox. muricatum
in Piemonte (in Bull. Soc. ent. ital. XIII, 1881, Resoc., p. 27. — L. Hac-
ker in {lustr. Zeistschr. für. Ent. V, 1900, p. 186.
(1) Panzer s'exprime ainsi au sujet de cette espèce : « Habitat in Citro me-
dica et Aurantio Austriae » (Ent. germ. 1, p. 282). Dans le Faun. Ins. Germ.
inil. XXXV, 15, le même auteur dit que Creutzer en a obtenu 3 exemplaires
du bois d’un Citrus conservé en serre chaude aux environs de Vienne.
Revision des Bostrychides.
Sinoxylon japonicum *.
(Voir tabl. des espèces, 6, 7, 13, 33, 43, 44, 54, 58. — Fig. 548
et 549 du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent Fr. [1895], p. 175; L’Abeille XXX,
p. A1 et 16, pl. IV, f. 102 et 103 (1902).
Long. 5-6 mill. — Allongé, parallèle, noir, avec les élytres bruns:
antennes brunes. Front inerme, déclive le long de la suture clypéale:
uniformément couvert de grains denses et très fins et offrant une pilo-
sité dressée assez longue. Suture fronto-clypéale
bien accusée, Yeux assez petits. Articles de la mas-
sue antennaire sans taches de poils dorés, mais
couverts d’une pubescence extrèmement fine, cou
chée, assez dense, le 1° article moins de deux fois
aussi large que long, le 2° près de deux fois et de-
mie aussi large que long. Prothorax régulièrement
et assez fortement, arqué sur les côtés, ses angles
postérieurs arrondis ; dent de l’angle antérieur unci-
née, insérée sur le bord même. Aire postérieure
du pronotum ornée sur les côtés de grains ràpeux
très fins qui grossissent graduellement en se rap-
prochant du milieu, où ils affectent, en avant, l’ap-
parence d’écailles assez larges. Bord antérieur du
prothorax avec des poils dressés longs et assez
denses; pubescence des flanes du prothorax et des
Fig. 548.
Sin. japonicum.
côtés de l'aire postérieure du pronotum grise, couchée. Élytres non
conformés en carène coupante à leur bord basi-
laire, fortement et très densément ponctués sur
le dos et sur les côtés, et revêtus d’une pubes-
cence longue, très fine, grisätre, couchée, sauf le
long des bords latéraux où les poils sont un peu
redressés. Déclivité apicale marquée sur toute son
Fig.549.— Sin. ja- Ctendue de gros points arrondis, qui deviennent
ponicum. Décli- parfois très denses et subconfluents dans la moitié
vité apicale vue supérieure; pubescence de la déclivité très fine,
de trois quarts. peu dense, courte, couchée; tubereules margi-
naux des deux paires supérieures représentés
seulement par des côtes fines descendant sur le disque de la déclivité.
ceux de la paire inférieure également costiformes, mais assez saillants,
situés à un niveau inférieur à celui des dents juxtasuturales. Celles-ci
D90 P. LESNE.
épaisses, cylindroides, atténuées vers le sommet, tronquées ou arron-
dies au bout, nullement comprimées, rugueuses et finement pubes-
centes, insérées à distance de la suture et du bourrelet sutural auquel
chacune d'elles est reliée par une carène transverse. Bourrelet sutural
bien marqué, assez mince, finement et densément ponctué. Une côte
oblique mal définie au bas de la déclivité. Bord inféro-apical de l'élytre
en gouttière étroite, à peine élargie au tournant apical. Angle sutural
subdenté. Poitrine et abdomen couverts d’une pubescence grise, très
fine, couchée. Pas de frange pileuse spéciaie aux segments abdominaux .
Tibias postérieurs avec des soies couchées au côté externe.
Caractères sexuels inconnus.
Distribution geographique. — Japon (Lewis in coll. de Marseul = Mu-
séum de Paris). — 5 indiv. {ypes.
Espèce mal connue : Sinoxylon rejectum, Hope 1845 in Trans.
Ent. Soc. Lond. IV, p. 16.
« Nigra, thorace convexo, disco utrinque minutis dentibus scabro.
« Long. lin. 2 1/2, lat. lin. 1.
« Elytra rugoso-punctata, ante apicem 2-dentata. Corpus infra ni-
grum, pedibus atro-piceis. »
Nous avons examiné le spécimen mutilé que l’on considère avec doute
comme étant le type de Hope et qui est conservé au British Museum ;
il n’en reste que l’arrière-corps. Chacun des élytres présente en arrière
trois côtes brillantes assez fines et peu saillantes. La déclivité apicale
est grossièrement sculptée sur toute sa surface et les dents juxtasutu-
rales, distantes de la suture, sont très émoussées.
Cette forme semble se rapprocher du S$S. japonicum. Elle est décrite
comme provenant de Canton.
Sinoxylon villosum*.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 59, 60.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [A895], p. 176.
Long. 4-4 4/2 mill. — Un peu allongé, parallèle. Tête et dessous
du corps noirs: prothorax noir, teinté de rouge sur le disque; élytres
bruns ou roussätres, bordés de noir sur les côtés et en arrière; su-
ture finement bordée de noir; bourrelet sutural et épines juxtasutu-
rales noirs; antennes et pattes rousses.
Revision des Bostrychides. 531
Face dorsale et bords latéraux du corps complètement dépourvus de
poils dressés. Dessus de la tête régulièrement convexe. Front inerme,
nullement déclive ni surélevé en carène le long de son bord antérieur,
sans poils dressés (à part les deux soies intéroculaires normales), sa
pubescence longue, grisâtre, couchée dans la direction de la ligne mé-
diane. Suture fronto-clypéale non sulciforme. Articles de la massue
antennaire mats, couverts d’une pubescence extrêmement fine et courte,
couchée, régulièrement répartie et ne formant pas de taches ; 4% article
de la massue environ deux fois et demie aussi large que long, le 2°
trois fois aussi large que long, mais n’atteignant pas en largeur la lon-
gueur totale de la massue. Bords latéraux du prothorax à peine ar-
qués en arrière, les angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du
pronotum couverte de grains écrasés petits, arrondis ou ovalaires,
inégaux, denses mais non contigus; sa pubescence très fine, grisätre,
nulle au milieu. Bord basilaire des élytres non tranchant. Ponctuation
des régions dorsale et latérales des élytres très grosse et confluente en
arrière, moins forte et moins serrée près de la base; pubescence des
mêmes parties formée de longs poils apprimés roux ou grisätres, assez
denses. Pubescence de la déelivité apicale semblable mais moins ser-
rée; ponctuation de la déclivité très forte et très dense, confluente
dans la moitié supérieure, moins forte et moins serrée inférieurement.
Tubercules marginaux de la déciivité nuls sauf parfois ceux de la
paire latérale qui sont assez marqués et situés à un niveau à peine in-
férieur à celui des dents juxtasuturales. Celles-ci insérées à quelque
distance de la suture, plus ou moins divergentes, coniques à base cir-
culaire, nullement comprimées ni excavées au côté interne, atténuées
vers le sommet et pointues au bout, brillantes. Bourrelet sutural
assez épais, parallélépipédique. Bas de la déclivité offrant une côte
transverse un peu oblique, épaisse et saillante, séparée de la gouttière
apicale par un sillon profond. Gouttière apicale sensiblement élargie au
tournant externe de l’élytre. Poitrine et abdomen couverts d’une pubes-
cence argentée très fine. Dernier segment abdominal simple (Q). Soies
dressées de la face externe des tibias postérieurs courtes et rares.
L'absence de déclivité le long du bord antérieur du front est une
particularité remarquable de cette espèce.
Distribution géographique. — Colonie du Cap.
Cap de Bonne-Espérance (Drége in coll. Dejean = Muséum de Pa-
ris, Spécimen type; coll. Thorey => Oberthür). « Colonie Est » (coll.
de Marseul = Muséum de Paris, spécimen type). Port-Elisabeth (0°
Neil in coll. Bedel); Grahamstown (coll. Oberthür).
J92 P. LESNE.
Sinoxylon transvaalense *.
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 13, 33, 43, 59, 61. — Fig. 550 à 552
du texte.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 176.
Long. 3 4/2-6 mill. — Court, parallèle, d’un brun plus ou moins
loncé; antennes rousses, leur massue un peu brunätre; pattes rou-
geàtres; calus huméral teinté de rouge. Corps complètement privé de
poils dressés en dessus et sur les côtés. Front présentant en avant
une déclivité courte et très abrupte dont le bord supérieur est garni
de grains en saillie dentiformes, plus ou moins développés et quel-_
quelois fort petits, sa pubescence peu abondante et uniquement for-
mée de poils courts, couchés et rabattus dans la direction de la ligne
médiane. Épistome portant quelques courtes soies rebroussées. Articles
de la massue antennaire mats, densément et très finement pubescents.
comprimés dans le sens de l'axe de l'antenne et amincis sur leur
tranche apicale qui n’est pas canaliculée; 1% article de la massue
2 fois et demie aussi large que long, aussi long que les cinq articles
précédents réunis: 2 article de la massue atteignant à peine en lar-
geur la longueur totale de celle-ci. Bords iatéraux du prothorax a
peine arqués en arrière, les angles postérieurs arrondis; bord anté-
rieur sans poils dressés; dent des angles antérieurs non uncinée.
Aire postérieure du pronotum garnie de grains écrasés denses, al-
longés. Bord basilaire des élytres nullement aminci en lame coupante.
Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte et confluente
au voisinage du bord supérieur de la déclivité, beaucoup moins forte
pres de la base; celle de la déclivité apicale formée de larges points
arrondis très serrés surtout près du bord supérieur; la région de
l'angle sutural est presque lisse. Pubescence du dos des élytres
apprimée, éparse, peu apparente, celle de la déclivité semblable mais
plus rare et plus fine, en sorte que cette région paraît être glabre. Tu-
bercules marginaux de la déclivité variables, parfois atrophiés, à l’ex-
ception de ceux de la paire supéro-externe. Épines juxtasuturales
légèrement écartées de la suture, insérées vers le milieu de la hauteur
de la déclivité, lisses et sans grains saillants à la base, presque toujours
comprimées latéralement et excavées au côté interne. Suture saillante
sur la déclivité et renflée, au-dessous des épines, en un bourrelet
parallélépipédique. Une côte transverse un peu oblique, bien accusée,
unit l’angle sutural à un point du bord latéral de la déclivité situé
immédiatement au-dessous du calus marginal inférieur. Postépipleure
és. À
Revision des Bostrychides. 333
en forme de gouttiere, élargi au tournant externe de l’élytre, redressé
et comme tordu près de l’angle sutural de manière à être amené
presque dans le plan de la déclivité apicale. Poitrine et abdomen
couverts d'une pubescence argentée ou un peu roussätre. Tibias pos-
térieurs avec quelques soies à demi dressées au côté externe. Dernier
segment abdominal simple (5 €).
Le G porte au côté interne des tarses postérieurs de longues soies
qui font défaut chez la ©.
Espèce polymorphe, à grande extension géographique, et dont il
est difficile de caractériser d’une facon très précise les différentes
races. La forme type qui parait cantonnée dans le sud de l'Afrique se
reconnait à ses téguments peu brillants, au faible développement de
ses dents frontales, aux tubercules marginaux de la déclivité apicale
qui sont peu saillants. costiformes et parallèles, enfin aux épines jux-
tasuturales d'habitude fortement comprimées latéralement, régulie-
rement atténuées vers l’apex, triangulaires, pointues et plus ou moins
excavées à la face interne. On observe des individus dont les épines
juxtasuturales, coniques à base circulaire, ne sont pas comprimées et
sont à peine excavées à la face interne (Delagoa Bay in Musée de Cape
Town).
Une race soudanaise-éthiopienne (Sin. transvaalense spathi-
ferum n. subsp.) qui. au premier abord, semblerait devoir constituer
a
DA ‘Œ
590 Doi 5922
Fig. 550 à 552. — Sin. transvaalense. Déclivité apicale vue de profil chez la
forme type (fig. 550) et chez les races spathiferum (fig. 551) et verruge-
rum (fig. 552).
une espèce distincte, offre en réalité les caractères du type sous une
forme accentuée. La taille est plus grande que chez celui-ci, les tégu-
ments sont plus brillants, les dents frontales mieux développées. La
pubescence de la déclivité est encore plus fine que chez le type et à
peine perceptible. Les tubereules marginaux de la déclivité sont bien
plus saillants, moins allongés, non costiformes; les épines juxtasu
55) P. LESNE.
turales plus épaisses, nullement triangulaires, mais subparallèles à
la base et brusquement atténuées ou arrondies à l’apex, un peu en
forme de cuillères. La côte transverse inférieure de la déclivité apicale
est plus saillante et la torsion du postépipleure à l'angle sutural plus
inarquée.
Dans la Guinée septentrionale existe une autre race (Sin. trans-
vaalense verrugerum n. subsp.) de taille assez faible (4-4 4/2
mill.), à denticules frontaux très petits, chez laquelle les reliefs de
l'aire postérieure du pronotum, très serrés, affectent la forme de cari-
nules. Les tubercules marginaux de la déclivité apicale, au nombre
de 3 paires, sont verruciformes et les épines juxtasuturales sont co-
noïdes, non ou faiblement comprimées, avec une sorte de facette plane
au côté interne.
Entin nous rattachons encore au Sin. transvaalense un individu de
petite taille (3 4/2 mill.) provenant de la Guinée portugaise (!) et qui
présente les caractères suivants : Dents frontales très petites, peu dis-
tincies; sculpture du milieu de Paire postérieure du pronotam si-
mulant des écailles imbriquées ; tubereules marginaux de la déclivité
apicale nuls sauf ceux de la paire supéro<latérale qui sont indiqués
par un faible calus; dents juxtasuturales acuminées; côte transverse
du bas de la déclivité marquée seulement au côté externe.
Distribution géographique. — Les différentes formes groupées ici
sous le nom de fransvaalense habitent les parties de l’Afrique situées
au sud de la région saharienne.
Forme type : Afrique orientale, Massaïland (G.-A. Fischer in Musée
de Hambourg). Tanganyika méridional, Moliro (J. Duvivier in Musée
de Bruxelles). Lac Nyassa (Simons in British Museum; Muséum de
Paris; Musée de Berlin.) Haut-Zambèze (£. Foa in Muséum de Paris);
Delagoa (H. Junod in coll. Bugnion, ete.). Transvaal (Hartmann in
Musée entomologique de Berlin) : Shilouvane près Leydsdorp (H. Ju-
nod); Pretoria (E. Simon in coll. Ch. Martin, individu type). « Le Cap »
Musée entomologique de Berlin). Ovampoland (Eriksson in Musée de
Cape Town). Angola (coll. Oberthür).
Race spathiferunm : Casamance, Sedhiou (E. Laglaize in coll. Ober-
thir et Alluaud). « Sénégal » (coll. de Marseul); Haut-Sénégal (Vuillet
in Coll. Fleutiaux); Haut-Soudan (coll. Abeille de Perrin; coll. Bedel) ;
Soudan français : Bafing, Bakhoy, Badingo (Hue in Muséum de Paris).
Rives du Bas-Chari, entre Demraou et Bousso, en fin juin, et entre
Kiao et Kata au commencement de juillet {D' J. Decorse, Mission Chari-
1) Coll. de Marseul = Muséum de Paris.
Revision des Bostrychides. D39
Tchad in Muséum de Paris). Enclave de Lado, entre Doufilé et la rivière
Dougou (Mission du Bourg de Bozas, Muséum de Paris). Abyssinie nord-
orientale, région de Sokota (A. Raffray in Musée de Madrid).
Race verrugerum : Togoland {L. Conradt in coll. Oberthür), 2indiv. (1).
Sinoxylon pugnax *.
(Voir tabl. des espèces 6, 62, 63, 64, 65. — Fig. 553 du texte.)
Long. 6-8 mill. — Corps près de deux fois et demie aussi long que
large, entièrement noir ou brun foncé; pattes brunes avec les cuisses
un peu rougeûtres ; antennes rousses. Pubescence du dessus du corps
peu dense, formée de poils roux, assez longs, rabattus. Front légère-
ment renflé transversalement entre les yeux en une sorte de côte
épaisse couverte de grains ràpeux qui n’atteignent pas la dimension
des épines existant en cette région chez beaucoup d'espèces congé-
nères, Longues soies dressées du front très peu nombreuses, localisées
sur les côtés. Suture fronto-clypéale bien marquée. Épistome tronqué
au milieu de son bord antérieur, couvert de grains petits et assez
denses. Yeux gros, très saillants. 1° article de la massue antennaire
moins de 3 fois aussi large que long, son bord apical rectiligne ; 2° ar-
ticle de la massue environ 4 fois aussi large que long, ne dépassant
pas en largeur la longueur totale de la massue. Tous les articles de a
massue mats, uniformément poreux, sans pubescence sensible, leur
lobe plus ou moins pointu. Côtés du prothorax à peine arqués en ar-
rière, ses angles postérieurs arrondis, son bord antérieur sans pilosité
dressée. Dent des angles antérieurs non uneilorme. Aire postérieure du
pronotum couverte au milieu de grains écrasés non contigus, prenant,
au voisinage de la ligne médiane, l’apparence d’écailles brillantes, assez
erandes, non imbriquées. Écusson petit, simple. Élytres légèrement
élargis en arrière, non conformés en carène coupante à la base, cou-
verts, sur la région dorsale, d’une ponctuation dense et très forte, plus
grossière en arrière au voisinage de la déclivité apicale où elle se dis-
pose en stries séparées par des intervalles costilormes. Déclivité api-
cale marquée de larges points circulaires, réguliers, la région de l'angle
sutural étant moins fortement ponctuée que le haut de la déclivité
ou même presque lisse; pubescence de la déclivité rabattue vers le
bas. Dents marginales de la déelivité au nombre de deux paires, très
saillantes et également développées, comprimées et très légèrement in-
(1) Un 3° individu, pris accidentellement à Granville (Manche), nous à été
communiqué par M. A. Fauvel.
536 P. LESNE.
fléchies au sommet, la dent supérieure se prolongeant en carène assez
avant sur le dos des élytres; dents marginales de la 3° paire (inféro-
latérale) nulles. Dents juxtasuturales
spiniformes, minces, droites, circulai-
rement coniques, parallèles, contiguës,
insérées contre la suture même, sur un
bourrelet quadrangulaire presque lisse,
à un niveau inférieur à celui des dents
marginales de la paire inférieure. Côte
553 oblique inférieure de la déclivité nulle.
Fig. 553 et-554. —— Déclivité Angle sutural simple. Postépipleure
apicale vue de profil chez les àssez large, en forme de gouttière,
Sin. pugnax (fig. 553) et s. élargi latéralement. Côtés de la poitrine
crassumn forme type (üg. et abdomen couverts d’une fine pubes-
554). cence rousse. Dernier segment abdo-
minal simple (3 ©). Tibias postérieurs
avec de nombreuses soies dressées en dehors. Tarses postérieurs
portant au côté interne de longues soies abondantes (G) ou en très
petit nombre (9).
On note, chez cette espèce, des modifications dans la forme du lobe
interne des premiers articles de la massue, lobe qui est tantôt acuminé,
tantôt arrondi au sommet. L'armature de la déclivité apicale est très
caractéristique.
Distribution géographique. — Beloutchistan et Inde occidentale.
Beloutchistan (Indian Museum). Kandech (T.-R.-D. Bell in coll. H.-E.
Andrewes et Muséum de Paris), en avril, aux lumières. Bangalore,
Chikkangalour (Tabourel in coll. R. Oberthür). Trichinopol: et Pulney
Hills (J. Castets in coll. R. Oberthür) (1).
Sinoxylon crassum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 62, 63, 64, 66. — Fig. 554 du texte.)
Lesne 1897, in Ann. Soc. ent. Belg., XLI, p. 21. — Ind. Mus. Notes, V,
1903, n° 3, p. 106, pl. VIT, p. 2, 2a. — Stebbing, Departm. Notes on
(1) Nous avons vu en outre un individu étiqueté Indes orientales (Hügel)
appartenant au Naturhistorischen Hofmuseum de Vienne, un autre étiqueté
Indes (Riss) faisant partie de la coll. Fairmaire et un troisième portant l’indi-
cation Afrique orientale, Ousambara (ZL. Conradt in coll. R. Oberthür). Cette
dernière provenance doit être erronée. Quant à l’exemplaire du Musée de
Vienne, il peut avoir été trouvé soit dans l'Afghanistan soit dans le Kach-
mir, contrées qui ont élé visilées par le botaniste von Hügel.
Revision des Bostrychides. D37
Ins. that affect Forestry, n° 4, Calcutta, 4902, p. 12: ibid. n° 2, 4905,
p. 16%.
Long. 6-9 mill. — Court, parallèle ou légèrement élargi en arrière.
Noir ou brun foncé, assez brillant, avec les antennes rousses où un
peu brunâtres, les pattes et l'abdomen bruns; hanches et cuisses
quelquefois rougeâtres. Front garni de grains dentiformes plus ou
moins développés, parlois très réduits, et dont la disposition est irré-
culière ; portant seulement quelques longues soies dressées. Yeux gros.
Articles de la massue mats, très densément poreux, comprimés sui -
vant l’axe de l’antenne, le second ne dépassant pas en largeur la lon-
gueur totale de la massue. Côtés du prothorax légèrement arqués en
arrière ; angles postérieurs arrondis ou un peu obtus; bord antérieur
offrant quelques rares soies dressées ; dent des angles antérieurs non
unciforme. Aire postérieure du pronotum couverte de grains arrondis
assez espacés et présentant une pubescence rousse, peu dense. Écusson
très petit, simple. Bord basilaire des élytres non comprimé en lame.
Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte, atténuée en
avant, plus grosse en arrière où les points enfoncés se disposent en
rangées unisériées séparant des côtes longitudinales lisses et brillan tes,
au nombre de 4 de chaque côté. Ces côtes descendent un peu sur le
plan de la déclivité apicale ; la plus externe se termine en une forte
dent comprimée, triangulaire, mousse, qui représente le tubercule su-
péro-externe de la déclivité. Une autre saillie marginale beaucoup
moins marquée, brièvement costiforme et dirigée transversalement,
est située au-dessous de la précédente, au bord latéral de la déclivité.
Celle-ci est densément et très fortement ponctuée dans ses parties su-
périeures: elle est déprimée au milieu et comme renflée près du bord
inférieur. Dents juxtasuturales contiguës, comprimées latéralement,
triangulaires, pointues, cannelées à la base en dehors, lisses et fine-
ment pubescentes vers le sommet, insérées au-dessus du milieu de la
bauteur de la déclivité. Suture renflée au-dessous des épines en un
bourrelet parallélépipédique cannelé sur ses faces latérales. Angle su-
tural simple. Postépipleure à peine élargi en dehors. Toute la surface
des élytres offre une pubescence rousse, couchée; dans l’angle sutural
et près du bord inféro-latéral de la déclivité la pubescence est composée
de poils dressés très denses, rabattus au sommet. Pubescence des
côtés de la poitrine et de l'abdomen très dense. Tibias postérieur s por-
tant des soies longues et nombreuses, à demi-dressées, au côté externe ;
face interne des mêmes tibias présentant aussi quelques longues soies .
Tarses postérieurs courts, relativement épais.
D38 P. LESNE.
& Tarses postérieurs portant au côté interne des soies plus nom-
breuses et plus longues que chez la ® (1).
Cette espèce comporte deux races bien distinctes. La première, que
nous considérons comme la forme type, habite l’Indo-Chine et l’'Him:-
laya. Elle possède une seule paire de dents au bord supérieur de la
déclivité apicale. La seconde (Sin. crassum dekkanense n. subsp.
est propre à l’Inde moyenne et méridionale. On la reconnaît à sa taille
généralement plus petite que chez le type et ne dépassant pas 8 mii-
lim., à la pubescence des élytres moins longue et moins apparente, à
l'existence de deux paires de dents au bord supérieur de la déclivité
apicale, les dents de la paire interne étant moins développées que les
externes ; enfin le front est plus distinctement denté.
Distribution géographique. — Inde et Indo-Chine.
Forme type : Himalaya du Nord-Ouest, Monts Sivalik, Dehra Dun,
Phandowalla [altitude 600 m.] (E.-C. Cotes, E.-P. Stebbing) (?) Birma-
nie (G.-Q. Corbett; coll. Fry; coll. de Marseul, etc.) : Rangoun, en dé-
cembre (L. Fea in Musée de Gênes). Tenasserim : Kawkareet, en janvier-
février (L. Fea in Musée de Gênes). Malacca (coll. Bedel; coll. Bepmale).
Siam : Bangkok (Larnaudie in Muséum de Paris); Ayuthia (coll. de
Marseul ; coll. Bedel) ; district de Patchim {British Museum). Cambodge,
Pnom-Penh (coll. V. Mayet). Cochinchine (Julien in Muséum de Paris) :
Saigon, en mai, juin et juillet (cape Fouquet). Mékong (Bouvier in coll.
Bedel). Laos, monts de Lakhon (J. Harmand in Muséum de Paris) (®).
Race dekkanense. Bengale et Tchota-Nagpore : Konbir, Barway, Te-
tara, Biru, Nowatoli, en mai-juin (P. Cardon in Musée de Bruxelles,
coll. Fairmaire, coll. Oberthür). Coromandel (coll. de Marseul) : Pon-
dichéry (Perrotet in Muséum de Paris; coll. de Marseul; coll. :Ober-
thür, etc). Trichinopoly (Paesler in Musée de Berlin); monts Kodei-
canel (J. Castets in coll. Oberthür); Podanur près Coïmbatore (coll.
H.-E. Andrewes). Province de Bombay : Canara et Belgaum (H.-E. An-
drewes); Kandech et les Dangs, entre Surat et Dhulia, en avril (col!
IT.-E. Andrewes ; Muséum de Paris) (*).
Biologie. — Le Sinox. crassum apparait dès le mois de février dans
les plaines du Pandjab. D’après Stebbing, il aurait dans cette contrée,
(1) Ce caractère n’est pas toujours facile à apprécier.
2) Les Sin. crassum du district de Lahore dont parle Stebbing (1902) se
rapportent probablement aussi à la forme type.
(3) La provenance Philippines (coll. de Marseul) est douteuse.
(4) C'est vraisemblablement à la race dekkanense qu'appartiennent Je:
spécimens de Seoni (Provinces Centrales) observés par Stebbing (1903).
Revision des Bostrychides. 939
deux générations annuelles, les adultes de la première se montrant
vers la fin de juillet, ceux de la seconde en septembre-octobre. L’es-
pèce a des mœurs nocturnes. On l’a observée dans le bois coupé ou
mort des essences suivantes : Acacia catechu Wild. (Mimosées), Dal-
bergia-Sissoo Roxb. (Papilionacées), Shorea robusta Gaertn. (Diptéro-
carpées), Terminalia tomentosa Roxb. (Combrétacées). C’est un des
xylophages les plus nuisibles de l'Inde. Il à pour ennemis certains
Histérides du genre Teretriosoma (1).
Synoxylon atratum *.
{Voir tabl. des espèces 6, 62, 63, 67.)
Lesne 1897, in Ann. Soc. ent. Belg., XLI, p. 20.
Long. 3,4-4,5 mill — Un peu allongé, parallèle. Noir, mat ou
presque mat, avec les élytres parfois brunâtres; antennes et tarses
plus ou moins roussâtres; cuisses et tibias noirs ou brun foncé.
Front inerme ou pourvu de 2? très petites dents médianes, déclive le
long de son bord antérieur, sans longs poils dressés à part les deux soies
interoculaires normales. Articles de la massue antennaire mats, très
densément poreux, comprimés suivant l’axe de l'antenne, le 2° article
w'atteignant pas en largeur la longueur totale de la massue. Bords la-
téraux du prothorax à peine arqués en arrière, les angles postérieurs
arrondis ou obtus ; dent des angles antérieurs non unciforme:; bord an-
térieur sans soies dressées. Aire postérieure du pronotum couverte
au milieu de carinules longitudinales très denses. Écusson triangu-
laire. Bord basilaire des élytres épais, rugueux, non comprimé en
lame. Région dorsale des élytres couverte d’une ponctuation plus ou
moins forte ayant souvent l'apparence vermiculée dans le sens longi-
tudinal; pubescence des mêmes parties formée de poils roux rabattus
en arrière. Pas de poils dressés le long des bords latéraux des élytres.
Déclivité apicale légèrement déprimée au milieu, non brusquement
tronquée mais raccordée par une courbe aux parties dorsales, sans
traces de tubercules marginaux ; sa ponctuation forte, formée de gros
points circulaires plus ou moins serrés; sur le tiers inférieur et dans
le voisinage des dents juxtasuturales la ponctuation est bien plus fine.
Pubescence de la déclivité formée de poils roux courbés en arc de
cercle et rabattus vers le bas. Dents juxtasuturales contiguës, com-
primées latéralement, triangulaires, moins hautes que larges à la base,
(1) Stebbing, loc. cit.
340 P. LESNE.
pointues, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité mais un
peu au-dessous, sur un bourrelet sutural qui s’atténue rapidement à
la lois vers le haut et vers le bas, où il atteint cependant l'angle su-
tural. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Gouttière apicale
des élytres faiblement et très graduellement élargie en dehors. Angle
sutural simple. Saillie intercoxale de l'abdomen plus large qu'à l’ordi-
naire. Pubescence de l'abdomen et des côtés de la poitrine très fine,
cendrée. Tibias antérieurs non sillonnés en dehors. Tibias postérieurs
avec des soies courtes, à demi dressées, au côté externe.
Chez la © le dernier segment abdominal et l'angle sutural des élvtres
sont simples. Les tarses postérieurs portent quelques longues scies au
côté interne.
Les caractères de cette espèce paraissent peu variables. Il est à noter
cependant que, dans les Nilghiris, on trouve des individus à ponctua-
tion élytrale plus forte et plus nette et à pubescence plus abondante
que chez la forme habituelle des parties basses du Dekkan.
Dans le Chota Nagpore les différences avec la forme type s'accusent.
Au lieu de carinules, l'aire postérieure du pronotum offre des reliefs
cunéiformes allongés d’ailleurs très serrés. La ponctuation des élytres
est bien plus forte que chez le type et nullement vermiculée, et les
bords lattraux des mêmes organes sont couverts de poils dressés plus
ou moins rabattus en arrière qui sont bien visibles lorsqu'on examine
l'insecte de dos. La taille oscille légèrement autour de 4,5 mill. On
peut considérer cette forme comme une sous-espèce du S. atratum
({S. atratum kohlarianum n. subsp.).
Distribution géographique. — Inde.
Forme type : Malabar (coll. Lajoye); Canara (H.-E. Andrewes: coll.
Andrewes: coll. Bedel; Muséum de Paris), individus types. Nilghiri,
Ouchterlony Valley (altitude 900% environ) et Coonoor, (altitude 16 à
1700%) (H.-L. Andrewes). Pondichéry (Cap° Fouquet; Muséum de
Paris).
Race kohlarianum : Chota Nagpore, Nowatoli, en juillet-août, aux
lumières (Cardon in coll. Oberthür et Muséum de Paris), assez nom -
breux individus.
Sinoxylon birmanum, n. Sp.
{Voir tabl. des espèces 6, 62, 68, 69, 70. — Fig. 559 et 556 du texte.)
Long. 4,8 mill. — Assez court, parallèle, légèrement élargi en
arriere. Noir, peu brillant; massue antennaire brune; funicule roux
Revision des Bostrychides. D
tarses roussàtres. Front nettement quadridenté, déclive en avant, sans
pilosité dressée, à part les soies interoculaires normales. Articles de là
massue antennaire assez brillants, très développés, flabelliformes, le
2 dépassant en largeur la longueur totale de la massue. Côtés du pro-
thorax presque droits et parallèles en arrière, légèrement incurvés
près de la base, les angles postérieurs marqués mais non pointus ;
dent des angles antérieurs du prothorax non uneiforme; bord antérieur
du même segment avec quelques rares poils dressés. Pubescence des
flancs du prothorax et de l'aire postéricure du pronotum assez dense et
assez longue, couchée, grisàtre. Milieu de l'aire postérieure du prono-
tum couverte de carinules longitudinales courtes et serrées. Écusson
petit, arrondi en arrière. Bord basilaire des élytres un peu comprimé
en lame, nullement granuleux. Ponctuation de la région dorsale des
élytres forte et confluente en arrière, moins forte et assez espacée en
avant, la pubescence des mêmes parties dense, couchée, formée de
poils assez courts d’un roux obscur, peu apparents. Déclivité apicale
légèrement déprimée au centre, non abruptement tronquée, mais rac-
cordée par une courbe à la région
dorsale des élytres, sans traces de
tubercules marginaux ; sa ponctua-
lion formée, sur la moitié supé-
rieure, de gros points arrondis
assez espacés mêlés de points très
fins, la moitié inférieure couverte
d'une ponctuation fine et dense.
Pubescence de la déclivité dense, et pos
formée de poils arqués, brunâtres, Fig. 555 et 556. — Sin. birmanum.
rabattus vers le bas. Dents juxta- Antenne (fig. 555) et élytre vu de
suturales contiguës, comprimées profil (fig. 556).
latéralement, triangulaires, poin-
tues, insérées vers le milieu de la hauteur de la déclivité sur un bour-
relet sutural parallélépipédique qui s’atténue vers le bas tout en at-
teignant l’angle sutural. Pas de côte transverse au bas de la déclivité
apicale. Gouttière apicale très étroite du côté de la suture, assez for-
tement et très graduellement élargie en dehors. Angle sutural et
dernier segment abdominal simples (sexe indéterminé).
Espèce voisine du S. atratum et de même facies, mais facile à recon-
naître aux Caractères de la massue antennaire, du front et de la base
des élytres.
Distribution géographique. — Basse-Birmanie : Moulmein (Fieber in
Musée de Vienne). Type unique.
Aun. Soc. ent. Fr., LXXV [1906].
©2
(=?)
542 P..LESNE.
Sinoxylon capillatum *.
(Voir tabl. des espèces 6, 62, 68, 69, 71.)
Lesne 1895, in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. 175.
Long. 5 1/3 mill. ; largeur aux épaules 2 1/3 mill. — Assez allongé,
parallèle, légèrement élargi en arrière. Tête, prothorax, poitrine et
abdomen noirs; élytres brun foncé, teintés de rouge antérieurement
sur le disque et sur la région humérale; cuisses noires, tibias brun
foncé, tarses roux. Front nettement quadridenté, hérissé de soies
dressées rousses, denses. Articles de la massue antennaire très déve-
loppés, flabelliformes, glabres, brillants, le 2° atteignant presque en
largeur la longueur totale de l'antenne. Bords latéraux du prothorax
faiblement arqués en arrière: angles postérieurs arrondis: dent des
angles antérieurs du prothorax non unciforme. Bord antérieur du pro-
potum sans longues soies dressées, mais présentant une pubescence
couchée longue et dense. Aire postérieure du pronotum couverte de
grains écrasés arrondis plus gros et plus serrés en avant au voisinage
de la ligne médiane, la région médio-postérieure étant au contraire
lisse. Écusson petit, triangulaire, simple. Bord basilaire des élytres
lisse, caréné, mais non en lame coupante. Élytres finement et peu
densément ponctués près de la base, densément et très fortement sur
le reste de leur région dorsale, la ponctuation grossissant graduelle-
ment en arrière; ponctuation de la déclivité moins forte, moins dense
et plus régulière que celle du dos, nulle sur le tiers inférieur à part
une très fine ponctuation. Pubescence des élytres formée de longs
poils blonds couchés, plus denses sur la déclivité apicale que sur la
région dorsale; le long des bords latéraux cette pubescence est à
demi dressée, abondante, villeuse. Déclivité apicale raccordée par une
courbe à la région dorsale, sans traces de tubercules marginaux.
Épines juxtasuturales contiguës, comprimées latéralement, triangu-
laires, pointues, insérées à mi-hauteur de la déclivité, sur un bour-
relet sutural aussi saillant au-dessus qu'au-dessous des épines, mais
atteignant pas l'angle sutural; les faces latérales de ce bourrelet sont
comme cannelées. Pas de côte transverse au bas de la déclivité. Gout-
tière apicale assez large, non élargie au tournant externe. Pubescence
de l'abdomen formée de poils couchés longs et denses. Face externe
des tibias postérieurs portant de longues soies.
Angle sutural et dernier segment abdominal simples. Tarses posté-
rieurs avec quelques longues soies au côté interne (sexe indéterminé).
Revision des Bostrychides. D43
Distribution géographique. — Kachmir (coll. Fairmaire). Type
unique.
Sinoxylon flabrarius, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6, 62, 68, 72, 73. — Fig. 557 du texte.)
Long. 6-6,5 mill. — Parallèle, un peu allongé, légèrement élargi
en arrière. Tête, prothorax, poitrine et abdomen noirs; élytres noirs
ou brun foncé, plus ou moins largement teintés de rouge sur le
disque de leurs parties dorsales et latérales, la base, la suture et les
bords latéraux noirs ou bruns; cuisses, tibias et massue des antennes
bruns; funicule en partie roux; tarses roux ou bruns. Front nettement
denté, offrant latéralement quelques longues
soies dressées et d’autres plus courtes au milieu.
7° article des antennes à peine plus large que le
3°; articles de la massue remarquablement dé-
veloppés, flabelliformes, glabres et très brillants,
le second atteignant ou dépassant la longueur
totale de l'antenne. Dent des angles antérieurs Ÿ
du prothorax nettement unciforme ; angles posté- Fig, 557. —_ Antenne
rieurs du même segment arrondis ou obtus: du Sin. flabra-
bords latéraux très faiblement arqués en arrière. rius.
Milieu de l'aire postérieure du pronotum garni
de grains écrasés en forme d’écailles, très denses et paraissant im-
briqués en avant, écartés les uns des autres et plus petits en arrière
et latéralement. Écusson assez petit, légèrement allongé, arrondi en
arrière, lisse et brillant, légèrement bitubereulé à la base. Bord basi-
laire des élytres lisse, comprimé en lame coupante. Région dorsale des
élytres plus ou moins fortement ponctuée, offrant une pubescence rare,
très fine, couchée, peu visible. Déclivité apicale raccordée aux parties
dorsales par une courbe régulière et complètement privée de tuber-
cules marginaux, légèrement déprimée transversalement au niveau
de son tiers inférieur, régulièrement et plus ou moins fortement
ponctuée sur toute son étendue, glabre en apparence, mais offrant en
réalité des poils rares et très fins, rabattus vers le bas, sauf dans la
région de Pangie sutural où les poils sont courts et dressés. Dents
juxtasuturales contiguës, comprimées latéralement, triangulaires.
pointues, à peu près aussi hautes que larges à la base, insérées au
milieu de Ja hauteur de la déclivité. Bourrelet sutural parallélépipé-
dique, crénelé sur les bords. Pas de côte transverse accusée au bas
de la déclivité. Gouttière apicale graduellement élargie en dehors.
44 P. LESNE.
Angle sutural simple. Poitrine et abdomen très densément et très
finement pubescents. Tibias postérieurs portant des soies dressées au
côté externe.
= Bord antérieur du pronotum couvert d’une abondante pilosité
dressée, grise. assez longue. Ponctuation des élytres moins forte que
chez la ©. Front nettement quadridenté.
© Bord antérieur du pronotum avec des poils dressés assez courts
et peu denses. Ponctuation de la région dorsale des élytres très forte,
grossière le long de la suture. Dents latérales du front peu dévelop-
pées ou nulles.
Distribution géographique. — Himalaya oriental, Manipour, Chine
méridionale, Tonkin.
Bhoutan anglais. Maria Basti (coll. Oberthür et Muséum de Paris).
Manipour (Doherty in coll. Fry = British Museum). Kouy-Tchéou
J.-R. Chaffanjon in coll. Oberthür). Tonkin oriental, Lue-Nam. en
février (L. Blaise in coll. Ph. Fransois). — 5 individus.
Sinoxylon cucumella, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 6. 62, 68, 72, 74. — Fig. 558 du texte.)
Long. 4,8-5,3 mill — Parallèle, légèrement élargi en arrière,
assez allongé. Noir, avec les élvtres parfois teintés de rouge dans leur
moitié antérieure, le bord antérieur et la suture restant bruns: funi-
cule des antennes roux, massue d'un brun foncé ainsi que les cuisses
et les tibias: tarses d’un brun roux. Front nettement quadridenté.
offrant des soies dressées peu nombreuses plus où moins longues.
Suture fronto-clypéale nettement indiquée. Articles de la massue
antennaire flabelliformes. très développés, glabres et brillants, le 2° ar-
ticle dépassant notablement en largeur la longueur totale de la massue,
mais n’atteignant pas la longueur de l'antenne. Prothorax à bords
latéraux presque droits en arrière, ses angles postérieurs arrondis:
bord antérieur avec quelques rares soies dressées; dent des angles
antérieurs légèrement recourbée. Aire postérieure du pronotum cou-
verte dans sa région médio-antérieure de grains écrasés squamiformes
paraissant imbriqués. Écusson assez grand, subpentagone, assez fine-
ment ponctué, ses angles antérieurs parfois proéminents et denti-
ormes. Base des élytres en lame coupante entre l'épaule et l'écusson.
Élytres brillants, absolument glabres sur toute leur surface, leur
région dorsale assez densément et assez fortement ponctuée sur plus
de sa moitié antérieure, grossièrement en arrière, au voisinage de la
erision des Bostrychides. D4)
suture et des bords de la déclivité postérieure. Celle-ci régulièrement
convexe, plus ou moins fortement ponctuée, sans tubercules margi-
naux à part une légère tubérosité au côté inféro-externe. Dents juxta.
suturales contiguës, comprimées latéralement,
courtes, émoussées ou lobiformes, insérées au-
dessous du milieu de la déclivité, sur un bour-
relet sutural parallélépipédique crénelé sur les
bords. Côte transverse du bas de la déclivité va-
guement indiquée. Postépipleure presque plan, à |
peine élargi latéralement. Flancs du prothorax UT
peu densément pubescents. Tibias postérieurs
avec de courtes soies dressées en dehors. Dernier EE ncllibeclrite
segment abdominal simple. apicale vue de
& (?) Bord inféro-apical des élytres simple. trois quarts.
Tarses postérieurs portant de longues soies au
côté interne. Ponctuation de la déclivité apicale fine et écartée.
? (?) Bord inféro-apical des élytres subdenté au côté interne, un
peu avant le sommet de l'angle sutural. Pas de longues soies aux
larses postérieurs. Ponctuation de la déclivité apicale forte et dense.
Espèce bien caractérisée par son écusson grand et subpeutagone,
par l’absence de toute pubescence sur les élvtres, par la forme et la
position des dents juxtasuturales, par la forme en cul de chaudron de
la déclivité apicale, ete.
Fig. 558. — Sin. cu-
Distribution géographique. — Himalaya oriental et Tonkin septen-
trional.
Bhoutan anglais, Maria Basti (coll. Oberthür). Bao Lac (Protat in
coll. Lajoye et Muséum de Paris). — 3 individus.
Genre Xyloperthodes, n. 2en,
(Voir tabl. des genres 2, 8, 10.
Corps assez allongé, parallèle ou très légèrement élargi en arrière,
Front régulièrement convexe, sauf en avant où il présente une courte
déclivité finement ràpeuse ; complètement dépourvu de pilosité dressée,
à part les soïes interoculaires normales qui sont au nombre de 1 à 3 de
chaque côté. Épistome tronqué au milieu du bord antérieur, sans pilo-
sité dressée. Dernier article des antennes allongé, plus d’une fois et
demie aussi long que large, le 2° au moins aussi long que large. An-
oles postérieurs du prothorax arrondis. Milieu de l'aire postérieure
du pronotum glabre, couvert de’saillies râpeuses ou de grains écrasés.
)46 P. LESNE.
ou marqué d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. Élytres
glabres, leur déclivité apicale offrant vers le centre deux dents juxta-
suturales (quelquefois très réduites) et munie
en outre, de chaque côté, de deux saillies
voisines du bord supérieur et d’une carène
marginale au bord inféro-latéral. Bord inféro-
apical de l’élytre en forme de bourrelet, non
épaissi latéralement. Fossettes fémorales du
métasternum bien accusées. Saillie intercoxale
du 1% segment apparent de l'abdomen étroite,
parallèle, immarginée ou marginée seulement
à la base (!)}. Dernier segment apparent de
Pabdomen simple. Tibias postérieurs avec quel-
ques longues soies en dehors, leur calcar
postérieur grand, incurvé au sommet, dépas-
sant le milieu du 2° article du tarse, le calcar
antérieur des mêmes tibias très petit. Pilosité
de la face interne des articles 2-3 des tarses
560 539 postérieurs assez longue, peu dense, ne for-
mant pas brosse, parfois mêlée de quelques
longues soies.
ARTS
Fis. 559 et 560. — An-
tennes des \yloper- : L RAR ES RIRE Re
ho DENRE Pas de caractères sexuels apparents.
(fig. 559) et X. cas- Ce genre, un des plus homogènes de la fa-
tancipennis (fig. mille, a de grandes aflinités avec les Sinoxylon :
560). il se compose d’une douzaine d'espèces propres
à l'Afrique tropicale et australe et à Madagas-
car, dont le facies tout spécial rappelle surtout celui des formes de Ja
série des Xylopertha.
La manière dont varie la coloration des élytres paraît être constante.
Chez certains individus de teinte claire on voit apparaître vers le mi-
lieu du bord externe de l’élytre une tache brune ou noire, semicircu-
aire, qui, en s'étendant, gagne la suture, envahit ensuite la déclivité
apicale et, en dernier lieu, la base (?).
(1) Chez les Xyloperthodes incertus et nilidipennis, la saillie intercoxale
de l'abdomen est très pointue et même spiniforme au sommet. Ce caractère,
qui est peut-être générique, n’est visible qu'après désarticulation de l’abdo-
men.
(2) Ces variations s’observent particulièrement bien chez le X. nitidipennis
Murr. On pourrait citer des cas analogues chez divers autres types de Bos-
trychides (Xylodectes, etc.) CAT
Revision des Bostrychides. 547
Les espèces se répartissent en quatre groupes de la façon suivante :
X. nilidipennis | Afrique tropicale et australe;
X. hova \ Madagascar.
X. clavula
X. incerlus
X. discicollis \ Afrique orientale et australe.
X. castaneipennis
X. evops ]
X. nasifer )
\. granulatus \ Mate geseare
X. orthogonius
X. discedens
X. abruplus
Région guinéenne.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1-(18). Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure conti-
guës ou presque contiguës à la base, insérées côte à côte
sur un bourrelet sutural commun.
2-(15). Dents juxtasuturales spiniformes, digititormes, clavifor-
mes ou submamilliformes, lisses à la face externe. Une
seule soie interoculaire de chaque côté du front. Dent
des angles antérieurs du prothorax non ou faiblement
rmcilorme. Déclivité apicale non granuleuse.
3-(6). Dernier article de la massue antennaire deux fois et de-
mie ou trois fois aussi long que large (fig. 559) (1), forte
ment comprimé et aminei en lame. Dents juxtasuturales
régulièrement atlénuées Vers l'apex. Bourrelet apical
des élytres légèrement sillonné en dessous au niveau de
son épaississement latéral.
4-(5). Dents ju<tasuturales de la déclivité postérieure insé-
rées à un niveau inférieur à celui des tubereules mar-
oinaux de la paire inférieure. Ponctuation des élytres
généralement fine et peu nette. Long. 4-6 mill........
LUE CPS PA ER NO OI X. nitidipennis Murray.
4%), Dents juxtasuturales de la déclivité postérieure un peu
plus longues et un peu plus épaisses que chez le nilidi-
pennis, insérées au même niveau que les tubercules
(1) 1 est préférable, pour apprécier ce caractère, de recourir à des mensu-
rations exactes.
548 P. LESNE.
marginaux de la paire inférieure, Ponctuation élytrale
assez forte, bien marquée. Long. 41/2-5 1/2 mill.....
Ps DID 4 ir QE X. hova, n. sp.
6-{3). Dernier article de la massue moins de deux lois et de-
mie aussi long que large (fig. 560). Tarses postérieurs
portant une ou plusieurs longues soies au côté interne.
7-(10). Bord inféro-apical des élytres étroit, légèrement canali-
culé au tournant externe, Milieu de l'aire postérieure du
pronotum partiellement couvert d’une sculpture simu-
lant des écailles imbriquées.
S-(9). Dents juxtasuturales, vues de dessus, un peu renflées
au sommet (vues de profil digitiformes), insérées sur un
bourrelet sutural commun, mais très légèrement écartées
à la base. Dos des élytres marqué de rides vermiculaires
dirigées principalement dans le sens transversal, et pré-
sentant en outre une ponctuation très fine et assez
écartée. 2° article des antennes à peu près aussi long
que large Long #5-9:9 mil. 7280208; X. clavula, n. sp.
9-8). Dents juxtasuturales coniques, régulièrement atténuées
vers le sommet. Dos des élytres marqué d’une ponctua-
tion dense et assez fine, non ridé. 2° article se antennes
plus large que long. Taille plus faible : long. 4-5 mill..
SA SEE PSE PE PR PR ER RE PAREIL ERP X. incertus, 11. Sp).
10-(7). Bord inféro-apical des elytres assez épais, en forme de
bourrelet convexe, sans trace de sillon au tournant laté-
ral. Tarses postérieurs avec quelques longues soies au
côté interne, Dos des élytres ponctué non ridé. Dents
juxtasuturales strictement contiguës à la base.
11-(12). Dents juxtasuturales submamilliformes, renflées vers
le milieu et présentant une pointe mousse apicale
(fig. 564). 2° article des antennes plus large que long.
Y eux de grandeur normale. Coloration habituelle : tête
et disque du pronotum noirs, le reste du pronotum et
les élytres d’un roux châtain. Long. 5-6 mill..........
DANGER ER RE RNA PAR X. discicollis Fairm.
12-(11). Dents juxtasuturales subdigitiformes ou un peu atté-
nuées au sommet, nullement renflées. 2° article des an-
tennes aussi long ou plus long que large. Tarses posté-
rieurs portant quelques très longues soies au côté interne.
Taille 6-8 mill.
15-(14,. Milieu de Paire postérieure du pronotum orné d’une
rs
Revision des Bostrychides. D49
sculpture simulant des écailles imbriquées. Yeux de gran-
deur normale. Épines juxtasuturales subdigitilormes.
Élytres d’un roux châtain, ou moins à la base... .......
A CU x Je tnl X. castaneipennis Fähr.
44-(13). Grains écrasés du milieu de Paire postérieure du pro-
notum modérément déprimés et n'ayant pas l'aspect
d'écailles imbriquées. Yeux grands. Épines juxtasutu-
rales graduellement atténuées vers le sommet. Élytres
CHIÉSEMEULT ROIS, 0.245070 X. evops, n. Sp.
15-(2). Dents juxtasuturales nasiformes (fig. 568, 569), granu-
leuses à la face externe. 2 ou 3 soies dressées de chaque
côté du front, auprès des yeux. Dent de l'angle antérieur
du prothorax unciforme.
16-(17). Déclivité postérieure des élytres non granuleuse, sa
carène inféro-latérale rattachée au rebord inférieur en
formant avec celui-ci un angle obtus (fig. 568). Long.
AO GA NE LE RSI Rs I RE X. nasifer, n. Sp.
17-(16). Déclivité postérieure couverte de grains circulaires
brillants, sa carène inféro-latérale non rattachée à la marge
inférieure (fig. 569). Long. 5-7 mill. X. granulatus, n. Sp.
18-(1). Dents juxtasuturales écartées, insérées à quelque dis-
tance de la suture, comprimées latéralement. Front por-
tant de chaque côté une seule grande soie. Bourrelet su-
tural de la déelivité nul ou faible.
19-(20). Dents juxtasuturales non excavées à la face interne,
triangulaires et très pointues au sommet. Milieu de l'aire
postérieure du pronotum garni de grains ràpeux non
contigus. Dernier article des antennes environ une fois
et demie aussi long que large. Saillies marginales de la
déclivité postérieure costiformes. Long. 3,5 mill......
Rue ci JS RE LOL RCE X. orthogonius, n. sp.
20-(19. Dents juxtasuturales excavées à la face interne. Mi-
lieu de l'aire postérieure du pronotum marqué d’une
sculpture simulant des écailles imbriquées. Dernier arti-
cle de l'antenne deux fois aussi long que large. Saillies
marginales de la déclivité postérieure brièvement costi-
lormes ou subspiniformes.
21-(22). Carène latérale de la déclivité postérieure ne dépas-
sant pas vers le haut le niveau de la dent supéro-ex-
terne; celle-ci assez forte, plus ou moins allongée et
costiforme. Long. 4-4,4 mill......... X. discedens, n.
(22)
Le]
290 P, BESNE.
22-(21). Carène latérale de la déclivité postérieure dépassant
notablement vers le haut le niveau de la dent supéro-
externe; celle-ci très petite, conoïde, papilliforme. Dé-
clivité apicale plus brusquement tronquée. Long. 4 mill.
à SE PA NO ARS HER Pape Er Eee X. abruptus Lesne.
Xyloperthodes nitidipennis *.
(Voir tabl. des espèces 4, 2, 3, 4. — Fig. 559 et 561 du texte.)
Murrav, 1867, in Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 9% (Col. of
OId Cal., 1878, p. 117). — Lesne in Ann. del Mus. civ. di Genova,
sér. 3, II (1906), p. 414.
politus* Quedenfeldt 1886, in Bert. ent. Zeitschr. XXX, p. 3927.
pl. TAN)
Race plagiatus * Fahr. 18714, in 0ŒEfo. Vetensk.-Akad. Fôrh., XXNIH,
p. 666.
Long. 4-6 mill. — Corps tantôt entièrement noir, avec les pattes et
la base des antennes rousses, tantôt entièrement roux, à part la massue
antennaire, le vertex et les épines suturales qui restent bruns. Il n’est
pas rare de rencontrer des individus noirs présentant à la base de
chaque élytre, une tache rouge semicireulaire dont le contour est par-
fois très net et qui s'étend de la suture à l'épaule (). Chez cette va-
riété la teinte de la déclivité apicale reste aussi foncée que celle des
flanes des élytres.
Front portant une seule soie interoculaire de chaque côté. 2° article
des antennes légèrement allongé ; articles
de la massue fortement comprimés, à
faces faiblement convexes. le dernier
€ article près de 3 fois aussi long que
large. Milieu de l'aire postérieure du
pronotum muni de grains räpeux peu
561 562 serrés. Ponctuation des élytres assez
variable, généralement fine, quelquefois
Fig. 561 et 562. — Déclivité “ eq AE
apicale vue de profil chezles ‘SeZ forte, d’autres fois presque obso-
Nylop. nitidipennis (fig. Iète. Saillies marginales de Ja déelivité
561) et X. hova (lig. 562). postérieure de forme conique surbais-
(1) Apale spadicea* Dejean Cat., 3° éd., p. 334.
2) On a trouvé de ces individus dans le Togoland, le Gabon, l'Angola, à
Kampala (Ouganda), etc.
Revision des Bosbrychides. 91
sée, mousses, nullement costiformes, notablement écartées du bord
supérieur de la déclivité, Dents juxtasuturales contiguës, parallèles,
régulièrement atténuées vers la pointe et insérées à un niveau infé-
rieur à celui des dents marginales de la paire inférieure. Dessous du
corps revêtu d’une pubescence grise tres fine et peu dense.
En outre des variations que présente cette espèce dans sa coloration
et dans la ponctuation des élvtres, il en est d’autres affectant les dents
juxtasuturales, qui arrivent à s'atrophier presque complètement (!).
Les dents marginales de la déclivité ne participent pas à cette ré-
duction.
Chez la race plagiatus, la coloration est rousse avec le vertex noir
et une grande tache semi-circulaire de même couleur sur les flancs
des élytres. La massue antennaire est brune ou roussâtre. Les grains
de l'aire postérieure du pronotum sont plus denses que chez la forme
type etles épines suturales de la déclivité légèrement divariquées. Elle
est, pour lereste, semblable au nitidipennis. D'ailleurs elle se rattache
au type par des formes transitoires. C’est ainsi que l’on rencontre dans
l'Afrique orientale allemande (?) des individus possédant Ie mode de
coloration du plagiatus avec les épines juxtasuturales et la sculpture
du pronotum du nitidipennis. Il existe dans le sud de l'Afrique des
variétés dont le corps est entièrement roux (*), ou qui ont seulement
le vertex noir ({).
Distribution géographique. — Espèce répandue dans les contrées de
la côte occidentale d'Afrique depuis la colonie de Sierra Leone jusqu’au
Loanda; du côté de l'Est elle gagne l'Abyssinie méridionale par le
bassin du Congo et celui du Haut-Nil. La race plagiatus habite les par-
ties méridionales de Afrique orientale depuis la Colonie du Cap jus-
qu'aux régions voisines du Kilimandiaro, régions où elle tend à pren-
dre les caractères de la forme type.
Sierra Leone, Free Town (A. Mocquerys in coll. Oberthür). Libéria,
Côte de l'Ivoire, Côte de l’Or, Togoland, Nigéria, Cameroun, Guinée es-
pagnole, Gabon, Congo belge, très répandu. Loanda (coll. Fairmaire).
Intérieur de la Côte de lIvoire : Bouaké (C° Le Magnen in coll.
(1) Cameroun, Johann Albrecht Hôühe (Z. d'onradt in coll. R. Oberthür);
Gabon (coll. Bedel); Kouilou (1. Mocquerys in coll. Oberthür). Congo belse,
rivière N'Gamie (4. Wocquerys in Musée de Bruxelles et Muséum de Paris.
(2) N'gourou (Leroy in coll. Oberlhür); Mhonda, Ouzigoua (4. Hacquard
in coll. Oberthür).
(3) Baie Delagoa (H. Junod); Amatonga (Musée de Cape Town), etc.
(4) Transvaal, Pietersburg (J.-P. Cregoe in British Museum).
552 P. LESNE.
Ph. Franrois) et Assikasso (Bonhoure in coll. Bedel). Togoland, Bis-
marekburg (L. Conradt in Musée de Berlin et Musée entomologique
de Berlin). Cameroun (Conradt in Musée entomologique de Berlin):
Cameroun $.E., vallée de la N’Goko (J.Jobit in coll. Fleutiaux). Fran-
ceville (de Brazza in Muséum de Paris); Brazzaville, en juillet (Mis-
sion Chari-Tchad in Muséum de Paris); Léopoldville (Musée de
Bruxelles et coll. Clavareau) ; Nouvelle-Anvers (coll. Oberthür); Haut-
Oubanghi (Clozel in Muséum de Paris); Bangui et Krébedjé (Mission
Chari-Tehad in Muséum de Paris); Ibembo, sur le Haut-Itimbiri (Duvi-
vier in Musée de Bruxelles); Stanley falls (G. v. Roon in Musée de
Leyde). Ouganda, Kampala (D' F. Eichelbaum; D' Ansorge in coll.
Oberthür). Abyssinie méridionale (Ch. Michel et M. Potter in Muséum
de Paris); Gallas Aroussi, Ganale Goudda (V. Bottego in Musée de
Gênes). Tanganyika, Kibanga (coll. Fairmaire) (1).
Race plagiatus. Colonie du Cap, Kowie (Musée de Cape Town). Ca-
irerie (J. Wahlberg). Natal (Musée de Berlin; Musée de Vienne; D' Ch.
Martin) : Howick (J.-P. Cregoe in British Museum). Zoulouland (coll.
Oberthir). Amatongaland, en janvier (Musée de Cape Town). Lourenco
Marquez (D' Ch. Martin). Baie Delagoa (77. Junod in coll. Bugnion).
Transvaal, Pietersburg (J.-P. Cregoe in British Museum). Bassin infé-
rieur du Zambeze, vallée du Muza, 1.000 à 4.1000 mètres d'altitude
(G. Vasse in Muséum de Paris). Afrique orientale allemande : Oukami
coll. Oberthür); Ouzigoua, Mhonda (A. Hacquard in coll. Oberthür) :
Ngourou {Leroy in coll. Oberthür); Kilimandijaro (Musée entomologique
de Berlin), Tchagaland (T. Paesler in Musée de Berlin).
Xyloperthodes hova, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5. — Fig. 562 du texte.)
Long. 4 1/2-5 4/2 mill. — Cette espèce ne diffère de la précédente
que par sa forme un peu plus courte, par les grains du milieu de
l'aire postérieure du pronotum plus serrés, par la ponctuation des
élytres moins fine et très nette, par les saillies marginales de la décli-
vité postérieure plus fortes, un peu costiformes et plus rapprochées
des bords de la déclivité, enfin par les dents juxtasuturales un peu
plus longues, un peu plus épaisses, et insérées au niveau de la paire
(1) Nous relevons les données suivantes quant aux dates de capture : en
janvier et février dans l'Ouganda, en mars dans le Pays des Gallas, en mars et
avril à Bismarckburg, en mai-juin à Léopoldville, en juillet au Cap Saint-Jean,
es août à Bangui, en août et septembre à Ibembo, en octobre à Krébedijé.
Revision des Bostrychides. 99
inférieure des saillies marginales. Le corps est entièrement noir, avec
les cuisses et le funicule des antennes roux.
Distribution géographique. — Madagascar.
Diego Suarez (Bontemps in coll. Fairmaire), À indiv.; environs de
Mevatanana (H. Perrier in coll. Fairmaire), 3 indiv.; Madagascar sud
(Ch. Alluaud), À indiv.; Androy septentrional, Imanombo, dans un
arbre mort, au commencement de juin (D' Decorse in Muséum de
Paris), 1 indiv.
Xyloperthodes clavula, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 4, 2, 6, 7, 8. — Fig. 563 du texte.)
Long. 5-5,5 mill. — Tête, poitrine, abdomen et dents juxtasuturales
des élytres noirs; hanches, cuisses et funicule des antennes roux:
massue antennaire, tibias et tarses bruns; prothorax et élvtres tantôt
noirs en entier, tantôt d’un brun châtain avec le disque du pronotum
et la déclivité apicale plus obscurs.
Une seule soie dressée de chaque côté du front. Dernier article des
antennes un peu plus de deux fois aussi long que large. Aire posté-
rieure du pronotum ornée au milieu d’une sculpture simulant des
écailles imbriquées. Dos des élytres marqué de rides vermiculaires di-
rigées principalement dans le sens transversal et présentant en outre
une ponctuation très fine et assez écartée. Ponctuation de la décli-
vité apicale assez forte et très nette, sans
rides dans les intervalles. Saillies marginales
de la même déclivité situées au bord supé-
rieur même, assez proéminentes et ayant la tai tee
forme de dents obtuses, un peu plus épaisses
que chez le discicollis. Dents juxtasuturales Fig. 563. — Déclivité
insérées sur un bourrelet sutural commun, apicale vue de dessus
mais légèrement écartées à la base, clavifor- pee Crete
mes (vues de dessus), digitilormes (vues de
profil}, et situées à un niveau un peu inférieur à celui des dents mar-
ginales de la paire inférieure. Rebord inférieur de la déclivité plus
mince que chez le discicollis.
Espèce caractérisée principalement par la forme des dents juxtasu-
turales et par la sculpture de la région dorsale des élytres.
Distribution geographique. — Afrique orientale allemande ; Zanzibar.
Ousambara, « Plantage Nguelo » (Muséum de Paris); Oukami (coll.
Bedel). Zanzibar (Musée entomologique de Berlin). — % individus.
554 P. Lesxe.
Xyloperthodes incertus, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 7, 9.)
Long. 4-5 mill. — Parallèle, de forme un peu plus étroite que le
nitidipennis. Dessus du corps variant du roux au noir; tête, râpe pro-
thoracique et dessous du corps noirs ou brun foncé; antennes rousses
à la base, la massue brune: pattes rousses avec les tibias souvent
bruns. Front présentant de chaque côté une grande soie dressée di-
rigée obliquement en dedans. Antennes plus courtes que chez le niti-
dipennis, leur 2° article transverse; articles de la massue épais, con-
vexes sur leurs faces, le dernier 2 fois aussi long que large. Sculpture
en écailles imbriquées du pronotum limitée à un espace médian très
réduit. Ponctuation des élytres dense et assez fine. Tubercules margi-
naux de la déclivité postérieure mousses, légèrement costiformes,
situés très près du bord supérieur; dents juxtasuturales contiguës,
courtes, régulièrement atténuées vers le sommet, pointues, légerement
divergentes. Bord inféro-apical des élytres brièvement canaliculé au
tournant externe. Articles 2 et 3 des tarses postérieurs portant chacun
une longue soie au côté interne. Pubescence de l'abdomen rousse,
soyeuse; soies dressées des côtés de l'abdomen nombreuses.
Distribution geographique. — Cette espèce habite le sud de l'Afrique,
Colonie du Cap et Transvaal; mais elle doit remonter vers le Nord
jusqu’au voisinage des limites septentrionales de la faune iropicale
puisqu'on l’a rencontrée dans le bassin méridional de la Mer Rouge (1).
Afrique du Sud (D' Smith in British Museum). Colonie du Cap
(Musée de Cape Town); Cap de Bonne-Espérance {Verreaux in Muséum
de Paris; coll. Fairmaire; coll. Oberthür); Transvaal, district de Ley-
denburg (Musée de Cape Town). Érythrée, Keren, en mars (Ragazzi
in Musée de Gênes), un individu.
Xyloperthodes discicollis *.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 10, 11. — Fig. 564 du texte.)
Fairmaire 1893, in Ann. Soc. ent. Belg., XXXNIT, p. 27.
(1) L'exemplaire recueilli à Keren diffère par sa coloration des spécimens
sud-africains. Il est noir avec les élytres d’un roux châtain rembruni en ar-
rière ; la base et les côtés de l’aire postérieure du pronotum sont d'un rouge
roux ainsi que les pattes. Ce mode de coloration rappelle beaucoup celui de
X. discicollis, espèce que l’on rencontre un peu plus au Sud, dans le Tigré.
CCC
Revision des Bostrychides. 909
Long. 5-6 mil. — Tête, poitrine, abdomen, dents juxtasuturales des
élytres et disque du pronotum noirs où brun foncé, le reste du pro-
thorax et les élvtres d’un roux châtain: funicule antennaire, hanches
et cuisses roux; massue antennaire brune; tibias et tarses brunätres.
Parfois une teinte brune en forme de tache semicireulaire occupe une
erande partie du flanc des élytres. Une seule grande soie interoculaire
de chaque côté du front. Yeux de grandeur normale. 2° article de l'an-
tenne transverse: dernier article de la massue un peu plus étroit que
les précédents, un peu plus de deux fois aussi
long que large. Grains écrasés de l'aire posté-
rieure du pronotum n'affectant la forme d’é-
cailles imbriquées que dans une région très ré-
duite. Dos des élvtres densément, et assez forte-
ment ponctué, non ridé; ponctuation de la décli-
vité postérieure assez forte. Saillies marginales
de la même déclivité très rapprochées du bord, Fig. 564.— Déclivité
très brièvement costilormes, mousses: dents apicale du XyL.
juxtasuturales contiguës à la base, divergentes, discicollis vue de
renflées au milieu et terminées en pointe mousse, trois quarts.
rappelant la forme d’une mamelle. Rebord inié-
rieur de la déclivité assez épais. Tarses postérieurs avec quelques
orandes soies au côté interne.
Distribution géographique. — Abyssinie (coll. Mniszech => Oberthür):
Tigré {Schimper in Muséum de Paris): Choa (coll. Fairmaire); An-
totto, en novembre (Traversi in Musée de Gênes).
Xyloperthodes castaneipennis *.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 10, 42, 43. — Fig. 560 et 565 du texte.
Fähræus 1874. in Œfr. Vetensk.-Akad. Fôrh., XXVIE, p. 666.
Long. 6-8 mill. — Tête, prothorax et élytres noirs ou brun foncé,
à part la base des élvtres qui est occupée par une bande d’un roux
châtain plus large au milieu que sur les côtés: poitrine, abdomen, an-
tennes et pattes roux; tibias et tarses brunâtres. Chez certains indi-
vidus la déelivité apicale des élytres prend une teinte brun châtain :
chez d’autres, les élytres sont entièrement chàtain, sauf les épines
juxtasuturales qui sont noires.
Front muni de quelques denticules et portant de chaque côté une
grande soie située au voisinage de l'œil. Yeux de grandeur normale.
2° article de l'antenne aussi long ou plus long que large; les 5 petits
D906 P. LESNE.
articles du funicule, pris ensemble, plus longs que le 4°" article de la
massue; articles de la massue épais, renflés, d’une coloration roux
clair, le dernier moins de deux fois aussi long
que large. Sculpture du milieu de l'aire pos-
as térieure du pronotum simulant des écailles
RO imbriquées. Ponctuation des élytres forte, peu
Input dense, Saillies marginales de la déclivité pos-
D térieure épaisses, costiftormes, situées sur le
Mie bord même de la déclivité; épines juxtasutu-
{ k . rales contiguës à la base, assez divergentes,
L.. © arrondies en forme de doigt à l'extrémité,
VA insérées au niveau des saillies marginales de
4 la paire inférieure; rebord inférieur de la dé-
Fig. 565. — Tête et
clivité épais. Pubescence de l'abdomen rousse,
soyeuse. Tarses postérieurs avec quelques très
longues soies au côté interne.
portion antérieure du
prothorax vus de pro-
fil chez le Xyl. casta-
neipennis. Distribution géographique. — Afrique sud-
orientale.
Nyassa (British Museum). Zambèze (Durand in Muséum de Paris.
Transvaal septentrional, Shilouvane près Leydsdorp (H. Junod in
Muséum de Paris, coll. Bugnion, coll. Oberthür) et Pietersberg (Musée
de Cape Town). Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Stockholm, type:
Musée de Hambourg). Colonie du Cap : Kowie (Musée de Cape Town):
baie d’Algoa (D' H. Brauns in coll. Bedel); Cap de Bonne-Espérance
(British Museum ; Musée de Berlin.
Xyloperthodes evops, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 6, 10, 12, 14. — Fig. 566 du texte.)
Long. 7-8 mill. — Entièrement noir en dessus; poitrine, ahdomen,
antennes et pattes roux ou rousstres.
Très voisin du X. castaneipennis dont il
differe, outre sa coloration, par les grains de
l'aire postérieure du pronctum moins forte- A
ment déprimés, arrondis ou ovalaires, séparés
les uns des autres et ne simulant pas des
écailles imbriquées, et par les dents juxtasu-
turales amincies au sommet. Les yeux sont Fig. 566.— Xyl. evops.
remarquablement développés et plus gros que Déclivité apicale vue
chez aucune autre espèce du genre. Le rebord de profil.
=
»
Revision des Bostrychides. 597
inférieur de la déclivité apicale est épaissi comme chez l'espèce pré-
cédente et les tarses postérieurs portent aussi de longues soies au
côté interne.
Distribution geographique. — Zambézie et Angola.
Haut-Zambèze (E. Foa in Muséum de Paris); Machonaland (British
Museum) : Salisbury (Musée de Cape Town); Rhodésia méridionale,
Sebakwe (Musée de Cape Town). Benguela (Wellmann in Musée en-
tomologique de Berlin). — 8 individus.
Xyloperthodes nasifer, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1, 15, 16. — Fig. 567 et 568 du texte.)
Long. 4 1/2-6 mill. — Tête, prothorax, poitrine, base de l'abdomen
et pattes bruns; élytres châtains ou roux; anten-
nes rousses avec la massue brune ou brunâtre ;
extrémité de l'abdomen souvent rousse. Quelque-
fois le corps est entièrement noir.
Front portant de chaque côté un groupe de 3
soies dressées. Yeux de grandeur normale. Massue
antennaire courte, son dernier article de lon-
gueur variable (de une fois et quart à près de
deux fois aussi long que large). Angles antérieurs
du prothorax armés d’une dent unciforme,
Sculpture de l'aire postérieure du pronotum si-
mulant des écailles imbriquées. Ponctuation de la
région dorsale des élytres forte et dense, celle
des parties latérales des mêmes organes encore
plus forte. Sculpture de la
déclivité apicale formée de
points circulaires enfoncés
te assez larges, mêlés de points
Fig. 567.
Xyl. nasifer.
(ie
Fig. 568. — Xyl.
nasifer. Déclivi-
té apicale vue de
profil.
plus petits surtout vers le bas. Tubercules mar-
ginaux de la déclivité costiformes; dents juxta-
suturales contiguës, accolées l’une à l’autre, ayant
la forme d’un nez busqué, leur face externe gra-
nuleuse, leur sommet lisse. Carène inféro-latérale
de la déclivité mince et très nette, rattachée à la
marge inférieure et formant avec celle-ci un
angle obtus; rebord inférieur plus mince que chez le X. castanei-
pennis.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV [19061]. 37
558 P. LESNE.
Distribution géographique. — Madagascar (Catat, etc. in Muséum
de Paris; British Museum; Musée entomologique de Berlin; coll. Be-
del) : Tamatave (Muséum de Paris); Tananarive (C. Schaufuss); forêt
d'Ikongo, $. E. de Fianarantsoa, en fin mai (G. Grandidier in Muséum
de Paris); Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). — Nombreux exemplaires.
Biologie. — On a trouvé une fois cette espèce dans le bois de la
ñ
Vigne (1).
Xyloperthodes granulatus, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 1, 15, 17. — Fig. 569 du texte.)
Long. 5-7 mill. — Cette espèce est très voisine du X. nasifer;
elle n’en diffère que par les caractères suivants. La déclivité apicale
des élytres est entièrement couverte de petits grains arrondis, sail-
lants, et sa carène inféro-latérale n’est pas rat-
tachée au rebord inférieur, en sorte que le
MMS << sillon marginal de l’élytre n’est aucunement
EN S interrompu au tournant apical.
\\ D . ’ cesrr .
T) La granulation de la déelivité apicale est tout
o
à fait caractéristique de l'espèce actuelle.
Les individus examinés par nous appartien-
Fig. 569, — Xyl. gra- nent à deux formes très distinctes. Ceux de la
nulatus. Déclivité région de Diego Suarez ont les élytres brillants
apicale vue de trois et ponctués, sur leurs parties dorsales, comme
quarts. chez le X,. nasifer; les tubercules marginaux
de la déclivité apicale sont cariniformes et peu
saillants; la coloration est variable, les élytres étant largement teintés
de roux en avant ou bien tout noirs avec le bord basilaire rouge.
Dans le pays Sihanaka (Antsianaka) l’insecte est mat en dessus et toul
noir, y compris les cuisses et les antennes, mais présente quelquefois
une tache rouge aux élytres; la ponctuation du dos des élytres est
beaucoup plus forte et plus serrée que chez les individus de Diego-
Suarez et les tubercules marginaux de la déclivité apicale sont plus
saillants; la granulation de la même déclivité est plus dense; l’aire
postérieure du pronotum offre quelquelois un sillon médian. Malgré
leur dissemblance ces deux formes ne paraissent pas spécifiquement
distinctes ; mais la seconde mérite une dénomination spéciale (X. gra-
nulatus sianakensis n. subsp.)
Distribution géographique. — Madagascar.
(1) L. Planchon in coll. V. Mayct.
/
Revision des Bostrychides. D99
Forme type : Diego Suarez, en juillet (Ch. Alluaud in Muséum de
Paris), 4 indiv. Diego Suarez (coll. Bedel), 1 indiv. Camp d’'Ambre
(Dr Sicard; Muséum de Paris).
Race sianakensis : Antsianaka et lac Alaotra (Perrot, in coll. Ober-
thür). 8 individus.
Xyloperthodes orthogonius, n. Sp.
(Voir tabl. des espèces 18, 19. — Fig. 570 du texte.)
Long. 3 1/2 mill. — Corps relativement étroit, remarquablement
parallèle; brun, plus foncé sur l'aire postérieure du pronotum et sur
les flancs des élytres: pattes et antennes rousses. Une seule soie
dressée de chaque coté du front. Articles de la massue antennaire
courts, le dernier environ une fois et demie aussi long que large.
Milieu de l'aire postérieure du pronotum garni
de grains ràpeux non contigus. Ponctuation dor-
sale fine mais nette sur la région dorsale, plus Lee
forte sur la déclivité apicale et sur les côtés. ee
LATE Ç x PRE RS 17
Saillies marginales de la déclivité postérieure PL
costiformes, situées sur le bord même de la dé- NE
clivité; dents juxtasuturales écartées à la base, os \yl
LUE At
non insérées sur un bourrelet sutural, compri orthogonius. Dé-
mées dans le sens latéral, convexes et lisses à clivité apicale vue
la face externe, non excavées en dedans, régu- de trois quarts.
lièrement triangulaires ct terminées en pointe
line, acérée. Rebord inférieur de la déclivité mince.
Distribution geographique. — Intérieur de la Côte de l’Ivoire : Bouakë
dans le Baoulé (Ce Le Magnen in coll. Ph. Franrois), type unique.
Xyloperthodes discedens, n. sp.
(Voir tabl. des espèces 18, 20, 21.)
Long. env. 4,5 mill. — Noir en dessus à l'exception d’une tache
scutellaire d’un rouge roux; ou bien élytres châtains avec la déclivité
apicale seule noire; poitrine brune; abdomen et dessous de la tête
brun roussâtre; funicule des antennes, hanches et cuisses roux:
massue antennaire, tibias et tarses bruns ou un peu roussàtres.
Front portant seulement une soie dressée de chaque côté auprès
des yeux. Dernier article de l’antenne deux fois aussi long que large.
Sculpture du milieu de l'aire postérieure du pronotum simulant des
500 P. LESNE.
écailles imbriquées. Ponctuation des élytres très fine sur le dos, plus
nette et assez forte sur les côtés ainsi que sur la déclivité apicale.
Saillies marginales de la déclivité situées en dedans du bord de celle-ci,
comprimées latéralement, dentiformes, pointues, les supérieures nota-
blement plus petites que les inférieures. Bourrelet sutural de la décli-
vité faible; dents juxtasuturales écartées à la base, comprimées latéra-
lement, triangulaires {vues de profil}, subinfléchies et émoussées au
sommet, lisses et brillantes à la face externe et excavées à la face
interne. Rebord inférieur de la déclivité mince; carène inféro-datérale
prolongée vers le haut jusqu’au niveau de la dent supéro-externe.
La description précédente s'applique aux individus provenant du
Congo. Un spécimen recueilli à Sierra Leone diffère de ceux-ci par
sa taille un peu plus faible (4 mill.), par son corps entièrement noir
en dessus et surtout par la forme des saillies marginales de la déclivité
postérieure, saillies qui sont plus brièvement cariniformes, plutôt
spiniformes, et toutes à peu près également développées. Cette variété
sierra-leonaise constitue une sorte de terme de transition entre l’es-
pèce actuelle et la suivante.
Distribution geographique. — Afrique occidentale guinéenne.
Gabon (coll. Mniszech => Oberthür), À indiv. Brazzaville, en juillet
D: Decorse in Muséum de Paris}, 4 indiv. Sierra Leone : Free Town
(A, Mocquerys in coll. Oberthür), 4 indiv.
Xyloperthodes abruptus *.
(Voir tabl. des espèces 18, 20, 22. — Fig. 571 du texte.)
Lesne 1906, in Ann. del Mus. Civ. di Genova, sér. 3, II (1906),
p. 414, fig.
Long. 4 mill. — Tête, prothorax, ély-
tres, mésothorax, épisternes métathora-
ciques et massue antennaire noirs; mé-
tasternum, abdomen, funicule des an-
tennes et pattes roux; tibias brunâtres.
Très voisin du X. discedens, mais plus
étroit et avec la troncature apicale des
Fig. 571. — Xylop. abrup- élytres plus abrupte. La carène margi-
bus. Déclivité apicale de nale de la déclivité postérieure s’allonge
l'élytre droit vue de trois Vers le haut et dépasse le niveau des
quarts. dents submarginales de la paire infé-
Revision des Bostrychides. 561
rieure. Celles-ci sont petites, conoïdes, à base circulaire, nullement
comprimées; quant à celles de la paire supérieure, elles sont très ré-
duites et apparaissent comme de minuscules papilles sur le disque de
la déclivité.
Les autres caractères sont identiques à ceux du X. discedens.
Distribution géographique. — Guinée portugaise méridionale, Rio
Cassine, décembre-avril {L. Fea in Musée de Gênes), 1 individu.
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS
TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME
BLACHIER (CH.). — Lépidoptères paléarctiques [pl. 2], 21.
BourGeo!s (J.). — Les Lycides du Sarawak Museum (Bornéo). 484.
Bouvier (E.-L.). — Nouvelles observations sur la nidification des
Abeilles à l'air libre (fig.) [pl. 48-20], 429.
Buyssox (R. pu). — Monographie des genres Apoica et Synoeca (Ves-
pides) [pl. 11-17], 333.
FarRMaIRE (L.). — Notice nécrologique sur AT. Laboulbène, 65.
GROUVELLE (A.). — Contribution à l'étude des Coléoptères de Mada-
gascar [pl. 7 et 8], 67.
In. — Voyage de M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale, Dryopidae,
Helminthidae, Heteroceridae [pl. 10}, 315.
GOUNELLE (E.). — Cerambycides de la région néo-tropicale [pl 4 et
Den
Hem (F.) et Ounemaxs (A... — Nouvelle espèce du genre Pergamasus
[pl. 4-6], 57.
JOANNIS (J. DE). — Lépidoptères nouveaux de Pile Maurice [pl. 9j,
169.
LESNE (P.). — Bostrychides nouveaux ou peu connus (4"° note) (fig),
393.
In, — Revision des Coléoptères de la famille des Bostrychides (5° Mé-
moire) (fig.), 445.
Lucas (D.). — Notes sur quelques Lépidoptères [pl. 3 et fig.], 26.
D6% Table des auteurs.
MagiLe (P.). — Notes sur plusieurs Lépidoptères de la faune palé-
arctique [pl. 3], 31.
Jp. — Essai sur la faune de l'ile d'Oléron, 37.
MAIXDRON (M.). — Matériaux pour servir à l’histoire des Cicindélides
et des Carabiques, 195.
PEYERIMHOFF (P. De). — Recherches sur la faune cavernicole des
Basses-Alpes (avec une carte), 203.
In. — Considérations sur les origines de la faune souterraine, 223.
RéGimBaRT (M.). — Voyage de M. Ch. Alluaud dans l’Afrique orien-
tale (Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae), 235.
SANTSCHI (F.). — Moœurs parasitiques temporaires des Fourmis du
genre Bothriomyrmex, 363.
SIMON (E.). — Voyage de M. M. Maindron dans l'Inde méridionale.
Arachnides (8° mémoire) (fig.), 279.
nn —————
ABRE;,
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME.
Nora. — Les noms en caractères normands désignent les familles nou-
velles; les noms en caractères égyptiens désignent les genres nou-
veaux: les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés
nouvelles,
CRUSTACÉ
Niphargus ciliatus Chevreux, 217.
ARACHNIDES
Araneus Achine E. Sim., 309.
Odites E. Sim., 308.
pavidus E. Sim., 309.
Ariadna nebulosa E. Sim... 280.
oreades E. Sim., 280.
taprobanica E. Sim., 280.
Chiracanthium conflexum E. Sim ,
QT
trivittatum E. Sim., 297.
Clubiona acanthocnemis E. Sim.,
298.
nilgherina E. Sim., 298.
pogonias E. Sim... 312.
Cyclosa fuberascens E. Sim., 310.
Dieta chlorion E. Sim., 286.
Dictyna grossa E. Sim... 306.
Epocilla xylina E. Sim., 314.
Eusparassus sanguinifronsE.Sim..
312%
Gephyra pudica E. Sin., 341.
virescens E. Sim., 314.
Hahnia Maindroni E. Sim., 309.
Heteropoda malitiosa E. Sim., 294.
Leucauge rubrotrivittata E, Sim.,
307.
sexpustulata E. Sim., 307.
Macrothele vidua E. Sim., 306.
Malthonica psechrina E. Sin.? 313.
Melaenosia E. Sin, 285.
pustulifera E. Sim., 285.
Miagrammopes sexpunctatus
E. Sim., 306.
Mimetus indicus E. Sim., 284.
Misumena braminica E. Sim., 288.
Nephila obnubila E. Sim., 308.
Oxvytate Castetsi E. Sim., 310.
Pergamasus primitivus Oud. (deu-
tonymphe Heim et Oud.;,,
7.
Secestria inda E. Sim., 279.
Simalio castaneiceps E. Sim., 299.
lucorum E. Sim., 300.
966
percomis E. Sim., 299.
phaeocephalus E. Sim., 300.
Année
1906.
leucaspis E. Sim., 289.
rigoratus E. Sim., 294.
Sphingius bilineatus E. Sim., 301. | Tibellus vitilis E. Sim., 293.
caniceps E. Sim., 301. Tmarus fasciolatus KE. Sim., 287.
Storena nilgherina E. Sim., 281. soricinus E. Sim., 287.
Theleticopis Maindroni E. Sim., | Trachelas fronto E. Sim., 304.
209: oreophila E. Sim., 303.
Thomisus granulifrons KE. Sim., quisquiliarum E. Sim., 302.
290.
COLÉOPTÈRES
Amphicrossus Fairmairei Grouv.,
82.
Ancyronyx humeralis Grouv.,
328.
Aulonogyrus epipleuricus Rég.,
253.
flaviventris Rég., 253.
hypoxanthus Rég., 253.
Berginus madagascariensis
Grouv., 144.
Berosus corrugatus Rég., 266.
gracilispina Rég., 26%.
subglobosus Règ., 265.
tetracanthus Rég., 264.
BideSsus brevistriga Rés. 245.
Bostrychopsis cristaticeps Lesne,
403.
Brachypeplus
Grouv., 67.
Calochromus gratiosus
192:
nigromarginalus Bourg., 193.
Calodectes Lesne, 446, 453.
laniger, Lesne, 454.
Calodrypta une 446, 459.
erarmata Lesne, 455.
Calopertha Lesne, 446, 456.
costatipennis Lesne, 457, 458.
Kalaharensis Lesne, 457, 459
plagiatipennis
Bourg.,
Calophorus Lesne, 404.
coriaceus Lesne, 405.
Canthydrus Aluaudi Rég., 247.
Caprodes Perrieri Grouv., 104.
Carpophilus piceus Grouv., 72.
Cautomus armatus Grouv., 115.
Cereyon limbicollis Rég., 270.
Cerylon insulare Grouv., A.
Perrieri Grouy., 143.
singulare Grouv., 142.
solidum Grouv., 111.
Cillaeus Alluaudi Grouv., 69.
ambiquus (sub castaneus Murr.)
Grouv., 69.
Argodi Grouv., 69.
Fairmairei Grouv., 70.
rufulus Grouv., 70.
Circopes bimaculatus Grouv., 80.
Decorsei Grouv., 80.
pubescens Grouv., 81.
tomentosus Grouv., 81.
Cladophorus Satanas Bourg., 186.
Clypeodytes Neumanni Rég., 242.
Copelatus aethiopicus Rég., 250.
alrosulcatus Rég., 254.
Cryptarcha Sicardi Grouv., 93.
Cyclonotum rubrocinctum Rég.,
269.
Cvelovenlus castaneus Goun., 3.
Table des
Germaini Goun., 3.
Dilophotes Shelfordi Bourg., 19%.
Dinoderopsis Lesne, 400,
escharipora Lesne, 401.
Dinoderus ochraceipennis Lesne,
399.
Diphyllus Alluaudi Grouv., 128.
canaliculatus Grouv., 131.
concolor Grouv., 430.
histrio Grouv., 135.
maculatus Grouv., 430.
magnus Grouv., 129.
parvulus Grouv., 133.
Sicardi Grouv., 136.
sordidus Grouv., 133.
variegatus Grouv., 132.
V notatus Grouv., 134.
undulatus Grouv., 128.
Ditomoidea Grouvelle, 94.
Alluaudi Grouv., 9%.
Fairmairei Grouv., 95.
tuberosa Grouv., 95.
Dryops brevitarsis Grouv., 316.
rufiventris Groux., 147.
Elmidolia conspecta Grouv., 156.
conspicua Grouv., 157.
crassa Grouv., 152.
odiosa Grouv., 156.
sordida Grouv., 154.
soror: Grouv., 150.
stulta Grouv., 152.
Euproctus Baeri Maindr., 200.
Europs crenicollis Grouv., 127.
Globaria seriata Rég., 269.
simplexæ Rég., 268.
Gymnocerus Bruchi Goun., 47.
histrio Goun., 18.
Hapalips Alluaudi Grouv., 138.
Haptoneus dispersus Grouv., 74.
picinus Grouv., 73.
Helminthocharis Grouv., 321.
genres, etc.
9067
picea Grouv., 324.
Helminthopsis Grouv., 319.
dissimilis Grouv., 320.
lucida Grouv., 319.
Helmis subfuliginosa Grouv., 149.
Helochares curtus (melanophthal-
mus Reiche, var.) Rég., 260.
laeviusculus Rég., 264.
notaticollis (melanophthalmus
Reiche, var.) Rég., 260.
Hemipeplus madagascariensis
Grouv., 116.
Herophydrus variabilis Rég., 238.
Heterarthron caribeanus Lesne,
396, 399.
jamaicensis Lesne, 395, 397.
Heterocerus Alluaudi Grouv., 16%.
dubitabilis Grouv., 167.
Fairmairei Grouv., 164.
montanus Grouv., 163.
inquinatus Grouv., 330.
ornatus Grouv., 329.
Perrieri Grouv., 166.
vulpes Grouv., 165.
Hoplistocerus callioides
Fi
dichrous Goun., 8.
Iheringi Goun., 6.
Hydraena Alluaudi Rég., 277.
brevipalpis Règ., 276.
kilimandjarensis Rég., 277
Hydrochus albicans Règ., 273.
Hydroporus kilimandjarensis
Rég., 236.
Hyphydrus maculiceps Rég., 239.
nigrovittatus Rég., 240.
variolosus Rég., 239.
Inopeplus major Grouv., 117.
Laccophilus flaveolus Rég..
pilitarsis Rég., 247.
productus Rég., 249.
Goun..
211
D68
Laemophloeus Alluaudi
120.
brevipennis Grouv., 119.
Fairmairei Grouv., 122.
mirificus Grouv., 120.
Perrieri Grouv., 121.
Limnius trilineatus Grouv.. 448.
Litargus énsolitus Grouv., 1% 2.
madagascariensis Grouv., 143.
Lobelmis subnigra Grouv., 318.
Mecedanum carinifrons Grouv.,
105.
punctatum Grouv., 106.
Megasternum brunneum Rég., 270.
Melampyrus ShelfordiBourg., 192.
Meligethes atomus Grouv., 78.
instabilis Grouv., 78.
Menidius Gounellei Maindr.,
rufocruciatus Maindr., 199.
Metacerylon Grouvelle, 410.
parallelum Grouv., 110.
Micrambe apicalis Grouv., 141.
consors Groux., 140.
modestus Grouv.. 141.
opaculus Grouv., 140.
Micrapate bicostula Lesne, 406.
neglecta Lesne, 409.
puberula Lesne, 409.
pupulus Lesne, 407.
Microdinodes Grouvelle,
melaenus Grouv., 325
quadrifasciatus Grouv., 324.
Grouvy.,
198.
324.
Monotoma madagascariensis
Grouv.. 126.
Nebrioporus (Hydroporus
subg.) Régimbart, 237.
Ochthebius rugulosus Rég., 276.
strangulatus Rég., 274.
tenuipunctus Règ., 275.
Onota limbipennis Maindr., 201.
longipennis Maindr., 200.
Annee 1906.
vitticollis Maindr., 201.
Orectogyrus coptogynus Rég
erosus Rég., 258.
feminalis Rég., 257.
laticostis Rég., 254.
nairobiensis Rég. (var.), 256.
rugulifer Rég., 255.
tavetensis Rég. (var.), 256.
Oreodicastes Gounellei Maindr..
195.
Otoglossa lagenula Maindr., 202.
Pachyelmis amoena Grouv., 322.
ingens Grouv., 158.
obliqua Grouv., 159.
Regimbarti Grouv., 158.
silvatica Grouv., 157.
Pallodes aestimabilis Grouv., 86.
a terrimus Grouv.,88.
militaris Grouv., 88.
niger Grouv., 89.
nigrocyaneus Grouv., 87.
nitidus Grouv., 86.
orthogonius Grouv., 84.
Perrieri Grouv., 90.
scutatus Grouv., 84.
scutellaris Grouv., 94.
Sicardi Grouv., 85.
Paramecosoma brete
139.
Peltodytes speratus Rég., 235.
Philhydrus Alluaudi Rég., 262.
Philothermus seminiger Grouv.,
115.
Phloeotherates luctuosus Maindr.,
196.
stricticollis Maindr., 196.
Potamodytes latus Grouv.. 145.
Perrieri Grouv., 145.
Pria crassa Grouv., 79.
parvula Groux., 77.
pygidialis Grouv., 76.
, 208.
Grouv.,
Table des genres, etc.
Pseudomacronychus
velle, 326.
castaneus Grouv., 327.
Psoa sexquitata Lesne, 393.
Rhechodes brevicornis Grouv., 100.
dorsalis Grouv., 97.
Fairmairei Grouv., 99.
interruptus Grouv., 98.
minimus Grouv., 101.
Sicardi Groux., 98.
spinosus Grouv., 96.
Shoguna Sicardi Grouv., 195.
Sinocalon Lesne, 446, 447.
pilosulum Lesne, 449, 452.
reliculatum Lesne, 449, 451.
Sinoxylon angolense Lesne, 470,
»07.
bellicosum Lesne, 469, 497.
> ?
=
birmanum Lesne, 474, 540.
bufo Lesne, 466, se
cucumella Lesne, 474, 544.
cuneolus Lesne, 270. 508.
dekkanense (crassum
subsp.) Lesne, 538.
dichroum Lesne, 470, 508.
divaricatum Lesne, 468, 495.
epipleurale Lesne, 468, 496.
erasicauda Lesne, 469, 502.
flabrarius Lesne, 474, 543.
kohlarianum tm Lesne,
subsp.), Lesne, 540.
pachyodon Lesne, 466, 486.
pubens Lesne, 471, 51.
spathiferum (transvaalense Lesne,
subsp.), Lesne, 533.
vermiculatum (senegalense Karsh,
Lesne, 501.
LverTUGeTuNt (transvaalense Lesne,
subsp), Lesne, 534.
Sosylus carinifrons Grouv.,
Grou-
Lesne,
var.),
108.
|
D69
frater Grouv., 107.
Spercheus crenaticollis Rég., 271.
humeralis Règ., 272.
Sphaeridium obscurum Rég., 271.
Slenelmis Alluaudi Grouv., 317.
Strongylus Fairmairei Grouv.,83.
Sicardi Grouv., 83.
Taurolema albopunctata Goun., 15.
flavovincta Goun., 13.
Oberthuri Goun., 12.
rutlilans Goun., 14.
Trichalus Shelfordi Bourg., 190.
Volvulus compressus Rég., 267.
ellipticus Rég., 268.
obsoletus Rég., 268.
Xylobanus senescens Bourg., 488.
Xyloboscacaptiosa Lesne, 414, 417.
cuspidata Lesne, 413, 416.
spinifrons Lesne, 412, 415.
vicaria Lesne, an 4, 4AS.
Xyloniulus epigrus Lesne, 409.
Xyloperthodes Lesne, 447, 545.
clavula Lesne, 548, 553.
discedens Lesne, 549, 559.
evops Lesne, 549, 5506.
granulatus Lesne, 549, 558$.
hova Lesne, 548, 552.
incertus Lesne, 548, 554.
nasifer Lesne, 549, 557.
orthogonius Lesne, 549, 559.
sianakensis (granulatus
subsp.) Lesne, 558.
Xylophorus Lesne, 419.
abnormis Lesne, 420.
Xylopsocus acutespinosus Lesne,
424, 4
LU
Lesne,
27.
sn, . 49
©
1
(==)
Annee 1906.
HYMÉNOPTÈRES
Apoica thoracica R. Buyss. (var.),
343.
Synoeca
splendens R.
(var.), 398.
Buyss.
LÉPIDOPTÈRES
Ambesa wmbriferella Mab., 35.
Camelopteryx J. Joannis, 180.
multicolor 3. Joann., 180.
Caradrina hispanica Mab., 31.
Catada obscura J. Joann., 175.
Chloroclystis chlamydata J. Joann.,
178.
exilipicta 3. Joann., 176.
Conservulacinisigna J.Joann., 170.
Corgatha argillacea 3. Joann., 173.
Ctenus Mabille, 32.
malacellus Mab., 33.
Dysauxes florida J. Joann., 169.
Ellopia ? Dumonti Mab., 32.
Euschraemon nigronaeralis Mab.,
39.
Euzophera pusilla Mab., 35.
Glyphodes mascarenalis J. Joann.,
182.
Gymnoscelis nigella J. Joann., 179.
Heterographis costalbella Mab., 34.
Lita suaedicola Mab., 54.
Lymantria Oberthiüri D. Luc., 25.
Melanargia Lucasi Rbr. (descrip-
tion de l'œuf, de la chenille
et de la chrysalide) D. Luc.
29.
Plusia rhodochrysa J. Joann., 171.
Polydesma nigrocyanea J. Joann.,
172.
Sarrothripa maurilia J. Joann.,
174.
Zygaena pygmaeoides (jucunda
Meissn., ab.) Blach., 22.
ORTHOPTÈRE
Epacromia viridis (tergestina var.) Mab., 44.
Page
HI
ERRATA
31, ligne 4%, au lieu de
83,
116,
120,
208,
231,
282.
109,
109,
14, au lieu de
26, au lieu de :
: Mandari, lire : Mandraré.
39, au lieu de :
17, au lieu de :
3, au lieu de :
A1, au lieu de :
au lieu de :
33, au lieu de
10
2
: fig. 1-5, lire : fig. 1-4.
: Soalaba, lire : Soalala.
Philotermus, lire : Philothermus.
Espèces, lire : Espèce.
porté avec lui, lire : porté sur.
Coonor, lire : Coonoor.
puberula, lire : puberula.
neglecta, lüre : neglecta.
Annales de la Société entomologique de France. Vol. LXXV/1906) PL. 18
#7,
Fig. 2
P. Lesne phot.
WNidification des Abeilles
Annales de la Société entomologique de France. Vol. LXXV/(1906) PL. 19
P. Lesne phot. Hél. Sohier
Nidification des Abeilles
LE
Vol.LXXV(1906)PL20
entomologique de France
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eAnnales de la Socie
Mauge.
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Lafontaine, Paris.
Imp. L
Millot del.
À.
Widification des À beïlles
Car
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Marseui). . DUR
à Ditomides (Monogr. dus, par h. ‘de la BRULERIE. : . . .
Eumolpides Dieu des), par E. LerèvRE par
1e
CAE SEE PAT RO NS
de Marseur
à Histérides del
Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . 1 0
Magdalinus d'Europe et circa, p. Desprocners pes LoGEs. . À do Ê
… Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Barnevizce. . À 50.
Érotylides et Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 e
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction
* & À Preud'homme de Borre).:,. 22414 #0 3 2"
Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par À. FauveL. - :
Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par
MONALRER à 110200 RECU EN MER GORE Le
Tableaux unalytiques pour déterminer les Coléoptères
d'Europe
Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . .
I. Nécrophages (traduit de REITTER). + . : . . . :
I. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de
REITTER). . . . . . RAS AS NET ER STAR
"Catalogue des Coléoptères de la faune galo-r hénane,
Dar ADS WARNIER HUE ES RANCE 2
_… Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata-
logues syn. et pour étiqueltes. envoyés franco) et celui des Frese î
à part son! à la charge de l'acheteur. a
—
L'Abeîlle, Journal d’Entomologie, fondé par S. DE nee
continué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lement des travaux sur les Coréoprères de l'Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal
(examen et admission des mémoires et correspondance scientifique). $
Le 13° et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit être
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COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac M kann dé
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ; Eh.
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon.
3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; 41 (Gris
4° Collection H. Brisout de Barneville (Co/éoptères d'Europe); AE
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Exrope); Ve
6° ct PO des Orthoptères de France donnéé à la Société 4
par M. A AT ETS
7° Coliections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères); S "e 20
8° Collection entomologique française de tous les Re RON CA
9° Collection d'exemplaires typiques; Ke
Au Siège social, 38, rue Serpente. * AE # pe
. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
b: ières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a UE,
‘ét louée-et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et LE
1 R Tunes que les Mes LE den Por avec localités Reese. ne
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E.-L. Bouvier. — Nouvelles observations sur la nidification Au |
des Abeilles'à l'air libre [pl. 18, 19,/20letfg.1. +. 71.420 |
| P. Lesnr. — Revision des Coléoptéres de la famille des Bos- |
trychides (fig) 11" ERP RER CR TRS AA
Table alphabétique par noms d'auteurs... .:. : . . . 563
Table des genres, sous-genres, espèces, ele. décrits dans ce
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BrpQUt. NRA EN A An
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| sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes *
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Typographie Firmii-Didot et C*, = Mesnil (Eure) Ha
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