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SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
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ARTICLE 56 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises
dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Socié |
_ n'entend aucunement en assumer la responsabilité.
TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT El Oi®, — PARIS
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
ANNÉE 1912. — VOLUME LXXXI
PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
1912-1913
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MUAEUN,
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
LES ZOOCÉCIDIES DU NORD DE L'AFRIQUE
par C. Houarp
avec les planches 1 et 2.
INTRODUCTION
« Que de matériaux utiles pour les Sciences na-
turelles, que d'observations précieuses se trouve-
raient en peu de temps recueillies, s’il s’établis-
sait entre les naturalistes une division du travail
et si quelques-uns... s’attachaient à observer et
à recueillir des collections de pièces destinées à
retracer l’évolution biologique des êtres et à
établir leurs rapports avec le reste de la Nature. »
P. MARCHAL, 1897, p. 25.
Les galles du Bassin méditerranéen ont leur place marquée parmi
les plus intéressantes. On a étudié jusqu’à présent avec beaucoup de
soins, beaucoup de détails même, celles du sud de la France et de
l'Italie ; la Péninsule ibérique, la presqu’ile des Balkans, l'Asie Mineure
en possèdent de bien curieuses — encore assez mal connues — qui
demanderaient de nouvelles recherches. Quant à celles de la région
méridionale de ce Bassin, comprenant la côte nord de l'Afrique, on
n’a guère fait que les entrevoir et les décrire sommairement dans de
courts travaux dispersés un peu partout.
Il y a peu de chose à glaner, en effet, dans la bibliographie cécidolo-
vique en ce qui concerne les galles d'Égypte pour lesquelles on en est
presque réduit aux travaux de Frauenfeld datant de 1855 et 1859.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. 1
ÿ}
2 C. Hovuarp.
Il en est de même pour la Tripolitaine et le Maroc, régions à peu
près inexplorées au point de vue scientifique, dont les galles sont à tel
point inconnues qu’on ne peut guère noter, pour ces deux immenses
régions, que les minimes articles d’Ascherson, de Rübsaamen, Trotter,
Houard, ete.; les travaux de ces auteurs ne signalent, du reste, que
des galles recueillies aux environs de Tripoli ou de Tanger. Espérons
que ces régions de l'Afrique du Nord, aussi vastes que belles, seront
ouvertes aux chercheurs de galles maintenant que leur avenir incombe
à deux grandes nations latines où la cécidologie est fort en honneur.
L'Algérie a été explorée plus complètement au point de vue cécido-
logique que les contrées avoisinantes, mais d’une façon encore
bien insuffisante et peu en rapport avec les facilités de commu-
nication qu'on y trouve depuis un quart de siècle. C’est à partir de
1850 que Lucas, Amblard, Guenée y ont signalé des galles de Tamarix
et de Limoniastrum ; de nos jours P. Marchal et Seurat ont ramassé
d'assez nombreux matériaux aux environs d'Alger ou en Kabylie ; j'ai
parcouru moi-même le département d'Oran du nord au sud et y ai
recueilli, il y a quelque dix ans, de beaux échantillons.
Quant à la Régence voisine, la Tunisie, elle semblait presque oubliée
par les cécidologues qui n'avaient trouvé à y glaner que les frag-
ments de notes publiés par Decaux, P. Marchal, R. du Buysson. Oubli
incompréhensible pour un pays si admirablement situé, dont la flore,
« d’un caractère composite, emprunte ses éléments constitutifs à l’Oc-
cident, à l'Orient et au Sahara et parait être plus spécialement le point
de partage ou, si l’on veut, le point de réunion entre les diverses ré-
oions botaniques qui comprennent d’une part les contrées méditerra-
néennes de l’Europe, de l'Afrique et de l'Asie, et de l’autre l'Afrique
saharienne, l'Égypte et l'Arabie!) ».
La pénurie de documents cécidologiques relatifs à la Tunisie — et,
dois-je le dire? l’ardente curiosité qui me poussait à voir de près la
flore des déserts de lextrème-sud et des oasis du Djérid — m’a engagé
à aller y étudier les galles. Grâce au concours que l’Académie des
Sciences a bien voulu me prêter en la circonstance, et dont je lui sais
infiniment gré, grâce aussi à la bienveillance éclairée que me témoigna
le Résident général, M. Alapetite, il m'a été possible de parcourir la
Régence, du 21 mars au 24 avril 1910, et, durant un long mois, d’ex-
plorer toute la région qui s'étend des montagnes de la Kroumirie au
plateau si curieux et si pittoresque des Matmata, au sud de Gabès.
(1) Doumet-Adanson : Préface du Catalogue raisonné des plantes vas-
culaires de la Tunisie, par Ed. Bonnet et G. Barralte, 1896, p. xzix.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 3
J'ai profité également de mon voyage pour étudier à mon retour, en
mai suivant, le massif si intéressant du Djebel-Edough, près de Bône,
et les environs de Constantine et d'Alger.
Mes recherches en Tunisie dans les régions désertiques du sud ont
été particulièrement fructueuses : les Salsolacées, les Crucifères, Les
Composées et les Tamaricacées m'ont procuré de nombreuses galles
presque toutes inédites. La région kroumirienne et les environs de
Bône m'ont permis d'observer plus spécialement les déformations du
Chêne Zéen et celles des Chênes à feuilles persistantes.
%
x
Ma moisson de galles et d'observations relatives à la cécidologie tuni-
sienne était suffisamment importante pour me permettre d’en faire
l'objet d’un travail spécial. J’ai pensé cependant que l'intérêt en serait
accru si je reliais mes propres observations à celles déjà faites dans le
Nord de l'Afrique et si je les fondais en un tableau d'ensemble qui
résumät l’état actuel de nos connaissances sur les relations existantes
entre les Insectes cécidogènes et les plantes parasitées de cette région.
Il me semblait qu’un tel groupement permettrait aux futurs cécidolo -
gues d'envisager avec rapidité le chemin parcouru par leurs devanciers
et d'apprécier le travail déjà effectué ; qu’il leur montrerait, en outre,
le vaste champ restant à explorer et la tâche immense à accomplir
avant qu'on puisse songer à établir l’esquisse de la faune entomologique
du Bassin méditerranéen méridional.
Pour dresser ce tableau d’ensemble, je me suis servi de toules les
indications bibliographiques relatives à l'Afrique du Nord parvenues
à ma connaissance et je les ai réunies à la fin de ce mémoire en un
Index comportant près de cent cinquante numéros. J'ai également
utilisé les nombreux matériaux constituant ma collection particu-
lière et qui proviennent pour la plus grande part de mes recherches
en Algérie et en Tunisie (4900 et 1910); quelques échantillons m'ont
été offerts par des naturalistes avertis tels que Seurat, A. Houard,
P. de Peyerimhoff, Chermezon, Évrard, R. Viguier, S. Buchet,
R. Maire, auxquels j’adresse mes plus sincères remerciements.
Il m'a été également possible de profiter des galles accumulées de-
puis plus de cinquante ans dans le Laboratoire d'Entomologie du
Muséum de Paris et dont quelques-unes, recueillies par H. Lucas en
Algérie, ont un véritable intérêt historique ; elles ont été mises gra-
cieusement à ma disposition par M. le professeur E.-L. Bouvier pour
servir à l'établissement d'une grande collection cécidologique. Tous
ag, CE
ae 255
[A C. Houarop.
les numéros de cette collection relatifs au nord de l'Afrique sont indi-
qués dans le présent travail.
Enfin, j'ai mis à contribution la collection de la Station entomolo-
oique de l'Institut national Agronomique de Paris dans laquelle se
trouvent la plupart des échantillons recueillis par P. Marchal au cours
de son voyage en Kabylie et décrits dans son mémoire de 1897.
L'abondante illustration de ce tableau d'ensemble de la cécidologie
Nord-Africaine a été exécutée d’après mes dessins originaux et d’après
quelques aquarelles prises par moi en Tunisie.
+
* *
Dans le présent mémoire, les plantes portant les galles ont été
placées suivant l'ordre des familles végétales en commençant par les
Cryptogames. Chaque espèce est accompagnée de sa répartition géo-
graphique afin de permettre d’intéressantes et utiles comparaisons
avec ce que l’on sait de l’aire de dispersion des cécidozoaires qu’elle
héberge. D’autre part, ce travail contient la description de plusieurs
espèces nouvelles d'insectes producteurs de galles, obtenues d’éclo-
sion; j'en dois les diagnoses à notre savant collègue J.-J. Kieffer, qui
s'intéresse tout spécialement aux diptères du nord de lAfrique et qui
a droit à ma gratitude.
se.
LS
+ x
L'étendue géographique admise ici est assez vaste : elle comprend
tout le rivage nord de l’Afrique baigné par la Méditerranée. J'ai cru
utile d'y adjoindre la presqu'île du Sinaï, bien qu’elle appartienne à l’A-
rabie, en raison des cécidies qui y ont été recueillies par Frauenfeld
dans son voyage d'Alexandrie à Tor, en 1855, et pour lesquelles le
texte publié ne permet pas de fixer avec certitude les localités. De
plus, Ja faune et la flore de cette presqu’ile sont intimement liées à la
faune et à la flore arabiques, qui s'étendent sur la rive égyptienne de
la mer Rouge, et ne pouvaient en être séparées.
IL faut cependant reconnaitre que les divisions adoptées dans ce
travail, Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Égypte et presqu'’ile du
Sinaï, n’ont de valeur que comme termes géographiques. C’est sur la
totalité de la bande du continent africain, limitée au nord par la Médi-
terranée et au sud par le grand désert du Sahara, qu'est tout l'intérêt
du travail de synthèse ébauché dans ce mémoire.
A vrai dire, la faune cécidologique du Tell marocain, algérien et
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. h)
tunisien ne possède pas un cachet spécial; elle est entièrement médi-
terranéenne et se relie insensiblement à celle de l'Espagne, du Midi de
la France et de l'Italie. Les Hauts-Plateaux qui font suite au Tell sont
eux aussi sans Caractère propre au point de vue cécidologique.
Plus au sud, au contraire, dans la zone qui confine au Sahara sur
près de 4.500 kilomètres, se remarquent en abondance de curieuses
associations entre les Insectes et les rares végétaux qui arrivent à
croître dans le sable peu hospitalier du désert et dans l'air desséché
par un ciel de feu. Comme l’ont remarqué les voyageurs de ces régions
désertiques, il y existe peu de végétaux, mais presque tous logent de
nombreux Insectes, soit dans la moelle de leurs tiges, soit dans des
excroissances gallaires qui peuvent affecter les régions les plus di-
verses de la plante : racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits. « Aucune
partie du végétal n’est à l’abri des Insectes », a écrit Jean Massart (1898,
p. 291).
Ainsi s'explique l'abondance des cécidies présentées par les Tama-
rins, le Limoniastrum, l'Artemisia Herba-alba, la plupart des Salso-
lacées, des Crucifères, etc., en un mot par les plantes qui constituent
le fond de la flore des sables brülants.
De semblables associations ne peuvent manquer d'exister en Tripo-
litaine et en Égypte, c’est-à-dire là où le Tell manque ou peu s’en faut,
là où le Sahara arrive en contact avec la Méditerranée. Il serait fort
intéressant de les y rechercher en explorant en détail le golfe de la
Grande-Syrte, la Cyrénaïque, le Fezzan, le désert de Libye. L'étude
même du bassin inférieur du Nil serait de nature à fournir de précieux
documents biologiques et cécidologiques, parce que c’est dans cette
unique région que les faunes et les flores du Sahara oriental et de l’A-
rabie arrivent en contact avec celles de la Nubie, de l’Éthiopie et du
Soudan égyplicn.
Caen, Institut botanique, le 15 avril 1912.
6 C Houanp.
Les Zoocécidies des Plantes du Nord de l'Afrique.
CRYPTOGAMES
VAUCHÉRIACÉES.
Les galles des Cryptogames de l'Afrique du Nord n’ont encore été
étudiées qu'aux environs d'Alger où Debray. en 1890, a reconnu la
présence d’un Rotifère, Notommata Wernecki Ehrenberg, et de ses cé-
cidies sur Vaucheria geminata. Il a réussi, du reste, avec les galles de
Vaucheria geminata et Vaucheria sessilis.
Notommala Wernecki (n°° 1 et 3).
Fig, 1 (a). — V, geminala : Forme habituelle de la galle entièrement déve-
loppée.
Fig. 2 (b). — V. geminala : Galle terminée par une corne.
Fig. 3 (c). — V. geminatla : Forme anormale de la cécidie, avec branche et
papilles dans la région inférieure.
Fig. 4 (d). — V. geminala : Galle développée autour du filament de l’algue.
Fig. 5 (e). — V. sessilis : Forme habituelle de la galle.
Fig. 6 (f). — V. sessilis : Cécidie très allongée.
Toutes les figures d’après Debray.
Vaucheria geminata, à infester d’autres espèces de Vauchéries. Le mé-
moire de Debray comprend le mode de vie et de pénétration du para-
site dans les filaments de l’algue, la formation des galles, la description
du Notommata et de ses œufs, la mise en liberté des jeunes rotifères ;
il complète le beau travail publié par Balbiani en 1878.
Vaucheria geminata Vaucher.
4. Notommata Wernecki Ehrenb. — Renflement latéral d’un fila-
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 7
ment, de forme assez variable, à surface couverte de rameaux ou
de simples tubercules (fig. 1-4). — Cécidie rencontrée en Europe centrale
et en Algérie : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 21, n° 44, fig. 8.
Algérie, environs d'Alger, en février : Debray, 1890, p. 222-242,
tig..1-7, pl. XI; Darboux et Houard, 1901, p. 479, n° 4020, fig. 844.
Vaucheria pachyderma Walz.
2. Notommata Wernecki Ehrenb. — Cécidie semblable à la précé-
dente.
Algérie, environs d'Alger : Debray, 1890, p. 231; Darboux et
Houard, 1901, p. 479, n° 4021 ; Houard, 1908, €. 1, p. 21, n° 15.
Vaucheria sessilis DC.
3. Notommata Wernecki Ehrenb. — Galle fusiforme droite ou cour-
bée, avec une à trois branches irrégulièrement placées (fig. 5-6). —
Cécidie connue en Angleterre et dans l'Europe centrale : cf. Houard,
2905, 1, p: 21; n° 47.
Algérie, environs d’Alger : Debray, 1890, p. 230-231, fig. 8-9 ; Dar-
boux et Houard, 1901, p. 479, n° 4023.
Vaucheria terrestris Lyngbye.
4. Notommata Wernecki Ehrenb. — Galle semblable à celle décrite
plus haut au n° 1. — Déformation bien étudiée en France par Balbiani :
ci. Houard, 1908, t. 4, p. 22, n° 18.
Algérie, environs d'Alger : Debray, 1890, ‘p. 231 ; Darboux et
Houard, 1901, p. 479, n° 4024.
PHANÉROGAMES
CONIFÈRES.
On connait encore Îort peu de galles sur les plantes de cette
famille.
Pinus halepensis Miller.
Sables et coteaux calcaires arides : Maroc, Algérie, Tunisie, Cyrénaïque,
Égypte, — Europe méridionale, Asie Mineure, Syrie et Palestine.
5. Aiguilles des jeunes pousses arrêtées dans leur développement
8 C. Hour».
et tordues ou contournées en spirale à leur extrémité. Celle-ci reste
le plus souvent engagée dans la gaine qui l'empêche de se redresser.
A la surface externe des aiguilles, parfois même dans les intervalles
qu'elles laissent entre elles, vivent des Coccides blancs, non cécido-
gènes, appartenant au genre Leucaspis (L. pusilla Low).
Algérie, Tablat, au sud-est d'Alger, fin janvier 1912 : R. Maire, in
Collection cécidol. C. Houard, n° 375.
Juniperus Oxycedrus L.
Broussailles et bois montueux de la région montagneuse inférieure et du
littoral : Maroc, Algérie et Tunisie, — presque toute l'Europe méridionale,
Caucase, Asie Mineure, Syrie et Perse.
6. Rhopalomyia Valerii Tavares. — Cécidie courte, en forme de
cône, constituée par deux verticilles d’aiguilles déformées sur toute
leur longueur : les aiguilles du verticille externe mesurent de 40 à
12 mill. de long sur 4 à 5 mill. de large à la base et sont peu aiguës
à la pointe; celles du verticille interne, brunâtres et atrophiées,
longues de 4 mill. seulement, délimitent une chambre larvaire con-
tenant une larve qui se métamorphose dans la galle. — Cécidie connue
d'Espagne, du Portugal et du Midi de la France : ci. Houard, 1908.
t. 1, p. 51-52, no 4135, fig. 51-53.
Algérie, environs de Saïda, 417 avril 1900, le long de la route de
Sidi-Bel-Abbès, sur des Genévriers isolés : Houard, 1905, p. 1412-
1414, B ; 1905, p. 216-218 ; 1905°, p. 89-90, fig. 36-39, 46 ; Collec-
tion cécidol. C. Houard (!), n° 243.
7. [Oligotrophus Panteli Kieff.|. — Cécidie plus allongée que la pré-
cédente, comprenant deux verticilles d’aiguilles déformées (fig. 7);
les pièces du verticille externe sont élargies dans leur moitié infé-
rieure et atteignent 22 mill. environ de longueur au lieu de 30 mill.,
taille normale ; accolées étroitement par leurs bords, elles enfer-
ment complètement un verticille d'aiguilles restées courtes et une
larve orangée qui se métamorphose sur place. Éclosion obtenue à
Paris le 6 mai 1900. Le plus souvent un troisième verticille de feuilles,
(1) Collection constituée par des échantillons secs fixés à l'aide d’épingles
dans des cartons liégés doubles. Elle est destinée à être intercalée plus tard
dans la grande Collection de galles du Laboratoire d'Entomologie du Muséum
de Paris, dont M. le professeur Bouvier m'a confié le rangement, et qui com-
porte déjà les exsiceata de Giraud, Fairmaire, Sichel, P. Marchal, etc.
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 9
élargies et épaissies à la base seulement, conservant la taille normale,
Juniperus Oxycedrus.
Oligotrophus Panteli (n° 7).
Fig. 7. — Aspect extérieur d'une cécidie.
(d’ap. nat.; gr. 1).
entoure la cécidie proprement dite. — Galle semblable signalée en
Asie Mineure : cf. Houard, 1908, t. 4, p.52, n° 136, fig. 54-56.
Algérie, environs de Saïda, 17 avril 1900, sur des Genévriers isolés
le long de la route de Sidi-Bel-Abbès : Houard, 41901 1, p. 704, n° 33
(indiqué par erreur sur Juniperus conmmunis) ; 1905, p. 1412-1414, C;
1905”, p. 216, fig. 35-36 ; 1905°, p. 84-89, fig. 30-35, 40-45, 47-50;
Darboux et Houard, 1901, p. 200, n° 1620, fig. 295-296 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 212. — Batna, 1896 : P. Marchal, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 460.
GNÉTACÉES.
Ephedra alata Decaisne.
Lieux sablonneux cullivés de la région saharienne : Maroc, Algérie, Tunisie,
pays des Touareg, Fezzan, Marmarique, Cyrénaïque, Egypte, — Arabie Pé-
trée, Perse, Turkestan.
8. Diptère. — Galle sur les rameaux : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 56,
n° 457. — C’est peut-être à cette déformation qu’il faut rapporter la
cécidie signalée par Amblard, en 1859, sur l’'Ephedra alata, V « Alenda »
des Arabes, d’après une lettre du docteur Reboud à Gustave Dufour,
datée de Diella, le 7 mars 1857.
Algérie, à Dijelfa, sud du département d’Alger : Amblard, 1859,
p. 735. — Sud de l’Algérie : Massart, 1898, p. 2941.
Ephedra fragilis Desf.
Région méditerranéenne, — Arabie.
9. Cécidomyide. -— Renflement caulinaire fusiforme, de 12 mill. de
longueur sur à mill. de diamètre transversal, rouge à l’état jeune,
plus tard jaune ; cavité larvaire allongée abritant de une à cinq larves.
10 C. HouaRp.
Algérie, entre Aïn-Sefra et le sommet du Djiebel-Mekter, 6 avril 1940 :
Schneider-Orelli, 1912, p. 468-469, fig. 4.
GRAMINÉES.
Fort peu de galles ont été signalées jusqu’à présent sur les Grami-
nées du Nord de l'Afrique. C’est Frauenfeld qui le premier, en 1859,
a décrit et figuré une galle d’Aristida. J'ai observé depuis, en Algérie,
deux cécidies sur le Chiendent. Les parasites des Céréales tels que
Mayetiola destructor Say, Tylenchus devastatrix Kühn, Chlorops tæ-
niopus Meigen doivent exister dans cette région, mais n’ont pas donné
lieu à des observations précises et je n'aurai à indiquer ici que quel-
ques remarques concernant un parasite des tiges de l’Orge.
Aristida Sp.
10. Isosoma sp. — Axe de l’épi se prolongeant sur une longueur
de 40 à 50 mill. et portant en son milieu une galle ovoïdale (fig. 8) de
Aristida sp.
Isosoma (n° 10).
Fig. 8 (a). — Aspect extérieur d'une galle
(d’ap. Frauenfeld ; gr. 1).
Fig. 9 (b). — La même cécidie, sectionnée
en long (d’ap. Frauenfeld; gr. 1).
9 mill. de longueur sur 5 mill. de diamètre transversal, lisse, à cavité
larvaire axiale (fig. 9). Larve cylindrique, brun jaunâtre.
Égypte : Frauenfeld, 1859, p. 328-329, pl. VII, 93 ; Darboux et
Houard, 1901, p. 37, n° 270, fig. 41-42 ; Houard, 1908, t. 4, p. 64,
n° 171, fig. 69-70.
Cynodon Dactylon Pers.
Plante des décombres, bords des chemins, des lieux cultivés et incultes,
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 11
sablonneux, arides, plantations d'oliviers et oasis : Nord de l'Afrique, —
Europe, Mésopotamie, Perse, etc.
11. Lonchæa lasiophthalma Macq. — Galle terminale des pousses,
Cynodon Dactylon.
Lonchxa lasiophthalma (n° 11).
Re af
Fig. 10. — Galle en tresse
(d’ap. nat.; gr. 1).
en forme de tresse (fig. 10), répandue dans toute l'Europe : cf. Houard,
1908, t. 1, p. 72, n° 237, fig. 81.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 13 avril 1900 : Houard, 1901, p. 703,
n° 23.
12. [Orseolia cynodontis Kieff. et Mass.|. — Cécidie ovoidale com-
posée de feuilles imbriquées , rappelant celle que l’on connait en Italie,
en France et en Corse : cÎ. Houard, 1908, t. 4, p. 72, n° 236.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, sur les talus des fossés, 13 avril 1900 :
Houard, 19014, p. 703, n° 22.
Æluropus littoralis Parl. var. repens Cosson et Durieu
(Æluropus repens Desf.).
Plante velue, à feuilles courtes, des sables litftoraux, des bords des sebkha
et des chott de l'intérieur : Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque, Mar-
marique, Egypte, — Crète, Arabie Pétrée.
13. Diptère. — Cécidie allongée, située à l'extrémité d’un rameau
et offrant l’aspect d’une tresse de 45 mill. de long sur 6 mill. de large
(fig. 41) ; elle est formée, comme la galle bien connue du Lonchæa
lasiophthalma, par les gaines élargies des feuilles dont le limbe s’est
12 C. Houarp.
très peu développé. Les feuilles de la région supérieure de la cécidie
sont un peu plus longues que les autres, légèrement courbées et
Æluropus repens.
Diptère (n° 13).
Fig. 11. — Aspect d’une cécidie terminale
(d'ap. nat.; gr. 1).
verdàtres. La cavité interne, allongée, est occupée par une larve que
l’on m'a dit être d’un rouge vil (?).
Tunisie du Sud, oasis de Neîfta et de Tozeur, le 15 avril 1909 :
F. Évrard, in Collection cécidol. C. Houard, n° 404. — J'ai recueilli
des galles semblables, mais en mauvais état, dans ies sables maritimes
de l’oasis de Gabès, le 27 mars 1910, et près de l’oasis de Grenouch, le
28 mars de la même année : Houard, 1911, p. 163, n° 27 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 187.
Andropogon hirtus L.
Lieux arides : Maroc, Algérie, Tripolitaine, Égypte, — Toute la région mé-
diterranéenne de l'Europe et de l'Asie, Mésopotamie, Perse.
1%. Diptère. — Touffes de feuilles imbriquées situées à la base des
tiges.
Tunisie, Matmata, vallée de l’Oued Dijir, le 4% avril 1910 : Houard,
19114, p. 163, n° 28 ; Collection cécidol. C.Houard, n° 185.
Hordeum vulgare L.
Plante cullivée dans tout le Nord de l'Afrique.
15. Isosoma sp. — Chaume contourné muni de petits renflements
latéraux, de forme ovoidale.
Algérie : Noury, 1909, p. 34-35 (Échantillons trouvés dans des cri-
1 @ Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 13
blures d’Orge, de provenance algérienne, à Buchy, Seine-Inférieure,
en octobre 1908).
LILIACÉES.
Allium Cepa L.
Plante cultivée dans le bassin de la Méditerranée.
16. Heterodera radicicola Greeff. — Renflements radiculaires fusi-
formes.
Algérie, El-Oued : Vuillemin et Legrain, 1894, p. 549-551 ; Houard,
1908, t. 1, p. 102, n° 412.
Asparagus albus L.
Plantes des haies, broussailles, lieux arides et pentes des montagnes
Maroc, Algérie, Tunisie, — Péninsule ibérique, Corse, Sardaigne, Italie méri-
dionale, Sicile.
17. Cécidomyide. — Bourgeon terminal hypertrophié ; base des
feuilles-épines boursouflée et d’un vert clair, la pointe pouvant être
très réduite ou même disparaitre. La cécidie se produit parfois sur
les tiges, à la base des ramifications ou sur les cladodes. Larves blan-
ches, petites, logées entre les feuilles des bourgeons atteints ou au
milieu des dépressions des tiges renflées.
Algérie, environs d’Alger : Maige, 1910, p. 127-198.
MUSACÉES.
En Égypte, les organes souterrains des Bananiers cultivés sont
attaqués par des Anguillulides, surtout par l'Heterodera radicicola, qui
y cause des dégâts importants.
Musa Cavendishi Lambh. (M. chinensis Sweet).
Bananier de Chine, cultivé en grand dans la Basse-Égypte.
18. Heterodera radicicola Greelf. — Petites nodosités situées prin-
cipalement à l’extrémité des racines et accompagnées d’une sécrétion
résineuse ; elles arrêtent rapidement la croissance de la plante. Il y a
apparition sur le tronc de feuilles petites et rabougries, dépourvues
de pétiole, bosselées légèrement sur les nervures et semblant ne
44 C. Houan». É.
pouvoir se dégager du collet de l'arbre qui les étrangle ; leur extré-
mité noircit, pourrit et meurt ensuite. — Des nodosités semblables
ont été signalées, en 1884, par C. Müller, dans les jardins botaniques
de Leipzig et de Berlin : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 106, n° 437.
Égypte, environs d'Alexandrie : Delacroix, 1902, p. 330-331;
Sinano, in Delacroix, 1902?, p. 672-678 ; Mosseri, 1903, p. 1-35. — Con-
sulter encore, d’après les citations de Delacroix, le Rapport à la Société
khédivale d'Agriculture du Caire par le D' Axel Preyer (maladie attri-
buée à un Tylenchus) et le Bulletin de l’Union syndicale des Agri-
culteurs d'Égypte.
SALICACÉES.
Jusqu'à présent on ne connaît que trois galles sur les Saules de
l'Afrique du Nord. Celles des peupliers sont un peu plus nombreuses ;
j'ai eu du reste l’occasion d’en trouver plusieurs qui n'avaient pas
encore été signalées en Algérie ou en Tunisie. J'ai pa également
augmenter le nombre des espèces du genre Populus parasitées par les
cécidies du Sciapteron tabaniformis var. rhingiæformis en parcourant
le jardin de l’École d'Agriculture algérienne de Maison-Carrée. On
sait que le Sciapteron tabaniformis type est capable d'attaquer les
Peupliers et d’y produire des galles, comme Stefani l’a indiqué dès 1901
pour la Sicile : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 195, n° 527. Les dégâts
causés en Algérie par la variété rhingiæformis dans les plantations de
Peupliers de Maison-Carrée et des environs, ont élé très bien décrits
par Le Cerf en 1908 (p. 13-22, 1 fig., pl. D). Son excellent mémoire
comporte en outre l’étude des premiers stades du développement de
l'animal et de la galle, ainsi que l'aire de répartition très étendue du
Lépidoptère dans le Bassin de la Méditerranée.
Populus alba L.
Lieux frais, bords des oued et des ruisseaux, assez répandu dans le Tell et
souvent planté dans les jardins et les oasis : Maroc, Algérie, Tunisie, —
Bassin méditerranéen septentrional et oriental.
19. Eriophyes populi Nal, — Déformation en chou-fleur : bourgeon
transformé en une production verdâtre ou rougeâtre, velue, pouvant
atteindre de 20 à 25 mill. de diamètre. Cécidie commune dans tout
le Bassin de la Méditerranée : Cf. Houard, 1908, t. 4, p. 115, n° 472.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, mai 1900 : Houard, 19014, p. 705,
n° 45; 1908, t. 1, p. 415, n° 472, fig. 110. — Ferme-Blanche, près de
ct tnt
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 15
Perrégaux, 1899 : A. Houard, in Collection cécidol. C. Houard, n° 216.
— Aiïn-Aiïssa, 1.600 m. d'altitude, à 50 km. environ d’Aïn-Sefra :
Hochreutiner, in Corti, 1904, p. 251-252. — Aïn-Sefra, 5 avril 4940 :
Schneider-Orelli, 1912, p. 469-470.
20. Sciapteron tabaniformis Rott. var. rhingiwformis Hübner. —
Renflement caulinaire irrégulier, noduleux, de 48 mill. de diamètre
(fig. 47), à surface marron creusée en une sorte de cratère au centre
duquel s'ouvre une cavité larvaire axiale, longue de 50 mill. environ |
(fig. 48). 4
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l’École d'Agriculture algérienne :
Le Cerf, 1908, p. 15 ; Houard, 1909, t. 2, p. 1062, n° 6248.
Populus pyramidalis.
Eriophyes populi (n° 22),
Fig. 12 (a). — Aspect extérieur d’une galle (d’ap. nat.; gr. 1).
Fig. 13 (b). — Vue d’une autre cécidie (d’ap. nat.; gr. 1).
Fig. 14 (c). — Section en long de la galle précédente (d’ap. nat.; gr. 1).
Populus Bolleana Lauche (P. alba var. pyramidalis Hort.).
Variété souvent plantée dans les jardins et les parcs, originaire du Tur-
kestan.
21. Sciapteron tabaniformis Rott. var. rhingiæwformis Hübner. —
Renflements caulinaires allongés, un peu coniques, de 50 à 60 mil.
de longueur sur 20 mill. de diamètre transversal. L’extrémité de la
16 C. HouaRp.
cavité, qui se trouve dans la partie la plus jeune du rameau, est un
peu effilée et rétrécie (fig. 16).
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l’École d'Agriculture algérienne,
le 28 avril 1910 : Collection cécidol. C. Houard, n° 176 bis.
Populus pyramidalis Rozier.
Lieux frais, bords des oued et des ruisseaux : Afrique septentrionale, —
Europe, Asie tempérée.
22. Eriophyes populi Nal. — Tumeurs mamelonnées sur les ra-
meaux (fig. 12-14). — Semble commun en Europe : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 129, n° 544.
Algérie, environs d’EI-Kantara, entre Batna et Biskra, où la galle
est très commune : P. Marchal, 1897, p. 23, 2°; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 484.
Populus Simoni Carrière.
Arbre originaire de Chine, planté quelquefois dans le Nord de l'Afrique.
23. Sciapteron tabaniformis Rott. var. rhingiwformis Hübner. —
Renflement caulinaire semblable à celui signalé sur le Peuplier blanc;
cavité larvaire constituée par un canal de 4 à 5 mill. de diamètre,
affectant la tige sur une longueur de 4110 mill. (fig. 15).
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l’École d'Agriculture algérienne et
Station botanique : Le Cerf, in Houard, 1909, t. 2, p. 1062, n° 6218 :
Holl, 1909, p. 4-5.
Populus virginiana Desf. (P. canadensis Michx.).
Arbre originaire de l'Amérique du Nord, introduit en Afrique boréale.
24. Sciapteron tabaniformis Rott. var. rhingiæformis Hübner. —
Renflement de la tige pouvant atteindre 40 mill. de diamètre trans-
versal (fig. 19-20).
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l'École d'Agriculture algérienne
et Station botanique : Le Cerf, 1908, p. 13-22, 1 fig. texte et pl. I;
Houard, 1909, t. 2, p. 1062, n° 6218 ; Holl, 1909, p. 4-5. — Algérie,
Maison- Carrée, jardin de l’École d'Agriculture algérienne, le 28 avril
1910 : Collection cécidol. C. Houard, n° 176.
ne
Populus Simoni, Bolleana, alba et virginiana.
Sciapteron tabaniformis var. rhingiæformis (n° 20, 21, 23, 24).
Fig. 15 (a). — Section en long de la galle de Populus Simoni (d'ap. nat,.;
gr. 0,5).
Fig. 16 (b). — Galle de Populus Bolleana sectionnée (d'ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 17 (c). — Tige de Populus alba, avec nodosité irrégulière au centre de
laquelle s'ouvre la cavité larvaire (d'ap. nat.; gr. 0,5).
Fig, 18 (d). — Section longitudinale de la cécidie du Peuplier blanc (d’ap.
nat. ; gr. 0,5).
Fig. 19 (e). — Section en long d’une galle de Populus virginiana (d'ap.
nat.; gr. 0,5).
Fig. 20 (f). — Rameau du même peuplier avec canal larvaire (d’ap. nat.;
gr. 0,5).
Ann. Soc. ent. Fr,, LxXx1 [1912]. 2
"
LÉ on Pré.
:
18 C. HouaRop.
Populus nigra L.
Lieux frais, bords des oued et des ruisseaux : Maroc, Algérie, Tunisie, —
Bassin méditerranéen septentrional, Syrie.
25. Pemphigus spirothecæ Pass. — Galle très jeune, en excellent
état au 22 avril, à spires colorées en rouge vif. Pucerons grisätres, à
l'intérieur de la cavité déterminée par l’enroulement du pétiole. —
Cécidie signalée dans toute l’Europe et en Asie Mineure : ci. Houard,
1908, t. 1, p. 127, n° 535.
Tunisie, Aïn-Draham, au pied du Djebel-Bir, à 900 m. environ d’alti-
tude, le 22 avril 4940 : Houard, 4191414, p. 171, n° 78; Collection cécidol.
C. Houard, n° 408.
26. Pemphigqus piriformis Licht. — Renflement piritorme verdàtre
du pétiole d'une feuille.— Galle signalée en Europe et en Asie Mi-
neure : Cf. Houard, 1908, t. 1, p. 126, n° 531.
Tunisie, Aïn-Draham, sur l'arbre qui portait la cécidie précédente,
le 22 avril 1910 ; échantillon unique : Houard, 1911, p. 174, n° 79;
Collection cécidol. C. Houard, n° 108 bis.
27. Pemphigus bursarius L. — Cécidie répandue dans toute l'Eu-
rope : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 195, n° 5923, fig. 135.
Algérie, Ain-Sefra, 5 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 470.
28. Pemphigus vesicarius Pass. — Galle signalée dans le sud de
l'Europe et en Asie Mineure : cî. Houard, 1908, t. 4, p. 125, n° 524,
lig. 136.
Algérie, Aïn-Sefra, 5 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 470.
Salix alba L.
Afrique du Nord, — Europe et Asie tempérée.
29. [Eriophyes triradiatus Nal.]. — Déformation de linflorescence
connue sous le nom de « Wirrzopf » et répandue dans toute l’Europe :
cf. Houard, 1908, €. 1, p. 152, n° 610.
Algérie, route de Blidah aux gorges de la Chiffa : P. Marchal, 1897,
p. 23, 1°; Houard, 1908, t. 1, p. 152, n° 610 ; Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 490. — Rouïiba, 1911 : Surcouf (Salix).
à #
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 19
Salix babylonica L.
Planté dans tout le Nord de l'Afrique, — Europe, Asie.
30. [Eriophyes triradiatus Nal.]. — Déformation de l’inflorescence.
Algérie, Khreider, 8 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 469.
Salix pedicellata Desi.
Lieux humides, bords des oued, des ruisseaux et des seguia dans les oasis :
Maroc, Algérie, Tunisie, — Europe méridionale, Corse, Sardaigne, Italie mé-
ridionale, Sicile, Malte, Liban.
31. Oligotrophus Peyerimhoffi Kieff. — A la face inférieure du limbe
d’une feuille, renflements parfois assez nombreux, subsphériques, de
9 à 3 mill. de diamètre, munis d’appendices latéraux, longs de 4 mill.,
Salix pedicellata.
Oligotrophus Peyerimhoffi n° (31).
Fig. 21. — Onze cécidies situées à la face
inférieure d’une feuille
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
droits ou tordus, formant une sorte de rosette (fig. 21); loge Jarvaire
spacieuse, avec orifice circulaire s’ouvrant au centre de la rosette.
Insertion de la galle visible à la face supérieure de la feuille sous la
forme d’une légère intumescence. Larve unique, jaune, tachée de
rouge.
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20 C. HouaRp.
Algérie, Kabylie, le long de l’oued Guergour, près du Camp-du-
Maréchal, 3 novembre 1908 : P. de Peyerimhoff, 1909, p. 42-43.
fig. 1-2; Kieffer, 1909?, p. 26-27 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 349
(échantillon unique ayant servi à exécuter les figures À et 2 indiquées
plus haut ; don de M. P. de Peyerimhoff).
De nouvelles localités de Kabylie m'ont été signalées par M. P. de
Peyerimhoff, le 22 mars 1911 : Cèdres de Dra-Inguel (1.500 m. d’alti-
tude), près de Boghni et non loin d’Ait-Ouàäbane.
Salix [pedicellata Desi.|.
32. [Pontania pedunculi Hartig]. — A la face inférieure des feuilles,
grosses galles arrondies, de 8-9 mill. de diamètre, velues, insérées sur
le limbe par une large base ; petite boursouflure convexe, circulaire,
à la face opposée. Cavité larvaire unique, ample, lisse, limitée par
une paroi de moyenne épaisseur.
Maroc, 1904 : G. Buchet, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 492.
FAGACÉES.
On a déjà signalé un assez grand nombre de cécidies sur les Chênes
du Nord de l'Afrique, en particulier sur Quercus Ilex, Q. Suber,
Q. coccifera, Q. lusitanica et surtout sur la variété Mérbecki de cette
dernière espèce. Presque toutes ces galles ont été recueilliés en Algérie
ou en Tunisie par Paul Marchal, en 1896, ou par G. Seurat en 1899.
J'ai eu l’occasion, lors de mon récent voyage à Aïn-Draham et au
Djebel-Edougbh, de les retrouver presque toutes, ainsi que plusieurs
autres dont je donne plus loin la description.
Les galles des Chênes du Maroc sont encore en nombre restreint :
huit ont été recueillies par Trotter au cap Spartel et décrites en 1904.
A. Müller, dès 1873, a signalé une cécidie de Neuroterus de prove-
nance marocaine. Enfin Kieffer a donné la description d’un Cynipide
nouveau, Poncyia ferruginea, capturé à Tanger par E. Poncy, mais
dont la galle est restée inconnue (Kieffer, 1903°, p. 86-87; Dalla Torre
et Kielfer, 1910, p. 608, n° 1).
Il existe, en outre, dans la Collection cécidologique du Laboratoire
d'Entomologie du Muséum de Paris, plusieurs cécidies recueillies au
Maroc par G. Buchet, de 1901 à 1905 ; elles seront décrites à propos du
Quercus humilis et du Quercus lusitanica.
nb De, ui
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 21
Quercus Ilex L.
Pente des montagnes, forêts, bois et broussailles des terrains calcaires :
Maroc, Algérie, Tunisie, — Bassin méditerranéen septentrional et oriental.
33. Plagiotrochus quercus-ilicis Fabr. variété Kiefferi Marchal. —
Feuilles transformées en petites baies vertes, carminées par endroits,
groupées en bouquets à l'extrémité des rameaux ; les dents du limbe
ne se voient que de place en place à la périphérie de la galle. Éclo-
sions en mai.
Algérie, Fort-National, dans les buissons qui bordent la route mon-
tant à la ville en venant d’Azazga, avril 1896 : P. Marchal, 1897,
p. 19-20 ; Kieffer, 1897, p. 90, n° 84 ; 1901, p. 607; Darboux et Houard,
1901, p. 302, n° 2438 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 55, n° 4 ; 1910,
p. 390, n° 5 d ; Houard, 1908, t. 1, p. 287, n° 1553 ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 444.
Quercus Ilex.
Eriophyes ilicis (n° 34).
Fig. 22 (a). — Limbe déformé en cuiller
(d’ap. nat.; gr. 1).
Fig. 23 (b). — Autre cécidie semblable
(d’ap. nat.; gr. 1).
34. Eriophyes ilicis Can. — Érinéum formant des taches couleur de
rouille, à la face inférieure du limbe, rarement sur l’autre face. —
Répandu dans tout le Bassin de la Méditerranée : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 285, n° 1544, fig. 479-481.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 10 avril 1900 : Houard, 1901, p. 706,
n° 52. — Forêt de Teniet-el-Haad, 13 avril 1911 : H. Chermezon, in
Collection cécidol. C. Houard, n° 77. Les feuilles à bords non dentés,
provenant de Teniet-el-Haad et parasitées par l'Ériophyide, sont incur-
vées en cuiller sur la face inférieure (fig. 22-23) par suite de la pré-
sence de nombreuses galles qui font fortement saillie sur l’autre face;
poils marron, de teinte claire.
35. Dryomyia Lichtensteini F. Low. — Cécidie en forme de bourse,
saillante à la face inférieure du limbe. — Galle répandue dans tout le
Bassin méditerranéen : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 288, n° 1560, fig. 487-
490.
29 C. HouaRD.
Algérie, £aint-Denis-du-Sig, 10 avril 1900 : Houard, 1901", p. 706,
n° b1.
36. Andricus Buyssoni Kieff. — Cécidie située en grand nombre
sur les feuilles dont le limbe est totalement altéré (fig. 24 et 26), très
rarement isolée (fig. 25). Chaque galle fait fortement saillie à la face
Quercus Ilex.
Andricus Buyssoni (n° 36).
Fig. 24 (a). — Jeune rameau avec feuilles parasitées (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 25 (b). —— Feuille isolée portant une seule galle (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 26 (c). - Feuilles d'un petit rameau entièrement déformées par des c:-
cidies (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 27 (d). — Galles âgées à ouverture béante (d'ap. nat.; gr. 0,8).
inférieure, où elle se présente sous la forme d’un bombement hémi-
sphérique de 2 mill. environ de diamètre ; la surface de ce bombement
est lisse et brillante ou bien couverte de poils. Sur l’autre face, la
galle consiste en un soulèvement conique terminé le plus souvent par
un large trou d’éclosion (fig. 27). Cynipide en mai.
Tunisie : Kieffer, 1901, pl. XXV, 11 (légende indiquant Quercus
Suber comme substratum); 1901», p. 438 ; 1902, p. 3-4 ; 1905, p. 556-
557; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 62, n° 18 (Tunisie et Espagne);
1910, p. 509, n° 45, fig. 282-283 ; Houard, 1908, t. 1, p. 289, n° 1564;
A9A, p. 162, n° 15. — Aïn-Draham, 1899 : Seurat, in Collection céci-
dol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 411; les dessins donnés ici (fig. 24-
27) de la galle de l’Andricus Buyssoni sont exécutés d’après les échan-
tillons de cette collection ; Collection cécidol. C. Houard, n° 81 (don
de R. du Buysson).
Remarque. —- En mai 1899, Seurat a recueilli en Tunisie, à Ain-
Draham, au col des Vents, une galle sur Quercus Suber qu’il a rap-
portée en 1900 (p. 6, 1°) à l’action de l’Andricus Adleri et dont il à
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 23
donné sensiblement la description suivante : Cécidie foliaire ayant la
forme d’une petite poire dont le grand axe est perpendiculaire au
plan du limbe; elle mesure 2,5-3 mill. de grand axe et 2 mill. de petit
axe. L’adulte sort vers le 15 mai par un trou circulaire de 0,5 mill. de
diamètre situé au pôle aigu de la galle ; il pique de préférence les
feuilles jeunes.
Les échantillons qui correspondent à cette description n’ont pas été
retrouvés parmi les matériaux conservés au Laboratoire d’Entomo-
logie du Muséum de Paris, alors que toutes les autres cécidies signa-
lées par Seurat sur le Chëne-liège de Tunisie y existent encore. Je
suis porté à croire que ces échantillons ne sont autres que ceux qui
ont été catalogués dans la Collection du Laboratoire d'Entomologie
sous le n° 411 : la galle de l’Andricus Adleri n'aurait donc pas encore
été signalée en Tunisie sur le Quercus Suber et serait à supprimer des
Catalogues (Houard, 1914, p. 163, n° 22).
Quercus Ilex L. var. Ballota DC. (Q. Ballota Desf.).
Arbre du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, — Péninsule Ibérique.
37. Cynipide. — Renflement caulinaire ovoïdal (40 mill. sur 7 mill.),
brun, ligneux, eflilé à l'extrémité supérieure où se voient les traces
d'insertion de quelques feuilles ; plusieurs cavités larvaires.
Algérie, Ain-Sefra, près du Djebel-Mekter, 6 avril 1910 : Schneider-
Orelli, 1912, p. 470. — D’après l’auteur, cette cécidie rappellerait par
sa forme celle que l’Andricus singulus Mayr engendre sur le Quercus
Cerris L. Nous pensons qu'il s’agit plutôt d’une galle un peu aberrante
de Plagiotrochus Kiefferianus Tavares.
38. [Eriophyes ilicis Can.]. — Plages de poils roses à la face infe-
rieure du limbe, qui n’est pas déformé. — Cécidie connue de la région
méditerranéenne : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 290, n° 1570.
Algérie, environs d'Alger, 19 mars 1910 : Schneider-Orelli, 1942,
p. 470.
39. Ériophyide. — Érinéum situé dans une forte dépression de la
face inférieure du limbe ; rayons des poils étoilés longs et réguliers.
Algérie, environs d'Alger, 49 mars 1910 : Schneider-Orelli, 1912,
p. 470.
C. HouaRp.
LT
Æ
Quercus Suber L.
Bois et forêls, principalement en Kroumirie : Maroc, Algérie, Tunisie, —
Bassin méditerranéen dans la partie septentrionale de la Péninsule Ibérique
jusqu'à la Sicile.
On a rencontré et signalé jusqu’à présent sur le Chêne-liège du Nord
de l'Afrique sept galles engendrées par des Cynipides (Andricus gros-
sulariæ, A. Adleri, A. Peyerimhoffi, Neuroterus glandiformis, N. sal-
tans, Synophrus Olivieri et S. politus) ; une seule pour le Maroc, d'après
Trotter, quatre en Tunisie d’après P. Marchal et Seurat, plusieurs en
Algérie. J'ai eu l’occasion de retrouver la plupart de ces cécidies à
Aïin-Draham en compagnie de quelques autres non encore signalées en
Afrique.
Au sujet de la cécidie de l’Andricus Adleri, Voir ce que nous avons
dit plus haut dans la Remarque du n° 36.
40. Neuroterus glandiformis Giraud. — Cupule du gland hypertro-
phiée et couverte d’écailles vertes ou rouges, allongées. — Cécidie
connue en Portugal : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 292, n° 1586.
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899 : Seurat, 1900, p. 7, 3°; Houard,
1908, t. 1, p. 292, n° 1586 ; 1911, p. 162, n° 19 ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 394.
41. Andricus Peyerimhoffi Kieff. — Cécidies groupées sur l’axe d’un
chaton mâle, qui n’est ni renflé, ni raccourci (fig. 28). Chaque galle
Quercus Suber.
Andricus Peyerimhoffi (no 41).
. 28 (a). — Chatons portant plusieurs galles
(d'ap. Kieffer ; gr. 0,8).
. 29 (b). — Section longitudinale d’une cécidie
(d'ap. Kieffer; gr. 1).
présente à la base les restes des pièces florales desséchées; sa forme
est celle d’un cylindre, de 10 mill. de hauteur et 3 à 4 mill. d'épaisseur,
dont la région supérieure, longue de 1 à 2 mill., est obtuse ou bien
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 25
comprimée transversalement. Surface glabre, jaunâtre, rouge par
places, plus ou moins ridée à la maturité. Cavité larvaire interne ellip-
soïdale, de 2 mill. sur 1,5 mill., à paroi mince d’un blanc pur entourée
d’une couche de 4 mill. environ de tissus filamenteux ; cette cavité est
surmontée par une chambre allongée qui s'étend jusqu’à l'extrémité
supérieure de la galle et qui présente un trou d’éclosion circulaire
situé le plus souvent sur le côté (fig. 29). Éclosion fin avril.
Algérie, Tizi-Ouzou : P. de Peyerimhoff, in Kieffer, 1909, p. 390-394,
fig. 1-2. — Localité exacte :-Forêt de Mizrana, près de Tigzirt, arron-
dissement administratif et chefferie des Eaux et Forêts de Tizi-Ouzou
(Renseignement de M. P. de Peyerimhoff).
42. Andricus grossulariæ Giraud. — Cécidies piriformes des chatons
mâles, de 6 à 8 mill. de long sur 3-5 mill. de diamètre, de teinte rouge,
bien connues dans la région septentrionale de la Méditerranée : cf.
Houard, 1908, t. 1, p. 292, n° 1587.
Algérie, Kabylie, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 17. n° 2; Dalla
Torre et Kiefer, 1902, p. 63, n° 68 ; 1910, p. 522, n° 65 ; Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 449,
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899, galles très abondantes : Seurat, 1900,
Quercus Suber.
Synophrus Olivieri (n° 43).
Fig. 30 (a). — Vue extérieure d’une galle
(d'ap. Kieffer; gr. 0,8).
Fig. 31 (b). — Cécidie sectionnée
(d’ap. Kieffer; gr. 0,8).
p. 6, 2°; Houard, 1911, p. 162, n° 20 ; Collection cécidol. Labor. Ent.
. Muséum Paris, n° 415.
43. Synophrus Olivieri Kielf. — Cécidie irrégulièrement arrondie,
ligneuse, très dure, de 15 à 30 mill. de diamètre et de la couleur de
26 C. Houarp.
l'écorce du rameau (fig. 30); surface glabre, couverte de petites aspé-
rités ; cavités larvaires isolées, de 2,5 mill. de diamètre (fig. 31). Éclo-
sion en mars de la seconde année.
Algérie, environs de Philippeville : Olivier, in Kieffer, 1899, p. 375-
3717, pl. XXV, 3 ; 1901, p. 433 ; Darboux et Houard, 1901, p. 350,
n° 2702 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 68, n° 2 : 1910, p. 604, n° 2,
fig. 334; Houard, 1908, t. 1, p. 294-295, n° 1601, fig. 496-497.
La Collection cécidologique du Laboratoire d’'Entomologie du Muséum
de Paris (n° 416) renferme un gros échantillon mamelonné dont la sur-
face irrégulière et terreuse présente quelques trous d’éclosion. Deux
autres exemplaires sectionnés en long montrent des cavités irrégulières
limitées par des parois dures, ligneuses, d'épaisseur variable. L'éti-
quette qui accompagne ces galles porte : Bord du lac Tonga, Quercus
Suber (galle), La Calle, juin 1841, H. Lucus ; elle est intéressante puis-
Quercus Suber.
Synophrus Olivieri (n° 43).
Fig. 32 (a). — Aspect extérieur de la
galle (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 33 (b). — Section en long de la
cécidie (d'ap. nat.; gr. 0,8).
qu’elle prouve que la galle du Synophrus Olivieri était connue d’Algérie
depuis 1841. Je donne ici (fig. 32 et 33) deux dessins de la cécidie
exécutés d’après nature.
44. Synophrus politus Hartig. — Cécidie ligneuse des rameaux,
très dure (fig. 34 et 35), subsphérique, de 6 à 20 mill. environ de dia-
mètre, uniloeulaire (fig. 36-37), à surface ridée ou granuleuse. Cavité
larvaire entourée d’une paroi de 7 mill. d'épaisseur composée d’une
couche ligneuse très dense de à mill. et d’une couche subéreuse péri-
phérique de 2 mill. — Galle répandue dans tout le Bassin méditerra-
néen occidental : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 295, n° 1602.
Maroc, Cap Spartel : Trotter, 190%, p. 15.
Algérie, forêt de Yakouren en Kabylie, avril 1896 : P. Marchal,
1897, p. 16-17, ne 1 ; Kiefer, 1899, p. 378 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902,
p. 68, n° 1; 1910, p. 603-604, n° 1; Collection cécidol. Labor. Ent.
Muséum Paris, n° 450.
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899 : Seurat, 1900, p. 7, 4; Darboux et
Houard, 1901, p.350, n° 2703, fig. 505-506 ; Houard, 1908, p. 295,
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 27
n° 1602, fig, 498-499; 1911, p. 262, n° 21; Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 418 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 197.
Quercus Suber. :
Synophrus politus (n° 44). #
Fig. 34 (a). — Rameau présentant 3 cécidies dont deux très jeunes (d'ap. |
pat.; gr. 0,5).
Fig. 35 (b). — Aspect extérieur d'une galle adulte (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 36 (c). — Section longitudinale d'une galle (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 37 (d). — Autre cécidie coupée en long (d'ap. nat.; gr. 0,5).
(échantillons offerts par Seurat en 1901). — Aïn-Draham, au Djebel
Bir, vers 900 m. d'altitude, le 22 avril 1910 : Houard, 1914, p. 175,
n° 92 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 154.
Quercus Suber.
Neuroterus saltans (n° 45).
Fig. 38. - Lambeau de limbe, avec une cécidie insérée sur
La face inférieure de la nervure médiane (d’ap. nat.; gr. 4).
45. Neuroterus saltans Giraud. — Cécidie en forme de navette lisse,
de 2,5 mill. de longueur, terminée à chaque extrémité par un mame-
lon recourbé, de teinte jaunâtre (fig. 38) ; elle est insérée dans une
28 C. Houarp.
fente de la nervure médiane, généralement sur la face supérieure de
celle-ci. — Galle signalée en Italie et en Portugal : cf. Houard, 1908,
EU n.2297, 00 1619;
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 47,
n° 3; Kieffer, 1901, p. 671 ; Darboux et Houard, 19014, p. 351, n° 2715:
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 440.
Tunisie, Ain-Draham, au Djebel-Bir, vers 900 m. d'altitude, le 22 avril
1910 ; trouvé un seul échantillon placé à la face inférieure de la ner-
vure médiane de la feuille : Houard, 1914, p. 173, n° 93 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 156.
46. Psyllide. — Léger soulèvement conique de la face supérieure du
limbe, semblable à celui que Psylla ilicina Stefani détermine sur les
feuilles du Quercus Ilex.
Tunisie, Aïn-Draham, le 23 avril 1910 ; entre Tabarka et Babouch.
le 24 avril 1910 : Houard, 1911, p. 173, n° 95; Collection cécidol.
C. Houard, n° 155.
47. Ériophyide. — A la face supérieure du limbe de la feuille, bour-
souflures nombreuses, plus ou moins fusionnées, hémisphériques,
Quercus Suber.
Ériophyide (n° 47).
Fig. 39 (a). — Rameau porteur
de feuilles déformées sur les
bords et enroulées (d’ap. nat.;
gr. 0,8).
Fig. 40 (b). — Section transver-
sale d’un limbe parasité (d’ap.
nat. ; gr. 0,8).
Fig. 41 (c).— Section d’une feuille
à bords enroulés par en bas
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
mesurant de 2 à 4 mill. de diamètre. Lorsqu'elles sont groupées sur
le bord du limbe, elles entraînent le reploiement de celui-ci vers la
face inférieure (fig. 41) et peuvent arriver à le contourner en spirale
(fig. 39). Sur les feuilles larges et coriaces, qui restent sensiblement
planes, les galles confluent souvent en une large boursouflure, assez
“ E
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 29
irrégulièrement cireulaire, de 8 à 10 mill. de diamètre, largement ou-
verte sur la face inférieure du limbe (fig. 40). Les poils qui tapissent
la surface concave de la cécidie sont longs et cylindriques. — Galle
connue jusqu’à présent en Italie et en Portugal : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 298, n° 1631, fig. 500-502. Tout récemment, Cotte l’a signalée
dans le midi de la France (1910, p. 89, n° 4).
Algérie, forêt de Bainem près d'Alger, 20 mars 1910 et forêt de
Terni près de Tlemcen, 12 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 471.
— Dijebel-Edough, à 1010 m. d'altitude, le 25 avril 1910.
Tunisie, Ain-Draham, au Dijebel-Bir, vers 900 m., le 22 avril 1940 :
Houard, 1911, p. 173, n° 94 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 157.
48. [Ériophyide]. — Érinéum situé à la face inférieure de la feuille
etn’en déformant pas le limbe. — On connaît une semblable galle
dans le sud de l’Europe et la péninsule des Balkans : ef. Houard, 1908,
t. À, p. 298, n° 1627.
Algérie, forêt de Terni près de Tlemcen, 12 avril 1910 : Schneïder-
Orelli, 1912, p. 470-471.
[Quercus humulis Lamk.].
Arbre de la région méditerranéenne occidentale.
49. [Ériophyide]. — Sur la tige, à l'insertion des rameaux latéraux,
amas subsphériques de petits appendices foliacés pouvant atteindre
20 mill. de diamètre.
Maroc, Bou-Meriem, 14 juillet 1902 : G. Buchet, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 493.
Quercus lusitanica Lamk.
Arbre des bois et forêts du Maroc (Tanger), — Portugal, Espagne, Orient.
On ne connaît que trois cécidies sur ce Chêne; elles ont été signalées
par Trotter au cap Spartel.
50. Cynips Kollari Hartig. — Cécidie décrite du Portugal et de
l'Asie Mineure : cf. Houard, 1908, t.1, p. 305, n° 1674.
Maroc, cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15.
51. Andricus Panteli Kieff. — Galle recueillie en Portugal, Espagne
et Asie Mineure : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 307-308, n° 1686.
Maroc, cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15.
30 C. Houarp.
52. Neuroterus tricolor Hartig, gén. ag. (Neuroterus fumipennis
Hartig). — Galle du Portugal et de PAsie Mineure : ci. Houard, 1908,
t. 1, p. 312, n° 1720.
Maroc, cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15.
[Quercus lusitanica Lamk.].
La collection cécidologique du Laboratoire d'Entomologie du Mu-
séum de Paris renferme plusieurs galles bien conservées, insérées sur
les bourgeons, les tiges ou les feuilles d’un Chêne qui semble être le
Quercus lusitanica ou tout au moins une espèce fort voisine, peut-être
nouvelle. Ces cécidies furent recueillies par G. Buchet, de 1901 à 1904,
aux environs de Tanger et du cap Spartel.
d3. Cynips quercus-tozæ Bosc. — Grosse cécidie de 30 mill. environ
de diamètre. — Galle connue de la Péninsule Ibérique sur Quercus
lusitanica : Cl, Houard, 1908, t. 1, p.307, n° 1681.
Maroc, 1901 : G. Buchet, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 496.
54. [Cynips Kollari Hartig]. — Galles sphériques, de 12 à 24 mill.
de diamètre, à surface lisse ou munie de quelques tubercules plus ou
moins saillants, disposés en une couronne irrégulière.
Maroc, Andjera, Djebel-Stiriono, 13 octobre 1904 : G. Buchet, in
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 497.
do. Cynips Kollari Hartig. — Cécidie subsphérique, de 13 mill. de
diamètre, insérée sur un rameau ; surface garnie de quelques tuber-
cules saillants, isolés, disposés sans ordre. — Voir plus haut, au n° 50.
Maroc, près du cap Spartel, Agla, 1903 : G. Buchet, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 499.
06. Andricus Krajnovici Tavares. — Sur l'écorce d’une tige, cécidies
prismatiques serrées les unes contre les autres ayant l’aspect de dents
insérées dans leurs alvéoles ; diamètre transversal de 5 mill.; hau-
teur 12 mill. Chaque cécidie comporte deux cavités : l’inférieure
ovoidale et lisse renfermant la larve du Cynipide ; la supérieure cy-
lindrique et évasée. — Cette intéressante galle a été décrite en Portu-
gal sur Quercus lusitanica : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 309, n° 1695,
fig. 520-522.
Maroc, près du cap Spartel, Agla, 1903 : G. Buchet, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 502.
Les Zoocécidie Nord de l'Afrique. 31
57. Asterolecanium variolosum Ratz. — Sur un rameau, bourrelet
circulaire de l'écorce entourant un Coccide jaune verdâtre de 4,2 mill.
de longueur.
Maroc, Andjera, DjebelStiriono, 13 octobre 1904 : G. Buchet, in
Collection cécidol. Labor, Ent. Muséum Paris, n° 504.
58. Tumeurs verruqueuses des rameaux, à surface irrégulièrement
crevassée, atteignant jusqu’à 30 mill. de diamètre.
Maroc, près du cap Spartel, Agla, 1903 : G. Buchet, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 503.
99. Andricus quercus-radicis Fabr., gén. ag. — Cécidie volumineuse,
subsphérique, de 50 mill. de diamètre. — Cette galle a été signalée
en Portugal sur le Quercus lusitanica : cf. Houard, 1908, t, 1, p. 308,
n° 1692.
Maroc, Agla, 1903, en août : G. Buchet, in Collection cécidol. Labor,
Ent. Muséum Paris, n° 500.
60. Diplolepis sp. — A la face inférieure du limbe, cécidie ayant la
forme d'un gros bouton aplati, de 10 à 18 mill. de diamètre sur
8 à 12 mill. de hauteur, inséré par un très court pédicule sur une
nervure secondaire; surface externe régulièrement convexe et lisse;
base en contact avec le limbe sensiblement plane. Tissu charnu, juteux,
enveloppant une cavité larvaire basilaire, ellipsoïdale, mesurant 3 mill.
sur 2 mill. On ne rencontre jamais plus de quatre de ces grosses et
belles galles sur les feuilles grandes et minces du Chêne. Aucune
cécidie de cette forme n’a encore été décrite.
Maroc, près du cap Spartel, Agla, 1903 : G. Buchet, in Collection
7
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 494.
61. Diplolepis [divisa Hartig, gén. ag.]. — Cécidie subsphérique, un
peu aplatice, de 7 mill. de diamètre au maximum, insérée en un point de
la face inférieure de la feuille par un court pédicelle; cavité larvaire
centrale entourée par un tissu charpu ; surface garnie de quelques
taches blanches. — De semblables cécidies, en sphéroïde aplati, n’ont
encore été signalées, sur le Quercus lusitanica, que dans l’arboretum
de Kew : cî. Houard, 1908, t. 1, p. 312, n° 1723. Des galles entière-
ment sphériques et assez voisines de celle-ci sont connues en Espagne,
en Portugal et en Asie Mineure, sur Quercus lusitanica. On les attribue
au Dryophanta pubescentis Mayr et au Trigonaspis synaspis Hartig :
Cf. Houard, 1908, t. 1, p. 312, nes 1722 et 1724.
3 C. Houarp.
Maroc, Andijera, Djiebel-Stiriono, 13 octobre 1904 : G. Buchet, in
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 498.
62. Neuroterus quercus-baccarum L., gén. ag. (Diplolepis lenticu-
laris Oliv.|. — Sur les deux faces du limbe, cécidies lenticulaires
atteignant jusqu'à 4 mill. de diamètre. Surface externe couverte de
poils marron isolés, volumineux, et munie en son centre d’un gros
mamelon obtus. — Galle connue d'Espagne et de Portugal sur Quercus
lusitanica : ci. Houard, 1908, t. 1, p. 311, n° 1714.
Maroc, Andjera, Djebel-Stiriono, 13 octobre 1904 : G. Buchet, in
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 495.
63. Ériophyide. — Boursouflures, assez étendues parfois, faisant
saillie à la face supérieure du limbe et disposées en séries parallèles
aux nervures ; des poils marron tapissent, sur l’autre face, les conca-
vités correspondantes. —- Un érinéum également hypophylle, mais
situé dans une légère dépression du limbe, a été signalé en Asie Mi-
neure sur le Quercus lusitanica : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 311,
no 1710.
Maroc, près du cap Spartel, Agla, 1903 : G. Buchet, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 501.
Quercus lusitanica Lamk. var. Mirbecki Gürke
(Quercus Mirbecki Durieu).
Grand arbre des bois et des forêts de la Kabylie et de la Kroumirie dont il
constitue l'une des principales essences : Maroc, Algérie, Tunisie, — Por-
tugal.
Le Quercus Mirbecki présente, dans le Nord de l’Afrique, de nom-
breuses galles qui ont été recueillies ou signalées par P. Marchal,
Seurat, Kieffer et T. de Stefani. J'ai retrouvé la plupart d’entre elles
tant en Tunisie, à Aïn-Draham, qu’en Algérie, au Djebel-Edough, en
même temps que plusieurs autres non encore indiquées dans ces
régions et que je décrirai avec détails.
En dehors des indications bibliographiques concernant le Chêne
Zéen que nous rapportons plus loin, notons que Dalla Torre et
Kieffer indiquent la galle de l’Andricus testaceipes Hartig, gén. sex.,
pour l’Afrique du Nord (1902, p. 65, n° 131 «a; 1910, p. 472-473, n°3 à),
ainsi que celle de la génération agame, Andricus Sieboldi Hartig (1902,
p. 6, n° 4131 b).
Remarquons enfin que les mêmes auteurs, dans leur mémoire
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 33
de 1902, déduisent la présence dans le Nord de l'Afrique des formes
agames de Biorrhiza pallida Oliv. (Cynips aptera Bosc, p. 56, n° 1 b)
et de Neuroterus albipes Schenck {Neuroterus læviusculus Schenck, p.51,
n° 3 b) de ce fait que les formes sexuées y ont été constatées sur le
Quercus Mirbecki.
64. Cynips Panteli Tavares. — Galle bien caractéristique, déve-
loppée aux dépens de la cupule du gland et munie à la base de deux
couronnes de prolongements (fig. 42). Coque larvaire seléreuse, ovoi-
dale, située au fond d’une grande cavité conique qui s'ouvre, à la
partie supérieure de la cécidie, au centre d’une couronne de petits
appendices irréguliers (fig. 44).
Quercus lusitanica Ge 3
var. Mirbecki. | et
Cynips Panteli (n° 64). À
Fig. 42 (a). — Vueextérieure
d'une cécidie; {, 2, 3, les
3 couronnes d'appendices.
Fig. 43 (b). — Autre galle.
Fig. 44 (c). — Section en
long d'une cécidie.
Fig. 45 (d). — Cécidie vue
par la face ME
(D'ap. nat.; gr. 0,8).
J'ai recueilli un grand nombre d'exemplaires secs et éclos de cette
cécidie sous les Chênes Zéens de la Tunisie et de l'Algérie, en avril,
ainsi que plusieurs autres encore fixés aux branches au voisinage des
feuilles nouvelles. On ne la connaissait jusqu’à présent que sur les
Quercus Robur, toza et lusitanica : cf. Houard, 1908, t. 1, n°5 1179,
1446 et 1652, fig. 461-462 et 505-506. J’en donne ici plusieurs dessins
(fig. 42 à 45) exécutés d’après mes matériaux de collection.
Algérie, Djebel-Edough, octobre 1908 : P. Lesne, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 505. — Djebel-Edougb, le 25 avril 1910.
Tunisie, Aïn-Draham, 23 avril 4910 : Houard, 1911, p. 174, n° 80
Collection cécidol. C. Houard, n° 146.
65. [Andricus Panteli Kieff. var. fructuum Trotter]. — Cécidie
fixée sur la cupule d’un gland et munie de nombreux prolongements
Ann. Soc. ent. Fr., LXxx1 [1912], 3
34 C. HouaRrD.
serrés les uns contre les autres, longs de 4 à 5 mill., à extrémité
gluante.
Par sa configuration, cette galle rappelle assez celle qui à été décrite
par Trotter, sur le Chêne pédonculé, comme variété de l'Andricus
Panteli : cf. Trotter, 1899, p. 294-296, pl. XVIII, 5 ; Houard, 1908,
t. 1, p. 243, n°, 1174:
Tunisie, Ain-Draham, vers 800 m., le 23 avril 1910 : Houard, 4911,
p. 471, n° 81 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 147.
66. [Cynipide]. — Extrémité des chatons légèrement raccourcie et
renflée (fig. 46), portant une petite galle marron jaunätre, ovoidale
n
Se Quercus lusitanica var. Mirbecki.
A É nie o À
ho: Cynipide (n° 66).
ne Fig. 46. — Chaton mâle terminé par une cécidie
ê (d’ap. nat.; gr. 0,8).
(3 mill. de long environ sur 4,5-2 mill. de diamètre transversal), lon-
guement velue.
Algérie, Djebel-Edough, à 1010 m. d'altitude, le 25 avril 1940
(échantillons peu abondants) : Collection cécidol. GC. Houard, n° 452.
67. |Érviophyide]. — Chatons très fortement raccourcis et renflés,
surtout vers leur extrémité, et couverts dans la région hypertrophiée
de longs poils raides et argentés. La déformation est peut-être due à
l’action d’Acariens.
Tunisie, Ain-Draham, vers 800 m., le 23 avril 4910 : Houard, 1941,
p. 172, n° 82 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 153.
68. Andricus inflator Hartig, gén. sex. — La galle recueillie à l’état
frais est ovoidale (45-20 mill. de longueur sur 6-8 mill. de diamètre
transversal); elle se forme aux dépens d’un jeune rameau el s’insère
dans un bourgeon par un pédicelle assez long (fig. 47); sa surface est
verte, abondamment velue et garnie de quelques écailles jaunâtres ;
elle est couronnée par une touffe de feuilles jeunes dont la face infé-
rieure porte d’abondants poils assez courts. La section en long de la
cécidie montre une cavité interne arrondie (fig. 48), que surmonte un
étroit canal cylindrique axial s’ouvrant, dans la région supérieure,
entre les pétioles un peu élargis des feuilles du bouquet terminal.
Les échantillons sees de la cécidie de l’Andricus inflator sont abon-
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 39
dants sur les rameaux âgés du Quercus Mirbecki et faciles à recueillir
en avril, époque à laquelle les feuilles nouvelles n’ont pas encore
atteint leur taille normale. Ils conservent sensiblement la longueur
Quercus lusitanica var. Mirbecki
Andricus inflalor (n° 68).
Fig. 47 (a). — Aspect extérieur d'une cécidie jeune (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 48 (b). — Section longitudinale d’une galle jeune (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 49 (c). — Cécidie âgée, sectionnée en long (d’ap. nat.; gr. 0,8).
des galles fraiches, mais leur diamètre transversal s’est accru pendant
leur développement jusqu’à atteindre 12 à 45 mill. (fig. 49). Leur sur-
face est grisâtre et ponctuée, comme celle de l'écorce ; les traces d’in-
sertion des feuilles et des rameaux tombés y sont bien visibles, Enfin,
la large ouverture qu’ils possèdent au pôle supérieur (fig. 49) conduit
dans une cavité axiale, presque cylindrique, s’ouvrant largement dans
la chambre larvaire proprement dite dont la forme est ellipsoïdale.
Tunisie, Ain-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1910 :
Houard, 19114, p. 172, n° 83 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 1514.
69. Biorhiza pallida Oliv. var. Mirbecki Marchal, gén. sex. — Cécidie
charnue, multiloculaire, de volume notablement moindre que celle des
Chênes d'Europe ; elle est comprimée de haut en bas et sillonnée de
plis longitudinaux; teinte versicolore, la couleur vert-de-gris y domi-
nant avec des tons azurés ou grisätres juxtaposés à des taches carmi-
nées et lilas. Imago au début de mai.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 14-45,
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36 C. HouaARp.
n° 1; Kieffer, 1897, p. 103, n° 193 ; 1901, p. 596-597 ; Darboux et
Houard, 4901, p. 310, n° 2513; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 56,
n° 4 a ; 4910, p. 4014, n° 1 b; Houard, 1908, t. 4, p. 314, n° 1737; Col-
lection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 447.
70. Cynips quercus-tozæ Bose. — Grosse galle subsphérique pouvant
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Cynips quercus-lozæ (n° 70).
Fig. 50 (a). — Rameau portant deux cécidies jeunes (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 51 (b). — Deux galles âgées fixées sur un rameau (d'ap. nat. ; gr. 0,8).
atteindre 40 mill. de diamètre, munie d’une couronne de tubercules
peu accentués (fig. 50 et 51); éclosion en mai.
Algérie, forêt de Yakouren, en Kabylie, avril 1896 : P. Marchal, 1897,
p. 15, n° 2 ; Kieïfer, 1897, p. 103, n° 124 ; 4900, p. 551; Dalla Torre et
Kieffer, 4902, p. 60, n° 36 ; 1910, p. 434-435, n° 98 ; Collection cécidol.
æ—
Ve
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 37
Station Ent. Paris, dans cadres d’enseignement, beaux échantillons
présentant tous les caractères signalés plus haut ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 445. — Environs de Bougie, 1905 :
J.-B. Cazaubon, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 409.
— Forêt de Terni près de Tlemcen, 12 avril 1910 : Schneïder-Orelli,
1912, p. 472:
Quercus lusitanica
var, Mirbecki.
Cynips Kollari
(n° 71).
HG) ER RAT
meau portant une
galle éclose (d’ap.
naf.; gr. 0,8).
Fig. 53 (b). — Céci-
die isolée, éclose
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 54 (c). — Sec-
tion en long d’une
galle âgée (d'ap.
nat.; gr. 0,8).
Tunisie, Ain-Draham, 25 mai 1899 : Seurat, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 408 ; Darboux et Houard, 1904, p. 310,
n° 2514, fig. 502 (dessin exécuté d’après les galles recueillies par Seu-
rat; la taille de celles-ci ne dépasse pas 22 mill. de diamètre) ; Houard,
1908, t. 1, p. 314, n° 1738, fig. 526 ; 1911, p. 162, n° 16.
71. Cynips Kollari Hartig. — Grosse galle sphérique, très abondante,
avec ses caractères habituels (fig. 52-54),
Algérie : Battandier et Trabut, 1888, p. 820, « galles assez fréquentes
sur les rameaux ».— Forêt de Yakouren, en Kabylie, avril 4896 : P. Mar-
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chal, 1897, p. 16, n° 5; Kieffer, 1897, p. 103, n° 125 ; 1900, p. 564;
Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 59, n° 21 ; 1910, p. 418-419, n° 3 a;
Collection cécidol. Station Ent. Paris, dans des cadres d’enseignement,
beaux échantillons. — Forêt de Terni près de Tlemcen, 12 avril 190 :
Schneider-Orelli, 1912, p. 472. — Djebel-Edough, vers 1.010 m., le
25 avril 1910 : Collection cécidol. C. Houard, n° 144.
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899 : Seurat 1900, p. 7, 2 (Cynips voisin
du Cynips Kollari ; grosses galles rondes légèrement bosselées, unilo-
culaires, souvent groupées par 2 ou par 3); Darboux et Houard, 1904;
p. 311, n° 2515, fig. 503-504 (dessins exécutés d’après les cécidies de
Seurat); Houard, 1908, t. 1, p. 314, n° 1739, fig. 527-528 ; 1911, p.162,
n° 17; Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 406 (diamètre
des galles variant de 15 à 26 mill.). — Aïn-Draham, au Dijebel-Bir, vers
900 m. d'altitude, le 22 avril 1910 : Houard, 1914, p. 172, n° 84 ; Col-
lection cécidol. C. Houard, n° 144.
72. [Andricus solitarius Fonsc.]. — Cécidie ovoidale, terminée en
pointe, haute de 10 mill., semblable aux formes sessiles d’Andricus s0-
litarius.
Algérie : Kieffer, 1897, p. 104, n° 127 ; 1900, p. 490 ; Darboux et
Houard, 1901, p. 311, n° 2516; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 65,
n° 134 ; 1910, p. 498-499, n° 27 ; Houard, 1908, t. 1, p. 314, n° 4740.
73. Cynipide. — Petite galle en forme de bouton, d’un diamètre de
3 mill.
Algérie : Kieffer, 1897, p. 104, n° 198 ; Darboux et Houard, 1904,
p. 911, n° 2517; Houard, 1908, t. 1, p. 314, n° 1741 ; [Dalla Torre et
Kiefer, 1910, p. 353, n° 7 (Diplolepis disticha Hartig, gén. ag.)].
74. Cynips coriaria Haïmh. — Cécidie ligneuse munie de nombreux
prolongements contournés.
Algérie, Djebel-Edough, à 1.010 m. d'altitude, le 25 avril 4.910 : Col-
lection cécidol. C. Houard, n° 145.
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899 : Seurat, 1900, p. 7, 1°; Houard,
1998, t. 1, p. 315, n° 1742 ; 1911, p. 162, n° 18; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 407 (échantillon composé de deux galles
soudées). — Aïn-Draham, au Djebel-Bir, vers 900 m. d'altitude, le
22 avril 1910 (galles sèches ou encore fixées aux rameaux, de forme
très Variable, à prolongements fins ou gros) : Houard, 1914, p. 172,
n° 85; Collection cécidol. C. Houard, n° 145.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 39
75. Cynips polycera Giraud var. Marchali Kieff. — Galle rappelant
celle du Cynips polycera, mais munie de prolongements aplatis en forme
de cornes, variables en nombre (2 à 4) et en longueur (7-10 mill.),
isolés ou plus ou moins fusionnés (fig. 55). Ces prolongements sont
insérés par une large base sur la masse centrale de la galle, striés en
long, et leur extrémité est en général recourbée vers le haut. Coque
sphérique interne à parois distinctes (fig. 56). Cynipide automne I,
printemps Il.
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Cynips polycera var. Marchali (n° 75).
Fig. 55 (a). — Aspect d’une cécidie
(d'ap. Kieffer; gr. 1).
Fig. 56 (b). — Section en long de la galle
(d'ap. Kieffer; gr. 1).
Algérie, forêt de Yakouren en Kabylie, avril 1896 : P. Marchal,
1897, p. 15-16, n° 3; Kieffer, 1897, p. 103, n° 126 ; 1900, p. 525-526,
pl. XXIV, 8 (Kroumirie et Kabylie); Darboux et Houard, 1904, p. 314,
n° 9518 ; Dalla Torre et Kiefer, 1902, p. 59, n° 28 ; 1910, p. 425-426,
n° 45 b, fig. 150-151; Houard, 1908, t. 1, p. 315, n° 1743, fig. 529-530;
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 446 ; Collection cé-
cidol. Station Ent. Paris (plusieurs rameaux porteurs de galles dans
un cadre d'enseignement ; les dessins donnés ici (fig. 57-62) ont été
exécutés d’après ces échantillons); Collection cécidol. C. Houard, n° 61
(galles offertes par P. Marchal, en 1911).
76. [Cynips corruptrix Schl.]. — Cécidie analogue à celle du Cynips
corruplrix; associée à la précédente dont elle n’est peut-être qu'un état
parasité.
Algérie, forêt de Yakouren, en Kabylie, avril 1896 : P. Marchal, 1897,
p. 416, n° 4 ; Kieffer, 1900, p. 558 ; Darboux et Houard, 1901, p. 311,
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40 C. Houarp.
n° 2519 ; Houard, 1908, t. 1, p. 315, n° 1744 ; Dalla Torre et Kieffer,
4940, p. 422, n° 9.
77. Andricus Panteli Kieff. — Cécidie gluante, munie d’appendices
larges et striés, de 7 mill. environ de longueur, insérés sur le corps
central de la galle qui mesure de 10 à 15 mill. de diamètre.
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Cynips polycera var. Marchali (n° 75).
Fig. 57 (a). — Rameau portant un paquet de galles (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 58 (b). — Autre rameau chargé de cécidies (d’ap. naf.; gr. 0,8).
Fig. 59 (c). — Trois galles à l'extrémité d'un rameau (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 60 (d). — Cécidie isolée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 61 (e). — Autre galle isolée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 62 (f). — Cécidie parasitée et déformée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Algérie, forêt de Baïnem, près d'Alger, automne 1909, sur de jeunes
Chênes Zéens plantés, âgés de quinze ans environ : Renseignement
inédit de M. P. de Peyerimhoff. — Forêt de Terni, près de Tlemcen,
12 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 472.
78. [Andricus Panteli Kieff.|. — A l'extrémité d’un rameau, à la
base des nouvelles pousses, cécidie subsphérique, de 20 mill. environ
de diamètre, composée de nombreux prolongements cylindro-coniques,
de tailles très variées, striés fortement en long, gluants et foncés à
l'extrémité (fig. 63); quelques trous d’éclosion.
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 41
Tunisie, Ain-Draham, mai 1899 : Seurat, in Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° #10.
79. Andricus quercus-radicis Fabr., gén. ag. — Grosse galle située
à la base du tronc ou sur une racine, bien connue sur les chênes d’Eu-
rope.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 16,
n° 7; Kieffer, 1897, p. 102, n° 121 ; 1900, p. 506 ; Darboux et Houard,
1904, p. 314, n° 2520-2521 ; Dalla Torre et Kielfer, 1902, p. 64,
n° 120 «& ; 1910, p. 476-477, n° 4 a ; Houard, 1908, t. 1, p. 315-316,
n° 1745-1746.
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
? Andricus Panteli (n° 78).
Fig. 63. — Aspect extérieur de la galle
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
80. Andricus quercus-radicis Fabr. gén. sex. (Andricus trilineatus
Hartig). — Renflement multiloculaire d’un jeune rameau.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 4896 : P. Marchal, 1897, p. 16, n°7;
Kieffer, 4897, p. 102, n° 122 ; 1900, p. 440 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 311, n° 2522 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 65, n° 120 b ; 1910,
p. 475-476, n° 4 a ; Houard, 1908, t. 1, p. 316, n° 1747.
81. Neuroterus albipes Schenck, gén. sex. — Galle verte, ellipsoi-
dale, longue de 2 mill., située au bord du limbe des feuilles jeunes
qu’elle déforme légèrement (fig. 64); visible surtout à la face inférieure.
Éclosion fin mai.
Alsérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 16, n°9;
Kieffer, 1897, p. 10%, n° 129 ; 1901, p. 659 ; Darboux et Houard, 1904,
p. 311, n° 2593 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 50, n° 3 a; 1940,
p. 315, n° 2 a ; Houard, 4908, t. 4, p. 316, n° 1748 ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 438.
Tunisie, Aiïn-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1940 :
Houard, 19114, p. 172, n° 86 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 148.
22 C. HovaRr,
82. Andricus curvator Hartig, gén. sex. — Galle hémisphérique
sailiante sur les deux faces du limbe.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896; P. Marchal, 1897, p. 16,
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Neurolerus albipes, gén. sex. (n° 81).
Fig. 64. — Feuille entière déformée par une
galle située sur le bord du limbe
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Voir page 41.
n° 6; Kielfer, 1897, p. 10%, n° 131; 1900, p. 450 ; Darboux et Houard, |
1904, p. 314, n° 2524 ; Houard, 1908, €. 1, p. 316, n° 1749; Dalla
Torre et Kieffer, 4910, p. 483-484, n° 9 a (substratum indiqué seul); |
Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 447. |
|
|
.
Quercus lusitanica var. Mirbecki. |
Neuroterus quercus-baccarum, gén. sex. (n° 83’. |
|
Fig. 65 (a). — Face supérieure du limbe montrant deux cécidies (d'ap. nat. ; ;
gr. 0,8).
Fig. 66 (b). — Les mêmes galles vues sur l’autre face (d'ap. nat.; gr. 0,8). |
Fig. 67 (c). — Section d’une cécidie (d'ap. nat.; gr. 0,8).
83. Neuroterus quercus-baccarum L., gén. sex. — Galle en grain de
raisin (fig. 65-67), de taille plus faible que les exemplaires d'Europe
(4 mill, de diamètre environ) ; éclosion en mai.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 16,
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 43
n° 8 ; Kieffer, 1897, p. 104, n° 130 ; 1901, p. 649; Darboux et Houard,
4904, p. 311, n° 2525; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 50, n° 5 a;
4940, p. 317-318, n° 3 a ; Houard, 1908, t. 1, p. 316, n° 1750 ; Collec-
tion cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 439. — Dijiebel-Edough,
à 4.010 m. d'altitude, le 25 avril 4910 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 442. :
Tunisie, Aïn-Draham, mai 1899 : Seurat, in Collection cécidol. La-
bor. Ent. Muséum Paris, n° 393. — Aïn-Draham, vers 800 m. d’alti-
tude, le 23 avril 1900 : Houard, 49114, p.172, n° 87; Collection cécidol.
C. Houard, n° 442.
84. Diplolepis divisa Hartig. — Galle sphérique, de 3 à 4 mill. de
diamètre, insérée en un point seulement de la face inférieure du
limbe ; surface garnie de légers tubercules.
Algérie, forêt de Yakouren : P. Marchal, 1897, p. 16, n° 6 ; Kiefer,
1901, p. 639 ; Darboux et Houard, 1901, p. 311, n° 2526; Houard,
1908, t. 1, p. 316, n° 1751; Dalla Torre et Kieffer, 1910, p. 350, n° 3
(substratum indiqué seul). — Environs d'Alger et forêt de Terni,
12 avril 1910 : Schneider-Orelli. 1912, p. 471-472. — Djebel-Edough,
à 1.010 m. d'altitude, le 25 avril 1910 : Collection cécidol. C. Houard,
» n° 143.
Tunisie, Aïn-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1940 :
Houard, 1911, p. 172, n° 88 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 145.
85. Neuroterus quercus-baccarum L., gén. ag. (Diplolepis lenticu-
laris Oliv.). — Cécidie lenticulaire.
Algérie, Goléa : Stefani, 1907, p. 11; Houard, 1908, t. 4, p. 316,
n° 1752. [Dalla Torre et Kiefer, 1902, p. 51, n° 5 b; 1910, p. 319
(Nord de l’Afrique; substratum non indiqué)|.
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Cynipide (n° 86).
Fig. 68. — Limbe déformé et contourné
portant une galle
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
86. Cynipide. — Sur le bord du limbe, petite galle ovoidale, de
4 mill. de long sur 2 mill. de large, couverte entièrement de poils
couleur café au lait, assez longs (fig. 68). Elle est située dans le plan
44 C. HouaRp.
du limbe et insérée par une large base sur le bord de celui-ci. Dans
l'unique échantillon que je possède de cette cécidie, le bord de la |
feuille à été arrêté dans son développement et le contour du limbe
s’est totalement modifié comme le montre le dessin ci-contre. Les 4
dimensions, la pilosité et le mode d'insertion de cette galle la font |
différer de celle du Neuroterus albipes ; elle se présente absolument
identique comme taille, teinte et pilosité à celle que nous avons
décrite plus haut (n° 66) sur les chatons du Chêne Zéen recueillis au
Djebel-Edough.
Tunisie, Aïn-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1940 :
Houard, 1911, p. 172, n° 89; Collection cécidol. C. Houard, n° 150, |
Quercus lusitanica var. Mirbecki.
Ériophyide (n° 87).
Fig. 69 (a). — Face supérieure du limbe boursouflé (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 70 (b). — Face inférieure du même limbe (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 71 (c). — Section d’une galle (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 72-75 (d-g). — Poils spiralés contenus dans la concavité de Ja galle
(d'ap. nat.; gr. 30).
87. Ériophyide. — Soulèvement très accentué et nettement délimité,
situé à la face supérieure du limbe (fig. 69); forme subellipsoïdale
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 45
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(2 mill. sur 3 mill.). Sur l’autre face (fig. 70), la dépression est garnie
de nombreux poils ferrugineux à tous les états de développement
(fig. 71). Ces poils, au microscope (fig. 72-75), se montrent effilés et
enroulés en tire-bouchon. — Une cécidie semblable, à bombement
moins accentué, a été signalée sur Quercus lusitanica en Asie Mi-
neure : Cf. Houard, 1908, t. 1, p. 311, n° 1710.
Algérie, forêt de Terni, près de Tlemcen, 12 avril 1910 : Schneider-
Orelli, 1912, p. 471, fig. 2.
Tunisie, Aïn-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1910;
Houard, 1911, p. 172, n° 90 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 149.
88. Psyllide. — Saillie conique, de 1,5 mill. de diamètre à la base,
située à la face supérieure du limbe ; sur l’autre face correspond une
petite excavation où loge le parasite.
Tunisie, Aïn-Draham, vers 800 m. d'altitude, le 23 avril 1910 :
Houard, 1914, p. 173, n° 91 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 141.
Quercus coccifera L.
Chène des broussailles, lieux stériles, pentes des montagnes, bois et forêts :
Maroc, Algérie, Tunisie, — Bassin méditerranéen septentrional et oriental.
On connaît un grand nombre de cécidies sur ce Chêne dans le sud
de l’Europe. Au Maroc et en Algérie on n’en a encore signalé que
quelques-unes ; nous les rappellerons ici.
Quercus coccifera.
Plagiotrochus fusifex
(n°889);
Fig. 76 (a). — Aspect exté-
rieur d'un groupe de céci-
dies (d’ap. nat.; gr. 1).
Fig. 77 (b). — Section longi-
tudinale d’une galle (d'ap.
nat.; gr. 1).
89. Plagiotrochus fusifex Mayr. — Renflement fusiforme multilocu-
laire de l'axe d’un chaton (fig. 76-77), pouvant atteindre 15 mill. de
long sur 6-7 mill. d'épaisseur ; surface rouge ou verte, faiblement
A6 Ë C. Houaro.
velue, portant de place en place, dans de petits enfoncements, les pièces
desséchées des fleurs mâles. — Cécidie déjà connue en France, en
Espagne et en Portugal: cf. Houard, 1908, t. 4, p. 351, n° 1967, fig. 609-
610.
Algérie, forêt de Yakouren, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 17,
n° 2, pl. I, 28; Kieffer, 1901, p. 604; Darboux et Houard, 1904, p. 295,
n° 2359 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 55, n° 3 ; 1910, p. 391; Col-
lection cécidol. Labor. Ent. Muséum, n° 442. — Saïint-Denis-du-Sig,
15 avril 1901 : A. Houard, in Houard, 1901 4, p. 705, n° 46 ; 1903,
p. 229-233, fig. 139-145 ; 1908, t. 1, p. 351, n° 1967, fig. 609-610. —
Environs d’Alger, 1902 : envoi de A. Maige. — Environs d'Alger,
1907 et 15 mai 1907 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 397 et 398. — Environs d'Alger, ravin du Beau-Fraisier,
19 avril 41911 : H. Chermezon, in Collection cécidolog. C. Houard,
n° 83. — Bouzaréa, fin avril 1912 : R. Maire, in Collection cécidol.
C.-Houard, n° 471.
90. Cynipide. — Étamine déformée, mesurant 2,2 mill. de longueur,
très fortement hypertrophiée à la base, effilée ou non au sommet et
portant sur le côté une demi-anthère ; surface glabre, jaune verdâtre.
Cavité centrale allongée, entièrement remplie par une larve blanche.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 15 avril 1901, envoi de A. Houard :
Houard, 1901 4, p. 705-706, fig. 8-10 ; 1902, p. 89-90, fig. 1-2 ; 1908,
t. A, p. 351, n° 1968, fig. 613-614; Collection cécidol. C. Houard,
n° 201.
91. Contarinia cocciferæ Tavares. — Cécidie ayant la forme d’un
gros bourgcon, de 10 mill. environ de diamètre, composé d’écailles
Quercus coccifera.
Te Contarinia cocciferæ (n° 91).
ne DR Fig. 78. — Rameau portant deux cécidies
D RES ef (d'ap. naf.; gr. 1).
beaucoup plus grosses que les écailles normales (fig. 78). — Galle très
répandue en Espagne, en Portugal et dans la péninsule des Balkans :
cf. Houard, 1908, t. 1, p. 352, n° 1974.
4 Maroc, au cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15 ; Houard, 1908, t. 4,
p. 302, n° 1974.
| Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 47
Algérie, environs d'Alger, 15 mai 1907 : Seurat, in Collection céci-
dol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 424.
92. Plagiotrochus Kiefferianus Tavares. — Renflement fusiforme ou
irrégulièrement sphérique, atteignant 30 à 40 mill. de longueur et
15 mill. environ de diamètre transversal, de la couleur de l'écorce
saine, à surface lisse (fig. 79-80) ; il contient de nombreuses cellules
Quercus coccifera.
Plagiotrochus Kiefferianus (n° 92).
Fig, 79 (a). — Rameau âgé avec galles et
nombreux trous d’éclosion (d’ap. nat. ;
gr. 0,5).
Fig. 80 (b). — Renflement caulinaire fu-
siforme (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 81 (c). — Section longitudinale de ce
renflement (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 82 (d). — Petite galle située à l’ais-
selle d’une feuille (d'ap. nat.; gr. 0,5).
ovoïdales, de 1,5 à 2 mill. de long, éparses dans la couche ligneuse
(fig. 81). Parfois la cécidie est située sur un rameau latéral (fig. 82), à
l’aisselle d’une feuille ; elle affecte dans ce cas une forme subsphérique.
— Galle signalée depuis le Portugal jusqu'à la Grèce : cf. Houard,
1908, t. 1, p. 352-353, n° 1977.
Maroc, au cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15 ; Houard, 1908, p. 352-
393, n° 1977. — Environs de Tanger, mai 1901 : G. Buchet, in Col-
lection cécidol. C. Houard, n° 178 {échantillon offert par S. Buchet).
Algérie, envirens d'Alger, 1 décembre 1899 : Seurat, in Collection
cécidolog. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 395 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 183 {échantillon donné par Seurat en 1901). — Envi-
rons d'Alger, 1907 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 396.
93. Dryocosmus australis Mayr. — Cécidie sphérique, de la grosseur
d'un petit pois, faisant fortement saillie sur les deux faces du limbe ;
elle est glabre, généralement teintée de rouge et munie en son centre
“
En Cie LP NRC SE D fe à
D
28 C. Hour.
d’une coque ligneuse, à parois minces, rattachée au parenchyme externe
par des tractus rayonnants. Éclosion en avril. — Galle déjà signalée
en Espagne : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 355, n° 1989.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, le 45 avril 1901, envoi de A. Houard :
Houard, 19014, p. 706, n° 48. — Algérie : Petit, in Kieffer, 1901,
p. 615 (substratum non indiqué avec précision ; il y a lieu de croire
qu'il s’agit du Quercus coccifera) ; Dalla Torre et Kielïer, 1902, p. 54,
n° À; 1910, p. 384.
94. Plagiotrochus quercus-ilicis Fabr. (Andricus cocciferæ Licht). —
Cécidie rougeâtre, parfois d’un beau rouge carmin, ovoidale, mutilocu-
laire, pouvant englober tout le limbe de la feuille attaquée et ne laisser
Quercus coccifera.
Plagiotrochus quercus-ilicis (n° 94).
Fig. 83. — Rameau portant trois feuilles entièrement déformées
(d'ap. nat.; gr. 0,5).
subsister que les dents épineuses (fig. 83). Éclosion au début de mai,
les parasites apparaissant à la fin du même mois. — Galle répandue
dans tout le Bassin de la Méditerranée : cf. Houard, 1908. t. 4, p. 359,
n° 4990.
Maroc, cap Spartel : Trotter, 190%, p. 15.
Algérie, Sidi-Ferruch, environs de Bougie, etc, avril 1896 : P.
Marchal, 4897, p.17, n°1 ; Kieffer, 1904, p. 606 ; Dalla Torre et Kiefer,
1910, p. 392 ; Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 443.
— Saint-Denis-du Sig, 45 avril 1901, envoi de A. Houard : Houard,
19019, p. 700, n° 50 ; Darboux et Houard, 1901, p. 294, n° 2370;
Collection cécidol. C. Houard, n° 199. — Environs d'Alger, juin 1897 :
P, Lesne, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 404. —
Environs d'Alger, El-Biar, 29 juin 1906, Bois de Boulogne, 20 avril
1907 et 45 mai 1907 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Mu-
séum ‘Paris, n°° 399-401. — Environs d'Alger, ravin du Beau-Fraisier,
19 avril A91 : H. Chermezon, in Collection cécidol. C. Houard, n° 84.
— Alger, 25 mars 1912 : R. Maire. — Djebel-Murdjadjo près d'Oran,
29 mars 1910 : Schneider-Orelli, 1942, p. 473.
Tunisie, Tabarka, Aïn-Draham, 1899 : Seurat, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n°° 402 et 403 (galles et éclosions obtenues
à la fin de mars 1900).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 49
95. Andricus coriaceus Mayr.— Petite pustule ellipsoïdale dulimbe, de
2-3 mill. sur 1,5-2 mill., peu saillante, à surface brune ou de la même
couleur que le limbe, parfois un peu plus pâle ; trou de sortie latéral.
La cécidie peut être située au voisinage de la nervure médiane ou au
bord du limbe et, dans ce dernier cas, altérer le contour de celui-ci.
— Galle signalée dans la Péninsule JIbérique : cf. Houard, 1908, t. 1,
p. 359, n° 1993.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 15 avril 1901, envoi de A. Houard :
Houard, 1901, p. 706, n° 49 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 200.
— Environs d'Alger, 1° décembre 1899 : Seurat, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 413 ; Collection cécidolog. C. Houard,
n° 484% (échantillon donné par Seurat en 1901). — Environs d'Alger,
1907 et 15 mai 1907 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 412 et n° 413.
Remarque : Tous les exemplaires mentionnés ci-dessus sont iden-
tiques à ceux que Trotter et Ceeconi ont distribués dans leur « Ceci-
dotheca italica », 1907, fasc. XVIII, n° 430, sous le nom d'Andricus
coriaceus Mayr, 1882, p. 20 [Syn. : À. pseudococcus Auct. p. p. (galla)
nec Kieff.].
96. [Andricus coriaceus Mayr]. — Galle arrondie, marron, de 2 mill.
de diamètre, située au bord du limbe et presque également saillante
sur les deux faces de la feuille ; paroi épaisse ; cavité larvaire sphé-
rique.
Environs d'Alger, 15 mai 1907 : Seurat, in Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 414.
97. Dryomyia cocciferæ Marchal. — Cécidie en forme de poche sail-
lante à la face inférieure de la feuille et s’ouvrant sur l’autre face par
un orifice ayant exactement l’aspect d’une boutonnière avec son œillet
terminal (fig. 84-86) ; la poche est fortement comprimée et présente
un réseau de nervures très accentué ; elle est entièrement glabre. Loge
unique (fig. 87) renfermant une nymphe, pourvue de deux longues
dents céphaliques, qui se métamorphose dans la galle en avril de la
seconde année. — Galle connue en Espagne et en Portugal : cf. Houard,
1908, t. 1, p. 355, n° 1997.
Algérie, Bouzarea près d’Alger : P. Marchal, 4897, p. 17-19, n° 3,
pl. I. 18-27 ; Kieffer, 1898 ?, p. 17; 1900, pl. XXX VITE, 9 ; Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 462. — Saint-Denis-du-Sig,
envoi de A. Houard, 15 avril 1901 ; Darboux et Houard, 1904, p. 294,
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxI [1912]. nl
20. C. Houarp.
n° 2375, lig. 481-483; Houard, 1908, t. 4, p. 355, n° 1997, fig. 615-617 ;
Collection cécidol. C. Houard, n° 197. — Environs d'Alger, 1907, et
El-Biar, 29 juin 1906 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Mu-
séum Paris, n° 422, 423 et 495. — Environs d'Alger, 1° fév 1) :
4
Quercus coccifera.
Dryomyia cocciferæ (n° 97).
Fig. 84-86 (a-c). — Face supérieure et faces inférieures de feuilles portan
des galles; la figure 85 présente en outre deux enroulements du bord du
limbe (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 87 (d). — Section longitudinale d'une galle (d’ap. nat.; gr. 2).
R. Maire. — Environs d'Alger, 19 et 24 mars 1910 : Schneider-Orelli,
1912, p. 472-473, fig. 3. — Djebel-Edough, 1907 : P. Lesne, in Col-
lection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 426 (? Quercus coccifera).
Tunisie, Tabarka, 1899 : Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent.
Muséum Paris, n° 421.
98. Eriophyes ilicis Can. — Bosselure très saillante à la face supé-
rieure du limbe (fig. 89 et 91), à laquelle correspond sur l’autre face
une profonde dépression (fig. 88) contenant des poils bruns, feutrés,
les uns très longs et fortement courbés, hyalins, atténués à la pointe,
les autres plus courts, cylindriques. Assez rarement la bosselure est
saillante à la face inférieure (fig. 92). Le limbe est enroulé par en bas
orsque les cécidies sont situées près du bord de la feuille (fig. 90). —
Galle décrite par de nombreux auteurs dans le Bassin méditerranéen
tout entier : cî. Houard, 1908, t. 1, p. 354, n° 1985.
#3
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. d1
Maroc, cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15.
Algérie, forêt de Mouley Ismaël près d'Oran, envoi de A. Houard,
Quercus coccifera.
Eriophyes ilicis (n° 98).
Fig. 88, 89 (a, b). — Face inférieure et supérieure d'une feuille parasitée
munie de cécidies (d’ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 90, 91 (c, d). — Sections longitudinales de galles (d’ap. nat., gr. 2).
Fig. 92 (e). — Feuille de petite taille portant quatre cécidies dues au Dryo-
myia cocciferæ (n° 97) et trois galles engendrées par l'Eriophyes ilicis;
deux de ces dernières font saillie à la face supérieure du limbe tandis que
la troisième, très volumineuse, produit un soulèvement sur l’autre face
(d’ap. nat.; gr. 1).
en 1898 : Darboux et Houard, 1901, p. 295, n° 2376 ; Collection céci-
dol. C. Houard, n° 198. — Environs d’Alger, 1907 et 15 mai 1907 :
Seurat, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n°° 434 et
435. — Environs d'Alger, ravin du Beau-Fraisier, 19 avril 1911 :
H. Chermezon, in Collection cécidol. C. Houard, n° 85. — Environs
d'Alger, 1° février 1912 : R. Maire. — Environs de Tlemcen, avril 1910 :
Schneider-Orelli, 1912, p. 472.
Tunisie, Aïn-Draham, 1899 : Seurat, in Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 435.
C. Houaro.
©?
LL
ULMACÉES.
Ulmus campestris L.
Ravins, lieux frais et bords des rivières : Maroc, Algérie et Tunisie, —
Europe, Caucase, Arménie, Asie Mineure, Syrie, ele.
99. Schizoneura lanuginosa Hartig. — Cécidie vésiculeuse, velue,
connue dans l’Europe entière et l'Asie Mineure : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 364, n° 2051, fig. 626.
Algérie, Orléansville, 5 avril 1900 : Houard, 19014, p. 707, n° 60.
— Maison-Carrée, jardin de l'École d'Agriculture algérienne, le
28 avril 1910, sur un petit rameau dont les feuilles avaient la forme
de celles de l'Ulmus pendulinus et qui avait poussé à la base d’un
tronc d’Orme champêtre; le 5 juin 1910, j'ai reçu de M. Castet de vo-
lumineuses cécidies provenant du même jardin.
100. Tetraneura ulmi De Geer. — Cécidie en forme de vessie, ré-
pandue dans toute l'Europe : ef. Houard, 1908, t. 2, p. 363, n° 2048,
fig. 622-623.
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l'École d'Agriculture algérienne,
le 28 avril 1910.
Ulmus campestris.
Pemphiqus pallidus
(n° 101).
Fig. 93 (a). —Cécidie
très jeune.
Fig. 94 (b). — Sec-
tion transversale
de celle galle.
Fig. 95 (c). — Autre
cécidie Lrès jeune.
Fig. 96 (d). — Galle
âgée. (D'ap. nat.;
ur. 0,8).
101. Pemphigus pallidus Haliday. — Galle très curieuse de la ner-
vure médiane du limbe, signalée dans presque toute l'Europe : cf,
Houard, 1908, t. 1, p. 362-363, n° 2043, fig. 620-621.
A l’état jeune, la cécidie du Pemphigus pallidus se présente sous la
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 53
Ulmus campestris.
Pemphiqus pallidus (n° 101).
Fig. 98 (a). — Vue latérale d'une cécidie située à la base du limbe d'une
feuille.
Fig. 99 (b). — Autre feuille déformée par une galle.
Fig. 100 (c\. -- Moitié de limbe portant trois cécidies.
Photographies d’après nature; gr. 1.
D4 C. Houarp.
orme d'une petite masse hémisphérique, de 6 à 10 mill. de diamètre,
couverte de poils blanchâtres, très denses, insérée par une large base
sur la nervure médiane du limbe de la feuille, à la face supérieure et
au voisinage du pétiole. La présence de la galle provoque la courbure
de la nervure médiane et le reploiement vers le haut des deux moitiés
du limbe, comme le montrent les figures 93 et 95.11 n’y a, à l’intérieur
de la cécidie, qu’une très petite cavilé arrondie (fig. 94), perdue au
milieu d’un tissu spongieux : elle renferme un seul puceron, difficile
à voir.
Complètement développée, la galle engendrée par le Pemphiqus pal-
lidus est subsphérique et mesure de 15 à 18 mill. environ de hauteur
(fig. 96, 98 et 99) ; elle possède une paroi épaisse limilant une vaste
cavité qui contient un grand nombre de pucerons d’une teinte marron
sale ; sa surface est couverte d’un épais feutrage de poils gris, assez
courts (fig. 97).
Souvent plusieurs galles prennent naissance côte à côte à la base de
Ulmus campestris.
Pempliqus pallidus
(n° 101).
Fig. 97. — Cécidie fixée à la face supérieure
du limbe; section pratiquée suivant la
nervure médiane de la feuille (d'ap. nat. ;
gr. 0, 8).
la nervure médiane d’une même feuille : la figure 100 en représente
trois serrées les unes contre les autres et légèrement déformées.
Algérie, Maison-Carrée, jardin de l'École d'Agriculture algérienne,
le 28 avril 1910 (états jeunes) ; envoi de M. Castet, le 5 juin 1910 (galles
adultes); Collection cécidol. C. Houard, n° 175.
MORACÉES.
L'histoire complète des parasites des Figuiers du Nord de l'Afrique,
en particulier de l'Égypte inférieure, de la vallée du Nil et des régions
voisines, Nubie et Abyssinie, est contenue dans les mémoires de
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. bb)
P. Mayer (1882) et de Gustav Mayr (1885). Le remarquable article
publié par le médecin Leclere, en 1858, sur la Caprification et
sur les insectes du Figuier mâle en Kabylie, ainsi que les intéres-
sants travaux de Trabut (1901 et 1901°), renseignent sur le rôle joué
par le Blastophaga grossorum dans le Nord de l’Afrique où l’exporta-
tion des figues atteignait déjà, en 1906, 80.000 quintaux pour l'Algérie,
avec 4 millions d'arbres en plein rapport (d’après Trabut et Marès,
1906, p. 231, fig. 1-2). Signalons encore, au sujet de la Caprification
en Algérie et en Kabylie : Hanoteau et Letourneux, 1893, p. 504506;
puis Millot (1891, p. 315), qui ne donne guère que le renseignement
suivant : « Pour régulariser la fructification, on suspend aux branches
de chaque figuier des figues sauvages, sur lesquelles les mouches
prennent le pollen qu’elles transportent ensuite dans leur vagabondage
sur la figue en floraison ».
Ficus Carica L.
Cultivé en massif ou dans les jardins : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine,
Cyrénaïque, Egyple, — Région méditerranéenne de l'Europe, Asie Mineure,
Syrie, Mésopotamie, Inde, Orient.
102. Blastophaga grossorum Gravenhorst. — Petites galles arrondies
et brillantes, situées dans l’intérieur des figues. — Bassin de la Médi-
terranée : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 369, n° 2083, fig. 629-632.
Algérie : Trabut, 1901, p. 115-138, fig. 1-19. — Sud de l'Algérie :
Massart, 1898, p. 209 ; Darboux et Houard, 1901, p. 155, n° 1188.
Ficus antiquorum Miquel.
Planté çà et là dans le Nord de l'Afrique.
103. Sycophaga sycomori Hasselquist. — Petites galles semblables
aux précédentes,
Égypte, Le Caire : Schweïnfurth, in P. Mayer, 1882, p. 566 ; Mayr,
1885, p. 192-193 ; Darboux et Houard, 1901, p. 153, n° 1190 ; Houard,
1908, t. 1, p. 369, n° 2084 A.
Ficus palmata Forsk. (F. serrata Forsk.).
Arbre de l'Afrique tropicale, — Arabie, Indes orientales. :
104. Blastophaga grossorum Gravenhorst. — Galle identique aux
deux précédentes.
56 C. HouaRp.
n° 20 ; Mayr, 1885, p. 153, n° 20, p..177-179, n° 12.
Ficus Sycomorus L..
Afrique boréale.
105. |Blastophaga grossorum Gravenhorst|]. — Galle identique aux
précédentes.
Égypte : Linné, 1758, p. 554, n° 14 (Cynips Sycomori) ; Dalla Torre
et Kieffer, 1910, p. 451.
106. Aleurodes. — Boursouflures de 1 à 2 mill. de diamètre, saillantes
à la face supérieure du limbe (fig. 101-102).
=
39
- ñ
Ficus Sycomorus.
PI À Aleurodes (n° 106).
? 23 @b -
co 33 Fig. 101 (a) — Face supérieure du
À 9 limbe (d'ap. Frauenfeld).
D | Fig. 102 (b), — Face inférieure du
â limbe (d’ap. Frauenfeld).
Égypte, Héliopolis et Le Caire : Frauenfeld, 1859, p. 326, pl. VIL, 14.
— Égypte : Trotter, 4901, p. 70, n° 43 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 153, n° 1192 ; Houard, 1908, t. 1, p. 370, n° 2086.
Ficus Teloukat Batt. et Trabut.
Grand arbre à jeunes rameaux finement pubescents, à longues stipules el à
feuilles ovales, cordées : Pays des Touareg, Tassili des Azdjer, Oued Tafela-
mine, Oued Jgargar Mellen.
107. Blastophaga grossorum Gravenhorst. — Petites galles arrondies
situées dans l’intérieur des figues.
Pays des Touareg : Battandier et Trabut, 1911, p. 674-675, pl. XXI.
Ficus retusa L. (F. lævigata, benghalensis, nitida).
Arbre planté dans les parcs et jardins de l'Algérie où il présente de nom-
breuses variétés ou petiles espèces.
108. Phlæwothrips ficorum Marchal. — Extrémité des jeunes pousses
arrêtée dans son développement : feuilles repliées vers la face supé-
rieure et transformées en gousses irrégulières dont les bords se tou-
ti mt à imite les tetes ot dt dns. dos
toit chti. h de.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. D7
chent de place en place (fig. 103-106); souvent les deux moitiés d'un
même limbe sont complètement enroulées jusqu’à la nervure médiane
et constituent deux cylindres charnus, cassants, qu’il est impossible de
dérouler (fig. 107, 108). Parfois les deux bords du limbe n'arrivent pas
au contact : ils ne s’enroulent alors que peu. La teinte des feuilles pa-
Ficus retusa et variétés.
Phlæothrips ficorum (n° 108).
Fig. 103 (a). — Rameau de la variété nilida portant une feuille légèrement
déformée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 104, 105 (D, c). — Deux feuilles de la même variélé fortement altaquées
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 106 (4). — Autre rameau déformé (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 107, 108 (6, /). — Deux feuilles parasitées de Ficus retusa (d'ap. nat.;
gr. 0,8).
rasitées est rougeitre; leurs deux faces, mais plus spécialement l’ex-
terne ou inférieure, sont marquées de nombreuses taches rousses très
rapprochées et plus ou moins confluentes dans les parties profondé-
ment attaquées ou, au contraire, disséminées avec irrégularité. La
cavité ainsi engendrée par les feuilles atrophiées et enroulées ren-
ferme de nombreux Thrips de 2 à 3 mill. de long et souvent aussi de
petits hémiptères, un peu plus grands, de la famille des Anthocorides,
Montandoniella Moraguesi Puton.
58 C. Houarp.
Algérie, parcs et jardins d’Alger : Rivière, 1907, p. 423-424 ; P. Mar-
chal, 1908, p. 251-253. — Maison-Carrée, jardin de l’École d’agricul-
ture algérienne et entrée de la Station botanique, 28 avril 1910;
Collection cécidol. C. Houard, n° 173. — Maison-Carrée, même loca-
lité : envoi de M. Castet, en mars AMI (Ficus nitida à petites feuilles) :
Collection cécidol. C. Houard, n° 311.
POLYGONACÉES.
Calligonum comosum L.
Plante des sables désertiques, assez commune en Tunisie dans le Djérid et
le Nefzaoua où elle peut devenir arborescente : Algérie désertique, Fezzan,
Sud de la Tripolitaine, Egyple, — Arabie Pétrée.
109. Lepidoptère. — Dès 1857 (p. Lx-Lxi), Amblard et Laboulbène
ont signalé une galle se développant sur les rameaux du Calligonum
comosum, dans le sud algérien, et consistant en renflements allongés,
régulièrement fusitormes ; l’intérieur de chacun des renflements ren-
fermait, dans une cavité arrondie, « des
nymphes et des insectes desséchés, recou-
verts d’une efflorescence et qui parais-
sent être de petits hémiptères ». Enrappc-
lant ces faits, Amblard (1859, p. 734-735)
signale encore la même galle à Djelfa,
d'après une lettre du D'Reboud au D'Gus-
tave Dulour, datée du 7 mars 1857.
En 1859, Frauenfeld a décrit et figuré
d'Égypte, sur la tige du Caligonum como-
sum, des renflements noueux, ligneux, à
cavité irrégulière (fig. 109, 110), pouvant
acquérir la forme d’une groseille à l’ex-
trémité des rameaux et dont le produc-
Calligonum comosum. teur lui est resté inconnu. D’autre part,
Lépidoptère (n° 109). tout récemment, en 1910, Rübsaamen a
Fig. 109, 110 («, b). signalé une cécidie identique provenant
D’ap. Frauenfeld. du désert de Libye et recueillie autrefois
par Ascherson.
J'ai retrouvé la galle du Calligonum comosum dans l’oasis de Nefta,
près de la maison forestière. Elle consiste en de très curieux renfle-
ments fusiformes ou globuleux de toutes tailles (fig. 111-118), depuis
| Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. »9
3 mill. de diamètre transversal jusqu’à 10 et même 12 mill. Ces ren-
flements sont situés au voisinage d’un nœud qui se manifeste presque
Calligonum omosum.
Lépidoptère (n° 109).
Fig. 111-118 (a-g). — Renflements gallaires à divers états de développement
(d’'ap. nat.; gr. 0,8).
toujours sous la forme d'un bourrelet irrégulièrement circulaire. Leur
surface est légèrement rougeâtre et parsemée de stries blanches lon-
gitudinales plus ou moins confluentes. Les galles âgées sont presque
toutes irrégulièrement crevassées, comme le représente la figure 114.
60 C. Houarp.
Les cécidies jeunes que j'ai recueillies renfermaient de petits Chalei-
dides, des Eurytoma rosæ Nees, logés dans une cavité irrégulière
limitée par des parois épaisses et dures ; leur éclosion eut lieu aux
environs du 10 mai. Plusieurs fois de jeunes galles écloses, percées
latéralement d’un trou cireulaire de À mill. de diamètre, m'ont pré-
senté une cavité spacieuse, très irrégulière, remplie de déchets gra-
nuleux marron entourant un cocon blanc soyeux, de 5 à 7 mill, de
long, cylindrique, s’ouvrant par un opercule à l’une de ses extrémités
(consulter la figure 118). Le microlépidoptère sorti de ce cocon serait-il
le producteur de la galle? Les cécidies décrites par Rübsaamen, ainsi
qu'il a été rappelé plus haut, étaient également habitées par une petite
chenille de papillon.
Calligonum comosum.
Ériophyide (n° 110).
Fig. 119 (a). — Rameau normal (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 120-122 (b, c, d). — Rameaux déformés (d'ap. rat.; gr. 0,8).
Fig. 123 (e). — Fleurs chloranthiées (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Algérie à Djella : Amblard et Laboulbène, 1857, p. Lx-Lx1 ; Amblard,
1859, p. 734-735.
Tunisie, Raz-el-Aioum de Tozeur, mars 1899 : Pitard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 95. — Oasis de Nefta, 12 avril 1911 : Houard,
1914, p. 165-166, n° 41 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 123.
Égypte, Fontaine Kerani, désert de Libye : Ascherson, in Rübsaa-
men, 4910, p. 14, n° 14. — Égypte : Frauenfeld, 4859, p. 327, pl. VI,
17 ; Darboux et Houard, 1901, p. 74, n° 579, fig. 1441445 ; Houard,
1908, t. 1. p. 381, n° 2151, fig. 640-641.
110. [Ériophyide]. — Rameaux de l’année perdant leur teinte verte
normale pour devenir rouges ou roses ; ils sont arrêtés dans leur
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 61
développement, contournés avec irrégularité (fig. 119-123) et ils por-
tent, de place en place, mais surtout à leur extrémité, des amas ver-
dâtres ou colorés en rouge, qui ne sont autres que des fleurs chloran-
thiées dont toutes les pièces sont devenues granuleuses (PL. IT, 4).
Tunisie, oasis de Nefta, près de la maison forestière, le 12 avril
1910 : Houard, 1914, p. 166, n° 42 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 124.
CHÉNOPODIACÉES (SALSOLACÉES).
On connaissait déjà neuf galles de Chénopodiacées en Algérie, dont
huit sur l’Atriplex Halimus. Leur nombre à pu être notablement
augmenté par mes recherches dans les sables salés et les déserts à
Salsolacées du sud de la Tunisie qui se sont montrés tout particuliè-
rement riches en cécidies nouvelles.
Beta vulgaris L.
Plante des décombres, bords des chemins, lieux incultes et cultivés, sables
maritimes de toute la région méditerranéenne.
1. Heterodera radicicola Greelf, — Nodosités radiculaires connues
dans toute l’Europe : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 387, n° 2176.
Algérie, El-Oued : Vuillemin et Legrain, 1894, p. 549-551; Darboux
et Houard, 1901, p. 59, n° 447.
Chenopodium murale L.
Plante des décombres, bords des chemins, murs, alluvions, champs cul-
tivés et oasis : Nord de l'Afrique, — Europe, Asie.
112. Aphis atriplicis L. — Feuilles enroulées, déjà signalées en
Suisse, sans doute répandues partout : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 388,
n° 2184.
Tunisie, oasis de Gabès, 27 et 30 mars 1910 : Houard, 1910, p. AL ;
1910 ”, p. 102 ; 1944, p. 166, n° 45 ; Collection cécidolog. €. Houard,
n° 171.
Atriplex Halimus L.
Arbuste des pâturages et coteaux argilo-calcaires, sables salés maritimes :
Bassin de la Méditerranée. — {af des Arabes.
113. Asphondylia punica Marchal. — Rosette de feuilles située à
l'extrémité des rameaux ou bien accolée latéralement (fig. 124, 195) ;
62 C. Houarp.
elle comporte un axe arrêté dans son développement et renflé en un
capitule ovoiïdal creusé d’une cavité centrale (fig. 126, 127) ; sur ce
renflement s'insèrent de nombreuses feuilles irrégulières, de taille
assez inégale, pressées les unes contre les autres et groupées comme
Atriplex Halimus.
Asphondylia punica
(n° 113).
Fig. 124 (a). — Aspect ex-
térieur de gallés jeunes.
Fig. 125 (b). — Deux céri-
dies âgées portées par un
rameau.
Fig. 126 (c). — Section lon-
gitudinale d’un jeune ra-
meau parasité.
Fig. 127 (d). — Le mére
rameau dépouillé des
feuilles que portent les
excroissances gallaires.
D'ap. nat.; gr. 0,8.
les pétales d’une fleur double, mais aussi vertes que les feuilles nor-
males.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, Perrégaux, Dublineau, Bou-Hanifia,
10-45 avril 1900 : Houard, 1901, p. 701, n° 6 ; 1908, t. 1, p. 391-392,
n° 2208, fig. 653-654; Darboux et Houard ; 1904, p. 53, n° 386, fig.97-98 ;
25 novembre 1900, envoi de A. Houard. Collection cécidol. C. Houard,
n° 202 et 203. — Ced-Ben-Yahia, 14 avril 1911 et Boghari, 20 avril
1911 : G. Seurat, in Collection cécidol. C. Houard, n°° 366 et 367.
Tunisie, entre Sousse et Kairouan, 31 mars 1896 : P. Marchal, 1897,
p. 20-21, n° 1, pl. I, 15-16; Kiefïer, 1898 ?, p. 20 ; 4900 ?, pl. XXIX, 2
et pl. XXX VI, 15; Houard, 1911, p. 1614, n° 2; Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 471. — Entre Sfax et Gabès, à Oglet-Aichi-
china, le 3 avril 1910, cécidie très abondante : Houard, 1910, p. 411;
1910?, p. 102 ; 1944, p. 465, n° 38.
114. Psyllide. — Feuilles de l'extrémité d’un rameau, qui reste court,
contournées et boursouflées (fig. 128, 129, 131), avec le plus souvent
reploiement des bords vers la face supérieure (fig. 130).
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 63
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 10 avril 1900 : Houard, 1901, p. 702,
n° 10 ; 1908, t.1, p. 392, n° 2209, fig. 655-656 ; Darboux et Houard,
1904, p. 53, n° 387, fig. 99-100 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 195.
Tunisie : P. Marchal, 1897, p. 22, n° 3 ; Houard, 1911, p. 161, n° 3.
Atriplex Halimus.
Psyllide (n° 114).
Fig. 128, 129 (4, b). — Jeunes pousses déformées (d'ap. nat.; gr. 0.8).
Fig. 130 (c). — Section transversale d’une feuille parasitée (d'ap. nat.;
gr. 0,8).
Fig. 131 (d). — Extrémité déformée d’un jeune rameau (d'ap. nat.; gr. 0,8).
15. Coleophora Stefanii Joannis. — Gros renflement caulinaire fu-
siforme, allongé, de 5-10 mill. de diamètre sur 25-35 mill. de longueur
(fig. 132) ; larve jaunâtre à tête noire dans une cavité lisse et verte
Atriplex Halimus.
Coleophora Stefanii
(nent)
Fig. 132 (a). — Aspect extérieur de
la cécidie (gr. 0,8).
Fig. 133(b). — Section longitudinale
de la cécidie (gr. 0,8).
limitée par des parois verdâtres (fig. 133). — Connu en Italie: cÎ.
Houard, 1908, t. 1, p. 393, n° 2212.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 13 avril 1900 : Houard, 1901 4, p. 702,
n° 42 ; A903, p. 339-345, fig. 304-314 ; 1908, 1. 1, p. 393, n° 2212,
6% C. HouaRp.
fig. 657-658 ; Darboux et Houard, 1901, p. 53, n° 388, fig. 101-102;
Collection cécidol. C. Houard, n° 205. — Chott-el-Hodna, 27 no-
vembre 1910 : G. Seurat, in Collection cécidol. C. Houard, n° 66. —
Ced-Ben-Yabhia, 14 avril 1911 et Boghari, 20 avril 1911 : G. Seurat, in
Collection cécidol. C. Houard, n°° 362 et 368.
Tunisie, entre Sfax et Gabès, à Oglet-Atchichina, le 3 avril 1940,
alle très commune : Houard, 1910, p. 111 ; 1940 ?, p. 102 ; 1911,
p. 165, n° 39.
116. Stefaniella trinacriæ Stefani. — Renflement fusiforme des ra-
meaux, ligneux, pluriloculaire, pouvant atteindre jusqu’à 20 mill.
d'épaisseur (fig. 13%, 136), coloré vivement en rouge groseille d’un
côté ; surface lisse garnie de quelques aspérités rosées. Chambres
Atriplex Halimus.
Slefaniella trinacriæ
(n° 116).
Fig. 134 (a). — Rameau parasité (d'ap.
nat.; gr. 0,5).
Fig. 135 (b). — Section en long d'une
galle (d'ap. nat.; gr. 0,5).
Fig. 136 (c). - - Section en travers de la
même galle (d’ap. nat.; gr. 0,5).
larvaires allongées (fig. 135), fermées par une membrane épidermique
et renfermant chacune une larve blanche qui se métamorphose dans
la galle. On rencontre souvent de semblables cécidies dans la région
florifère de la plante, sur le pétiole ou la nervure médiane des feuilles
et à l'extrémité des rameaux dont la croissance est alors retardée. —
Galle connue de France et d'Italie : cf. Houard, 1908, t, 1, p. 393,
n° 2213, fig. 659-661.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, le 25 novembre 1900, envoi de
A. Houard : Houard, 1901%, p. 701, n° 7, fig. 3-7: 1903, p. 305-310,
lig. 248-253 ; Darboux et Houard, 1901, p. 53-54, n° 389 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 204. — Ced-Ben-Yahia, 14 avril 19114 : G. Seurat,
in Collection cécidol. C. Houard, n° 369.
117. Stefaniella atriplicis Kielf. — Renflement de la tige, plurilo-
culaire, fusiforme ou ovoiïdal, de 4 à 7 mill. de diamètre ; cavité lar-
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 65
vaire non fermée par une membrane. Souvent la base des rameaux
latéraux ou la base des pétioles prend part à la déformation. — Galle
signalée en Franec et en Italie : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 394,
n° 2215.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 11 avril 1900 : Houard, 1901 4, p. 701
n° 8. — Algérie : Olivier, in Kieffer, 1898 ?, p. 56 ; 4900 ?, pl. XX, 42,
pl. XXVHL, 6, pl. XXIX, 6, pl. XXX VII, 5 ; Darboux et Houard,
1901, p. 54, n° 390.
118. Stefaniella. —.Pustule circulaire du limbe, de 3 à 4 mill. de
diamètre, renfermant une petite larve jaunâtre qui se métamorphose
en terre. — Galle décrite pour l'Italie et la Grèce : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 394, n° 2216, fig. 662-664.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 10 avril 4900 : Houard, 19044, p. 704,
n° 9 ; Darboux et Houard, 1901, p. 54, n° 391.
Atriplex Halimus.
Eriophyes brevipes
(n° 119).
Fig. 137. — Jeune rameau avec feuilles
déformées
(d'ap. nal.; gr. 0,8).
119. Eriophyes brevipes Nal. — Boursouflure irrégulière du limbe,
mesurant de 4 à 2 mill. de diamètre (fig. 137). — Cécidie signalée en
Italie : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 39%, n° 2217, fig. 665-667.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 12 avril 14900 : Houard, 1901 4, p. 702,
n° 41; envoi A. Houard, 25 novembre 1900 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 54, n° 392 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 206. — Chott-el-Hodna,
27 novembre 1910 : G. Seurat, in Collection céeidol. C. Houard, n° 67.
Atriplex parvifolius Lowe.
Pâturages et coteaux argilo-calcaires, dépressions salées et rochers mari-
limes : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaique, Égypte, — Palestine
Ann. Soc. ent. Fr. LxXxxI [1912]. D
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66 C. HouaRo.
120. Coleophora Stefanii Joannis. — Cécidie lusilorme d’un rameau,
semblable à celle qui est décrite plus haut au n° 115.
Tunisie, steppe maritime de Gabès, très commune : Pitard, 1909
(19117, p. exxvn ; Houard, 1911, p. 161, n° à.
121. Diptére, — Galle en artichaut.
Tunisie, steppe maritime de Gabès : Pitard, 1909 [1914], p. exxvIr;
Houard, 1911, p. 161, n° 6.
Atriplex mollis Desi.
Plante des sables salés ou maritimes : Algérie, Tunisie méridionale, Fezzan,
pays des Touareg, Cyrénaïque, — Malle.
122. Coleophora Stefanii Joannis. — Voir plus haut, n° 115. Dimen-
sions moyennes des cécidies : 22 mill. sur 6 mill.
Tunisie, Djebel-Tébega, près de Kébili, très commune : Pitard, 1909
[AN], p. exxvII et renseignements par lettre en avril 1941 ; Houard,
1911, p. 161, n° 4; Collection cécidol. C. Houard, n° 96 {date de la
récolte : décembre 1908).
Echinopsilon muricatus Moquin.
Plante velue, couchée, très rameuse, à feuilles linéaires, dans les décom-
bres, lieux inculles, plaines sablonneuses, alluvions et lits des rivières :
Algérie, Tunisie moyenne et méridionale, Tripolitaine, Fezzan, Égypte, —
Arabie Pétrée.
123. Baldratia Houardi, n. Sp. (Kieffer). — Cécidie en forme
de touffe arrondie, de 10 à 45 mill. de diamètre en moyenne (fig. 138),
Echinopsilon muricatus.
sx F Baldratia Houardi (n° 123).
SN Sy Fig. 138 (a).— Aspect de la cécidie
= 4 (d'ap. nat.; gr. 1).
= 7) Na Fig. 139 (b). — Section en long de
USE la galle (d'ap. nat. ; gr. 1).
composée de feuilles d’un vert olive, plus longues et plus velues que
les feuilles normales, couvertes de poils longs, abondants, blanchâtres
(PI. I, 1). Ces feuilles sont insérées sur un rameau raccourci, charnu,
uni ou pluriloculaire (fig. 139), avec une larve blanche dans chaque
loge (PI. J, 2). Métamorphose dans la cécidie et éclosion eu avril. —
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 67
Parfois la cécidie est surmontée d’un petit toupet de feuilles très
velues, souvent aussi la disposition des feuilles anormales de la
galle est tellement régulière que leur ensemble offre quelque analogie
avec un capitule de chardon entr’ouvert.
OEur jaune, subcylindrique, ‘arrondi aux deux bouts, quatre fois
aussi long que gros.
NyMPHE à peau hyaline ; armure frontale composée de deux dents
petites et espacées ; une dent plus forte, comprimée et échancrée, est
située à la base de la gaine buccale ; une autre, petite et conique, se
trouve au milieu du bord interne de chaque œil. Soïes cervicales tres
petites, guère plus longues que leur papille. Stigmates thoraciques
gros, en cône obtus, trois fois aussi longs que gros. Spinules dorsales
occupant presque tout le dessus des tergites, simples et à peine jau-
nâtres. Segment anal arrondi.
ImAGo. ©. Rouge ; dessus du thorax, larges bandes transversales
des tergites et tache transversale sur chaque sternite, brun noir ; an-
tennes brunes ; pattes brunätres et couvertes d’écailles caduques. Dent
basale des crochets tarsaux pas plus longue que la grosseur du cro-
chet. Palpes formés par un article unique, lancéolé. Yeux confluents
au vertex. Antennes de 2 + 10 articles, dont le premier est obconique,
le deuxième globuleux, le troisième soudé au quatrième, ellipsoïdal
comme les suivants et moitié plus long que’gros, les deux derniers
soudés sur les trois exemplaires examinés£et semblant former un ar-
ticle unique, obtus au bout ct rétréci au milieu, tous sessiles ; verticilles
de poils deux fois aussi longs que la grosseur.des articles. Ailes blan-
ches, bord antérieur couvert d’écailles caduques, cubitus dépassant à
Fig. 140 (c). — Baldratia Houardi.
Oviducte.
C
peine le milieu de l'aile, nervure posticale simple, presque droite,
l’onale fortement arquée. Abdomenftrapu!etétrès gros, peu long, arrondi
en arrière, oviducte peu proéminent et blanchâtre (fig. 140). — Taille :
3 mill.
Tunisie : Gafsa, au Djebel-Ben-Younes, vers 450 m. d'altitude, le
7 avril 1910 ; galle peu commune ; recueilli trois adultes vivants :
Houard, 1910, p. 114, 4°,; 1910, p. 106, 10°, fig. 3, a-b ; 1911,
p. 167, n° 53 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 105.
68 C. HouaARp.
[Arthrocnemum glaucum Ungern-Sternberg].
Plante des lieux salés littoraux et intérieurs : Maroc, Algérie, Tunisie,
Cyrénaïque, Égypte, — Arabie Pétrée, Crète, Europe méridionale.
19%. Cécidomyide. — Cécidie fusiforme, de 15-20 mill. de long sur
7-8 mill. de diamètre transversal, formée aux dépens des entre-nœuds
supérieurs du rameau, raccourcis et hypertrophiés (fig. 141).
Arthrocnemum glaucum.
Cécidomyide
(n° 124).
Fig. 141. — Rameau chargé de galles
(d’ap. Trotter; gr. 0,8).
Maroc, Tanger, salines de Tingis : Trotter, 1904, p. 14,1 fig. ; Houard,
1908, t. 1, p. 397, n° 2235.
La plante sur laquelle cette galle a été constatée est sans doute lA-
throcnemum macrostachyum Mor. et Del. dont l’aire de dispersion cor-
respond au bassin occidental de la’ Méditerranée, l'A. glaucum propre-
ment dit étant surtout oriental et localisé à l’est de la Grèce.
Salicornia fruticosa L.
Plante des sables maritimes, dépressions et alluvions salées : Maroc, Algé-
rie, Tunisie, Cyrénaïque, Marmarique, Egypte, — Portugal, France, Ilalie,
Dalmatie, Grèce, Macédoine, Asie Mineure, Syrie.
Salicornia fruticosa.
Eriophyes salicornix
(n° 125).
Fig. 142. — Aspect extérieur de deux
cécidies (d'ap. nat.; gr. 1).
195. Eriophyes salicorniæ Nal. — Cécidie globuleuse, colorée en vert
et surtout en rouge groseille, formée par la réunion de petits rameaux
.
d
:
È
|
.—
Les Zoocécidies du Nord de l’Afrique. 69
et de feuilles (fig. 142). — Connue en Italie et dans l’île de Chypre :
ci. Houard, 1908, t. 4, p. 397, n° 2236, fig. 674 ; n’avait pas encore été
signalée au sud de la Méditerranée.
Tunisie, Gabès, fin avril 1909 : Chermezon et Évrard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 120 ; Houard, 1910, p. 111 ; 1910P, p. 105, 9,
fo. 2h: 401; p: 174; m° 99.
Salicornia fruticosa.
Hyménoptère (n° 126).
Fig. 143 (a). — Aspect extérieur de la galle
{(d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 144 (b). — Section en long
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
126. [Hyménoptère]. — Glomérules irréguliers de la taille d’un pois
(fig. 443), couverts d’un feutrage épais au travers duquel émergent
des appendices de 3 à 9 mill. de longueur ; 10 à 44 chambres larvaires
ovoïdales, de 2 mill. de diamètre (fig. 144).
Presqu’ile du Sinaï, Oued Hebran et Oued Slaf : Frauenfeld, 1859,
p. 320, 398, pl. VII, 19 ; Houard, 1908, t. 1, p. 398, n° 2238.
127. Houardiella salicorniæ, n. g. et n. sp. (Kiefer). —
Cécidie due au raccourcissement et à l’épaississement notable de tous
Salicornia fruticosa.
Houardiella salicorniæ
(no 127).
Fig. 145 (a). — Aspect d’une pousse terminée par
plusieurs jeunes rameaux parasités (d'ap. nal.;
gr. 0.8).
Fig. 146 (b). — Section longitudinale d'une galle
(d'ap. nat.; gr. 1).
les entre-nœuds d’un rameau latéral ; sa taille ne dépasse pas 20 à
25 mil. (fig. 145). L'ensemble des entre-nœuds déformés constitue un
70 C._Houaro.
renflement en massue, de 10 à 15 mill. de long sur à à 6 mill. de dia-
mètre transversal, dont la surface est garnie de feuilles élargies, appli-
quées étroitement les unes contre les autres. Parfois cette massue est
irrégulièrement développée et un peu contournée. Sa teinte noirâtre
tranche vivement sur la couleur jaune clair de la tige et des rameaux
non parasités.
En section longitudinale, la galle en massue du Salicornia fruticosa
présente, au milieu d’un tissu charnu, une ou plusieurs cavités allon-
gées parallèlement à l’axe de la cécidie, de 3 à 4 mill. de long, renfer-
mant chacune une nymphe de 3 mill. environ (fig. 146). Le trou d’éclo-
©
f\ x
Fig. 147 (a).
Houardiella salicorniæ.
Armure frontale
de la nymphe.
sion de la galle est latéral et la sortie de l'adulte s'opère en mai.
Cette cécidice rappelle par s2 forme celle que Trotter a recueillie près
de Tanger sur l’Arthrocnemum glaucum (?) et dont nous avons parlé
plus haut, au n° 124. Elle semble identique à la galle décrite et figurée
par Tavares en Portugal sur le Salicornia fruticosa : cf. Houard, 1908,
t. 1, p. 398, n° 2241.
NyMPHE chitineuse, brune et opaque, comme chez Asphondylia, les
sept derniers segments somatiques ayant, sur le dessus, deux rangées
transversales de spinules brunes et dressées. Armure frontale brune,
longue, formée par deux longues dents presque linéaires, soudées à
leur base, amincies à l'extrémité, où elles ont, au côté interne, un
appendice triangulaire (fig. 147) ; entre les yeux se voient encore deux
dents aiguës, distantes réciproquement de leur longueur ct disposées
sur une ligne transversale ; une troisième paire de dents aiguës el
encore plus petites que celles de la deuxième est située à proximité
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 71
de la gaine des palpes. Soies cervicales simples et très courtes. Stigmates
thoraciques non proéminents.
Imaco. œ. Rouge ; mésonotum, scutellum, mésosternum, larges
bandes transversales occupant presque tout le dessus et le dessous de
l'abdomen et pointe des articles terminaux de la pince, noirs ou brun
noir ; antennes et pattes brunâtres ; balanciers blancs. Yeux glabres,
confluents au vertex. Bouche bilobée, palpes formées par un article
unique, faiblement aminci à l'extrémité, 2 à 3 fois aussi long que gros,
dépassant à peine la bouche, Antennes de 12 articles, conformés comme
chez Asphondylia, articles du flagellum cylindriques, sessiles, graduel-
Fig. 148, 149 (a, b). — Houardiella salicorniæ.
lement et faiblement raccourcis et amincis, le premier 4 à 5 fois aussi
long que gros, à peine plus long que le deuxième, le douzième trois fois
aussi long que gros, à peine plus long que le onzième (fig. 149), tous
ayant à chaque extrémité un filet sinueux qui forme anneau, les deux
anneaux étant reliés l’un à l’autre par 3 ou 4 filets longitudinaux, for-
tement sinueux ; poils épars, courts, non en verticilles. Aïles poilues,
cubitus très arqué, aboutissant à la pointe alaire, sans auxiliaire ni
transversale, posticale bifurquée. Pattes poilues, quatre derniers articles
tarsaux graduellement raccourcis, cinquième article 3 à 4 fois aussi
long que gros aux pattes antérieures, crochets noirs, arqués, gros,
simples, un peu plus courts que l’empodium, pulvilles nuls. Pince con-
formée comme chez Schizomyia (fig. 148); la lamelle supérieure et l’in-
termédiaire sont bilobées, les lamelles inférieures sont remplacées par
deux larges appendices, situés chacun sous un des articles de la pince
72 C. HouaRp.
qu'ils dépassent un peu en longueur ; articles terminaux de la pince
gros, en ovale pointu ; siylet long et grêle, dépassant un peu les ar-
ticles basaux. — Taille : 2,5 mill. Éclosions le 8 et le 43 mai 1909
{à Paris), de galles recueillies en avril.
Tunisie, Oasis de Nella, en avril 1909 : F. Évrard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 121 ; Houard, 49140, p. 411, 1° ; 1910, p. 105,
&, fig. 2, f-9 ; A9, p. 174, n° 400.
128. Baldratia salicorniæ Kieff. — La cécidie engendrée par ce
diptère sur les pousses de Salicornia fruticosa est connue d'Italie et de
Portugal : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 398, n° 2240, fig. 673. Elle n’a
Salicornia fruticosa.
Baldratia salicorniæ
(n° 128).
Fig. 150 (a). — Aspect d'un rameau parasilé
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 151 (b). — Cécidie isolée (d’ap. nat.;
gr. 0,8).
Fig. 152 (c). — Section en long de cette galle
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
pas encore été indiquée pour le nord de Afrique où elle semble com-
mune.
En Tunisie, dans les sables maritimes des environs de Gabès, les
toulfes normales de Salicornia fruticosa sont arrondies, très fournies,
bien vigoureuses et les rameaux en sont d’un beau vert. Le 27 mars
4910, dans la localité indiquée, j'ai rencontré une touffe de un mètre
environ de diamètre, entièrement composée de rameaux courts, es-
pacés, groupés par petits amas el luttant avec peine contre le sable
qui menaçait de les engloutir. Tous les rameaux étaient rougeûtres et
la plupart de leurs entre-nœuds colorés en rouge groseille ; ceux-ci,
fortement gonflés, avaient une forme ellipsoïdale et mesuraient de 6 à
9 mill. de hauteur sur à mill. environ de diamètre transversal (fig.
150 et pl. I, 3.4).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 73
Sur chaque entre-nœud anormalement raccourci et gonflé on pou-
vait voir, vers le tiers supérieur de sa surface, une petite tache blanche
arrondie (fig. 151), de 0,5 mill. de diamètre, constituée par un lambeau
d’épiderme desséché. Au-dessous de cet épiderme aboutit une cavité
cylindrique (fig. 152 et pl. T, 5), qui occupe l'axe de l’entre-nœud parasité
et mesure 1 mill. de diamètre environ ; cette cavité est courbée vers le
haut de façon à venir se terminer normalement à la surface de la galle.
La paroi épaisse de celle-ci est rougeâtre et juteuse. Au fond de la
cavité cylindrique se trouvait, au 27 mars 1910, une nymphe de 3 mill.
environ de longueur.
Sur les ramifications fort nombreuses d’une même tige de Sali-
cornia, il était fréquent de rencontrer, dans la dune de Gabès : des
entre-næuds rougeàtres presque aussi volumineux que ceux qui étaient
parasités, mais n’offrant aucune trace de chambre larvaire ; des ren-
flements gallaires encore frais, déjà éclos ; des cécidies contenant des
chrysalides ; enfin, à la base des touffes, sur les petits rameaux dessé-
chés, des galles de l’année précédente avec de gros trous d’éclosion.
Nympxe semblable à celle qui a été observée sur la même plante en
Italie par Baldrati et Massalongo. Elle est entièrement chitineuse, roux
Fig. 153. — Baldratia salicornix.
b Appendice anal bilobé
de la nymphe.
brun et opaque, comme les nymphes d’Asphondylia ; sa surface est
réticulée, les cellules ainsi formées sont légèrement convexes, les huit
tergites ont presque toute leur surface couverte d’écailles terminées
par une spinule appliquée à la surface ; appendice anal bilobé et glabre,
les deux lobes trois fois aussi longs que larges, se touchant à la base
et graduellement amincis en arrière (fig. 153). Armure frontale petite,
formée par deux dents triangulaires, brunes et se touchant presque à
leur base ; à égale distance d’elle et de la gaine des palpes se trouve
une petite dent brune. Soies cervicales courtes, pas plus longues que
74 C. Houaro.
la moitié de leur distance réciproque. Stigmates thoraciques grêles,
arqués, graduellement amincis, 6 à 8 fois aussi longs que gros. Chez
la nymphe du male, le segment anal porte, sous l’appendice bilobé,
un appendice plus court qui renferme la pince.
IMAGo. œ. Brun noir, pleures et pattes blanchätres. Yeux séparés
très faiblement au vertex, fortement élargis dans leur moitié basale.
Bouche petite et bilobée, plus courte que le palpe, qui se compose d’un
article unique, obtus, un peu en massue et pas deux fois aussi long
que gros. Ailes à surface blanche, cubitus dépassant le milieu de
l'aile, nervation comme chez le type, nervure posticale simple, presque
droite, l’anale simple et arquée. Pince conformée comme dans le genre
Perrisia, sauf que la lamelle supérieure est moins profondément bi-
lobée. — Taille : 2,5 mill. Éclosions à partir du 7 avril 1910.
Tunisie, Gabès, sables maritimes, le 27 mars 1910 : Houard, 1910,
p. A1 ; 1910", p. 104-105, 6°, fig. 2, a-c ; A9AA, p. 174, n° 101 ; Collec-
tion cécidol. C. Houard, n° 122.
129. Baldratia hyalina, n. sp. (Kieffer). — Sur la même es-
pèce du genre Salicornia, entre-nœud renflé latéralement, surtout dans
Salicornia fruticosa.
Baldratia hyalina (n° 129).
Fig. 154 (a). — Jeune rameau avec entre-nœuds renflés (d’ap. nat.; gr. 0,8),
Fig. 155 (b). — Autre rameau parasité (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 156 (1). — Aspect d'une cécidie latérale (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 157 (e). — Section en long de la galle (d'ap. nat.; gr. 0,8).
osn tiers supérieur, la région basilaire restant à peu près normale et
servant pour ainsi dire de support à la galle (fig. 154-156). Diamètre
transversal ne dépassant pas 5 mill.; longueur de la portion renflée de
l’entre-nœud : 6 à 8 mill. le plus souvent, 10 mill. au maximum. A l’in-
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 75
térieur de la cécidie, cavité axiale (fig. 157) disposée comme dans la
galle décrite au numéro précédent ; la partie supérieure de cette cavité,
également recourbée, aboutit normalement à la surface gallaire. Le
8 mai 1909, quand les échantillons me furent remis, il existait dans la
chambre larvaire, près de l’épiderme desséché qui la fermait, une pe-
tite nymphe de 2 mill. de longueur. Quelques éclosions eurent lieu à
Paris le 44 mai de la même année.
NympPHE. Peau hyaline, sauf le tiers antérieur qui est chitineux et
jaune ; segment anal avec un grand appendice bilobé et glabre, chaque
lobe triangulé, jaune, à pointe brune, ces deux lobes séparés l’un de
l’autre par une incision aiguë ; tous les segments abdominaux, saul
l’appendice bilobé du segment anal, sont couverts de spinules appli-
quées, plus petites et moins denses sur le dessous que sur le dessus.
Armure frontale formée par deux dents courtes, brunes, triangulaires
et se touchant presque à leur base, où elles sont séparées par une inci-
sion arrondie ; entre l’armure frontale et la gaine des palpes se voit une
petite dent brune et aiguë, Soies cervicales pas plus longues que leur
distance réciproque. Stigmates thoraciques grêles, arqués, graduelle-
ment amincis, 6 à 8 fois aussi longs que gros, égaux aux soies cervi-
cales.
ImMAgo. ©. Rouge ; occiput, tempes, thorax sauf les pleures, larges
bandes transversales sur les sept premiers tergites et une petite tache
sur le milieu des sept premiers sternites, brun noir ; flagellum et pattes
brunâtres ; oviducte blanc. Yeux confluents au vertex, très larges basa-
lement. Palpes formés d'un article unique, petit, deux fois aussi long
que gros, graduellement amincei distalement ; bouche encore plus petite
que le palpe. Antennes atteignant à peine l'extrémité postérieure du
thorax, composées de 2 + 11 articles ; premier article du flagellum
allongé, les suivants pas plus longs où à peine plus longs que gros,
verticille de poils guère plus long que l’article, douzième article deux
fois aussi long que le onzième, arrondi à l'extrémité. Ailes blanches,
cubitus atteignant le milieu, à écailles brunes ; nervation du Baldratia
salicornie. Tibia antérieur deux fois aussi long que le deuxième ar-
ticle, qui est 3 à 4 fois aussi long que le premier, crochets tarsaux
deux fois aussi longs que l’empodium, bifides, le lobe inférieur un
peu plus court que le supérieur ; aux pattes postérieures, le deuxième
article tarsal égale le tibia, le cinquième article est 5-6 fois aussi long
que gros. Extrémité de l’oviducte en forme de pochette obtuse et munie
de courtes soies dressées, sa partie dorsale porte, comme chez Stefa-
nielia, une tarière chitineuse ; sur le dessus de cette tarière se trou-
76 C. Houanp.
vent des spinules alignées et arquées en arrière (fig. 158). — Taille :
2 mill.
Fig. 158. — Baldratia hyalina.
Oviducte de l’imago
avec tarière chitineuse.
Tunisie, oasis de Nefta, en avril 1909 : F. Évrard, in Collection cé-
cidol. C. Houard, n° 122 bis; Houard, 1910, p. 111, 1° ; 4910, p. 105,
70, fig. 2, d-e ; 1911, p. 174, n° 102.
Traganum nudatum Delile.
Arbuste non articulé, à feuilles alternes, charnues, sessiles, vivant dans les
dépressions salées : Maroc, Algérie, Tunisie méridionale, Tripolitaine, Fezzan.
Egypte, — Arabie Pétrée, Palestine.
130. Cécidomyide. — Rameaux, en partie desséchés, munis de ren-
Traganum nudatum.
Cécidomyide
(n° 130).
Fig. 159, 160 (a, b). — Aspect extérieur
de deux galles
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 161 (c). — Section en long de la
première cécidie
(d'ap. nat.; gr. 0,8.)
flements fusiformes, allongés, plus rarement subglobuleux, de ÿ à
8 mill. de diamètre transversal, atteignant parfois jusqu’à 40 mill. de
at and dut
EPP PEN
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 16
longueur (fig. 159, 160). Surface de chaque renflement marron, avec
crevasses longitudinales fines et petits trous circulaires d’éclosion. A
l'intérieur de la galle, cavités larvaires vides, assez nombreuses, irré-
gulières, étirées suivant l’axe du rameau (fig. 161).
Les galles étaient vides lorsque je les ai recueilies ; une seule d’entre
elles contenait des larves jaunâtres.
Tunisie, oasis de Nefta, vers la maison forestière, le 12 avril 1910 :
Houard, 1910, p. 1114, 5° ; 1910°, p. 106-107, 12, fig. 5, a-c 3 1911,
p. 176, n° 116 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 109.
Salsola tetragona Delile.
Curieuse Salsolacée à feuilles charnues très courtes, étroitement imbri-
quées sur des rameaux qu'elles rendent tétragones ; sables et graviers litto-
raux, dépressions salées : Maroc, Algérie, Tunisie moyenne et méridionale,
Tripolitaine, Cyrénaïque, Égypte, — Arabie Pétrée, Palestine.
431. Cécidomyide. — Sur les rameaux, agglomérations sphériques,
de 5 à 10 mill, de diamètre (fig. 162), constituées par un grand nombre
de feuilles élargies, plus longues que les feuilles normales et couvertes
Salsola tetragona.
Cécidomyide (n° 131).
Fig. 162 (a). — Aspect extérieur de la galle (d'ap. nat.; gr. 1).
Fig. 163, 164 (b, c). — Sections longitudinales de cécidies (d’ap. nat.; gr. ).
de poils fins, très longs, mais espacés. Ces poils sont blancs le plus
souvent, parfois rougeûtres. En section longitudinale (fig. 163, 164),
chaque galle présente en son centre une ou plusieurs cavités, de 1 à
mill. de diamètre, abritant une larve jaunâtre, longue de 4,5 mil.
Les galles, recueillies en mars 1910, ont fourni des éelosions sur la
plante sèche, dans l’herbier, au commencement du mois de mai sui-
vant. Les insectes se rapportent à deux genres différents.
1° Asphondylia salsolæ, n. sp. (Kielfer).
NyuPxEe conformée comme chez Asphondylia sarothamni.
IMAGo. ©. Brun noir ; pleures et trois premiers sternites en majeure
C. HouaRp.
partie blanchâtres ou rougeàtrés, dernier segment abdominal et tarière
comme d'ordinaire dans ce genre. Yeux confluents, très rapprochés
à la base. Palpes de deux longs articles, qui sont grêles, longuement
poilus, 4-5 fois aussi longs que gros, leur support globuleux simulant
un premier article. Antennes brisées. Pattes poilues, crochets tarsaux
noirs, très arqués, aussi longs que l’empodium, pulvilles nuls. Ailes
poilues, cubitus arqué aboutissant presque à la pointe alaire, costale
interrompue à cet endroit ; le rameau supérieur de la posticale con-
tinue la direction de la tige, l’inférieur forme un angle presque droit
avec la tige. — Taille : © 2,5 mill.
2% Halodiplosis salsolæ, n. gen. el n. sp. (Kieffer).
NymPne. Hyaline, sans spinules dorsales. Armure frontale très petite,
se composant de deux dents obtuses. Soies cervicales peu longues,
trois fois aussi longues que leur papille. Stigmates thoraciques tron-
qués, pas plus longs que gros.
ImAGo. G. Brun; pleures et côtés de l’abdomen blanchâtres ou rou-
geàtres, antennes et pattes blanc brunätre. Palpes longs et probable-
ment de quatre articles. Antennes de 2 + 12 articles, dont le premier.
est obconique, le deuxième subglobuleux, ceux du flagellum compo-
sés de deux nodosités globuleuses portant chacune un verticille de
ilets arqués et un verticille de soies, ce dernier 2-3 fois aussi long
que le premier ; le premier article du flagellum n’est pas soudé au sc-
Fig. 165. — Halodiplosis salsolx.
cond et sa composition diffère un peu de celle des autres, sa nodosité
inférieure étant allongée, la supérieure en ellipse raccourcie et à col
transversal, le rétrécissement entre les deux nodosités peu profond et
ne formant pas un pétiole ; aux articles suivants le rétrécissement est
conformé en pétiole comme le col de la nodosité supérieure, l’un et
l’autre de moitié plus longs que gros ; aux deux derniers articles, le
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 79
col et le pétiole du rétrécissement font défaut, de sorte que l'antenne
est terminée par quatre nodosités globuleuses et sessiles. Ailes poi-
lues, cubitus aboutissant à la pointe alaire, costale interrompue à cet
endroit. Pattes poilues ; crochets simples, noirs, arqués, aussi longs
que l’empodium, pulvilles très courts, atteignant le quart de l’em-
podium. Pince assez grosse (fig. 165), lamelle supérieure bilobée,
chaque lobe arrondi, lamelle intermédiaire formée par un lobe unique,
arrondi et pas plus long que les lobes de la lamelle supérieure, article
terminal de la pince à peu près glabre, gros, à peine aminci aux deux
bouts, l'extrémité distale formant un ongle noirâtre. — Taille :
2,5 mill.
Tunisie, Gabès, sables maritimes, 27 mars 1910 : Houard, 1910,
p 114, 3° ; 1940 ?, p. 106, 11°, fig. 4, a-c ; 19114, p. 174, n° 103; Col-
lection cécido]. C. Houard, n° 106.
Salsola vermiculata L.
Arbuste buissonnant très rameux des décombres et sables salés : Maroc,
Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Fezzan, pays des Touareg, Cyrénaïque, —
Portugal, Espagne, Sardaigne, Sicile, Archipel.
132. Diptère. — Cécidie en artichaut semblable à celles des variétés
villosa et microphylla du Salsola vermiculata.
Tunisie, steppe maritime de Gabès : Pitard, 1909 [49141}, p. cxxvu;
Houard, 4941, p. 163, n° 24.
Salsola vermiculata L. var. villosa Moquin.
133. Ceécidomyide. — Sur un petit rameau latéral, cécidie terminale,
globuleuse, de 10 mill. de diamètre au maximum, composée de nom-
breuses feuilles verdätres, dressées ou courbées en dehors, recou-
vertes de longs poils blanchätres. — Cette galle est semblable à celle
du Salsola tetragona, signalée plus haut au n° 131, mais elle est plus
grosse ; elle rappelle également par ses feuilles vertes et ses longs
poils la galle de l’Echinopsilon muricatus (n° 123) dont elle n’atteint
cependant pas la taille.
Tunisie, Bordj Gouïfla, près El-Hamma de Tozeur, mars 1908 : Pi-
tard, in Collection cécidol. C. Houard, n° 91. — Gafsa, mars 1909 :
Pitard, in Collection cécidol. C. Houard, n° 92.
80 C. Houarp.
Salsola vermiculata L. var. microphylla Moquin.
134. Cécidomyide. — Galle semblable à la précédente, mais de taille
plus faible.
Algérie, Santa-Cruz, près d'Oran, octobre : J. Pitard.
Tunisie, Ben-Ghardane, décembre 1908 : Pitard, in Collection céci-
dologique C. Houard, n° 363.
Haloxylon salicornicum Bunge (H. Schmittianum Pomel).
Plante des terrains sableux salés : Algérie, Tunisie méridionale, Égypte,
— Afghanistan, Béloutchistan.
135. Psyllide. — Très jolies galles constituées aux dépens des jeunes
pousses dont les entre-nœuds restent courts (fig. 166). Les feuilles
insérées à chaque nœud, et qui à l’état normal atteignent environ un mil-
Haloxylon salicornicum.
Psyllide (n° 135".
Fig. 166, 167 (a, b). — Rameaux et galles (d'ap. naf.; gr. 1).
Fig. 168 (€). — Rameau anormal plus grossi (d’ap. nal.; gr. 2,5).
Fig. 169, 170 (d, e). — Feuille hypertrophiée vue par la face interne et en
seclion transversale (d'ap. nat.; gr. 1).
Fig. 171-173 (f-h). — Jeunes rameaux parasilés (d’ap. nat.; gr. 1).
limètre de long sur un millimètre de large et à peine autant en épais-
seur, se transforment en de grosses écailles, incurvées en cuiller. Ces
écailles enveloppent l’entre-nœud fortement hypertrophié qui les sur-
monte et qui s’aplatit latéralement jusqu’à atteindre 3 à 4 mill. de large ;
elles arrivent presque au contact par leurs bords et leur pointe se re-
courbe en dehors. Leur surface présente de nombreuses stries longi-
tudinales, parallèles, assez profondes (fig. 167, 168). Enfin, de teinte
vert olive à l’état jeune, c’est-à-dire de même couleur que le rameau
Les Zooceécidies du Nord de l'Afrique. 81
normal, elles ne tardent pas à devenir d’un rouge groseille foncé dans
toute leur étendue, à l'exception de leur pointe et de leurs bords,
qui restent blancs ou jaunâtres (pl. I, 6).
La paroi des feuilles gallaires est épaisse et se montre, en section,
très nettement partagée en une couche externe grisâtre ou jaunâtre et
une couche interne rouge violacé (fig. 169-170 et pl. I, 7).
En s'appliquant l’une contre l’autre par leurs bords, les feuilles de
la cécidie délimitent entre elles et l'axe aplati du rameau une cavité
irrégulière, tapissée d’efflorescences blanches, qui renferme de nom-
breux Psyllides, de 2 mill. environ de longueur.
Souvent deux feuilles seulement d’un rameau sont déformées par
les Psyllides, comme le montrent les figures 171 à 173 ; elles laissent
alors émerger entre leurs pointes écartées l'extrémité du petit rameau.
Sous cette forme la galle de l'Haloxylon salicornicum ressemble à s’y
méprendre à une Psyllidocécidie décrite par G. von Frauenfeld, en
1859, sur l’Anabasis articulata. Voir plus loin, au n° 440.
Le 8 etle 411 mai 1909 des Chalcidiens sont sortis des galles de l’Ha-
loxylon. Le 11 mai, j'ai vu un microlépidoptere se dégager d’un petit
fourreau blanc qui émergeait de l’une des galles.
Tunisie, oasis de Tozeur, dans le Djérid, en avril 4909 : H. Cher-
mezon et F. Evrard, in Collection cécidol. C. Houard, n° 118 ; Houard,
4910, p. 141, 2; 1910°, p. 103-104, Lo, fig. 4, a-h ; 1911, p. 168, n° 58.
136. Cécidomyide. — Galle en forme de bourgeon, de 7 à 10 mill. de
long, composé d’écailles nombreuses (fig. 174). Les externes, de teinte
blanchâtre, comme la tige elle-même, sont larges à la base et assez
courtes. Elles enveloppent les écailles internes, allongées, effilées vers
la pointe, qui est vivement colorée en jaune, et un peu élargies à la
base dont la teinte est vert bleuâtre (fig. 176). La région centrale de la
cécidie est occupée par une cavité axiale, allongée, s’ouvrant en haut
entre les pointes des écailles internes (fig. 475).
Par son aspect extérieur, la galle en bourgeon de l’Haloxylon sali-
eornicum rappelle quelque peu celle qui a été figurée en 1902 (Zool.
Jabrb., Jena, t. 16, p. 266, fig. M) par Rübsaamen, sur l’Haloxylon
ammodendron C. A. Meyer, d’après des échantillons provenant de Re-
petak en Turkménie ; toutefois les dimensions de la cécidie persane
sont un peu supérieures et ses écailles en nombre moindre.
Tunisie, oasis de Tozeur, en avril 4909 : H. Chermezon et F. Évrard,
in Collection cécidol. C. Houard, n° 148 bis ; Houard, 1910, p. 144, 2° ;
4940 °, p. 104, 2°, fig. 4, k-m ; 1914, p. 168, n° 59.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxI [1912]. 6
82 C. Houano.
137. Cécidomyide. — Entre-nœud très légèrement renflé, un peu
raccourci, portant sur le côté un minime trou d’éclosion (fig. 477). Cet
orifice est en relation avec une cavité cylindrique axiale qui occupe
sensiblement toute la longueur de l’entre-nœud parasité (fig. 178).
Tunisie, oasis de Tozeur, en avril 1909 : H. Chermezon et F. Évrard,
in Collection cécidol. C. Houard, n° 118 ter ; Houard, 1940, p. 111,
20: 1910 ?, p. 104, 3, fig. À, n-0 ; 1941, p. 168, n° 60.
à
Haloxylon salicornicum.
Cécidomyide (n° 136).
Fig. 174 (a). — Vue extérieure de la galle.
Fig. 175 (b\. — Section en long de la cécidie.
Fig, 176 (r). — Ecaille interne de la galle.
Cécidomyide (n° 137).
Fig. 177 (d). — Aspect extérieur d’un rameau parasite.
Fig, 178 (e). — Section longitudinale d'un entre-nœud anormal.
Cécidomyide (n° 138).
Fig. 179 (f). — Vue d'un gros renflement caulinaire.
(Toutes les figures d’après nature; gr. 1.)
438. Cécidomyide. — Entre-nœud d’un gros rameau renflé à la base
surtout et atteignant un diamètre double environ du diamètre de la
tige normale (fig. 179) ; trou d’éclosion latéral. Cette diptérocécidie
semble différer notablement de la précédente.
Tunisie, Bordj Gouïfla, le 10 avril 1910 : Houard, 1910, p. A1, 2°:
1910, p. 4104, 4°, fig. 1, p ; 1911, p. 168-169, n° 61 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 119 bis.
439. [Ériophyide]. — Rameau principal contourné, portant de nom-
breuses petites branches latérales, encore vertes, dont l'extrémité est
également contournée un grand nombre de fois et fortement épaissie
(fig. 480). — Cette déformation semble être l’œuvre d’Ériophyides.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 83
Elle rappelle quelque peu la cécidie du Calligonum comosum décrite
plus haut au n° 410.
x Haloxylon salicornicum.
Ériophyide (n° 139).
Fig. 180. — Déformalion des jeunes rameaux d’une tige (d’ap. nat.; gr. 1).
Tunisie, Bordj Gouifla, le 40 avril 1910 : Houard, 49410, p. 444, 2° ;
1910, p. 104, 5°, fig. 4, g ; 191, p. 169, n° 62 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 419.
Anabasis articulata Moquin.
Plante des décombres, plaines sablonneuses ou pierreuses : Algérie, Tunisie,
Tripolitaine, Cyrénaïque, Marmarique, Egypte, — Arabie Pétrée, Syrie.
140. Psyllide. — Feuilles supérieures d’un rameau dressées, appli-
quées par leurs bords de façon à former une poche (fig. 181) séparée
Anabasis articulata.
Psyllide (n° 140).
Fig. 181 (a) — Rameau portant plusieurs
galles (d'ap. Frauenfeld; gr. 1).
Fig. 182 (b). — Cécidie isolée (d’ap. Frauen- b
feld;-r. 1).
en deux moitiés par le rameau aplati (fig. 182). Dans chacune de ces
poches vit la larve d’un Psyllide qui atteint jusqu’à 3 mill. de long.
Une cécidie assez semblable à celle de l'Anabasis articulata a été
signalée en Perse par Rübsaamen sur Anabasis aphyllaL. : Zool. Jahrb.,
Jena, t. 16, 1902, p. 251-252, n° 41.
Algérie, Sud-Algérien : Massart, 1898, p. 291-292.
84 C. HouaRo.
Presqu'ile du Sinaï, désert d'El-Kaa : Frauenfeld, 1859, p. 327,
pl. VIT, 16; Frank, 1896, p. 180, n° 8 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 31, n° 215 ; Houard, 1908, t. 4, p. 400, n° 2247.
Cornulaca monacantha Delile.
Plante des sables désertiques : Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, Fezzan, pays
des Touareg, Egypte, Nubie, — Arabie, Perse, Afghanistan.
lai. Cécidomyide. — Cécidie en forme de gros bourgeon velu, silué
latéralement sur un rameau, pouvant atteindre jusqu’à 14 mill. de
hauteur sur 8 mill. de diamètre transversal ; elle est composée d’é-
cailles jaunâtres, très dures, effilées à l'extrémité, élargies à la base,
tapissées sur leur face concave, interne, de longs poils grisâtres. Les
écailles qui occupent le centre de la galle sont étroites et allongées.
Tunisie, Raz-el-Aioum de Tozeur, mars 1908 : Pitard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 90.
Suæda vermiculata Forskäl.
Plaines incultes salées et sables maritimes : Algérie, Tunisie, Fezzan, pays
des Touareg, Cyrénaïque, Égypte, — Arabie Pétrée, Mésopotamie, iles Cana-
ries.
142. | Eriophyes caulobius Nal.|. — Renflement caulinaire subglobu-
leux, plus rarement allongé, atteignant de 3 à 10 mill. de diamètre
transversal ; cavité irrégulière au milieu d’un tissu spongieux. Les
galles âgées présentent souvent une petite ouverture de 4 mill. à
peine.
Algérie, petite Sebka près d'Oran, 30 mars 1910 : Schneïider-Orelli,
1912, p. 473.
CARYOPHYLLACÉES.
Silene rubella L.
Plante des lieux incultes, moissons, oasis : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripo-
lilaine, pays des Touareg, Cyrénaique, Egypte, — Bassin méditerranéen sep-
tentrional et oriental.
143. [Coléoptère|. — Renflement fusiforme atteignant deux à trois
Jois le diamètre de la tige normale ; une à trois chambres larvaires.
Algérie, environs d'Oran, 30 mars 1910 : Schneïder-Orelli, 1912,
p. 473-474.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 85
RENONCULACÉES.
Clematis cirrhosa L.
Plante des haies, broussailles et lieux ombragés : Maroc, Algérie, Tunisie,
— Région méditerranéenne de l'Europe et de l'Asie, jusqu'à l'Himalaya.
144. Epitrimerus heterogaster Nal. — Bord du limbe enroulé et
boursouflé : la surface des feuilles est recroquevillée et chargée de
méandres irréguliers, hérissés eux-mêmes de boursouflures secondaires
donnant à l’ensemble un aspect spongieux.
Algérie, Blidah, Vallon des Singes et environs d’Alger : P. Marchal,
1897, p. 23, 4°; Nalepa, 1898, p. 64, n° 8 ; Darboux et Houard, 1904,
p. 1414, n° 888 ; Houard, 1908, t. 1, p. 425, n° 2390. — Environs d’AI-
ger, 49 mars 1910 : Schneïder-Orelli, 1912, p. 474.
Clematis Flammula L.
Plante des haies, lieux inculteset lisière des bois : Maroc, Algérie, Tunisie:
— Bassin méditerranéen.
145. Epitrimerus flanmulæ Gerber. — Sur la feuille et à la face
supérieure, saillies très accentuées alignées suivant une ligne irrégu-
lière sensiblement parallèle à la nervure médiane du limbe ; la surface
des saillies est couverte de bosselures ou de papilles d’un rouge vif,
qui existent parfois sur le bord du limbe ou sur l’autre face. — Cécidie
assez répandue au nord de la Méditerranée : cf. Houard, 1908, t. 1,
p. 427, n° 2408.
Algérie, La Reghaïa, 7 février 1912 : R. Maire, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 374.
LAURACÉES.
Laurus nobilis L.
Plante de la région méditerranéenne.
146. Eriophyes Malpighianus Can. et Mass. — Fleurs déformées et
grossies, atteignant jusqu’à 10 mill. de diamètre, couvertes de poils
couleur fauve. — Cécidie signalée en Italie, en Sicile et en Sardaigne :
ci. Houard, 1908, t. 1, p. 436-437, n° 2469, fig. 702-704.
Algérie, gorges de Taza, entre Ziama-Mansouria et Cap-Cavallo.
31 décembre 1911 : R. Maire, in Collection cécidol. C. Houard, n° 89.
PE CT
1% Prés
à da
res La PA La
me 2 2, in dés
86 C. Houar».
PAPAVÉRACÉES.
En Algérie, et sans doute aussi dans tout le nord de l'Afrique, les
capsules des Pavots hébergent les larves de l’Aulax papaveris (Col-
lection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 455). Des galles incom-
plètes ou des fragments de cécidies se rencontrent souvent au milieu
des criblures d’Orge provenant d'Algérie, comme me la fait remar-
quer M. Noury dès 1908 : Collection cécidol. C. Houard, n° 251. Con-
sulter aussi : Noury, 1909, p. 34.
Papaver Rhœas L.
Plante des champs, moissons, décombres et lieux incultes depuis la mer
Méditerranée jusqu'au Sahara.
U
147. Aylax papaveris Perris. — Capsule déformée avec cavités lar-
Papaver Rhœas.
Aylax papaveris (n° 147).
Fig. 183, 184 (a, b). — Aspect extérieur et section en
long d’une capsule hvpertrophiée (d'ap. nat. gr. 1).
vaires nombreuses (fig. 183, 184). — Galle connue dans toute l'Europe :
ci. Houard, 1908, t. 1, p. 439, n° 2477.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 15 avril 1900 : Houard, 1901 *, p. 705,
n° 37; Darboux et Houard, 1901, p. 238, n° 1924.
Papaver dubium L. var. calcicolum Batt. et Trabut.
Pâlurages, collines, cultures, lieux sableux et décombres de toute la Bar-
birie.
148. Aylax papaveris Perris. — Capsule déformée et gonflée comme
précédemment.
Algérie : Battandier et Trabut, 1888, p. 21 ; Houard, 1906”, p. 66 ;
1908, t. 1, p. 440, n° 2481.
Hypecoum procumbens L.
Champs, décombres, sables, lieux incultes du Bassin méditerranéen.
149. Coléoptère. — Fruit transiormé en son milieu en une cécidie
subsphérique pouvant atteindre 10 mill. de diamètre ; cavité larvaire
5 ES Er
4
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 87
unique occupée par une larve et limitée par une paroi épaisse el
charnue.
Algérie, Laghouat, mars-avril 1893 : P. Lesne, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 506.
CRUCIFÈRES.
Quelques galles seulement ont été signalées jusqu’à présent sur les
Crucifères du nord de l'Afrique : ce sont celles que donnait Frauen-
feld dès 4859 et celles que j'ai décrites en 1901 ou indiquées, d’après
P. de Peyerimhoff, dans le Tome premier de mes Zoocécidies. J'en’ai
rencontré un:assez grand nombre de nouvelles dans le sud de la
Tunisie : elles consistent surtout en fleurs gonflées demeurées closes
sous l'influence de larves de Cécidomyies. Consulter à ce sujet mes
deux petites notes : 1944? et 1911 °.
Coronopus nilotieus Delile (Senebiera nilotica DC.).
Plante d'Égypte.
150. [Perrisia] senebieræ KielT. — Renflements caulinaires, irrégu-
liers, allongés ou arrondis (fig. 185), de 8 à 40 mill, de diamètre,
f
Coronopus niloticus.
Perrisia senebierx PE
{n° 150). \ À
Fig, 185 (a). — Aspect extérieur de plusieurs LIÉE
galles (d’ap. Frauenfeld ; gr. 1). Al
Fig. 186 (b). — Section longitudinale d'une \ &\
|
cécidie (d’ap. Frauenfeld; gr. 1).
charnus, bi ou triloculaires (fig. 186). Chaque loge renferme une larve
rouge qui se métamorphose dans le sol.
Égypte, chemin de Dehise aux Pyramides : Frauenfeld, 1859,
p. 326, pl. VI, 12; Bergenstamm et P. Lüw, 1876, p. 92, n° 545 ;
Frank, 1896, p. 112, n° 13 ; Darboux et Houard, 1901, p. 420, n° 3510,
fig. 749-750 ; Houard, 19908, t. 1, p. 443, n° 2497, fig. 718-719 ; Kieffer,
1909, p. 28.
REP UE DRE)
ART PR RE De ere te Pet
mn]
sÉsis
a
à
88 C. Houaro.
151. Coléoptère. — Renflement charnu, uni ou biloculaire, de la
grosseur d’un pois, situé sur la tige ou à la base de la rosette foliaire.
Larve blanche, de 6 mill. de longueur, se métamorphosant dans le
sol.
Égypte, près des Pyramides : Frauenfeld, 1855, p. 151 ; Frank, 1896,
p. 290, n° 5 ; Houard, 1908, t. 1, p. 443, n° 2498.
Cakile maritima SCop. var. ægyptiaca Cosson
(Cakile ægyptiaca Géærtner).
Plantes des sables et dunes du bord de la mer : Maroc, Algérie, Tunisie,
Tripolitaine, Cyrénaïque, Marmarique, — Bassin méditerranéen.
152. Cécidomyide. — Fleur gonflée, globuleuse, atteignant presque
10 mill. de diamètre (fig. 187) ; sépales hypertrophiés, à surface gra-
nuleuse. Larves grégaires, nombreuses, d’un jaune brunâtre.
Cakile maritima var. ægyptiaca.
Cécidomyide
(n° 152).
Fig. 187. — Inflorescence avec deux fleurs
gonfées et fermées
(d’ap. nat.; gr. 1).
Cécidie semblable à celle que l’on a signalée des côtes de Danemark
et de France sur le Cakile maritima : cf. Houard, 1908, t. 4, p. 450,
n° 2542, fig. 724-727.
Tunisie, dunes de Gabès, avril 1909 : H. Chermezon et F. Évrard.
— Sables au nord de l'embouchure de l’oued Gabès, à Gabès, le
30 mars 1910 : Houard, 1911, p. 165, n° 40 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 158.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 89
Carrichtera Vellæ DC. (Vella annua L.)
Plante des décombres, lieux incultes, pâturages et collines : Bassin médi-
terranéen méridional et oriental.
153. Ériophyide. — Segments foliaires velus et recourbés en gout-
tière sur la face supérieure du limbe (fig. 188-191). — Cécidie connue
seulement en Sardaigne : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 451, n° 2551.
Carrichtera Vellæ.
Ériophyide (n° 153).
Fig. 188 (a). — Rameau avec feuilles déformées (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 189 (b). — Feuille très fortement attaquée (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 190 (c). — Limbe parasité, atrophié (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 191 (d). — Section transversale d’une feuille anormale (d’ap. nat.; gr. 10).
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 11 avril 1900 : Houard, 1901 1, p. 702,
n° 15 ; 4908, t. 1, p. 451, n° 2551, fig. 729-730 ; Darboux et Houard,
1901, p. 90-91, n° 706, fig. 156-157 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 215.
90 C. HouaRp.
Zilla myagroides Forsk.
Plante du Sabara oranais, de la Tanisie et de l'Égypte.
154. [Perrisia] zillæ Kieff. — Fleur gonflée, charnue, demeurant
fermée sous l’influence des larves grégaires blanc d'ivoire qu’elle ren-
terme (fig. 192).
Égypte, chemin des Pyramides : Frauenfeld, 1859, p. 326, pl. VI,
15; Bersgenstamm et P. Low, 1876, p.93, n° 548 ; Darboux et Houard,
1901, p. 496, n° 4168, fig. 862 ; Houard, 1908, t. 4, p. 452, no 2552,
fig. 731 ; Kieffer, 49098, p.34.
Zilla myagroides.
Perrisia zillæ
(n° 154).
Fig. 192. — Rameau portant deux fleurs
parasitées et une fleur normale
(d'ap. Frauenfeld; gr. 1).
155. Cylindropterus Luæeri Chevrolat. — Racine fortement épaissie
un peu au-dessous du niveau du sol ; 40 à 12 larves.
Égypte, désert Libyque, Basse-Égypte, Suez : Boehm, 1908, p. 62,
fig. 3; Bedel, 1909, p. 101-102 ; Houard, 1909, t. 2, p. 1063, n° 6224.
Remarque : Cylindropterus Luxeri Chevrolat est synonyme de
Lixus cleoniformis Petri. À ce sujet, M. L. Bedel, avec son obligeance
habituelle, m'a envoyé le renseignement suivant : « Boehm parle du
Livus cleoniformis Reitt. ; il faut lire Livus cleoniformis Petri ; de plus,
cet insecte, que Petri a introduit dans son Synopsis des Livus, n’est
nullement un Lirus, mais un insecte du groupe des Cleonus et son vrai
nom est Cylindropterus Luæxeri Chevrolat, syn. cleoniformis Petri
(Liœus). Je suis d'autant plus certain de la chose qu’elle a été publiée
en Allemagne par von Heyden d’après le type de Petri et sur examen
du type de Chevrolat que j'ai vu à Paris avant qu'il n'émigràt en
Suède ».
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 91
Zilla macroptera Cosson et Durieu.
Arbrisseau fortement épineux, à silique pyramidale ailée : Sahara marocain
et algérien.
156. |Coléoptéere]. — Excroissance caulinaire irrégulière, parlois
arrondie, de 3 à 8 mill. de diamètre, dont la surface présente de nom-
breuses bosselures munies chacune d’une ouverture cireulaire de
{ mill. environ ; cavités internes irrégulières.
Algérie, entre Béni-Ounif et l’oasis de Figuig, 3 avril 1910 : Schnei-
der-Orelli, 1912, p. 474.
Sinapis alba L.
Cultures, bords des chemins, décombres, lits des oued desséchés, clairières
des bois : Maroc. Algérie, Tunisie, Tripolitaine, — Bassin méditerranéen.
157. Diptere. — Silique gonflée, déformée et courbée, colorée en
rouge vineux; larves petites, blanches.
Algérie, Orléansville, 6 avril 1900 : Houard, 1901, p. 42-43, n° 10;
19014 *, p. 706, n° 55 ; 1908, t. 1, p. 452, n° 2554 ; Darboux et Houard,
1901, p. 426, n° 3562.
Hirschfeldia geniculata Batt. et Trabut
(Sinapis geniculata Desf.)
Plante à siliques petites, à bec eflilé, long et genouillé, dressées contre l'axe.
Moissons, bords des champs et des chemins, décombres, jardins de palmiers :
Maroc, Algérie, Tunisie, — Italie, Sicile, Grèce, Archipel, Asie Mineure.
158. Cécidomyide. — Fleur gonflée, isolée en général dans l’inflores-
cence, renfermant plusieurs petites larves couleur terre de Sienne.
Tunisie, Souk-el-Arba, le 21 avril 1910, bords des routes : Houard,
19144, p. 169, n° 66 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 159.
Diplotaxis erucoides DC.
Champs et cultures, bords des chemins, décombres et lieux incultes : Maroc,
Algérie, Tunisie, — et la plus grande partie du Bassin méditerranéen.
159. Cécidomyide. — Fleur gonflée renfermant de petites larves d’un
jaunâtre sale.
Tunisie, Souk-el-Arba, le 24 avril 1910, au bord des routes : Houard,
1944, p. 167, n° 51 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 164.
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92 C. Houanp.
Diplotaxis pendula DC. (D. Harra Boissier).
Jolie plante à siliques pendantes. Lieux secs, collines arides, terrains gyp-
seux et salins, dépressions et lits desséchés des oued : Maroc, Algérie (CC.
Hauts-Plateaux, aux abords du Sahara), Tunisie (descend jusqu'au Dijérid),
Tripolitaine, Marmarique, Égyple, — Espagne méridionale, Sicile, Syrie,
Palestine.
160. Cécidomyide. — Fleur gonflée, globuleuse, de 6 mill. environ
de diamètre (fig. 193, 194). Sépales hypertrophiés, colorés en marron
Diplotaxis pendula.
Cécidomyide
(n° 160).
Fig. 193 (a). — Fleurs parasitées
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 194 (b). — Fleur normale
(d’ap. nat.; gr. 0.8).
rougeàtre, parfois jaunâtres vers l'extrémité, alors que les sépales nor-
maux sont d’un jaune verdàtre ou même d’un jaune soufre, comme
les pétales. Ces derniers, dans le bouton floral parasité, apparaissent
fripés et jaunâtres entre les pointes un peu écartées des sépales anor-
maux. Les pièces florales internes sont déformées par suite de la pré-
sence de larves nombreuses, blanches ou d’un blanc jaunûtre.
Tunisie, oasis de Gaîsa, le 6 avril 1910 : Houard, 1944, p. 167, n° 2;
Collection cécidol. C. Houard, n° 162.
Eruca sativa Lamk.
Champs, pâturages, décombres, bords des chemins, palmeraies : Maroc,
Algérie (assez rare), Tunisie (commun), Tripolitaine, — Bassin de la Médi-
terranée.
AGl. Cécidomyide. — Fleur gonflée et un peu allongée sous l’in-
fluence de larves de Cécidomyie.
Tunisie, Souk-el-Arba, 21 avril 1910, au bord de la route : Houard,
1914, p. 168, n° 56 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 160.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 93
Erucastrum varium Durieu.
Plante très commune dans le nord du département d’Oran.
162. Cécidomyide. — Fleur gonflée devenant globuleuse et atteignant
8 mill. de diamètre (fig. 195, 196), sous l'influence de nombreuses
larves grégaires orangées qui vivent entre les pièces florales défor-
mées (fig. 197-199). Métamorphose dans la galle ; éclosion dès le début
de mai.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 10 avril 1900 : Houard, 1902, p. 89,
n° 4 ; 4908, t. 4, p. 454, n° 2568 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 208.
Erucastrum varium.
Cécidomyide (n° 162).
Fig. 195 (a). — Inflorescence por-
Lant deux fleurs anormales
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 196 (b).— Une fleur parasitée,
plus grossie (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 197 (c). — Pétale anormal
(d'ap. nat.; gr. 3).
Fig. 198, 199 (d, e). — Étamine
anormale, vue de face et de dos
(d’ap. nat. ; gr. 3).
Brassica Gravinæ Tenore.
Plante des rochers, pentes des montagnes et clairières des forêts : Algérie,
Tunisie, — Italie.
163. Thysanoptère. — Siliques gonflées, tordues avec irrégularité,
renfermant de nombreuses larves jaune orangé (fig. 200).
Algérie, Grande Kabylie, escarpements de l’Azcrou Tidjer (face
nord), près du col de Tirourda, où presque tous les pieds fructifères
de la Crucifère, qui est commune en ce lieu, étaient déformés par le
parasite, en juillet 1910 : P. de Peyerimhoff, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 191.
Brassica Napus L.
Cultivé dans les jardins et les oasis du Nord de l'Afrique.
164. Heterodera radicicola Greeff. — Nodosités radiculaires entra-
vant quelque peu le développement de la plante.
94 C. Houanop.
Algérie, El-Oued : Vuillemin et Legrain, 1894, p. 549-551 ; Houard,
1908, t. 1, p. 457, n° 2599.
Rapistrum Linnæanum Boissier et Reuter.
Plante à article basilaire du fruit plus étroit et plus court que le pédicelle,
Cultures, bords des chemins, décombres et lieux secs : Maroc, Algérie, Tuni-
sie, — Portugal, Espagne, Baléares, Corse, Sardaigne, Grèce.
165. Cécidomyide. — Fleur gonflée, globuleuse, contenant des larves.
— Cette cécidie n’a encore été signalée qu’en Portugal par Trotter : cf.
Houard, 1908, t. 1, p. 461, n° 2635.
S/ Se
Brassica Gravinæ.
(n° :163).
Thysanoptère
Fig. 200. — Aspect de l'inflorescence
déformée
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Voir p. 93.
diuit Mn die th tomate,
Tunisie, Souk-el-Arba, le 21 avril 1910, au bord dela route : Houard, |
4911, p. 173, n° 96 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 82.
:
|
Arabis albida Stev.
Zone montagneuse du Quercus Ballota et du Cèdre, en Algérie, Orient, elec.
166. Ceuthorrhynchus pleurostigma Marsh. — Renflements radicu- |
laires arrondis, de 4 mill. de diamètre au maximum, situés un peu au-
dessous du collet où ils sont souvent groupés ; sur les racines, ils sont
isolés. Adulte dans le courant de l'été.
…’ srdciestt GS LEO AE ET SPA pr
4 ra è
“À .
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 95
Algérie, Atlas, massif des Mouzaïa, en mai : P. de Peyerimhoff, in
Houard, 1908, t. 1, p. 474, n° 2715 ; P. de Peyerimhoff, 19114, p. 305-
306.
Alyssum maritimum Lamk. (Koniga maritima R., Brown).
Plante des ruines et décombres, des sables, des pâturages et des collines
arides : Maroc, Algérie, Tunisie, — Bassin méditerranéen.
167. Curculionide. — Minime renflement ne dépassant pas la taille
d’un grain de chènevis, situé à la base du limbe, le long de la nervure
médiane et faisant saillie sur la face inférieure ; cavité allongée, à paroi
mince, renfermant une seule larve.
Algérie, Mustapha, novembre 1892 : P. Lesne, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 507.
Moricandia arvensis DC. var. robusta Batt. et Trabut.
Crucifère à feuilles larges, charnues et à grosses siliques : El Kantara et
Biskra, d’après la Flore Analytique et Synoptique de l'Algérie et de la Tuni-
sie (1902, p. 34) de Battandier et Trabut.
168. Cécidomyide. — Inflorescence transformée en une masse glo-
buleuse, de la taille d’une noisette, renfermant de nombreuses larves
jaunâtres.
Algérie, Bou-Saada : P. de Peyerimholf, in Houard, 1908, 1. 1, p. 479,
n° 2742.
Moricandia arvensis DC. var. suffruticosa Cosson.
Bords des rivières, cultures, chemins, lits desséchés des oued, palmériers :
Algérie (AC. dans Hauts-Plateaux et Sahara), Tunisie (C. dans le sud), Tri-
polilaine, Cyrénaïque, Marmarique, Égypte.
1469. Cecidomyide. — Fleur demeurant fermée, un peu plus longue
que le calice normal (fig. 201), gonflée surtout dans sa région basilaire
par suite du développement anormal qu'atteignent les deux sépales
gibbeux (fig. 202 et pl. I, 8). La teinte des pièces du calice anormal reste
plus claire que celle du calice non parasité, un peu lavée de jaune ce-
pendant et moins violacée. Les pétales se voient à peine dans la fleur
hypertrophiée ; leur limbe, peu développé, présente quelques stries vio-
letles courtes partant du bord, tandis que leur onglet est raccourci,
fortement épaissi et d’une teinte jaune verdâtre (fig. 203). Pistil assez
96 C. HouaRp.
court, de couleur verte. Larves grégaires, blanches, nombreuses entre
les pièces florales déformées.
Tunisie, jardins et champs autour de Gafsa, le 6 avril 1940 : Houard,
1941, p. 170, n° 72 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 163.
F
Al,
Moricandia arvensis var. suffruticosa.
Cécidomyide (n° 169).
Fig. 201 (a). — Fleur norniale (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 202 (b). — Axe de l'inflorescence avec fruit sain et une fleur parasitée
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 203 (c). — Fleur hypertrophiée, entr'ouverte (d'ap. nat.; gr. 0,8).
170. Cécidomyide. — Renflement irrégulier de la tige, le plus sou-
vent situé dans la région de l’inflorescence, très variable comme forme
et comme taille (fig. 204-207) ; dimensions extrêmes : 15 mill. de lon-
gueur sur 8 mill. de diamètre transversal. Sa surface est vert glauque,
comme le reste de la plante, ou parfois légèrement rougeàtre violacé;
elle est le lieu d'insertion de rameaux latéraux, de feuilles et de pé-
doncules floraux ou fructifères. Cavité interne unique, très irrégu-
lière (fig. 208), limitée par des parois épaisses, renfermant de nom-
Les Zoocécüdies du Nord de l'Afrique. 97
breuses larves orangées qui se métamorphosent dans la galle fin
avril.
Cette cécidie présente beaucoup d’analogie avec celle qui a été
Moricandia arvensis var. suffruticosa.
Cécidomyide (n° 170).
Fig. 204 (a). — Cécidie située dans l’inflorescence (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 205 (b). — Autre cécidie de l'inflorescence (d’ap. nat,; gr. 0,8).
Fig. 206 (c). — Galle terminale d'un rameau (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 207 (d). — Aspect extérieur d’une petite galle (d'ap. nat.; gr. 08).
Fig. 208 (e). — Section longitudinale de la même (d’ap. nat.; gr. 0,8).
décrite plus haut au n° 168, sur la variété robusta de la même espèce
de Moricandia.
Tunisie, Gafsa, au Djebel-Ben-Younes, vers 450 m. d’altitude, le
7 avril 1910 et Metlaoui, grande carrière au-dessus de la gare, 14 avril
1910 : Houard, 19114, p. 170, n° 73; Collection cécidol. C. Houard,
n° 164.
171. Baris prasina Boheman var. — Renflements caulinaires irré-
gulièrement fusiformes, disposés les uns à la suite des autres (fig. 209,
211) et atteignant jusqu'à 10 mill. de diamètre transversal et 30 mill.
de longueur, beaucoup plus volumineux que les précédents. Cavités
nombreuses, situées dans une moelle abondante, cylindriques, à axe
perpendiculaire à la surface du renflement (fig. 210, 212) ; chaque
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxx1 [1912]. 7
98 C. HouaRp.
cavité renferme une grosse larve blanche de Curculionide qui se méta-
morphose dans la galle : éclosion à partir du 23 mai 1910, fournis-
sant une variété vert bronzé du Baris prasina (').
Tunisie, Metlaoui, grande carrière au-dessus de la gare, le 14 avril
1910 : Houard, 41914, p.170, n° 74 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 165.
Moricandia arvensis var. suffruticosa.
Baris prasina (n° 171).
Fig. 209 (a). — Aspect extérieur d'une cécidie caulinaire âgée (d'ap. nat. gr. 0,8).
Fig. 210 (b). — Section en long de la galle âgée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 211 (c). — Vue d'une cécidie jeune (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 212 (d). — Section longitudinale de la même (d’ap. nat.; gr. 0,8).
(1) Le Baris prasina Boheman (1836, ap. Schônherr, Gen. et spec. Curcul.,
{. 3, p. 707) est une espèce méditerranéenne assez polymorphe, généra-
lement d'un vert brillant, vivant sur plusieurs genres de Crucifères. Une
variété bleue (Coilection L. Bedel) a été prise sur Ærysimum Cheiranthus
au mont Agel, au-dessus de Monaco, par J. Sainte-Claire Deville qui la
signale en 1904 (L'Abeille, €. 30, p. 202) comme vivant sur cette même plante
et associée aux Baris nivalis H. Brisout, B. cœrulescens Scopoli et B. La-
licollis Marsham.
La variélé du Baris prasina obtenue par éclosion des galles de Mori-
candia du Sud tunisien se distingue par sa {einte bronzé noirâtre des autres
individus barbaresques, presque tous d’un vert ou d’un bleu brillant. —
Renseignements de M. L. Bedel.)
LT EN
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 9ù
CAPPARIDACÉES.
Capparis ægyptiaca Lamk.
Maroc, Tunisie, Égypte, Sinaï, — Syrie et Palestine.
172. Lépidoptère. — Sur un rameau, renflement noueux, dur,
ligneux, avec cavité-interne irrégulière (fig. 213, 214).
Capparis ægyptiaca.
Lépidoptère
(n° 172).
Fig. 213 (a). — Rameau portant deux cécidies
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 214 (b). — Section longitudinale d’une galle
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Presqu'île du Sinaï, au pied du Djebel-Serbal : Frauenfeld, 1859,
p. 329, pl. VII, 24 ; Frank, 1896, p. 252, n° 6 ; Darboux et Houard,
1904, p. 81, n° 630, fig. 148-149 ; Houard, 1908, t. 1, p. 479, n° 2743,
fig. 747-748.
RÉSÉDACÉES.
Ochradenus baccatus Delile.
Égypte, — Orient, Inde Anglaise.
173. [Insecte]. — Renflements successifs des rameaux, avec nom-
breux trous d’éclosion et cavités internes irrégulières (fig. 215, 216).
Presqu'île du Sinaï, désert El-Kaa : Frauenfeld, 1859, p. 326-327,
pl. VII, 45 ; Darboux et Houard, 1901, p. 233, n° 1886 ; Houard, 1908,
t. 1, p. 480, n° 2746.
100 C. HouaR».
CRASSULACÉES.
L'Umbilicus vulgaris où Cotyledon Umbilicus L. est très variable dans
le Nord de l'Afrique où il comporte six sous-espèces (d’après Battan-
dier et Trabut : Flore Analytique et Synoptique de l'Algérie et de la
Ochradenus baccatus.
Insecte (n° 173).
Fig. 215 (a. — Aspect de la cécidie
(d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 216 (b). — Section en long de la galle
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Voir page 99.
Tunisie, 4902, p. 133). C’est sur les sous-espèces horizontalis et pen-
dulinus que les galles d’un Coléoptère ont été signalées depuis long-
temps.
Umbilicus horizontalis DC. (Cotyledon horizontalis Gussone).
Vieux murs humides, endroits pierreux et rochers ombragés : Maroc,
Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Marmarique, Egypte, — Europe méridionale,
Asie Mineure, Syrie, Palestine.
174. Nanophyes Durieui Lucas. — Renflement des tiges et des
pétioles, de la taille et de la couleur d’un radis. Adulte en mai.
Algérie, environs d'Oran : Durieu de Maisonneuve, in Lucas, 1849,
p.460, pl. XXX VII, 10. — Kerrata, Petite-Kabylie et environs d'Alger,
en avril 4896 : P. Marchal, 1897, p. 23, 4°; Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 482 ; Darboux et Houard, 1901, p. 473,
n° 3965 ; Houard, 1908, t. 4, p. 485, n° 2772.
Umbilicus pendulinus DC.
(Cotyledon pendulinus Batt. et Trabut).
Endroits pierreux et rochers ombragés, fissures des rochers : Algérie, Tu-
nisie, Tripolilaine, Cyrénaïique, — Europe méridionale etoccidentale moyenne,
Asie Mineure.
175. Nanophyes Durieui Lucas. — Cécidies irrégulières des tiges
” Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 101
- ou des péticles (fig. 217-219), dures, arrondies ou ovoidales, isolées
ou groupées et d’une teinte carminée très accentuée. — Signalées en
Espagne et en Portugal : cf. Houard, 1908, t. 1, p. 485, n° 2773.
Umbilicus pendulinus.
Nanophyes Durieui (n° 175).
Fig. 217 (a). — Renflement du péliole d’une feuille (d'ap. nat.; gr. 0,3).
Fig. 218 (b). — Autre cécidie semblable (d’ap. nat.; gr. 0,3).
Fig. 219 (c). — Section transversale du pétiole hypertrophié (d’ap. nat.; gr. 1).
Maroc, environs de Tanger, mai 1901 : G. Buchet, in Houard, 1906,
p. 32-38, fig. 4-8 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 484,
Algérie, environs d’Alger : Cordier, in Lucas, 1873, p. cv. —
Dunes de Philippeville : Lamey, in Marseul, 1880, p. Lvr ; 1880 ?,
p. zxxvin ; Darboux et Houard, 1901, p. 473, n° 3966.
Remarque : D’après ses notes manuscrites, M. Bedel m'a signalé
la présence du Nanophyes Durieui à Tlemcen (Bedel!) et au Djebel-
Edougb, près de Bône (Grilat René).
ROSACÉES.
Cotoneaster nummularia Fisch. et Meyer.
Arbuste des endroits rocaïilleux des montagnes : Algérie, — Orient.
176. Eriophyes piri Pagenst. — Pustules du limbe, très nombreuses,
suborbiculaires, couvertes à la face inférieure de poils hyalins plus
développés que ceux de la feuille ; ostiole hypophylle.
Algérie, département d'Oran, au Djebel-Morghad, 25 mai 1901 : Hoch-
reutiner, in Corti, 1904, p. 250-251 ; Houard, 1908, t. 1, p. 500, n° 2849.
Rosa sempervirens L.
Pâturages et coteaux incultes, broussailles : Maroc, Algérie, Tunisie, —
Europe méridionale, depuis Je Portugal jusqu'aux îles de l'Archipel.
477. Rhodites eglanteriæ Hartig. — Cécidie foliaire sphérique, si-
102 C. Houarp.
gnalée en France, au Portugal et en Sicile : cf. Houard, 1908, t. 1,
p. 543, n° 3113.
Algérie, à Alger, 10 mars 1912 : R. Maire, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 277.
Rosa sp.
178. Rhodites Mayri Schl. — Déformation de tout l’appareil floral :
sépales, pétales, styles et carpelles transformés en masses globuleuses
Rosa sp.
Rhodiltes Mayri (n° 178).
Fig. 220 (a). — Aspect extérieur d’une Rose entièrement déformée (d’ap.
nal.; gr. 0,8).
Fig. 221 (b). — Aspect extérieur d'une autre cécidie (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 222 (c). — Section transversale d'un pétale hypertrophié (d'ap. nat.;
gr. 0,8).
soudées entre elles par la base. L'ensemble peut atteindre 40 mill. de
diamètre (fig. 220-222).
Tunisie : R. du Buysson, 1899, p. 155 (sur Rosier sauvage); Houard,
1908, t. 1, p. 49% ; AOL, p. 163, n° 23. — Quatre beaux échantillons,
dont deux volumineux ayant l’aspect de jolies roses (fig. 220, 221), sont
conservés dans la galerie d’entomologie du Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris; ils ont été offerts par M. Dumas, gendre de Milne-
Edwards, en résidence aux environs de Tunis.
179. Rhodiles eglanteriæ Hartig. — Cécidie arrondie, insérée en un
point du limbe d’une foliole.
Algérie, environs d'Alger, 24 mars 1910 : Schneider-Orelli, 1912,
p. 474.
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. ” 403
180. Rhodites Andrei Kiel. — La galle produite par cet Hyménoptère
est encore inconnue,
Maroc, Tanger : Kieffer, 1905, p. 524-525 ; Dalla Torre et Kiefer,
1910, p. 712-743,-n° 7.
Rubus sp.
181. — Gros renflement verruqueux situé sur le côté d’un rameau et
l’enveloppant en partie ; taille variant de celle d’une noix à celle d’un
œuf ; surface contournée, lisse, de teinte marron foncé (fig. 223).
Rubus sp.
Auteur inconnu
(n° 181).
Fig. 223. — Aspect extérieur de l’excroissance
de la tige
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Des déformations semblables, également mal connues, ont été indi-
quées sur diverses Ronces. Consulter le travail récemment paru de
Wulif : Studien über heteroplastische Gewebewucherungen am Himbeer-
und am Stachelbeerstrauch (Arch. Bot., Stockholm-Uppsala, 1908, t. 7,
n° 4%, p. 1-32, 1 fig., pl. I-VIL. — Résumé in Zs. Pflanzenkrankh.,
Stuttgart, 1909, t. 19, p. 410-415, 3 fig., À pl.).
Tunisie, Ain-Draham, au Djicbel-Bir vers 900 m. d'altitude, le 22 avril
1910 : Houard, 1911, p. 173, n° 98 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 167.
Prunus Amygdalus Stokes (Amygdalus communis L.)
Planté partout dans la région méditerranéenne.
182. Aphide. — Feuilles terminales d’un rameau boursouflées et
recourbées.
Algérie, Bou-Saada, 27 avril 1893 : P. Lesne, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 431,
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LÉGUMINEUSES.
On ne connait que très peu de galles sur les Légumineuses du Nord
de FAfrique, qui entrent cependant dans la proportion de 12 pour cent
environ dans la constitution de la végétation de cette région. Les plus
curieuses sont les déformations des épines stipulaires des Acacias qui
rappellent celles que Sjôstedt vient de décrire et de figurer sur plu-
sieurs espèces d’Acacias du Kilimandijaro.
Acacia vera Willd.
Sans doute identique à l'Acacia arabica Willd: Afrique, — Asie tropicale.
183. [Perrisia] acaciæ Kieff. — A l’aisselle des rameaux, feuilles non
dépliées, à folioles épaissies et charnues, constituant des amas globu-
leux de 5 à 15 mill. de diamètre (fig. 224-225). Dans la partie enroulée
des feuilles vivent de petites larves jaunes, qui se métamorphosent
en terre.
Acacia vera.
Perrisia acaciæ
(n° 183).
Fig. 224 (a). — Aspect de la cécidie
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Fig. 225(b). — Détail d'une feuille parasitée
(d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
1 Mit
Égypte, jardin du Caire : Frauenfeld, 1859, p. 325, pl. VI, 9 ; Ber-
censtamm et P. Lüw, 1876, p. 98, n° 600 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 4, n° %6, fig. 8; Houard, 1909, t. 2, p. 574-575, n° 3321, fig. 825 ;
Kieffer, 1909?, p. 4.
Acacia fistula Schweinfurth
(Acacia Seyal Delile var. fistula Oliver).
Plante d'Égypte et de Tripolitaine, — Afrique tropicale.
184. Insecte. — Épine stipulaire dilatée à la base et transformée en
une galle subsphérique perforée imitant un sifflet (fig. 227).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 105
Rapportons ce que dit Schweinfurth (1875, p. 91-92) au sujet de
cette curieuse cécidie portée par un Acacia qu'il a nommé fistula et
qui, au bord du Nil, s'appelle sofir, mot arabe signifiant flûte : « Une
larve d’insecte creuse les épines de cet arbre et forme à leur base une
galle sphérique d’un pouce de diamètre. Quand la bestiole a quitté sa
demeure, après y avoir fait une ouverture circulaire, le brin tubuleux
devient un instrument de musique dont le vent tire des sons réguliers,
pareils à ceux d’un pipeau ; de là, le nom de sofür et celui d'arbre
souffleur, que les indigènes ont donné au fistula. Rien de plus frap-
pant.… que les soupirs harmonieux de ses milliers de voix... La trans-
mission des particularités que présente le sofür est quelque chose de
très remarquable. À mon premier voyage, j'avais apporté au Caire des
graines de cet Acacia ; en 1868, les arbres qu’elles avaient produits
étaient déjà de grande taille et offraient à leur tour les altérations ca-
ractéristiques des parents : mêmes galeries dans les épines, même
excroissance perforée de la même facon. Et ce n’était pas seulement
Acacia etbaica et Acacia fistula.
Cynipide (n° 185) et Insecte (n° 184).
Fig. 226 (a). — Bourgeon renflé (d’ap. Schweinfurth; gr. 1).
Fig. 227 (b). — Épine stipulaire hypertrophiée (d’ap. Schweinfurth ; gr. 1).
dans le parc d’Eskébieh, mais dans tous les lieux où des graines de
même origine avaient été plantées, que le fait se rencontrait, laissant
ce problème à résoudre : comment l’insecte avait-il vécu dans la
graine, ou par quel moyen avait-il pu atteindre son arbre à une pa-
reille distance ».
Tripolitaine : Ascherson, 1878, p. 44-45.
Égypte, Le Caire : Schweinfurth, 1874, p. 105-106, 1 fig. ; 1875,
p. 91-92, 1 fig. ; Rochebrune, 1899, p. 202-204, fig. 178 ; Houard, 1909,
t. 2, p. 575, n° 3323. — Consulter aussi : Engler et Prantl, Pflanzen-
familien, HE. Teil, 3. Abt., 1894, p. 111, fig. 66.
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106 C. HouaRp.
Acacia etbaica Schweinfurth.
Arbre de Nubie, Abyssinie, Tigré, Benguela, ele.
485, [Cynipide]. — Bourgeon hypertrophié rappelant la galle de
l'Andricus fecundatrix (fig. 226).
Égypte supérieure: Rochebrune, 4899, p. 198-199, fig. 171 ; Houard,
1909, t. 2, p. 576, n° 3325.
Mimosa nilotica Desi.
186. [Perrisia| mimosæe Kieff. — Folioles déformées, tordues, deve-
nant charnues. Larves rouges.
Égypte, jardins du Caire : Frauenfeld, 1855, p. 150 ; Bergenstamm
et P. Lôüw, 1876, p. 98, n° 601 ; Houard, 1909, t. 2, p. 576, n° 3327 ;
Kieffer, 1909 », p. 14.
Ceratonia siliqua.
Ériophyide (n° 188) et Cécidomyide (n° 187).
Fig. 228 (a). — Face supérieure d'une foliole portant plusieurs excrois-
sances (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 229 (b). — Face inférieure de la même foliole (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 230 (c). — Section transversale d’une excroissance (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 231 (d). — Aspect d'une cécidie pustuleuse (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 232 (e). — Section de la foliole et de la pustule (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Ceratonia siliqua L.
Arbre très probablement originaire de la partie orientale du Bassin médi-
terranéen ; naturalisé au Maroc, en Algérie, Tunisie et Tripolitaine.
187. Cécidomyide. — Petite pustule membraneuse de 6 mill, de long
sur 4 mill. de large (fig. 231), située sur le bord d’une foliole et ren-
fermant plusieurs petites larves blanches (fig. 232).
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 107
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 13 avril 1900, cécidie très rare :
Houard, 1901, p. 40, n° 6, fig. 24-25 ; 1901°, p. 703, n° 19 ; 1909, t. 2,
p. 576, n° 3329, fig. 826-827 ; Darboux et Houard, 1901, p. 103, n° 845,
fig. 169-170 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 210.
188. [Ériophyide]. — Bourrelets irréguliers du limbe (fig. 228-230),
encore mal connus (cas tératologique?), recueillis également en Sicile :
cî. Houard, 1909, t. 2, p. 576-577, n° 3331.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 13 avril 1900 ; Houard, 1901, p. 40,
n° 7, fig. 26-27 ; 1909, t. 2, p. 576-577, n° 3331, fig. 828-829 ; Darboux
et Houard, 1901, p. 103, n° 816, fig. 171-172 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 211.
Calycotome intermedia DC.
Broussailles, roches, pentes des montagnes : Maroc, Algérie, Tunisie, Tri-
politaine, Cyrénaïque.
189. Asphondylia calycotomæ, n. sp. (Kieffer). — Gousse
raccourcie et reuflée, atteignant au plus 20 mill. de longueur
(fig. 233); renflement unique en général, presque sphérique, conte-
Calycotome intermedia.
Asphondylia calycotomæ (n° 189).
Fig. 233 (a). — Rameau portant deux
fruits normaux et une gousse parasitée
(d’'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 234 (b). — Section longitudinale
d'une cécidie
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
nant une cavité spacieuse limitée par une paroi épaisse (fig.234).
Éclosions du 11 au 20 avril.
NymPxe semblable à celle d’Asphondylia sarothamni ; soies cervicales
plus courtes que la moitié de l’armure frontale. Stigmates thoraciques
très courts, deux fois aussi longs que gros.
108 C. Houarp.
ImMAGo. '. Jaune brunâtre. Palpes de 2 ou 3 articles, dont le premier
ou support n'est guère plus long que gros, les deux autres longs et
minces. Face très étroite. Les cinq premiers articles du flagellum
égaux, cylindriques, sessiles, cinq fois aussi longs que gros, filets
arqués très sinueux et très denses; les articles suivants manquent.
Pattes grêles et longues, couvertes d’écailles appliquées, striées et
pédicellées ; extrémité du cinquième article tarsal avec de longues
soies entre les écailles qui sont dressées et pédicellées ; crochets à
peine aussi longs que l’empodium. Pince comme chez Asphondylia
sarothamni. Taille : G', 4 mill.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, contreforts du Djebel-Bou-Sella, le
10 avril 1900 : Houard, 1901, p. 35-39, n° 4, fig. 17-21 ; 1904°, p. 702,
n° 14 ; 1909, t. 2, p. 586, n° 3387, fig. 841-842 ; Darboux et Houard,
1901, p. 74, n° 582, fig. 146-147 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 207.
Calycotome villosa L.
Broussailles, rochers, collines et montagnes : Maroc, Algérie, Tunisie, —
Péninsule ibérique, Baléares, Corse, Italie méridionale, Sicile, Grèce, Asie
Mineure, Syrie, Palestine.
190. [Asphondylia calycotomæ Kieff.]. — Fruit raccourci et renflé,
Calycotome villosa.
Asphondylia calycotomx
(n° 190).
Fig. 235 (a) — Rameau et
gousse déformée
(d'ap. nat.; gr.; 0,8).
Fig. 236 (b). — Rameau et
gousse normale
(d'ap. nat. ; gr. 0,8).
devenu globuleux (fig. 235, 236) ; cavité unique, arrondie, renfermant
une larve.
Tunisie, Matmata, vers l’Oued Diir, le 1% avril 1910 : Houard, 1911,
p. 166, n° 43 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 111.
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 109
Faba vulgaris L. *
Cultivé dans tout le Nord de l'Afrique.
A9. Tylenchus devastatrix Kühn. — Renflement irrégulier de la tige
dont la croissance en longueur est diminuée et qui se ramifie de façon
désordonnée. La maladie apparaît sous la
forme de pustules de un millimètre de dia-
mètre, vertes, puis roses et tächées de pour-
pre, dispersées ou groupées, grandissant
avec l’âge et devenant confluentes (fig. 237);
elles constituent alors de grandes boursou-
flures qui peuvent envahir plusieurs entre-
nœuds et qui sont parfois très développées
Vicia Faba.
Tylenchus devastatrix
(n° 191).
Fig. 237. — Rameau garni
de pustules
(d’ap. Debray et Maupas)
(gr. 0,8).
au niveau des nœuds. L’envahissement total
de la plante peut même se produire : tous
les entre-nœuds restent courts, s’épaississent
et se boursouflent. — « Maladie des Fèves »,
signalée en France et en Angleterre : cf.
Houard, 1909, t. 2, p. 636, n° 3716.
Alger et environs, Rouiba, Birmandreis,
Hussein-Dey, Maison-Carrée, El-Biar, etc.,
Médéa, Kabylie (à 1.200 m. d'altitude), etc, : Debray et Maupas, 1896,
p. 1846-1854, 1862-1869, 1 planche renfermant les figures 1 à 23 ; Dar-
boux et Houard, 1901, p. 488, n° #05 ; Houard, 1909, £. 2, p. 636,
n° 3716.
410 C. HouaARD.
Lotus creticus L.
Alluvions des oued, sables et dunes du litloral et de l'intérieur : Maroc,
Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaique, — Bassin méditerranéen.
192. — Renflement fusiforme allongé (10 mill. en moyenne, sur
2 mill.) d’un entre-nœud de la tige, à surface rouge-groseille couverte
de fins poils blanchâtres. Au niveau de la galle le rameau est courbé,
parlois très fortement.
On connaît, en Portugal, sur la même plante, des cécidies caulinaires
fusiformes (10-20 mill. sur 2 mill.) engendrées par une Agromyzine :
ci. Houard, 1909, t. 2, p. 622, n° 3630. Il se pourrait que la galle algé-
rienne fût à rapporter au même cécidozoaire ; l’état très jeune des galles
envoyées ne m'a pas permis de préciser ce point.
Algérie, dunes de Zéralda, 17 février 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 380.
GÉRANIACÉES.
Geranium sp.
193. — Fleur gonflée.
Presqu'île du Sinaï : Frauenfeld, 1859, p. 329 ; Darboux et Houard,
1901, p. 174, n° 1381 ; Houard, 1909, t. 2, p. 651, n° 3824.
Erodium glaucophyllum L'Hérit.
Plante des pâturages et coteaux argilo-calcaires arides, lieux sablonneux :
Maroc, Algérie, Tunisie, pays des Touareg, Égypte, — Arabie Pétrée, Mésopo-
lamie.
194. [Ériophyide]. — Cécidie arrondie, de 3 à 5 mill. de diamètre,
composée de très petites écailles blanchâtres, courtement velues, et
située le plus souvent à l'extrémité de la tige. Pas de cavité interne.
Presqu’ile du Sinaï : A. Kneucker, in Kieffer, 1903», p. 62 ; Houard,
1909,1°2;p.°652,n° 3830:
ZYGOPHYLLACÉES.
Famille représentée dans le Nord de l'Afrique par les genres Tribu-
lus, Peganum, Zygophyllum et Fagonia. Les deux derniers genres pos-
sèdent des cécidies ; le genre Fagonia en a plusieurs très intéressantes,
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 124
surtout sur Fagonia cretica (galles décrites par Houard en 1901) et
Fagonia sinaica (cécidie du Phlæocecis cherregella signalée par Chrétien
en 1908).
Fagonia thebaica Boissier.
Plante d'Égypte (Thèbes).
195. Ériophyide. — Pointe épaissie d’un rameau latéral fortement
tordue vers le bas ; entre-nœuds courts et feuilles agglomérées.
Égypte, aux tombeaux royaux de Thèbes : Karsch, 1880, p. 302,
n° 47, pl. VI, 11 ; Rübsaamen, 1899, p. 273, n° 94; Kieffer, 1901?,
p. 317 ; Darboux et Houard, 19014, p. 147, n° 1150 ; Houard, 1909,
t. 2, p. 656, n° 3846.
Fagonia sinaica Boissier.
Sables, rochers, lerrains gypseux, lits des oued desséchés : Algérie, Tunisie,
Tripolitaine, Égypte, Sinaï. — En arabe : Cherraga.
196. Phlæocecis cherregella Chrétien. — Renflement caulinaire cor-
tical, presque toujours latéral, pouvant affecter entièrement les petits
rameaux. Forme non régulière, le plus souvent subcylindrique, par-
fois conique, allongé ou court, étroit ou élargi. Quelquefois deux céci-
dies voisinent sur la même tige. Cavité interne, irrégulière, plus large
vers l’orifice qui reste fermé par une lame épidermique, à parois
tapissées d’une soie légère, Chenille d’un blanc laiteux mat, se méta-
morphosant au fond de la cavité dans un cocon dont l’orifice est fermé
par un opercule parcheminé ; chrysalide légèrement comprimée et
atténuée, Éclosion en mai. Papillon de 8 à 43 mill. d'envergure.
Algérie, Biskra : Chrétien, 1908, p. 92-93 ;: Houard, 1909, €. 2, p. 657,
n° 3847.
Fagonia cretica L.
Plante des lieux incultes, ruines et décombres. broussailles, rochers et
pentes des montagnes : Maroc, Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, Marmarique,
Egypte, — Crète, Chypre, Malte, Sicile, Péninsule Ibérique (parlie méridio-
nale),.
197. Cécidomyide. — Fleur gonflée pouvant atteindre 10 mill. de
diamètre et restant fermée (fig. 238) ; surface externe verruqueuse.
Au milieu des pièces florales hypertrophices (fig. 239), vivent de #4
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112 C. HouaARD.
à 6 larves grégaires, d’un blanc jaunâtre, qui se métamorphosent dans
le sol. ;
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 25 décembre 1900 et 21 janvier 4904
(A. Houard) : Houard, 1901”, p. 45-46, n° 1, fig. À ; 1901 4, p. 703,
Fagonia cretica.
Cécidomyide (n° 197 et 198).
Fig. 239 (a). — Fleur parasitée (d’ap. nat. ; gr. 1).
Fig. 239 (b). — Section longitudinale d'une fleur gonflée (d'ap. nat. ; gr. 2).
Fig. 240 (c). — Renflement latéral entièrement développé (d'ap. nat.; gr. 1).
Fig. 241 (d). — Renflement latéral très jeune (d’ap. nat. ; gr. 1).
n° 25 ; 1909, t. 2, p. 655, n° 3843, fig. 912-913 ; Darboux et Houard, |
1901, p. 146, n° 1147, fig. 229 - 230 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 291.
198. Cécidomyide. — Cécidie terminale ou axillaire (fig. 240, 241)
due à l’hypertrophie d’entre-nœuds restés courts, de rameaux laté-
raux et de pétioles de feuilles. De une à trois larves blanchâtres
logées dans la cavité ainsi engendrée.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 25 décembre 1900 et 21 janvier 1901
(A. Houard) : Houard, 1901», p. 46, n° 2, fig. 2 ; 4901 , p. 703, n° 26 :
1909, t. 2, p. 655-656, n° 3844, fig. 914-915 ; Darboux et Houard,
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 113
1901, p. 146-147, n°1148, fig. 231-231’ ; Collection cécidol. C. Houard,
no 222,
199. Lépidoptère. — Renflement presque cylindrique des rameaux
(fig. 242), à côtes saillantes, souvent vivement teinté de rouge, pou-
vant atteindre 26 mill. de long sur à mill. de diamètre transversal.
Cavité allongée contenant une chenille très vive, longue de 5 à 6 mill.
(fig. 243). Adulte en avril.
Fagonia cretica.
Lépidoptère
(n° 199).
Fig. 242 (a). — Aspect du renflement
caulinaire
(d’ap. nat.; gr. 1).
Fig. 243 (b). — Section en long d'une
cécidie
(d’ap. nat. ; gr. 1).
Algérie, Saint-Denis-du-Sig et montagnes des environs, vers le
grand barrage, 12 avril 1900 : Houard, 1901, p. 40-42, n° 8, fig. 28
31 ; 19042, p. 703-704, n° 27 ; 1909, 1. 2, p. 656, n° 3845, fig. 916-917 ;
Darboux et Houard, 1904, p. 147, n° 1149, fig. 232-233 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 223.
200. [Ériophyide]. — Glomérules subglobuleux, de 5 à 15 mill. de
diamètre, constitués par de petites feuilles verdâtres profondément
déformées.
Égypte, au pied des Pyramides, 18 mars 1847 : Herbier L. Kralik,
in Trotter, 1909, p. 60-61.
Fagonia glutinosa Delile.
Plante à tiges glanduleuses des sables, dunes, plaines arides, oued dessé-
chés : Sahara et Hauts-Plateaux de l'Algérie et de la Tunisie, pays des Toua-
reg, Égypte, — Palestine.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxI [1912]. 8
w
_— L'FAU
114 C. HouaRro.
201. Diptère, — « Curieuses et énormes galles en artichaut pro-
duites par un diptère ».
Tunisie, Gaîfsa, route de Tozeur : Pitard, 1909 [A9], p. czxvur ;
Houard, 1911, p. 162, n° 44.
202. Phlæocecis cherregella Chrétien. — Renflement caulinaire sem-
blable à celui décrit plus haut au n° 199.
Tunisie, Gafsa, route de Tozeur : Pitard, 1909 [A9], p. cexvur ;
Houard, 1911, p. 162, n° 40.
Zygophyllum album L
Plantes des sables el rochers du lilloral, des terrains salés de l'intérieur,
des bords des sebkha et des chott : Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaique,
Marmarique, Egypte, — Cilicie, Chypre.
203. Urellia augur Frauenf. — Fleurs restant fermées, un peu gon-
flées, charnues (fig. 244).
Zygophyllum album.
Urellia augur (n° 203).
Fig. 244. — Rameau portant deux fleurs
gonflées et une fleur normale
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Presqu’ile du Sinaï, à Tor : Frauenfeld, 1856, p. 556-597, fig. 10;
1859, p. 327-328, pl. VII, 18 ; Darboux et Houard, 1901, p. 496, n° 4169,
fig. 863 ; Becker, 1905, p. 142 ; Houard, 1909, t. 2, p. 697, n° 3848,
tig. 918.
RUTACÉES.
|
|
Une seule galle assez nette dans cette famille de plantes, celle d’un |
Psyllide. Le Toxoptera aurantii Fonse. a bien été indiqué dans tout 2
le Bassin de la Méditerranée comme crispant le limbe de plusieurs À
Citrus, mais la réaction végétale qu’il engendre est si faible que la dé-
formation correspondante de la feuille ne mérite peut-être pas d’être
classée parmi les cécidies.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 115
Citrus Aurantium L.
Cultivé dans toute la région méditerranéenne.
204. Psyllide. — A la face supérieure du limbe des feuilles, légères
saillies ovalaires, de 4,5 mill. sur 0,75-1 mill., à parois à peine épais-
sies, en correspondance sur l’autre face avec une dépression qui abrite
une larve.
Nord de l'Afrique : Rübsaamen, 1899, p. 266, n° 88, fig. 14.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 12 avril 1900 : Houard, 1901, p. 703,
n° 21 ;: 1909, t.2, p. 658, n° 3849 ; Darboux et Houard, 1901, p. 111,
n° 886 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 220.
EUPHORBIACÉES.
Rien à signaler dans le nord de l’Afrique malgré le grand nombre
d'espèces du genre Euphorbia qui y croissent, si ce n’est une galle
involucrale sur une Euphorbe restée indéterminée.
Euphorbia sp.
205. [Perrisia] cornifexæ Kielf. — Involucre translormé en une cé-
cidie conique recourbée, de 12 mill. de longueur environ, munie d’un
trou d’éclosion latéral. — Galle signalée en Espagne et en Algérie :
cf. Houard, 1909, t. 2, p. 671, n° 3905.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 12 avril 1900 : Houard, 1901‘, p. 703,
n° 24. — Algérie : Olivier, in Kieffer, 19014 ?, p. 316 ; 1909 P, p. 7.
ANACARDIACÉES.
Famille plus riche en galles que les précédentes, en raison du grand
nombre d'espèces de Pistachiers qui croissent dans le Bassin de la
Méditerranée. Les cécidies des Pistachiers se rencontrent du reste en
Asie Mineure et jusqu’en Asie orientale.
Les articles de Masse (1863) et d’Ascherson (1882) sont les plus
anciens que l’on possède sur les zoocécidies des Pistachiers du Nord
de l'Afrique.
Pistacia Lentiscus L.
Arbuste des broussailles, bois et forêts, pentes des montagnes : Maroc, Al-
gérie, Tunisie, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen septentrional et oriental.
206. Eriophyes Stefanii Nal. — Enroulement marginal par en haut,
116 C. Houar».
serré, sans pabescence anormale, légèrement épaissi (fig. 245-247). —
Cécidie commune dans toute la zone méditerranéenne : cÎ. Houard,
1909, t. 2, p. 673, n° 3943.
Pistacia Lentiscus.
Eriophyes Stefanii (n° 206).
Fig. 245 (a). — Extrémité d'une feuille déformée (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 246 (b). — Seclion transversale d’une foliole parasilée (d'ap. nat.;
gr. 0,8).
Fig. 247 (c). — Feuille entière à folioles attaquées (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Algérie, Blidah et Orléansville, 5 et 6 avril 1900 : Houard, 1901 *,
p. 705, n° 41 ; Darboux et Houard, 19014, p. 251, n° 2044 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 194. — Environs d'Alger : Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 436.
207. Aploneura lentisci Pass. — Cécidie réniforme (fig. 248, 249),
de teinte claire, à parois épaisses, consistant en un reploiement de la
moitié du limbe sur la face supérieure ; plan de symétrie perpendicu-
laire au plan du limbe. — Galle répandue dans tout le Bassin de la
Méditerranée : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 673, n° 3914, fig. 950-954.
Alsérie, Blidah, Orléansville et Saint-Denis-du-Sig, 5, 6 et 21 avril
1900 : Houard, 1901, p.705, n° 40 ; Darboux et Houard, 1901, p. 251,
n° 2045 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 193. — Environs d’Alger,
mars 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 475. — Algérie, Mustapha, no-
A VPRTS
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 117
vembre 1892 : Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 428.
— Environs d'Alger, El Biar, mars 1907 : Seurat, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 429.
Pistacia Lentiscus.
Aploneura lentisci (n° 207).
Fig. 248 (a). — Aspect extérieur d'une galle (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 249 (b). — Autre cécidie (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Pistacia atlantica Desf.
Arbre des plateaux élevés et dénudés : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripoli-
taine, Fezzan, Égypte, — Chypre, Canaries.
208. [Pemphiqus cornicularius Pass.]. — Feuille transformée en une
énorme production corniculée diversement contournée, en général
vivement colorée en rouge.
? Nord de lAfrique : Christy, 1881, p. 6 ; 1881, p. 146 ; Houard, 1909,
t. 2, p. 674, n° 3919.
209. Pemphigus utricularius Pass. — Cécidie arrondie, fixée à la
nervure médiane, au voisinage de la base du limbe et faisant saillie à
la face inférieure (fig. 250, 251); sa taille varie de 10 à 30 mill. (fig. 252).
— Galle connue d'Algérie et des Canaries : cf. Houard, 1909, t. 2,
p. 674, n° 3920.
Algérie, Laghouat : Masse, 1882, p. 24-25, 1 planche (fig. 1-6). —
Saint-Denis-du-Sig, envoi de A. Houard, 1899 et 21 avril 1900 : Houard,
1901", p. 705, n° 39; 1909, t. 2, p. 674, n° 3920, fig. 952-953 ; Darboux
et Houard, 1901, p. 251, n° 2041, fig. 367-368 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 209. — Hammam Meskoutin, avril 1896 : P. Marchal,
in Collection cécidol. Labor. Ent, Muséum Paris, n° 470. — Algérie :
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118 Ce Havane
Musée de Berlin, in Ascherson, 1882, p. 13-20. — Algérie : Houard,
1912, p.42; Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 350 (Her-
bier Fairmaire).
Tripolitaine : H. G. A. Krause, in Ascherson, 1882, p. 13-20.
L'article de Masse, signalé plus haut, est extrêmement intéressant et
précis, malgré sa concision. Comme il est peu connu des cécidologues,
nous le rapporterons ici : « Les galles « Afs-el-Betoum » sont vendues
en automne sur le marché de Laghouat. Elles servent à tanner les
Pistacia atlantica.
Pemphiqus utricularius (n° 209).
Fig. 250 (a). — Feuille portant trois cécidies (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 251 (b). — Section longitudinale d'une galle (d'ap. nat., gr. 0,8).
Fig. 252 (c). — Aspect extérieur d'une foliole et d'une cécidie (d’ap. nat. ;
gr. 0,8). ;
peaux de bouc destinées à la confection des outres à eau. La galle est
produite par Aphis pistaciæ sur Pistacia atlantica. Dans les dayas où
le pistachier végète mal, la feuille presque totale est transformée en
une galle de la grosseur d’une noisette, parfois sessile sur le rameau.
Elle est creuse, à parois cassantes, et la cavité s'ouvre en dessus par
une petite crevasse. Au point de vue histologique, les parois de la
salle représentent le tissu de la feuille très peu modifié. Le paren-
chyme central est pourtant gorgé d’amidon. Le procédé de Müller a
donné 23 grammes de tanin pour 100 grammes de galles ». Les
6 figures qui accompagnent cet article représentent, un peu grossière-
ment, l'aspect extérieur de la galle et diverses sections, ainsi que la
larve de l’Aphis pistaciæ.
Te
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 119
20. Pemphigus. — Renflement en forme de petite bourse ovoidale
(5 mill. sur 4 mill.), situé au voisinage de la nervure médiane de la
foliole, le plus souvent vers la pointe de celle-ci (fig. 253), et faisant
saillie à la face inférieure du limbe (fig. 254) ; la cécidie s'ouvre sur
l’autre face suivant une fente parallèle à la nervure. Surface colorée
en rouge vif. Le contour du limbe de la foliole n’est que peu déformé
par la présence de la galle.
Les cécidies décrites ici étaient fort jeunes lorsque je les ai récoltées
à Constantine et elles ne m'ont point paru être l’œuvre du Pemphigus
utricularius, ni correspondre à des galles en voie de développement
Pistacia atlantica.
Pemphigqus (n° 210).
Fig. 253 (a). — Foliole avec cécidie
(d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 254 (b). — Foliole vue par la face inférieure
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
produites par cet Hémiptère. Elles rappellent beaucoup celles qui ont
été décrites par Rübsaamen sur un Pistaciu mutica Fisch. et Meyer, de
Russie, en 1895 (Moskva, Bull. Soc. Nat., (2) t. 9, p. 426, n° 438).
Fockeu a également décrit et figuré une déformation semblable sur
Pistacia Terebinthus, en Palestine : Rev. Biol. Nord France, Lille, t. 5,
1893, p. 244, 6°; Paris, 8°, 1897, pl. XVI, 2. Trotter a fait la même
observation en Italie : Nuovo Giorn. bot. ital., Firenze, (2) t. 7, 1900,
p. 196, n° 12.
Algérie, à Constantine dans les gorges du Rummel, le 26 avril 1910;
Collection cécidol. C. Houard, n° 172.
211. Pemphigus sp. — Cécidies rouges, au nombre de deux ou plus,
situées à l'extrémité d’une foliole et offrant une certaine ressemblance
avec la galle qu’engendre Pemphiqus Riccobonii Stefani.
Algérie, Aïn-Sefra et environs de Udschda, 5 et 14 avril 1910 :
Schneider-Orelli, 1912, p. 474-475.
212. Pemphigus semilunarius Pass. — Bord du limbe rabattu sur la
face supérieure et formant une sorte de bourse plate, contournée en
croissant de lune. — Cécidie signalée aussi en Turquie d'Europe : cf.
Houard, t. 2, p. 675, n° 3922.
Algérie : Ascherson, 1882, p. 13-20 (musée botanique de Berlin). —
Saint-Denis-du-Sig, 21 avril 1900 : Houard, 1901%, p.705, n° 38 ; Dar-
boux et Houard, 1904, p. 251, n° 2043.
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120 C. Houarp.
Pistacia Terebinthus L.
Arbre des broussailles, forêts, pentes inférieures des montagnes : Maroc,
Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen septentrional, Crète,
Chypre.
213. Pemphiqus utricularius Pass. — Galle abondante dans le Bassin
de la Méditerranée et l'Asie Mineure : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 675,
n° 3930.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 5 et 15 avril 1900 : Houard, 19014,
p. 705, n° 43 ; Darboux et Houard, 1901, p. 252, n° 2052.
214. Pemphiqus cornicularius Pass. — Cécidie répandue dans le Bas-
sin méditerranéen et l'Asie Mineure : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 676,
n° 3932, fig. 957.
Algérie, Blidah et Saint-Denis-du-Sig, 5 et 15 avril 1900 : Houard,
19044, p. 705, n° 44 ; Darboux et Houard, 19014, p. 253, n° 2054.
215. Pemphiqus semilunarius Pass. — Galle de la région méditer-
ranéenne : Cf. Houard, 1909, t. 2, p. 678, n° 3938, fig. 963-964.
Algérie, Blidah et Saint-Denis-du-Sig, 5 et 15 avril 1900 : Houard,
1901%, p. 705, n° 42 ; Darboux et Houard, 1901, p. 254, n° 2060.
RHAMNACÉES.
Une seule galle à signaler dans le Nord de l'Afrique sur Rhamnus
Alaternus : Giard en a étudié avec précision le producteur, que l’on
connaissait autrefois sous le nom d’Asterolecanium rhamni Kieff., et
l’a rapporté au genre Trioza.
Rhamnus Alaternus L.
Arbuste des haies, broussailles, lieux incultes, pentes des collines et des
inontagnes : Maroc, Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen
septentrional et oriental.
216. Trioza Kiefferi Giard. — Excroissance cylindrique, de la cou-
leur du limbe, haute de 3 mill. environ et large de 4 mill. à la base,
saillante à la face supérieure, avec sur l’autre face une ouverture de
près d’un millimètre de diamètre (fig. 255, 256). — Cécidie connue
dans tout le Bassin occidental de la Méditerranée : cf. Houard, 1909.
t. 2, p. 703, n° 4062, fig. 1010-1012.
Algérie, environs de Philippeville : Olivier, in Kieffer, 1898°,
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 121
p. 14-215, fig. 1-2 ; Darboux et Houard, 1901, p. 358, n° 2788. —
Environs d'Alger, surtout promenade des Aquedues : Giard, 1902,
p- 121-122. — Environs d'Alger, 1907 : Seurat, in Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 430.
Rhamnus Alaternus.
Trioza Kiefferi (n° 216).
Fig. 255 (a). — Rameau portant trois feuilles couvertes de galles ; le limbe
de droite montre sa face supérieure (d'ap. nat; gr. 0,8).
Fig. 256 (b). — Petite feuille avec quatre cécidies (d’ap. nat.; gr. 0,8).
VITACÉES.
Vitis vinifera L.
217, Heterodera radicicola Greelf. — Renflements radiculaires à
parasites internes, connus dans tout le Bassin occidental de la Médi-
terranée : cf. Houard, 1909, 1. 2, p. 709, n° 4107.
Algérie, Vignobles de Castiglione et de Staouëli : Debray et Maupas,
1896, p. 1847, — Sables de Staouëli : Ravaz et Vidal, 1904, p. 612-615,
9 fig. — Guyotville, près d'Alger, mai 1909, d’après des échantillons
conservés au Laboratoire d’entomologie de l'École d'Agriculture algé-
rienne de Maison-Carrée.
218. Phyllozera vastatrix Planchon (Rhizaphis vitifoliæ Asa Fitch).
— Renflements radiculaires à parasite externe et excroissances lo-
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122 C. Houaro.
liaires, connus dans tout le Bassin de la Méditerranée : cf. Houard,
1909, t. 2, p. 709-710, n° 4108 et 4112, fig. 1015-1017.
Nord de l'Afrique.
219. Eriophyes vitis Landois. — Érinose de la Vigne, répandue dans
l'Europe entière : cf. Houard, 4909, t. 2, p. 710, n° A111, fig. 1048-
1019.
Nord de l'Afrique.
MALVACÉES.
Malva silvestris L.
Plante des päturages, lieux incultes, ruines et décombres, palmériers :
Algérie, Maroc, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque, — Bassin de la Méditer-
ranée.
220. Aphis urticæ Fabr. — Limbe crispé plus ou moins fortement.
— Cécidie rencontrée dans le centre de l’Europe et en Italie : cf.
Houard, 1909, t. 2, p. 723, n° 4181.
Algérie, Saïda, 17 avril 1900 : Houard, 1901, p. 705, n° 36 ; Dar-
boux et Houard, 1901, p. 224, n° 1809.
TAMARICACÉES.
Les cécidies présentées par les nombreuses espèces de Tamarins,
qui croissent dans le Bassin de la Méditerranée, sont fort intéressantes
par leurs caractères spéciaux et par les relations qu’elles présentent
avec les cécidies persanes et orientales. Malheureusement les espèces
du genre Tamarix qui les portent sont difficiles à déterminer. Celles
du nord de l’Afrique, en particulier, sont encore incomplètement
étudiées et plusieurs espèces nouvelles sembleraient même exister
dans le sud tunisien. Il en résulte qu’à l'heure actuelle les galles des
Tamarins de la Sicile ou du Portugal sont beaucoup mieux connues
que celles de la Barbarie, de la Tripolitaine ou de l'Égypte.
Depuis longtemps cependant les galles des Tamarins africains
avaient attiré l'attention des auteurs. Pierre Belon, en 1553, dans ses
« Observations de plusieurs singularitez et choses mémorables... », à
la page 100 du chapitre XX V intitulé « Des choses singulières trouvées
entre la ville d'Alexandrie et la ville de Rosette », signale les « Ta-
marisques, qui viennent en grande haulteur, et portent des galles que
les Arabes nomment de nom propre moderne Chermasel. Lesquelles
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 123
le temps passé étaient grandement en usage de médecine et en cours
de marchandise ». Peu de temps après, en 1590, Prosperi Alpino, dans
son « De Plantis Ægypti », chapitre IX, p. 32, indique une galle des
fruits de Tamarix dans les termes suivants : « De Tamarisco, Atle vo-
cata. fructus fert paucos, raros, virides, nucum magnitudine, duros,
lignosos, sine nucleo, et videntur ejusdem substantiæ esse cum gallis;
omues vero figura inter se differunt, quanquam in omnibus aspera et
inæqualis observetur, quandoque alii longi, alii breves, alii rotundi,
alii lati, alii crassi, aliique graciles existant ». Plus tard, en 1775,
Pehr Forskäl, dans « Flora ægyptiaco-arabica », à la page 207, à la
suite de la description de son Tamarix orientalis, qui est sans doute
identique au Tamarix articulata de Vahl, dit : « Gallæ Tamaricis in
officinis usurpantur loco fructus. In hac arbore habitat peculiaris Ci-
cada cornuta ». Enfin, l’Officine de Dorvault, que beaucoup d'auteurs
citent, contient, au sujet des galles des Tamarins, à peu près les
mêmes renseignements, fort succincts du reste et aussi incomplets,
dans la première édition de 1840 que dans celle de 1919 : cf. p. 962
(45° édit., 1910), p. 672 (42° édit., 1889); p. 1357 (15° édit.), p. 979
(12° édit.), etc.; nous ne nous y arrêterons pas.
Ontrouve cependant dans quelques mémoires entomologiques des
faits précis et bien observés concernant les cécidies des Tamarins.
Celui de Frauenfeld, publié en 1859 sur les galles qu'il avait recueillies
en Égypte et dans la presqu’ile du Sinaï, est fort intéressant à consul-
ter, ainsi que les beaux dessins qui accompagnentles descriptions. Les
deux mémoires de Decaux, parus en 1895, sont consacrés à l’histoire
des galles de Tamarix et à leur emploi pour le tannage des cuirs dans
le Nord de l'Afrique ; ce sont les documents les plus considérables
publiés jusqu’à ce jour sur ces excroissances. Decaux y rappelle, en
débutant, les passages des œuvres ou traités de Belon, de Gleditsch,
de Karmasch et Heeren, de Lof, etc., ayant trait à ces galles ; puis il
reprend une idée émise par Leroy en 1894 et indique le moyen d’ob-
tenir des nodosités sur les Tamarix articulata d'Algérie en plaçant
sur ceux-ci des galles de Lépidoptères renfermées dans des filets. Mal-
heureusement il semble, comme la fait remarquer Trabut en 1910,
que Decaux, en possession de galles provenant de Gabès, n'ait pas eu
exclusivement affaire à des cécidies de Tamariæ articulata : dès lors,
il est difficile de distinguer avec précision, dans ses écrits, ce qui se
rapporte à la galle du Pamene pharaonana, qu’il semble avoir connue,
et ce qui revient à la cécidie engendrée par l'Amblypalpis Olivierella,
Tinéide cécidogène dont il décrit le mode de vie et les parasites.
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Tamarix gallica L. var.
Tamarix gallica : Alluvions et lits desséchés des rivières, bords des eaux,
dépressions salées, dunes, souvent planté comme brise-vent: Maroc, Algérie,
Tunisie, Tripolitaine, pays des Touareg, Égypte, — Espagne, France, Sardai-
gne, Italie, Sicile, Dalmatie, Russie, Caucase, Perse, Inde.
La variété a été rencontrée dans les oasis du sud de la Tunisie.
221. Nanophyes pallidus Oliv. — Capsule du fruit allongée, renfer-
mant une larve blanche, solitaire, courbée à angle droit et capable de
faire sauter la galle. — Curieuse cécidie déjà signalée en Portugal et
en Sicile sur les Tamarix gallica et africana : cf. Houard, 1909, t.2,
n° 4224 et 4232.
Les mœurs du Nanophyes pallidus ont fait l’objet de nombreuses et
anciennes observations de la part de Mathias de Lobel, Tabernæmon-
tanus et C. Bauhin, Clusius, Olivier, Lucas, P. Gervais, Brisout, Gi-
rard, Perris, etc., principalement sur les Tamariæ gallica du sud de la
France et de l'Espagne. Consulter à ce sujet les articles de P. Ascherson
(Bremen, Abh. natw. Ver., 1894, p. 52-55) et de G. Cecconi (Modena,
Staz. sper. agr. ital., 1902, t. 35, 612-616).
Tunisie, oasis de Nefta, 42 avril 1910 : Houard, 19141, p. 175, n° 104 ;
Collection cécidol. C. Houard, n° 128.
222. |Oligotrophus tamaricum Kieff.]. — Galles fusiformes (8-9 mill.
sur 3 mill.) situées sur les rameaux, principalement dans l’inflores-
cence.
Tunisie, oasis de Tozeur, 10 avril 1910 (Collection cécidol.
C. Houard, n° 129) et oasis de Nefta, 12 avril 1910 : Houard, 1914,
p. 175, n° 105.
223. Cécidomyide. — Renflement caulinaire fusiforme, de 10 mill. de
diamètre, renfermant des larves blanches grégaires ; paroi épaisse.
Le nombre des larves et leur teinte permet de rapprocher cette céci-
die de celle que T. de Stefani a décrite de Sicile sur Tamarix gallica
et qu'il à attribuée à l’action du Psectrosema tamaricis Stefani : cf.
Houard, 1909, 1.2, p. 731, n° 4226, fig. 1057-1058.
Tunisie, oasis de Nefta, 12 avril 1910 : Houard, 1911, p. 1795, n° 106.
Tamarix nilotica Bunge.
Tamarin très voisin du Tamarix gallica.
224. Liocleonus clathratus Oliv. — Sur les racines de la plante, cé-
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 125
cidies réunies en groupes qui peuvent atteindre la taille de la tête
d’un enfant et qui épuisent vite l’arbrisseau.
Égypte, Raz-el-Bar et dans le Fayoum : Boehm, 1908, p. 68-69,
fig. 6 ; Houard, 1909, t. 2, p. 1064, n° 6231. — Le Liocleonus clathratus
est connu en Russie méridionale, Bagdad, Tunisie, Algérie ; sa galle
n’a encore été signalée qu’en Égypte : Bedel, 1909, p. 99-100.
Tamarix brachystylis Gay.
Tamarin du Sahara, à fleurs pentamères.
295. [Amblypalpis Olivierella Ragonot]. — Renflement fusiforme de la
tige, mesurant 4,5 mill. de diamètre transversal et 15 mill. environ de
Wap [7
Tamarix brachystylis.
Amblypalpis Olivierella (n° 225).
Fig. 257 (a). — Vue d’une galle
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 258 (b). — Cécidie sectionnée en long
d’ap. nat.; gr. 0,8).
longueur (fig. 257). La surface externe est crevassée longitudinale-
ment, blanchâtre, avec fond rouge violacé. Paroi ligneuse, épaisse de
1,5 à 2 mill. (fig. 258).
Tunisie, avril 1909 : R. Viguier, in Collection cécidol. C. Houard,
n° 177 ; Houard, 1941, p. 175, n° 107.
226. [Oligotrophus tamaricum Kie . — Renflement fusiforme de
; à 1%
Tamarix brachystylis. 1 2
Oligotrophus tamaricum (n° 226).
Fig. 259 (a). — Rameau parasilé
(d'ap. Amblard ; gr. 0,8).
Fig. 260 (b). — Section de la galle
(d'ap. Amblard ; gr. 0,8).
a b
10 mill. environ de longueur, situé le plus souvent sur l'axe de l’épi
florifère (fig. 259) ; dans ce cas les fleurs insérées directement sur la
galle sont écartées les unes des autres par suite de la dilatation de leur
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126 C. Houarp.
axe commun. Surface d’un vert brunâtre, parlois violet rougeâtre
sombre. Cavité larvaire spacieuse, exactement fusiforme, limitée par
des parois minces et renfermant une nymphe unique (fig.-260).
Algérie, bords de l'Oued-Biskra, à Biskra, sur Tamarix brachystytis
et sa variété sanguinea J. Gay : Récolte de Balansa, in Amblard, 1856,
p. 169-172, pl. IV, 12-14 ; 1856?, p. 163-166, pl. IV, 12-14 ; Darboux
et Houard, 19014, p. 444, n° 3709 ; Houard, 1909, t. 2, p. 732, n° 4931:
— [Laboulbène, 1855, p. XVIHI-xIX |.
à}
Tamarix africana Poiret.
Dunes, alluvions à l'embouchure des rivières, lieux humides et salés de
l'intérieur des terres : Maroc, Algérie, Tunisie. — Europe méridionale et oc-
cidentale depuis le Portugal jusqu'à la Dalmatie par l'intermédiaire de l'Italie
et de la Sicile.
227. Psyllide. — Rameau jeune déformé, devenant rougeatre et
portant des feuilles étalées, groupées en une touffe élargie vers l’ex-
Tamarix africana.
Psyllide (n° 227).
Fig. 261. — Branche portant deux
rameaux hypertrophiés
et deux rameaux normaux
d'ap. nat.; gr. 0,8).
trémité (fig. 261). Hémiptères assez nombreux, à l’aisselle de ces
feuilles.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, le 14 avril 1900 : Houard, 1904, p. 43,
n°42, fig. 35-36 ; 49049, p. 707, n°.58 ; 1909, 1/2/%p: 799, n°14939,
fig. 1059-1060 ; Darboux et Houard, 1904, p. 442, n° 3700, fig. 767-
768 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 295.
228. [OGligotrophus] tamaricum, n. sp. (Kielfer), — Vers
l'extrémité des jeunes rameaux, qui sont arrêtés dans leur croissance,
petite cécidie fusiforme, verte ou parfois colorée en rouge sur une
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. x 122
face, très fragile (fig. 264) ; surface externe garnie de minimes feuilles
hypertrophiées (fig. 262) ; longueur pouvant atteindre 20 mill. sur 4 à
6 mill. de diamètre transversal; paroi fort mince (fig. 263), délimitant
une grande cavité qui renferme une nymphe brun foncé, de 3,5 mill.
de longueur. Cette nymphe se métamorphose dans la cécidie à la fin
du mois d'avril.
Nymexe longue de 3,5 mill., chitineuse, d’un brun sombre, sans
spinules dorsales, mais réticulée. le centre des cellules ainsi formées
proéminant sous forme de grain. Armure frontale forte, rousse, com-
posée de deux dents un peu incurvées l’une vers l'autre, graduelle-
ment amincies en pointe, 2-3 fois aussi longues que larges à la base,
où elles se touchent presque. Entre l’armure frontale et la gaine buc-
cale se trouve encore une dent aiguë, d’un roux brun, plus longue
que large à la base, dressée un peu obliquement par en haut. Soies
cervicales doubles, la grande deux fois aussi longue que l'autre et dé-
Tamarix africana.
Oligotrophus tamaricum
(n° 228).
Fig. 262 (a). — Aspect d'une cécidie
terminale grossie 2 fois (d'ap. nat.).
Fig. 263 (b). — Section transversale
de celte cécidie
(d’ap. nat.; gr. 2).
Fig. 264 (c). — Galle gr. naturelle.
passant un peu le milieu de l’armure frontale. Les antennes paraissent
composées de 2 + 14 ou 2 + 15 articles, ceux du flagellum subses-
siles et pas plus longs que gros.
Cette nymphe diffère beaucoup de celle de Psectrosema tamaricis et
forme probablement le type d’un genre nouveau.
Égypte : Frauenfeld, 4859, p. 324, pl. VI, 7. — Algérie, Saint-Denis-
du-Sig, 44 avril 1900 : Houard, 19014, p. 707, n° 59 ; 4902, p. 90-91:
1909, t.2, p. 733, n° 4234, fig. 1061-1063 ; Darboux et Houard, 1904,
p. 442, ne 3701, fig. 769-771 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 226.
Tunisie, Oasis de Gabès, près du rivage, 28 mars 1910 : Houard,
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198 C. Houaro.
4911, p. 175, n° 108 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 186 (galles
Tamarix africana.
Oligotrophus tamaricum
b (n° 228).
Fig. 265 (a). — Cécidie située dans
l'inflorescence (d'ap_ nat.; gr. 0,8).
Fig. 266 (b). — Aspect de deux galles
a terminales (d’ap. Frauenfeld).
situées principalement dans l’inflorescence et colorées vivement en
rouge groseille : fig. 265).
229. [Perrisia] tamaricina Kieff. — Cécidie axillaire en forme d’ar-
tichaut (fig. 267), rappelant assez bien la galle en rose des Chênes et
Tamarix africana.
Perrisia lamaricina
(n° 229).
Fig. 267 (a). — Rameau portant plusieurs
bourgeons déformées
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,).
Figure 268 (b). — Cécidie sectionnée en long
(d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
des Saules; tige ne s’accroissant plus ; écailles entourant une petite
chambre larvaire ovoidale (fig. 268).
Égypte, Oasis Tarfa : Frauenfeld, 1859, p. 324, pl. VI, 6; Bergen-
stamm et P. Lôüw, 1876, p. 93, n° 549 ; Frank, 1896, p. 112, n° 15 ;
Darboux et Houard, 1904, p. 442, n° 3699, fig. 765-766 ; Houard, 1909,
1.2, p. 733, n° 4935, fig. 1064-4065 ; Kieffer, 1909?, p. 30.
230. |Coccide]. — Pustules corticales hémisphériques, de 2 à 4 mill.
de diamètre, souvent confluentes au nombre de six ou huit, ombili-
quées au centre, avec ouverture au milieu de l’ombilic (fig. 269).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 129
_ Égypte : Frauenfeld, 1859, p. 324, pl. VI, 8 ; Darboux et Houard,
1904, p. 442, .n° 3702 ; Houard, 1909, t.2, p. 733, n° 4236.
Tamarix africana.
Coccide (n° 280).
Fig. 269. — Aspect de la cécidie j
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
231. Amblypalpis Olivierella Ragonot. — Cécidie fort commune,
consistant en de très gros renflements ligneux et durs, ovoïdaux, par-
fois presque sphériques (fig. 270, 271), mesurant en général 10-14 mill.
d'épaisseur sur 15-20 mill. de longueur, mais pouvant atteindre
30 mill. de diamètre transversal sur 40 mill. de long ; surface brune
Tamarix africana.
Amblypalpis Olivierella
n° 231).
Fig. 270 (a). — Grosse galle sphérique
(d'ap. nat.;gr. 0,8).
Fig. 271 (b). — Cécidie fusiforme
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 272 (c). — Section transversale
(d'ap. nat.; gr. 1).
garnie de petits alvéoles disposés en lignes transversales : cavité lar-
vaire axiale, spacieuse, limitée par des parois épaisses de 2 à 4 mill.,
ne laissant que juste la place pour la chenille (fig. 272). Chrysalide
occupant « exactement la cavité, de facon que le cocon se trouve ré-
duit à une petite toile au-dessus de la chrysalide vers la galerie de
sortie ; celle-ci est fermée intérieurement par un opercule de soie,
extérieurement par un bouchon rugueux, formé des déjections de la
chenille et très visible du dehors » (Ragonot, 1885, p. ccrx).
Presqu'île du Sinaï : Frauenfeld, 1855, p. 152 (Tamarir) ; 1859,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. m
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130 C. Houanrp.
P. 324, pl. VI, 5 (Tamarix gallica dans le texte et Tamarir africana à
la légende de la planche).
Égypte, Alexandrie : Frauenfeld, 1855, p. 150 (Tamarix africana JE
Algérie, Hammam Meskoutin, avril 1896 : P. Marchal, 1897, p. 22,
3° (galles très nombreuses et toutes parasitées) ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 476 et 477. — Saint-Denis-du-Sig,
1% avril 1900 : Houard, 19014, p. 707, n° 57 ; 1909, t. 2, P. 733-734,
n° 4237, fig. 1066-1068 ; Darboux et Houard, 19014, p. 443, no 3703,
fig. 772-774; Collection cécidol. C. Houard, n° 224. — Bône : A. Oli-
vier, in Ragonot, 1885, p. cevin-ccx (Tamarir).
Tamarix africana.
Amblypalpis Olivierella (n° 231).
Fig. 273 (a). — Vue extérieure de la galle
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 274(b).— Section en long
(d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
232. Gelechia sinaica Fraueni. — Renflement caulinaire fusiforme,
dur et ligneux (fig. 275), à surface irrégulière, crevassée, de 12 à
13 mill. de long sur 6 à 8 mill. d'épaisseur environ. Cavité circulaire
(fig. 276), traversée par le prolongement de l'axe de la tige. Chenille
se transformant dans la galle en une chrysalide brune de 5 mill. de
longueur ; papillon voisin du Gelechia salinella Z., de Sicile.
Presqu'île du Sinaï, à Tor : Frauenfeld, 1855, p. 152 (Tamarix) ;
1859, p. 323-324, 1 fig. texte, pl VE, 3 ; pl VIE, 4 (Tamarix gallica
dans le texte ; T. africana dans la légende de la planche) ; Darboux et
Houard, 1904, p. 443, n° 3704 ; Houard, 1909, t. 2, p. 734, n° 4238.
Tamarix africana.
Gelechia sinaica (n° 232).
Fig. 275 (a). — Aspect extérieur de la cécidie
(d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 276 (b). — Section en long de la galle
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Tamarix [africana Poiret]
233. Cynipide, — Sur les feuilles qu’elles peuvent entourer lors-
qu’elles sont agglomérées, galles dures, rugueuses, d’un blanc ter-
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 131
reux, munies d’une ouverture latérale plus ou moins grande à bords
nettement découpés ; dimensions très variables : longueur de 4à16 mil...
largeur de 3 à 14 mill.
Maroc, Oasis de Figuig : Bonnet, in Lucas, 1892, p. LXXXI-LXXXII;
Darboux et Houard, 1904, p. 444, n° 3714 ; Houard, 1909, t. 2, p. 734,
n° 4239. — Dans la description qu’il donne de cette galle, Lucas ne
peut affirmer avoir affaire au Tamarix africana. D’après lui, la galle
appelée Takahout (!) serait employée au Maroc à la préparation du
maroquin. Quant au producteur, n’en ayant trouvé aucune trace, il
émet l’hypothèse, avec le plus grand doute, du reste, que ces galles
extrêmement abondantes sont produites par la piqûre d’un Cynipide.
Tamarix articulata Vahl.
Arbuste du Sahara, introduit dans le Tell, —— Arabie, Perse, Indes orien-
tales. — Nom arabe : Tlaïa.
234. Pamene pharaonana Kollar. — Sur les rameaux et le plus sou-
vent à l'extrémité, excroissance irrégulière de couleur brun verdtre,
de la grosseur d’un pois à celle d’une noix (fig. 277, 279) ; tissu spon-
gieux renfermant plusieurs cavités (fig. 278, 280). — Galle appelée
vulgairement « Takaout » et servant dans le Tafilet à la préparation
des cuirs. Le papillon qui l’engendre existe en Bithynie, Égypte et
Arabie, d'après Staudinger et Rebel, 1904, p. 124, n° 2233.
Tamarix articulata.
Pamene pharaonana
(n° 234).
Fig. 277 (a). — Aspect extérieur
d'une galle (d’ap. Kollar).
Fig. 278 (b.). — Fragment d’une
cécidie (d'ap. Kollar).
Maroc : Vogl, 1875. p. 133-136.
Algérie du Sud, Tafilet et Gourara : Trabut et Marès, 1906, p. 31 312.
— Saint-Denis-du-Sig : Deloupy, in Trabut, 1910, p. 34-35, 1 fig.
Égypte, Le Caire : Kollar, 1858, p. 154-158, pl. V,1-5.— Alexandrie,
(1) Voir plus bas la cécidie du Tamarix articulata (n° 234).
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132 C. Houarp.
Le Caire : Frauenfeld, 1859, p. 321-322, pl. VI, 4, pl. VII 2, Nach-
schrift, p. 330 ; Frank, 1896, p. 252, n° 5 ; Sorhagen, 1898, p. 115,
n° 1209b; Darboux et Houard, 1904, p. 443-444, n° 3706-3707,
fig. 775-776 ; Kieffer, 1901, p. 523, note 1 ; Houard, 1909, t. 2,
p. 734-735, n° 4240, fig. 1069-1070.
La bibliographie de cette cécidie est des plus embrouillée. En 1858,
après avoir décrit son Pamene pharaonana, trouvé dans une galle de
cette forme, Kollar indique une Cécidomyie nouvelle (Cecidomyia ta-
maricis), dont il donne la diagnose, comme en étant le véritable auteur
(1858, p. 159-160). L'année d’après, dans un Nachschrift quitermine son
mémoire de 1859, Frauenfeld rapporte l'observation de Kollar, mais
il maintient son Grapholitha, signalé à la page 321, comme capable
d’engendrer la cécidie.
Bergenstamm et P. Low (1876, p. 77, n° 416), Frank (1896, p. 112)
et Kertész (1902, p. 119) rapportent les indications de Kollar.
Tamarix articulata.
Pamene pharaonana
(n° 231).
Fig. 279 (a). — Aspect extérieur de la cécidie
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
ZT Fig. 280 (b). — Section longitudinale d'une galle
He à (d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Pour Wachil (1886, p. 210), le Lépidoptère et le Diptère observés
par Kollar sont des parasites de la galle dont le véritable auteur serait
un Phytoptus.
A l’heure actuelle, on admet couramment que la galle du Tlaïa ou
Tamarixæ articulata, désignée au Maroc et dans l’extrême sud de
l'Algérie sous le nom de Takaout ou d’Adzba, est bien due au Pamene
pharaonana. Sa richesse en acide gallique la fait employer pour le
tannage des cuirs, et chaque année elle est exportée en grande quantité
dans le Tell, à Tlemcen notamment, où elle est vendue de 45 à
50 francs les cent kilos. Aussi a-t-on pensé depuis longtemps à faire
prospérer dans cette dernière région l'arbre et sa galle. Dès 1894,
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 133
Leroy relatait dans le Bulletin de la Société nationale d’acclimatation,
p. 280, les essais d'introduction du Tamarix articulata dans le Tell, et
il écrivait: « Cet arbre produit au Maroc une galle appelée Tacahout,
employée dans la fabrication du cuir marocain. Les plants que nous
possédons n’ont pas encore produit de galles. Nous avons essayé sans
succès d’y propager le Cynips de la galle du Chêne. La même tentative
faite avec des galles fraiches de Tacahout donnerait probablement de
meilleurs résultats ». Trabut et Marès, en 1906 (p. 311-312), constatent
que « le Tamarix articulata a été depuis quelques années acclimaté
dans le Tell, sur le littoral, où il vient très bien. Mais les tentatives
d'introduction de l’insecte producteur de la galle ont échoué ». Enfin,
en 1910 (p. 34-35), Trabut signale que la galle commence à apparaître
sur les Tlaïa de la propriété de M. Deloupy, à Saint-Denis-du-Sig.
235. Amblypalpis Olivierella Ragonot. — Gros renflement ovoïdal
ou fusiforme des rameaux, de 10 à 18 mill. de longueur sur 6 à
Tamarix articulata.
Amblypalpis Olivierella
(n° 235).
Fig. 281 (a). — Aspect d'une cécidie
(d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 282 (b). — Section longitudinale
d’une galle
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
12 mill. de diamètre transversal (fig. 281), très dur, muni d’une grande
cavité larvaire (fig. 282).
Algérie, Sidi-Maklouf, 1910 : Seurat, in Collection cécidol. C. Houard,
n° 68 (fig. 281, 282). — Plusieurs exemplaires d’une galle de même
orme recueillis par Seurat à MSila, département de Constantine,
en 1910, à Ghardaïa, 4 octobre 1910, et aux environs de Bou-Saada,
en octobre 1910, semblent se rapporter également au Tamarix articu-
lata : Collection cécidol. C. Houard, n° 86, 87 et 88.
Tunisie : Baronnet, 1894, p. 44-45 ; Fallou, 1894, p. 554 ; Decaux,
1894, p. 594-595 (Tamarix articulata).
134 C. Houarp.
236. [Gelechia brucinella Mann]. — Papillon peut-être cécidogène,
au sujet duquel Mann a écrit (1872, p. 37, n° 3) : « Obtenu de galles
de Tamarix articulata V. près du Caire ; récolté par Kindermann
en 1857 ». D'après le Catalog de Staudinger et Rebel il serait connu de
Bithynie, d'Égypte et de Sicile (1904, p. 150, n° 2745). — Houard,
1909, t. 2, p. 730.
237. Ériophyide. — D’après Stefani, il existerait, sur le Tamarixr
articulata, une ériophyidocéecidie semblable à celle qui a été décrite
par Trotter (Marcellia, Avellino, 1904, t. 3, p. 105-106, n° 34, fig. 20)
pour la colonie Érythrée. Elle répondrait au signalement suivant :
« Cécidie globuleuse ou irrégulièrement lobée, de 20 à 30 mill. de dia-
mètre, à lobes divisés par des sillons longitudinaux, à surface rou-
geâtre, ondulée et glabre, rappelant aux dimensions près la galle de
l'Eriophyes tamaricis Trotter ».
Égypte, Alexandrie : Stefani, 1907 ?, p. 46.
Tamarix Bounopæa J. Gay.
Arbuste à fleurs ordinairement tétramères, vivant dans les dépressions
argilo-sableuses salées et les dunes cultivées : Algérie (Le Kreider, Biskra),
Tunisie méridionale (Gabès, Nefzaoua, Kébili), Cyrénaïque.
238. Amblypalpis Olivierella Ragonot. — Renflement caulinaire
allongé (45 mill. sur 5-6 mill.), à surface rougeàtre et lisse (fig. 283) ;
cavité interne vaste, limitée par des parois d'épaisseur moyenne
(fig. 284). Trou d’éclosion vers le haut de la galle.
Tunisie, oasis et sables maritimes de Gabès,
Houard, 1941, p. 175, n° 109 ; Collection cécidol.
le 27 mars 4940 :
C. Houard, n° 190.
Tamarix Bounopæa.
Amblypalpis Olivierella
(n° 238).
Fig. 283 (a). — Aspect extérieur d'une galle
(d’ap. nat.;gr. 0,8).
Fig. 284 (b). — Cécidie coupée en long
(d’ap. nat. ; gr. 0,8),
239. [Oligotrophus tamaricum Kieff.]. — Renflement fusiforme des
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 135
rameaux, plus petit que le précédent (9 mill. sur 2 mill.), à paroi dure,
mais peu épaisse.
Tunisie, oasis et sables maritimes de Gabès, le 27 mars 1910 :
Houard, 1914, p. 175, n° 110 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 131.
Tamarix divers.
Sous cette rubrique sont groupées quelques localités intéressantes
de Tunisie et d'Algérie où furent observées plusieurs galles à céci-
dozoaires en partie connus ; faute de documents suffisants, les espèces
de Tamarins n’ont pu être précisées.
240. Amblypalpis Olivierella Ragonot. — Renflement caulinaire fusi-
forme, de 25 mill. sur 40 mill., à surface rouge ornée de points blancs
disposés en lignes horizontales. Trou d'éclosion situé vers le haut de
la galle. Chrysalide marron, vide.
Tunisie, oasis de Gabès, 27 mars 1910 (? Tamarix africana) :
Houard, 49114, p. 176, n° 111 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 189.
241. |Amblypalpis Olivierella Ragonot|. — Galle caulinaire fusiforme,
assez petite, de 15 à 20 mill. de longueur seulement, à paroi mince.
Algérie, au sud de l’oasis de Touggourt, 1890 : J. Dybowski, in Col-
lection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 478 ; P. Marchal, 1897,
p. 22, 3°; Darboux et Houard, 1901, p. 444, n° 3713 ; Houard, 1909,
t. 2, p. 739, n° 4245.
242. Cécidomyide. — Cécidie fusilorme des rameaux, de taille infé-
rieure aux précédentes, ligneuse, dure ; cavité axiale renfermant une
larve jaunûtre.
Tunisie, Metlaoui, jardin de la mine de phosphates, 9 avril 1940 :
Houard, 1911, p. 176, n° 113.
243. [Oligotrophus tamaricum Kieff.]. — Galle fusiforme des jeunes
rameaux, à paroi mince et à surface colorée en rouge.
Tunisie, oasis de Gabès, 27 mars 1910 : Collection cécidol. C. Houard,
n° 130. — Sfax, jardin public, 4 avril 1910. — Metlaoui, jardin de la
mine de phosphates, 9 avril 1910 (larve orangée). — Houard, 1941,
p. 176, n° 112.
244. [Ériophyide]. — Sur les branches mortes, nodosités ovoïdales
à surface grisätre parsemée de petites verrues irrégulières (fig. 285) ;
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Éd pn R n
136 C. HouaRp.
chaque nodosité repose sur un bourrelet large et saillant qui corres-
pond à la surface d'insertion d’un ancien rameau. Dimensions : 5-6 mill.,
parfois 10 mill.
Tunisie, Sfax, jardin public, # avril 1910 : Houard, 19114, p. 176,
n° 114; Collection cécidol. C. Houard, n° 188.
Tamarix Sp.
Ériophyide
(n° 244).
Fig. 285. — Rameau parasilé
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
CISTACÉES.
On ne connaissait jusqu’à présent, dans le Nord de l'Afrique, qu’une
seule galle de Cistacée et cependant nombreuses sont les déformations
des Cistes dans le bassin septentrional de la Méditerranée, principale-
ment en Portugal. J'ai rencontré deux cécidies sur un Hélianthème de
l’extrême-sud de la Tunisie ; une autre galle, également nouvelle, m'a
été envoyée récemment des environs d'Alger.
Cistus sp.
Ciste à feuilles lancéolées, glabres, très coriaces, claires à la face inférieure ;
bourgeon visqueux.
245. Hémiptère. — Limbe contourné, enroulé, hypertrophié, à sur-
face plus ou moins décolorée, présentant des cécidozoaires sur sa face
inférieure.
Maroc, cap Spartel : Trotter, 1904, p. 15; Houard, 1909, t. 2, p. 738,
n° 4259.
Helianthemum virgatum Desf. var. ciliatum Batt. et Trabut.
(Gistus ciliatus Desf.).
Espèce type dans les lieux secs, collines arides, pentes des montagnes,
alluvions des oued : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaique, Mar-
marique, — Espagne, Baléares.
La variété signalée ici est caractérisée par des côtes ciliées ; elle est localisée
à la Tunisie.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 137
246. | Eriophyes rosalia Nal.]. — Agglomération de petites feuilles
velues (fig. 287) provenant de phénomènes de chloranthie et de clado-
manie dans l’inflorescence.
Cécidie semblable à celle que l’Eriophyes rosalia Nal. engendre en
Europe sur Helianthemum vulgare, wlandicum, canum, vineale, hirsu-
lun, elc.
Tunisie, Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 4 avril 1910 : Houard,
1911, p. 169, n° 63 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 115.
Helianthemum virgatum
var. ciliatum.
Eriophyes rosalia
(n° 246).
Fig. 286 (a). — Rameau normal
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 287 (b). — Rameau parasité
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
247. [Contarinia helianthemi Hardy]. — Rosette terminale de feuilles
dressées abritant en son centre une larve rouge orangé.
Cette cécidié rappelle celle que l’on connaît, en Europe, sur Helian-
themum vulgare et H. grandiflorum.
Tunisie, Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 41° avril 1910 : Houard,
1914, p. 169, n° 64 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 416.
Helianthemum salicifolium Pers.
Plante rigide, multicaule et rameuse des pâturages, collines et pentes sè-
ches : Maroc, Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen.
248. Cécidomyide. — Cécidie terminale subsphérique à l’état jeune
{4 à 5 mill. de diamètre) et composée de feuilles dressées, vertes ou
légèrement rosées, serrées les unes contre les autres, plus courtes
mais plus larges que les feuilles normales ; cavité basilaire arrondie
renfermant une larve rouge. La galle âgée mesure jusqu’à 10 mill. de
longueur ; elle est élégamment cffilée et comprend des écailles marron,
dures, recourbées en dedans.
138 C. Houar».
Algérie, Tablat au sud-est d'Alger, fin janvier 1912 : René Maire, in
Collection cécidol. C. Houard, n° 372.
VIOLACÉES.
Viola odorata L.
Pâturages, lieux herbeux frais, buissons, forêts : Maroc, Algérie, — Région
méditerranéenne de l’Europe jusqu’à la Perse.
249. Perrisia affinis Kieff. — Enroulement marginal du limbe par
en haut, avec épaississement léger de la partie attaquée et décolora-
tion ou teinte rouge. — Galle connue en Europe sur cette Violette et
quelques autres espèces : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 742, n° 4281.
Algérie, environs d'Alger, juillet 1896 : Trabut, in P. Marchal, 1897,
p. 22, 2 ; Darboux et Houard, 1901, p. 492, n° 4144 ; Collection céci-
dol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 458.
PUNICACÉES.
Punica granatum L.
Cultivé dans les jardins et les oasis de toute la région méditerranéenne, —
se rencontre jusque dans l'Inde.
250. Eriophyes granati Can. et Mass. — Étroit enroulement du
limbe sur la face inférieure, signalé dans tout le Bassin de la Médi-
terranée et en Asie Mineure : ci. Houard, 1909, t. 2, p. 752, n° 4330.
Environs d'Alger, Maison-Carrée, 28 avril 1910.
OMBELLIFÈRES.
Les Ombellifères sont abondamment répandues dans le Nord de
l’Afrique, où elles sont représentées par des espèces intéressantes
appartenant aux genres Deverra, Eryngium, Helosciadium, Thapsia,
Margotia, Daucus, etc. Cependant elles ne possèdent que très peu de
galles. Les déformations les plus curieuses de ces plantes ont été
décrites par Frauenfeld, il y a plus d’un demi-siècle, sur des Deverra
d'Égypte ; elles furent retrouvées tout récemment, en Algérie, par
P. de Peyerimhoff et en Tunisie par moi, sur plusieurs autres espèces
de Deverra, parmi lesquelles le Deverra scoparia s’est montré tout
particulièrement riche en cécidies. Celles-ci seront décrites ici tout au
long et figurées avec détails d’après les aquarelles que j'ai exécutées
aux Matmata, en avril 1910.
40
ns fr à
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 439
Apium graveolens L.
Plante cultivée dans toute l'Afrique du Nord et dans les oasis.
251. Heterodera radicicola Greeff. — Renflement noduleux des
racines, constituant une réserve d’eau pour la plante qui, parasitée,
se développe mieux qu’à l’état normal. — Cette cécidie, dont l'aire
géographique était limitée jusqu'à présent à l’Algérie, vient d’être
découverte en France aux environs de Nantes : cf. E. F. L. Marchand,
C. R. Acad. Sc. Paris, 4910, t. 150, p. 1348-1350 (attribuée faussement
à l’action du Plasmodiophora brassicæ).
Algérie, El Oued : Vuillemin et Legrain, 1894, p. 549-551 ; Houard,
1909, t. 2, p. 766, n° 416.
Daucus Carota L.
Plante cultivée dans l'Afrique du Nord, y compris les oasis.
252. Helerodera radicicola Greeff. — Sur les racines, renflements
noduleux entraînant un développement défectueux de la plante, qui
se montre moins prospère que lorsqu'elle provient de semis de graines
imporlées. — On connaît ces renflements d'Italie et d'Algérie : cf.
Houard, 1909, t. 2, p.783, n° 4533.
Algérie, El Oued : Vuillemin et Legrain, 189%, p. 549-551 ; Darboux
et Houard, 1901, p. 126, n° 996.
Deverra tortuosa Cosson et Durieu
(Bubon tortuosum Desf.).
Plante des pâturages et plaines argilo-calcaires arides, broussailles arides
et lits desséchés des rivières : Tunisie, Cyrénaïque, Marmarique, Égypte infé-
rieure.
253. [Schizomyia deverræ Kieff.|. — Cécidie latérale formée de
trente à soixante petites masses ovoidales, vertes, uniloculaires, grou-
pées en un amas globuleux autour d'un renflement noueux de la tige
(fig. 288, 289). Métamorphose dans la galle.
Tunisie, Gabès et Gafsa, mars 1909 : Pitard, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 93.
Égypte, du Caire jusqu’à Suez : Frauenfeld, 1855, p. 150-151 (sur
Bubon sp.; avec un parasite appartenant au genre Inostemma); 1859,
p. 325, pl. VI, 10 ({Hormomyia| buboniæ Frauenf.) ; Bergenstamm et
TL Hat à À ä
1240 C. Houaro.
P.Lôüw, 1876, p. 31, n° 106, p. 95, n° 570 ; Frank, 1896, p. 114 : |
Darboux et Houard, 1901, p. 127, n° 1005, fig. 205-206 ; Kertèsz, 1902, |
p. 73; Houard, 1909, t. 2, p. 766-767, n° 4493, fig. 1088-1089, p. 778, |
n° 4498.
Deverra tortuosa.
Schisomyia deverrx
(n° 253).
Fig. 288 (a). — Aspect d'une agglomération
de cécidies sur un rameau
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 289 (b). — Coupe au travers d’une
semblable agglomération
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Deverra [tortuosa Cosson et Durieu].
254. Cecidomyide. — Rameaux latéraux épaissis contenant trois
Deverra tortuosa.
Cécidomyide
(n° 254).
Fig. 290 (a. — Rameau parasité
(d'ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Fiz. 291 (b). — Cécidies écloses
(d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
chambres cylindriques situées l’une au-dessus de l’autre dans trois
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. tu
nœuds consécutifs ; trou d’éclosion sur le côté et de la taille d’une
tête d’épingle (fig. 290, 291).
Sinaï, plaine de Rahha au pied du Mont-Horeb, sur les jeunes
pousses d’une Ombellifère rappelant la plante précédente : Frauenfeld,
1859, p. 326, pl. VI, 11 ; Darboux et Houard, 1901, p. 127, n° 1006,
fig. 207-208 ; Houard, 1909, t. 2, p. 767, n° 4424, fig. 1090-1094.
Deverra chlorantha Cosson et Durieu.
Plante des coteaux argilo-calcaires ou gypseux arides, des graviers, des
alluvions et des lits des rivières : Algérie, Tunisie, Tripolitaine.
259. [Schizomyia deverræ Kielf.]. — Petites galles sphériques agglo-
mérées en un point de la tige. Voir n° 256,
Algérie, Bou-Saada, 1909 et 1911 : Houard, 1909, t. 2, p. 759, et
renseignements par lettre de P. de Peyerimhoff, 22 mars et 8 mai
1911.
Deverra scoparia Cosson et Durieu.
* Plante désertique à rameaux robustes munis de quelques feuilles filiformes :
fleurs blanches. Pâturages et coteaux incultes argilo-calcaires ou gypseux
arides, graviers et alluvions : Maroc, Algérie, Tunisie moyenne ef méridionale,
Tripolitaine intérieure.
256. Schizomyia deverræ, n. sp. (Kieffer). — A la base des
rameaux de l’ombelle, renflements globuleux, de 2 à 3 mill. de dia-
2
Je b
Deverra scoparia. in
Schizomyia deverræ (n° 256).
Fig. 292 (a). — Amas de cécidies situé dans d ä ()
l'inflorescence (d'ap. nat.; gr. 0,8). 1e
Fig. 293 (b). — Section longitudinale d’un f
groupe de galles (d'ap. nat. ; gr. 0,8). \ ;
Fig. 294 (c). — Aspect des cécidies écloses
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 295, 296 (d, e). — Deux galles et leurs
opercules (d'ap. nat.; gr. 1).
mètre, groupés en un amas pouvant atteindre 10 mill. de diamètre
(fig. 292). La surface de chaque renflement est lisse, vert foncé, avec
TNT RSR de
a Le dE pe à
#
LE
122 C. Houarp.
plaques jaunätres (pl. I, 9, 40); elle présente une petite lame d’épiderme
desséché, blanchâtre et circulaire, qui obstrue l'entrée de la cavité
larvaire (fig. 293, 294). Celle-ci est un peu allongée et renferme ou bien
une larve rouge brique ou bien une nymphe orangée, de 2,5 mill. de
longueur, munie de deux longues dents frontales. A l’époque de
l'apparition de l'adulte (du 7 avril 1910 jusqu’en mai de la même
année), le trou d’éclosion est en général obstrué par les débris de
l'enveloppe nymphale et muni sur le côté du petit opercule épider-
mique circulaire qui adhère encore à la galle par un point (fig. 295.
296).
NyMPHE à peau hyaline, armure frontale (fig. 297) longue, formée
par deux dents brunes, juxtaposées, deux fois aussi longues que larges
à la base, à peine amincies à l'extrémité, qui est divisée, par une in-
Schizomyia deverrx.
Fig. 297 (a). — Armure
frontale de la nymphe.
Fig. 298 (b). — Flagellum.
È b
cision aiguë, en deux dents triangulaires, dont l’externe est un peu
plus forte que l’interne. Soies cervicales un peu plus courtes que leur
distance réciproque, trois fois aussi longues que leur papille. Partie
ventrale de l'abdomen avec des spinules hyalines, courtes et éparses;
partie dorsale à spinules obtuses, dressées et distantes, sauf à la base
des tergites où elles sont aiguës et presque appliquées.
ImAGo. ©. Rouge ; antennes noires, dessus et dessous du thorax,
pattes et larges bandes transversales sur les tergites et sur les ster-
nites, brun noir. Article basal des palpes pas plus long que gros,
deuxième deux fois aussi long que gros, troisième trois à quatre fois,
quatrième quatre à cinq fois aussi long que gros. Articles du flagellum
graduellement raccourcis ; les deux premiers sont soudés, le premier
est presque deux fois aussi long que le deuxième, celui-ci un peu plus
de trois fois aussi long que gros, le neuvième de moitié plus long que
gros, dixième un peu transversal, onzième et douzième très transver-
saux, 10-12 un peu plus gros que les précédents (fig. 298); filets ar-
qués très sinueux et appliqués, conformés comme chez Asphondylia ,
poils courts et disposés sans ordre. Aïles hyalines, cubitus faiblement
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 143
arqué, aboutissant à la pointe alaire, rameau supérieur de la posticale
un peu arqué à sa base, l’inférieur sortant presque à angle droit.
Crochets tarsaux grêles et longs, aussi longs que l’empodium, pul-
villes nuls. Tiers postérieur de la partie ventrale de l'abdomen occupé
par une plaque noire qui dépasse un peu l’extrémité postérieure de
l'abdomen, oviducte aciculé, chitineux, roux brun. — Taille : ©.
3 mill.
PARASITES :
1 Torymus sp.? — L’unique exemplaire était un mäle.
> Inostemma maura, n. Sp. (Kieffer) [Platygastéride]. —
cg Q. Noir, mandibules et tarses roux, tibias brun roux. Tête trans-
versale, vue d’en haut et de devant, au moins aussi large que le
thorax, mate et sans sculpture. Ocelles presque en ligne droite, les
externes distants des yeux de leur diamètre seulement, deux fois plus
éloignés de l’ocelle médian. Joue sans sillon, égalant les deux tiers de
l'œil. Mandibules bifides. Palpes labiaux formés par un article long,
unique, pourvu de deux fortes soies. Antennes du mâle de 10 articles,
les articles 3 et 5 plus minces et plus petits que les autres, pas plus
longs ou à peine plus longs que gros, deuxième deux fois aussi long
que gros, quatrième et 6-9 à peine plus longs que gros, dixième deux
fois aussi long que le neuvième; poils égalant en longueur presque la
demi-erosseur des articles. Thorax luisant, sillons parapsidaux per-
currents, divergents en avant. Scutellum presque semi-circulaire.
Ailes hyalines, avec une nervure sous-costale noueuse au bout distal.
Abdomen aussi long que le reste du corps, spatuliforme, presque plan,
brillant et lisse; premier tergite plus étroit, transversal et ridé longi-
tudinalement, deuxième à peine plus long que les quatre suivants
réunis, chez le mâle, un peu plus court que les quatre suivants chez
la femelle, troisième et quatrième subégaux, cinquième plus court,
sixième plus court que le cinquième et arrondi chez le mâle, triangu-
laire et plus long que le cinquième chez la femelle. La corne de la
femelle est très arquée, relativement grosse et atteignant l'extrémité
du thorax. — Taille : G' ©, 1,5 mill.
Tunisie : Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 1° avril 1910; Oued
Chabal, à 50 km. au sud de Sfax, dans le domaine de la Compagnie
des Phosphates, le 5 avril ; Metlaoui, carrière au-dessus de la gare, le
4% avril ; Collection cécidol. C. Houard, n° 137 ; Houard, 1914, p. 166-
167, n° 48.
Remarque : Pitard a indiqué (1909 [1911], p. cuix) que dans les
rh Ets boréal sr
144 C. HouaR».
oued des Matmata le Deverra scoparia était « chargé de grosses galles
de diptères »; Houard, 1911, p. 162, n° 8. Il s’agit bien, comme me l’a
confirmé cet auteur par lettre, de la cécidie décrite ici. J'ai, du reste,
recu lout récemment un exemplaire de cette galle, recueilli par Pitard
au Diebel-Tébéga près de Kébili, en décembre 1908 : Collection céci-
dol. C. Houard, n° 94.
257. Cecidomyide. — Rameaux latéraux jeunes raccourcis et renflés,
parfois contournés, mesurant en moyenne de’25 à 35 mill. de lon-
gueur (fig. 299) et se montrant constitués par deux ou trois entre-
Deverra scoparia.
Cécidomyide
(nome
Fig. 299 (a). — Aspect d'une cécidie
d'un rameau latéral
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 300 (b). — Section longitudinale
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
nœuds transformés en de grosses cécidies : celles-ci sont étranglées
au niveau des nœuds qu’entourent les petites collerettes blanches des
gaines atrophiées des feuilles (pl. I, 41, 12). Les feuilles sont elles-
mêmes réduites à de petites lames membraneuses claires ; quelques-
unes seulement atteignent une certaine longueur.
Assez souvent un chapelet de galles, formé aux dépens d’un rameau,
se termine par une petite branche grêle, de 35 mill. environ : l’en-
semble mesure alors 70 mill. de longueur.
Les entre-nœuds parasités les plus grands du Deverra scoparia attei-
gnent 20 mill. ; ils sont en général régulièrement fusiformes, avec
8 mill. de diamètre, plus rarement presque globuleux. Leur surface,
vert d’eau, est striée de lignes fines d’un vert foncé, sensiblement pa-
rallèles ; parfois cependant la teinte générale est franchement violacée
ettire sur le noir, ainsi que le représente la figure 13 de la planche I.
Chaque galle possède en un point de sa paroi une petite lamelle
épidermique, blanche, circulaire, de ! mill. environ de diamètre, in-
diquant l'emplacement du futur trou d’éclosion. La cavité interne est
vaste (fig. 300), un peu irrégulière, limitée par une paroi d'épaisseur
assez grande, mais variable : elle abrite de six à dix larves d’un rouge
orangé qui se métamorphosent sur place en avril.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 145
PARASITE : Inostemma maura Kieff.
Tunisie, Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 1e avril 1910 : Houard,
1911, p. 167, n° 49 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 438.
258. Coccide. — Entre-nœuds de la tige transformés en renflements
fusiformes (fig. 301) par suite de la présence sur chacun d’eux d’une
Deverra scoparia.
Coccide
(n° 258).
Fig. 301 (a). — Rameau avec trois
entre-nœuds parasités
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 302 (b). — File de cécidies situées
sur un même rameau
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
ou plusieurs larves blanchâtres d’un Coccide, fixées au fond de dé-
pressions assez profondes de l’épiderme. Leur diamètre transversal
atteint jusqu’à 9 mill. et leur longueur oscille entre 10 et 15 mill.; sou-
vent même le nombre des Coccides fixés à leur surface est assez grand
(dix sur un seul entre-nœud) pour que leur élongation soit complète-
ment entravée et pour qu'ils se transforment en cécidies à peu près
globuleuses (fig. 302).
Les renflements gallaires, en général isolés, assez souvent groupés
en chapelets, modifient quelque peu la croissance du rameau ; celui-ci
peut même, s’il a tous ou presque tous ses entre-nœuds fortement pa-
rasilés, s'arrêter dans son développement, rester court et atteindre à
peine 7 ou 8 centimètres de longueur totale (pl. I, 44). Dans certains
cas, enfin, les parasites sont à tel point abondants que la touffe entière
du Deverra scoparia, d'ordinaire élancée et élégante, se transforme en
un volumineux amas subsphérique de petits rameaux dressés et raides.
d’où émergent seuls quelques axes courts que surmontent des ombelles
atrophiées.
La surface de chaque galle est lisse, sa teinte générale vert jaunâtre
ou même vert blanchâtre, beaucoup plus claire que celle de la tige
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXI [1912]. 10
1
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Re, DS LS
146 C. Houarp.
normale. Elle est rayée de fines lignes longitudinales, d’un vert foncé,
irrégulièrement espacées, courbées au voisinage du Coccide, et d’un
effet très joli (pl. I, 14).
Tunisie, Matmata, à l'Oued-Dijir, le 1% avril 1910 : Houard, 4941,
p. 167, n° 50 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 156.
Remarque. — On ne connait jusqu’à présent, en Europe, qu'un
seul Coccide capable d@e renfler et d’'incurver la tige d’une Ombelli-
fère, le Sanicula europæa : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 759, n° 4369.
Thapsia sp.
259. Lasioptera thapsie Kieff. — Renflement pluriloculaire de la
tige, de la grosseur d’une noix.
Algérie : Olivier, in Kieffer, 1898?, p. 3 et 58 ; Darboux et Houard,
1901, p. 450, n° 3761 ; Kertész, 1902, p. 18 ;: Houard, 1909, £. 2, p. 782,
n° 4527.
ÉRICACÉES.
Les galles des Éricacées sont encore peu connues dans le Nord de
l'Afrique, où elles semblent cependant moins abondantes que dans les
régions méridionales de l’Europe baignées par la Méditerranée, en
Portugal, par exemple. Deux seulement avaient été signalées jusqu’à
présent au Maroc, en Algérie et en Tunisie ; j'ai pu en retrouver deux
autres, en Tunisie, qui ne diffèrent en rien de leurs congénères euro-
péennes.
Erica arborea |.
Bois et broussailles de toutes les parties montagneuses du Nord Africain :
Maroc, Algérie, Tunisie, — Bassin méditerranéen septentrional, de la Pénin-
sule Ibérique à la Crète.
260. Myricomyia mediterranea F. Lüw. — Galles situées à l’extré-
mité des rameaux, dans l’inflorescence ; elles affectent la forme de
bourgeons ovoidaux, de 3 à 4 mill. de hauteur sur 2 à 3 mill. de dia-
mètre transversal. Au centre de chacune d'elles se trouve une larve
unique orangée qui se métamorphose dans la cécidie en avril. — Céci-
dies très communes, signalées dans tout le Bassin septentrional de la
Méditerranée et en Asie Mineure : cf. Houard, 1909, t.2, p. 792,
n° 4579.
Algérie, Dichei-Edough, à 1.010 m. d'altitude, le 25 avril 4940.
20, Cas À BE EL
Fun PAPE: eh,
M: Le
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 147
Tunisie, Aïin-Draham, au Djebel-Bir, vers 900 m. d'altitude, le x
22 avril 1910 : Houard, 1911, p. 167-168, n° 54.
261. Perrisia ericina F. Low. — Cécidie gemmiforme, aiguë, de
10 mill. de longueur sur 5 mill. de diamètre. Larve unique, rouge, se
métamorphosant dans la galle. — Observée dans le Bassin méditerra-
néen septentrional tout entier et en Asie Mineure : cf. Houard, 1909,
t.2, p. 792, n° 4581, fig. 1112-1113, 1122.
Algérie, forêt de Baïnem, près d'Alger, 20 mars 1910 et forêt de
Terni, près de Tlemcen, 12 avril 1910 : Schneïider-Orelli, 1912, p. 476.
— Djebel-Edough, à 1.010 m. d'altitude, le 25 avril 1910. — Forêt de
Réghaïa, 20 avril 1911 : H. Chermezon, in Collection cécidologique
C. Houard, n° 365 ; Forêt de Réghaïa, 7 février 1942 : R. Maire.
Tunisie, Aïn-Draham, au Djebel-Bir, vers 900 m. d'altitude, le
22 avril 190 (échantillons de l’année précédente, desséchés, com-
posés de feuilles rougeâtres ou encore en partie vertes, écartées les
unes des autres et à pointe recourbée vers le dehors) : Houard,
1941, p. 168, n° 55.
262. Perrisia ericæ-scoparie Dufour. — Cécidie semblable à la pré-
cédente, mais plus grosse, évasée à la partie supérieure et renfermant
plusieurs larves. — Connue en France et en Sicile : cf. Houard, 1909,
t. 2, p. 792, n° 4582.
Algérie et Tunisie, environs d’Alger et route de Souk-el-Arba à
Aïn-Draham : P. Marchal, 1897, p.22, 4° ; Kieffer, 1898?, p. 9 ; Dar-
boux et Houard, 1901, p. 136, n° 1078 ; Kertész, 1902, p. 36 ; Houard,
19114, p. 162, n° 9 ; Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris,
n° 459.
Erica scoparia L.
Plante des bois et broussailles, pentes des montagnes et vallées ombragées :
Maroc, Algérie, Tunisie, — partie nord du Bassin méditerraneen, dela Pénin-
sule Iberique à la Dalmatie.
263. Perrisia ericæ-scoparie Dufour. — Cécidie gemmiforme volu-
mineuse, pouvant atteindre la taille d’une noisette, contenant plusieurs
larves qui s’y métamorphosent. — Galle répandue dans tout le Bassin
de la Méditerranée : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 79%, n° 4591, fig. 1114-
1115, 1125.
Maroc, cap Spartel : F. Sohde, in Rübsaamen, 1899, p. 272, n° 92:
148 C. HouaRp.
Houard, 1906, p. 34, note 2 ; 1909, t. 2, p. 794, n° 4591 ; Darboux et
Houard, 1901, p. 137-138, n° 1082.
PRIMULACÉES.
Aucune galle n’était connue déformant les Primulacées de l'Afrique
du Nord ; jai eu l’occasion de recueillir une intéressante cécidie sur
une belle variété tunisienne du Coris monspeliensis.
Coris monspeliensis L. var. syrtica Murbeck.
Plante type : Sables, dunes du littoral et de l’intérieur, lieux calcaires et
arides, alluvions des oued, pentes des collines : Maroc, Algérie, Tunisie (TC.
depuis le nord jusqu'à l'extrème-sud), Tripolitaine, Cyrénaïque, Égypte, —
Bassin méditerranéen septentrional, de la Péninsule Ibérique à l'Italie et à la
Sicile.
La variélé caractérisée par sa corolle rosée et les spinules du calice courtes ;
dans le sud de la Tunisie seulement.
Coris monspeliensis var. syrtica.
Ériophyide (n° 964).
Fig, 303 (a). — Inflorescence déformée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 304 (b). — Jeune plante parasitée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
264. Ériophyide. — Extrémité des rameaux principaux ou latéraux
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 149
transiormée en un amas irrégulier de petites bractées (fig. 303), dont
la teinte marron tranche vivement sur la couleur verte des feuilles
normales ou sur la belle couleur violacée des épis floraux. Lorsque la
plante est jeune, elle peut être entièrement déformée (fig. 304) si lat-
taque se généralise.
Tunisie, sables maritimes entre l’oasis de Gabès et celle de Gre-
nouch, le 28 mars 1910 : Houard, 1914, p. 166, n° 47 ; Collection
cécidol. C. Houard, n° 1135.
|
|
PLOMBAGINACÉES.
Pa PAPERS 3
En Algérie et en Tunisie, on connaît trois jolies galles sur le Limo-
niastrum Guyonianum, le Zéita des Arabes, arbuste saharien à feuilles
linéaires lancéolées.
pl pe
Limoniastrum Guyonianum Cosson et Durieu. ‘à
à
Coteaux argilo-calcaires arides, dunes cultivées, alluvions et lits des ri- :
vières : Algérie, Tunisie, Fezzan, pays des Touareg. Re"
+
269. Œcocecis Guyonella Guenée. — Sur les jeunes rameaux, par-
iois sur les pédoncules des fleurs, renflements sphériques ou ovoidaux
pouvant atteindre la taille d’une noix-muscade (fig. 307), à parois
assez épaisses et dures, de couleur brun rouge, isolées ou groupées
par trois ou quatre. La cavité, lisse, est occupée par une chenille lon-
RS fe CPE 2 7 2 4
=
fe
gué de 10 mill., de teinte blanc d’os, qui s’enveloppe dans un cocon L
piriforme blanc ; celui-ci est fixé aux bords internes d’une ouverture 4
latérale circulaire de 3 mill. de diamètre. 4
Les galles jeunes, observées en avril, sont fusilormes (fig. 305) ;
elles mesurent environ 10 mill. de long sur 7 mill. de diamètre trans-
versal ; leur surface est du même vert que la plante, parfois rougeître,
et couverte de petites verrues blanches comme la tige et les feuilles.
En section (fig. 306), ces galles non encore entièrement développées
montrent une paroi de 1,5 mill. environ, très tendre, divisée nette-
ment en deux régions, l’externe verte, l’autre vert jaunâtre ; la cavité
spacieuse, lisse, teinte en vert, renferme une chenille de 3 mill. de
longueur.
La galle de l’'Œcocecis Guyonella à attiré depuis longtemps l'attention
des naturalistes et donné lieu à de nombreuses indications bibliogra-
phiques parmi lesquelles plusieurs, peu connues des entomologistes,
sont contenues dans le Bulletin de la Société botanique de France
—
Dr a gite: cEés-
LR LÉ
Lire A Le the
150 C. HouaR».
de 1859. On y lit, en effet, p. 290-291, que le secrétaire de cette So-
ciété, E. Fournier, présente des échantillons recueillis à Biskra et
envoyés par M. Lefranc. Plus loin (p. 291), Boisduval fait remarquer
que « ces galles proviennent d’un Cynips ou d’une Cécidomyie ».
Enfin, à la même page, le distingué botaniste Cosson indique « qu’en
Limoniastrum Guyonianum.
Œcocecis Guyonella
(n° 265).
Fig. 305 (a). — Aspect d’une galle
très jeune
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 306 (b). — Section en long
de la cécidie
(d’ap. nat.; gr. 0,8). .
Algérie ces galles sont utilisées par les indigènes pour la préparation
des peaux ». La même année et dans le même périodique (1859,
p. 734-735), Amblard revient sur la communication de Fournier. Il
rappelle d’abord que les galles du Limoniastrum ont été l’objet d’une
note qu'il a faite en collaboration avec Laboulbène, deux ans aupara-
vant, dans le Bulletin de la Société entomologique de France (1857,
p. Lx1). Puis il donne un extrait d’une lettre du D' Reboud au D'
Gustave Dufour, datée de Djelfa, le 7 mars 1857, et dans laquelle sont
contenus des détails intéressants sur les particularités musicales de
Les Zooceécidies du Nord de l'Afrique. 151
ces salles : « Si vous voyez M. Amblard ou votre ami M. Laboulbène,
dites-leur que je leur ai récolté quelques galles de Zéita ou Limonias-
drum Guyonianum...…. Le Zéita est très abondant dans la héicha ou
plaine au milieu de laquelle s'élève Ouargla. Chaque touffe de Zéita
a une grande quantité de ces galles. Lorsque ces dernières sont
vieilles et que l’insecte est sorti, elles possèdent une petite ouverture
qui joue le rôle d’une embouchure de flûte, si le vent vient à agiter
les branches. On entend alors des milliers de ces petits instruments
lilliputiens qui produisent le plus gracieux effet. Nous avons un jour
déjeuné dans un bois de Zéita, et tous les convives de la table de
l'état-major ont manifesté le plaisir qu’ils éprouvaient à ce concerto
saharien. »
Quant au papillon producteur de la cécidie, il a été décrit par
Guenée en 1870, d’après des galles provenant de Biskra ; Constant la
également obtenu dans cette localité, en 1892, comme le rappelle
Lafaury dans la notice nécrologique qu'il consacre à ce lépidoptéro-
logue (Paris, Ann. Soc. ent., t. 70, 1901, p. 12). Decaux (1895,
p. 30-32) signale une éclosion survenue en avril. Giraud, enfin, en à
étudié les parasites : 1869, p. 476-488, pl. XIT, 3-4 ; 1870, p. 367. —
Consulter encore : Sorhagen, 1898, p. 116, n° 2178 ; Staudinger et
Rebel, 1901, p. 162, n° 3016 (aire d'extension du papillon : Mauri-
tanie, Chypre, Syrie).
Algérie, Biskra : Lefranc, in Fournier, 1859, p. 290-291 ; Guyon,
1847 et 1868, in Guenée, 1870, p. 5-16, pl. VIL, 1-1 ; Giraud, 1869,
p. 476-488 ; Ragonot, 1874, p. cexziv. — Dijella et Ouargla : Reboud,
in Amblard, 1859, p. 735. — Sud de l'Algérie : Amblard et Laboul-
bène, 1857, p. Lxt ; Massart, 1898, p. 292 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 2413, n° 1743 ; Houard, 1909, t. 2, p. 802, n° 4626. — Algérie :
Fallou, 1894?, p. cexct ; Künckel d'Herculais, 1894, p. cexzt ; Cons-
tant, in Ragonot, 189%, p. cexLr.
Tunisie : Baronnet, 1894, p. 44-45 ; Fallou, 1894, p. 554 ; Decaux,
189%, p. 554-555. — Environs de Kairouan : P. Marchal, 1897, p. 22,
n° 4 ; Kieffer, 19014 ?, p. 356, note 1 ; Collection cécidol. Labor. Ent.
Muséum Paris, n° 479. — Gabès : Dattin, in Ragonot, 1885, p. ccvu-
CCIX. — Gabès, sables maritimes, et Gaïsa : Pitard, 1909 [1911],
p. GXXIV-CxxV ; Houard, 1941, p. 162, n° 12. — Oasis de Gabès et de
Tozeur, avril 4909 : H. Chermezon et F. Évrard ; Oasis de Gabès,
sables maritimes, 27 mars 41910 ; Oglet-Atchichina, 3 avril 4910 :
Houard, 1911, p. 170, n° 69 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 103. —
Kairouan, en 1899 (indication orale de G. Le Testu).
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152 C. HouaRp.
266. Sclerocecis pulverosella Chrétien. — Sur les tiges minces, galles
d'ordinaire allongées et fusiformes ; sur les tiges plus épaisses, ren-
flements latéraux, isolés ou plus ou moins soudés, qui plus tard
deviennent sensiblement sphériques (fig. 308, 309). Cavité larvaire
cylindrique s’ouvrant à la partie supérieure ou à la base du renfle-
Limoniastrum Guyonianum.
Œcocecis Guyoncila
(n° 265).
Fig. 307 (a). — Aspect extérieur
d'une cécidie éclose
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Sclerocecis pulverosella
(n° 266).
Fig. 308 (b). — Vue d’une galle
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 309 (c). — Autre cécidie
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
ment gallaire et contenant un petit résidu brunâtre, tassé et main-
tenu au fond par un tissu soyeux qui tapisse les parois lisses. Pas de
cocon. Chenille blanche, subcylindrique. Chrysalide subeylindrique
également, restant dans la cécidie après l’éclosion du papillon.
Algérie, Biskra : Guyon, 1847 et 1868, in Guenée, 1870, p. 12;
Ragonot, 1874, p. cexuiv ; Chrétien, 1908 ?, p. 142-144, fig. 1-4. —
Sud de l'Algérie : Amblard et Laboulbène, 1857, p. Lxr ; Amblard,
1859, p. 739.
Tunisie, Kairouan : P. Marchal, 1897, p. 22, n° 2 ; Collection cécidol.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 153
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 480. — Gabès, sables maritimes, et
Gaïsa : Pitard, 1909 [1941], p. cxxiv-cxxv. — Darboux et Houard,
1901, p. 213, n° 1714 ; Houard, 1909, t. 2, p. 802, n° 4627 ; 1911;
p. 162, n° 13.
267. Aphide. — Limbe des feuilles linéaires contourné en spirale et
légèrement épaissi (fig. 310).
Algérie : P. Marchal, 1897, p. 22, n° 3 ; Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 472 (Hammam Salahdin, près de Biskra,
1% avril 1896). — Aïn-Sefra, 19 avril 1900, galle rare : Houard, 19044,
p. 704, n° 3% ; 1909, t. 2, p. 803, n° 4628, fig. 1133 ; Darboux ct
Houard, 1901, p. 243, n° 1715, fig. 31% ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 196.
Limoniastrum Guyonianum.
| Aphide
(n° 267).
Fig. 310. — Hémiptérocécidie
déformant les feuilles
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
OLÉACÉES.
Fraxinus excelsior [.
Planté un peu partout dans le Nord de l’Afrique, principalement dans les
centres de colonisation.
268. Contarinia Marchali Kiel. — Fruit faiblement gonflé, déformé
irrégulièrement et décoloré par places. Larves grégaires jaunes se
métamorphosant en terre la seconde année. — Cécidie connue d’Alle-
magne et de France : Cf. Houard, 1909, t. 2, p. 804, n° 4635.
154 C. HouaRp.
Algérie, Orléansville et Saint-Denis-du-Sig, 6 avril et 42 avril 1900 :
Houard, 19044, p. 704, n° 28 ; Darboux et Houard, 1901, p. 155,
n° 1204.
269. Psyllopsis fraxini L. — Bord du limbe d’une foliole enroulé
de facon assez lâche, décoloré ou veiné de rouge. — Cécidie com-
mune partout en Europe : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 806, n° 4641,
fig. 1139-1141.
Algérie, Orléansville et Saint-Denis-du-Sig, 6 et 15 avril 1900 :
Houard, 1904%, p. 70%, n° 30 ; Darboux et Houard, 1901, p. 156,
n° 1209.
270. Perrisia fraxini Kieff. — Galle en forme de poche allongée,
située sur la nervure médiane d’une foliole ou parfois sur le pétiole;
la poche s'ouvre en lente à la face supérieure et n'intéresse qu'une
partie du limbe. Larves grégaires orangées se métamorphosant en
terre. — Cécidie répandue à peu près dans toute l’Europe : cf. Houard,
1909, t. 2, p. 807, n° 4644, fig. 1144-1146.
Algérie, Orléansville, 6 avril 4900 : Houard, 1901, p. 704, n° 29;
Darboux et Houard, 1904, p. 156-157, n° 1212.
Phillyrea media L.
Plante des dunes, pâturages et coteaux broussailleux, bois et forêts : Maroc,
Algérie, Tunisie septentrionale, — Bassin méditerranéen européen, Archipel,
Asie Mineure, Syrie et Palestine.
271. Braueriella phillyreæ F. Lôw. — Grosse pustule du limbe,
irrégulièrement elliptique (6-8 mill. sur 4-5 mill. environ), de cou-
leur vert jaunâtre, puis brunâtre, abritant une larve blanchâtre qui
se métamorphose dans la galle. — Cécidie connue dans le sud de
l'Europe, principalement en Portugal, sur plusieurs espèces de Phil-
lyrea : ci. Houard, 1909, t. 2, p. 810, n° 4667 ; consulter aussi les
figures 1149 à 1151.
Algérie, Alger, 12 mars 1912 : René Maire, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 280.
Tunisie, avril 1909 : H. Chermezon et F. Évrard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 102 ; Houard, 1914, p. 170, n° 75.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 155
APOCYNACÉES.
Nerium Oleander L.
Arbuste à tige dressée des lieux humides, bords des oued et des ruisseaux :
Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque, Egypte, — Bassin médi-
terranéen septentrional et oriental.
272, Myzus nerii Fonsc. — Excroissances verruqueuses des feuilles,
des tiges, des pédoncules floraux ou des fruits, pouvant atteindre la
taille d’un pois. A l’état jeune, les excroissances des feuilles se mon-
trent constituées par une petite tête noirâtre, globuleuse, de 0,5 mill.
de diamètre, portée par un pédicule jaunâtre, translucide, inséré sur
un petit soulèvement conique du limbe; à la face opposée correspond
une petite excavation. — Cécidies abandonnées de bonne heure par
leurs producteurs et encore mal connues, bien qu’on les ait signalées
en plusieurs points du Sud de l’Europe : cf. Houard, 1909, t. 2,
p. 817, n° 4705.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, avril 1900 : A. Houard. — Tablat, au
sud-est d'Alger, fin janvier 1912 : R. Maire, in Collection cécidol.
C.Houard, n° 376.
CONVOLVULACÉES.
Convolvulus microphyllus Sieber.
Plante d'Égypte.
273. [Insecte]. — Plante atrophiée et délormée (fig. 311), présentant
de très nombreux renflements, garnis de trous d’éclosion, qui occupent
presque en totalité la tige et les rameaux (fig. 312).
Convolvulus microphyllus.
Insecte (n° 273).
Fig. 311 (a). — Aspect de la cécidie
(d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Fig. 312 (b). — Section de la galle
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Presqu’ile du Sinaï, Ras Mhammed : Frauenfeld, 1859, p. 329,
pl. VIT, 26; Darboux et Houard, 1901, p. 114, n° 908 ; Houard, 1909,
t. 2, p. 824, n° 4720.
156 C. HouaRp.
BORRAGINACÉES.
Peu de choses à signaler concernant les déformations parasitaires
des plantes de cette famille, si ce n’est une galle d'Égypte sur un
Héliotrope indéterminé, non retrouvée depuis 1859, et une autre
récemment décrite sur une jolie plante des régions désertiques appar-
tenant au genre Echiochilon.
Heliotropium sp.
274. — Renflement de la tige; auteur inconnu.
Égypte : Frauenfeld, 1859, p. 329 ; Darboux et Houard, 1904, p. 180,
n° 1430 ; Houard, 1909, t. 2, p. 822, n° 4725.
Echiochilon fruticosum Desi.
Plante des pâturages argilo-sableux arides, coteaux pierreux, graviers, allu-
vions et lits des rivières : Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque,
Marmarique, Egypte et Nubie, — Arabie Pétrée, Syrie.
275. [Proactica echiochilonella Chrétien]. — Renflement ligneux de
la tige, habité sans doute par la chenille de ce papillon qui vole en
mai.
Algérie, Biskra : Chrétien, 1908 ©, p. 201 ; Houard, 1909, €. 2, p. 826,
n° 4750.
VERBÉNACÉES.
On ne connait comme véritables cécidies, dans le Nord de l’Afrique,
sur les plantes indigènes de cette famille, que les pustules des feuilles
de Vitex et d'Avicennia décrites plus loin. De très gros renflements
verruqueux pouvant atteindre la grosseur du poing m'ont été signalés
par M. Trabut sur les tiges d’une Verbénacée de la Gouadeloupe, le
Citharexylum dentatum L., cultivée au jardin d’essai de Tunis; ils
m'ont été envoyés en avril 1910 par M. Guillochon. Je n'ai pu y
irouver trace d’un cécidozoaire (Houard, 1911, p. 166, n° 46).
Vitex Agnus-Castus L.
Plante des lieux humides, broussailles sablonneuses maritimes : Maroc,
Algérie, Tunisie, Égypte, 2 Réeion méditerranéenne, Perse.
276. Eriophyes Massalongoi Can. — Cécidies petites, très nombreuses
sur les feuilles, les pétioles et les rameaux, parfois d’une abondance
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 157
telle que l'extrémité du rameau s’enroule en une sorte de boule ; elles
forment des saillies subhémisphériques sur les deux faces du limbe.
— On a observé la galle du Vifex dans le sud de l’Europe et en
Asie Mineure : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 827-898, n°° 4751-4752, fig.
1167-1169.
Maroc, Bou-Mériem, 14 juillet 1902 : G. Buchet, in Collection céci-
dol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 491.
Avicennia officinalis L.
Plante du littoral de l'Afrique tropicale.
277. — Pustule discoiïdale du limbe mesurant 3 à 4 mill. de dia-
mètre.
Égypte : Schweinfurth, 1864, in Trotter, 1901, p. 68, n° 7 ; Houard,
1909, t. 2, p. 828, n° 4753.
LABIÉES.
Aucune zoocécidie n'avait été signalée jusqu’à présent sur les plantes
de cette famille dans l’Afrique du Nord, à l'exception d’une galle
florale de Teucrium radicans, restée il est vrai absolument inconnue
des Cécidologues. Elles paraissent cependant y être abondantes car
j'en ai rencontré plusieurs dans le Sud de la Tunisie, aux Matmata.
Teucrium radicans (Cosson.
Plante spéciale aux coteaux broussailleux arides et pierreux de la Turisie
septentrionale occidentale ; elle est caractérisée par des tiges couchées radi-
cantes, glabres et des feuilles aciculaires glabres en dessus.
Teucrium radicans.
Copium teucrii (n° 278).
Fig. 313 (a). — Fleur normale
(d'ap. Bonnet et Barratte).
Fig. 314 (b). — Fleur parasitée
(d'ap. Bonnet et Barratte).
278. Copium teucrii Host. — Dans l'inflorescence, un grand nom-
bre de fleurs sont déformées : corolle charnue, verdâtre, gonflée et
épaissie à la base, devenant presque globuleuse et pouvant atteindre
5 mill. de diamètre ; calice agrandi fendu latéralement (fig. 314). —
Cécidie semblable à celles que l’on trouve en Europe sur plusieurs
158 C. HouaRp.
Teucrium : montanum, Polium, capitatum, etc., et qui sont dues au
Copium teucrii.
Tunisie : Bonnet et Barralte, 1895, pl. XIV, 4 et 6 ; Houard, 1941,
p. 163, n° 25. — C’est à mon ami H. Chermezon que je dois la con-
naissance des superbes lithographies qui représentent la galle du Teu-
crium radicans. Les figures 1 et 6, signalées plus haut, sont accom-
pagnées des légendes suivantes : « Plante entière, gr. nat.; fig. À » et
« Fleur rendue vésiculeuse par l'effet d’un insecte emprisonné dans
l'intérieur de la corolle, grossie 8 fois ; fig. 6 ».
La figure 6 de la planche XIV du mémoire de Bonnet et Barratte sur
les Phanérogames de la Tunisie montre admirablement les détails de
la fleur parasitée : le calice fendu en long au voisinage de la bractée;
la corolle, fortement gonflée à la base, faisant hernie en dehors de ce
calice ; les lèvres latérales de celle-ci rapprochées, en même temps
que la lèvre médiane, rabattue comme un clapet, empêche les éta-
mines et le pistil de faire saillie par l'ouverture de la fleur parasitée,
comme cela a lieu dans la fleur normale dessinée à côté (pl. XIV, 5).
La plante entière de Teucrium radicans, représentée par la figure 1,
porte une dizaine de cécidies globuleuses disséminées au milieu des
iouffes compactes des inflorescences qui terminent les rameaux.
Rosmarinus officinalis 1.
Plantes des sables, des pâturages montueux et des coteaux calcaires arides :
? Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen
d'Europe et Asie Mineure.
279. Asphondylia rosmarini Kieff. — Petites galles piriformes velues
situées à la face inférieure du limbe, parfois en très grand nombre,
terminées par une minime calotte quitombe au moment de l’éclosion de
l'insecte. Larve solitaire se métamorphosant dans la galle. — Cécidie
bien connue en Europe centrale, en France, en Corse, en Sicile : cf.
Houard, 1909, t. 2, p. 835-836, n° 4790, fig. 1176-1177.
Tunisie, Matmata, vers 550 m. daltitude, le 31 mars 1910 : Houard,
1911, p. 173, n° 97; Collection cécidol. C. Houard, n° 104.
Thymus hirtus Willd. var. algeriensis Boissier et Reuter.
L'espèce type vit dans les pâturages el coteaux broussailleux arides, les
alluvions et les lits des rivières : Maroc, Algérie, Tunisie, — Espagne méri-
dionale.
Pr PS
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 159
La variété, ou forme glabrescente, a des fleurs roses ou rosées, avec quel-
quefois cas d’albinisme.
280. [Janetiella thymicola Kielf.]. — Galle terminale des rameaux
en forme de gros bourgeon de 10 à 12 mill. de diamètre transversal,
composée de feuilles allongées, très élargies, garnies de longs poils
sur les bords (fig. 315). Au centre de la cécidie se trouvent plusieurs
cocons soyeux, blancs.
Tunisie, Matmata, vers 500 mètres d'altitude, le 31 mars 1910, céci-
die très commune : Houard, 1911, p. 176, n° 115 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 114. — Observé le 1% avril 1910, dans la même région,
des galles semblables, mais entièrement blanchâtres au lieu d’être
vertes ou teintées de rouge.
Thymus hirtus.
Janetiella thymicola
(n° 280).
Fig. 315. — Aspect d'une cécidie
(d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Salvia verbenaca L. subsp. clandestina (S. clandestina L.).
Plante des décombres, bords des chemins, champs, pâturages et coteaux :
Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, — Europe méridionale, Asie Mineure,
Syrie, Palestine.
281. Eriophyes salviæ Nal. — Boursouflures fortement saillantes à
la face supérieure du limbe, avec érinéum dans la dépression corres-
pondante. — Cécidie signalée seulement dans l’ile de Chypre par Cec-
coni en 1901 : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 850, n° 4878.
Algérie, La Réghaïa, 7 février 1912 : R. Maire. in Collection cécidol.
C. Houard, n° 373.
SOLANACÉES.
Cette famille présente quelques zoocécidies sur divers Solanum, ainsi
que des pustules foliaires sur presque tous les Lyciets de l'Afrique
du Nord : Lycium afrum des îles Canaries et de l’île Madère, L. ewro-
pœum, L. intricatum, L. arabicum d'Algérie et de Tunisie, etc.
160 C. Houarp.
Lycium europæum L. (L. mediterraneum Dunal).
Arbuste des haïes, broussailles, lieux incultes, alluvions des oued : Maroc,
Algérie, Tunisie, Tripolitaine, — Bassin méditerranéen.
282. Eriophyes eucricotes Nal. — Cécidie pustuleuse du limbe, de
2,5-3 mill. de diamètre, de teinte violacée ou brun pourpre sombre.
— Répandue dans tout le Bassin de la Méditerranée jusqu’en Syrie :
cf. Houard, 1909, t. 2, p. 864, n° 4970.
Algérie, environs d'Alger : P. Marchal, 1897, p. 23, 3°; Darboux et
Houard, 1901, p. 222, n° 1794 ; Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum
Paris, n° 489. — Environs de Tlemcen, 11 avril 1910 : Schneider-
Orelli, 1912, p. 476.
Lycium intricatum.
Eriophyes eucricotes (n° 283).
Fig. 316 (a). — Feuille saine (d'ap. nat. ; gr. 0,8),
Fig. 317 (b). — Limbe déformé, face inférieure (d'ap. nat. : gr. 0,8).
Fig. 318 (c). — Face supérieure de la même feuille (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 319 (d). — Feuille couverte de galles (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 320 (e). — La même, vue de profil (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 321 (f). — Jeune rameau entièrement parasité (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 322 (g). — Section longitudinale d'une cécidie (d’ap. nat. ; gr. 4).
Lycium intricatum Boissier.
Arbuste du littoral oranais caractérisé par des rameaux intriqués, à feuilles
charnues, à grosses épines feuillées et à fleurs bleuâtres.
283. Eriophyes eucricotes Nal. — Cécidies foliaires’ violacées, sem-
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 161
blables aux précédentes, de 2 à 4 mill. de diamètre, se rencontrant
parfois sur les jeunes rameaux ou les fleurs (fig. 316-321); cavité in-
terne irrégulière, à ostiole garni de poils, le plus souvent situé sur la
face supérieure du limbe fig. 322) ; cette cavité est littéralement bour-
rée d'Ériophyides de 150 à 210 w de longueur environ, mêlés partois
à des larves de Cécidomyie.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 14 avril 1900 et Saïda, 18 avril 1900 :
Houard, 1904, p. 42, n° 9 ; 19049, p. 704-705, n° 35 ; 1909, t. 2, p. 865,
n° 4971, fig. 1206-1208 ; Darboux et Houard, 1901, p. 222, n° 4795,
fig. 330-332 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 219.
Lycium arabicum Boissier.
Lyciet caractérisé par ses longues corolles tubuleuses, violacées, et ses ca-
lices courts ;: employé comme haies dans les oasis : Algérie à Bou-Saada,
Biskra, Sud de la Tunisie, Eyypte, Nubie, — Arabie Pétrée et tropicale, Inde
boréale.
284. Eriophyes eucricotes Nal. — Cécidie foliaire pustuleuse, sem-
blable à celle qui est décrite plus haut au n° 283.
Tunisie, oasis de Gabès, 27 mars 1910 : Houard, 1911, p. 170,
n° 76 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 168.
285. | Ériophyide]. — Renflement verruqueux arrondi, de 3 à 5 mill.
de diamètre, situé à la base d’une épine (fig. 323, 324).
Tunisie, oasis de Gabès, 27 mars 1910 : Houard, 1911, p. 170,
n° 71 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 169.
Lycium arabicum.
Ériophyide (n° 285).
Fig. 323 (a). — Rameau jeune et galle
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 324 (b). — Cécidies âgées, sèches
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Solanum tuberosum L..
Plante cultivée dans tout le Bassin de la Méditerranée.
286. Asphondylia Trabuti Marchal. — Baie déformée et plus ou
moins bosselée. Une ou plusieurs larves situées dans Pintérieur de la
galle et s’y métamorphosant fin septembre.
Ann. Soc. ent. Fr.. LXXxI [1912] 11
162 C. HouaRp.
Alger : Trabut, in P. Marchal, 1896, p. 97-99, 1°, fig. 1 ; Kieffer,
1898", p. 20 ; Darboux et Houard, 1901, p. 431, n° 3612 ; Kertész,
1902, p. 66 ; Houard, 1909, t. 2, p. 866, n° 4977 ; Collection cécidol.
Labor. Ent. Muséum Paris, n° 457.
Solanum Melongena L. (S. esculentum Dunal).
Plante cultivée sur la côte et dans les oasis du Nord de l'Afrique.
287. Heterodera radicicola Greeff. — Nodosités sur les racines, pro-
litables à la plante hospitalière.
Algérie, El-Oued : Vuillemin et Legrain, 189%, p. 549-551 ; Dar-
boux et Houard, 1901, p. 431, n° 3609 ; Houard, 1909, t. 2, p. 867,
n° 4987.
Solanum Lycopersicum L.
Plante cultivée sur la côte et dans les oasis du Nord de l'Afrique.
288. Heterodera radicicola Greeff. — Nodosités radiculaires sembla-
bles aux précédentes et jouant le même rôle.
Algérie, Ek-Oued : Vuillemin et Legrain, 1894, p. 549-551 ; Darboux
et Houard, 1901, p. 431, n° 3610 ; Houard, 1909, t. 2, p. 868,
n° 4988.
SCROPHULARIACÉES.
Deux intéressantes cécidies ont été découvertes depuis peu, dans le
Nord de l’Afrique, sur une Linaire rampante et sur une Scrophulaire.
Linaria reflexa Desf.
Plante des décombres, bords des chemins, lieux cultivés et incultes,
pâturages sablonneux et coteaux : Algérie, Tunisie septentrionale et moyenne,
— Corse, Sardaigne, Italie, Sicile, Grèce.
289. Gymnetron hispidum Brullé (G. pilosum GyIL.). — Renflement
fusiforme de la tige, atteignant jusqu’à 30 mill. de longueur et 10 mill.
de diamètre transversal, à surface lisse, brillante, verte, parfois d’un
rouge foncé, souvent colorée en rose (fig. 325-328). Cavités larvaires
de grande taille, ovoidales {3 mill. suf 4 mill.), renfermant chacune
une grosse larve blanche (fig. 329).
Algérie, El Adijar, près de Bône, 1910 : Verax, in Collection céci-
dol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 432. — Cascade, près de Tlemcen,
Lin PUOP a
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 163
AL avril 1910 : Schneïder-Orelli, 1912, p. 476-477, fig. 5. — Alger,
95 mars 1912 : R. Maire. — Vignes de l'École d'Agriculture algé-
rienne de Maison-Carrée, 29 mars 1912 : Ducellier, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 464.
Tunisie, Carthage, champs de céréales et au bord des chemins,
2%"mars 1910 (échantillons très jeunes, à cavité larvaire minuscule :
fig. 330, 331) : Houard, 1911, p. 169, n° 68 ; Collection cécidologique
C. Houard, n° 170.
Linaria reflexa.
Gymnetron hispidum (n° 289).
Fig. 325 (a). — Région inférieure d’une plante, avec galles adultes (d'ap.
nat. ; gr. 0,8).
Fig. 326, 327 (b, c). — Jeune rameau et cécidie sectionnée (d’après nat.; gr.
0,8).
Fig. 328, 329 (d, e). — Galle adulte et section en long de la cécidie (d’ap.
nat.; gr. 0,8).
Fig. 330, 331 (f, g). — Galle très jeune (échantillon de Tunisie), avec cavité
larvaire à peine visible (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Scrophularia canina L.
Plante des sables, graviers, alluvions, lits des rivières, pâturages et
coteaux calcaires : Maroc, Algérie, Tunisie, Marmarique, Cyrénaïque, — Asie
Mineure, Europe méridionale et moyenne.
290. [Asterolecanium fimbriatum Fonsc.]. — Renflement caulinaire
164 C. Houarp.
latéral, fusiftorme, de 20 à 30 mill. de longueur, en général, sur 6 à
8 mill. de diamètre transversal. Surface lisse, munie d’un gros bour-
relet vert foncé rougeâtre dont la région centrale déprimée abrite la
larve du parasite (fig. 332, 334). Quand plusieurs cécidies existent
sur un jeune rameau, celui-ci se trouve arrêté dans son élongation
(fig. 333). — Semblable galle n'avait encore été signalée qu’en Italie :
cf. Houard, 1909, t.2, p. 880, n° 5066. :
Algérie, dunes de Zéralda, 14 mars 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 44ÿ.
Scrophularia canina.
Asterolecanium fimbrialum
(n° 290).
Fig. 332 (a). — Aspect d'une
cécidie sur rameau âgé
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 333 (b). — Jeune rameau
portant deux galles
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 334 (c). — Section d'une
cécidie pratiquée au
niveau du parasite
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
PLANTAGINACÉES.
On connaît à l'heure actuelle quelques cécidies sur les PJantains du
Nord de l'Afrique et des régions voisines, iles Canaries et Syrie.
Plantago Serraria L.
Plante des sables, lieux incultes, décombres, bords des chemins : Maroc,
Algérie, Tunisie (C. dans le nord et le centre), — Péninsule Ibérique, Italie
méridionale, Sicile, Malte, Dalmatie, Grèce.
291. Ériophyide. — Cécidie florale non velue consistant en un gon-
flement des fleurs supérieures de l’épi, qui acquièrent l’aspect de gros
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 165
bourgeons, avec déformation et désorientation de la portion terminale
de celui-ci (fig. 335-337). Bractées des fleurs et pièces du calice hyper-
trophiées ; verticilles internes atrophiés. Entre toutes ces pièces vivent
de nombreux Ériophyides. — Cécidie signalée sur la même plante en
Sicile (cf. Houard, 1909, t. 2, p. 893, n° 5142) et distribuée récem-
ment par Trotter et Cecconi dans leur « Cecidotheca italica », 1909,
fase. XX, n° 479.
Tunisie, fort de Sidi-Bel-Hassen, près de Tunis, à 88 m. d'altitude,
le 48 avril 1910 : Houard, 19141, p. 171, n° 77 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 140.
Plantago Serraria. ÉEs
Ériophyide if
(no 291). t
Fig. 335 à 337 (a, b, c). — Aspect 0
des cécidies florales 1e ‘
(d’ap. nat.; gr. 0,8); ÿ Ÿ
b, feuille normale de la plante. À
4 N
|
a À PC
Plantago albicans L.
Lieux herbeux, sables, décombres, lieux incultes, bords des chemins, oasis :
Maroc, Algérie, Tunisie (TC.), Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen tout
entier.
202. Ériophyide. — Axe de l’inflorescence arrêté dans son dévelop-
pement et présentant, à son extrémité, des fleurs incomplètement
développées, altérées, transformées en glomérules floconneux de 10 à
20 mill. de diamètre, couverts de poils : ces poils, fins, délicats et
hyalins, atteignent parfois 5 à 7 miil. de longueur. En vieillissant, la
galle prend une teinte jaune rouille. — Cette cécidie rappelle celle que
L
CAT
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PES:
Un -
166 C. Houarp.
Stefani décrivit autrefois en Sicile (cf. Houard, 1909, t. 2, p. 895,
n° 5157), mais d’une facon si brève que toute identification est impos-
sible.
Algérie, près d’Aïn-Sefra, à 1.050 m. d'altitude : Hochreutiner, in
Corti, 190%, p. 252-253 ; Houard, 1909, p. 895, n° 5157.
293. [Ériophyide]. — Fleurs supérieures de lépi, plus rarement
celles de la base, gonflées et transformées en masses globuleuses, de
Plantago albicans.
Ériophyide
(n° 293).
Fig. 338 (a). — Épi avec fleurs parasitées
(d'ap, nat.; gr. 0,8).
Fig. 339 {b). — Fleur gonflée, face inférieure
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fleur hypertrophiée entr'ouverte
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 341, 342 (d, e). — Calice normal
et sépale isolé
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
‘Fig. 340 (c).
4 à 6 mill. de diamètre. Ces masses globuleuses se distinguent à pre-
mière vue des fleurs restées intactes dont les pétales sont étalés, mem-
braneux et colorés en marron clair (fig. 338).
La partie basilaire de chaque fleur anormale globuleuse est convexe
(fig. 339). Elle se montre enserrée par cinq écailles élargies, à bords
membraneux, d’une teinte marron plus ou moins foncée, parlois
vertes suivant leur nervure médiane : ces écailles correspondent à la
bractée florale et aux quatre sépales de la fleur. Quant à la région su-
périeure de la fleur parasitée, elle se termine par deux lames verdà-
tres, à bords enroulés, semblables à des becs d'oiseau, couvertes de
poils blanes comme le reste de la galle. Ces deux becs verdàtres, longs
de 10 mill. environ, durs et rigides, correspondent à deux pétales
hypertrophiés. Ils enferment, en les cachant presque complètement,
deux autres pétales plus courts, verdâtres, allongés et également en
forme de becs (fig. 340). Au centre même de toutes ces pièces, qui re-
présentent la corolle de la fleur, existent d’autres pièces semblables,
beaucoup plus petites, couvertes également de poils blanchâtres, longs
et serrés; ces dernières pièces semblent correspondre aux parties
atrophiées des verticilles reproducteurs internes de la fleur.
RL
Les Zoocéculies du Nord de l'Afrique. 167
J'ai trouvé presque constamment, au centre même de ces fleurs
parasitées, globuleuses et velues, une petite larve jaunâtre, à tête
marron, de 0,25 mill. de longueur. Il se pourrait que cette larve de
Cécidomyie fût le véritable producteur de la galle, qui m'a offert, du
reste, quelques Ériophyides.
Toutes les cécidies florales velues des Plantains ont été rapportées
à l’action d’Ériophyides, par exemple celles des Plantago ceratophylla
et commutata de Sicile, celle du Plantago Coronopus de l'ile de Madère
(ef. Houard, 4909, t. 2, fig. 4217 et n°° 5144, 5145, 5147, 516%). Sur le
Plantago albicans lui-même on a signalé, de Syrie et d'Italie (Sardai-
gne et Sicile seulement), une phytoptocécidie qui se rapproche fort de
Plantago albicans.
Ériophyide (n° 293).
Fig. 343 (a). — Épi déformé
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 344 (b). — Inflorescence parasitée
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 345 (c). — Fleur hypertrophiée
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
celle de Tunisie; la majorité des auteurs la rapportent à l’action de
l'Eriophyes Barroisi décrit par Fockeu en 1892 (cf. Houard, 1909, €. 2,
n° 5158). Les deux cécidies semblent cependant différer par quelques
points : 4° l’ensemble de la déformation du Plantago albicans de
Tunisie rappelle assez peu le dessin d’un échantillon de Syrie donné
par Fockeu (1892, pl. XV, 4; cf. Houard, 1909, t. 2, fig. 1217) ; 2° la
cécidie tunisienne n’est pas aussi longuement velue que celle d'Italie ;
cette dernière est connue par les exemplaires contenus dans « Cecido-
theca italica », 4902, fase. VII, n° 174, et consiste en de grosses masses
cotonneuses presque sphériques, de près de 20 mill. de diametre, ne
laissant émerger qu’assez peu l'extrémité des pointes dures et verdà-
tres des fleurs hypertrophiées. Dans ces conditions, il semblerait
possible d'identifier la cécidie du Plantain recueillie par nous en
Tunisie avec celle que Trotter, en 1902 (Marcellia, Padova, t. 1, p.12),
a signalée en Espagne près de Saragosse, sur Plantago albicans L. var.
angustifolia W.etL., et qu’il décrit à peu près en ces termes : « fleurs
hypertrophiées, globuleuses, pubescentes, de 3 à 4 mill. de diamètre,
constituant une déformation due à un Ériophyide et différente de celle
qu'engendre l'Eriophyes Barroisi Fockeu. »
168 C. HouaRp.
Du reste, il ne serait pas impossible que la galle du Plantain, signalée
par Corti aux environs d’Aïn-Sefra (voir plus haut au n° 292 de ce
travail), puisse être identifiée avec celle de Tunisie.
L'aspect spécial très caractéristique de la cécidie tunisienne nous à
engagé à en donner un dessin en couleurs (PI. I, 15) d’après nos aqua-
relles exécutées sur les échantillons frais.
Tunisie, Bordj Toual, au sud de Gabès, 31 mars et 2 avril 1910 :
Gañsa, au Djebel-Ben-Younes, vers 450 m. d'altitude, le 7 avril 1940 ;
Sidi-Bou-Said, au pied de Ja falaise, le 19 avril 1910 ; Collection céci-
dol. C. Houard, n° 139 bis (fig. 343-345) ; Houard, 1911, p. 170-171,
n° 76. — Tunisie, 4910 : P. Marchal, in Collection cécidol. Labor, Ent.
Muséum Paris, n° 486.
Centranthus ruber.
Trioza centranthi
(n° 298)
Fig. 346 (a). — Plante jeune à feuilles
enroulées
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 347 (b). — Section transversale
d'un limbe anormal
(d’ap. nat; gr. 2).
Voir page 170.
RUBIACÉES.
Trois cécidies seulement avaient été signalées jusqu’à présent sur
les Rubiacées de l'Algérie ; j'en ai trouvé une quatrième en Tunisie.
Galium saccharatum Allioni.
Plante des champs, moissons, lieux incultes, palmériers : Maroc, Algérie,
Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen.
294. Perrisia. — Cécidie globuleuse et charnue située le plus sou-
vent à l'extrémité d’une pousse, qui se trouve arrêtée dans son dé-
veloppement ; sa cavité unique renferme des larves orangées. Cette
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 169
galle rappelle un peu celle qui à été décrite sur la même plante en
Sicile par Stefani : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 916, n° 5298.
Algérie, environs d'Alger, 1* février 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 364.
Tunisie, Tabarka, le 23 avril 1910 : Houard, 1911, p. 168, n° 57;
Collection cécidol. C. Houard, n° 117.
Galium Aparine L.
Plante des haies, broussailles et lieux incultes : Maroc, Algérie, Tunisie,
— Bassin méditerranéen.
2095. Perrisia aparines Kieff. — Cécidie terminale en ananas, bien
connue dans l’Europe centrale et dans l’Europe occidentale : cf.
Houard , 1909, 1.2, p. 916-917, n° 5303, fig. 1231-1232.
* Algérie, Orléansville, 6 avril 1900 : Houard, 1901%, p. 704, n° 31;
Darboux et Houard, 1904, p. 159, n° 1233.
Rubia peregrina L.
Plante des haies, bois, broussailles, rochers et vieux murs : Maroc, Algérie,
Tunisie, — Bassin méditerranéen septentrional, de la Péninsule Ibérique à la
Grèce et à la Crète.
206. Eriophyes rubiæ Can. — Verticille terminal des pousses trans-
formé en une cécidie arrondie, ovoïdale ou irrégulièrement cylindrique,
de 10-12 mill. de long sur > mill. de large, d’abord verdätre, puis
noire après dessiccation. — Galle commune, signalée dans le sud de
l'Europe depuis le Portugal jusqu’à lItalie : cf. Houard, 1909, €. 2,
p. 919, n° 5321, fig. 1235-1236.
: Environs d’Alger, le 5 avril 1900 : Houard, 1901 4, p. 706, n° 53 ;
Darboux et Houard, 1901, p. 3714, n° 2955. — Alger, 12 mars 1912 :
R. Maire, in Collection cécidol. C. Houard, n° 279 (fleur demeurant
fermée, irrégulièrement globuleuse et de 2 mm. de diamètre).
297. [Eriophyes rubiæ Can.]. — Enroulement marginal par en haut
du limbe des feuilles. — Cécidie connue dans le Bassin méditerranéen
septentrional depuis le Portugal jusqu’en Italie : ef. Houard, 1909, t. 2,
p::919; n° 5322.
Environs d’Alger, le 5 avril 1900 : Houard, 1901 4, p. 706, n° 54 ;
Darboux et Houard, 1904, p. 371, n° 2956.
1 pn Ln ps D QC
Les hi De 4 1.8
170 C. Houarp.
VALÉRIANACÉES.
Centranthus ruber DC.
Pentes des montagnes : Maroc, Algérie, Tunisie, — Bassin méditerranéen
septentrional, Crète, Chypre.
|
998. Trioza centranthi Vallot. — Enroulement marginal des feuilles
par en haut (fig. 346, 347), avec souvent déformation complète du
limbe, torsion en spirale, arrêt de l’élongation et hypertrophie du
pétiole. Altérations parfois accompagnées de modifications florales et
de phénomènes de chloranthie. — Galle signalée dans l’Europe cen-
trale, la France, l'Italie et l'Espagne : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 937,
n° 5431, 5433, fig. 1253-1254.
Environs d'Alger vers N.-D. d'Afrique, 4 avril 1900 : Houard, 1901 *,
p. 702, n° 48 ; 1909, p. 937, n° 5433, fig. 1253-1254; Darboux et Houard,
4904, p. 100, n°s 782-783 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 244.
Scabiosa rutæfolia.
Ériophyide
(122299):
Fig. 348 (a). — Feuille adulte,
avec amas pileux
(d’'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 349(b). — Feuille jeune parasitée
vue de profil
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 350 (c). — La même
vue de face
(d’après nat.; gr. 0,8).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 174
DIPSACÉES.
Scabiosa rutæfolia Wahl.
Plante des sables maritimes : Maroc, Algérie, Tunisie, — Europe méri-
dionale depuis le Portugal jusqu'à l’île de Malte.
299. Ériophyide. — Lobes foliaires présentant sur leurs deux faces
des plages décolorées, un peu jaunâtres, couvertes de poils blancs,
courts, abondants, serrés les uns contre les autres (fig. 348-350). La
pilosité anormale s'accompagne le plus souvent d’un reploiement par
en haut du bord du limbe ou de ja production de boursouflures, quel-
quefois hémisphériques, saillantes à la face inférieure de la feuille.
Algérie, dunes de Zéralda, 17 février 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol., C. Houard, n° 379.
CUCURBITACÉES.
Bryonia dioica Jacq.
Haies et broussailles, lieux ombragés, bords des chemins et murs en ruines :
Maroc, Algérie, Tunisie, Cyrénaïque, — Europe centrale et méridionale, Cau-
case, Asie Mineure, Syrie, Palestine, Perse, Afghanistan.
300. Perrisia bryoniæ Bouché. — A l'extrémité des pousses, agglo-
mération subsphérique, de 40 à 20 mm. de diamètre, composée de
feuilles déformées et velues (fig. 351). Larves grégaires blanches se
métamorphosant en terre ; adulte en juillet, — Cécidie commune dans
l'Europe centrale et occidentale : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 9%4,
n° 5476. .
Bryonia dioica.
Perrisia bryonix
(n° 300;.
Fig. 351. — Extrémité déformée
d'une pousse
(d’ap. nat.; gr. 2).
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, ferme de l’Union, le 40 avril 1900 :
172 C. Houarp.
Houard, 1901, p. 702, n° 13 ; 1909, t. 2, p. 944, n° 5476, fig. 1258;
Darboux et Houard, 1901, p. 70, n° 547, fig. 127 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 217.
COMPOSÉES.
On connaissait jusqu’à ces dernières années vingt-cinq cécidies sur
les Composées du Nord de l'Afrique, qui comprennent, comme on le
sait, environ seize pour cent de la totalité de la flore.
Les galles décrites à l'heure actuelle dans cette région sont beaucoup
plus nombreuses ; elles ont été observées en Égypte et surtout en
Algérie ; deux seulement proviennent de Tunisie ; le Maroc n’en a pas
encore lourni. Nous croyons intéressant de signaler avec détails celles
que nous avons eu l’occasion de rencontrer en Tunisie en 1910, ou bien
qui nous ont été envoyées de diverses localités de Afrique du Nord,
et de contribuer à étendre nos connaissances encore bien restreintes
sur la géographie zoologique des Cécidomyides.
Phagnalon saxatile Cass.
Broussailles, lieux secs et pierreux, fentes des rochers : Maroc, Algérie,
Tunisie, Cyrénaïque, — Bassin méditerranéen, de la Péninsule Ibérique à
l'Italie méridionale.
301. Diptère. — « Fleurs déformées par une galle de diptère ».
Tunisie : Matmata, Kalâa et éboulis : Pitard, 1909 [1911], p. cu;
Houard, 19114, p. 162, n° 14. — « Galle peu fréquente » in lettre de
Pitard, avril 4914.
Helichrysum rupestre Ralin. (H. Fontanesi Camb.).
Sables et dunes du littoral et de l'intérieur, pentes des montagnes, fentes
des rochers : Maroc, Aigérie, Tunisie, — Baléares.
302. [Urellia Mamulæ Frauenf.]. — Déformation terminale de la
plante consistant en un raccourcissement de l’extrémité de la tige dont
les feuilles, groupées en une masse subsphérique de 10 à 15 mm. de
diamètre, sont abondamment velues sur les deux faces (fig. 352, 353).
Le centre de cet amas foliaire est occupé par une coque brillante, appar-
tenant sans doute à un diptère du genre Urellia, car de semblables
cécidies sont connues en Europe sur les Helichrysum Stæchas et angus-
lifolia et attribuées à l’action de l'Urellia Mamulæ Frauenf. : cf.
Houard, 1909, t. 2, p. 968-969, n°5 5603 et 5604.
| pe
; Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 173
Tunisie, Matmata, rochers vers 550 m. d'altitude, le 4® avril 4910 :
Houard, 1914, p. 169, n° 65 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 112.
Helichrysum rupestre.
Urellia Mamulæ
(n° 302).
Fig. 352 (a). — Rameau normal
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 353 (b). — Cécidie terminale
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Inula viscosa Aiton.
Lieux inculles, pâturages humides, bords des ruisseaux et des seguia :
Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, — Bassin méditerranéen septentrional et
oriental.
Inula viscosa.
Myopites Olivieri
(n° 303).
Fig. 354. — Vue extérieure
(d’ap. Kieffer ; gr. 0,8).
303. Myopites Olivieri Kieff. — Réceptacle renflé, transformé en une
cécidie ligneuse très dure, ovoïdale ou irrégulière, atteignant de 8 à
45 mill. de diamètre (fig. 354). La surface de la galle est glabre, de
teinte foncée ; elle porte des fleurs et des akènes disséminés sans ordre.
Cavités larvaires nombreuses, allongées, situées à la base des fleu-
rons déformés et renfermant chacune une larve d’un blane jaunâtre
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174 C. HouaRp.
qui s’y métamorphose. — Cécidie assez répandue dans l’Europe mé-
ridionale : cf. Houard, 1909, t.2, p. 972, n° 5629, fig. 1279-1281.
Algérie, environs de Philippeville : Olivier, in Kieffer, 4899 b, p. 5-6;
1899, p. 353-354, fig. 1 ; Darboux et Houard, 19014, p. 196, n° 1593 A,
fig. 285.
Pulicaria odora Rchb.
Bois et broussailles, bords des oued, pentes des collines : Maroc, Algérie,
Tunisie, — Bassin méditerranéen septentrional.
304. Cécidomyide. — Sur les feuilles radicales, cécidies sphériques
Pulicaria odora.
Cécidomyide
(n° 304).
Fig. 355 (a). — Face inférieure
d’une feuille munie
de dix galles
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 356 (b). — Section d'une cécidie
insérée au voisinage
de la nervure médiane
(d'ap. nat.; gr. 2).
faisant saillie sur les deux faces du limbe et mesurant de 2 à
3 mill. de diamètre (fig. 355) ; leur surface est couverte de longs poils
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 175
blancs ; leur paroi, épaisse et charnue, délimite une cavité (fig. 356)
qui renferme une nymphe rougeâtre de 2 mill. de long. Les galles
sont souvent situées sur la nervure médiane qu’elles rendent tor-
tueuse ; quand elles sont insérées au bord du limbe, celui-ci est
déformé. — Semblable cécidie, mais à paroi mince et à poils bruns, à
été décrite en Portugal : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 973-974, n° 5637.
Algérie, Sahel, aux environs de Bouzaréa, 2 mars 1912 : R. Maire,
in Collection cécidol. C. Houard, n° 278.
Santolina rosmarinifolia L. var. canescens Boissier.
Plante d'Espagne et d'Italie. La variété, assez commune dans les régions
montagneuses de l'Algérie, est caractérisée par ses feuilles caulinaires linéai-
res, simplement lobées ou presque entières, ses pédoncules longuement nus.
305. Rhopalomyia setubalensis Tavares. — Cécidie foliaire cylindro-
conique (4 mil. sur 2 mill en moyenne), légèrement renflée à la
base, à parois épaisses et consistantes ; surface munie de sillons longi-
tudinaux peu profonds et recouverte d’une brève pubescence coton-
neuse d'un blanc argenté. Cavité larvaire axiale, unique, linéaire,
s’ouvrant dans la région distale au centre d’une rosette de lobes aigus.
Une ou deux galles, rarement un plus grand nombre, sur la nervure
médiane,
La cécidie africaine décrite ici rappelle, par beaucoup de points,
celle que Tavares a signalée et figurée en Portugal sur Santolina ros-
marinifolia L. (cf. Houard, 1909, t. 2, p. 977-978, n° 5659, fig. 1827)
et qu'il attribue à l’action du Rhopalomyia setubalensis ; elle ne pré-
sente cependant jamais l’étranglement si caractéristique dont parle
l’auteur portugais.
Algérie, Djebel-Morghad, près de Hassin Sarah, à 4.950 m. d’alti-
tude : Hochreutiner, in Corti, 1904, p. 253-254 ; Houard, 1909, t. 2,
p. 978, u° 5660.
Achillea sp.
306. [Rhopalomyia millefolii H. Low]. — Sur la tige et les pétioles
d'un Achillea très jeune, excroissances charnues, vertes, isolées ou
concrescentes (fig. 357), munies d’une petite chambre larvaire basi-
laire que surmonte un étroit canal de sortie (fig. 358). Dans la cavité
larvaire, nymphe de Cécidomyie brun rougeûtre brillant.
Égypte : Frauenfeld, 1859, p. 328, pl. VII, 25 ; Bergenstamm et
Rs re CE
&
PUF =
176 C. Houarp.
P. Lôw, 1876, p. 89, n° 543 ; Darboux et Houard, 1901, p. 20, n° 4134,
fig. 39-40 ; Houard, 1909, t. 2, p. 986, n° 5720, fig. 1295-1296.
Achillea sp.
Rhopalomyia millefolii
(n° 306).
Fig. 357 (a). — Cécidies à divers états
de développement
(d’ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 358 (b). — Section en long
de deux cécidies
en partie fusionnées
(d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Pyrethrum santolinoides DC. (Tanacetum sinaicum Delile),
Plante d'Arabie.
307. Rhopalomyia. — Cécidies ovoïdales charnues, de 4 à 6 mill.
de long sur 3 à 5 mill. de diamètre transversal, situées sur la tige ou
sur les feuilles; chaque cécidie se termine par plusieurs dents obtuses.
Paroïi charnue, de 1-2 mill. d'épaisseur, recouverle comme les
feuilles normales d’une pilosité blanche, serrée et courte.
Presqu'île du Sinaï, à 2.450 m. d'altitude : A. Kneucker, in Kieffer
1903 ‘, p. 62 ; Houard, 1909, t.2, p. 992, n° 5758.
Artemisia campestris L.
Sables, lieux pierreux et incultes, broussailles, pentes des collines : Algé-
rie, Tunisie, Tripolitaine, — Bassin méditerranéen septentrional, de la Pénin-
sule Ibérique à la Grèce.
308. Rhopalomyia tubifex Bouché. — Capitule transiormé en un
cylindre de 10-12 mill. de long, à surface velue et à ouverture supé-
rieure obstruée. par des poils ou des bractées (fig. 359). — Cécidie
assez commune en Europe et dans le Bassin septentrional de la Médi-
terranée : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 994, n° 5777, fig. 1300-1302.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 177
Tunisie, Kairouan, le 30 octobre 1899 : G. Le Testu, in Houard,
1906?, p. 69, n° 5 ; 4914, p. 161, n° 1 ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 180.
Artemisia campestris.
Rhopalomyia tubifex
(n° 308).
Fig. 359 (a). — Rameau portant deux groupes
de galles
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
309. [Cécidomyide]. — Petites galles subsphériques, de 3 à 5 mill.
de diamètre (fig. 360, 361), en général déprimées dans leur région su-
périeure, qui présente de gros lobes arrondis et obtus donnant à l’en-
semble l'aspect d’un bouton floral non encore entr’ouvert ; dans quel-
ques cas cependant, ces lobes arrondis font place à de petits
prolongements aigus et contournés (fig. 36%, 365).
Les cécidies sont rarement isolées, mais groupées le plus souvent
dans l’inflorescence ou sur les rameaux feuillés en amas ovoidaux de
la taille d’un pois à celle d’une noisette. Elles peuvent être alors com-
primées les unes contre les autres au point de présenter des surfaces
de contact planes où d'acquérir la forme de disques (fig. 360). A l’état
irais (fig. 363) leur surface est lisse, d’une belle teinte rouge brun cho-
colat; sèche, elle est grisâtre. Leur cavité centrale, assez petite, con-
tient une larve blanchätre de 1 mill. à peine de longueur (fig. 362) ;
elle est limilée par une paroi épaisse composée de tissu spongieux
rayonnant. Les éclosions ont lieu en mai.
Algérie, « Souft » Ain-Seba près dé Bou-Saada, 22 et 25 octobre 1910 :
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. 12
t
178 C. HouaRp.
Seurat, in Collection cécidol. C. Houard, n° 65. — Birin, 12 avril 1911 :
Seurat, in Collection cécidol. C. Houard, n° 76. ù
Tunisie, Matmata, vers 500 m. d'altitude, sur le chemin de l’Oued-
Dijir, le 1% avril 1910 : Collection cécidol. C. Houard, n° 133 bis. —
Domaine de l'Oued-Chahal, au sud de Sfax, le 5 avril 1910 : Collec-
tion cécidol. C. Houard, n° 133 ; Houard, 1911, p. 164%, n° 30.
Artemisia campestris.
Cécidomyide (n° 309).
Fig. 360, 361 (a, b). — Cécidies isolées ou agglomérées, sèches, situées dans
l'inflorescence (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 362 (c). — Section transversale d'une galle (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 363 (d). — Cécidie fraiche, éclose (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 364 (e). — Galle munie de lobes, vue de face (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 365 (f). — La même cécidie, vue par derrière (d'ap. nat.; gr. 0,8).
310. Ceécidomyide. — A l'extrémité des tiges ou sur le côté des
rameaux, amas à peu près sphérique de feuilles nombreuses, courtes,
très élargies, couvertes d’une pubescence blanchâtre, fine et longue
(fig. 366, 367). Au centre de l’amas de feuilles ainsi constitué se
trouvent plusieurs petites coques ovoidales, un peu allongées, de 1 mill.
environ de longueur, renfermant chacune une larve (fig. 368).
Tunisie, Matmata, vers 500 m. d'altitude, sur le chemin de l'Oued-
Dijir, le 4er avril 1910 : Houard, 1914, p. 163, n° 29 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 126.
Artemisia campestris.
Cécidomyide (n° 310).
Fig. 366 (a). — Rameau chargé de galles à divers états de développement
(d'ap. nat.;, gr. 0,8). ,
Fig. 367 (b). — Une cécidie jeune (d’ap. nat.;-gr. 0,8).
Fig. 368 (c). — Loges larvaires centrales (d’ap. nat.; gr. 0,8).
[Artemisia campestris L.].
311. Cécidomyide. — Sur les pousses latérales jeunes, vertes et
charnues, galles terminales en forme de massue ou plus ou moins
sphériques, atteignant jusqu’à 9 mill. de diamètre transversal (fig. 369) ;
Artemisia campestris. g
Cécidomyide (n° 311).
Fig. 369 (a). — Aspect de la cécidie ter-
minale d'un rameau (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 370 (b). — Section en long de la galle
(d’'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 371 (c). — Coupe transversale au ni- NÉ | /
veau des chambres larvaires (d’ap. nat. ; y
gr. 0,8). b
leur surface est vert 'clair (pl. I, fig. 16), lisse et recouverte par la
base élargie des feuilles supérieures. Cette base porte quelques lobes
180 C. Houanro.
foliaires courts, dressés, d’un vert foncé, qui tranche nettement sur la
teinte plus claire du corps de la galle, et leur donne un aspect bien
caractéristique.
La section en long du renflement gallaire présente deux ou trois
cavités allongées suivant l'axe de la tige et limitées par une paroi
charnue, juteuse, d’un vert clair (fig. 370, 371). Dans chaque cavité
se trouve une larve rouge brique qui en occupe la partie inférieure.
Tunisie, Bordj Toual, sur la route des Matmata, au sud de Gabès,
le 2 avril 1910 : Houard, 1911, p. 164, n° 31; Collection cécidol.
C. Houard, n° 134.
Artemisia Herba-alba Asso.
Sables, lieux sees et pierreux, pentes des collines, terrains salés, alluvions
des oued desséchés : Nord de l'Afrique depuis le Maroc jusqu'à l'Egypte, —
Sinaï, Palestine, Syrie, Pyrénées francaises et Espagne.
312. Rhopalomyia produceticeps, n. sp. (Kielfer). — Capi-
tule transformé en une cécidie subcylindrique de 9 mill. de longueur
environ sur 3 mill. de diamètre transversal (fig. 372), recouverte à
Artemisia Herba-alba.
Rhopalomyia producticeps
(n° 312).
Fig. 372 (a). — Aspect extérieur
de plusieurs cécidies
(d'ap. nat.; gr. 1,5).
Fig. 373 (b). — Seclion longitudinale
d'une galle
= \
(d'ap. nat.; gr. 1,5).
Less
l'extérieur de fins poils blancs particulièrement abondants vers la
partie supérieure. La surface de la galle porte de nombreuses bractées
minces, soudées en partie avec la paroi, libres seulement dans leur
quart supérieur et disposées en verticilles irréguliers. Paroi gallaire
épaisse et ligneuse délimitant une cavité cylindrique lisse qui s’ouvre
largement dans la région distale de la galle par une ouverture circu-
laire. Cette ouverture est obstruée par un anneau de poils et par une
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 181
couronne de bractées, de 3 mill. de longueur, dressées et appliquées
les unes contre les autres, parfois cependant étalées au dehors
(ig. 373). Le fond de la cavité est occupé par une larve orangée bril-
lante, de 2,15 mill. de long, ou bien par une belle nymphe rouge por-
tant sur le front un long appendice translucide, bitide, et, à la base
des antennes, deux gros tubercules épineux.
Au voisinage des cécidies bien développées, parfois sur le corps
même de celles-ci, on rencontre souvent de jeunes galles globuleuses
ayant à peu près la taille d’un capitule normal, mais plus rondes et
plus velues, creusées d’une grande cavité sphérique au fond de la-
quelle se trouve une jeune larve rouge orangé, de 0,21 mill. de lon-
gueur.
La cécidie de Rhopalomyia producticeps rappelle celle que Rhopalo-
myia tubifex Bouché engendre assez communément sur l'Arlemisia
campestris L., en Europe ; elle en diffère cependant en ce qu’elle est
le plus souvent isolée ; elle est plus velue également et la larve qu’elle
contient est orangée et non blanche ; d'autre part, sa cavité larvaire
est assez régulièrement cylindrique.
LARVE orangée, sans spatule et sans verrues spiniformes, corps cou-
vert de granulations distantes et plus ou moins alignées.
Nymrue remarquable par le vertex prolongé en un appendice dressé
en avant, dans le sens du grand axe du corps et égalant le sixième de
la longueur du corps (fig. 374) ; ce prolongement estrétréci au milieu,
PS AZ
x
#°
Appendice céphalique | LE
/
/
ll
Fig. 374. — Rhopalomyia producticeps.
S
L
*
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de la nymphe. |
{l
|
/
|
1
k
graduellement élargi en arrière, plus faiblement élargi en avant, où
il est échancré en arc ; les deux petits lobes formés par cette échan-
crure portent chacun à la base, en dehors, une des soies cervicales ;
celles-ci sont un peu plus courtes que la largeur du prolongement à
cet endroit. Base de chaque gaine antennaire avec une dent brune,
triangulaire, aussi large que haute. Stigmates thoraciques 4-5 fois
aussi longs que gros, d’égale largeur, arrondis au bout. Peau nym-
phale hyaline, sans spinules dorsales. Taille : 3 mill. — On voit par
F
20-77,
SR TC
A
nb vis ar ie ide 75 pce Fe
182 C. HouaARp.
transparence la pochette de l’oviducte de l’imago, laquelle est munie
de soies rigides.
Algérie, montagnes au sud de Saint-Denis-du-Sig, le 40 avril 1900 :
Houard, 1901, p. 33-34; fig. 1119524901, p.700 n° 1: 1909 172,
p. 1002-1003, n° 5830, fig. 1316-1317 ; Kieffer, 1900 ?, pl. XLIV, 9;
Darboux et Houard, 1901, p. 43, n° 316, fig. 75-76 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 229.
Artemisia Herba-alba.
Ériophyide (n° 313 et 318).
Fig. 375-377 (a, b, c). — Aspect des cécidies chevelues (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 378 (d). — Une galle plus grossie (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 379 (e). — Amas pileux des feuilles (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
313. Ériophyide. — Sur les rameaux, touffe sphérique, pouvant
atteindre jusqu’à 20 mill. de diamètre, composée de petites feuilles
grisètres, dures, finement velues (fig. 375-377) : les poils courts qui
les recouvrent sont semblables aux poils normaux.
Une semblable déformation peut se rencontrer à l’extrémité de l’in-
florescence et y constituer, par phyllomanie, une petite masse sub-
sphérique de feuilles, de 4 mill. environ de diamètre. Si l'attaque du
parasite se fait sentir sur toute l’inflorescence, celle-ci peut se déformer .
entièrement et se transformer en un amas globuleux de bractées
vertes et de capitules atteignant jusqu’à 15 ou 20 mill. de diamètre
(fig. 378).
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 1383
Dans quelques cas, enfin, la cécidie peut prendre naissance à l’ais-
selle des rameaux et y constituer de grosses touffes vertes irrégu-
lières, hérissées, composées de petits amas de bractées vertes, souvent
entremêlées à des capitules non altérés.
La présence des galles sur la plante peut entraîner une déviation de
l'extrémité de la pousse (fig. 376).
A la surface des bractées altérées vit un petit Ériophyide couleur
chair, très abondant, en compagnie de quelques pucerons noirs.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, sur la route du Grand-Barrage, 25 dé-
cembre 1900 et 15 janvier 1901 : A. Houard, in C. Houard, 1901°,
p. 93, n° 2, a, b, fig. 3 a ; 1901, p. 701, n° 5 a, b, lig. 2 ; 1909, £. 2,
p. 1003, 1005, n°5 5831 et 5835, fig. 1318 ; Darboux et Houard, 1901,
p. 43, n° 347 et 319, fig. 85 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 230.
Tunisie : Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 31 mars 1910 ; Metlaoui,
grande carrière au-dessus de la gare, 14 avril 1910 : Houard, 1911,
p. 164, n° 32 ; Collection cécidol. C.Houard, n° 125.
Artemisia Herba-alba.
Cécidomyide (n° 314).
Fig. 380 (a). — Aspect d'une galle jeune
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 381 (b). — Section de la cécidie
(d'ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 382 (c). — Galles âgées, sèches et ridées
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
314. [Cécidomyide.] — A l’extrémilé des rameaux latéraux, galle
subsphérique, de 5 mill. environ de diamètre (fig. 380, 382), glabre,
lisse ou ridée, à surface terreuse, contenant une grosse larve blanche
dans une cavité limitée par une épaisse paroi (fig. 381).
Tunisie : Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 31 mars 1910 : Houard,
1911, p. 16%, n° 33 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 135.
315. Rhopalomyia Navasi Tavares. — Grosses cécidies globuleuses,
laineuses, blanches, uni ou pluriloculaires (fig. 383, 384), isolées ou
agglomérées en amas volumineux pouvant atteindre 50 mill. de lon-
gueur sur 20 à 30 mill. de diamètre transversal (fig. 385). Leur sur-
face est parfois vivement teintée de rose. On les rencontre sur toutes
les parties des pieds d’Armoise, souvent au nombre d’une vingtaine,
isolées ou groupées, et de diamètres très variables ; il n’est pas rare
d’en apercevoir également sur les divisions du limbe des feuilles où
elles sont sphériques et mesurent 2 à 3 mill. de diamètre.
CNT S
184% C. HouaRp.
C’est surtout à l’aisselle d’une feuille, atrophiée le plus souvent, et
aux dépens d’un bourgeon ou d'un petit rameau, que ces cécidies
prennent naissance. Elles possèdent de une à trois cellules larvaires
verdatres, assez petites, à parois peu épaisses, renfermant chacune
une larve jaunâtre de 2,09 mill. de longueur sur 1,1 mill. de largeur.
La surface des petites coques qui contiennent les larves est couverte
Artemisia Herba-alba.
Rhopalomyia Navasi (n° 315).
Fig. 383 (a). — Aspect d’un groupe de trois cécidies cotonneuses (d'ap. nal. ;
gr. 1).
Fig. 384 (b). — Section longitudinale d’une galle (d'ap. nat.; gr. 1).
Fig. 385 (c). — Amas de cécidies (d’ap. nat.; gr. 0,5).
de longs poils blancs atteignant de 10 à 25 mill., munis de quelques
cloisons assez rapprochées vers la base, effilés à l'extrémité, d’un dia-
mètre moyen de 15 y.
J'ai rencontré une fois, dans un envoi reçu de Saint-Denis-du-Sig,
en décembre 1900, des galles situées comme les précédentes à l’ais-
selle des feuilles, à peu près régulièrement sphériques, de 4 mill.
environ de diamètre, constituées par une masse spongieuse vivement
colorée en vert et pluriloculaire ; la surface de cette masse était recou-
verte de fins poils n'ayant qu'un demi-milimètre de longueur (fig. 386,
387).
La cécidie cotonneuse de l’Armoise Herbe-blanche est répandue
dans tout le Bassin de la Méditerranée : ef. Houard, 1909, t. 2,
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 185
p. 1003-1004, n° 5834, fig. 1323-1325. À l’est de ce Bassin, en Syrie,
Karsch puis Fockeu l'ont décrite. Elle abonde également dans le Nord
de l'Afrique où Viviani semble être le premier auteur qui l'ait signalée
et figurée ; il Pindique sur son Artemisia pyromacha, qui n’est autre
chose que l’'Artemisia Herba-alba Asso. Voir plus loin, au n° 319.
L'insecte producteur de la galle cotonneuse de l'Afrique du Nord
n’a pas encore été obtenu. Il appartient au genre Rhopalomyia et sa
larve, d'après les renseignements qui m'ont été fournis par J.-J. Kief-
ler, est orangée, granulée, sans spatule. Selon tonte vraisemblance, il
pourra être identifié avec le Rhopalomyia Navasi Tavares décrit par
Artemisia Herba-alba.
an)
Es by,
e,
Le ?
Rhopalomyia Navasi
(n° 315).
Fig. 386 (a). — Aspect d'une
cécidie à pilosité très courte
{(d’ap. nat.; gr. 2).
Fig. 387 (b). — Section longi-
tudinale de la même galle
(d’ap. nat.; gr. 2).
le cécidologue portugais comme produisant des galles globuleuses et
laineuses sur la variété incana de l'Artemisia Herba-alba, en Espagne :
cf. Houard, 1909, t. 2, p. 1005, n° 5838. On connait, du reste, en
Chine, un autre Rhopalomyia, le Rhopalomyia Giraldi Trotter et
Kieffer, capable d’engendrer des cécidies cotonneuses sur l’Artemisia
campestris (Paris, Bull. Soc. ent., 1900, p. 233-234, 1 fig.).
En Algérie, quelques éclosions furent obtenues en janvier 1904
(A. Houard).
Algérie : Extrême Sud Oranais, Hassi Souina, vallée de Meguiden,
région nord-est du Gourara, matériaux rapportés par la mission Fla-
mand : Giard, 4900, p. 260-261 (1). — Tell Algérien, en particulier dans
les montagnes au sud de Saint-Denis-du-Sig, le 10 avril 1900 (C. Houard),
le 15 décembre 1900 et le 21 janvier 1901 (A. Houard) : Houard, 1904,
Den A00tc, D. 92-03, 101% 9-42 1900%2p#700/n2 1909, &'2
p. 1003-1004, n° 5834, fig. 1323-1395 ; Darboux et Houard, 1901, p. 43,
n° 348, fig. 77-79 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 227. — Birin,
(1) A remarquer dans la description de Giard que le feutrage, d’an blanc
de neige, est épais de 2 mill. environ.
186 C. HouaRp.
42 avril 1911 : Seurat, in Collection cécidol. C. Houard, n° 75. —
Environs d’Ain-Sefra, 5 avril 1910 : Schneider-Orelli, 1912, p. 477
Tunisie : Matmata, 31 mars 1910; Gafsa au Djebel-Ben-Younes,
vers 450 m. d'altitude, le 7 avril 1910 ; Metlaoui, grande carrière -
derrière la gare, le 14 avril 1910 ; ; Collection cécidol. C. Houard,
n° 132 (un des échantillons monire ue galle située au milieu de rs
florescence) ; Houard, 1914, p. 165, n° 35. — Metlaoui, fin avril A911 :
Bursaux, in Collection cécidol. C. Houard, n° 370. — Gabès et Médé-
nine, avril et mai 1910 : P. Marchal, in Collection cécidol. Labor. Ent.
Muséum Paris, n° 465.
Artemisia Herba-alba
Urophora
(n° 316).
Fig. 388.— Rameau portant
trois cécidies jeunes
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
316. Urophora. — Cécidie ligneuse, dure, formée en général aux
dépens de petits rameaux latéraux raccourcis qui se courbent vers
l'axe de la plante (fig. 388), plus rarement au détriment de l'extrémité
même de la tige dont l’élongation est arrêtée (fig. 389-392). Elle est
ovoidale (15 à 20 mill. de longueur sur 4 à 10 mill. de diamètre
transversal) et peut parfois devenir presque globuleuse (fig. 389). Sur
sa surface, couverte de poils blancs très courts, s’insèrent de nom-
breuses feuilles non entièrement développées. Paroi épaisse de
2.5 mill environ, ligneuse, délimitant une grande cavité ovoidale,
ouverte par en haut (fig. 397), qui contient, en janvier, une grosse
larve d’un blanc jaunâtre, à mandibules noires et à anneaux bien nets,
de 3 mill. environ de longueur ; plus tard, en avril-mai, la cavité ren-
ferme un cocon, d’un noir marron luisant ou à marbrures foncées
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 187
circulaires, ellipsoidal, mesurant de 3 à 5 mill. de grand axe (fig. 399).
Ce cocon s'ouvre en avril et mai à l’une de ses extrémités, qui livre
passage à un joli diptère appartenant sans doute au genre Uro-
phora (1).
La cécidie peut exister au milieu des capitules de l’inflorescence
(fig. 394, 395), mais assez rarement pourtant ; ma collection cécido-
logique en renferme un échantillon (n° 127). Elle affecte alors une
Artemisia Herba-alba
Urophora (n° 316).
Fig. 389 (a). — Cécidie sèche et éclose (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 390 (b). — Section en long de la même galle (d’'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 391 (c). — Autre cécidie terminale (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 392 (d). — Section longitudinale de la galle (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 393 (e). — Galle d'un rameau latéral (d’ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 394 (7). — Cécidie située dans l’inflorescence (d'ap. nat. ; gr. 0,8).
Fig. 395 (g). — La même galle, sectionnée en long (d’ap. nat.; gr. 0,8).
forme ovoïdale et mesure 10 mill. sur 4,5 mill.; sa surface couverte
de bractées courtes, simples, appliquées, la fait ressembler à la cécidie
florale du Rhopalomyia producticeps décrite plus haut au n° 312; elle
n'est cependant jamais aussi régulièrement cylindrique que cette der-
nière (comparer les figures 372 et 393) et le cocon noir marron qu'elle
contient dans sa grande cavité ovoïdale suffit à la distinguer.
(1) Le mauvais état de conservation de mes éclosions, obtenues dans le
sud de Ja Tunisie, du 7 avril au 15 mai, n’a pas permis à notre collègue Bec-
ker, de Liegnitz, de décrire celte espèce, qui semble nouvelle.
188 C. Houanrp.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 10 avril 1900 (C. Houard) et 21 janvier
4901 (A. Houard) : Houard, 1901, p. 34, n° 2, fig. 13-14, p. 55, n° 3,
fig. 15-16 ; 1901 4, p. 700, n°5 3-4, fig. 1 ; 1909, t. 2, p. 1003, n° 5832,
fig. 1320-1322, p. 1004, n° 5836, fig. 1326-1327 : Darboux et Houard,
1901, p. 44, n° 320, fig. 80-82, n° 322, lig. 83-84 ; Collection cécidol.
C. Houard, n° 228.
Tunisie, Matmata, vers 550 m. d'altitude, le 31 mars 1910 : Houard,
AOL, p. 164-165, n° 34; Collection cécidol. C. Houard, n° 127.
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Artemisia Herba-alba.
Urophora (n° 316).
Fig. 396 (a). — Rameau portant deux cécidies adultes, dont l'une est déjà
desséchée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 397 (b). — Section longitudinale d'une galle éclose (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 398 (c). — Cécidie jeune située dans la région Lerminale d’une tige (d’ap.
nat: ; gr. 0,8).
Fig. 399 (d). — La même galle jeune, coupée en long (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Les cécidies provenant du Sud de la Tunisie, des Matmata, sont de
dimensions inférieures à celles du Tell Algérien : elles mesurent en
moyenne 10-12 mill. de longueur sur 5-6 mill. de diamètre trans-
versal; le cocon semble un peu plus petit également, car son plus grand
diamètre oscille aux environs de 4 mill, (Comparer les figures 389-395
aux figures 396-399.)
317. [Lépidoptère]. — Renflement fusiforme de la tige la déformant
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 189
sur une longueur &e 20 à 30 mill. et pouvant atteindre 12 mill. de dia-
mètre transversal (PI. Il, 2-4). Cavité larvaire allongée, spacieuse,
limitée par une paroi dont l'épaisseur varie de 1 à 2 mill. Trou d’é-
closion latéral, circulaire, de 2 mill. de diamètre, situé dans la région
supérieure de la cécidie. — Semblable galle a été signalée en Égypte
sur l'Artemisia judaica ; voir plus loin au n° 321.
Algérie, Birin, A2 avril 1911 : Seurat, in Collection cécidol. C. Houard,
n° 371 (salles jeunes et âgées).
Tunisie, Kalaa-Srira, 4910 : P. Marchal, in Collection cécidol. Labor.
Ent. Muséum Paris, n° 481 (galle jeune).
318. Ériophyide. — Petits amas ovoïdaux de poils blanchâtres, de
teinte plus claire que ceux qui couvrent le reste du limbe, mesurant
2 à 3 mill. de diamètre et situés à l'extrémité des divisions des feuilles
jeunes (fig. 379, p. 182), qui se trouvent fusionnées entre elles. Au
Wilieu de ces poils vivent des Kriophyides couleur rose chair.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, sur la route du Grand-Barrage, 25 dé-
cembre 1900 et 15 janvier 1901 : A. Houard, in Houard, 1901°, p.93,
Re 04524904 p.,701;tn° 5 c:24909 2172, p. 4004, n°5837,
fig. 14319 ; Darboux et Houard, 1901, p. 4%, n° 325, fig. 86.
Artemisia pyromacha.
Bhopalomyia Navasi pb, RUN W
(n° 319). ÿ | +
Fig. 400 (a). — Rameau por- 1) LE ss SA
tant plusieurs galles colon- IN
neuses (d’ap. nat.; gr. 0,8). AXE
Fig. 401 (b). — Autre cécidie D
(d'ap. nat.; gr. 0,8). Aa
Fig. 402 (c). — Cécidie brisée
montrant les re larvaires
(d'ap. nal.; gr: 0,8).
Artemisia pyromacha Viviani.
On na que fort peu de renseignements sur cette espèce d’Armoise décrite
par Viviani en 1824 et que beaucoup d'auteurs tiennent avec raison pour
identique à l'Arlemisia Herba-alba Asso : ef. Bonnet et Barratte, Catalogue
raisonné des Plantes vasculaires de la Tunisie, 1896, p. 226.
919. [Rhopalomyia Navasi Tavares|. — Cécidie laineuse, subsphé-
rique, semblable à celle décrite plus haut, au n° 315, pour l'Artemisia
Herba-alba.
190 C. HouaAR».
Algérie : Guyon, in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris.
n° 427 (fig. 400 -402).
. Tripolitaine, désert de la Grande-Sy rte : Viviani, 1824, p. 54%, pl. XII,
»; Trotter, 1908, p. 88; Houard, 1909, t. 2, p. 1005, n° 5842 A.
Artemisia judaica L.
Numidie, d'après Besser, in Battandier et Trabut, Flore de l'Algérie, 1888,
1, p. 469.
320. [Rhopalomyia Navasi Tavares]. — Cécidie laineuse, globuleuse,
Artemisia judaica.
7 1 Rhopalomyia Navasi (n° 320).
4 cÿ Fig. 403 (a). — Aspect de la cécidie coton-
“ neuse (d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
Fig. 404 (b). — Section ER de la
galle (d’ap. Frauenfeld; gr. 0,8).
de la grosseur d’un pois, avec petile chambre larvaire centrale (fig.
403, 40%).
Égypte : Frauenfeld, 4859, p. 329, pl. VIL, 25; Darboux et Houard,
1904, p. 44, n° 324 ; Houard, 4909, t. 2, p. 1005, n° 5840.
321. [Lépidoptère]. — Renflement fusiforme de la tige, à surlace
Artemisia judaica.
Lépidoptère (n° 321).
Fig. 405 (a). — Aspect extérieur d'une cécidie cauli-
naire (d'ap. Frauenfeld ; gr. 0,8).
Fig. 406 (b). — Section en long de la galle (dap.
Frauenfeld ; gr. 0,8).
rugueuse et à grande cavité centrale irrégulière, limitée par des parois
épaisses (fig. 405, 406).
Égypte : Frauenfeld, 4859, p. 328, pl. VIT, 20 ; Darboux et Houard,
1904, p. 45, no 325 ; Houard, 4909, t. 2, p. 4005, n° 5841.
Artemisia Sp.
322. |Rhopalomyia Navasi Tavares]. — Cécidie sphérique, de 15 à
29 mill. de diamètre, laineuse, composée de poils blanchätres, de
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 191
10 mill. de longueur ; plusieurs chambres larvaires de 2 mill. Larve
rouge orangé.
Presqu'ile du Sinaï, plaine de Rahha, à 1.500 m. d'altitude, en mai :
A. Kneucker, in Kieffer, 1903 P, p. 61-62 ; Houard, 1909, t. 2, p. 1006,
n° 2843.
[Artemisia|.
323. Cécidomyide. — Tige couverte de cécidies charnues atteignant
presque la taille d’un pois.
Égypte : Frauenfeld, 1855, p. 151-152.
Echinops spinosus L.
Sables, lieux arides, alluvions &es oued desséchés, palmériers : Maroc, Al-
gérie, Tunisie, Marmarique, Égypte, — Syrie, Chypre.
324. Coléoptère. — Dans le capitule, bractées d’une fleur fortement
hypertrophiées et soudées en une seule masse renflée qui renferme
une larve et qui se montre entourée par les autres fleurs desséchées ;
il y a atrophie des organes reproducteurs dans la fleur parasitée.
Algérie, vallée du Sebaou entre Camp-du-Maréchal et Rebeval :
Nicolas, 1910, p. 148.
325. Ériophyide. — Galle irrégulièrement hémisphérique, de 5 mill.
environ de diamètre, insérée en un point quelconque de la surface
supérieure d’une feuille, plus abondante cependant sur les bords; elle
possède une ouverture à la face inférieure du limbe et se montre tapis-
sée, tant à l'extérieur que dans sa cavité, d’une épaisse pilosité blan-
che. — Cécidie semblable à celle qui a été décrite par Rübsaamen,
pour la Transcaucasie, sur Echinops sp. : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 1041,
n° 5886, fig. 1328-1329.
Algérie, Djebel-Murdjadjo près d'Oran, le 29 mars 1910 : Schneiïder-
Orelli, 1912, p. 477.
Echinops |[cæruleus Owerin].
L'Echinops cæruleus d'Owerin croît en Transcaucasie. En Égypte, il s’agit
peut-être d’une autre espèce.
326. Larinus albolineatus Cap. — Excroissances radiculaires situées
dans la partie supérieure et ligneuse de la racine, au voisinage du sol.
Adulte quittant la plante vers la fin de l'été.
192 C. Houarp.
Nord de l'Égypte : Boehm, 1908, p. 61-62 (sur Echinops cœrulea)
Houard, 1909, t.2, p. 1012, n° 5887 A. |
Echinops sp.
327. — Akènes déformés, gonflés, sphériques, concrescents avec le
réceptacle arrondi et glabre de la plante (fig. 407).
Nord de l'Égypte : Frauenfeld, 1859, p. 328, pl. VIT, 21 ; Darboux et
Houard, 1901, p. 432. n° 1042 ; Houard, 1909, t. 2, p. 1012, n° 5887.
Echinops sp.
Auteur inconnu
(n° 327).
Fig. 407. — Akènes déformés
(d'ap. Frauenfeld).
Atractylis gummifera L. (Carlina gummifera Less.).
Champs, broussailles, bords des chemins, pentes des collines : Maroc, Algé-
rie, Tunisie (C. dans le nord, plus rare dans le sud), — Bassin méditerranéen
seplentrional, Crète, Archipel, Smyrne.
Atractylis gummifera.
Eriophyes carlinæ
(n° 328).
Fig. 408 (a). — Feuille normale
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 409 (D). — Limbe parasité
(d'ap. rat.; gr. 0,8),
328. Eriophyes carlinæ Nal. — Limbe recouvert de poils blanchà-
tres, arrêté dans son développement, lacinié irrégulièrement et recro-
quevillé (fig. 408, 409). — Galle connue de Sicile : cf. Houard, 1909,
t. 2, p. 1012, n° 5889. Les poils des échantillons de Tunisie sont moins
longs que ceux des cécidies sèches distribuées par Trotter et Cecconi
dans leur « Cecidotheca italica », fase. XVI, 1907, n° 388. Tout récem-
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 4193
ment (Marcellia, 19414, t. 10, p. 95, n° 2, fig. 6), C. Massalongo a signalé
la même cécidie de lile de Malte.
Tunisie, Aïn-Draham, bord d’un chemin au Djebel-Bir, vers 900 m.,
le 22 avril 19140 : Houard, 1911, p. 165, n° 36 ; Collection cécidolog.
C. Houard, n° 107.
Atractylis gummifera.
Anguillulide
(n° 329).
Fig. 410 (a). — Cécidie foliaire vue
latéralement (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 411 (b). — La même galle après
écartement des lobes de la feuille
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 412 (c). — Section longitudinale
de la cécidie (d'ap. nat.; gr. 0,8).
329. Anguillulide. — Segment d’une feuille transformé en une masse
charnue, ellipsoïdale, de 11 mill. de hauteur environ sur ÿ mill. de
diamètre transversal, à surface verte garnie de fins poils blancs et de
lobes foliaires munis d’épines (fig. 410, 411). Cavité interne vaste,
irrégulière, de teinte foncée, renfermant un grand nombre d’Anguil-
lulides ; paroi épaisse, Charnue et verte (fig. 412).
Algérie, dunes de Zéralda, 17 février 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 378.
Atractylis |[serratuloides Sieber|].
Terrains arides et pierreux, alluvions et lits desséchés, pentes des monta-
ones : Algérie désertique et Hauts-Plateaux, Tunisie, — Palestine.
330. Lépidoptère. — Renflement fusiforme de la tige, très allongé
(35 mill. sur à mill.), recueilli sec et muni de son trou d’éclosion laté-
ral, circulaire, assez gros (fig. 413). Cavité axiale, longue, spacieuse,
limitée par une paroi mince d'épaisseur assez régulière, de teinte
marron foncé (fig. 41%).
Tunisie, Matmata, rochers vers 550 m. d'altitude, le 4% avril 1910 :
Houard, 1911, p. 165, n° 37 ; Collection céeidol. C. Houard, n° 110.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxI [19121]. 43
| PRES SRET TE
HA ie iris».
PCR LE
194 C. Houarp.
Cynara Cardunculus L.
Champs incultes, lieux herbeux, pentes des collines : Maroc, Algérie, Tuni-
sie, — Bassin méditerranéen septentrional.
331. Eriophyes cynaræ Corti. — Limbe arrêté dans son développe
ment et couvert d’une abondante pilosité blanche constituée par des
poils intriqués, nombreux, longs, hyalins, unicellulaires.
Tunisie, bords humides de l’Oued-Miliane, près de Bir M'Cherga, en
avril : H. de Chaignon, in Corti, 1905, p. 766-769, fig. 1-2 ; Houard,
1909, t.2, p, 1049, n° 5936 ; 1914, p.462, n° 7.
Atractylis serratuloides.
Lépidoptère
(n° 330).
Fig. 413 (a). — Aspect extérieur de la
cécidie (d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 414 (b). — Section en long de la
galle (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Voir page 193.
Centaurea Seridis L. var. maritima Lange.
Sables du littoral et de l'intérieur de l'Algérie.
332. Aylax. — Cécidie charnue, subsphérique, de 30 à 35 mill. de
diamètre, constituée aux dépens des entre-nœuds supérieurs de la tige
arrêtés dans leur développement et considérablement épaissis. Surface
verte, avec plages longitudinales rougeâtres au voisinage des inser-
tions des feuilles et des rameaux ; poils courts et gros disséminés sur
toute la galle. Cavités larvaires nombreuses, renfermant chacune une
grosse larve blanche ; paroi épaisse, charnue et juteuse.
Des cécidies uniloculaires, latérales, hémisphériques, de 6 à 8 mil.
de diamètre s’observent, au voisinage de la galle principale, sur l’axe
même de la plante ou les jeunes rameaux.
Algérie, dunes de Zéralda, 17 février 1912 : R. Maire, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 377.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 195
[Centaurea sphærocephala L.|.
Sables du littoral et de l’intérieur, pâturages secs : Maroc, Algérie, Tunisie,
— Bassin méditerranéen, de la Péninsule Ibérique à la Sicile.
333. Aylax. — Cécidie subglobuleuse, de 25 mill. environ de dia-
mètre, constituée par les bases renflées et soudées des rameaux et des
feuilles (fig. 415) ; trou d’éclosion, latéral, circulaire, de 0,5 mill.
Algérie, Bois de Boulogne d’Alger, 2 juin 1907 : Seurat, in Collection
cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris, n° 420.
Centaurea sphærocephala.
Aylax
(n° 333).
Fig. 415. — Aspect extérieur de la galle
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Centaurea sp. (!).
334. Aylax. — Renflement latéral et irrégulier de la tige, subsphé-
rique, de 12 mill. environ de diamètre, très dur, glabre, plurilocu-
laire. Chaque loge contient une grosse larve blanchâtre, longue de
4 mill.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 415 avril 1900 : Houard, 1901, p. 39-40,
mo [excl. fig. 22-23] ; 1904 %, p. 702, n° 16 ; 1909, t. 2, p: 1030,
n° 6015 ; Dalla Torre et Kieffer, 1910, p. 682. — Dans toutes ces indi-
cations bibliographiques relatives à l'Algérie, il faut lire Centaurea sp.
au lieu de Centaurea aspera L. Les figures 22 et 23 signalées plus
haut ont été exécutées à l’aide de galles recueillis à Cette, au bord
de l’étang de Thau, en septembre 1898, sur Centaurea aspera (!), en
compagnie des pustules foliaires engendrées par l’Eriophyes centaureæ
Nal.
390. Eriophyes centaureæ Nal. — Pustule circulaire du limbe sail-
lante sur les deux faces et mesurant 2 mill. de diamètre.
(1) Il est vraisemblable qu'il s'agit de Centaurea Seridis ou de Centaurea
sphærocephala.
à
nes de hr: *--
Fer TRE
196 C. Houarp.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, le 15 avril 1900 : Houard, 19014, p. 39 ;
1901 %, p. 702, n° 17 ; 1909, t. 2, p. 1030, n° 6016. — Lire Centaurea
sp. au lieu de Centaurea aspera L. dans toutes ces indications biblio-
graphiques, relatives à l’Algérie.
Carduncellus pinnatus DC.
Plante des lieux stériles, plaines herbeuses et pentes des montagnes : Maroc,
Algérie (Hauts-Plateaux et montagnes), Tunisie (Nord et Centre), — Sicile.
336. [Diptère]. — A la base de la plante, renflement globuleux irré-
gulier, un peu plus large que haut {12 mill. de diamètre transversal
Carduncellus pinnatus.
Diptère (n° 336).
Fig. 416. — Aspect de la cécidie
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
sur 8-9 mill. de hauteur), constitué par des boursouflures lisses pro-
venant des bases dilatées et hypertrophiées des feuilles de la rosette
radicale (fig. 416). Trous d’éclosion latéraux, cireulaires, de 0,5 à
! mill. de diamètre.
Tunisie, le 22 avril 1909 : H. Chermezon et F. Évrard, in Collection
cécidol. C. Houard, n° 192 (échantillon unique et en assez mauvais
état) ; Houard, 1911, p. 166, n° 44.
Hypochæris radicata L.
Pâturages et coteaux sableux, lieux cultivés montueux, broussailles et
forêts : Maroc, Algérie, Tunisie (forme neapolilana), — Europe méridionale,
Asie Mineure.
337. Aylax hypochæridis Kieff. — Renflement caulinaire, plurilocu-
laire, déformant complètement la tige et entraînant parfois un raccour-
cissement notable des axes d’imlorescence (fig. 417); surface lisse,
garnie de poils raides, épars. — Cécidie commune dans toute l'Eu-
rope : cf. Houard, 1909, t. 2, p. 1033-1034, n° 6036, fig. 1345-1346.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, 13 avril 1900 : Houard, 1901 *, p. 704,
n° 92.
Tunisie, Aïn-Draham, mai 1899 : Seurat, in Collection cécidol.
C. Houard, n° 482 et in Collection cécidol. Labor. Ent. Muséum Paris,
n° 419 ; Houard, 1911, p. 169, n° 67.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 197
Podospermum laciniatum DC.
Plante des pâturages et lieux herbeux : Maroc, Algérie, Tunisie, — Europe
méridionale, Caucase, Alep.
338. Diptère. — Capitule gonflé pouvant atteindre 20 mill. de dia-
Hypochæris radicata.
Aylax hypochæridis (n° 337).
Fig. 417. — Aspect d’une inflorescence
déformée (d’ap. nat.; gr. 0,8).
Podospermum laciniatum.
Diptère (n° 338).
Fig. 418 (a). — Capitule normal
(d'ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 419 (b). — Capitule parasité
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
mètre transversal, au lieu de 10 à 12 (fig. 418, 419). Nombreuses
larves blanches, assez grosses, situées à la base des fleurons.
Algérie, Saint-Denis-du-Sig, ferme de l’Union, le 10 avril 4900 :
Collection cécidol. C. Houard, n° 231.
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OL LP Le” COST CCR
PE CN POI TR
198 , C. HouaRp.
Chondrilla juncea L.
Pâturages et coteaux incultes : Algérie, Tunisie (C. dans tout le Tell), —
Europe méridionale, Caucase, Arménie, Syrie, Mésopotamie, Kurdistan,
Perse.
339. Aylax. — Renflements caulinaires, de dimensions variables
(40 mill. de long sur 15 mill. de diamètre en moyenne), formés de
deux parties renflées séparées par un étranglement, comprenant par-
fois une troisième région grossie, peu accusée. Ramification de la
plante fortement modifiée, chaque galle présentant cinq à six rameaux
à sa surface.
Algérie, ravin de la Chiffa, près de Sidi-Madani-les-Gorges : Gain,
1894, p. 252-954 (Aulax chondrillæ) ; Darboux et Houard, 1904, p. 106,
n° 833 ; Dalla Torre et Kieffer, 1902, p. 75 ; 1910, p. 681 (France,
indiquée par erreur) ; Kieffer, 1905, p. 522 ; Houard, 1909, t. 2,
p. 1042, n° 6084.
[Rhabdotheca chondrilloides Schultz (!)].
340. Ériophyide. — Érinéum de poils blancs situés à la face infé-
rieure du limbe, épaissis, à extrémité effilée, uni ou pluricellulaires,
subsphériques dans le premier cas.
Égypte, environs d'Alexandrie, vers 1820-1826 : C. G. Ehrenberg,
in Rübsaamen, 1910, p. 34, n° 47 (sur ? Rhabdotheca chondrilloides).
Sonchus maritimus L.
Fossés, dépressions herbeuses un peu humides, bords des ruisseaux, des
rivières, des canaux d'irrigation, des vergers d'oliviers et des oasis : Maroc,
Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque, — Europe occidentale méridionale
depuis le Portugal jusqu’à l'Italie, Russie méridionale, Syrie, Mésopotamie,
Perse.
341. Eriophyes sonchi Nal. — Pustules du limbe, ou parfois de la
hampe florale, roses, irrégulières, mesurant de 3 à 5 mill. de diamètre,
isolées ou groupées confusément, faisant saillie sur les deux faces de
(1) 11 s’agit sans doute de Rhabdotheca chondrilloides Schuitz — Son-
chus chondrilloides L., Desf. — Launæa resedifolia Kuntze — Zollikoferia
resedifolia Cosson, plante des pâturages et coteaux argilo-calcaires, graviers,
alluvions, etc. : Algérie, Tunisie, Ghadamès, pays des Touareg, — Espagne,
Sicile, Orient.
ess
LE
À
Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 199
de la feuille (fig. 420, 421). L’ostiole est, en général, placé à l’extré-
mité d’une saillie conique de la face supérieure du limbe ; il donne
accès dans une cavité spacieuse, irrégulière, lisse (fig. 422), contenant
de nombreux acariens. — Cécidie répandue dans l’Europe centrale et
vraisemblablement dans tout le Bassin méditerranéen occidental : cf.
Houard, 1909, t. 2, p. 1045, n° 6102, fig. 1556-1358 ; elle existe aussi
en Perse, d’après Rübsaamen, 1902, p. 325, n°135, pl. XII, 8; on la
connaît sur le Sonchus maritimus L. et sur la variété angustifolius
Bisch.
Sonchus maritimus.
Eriophyes sonchi
(n° 341).
Fig. 420 (a). — Face supérieure d’une feuille
portant de nombreuses galles
(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 421 (b). — Face inférieure d’un limbe
parasité
‘(d’ap. nat.; gr. 0,8).
Fig. 422 (c). — Cécidie sectionnée en long
(d’ap. nat.; gr. 4).
Algérie, Tlemcen, 1862 : Abel Pignon in Herbier Muséum Paris. —
Plaine de Saint-Denis-du-Sig, 14 avril 1900 (C. Houard) et 25 novem-
bre 1900 (A. Houard) : Houard, 1901, p. 43, n° 11, fig. 32-34 ; 19011,
p. 706-707, n° 56 ; Darboux et Houard, 1901, p. 433, n° 3626, fig. 751-
753 ; Collection cécidol. C. Houard, n° 218. — Constantine, gorges
du Rummel, 26 avril 1910 : Collection cécidol. C. Houard, n° 474.
Crepis (Barkhausia) taraxacifolia Thuill.
Décombres et bords des chemins, lieux cullivés et incultes, coteaux et pà-
turages montueux : Algérie, Tunisie septentrionale, Tripolitaine, — Europe
occidentale et méridionale.
342. Tylenchus devastatrix Kühn. — (apitules boursouflés surmon-
tant des pédoncules floraux renflés dans leur voisinage (fig. 423-427);
tiges gonflées, mais plus rarement attaquées.
PVR NE TR PIE SES UE PTS
RS ENV R é
Ch SE ee DR TS dis à
RS TE, TE fe UE
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Crepis (Barkhausia\ taraxacifolia.
Tylenchus devastatrix (n° 342).
Fig. 423-495 (a, db, c). — Galles du capitule et du pédoncule floral (d’ap.
. Maige).
Fig. 426, 427 (d, e). — Cécidies de la tige (d’ap. Maige).
343. Cynipide. — Renflement caulinaire assez accentué, atteignant
jusqu’à 7 mill. de diamètre transversal, tordu en spirale ; loge larvaire
entourée de tissu nourricier et de tissu scléreux, — Cécidie rappelant,
à la torsion près, celle que le Timaspis lusitanicus Tavares engendre,
en Portugal, sur la variété pectinata du Crepis taraxacifolia : ci.
Houard, 1909, t. 2, p. 4049-1050, n° 6132.
Algérie : Nicolas, 1911, p. 75-78, 2 fig.
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d’après les principales collections, les mémoires les plus récents
des auteurs, et les communications des entomologistes spécia-
listes, enrichi de planches coloriées donnant, d’après nature, un
ou plusieurs spécimens des insectes de chaque genre, de nom-
breux dessins au trait des caractères utiles à l'intelligence du
texte ; fondé par Ed. André et continué sous la direction scien-
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Ed. André et continué sous la direction scientifique d’Ernest
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Remarque : Parmi les Coléoptères dont la biologie est étudiée dans
ce mémoire, plusieurs sont cécidogènes en Europe (Larinus slurnus,
Dorylomus læniatus, Baris cærulescens, Mecinus longiusculus,
Nanophyes niger, etc.). Il est à prévoir qu’ils le sont également en
Algérie.
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Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 217
TABLE ALPHABÉTIQUE DES VÉGÉTAUX
(FAMILLES, GENRES, ESPÈCES).
Les synonymes sont enitalique.
Pages.
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226 C. HouaRp.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES CÉCIDOZOAIRES.
Les chiffres renvoient aux n°° du texte.
Les synonymies sont en italique.
Amblypalpis (Lér. — Géléchiide)
Olivierella RAGoxorT, 225, 231, 235, 238, 240, 241.
Andricus (Hym. — Cynipide)
Buyssoni KIgrF., 30.
cocciferæ Lacar., 94.
coriaceus Mayr, 95, 96.
curvator HARTIG, gén. sex., 82.
grossulariæ GIRAUD, 42.
inflator HARTIG, gén. sex., 68.
Krajnovici TAVARES, 96.
Panteli Kierr., 51, 77, 78.
Panteli Kierr. var. fructuum TROTTER, 69.
Peyerimhoîffi Kierr., 41.
quercus-radicis FABR., gén. ag., 59, 79.
quercus-radicis FABR., gén. sex., 80.
solitarius Fonsc., 72.
trilineatus HARTIG, 80.
Aphis (H£M. — Aphidide)
atriplicis L., 112.
urticæ FABr., 220.
Aploneura (HEM. — Aphidide)
lentisci Pass., 207.
Asphondylia [Dirr. — Cécidomyide)
calycotomæ Kierr., 189, 190.
punica MarcHaL, 113,
rosmarini Kierr., 279.
salsolæ Kierr., 131.
Trabuti MARCHAL, 2806.
"TR
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 227
Asterolecanium (HéM. — Coccide)
fimbriatum Foxsc., 290.
variolosum RATz., 57.
Aylax (Hym. — Cynipide)
hypochæridis Kierr., 337.
papaveris PERRIS, 147, 148.
Baldratia (Dirr. — Cécidomyide)
Houardi Kierr., 123.
hyalina Kierr., 129.
salicorniæ KIErr., 128.
Baris (Co. — Curculionide)
prasina BOHEMAN var., 171.
Biorhiza (Hym. — Cynipide)
pallida Ouiv. var. Mirbecki MARCHAL, gén. sex. 69.
Blastophaga (Hym. — Chalcidide)
grossorum GRAVENHORST, 102, 10%, 105, 107.
Braueriella (Dir. — Cécidomyide)
phillyreæ F. Low, 271.
Ceuthorrhynchus (CoL. — Curculionide)
pleurostigma Marsx., 166.
Coleophora (Lép. — Tinéide)
Stefanii Joannis, 115, 120, 122.
Contarinia (Dipr. — Cécidomyide)
cocciferæ TAVARES, 94.
helianthemi HARDY, 247.
Marchali Kierr., 268. :
Copium (HkmM. — Tingide)
teucrii Hosr, 278.
Cylindropterus (Co. — Curculionide)
Luxeri CHEVROLAT, 159.
228 C. HouaRp.
Cynips (Hym. — Cynipide)
coriaria HAIMH., 74.
corruptrix SCHL., 76.
Kollari HarrTiG, 90, 54, 55, 71.
Panteli TAVARES, 64.
polycera GirauD var. Marchali Kierr., 75.
quercus-tozæ Bosc, 53, 70.
Diplolepis (Hym. — Cynipide)
divisa HarriG, 61, 84.
lenticularis OLIV., 62, 85.
Dryocosmus (Hym. — Cynipide)
australis MAYR, 93.
Dryomyia (Dipr. — Cécidomyide)
cocciferæ MaArCHAL, 97.
Lichtensteini F. Low, 35.
Epitrimerus (Acar. — Ériophyide)
flammulæ GERBER, 145.
heterogaster NaL., 144.
Eriophyes(Acar. — Ériophyide)
brevipes Naz., 119.
carlinæ NAL., 328.
caulobius NaL., 142.
centaureæ NaL., 335.
cynaræ ‘CORTI, 331.
eucricotes NAL., 282, 283, 284.
granati CAN. et Mass., 250.
ilicis CAN., 34, 38, 98.
Malpighianus Can. et Mass., 146.
Massalongoi CAN., 276.
piri PAGENST., 176.
populi Naz., 19, 22.
rosalia Nal., 246.
rubiæ CAN., 296, 297.
salicorniæ NAL., 125.
salviæ NaL., 281.
sonchi NAL., 341.
19
Le]
de)
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique.
Stefanii Naz., 206.
triradiatus NaL., 29, 30.
vitis LANDois, 219.
Gelechia (Lér. — Géléchiide)
brucinella Man, 236.
sinaica FRAUENF., 232.
Gymnetron (CoL. — Curculionide)
hispidum BRüLLÉ, 289.
pilosum GYLL., 289.
Halodiplosis (Dir. — Cécidomyide)
saisolæ Kierr., 131.
Heterodera (NÉMATODE. — Anguillulide)
radicicola GREEFF, 16, 18, 111, 164, 217, 251, 252, 287, 288.
Houardiella (Dipr. — Cécidomyide)
salicorniæ Kierr., 127.
Janetiella (Dipr. — Cécidomyide)
thymicola Kierr., 280.
Larinus (Co. — Curculionide)
albolineatus CaP., 326.
Lasioptera (Dipr. — Cécidomyide)
thapsiæ Kierr., 259.
Liocleonus (Coz. — Curculionide)
clathratus Oliv., 224.
Lonchæa (Dipr. — Muscide)
lasiophthalma MAcQ., 11.
Myopites (Dir. — Muscide)
Olivieri Kierr., 303.
Myricomyia (Dipr. — Cécidomyide)
mediterranea F. Low, 260.
230 C. HouaRD.
Myzus (Hëm. — Aphidide)
nerii Foxsc., 272.
Nanophyes (Cor. — Curculionide)
Durieui Lucas, 174, 179.
pallidus OLrv., 221.
Neuroterus (Hym. — Cynipide)
albipes SCHENCK, gén. sex., 81.
fumipennis HARTIG, 92.
glandiformis Giraud, 40.
quercus-baccarum L., gén. ag., 62, 85.
quercus-baccarum L., gén. sex., 83.
saltans GIRAUD, 49.
tricolor HARTIG, gén. ag., 92.
Notommata (Rorirère. — Notommatide)
Wernecki EHRENB., 1, 2, 3, 4.
Œcocecis (Lér. — Géléchide)
Guyonella GUEXEE, 265.
Oligotrophus (Dir. — Cécidomyide)
Panteli Kierr., 7.
Peyerimhoffi Kierr., 31.
tamaricum Kierr., 222, 226, 228, 239, 2435.
Orseolia (Drirr. — Cécidomyide)
cynodontis Kierr. et Mass.. 12.
Pamene (Lér. — Géléchiide)
pharaonana KOLLAR, 234.
Pemphigus (Hém. — Aphidide)
bursarius L., 27.
cornicularius Pass., 208, 214.
pallidus HaLipay, 104.
piriformis Licar., 26.
semilunarius PAss., 212, 215.
spirothecæ Pass., 25.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique.
utricularius Pass., 209, 213.
vesicarius PAss., 28.
Perrisia (Dir. — Cécidomyide)
acaciæ Kierr., 183.
affinis Kierr., 249.
aparines Kierr., 295.
bryoniæ BouCHÉ, 300.
cornifex Kierr., 205.
ericæ-scopariæ Durour, 262, 263.
ericina F. Low, 261.
fraxini Kierr., 270.
mimosæ Kierr., 186.
senebieræ Kierr., 190.
tamaricina Kierr., 229.
zillæ Kierr., 154.
Phlœæocecis (LéP. — Géléchiide)
cherregella CHRÉTIEN, 196, 202.
Phlæothrips (THysax. — Phlæothripide
ficorum MarcHAL, 108.
Phylloxera (Hém. — Aphidide)
vastatrix PLANCHON, 218.
Plagiotrochus (Hym. — Cynipide)
fusifex Mayr, 89.
Kiefferianus TAVARES, 92.
quercus-ilicis FABR., 94.
quercus-ilicis Fagr. var. Kiefferi MARCHAL, 33.
Pontania (Hym. — Tenthrédinide)
pedunculi HarriG, 32.
Proactica (Lér. — Tinéide)
echiochilonella CHRÉTIEN, 275.
Psyllopsis (Him. — Psyllide)
fraxini L., 269.
231
232 C. Houarp.
Rhodites (Hym. — Cynipide)
Andrei Kierr., 180.
eglanteriæ HARTIG, 177, 179.
Mayri SCHL., 178.
Rhopalomyia (Dipr. — Cécidomyide)
millefolii H. Low, 306.
Navasi TAVARES, 315, 319, 320, 322.
producticeps Kierr., 312.
setubalensis TAVARES, 305.
tubifex BoucHE, 308.
Valerii TAVARES, 6.
Rhizaphis (HËM. — Aphidide)
vilifoliæ AsA Fircx, 218.
Schizomyia (Dipr. — Cécidomyide)
deverræ Kierr., 253, 255, 296.
Schizoneura {(H£M.— Aphidide)
lanuginosa HARTIG, 99.
Sciapteron (Lép. — Sésiide)
tabaniformis Rorr. var. rhingiæformis HÜBNER, 20, 21, 23, 24.
Sclerocecis (LéP. — Gelechiide)
pulverosella CHRÉTIEN, 266.
Stefaniella (Dir. — Cécidomyide)
atriplicis Kierr., 117.
trinacriæ STEFANI, 116.
Sycophaga (Hym. — Chalcidide)
sycomori HASSELQUIST, 103.
Synophrus (HyM. — Cynipide)
Oïjivieri Kierr., 43.
politus HARTIG, 44.
Tetraneura (H£M. — Aphidide)
ulini DE GEER, 100.
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Les Zoocecidies du Nord de l'Afrique. 233
Trioza (Hém. — Psyllide)
centranthi VALLOT, 298.
Kiefferi GrarD, 216.
Tylenchus (NÉMATODE. — Anguillulide)
devastatrix KuHN, 191, 342.
Urellia (Dir. — Muscide)
augur FRAUENF., 203.
Mamulæ FRAUENF., 302.
Explication des Planches 1 et 2.
PLANCHE 1.
Toutes les figures en grandeur naturelle, sauf les dessins 6 et 7 qui sont
grossis 4 fois.
Echinopsilon muricatus :
Fig. 1. — Aspect extérieur de la cécidie du Baldralia Houardi (n° 123).
Fig. 2. — Section en long de la galle.
Salicornia fruticosa :
Fig. 3. — Cécidie engendrée par Baldratia salicorniæ (n° 128).
Fig. 4. — Rameau portant une grosse galle.
Fig. 5. — La même galle sectionnée en long.
Haloxylon salicornicum :
Fig. 6. — Rameau anormal présentant plusieurs galles produites par un
Psyllide (n° 135).
Fig. 7. — Section longitudinale d’une feuille hypertrophiée.
Moricandia arvensis var. suffruticosa :
Fig. 8. — Aspect extérieur de la diptérocécidie florale décrite au n° 169.
Deverra scoparia :
Fig. 9. — Amas de cécidies jeunes du Schizomyia deverræ (n° 256).
Fig. 10, — Autre amas de galles un peu plus âgées.
234 C. HouaRp.
Deverra scoparia :
Fig. 11. — Rameau latéral à entre-nœuds gonflés par les larves d'un diptère
(n° 257).
Fig. 12. — Aspect d'un autre rameau déformé.
Fig. 13. — Deux rameaux latéraux parasités.
Fig. 14. — Cécidies caulinaires engendrées par des Coccides (n° 258).
Plantago albicans :
Fig. 15. — Ériophyidocécidie de l’inflorescence (n° 293).
Artemisia campestris :
Fig. 16. — Galle terminale d’un rameau produite par des larves de diptère
(n° 311).
PLANCHE 2.
Toutes les figures réduites de moitié.
Calligonum comosum :
Fig. 1. — Rameau avec branches latérales déformées par un Ériophyide
(n° 110).
Artemisia Herba-alba :
Fig. 2. — Cécidie caulinaire fraiche, engendrée par un Lépidoptère (n° 317).
Fig. 3. — Galle âgée et sèche.
Fig. 4. — Cécidie âgée.
Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique. 235
Table des Matières
Pages.
RC ION ET Pa MR NU D A DA A NS ARE 1
Les Zoocécidies des Plantes du Nord de l’Afrique...... 6
Auucécides des CRYPTOGAMES: 4 010 0 CL OA 6
Banuletes Vauehéracees.s Pen Re et ET ele AE 6
PDU Cidies des PHANÉROGAMES. 4.0 Loire nt Mons 7
ARMES CODES MR RATER RE PEN AL CAT EN ÿ
— (STE LE TE À DE NE ee A ACTE MR EE VERRE PAR A 9
— GrARNNOES TP MEME NTM AE ARR 10
— MATACÉ RS Me NE FA AN EEE DANONE TRE A PEU TE 15
— MIS ACER BSN NTM NIQUE TIM CR ME gr Ti nue | 15
-— DATA LORS ET UE NE ae NAN UE en TAN 14
_ PATABEODE A ee Res Ne EME Lu Peer Ph ne ee 20
_- IMAGES UM MONS ILE Tone MOT DS CMS RER 52
- MITA PES Ds D CNET NN RUE AT QI pe 4
— PONS ORACPERS MX RER EN MORE RSR CNE Du D8
— CHÉROPOTACÉ SET CRE. CAL EN ET LL 61
— CARVONRY ACER ENT OR E CC EVPR EE RARE LE. 84
-— Renonculacées....... LE À REP URE E O s R RP 85
—— ANPACÉESTT NS PAR LENE LU RE ER RAR Te à 85
— Fabia VÉTAGÉBSE ARR PAPE ER PS V2 en y 01:80
_ CUBES RER Re A RES Le den 87
— CADTAMIAACCO SEAL ANUS ORNE EAN RUES 99
— RÉSÉHATEES CAR AN ARC ln RU ART 99
— CTARSIMACÉC SES AMI ENT ES ROLE REP AT 100
—- HOSACOOS Re ANT Er PL RD Ur AUS 401
— LÉAUMINEUSES SA ER EE ra RE 104
— GÉTAN AGE ES AR MANS RL SUN A RU ee 110
— AN BODIVNIAGÉR EE Ne A SEN PAS RSA AA PAS 110
—- RACE SL ae ne LUN nr PP ER TA EL G 114
— ÉHLPHOTDTACRESE lacs AN AE REA ne Ne 1 115
— ATACAL ALES VE UE RE NE 1 nr NO 115
— RDAMMACÉEST. PNR PR RP Re rar ri ve 120
— NLEICOOS UN OPEN A RARE RE EP ARe ee RE . 124
— MAT ACER PRE TE Ce er 122
— DAMATER CE CSN A TR EE ON IR EAU ENS RE 122
236 C. Houarp. — Les Zoorécidies du Nord de l'Afrique.
Pages
Famille des CITÉS RS DRE AS SCA NE 136
— VIDAL ESS EU IST SR TR ER EE 138
— BUMILACÉES: LC LS AR TR à à EE MECS 138
— OMbETHÈTES 25 2 ANR RER. Eee 138
e Éricaches UNS SAS FE Re A Re 146
— Pinlacées ': 130 SERRE CUT ARR 148
— Plomhaginaches. eus UT Re ee 149
— OIBACÉES 2 Re RE pie SNS SE TE 153
— ADODVTACE SLR re et OU SE AN AE 155
— ConvolINDIACE RSC RENE SEE EE LE ART ARC ANE ER 155
— BOÉFASINACERS SE SET Le TR AE 156
-- VEThERACÉES 2 AN ME 2: CP AMIENS TRES 156
— LADICE ST ETS RTE LEE LA RER SRE 157
-- SOARACECS AE AL ES TELE CRT RS 159
— SÉRODRUATAGÉBS CE MERS | ANR RER 162
_- Phanfiginatees ES LS RARE EN NU PTS RRETRe 164
—— RüBiacees TEA Te Re 2 MEURT TN RUE SEN Ce 168
—— Male tanacéBs re ARTS MEL RS QE ALERT RES 170
— DIDSIDOBR LS Ie OT RU RU ER EERS 171
_ Gucurhiacées 250500 Abe PER ES 171
— COMposbes .n HUE ESS MER SRE CPR 172
Bibliographie générale des Zoocécidies de l’Aîfrique du
DU Ÿ à RARE A CAN PPT Ne PA PR AE A en RO ERNEST us 201
Table alphabétique des Végétaux...................... 217
Table alphabétique des Cécidozoaires.................. 226
Explication des planches eSATA RECENSE 233
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(1846-1908)
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ALFRED GIARD
(1846-1908)
par J. KÜNCKEL D’HERCGULAIS.
Cogilo quo amico, quo viro caream.
(PraTENE)
Le temps passe, et il ne manque pas qu’à moi l'ami, il manque à
nous tous l’homme aimable, le savant obligeant que nous nous plai-
sions à Voir à nos réunions, mais en parlant de lui, je rappellerai son
souvenir et je tàâcherai de le faire revivre parmi nous.
Alfred Giard était encore à l’École normale, lorsque s’établirent nos
premières relations; je venais d'entrer au Muséum (1869) et je prépa-
rais le cours du Professeur Émile Blanchard; il en était l'auditeur le
plus assidu; mais il ne se bornait pas, à l’exemple d’un écolier stu-
dieux, à couvrir son cahier de nombreuses notes, il attendait la fin des
lecons pour examiner les pièces des collections mises sous les yeux
du public, et les questions qu’il me posait dénotaient chez lui une inlas-
sable curiosité, témoignage de son grand désir de se familiariser avec
le monde des Insectes. Dès cette époque, je compris que si Lacaze-
Duthiers, son maître, l’initiait, à l'étude du monde marin,- ce monde
ne lui paraissait pas suffisamment tangible pour satisfaire sa soif de
linconuu, et je pressentis qu’il tournerait un jour ses regards vers
l'Entomologie; ses connaissances étendus en Botanique, acquises entre
temps, et complétées sur le terrain, car il suivait avec ardeur les her-
borisations faites par les doctes Professeurs de l’époque, et plus encore
le don d'observation qu'il possédait à un haut degré, lui ouvraient la
voie.
D'ailleurs Giard appartenait à cette active génération, issue de celle
de 1830, — il était né en 1846, — à laquelle de fortes études littéraires
grecques et latines avaient ouvert l'esprit, la préparant ainsi aux
études scientifiques; il entrait à l’École normale en 1867; mais toutes
les branches de la science l’intéressant, il passait successivement en
1869 les trois licences ès sciences mathématiques, physiques et natu-
relles ; il se déterminait enfin à prendre une direction définitive et de-
venait Docteur ès sciences naturelles en 1872.
Débutant comme Préparateur du Professeur de Lacaze-Duthiers, il
était nommé en 1873 Professeur d'Histoire naturelle à la Faculté des
238 J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
Sciences de Lille ; il y trouva une collection précieuse, remplie de types
originaux, laissée à l'abandon; il eut à cœur de sauver d’une perdition
certaine les Diptères réunis par Macquart; ce souci développa encore
chez lui sa tendance à s'occuper de l'étude des insectes.
Nommé Député de Valenciennes (1882), les obligations politiques
qu'il s'était créées, le ramenèrent à Paris ; c’est alors que des relations
étroites s’établirent entre nous; un ami commun, le D. A. Tripier, fils
du Chirurgien en Chef de l'Armée d’Aîrique, à l’époque de la conquête
de l'Algérie, l'élève et l'ami de Claude Bernard (1), se plaisait à réunir
autour d’une table simplement servie, mais des plus hospitalières, une
pléiade d’intellectuels ; hommes de science, hommes de lettres, politi-
ciens échangeaient leurs idées avec la plus grande indépendance, et
dans le feu des conversations savantes ou légères, toujours spirituelles,
affinaient leur esprit. Dans ce milieu, se coudoyaient Giard, d’Arson-
val (2), Napoli (*) Jules Harmand (), moi-même, Francisque Sarcey,
(1) C’est ainsi que Claude Bernard ïe désigne lui-même dans la préface de
ses Leçons, qui, dit-il, « ont été recueillies et rédigées par mon élève et ami le
D: A. Tripier » : Lecons sur la Physiologie appliquée à la Médecine, 1856;
Leçons sur la Physiologie et la Pathologie du système nerveux, 1856;
Leçons sur les propriétés physiologiques et les altérations pathologiques
des liquides de l'organisme, 1859.
(2) D'Arsonval, aujourd’hui Membre de l’Institut, Professeur au Collège de
France.
(3) Feu Napoli, Directeur des Laboratoires du Chemin de fer de l'Est, était
un homme d'une rare intelligence; physicien distingué , sculpteur habile,
musicien consommé, il était en même temps de commerce agréable et de sim-
plicité charmante; et cependant, il aurait eu le droit d'avoir quelque vanité,
le petit mouleur de jadis, le modeste ouvrier de la C'° de l'Est, l'élève de
Ruhmkorff, qui, par un travail acharné, une persévérance sans égale,
avait pu äcquérir éducation et instruction, et s'élever jusqu'à une haute si-
tuation.
(4) Jules Harmand, aujourd'hui Ambassadeur honoraire, est encore un
exemple de volonté et de persévérance. Sorti de l'École de Médecine militaire
de Strasbourg, il débute en Cochinchine, est détaché en 1870 à l'armée de
la Loire, retourne en Cochinchine, et devient voyageur et naturaliste; il est
un des compagnons de Garnier au Tonkin où il est plus conquérant que mé-
decin ; il explore la région du Haut-Mékong et le premier passe du Laos au
Tonkin; le voici bientôt diplomate et administrateur : Consul à Bang-
kok, à Calcutta et Gouverneur de l’Indo-Chine, puis enfin Ambassadeur au
Japon où il achève sa carrière. Nul plus que lui n'a enrichi le Muséum de
Collections entomologiques précieuses, recueillies dans tous les pays d'outre-
mer qu'il a parcourus. Depuis 1871, nous avons noué des relations et une
étroite amitié nous unit aujourd’hui.
Alfred Giard. 239
Henri Maret, Yves Guyot, Portalis (!) et bien d’autres appartenant
aux professions les plus diverses. Qu’elles étaient charmantes ces
réunions où chacun parlait en toute liberté, s'abandonnait en toute
franchise! des affinités naturelles rapprochaient certains hommes et
des relations se créaient pour la vie; l’amitié nous réunit Giard et
moi et ne fit que s'affirmer avec le temps.
Collègues de la Société de Biologie, de la Société entomologique de
France, de l'Association française pour l’Avancement des Sciences,
nous ne manquions jamais l’occasion d'échanger nos idées, et à l’oc-
casion, de fraterniser. Les mariages souvent refroidissent ou brisent
les amitiés; le sien ne fit que resserrer la nôtre; dans les Congrès de
l'Association française j'étais toujours le compagnon de Giard et de
son excellente femme qui, pleine de sollicitude, l’entourait des soins
les plus vigilants. Si tous ceux qui ont approché Giard se sont trouvés
séduits par l’aménité de son caractère, par la cordialité de son langage,
pul plus que l'ami n’a pu apprécier les qualités de son cœur, la sûreté
de son commerce; nous avons conservé pendant plus de quarante ans
d’affectueuses relations sans qu'aucun nuage se soit élevé entre nous ;
sa gaieté native trouvait sa répartie, et nos caractères semblaient faits
l’un pour l’autre. Nous aurions dû vieillir côte à côte, pour nous
rappeler dans de longues causeries un passé, dont bientôt je serai
seul à me souvenir.
Si je ressens une grande joie à parler de l'ami disparu, à rappeler le
charme qu'il répandait autour de lui, j’éprouve une non moins grande
satisfaction à parler du rôle considérable qu’il a joué dans la science,
car fort heureusement l’incursion qu'il fit dans le domaine de la poli-
tique ne fut pas de longue durée; il ne siégea que pendant une légis-
lature (1882-1885). Non réélu, à la grande satisfaction de ses vrais amis
et de tous les gens de science qui l'avaient vu avec regret s'engager
dans une voie aventureuse où ils prévoyaient qu'il ne trouverait que
des déceptions, il reprit rapidement ses études de prédilection et rede-
vint l’hôte assidu du Laboratoire maritime de Wimereux, qu'il avait
créé en 1874 avec ses propres ressources, Laboratoire où le monde
marin lui réservait une moisson de belles découvertes. Telle était l’in-
dépendance de son caractère que ne voulant être le tributaire de per-
sonne, non content de créer ce Laboratoire, il prenait la direction du
Bulletin scientifique du Département du Nord et des pays voisins, qui
(1) Francisque Sarcey, Henri Maret, Yves Guyot, Portalis sont des écri-
vains, des économistes ou des politiciens trop connus pour que j'aie à rap-
peler leurs mérites.
240 J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
devenait bientôt le Bulletin scientifique du Nord de la France et de la
Belgique, et pendant trente-cinq ans n’épargnait pas les sacrifices pour
assurer son développement; il pouvait ainsi sans entraves publier ses
travaux et ceux de ses élèves ; au besoin il y écrivait des pages criliques,
parfois assez osées, mais qui témoignent de sa foi en la liberté de penser
et d'agir. Bientôt (1887), le Professeur d'Histoire naturelle de Lille était
rappelé à Paris où il était nommé Maitre de Conférences à l’École nor-
male supérieure; l’année suivante il était chargé du Cours sur l’'Évo-
lution des Étres organisés, créé pour lui sur l'initiative du Conseil
Municipal de Paris; c’est à partir de ce moment que son enseigne-
ment put s'approprier à l'ampleur de ses idées et la vieille Sorbonne
pouvait s'étonner de voir exposer des doctrines que les Maîtres d'alors
dans les Sciences Naturelles répudiaient à l’envi.
Ces Maîtres qui avaient dirigé les études des naturalistes de la géné-
ration d'Alfred Giard, appartenaient tous à l’École de Cuvier; leur
chef incontesté était Henri Milne Edwards, qui en publiant (1836-1849),en
collaboration avec ses disciples, une édition magistrale du Règne animal
de Cuvier, avait tracé la route qu'ils devaient suivre. L'étude des ca-
ractères extérieurs des animaux, comme celle des particularités de leur
organisation étaient essentiellement analytiques, et si ces études fai-
saient ressortir les analogies et les dissemblances, elles avaient surtout
pour objet d'établir une classification méthodique des êtres qui peu-
plent les terres et les mers; ces disciples par leurs travaux person-
nels s’efforcaient de compléter et de perfectionner les travaux de leurs
devanciers, mais ils ne se préoccupaient nullement de rechercher « les
causes internes ou externes, anciennes ou actuelles, qui déterminent
les formes innombrables des êtres vivants ».
Faut-il s'étonner que des esprits encyclopédiques et philosophiques
comme ceux d'Alfred Giard et de Edmond Perrier, tous deux élèves
de Lacaze-Duthiers, un des plus brillants élèves de Henri Milne-
Edwards, se soient détachés de leur Maître, abandonnant les traditions
de l’École de Cuvier pour remettre en honneur les doctrines de La-
marck, si oubliées, pour faire connaître celles de Darwin, si passion-
nantes et si discutées.
A cette époque, il fallait avoir une certaine hardiesse pour mettre
en avant des idées que les Naturalistes les plus éminents non seule-
ment se relusaient à admettre, mais combattaient par la parole et par
la plume. Lorsque Edmond Perrier écrivait un chapitre intitulé L’Es-
pèce et ses modifications (!), lorsque Alfred Giard inaugurait son ensei-
(1) E. Perrier, La Philosophie zoologique avant Darwin. Paris, 1884,
p. 270.
Alfred Giard. 241
onement à la Sorbonne par une lecon magistrale sur l'Histoire du
transformisme (!), A. de Quatrefages avait en ces termes formulé son
opinion : « L'inconnu ! voilà, il faut bien le reconnaitre, le désert sans
lumière où s’égare la science quand elle entreprend de pousser jus-
qu'aux questions d’origine ses études sur les êtres vivants. Ne rêvons
pas ce qui peut être; acceptons et cherchons ce qui est (?) », et Émile Blan-
chard, rééditant, en 1888, ses écrits de 1874, disait : « Les conditions
de la vie imposée à chaque espèce nous apparaissent déterminées de
facon à faire regarder comme impossibles des modifications un peu
considérables chez les êtres animés (?) », et ce savant avait été, en ces
temps, l'avocat qui avait été assez persuasif pour maintenir closes les
portes de l'Académie des Sciences devant l’éminent savant, le grand
remueur d'idées, Charles Darwin.
Le temps fit son œuvre et l’évolution que l’on ne voulait pas voir
dans la nature, se manifesta dans les esprits. L’éminent Paléontolo-
giste Albert Gaudry, à l’origine disciple de Cuvier, ne craignit pas
d'écrire (1896) : « Tout se transforme ou meurt, géant ou nain, peuple
ou individu, lentement ou brusquement. Les mieux doués, ceux qui
marquaient le complet épanouissement de leur classe se sont éteints
souvent sans laisser de postérité. Depuis le jour où la première créa-
ture reçut le soulfle de vie, combien d'êtres sont tombés, que de
naissances, d’amours, d’épanouissement dont la trace s’est effacée ! Le
changement parait être la suprême loi de la nature.(#) »
Quelle joie aurait éprouvée Giard, s’il avait assisté, l’année qui suivit
celle de sa mort, à la glorilication de Lamarck, à l'hommage rendu à
Darwin; quel enthousiasme il aurait mis à écrire les discours qu'il
aurait prononcés pour honorer ces grands penseurs; quelle émotion
il aurait éprouvée en participant au triomphe des idées qu'il avait sou-
tenues, même au prix de toutes les disgraces!
Si des voix autorisées ont analysé et fait ressortir la valeur des tra-
vaux de Alfred Giard, il reste encore beaucoup à dire sur le rôle qu'il
a joué comme Entomologiste et sur Pinfluence qu'il a eue dans
le développement des Sociétés auxquelles il appartenait, en particu-
lier dans celui de la Société Entomologique de France.
Du jour où il fit partie de cette Société (1891), une des plus anciennes
(1) Revue Scientifique, n° 22, 1° décembre 1888, p. 689-699.
(2) A. de Quatrefages, Charles Darwin et ses Nice s francais. Étude
sur le transformisme, Paris, 1870, p. 373-375.
(3) Émile Blanchard, La Vie des tres animés, Paris, 1888, p. 43.
(4) Albert Gaudry, Essai de Paléontologie philosophique, Revue des Deux-
Mondes, 1° mars 1896, p. 204.
Ann. Soc.“ent. Fr., Lxxx1 [1942) 16
9249 J. KÜNCKEL D'HERCGULAIS.
Sociétés savantes indépendantes, il eut à cœur, non seulement d’assis-
ter régulièrement à ses réunions, mais de prendre part à ses travaux,
ne se contentant pas de publier dans ses Recueils des notes originales,
mais s’efforcant de faire profiter chacun de sa vaste érudition; il ne
manquait pas en effet d'ajouter des commentaires instructifs aux com-
munications que faisaient ses collègues, provoquant ainsi des études
nouvelles. Mais les vieilles Sociétés, à certaines époques, par suite de
la perte de leurs membres les plus anciens, alors que les jeunes n’ont
pas acquis la notoriété de leurs aînés, traversent une période de crise ;
nous nous souvenons qu'il mit alors à contribution les relations qu'il
avait avec les Naturalistes dispersés dans les Facultés de province ou
attachés à des Universités étrangères et même avec des Naturalistes
indépendants pour les attirer vers la Société, en faisant ressortir qu’elle
leur offrait à tous une large hospitalité pour y publier leurs études
entomologiques, qu’elle mettait à leur disposition une riche bibliothèque
dont ils pouvaient consulter à loisir les nombreux ouvrages, qu’elle les
mettait à même de se créer des relations utiles grâce aux spécialistes
qui en faisaient partie. Nous lui devons tous une profonde gratitude
pour les services qu'il a rendus à notre Société en se dévouant à son
développement en France et à l'étranger; rappelons que c'est la voix
de tous qui l’appela par deux fois (1896 et 1900) à la Présidence. Simple
membre ou Président, il avait à cœur d’assister régulièrement aux
séances de la Société, car il se plaisait dans le commerce de ses collé-
gues; ceux-ci, lorsqu'ils iront travailler à la Bibliothèque, auront peut-
être à consulter certains ouvrages, ils devront les ouvrir avec respect,
car ils portent l’estampille d'Alfred Giard; le savant, pour témoigner
l'affection et l'estime qu'il avait pour la Société, avait exprimé le désir
que les ouvrages entomologiques de sa riche bibliothèque lui soient
remis: sa famille à exécuté fidèlement sa volonté. Le nom de Giard
figurera toujours avec honneur sur la liste des donateurs et les. Ento-
mologistes reporteront leur pensée sur lui avec reconnaissance.
L'activité qui lui était naturelle. il l’a mise au service de la Société
de Biologie et de l'Association pour lAvancement des Sciences, qui
toutes deux tinrent à honneur de le nommer Président, l'une en 190%,
l'autre en 1905; le souvenir du rôle important qu’il y a joué est présent
à toutes les mémoires.
L'œuvre d'Alfred Giard est considérable, et je dois me borner à si-
gnaler ses principaux travaux relalifs à Entomologie; ils sont nom-
breux et quelques-uns ont une grande valeur.
Au début de sa carrière, il fut séduit par le monde marin et il aurait
pu s’écrier avec un ancien, lui qui ne manquait pas de littérature :
Alfred Giard. 243
O mare, o littus verum secrelumque hovsetov, quam mulla invenitis,
quam multa dictatis (1)!
Ce sont, en effet, ses études sur les Crustacés qui le conduisirent à
la découverte de la castration parasitaire, découverte dont, avec raison,
il se montrait quelque peu fier, car elle ouvrait des horizons nouveaux
en définissant avec précision le rôle que, dans certains cas, jouent les
Parasites, aussi bien sur les animaux que sur les plantes, le Parasite
pouvant vivre au détriment de son hôte sans causer sa mort, mais dé-
terminant une modification profonde des tissus et dans diverses circons-
tances rendant quelques êtres incapables de se reproduire. L'ensemble
des travaux qu'il à publiés sur ce sujet (1886-1889) est àlire et à méditer.
Cette découverte de la castration parasitaire à eu pour point de départ
une série d’études sur les Cirripèdes Rhizocéphales, notamment les Sac-
culines, parasites des Crabes (Sacculina carcini); ies modifications or-
ganiques que ces Crustacés dégradés subissent par suite du parasitisme
avaient attiré son attention dès 1873, puis en 1886, mais la rencontre de
l'Entoniscus Cavolinii, que personne n’avait revu depuis un siècle, im-
prima à ces études une direction toute spéciale, celle de la recherche
des Épicarides parasites des Crustacés supérieurs puis de ceux qui sont
parasites des Arthrostracés (Amphipodes et Isopodes). Il eut alors la
bonne fortune de pouvoir associer à ses études un de ses élèves, J. Bon-
nier, qui, pendani trente années, fut pour lui le plus précieux et le plus
dévoué des collaborateurs; qu’on juge de l'effort patient qu'il fallut dé-
ployer si l’on sait que de l’aveu même de Giard, son collaborateur et
lui-même eurent à pratiquer l’autopsie de plus de 10.000 Crabes de tous
genres pour se procurer les matériaux de leurs études; mais ils furent
récompensés de leur persévérance par la découverte d’une série nom-
breuse d’Entonisciens, de Cryptonisciens, d’Ioniens, de Céponiens sur
lesquels ils publièrent une série de mémoires tous d’un haut intérêt,
d’ailleurs fort appréciés par les Zoologistes les plus éminents du monde
entier. Qu'on jette les yeux, notamment sur l'important mémoire intitulé
Contribution à l'étude des Bopyriens, accompagné de nombreuses figures
noires ou coloriées intercalées dans le texte ou groupées sur 10 plan-
ches hors texte, on se fera non seulement une idée du labeur poursuivi,
mais on appréciera les mérites des deux collaborateurs; si l’on com-
pulse les autres mémoires que ceux-ci publièrent ensuite sur différents
Épicarides, le jugement porté ne pourra, être que confirmé. Si, d'autre
part, on approfondit l’œuvre, on reconnaîtra combien Giard avait rai-
(1) O mer, à rivage, véritable cabinet d'étude, que de choses vous m'avez
fait trouver, que de choses vous m'avez suggérées! (PL. Le J.).
244 J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
son de dire que «les modifications de l'organisme de ces animaux sont
absolument déconcertantes pour le morphologiste: un même organe
d’une importance physiologique capitale, la cavité où se développent les
embryons peut être produite, tantôt par des lamelles homologues de
celles qui existent chez tous les Arthrostracés, tantôt par les épimères,
tantôt par des replis de la partie latérale du corps »; d'autre part, le
dimorphisme sexuel, le développement successif des deux sexes chez
un même individu, les modifications que l’âge entraine dans la mor-
phologie sont autant de particularités qui sont des plus frappantes.
Giard, soit seul, soit en collaboration avec J. Bonnier, a consacré 24 mé-
moires à l'exposé de ses études sur les Crustacés parasites du groupe
des Épicarides, c’est dire quelle est l’importance de l'œuvre accomplie.
Nombreux sont les mémoires où Giard à exposé ses observations
biologiques sur les Insectes, marquées toutes au coin de l'originalité ;
nous ne saurions analyser chacun d'eux pour en faire ressortir les
mérites; cependant nous rappellerons ceux auxquels il attachait le plus
de prix.
Tels sont, tout d'abord, les mémoires concernant ses recherches sur
le parasite souterrain qui, au Chili, s'attaque aux racines de la vigne.
Les Naturalistes qui l'avaient observé avant lui l'avaient pris, les uns
pour la femelle d'un Ver Nématode ou pour un Lombricien, les autres
pour une larve de Cigale. Non content de faire connaître sa véritable na-
ture et ses affinités naturelles, en établissant qu'il est un Hémiptère du
groupe des Cochenilles, auquel il donna le nom de Margarodes vitium
(10 fév. 1894), il en suit les transformations; il découvre alors cette
particularité toute spéciale qu'offre la larve, — particularité qu'il con-
sidère avec raison comme le fait le plus important de son évolution,
— celle de se transformer en une véritable nymphe « blanche luisante,
complètement astome et apode, présentant des phénomènes d’histolyse
tout à fait comparables à ceux de la chrysalide de Lépidoptère ou de
la nymphe des Diptères ». De là, ajoute-t-il, découle cette conclusion,
c’est que « la femelle des Margarodes est un insecte à métamorphose
complète ». Comme il le fait remarquer, « cette observation présente
un grand intérêt au point de vue de l’embryogénie générale, en nous
montrant comment le passage a pu s'établir entre les formes amétabo-
liques et les formes métaboliques; elle à également une grande impor-
tance au point de vue de la classification des Hémiptères ». Il appelle
également l'attention sur le fait que « la pupe des Margarodes femelles
peut, comme la chrysalide de certains Papillons, la pseudo-nymphe
de quelques Vésicants, la nymphe de certaines Tenthrèdes {Selandria
du Glaux maritima), etc., passer plusieurs années dans cet état de
hd
Alfred Giard. 245
repos. certainement plus de cinq ans et peut-être au moins sept ans
(19 mai 1894) (!). »
Nous ne saurions passer sous silence les études que Giard à pour-
suivies pendant des années sur les Champignons entomophytes, dans
lesquelles il fail montre de ses connaissances en Botanique. S'il s’efforce
de recueillir et de caractériser de nombreuses et curieuses formes d’En-
tomopthorées, d’Isariées, de Laboulbéniacées, il s'attache à faire de
l'Isaria densa, Champignon parasite des larves de Hanneton, l’objet
d'invesligations approfondies et publie en 1893 un très important tra-
vail dans lequel la partie botanique est magistralement traitée, d’excel-
lentes figures donnant toute clarté au texte, tout aussi bien que la partie
expérimentale. Épris des recherches des Naturalistes russes Metsch-
nikoff et Krassilstchick sur l’Isaria destructor et des expériences cul-
turales en vue de produire des spores en grande quantité et d'opérer
leur dissémination sur leterrain pour opérer l’infestation et la destruc-
tion des larves de Cleonus punctiventris ennemies des Betteraves, il
suit la voie qu'ils ont tracée, s’efforcant d'exécuter des expériences d’in-
festation artificielle, afin d'arriver à produire dans les champs et les
cultures envabies par les larves de Hanneton des épidémies semblables
à celles qui se produisent naturellement.
S'il pensait obtenir avec les Isariées des résultats pratiques, il avait
l'esprit trop réfléchi pour suivre à l’aveuglette les savants ou soi-
disant tels qui, sans étude scientifique préalable, croyaient que lon
pouvait uliliser d’autres Champignons entomophytes. C’est ainsi que
lorsque je découvris en Algérie (1891) le Champignon parasite des
grandes Sauterelles d’invasion, les Criquets pèlerins, et que je lui four-
nis des échantillons, loin de s’aventurer sans réserve à la suite des
(1) Ce phénomène d'évolution retardée que nous avons rapproché de celui,
si général, de l'enkystement, rentre dans la catégorie de ceux qui, d’après
nos observations sur le développement des Mylabres, n'étant accompagnés ni
d'histolyse ni d'histogenèse, sont des arrêts de développement plus ou moins
prolongés; suivant l'expression caractéristique que nous avons cru devoir
créer, les Margarodes peuvent entrer en hypnodie. Nous ferons observer,
d'autre part, que le terme de pseudo-nymphe dont s’est servi Giard en par-
lant des Vésicants est impropre, attendu que nous avons démontré que les
termes de pseudo-larve (Newport) et de pseudo-chrysalide (J.-H. Fabre)
étaient inexacts, attendu que la peau desséchée de la larve qui sert d’hypno-
lhèque cache une larve scarabaeoides, qui réapparaît sous la forme scara-
baeoides lors de la rupture de la paroi de cette hypnothèque sans qu'il y
ait métamorphose ou même hypermétamorphose d’après J.H. Fabre. (J. K.
d'H., 12 février 1894.)
246 J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
protagonistes qui prétendaient pouvoir par des cultures artificielles
produire assez de spores pour couvrir de leur poussière impalpable les
innombrables armées de jeunes Acridiens qui envahissaient l'Algérie,
la Tunisie, et même toute l'Afrique du Nord, de l’Océan Atlantique à
la Mer Rouge, et procéder ainsi à une extermination générale, il com-
menca par faire une étude du Cryptogame entomophyte, auquel il
donna lenom de Lachnidium acridiorum et qu'il rapprocha, au point de
de l’évolution, des Cladosporium. Cette étude achevée, il soutint avec
moi le bon combat pour montrer qu’on se faisait illusion sur les vertus
insecticides de ces Champignons, qui n'étaient en réalité que de misé-
rables Champignons saprophytes, ne se développant que sur des
Acridiens près d'arriver au terme de leur existence.
Nous croyons devoir également appeler l'attention sur la description
et l'examen qu'il fit d’une Laboulbéniacée, parasite du singulier Cara-
bique de la Malaisie, caractérisé par les expansions latérales de ses
élytres, le Mormolyce phyllodes, que je soumis à son examen. J'avais
eu la main heureuse, car je lui permettais de créer une nouvelle
coupe générique et de décrire l’espèce géante du groupe, jusqu'ici in-
connue, qu'il eutl’amabilité d'appeler le Thaxteria Künckeli. Ce Cham-
pignon, aussi remarquable que son hôte, se développe sur ses élytres, si
bien que regardant à la loupe, « on croirait voir une petite forêt ou
mieux une plaine plantée d’élégants Palmiers minuscules ».
Étant donné l'esprit déductit de Giard, il était tout naturel que,
frappé des modifications et altérations que les tissus subissent
sous l'influence du parasitisme chez les Crustacés, il ait cherché à
établir un parallèle entre ces phénomènes et ceux qui se produisent
dans les tissus des végétaux, lorsque les insectes, Hyménoptères ou
Diptères, ayant déposé leurs œufs dans telle ou telle partie, détermi-
nant la production de Galles. Il a été conduit ainsi à élargir le terme
de Cécidie, substitué à celui de Galle, trop restreint, appliqué par le
D' Thomas à toute manifestation morphologique déterminée par la
réaction locale d’une plante contre un parasite animal ou végétal,
entrainant la distinction des zoocécidies et phytocécidies ; à cet effet, ïl
à proposé d'employer une nomenclature parallèle pour les galles ani-
males, en appelant ces productions thylacies, ce qui le conduisait à
la distinction des zoothylacies, subdivisées en carcinothylacies, telles
que celles produites par les Bopyres sur les Crustacés décapodes, el
en entomothylacies, telles que les tumeurs déterminées par les Cute-
rebra (OEstrides) sur la peau des Mammifères ou le sac qui porte les
Typllocyba (Hémiptères), sac qui renferme une larve d'Hyménoptère.
Comment le savant avait-il été amené à faire ces généralisations ?
Alfred Giard. 247
Partout où il passait, ses veux ne pouvaient se détacher des choses
de la Nature; une plante, un arbre, quels qu'ils fussent, attiraient ses
regards, car sa curiosité était inlassable; pour lui il y avait toujours
une observation à faire que le hasard favorisait; chaque jour il se
rendait de son logis de la rue Stanislas à son laboratoire de la rue
d'Ulm, en passant par le Jardin du Luxembourg ; le traversait-il d’un
pas pressé ou s’arrêtait-il un moment devant les joueurs de boule ou
de crocket? Non, il regardait de-ci de-là un arbre, inspectant son
écorce, et c’est ainsi que son attention fut appelée sur certains Hémi-
ptères-Homoptères, les Typhlocyba rosae L. qui couvraient de leurs
troupes nombreuses les trones des marronniers et qu’en suivant leur
évolution il découvrit ce singulier sac fixé sur l’abdomen et dissimulé
sous les ailes qui abrite la larve d’un Hyménoptère Chalcidide qui vit
à ses dépens. De là à comparer ce sac à paroi chitineuse à Ja galle li-
eneuse d’un végétal et à le considérer comme une véritable galle ani-
male il n’y avait qu’un pas, il le franchit.
L'étude des Zoocécidies fut pour Giard, à la fois Zoologiste et Bota-
niste, l'objet de préoccupations constantes, et si le temps lui man-
qua pour se consacrer à leur étude, il eut le grand mérite de sti-
muler les jeunes Naturalistes qui faisaient appel à ses conseils et de
diriger leurs recherches en vue de pénétrer les causes de déformation
qui affectent les hôtes, de déterminer les producteurs de galles el de
les distinguer de leurs commensaux ou de leurs parasites. Au besoin,
il ne ménageait pas les critiques aux travailleurs indépendants, tant
était grand son désir d'atteindre à la perfection et de pénétrer les
secrets des actions des êtres sur l’organisation des plantes.
Nous pourrions nous étendre à l'infini, si nous voulions analyser
les 354 Mémoires ou Notes d'Alfred Giard relatifs à l’'Entomologie; on
serait tenté de s’abandonner, tant on éprouverait de satisfaction à faire
valoir l'étendue de son savoir et l'originalité de ses travaux; il faut se
borner, ear on se laisserait entrainer à parler des recherches qu'il a
poursuivies dans presque toutes les branches du règne animal; d’ailleurs
des savants autorisés ont non seulement donné une idée de l’ensemble
de son œuvre, mais encore se sont attachés à mettre en lumière ses
vues philosophiques. Qu'il me soit permis de rappeler ce que je disais
un jour familièrement à son excellente femme si pleine d'affection et
de dévouement pour lui : « Alfred est un dictionnaire vivant que
Chacun vient feuilleter pour y trouver idées et renseignements; que
ne pouvons-nous le soustraire à la curiosité de tous » ? Nous savions
lun et l’autre que le repos lui était nécessaire, et sur sa prière que
de fois l’ai-je engagé à quitter Paris pour s'installer à la portée des
248 J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
champs et des bois, au sein du grand laboratoire de la Nature où il
trouverait encore tant à glaner en occupant son esprit, mais où il
vivrait dans le calme, au sein d’un air bienfaisant! Hélas! mes paroles
furent vaines; lorsque atteint dans le siège de sa pensée (44 juillet
1908), croyant à une rémission, on le transporta à Orsay, en pleine
campagne, il était trop tard, ses yeux se fermèrent devant la Nature
le 8 août 1908.
Quatre années se sont écoulées et la place que tenait dans le monde
savant le naturaliste érudit, le philosophe hardi et indépendant, le
chef d'école incontesté, demeure inoccupée; mais ses disciples réu-
nissent ses œuvres dispersées afin de les mettre en lumière; travail-
lant pour la postérité, ils élèvent à la mémoire du maitre vénéré un
monument que le temps respectera mieux qu'une stèle de marbre ou
de granit.
TRAVAUX SCIENTIFIQUES
Liste des notes et mémoires relatifs à l’Entomologie
publiés de 1873 à 1908.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE.
À. Note sur la présence probable de certaines plantes dans les marnes
d'Aix d’après la Faune entomologique de ces dépôts. Ann. Sc.
Nat. Bot., 1872, p. 69.
2. Surle mimétisme et la ressemblance protectrice. Archiv. Zool.
expér. T. I, 1872. — Bull. Sc. T. XIX, 1888, p. 492.
3. Convergence des types par la vie parasite. Archiv. Zool. expér.
T. II, 1873, p. 498. — Ass. fr. p. Av. Sc. Congrès de Lille, 1874.
— Rev. sc. 1874, % vol., p. 32.
4. Les ennemis des Ormes. Bull. Sc. T. VIIL, 1876, p. 2, 76.
5. Principes généraux de Biologie (Introduction aux Éléments d’A-
natomie de Huxley, Paris, 1877).
6. Passage de la génération asexuelle à la génération sexuelle.
7. Principes de Biologie, 1877, p. XXVI et XXVIT.
8. Sur l'importance des caractères larvaires pour la phylogénie des
insectes. Ass. fr. pour Av. Sc. T. VI, 1877, p. 600 (Congrès du
Havre).
9. Classification du Règne animal. Bull. Sc. T. X, 1878, p. 2, 47 et
203. — Rev. intern. Sc. T. II, 1878, p. 531 et 629.
10. Paléontologie entomologique : Remarques critiques sur « les Co-
Vs: 4
.
#
13.
14.
15.
16.
18.
19.
26.
Alfred Giard. 249
léoptères fossiles d'Auvergne », par M. Oustalet. Bull. Sc. T. X,
1878, p. 56, 105 et 109.
. Note sur l'existence temporaire de Myriapodes dans les fosses
nasales de l’homme, suivie de quelques réflexions sur ie para-
sitisme inchoatif. Bull. Sc. T. XII, 4880, p. 4.
. Matériaux pour la Faune des Coléoptères du Nord : Tableau sy-
noptique de la Faune des Cicindélides. Bull. Se. T. XII, 1881,
p. 169.
Distribution géographique des Élaphriens dans le nord de la
France. Bull. Sc. T. XV, 1883, p. 299.
Ne dans la série animale. Rev. Sc. 3° sér. T. CV, 1887,
p.029.
Synopsis de la Faune marine de la France septentrionale. Bull. Sc.
T-2XNT, 4885, p:293:T: XVII, 1886, p.157 ; T: XVIII, 1887,
p. 142.
Sur certains cas de dédoublement des courbes de Galton dus au
parasitisme et sur le dimorphisme d’origine parasitaire. C. R.
Acad. Sc: T. CXNIII, 1894, p. 870. — C. R. Soc. Biol. T. XLVI,
1894, p. 350.
. Sur l'hermaphrodisme temporaire et les diverses phases sexuelles
successives d’un certain nombre d'animaux parasites. Trav. de
la Station Zoologique de Wimereux, T. V, 1887, p. 207.
Le Laboratoire de Wimereux en 1888. (Recherches fauniques.)
Bull. Sc. T. XIX, 1888, p. 492; T. XXII, 1890, p. 257.
Première liste des Galles du nord de la France, par M. Fockeu.
(Analyse critique.) Bull. Sc. T. XX, 1889, p. 150.
. Sur le mimétisme parasitaire. Ann. Soc. ent. de Fr. T. LXIN.
189%, p. 124.
. Convergence et pϾcilogonie chez les Insectes. Ann. Soc. ent. de
Fr. T. LXIIT, 1894, p. 128.
. Sur un moyen de défense peu connu chez les Insectes. Bull. Soc.
ent. de Fr. 1895, p. LXXX.
. Contributions à la Faune du Pas-de-Calais et de la Manche. C. R.
Soc. Biol. T. LXIIT, 1894, p. 245.
. Nouvelles remarques sur la pœcilogonie. C. R. Acad. Sc. T. CXIV,
1892, p. 1549.
Discours d'ouverture du Congrès annuel de la Société entomolo-
gique de France : la méthode expérimentale en Entomologie.
Bull. Soc. ent. de France. T. LXV, 1896, p. 180.
Allocution en quittant le fauteuil de la présidence. Bull. Soc. ent.
de France. T. LXVI, 1897, p. 2.
250
21:
28.
29
30.
A4.
J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
Sur l’autotomie parasitaire et ses rapports avec l’autotomie gono-
phorique et la schizogonie. C. R. Soc. Biol. XLIX, 1897,
p. 380. e
Sur l’organisation des services d'Entomologie appliquée, en Europe
et aux États-Unis. C. R. A. Fr. Av. Sc. T. XX VI, 1897, p. 309.
Transformation et métamorphose. C. R. Soc. Biol. T. L, 1898,
p. 956.
Coup d'œil sur la Faune et note sur la Flore du Boulonnais in
Boulogne et le Boulonnais, XX VITE Congrès tenu à Boulogne
par l'A. Fr. Av. Sc. 1899.
. Allocution en prenant le fauteuil de la Présidence de la Soc. ent.
de Fr. Discours d'ouverture du Congrès annuel. Bull. Soc. ent.
de Fr. T. LXIX, 1900, p. 4 et 73.
2. Cils vibratiles et prolongements ciliformes chez les Arthropodes.
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 4900, p. 21.
. La métamorphose est-elle une crise de maturité génitale? Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900, p. 84.
. Sur le déterminisme de la métamorphose. C. R. Soc. Biol. T. LI,
1900, pD:451:
. Allocution en quittant le fauteuil de la Soc. ent. de Fr. Bull. Soc.
ent ÉTAT EX X SOA DS;
, Notes bibliographiques sur les Insectes nuisibles aux livres et
aux reliures, Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXX, 1904, p. 214.
. Sur un moyen de lutte contre les Insectes nuisibles à habitat très
étendu. Bull. Sect. Agricul. Colon. T. I, 1904, p. 22-93.
. Les idées de Lamarck sur la métamorphose (Réponse à M. Ch.
Pérez). C. R. Soc. Biol. T. LV, 1903, p. 8.
. Pourquoi les Insectes de nuit sont-ils de préférence attirés par la
lumière artificielle. Bull. Feuil. des Jeun. Nat. T. 33, 1902-1903,
p. 202.
. Comment la castration agit-elle sur les caractères sexuels secon-
daires? C. R. Soc. Biol. T. LVI, 1904, p. 4.
. Sur Ja parthénogenèse artificielle par desséchement physique.
C. R. Soc. Biol. T. LVI, 1904, p. 505.
. Les Insectes parasites des Renonculacées. Feuil. Jeun. Nat.
T. XXXIV, 1904, p. 127.
3. La Pœcilogonie, Mémoire présenté au Congrès international de
Zoologie à Berne du 15 août 1804. C. R. du Congrès et Bull. Sc.
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L'évolution dans les sciences biologiques. Discours présidentiel
au Congrès de l’Ass. fr. p. l'Av. des Sc. tenu à Cherbourg en
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L
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les recherches à effectuer au Congo français. — Instructions
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. b. Discussion sur les instincts, l'adaptation, la résistance au
milieu chez les Mouches des rivages maritimes. Bull. Inst. gén.
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Méthode dans les Sciences : Morphologie, p. 149 à 175.
CRUSTACÉS.
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. Sur l’embryogénie des Rhizocéphales. C. R. Acad. Sc. T. LXXIX,
1874, p. 44.
. Sur l’éthologie de la Sacculina Carcini et sur le Cryptoniscus larvæ-
formis, Isopode parasite de la Sacculine du Cancer Mœnas. C. R.
Acad. Sc. T. LXXIX, 1874, p. 241.
. Sur les Rhizocéphales. C. R. Ass. fr. Av. d. Sc. T. IIT, 1884, p. 472.
. Sur un Amphipode (Urothoe marinus) commensal de l'Echinocar-
dium cordatum. C. R. Acad. Sc. T. LXXXII, 1876, p. 76.
. Sur les Isopodes parasites du genre Entoniscus. C. R. Acad. Sc.
T. LXXXVIL 1878. p. 299. — Bull. Se. d. L. Fr. et de la Belg.
T. X, 1878, p. 237.
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d. Sc. T. VIT, 1878, Congrès de Paris, p. 747.
. Note pour servir à l’histoire du genre Entoniscus. Journ. Anat.
Phys. T. XIV, 4878, p. 675, pl. XLVI.
. Sur l’'Entoniscus mænadis. C. R. Acad. Sc. T. CIT, 1889, p. 103%.
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292
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2. Sur l'influence de certains parasites Rhizocéphales sur les carac-
ières sexuels extérieurs de leurs hôtes. C. R. Acad. Sc, T. CII,
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. Sur quelques Crustacés des côtes du Boulonnais. Bull. Sc. T.
XVII 1886, p. 279.
. L'amputation réflexe des pattes chez les Crustacés. Bull. Se. T.
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a
>. sur le genre Entione Kossmann (en collab. avec EF. Bonnier). C. R.
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>. Sur le genre Cepon (en collab. avec J. Bonnier). C. R. Acad. Sc.
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rieurs du sexe mâle chez les Crustacés décapodes. Bull. Se.
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phiura squamata Delle Chiaje. C. R. Acad. Sc. T. CIV, 1887,
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. Sur la phylogénie des Bopyriens (en collab. avec J. Bonnier). C.
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. Sur les parasites Bopyriens et la castration parasitaire. C. R. Soc.
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mereux, Pas-de-Calais, T. V, 1887, 272 pages, 30 fig. et 10 pl.
. Sur deux nouveaux genres d'Épicarides, Probopyrus et Pælegyge
(en collab. avec J. Bonnier). C. R. Acad. Sc. T. CVI, 1888, .
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>. Sur la castration parasitaire des Eukyphotes des genres Palemon
et Hippolyte. C. R. Acad. Sc. T. CVI, 1888, p. 502.
. La castration parasitaire, nouvelles recherches. Bull. Sc. T. XIX,
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. Sur deux nouveaux genres d’Épicarides, Probopyrus et Palægyge
(en collab. avec J. Bonnier. Bull. Sc. T. XIX, 1888, p. 1, pl. II-VI.
29.
30.
31.
30.
37.
38.
42.
43.
Alfred Giard. 253
. Sur quelques espèces nouvelles de Céponiens (en collab. avec
J. Bonnier). C. R. Acad. Sc. T. CVIT, 1888, p. 44.
Sur le Priapion (Portunion) Fraissei G. et B. (en collab. avec J.
Bonnier). Bull. Sc. T. XX, 1888, p. 473, PI. XXI.
Description du Sylon Challengeri par P. P. C. Hoek. (Analyse cri-
tique.) Bull. Sc. T. XIX, 1888, p. 432.
Sur le Peroderma cylindricum Heller, Copépode parasite de la Sar-
dine. C. R. Acad. Sc. T. CVII, 1888, p. 929. — Bull. Sc. T. XX,
1888, p. 312.
. Sur l'association de Penella Orthaogrisei et de Conchoderma vir-
gatum. Le Natur. II année, 1889, n° 50, p. 82.
. Sur l'orientation des Bopyriens relativement à leurs hôtes. Bull.
Sc. T. XX, 1889, p. 167.
. Sur la localisation re étroite de certains types zoologiques. Bull.
Sc. T. XX, 1889, p. 309.
. Sur un Épicaride parasite d’un Amphipode et sur un Copépode
parasite d’un Épicaride (en collab. avec J. Bonnier). C. R. Acad.
Sc. T. CVIIT, 1889, p. 902.
De l'influence de l’éthologie de l'adulte sur lontogénie du Pale-
monetes varians. C. R. Soc. Biol. T. XLI, 1889, p. 236.
Sur la morphologie et la position systématique des Épicarides de
la famille des Dajidæ (en collab. avec J. Bonnier). C. R. Acad.
Sc. T. CNIL, 1889, p: 1020.
Comité consultatif des pêches maritimes. Rapports adressés au
Ministre de la Marine et des Colonies sur le repeuplement des
eaux maritimes et sur la vulgarisation de l'emploi d'engins pour
la pêche de la Chevrette {en collaboration avec M. A. Roussin).
Journal officiel, 20° année, n°° 210-211, 4 et 9 août 1889, p. 316.
. Note sur la pêche à la Chevrette, à propos du Rapport précédent.
Bull. Sc. T. XX, 1889, p. 550.
. Sur les Épicarides de la famille des Dajidæ (en collab. avec J. Bon-
gier). Bull. Sc. T. XX, 1889, p. 352, 9 fig. et PI. VI à VIII.
. Sur l’Aspidæcia Normani Giard ct Bon., de la famille des Chonio-
stomatidæ (en collab. avec J. Bonnier). Bull. Sc. T. XX, 1889,
p. 341, 4 fig. et PL. X et XI.
Sur l'infection phosphorescente des Talitres et autres Crustacés
(en collab. avec A. Billet). C. R. Acad. Sc. T. CIX, 1889,
p. 303.
Observations sur la maladie phosphorescente des Talitres et autres
Crustacés (en collab. avec A. Billet). C. R. Soc. Biol. T. XLI,
1889, p. 593. Journ. de Micr., 13° anp. p. 505.
46.
)9.
60.
J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
. Sur un nouvel Entoniscien (Pinnotherion vermiforme, n. g. et n.
sp.) parasite du Pinnothère des Moules {en collab. avec. J. Bon-
nier). C. R. Acad. Sc. T. CIX, 1889, p. 944.
5. Sur une nouvelle espèce de Callianasse du golfe de Naples,
C. truncata (en collab. avec J. Bonnier). Bull. Se. T. XXII, 1890,
p. 302, à fig.
Prodrome d’une monographie des Épicarides du golfe de Naples
(en collab. avec J. Bonnier). Bull. Se. T. XXII, 1890, p. 367,
» fig.
. Sur deux types nouveaux d'Ascothoracida. Bull. Se. T. XXII,
1891, 1'e Part., p. 80, avec fig.
. Sur le Cerataspis Petiti Guérin et sur les Péneides du genre Ce-
rastaspis Gray (Cryptopus Lat.) (en collab. avec J. Bonnier). C.
R. Soc. Biol. T. XLIV, 1892, p. 950.
. Sur le Cerataspis et Sur la position systématique de ce genre (en
collab. avec J. Bonnier). C.R. Acad. Sc. T. CXIV, 1892, p. 1029.
. Nouvelles remarques sur la pœcilogonie. C. R. Acad. Sc. T. CXIV,
1892, p.'1549 (Alpheus heterocles, A. Saulcyi Palwmonetes).
. Sur deux types nouveaux de Choniostomatidæ des côtes de France :
Sphæronella microcephala Giard et Bonn. et Salenskia tuberosa
Giard et Bonn. (en collab. avec J. Bonnier). C. R. Acad. Se.
T. CXVII, 1893, p. 446.
. Sur les Épicarides parasites des Arthrostracés et sur quelques Co-
pépodes symbiotes de ces Épicarides (en collab. avec J. Bon-
nier). Bull. Sc. T. XXV, 1894, p. 418, 4 fig. et IX pl.
. Sur l’éthologie du genre Thaumaleus (famille des Monstrillidæ).
C. R. Acad. Sc. T. CXX, 1895, p. 957.
Sur quelques Copépodes symbiotes des Epicarides parasites des
Arthrostracés. Bull. Sc. T. XXV, 1895, p. 462. PI. XII et XIII.
5. Sur le parasitisme des Monstrillidæ. C. R. Acad. Sc. T, CXXIIT.
1896, p. 836, et C. R. Soc. Biol. T. XLIX, 1896, p. 137.
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1897, p. 36.
. Gigantisme des Crusiacés. Interm. des Biol. T. I, 1897, p. 109.
. Sur un Isopode cavernicole du Djurjura (Titanethes Gachassini,
nov. sp. CG. R.,Ass. fr. Av. Sc. T. XX VIT, 1898, p. 172:
Sur un type oublié de la famille des Monstrülidæ (Thaumalaessa
armoricana Hesse) et sur un cas nouveau de parasitisme chez
les Monstrilla. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900, p. 305.
A propos d'une curieuse habitude d’un Crabe. Rev. Scient., 1903,
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ca
56, LEE
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. À propos des travaux de Miss Harriet Richardson sur les Bopy-
riens. C. R. Soc. Biol. T. LV, 1904, p. 591.
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lia et Panceri. Feuil. Jeun. Natur. T. XXXV, 1905, p. 13.
4. Les habitudes du Milia tesseilata. Rev. Sc. T. IT, 1905, p. 314.
). Sur le Grapsicepon typus Duvernoy parasite du Grapsus strigosus
Herbst. C. R. Biol. T. LVII, 1906, p. 704.
. Discussion sur les rapports éthologiques des Crabes et des Acti-
nies, Bull. Int. Psvch. Intern. T. VI, 1906.
. Sur l'Anisarthrus Pelseneeri (nov. gen. et nov. sp.), Bopyrien pa-
rasite d'Afhanas nitescens Leach et sur la synonymie du genre
Hemiarthrus. C. R. Soc. Biol. T. LXXIII, 1907, p. 321.
. Distribution géographique de Lysmata seticauda Rissa, Feuille
Jeun. Nat. T. XX XVIII, 1908, p. 185.
. Deux Amphipodes intéressants du Pas-de-Calais (Colomastir pu-
silla Grube et Microdentopus gryllotalpa Costa. Feuill. Jeun.
Nat. T. XXX VIII, 1908, p. 214.
. Discussion sur les réactions adaptatives chez les Crabes. Bull.
Inst. Psych. Intern. T. VII, 1908, p. 256.
. Un amphipode mimétique des Hydraires : WMetopa rubrovittata
G. O. Sars. Feuill. des Jeun. Nat. T. XX XVIIL, p. 1908, p. 294.
ARACHNIDES.
. Sur une larve d’'Hyménoptère parasite d’une Araignée du genre
Epeira. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIE, 489%, p. cxxxIx.
. Sur quelques parasites (Polysphincta) des Araignées. Bull. Soc. ent.
de Fr. T. LXII, 1894, p. cz.
. Sur le Pentastomum constrictum Siebold, parasite du foie des Nègres.
C. R. Soc. Biol. T. XLVIII, 1896, p. 469.
. Sur un nouveau Tyroglyphide (Trichotarsus manicati) parasite
d'Anthidium manicatum L. et sur le genre Trichotarsus. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900, p. 375.
. Sur un Acarien (Uropoda) vivant sur les chenilles d’Agrotis sege-
tum Schilf. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXX, 1901, p. 205.
. Le Tétranyque de l’Ajonc (Tetranychus lintearius Duf. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXXII, 1903, p. 168.
MYRIAPODES.
. Note sur l'existence temporaire de Myriapodes dans les fosses na-
256 J. KÜNCKEL D’'HERCULAIS.
sales de l’homme, suivie de quelques réflexions sur le parasi-
tisme inchoatif. Bull. Se. T. XII, 1880, p. 4.
2. Distribution géographique du Scutigera coleoptrata Latz. Feuille
Jeun. Nat. T. XVIII, 1888, p. 151.
3. Surun Diptère parasite des Myriapodes du genre Lithobius. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXIT, 4893, p. cexur.
Sur un Myriapode cavernicole du Djurjura (Blaniulus Drahoni nov.
sp.). C. R. As. Fr. Av. des Sc. T. XX VII, 1898, p. 470.
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Fr. T. LXXVI, p. 284.
E
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1. Note sur deux Insectes de Wandignies, Blethisa multipunctata et
Naucoris maculatus. Bull. Se. T. V, 1873, p. 180.
2. Note surle Silaris humeralis. Bull. Sc. T. VII, 1875, p. 4.
3. Les ennemis des Ormes et l’enchainement des Parasites ( Scolytus
multistriatus et S. destructor). Bull. Sc. T. VIII, 1876, p. 2.
4, Un ennemi peu connu de la Betterave, Silpha opaca. Bull. Sc.
T. VII, 1876, p. 158.
. Sur la Chrysomèle de la Pomme de terre, Doryphora (Leptinotarsa)
decemlineata. Considérations sur les insectes parasites. Bull. Sc..
RANIE 2876, p-211;
Les Coléoptères fossiles d'Auvergne par M. Oustalet : remarques
critiques. Bull. Sc. T. X, 1878, p. 52-62 et 109-118.
7. Matériaux pour la Faune des Coléoptères du Nord : Tableau
synoptique de la famille des Cicindélides. Bull. Sc., T. XI,
1881, p. 169.
8. Distribution géographique des Élaphriens dans le nord de la
France. Bull. Sci. T. XV, 1883, p. 239.
9. Sur le Silpha opaca, Insecte destructeur de la Betterave. C. R.
Soc. Biol., T. XL, 1888, p. 554.
10. Nouvelles remarques sur le Silpha opaca L. C.R. Soc. Biol. 8° sér.,
T. V, 1888, p. 615.
A1. Sur les ravages causés par les larves d’Élatérides et les moyens de
combattre ces insectes. C. R. Soc. Biol. T. V, 1888, p. 615.
12. Sur la plaque membraneuse qui recouvre parfois les derniers seg-
ments de l'abdomen chez la femelle de Dytiscus marginalis et
du D. latissimus. Bull. Soc. ent. de Fr. T. XLI, 1892, p.
CCLXXIT.
13. Sur Acanthocinus ædilis. Bull. Soc. ent. de Fr., T. LXII, p. cex1.
©t
(æp]
D
15.
16.
29
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cole, 1893, 2 Juil., p. 352.
Sur les mœurs de quelques Cétoines. Bull. Soc. ent. de Fr.
T'LXIT, 1893, p.' cocy.
Sur Chætocnema concinna Marsh., Apion dichroum Bedel et Scym-
nus punctellus Weise. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIT, 1894,
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. Sur les Calandres de la Canne à sucre. Journal de la Martinique,
n° 60, 30 juill. 1895, p. 264.
. L’Asida fascicularis Germar. Rev. de Vit.T. VI, 1896, p. 77.
. Sur les métamorphoses d’Hyperaspis concolor Suffr. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXVI, 1897, p. 262.
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p. 133.
. Un nouvel ennemi des Abeilles (Phyllotocus Mac-Leayi Fischer).
Bull. Soc. ent. de Fr., T. XLIX, 1900, p. 260.
22. Sur un cas singulier de ravages commis par le Lyctus unipunc-
tatus Herbst (L. canaliculatus Fabr.). Bull. Soc. ent. de Fr.,
T. XLIX, 1900, p. 332.
23. Sur un Coléoptère nuisible aux Carottes porte-graines, l’Hypera
pastinacæ, var. tigrina Bon. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXX,
1904, p.. 231.
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Waterh.). Bull. Sect. Ent. Agric. colon. T. I, 4902, p. 22.
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T. XXXIII, 1903, p. 203.
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T. XXXII, 1903, p. 84.
. Invasion de Carabiques. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXV, 1905,
p. 28.
. L'invasion des Carabiques d'Angers. Feuill. des Jeun. Nat.
T. XXX VI, 1906, p..78.
Espèces substitutives (Broscus cephalotes L. et Scarites lævigatus
Fab. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXX VIII, 4907, p. 185.
ORTHOPTÈRES.
w 2
À /
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Naturaliste, T. X, 1888, p. 203.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXXI [1912]. 17
258
+
10.
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p. 180.
Sur un nouveau genre de Collembola marin et sur l'espèce type de
ce genre Actaletes Neptuni. Le Naturaliste. T. XI, 1889, p. 193.
Sur un convoi migrateur de Libellula quadrimaculata L. dans le
nord de la France. C. R.Soc. Biol. T. XLI, 1889, p. 423.
Sur les changements de coloration du Criquet pèlerin, C. R. Soc.
Biol. T. XLIV, 1892, p. 2.
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phocerus). Répartition géographique en France. Bull. Soc. ent.
de Fr. T. LXIL, 41893, p. cccv.
Les Thysanoures commensaux de Brachymyrmex Giardi Emery.
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1901, p. 28.
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Cacaoyer. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXX, 1904, p. 263.
b. Sur un Insecte nuisible aux Cacaoyers (Physopus rubrocinceta
Giard). Bull. Sect. Agricult. colon. T. I, 1904, p. 22.
La périodicité des invasions d’Acridiens (Caloptenus italicus L.) et
la lutte préventive contre ces Orthoptères. C. R. Soc. de Biol.
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Blattes. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXXII, 1903, p. 168.
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Sur les prétendus œufs de Fourmilions. Bull. Soc. ent. de Fr.
T. LXIIT, 1894, p, vu.
Sur un exemplaire chilien de Pterodela pedicularia L., à nervation
doublement anormale. Act. Soc. Chili, T. V,1895,p 19.
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13.
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. Comme quoi les Guêpes ont découvert la fonction glycogénique
du foie longtemps avant Claude Bernard. Bull. Sc. T. VII, 1875,
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Une station de Wutilla europæa Lin. dans le Nord de la France.
Bull. Sc. T. XX, 1889, p. 175.
. Sur la castration parasitaire du Typhlocyba par une larve d’'Hymé-
noptère (Aphelopus melaleucus Dalm .) et par unelarve de Diptère
(Atelenevra spuria Maig.). C: R. Acad. Sc. T. CIX, 1889, p. 708.
. Capture de Polites gallicus L. dans le Nord de la France. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1892, p. cexuix.
. Sur un changement d'instinct chez la Megachile centuncularis.
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. ccxovir.
. Sur Apanteles villanus Reinhard, Braconide parasite de Chelonia
villica. Bull. Soc. Ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cexcvin.
9. Note critique à propos des « Observations sur les galles produites
sur Salix babylonica par Nematus salicis par le D' F. Heim ».
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIL, 189%, p. xxx.
Sur une larve d’'Hyménoptère (Polysphincta) parasite d’une Arai-
gnée du genre Epeira. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIT, 1894,
P. CXXXIX.
Sur quelques parasites des Araignées (Polysphincta). Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXIIL, 1894, p. czv.
Sur une anomalie de la nervation de Rhogogastera aucupari
Klug. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIE, 1894, p. CLXxXxXxI. $
Les Thysanoures commensaux des Brachymyrmezx Giardi Emery.
Soc. Sc. du Chili. T. IV, 1894-1895.
Sur quelques espèces nouvelles d’Hyménopières parasites Hemi-
teles, Perilitus, Telemonus, Hadronotus. Bull. Soc. ent. de Fr.
T. LXIV, 4895, p. LxxIv.
5. Retard dans l’évolution déterminé par anhydrobiose chez un
Hyménoptère Chalcidien Lygellus epilachnæ, nov. gen., nov. sp.
C. R. Soc. Biol. T, XLVIITI, 1896, p. 837.
Le Mutilla europæa L. dans le nord de la France. Bull. Soc. ent.
de Fr. T. LXVI, 1897, p. 206.
Sur le développement de Litomastix truncatellus. Bull, Soc. ent.
de Fr. T. LX VII 1898, p. 127.
Sur une particularité éthologique de Bombus confusus. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXVIIT, 1899, p. 82.
Sur l’existence de Phyllotoma aceris aux environs de Paris, Bull,
Soc. ent. de Fr. T. LX VIII, 1899, p. 223.
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Description d’une nouvelle espèce d'Hyménoptère (Eupelurus
Xambeui). Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900, p. 81.
. Un nouvel ennemi des Abeilles (Phyllotocus Mac-Leayi Fischer).
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900, p. 182.
22. Sur l'instinct carnassier de Vespa vulgaris L. Bull. Soc. ent. de
Fr. T. LXXII, 1903, p. 9.
3. Larves des feuilles du Noïisetier (Arge). Feuill. des Jeun. Nat.
T. XXXIN, 4903, p. 52.
. Larve de Tenthrède du Noisetier et du Bouleau. Feuill. des Jeun.
Nat. T. XXXIIL, 4903, p. 133.
25. Un insecte parasite des pousses de la Vigne : Emphytus tener.
Rev. des Viticulture, T. XXI, 1904, p. 591.
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Intern. T. VI, 1906, p. 36.
. Observations sur la mémoire du temps et l’association des scuvenirs
chez les Abeilles. Bull. Inst. Psych. Intern., T. VI, 1906, p. 26%.
. Un Apanteles nouveau peur la Faune française (A. astrarches
Marshall). Feuill. des Jeun. Nat. T. XXX VIII, 1908, p. 214.
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Bull. Sc. T. V, 1873, p. 164.
. Sur la distribution géographique de quelques Lépidoptères du nord
de la France. Bull. Se. T. V, 1873, p.166.
3. Note sur Phragmatæcia arundinis. Bull. Sc. T. VI, 1874, p. 71.
Paléontologie entomologique : un Papillon dans la houille. Bull.
SC. T. VII, 1875, p. 121.
». Deux Lépidoptères nouveaux pour la Faune française. Bull. Sc.
T. VIL, 1876, p. 23.
. Sur l'importance de l’étude des Chenilles pour la classification des
Lépidoptères. C. R. As. Fr. Av. Sc. T. VI, 1877, p. 660.
. Note sur quelques Lépidoptères des environs de Valenciennes,
signalés par M. Th. Hette. Bull. Sc. T. IX, 1877, p. 245.
. La Nonne voyageuse. La Réforme de Bruxelles, 23 septembre 1891. M
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ent. de, Fr. T. LXII, 4893, D. cCCxLIv.
. Sur certains cas de faux mimétisme (WMoma Orion et Dichonia apri-
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Alfred Giard. 261
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nord de la France. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIT, 1894, p. cLv.
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Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIT, 1894, p. cLxIx. ?
. Sur la distribution géographique de l’Erebia Medusa. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXV, 1896, p. 187.
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p. 453.
>. À propos de la variété syngrapha Kelers de Lycæna Corydon
Scop. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXV, 1896, p. 348.
. Sur les variations de Tæniocampa gothica L. Bull. Soc. ent. de
Fr. T. LXV, 1896, p. 347.
. Sur le Ptérophore de la Gentiane (Ubirusexoptilus graphodactyla
Treitschke). Bull. Soc. Étud. Se. Nat. Reims. T. IL, 1896, p. 63.
. Accouplement d’Actias Isabellæ. Feuill. des Jeun. Nat. T. XVI,
1896, p. 182.
. Limite septentrionale de Saturnia pyri. Feuill. des Jeun. Nat.
T. XVI, 1896, p. 182.
. Sur le changement de régime de certains Bombyciens. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXV, p. 349.
. Sur la présence de Sesamia nonagrioides LÎ. aux îles Mascarei-
gnes. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXVI, 1897, p. 30.
. L’Army Worm en France (Leucania unipunctata Haw.). Bull. Soc
ent. de Fr. T. LXVII, 1898, p. 8.
. Sur l'existence de Cemiostoma cofeella à l’île de la Réunion. Bull.
Soc. ent. de Er. T. LX VII, 4898, p. 201.
. Les chenilles de l’Æippophae rhamnoides L. dans le nord de fa
France. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LX VII, 1898, p. 263.
. Géonémie d'Anthocaris belia Cr. Rev. Sc. du Bourbonnais. T. XE,
1898, p. 159.
. Observations à propos des notes de M. L. Bleuze et Ch. Oherthie
(Anomalies chez les Lépidoptères). Bull. Soc. ent. de Fr.
T. LXIX, 1900, p. 53.
. Remarques critiques au sujet de la détermination du sexe chez
. les Lépidoptères. C. R. Acad. Sc. T. CXXXII, 1900, p. 407.
. Les Argynnides de la France septentrionale. Feuille des Jeun. Nat.
T. XXXII, 1903, p. 43.
. Évolution d’Acherontia Atropos. Feuille des Jeun. Nat. T. XXXIHII,
1903, p. 34 et 124.
. Rhodocera Cleopatra, Euprepia pudica et Cleophana anarrhini.
Feuille des Jeun. Nat. T. XXXIIT, 1903, p. 33.
38.
39.
=
Le
J. KÜNCKEL D'HERCULAIS.
. Apparitions tardives d’Apatura ilia Schiff. et Limenitis Sybilla L,
Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIN, 4903, p. 51.
. L’albinisme partiel des Satyrides. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIII,
1903, p. 104.
33. Variation du nombre et de la forme des ocelles chez les Satyrides.
Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIII, 1903, p. 133.
. Caenonympha Hero L. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXII, 1903,
p. 203.
39. Sons émis par les Chenilles. Feuill. des Jeun. Nat. T XXXII,
1903, p. 222.
à. Rhodocera Cleopatra KL. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIIT, 4903,
p. 84.
. Sur la Pyrale de la Betterave (Phlyctinodes medicalis L.) et sur
la Teigne des Blés (Scythris temperatella Ld.). Bull. Soc. agr.
col. T1, 29093/p.° 11.
Y a-t-il pæcilogonie saisonnière chez Charaxes Jasius L.? Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXXIV, 1904, p. 43.
Sur une invasion de Deilephila lineata Fab. var. livornicae Esp.
dans le vignoble algérien. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXXIV.
1904, p. 203.
. Migration de Plusia gamma L. et Vanessa cardui L. dans le Pas-
de-Calais, en septembre 1903. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIV,
1904, p. 67.
. L’Ino ampelophaga Bayle, ravageur des feuilles de la Vigne en
Palestine. Revue de Viticulture. T. XXI, 1904, p. 591.
. L'adaptation locale d’Abraxas grossulariata L. au Fusain du Japon.
Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXV, 1905, p. 130.
3. Sur les dégâts de Lorostega (Eurycreon) sticticalis L. dans les
cultures de Betteraves du Plateau central. C. R. Acad. Sc.
T. CXLIII, 1906, p. 458.
. La Teigne de la Betterave {Lita ocellatella Boyd). C. R. Acad. Se.
T. CXLUHI, 1906, p. 627.
>. Porthesia chrysorrhea L. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXX VI, 1906,
p. 46.
. Amphidasys betularia L. var. Doubledayaria Milli. Feuill. des
Jeun. Nat. T. XXX VI, 1906, p. 134.
. Deux plantes nourricières peu ordinaires pour la chenille de Péeris
brassicae. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXVII, 1907, p. 186.
10.
A4.
12.
13.
14.
Alfred Giard. 263
HÉMIPTÈRES.
. Note sur deux insectes de Wandignies, Blethisa multipunctala et
Naucoris maculatus. Bull. Sc. T. V, 1873, p. 184.
. Sur une galle produite chez le Typhlocyba rosae L. par une larve
d’Hyménoptère. C. R. Acad. Sc. T. CIX, 1889, p. 791.
Sur la castration parasitaire des Typhlocyba par une larve d’'Hy-
ménoptère (Aphelopus melaleucus Dalman) et par une larve de
Diptère (Atelenevra spuria Meig.). C. R. Acad. Sc. T. CIX,
1889, p. 708.
. Sur un Hémiptère hétéroptère (Halticus minutus) qui ravage les
Arachides en Cochinchine. C. R. Soc. Biol. T. XLIV, 1892, p. 79.
. Sur la présence de Gossyparia mannifera Hardw. en Algérie (Pro-
vince de Constantine). Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXI, 1892,
P. CCLXXHI.
. Sur quelques Insectes Hémiptères et liste de Cochenilles trouvées
aux environs de Paris. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXITI, 1893,
D'AEXCEX.
. Capture de Phymata crassipes Fab. dans la forêt de Hez. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cexux.
. Sur une Cochenille souterraine des vignes du Chili (Margarodes
vitium, nov. sp.). C. R. Soc. Biol. T. LX VI, 1894, p. 126.
. Sur les transiormations du Wargarodes vitium. C. R. Soc. Biol.
T. LXVI, 1894, p. 412.
Troisième note sur le genre Margarodes. C. R. Soc. Biol. T. LX VI,
1894, p. 710. .
Lettres sur le Margarodes. Act. Soc. Chili. T. IV, 4894, pp. xLvII,
XX, EXVE CLUCXXX:
La maladie des vignes du Chili. Rev. de Viticulture. T. III, 1895,
p. 233.
Notes sur le Margarodes. Act. Soc. Chili. T. V, 4895. pp. xxxvn,
XLIT el CII.
Sur la forme macroptère de Velia currens Fabr. Bull. Soc. ent.
de Fr. T. LXIV, 1895, p. cexxxvI.
. Sur la présence en France du Lecanium robiniarum Douglas. Le
Monde des Plantes. T. IV, 1895, p. 230.
. Sur la façon d'attirer les Cigales et sur l’éthologie de ces insectes.
Soc. Sc. du Chili. T. V, 1895, p. Lxv.
. Quatrième note sur le genre Margarodes : Composition des kystes
de certaines Cochenilles (en collab. avec M. Buisine). C. R. Soc.
Biol. T. XLVII, 1895, p. 383.
264
18.
19.
29 :
30.
32.
39.
a;
J. KÜNCKEL D'HERCGULAIS.
La maladie des vignes du Chili. Revue de Viticulture de P. Viala.
T. II, n° 64, 9 mars 1895, p. 233-237.
Traitement des vignes margarodées, d’après Lataste. Revue de
Viticulture. T. V, 1896, p. 77-81.
. Sur les Cochenilles introduites au Chili. Act. Soc. Chili. T. V,
1897, p. CxLvII.
. Sur deux Cochenilles nouvelles : Ortheziola fodiens, nov. sp. et
Rhizoecus Bloti. C. R. Soc. Biol. T. XLIX, 1897, p. 583.
. Sur la distribution géographique du genre Margarodes et sur deux
espèces nouvelles de ce genre. C. R. Soc. de Biol. T. XLIX,
1897, p. 683.
3. Sur les Cochenilles du genre Orthezia. Bull. Soc. ent. de Fr.
PALXNIE p 8
. Sur les Cochenilles d'Afrique. C. R. As. Fr. Av. Sc. T. XXVII.
Congrès de Nantes, p. 179.
». Défense contre la Cochenille de San José et le Phylloxera à Ham-
bourg. Rev. de Viticulture. T. X, 1898, p. 725.
. La Cochenille de San José (Aspidiotus perniciosus, Comstock). Im-
prim. nat. 1899.
. Sur un Hémiptère (Atractotomus mali Mey.), parasite des chenilles
d’Hyponomeuta mallinella Zeller et H. padella. Bull. Soc. ent.
de Fr. T: LXIX, p. 399.
28. Sur la présence d’Icerya Palmeri Riley et Howard dans les vignes
du Chili et sur la femelle adulte de cette Cochenille. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXXI, 1902, p. 314.
Qu'est-ce que le Dactylopius vagabundus von Schilling? Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXXII, 1903, p. 232.
Chlorita flavescens Fab. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXXIIT, 1905,
p. 133.
. Observations sur une Cochenille (Ceroplastes albolineatus Cockrell,
parasite du faux poirier. Bull. Sect. Agricult. colon. T. IT,
1903.
Sur la ponte de Pseudophloeus Falleni Schilling. Feuill. des Jeun.
Nat. T. XXIV, p. 107.
L’Aepophilus Bonnairei Signor., dans le Pas-de-Calais. Rev. d’Ent.
1905, p. 203.
. Qu'est-ce que le Lecanium limnanthemi G. Goury? Feuil. des
Jeun: Nat. T. XXXV, 4905, p. 11.
DIPTÈRES.
Note sur les Chironomus. Bull. Sc. T. V, 1873, p. 86.
LL
PU 4
PT
P
PP UN le Ur
Ce ao. dent à 2
D. (ont unies
SL
10.
IL.
13.
14.
15.
16.
27.
Alfred Giard. ‘ 265
. Note sur un Insecte imitateur de Bibio Marci (Empis He Bull.
Sc. T. V, 1873, p. 192.
. Sur une larve de Diptère du genre Cuterebra. Bull. Se. T. VI;
1874, p. 68.
. Note sur une larve de Diptère du genre Cuterebra (parasite de
Didelphis murina) et sur la valeur des caractères tirés de la
placentation. Arch. Zool. expérim. T. II, 1874, note I,
P. ui.
. Note sur la Lucilia bufonivora. Bull. Sc. T. VIII, 1876, p. 174.
. Note sur un Diptère nouveau pour la faune francaise (Penthetria
holosericea Meig.), suivie de quelques remarques sur les Bibio-
nides fossiles. Bull. Se. T. VII, 1876, p. 672.
. Nouveaux détails sur la Lucilia bufonivora. Bull. Sc. T. VII,
1876, p. 248.
. Notes sur les Bibionides fossiles, qous Plecia Bull Sc "T."#,
1878, p. 31.
. Plecia où Protomyia? Note tata Bull ESC TX "1878
p. 106.
. À propos de la collection Macquart. Bull. Sc. T. XI, 1879,
p. 387.
Note sur les Syrphes et les Entomophtorées, relative à application
possible de la culture de certains Champignons inférieurs à la
destruction des Insectes nuisibles et en particulier du Phyl-.
loxera. C. R. Acad. Sc. T. XC, 1880, p. 504.
Fragments biologiques : Syrphes et Entomophtorées. Bull. Sc.
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1892, p. 43.
Observations sur l’éthologie du Phorbia Sseneciella Maade, Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXI, 1892, p. exvir.
Sur l’organe appelé spatula sternalis et sur les tubes de Malpigh i
des larves de Cécidomryies (fig. in Lestodiplosis Giardi J. J. Kief -
fer.). Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIT, 1893, p. LXXX.
Sur la parenté des Cecidomyidae et des Mycetophilidae. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. LxxxIv.
Sur la tarière chez les Diptères et sur le développement de l’{sa-
ria tenuis. Bull. Soc. ent. T. LXII, 1893, p. Lxxxv.
Sur un Diptère parasite des Myriapodes du genre Lithobius (Thry-
plocera lithobii, nov. Sp.). Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893,
D. CCXIV.
1
ras
1S
[4
30.
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J, KÜNCKEL D'HERCULAIS.
. Sur la spatule sternale de l’Hormomyia fagi. Bull. Soc. ent. de
Fr. T. LXIL 4893, p. cczxe
9. Sur les Nématodes (Asconema) parasites des Cecydomyidae. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. ccext.
. Un genre nouveau et une espèce de Cécidomyide : Drisina gluti-
nosa. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cccxun.
. Sur un Diptère, Exorista excavata Zett., porteur de productions
pseudo-parasitaires. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIII, 1894,
D. XXIX
. Sur la prétendue découverte d’une tarière chez la femelle du Pho-
rocera concinnata Meigen. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII,
1894, p. cu.
3. Deuxième note sur les poils pseudo-parasites d’Exorista excavata.
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIL 1894, p. cvi.
. Sur Cecidomyia destructor Say. — Limites du genre Oligotrophus
Latr. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIII, 1894, p. cxxxIx.
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. Sur l’éthologie de Phalacrocera replicata. Bull. Soc. ent. de Fr.
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. Sur la présence de Lucilia macellaria Fab. au Chili et sur quel-
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Sur le mimétisme d’Arctophila mussitans Fab. et de Bombus mus-
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Sur l'appareil trachéen de Clunio marinus Haliday. C. R. As. Fr.
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. Sur l'existence probable de Rhopalomyia Giraldii dans le Sud
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. Sur l'existence de Ceratitis capitata Wied. var. hispanica, de
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Note sur la larve de l’Atheryx ibis, Fab. Bull. Soc. ent. de Fr.
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Alfred Giard. 267
Sur l’éthologie des larves de Sciara medullaris. C. R. Acad. Sc.
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Sur la spermatogenèse du genre Sciara.C. R. Acad. Sc. T. CXXXIV,
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tion possible de la culture de certains Champignons inférieurs
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©
an |
e
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acridiorum Giard). C. R. Acad. Se. T. CXIV, 1891.
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parasite (Lachnidium Acridiorum,. C. R. Soc. Biol. T. XLIV,
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1
” oct
Eu IT 7e gi. PS
Augée
. Réponse à M. Ch. Brongniart relativement au Champignon du :
29.
30.
31.
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T. XLIV, 1892, p. 156. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXI, 4892, p. 1x.
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commun (Melolontha vulgaris L. Bull. Sc. T. XXIV, 1892,
7 fig. et 4 pl. | ;
. Observations au sujet de l’Isaria tenuis Heim. Bull. Soc. ent. de
Fr. T. LXII, 1893, p. L.
. Nouvelles observations à propos de l’Isaria tenuis Heim. Bull. Soc.
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A propos de Massospora Staritzii Bresadola. Rev. mycol. T. XV,
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La destruction du Ver blanc et la santé des Laitues. Progrès agri-
cole, 2 juil. 1893, p. cour.
A propos de l’Isaria densa. Journ. d’Agric. prat. 57° ann. 1893,
p. 679.
Nouvelles études sur le Lachnidium Acridiorum (2° éd.). L'Algérie
agricole, xxv° année 1893.
Observations sur diverses Isariées entomophytes, à propos d’une
communication de M. Brabant sur lé Cordyceps militaris. Bull.
Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cccxLiv.
Sur les formes agrégées de divers Hyphomycites entomophytes.
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). Sur l’Isaria Barberi, parasite de Diatraea saccharalis Fab. et sur
les maladies de la Canne à sucre aux Antilles. C. R. Soc. Biol.
T. XLVI, 1894, p. 893.
A propos du parasitisme de Botrytis cinerea. Rev. de Vitic. 1894,
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Une nouvelle espèce d'Entomophyte, Cordyceps Lunti Gd., parasite
d’une larve d’Élatéride de Trinidad. Bull. Soc. ent. de Fr.
DULXIV, D..CEXXXE
L’'Entomophtora aulicae Reichardt, parasite de l'Écaille mastre.
Rev. de Vitic. T. V, 1906, p. 453.
Sur deux Champignons parasites des Cécidies. Bull. Soc. ent. de
Fr TLXX,.1904. D. 46.
=
9.
10.
147
12
J. KüNCkEL D'HERCULAIS. — Alfred Giard.
RAPPORTS DES INSECTES AVEC LES FLEURS.
. A propos d’une note de M. F. W. Mally, sur Une nouvelle pliante
insectivore. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cc.
. Quelques observations sur la fécondation du Vincetoxicum par les
Insectes (en collab. avec M. F. Houssay). Bull. Soc. ent. de Fr.
T. LXII, 4893, p. cexxmn.
. Note sur les visites de fleurs nuisibles aux Insectes et aux fleurs
visitées. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXII, 1893, p. cexcvur.
. Au sujet des Fleurs pièges. Feuill. des Jeun. Nat. T. XXIV, 1894,
p. 76. — Le Monde des Plantes. T. INT, 1894, p. 186.
LES ZOOCÉCIDIES.
. Note sur l’'Eurytoma longipennis Walk. Bull. Sc. T. XVI, 1884-
1885, p. 285.
. Première liste des Galles du nord de là France par M. Fockeu
(Analyse critique.) Bull. Se. T. XX, 1889, p. 84.
. Sur une Galle produite chez le Typhlocyba rosae L. par une larve
d’Hyménoptère. C. R. Acad. Sc. T. CIX, 1889, p. 79.
. Observations sur l’éthologie de Phorbia seneciella Meade. Bull. Soc.
ent. de Fr. T. LXI, 1892, p. cxvur.
. Sur quelques Insectes Hémiptères… Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIT,
1893, p. CXCIX.
. Un genre nouveau et une espèce nouvelle de Cécidomyide : Dri-
sina Glutinosa. Bull. Soc. ent. de Fr. T. XLIT, 4893, p. ccexur.
. Note critique à propos des « Observations sur les Galles produites
sur Salix babylonica par Nematus salicis par le D' F. Heim ».
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIIT, 1894, p. xxx.
. Sur l'existence probable de Rhopalomyia Giraldii Kieff. et Trott.
dans le Sud-Oranais. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXIX, 1900,
p. 260.
Sur deux Champignons parasites des Cécidies. Bull. Soc. ent. de
Fr. T. LXX, 49014, p. 46.
Préface au « Catalogue des Zoocécidies » par MM. Darboux et
Houard.
A propos de la « Notice critique sur le Catalogue des Zoocécidies
de MM. Darboux, Houard et Giard par l'abbé J.-J. Kieffer ».
Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXXI, 1902, p. 52
Sur une Psyllocécidie du Rhamnus alaternus L. faussement attri-
buée à une Cochenille. Bull. Soc. ent. de Fr. T. LXXI, 1902,
D'uA21:
|
ANTHICIDES ET HYLOPHILIDES
PROVENANT DES CHASSES DE M. G. E. BRYANT
(iles Ceylan et Trinité. — Australie)
par M. Pic.
M. G. E. Bryant a récolté, au cours de divers voyages, une collec-
tion d'Hylophilides et d’Anthicides offrant un grand intérêt scientifique
à cause des nombreuses nouveautés qu’elle contient. Notre confrère
anglais ayant bien voulu m'en confier l'étude, je suis heureux d'offrir
le résultat de ce travail à la Société entomologique de France. Je di-
vise ce mémoire en trois parties, correspondant chacune à une région
spéciale explorée : la première comprenant les récoltes faites surtout à
Kendy, dans l’île Ceylan, en juin et juillet 1908; la 2°, moins impor-
tante, celles faites à l’île Trinité (!), dans les Antilles, en février 1903;
enfin la 3° comprenant les insectes rapportés d’une excursion en Aus-
tralie. Arrêté par le grand nombre des espèces décrites par divers
auteurs pour le seul genre Anthicus Payk. et pour la connaissance des-
quelles il n’existe pas de travail d'ensemble, j'ai dû me borner à une
étude incomplète pour les récoltes faites dans cette dernière région.
J'ai pu, en revanche, étudier les Hylophilides qui sont beaucoup moins
nombreux et je pense pouvoir décrire ceux que je crois nouveaux
sans crainte de doubles emplois.
Quelques-unes des espèces nouvelles, de diverses origines, figurent
dans ma collection, telles que : Hylophilus palliditarsis, H. ceylonicus,
H. Bryanti, H. subcrassicornis, H. laticornis, H. walesianus, Syzeton se-
mitestaceus et Anthicus Bryanti.
. 1. Espèces de l’île Ceylan.
Avec les Hylophilides divers groupés plus loin dans un synopsis
spécial et Anthicus luteitarsis décrit ci-dessous, M. Bryant a récolté
à Kandy trois autres espèces qui sont : Formicomus braminus Laf. cet
Var., Anthicus foveicollis Mots. et un Anthicus que je rapporte, avec
(1) Grande ile située au sud des Antilles, près de la côte du Venezuela.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXXI [1912]. 18
27
10
M. "Pre
doute et comme variété, à hérsutus Lal., qui ne m'est connu que par
la description (1).
Anthicus luteitarsis, n. Sp. — Ælongatus, nitidus, longe et
sparse griseo hirsutus, niger, elytris pedibusque brunnescentibus, arti-
culis tribus primis antennarum, geniculis tarsisque luteis.
Allongé, brillant, orné d’une pubescence grise, éparse, longue et
plus ou moins redressée, noir avec les élytres et les pattes brunâtres,
la base des antennes, les genoux et tarses étant jaunâtres. Tête grosse,
arquée en arrière, à ponctuation assez forte, espacée. Antennes grêles,
filiformes, noires avec les trois premiers articles jaunâtres et un peu
rembrunis en dessus. Prothorax court, fortement dilaté-arrondi en
avant, marqué d’une impression pileuse sur les flancs postérieurs,
remarquable par sa ponctuation serrée, ruguleuse, grosse et enfoncée.
Élytres un peu plus larges que le prothorax, longs, faiblement élargis
vers le milieu, courtement rétrécis à l'extrémité et subarrondis sépa-
rément au sommet, marqués d’une faible dépression préscutellaire, à
ponctuation forte, espacée. Pattes assez grêles, d’un brun obscur avec
les genoux et tarses d’un testacé jaunâtre. — Long. : 3 mill.
Kandy.
Cette espèce, remarquable par la ponctuation particulière de son
prothorax qui tranche sur celle des autres parties du corps, peut
prendre place près d'H. argentatus Pic.
Hylobaenus fasciatus n. Sp. — ÆElongatus, subparallelus, ni-
ger, dense griseo-pruinoso pubescens; elytris nigro notatis, ad basin
el apicem maculatis, post medium oblique fasciatis; pedibus testaceis,
posticis pro parte nigris; antennis nigris, articulo ultimo pro parte
rufescente.
Allongé, subparallèle, convexe, brillant, mais revêtu en partie d’une
pubescence fine et couchée, pruineuse, grise (laissant sur les élytres
des parties noires formant des macules ou bandes), noir avec les
pattes (à l'exception des cuisses postérieures foncées) testacées, der-
nier article des antennes roux au sommet. Tête penchée en avant et
un peu emboîtée dans le prothorax, à peine plus large que cet organe,
yeux fortement entaillés, se touchant presque sur le front. Antennes
(1) A signaler, en outre, Ochthenomus indicus Laf., rapporté de Poonah
dans les Indes.
Anthicides et Hylophilides. 273
insérées dans l’échancrure des yeux, subfiliformes, assez longues, à
2e article assez court, subtransversal, 3° et suivants allongés, der-
nier peu plus long que le précédent, subacuminé au sommet. Protho-
rax à ponctuation écartée, indistincte, un peu plus long que large,
faiblement élargi en avant du milieu, à angles antérieurs nuls, sinué
postérieurement. Écusson petit. Élytres à ponctuation espacée, peu
distincte, un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, faible-
ment atténués postérieurement et subarrondis séparément au sommet,
marqués d’une dépression antérieure faible, avec les callosités préscu-
tellaires très marquées; ces organes sont densément pubescents de
gris à l'exception d’une macule préscutellaire, d’une fascie postmé-
diane oblique en avant et d’une macule apicale étroite qui sont noires.
Dessous du corps densément pubescent de gris. Quatre pattes anté-
rieures grêles, postérieures assez robustes avec les cuisses épaissies,
ces dernières foncées, le reste de ces membres testacé. — Long. :
3,9 Mil.
. Ceylan.
Diffère d’H. notaticollis Pie, par les élytres fasciés et la forme moins
allongée du corps.
Hylophilus dentatifemur, n. sp. — Elongatus, postice atte-
nuatus, sat dense luteo-pruinoso pubescens, rufescens, capite postice
et oculis nigris; tibiis intermediis infra dentatis, femoribus posticis ad
apicem et intus dentalis.
Allongé, rétréci postérieurement, revêtu d’une pubescence fine et
couchée, pruineuse, jaunâtre ; roux, tête en arrière et yeux noirs. Tête
large, presque plus large que le prothorax, tronquée postérieurement,
marquée d’une petite carène frontale; yeux très grands, touchant
presque le bord postérieur de la tête et peu écartés entre eux sur le
front. Antennes insérées en dedans des yeux, subfiliformes, peu
épaisses et assez longues, à 2e article un peu plus court que le %, celui-
ci et suivants allongés, le dernier peu plus long que le précédent,
subtronqué en dehors et subacuminé au sommet. Prothorax peu den-
sément ponctué, un peu plus long que large, presque droit sur les
côtés, un peu rétrécien avant avec les angles antérieurs nuls, fortement
sinué et un peu échancré de chaque côté sur la base. Écusson très
_ distinct, subtronqué au sommet. Élytres bien plus larges que le pro-
thorax, peu longs, très rétrécis postérieurement, subarrondis séparé-
ment au sommet, fortement impressionnés obliquement en avant vers
les épaules, à ponctuation peu forte, espacée ; pattes antérieures man-
74 M. Pic.
quantes, cuisses intermédiaires et postérieures subarquées, ces der-
nières munies en dessous, près de leur extrémité, d’une dent épineuse,
tibias intermédiaires sinués et munis d’une dent peu accentuée sur
leur milieu interne, postérieurs simplement sinués, — Long. 3 mill.
Kandy.
Cette espèce, voisine de picinus Fairm., par sa forme et sa coloration,
en est très distincte, à première vue, par la structure des pattes.
Hylophilus palliditarsis, 0. Sp. — Sat elongatus, sat dense
griseo-pruinoso pubhescens, niger, elytris in disco longitudinaliter rubro-
testaceo lineatis, antennis ad apicem pedibusque pro parte testaceis.
Un peu allongé, assez densément revêtu d'une pubescence fine et
pruineuse, grise, brillant en dessous de la pubescence, noir avec, sur
les élytres, une bande longitudinale partant des épaules et atteignant
presque le sommet, celle-ci d’un testacé rougeâtre, extrémité des
antennes et partie des pattes testacées. Tête grosse, particulière, en-
taillée et gibbeuse en arrière ; yeux grands, un peu éloignés entre eux
et aussi du bord postérieur de la tête. Antennes insérées en dedans
des yeux, longues, filiformes, à 2 article plus court que le 3°, 4° et
suivants longs, dernier un peu plus long que le précédent, subacu-
miné au sommet. Prothorax plus étroit que la tête, plus long que
large, à angles antérieurs peu marqués, sinué postérieurement. Écusson
petit. Élytres bien plus larges que le prothorax, assez courts, rétrécis
postérieurement et subarrondis au sommet, marqués d’une impression
antérieure oblique nette, à ponctuation médiocre et espacée. Pattes
assez grèles avec les cuisses intermédiaires chez le c' munies en des-
sous d’une dent près de leur sommet, tarses, genoux et partie basale
des cuisses variablement testacés, le reste de ces membres foncé. —
Long. : 3 mill.
Kandy.
Il se pourrait que palliditarsis ne fût qu’une variété de planipennis
Motsch. (peut être décrit sur ©) à coloration un peu différente, mais
ce n’est pas certain et, jusqu’à nouvel ordre, il me parait préférable
de le considérer comme bonne espèce, voisine plutôt que var. de
cette espèce. La coloration rappelle bipartitus Pic, mais le prothorax
est moins élevé sur le milieu, la coloration rougeâtre des élytres est
prolongée en arrière, etc.
"
Anthicides et Hylophilides. 279
Hylophilus ceylonicus, n. sp. — Satis robustus, nitidus,
sparse griseo pilosus et hisurtus, nitidus, testaceus, femoribus posticis
aliquot brunnescentibus, oculis nigris.
Assez robuste, brillant, revêtu d’une pubescence grise plus ou
moins soulevée, yeux foncés, cuisses postérieures testacées ou parfois
en partie rembrunies. Tête grosse, subtronquée postérieurement;
yeux grands, touchant presque le bord postérieur de la tête et éloignés
entre eux. Antennes assez courtes, subfiliformes à 2€ article peu plus
court que le &, dernier peu plus long que le précédent, subacuminé
au sommet. Prothorax court et large, à angles antérieurs nuls, plus
ou moins densément et fortement ponctué. Écusson petit. Élytres
courts et larges, subarrondis au sommet, marqués d’une faible dé-
pression antérieure, à ponctuation forte et un peu écartée. Pattes
courtes, les postérieures un peu épaissies avec leurs cuisses d’ordi-
naire en partie rembrunies. — Long. : 2,5 mill.
Kandy.
J’attribue à cette espèce, comme G"', un insecte ayant les yeux un
peu plus grands, le dernier article des antennes presque de la lon-
gueur des deux précédents et les tibias antérieurs assez élargis en
dehors, puis faiblement arqués en dedans.
Se rapproche de testaceipennis Mots., près duquel on peut le placer,
mais la coloration est moins foncée; voisin, d'autre part, des mucro-
natus et Bryanti, décrits dans ce mémoire; coloration très distincte
de celle de Bryanti et pattes d’une structure différente de celles de
mucronatus et paraissant plus robustes.
Hylophilus mucronatus, n. sp. — Satis robustus, nili-
dus, sat sparse griseo pilosus et hirsutus, nilidus, testaceus aut rufus,
capite pedibusque posticis pro parte obscuris, tibiis anticis arcualis,
ad apicem mucronatis, pedibus intermediis elongatis, posticis sat
validis.
Assez robuste, brillant, orné d’une pubescence en partie soulevée
et peu serrée grisâtre, testacé avec la tête obscurcie postérieurement
et les pattes postérieures en partie foncées. Tête grosse, un peu plus
large que le prothorax, tronquée postérieurement; yeux grands, tou-
chant presque le bord postérieur de la tête et pas très écartés entre
eux sur le front. Antennes insérées en dedans des yeux, peu épaisses,
subfiliformes, 2 article plus court que le 3°, celui-ci et suivants un
peu allongés, dernier manquant. Prothorax de coloration un peu rous-
276 M. Prc.
sâtre, densément et ruguleusement ponctué, presque carré, à angles
antérieurs nuls, sinué postérieurement. Élytres testacés, relativement
courts et larges, subtronqués au sommet, à ponctuation rapprochée,
plus forte antérieurement. Dessous du corps roussâtre. Pattes testacé-
roussètre, antérieures moyennes, tibias fortement coudés en dessous
de leur milieu et éperonnés au sommet interne; pattes intermédiaires
longues et assez grêles, postérieures plus courtes avec les cuisses
épaissies et les tibias assez robustes, ces derniers en partie obscurcis.
— Long. : 2,3 mill., environ.
Kandy.
Cette espèce, bien caractérisée par la forme de ses tibias antérieurs,
diffère de la précédente par la structure de ses tibias et la coloration
plus foncée de la tête.
Hylophilus nigronotatus, n. Sp. — Robustus ©, aut satis
robustus G, nitidus, sat Sparse griseo pilosus et hirsutus, testaceus,
elytris nigro notatis, capite aliquot nigro (v. diversiceps).
Plus ou moins robuste suivant les sexes, c' un peu moins brillant,
assez éparsement revêtu d’une pubescence grise plus ou moins sou-
levée, testacé avec les élytres à dessins noirs, yeux foncés. Tête
moyenne, à ponctuation forte et rapprochée, subtronquée postérieu-
rement, testacée (forme type), ou noire (v. diversieceps); yeux noirs,
grands, rapprochés du bord postérieur de la tête et pas très écartés
sur le front. Antennes insérées en dedans des yeux, assez longues,
subfiliformes, à 2° article plus court que 3°, suivants plus ou moins
longs, dernier allongé, subtronqué latéralement. Prothorax court et
large, fortement et densément ponctué, à angles antérieurs émoussés.
Écusson petit. Élytres courts et larges, bien plus larges que le pro-
thorax, à épaules arrondies et arrondis séparément au sommet, à
ponctuation forte et plus ou moins rapprochée; ces organes ornés
d’une fascie médiane noire qui remonte étroitement, ou non, sur la
suture pour rejoindre une macule préscutellaire également noire, par-
fois simplement rembrunie. Pattes courtes, testacées, avec les posté-
rieures un peu rembrunies et plus épaisses. Le © paraït différer de
la © par la forme un peu moins élargie des élytres et les cuisses pos-
térieures munies d’une lamelle en dessous. — Long. : 2,5 mill.
Kandy.
La variété diversiceps a la tête, sauf les parties buccales, foncée,
une très large bande médiane foncée remontant en avant sur le bord
Anthicides et Hylophilides. 271
latéral, réunie sur la suture à une grosse macule préscutellaire,
foncée sur les élytres, les pattes postérieures sont en partie rem-
brunies, la forme du corps robuste avec les élytres très larges.
Ressemble à nigromaculatus Pic, de Sumatra, mais la fascie mé-
diane noire est complète, le prothorax est moins large, etc.
Hylophilus Bryanti, n. Sp. — Robustus, nitidus, sat sparse
griseo pilosus et hirsutus, niger, elytris ad humeros et aliquot ad api-
cem plus minusve testaceo notatis, antennis pedibusque pro parte tes-
. taceis, capite thoraceque griseo-pruinoso pubescentibus et pilis obscuris
hirsutis.
Robuste, brillant, assez éparsement revêtu d’une pubescence grise
plus ou moins soulevée, avec l’avant-corps, en plus, garni d’une
pubescence foncière grisätre couchée, noir, avec les élytres ornés
d’une macule humérale testacée plus ou moins grosse et d’une macule
antéapicale de même coloration, variable, parfois indistincte, antennes
{moins le premier article foncé ou rembruni) et pattes plus ou moins
testacées, cette dernière coloration plus étendue $ur les pattes anté-
rieures et limitée aux tarses et sommet des Libias chez les postérieures.
Tête grosse, tronquée postérieurement; yeux grands, rapprochés du
bord postérieur de la tête et assez écartés sur le front. Antennes insé-
rées en dedans des yeux, courtes, un peu épaissies à l'extrémité,
2 article plus court que 3°, dernier un peu plus long que le précédent,
plus ou moins épais. Prothorax court et large, un peu rétréci en
avant, avec les angles antérieurs nuls, sinué postérieurement, parfois
subsillonné sur le milieu du disque, à ponctuation forte et rapprochée.
Écusson très petit. Élytres courts et larges, subarrondis au sommet,
marqués d’une forte dépression antérieure, à ponctuation forte et plus
ou moins rapprochée. Pattes courtes, les postérieures étant un peu
épaissies. — Long. : 3 mill.
Kandy.
A placer près de 4-maculatus Mars., du Japon; coloration des anten-
nes différente, chaque élytre avec une petite impression antérieure
oblique, etc.
Hylophilus suberassicornis, n. Sp. — Robustus, nitidus,
griseo-pruinoso pubescens et pilis obscuris pro parte hirsutus, niger,
aut nigro-piceus, capite antice elytrisque ad basin, et saepius ad apicem,
testaceis, antennis pedibusque pro parte testaceis.
278 M. Pic.
Robuste, brillant, revêtu d’une double pubescence : l’une couchée,
fine et pruineuse, grise, l’autre obscure et plus ou moins soulevée;
noir, avec les élytres largement testacés à la base, d'ordinaire aussi
maculés de testacé vers le sommet, membres en partie testacés. Tête
crosse, noire, parfois rousse antérieurement, subarquée postérieure-
ment; yeux moyens, très éloignés du bord postérieur de la tête et
écartés entre eux. Antennes insérées un peu en dedans des yeux,
subfiliformes, assez longues, soit foncées au milieu et testacées à la
base et à l'extrémité, soit foncées avec les extrémités vaguement rous-
sâtres, 2° article assez long, à peu près de la longueur du 3°, dernier
court, subacuminé au sommet. Prothorax foncé, court et large, ré-
tréci en avant, densément et fortement ponctué. Écusson pelit et large.
Élytres courts et larges, bien plus larges que le prothorax, subar-
rondis au sommet, marqués d’une impression antérieure médiane, à
ponctuation forte et assez écartée. Pattes peu robustes et pas très
longues, plus ou ‘moins testacées, avec parties des cuisses et sommet
des tibias parfois obscurcis. — Long. : 2,3 mill.
Kandy.
Se rapproche d'H. Grouvellei Pic, du Japon, mais de forme un peu
différente et d’ailleurs de coloration tout autre.
Hylophilus laticornis, n. Sp. — Robustus, fere opacus, gri-
seo-pruinoso pubescens, pro parte rubro-testaceus aut testaceus, pro
parte nigro-piceus; capite rubro; elytris rubris, nigro maculatis et
fasciatis ; antennis validis, nigris, articulo ultimo testaceo.
Robuste, presque mat, revêtu d’une pubescence pruineuse grise; en
partie d’un testacé rougeâtre, en partie noir de poix. Tête rougeûtre,
grosse, subarquée en arrière; yeux noirs, moyens, très éloignés du
bord postérieur de la tête et écartés entre eux. Antennes noires avec
le dernier article testacé, insérées en avant des yeux, robustes, à 3°
article petit, plus court que 4°, celui-ci où 5° et suivants plus ou
moins épaissis et élargis, dernier épais et court. Prothorax foncé, à
base plus ou moins rousse, court, rétréci en avant. Élytres courts et
larges, bien plus larges que le prothorax, fortement ponctués, sans
dépression antérieure nette, foncés, mais ornés d’une fascie antérieure
arquée en avant et d’une fascie postmédiane parfois faite de 2 macules
juxtaposées, celles-ci d'un testacé rougeàtre et plus ou moins pubes-
centes de gris, sommet des élytres parfois roussâtre. Dessous du
corps foncé. Pattes assez courtes, postérieures un peu épaissies, tes-
Anthicides et Hylophilides. 279
tacées, avec les cuisses et les tibias plus ou moins obscurcis ou rem-
brunis. — Long. : 2 mill.
Kandy.
Espèce des plus distinctes par sa forme trapue et courte, ses anten-
nes très larges et sa coloration, pouvant prendre place près d'H. Fran-
roisi Pic, des Nouvelles-Hébrides.
Synopsis des Hylophilus de Ceylan
qui me sont connus.
1. Pubescence, soit rude et plus ou moins redressée, soit
double, en partie pruineuse et couchée, en partie sou-
levée ; prothorax court ou assez long mais alors droit,
ou faiblement sinué vers la base. Aucune cuisse dentée
LINE ENG RTE RER RER ES EE BE PAIE PRE RER ER PRE LE En
— Pubescence pruineuse, fine et couchée; prothorax long, net-
tement sinué et plus ou moins distinctement échancré de
chaque côté de la base. Cuisses intermédiaires, ou pos-
léneuressdentées Chez. ..L mnt ANR, Je. 2
2, Forme peu allongée et moins rétrécie en arrière; coloration
générale noire, avec une bande discale partant des
épaules et prolongée presque jusqu’au sommet des ély-
tres, cette bande rougeâtre ; antennes et pattes en partie
foncées. o' avec le sommet des cuisses intermédiaires
armé d’une forte dent et les tibias antérieurs simples
mais un peu arqués. — Long. : 3 mill. (peut-être var.
PR hlaninennisnMots.)e LnNn Tee palliditarsis, n. Sp.
— Forme allongée et très rétrécie en arrière ; coloration géné-
rale d’un testacé rougeâtre, membres compris, avee la
tête foncée. 'avecles cuisses postérieures armées d'une
dent pointue près de leur sommet etles tibias antérieurs
sinués et subdentés sur leur milieu en dedans. — Long. :
SOC PCR SR PES PTS US dentatifemur, n. sp.
3. Élytres simplement ornés d’une pubescence uniforme non
pruineuse, plus ou moins soulevée; tête tronquée ou
subtronquée postérieurement, avec les yeux plus ou
moins rapprochés du bord postérieur de la tête. ....... D.
— Élytres ornés d’une pubescence foncière plus ou moins fine,
subpruineuse, couchée, entremêlée de poils plus ou
moins soulevés ; tête arquée en arrière des yeux qui
sont éloignés du bord postérieur de la tête. ...........
=
280 M. Pic.
21
4. Antennes très épaissies, avec les avant-derniers articles très
transverses et le dernier plus robuste ; forme des élytres
subovalaire, très large, ceux-ci avec des fascies on-
dulées et des macules pubescentes; tête roussâtre-tes-
tacee: Long. 2 mil 02220. cute laticornis, n. Sp.
— Antennes moins épaisses avec les avant-derniers articles
moins larges et le dernier moins court; forme des élytres
subparallèle, un peu moins large, ceux-ci sans fascies ni
macules pubescentes, mais en partie foncés et en partie
clairs ; tête foncée, au moins en arrière. — Long. : 2,3
TRS PS PA RAR ER EMA EAN subcrassicornis, n. Sp.
5. Prothorax testacé; lête testacée ou foncée; pattes testacées
ou seulement avec les cuisses postérieures plus ou moins
FONCÉBSRE LEARN CR PER RENE RE
— Prothorax noir, ainsi que la tête, avec au moins les pattes
intermédiaires et postérieures plus ou moins foncées... 6.
6. Antennes largement obscurcies à la base; élytres testacés
avec les côtés obscurcis. — Long. : 3 mill............
RO UE RS ONE ARE ee EP testaceipennis Motsch. var.
_— Antennes testacées avec le premier article noir; élytres
noirs avec une macule basale, plus ou moins étendue,
et une autre moins marquée, variable, subapicale, parfois
oblitérée, celles-ci testacées. — Long. : 3 mill. Bryanti, n. sp.
FL Hlyires entitrement téstacess re CIREIRE MIE LReNNER 8.
— Élytres testacés, ornés d’une fascie transversale médiane
noire avec une macule présuturale également noire,
cette dernière représentée chez un exemplaire par une
simple macule rembrunie. Tête testacée (forme type),
ou noire (var. diversiceps). — Long. : 2,5 mill.......
ER EM EN AU UP Lo AM nigronotatus, n. Sp.
8. Tête rembrunie; tibias antérieurs sinués en dedans, coudés
intérieurement, près de leur sommet qui est fortement
épineux. — Long. 2,3 mill............ mucronatus, n. Sp.
— Tête testacée ; tibias antérieurs simples. — Long. : 2,5 mill.
ceylonicus, n. Sp.
|
eus la atlote se este n role tie at, latuis es elle} ee eu) vlsuin
Il manque, dans le présentsynopsis, H. rufipes Motsch. que je ne con-
nais pas en nature.
*
_
Anthicides el Hylophilides. 281
2. Espèces de l'ile Trinité,
A l'ile Trinité, M. Bryant a récolté les espèces suivantes, déjà con-
nues : Anthicus spinicollis Laï. et A. striatopunctatus Laf. var. ; les
Hylophilus atriceps Pic (nigricollis Champ.), breviramus Champ. var.
et? forticornis Champ. — En plus, deux espèces nouvelles dont une
correspond à un nouveau genre :
Notoxeuglenes, n. gen.
Capite antice in cornu lato prolongato, oculis maägnis, mediocriter
emarginatis.
Le caractère principal, et très distinctif de ce nouveau genre, réside
dans la tête qui est antérieurement prolongée au-dessus des yeux
(ceux-ci grands, modérément émarginés, latéraux, touchant en arrière
le bord antérieur du prothorax) en forme de corne large, déprimée en
dessus et un peu relevée en avant. Les antennes sont insérées en de-
dans des yeux, la tête un peu enchâssée dans le prothorax ; ce dernier
est robuste, subarrondi sur les côtés, un peu moins large que les
élytres, impressionné obliquement de chaque côté de la base avec une
trace de carène médiane ; les pattes sont assez courtes, les tarses pos-
térieurs presque aussi longs que le tibia. Par sa forme, ce nouveau
genre rappelle Blumenophilus Pic, près duquel on peut le placer, mais,
en outre que la tête est très différente, le prothorax est plus robuste,
les élytres sont un peu plus larges par rapport au prothorax et un
peu plus longs.
Notexeuglenes impressithorax, n. Sp. — Subparallelus,
subnitidus, grisco-holosericeo pubescens, nigro-piceus, elytris testaceis,
nigro-piceo ornatis (ad basin et post medium maculatis, ad medium fas-
ciatis); antennis testaceis, apice brunnescentibus, pedibus testaceis, fe-
moribus posticis nigris exceplis.
Subperallèle, un peu brillant, revêtu d’une pubescence grise soyeuse
couchée, plus dense sur l’avant-corps et les côtés de la poitrine, peu
brillant, noir de poix avec les élytres testacés, maculés et fasciés, les
macules ou fascies d’un noir de poix, membres testacés à l'exception
des cuisses postérieures qui sont noires et des antennes un peu rem-
brunies à l’extrémité. Tête finement et assez densément ponctuée, dé-
primée sur le front. Antennes longues, un peu épaissies vers l’extré-
mité, 2° article un peu plus épais et très peu plus long que le 3°, celui-
282 M. Prc.
ci et suivants un peu allongés, le 5° étant plus épais que ses voisins,
7-10 un peu plus larges, dernier un peu plus long que le précédent,
subacuminé au sommet. Prothorax ponctué à peu près comme la tête,
court, arrondi sur les côtés, offrant une sorte de carène médiane flan-
quée de chaque côté, devant la base, d’une impression oblique bien
marquée, avec une petite fossette vers le milieu, celle-ci touchant la
base. Élytres peu plus larges que le prothorax, relativement courts,
très légèrement rétrécis à l'extrémité, marqués d’une dépression an-
térieure nette, fortement ponctués, testacés et ornés des dessins d’un
noir de poix suivants : une étroite bande basale, transversale, reliée
sur les côtés à une fascie médiane très sinuée, mince au milieu, élargie
sur les côtés, une grande macule antéapicale isolée de la suture, en
outre une petite macule subarrondie, brunâtre, placée sur le milieu du
disque, entre la bordure basale et la fascie médiane. Pattes assez
courtes, antérieures grêles, médianes faiblement épaissies, et posté-
rieures robustes, tibias intermédiaires et postérieurs faiblement élar-
gis en dehors, vers le milieu, ou près du sommet. — Long. : 2,3 mill.
environ.
Hylophilus dentaticornis, n. sp. — Sat latus, nitidus, gri-
se0 pubescens, testaceus, capite nigro, elytris ad basin et lateraliter ad
medium nigro-piceo notatis; antennarum articulis 4-10 plus minusve
dentatis, 11° transverso.
Assez large, brillant, pubescent de gris, testacé, la pubescence pas
très dense, courte, en partie soulevée; tête noire, élytres brièvement
tachés de noir de poix à la base et vers l’écusson, avec une macule
médiane externe de même coloration. Tête à peine plus large que le
prothorax, un peu enchâssée dans cet organe, subtronquée postérieu-
rement; yeux très grands, se touchant sur le front, et atteignant le
bord postérieur de la tête. Antennes testacées, longues, particulières,
à 4° article court et épais, 2° un peu plus court que 3°, 4°et suivants
subsinués et plus ou moins dentés en dedans, les derniers plus lon-
guement, 11° particulier, transversal, terminé en pointe dirigée en
dehors (c’est-à-dire dans le sens opposé aux dents des articles précé-
dents). Prothorax court, transversal, à angles antérieurs nuls. Elytres
un peu plus larges que le prothorax, courts, brièvement rétrécis au
sommet, à faible impression antérieure et ponctuation forte, en partie
voilée par la pubescence. Pattes testacées, peu longues, cuisses pos-
térieures faiblement épaissies et faiblement rembrunies au milieu.
Dessous du corps d’un roux plus ou moins obscur. — Long. : 2 mill.
environ.
Anthicides et Hylophilides. 283
Cette espèce, qui est des plus distinctes par sa structure antennaire,
peut prendre place près de flabellicornis Pic, du Japon.
3. Espèces d'Australie.
L'étude des espèces australiennes, par suite des nombreuses espèces
décrites, et parfois d’une façon insuffisante, de cette région, est assez
difficile, surtout pour le genre Anthicus Payk., d'autant plus qu’en
Europe nous manquons beaucoup d'éléments comparatifs, par suite
du nombre restreint d'insectes contenus dans nos collections. Il est
presque impossible d'arriver à déterminer avec certitude, à l’aide des
seules descriptions, diverses espèces à dessins fasciés ou maculés et,
pour cette raison, je juge plus prudent de passer provisoirement sous
silence quelques espèces d’Anthicus rapportées par M. Bryant, je me
contenterai seulement de citer celles dont la détermination est certaine,
ou probable. J'ai osé décrire une espèce d’Anthicus parce que celle-ci
ne correspond certainement à aucune des descriptions que j'ai pu
consulter. Pour les Æylophilus, l'étude, quoique assez délicate, peut
être menée à meilleure fin et j'ai pu décrire plusieurs nouveautés
avec la presque certitude qu'aucune n'avait encore été publiée par les
auteurs australiens ou par M. Champion ; je dois dire que, pour ces
derniers insectes, l'identification générique doit laisser quelques
doutes vu la diversité des formes qui rentrent dans ce groupe.
Les espèces d’Anthicides que je crois pouvoir signaler sont les sui-
vantes :
Formicomus 4-maculatus King, de Townsville (Queensland).
Anthicus luridus King, de Kuranda (N. Queensland).
A.? immaculatus King, d’Adelaide.
A. crassipes Laf., des environs de Sydney, Mosman.
A. comptus Laf., d'Ilawarra (N. S. Wales).
A. Bryanti Pic, d’Ourimbal (N. S. Wales).
Syzetonellus subelongatus Pic (!) var., de Victoria.
Anthicus Bryanti Pic (2), l'Éch., n° 323, 1911,p. 183. — « Modice
elongatus, nitidissimus, griseo pubescens et hirsutus, nigro-metallicus,
antennis pedibusque pro parte testaceis, elytris griseo-argenteo piloso
bifasciatis. »
(1) P. subelongatus Pic a élé décrit le 10 nov. 1911, dans la nouvelle pu-
blicaLion : « Mélanges exotico-entomologiques ».
(2) Dans l’Echange, n° 323, j'ai donné, pour prendre date, un courte dia-
gnose de celle espèce.
284 M. Prc.
Modérément allongé, très brillant, revêtu d’une pubescence grise,
espacée, avec de longs poils clairs dressés; noir à reflets métalliques,
antennes (à 1 et dernier articles obscurcis ou rembrunis) et pattes
(milieu des cuisses et partie des tibias plus ou moins obscurcis ou
rembrunis) testacées; élytres ornés, avant et après le milieu, de deux
fascies transversales faites de pubescence argentée. Tête moyenne,
arquée derrière les yeux, à ponctuation forte et assez rapprochée.
Antennes grêles, filiformes, à dernier article plus long que le précé-
dent, acuminé. Prothorax un peu plus long que large, modérément
élargi en avant, marqué, sur chacun de ses flancs, d’une fossette pi-
leuse bien distincte, à ponctuation forte et rapprochée. Élytres bien
plus larges que le prothorax, un peu élargis vers le milieu et faible-
ment rétrécis ensuite, à ponctuation espacée, assez forte en avant mais
s’oblitérant en arrière, avec une dépression antérieure très nette et le
calus huméral marqué. Pattes moyennes. — Long. : 3 mill. environ.
Cette espèce, par sa coloration jointe aux bandes argentées des ély-
tres, ne correspond à aucune des espèces décrites d'Australie. Je suis
heureux de la dédier à celui qui l’a recueillie et à qui j'en dois la con-
naissance.
Hylophilus arcuaticeps Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 48. —
«Latus, subdepressus, nitidus, griseo-holosericeo pubescens, testaceus,
capite thoraceque brunnescentibus, elytris ad medium late brunneo
fasciatis, capite postice arcuato; antennis pedibusque testaceis, satis
gracilibus. »
Large, un peu déprimé en dessus, brillant, revêtu d’une pubes-
cence grise, soyeuse, couchée avec quelques poils légèrement soulevés,
testacé, membres compris, avec l’avant-corps d’un roux rembruni et
les élytres ornés d’une large fascie médiane brune, plus large et un
peu prolongée en arrière sur les côtés. Tête large, subarquée derrière
les yeux, à ponctuation médiocre et espacée; yeux grands mais assez
éloignés entre eux et un peu du bord postérieur de la tête. Antennes
subfiliformes, à 2° article un peu plus court que ses voisins et dernier
peu plus long que le précédent, subacuminé au sommet, les derniers
articles un peu plus courts que les premiers et subdentés en dehors.
Prothorax de la largeur de la tête, court, à angles antérieurs marqués
quoique émoussés, rétréci en avant de ses angles, presque droit sur
les côtés en arrière, à ponctuation forte, assez rapprochée. Élytres re-
lativement courts et larges, bien plus larges que le prothorax, subar-
rondis au sommet, à très faible dépression antérieure, à ponctuation
TT Te à
Anthicides et Hylophilides. 285
forte, assez écartée. Pattes grêles, avec les cuisses postérieures à peine
élargies. — Long. : 2 mill. environ.
Queensland : Townsville.
Cette espèce ressemble un peu à disconiger Pic, d'Afrique, mais les
antennes sont moins robustes, la bande foncée des élytres moins an-
térieure et de forme différente, etc. Par sa tête arquée on la distin-
guera, à première vue, des espèces suivantes de la même région.
Hylophilus walesianus Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 48. —
« Satis latus, postice attenuatus, nitidus, sparse griseo pubescens et
hirsutus, rufo-testaceus, capite nigro, elytris ad medium oblique ni-
gro fasciatis, antennis ad basin pedibusque (femoribus posticis pro
parte nigris exceptis) testaceis. »
Assez large, atténué postérieurement, brillant, orné d’une pubes-
cence espacée grise, longue, plus ou moins soulevée et en partie re-
dressée, roux, testacé avec la tête noire, les élytres à bande médiane
oblique foncée, le sommet des antennes et la moitié apicale des cuisses
postérieures foncés. Tête grosse, tronquée postérieurement, à ponc-
tuation forte et espacée; yeux grands, touchant presque le bord pos-
térieur de la tête, assez rapprochés entre eux. Antennes insérées en
dedans des veux, subfiliformes, à 2e article court, plus court que &°,
3° et suivants plus longs que larges avec les articles 8-10 à peine élar-
gis et foncés, dernier pas très long, subéchancré en oblique latérale-
ment, noir avec le sommet roussätre. Prothorax subcarré, un peu
moins large que la tête, à ponctuation plus ou moins dense et forte.
Élytres bien plus larges que le prothorax, peu longs, distinctement
rétrécis postérieurement, marqués d’une forte dépression antérieure
avec les bossettes préscutellaires distinctes, à ponctuation forte, assez
rapprochée ; ces organes sont ornés, vers leur milieu, d’une fascie obs-
cure oblique, étroite etraccourcie, n’atteignant ni le bord, ni la suture,
cette fascie parfois réduite à une macule latérale. Cuisses plus ou
moins épaisses, tibias antérieurs courts.et sinués, tibias intermé-
diaires longs, subarqués, postérieurs aplatis et un peu creusés, cuisses
postérieures arquées, pas très épaisses. — Long. : 3 mill.
N. Sydney et Illawarra.
Cette espèce, très distincte à première vue des autres décrites ici,
par la structure de ses pattes, me paraît devoir rentrer dans les Hylo-
philus proprement dits, plutôt que dans le genre Syzeton Black. ; dans
tous les cas, il ne correspond à aucune des descriptions anciennes des
286 M. Pic.
espèces australiennes rentrant dans l’un ou l’autre de ces genres. On
peut le placer près de atriceps Pic (nigricollis Champ).
Hylophilus major Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 48. — « Satis
elongatus, subparallelus, nitidus, sparse griseo pubescens et hirsutus,
niger, thorace rufo-testaceo, elytris nigris, ad basin late et post me-
dium anguste rufo-testaceo fasciatis ; antennis nigris, articulo ultimo
apice rufescente ; pedibus anticis testaceis, intermediis posticisque ni-
gris sed femoribus ad basin, geniculis et tarsis testaceis. »
Assez allongé, subparallèle, brillant, revêtu d’une pubescence grise
espacée, plus ou moins longue et soulevée, noir avec le prothorax
d’un roux testacé, les élytres noirs, fasciés de roux testacé etles pattes
en partie testacées. Tête grosse, tronquée postérieurement, à ponctua-
tion forte et écartée ; yeux grands, éloignés du bord postérieur de la
tête et assez rapprochés sur le front. Antennes insérées en dedans des
yeux, subfiliformes, à 2 article court, 3° long, les suivants à peu près
égaux, un peu plus longs que larges, dernier peu plus long que le
précédent, subacuminé et roussâtre au sommet, le reste de ces orga-
nes noir. Prothorax subcarré, un peu moins large que la tête, à ponc-
tuation forte, espacée. Élytres bien plus larges que le prothorax, longs,
subparallèles, subacuminés au sommet, sans dépression antérieure
nette, mais à ponctuation forte et peu rapprochée; ces organes sont
d’un testacé roussâtre sur leur premier tiers, noirs sur les deux tiers
postérieurs, avec une étroite fascie postmédiane rousse, celle-ci droite.
Pattes antérieures testacées, tibias sinués en dedans; intermédiaires et
postérieures noires, avec la base des cuisses, les genoux et tarses tes-
tacés, celles-ci relativement robustes, avec les tibias droits. — Long.:
3,0 mill.
N. S. Wales : Illawarra.
Voisin du précédent, mais de forme parallèle avec les pattes ordi-
naires et la coloration des élytres tout autre.
Hylophilus cribricollis Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 48. —
« Modice elongatus, nitidus, sparse griseo pubescens et hirsutus, rufo-
testaceus, elytris pallidioribus, capite -pedibusque posticis pro parte
nigris, antennis brunnescentibus. »
Modérément allongé, brillant, éparsement revêtu d’une pubescence
grise, longue et plus ou moins soulevée, roux-testacé avec les élytres
plus päles et la tête noire, membres en partie foncés, en partie testa-
cés. Tête grosse, bien plus large que le prothorax, tronquée postérieu-
Anthicides et Hylophilides. 287
rement avec les côtés subanguleux derrière les yeux, à ponctuation
forte, rapprochée; yeux grands, éloignés du bord postérieur de la tête
etun peu rapprochés sur le front. Antennes insérées en dedans des
yeux, rembrunies, longues, filiformes, 2° article court, 3° et suivants
longs, dernier très long, échancré latéralement vers. l'extrémité. Pro-
thorax presque carré, fortement et densément ponctué. Élytres bien
plus larges que le prothorax, relativement courts, subarrondis au
sommet, à dépression antérieure nette, ponctuation forte et peu rap-
prochée. Pattes testacées avec le milieu des cuisses et la majeure par-
tie des tibias postérieurs foncés, tibias antérieurs fortement arqués et
coudés en dedans près de leur sommet, pattes intermédiaires grèles,
postérieures épaissies. Dessous du corps roux. — Long. : 2 mill.
VW. Australia.
J'ai hésité à placer cette espèce dans le genre Hylophilus (il se pour-
rait qu’elle fût voisine de Syzeton abnormis King), mais, comme son
facies et ses caractères principaux sont ceux de l'espèce précédente,
il paraît plus rationnel de la ranger près d’elle. 7. cribricollis diffère
de major, en plus de la coloration, par le dernier article des antennes
plus long, les tibias antérieurs arqués et coudés en dedans.
Syzeton semitestaceus Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 48. —
« Satis robustus, subnitidus, griseo-pruinoso pubescens, testaceus, Ca-
pite thoraceque, nigro-piceis, antennis pedibusque (femoribus posticis
pro parle brunnescentibus) teslaceis; capite truncalo ; antennis bre-
vibus et validis. »
Assez robuste, modérément élargi, un peu brillant, revêtu d’une
pubescence grise et soyeuse, couchée, avec quelques poils un peu sou:
levés sur les élytres, testacé avec lavant-corps noir de poix et les
cuisses postérieures en partie rembrunies. Tête large, appliquée con-
tre le prothorax, tronquée en arrière, à ponctuation forte et assez rap-
prochée ; yeux grands, touchant presque le bord postérieur de la tête,
assez écartés entre eux. Antennes testacées, insérées presque sur le
bord antérieur externe des yeux, courtes, distinctement épaissies à
l'extrémité avec les articles 2-4 à peu près égaux, le dernier court, sub-
acuminé au sommet. Prothorax un peu moins foncé que la tête et de
la même largeur, court, très arrondi aux angles antérieurs qui sont
ainsi indistincts, marqué sur son milieu, devant la base, d’une impres-
sion transversale nette, ponctuation forte, assez rapprochée. Élytres
bien plus larges que le prothorax, relativement courts, faiblement élar-
gis vers le milieu, subarrondis au sommet, à faible dépression anté-
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXxI [1912]. 19
288 M. Pic. — Anthicides et Hylophilides.
rieure, à ponctuation assez forte et peu écartée. Pattes antérieures et
intermédiaires grêles, postérieures un peu épaissies et en partie rem-
brunies, tibias postérieurs un peu élargis. — Long. : 2 mill. environ.
Queensland : Townsville.
Je ne crois pas me tromper en plaçant cette espèce dans le genre
Syzeton Blackb. et près de lateralis Blackb., dont elle diffère pour le
moins (si l’on s’en rapporte à la description) par les élytres concolores
et la pubescence différente, non redressée. Cette dernière espèce est
très distincte des précédentes par ses antennes plus courtes et plus
robustes ; elle ressemble un peu à notre espèce française H. pruinosus
Kiesw., mais les antennes sont plus courtes, les veux plus grands, etc.
SUPPLÉMENT
A LA
LISTE DES COLÉOPTÈRES DE LA GUADELOUPE
par A. GROUVELLE et A. RAFFRAY.
3e supplément (1).
Les insectes qui font l’objet de ce 3° Supplément à la liste des Coléo-
ptères de la Guadeloupe publiée par MM. Sallé et Fleutiaux ont tous
été récoltés par M. L. Dufau.
PSELAPHIDAE.
Scalenarthrus guadelupensis, D. Sp. — Breviler ovalus
et antice attenuatus, conveæus, obscure rufus, nitidus, glaber, antennis
pedibusque testaceis. Caput quadratum ; fronte medio minute tubercu-
lata, posterius transversim impressa, angulis anticis notatis, compres-
sis et rotundatis; temporibus rotundatis ; in linea anteriore oculorum
foveis duabus latere approæimatis. Oculi sat magni, medio siti. Anten-
nae validae, articulis duobus primis majoribus : 1 quadrato, 2 majore,
ovato, 3-8 monilibus, minutis, 9 paululum majore, quadrato, 10 multo
majore, transversim obliquo et triangulari, intus latiore, 11 magno,
ovato, basi truncato, apice acuminato. Prothorax capite paulo latior et
longior, latitudine sua aequilongus, antice plus quam postice attenua-
tus, lateribus rotundatus, absque sulcis et foveis. Elytra magna, lati-
tudine sua longiora, ad basin attenuata ; humeris obliquis, notatis, basi
minute quadrifoveata, stria suturali tenui, dorsali deficiente. Abdomen
elytris brevius; segmento 1° majore. Metasternum magnum, vix depla-
natum. Pedes elongati; femoribus parum incrassatis ; tibiis ad apicem
incrassatis, anticis et intermediis rectis, posticis incurvis. — Long. :
1,10 mill.
Cette espèce est voisine de S. subcarinatus Raffr., du Yucatan. La
tête est différente, le sillon frontal transversal est bien moins marqué
au milieu ; le front ne forme pas une plaque uniforme, il est au con-
traire légèrement affaissé au centre, avec un petit tubercule et les
angles sont bien plus marqués et comprimés. Les articles intermé-
(1) Cf. Liste des Coléoptères de la Guadeloupe par E. Fleutiaux et A. Sallé,
in Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 351; loc. cit., 1909, p. 756; loc. cit., 1908
p. 33.
290 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY.
diaires des antennes sont plus petits, plus moniliformes, la massue
n’est réellement composée que de deux articles et le 10° est asymé-
trique, en forme de coin transversal.
A. RAFFRAY.
NITIDULIDAE.
Mystrops Er.
Germ. Zeïtschr. IV, 1843, p. 234.
M. Dufaui, n. Sp. — Suboblongus, paulo duplo longior quam
latior, conveæus, nitidulus, pube flava, tenui, strata subdense vestitus,
niger ; antennis pedibusque testaceis ; fronte subinfuscata; prothoracis
lateribus late rufescentibus ; corpore subtus testaceo, plus minusve levi-
ter infuscato. Antennae maris elongatae; clava elongata, haud abrupte
dilatata, articulo 1° tam elongato quam simul 2 et 3°. Caput fere tam
elongatum quam latum, subtriangulare, fronte depressum, tenuiter
alutaceum, parce punctulatum ; epistomo parum elongato, antice trun-
cato; labro producto, profunde emarginato; oculis magnis, parum pro-
ductis. Prothorax antice sat valde angustus, lateribus arcuatus, juxta
angulos posticos parallelus, ad basin paulo duplo latior quam longior,
tenuiter alutaceus, parce punctulatus, apice truncatus, basi ad extre-
mitates retrorsum leviler arcuatus; angulis anticis obtusis. Scutellum
magnum, triangulare, transversum, alutaceum, parce punctulatum.
Elytra humeris subrotundata, vix angustiora quam prothorax ad basin
latiora, lateribus arcuata, modice ampliata, apice separatim arcuata,
paulo longiora quam simul latiora, vix perspicue alutacea, subparce
punctulata, punctis quam illis prothoracis validioribus ; striis suturali-
bus subintegris. — Long. : 4,8 mill.
Suboblong, un peu plus de deux fois plus long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, peu brillant, couvert d’une pubescence
flave, fine, courte, couchée, assez dense, noir sombre; antennes et
pattes testacées ; tête rougeâtre avec le front un peu enfumé; marges
latérales du prothorax assez largement rougeätres, s’assombrissant
progressivement à leur jonction avec la partie discoïdale noire. An- "4
tennes du mäle assez allongées; 1° article épais, légèrement arqué,
deux fois et demie plus long que large, 2° un peu moins épais, une
fois et demie plus long que large, 3° à 8° s’épaississant progressive-
ment, 3° grêle, subégal aux 6°, 7° et 8e, 4° et 5° un peu plus longs
que 3°, 9° à 11° formant une massue à peine accentuée, dont le
4
1° article, en forme de tronc de cône renversé, à peu près aussi
long que les autres réunis, est sensiblement deux fois plus long que
le 8 article de l'antenne. Tête subtriangulaire, environ aussi longue
que large au niveau des yeux, rétrécie en avant de ceux-ci pour loger
la naissance de l'antenne, brièvement subparallèle sur les côtés de
l’épistome, tronquée en avant; épistome déprimé, finement alutacé,
éparsement pointillé ; labre saillant, très profondément échancré; yeux
peu saillants, leurs bords internes convergents. Prothorax de la lar-
geur de la tête en avant, presque deux fois plus large à la base qu’au
sommet, arqué sur les côtés, un peu plus de deux fois plus large à la
base que long, finement alutacé, éparsement pointillé; bord antérieur
tronqué ; angles antérieurs vus de dessus obtus-émoussés, vus de face
obtus; côtés très finement rebordés ; angles postérieurs aigus, s’avan-
> çant un peu en arrière; base subtronquée, arquée en arrière vers les
extrémités. Écusson triangulaire, un peu moins large à la base que le
tiers de la base du prothorax, environ deux fois plus large à la base
que long, finement alutacé, éparsement pointillé. Élytres presque aussi
larges à la base que le prothorax, en angle obtus aux épaules (cet
angle se voit par dessous), arqués sur les côtés, faiblement élargis,
arrondis aux angles apicaux externes, largement et séparément arron-
dis au sommet, un peu plus longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, à peine visiblement alutacés, finement pointillés, mais
un peu plus fortement que la tête; stries sulurales presque entières,
Stries marginales marquées, rebord étroit. Strie marginale des hanches
intermédiaires s’écartant lentement de la hanche, s’arquant près de
l'épisterne et le rejoignant vers le milieu de sa longueur.
La Soufrière (alt. 1.400 m.), 2 exempl. G', en battant des Sphagnum
au parapluie. Coll. A. Grouvelle.
Coléoptères de la Guadeloupe. 291
Carpophilus Steph.
Il. Brit., III, 4830, p. 50.
C. ovatus, n. Sp. — Convexus, nilidulus, tenue flavo-pubescens ;
capite prothoraceque piceis ; elytris paulo dilutioribus, juxta suturam
late ochraceis ; antennis, pedibus prosternoque ochraceo-testaceis ; me-
sosterno, metasterno abdomineque plus minusve subinfuscatis. Anten-
narum clava spissa; 1° et 2° articulo vix disjunctis. Caput transversum,
convexum, parce punctulatum, antice truncatum ; oculis magnis, mar-
ginibus internis convergentibus; labro magno, profunde emarginato.
Prothorax antice sat valde, postice vix angustus, transversus, aluta-
292 A. GROUVELLE.
ceus, parce subrugoseque punctatus; margine antico truncato; angulis
anticis late rotundatis, tenuiter marginatis: lateribus subrectis, sub-
parallelis, tenuiter marginatis; angulis posticis breviter rotundatis ;
basi tenuiter marginata, medio recta, utrinque oblique subtruncatu.
Scutellum convexiusculum, subpentagonale, dense punctulatum. Elytra
humeris rotundata, prothorace paulo latiora, lateribus modice arcuata,
parum ampliata, angulis posticis late rotundata, apice oblique trun-
cata, viæ longiora quam simul latiora, alutacea, parce subrugoseque
punctata. Segmentum additum maris supra concavum; margine apicali
pygidii sinuato. — Long. : 1,8 mill.
Ovale, environ deux fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, convexe, faiblement brillant, couvert d’une pubescence flave,
couchée, fine, peu allongée, médiocrement serrée ; brun de poix, ély-
tres plus clairs, marqués chacun d’une tache jaunâtre presque con-
tiguë à la suture, plus large à la base, n’atteignant pas le sommet;
antennes, pattes, dessous de la tête et prosternum jaune ochracé; mé-
sosternum, métasternum et abdomen jaunâtre plus ou moins enfumé.
Antennes terminées par une massue subpiriforme, épaisse, un peu
plus longue que large, dont les deux premiers articles sont à peine
séparés et dont le dernier article est un peu moins long que les deux
premiers réunis. Tête transversale, un peu convexe, alutacée, cou-
verte dune ponctuation fine, subrugueuse, rétrécie en avant des
yeux après la naissance des antennes, puis parallèle et tronquée en
avant; labre saillant, profondément échancré. Prothorax assez forte-
ment rétréci en avant, faiblement à la base, un peu plus de deux fois
plus large dans sa plus grande largeur que long, alutacé, couvert
d'une ponctuation fine, subräpeuse, écartée; bord antérieur tronqué ;
angles antérieurs largement arrondis, finement rebordés ; côtés presque
droits, légèrement convergents en avant, rebordés comme les angles
antérieurs ; angles postérieurs brièvement arrondis, finement rebordés ;
base également rebordée, subtronquée au milieu, obliquement coupée
vers les extrémités. Écusson subpentagonal, subconvexe, un peu plus
large que long, très finement pointillé. Élytres arrondis aux épaules,
alors plus larges que le prothorax, très faiblement arqués et élargis
sur les côtés, très largement arrondis aux angles postérieurs externes.
obliquement subtronqués au sommet, environ aussi longs que larges
dans leur plus grande largeur, alutacés, couverts d’une ponctuation
semblable à celle du prothorax ; marges latérales étroitement rebordées,
explanées ; sommet finement rebordé. Segments visibles de l'abdomen
finement alutacés et ponctués ; 4° bordé de jaune au sommet, 5° tronqué,
Coléoptères de la Guadeloupe. 293
sinué chez le mâle, laissant voir le segment complémentaire, celui-ci
concave en dessus. Dessous du 5° segment abdominal du mâle sinué
au sommet, creusé contre la marge apicale d’une forte impression
transversale. Mésosternum non caréné. Stries marginales des hanches
intermédiaires et postérieures recourbées à l'extrémité. Métasternum
longitudinalement strié, sillonné au sommet, alutacé, couvert d’une
ponctuation ràpeuse, relativement forte, écartée.
Deux exemplaires c', dans des fruits pourris d'Opuntia tuna.
Coll. A. Grouvelle.
COLYDIIDAE.
Ithris Pasc.
Journ. of Ent., II, 1863, p. 134.
IL perplexa, n. Sp. — Elongata, parallela, convexæa, opaca, vix
perspicue pubescens, dilute sordido-castanea. Antennae subincrassatae,
2 articulo clavae quam 1° et 2 latiore. Caput subtransversum, antice
trumcatum, inter oculos subparallelum, utrinque juxta antennae basin
profunde punctato-impressum, juxta marginem lateralem et inter
oculos sat valde excavatum, in occipite bituberculatum. Prothorax basin
versus angustus, 1 et 1/3 tam elongatus quam in maxima latitudine
latus ; lateribus ante medium late subsinuatis ; disco in longitudinem
utrique carinato et inter carinas antice bis, postice quater carinulato ;
carinulis posticis externis, longitudinis medium superantibus. Elytra
parallela, prothorace latiora, cireiter 2 el 1/3 longiora quam simul
latiora; singulo quinque carinato ; 1° carina suturali, 2 et 3 discoida-
libus, 4* humerali, 5 laterali, 2, 3 el 54 integris, # ante apicem
abbreviata. — Long. : 4,5 mill.
Subparallele, environ quatre lois plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, opaque, testacé un peu assombri, garni sur
toutes les parties saillantes de très petites soies cendrées, très courtes.
Antennes faiblement épaissies; 1% article épais, subcarré, en partie
caché lorsque l’insecte est vu de dessus, 2° un peu moins transversal,
subcarré, 3° environ une fois et demie plus long que large, 4° à 7e
subégaux, transversaux, à peine épaissis progressivement, 8° un peu
plus long que le précédent, 9° à 11° formant une massue assez brusque,
un peu plus de deux fois plus longue que large, dont le 2° article est
très nettement plus large que le 1 et seulement modérément plus
large que le 3°. Tête légèrement transversale, subhexagonale, faible-
29% A. GROUVELLE.
ment arquée au bord antérieur, étroitement arrondie aux angles
antérieurs, rugueuse, creusée de chaque côté, vers la naissance de
l'antenne, d’une impression qui s'étend jusqu’au bord antérieur en
formant un triangle, et qui se continue vers le sommet de la tête par
une impression un peu moins enfoncée, légèrement oblique, faisant
ressortir, en marges relevées, les marges internes des orbites des yeux ;
front convexe, limité en avant par une impression transversale réu-
nissant les impressions obliques et marquée vers la base par deux
petits tubereules; yeux médiocrement saillants, tempes petites. Pro-
thorax granuleux, à peine rétréci au sommet, modérément à la hase,
environ une fois et un tiers plus long que large dans sa plus grande
largeur; bord antérieur subtronqué; côtés légèrement arrondis en
avant, subsinuës en arrière, finement denticulés; base arquée en
arrière; angles antérieurs émoussés, postérieurs obus; disque limité
de chaque côté par une carène longitudinale bien marquée, émoussée ;
marges externes de ces carènes fortement déclives ; espace entre les
carènes coupé longitudinalement en avant par deux carinules et en
arrière par quatre : carinules basilaires externes s’avançant très nette-
ment au delà du milieu, carinules antérieures dans le prolongement
des carinules basilaires internes, presque réunies à celles-ci par une
légère élévation arquée limitant une forte excavation longitudinale
plus rapprochée du sommet que de la base; marge basilaire légère-
ment relevée en bourrelet. Écusson petit, très allongé. Élytres sub-
sinués à la base, brièvement arrondis aux épaules, alors très nette-
ment plus larges que le prothorax à la base, subparallèles, arrondis
ensemble à l’extrémité, environ deux fois et demie plus longs que
larges ensemble; chacun avec cinq carènes longitudinales : la 4r° près
de la suture, s’en écartant un peu dans la partie basilaire, la 2 et
la 3° entières, la 4° humérale, un peu écourtée à l'extrémité, la 5° laté-
rale. Métasternum transversalement convexe. Hanches antérieures
contiguës, intermédiaires et postérieures très rapprochées.
Un exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
Pycnomerus Er.
Wigm. Arch. 1842, I, p. 214.
Penthelispa Pasc., Journ. of Ent. I, 1860, p. 411.
P. (Penthelispa) longior, n. Sp. — Elongatus, subparalielus,
subconvezus, nitidus, glaber, fulvo-castaneus. Antennae breves ; 1° ar-
ticulo quadrato, 2 transverso, 3° angustiore transverso, 4°-9° trans-
Coléoptères de la Guadeloupe. 295
versissimis, clava sesquilongiore quam latiore. 1° articulo transverso,
2° paulo angustiore, vix acuminato. Caput transversum, lateribus ante
oculos subarcuatum, antice truncatum ; fronte late, oblique levissimeque
biimpressa, sinqula impressione antice minima profundaque lacuna
motata; punctis minutissimis, sparsis ; oculis minimis, haud productis.
Prothorax antice parum, postice modice angustus, paulo longior quam in
maxima latitudine latior, punctis in longitudlnem striolatis, subsparsis,
praecipue in disco impressus. Elytra subparallela, prothorace sublatiora,
apice breviter conjunctim rotundata, 3 et 1/2 longiora quam simul latiora,
tenuiter striatopunctata; stris 1 et 2 (suturali numerata), paulo
magis impressis, Striis lateralibus tenuissimis. — Long. : 4,7 mill.
Subparallèle, presque cinq fois plus long que large, très faiblement
convexe, brillant, glabre, marron peu foncé. Antennes courtes ; 1°r ar-
ticle épais, subearré, 2° à peine moins épais, transversal, 3° un peu
moins épais, un peu moins de deux fois plus large que long, 4° à 9e
subégaux, environ plus de deux fois plus larges que longs, 10e et 44°
formant une massue environ une fois et demie plus longue que large,
dont le 4° article est presque en forme de demi-sphère et dont le der-
nier plus étroit que le 1°, suballongé, est terminé par un bouton sub-
conique. Tête subdemi-oblongue, tronquée en avant, infléchie à la
marge antérieure, moins longue que large au niveau des yeux; front
marqué de deux larges impressions obliques, très peu profondes, lé-
gèrement relevées au bord antérieur et creusées chacune, contre ce
bord, d’une fossette enfoncée ; ponctuation extrêmement fine, très rare;
: labre très petit; yeux échancrant à peine les marges du front, très
. peu saillants. Prothorax à peu près de la largeur de la tête au bord
antérieur, faiblement rétréci en avant, un peu plus fortement à la
base, un peu plus long que large dans sa plus grande largeur, cou-
vert, surtout sur le disque, de strioles longitudinales peu serrées ; angles
antérieurs obtus, postérieurs subarrondis. Écusson subpentagonal,
presque deux fois plus large que long. Élytres subarrondis aux épaules,
un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, brièvement arrondis
ensemble au sommet, environ 3 fois et demie plus longs que larges
ensemble, finement striés-ponctués; stries suturales et {res stries dis-
coïdales un peu plus accentuées ; stries latérales encore plus fines ;
calus huméraux faiblement marqués. Dessous du corps éparsement
pointillé; métasternum longitudinalement strié au sommet.
Plusieurs exemplaires, dans les feuilles sèches de Fougères, Bana-
niers, Balisiers (Heliconia), à la lisière de la forêt. Coll. A. Grouvelle.
296 À. GROUVELLE.
Ocholissa Pasc.
Journ. of. Ent., II, 1863, p. 85.
O. laeta Pasc., 1863, Journ. of. Ent., IL, p. 85, pl. 5, f. 4.
Dans les troncs cariés de Shoanca Massoni (alt. 300 à 700 m.).
Cette espèce, décrite sur des exemplaires provenant de la vallée des
Amazones : Ega, semble très commune aux environs de Cayenne.
Sosylus Er.
Naturg. Ins. Deutschl., IIT, 4845, p. 288. — Horn, Proc. Amer. Phil.
Soc., XVII, 1878, p. 581.
S. castaneus Pasc., 1866, Journ. of. Ent. IL., p. 94-95.
Deux exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
Le type de l'espèce provient de la Vallée des Amazones.
Metacerylion Grouvy.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV, 1906, p. 110.
M. Dufaui, n. Sp. — Elongatum, parallelum, convexum, nitidum,
glabrum, nigro-castaneum. Antennae breves; 1° articulo incrassato,
subquadrato, 4-9 transversissimis, 10° magno, subhemisphaerico.
Caput tenuiter alutaceum, parce punctulatum. Prothorax subtransver- .
sus, lateribus parallelus et antice posticeque breviter arcuatus, parce
punctulatus, tenuiter alutaceus ; margine antico arcuato; angulis anticis
posticisque rotundatis ; basi subtruncata, tenuiter marginata. Seutellum
subpentagonale. Elytra subcylindrica, apicem versus oblique inflexa,
paulo magis duplo longiora quam simul latiora, punctato-lineata ;
punctis juxta apicem attenuatis; intervallis haud omnino politis. —
Long. : 4,7 mill.
Parallèle, environ trois fois plus long que large, convexe, brillant.
glabre, marron foncé; antennes et pattes testacées, légèrement teintées
de couleur de poix. Antennes courtes ; 1" article épais, subcarré, dilaté
en dedans, 2 moins épais, subsphérique, 3° à 9° s’épaississant progres:
sivement, 3° suballongé, 4°-9e très transversaux, serrés ; 10° formant
une massue subsphérique. Tête convexe, infléchie, tronquée en avant,
éparsement et très finement pointillée et très finement alutacée sur le
disque, très densément pointillée sur l’épistome. Prothorax un peu
Coléoptères de la Guadeloupe. 207
moins long que large, éparsement et finement pointillé et très fine-
ment alutacé; bord antérieur un peu arqué en dedans ; angles anté-
rieurs largement arrondis, postérieurs un peu moins; côtés parallèles,
finement rebordés ; base légèrement arquée, finement rebordée. Écusson
subpentagonal, un peu plus large que long. Élytres légèrement échan-
crés à la base, en angle droit à peine émoussé aux épaules, oblique-
ment infléchis vers l'extrémité, plus de deux fois plus longs que larges
ensemble, ponctués en lignes; points des lignes atténués près du
sommet, intervalles presque subruguleux, chacun avec une ligne de
points moins forts et moins serrés que ceux des lignes formant les”
intervalles ; bords latéraux assez étroitement rebordés-explanés. Han-
ches antérieures assez espacées. Saillie du prosternum dépassant les
hanches, infléchie, arrondie au sommet. Cavités des hanches anté-
rieures ouvertes. Métasternum longitudinalement strié. Premier seg-
ment de l’abdomen allongé; lignes fémorales divergentes. Tarses
courts, leurs trois premiers articles plus courts ensemble que le 4.
Un exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
Botrodus Casey,
Ann. N. York Ac. Sc., 1890, p. 319.
B. Dufaui, n. Sp. — Oblongo-parallelus, apice arcuatus, postice
rotundatus, convexæus, nitidus, glaber, ater ; capite prothoraceque rufis,
corpore subtus, antennis pedibusque subpiceo-fulvis. Antennarum clava
suboblonga. Caput subdense punctulatum, antice truncatum, inter an-
tennarum bases arcuatim subimpressum. Prothorax transversissimus,
basi parallelus, antice arcuatim angustus, antice modice arcuatus, basi
medio retrorsum productus et truncatus, utrinque late sinuatus ; disco
parce punctulato; lateribus tenuiter marginatis. Elytra lateribus mo-
dicissime arcuata, et sat late exæplanato-marginata, parce punctulata,
parce et vix perspicue oblique strigosa, fere sesquilongiora quam simul
latiora. Prosternum lineis antice divergentibus instructum, inter coxas
haud productum et leviter demissum. — Long. : 0,7 mill.
Oblong, presque parallèle, arqué en avant, arrondi en arrière, envi-
ron deux fois plus long que large, convexe, brillant, glabre, noir;
tête, prothorax et calus huméraux rougeâtres, antennes, pattes et
dessous du corps roux de poix un peu clair. Antennes de huit arti-
cles; le er épais, à peine allongé, arqué, ie 2° moins épais, un peu
plus long que large, 3° à 7° serrés, plus ou moins transversaux, 8° for-
mant une massue brusque, en forme de tronc de cône renversé, plus
208 A. GROUVELLE.
long que large à la base, terminé par une surface en forme de lentille.
Tête infléchie, cachée par le prothorax, convexe, tronquée en avant,
subdensément pointillée, marquée d’une légère impression arquée
entre les naissances des antennes ; bouche cachée lorsque l’insecte est
vu de face; yeux à facettes relativement grosses. Prothorax subpa-
rallèle à la base, arqué-rétréci en avant, environ deux fois et un tiers
plus long que large, faiblement arqué au bord antérieur, arrondi aux
angles antérieurs, finement rebordésur les côtés, en angle un peu aigu
aux angles postérieurs, saillant en arrière au milieu de la base et
étroitement tronqué, largement sinué de chaque côté; disque éparse-
ment pointillé. Écusson triangulaire, plus long que large. Élytres très
faiblement arqués-arrondis sur les côtés, environ une fois et demie
plus longs que larges ensemble, éparsement pointillés et coupés obli-
quement, par de très fines lignes vermiculées, espacées et peu régu-
lières; bords latéraux assez largement rebordés-explanés, sauf vers
le premier tiers de la longueur à partir de la base. Lobe antérieur du
prosternum ne cachant pas complètement la bouche; fossettes anten-
naires placées aux angles antérieurs; saillie prosternale ne dépassant
pas le niveau des hanches antérieures, se développant vers le sommet
à un niveau un peu inférieur à celui du mésosternum; lignes latérales
du sternum subparallèles à la base, puis arquées, divergentes, n’attei-
gnant pas le sommet. Hanches antérieures modérément écartées.
Mésosternum s’avançant en saillie arrondie contre les hanches anté-
rieures, environ deux fois plus large que long. Hanches intermé-
diaires notablement écartées; postérieures encore plus. Saillie du
fer segment de l’abdomen, entre les hanches postérieures, légèrement
arquée vers l'extrémité de l’abdomen. Métasternum notablement plus
long que le 4% segment de l'abdomen, celui-ci presque aussi long que
les autres segments réunis. Épipleures nettement accentués. Dessous
du corps Cparsement et peu profondément pointillé, à peine visible-
ment vermiculé.
Plusieurs exemplaires recueillis sous l'écorce pourrie d’une souche
d'arbre (alt. 300 m.) Coll. A. Grouvelle.
Cette espèce a été placée avec un certain doute dans le genre Bo-
trodus Casey, Ann. N. York Acad., V, 1890, p. 319. Ce genre, comme
ious ceux qui appartiennent au groupe des Murmidiinae (Mychocerus,
Lapethus, Lytopeplus) présentant des fossettes antennaires sous-pro-
thoraciques, a été établi sur une espèce isolée : B. estriatus Casey, Ann.
N. York Acad., V, 1890, p. 320.
Le genre Mychocerus Er., Naturg. Deutschl., IL, 1845, p. 292 (note)
+
4
ï
Coléoptères de la Guadeloupe. : 299
a d’abord pour type un insecte inédit, M. ferrugineus, de Cuba; puis
il est adopté par Zimmerman, Synonym. Notes, ed. by Leconte, in
Trans. Amer. Ent. Soc., 1869, p. 225, pour le Murmidius depressus
Lec., Proc. Acad. Nat. Sc., 1866, p. 376, provenant des États-Unis,
sud de la Caroline.
Le genre Lapethus Casey, Ann. N. York Acad., V, 1890, p. 347, a
pour type un insecte de la Californie L. discretus Cas., loc. cit. p. 318
que Sharp, Biol. Cent.-Amer., Il, 4, 1895, p. 494, tab. xv, fig. 22,
signale du Guatemala et de Panama.
Le genre Lytopeplus Sharp, Biol. Cent.-Amer., IT, 4, 1895, p. 494, a
pour type L. compactus Sharp., loc. cit. p. 495, pl. xv, fig. 23, pro-
venant du Guatemala.
Ces quatre genres se trouvaient donc primitivement représentés par
des formes américaines; depuis, les quelques espèces nouvelles dé-
crites et Les nombreuses découvertes faites dans toutes les parties du
monde sont venues mettre au jour des formes de transition et faire
disparaitre la précision que les auteurs pensaient avoir trouvée dans
leurs nouveaux genres.
Nous ne chercherons pas à augmenter ou à diminuer le nombre des
genres admis en ce moment ; nous nous bornerons à constater qu’il ne
semble ni utile, ni fondé de les grouper en tribus distinctes (Casey,
Ann. N. York Acad. VII, 1896, p. 452).
Quant à la tribu des Eupsilobini, loc. cit. p. 452, elle ne semble pas
avoir sa place à côté d'insectes ayant des fossettes antennaires.
CUCUJIDAE.
Monotoma Herbst.
Käf., V, 1793, p. 22. — Horn. Trans. Amer. Ent. Soc.
NII, 1879, p. 258. — Reiïtt., Wien. ent. Zeit., XX, 1901, p. 193-197;
Best.-Tabell., XLVI, 1-7.
M. spinicollis Aubé, Ann. Soc. ent. Fr., 1837, p. 463, pl. 17,
FE. 6. — Reilt. Zeitschr. Ent. Breslau, N. E. Heît., VI, 1877, p. à.
— Ganglb., Kaf. Mitteleur., IIT, 1899, p. 576. — Reitt., Wien. ent.
Zeit., XX, 1904, p. 194; Best.Tab., LXVI, p. 4.
spinigera Chaud., Bull. Mose., 1845, IT, p. 211.
spinifera Woll., Cat. Col. Madera, 1857, p. 67.
Trois Rivières.
300 A. GROUVELLE.
M. parallela Lec., Proc. Acad. Phil., 1855, p. 305. — Horn,
Trans. Amer. Ent. Soc., VII, 1879, p. 259, 260.
Trois Rivières.
Cathartus Reiche.
Ann. Soc. ent. Fr., 4854, p. 77.
C. Delauneyi, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice convexæus,
nilidulus, pube tenui, strata et setis brevissimis inclinatis, ambabus
flavo-aureis vestitus, sordido-testaceus; elytris et praecipue antennis
pedibusque dilutioribus. Antennaë elytrorum basin attingentes: arti-
culo 3° magis duplo longiore quam latiore; clava laxata, articulo 2
subelongato, paulo longiore et latiore quam 1° et 3°. Caput paulo latius
quam longius, antice truncatum, subdense punctulatum; temporibus
minutissimis, viæ perspicue acutis. Prothorax parum transversus,
antice subparallelus, ad basin bisinuatus et modice angustus, dense
punctulatus ; margine antico subtruncato; angulis anticis rectis, hebe-
tatis, sublobatis ; lateribus marginatis, tenuissime crenulatis; angulis
posticis subobtusis, haud hebetatis ; basi retrorsum arcuata, medio haud
marginata. Elytra basi quam prothorax in maxima latudine paulo
latiora, humeris breviter rotundata, lateribus arcuata, parum am-
pliata, apice breviter conjunctim rotundata, minus duplo longiora quam
simul latiora, lineato-punctata; lineis punctatis ad basin substriatis,
ad apicem attenuatis; intervallis vix perspicue scabris, unilineato-
setosis. Metasternum parce punctulatum. Ultimum segmentum abdominis
maris impressum. — Long. : 1,8 mill.
Oblong, environ deux fois et deux tiers plus long que large dans sa
plus grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, couvert
d’une pubescence formée, sur la tête et sur le prothorax, de très petits
poils flaves, dorés, couchés et peu serrés et, sur les élytres, de très
petites soies de même couleur, inclinées en arrière, disposées en ligne
sur les intervalles des lignes ponctuées des élytres, couleur brun tes-
tacé, plus clair sur les élytres et encore plus clair sur les antennes et
les pattes. Antennes atteignant au moins la base du prothorax ; 4° ar-
ticle épais, environ une fois et demie plus long que large, 2e et 3° sub-
égaux, 2 un peu épais, 3° plus de deux fois plus long que large,
4e à 8e s’épaississant progressivement et faiblement, 4° presque une
fois et demie plus long que large, 5° un peu plus long que 4°, 6° et 7°
à peine plus courts que 4°, 8e un peu allongé, 9° à 44° formant une
massue allongée, dont le 2° article est assez nettement plus long et
Coléoptères de la Guadeloupe. 301
plus large que le 1‘ et dont le 3°, subglobuleux, est un peu moins
large que le précédent. Tête triangulaire, plus large que longue, mo-
dérément convexe, tronquée en avant, presque densément pointillée ;
marges latérales, entre les yeux et les naissances des antennes, nette-
ment convergentes; diamètre longitudinal des yeux double environ
de leur diamètre transversal; tempes à peine marquées, à peine aiguës.
Prothorax plus large en avant que la tête, faiblement transversal, sub-
parallèle en avant, puis bisinué de chaque côté dans la partie basi-
laire, densément pointillé; bord antérieur subtronqué, finement cilié,
brièvement bisinué aux extrémités ; angles antérieurs droits, émoussés,
sublobés; côtés étroitement rebordés, finement crénelés ; angles posté-
rieurs faiblement obtus, subsaillants ; base fortement arquée en arrière,
finement rebordée de chaque côté. Écusson subrectangulaire, environ
quatre fois plus large que long. Élytres un peu plus larges à la base
que la base du prothorax, brièvement arrondis aux épaules, arqués
sur les côtés, peu élargis, brièvement arrondis ensemble au sommet,
un peu moins de deux fois plus longs que larges ensemble dans leur
plus grande largeur, ponctués en lignes; lignes ponctuées en forme
de stries à la base, atténuées vers le sommet; intervalles faiblement
chagrinés, plus larges sur le disque que les points des stries; base et
épaules très finement rebordées; marges latérales assez largement
rebordées-explanées, surtout vers le milieu de la longueur. Hanches
antérieures séparées par un intervalle presque égal à leur diamètre
transversal, et séparées de la base du prosternum par une distance
subégale à leur diamètre longitudinal; saillie prosternale largement
tronquée à l'extrémité, presque plane. Métasternum éparsement poin-
tillé. Lignes fémorales des hanches postérieures droites, presque
entières, très divergentes. Dernier segment de l'abdomen du mâle
impressionné. l
Commun sous les gousses de Tamarindus indica.
C. humeralis, n. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus, nitidulus,
pube tenui, strata el selis brevissimis, inclinatis, duabus flavo-aureis
vestitus, nigro-brunneus; epistomo, antennis, pedibus et in singulo
elytro duabus maculis, 1° humerali minima, 2% apicali magna, rufo-
fulvis; corpore sublus nigro-piceo. Antennae elytrorum basin attin-
gentes; articulo 3° paulo magis duplo longiore quam latiore; clava
laxata, articulo 2 subelongato, paulo longiore et latiore quam 1° et 3°.
Caput fere duglo latius quam longius, apice truncatum, subdense punc-
tulatum ; temporibus minimis, acutis. Prothorax parum transversus,
antice subparallelus, basin versus breviler sinuatus et modice angustus,
302 A. GROUVELLE.
densissime punctulatus; margine antico subtruncato; angulis anticis
rectis, hebetatis, vixæ lobatis; lateribus marginatis, lenuissime crenu-
latis; angulis posticis subrectis et subprominulis; basi retrorsum ar-
cuala, medio haud marginata. Elytra basi prothorace in maxima
latitudine paulo latiora, humeris breviter rotundata ; lateribus parum
arcuata, parum ampliata, apice brevissime conjunctim rotundata, paulo
magis sesquilongiora quam simul latiora, punctato-lineata; punctis
apicem versus attenuatis; intervallis vix perspicue scabris, unilineato-
selosis. Metasternum dense punctulatum. — Long. : 4,5 mill.
Oblong, presque trois fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, convexe, un peu brillant, couvert d'une pubescence flave-
dorée, très fine, très courte, couchée sur la tête et le prothorax, se
redressant sur les élytres en soies inclinées, disposées en ligne sur les
intervalles des lignes ponctuées; couleur brun de poix; épistome,
antennes, pattes, une petite tache humérale sur chaque élytre et som-
met de ceux-ci roux ferrugineux. Antennes atteignant la base des
élytres; 1% article épais, environ une fois et demie plus long que
large, 2° moins épais, également environ une fois et demie plus long
que large, 3° un peu plus de deux fois plus long que large, 4° et à°
subégaux, plus courts que 3°, 6° et 7° subégaux, moins d’une fois et
demie plus longs que larges, 8° subearré, 9 à 41° formant une massue
allongée dont le 2° article, à peine allongé, est assez nettement plus
long et plus large que le 4 et dont le 3° subglobuleux est un peu
moins large que le précédent. Tête subtriangulaire, presque deux fois
plus large que longue, modérément convexe, tronquée en avant,
presque densément pointillée; marges latérales médiocrement conver-
gentes ; diamètre longitudinal des yeux plus de deux fois plus grand
que le diamètre transversal; tempes très petites, aiguës. Prothorax
plus large en avant que la tête à la base, faiblement transversal, sub-
parallèle en avant, puis brièvement sinué près de la base et faiblement
rétréci, très densément pointillé; bord antérieur subtronqué, siaué
aux extrémités; angles antérieurs droits, émoussés, sublobés ; côtés
très finement crénelés, étroitement rebordés par une très faible marge
concave et un fin bourrelet; angles postérieurs subrectangulaires,
subsaillants ; base fortement arquée en arrière, sinuée et finement
rebordée de chaque côté. Écusson subrectangulaire, environ quatre
fois plus large que long. Élytres assez nettement plus larges à la base
que la base du prothorax, brièvement arrondis aux épaules, arqués
sur les côtés, peu élargis, très brièvement arrondis ensemble au
sommet, un peu plus d’une fois et demie aussi longs que larges
À
Coléoptères de la Guadeloupe. 303
ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes; lignes
ponctuées bien marquées à la base, atténuées vers le sommet; inter-
valles faiblement chagrinés, à peine plus larges sur le disque que les
points des lignes; base et épaules très finement rebordées, marges
latérales assez largement rebordées-explanées, surtout vers le milieu
de la longueur. Hanches antérieures séparées par un intervalle un
peu plus grand que leur diamètre transversal, et séparées de la base
du prosternum par une distance subégale à leur diamètre longitudinal;
saillie prosternale largement tronquée au sommet, un peu infléchie
longitudinalement au niveau des hanches. Métasternum densément
pointillé. Lignes fémorales des hanches postérieures droites, presque
entières, très divergentes. Dernier segment de l'abdomen du mâle
impressionné.
Sous les gousses de Tamarindus indica.
Laemophloeus Cast.
Hist. Nat., II, 1840, p. 385.
L. ferrugineus Steph., 1831, Il. Brit., IV, p. 223. — Er., 1846,
Naturg. Ins. Deutschl., If, p. 322. — Sturm, 1851, Deutsch. Fn.
Ins., XXI, p. 53, tab. 383, f. B. — Casey, 1884, Trans. Amer. Ent.
Soc., XI, p. 92, pl. 7, Î. 7. — Ganglb., 1899, Kaî. Mitteleur., IT.
p. 609, 644.
©. concolor Smith, 1851, List Coleopt. Ins. British Mus., I, p. 6.
monilicornis Steph., 1831, IIL. Brit., IV, p. 223.
o*'. obsoletus Smith, 1851, List Coleopt. Ins. British Mus., I, p. 7.
testaceus Payk., 1799, Fn. Svec., II, p. 168.
Envoyé par M. L. Dufau avec des L. minutus OI.
L. permixtus, n. Sp. — Oblongus, sublatus, depressus, nitidus ;
capite prothoraceque rufo-testaceis, elytris testaceis. Antennarum arti-
culi 2 subvalde, 3 et 4 modice, 5-11 valde elongati; tribus ultimis arti-
culis quam praecedentibus longioribus, parum incrassatis. Caput sub-
transversum, convexiusculum, antice truncatum, parcissime et vix
perspicue punctulatum, utrinque juxta antennae basin punctatum,
inter antennarum bases transversim subimpressum ; oculis prominulis,
paulo ante prothoracis marginem posilis. Prothorax modice transver-
sus, basin versus modice angustus, lateribus parum arcuatus, basin
versus subsinuatus, parcissime et viæ perspicue punctulatus, utrinque
in longitudinem striatus ; angulis posticis obtusis, haud hebetatis. Elytra
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. 20
304% A. GROUVELLE.
prothorace paulo latiora, lateribus parum arcuata, apice subconjunc-
tim rotundata, 1 et 2/3 tam elongata quam simul lata, lateribus plicata,
vix perspicue striata. Coæae valde remotae. — Long., 1,8 mill.
Oblong, assez large, déprimé, brillant, glabre ; tête et prothorax
roux testacé, antennes et pattes testacées, élytres un peu plus clairs.
Antennes très allongées; °° article épais, environ deux fois plus long
que large, 2° moins épais, une fois et demie plus long que large, 3° et
4° subégaux au 26, 5° à 8° subégaux, notablement plus longs que 4°,
9e à 11° subégaux, plus longs que les précédents, formant une massue
peu marquée. Tête faiblement transversale, tronquée en avant, sinuée
de chaque côté entre la partie tronquée et la naissance de l’antenne;
marges latérales d’abord droites, légèrement divergentes, arquées vers
la base des yeux, puis parallèles, étroitement rebordées dans la partie
antérieure ; disque très éparsement et très finement pointillé; de cha-
que côté vers la base de l’antenne un point enfoncé et, en avant de
celui-ci, une faible impression transversale; yeux petits, saillants, sé-
parés du bord antérieur du protherax par une distance subégale à leur
diamètre longitudinal; labre assez saillant. Prothorax faiblement ré-
tréci à la base, environ une fois et un quart plus large au bord anté-
rieur que long, faiblement bisinué et finement rebordé sur les côtés,
longitudinalement strié de chaque côté, très éparsement et très fine-
ment pointillé; angles antérieurs émoussés, postérieurs obtus, sub-
saillants, non émoussés ; base faiblement arquée vers larrière, briè-
vement subsinuée aux extrémités. Écusson triangulaire, transversal.
Élytres tronqués à la base, très brièvement arrondis aux épaules, faible-
ment arqués sur les côtés, un peu plus larges dans leur plus grande
largeur que le prothorax en avant, presque arrondis ensemble au
sommet,environ une fois et deux tiers plus longs que larges dans leur
plus grande largeur, pliés sur les côtés ; stries suturales marquées au
sommet, les autres peu visibles, sauf à la base. Hanches des trois
paires de pattes très écartées. Dessous de la tête déprimé, creusé en
avant d’une légère impression triangulaire, bord antérieur terminé aux
extrémités, en dehors des échancrures, par une saillie en forme d’angle
largement obtus. Cavités des hanches antérieures ouvertes.
Un exemplaire trouvé parmi des L. pusillus envoyés par M. L. Du-
fau. Coll. A. Grouvelle.
L. commixtus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, subdepressus, nili-
dus, testaceus. Antennae moniliformes; 2 articulo quam 3° longiore ;
clava triarticulata, modice incrassata. Caput subtriangulare, transver-
Coleoptères de la Guadeloupe. 305
sum, depressum, antice sinuatum, parcissime et vix perspicue punctu-
latum, inter antennarum bases arcuatim striatum, fronte in longitudi-
nem striatum ; oculis modice prominulis, prothoracis anticum marginem
subattingentibus. Prothorax transversus, basin versus parum angus-
tus, parcissime et vix perspicue punctulatus, utrinque in longitudinem
striatus ; angulis anticis breviter rotundatis, posticis obtusis ; lateribus
subarcuatis, basin versus vix arcuatis. Elytra prothorace paulo latiora,
lateribus arcuata, apice oblique subtruncata et separatim rotundata,
fere duplo longiora quam latiora; lateribus subcarinatis, inter suturam
carinamque sex tenuiter striato-punctatis, striis juxta apicem basin-
que attenuatis, strüs 1-4 paulatim impressioribus, 5° tenui. Coxae
valde remotae. — Long. : 4,5 mill.
Oblong, allongé, très légèrement convexe, glabre, brillant, testacé,
massue des antennes un peu plus claire. Antennes médiocrement al-
longées ; 1° article épais, environ une fois et demie plus long que
large, 2° un peu moins épais, suballongé, 3°-8° monililormes, 9e-414°
formant une massue lâche, un peu épaissie, dont les deux premiers
articles sontsuborbiculaires et dont le troisième est suboblong, environ
une fois et demie plus long que large. Tête déprimée, subtriangulaire,
environ deux fois plus large que longue, sinuée en avant, légèrement
sinuée de chaque côté entre la partie tronquée et la naissance de lan-
tenne; marges latérales droites, divergentes vers l'arrière, sinuées à
la base des yeux, finement rebordées ; disque très éparsement et très
finement pointillé ; une strie arquée entre les naissances des antennes
et une strie longitudinale plus fine sur le front; yeux assez gros, mo-
dérément saillants, atteignant le bord antérieur du pronotum; labre
assez saillant. Prothorax médiocrement rétréei vers la base, environ une
fois et un tiers plus large au bord antérieur que long, faiblement ar-
qué sur les côtés, à peine bisinué vers la base, finement rebordé, lon-
gitudinalement strié de chaque côté, très éparsement et très finement
pointillé ; angles antérieurs brièvement arrondis, postérieurs obtus,
non émoussés ; base faiblement arquée vers l'arrière, sinuée aux
extrémités. Écusson en forme de triangle curviligne, plus large que
long. Élytres légèrement échancrés à la base, brièvement arrondis
aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax en avant, fai-
blement arqués sur les côtés, largement et obliquement arrondis sépa-
rément au sommet, ne cachant pas l’extrémité du pygidium, environ
deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande lar-
geur, subcarénés sur les côtés, marqués sur le disque, entre la suture
et la carène latérale, de six fines stries ponctuées, effacées contre la
306 A. GROUVELLE.
base et le sommet, progressivement mieux marquées vers l'extérieur.
Hanches des trois paires de pattes très écartées. Dessous de la tête
présentant en avant une dépression triangulaire se réunissant au som-
met à une large impression subcarrée : bord antérieur terminé de cha-
que côté des échancrures par une saillie triangulaire, émoussée. Cavi-
tés des hanches antérieures ouvertes.
Un exemplaire mêlé à des S. pallidipennis, trouvé sous l’écorce
d’un Cedrela odorata fraichement abattu. Coll. A. Grouvelle.
Aprostomis, D. gen.
Antennae moniliformes, 11-articulatae; clava laxata, triarticulata,
parum incrassata. Caput ante oculos lente constrictum; oculis parum
prominulis. Elytra confuse punctata. Caput subtus margine antico
utrinque emarginatum et subtuberoso-productum. Palpi maxillares 4-ar-
ticulati; articulo 1° minimo, 2 subquadrato, 3° subtransverso, # elon-
gato, extus subarcuato. Mandibulae labro occultae. Metasternum cum
prosterno mesosternoque planum. Metasternum fere tam elongatum
quam latum, cum abdominis 1° et 2 segmento simul aequale; 1°-4
segmentis paulatim brevioribus, 5° minimo. Coxae anticae posticaeque
modice remotae, intermediae magis approximatae. Processus prosterni
parallelus, coxas haud superans. Primum segmentum abdominis inter
coæas anguloso-productum. Episternum et epimerum mesosterni coxas
attingentia. Pedes robusti; tarsis triarticulatis, 3° articulo quam simul
aliis longiore.
Le système tarsal de ce nouveau genre lui donne une position am-
biguë. La conformation de la marge antérieure du dessous de la tête
le rapproche des Cucujidae et Cryptophagidae et l'arrivée en contact
de l’épisterne et l’épimère mésothoraciques avec la hanche le place plus «
spécialement parmi la première de ces deux familles.
Plusieurs espèces doivent venir se ranger dans ce genre; ma collec-
tion en renferme une venant de Tahiti, une deuxième venant de Su-
matra et il m'a été donné en passant à Londres de voir une série
d'espèces qui lui seront probablement attribuées.
Notre longue diagnose sera alors simplifiée, mais comme première
description il nous a paru utile de la présenter aussi complète que
possible.
A. cephalotes, n. Sp. — Elongatus, parallelus, subdepressus,
nitidus, glaber, piceus; elytris castaneis. Antennae breves;: 1° arti-
culo incrassato, subquadrato, 2° paulo minus incrassalo, sub-
Coléoptères de la Guadeloupe. 307
transverso, 3°-8° subaequalibus, transversis, 9-11° clavam laxatam
efficientibus, 9° et 10° transversis, 11° quam praecedentibus paulo lon-
giore, apice hebetato. Caput transversum, convexiusculum, antice in-
fleæum et truncatum, ante oculos haud constrictum, tenuissime aluta-
ceum et punctatum; fronte in disco sublaevi; stria interantennali recta ;
lateribus tenuiter marginatis; oculis minimis, vix productis, a protho-
racis margine antico remotis. Prothorax antice capite paulo angustior,
basin versus parum angustus, subtransversus, tenuiter alutaceus et
parce punctulatus; disco et marginibus lateralibus sublaevibus ; basi
retrorsum valde arcuata, marginata. Scutellum subtrapezoidale, trans-
versum. Elytra humeris rotundata, subparallela, prothorace haud la-
tiora, apice conjunctim rotundata, fere 2 el 2/3 tam elongata quam
simul lata, lineato-punctata, circa scutellum confuse punctulata ; late-
ribus plicatis, marginibus vix perspicue punctulatis ; striis suturalibus
apice impressioribus. — Long. : 4,5-1,7 mill.
Parallèle, environ quatre fois et demie plus long que large, très
faiblement convexe, brillant, glabre, brun de poix, élytres plus clairs.
Antennes courtes, insérées sur les côtés du front; 4er article épais,
subcarré, articulé à l’angle externe de la base, 2° article un peu moins
épais, subtransversal, 3° à 8° subégaux, transversaux, 9 à 14° formant
une massue lâche, nettement marquée, dont les deux premiers articles
-Sont transversaux et dont le dernier, plus long que les précédents,
est terminé en saillie conique émoussée. Tête un peu convexe, trans-
versale, suboblongue, infléchie en avant, lisse sur le disque, alutacée,
très finement et éparsement pointillée sur les marges latérales; strie
interantennaire, un peu en avant des insertions des antennes, droite ;
épistome trapézoïdal; labre petit; marges latérales droites, conver-
gentes, devenant très convergentes vers la base des antennes, fine-
ment rebordées; yeux à peine saillants, éloignés du bord antérieur du
prothorax ; tempes modérément convergentes. Prothorax très faible-
ment rétréci à la base, un peu moins large en avant que la tête, un
peu moins long dans sa plus grande longueur que large en avant,
finement alutacé, couvert d’une ponctuation très fine, plus ou moins
éparse, effacée sur le disque et sur les marges latérales; bord antérieur
à peine arqué, angles antérieurs vus de dessus faiblement obtus; bords
latéraux visibles seulement à la base, lorsque l’insecte est examiné
de dessus ; angles postérieurs obtus, émoussés, base finement rebordée,
fortement arquée en arrière. Écusson subpentagonal, deux fois plus
large que long. Élytres tronqués à la base, étroitement arrondis aux
épaules, alors de la largeur du prothorax, parallèles, arrondis ensemble
308 A. GROUVELLE,
au sommet, environ deux fois et trois quarts plus longs que larges
ensemble, finement ponctués en lignes, sur le disque, lisses sur les
marges latérales, celles-ci pliées; ponctuation confuse autour de lé-
cusson, stries suturales enfoncées au sommet.
Trois-Rivières, nombreux exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
Commun sur le littoral, sous les écorces des petites branches et des
lianes.
Paralindria Oliff
Cist. Ent., III, 1863, p. 37. — Fleut. et Sallé, Ann. Soc. ent. Fr., IX,
(1889) 1890, p. 387.
Le genre Paralindria placé par OIiff dans les Trogositidae et par
Fleutiaux et Sallé dans les Nitidulidae, tribu des Rhizophagini, ne peut
conserver l’une ou l’autre de ces positions systématiques, en raison de
ses larses tétramères. Ce caractère le rapprocherait des Colydiidae et «
des Prostomis, mais l’absence de soudure des premiers segments de
l'abdomen l’éloigne des premiers et la forme du mésosternum écartant
les épisternes des hanches le sépare des seconds.
Tenant compte de l’ensemble de ces caractères, il semble que les
senre Paralindria fait partie d’un groupe venant près des Prostomis
et des Prostominia. Provisoirement, je placerai ce genre près des
Prostomis (1).
Les exemplaires de P. bipartita Oliff, de la Guadeloupe, sont tous
beaucoup plus petits que le type de l'espèce actuellement dans ma |
collection.
Le genre Serrotibia Reitt., Stett. ent. Zeitg., XXX VIIT, 1877, p. 339,
doit, d’après sa diagnose, être rapporté au genre Paralindria.
TELMATOPHILIDAE.
Telmatoscius Sharp
Biol. Centr.-Amer., Col., IT, 4, 1900, p. 581.
T. Dufaui,n. sp. — Oblongus, subparallelus, 3 et 1/2 longiorx
quam latior, convexus, flavo-cinereo pubescens, brunneus ; antennis,M
(1) M. P. de Peyerimhoff a constaté que la nervation des ailes de Para-
lindria bipartita ONiff plaçait cette espèce parmi les Colydiidae qui, eux-
mêmes, se rapprochent du type Prostomis, et les écartait des Cryplophagidae
et encore plus des Cucujidae et des Nitidulidae.
Coléoptères de la Guadeloupe. 309
pedibus, corpore sublus rufo-piceis. Antennae subbreves; 3° articulo ses-
quilongiore quam latiore, 4 quadrato, 5°-8° plus minusve transversis,
9-11° clavam laxatam efficientibus. Caput triangulare, transversum,
antice truncatum, convexiusculum; fronte tenuiter alutacea, subparce
punctulata; lateribus convergentibus, tenuiter marginalis ; oculis sub-
prominulis, granis magnis. Prothorax duplo latior quam longior, antice
parum, postice vix angustus, lateribus medio subrectus, convergens,
juæta extremitates arcuatus, subdense punclatus; punctis quam illis
prothoracis validioribus ; margine antico subarcuato, ad extremitates
breviter sinuato ; angulis anticis obtusis, vix hebetatis ; lateribus basique
tenuiter marginatis; margine basali utrinque in longitudinem bre-
viter carinata et valde impressa, inter carinas paulo validius marginata.
Scutellum subpentagonale, transversissimum. Elytra humeris rotundata,
subparallela, apice conjunctim subacuminata, fere 2 et 2/3 longiora
quam simul latiora, punctato-substriata; punctis apicem versus alte-
nuatis ; intervallis latis, depressis, subcoriaceis ; pilis pubescentiae sub-
brevibus, retrorsum arcuato-inclinatis, subdensatis. — Long. : 2,5-
3 mill.
Oblong, subparallèle, environ trois fois et demie plus long que large,
convexe, couvert d’une pubescence flave-cendrée, couchée, assez al-
longée sur le prothorax, présentant un point de convergence sur son
disque, presque courte, dressée-arquée en arrière, assez dense sur les
élytres; brun, avec les antennes, les pattes et le dessous du corps
roux de poix. Antennes modérément courtes; 1° article épais, sub-
carré, un peu dilaté en dedans, 2 moins épais, un peu allongé, 3° à
peine moins épais que 2°, une fois et demie plus long que large, 4° carré,
5e à 8e plus ou moins transversaux, 9° à 11° formant une massue lâche,
nettement marquée, dont les deux premiers articles sont assez nette-
ment transversaux et dont le dernier suballongé est terminé par un
bouton surbaissé, émoussé. Tête subtriangulaire, environ deux fois
plus large au milieu des yeux que longue; marges latérales obliques,
finement rebordées, un peu échancrées devant les yeux, sinuées après
la naissance des antennes, puis brièvement convergentes; bord anté-
rieur subtronqué; front alutacé, presque éparsement pointillé; épi-
stome presque lisse; labre petit; yeux médiocrement saillants, à fa-
cettes assez grosses. Prothorax alutacé, à courbure longitudinale
différente de celle des élytres, un peu plus large que la tête en avant,
un peu plus large à la base qu’au sommet, environ deux fois plus
large dans sa plus grande largeur que long; bord antérieur faiblement
arqué, brièvement sinué aux extrémités; angles antérieurs obtus ;
310 A. GROUVELLE.
côtés rebordés, presque droits, faiblement convergents, arqués en
dedans près des extrémités; angles postérieurs arrondis ; base un peu
arquée en arrière dans le milieu, sinuée de chaque côté en face d’une
impression juxta-basilaire profonde, rebordée un peu plus fortement
entre ces impressions; impressions juxta-basilaires bordées en dehors
par une courte carène longitudinale; ponctuation laissant sur le disque
un espace longitudinal lisse, plus dense et plus forte que celle de la
tête sur le disque, très serrée sur les marges latérales. Écusson sub-
pentagonal, très transversal. Élytres de la largeur du prothorax à la
base, arrondis aux épaules, alors à peine plus larges que le prothorax
dans sa plus grande largeur, subparallèles, très brièvement arrondis
ensemble au sommet, environ une fois et deux tiers plus longs que
larges ensemble, ponctués-substriés; points atténués vers l'extrémité ;
intervalles larges, déprimés, subcoriacés ; intervalle sutural plus large
à la base, présentant un rudiment de ligne ponctuée se détachant au
milieu d’une ponetuation peu dense, confuse; stries suturales enfon-
cées sur la partie apicale de l’élytre; stries marginales enfoncées.
Saillie du premier segment de l'abdomen acuminée, accompagnée de
chaque côté par un très court rudiment de strie fémorale.
4 exemplaires, dans les branches cariées de Raquettes (Opuntia tu-
na). Coll. A. Grouvelle.
Je rapporte cette espèce au genre Telmatoscius Sharp, bien que le
1e article de sa massue antennaire ne soit pas plus étroit que le 2.
Cryptophilus Reitt.
Verhand. z. b. Gesells. Wien, XXIV, 1874, p. 381.
C. frater Grouv., 1898. Notes Leyd. Mus., XX, p. 43.
Dans les gousses de Tamarindus indicus.
LATHRIDIIDAE.
Derolathrus Sharp
Fn. Hawaïiensis, M. 5, Col., IL, 1908, p. 431.
D. Sharpi, n. Sp. — Subovalus, circiter quater longior quam in
maxima latitudine latlior, modice conveæus, valde nitidus, glaber, testa-
ceus. Antennae subincrassatae; clava suboblonga, sesquilongiore quam
latiore. Caput antice arcuatim inflezum ; fronte duabus striis ad basin
Coléoptères de la Guadeloupe. 311
parallelis, antice divergentibus notata, Prothoraæ subelongatus, in lon-
gitudinem sulcatus; sulco antice abbreviato, postice foveolato ; disco
utrinque flexuoso-striato. Scutellum haud manifestum. Elytra tam lata
quam basis prothoracis, humeris subangulosa, laleribus arcuata et ante
apicem subsinuata, apice late rotundata; striis suturalibus distincte
manifestis. Tarsi breves. — Long. : 0,7 mill.
Subovale, environ quatre fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, modérément convexe, glabre, très brillant, testacé.
Antennes de 10 articles, assez épaisses; 41% article épais, subearré,
caché lorsque l’insecte est vu de dessus; 2° presque plus épais que le
4e, un peu plus long que large, 3° à 9e serrés, transversaux, surtout
à partir du 5°, 40° formant une massue oblongue, environ deux fois
plus large que l’antenne et une fois et demie plus longue que large,
Tête infléchie, arquée en avant, un peu plus longue que large, y com-
pris les yeux, parallèle jusqu'à l'insertion des antennes, atténuée
ensuite, subtronquée en avant, à peine visiblement et presque éparse-
ment pointillée, marquée de deux très fines stries, parallèles et rap-
prochées sur le front, divergentes ensuite vers les naissances des
antennes et, de chaque côté, près de l'œil, d’une courte strie longitu-
dinale; yeux séparés de la naissance des antennes par un intervalle
subégal à leur diamètre longitudinal; tempes petites mais marquées.
Prothorax un peu plus long que large dans sa plus grande largeur,
aussi large à la base qu'au sommet, tronqué au bord antérieur, arqué
sur les côtés, présentant sa plus grande largeur au delà du milieu,
arqué à la base, éparsement et très finement pointillé, coupé longitu-
dinalement sur le disque par un sillon n’atteignant pas le sommet et
se terminant en fovéole allongée avant la base; de chaque côté du
disque, une fine strie prenant naissance dans le prolongement de la
Strie latérale de la tête et se développant subparallèlement au bord
latéral. Écusson caché. Élytres sinués à la base, environ aussi larges
que le prothorax à la base, subanguleux aux épaules, arqués-élargis
sur les cotés, subsinués vers l’extrémité, assez largement arrondis
ensemble au sommet; stries suturales marquées, assez écartées de la
suture, surtout vers le sommet, ponctuation éparse, à peine visible.
Bord antérieur du dessous de la boîte cranienne sinué au milieu ; men-
ton concave. Hanches antérieures et intermédiaires très rapprochées,
postérieures tres écartées; saillie du 4° segment de l'abdomen tron-
quée. Métasternum très allongé; 1 et 5e segments subégaux, beau-
coup plus longs que les autres. Pattes robustes, tarses atteignant à
peine la longueur du tiers du tibia.
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312 A. GROUVELLE. — Coléoptères de la Guadeloupe.
|
Plusieurs exemplaires; trouvé une fois en petite colonie sous une
écorce très humide, à 300 m. d'altitude.
Espèce presque identique comme aspect général à la figure repré- ;
sentant le D. atomus Sharp, type du genre. Une comparaison faite
obligeamment à Londres a montré que l’insecte de la Guadeloupe était |
plus luisant et qu’il avait les yeux plus saillants et la fossette prothora-
cique plus étroite que chez l'espèce des îles Hawaii.
NOTES SUR LES SILVANINI
[COL. CUCUJIDAE]
Synonymies et descriptions de genres nouveaux
et de nouvelles espèces
par A. GROUVELLE.
Les Silvanini présentent, d’une manière générale, des lignes ou stries
supplémentaires sur le premier segment de l'abdomen. Pour bien pré-
ciser la valeur des termes employés dans la description de ces lignes
ou stries, nous rappellerons que nous appelons lignes fémorales du
premier segment de l’abdomen, les stries qui bordent la saillie de ce
segment entre les hanches postérieures et se prolongent sur lui sous
forme de ligne ou de stries. Ces lignes sont dites fermées lorsqu'elles
entourent complètement la cavité cotyloïde, soit en la bordant, soit en
s’en écartant suivant un dessin plus ou moins compliqué; elles sont
dites ouvertes lorsqu'elles se prolongent sur le segment sans enfermer
la cavité cotyloide. L'espace enclos entre la ligne fémorale lorsqu'elle
est fermée et la cavité cotyloïide est l’espace axillaire. Lorsque les
lignes fémorales bordent les cavités cotyloïdes, elles deviennent les
stries marginales des hanches postérieures.
La plupart des Silvanini ont les angles antérieurs du prothorax soit
en forme d'angle plus ou moins aigu, soit en forme de lobe plus ou
moins saillant. Ce développement latéral du prothorax est réalisé par
le développement du sternum qui refoule les pleures et rejette leur
suture commune (suture pleuro-sternale) dans la marge latérale du
prosternum.
Les tarses se présentent sous trois formes différentes : ils sont dits
simples lorsque le 4° article (pénultième) n’est pas dépassé en dessous
par le prolongement du 3°, lobés si les articles sont prolongés en des-
sous en véritables lobes saillants, imbriqués en dessous lorsque les
articles des tarses se trouvent dilatés en forme de palette et insérés
vers la base de l’article précédent; le 4° article est alors caché par le 3°
lorsque le tarse est vu de dessous.
314 A. GROUVELLE.
Platamus Er.
Naturg. Ins. Deutschl., IT, 1846, p. 329 (note).
Syn. Euplatamus Sharp, Biol. Cent.-Amer., Col. IT, 1, 1899, p. 549.
Le genre Euplatamus Sharp est identique au genre Platamus Er.
D’après les indications de l’ancienne collection Reitter, le Platamus
Schaumi Grouv., 1876, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. xxx; Ann. Soc.
ent. Fr., 1877, p. 206, pl. 5, fig. 2, est l'espèce prise comme type du
genre par Erichson.
Aplatamus, n. gen.
Syn. Platamus Sharp (nec Er.), Biol. Cent.-Amer., Col., II, 4899,
P. 47.
Les Platamus mericanus Grouv., 1876, Ann. Soc. ent. Fr., s. 5., VE
p. 490, pl. 9, f. 5, Grouvellei, difficilis, uniformis Sharp, 1899, Biol.
Cent.-Amer., IT, 1, p. 547-548; dispar Sharp, 1899, I. c., p. 549,
pl. XVIL f. 13 7, f. 14 ©, n’ont pas les pattes courtes et Îles
quatre premiers articles des tarses très serrés l’un dans l’autre, ca-
ractère indiqué par Erichson dans sa diagnose du genre: ils ont au
contraire des tarses simples, bien que dissemblables dans les deux
sexes. Ils méritent par suite de figurer dans un genre nouveau que
nous désignerons sous le nom d’Aplatamus, genre plus particulière-
ment caractérisé, au milieu des espèces du groupe, par la structure
des tarses.
Les Aplatamus rappellent comme aspect général le Nausibius gigas
Grouv. et, à cet égard, ils se rapprochent plus des Nausibius que les
Platamus.
Eunausibius, n. gen.
Nouveau genre établi pour les Nausibius tenebrionides Grouv. et
elongatus Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., LXV, 1896, p. 193 et 192. Ces
insectes présentent des sillons antennaires très marqués, convergents,
leurs lignes fémorales sont fermées. La seconde espèce a, en plus, la
branche interne des lignes fémorales prolongée sur le 1°" segment de
l'abdomen. La forme parallèle de ces insectes rappelle celle de Ca-
thartus cassiae Reiche.
La diagnose de ce nouveau genre s'établit ainsi qu'il suit :
Caput antice late rotundatum. Antennae in sulcis convergentibus re-
Notes sur les Silvanini. 315
ceplae: basi lateribus capitis occulta; clava triarticulata, paulatim
incrassata. Tarsi simplices. Lineae femorales posticarum coxarum re-
trorsum angulatim productae.
Pseudosilvanus, 1. £en.
Ce nouveau nom de genre est créé pour le Silvanus insignis Grouv.,
1899 (non Grouv. 1895), Ann. Soc. ent. Fr., LXVIIT, p. 180. Cette
espèce a les antennes épaissies progressivement, les tarses lobés et les
stries marginales des hanches postérieures, s’avançant sur le 4e seg-
ment de l’abdomen.
Elle s’écarte donc des Silvanus (s. stricto) et des Nausibius qui ont
les tarses simples et des Cathartus qui ont les antennes en massue
brusque. Elle se rapproche jusqu’à un certain point des Platamus,
comme antennes, comme tarses et comme écartemeni des hanches an-
térieures, mais s’en éloigne par la présence de la ligne fémorale des
hanches postérieures s’avançant sur le 1% segment de l’abdomen.
Chez les Platamus, le métasternum s'étend (linsecte vu de dessous)
dans un plan un peu plus élevé que le 1% segment de l'abdomen et
par suite le trochanter se meut librement. Le genre Pseudosiloanus doit
se placer entre les Platamus et les insectes du groupe Nausibius.
La diagnose du nouveau genre s'établit ainsi qu’is suit :
Antennae paulatim incrassatae; basi lateribus capitis haud occulta.
Tarsorum articuli 1-3 dilatati. Lineae femorales coxarum posticarum
clausae, in primum abdominis segmentum angulatim productae.
Le nom énsignis, préoccupé, doit être remplacé par distincetus,
nom. nov.
La saillie des lignes fémorales des hanches postérieures se termine
en angle obtus.
Acathartus, n. gen.
Nouveau genre établi pour le Silvanus insignis Grouv., 1895, Bull.
Soc. ent. Fr., p. cec. Cette espèce, en dehors des caractères qui la pla-
cent parmi les Silvanini, se caractérise par sa massue antennaire
presque progressive, ses tarses lobés, les lignes fémorales des han-
ches postérieures fermées, s’avançant sur le 1 segment de l’abdomen
pour enclore l’aire de développement des trochanters. Cet ensemble
la place entre les Nausibius et les Catharthus.
La diagnose de ce nouveau genre s'établit ainsi qu'il suit :
316 A. GROUVELLE.
Antennarum basis lateribus capitis haud occulta. Clava triarticulata :
1° articulo paulo incrassato; 2 obconico, multo latiore, 3° quam 2 an-
gustiore. Tarsi lobati. Striae marginales coæarum posticarum in pri-
mum abdominis segmentum anguloso-productae.
Synoemis Pascoe
Pasc., Journ. of Ent., II, 1866, p. 40.
Le genre Synoemis a des rapports avec le genre Pseudosilvanus,
mais, pour le moment, il demeure très isolé au milieu des Sélvanini;
ses affinités avec les Nausibius sont manifestes, mais on ne peut pas
dire comme pour les Pseudosilvanus qu’il a des affinités avec les Pla-
tamus.
S. pandani Pasc., Journ. of Ent., Il, 1866, p. 40. — Le $S. pan-
dani Pasc. (1866, Journ. of Ent., Il, p. #1, pl. 3, fig. 8) a les lignes
fémorales des hanches postérieures fermées, fortement avancées en
angle aigu sur le 4 segment de l’abdomen; les pattes postérieures
s’effacent au repos contre le métasternum; les hanches sont relati-
vement très séparées malgré l’étroitesse du corps et les élytres ne
couvrent pas complètement le dernier segment de l'abdomen.
Nausibius Redt.
Redt., Fauna Austriaca, ed. Il, 1858, p. 998.
Les espèces que nous conservons dans ce genre ne présentent pas
encore, comme facies, une homogénéité parfaite. Le N. ingens Grouv.
(4896, Ann. Soc. ent. Fr., LXV, p. 191), rappelle par sa forme élancée
les Silvanus etle N. Sahlbergi Grouv., 1896, Ann. Soc. ent. Fr., LXV,
p. 207, par ses téguments lisses et les côtés de son prothorax faible-
ment ondulés, donne la sensation d’une parenté avec les Cathartus
du type advena Walt.
N. Wagneri., n. Sp. — Elongatus, subparallelus, modice con-
vexus, nilidulus, pube tenui, flavo-grisea wvestitus, nigro-brunneus ;
pedibus nigro-piceis. Antennae subbreves, incrassatae; articulis 2-7°
ad apicem paulatim parum incrassatis, 8°-9° validius, 10° quam prae-
cedente vix angustiore, 11° stricto, apice subpulvinato, acuminato.
Caput transversum, antice late rotundatum, utrinque supra antenna-
rum basin sublobatum, dense punctatum ; punctis ad apicem paulatim
attenualtis; disco utrinque inter antennarum bases oblique impresso;
oculis subproductis ; temporibus minutissimis sed manifestis. Prothoraæ
Notes sur les Silvanini. 317
subquadratus, basin versus vix angustus, lateribus obtuse sexdentatus,
crebre punctulatus. Elytra suboblonga, circiter 2 et 1/2 longiora quam
simul latiora, lateribus sublate explanato-marginata, apice [ere sepa-
ratim rotundata, punctato-lineata ; intervallis quam punctis latioribus
alternatim subelevatis. — Long. : 4,2 mill.
Subparallèle, plus de quatre fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, couvert d’une
pubescence très fine, cendrée, ne masquant pas le tégument, brun
noirâtre, un peu rougeàtre sur les marges latérales des élytres; pattes
brun de poix. Antennes assez épaisses, presque courtes ; 1 article
épais, transversal, 2° moins épais, un peu moins transversal, 3° sub-
carré, 4° à 11° transversaux, 3 à 7° s’épaississant faiblement et pro-
gressivement vers l'extrémité, 8° et 9° s’épaississant plus rapidement,
10e à peine plus étroit que ®%, 11° très étroit, terminé par un bouton
subacuminé. Tête environ une fois et un tiers plus large au niveau
des yeux que longue, très largement arrondie au bord antérieur, sub-
parallèle sur les côtés, présentant de chaque côté, au-dessus de la
naissance de l'antenne, une partie arrondie, un peu saillante, limitant
en dedans une assez forte impression oblique; ponctuation serrée,
s'atténuant vers l'avant de la tête; saillie des yeux égale à peu près
au quart du diamètre longitudinal; yeux garnis de quelques soies
dressées ; tempes très petites mais marquées, angles postérieurs aigus.
Prothorax à peine plus long que large, un peu plus large que la tête,
très faiblement atténué vers la base, finement rebordé sur les côtés et
armé de six dents : la 1'° en avant, assez marquée, sublobée, fortement
impressionnée, les autres à peine saillantes, obtuses; sommet sub-
tronqué, sinué-échancré aux extrémités; base arrondie en arrière,
subsinuée aux extrémités, finement rebordée; ponctuation plus forte
que celle de la tête, très serrée. Écusson très transversal, très large-
ment arrondi au sommet. Élytres sinués à la base, assez fortement
arrondis aux épaules, alors à peine plus larges que le prothorax dans
sa plus grande largeur, subparallèles, presque arrondis séparément
au sommet, environ deux fois et demie plus longs que larges ensemble,
ponctués en lignes atténuées vers le sommet; intervalles des lignes
ponctuées plus larges que les points, alternativement très légèrement
élevés; marges latérales pliées, fortement infléchies, bordées par un
rebord explané, assez large, vers la partie médiane de la longueur;
base bordée de chaque côté de l’écusson par un bourrelet continuant
le sommet de l’écusson et rejoignant en s’atténuant la partie arrondie
de l’épaule. Bord antérieur de la partie inférieure de la tête droit,
318 A. GROUVELLE.
échancré de chaque côté contre les angles antéro-inférieurs de la boîte
cranienne, Ceux-ci aigus, un peu saillants. Lignes fémorales des han-
ches postérieures s’avançant sur le premier segment de l’abdomen en
formant un angle très aigu, très saillant.
République Argentine : Chaco (Wagner), 1 exempl. femelle.
La forme de la strie marginale des hanches postérieures donne l’im-
pression d’une évolution vers la ligne fémorale des Cathartus. Notre
nouvelle espèce rappelle du reste ces insectes comme profil, forme de
la tête, etc.
Silvanopsis Grouy.
Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., LXI, 1892, p. 286.
La diagnose de ce genre doit être complétée par l'indication que la
ligne fémorale des hanches postérieures ne s’avance pas sur le pre-
mier segment de l'abdomen. Chez ces insectes, les hanches se trou-
vant moins enfoncées que chez les Nausibius et genres voisins, les
trochanters se développent, dans le mouvement des pattes, sans la
présence d’un espace spécial.
Oryzaephilus Ganglb.
Ganglb., Kaf. Mitteleur., II, 1899, p. 584 (subg. Silvaninorum).
Reitt., Fauna Germ., I, 1911, p. 45 (gen. Silvaninorum).
O. (Silvanus) surinamensis L., 1758, Syst. Nat., ed. X, p. 357 et
O. (Silvanus) mercator Fauv., 1889, Rev. d’Ent. Caen, VIIL, p. 132)
(note). — Les (Silvanus) surinamensis L. et mercator Fauv. doivent
être considérés comme des formes extrêmes d’une même espèce
surinamensis représentant le type à petits yeux et grandes tempes,
mercator le type à grands yeux et petites'tempes. Le rapport de la
longueur des tempes au diamètre longitudinal de l’œil varie en effet
d’un exemplaire à l’autre, parfois il n’est pas le même pour les deux
côtés de la tête.
Contrairement aux indications données par les auteurs, les mâles
de mercator ont souvent la marge inférieure des fémurs postérieurs
dentée.
Le S. bicornis Er. répond à un mâle bien développé d’une forme
de S. surinamensis qui se rencontre souvent dans les feuilles mortes (1);
(1) Très commun à Banyuls-sur-Mer au pied des chénes-lièges, et à Nice,
au pied des oliviers.
Notes sur les Silvanini. 319
mais là encore, les variations individuelles sont si considérables, qu'il
n’y a même pas lieu de classer comme variété cette forme extrême.
Pour moi, après examen d’un grand nombre d'exemplaires, je réunis
les trois formes bicornis Er., mercator Fauv. et surinamensis L., en
conservant à mercator la valeur d’une variété.
Au point de vue des règles de la nomenclature, surinamensis prime
les autres noms, tandis qu’au point de vue de l’évolution, la forme bi-
cornis semble représenter le type d’où dérivent le S. surinamensis et
ses innombrables variations.
Les formes larges ont les sillons discoïdaux du prothorax beaucoup
plus larges que les sillons latéraux, par contre les formes étroites pré-
sentent les caractères inverses; on ne peut pas, à mon avis, fonder
des espèces nouvelles sur ces différences. Il en est de même pour les
côtés des élytres et du prothorax, la longueur des antennes, etc., etc.
Parmi les nombreux exemplaires étudiés, trois formes seulement
m'ont paru justifier une mention spéciale : la première, caractérisée
par sa pubescence cendrée (7 exempl.), provient du pays des Somalis ;
la 2°, remarquable par les dents médianes des côtés du prothorax très
‘écartées (2 exempl.), provient de l'Australie et de Ceram; la 3°
(2 exempl.), présentant sur les côtés du prothorax des dents au moins
deux fois plus développées que celles des exemplaires ordinaires, a
été récoltée à Madagascar par M. Ch. Alluaud.
En attendant l'étude de nouveaux matériaux je me borne à les si-
gnaler, sans leur donner de noms spécifiques.
@. maximus, n. Sp. — S. surinamensi L. sémillimus sed statura
major ; antennis magis elongatis, clava 2 et 1/2 longiore quam latiore,
fere paulatim incrassata; temporibus nullis. — Long. : 4,5 mill.
Semblable à un très gros S. surinamensis L., mais tout à fait distinct
par la structure des antennes, la forme déprimée et les yeux placés
aux angles postérieurs de la tête. 2° et 3° articles des antennes sub-
allongés, 4° et 6° subcarrés, plus courts que 5°, 7° un peu allongé,
8° suballongé, 9° à 11° formant une massue presque progressive, en-
viron deux fois et demie plus longue que large. Élytres subdéprimés,
nettement plus larges que le prothorax, un peu plus de deux fois plus
“longs que larges ensemble. Lignes fémorales des hanches postérieures
écartées de la cavité cotyloïde, s’avançant, en formant un arc, sur le
premier segment de l’abdomen.
Shanghai, 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
Cette espèce vient établir une relation encore plus étroite entre les
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxI [1912|. 21
320 A. GROUVELLE.
Silvanini gen. Oryzaephilus et les Nausibius du type clavicornis.
Les S. congener Oliff, 1885, Proceed. Linn. Soc. N. S. Wales, X, 2,
p. 21; denticulatus Mac Leay, 1833, Annul. Javanica, ed. Lesnim,
p. 457; aridulus Blackb., 1903, Trans. R. Soc. S. Aust., XXXII,
p. 151; pecularis Grouv., 19141, Proc. R. Soc. Victoria, XXIV, p. 148;
tous d'Australie, appartiennent au groupe des Oryzaephilus.
La description du $. pecularis Grouv. doit être complétée par lin-
dication suivante :
Lignes fémorales du premier segment de l'abdomen, devenant sub-
parallèles vers l'extrémité; réfléchie alors en arrière en formant un
angle très aigu et rejoignant l'extrémité de la hanche par une partie
arquée, orientée obliquement,
Dans le groupe des Oryzaephilus, le S. pecularis Grouv. présente
seul, jusqu’à ce jour, ce caractère, les autres espèces (je ne connais pas
aridulus, congener et denticulatus) ont des lignes fémorales fermées,
et arquées sans adjonction de partie saillante anguleuse.
Nepharis Cast.
Cast., 1869, Rev. et Mag. Zool., p. 365. — Lea, 1904,
Proc. R. Soc. Victoria, XVII, p. 377.
Hiketes King, 1873, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, II, p. 76.
Ce genre, placé par Castelnau et Lea dans les Colydiidae, doit être
reporté dans les Silvanini; ses tarses de cinq articles, ses épimères
mésothoraciques atteignant les cavités cotyloïides des hanches inter-
médiaires et ses hanches antérieures écartées de la base du prosternum
ne laissent aucun doute à cet égard. On peut jusqu’à un certain point
rapprocher les Nepharis des Monotoma subgen. Gyrocecis Thoms., qui
habitent également les fourmilières, mais ils s’en écartent par le 1° ar-
ticle des tarses comparable aux suivants, les élytres couvrant entière-
ment l'abdomen.
Le genre Nepharis (sensu Lea) renferme des insectes d’un type telle-
ment évolué par rapport aux autres Silvanini, qu'il est difficile de lui
assigner une place dans l’ensemble de la tribu. Comme impression, je
placerais ces insectes à côté des Nausibius et des Oryzaephilus, genres
caractérisés par la denticulation des côtés du prothorax. Chez un
N. costata King, insecte doni le prothorax est moins évolué que celui
du N. alata Cast., je trouve d’un côté du prothorax 12 dents et de
l’autre 14. De chaque côté, les deux dents antérieures, soudées à la
base et limitées en arrière par la suture pleuro-sternale, correspondent
ban
Notes sur les Silvanini. | 321
à la saillie de l'angle antérieur si fréquente chez les Silvanint; et les
autres, présentant souvent des symptômes de dédoublement ou de
soudures à la base, semblent provenir du fractionnement des dents
ordinaires du type Oryzaephilus. Pour appuyer encore la constatation
de cette tendance au dédoublement des saillies anguleuses du type
moins évolué, on constate que les angles postérieurs de la tête chez le
N. costata King sont armés de deux dents soudées à la base, alors que
cet angle est plus ou moins anguleux chez les Silvanini.
Chez N. Goudiei Lea, on retrouve la dent des angles antérieurs du
prothorax bien marquée et, de chaque côté, dix petites dents peu ré-
gulièrement distribuées d'un exemplaire à l’autre, parfois groupées ou
subgroupées deux par deux, et semblant répondre au dédoublement
des cinq denticules des insectes du groupe Oryzaephilus.
Si à ces constatations nous ajoutons la présence presque constante,
sur le prothorax et sur les élytres des Nepharis, de côtes longitudinales
rappelant celles de l’Oryzaephilus bicornis Er., insecte presque cosmo-
polite, vivant le plus souvent dans les détritus végétaux secs, on est
conduit à conclure à une relation d’origine entre les Nepharis et les
Oryzaephilus.
Je ne pense pas que le N. alata Cast. (1) soit la même espèce que
N. alata Lea. (Hiketes thoracicus King) ; l'espèce de Castelnau a les
ailes latérales du prothorax prenant naissance près de la base, beau-
coup plus finement et moins densément denticulées ; sa taille est plus
petite et ses antennes plus grêles. Les lignes fémorales subcarénées
du 1° segment de l’abdomen bordent la cavité cotyloïde chez ces deux
espèces.
N. costata King, qui n’a pas les marges latérales du prothorax di-
latées-lobées, peut être maintenu dans un sous-genre spécial, con-
servant le nom de Hiketes King, tombé en synonymie. Chez cette
espèce les lignes femorales subcarénées du premier segment de lab-
domen sont parallèles, entières.
N. Goudiei Lea a les articles des antennes cylindriques, contigus,
le prothorax sans côtes longitudinales, le premier segment de l’abdo-
men moins long que le deuxième et le troisième réunis, et enfin les
sillons antennaires n’enfermant pas latéralement un lobe brusquement
abaissé en arrière. Cet ensemble de caractères semble indiquer un
courant d'évolution différent de celui des autres Nepharis et justifie,
(1) N. alata Cast. est décrit sur deux exemplaires provenant du sud-ouest
de l’Australie (Port du Roi George) ; le premier de ces exemplaires est dans
ma collection, le second dans la collection R. Oberthür.
322 A. GROUVELLE.
par suite, l’établissement d’un genre spécial pour cette espèce. Nous
donnerons à ce genre le nom de Nepharinus. Sa diagnose est la
suivante :
Nephärinus, n. gen.
Antennae 9-articulatae, haud clavatae; articulis cylindricis, 8° et
9 fere coalitis. Sulci antennarum laterales, basin capitis attingentes.
Prothorax in longitudinem haud carinatus, lateribus haud stricte
eæplanato-marginatus. Elytra lineato-punctata ; intervallis alternis
subelevatis. Pedes in impressionibus concavis recepti; abdominis primi
segmenti impressione intus lineola femorali subcarinata, brevi termi-
nata. Tarsi simplices. Primum segmentum abdominis secundo et tertio
simul brevius.
TABLEAU DES ESPÈCES DU GROUPE DES Nepharis (!).
1. Sillons antennaires latéraux, atteignant la base de la tête ;
antennes de 9 articles, sans massue, articles cylindriques
contigus; prothorax sans carènes longitudinales, ses
marges latérales ne se développant pas en forme de lobe
arrondi (INePharinus, nm; Bent) EN EME DURE Goudiei Lea. .
— Sillons antennaires latéraux, se perdant dans une dépres-
sion transversale brusque de la base du dessous de la
tête; antennes moniliformes, de 9 articles; 8° article
formant une massue oblongue, 9 très petit, plus étroit
que le précédent; des carènes longitudinales sur le pro-
thorax (gen. UVephants CASE SR ACER 2:
2. Marges latérales du prothorax arquées, ne s’avançant pas
latéralement en forme de lobe arrondi. (subg. Hiketes
King} AE EE RTE RARE RE EN RER costata King.
— Marges latérales du prothorax s’avançant latéralement en
forme de lobe arrondi........... (subg. Nepharis s. str.) 3.
3. Lobes latéraux du prothorax très saillants, leur marge ba-
silaire fortement sinuée, armée de denticules assez
MATQUÉS, DEUSENLES AN PER PNPARNEr thoracica King.
— Lobes latéraux du prothorax modérément saillants, leur 74
marge basilaire médiocrement sinuée, finement cré-
MÉTOB ER à eo Len Me AO AU SE NE NE alata Cast. 4
(1) Ce tableau ne comprend pas le Nepharis serraticollis, espèce décrite
récemment par M. A. Lea, in Proc, R. Soc. Victoria, XXIII, 1912, p. 208
Notes sur les Silvanini. 323
CATALOGUE DU GROUPE DES Nepharis.
Nepharis Cast.
Cast., 1869, Rev. et Mag. Zool., p. 365.
Nepharis s.str.
N. alata Cast., 1869, Rev. et Mag. Zool.,p. 355, pl. 13, Î. 4 et 5.
N. thoracica King, 1873, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, II, p. 78.
N. alata Lea, 1904, Proc. R. Soc. Vict., X VIE, p. 377, pl. xXvII, Î. 5.
Subg. Hiketes King
King, 1873, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, IL p. 76.
N. costata King, 1873, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, IT, p.77. —
Lea, 1904, Proc. R. Soc. Victoria, XVII, p. 377, pl. xxvu,
Îf. Let 8.
Nepharinus, n. 2en.
Goudiei Lea, 1904, Proc. R. Soc. Victoria, XVII, p. 377, pl. xxvui,
f. 4et 9.
X
* +
Neosilvanus, n. gen.
Dans ce genre, je groupe des Sivanus dont les trois premiers ar-
ticles des tarses sont dilatés, feutrés, mais non prolongés en lobe. Le
ke article très petit est caché par le 3° lorsque linsecte est vu par
dessous. Les antennes sont relativement courtes, leur massue est
brusque, triarticulée. Les sutures pleuro-sternales atteignent les bords
latéraux du prothorax près de la région des angles antérieurs et les
lignes fémorales du premier segment de l'abdomen entourent les ca-
vités cotyloides en s’écartant médiocrement de leur bord et en for-
mant soit un arc, soit un angle obtus émoussé.
La diagnose du genre Neosilvanus s'établit ainsi qu'il suit :
Antennae breves, moniliformes; clava abrupta, triarticulata. Arti-
euli tarsorum dilatati : 3° articulo quartum subtercurrente. Latera
prothoracis haud crenulata. Metasternum abdominis primo segmento
longius.
324 A. GROUVELLE.
Dans ce sous-genre se placent :
S. atratulus Grouv., 1877, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. cuix ; 1878,
p. 266, pl. 8, fig. 9 (Australie, Perak).
S. levicollis Grouv., 1897, Ann. Mus. Civ. Genova, XXX VIII, p. 397
(Sumatra).
S. cribricollis Grouv., 1897, 1. c., p. 397 (Engano, Sumatra).
Très probablement une variété de %$S. levicollis Grouv. Le mäle de
cette dernière espèce a les fémurs dentés comme les Nausibius.
Airaphilus Redi.
Redt., 1858, Fn. Austr., ed. II, p. 999.
Nous placons dans ce genre les Silvanini ayant les antennes s’é-
panouissant progressivement et par suite sans massue brusque, le
Le article des tarses imbriqué en dessous avec le 3°, plus ou moins
caché par ce dernier lorsque l’insecte est vu de dessous, les côtés du
prothorax finement crénelés, sans dent accentuée aux angles anté-
rieurs et les sutures pleuro-sternales atteignant les marges latérales
près du denticule apical antérieur.
Cette diagnose sépare les Aëraphilus du groupe des Platamus, qui,
présentant des antennes sans massue brusque et des tarses tantôt
simples, tantôt lobés, n’ont jamais les côtés du prothorax finement
denticulés et des autes groupes des Silvanini qui ont les antennes en
massue.
Les Airaphilus, compris ainsi, se divisent en deux sous-genres sui-
vant les longueurs relatives du métasternum et du premier segment
de l’abdomen.
1e" sous-genre. — A. elongatus GyIl., geminus Kr., nubigena Woll.,
seminiger Grouv., Simoni, n. Sp., madagascariensis, n. Sp., Grouvellei M
Reitt., syriacus Grouv., depressus Reïtt., abnormis, n. Sp., nasutus
Chevrol.
2° sous-genre. — A. filiformis Rosenh., ferrugineus Kr., arcadius
Reitt., fallax Grouv., subferrugineus Reitt., corsicus Grouv., Abeille;
Grouv., hirtulus Reitt., Vaulogeri, n. sp., Raffrayi Grouv., Martini
Grouv., Andrewesi Grouv.
Je ne connais pas À. siculus Reitt., de Sicile, serricollis Reitt., des
Indes Orientales, carpetanus Heyd., d'Espagne.
A. madagascariensis, n. sp. (A. Simoni var., Grouv., 1906,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXV, p. 125). — Elongato-ovatus, convexus,
nitidulus, flavo-pubescens, nigro-piceus, antennis pedibusque rufis, pa=
0
rum infuscatis. Antennae subgraciles; articulis 1°-9° plus minusve
longioribus quam latioribus, 10° quadrato, 11° elongato, apice acu-
minato. Caput subtriangulare, paulo longius quam latius, convexius-
culum, parce punctulatum, juxta antennarum basin elevatum. Protho-
raæ subelongatus, subcordiformis, postice quam antice vix angustior,
dense punctulatus; margine antico subtruncato, angulis anticis obtu-
sis; lateribus tenuiter denticulatis; angulis posticis obtusis; basi
medio modice arcuatim producta, utrinque subsinuata. Elytra in
mazima latitudine prothorace paulo latiora, circiter 2 et 1/2 longiora
quam simul latiora, dense punctato-lineata. Primum segmentum abdo-
minis sine lineis femoralibus apertis. — Long. : 3,2 mill.
Notes sur les Silvanini. 925
Ovale, environ quatre fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, convexe, couvert. d’une pubescence flave, double, disposée
en lignes sur les lignes ponctuées des élytres et sur leurs intervalles ;
brun de poix, antennes et pattes d’un roux un peu sombre. Antennes
presque grêles, dépassant nettement la base du prothorax; articles 1-
9 tous plus longs que larges, 10 subcarré, 11 une fois et demie plus
long que large, subacuminé au sommet. Tête subtriangulaire, à peu
près aussi longue que large avec les yeux, modérément convexe, cou-
verte d’une ponctuation allongée, plutôt éparse; atténuée en avant;
marges latérales rebordées, relevées entre la base des yeux et le de-
vant de l'insertion des antennes. Prothorax un peu plus large en avant
que la tête avec les yeux, un peu plus rétréci à la base qu’au sommet,
subcordiforme, un peu plus long que large dans sa plus grande lar-
geur, très densément ponctué; bord antérieur subtronqué; angles an-
térieurs et postérieurs obtus; bords latéraux finement crénelés ; base
arquée en arrière dans le milieu, subsinuée de chaque côté. Écusson
très transversal, très largement arrondi au sommet. Elytres sinués à
la base, largement arrondis aux épaules, alors un peu plus larges en-
semble que le prothorax dans sa plus grande largeur, ovales, présen-
tant leur plus grande largeur vers les trois cinquièmes de la largeur à
partir de la base, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et
demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur,
densément ponctués en lignes. Mésosternum subéparsement ponctué
sur le disque. Premier segment de l'abdomen, mesuré sur le milieu
de la longueur, subégal au métasternum. Saillie du 4 segment de
l'abdomen entre les hanches postérieures largement arrondie au som-
met ; lignes fémorales bordant les cavités cotyloïdes.
Madagascar, plusieurs exemplaires. Coll. du Muséum de Paris et
A. Grouvelle.
326 A. GROUVELLE.
Cette espèce appartient au groupe de VA. geminus Kr.; je l'avais pri-
mitivement rapportée à l’A. Simoni Grouv., de l'Afrique australe,
mais elle doit être séparée de cette espèce en raison de l’absence de
lignes fémorales sur le premier segment de l’abdomen.
A. abnormis, n. Sp. (A. depressus Grouv. (nec Reitt.), 1908,
Ann. Soc. ent. Fr., LX XVII, p. 492, pl. 8, Î. 3). — Elongatissimo -ova-
tus, modice convexus, nitidulus, flavo-pubescens, nigro-piceus ; antennis
pedibusque rufis, parum infuscatis. Antennae subincrassatae ; articulis
39-10° quadratis vel transversis, 9°-11° quam praecedentibus fere cras-
sioribus, 11° elongato, apice acuminato. Caput subtriangulare, elonga-
tum, inter antennarum bases parallelum, depressum, plus minusve dense
punctatum. Prothorax elongatus, postice quam antice paulo angustior,
lateribus arcuatus et tenuissime denticulatus ; margine antico truncato,
utrinque subsinuato ; angulis anticis posticisque obtusis ; basi medio re-
trorsum arcuato-producta, utrinque sinuata; disco in longitudinem
late obsoleteque impresso. Elytra in maxima latitudine prothorace sat
latiora, ter longiora quam simul latiora, dense punctato-lineata. Primi
segmenti abdominis lineae femorales clausae, intus anguloso-productae.
— Long. 3,3 mill.
Ovale, presque cinq fois plus long que large, très faiblement con-
vexe, assez brillant, couvert d’une pubescence flave, double, disposée
en lignes sur les lignes ponctuées des élytres et sur leurs intervalles,
brun de poix, antennes et pattes d’un roux un peu sombre. Antennes
atteignant la base du prothorax, assez épaisses ; 2° article une fois et
demie plus long que large, 3° subcarré, 4 suballongé, 5e-8e progressi-
vement un peu plus épais et plus subtransversaux, 9e-11° formant
une massue brusque très peu marquée, 9 et 10€ transversaux, 41° en-
viron une fois et demie plus long que large, subacuminé au sommet.
Tête subtriangulaire, très nettement plus longue que large avec les
yeux, déprimée, couverte d’une ponctuation allongée, en général plu-
tôt serrée, atténuée vers la marge antérieure; marges latérales paral-
lèles entre les yeux, marquées en avant de ceux-ci d’une assez forte
impression longitudinale. Prothorax un peu plus large en avant que la
tête avec les yeux, un peu plus rétréei à la base qu’au sommet, arqué
sur les côtés, environ une fois et un tiers plus long que large dans sa
plus grande largeur, très densément ponctué; marqué sur le disque
d’une large impression longitudinale très peu accentuée; bord anté-
rieur subtronqué au milieu, subsinué de chaque côté; angles anté-
rieurs faiblement obtus, marqués par un petit denticule ; marges
latérales armées de petits denticules espacés, un peu moins accentués
4
Notes sur les Silvanini. 327
vers le milieu de la longueur; angles postérieurs obtus; base assez
fortement arrondie, saillante en arrière dans le milieu, sinuée de cha-
que côté, brièvement rebordée aux extrémités. Écusson très transver-
sal, subtriangulaire. Élytres sinués à la base, très étroitement rebordés,
armés d’un très petit denticule aux épaules, alors à peine plus larges
que le prothorax à la base, arqués sur les côtés à la base et au som-
met, très faiblement au milieu, alors subparallèles, peu élargis, arron-
dis ensemble au sommet, environ trois fois plus longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, densément ponctués en li-
gnes. Métasternum peu densément ponctué sur le disque. Premier
segment de l’abdomen, mesuré sur le milieu de la longueur, environ
une fois et demie plus long que le métasternum ; lignes fémorales fer-
mées ; branche interne s’avançant sur le segment de l’abdomen ; puis
rejoignant la cavité cotyloide en formant un angle aigu. Tarses moins
longs que les tibias.
Bengale, 3 exemplaires. Coll. du Musée de Bruxelles et A. Grou-
velle.
Primitivement j'avais considéré cette espèce comme une variété
d'A. depressus Reitt. A la suite de l'étude d’ensemble résumée dans ce
mémoire, je ne suis pas d’avis de maintenir mon ancienne opinion.
A. Vaulogeri, n. sp. — Elongatissimo-ovatus, modice convexus,
vix nitidulus, flavo-pubescens, nigro-piceus, antennis pedibusque rufis,
parum infuscatis. Antennae subincrassatae; articulis 3°-10° plus mi-
nusve subquadratis vel subtransversis, ultimo elongato, apice acuminato.
Caput triangulare, elongatum, irregulariter punctatum. Prothorax
elongatus, antice posticeque subaequaliter angustus, tateribus arcuatus
et tenuissime marginatus el denticulatus; margine antico truncato,
utrinque subsinuato; angulis anticis minute denticulatis, posticis ob-
tusis ; basi medio retrorsum valde producta, utrinque sinuata; disco in
longitudinem late obsoleteque impresso. Elytra in maxima latitudine
prothorace paulo latiora, fere ter longiora quam simul latiora, ad basin
dense punctato-lineata ; punctis apicem versus confusis. Lineae femorales
primi abdominis segmenti breves. — Long. : 3 mill.
Ovale, environ quatre fois et demie plus long que large, faiblement
convexe, peu brillant, couvert d'une pubescence flave, double, dis-
posée en lignes sur les lignes ponctuées des élytres et sur leurs inter-
valles, plus ou moins confuse lorsque ces lignes deviennent irrégulières,
brun de poix, antennes et pattes d’un roux un peu sombre. Antennes
atteignant environ le premier tiers de la longueur du prothorax, assez
328 A. GROUVELLE,
épaisses ; 2° article presque une fois et demie plus long que large,
3e subcarré, 4°-10° progressivement un peu plus épais, plus ou moins
subtransversaux, 11° article environ une fois et demie plus long que
large, subacuminé à l'extrémité. Tête triangulaire, un peu plus longue
que large avec les yeux, subdéprimée, couverte d’une ponctuation un
peu allongée, -irrégulièrement forte et serrée, atténuée vers la marge
antérieure; entre les bases des antennes une vague et large impres-
sion; marges latérales relevées ; sillonnée entre les yeux et le bord
antérieur. Prothorax un peu plus large en avant que la tête avec les
yeux, à peu près aussi rétréci au sommet qu’à la base, arqué sur les
côtés, environ une fois et un cinquième plus long que large dans sa
plus grande largeur, assez densément et peu régulièrement ponctué;
bord antérieur subtronqué au milieu, subsinué de chaque côté, très
brièvement et obliquement tronqué aux extrémités ; angles antérieurs
faiblement obtus, marqués par un très petit denticule; marges laté-
rales très finement rebordées, à peine visiblement denticulées sauf à la
base; angles postérieurs obtus; base assez fortement saillante en
arrière dans le milieu, sinuée de chaque côté. Écusson très transversal.
Élytres sinués à la base, très étroitement rebordés, armés d’un très
petit denticule aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax
à la base, arqués sur les côtés, peu élargis, présentant leur plus grande
largeur vers les deux tiers de la longueur à partir de la base, arrondis
ensemble au sommet, presque trois fois plus longs que larges ensemble,
densément ponctués en lignes devenant confuses vers le sommet, sur-
tout sur le disque. Métasternum très éparsement pointillé sur le disque.
Premier segment de l'abdomen, mesuré sur le milieu de la largeur,
presque une fois et demie plus long que le métasternum ; lignes fémo-
rales un peu divergentes, atteignant à peine le milieu au segment;
saillie entre les hanches postérieures anguleuse, arrondie au sommet.
Tarses très allongés, à peu près de la longueur des tibias.
Tunisie : Stax (Vauloger), 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
TABLEAU DES Airaphilus CONNUS DE L'AUTEUR.
1. Tous les articles des antennes plus longs que larges, au plus
lè 10° article Snbcarré AS CORRE NE TRES
— Au moins plusieurs articles carrés ou transversaux......
2. Des lignes fémorales sur le premier segment de l'abdomen
(Cap de Bonne-Espérance)................. Simoni Grouv.
— Pas de lignes fémorales sur le premier segment de l’ab-
LOMME UE D TU AÉRIENNE 3.
Æ 19
ss
F Notes sur les Silvanini. 329
3. Élytres roux un peu sombre; pubescence très fine; pro-
notum subcarré, très finement ruguleux, couvert d’une
ponctuation très fine, inégalement serrée, métasternum
éparsement ponctué (Abyssinie)......... seminiger Grouv.
— Élytres noirâtres ; pubescence fine, analogue à celle de PA.
geminus ; pronotum un peu allongé, finement ruguleux,
couvert d’une ponctuation grosse, peu profonde, mal
définie, serrée; métasternum presque densément ponctué
Mans): : uns UE madagascariensis, n. Sp.
4. Des lignes fémorales sur le métasternum et le premier seg-
ment de l’abdomen (Bassin de la Méditerranée occiden-
(+: 115) RE A RO NE RP AT RENAN à FETE nasutus Chevr. (1).
— Pas de lignes fémorales sur le métasternum.............. D.
». Lignes fémorales du 1° segment de l’abdomen fermées,
bordantiles cavités'cotyloïdes :. 544.440 0,0 4 Ton, 6.
— Lignes fémorales fermées, bordant les cavités cotyloïdes,
mais présentant au sommet de la partie interne un pro-
longement en forme d’angle très aigu.........,......
Dane morales Ouvertes: 6: ... ue. eee 1
6. Premier segment de l'abdomen subégal ou un peu plus
one le EMEA IEP 60 PEL MORE MEL L.
— Premier segment de l'abdomen environ une fois et demie
plus long'que le métasternum:;..:1..11..4,,:2...4 8.
7. Élytres sensiblement aussi larges ensemble dans leur plus
grande largeur que le prothorax, environ quatre fois
plus longs que larges ensemble (Europe boréale). .....
A Noa. che nue elongatus Gyll.
— Élytres plus larges ensemble dans leur plus grande largeur
que le prothorax, moins de trois fois plus longs que
rsesensemblé (Europe}ke 1 Lens con geminus kKr.
8. Élytres à peine plus larges ensemble dans leur plus grande
largeur que le prothorax, presque trois lois plus longs
que larges ensemble (Espagne).......... filiformis Rosenh.
— Élytres nettement plus larges ensemble dans leur plus
grande largeur que le prothorax, moins de deux fois et
demie plus longs que larges ensemble (Grèce).........
un nm ds JO SRRRPANCE: hirtulus Reitt.
9. Premier segment de l’abdomen subégal ou un peu plus
Le]
©?
1
(1) La synonymie : nasutus Chevr. ({alpa Kr.), déjà publiée, doit être
maintenue. ,
330 A. GROUVELLE.
long que le mélastennum:; MESURER ER 10.
— Premier segment de l’abdomen environ une fois et demie
plus long quelle métasternum/, 2. 00e UOTE 12.
10. Élytres plus de trois fois plus longs que larges ensemble,
assez nettement plus larges dans leur plus grande lar-
geur que le prothorax; métasternum densément ponctué
sur le disque. Bords latéraux de la tête subparallèles
avant la base des antennes (Espagne, France).........
TN RME RARES CC RECORD RESF RE URSRE Grouvellei Reit.
— Élytres au plus deux fois et demie plus longs que larges
ensemble, à peine plus larges dans leur plus grande lar-
Dour (QueMetDrothorars ere CR M ÉPARE PRE LER REC CAE 41:
11. Bords latéraux de la tête subparallèles avant la base des
antennes; métasternum presque densément ponctué ;
massue des antennes presque triarticulée (Inde septen-
TONAIO RER SAME ELRTE SR AR AS OR abnormis, n. sp.
— Bords latéraux de la tête convergents avant la base des an-
tennes; métasternum presque lisse, antennes à massue
(Syrie)... syriacus Grouv.
(Arax)... depressus Reitt. (!).
12. Élytres au plus deux fois plus longs que larges dans leur
DLOPTOSSI MO et ER re
plus grande Rréeur.s LCR PEER ONCE RS ARE AA 13.
— Elytres très nettement plus longs que larges dans leur plus
CAN AEUMANC OUT. LES CN LETTRE RATE NEA 14.
13. Pubescence des élytres courte, disposée en lignes sur les
intervalles des lignes ponctuées ; élytres très nettement
plus larges ensemble, dans leur plus grande largeur,
que le prothorax, moins de deux fois plus longs que
larges ensemble (Corse, Sardaigne)........ corsicus Grouv.
— Pubescence des élytres fine, longue, confuse; élytres à
peine plus larges dans leur plus grande largeur que le
prothorax, deux fois plus longs que larges ensemble
(SYTLC) DEEE een MEET AUTOS REA ES Abeillei Grouv.
14. Insecte ferrugineux, petit; pubescence des élytres disposée
en lignes, assez fine (Espagne, Maroc, Algérie)........
LISE SE eee NUMERO SET LEE SEE RAT ferrugineus Kr.
(1) Les À. syriacus Grouv., 1877, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. xxx; 1878,
p. 267 et depressus Reitt., 1889, Deuts. ent. Zeitschr., p. 278, ne sont très
probablement qu’une même espèce; l'examen d’un nombre important d'exem-
plaires conduira sans doute à cette conclusion.
Notes sur les Silvanini. 391
— Insecte brun noirâtre, plus grand; pubescence des élytres
disposée en lignes, assez fine (Grèce, Sicile). arcadius Reitt.
15. Premier segment de l’abdomen subégal au métasternum ;
insecte noirâtre, convexe {Ténériffe)....... nubigena Woll.
— Premier segment de l'abdomen beaucoup plus long que le
RE RER TARR > 0e état uS ampa ie dud 23 ST 16.
16. Élytres au moins deux fois et demie plus longs que larges
TS GT ARR PR OREMRE PP ENR ER A PEER ET VE A4
— Élytres au plus deux fois plus longs que larges ensemble. 18.
17. Élytres près de trois fois plus longs que larges ensemble ;
prothorax à peu près aussi rétréci à la base qu’au som-
RON AM IDISTE) 26e Me hrsle dre betty Vaulogeri, n. Sp.
— Élytres environ deux fois et demie plus longs que larges
ensemble; prothorax plus rétréci à la base qu’au som-
inét (Pyrénées orientales)... :...... subferrugineus Reitt.
48. Insecte assez large, brun noirâtre ; tête transversale ; pro-
thorax transversal; élytres environ une fois et demie
plus longs que larges ensemble; pubescence rappelant
celle de JA: geminus (Inde)... ......:." Andrewesi Grouv.
— Insecte ferrugineux ; pubescence très fine.............. 49:
19. Antennes grêles; tête environ aussi longue que large,
faiblement relevée de chaque côté vers la base de l’an-
tenne ; élytres très nettement moins de deux fois plus
longs que larges ensemble (Afrique australe). Martini Grouv.
— Antennes épaisses; tête plus longue que large; assez for-
tement relevée de chaque côté vers la naissance de l’an-
tenne ; élytres environ deux fois plus longs que larges
ensemble (Afrique australe). ............. Raffrayi Grouv.
Silvanolomus Reitt.
Reitt., 1912, Wien. ent. Zeit., p. 286.
Syn. Silvanopsis Reitt., Fn. Germ., IT, p. 44
(non Grouv., 1892).
Ce genre, établi par Reitter pour les S. denticollis Reitt., 1876, Col.
Heîte, XV, p. 56, et pullus Reitt., 1898, Wien. ent. Zeit., X VII, p. 56,
140, comprend en plus le S. crenicollis Grouv., 1911, Proc. R. Soc.
Victoria, XXIV, 1, p. 146.
Chez ces trois espèces, la ligne fémorale des hanches postérieures
332 A. GROUVELLE.
borde la cavité cotyloïde et les sutures pleuro-sternales atteignent
presque les angles antérieurs du prothorax. È
Astilpnus Perris. {
Perr., 1866, Ann. Soc. ent. Fr., 4, VI, p. 184. É
Syn. Nilina Motsch.. 1868, Bull. Soc. Nat. Mosc., 3, p. 201.
La massue antennaire brusque, de deux articles, et les tarses sim-
ples, de cinq articles, ont de suite caractérisé ce genre.
A ces caractères, il convient d’ajouter l’éloignement des hanches
antérieures de la base du prosternum qui le place dans les Silvanini, M
la suture pleuro-sternale qui rejoint le bord antérieur du prosternum
et chez les deux espèces connues la présence sur le 1% segment de,
l'abdomen de lignes fémorales droites, obliques, divergentes, n'attei-
gnant pas le sommet de ce segment.
L’A. multistriolatus Perr., 1866, Ann. Soc. ent. Fr., p. 185, a les
extrémités de la marge antérieure du sous-menton saillantes en avant
en forme de lobe émoussé et la saillie du 1% segment de l'abdomen
entre les hanches postérieures subtronquée.
Chez l'A. (Nilina) reflexicollis Motsch., 1868, Bull. Mosc., 3, p. 201,
les saillies du sous-menton sont aiguës et celle du premier segment de
l'abdomen est en angle largement obtus.
Silvanus Latr.
Latr., 1887, Gen. Crust. et Ins., IT, p. 19.
Microsilvanus, n. subg.
Dans ce sous-genre je place des espèces relativement petites, carac=«
térisées par les tarses simples, les antennes moniliformes à massue
brusque, les hanches antérieures assez rapprochées, les sutures pleuro=
sternales rejoignant le bord antérieur du sternum et les lignes fémo=«
rales devenant les stries marginales des hanches postérieures.
Le S. vitulus Grouv., 1882, Ann. Mus. civ. Genova, XVIII, p. 294, |
pl. vu, Î. 29 et deux espèces nouvelles appartiennent à ce sous-genre:
S.(Microsilvanus) pumilus, n. Sp. — Elongato-ovatus, modice
convexzus, ferrugineus, nilidulus, tenuissime pubescens. Antennae subi
incrassatae; articulis 3° et 4 subaequalibus, quam 5° brevioribus, 5° el
6° subaequalibus, 7° paulo breviore, 8° quamvicinis breviore,clava 2 et 1/24
longiore quam latiore. Caput depressum, subtriangulare, antice trun=«
D
8
Notes sur les Silvanini. 134
catum, 1 et 1/2 latius quam longius, crebre ocellato-granosum ; tempo-
ribus parallelis, subbrevibus; angulis posticis hebetatis. Prothorax
basin versus parum angustus, lateribus subrectus, juxta angulos posticos
breviter subarcuatus, crebre granosus ; disco in longitudinem depresso,
utrinque inflexo, lateribus sublate explanato-marginatis ; angulis an-
ticis modice acutis, extus haud, antice parum productis, posticis obtu-
sis; basi arcuata. Elytra oblonga, humeris rotundata, apice conjunctim
rotundata, 2 et 1/4 tam elongata quam simul lata, dense substriato-
punclata; striis suturalibus apicem versus impressis; marginibus late-
ralibus sublate explanatis. — Long. : 1,5-1,7 mill.
Ovale-allongé, environ trois fois et un quart plus long que large
dans sa plus grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, à
peine pubescent, ferrugineux.
Antennes un peu épaisses, atteignant chez le mâle la base du pro-
thorax ; articles 1-3 progressivement moins épais, un peu plus longs .
que larges, 3° et 4° subégaux, 5° et 6° subégaux, un peu plus longs
que le 4°, 7° à peine plus large que 6° et 8° subcarré, 8° un peu trans-
versal, 9 et 11° formant une massue lâche, deux fois et demie plus
longue que large, dont le 2 article est un peu plus large que le 4* et
à peine plus large que le 3°, dernier article suboblong, environ aussi
long que large, acuminé à l'extrémité. Fête déprimée, subtriangulaire,
environ une fois et demie plus large que longue avec les yeux, tron-
quée en avant, sinuée-rebordée de chaque côté en avant des antennes,
parallèle avant les antennes, tronquée à la base, très densément cou-
verte de granulations ocellées; yeux modérément saillants, échan-
crant faiblement le iront; tempes bien marquées; angles postérieurs
émoussés. Prothorax très faiblement transversal, faiblement rétréci à
la base, subtronqué au sommet et légèrement sinué à ses extrémités,
plus large au niveau des angles antérieurs que la tête; côtés droits,
légèrement sinués à la base, très finement crénelés ; angles antérieurs
un peu aigus et émoussés, très faiblement saillants en avant, angles
postérieurs obtus ; base assez fortement arquée en arrière, sinuée aux
extrémités, finement rebordée; sculpture analogue à celle de la tête,
mais un peu moins forte; disque longitudinalement subdéprimé, in-
fléchi de chaque côté; marges latérales assez largement explanées.
Écusson subpentagonal, très transversal. Élytres sinués à la base, re-
bordés, arrondis aux épaules, alors plus larges que le prothorax en
avant, oblongs, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et
un quart plus longs que larges ensemble dans leur plus grande lar-
geur, densément ponctués-substriés; stries suturales bien marquées
334 A. GROUVELLE.
vers le sommet; intervalles des stries convexes, subrugueux; marges
latérales des élytres modérément rebordées-explanées. Tarses simples.
Strie marginale des hanches postérieures rebordant leur cavité.
Siam (Castelnau), 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
S. (Microsilvanus) minimus, n. Sp. — Elongato-ovatus, mo-
dice convexus, dilute ferrugineus, nitidulus, tenuissime pubescens.
Antennae vix incrassatae, sat elongatae; articulis 3° et 4 subaequa-
libus quam à° brevioribus, 5° et 6° subaequalibus, 7° paulo breviore,
8° quam vicinis breviore, clava 2 et 1/2 longiore quam latiore. Caput
subdepressum, frontis lateribus subparallelum, ante oculos attenuatum
et apice truncatum, rugosulum ; temporibus brevibus ; angulis posticis
rotundatis. Prothorax basin versus parum angustus, lateribus bi-sub-
sinuatus, angulis anticis antrorsum lobato-productus, rugosulus ; disco
in longitudinem depresso et late quadratim vix impresso, utrinque in-
flexo, lateribus (praecipue ad anticam partem) sublate explanato-margi-
natis; angulis posticis obtusis ; basi arcuata. Elytra oblonga, humeris
rotundata, apice conjunctim rotundata, 2 et 1,4 tam elongata quam
simul lata, densissime striato-punctata; intervallis strictissimis ; stris
suturalibus apicem versus impressis ; marginibus lateralibus substricte
explanatis. — Long. 1-7 mill.
Ovale-allongé, environ trois fois et un quart plus long que large
dans sa plus grande largeur, modérément convexe, un peu brillant,
à peine pubescent, ferrugineux clair.
Antennes légèrement épaissies, dépassant la base du prothorax,
même chez la femelle; articles 1 à 3 progressivement moins épais et
moins longs, le dernier un peu allongé, 3° et 4° subégaux, 5° plus long
que le 4e, 6 subégal au 4°, 7° subcarré, 8 subtransversal, 9e-11e for-
mant une massue lâche, modérément accentuée, environ deux fois et
demie plus longue que large, dont le 2° article est un peu plus large que
les autres et dont le 3°, à peine allongé, est terminé par une partie acu-
minée. Tête subdéprimée, parallèle à la base, sinuée à la base de l’œil,
puis parallèle jusqu’à la naissance des antennes, atténuée, sinuée près
de ces naissances, tronquée en avant, ruguleuse, légèrement re-
levée devant les naissances des antennes; yeux modérément saillants;
tempes petites ; angles postérieurs arrondis. Prothorax subcarré, fai-
blement rétréci à la base, subtronqué au sommet, brièvement et assez
fortement sinué contre les angles antérieurs, ceux-ci saillants en lobe
en avant; plus large en avant que la tête; côtés légèrement bisinués
et finement crénelés ; angles postérieurs obtus; base arrondie, forte-
pu sit. chti à
Notes sur les Silvanini. 339
ment saillante en arrière, sinuée aux extrémités, très finement rebor-
dée sur les côtés; sculpture analogue à celle de la tête; disque longi-
tudinalement déprimé et marqué sur presque toute sa surface d’une
très faible impression subrectangulaire, infléchi de chaque côté; mar-
ges latérales assez largement explanées, surtout en face des angles an-
térieurs. Écusson subpentagonal, très large. Élytres sinués à la base,
finement rebordés, largement arrondis aux épaules, alors un peu plus
larges que le prothorax en avant, ovales, présentant leur plus grande
largeur vers les trois cinquièmes de la longueur à partir de la base,
arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et un quart plus
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, très densé-
ment et assez fortement ponctués-striés; stries suturales bien mar-
quées vers le sommet; intervalles des stries très étroits; marges
latérales étroitement rebordées. Tarses simples. Stries marginales des
hanches postérieures rebordant leur cavité.
Parasilvanus, n. Ssubg.
Je réunis dans ce groupe des Silvanini de l'Afrique caractérisés par
des antennes à 8° article très nettement plus étroit que le 7e et le 4.
Cet article rétréci donne l'apparence d’une massue triarticulée alors
que, en fait, l'antenne a une nfassue presque progressive. Ce caractère
présente une réelle importance dans la tribu des Silvanini, aussi
pourra-t-il conduire à séparer génériquement les Parasilvanus.
Les insectes de ce groupe ont tous les tarses simples, les hanches
antérieures presque aussi écartées que les hanches intermédiaires, les
sutures pleuro-sternales atteignant les bords latéraux du prothorax
avant la région des angles antérieurs.
Dans ce sous-genre se placent :
S. Fairmairei Grouv., 1882, Ann. Mus. Civ. Genova, X VITE, p. 292,
pl 7, 1:24.
S. filum Kr., 1895, Deuts. ent. Zeitschr., p. 162.
Très probablement une variété de S. Fairmairei.
S. tenuis Grouv., 1889. Ann. Soc. ent. Fr., 6 sér., IX, p. 105,
pl. 5, fig. 9.
S. ocellatus Grouv., 1889, I. c., p. 104, pl. 5, f. 8.
S. oblitus Grouv. (1908) 1909, Rev. d'Ent. Caen, XXVII, p. 116.
Les trois premières espèces ont sur le premier segment de l'abdomen
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. 29
"
330 A. GROUVELLE.
des lignes fémorales bordant la cavité cotyloïde ; chez les deux autres,
ces lignes s’avancent sur le premier segment et vont rejoindre l’extré-
mité de la hanche en formant un angle aigu.
Protosilvanus, n. Subg.
Dans ce sous-genre, je groupe des Silvanus caractérisés par leur
forme déprimée, les antennes à massue nettement triarticulée, les
tarses simples, les hanches antérieures aussi écartées que les inter-
médiaires. Les espèces qui appartiennent à ce groupe n’ont pas de
lignes fémorales sur le premier segment de l’abdomen et elles ont les
sutures pleuro-sternales atteignant les bords latéraux du prothorax
avant la région de ses angles antérieurs.
Dans ce sous-genre se placent :
S. lateritius Reitt., 1878, Verhandl. z. b. Ges. Wien, XX VII, p. 194.
— Ceylan, Inde, Birmanie, Cochinchine, Japon, Archipel Malais.
S. inaequalis Grouv., 1882, Ann. Mus. Civ. Genova, XVII, p. 293,
pl. 7, Î. 25. — Nouvelle-Calédonie.
S. granosus Grouv., 1897, Ann. Mus. Civ. Genova, XXX VIII,
p. 396. — Singapore, Archipel Malais.
S. carinatus, n. Sp. — Singapore, Sumatra.
S. (Protosilvanus) carinatus, n. Sp. — Elongatissimus,
subparallelus, depressus, capite prothoraceque opacis, elytris nitidulis,
vix perspicue pubescens, ferrugineus: capite prothoraceque levissime
obscurioribus, antennis pedibusque dilutioribus. Antennae subgraciles ;
4, 6°, 8° articulis quam vicinis brevioribus, 4 et 6° parum elongatis,
S° quadrato; clava 2 et 1/2 longiore quam latiore. Caput convexius-
culum, sublriangulare, antice truncatum, duplo latius quam longius,
crebre punctatum; punctis ad basin subconfluentibus; basi late sub-
emarginata; temporibus minutis; angulis posticis acutis. Prothoraæ
basin versus modice angustus, lateribus subrectus, crebre punctatus ;
disco in longitudinem subcarinato, utrinque carinae subimpresso ;
angulis anticis subrectis, vix prominulis, posticis obtusis, basi arcuata.
Elytra 3 et 1/2 tam elongata quam simul lata, dense lineato-punctata ;
intervallo suturali ad apicem, 3° et S° fere usque apicem, 10° ad basin
carinatis. — Long. : 4 mill.
Très allongé, presque parallèle, déprimé, très finement pubescent,
Dire. dE
ER 2
RS ET , ee ee a
Notes sur les Silvanini. 337
tête el prothorax opaques, d’un ferrugineux un peu foncé, élytres
modérément brillants, ferrugineux, antennes et pattes plus claires.
Antennes modérément grêles, atteignant à peine, chez le mâle, la base
du prothorax, articles 1-7 plus longs que larges, 8° subcarré, 4, Ge
et 8 moins longs que les articles voisins, 5° un peu plus long que 3°
et 7°, 9%e-11e, formant une massue lâche, dont le 4° article, en forme
de tronc de cône renversé, est très nettement transversal, dont le 2,
à peine plus large que le 4% et le 3°, est subégal au 1° et dont le 3°,
à peine plus large que long, est terminé par un bouton subconique,
étroitement tronqué au sommet. Tête légèrement convexe, subtrian-
gulaire, environ deux fois plus large que longue, avec les yeux tron-
quée en avant, sinuée de chaque côté en avant des antennes, sinuée
à la base des yeux, très légèrement échancrée en arc à la base, cou-
verte d’une ponctuation très serrée, subconfluente sur l’épistome ;
yeux modérément saillants, à facettes moyennes; tempes très petites ;
angles postérieurs aigus. Prothorax tronqué au sommet et sinué,
infléchi en arrière à ses extrémités, aussi large au niveau des angles
antérieurs que la tête, un peu plus étroit avant ces angles, un peu
rétréci à la base, faiblement bisinué sur les côtés, environ une fois et
demie plus long que large en avant; angles antérieurs presque droits,
un peu saillants, postérieurs obtus ; base assez fortement arquée en
arrière, très étroitement et peu visiblement rebordée ; ponctuation très
serrée, moins forte que celle de la tête, en partie confluente ; marge
antérieure légèrement relevée en bourrelet; disque longitudinale-
ment subcarèné, déprimé, très légèrement concave de chaque côté de
la carène; marges latérales pliées, fortement déclives; côtés très fine-
ment granuleux. Écusson subpentagonal, plus de trois fois plus large
que long. Élytres sinués à la base, arrondis aux épaules, alors plus
larges ensemble que le prothorax à la base, très faiblement arqués,
élargis sur les côtés, arrondis ensemble au sommet, environ trois fois
et demie plus longs que larges ensemble, densément ponctués en
lignes, intervalles suturaux légèrement relevés dans la partie apicale,
2° subcarénés presque jusqu’au sommet, 4° et 55 faiblement relevés à
la base, 6° un peu plus fortement carénés que les 2°, mais un peu
moins longuement, 8° (huméraux) faiblement carénés dans la moitié
basilaire; marges latérales fortement déclives en dehors du &° inter-
valle dans la partie basilaire et en dehors du 6° dans le reste de la
longueur. Tarses simples; 5° article des tarses postérieurs plus long
que les quatre premiers réunis.
Sumatra : Palembang, Singapore, 4 exemplaires.
Coll. A. Grouvelle,
338 | A. GROUVELLE.
Voisin de $S. lateritius Reitt.; distinct par les intervalles des stries
des élytres en partie carénés.
Silvanus (sensu str.).
Ce sous-genre est caractérisé par les tarses simples, au moins une
partie des articles des antennes plus longs que larges, leur massue
brusque, tri-articulée, les hanches antérieures plus rapprochées que
les intermédiaires et la forme générale convexe.
Dans ce sous-genre se rangent les espèces suivantes :
S. bidentatus F., 1801, Syst. Eleut., I, p. 317. — Presque cos-
mopolite.
S. quatemalenus Sharp, 1900, Biol. Cent. Amer. Col., II, 4,
: p. 960. — Guatemala.
S. muticus Sharp, 1900, loc. cit., p. 560. — Guatemala.
S. birmanicus Grouv., 1892, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXII,
p. 863. — Birmanie.
Peut-être une variété allongée du S. bidentatus F.
S. planatus Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 466. — Amérique
du Nord.
S. unidentatus Oliv., 1790, Ent., IT, 418, p. 12, pl. 4, f. 4 —
Europe, Asie, Afrique septentrionale, Australie.
S. castaneus Mac Leay, 1871, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, II,
p. 168. — Blackb., Trans. R. Soc. S. Austr., X XIIE, p. 154.
S. mediocris Grouv., 1889, Ann. Soc. ent. Fr., 6° sér., IX,
p. 106, pl. 5, Î. 10. — Afrique occidentale.
S. frater Grouv., 1904, Ann. Soc. ent. Belg., XLVIIT, p. 184.
— Congo Belge.
S. proximus Grouv., 1904, loc. cit., p. 183. — Congo Belge.
S. inarmatus Woil., 1867, Coll. Hesperid., p. 69. — Iles du
Cap Vert.
S. quadraticollis Reiïtt., 1876, Coleopt. Heîfte, XV, p. 62. —
— Madagascar.
S. Lewisi Reitt., 1876, loc. cit., p. 56. — Japon.
Re
nn Mit.
Notes sur les Silvanini. 399
S. imbellis Lec., 1854, Proc. Ac. Phil., p. 77. — Amérique du
Nord: ‘à +.
S. communis Grouv., 1878, Ann. Soc. ent. Fr., p. 75, pl. 2,
Î. 12. — Brésil, Colombie.
S. vulgaris Grouv., 1878, loc. cit., p. 74, pl. 2, Î. 11. — Mexique.
S. hebetatus, n. sp.
Toutes ces espèces ont les lignes fémorales des hanches postérieures
fermées, s’écartant peu de la cavité cotyloïde; les S. imbellis Lec. et
vulgaris Grouv. ont la branche interne de ces lignes légèrement pro-
longée en une courte ligne, en dehors de la partie enfermée contre la
hanche. |
S. hebetatus, n. Sp. — Subparallelus, convexus, nitidulus, dilute
ferrugineus, tenuissime pubescens. Antennae graciles; articulis 39-79
elongatis, 3° longissimo, 4° et 6° quam vicinis brevioribus, 8° subqua-
drato; ciava 2 et 1/2 longiore quam latiore, ultimo articulo, apice sub-
acuminato. Caput subdepressum, subtriangulare, apice truncatum, 2 et
1/3 latius quam longius, subtiliter rugosulum et parce punctulatum ;
temporibus minutissimis, acutis. Prothorax basin versus angustus,
circiter tam elongatus quam antice latus; angulis anticis productis,
late hebetatis ; lateribus bisinuatis, tenuiter crenulatis; angulis pos-
licis oblusis; basi arcuata, utrinque sinuata; disco tenuiter rugulosa ;
marginibus lateralibus subabrupte infleæis. Elytra elongatissimo-ovata,
apice conjunctim rotundata, 2 et 1/2 tam elongata quam simul in
mazima latitudine lata, dense striato-punctata ; intervallis alternis vix
perspicue elevatis; striis suturalibus apicem versus impressis; mar-
gènibus lateralibus strictissime explanatis. — Long. : 2,5 mill.
Ovale très allongé, presque quatre fois plus long que large, presque
opaque, très finement pubescent, ferrugineux clair. Antennes grêles,
atteignant presque la base du prothorax; articles 1-3 progressivement
moins épais, 1% environ une fois et un tiers plus long que large,
2° une fois et demie plus long que large, 3 plus long que le 2, près
de deux fois et demie plus long que large, 4° à 7° allongés, 4 et 5°
subégaux, plus longs que 6° et 7°; 8° subcarré; 9°-11° formant une
massue lâche, brusque, environ deux fois et demie plus longue que
large, dont le 2° article, subégal au 1°, est à peine plus large que les
deux autres et dont le 3°, environ aussi long que large, est terminé
par une partie conique, un peu émoussée. Tête subconvexe, subtrian-
340 A. GROUVELLE.
gulaire, environ une fois et un tiers plus large avec les yeux que
longue, très finement granuleuse et éparsement ponctuée; bord anté-
rieur tronqué ; côtés sinués à la base des antennes, droits, convergents
dans la partie antérieure, droits, à peine sinués à la base de l'œil et
moins convergents dans la partie basilaire; base tronquée ; yeux mé-
diocrement saillants; tempes très petites; angles postérieurs aigus.
Prothorax environ aussi long que large dans sa plus grande largeur,
plus large au niveau des angles antérieurs que la tête, rétréei à la
base, finement ruguleux; bord antérieur arqué, sinué aux extrémités ;
angles antérieurs saillants en forme de lobe triangulaire largement
émoussé; côtés bisinués, finement crénelés; angles postérieurs obtus ;
base arquée, assez largement sinuée vers les extrémités; marges laté-
rales assez brusquement infléchies. Écusson subpentagonal, très trans-
versal. Élytres subsinués à la base, largement arrondis aux épaules,
alors un peu plus larges ensemble que le prothorax en avant, en
ovale très allongé, présentant leur plus grande largeur vers les quatre
cinquièmes de la longueur à partir de la base, arrondis ensemble au
sommet, environ deux fois et demie plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, densément ponctués-striés; stries
suturales bien marquées vers le sommet ; intervalles alternes à peine
subélevés; marges latérales très étroitement rebordées. Lignes fémo-
rales des hanches postérieures fermées, s’écartant un peu des cavités
cotyloïdes ; 5° article des tarses postérieurs plus court que les quatre
premiers réunis.
Zambèze : Caia (H. Swale), 2 exemplaires. Coll. H. E. Andrewes et
A. Grouvelle.
Espèce voisine de S. inarmatus Woll., des iles du Cap-Vert, mais
plus petite, plus finement striée. Chez S. inarmatus les antennes sont
plus épaisses, le prothorax est un peu plus long que large, ses angles
antérieurs sont à peine saillants, les tarses sont plus longs et les yeux
plus gros et plus saillants. L’unique exemplaire de cette espèce que je
possède (c ?) a les tibias postérieurs assez brusquement dilatés vers
le milieu de la longueur.
Cathartosilvanus, 0. subg.
Je place dans ce sous-genre le S. trivialis Grouv., 1878, Ann. Soc.
ent. Fr., 5e sér., VIIL, p. 75, pl. 2, Î. 13, du Brésil, de la Colombie, de
l'Amérique Centrale, qui a les tarses simples, les antennes à articles
en partie plus longs que larges, les sutures pleuro-sternales atteignant
les bords latéraux du prothorax et qui, en plus, présente des lignes
ban 5.
Notes sur les Silvanini. 341
fémorales ouvertes comme les insectes du groupe Cathartus. Chez cette
espèce, les lignes fémorales sont très divergentes, un peu arquées et
relativement longues par rapport à la longueur du premier segment
de l’abdomen.
Silvanoprus kReitt.
Reitt., 1914, Fn. Germ., IE, p. 45, 46.
Ce genre, établi par Reïtter pour séparer le $. fagi Guér. (similis
Er.) des S. bidentatus F. et unidentatus F., est caractérisé par l’ab-
sence des tempes ou par leur très faible développement. Ce caractère
n’a pas la précision que lui donne l’auteur; l'étude des Silvanini exo-
tiques montre en effet l'existence ou l’absence des tempes se présen-
tant chez des espèces extrêmement voisines (!). On peut toutefois justifier
le genre Silvanoprus, qui répond à une coupe utile, en invoquant la
structure des tarses simples chez les Silvanus des types bidentatus et
unidentatus, à 3° article lobé chez ceux du type fagi Guér.
Les espèces suivantes doivent être rangées dans ce genre :
le
S. fagi Guer., Iconog. Reg. Anim., 4829-1838, p. 197.
similis Er., 1846, Naturg. Ins. Deutschl., INT, p. 339.
S. Grouvellei Reitt., 1876, Coleopt. Hefte, XV, p. 58. — Europe.
Asie.
S. angusticollis Reitt., 1876, loc. cit., p. 99. — Japon.
Les mâles de cette espèce ont les fémurs antérieurs anguleux vers
le 3° quart de la longueur à partir de la base.
S. parallelocollis Reïtt., 1876, loc. cit., p. 59. — Japon.
Les mâles ont les fémurs anguleux comme les mâles de S. angusti-
collis Reïtt.
S. Feai Grouv., 1892, Ann. Mus. Civ. Genova, XX XII, p. 863.
— Birmanie.
S. javanicus Grouv., 1879, Notes Leyd. Mus., VIT, p. 48, pl. 4,
Î. 2. — Archipel Malais, Malacca, Assam, Chine, Afrique orien-
tale, Madagascar.
S. insidiosus, n. Sp. —: Afrique occidentale.
(1)S. maximus Grouv., du groupe Orizaephilus Ganglb., a les yeux placés
aux angles postérieurs de la tête. $. #mulicus Sharp, voisin de bidentatus F.,
a les angles postérieurs de la tête effacés.
342 A. GROUVELLE.
IL.
S. scuticollis Walker, 1859, Ann. Nat. Hist., 3, IT, p. 53.
triangulus Reitt., 1875, Coleopt. Hefte, XV, p. 60.
Japon, Cochinchine, Inde, Archipel malais, Afrique orientale, An-
tilles, Guyane française.
S. orientalis Grouv., 1883, Ann. Mus. Civ. Genova, XVIII,
p. 292. — Célèbes, Sumatra, Engano, Java.
S. longicollis Reitt., 1876, Coleopt. Hefte, XV, p.60. — Ceylan,
Shangai, Java.
S. tenuicollis Grouv., 1897, Ann. Mus. Civ. Genova, XXX VII,
p. 398. — Sumatra, Singapore.
S. cephalotes Reitt., 1876, Coleopt. Heîte, XV, p. 62. — Japon.
S. inermis Reitt.. 1876, loc. cit., p. 63. — Japon.
Chez les Sivanoprus du groupe I, les sutures pleuro-sternales attei-
gnent le bord latéral du prothorax près de la région des angles anté-
rieurs: chez les espèces du groupe Il, ces sutures atteignent le bord
antérieur du prothorax.
Les lignes fémorales des hanches postérieures deviennent, chez
toutes ces espèces, les stries marginales des hanches; le S. javanicus
Grouv. et le S. orientalis Grouv. font seuls exception à cette disposi-
tion des lignes fémorales. Chez la première de ces espèces, ces lignes
sont fermées, mais s’écartent de la cavité cotyloide en formant un
angle presque droit dont la branche interne est presque longitudinale ;
chez la deuxième, ces lignes s’écartent des hanches en formant un
triangle surbaissé.
Les très grandes dimensions des tempes chez le S. javanicus Grouy.
sont exceptionnelles dans les Silvanini.
Silvanoprus insidiosus, 0. Sp. — Oblongo-elongatus, con-
vexus, subopacus, tenuissime pubescens, ferrugineus; antennis pedi-
busque paulo dilutioribus. Antennae graciles ; 3°-5° articulis subaequali-
bus, circiter sesquilongioribus quam latioribus, 6° et 7° modice elongatis,
8° quam vicinis paulo angustiore; clava 2 et 1/2 longiore quam latiore,
2 articulo quam 1° et 3° paulo latiore. Caput subdepressum, subtrian-
gulare, antice truncatum, minus duplo latius quam longius, dense gra-
nosum, utrinque inter oculos breviter striolatum; basi subtruncata,
utrinque colli emarginata ; temporibus minimis ; angulis posticis acutis.
Prothorax parum elongatus, basin versus modice angustus, lateribus
épi EE
J , Notes sur les Silvanini. 9343
bisinuatus, angulis anticis sublate acuto-dentatis, crebre sed capite mi-
nus valde granosus ; disco depresso, in longitudinem biimpresso ; mar-
ginibus lateralibus sat late subexplanatis ; lateribus crenulatis ; angulis
posticis obtusis; basi arcuata, utrinque ad extremitates sinuata. Elytra
prothorace latiora, elongato-ovata, 2 et 1/3 longiora quam simul latiora,
apice conjunctim breviter rotundata, dense striato-punctata; intervallis
convexis, alternis parum elevatis. — Long. : 2,8 mill.
Subovale, environ trois fois et demie plus long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, très brièvement et très finement pubes-
cent, ferrugineux ; pattes et antennes un peu plus claires. Antennes
grêles, atteignant la base du prothorax; articles 4-7 plus longs que
larges ; 1% épais, un peu plus long que large, 2° moins épais, un peu
moins long que le 1%, 3°, 4° et 5° subégaux, un peu moins longs que
le >, environ une fois et demie plus longs que larges, 6° et 7° sub-
égaux, un peu allongés, 8° un peu plus étroit que le 7°, 9° à 11° for-
mant une massue lâche dont le 1® article, en forme de tronc de cône
renversé, est à peine transversal, le 2° plus court et plus large que le
A et dont le 3, subégal au 2 mais un peu plus étroit, est terminé
par une courte partie en forme de tronc de cône. Tête subdéprimée,
subtriangulaire, environ une fois et demie plus large avec les yeux
que longue, tronquée en avant; bords latéraux sinués à la base des
yeux, puis droits, modérément convergents jusqu’à la base des an-
tennes, puis devenant plus convergents; tempes très petites; angles
postérieurs aigus; base tronquée, échancrée de chaque côté entre le
cou et l'extrémité, disque densément granuleux, marqué de chaque
côté entre les yeux d’une striole longitudinale. Prothorax subtronqué
au sommet dans le milieu, sinué-subéchaneré de chaque côté vers les
extrémités, plus large au niveau des angles antérieurs que la tête, ré-
tréci vers la base, bisinué sur les côtés, un peu plus long que large
dans sa plus grande largeur, couvert de granulations serrées, moins
fortes que celles de la tête, déprimé sur le disque et creusé de deux
impressions longitudinales larges et peu profondes, n’atteignant pas la
base et le sommet; largement subexplané sur les marges latérales;
angles antérieurs assez largement aigus, saillant obliquement; côtés
finement crénelés; angles postérieurs obtus; base arquée en arrière
dans le milieu, sinuée de chaque côté vers les extrémités. Écusson sub-
pentagonal, un peu plus de deux fois plus large que long. Élytres for-
tement sinués à la base, largement arrondis aux épaules, alors plus
larges ensemble que le prothorax au niveau des angles antérieurs,
arrondis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur vers les
À
trois quarts de la longueur à partir de la base, brièvement arrondis
ensemble au sommet, environ deux fois et un tiers plus longs que larges "
ensemble dans leur plus grande largeur, densément ponctués-striés ;
intervalles convexes, alternativement un peu élevés; stries suturales
bien marquées vers le sommet, marges latérales très étroitement réflé-
chies. Lignes fémorales bordant les cavités cotyloïdes. Cinquième
article des tarses environ aussi long que les quatre premiers réunis
344 A. GROUVELLE.
Cameroun (Conradt), 2 exemplaires. Coll. du Deutsches entom.
National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Suit la liste des espèces de Silvanus que je ne connais pas ou que
je ne puis examiner en ce moment :
Gossypii Chittend., 14897, Bull. Dep. Agric. ent. Calcutta, VII,
p. 13. — Inde.
porrectus Walker, 1859, Ann. Nat. Hist., 3, II, p. 53. — Ceylan.
recticollis Reïtt., 1876, Coleopt. Heîte, XV, p. 61. — Japon.
reflezus Reitt., 1879, Verhandl. z. b. Ges. Wien, p. 85. — Si-m
cile, Dalmatie.
armatulus Blackb., 1891, Trans. R. Soc. S. Austr., p. 118. —
Australie.
monticola Blackb., 1891, Trans. R. Soc. S. Austr., p. 118. —"
Australie (probablement un Monanus).
Monanus Sharp. ‘
Sharp., 1878, Trans. Ent. Soc. Lond., 2, p. 86. — Fauv.,
1903, Rev. d'Ent. Caen, XXII, p. 379.
Syn. Emporius Ganglb., 1899, Käf. Mitteleur., IL, p. 578, 586.
Sous ce nom de genre je réunis tous les Si/vanini dont le 3° article
des tarses lobés cache le 4° lorsque l’insecte est vu de dessous et dont
les antennes sont moniliformes.
Le groupe répondant à ces caractéristiques n’est pas homogène
comme aspect. Il comprend deux formes : l’une irès allongée, à élytres\
au moins trois fois plus longs que larges ensemble, à prothorax aussi
large que les élytres, très finement crénelé sur les côtés, à métaster-
num subégal aux deux premiers segments de l'abdomen réunis, subg:
Monanops, nov.; l’autre plus ovale, à élytres environ au plus
deux fois plus longs que larges ensemble, à prothorax plus étroit que
les élytres dans leur plus grande largeur, moins finement crénelé sur
les côtés, à métasternum plus court que les deux premiers segments
de l'abdomen réunis, Monanus s, str
| Notes sur les Silvanñini. 949
Monanops, n. Subg.
Dans le groupe vient se placer le S. Albertisi Grouv., 1882, Ann.
Mus. Civ. Genova, XVII, p. 294, pl. 7, Î. 26. — N'ieGuinée, Sumatra.
- Il comprend, en outre, 4 espèces décrites ci-après :
M. telephanoides, n. sp. — Sumatra.
M. Bouchardi, n. Sp. — Sumatra.
M. longipennis, n. sp. — Sumatra.
M. insolitus, n. sp. — Sumatra.
Presque toutes ces espèces ont sur le premier segment de l’abdo-
men des lignes fémorales fermées, complétées par une courte ligne ou
saillie en angle très aigu, continuant leur branche interne.
M. (Monanops) telephanoides, n. sp. — Oblongo-elongatissi-
mus, modice convexus, nitidus, pube flava, tenui, brevi, inclinata sub-
dense vestitus, testaceus, capite prothoraceque parum subrubris. Anten-
nae subelongatae, subincrassatae; articulis 4, 6 et 8 quam vicinis
brevioribus ; clava sat incrassata, laxata, elongata, ultimo articulo longe
pulvinato. Caput basi medio truncatum, ad extremitates arcuatum,
erebre punctatum; angulis posticis subrectis, haud hebetatis. Protho-
raz antice quam postice paulo latior, 1 et 1/4 tam elongatus quam la-
tus, lateribus trisinuatus, tenuiler et sat laxe denticulatus, crebre et
quam caput minus valde profundeque punctatus ; margine antico antror -
sum latissime producto, medio sinuato, ad extremitates valde emargi-
nato; angulis anticis subproductis, sublobatis, posticis obtusis ; basi re-
trorsum arcuata, ad extremitates sinuata, tenuiter marginata; disco
in longitudinem linea laevi strictaque notato. Elytra prothorace la-
tiora, lateribus arcuata et modice ampliata, apice conjunctim rotun-
data, circiter 3 et 1/2 longiora quam simul in maxima latitudine latiora,
subdense punctato-lineata ; punctis apicem versus attenuatis. Subtus
capitis margo anticus utrinque breviter emarginatus, ad extremitates
lobato-productus. Metasterni lineae femorales coxas excedentes, clausae,
medio transversae et intus strictissime longissimeque anguloso-produc-
tae. — Long. : 3,8 mill.
Oblong, très allongé, environ cinq fois et demie plus long que large
dans sa plus grande largeur, modérément convexe, assez brillant, cou-
vert d’une pubescence flave, fine, assez courte, inclinée, modérément
346 A. GROUVELLE.
dense; testacé, tête et prothorax légèrement rougeûtres. Antennes
modérément allongées, un peu épaisses ; 3 article environ une fois et
et demie plus long que large, 4°, 6° et 8 plus courts que les articles
contigus, 6°, 4° et 8° progressivement plus courts, 8° subcarré, 9-11
formant une massue lâche, assez accentuée, moins de quatre fois plus
longue que large, dont le dernier article est terminé par un bouton
subtronqué, un peu plus long que large. Tête subtriangulaire, environ
aussi longue que large au niveau des yeux, faiblement convexe, très
densément ponctuée. beaucoup plus finement et plus éparsement sur
l’épistome ; obsolètement impressionnée entre les naissances des an-
tennes ; base subtronquée, arquée aux extrémités; angles postérieurs
presque droits ; convergence des côtés s’accentuant après les yeux;
bord antérieur subtronqué; tempes très courtes; orbite des yeux en-
taillant à peine les marges latérales, ceux-ci médiocrement saillants;
côtés finement rebordés, subsinués en avant des naissances des anten-
nes. Prothorax un peu plus étroit à la base qu’au sommet, trisinué
sur les côtés, environ une lois et un quart plus long que large dans sa
plus grande largeur, couvert d’une ponctuation très serrée, moins
forte et moins profonde que celle de la tête, laissant libre sur le disque
une ligne longitudinale lisse; bord antérieur subtronqué, subsinué au
milieu, échaneré aux extrémités en avant des angles antérieurs;
ceux-ci modérément saillants, sublobés; côtés très finement rebordés, «
largement subdenticulés ; angles postérieurs obtus ; base arquée en
arrière, sinuée aux extrémités, étroitement rebordée. Écusson sub-
triangulaire, environ deux fois plus large que long. Élytres faiblement
sinués à la base, largement arrondis aux épaules, alors plus larges en-
semble que le prothorax au niveau des angles antérieurs, arqués sur
les côtés, élargis, présentant leur plus grande largeur assez près de la
base, arrondis ensemble au sommet, environ trois fois et demie plus
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, assez densé-
ment ponctués-substriés, points atténués vers le sommet; marges laté-
rales fortement arrondies, infléchies transversalement, rebord margi-
nal explané, relativement assez large. Tibias un peu élargis à la marge
externe à partir des deux tiers de la longueur. Dessous de la tête et
du prothorax et mésosternum peu densément ponctués; métasternum
éparsement ponctué sur les côtés vers la base, segments abdominaux
très éparsement pointillés. Bord antérieur du dessous de la tête tron-
qué, échancré aux extrémités contre la saillie des angles antéro-infé-
rieurs, celle-ci assez marquée, Sublobée. Lignes fémorales des hanches
postérieures fermées, s’écartant notablement des hanches, subtrans-
versales au sommet, donnant chacune naissance, en dedans de la par-
Notes sur les Silvanini. 947
tie transversale, à une saillie anguleuse, très étroite à la base, légère-
ment divergente, s’avançant jusqu’au milieu du °° segment de
l'abdomen.
Sumatra : Palembang (J. Bouchard), 2 exemplaires.
M. (Monanops) Bouchardi, n. Sp. — Oblongo-elongatus, mo-
dice conveæus, nitidulus, pube flava, tenui, brevi, inclinata subdense
vestitus, testaceus ; capite prothoraceque rufo-ferrugineis, corpore sub-
tus subpiceo. Antennae subelongatae, subincrassatae ; articulis 4, 6 et 8
quam vicinis brevioribus, subquadratis; clava subincrassata, laxata,
elongata, ultimo articulo apice subacuminato. Caput basi medio truncu-
tum et ad extremitates subarcuatum, subparce punctulatum; anqulis
posticis fere rectis, haud hebetatis. Prothorax basin versus modice an-
gustus, circiler 1 et 1/5 tam elongatus quam latus, lateribus tri-subsi-
nuatus, fere rectus, tenuiter denseque denticulatus, crebre et quam caput
| magis valde profundeque punctatus; disco in longitudinem linea laervi
motato; margine antico antrorsum latissime subproducto, ad extremi-
tates sinuato; angulis anticis acutis, parum productis, posticis subrec-
tis, haud hebetatis ; basi subtruncata, juxta angulos posticos retror-
Sum inflexo-emarginata. Elytra prothorace latiora, suboblonga, apice
conjunctim subacuminata, ter longiora quam simul in maxima latitudine
latiora, dense punctato-lineata; punctis ad apicem attenuatis. Capitis
margo anticus subtus utrinque juxta extremitates breviter emarginatus
et anguloso-productus. Metasterni lineae femorales coxas excedentes,
clausae, arcuatae et intus linea brevi in longitudinem continuatae. —
Long. : 3-3,5 mill.
Oblong, environ quatre fois et demie plus long que large dans sa
plus grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, couvert
d’une pubescence flave, fine, assez courte, inclinée, modérément dense;
testacé, tête et prothorax roux ferrugineux, dessous légèrement teinté
de couleur de poix, parfois rembruni à l’extrémité de l’abdomen. An-
tennes modérément allongées, un peu épaisses; 3° article moins d’une
fois et demie plus long que large; 4°, 6° et & subcarrés, plus courts
que les articles contigus, 9<-11° formant une massue lâche, peu accen-
tuée à la base, progressivement plus épaisse, moins de quatre fois plus
longue que large, dont les deux premiers articles sont transversaux et
dont le dernier est terminé par un bouton conique émoussé. Tête sub-
triangulaire, moins longue que large au niveau des yeux, faiblement
convexe, peu densément ponctuée sur le front, plus éparsement et en-
core plus finement sur l’épistome, obsolètement impressionnée entre
348 A. GROUVELLE.
les naissances des antennes ; base subtronquée, faiblement arquée aux
extrémités ; angles postérieurs obtus, à peine émoussés; côtés conver-.
gents, subsinués après les yeux, alors plus convergents, finement re-
bordés ; bord antérieur subtronqué; tempes très courtes; orbites des
yeux entaillant légèrement la marge du front; yeux assez saillants.
Prothorax modérément rétréci à la base, à peine trisinué sur les côtés,
presque droit, environ une fois et un cinquième plus long que large
dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation plus serrée et
plus forte que celle de la tête, laissant libre sur le disque une ligne
longitudinale lisse; bord antérieur subtronqué, un peu saillant en
avant des angles antérieurs, sinué-échancré contre ceux-ci; angles
antérieurs aigus, un peu émoussés; côtés très finement rebordés, ar-
més de très petits denticules serrés; angles postérieurs presque droits,
non émoussés ; base subtronquée, sinuée-échancrée aux extrémités, fi-
nement rebordée. Écusson subtriangulaire, plutôt plus de deux fois
plus large que long. Élytres modérément arqués à la base, arrondis:
aux épaules, alors plus larges que le prothorax en avant, suboblongs,
un peu élargis, présentant leur plus grande largeur vers le premier
tiers de la longueur à partir de la base, subacuminés ensemble au
sommet, environ trois fois plus longs que larges ensemble dans leur
plus grande largeur, densément ponctués-substriés ; points atténués
vers le sommet; marges latérales fortement infléchies, subpliées,
rebord marginal très étroit. Tibias élargis à la marge externe vers le
milieu de la longueur. Dessous de la tête et mésosternum densément
ponctués ; prosternum, métasternum et segments de l'abdomen presque
lisses, saut sur les côtés. Bord antérieur du dessous de la tête tronqué,
échancré aux extrémités contre une forte saillie anguleuse des angles
antéro-inférieurs de la tête. Lignes fémorales des hanches postérieu-«
res fermées, s’écartant notablement des hanches, arquées, donnant
chacune naissance, en dedans de la partie arquée, à une courte ligne
longitudinale,
Sumatra : Palembang (y. Bouchard), plusieurs exemplaires. Coll:
A. Grouvelle.
M. (Monanops) longipennis, n. Sp. —.Oblongo-elongatus, mo-
dice convexus, nitidulus, pube flava, tenui, brevi, inclinata subdense
vestilus, testaceus; capite prothoraceque dilute rufo-ferrugineis ; cor
pore subtus subpiceo. Antennae Subelongatae; articulis 4, 6 et 8 quam
vicinis brevioribus et fere angustioribus; clava incrassata, laxata,
elongata, ultimo articulo subglandiformi, 1 et 1/3 longiore quam
latiore. Caput basi subtruncatum, fere extra labrum sesquilatiore quam
Notes sur les Silvanini. 349
longiore, tenuissime asperum et subparce punctulatum; angulis posticis
acutis ; temporibus minutissimis.: Prothorax basin versus modice an-
gustus, vix longior quam antice latior, lateribus tri-subsinuatus, fere
rectus, subdense tenuiter crenulatus, crebre et quam caput paulo vali-
dius profundiusque punctulatus; disco in longitudinem linea laevi
notato; margine antico modice arcuato, ad extremitates subsinuato ;
angulis anticis acutis, subproductis, posticis obtusis ; basi arcuata, ad
extremitates late subsinuata. Elytra prothorace paulo latiora, subpa-
rallela, apice conjunctim rotundata, vix ter longiora quam simul latiora,
subdense punctato-lineata; punctis apicem versus attenuatis. Subtus
capitis margo anticus utrinque juxtla extremitates emarginatus et
anguloso-productus. Metasterni lineae femorales coxas excedentes,
elausae, intus rectae, obliquae et in primo abdominis segmento linea
brevi continuatae. — Long. : 2,7-3 mill.
Oblong, moins de quatre fois et demie plus long que large dans sa
plus grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, couvert
d’une pubescence flave, fine, assez courte, inclinée, modérément dense ;
testacé, tête et prothorax roux ferrugineux clair, dessous légèrement
teinté de couleur de poix. Antennes un peu épaisses; modérément
allongées; 3° article environ une fois et demie plus long que large ;
4e, Ge et 8 plus ou moins subearrés, légèrement plus étroits que les
articles contigus, 9° à 11° formant une massue lâche, accentuée, envi-
ron trois fois plus longue que large, à 2° article un peu plus large
que les autres, modérément transversal et à dernier article subglan-
diforme, environ une fois et demie plus long que large. Tête subtrian-
gulaire, environ deux fois plus large au niveau des yeux que longue
sans le labre, modérément convexe, peu densément et superficielle-
mént ponctuée sur le front, plus éparsement et plus finement sur
l'épistome ; marges latérales légèrement infléchies, limitant, sur le
disque, une partie subtriangulaire; base subtronquée; angles posté-
rieurs aigus; tempes très petites; côtés convergents, subsinués après
les yeux, alors plus convergents, finement rebordés; bord antérieur
subtronqué, orbites des yeux entaillant à peine la marge du front,
yeux assez saillants. Prothorax modérément rétréei à la base, sensi-
blement aussi large au niveau des angles antérieurs que la tête avec
les yeux, à peine trisinué sur les côtés, presque droit, environ aussi
long que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation
serrée, plus forte et plus profonde que celle de la tête, laissant libre
sur le disque une ligne longitudinale lisse; bord antérieur subtronqué,
légèrement sinué aux extrémités; angles antérieurs aigus, peu sail-
390 A. GROUVELLE.
lants; côtés armés de petits denticules très modérément élargis à la,
base, un peu espacés, surtout dans‘la partie basilaire ; angles posté-
rieurs obtus; base faiblement arquée, subsinuée aux extrémités.
Écusson subpentagonal, plus de deux fois plus large que long. Élytres“
sinués à la base, largement arrondis aux épaules, alors un peu plus
larges que le prothorax au niveau des angles antérieurs, très faible-
ment arqués sur les côtés, subparallèles, arrondis ensemble au sommet,
un peu moins de trois fois plus longs que larges ensemble ; assez den-
sément ponctués-substriés, points atténués vers le sommet, inter-
valles du disque alternativement plus larges ; marges latérales, in-
fléchies, presque pliées ; rebord marginal très étroit. Tibias un peu
plus rapidement élargis à la marge externe, vers le milieu de Ja
longueur. Dessous de la tête densément et peu fortement ponctué;
prosternum, mésosternum et métasternum plus fortement et plus
densément ponctués sur les côtés. Marge antérieure sous- céphalique W |
tronquée, échancrée de chaque côté contre les angles antéro-inférieurs 1
de la tête, ceux-ci aigus, saillants. Lignes fémorales des hanches pose 4
térieures fermées, s'écartant notabiement des hanches, terminées en
dedans par une partie droite, oblique, continuée par une courte ligne
droite s’avançant sur le 1 segment de l'abdomen. 4
TE LUN pros de EM re fe a)
bn)
Sumatra : Palembang (J. Bouchard), 2 exemplaires. Coll. A. Grou- À
velle. je
Cette espèce doit avoir de nombreuses variétés locales ; je possèdem
un exemplaire de Singapore beaucoup plus finement ponctué, un autre,
de Java, régulièrement strié, etc., etc. À
M. (Monanops) insolitus, n. sp. — Oblongo-elongatissimus,
modicissime convexus, subopacus, pube cinerea, tenui, subelongata, plus
minusve erecta subdense vestitus, subfusco-ferrugineus. Antennae elons
gatae, subincrassatae; articulis 4 et 6 vicinis paulo angustioribus;
clava parum abrupta, laxata, elongata. Caput basi arcuatum, crebre
punctatum ; angulis posticis obtusis, haud prominulis. Prothorax elons
gatus, antice quam postice latior, lateribus arcuatus, juxta angulos
subvalde sinuatus, dense et capite minus valde profundeque punctatusi
margine antico antrorsum latissime producto, ad extremitates valde
sinuatlo; angulis anticis subacutis, sat valde productis, posticis subrecs
Lis ; basi retrorsum arcuata, tenuiter marginata ; disco in longitudinem
linea laevi strictaque notato. Elytra prothorace latiora, lateribus subrect@
et apicem versus attenuata, apice conjunctim rotundata, quater longioran
quam simul in maxima latitudine latiora, dense punctato-lineata sn
|
Notes sur les Silvanini. 5 851
punctis apicem versus attenuatis. Anticus margo capitis subtus utrinque
haud sinuatus, ad extremitates anguloso productus. Cotarum posticarum
striae marginales coxas excedentes et medio stricte valdeque anguloso-
productae. — Long. : 3,8 mill.
Oblong, très allongé, plus de six fois plus long que large dans sa
plus grande largeur, modérément convexe, presque opaque, couvert
d’une pubescence cendrée, fine, relativement longue, plus ou moins
dressée, brun ferrugineux modérément foncé. Antennes assez allon-
gées, un peu épaisses; 3° article environ une fois et demie plus long
que large, 4° et 6° subcarrés, plus courts et un peu plus étroits que
les articles contigus, 8 subtransversal, 9 à 11° formant une massue
lâche, peu accentuée, plus de quatre fois plus longue que large, dont
le dernier article environ une fois et demie plus long que large est
terminé par une partie conique, subacuminée. Tête subtriangulaire, un
peu plus longue que large, faiblement convexe; bords latéraux droits,
convergents jusqu’à la naissance des antennes, subrectilignes et plus
convergents en avant de ces naissances; bord antérieur très faible-
ment arrondi; ponctuation très serrée, s’effaçant sur l’épistome; deux
impressions larges et peu marquées entre les naissances des antennes;
yeux modérément saillants, n’entaillant pas le front; tempes très net-
tement plus courtes que le diamètre longitudinal de l’œil; angles pos-
térieurs faiblement obtus, à peine émoussés; bord postérieur de la
tête arqué. Prothorax modérément rétréci à la base, faiblement arrondi
sur la majeure partie de la longueur des côtés, assez fortement sinué
aux extrémités, environ une fois et un tiers plus long que large dans
sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation très serrée, moins
forte et moins profonde que celle de la tête, laissant libre sur le disque
une ligne longitudinale lisse; bord antérieur subtronqué, largement
sinué-échancré vers les extrémités en avant des angles antérieurs;
ceux-ci saillants latéralement, aigus, émoussés; côtés très finement
rebordés et denticulés; angles postérieurs faiblement obtus, peu sail-
lants; base arquée, étroitement rebordée. Écusson transversal, large-
ment arrondi au sommet. Élytres faiblement sinués à la base, assez
largement arrondis aux épaules, alors à peu près aussi larges ensemble
que le prothorax au niveau des angles antérieurs, très faiblement ar-
qués-élargis dans la majeure partie de la longueur des côtés, plus
fortement arqués vers l’extrémité, arrondis ensemble au sommet,
environ quatre fois plus longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, densément ponctués-striés, points atténués vers le
sommet; marges latérales fortement arrondies-infléchies transversale-
Ann. Soc. ent. Fr,, LXXXI [1912]. 23
392 A. GROUVELLE.
1
ment, bordées par une bande explanée modérément étroite. Tibias un
peu élargis à partir du milieu de la marge externe. Tarses postérieurs
des mâles de 4 articles. Dessous du corps densément et fortement
ponctué en avant, plus faiblement et plus ou moins éparsement sur
le métasternum et les segments de l'abdomen. Bord antérieur du des-
sous de la tête tronqué, sans échancrure de chaque côté, terminé aux
extrémités par la saillie anguleuse des angles antéro-inférieurs de la
tête. Lignes fémorales des hanches postérieures fermées, s’écartant
des hanches et s’avançant vers le milieu sur le premier segment de
l'abdomen en formant une dent aiguë, étroite, très saillante.
Sumatra (trouvé dans une balle de tabac), À exemplaire. Coll.
A. Grouvelle.
Espèce à position ambigu.
TABLEAU DES Monanops DÉCRITS JUSQU'A CE JOUR.
1. Bord antérieur du pronotum échancré presque en quart de
cercle aux extrémités, par suite angles antérieurs placés
en arrière du bord antérieur (Sumatra).... insolitus, n. Sp.
= Bord'antérieur du pronofum tronqué.."..,1:.1..... 00 2.
2. Stries des élytres serrées, presque confluentes ; taille petite
(Hades Orientales) NRA Rte Albertisi Grouv.
— Intervalles des stries des élytres au moins aussi larges que
LeSAPOIDIS es "SIrIES ELEIRS RONA PAPER 3.
3. Métasternum ponctué; prothorax nettement plus long que
Jarge (Sumatra) AE RON EE SR ARE telephanoides, n. sp.
== \Métasternum presque lisse. 2701 RL TRAINERS 4.
k. Intervalles des stries des élytres subégaux sur le disque,
prothorax suballongé (Sumatra)......... Bouchardi, n. Sp.
— Intervalles alternes des stries des élytres plus larges; pro-
thorax carré ou subtransversal (Sumatra)............
longipennis, n. Sp.
Subg. Monanus {s. str.).
On doit placer dans ce sous-genre les espèces suivantes :
M. concinnulus Walker (Monotoma) 1858, Ann. Mag. Nat. Hist.,
3, I, p. 207. — Cosmopolite.
M. signatus Frauenf. (Sivanus), 1867, Verhandl. z. b. Gesells.
Wien, p. 438, pl. x11, Î, 28.
ur :
Notes sur les Silvanini. 309
M. fasciatus Woll. (Cryptamorpha), 1874, Ent. Month. Mag, X,
p. 169.
M. fascipennis Reïtt. (Cathartus), 1876, Col. Heîte, XV, p. 129.
M. longicornis Grouv. (Silvanus), 1892, Ann. Soc. ent. Fr., LXI,
p. 285. — Inde, Singapore.
M. rugosus Grouv. (Cathartus), 1882, Ann. Mus. Civ. Genova,
XIL, p. 295, pl. 7, £. 28. — N'e-Guinée, Sumatra.
M. crenatus Sharp, 1878, Trans. Ent. Soc. Lond., 2, p. 85. —
Iles Hawaii.
M. brevicornis Blackb., 1885, Trans. Roy. Dublin Soc., p. 143,
— IL. Hawaii.
M. temporalis, n. sp. — Sumatra.
M. Raffrayi, n. sp. — Poulo Pinang.
M. punctatus, n. sp. — Australie.
M. bisinuatus, n. sp. — Tasmanie.
M. malaicus, n. sp. — Java.
M. villosus, n. sp. — Sumatra.
M. denticulatus, n. sp. — Tji-Solax.
M. discoidalis, n. sp. — Philippines.
M. antennatus, n. Sp. — Japon.
Toutes ces espèces ont les sutures pleuro-sternales atteignant les
bords latéraux du prothorax, et les lignes fémorales du premier seg-
ment de l'abdomen fermées, en général presque contiguës aux cavités
cotyloïdes.
M. (s. str.) temporalis, n. sp. — Oblongo-elongatus, convexus,
mitidus, pube flava, subelongata subdense vestitus, piceus. Antennae sat
incrassatae; 1° et 2° articulis subelongatis, 3° parum elongato, 4, 5,
6°, 7° et 8° plus minusve subquadratis vel subtransversis, 6° et 8° quam
5° et 6° paulo angustioribus; 1° articulo clavae subquadrato, 2 quam
vicinis paulo latiore, transverso, 3° suboblongo, parum elongato, apice
hebetato. Caput in longitudinem convexzum, praecipue in disco parce
punctulatum; oculis modice prominulis, granis subminimis ; angulis
304 . A. GROUVELLE.
posticis acutis, temporibus brevibus sed maxime indicatis. Prothorax
apice quam caput vix latior, antice vix perspicue, postice modice an-
gustus, lateribus parum arcuatus, 1 et 1/5 tam latus quam elongatus,
haud dense (praecipue in disco) punctatus ; margine antico arcuato, ad
extremitates vix sinuato; angulis anticis obtusis, haud particulariter
dentatis ; lateribus tenuiter denticulatis ; angulis posticis obtusis; basi
arcuata, tenuiter marginata. Elytra basi prothorace latiora, humeris
rotundata, lateribus arcuata et sat ampliata, apice conjunctim rotun-
data, duplo longiora quam simul in maxima latitudine latiora, punc-
tato-substriata; intervallis striarum in disco quam punctis haud latio-
ribus; striis ad apicem evanescentibus, ad latera impressioribus ;
1° intervallo laterali subcarinato; stria marginali impressa, sat dense
punctata. — Long. : 1,8 mill.
Oblong, presque trois fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, convexe, brillant, brun de poix, couvert d’une | pubescence
flave, un peu allongée, modérément fine, assez dense, presque rare
sur la tête et le prothorax, disposée en lignes sur les stries des élytres
et sur leurs intervalles. Antennes un peu épaisses; 1er article épais,
suballongé, 2° moins épais, également suballongé, 3° plus long que le
précédent, 4° à 8° plus ou moins subcarrés ou subtransversaux, 6€ et
8 un peu plus étroits que les 5° et 6°; massue presque subégale au
quart de la longueur totale de l’antenne, 1° article subcarré, 2° un peu
plus large que d°r et 3%, transversal, 3° suballongé, suboblong. Tête
moins de deux fois plus large que longue, longitudinalement con-
vexe, éparsement pointillée sur le disque, un peu plus densément
sur les côtés; yeux moyens, à granulations un peu fortes, saillie infé-
rieure au diamètre longitudinal; angles postérieurs aigus, saillants
latéralement, tempes petites, mais très bien marquées. Prothorax à
“peine plus large en avant que la tête, à peine rétréci au sommet, mo-
dérément à la base, arrondi sur les côtés, environ 1 et 1/5 plus large
dans sa plus grande largeur que long dans sa plus grande longueur,
couvert d’une ponctuation plus forte que celle de la tête, éparse sur le
disque, un peu plus dense sur les côtés; bord antérieur subtronqué
au milieu, sinué de chaque côté vers les extrémités; angles antérieurs
obtus, sans denticule spécial; côtés armés, sur toute leur longueur, -
de huit denticules très petits, laissant à l’extrémité antérieure une
courte partie inerme; angles postérieurs obtus; base arquée, fine-
ment rebordée. Écusson cinq fois moins large que la base du protho-
rax. Élytres légèrement arrondis à la base, largement arrondis aux
épaules, alors moins d’une fois et demie aussi larges ensemble que le
ai
|
|
Notes sur les Silvanini. 35
prothorax à la base, arrondis régulièrement, assez élargis sur les côtés,
présentant leur plus grande largeur avant le milieu de la longueur,
arrondis ensemble au sommet, environ deux fois aussi longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués-substriés ;
stries ponctuées effacées vers le sommet, mieux marquées sur les
marges latérales; stries suturales entières, fortement enfoncées vers le
sommet; intervalles des stries discoïdales à peine aussi larges que les
points des stries; 1° intervalle latéral (en ne comptant pas l'intervalle
marginal) costiforme ; 1'e strie latérale enfoncée, assez densément et
fortement ponctuée. Prosternum peu densément et assez fortement
ponctué au milieu, plus densément sur les côtés en avant du sillon
prosternal, celui-ci irrégulièrement marqué. Métasternum brièvement
sillonné au sommet, éparsement et assez fortement ponctué sur le
disque, plus fortement sur la marge basilaire et sur la région des
angles postérieurs. Premier segment de l'abdomen saillant en angle
faiblement obtus, non émoussé entre les hanches postérieures, lisse
sur le disque, éparsement ponctué sur les côtés. Lignes fémorales bor-
dant les cavités cotyloïdes.
Sumatra : Palembang, 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
M. (s. str.) Raffrayi, n. sp. — Ovatus, convexus, nilidus, pube
brevi, suberecta et flava subdense vestitus, subfusco-testaceus ; antennis
pedibusque subdilutioribus. Antennae subgraciles, triarticulatae; 1° ar-
ticulo viæ, 2 parum elongato, 3 et ÿ° sesquilongioribus quam latio-
ribus, 4 vix et 6° parum elongatis, 7° quam 5° paulo breviore, 8° sub-
quadrato; clavae articulis laxatis, paulatim parum incrassatis, 19 et 2°
transversis, ultimo subovato, apice acuminalo, paulo longiore quam
latiore. Caput transversum, convexum, occipite dense ad apicem pau-
latim minus dense et minus valde punctatum, utrinque ad antennae
basin oblique stricteque elevatum; epistomo vix inflexo, transverso;
oculis modice prominulis, granis minimis; temporibus brevissimis,
anguloso-dentatis. Prothorax capite paulo latior, antice vix, postice
subvalde angustus, 1 et 1/3 tam latus quam longus, crebre et validius
capite punctatus; punctis in disco in longitudinem spatium sublaeve
relinquentibus ; margine antico arcuato; angulis anticis obtusis, haud
hebetatis; lateribus arcuatis, juxta basin subsinuatis, haud dense cre-
nulatis ; angulis posticis subrectis ; basi medio modice arcuata, ad extre-
mitates subsinuata. Elytra ad basin prothorace latiora, humeris late
rotundata, lateribus valde arcuata, apice conjunctim subacuminata,
1 et 1/2 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata, punctato-
substriata; striis punctatis, ad apicem altenuatis, ad latera paulo
396 A. GROUVELLE.
impressioribus ; intervallis discoidalibus punctis haud latioribus ; 1° et
2 intervallis lateralibus latis. — Long. : 2 mill.
Ovale, environ deux fois et un tiers aussi long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, brillant, couvert d’une pubescence
flave-cendrée, modérément fine, peu allongée, relevée, inclinée, plutôt
dense; d’un brun de poix peu foncé, avec la tête et le prothorax un
peu rougeûtres, les pattes et les antennes plus claires. Antennes mo-
dérément grêles, terminées par une massue de trois articles séparés;
1e article de l’antenne à peine allongé, 2 un peu plus long, 3° et 5°
une fois et demie aussi longs que larges, 4° et 6° un peu allongés,
7e un peu plus court que >, 8 subcarré; articles de la massue pro-
gressivement un peu plus larges, les deux premiers subégaux, le 4*
faiblement transversal, le 2° un peu plus fortement, le 3° suboblong,
acuminé au sommet, un peu plus long que large. Tête un peu moins
de deux fois plus large que longue, convexe, couverte d’une ponc-
ation très dense sur l’occiput, progressivement un peu moins serrée
vers l’avant, étroitement et obliquement relevée de chaque côté vers
la base de l’antenne, très faiblement infléchie sur l’épistome, celui-ci
subarrondi en avant; labre très petit; saillie des yeux notablement
inférieure à leur diamètre longitudinal, granulations petites; tempes
très courtes mais marquées et formant un angle aigu. Prothorax plus
large que la tête, à peine rétréci en avant, assez fortement à la base,
arrondi sur les côtés, subsinué près des angles postérieurs, présen- ‘
tant sa plus grande largeur vers le troisième quart de la longueur à
partir de la base, environ une fois et un tiers aussi large dans sa plus
grande largeur que long, couvert d’une ponctuation très serrée, à
peine plus forte que celle de la tête, laissant libre sur le disque un
espace longitudinal peu allongé, étroit; bord antérieur modérément et
‘ régulièrement arqué; angles antérieurs obtus, non émoussés; côtés
armés de petits denticules subégaux, peu serrés et assez régulière-
ment espacés; marges latérales convexes; angles postérieurs obtus;
base arquée, bordée dans le milieu par une dépression transversale
assez large, n’atteignant pas les extrémités. Écusson transversal, pen-
tagonal, égal environ au cinquième de la base du prothorax. Élytres
subtronqués à la base, largement arrondis aux épaules, alors très
nettement moins de deux fois pius larges que le prothorax à sa base,
fortement arrondis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur
vers le tiers de la longueur à partir de la base, subacuminés ensemble
au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, ponctués-substriés ; stries plus forte-
Notes sur les Silvanini. 357
ment marquées sur les côtés, atténuées vers le sommet; intervalles
discoïdaux sensiblement aussi larges que les points; latéraux (surtout
le 1°) plus larges que les points; points de la strie marginale assez
rapprochés; stries suturales ne devenant pas contiguës à la suture.
Prosternum peu densément ponctué en avant des sillons latéraux des
hanches antérieures; ceux-ci assez bien marqués; bord antérieur
bordé sauf aux extrémités. Métasternum sillonné au sommet, très
largement ponctué à la base et aux angles postérieurs. 1% segment de
l'abdomen plus court que le métasternum, saillant en angle droit non
émoussé entre les hanches postérieures, éparsement pointillé sur les
côtés, lignes fémorales bordant les cavités cotyloïdes. Hanches inter-
médiaires séparées.
Singapore (A. Raffray), 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
M. (s. Str.) punctatus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus,
mitidus, pube flava, brevi, inclinata subdense vestitus, testaceo-casta-
meus; antennis, capile prothoraceque rufescentibus. Antennae incras-
satae ; clava triarticulata; 1° articulo quadrato, ? subelongato, 3 et
5° subaequalibus, quam 2° paulo longioribus, Æ# transverso, 6° et 8°
quam 4 vix longioribus, 7° subquadrato; articulis clavae paulatim latio-
ribus, ultimo subovato, paulo longiore quam latiore. Caput transversum,
convezum, in fronte dense et valde punctatum, in epistomo densius et
minus valde, utrinque ad antennae basin tenuiter stricteque elevatum ;
epistomo transverso, subinflexo; oculis modice prominulis, granis mi-
mimis; temporibus minutissimis, dentatis. Prothorax capite paulo
latior, antice parum, postice valde angustus, 1 et 1/5 tam in maxima
latitudine latus quam elongatus, quam caput densius et validius punc-
tatus; punctis in disco spatium minimum, elongatum relinquentibus ;
margine antico arcuato, ad extremitates subsinuato; angulis anticis
rectis, subdentatis ; lateribus arcuatis, denticulis minimis, sat separatis
armatis; angulis posticis rectis; basi medio arcuata, utrinque subsi-
muata. Elytra ad basin prothorace paulo latiora, humeris sublate
rotundata, lateribus ad basin parum arcuata, modicissime ampliata,
apice conjunctim subacuminata, magis duplo longiora quam simul in
mazima latitudine latiora, punctato-striata; stris apicem versus
attenuatis, ad latera magis impressis ; intervallis discoidalibus punctis
haud latioribus, subconvexis ; 1° intervallo laterali substricto, convexo ;
marginibus lateralibus medio vix explanato-marginatis. — Long. :
2 mill.
Ovale, environ trois fois plus long que large dans sa plus grande
358 A. GROUVELLE.
largeur, convexe, brillant, couvert d’une pubescence flave, modéré-
ment fine, plutôt courte, relevée-inclinée, peu dense sur la tête et le
prothorax, disposée en lignes sur les stries des élytres et sur leurs
intervalles ; d’un brun testacé un peu rougeâtre sur la tête et le pro-
thorax, plus clair et non teinté de rougeâtre sur les élytres. Antennes
courtes, épaisses, terminées par une massue de trois articles séparés ;
4e article carré, 2 suballongé, 3° et 5° subégaux, un peu plus courts
que le 2, 4° transversal, 6° et 8° un peu plus courts que le 4°, 7° sub-
carré; articles de la massue progressivement un peu plus larges, 4®r et
2e subégaux, 3° subovale, un peu plus long que large. Tête un peu
moins de deux fois plus large que longue, convexe, couverte d’une
ponctuation assez forte et presque serrée sur l’occiput et le front,
moins forte et plus serrée sur l’épistome, à peine relevée à la base des
antennes, subinfléchie sur l’épistome, celui-ci subarrondi en avant;
labre très petit; saillie des yeux très notablement inférieure à leur
diamètre longitudinal, granulations très petites; tempes très courtes,
anguleuses. Prothorax à peine rétréci en avant, assez fortement à la
base, arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur au delà
du milieu de la longueur à partir de la base, environ une fois et un
cinquième aussi large dans sa plus grande largeur que long, couvert
d’une ponctuation serrée, plus forte que celle de la tête, laissant libre M
sur le disque un espace longitudinal court et étroit, à peine subcaré-
niforme; bord antérieur arqué, sinué aux extrémités; angles anté-
rieurs subrectangulaires, armés d’une dent assez large; côtés armés
de petits denticules irrégulièrement espacés; marges latérales con-
vexes; angles postérieurs presque droits; base arquée, sinuée aux
extrémités, finement rebordée. Écusson très transversal, subpenta-
gonal, environ trois fois moins large que la base du prothorax. Élytres
subtronqués à la base, assez largement arrondis aux épaules, alors
moins de deux fois aussi larges que le prothorax à la base, à peine
arrondis sur les côtés dans la moitié basilaire, présentant leur plus
grande largeur un peu au delà du milieu à partir de la base, subacu-
minés ensemble au sommet, un peu plus de deux fois plus longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes;
lignes ponctuées atténuées vers l'extrémité, plus fortement marquées
sur les marges latérales; intervalles discoïidaux environ aussi larges
que les points des stries, subconvexes; 1% intervalle latéral un peu
plus large que les points, convexe; strie marginale assez enfoncée,
points assez serrés; stries suturales entières ; marges latérales forte-
ment infléchies. Prosternum éparsement ponctué sur le milieu, den-
sément sur les côtés devant le sillon latéral des hanches antérieures;
Notes sur les Silvanini. 359
celui-ci assez bien marqué, atteignant presque la marge latérale; bord
antérieur à peine rebordé par un bourrelet. Métasternum coupé par
un sillon longitudinal atténué à la base, densément et fortement
ponctué sur les côtés. 1°" segment de l’abdomen beaucoup plus court
que le métasternum, saillant en angle arrondi entre les hanches pos-
térieures, éparsement ponctué sur le disque, plus fortement et plus
densément sur les côtés; lignes fémorales s’écartant assez notable-
ment de la cavité cotyloïde.
Australie, N'e-Galles du Sud : Ourimbah, 3 exemplaires envoyés
par M. A. Lea. Coll. A. Grouvelle.
M.(S. str.) bisinuatus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice con-
vexus, nilidulus, pube flava, brevi, subtenui subdense vestitus ; elytris
pedibusque testaceis; antennis, capite prothoraceque rufo-testaceis.
Antennae subincrassatae ; 1° articulo parum elongato, 2 vix elongato,
3°, 5° et 7° subaequalibus, parum elongatis, 4, 6° et 8° subaequalibus,
subquadratis ; 1° articulo clavae aliis angustiore, subquadrato, 2 trans-
verso, 3° subovato, subelongato. Caput in fronte crebre ocellato-puncta-
tum, epistomo punctulatum ; oculis modice prominulis, granis minimis ;
temporibus minutissimis, acutis. Prothorax ad apicem capite vix latior,
antice parum, postice paulo magis angustus, lateribus rotundatus, an-
tice posticeque subsinuatus, fere tam elongatus quam in maxima latitu-
dine latus, creberrime et parum profunde ocellato-punctatus; punctis
in disco lineam strictam, laevem relinquentibus ; margine antico arcuato,
ad extremitates sinuato; angulis anticis obtusis, subdentatis ; lateri-
bus tenuissime denticulatis ; angulis posticis obtusis, tenuiter dentatis ;
basi arcuata. Elytra basi prothorace paulo latiora, humeris rotundata,
lateribus ad basin parum arcuata, modicissime ampliata, apice con-
junctim subacuminata, magis duplo longiora quam in maxima latitu-
dine simul latiora, punctato-substriata ; striis apicem versus attenua-
tis, ad latera magis impressis; intervallis discoidalibus punctis paulo
latioribus, subplanis ; intervallis lateralibus 1° et 2 latis; stria mar-
ginali valde impressa, subparce punctata ; margine laterali substricta.
— Long. : 2 mill.
Oblong, environ trois fois et demie aussi long que large dans sa plus
grande largeur, modérément convexe, un peu brillant, couvert d’une
pubescence flave, assez fine, plutôt courte, relevée-inclinée, peu dense
sur la tête et le prothorax, disposée en lignes sur les stries des élytres
et sur leurs intervalles ; testacé, avec les antennes, la tête et le pro-
thorax rougeâtres. Antennes assez épaisses, L‘article un peu allongé
360 A. GROUVELLE.
2° suballongé, 3, 5° et 7° subégaux, un peu allongés, 4°, 6° et 8° subé-
gaux, subcarrés ; 4° article de la massue plus étroit que les suivants,
subcarré, 2° transversal, presque aussi long que le précédent, 3° sub-
ovale, un peu allongé. Tête environ deux fois plus large que longue,
longitudinalement convexe, couverte d’une ponctuation grosse, serrée,
peu profonde, ocellée, subrugueuse sur l’épistome; labre très petit;
saillie des yeux très notablement inférieure à leur diamètre longitu-
dinal, granulations petites; tempes très petites, en angle aigu. Pro-
thorax un peu plus large en avant que la tête, un peu moins large à
la base qu’au sommet, arrondi sur les côtés et subsinué vers les extré-
mités, présentant sa plus grande largeur vers les 3/5 de la longueur à
partir de la base, un peu plus long que large dans sa plus grande lar-
geur, couvert d’une ponctuation ocellée plus grosse mais moins pro-
fonde que celle de la tête, laissant lisse sur le disque un espace longi-
tudinal étroit, subélevé; bord antérieur arqué, sinué aux extrémités;
angles antérieurs droits, armés d’un denticule aigu, peu accentué;
bords latéraux armés de très petits denticules irrégulièrement espacés ;
marges latérales convexes ; angles postérieurs obtus, armés d’un den-
ticule aigu, peu accentué; base arquée, surtout aux extrémités, à
peine visiblement rebordée. Écusson environ trois fois moins large
que la base du prothorax. Élytres faiblement convexes sur le disque,
subéchancrés à la base, arrondis aux épaules, alors moins de deux
fois plus larges que le prothorax à sa base, à peine arrondis sur les
côtés dans la moitié basilaire, présentant leur plus grande largeur au
delà du milieu de la longueur à partir de la base, subacuminés en-
semble au sommet, un peu plus de deux fois plus longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, finement ponctués en lignes,
lignes ponctuées atténuées vers le sommet, mieux marquées sur les
marges latérales; intervalles discoidaux un peu plus larges que les
points, subdéprimés ; {et 2° intervalles, surtout le 4°, plus larges que
les points, le 1° subconvexe; strie marginale enfoncée plus fortement,
ponctuée de points modérément espacés; stries suturales entières;
marges latérales assez étroitement rebordées, explanées au milieu.
Prosternum assez densément et fortement ponctué au milieu et sur
les côtés en avant du sillon latéral des hanches antérieures, celui-ci
médiocrement marqué, n’atteignant pas le bord latéral. Métasternum
longitudinalement sillonné au sommet, subéparsement ponctué. 1° seg-
men de l'abdomen saillant en angle subtronqué entre les hanches
postérieures, peu densément pointillé sur le milieu, plus fortement
sur les côtés; lignes fémorales s’écartant faiblement des cavités coty-
loïdes.
Là
4
Le
Notes sur les Silvanini. 361
- Australie, Nouvelle-Galles du Sud: Queverell, 2 exemplaires envoyés
par M. A. Lea. Coll. A. Grouvelle.
M. (s. Str.) malaïcus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice con-
veus, nitidus, pube flava, subbrevi subdense vestitus, fulvo-testaceus.
Antennae subgraciles ; 1° articulo subelongato, 2 parum elongato, 3° ses-
quilongiore quam latiore, 4° et 6° subaequalibus, subelongatis, 5° et 7° mo-
dice elongatis, 8° quadrato, 6° et 8° quam 5° et 7° vix perspicue angus-
tioribus; clavae articulis paulatim ad apicem subincrassatis, 1 et
2 articulo subelongatis, ultimo praecedente paulo longiore, apice suba-
cuminato. Caput in longitudinem convezum, ad basin densissime, ad
apicem paulatim magis parce, valde et haud profunde punctatum ; oculis
modice prominulis, granis subminimis ; angulis posticis acutis; tempo-
ribus minutissimis. Prothorax ad apicem capite paulo angustior, antice
vix perspicue, postice subvalde angustus, fere tam elongatus quam in
maxima latitudine latus, creberrime, valde et haud profunde ocellato-
punctatus, punctis in disco lineam laevem relinquentibus ; margine antico
modice arcuato ; angulis anticis subobtusis, denticulo lato et modice
producto armatis ; lateribus modice arcuatis, juxta basin subsinuatis,
tenuiter denticulatis; angulis posticis obtusis ; basi arcuata, tenuiter
marginata ; margine basilari (praecipue medio) transversim subdepressa.
Elytra basi prothorace latiora, humeris rotundata, lateribus arcuata
et sat ampliata, apice conjunctim subrotundata, fere 2 et 1/2 tam
elongata quam simul in maxima latitudine lata, punctato-lineuta ;
lineis punctatis ad apicem evanescentibus, ad latera magis impressis ;
1° intervallo laterali sat lato; stria marginali impressa, sat dense val-
deque punctata. —Long. : 2, 1 mill.
Oblong, un peu moins de trois fois et demie ausi long que large dans
sa plus grande largeur, modérément convexe, brillant, couvert d’une
pubescence flave, assez fine, modérément courte, relevée-inclinée,
plutôt rare sur la tête et sur le prothorax, disposée en lignes sur les
lignes ponctuées des élytres et sur leurs intervalles ; roux-testacé, An-
tennes assez grêles ; 1 article épais, suballongé, 2° un peu épais, un
peu allongé, 3° une fois et demie plus long que large, 4° et 6° subé-
gaux, suballongés, 5° et 7° modérément allongés, 8° carré, 6° et 8e à
peine visiblement plus étroits que 5° et 7°; massue à peu près subégale
au tiers de la longueur totale de l’antenne, progressivement un peu
plus large, 1° et 2 articles suballongés, 3° un peu plus long que le
précédent, sabacuminé au sommet. Tête environ deux fois plus large
que longue, longitudinalement convexe, couverte à la base d’une
362 A. GROUVELLE.
ponctuation très serrée, forte, peu profonde, ocellée, devenant pro-
gressivement plus éparse versle devant de la tête; labre petit; saillie
des yeux notablement inférieure à leur diamètre longitudinal, granu-
lations presque petites ; angles postérieurs aigus; tempes à peine mar-
quées. Prothorax assez nettement plus large en avant que la tête, très
faiblement rétréci en avant, assez fortement à la base, arrondi sur les
côtés, présentant sa plus grande largeur vers les trois quarts de la
longueur à partir de la base, brièvement subsinué contre les angles
postérieurs, environ aussi long que large dans sa plus grande largeur,
couvert d’une ponctuation ocellée, très serrée, un peu plus forte sur
le disque, laissant sur celui-ci un espace longitudinal lisse, étroit, très
légèrement élevé ; bord antérieur arqué, très faiblement et très briève-
ment subsinué aux extrémités; angles antérieurs faiblement obtus,
armés d’un denticule large, peu saillant; côtés armés chacun (en
comprenant le denticule de l’angle postérieur) de huit denticules très
petits; angles postérieurs obtus; base arquée, subsinuée vers les
extrémités, bordée par un très fin bourrelet, marqué surtout aux
extrémités; marge basilaire subexplanée, principalement au milieu.
Écusson presque cinq fois moins large que la base du prothorax.
Élytres subtronqués à la base, arrondis aux épaules, arrondis et assez
élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur vers le
deuxième tiers de la longueur à partir de la base, puis atténués vers
l'extrémité et subarrondis ensemble au sommet, environ deux fois et
demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur,
assez fortement ponctués en lignes ; lignes ponctuées effacées vers le
sommet, un peu moins marquées sur les marges latérales; intervalles
discoïdaux à peu près aussi larges que les points, déprimés; 1° in-
tervalle latéral large; stries marginales enfoncées, fortement et assez
densément ponctuées; stries suturales entières, enfoncées au sommet;
marges latérales étroitement explanées-rebordées au milieu. Proster-
num éparsement ponctué sur le milieu, plus densément et plus forte-
ment sur les côtés en avant du sillon prosternal, celui-ci bien marqué;
atteignant le bord latéral contre le denticule de l'angle antérieur. Mé-
tasternum à ponctuation forte et profonde, rare sur le disque, presque
dense contre la base et sur la région des angles postérieurs, très
brièvement sillonné au sommet. Premier segment de l’abdomen épar-
sement et moins fortement ponctué que le métasternum, saillant en
angle obtus, arrondi entre les hanches postérieures; lignes fémorales”
rebordant la cavité cotyloïde.
Java, 4 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
Notes sur les Silvanini. 363
M. (S. str.) villosus, n. sp. — Oblongo-elongatus, conveæus, ni-
tidus, pube flavo-testacea, sublanuginosa subdense vestitus, rufo-ferru-
gineus ; elytris castaneo-testaceis. Antennae subincrassatae; 1° articulo
subelongato, 2 quadrato, 3°, 4° et 5° subaequalibus, modice elongatis,
6° et 8° subquadratis, quam 5° et 7° angustioribus, 7° subelongato;
articulis clavae paulatim ad apicem subincrassatis, 1° et 2° subquadra-
tis, 3° apice subacuminato, fere sesquilongiore quam latiore. Caput in
longitudinem modice convexum, fronte subparce punctatum ; oculis mo-
dice prominulis, granis minimis ; angulis acutis, temporibus minutissi-
mis. Prothorax apice capite vix latior, lateribus (praecipue versus api-
cem) arcuatus, ad basin angustus, paulo magis elongatus quam in
maxima latitudine latus, in disco crebre valdeque, ad latera creberrime
et minus valde punctatus, punctis in disco lineam laevem relinquenti-
bus ; margine antico medio arcuato, utrinque ad extremitatem sinuato ;
angulis anticis obtusis, denticulo lato et modice producto armatis, late-
ribus evidenter denticulatis; angulis posticis obtusis; basi modice ar-
cuata, ad extremitates stricte subpulvinato-marginata. Elytra basi
prothorace latiora, humeris rotundata, lateribus (praecipue ad apicem)
arcuata, subampliata, apice conjunctim subacuminata, paulo magis du-
plo longiora quam simul in maxima latitudine latiora, punctato-li-
meata ; striis ad apicem attenuatis, ad latera vix magis impressis ;
1° intervallo laterali lato;stria laterali impressa, ad basin valde punc-
tata. Long. : 1,7 mill.
Oblong, environ trois fois et demie aussi long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, brillant, couvert d’une pubescence tes-
tacée-flave, plutôt longue, sublanugineuse, assez dense, fortement in-
clinée, assez rare sur la tête et le prothorax, disposée en lignes sur les
stries des élytres et sur leurs intervalles ; roux-ferrugineux. Antennes
un peu épaisses ; 1° article épais, suballongé, 2° un peu épaissi, carré,
3°, 4° et 5° subégaux, modérément allongés, 6° et 8 subcarrés,
très légèrement plus étroits que 3° et 7°, 7° suballongé ; massue égale
environ au quart de la longueur totale de l'antenne, 4* et 2 articles
subégaux, un peu transversaux, 3° presque une fois et demie aussi
long que large, terminé par un bouton subacuminé. Tête un peu plus
de deux fois plus large que longue, faiblement convexe dans la lon-
gueur, couverte d’une ponctuation forte, peu dense, peu profonde,
ocellée sur le front, bien moins serrée et moins forte sur l’épistome ;
labre petit; saillie des yeux notablement inférieure à leur diamètre
longitudinal; granulations petites; angles postérieurs aigus, tempes
très petites. Prothorax un peu plus large en avant que la tête, très
304 A. GROUVELLE.
légèrement rétréci au sommet, fortement à la base, arrondi sur les cô-"
tés, présentant sa plus grande largeur vers les deux tiers de la lon-
gueur à partir de la base, couvert d’une ponctuation ocellée, très ser-
rée sur les côtés, plus forte et moins serrée sur le disque, laissant sur
le milieu de celui-ci un espace longitudinal lisse, étroit, subélevé;
bord antérieur fortement arqué dans le milieu, sinué de chaque côté
vers les extrémités; angles antérieurs obtus, armés d’un denticule
large, peu saillant; côtés armés chacun, en comprenant le denticule
de l’angle postérieur, de huit denticules petits mais bien marqués ; an-
gles postérieurs obtus; base faiblement arquée, bordée (surtout sur
les côtés) par un bourrelet étroit, peu élevé. Écusson presque aussi
large que le tiers de la largeur du prothorax à la base. Élytres sub-
tronqués à la base, largement arrondis aux épaules, alors environ
deux fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, à peine ar-
rondis, élargis sur les côtés pendant les deux premiers tiers de la lon-
gueur, puis atténués et subacuminés ensemble au sommet, environ
deux fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande lar-
geur, ponctués-substriés ; stries atténuées vers le sommet, un peu
plus accentuées sur les marges latérales ; intervalles discoïdaux à peine”
aussi larges que les points ; stries marginales enfoncées, fortement et
densément ponctuées ; stries suturales entières, enfoncées au sommet:
marges latérales étroitement rebordées-explanées au milieu. Proster-
num éparsement ponctué au milieu et sur les côtés en avant du sillon
prosternal, celui-ci assez bien marqué, atteignant le bord latéral contre”
le denticule de l'angle antérieur. Métasternum très brièvement sillonné
au sommet, substrié sur le reste de la longueur, ponctué de points re-
lativement gros, presque disposés en ligne irrégulière de chaque côté
du disque, serrés à la base et sur la région des angles postérieurs.
Premier segment de l’abdomen saillant en angle obtus, assez large-
ment émoussé entre les hanches postérieures, presque lisse; lignes fé-
morales très faiblement écartées des cavités cotyloïdes.
Sumatra : Palembang, 4 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
M. (s. Str.) denticulatus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, subla-
tus, modice convexus, nitidus, pube flava, subelongata subdense vestitus,
fulvo-testaceus. Antennae subgraciles; articulis 1° et 2° subelongatis,,
3° modice elongato, 4° et 6° subaequalibus, parum elongatis, 5° et 7°
quam 4° et 6° paulo longioribus, 8° subquadrato; articulis clavae pau-
latim ad apicem subincrassatis, articulis 1° et 2° subelongatis, 3° apice
subacuminato, quam 2% longiore. Caput in longitudinem convexzum,
fronte dense, epistomo minus valde denseque punctatum ; oculis modice
Notes sur les Silvanini. 365
k prominulis, granis minimis ; temporibus nullis. Prothorax apice capite
vis latior, antice subparallelus, basin versus angustus, fere tam elonga-
tus quam antice latus, creberrime, valde et haud profunde ocellato-
punctatus, punctis in disco lineam laevem relinquentibus ; margine antico
modice arcuato; angulis anticis subrectis, denticulo lato et modice pro-
- ducto armatis ; lateribus evidenter denticulatis; angulis posticis obtu-
sis; basi medio modice arcuata, utrinque subsinuata, tenuiter margi-
nata ; margine basilari sat late subexplanato. Elytra basi prothorace
latioru, humeris rotundata, lateribus ad basin parum, ad apicem ma-
gis arcuata, parum ampliata, apice conjunctim acuminata, fere 2 et
1/2 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata, punctato-li-
meata; lineis apicem versus evanescentibus, ad latera paulo impressio-
ribus; 1° intervallo laterali sat lato; stria marginali impressa, sat
dense punctata. — Long. : 2,1 mill.
Oblong, un peu plus de trois fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, modérément convexe, brillant, couvert d’une pubes-
- cence flave, modérément fine, plutôt longue, relevée-inclinée, plutôt
rare sur la tête et sur le prothorax, disposée en lignes sur les lignes
ponctuées des élytres et sur leurs intervalles ; roux-testacé. Antennes
assez grêles ; 1° article épais, suballongé, 2° un peu épais, suballongé,
3° modérément allongé, 4° et 6° subégaux, peu allongés, 5° et 7° un
peu plus longs que 4° et 6e, 8 subcarré; massue subégale au quart
de la longueur totale de l'antenne, progressivement un peu plus large,
1% et 2e articles suballongés, 3e un peu plus long que les précédents,
terminé par un bouton subacuminé. Tête environ deux fois plus large
que longue, longitudinalement convexe, couverte d’une ponctuation
assez forte, peu profonde, ocellée, dense sur le front, moins dense et
moins forte sur l’épistome; saillie des yeux notablement inférieure à
leur diamètre longitudinal, granulations petites ; tempes à peine mar-
quées. Prothorax un peu plus large en avant que la tête, rétréci à la
base, subparallèle en avant, environ aussi long que large en avant,
couvert d’une ponctuation ocellée, forte, peu profonde, très serrée,
laissant lisse sur le disque un espace longitudinal étroit, subélevé ;
bord antérieur faiblement arqué; angles antérieurs droits, armés d’un
denticule large, peu saillant ; côtés armés chacun, y compris le denti-
cule de la base, de 8 denticules petits mais bien marqués ; angles pos-
térieurs obtus; base faiblement arquée au milieu, subsinuée de chaque
côté vers les extrémités, très finement rebordée. Écusson presque
cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres légèrement
arqués à la base, arrondis aux épaules, alors un peu moins de deux
366 A. GROUVELLE.
‘
fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, à peine arrondis
sur les côtés, sur les deux premiers tiers de la longueur, plus forte-
ment sur le tiers apical, peu élargis, présentant leur plus grande lar-
geur vers le deuxième tiers de la longueur à partir de la base, acumi-
nés ensemble au sommet, presque deux fois et demie aussi longs que
larges dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes ; lignes ponc-
tuées effacées au sommet, un peu mieux marquées sur les marges
latérales ; intervalles discoïdaux à peine aussi larges que les points,
plans; 4° intervalle latéral large; stries marginales enfoncées, assez
densément ponctuées; stries suturales entières, enfoncées au sommet;
marges latérales étroitement rebordées-explanées au milieu. Proster-
num peu densément et fortement ponctué au milieu, plus fortement
sur les côtés en avant du sillon prosternal, celui-ci bien marqué, at-
teignant le bord latéral contre le denticule de l’angle antérieur. Méta-
sternum très brièvement sillonné au sommet, à peine strié sur le reste
de la longueur, ponctué de points assez gros et profonds, très rares
sur le disque, plus denses mais pourtant peu serrés sur les côtés et M
contre la base. Premier segment de l'abdomen saillant en angle très
largement obtus entre les hanches postérieures, éparsement pointillé ;
lignes fémorales s’écartant un peu des cavités cotyloïdes.
Tiji Solak, Wign Koopsbaad (Grelak), 3 exemplaires. Coll. A. Grou-
velle.
M. (s. str.) discoidalis, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modicis-
sime convexæus, nitidus, pube flava, brevi tenuique subdense vestitus;
antennis, capite prothoraceque rufo-testaceis ; elytris testaceis, piceo
vix tinctis, pedibus dilutioribus ; in elytris, post medium, macula sutu-
rali picea, parum saturata, apice angulosa. Antennae subgraciles ; 1° et
2 articulis subelongatis, 3° quam 2 paulo longiore, 4°, 6°, 7° et 82
subquadratis, 5° quam # et 6° longiore, 6° et 8° quam 5° et 7° vix an-
gustioribus ; articulis clavae subaequalibus, 1° subtransverso, 2 quam
vicinis parum latiore, subtransverso, 3 fere tam elongato quam lato,
apice acuminato. Caput in longitudinem modice convezum , postice
dense, ad apicem paulatim parcius punctulatum; oculis magnis, pro:
minulis, granis minimis; temporibus nullis. Prothorax apice vix, pos=
tice modice angustus, fere tam elongatus quam apice latus, in disco
subdense, ad latera crebre punctatus; punctis in disco lineam laevem
relinquentibus ; margine antico arcuato ; angulis anticis subrectis, den:
ticulo brevi, sat lato armatis; lateribus antice subparallelis, ad basin
arcuatis, tenuiter denticulatis ; angulis posticis oblusis; basi arcuata,
tenuiter marginata. Elytra basi prothorace latiora, humeris late ro
Notes sur les Silvanini. 367
tundata, lateribus arcuata et sat ampliata, apice conjunctim subrotun-
data, duplo longiora quam in maxima latitudine latiora, punctato-
lineata ; lineis punctatis ad apicem attenuatis, ad latera magis impressis ;
1° intervallo laterali lato; stria marginali impressa, sat dense valde-
que punctata. — Long. : 1,7 mill.
Oblong, un peu moins de trois fois plus long que large dans sa
plus grande largeur, faiblement convexe, brillant, couvert d’une pu-
bescence flave, courte, fine, inclinée, rare sur la tête et le prothorax,
- disposée en lignes sur les lignes ponctuées des élytres et sur leurs
intervalles; tête, prothorax et antennes roux-testacé, élytres d’un
testacé très légèrement teinté de couleur de poix, marqués après le
milieu, sur la suture, d’une tache couleur de poix modérément foncée,
anguleuse au sommet; pattes plus claires que les élytres. Antennes
modérément grêles; 1° article épais, 2° moins épais, tous deux sub-
allongés, 3° article un peu plus long que le 2°, 4, 6°, 7° et 8°, plus ou
moins subcarrés ou subtransversaux, 5° nettement plus long que le
4e et le 6°; 6° et 8 très légèrement plus étroits que 5° et 7°; massue
égale au quart de la longueur totale de l'antenne, tous les articles
subégaux, le premier transversal, le second un peu plus large que les
autres, le dernier subcarré, acuminé au sommet. Tête à peu près deux
fois plus large que longue, longitudinalement peu convexe, densément
pointillée à la base, progressivement moins densément ponctuée vers
le sommet; yeux gros, leur saillie inférieure à leur diamètre longitu-
dinal, granulations petites; tempes nulles. Prothorax nettement plus
large en avant que la tête, à peine rétréci en avant, modérément à la
base, subparallèle en avant, arrondi dans la partie basilaire, environ
aussi long que large au sommet, couvert d’une ponctuation plus forte
que celle de la tête, serrée sur les côtés, plus éparse vers le milieu,
laissant lisse sur le disque un espace longitudinal étroit; bord anté-
rieur arqué en avant, sinué de chaque côté vers les extrémités; angles
antérieurs presque droits, armés d’une dent peu allongée, assez large
à la base, bien détachée; côtés armés chacun, en comptant la dent de
l'angle postérieur, de huit denticules peu accentués; angles posté-
rieurs obtus; base arquée, finement rebordée. Écusson environ cinq
fois moins large que le prothorax à la base. Élytres subsinués à la
base, largement arrondis aux épaules, alors environ 1 et 1/2 aussi
larges ensemble que le prothorax à la base, arrondis, assez élargis sur
les côtés, présentant leur plus grande largeur au delà du milieu de la
longueur, subarrondis ensemble au sommet, environ deux fois aussi
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, assez fine-
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxI [1912]. 2%
368 À. GROUVELLE.
ment ponctués en lignes ; lignes ponctuées atténuées vers le sommet, «
.un peu mieux marquées sur les marges latérales; intervalles discoi-"
daux un peu plus larges que les points, plans; 4° intervalle latéral %
large; stries marginales fortement et assez densément ponctuées:
siries suturales entières, peu enfoncées au sommet. Prosternum très
éparsement et peu fortement ponctué au milieu, plus fortement et plus
densément sur les côtés en avant du sillon prosternal, celui-ci bien
marqué, atteignant le bord latéral avant la dent de l’angle antérieur.
Métasternum longitudinalement strié sauf à la base, éparsement et:
finement ponctué sur le disque, plus fortement et plus densément mil
les côtés. Premier segment de l'abdomen lisse sur le disque, saillant
en angle droit, émoussé entre les hanches intermédiaires; lignes fé-
morales modérément écartées des cavités cotyloïides.
Iles Philippines : Manille, À exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
M. {(S. Str.) antennatus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modicis-*
sime conveæus, nitidulus, pube flava, subbrevi subdense vestitus : ca
pile prothoraceque rufo-castaneis, elytris antennisque castaneo-testaceis
pedibus dilutis. Antennae subincrassatae; 1° articulo subelongato, 2
parum elongato, 3° sat elongato, 4°, 6°, 7° et 8° subaequalibus, subquass
dratis, > quam vicinis longiore; clavae 1° articulo angustiore, trans
verso, 2 latiore quam praecedente, tam elongato, 3° angustiore, Sub=M
quadrato, apice subacuminato. Caput in longitudinem convexum, parce
el tenuiter punctatum: oculis prominulis, granis minimis ; temporibus
nullis. Prothorax apice wir, postice modice angustus, paulo longion
quam antice latior, in disco ‘subdense, ad latera suberebre, haud valdè 4
punctatus ; punctis in disco lineam laevem relinquentibus ; margine anticom
areuato; angulis anticis obtusis, denticulo brevi, paulo longiore quan :
ad basin latiore armatis; lateribus antice subparallelis, ad basin a
cuatis, tenuitér denticulatis; angulis posticis obtusis: basi arcuata«
tenuiter marginata. Elytra basi prothorace latiora, humeris late ro.
tundata, lateribus arcuata et sat ampliata, apice conjunctim rotun
data, 2 et 1/3 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata
punctato-lineata; lineis punctatis ad apicem atlenuatis, ad later am
magis impressis ; 1° intervallo laterali lato; stria marginali impr'essas
sat dense valdeque punctata. — Long. : 4,9 milk. s à |
|
|
Pb
|
Oblong, environ trois lois plus long que large dans sa plus grande
largeur, faiblement convexe, un peu brillant, couvert d’une pubess
cence flave, fine, assez courte, inclinée, plutôt rare sur la têle et sur
le prothorax, disposée en lignes sur les lignes ponctuées et sur leurs
Notes sur les Silvanini. 3069
intervalles ; tête et prothorax roux-testacé assez foncé, élytres et an-
tennes testacé-marron, pattes plus claires. Antennes un peu épaisses ;
1°" article épais, suballongé, 2° un peu épais, un peu allongé, 3° assez
allongé, 4°, 6°, 7° et 8°, subcarrés, 5° plus long que 4° et 6°, articles 6
et 8 un peu plus étroits que les artieles 5 et 7; massue égale à peu
près au quart de la longueur totale de l'antenne, 4° article plus étroit
que le 2°, un peu transversal, 2° plus large que le 1% et le 3°, subégal
au 1°", 3 suballongé, subacuminé à l'extrémité. Tête un peu moins
de deux fois aussi large que longue, longitudinalement convexe,
éparsement et finement ponctuée; saillie des yeux inférieure à leur
diamètre longitudinal, granulations petites; tempes nulles. Prothorax
assez nettement plus large en avant que la tête, à peine rétréci en
avant, assez fortement à la base, subparallèle en avant, arrondi dans
la partie basilaire, un peu plus long que large dans sa plus grande
largeur, couvert d’une ponctuation moyenne, serrée sur les côtés,
plus éparse vers le milieu, laissant lisse sur le disque un espace lon-
gitudinal étroit; bord antérieur assez fortement arqué, brièvement
sinué vers les extrémités; angles antérieurs obtus, armés d’une dent
peu allongée, moins large à la base que longue ; côtés armés chacun,
en comptant la dent de l’angle postérieur, de huit petits denticules
peu accentués ; angles postérieurs obus ; base arquée, bordée {surtout
vers les extrémités) par un fin bourrelet. Écusson environ quatre fois
moins large que le prothorax à la base. Élytres subéchancrés à la
base, largement arrondis aux épaules, alors environ une fois et demie
aussi larges ensemble que le prothorax à la base, arrondis, assez
élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur peu après le
milieu de la longueur, arrondis ensemble au sommet, environ deux
fois et un tiers aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, assez finement ponetués en lignes; lignes ponctuées atténuées
vers l’extrémité, un peu mieux marquées sur les marges latérales ;
intervalles discoïdaux à peu près aussi larges que les points, plans:
1er intervalle latéral large; stries marginales enfoncées, assez densé-
ment et fortement ponctuées ; stries suturales entières, enfoncées au
sommet; marges latérales très étroitement rebordées. Prosternum
peu densément et peu fortement ponctué sur le milieu et en avant du
Sillon prosternal, celui-ci bien marqué, atteignant presque le bord
latéral avant la dent de l’angle antérieur. Métasternum longitudinale-
ment sillonné sur presque toute sa longueur, finement et éparsement
ponctué sur le milieu, un peu plus fortement et plus densément vers
les côtés. Premier segment de l'abdomen éparsement pointillé, sail-
lant en angle presque droit, à peine émoussé entre les hanches pos-
370 A. GROUVELLE.
térieures, stries marginales des hanches postérieures s’écartant un
peu de celles-ci et, par suite, s’'avançant légèrement sur le 4% seg-
ment.
Japon : Taiwan, 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES Monanus
DÉCRITS JUSQU'A CE JOUR.
A. Angles postérieurs de la tête aigus, bien marqués; an-
tennes épaisses, articles 4, 6, 7, 8 carrés, 5 un peu
allongé; tête éparsement et finement ponctuée; 1 seg-
ment de l’abdomen à peine ponctué (Sumatra)........
RL ET MO Re SD OU LUS 209 DU So temporalis, n. Sp.
— Angles postérieurs de la tête nuls ou à peine marqués... 2. -
2. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges
ensemble; côtés du prothorax finement denticulés;
angles postérieurs de la tête aigus, mais tempes extrê-
mement petites (Poulo Pinang)........... Raffrayi, n. Sp.
— Élytres environ ou un peu plus de deux fois plus longs
que larges ensemble: rte ci ee Con RER RENE 3.
3. Au moins un des articles 4-8 des antennes plus long que
LAON mn rene 1e -2 LT re CORNE ne DR AR SRE L.
— Articles 4-8 des antennes aussi longs que larges........ d
4. Cinquième article des antennes seul plus long que large;
tempes nulless(f)=.c he. RE SIP E D.
= Tous les: articles 48 AHongés ie 2e MP OA Er 6.
>. Ponctuation du prothorax séparée par des intervalles sub-
égaux aux points; élytres plus de deux fois plus longs
que larges ensemble (Japon)........... antennatus, n. Sp.
— Ponctuation du prothorax séparée par des intervalles nota-
blement plus larges que les points; élytres au plus deux
fois aussi longs que larges (îles Philippines).........
si eee ete + CUS OS EN LE RTE Se discoidalis, ie Sp.
6. Pubescence du Fa des élytres courte er re RES
— Pubescence du disque des élytres allongée ou lanugineuse. 8.
7. Ponctuation de la tête et du prothorax très grosse, très
serrée; denticulation des côtés du prothorax mieux
1
(1) M. brevicornis Blackb., des îles Hawaï, se place dans ce groupe.
|
Notes sur les Silounini. 371
marquée; tempes aiguës, extrêmement petites (Java). .
LPO PAGE ET REA DEN TE RER EL malaicus, 1. Sp.
— Ponctuation de la tête ordinaire, peu serrée; denticulation
des côtés du prothorax faiblement marquée; tempes
nulles: (Simpgapore)..,..., mt, longicornis Grouv.
8. Plus grand, plus large ; prothorax moins rétréci à la base ;
pubescence relativement longue; tempes extrêmement
petites (Tji Solak)......... 300. 0 denticulatus; n°14);
— Plus petit, plus allongé; prothorax plus rétréci à la base;
pubescence lanugineuse ; tempes à peine marquées (Su-
A Mad ut Patio s dues villosus, n. Sp.
9. Prothorax un peu rétréci en avant; côtés très nettement
arqués, très finement denticulés (Tasmanie) (!).......
20 A8 AO A PO al .... bisinuatus, n. Sp.
— Prothorax non rétréci en avant; côtés faiblement arrondis ;
PRET OR IE EPP RAP PORTE RRER AE SUR 10.
10. Disque du métasternum ponctué de quelques gros points. 44.
— Disque du métasternum lisse ou très finement ponctué... 12.
- 11. Élytres ferrugineux; ongles antérieurs du prothorax droits,
non saillants; ponctuation du prothorax grosse et
serrée; côtés du prothorax nettement crénelés (Aus-
TE Re PNR AA IEEE IE TAPER punctatus, n. Sp.
— Élytres ferrugineux, coupés par une bande noire; angles
antérieurs du prothorax aigus, un peu saillants; ponc-
tuation du prothorax moyenne, plus fine que celle des
élytres ; côtés du prothorax nettement crénelés (cosmo-
DE LE KA ARRET AR: concinnulus Walk.
12. Ponctuation de la tête fine, espacée; yeux petits; ponc-
tuation du métasternum très fine (Ceylan)... Horni Grouv.
— Ponctuation de la tête assez forte, serrée; yeux gros; mé-
tasternum lisse (Indes Orientales)......... rugosus Grouv.
Synobius Sharp
Sharp, 1899, Biol. Centr.-Amer., Col., IT, 4, p. 558.
S. (Nausibius) lobatus Grouv., 1896, Ann. Soc. ent. Fr., LXV,
p. 207. — Il faut rapporter au genre Synobius Sharp, 1899, Biol.
Cent.-Amer., Col., IL, 4, p. 558, le N. lobatus Grouv.
D’après l'examen des figures, le S. lobatus Grouv. et le S. lobicollis
Sharp sont très voisins l’un de l’autre.
(1) Lei se place M. crenalus Sharp, des îles Hawaï.
372 A. GROUVELLE.
En plus des caractères donnés par Sharp, dans la Biologia, le genre
Synobius se fait remarquer par le développement des extrémités de la
marge antérieure du dessous de la tête qui s’avancent en lobes large-
ment arrondis.
En raison de son prothorax rebordé sur les côtés, le genre Synobius
doit être écarté des Nausibius s. str. et rapproché des Cathartus. I
rappelle les insectes du groupe C. advena Walt. (Ahasverus Gozis) et,
plus particulièrement, C. nausibioides Grouv.
Groure DES Gathartus.
Le genre Cathartus groupe les Silvanini qui ont les tarses lobés, les
marges latérales du prothorax rebordées et des lignes fémorales
ouvertes sur le premier segment de l'abdomen. Défini dans ces termés,
ce groupe réunit des formes tout à fait hétérogènes. Aussi c’est avec
raison que Reitter, in Fauna Germ., IT, 1911, p. 45, a commencé à le
subdiviser, considérant comme appartenant à des genres distincts les
Cathartus du type cassiae (Cathartus Reiche) etles Cathartus du type
advena (Ahasverus Gozis).
Dans un tableau comprenant toutes les espèces, nous ferons ressortir
les divisions génériques qu'il semble utile d'établir pour compléter le
travail de Reitter et répartir dans des groupes naturels les anciens
Cathartus.
Cathartus cassiae Reiche et gemellatus J. Duv. — Guérin-
Méneville a publié dans l’Iconographie du Règne Animal, 1829-1838,
p. 198, un Silvanus quadricollis qui, en l'absence de fype authentique,
a donné lieu à diverses interprétations.
Casey, in Trans. Amer. Ent. Soc., XI, 1884, p. 72, pl. IV, fig. 5;
adopte le nom de Guérin pour une espèce qui est incontestablement
(Reitt., Wien. ent. Zeit., IT, 1884, p. 224) le S. gemellatus I. Duv.
(Ramon de la Sagra, Hist. de lile de Cuba, VIE, 1857, p. 250).
Dans ses Kaf. Mitteleur., HI, 1899, p. 587, Ganglbauer adopte cette
synonymie, la discute et la complète en formulant l'identité des Ca-
thartus (Silvanus) gemellatus, J. Duv. (1857) et Cathartus cassiae
Reiche (Ann. Soc. ent. Fr., 1854, p. 78).
L'étude de la description de Guérin ne me permet pas d'accepter la
première partie des conclusions de Ganglhauer; cette description
s'applique à un insecte dont la tête et le corselet sont très finement
chagrinés, dont les antennes ont la longueur de la tête et du corselel
réunis et dont les élytres, un peu plus larges que le corselet, ont des
L'HNÉEr ES
À :
y
t
-
,
Notes sur les Silvanini. 978
stries longitudinales de points enfoncés. Rien, dans cet ensemble, ne
désigne le C. cassiae, orme gemellalus, qui à la tête et le corselet den-
sément pointillés, les antennes plus courtes que la tête et le prothorax
réunis, les élytres sensiblement de la largeur du corselet et les points
des lignes à peine striées des élytres peu enfoncés. Du reste, Guérin
place son insecte dans le groupe des Silvanus « corselet n'ayant qu'une
dent au sommet de chaque côté », et on ne peut pas placer le Cathartus
cassiae dans ce groupe.
Pour moi, la description de Guérin s'applique plutôt au Silvanus
imbellis Lec. et plus particulièrement à un exemplaire de cette espèce
de petite taille peu coloré. Peut-être pourrait-on rapporter l’insecte de
Guérin au C. opaculus Lac., mais je pense que la première synonymic
est la plus probable.
Du reste, l’exemplaire décrit avait été envoyé à Guérin par Zim-
mermann, tout comme l’exemplaire qui a servi à la description du
S. Zimmermanni; il semble probable que Guérin à eu sous les yeux
les deux espèces de Silounus les plus répandues de l Amérique du Nord,
L'examen de Cathartus gemellatus Guér., provenant de la collection
Chevrolat, confirme la synonymie : C. cassiae Reiche — (gemellatus
J. Duv.). Du reste, il ressort de l'étude d’un grand nombre de Cathar-
thus du type C. cassiae, que celte espèce varie dans des proportions
considérables, soit comme forme, soit comme sculpture. Les grands
exemplaires (C. cassine Reiche type) ont le prothorax beaucoup plus
long que large, les antennes plus allongées, les pattes plus linéaires et
plus longues et en particulier les fémurs des pattes postérieures plus
longs que la largeur de l'abdomen au niveau des hanches postérieures ;
par contre, chez les exemplaires de petite taille, Ia forme est plus con-
vexe, la ponctuation souvent plus forte, le prothorax est parfois sub-
transversal, les pattes sont triangulaires et plus courtes, et, en parti-
culier, les fémurs des pattes postérieures sont moins longs que la
largeur de l'abdomen.
Malgré tous mes efforts je n'ai pas trouvé de caractères permettant
de séparer en plusieurs espèces le groupe des Cathartus du type
cassiae; un observateur plus habile arrivera peut-être à ce résultat,
mais, pour. moi, ma longue étude me donne la conviction que les for-
mes voisines du C. cassiae Reiche sont toutes le résultat de l’extrême
variabilité de cette espèce. Dans les diverses races, les mäles bien
accentués de C. cassiae se distinguent des femelles par les antennes
relativement plus longues, la tête souvent un peu plus allongée et les
tibias plus recourbés; les marges externes des tibias intermédiaires
présentent une courbure plus forte que les marges internes et les ti-
374 A. GROUVELLE.
bias postérieurs sont plutôt courbés vers l’extrémité. Dans les races
de petite taille, la variation des tibias semble avoir porté plutôt sur la
longueur que sur la largeur, aussi leur profil est devenu moins linéaire
et par suite plus triangulaire.
Cathartus quadricollis Reitt. (non Guérin), 1875, Col. Heîte, XV,
p. 1428, est identique, d’après un exemplaire nommé par l’auteur, à
C. (Silvanus) opaculus Lec., 1854, Proc. Acad. Phil., p. 78 (1).
Ahasverus nausibioides, n. sp. — Oblongus, parum con-
veæus, nitidus, tenue flavo-pubescens, testaceus. Antennae breves ; 3 ar-
ticulo sesquilongiore quam latiore; clava subspissa , 1° articulo multo,
3° parum quam 2 brevioribus. Caput fere duplo latius quam longius,
subdepressum, antice subtruncatum, in longitudinem vix perspicue im-
pressum ; temporibus nullis. Prothorax transversus, basin versus an-
qustus, plus minusve parce punctulatus; margine antico truncato,
utrinque ad extremitates sinuato ; angulis anticis lobato-subproductis :
lateribus vix arcuatis, juxta basin breviter sinuatis, leviter undula-
tis, tenuiler marginatis, vix perspicue crenulatis, marginibus latera-
libus sat late subexrplanatis; angulis posticis parum acutis; basi
retrorsum arcuata, utrinque sinuata, tenuiler marginata. Elytra basi
et post humeros prothorace {in maxima latitudine) haud latiora, humeris
rotundata, lateribus arcuata et modice ampliata, haud stricte explanato-
marginata, apice conjunctim rotundata, paulo magis sesquilongiora
quam simul in maxima latitudine latiora, haud profunde lineato-punc-
tata; punctis apicem attenuatis et confusis; intervallis in disco quam
punctis vix latioribus. Mesosternum parce punctulatum. Striae femo-
rales coxarum posticarum arcuatae. — Long. 1,5-1,7 mill.
Oblong, un peu plus de deux fois et demie plus long que large dans
sa plus grande largeur, faiblement convexe, testacé, brillant, couvert
d’une pubescence flave, très fine, peu marquée.
Antennes courtes; 1% article épais, un peu allongé, 2° un peu moins
épais, environ une fois et un tiers plus long que large, 3° environ une
fois et demie plus long que large, 4° et 5° subégaux, un peu allongés,
6° et 7° subégaux, subcarrés, 8° légèrement épaissi vers le sommet,
subtransversal, 9° à 11° formant une massue presque compacte, dont
le 4 article, à profil de tronc de cône renversé, à peine plus long que
large, est un peu plus étroit que le 2, celui-ci presque à profil de demi-
(1) Erichson, in Berichte der Entomologia, donne la synonymie : Silvanus
quadricollis Guér. — $. advena Walt.
Notes sur les Silvanini. 379
sphère, le 3° transversal, acuminé au sommet, environ de la largeur
du 4°r à son extrémité.
Tête subtriangulaire, environ deux fois plus large que longue, sub-
déprimée, subtronquée en avant, plus ou moins éparsement pointillée,
très vaguement impressionnée dans la longueur sur le milieu et obli-
quement sur les côtés ; marges latérales convergentes entre la base et
la naissance des antennes; diamètre longitudinal des yeux environ
deux fois plus grand que le diamètre transversal; tempes nulles. Pro-
thorax transversal, faiblement rétréei à la base, nettement plus large
en avant que la tête, plus ou moins éparsement pointillé; bord anté-
rieur subtronqué, sinué aux extrémités ; angles antérieurs modérément
saillants en lobe arrondi; côtés faiblement arqués, brièvement sinués
contre les angles postérieurs, assez largement subexplanés, légère-
ment onduleux, très finement rebordés, à peine visiblement crénelés ;
angles postérieurs presque droits, non émoussés; base arquée en
arrière, sinuée de chaque côté, finement rebordée sur toute la lon-
gueur. Écusson largement arrondi au sommet, environ trois fois plus
large que long. Élytres un peu plus larges à la base, après les épaules,
que la base du prothorax, arrondis aux épaules, arqués sur les côtés,
relativement assez élargis, arrondis ensemble au sommet, un peu plus
d’une fois et demie plus longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, présentant leur plus grande largeur peu après le mi-
lieu, arrondis ensemble au sommet, ponctués en lignes devenant con-
fuses vers le sommet; points peu enfoncés, atténués vers le sommet
et confus ; intervalles des lignes ponctuées subégaux aux points sur
le disque; marges latérales assez largement rebordées, principale-
ment vers le premier quart de la longueur et vers le sommet. Hanches
antérieures séparées par un intervalle plus grand que leur diamètre
transversal, séparées de la base par un intervalle subégal à leur dia-
mètre longitudinal; saillie prosternale largement tronquée au sommet,
impressionnée entre les hanches. Métasternum éparsement pointillé.
Lignes fémorales des hanches postérieures arquées, entières, très di-
vergentes.
Guyane française {Le Moult), 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
A. plagiatus, D. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus, subopacus,
pube tenui, strata et setis brevissimis, inclinatis, flavo-aureis vestitus ;
capite, prothorace antennisque rufo-piceis, elytris pedibusque fulvis, illis
in disco macula plus minusve infuscata, ad latera attenuata notalis.
Antennae prothoracis basin attingentes ; articulo 3° sesquilongiore quam
latiore, clava laxata, articulo 2 modice transterso, paulo longiore
376 A. GROUVELLE.
quam 1° et 3°. Caput paulo latius quam longius, antice truncatum,
tenuiter scabrum et subdense punctulatum, inter antennarum bases
biimpressum ; temporibus minutis, acutis. Prothorax subquadratus,
basin versus modicissime angustus, lateribus parum arcuatus et ad
basin subsinuatus, tenuiler scaber et crebre punctulatus; margine
antico truncato ; angulis anticis productis, sat valde lobatis, lateribus
marginatis, tenuissime crenulatis ; angulis posticis subacutis et subpro-
ductis ; basi retrorsum arcuata, utrinque sinuata et tenuiter marginata.
Elytra basi quam prothorazx in maxima latitudine paulo latiora, humeris
breviter rotundata, lateribus arcuata et subampliata, apice conjunctim
subacuminata, paulo magis sesquilongiora quam simul latiora, lineato-
punctata; lineis punclatis juxta apicem attenuatis, intervallis vix pers-
picue scabris, in disco quam punctis parum latioribus, unilineato-selosis.
Metasternum parcissime et vix perspicue punctulatum. Ultimum seg-
mentum abdominis maris impressum. — Long. : 1,6 mill.
Oblong, un peu plus de deux fois et demie plus long que large dans
sa plus grande largeur, convexe, presque opaque, couvert d’une
pubescence flave-dorée très fine et très courte, couchée sur la tête et
le prothorax, se redressant sur les élytres en soies inclinées, disposées
en lignes sur les intervalles des lignes ponctuées ; antennes, tête et
prothorax roux un peu enfumé, élytres et pattes fauves, les premiers
marqués sur le disque d'une tache plus ou moins enfumée, mal limitée. -
Antennes atteignant la base des élytres; 1° article épais, un peu
plus long que large, 2° moins épais, un peu allongé, 3° environ une
fois et demie plus long que large, 4° à 6° subégaux, suballongés,
7e et 8e subcarrés, 9° à 11° formant une massue allongée, lâche, dont
le 2° article, un peu transversal, est plus long et plus large que le
1% et dont le 3° subglobuleux est un peu moins large que le précédent.
Tête subtriangulaire, moins de deux fois plus large que longue,
modérément convexe, tronquée en avant, très finement chagrinée et"
subdensément pointillée, biimpressionnée entre les naissances des
antennes ; marges latérales faiblement convergentes devant les nais-
sances des antennes :; diamètre longitudinal des yeux plus de deux fois.
plus grand que le diamètre transversal, tempes petites mais bien mar-
quées, aiguës. Prothorax plus large en avant que la tête à la base,“
environ aussi long que large, dans sa plus grande longueur et san
plus grande largeur, faiblement arqué sur les côtés, faiblement ré
tréci, brièvement sinué à la base, très finement chagriné et très den-
sément pointillé; bord antérieur subtronqué, sinué aux extrémités;
angles antérieurs droits, terminés en un petit lobe arrondi, saillants
Notes sur les Silvanini. 377
® bords latéraux très finement crénelés et rebordés; angles posté-
rieurs aigus, un peu saillants; base fortement arquée en arrière, si-
nuée et rebordée de chaque côté. Écusson subrectangulaire, environ
quatre fois plus large que long. Élytres un peu plus larges à la base
que la base du prothorax, brièvement arrondis aux épaules, arqués
sur les côtés et un peu élargis, subacuminés ensemble au som-
met, un peu plus d’une fois et demie plus longs que larges ensémble
dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes atténuées près
du sommet; intervalles finement chagrinés, un peu plus larges que les
points des lignes ; base et épaules très finement rebordées ; marges laté-
rales assez largement rebordées-explanées, surtout vers le milieu de
la longueur. Hanches antérieures séparées par un intervalle près de
deux fois plus grand que leur diamètre transversal et séparées de la
base du prosternum par un intervalle subégal à leur diamètre longitu-
dinal; saillie prosternale largement tronquée au sommet, un peu inflé-
chie longitudinalement au niveau des hanches. Métasternum à peine
visiblement pointillé. Lignes fémorales des hanches postérieures
presque droites, presque entières, très divergentes. Dernier segment
abdominal du mâle impressionné.
Antilles : S-Thomas, plusieurs exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
La tache obscure des élytres placée un peu au delà du milieu de la
longueur peut varier comme étendue. Lorsqu'elle disparait et lorsque
l'insecte est immature, la coloration générale est fauve clair, légère-
ment jaunâtre.
A. subopacus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice convexus,
subopacus, pube flavo-aurea, tenuissima, substrata dense vestitus, fulvo-
lerrugineus. Antennae prothoracis basin attingentes, subincr assatae :
articulo 3 vix sesquilongiore quam latiore; clava laxata, articulo
2° modice transverso quam 1° paulo longiore et angustiore, quam 3° vix
angustiore. Caput fere duplo latius quam longius, antice truncatum,
plus minusve dense punctulatum, inter antennarum bases leviter biim-
pressum ; temporibus minutis, acutis. Prothorax parum transversus,
basi modice angustus, plus minusve dense punctulatus ; margine antico
truncato, ad extremitates sinuato ; angulis anticis lobato-subproductis ;
lateribus arcuatis, jucta basin sinuatis, tenuiter marginatis et vix pers-
picue crenulatis ; angulis posticis obtusis, haud hebetatis ; basi retrorsum
arcuata, ulrinque sinuata et tenuiter marginata. Elytra basi quam
prothorar in maxima latitudine vix latiora, humeris rotundata, late-
ribus arcuata et modice amyliata, apice conjunctim rotundata, magis
378 A. GROUVELLE.
duplo longiora quam simul latiora, tenuissime scabra et punctato-lineata ;
punclis ad apicem attenuatis, intervallis in disco quam punctis vix la-
tioribus. Mesosternum subdense punctulatum. Ultimum segmentum
abdominis maris subimpressum. — Long. : 1,8-2,1 mill.
Oblong, plus de trois fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, modérément convexe, presque opaque, couvert d’une pubes-
cence flave-dorée, très courte, couchée sur la tête et le prothorax, pres-
que couchée et disposée en lignes sur les lignes ponctuées et leurs
intervalles ; couleur fauve très légèrement foncé. Antennes relativement
un peu épaisses, atteignant la base des élytres ; 47 article épais, un peu
plus long que large, 2° moins épais, environ une fois et demie plus
long que large, 3° encore un peu plus épais que les suivants, à peine
une fois et demie plus long que large, 4° à 6° subégaux, un peu allon-
gés, 7° un peu plus épais que 6° et 8e, 8° subcarré, 9° à 41° formant
une massue allongée, lâche, dont le 2 article, assez nettement trans-
versal, est plus long et plus large que le précédent et dont le dernier,
subcylindrique, terminé par une partie convexe, est un peu trans-
versal et à peine plus étroit que le >. Tête subtriangulaire, presque
deux fois plus large que longue, faiblement convexe, tronquée en
avant, plus ou moins densément pointillée, à peine biimpressionnée
entre les naissances des antennes ; marges latérales faiblement conver-
gentes devant la naissance des antennes ; diamètre longitudinal des yeux
environ deux fois plus grand que le diamètre transversal ; tempes
petites mais bien marquées, aiguës. Prothorax plus large en avant
que la tête à la base, modérément rétréci à la base, un peu moins long
que large dans sa plus grande largeur, arqué sur les côtés, d’abord
peu rétréci, puis brièvement sinué et rétréei dans la partie voisine de
la base, plus ou moins densément et plus ou moins finement pointillé ;
bord antérieur subtronqué, sinué aux extrémités, angles antérieurs
modérément saillants en lobe arrondi; côtés finement rebordés et à
peine visiblement crénelés; angles postérieurs obtus, non émoussés;
base arquée en arrière dans le milieu, sinuée et finement rebordée de
chaque côté. Écusson subrectangulaire, environ trois fois plus large
que long. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax dans
sa plus grande largeur, arrondis aux épaules, arqués et modérément
élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur au delà du.
milieu, arrondis ensemble au sommet, ponctués en lignes atténuées
vers le sommet; intervalles presques lisses, un peu plus larges sur le
disque que les points des lignes ; base et épaules très finement rebor-
dées ; marges latérales très étroitement rebordées. Hanches antérieures
RIRES
Ld
Notes sur les Silvanini. 379
séparées par un intervalle plus petit que leur diamètre transversal et
séparées de la base du prosternum par un intervalle plus grand que
leur diamètre longitudinal; dépression transversale de la base du pro-
sternum recevant les hanches au repos très marquée; saillie proster-
nale largement tronquée au sommet, impressionnée entre les hanches.
Métasternum assez densément pointillé. Lignes fémorales des hanches
postérieures presque droites, entières, très divergentes. Dernier seg-
ment de l’abdomen du mâle subimpressionné.
Brésil : Bahia (dans des tabacs en feuilles importés), plusieurs exem-
plaires. Coll. A. Grouvelle.
TABLEAU DU GROUPE DES Cathartus.
1. Insecte parallèle, plus de quatre fois plus long que large;
antennes n’atteignant pas la base du prothorax; massue
presque compacte, 1° article plus de deux fois plus
large que le précédent; côtés du prothorax sans denti-
culation; métasternum deux fois plus long que le 4°
segment de l'abdomen mesuré dans sa plus grande
longueur; saillie prosternale sans inflexion, sillonnée
entre les hanches (Cathartus)........... cassiae Reiche (1).
— Insecte plus ou moins oblong, toujours très nettement
moins de quatre fois plus long que large; massue des
antennes plus ou moins lâche, 1° article moins de deux
fois plus large que le précédent; métasternum moins
de deux fois plus long que le 1°" segment de l’abdomen
mesuré dans sa plus grande longueur............... 2.
2. Insecte brillant; saillie du premier segment de l'abdomen
4 entre les hanches postérieures profondément enfoncée
au sommet; côtés du prothorax bisinués, non denti-
culés; angles antérieurs à peine saillants, non lobés,
base rebordée ; tempes nulles; saillie prosternale inflé-
chie brusquement au niveau des hanches; métasternum
éparsement ponctué (Silvaninus, n. gen.) (?)....
{1) A côté du C. cassiae Reiche vient se placer le C. anneclens Sharp,
1899, Biol. Centr.-Amer., Col., II, 1, p. 559, remarquable par la sculpture de
ses élytres qui rappelle celle du Nausibius clavicornis.
(2) Silvaninus, n. gen. (prope Calhartus). — Convexus, nilidus ;
prothoracis lateribus haud denticulatis ; angulis anticis vir productis,
380 A. GROUVELLE.
RE SPACE RO ne UE eee te ni GToUuvi(s
— Insecte au plus légèrement brillant; saillie du premier seg-
ment de l'abdomen entre les hanches postérieures sans
énforicement Ausommet,2,4 CL ALIEN LR «|
3. Prothorax brusquement et fortement rétréci-échancré 4
contre les angles antérieurs, ceux-ci subaigus, côtés 2
linement crénelés ; tempes petites, aiguës; hanches an- )
térieures assez rapprochées ; saillie prosternale infléchie
brusquement au niveau postérieur des hanches; base
rebordée; métasternum éparsement ponctué (Süit-
ANnOpPS; 1. pen.) (2)ER ENT ME angulicollis Reitt (°). ;
— Prothorax sans rétrécissement brusque contre les angles È
antérieurs, -parfois assez fortement sinués; angles anté-
rieurs plus ou moins lobés, fortement saillants, lorsque ‘
la limite du bord latéral est accentuée (Ahasverus Gozis). 4.
4. Insecte subconvexe ; antennes moniliformes ; tempes nulles ; ;
angles antérieurs du prothorax lobés ; côtés légèrement k:
ondulés ; base du prothorax finement rebordée ; hanches
antérieures très rapprochées: saillie prosternale plane ;
métasternum à peine pointillé......... nausibioides, n. Sp.
— INnsecte netleMenttCONVExE Ne IT NAN EN REOREA 5.
5. Angles antérieurs du prothorax armés d’une saillie au
moins une fois et demie plus longue que large à la
base; antennes moniliformes, ........ sr RE DB 6.
haud lobatis ; temporibus nullis ; processu proslernali abrupte inflexo ;
primi segmenti abdominis processu ad apicem ercavalo.
Type : S. nilidus Grouv.
(1) Dans ce genre vient se placer C. (Silvanus) consors Sharp, 1899,
Biol. Centr.-Amer., Col., I, 1, p. 561, pl. xvu, f. 28, plus large et plus densé-
ment ponclué. |
(2) Silvanops, n. gen. (prope Catharlus). — Convexus, nitidulus :
prothoracis lateribus juxla angulos anticos constriclo-sinualtis, his acutis,
Mmarginibus tenuiler crenulalis; lemporibus minulis, aculis; processu |
proslernali abrupte inflexo ; primo segmento abdominis inter coxas pos-
licas haud excavalo.
Type : S. angulicollis Reitt.
(3) Dans ce genre viennent se placer C. (Silvanus) colombinus Grouv.,
1881, Ann. Soc. ent. Fr., 6, 1, p. 96, pl. IV, fig. 12, remarquable par le déve-
loppement de sa taille et le C. (Silvanus) perforalus Sharp., 1899, Biol.
Centr.-Amer., Col., IE, 1, p. 562, pl. XVII, F. 27. |
Notes sur les Silvanini. "381
:
— Angles antérieurs du prothorax simples où armés d’un
lobe saillant au plus une fois plus long que large à la
OR RT brce ae a ete à 8 Sie LEE RES VA
6. Élytres environ une fois et demie plus longs que larges
ensemble; base du prothorax finement rebordée, côtés
finement crénelés; angles postérieurs de la tête aigus,
dépassant presque le niveau longitudinal de l'œil; saillie
prosternale presque plane; métasternum éparsement
nn ibn CAO Rad excisus Reitt,
— Élytres environ deux fois plus longs que larges ensemble ;
angles postérieurs de la tête à peine marqués; base du
prothorax sans rebord marginal au milieu, côtés très
finement crénelés ; saillie prosternale légèrement inflé-
chie au niveau postérieur des hanches; métasternum
éparsement pointillé.............. cryptophagoides Reitt.
7. Base du prothorax finement rebordée; tempes à peine
marquées; angles antérieurs du prothorax lobés, côtés
armés de denticules extrêmement petits, un peu espa-
cés; saillie prosternale plane; métasternum très épar-
1
sement pointillé; antennes moniliformes...... advena Walt.
— Bordure marginale de la base du prothorax effacée au
milién: antennes Allongées. 4:11... ,6,, 00 2 8.
8. Élytres environ deux fois plus longs que larges ensemble, 9.
— Élytres environ une fois et demie plus longs que larges en-
D re ee no ctnfete e 10.
9. Tempes marquées, aiguës; angles antérieurs du prothorax
lobés, côtés finement crénelés; saillie prosternale légèe-
rement infléchie au niveau postérieur des hanches; mé-
tasternum subdensément pointillé....... subopacus, n. Sp.
— Tempes à peine marquées ; angles antérieurs du prothorax
faiblement lobés, côtés très finement crénelés; saillie
prosternale plane ; métasternum éparsement pointillé. .
TT A ere ete tre) Et opaculus Lec.
10. Élytres à peine une fois et demie plus longs que larges
ensemble, déprimés sur le disque; angles antérieurs du
prothorax sublobés, côtés très finement denticulés ;
tempes extrêmement petites, non dentées; saillie pro-
sternale sans inflexion au niveau postérieur des han-
ches ; métasternum subdensément pointillé, Delauneyi, n. sp.
— Élytres convexes, plutôt un peu plus d’une fois et demie
plus longs que larges ensemble........,...,........ 414.
382 A. GROUVELLE.
A1. Angles antérieurs du prothorax lobés (tempes petites) ;
angles postérieurs aigus; côtés du prothorax à peine
visiblement denticulés; saillie mésosternale sans in-
flexion au niveau des hanches; métasternum subden-
sément pointillé; une tache suturale obscure sur les
élytres au delà du milieu...:............ plagiatus, n. Sp.
— Angles antérieurs du prothorax sans lobe marqué....... 12.
12. Insecte de couleur foncée, taché de clair aux épaules et à
l'extrémité des élytres ; tempes à peine marquées ; côtés
du prothorax finement crénelés; saillie du prosternum
sans dépression au niveau des hanches; métasternum
ÉDAFSeMENTPOLRUNE 2.65: CRUEL EEE humeralis, n. Sp.
— Insecte de couleur claire; tempes nulles; côtés du pro-
thorax à denticulation peu marquée, irrégulière; saillie
prosternale sans inflexion au niveau des hanches; mé-
tasternum densément pointillé................ rectus Lec.
CATALOGUE DU GROUPE DES Cathartus.
Cathartus Reiche, 1854, Ann. Soc. ent. Fr., p. 77.
cassiae Reiche 1854, Ann. Soc. ent. Fr., p. 78.— gemellatus
J. Duv., 1857, Hist. ile Cuba, Ramon de la Sagra, VIT,
1-51 TRUE ASTRA LAON LA PS RP APP OP NE EE Cosmopolite.
annectens Sharp, 1899, Biol. Cent.-Amer., Col., IE, p: 559...
és RS AS RU Lt CROIRE LOTS PL A TA LE à Amérique centrale.
Silvaninus, n. gen.
nitidus Grouv. (Cathartus), 1889, Ann. Soc. ent. Fr., p. 162,
4 CPL EN EP CREME CO PE EU EE CUS Amérique centrale.
consors Sharp (Silvanus), 1890, Biol. Centr.-Amer., Col., IE,
À, pi 061 PLU TR GNEX DEAN CREER Amérique centrale.
Silvanops, n. £en.
angulicollis Reitt., 1876, Verhandl. z. b. Ges. Wien, p. 194.
EN SRE és dance choc cate 'AINÉTIQUE CERITAIE ER ERRENS
perforatus Sharp (Silvanus), 1899, Biol. Centr.-Amer., Col.,
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colombinus Grouv. (Silvanus), 1881, Ann. Soc. ent. Fr.,
Pi-06 PA ED. NOIRS MERE Colombie,
Notes sur les Silvanini. 383
Ahasverus Gozis.
advena Walt. (Cryptophagus), Silberm. Rev. Ent., If, p. 256.
cie te eee a Let ea qe Ÿ VOTRE Cosmopolite,
excisus Reitt., 1876, Coleopt. Hefte, XV, p. 128..... Cosmopolite,
ME SO SD sue 0e ce de De Jen 4 Guyane française,
cryptophagoides Reitt., 1878, Verhandl. z. b. Ges. Wien,
Na do AR AC IS A RATER RE Colombie.
ER DPI A0. LR, RULES SOEUR ANS AS Brésil.
opaculus Lec. (Silvanus), 185%, Proc. Acad. Phil., p. 78...
M ne een Etats-Unis, Mexique.
EM SD ER un hs de ose TU Guadeloupe.
A D SD ND Ne eue dote Guadeloupe.
EE MEN CPE RER en CPU St-Thomas.
rectus Lec. (Silvanus), 1854, Proc. Acad. Phil., p. 78.......
SOS En CR et États-Unis.
L'espèce suivante m’est inconnue :
Cathartus cairnsensis Blackb., 1903, Trans. R. Soc. S. Austr.,
LL OR Gi RE RTE PEAR RTE EURE Australie.
Myrabolia Reitt.
Reitt., 1876, Coleopt. Heîte, XV, p. 55 (n. gen. Cucujidarum).
Dans ce genre, les épimères mésothoraciques sont écartés des han-
ches par les marges latérales du mésosternum et les cavités des han-
ches antérieures sont fermées. Ces caractères écartent les Myrabolia
des Cucujidae et les placent dans les Erotylidae (Sensu Ganglb.), tribu
des Xenoscelini.
Le genre WMyrabolia diffère des Xenoscelis et Xenoscelinus par le pre-
mier segment de l’abdomen, mesuré au niveau de la saillie intercoxale,
Subégal aux quatre derniers segments réunis. Chez les Myrabolia, l’in-
tervalle entre les cavités des hanches et l’épimère mésothoracique est
plus accentué que chez les Xenoscelis. Ceux-ci sont subtangents aux
Silvanini.
Ann. Soc. ent. Fr. LxxxI [14912]. 25
384 A. GROUVELLE.
TABLEAU DES GENRES DES SILVANINI.
1: Corps franchement parallèle "CPE 2,
— Corps plus ou moins ovale ou oblong.......,........... 3.
12!" Des sillons AntenTAirOs., LRU ee eee Eunausibius, n. gen.
— ‘Pas de sillons antennaires....,........... Cathartus Reiche.
3. Antennes sans massue, cylindriques ou s’épaississant pro-
CTOSSIVEMDERE cest Jim saone NT SECTE D ARIE k.
— Antennes terminées par une massue progressive ou
DUR: 55e er PP NUE EN TC Re NES 18
4. Insecte très déprimé; élytres ne couvrant pas complète-
ment 16 DPI "EE CRU RESTE Synoemis Pasc.
— Insecte plus on moins convexe; élytres couvrant entière-
mentie Den. RE SRE SN SERRE ES à.
D NDes Silons antennaires.. 2% Etc Nepharinus, n. gen.
Pas de Silons antennaires: Arme COR ARE 6.
6. Tarses simples; côtés du prothorax finement crénelés....
OR EN LIN CO NOR NAT CES ARR TN LB QE ie Airaphilus Redt.
— Tarses plus ou moins lobés ou imbriqués............... 2
7. Côtés du prothorax simples........ Pseudosilvanus, n. gen,
*==\Cotes du prothorax crénelés où ondulés. 4... 1 500 8.
8. Côtés du prothorax ondulés, rappelant jusqu'à un certain
point ceux des Nausibius............. Aplatamus, n. gen.
— Côtés du prothorax crénelés........... SAR Platamus Er.
9. Massue des antennes d’un article....... ..... Nepharis Cast.
— Massue des antennes plus ou moins brusque, au moins de
déuxaanticies "22227 ere RES MER ERA 10.
10. Massue progressive de 3 ou 4 articles (1)............... 44.
—Massue-brusque de ou, 3 articles 70 Or et 15.
11.-Massue progressive de 4 articles........... Nausibius Redt.
—, Masaue: progressive. de 3 arheles, et RAR 12.
12. Côtés du prothorax rebordés, dentés au plus à l’angle an-
térieur, au plus largement ondulés................., 413.
— Côtés du prothorax denticulés comme Nausibius, non re-
bordes:. .: aus ee SECRET ER ER EE 14
13. Dernier article des antennes beaucoup plus étroit que le
précédent. :2- 12/0 NRA Synobius Sharp.
(1) J'appelle massue progressive la massue dont le 1°" article, 8° ou 9° de
l'antenne, est d’une largeur comprise nettement entre celle des articles voisins;
ainsi une massue qui paraît brusque, mais dont le 1* article est beaucoup
moins large que le 2° (4hasverus), est progressive.
db
te
Notes sur les Silvanini. 335
— Dernier article des antennes aussi large que le précédent.
RAR ONE PR ERA Ahasverus Gozis.
14. Côtés du prothorax simples, ........... Acathartus, n. gen,
— Côtés du prothorax dentés, pour le moins ondulés......
Liu PESTE ANNEE ER RE CEE EA Silvanopsis Grouv.
15. Massue des antennes de 2 articles.......... Astilpnus Perris.
Dr Massueides antennes de 3 articles. .......:............, 16.
16, Côtés du prothorax armés de six dents plus ou moins ac-
D nn AUS AT Re PP 17.
— (Côtés du prothorax simples ou crénelés................ 18. -
17. Des carènes longitudinales plus ou moins accentuées sur
RE ne une à doi a Oryzaephilus Gangl.
— Pas de carènes longitudinales.......... Silvanolomus Reitt,
18. Tarses simples; bords latéraux du prothorax non re-
LÉ CESR No ÉCRIRE PAPER PIECE EE Silvanus Latr.
— Tarses lobés ou imbriqués en dessous. ................. 10e
19, Côtés du prothorax non rebordés...................... 20.
D Coiés du prothorax rebordés....:.,..2:.....:2.,..... 21.
20. Antennes plus grêles, plus allongées; 3° article nettement
plus long que large; 1°" segment de l’abdomen nette-
ment plus court que le métasternum...,. Silvanoprus Reitt.
— Antennes plus moniliformes; 3° article au plus un peu
US aUelAree Sr... ee ue Monanus Sharp.
21. Côtés du prothorax simples; 1% segment de l’abdomen
nettement plus court que le métasternum.............
eee tale ae a alor Neosilvanus, n. gen,
— (Côtés du prothorax finement denticulés ; 1 segment de
l'abdomen sensiblement aussi long que le métasternum. 22.
22. Côtés du prothorax sans rétrécissement brusque avant les Fu, .
NA AnIETIEUrS issue. le... Silvanops, n. gen. TM
— Côtés du prothorax se rétrécissant brusquement avant les
AUDI ANIEMIeUTS. LM ARE eee 7e Silvaninus, n. gen.
Les genres suivants me sont inconnus :
Cathartocryptus Sharp, 1886, Trans. R. Dublin Soc., 2, ser. III,
p. 392.
Saphophagus Sharp, loc. cit., p. 393.
-Picrotus Sharp, loc. cit., p. 394.
Thortus Broun, 1893, Manual N. Zeal. Col., p. 1345.
Planismus Casey, 1890, Ann. N. York Acad. Sc. V, p. 500.
386 A. GROUVELLE. — Notes sur les Silvanini.
L'ensemble des observations publiées dans ce mémoire ne permet
pas encore de présenter un groupement naturel des Silvanini. La re-
lätion entre cette tribu et les autres tribus des Cucujidae reste obscure;
on entrevoit bien une certaine parenté entre le groupe des Platamus
dont les antennes s’épaississent progressivement vers l'extrémité et les
Uleiota du groupe spinicollis Gory, qui présentent le même caractère,
mais c’est une parenté si vague qu’il faut se borner à constater, pour
le moment, l’absence de types intermédiaires entre les Silvanini et les
Uleiotini, Quant aux Silvanini, on obtient leur répartition en divers
groupes (si l’on veut sous-tribus), en faisant intervenir soit la forme
des antennes et de leur massue, soit la structure des tarses, etc….,
mais le manque d’homogénéité de ces groupes montre qu’ils sont
constitués d'éléments provenant de courants différents.
Le tableau qui précède cherche à mettre en évidence les éléments
des groupes naturels des Silvanini sans toutefois arriver à des résultats
réellement précis; sa conséquence la plus claire est de montrer que,
pour mettre en évidence les affinités naturelles des espèces, il faut re-
courir à des divisions génériques encore plus nombreuses et que,
pour saisir l’enchainement des variations qui ont amené la tribu des
Silvanini à l’état actuel, il faut mieux connaître la structure des espèces
et probablement posséder des types encore inconnus.
Comme conclusion de notre travail, nous nous bornerons donc à
préciser les liens de parenté qui nous semblent exister entre les divers
senres, en les groupant en lignes parallèles cherchant à répondre aux
divers courants d'évolution,
1 2 3 4
Synoemis Acathartus Eunausibius Aplatamus
x Cathartus *Nausibius
_- ——
“Oryzacphilus Silvanopsis Synobius
Nepharis ? Silvano- Ahasverus
Nepharinus lomus
6)
Platamus
mm
Neosilvanus Pseudosilvanus subg. Monanops subg. Monanus Airaphilus
Silvanus Silvaninus Silvanops
Silvanoprus
Astilpnus
|
FAMILLE DES NITIDULIDAE
Notes synonymiques
et rectifications à la nomenclature
par A. GROUVELLE.
Le genre Pleuroneces OIliff, 1891, in Whymper, Trav. Gr. Equat.,
Supp. app., p. 59, établi pour P. montanus OIiff, loc. cit., p. 60 (fig.)
et placé par l’auteur près des Nitidula et des Epuraea, doit être rangé
parmi les Brachyterini, à côté des Heterhelus. Le P. montanus OIliff a
les tibias intermédiaires et postérieurs simples et le bord latéral des
élytres caché lorsque l’insecte est vu de dessus.
Heterostomus || Jacq. du Val, 1858, Gen. Coléop. d’Eur., Il, p. 138
(non Bigot, 1857, Diptères) — Brachypterolus, n0V. n0mM.
Brachypterus rotundicollis || Schäffer, 1905, Bull. Brooklyn Inst., I,
. p. 1% (non Murr., 1864) — B. Schafferi, nov. nom.
Brachyleptus Motsch. — Motschulsky publie deux descriptions de
ce genre : la première, Bull. Moscou, 1845, XVIII, I, p. 54, donne
comme type du genre B. canescens Motsch.; la deuxième, Bull. Mos-
cou, 1870, LXIT, p. 352, indique comme type Strongylus tinctus Man-
nerh., 1843, Bull. Moscou, XVI, p. 255. Cette dernière espèce appar-
tenant au genre Amartus Lec., 1861, Proceed. Acad. Philad., XIII,
p. 343, la deuxième description de Motschulsky doit tomber en syno-
nymie de ce genre.
Brachyleptus Motsch., 1870 (non 1845) — Amartus Lec., 1861.
Colastus Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr. IV, p. 236 — Colopterus Er.,
1842, ap. Wiegm. Arch., I, p. 149.
Erichson a changé le nom de Colopterus qu’il trouvait trop analogue
à Colobopterus Muls. +. Si le principe d’une semblable rectification était
admis, que de noms de genres il faudrait modifier !
Contrairement à l’opinion de plusieurs éntomologistes, Brachypeplus
Er., 1842 [Coléoptères], ap. Wiegm. Arch., I, p. 448, a l’antériorité par
rapport à Brachypeplus Charp., 1843 [Orthoptères], Orth. desc. et de-
388 A. GROUVELLE.
picta, 1841-1845, 9 fascicule, t. 51, D’après Erichson, Bericht, 4845,
p. 51, le 9° fascicule de l’ouvrage de Charpentier a été publié en 1848.
Brachypeplus Grouvellei Kr., 1895, Deuts. ent. Zeitschr., p. 145 —
B. ater Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Fr., LXI, p. 292.
) CEE
Cillaeus elongatissimus Grouv., 1897, Ann. Mus. Civ. Genova,
XXX VII, p. 348, doit être plutôt rapporté au genre Orthogramma.
Carpophilus ochraceus Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 260,
est un Haptoncus, voisin d'H. dispersus Grouv., d’après un type com-
muniqué par le Kôünigl. Zoologisches Museum de Berlin.
Les Carpophilus acutangulus Reitt., C. cingulatus Reitt. et C. sibi-
ricus Reitt. appartiennent au sous-genre Stauroglossicus Murr.
Carpophilus Lewisi Reitt., 1884, Wien. ent. Zeit., IT, p. 258 et 300 —
C. dimidiatus F. (Nitidula), 1792, Ent. syst., Il, 1, p. 264.
Carpophilus lacertosus Murr., 1864, Monogr. Nitid., p. 354 —C. bre-
vipennis Blanch. (Nitidula), 1842 (1), Voyage d’Orbigny, p. 6%.
Carpophilus sordidus Er., 1847, ap. Wiegm. Arch., I, p. 92 — C. pal-«
lens Blanch. (Nitidula), 1842, loc. cit., p. 6%.
Carpophilus punctatissimus Reitt., 1877, Deutsche ent. Zeitschr.,«
p. 372 — var. C. chalybeus 1864, Murr., Monogr. Nitid., p. 369.
Carpophilus punctatus Fleut., 1887, Ann. Soc. ent. Fr.,p. 61. — var.
C. humeralis (Nitidula) F., 1801, Syst. El., I, p. 354.
Reïtter a décrit sous le nom de C. funereus, 1884, Wien. ent. Zeit.,
II, p. 259, un Carpophilus qui n’est pas le C. funereus Murr., 1864:
Monogr. Nitid., p. 358.
L'espèce de Reitter doit être rapportée à une des nombreuses va-
riétés de C. obsoletus Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 259.
Les Carpophilus (subg. Eidocolastus) plagiatipennis Motsch. (Cola-
stus), 1858, Étud. ent., VII, p. 39, C. dilutus Motsch. (Colastus), loc.
cit., p. 39 et C. Bosschai (Bosschae emend.) Grouv., 1892, Notes Ley-
(1) D’après le Bericht der Entomologie, les dates de publication des diverses
parties du Voyage de d’Orbigny dans l'Amérique méridionale doivent s'établir
ainsi qu'il suit : pp. 1-56, 1838 ; 57-88, 1842; 89-229, 1844.
Èr
Notes sur les Nitidulidae. 389
dén Mus., XIV, p. 43, sont des variétés d’une même espèce. L’anté-
riorité appartient à C. plagiatipennis.
Carpophilus ordinatus Oliff, 1883, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 175,
de Bornéo, présentant des stries ponctuées sur les élytres, ne peut
appartenir au genre Carpophilus. Il faut le rapporter au genre Brachy-
peplus et le placer à côté de B. obesus Grouv., 1895, Bull. Soc. ent.
Fr., p. cczvin, dont il doit être bien voisin.
Les genres Microprium C. O. Waterh., 1876, Ann. Nat. Hist., 4,
ser. XVIIL, p. 109 et Probaenus C. O0. Waterh., loc. cit., p. 110, s’appli-
quent à la femelle et au mâle d’une même espèce. Probaenus tombe
donc en synonymie.
Mystrops dispar Murr., 1864, Monogr. Nitidul., p. 413, a des sil-
lons antennaires très courts mais pourtant très nets; il ne doit done
pas rester parmi les véritables Mystrops (1); sa place est dans le genre
Microprium. Ce genre établit la relation entre les Mystrops et les Pria,
Cryptoraea, etc.
Mystrops orientalis OIff, 1884, Notes Leyd. Mus., VI, p. 245, n’ap-
partient pas au groupe des Mystrops; c’est une espèce voisine des
Aethina, qui doit se placer dans un genre nouveau. Nous donnerons
à ce genre le nom de Pseudomystrops.
Sa diagnose s'établit ainsi qu'il suit :
Pseudomystrops, n. gen.
Antennarum articuli 6-8 paulatim incrassati; clava modice abrupta,
elongata, subpiriformi. Labrum magnum, late profundeque emargina-
tum. Mandibulae simplices. Prothoraæ basi haud marginatus. Elytra
pugidium haud. occultantia, vix pubescentia, confuse punctata. Proces-
sus prosterni coxas anticas Superans. Mesosternum abrupte inflexum,
haud carinatum. Tibiae intermediae posticaeque extus biplicatae. Tarsi
modice dilatati; unguiculis haud dentatis.
A ce genre appartient également l’Idaethina humeralis Grouv., 1890,
Ann. Mus. Civ. Genova, XXIX, p. 124.
(1) Les Mystrops de l'Amérique ont le 1* article des antennes coudé à la
base; cette disposition permet aux antennes de se replier sous la tête, malgré
1 absence de sillons antennaires.
390 A. GROUVELLE.
Les individus signalés comme variété de cette espèce doivent rece-
voir un nom spécifique.
Pseudomystrops concolor, D. Sp. — (/daethina humeralis
Grouv., var., 4896, Ann. Mus. Civ. Genova, XXIX, p. 124). — Oblongus,
conveæus , nitidulus, pube flava, strata, subdense vestitus, fulvo-testa-
ceus; clava antennarum infuscata. Antennae subbreves; 1° articulo
intus dilatato, 3° quam 2 vix longiore; clava fere duplo longiore quam
latiore, articulis paulatim paulo angustioribus. Caput transversum,
ante oculos abrupte constrictum, epistomo parallelum; fronte convexa,
subparce punctata; epistomo in longitudinem depresso, sublaevi, stria
interantennali angulosa; oculis magnis. Prothorax antice sat valde
angustus, lateribus arcuatus, 2 et 2/3 latior ad basin quam longior,
subdense punctatus ; margine antico subtruncato; angulis anticis obtu-
sis; lateribus tenuiter marginatis; angulis posticis acutis, subhebeta-
tis; basi utrinque ad extremitates late subsinuata. Scutellum lateribus
arcuatum, apice subacutum. Elytra basi prothorace haud latiora,
oblonga, apice separatim latissime rotundata, 1 et 1/5 tam elongata
quam in maxima latitudine simul lata, subparce punctata ; punctis ad
basin quam illis prothoracis validioribus, ad apicem attenuatis; stria
suturali apice breviter impressa. Corpus subtus fulvo-testaceum. —
Long. : 3 mill.
Oblong, un peu plus de deux fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, modérément brillant, couvert d’une pubes-
cence flave, couchée, assez dense, fauve-testacé avec la massue des
antennes enfumée. Antennes presque courtes; 4° article épais, dilaté
en dedans, 2 moins épais, presque deux fois plus long que large,
3° grêle, un peu plus long que le 2: 4° à 8° s’épaississant progressive-
ment, les deux premiers allongés, les deux suivants suballongés, le
dernier transversal; 3° à 11° formant une massue épaisse, un peu
plus d’une fois et demie plus longue large, dont le 4° article est plus
long que les deux suivants et dont le dernier est terminé par un
bouton subconique, surbaissé. Tête environ deux fois plus large au
niveau des yeux que longue, rétrécie brusquement en avant des yeux,
puis parallèle, subsinuée au bord antérieur, longitudinalement con-
vexe sur le front, subdéprimée sur l’épistome, ces deux pièces sé-
parées par un repli interantennaire subanguleux, substrié ; ponctuation
fine, subéparse, effacée sur lépistome; labre plus de trois fois plus
large que long ; veux gros, assez saillants, leurs bords internes con-
vergents. Prothorax assez fortement rétréci en avant, arqué sur les
Notes sur les Nitidulidae. 391
côtés, à peine plus large en avant que la tête, environ deux fois et
deux tiers plus large à la base que long, subdensément ponctué ; bord
antérieur subtronqué ; angles antérieurs obtus, rebordés ; côtés arqués,
presque parallèles à la base, rebordés comme les angles antérieurs ;
angles postérieurs aigus, embrassant légèrement la base des élytres;
base tronquée, finement rebordée, largement subsinuée de chaque
côté vers les extrémités. Écusson presque en forme de triangle cur-
viligne, émoussé au sommet, subéparsement pointillé. Élytres fai-
blement arqués à la base, anguleux aux épaules, arrondis et un peu
élargis sur les côtés, formant, avec les côtés du prothorax, un angle
obtus, à peine marqué, arrondis aux angles postérieurs externes,
très largement et séparément arrondis au sommet, environ une fois et
un cinquième plus longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, couverts d’une ponctuation subéparse, plus forte à la base
que celle du prothorax, atténuée au sommet; marges latérales très
étroitement rebordées; stries suturales brièvement marquées au
sommet. Dessous du corps fauve-testacé. |
Tenasserim : Meetan (Fea). Coll. du Musée de Gênes et A. Grou-
velle.
P. convexus, n. Sp. — Oblongus, subralde convexus, nitidulus,
pube flava, strata, subdense vestitus, testaceus ; clava antennarum in-
fuscata. Antennae subbreves ; 1° articulo intus dilatato, 3° elongatis-
simo, quam 2 longiore; clava sesquilongiore quam latiore, articulis
paulatim paulo angustioribus. Caput transversum, ante oculos abrupte
constrictum, epistomo parallelum ; fronte convexiuscula, subparce punc-
tulata; epistomo in longitudinem depresso, sublaevi ; stria interanten-
nali subangulosa, impressa ; oculis magnis. Prothorax antice sat valde
angustus, lateribus arcuatus, fere ter latior ad basin quam longior,
subdense punctatus; margine antico late subsinuato; angulis anticis
obtusis, vix hebetatis; lateribus tenuiter marginatis; angulis posticis
acutis, retrorsum sat productis; basi tenuiter marginata, utrinque
juæta scutellum breviter subsinuata, ad extremitates arcuata. Scutel-
lum subtrapezoidale, apice arcuatum. Elytra basi quam prothorax
haud latiora, oblonga, lateribus sat ampliata, apice separatim rotun-
data, vix longiora quam simul in maxima latitudine latiora, subdense
punctata, punctis ad basin quam illis prothoracis validioribus, ad apicem
attenuatis; stria suturali juxta apicem impressa. Corpus subtus testa-
ceum. — Long. : 3,2 mill.
Oblong, environ une fois et deux tiers plus long que large dans sa
392 A. GROUVELLE.
plus grande largeur, assez fortement convexe, testacé, couvert d’une
pubescence flave, couchée, assez dense, massue des antennes en-
fumée. Antennes presque courtes; 1° article épais, dilaté en dedans,
2 moins épais, suballongé, 3° grêle, trois fois plus long que large,
4e à 8° s’épaississant progressivement, 4° allongé mais moins long que
le 3, 5e à 7° subcarrés, 8° en forme de tronc de cône renversé, 9 à
11° formant une massue épaisse, environ une fois et demie plus
longue que large, dont le 1* article est un peu plus long et plus
large que les deux autres et dont le dernier, subégal au 2, mais un peu
plus étroit, est terminé par un bouton conique en forme de tronc de
cône surbaissé. Tête un peu moins de deux fois plus large au niveau
des yeux que longue, rétrécie brusquement en avant des yeux, puis
parallèle, subtronquée au bord antérieur, longitudinalement convexe
sur le front, subdéprimée sur lépistome, ces deux pièces séparées par
un repli interantennaire subanguleux, substrié; ponctuation fine
presque dense, effacée sur l’épistome; labre moins de trois fois plus
large que long; yeux peu saillants, leurs bords internes convergents.
Prothorax assez fortement rétréci en avant, arqué sur les côtés, un
peu plus large en avant que la tête, presque trois fois plus large à la
base que long, subdensément ponctué ; bord antérieur largement sub-
sinué ; angles antérieurs obtus, à peine émoussés; côtés arqués, con-
vergents dès la base, finement rebordés; angles postérieurs aigus,
assez saillants en arrière; base finement rebordée, tronquée au milieu,
brièvement subsinuée de chaque côté, puis arquée vers les extrémités.
Écusson subtrapézoïdal, arrondi au sommet, éparsement pointillé.
Élytres faiblement arqués à la base, à peine visiblement anguleux aux
épaules, assez élargis sur les côtés, continuant presque sur les côtés
la courbure des côtés du prothorax, arrondis séparément au sommet,
environ aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande lar-
geur, couverts d’une ponctuation assez dense, plus forte à la base
que celle du prothorax, atténuée vers le sommet; marges latérales très
étroitement rebordées; stries suturales brièvement marquées au som-
met. Dessous du corps testacé.
Sumatra : Palembang (S. Bouchard), 2 exemplaires. Collection
A. Grouvelle.
Meligethes atomus || Grouv.; 1906, Ann. Soc. ent. Fr., LXXV, p. 76]
80 (non Grouv., 1904) — M. minutus, n0vV. nom.
Meligethes rufipes Gyll., 1808, Ins. Svec., I, p. 235 — M. atratus OL.
(Nitidula), 1790, Ent., II, 12, p. 18, tab. 4, Î. 31. La figure d'Olivier
ne laisse aucun doute à cet égard.
Notes sur les Nitidulidae. 393
Gyllenhal, dans le tome IV de ses Ins. Svec., p. 501, indique que
Nitidula atrata OI. est (certe) la variété b de son Nitidula rufipes.
Cette constatation, exacte en ce qui concerne le rapprochement de N.
rufipes Gyll. et N. atrata O1., est inexacte quant à l'attribution de la
deuxième espèce à la variété b, de la première, N. atrata OI., ayant
les pattes fauves (pedibus rufis), se rapporte au type de l’espèce de
Gyllenhal (pedibus rufo-testaceis) et non à la variété b (pedibus fusco-
piceis), actuellement le Weligethes lumbaris Sturm.
Meligethes atratus || Reitt., 1872, Berliner ent. Zeitschr., XVI, 1872,
p. 259 (non Olivier 1790) — M. translatus, n0v. nom.
Meligethes isoplexidis Woll., 14854, Ins. Mad., p. 123. — Wollaston
. change ce nom en M. echii, 1857, Cat. Mad., p. 40, pour tenir compte
d’une erreur de détermination de la plante sur laquelle vit l’insecte.
Cette rectification, contraire aux règles de la nomenclature, ne peut
être admise; le nom M. isopleæidis doit être maintenu.
Heer, 1841, Fn. Helv., I, p. 43, publie sous le nom de viduatus un
Meligethes qu'il attribue à Sturm. Ce dernier auteur publie à son tour,
1845, Deutschl. Fn. Ins., XVI, p. 23, t. 307, [. E, un Weligethes vi-
duatus. Erichson, 1845, Naturg. Ins. Deutschl., IT, p. 185, ne semble
pas admettre l'identité de ces deux espèces, comme il le fait, dans un
cas analogue, pour Nüitidula symphyti Heer et Meligethes symphyti
Sturm. D’après les descriptions, le M. vwiduatus Er. a les antennes et
les pattes rouges, celui de Sturm a les antennes et les pattes brun rou-
geâtre et le Nitidula de Heer a les antennes brun de poix et les pattes
noires. En raison de la grande variabilité du M. viduatus des catalo-
gues, ces différences ne s'opposent pas, à priori, à l'identité des es-
pèces de Heer et de Sturm. Si elle n’était pas admise, il faudrait donner
un nom nouveau au M. viduatus des catalogues.
Pour le moment la synonymie doit s'établir comme suit :
Meligethes viduatus Hecr, 1841 (Nitidula).
?oiduatus Sturm, 1845, Erichson, 1845, etc.
Meligethes subopacus || Reitt. (Micrurula), 1891, Deuts. ent, Zeits.,
p. 24, (non Reitt., 1874) — M. transmutatus, n0v. nom. |
Meligethes tropicus || Rey, 1889, l'Échange, V, 52, p. 18 (non Reitt.,
1871) — M. infidus, n0Y. nom.
Meligethes bicolor || Reitt., 1896, Wien. ent. Zeit, [non Lucas, 1849
(Cercus)] = M. capucinus Robert, 1909, Bull. Soc. Linn. Prov., I, p. 42.
394 A. GROUVELLE.
Pria pygidialis Grouv. et P. parvula Grouv., 1906, Ann. Soc. ent.
Fr., LXX V, p. 76 et 77, sont : le premier le mâle, le second la femelle
d’une même espèce. P. parvula tombe donc en synonymie.
Nitidula mollicena Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn., XIE, p. 44.
— N. maculosa Fairm., 1866, Ann. Soc. ent. Fr. (4), VI, p. 19. Les
types des deux descriptions sont conservés dans la collection A. Grou-
velle.
Omosiphora Reiïtt., 1875, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII, p. 56. —
Epuraeanella Crotch (Epuraea subg.) 1874, Trans. Am. Ent. Soc.,
p. 76.
Epuraea (olim Omosiphora) limbata est attribué à tort à Olivier,
1790 ; la description de cet auteur est primée, comme il l’indique lui-
même, par E. limbata F. (Nitidula), 1787, Mantissa, p. 92.
Epuraea alticola || Fall., 1909, Trans. Amer. Ent. Soc., XXX VIII,
p. 222 (non Sharp, 1907) — E. alternans, n0V. nom.
Epuraea deleta Er. et E. ochracea Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV,
p. 269, figurant dans cet ouvrage sans descriptions, doivent être
attribués à Sturm qui, le premier, les a décrits.
Epuraea decemguttata F. (Nitidula), 1792, Ent. syst., I, 1,p. 258
— E. quttata OI. (Nitidula), 1811, Encycl. méth., VIII, p. 244.
Fabricius, en décrivant son espèce, se réfère au Nitidula decemguttata
OI., 1790, Ent., Il, 12, p, 10, t. 3, f. 2%, qui est une variété de N. qua-
driguttata OI., loc. cit., p. 10, t. 3, £ 25, rapportée actuellement au
genre Glischrochilus.
Epuraea ornata Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p.109 (non Reitt.,
1872) — E. exeulta, nov. nom.
Epuraea nana Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII, p. 19,ne
peut remplacer comme nom d’espèce E. binotata Reitt., 1872, loc. cit.,
XI, p. 15. E. nana Reïtt. reste comme variété d’'E. binotata Reitt.
Epuraea obsoleta F. (Nitidula), 1792, Ent. syst., I, 1, p. 256. —
E. unicolor OI., 1790 (Nitidula), IX, 12, p. 17, t. 2, f. 9. — Cette syno-
nymie à déjà été indiquée par Schônherr, Gyllenhal, Castelnau. Le
nom d'Olivier semble lui-même primé par biguttata Thünb. (Silpha),
1794, N. Acta Upsal, IV, p. 9.
Epuraea pellax Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XI, p. 25,
Notes sur les Nitidulidae. 395
33 — E. obsoleta F. — E. unicolor OI. ; synonymie vérifiée sur le fype
de l'E. pellax Reitt., conservé au British Museum.
Pria japonica Motsch., 1860, Étud. ent., IX, p. 12, d’après un type
conservé au Musée de l’Académie impériale de St-Pétersbourg, obli-
geamment communiqué par M. le D' Ph. Zaïtzev, appartient au genre
Epuraea subg. Micrurula et est identique à Micrurula fusciceps Reitt.,
1884, Wien. ent. Zeit., IT, p. 261.
La synonymie des Epuraea (Micrurula) japonica Reitt. et E. (Micru-
rula) fusciceps Reitt., 14875, Verh. Nat. Ver. Brünn, XIIL, p. 307, doit
par suite s'établir ainsi qu'il suit.
E. (Micrurula) japonica Motsch., 1860, (Pria).
fusciceps Reitt., 1884.
E. (Micrurula) commutata, nov. nom.
japonica || Reitt., 1873.
Epuraea bifasciata Kr., 1895, Deuts. ent. Zeitschr., p. 148 — Hap-
toncus ocularis Fairm., 1849, Rev. Zool., sér. 2, I, p. 363; sep. p. 28.
Psilotus tenebrosus Grouv., 1908, Ann. Soc.’ent. Fr., LXVII, p. 356
— P, costatus Blanch. (Nitidula), 1842, Voy. d’Orbigny, p. 64,
Lobiopa decumana Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 295 —
L. insularis Cast. (Nitidula), 1840, Hist. Nat. Col., IL, p. 10.
Lobiopa scrobiculata Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 297
— L, peruviana Guér. (Nitidula), 1829-1838, Ic. Règne anim., p. 63,
415,110,
Lobiopa chiliensis Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII, p. 49
— L, setulosa Er., ap. Wiegm. Arch., I, p. 93.
Lobiopa peltidea Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 293 —
L. nigromuculata Blanch. (Nitidula), 1842, Voy. d'Orbigny, p. 62.
Camptodes nigrita Cast. (Strongylus), 1840, Hist. Nat. Col., IT, p. 9.
— Brullé, 1842, Voy. d’Orbigny, Col., p. 66.
D’après le type de Brullé (Muséum de Paris) cette espèce n’est pas
le €. scutellatus Sturm, comme l'indique le catalogue Gemminger et
Harold. Elle se caractérise plus particulièrement par sa couleur noire,
la présence de stries suturales sur les élytres, la ponctuation relative-
ment forte de ces derniers et la faible dent des crochets des tarses.
L'espèce de Brullé semble bien la même que celle de Castelnau; mais,
comme le fait remarquer le premier de ces deux auteurs, la description
396 A. GROUVELLE.
originale est trop courte pour qu’il soit possible de déduire de son
étude une certitude d'identité.
Camptodes arduus Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 333 — C.
thoracicus Cast, (Strongylus), 1840, Hist. Nat. Col., II, p. 9. — Blanch.
(Strongylus), 1842, Voy. d'Orbigny, Col., p. 67.
Camplodes melanurus Blanch. (Strongylus), 1842, Voy. d'Orbigny,
Col., p. 67, est un petit Camptodes voisin du C. rutilus Er., 1843, ap.
Germ. Zeitschr., IV, p. 332, mais distinct par la coloration foncée de
l'abdomen et par la ponctuation des intervalles des stries des élytres
médiocre et éparse. L'étude d’un individu ne permet pas de décider
si les deux formes sont une variété d’une même espèce.
Camptodes M-rubrum Brullé (Strongylus), 1842, Voy. d’Orbigny,
Col., p. 65, t. 5, f. 1. — Cette espèce se fait remarquer par sa grande
taille ; il ne m'a pas été donné d'examiner de petits exemplaires; les
pattes sont très larges, la saillie prosternale se termine en forme de
spatule, la pubescence de la poitrine et de l’abdomen est longue, fine
et ne masque pas la couleur du tégument, les angles suturaux des
élytres sout plus ou moins arrondis suivant le sexe, et le métasternum,
mesuré entre sa saillie sur le mésosternum et celle du 4° segment de
l'abdomen, est mcins long que celui-ci; les exemplaires femelles pré-
sentent souvent une impression à l'extrémité du pygidium. Je n’ai pas
vu d'individus entièrement noirs, mais l'existence de cette variété ne
fait aucun doute. Les individus à élytres entièrement rouges consti-
tuent la variété rubripennis Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII,
p. 410.
Camptodes onustus Lacord., Gen. Col., atlas, t. 18, f. 5. — Grouv.,
1898, Anu. Soc. ent. Fr:, LX VII, p. 365. — Cette espèce large, relati-
vement couile, est caractérisée par la tache subcarrée qui s'étend
sur les régions huinérales des élytres. Le C. onustus a les pattes très
larges, sa saillie prosternale est terminée en forme de spatule, la pu-
bescence du dessous du corps est dense, fine et assez courte, les an-
gles suturaux des élytres sont subdentés et le métasternum est plus
long que le 1% segment de l’abdomen. Tous les individus examinés
ont le pygidium impressionné au sommet. Les mâles sont un peu plus
mats que les femelles et l'extrémité de leurs élytres est plus largement
arrondie. Cette espèce doit avoir une variété entièrement noire,
Camptodes vittatus Er., 1843, ap. Germ. Zeits., IV, p. 327. — Cette |
espèce, relativement plus longue que C. onustus, a les pattes moins
Notes sur les Nitidulidae. 397
larges et la pubescence du dessous du corps moins épaisse, ne mas-
quant pas la couleur du tégument; sa saillie prosternale est terminée
en forme de spatule et les angles suturaux des élytres sont subdentés ;
le métasternum et le 1° segment de l'abdomen sont subégaux. Les
femelles sont, en général, plus brillantes que les mâles et l'extrémité
de leurs élytres est moins largement arrondie. Tous les individus
examinés ont le pygidium impressionné au sommet, plusieurs sont
presque entièrement noirs.
Camptodes rubrovittatus Reïtt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII,
p. 111. — Contrairement à l'opinion émise, Ann. Soc. ent. Fr., XII, 1898,
p. 365, cette espèce est distincte de C. vittatus Er.; ses pattes sont
plus allongées, sa saillie prosternale est presque parallèle, son méta-
sternum est plus long que le premier segment de l'abdomen et la pu-
bescence du dessous du corps est plus dense. L’extrémité des élytres
est arrondie presque de la même manière dans les deux sexes et l’im-
pression apicale du pygidium manque dans l’un et l’autre. Les angles
suturaux des élytres sont obtus, à peine émoussés.
Camptodes trilineatus Reitt., 1878, Verh. z. b. Ges. Wien, 1877,
p.169. — Cette espèce se fait remarquer au milieu des espèces voisines
par les pattes un peu élargies et par la pubescence du dessous du
corps longue et serrée. La saillie prosternale est légèrement en forme
de spatule et le métasternum est plus long que le premier segment de
l'abdomen. Les extrémités des élytres et du pygidium rappellent celles
du C. vittatus Er, Les exemplaires testacés, avec écusson et taches
prothoraciques noirs, constituent la variété C. multipunctatus
Reitt., 1875, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII, p. 16 qui, décrite en pre-
mier, doit donner son nom à l’espèce.
Camptodes humeralis Brullé (Strongylus), Voy. d’Orbigny, Col.,1842,
p. 66, t. à, Î. 2. — Cette espèce bien distincte des précédentes se carac-
térise par ses pattes assez larges, la pubescence du dessous du corps
fine, assez longue, peu serrée, la saillie prosternale légèrement en
spatule et le métasternum un peu plus long que le premier segment
de l’abdomen. Le pygidium est impressionné, en général, au sommet
et les élytres sont arrondis à l'extrémité, comme chez le C. vittatus
Er. La forme typique de l’espèce a le prothorax rouge en dessus et
en dessous, sauf à l'extrémité de la saillie prosternale et les épaules
marquées d’une tache également rouge, s’avançant en dehors sur le
bord latéral, coupée obliquement en dedans et enfermant un point
noir placé sur le calus huméral. Les taches des élytres disparaissent
398 A. GROUVELLE.
parfois, l’insecte est alors noir avec le prothorax rouge. Comme variété
de passage, on trouve des individus ayant une petite tache rouge de
chaque côté du ealus huméral; parfois la coloration noire envahit
tout l’insecte.
Camptodes politus || Sharp, 1890, Biol. Centr.-Amer., Col., IE, 1, p. 333
(non Reitt., 1873) — €. mutatus, n0V. nom.
Camptodes signaticollis || Sharp, 1894, Biol. Centr.-Amer., Col., IE, 4,
p. 345 (non Reitt., 1873) — C. transfuga, nov. nom.
Camptodes nigriceps || Grouv., 1898, Ann. Soc. ent. Fr., LXVIT,
p. 363 (non Grouv., 1896) — €. subnigriceps, nov. nom,
Cyllodes dubius || Grouv., 1892, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXII,
p. 846, 849 (non Reitt., 1877) — €. dubitabilis, n0V. nom.
Nitidula abbreviata F., 1781, Sp. Ins., I, p. 91, doit être rapporté au
genre Aethina Er. Le type de la collection Banks porte une étiquette
« Nie-Zélande ». Cette provenance est probablement fausse.
Pallodes Smithi || Grouv., 1898, Notes Leyden Mus., XX, p. 35
(non Sharp, 1891) — BP. translatus, nov. nom.
Pallodes Harmandi || Grouv., 1903. Ann. Soc. ent. Fr., LXXII,
p. 417 (non Neopallodes Harmandi Grouv., 1902) — P. falsus, no.
nom.
Horn, in Amer. Ent. Soc., I, 1885, p. 90, rapporte le Pallodes silaceus
Er. au Sphaeridium unistriatum Palisot, Ins. Afr. et Amer., 1805-1821,
p. 158, t. 6, Î. 5; cette réunion ne semble pas justifiée. La figure de
Palisot représente un insecte allongé, très finement ponctué en lignes
sur les élytres, alors que l’espèce d’Erichson est relativement courte,
médiocrement ponctuée sur les élytres; de plus l’insecte de Palisot
est noir, alors que celui d’'Erichson l’est très rarement et enfin la
figure de Palisot représente un insecte sans épine à l'extrémité des
tibias, alors que les Pallodes en présentent tous. Dans la circonstance,
on ne peut invoquer un oubli du dessinateur, car dans les figures 3 et
4 de la même planche les épines apicales des tibias ont été respectées.
Platychorinus || Grouv., 1906, Bull. Soc. ent. Fr., p. 201 (non Pla-
lychorina Grouv., 1905) — Platychoropsis, nov. nom,
Nitidula maculata Palisot, Ins. Afr. et Amer., 1805-1821, p. 160,
t. 6, Î. 7 — G Lasiodactylus inquinatus Er. (Lordites), 1843, ap. Germ.
Notes sur les Nilidulidae. 399
Zeitschr., IV, p. 317. La figure de Palisot ne peut laisser aucun doute.
Le nom inquinatus Er. tombe par suite en synonymie.
Axyra brunnea Er., 1843, ap. Germ. Zeitschr., IV, p. 286 — À. afri-
cana Palisot (Nitidula), Ins. Afr. et Amer., 4805-1821, p. 161, t. 6,
Î. 8.
Lordites parallelus Fairm., 1880, Le Naturaliste, p. 484, doit être
rapporté au genre Axyra.
Silpha limbata F., Sp. Ins., I, p. 89. — OI., 1790, Ent., If, A1, t. 2,
Î. 1%, appartient au genre Lasiodactylus Er.: Le type est au British
Museum (collection Banks) où je l'ai vu.
Lasiodactylus americanus Reitt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII,
p. 92 — L. villosus Blanch. (Nitidula), 1842. Voy. d’Orbigny, Col.,
p. 62.
Lasiodactylus stelidotoides OI. (Lordites), 1875, The Entomol., XVI,
p: 99, f. 97) — L. procerus Reitt. (Stelidota), 1875, Verh. Nat. Ver.
Brünn, XIII, p. 103; sep., p. 7.
Strongylus villosus Blanch., 4842, Voy. d’'Orbigny, Col., p. 67, doit
être rapporté au genre Hebascus. Cette espèce, qui semble différente de
toutes les espèces du genre décrites jusqu’à ce jour, a les élytres suba-
cuminés vers l'extrémité et arrondis séparément, la ponctuation du
disque du prothorax très peu enfoncée et assez écartée et la pubes-
cence des stries et de leurs intervalles sur le disque sensiblement égale.
Les Cychramus variegatus Herbst (Strongylus) et C. quadripunctatus
Herbst (Strongylus), 1872, Kaëf., IV, p. 184, 185, t. 34, f. 4 et 5, appar-
tiennent à la même espèce; l'examen des figures ne laisse aucun
doute à cet égard. C. variegatus publié avant quadripunctatus doit être
le nom de l'espèce.
Cychramus variegatus || Reitt., 1876, Deuts. ent. Zeitschr., p, 306
(non Illig.) — C. distinetus, nov. nom.
Paromidia ‘nigerrima Reiïtt., 1873, Verh. Nat. Ver. Brünn, XII,
p. 158 — P. ebenina Blanch. (Nitidula), 1842, Voy. d’Orbigny, Col.,
p. 62.
… Cryptarcha imperialis F. (Nitidula), 1792, Ent. syst., I, 4, p. 257 —
C. undata O1. (Nitidula), 1790, Ent., I. 12, p. 14, t. 3, f. 17.
La synonymie C. strigata F. (Nitidula) — C. undata OI., admise par
Ganglbauer dans ses Kaler Mitteleuropa, II, p. 550, est certainement
inexacte.
Ann. Soc. ent. Fr,, LXXXI [1912]. 96
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vier, 1790. La priorité doit revenir à 1ps quadriguttatus F., 1796,
Ins., p. 214.
Cryptarcha subcaudata Fairm., 4864, Col. Chili, IT, P- 1, doit à
rapporté au genre Cnips Philippi.
CONTRIBUTION A LA FAUNE
DES ORTHOPTÈRES DE LA GUYANE FRANÇAISE
par L. CHoPpARD.
(2e mémoire. Gryllidae) (!).
GRYLLIDAE.
CURTILLINAE.
Scapteriscus Scudd.
S. didactylus (Latr.). — 3 G', 4 ©. St-Jean, S'-Laurent, Nouveau-
Chantier; mai à septembre.
Neocurtilla Kirby.
N. hexadactyla (Perty). — 4 G', 12 ©. S'-Jean, S'-Laurent,
Nouveau-Chantier, la Forestière; février à octobre.
var. Sspinosa, n. var. — Diffère du type par la présence d’une épine
au milieu du bord interne des tibias postérieurs.
Nouveau-Chantier, St-Jean du Maroni. 3 ©.
TRIDACTYLINAE.
Rhipipteryx Newm.
R. trilobata Sauss. — 2 ©. St-Jean du Maroni, Nouveau-Chantier ;
décembre.
R. pulicaria Sauss. — 2 ©, 1 ©. Nouveau-Chantier ; septembre.
GRYLLINAE.
Nemobius Serv.
N. brasiliensis Walk. — 1, 1 ©. Nouveau-Chantier, St-Laurent.
(1) CF. Ann. Soc. ent. Fr. [1911], p. 315.
402 L. CHoparp. (38)
.
PPT C4
N. albipalpus Sauss. — 1 «', 1 ©. St-Jean du Maroni, Nouveau-
Chantier.
Le G de cette espèce n’a pas été décrit :
Aspect et couleur de la © ; un peu plus grand. Comme chez celle-
ci les deux derniers articles des palpes sont blancs; le dernier triangu-
laire, évasé, tronqué au sommet. Abdo-
D bu ae men et pattes comme chez la 9. Pla-
ÂÉUEAN que sous-génitale échancrée en croissant
Ne: Tr au sommet. Ailes caudées. Elytres attei-
PS gnant l’extrémité de l'abdomen. Miroir
arrondi, la cellule interne n'’atteignant
pas le bord antérieur; aire apicale très
réduite.
Long. avec ailes : 11,5 mill.; 1. el.
4,5 mill.; fém. post. 5 mill.
N. longipennis Sauss. — 2 G, 2 ©.
S'-Jean du Maroni, Nouveau-Chantier ;
À avril, juin.
E Je crois pouvoir considérer comme
À appartenant à cette espèce deux G pré-
BA
sentant comme forme et comme colora-
tion des caractères très voisins de ceux
de la ©. Le miroir est grand, à angles
arrondis ; la cellule interne n’atteignant
Î pas le bord antérieur; dans l’un des
j deux individus elle est divisée en son
N\. albipalpus Sauss. G'(K 6). milieu par une petite nervure. Aire
apicale assez réduite.
\
IN
Anurogryllus Sauss.
A. muticus (De Geer). —4ç,8 ©. St-Jean du Maroni, S'-Laurent,.
Nouveau-Chantier, La Forestière, Charvein; toute l’année.
Gryllus L.
G. argentinus Sauss. — 3 «7. St-Jean, Nouveau-Chantier.
Je rapporte à cette espèce un individu «7 à élytres n’atteignant pas
tout à fait l'extrémité de l’abdomen et à ailes à peine caudées, un peu
plus longues que les élytres.
|
(39) Orthoptères de la Guyane française. 403
G. assimilis F. — 1 &', 3 ©. St-Jean, Nouveau-Chantier ; mai.
Miogryllus Sauss.
M. pusillus (Burm.). — 1 &, 2 ©. Gourdonville, Nouveau-Chan-
tier, S'-Jean du Maroni.
M. brevipennis Sauss. —6 G", à ©.St-Jean, S'-Laurent, Nouveau-
Chantier, Gourdonville, La Forestière; avril à octobre,
Gryllodes Sauss,
G. subapterus, n. Sp. — ©. Favo-testaceus; fronte inter an-
tennas fascia brunnea. Pronotum antice leviter arcuatum ; lobis latera-
libus obliquis; margine postico brunneo.
Elytraalaeque squamiformes. Tibiae anticae
tympano unico.
Long. corp. : 14 mill. ; pronot. 2,7 mill.;
1. el. 2 mill. ; fem. post. 9 mill.
o. Testacé, varié de brun et de jaunà-
tre, plus clair en dessous. Tête un peu
plus large que le pronotum, jaunâtre avec
une bande brune interantennaire. Yeux
petits, ovalaires. Ocelles testacés, le médian
transversal. Antennes...? Joues marquées
d’une bande brune en avant des yeux.
Pièces buccales testacées. Pronotum légère-
ment transversal, le bord antérieur un peu
arqué, rebordé et portant de longues soies ;
bord postérieur droit, rebordé et précédé
d’une ligne transversale brune; lobes laté-
raux obliques, jaunâtres en avant, rem-
brunis en arrière, la partie brune se con-
tinuant avec la bande du bord postérieur
du disque ; angle antérieur arrondi; une
tache humérale brune et quelques poils G. subapterus « (K 4).
bruns épars. Abdomen un peu aplati, brun
jaunâtre, velu. Plaque suranale triangulaire, arrondie au sommet. Cer-
ques longs, velus, portant, outre la pubescence générale, de longs cils
dirigés en arrière. Élytres très courts, en carré à angles arrondis, se
recouvrant un peu sur la ligne médiane; leur bord externe est recou-
40% L. CHopARp. (40)
vert par un petit lobe squamiforme, étroit, qui semble représenter une
aile rudimentaire. Pattes jaunâtres, velues; tibias antérieurs présentant
à la face externe un tambour ovalaire très près de la base et portant
deux épines apicales en dessous; tibias intermédiaires présentant
4 épines à l'apex. Fémurs postérieurs renflés, peu pubescents; tibias
postérieurs portant à épines internes, 6 externes, légèrement arquées,
brunes à l'extrémité; éperons forts, un peu pubescents; intermédiaire
externe très long; intermédiaire interne un peu plus long que le su-
périeur.
Nouveau-Chantier. 1
tout par sa taille plus grande, par ses tibias antérieurs perlorés et par
6
Cette espèce est voisine de G. patagonus Sauss., dont elle diffère sur- À
ses élytres se croisant légèrement sur la ligne médiane. "à
"à
4
MOGOPLISTINAE. “
7
Ectadoderus Guér. À
E. varicolor Sauss. — 2 ©. Nouveau-Chantier; juin. £
4
Tous les caractères de ces deux individus concordent parfaitement &
avec la description de de Saussure (1877, p. 307 pl. 15 (xxx), fig. 4) À
sauf en ce que la face est testacée et non noire. Cette différence sem- £
ble peu importante et, bien que n’ayant pu les comparer au type, je crois À
pouvoir les rapporter avec certitude à cette espèce dont le seul habitat
certain est le Pérou (Bolivar, 1881, p. 475).
OECANTHINAE. C4
Laranda Walk.
L. aptera, n. Sp. — ©. Fuseau. Frons inter antennas anguste ros-
trata. Ovipositore brevi, dimidium femoris postici vix aequans ; valvis
acutis ; cercis longissimis. Tibiae posticae serratae, utrinque 4-spinosae.
Long. corp. : 13 mill.; pronot. 3 mill. ; fem. post. 12,5 mill. ; tib. |
post. 10 mill.; ovipos. 6 mill. *
Q@. Aptère, brune variée de testacé, très velue. Front prolongé en
un rostre étroit; oCcciput marqué de à lignes claires dont la médiane
très fine et ondulée. Ocelles testacés, antérieurs à l'extrémité du rostre
latéraux à la base, très rapprochés Pun de l’autre. Yeux assez gros,
E
… (41) | Orthoptères de la Guyane française. 405
un peu saillants, dirigés en avant. Face obscure ; pièces buccales tes-
tacées ; palpes bruns, leur dernier article très long, un peu élargi au
. sommet et tronqué obliquement. Antennes d’une longueur au moins
double de celle du corps, brunes. Pro-
notum à peine plus large que long pré-
sentant un sillon médian testacé; lobes
fatéraux obliques et légèrement diver-
gents (!), à angle antérieur arrondi. Ab-
domen un peu aplati: plaque suranale
assez grande, triangulaire, arrondie au
sommet. Dessous du corps plus clair;
plaque sous-génitale non échancrée. Ovis-
capte relativement très court, droit, à
valves acuminées. Cerques très longs,
velus et ciliés. Pattes antérieures et inter-
médiaires assez faibles, brunes, variées
de bandes et taches plus claires; fémurs
à peine renflés, tibias grêles, armés, les
antérieurs de 2, les intermédiaires de 3
(4 supéro-interne, 2 inférieurs) éperons
apicaux ; tibias antérieurs non perforés ;
métatarses de la longueur des deux au-
tres articles du tarse. Fémurs posté =
rieurs bien renflés à la base, non filifor-
mes vers l’apex ; tibias serrulés, portant
4 épines de chaque côté; éperons inter-
nes : intermédiaire et supérieur égaux,
inférieur extrèmement court; éperons
externes : inférieur un peu plus long
que le supérieur, moyen environ deux L. aptera Q@ (X< 3).
fois plus long que l’inférieur. Métatarse
un peu plus long que les deux autres articles du tarse, biserrulé en
dessus.
S'-Laurent du Maroni: octobre. 1 ©.
Cette espèce est surtout caractérisée par la brièveté de son ovi-
scapte.
(1) Suivant la nomenclature proposée par H. de Saussure (4877, p.7), j'ap-
pelle lobes obliques, les lobes latéraux remontant soit antérieurement soit
postérieurement ; par lobes divergents, je désigne ici les lobes s’écartant en
dehors, non perpendiculaires au plan du disque du pronotum.
L. CHopaRD. (42)
Ectecous Sauss.
E. hedyphonus Sauss. — 1 ©. St-Laurent; novembre.
Phalangopsis Serv.
P. longipes Serv. — 3 ©. S'-Laurent, Nouveau-Chantier; sep-
tembre.
TRIGONIDIINAE.
Metioche Stil.
M. americana, 0. Sp. — ©". Pallide flavo-testacea ; valde pubes-
cens. Pronoti lobi laterales antrorsum late rotundati. Elytra an-
gusta, parallela, area dorsali venis 4. Alae longe caudatae. Tibiae an-
}
M. americana G'(X 5).
ticae leviter dilatatae ; foramine utrinque
oblongo, extus minore.
Long. : 6 mill.; L. cum al. : 10,5 mill.; L.
cum el. : 7 mill.; pronot. 1,3 mill. ; lat. pron.
4,5 mill.; fem.
post. 5 mill.
À A
o*. Jaune pâle, «
pubescent. Tête
déprimée, brun
rougeàtre ; rostre
ARE \ ee)
assez eiroil, ar-
rondi à lextré-
b C
mite. ù EUX y. americana. — a, palpe
moyens, peu Sail- maxillaire; b, palpe labial:
lants. Premier. c, plaques.-génitale (x 10).
article des anten-
nes transparent dans la moitié externe. Der-
nier article des palpes très évasé, triangulaire.
Pronotum un peu plus large que long, à bord
antérieur droit, bord postérieur sinué; lobes
latéraux peu élevés, angle antérieur très ar-
rondi. Abdomen velu; plaque sous-génitale
longue, très échancrée à l'apex. Cerci longs,
velus. Élytres étroits, parallèles, jaunes, trans-
parents sur la ligne suturale; 4 nervures
|
(43) Orthoptères de la Guyane franraise. 407
dorsales et 3 latérales. Ailes longuement caudées. Pattes grêles, pubes-
centes; tibias antérieurs un peu dilatés; tambour externe petit,
presque rond, interne plus grand, ovalaire. Fémurs postérieurs grêles ;
tibias portant 3 épines de chaque côté; épines et éperons rembrunis à
l’apex.
La Forestière; avril. À œ.
Cette espèce est intéressante, étant la première du genre trouvée en
Amérique.
Cyrtoxipha Brunn.
C. Gundlachi Sauss. — 9 &', 4 ©. S'-Jean, S'-Laurent, Nouveau-
Chantier, La Forestière; février à août.
C. cayennensis Sauss. (1897, p. 233). — 2 ©. Nouveau-Chan-
tier.
C. Smithi Sauss. — 4 «*, 10 ©. St-Jean, S'-Laurent, Nouveau-
Chantier, La Forestière; février à août.
GC. Championi Sauss. — 2 &', 2 ©. S!'-Jean, St-Laurent; juin à
septembre.
C. tolteca Sauss. — 7 G', 1 ©. S'-Jean du Maroni, Nouveau-Chan-
tier, La Forestière; mai à août.
C. angusticollis Sauss. — 2? «ÿ. St-Jean du Maroni.
C. variegata, n.sp. — Minuta, brunnea pallide variegata. Caput
rotundatum, prothorace latius. Palporum articulus ultimus triangula-
ris. Antennae nigrae, basim versus annulo albo, lato notatae. Pronotum
postice dilatatum. Pedes fusco- et luteo-variegati; tibiis anticis utrinque
foramine oblongo. Alae longe caudatae.
œ. Elytra latiuscula; speculo paulo longiore quam latiore; area late.
r'ali venis 4.
©. Elytra elevalo-venosa; area dorsali venis 4; ovipositore brevi;
valvis apicalibus subdimidiam partem ejus longitudinis efficientibus.
et Lons. cum el.c: 6,5 mill.; l:. cum al. : 9/mill ; fem, post.
4,75 mill.
©. Long. cum al. : 8,5 mill.; fem. post. 4,5 mill.; ovip. 2 mill.
Gris, varié de brun et de jaunâtre, pubescent. Tête un peu plus
408 L. CHOPARD. (44)
large que la partie antérieure du pronotum ; rostre très court, oblique.
Yeux globuleux, saillants; ocelles petits, disposés en triangle. Face
noire, glabre; palpes jaunes, à dernier ar-
ticle triangulaire. Antennes noires, présen-
tant dans leur tiers antérieur une partie
blanchâtre. Pronotum noirâtre, velu, assez «
fortement dilaté en arrière; ses lobes laté-
raux à angle anté-
rieur arrondi. Pat-
tes variées de brun
et de jaunâtre. Ti-
bias antérieurs en-
tièrement jaunes,
renflés et présen-
tant de chaque côté
un grand tambour
ovale; tibias inter-
médiaires jaunes.
Fémurs posté-
rieurs jaunes mar-
qués de deux lar-
ges bandes brunes,
assez forts; tibias
jaunes, grêles, pré-
sentant 3 épines de
chaque côté. Ailes longuement caudées.
'. Élytres assez larges, testacés; speculum
un peu plus long que large; 3 veines dans le
champ latéral. : {
©. Élytres bruns, à veines très saillantes ©+ variegala © (K 5). à
au nombre de 4 |
dans le champ dorsal, 4 dans le champ
latéral. Oviscapte court, arqué, à valves
finement dentées, formant presque la moi-
tié de sa longueur totale.
C. variegata G' (K »).
SR + PV
S'-Laurent, Nouveau-Chantier; octobre M
à janvier. A G', 2 ©.
nn |
!
a C. nitida, 0. Sp. — ©. Nigra, nilida.n
C. variegata. — a, palpe Caput convexum ; oculis globosis. Pronotum
maxillaire; b,oviscapte(><12). postice leviter dilatatum ; lobis lateralibus
. (45) Orthopteres de la Guyane francaise. 409
margine infero anterius ascendente. Tibiae anticae basi nigrae, leviter
dilatatae ; utrinque foramine minuto, oblongo. Femora postica gracilia,
lutea, apice infuscata, in medio vitta nigra, angusta. Elytra nigra, apice
angustissime albo-limbata, nitidissima ; area laterali venis 4, vena me-
diastina à vena humerali approximata; area dorsali venis tantum tri-
+ bus, sinuatis. Alae longissime caudatae, nigrae; apice albo. Ovipositor
- brevis, curvatus ; valvis subtilissime denticulatis, dimidiam partem ejus
occupantibus.
Long. cum el. : 5,5 mill.; 1. cum al. : 9,5 mill.; fem. post. 4,5 mill. ;
ovipos. 2 mill.
©. Noire, glabre, brillante. Tête un peu plus large que le pronotum
en avant; rostre étroit, très oblique; yeux saillants. Palpes maxil-
laires.?; palpes labiau x à dernier article long,
un peu évasé au sommet, tronqué oblique-
ment. Pronotum dilaté postérieurement, noir,
un peu rugueux; bord antérieur droit; bord
postérieur sinué; lobes latéraux à angle an-
térieur très arrondi. Abdomen testacé, glabre ;
oviscaple court, arqué, ses valves apicales
très finement dentées et occupant la moitié de
la longueur totale. Élytres étroits, noirs, lui-
sants ; apex finement bordé de blanc; nervu-
res d’un brun testacé; Champ latéral présen-
tant 4 nervures, la médiastine à égale distance
de la veine humérale et de la 2° latérale;
champ dorsal présentant seulement trois ner-
vures incurvées vers la ligne suturale; réti-
culation entre les nervures presque nulle.
Ailes longuement caudées,
noires, bordées de blanc à
l’'apex. Pattes grêles, testa-
cées ; tibias antérieurs rem-
brunis à la base, un peu
renflés et présentant deux
tambours ovalaires à peu C. nitida Q (K 5).
près égaux. Fémurs posté-
rieurs marqués d’une bande transversale noire
médiane.
NN
£
ee
2
Le
=
es
dr
C. nitida Q.
Oviscapte (< 12). Nouveau-Chantier. 1 ©.
10 L. CHoPARD. (46) |
Cette petite espèce est très remarquable par la nervation réduite des
élytres.
C. aptera, n. sp. — Testacea, pubescens. Palporum articulus
ultimus elongatus, apice leviter dilatatus. Elytra ut in C. Gundlachi
venosa. Alae nullae. — Q, Ovipositor brevis, gracilis ; valvis apicalibus
C. aptera SG (K 7). CTaplentiON EE
lertiam partem ejus longitudinis efficientibus. Pedes graciles; tibiis
anticis utrinque foramine minuto, subrotundato.
d. Long. cum el. : 6 mill.; pronot. 1,25 mill. ; fem. post. 4 mill.
©. Long. cum el. : 5 mill.; fem. post. 4 mill. ; ovipos. 2 mill.
“
Testacé, pubescent. Tête un peu plus large que le pronotum, dé-
primé; rostre oblique. Yeux médiocres, peu saillants; palpes à
dernier article long, un-peu dilaté à l’apex. Pronotum un peu rétréci
en avant, hérissé de longues soies brunes et présentant quelques petits |
tubercules bruns surtout le long du bord postérieur; bord antérieur
N
- (47) -_ Orthoptères de la Guyane francaise. 414
légèrement concave; bord postérieur droit; lobes latéraux peu élevés,
à angles arrondis. Pattes grêles; tibias antérieurs non dilatés, présen-
tant près de la base 2 petits tambours presque ronds. Aïles nulles.
©. Elytres dépassant un peu l'abdomen, déprimés, à miroir allongé ;
4 veines obliques dans le champ latéral ; plaque sous-génitale longue,
arrondie à l’apex, marquée de noir sur la ligne médiane.
Q. Elytres convexes, atteignant à peine l’extrémité de l'abdomen ;
4 nervures latérales; 5 nervu-
res dorsales ; champ latéral plus
court que le champ dorsal, tron-
qué obliquement au sommet.
Oviscapte plus court que les
cerci, grêle, arqué, ses valves
atteignant un peu plus du tiers
de la longueur totale. a b
Charvein, S'-Laurent, Nou- C.aplera ©. — a, palpe maxillaire ;
veau-Chantier ; mai à décembre. b, oviscapte (x 12).
20,29.
Cette petite espèce se distingue de tous les autres Cyrtoxipha amé-
ricains par l'absence des ailes. Elle rappelle beaucoup par la forme
du prothorax et la nervation des élytres C. Gundlachi Sauss.
STENOGRYLLINAE, n. subf.
Il me semble indispensable de réunir dans un groupe spécial le
genre Stenogryllus Sauss. et les formes voisines. Ce groupe est carac-
térisé par ses formes beaucoup plus allongées que chez les Gryllinae
et, surtout, par l’armature des tibias postérieurs qui ne sont pas ser-
rulés et présentent de nombreuses épines sur chaque angle. Les
éperons apicaux sont disposés suivant le type des Eneopterinae du
groupe de Podoscirtus Serv. Le deuxième article des tarses est dé-
primé, subcordiforme.
Pseudogrylilus, n. gen. (!).
©. Elongatus. Caput globosum. Pronotum cylindricum ; lobis latera-
libus rotundatis, haud attenuatis. Elytra elongata. Alae vix caudatae.
Tibiae anticae foramine nullo. Tibiae posticae non serratae, tota lon-
gitudine utrinque spinosae. Tarsi brevissimi: articulo 2 deplanato,
cordiformi.
(1) Fesdñc, faux; Gryllus, nom générique.
«1
412 L. CHopARD. (48)
©. Forme allongée. Tête globuleuse; rostre très court, oblique. «
Pronotum cylindrique, les lobes latéraux à angles très arrondis, mais
non obliques, peu élevés. Élytres allongés, dépassant l'abdomen; ailes
peu caudées. Paties assez fortes, courtes, le deuxième article des
tarses déprimé, subcordiforme. Tibias antérieurs non perforés. Tibias M
postérieurs non serrulés et présentant des épines sur toute leur lon-
gueur; éperons internes forts, les 2 inférieurs très rapprochés, velus, M
le supérieur plus grand et ressemblant aux épines; éperons externes
courts, l'intermédiaire un peu plus long que les deux autres. Tarses M
très courts. Métatarses postérieurs portant 2 épines externes et 1 in-
terne ; éperons assez forts. Oviscapte un peu courbé à la base, allongé;
ses valves aplaties, tronquées à l'extrémité.
Ce genre présente encore plus d’affinités avec les Gryllinae que le
genre Stenogryllus Sauss. La forme du pronotum et de la tête rap-
pelle absolument ce groupe; l’armature des .
tibias postérieurs comme celle de Stenogryllus
est intermédiaire entre les Gryllinae et les
Eneopterinae. La forme de l’oviscapte se rat-
que celle du second article des tarses.
P. elongatus, n. Sp. — ©. Elongatus,
fulous. Caput occipite nigro; fronte inter an-
tennas macula nigra. Prunotum fulvum, pos-
tice vitta nigra, disco utrinque macula nigra
stina S-ramosa. Pedes compressi; tarsis brevis-
Ovipositor subrectus, femori aequilongus.
Long. : 33 mill.; 1. cum el. : 37 mill. ; pro-
not. 6 mill.; lat. pron. 7 mill. ; fem. post. 18,5
mill. ; tib. post. 12,5 mill.; ovipos. 19 mill.
®. Corps allongé, fauve, velouté. Tête glo-
buleuse, le front prolongé en un rostre court,
oblique; yeux petits, ovalaires; ocelles dispo-
tache nettement au deuxième groupe (!) ainsi
notatum. Elytra elongata, fusca; vena media- «
simis ; tibiis posticis intus 9, extus 12-spinosis.
ne
P. elongatus ©. sés en triangle, le médian plus petit, situé au
fond d’une fossette au milieu du rostre. Occiput
noir; front fauve sauf une tache noire entre les antennes. Pièces bue-
(1) Particulièrement au genre Metrypus Brunn.
Orthoptères de lu Guyane française.
18)
cales testacées; palpes à dernier article allongé, triangulaire, marqué
d’une ligne brune. Pronotum cylindrique, un peu plus large que long,
rebordé tout autour et muni
d’un fin liséré noir; bord
antérieur un peu concave;
bord postérieur sinué de cha-
que côté; lobes latéraux plus
longs que hauts, non obli-
ques, à angles très arrondis.
Bord postérieur largement
bordé de noir ; disque légère-
ment sillonné au milieu et
présentant de chaque côté une
tache noire. Abdomen brun;
cerques assez longs, velus:
plaque sous-génitale forte-
ment échancrée. Oviscapte
P.elongatus Q.Extr. de l’oviscapte (< 12).
plus long que les cerques, presque
droit, un peu aplati; valves plates, tronquées. Élytres longs, assez
P. elongatus ©. Tibia et tarse posté-
rieurs, faces interne et externe (x 3).
étroits, brunâtres à nervures fon-
cées, offrant une pubescence ve-
loutée très fine. Champ latéral assez
large ; veine médiastine portant
8 rameaux; champ dorsal à veines
longitudinales parallèles, un peu
sinuées, au nombre de 6; veinules
transversales nulles. Ailes un peu
caudées. Pattes courtes et fortes,
très velues. Fémurs comprimés;
les antérieurs et intermédiaires
fauves avec les genoux rembru-
nis ; les postérieurs de même cou-
leur, mais marqués à la face ex-
terne d’une tache noire s’étendant
du genou jusqu’au tiers postérieur
du bord inférieur et d’une autre
occupant le bord supérieur vers
le milieu. Tibias courts, arrondis,
brunäâtres ; les antérieurs non perforés, armés de 3 épines apicales
inférieures (1 médiane, 2 latérales); les intermédiaires portant à l’apex
2 épines externes et À interne; les postérieurs non serrulés, portant
au bord interne 9 épines dont les 2 premières à partir de la base
A4
L. CHoparp. (50) .
plus courtes, puis les suivantes alternativement longues et courtes ;
au bord externe 12 épines dont les 5 premières croissent régulière-
ment de longueur et
les suivantes alternent plus longues et plus
. , "or 4 . L
courtes. Armature apicale telle qu’elle a été décrite pour le genre.
Tarses très courts à deuxième article cordiforme. Métatarses posté-
rieurs portant 2 fortes épines au bord externe et 1 au bord interne.
Nouveau Chantier. 4 @.
E. surinamensis (De Geer). —3 ©, 5 ©. S'-Jean, Nouveau-Chan-
ENEOPTERINAE.
Eneoptera Burn.
tier, Les Hattes, St-Laurent, Gourdonville; février à juillet.
Phyllogrylius Sauss.
P. pipilans Sauss. — 1 «7, St-Laurent du Maroni.
Diatrypa Sauss.
BD. annulicornis, n. Sp. — c©*. Fulvo-ochracea, pubescens ; caput
D.annulicornis S(X3).
el pronotum rufa, nigro-notata; antennae
annulis fuscis ornatae. Pronotum postice leviter
dilatatum. Elytra venis obliquis 342; speculo
subrhomboidali, antice obtusangulato, postice
rotundato; area apicali longiuscula. Alae levi-
ter caudatae. Pedes breves ; tibiis anticis utrin-
que tympano oblongo, intus vix minore.
Long. corp. : 17 mill. ; 1. cum el. : 18,5 mill.;
pronot. 3,5 mill.; fem. post. 8 mill.
œ*. Brun rougeûtre, très velu. Tête un peu
plus large que le pronotum dans sa partie anté-
rieure, rousse, marquée de taches noires sur
l’occiput; rostre large, oblique. Yeux saillants ;
ocelles très petits, disposés en triangle. Pièces
buccales brunes; palpes courts, à dernier ar-
ticle un peu renflé, tronqué au sommet. An-
tennes rousses, ornées d’anneaux noirs irré-
gulièrement espacés. Pronotum dilaté posté-
rieurement, roux avec une bande médiane et
les lobes latéraux noirs. Élytres plus longs que
ve
Ÿ
(51) Orthoptères de la Guyane francaise. 16)
l'abdomen, présentant 3 + 2 veines obliques; "miroir un peu plus
large que long, arrondi postérieurement et présentant un angle un
peu obtus antérieurement; veine mé-
diastine émettant 12 branches; aire
apicale longue, réticulée en carrés.
Ailes caudées, un peu plus longues
queles élytres et dépassantles cerques.
. Pattes fortes, velues; tibias antérieurs
un peu renflés, présentant deux tym- D. annulicornis. — Palpe
pans presque égaux, ovalaires, l’ex- maxillaire (+ 6).
terne un peu plus allongé que l’interne.
Fémurs postérieurs renflés ; tibias portant 4 épines internes, 5 externes.
Métatarses courts, les postérieurs jaunâtres avec l'extrémité noire
et portant sur leur bord externe une rangée de
3 épines.
S'-Jean du Maroni; octobre. 4 >.
D. pallidilabris, 0. sp. — Brunnea, pubes-
cens. Caput breve; rostro obliquo, quam articulo
primo antennarum vix angustiore. Os pallide lu-
tea. Palporum articulus ultimus infundibuliformi-
trigonalis. Pronotum transversum , deplanatum;
lobis lateralibus parum altis ; angulis rotundatis.
Elytra angusta. Alae caudatae. Tibiae anticae
tympano utrinque oblongo. Tibiae posticae utrin-
que spinis 5.
œ. Elytra area anali breviuscula ; venis obliquis
5 + 2; speculo elongato, antice acutangulo, postice
rotundato.
Q. Ovipositor rectus ; apice nigro; valvis 3-den-
talis.
œ. Long. cum el. : 44 mill.; 1. cum al.: 43
1 mill. ; pronot. 2 mill.; fem. post. 6,5 mill.
à ©. Long. cum al. : 44 mill.; ovipos. 6,5 mill. ;
D. pallidilabris fem. post. 6 mill.
(x 4).
œ. Brun, allongé, velu. Tête brune avec toute
la partie inférieure de la face jaunâtre: la partie supérieure est, au
contraire, assez foncée et marque un ligne nette et droite d’un œil à
l’autre. Rostre court, presque aussi large que le 1° article des anten-
nes; yeux gros, un peu saillants. Palpes jaunes, le dernier article
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [19192]. 27
416 L. CHopaRn. (52)
triangulaire, évasé. Antennes testacées, unicolores. Pronotum déprimé,
à peine rétréci antérieurement, cilié aux bords antérieur et postérieur ;
celui-ci sinué, celui-là droit; lobes latéraux
peu élevés, à angles arrondis. Abdomen lisse;
plaque sous-génitale un peu échancrée à l’ex-
trémité. Élytres étroits, présentant 5 + 2 vei-
nes obliques ; miroir allongé, à angle antérieur
très aigu, arrondi postérieurement. Champ apical
assez court, réticulé irrégulièrement. Ailes
caudées. Pattes testacées, pubescentes. Tibias
antérieurs un peu renflés, présentant de chaque
côté un tympan ovale, l’interne à peine plus
grand que l’externe. Fémurs postérieurs assez
grêles ; tibias armés
de chaque côté de
5épines. Métatarses
postérieurs assez
JE
l
longs, portant 4 épi-
nes sur le bord ex-
terne.
Q. Semblable au 7 b
o*, un peu moins
grêle; IéMUrS POS}. pattidilabris ©. — a,
D. pallidilabris Q térieurs plus ren- palpe maxillaire ; D, extré-
flés. Élytres un peu mité de l'oviscapte (+ 8).
convexes, présen-
tant 4 veines longitudinales dans l'aire dorsale, dont la plus interne
bifurquée; veine discoïdale à 2 rameaux apicaux ; réticulation assez
régulière, en carrés allongés. Champ latéral occupé par 4 branches de
la veine médiastine et 3 petites veines libres. Oviscapte long, un peu
courbé, renflé et noir à l’apex. Valves peu aiguës, tridentées.
Nouveau-Chantier, La Forestière ; février, juin. 2 ©”, 120:
(X 4).
D. Jansoni Sauss. — 1c* , 1 Q.La Forestière, S'-Laurent ; octobre.
Ces deux insectes me semblent pouvoir être rapportés à l'espèce .
décrite par de Saussure (1897, p. 259, pl. x, fig. 4) sur un seul
individu c* provenant du Nicaragua.
Le c* de Guyane présente très exactement les caractères indiqués
dans la description; le dernier article des palpes est assez court,
élargi à l'extrémité, à angles arrondis ; fémurs postérieurs velus, ren-
(53) Orthoptères de la Guyane française. 417
flés; tibias portant 5 épines internes, 4 externes; métatarses portant
au bord externe 4 épines.
Q. Forme et coloration générale du «*. Pronotum orné de chaque
côté de trois taches noires. Élytres velus, moins cependant que chez
le c*, allongés ; champ dorsal présentant
4 nervures longitudinales dont la plus
externe (2 discoidale) est trifurquée ; réti-
culation assez irrégulière , en carrés allon-
gés; veine discoidale bifurquée tout à fait
à l'extrémité; veine médiastine portant
> rameaux. Oviscapte un peu plus court
que les fémurs postérieurs,
| à valves tridentées et sé-
parées par un intervalle
ayant à peu près leur lar-
geur.
Long. av. les ailes : 13,5
mil: fem: post. 6 mill.;
ovise. 5,25 mill.
=: 1 ASUS Je crois pouvoir rapporter
neo ‘éotte © à D.Jansoni Sauss.,
viscapte ROLE ie
(& 8). dont elle se rapproche par
la forme générale, par la
pubescence très accentuée, la forme du
dernier article des palpes et des tibias an-
térieurs. Les taches du pronotum n’exis-
tent pas chez le c*, mais ne présentent pas
un caractère distinclil très important.
D. brunnea, 0. Sp. — ©". Brunneo- D. Jansoni Sauss. Q (K 4).
ochracea, valde pubescens. Vertex deplana-
tus; rostro angusto, lateraliter sulcato. Pronotum postice dilatatum.
Elytra lata; venis obliquis 5 + 2 ; speculo oblique transverso, postice
rotundato, antice rectangulato; vena mediastina 6-ramosa. Tibiae an-
ticae utrinque tympano oblongo majore. Alae caudatae.
©. Pronotum minus dilatatum. Ovipositor rectus; valvis triden-
tatis.
c*. Long. cum el. : 16,5 mill. ; L cum al. : 48 mill. ; pronot. 2,75 mill. ;
fem. post. 7,5 mill.
©. L. cum el.: 45 mill.; 1. cum al.:17,5 mill. ; fem. post. 7,5 mill. ;
Ovipos. 7, mill.
18 L. CHoPARD. (d4)
«>. Brun ochracé, pubescent. Tête un peu plus large que le prono-
tum, déprimée. Rostre un peu moins large que le 1° article des an-
tennes, horizontal, tronqué à l'extrémité ; de chaque côté, le long de la
fossette antennaire, se trouve un petit sillon très net, bordé intérieu-
rement par une ligne noire. Yeux saillants ; ocelles très petits. Pièces
buccales jaunâtres; dernier article des palpes triangulaire, court. Pro-
avr
NE
SIM
VS
72
l7 8]
AT)
} LAN
LI
A
D. brunnea (+= 3). D. brunnea Q (% 3).
notum très dilaté postérieurement ; bord antérieur droit, bord posté-
rieur sinué; lobes latéraux peu élevés, à angles arrondis; disque
présentant une teinte un peu foncée qui tranche nettement avec la
couleur claire des lobes latéraux. Abdomen brun, pubescent ; plaque
sous-génitale grande, arrondie. Élytres larges, présentant 5 + 2 veines
obliques; miroir obliquement transversal, arrondi postérieurement, à
angle droit antérieurement ; champ apical très développé, présentant
5 secteurs. Ailes légèrement caudées. Tibias antérieurs renflés et por-
tant deux tympans égaux, oblongs. Fémurs postérieurs médiocres ;
(55) Orthoptères de la Guyane française. 419
tibias portant 4 épines externes, 5 internes; métatarses tridentés sur
le bord externe.
@. Plus allongée que le c*; pronotum à peine dilaté en arrière. Tête
et pattes semblables. Élytres moins longs
que chez le ©*, à 4 nervures dorsales,
dont la 4’ trifurquée ; veine discoïdale à
2 rameaux; réticulation en carrés assez
réguliers ; veine médiastine à 6 rameaux.
Ailes caudées, dépassant bien les élytres
Oviscapte de la longueur des fémurs pos-
térieurs, droit; valves noires, tridentées.
D. quyanensis Q (> 4).
Nouveau - C b
Chantier, S'-
Laurent; jan- D. brunnea ©. — a, palpe
vier. 1&,2Q maxillaire; b, extrémité de
Jle A+:
l'oviscapte (> 8).
Cette espè-
ce est bien caractérisée dans les deux
sexes par la forme du vertex et du rostre;
le © est très voisin de D. Championi
Sauss.; outre les caractères de la tête, il
s’en éloigne par le pronotum sinué au
bord postérieur, par les élytres plus allon-
gés, la plaque sous-génitale arrondie, le
métatarse postérieur présentant au bord
externe 3 dents au lieu de 5.
D. guyanensis, n.sSp. — ©. Fusco-tes-
tacea, pubescens. Caput vertice deplanatum.
Oculi parum prominuli. Antennae tlestaceae,
subtiliter fuscoannulatae. Pronotum postice
sinuatum. Elytra area dorsali venis 5, in-
terna 3-furcata ; vena mediastina 4-ramosa.
Tibiae anticae foramine utrinque oblongo.
Ovipositor breviusculus, leviter curvatus ;
valvis nigris, inferis prominulis.
Long. cum al.: 13 mill.; pronot. 2,5
mill.; fem. post. 8 mill.; ovipos. 4,5 mill.
<. Brun testacé pâle, pubescente. Tête
de la largeur du pronotum; vertex oblique,
420 L. CHopaRp. (56)
déprimé, Yeux peu saillants. Antennes très longues, filiformes, jau-
nâtres, annelées de brun à l’extrémité des articles. Palpes à dernier ar-
ticle très allongé, à peine dilaté à l’apex. Pronotum un peu plus large
que long, légèrement dilaté postérieure-
ment; bord antérieur droit, bord posté-
rieur sinué; lobes latéraux peu élevés, à
angles très arrondis. Élytres allongés,
déprimés ; champ dorsal portant à ner-
vures dont l’interne trifurquée; veine
médiastine à 4 rameaux ; le champ laté-
ral présente en outre 3 petites nervures
dont la 3° est bifurquée. Pattes conco-
lores, pubescentes ; tibias antérieurs peu
D. guyanensis ©. — a, palpe renflés, portant deux tambours oblongs,
maxillaire ; b, extrémité de égaux. Fémurs postérieurs forts; tibias
l'oviscapte (x 8). portant 5 épines de chaque côté; méta-
tarses à 4 dents au bord externe. Ovi-
scapte beaucoup plus court que les fémurs postérieurs, légèrement
incurvé à l’apex; valves noires, dentées, les inférieures s’avançant
de toute leur longueur au delà des supérieures.
Nouveau-Chantier ; août. 1 ©.
Espèce très caractérisée par la forme et la brièveté de son oviscapte.
Paroecanthus Sauss.
P., vicinus, n. Sp. — ©* P. podagrosi Sauss. similis at major. Ful-
vus ; capite, pronoto pedibusque obscure rufis. Caput supra converum.
Oculi prominuli. Antennae obscurae, basi testaceae. Palporum articulus
ultimus trigonalis. Pronotum postice leviter dilatatum, utrinque punc-
tis impressis, nitidis notatum ; lobis lateralibus parum altis, obscurio-
ribus. Elytra longiuscula; speculo paulo longiore quam latiore ; vena
mediastina 12-ramosa. Alae leviter caudatae. Pedes validi; tibiis an-
ticis inflatis; tympano externo minuto, subrotundato, interno lineari.
Long. cum el. : 48 mill. ; 1. cum al. : 20 mill.; pronot. 2,75 mill.;
fem. post. 8 mill.
c*. Brun ochracé, pubescent; tête et pronotum roux. Front con-
vexe; rostre oblique, un peu plus étroit que le 1% article des antennes,
légèrement sillonné à l’apex. Yeux petits, saillants ; ocelles latéraux
gros, situés à la base du rostre près des yeux, l’antérieur invisible.
(57) Orthoptères de la Guyane française. 421
Antennes brun foncé, non annelées, plus claires vers leur base. Face
lisse, glabre ; dernier article des palpes court, triangulaire, à bord su-
périeur courbe. Pro-
notum rétréci en
avant, présentant
vers le milieu, de
part et d'autre de la
P. vicinus Œ'. — ligne médiane, une
Palpe maxillaire impression triangu-
Ex 8). laire lisse ; disque lé-
gèrement sillonné au milieu ; bord an-
térieur un peu concave, bord postérieur
sinué ; lobes latéraux foncés, peu élevés,
à angles arrondis, légèrement divergents
dans la partie antérieure. Élytres assez
larges; miroir à peine plus long que
large, arrondi; aire apicale courte ; veine
médiastine à 12 rameaux; champs laté-
raux très larges,
recourbés le long
de l'abdomen qui
se trouve presque
entièrement ca-
ché. Ailes caudées.
Pattes assezfortes,
rembrunies aux
articulations. Ti-
P.vicinus cÿ. — Tibia bias antérieurs p Et
antérieur, facesinter- fortement renflés
ne et externe (x 6), dans la partie mé- P. vicinus G (X 3).
diane; tambour
externe petit, presque rond; tambour interne presque linéaire, occu-
pant toute la longueur de la dilatation. Fémurs postérieurs médio-
cres; tibias postérieurs portant 4 épines de chaque côté. Tous les
tarses courts et épais; métatarses postérieurs présentant 3 dents sur
l’arête externe.
St-Jean, Nouveau-Chantier. 2 «*.
Cette espèce est très voisine de P. podagrosus Sauss. Elle s’en dis-
tingue par sa laille plus grande, ses antennes non annelées et par la
forme des tympans des tarses antérieurs.
422 : L, CHoparn. (58)
Stenoecanthus, n. gen. (!).
Corpus elongatissimum. Caput supra deplanatum ; rostro horizontal,
apice quam primo articulo antennarum aequilato. Oculi minuti, leviter
prominuli. Ocelli minimi. Antennae longissimae. Pronotum gracile,
longius quam latius; lobis lateralibus paulo altis; margine infero an-
trorsum ascendente. Alae caudatae. Pedes graciles ; tibiis anticis utrin-
que foramine oblongo. Femora postica gracillima. Tibiae posticae spinis
extus 2-3, intus 5-6. Calcaria externa minuta, subaequalia ; interna
longiuscula, intermedium maximum, superum minimum. Tarsi breves ;
articulo 2 tarsorum deplanato. Metatarsus posticus teres, haud spino-
sus. Cerci longissimi.
©". Elytra elongata; venis obliquis 2 divergentibus ; speculo longiore
quam latiore.
@. Ovipositor ieviter curvatus; valvis acutis.
Ce genre est très caractérisé par la forme de l’oviscapte qui est très
exceptionnelle parmi les Eneopterinae. Par son facies, il rappelle
beaucoup certaines formes du genre Oecanthus Serv., mais tous ses
caractères le rapprochent de Paroecanthus Sauss., dont il diffère par
son corps extrêmement grêle, les bords latéraux du pronotum remon-
tant en avant et surtout par la forme de l’oviscapte (?).
S. gracillimus, D. Sp. — Fusco-testaceus, elongatissimus. Caput
pronoto aequilatum. Ocelli vix perspicui. Antennae longissimae, conco-
lores. Palporum articulus ullimus triangularis. Pronotum elongatum,
postice leviter dilatatum, punctis nigris 4 notatum. Elytra abdomine
longiora. Alae longissime caudatae. Cerci longissimi. Pedes graciles,
testacei, sparse nigro-punctati. Tibiae anticae foramine utrinque, intus
majore; tibiae posticae femorum longitudine.
d. Elytra elongata ; area apicali longiuscula ; speculo elongato ; venis
obliquis 2 + 2 non parallelis ; vena mediastina 11-ramosa.
©. Elytra in campo dorsali venis 4, interna 4-ramosa ; vena media-
stina 9-ramosa.
og‘. Long. cum el. : 16,5 mill.; 1. cum al. : 21,5 mill.; pronot. 2,7ù
mill. ; fem. post. 9,5 mill.
(1) otevoc, étroit; Decanthus, nom générique.
(2) Il est probable que l'espèce décrite par H. de Saussure (1874, p. 470,
pl. 7, f. 15) sous le nom de Paroecanthus fallax pourrait être rapportée à
ce genre, mais la Q étant inconnue il est préférable, étant donné le carac-
tère important fourni par l’oviscapte, de ne pas rapprocher cette espèce de
celle qui me sert de type pour le genre S{enoecanthus.
j k
0 Guéant ns
2
Dore
SET
ns
; (9)
Orthoptères de la Guyane francaise.
4
0)
C1
3
©. Long. cum el. : 16,5 mill. ; 1. cum al. : 21,5 mill. ; fem. post. 9,5
mill. ; ovipos. 8 mill.
o"'. Brun testacé, de formes très grêles. Tête de la largeur du pro-
notum, aplatie; rostre court, tronqué au sommet. Yeux peu proémi-
nents; ocelles très petits, à peine visibles. Antennes sétacées, très
S. gracillimus c' (>< 3).
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SZ
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—;
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ns mm
=
S. gracillimus Q (XK 3).
longues, plus du double de la longueur du corps. Palpes à dernier
article triangulaire. Pronotum plus large que long, un peu dilaté pos-
térieurement; disque marqué de 4 points noirs; lobes latéraux peu
élevés, bord inférieur remontant en avant. Abdomen velu; plaque
sous-génitale allongée, tronquée au sommet. Cerci très longs, dépas-
sant les ailes. Pattes grêles, testacées, ponctuées de brun, pubescentes.
Tibias antérieurs légèrement renflés à la base, présentant deux tam-
12% L. CHopARp. (60)
bours ovales, l’interne un peu plus grand. Fémurs postérieurs extrê-
mement grêles, à peine renflés à la base. Tibias postérieurs de la lon-
gueur des fémurs, très fortement serrulés, à armature assez irrégulière,
2-3 épines externes, 5-6 internes; éperons exter-
nes très courts el presque égaux; internes assez
longs, l'intermédiaire beaucoup plus long que les «
deux autres; le supérieur le plus court. Tous les
tarses courts; métatarses postérieurs cylindriques,
non serrulés en dessus. Élytres très allongés, tes-
S. gracillimus. tacés, marqués de points bruns, surtout le long de
Palpe max. (< 6). Ja veine humérale et dans l'angle inféro-interne du M
miroir ; champ latéral se repliant largement sous À
l'abdomen ; veine anale brisée à angle droit; 4 veines obliques seule.
ment dont 2 très petites à la base et 2 grandes divergentes et sinuées.
Miroir plus long que large, divisé au- |
dessus du milieu par une nervure |
oblique; aire apicale assez allongée, |
grossièrement réticulée; veine mé- |
diastine à nombreux rameaux (11-12).
Ailes longuement caudées.
Q. Forme et caractères généraux
du . Pronotum à lobes latéraux un
peu divergents en avant. Élytres dé- |
primés, testacés, présentant le long : 4
de lanervure humérale3 points noirs ; |
champ dorsal occupé par 4 nervures
dont l’interne trifurquée; champ la- AA
téral moins large que chez le C' et
moins replié sous, l'abdomen; veine $, gracillimus. — a, profil du
médiastine à 9-10 rameaux. Ovi- pronotum ; b, oviscapte (x 6).
scapte un peu moins long que les fé-
murs postérieurs, un peu courbe, à valves aiguës, égales, non dentées.
St-Jean, St-Laurent, Nouveau-Chantier ; juin. 1 &', 3 Q.
Orocharis Uhl.
OÔ. livida, n. sp. — ©. Statura valida; pallide flavo-testacea ,
valde pubescens. Caput leviter conveæum ; rostro brevi, quam articulo
primo antennarum latiore. Oculi prominuli; ocellis magnis, triangu-
lariter dispositis. Ultimus articulus palporum maxillarium maxime
dilatatus, securiformis. Antennae subtilissime annulatae. Pronotum
e
Ë
(152 Orthoptères de la Guyane française. 425
posterius dilatatum ; margine antico arcuato, lobis lateralibus anticis
et posticis late rotundatis ; vitta longitudinali sulfureo-lutea. Elytra
sat lata, vitta medio-humerali sulfurea ; venis transversis leviter retro-
obliquis ; venis obliquis supplementaribus 4 minutis; speculo oblique
transverso, antice rectangulo, vena dividente arcuata; area apicali elon-
gata, dense reticulata ; vena mediastina
ramos 15-16 sinuatos emittente. Alae
caudatae. Tibiae anticae dilatatae;
utrinque foramine oblongo, intus ma-
jore. Femora postica subgracilia Tibiae
posticae utrinque spinis 6 armatae ; me-
tatarsis intus 1-
extus 2-spinosis.
Lamina infra-ge-
nitalis elongata ,
apice incisa.
Long. corp.
0. livida G'.— Palpe 18,5-2 mil; 1
maxillaire (>< 6). cum el.: 25-27
mil; 1=-cum al. :
30-33 mill.; pronot. 3,25-3,5 mil. ;
fem. post. 12-15 mill.; tib. post. 12-
44,5 mill. ; elyt. 21-22 mill.
o*. De grande taille ; testacé très pâle,
pubescent. Tête de la largeur du pro-
notum, un peu convexe; rostre Court,
plus large que le 4° article des anten- |
nes. Yeux médiocres, globuleux, proé- |
minents; ocelles assez grands, très rap- 0. livida G (K 2).
prochés, disposés en triangle; une ligne
brune longitudinale derrière chaque œil; ocelles bordés de noir en ar-
rière. Face jaune; dernier article des palpes maxillaires très dilaté au
sommet, plus large que long, sécuriforme. Antennes jaunâtres, présen-
tant quelques anneaux noirs très étroits. Pronotum dilaté postérieure-
ment; bord antérieur un peu convexe, bord postérieur sinué ; lobes
latéraux à angles très arrondis, marqués d’une bande jaune longitudi-
nale, cette bande est bordée de brun vers le disque. Élytres assez lar-
ges, presque transparents; champ médio-huméral jaune opaque, for-
mant une bande qui fait suite à celle des lobes latéraux du pronotum;
nœud anal calleux, jaune; veines transverses un peu obliques vers la
Re
4926 L. CHapARp. (62)
base de l'élytre; 4 petites veines obliques supplémentaires; miroir
transverse, oblique, rectangulaire antérieurement, arrondi postérieure-
ment. Aire apicale allongée présentant 7 secteurs, densément réticulée.
Champ latéral très large; veine médiastine émettant 15-16 rameaux si-
nués ; 4 veinules libres. Ailes caudées. Abdomen velu; plaque sous-
génitale en triangle allongé, incisée à l’apex. Cerci longs, velus. Pattes
concolores, recouvertes d’une abondante pubescence blanchâtre. Tibias “
antérieurs un peu aplatis, renflés à la base et présentant de chaque côté
un tambour ovale, l’interne sensiblement plus grand. Fémurs posté-
rieurs peu renflés ; tibias postérieurs de la longueur des fémurs, por-
tant 6 épines de chaque côté; éperons externes courts, le médian
dépassant un peu les deux autres; éperons internes assez longs, aug-
mentant de longueur de l’intérieur au supérieur. Tous les tarses
courts; métatarses postérieurs portant 2 dents externes, 1 interne et
2 éperons égaux.
S'-Jean du Maroni, Nouveau-Chantier ; juin à août. 4 c.
Cette espèce, très distincte des autres Orocharis Uhl., se rapproche
par la forme du dernier article des palpes maxillaires de O0. maæil-
laris Sauss.
Laurepa Walk.
L. maroniensis, n. Sp. — o'. Elongata, grisea, fusco-punctata.
Caput rostro antice truncato. Oculi paulo prominuli; ocellis minutis.
Palporum articulus ullimus apice dilatatus, oblique truncatus ; margine
supero arcuato. Pronotum transversum, pilosum, corrugatum; disco
impressionibus obsoletis; lobis lateralibus sat elevatis, margine infero
retrorsum ascendente, antice rectangulatis. Elytra grisea, fusco-
punctata, in venis luleo et fusco punctulata; vena transversa unica,
vena obliqua minuta, recta; speculo elongato, antice acutangulo; vena
dividente obsoleta, subangulata; area apicali longissina ; vena media-
stina 12-ramosa. Alae caudatae. Pedes fusco-punctati, pilosi. Femora
antica et intermedia compressa. Tibiae anticae utrinque foramine
oblongo, extus majore. Femora postica gracilia, compressa. Tibiae pos-
licae Sspinis intus 8, extus 6; metatarsus posticus apice 2-dentatus.
Long. cum. el. : 21,5 mill.; 1. cum. al. : 25 mill. ; pronot. 2,5 mill.;
fem. post. 12,5 mill.; tib. post. 43 mill.
g. Gris varié de brun, pubescent. Tête de la largeur du pronotum;
occiput bombé, vertex déprimé, formant avec le front une dénivella-
tion assez brusque; rostre horizontal, tronqué au sommet. Yeux
!
. (63) Orthoptères de la Guyane francaise. 427
petits, peu saillants ; ocelles petits. Palpes maxillaires à dernier article
dilaté, obliquement tronqué à lapex, à bord supérieur légèrement
incurvé. Pronotum plus large que long à bord
antérieur droit, bord postérieur légèrement f À
sinué; disque un peu rugueux, présentant de PE dati NV
, ‘ r Je, . Un, (7 Q S
part et d'autre de la ligne médiane une im- \
pression ovalaire peu marquée ; lobes latéraux
assez élevés, à angle antérieur droit; angle
Lu
a b
L. maroniensis G'.— a, profil du pronotum ;
b, palpe maxillaire (X 5).
postérieur largement arrondi. Abdomen pu-
bescent; plaque sous-génitale grande, conique.
Élytres allongés, gris varié de brun; veines
ponctuées de brun et de jaune; une seule
veine transverse sinuée et une petite veine
oblique supplémentaire droite ; miroir allongé,
arrondi postérieurement, terminé en angle aigu -
antérieurement, divisé par une veine peu nette, L. maroniensis G (X 3).
sinuée ; aire apicale très longue, irrégulière-
ment réticulée; champ dorsal sauf l’aire apicale fplissé longitudinale-
ment; veine médiastine à 12 rameaux. Aïles caudées. Pattes testacées,
mouchetées de brun. Fémurs antérieurs et intermédiaires très aplatis ;
tibias antérieurs à tambour interne petit, presque rond, externe plus
grand, ovalaire. Fémurs postérieurs grêles, comprimés; tibias très
longs, portant 8 épines internes, 6 externes; éperons externes très
courts, subégaux; internes augmentant de longueur de l’inférieur au
Supérieur; métatarses postérieurs présentant deux spinules apicales.
CU—=
St-Laurent du Maroni. À «x.
2928 L. Cuoparp. (6%)
Cette espèce est très remarquable par la nervure transverse unique ;
elle se rapproche de L. corrugata Sauss. par l’ensemble de ses carac-
tères. |
Aph&nomorphus Rehn.
A. Telskii (Sauss.). — 2 «*. Nouveau Chantier; juillet, septembre.
A. variegatus, n. Sp. — . Griseus, fusco-varieqatus, dense
pilosus. Caput depressum. Oculi prominuli; ocellis magnis, in lineam
subrectam exsertis. Palporum articulus ultimus securiformis. Antennae
flavo-annulatae. Pronotum transversum ; impressionibus 2 piriformibus ;
margine antico recto: margine postico trian-
gulariter retroproducto. Elytra fusco-macula-
ta; vena mediastina 7-ramosa. Alae caudatae.
Tibiae anticae leviter dilatatae, intus foramine
oblongo. Lamina iifra-genitalis leviter canali-
culata, apice bilobata.
Long. cum. el. : 23 mill. ; 1. cum. al. : 27,5
mill. ; pro-
not.3mill.;
fem. post.
12,5 mill.
œ. Gris
varié de KQ
brun et de
jaunâtre,
très velu.
a b
A. variegatus c'. — à, palpe maxil-
Tête dépri- aire; b, plaque sous-génitale (>< 5).
mée, en
grande partie jaune; rostre assez étroit. Yeux
saillants ; ocelles grands, disposés presque en
ligne droite; dernier article des palpes sécu-
riforme, plus long que large. Antennes irré-
gulièrement annelées de brun et de jaune.
Pronotum transversal, présentant 2 impres-
sions piriformes lisses; bord antérieur droit,
bord pot angulaire au milieu; lobes
latéraux carrés, à angles arrondis. Élyires un
peu déprimés, très pubescents, irrégulière-
A. variegatus G! (< 2). ment réticulés; veine discoïdale tachetée de
d 4
5
(65) Orthoptères de la Guyane francaise. 429
jaune; veine médiastine à 7 rameaux. Aïles caudées. Pattes très
velues; tibias antérieurs un peu renflés, à tympan ovalaire prolongé
par un sillon, Fémurs postérieurs assez grêles; tibias portant 5 épi-
nes de chaque côté; métatarses à 1-3 dents. Plaque sous-génitale
bilobée à l’apex et légèrement sillonnée dans toute la longueur.
St-Jean du Maroni; février. 1 «>.
Cette espèce est voisine de À. Telskii (Sauss.) et de À. mutus (Sauss.).
Elle en diffère cependant par sa taille un peu plus grande et par sa
coloration: le pronotum est angulaire en arrière comme chez À. mutus,
inais le dernier article des palpes est un peu allongé comme chez
A. Telskii; la plaque sous-génitale est moins fortement sillonnée que
dans ces deux espèces.
A. major, n. Sp. — . Validus, griseus, fusco punctulatus, pubes-
cens. Caput deplanatum; rostro truncato.
Oculi globosi, prominuli; ocellis majusculis.
Ultimus articulus palporum maxillarium se-
curiformis. Pronotum transversum ; margine
postico sinuato; lobis lateralibus subquadra-
tis ; margine infero arcuato. Elytra elongata ;
vena mediastina 7-ramosa. Alae caudatae.
Tibiae anticae leviter dilatatae, intus fora-
mine oblongo. Femora postica robusta. Tibiae
posticae spinis utrinque à; metatarsis posticis
intus 1, extus 3-dentatis. Lamina infrageni-
talis magna, canaliculata, apice incisa.
Long. cum. el. : 27 mill.; 1. cum. al. : 31
mill.; pronot. 4 mill.; fem. post. 1% mill.
it
NS
M 4
©. De grande taille, gris ponctué de brun,
pubescent. Tête de la largeur du pronotum,
déprimée; rostre oblique, assez étroit; yeux
saillants, globuleux ; ocelles assez gros, dis-
posés presque en ligne droite, l’antérieur un
peu plus petit que les latéraux. Palpes maxil-
laires à dernier article large, sécuriforme.
Pronotum transversal, très velu ; bord anté-
rieur droit, bord postériéur sinué; disque
présentant deux impressions piriformes; lo-
bes latéraux assez élevés, à angles très ar- |
rondis. Abdomen presque lisse; plaque sous- A. major G (K 2).
430 L. CHoparp. (66) ÿ
génitale sillonnée sur toute sa longueur, incisée à l’apex et présen-
tant, en arrière de l’incision, une profonde impression triangulaire fai-
sant suite au sillon. Élytres un peu aplatis, finement réticulés ; veine
médiastine à 7 rameaux; 5 nervu- «
res libres dans le champ latéral.
Ailes caudées. Pattes robustes, tes-
tacées, ponctuées de brun, pubes-
centes. Fémurs antérieurs et inter- «
médiaires un peu aplatis; tibias
antérieurs légèrement dilatés, pré-
sentant à la face interne un tambour
a b ovale, allongé. Fémurs postérieurs
A. major. — &, palpe maxillaire; robustes; tibias postérieurs portant
b, plaque sous-génitale (x 5). dans la moitié
apicale 5 épines
de chaque côté, dont la dernière externe petite et
très rapprochée de l’éperon supérieur; entre les
épines, les denticules sont au nombre de 4, 3, 2,
Lau bord externe, 3, 1, 1, 0 au bord interne; mé-
tatarses postérieurs armés de 3 dents externes et AE
L'interne. l Ni)
( f D D
(
à 17
St-Laurent du Maroni; février. 4 >. LE
KO
Cette grande espèce est voisine de A. siens
Sauss.; elle s’en distingue par les tibias anétrieurs
dilatés, la forme de la plaque sous-génitale; les
fémurs postérieurs plus forts et les denticules des
tibias et surtout des métatarses postérieurs moins
grands.
A
ZT
=
=
Gr
=
A. griseus, n. Sp. — œ. Siatura mediocris.
Griseus, maxime pubescens. Caput deplanatum ; ros-
tro brevi. Ocelli majusculi, in lineam arcuatam ex-
serti. Ullimus articulus palporum dilatatus, aeque
latus ac longus. Pronotum maculis 2 piriformibus ;
margine antico recto; margine postico fortiter si-
nuato; lobis lateralibus elevatis; margine infero
arcuato. Elytra angusta, dense pilosa; vena discoi-
dali nigro maculosa, vena mediastina 7-ramosa. Alae
caudatae. Lamina infra-genitalis elongata, apice
incisa. Pedes anteriores et intermedii robusti. Tibiae A. griseus «x (K3). |
he ne
(67) Orthoptères de la Guyane française. 431
anticae inflatae, intus speculo oblongo; tarsis brevissimis. Femora pos-
tica subgracilia. Tibiae posticae spinis eælus à, intus 7; metatarsis
dentibus extus 3, intus 1.
Long. cum el. : 15 mill.; 1. cum al. : 18,5 mill.; pronot. 2,5 mill. ;
fem. post. 9 mill.; tib. post. 9 mill.
o*, Taille médiocre, gris, pubescent. Tête un peu aplatie; rostre
court, oblique. Yeux assez gros, saillants ; ocelles grands, ovales, très
rapprochés, insérés sur une ligne courbe; face pâle; dernier article
des palpes triangulaire, aussi long que large. Pronotum un peu ré-.
tréci antérieurement; bord antérieur droit, bord postérieur très forte-
ment sinué, sa partie médiane prolongée sur la
base des élytres ; disque marqué de 2 impressions
piriformes; lobes latéraux plus hauts que longs, à
bord inférieur très arrondi. Abdomen finement
pubescent ; plaque sous-génitale longue, incisée à
l'apex. Élytres étroits, allongés, gris, très finement
et densément pubescents; nervures brunes; discoi-
dale jaunâtre, marquée de taches noires; réticula-
tion fine, irrégulière, formant trois fausses nervures
obliques de la discoiïdale au bord sutural; veine
médiastine à 7 rameaux. Ailes caudées. Pattes an-
{. griseus G'. —
térieures et intermédiaires robustes; tibias anté- Profil du prono-
rieurs renflés, présentant un tambour interne ova- tum (+ 6).
le; tarses très courts. Fémurs QUE assez
grêles ; tibias armés de 7 épines internes, 5 épines externes ; métatarses
portant 3 dents externes et 1 interne.
La Forestière; août. 1
A. testaceus, n. Sp. — ©". Ochraceo-testaceus, paulo pubescens.
Pronotum margine postico fortiter sinuato, in medio retroproducto ;
lobis lateralibus subquadratis ; angulis rotundatis. Elytra ochracea;
area laterali subhyalina ; area dorsali dense reticulata ; vena mediastina
7-S-ramosa. Alae caudatae. Tibiae anticae breves, basi vix dilatatae;
tympano intus oblongo. Femora postica gracilia, Tibiae posticae extus
7, intus 9-spinosue ; metatarsis posticis dentibus extus 1,intus 3 armatis.
Long. cum el. : 19 mill. ; 1. cum al. : 22,5 mill. ; pronot. 3 mill. ; fem
post. 11 mill. ; tib. post. il mill.
co". Fauve-ochracé, peu pubescent. Tête un peu convexe, rostre
oblique. Palpes.…?. Pronotum transversal, à bord antérieur droit, bord
Ann. Soc. ent. Fr.. LXXXI [1912]. 28
432 L. Caoparp. — Orthoptères de la Guyane française. (68)
postérieur très fortement sinué, prolongé en arrière dans la partie
médiane; lobes latéraux élevés, à angles arrondis; disque présentant
A. testaceus '.
2 légères impressions piriformes. Élytres assez
étroits en dessus, à bords presque parallèles;
champ dorsal ochracé, très finement réticulé en
mailles longues ; champ latéral large, presque
transparent, à veine médiastine portant 7 ou 8 ra-
meaux dont les derniers peu nets se perdant dans
une réticulation irrégulière; veine discoïdale mar-
quée de quelques taches noirâtres. Ailes caudées.
Pattes antérieures fortes ; tibias épais mais à peine
renflés à la base, présentant un tympan très allon-
gé à la face interne. Fémurs postérieurs grèles;
tibias portant 7 épines externes, 9 internes; méta-
tarses à 1-3 dents. |
S'-Jean du Maroni; juin À c.
Cette espèce se rapproche de la précédente par
la forme du pronotum qui est prolongé en arrière;
elle s’en distingue par la forme et la réticulation
des élytres et par les tibias antérieurs non renflés.
Ouvrages cités.
1874. H. pe SAussURE. — Recherches z0ologi-
ques pour servir à l’histoire de la faune de l’Amé-
rique Centrale et du Mexique. Orthoptères.
1877. H. pe Saussure. — Mélanges orthopté-
rologiques, 5° et 6° fasc., in Mem. Soc. Genève,
XV.
1881. Bozivar. — Notas Entomologicas, in An. Soc. Esp., X, p. 462,
507.
1897. H. pe SAussURE. — Biologia Centrali Americana. Orthoptères
(Gryllidae).
a 9)
|!
|
|
ÉTUDE SUR LES ANCISTRIA
[COL. PASSANDRIDAE |
par À. GROUVELLE.
Gén. Ancistria Er.
Er., 1845, Naturg. Ins. Deutsch., IT, p. 305, note. — Sharp, 1899,
Biol. Centr.-Amer., Col., IL, 1, p. 541. — Grouv., 1908, Ann. Soc. ent.
Fr., LXX VII, p. 453.
Syn. Prionophora Westw., 1848, Cabinet or, Ent., p. 85.
Les Ancistria forment un groupe nettement isolé au milieu des Pas-
sandridae. Leur forme et leur sculpture qui rappellent celles de cer-
tains Colydiens, la structure de leurs tibias fortement épineux au côté
interne et le développement de leurs tarses les séparent si complète-
ment des Passandridae connus, qu'il est nécessaire de leur donner une
place spéciale dans cette famille. |
Sharp (Biol. Centr.-Amer., Col., IT, 1, p. 541), a formulé cette opi-
nion que j'ai reproduite dans les Annales de la Société entomologique
de France, 1908, LXX VII, p. 316; l'étude des diverses formes d’An-
cistria que j'ai pu examiner n’a fait que confirmer pour moi l’oppor-
tunité de la division proposée par Sharp.
Les Ancistria ont été placés dans les Passandridae en raison de la
conformation de leurs pièces jugulaires larges, cachant la base des
mandibules; mais lorsqu'on étudie l’ensemble de l’ancienne famille
des Cucujidae, ce caractère perd de son importance et ne semble plus
l'expression absolue d’une proche parenté. Pour le moment, les
Ancistria restent très isolés et aucune forme de transition ne permet
d'établir entre eux et les autres Passandridae une relation directe
rapprochée.
Les Ancistria connus proviennent : de l'Asie, depuis l’Inde jusqu’au
Japon; de l’Archipel Malais et de l'Australie. Un exemplaire apparte-
nant au Britsh Museum (coll. Pascoe) est étiqueté : Natal, mais, jusqu’à
nouvelle découverte, je considère cette provenance comme inexacte.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX.
Allongé ou très allongé, subcylindrique, corps glabre, au moins
43% A. GROUVELLE.
assez brillant, noir ou noir de poix; extrémité des élytres souvent
plus ou moins longuement rougeûtre; base des antennes, tibias et
tarses parfois roux. Antennes de 14 articles, progressivement très
comprimées vers l'extrémité, progressivement et presque régulière-
ment dilatées en dedans à partir du 6° ou 7° article; 1° article épais,
un peu comprimé transversalement, suboblong, strié-caréné sur la
partie externe; 2° beaucoup moins épais, en général au plus aussi
long que large, 3° un peu plus épais que le 2°, plus ou moins allongé,
claviforme, 4°, 5° et parlois 6° subclaviformes, s’épaississant progres-
sivement en dedans, les suivants s’élargissant plus ou moins brusque-
ment et prenant très vite la forme subtriangulaire, bord externe alors
très faiblement arrondi, devenant progressivement droit, base étroite-
ment, sommet largement tronqués; bord interne arqué presque en
angle droit, émoussé à l’angle apical interne; bordés vers cet angle
par une marge feutrée; sommet et côté interne du 11° article arrondis
ensemble, bordés par un biseau feutré. Tête convexe, faiblement
oblongue, souvent subparallèle à la base, atténuée tout à fait en avant,
portée sur un cou nettement marqué, présentant en dessus trois sil-
lons : l’intermédiaire (sillon médian) droit, en général plus accentué en
avant qu’en arrière, entier en avant, atteignant parlois le cou; les
deux externes (sillons externes) rapprochés en avant de l'extrémité du
sillon médian, plus accentués en avant, divergents, plus ou moins
courts et arqués, souvent subparallèles en arrière. Dessus de la tête
limité de chaque côté par une strie (stries latérales de la tête) plus ou
moins fine, parfois plus accentuée en avant, passant en dedans de la
base de l'antenne et rejoignant le sillon médian correspondant. Front
s’infléchissant brusquement entre les bords internes des sillons
externes, formant une dépression verticale par rapport au plan de
l'insecte, limitée latéralement par le prolongement de la marge externe
des sillons externes, réunissant les extrémités des trois sillons, parfois
redressée à la partie inférieure et laissant voir de dessus le sommet de
l’épistome, d’autres fois ne présentant pas de redressement apical et,
par suite, ne permettant pas de voir de dessus le sommet de l’épi-
stome. Prolongement des marges externes des sillons externes (saillies
latérales du front) parfois subcaréniforme, parfois s’avançcant en forme
de lobe subdéprimé en avant des bases des antennes. Antennes insé-
rées sur les côtés du front dans une double fossette oblique, arquée,
qui reçoit le 1 article de l’antenne lorsque celle-ci est orientée soit en
avant soit en arrière; fossette antennaire limitée en avant par le bord
antérieur de la face latérale de la tête relevé en bourrelet, atteignant
en arrière presque l'orbite de l'œil. Bord antérieur du dessous de la
CR
=
Étude sur les Ancistria. 435
tête s’avançant de chaque côté, contre la jonction avec le côté, en un
lobe modérément saillant, plus ou moins arrondi (pièces jugulaires),
cachant la base de la mandibule, limitant latéralement la fossette
antennaire ; intervalle entre ces lobes échancré, enfoncé; languette très
courte, cornée; palpes maxillaires et labiaux en partie cachés par les
pièces jugulaires : les palpes maxillaires de quatre articles, 1 et 2 un
peu plus longs que larges; 3 environ deux fois plus long que large,
4 légèrement oblong, à peine arqué, plus long que les trois premiers
réunis; les palpes labiaux également de 4 articles, article 4 et 2 sub-
allongés, 3 plus long que 1 et 2 pris ensemble, 4 très légèrement arqué,
suboblong, plus long que 3; mandibules courtes, robustes, obtusément
bidentées au bord interne. Prothorax plus ou moins allongé, en géné-
ral rétréci vers la base; pronotum séparé du prosternum par une arête
partant de l'angle postérieur, d’abord plus ou moins caréniforme et
visible de dessus, s’infléchissant vers le dessous et s’atténuant progres-
sivement, alors cachée par la convexité des angles antérieurs du pro-
notum, s’effaçcant généralement avant le bord antérieur. Sutures
pleuro-sternales s’effacent en général avant le bord antérieur du pro-
sternum, mais l’atteignant toujours soit effectivement, soit, au moins
comme direction, en dedans de l’arête latérale ou de sa direction.
Saillie prosternale fortement et presque brusquement infléchie.
Hanches antérieures transversales, suboblongues, un peu saillantes ;
Épisternes allongés, plus ou moins subquadrangulaires. Épimères se
réduisant à une bande s'étendant contre la base, entre la hanche et
l'arête latérale correspondante, et fermant en partie la cavité cotyloïde
de la hanche. Écusson suborbiculaire, convexe. Élytres subparallèles,
subcylindriques, striés-ponctués sur le disque, plus ou moins réguliè-
rement ponctués sur les marges latérales, en général légèrement
déhiscents au sommet. Stries ponctuées simples ou crénelées au bord
externe par leur ponctuation, devenant plus profondes vers le sommet.
Intervalles plans ou un peu convexes, coupés plus ou moins densément
par des strioles transversales ; 1° intervalle atteignant le sommet,
2e à 5° progressivement plus courts, laissant au sommet de l’élytre une
marge concave plus ou moins développée, limitée en dedans par l’in-
tervalle sutural, au sommet par un bourrelet apical et, latéralement,
par le 6° intervalle soudé à l'extrémité avec les intervalles externes et
relevé en un fort bourrelet. Mésosternum s’enfonçant entre les hanches
intermédiaires ; épisternes triangulaires, n’atteignant pas la cavité coty-
loïde de la hanche (!); épimères réduits à une bande étroite en dehors,
(1) Ce caractère sépare les Passandridae des Cucujidae et les rapproche
des Cryptophagidae.
430 A. GROUVELLE.
dilatés en dedans. Hanches intermédiaires modérément écartées, sub-
orbiculaires. Métasternum allongé, longitudinalement sillonné sur la
partie apicale, présentant, sur les côtés, des sillons longitudinaux plus
ou moins accentués qui reçoivent les tarses intermédiaires au repos.
Hanches postérieures transversales, atteignant l’épipleure, faiblement
écartéces. Premier segment de l'abdomen plus long que le 2, celui-ci
plus long que le 3, 3° et 4° subégaux. Premier segment présentant,
sur les côtés, une dépression subconcave recevant les pattes au repos;
saillie entre les hanches très aiguë, s’engageant dans l’extrémité du
sillon longitudinal du métasternum. Fémurs épais, suboblongs, sillon-
nés en dedans pour recevoir les tibias au repos, séparés de la hanche
par le trochanter. Tibias s’élargissant vers le milieu de la longueur,
environ aussi longs que les fémurs, terminés en dehors par une dent
marquée et, en dedans, par une épine très allongée, arquée pour les
tibias antérieurs, progressivement moins longue pour les autres.
Tarses de cinq articles ; le 1°’ très allongé, parfois plus long que le
tibia, les 2° à 4° progressivement plus courts, le 5 environ aussi long
que le 3° et 4° réunis; crochets simples.
DESCRIPTIONS DES ESPÈCES.
Les Ancistria connus jusqu'à ce jour évoluent autour de quatre
iypes différents, caractérisés par la forme de la partie antérieure de la
RES
1. Front commençant à s’infléchir progressivement avant le
niveau des bases des antennes; forme subcylindrique,
rés. allongée MhPRAANNRERE APRES RSR RRENT Obancistria.
. Front s’infléchissant brusquement au niveau des nais-
sances des antennes; épistome à peine visible lorsque
l’insecte est vu de dessus ; forme subcylindrique, rela-
tivement'éourte; JS TIREN LEREN SRERRAIR TES Anancistria.
. Front s’infléchissant brusquement au niveau des nais-
sances des antennes ; marge externe des sillons latéraux
de la tête formant en avant des naissances des antennes
une saillie en forme de carène émoussée; épistome vi-
sible lorsque l’insecte est vu de dessus; forme subcylin-
drique, ralôneée 1.51 IREM PATES Ancistria S. sir.
. Front s’infléchissant en avant des naissances des antennes ;
LE
(JE)
rs
Étude sur les Ancistria. 437
marges externes des sillons latéraux de la tête se pro-
longeant en avant des naissances des antennes en lobes
plus ou moins longs, subdéprimés.....,.... Parancistria.
AncCistria (Anancistria) Arrowi, D. Sp. — Elongata, sub-
cylindrica, elytrorum disco subdepressa, atra. Antennae graciles ; arti-
culis 2-5 intus paulatim subdilatatis, 3° et 5° subaequalibus, quam
4° brevioribus, 3° sesquilongiore quam latiore, 6° abrupte dilatato, 6°-
11° intus paulatim dilatatis, 11° subquadrato. Caput ovatum, subelon-
gatum, in disco subparce, ad latera dense punctatum ; punctis ad apicem
minimis, ad latera obliquis, plus minusve confluentibus; sulco inter-
medio antice impresso, ad basin capitis paulatim attenuato, subintegro,
sulcis externis impressis, subrectis, divergentibus. Prothorax subelonga-
tus, antice quam postice paulo latior, antice breviter arcuatus, postice sat
longe sinuatus, plus minusve dense irregulariterque punctatus ; punctis
in antico margine et angulorum anticorum regione et in spatio discoi-
dali, irregulari, postice longe abbreviato evanescentibus, utrinque spatii
majoribus et sparsioribus, juxta basin lateribusque densatissimis ;
pulvino basilari subvalido ; sulco marginali medio carinula brevi, vit
indicata secato. Elytra quater longiora quan simul latiora, apice extus
rotundata, angulis suturalibus breviter et subconjunctim acuminata,
longe stricteque excavata, in disco punctato-striata, ad latera dense
subconfuseque punctata; striis ad apicem impressioribus ; 2 intervallo
medium apicalis conveæitatis attingente, apice valde pulvinato-elevato,
3° et 4 apice conjunctis, quam 2 admodum brevioribus. Caput subtus
medio late subimpressum, dense punctulatum. Primus articulus tar-
sorum tibia brevior. — Long. : 10 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, brillant,
noir. Antennes grêles, atteignant la base du prothorax; {® article sub-
allongé, 2 à 5° progressivement un peu dilatés en dedans, 2 sub-
carré, 3° et 4° subégaux, plus courts que 4°, 3° environ une fois et
demie plus long que large, 6° brusquement plus large que 5°, 6° à 44°
progressivement un peu plus dilatés en dedans, 6°, 7°, 8° subégaux, 6°
sensiblement aussi long que large dans sa plus grande largeur, 9° et
10° subégaux, légèrement plus courts que les précédents, 10° environ
une fois et un quart plus large dans sa plus grande largeur que long,
11° suballongé. Tête ovale, atténuée en avant, un peu plus longue,
sans les mandibules, que large, couverte d’une ponctuation un peu
éparse sur le disque, plus serrée vers les côtés, composée de points
plus petits vers le sommet, plus forts, obliques, plus ou moins con-
L38 A. GROUVELLE.
fluents vers les côtés; sillon médian subentier, bien marqué en avant,
progressivement atténué vers la base de la tête; sillons externes bien
marqués, presque droits, divergents ; stries latérales de la tête entières.
rejoignant le sillon externe correspondant; tempes moins longues que
le diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax un peu plus large en avant
qu’à la base, brièvement arrondi sur les côtés en avant, subparallèle
sur un peu plus de leur moitié antérieure, sinué sur leur partie basi-
laire, un peu plus long que large dans sa plus grande largeur, couvert
d’une ponctuation laissant libre la marge apicale, la région des angles
antérieurs, une étroite bande discoiïdale fortement atténuée à la base
et, de chaque côté de cette bande, un très étroit espace linéaire, mal
défini; ponctuation relativement forte, un peu espacée sur le disque,
plus serrée et moins forte vers les côtés, surtout près des bords laté-
raux et de la base ; angles antérieurs, vus de dessus, largement obtus,
subémoussés, postérieurs presque droits ; côtés bordés par un bourrelet
un peu marqué vers la base, s’atténuant en avant, s’effaçant sur la
région de l’angle antérieur qui présente une convexité continue entre
le pronotum et le prosternum; base bisinuée, bourrelet basilaire bien
marqué, strie marginale coupée au milieu par un très faible carinule
longitudinale. Élytres de la largeur du prothorax à la base, briève-
ment arrondis aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax
dans sa plus grande largeur, arrondis aux angles apicaux externes,
brièvement déhiscents au sommet, et par suite acuminés séparément
et faiblement, environ quatre fois plus longs que larges ensemble, ter-
minés par une marge concave, étroite, remontant latéralement, ponc-
tués-striés sur le disque, subconfusément ponctués sur les marges laté-
rales, stries ponctuées plus accentuées au sommet. Écusson un peu
enfoncé. Intervalle sutural étroit, convexe, déprimé et un peu élargi à
partir de la déclivité apicale, puis rétréci et légèrement relevé à l’ex-
trémité, contre la partie déhiscente de la suture ; 4% et 2 intervalles
larges, subdéprimés presque jusqu’à la déclivité apicale de l’élytre,
confusément ponctués, coupés par des strioles transversales bien
marquées, 1° intervalle subentier, % atteignant le milieu de la décli-
vité apicale, assez fortement relevé en bourrelet vers l’extrémité,
réfléchi en dehors; 3° et 4° réunis à l'extrémité, sensiblement plus
courts que 2°, 5° plus long que 3° et 4°, plus court que %. Dessous de
la tête densément ponctué sur les pièces jugulaires, bordé entre ces
pièces par un étroit bourrelet déprimé, presque lisse en avant de ce
bourrelet, substrié de chaque côté. Premier article des tarses anté-
rieurs un peu plus court que le tibia, premier article des tarses inter-
médiaires et postérieurs beaucoup plus court.
sé
Étude sur les Ancistria. 439
I. Makiaw et Kaisa, LI exemplaire, Coll. du British Museum.
A. (Anancistria) Beccarii Grouv., 1882, Ann. Mus. Civ. Genova,
XIII, p. 277, t. VII, Î. 2, — Elongata, subeylindrica, depressa, atra.
Antennae ad apicem paulatim dilatatae; 3° articulo sesquilongiore
quam latiore, ultimo subelongato. Caput ovatum, subtransversum, in
disco subparce, antice multo levius, ad latera praecipue versus basin
dense, substrigose et plus minusve transversim punctatum ; punctis late
angulis anticis evanescentibus ; sulco intermedio integro, antice quam
postice magis impresso, sulcis externis antice impressis, subrectis, diver-
gentibus. Prothorax fere 1 et 1/4 tam elongatus quam in maxima latitu-
dine latus, angulis anticis rotundatus, lateribus antice subparallelus,
postice angustus, subarcuatus, juxta angulos posticos brevissime sinua-
tus, punctatus; punctis in spatio elongato, discoidali plus minusve
sparsissimis, utrinque in primo sparsis, dein praecipue ad posticos
angulos densatis, late in margine antico et angulis anticis evanescen-
tibus; pulvino basilari subvalido; sulco marginali lato, medio brevi
carinula secato. Elytra minus quater longiora quam simul latiora, apice
breviter dehiscentia, angulo externo rotundata, angulo suturali brevi-
ter acuminata, ad apicem subquadratim excavata, in disco punctato-
striata, ad latera punctato-lineata ; striis apicem versus impressioribus ;
intervallis in disco punctis vix latioribus, subconvexis, apicem versus
convexioribus et plus minusve elevatis; intervallo suturali integro,
apice dilatato, subelevato ; 1° depressionem apicalem attingente, 2 in
depressione apicali interrupto, apice valde elevato, extus valde inflexo,
3, 4 et 5° quam 1° paulatim paulo longioribus, 4 apice subelevato.
Caput subtus medio subdepressum, antice pulvinato-marginatum, par-
cissime punctulatum. Primus articulus tarsorum tibia brevior. —
Long. : 11-12 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, bril-
lant, noir. Antennes modérément épaisses, atteignant la base du pro-
thorax ; 1° article suballongé, 2° transversal, 3° à 11° progressivement
dilatés en dedans, 3° et 4e faiblement, 5° assez brusquement, 5° à 11°
lentement, 3 article environ une fois et demie plus long que large,
4° à 7° subégaux, plus courts que le précédent, 8° et 9° un peu plus
longs que 7°, 10° un peu plus court, 11° suballongé, 10° environ une
fois et un tiers plus large que long. Tête ovale, atténuée en avant, un
peu moins longue, sans les mandibules, que large, couverte d’une
ponctuation peu serrée sur le disque, beaucoup plus fine en avant,
plus forte et plus dense sur les côtés, surtout vers les angles posté-
40 A. GROUVELLE.
rieurs, composée alors de points plus ou moins oblongs et plus ou
moins transversaux; sillon médian entier, un peu plus fortement
marqué en avant qu’en arrière; sillons externes plus fortement accen-
tués en avant que l’interne, à peine arqués, divergents; stries laté-
rales entières, s’atténuant fortement avant le sillon externe correspon-
dant; tempes moins longues que le diamètre longitudinal de lœil,
Prothorax assez largement arrondi aux angles antérieurs, subparallèle
environ jusqu’au premier tiers de la longueur, puis rétréci et faible-
ment arqué sur les côtés, très brièvement sinué contre les angles pos-
térieurs, environ une fois et un quart aussi long que large dans sa
plus grande Jargeur, couvert d’une ponctuation plus ou moins très
éparse sur la région longitudinale médiane du disque, irrégulièrement
un peu plus serrée de chaque côté de cet espace, puis subeffacée et de-
venant plus forte et plus dense vers les marges latérales, largement
effacée contre le bord antérieur et sur la région des angles antérieurs;
arête des bords latéraux s’arrêtant loin du bord antérieur, laissant
libre, entre le pronotum et le prosternum, une marge assez large, à
convexité continue; angles postérieurs droits; base faiblement arquée
en arrière, subsinuée de chaque côté, bordée par un bourrelet assez
marqué, limité en avant par un sillon assez large, peu profond, coupé
au milieu par une courte carène. Élytres à peine plus larges à la base
que le prothorax, subdentés aux extrémités du bourrelet basilaire,
modérément arrondis aux épaules, alors un peu plus plus larges que
le prothorax dans sa plus grande largeur, largement arrondis aux
angles apicaux externes, brièvement acuminés aux angles suturaux,
brièvement déhiscents au sommet, environ quatre fois plus longs que
larges ensemble, terminés chacun par une partie concave, un peu
moins longue contre la suture que large, s'étendant à peine le long
des bords latéraux, ponctués-striés sur le disque, ponctués en lignes
sur les marges latérales, stries ponctuées plus enfoncées vers le som-"
met; intervalles discoïdaux à peine plus larges que les points dans la
partie basilaire de l’élytre, subconvexes, devenant convexes et plus ou
moins élevés vers l’extrémité; région scutellaire un peu enfoncée.
Intervalle sutural entier, élargi vers l'extrémité, subélevé ; 1° attei-
enant l’inflexion apicale; 2% atteignant le milieu de l’inflexion apicale, !
iortement élevé en bourrelet vers le sommet et fortement infléchi en
dehors; 3°, 4° et 5° un peu plus longs que le 1°, 4° subélevé à l’extré-
mité. Dessous de la tête subdéprimé au milieu, rebordé en bourrelet
entre les pièces jugulaires, très éparsement pointillé ; pièces jugulaires
sans épaississement brusque vers le sommet. Partie enfoncée du mé-
tasternum lisse, longitudinalement sillonnée. Premier article des tarses
Étude sur les Ancistria. 44
antérieurs et postérieurs beaucoup plus court que le tibia des tarses
intermédiaires, relativement plus allongé.
Nouvelle-Guinée : Ramoi (Beccari), 3 exemplaires. Coll. du Musée
de Gênes et A. Grouvelle.
A. (Anancistria) Castelnaui, n. sp. — Elongata, subcylin-
drica, elytrorum disco depressa, atra. Antennae ad apicem paulatim
dilatatae; 3° articulo sesquilongiore quam latiore, ultimo modice trans-
verso. Caput ovatum, sublransversum, dense punctatum; punctis an- à
tice minoribus, ad latera oblique confluentibus, substrigosis ; sulco
intermedio basin capitis attingente, antice valde impresso, ad basin
paulatim attenuato, sulcis externis subvalde impressis, subarcuatis.…
Prothorax subelongatus, antice quam postice paulo latior, lateribus ad
basin parum, ad apicem magis arcuatus, plus minusve dense punc-
tatus; punctis in disco Spalium laeve relinquentibus, utrinque spatii
majoribus et sparsioribus, ad anticum marginem et ad anticos
angulos evanescentibus, ad latera antice majoribus et sparsioribus,
postice minoribus et densioribus ; pulvino basilari subvalido ; sulco mar--
ginali medio brevi carinula secato. Elytra vix quater longiora quam:
simul latiora, apice subconjunctim rotundata et subquadratim exca-
vata, in disco punctato-striata, ad latera punctato-lineata; striis ad
apicem impressioribus ; intervallo suturali, integro, striato, apice sub-
complanato, 1° et 2 medium apicalis convexitatis attingentibus, 2 apice:
valde pulvinato-elevato, 3 et 5° apice conjunctis, 4°" includentibus,
quam 2 vix brevioribus. Caput subtus medio late subimpressum, dense
punctulatum. Primus articulus tarsorum tibia multo brevior. —
Long. : 43 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, brillant,
noir. Antennes modérément épaisses, n’atteignant pas la base du pro-
thorax; 1% article suballongé, 2 transversal, 3° environ une fois et
demie plus long que large, 4° à 8e subégaux, progressivement dilatés
en dedans, 9 et 10 plus courts, presque deux fois plus larges que
longs, 11° modérément transversal. Tête ovale, atténuée en avant, un
peu moins longue, sans les mandibules, que large, couverte d’une
ponctuation serrée, faible en avant, obliquement confluente et stri-
gueuse sur les côtés ; sillon médian entier, fortement marqué en avant,
très atténué à la base; sillons externes bien marqués, faiblement ar-
qués ; stries latérales entières, rejoignant le sommet externe du sillon
externe correspondant; tempes moins longues que le diamètre longi-
tudinal de l’œil. Prothorax un plus large en avant qu’à la base, assez.
142 A. GROUVELLE.
fortement arrondi sur les côtés en avant, très faiblement et un peu
irrégulièrement sur le reste de la longueur, présentant sa plus grande
largeur un peu avant le sommet, un peu plus long que large dans sa
plus grande largeur, couvert d’une ponctuation laissant libre sur le
disque un espace longitudinal étroit, irrégulier, forte et espacée de
chaque côté de cet espace et à la base de la région des angles anté-
rieurs, effacée sur cette région et sur la marge antérieure, très serrée,
plus fine, parfois confluente sur les côtés et vers les angles postérieurs ;
bords latéraux étroitement rebordés jusqu’à la région des angles anté-
rieurs, s’effaçant sur cette région qui présente une convexité continue
entre le pronotum et le prosternum; base bisinuée, bourrelet basilaire
bien marqué, strie marginale coupée au milieu par une courte carène
longitudinale; angles antérieurs vus de dessus obtus, postérieurs
aigus. Élytres de la largeur du prothorax à la base, brièvement arron-
dis aux épaules, subparallèles, alors un peu plus larges que le pro-
thorax dans sa plus grande largeur, largement arrondis ensemble au
sommet, un peu moins de quatre fois plus longs que larges ensemble,
terminés chacun par une partie concave, subtransversale, ponctués-
striés sur le disque, ponctués en lignes sur les marges latérales, stries
ponctuées plus accentuées vers le sommet; région scutellaire un peu
enfoncée. Intervalle sutural déprimé, élargi sur la déclivité apicale,
strié, légèrement redressé à l'extrémité; 1e et 2° intervalles élargis,
déprimés sur la moitié basilaire, puis convexes, s’arrêtant vers le
milieu de la déclivité apicale, 2 fortement relevé au sommet en bour-
relet un peu infléchi en dehors, 3°, 4° et 5° intervalles étroits, con-
vexes, 3° et 5° réunis au sommet enfermant le 4, un peu plus courts
que le ?, intervalles des marges latérales plans, confusément ponctués ;
tête densément pointillée en dessous, légèrement bordée en bourrelet
au bord antérieur, entre les pièces maxillaires, brièvement et sublon-
gitudinalement striée de chaque côté de ce bourrelet, puis subim-
pressionnée entre ces stries. Partie enfoncée du mésosternum longi-
tudinalement sillonnée. Premier article des tarses plus court que les
tibias.
Malacca (coll. Castelnau), 4 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
A. (ObancCistria) longior, n. sp. — Elongatissima, subcylin-
drica, nigro-brunnea ; basi antennarum tarsisque piceis. Antennae gras
ciles; articulis 2-6 intus vix paulatim dilatatis, 7° abrupte dilatato;
7°-10° paulatim latioribus, 11° subelongato, quam praecedente viæ
angustiore. Caput ovatum, elongatum, plus minusve parce punctatum;
punclis antice minimis, sparsis, ad latera majoribus, densioribus, obli-
Étude sur les Ancistria. 443
que confluentibus et strigosis; sulco intermedio basin capitis haud
attingente, antice impresso, postice paulatim attenuato, sulcis externis
vix arcuatis, divergentibus, impressis. Prothorax antice longe paral-
lelus, postice constrictus, subsinuatus, 2 et 1/2 tam elongatus quam
latus, plus minusve parce punctatus; punctis in margine antico, «ad
angulos anticos et in linea discoidali stricta evanescentibus, utrinque
lineae irregulariter validis densatisque ; pulvino basilari bene indicato ;
sulco marginali medio brevi carinula secato. Elytra circiter sexies
longiora quam simul latiora, apice conjunctim breviter rotundata,
dehiscentia, longe excavata, in disco tenuiter striata et extus juxta
striam lineato-punctuiata, ad apicem paulatim valde striato-punctata,
ad latera tenuiter lineato-punctulata ; intervallis in disco transversim,
ad latera oblique striolatis; intervallo suturali integro, ante dehis-
centem partem subincrassato et subelevato, dein angustiore, 1° apicalem
exæcavationem attingente, 2 breviore, apice extus valde inflexo et pul-
vinato-elevato, 3° et 5° apice conjunctis, quam 2 brevioribus, 4% inclu-
dentibus. Caput subtus parce punctulatum, late impressum et in longi-
tudinem striolatum. Primus articulus tarsorum anticorum et posticorum
tibia parum, intermediorum multo longior. — Long. : 6 mill.
Très allongé, subcylindrique, assez brillant, noir, pattes brunâtres.
Antennes grêles, atteignant le milieu de la longueur du prothorax ;
Le article à peine plus long que large, 2 suballongé, 3° une fois et
demie plus long que large, 4° à 6° progressivement un peu saillants
en dedans, 7° très nettement plus large que le 6°, 7° à 10° progressi-
vement plus saillants en dedans, subégaux, 11° un peu plus long que
large, à peine plus étroit que le précédent. Tête ovale, environ une
fois et demie plus longue que large, en ne tenant pas compte des
mandibules, couverte d’une ponctuation plus ou moins éparse. très
fine en avant et très espacée, plus dense à la base et sur les côtés,
comprenant sur le disque des points longitudinaux devenant, vers les
côtés, obliques, confluents et strigueux; sillon médian n’atteignant pas
la base de la tête, marqué en avant, s’atténuant vers l'arrière; sillons
externes marqués, faiblement arqués, divergents; stries latérales de la
tête marquées aux naissances des antennes, rejoignant presque le
bord externe des sillons latéraux ; tempes un peu plus longues que le
diamètre longitudinal de l’œil. Prothorax parallèle en avant presque
sur les trois quarts de la longueur, rétréci et très légèrement sinué
sur la partie basilaire, environ deux fois et demie aussi long que
large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation irrégu-
lière comme densité et comme force, laissant libre sur le disque une
ll A. GROUVELLE.
très étroite bande longitudinale, effacée ou presque effacée sur la
marge apicale et sur la partie antérieure des marges latérales, plus
dense et plus forte sur la moitié basilaire ; bords latéraux étroitement
rebordés presque jusqu’au bord antérieur, cessant d’être marqués
dans leur partie apicale ; base assez fortement sinuée de chaque côté,
bourrelet basilaire bien marqué, sillon marginal profond, coupé au
milieu par une courte carène longitudinale; angles antérieurs vus de
dessus obtus, émoussés, postérieurs presque droits. Élytres de la
largeur du prothorax à la base, très faiblement dentés aux extrémités
du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux épaules, alors un
peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, briève-
ment arrondis ensemble au sommet, assez longuement déhiscents, pré-
sentant chacun à l’extrémité une marge concave, allongée; environ
six fois plus longs que larges ensemble, finement striés sur les trois
quarts de la longueur à partir de la base, finement ponctués contre
Je côté externe de chaque strie, progressivement assez fortement
ponctués-striés sur la partie apicale, très finement ponctués en lignes
sur les marges latérales ; intervalles coupés par des strioles, transver-
sales sur les intervalles discoïdaux et obliques sur les intervalles laté-
raux; plans sur la majeure partie de la longueur, devenant convexes
vers le sommet. Intervalle sutural entier, un peu élargi et déprimé
jusqu’à la partie déhiscente de la suture, alors un peu rétréci ; 1° inter-.
valle atteignant l’excavation apicale, 2° plus court, élevé en bourrelet
vers l'extrémité et fortement infléchi en dehors, 3 et 5° réunis au
sommet, plus courts que le 2, enfermant le 4°. Dessous de la tête
éparsement pointillé, faiblement bordé en bourrelet entre les pièces
jugulaires, largement impressionné et longitudinalement striolé dans
l'impression. Partie enfoncée du mésosternum faiblement impres-
sionnée, non ponctuée au milieu. Premier article des tarses antérieurs
et postérieurs un peu plus long que le tibia, premier article des tarses
intermédiaires nettement plus long.
Sumatra : Si-Rambé, 2 exemplaires. Coll. du Musée de Gênes et
A. Grouvelle.
A. (s. str.) bostrychoides Grouv., 1908, Ann. Soc. ent. Fr.,
LXXVIL p. 454, — Elongata, subcylindrica, elytrorum disco sublate
depressa, nigra. Antennae subincrassatae; articulis 2°-6° paulatim,
7° sat abrupte, 7°-11° paulatim intus dilatatis. Caput subparallelum,
subquadratum, in disco basin versus parce, antice densius et levius, ad
latera validius et plus minusve parcius punctatum; punctis ad latera
elongatis, plus minusve obliquis, vix perspicue strigosis ; sulco inter-
LR,
Étude sur les Ancistriu. 445
medio antice modice impresso, postice paulatim abbreviato, ante basin
evanescente, sulcis externis antice modice impressis, brevibus, subparal-
lelis. Prothorax basin versus angustus, lateribus juxta angulos anticos
subvalde arcuatus, dein subrectus, ad basin subsinuatus, sesquilongior
quam latior, punctatus; punctis in disco spatium minimum relin-
quentibus, utrinque plus minusve densatis, juxta marginem anticum
minimis et latissime in angulos anticos parcissimis; pulvino basilari
sublato, depresso ; sulco marginali medio carinula minima secato. Elytra
fere quinquies longiora quam simul latiora, apice conjunctim rotun-
data, sat valde dehiscentia, quadratim excavata, disco juxta suturam
tenuiter striata, dein punctato-striata, ad latera sublineato-punctata ;
éntervallis ad basin planis, latis, apicem versus paulatim magis con-
vexis et plus minusve elevatis, parcissime transversim striolatis ; inter--
vallo suturali apice subelevato, striato, 1° apicalem declivitatem attingente,
vix elevato, 2 apicalem excavationem attingente, apice pulvinato-
elevato, extus valde inflexo, 3°, 4 et 5° inflexam partem 2 intervalli
subattingentibus, 3° et 4° apice subconjunctis, 5° apice brevissime in-
crassato et subelevato. Primus articulus tarsorum anticorum et pos-
ticorum tibia mullo brevior, tarsorum tibiae intermediorum subae-
qualis. — Long. : 8 mill.
Allongé, subcylindrique, assez largement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, noir. Antennes un peu épaisses, atteignant le
milieu de la longueur du prothorax ; 1° article un peu allongé, 2e aussi
long que large, 3° à 11° progressivement dilatés en dedans, 3° à 6°
faiblement, 7° brusquement, 7° à 11° modérément; 3° article plus d’une
fois et demie plus long que large, 4° et 5° subégaux, plus courts que
le 3, 6° un peu plus long, 7° un peu plus long que le précédent, 72-10
progressivement plus courts; 40° environ une fois et demie plus large
dans sa plus grande largeur que long, 11° environ aussi long que large.
Tête subparallèle, environ aussi longue que large, en ne tenant pas
compte des mandibules, couverte d’une ponctuation éparse vers la base
du disque, plus fine et plus dense en avant, plus forte sur les côtés et
formée alors de points allongés, obliques, à peine strigueux; sillon
médian modérément marqué en avant, atténué vers l'arrière, s’arrê-
tant sensiblement avant le cou ; sillons externes modérément marqués
en avant, courts, subparallèles dans la partie postérieure; stries laté-
rales fines, s’accentuant à la base de l’antenne, devenant alors un
sillon qui se réunit au sillon externe correspondant en limitant un
bourrelet arqué, soudé à la saillie latérale caréniforme du front ; tempes
environ une fois et demie plus longues que le diamètre longitudinal
446 A. GROUVELLE.
de l'œil. Prothorax tronqué en avant, brièvement subtronqué aux
angles antérieurs, se rétrécissant en ligne très faiblement arquée vers
la base, subsinué près des angles postérieurs, une fois et demie plus
long que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation
modérément forte sur le disque, laissant libre sur celui-ci un petit
espace sublongitudinal, serrée de chaque côté, surtout vers la base,
très fine contre la marge antérieure, très éparse sur une région com-
prenant les angles antérieurs et s'étendant obliquement assez en arrière ;
arête des bords latéraux atteignant presque le bord antérieur du pro-
2 2Ës ee ru été
thorax, laissant libre une marge très étroite, à convexité continue .
entre le pronotum et le prosternum; angles postérieurs aigus, légère-
ment saillants; base arquée en arrière, sinuée de chaque côté, bordée
par un bourrelet assez large, déprimé, limité en avant par un sillon
coupé au milieu par une très courte carène. Élytres à peine plus
larges à la base que le prothorax, subdentés aux extrémités du bour-
relet basilaire, arrondis aux épaules, alors visiblement plus larges que
le prothorax dans sa plus grande largeur, assez largement arrondis.
ensemble au sommet, assez largement déhiscents, presque cinq fois
plus longs que larges ensemble, marqués sur le disque de stries très
fines, bordées au côté externe de points plus accentués vers l’exté M
rieur et, vers le sommet et sur les marges latérales, de points serrés
presque disposés en lignes ; stries discoïdales complétées par la ligne
externe de points s’accentuant progressivement vers le sommet; inter-
valles des stries larges, plans sur la base, plus ou moins convexes
et relevés vers le sommet, coupés transversalement par des strioles
peu nombreuses; inflexion apicale des élytres allongée, terminée par
une excavation concave un peu plus longue contre la suture que
large, s'étendant très légèrement contre la marge latérale de lélytre.
Intervalle sutural entier, déprimé, subélevé au sommet; 1°" intervalle
s’arrêtant à la déclivité apicale, 2° s'étendant jusqu’à l’excavation api-
cale, élevé en bourrelet, fortement infléchi en dehors, venant presque
se souder au 6° intervalle; 3, 4° et 5e atteignant presque la partie
infléchie du >, 3° et 4° presque soudés ; 5° brièvement sinué, infléchi
et subélevé à l'extrémité. Premier article des tarses antérieurs et
postérieurs plus court que le tibia, premier article des tarses inter-
médiaires subégal au tibia.
Sikkim, 1 exemplaire défectueux. Coll. A. Grouvelle.
A. (S. str.) Albertisi, n. sp. — Elongata, subcylindrica, elytro-
rum disco sublate depressa, nigra; tibiis tarsisque plus minusve piceis.
Antennae subgraciles; articulis 3°-6° paulatim modicissime, 7° et 5°
Étude sur les Ancistria. 447
sat abrupte, 8°- 11° vix paulatim intus dilatatis. Caput subparallelum,
antice vix attenuatum, subelongatum, in disco parce, antice crebre,
fortiusque, ad latera dense fortiusque punctatum ; punctis ad latera obli-
que, modice strigosis ; suico intermedio antice impresso, postice paulatim
attenuato, paulo ante basin evanescente, sulcis externis antice modice im-
pressis, parum arcuatis, postice subconvergentibus. Prothorax basin ver-
sus angustus, lateribus juxta angulos anticos subvalde rotundatus, dein
subrectus, parallelus, ad basin vix perspicue subsinuatus, fere duplo lon-
gior quam latior, punctatus ; punctis in disco spatium elongatum, stric-
tissimum, antice valde abbreviatum relinquentibus, utrinque plus mi-
nusve sparsis vel densatis, juxta marginem anticum et in angulis anticis
minoribus, ex parte suboblongis et obliquis ; pulvino basilari depresso;
sulco marginali modice impresso, medio carinula brevi secato. Elytra
fere quinquies longiora quam simul latiora, apice sat late conjunctim
rotundata, sat valde dehiscentia et transversim excavata, in disco
tenuiter striata et extus, juxta strias, subleviter lineato-punctata, «ad
latera lineato-punctata ; intervallis ad basin sat planis, latis, apicem
versus paulatim magis convexis et plus minusve elevatis, transversim
striolatis ; intervallo suturali integro, apice modice pulvinato-elevato,
1° fere integro, 2 quam 1° breviore, apice modice pulvinato-elevato, extus
subinflexo, 3° et 4° apice conjunctis quam 2° paulo brevioribus, 5° etiam
magis breviore. Caput subtus dense punctatum, antice transversim et
medio late subimpressum. Primus articulus tarsorum anticorum posti-
corumque tibia multo brevior, tarsorum intermediorum tibiae subae-
qualis. — Long. : 8 mill.
Allongé, subecylindrique, assez largement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, noir, tibias et tarses brun de poix. Antennes
assez grêles, atteignant largement la base du prothorax; 1° article
suballongé, 2 aussi long que large, 3 à 41° progressivement dilatés
en dedans, 3° à 6° faiblement, 7e et 8 assez rapidement, &e à 11° très
faiblement, 3° article plus d’une fois et demie plus long que large,
4e un peu plus court, 5° et 6e subégaux au 3e, 7° à 10° subégaux, un
peu plus longs que les précédents, 11° nettement plus long que large,
10e à peine plus large que long. Tête à peine atténuée vers l’avant,
presque parallèle, un peu plus longue, sans les mandibules, que large,
couverte d’une ponctuation relativement forte, éparse sur le disque,
progressivement très serrée et plus forte vers l'avant, progressivement
serrée, un peu plus forte et obliquement strigueuse vers les côtés;
sillon médian marqué en avant, atténué vers l'arrière, s’effaçant près
de la base de la tête; sillons externes assez marqués en avant, modé-
Ann. Soc. ent. Fr. LXXXI [1912]. 99
448 A. GROUVELLE.
rément arqués, légèrement convergents dans la partie postérieure ;
stries latérales fines, s’accentuant en avant des antennes, se réunis-
sant au sillon externe correspondant et limitant un bourrelet arqué,
soudé à la saillie latérale caréniforme du front; tempes un peu plus
longues que le diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax subtronqué
en avant, assez largement subarrondi aux angles antérieurs, puis droit,
subparallèle sur un peu plus de la moitié de la longueur, puis rétréci
vers la base et très faiblement sinué contre les angles postérieurs,
près de deux fois plus long que large dans sa plus grande lar-
geur, couvert d’une ponctuation en général plus forte que celle du
devant de la tête, laissant libre sur le disque un espace longitudinal
très étroit, irrégulier et fortement atténué en avant, dense et très fine
sur le milieu de la marge antérieure, presque effacée sur les angles
antérieurs, irrégulièrement serrée de chaque côté, formée de points
plus forts vers les angles postérieurs, souvent oblongs et en partie
orientés plus ou moins obliquement; arête des bords latéraux s’arrê-
tant assez loin du bord antérieur, laissant libre une marge médiocre-
ment étroite, à convexité continue entre le pronotum et le prosternum;
angles postérieurs modérément obtus; base faiblement arquée, bordée
par un bourrelet assez large, déprimé, limité en avant par un sillon
peu marqué sauf au milieu, coupé par une courte carinule longitudi-
uale. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax, subdentés
aux extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux
épaules, alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande
largeur, largement arrondis ensemble au sommet, assez largement
déhiscents, presque cinq fois plus longs que larges ensemble, marqués
sur le disque, de stries fines, accompagnées au côté externe d’une
ligne de points médiocres qui donne à l’ensemble l’aspect d’une strie
ponctuée, crénelée d’un côté; marqués sur les marges latérales de
lignes ponctuées plus accentuées vers le sommet; stries discoïdales
progressivement enfoncées vers le sommet; intervalles larges et plans
sur la base, plus ou moins convexes et relevés vers le sommet;
excavation apicale moins longue contre la suture que large, s'étendant
un peu sur le bord de la marge latérale de l’élytre. Intervalle sutural
entier, modérément élevé en bourrelet au sommet; 1° intervalle
presque entier ; 2 s’arrêtant sur la déclivité apicale, modérément élevé
en bourrelet à l'extrémité, légèrement infléchi en dehors; 3 et 4°
soudés à l'extrémité, plus courts que le >, 5e encore plus court. Dessous
de la tête densément ponctué, relevé en un bourrelet étroit entre les
pièces jugulaires, transversalement subsillonné contre ce bourrelet et
largement impressionné en arrière de son milieu; pièces jugulaires
RS E Dr RS EE - 7
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ETES
Etude sur les Ancistria. 449
brusquement épaissies vers l'extrémité. Partie enfoncée du mésoster-
num sans impression, marquée d’une courte strie longitudinale. Pre-
mier article de tarses antérieurs et postérieurs nettement plus court
que le tibia; premier article de tarses intermédiaires subégal au tibia.
Nouvelle Guinée : Ramoï (d’Albertis), Andaï (Doherty), exemplaires.
Coll. du Musée de Gênes et A. Grouvelle.
A. (s. str.) Gestroi, n. sp. — Elongata, subcylindrica, elytrorum
disco stricte depressa, nigra; tarsis piceis. Antennae subincrassatae ;
articulis 3°-6° paulatim modicissime, 7° et 8° sat abrupte, 8°-11° vix
paulatim intus dilatatis, 11° transverso. Caput subovatum, parum
elongatum, in disco parce, antice et ad latera subdensius et fortius punc-
tatum; punctis ad latera oblique strigosis ; sulco intermedio antice im-
presso, postice paulatim attenuato, paulo ante basin evanescente, sulcis
externis antice impressis, modice arcuatis, postice subparallelis. Pro-
thorax basin versus angustus, lateribus juxta angulos anticos valde
rotundatus, dein vix arcuatus, ad basin subsinuatus, magis Sesquiion-
gior quam latior, punctatus; punctis in disco spalium elongatum,
strictissimum, antice valde abbreviatum relinquentibus utrinque plus
minusve sparsis vel densatis, juxta marginem anticum et in angulis
anticis minoribus, plerumque suboblongis, ex parte obliquis ; pulvino
basilari sublato ; sulco marginali medio carinula depressa secato. Elytra
fere quinquies longiora quam simul latiora, apice conjunctim rotundata,
sat valde dehiscentia et subquadratim excavata, in disco punctato-
striata, ad latera lineato-punctlata; intervallis ad basin sat latis, sub-
planis, apicem versus paulatim magis convexis et plus minusve elevatis,
transversim striolatis ; intervallo suturali apice pulvinato-elevato,
1° fere integro, 2 quam 1° breviore, apice sat valde pulvinato-elevato
et extus inflexo, intervallo 4° quam 2 breviore sed quam 3° et 5° lon-
giore, apice subelevato. Caput subtus subdense punctulatum, antice vix
puloinato-marginatum, in longitudinem valde convexum. Primus arti-
culus tarsorum tibia brevior. — Long. : 6-8 mill.
Allongé, subeylindrique, étroitement déprimé sur le disque des ély-
tres, brillant, noir, tarses brun de poix. Antennes un peu épaisses,
atteignant environ le premier tiers de la longueur du prothorax;
1e article ovale, un peu allongé, 2° subcarré, 3° à 6° progressivement
et très faiblement épaissis en dedans, 6° à & s’élargissant assez rapi-
dement, 8e à 11e à peine de plus en plus larges, 3° article environ une
fois et demie aussi long que large, 4° à 10° subégaux, un peu plus
courts que le 3°, 10° une fois et un tiers plus large dans sa plus
450 A. GROUVELLE.
grande largeur que long, 11° modérément transversal. Tête subovale,
un peu plus longue, sans les mandibules, que large, couverte d’une
ponctuation fine et éparse sur le disque, devenant plus forte et plus
dense en avant et sur les côtés, accompagnée alors de strigosités obli-
ques s’accentuant progressivement vers le bord latéral; sillon médian
marqué en avant, atténué vers l'arrière, s’effaçant près de la base de
la tête; sillons externes marqués en avant, modérément arqués, sub-
parallèles en arrière; stries latérales très faiblement marquées sur les
côtés, effacées vers la base des antennes; tempes environ une fois et
demie aussi longues que le diamètre longitudinal de l’œil. Prothorax
subtronqué en avant, en angle obtus aux angles antérieurs, assez
fortement arrondi sur les côtés en avant, puis se rétrécissant faible-
ment presque en ligne droite et enfin devenant très nettement plus
étroit à la base, légèrement sinué de chaque côté vers les angles posté-
rieurs, plus d’une fois et demie plus long que large dans sa plus
grande largeur, couvert d’une ponctuation plutôt forte, laissant libre
sur le disque un espace longitudinal très étroit, irrégulier et fortement
alténué en avant, en partie effacé sur la marge antérieure et sur la
région des angles antérieurs, cette ponctuation irrégulièrement serrée
de chaque côté du disque, formée en général de points plus ou moins
oblongs, orientés parfois obliquement; arête des bords latéraux attei-
gnant presque le bord antérieur, laissant libre une marge très étroite, à
convexité continue entre le pronotum et le prosternum; angles posté-
rieurs obtus ; base arquée, bordée par un bourrelet assez large, limité en
avant par un sillon coupé au milieu par une carinule très déprimée.
Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax, subdentés aux
extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux épaules,
alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur,
arrondis ensemble au sommet, assez largement déhiscents, environ
cinq fois plus longs que larges ensemble, ponctués-striés sur le disque,
ponctués en lignes sur les marges latérales; stries faiblement crénelées
au bord externe sur le disque, progressivement enfoncées vers le som-
met; intervalles plans à la base, au moins deux fois plus larges que
les points des stries, progressivement plus ou moins convexes vers le
sommet ; exCavation apicale sensiblement aussi large que longue contre
l'intervalle sutural, s'étendant faiblement contre la marge latérale de
l'élytre. Intervalle sutural relevé en bourrelet à l'extrémité ; 1° inter-
valle atteignant l’excavation apicale, 2° plus court, fortement élevé en
bourrelet vers l'extrémité, infléchi en dehors, 4° plus court que 2°,
mais plus long que 3° et 5°, subélevé à l’extrémité. Dessous de la tête
longitudinalement et assez fortement convexe dans la partie basilaire,
RARE =
ne
Etude sur les Ancistria. 451
transversalement subimpressionné en avant, sans rebord en bourre-
let entre les pièces jugulaires, celles-ci brusquement épaissies vers
l'extrémité. Partie enfoncée du mésosternum lisse, faiblement impres-
sionnée-striée dans la longueur. Premier article des tarses antérieurs
et postérieurs nettement plus court que le tibia; premier article des
tarses intermédiaires un peu plus court.
Célèbes : Kandari (Beccari), 4 exemplaires. Coll. du Musée de Gênes
et A. Grouvelle.
A. (s. str.) strigosa, n. sp. — Elongatissima, subcylindrica, ely-
trorum disco haud depressa,nigra; tibiis tarsisque piceis. Antennae sub-
graciles, subbreves ; articulis 3°-11° intus paulatim dilatatis, 3° tam elon-
gato quam lato, 10° magis sesquilongiore quam latiore, 11° subtransverso.
Caput suboblongum, parum elongatum, in disco parce, ad apicem den-
sius et paulo fortius, ad latera subdense punctatum ; punctis ad latera
valde oblique strigosis ; sulco intermedio antice valde impresso, postice
paulatim attenuato, sat longe ante basin evanescente, sulcis externis antice
impressis, modice arcuatis, postice subparallelis. Prothorax subcordi-
formis, circiter duplo longior quam in maxima latitudine latior, plus
minusve crebre valdeque punctatus, in longitudinem vix perspicue cari-
natus; punclis juxta marginem anticum et in angulis anticis minimis
et sparsis; pulvino basilari subelevato, antice subsulcato-marginato,
sulco medio carinula brevi et sublata secato. Elytra fere sexies lon-
giora quam simul latiora, apice latissime conjunctim rotundata, brevi-
ter dehiscentia, subquadratim excavata, in disco punctata, striata, ad
latera postice lineato-punctata, antice striata; striis ad apicem paula-
tim impressioribus, in disco extus crenulatis ; intervallis punctis haud
latioribus, in disco subconvexis, ad apicem plus minusve elevatis, trans-
versim et sparsim striolatis ; intervallo suturali integro, intus striato,
apice depresso et subdilatato; 1° subintegro, 2 excavationem apicalem
attingente, apice subelevato et extus subinflexo, 3°, 4 et 5° magis ma-
gisque brevibus. Caput subtus parce punctulatum, antice haud pulvi-
natum, utrinque breviter striolatum, medio sat late longeque impres-
sum. Primus articulus tarsorum intermediorum tibia vix brevior. —
Long. : A1 mill.
Très allongé, subcylindrique, sans dépression sur le disque des
élytres, assez brillant, noir, tibias et tarses brun de poix. Antennes
assez grêles, atteignant environ le milieu de la longueur du prothorax ;
1 article suballongé, 2° subtransversal, 3° à 11° progressivement di-
latés en dedans, 3° et 4° subégaux, 3° un peu plus long que large,
452 \ A. GROUVELLE.
5e à 8° subégaux, très faiblement plus courts que 4°, 9° et 10° plus
courts que les précédents, le dernier plus d’une fois et demie plus
large dans sa plus grande largeur que long, 11° sensiblement aussi
long que large. Tête suboblongue, un peu plus longue, sans les man-
dibules, que large, couverte d’une ponctuation fine et éparse sur le
disque, progressivement plus forte et plus serrée vers l’avant, modé-
rement éparse sur les côtés, accompagnée sur presque toute la sur-
face de strigosités obliques progressivement plus fortes vers les bords
latéraux ; sillon médian bien marqué en avant, atténué vers l'arrière,
s'effaçant relativement loin de la base; sillons externes marqués en
avant, modérément arqués, subparallèles en arrière; stries latérales
de la tête faiblement marquées sur les côtés, se relevant chacune, en
avant des antennes, en un fin bourrelet se soudant à la carène anté-
rieure correspondante de la tête; tempes un peu plus longues que le
diamètre longitudinal de œil. Prothorax subcordiforme, environ une
fois et demie plus large en avant qu’à la base, deux fois plus long que
large dans sa plus grande largeur, couvert sur presque toute la sur-
face d’une ponctuation assez forte, très serrée, laissant libre sur le
disque un espace longitudinal très étroit, à peine caréniforme : cette
ponctuation fine, en partie effacée contre le bord antérieur et sur
l'angle antérieur, plus forte sur les angles postérieurs, points en gé-
néral arrondis, suballongés sur la partie antérieure du prothorax ; bord
antérieur subtronqué ; angles antérieurs vus de dessus obtus, à peine
émoussés, postérieurs obtus; strie marginale des bords latéraux
s'étendant jusqu’à une faible distance du bord antérieur, laissant libre
une marge étroite, à convexité continue entre le pronotum et le pro-
sternum; base modérément marquée, bordée par un bourrelet assez
bien marqué, limité en avant par un sillon peu accentué, coupé au
milieu par une courte carène déprimée. Élytres un peu plus larges à
la base que la base du prothorax, dentés aux extrémités du bourrelet
basilaire, modérément arrondis aux épaules, alors plutôt un peu plus
larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, presque sub-
tronqués ensemble au sommet, brièvement déhiscents, presque six
fois plus longs que larges ensemble, ponctués-striés sur le disque,
ponctués en lignes à la base des marges latérales, striés vers leur
sommet; stries s’accentuant progressivement vers le sommet; stries
discoidales crénelées au bord interne dans leur partie basilaire ; inter-
valles à peine plus larges que les points, subconvexes sur le disque à
la base, progressivement plus convexes vers le sommet; excavation
apicale de chaque élytre subcarrée. Intervalle sutural dilaté, subdé-
primé à l'extrémité; 1% intervalle subentier, très déprimé dans l’ex-
Étude sur les Ancistria. 453
cavation apicale; 2 atteignant cette excavation, faiblement relevé en
bourrelet à l'extrémité, légèrement infléchi en dehors, 3 à 5° de plus
en plus courts. Dessous de la tête éparsement pointillé, creusé d’une
forte impression s'appuyant sur la marge antérieure, striolé de chaque
côté; sommet des pièces jugulaires brusquement épaissi. Partie en-
foncée du mésosternum légèrement concave, sans impression. Pre-
mier article des tarses antérieurs et postérieurs nettement plus court
que le tibia, 1° article des tarses intermédiaires sensiblement aussi
long.
Nouvelle-Guinée : Amberbaki, 3 exemplaires. Coll. du Musée de
Gênes et A. Grouvelle.
A. (s. str.) tarsalis Waterh., 1876, Ent. Monthl. Mag., XIII,
p.121. — Elongatissima, subeylindrica, elytrorum disco stricte depressa,
atra; spina tibiarum anticarum rufo-picea. Antennae graciles ; arti-
culis 3°-6° paulatim et modice, T° abrupte, 7°-11° paulatim et leviter
intus dilatatis, 3° articulo sesquilongiore quam latiore, ultimo vix
elongato. Caput oblongum, modice elongatum, plus minusve subdense
punctatum ; punctis ad latera oblique elongatis ; sulco intermedio integre,
antice impresso, ad basin paulatim attenuato, sulcis externis brevissimis,
valde impressis. Prothorax antice subparallelus, postice constrictus,
1 et 2/3 tam elongatus quam latus, plus minusve subparce punctatus ;
punctis utrinque spatii discoidalis laevis, stricti et antice abbreviati
majoribus et densioribus, ad marginem anticum et latissime ad angulos
anticos attenuatis vel evanescentibus, ad angulos posticos majoribus et
irregulariter sparsis; pulvino basilari valido ; sulco marginali brevi
carinula secato. Elytra fere sexies longiora quam simul latiora, apice
dehiscentia, simul late rotundata et quadratim excavata, longe ad ba-
sin tenuiter striata et juxta striam punctulata, ad apicem breviter et
paulatim subvalde punctato-striata, ad latera parcissime sublineato-
punctulata; intervallis dorsalibus transversim, lateralibus oblique
striolatis ; intervallo suturali integro, apice subcomplanato , 1° excava-
tionem apicalem attingente, 2 paulo breviore, apice modicissime pul-
vinato-elevato, 3°, 4° et 5° paulo brevioribus, apice conjunctis, 6°-89 apice
conjunctis, dein valde pulvinato-elevatis et cum pulvino apicali junctis.
Caput subtus, utrinque ad apicem, breviter in longitudinem obtuse
carinatum, medio profunde striolato-impressum, parcissime punctula-
tum. Primus articulus tarsorum anticorum et intermediorum valde,
posticorum subvalde tibia longior. — Long. : 8,5 mill.
Très allongé, subeylindrique, étroitement déprimé sur le disque des
415% A. GROUVELLE.
élytres, assez brillant, noir. Antennes grêles, atteignant le milieu de
la longueur du prothorax; 1% article un peu allongé, 2° subcarré,
3e environ une fois et demie plus long que large, 3° à 6° progressive-
meat un peu saillants en dedans, 7° nettement plus large que le 6°,
7° à 11e progressivement à peine plus saillants en dedans ; 7° et 8° sub-
égaux, un peu plus longs que 9° et 10°, ceux-ci environ une fois el
demie plus larges que longs ; 41° à peine allongé. Tête oblongue, envi-
ron une fois et demie plus longue que large en ne tenant pas compte
des mandibules, couverte d’une ponctuation plus ou moins serrée,
p'us faible en avant, formée sur les côtés de points allongés, obliques,
peu serrés ; sillon médian entier, fortement marqué en avant, très
atténué à la base; sillons externes très courts et très marqués ; stries
latérales de la tête atteignant la face externe de la carène latérale cor-
respondante ; tempes deux fois plus longues que le diamètre longitu-
dinal de l'œil. Prothorax subparallèle sur les deux tiers antérieurs des
côtés, rétréci et faiblement sinué sur le dernier tiers, environ une fois
et deux tiers plus long que large dans sa plus grande largeur, couvert
d’une ponctuation laissant libre sur le disque un espace longitudinal
étroit, atténué en avant, irrégulier, plus forte et irrégulièrement serrée
de chaque côté de cet espace et sur la marge basilaire, effacée ou
presque effacée sur la marge antérieure et sur la partie antérieure
des marges latérales, très serrée sur le bord de la partie basilaire de
ces marges; bords latéraux étroitement rebordés jusqu’à la région
extrême des angles antérieurs, s’effaçant alors et laissant continué la
convexité entre le pronotum et le prosternum ; base fortement sinuée
de chaque côté ; bourrelet basilaire bien marqué; sillon marginal coupé
au milieu par une courte carène longitudinale; angles antérieurs, vus
de dessus, arrondis, postérieurs faiblement obtus, bien marqués.
Élytres de la largeur du prothorax à la base, obtusément dentés aux
extrémités du bourrelet marginal de la base, modérément arqués aux
épaules, alors à peine plus larges que le prothorax dans sa plus grande
largeur, largement arrondis ensemble au sommet, mais assez longue-
ment déhiscents, présentant chacun à l'extrémité une marge concave,
subquadrangulaire, presque six fois plus longs que larges ensemble,
finement striés sur le disque, et sur les trois quarts de la longueur à
partir de la base, assez finement poncetués en lignes au côté externe
des stries, progressivement assez fortement ponctués-striés sur la
partie apicale, vaguement et très éparsement pointillés en lignes sur
les marges latérales, coupés transversalement sur le disque, oblique-
ment sur les côtés, par de courtes strioles relativement serrées, leur
donnant un aspect rugueux. Intervalle sutural entier, un peu élargi
n
EE Ds
\ Étude sur les Ancistria. 455
— et déprimé vers l'extrémité; 1° intervalle atteignant l’excavation
apicale; 2° un peu plus court, relevé à l'extrémité en bourrelet mé-
diocrement saillant, infléchi en dehors; 3°, 4° et >° encore un peu
plus courts, soudés ensemble au sommet. Dessous de la tête éparse-
ment pointillé, présentant à la base des pièces jugulaires une courte
carène longitudinale, obtuse, et, entre les extrémités de ces carènes,
une impression longitudinale linéaire assez forte. Partie enfoncée du
mésosternum longitudinalement striée-impressionnée. Premier article
des tarses antérieurs et intermédiaires notablement plus long que les
tibias, premier article des tarses postérieurs à peine plus long.
Sumatra : Si-Rambé, 3 exemplaires. Coll. du Musée de Gênes.
A. (s. sir.) atra, n. sp. — Elongatissima, subcylindrica, elytrorum
disco substricte depressa, nigra; tarsis piceis. Antennae subgraciles ;
articulis 6° et 7° subabrupte, 8°-11° paulatim levissimeque intus dila-
tatis, 11° subelongato. Caput subparallelum, antice vix attenuatum,
parum elongatum, in disco parce, ad apicem lateraque densius vali-
diusque punctatum; punctis ad latera oblique strigosis ; sulco inter-
medio antice impresso, postice paulatim attenuato, sublonge ante basin
evanescente, sulcis externis antice magis impressis, arcuatis, postice sub-
convergentibus. Prothorax basin versus angustus, fere sesquilongior
quan in maxima latitudine latior, punctatus ; punctis in disco spatium
elongatum, inaequaliter angustum, antice attenuatum relinquentibus,
utrinque plus minusve sparsis vel densatis, juxta marginem anticum
et late in angulis anticis attenuatis, in angulis posticis validioribus ;
… pulvino basilari suboalde indicato ; sulco marginali medio brevi carinula
secato. Elytra fere quinquies longiora quam simul latiora, apice bre-
viter dehiscentia, [ere conjunctim late rotundata et haud longe exca-
vata, in disco tenuiter striata et juxta striam extus lineato-punctata,
ad latera antice sublaevia, postice tenuiter lineato-punctata; intervallis
ad basin sat latis, subplanis, apicem versus paulatim magis convexis et
| plus minusve elevatis, transversim striolatis; intervallo suturali inte-
gro, apicem versus subdilatato et modice elevato, 1° subintegro, ? depres-
sionem apicalem attingente, apice pulvinato-elevato et extus modice
inflexo, 4 quam 2 breviore, sed quam 3° et 5° longiore, apice subele-
valo. Caput subtus plus minusve parce punctulatum, subimpressum.
Primus articulus tarsorum tibia multo brevior. — Long. : 7-9 mill.
Très allongé, subeylindrique, étroitement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, noir, tarses brun de poix. Antennes assez
grêles, atteignant environ le premier tiers de la longueur du prothorax ;
456 A. GROUVELLE.
Ac article suballongé, 2 à 5° progressivement et très faiblement
épaissis en dedans, 6e et 7e se dilatant plus brusquement, 8° à 11e pro-
gressivement à peine plus larges ; 2 transversal, 3 environ une fois
et demie plus long que large, 4° et 6° subégaux, plus courts que le
3° et plus longs que le 5°, 6° à 10° progressivement un peu plus courts,
10° presque une fois et demie plus large dans sa plus grande largeur
que long, 41° à peine plus long que large. Tête à peine atténuée en
avant, subparallèle, un peu plus longue que large, en ne tenant pas
compte des mandibules, couverte d’une ponctuation éparse sur le
disque, plus dense et plus forte en avant et sur les côtés, accompagnée
de strigosités obliques sur ceux-ci; sillon médian marqué en avant,
atténué vers l'arrière, s’effaçant assez loin de la base ; sillons externes
un peu plus accentués en avant que le sillon médian, arqués, très
légèrement convergents dans la partie arrière; stries latérales externes
faiblement marquées vers la base de l’antenne, atteignant le sillon
externe correspondant; tempes environ deux fois plus longues que
le diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax arrondi en avant, à angles
antérieurs obtus, subémoussés, rétréci vers la base, très faiblement
arqué sur les côtés, brièvement sinué contre les angles postérieurs,
environ une fois et demie plus long que large dans sa plus grande lar-
geur, couvert d’une ponctuation laissant libre sur le disque une espace
longitudinal écourté en avant, irrégulièrement étroit, cette ponctuation
plus ou moins dense et éparse de chaque côté de cet espace, atténuée
étroitement contre le bord antérieur, largement sur la région des angles
antérieurs, plus forte, plus dense vers les angles postérieurs, points
en général suballongés, irrégulièrement orientés ; strie marginale des
bords latéraux s'étendant jusqu’à une faible distance du bord anté-
rieur, laissant libre une marge assez étroite, à convexité continue
entre le pronotum et le prosternum ; angles postérieurs obtus, non
émoussés; base modérément arquée en arrière, bordée par un bour-
relet modérément large, limité en avant par un sillon coupé au milieu
par une courte carène. Élytres un peu plus larges à la base que le
prothorax, dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, modérément
arrondis aux épaules, alors à peine plus larges que le prothorax dans
sa plus grande largeur, arrondis très largement et presque ensemble
au sommet, brièvement déhiscents, presque cinq fois plus longs que
larges ensemble, très finement striés sur le disque, pointillés en lignes
subeffacées vers la base sur les marges latérales; stries crénelées sur
le disque, au côté externe, par une ligne de points, progressivement
plus enfoncées vers le sommet; intervalles presque plans vers la base,
au moins deux fois plus larges que les points des stries, progressive-
| Mes
Lu MAS
EL
ee
ee
Étude sur les Ancistria. 457
. ment plus ou moins convexes vers le sommet; excavation apicale
courte contre la suture, s'étendant obliquement contre le 6e intervalle.
» Intervalle sutural entier, subdilaté et subélevé à l'extrémité ; £er inter-
valle subentier, 2° notablement plus court, élevé en bourrelet à l’ex-
trémité et un peu infléchi en dehors, 4° nettement plus court que 2°
et nettement plus long que 3° et 5°, très légèrement élevé à l’extré-
mité. Dessous de la tête plus ou moins éparsement ponctué, sans bour-
relet marginal entre les pièces jugulaires, substrié de chaque côté
entre ces pièces et faiblement impressionné ; pièces jugulaires brus-
quement épaissies. Partie enfoncée du mésosternum profondément
impressionnée dans la longueur. Premier article des tarses nettement
plus court que le tibia correspondant.
Nouvelle Guinée, plusieurs exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
À. (s. str.) Reitteri Lewis, 1893, Ent. Monthl. Mag., XIX, p. 83. —
Elongata, cylindrica, nigra ; antennarum basi, tibiis tarsisque piceis.
… Antennac subincrassatae : arliculis 2-50 levissime, 6° et 7 sat abrunte
2 D 2
7°-10° subleviter intus dilatatis, 11° subtransverso. Caput postice paral-
lelum, antice attenuatum, circiter 1 et 1/4 tam elongatum quam in
mazxima latitudine latum, in disco parcissime, antice paulo densius, ad
latera densius fortiusque punctatum; punctis ad latera obliquis, strigo-
sis ; sulco intermedio subintegro, sulcis externis antice impressis, arcua-
tis, postice parallelis. Prothorax lateribus subrectus, postice parum
angustus, fere sesquilongior quam latior, punctatus ; punctis in disco
spatium Strictum, postice abbreviatum relinquentibus, utrinque plus
minusve dense impressis, ad angulos posticos creberrimis ; pulvino basi-
lari parum manifesto ; sulco vix impresso, medio carinula secato. Elytra
circiter 3 et 1/2 tam elongata quam simul lata, apice conjunctim rotun-
data, in disco punctato-striata, ad latera tenuissime lineato-punctata ;
striis basi tenuioribus; intervallis juxta basin depressis, apicem versus
paulatim convexioribus et plus minusve subelevatis ; intervallo suturali
* integro, apice magis elevato, 1°, 2°, 3°, 4° el 5° magis magisque brevio-
ribus, 1° subintegro, 2 vix magis elevato, conjunctis. Primus articu lus
tarsorum tibia brevior. Long. : 9 mill.
Allongé., cylinärique, assez brillant, noir, base des antennes, tibias
et tarses roux de poix. Antennes un peu épaisses, n’atteignant pas la
base du prothorax; 1° article un peu allongé, 2° subsphérique, 3° à
11° progressivement dilatés en dedans, 3-5° très faiblement, 6° et 7e
assez brusquement, 7° à 11° très modérément; 3° article une fois et
demie plus long que large, un peu plus long que le 4°, 4° à 8e suk-
458 A. GROUVELLE.
égaux, un peu plus longs que 9° et 10°, {1° légèrement transversal.
Tête subparallèle à la base, atténuée en avant, environ une fois ectun
quart plus longue, sans les mandibules, que large dans sa plus grande
largeur, couverte d’une ponctuation très éparse sur le disque, un peu
plus dense en avant, plus dense et plus forte sur les côtés, alors
oblique et strigueuse; sillon médian subentier, sillons externes mar-
qués en avant et arqués, subparallèles en arrière; stries latérales fines,
effacées avant de rejoindre le sillon externe; tempes environ aussi
longues que le diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax tronqué en
avant, arrondi aux angles antérieurs, faiblement rétréci à la base,
presque droit sur les côtés, environ une fois et demie plus long que
large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation serrée
sur les régions des angles antérieurs et postérieurs, laissant libre sur
le disque un espace longitudinal étroit, peu régulier, n’atteignant pas
la base; arête des bords latéraux s’arrêtant contre le bord antérieur du
prothorax; angles postérieurs obtus; base arquée en arrière, bordée «
par un bourrelet peu accentué, limité en avant par un faible sillon
coupé au milieu par une courte carène. Élytres aussi larges à la base
que le prothorax, modérément arrondis aux épaules, alors à peine
plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, arrondis
ensemble au sommet, environ trois fois et demie plus longs que
larges ensemble, marqués, sur le disque, de stries ponctuées très fines
à la base et, sur les côtés, de fines lignes ponctuées: intervalles dé-
primés contre la base, puis progressivement plus convexes vers le
sommet, plus ou moins subélevés dans cette partie, coupés par de
rares strioles transversales ; excavation apicale réduite à une gouttière
remontant le long du bord latéral. Intervalle sutural entier, élevé
vers le sommet; 1° à 5e progressivement plus courts, 1° subentier,
2° à peine plus élevé, 3° et 4° soudés à l’extrémité. Premier article des
tarses plus court que le tibia.
Japon : Higo Yuyama, 1 exemplaire (#ype Lewis). Coll. du Bri-«
tish Museum.
A.{(s. str.) filiformis, 0. sp. — Elongatissima, cylindrica, ni-
gra; antennarum basi, tibiis tarsisque rufescentibus. Antennae incras-
satae, apicem versus intus paulatim dilatatae, articulo 3° plus sesqui-«
longiore quam latiore, 6°-9° subaequalibus, 6° subquadrato, alüs
paulatim transversioribus (10° et 11° deficiunt). Caput oblongum, modice
elongatum, plus minusve dense punctatum ; punctis in disco minimis et
sparsis, ad latera paulatim majoribus, densioribus, obliquis et strigosis;
sulco intermedio sat longe ante basin capitis interrupto, postice quam
|
Étude sur les Ancistria. 459
|
antice paulo minus impresso, sulcis externis arcuatis, parum divergen-
tibus, intermedio minus impressis. Prothorax postice quam antice an-
gustior, lateribus praecipue in medio parum angustus, paulo magis
duplo longior quam latior, plus minusve dense punctatus; punctis in
disco haud densatis, spatium strictum, irregulare, antice posticeque
abbreviatum relinquentibus, ad latera irregulariter densatis, subelonga-
tis, ad angulos anticos minimis ; pulvino basilari indicato; sulco margi-
mali brevi carinula medio secato. Elytra magis quinquies longiora quam
simul latiora, apice breviter dehiscentia, sat longe excavata et late sub-
conjunctim modicissime acuminata, in disco punctatostriata, ad latera
parce et subconfuse punctato-lineata; intervallis striarum modice la-
tis, transversim subvalde striolatis, in disco vix perspicue, apicem-ver-
sus paulatim validius convexis ; intervallo suturali integro, apice sub-
depresso et subelevato, 1° et 2 excavationem apicalem attingentibus,
2° apice elevato, 3° et 4° apice conjunctis, quam 2 brevioribus, 5 ad-
modum breviore. Caput subtus margine apicali modice pulvinatum,
late subimpressum, punctatum. Primus articulus tarsorum tibia paulo
brevior. — Long. : 6,5 mill.
Très allongé, cylindrique, brillant, noir, base des antennes, tibias et
tarses rougeâtres. Antennes épaisses, dépassant le milieu de la lon-
gueur du prothorax, progressivement dilatées en dedans à partir du
3° article; 1° article suboblong, 2° subearré, 3° plus d’une fois et demie
plus long que large, 4e à 9° subégaux, 4e un peu moins long que le 2e
un peu allongé, 9° une fois et un tiers plus large dans sa plus grande
largeur que long (les articles 10 et 11 manquent). Tête oblongue, envi-
ron une fois et un tiers plus longue que large en ne tenant pas compte
des mandibules, couverte d’une ponctuation relativement forte, espacée
sur le disque, devenant progressivement plus serrée sur les côtés, for-
mée alors de points obliques, confluents, formant des rides obliques
coupées par de fins traits sublongitudinaux ; sillon médian atteignant
environ le premier quart de la longueur de la tête, bien marqué, sen-
siblement aussi fort en arrière qu’en avant; sillons externes arqués.
peu divergents, un peu moins accentués que le sillon médian; sillons
latéraux atténués en avant, rejoignant le sillon externe correspondant;
- tempes un peu plus longues que le diamètre longitudinal de Pœil.
Prothorax un peu rétréci en avant, un peu plus fortement à la base,
subparallèle dans la majeure partie de sa longueur en avant, un peu
plus de deux fois plus long que large dans sa plus grande largeur,
couvert d’une ponctuation assez forte, un peu éparse sur le disque
laissant libre un espace longitudinal étroit, irrégulier, atténué aux extré-
460 A. GROUVELLE.
mités, cette ponctuation plus dense et suballongée sur les côtés, surtout
vers les angles, mais alors plus faible en avant qu’en arrière; base ar-
quée en arrière, bordée par un bourrelet assez marqué et par une strie
coupée au milieu par une courte carène longitudinale ; angles antérieurs,
vus de dessus, arrondis, postérieurs obtus; bords latéraux bordés
par une strie entière rejoignant le bord antérieur en se courbant for-
tement en dedans; région des angles antérieurs sans convexité spé-
ciale. Élytres de la largeur du prothorax à la base, très faiblement
dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, arrondis aux épaules,
alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur,
brièvement déhiscents au sommet, arrondis aux angles apicaux M
externes, en angle faiblement aigu aux angles suturaux, présentant
chacun à l’extrémité une marge concave, subcarrée, plus de cinq fois
plus longs que larges ensemble, ponctués-striés sur le disque, éparse-
ment et peu régulièrement ponctués en lignes sur les côtés; intervalles
discoidaux presque plans, convexes vers le sommet, assez larges,
uniponctuës, coupés par des strioles transversales, assez serrées, qui
leur donnent un aspect raboteux. Intervalle sutural entier, subélargi,
subdéprimé et légèrement redressé au sommet; 4° et 2% intervalles
atteignant l’excavation apicale, 2° élevé dans la partie apicale, 3° et 4e
réunis à l’extrémité, plus courts que le 2%, 5e encore plus court. Tête
bordée en dessous par un bourrelet modérément accentué entre les
pièces jugulaires, largement subimpressionnée en arrière de ce bour-
relet, ponctuée; partie apicale des pièces jugulaires brusquement
épaissie. Partie enfoncée du mésosternum subimpressionnée, Premier
article des tarses plus court que le tibia.
Cook Town, 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
A. (s. str.) cylindrica Westw. (Prionophora), 1848, Cab. or. Ent.,
p. 85, t. 41, Î. 6 a-e. — Grouv., 1908, Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI,
p. 453,455. — Elongata, subeylindrica, elytrorum disco sublate depressa,
nigra; elytris apice longe rufis, larsis piceis. Antennae subgraciles;
articulis 2°-59 levissime, 6° et 7° sat abrupte, 7°-11° subleviter paula-
latim intus dilatatis ; 11° vixæ perspicue transverso. Caput ad basin sub-
parallelum, antice attenuatum, fere 1 et 1/3 tam elongatum quam in
maxima latitudine latum, in disco parcissime, antice densius subfor-
liusque, ad latera subdensius fortiusque punctatum ; punctis ad latera
obliquis, strigosis ; sulco intermedio antice modice impresso, postice pau-
latim attenuato, longe ante basin evanescente, sulcis externis antice im-
pressis, arcualtis, postice convergentibus. Prothorax basin versus angustus,
lateribus modicissime arcuatus, ad angulos posticos vix perspicue sinua-
| Étude sur les Ancistria. 461
tus, fere sesquilongior quam latior, punctatus ; punctis in disco spatium
elongatum, strictissimum relinquentibus ; utrinque plus minusve dense
vel parce punctatus ; punctis ad angulos posticos creberrimis ; pulvino
basilari substricto; sulco marginali medio carinula depressa secato.
Elytra fere quinquies longiora quam simul latiora, apice conjunctim
latissime rotundata, breviter dehiscentia, transversim excavata, disco
subtenuiter punctato-striata, ad latera (praecipue ad basin) tenuissime
lineato-punctata; intervallis ad basin subconvexis, latis, apicem versus
paulatim magis conveæis et plus minusve elevatis, transversim striolatis ;
intervallo suturali integro, apice modice elevato, 1°, 20, 3°, 4° et 5° ma-
gis magisque brevibus, 1° excavationem apicalem attingente, 2 apice
elevato, 3° et 5° apice conjunctis, subelevatis. Primus articulus tarsorum
tibia brevior. — Long. : 9 mill.
Allongé, subcylindrique, assez largement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, noir, extrémité des élytres longuement rou-
geâtre, tarses brun de poix. Antennes un peu grêles, atteignant envi-
ron le tiers de la longueur du prothorax ; 1° article suballongé, 2° un
peu plus long que large, 3° à 11° progressivement dilatés en dedans,
3° à 0° faiblement, 6° à 7e brusquement, 7° à 11° modérément, 3° article
deux fois pfus long que large, 4° à 7° subégaux, plus courts que %,
8° à 9° subégaux, un peu plus longs que les précédents, 10° environ
une fois et un quart plus large dans sa grande largeur que long, 11° un
peu plus long que large. Tête subparallèle à la base, atténuée en avant,
environ une fois et un tiers plus longue que large dans sa plus grande
largeur, en ne tenant pas compte des mandibules, couverte d’une
ponctuation très fine et très éparse sur la base du disque, assez dense
et plus forte en avant, encore plus forte, obliquement strigueuse sur
les côtés; sillon médian modérément marqué en avant, progressive-
ment atténué vers la base, effacé loin du cou; sillons externes marqués
en avant, arqués, convergents dans la partie postérieure; stries laté-
rales fines, mais pourtant assez nettement marquées, rejoignant le
sillon externe correspondant; tempes plus de deux fois plus longues
que le diamètre longitudinal de lœil., Prothorax tronqué en avant,
assez largement arrondi aux angles antérieurs, se rétrécissant en ligne
très faiblement arquée vers la base, à peine visiblement sinué près des
angles postérieurs, environ une fois et demie plus long que large dans
sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation en général modé-
rément forte, laissant libre sur le disque un espace longitudinal très
étroit, irrégulier, plus ou moins éparse de chaque côté de cet espace,
devenant serrée sur les marges latérales et surtout sur les angles pos-
462 A. GROUVELLE.
térieurs, effacée sur l’extrême marge antérieure et la convexité des
. angles antérieurs; arête des bords latéraux s’arrêtant notablement
avant le bord antérieur du prothorax, laissant libre entre le pronotum
et le prosternum, une marge assez large, à convexité continue ; angles
postérieurs faiblement obtus; base modérément arquée en arrière,
bordée par un bourrelet plutôt étroit, déprimé, limité en avant par un
sillon coupé au milieu par une courte carène déprimée. Élytres aussi
larges à la base que le prothorax, subdentés aux extrémités du bour-«
relet basilaire, modérément arrondis aux épaules, alors à peine plus.
larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, très largement
arrondis ensemble à l'extrémité, brièvement et étroitement déhiscents,
environ cinq fois plus longs que larges ensemble, marqués, sur le dis-"
que, de stries très fines bordées aux côtés d’une ligne de points qui
donne à l’ensemble l’aspect d’une strie crénelée au côté externe, deve-
nant une véritable strie ponctuée vers l'extrémité; marges latérales
presque lisses à la base, ponctuées en lignes sur la partie apicales
intervalles des stries ponctuées larges, subdéprimés à la base, plus ou
moins convexes et relevés vers le sommet, coupés par des strioles
transversales ; inflexion apicale des élytres terminée par une excava-
tion concave moins longue contre la suture que large, remontant obli-
quement contre les marges latérales des élytres. Intervalle sutural
entier, modérément élevé au sommet; 1% à 5° progressivement plus
courts, 1# s’arrêtant à l’excavation apicale, 2 élevé en bourrelet à
l'extrémité, à peine infléchi en dehors, 3° et 4° soudés à l'extrémité, à
peine relevés. Premier article des tarses antérieurs et postérieurs beau-
coup plus court que le tibia, celui des tarses intermédiaires un peu
plus court.
Assam (exemplaire {ype, Coll. du British Museum); un exemplaire M
comparé au type, coll. du Muséum de Paris. à
Cette description a été faite sur l’exemplaire du Muséum de Paris
A. (s. str.) Leaï, n. Sp. — Elongata, subcylindrica, elytrorum
disco haud depressa, brunneo-nigra, elytrorum apice longe fusco-rufa:n
libiis tarsisque plus minusve r'ufo-piceis. Antennae subincrassatae ; anti
culis 2-69 intus paulatim dilatatis, 7° abrupte modice dilatato, 7°-119 3
intus paulatim sublatioribus, 11° subtransversissimo. Caput oblongum,«
subquadratum, in disco parce, ad apicem lateraque validius puncta-m
tum; punctlis plus minusve oblique strigosis; sulco intermedio antices
impresso, postice paulatim attenuato, longe ante basin evanescente, sulcis
extlernis antice impressis, arcuatis, postice parallelis. Prothorax an
gulis anticis sublate rotundatus, lateribus antice subarcuatus, dein ad
L
Étude sur les Ancistria. 163
basin constrictus, 1 et 1/3 tam elongatus quam in maxima latitudine
latus, punctatus; punctis in disco spatium elongatum, substrictum
relinquentibus, utrinque plus minusve sparsis, ad angulos posticos den-
sioribus et validioribus, saepe oblongis, plus minusve obliquis et stri-
gosis; pulvino basilari sublato, subdeplanato; stria marginali medio
brevi carinula secata. Elytra saltem quater longiora quam simul latiora,
apice late conjunctim rotundata, longe excavata, in disco tenuiter
striata et juxta striam extus lineato-punctulata, ad latera dense sub-
lineato-punctulata ; striis apicem versus impressioribus; intervallis ad
basin latis, planis, apicem versus paulatim plus minusve elevatis, trans-
versim striolatis; intervallo suturali integro, apice subelevato, 1°-%
depressionem apicalem attingente, 2 multo longiore, apice valde puloi-
nato-elevato, extus inflexo, 3° et Æ quam 1° vix brevioribus, 4 paulo
longiore, apice subelevato. Caput subtus parce punctatum, antice trans-
versim subimpressum. Primus articulus tarsorum tibia brevior. —
Long. : 6-8 mill.
Allongé, subcylindrique, sans dépression sur le disque des élytres,
assez brillant, noir légèrement brunâtre, extrémité des élytres lon-
guement roux enfumé, tibias et tarses plus ou moins roux de poix.
Antennes un peu épaisses, atteignant environ le premier tiers de la
longueur du prothorax; 1°" article suballongé, 2° à 5° progressive-
ment et faiblement épaissis en dedans, 6€ et 7° se dilatant plus brus-
quement, 8° à 11° progressivement un peu plus larges, 2e légèrement
transversal, 3° moins d’une fois et demie aussi long que large, 4° moins
long que 3°, 5° à 11° subégaux, 10° environ une fois et demie plus
large dans sa plus grande largeur que long, 11° à peine transversal.
Tête subparallèle à la base, à peine plus longue que large, en ne
tenant pas compte des mandibules, couverte d’une ponctuation écartée
sur le disque, plus forte et plus serrée en avant et sur les côtés,
formée sur presque toute la surface de points réunis par des strigo-
sités obliques; sillon médian marqué en avant, progressivement
atténué vers l'arrière, s’effaçant assez loin de la base de la tête; sillons
externes marqués en avant, arqués, parallèles en arrière; stries laté-
rales de la tête atteignant le sillon externe correspondant, faiblement
marquées en avant des bases des antennes; tempes à peine plus
longues que le diamètre longitudinal de l’œil. Prothorax assez large-
ment arrondi aux angles antérieurs, puis très faiblement arrondi,
légèrement rétréci jusqu’au milieu de la longueur et, enfin, très nette-
- ment rétréci en ligne presque droite vers la base, subsinué contre
l'angle postérieur, environ une fois et un tiers plus long que large
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxXI [1912]. 30
464 A. GROUVELLE.
dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation laissant libre
sur le disque un espace longitudinal, relativement large, à peine
écourté en avant, un peu irrégulier, plus ou moins éparse de chaque
côté de cet espace, plus fine contre la marge antérieure et sur les
angles antérieurs, plus marquée vers la base et les angles postérieurs,
comprenant des points plus ou moins allongés, diversement orientés,
parlois substrigueux; strie marginale des bords latéraux s’étendant
jusqu’auprès du bord antérieur, laissant libre une étroite marge à
convexité continue entre le pronotum et le prosternum ; angles posté-
rieurs obtus; base arquée en arrière, bordée par un bourrelet assez
large, subdéprimé; strie marginale coupée au milieu par une carinule
assez épaisse. Élytres de la largeur du prothorax à la base, subdentés
aux extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux
épaules, alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus -
grande largeur, largement arrondis ensemble au sommet, longuement
excavés, plus de quatre fois plus longs que larges ensemble, très fine-
ment striés sur le disque à la base, densément ponctués en lignes
sur les marges latérales; stries progressivement plus fortes et plus
enfoncées vers le sommet, accompagnées d’une ligne de points sur
le disque, au côté externe; intervalles plans, larges, uniponctués sur “
le disque, devenant progressivement plus ou moins convexes vers le
sommet; excavation apicale commencant avant le dernier quart de la
longueur, se terminant par une marge concave, subcarrée. Intervalle
sutural entier, subélevé dans la partie apicale; 1° intervalle attei-
gnant le commencement de la déclivité apicale, 2° beaucoup plus long,
relevé vers l'extrémité en un fort bourrelet infléchi en dehors, 3° et 5°
subégaux, un peu plus longs que le 1°, 4° un peu plus long que
le 3° et 5°, subélevé à l'extrémité. Dessous de la tête subéparsement
ponctué, relevé en un faible bourrelet entre les pièces jugulaires,
longitudinalement convexe, subimpressionné au milieu contre le
bourrelet antérieur ; pièces jugulaires brusquement épaissies. Partie
enfoncée du mésosternum impressionnée à la base. Premier article des
tarses plus court que les tibias.
Australie : Morton B. Coll. du British Museum, des Musées de
Paris, Gênes, Leyde, A. Grouvelle,
A. (s. str.) excavata, n. sp. — Ælongata, subcylindrica,
elytrorum disco haud depressa, nigra, elytrorum apice longe fusco-
rufa; tarsis rufo-piceis. Antennae incrassatae; articulis 6° et T° sub=
valde, S°-11° lente paulatim intus dilatatis, 11° transverso. Caput
basin versus parallelum, antice attenuatum, subquadratum, in disca
Étude sur les Ancistria. 465
parce, ad apicem densius, ad latera densius validiusque punctatum ;
punctis ex parte oblique strigosis; sulco intermedio antice sat valde
impresso, postice paulatim attenuato, paulo ante basin evanescente,
suleis externis antice impressis, arcuatis, postice parallelis. Prothorax
angulis anticis sublate rotundatus, lateribus antice subparallelus, vix
arcuatus, dein ad basin constrictus, fere sesquilongior quam latior,
punctatus; punctis in disco spatium elongatum, substrictum, antice
attenuatum relinquentibus, utrinque plus minusve sparsis vel densatis,
juxta marginem anticum et late in angulis anticis subvalde attenua-
tis; pulvino basilari sublato, subdeplanato; stria marginali medio
carinula brevi secata. Elytra fere 4 et 1/2 tam elongata quam simul
lata, apice breviter dehiscentia, latissime conjunctim rotundata, sat
longe excavata, in disco subtenuiter striata et juxta striam extus
lineato-punctata, ad latera haud dense sublineato-punctata; striis
apicem versus impressioribus; intervallis ad basin modice latis, sub-
convexæis, apicem versus paulatim plus minusve elevatis, transversim
striolatis; intervallo suturali integro, apice elevato, 1° depressionem
apicalem attingente, 2 mullo longiore, apice valde pulvinato-elevato,
extus parum inflexo, 3 et 5° quam 1° vix longioribus, 4 vicinis lon-
giore, vix perspicue elevato. Caput subtus dense punctatum, antice sub-
pulvinatum et in longitudinem late subimpressum. Primus articulus
tarsorum tibia brevior. — Long. : 7-8,5 mill.
Allongé, subeylindrique, sans dépression sur le disque des élytres,
assez brillant, noir, extrémité des élytres longuement roux enfumé,
tarses roux de poix. Antennes relativement épaisses, dépassant le
milieu de la longueur du pronotum ; 1% article suballongé, 2 à 5°
progressivement et très faiblement épaissis en dedans, 6° et 7° se
dilatant plus brusquement, 8° à 11° progressivement à peine plus
larges, 2 légèrement transversal, 3° une fois et demie plus long que
large, 4° subégal au 3°, 5° plus court que 4° et 6°, 6° à 10° subégaux,
11° à peine transversal, 10° environ une fois et un tiers plus large
dans sa plus grande largeur que long. Tête subparallèle à la base,
atténuée en avant, à peine plus longue que large, en ne tenant pas
compte des mandibules, couverte d’une ponctuation écartée sur le
disque, plus serrée en avant, plus forte et plus serrée sur les côtés,
formée en grande partie de points réunis par des strigosités obliques
plus marquées vers les côtés; sillon médian bien marqué en avant,
atténué vers l'arrière, s’effaçant un peu avant la base de la tête;
sillons externes marqués en avant, arqués, parallèles en arrière; stries
latérales atteignant le sillon externe correspondant, faiblement mar-
466 A. GROUVELLE.
quées en avant des bases des antennes ; tempes nettement plus longues
que le diamètre longitudinal de l’œil. Prothorax assez largement
arrondi aux angles antérieurs, puis subparallèle, très faiblement arqué
sur un peu plus de la moitié antérieure de sa longueur, puis nette-
ment rétréci vers la base, à peine visiblement subsinué contre les
angles postérieurs, environ presque une fois et demie plus long que
large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation laissant
libre sur le disque un espace longitudinal, écourté en avant, un peu
irrégulier, plus ou moins éparse ou dense de chaque côté de cet
espace, atténuée contre le bord antérieur et largement sur la région
des angles antérieurs, plus dense et un peu plus forte vers les angles
postérieurs, points parfois allongés, confluents; strie marginale des
bords latéraux s'étendant jusqu’auprès du bord antérieur, laissant
libre une très étroite marge à convexité continue entre le pronotum
et le prosternum; angles postérieurs obtus; base fortement arquée
en arrière, bordée par un bourrelet assez large, subdéprimé; strie
marginale coupée au milieu par une courte carène. Élytres un peu
plus larges à la base que le prothorax, subdentés aux extrémités du
bourrelet basilaire, modérément arrondis aux épaules, alors un peu
plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, très large-
ment arrondis ensemble au sommet, brièvement déhiscents, presque
quatre fois et demie plus longs que larges ensemble, finement striés
sur le disque, peu densément ponctués en lignes sur les marges laté-
rales; stries bordées sur le disque, au côté externe, par une ligne
ponctuée, progressivement plus enfoncées vers le sommet ; intervalles
légèrement convexes, au plus deux fois plus larges que les points
des stries, progressivement plus ou moins convexes vers le sommet;
excavation apicale commencant avant le dernier quart de la longueur,
se terminant par une marge concave, moins longue que large. Inter-
valle sutural entier, élevé dans la partie apicale; 1° intervalle attei-
onant le commencement de la déclivité apicale, 2° beaucoup plus long,
fortement en bourrelet à l'extrémité, faiblement infléchi en dehors,
3° et »° subégaux, un peu plus longs que le 4°, 4 plus long que
le 3 et le 5° à peine visiblement élevé à l'extrémité. Dessous de la
tète densément ponctué, relevé en un faible bourrelet entre les pièces
jugulaires, longitudinalement convexe, largement et très faiblement
impressionné au milieu contre le bourrelet antérieur; pièces jugulaires
brusquement épaissies. Partie enfoncée du mésosternum fortement
impressionnée, Premier article des tarses plus court que le tibia.
Java, 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle.
PT AT
Fr
Étude sur les Ancistria. 467
A. retusa Fabr. (Colydium retusum) 1801, Syst. EleuL., IE, p. 555.
— Elongata, subeylindrica, elytrorum disco subdepressa, atra, elytro-
rum apice longe rufa; tibis tarsisque plus minusve rufo-piceis. Anten-
nae subgraciles ; articulis 2-6° intus paulatim dilatatis, 7° abrupte,
modice dilatato, 7°-11° intus paulatim sublatioribus, 11° subquadrato.
Caput oblongum, parum elongatum, in disco parce, ad apicem lateraque
densius validiusque punctatum ; punctis plus minusve oblique strigosis ;
sulco intermedio subintegro, antice quam postice paulo magis impresso,
sulcis eæternis subrectis, divergentibus. Prothorax angulis anticis bre-
viter rotundatus, antice subparallelus, dein ad basin modice constrictus,
1et 1/3 tam elongatus quam in maxima latitudine latus, punctatus ; punc-
tis in disco spatium elongatum, strictum relinquentibus, utrinque vali-
dioribus et minus densatis, juxta marginem anticum et late in angulis
anticis plus minusve minimis et sparsissimis, marginibus lateralibus
et juxæta basin densatis et paulo validioribus, in angulis posticis creber-
rimis ; pulvino basilari sublato, subdeplanato; stria marginali medio
brevi carinula secata. Elytra vix quater longiora quam simul latiora,
apice lata, conjunctim rotundata, haud excavata, in disco tenuiter
striata et juxta striam extus punctulata, ad latera sublineato-punc-
tata; striis apicem versus impressioribus ; intervallis planis, latis, uni-
lineato-punctulatis, transversim striolatis ; intervallo suturali apicem
versus subelevato, 1°-5° paulatim brevioribus, 1° apice modice elevato,
extus subinflexo, 3° et 4° apice conjunctis. Caput subtus dense puncta-
tum, antice transversim impressum, utrinque striolatum. Primus ar ti-
culus tarsorum anticorum tibia paulo brevior, intermediorum postico-
rumque multo brevior. — Long. : 7,9 mill.
Allongé, subcylindrique, très étroitement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, noir; extrémité des élytres longuement rou-
getre, tibias et tarses plus ou moins roux de poix. Antennes assez
grêles, atteignant presque la base du prothorax; 1° article suballongé,
2e à 6° progressivement un peu plus épais, 6° légèrement dilaté en de-
dans, 7° s’élargissant assez rapidement, 8° à 11° progressivement un
peu plus larges ; 2° suballongé, 3° plus d’une fois et demie plus long
que large, 4° un peu plus court que 3°, 4° à 10° progressivement un
peu plus longs, 11° suballongé, 10° environ une fois et un tiers plus
plus large que long dans sa plus grande largeur. Tête oblongue, envi-
ron une fois et un cinquième plus longue que large, en ne tenant pas
compte des mandibules, couverte d’une ponctuation peu serrée sur le
disque, plus dense en avant et sur les côtés, formée sur presque toute
la surface de points réunis par des strigosités obliques ; sillon médian
468 A. GROUVELLE.
atteignant presque la base de la tête, bien marqué en avant, à peine
moins marqué en arrière ; sillons externes sensiblement aussi marqués,
à peine arqués, divergents ; stries latérales de la tête atteignant le sil-
lon externe correspondant, mais à peine marqués en avant de la base
de l’antenne; tempes environ une fois et demie plus longues que le
diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax brièvement arrondi aux
angles antérieurs ; subparallèle jusqu'aux deux cinquièmes de la lon-
gueur à partir de la base, puis rétréci presque sans sinuosités, envi-
ron une fois et un tiers plus long que large dans sa plus grande largeur,
couvert d’une ponctuation laissant libre sur le disque un espace lon-
gitudinal étroit, irrégulier, un peu écartée en avant, assez forte et assez
serrée de chaque côté de cet espace, fine et écartée sur l'extrême
marge apicale et sur la région des angles antérieurs, plus dense, plus
forte contre les marges latérales, vers la base et sur les angles posté-
rieurs, composée alors de points plus ou moins allongés et plus ou
moins obliques, parfois confluents ; strie marginale des bords latéraux
s'étendant jusqu’auprès du bord antérieur, alors brièvement arquée
en dedans et limitant en dessous la convexité relativement forte de
la région des angles antérieurs; base arquée en arrière, bordée par
un bourrelet assez large, subdéprimé; strie marginale coupée au mi-
lieu par une courte carinule. Élytres de la largeur du prothorax à la
base, à peine visiblement dentés aux extrémités du bourrelet basi-
laire, modérément arrondis aux épaules, alors un peu plus larges que
le prothorax dans sa plus grande largeur, largement arrondis ensem-
ble au sommet, avec une irès étroite marge apicale concave, remontant
le long du bord latéral, à peine quatre fois plus longs que larges en-
semble, très finement ponctués-striés sur le disque, presque ponctués
en lignes sur les marges latérales; stries progressivement plus fortes
et plus enfoncées vers le sommet, accompagnées d’une ligne de points
sur le disque, au côté externe; intervalles plans, larges, uniponctués
sur le disque, devenant progressivement convexes vers le sommet.
Intervalle sutural subélevé dans la partie apicale, 1% à 5° progressi-
vement plus courts, 1°" subentier, 2 un peu relevé vers l'extrémité,
alors à peine infléchi en dehors; 3° et 4° soudés à l'extrémité. Dessous
de la tête densément ponctué, relevé en un faible bourrelet entre les
pièces jugulaires, longitudinalement convexe avant ce bourrelet,
striolé, légèrement relevé de chaque côté vers le bord interne de la
pièce jugulaire qui se trouve ainsi brusquement un peu épaissie. Partie
enfoncée du mésosternum lisse, sans impression. Premier article des
tarses antérieurs presque aussi long que les tibias; premier article des
tarses intermédiaires et postérieurs très nettement plus court.
Étude sur les Ancistria. 169
Java et Sumatra. Coll. du British Museum, des Musées de Leyde
et de Gênes et A. Grouvelle.
Cette espèce semble relativement commune à Java; c’est en raison
de ce fait que je la considère comme le Colydium retusum F.
Je rapporte à cette même espèce, sous le nom de var. propinqua,
nov., une série d'exemplaires provenant de Bornéo et de Palavan, en
général de couleur plus foncée que les exemplaires de Java et de Su-
matra, présentant des antennes plus épaisses, plus déprimés sur la
région suturale des élytres, moins excavés au sommet et ayant le 3° et
le 4° intervalles des stries ponctuées des élytres soudés au sommet.
A. (s. str.) brevis, n. sp. — Elongata, cylindrica, nigro-picea;
elytrorum apice, antennarum basi, tibiis tarsisque plus minusve ru-
fescentibus. Antennae graciles; articulis 2-6 levissime, 6-8 sat valde,
8-11 leviter intus paulatim dilatatis, 11° subelongato. Caput subparal-
lelum, fere quadratum, haud dense punctatum ; punctis ad latera paulo
validioribus, obliquis, strigosis; sulco intermedio antice valde impresso,
basin versus paulatim attenuato, paulo ante basin capitis evanescente,
sulcis externis antice impressis, arcuatis. Prothorax basin versus modice
angustus, lateribus subrectus, circiter sesquilongior quam latior, puncta-
tus; punctis ad angulos anticos minimis et sparsissimis, ad angulos
posticos densatis, validioribus, in disco ante basin spatium elongatum,
irregulare relinquentibus ; pulvino basilari manifeslo ; sulco marginali
medio impresso, carinula secato. Elytra fere 3 et 1/2 tam elongata quam
simul lata, apice conjunctim latissime rotundata, breviter dehiscentia
et breviter concavo-marginata, punctato-striata; striis ad basin tenuis-
simis, apicem versus paulalim magis impressis ; intervallis transversim
striolatis, ad basin depressis, apicem versus plus minusve subelevatis ;
intervallis 3° et 4° apice conjunctis. Primus articulus tarsorum tibia
brevior. — Long. 4,5 mill.
Allongé, cylindrique, à peine déprimé sur le disque des élytres, assez
brillant, brun noir; extrémité des élytres rougeàtres; base des an-
tennes, tibias et tarses plus ou moins roux. Antennes grêles, atteignant
environ le premier quart de la longueur du prothorax ; 1° article sub-
allongé, 2 aussi long que large, 3° à 11° progressivement dilatés en
dedans, 3° à 5° faiblement, 6€ et 7° plus brusquement, 7° à 41° modé-
rément, 3 article une fois et demie plus long que large, 4° à 6° sub-
égaux, un peu plus courts que le précédent, 7° à 9° subégaux, un peu
plus longs que 6°, 10° un peu plus long que 9°, environ une fois et un
470 A. GROUVELLE.
tiers plus large que long, 11° nettement plus long que large. Tête sub-
parallèle, un peu plus longue que large, couverte d’une ponctuation
très fine et très éparse sur le disque, un peu plus dense et plus forte
en avant, encore plus forte, oblique et strigueuse sur les marges laté-
rales; sillon médian bien marqué en avant, progressivement atténué
vers la base, effacé très près du cou; sillons externes marqués en
avant, arqués, légèrement convergents en arrière ; stries latérales fines,
presque effacées avant d'atteindre le sillon externe correspondant;
tempes à peine plus longues que le diamètre longitudinal de l'œil. Pro-
thorax subtronqué en avant dans le milieu, assez largement arrondi
aux angles antérieurs, se rétrécissant en ligne presque droite vers la
base, environ une fois et demie plus long que large dans sa plus grande
largeur, couvert d’une ponctuation presque effacée sur la marge an-
térieure et sur la région des angles antérieurs, plus forte, irrégulière-
ment espacée sur le disque, laissant libre sur la moitié basilaire de ce
dernier un espace longitudinal étroit et irrégulier, plus Îorte et irré-
gulièrement serrée sur les marges latérales, très serrée sur la région
des angles postérieurs; arête des bords latéraux s’arrêtant contre le
bord antérieur du prothorax; angles postérieurs obtus; base arquée
en arrière, bordée par un bourrelet nettement indiqué, limité en avant
par un sillon bien marqué dans le milieu, coupé par une courte ca-
rène. Élytres aussi larges à la base que la base du prothorax, à peine
dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis
aux épaules, alors à peine plus larges que le prothorax dans sa plus
grande largeur, très largement arrondis ensemble à l'extrémité, briève-
ment déhiscents, environ trois fois et demie plus longs que larges
ensemble, marqués sur le disque de stries ponctuées très fines à la
base, progressivement plus fortes et plus enfoncées vers le sommet;
marges latérales très finement ponctuées en lignes; intervalles des
stries discoïdales larges, subdéprimés à la base, progressivement plus
ou moins convexes et élevés vers le sommet, coupés par des strioles
transversales; inflexion apicale des élytres terminée par une marge
concave, étroite, remontant contre les bords latéraux des élytres,
deuxième intervalle élevé en bourrelet à l'extrémité, à peine infléchi
en delors, 3° et 4° soudés à l'extrémité, à peine élevés à l'extrémité.
Premier article des tarses beaucoup plus court que le tibia.
Bornéo, 2 exemplaires. Coll. du British Museum.
A.{(S. str.) magna, n. sp. — Elongata, subcylindrica, elytrorum
disco stricte depressa, atra, elytrorum apice plus minusve rufo-picea ;
tibiis tarsisque piceis. Antennae subgraciles, apicem versus paulatim
a 4 CE
à:
Étude sur les Ancistria. 471
intus dilatatae; 3° articulo fere duplo longiore quam latiore, 4°-10°
subaequalibus, 4 parum elongato, 10° transverso, 11° subelongato. Ca-
put ovatum, parum elongatum, in disco parce tenueque, antice et ad
latera densius fortiusque punctatum ; punctis oblique strigosis ; sulco in-
termedio ante basin capitis interrupto, aequaliter impresso, sulcis exter-
nis minus impressis, arcuatis, postice parallelis. Prothorax basin versus
angustus, lateribus subrectus, juxta angulos anticos breviter arcuatus,
1 et 1[2 tam elongatus quam in maxima latitudine latus, plus minusve
dense punctatus ; punctis in longitudinem spatium strictum, irregulare,
laeve relinquentibus, utrinque paulo validioribus, sparsioribus, juxta
marginem anticum et ad angulum anticum minimis et sparsissimis, ad
latera et praecipue ad angulos posticos, densatis, obliquis, interdum
confluentibus ; pulvino basilari substricto; stria marginali medio brevi
carinula secata. Elytra circiter quater longiora quam simul latiora,
apice late conjunctim rotundata, haud excavata, in disco punctato-
striata, ad latera sublineato-punctata et vix perspicue striata ; striis
ad apicem impressioribus ; intervallis dorsalibus latis, subplanis, trans-
versim striolatis; intervallo suturali integro, apicem versus elevato,
1° subintegro, 2 quam 1° breviore, ad apicem subvalde elevato, extus
haud inflexo,3° et 4° apice conjunctis, praecedente brevioribus. 5° paulo
breviore. Caput subtus dense punctatum, in longitudinem modice
striato-impressum. Primus articulus tarsorum tibia multo brevior. —
Long. : 8,5 mill.
Allongé, subeylindrique, étroitement déprimé sur le disque des
élytres, assez brillant, brun noir; extrémité des élytres longuement
rougeâtre, tibias et tarses brun de poix. Antennes assez grêles, attei-
gnant presque la base du prothorax; 1 article suballongé, 2° à 41°
progressivement dilatés en dedans, 2° subtransversal, 3° presque deux
fois plus long que large, 4° à 10° subégaux, 4 plus court que 3, un
peu allongé, 10° environ une fois et un quart plus large dans sa plus
grande largeur que long, 11° suballongé. Tête ovale, environ-une fois
et un quart plus longue que large, en ne tenant pas compte des man-
dibules, couverte d’une ponctuation éparse et fine sur le disque, plus
forte et plus dense sur les côtés, oblique et strigueuse sur ces derniers;
sillon médian n’atteignant pas la base de la tête, également marqué
sur toute la longueur; sillons externes un peu moins marqués, ar-
qués, subparallèles dans leur partie basilaire ; stries latérales de la
tête effacées vers la base de lantenne; tempes plus d’une fois et demie
plus longues que le diamètre longitudinal de l'œil. Prothorax rétréci à
la base, presque droit sur les côtés, brièvement arrondi près des
47 A. GROUVELLE.
bg
angles antérieurs, environ une fois et demie plus long que large dans
sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation laissant libre sur
le disque un espace longitudinal étroit, irrégulier, atténué aux extré-
mités, plus forte et plus écartée de chaque côté de cet espace, très
fine et très éparse contre la marge antérieure et sur la région des
angles antérieurs, plus dense sur les côtés et principalement vers les
angles antérieurs, composée alors de points obliques, parfois con-
fluents ; strie marginale des bords latéraux s'étendant jusqu’à la région
des angles antérieurs, brièvement interrompue et continuée par une
strie fortement arquée en dedans et venant se souder au bord anté-
rieur; région des angles antérieurs fortement convexe; base arquée
en arrière, bordée par un bourrelet moyen; strie marginale coupée
au milieu par une courte carinule longitudinale, Élytres un peu plus
larges à la base que la base du prothorax, faiblement dentés aux extré-
mités du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux épaules, alors
un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande Jargeur,
largement arrondis ensemble au sommet, presque sans marge apicale
concave, environ quatre fois plus longs que larges ensemble, assez
finement ponctués-striés sur le disque, presque ponctués en lignes sur
les côtés et à peine visiblement striés; stries ponctuées plus accentuées
vers le sommet; intervalles des stries larges, subplans sur le disque,
coupés transversalement par des strioles bien marquées, devenant
plus ou moins convexes vers l’extrémité. Intervalle sutural élargi vers
l'extrémité, modérément relevé, 1® presque entier, 2 plus court que
Aer, relevé en carène émoussée vers l'extrémité, non infléchi en de-
hors, 3° et 4° réunis à l’extrémité, plus courts que 2, 5° un peu plus
court que le précédent. Dessous de la tête densément ponctué, à peine
rebordé en avant entre les pièces jugulaires, modérément impres-
sionné-strié avant la marge antérieure ; pièces jugulaires brusquement
épaissies vers l'extrémité. Premier article des tarses nettement plus
court que le tibia.
Singapore, 2 exemplaires. Coll. du British Museum.
A.{(s. str.) alternans, n. sp. — ÆElongala, subeylindrica, ely-
trorum disco sublate depressa, subopaca, nigra, elytrorum apice longe
fusco-rufa. Antennae subincrassatae; articulis 2-5 intus vix paulatim
dilatatis, 6° abrupte dilatato, 6°-11° paulatim latioribus, 11° trans-
verso. Caput ovatum, sat valde elongatum, plus minusve dense puncta-
tum; punctis antice minoribus, ad latera densioribus, haud elongatis et
strigosis; sulco intermedio basin capitis subattingente, antice valde
impresso, postice paulatim attenuato; sulcis externis subarcuatis, mo-
CRC SR
‘4
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#
Étude sur les Ancistria. 473
dice divergentibus, antice quam sulco intermedio minus impressis. Pro-
thorax ad angulos anticos breviter subtruncatus, lateribus subparalle-
lus, basin versus constrictus, vix sinuatus, 1 et 2/3 tam elongatus quam
in maxvima latitudine latus, fere omnino crebre punctatus; punctis in
angulis anticis late et ad latera minoribus, ad basin majoribus ; mar-
gine antico stricte laevi; basi subpulvinato-marginata ; stria marginali
nulla. Elytra paulo magis quater longiora quam simul latiora, angulis
posticis rotundata, apice subsinuatu, juxta suturam breviter acuminata,
breviter dehiscentia, ad basin subvalde, apicem versus fortius punctato-
striata; intervallis striarum ad basin sublatis, subconveæis, lineato-
punctatis et subdense transversim striolatis, apicem versus alternatim
magis elevatis ; apice subquadratim excavato; intervallo suturali inte-
gro, apice subincrassato et subdepresso, 1°-5° paulatim brevioribus,
1° subintegro, stricto, 2 vix breviore, apice subelevato, 3, 5° strictis,
apice conjunctis, 4% includentibus, 4 apice subelevato. Caput subtus
medio late subimpressum et sat dense punctatum. Primus articulus
tarsorum anticorum tibia paulo, tarsorum intermediorum et posticorum
distincte brevior. — Long. : 14 mill.
Allongé, subcylindrique, assez largement déprimé sur le disque des
élytres, très faiblement brillant, noir; extrémité des élytres longue-
ment d’un roux légèrement enfumé. Antennes un peu épaissies, attei-
gnant le 4% tiers de la longueur du prothorax à partir de la base;
1° article oblong, presque une fois et demie plus long que large; ar-
ticles 2° à 5° progressivement un peu dilatés au côté interne, 6° brus-
quement plus large que 5°, 6° à 11° progressivement un peu plus
larges, 2° transversal, 3° un peu allongé, 4e et 5° subégaux, un peu
plus courts que le précédent, 6° à 10€ subégaux, 6° environ une fois
et un quart plus large dans sa plus grande largeur que long, 10° en-
viron une fois et demie, 11° nettement transversal. Tête subparallèle
à la base, atténuée en avant devant les yeux, plus d’une fois et demie
plus longue que large, en ne tenant pas compte des mandibules, dans
la longueur, couverte d’une ponctuation relativement forte, plus
dense sur les côtés que sur le disque, atténuée en avant; sillon mé-
dian bien marqué en avant, progressivement atténué vers l'arrière,
s’effacant avant d'atteindre la base de la tête; sillons externes moins
marqués que le sillon médian en avant, faiblement arqués, divergents ;
stries latérales de la tête rejoignant presque le sillon externe corres-
pondant, légèrement relevées au bord externe en avant de la base
des antennes ; tempes plus de trois fois plus longues que le diamètre
longitudinal de l'œil. Prothorax obliquement subtronqué aux angles
474 A. GROUVELLE.
antérieurs, subparallèle environ jusqu’au premier tiers de la longueur,
puis se rétrécissant sensiblement en ligne droite vers la base, légère-
ment sinué contre les angles postérieurs, environ une fois et deux
tiers plus long que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une
ponctuation relativement forte, très serrée sauf sur deux très petits
espaces, l’un discoïdal, l’autre devant l’écusson, marges latérales
moins fortement ponctuées que le disque, extrême marge apicale lisse;
bord antérieur modérément arqué; angles antérieurs obtus, émoussés,
postérieurs presque droits; bords latéraux bordés par un bourrelet
assez bien marqué à la base, s’atténuant vers l’avant, n’atteignant pas
lé bord antérieur et laissant en avant une zone transversale à con-
vexité continue entre le pronotum et le prosternum; convexité de la
région des angles antérieurs relativement accentuée; base très faible-
ment arquée, bordée par un faible bourrelet, sans strie marginale.
Élytres un peu plus larges que le prothorax à la base, subdentés aux
extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis aux épaules,
alors nettement un peu plus larges que le prothorax dans sa plus
grande largeur, arrondis aux angles apicaux externes, puis sinués et
terminés contre la suture par une légère saillie anguleuse, briève-
ment déhiscents au sommet, creusés chacun à l’extrémité d’une marge
concave, subcarrée, prolongée légèrement contre le bord latéral ; en-
viron un peu plus de quatre fois plus longs que larges ensemble,
ponctués-striés sur la partie basilaire, plus fortement vers l'extrémité.
Intervalles des stries relativement larges sur la partie basilaire, sub-
convexes, ponctués en lignes et coupés par des strioles transversales
rapprochées, ce qui leur donne un aspect ridé; intervalles suturaux
2%, 4e, etc., convexes, plus ou moins relevés, surtout sur la partie
apicale; intervalles 1-3, etc., prolongeant un peu avant le milieu le
bord externe de l'intervalle basilaire, étroits, moins élevés. Intervalle
sutural entier subélargi et subdéprimé au sommet; 1°r à 5° progressive-
ment plus courts, L‘ subentier, 2° droit, plus relevé dans la partie
apicale que l'intervalle sutural, 3° et 4° soudés au sommet, 4° un peu
plus accentué que 3° et que 5°. Dessous de la tête sans bourrelet entre
les pièces jugulaires, largement impressionné-ponctué. Partie enfoncée
du mésosternum lisse, substriée. Premier article des tarses antérieurs
un peu plus court que le tibia, premier article des tarses intermé-
diaires et postérieurs nettement plus court.
1 exemplaire. Coll. Castelnau, sans localité, coll. A. Grouvelle.
A. (Parancistria) Bouchardi, n. sp. — Elongala, subcy-
lindrica, elytrorum disco depressa, nigro-brunnea, elytrorum apice plus
|
|
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Étude sur les Ancistria. 475
minusve longe rufescens. Antennae subgraciles ; articulis 2 -5° intus pau-
latim vix dilatatis, 6° sat abrupte dilatato, 6°-11° a latioribus,
7°-10° subaequalibus, 10° modice transverso, 11° parum elongato. Caput
ovatum, elongatum, in disco parcissime tenuissimeque, ad latera pau-
latim densius validiusque punctatum , tum punctis obliquis, strigosis :
sulco intermedio integro, in longitudinem aequaliter impresso, sulcis
externis parum impressis, divergentibus. Prothorax postice quam antice
angustior, lateribus, praecipue in medio, parum arcuatus, circiter sesqui-
longior quam in maxima latitudine latior, plus minusve tenuiter dense-
que punctatus ; punctis in discoidali strictoque spatio evanescentibus, ad
ultimum marginem apicalem et in angulorum anticorum regione minu-
tissimis ; pulvino basilari integro, apicibus subprojecto ; sulco marginali
medio carinula brevi secato. Elytra circiter quater longiora quam simul
latiora, apice extus rotundata et conjunctim latissime acuminata, parum
excavata, in disco subtenuiter punctato-striata, ad latera dense lineato-
punctulata ; intervallis Striarum latis, planis, sat leviter transversim
striolatis, ad apicem plus minusve convexis ; intervallo suturali integro,
apice subincrassato et modice elevato, 1° subintegro, 2 praecedente
paulo breviore, apice elevato, 3°, 4 et 5° paulo ante apicem conjunctis,
quam 2 brevioribus. Caput subtus parce punctulatum, antice trans-
versim impressum, in longitudinem sulco profundo, lato, antice cum
impressione transversali juncto, postice abbreviato notatum. Primus
articulus tarsorum tibia paulo brevior. — Long. : 5-9 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, assez
brillant, noirâtre; extrémité des élytres plus ou moins longuement
rougeâtre. Antennes un peu grêles, atteignant le premier tiers basi-
laire du prothorax; 4° article oblong, à peine allongé, 2e subcarré
3° presque une fois et demie aussi long que large, 4° un peu plus court
que 3, 5° que 4°, > à 5° progressivement à peine dilatés en dedans,
6e à 11° devenant assez brusquement plus larges que les précédents,
progressivement un peu dilatés en dedans ; 7° à 10° subégaux, un peu
plus longs que 6°, 10° environ une fois et un quart plus large dans sa
plus grande largeur que long, 11° un peu allongé. Tête ovale, assez
largement arrondie aux angles postérieurs, presque une fois et demie
plus longue que large, en ne tenant pas compte des mandibules, cou-
verte d’une ponctuation très fine et très écartée sur le disque, deve-
nant progressivement plus forte et plus serrée sur les côtés, alors
oblique et strigueuse; sillon médian atteignant la base de la tête, éga-
lement marqué sur toute sa longueur, sillons externes peu marqués,
divergents ; stries latérales de la tête peu accentuées, atteignant pres-
476 A. GROUVELLE.
que le sillon externe correspondant; tempes presque deux fois plus
longues que le diamètre longitudinal de l’œil. Prothorax à peine ré-
tréci au sommet, assez fortement à la base, brièvement arqué sur les
côtés en avant, faiblement sur la majeure partie de la longueur, alors
subparallèle, plus fortement sur la partie basilaire, environ une fois
et demie plus long que large dans sa plus grande largeur, couvert
d’une ponctuation fine, plus ou moins dense, laissant libre sur le disque
un espace longitudinal étroit et, sur la marge antérieure, une faible
bordure, très fine, très espacée, à peine marquée sur la région des
angles antérieurs ; bord antérieur tronqué; angles antérieurs, vus de
dessus, obtus, presque émoussés; bord latéraux bordés par un bour-
relet assez marqué à la base, s’atténuant vers l’avant, s’arrêtant assez
loin du bord antérieur et laissant alors entre le pronotum et le pro-
sternum une région à convexité continue plus accentuée sur les angles
antérieurs; bourrelet marginal bien marqué, subsaillant aux extré-
mités: strie marginale coupée au milieu par une courte carène. Ély-
tres un peu plus larges à la base que la base du prothorax, subdentés
aux extrémités du bourrelet basilaire, arrondis aux épaules, alors un
peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, arrondis
aux angles apicaux externes, très largement acuminés ensemble au
sommet, environ quatre fois plus longs que larges ensemble, présen-
tant chacun, à l'extrémité, une marge concave modérément développée,
assez finement ponctués-striés sur le disque, densément pointillés en
lignes sur les marges latérales ; intervalles discoïdaux assez larges,
plans, ponctués en lignes, coupés transversalement par des strioles peu
serrées, présentant un aspect légèrement onduleux, devenant convexes
vers le sommet. Intervalle sutural entier, un peu élevé à l'extrémité,
1 subentier, 2° un peu plus court que 4°", élevé dans la partie apicale,
3°, 4° et 5° réunis un peu avant leur extrémité, plus courts que 2 (par-
fois le 5° intervalle reste isolé). Dessous de la tête éparsement poin-
tillé, assez fortement et brusquement infléchi en avant, coupé trans-
versalement à la base de cette inflexion par un sillon irrégulier et
creusé d’une impression triangulaire lisse, s'appuyant à la base sur ce
sillon, longitudinalement striée, marquée de chaque côté d’une strie
oblique n’atteignant pas la base de la tête. Partie enfuncée du méso-
sternum sans impression. Premier article des tarses antérieurs et posté-
rieurs presque égal au tibia, très nettement plus court pour les tarses
postérieurs.
Sumatra : Palembang (Bouchard), 2 exemplaires. Coll. A. Grou-
velle.
Étude sur les Ancistria. 477
A. (Parancistria) Stricta, n. sp. — Elongata, subeylindrica,
elytrorum disco depressa, nigra, elytrorum apice longe rufa. Antennae
subincrassatae; articulis 2-59 paulatim intus subdilatatis, 6° abrupte
dilatato, 6°-11° paulatim intus modice dilatatis, articulo 3° magis ses-
quilongiore quam latiore, 5° subelongato, 6° -10° subaequalibus, 10 mo-
dice transverso, 11° vix transverso. Caput ovatum, elongatum, plus
minusve tenuiter punctatum ; punctis in disco subdensatis, antice mino-
ribus, ad latera paulo majoribus, obliquis; sulco intermedio antice
impresso, postice paulatim attenuato, longe a basi capitis interrupto,
sulcis externis minus impressis, subrectis, divergentibus. Prothorax cor-
diformis, in maxima latitudine basi duplo latior, 1 et 1/2 tam elon-
gatus quam latus, plus minusve tenuiter punctatus; punctis in disco
spatium elongatum, minimum relinquentibus, utrinque sparsis et ad la-
tera paulatim densioribus et majoribus, juxta marginem anticum et in
angulis anticis minoribus et sparsioribus ; pulvino basilari subtenui ;
stria marginali carinula parum manifesta secata. Elytra circiter quater
longiora quam Ssimul latiora, apice breviter dehiscentia, extus rotun-
data et angulo suturali vix acuminata, in disco punctato-striata, ad
latera sublineato-punctata; intervallis striarum latis et subplanis,
juxta apicem plus minusve convexis, transversim striolatis ; intervallo
suturali integro, paulo ante apicem a sutura vix remoto, 1° subintegro;
20 subbreviore, parum elevato, 3°, 4 et 5° apice conjunctis, praecedente
brevioribus. Caput subtus subparce punctatum, untice vix perspicue
pulvinato-marginatum, late et levissime impressum. Primus articulus
tarsorum anticorum et intermediorum parum, posticorum multo tibia
brevior. — Long. : 7-8 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, brillant,
noir, extrémité des élytres longuement rougeâtre Antennes un peu
épaisses, atteignant le milieu de la longueur du prothorax; 4° article
suballongé, 2° à 5° progressivement un peu dilatés au côté interne,
2 subtransversal, 3° plus d’une fois et demie plus long que large, 4° et
5° subégaux, un peu plus courts que 3%, 6° brusquement plus large
que 5°, 6e à 11° progressivement dilatés au côté interne ; 6° à 40° sub-
égaux, un peu plus longs que 5°, 6° à peu près aussi long que large
dans sa plus grande largeur, 10° une fois et un quart plus large dans
sa plus grande largeur que long, 11° subtransversal. Tête ovale, lar-
gement arrondie aux angles postérieurs, atténuée en avant, environ
une fois et un tiers plus longue, sans les mandibules, que large, cou-
verte d’une ponctuation plus ou moins fine, subserrée sur le disque,
plus dense et plus forte en avant, en dehors des sillons externes, plus
478 A. GROUVELIE.
fine entre ceux-ci, presque effacée contre la marge antérieure et sur
la région des angles antérieurs, progressivement plus dense et un peu
plus forte vers les marges latérales; sillon médian interrompu vers le
premier tiers de la longueur de la tête, bien marqué en avant, atté-
nué vers l'arrière; sillons externes moins marqués, à peine arqués,
divergents ; stries latérales atteignant presque le sillon externe corres-
pondant; tempes trois fois plus longues que le diamètre longitudinal
de l'œil. Prothorax cordiforme, présentant sa plus grande largeur vers
le deuxième tiers de la longueur à partir de la base, alors environ deux
fois plus large que long à la base, environ une fois et demie plus long
que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation ef-
facée sur une très étroite bande discoïdale, atténuée aux extrémités
contre le bord antérieur et sur la région des angles antérieurs, plus
écartée sur le disque et sur la partie antérieure, plus forte et plus
serrée vers la base, sur les côtés et principalement sur les angles pos-
térieurs; bord antérieur tronqué; angles antérieurs, vus de dessus,
obtus, subarrondis, postérieurs assez largement obtus; strie margi-
nale des bords latéraux s'étendant jusqu’à la région des angles anté-
rieurs et laissant alors entre le pronotum et le prosternum une surface
à convexité continue; base fortement arquée en arrière, bourrelet
basilaire médiocre; strie marginale coupée au milieu par une carène
peu marquée. Élytres à la base de la largeur du prothorax, à peine
dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, assez largement arrondis
aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus
grande largeur, arrondis aux angles apicaux externes, brièvement
déhiscents au sommet et faiblement acuminés aux angles suturaux,
environ quatre fois plus longs que larges ensemble, sans marge api-
cale concave bien marquée, finement ponctués-striés sur le disque,
subconfusément ponctués sur les marges latérales; stries mieux mar-
quées vers le sommet; intervalles discoïdaux des stries larges, ponctués
en lignes, coupés par des strioles transversales, présentant, par suite,
un aspect ondulé, devenant plus ou moins convexes vers le sommet.
Intervalle sutural entier, médiocrement élevé vers l'extrémité, un peu
écarté de la suture dans la partie apicale; 4° intervalle subentier,
2€ un peu plus court, subélevé, non réfléchi en dehors, 3°, 4° et 5° réus
nis à l'extrémité ; encore plus courts. Dessous de la tête subéparsement
ponctué, à peine rebordé en bourrelet entre les pièces jugulaires, vague-
ment et largement impressionné contre ce bourrelet. Partie enfoncée du
mésosternum densément et fortement ponctuée, faiblement impression-
née. Premier article des tarses antérieurs et intermédiaires un peu plus
court que le tibia, beaucoup plus court pour les tarses postérieurs.
Étude sur les Ancistria. 479
Singapore, 2 exemplaires. Coll. du British Museum et A. Grouvelle.
À. (Parancistria) apicalis Reitt. — Elongata, subcylindrica,
elytrorum disco depressa, nigra, elytrorum apice longe rufa. Antennae
subincrassatae, ad apicem intus paulatim dilatatae ; art. 11° subtrans-
verso. Caput postice subparallelum, antice attenuatum, elongatum, in
disco parce, antice paulo densius, ad latera (praecipue ad angulos
posticos) densius validiusque punctatum ; punctis ad latera elongatis,
plus minusve obliquis, vix perspicue strigosis; sulco intermedio antice
impresso, postice paulatim attenuato, paulo ante basin evanescente, sulcis
externis submodice impressis, arcuatis, postice parallelis. Prothorax
subcordiformis, in maxima latitudine quam basi fere duplo latior, 1 et
2/3 tam elongatus quam latus, punctatus; punctis in disco spatium
elongatum, strictum, antice posticeque abbreviatum relinquentibus ;
utrinque subparce, juxta marginem anticum et ad latera densius et
levius, in posticis angulis crebre punctatum; punctis haud saepe sub-
elongatis; pulrino basilari medio stricto. Elytra circiter quater lon-
giora quam simul latiora, apice separatim subsinuata et conjunctim
breviter acuminata, brevissime et oblique excavata , in disco subtenuiter
punctato-striata, ad latera tenuiter lineato-punctulata; intervallis ad
basin planis, latis, apicem versus paulatim magis convexis et plus mi-
nusve subelevatis, parce transversim striolatis; intervallo suturali
apice modice elevato, 1°-5° paulatim brevioribus, 1° subintegro, 2 apice
subelevato, 3° et 5° apice conjunctis, 4% includentibus. Caput subtus
medio subparce punctatum, antice haud pulvinatum, transversim im-
pressum. Primus articulus tarsorum tibia brevior. — Long. :
6,5 mill.
Allongé, subeylindrique, déprimé sur le disque des élytres, assez
brillant, noir ; extrémité des élytres longuement rougeâtre. Antennes
un peu épaisses, atteignant presque la base du prothorax, progressi-
vement élargies en dedans à partir du % article; 1°* article suballongé,
2e carré, 3° moins d'une fois et demie plus long que large, 4 un peu
plus court que le 3, 5° à & subégaux, un peu plus courts que le pré-
-cédent, 9 et 10° subégaux, encore un peu plus courts; 10° environ
|
une fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long,
11° subtransversal. Tête parallèle à la base, atténuée en avant, environ
une fois et un quart plus longue que large, en ne tenant pas compte
des mandibules, couverte d’une ponctuation fine et éparse sur le
disque, un peu plus dense en avant, plus forte, plus serrée, oblique, à
peine strigueuse sur les côtés; sillon médian marqué en avant, pro-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [1912]. 34
480 | A. GROUVELLE.
gressivement atténué vers l'arrière, s’effaçant près du cou; sillons
externes un peu moins accentués en avant que le sillon interne,
arqués, subparallèles dans la partie postérieure; stries latérales fines,
un peu plus accentuées en avant, rejoignant le sillon externe corres-
pondant; tempes environ une fois et demie plus longues que le dia-
mètre longitudinal de l'œil. Prothorax subcordiforme, presque deux
fois plus large dans sa plus grande largeur que large à la base, assez
longuement subparallèle dans sa partie la plus large, environ une fois
et deux tiers plus long que large dans cette partie, couvert d’une
ponctuation laissant libre sur le disque une bande longitudinale,
étroite, irrégulière, atténuée aux extrémités, relativement forte et plus
ou moins espacée de chaque côté de cette bande, puis plus dense et
plus forte, surtout vers la base, en se rapprochant des côtés, fine
contre le bord antérieur, ne comprenant pas, en général, de points
allongés ; arête des bords latéraux se recourbant fortement en dedans
en avant et venant se souder au bord antérieur; angles antérieurs, vus
de dessus, assez largement arrondis, postérieurs obtus; base assez
fortement arquée en arrière, bordée par un bourrelet large, déprimé
aux extrémités, fortement rétréci au milieu. Élytres un peu plus
larges à la base que le prothorax, à peine dentés aux extrémités du
bourrelet basilaire, assez largement arrondis aux épaules, alors un
peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, arrondis
aux angles apicaux externes, subsinués séparément au sommet, très
légèrement acuminés ensemble à l’extrémité de la suture, environ
quatre fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande lar- M
geur, finement striés-ponctués sur le disque, faiblement ponctués en
lignes sur les marges latérales; stries progressivement plus marquées
vers le sommet; intervalles des stries plans et larges sur la base du
disque, devenant peu à peu plus convexes et plus ou moins élevés
vers le sommet; excavation apicale très courte, remontant oblique-
ment contre le bord latéral. Intervalle sutural entier, modérément a
élevé à l'extrémité; 1% à 5° progressivement plus courts, 2° subélevé
à l’extrémité, 3° et 5° soudés au sommet, enfermant le 4. Dessous de
la tête sans bourrelet entre les pièces jugulaires, transversalement
subimpressionné-plié en avant, longitudinalement substrié à la base,
présentant en avant une large dépression superficielle, subcordiforme,
limitée par une strie à peine marquée, subéparsement ponctué sur
celte dépression, plus fortement en dehors; pièces jugulaires sans
épanouissement brusque à l'extrémité. Partie enfoncée du mésosternum
lisse au milieu, grossièrement ponctuée de chaque côté. Premier
article des tarses plus court que les tibias.
Étude sur les Ancistria. 481
Japon, plusieurs exemplaires. Coll. du British Museum et A. Grou-
velle.
A. (Parancistria) Fouqueti, n. sp. — Elongala, subcylin-
drica, elytrorum disco depressa, nigra, elytrorum apice plus minusve
rufescens. Antennae subincrassatae, apicem versus intus paulatim dila-
tatae; art. 11° subtransverso. Caput ovatum, elongatum, plus mi-
nusve tenuiler Sparseque punctatum; punctis in disco minoribus, ad
angulos posticos majoribus, densioribus et substrigosis ; sulco intermedio
antice impresso, postice paulatim attenuato, basin capitis fere attin-
gente, sulcis externis valde divergentibus. Prothorax subcordiformis,
in maxima latitudine quam basi fere duplo latior, 1 et 2/3 tam elon-
gatus quam latus, punctatus; punctis in disco spatium elongatum
utrinque relinquentibus, irreqularibus, minimis et plus minusve
sparsis, ad angulos posticos majoribus et densioribus; pulvino basi-
lari medio interrupto. Elytra circiter quater longiora quam simul
latiora, breviter dehiscentia, apice extus rotundata, intus sinuata et
juxta suturam acuminata, parum excavata, in disco punctato-striata,
ad latera parce et fere lineato-punctata; intervallis striarum latis,
subplanis, transversim striolatis, ad apicem plus minusve convexis ; in-
tervallo 1° subintegro, 2 quam 1° paulo magis brevi et vix magis
elevato, 3°, 4° et 5° apice conjunctis, quam 2 brevioribus. Caput subtus
parce punctulatum, late, vix perspicue impressum et in longitudinem
postice striolatum. Primus articulus tarsorum tibia brevior. — Long. :
9 mill.
Allongé, subcylindrique, déprimé sur le disque des élytres, brillant,
noir, extrémité des élytres longuement rougeâtre. Antennes un peu
épaisses, atteignant presque la base du prothorax, modérément et
progressivement élargies en dedans à partir du 2 article; 1‘ article
oblong, 2° carré, 3° environ une fois et demie aussi long que large,
4e subégal au 3, 5° un peu plus court, à peine allongé, 6° à 8° sub-
égaux, progressivement plus subtransversaux, 9° et 10° subégaux, un
peu plus courts que les précédents, environ une fois et un quart plus
larges que longs, 11° subtransversal. Tête ovale, environ une fois et
un tiers plus longue que large, en ne tenant pas compte des mandi-
bules, couverte d’une ponctuation fine, plus ou moins éparse sur le
disque, plus forte, plus serrée, légèrement strigueuse sur les côtés;
sillon médian atteignant presque la base de la tête, marqué en avant,
atténué progressivement vers l'arrière; sillons externes marqués, for-
tement divergents; stries latérales de la tête atteignant le sillon externe;
tempes nettement plus longues que le diamètre longitudinal de l'œil.
182 A. GROUVELLE.
Prothorax subcordiforme, presque deux fois plus large dans sa plus
grande largeur qu’à la base, environ une fois et deux tiers plus long
que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponctuation
laissant libre sur le disque une bande longitudinale assez large, irré-
gulière, plus ou moins espacée de chaque côté de cette bande, plus
dense et plus forte sur les marges latérales et principalement sur les
angles postérieurs; bord antérieur tronqué; angles antérieurs, vus de
dessus, largement obtus, postérieurs obtus; bords latéraux bordés
par un bourrelet assez marqué à la base, s’atténuant vers l'avant, s’ef-
façant assez loin du bord antérieur et laissant alors entre le pronotum
et le prosternum une région à convexité continue, reparaissant contre
le bord antérieur sous la forme d’une courte strie arquée en dedans;
bourrelet marginal bien marqué aux extrémités, brièvement inter-
rompu au milieu. Élytres à peine plus larges à la base que le pro-
thorax, arrondis aux épaules, alors un peu plus larges que le pro-
thorax dans sa plus grande largeur, arrondis aux angles apicaux
externes, puis subsinués en dedans et subacuminés à l’angle sutural,
brièvement déhiscents, environ quatre Îois plus longs que larges
ensemble, présentant chacun à l'extrémité une marge concave médio-
crement développée, ponctués-striés sur le disque, éparsement et
finement ponctués presque en lignes sur les marges latérales, surtout
vers le milieu et vers le sommet; intervalles discoïdaux larges, très
éparsement et peu régulièrement ponctués en lignes, coupés transver-
salement par des strioles assez espacées, présentant un aspect plan,
légèrement ondulés, devenant convexes vers le sommet. Intervalle
sutural entier; 1% subentier, 2° un peu plus court que le 1°, un peu
élevé vers le sommet, 3, 4° et 5° réunis au sommet, plus courts que
le 2%. Dessous de la tête à concavité longitudinale bien marquée,
éparsement pointillé, vaguement impressionné, longitudinalement
striolé vers la base. Partie enfoncée du mésosternum ponctuée de
chaque côté, brièvement strioléeimpressionnée. Premier article des
tarses nettement plus court que le tibia pour les pattes antérieures et
postérieures, à peine pour les pattes intermédiaires.
Tonkin : Pha-Vi (ct Fouquet), 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
A. (Parancistria) micros, n. Sp. — Subelongatissima, sub-
cylindrica, elytrorum disco haud depressa, nigra; tibiis piceis, antenna-
rum basi pedibusque rufis. Antennae subincrassatae; articulis 2°-5°
paulatim levissime, 6° et 7° subabrupte, 7°-11° subleviter intus dilatatis,
11° subelongato. Caput suboblongum, 1 et 1/3 tam elongatum quam in
marima latitudine latum, parcissime tenuiterque punctulatum ; punctis
ét 6 loto je bed 4
Étude sur les Ancistriu. 183
ad latera vix perspicue oblique strigosis ; sulco intermedio antice magis
impresso, Subintegro, sulcis externis antice parum impressis, modice ar-
cuatis, postice subparallelis. Prothorax antice longe parallelus, postice
angustus, lateribus subsinuatus, magis duplo longior quam latior, plus
minusve subdense punctatus; punctis ad latera paulo validioribus: basi
haud pulvinato-marginata. Elytra fere quater longiora quam simul
latiora, apice conjunctim rotundata, breviter excavata, disco tenuiter
punctato-striata, ad latera vix perspicue lineato-punctulata; striis ad
apicem paulatim impressioribus ; intervallis in disco latis, planis,
transversim substriolatis, ad apicem convexis, plus minusve elevatis ;
intervallo suturali integro, apice elevato, 2 quam 1° paulo longiore,
fere integro, apice modice elevato, 3° et 4 apice conjunctis, quam 2
brevioribus, 5° etiam breviore. Caput subtus parce punctulatum, antice
late et longe subimpressum et in longitudinem subsulcatum. Primus arti-
culus tarsorum intermediorum tibiae subaequalis, anticorum postico-
rumque tibia brevior. — Long. : 4 mill.
Presque très allongé, subcylindrique, sans dépression sur le disque
des élytres, assez brillant, noir, extrémité des élytres longuement brun
rougeûtre, tibias brun de poix, tarses rougeâtres. Antennes un peu
épaisses, atteignant le premier tiers de la longueur du prothorax :
1° article suballongé, 2° un peu plus long que large, 3° à 11° progres-
sivement dilatés en dedans ; 3° à 5° très faiblement, 6e et 7° assez brus-
quement, 7° à 11° modérément; 3 article un peu moins d’une fois et
demie plus long que large, 4° à 6° subégaux, un peu plus courts que
2e, 7e à 10° subégaux, à peine plus longs que les précédents, 10° un
peu plus large dans sa plus grande largeur que long, 11° très modéré-
ment allongé. Tête subparallèle à la base, atténuée en avant, environ
une fois et un tiers plus longue que large dans sa grande largeur, en
ne tenant pas compte des mandibules, couverte d’une ponctuation
extrêmement fine, très espacée, oblique, à peine visiblement strigueuse
sur les côtés; sillon intermédiaire subentier, très fortement marqué, à
peine progressivement atténué vers l'arrière; sillons externes modéré-
ment arqués, assez allongés, subparallèles en arrière; stries latérales
fines, effacées vers la base des antennes ; tempes environ une fois et
demie plus longues que le diamètre longitudinal de lœil. Prothorax
tronqué en avant, obtus, subémoussé aux angles antérieurs, puis briè-
vement arrondi, élargi sur les côtés, subparallèle presque jusqu’au
premier tiers de la longueur, puis rétréci, subsinué jusqu’à la base,
couvert d’une ponctuation relativement forte, surtout vers la base,
plus ou moins modérément serrée, très dense sur les angles pos-
184 A. GROUVELLE.
térieurs ; arête des bords latéraux s’arrêtant assez loin du bord
antérieur, laissant libre entre le pronotum et le prosternum une marge
assez large, à convexité continue ; angles postérieurs obtus ; base assez
fortement arquée en arrière, non rebordée. Élytres de la largeur du
prothorax à la base, modérément arrondis aux épaules, alors un peu
plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, arrondis
ensemble au sommet, environ quatre fois plus longs que larges ensem-
ble, finement ponctués-striés sur le disque, à peine visiblement poin-
tillés en lignes sur les côtés; stries progressivement accentuées vers le
sommet; intervalles des stries larges et plans à la base, devenant pro-
gressivement convexes et plus ou moins élevés vers le sommet; exca-
vation apicale très courte contre la suture, s'étendant obliquement
contre les marges latérales des élytres. Intervalle sutural entier, élevé
à l’extrémité ; 2 un peu plus long que le 1‘, presque entier, modéré-
ment élevé vers l'extrémité, 3° et 4° réunis à l'extrémité, plus courts
que le précédent, à peine infléchis en dehors, ÿ* encore plus court.
Dessous de la tête presque lisse, presque échancré en demi-cercle entre
les pièces jugulaires, marqué en avant d’une large impression sub-
triangulaire, subsillonné longitudinalement en arrière ; pièces jugulaires
non épaissies vers le sommet. Premier article des tarses antérieurs et
postérieurs plus court que le tibia, celui des tarses intermédiaires
subégal au tibia.
Perak (Doherty), 1 exemplaire. Coll. A. Grouvelle.
7 (Parancistria) filum, n. Sp. — Elongatissima, cylindrica,
nigra; antennarum basi, tibiis tarsisque rufo-piceis. Antennae subin-
crassatae; articulis 2-60 intus paulatim subdilatatis, 7° abrupte dilatato,
7°-10° paulatim paulo latioribus, 11° subelongato, quam praecedentibus
vix angustiore. Caput ovatum, modice elongatum, plus minusve dense
subvaldeque punctatum ; punctis antice minoribus, ad latera majoribus,
obliquis, strigosis ; sulco intermedio multo ante basin capitis interrupto,
antice impresso, postice paulatim attenuato, sulcis externis arcuatis,
postice parallelis, modice impressis. Prothorax antice longe subparalle-
lus, postice constrictus, vix sinuatus, paulo magis duplo longior quam
latior, plus minusve dense valdeque punctatus; punctis in disco et ad
medium lateris minus densatis, juxta margines anticos et laterales magis
densatis et paulo minoribus, juxta angulum posticum majoribus ; basi
haud pulvinato-marginata. Elytra circiler quinquies longiora quan
simul latiora, apice vix dehiscentia et conjunctim rotundata, breviter
excavata, in disco tenuissime, apicem versus validius punctato-striata,
ad latera sublaevia ; intervallis striarum in disco latis, planis, tenuiter
Étude sur les Ancistria. 485
transversim striolatis, apicem versus conveæis ; intervallo suturali inte-
gro, apice subincrassato et modice elevato, 1° et 2 subintegris, 2 apice
vi elevato, 3°, 4 et 5° apice conjunctis, brevioribus. Caput subtus parce
punctatum, late et haud profunde impressum. Primus articulus tarso-
rum anticorum tibiae subaequalis, intermediorum tibia paulo longior,
posticorum brevior. — Long. : 5,5 mill.
Très allongé, cylindrique, assez brillant, noir, base des antennes,
tibias et tarses roux de poix. Antennes un peu épaisses, atteignant
presque le milieu de la longueur du prothorax; 1‘ article à peine
allongé, 2 à 6° progressivement subdilatés en dedans, 7° à 10° brus-
quement plus larges que 6° et progressivement à peine dilatés en
dedans ; 2° subtransversal, 3° et5° subégaux, à peine plus courts que 4°,
3e un peu plus long que large, 6° légèrement plus long que 5°, 7° à 40°
subégaux, 7° à peu près aussi long que large dans sa plus grande lar-
geur, 11° suballongé, à peine plus étroit que le précédent. Tête sub-
parallèle à la base, atténuée en avant devant les yeux, environ une fois
et un tiers plus longue que large dans la longueur, en ne tenant pas
compte des mandibules, couverte d’une ponctuation plus ou moins
dense, relativement assez forte ; points plus petits en avant, plus forts,
obliques et strigueux sur les côtés; sillon médian interrompu notable-
ment avant la base de la tête, bien marqué en avant, progressivement
atténué vers l'arrière; sillons externes moins accentués, arqués,
parallèles en arrière; stries latérales atténuées en avant, mais visibles
jusqu’à leur jonction avec le sillon externe correspondant ; tempes un
peu plus d’une fois et demie plus longues que le diamètre longitu-
dinal de l’œil. Prothorax parallèle en avant sur un peu plus de la moi-
tié de la longueur, rétréci et très faiblement sinué sur la partie basi-
laire, à peine deux fois plus long que large dans sa plus grande largeur,
couvert d’une ponctuation relativement forte, moins dense sur le
disque et le milieu des marges latérales, plus dense et un peu plus
faible contre les bords antérieurs et latéraux, plus forte contre les
angles postérieurs ; bord antérieur faiblement arqué en avant; angles
antérieurs, vus de dessus, obtus, subarrondis, postérieurs obtus ; bords
latéraux étroitement rebordés par une strie nettement marquée jus-
que auprès du bord antérieur, alors subeffacée, arquée en dedans et
réunie à ce bord; jonction du pronotum et du prosternum sans con-
vexité continue dans sa partie antérieure; base arquée en arrière,
sans bordure en bourrelet. Élytres de la largeur du prothorax à la base,
très faiblement dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, modéré-
ment arrondis aux épaules, alors sensiblement aussi larges que le pro-
486 A. GROUVELLE.
thorax dans sa plus grande largeur, arrondis ensemble au sommet et
brièvement déhiscents, présentant chacun une petite marge concave,
suballongée, environ cinq fois plus longs que larges ensemble, très
finement striés-ponctués sur le tiers basilaire, puis progressivement
plus fortement striés vers l'extrémité, presque lisses sur les marges
latérales. Intervalles des stries larges, déprimés sur le disque, deve-
nant convexes vers l'extrémité, coupés sur le disque par des strioles
transversales peu marquées, plus accentuées sur les intervalles
externes. Intervalle sutural entier, subélevé et subépaissi vers le
sommet; 1° intervalle subentier, 2° un peu plus court que le 4°, sub-
élevé dans sa partie apicale, sans inflexion externe, 3°, 4° et 5° soudés
à l'extrémité, plus courts que le précédent. Dessous de la tête éparse-
ment ponctué, largement et peu profondément impressionné, sans
bourrelet entre les pièces jugulaires. Partie enfoncée du mésosternum
lisse, impressionnée à la base. Premier article des tarses antérieurs
subégal au tibia, celui des tarses intermédiaires un peu plus long, celui
des tarses postérieurs nettement plus court.
. Nouvelle Guinée : Dorey, 1 exemplaire, Coll. du British Museum.
A. (Parancistria) tenuis, n. Sp. — Elongatissima, subcylin-
drica, nigro-brunnea; antennarum basi pedibusque plus minusve piceis.
Antennae subincrassatae: articulis 2-6 intus vir paulatim dilatatis,
7° abrupte dilatato, 7°-10° paulatim latioribus, 11° sublongato, quam
praecedente subangustiore. Caput ovatum, elongatum, plus minusve
dense punctatum ; punctis antice minutissimis et sparsissimis, postice et
praecipue juxta basin validis et ad latera suboblique confluentibus et
substrigosis ; sulco intermedio basin capitis haud attingente, antice valde
impresso, postice paulatim evanescente, sulcis externis arcuatis, sub-
valde impressis. Prothorax antice vix arcuatus, fere parallelus, postice
parum constrictus, fere ter longior quam latior, plus minusve dense val-
deque punctatus; punctis ad angulos densioribus, in summi reliquo
passim evanescentibus; pulvino basilari et stria marginali deletis.
Elytra circiter quinquies longiora quam simul latiora, apice conjunc-
tin late rotundata, dehiscentia, parum excavata, in disco tenuiter
strialu, juxta apicem paulatim subvalde striato-punctata, ad latera
sublaevia; intervallo suturali ad apicem subincrassato et subelevato,
1° et 2 subintegris, 2 apice subelevato, 3 et 5° apice conjunctis, secundo
brevioribus, 4% includentibus. Caput subtus parce punctatum, sub-
impressum. Primus articulus tarsorum anticorum tibia parum longior,
intermediorum longior, posticorum brevior. —Long. : 3-7 mill.
LA
Étude sur les Ancistria. 487
Très allonge, subcylindriqne, étroitement déprimé sur le disque des
élytres vers le sommet, brillant, brun foncé, base des antennes, et
pattes et plus ou moins roux de poix. Antennes un peu épaisses ;
1e article oblong, suballongé, 2° subcarré, 3° une fois et un tiers aussi
long que large, 4° à 6° progressivement un peu saillants en dedans,
7° très nettement plus large que 6°, 7° à 10° progressivement plus sail-
lants en dedans, 7° et 8° subégaux, un peu plus courts que 9e et 10°,
ceux-ci environ une fois et un tiers plus larges que longs, 11° sub-
allongé, un peu plus étroit que le précédent. Tête ovale, environ une
fois et un tiers plus longue que large, en ne tenant pas compte des
mandibules, couverte d’une ponctuation plus ou moins serrée, très
fine et très éparse en avant, plus serrée et relativement forte sur les
marges basilaires et latérales, composée alors, surtout sur ces dernières,
de points subobliquement confluents et strigueux ; sillon médian n’at-
teignant pas la base de la tête, bien marqué en avant, atténué pro-
gressivement vers l'arrière; sillons externes relativement longs,
arqués, subparallèles vers l'arrière ; sillons latéraux de la tête effacés
vers la naissance des antennes; tempes environ aussi longues que le
diamètre longitudinal de lœil. Prothorax très faiblement arrondi,
subparallèle, sur les deux premiers tiers antérieurs des côtés, faible-
ment rétréci et à peine sinué sur le dernier tiers, environ trois fois
plus long que large dans sa plus grande largeur, couvert d’une ponc-
tuation irrégulière, plus dense et un peu moins forte vers les angles,
plus forte sur le reste de la surface et laissant libres des espaces plus
ou moins grands ; base sans bourrelet apical et sans sillon marginal ;
angles antérieurs, vus de dessus, un peu obtus, postérieurs largement.
Élytres de la largeur du prothorax à la base, obtusément dentés aux
extrémités du bourrelet marginal de la base, modérément arqués aux
épaules, alors un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande
largeur, largement arrondis ensemble au sommet, mais assez longue-
ment déhiscents, présentant chacun à l'extrémité une très faible marge
concave, environ cinq fois plus longs que larges ensembie, finement
striés sur le disque, progressivement plus fortement ponctués-striés
vers l'extrémité; presque lisses sur les marges latérales, sans trace
de strioles transversales; intervalles très larges, plans, à peine poin-
tillés sur le disque, convexes vers l’extrémité. Intervalle sutural en-
tier, légèrement épaissi et déprimé vers l'extrémité, 1 et 2 suben-
tiers, 2° un peu élevé, épaissi vers l'extrémité, infléchi en dehors,
3e et ° réunis à l'extrémité, plus courts que le 2°, enfermant le 4e.
Dessous de la tête éparsement ponctué, faiblement bordé en bourrelet
entre les pièces jugulaires, largement subimpressionné avant ce bour-
483 A. GROUVELLE.
relet. Partie enfoncée du mésosternum longitudinalement carénée,
ponctuée. Premier article des tarses antérieurs un peu plus long que
le tibia, celui des tarses intermédiaires nettement plus long, et celui
des tarses postérieurs plus court.
Nouvelle Guinée : M. Astrolabe (Loria), À exemplaire. Coll. Musée
de Gênes.
A. (Parancistria) Lewisi Reitt. — Elongatissima, subcylindrica,
elytrorum disco stricte depressa, brunneo-nigra ; antennarum basi pedi-
busque rufo-piceis. Antennae graciles ; articulis 2°-6° intus paulatim sub-
dilatatis, 7° abrupte dilatato, 7° -11° paulatim latiorbus, 11° subelongato.
Caput ovatum, modice elongatum, punctatum; punctis in disco minori-
bus,Sparsioribus, subelongatis, ad latera majoribus, longioribus, obliquis,
substrigosis, antice minutissimis, sparsissimis ; sulco intermedio multo
ante basin capitis interrupto, antice impresso, postice paulatim atte-
nuato, sulcis erternis arcuatis, postice convergentibus, minus impressis.
Prothorax antice longe subparallelus, postice constrictus, modice sinua-
us, fere 2 et 1/2 tam elongatus quam in maxima latitudine latus, sub-
valde et plus minusve dense punctatus ; punctis disci medio subsparsis,
ad margines densioribus, juxta apicem minoribus, ad latera basinque
paulo validioribus ; basi pulvinato-marginata; stria marginali medio
brevi carinula secata. Elytra circiter sexies longiora quam simul laticra,
apice breviter dehiscentia, late rotundata, juxta suturam conjunctim
breviter acuminata, oblique separatim stricte excavata, in disco te-
nuissime, ad apicem validius punctato-striata, ad latera subtilissime
punctulata; intervallis striarum in disco latis, planis, transversim
striolatis, apicem versus convexis; intervallo suturali integro, apice
subincrassato et modice elevato, 1° subintegro, 2 notabiliter breviore,
apice subelevato, 3° et 4° apice conjunctis, quam praecedente brevioribus,
5° paulo breviore. Caput subtus in longitudinem impressum. Primus
articulus tarsorum anticorum et intermediorum tibia longior, postico-
rum paulo brevior. — Long. : 5,5 mill.
Très allongé, subeylindrique, étroitement déprimé sur le disque des .
élytres, assez brillant, noir un peu brunâtre; base des antennes et
pattes roux de poix. Antennes grêles, atteignant le premier tiers de
la longueur à partir de la base ; 1° article à peine allongé, 2° à 6° pro-
gressivement un peu dilatés en dedans, 7° brusquement plus large
que 6°, 7° à 11e progressivement un peu dilatés en dedans; 2° sub-
carré, 3° un peu allongé, 4° nettement plus long que 3°, 5° subégal au 3°,
6° un peu plus long que 5°, 7° à 10° progressivement à peine un peu
É
|
Étude sur les Ancistria. 489
plus longs, 7° aussi long que large dans sa plus grande largeur,
10° environ une fois et un quart plus large que long, 14° un peu al-
longé. Tête subparallèle à la base, atténuée én avant devant les yeux,
environ une fois et un tiers plus longue que large dans la longueur,
en ne tenant pas compte des mandibules, couverte sur le disque d’une
ponctuation éparse, un peu allongée, mieux marquée vers la base,
devenant progressivement, vers les marges latérales, oblique, allongée,
substrigueuse; sillon médian interrompu notablement avant la base
de la tête, bien marqué en avant, progressivement atténué vers lar-
rière; sillons externes moins accentués, arqués, convergents dans
leur partie arrière ; stries latérales n’atteignant pas le sillon externe
correspondant; tempes un peu moins de une fois et demie plus lon-
gues que le diamètre longitudinal de Pœil. Prothorax parallèle en
avant sur presque les deux tiers de la longueur, brièvement arrondi
contre les angles antérieurs, rétréci et faiblement sinué sur la partie
basilaire, presque deux fois et demie plus long que large dans sa plus
grande largeur, couvert d’une ponctuation relativement forte, irrégu-
lièrement éparse sur le disque et le milieu des marges latérales, plus
dense, suballongée, plus ou moins confluente sur les marges anté-
rieures et basilaire, plus forte sur la moitié apicale des marges laté-
rales; bord antérieur subtronqué; angles antérieurs, vus de dessus,
obtus, subémoussés, postérieurs obtus; bords latéraux étroitement
rebordés par une strie fortement arquée en dedans, près du bord an-
térieur et venant se souder à celui-ci; base arquée en arrière, bordée
par un faible bourrelet; strie marginale coupée au milieu par une
courte carène. Élytres de la largeur du prothorax à la base, à peine
dentés aux extrémités du bourrelet basilaire, modérément arrondis
aux épaules, alors sensiblement aussi larges que le prothorax dans sa
plus grande largeur, arrondis séparément au sommet, brièvement acu-
minés à l’angle sutural et brièvement déhiscents, chacun avec une
marge concave, étroite, remontant le long du bord latéral, environ
six fois plus longs que larges ensemble, très finement ponctués-striés
sur les deux tiers de la longueur à partir de la base, puis progressi-
vement plus fortement striés vers l'extrémité, très finement et épar-
sement pointillés sur les marges latérales. Intervalles des stries larges,
déprimés sur le disque, devenant convexes vers l’extrémité, coupés
par des strioles transversales plus fines sur les marges latérales; in-
tervalle sutural entier, subépaissi et modérément élevé vers l’extré-
mité; 4 subentier, 2 très nettement plus court que le 1°", subélevé
à l’extrémité, sans inflexion en dehors; 3° et 4° réunis au sommet,
plus courts que 2°, > encore un peu plus court. Dessous de la tête
490 A. GROUVELLE.
éparsement ponctué, longitudinalement bisubstrié entre les pièces
jugulaires, longitudinalement et assez fortement impressionné. Partie
enfoncée du mésosternum lisse au milieu, impressionnée à la base.
Premier article des tarses antérieurs et intermédiaires plus long 1
les tibias, celui des tarses postérieurs un peu plus court.
Japon : Higo Yuyama, 4 exemplaires. Coll. du British Museum.
T'ABLEAU DES ESPÈCES D'Ancistria }
:
CONNUES DE L'AUTEUR. À
{
1. Front commençant à s’infléchir progressivement avant le F
niveau des bases des antennes; forme subcylindrique, |
très allongée (Obancistria) (Sumatra)........ _longior, n. sp.
— Front s’infléchissant brusquement au niveau ou en avant
du niveau des bases des antennes... 2.0 56 2.
2. Marge externe des sillons latéraux de la tête formant, en
avant des antennes, une saillie très faible; épistome à
peine visible lorsque l’insecte est vu de dessus (Anan-
DAS MAL) pe en PROMESSE RTE ESS 3.
— Marge externe des sillons latéraux de la tête formant, en
avant des antennes, une saillie en forme de carène A
émoussée ; épistome visible lorsque l’insecte est vu de
dessus (Ancistrad SN SR) RERO MERS CE RER >.
— Marge externe des sillons latéraux de la tête se prolon-
geant, en avant des naissances des antennes. en lobe plus
ou moins long, subdéprimé ; épistome très visible lorsque
l’insecte est vu de dessus (Parancistria).............. 18.
3. Intervalles de la 1° et de la 2° strie des élytres fortement
atténués vers la base de l’élytre ; 3°, 4° et 5° intervalles |
se réunissant sur la déclivité apicale (Malacca)........ {
nee Eten s CURE ur RCE Que LIN RENE EN INRES ANRS Castelnaui, n. Sp.
— Intervalles de la 1° et de la 2 strie des élytres normaux |
jusqu'a a base COLLE MUR A NI ER k.
4. 3e, 4° et 5° intervalles des stries des élytres s’arrêtant à la
déclivité apicale (Nouvelle Guinée)........ Beccarii Grouv.
— 3° intervalle aussi long que 2, 4° et 5° plus courts (îles |
Maliaw etais) at OR INR MER AAA Arrowi, n. Sp.
5. Prothorax au moins deux fois plus long que large...... :
— Prothorax moins de deux fois plus long que large....... 9
6. Stries marginales de la tête recourhbées contre la naissance
=)
10.
11.
14.
Étude sur les Ancistria. 491
des antennes et coupant nettement l’espace entre le
son latéral et la strie marginale 40e REC
Stries marginales de la tête s’atténuant avant de rejoindre
létéion lhiéral correspondante. #.:2....0.1.1MEMRRR0x 8.
1
. Élytres presque 4 fois plus longs que larges ensemble; in-
tervalles des stries déprimés (Nouvelle Guinée).......
ee le OR A SE Albertisi, n. Sp.
Élytres environ 3 fois plus longs que larges ensemble; in-
tervalles des stries convexes (Sikkim)................
st bostrychoides Grouv.
Élytres moins de 4 fois plus longs que larges ensemble ;
intervalles discoïdaux des stries déprimés (Célèbes)..
A at eo entr dent eee een Gestroi, n. Sp.
Élytres plus de 4 fois plus longs que larges ensemble ; in
tervalles des stries convexes (Nouvelle Guinée).......
06 AR ROSE OS CORRE EE NS STONE € strigosa, n. Sp.
. Impression frontale s’infléchissant brusquement avant le
niveau de la naissance des antennes; 1° article des
tarses très allongé (Sumatra)............. tarsalis Waterh.
Impression frontale s’infléchissant au niveau de la nais-
SAND TES Anne ARE A NTM SN RIRE 10.
Intervalles des stries des élytres convexes, au plus sub-
déprimes à/la/base:, insectes noirs: .:..:...1Lu.2.4.14 RS
Intervalles des stries des élytres nettement déprimés ; in-
sectes en général plus ou moins rougeitres vers l’extré-
Iite des: élytres. ….:.....44000. DR NET EL 47°
Insecte très allongé; élytres plus de 4 fois plus longs que
larges ensemble (Nouvelle Guinée)............ ‘atra, D. Sp.
Insecte moins allongé; élytres très nettement moins de
quatre fois plus longs que larges ensemble (Japon)...
La ee SRE PR DA VE EUE CT ETES PURE Reitteri Lewis.
. Insecte noir; intervalles des stries plus larges que les
points (Australie septentrionale). ......... filiformis, n. sp.
Extrémité des élytres rougeâtre.......,......:......... 13.
Stries des élytres très fines, accompagnées s'd'une ligne de
points qui leur donne lapparence d’un sillon ; inter-
valles des stries à peu près de la largeur des points... 144.
Stries des élytres accompagnées d’une ligne de points qui
leur laisse l'aspect de stries très fines; intervalles des
ses plus liroes que es pomisu Lee RO nCt. 16.
Élytres déprimés sur la partie basilaire du disque (Assam).
23.
. Élytres à peine deux fois plus longs que le prothorax
A. GROUVELLE.
Élytres convexes sur toute la longueur................ 15.
Tête densément ponctuée en dessous (Java)............
Li ere AS LUS ANS ROUE 0 SRE ES SEE TER Leai, n. Sp.
(BONE) ET ne PIRATES CASE DIRES RRNEER brevis, n. Sp.
Elytres nettement plus de deux fois plus longs que le pro-
LROP ARE RE LE ER CA Sn SE ae RE A7
Élytres environ 4 fois plus longs que larges ensemble;
5e intervalle discoïdal des stries, intervalle sutural non
compris, plus court que 3° et 4° (Java, Sumatra)... sa
JR TES Cr URSS ONE RAS LÉ RIERIR retusa F.
Élytres environ 3 fois et demie plus longs que larges en- 4
semble; 5° intervalle discoidal des stries, inter valle su- 1
tural non compris, aussi long que 3° et 4° (Singapore)... M
RES DOM MEANS FAN PS SU SEA ON ERA magna, N. SP. L
. Intervalles alternes des stries des élytres costiformes..... %
ES RE ie do ie een one An DUO GE alternans, n. Sp.
Intervalles des stries des élytres simples.........:...... 19:
. Prothorax subparallèle, rétréci très près de la base, celle-
ci à peine rebordée au milieu (Sumatra). Bouchardi, n. sp.
Prothorax 4cordionmert.# PRINT SRE PORTE 20. |
Prothorax subirapézoidal: 2. 45 DU DEAR RE 22.
Tête subtriangulaire en avant; sillons latéraux plus rap- 1
prochés de la base des antennes que du sillon interne; À
base du prothorax rebordée (Singapore)...... stricta, n. Sp.
Tête subdemioblongue en avant; sillons latéraux à égale
distance de la base de l'antenne et du sillon interne;
milieu de la base du prothorax non rebordé.......... A.
. Antennes courtes, 3° article à peine plus long que large
(ADO EEE ee 0 NS LINE CEST CEA AN CAR RRAIERE apicalis Reitt.
Antennes plus longues, 3° article plus d’une fois et demie
plus lonsrque large (TonkKim)i 4.716400 en Fouqueti, n. Sp.
Intervalles des stries des élytres de la largeur des stries ; d
base du prothorax rebordée (Perak)......... micros, n. Sp. |
Intervalles des stries des élytres plus larges que les stries,
celles-ci fines; base du prothorax non rebordée....... 23.
Élytres environ 4 fois plus longs que larges ensemble; tête
densément et fortement ponctuée (Nouvelle Guinée)...
Ek:s
Étude sur les Ancistria. 493
re te Ste D Re ta Ve Aero) see filum, n. sp.
— Élytres plus de 4 fois plus longs que larges ensemble; tête
Haement ponCtUÉE. 1,2 ENT A AT EME
24. Intervalles 1 à 4 des stries des élytres à peine marqués à
LL ETLHTDEUEI OAENRENRSESERR ARR EI CPAS SAR TEE tenuis, n. Sp.
— Intervalles 1 à 4 des stries des élytres marqués à l’extré-
MAR DON), 6e ee RO Er Lewisi Reitt.
L’Ancistria Fabrici Reiïtt., 1877, Münch. ent. Ver., I, p. 134, n’a
pu être compris dans ce tableau.
CATALOGUE DES Ancistria.
Ancistria Er.
Er., 1845, Naturg. Ins. Deutsehl., IT, p. 305, not. — Sharp,
1899, Biol. Centr.-Amer., Col., If, 4, p. 541. — Grouv., 1908, Ann. Soc.
ent. Fr., LXX VII, p. 453.
Syn. Prionophora Westw., 1848, Cab. or. Ent., p. 85.
Subg. Anancistria.
LR, HR CORRE RSR ER Iles Makiaw et Kaisa.
Beccarii Grouv., 1882, Ann. Mus. Civ. Genova, XII, p. 277,
EE nn ne a sn NN ou rue Nouvelle Guinée.
ES D 2 ne à à 2 ot aue ete ee AIO Malacca.
Subg. Ghancistria.
SD 2 ae ci nome se eh lue RE cie Sumatra.
Subg. Ancistria (s. str.).
RE SD. Se oo dede ec ee Nouvelle Guinée.
PR SR ie te es MN a PE Nouvelle Guinée.
bostrychoides Grouv., 1908, Ann. Soc. ent. Fr., LXX VII,
Le 6 ON NP RE OA MES AREA CO EE D Sikkim.
cylindrica Westw. (Prionophora), 1848, Cab. or. Ent., p. 85,
pl. 41, f. 6 a-e. — Grouv., 1908, Ann. Soc. ent. Fr.,
PNTIE:p; 404; 404 ER Sn 03 L NES Assam.
49% A. GROUVELLE. — Étude sur les Ancistria.
excCAVAtA, D} SD... Asa. frone CAS AC NL RERO Java.
Fabricii Reitt., 1877, Münch. ent. Ver., 1, p. 434.........
ARR EEE re 2 AE ME EN EEE A EST AUS CR Indes Orientales. .
fliformis, D: SDL AE CAR Australie septentrionale.
Gestroi n:SD.55 ane NE ES NE MERE ARE Célèbes.
ÉORd ASNene es al 00 MORTE AIS A ET DE IA RE Australie.
MASHAL IMAASD EE, en eus ANA POS AE RP ARE Singapore.
Heltierl EWiIS Mr er ee eenTe NE D M PU - Japon.
BPEVIS ND: SDL. UE LRU ES LR RER PE ARE Bornéo.
retusa F. (Colydium), 1801, Syst. El., I, p. 555.... Java, Sumatra.
VESTE DO DER QUAD NE A A MARRON ER Java, Sumatra.
SÉRPDSA NL ED Le UNE AR CPE ens 0 Nouvelle Guinée.
tarsalis Waterh.. 1876, Ent. Monthl. Mag., XIII, p. 121. Sumatra.
Subg. Parancistria.
DIterna ns ND SD re MR ie ee MRC COTE ?
apicalis Reitt., 1889, Wien. ent. Zeit., VII, p. 314........ Japon.
Bouchard. SN nee ile tic CPR EU Sumatra
LTÉE A TOR D AN A ER NE A La Nouvelle Guinée.
Fouqueétiins SDL ru AU EU CREER NS SIN ES ° Tonkin.
Lewisi Reitt., 1889, Wien. ent. Zeit., VIEIL, p. 315......... Japon.
Reitteri Lewis, 1893, Ent. Monthl. Mag., XXIX, p. 83..... Japon.
BOT EAN TS AS 200 128 OU Me ee Singapore.
Dennis SD ELA dE AS ES MR NRR TER Nouvelie Guinée.
EN
NOTES SUR QUELQUES COCCINELLIDES
DE L'INDE ET DE BIRMANIE
appartenant à la collection de M. Andrewes, de Londres
et description d'espèces et de variétés nouvelles
par le D' A. Sicarp.
Epilachna indica Muls.
Gokteik (Birmanie).
E. dodecastigma Muls.
Inde : Nilgherries, Birmanie : Rangoon.
E. pytho Muls.
Nilgherries, Anamalais.
Les exemplaires de cette espèce nommés : E. decastigma (in litt.)
par M. Weise ne m'ont pas paru différer des exemplaires dE. pytho
de Java.
E. gradaria Muls.
Birmanie.
E. Wissmanni Muls.
Inde : Belgaum.
E. Delesserti Muls.
Nilgherries.
E. loculosa, n. Sp. — Breviter ovalis, conveæa, rufa, pubescentia
rubida sat longe vestita; elytris nigris, simul septem-maculatis, ma-
culis flavorubris, magnis 1.2 1/2 positis. — Long. : 6-7 mill.
Voisine de l'E. Delesserti, plus petite, plus atténuée en arrière, de
couleur plus rouge et de dessin légèrement différent, avec l’écusson
clair, plus allongé, et les épipleures marqués en dehors d’une bor-
dure noire d’égale largeur, au lieu d’être roux, tachés de noir au
niveau des bandes. D’un roux jaune sur la tête et le prothorax, plus
rouge sur les élytres et couverte d’une assez longue pubescence rou-
Arn. Soc. ent. Fr., LXXxXI [1912]. 32
L
496 D' A. SICARD.
geâtre. Élytres noirs avec quatre grandes taches, la dernière apicale,
commune : tache À grande, transversale, couvrant toute la base, sauf
une étroite bordure noire, jusqu'aux deux cinquièmes de la longueur, :
légèrement échancrée en arrière, avancée sur l'épaule jusqu’au calus
huméral; taches 2 et 3 en ovale court, formant avec leurs pareilles
une rangée convexe en avant; tache 4 couvrant toute la partie posté-
rieure de l’élytre, convexe en avant, formant avec celle du côté
opposé une tache semi-lunaire. On peut aussi considérer que les élytres
sont roux, avec un réseau noir formé d’une étroite bordure noire
étendue sur toute la base où elle est un peu plus large, et couvrant «
environ jusqu'aux trois quarts de la suture et du bord externe; de
deux lignes transversales noires, situées : l’une aux deux cinquièmes,
l’autre aux trois quarts de la longueur, et réunies par un trait sur le
milieu de chaque élytre, ce réseau devenant plus large au niveau des
croisements des lignes qui le composent. Dessous roux; poitrine noire, :
milieu du ventre parfois rembruni. Épipleures roux, bordés de noir.
Ongles avec une plantule dentée et bidentés eux-mêmes, la dent in- M
terne plus grosse que lexterne. Pieds roux.
Nilgherries.
E. bis 4-punctata Schônh. — Cette espèce varie beaucoup quant
à la forme des taches : celles du milieu sont transversales chez les
exemplaires semblables à ceux décrits par Schônherr.
Les individus décrits par Mulsant sous le nom de Æ. herbigrada ont
les taches arrondies.
E. bis-4-punctata ab. semisqualens, nov. — Corselet roux;
élytres d’un brun foncé, avec les taches noires à peine distinctes, cou-
vertes d’un duvet noir.
Nilgherries.
Bien distincte du type par la couleur foncière noirätre de ses
élytres.
Solanophila 8-maculata Thunb.
Birmanie : Tarawady.
S. admirabilis Cr.
Gokteik (Birmanie). +
S. incauta Muls.
Birmanie, forme typique.
Coccinellides de l'Inde et de Birmanie. 497
J'avais déjà indiqué de l’Inde (Ann. Soc. ent. Fr., 1910, p. 377) une
forme légèrement différente comme dessin.
S. Dumerili Muls.
Birmanie.
S. simia, n. Sp. — Breviler ovalis, rufa; metasterno abdominisque
medio nigris ; elytris fulvis, lineis nigris (areolis octo incompletis in-
cludentibus) notatis ; pedibus rufis, unguiculis bifidis. — Long. : 6 mill.
En ovale court, atténué en arrière, avec les élytres présentant vers
le cinquième antérieur leur plus grande largeur. Tête rousse, à ponc-
tuation extrêémement fine, l'extrémité des mandibules et les yeux
noirs, les antennes et les palpes roux. Prothorax transversal, d’un
roux fauve, à pubescence dorée, à ponctuation très fine et très dense;
légèrement sinué de chaque côté de la base, tronqué au-devant de
l’écusson. Écusson roux, triangulaire, ponctué. Élytres plus larges
que le corselet à la base, arrondis aux épaules, puis légèrement ré-
trécis jusqu’à l'extrémité où ils s’arrondissent séparément; d’un roux
fauve, à pubescence dorée et marqués d’un réseau noir divisant leur
surface eu huit aréoles dont plusieurs incomplètement séparées. Ce
réseau formé : d’une bordure suturale étendue de la base au milieu ;
d’une bordure basale à peu près aussi large que la suturale; d’une
bordure externe très inégale, étroite, mais élargie au milieu et aux
trois quarts du bord externe; de deux bandes transversales, l’une au
milieu, l’autre aux trois quarts, convexes en avant et assez étroites,
sauf au niveau de la suture et du bord externe; de deux lignes lon-
gitudinales, l’une partant du calus et étendue à peu près jusqu’au
tiers de la longueur sans atteindre la bande transversale antérieure,
l’autre réunissant au milieu de chaque étui les deux bandes trans-
versales. Chaque élytre est ainsi divisé en cinq aréoles dont les deux
médianes sont communes et les deux antérieures incomplètement
fermées en arrière. Dessous noir sur le métasternum (sauf la partie
antéro-médiane) et le milieu des trois premiers arceaux ventraux, roux
sur le reste; plaques abdominales petites, prolongées jusqu'aux deux
tiers de l’arceau en arc de cercle régulier, leur branche externe re-
montant vers l’angle externe de la hanche. Pieds roux, ongles bifides,
leur partie externe très légèrement plus mince que l’interne et aussi
longue.
Anamalais (Madras).
Cette espèce ressemble tout à fait à l'Epilachna Delesserti. Elle s’en
498 D' A. SicaARD.
distingue par ses ongles non dentés à la base, sa petite taille, son
dessin légèrement différent.
S. congener Gorh.
Nilgherries.
Semiadalia Andrewesi, nn. Sp. — Ovalis, parum convexa,
postice acuminata, nigra; macula transversa undulata frontis, macula
anteriori media, maculis quatuor in angulis prothoracis, epimeris
mediis et posticis albis; elytris nigris, maculis quatuor (1. 2. 1. sitis)
ornatis. — Long. : 5.5 mill.
Ovalaire, acuminée en arrière. Tête noire, avec une bande trans-
versale blanche, ondulée, étendue d’un œil à l’autre, et l’épistome avec
une fine bordure jaune. Antennes rousses, à massue brune. Corselet
rétréci en avant, avec les angles antérieurs obtus et les postérieurs
arrondis ; légèrement sinué à la base de chaque côté de ces derniers;
ponctuation extrêmement fine et superficielle ; noir luisant avec, dans
les angles antérieurs, une grande tache triangulaire sinuée postérieu-
rement, couvrant environ le tiers du bord antérieur et des côtés, une
petite tache triangulaire au milieu du bord antérieur et une très petite
tache oblongue en dedans des angles postérieurs d’un blanc brillant.
Élytres oblongs, avec un rebord relevé très étroit, prolongé à peu
près jusqu’à l'extrémité, finement alutacés, noirs avec 4 taches rouges :
la tache antérieure transversale, couvrant la base depuis l’écusson
jusqu’au bord externe, sur le sixième environ de la longueur à ses
deux extrémités, mais fortement concave en arrière; la tache 2 au
bord externe, presque carrée, étendue à peu près du tiers jusqu’après
le milieu de la longueur et n’atteignant pas tout à fait le milieu du
disque; 3, plus petite, près de la suture, en ovale oblique, sur la
même ligne transversale que 2; & en forme de bande, concave en
arrière, anguleuse en avant, prolongée du bord externe jusqu’auprès
de la suture qu'elle n’atteint pas, parfois unie à la tache 3 par une
bande juxtasuturale étroite. Dessous. noir, avec une tache sous les
angles antérieurs du corselet et les épimères des medi et postpectus
d’un blanc jaunâtre. Pieds noirs.
Kashmir.
Adalia Hopei Muls. ab. fallens, nov. — Diffère du type par la
présence d’un seul point sur les élytres, ce qui pourrait la faire con-
fondre avec l'A. bipunctata L. dont la distinguent sa forme plus paral-
lèle, sa taille plus petite, son aspect plus luisant et le dessin de
EN
Coccinellides de l'Inde et de Birmanie. 499
son corselet, noir avec une bordure latérale parallèle de couleur
blanche.
Synharmonia conglobata L. — Un exemplaire de Kashmir,
avec les points 1 + 2 et 4 + 5 + 6 + 7 réunis. C’est le point le
plus oriental d’où j'ai vu un exemplaire de cette espèce.
Harmonia 4-punctata Pont. var. expalliata Weise. — Par sa
forme plus déprimée, son aspect plus luisant et surtout par ses élytres
acuminés et non arrondis en arriere, cet insecte, décrit par M. Weise
comme une variété d’H. 4-punctata, me semble devoir être considéré
comme une espèce distincte.
Dalhousie.
Leis dimidiata F. — Espèce très variable. La belle série d’exem-
plaires que m'a communiquée M. Andrewes permet d'y rattacher à
titre de variété les L. 15-maculata et 15-spilota Hope. Les différentes
variétés peuvent être classées d’après le tableau suivant :
HMElytres jaunes à taches noires. /22. 4.4.4. 214.05 Ar 6.
— Élytres noirs dans leur partie postérieure, jaunes anté-
NI So de ne eee De UNI aie 22 male t'atae eat es 2.
2. Partie noire des élytres ne renfermant pas de points
M Ce LS SO Re ne I TTC 3:
— Partie noire des élytres renfermant un point jaune latéral,
et fortement entaillée en avant par la couleur jaune...
Lu ne TN EPR RERO ENT ONe DRE ab. Andrewvesi, nov.
3. Partie noire des élytres à peu près rectiligne en avant.... 4.
— Partie noire des élytres étendue jusqu’au tiers antérieur
de la longueur et au tiers de la largeur sur la suture,
puis brusquement entaillée par la couleur jaune......
La MR ARRET ER RES RE ab. lintraria, nov.
4. Élytres avec un gros point noir huméral.... ab. basalis Redt.
FILS Sans point hbuméral. 24560... mecs 5.
Pen clebsans faché..5.114 01e seu dimidiata F.
— Corselet avec une tache noire de chaque côté de la ligne
médiane, ces taches parfois réunies. .... ab. dimidia Hope.
GAMÉorseletsans taches. 2.0... ab. simplicicollis, nov.
— Corselet avec une tache noire de chaque côté de la ligne mé-
diane, ces taches parfois réunies........ MAÉ NL IP MERE 1.
Hblvires à 13 taches. (1.9.9. 1/9) Re. ee 8.
ÉnHINvires À 19 faches (39). PA ab. 10-notata Muls.
900 D' A. SICARD.
—-Élytres a dû taches (99) rm ab. Kirbyi Muls.
8. Taches élytrales grosses, l'interne de la rangée intermé-
diaire liée à la suture, l’externe au calus............. 9.
— Taches élytrales ponctiformes........... ab. 15-spilota Hope.
9. Taches des élytres non confluentes.... ab. 15-maculata Hope.
— Taches des élytres en partie confluentes.. ab. Mulsanti, nov.
M. Andrewes m'a communiqué des exemplaires des aberrations
dimidia Hope, basalis Redt., Andrewesi Sic., 15 maculata Hope, 15-spi-
lota Hope, 10-notata Muls.
Je possède des exemplaires de la forme typique de Kulu District
(ex Rost) et des aberrations lintraria de Tuyen Quan, simplicicollis
de Mungphu (ex coll. de Tring).
Les aberrations Kirbyi et Mulsanti, cette dernière sans nom, sont
citées par Mulsant (Species, p. 247 et 249).
Coelophora luteopustulata Muls. — La C. pedicata Muls. est
une aberration de cette espèce si variable. Les quatre exemplaires à
dessin différent communiqués par M. Andrewes ne laissent aucun
doute sur la légitimité de cette réunion.
Birmanie.
C. sexareata Muls. ab. Iacerata, nov. — Lignes noires des
élytres interrompues.
Birmanie.
Synia melanaria Muls. ab. Rougeti Muls.
Nilgherries.
Bothrocalvia Lewisi Cr.
Birmanie.
Verania discolor F. ab. bifurcata Gorh.
Nilgherries.
V. Feae Gorh. (sub Halyzia).
Bengale.
Chilocorus Hauseri Weise.
Birmanie.
J'en possédais déjà un exemplaire venant de Tali (Yunnam.
ter tn Du
Coccinellides de l'Inde et de Birmanie. 501
Platynaspis flavoguttata Gorh. {sub Scymnus).— Espèce très
voisine de P. stictica Crotch, de Singapour, dont elle se distingue par
sa couleur foncière brune et non noire et son prothorax marqué de
trois petites taches jaunes.
Inde : Belgaum.
P. Lewisi Cr.
Birmanie.
Aspidimerus trioblitus Gorh.
Birmanie.
A. nigrovittatus Mots. — Cet insecte est bien un Aspidimerus.
Les élytres sont d’un jaune brun, avec la suture et une tache longitu-
dinale le long du bord externe partant de l'épaule et terminée brusque-
ment après le milieu.
Birmanie.
Ortalia Maeklini Muls. — Variété à élytres rougeûtres.
Birmanie : Maymyo.
O. Andrewvesi, 0. Sp. — Ovata, modice convexa, albido pubes-
cens,; supra rufa, maculis binis in elytro singulo nigris; subtus flavo-
testacea, pedibus flavis. — Long. 3 mill.
Brièvement ovale, modérément convexe, couverte d’une pubescence
blanchâtre. Tête d’un jaune flave, avec les antennes et les palpes plus
clairs et les yeux verdätres. Corselet à côtés presque droits, faible-
ment rétréci en avant, avec les angles postérieurs droits et bien mar-
qués, la base sinuée de chaque côté à sa partie externe, à ponctuation
fine, dense et superficielle, à courte pubescence blanchätre, assez
épaisse; d’un jaune brunätre unicolore. Élytres à peine plus larges que
le corselet à la base, arrondis aux épaules, en ovale large et régulier
jusqu’à l'extrémité où ils s’arrondissent séparément à l'angle apical,
sans rebord relevé ou tranche explanée, à ponctuation fine et dense,
luisants, à pubescence d’un blanc jaunâtre, courte et clairsemée; d’un
jaune brunâtre clair avec deux grosses taches noires : la première
arrondie, légèrement transversale, touchant presque la base, couvrant
les deux tiers de la largeur et le quart au moins de la longueur, deux
fois plus rapprochée de la suture que du bord latéral; la deuxième
plus grande, irrégulièrement arrondie, commençant après le milieu et
502 D' A. SICARD.
s'étendant jusqu'aux quatre cinquièmes de la longueur et couvrant les
trois quarts de la largeur. Dessous d’un fauve brunâtre clair avec les
pieds un peu plus roux.
Birmanie : Thirrawady.
Cette espèce est voisine d’O. 4-punctata Gorh., dont elle se distingue
par sa forme beaucoup plus parallèle et moins élargie, sa couleur gé-
nérale plus foncée, la disposition et la taille des taches noires des élytres,
et ses dimensions un peu moindres.
Scymnus fuscatus Bohem. — Je rapporte à cette espèce un
Scymnus foncé, à extrémité élytrale brunâtre; il en existe une forme
plus claire, à élytres plus ou moins largement bordés de noir sur la
suture et sur les côtés; cet insecte semble répandu dans toute la
région Indo-Malaise.
Inde, Birmanie.
S. lateralis, n. Sp. — Breviter ovalis, albido pubescens, nitidus,
niger ; capîte lateribusque prothoracis rufis; elytris rufis, limbo suturali
limboque brevi in medio dilatato laterali nigris, notatis; pedibus
abdominisque apice rufis. — Long. : 1,7 mill.
En ovale court et couvert d’une pubescence courte, peu dense, de
couleur blanchâtre et qui ne masque pas la couleur foncière. Tête, an-
tennes et palpes roux. Prothorax noir, avec une fine bordure anté-
rieure et une grosse tache latérale jaunes, la tache couvrant le quart
externe du sommet et se prolongeant jusqu’à la base en se retrécissant
environ de moitié. Écusson noir. Élytres d’un jaune brunâtre clair,
avec une bordure suturale et latérale noires : la bordure suturale
étendue en avant jusqu’au calus, puis se rétrécissant brusquement
jusqu’au sixième antérieur de la longueur où elle couvre à peu près
le septième de l’élytre et restant à peu près parallèle jusque vers l’ex-
trémité où elle se termine en pointe sans atteindre tout à fait le bord
postérieur ; la bordure latérale commençant en arrière de l'épaule et
prolongée jusqu'aux trois quarts, ovalairement renflée au milieu du
bord latéral. Dessous noir, avec les deux derniers segments abdomi-
naux roussâtres. Plaques abdominales incomplètes, n’atteignant pas le
bord postérieur de l’arceau, remontant en avant jusque vers le milieu
de la longueur où elles deviennent indistinctes. Carènes du prosternum
légerement convergentes, atteignant le bord antérieur sans se réunir.
Métasternum à ponctuation grosse et peu dense. Épipleures roux, avec
une fine bordure externe noire. Pieds roux.
Birmanie.
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Coccinellides de l'Inde et de Birmanie. 503
La couleur ne permet pas de le confondre avec les variétés du
S. nubilus chez lesquelles les bordures ne sont pas faites de la même
façon. Il ressemblerait plutôt au S. tristigmaticus Gorham, dont le dis-
tinguent sa petite taille et la forme de sa bordure suturale.
S. posticalis, n. Sp. — Breviter ovalis, modice conveæus, cinereo-
pilosus ; capite rufo; prothorace rufo, macula basali nigra notato; ely-
tris nigris, apice late rufescentibus. Subtus niger ; epipleuris protho-
racis, abdomine lateribus apiceque rufis. Lamellae abdominales inte-
grae, magnae, marginem posteriorem segmenti fere attingentes ; pedibus
rufis.
En ovale court et régulier, médiocrement convexe, couvert d’une
pubescence d’un gris cendré, peu dense et assez longue. Tête, antennes
et palpes roux. Prothorax d’un rouge roux, avec une grosse tache noire
à la base, cette tache, nettement limitée, couvrant plus du tiers de la
largeur et avancée presque jusqu’ au bord antérieur qui reste étroite-
ment rouge. Écusson noir. Élytres à ponctuation fine et dense, avec
deux petites lignes obliques de points un peu plus gros, partant des
bords de l’écusson et se dirigeant en dehors et en arrière jusque vers
le milieu de l’élytre; à calus huméral saillant; d’un noir profond avec
une tache d’un rouge jaune, étendue environ sur le tiers postérieur
de la suture, convexe en avant sur chaque élytre. Dessous noir, avec
les côtés du prosternum, les côtés des deux premiers arceaux de l’ab-
domen et les derniers en entier d’un rouge jaune. Prosternum avec
deux fines carènes parallèles. Plaques abdominales complètes, grandes,
n’atteignant pas tout à fait le bord postérieur de l’anneau. Pieds d’un
jaune rouge.
Birmanie.
Parmi les espèces asiatiques, seul le S. pyrochellus Muls. pourrait
être comparé à cette espèce, à cause de sa couleur. Il en diffère par la
forme de la tache postérieure des élytres qui couvre les deux cin
quièmes du bord latéral et le tiers postérieur de la suture et par l’ab-
sence de points enfoncés sur les élytres.
Le Scymnus birmanicus Gorh., dont je possède les {ypes, est un Cryp-
togonus fulvoterminatus Boh. à tache postérieure très grosse.
S. hilaris Mots.
Birmanie.
90% Dr A. SIcARD.
S. pallidicollis Mots. — Un exemplaire à élytres brunâtres au lieu
d’être noirs (probablement immature).
Birmanie.
Clitostethus lividipes, n.Sp. — Subrotundatus, minimus, pube
luteo-grisea vestitus, niger ; labro, antennis, palpis, tibiis, tarsis, abdo-
minis ullimis duobus seygmentis testaceis. — Long. : 1,5 mill.
En ovale très court, convexe, couvert d’une pubescence d’un gris
jaunâtre. Noir, avec le labre, les palpes, les antennes, les tibias, les
tarses et les deux derniers segments abdominaux testacés. Tête assez
grosse, avec le front à peine plus large que le diamètre transversal
d’un œil, Prosternum carré, se terminant en avant au niveau des
hanches antérieures. Métasternum convexe, à ponctuation grosse,
peu dense, superficielle. Plaques abdominales aplaties, complètes,
atteignant environ les trois quarts de l’arceau.
Birmanie.
Ne peut être confondu qu'avec les S. rotundatus Mots., dont le dis-
tinguent ses élytres à angle huméral bien net, ou S. rotundulus et
gracilis qui sont plus étroits et qui ont les pieds entièrement roux.
Oridia pubescens Gorham.
Birmanie : Maymyo.
Ce genre n’a pas été caractérisé par M. Gorham (Mus. Gen., XXV,
p. 694, 1895) qui ne le place qu'avec doute dans les Coccinellides. IL
appartient cependant indubitablement à cette famille et, par ses yeux
grossièrement granulés, doit être placé parmi les Rhizobiides.
Corps ovalaire, convexe, pubescent. Tête enfoncée dans le protho-
rax jusqu'au bord antérieur des yeux; épistome entaillé en demi-cerele,
voilant les côtés du labre. Yeux à granulations grosses; antennes de
LL articles, le premier avec une dilatation semicirculaire aplatie; mas-
sue grande, de trois articles, ovoïde, plus renflée à la partie interne;
palpes maxillaires à dernier article très grand, sécuriforme. Corselet
échancré à sa partie antérieure avec le fond de l’'échancrure très légè-
rement convexe et les bords obliques, finement rebordé sur les côtés
qui sont droits, non rétrécis en avant, avec la base à peine sinuée et
non avancée au-devant de l’écusson, les angles antérieurs arrondis,
les postérieurs obtus et bien marqués; une grande fossette ovalaire
peu profonde, ridée dans le fond, sous les angles antérieurs. Écusson
en triangle équilatéral, petit. Élytres plus larges à la base que le pro- #
Coccinellides de l'Inde et de Birmanie. 505
thorax, arrondis aux épaules, à calus huméral petit et peu marqué, très
légèrement ovalaires, arrondis séparément à l’extremité; épipleures
concaves, avec un rebord externe et surtout interne assez élevés;
plans dans le fond, sans fossettes, prolongés jusqu’à l'extrémité des
élytres en se rétrécissant graduellement. Prosternum convexe, échan-
cré en arc de cercle large à sa partie antérieure, rétréci postérieure-
ment et finement rebordé au milieu des hanches. Mésosternum petit,
anguleusement échancré en avant, droit postérieurement. Métaster-
num convexe, sans sillon, rebordé en avant. Abdomen de cinq arceaux,
le premier plus long que les deux suivants réunis, à saillie intercoxale
orande, en arc de cercle large en avant. Plaques abdominales grandes,
en are de cercle à la partie interne, n’atteignant pas tout à fait la partie
postérieure de l’arceau, en ligne droite à leur partie externe qui rejoint
le bord antérieur au niveau de l’angle interne de l’épimère. Fémurs
ne dépassant pas les épimères, sillonnés profondément tout le long de
leur partie interne pour loger les tibias ; ceux-ci fortement comprimés,
marqués d’un sillon dont la paroi postérieure mince est beaucoup
plus large que l’interne pour abriter le tarse. Ongles munis à la base
d’une très large dent.
Trois exemplaires m'ont été communiqués par M. Andrewes.
Sticholotis-4signata \WVeise.
Inde : Belgaum. — Décrit de Hué.
Clanis dorsalis Weise.
Inde, Birmanie.
GC. opaca Weise.
Inde.
C. pallidula Weise.
Inde.
C. soror Weise.
Inde.
La Coccinella simplez Walker, dont j'ai vu le éype au British Museum
et dont la description ne saurait permettre aucune identification, m'a
semblé se rapporter à cette espèce ou à la précédente.
C. suturalis, 0. Sp. — Subhemisphaerica, nigra, albido-pubes-
=
506 Dr A. Sicarp. — Cocrinellides de l'Inde et de Birmanie.
cens; elytris brunneis, limbo laterali maculaque suturali communi
nigris; pedibus rufo-brunneis. — Long. : 2 mill.
Subhémisphérique, d’un noir peu brillant, couverte d’une pubescence
blanchâtre peu dense. Élytres d’un roux brun, avec une bordure
externe noire, de largeur égale, couvrant environ le sixième externe
de la largeur en laissant l'extrême rebord jaunâtre, et étendue de la
base à la suture; et un tache suturale commune, un peu plus large
que l’écusson à la base, s’élargissant légèrement jusqu’au tiers, puis
rétrécie en pointe pour se terminer au milieu de la longueur. Dessous
noir, avec l'extrême rebord des épipleures et l'extrémité du dernier
segment abdominal brunätres. Pieds d’un brun roux.
Birmanie : Maymyo.
D
es NOT
COCCINELLIDES NOUVEAUX
de la collection de M. Walter, de Rägern (Moravie)
par le D' A. SicaRp.
Solanophila Walteri, n. Sp. — Subcordata, griseo pubens,
atra; elytris rufis, limbo irregulari maculaque mediana, juxtasuturali,
nigris ornalis ; pedibus nigris. — Long. : 8 mill.
Subcordiforme, noire, à élytres jaunes tachés et bordés de noir. Tête
noire, avec les palpes de même couleur; antennes à articles intermé-
diaires roux. Corselet noir, à ponctuation dense et bien marquée.
Écusson noir. Élytres plus larges que le corselet à la base, cordi-
formes, ayant leur plus grande largeur vers le tiers antérieur, en
ogive postérieurement, à tranche élargie en arrière des épaules, pro-
longée jusqu’à l'extrémité en se rétrécissant de façon régulière; à
ponctuation double, presque ruguleuse, les gros points très nombreux ;
à pubescence jaunâtre, longue et assez dense; d’un jaune roux, avec
le pourtour et une tache noire : la tache en ovale transversal, presque
liée à la suture, un peu avant la moitié de la longueur; la bordure
suturale égale à peu près au huitième de la largeur d’un élytre, un
peu anguleusement dilatée au niveau de la tache; la bordure basale
de la même largeur que la bordure suturale auprès de l’écusson,
dilatée au niveau du calus huméral qu’elle engiobe entièrement; la
bordure externe à peu près deux fois plus large que la bordure sutu-
rale, envoyant, vers le milieu de la longueur, un prolongement en
forme de bande transversale jusque vers le tiers ou un peu moins de
la largeur et un autre vers les cinq sixièmes de la longueur, dans la
direction du milieu de la suture, en forme de bande étroite, de la
même dimension que le premier. Dessous noir; plaques abdominales
dépassant à peine la moitié de l’arceau. Pieds noirs.
Colombie.
Du groupe de S. axillaris, distincte par sa taille plus petite, sa
forme moins ovale, plus élargie en avant et plus acuminée en arrière
et par le dessin de ses élytres.
S. mysticoides, n. Sp. — Breviter ovalis, pube grisea vestita;
capite fulvo, immaculato; prothorace fulvo, macula magna, transversa,
nigra notato; elytris rufis, maculis nigris septem ornatis : prima jur-
508 D' A. SICARD.
tasuturali, subbasali, oblongo-ovata, secunda arcuata, callum hume-
ralem cingente; tertia quartaque mediis (tertia transversa, pone
suturam, quarta quadrata, pone marginem), quinta magna, trian-
qulari, tertiam partem longitudinis attingente. Subtus nigra ; prosterno
rufo; pedibus, palpis, antennisque luteis. — Long. : 3,5 mill.
En ovale court, de petite taille, jaune, tachée de noir et couverte
d’une pubescence grisàtre qui ne masque pas la couleur foncière. Tête
rousse, sans tache. Corselet transversal, arrondi sur les côtés, sinué à
la base qui est tronquée au-devant de l’écusson ; d’un roux fauve, avec
une grande tache transversale anguleuse en arrière, qui en couvre .
presque toute la surface, laissant en avant un liséré étroit, et, sur les
côtés et en arrière, une bordure plus large de la couleur foncière; cette
tache couvrant les deux tiers de la longueur au milieu et les trois
quarts de la largeur. Écusson roux, un peu plus long que large.
Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, à côtés peu
arrondis, en ogive large à l'extrémité; calus huméral petit et peu sail-
lant, tranche étroite, parallèle, prolongée jusqu’auprès de l’extrémité ;
d’un roux un peu plus foncé que le corselet, avec cinq taches noires : |
la première en ovale allongé, ne touchant ni la base ni la suture dont 4
|
elle reste voisine, couvrant à peu près le sixième de la longueur et le
tiers de la largeur; la seconde en forme de croissant, à concavité M
antéro-interne contournant l'épaule dont le rebord reste étroitement M
jaune, couvrant le sommet du calus huméral, atteignant par son
extrémité antérieure la partie externe de la base.et par son extrémité
postérieure la partie externe de la tache 1; taches 3 et 4 au milieu de M
l’élytre, la tache 3 à peu près aussi éloignée de la suture par sa partie
interne que la tache 1, en carré transversal, deux fois aussi large que
longue, un peu plus courte que la tache 4, couvrant environ le sep-
tième de la longueur et un peu plus de la moitié de la largeur, ha M
tache 4 de même longueur, presque carrée, avec les angles postérieurs M
émoussés, et rapprochée du bord externe ; la tache à un peu plus éloignée M
de la suture que la tache 1, étendue du tiers au sixième postérieur, «
deux fois plus près de la suture que du bord externe, en forme de M
triangle arrondi dont la base serait dirigée en avant et un peu en
dehors. Dessous noir avec le prosternum fauve. Palpes, antennes et
pieds roux. Plaques abdominales en arc de cercle régulier, à extrémité
très rapprochée du bord de l’arceau, à partie interne plus oblique que
l'externe. Ongles bifides.
Inde.
Cette espèce rappelle comme dessin la S. mystica Muls., dont elle se
ne PR D RS DEP
Coccinellides nouveaux. 509
distingue par sa petite taille, la couleur du prothorax, la grosseur et
la forme des taches postérieures qui sont très grosses et séparées, et
non linéaires et réunies.
Bulaea 19-notata Gebl. — Un exemplaire de Nouvelle-Zélande,
appartenant absolument à la forme typique, probablement importé, et
qui semble correspondre à peu près à la description de Coccinella Novae
Zelandiae Colenso.
Caria Schoutedeni Sicard, var. concentrica, nov. — Distincte
du type par la présence d’une grosse tache subcirculaire commune,
noire, un peu entaillée en avant et en arrière au niveau de la suture
et étendue du sixième au milieu de la longueur.
Afrique orientale anglaise : ile Sese.
Coelophora Walteri, n. Sp. — Subrotundata, modice convexa,
glabra ; capite flavo (S'?), macula media nigra (Q ?); prothorace flavo,
limbo basali maculisque duabus juxtamedianis, limbo basali et inter se
conneæis, nigris : elytris flavis, limbo suturali angusto, limbo laterali
latiore, fasciaque transversa, angulata, nigris. Sublus nigra; angulis
anticis prothoracis flavis; epipleuris elytrorum macula magna flava,
oblonga, basali ornatis ; pedibus nigris. — Long. : 4,5-5 mill.
Subarrondie, peu convexe, glabre, luisante, à bords assez largement
explanés. Tête flave (c'?) ou avec une tache médiane longitudinale et
le vertex noirs (© ?). Corselet flave, avec une bande basale et deux
taches arrondies situées sur le disque, de chaque côté du milieu, noires :
la bande étendue d’un angle postérieur à l’autre et prolongée étroite-
ment le long des côtés jusqu'au milieu en se rétrécissant, et présen-
tant sur les côtés deux légers renflements; les taches arrondies, unies
ou presque unies entre elles et au renflement interne de la bande
basale, englobant ainsi une tache triangulaire à pointe dirigée en avant,
à base légèrement concave, à angles postérieurs arrondis. Écusson
noir. Élytres peu convexes, à ponctuation extrêmement fine et peu
dense, à tranche légèrement explanée, un peu dilatée vers le tiers pos-
térieur ; flaves, avec : 1° une étroite bordure suturale aussi large que
l’écusson à la base et s’élargissant faiblement jusqu’à l'extrémité ;
2° une bordure externe plus large, couvrant la tranche de la base au
milieu et un peu élargie du milieu à l’extrémité; 3° une bande trans-
versale assez large, fortement coudée en avant, concave en arrière,
commençant au milieu de la suture et aux trois cinquièmes du bord
externe ; ce dessin noir enclosant sur chaque élytre deux taches, l’une
510 Dr A. SICARD.
à la base, très grande, fortement échancrée en arrière, l’autre en ova le
court, située sur la moitié postérieure. Dessous noir, avec les angles
antérieurs du prothorax largement flaves et une tache oblongue de
même couleur, prolongée sur les trois quarts internes de la base à la
moitié de la longueur des épipleures. Pieds noirs, parfois avec la
tranche interne de l'extrémité des tibias roussâtre.
La collection de M. Walter renferme deux exemplaires de cette
espèce, portant comme étiquette de patrie « Afrique anglaise » ; mais
c’est une erreur. J'ai reçu autrefois cet insecte de Les el
elle est manifestement voisine de C. seæareata Muls., de l'Inde.
C. parvula, n. Sp. — Subrotundata, convexæa, glabra; thorace
nigro, lateribus late flavo-limbatis ; elytris nigris, macula discali ma-
gna, rotunda, flava ornatis. Subtus nigra; prosterno flavo; pedibus
anticis et mediis rufis, posterioribus nigris. — Long. : 2,5 mill.
Subarrondie, convexe, glabre, luisante. Tête flave, avec les palpes
et les antennes roux. Corselet noir, avec une grosse tache latérale
arrondie, d’un jaune blanchâtre, laissant un peu plus du tiers mé-
diaire de la couleur foncière qui se prolonge le long de la base sur les
deux tiers de la longueur. Écusson noir. Élytres convexes, à rebord
très étroit, à ponctuation bien marquée, peu dense, simple sur le dis-
que, avec de gros points le long du bord latéral ; à calus huméral petit
et bien marqué ; d’un noir luisant, avec une tache arrondie d’un jaune
pâle couvrant le tiers de la longueur et plus du tiers de la largeur, un
peu plus rapprochée du bord externe que de la suture. Dessous noir,
sauf sur le prosternum qui est roux; pieds antérieurs et intermé-
diaires roussâtres, les postérieurs noirs. Ventre noir.
Kina Balu.
Cette espèce est extrêmement voisine de la C. congener Schænh.
Elle s’en distingue par sa petite taille, sa forme plus arrondie, la posi-
tion de la tache qui est plus postérieure et d’une couleur plus jaune
et moins rougeätre.
Cleothera Poortmanni Muls., var. bis-3-maculata, nov. —
Dans cette variété, les deux taches antérieures sont réunies sur cha-
que élytre en une tache carrée, coupée droit en arrière, échancrée
anguleusement en avant, à peu près également éloignée de la base, de
la suture et du bord externe, et couvrant par son angle antéro-externe
le calus huméral.
Brésil : Sao Paulo.
|
© |
Coccinellides nouveaux. 514
Chnoodes centralis, n. sp. — Breviler ovalis, pubescens, nigra,
supra aeneomicans ; thoracis angulis anticis rufo-limbatis ; elytris ru-
bris, limbo externo irregulari, limbo basali maculaque communi media
subrotundata nigris; abdominis segmentis quatuor ultimis rubris; pe-
dibus nigris, tarsis rufescentibus. — Long. : 2,7 mil.
En ovale court, convexe, recouvert d’une pubescence grisàtre assez
dense. Tête noire, avec les antennes et les palpes roux. Corselet noir,
à reflet bronzé, avec les angles antérieurs étroitement bordés de roux.
Écusson noir. Élytres de la largeur du corselet à la base, régulière-
ment arrondis sur les côtés, à calus huméral petit et bien marqué, à
ponctuation simple, bien marquée, régulièrement dense; d’un rouge
roux, avec une bordure basale et externe et une tache médiane com-
mune d’un noir à reflets bronzés : la bordure partant de l’écusson et
se dirigeant en ligne droite en dehors, limitée en arrière par le sommet
du calus huméral et atteignant le tiers antérieur du bord externe, di-
latée ensuite en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes de la largeur,
puis légèrement rétrécie et anguleusement dilatée jusqu’à la suture;
la tache presque arrondie sur sa partie antéro-externe, aplatie et lége-
rement entaillée en arrière, étendue sur le quart de la largeur à peu
près, et du tiers aux trois cinquièmes de la longueur, commençant au
point culminant de la convexité des élytres. Dessous noir, avec les
angles aniérieurs du corselet, les quatre derniers arceaux du ventre
et la partie latérale des deux premiers d’un jaune rouge. Pieds noirs
avec les tarses roussâtres.
Cayenne.
Voisine du C. pentagona Crotch, dont la distinguent sa petite i Ile
et le dessin de ses élytres.
Walteria, n. gen.
Genus novum Rhizobiinarum apterorum. — Antennarum clava latis-
sima, depressa, rotunda unguiculisque simplicibus distinctum videtur ;
thorace linea juxtasuturali impressa notato.
En ovale court, régulièrement convexe, pubescent, aptère. Tête
grosse, inclinée; palpes maxillaires à dernier article grand, plus long
que large, légèrement sécuriforme. Antennes à premier article gros,
renflé en avant, le 2° petit, le 3° allongé, les articles 4 à 8 un peu plus
larges que longs, les trois derniers soudés en une massue aplatie,
absolument ronde, en forme de disque; la soudure entre les trois ar-
ticles à peu près indistincte. Yeux à granulation grosse, recouverts à
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxI [1912]. 33
512 Dr A. SICARD.
leur partie postérieure par le corselet, petits, convergents en arrière;
front large, légèrement convexe; épistome échancré en avant en are
de cercle large; labre deux fois aussi large que long, arrondi en avant;
mandibules fortes, bidentées à l’extrémité, recouvertes par le labre
en avant. Corselet échancré en arc de cercle en avant, arrondi sur
les côtés, en arc de cercle large à la base, marqué le long du bord
externe d’une ligne enfoncée qui n’atteint pas la base. Écusson moyen,
en triangle équilatéral. Élytres de la largeur du corselet à la base, très
convexes, à calus huméral peu distinct, munis d’un fin rebord. Pro-
sternum large, un peu rétréci en arrière, coupé droit à ses deux
extrémités, muni sur les côtés d’un fin rebord saillant. Mésosternum
très court, transversal, à peu près droit en avant, largement concave
en arrière. Métasternum court, convexe, non sillonné. Abdomen de
6 segments, le premier aussi long au milieu que les trois suivants
réunis, à prolongement intercoxal large, tronqué, le cinquième et le
sixième arceau un peu plus courts chacun que les troisième et qua-
trième réunis. Plaques abdominales en ogive large, leur partie in-
terne un peu plus inclinée que l’externe qui rejoint le bord antérieur
du segment en dedans de l’épimère. Pieds robustes; fémurs sillonnés
pour recevoir les tibias; ceux-ci non sillonnés en dehors; onychium
long et coudé; ongles grêles, simples.
Les antennes de ce genre sont très anormales ; leur massue en forme
de disque semble l’éloigner de la famille des Coccinellides, mais il s’y
rapporte évidemment par ses tarses de 3 articles, ses palpes sécuri-
formes, ses hanches non globuleuses, non contiguës, l'existence de
plaques abdominales.
W. antennalis, n. Sp. — Breviter ovalis, nigra, rufo-variegata,
griseo-pubescens ; capite rubro, fronte in medio nigra; thorace nigro,
angulis anticis lineaque longitudinali media rubris; elytris nigris,
fascia obliqua basali (maculam scutellarem nigram includente), macula
longitudinali humerali, fascia transversa interrupta pone medium fas-
ciaque subapicali angulata rubris. Subtus nigro-picea; metasterni
medio abdominisque lateribus dilutioribus; pedibus, antennis, palpis-
que rubris. — Long. : 6,5 mill.
En ovale court, couverte d’une pubescence grisâtre. Tête d’un rouge
sombre, avec le front noir au milieu; palpes et antennes d’un roüge
plus clair. Corselet d’un noir brun, avec les angles antérieurs et une
tache près des angles postérieurs rougeâtres, une ligne médiane de
même couleur, Écusson brunâtre. Élytres d'un noir brun, de la lr-
re Nr Lt er éme és | 0. te 0 ch
Coccinellides nouveaux. 543
geur du corselet à la base, régulièrement et faiblement arrondis sur les
côtés, en ogive large à l’extrémité; à pubescence longue et grisâtre;
à ponctuation très fine, entremêlée de nombreux gros points; d’un
noir brun, avec dessin d’un rouge sombre comprenant : 1° une bande
oblique partant du milieu de la base et atteignant le tiers antérieur de
la suture, englobant ainsi une tache juxtascutellaire de la couleur fon-
cière et paraissant formée de deux taches, l’une allongée, basale, en
forme de croissant à concavité antéro-interne, l’autre commune, trian-
gulaire, réunie par les angles antérieurs à l'extrémité postérieure de
la première ; 2° une bande transversale, située juste après le milieu et
interrompue au niveau du tiers externe, formée ainsi d’une tache
juxtasuturale transversale et d’une tache externe presque carrée;
3° d’une tache anguleuse n’atteignant ni la suture ni le bord externe
(dont elle est plus rapprochée), fortement échancrée en avant, en
pointe en arrière, sa partie interne parallèle à la suture. Dessous d’un
brun de poix foncé, avec le milieu du métasternum et les côtés de
l'abdomen plus clairs. Pieds rougeûtres.
Kina Balu.
DESCRIPTION
d’un Coccinellide nouveau de Sarawack (Bornéo)
par le D' A. SIcaRp.
Walteria Moultoni, n. Sp. — Breviter ovata, tenue sparseque
albido-pilosa; capite rufo-brunneo; thorace nigro, apice lateribusque
dilutioribus, linea longitudinali media, obscure rubra ornato. Elytris
nigro-brunneis, sutura obscure rubra, maculis quinque (2.2.1. in-
structis) in singulo ornatis. Subtus brunneo-fusca; pedibus brunneis ;
tarsis omnibus tibiisque anterioribus rubris. — Long. : 5,2 mill.
En ovale court, convexe, couverte d’une fine pubescence grisätre,
peu dense. Tête d’un rouge brunâtre à vertex plus foncé, marquée
en dedans de chaque œil d’un sillon peu profond, légèrement courbe;
palpes et antennes rougeûtres. Corselet d’un noir brunâtre, plus clair
sur les côtés et au bord antérieur, marqué dans son milieu d’une
ligne rougeàtre peu distincte; côtés légèrement incurvés ; base en arc
de cercle, non sinuée; marqué d’un bourrelet juxtasutural bien
marqué; à ponctuation double. Écusson brun, ponctué, plus large
que long. Élytres de la largeur du corselet à la base, régulièrement
arrondis sur les côtés, convexes, à rebord très étroit et très fin, à
ponctuation double, à calus huméral peu saïllant; d’un noir brun,
avec la suture étroitement d’un rouge sombre de la base à l’extrémité
(cette bordure un peu élargie au niveau du tiers antérieur) et cinq
taches jaunes : 1 à l'épaule, triangulaire, en dehors du calus, touchant
la base et laissant le bord externe étroitement noirâtre; 2 arrondie,
ne touchant pas tout à fait la base, couvrant environ le tiers de la lar-
seur, à peu près à égale distance du calus huméral et de la suture;
3 au milieu de la longueur, couvrant le cinquième médian du bord
latéral, légèrement transversale, droite en arrière, arrondie en avant, «
couvrant le tiers externe de la largeur ; 4 arrondie, un peu en arrière
de 3, à égale distance de cette dernière et de la suture; à plus
grosse, couvrant l’angle apical. Dessous d’un brun plus ou moins
foncé; épipleures des élytres rougeâtres; pieds bruns, avec les tibias
antérieurs et tous les tarses rougeâtres.
Sarawak, un seul exemplaire.
C’est la deuxième espèce du genre Walteria; elle est bien distincte
de W. antennalis Sic., décrite ci-dessus, par son dessin elytral.
Re ER D Ur te Ve
NOUVEAUX COLÉOPTÈRES DU NORD-AFRICAIN.
(quinzième note (!) : faune marocaine) |
par P. DE PEYERIMHOrFr.
PSELAPHIDAE (2).
39. Tychus niger-paludum, n. subsp. — Long. : vix 4,2 mill.
— Brunneus, coleopteris appendicibusque corporis pallide rufis. Caput
longius quam latius, antice valde attenuatum, tuberculis antennariis
connatis, antennarum articulis 4-6 transversis. — Signa maris : anten-
narum articulus 5% quam 4% et 6% major, trochanteres medii dente
acuto praemuniti.
Tycho nigro (var. dichroo) vicinus, sed minor et gracilior, pronoto
versus ad basin angustiore, appendicibusque corporis tenuibus dis-
tinctus.
Patria : regio Tingitana Africae Minoris.
Marécages de Boucharen, près Larache, recueilli en petit nombre,
le 3 mai 1910, par M. R:. de Borde et par moi.
Vient représenter dans le Nord de l’Afrique le Tychus niger Payk.,
si répandu dans toute l’Europe ; M. Raffray et moi sommes d’accord
pour le considérer comme une race locale bien distincte du type.
SCYDMAENIDAE.
40. Stenichnus occidentalis, n. sp. — Long. : 1,3 mill. —
St. protervo Coq. peraffinis, corpore autem postice latiore, antennis
longioribus, versus apicem planissime crescentibus, coleopteris levibus
pube longiuscula erecta indutis, punctis nullis. — Signa maris : femora
primi paris paullo clavata, angulo apicali demisso.
Patria : provincia Tingitana Africae Minoris.
Cet insecte a du être confondu jusqu'ici avec le très vulgaire St.
protervus Coq., qui abonde dans tout le Nord de l’Afrique, et notam-
(1) Pour les quatorze premières notes, voir Bull. Soc. ent. de France [1905-
1911].
(2) Je regrette de ne pouvoir donner ici les descriptions de plusieurs S{a-
phylinidae nouveaux, provenant des environs de Larache; mais ils se trouvent
« en communication », depuis près de trois ans.
516 P. DE PEYERIMHOFF.
ment à Tanger. Il s’en distingue immédiatement par l’absence de ponc-
tuation aux élytres, couverts par contre d’une longue pubescence
soulevée. Il paraît propre aux régions marécageuses, surtout celles de
la côte atlantique (environs de Larache), où M. de Borde et moi l’avons
découvert. J’en possède un exemplaire de Tanger même, provenant
des récoltes de H. Vaucher.
LIODIDAE.
ki, Liodes maura, n. Sp. — Long. : 2,60 mill — Ovata, con-
veza, flava, antennarum clava nigra. Caput punctulatum, medio sub-
laeve, fronte punctis quaternis consuetis instructa. Antennarum brevium
articuli 2 et 3 subaequales, clava spissa, articulo 2° (8° inter cunctos)
minutissimo, latiore quam longiore quintuplo, aegre visibili, ultimo
praecedenti vix minore. Pronotum totum punctatum, versus ad basin
attenuatum, angulis posticis obtusis, summo rotundatis. Scutellum
punctulatum. Coleoptera leviter striato-punctata, interstitiis (1°, 3°, 5,
7° punctis distantibus sat grandibus exceptis) sublacvibus. Pedes breves,
tibiis cunctis rectis, anticis vix, posticis versus ad apicem valde latio-
ribus, Spinis summo congestis (Q verisimiliter).
Patria : provincia Tingitana Africae Minoris.
Distinct de tous les Liodes s. str. actuellement connus du Nord de
l'Afrique par lépaisseur relative de la massue antennaire, dont le
2° article (8° de l’antenne) est presque imperceptible, et par l’élargis-
sement apical des tibias postérieurs, d’ailleurs presque droits.
Un seul exemplaire, trouvé en mai 1910 dans la forêt de chênes-liège
de Rhamna, à 10 kil. au sud de Larache.
LATHRIDIIDAE.
42. Lixella, Merophysiinorum nov. gen. — Oculi evanidi. An-
tennae contractae, articulis 3-7 latioribus quam longioribus triplo.
Scutellum minutum, triangulum. Processus prosternalis angustus, bica-
rinatus, apice vix latior, mesosternumque nullo modo obtectans.
Mesosternum antice vix angustissime emarginatum, carinulis nullis.
Metasternum primumque abdominis segmentum absque lineis coxalibus.
Tibiae latissimae, femoribus crassis infra recipiendae. Tarsorum arti-
culus secundus minutissimus. Corporis species Coluocerae similis.
L. crassipes, n. sp. — Long. : 1 mill. — Elongato-ovata, pallide
Nouveaux Coléoptères du Nord-Africain. 517
rufa, supra laevis, subnitida, convexissima. Pronotum et coleoptera in
ipsa basi latiora, ibique ejusdem latitudinis. Corpus infra nitidis-
simum, metasternum laeve, abdo- |
men vix perspicue punctillatum,
ultimo segmento apice foveolato (an
signum sexuale ?).
Patria : provincia Tingitana Afri-
cae Minoris.
Un seul exemplaire, provenant
de débris tamisés dans le marécage
de Boucharen près Larache, en mai
1910.
Cet insecte a tout l'aspect d’un
Coluocera, mais à contours très ré-
guliers, à forme plus allongée et
plus convexe, à sculpture nulle et
à pronotum très ample. En réalité,
il en diffère profondément par toute
sa structure (fig. 1), notamment le
prosternum bien plus étroit entre
les hanches antérieures et recou-
vrant à peine le mésosternum, par
le métasternum dépourvu de lignes
coxales, par l'extraordinaire élargissement des fémurs et surtout des
tibias, par la forme des trochanters intermédiaires, par la réduction du
2° article des tarses, par les antennes extrêmement raccourcies, et en
somme par une rétractilité des membres beaucoup plus prononcée.
C’est, dans l’adaptation des Merophysiini à la vie myrmécophile, un
stade très avancé, comparable, par exemple, à Synaulus (Silphidae)
vis-à-vis de Catopomorphus. Ayant recueilli l’insecte dans des condi-
tions accidentelles, j'ignore, malheureusement, de quelle fourmi il
peut être commensal.
Fig. 1. — Lirella crassipes
(dessous du corps).
HYDROPHILIDAE.
43. Limnobius Theryil!')-fretalis, n. subsp. — Proles a
(1) La récente consultation du véritable /ype de cette espèce (coll. Guille-
beau => Fréminville), que M. de Fréminville a bien voulu me communiquer,
me permet de rectifier une importante erreur que j'ai commise (l’Abeille,
518 P. DE PEYERIMHOFF.
typica.tibiis posticis apud marem rectis, ad trientem posticum absque
penicillis, mucroneque terminali abdominis majore (fig. 2) differt.
Hab. utramque freti
Gaditani ripam.
A part les différences
relevées dans la structure
des deux derniers seg-
ments abdominaux (!) et
surtout des tibias posté-
rieurs chezle ©, il paraît
A 5 impossible de séparer
Fig. 2. — Abdomen et tibia postérieur : 4, chez Cette race du L. Theryi
Limnobius Theryi Guilleb. subsp. fretalis; typique, qu’elle rempla-
B, chez L. Theryif. typica. ce sur les deux rives du
détroit de Gibraltar (fre-
tum Gaditanum), où M. de Borde et moi l’avons recueillie, à Tanger
en avril, et en mai à Algeciras. C’est donc une espèce nouvelle pour
l'Europe. 2
ar
ee
BYRRHIDAE (ANOBIIDAE ol.)
k4h, Rhamna, Dorcatominorum nov. gen. — Corporis emortui
XXXI, p. 123)'à son propos. Trompé par un exemplaire provenant de la collec-
tion Théry, étiqueté « Theryi » de la main même de Guillebeau, et
indûment qualifié « éype », j'avais rapporté l’espèce à L. furcalus Baudi,
malgré sa description, reconnue depuis parfaitement exacte. En réalité, le vrai
L. Theryi est identique à Z. coxalis Guill. (1893). Mais le nom de Theryi M
(1891) a l'antériorité.
RL D ner AR ln Dr
»
A OT
J'ai donc prêté à Guillebeau une distraction qu'il n’a pas eue et fourni des
commentaires en partie inexacts sur ces deux espèces, dont la synonymie
devra être rectifiée comme il suit : 4
1. L. furcalus Baudi. 2. L. Theryi Guill. (1891). |
nitidus Muls. coxalis Guill. (1893). il)
similis Baudi. \
fallax Kuw.
uncigaster Kuw. pa
Maurilii Guill.
Theryi Peyrh., non Guill.
(1) On remarque que l'impression précédant le mucron terminal est tou-
jours — l'insecte étant examiné par-dessous — déjetée à gauche. C'est encore
une de ces asymétries sexuelles dont M. Raffray a signalé de si nombreux
exemples chez les Pselaphidae.
Nouveaux Coléoptères du Nord-Africain. 519
et exsiccati appendices omnino retractae. Caput post mentum haud exca-
vatum. Oculi margine capitis antico apud acetabula antennarum fissi.
Antennae 10-articulatae, clavae magnae articulis liberis. Pronoti anguli
antici acutissimi et deflexi, postici retroproducti, summo rotundati.
Scutellum triangulum, plane latius quam longius. Coleopterorum estria-
torum calus humeralis demissus, epipleurae brevissimae et ad pedes
posticos recipiendos foveatae. Prosternum invisum. Mesosternum ut
lamina transversa processu antico metasterni conneza tantum visibile.
Metasternum antice trapezoidum, haud canaliculatum, utrinque ad pedes
medios recipiendos fossum. Abdominis primum segmentum utrinque
paritler profundissime fossum, suturis ceterorum paene rectis. Coxae
anticae contigquae, posticae processu metasterni truncalo sejunctae.
Femora secundi et tertii paris ad tibias recipiendas in lata lamina
increscentia.
R. Semen, D. Sp. — Long. : 14,8 mill. — Corpus convexissimum,
antice et postice aeque declive ovatum, subnitidum, impunctatum, brun-
Fig. 3. — Rhamna semen, contours inférieur et supérieur, antenne,
et patte postérieure (vue de dessous).
nmeum, coleopteris (sutura excepta) dilutioribus, antennis palpisque
flavis, pube adpressa flava supra et subtus indutum. Caput in pronoto
cucullato retractum, clypeo antice emarginato. Antennarum brevium
articulus 1° elongatus, secundus valde brevior et humilior, 3%-7°
triangulares et minuti, ullimis subaequalibus, singulis longioribus
quam latioribus et clavam magnam efformantibus. Pronotum a basi ad
520 P. DE PEYERIMHOFF.
apicem attenuatum, haud carinatum nec foveatum. Metasternum ni-
lidum, medio foveatum (an seœus signum?). Femora secundi et tertii
paris ovata, perparum convexæa, infra foveata, tibiis subrectis, tarsis
crassiusculis.
Patria : provincia Tingitana Africae Minoris.
Sans avoir pu étudier, sur deux exemplaires plus ou moins mutilés,
la morphologie complète de ce très curieux Anobiide, je pense lavoir
suffisamment caractérisé dans la diagnose qui précède, et dans les
croquis (fig. 3) ci-joints. Il est remarquable, entre autres, par ses an-
tennes de 10 articles, ses yeux échancrés, ses hanches postérieures
très distantes, et surtout l’extraordinaire conformation des fémurs des
deux dernières paires, qui sont élargis en lames minces et évidés sur
leur face interne pour recevoir le reste du membre en contraction. Il
représente, comme Ascutotheca Lesne et Chondrotheca Lesne (!),
un type d'évolution très poussé, qui n’a point d’analogue parmi les
formes paléarctiques jusqu'ici décrites.
Il à été recueilli par M. R. de Borde dans la forêt de Rhamna près
Larache, probablement parmi des débris ligneux tamisés.
TENEBRIONIDAE.
45. Pachychile Cardaïllaci n. sp. — Long. : 10,5-12,5 mill.
— Corpus ovatum, converiusculum, subopacum. Caput subtiliter punc-
tulatum, epistomate crasse pulvinato, fronte transversaliter depressa,
sulco gulari sat profundo, antennis brevibus, tantum haud tenuibus,
oculis planatis. Pronotum convexzum, ut caput subtilissime punctula-
tum, latius quam longius minimum duplo, lateribus rotundatum, antice
valde angustius, angulis posticis omnino demissis. Coleoptera brevia,
viæ perspicue punctulata, ad suturam late depressa, postice non acu-
minata, humeris demissis, carina laterali versus ad basin paullo pro-
ducta. Corpus subtus laeve, pronoti pleuris laxe punctatis, processu pro-
sternali plano, immarginato.
Patria : regio maroccana orientalis.
Cette espèce offre l'aspect de Pachychile curtula Gebien (breviuscula*
Desbr., non Haag), décrit d’ « Oran » (provenant plutôt, peut-être, des
confins marocains). Mais tout un ensemble de caractères l’en éloigne
(1) Ascutotheca, in Revista Chilena de Historia natural, XV [1911], p. 22.
— Chondrotheca, in Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle [1910], p. 305.
#
LES
Nouveaux Coléoptères du Nord-Africain. 521
analytiquement : épistome plus épaissi, pattes plus fines, pronotum
bien plus transversal, beaucoup plus rétréci en avant qu’en arrière
(au lieu de présenter une courbure latérale symétrique), à angles
postérieurs nuls (au lieu d’être parfaitement indiqués), à lobe basal
large et plat (au lieu d’être étroit et relevé en ourlet). Elle est peut-
être plus voisine de P. maroccana Haag (du Maroc occidental), dont
elle se distingue par sa forme lourde, son pronotum presque aussi
large que les élytres et la dépression juxta-suturale constante.
Plaine des Trifas, recueilli notamment à Oudjda par M. Delpéré de
Cardaillac, bords de la Moulouya et massif des Beni-Snassen (Muséum
de Paris, une série d'exemplaires).
CURCULIONIDAE.
46. Thylacites lixensis, n. sp. — Long. : 5,5 mill., lat. coleo-
pterorum : 2,25 mill. — Breviter ovatus, postice convexus, squamis
cinereis interdum albidis ut marmoratus, pube brevi reclinata (supra
caput longiuscula) indutus, pedibus introrsum longius ciliatis. Caput
parce punctulatum, rostro aeque longo ac lato, subplanato, antice cana-
liculato, oculis prominulis, antennis tenuibus, articulis 4-7 transversis
et rotundatis, clava ovata. Pronotum transversum, subconvezum, me-
dio canaliculatum, basi depressum et constrictum, lateribus rotundatis,
squamis albidis in duabus vittis congestis. Coleoptera convexa, breviter
ovata, absque striis, punctis profundis sparsa, humeris omnino demissis,
pube lutea reclinata parcissime induta. Femora spissa, penultimo
tarsorum articulo crassatissimo, quam praecedenti triplo latiore.
Hab. provinciam Tingitanam, ad fines agri Lixensis Africae Minoris.
M. Desbrochers, qui a spécialement étudié le genre Thylacites (Le
Frelon, XI et XII) et à qui j'ai communiqué cette espèce, la considère
comme distincte de toutes celles actuellement connues, notamment de
T. Rolphi Fairm., dont la forme générale est analogue, mais qui pré-
sente une pubescence hérissée, un pronotum plus ample, les élytres
inégaux et striés, le 3° article des tarses médiocrement élargi, etc.
Un seul exemplaire, pris à Larache (Lixus de la Mauritanie Tingi-
tane), en avril 1910.
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS
DES
TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME
CopaRp (L.). — Contribution à la faune des Orthoptères de la Guyane
française (2° mémoire : Gryllidae) (fig.), 404.
GROUVELLE (A.). — Étude sur les Ancistria, 433.
In. — Famille des Nitidulidae. Notes synonymiques et rectifications à
Ja nomenclature, 387.
In. — Notes sur les Silvanini. Synonymies et descriptions de genres
nouveaux et de nouvelles espèces, 343.
Ip. et RAFFRAY (A.). — Supplément à la liste des Coléoptères de la
Guadeloupe, 3° supplément, 289.
HouaRp (C.). — Les Zoocécidies du Nord de l'Afrique (fig.) [pl. 4, 2],
4:
KunckeL D’HERGULAIS (J.). — Notice nécrologique sur Alfred Giard
[avec portrait], 237.
PEYERIMHOFF (P. DE). — Nouveaux Coléoptères du Nord-Africain (15e
note), faune marocaine (fig.), 515.
Pic (M.). — Anthicides et Hylophilides, provenant des chasses de
M. G. E. Bryant (îles Ceylan et Trinité. — Australie), 271.
SicARD (D' A.). — Coccinellides nouveaux de la collection de M. Wal-
ter, de Rägern (Moravie), 507.
In, — Description d'un Coccinellide nouveau de Sarawack (Bornéo),
d14.
Ip. — Notes sur quelques Coccinellides de l'Inde et de Birmanie, ap-
partenant à la collection de M. Andrewes, de Londres, 495.
TABLE
DES FAMILLES, GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME.
Nora. — Les noms en caractères normands désignent les familles nou-
velles; les noms en caractères égyptiens désignent les genres nou-
veaux ; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés
nouvelles.
COLÉOPTÈRES
Acathartus Grouvelle, 315.
Adalia fallens Sic. (ab.), 498.
Ahasverus nausibioides Grouv.,
374.
plagiatus Grouv., 375.
subopacus Grouv., 377.
Airaphilus abnormis Grouv., 326.
madagascariensis Grouv., 324.
Vaulogeri Grouv., 327.
Ancistria Albertisi Grouv., 446.
alternans Grouv., 472.
Arrowi Grouv., 437.
atra Grouv., 455.
Bouchardi Grouv., 474.
brevis Grouv., 469.
Castelnaui Grouv., 4414.
excavata Grouv., 464.
filiformis Grouv., 458.
filum Grouv., 484.
Fouqueti Grouv., 481.
Gestroi Grouv., 449.
Leai Grouv., 462.
longior Grouv., 442.
magna Grouv., 470.
micros Grouv., 482.
propinqua Grouv.(var.), 469.
stricta Grouv., 477.
strigosa Grouv., 451.
tenuis Grouv., 486.
Anthicus luteitarsis Pic, 272.
Aplatamus Grouvelle, 314.
Aprostomis Grouvelle, 306.
cephalotes Grouv., 306.
Botrodus Dufaui Grouv., 297.
Brachypterolus Grouvelle (sub
Heterostomus J. du Val),
387.
Brachypterus Schaefferi Grouv.
(sub rotundicollis Schaeff.),
387.
Camptodes mutatus Grouv. (sub
politus Sharp), 398.
subnigriceps Grouv. (sub ni-
griceps Grouv.), 398.
transfuga Grouv. (sub Signa.
ticollis Sharp.), 398.
Caria concentrica Sic. (var.), 509.
Carpophilus ovatus Grouv., 291.
Cathartosilvanus Grouvelle,
340.
Table des familles, etc.
Cathartus Delauneyi Grouv., 300.
humeralis Grouv., 301.
Chnoodes centralis Sic., 511.
Clanis suturalis Sic., 505.
Cléothera bis-3-maculata Sic.(var.),
510.
Clitostethus lividipes Sic., 504.
Coelophora lacerata Sic. (ab.),
500.
parvula Sic., 510.
_ Walteri Sic., 509.
Cychramus distinctus Grouv. (sub
variegatus Reitt.), 399.
Cyllodes dubitabilis Grouv. (sub
dubius Grouv.), 398.
Derolathrus Sharpi Grouv., 310.
Epilachna loculosa Sic., 495.
semisqualens Sic. (ab.), 496.
Épuraea alternans Grouv. (sub
alticola Fall.), 39%.
exculta Grouv. (sub ornata
Grouv.), 394.
commutata Grouv. (sub japo-
nica Reitt.), 395.
Eunausibius Grouvelle, 314.
Hylobaenus fasciatus Pic, 272.
Hylophilus Bryanti Pic, 277.
ceylonicus Pic, 275. :
dentaticornis Pic, 282.
dentatifemur Pic, 273.
diversiceps Pic (var.), 276.
laticornis Pic, 278.
#ucronatus Pic, 275.
nigronotatus Pic, 276.
palliditarsis Pic, 274.
subcrassicornis Pic, 277.
Ithris perpleza Grouv., 293.
525
Laemophloeus commirtus Grouv.,
304.
permictus Grouv., 303.
Leis Andrewesi Sic. (ab.), 499.
lintraria Sic. (ab.), 499.
Mulsanti Sic. (ab.), 500.
simplicicollis Sic. (ab.), 499.
Limnobius Theryi-fretalis Peyer-
imh. (subsp.), 517.
Liodes maura Peyerimh., 516.
Lixella Peyerimhoff, 516.
crassipes Peyerimh., 516.
Meligethes infidus Grouv. (sub
tropicus Rey), 393.
minutus Grouv. (sub atomus
Grouv.), 392.
translatus Grouv. (sub atratus
Reitt.), 393.
transmutatus Grouv. (sub subo-
pacus Reïitt.), 393.
Metacerylon Dufaui Grouv., 296.
Microsilvanus Grouvelle, 332.
Monanops Grouvelle, 345.
Monanus antennatus Grouv., 368.
bisinuatus Grouv., 359.
Bouchardi Grouv., 347.
denticulatus Grouv., 364.
discoidalis Grouv., 366.
insolitus Grouv., 390.
longipennis Grouv., 348.
malaicus Grouv., 361.
punctatus Grouv., 357.
Raffrayi Grouv., 355.
telephanoides Grouv., 345.
temporalis Grouv., 353.
villosus Grouv., 363.
Mystrops Dufaui Grouv., 290.
Nausibius Wagneri Grouv.. 316.
Neosilvanus Grouvelle, 323.
526
Nepharinus Grouvelle, 322.
Notoxeuglenes Pic, 281.
impressithorax Pic, 281.
Ortalia Andrewesi Sic., 504.
Oryzaephilus maximus Grouv.,
319.
Pachychile CardaillaciPeyerimh..,
ÿ20.
Pallodes falsus Grouv. (sub Har-
mandi Grouv.), 398.
translatus Grouv. (sub Smithi
Grouv.), 398.
Parasilvanus Grouvelle, 335.
Platychoropsis Grouvelle (sub
Platychorinus Grouv.), 398.
Protosilvanus Grouvelle, 336.
Pseudomystrops Grouvelle,
389.
concolor Grouv. (sub Idaethina
humeralis Grouv., var.), 390.
convexæus Grouv., 391.
Pseudosilvanus Grouvelle, 315.
Pycnomerus longior Grouv., 294.
Année 1912.
Scalenarthrus guadelupensis Raï- |
fray, 289.
Scymnus lateralis Sic., 502.
posticalis Sic., 503.
Semiadalia Andrewesi Sic., 498.
Silvaninus Grouvelle, 379.
Silvanoprus énsidiosus Grouv.,
342.
Silvanops Grouvelle, 380.
Silvanus carinatus Grouv., 336.
hebetatus Grouv., 339.
minimus Grouv., 334.
pumilus Grouv., 332.
Solanophila mysticoides Sic., 507.
simia Sic., 797.
Walteri Sic., 507.
Stenichnusoccidentalis Peyerimh.,
D45.
Telmatoscius Dufaui Grouv., 308.
Thylacites lixensis Peyerimh.,521.
Tychus niger-paludum Peyerimh.
(subsp.), 515.
Walteria Sicard, 511. |
Rhamna Peyerimhoff, 518. antennalis Sic., 512. |
semen Peyerimh., 519. Moultoni Sic., 514. “|
1h |
HYMÉNOPTÈRE 4
Inostemma maura (Kieff.) Houard, 143. 1
DIPTÈRES à
Asphondylia calycotomae (Kieff.)
Houard, 106.
salsolae (Kielï.) Houard, 77.
Baldratia Houardi (Kieff.) Houard,
66.
hyalina (Kieff.) Houard, 74.
Halidodiplosis (Kieff.) Houard,
78.
salsolae (Kieff.) Houard, 78,
Houardiella (Kiefï.) Houard, 69.
salicorniae (Kieff.) Houard,
69. |
Oligotrophus {amaricum (Kieff.)
Houard, 126.
Rhopalomyia producticeps (Kieff.)
Houard, 180.
Schizomyia deverrae
Houard, 141.
|
(Kieff.) |
CE
19
1
Table des familles, etc.
ORTHOPTÈRES
Aphonomorphus griseus Chop., | Laranda aplera Chop., 404.
430. | Laurepa waroniensis Chop., 426.
major Chop., 429. Metioche americana Chop., 406.
testaceus Chop., 431. Neocurtilla spinosa Chop. (var.),
variegatus Chop.,428. | 401.
Cyrtoxipha aptera Chop., #10 Orocharis livida Chop., 424.
nitida Chop., 408. Paroecanthus vicinus Chop., 420.
variegala Chop., 407. Pseudogryllus Chop., #11.
Diatrypa annulicornis Chop., 41%. elongatus Chop., #12.
brunnea Chop., A7. | Stenoecanthus Chop., 422.
quyanensis Chop., 49. gracillimus Chop., 422.
pallidilabris Chop., M5. Stenogryllinae Chop., #11.
Gryllodes subapterus Chop., 403.
RS ——
III
Dates d'apparition des Annales en 1912.
Le 3° trimestre de 1911 à paru le 29 février.
Le 4e trimestre de 1911 a été déposé le 24 avril.
Le 1 trimestre de 1942 a été déposé le 24 juillet.
Le 2° trimestre de 1912 a été déposé le 23 octobre.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXI [191 34
Vol LANAT LOI PI 1
C. Houard. del et pinz Le Æ Lartaud se.
Zoocécidies du Nord de l'Afrique
Amp. CenyGros, Parës
Annales de la Société entomologique de France. Fol. LXXXI (1912) PI#2
C. Houard phot. Héliogr. Mauge.
Zoocécidies du Nord de l'Afrique.
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SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
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FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in Mminimis.
VOLUME LXXXI — ANNÉE 1912
4e TRIMESTRE
PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIEÉTE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
JUILLET 1912
mummm Les Annales paraissent trimestriellement.
ne Le Secrétaire-gérant : Pn. GROUVELLE.
Hôtel des bc PARC La Serpente, 28 “de
La Société dispose des ouvrages suivants (le premier prix est pour
membres de la Société, le FRAC pour les personnes étrangères à la Société). ;
Annales de la Société entomologique de France, années
41843 à 1846 et 1859 à 1890.54 RE Re
Les années 1847, 1848, 1856, 1858 et 1871,
dont il reste moins de 40 exemplaires .
Annales-(années 1894 4910), 57., 4 LENCO
Tables des Annales de la Société entomologique de France
(1832-1860), par A:-S PARIS. Ne le CPR EURE
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi-
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Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
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Bulletin 1895 à 1911, chaque année... .:..." -
Bulletin {numéros isolés), chaque : . . . . , . .. ..
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L’'Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. .
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Aer fasc., pp. 1-160 (1907, 1909).
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Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de
l'Afrique, par Louis Bevez, t. 1, Aer fasc., pp. 1-208,
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Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde :
Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie.
Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . ..
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Id. avec Index (Suppl. au Catalogus). . . . . . . . .
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BoxvouLorr, in-8 avec 42 planches gravées. . . . . .
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COL Pl: NOTES re re ANNEE ENR MRPENEEE
— DL CHlOPIÉeS. "TS TS AT SIENNE ,
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terrange par : PEYRON: 0 TARN CR RENE
Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MaRrseuL, 2 pl. :
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Téléphorides et Malthinides, par de Marseuz, 1 pl. n.
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL.
Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigerides, Psela-
phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur).
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde :
Hydrocanthares, Palpicornes.:. ERREUR
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(Voir la suile, page 3 de la couverture.)
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Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane,
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- Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala-
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… à part sont à la charge de l'acheteur.
L’Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De Mar
loques syn. et pour éfiquelles, envoyés franco) et celui des tirages
SEUL,
* continué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lement des travaux sur les CoréortTÈrEs de l'Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal
(examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
Le 3° fascicule du vol. XXXI a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeïille doit étre
_ adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ;
2 Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ;
| Chez M. L. Bedel, 2%, rue de l’Odéon.
3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoplères d'Europe);
6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la S
par M. A. Finot;
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);
8° Collection entomologique française de tous les ordres ;
9° Collection d'exemplaires typiques ;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
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La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises
© C. Houarp. — Les Zoocécidies du Norä de Non (Be).
- [A suivre]. . sa RE CERTES EAN) RNSSSRES
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
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Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France ;
sontlivrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, *
rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1 2
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. 4
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin
‘de la Sociélé entomologique de France et pour l’Abeille, Journal |
d'Entomologie. :
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Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser M
au Secrétaire de la Société entomologique de France
e 28, rue Serpente, Paris, 6°.
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Typographie Firmin-Didot et C", — Paris.
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
VOLUME LXXXI. — ANNÉE 1912
2e TRIMESTRE
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTH#Y
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
| 28, rue Serpente, 28
OCTOBRE 1912
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membres de la Société, le leuxième, pour Île
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1843 à 1846 et 1859-à 1890... 7. ne
Les années 1847, 1848, 1856, 1858 ct ns DE
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dont il reste moins de 40 exemplaires .
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Tables des Annales de la Société entomologique de France
(1832-1860); par AS. PAR RUN ENReRS 2 ef: 3 ir.
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Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
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Bulletin 1895 à 1911, chaque année. . . . , . . .. 418 tr.
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T. IL (Staphylinoidea), par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 2
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l'Afrique, par Louis Benz, t. 1, A® fasc., pp. 1-208, 2
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Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de 7
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Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl, dont ‘4
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Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- à
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Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde : Te
Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . : . . . . . Set Afr.
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(Voir la suile, page 3 de la couvertwre.) DR:
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50 et 2 fr. :
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Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harorn (traduction,
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Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. Fauver. . .. 0 fr. 50
Characters of undescribed Lepidoplera helerocera, par
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ogues syn. et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages
part sont à la charge de l'acheteur.
L'Abeïlle, Journal d’'Entomologie, fondé par S. be Maxseur,
tinué par la Société entomologique de France, publie spécis-
lement des travaux sur les CorkoptÈères de l’Ancien Monde.
- M.L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargéde la publication du Journal
» ‘examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
Le % fascicule du vol. XXXI a été distribué.
- Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeïlle doit être
» adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente.
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COLLECTIONS
; 4e Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ;
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon.
. 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères);
… Collection H. Brisout de Barneville (Co/coptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
… 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
» par M. A. Finot;
+ 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);
» 8° Collection entomologique française de tous les ordres;
_ 9° Collection d'exemplaires typiques;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
“ La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
… nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prète à recevoir les insectes français de tous ordres et
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: C. HouarD. — Les Zopceciqies du Norä de l'Afrique (fg.)
(PI. 1 et2].
J. KÜNCKEL D'HERCULAIS. — Notice nécrologique sur A. Giard,
[avec portrait].
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(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 112)
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de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Journa Ée
d’Entomologie. #4
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9 28, rue Serpente, Paris, 6°,
Typographie Firmin-Didot et C". — Paris,
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
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PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
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VOLUME LXXXI — ANNÉE 1912
3° et 4° TRIMESTRES
SIÈGE DE LA SOCIÉTE
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28, rue Serpente, 28
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Hôtel des Sociétés SR rue Serpente, 28
La Société dispose des ouvrages suivants (le premier prix est pour
membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société].
Annales de la Société entomologique de France, années
1843 à 184661 18694 1890 LE TT, 42 et 15 fr.
Les années 1847, 1848, 1856, 1858 et 1871, Eu
dont il reste moins de 40 exemplaires . PEN Sr 50 fr.
Annalès {années 18914 AND) ETS SENS, 25 et 30 fr.
Tables des Annales de la Société entomologique de France M
(1832-1880);:par: ÀA:-S: PARIS: Lo Enr 2-et 3 fr.
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- |
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Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
vement, par -E: LEFÈVRE. 4270. RES Less 7 50 et 10 fr.
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Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BenE :
T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . .. del 8 fr.
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1er. fase, pp4-160:(49072 4000) CEST SAME
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l'Afrique, par Louis Bepez, t. I, 4er fasc., pp. ae 30
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Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr.
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Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de
BoxvouLoir, in-8° avec 42 planches gravées. . . . . . b'et:-7*frs
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Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- |
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Téléphorides et Malthinides, par de Marseuz, 4 pl.n. 4et 5 fr.
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de l'Ancien Monde : TE
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Bunrestides. , SEULS", 20 RES sas 1 et.:2: 40
| (Voir la suite, page 8 de la couverture.)
;
Librairie de la Société entomologique de France
; (Suite)
3] M rre (Monogr. des) et complément, par E. Ouivier,
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Oedemerides (Synopse des), par GanGLBAUER (traduction de
2 2e UN EP ARENEROR AR LUN et NS 0e Etes D aUe {et 2 fr.
… Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par
ee). LS M A ae nun re me iet2tfr.
Histerides de l'Archipel Malais, par de MaRsEuL. . . . . . 1 tr.
Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . 1 50 et 2 fr.
Magdalinus d'Europe et circa, p. Nespnocuers des Loces. . 1 50 et 2 fr.
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br.de Barnevizce. . À 50 et 2 fr.
Erotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par HaroL»p (traduction
AA Preud homme de Borre). . . . ... :.. : + .. 0 fr. 50
Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUvEL. . . 0 fr. 50
Characters of undescribed Lepidoptera helerocera, par
LATINE TRE ER PR RE TRE NS 3 et &tfr.
Tableaux «unalytiques. pour déterminer les Coléoptères
d'Europe
LE Nécrophages (traduit de R&ITTER). . . . . . . . L fr. 50
I. Colydiides, Rhysodides, Trogusulides (traduit de
RRIRTER AS REA VC RAT ER EE 0 fr. 50
Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane,
A NPARNIRR en ne dc 2 et 3 fr.
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Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala-
logues syn. et pour étiquelites, envoyés franco) et celui des tirages
à part sont à la charge de l'acheteur.
L'Abeille, Journal d'Entomologie, fondé par S. DE ManxseuL,
“ontinué par la Société entomologique de France, publie spécia-
lnent des travaux sur les CoréorrÈères de l'Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odeon, est chargé de la publication du Journal
_ texamen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
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* Le 3% fascicule du vol. XXXI a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeïille doit être
adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
i° Collection H. Sénac (Tenebrionidue) ;
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon.
32 Collection Peyerimhoff (HMicrolépidoptères) ;
4° Collection H. Brisout de Barneville (Co/éoptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
, par M. A. Finot;
. 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);
8° Collection entomologique française de tous les ordres;
9° Collection d'exemplaires typiques ;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
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La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
élé louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localilés précises.
Table des matières des 3° et 4° trimestres 1912.
M. Pic. — Anthicides et Hylophilides provenant des chasses de M. G..
E. Bryant (iles Ceylan et Trinité. — Australie). . : . . 271 !
A. GROUVELLE et À. RAFFRAY. — Supplément à la liste des Coléoptères
de la Guadeloupe, 3° supplément. . . . SALE 0 COR
A. GROUVELLE. — Notes sur les Silvanini. Synonymies et descriptions
de genres nouveaux et de nouvelles espèces . . . . : . 313
In. — Famille des Witidulidae. Notes synonymiques et rectifications :
à la nomenclature. . . ARS SE «LI
L. CHoparp. — Contribution à ja faune des Orthoptères de la Guyane :
francaise (2 mémoire : Gryllidae) (fig.) . . . . . . . 401
A. GROUVELLE. — Études sur les Ancistria. . . . . 433
A. SICARD. — Notes sur quelques Coccinellides de l'Inde et de
Birmanie, appartenant à la collection de M. Andrewes, de Lon-
dres. . . LS CAC MIE
ID. — cs déenouveies de la RE + M. Walter, de Rägern :
(Moravie) . . . : HS RENT O0
In. — Description d'un Cocos nouveau de Sarawack (Bor-
nn D am La im E B m
2 he md De DOTÉ
<a e
DÉGhs 2 7, = Annee pen |
P. DE PEYERIMHOFF. — Nouvesox Coléoptétes du Nord-Africain
(155:note) : faune marocaine (Gg.)... 7. IPS Rois
Table alphabétique par noms d'auteurs. . . . CA Re Te
Table des genres, sous-genres, espèces, etc., décrits ae cevolume. 524
Dates de dépôt des Annales. FRS ST COTE
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à la Société
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
sontlivrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes |
(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1/2 «
mn, À
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis etjours de fêtes.
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin”
de la Société entomologique de France et pour l'Abeille, Journal
d’'Entomologie.
Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser...
au Secrétaire de la Société entomologique de France \S73
s
S
F1 28, rue Serpe Paris, 6°.
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Typographie Firmin-Didot et C", — Paris
5
MAR 29 1918
SAN 36 192!