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BELGIQUE.
TOME XI
(DEUXIÈME SÉRIE, TOME I)
ANNÉE 1877
“BRÜUXELLES
M. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI
45, RUE DU POINÇON, 45
1877
TR 2e ee ME VB 2 Lo CP A
DE LA
DE
BELGIQUE
MÉMOIRES
DE LA
NUCIETE MALACOLOGIQUE
DE
BELGIQUE
TOME XII
(DEUXIÈME SÉRIE, TOME Il)
ANNÉE 1877
” BRUXELLES
TYPOGRAPHIE DE Mie M. WEISSENBRUCH.
IMPRIMEUR DU ROI
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CONSIDÉRATIONS NOUVELLES
SUR LES
SYSTÈMES BOLDÉRIEN ET DIESTIEN
PAR
PAUL COGELS
— SÉANCE DU 4% FÉVRIER 1811 —
L'étude des diverses couches du terrain tertiaire supérieur de la
Belgique, après avoir subi un certain temps d'arrêt, vient d’être reprise
depuis quelques années. Il suffira de rappeler lapparition presque
simultanée, vers la fin de 1876, de quatre mémoires dus à MM. Ortlieb!,
Vanden Broeck?, Mourlon® et Gosselet*, et publiés dans trois centres
d'activité intellectuelle différents, pour démontrer combien est vif l’intérêt
qui s'attache au classement des formations connues sous le nom de sables
d'Anvers.
Nous n'avons pas à faire l'éloge de l’œuvre considérable entreprise par
M. Vanden Broeck, chacun peut en apprécier l'importance; nous ne
comptons pas non plus analyser d'une manière complète en ce moment les
mémoires de MM. Mourlon et Gosselet; nous nous bornerons à donner un
extrait du travail de chacun de ces deux derniers auteurs pour tenter de
1 Les alluvions du Rhin et les sédiments du système diestien dans le nord de la France
et en Belgique. Annales de la Soc. Géol. du Nord, tome III, p. 94. Séance du 2 mai 1876.
2 Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers,
Fasc. I. Les sables inférieurs d'Anvers. Bruxelles, 1876. Ann. de la Soc. Malac. de Belg.,
tome IX, 1874.
3 Sur les dépôts qui, aux environs d'Anvers, séparent les sables noirs miocènes des
couches pliocènes scaldisiennes. Bull. de l’Acad. royale de Belg., 2e série, tome XLIT,
pp. 760 à 790. Bruxelles, 1876.
4 Relations des sables d'Anvers avec les systèmes diestien et boldérien. Ann. de la Soc.
_ Géol. du Nord, tome IV, p. 1. Séance du 8 novembre 1876.
8 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
faire la critique de la question que soulèvent ces passages; mais au sujet
de ce mot de critique, nous devons prévenir que c’est une idée d'examen
impartial et nullement de désapprobation ou de réfutation que nous y
attachons.
Après avoir dit que la Zerebratula grandis et les débris d’hétérocètes
semblent être propres au niveau des sables verts, M. Mourlon ajoute! :
« En présence de ce fait, on pourrait se demander si la partie des sables de
Diest dans lesquels on a trouvé la même térébratule en place, notamment
près de Pellenberg, aux environs de Louvain et jusque dans le comté de
Kent, en Angleterre, ne se rapporteraient pas aux sables verts et gris
cendré à hétérocètes des environs d'Anvers. » |
M. Gosselet, de son côté, ayant constaté qu’au Bolderberg la couche
de galets et de débris de fossiles se dédouble, en conclut que la zone infé-
rieure, où les coquilles se trouvent dans le sable blanc, contient en place
les fossiles qui, remaniés, forment la zone supérieure ou conglomérat du
sable glauconifère. « Les sables diestiens du Bolderberg, dit-il, ne
contiennent donc pas de fossiles contemporains de leur dépôt, et au lieu
de rapprocher les sables noirs d'Anvers du système diestien, on devrait les
rapporter au système boldérien. C'est ce qu'avait dit M. Nyst dès 18615.
Le système diestien tout entier est donc postérieur aux sables d'Edeshem
à Panopæa Menardi*. »
Il n'est personne qui n’ait remarqué combien se rencontre fréquemment
la dénomination de système diestien ou de sables de Diest ; mais, quoique
ce soit une de celles dont le géologue qui étudie le terrain tertiaire de la
Belgique est appelé à faire le plus souvent usage, peut-être aussi par
suite des nombreuses applications qu’on en a faites, ce terme a acquis
quelque chose de vague qui ne satisfait plus. Le système diestien a subi
tant de modifications depuis le moment de sa création, tant de formations
différentes y ont été introduites, qu'il est devenu nécessaire d'en opérer
la révision.
C’est dans le Rapport sur les travaux de la carte géologique pendant
l’année 1839, par A.-H. Dumont’, qu'apparait pour la première fois le
nom de système diestien. On sait que le célèbre géologue divise alors le
terrain tertiaire de notre pays en six systèmes auxquels il donne les
1 Op. cit., p. 786.
2 Page 10 du tiré à part.
3 Bull. Acad. de Belg., 2° série, tome XII, p. 32. Pour plus de détails, nous renvoyons à
la p. 10 de la présente étude.
4 M. Gosselet nous paraît ici comprendre également sous ce nom les sables à Pectun-
culus pilosus ou sables noirs.
5 Bull. Acad. roy. des sciences de Bruxelles, tome VI, 2e partie, pp. 464-485. (N° 11.
Séance du 7 décembre 1839.)
MÉMOIRES 9
noms de landenien, bruxellien, tongrien, diestien, campinien et hes-
bayen, qu’il range, les trois premiers dans le terrain tertiaire inférieur,
les deux derniers dans le terrain tertiaire supérieur. Le système diestien
n’est placé « qu'avec doute dans le terrain tertiaire supérieur, à cause
des incertitudes qui règnent encore à l'égard des fossiles qui s'y ren-
contrent : ».
Dumont considère le système diestien comme très pauvre en débris
organiques. « Je ne puis, dit-il?, citer jusqu'à présent qu'une seule
localité fossilifère, découverte par M. Van Beneden, à une lieue à l’est de
Louvain. Les fossiles sont situés vers la base du système et ne sont
séparés du sable tongrien que par un banc de grès ferrugineux renfer-
mant des cailloux. » Ces fossiles étaient en trop mauvais état pour donner
lieu à une détermination exacte et permettre d'établir les rapports du
système diestien avec certains dépôts tertiaires de France et d'Angle-
terre; « mais, ajoute-t-il, si les sables glauconifères situés entre
Malines et Anvers se rapportaient au système diestien, comme je suis
porté à le croire d’après des considérations minéralogiques, on aurait,
pour caractériser ce système, un très grand nombre de fossiles, et ses
rapports avec le crag ou terrain tertiaire supérieur ne laisseraient pas
d'incertitude ».
Le système campinien comprenait, outre la division actuelle des
sables de la Campine, les dépôts fossilifères des environs d'Anvers « qui
paraissent se distinguer des sables glauconifères que nous avons cités
précédemment, non seulement par leur composition, mais par l’ensemble
des débris organiques qu’ils renferment. » Je citerai comme exemple les
sables de Calloo et du Stuyvenberg, près d'Anvers.
Dumont connaissait aussi l'existence des sables à Peciunculus pilosus
ou sable noir. Il parle, en effet, d'un sable glauconifère dont les fossiles
! Bull. Acad. roy. des sciences de Bruxelles, tome VI, p. 467.
. 2 Ibid., pp. 480-481.
3 On voit sur la carte géologique, qu'entre Malines et Anvers le système diestien
s’avance dans l'argile rupélienne dont il semble combler deux golfes sur les territoires
des communes de Contich et d'Edeghem; mais Dumont ne disant pas s’il a trouvé des
fossiles dans ces « sables glauconifères » dont, en définitive, la position n'est rien moins
qu'indiquée d’une manière suffisante, on doit se demander, dans le ças où il aurait
fait cette observation dans les environs d'Anvers, si ces sables étaient les sables glau-
conifères avec petits galets à la base, que M. Van Ertborn* a rencontrés, au forage du
château de Solhof à Aartselaar, sur une épaisseur de 5220, après avoir traversé 4 mètres
de sable jaune, ou bien si c'étaient déjà les sables d'Edeghem à Panopæa Menardi.
En tout cas, ces derniers ne correspondent pas au « crag ». Quant au célèbre gîte dit
d'EÉdeghem, parce qu'il était situé sur le territoire de cette commune, mais qui se trouvait
dans le voisinage du village de Wilryck, son emplacement nous paraît colorié comme
Rupélien sur la carte.
* Note sur les sondages de la province d'Anvers. Société Géologique de Belgique, 1874.
10 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
avaient été réunis, sans distinction!, avec ceux des localités citées
ci-dessus, de sorte qu'il n'avait pu faire ressortir les différences que
présentent les dépôts. On sait que c’est en 1843 seulement que M. Nyst?,
après la découverte d’un nombre considérable de fossiles due à ses
recherches personnelles ainsi qu’à celles de quelques autres naturalistes
zêlés, établit trois divisions dans le système campinien : le sable noir du
fort Hérenthals, le sable gris des glacis d'Anvers, le sable rouge de
Calloo et du Stuyvenberg.
En 1849, Dumont* modifie considérablement sa classification pri-
mitive. |
Il divise son ancien système tongrien en trois systèmes particuliers :
celui auquel il réserve le nom de Tongrien, le Rupélien et le Boldérien,
qu'il place tous dans le tertiaire moyen ou miocène‘. Nous n’avons à nous
occuper ici que du Boldérien : nous voyons ce système divisé en deux
étages : « un étage marin, dont la partie inférieure consiste en sables
glauconifères et la partie supérieure en sables jaunâtres où viennent se
ranger les sables fossilifères du Bolderberg, et un étage fluviatile composé
de sable et de lignite dont on trouve des traces sous le sol campi-
nien ° ».
Pour ce qui concerne le synchronisme de ses systèmes avec les gise-
ments de l'étranger, Dumont disait du Rupélien et du Boldérien : « Il se
pourrait que les faluns de la Touraine se rapportassent à l'un de ces ,
derniers systèmes, mais je m'abstiens d'émettre une opinion avant d'avoir
exploré cette contrée. » Plus tard, dans le tableau qui accompagne sa
Note sur la position géologique de l'argile rupélienne”, c'est en regard de
l’assise marine de son système boldérien (série miocène) qu'il met le falun
de la Touraine ; seulement, c’est avec signe de doute.
1 Par M. Nyst, en 1835, dans ses Recherches sur les coquilles fossiles de la province
d'Anvers. Bruxelles, in-8° de 36 pages, avec 5 planches.
2 Description des coquilles et des polypiers fossiles des terrains tertiaires de la Belgique.
Mémoire couronné par l'Acad. roy. de Belg. en la séance du 9 mai 1843. (Tome XVII des
mém. cour. et mém. des savants étrangers.) 1 vol. in-4° de 678 pages avec atlas de
49 planches.
3 Rapport sur la carte géologique du royaume. Bull. Acad. roy. de Belg. Bruxelles,
1850, tome XVI, 2e partie, pp. 351-373. (Séance du 10 novembre 1849.)
4 Ibid., p. 366.
5 Dumontindiquele système boldérien sur la carte géologique comme représenté dans la
province d'Anvers. D’après M. Dewalque (Prodrome, p. 221), il disparaît graduellement
vers Pellenberg, par l'effet de la dénudation diestienne, et l'étage fluviatile rangé, du reste,
dans le Tongrien par les géologues allemands, ne se rencontre pas dans le pays. Malheu-
reusement, nous n’avons trouvé nulle part de renseignements au sujet des traces de l’étage
que Dumont signale sous le sable campinien.
6 Op. cit., p. 367, note.
7 Bull. Acad., tome XVIII, n° 8. (Séance du 2 août 1851.)
MÉMOIRES 11
Revenons maintenant au apport de 1849.
Le dépôt caillouteux par lequel Dumont terminait, en 1839!, son
système tongrien et sur lequel il avait dit du reSte que reposait le système
diestien des environs de Louvain, est alors rangé dans ce dernier système
auquel d'Omalius?, en 1842, avait démontré qu il fallait le rapporter.
Les sables diestiens sont indiqués comme passant « vers leurs parties
supérieures à des sables glauconifères... fossilifères », chose digne de
remarque, parce qu'en 1839 il disait qu à Kesseloo, seule localité fossi-
lifère qu'il connût dans le Diestien, les fossiles se trouvaient vers la base
du système.
Le système campinien démembré est partiellement éliminé du terrain
tertiaire et reconnu quaternaire ainsi que le Hesbayen.
Enfin, du crag d'Anvers, qu'il retire du Campinien pour l'ériger en un
système distinct le Sealdisien, Dumont sépare encore « la partie infé-
rieure » de ce dépôt, c’est à dire le sable à Pecéunculus pilosus ou sable
noir et la rapporte à la partie supérieure fossilifère du système diestien*.
Ce sont principalement les conséquences de cette dernière manière de
voir qui méritent d'attirer l'attention, parce que les rapports des faunes telles
que celles du Bolderberg et des sables à Pétoncles, que nous croyons
successives mais que l'on regarde généralement comme contempo-
raines, sont ainsi méconnus et qu'entre elles se trouvent intercalés les
sables de Diest qui sont en réalité plus récents que ces sables à pétoncles.
Deux faunes voisines sont de cette manière séparées par une faune
distincte de l’une et de l’autre.
Le tableau des formations tertiaires dressé en 1860 par M. Staring“,
d’après les classifications de Dumont et de Lyell, confirme ce que nous
disons ici. Les trois divisions du crag d'Anvers de Lyell, considérées
comme formant le système scaldisien de Dumont, dans lequel on recon-
naîtra que ce dernier ne comprenait cependant pas le « sable noir », se
trouvent placées ww dessus du système diestien du géologue belge, sables
de Diest de Lyell, mis en regard des sables avec Terebratula grandis de
l'Angleterre.
Plus bas sont rangées, dans la colonne réservée à la Hide les
couches d’Eibergen et de Winterswyck, puis celles du Boldérien supé-
rieur du Limbourg et, enfin, à un niveau plus bas encore, dans la
1 Bull. Acad., tome VI, 2° partie, p. 478.
2 Coup d'œil sur la géologie de la Belgique. Bruxelles, in-8, avec carte géol. —Voir p. 86,
note.
8 Bull. Acad., tome XVI, 2e ds p. 371.
4 De bodem.van Nederland. Haarlem, 1856-1860. 2 vol. in-8°, avec cartes géol. et plan-
ches. — Voir tome II, pp. 170-171.
mn
12 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
colonne réservée à la Belgique, le système boldérien inférieur ou marin
correspondant aux faluns de la Touraine.
M. Staring qui, dans son tableau, met le « sable noir » dans le Pliocène
et les sables de Diest dans le Miocène, semble, dans son texte, rapprocher
davantage ces deux formations. Il regarde, en effet, comme probable que
le dépôt du sable de Diest s'est effectué immédiatement avant celui du
« crag d'Anvers » ou peut-être en même temps que celui du « crag noir'».
C'est à cette dernière idée qu'il paraît s'être arrêté. Dans le coup d'œil sur
l'histoire du monde ancien qui termine son ouvrage, il dit, en effet?,
qu'après l’époque miocène, les sables de Diest se sont déposés parallèle-
ment au crag et qu'il n'y aurait rien d'inadmissible à ce qu’ils fussent les
dunes de la mer où se formait ce dépôt dont elles contiendraient alors,
comme dans certaines localités de la Belgique, les fossiles à leur partie
inférieure.
L'ouvrage de M. Staring, écrit en hollandais, et dont il n’existe ni
traduction ni même de compte rendu en français, est malheureusement
peu connu.
Vers 1860 eut lieu la découverte du gisement d'Edeshem. M. Nystÿ,
signale l’analogie de ses fossiles avec ceux des couches argileuses de
Rekken près d'Eibergen et de Giffel près de Winterswyck, en Gueldre,
dont on trouve la liste dans le Bodem van Nederland*. M. Nyst reconnaît
alors aussi les rapports que la faune du nouveau gisement établit entre
celle de la couche fossilifère du Bolderberg et celle du sable noir ou à
Pétoncles. Après avoir rapporté les sables d'Edeghem au « crag inférieur »
et celui-ci conformément à l'opinion reçue au système diestien, M. Nyst
dit : « Nous ajouterons que c'est avec les espèces du crag noir du fort
Hérenthals et du système boldérien de notre pays qu’elles ont le plus de
rapport, ce qui nous fait penser que le système boldérien n'est en réalité
que la base du système diestien de Dumont*. »
De cette époque, croyons-nous, date l'introduction de la faune boldé-
rienne de Dumont dans le Diestien. L'erreur devient ainsi moins sensible,
puisque les divers dépôts en question se trouvent réunis dans un même
système; mais leurs relations avec les sables de Diest de Dumont,
1 De bodem van Nederland. Haarlem, 1856-1860. 2 vol. in-8°, p. 266.
2 Ibid., p. 462.
3 Notice sur un nouveau gîte de fossiles se rapportant aux espèces faluniennes du midi
de l'Europe, découvert à Edeghem, près d'Anvers. Bull. Acad., 2° série, tome XII, 1861,
pp. 29 à 53 avec une planche. — Voir p. 35.
4 Tome II, pp. 210-215.
5 Nous nous permettrons de faire observer qu'il ne nous semble pas qu'on puisse inter-
préter ce passage comme Lyell en 1864 (voir plus loin) ou récemment M. Gosselet
(ante p. 6).
MÉMOIRES 13
c'est à dire avec le type du système, ne sont pas définies. Aussi, devant
le vague de cette classification, ne faut-il pas s'étonner de voir les géo-
logues se montrer d'opinions très diverses :
Lyell! considère, en 1864, les dépôts fossilifères du Bolderberg, d'Ede-
gœhem et du « crag noir » comme d’âges différents. Malheureusement, il
trouve fondée l’opinion « que la formation appelée Diestienne par Dumont,
est du même âge que les sables d'Edeghem * ». Il est amené ainsi à mettre
les sables de Diest avec Zerebratula grandis des environs de Louvain au
dessous du « crag noir » qu’il range dans le groupe plus récent du «crag
d'Anvers* ».
Lyell va même plus loin encore en disant‘ que, « par suite de la disette
de fossiles dans les sables de Diest, on ne peut déterminer quant à présent
les relations exactes de ces: couches avec celles d'Edeghem, ou décider si
ces formations sont intermédiaires entre celles d'Edeghem et du Bolder-
berg.. »
On voit que cette remarquable interversion de l’ordre de succession
des dépôts est la conséquence directe du placement des sables noirs à la
partie supérieure des sables de Diest.
En 1868, d'Omalius* maintient, dans son système des sables du PBol-
derberg, qui correspond à l'étage marin du système boldérien de Dumont,
la couche fossilifère de cette localité, mais, réunissant sous la dénomina-
tion de « sables noirs » les gisements découverts à Edeshem, à Berchem,
au fort Hérenthals et les comprenant dans le groupe des « sables
d'Anvers », il arrive à intervertir dans le même sens que Lyell l’ordre de
succession des dépôts, puisqu'il met le groupe entier des sables d'Anvers,
ainsi composé, au dessus des sables de Diest.
C’est encore là le résultat de l'adoption de l'opinion de Dumont sur la
relation de la partie supérieure de ces sables avec les sables noirs.
La même année, M. Dewalque® rapporte la couche fossilifère du Bol-
derberg au système diestien qui comprend alors, outre cette couche, les
sables de Diest sans fossiles, ceux des environs de Louvain avec ercbra-
tula grandis, les sables des environs d'Anvers connus sous le nom de
« sables noirs », les sables qui séparent ces derniers de l'argile rupé-
lienne, enfin les sables d'Edeghem. Tous ces dépôts sont envisagés
1 Éléments de géologie. Trad. franç. faite sur la 6° édit. anglaise. (Déc. 1864.) Paris,
2 vol. in-80.
2 Ibid. Tome I, p.375.— Lyell attribue cette opinion à M. Nyst, qui ne nous paraît pas
l'avoir exprimée.
3 Jbid., p. 334.
4 Jbid., p. 377. — Noir aussi, p. 165, le Tableau synoptique des couches fossilifères.
5 Précis élément. de géol., & édit. — Voir pp. 544-545.
6 Prodrome d'une description géologique de la Belgique, 1868, in-8°. — Voir p. 221.
14 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
comme appartenant à une même époque, le commencement de la période
pliocène!. |
En 1873, M. Mourlon * conserve dans l’assise des sables du Bolderberg
de d'Omalius, le conglomérat fossilifère de cette localité et considère cette
assise comme le représentant dans le Nord des faluns de la Touraine.
Malgré les analogies signalées par M. Nyst entre la faune boldérienne
et celles des sables d'Edeghem et des sables noirs d'Anvers, il place ces
gisements dans le système diestien tout en rapprochant des couches du
miocène supérieur du nord de l'Allemagne, de la Touraine, du bassin de
Vienne, des faluns de Bordeaux, etc., les sables d’Edeshem qui semblent,
dit-il, former une assise un peu plus ancienne que celle des sables
nolrs.
Les sables de Diest qui s'étendent jusque dans la Flandre française et
en Angleterre, dans le comté de Kent, sont qualifiés de « derniers vestiges
de nos sables noirs »; mais dans le tableau qui résume son travail,
M. Mourlon, après avoir cité les sables du Bolderberg, puis ceux d’Ede-
ghem, les fait suivre des « sables noirs de Diest et d'Anvers » en
nommant les sables de Diest les premiers, comme s’il tendait à les inter-
caler entre les sables d'Edeghem à Panopæa Menardi et les sables noirs
à Pectunculus pilosus.
On reconnaîtra là encore l'influence de la manière de voir exprimée
par Dumont. |
M. Vanden Broeck comprend la couche fossilifère du Bolderberg dans
le système diestien. Selon notre collègue, elle représente* « un niveau
supérieur de balancement des marées, un fragment de cordon littoral
dont les matériaux provenaient de la mer diestienne qui s’étendait aux
environs ». Les sables de Diest constituent la ceinture littorale des sables
inférieurs (à Panopées et à Pétoncles) d'Anvers, à la partie supérieure des-
quels (sables verts) ils se relient latéralement’. Les sables d'Edeshem ou
à Panopea Menardi représentent un dépôt de profondeur moyenne qui à
dû précéder pendant un certain temps le dépôt plus littoral des sables à
Pectunculus pilosus pour devenir ensuite leurs contemporains.
C’est le premier essai de classification des divers dépôts considérés
comme diestiens et d'explication raisonnée des différences qu ils présentent;
il mérite donc une attention particulière. Mais les faunes du Bolderberg,
1 Prodrome d'une description géologique de la Belgique, 1868, in-80, p. 225.
2 Article géologie dans Patria Belgica. Belgique physique, p. 172.
3 Jbid., p. 191.
4 Esquisse géologique, p. T7. (Ann. de la Soc. Malacologique de Belg., tome IX.)
5 Tbid., p. 15 et p. 78.
6 Jbid., p. 54.
MÉMOIRES 15
des sables à Panopées et des sables à Pétoncles étant admises dans le
Diestien au même titre que les vrais sables de Diest, il en résulte que l’on
trouve ainsi réunies des formations appartenant en réalité à deux
systèmes. |
Il est donc permis de regretter qu'une opinion émise par Dumont sous
forme de simple rapprochement ait été adoptée comme sil l’eût appuyée
de preuves directes ou démontrée exacte.
Ayant depuis longtemps, en cherchant à classer les diverses couches
des environs d'Anvers, concu des doutes sur la manière dont nous les
trouvions réparties dans les systèmes géologiques créés par Dumont, et
ces doutes s'étant accrus par suite de l’étude des derniers travaux de
M. Gosselet et de M. Mourlon, nous nous permettrons d'exposer les
raisons sur lesquelles nous croyons qu'on peut s'appuyer pour partager
la manière de voir de M. Gosselet, quoiqu'elle soit, il faut bien le
reconnaître, en opposition avec celle qui est généralement adoptée
aujourd hui.
Pour Dumont, il est nécessaire de le répéter, les fossiles du Bolderberg
n’appartiennent pas à la même formation que les sables diestiens.
Pour M. Dewalque, il est impossible de séparer cette couche fossilifère
des sables ferrugineux diestiens qui la recouvrent!
Un point sur lequel tous les observateurs se montrent cependant
d'accord, c’est pour mettre la couche de caïlloux roulés à la base du sys-
tème diestien de Dumont.
Ces cailloux sont mélangés au Bolderberg avec les fossiles, de manière
à constituer un conglomérat. Au point de vue absolu, ces fossiles sont
donc dans le Diestien ; mais si on considère l’état dans lequel on les
trouve, il paraîtra d'autant plus étonnant qu’on ne se soit pas demandé de
tout temps si ces fossiles sont en place, ou du moins qu’on n’ait pas insisté
sur ce point comme son importance le mérite.
En effet, on s'accorde pour considérer la démarcation stratisraphique
qui sépare le système diestien des formations précédentes comme la plus
tranchée qui s'observe dans notre terrain tertiaire.
Dumont, pour l’expliquer, admettait un mouvement violent qui aurait
ramené la mer sur des terrains successivement mis à sec et y aurait déposé
le système diestien*.
M. Dewalque l’attribue de même à un mouvement brusque qui serait
1 Prodrome, pp. 221-222. — Voir aussi Bull. Acad., 1870, 2e série, tome XXX, p. 490.
2 Voir Dewalque, Prodrome, p.224, et Dumont. Rapport. 1849, Bull. Acad., tome XVI,
2e partie, p. 367.
8 Notesur la position géol. de l'argile rupél, Bull. Acad., tome XVIII, n° 8. (Séance
du 2:août 1851.)
16 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
survenu après une faible retraite des eaux que semble indiquer la direction
des dépôts précédents!.
Ce retour de la mer est démontré notamment par les observations
faites par M. Dewalque, en 1861, à Edeghem?, par MM. Vanden Broeck
et Rutot, en 1875, au Kiel°, sur la rive droite, et par M. Devwalque, en
1876, à Burght*, sur la rive gauche de l’Escaut, localités où l’on trouve à
la base des sables d'Edeghem ou zone à Panopæa Menardi, au contact de
l'argile rupélienne, les traces évidentes d’un ancien littoral.
Cette constatation est très précieuse, parce qu’à l’aide de la présence de
sables marins au dessus de cette zone littorale, ainsi qu’à l’aide de la faune
qu'ils renferment, elle fournit, d’une part, la preuve de l’affaissement du sol
et qu'elle permet, d'autre part, de retrouver la limite exacte du rivage à
une époque déterminée.
Nous insisterons sur la manière remarquable dont ces observations,
qu'il n'a été donné de faire que longtemps après la mort de Dumont,
confirment l'opinion sur lès mouvements du sol qu'avait conçue l’'éminent
géologue qui considérait les sables glauconifères de Diest, de Louvain, etc.,
comme déposés sur des terrains mis à sec, puis recouverts de nouveau par
la mer.
On sait combien sont généralement lents les mouvements qui affectent
une certaine étendue de terrain.
La nature minéralogique des sables d'Edeghem, lécèrement argileux
et à grain fin, la présence de la faune si riche qui s’y est développée
témoignent à l'évidence que ce dépôt s'est effectué calmement et lente-
ment. On trouvera dans le consciencieux ouvrage de M. Vanden Broeck
les listes de fossiles les plus complètes que nous possédions de cette zone,
ainsi que de celle des sables à Pectunculus pilosus. On consultera surtout
avec intérêt les listes des espèces spéciales à chacune de ces zones et on
en conclura, nous en avons l'assurance, que, bien que leurs relations
soient prouvées par la présence des 88 espèces qui leur sont communes”,
il n’en reste pas moins évident que chaque formation conserve son cachet
particulier. La zone des sables à Pétoncles le doit à la présence de 59, la
zone des sables à Panopées, à celle de 88 espèces spéciales®. Du reste, la
1 Prodrome, pp. 224-225.
2 Voir Nyst. Not. sur un nouv. gîte de foss. déc. à Edeghem. Bull. Acad., 1861, t. XII,
p. 31, et sur le même sujet Bull. Soc. paléont. de Belg. (Séance du 9 juin 1861.)
3 Vanden Broeck. Note sur la présence de l'argile Oligocène sous les sables Pliocènes
du Kiel, près d'Anvers. Soc. Malac. de Belg. Bulletin, tome X, p. LXXVII.
4 Ann. de la Soc. géol.-de Belg., tome IT, p. 9.
5 Vanden Broeck. Esquisse, p. 60.
6 Nous entendons, avec M. Vanden Broeck, par espèces spéciales à l’une des zones,
celles qui ne sont pas communes aux sables à Pétoncles et aux sables à Panopées.
MÉMOIRES. 17
proportion des espèces vivantes qui est de 53 p. c. dans les sables à Péton-
cles, c’est à dire de 8 p. c. plus élevée que dans les sables à ‘Panopées,
est un indice certain de la plus grande ancienneté de ce dernier dépôt’.
Si l’on pouvait négliger les espèces rares pour ne tenir compte que des
espèces abondantes, les différences entre les deux dépôts apparaîtraient
plus sensibles encore; ainsi, en acceptant les appréciations de M. Vanden
Broeck, qui nous ont paru généralement exactes, on trouve que sur
61 espèces abondantes dans les sables à Panopæea Menardi, il y en a 29,
soit une proportion de 47 p. c., appartenant à des espèces encore vivantes,
tandis que sur les 38 espèces abondantes dans les sables à Pectunculus
pilosus le nombre des espèces vivantes s'élève à 25, soit 68 p. c. Ces
chiffres ne peuvent évidemment être considérés que comme approximatifs,
mais l’ensemble des considérations que nous avons exposées suffit pour
prouver l’antériorité des sables à Panopées sur les sables à Pétoncles. La
différence d'âge des dépôts donne, du reste, dans le cas présent, l'explica-
tion la plus naturelle de leurs différences fauniques et minéralogiques
que l'extrême rapprochement des Shen rend difficile d'attribuer
exclusivement aux influences locales.
Quant à la couche à Pétoncles, on conviendra qu'elle présente moins
encore que la zone à Panopées le caractère d’une sédimentation
rapide.
L’affaissement du sol était donc très lent, ce dont il faut conclure qu'un
temps considérable a dû se passer entre l'époque du dépôt des sables de la
zone littorale du Kiel et celle de la formation du conglomérat littoral du
Bolderberg.
D'après tout ce que l’on vient de voir, on devrait s'attendre à trouver à
la faune du Bolderberg moins de rapports avec la faune des sables à
Panopées qu'avec celle de la zone plus récente des sables à Pétoncles.
En tout cas, l'élément faunique miocène devrait être moindre au Bolder-
berg que dans les zones à Panopées et à Pétoncles. Or, l'observation con-
duit à des résultats tout opposés; la proportion des espèces vivantes
diminue sensiblement au lieu d'augmenter, et se trouve réduite à
32 p. c., chiffre encore trop élevé, comme on le verra plus loin, et qui,
à plus forte raison, suffira pour faire considérer la faune du Bolderberg
comme antérieure à celle des sables à Panopées. Ce fait joint à l’abon-
dance numérique des Oliva ainsi qu'à la présence de plusieurs autres
genres indiquant un climat chaud, tels que les Conus, Ancillaria, Pleuro-
toma, Cancellaria, sur l'importance desquels Lyeli a eu soin d’insister,
1 Sur les 175 espèces recueillies dans les.sables à Panopées, il y en a 79 d'indiquées
comme se retrouvant encore dans les mers actuelles; dans les sables à Pétoncles, il y en
a 76 sur un total de 148.
18 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
serait entièrement anormal à ce niveau si le retour de la mer signalé par
Dumont n’en donnait une explication très naturelle. Le sol s'étant trouvé
émergé quand le littoral était transporté à Edeghem, il s'ensuit que dans
les premiers dépôts effectués par la mer lors de son retour, ont été intro-
duites des coquilles, déjà fossiles, arrachées aux sables précédemment
émergés que les eaux envahissaient de nouveau et dont elles formaient
des cordons littoraux. Mais à ce moment la zone littorale du Kiel était
depuis longtemps submergée ; les sables à Panopées eux-mêmes devaient
être recouverts par d’autres dépôts enlevés dans la suite, puisqu'on ne
trouve actuellement au dessus d'eux que des couches quaternaires ou
modernes.
L'état de conservation des fossiles de cette zone littorale du Kiel est
remarquable; rien ne rappelle là dans le mode de dépôt l'accumulation du
Bolderberg. Près d'Anvers, nous avons les traces de l’affaissement lent
resté inconnu à Dumont; au Bolderberg nous voyons, au contraire, une
accumulation rapidement effectuée par des agents puissants; en un mot,
la preuve d’une révolution dont Dumont s’est si bien rendu compte qu'il
considère, d'accord en cela avec d'Omalius, la couche de cailloux formée
dans ces circonstances comme la base d’un nouveau système. Or, entre le
mouvement du sol, qui est la cause directe de l’arrivée des caïlloux, et le
remaniement des fossiles à caractère miocène, la corrélation est évidente;
‘état de débris dans lequel on retrouve ces coquilles et leur mélange avec
les cailloux, premier dépôt du nouveau système, sont, à nos yeux, une
raison décisive pour faire considérer la /4une à laquelle elles appartien-
nent comme bien antérieure au mouvement qui a amené les cailloux, c'est
à dire comme antérieure à l'époque diestienne. Nous partageons donc
complétement en ce point l'opinion de M. Gosselet.
Nous ne pensons pas qu'il suflise de regarder, ainsi que le fait
M. Vanden Rroeck, la couche fossilifère du Bolderberg comme contempo-
raine de la sédimentation des sables inférieurs d'Anvers'. En «effet, il faut
supposer pour cela l'existence d'une période où auraient vécu les
coquilles, antérieure à la formation de la couche de cailloux et, de cette
manière, en ne considérant plus celle-ci comme la base même du système
diestien, la démarcation stratigraphique qu’elle sert à établir et qui
dépend d'une révolution géologique vient se placer vers le milieu du
système. Or, n'est-il pas plus naturel que cette révolution et le dépôt
auquel elle à donné lieu en soient regardés l’une comme le point de départ
et l’autre comme la base ?
Nous ajouterons à ce sujet qu’il nous semble que si le conglomérat du ,
l Esquisse, p. 71 (ante, p. 12).
MÉMOIRES 19
Bolderberg était réellement une formation littorale de la mer où vivaient
les coquilles qu’on y trouve, il existerait dans cette localité, outre le con-
glomérat, une autre formation littorale en témoignage de l’affaissement du
sol qui, après la période d’émersion constatée par Dumont, à permis aux
sables glauconifères des environs de Louvain et du Bolderberz même
d'effectuer leur dépôt.
M. Gosselet, dans le passage rapporté au commencement de cette
étude, parle de l'existence de deux couches au Bolderberg, l’une étant
une formation littorale contenant les fossiles contemporains du dépôt,
l’autre les contenant remaniés et constituant la base du système diestien.
C’est là évidemment une question des plus intéressantes à examiner, mais
dont nous tenons à constater que la solution, quelle qu’elle soit, n’entrai-
nera en rien la modification de nos conclusions.
En effet, sans nous appuyer sur la manière de voir de M. Gosselet con-
_Cernant ce point spécial de l’existence de deux couches et en considérant
le conglomérat du Bolderberg comme ne formant qu’une seule couche,
nous sommes arrivés à supposer l'existence, de toute nécessité, d’une
formation fossilifère antérieure non seulement au dépôt des sables de
Diest, mais encore à celui des sables à Panopées. Rien ne s'oppose donc
en principe à ce que la couche inférieure fossilifère du Bolderberg soit
une formation littorale de la mer boldérienne effectuée avant que le rivage
de cette mer n’eût reculé jusqu'aux environs d'Anvers.
Nous avons insisté déjà sur l'obligation où l’on est souvent de distin-
guer l’âge des fossiles de celui de la couche où ils se trouvent enfouis.
Aux considérations que nous avons fait valoir pour prouver que tel est
le cas ici, nous ajouterons que l'analyse des matériaux fauniques recueillis
dans le conglomérat tend à démontrer que toutes les espèces ne sont pas
contemporaines. En effet, avec des espèces indiquant une ancienneté
plus grande que celle de la zone à Panopées, il y en a quelques autres
qui manquent dans la zone plus récente à Pétoncles, mais qui se présentent
soit dans le système scaldisien, soit dans le crag anglais ou les mers
actuelles. Ce sont les Cancellaria Bonellii? Bell, Cancellaria contorta
Bast, Zrophon gracile? Da Costa, Nassa granulata? J. Sow., Pleuro-
toma denticula Bast, Vermetus intortus L., Cardium echinatum? L.,
Diplodonta trigonula, Bronn!.
Parmi ces espèces, il en est dont la détermination est restée douteuse et
qu'il nous paraît prudent de n’accepter qu'avec la plus grande réserve.
Tel est notamment le cas pour le T'rophon gracile et la Nassa granulata,
coquilles qui apparaissent à Anvers dans les couches les plus récentes du
1 Dewalque. Prodrome, p. LE Listes dressées par M. Nyst. — Vanden Broeck.
Esquisse, p. 79.
20 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
crag et dont la présence au Bolderberg, si elle venait à se confirmer, con-
tribuerait à faire considérer les sables de Diest comme contemporains des
sables supérieurs! sinon comme plus récents, contrairement aux observa-
tions qu'on peut faire à Anvers sur la succession des couches, ainsi qu'on
le verra plus loin; aussi, malgré tout l'appui que donnerait la présence
de ces coquilles à l'opinion exprimée par nous que la formation du
conglomérat est postérieure à celle des sables à Pectunculus pilosus où
_elles font défaut, préférons-nous renoncer à nous en servir, parce qu'elle
nous parait inadmissible. Du reste, la présence au Bolderberg de la
Glycimeris angusta qui manque dans les sables à Panopées et ne se ren-
contre dans les sables à Pétoncles qu'à la partie supérieure de cette couche
aux bassins, a pour notre manière de voir une valeur toute spéciale.
La constatation du niveau exact occupé au Bolderberg par cette espèce
ainsi que par le Diplodonta trigonula servira de plus à résoudre la ques-
tion soulevée par M. Gosselet de la réunion ou de la séparation des
deux zones du conglomérat.
Nous avons exposé les raisons pour lesquelles, au point de vue de la
géologie, il nous semble difficile de continuer à considérer comme dies-
tienne la faune du Bolderberg et, par conséquent, celles des sables
à Panopées et des sables à Pétoncles qui ont avec elle de grands rap-
ports.
Au point de vue de la paléontologie, nous arrivons au même résultat et
pensons quil devient impossible de maintenir dans le système diestien
des gisements contenant des fossiles qu'on ne rencontre dans ce système
que dans le conglomérat qui en constitue la base, car aux divers points
où l’on a découvert des fossiles, dans des gisements appartenant sans
conteste au système diestien, c'est à dire dans les formations mêmes pour
lesquelles Dumont a établi cette division, ce sont des espèces qui n'appar-.
tiennent pas à la faune boldérienne. Le plus reconnaissable de ces fossiles
est la Z'erebratula grandis qui a été recueillie à Pellenberg, près de Lou-
vain, et au Bolderberg même’, dans les sables diestiens. Au Bolderberg,
cette térébratule se trouve donc séparée de la faune boldérienne, au point
de vue du temps écoulé, par toute la durée de l'émersion suivie de
l'immersion des gisements de ces fossiles boldériens, et au point de
vue géologique, par une révolution bien marquée dans la localité en
question.
1 Voir comment M. Gosselet (Observ. sur les sables d'Anvers. Ann. Soc. Géol. du Nord,
tome II, p, 129, 1875, et Relations des sables d'Anvers avec les systèmes Diestien et Boldé-
rien. Ibid., t. IV, p. 1, 1876) établit le parallélisme des sables de Diest avec la partie
supérieure des sables d'Anvers.
2? Staring, De bodem van Nederland, t. II, p. 266.
MÉMOIRES 21
Au point de vue stratisgraphique, nous ferons remarquer que si l’on
_ applique aux sables à Pétoncles le nom de Diestien, il faut reconnaître
que les sables glauconifères sous-jacents sont aussi diestiens. M. Dewalque!
et M. Van Ertborn? considèrent cette formation comme diestienne, mais
sans dire quels rapports existent entre elle et les sables sur lesquels Dumont
a établi son système. Aussi avons-nous le regret de devoir nous éloigner
ici de la manière de voir de nos honorables collègues de la Société Géolo-
gique. En comprenant cette formation glauconifère inférieure d'Anvers
dans le système diestien, il nous semble, en effet, qu’on en vient à faire
disparaître ce système, tel du moins que l’entendait Dumont, puisque l’on
fait passer à une formation antérieure à la couche de cailloux, regardée
comme la base du système, la dénomination créée pour la formation qui
a succédé à cette même couche. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que
les deux formations glauconifères, dont l’une se trouve sous la couche à
Pétoncles à Anvers et l’autre au dessus du conglomérat du at
sont entièrement distinctes.
On pourrait objecter que, les rapports de la glauconie inférieure avec
les sables à Panopées n'étant pas connus, il pourrait se faire que cette
formation glauconifère inférieure séparât les sables à Panopées des sables
à Pétoncles et conclure de là qu'après le retour de la mer qui a opéré le
remaniement des fossiles et formé le conglomérat, la glauconie inférieure
s'est déposée à Anvers en même temps que les sables de Diest se dépo-
saient près des nouveaux rivages. Cela rentrerait dans la manière de
voir exprimée par Dumont en 1849.
Mais nous avons déjà fait remarquer que la base du Diestien est
de formation plus récente que le dépôt des sables à Pétoncles, résultat
auquel on arrivera toujours si l’on tient compte du temps nécessaire pour
ramener la mer sur les terrains émergés précédemment, et de la présence
dans le conglomérat d'espèces telles que la Glycimeris angusta et le
Diplodonta trigonula. Ce qui prouve, du reste, d’une manière péremptoire,
que les deux formations glauconifères sont bien distinctes, c’est la décou-
verte dont il à été fait mention plus haut de fossiles particuliers dans les
sables de Diest de Dumont.
À Anvers, les sables à Pétoncles sont généralement recouverts par une
couche de sable glauconifère désignée sous le nom de sable vert par
M. le capitaine Dejardin*, dans laquelle on a découvert, lors des travaux
1 Prodrome, p, 225.
? Note sur les sondages de la prov. d'Anvers. Ann. de la Soc. géol. de Belg., tome I,
1874, pp. 41-43, et Mémoire sur les puits artésiens. Anvers, 1866.
3 Dis ripiton de deux coupes faites à travers les couches des systèmes scaldisien et
diestien, ainsi que les couches supérieures près de la ville d'Anvers. Bull. Acad. R, de
Belg., 2e série, tome XIII, p. 470. 1862.
22 | SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
de fortification, des gisements de Z'erebratula grandis. M. Nyst! a, le pre-
mier, croyons-nous, comparé le sable vert avec les sables diestiens desenvi-
rons de Louvain. Ayant constaté à Kesseloo la présence de Twrbinolia en
dessous du niveau occupé par les Térébratules, il s’appuie sur cette obser-
vation pour dire qu'il pense qu’on trouvera à Anvers, également sous les
Térébratules, la couche de polypiers et de bryozoaires donton n'avait pas
encore pu reconnaître à ce moment la position exacte. Dans la suite,
M. Nyst parait avoir négligé de rectifier ce que cette conclusion, basée
sur une assimilation erronée de la couche à bryozoaires avec le niveau à
Turbinolia, avait d'inexact et c’est seulement en 1874 que nous avons
fait remarquer que ces niveaux étaient séparés par la zone à Térébra-
tules. Dans la discussion qui eut lieu au sujet du gisement de ces bra-
chiopodes, nous avons insisté sur la présence de la Zerebratula grandis
dans les sables du système diestien de Louvain et du Bolderberg, pour
placer dans ce système la couche de sable vert, quoique cette Téré-
bratule ne fûùt signalée ni dans les sables à Panopées, ni dans les sables à
Pétoncles. |
Enfin, M. Mourlon, dans son dernier travail, vient d'émettre l’idée que
la partie des sables de Diest contenant des Térébratules, comme à Pel-
lenberg, correspond au sable vert des environs d'Anvers où se présente
le même fossile. Nous avons rapporté ce passage au début de cette
étude.
Ce qu'il y a de plus important à constater en tout ceci, c'est que l’on
peut établir, pour les environs d'Anvers, les mêmes divisions que pour les
autres localités où les systèmes boldérien et diestien ou des témoins de
leur présence ont été rencontrés et conclure que, de même que les
sables à Pectunculus pilosus se rapportent au Boldérien, la couche à
Térébratules y représente d’une manière incontestable le système
diestien. |
Seulement, à cause de l'éloignement du rivage qui était transporté à
cette époque dans l’intérieur des terres actuelles, on ne trouve pas à
Anvers la couche de cailloux qui marque d’une manière si caractéristique,
sur l’ancien littoral, la base du système. Il ne faut pas confondre avec
cette couche de cailloux diestienne les graviers qui ont été introduits plus
tard dans la partie supérieure des sables verts et qui appartiennent au
commencement de l’époque scaldisienne; aussi considérons-nous la couche
diestienne à Térébratules comme ayant subi des remaniements ou change-
ments, notamment quand le sable vert fut devenu la plage de la mer scal-
disienne.
1 Notice sur quelques recherches paléontologiques faites aux environs d'Anvers. Bull.
Acad. Belg., 2e série, tome XI, p.625. 1861.
MÉMOIRES 23
S'il manquait de points de comparaison, il serait bien difficile de séparer
à Anvers deux couches telles que les sables à Pétoncles et le sable vert à
Térébratules!; mais la constatation de la présence de la Térébratule dans
une couche postérieure à la révolution géologique et l’antériorité du dépôt
des sables à Pétoncles sur celui du conglomérat qui constitue la base du
nouveau système, permettent de les classer dans deux systèmes différents.
Quant aux dénominations à employer pour les distinguer, nous ajouterons
encore aux observations précédentes que si l'on continue à appliquer le
nom de système diestien au groupe dont la faune du Bolderberg et celle
des sables à Pétoncles font partie, le mouvement du sol, constaté par
Dumont et auquel il faut attribuer l’arrivée des cailloux, ne commence
ni à Louvain, ni au Bolderberg le système diestien dont la faune est
éteinte à ce moment, puisqu'elle ne passe pas dans la masse des sables,
mais commence l'époque suivante ou scaldisienne, ce qui est formellement
en désaccord avec la classification de Dumont, qui a créé ce terme de
Diestien pour les sables glauconifères déposés au-dessus de la couche de
cailloux.
En résumé, les formations dont le classement fait l’objet de cette étude
sont la couche glauconifère inférieure d'Anvers, celles auxquelles appar-
tiennent les faunes du Bolderberg, d'Edeshem ou des sables à Panopea
Menardi et du sable noir ou des sables à Pectunculus pilosus, la couche
à Térébratules et les sables de Diest de Dumont. ;
Par tout ce qui a été rapporté précédemment on voit qu'un soulèvement
du sol a d’abord fait émerger des dépôts coquilliers depuis le Bolderberg
jusqu'aux environs d'Anvers; puis, quand un mouvement inverse ramène
la mer suriles espaces abandonnés par elle, on assiste à la formation des
zones littorales de Burght, du Kiel et d'Edeghem, points qui se trans-
forment en mer profonde à mesure que les eaux regagnent du terrain;
mais cette submersion s'opère cependant avec une grande lenteur qui
permet au Pectunculus pilosus de former la prodigieuse accumulation que
l’on connaît.
Vers cette époque, le mouvement prend le caractère de violence que
lui a reconnu Dumont, et c’est alors que se forment la couche de cailloux
1 C’est une raison pour laquelle nous ne pouvons admettre sans difficulté la présence
dans le conglomérat du Bolderberg, du Trophon gracile et de la Massa granulata qui
apparaissent dans les couches les plus récentes du crag d'Anvers. Celles-ci devraient
ainsi venir se placer à Anvers sous les térébratules, tandis qu elles se trouvent, au
contraire, à un niveau plus élevé. L'absence de ces espèces, dans la série des sables infé-
rieurs à Anvers et dans les sables à Zsocardia cor, jointe à leur présence dans les sables
supérieurs, constituerait-elle un cas d’'émigration dont la Tellina Benedeni qui se trouve
dans les sables à Panopées et les sables supérieurs d'Anvers, mais disparaît dans les sables
à Pétoncles, le sable vert et les sables à Zsocardia cor, offre un exemple très-remarquable
si ces coquilles appartiennent réellement à une même espèce? |
1877 2
24 [SOCIËTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
et le conglomérat du Bolderbers au-dessus desquels les vrais sables de
Diest se déposent aux environs de Louvain et au Bolderberg, sous une
profondeur égale probablement à celle qu'avait atteinte la mer à Anvers,
puisque la Z'erebratula grandis se présente dans les dépôts de ces diverses
localités.
On est encore réduit aux hypothèses sur la position de la glauconie
inférieure par rapport aux sables à Panopées.
Le sondage fait, en 1834, à l'établissement industriel le Phénix, à Bor-
gerhout, fournit cependant quelques-unes des données nécessaires pour
arriver à la déterminer.
Voici, d'après les données publiées par M. Norbert de Wael!, l’ordre de
succession des couches. Sous la couche de Pétoncles, à partir de 9"04 de
profondeur, on trouve 12»51 de sable vert dont les derniers 6 mètres très-
mouvants et mêlés de petits cailloux blancs; puis, 2°75 de sable de même |
composition contenant un morceau de bois carré et un fragment d'os sans |
forme ; ensuite, 2"43 de sable vert mouvant avec beaucoup de coquilles,
mais peu d’entières ; enfin, 3"06 de sable mêlé d'argile avec des coquilles |
mieux conservées. L’argile rupélienne se présente alors à la profondeur de |
2979.
Des échantillons de ces sables fossilifères qui nous ont été remis récem- |
ment ont tout à fait l'aspect des sables à Panopées et contiennent quelques |
débris, notamment d'Ancillaria obsoleta et de Venus multilamella.
L'interprétation de la partie inférieure de cette coupe paraît au premier |
abord assez facile. Les fossiles bien conservés doivent indiquer ici un |
dépôt effectué à une certaine profondeur auquel succède un dépôt de |
plage caractérisé par la présence des coquilles brisées. Le sable sans |
coquilles qui le surmonte doit être de même le restant d'un cordon de |
dunes qui vient compléter une série de couches dont l’ensemble fournit
la preuve d'un soulèvement du sol. |
La difficulté devient plus grande quand il s’agit de déterminer +R
de ce soulèvement.
La zone avec les fossiles bien conservés a-t-elle encore participé à
l'émersion de la contrée entre le Bolderberg et Burght ou bien cor-.
respond-elle simplement aux sables à Panopées d'Edeschem et du Kiel?
Dans la première hypothèse, cette zone, étant antérieure à la formation
des dépôts d'Edeshem et du Kiel qui témoignent déjà de l’affaissement du.
1 Observations sur les formations tertiaires des environs d'Anvers. Acad. R. de Belg.,
tome XX, 1re partie, pp. 30-63. 1853.
La Société Paléontologique de Belgique 2 fait lithographier cette coupe ainsi que celles!
de plusieurs autres forages. M. Octave van Ertborn, avec l'autorisation de la Société, ak
joint la plupart de ces planches à son Mémoire sur les puits artésiens. Anvers, 1866.
MÉMOIRES 25
sol, serait incontestablement boldérienne et, dans ce cas, les sables à Pano-
pées, dont la faune est intermédiaire entre celle du Bolderberg et celle des
sables à Pétoncles, devraient se trouver à Borgerhout entre ceux-ci et le
dernier terme de la formation littorale boldérienne qui, par suite de
l’affaissement du sol, avait dû peu à peu disparaître sous les eaux.
Dans la seconde hypothèse, la couche de coquilles brisées et les couches
suivantes représenteraient la partie supérieure des sables à Panopées qui
manque à Edechem et au Kiel par suite de la dénudation ultérieure des
sables de ces localités, et il faudrait, en conséquence, admettre qu'après
le retour de la mer, pendant lequel s'est effectué le dépôt des sables à
Panopées, il se serait produit un nouveau soulèvement du sol qui aurait
amené leur émersion aux environs d'Anvers. La puissante couche glau-
conifère serait alors la formation littorale, peut-être même le cordon de
dunes élevées pendant cette période et que l'affaissement du sol
aurait transformées en bancs sous-marins et disposées d’une manière
favorable pour le développement de la faune et la formation du banc de
Pétoncles.
On comprendra facilement qu'en présence de documents insuffisants
nous ne puissions émettre ces idées qu'avec de grandes réserves.
Quoi qu’il en soit, Dumont, n'ayant pu connaître la manière dont le
terrain des environs d'Anvers a participé aux mouvements du sol, s’est
trouvé réduit à faire de simples rapprochements que les découvertes
ultérieures n'ont pas justifiés. Nous ne serions pas étonné que l'origine de
l'erreur füt dans l'identification de la glauconie inférieure ou d'Anvers
avec la glauconie supérieure ou de Diest.
Dans ces circonstances il faut se demander si, pour la répartition des
diverses couches dans les systèmes, on peut se placer au même point de
vue que Dumont, puisque le phénomène qu'il invoque comprend ainsi
deux périodes dont l’une est peut-être même indépendante du phénomène
dont il avait connaissance et, en tout cas, antérieure à la manifestation,
parfaitement reconnue par lui, du caractère de violence du mouvement
qui entre alors dans une nouvelle phase bien distincte de la pré-
cédente.
Nous craignons que les opinions ne restent divisées sur cette question.
En effet, suivant qu'on adopte la manière de voir de Dumont, qui considé-
rait la faune du Bolderberg comme appartenant à un système distinct du
Diestien, ce que nous espérons être parvenu à démontrer, ou bien qu'on
s'appuie sur les passages où il dit que le système diestien a été formé
après le mouvement violent qui a ramené la mer sur des terrains succes-
sivement mis à sec et changé la direction des côtes, et qu’on les interprète
sans avoir égard aux interruptions possibles du mouvement, comme s’il
26 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
voulait dire qu'après la dénudation qui a entamé l'argile rupélienne et
à partir du moment où le sol a commencé à s’affaisser aux environs
d'Anvers, tous les dépôts sont diestiens, on peut considérer les sables à
Panopées et les sables à Pétoncles soit comme boldériens, soit comme des
assises du système diestien. Toutefois, dans cette dernière manière de
voir, il faut tenir compte de ce fait que les fossiles du Bolderberg prove-
nant de formations émergées d’abord et détruites lors du retour de la mer,
sont exclus du système diestien par suite de la définition qu'a donnée
Dumont lui-même de ce dernier système. Deux faunes voisines l’une de
l’autre sont donc réparties dans deux systèmes, tandis que la faune des
sables à Pétoncles se trouve comprise avec les Térébratules dans un même
système qui réunit ainsi deux faunes; aussi croyons-nous qu'il est préfé- :
rable, pour grouper les formations en question, d'accorder une grande !
importance à la paléontologie et, pour trouver le point de départ du
système diestien, de s'arrêter au caractère particulier de violence acquis à :
un moment donné par le mouvement du sol et concordant avec le chan-
gement de faune. Cette manière de voir maintient entre les données |
paléontologiques et stratigraphiques un accord complet auquel il serait |
impossible d'arriver d’une manière différente. Pour la même raison, nous |
préférons placer encore dans le Miocène ies faunes des sables à Panopées
et des sables à Pétoncles.
En résumé, nous regardons comme fondées les opinions émises par |
M. Mourlon et par M. Gosselet dans les passages que nous avons reproduits !
au commencement de nos recherches. On a vu comment nous sommes
arrivé à ce résultat. Il serait donc superflu de retracer ici la marche que |
nous avons suivie. Nous avons cru inutile également de préciser les diffé-
rences qui séparent l’ensemble de notre manière de voir du reste de |
celles qu'ont exprimées nos honorables confrères, soit parce que ces
points n’ont pas de rapports directs avec la question traitée en ce moment,
soit parce que nous avons déjà fait connaître notre opinion à cet
égard.
Nous étant surtout attaché à développer dans notre travail des considé-
rations dont plusieurs, croyons-nous, sont nouvelles, nous espérons que la
Société Malacologique voudra bien en accepter l'hommage. |
VALVATA DISJUNCTA, G. DÜLLF
ESPÈCE NOUVELLE DES MEULIÈRES SUPÉRIEURES DES ENVIRONS DE PARIS
PAR
GUSTAVE DOLLFUS
— SÉANCE DU 5 AOUT 18717 —
— 2 ——<————
Coquille très-petite, spirale, discoïde, subplane, assez épaisse, bouche subronde
péristome continu; surface couverte de stries fines d'accroissement espacées ;
dernier tour disjoint, prolongé en crosse.
Le diamètre de notre coquille est de 2 millimètres environ, l’enroule-
ment n’est pas absolument plan, car la spire est beaucoup plus apparente
d'un côté que de l’autre; à la face supérieure on compte 3 tours, à la face
inférieure 2 tours seulement; les premiers tours sont joints, accolés, mais
sans présenter de muraille commune, le tube est soudé mais complet. La
bouche, un peu ovale dans le sens du travers, est oblique vers la face
inférieure, et son ouverture nest point visible en dessus, son diamètre est
_ de 3/4 de millimètre environ ; les bords assez épais sont lisses et légère-
ment évasés vers l'extérieur. La partie détachée du dernier tour a 1 milli-
mètre au moins, la suture est simple à l'intersection des deux surfaces
courbes des tours, le nucleus central est léwèrement saïllant.
Localité : Bessancourt (Seine-et-Oise).
Gisement : Menlières supérieures (Oligocène supérieur). Une centaine
d'échantillons sur une seule plaquette silicieuse.
Il ne saurait y avoir de doutes sur le genre auquel appartient notre
espèce, elle ne peut être un planorbe, la bouche étant entière, et aucun
_ point de la spire n'ayant de muraille commune avec les tours précédents.
28 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Tous les caractères de notre espèce sont ceux du genre Valvata et notam-
ment du type discoïde de nos eaux douces Valvata cristata Müller sp.,
pour lequel Fitzinger a créé le genre Gyrorbis, admis comme sous-genre
par MM. Adams et Deshayes.
Comme nous l'a appris M. Fischer, on connaît déjà des valvées dont le
dernier tour est disjoint, maïs dont la spire est, il est vrai, élevée; ce
sont : la Valvata pupoidea Gould, des fleuves de l'Amérique du Nord, et la
Valvata Perroquini Crosse, de la Nouvelle-Calédonie, pour laquelle
l'auteur, méconnaissant d'abord ses véritables affinités, avait proposé le
genre /eterocyclus!. |
Il résulte enfin de ces observations, comme de l'abondance et de la
constance de nos échantillons, que nous n'avons pas affaire à une
monstruosité fortuite ; en admettant même comme anomale la disposition
détachée de dernier tour de notre espèce, elle n'en serait pas moins nou-
velle pour la faune des meulières supérieures où aucune valvée n'est
connue.
Nous n'avons pas cru devoir établir un genre nouveau basé sur le
caractère spécial de notre espèce, considérant que la nature actuelle pré-
sente des caractères équivalents, et que d’autres genres offrent des variétés
analogues dans la disposition de la spire de la coquille (variétés scalaires
ou sénestres) qui ne sont point accompagnées de modifications organiques .
notables.
Aucune espèce de ce genre, ni aucune espèce analogue n'a encore été
signalée à notre connaissance dans le terrain tertiaire supérieur du
bassin de Paris.
.
((L \
N
>
VALVATA DISJUNCTA, G. Dollfus.
(Grandeur naturelle et grossie 15 fois.)
1 Journal de Conchyliologie, 1872, p. 355.
ADDITIONS À LA FAUNE TERTIAIRE DU BASSIN DE PARIS
DESCRIPTION
DE
DEUX SOLENS NOUVEAUX
PAR
TH. LEFEÈVRE er A. WATELET
(PLANCHE 1.)
— SÉANCE DU 7 OCTOBRE 1877 —
mp ———
L'époque de la première apparition du genre Solen laisse aux natura-
listes des doutes légitimes ; il y a plusieurs raisons qui contribuent à
prolonger cette incertitude; la plus réelle est certainement la mauvaise
conservation, ainsi que la rareté des échantillons rapportés à ce genre et
provenant des terrains anciens.
Un autre motif, c'est que les naturalistes ne sont pas encore d'accord
sur l'étendue qu'on doit donner au genre Solen. Les uns rédigent leur
diagnose de facon à y laisser entrer des espèces que d’autres rangent
dans des genres différents: c'est ainsi qu'on a démembré des Soleus de
De Lamarck, les genres : Ensis, CULTELLUS, SOLECURTUS et SILIQUARIA.
30 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
De Blaïnville, quoiqu'il limitât davantage le genre Solen, y laissait cepen-
dant plusieurs de ceux que nous venons de citer.
Pictet comprend encore, dans les véritables Solens, le genre Ensis,
puis un autre désigné sous le nom d’EnsATELLA, par Swainson.
Le savant paléontologue suisse dit que Zes Solens paraissent avoir
existé à toutes les époques géologiques, mais en petit nombre, et que leur
apparition semble remonter à l'époque dévonienne.
Il cite plusieurs espèces des terrains dévonien et jurassique, mais avec
doute, et en en rejetant plusieurs dans des genres différents. [1 donne aussi
une liste des espèces tertiaires.
Quant à nous, nous limitons l'étendue du genre Solen, comme le fait
Deshayes. ;
À ce point de vue, les espèces du Bassin de Paris se distribuent ainsi :
Des six espèces signalées dans le travail sur les animaux sans ver-
tèbres, deux appartiennent en propre aux sables inférieurs ; l’une d'elles
est parfaitement connue dans tous ses détails et l’autre qui, jusqu’à
présent, ne l'était que par des fragments, a été rapportée, avec doute,
par Deshayes, au ©. rimosus de M. le professeur Bellardi. Nous en possé-
dons de bons échantillons, dont nous donnons ci-après la description en
désignant ce fossile sous un nom spécifique nouveau.
Trois autres espèces proviennent du calcaire grossier et trois des sables
moyens.
Mais, de ces dernières, deux espèces sont communes au calcaire gros-
sier et aux sables moyens, ce qui, en réalité, ne porte le nombre des espèces
qu à Six. R
Ajoutons que, dans la collection de l'un de nous, se trouve une petite
espèce parfaitement distincte de toutes ses congénères ; elle a été décou-
verte par M. de Laubrière, dans le calcaire grossier d'Essomes (Aïsne),
et nous la décrivons sous le nom spécifique de AS’. Laubrierei, comme
hommage rendu à cet amateur éclairé et plein de zèle.
Avant de donner les deux descriptions nouvelles qui font l'objet du
présent travail, jetons un coup d'œil sur les espèces connues d'Angleterre
et de Belgique.
Le genre Solen, dans la série des terrains tertiaires du Bassin de
. Londres, comme aussi en Belgique, n’est pas plus riche en espèces que
dans le Bassin parisien.
Notre intention était d’abord de donner la liste de ces espèces d’après
les travaux des auteurs, tels que : Sowerby, Lowry, Morris et d'autres
paléontoloæues bien connus qui ont décrit ou figuré des coquilles apparte-
nant au genre dont nous nous occupons en ce moment, mails grace
MÉMOIRES 31
à l'obligeance d'un de nos correspondants, M. Gardner, à qui la science
est redevable d’un travail important sur les Aporrhais du Gault, nous
avons reçu communication d'un extrait du grand travail que prépare
en ce moment M. Etheridge, et nous donnons ci-après la liste des espèces
admises par ce savant distingué, en le priant d'accepter ici l'expression
bien sincère de notre reconnaissance.
Reda ni AR EUR Ps iqua, Linn.
VIEUX PLIOCÈNE. .{ Coralline crag. . . . . . S.ensis, Linn.
— ES TAG TOULS;)GTAY.
Barton clay . . . +, . . ÆS. gracilis, Sow.
HO RBQE RS EN a Ne AR AV SE 'yaginalis, Desh.
| : Bracklesham beds . . . . AS. obliquus, Sow.
— A TE OS EDR TONT SON.
Suivant M. Etheridge, les Solen afinis et S. cultellus de Sowerby
doivent être classés dans le genre Cultellus sous les noms de C. afinis
et C. tenuis. Quant au Solen legumen de Linné, il est considéré comme
un Ceratisolen.
Comme on ie voit, trois espèces de l'éocène moyen d'Angleterre sont
communes au Bassin de Paris, où elles se trouvent dans les sables moyens
et le calcaire grossier.
Le genre Solen, en Angleterre, n'existe pas dans les couches de l’éocène
inférieur, correspondant aux sables du Soissonnais ; mais il est repré-
senté, comme en Belgique, par plusieurs espèces dans les terrains plio-
cènes.
En Belgique, les espèces connues aujourd’hui sont les suivantes :
PLIOCÈNE. . . . Scaldisien. S, gladiolus, Gray.
Ls siliqua, Linn.
S. ensis, var. minor, Nyst.
S. vaginalis, Desh.
obliquus, Sow.
Lackenien. S.
S. angustus, Desh.
S.
ÉOCÈNE .
vaginalis, Desh.
proximus, Desh.
Bruxellien. E
LS)
Les espèces du Pliocène belge sont identiques à celles de l'Angleterre,
sauf qu'à Anvers le Solen ensis est représenté par une variété. Nous
croyons savoir que M. Cogels, notre collègue, qui a tant exploré les gise-
ments de cette riche localité fossilifère, possède une espèce qui doit être
nouvelle.
324 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Le Solen ensis a été cité également en 1862, dans l’Abrégé de géologie
de d'Omalius d'Halloy, 7° édition, p. 596, par M. Bosquet, dans la liste
des fossiles des sabies coquilliers supérieurs aux Marnes de Hénis. En
1868, dans l'édition suivante du même ouvrage, M. Nyst cite, p. 619,
cette même espèce, mais avee un signe de doute. Quelques mois plus
tard, dans le Prodrome de géologie de M. Dewalque, M. Bosquet cite
encore, p. 414, cette même espèce, sans accompagnement du signe de
doute; ce qui ferait supposer quil n'avait pas encore eu connaïssance de
la dernière publication de feu d'Omalius, ou bien que l’espèce fait partie
de ses collections. Dans ce cas, il s'agirait d'examiner d’une facon minu-
tieuse la question du gisement de cet échantillon.
Ne possédant pas cette coquille du système Rupelien, nous ne pouvons
trancher la question, mais nous supposons qu'elle n'existe pas, en Bel-
gique, dans ce niveau, où le genre même est encore inconnu, malgré les
nombreuses recherches faites dans des gisements très-fossilifères, appar-
tenant à ce système. |
Le genre, Solen qui est abondant en France, dans le Soissonnais, où
il est représenté par deux espèces, dont les fragments sont nombreux
dans certaines localités, n’est connu en Belgique quà partir de l'éocène
moyen.
Les deux espèces du système Bruxellien sont admises depuis longtemps
et celles de Wemmel ont été trouvées par MM. Vincent et Lefèvre, qui
en possèdent de beaux exemplaires, sauf le Solen obliquus, qui est de
Sowerby, elles se rapportent toutes à celles du bassin de Paris, décrites
par Deshayes.
SOLEN LAVERSINENSIS, Lef. et Wait.
VE Déc 198
Solen rimosus, Deshayes, non Bellardi, Anim. s. vert. du Bass. de Paris, t. I, p. 154.
Localité : Laversine (Aisne).
Gisement : Sables inférieurs. — Horizon de Cuise.
Coquille très-allongée, peu renfiée, à bords dorsal et ventral parallèles
et droits; bâillante à ses extrémités postérieure et antérieure.
Le côté antérieur, irès-court et arrondi, offre un angle tres-obtus à sa
partie supérieure, et le côté opposé est obliquement tronqué.
_ Des crochets descend un sillon très-oblique, assez profond, qui divise
les stries d'accroissement, qui sont nombreuses, en deux parties bien
distinctes. Ces stries sont concentriques du côté du bord antérieur pour
MÉMOIRES 33
suivre le bord ventral et se redresser ensuite parallèlement au bord
postérieur. Les points d'intersection de ces stries décrivent, dans leur
ensemble, une ligne oblique qui, se dirigeant du sommet, aboutit à
l’angle inférieur du côté anal de la coquille.
Sur la face interne se trouve un bourrelet, assez saillant, correspondant
au sillon. La charnière, qui est assez épaisse, quoique de dimension
médiocre, offre, sur la valve droite, une dent simple en forme de palette,
proéminente, perpendiculaire au bord dorsal; l’autre valve est pourvue
en sens inverse d'une dent à peu près semblable ayant les mêmes propor-
tions que la première. Elles s'élargissent vers leur base et sont presque
identiques à celles du S°. obliquus.
L'impression musculaire antérieure est ovalaire et dépasse le bourrelet
interne correspondant au sillon.
On remarque aussi deux petites impressions musculaires en arrière de
l'impression antérieure et un peu au-dessous du crochet.
L'état de nos échantillons ne nous permet pas de parler des impressions
postérieures. Cependant, d'après un de nos fragments, cette impression
paraît être plus rapprochée du bord postérieur que dans le S. obliquus
du calcaire grossier et des sables moyens.
L'impression palléale est très-voisine du muscle adducteur antérieur;
à son origine, elle occupe la partie médiane des valves et prend une
direction oblique en se rapprochant du bord postérieur.
Ajoutons encore que les bords sont tranchants et les nymphes allongées,
étroites et séparées, pour donner place au ligament qui les recouvre et
qui est conservé dans l'exemplaire figuré.
Cette espèce, rapportée avec doute par Deshayes au Solen rimosus,
décrit par notre honorable collègue M. le professeur L. Bellardi, dans
son catalogue raisonné des fossiles nummulitiques du comté de Nice, sen
rapproche; mais, dans l'espèce du Soissonnais, la forme est toujours
moins renflée, le sillon plus oblique et moins profond et les valves ne
sont pas aussi bâillantes en avant; disons encore que le lobe anal est
plus tronqué, l'angle inférieur étant beaucoup moins grand.
Dans une visite faite récemment au Musée de Turin, il nous a été
permis d'étudier le type du S. rémosus, et nous nous empressons
d'ajouter que l’auteur de cette espèce a reconnu lui-même les différences
que nous venons de signaler, et que Deshayes avait déjà fait pressentir
dans son grand ouvrage des Animaux sans vertèbres du Bassin de Paris.
Notre espèce ne peut davantage être identifiée au Solen obliquus,
figuré dans le travail de Deshayes, tant par la surface extérieure, qui offre
beaucoup plus de stries d’accroissement fines et serrées, que par le côté
antérieur proportionnellement plus allongé, ainsi que par les stries paral-
34 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
lèles du bord postérieur qui toujours sont obliques dans notre espèce et
perpendiculaires au bord ventral dans l'espèce du calcaire grossier. C’est
lors d’une excursion faite par nous dans les environs de Soissons que
nous avons eu l’occasion de recueillir deux beaux exemplaires dont nous
figurons ci-après le mieux conservé. Ajoutons que nous avons retrouvé les
caractères donnés sur l'autre individu, ainsi que sur les fragments figurés
sous les n°* 3 4 à de notre planche et qui nous ont été obligeamment
communiqués par M. le docteur Bezançon, de Paris, qui est toujours
heureux quand il peut mettre sa belle et grande collection à la disposition
des travailleurs.
Ajoutons que nous considérons notre Solen des sables inférieurs
comme l'ancêtre du Solen obliquus, du calcaire grossier, dont il se rap-
proche; mais notre coquille possède des caractères distinctifs constants,
que l'on retrouve sur tous les individus de ce niveau, et qui la séparent
_ suffisamment de l'espèce de Deshayes que nous venons de citer.
Nos deux exemplaires mesurent 17 mill. de largeur sur 95 mill. de
longueur.
Collection Lefèvre.
2
SOLEN LAUBRIEREI, Wat. et Lef.
PI. IL, fig. 4, 5, 6.
Localité : Essomes (Aïsne).
Gisement : Calcaire grossier.
Cette petite coquille est allongée, étroite, déprimée latéralement,
tronquée transversalement en arrière et fort obliquement en avant ; elle
est versante à son extrémité buccale, où le côté est arrondi inférieu-
rement.
Le bord supérieur est rectiligne, tandis que l’inférieur est un peu bombé
en son milieu. En avant des crochets on remarque une gouttière large et
profonde sur la surface extérieure, qui parcourt obliquement sa surface
et qui se termine au bord inférieur; il correspond, à l'intérieur, à un
épaississement très-peu considérable. Ses crochets sont arrondis, relati-
vement assez forts, et font une très-lécère saillie sur le bord supérieur.
La surface extérieure est lisse ; comme dans la plupart des Solens, elle se
partage en deux régions, reconnaissables à la direction des stries d’accrois-
sement; celles qui contribuent à l'augmentation de la largeur occupent
un espace presque égal en avant et en arrière. Ces stries, ainsi que les
autres, sont d’ailleurs peu visibles.
MÉMOIRES 35
La charnière est constituée comme dans tous les autres Solens:; la dent
en patelle est soutenue, sur la valve gauche, par une sorte d’arc-boutant
qui se termine en pointe et s'attache sur la partie interne du bord supérieur
de la coquille; il laisse entre lui et ce bord une gouttière assez profonde
et déclive. Auprès de cette dent on remarque sur le bord une petite échan-
crure due à la gouttière pratiquée sur la partie extérieure de la coquille.
Les impressions musculaires, dont il est difficile de préciser la forme,
sont situées respectivement très-près des extrémités buccale et anale;
l'impression palléale parallèle au bord inférieur en est assez rapprochée.
Cette espèce singulière montre quelques caractères qui la rapprochent
des Cultellus, mais la forme caractéristique de la charnière la retient
parmi les Solens. |
Nous ne connaissons qu'un seul échantillon de cette rare espèce, la plus
petite du genre, pour la faune du Bassin parisien.
Elle mesure 12 mill. de longueur et environ 2,5 mill. en largeur.
Collection Watelet.
Par suite des découvertes que nous venons de signaler, le genre Solen,
dans le Bassin de Paris, se trouve réparti comme suit :
Sables Calcaire Sables
ESPÈCES. moyens. | grossier. | inférieurs.
| Solen proximus, Desh. . . . . x x
2 D ANOUSEHS DES NAN RS X
3 DU ONACILSS SON U et eT X
4 » vaginalis, Desh\ menant X
b »'/ 0biquus, :SOW. 4) 1, x X
6 » Laversinensis, Lef. et Wat. . | X
TE » Laubrierei, Wat. et Lef., . . X
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Figure 4. Solen Laversinensis, Lef. et Wat., exemplaire de grandeur naturelle.
DU AD » » échantillon bivalve vu du dos.
.{ valve droite et valve gauche, vues
3. » » » . .
intérieurement.
4. Solen Laubrierei, Wat. et Lef., valve vue intérieurement, grossie 4 fois.
De.,.15 » » la même, vue extérieurement, grossie 4 fois.
6. » » » même valve, grandeur naturelle.
TABLEAU
DES
TERRAINS TERTIAIRES DE LA FRANCE SEPTENTRIONALE
PAR
J. DE COSSIGN Y
PH EE GE LS PCA INCE
— SÉANCES DU 7 JANVIER ET DU 7 OCTOBRE 1877 —
A la suite du tableau, représentant sous une forme synoptique la suc-
cession des assises tertiaires du Bassin de Paris, j'aurais désiré placer des
colonnes destinées à recevoir les équivalents de ces mêmes assises dans la
Belgique et même dans d'autres contrées. Mais ma connaissance person-
nelle des terrains de la Belgique est trop superficielle ; et les documents
écrits dont je dispose se sont trouvés insuffisants pour qu'il m'ait été pos-
sible de remplir la plupart des cases que j'avais préparées.
Quelques-uns de nos savants confrères de la Société Malacologique
pourraient peut-être entreprendre de combler une partie de ces lacunes;
ce serait un véritable service à rendre à la science. J'aurais pu moi-
même tenter d'indiquer, mais seulement pour l’éocène inférieur, les équi-
valences entre les formations du centre ou du sud du bassin et celles du
nord, grâce au Congrès géologique tenu à Mons en 1874 et aux expli-
cations données à cette occasion par MM. Cornet et Briart, qui ont fait
de leur région une étude approfondie; grâce surtout aux travaux si
38 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
remarquables de MM. Hébert et Gosselet, sur la comparaison de l’éocène
inférieur dans le Bassin de Paris, en Belgique et en Angleterre !.
On remarquera que j'ai placé les sables et les calcaires lacustres de
Rilly au-cessus et non au-dessous des sables de Bracheux; je m'appuie
pour cela sur un travail très-consciencieux de MM. Aumonier et Eck *.
Certainement, avant d’assigner définitivement aux formations dont il
s'agit une position aussi contraire aux idées reçues jusquà ce jour, il
faut attendre que cet ordre de superposition ait été confirmé par de nou-
velles études. Mais ce qui ma plus particulièrement déterminé à main-
tenir, jusqu'à plus ample informé, les couches de Rilly au niveau où
elles figurent dans le tableau, c'est la remarquable simplicité avec laquelle
elles viennent ainsi cadrer avec les formations du nord de la France et
de la Belgique. Les couches de Rilly, qui autrefois ne pouvaient être
considérées que comme une anomalie locale, trouvent ainsi leur place
parmi les formations tertiaires les plus régulières et les plus étendues ;
résultat qui, à lui seul, me paraît établir une grande présomption en
faveur de l'opinion de MM. Aumonier et Eck *. |
J'ai exposé ailleurs‘ qu'après le dépôt de la craie, une vaste dénuda-
tion avait fait disparaître une partie des terrains crétacés en attaquant
surtout les assises supérieures ; que, par suite de circonstances assez sin-
œulières et difficiles à déterminer, la majeure partie des silex de la craie
ainsi détruite n'avait pas été entrainée fort loin et était restée, sous la
forme d’amas d'une grande étendue, à la surface des couches restantes;
que, dans ces dépôts, les silex n'étaient point roulés, usés, ni altérés;
qu’un certain nombre, il est vrai, étaient brisés, mais avaient conservé
leurs arêtes parfaitement vives. Ces dépôts, dont j'ai présenté un type
dans l'argile à silex d’Allogny (département du Cher), sont évidemment
connexes du phénomène quel qu'il soit qui a mis fin à la période crétacée
et a produit la première dénudation de la craie; ils sont donc, en réalité,
intermédiaires entre les terrains crétacés et les terrains tertiaires propre-
1 Hébert. Bullet. Soc. Géol. de France. 3° série. T. II, p. 27.
Gosselet. Id. id. p. 598.
2? Aumonier et Eck, membres de la Société Géologique de France. Notice sur la consti-
‘tution géologique de la montagne de Berru. Mémoire couronné par l’Académie de Reims
en 1870.
3 Le sable de Rilly, dans les carrières où il est visible aux environs de Reims, repose
immédiatement sur la craie; mais en même temps il est situé à une altitude très-peu
_ différente du niveau supérieur des sables qui correspondent à ceux de Bracheux. Il fallait
supposer, dans le système admis jusqu’à ce jour, qu'un relèvement local de la craie avait
eu lieu entre le dépôt des couches de Rilly et celui des sables de Bracheux. Dans le nou-
veau système proposé, une colline de craie aurait existé à Rilly, antérieurement à l'un et
- l’autre dépôt. ; |
4 Bullet. Soc. Géol. de France. 3e série. T. IV, p. 230.
MÉMOIRES 39
ment dits, sans faire précisément partie ni des uns ni des autres; mais,
pour les convenances de la classification, on peut les considérer comme
constituant le premier terme de la série éocène. Il y a eu ensuite une
période de calme, et il me semble que c'est alors qu'à dû se déposer le
calcaire de Mons. Il est peu vraisemblable que ce dépôt n'ait eu lieu que
sur l’espace si restreint de la Belgique où on le retrouve aujourd'hui;
peut-être les recherches ultérieures feront-elles découvrir dans d'autres
contrées des lambeaux des formations synchroniques ; il est toutefois
probable que la plus grande partie de ceux-ci a été détruite par les phé-
nomènes diluviens qui n’ont pas tardé à se manifester en occasionnant
de nouvelles dénudations et qu’attestent les argiles à silex plus ou moins
remaniées et à silex généralement altérés, ainsi que des conglomérats de
nature variée. S'il n’est pas démontré que tous les dépôts dont il s'agit
aient été rigoureusement simultanés, du moins ils se rapportent certaine-
ment à une période de temps très-restreinte, et je n’ai pu que les ranger,
dans le tableau, sur une même ligne horizontale. A la suite de ces dépôts
clysmiens, une nouvelle et longue période, plus calme, a permis la sédi-
mentation régulière du reste de la série éocène.
D’après ce qui précède, si une coupure rationnelle devait être faite dans
l'éocène inférieur, c'est entre le calcaire de Mons et les poudingues de
Nemours qu'elle semblerait devoir être placée; ces poudingues étant la
base des étages subséquents au même titre que l'argile à silex d’Allogny
est la base de l'étage que représente le calcaire de Mons !. Quant à la ligne
séparative établie par Dumont, entre les systèmes heersien et landenien,
on peut la conserver comme repère local; mais, ainsi que la remarque en
a déjà été faite ?, elle me paraît avoir peu de valeur au point de vue d’une
classification générale.
1 On objectera peut-être que, bien que le calcaire de Mons repose directement sur le
terrain crétacé, il pourrait bien être en réalité moins ancien que je ne le suppose. Cette
objection peut être fondée ; cependant il me semble que s’il en était ainsi, le calcaire de
Mons aurait été en grande partie préservé des érosions par les terrains qui lui sont supé-
rieurs, et qu'on devrait alors le trouver fréquemment vers la base des terrains tertiaires.
? Réunion à Mons en 1874. Bullet. Soc. Géol. de France. 3° série, t. II. Voir Gosselet,
p.605, et Vanden Broeck, p. 617.
RAPPORTS
SUR
LE TRAVAIL, IDE IUM. DE COSSICGNY%
INTITULÉ
TABLEAÏU DES TERRAINS TERTIAIRES DE LA FRANCE SEPTENTRIONALE
Rapport de M. A. Rutot.
J'ai examiné avec intérêt le tableau des terrains tertiaires de la France
septentrionale, dressé par M. de Cossigny.
Je suis d'avis que le tableau représente bien, en général, les superpo-
sitions réelles qui peuvent s’observer dans le Bassin parisien, de plus, il
concorde avec les découvertes les plus nouvelles.
À l'appui de cette appréciation, je ferai remarquer notamment que les
sables, marnes et calcaires de Rilly figurent au tableau au-dessus des
sables de Bracheux, fait qui vient de recevoir une confirmation définitive,
grâce aux belles observations faites par notre collèeue M. G. Dollfus, à
Rilly-la-Montagne !.
Cela étant, j'espère que, dans l'intérêt de la science, l’auteur me per-
mettra de lui signaler une petite lacune : les tableaux comme celui qui
nous est présenté, étant surtout destinés à établir le synchronisme des
couches avec celles des pays voisins, doivent être aussi détaillés que pos-
sible et indiquer bien en évidence les niveaux ou horizons fossilifères.
À mon avis, le terme supérieur de l’éocène inférieur : Sables de Cuise,
Sables supérieurs du Soissonnais, etc., n’est pas suffisamment détaillé ; il
1 Note sur une nouvelle coupe observée à Rilly-la-Montagne près Reims, par G. Dollfus.
Présentée à la Société Géologique du Nord, le 5 juillet 1876.
MÉMOIRES | 4]
aurait dû comprendre sur trois lignes les trois horizons distincts, reconnus
dans les Sables de Cuise, surtout les trois horizons fossilifères reconnus
‘par M. Watelet et qui sont, en partant du bas : l'horizon d’Aizy, l'horizon
de Cuise-la-Motte ou de Mercin et l'horizon de Visigneux.
Au point de vue belge, ces subdivisions sont très-importantes à con-
naître, car elles correspondent à des systèmes différents de Dumont. C’est
ainsi que nous sommes en mesure de démontrer, et nous le ferons bientôt,
que notre Ypresien inférieur doit correspondre à la partie inférieure des
S'ables de Cuise, comprenant les sables siliceux à concrétions calcaires et
l'horizon d’Aïzy; que notre Ypresien supérieur, avec ses lits à Wymmulites
planulata et à Turritella edita et hybrida, correspond à l’horizon fossi-
lifère moyen de Cuise-la-Motte ou de Mercin, qui contient en abondance
les mêmes fossiles caractéristiques et qu'enfin notre Paniselien correspond
à l'horizon de Visigneux et aux sables glauconifères qui forment la partie
la plus supérieure des Sables du S'oissonnais, ce qui maintient le Paniselien
dans l’éocène inférieur et ne permet pas de le synchroniser avec le Bruxel-
lien, qui doit entrer dans l'éocène moyen.
Nous ferons la même remarque au sujet des sables de Bracheux, dont
les subdivisions devraient être de préférence : horizon inférieur de Bra-
cheux ou de la Fère et horizon supérieur de Châlons-sur-Vesles ou de
Jonchery, au lieu d’être prises dans des niveaux non fossilifères et locaux
comme les argiles de Louvil et de Clary.
En Belgique, nos couches heersiennes et landeniennes inférieures étant
marines et fossilifères, pourront de la sorte être plus facilement synchro-
nisées avec celles du Bassin de Paris.
On voit donc que dans ce cas, grâce à la nature marine des dépôts, les
subdivisions des assises peuvent être plus minutieusement raccordées.
Avant de terminer ce rapport, je crois également devoir entrer dans une
discussion au sujet de la place que doit occuper la ligne de séparation
entre l'Éocène et le Miocène.
M. de Cossigny, à l'exemple de Lyell et de beaucoup d'auteurs français,
place cette limite entre le gypse et les marnes et calcaires de Brie.
En Allemagne et en Belgique, les géologues pensent autrement et pren-
nent comme terme supérieur de l’éocène, les sables et grès de Beauchamp,
ou plutôt les marnes et calcaires à PAoladomya Ludensis.
En ne considérant que le Bassin français, une ligne de séparation est
bien difficile à tracer, car entre les sables de Beauchamp et les sables de
Fontainebleau, on se perd dans un dédale de couches d’eau douce ou d’eau
plus ou moins saumâtre, de gypse, etc., passant de l’une à l’autre et le
plus souvent localisées. Il en est de même pour le Bassin anglais du
42 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Hampshire, relativement aux assises qui surmontent l'argile de Barton
ou mieux les couches de Brockenhurst et Lindhurst.
En Allemagne, au contraire, nous voyons le grand Bassin tertiaire du
Nord commencer par des lignites, sur lesquels reposent immédiatement
des sables argileux marins, avec faune extrêmement riche et parfaitement
caractérisée. En Belgique, nous possédons le prolongement de ce Bassin,
avec les mêmes sables et les mêmes fossiles ; c'est ce que Dumont appelle
Tongrien inférieur. Au-dessus de cette base immense, nous voyons se
développer en Allemagne et en partie en Belgique, une série d’autres
couches, toutes marines, sans lacunes et qui se continue sur une grande
épaisseur, avec un facies constant et une faune se modifiant lentement au
travers de la succession des étages. Ce n'est guère qu'après le dépôt de
ces différentes assises, que s'est montrée la faune typique du Miocène,
c'est-à-dire celle des faluns de la Touraine, de Bordeaux, de Vienne et de
la partie supérieure du Bassin de Mayence.
C’est à cet ensemble de couches du nord de l'Allemagne que M. Beyrich
a donné le nom d'Oligocène et il l'a divisé en trois parties : l'Oligocène
inférieur, moyen et supérieur.
Or, dans le Bassin de Paris et dans le Bassin allemand, il existe un
horizon qui établit une concordance parfaite : l'identité des fossiles montre
que les sables de Fontainebleau correspondent au Sepéarien Thon des
Allemands, ou à l’argile de Boom et aux sables à faune marine de Bergh,
dans le Limbourg, des géologues belges ; en un mot, à l’Oligocène moyen.
Mais comme en dessous de ce terme se développe largement l'Oligocène
inférieur, c'est donc à cette formation que doit se rattacher ce qui se
trouve sous les sables de Fontainebleau, c’est-à-dire la formation gyp-
seuse.
Si, maintenant, on compare les faunes des sables de Beauchamp et de
l’Oligocène inférieur d'Allemagne et de Belgique, on voit qu'elles ont un
certain nombre d'espèces communes, ce qui les rapproche; maïs d’autre
part, alors que la faune des sables de Beauchamp est franchement éocène,
celle de l’Oligocène inférieur se rapproche plutôt du Miocène; il semble
donc, dès l’abord, que c’est entre les sables de Beauchamp et l'Oligocène
inférieur, représenté en France par la formation gypseuse, qu'il faut
placer la limite.
C’est en Belgique qu il faut chercher la confirmation évidente de cette
manière de voir. | |
Si dans notre pays nous observons l'aire géographique, occupée par le
Laekenien supérieur, qui correspond aux couches de Beauchamp, et par le
Tongrien inférieur, qui n'est que la prolongation de l'Oligocène inférieur |
d'Allemagne, on voit que, malgré un assez grand nombre d'espèces com- {
MÉMOIRES 43
munes qui prouvent que ces couches ne se sont pas déposées à long
intervalle, ces aires sont entièrement différentes, au point qu'elles n'ont
que de rares points de contact.
On voit donc qu’il y a eu entre le Laekenien supérieur et le Tongrien
inférieur un mouvement important du sol, pendant lequel le Bassin du
nord de la Frauce s’est soulevé, puis émergé, pendant que les eaux se
jetaient à l'est et envahissaient tout le nord de l'Allemagne jusqu'à la
frontière de Russie et y déposaient l’Oligocène inférieur.
C’est donc au moment de cet important phénomène, qui a changé si
complétement la configuration de l'Europe, qu'il convient d'établir une
grande ligne de séparation.
Envisagée de cette façon générale, cette modification profonde dans la
répartition des terres et des mers fait mieux comprendre l'utilité qu'il
y a de séparer nettement la période marine qui finit en France par les
sables de Beauchamp et les marnes à PAolodomya Ludensis, de la période
d’oscillations émergeant et immergeant successivement la côte, qui se
continue pendant une longue suite de siècles, jusqu'au retour des eaux de
la mer dans le Bassin de Paris où se sont déposés les sables de Fontai-
nebleau.
Telles sont les remarques que m'a suggérées l'examen du tableau de
M. de Cossigny. Comme elles sont du domaine de la discussion, je ne crois
pas devoir insister plus longtemps; aussi, pour terminer, je proposerai
à la Société l'impression du travail de M. de Cossigny, tel qu’il nous a été
présenté.
Rapport de M. Gustave Dollfus.
Un tableau bien fait vaut à lui seul un volume; c'est le résumé d’un
grand travail, c'est l'essence d’une profonde étude, et je ne comprends
guère la critique générale qui veut le proscrire. Mais aussi, comme la place
déterminée de chaque chose ne permet aucune incertitude, la netteté est
obligatoire, la pensée doit être concise, la forme abrégée; la difñculté
en devient très-grande et la réussite presque impossible.
Réunir en un seul coup d'œil toutes les couches parisiennes, les
grouper logiquement, est encore, vingt ans après le grand tableau de
Charles d'Orbigny, si remarquable à tant d’égards, une entreprise épi-
neuse ; cela vient en partie de ce que la géologie parisienne n’est dans
aucun livre, mais dispersée dans une foule de notes éparses, et plus encore
dans l’enseignement oral et les nombreuses coupes des terrains des envi-
rons. M. de Cossigny me pardonnera donc une révision critique très-
rapide de son tableau, en considérant que j'ai déjà vu et étudié par moi-
ii SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
même, sans préventions, les diverses couches tertiaires si magnifiquement
développées aux environs de Paris.
Commencçant par le bas, je lis d’abord : Argile à silex d’AlUogny (Berry).
Soit, mais pourquoi chercher si loin un ee si éloigné de la série marine,
notre chronomètre le plus parfait ?
D'après M. de Lapparent, les argiles à silex anguleux sont un 1 simple
produit d’altération de la craie par les eaux atmosphériques ; elles n'ont
donc pas d'âge précis, elles continuent à se former, elles sont de tous les
temps. Cette observation s'applique également aux sables à silex d’ Allogny,
cités à la ligne au-dessus; ils ne sont vraisemblablement qu’un produit
relavé à une époque indéterminée et variable de l'argile à silex sous-
jacente.
Continuons; je trouve sur la même ligne : Poudingue de Nemours,
conglomérat de Meudon à Coryphodon, conglomérat de Cernay près Reims.
Ce rapprochement est en effet très-probable; maïs sont-ce bien là les
dépôts tertiaires les plus inférieurs du Bassin de Paris? Il est permis d'en
douter. Sans parler du calcaire pisolithique, dont l'âge, comme tertiaire,
est encore discuté, n’avons-nous pas les sables de Bracheux, ow de la Fère,
sables de Monchenot et de Cernay, sables de Chälons-sur-Vesles, d'une part,
les marnes strontianiféres, de‘Meudon, les sables et calcaires de Rilly,
d'autre part, qui sont nettement ravinés par le conglomérat? Cette ligne
tout entière est à transporter beaucoup plus haut, à la base des Zignites.
Notre confrère aura été induit en erreur sur ce point, dans l'interpréta-
tion d’une excellente brochure de M. Eck et Aumonier, sur le mont Berru,
près Reims, dans laquelle le conglômérat de Cernay repose directement sur
la craie par suite de l'absence assez générale, au mont Berru, des sables infé-
rieurs de Monchenot, visibles seulement en peu de points (mont Thabor)
et par le facies tout spécial que présentent en ce point les sales de Rilly;
le calcaire de Rilly faisant complétement défaut.
Il en résulte que les sables supérieurs blancs d'Ostricouri, placés au
niveau de ceux de Rilly, me semblent descendus bien trop bas; quant aux
calcaires de Rilly, je ne leur vois aucune analogie avec les /ignites d'Os-
tricourt et Landen (d'Omalius).
Continuant notre lecture, nous arrivons aux lignites et argiles du Sois-
sonnaîs. Les fausses glaises d'Auteuil sont inférieures à l'argile plastique
et intimement liées à la base au conglomérat de Meudon, de même que la
partie supérieure des poudinques de Nemours est insérée dans l'argile
plastique et il n’est pas douteux qu'il n’y ait ici un ensemble matérielle-
ment démontré dans un ordre très-différent, presque stratigraphiqueinent
inverse de celui inscrit au tableau *.
1 G. Planté. Bull., Soc. Géol., de France 2e série, t. XXVII, p. 204. 1869.
MÉMOIRES 45
Je regrette, comme M. Rutot, l'absence de quelques développements de
plus dans l'é/age de Bracheux, dans celui des Zigniles dont l'horizon lacustre
intercalé aurait été intéressant à noter; d’autres lacunes sont encore
à déplorer : le éravertin de Sézanne, la marne de Dormans, le grès de
Belleu, les sables à rognons, les sables de Sinceny n'ont pas été placés.
J'arrive au Parisien d'Orbigny. Le calcaire grossier est de tradition
divisé en trois masses principales, les divisions de M. Michelot sont ee
siques depuis 1855.
On peut les figurer comme suit :
| : 40 Caïllasses sans fossiles.
9 Calcaire caillasseux à Corbules.
Calcaire à Lucines, etc. (faune en partie de Beau-
champ).
Cliquart à fossiles variés.
Banc vert (végétaux, eaux douces, etc.).
Calcaire à Cerithium lapidum.
Calcaire royal à Orbitolites complanata.
Calcaire vergelé à Terebratula bisinuata.
2 Calcaire à Cerithium giganteum.
4 Calcaire à Nummulites lævigata.
Zone de dents de squales et cailloux roulés.
Chacun de ces horizons, ayant parfois 6 et 10 mètres d'épaisseur, pos-
sédant une faune caractéristique abondante, visible quelquefois sous
plusieurs de ses aspects dans la même localité (Ex. : Grignon : Grignon-
Thiverval = calc. gross. inf.; Grignon le parc. — calc. gross. moyen,
horizon le plus riche et le mieux développé; Grignon le plateau et le
bois — calc. gross. sup. à Cerithes, etc.).
Pour les sables de Peauchamp, trois divisions très-importantes ont été
dès 1859 nettement établies par Goubert; aujourd’hui leur liaison avec
le calcaire de Saint-Ouen apparait une nécessité et on peut dresser avec
quelques variantes le tableau abrégé suivant :
Marne à Pholadomya ludensis.
Ame masse gypseuse.
Sable vert de Monceaux, à Cerith. Cordieri.
Marnes à Lyinnea longiscata.
| Calcaire à Bithinia pusilla.
Marne à Cyclostoma mumia.
| Calcaire à grès à Avicula fragilis.
Calcaire grossier supérieur. 8
(Caillasses.)
ÉOCÈNE
MOYEN. | Calcaire grossier moyen.
(Calcaire à Milioles.) |
CD À Or Où =1
Calcaire grossier inférieur.
(Caicaire glauconieux.)
Système marin
infra-gypseux.
\
Calcaire de St-Ouen.
Sable de Morteïontaine.
Calcaire à Zymnées de Ducy.
Calcaire gréseux marin de Lisy.
Calcaire à Melania hordacea.
Sable de Beauchamp à C. mutabile.
Sable du Gespel à Trigonocælia.
Sable d’Auvers à Nummulites variolaria.
Sable sans fossiles et galets.
ÉOCÈNE SUPÉRIEUR. . Horizon
de Mortefontaine.
(Sables moyens.)
(Parisien supérieur.)
Horizon
de Beauchamp.
Horizon d’Auvers.
46 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Aïnsi la faune des sables moyens, partie du sommet du calcaire grossier
s'éteint dans la base du gypse, en comprenant à différents niveaux des
horizons d'eau douce d'importance variable.
Si, à la base, un ravinement très-marqué isole les sables moyens, au
sommet, la stratigraphie n'indique aucune limite; la faune marine, quoique
mal connue, des Warnes à Lucines, les rares fossiles d'eau douce du gypse
comme la parenté des mammifères me portent à croire que la plus grande
partie du gypse s'est déposée sous l'empire des mêmes conditions d’exis-
tence. La limite à tracer dans le Bassin de Paris, puisqu'il semble y avoir
nécessité d'en placer une au voisinage de ces couches, serait à mon avis
au milieu du gypse, avant les marnes bleues dont la liaison aux #arnes
blanches à Lymnea strigosa est évidente, horizon très-intéressant, précur-
seur du calcaire de Brie et où apparait déjà fixée la faune oligocène.
M. de Cossigny donne le Cerithium Lamarckii comme caractéristique
du sable de Beauchamp; ïl veut dire C. deperditum, car le nom de
C. Lamarckii est aujourd'hui réservé à une espèce du calcaire de Beauce
un peu différente. Enfin, il auraït été intéressant d'indiquer dans le cal-
caire grossier les niveaux d’eau douce comme : Calcaire de Provins et de
Longpont.
La rapidité de ce rapport ne me permet pas d'insister sur les arnes
stratifiées supra-gypseuses à Cyrena semistriata (non marnes à Cythé-
rées), à faune de Fontainebleau, ni sur les warnes vertes à rognons stron-
tianifères sans fossiles qui les surmontent et qui sont la base du calcaire
de Brie. Observons toutefois que les #arnes vertes ou plutôt brunes à
Ostrea cyatkula, base de la molasse marine de Fontainebleau, n'ont
jamais été vues au-dessous du calcaire de Brie; il existe ici une erreur
manifeste. J'arrive aux sables de Fontainebleau, l'état actuel de nos con-
naissances permet de les développer un peu plus et indique un groupe-
ment différent pour les assises supérieures.
|
Meulière de Trappes à Æelix Ramondi.
Calcaire de Beauce à Zymnées.
Marne marine à Cardita Bazini et sable d’Ormoy.
| Marne de Beauce à Biüth. Dubuissoni et Cerithium
supérieur.
de Lamarcki.
OLIGOCÈNE . Masse des sables blancs de Fontainebleau.
Sable de Morigny à Buccinum, Pleurotoma, etc.
Sable de Jeurre à Vatica crassatina.
moyen. )
Molasse marine à Ost. longirostris.
L'insertion de la faune d'Ormoy dans les assises inférieures du calcaire
de Beauce est visible et connue au Carrefour, près d'Étampes, à la Ferté- |
Aleps, etc. Cette récurrence indique une liaison dont il faut tenir grand :
compte.
MÉMOIRES 47
C’est au sommet de l'ensemble que je viens d'indiquer, que se place la
plus importante division du Bassin de Paris, le contact de l’Oligocène
supérieur et du Miocène. C’est entre les calcaires de Beauce et la Molasse
du Gâtinais, base du calcaire à Helix de l’Orléanais, que nous pouvons
placer une division de premier ordre, car nous voyons en contact deux
faunes continentales très-différentes; et ce fait a pour moi une plus grande
valeur, il indique une plus forte discordance que la présence de deux cou-
ches marines différentes en contact. La population malacologique est
changée, et des mammifères entièrement nouveaux apparaissent brus-
quement. |
C’est au niveau supérieur du calcaire de Beauce que doit s'arrêter, selon
moi, un tableau des couches tertiaires du nord de la France; avec les
couches suivantes, nous entrons franchement dans la faune méridionale,
dans la faune miocène. |
Toute cette partie du tableau de M. de Cossigny serait donc à revoir.
Qu'est-ce que les Weulières du Saunois ? Sont-elles les mêmes que celles
de Montmorency ? que j'ai désignées dans mon petit tableau sous le nom
de Meulière de Trappes, gîte de l'Helix Ramondi, le fossile tertiaire le
plus récent du Bassin de Paris. Quant aux faluns, ils sont de plusieurs
niveaux; le crag du Cotentin est hors du cadre déjà tracé et de plusieurs
âges. Dans le Bassin de la Loire il en existe, il est vrai, un représentant
que jidentifie au crag des Bohons (Manche), à Terebratula variabilis;
_ mais C’est là un renseignement inédit dont M. de Cossigny n’a pu avoir
connaissance, le gîte de la Dixmerie près le Loroux-Bottereau n'ayant
été exploré sérieusement que l'été passé par mon ami M. Vasseur et la
situation stratigraphique au-dessus des faluns de l’Anjou à Tereb. per-
forata n'ayant pas encore été indiquée.
Je dois m'arrêter dans cette appréciation déjà trop longue, car ce serait
un volume entier à écrire si je voulais développer et expliquer toutes les
idées qui surgissent en foule devant une étude libre du tertiaire parisien.
La géologie du Bassin parisien est d’ailleurs encore sur le chantier, le
réseau des voies ferrées nouvelles qu’on construit aux environs va fournir
une quantité étonnante de faits inconnus, et on peut prévoir que des
remaniements importants de classification en pourront sortir; il serait
peut-être préférable d'attendre encore quelque temps avant d'insérer dans
aos annales le travail de M. de Cossigny, l’auteur pouvant prendre son
temps pour développer, compléter son œuvre et la mettre au niveau des
découvertes récentes.
48 _ SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
/
Ke
Rapport de M. J. Ortlieb.
Mes collècues Dollfus et Rutot ayant déjà examiné le travail de
M. de Cossigny, à différents points de vue, il me restera peu à ajouter
à leurs intéréssants comptes-rendus pour compléter l'expression des sen-
timents éprouvés par les rapporteurs sur le Tableau des terrains tertiaires
de la France septentrionale, dont la Société malacologique a bien voulu
nous charger.
Comme M. Dollfus, je pense qu’ « un tableau bien fait vaut à lui seul
un volume, c'est le résumé d’un grand travail... mais aussi la place
déterminée de chaque chose ne permet aucune incertitude » ni omission,
dirai-je encore.
Les tableaux comme celui qui nous est présenté, dit M. Rutot, « étant
surtout destinés à établir le synchronisme des couches d’un pays avec
celles des pays voisins, doivent être aussi détaillés que possible et indi-
quer bien en évidence les niveaux ou horizons fossilifères. »
À ces considérations de première nécessité, j'ajouterai pour ma part le
vœu de voir aussi figurer dans ces tableaux une évaluation des épaisseurs
des différentes formations dans les diverses régions examinées. Ces indi-
cations sont d'utiles éléments dont l'emploi judicieux permet d'intéres-
santes remarques comparatives. Leur altitude, par rapport à la mer,
serait aussi avantageusement accueillie.
M. de Cossigny a certainement cherché à satisfaire aux deux pre-
mières conditions.
Pour ne pas répéter les observations de mes collèœues, je m’attacheraïi
de préférence à un autre côté du sujet. Je vais rendre compte du paral-
lélisme fait par l'auteur entre les assises tertiaires du Bassin de Paris et
celles du département du Nord. Le titre du tableau fait du reste rentrer
ce département dans le cadre de l'ouvrage.
Sous le point de vue du département du Nord, le tableau présente
malheureusement de sérieuses omissions. Je crois devoir les signaler et
caractériser les inconvénients, les erreurs même, qui peuvent en résulter.
N'est-on pas fondé à conclure de cette lacune que la mer a abandonné
le pays des Flandres depuis le dernier dépôt inscrit au tableau, celui des :
sables à Vummuliles planulata? Ne peut-on pas déduire également que
de œrandes dénudations ont pu enlever toutes traces de couches supé-
rieures auxdits sables nummulitiques, si toutefois 1l sen était déposé?
MÉMOIRES 49
Heureusement pour la monotonie de nos plaines et pour nos connais-
sances géologiques, il n'y a aucun doute à concevoir à cet égard et d’assez
élgquents témoins sont restés debout pour attester l'évolution du sol de
notre départemènt pendant qu'aux environs de Paris, les eaux marines
et les eaux douces ont occupé plusieurs fois alternativement le pays.
Mais tout d’abord, est-il convenable de réunir le département du Nord
dans la même colonne que le Bassin de Paris? Je pense que personne ne
sera de cet avis. En considérant donc séparément le centre et le nord de
la France, l'examen du détail présentera l'avantage de nous laisser voir
très-vite qu à l’époque tertiaire il se trouvait en ces points des régions
assez différentes pour être considérées comme des Bassins distincts. Ce
n'est pas innover, Car on a presque toujours et avec raison suivant nous,
considéré le terrain tertiaire de la France septentrionale comme appar-
tenant à trois Bassins parfois plus ou moins largement en communication
entre eux, sisolant à d'autres époques pour se réunir encore et mêler
leurs eaux par des chemins différents et après avoir subi des régimes bien
opposés.
Ces Bassins sont :
Le Bassin central ou de Paris.
Le Bassin du Hampshire ou anglo-normand, à l’ouest et celui de Lon-
dres ou anglo-flamand, à l’est.
Pour dominer l'évolution géologique de ces Bassins, le moyen le plus
concis et en même temps ie plus clair est de les considérer dans un
tableau géographique rationnellement divisé. La netteté dépend de ses
divisions. Il sera ensuite aisé d'y inscrire sur une même ligne les modi-
fications horizontales d'une même formation, on doit aussi pouvoir y lire
facilement les modifications verticales en ne superposant deux dépôts qu’à
coup sûr et dans la colonne relative à la contrée même où la superposition
est démontrée.
Après ces préliminaires, parcourons rapidement le détail du travail dont
il s'agit, au point de vue spécial du département du Nord.
La superposition des diverses couches du Suessonien, considéré dans le
Bassin anglo-flamand, est exacte, mais pas assez complète. Les termes
employés sont de valeur très-inégale. Les géologues indigènes regrette-
ront, sans doute, de ne pas retrouver dans le tableau de M. de Cossigny,
les termes usités de Tyfeau de Tournai, d'Angres, etc., notre niveau fos-
silifère landénien le plus connu; la marne de Heers méritait écalement
une mention pour sa flore; l’argile d Ypres pour sa puissance. Cette omis-
sion est surtout rendue frappante par l'emploi des nouvelles subdivisions,
encore sous le seuil de la science, telles que argile de Louvil, argile du
Favril, argile de Clary, créées par M. Gosselet pour désigner différents
50 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
niveaux de l'argile landénienne. Disons, en passant, que le /ignite d'Ostri-
court ne mérite pas les honneurs d’une citation séparée du sable d’Ostri-
court; de plus, les parties tachées d’un peu de matière charbonneuse s’ob-
servent plutôt à la base qu’au sommet de l’assise (collines de Montigny,
près Douai). |
La partie supérieure du Suessonien de notre région comprend les
assises yprésienne et panisélienne. Cette dernière ne figure pas au
tableau, elle semble correspondre à l'horizon de Visigneux, c'est-à-dire à
la partie la plus élevée des sables du Soissonnais et, dans ce cas, les sables
de Mons-en-Pévèle auraient été placés trop haut. L’assise yprésienne à
été désignée dans ces derniers temps, sous le nom plus général d'argile
des Flandres ; ses subdivisions sont : l'argile d'Orchies à la base, corres-
pondant à la partie inférieure des sables de Cuise et aux lignites du Sois-
sonnais et l'argile de Roubaix synchronisée avec les sables de Mons-en-
Pévèle, mais qui pourrait bien être la zone de soudure, sous un facies
argileux, dans l’intérieur du bassin, des sables de Mons-en-Pévèle et du
Panisélien, ne formant pour ainsi dire qu'un étage dont les différents
termes ne sont bien reconnaissables que sur le pourtour du bassin. C'est
une question locale qui n’est pas encore débrouillée, mais dont on doit
connaître le sens lorsque l’on rencontre l'expression d'argile de Roubaix. Le
figuré de M. de Cossigny représente donc, dans leur ordre de succession,
les différents degrés du Suessonien supérieur de notre département; mais
les citations ne dépassent pas l'horizon des sablès de Mons-en-Pévèle. Or
nous avons déjà laissé entrevoir plus haut qu'on trouve, dans le départe-
ment du Nord, d’autres couches tertiaires plus récentes dont l’auteur ne
laisse pas soupconner l'existence.
Pour préciser, je vais rapidement les esquisser.
Au-dessus des sables fins à Nummulites, de Mons-en-Pévèle, vient une
assise formée de sables glauconieux, de tuffeau et de bancs de grès fossi-
lifères dont le contact avec les premiers s observe à Cassel, au mont des
Chats, et particulièrement dans les collines entre l'Escaut et la Dendre
(mont de la Trinité, collines de Renaix et de Grammont). En compagnie
de M. de Cossigny, nous avons vu cette formation au mont Panisel ?, c'est
le Panisélien dont l'équivalent parisien se retrouve dans les couches supé-
rieures des sables du Soissonnais, éocène inférieur par conséquent *.
L’assise du calcaire grossier est nettement représentée dans le dépar-
tement du Nord. La belle coupe classique du mont des Récollets, près de
1 Soc. Géol. de France. Réunion extraordinaire à Mons, 1874.
2 Ortlieb et Chellonneix : Collines tertiaires, page 206, et Société géologique du Nord,
1873, p, 23
Hébert. Comparaison de l'éocène inférieur, etc. Ann. Soc. Géol. Art. 4. 1874.
MÉMOIRES 51
Cassel, ne laisse aucun doute à cet égard, et sans aucune hésitation,
M. de Cossigny pourrait l'indiquer au tableau.
On voit, en effet, au-dessus du Panisélien (éoc. inf.) du mont des
Récollets, la superposition suivante, résumant tout l'étage éocène moyen
du Bassin flamand.
Argile glauconifère à Pecten corneus.
Sable fin, calcareux à l’état normal, à Num-
mue mulites planulata, var. minor.
ÉOCÈNE MOYEN. . . | Sable fin, calcareux, à Num. variolaria et à
Cerithium giganteum.
(Parisien) Sable quartzeux et grès, à Mum. lævigata.
inférieur. Id. à Rostellaria robusta 1.
(Bruxellien.) Sables glauconifères et bancs coquilliers
dits couches à Turritelles. Couches d’Ael- :
tre (base).
Paniselien.
ÉOCÈNE INFÉRIEUR . . . . . . . \ Couches du Mt Panisel. ! Sables à Num.
(Suessonien.) planulaia.
Argile des Flandres.
Le Bruxellien correspond à la base du calcaire grossier inférieur de
Paris; le Laekenien est synchronique avec le calcaire grossier supérieur
jusques et y compris les caillasses. Ces dernières correspondent à l'argile
_ glauconifère à Pecten corneus et aux sables chamois du Bassin flamand.
Voïlà pour l’éocène moyen.
Il nous est beaucoup plus facile de comprendre que le tableau soit muet
pour la période éocène supérieure du département du Nord. Cependant
il y a des indices ? qui permettent de considérer certains lambeaux de
sables sans fossiles du mont des Chats, comme se rapportant à l’éocène
supérieur. M. Ch. Barrois * vient de confirmer cette supposition en recon-
* naissant dans les sables de l’Upper Bagshot beds fossilifères du Bassin de
la Tamise, les caractères des sables douteux du mont des Chats. Ce fait
démontre que, depuis la fin de l’éocène inférieur, le Bassin de Paris et le
Bassin anglo-flamand tendent vers des destinées bien différentes, et que
le rattachement du département du Nord au Bassin anglo-flamand est
fondé et susceptible de vérification.
Nous arrivons à l’époque oligocène.
À la mer parisienne du calcaire grossier a succédé pour la deuxième
1 Rost. robusta (Rutot) était autrefois confondue avec R. ampla (Brand). Cette dernière
se trouve dans l'argile de Barton et dans le Tongrien inférieur. Voir Ann. de la Soc. Mal.
de Belgique, 1876, p. 105.
2 Soc. Géol. du Nord. T. II, p. 201. 1875.
3 Soc. Géol. du Nord. T. III, p. 84. 1876.
52 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
fois uu grand lac d’eau douce ; le département du Nord était vraisembla-
blement à l'état de terre ferme (île de l'Artois, île de la Manche) et
subissait les effets de la désagrégation et de la dénudation atmosphé-
riques. Depuis les hauteurs de l’Artois jusqu'aux collines de Bruxelles,
on ne connait aucune trace de terrain se rapportant à la période oligo-
cène. Ce n’est qu'après avoir franchi le dernier bourrelet des collines
bruxelloises, que l’on peut constater, dans les ondulations des environs
de Louvain et dans le sous-sol du Limbourg, les intéressants dépôts du
Tongrien et du Rupelien. Ces deux formations marines y sont séparées
l'une de l’autre par les couches fluvio-marines à Cyrena semistriata et à
Cerithium plicatum qui forment un horizon paléontologique si remar-
quable, en France, en Angleterre, en Belgique comme en Allemagne.
Entre l'éocène et l'oligocène, une oscillation brusque avait fait pencher
le Bassin vers l’est, tandis que le bord ouest (Pas-de-Calais, Nord, etc.)
s'était exhaussé de près de 100 mètres. Tel est le sens de la lacune dans
notre région comme dans le tableau synoptique.
Enfin, le département du Nord possède encore une dernière assise
âge tertiaire, beaucoup plus élevée dans la série. Elle est falunienne ou
subapennine, nous le saurons sans doute bientôt plus exactement. Elle
est formée de bancs de poudingue, de grès et de sables ferrugineux :
c'est le Diestien de Dumont.
Cette formation couronne le sommet des collines depuis le Blanc-Nez
(Pas-de-Calais) jusque dans le voisinage d'Anvers. Le terme Diestien
peut donc être inscrit dans la colonne relative au département du Nord,
avec les localités suivantes : Cassel, Récollets, mont des Chats et mont
Noir.
J'ai toutefois exprimé! une autre opinion qui, si elle venait à être
acceptée, pourrait rajeunir le Diestien de nos collines. Cette formation
serait alors comparable à un dépôt de transport, un fleuve par exemple,
ou plus vaguement à un diluvium particulier, glaciaire peut-être, mais
en tous les cas étranger et bien différent des sables du même nom, si
riches en fossiles, des environs d'Anvers (sables d'Edeshem) auxquels il
a été assimilé. L'âge et le mode de formation du Diestien des collines
est donc encore en question; cependant M. Gosselet admet que, stratigra-
phiquement, le Diestien des collines correspond à la zone supérieure
d'Anvers. Ce rajeunissement est un grand progrès de la question.
Telles sont les observations que nous avons cru devoir consigner au sujet
du tableau des terrains tertiaires de la France septentrionale que la Société
a bien voulu soumettre à notre appréciation.
1 Ann. Soc. géol. du Nord, III, p. 99.
MÉMOIRES 93
En résumé, si les omissions relevées font voir que le tableau est incom-
plet en ce qui concerne le département du Nord, je pense néanmoins que
ces lacunes sont aiïisées à réparer, surtout si M. de Cossigny pouvait se
décider à visiter et à parcourir notre pays et nos collections.
On voit par les rapports auxquels le tableau de M. de Cossigny a donné
lieu, l'étendue de la difficulté du travail : en effet, bien des points sont
encore du domaine de la discussion, d’autres sont depuis quelque temps
sur le chantier, d’autres, enfin, nous sont, sans doute, encore inconnus.
Néanmoins, la tentative de M. de Cossigny doit être considérée comme
un jalon de plus dans nos connaissances d'ensemble et, à ce titre, j'ex-
prime le vœu que la Société veuille bien faire connaître à l’auteur l'avis
des rapporteurs et réserver un bon accueil au tableau synoptique de
M. de Cossigny.
Extrait d'une lettre de M, de Cossigny.
Si quelques parties de mon tableau, bien que critiquées par nos col-
lègues, me paraissent plus ou moins défendables, je serais, par contre,
disposé à reconnaître, sur d'autres points, la justesse des observations qui
me sont adressées. Toutefois, chacun comprendra qu'un tableau de ce
genre qui, de l'avis même des savants rapporteurs, touche à plus d’une
question épineuse et non encore définitivement résolue, ne peut être cor-
rigé sans réflexion et d’un simple trait de plume.
En faisant part à la Société Malacologique de ce simple tableau que
j avais commencé pour moi-même, je n'ai pas eu la prétention de pré-
senter un travail magistral et définitif. Notamment, en ce qui concerne
les contrées situées en dehors du Bassin parisien proprement dit, je n’ai
pas prétendu donner des séries complètes, mais seulement faire ressortir
quelques-unes des équivalences qui m'ont paru les plus remarquables, et
poser ainsi quelques jalons propres à guider dans les études ultérieures,
54 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
ou tout au moins à servir de bases à d’utiles discussions. En définitive, |
j'ai été mû uniquement par cette pensée que la science a toujours à gagner
à la mise en commun de toutes les études, même les plus modestes et les
plus imparfaites. |
Mon but a été atteint au delà de mes espérances, puisque mon essai a M
donné lieu à trois importants rapports où sont traitées, avec une grande
clarté et avec une compétence hors ligne, plusieurs questions sur les-
quelles on trouverait bien laborieusement, dans les livres, quelques ren-
seignements incomplets.
S'il s'agissait seulement de mon tableau synoptique, je ne verrais aucun
inconvénient à ce quil soit considéré par la Société Malacologique comme
non avenu. Mais peut-être trouvera-t-on que, dans ce cas, les rapports dont
il est l’objet n'auraient plus leur raison d'être. S'ils devaient aussi rester
inédits, ce serait, à mon avis, une conséquence infiniment regrettable.
PABLEAU DES TERRAINS TERTIAIRES DE LA FRANCE SEPTENTRIONALE
PLIOCÈNE. | SUBAPENNIN. Crag du Cotentin.
FALUNIEN. Faluns de la Touraine. Argiles à meulières du Sannois.
d'Orbigny.
Marnes de l'Orléanais.
Calcaire d’eau douce et meulière de Beauce. Sables de l’Orléanais.
Molasse du Gatinais. — Calcaire supérieur de Beauce.
Calcaire inférieur de Beauce.— Meulières de Meudon et de Montmorency (près Paris) [Potamides Lamarckü Brong., Paludina Dubussoni Bouillet,
MIOCÈNE. Limnées, Planorbes, etc.]
TONGRIEN
d’Orbigny. Sables marins d'Ormoy (près Étampes) [Cardita Baxini Desh., Cytherea incrassata Desh., Lucina Heberti Deshi.].
Sablestde Fontainebleau". Masse principale des sables et des grès, généralement peu fossilifères.
Sables coquilliers de Jeurre et de Marigny (près Etampes). [Très-nombreux fossiles marins, parmi lesquels les trois ci-dessus et Cerithium
plicatum, C. terebellum, Buccimuin Gossardi, etc.].
Caleaires d’eau douce, marnes et meulières de Brie. — Calcaire de Château-Landon et de Briare.
Marnes vertes à Osvrea cyathula et O. longirostris.
Sables argileux de la Sologne, non fossilifères.
Lit marneux à Cythérées des environs de Paris.
Gypses et marnes à Paleotherium. — Travertin de Champigny (près Paris). |
Marnes et calcaires à Pholadomya Ludensis.
Caleaire d’eau douce de Saint-Ouen (près Paris) [Zimnea longiscata, Planorbis rotundatus, Cyclostoma mumia, etc. ].
PARISIEN Sables et grès de Beauchamp (Seine-et-Oise) à nombreuses coquilles marines [Cerithium Lamarckü, C. tuberculosum, ete.]. :
d’ QT
Caillasses (marnes cariées quartzifères).
Calcaire à Cérithes.
Couches à Mihiolithes.
Couches à Cerithium giganteum.
2 2 D sn AN uen To Nr 20 ee ee à OS OR DRM Us ee "2
Sables de Cuise (près Compiègne). — Sables supérieurs du Soissonnais. — Sables de Mons en Pévèle. — Argile de Roubaix [Nummulites planulatu].
Argiles et lignites du Soissonnais. — Fausses glaises d'Auteuil HQE Paris) avec lignites et coquilles d’eau douce et marines. — Argile d’Orchies [Cerihium variabile, Cyrena cuneiformis].
Aroile plastique de Meudon (près Paris).
Marnes à Eimnées de Pantin (près Paris).
supérieur .
Calcaire srossier
inférieur glauconieux | [MNummulites lœvigata].
Marnes et calcaires lacustres de Rilly-la-Montagne (près Reims) à Physa gigantea et autres fossiles d’eau douce, avec lits de ligniles. — Couches à lignites d’Ostricourt (Nord). — Grès à
végétaux terrestres de l’Artois.
Sables blanes de Rilly-la-Montagne. — Sables de Laon. — Sables supérieurs (blancs) d'Ostricourt (Nord).
Sables inférieurs glauconieux d'Ostricourt.
Sables de Bracheux (près Beauvais)avec glauconie.{ Argile de Clary (Cambraisis). Cyprina Deshayesi, Hébert. Cyprina scutellaria. [Pholadomya Koninchi].
Argile de Louvil,
SUESSONIEN.
d’Orbigny.
ÉOCÈNE.
Poudingues de Nemours. — Conglomérat à Coryphodon des environs de Paris. — Conglomérat à rognons calcaires et débris de coquilles de Cernay, près Reims. — Sables à silex d’Allogny
(Dép. du Cher). — Argiles à silex de Favril (Hainaut français).
— (En Belgique : Calcaire de Mons.) —
Argile à silex anguleux d’Allogny (Cher). — Conglomérats à silex anguleux de Louviers (Normandie). — Probablement partie des argiles à silex du département du Nord.
LISTE DES PRINCIPAUX OUVRAGES
PIPMOIRES OÙ" NOTICES
QUI TRAITENT DIRECTEMENT OÙ INDIRECTEMENT DES
BRACHIOPODES VIVANTS & FOSSILES
PAR
TH. DAVIDSON
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1849. — Notes sur quelques espèces de Leptæna du lias de France et
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1849. — Sur quelques Brachiopodes nouveaux ou peu connus. (Tbidem,
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(Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. V.)
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(Quart. Journ. Geol. Soc. of London, t. IX.)
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1855. — A few remarks on the Brachiopods. (Ann. and Mag. Nat. Hist.)
1857. — Notes sur les genres Athyris, Camarophoria, Orthesina et Stro-
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Journ. Geol. Soc. London, t. XXII.)
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1866. — Notes on recent Brachiopoda from Jamaïca. (Proc. Zool. Soc.)
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1869. — Appendix on the fossils of the carbon. limestone of Derbyshire.
(Mem. Geol. Survey.)
1872. — Description of the palæozoïic and mesozoic fossils of Queensland.
(Quart. Journ. Geol. Soc. vol. XX VIII.)
1876. — Fossils of the British Islands stratigraphicaly arranged. Part
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1876. ErxerinGz, R.-J'. — The upper deposits of mount Gambier south
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vol. XVII.)
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1856. — Fluchtiger Blick auf die Bergkalk und Jura Bildung in der
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1799. FauJas DE SaINT-Fonp. — Histoire naturelle de la Montagne de
Saint-Pierre de Maestricht.
1780. Favanne. — La conchyliologie ou l'histoire naturelle des coquilles.
1784. — Catalogue systématique et raisonné.
1819-1821. FÉRussac, DE. — Tableaux systématiques des mollusques
p. 98.
1865-1869. Fiscxer, P. — Faune conchyliologique marine du départe-
ment de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France
(Act. de la Soc. Linn. de Bordeaux 1865 et supplém. 1869.)
1869. — Description de nouveaux Brachiopodes du terrain tertiaire
moyen du sud-est de la France. (Journ. de conch. 3° série.
VOL AIX)
1870. — Brachiopodes des côtes océaniques de la France. (Journ. de
conch., 3° sér. vol. X.)
1809-1825-1829. Fiscmer DE WaLDHEIM. — Programme d'invitation à
la Société Impériale des Naturalistes de Moscou.
1830-1837. — Oryctographie du Gouvernement de Moscou.
1842. — Revue des fossiles du Gouvernement de Moscou. (Bullet. Soc.
I. des Natur. de Moscou, vol. XVI.)
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1822. FremiNG. — Philosophy of zoology, Il.
1828. — History of British animals.
1828. — Edinburgh Encyclopedy, vol. VIT.
1850. Forges, E. — Report on the investigation of British marine z00-
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1843. — Report on the Mollusca and Radiata of the Ægean sea. (Rep.
Brit. Assoc. of Sciences.) ÿ
1845. — On fossil shells collected by M. Lyell from the cretaceous for-
mations of New Jersey America. (Quart. Journ. Geol. Soc.,
VOLE) |
1856. — On the connection between the distribution of the existing
British fauna, etc. (Mem. Geol. Survey of Great Britain.)
1849. —— and Hanzey. — À History of British Mollusca.
À
Éd on à re oi
MÉMOIRES 71
1850-1851. Foster J.-W. and Wurrnev, J.-D. — Report on the geolosy
and topography of a portion of the Lake superior Land District,
in two parts.
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tion with those of England. (Leonhard und Bronn’s Neues
Jahrbuch f. Min. u. s. w. 1850, et Quart. Journ. Geol. Soc.,
vol. VII. 1851.) ù
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kablige Selskabels Forhandlingar.)
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(Bull. Soc. Sc. Nat. du Var.)
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1837. GeiniTz, H.-B. — Beitrag zur Kenntniss des Thüringer Muschel-
kalkgebirges.
1839-1843. — Charakteristik der Schichten und Petrefacten des säch-
sisch-bühmischen Kreidesebirges, und Versteinerungen von
Kieslingswalda.
1842. — Ueber Versteinerungen des Herzogthums Altenburg. (Mitth. aus
| dem Osterlande.)
1842. — Üeber einige Petrefacten des Zechsteins und Muschelkalks. (N.
Jahrb. f. Min.)
1843. — Gæa von Sachsen.
1846. — Grundriss der Versteinerungskunde.
1847. — Ueber Terebratula Jugleri. (Sachsis. Allo. Deutsch. Naturhistor.
Zeitung. Heft. 2.)
1848. — Die Versteinerungen des deutschen Zechsteingebirges.
. 1849. — Ueber die Gattung Orthothrix oder Strophalosia. (N. Jahrb. f.
Min.)
1849-1850. — Das Quadersandsteingebirge oder Kreidegebirge in Deutsch-
land.
. 1852-1853. — Die Versteinerungen der Grauwackenformation in Sachsen
und den angrenzenden Ländesabtheilungen.
_ 1857. — Ueber die Strophalosien des Zechsteins. (Zeitsch. d. Deutsch.
| Geol. Gesells., t. IX.)
1877 D
72 SOCIETÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
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vol. XXXIII.)
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Ges. Isis in Dresden.)
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1848. Gresez,, C.-G. — Gæa germanica excursoria. Deutschlands Geologrie,
Geognosie und Palæontologie.
1852. — Deutschlands Petrefacten.
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1834. — In v. Albertrs, Beitr. z. e. Mon. d. Trias.
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Déc. 1850. R
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et de l’Océanie, sous le commandement de J. Dumont-
d’Urville (fossiles par A. d’Orbieny).
1853. GRraTIOLET, P. — Les Muscles des Térébratules. (Acad. des Sc. de
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1857. — Recherches pour servir à l’histoire des Brachiopodes. (Journ. de
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1860.
186».
1821.
1825.
1847.
1848.
1850.
1853.
1859.
1339.
1842.
1860.
1844.
1857.
1854.
1860.
1774.
1742.
1853.
1866.
1842.
1855.
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GRUENEWALDT, M. von.— Ueber die Versteinerung'en der silurischen
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vol. VII.)
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des UÜrals. (Mém. acad. St-Pétersbourg, sér. 7, t. Il.)
GRÜNDLER, O. — Animal de la T. caput serpentis. (Der Naturfor-
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Museo Nicolai Gualtieri.
GUÉRANGER, E. — Essai d’un Répertoire paléontologique du dépar-
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Regents ofthe University of New-York.)
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1859. — Twelfth Annual Report of the Regents of the University ofthe
State of New-York.
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of investigations made during the years 1859 and 1860
(13th Annual Report.)
1860-1861-1862-1863. — 13, 14, 15, 16th Annual Reports of the Regents
of the University of the State of New-York.
1861 — Descriptions of new Fossiis. (Continuation of 14th Annual
Report.) |
1863. — Observations upon some Brachiopoda with reference to the
Genera Cryptonella, Centronella, Meristella and allied forms.
(Albany Institute.)
1863. — Preliminary notice of the Fauna of the Potsdam Sandstone.
1864. — Account of some new and little known species of fossils of
the age of the Niagara Group. (Printed in advance of the
18th report on the State of New-York Cabinet.)
1866. — Descriptions of some new Species of Crinoidea and other fossils.
1866. — Observations on some species of Spirifera. (Proc. of American
Phil. Soc., vol. X.)
1867. — Notice of vol. IV of the Palæontology of New-York.
1867. — New-York State Cabinet, Annual Report revised Ed.
1868. — Twentieth Annual Report of the Regents of the University of
New-York.
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among the Brachiopoda, 1871. Reprinted with addition,
1872.
1872. — Reply to a Note of M: Billings on the question of priority (Amer.
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1856. — and MErx, F.-B. — Description of new species of fossils from
the Cretaceous Formation of Nebraska. (Amer. Acad. of
Arts and Sc.)
1872. — and Wairrtep, R.-P. — Descriptions of new species of fossils
from the Devonian rocks of Iowa.
1872. — — Descriptions of new species of fossils from the vicinity of
Louisville, etc.
1867. Hazz, T. — On the relative distribution of fossils throughout the
North Devon Series. (Quart. Jour. Geol. Soc., t. XXIIL.)
1857.
1858.
1855.
1856.
1871.
1874.
1865.
18953.
_ 1856.
1858.
1866.
L 1867:
1869.
1869.
1871.
1874.
1863.
1852.
1853.
1858.
1858.
1860.
1860.
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— Recent Shells.
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Cornell University of Sciences.)
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Havuer, F. Ritter von.— Ueber die Gliederung der Trias, Lias und
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— Note sur les caractères paléontologiques de la craie de Meudon.
(Bull. Soc. Géol. France, 2° sér., t. XVI.)
— Observations sur les Calcaires à 7. diplhya du Dauphiné. (Ibid.,
t XXII)
— Deuxième note sur les calcaires à 7. diphya. (Ibid., t. XXIV.)
— Observations sur les caractères de la Faune des calcaires de
Strambers. (Bull. Soc. Géol. de France.)
— Sur les couches comprises dans le midi de la France, etc., et le
Néocomien marneux à Pelemnites dilatatus. (Ibid., t. XXVI.)
— Le Néocomien inférieur dans le midi de la France. (Ibid.
t XXE)
— Age relatif des Calcaires à 7. moravica et du Diphya Kalke ou
Calcaire à 7°. janitor et T. diphya. (Ibid. 3° sér., t. Il.)
Hezcer, C. — Horæ Dalmatinæ. (Verhand. Akad. Wissens. Wien.)
HELMERSEN, VON — On Aulosteges variabilis. (Bull. Physico-Mathé-
matique de l’Acad. Imp. de St-Pétersbourg, t. VI.)
— Üeber Aulosteses und Strophalosia (Bull. Soc. des Natur. de
Moscou, t. XI.)
— Geognostische Untersuchungen in den mittleren Gouv. Russlands
der Düna und Volga.
— Geologische Bemerkungen auf einer Reise in Schweden und
Norwegen. (Acad. I. des Sc. St-Pétersbourg, t. VI.)
— Die geologische Beschaffenheït des untern Narovathals und die
Versandung der Narovamündung. :
— Die in Angriff genommenen Steinkohlenlager des Gouv. von
Tula. (Mém. Acad. Sc. St-Pétersbourg.)
76 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
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1846-1849-1852. HERMANNSEN. — Indicis Generum Malacozoorum primor-
dia et Supplementa et Corrigenda.
1871. Hicxs. — Descriptions of new species of fossils from the Long-
mynd rocks of St-Davids. (Quart. Journ. Geol. Soc., t. XX VIL.)
1875. — On the succession of the ancient rocks in the vicinity of
St-Davids. (Ibid., t. XXXI.)
1865. — and SAzTER. — Reporton further researches in the Lingula Flags
of South Wales. (Report of the Brit. Assoc. 1865.)
1867. HipazGo, J.-G. — Catalogue des Mollusques testacés marins des
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1844. Hinps, R.-B. — Zoology of the voyage of Sulphur, vol. VII.
1802-1804-1825-1826. Hisincer. — K. Svenska Vetenskaps Academiens
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1819-1831-1837-1840. — Anteckningar i Physik och Geognosie.
1837-1841. — Lethæa Suecica seu Petrificata Sueciæ cum supplem.
1828. HoeninGxaus, J.-W. — Lettre sur quelques Productus de Visé.
1828. — Beitrag zur Monographie der Gattung Crania.
1827-1835-1850. Hozven, van DER — Handbuch der Zoologie.
1856. — Handbook of Zoology (Translated in to English by W. CLark).
1863. Hozz. — On the correlation of the several subdivisions of the inf.
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Geol. Soc., t. XIX.)
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1868. — On the older rocks of South Devon and East Cornwall. (Quart.
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1830. Horz, F. — Handbuch der Petrefaktenkunde.
1842. Homere Frrmas, D — Observations sur la 7. diphya et sur deux
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muniquées à l’Institut en 1842 et publiées aussi dans ses
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1855. — Note sur la Terebratula diphya. (Bull. Soc. Géol. de France.)
1745. Hoprx, T.-C. — Kurze Beschreibung Versteinerter Gryphiten.
1848. Howse, R. — A catalogue of Permian Fossils. (Trans. of the Tyne-
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and Northumberland. (Ann. and Mag. of Nat. Hist., 2° ser.,
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1857. Huzz. — Geology of the County around Cheltenham. (Mem. Geol.
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1854. HunrT and LoGan. — (Canadian Journal, p. 264.)
1879. Hunter. — The Palæontolosy of the Carboniferous strata of the
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1781. HüPpsx. — Naturgeschichte des Niederdeutschlands.
1873. HurTrtow, T.-W. — Catalogue of the tertiary Mollusca etc. of New
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vol. XIV, 2° ser.)
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1869. — An Introduction to the Classification of Animals (p. 27).
1858. Hynpman, G.-C. — Report on the Proceedings of the Belfast
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1861. Ives, J.-C. — Report upon the Colorado River of the West.
1856-1870. Jerrreys, J. Gwyn. — On some marine testacea of the Pied-
montese Coast. (Ann. and Mag. of Nat. Hist.).
1859. — Gleanings in British Conchology. (Ann. and Mag. of Nat.
Hist.)
1863-1869. — British Conchology, vol. II, 1863 et vol. V, 1869.
1870. — Norwegian Mollusca. (Ann. and Mag. of Nat. Hist. June
1870.) :
1870. — Mediterranean Mollusca n° 1. (Ibid. July 1870.)
1870. — Porcupine Report. (Proc. KR. Soc.)
_ 1876. — On some new remarkable North Atlantic A Dole (Ann.
and Mag. of Nat. Hist.)
1876. — Dredging Reports. (Proc. Royal Society. — Annals and Mag.
of Natur. Hist. — Nature.)
1856. JeremeJew, P. — Geognostiche Beobachtungen an den Ufern des
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1858. Jones, J. — On Rhynchonella acuta and ïts affinities. (The
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1872. Jones, T. Ruperr. — On some fossils from the devonian rocks of
the Witzenberg Flatss Cape Colony. (Quart. Journ. Geol. Soc.,
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1867. Jupp, J.-W. — On the strata which form the base of the Lin-
colnshire Wolds. (Quart. Journ. Geol. Soc., vol. XXIII.)
, 1868. — On the Speeton Clay. (Ibid., vol. XXIV.)
1870. — Additional observation on the Neocomian strata of Yorkshire
and Lincolnshire, etc. ([bid., vol. XX VI.)
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SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
1898-1864. Juxes, L.-B. — Memoirs of the Geological Survey of Ireland.
1865.
1866.
1867.
1875.
1852.
1871.
1871.
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Sheet 35, 1858; Sheet 187, 1864 ; Sheet 197, 153.
— Notes on a comparison between the rocks of the South-West
of [Ireland and those of North Devon and of rhenish Prussia.
(Proc. R. Soc. of Ireland.)
— On the Carboniferous Slates, or devonian rocks of Devonshire.
(Proc. Geol. Soc. of London.)
— Additional Notes on the Grouping of North Devon and Somerset.
JUKES-BROWNE, À.-J. — On therelations ofthe Cambridge Gault and |
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Kape, G. — Die losen Versteinerungen des Schanzenberges bei
Meseritz. |
KaysEer, E. — Die Brachiopoden des mitler und ober Devonian der
Eïfel. (Deutsche Geol. Gesells. 1871.)
— Notiz über Rhynchonella pugnus mit Farben aus dem Eifeler
Kalk. (Zeïts. d. Deuts. Geol. Gesells. 1871, p. 257.)
1872-1873. — Studien aus dem Gebiete des rheinischen Devonian. (Deut-
1875.
1859.
1859.
1860.
1864.
1865.
1846.
1853.
1854.
1856.
1835.
1846.
sche Geol. Gesells. 1872-73.)
KeepiG, W.— On the occurrence of Neocomian Sands at Brickhill,
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KezLiy, J. — On localities of Fossils of the Carboniferous Limestone
of Ireland. (Journal of Geol. Soc. of Dublin, vol. VI. 1855.)
— On the Carboniferous rocks of Ireland and chiefly the Yellow
Sandstone from the Atlantic.
— On the Grauwacke rocks of Ireland compared with those of
England. (Journal of the Geol. Soc. of Dublin, vol. IX.)
— Some remarks on the doctrine of characteristic fossils. (Royal
Soc. of Ireland.)
Ketzey, C. — The Silurian Shale of Dudley. (Trans. of the
Dudley and Midland. Geol. et Nat. Hist. Soc., vol. IT, 1865.)
KEYsERLING, GRAF A. — Wissenschaftliche Beobachtungen auf
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— Sur les Fossiles des environs de Sterlitamak. (Bull. Soc. Géol. :
de France, 2° sér., vol. I.)
— Paleontologische Bemerkungen Dorpat. (Fossiles Devoniens et
Permiens.)
— in HorMmanx. — Der Nürdliche Ural und das Küsten Gebirge, Pae
Choï.
KinG, W. — Zoological Journal, vol. V, p. 337.
— Remarks on certain genera belonging: the class Palliobranchiata.
(Annals and Mag. of Nat. Hist., vol. XVIII.)
de pe 2 7
1869.
DAS
SRE
1848
1849
1856
1859
1899
1862
1867
1868.
1868.
1871.
1873.
1874.
1860.
1861.
1862
1864.
| 1878.
À 1753.
1770.
1845.
1834
1759.
1837.
MÉMOIRES 9
— À Catalogue of the organic remains of Northumberland and
Durham.
— À Monograph of Permian fossils of England. (Pal. Soc.)
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Nat. Hist., 2%<er., vol. XVII.)
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— Notes of some perforated Palæozoic Spiriferidæ. (Geol. Mag.
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— Monographie of Spirifer cuspidatus. (Annals and Mag. of nat.
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Münster unter Mitwirking des D' Brown.
1843. — Beiïträge. Bemerkungen über den Weissenkalk.
1833. Murcaison. — The silurian system with description of fossils by
J. d. C. Sowerby.
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1872. — À Manual of Palæontology.
1874. — Report upon the Palæontology of the Province of Ontario.
1874. — Summary of recent researches on the Palæontology of the Pro-
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1850. — Prodrome de paléontologie stratigraphique.
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Conch.) |
O0
1853.
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1843.
1853.
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1830.
1851.
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des Sc. Nat., 3° sér., vol. III, 1845.)
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— Anatomy of Invertebrata. Index 1853.
— Anatomy of the Brachiopoda. (Dans l’introduction de British fos-
sil Brachiopoda de Davidson.)
— Lettre sur l'appareil circulatoire chez les Mollusques de la classe
des Brachiopodes. (Ann. des Sc. Nat., 3"° série, 1853.)
— Article « Mollusca ». (Encyc. Brit. Ed., vol VIII.)
— Article « Palæontology ». (Encyc. Brit. Ed., vol. XVIL, Part 1.)
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and Mayen. (Boston Soc. Nat. Hist.)
PAILLETTE et DE VERNEUIL. — Note sur le terrain carbonifère de Pola
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PANDER, C.-H. — Beiträge zur Geognosie des Rüssischen Reiches.
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— Remarks on Fossils collected by Phillips near Dover and Fot
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westlichen Deutschlands.
1845-1846. — Remarks on the Molluscous animals of South Italy.
(Erichson’s Archiv für Naturgeschichte, vol. X, et Quart.
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1867. — Discussion des documents géologiques fournis par la comparaison
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1867.)
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(Mélanges paléontologiques.)
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de Lemenc. (Ibid.)
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(Wiegmann’s Archiv, vol. Il, p. 220-222.)
1835. — Ueber die identität der Petrefakten des Thuringinsen und Englis-
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1843. — Das Flôzgebirge Wurtembergs.
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1831. — Enumeration and account of some remarkable natural objects of
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G. W. Tryon.)
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1842. — Annals and Magazine of Natural History, t. X, p. 210.
1860-1862. — Monograph of the genera Lingula, Orbicula and Terebra-
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1861. — Revision générale des Térébratules vivantes. (Journ. de Conch.)
1861. — À revision of the History and geographical distribution of recent
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1854. Renevier, E. — Seconde note sur la Géologie des Alpes Vaudoises.
(Bull. Soc. Vaudoise des Sc. Nat.)
1868. — Quelques observations géologiques sur les Alpes de la Suisse
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1869. — Notice géologique et paléontologique sur les Alpes Vaudoises.
(Ibid.
1848. ReqQUIEN, E. — Catalogue des coquilles de l’île de Corse.
1788. Rerz. — Nova genera Testaceorum.
1752-1781. Rerzius. — Schriften der Berliner Gesellschaft der Natur-
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Rrcater, R. — Beitrag zur Palæontologie des Thüringer Waldes.
RiGaux, E. — Description de quelques Brachiopodes du terrain
Dévonien de Ferques. (Bull. de la Soc. académique de Bou-
logne.)
— et SAUVAGE. — Description d’espèces nouvelles des terrains Ju-
rassiques de Boulogne-sur-Mer. (Ibid.)
— — Description de quelques espèces nouvelles de l'étage
Bathonien du Bas-Boulonnais. (Mém. de la Soc. académique
de Boulogne.)
RiNk, H. — De Danske Handelsdistriker 1 Nordgrünland.
. Risso, À. — Histoire naturelle des principales productions de l’Eu-
rope méridionale, t. IV.
Ritter. — Opuscula. Oryctologia Goslariensis.
RoBErT, E. — Géologie des voyagesen Scandinavie, en Laponie, etc.
Rozmer. — Die Versteinerungen des Norddeutschen Oülitischen
Gebirges.
— Die Versteinerungen Norddeutschen Kreidegebirges.
— Die Kreidebildungen Westphalens. (Verhandl. der Natur. Ver.
für Rheïn. und Westph. Jahro. 11.)
— und DEGENHART. — On palæozoïc strata in Russian Poland (Proc.
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ROEMER, C.-F. — Rheinische Uebergangegeb.
1852. RozmEr, F. — Erste Period in Lethæa Geognostica von Bronn und
Roemer, p. 251-397.
1860. — Die silurische Fauna des westlichen Tennessee.
1861. — Die fossile Fauna Ober-Silurischen Diluvial.
1863. — Geognostiche Bemerkungen auf einer Reise nach Constantinopel.
(Jabrb. für Miner. p. 513.)
1870. — Geologie von Oberschlesien mit einem Atlas von 50 die bezei-
chnenden Versteinerungen.
1843. Rozmer, F.-A. — Die Versteinerungen des Harzgebirges.
1850-1852-1855. — Beiträge zur geologischen Kenntniss des Nordischen -
Harzgebirges.
1858. Rocers. — Geolosy of the State of Pensylvania.
1848. RouauzT, Marre. — Sur la composition du test des Trilobites et
Brachiopodes. (Bull. Soc. Géol. France, 2"° série, t. VI.)
94 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
1850-1851. — Note préliminaire sur une nouvelle formation découverte
dans le terrain Silurien de la Bretagne. (Bull. Soc. Géol. de
France, 2% sér. &. ViL\ettV”)
1847. Rouizzier, C. et Vossinsxy, AL. — Etudes progressives sur la
paléontologie des environs de Moscou. (Bull. Soc. des Natu-
ralistes de Moscou.) :
1847. — Second supplément à l’expédition de la coupe géologique des
environs de Moscou. (Ibidem t. XX.)
1705. Rumpaius. — Amboinsche Rariteskamer.
1847. RycKkHoLT, P. DE — Mélanges paléontologiques, 1° et 2° parties.
(Mémoires de l’Acad. Royale des Sc. de Belgique, t. XXIV.)
1852. — Notice sur le œenre Terebrirostra, d’Orb.
1860. Sæmanx et TriGer. — Sur les Anomia biplicata et vespertilio de
Broccht. (Bull Soc. Géol France 22/0 6520)
1849. Sazter, W. — On the fossils from the limestone of the Stincher
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1852. — On the fossileferous beds of North Wales. (Report of the British
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1853. — On Arctic Silurian Fossils (Quart. Journ. Geol. Soc. of London,
vol. IX.)
1861. — Geological Neighbourhood of Edinburgh. Appendix : the list of
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1865. — On the fossils of North Wales(Mem. Geol. Survey of Great Britain.)
1873. — À catalogue of the collection of Cambrian and Silurian fossils in
Cambridge Museum.
1854. — and AveLiNe. — On the Caradoc Sandstone of Se (Quart.
Journ. Geol. Soc. of London, vol. X)
1861. — — On fossils from the High Andes. (Ibid. vol. XVIT.)
1863. — — On the upper old red Sandstone and upper devonian Durs.
(Ibid. vol. XIX.)
1864. — — On the fossils on Budleigh Salterton. (Ibid. vol. XX.)
1865. — and BLanrorp, H. — Palæontolosy of Niti in Northern Hima-
laya. Calcutta 1865.
1867. — and Hioks, H. — On a new Lingulella from the red lower Cam-
brian rocks of St-Davids. (Proc. of the Geol. Soc. of London,
vol. XXIII.)
1845. SaxpBerGEer, G. — Die erste Epoche der Entwickelungs geschichte
des Erdkôrpers.
1855. — Untersuchungen über den inneren Bau einiger rhemischen Bra-
chiopoden. (Akad. der Wissens.)
1855. — Die Brachiopoden des Rheïnischen Schichtensystems in Nassau.
MÉMOIRES 95
1850-1856. — und SanpserGer, F. — Systematische Beichreibungen
und Abbildungen der Versteinerungen des Rheinischen
Schichtensystems.
1865. Sars, O. — Om de i Norge forekommende fossile Dyrelevninger
fra quartærperioden, etc. (Bitrag til ver Faunas Historie.)
1833. Scaccar, À. — Osservazioui zoologiche.
1853. ScHaurotTx, K.-F. — Ein Beitrag zur Fauna des deutschen Zechs-
teingebirges. (Akad. der Wissensch. in Wien.)
1854. — Ein Beitrag zur Palæontologie des deutschen Zechsteingebirges.
(Deuts. Geol. Gesells.)
1855. — Uebersicht der geognostichen Verhältnisse der Gegend von
Veconaro in Vicentinischen. (Akad. d. Wissensch.)
1856. — Ein Neuer Beitrag zur Palæontologie des deutschen Zechstein-
gebirges. (Deutsche Geol. Gesell.)
1857. — Die Schalthierreste der Lettenkohlenformation des Herzogthums
Coburg. (Deutsch. Geol. Gesells.)
1859. — Kritisches Verzeichniss der Versteinerungen der Trias in Vicen-
tinischen. (Akad. d. Wissens.)
1865. — Verzeichniss der Versteinerungen im Herzogthum Naturalien
| Cabinet zu Coburg.
1716. Scueucazer, J.-J. — Museum diluvianum.
1746. — Naturgeschichte der Schweizerland.
1752. — Helvetiæ Historia naturalis.
1863. ScHLoenBACH, U. — Ueber den Eisenstein des mittleren Lias im
Nordwestlichen Deutschland (Zeitsch. der Geol. Gesells. t XV.)
1866. — Beiträge zur Palæontologie der Jura und Kreideformation in
Nordwestlichen Deutschland. (Dunker Palæontographica.)
1867. — Ueber die Brachiopoden der Norddeuschen Cenomanbildungen.
(Band I Heft 3 der geognostisch-paläontologischen Beiträge
von Benecke, Schlünbach und Waagen.)
1868. — Die Brachiopoden der bühmischen Kreïde. (Pal. Mittheilungen.)
1869. — Bemerkungen über den Brachialapparat von T. vulgaris.
(Verhandl. d. K. K. Geol. Reichsanstalt.)
1809. ScaLoraerM, E. von — Brief an Karsten (Naturf. Freunde in
Berlin, t. IV.)
1813. — Leonhard’s Mineral Taschenbuch, t. VII.
1816-1817. — Beiträge zur Naturgeschichte der Verstein. in geognostis-
cher Hinsicht. (Denksehrift. der K. Akad. der Wissess. zu
München, t. 6.) |
1820. — Die Petrefactenkunde, etc.
1820. — Petrefacten-Sammlung Erste Abtheilung, das Thierreich.
1822-1823. — Nachträge zur Petrefactenkunde,
96 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
1832. — Systematisches Verzeichniss der Petrefacten. (Sammlung des
verstorben Wirklichen geh. Raths Goth.)
1868. —— Ueber die Norddeutschen Galeriten-Schichten und ihre Brachio-
poden-Fauna. (Akad. der Wissensch.) .
1866. ScaLüTer. — Teutoburger. Wald bei Altenbeken (Zeitschr. d.
Deutsch. Geol. Ges. Bd. XVIIT.)
1846. Scamior, F. — Petrefacten Buch.
1854-1855. — Die neuesten Untersuchungen über die Brachiopoden. (Zeits-
chrift für gesammten Naturwiss. 1854, et Ann. and Mag. of
Nat. Hist. 2" ser. t. XVI, 1855.)
1858. — Silurische Formation von Ehstland, Nord Livland and Oesel.
(Archiv. für die Naturh. Liv. Ehstl. Bd. 2.)
1875. — Einige Bemerkungen über die Podolischgalixische Silurformation
(Akad. d. Wissensch.) |
1853. Scaxur, S. — Beschreibung Eifeler Brachiopoden. (Palæontogr.
von W. Dunker und H. v. Mayer.)
1867. SCHRENCK, L. von — Mollusken des Amur Landes.
1854. Scxrenk, A.-L. — Reise nach dem Nordosten des europäischen
Russlands.
1775. SCHROETER, J.-S. — Von dem innern Bau der Gryphiten. (Journ.
für die Liebhaber des Steinr., t. Il, p. 323.)
1779. — Lithologisches real und Verballexicon.
1777-1785. Scarôrer, S. — Die Terebratuliten (Espèces dévoniennes).
. (Abth. Naturgeschichte 1777. Leth. Lex. 4. 1785.)
1817. SoaumacHEer. — Essai d’un nouveau système des habitudes des
Vers.
1820. ScaweiGGEer. — Naturgeschichte.
1759. Scrcra, A. — De corporibus marinis.
1853. Sen@wick, À.— On a proposed Separation of the so called Caradoc-
Sandstone into two distinct groups. (Quart. Journ. Geol. Soc.
of London. vol. IX.)
1837. — and Murcxison, R. — On the physical structure of Devonshire.
(Trans. Geol. Soc. of London, vol. V, 2" ser.)
1864. SezBacx, V. — Hannover Jura.
1865. SEGUENZA, G. — Brevi cenni di ricerche geognostiche e organo-
grafiche intorno ai Brachiopodi terziarii delle rocce Messinesi.
(Ann. dell’Accad. degli aspiranti naturalisti di Napoli. sér. IT,
vol. V.) |
1865. — Paleontologia Malacologica dei Terreni terziarii del distritto di
Messina. Brachiopodi.
1866. — Intorno ai Brachiopodi Miocenici delle provincie Piedimontesi.
(Ibid. sér. II, vol. VI.)
MÉMOIRES | 97
1868. — La formation Zancléenne ou recherches sur une nouvelle for-
mation tertiaire. (Bull. Soc. géol. France. 2"° sér. t. XXV..)
1870. — Dei Brachiopodi viventi e terziarii publicati dal O. S. Costa nell
Bull. Mal. Ital. 1870.
1870. — Sul antica distribuzione geographica di talune specie malacolo-
giche viventi. (Bull. Malac. Ital.)
1871. — Brevi nota intorno le formazioni primarie e secondarie della
Provincia di Messina. (Bollet. R. Comitato Geol. d’Ital.)
1871. — Studii Paleontologici sui Brachiopodi terziarii dell’ Italia meri-
dionale. (Bull. Malac. Ital.)
1854. SEMENOw, P. — Ueber die Fossilen des Schlesischen Kohlenkalkes.
(Zeits. Geol. Gesells.)
1863. — und Mürrer, V. von — Ueber die oberen devonischen Schich-
ten des mittleren Russlands. (Bullet. Acad. Sc. St-Peters-
bourg, t. VII, p. 227.)
1859-1864. Semper, ©. — Sur l’animal de la Lingule. (Zeitschrit für
wissenschaftliche Zool. t. II, 1859 ett. XIV, 1864.) .
1865. SHALER. N.-S. — List of the Brachiopoda from the Island of Anti-
| costi, etc. (Mus. of Comparat. Zoülogy.)
1876. — On the fossil Brachiopods of the Ohio Valley.
1847. Sxarre, D. — On Trematis, etc. (Proc. Geol. Soc. of London,
vols Ni) | | |
1848. — Report on the fossil remains of Mollusca from the Palæozoïc
formation of the United States. (Quart. Journ. Geol. Soc.
t: IV)
1849. — On the Geology of Oporto. (Ibid. t. V, p. 143.)
1850. — On the secondary district of Portugal with lias on the North of
the Tages. (Ibid. t. VI.)
1853. — Descriptions of new species of Zoophyta and Mollusca from
Portugal. (Ibid. t. IX.)
1853. — Note on the Fossils of the Boulonnais. (Ibid. t. IX.)
1854. — On the age of the fossiliferous sands and gravels of Farringdon.
(Ibid. t. X.)
1870. SHaARPE, S. — Oolites of Northamptonshire. (Proc. Geol. Soc.
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1873. — Idem part. 2. (Ibid. t. XXIX.)
1858. Saumarp, B.-F. — Notice of new Permian fossils of New Mexico
and Texas. (Trans. Acad. sc. of S'-Louis, t. 1, p. 290.)
1858. — Observations on the geological Formations of the country bet-
ween the Rio Pecos and the Rio Grande. (Trans. Acad. Sc. of
St-Louis, t. [.)
1858, — Permian Fossils. (Ibid. t. I, p. 113.)
98 SOCIÉTÉ MALACOLGIQUE DE BELGIQUE
1859. — Notice on new fossils from the Permian strata of Texas and New
Mexico. (Ibid. t. I, p. 387.)
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1866.
1870.
New édition 1875.
ZmiszNer. — Geologie de Latwegs pojecia Zestoson nowe lub L
Needskladone opisane etc. (I Heft.)
ZeuscHNER. — Mémoire sur le Tatra.
— Ueber Terebratula diphya. (Wiener Gesavun. Abhandl. t. II.)
— Beschreibung einer neuer Rhynchonella genann R. os
(Akad. d. Wissenschaften.)
— Palæontologische Beitrage sur Kenntniss der weissen Jura-
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— Geologische Beobachtungen aus dem central Apenine.
ZistEeN, C.-H.-V. — Versteinerungen Würtembergs.
ZitreL, K.-A., Hower und Suess. — Fossil Mollusca und Echini
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bratuliden. (Palæont. Dunker und Zittel Band XVII.)
MONOGRAPHIE
DU
Genre SINUSIGERA, d'Orb.
PAR
ALFRED-E. CRAVEN
(PLANCHES IT, IIT, IV)
— SÉANCE DU 7 MAI 1816 —
D'Orbigny décrivit en 1846, dans le volume V (Moluscos) de l’ÆZis-
toria politica y natural de la Isla de Cuba de Ramon de la Sagra, une
curieuse petite coquille pélagienne à laquelle il donna le nom de Sinusi-
gera cancellata. Klle se trouve figurée pl. 23, fig. 7 à 9. La diagnose du
æenre Sinusigera se trouve dans la page 241 du livre, et à la page 108 on
retrouve le Sinusigera dans une liste de Pectinibranchiata, dans la famille
des Puccinide entre les genres Columbella et Planaxis. L'auteur annonce
qu'il range provisoirement son nouveau genre près des Vussa, à cause de
l’épaississement de la bouche; il fait en même temps remarquer qu'il
s'éloigne de tous les autres Puccinide par l’étroitesse de son ouverture.
En 1852, lé professeur E. Forbes décrivit sous le nom de CAeletropis
Huxleyi une autre petite coquille pélagienne, assez différente du Sinuwsi.
gerà canceilata (4 Orb.), mais qui présentait les mêmes caractères dans la
disposition de l'ouverture. Cette coquille est décrite dans le volume IT du
106 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
« Voyage of the Rattlesnake » de Macgillivray, p. 385 ; elle est figurée î
pi TI, He nvr
L'auteur dit que le C. Æuxleyi al’aspect d'un Turbo en miniature,
mais le considère comme étant probablement un ptéropode. Il ajoute que
cette curieuse coquille pélagienne éclaircira peut-être la véritable nature
et les habitudes de plusieurs types paléozoïques.
MM. H. et A. Adams établirent, en 1853, la famille des Mucgillivrayide
pour recevoir les genres Sinusigera et Wacgillivrayia, ainsi que quelques
autres mollusques pélagiens.
En 1855, John D. Mac Donald publia dans les « Philosophical Trans-
actions of the Royal Society » une notice sur l'anatomie du Macgillivrayia
pelagica (Forbes) et du Cheletropis Huxleyi (Forbes) et dans laquelle il
propose la formation d'un nouveau genre de Gastéropode.
Ce travail, ainsi qu'un supplément ajouté par l’auteur peu après, se
trouve inséré dans le tome 145 des Phil. Trans. pp. 289-293 et 295-297.
La planche XVI du volume sert à illustrer ces deux notices.
Plus tard, le D' Gray désigna sous le nom de Séruthiolaria macro-
scopica,une petite coquille assez voisine du ©. Auxleyi et qui fut recueillie
pendant le voyage du «Blossom » dans l'océan Indien. C’est cette espèce
qui fut décrite plus tard par A. Adams sous le nom de S'inusigera glabra.
Dans une notice publiée, en 1857, dans les « Annals and Magazine of
Natural History » (vol. XIX dela 2°série, pp.461-463), A. Adams annonce
avoir recueilli,dans le filet de surface, deux espèces de S'inusigera, toutes
deux différentes du S. Zuxleyi (Forbes).
Voici ce qu’il en dit: « L'une de ces coquilles est d’une couleur brun
« rougeûtre foncé ; elle présente une spire élevée et est carénée sur le
« dernier tour. L'autre espèce est d’une couleur rosée ou de chair; elle
« est beaucoup plus globuleuse que l'autre. Les deux espèces sont fine-
« ment réticulées. Je regarde l'espèce à coloration foncée comme étant
« l'espèce décrite en premier lieu pard'Orbigny : le Sinusigera cancellata.
« Je dédie l’autre espèce à ce célèbre et consciencieux naturaliste. (S'inu-
« sigera d'Orbignyi (À. Adams).
« L'animal si bien décrit et figuré par M. Mac Donald n’est nullement
« craintif. [Il semble se servir de ses bras céphaliques pour la reptation
« qui s'opère la tête en bas, un peu à la manière d'un Octopus. Ces mêmes
« bras remplissent également les fonctions de bras tentaculaires, attra-
« pent et retiennent les petits crustacés dont ces mollusques se nourris-
« sent. |
« Le genre Sinusigera appartient à la famille des Wacgilivrayide
_ « établie par mon frère et moi dans notre « Genera of Mollusca ». Cette
« division paraît cependant différer assez des autres Hétéropodes pour
MÉMOIRES 107
« constituer un sous-ordre spécial et distinct, qui pourrait être nommé
« Prachiocephala. »
Le même auteur décrivit en 1858, dans le vol. [° de la 3° série des
« Annals and Magazine of Natural History» (pp. 125-126), trois nouvelles
espèces : les S'. vitrea, 5°. trochoïdes et S'. glabra. Il n'en donna toutefois
que les diagnoses sans figures ni descriptions détaillées.
Il en est de même pour deux autres espèces : les S', fusoïdes et S'. bicari-
nata qu'il décrivit tout aussi sommairement dans le vol. VIII (1861, p. 402)
de la même publication.
Les espèces connues jusqu'ici s'élèvent donc au nombre de huit. Ce
sont: ©. cancellata d'Orb., S. Æuzxleyi Forbes, S. d'Orbignyi À. Adams,
S. vitrea À. Adams, S. érochoïdes A. Adams, S. glabra À. Adams,
S'. fusoides À. Adams et S'. bicarinata À. Adams.
Le Séruthiolaria microscopica du D' Gray est vraisemblablement le
S'. glabra et, d'après ce que A. Adams dit à ce sujet, il serait peut-être
bon de conserver le nom de #äicroscopica qui a la priorité.
Dans son « Manual of Mollusca » , S.-P. Woodward dit, mais sans donner
aucune citation, ni surtout aucune preuve à l'appui de ce quil avance,
que les Cheletropis représentent l’état jeune de mollusques gastéropodes
appartenant à la famille des Wuricide.
Le D* Chenu, dans son « Manuel de Conchyliologie », place provisoire-
ment le genre Cheletropis-Sinusigera dans la famille des Wacgillivrayide
parmi les Hétéropodes.
. Tel est, en résumé, l’état actuel des connaissances sur ce groupe curieux
et intéressant de petites coquilles pélagiennes.
Ayant eu le bonheur, pendant mes voyages en mer, de recueillir un
grand nombre de Sinusigera appartenant à seize espèces distinctes, dont
douze soptentièrement nouvelles, je crois utile, non seulement de faire con-
naître les résultats de mes recherches, mais encore de réunir dans un
travail monographique les observations, diagnoses et descriptions publiées
antérieurement, de facon à obtenir un travail d'ensemble sur les coquilles
composant l'intéressant groupe des Sinusigera.
Je profiterai encore de cette occasion pour essayer de prouver que les
coquilles du genre S'inusigerasont bien adultes et non l’état embryonnaire
d'autres formes connues, ainsi que le pensent divers naturalistes.
Si la publication de ce travail n’éclairait pas la question d’une manière
suffisante, j'espère que les planches ci-jointes seront utiles aux naturalistes
faisant des dragages sur la surface de la mer et qu’elles leur permettront
de distinguer, plus nettement qu’il n’était possible de le faire jusqu'ici,
. les différentes espèces que l’on rencontre dans les filets. En admettant
même que les Sinusigera fussent l'état embryonnaire d’autres mollusques,
108 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
il est utile de bien connaître cet état, et nos planches serviraient alors à
élucider les rapports de l’état embryonnaire avec la forme adulte.
Mes devoirs comme officier à bord des navires dans lesquels j'ai recueilli
ces mollusques ne me permettaient guère de travailler autant que je l’au-
rais voulu. Je regrette surtout de n'avoir pu m'occuper que fort peu de
l’organisation de l'animal.
Mac Donald à heureusement pu faire des recherches minutieuses sur
l'anatomie d’une des espèces du genre (le S. Æuxleyi) et ses observations
ont été confirmées par A. Adams. |
Les filets que j'employais pour recueillir les petites coquilles pélagiennes
étaient composés d’une toile très fine et non d'étamine.
Les êtres les plus microscopiques ne pouvaient donc échapper aux
recherches : mais la résistance de l'eau étant alors considérable, j'ai dû
rendre mes filets très petits et je ne pouvais recueillir autant de mollus-
ques pélagiens de grande taille : Ptéropodes, etc., que si j'avais constam-
ment employé des filets en étamine.
Ma collection de Ptéropodes étant déjà très considérable, je ne me suis
occupé, pendant deux années de voyages en mer, que de la récolte des
êtres pélagiens microscopiques. Mes peines ont été récompensées par la
capture d’une énorme quantité de mollusques, de foraminifères, de radio-
laires, de crustacés, etc.
Les Sinusigera formant un groupe bien distinct parmi ces captures,
j'ai commencé par eux mes études.
Avant d'aborder la description des FOR SE je crois utile de résumer
en quelques mots les rares observations que j'ai pu faire sur les habitudes
de ces curieux petits êtres.
Les S'inusigera sont, suivant mes observations, des êtres essentielle-
ment pélagiens ; comme beaucoup de Ptéropodes, ils vivent en troupes, à
la surface, dans la haute mer. Ils paraissent aimer le soleil et ne se mon-
trent que rarement la nuit; la plupart des Ptéropodes préfèrent, au con-
traire, le crépuscule, certaines espèces même les nuits obscures.
Il m'est souvent arrivé de prendre en même temps dans mes filets une
vingtaine d'exemplaires d’une même espèce de Sinusigera, puis plus un
seul individu pendant plusieurs heures.
Après avoir rappelé les caractères génériques du groupe des Sinusigera,
je vais maintenant donner la description détaillée de chacune des espèces
que j'ai rencontrées dans le cours de mes recherches; je reproduirai
ensuite les diagnoses données par M. A. Adams pour d'autres formes non
rencontrées par moi et je terminerai par la discussion de la question de
savoir si les Sinusigera sont des coquilles adultes où l’état jeune ou lar-
vaire de coquilles gastéropodes ou autres.
Mr
MÉMOIRES 109
SINUSIGERA (d’Orb.).
Synonymie. STRUTHIOLARIA pars (Gray).
CHELETROPIS (Forbes).
Coquille spirale, turbinée, dextre ou sénestre, imperforée, généralement
munie de plusieurs carènes. Ouverture ovale, canaliculée antérieurement
dans la plupart des espèces. Bord externe épaissi, ordinairement réfléchi
et muni ou d’un lobe ayant une échancrure de chaque côté ou de deux
. lobes en forme de crochets. Coloration variable, généralement vive à l’état
frais, ne se conservant pas avec toute sa fraicheur après un certain temps
d'exposition à la lumière ou même peu de temps après la récolte.
Opercule toujours mince, vitré, très variable de forme dans les diffé-
rentes espèces, étant tantôt spiral ou sub-spiral, tantôt à croissance con-
centrique.
Animal (celui du #7! Hualey yi seul est connu. Voir sa description donnée
par Mac Donald).
SINUSIGERA HUXLEYI. #orbes.
PMP EN en Ces
Synonymie : CHELETROPIS HUXLEvI. Forbes.
Longueur 0,055 inches — 1""383.
Largeur 0,043 — — ]1=#"081.
Cette espèce, presque toujours prise pour le type du genre, est bien
_ connue; mais la plupart des figures données par les auteurs ne montrent
pas suffisamment les particularités de l'ouverture, si importantes dans le
genre S'inusigera.
La coquille a été décrite pour la première fois en 1851, par le profes-
seur Forbes, sous le nom de Celetropis Huxleyi. MM. H. et A. Adams
ont cru pouvoir l'identifier avec le S'éruthiolaria microscopica du D’ Gray;
mais je ne puis partager cette opinion, la taille et les caractères du
Microscopica suffisant à distinguer facilement les deux formes, ainsi qu’on
le verra plus tard.
L’anatomie du 9. Æuxleyi a été faite avec beaucoup de soins par
M. Mac Donald et publiée dans les eo transactions de 13865,
pages 289-293 et 295-297.
110 . SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Coquille. — Coquille un peu bombée, dextre, vitreuse, demi-transpa-
rente, ouverture semi-ovale, canaliculée à la base, de hauteur égale à
environ la moitié de la longueur totale de la coquille. Spire légèrement
surbaissée, composée de 4 1/2 tours, dont le dernier est muni de deux
carènes, les autres ne montrant que la carène supérieure.
La carène supérieure, rapprochée de la suture, porte une série de petits
tubercules allongés dans le sens transversal; l’inférieure présente trois
cordons longitudinaux disposés à intervalles inésaux dont les deux pre-
miers sont séparés par une ligne de fines granulations.
La suture, linéaire, porte une quantité de petits tubercules serrés, qui
se rattachent, à ia partie supérieure de l’ouverture, à la carène inférieure,
laquelle vient s'éteindre dans le crochet médian. La columelle, légère-
ment tordue, est recouverte de granulations disposées en lignes spirales
parallèles. |
Le bord externe de l'ouverture est muni de deux expansions en gout-
tière dont l’inférieure, plus petite, est située près du canal. La supérieure
est placée au milieu du bord externe, qui est épaissi et réfléchi entre la
suture et le crochet supérieur, ainsi qu'entre celui-c1 et le crochet infé-
rieur.
La teinte générale de la coquille est d’un gris bleuâtre ; l’espace compris
entre les deux premiers cordons de la carène inférieure, la suture, le bord
externe et la columelle sont colorés en brun rougeâtre plus ou moins vif.
Opercule. — Sub-quadrangulaire, à accroissements excentriques,
développé autour d’un petit nucleus spiral situé près de l'angle inférieur.
Il ressemble beaucoup à l'opercule des Atlanta et paraît très fragile.
J'ai reproduit, fig. 2, d, d'après MM. FH. et À. Adams, l’opercule de
cette espèce; ce dernier ne paraît pas conforme à la description, attendu
qu’il ne montre pas le nucleus spiral.
Localités. — Deux exemplaires du S. Huxleyi ont été recueillis par
moi dans l'Atlantique septentrional, lat. 32° N., long. 19 1/2° O. du
méridien de Greenwich". |
Mac Donald a recueilli cette espèce en abondance dans le détroit de
Bass et dans l'Océan Pacifique méridional, entre Sydney et «Lord Howe’s
Island ».
1 Ayant à mentionner souvent des longitudes dans ce travail, je ferai remarquer une
fois pour toutes qu’elles sont calculées sur le méridien de Greenwich. Pour les réduire au
méridien de Paris, il suffit d'ajouter 2 1/30 aux longitudes Ouest et de déduire 2 1/3 aux
longitudes Est,
MÉMOIRES qe
SINUSIGERA RETICULATA. Craven.
DD 60 97240:
Longueur 0,026 inches — 0",654.
Largeur 0,017 — — 0®",428.
Coquille.— Coquille un peu bombée, dextre, d'apparence solide, sommet
aigu, spire composée de 5 à 5 1/2 tours ; ouverture arrondie, aussi large
que longue, représentant un peu plus du tiers de la hauteur de la coquille.
Les tours de spire sont arrondis, un peu globuleux et sont couverts
d'une série de côtes transversales rapprochées, dont les intervalles sont
remplis par un grand nombre de stries longitudinales très serrées, croi-
sant les premières et donnant à la surface une apparence réticulée.
La partie inférieure du dernier tour est privée de côtes transverses,
mais porte une série de cordons spiraux parallèles obscurément denticulés.
La suture est simple et linéaire, bien accentuée; la columelle est
arquée, épaissie et recourbée à la base. Le bord externe de l'ouverture,
très mince, transparent, est muni d’un appareil en forme d'aile présentant
deux échancrures.
L’échancrure supérieure part de la suture et offre ie sinus avant
d'arriver au bord de l'appareil aliforme.
L’échancrure inférieure, très simple, commence dans l’appareil aliforme
et se prolonge jusqu’à la base de la columelle.
La coloration générale est d’un brun foncé uniforme ; l'appareil ali-
forme est transparent et d’une légère teinte bleuâtre.
Opercule. — Spiral, très mince, transparent, composé de 2 tours,
portant une strie médiane. Cet opercule rappelle celui des Spirialrs.
Localités. — J'ai recueilli une grande quantité d'exemplaires de cette
espèce dans l'Océan [Indien et près du cap de Bonne-Espérance :
Lat. Long. Lat. Long. Lat. Long.
920 5. — 300 E. 340 S, — 320 E. 390 S. — 220 E.
110$. — 80° E. OMS IE SUTIEE 4° N. — 80 1/22 E.
50 N. — 79° E. 80 N. — 16 1/2 E. 140 N. — 86° E.
180 N. —723/4E
J'en ai également rencontré près de Allippey et de Cochin, sur la côte
occidentale de l'Hindoustan.
Les mesures micrométriques prises sur de nombreux exemplaires ont
démontré une grande constance dans la taille. Les différences constatées
ne dépassent pas les dimensions données de 0""075.
112 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
SINUSIGERA PERVERSA. Craven.
PLAN ot 2e bc:
Longueur 0,037 inches — 0"",930.
Facseur, (DONNEES DRE A7S
Coquille. — Coquille allongée, sénestre, mince et fragile; sommet
aigu. Tours de spire au nombre de 8 environ, s’accroissant graduelle-
ment, le dernier tour n'étant guère plus grand que l'avant dernier.
Ouverture petite, irrégulièrement ovale, plus longue que large, canali-
culée à la base. Les tours sont ornés de 3 carènes dont l'inférieure,
peu marquée, se perd dans la suture. La surface de la coquille est cou-
verte de nombreuses côtes transverses, croisant les carènes et donnant à
la coquille, nettement cancellée, des contours anguleux. Les côtes trans-
verses ne descendent pas en dessous de la carène inférieure et la base de
la coquille porte des stries longitudinales, contournant la columelle.
La carène inférieure est composée d’une ligne de nodules circulaires et
contigus, assez saillants et bien prononcés. La columelle est fortement
arquée ; le bord externe, mince et non réfléchi, est armé vers le milieu
d’un lobe en forme de crochet courbé en dedans.
La coquille est d’une coloration brune uniforme, variable d'intensité,
mais généralement très accentuée.
Cette espèce est facilement reconnaissable à cause de son caractère de
croissance sénestre qui lui est propre et qui ne se présente dans aucune
autre espèce. Par la forme très simple du bord externe, elle caractérise
moins le genre que la plupart des autres espèces. J’ai rencontré une
variété dans laquelle la carène médiane manquait sur le dernier tour.
Opercule.— Opercule à croissance spirale; transparent et très mince,
composé de plusieurs tours de spire.
Localités. — J'ai rencontré un très grand nombre d'exemplaires de
cette espèce dans la mer des Indes, où elle paraît très commune.
Lat. Long. Lat. Long. Lat. Long.
1108. — 80° E. 10N — 820 €. A AJ2ON. — 8DE.
20N. , — 841 E. 20/N: — 81 1/2 E. 41 1/20 N. — 81 1/2 E.
4447/20 N. — 80° E. SRINe UT ADO, 30 N.— 861E:
460 N. — 86° E. 150 N. — 860 E. 150 N. — 72 3/4 E.
Nous l'avons également rencontrée près de Allippey et de Cochin sur
la côte occidentale de l'Hindoustan.
MÉMOIRES 113
SINUSIGERA MINIMA. Craven.
SITE Ho ON EC
Longueur 0,020 inches — 0"",503
Largeur 0,013 — — 0"",327
Coquille. — Coquille dextre, assez irrégulière, mince et fragile. Som-
met aigu, » tours de spire. Ouverture petite, ovale, aussi longue que large.
Les premiers tours de spire présentent une carène médiane, surmontée
d'une rangée de tubercules inclinés et allongés, rapprochés les uns des
autres. Le dernier porte, en outre, sous la carène deux rangées de tuber-
cules plus petits séparés par de légères costules verticales, qui se prolon-
œent jusqu'à la surface basilaire de la coquille où s’observent des stries
spirales assez accentuées.
Duture simple, lécèrement ondulée.
Columelle peu arquée, bord externe présentant deux échancrures nette-
ment découpées, dont l’une est voisine de la suture et l’autre de la base de
la coquille.
Le lobe du bord externe, compris entre ces deux sinus, se prolonge en
pointe vers le haut et vers le bas et constitue un appareil aliforme bien
caractérisé. Le bord de cet appendice est mince et tranchant et se replie
en dehors.
La coquille est ordinairement colorée en brun pâle ; on rencontre cepen-
dant des exemplaires de nuance assez foncée. |
L'appareil aliforme, très transparent, est d’une lésère teinte bleuâtre.
Opercule. — Opercule à croissance spirale, très mince et transparent ;
il présente plusieurs tours de spire.
Localiiés. — Près Mangaloe sur la côte occidentale de l’'Hindoustan,
ainsi que dans la mer des Indes, aux points ci-dessous :
Lat. Long. Lat. Long. Lat. Long.
PS — 60° E. ANNE — 829,E. 3 1/22 N. — 81 1/2 E.
0 1/20 8. — 830 E. 11/2 N. —82E. 4° N. — 80 4/20 E.
0 4/20:N:-— 62/99 E. 20 N. — 01 4/20; 41/20 N. — 800E.
9° N. = SN —10 4/20. 140 N. —38S6°E.
Cette espèce est très commune et j'en possède une très grande quantité
d'exemplaires, à peu près tous de la même taille. Elle est très petite, et
c'est probablement pour cette raison qu'elle n’a pas été remarquée jus-
qu'ici.
114 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
SINUSIGERA MICROSCOPICA. Gray.
PL Ge las.
Synonymie : STRUTHIOLARIA MICROSCOPICA. Gray.
SINUSIGERA GLABRA. À. Adams.
Longueur 0,048 inches = 1"",207.
Largeur 0,036 — — 077,880.
Coquille. — Coquille dextre, anguleuse, lisse, luisante et transparente.
Sommet aigu, tours de spire au nombre de 5. Ouverture ovalaire, de
longueur égale à la moitié de la hauteur de la coquille.
Le dernier tour est rendu anguleux par une carène composée d’une
ligne de fins tubercules, comprise entre deux filets parallèles.
La suture, quise confond avec la carène des tours précédents, est net-
tement indiquée et se compose d’une zone brunâtre, dans laquelle on dis-
tingue difficilement de fines granulations serrées.
La columelle, faiblement arquée, est canaliculée antérieurement ; elle
est ornée de stries verticales, parallèles.
Le bord externe est mince, réfléchi et muni de deux crochets. L'infé-
rieur, simple et pointu, est contigu au canal; le supérieur se trouve au
sommet du bord externe; il est épaissi et se termine en projetant deux
pointes.
En dehors des deux crochets, le bord externe de l'ouverture est réflé-
chi en dehors et présente une série de petits sillons longitudinaux for-
mant crénelure.
La coquille est d'une teinte grise uniforme, sauf les bords de l'ouverture,
les crochets, la suture et la columelle, qui sont d’une teinte brunâtre plus
ou moins accentuée.
Localités. — MM. Gray et À. Adams ont recueilli cette espèce dans
l'océan Indien, où je l'ai également rencontrée aux points suivants :
Lat. Long. Lat. Long.
90 S. — 92 E. 20 N. — 81° E.
Je n’ai recueilli que quelques rares exemplaires de cette espèce, qui
se rapproche beaucoup du Sinusigera ÆHuaxleyi, mais qui en diffère par
sa taille moindre, par l'absence de la seconde carène et par sa forme
plus élancée et moins bombée.
RD EE #
eZ = EE
ne
re
TE en
NP Eve Fou a
PS ve
2
PT Va A es her
PT ER Sn
MÉMOIRES 115
SINUSIGERA CANCELLATA. d'Orb.
PRO Get 220 eg,
Longueur 0,046 inches — 1"",156.
Largeur 0,039 — — 0"",980.
Coquille. — Coquille dextre, globuleuse et mince, sommet obtus,
tours de spire au nombre de 4 environ, le dernier très grand, compa-
rativement aux autres. Ouverture ovale, plus longue que la moitié de
la hauteur de la coquille ; elle est canaliculée à la base.
La coquille est dépourvue de carène. Sa surface est finement réticulée
par le croisement de stries longitudinales et de stries transversales, qui
s’infléchissent en sens contraire, vers le milieu de la hauteur des tours de
spire.
Suture peu distincte, très faiblement granulée à la partie supérieure
du dernier tour.
La columelle est droite et porte, vers la moitié de sa hauteur, un épais-
sissement ou pli transverse.
Le bord externe est muni de deux lobes en forme de crochets ; le lobe
inférieur est simple et contigu au canal, le lobe supérieur s'élargitirré-
gulièrement et rappelle vaguement la forme d’un trèfle.
Le bord de l'ouverture est fortement réfléchi et très arqué entre la
suture et le premier lobe, et entre celui-ci et le second.
| La partie située au-dessus du premier lobe porte une fine crénelure.
La coloration de la coquille est d'un bleu d’indigo vif, sauf les premiers
tours, les crochets et la columelle qui sont d’une nuance brune.
Opercule. — Ovale, transparent, spiral, à tours peu nombreux et
finement striés longitudinalement.
Relativement à la taille de la coquille, l'opercule paraît assez grand.
Animal. — Nous reproduisons, d’après d'Orbigny, la figure extérieure
de l'animal. (Voir Æistoire naturelle de l'ile de Cuba, pl. IT, fig. 2, c.)
Localités. — J'ai recueilli plusieurs exemplaires de cette jolie espèce
dans les mers des Indes aux points suivants :
Lat. Long. Lat. Long. Lat. Long.
110 S. — 80° E. 410 N. — 86° E. 459 N. — 73° E.
116 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
SINUSIGERA BRAZILIENSIS. Craven.
PI. IV, fie. l, 4, b.
Longueur 0,0195 inches — 0”",490.
Largeur 0,013 — —0"",327.
Coquille. — Coquille dextre, mince, très fragile; sommet large pour
la taille de la coquille et arrondi ; quatre tours de spire. Ouverture ovale,
plus large que longue, n’atteignant pas la moitié de la longueur de la
coquille. La surface de la coquille est couverte de stries longitudinales
assez éloignées les unes des autres dont trois, plus marquées, représentent
probablement les carènes des autres espèces, maïs ne sont que de simples
côtes, non ornées. Suture simple, peu marquée. Columelle un peu arquée,
épaissie, formant un canal à sa base. Bord externe très mince, muni de
deux lobes simples, légèrement infléchis et dont l’inférieur est très petit.
Coquille d’une couleur uniforme jaune pâle. |
Localité. — Je n'ai trouvé qu'une demi-douzaine d'exemplaires de
cette espèce, près de la côte du Brésil, par lat. 12 1/2° S. Long. 33° O.
SINUSIGERA FUSIFORMIS. Craven.
PI. IV, fig. 2, @, 0.
Longueur 0,0255 inches — 0"",641
Largeur 0,0125 — — 0®",314
En
end et + 06
Coguille. — Coquille fusiforme, allongée, dextre; sommet aigu ; six
tours de spire croissant graduellement. Ouverture de forme très irrégu-
lière, canaliculée à sa base, deux fais plus longue que large. Le dernier
tour est muni d’une carène, composée d’une côte saillante, qui va se
perdre dans la suture du tour précédent. Au-dessous de la carène, la base
est fortement striée dans le sens longitudinal; au-dessus de cette même
carène (dans le dernier tour), et au-dessus de la suture (dans les autres), :
la moitié inférieure du tour est couverte de fortes côtes transverses et
saillantes dont la partie supérieure est anguleuse et tient évidemment
lieu d’une seconde carène : entre cette fausse carène et la suture du tour
supérieur, la surface de la coquille est lisse. Suture très large et bien
marquée, formée par une côte simple, peu saillante. Columelle un peu
arquée, épaissie et couverte de plusieurs petits plis. Bord externe très
É F EM - . nee SE 2 ne ty FENTE) Se He - 2e
TS LES pes Lt RE PQ TE PTE PART Es pie rs Le tre End re E ES Er
MEMOIRES 117
mince, non réfléchi, muni d'un appareil aliforme très remarquable, for-
tement échancré à la suture, puis terminé par une pointe longue et fine du
côté du sommet de l'ouverture : à la base de celle-ci, le canal est bordé
par une prolongation ayant deux lobes et rejoignant la pointe du sommet
dont nous venons de parler. Coquille d’un beau jaune, avec la suture et
la columelle plus foncées.
Localité. — Je n’ai recueilli qu'un seul exemplaire de cette singulière
espèce, dans l’océan Indien, par lat. 1 1/2° N. Long. 82° E.
SINUSIGERA BROECKIANA. Craven.
PI. IV, fe. 6, à, à.
Longueur 0,047 inches — 1"",182.
Largeur 0,082 4: — 0977604.
Coquille. — Coquille dextre, bombée, assez mince et transparente :
sommet un peu large; cinq tours de spire, dont le dernier et l’avant-der-
nier sont très grands par rapport à la grandeur de la coquille. Ouverture
irrégulièrement trigone, ayant un grand canal à sa base. Le dernier tour
porte une carène, formée d’une simple strie peu saillante, et qui se perd
dans la suture ; celle-ci simple et bien marquée. Sous la suture se trouve
un petit sillon laissant bien voir les lignes d’accroissement. Entre ce sillon
et la carène (dans le dernier tour), et entre ce sillon et la suture (dans les
autres tours), la surface de la coquille est légèrement striée par des lignes
rayonnantes très fines : ces lignes prennent une autre direction et sont
transverses sur un étroit espace sous la carène. La base de la coquille porte
des stries rayonnantes finement denticulées. La columelle est droite et
porte un grand pli. Le bord externe est mince et très simple, n'ayant que
deux échancrures bien prononcées. L'appareil aliforme n’est représenté
dans cette espèce que par une simple prolongation, un peu infléchie, du
bord externe. Coquille de teinte un peu jaunâtre : le sommet et les deux
ou trois premiers tours d’un jaune rougeûtre, etla base de la coquille d’un
brun assez foncé.
Localités. — J'ai rencontré quelques individus de cette belle espèce
dans les mers des Indes.
Lat. Long. _ Lai. Long.
1195)— 80° E. 159 N.— 7 E.
J'ai dédié cette espèce à mon collègue et ami Ernest Vanden Broeck.
118 SOCIÊTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE.
SINUSIGERA STRIATA. Craven.
PI. IV, fie. 4, a, d.
Longueur 0,020 inches — 07,503.
Largeur 0,0125 — — 0"*,314.
Coquille. — Coquille dextre, assez épaisse ; sommet aigu. Cinq tours
de spire croissant graduellement. Ouverture presque circulaire, canali-
culée à sa base. Surface de la coquille couverte de fortes stries longitu-
dinales qu'on pourrait presque nommer des carènes. Suture simple, assez
mal prononcée. Columelle légèrement arquée. Bord externe un peu
réfléchi et muni de deux échancrures simples formant entre elles un appa-
reil aliforme simple, très mince et léoèrement infléchi. Couleur de la
coquille jaunâtre, avec la suture, la columelle et la partie réfléchie du
bord externe d’un orange vif. Sommet souvent légèrement teinté de
noir.
Localités. — J'ai recueilli un assez grand nombre d'exemplaires de cette
espèce près d’Allippey et de Cochin, sur la côte occidentale de l'Hin-
doustan et dans l'océan Indien.
Lat. Long. Lat. Long.
110$. — 800 E. 80 N.—161/2E.
0 1/25. — 830 E. A50N. — 173 E,.
Cette espèce se distingue du Praziliensis par ses côtes longitudinales
beaucoup plus nombreuses, par sa forme plus mince et par son sommet
beaucoup plus aigu.
SINUSIGERA DUBIA. Craven.
Pl ANS te Sa une
Longueur 0,027 inches — 0"",679.
Largeur 0,0145 — — 0"",365.
Coguille. — Coquille allongée, dextre, mince, luisante et presque lisse ;
sommet aigu ; cinq et demi à six tours de spire croissant très régulière-
ment; ouverture presque circulaire, ayant un très petit canal à sa base.
Le dernier tour porte deux carènes dont l’une se perd dans la suture et
l'autre, inférieure, plonge dans l’intérieur de l'ouverture : ces carènes ne
se voient pas sur les tours précédents. Une rangée de petites stries fines,
MÉMOIRES 119
transverses, se trouvent sur le dernier tour, au-dessus de la carène supé-
rieure : ces stries deviennent de plus en plus fines en contournant l'avant-
dernier tour et finissent par disparaître, laissant les autres tours lisses.
L'on remarque à la base de la coquille quelques petites stries longitudi-
nales très fines. La suture est très bien marquée et se compose d’une série
de netits nodules arrondis qui se joignent. La columelle est un peu
arquée et épaissie. Le bord externe est très mince et fragile : il porte deux
échancrures dont l’une, assez grande, part de la suture, et l’autre, plus
petite, se trouve près de la base de la coquille. L'expansion aliforme entre
les deux échancrures est arrondie à sa partie supérieure et recourbée en
forme de crochet à sa base. La couleur de la coquille est d’un bleu pâle
avec cà et là une légère nuance de jaune. La suture, les carènes et la
columelle sont jaunes.
Localités. — Je n’ai rencontré que quelques exemplaires de cette espèce
dans l'Océan Indien.
Lat. Long. Lat. Long.
1008, — 800 E. 4472 N. — 82 E.
Var. COSTATA. Craven.
Cette variété, au lieu d’avoir des stries fines sur le dernier tour et sur
une partie de l’avant-dernier, a des côtes plus ou moins saillantes, mais
qui disparaissent comme les stries, sur l'avant-dernier tour.
Je ne l’ai recueillie que près de la côte du Malabar par lat. 8° N. —
Long. 76 1/2° E.
Le S'inusigera dubia est la seule espèce dont l'appareil aliforme est si
fragile et si mince qu'il semble ne pas être une partie d’une coquille
adulte et être d’une autre composition que la coquille elle-même.
SINUSIGERA NYSTI. Craven.
(PL. IL, fig. 5, a, b.)
Longueur 0,049 inches — 1"",232
Largeur 0,029 — — 07,729.
Coquille. — Coquille dextre, assez épaisse, sommet très aigu; cinq et
demi à six tours de spire. Ouverture presque circulaire, de la longueur
du tiers de la coquille. Surface de la coquille très régulièrement réticulée.
Pas de carène, maïs stries transverses du dernier tour anguleuses à l’en-
droit occupé par la carène dans la plupart des espèces. Columelle droite,
sans canal].
T. XI. | 8
120 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE.
Péristome entier. Bord externe épais; un peu réfléchi, muni d’un seul
lobe, petit mais épais, en forme de crochet. Suture large et bien prononcée,
ayant en-dessous d'elle un petit sillon dans toute sa longueur. Couleur
uniforme d’un brun foncé, avec le bord externe un peu plus clair.
Localité. — Je n'ai rencontré cette espèce qu'une seule fois, dans
l'Océan Indien, Lat. O 1/2° N. — Long. 82 1/2° E.
J'ai donné à cette espèce de nom de Vysti, en l'honneur de mon excel-
lent ami, M. H. Nyst.
SINUSIGERA D'ORBIGNYI. À. Adams.
(PL. IL, fig. 3, a, 0.)
Longueur, 0,0185 inches — 0"",465.
Largeur, 0,015 — = 02,377.
Coguille. — Coquille subglobuleuse, assez épaisse; sommet obtus et
arrondi. Trois tours et demi de spire, le dernier beaucoup plus grand que
les autres. Ouverture semi-ovale, non canaliculée à sa base. Surface de
la coquille couverte de nombreuses côtes longitudinales, ou plutôt de
carènes, entre lesquelles se trouvent de petites stries fines transverses, le
tout donnant à ia coquille un très joli aspect. Columelle régulièrement
arquée. Bord externe réfléchi, un peu épaissi, muni de deux lobes dont
l'inférieur est très simple, petit, obtus à son extrémité, et dont le supé-
rieur est large et plissé intérieurement des deux côtés. La suture est
simple, très peu marquée et pour ainsi dire pas visible sur les premiers
tours. Couleur de la coquille d’un brun foncé uniforme, avec le bord
externe un peu plus pâle.
Localités. — M. A. Adams a recueilli cette espèce dans l'Océan Atlan-
tique méridional, entre l'équateur et le cap Frio. Je l’ai trouvée en petite
quantité dans l'Océan Indien, aux points suivants :
Lat. Long. | Lat. Long. | Lat. Long.
4108. — 800 E. 1A0N.— 820 E. o0 N. —79E.
SINUSIGERA TECTURINA. Craven.
(PI. I, fig. 4, a, 0.)
Longueur 0,04 inches — 1"",006.
Largeur 0,029 — — 0®*,729.
Coguille. — Coquille d’une forme assez irrégulière, épaisse et assez
solide. Sommet aigu. Quatre tours et demi de spire, graduellement crois-
dl
MEMOIRES 121
sant en longueur, mais les deux derniers sont larges et les premiers très
étroits. Ouverture en forme de secteur de cercle avec l'angle obtus, cana-
liculée à sa base. La surface des deux premiers tours est lisse; celle des
suiyants est assez remarquable : elle est ornée de deux rangées de gros
nodules saillants en dessous de la suture, celle-ci étant également formée
d’une ligne de nodules saillants. Sur le dernier tour, en dessous des ran-
gées de nodules, se trouve une carène simple qui se perd dans la suture.
La base de la coquille est couverte de plusieurs côtes plus ou moins
grandes et qui se perdent dans l'intérieur. Columelle droite, mais garnie
d'un grand pli épaissi et agréablement réticulé. Bord externe très carac-
téristique, fortement réfléchi, épaissi et muni de deux lobes en forme de
crochets, ayant leurs deux côtés réfléchis, et dont le supérieur est un peu
plus grand que l’inférieur. Coquille d'un bleu assez foncé avec les nodules
et le bord externe plus pâles, et avec une légère nuance de jaune sur la
columelle et sur les crochets du bord externe.
Localités. — J'ai recueilli un assez grand nombre d'exemplaires de
cette belle espèce dans les mers des Indes, aux points suivants :
Lat. Long. | Lat. Long.
4 1/2 N. — 80° E. 150 N. — 730 E,
SINUSIGERA COLBEAUIANA. Craven.
(PL. IV, fig. 5, a, 0.)
Longueur 0,031 inches = 07",779.
Largeur 0,0235 — — 0®",591.
Coquille. — Coquille un peu bombée, mince et fragile ; sommet arrondi
et obtus. Trois tours et demi de spire, croissant assez régulièrement.
Ouverture subovale, plus longue que larce. Les deux premiers tours sont
luisants et ne sont ornés que par de petits points cellulaires, les autres
tours sont ornés de deux rangées de côtes transverses en dessous de la
suture, et aussi de quelques petites stries longitudinales très fines. En
dessous de ces rangées de côtes, se trouve une larce carène composée de
quatre ou cinq côtes longitudinales se perdant, à l'insertion du bord
droit, moitié dans la suture, moitié dans l’intérieur de la coquille. Sous
la carène se trouve une petite bande de stries transverses. La base de la
coquille est couverte de stries longitudinales. La columelle est droite et
canaliculée à sa base. Bord externe réfléchi, épaissi et muni de deux
lobes en forme de crochets. Ces lobes sont assez rapprochés l'un de
l’autre, leurs extrémités sont émoussées et leurs bords réfléchis. La suture
122 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
est bien prononcée et granulée. Couleur de la coquille d’un jaune uni-
forme un peu brunâtre.
Localité. — Je n'ai rencontré cette espèce qu'une seule fois, et en petit
nombre d'exemplaires, sur la côte du Malabar, sous Lat. 15° N. —
Long. 73° E. |
J'ai dédié cette espèce à notre honorable collèœue, M. Jules Colbeau.
SINUSIGERA ROSEA. Craven.
(PL. IL. fig. l, @, 8.)
Longueur 0,019 inches — 07,478.
Largeur 0,014 — — 0%",352.
Coquille. — Coquille un peu bombée, mince; sommet arrondi, trois
tours et demi de spire croissant graduellement, ouverture transversale-
ment ovale, beaucoup plus longue que large. Surface de la coquille ornée
de lignes longitudinales de petits nodules peu saillants. La base de la
coquille est couverte de plusieurs côtes simples et saillantes, ou plutôt de
carènes dont la supérieure se perd dans la suture. Suture large, profonde,
simple et bien marquée. Columelle arquée, sans canal à sa base, épaissie
et un peu réfléchie. Bord externe réfléchi et muni d'un simple appareil
aliforme ayant deux échancrures, l'une commençant à la suture et l’autre
à la base et donnant à l'appareil une forme de marteau. Couleur de la
coquille bleuâtre avec une légère teinte rosée. La suture, la columelle et
la partie réfléchie du bord externe d’un jaune un peu rougeûtre.
Localités. — J'ai trouvé plusieurs exemplaires de cette espèce sur la
côte occidentale de l'Hindoustan, près de Allipey et de Cochin et aussi en
mer, par Lat. 15° N. — Long. 73° E.
Nous reproduisons ici, à la suite de nos descriptions, et comme nous
l'avons annoncé, les diagnoses des quatre autres espèces de Sinusigera
connues et que nous n'avons pas rencontrées.
SINUSIGERA VITREA. 4. Adams.
S. testa vitrea, semipellucida ; spira elata, conica ; anfractibus quinque,
ultimo striis undulatis long'itudinalibus ornato, ad peripheriam carina
valida cincto et carina spirali antice instructo ; labio arcuato, in mu-
MÉMOIRES 123.
crone simplici desinente ; labro postice valde sinuato, margine incras-
sato lobo rotundato in medio producto, lobo AS spina angulata
armato.
Hab. in Mare Sinense.
SINUSIGERA TROCHOIDES. À. Adams.
S. testa trochoidea, albida, spira brevi, conica ; anfractibus 3-4 pla-
nuisculis, ultimo lineis longitudinalibus undulatis ornato, ad periphe-
riam angulato et carina filiforme circumeincto; labio arcuato antice excur-
vato, ad terminationem truncato et emarginato;, labro margine incras-
sato, valde sinuato et bilobato, labo antico valde po e subspinoso.
Hab. in Oceano Indico.
SINUSIGERA FUSOIDES. 4. Adams.
S. testa ovato fusiformi, alba, subopaca ; anfractibus tribus, ultimo
magno,in medio tumido; apertura angusta; labio recto, crasso, antice
producto, acuminato; labro antice et postice sinuato, in medio lobato.
Hab. in the Sea East coast of China.
SINUSIGERA BICARINATA. À. Adams.
S. testa -ovato turbinata, fusca, semipellucida ; anfractibus 5 1/2 con-
vexis, lævibus, ultimo bicarinato ; basi carinula infra carinam inferiorem
cincta ; apertura ovata; labio brevi, antice abrupte truncato ; labro mar-
gine in medio lobato, antice et postice sinuato.
Hab. Indian Ocean.
Le nombre des espèces connues du genre Sinusigera s'élève ainsi à
vingt. Huit seulement étaient connues, maïs la plupart imparfaitement,
c’est-à-dire par suite de simples diagnoses.
Outre les douze espèces nouvelles que je viens de décrire, il en existe
sans doute un grand nombre d'autres, car mes recherches n'ont embrassé
qu'une étendue limitée des mers tropicales. Bien que j'aie fait dans
celles-ci de nombreux voyages, mes explorations successives ne m ont pas
permis d'étudier des régions différentes.
Les Sinusigera sont-ils des mollusques adultes, ou bien repré-
sentent-ils l'étatembryonnaire d’autres mollusques habitantla zone
littorale ?
124 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Telle est la question qui se pose maintenant et qui d’ailleurs n’a jamais
été étudiée d’une manière satisfaisante.
Je crois utile d'exposer les raisons et les faits qui me font croire que ce
sont bien des mollusques adultes.
Tout d'abord, il est à noter que j'ai souvent recueilli des Sinusigera à
de grandes distances des côtes.
Dans une localité située en lat. 11° S. et en long. 80° E., j'ai une fois
rencontré six espèces assez abondantes.
Cette localité est à 720 milles nautiques, c’est-à-dire à plus de
1,300 kilomètres de la terre la plus rapprochée, laquelle n’est autre chose
qu'un groupe d'ilots, ou plutôt de rochers de corail, dont le plus grand
se nomme Pona Molulique.
Cette distance est considérable pour être traversée par des embryons.
D'autre part, comment reviendraient-ils à la côte? Ce n’est ni le vent
ni des courants qui pourraient les y ramener, car, dans cette partie de
l'Océan, la mer est généralement calme, les courants faibles et les tempêtes
rares.
La traversée d'une si grande étendue d’océan soit par les moyens de
propulsion propres à l'animal, soit sous l'influence de vents faibles ou de
courants, exigerait en tout cas un certain temps et, en supposant que
nous ayons affaire à des mollusques embryonnaires, ce temps leur permet-
trait de se développer et de grandir.
Mais il n'en est pas ainsi. Les exemplaires d’une même espèce sont
toujours à peu près de la même taille. Ceux que j'ai recueillis près des
côtes ont la même taille que ceux que j'ai trouvés au large dans l'Océan.
Je crois d'ailleurs que jamais l’on n'a recueilli d'individus de Sinusigera
qui montrassent un passage du soi-disant état embryonnaire à une forme
plus adulte. Personnellement, je n'ai jamais rien observé qui pût faire
croire à l'existence de tels passages.
C’est au jeune âge de mollusques de la famille des Muricidés que l'on a
cru pouvoir rapporter les Sinusigera.
La famille des Muricidés est très répandue dans toutes les parties du
monde, et on en trouve même des représentants sur nos côtes. Or, je nai
jamais entendu dire que l’on eût trouvé des S'inusigera dans les mers du
Nord ; et ils sont rares dans l'océan Atlantique, même dans sa partie méri-
dionale. Les côtes qui bordent cet océan sont cependant habitées par un
grand nombre d'espèces appartenant à la famille des Muricidés.
Par leur forme et leur aspect, les S'énusigera ne rappellent nullement
des coquilles embryonnaires. Elles sont parfaitement formées ; elles ont
plusieurs tours de spire; elles sont striées, costulées, ornées et sculptées
avec une grande délicatesse, ce qui s’observe rarement chez les jeunes
MÉMOIRES 125
mollusques, ordinairement lisses et composés de très peu de tours.
L'appareil aliforme, que l’on trouve plus ou moins développé dans
toutes les espèces de Sinusigera, paraît dans plusieurs espèees étre un
appareil parfaitement adulte : les bords sont refléchis et repliés d’une
facon si complète et l’ornementation de la coquille disparait si graduel-
lement au voisinage de la bouche que l’on aurait grand peine à admettre
une nouvelle phase de croissance.
Mon ami M. Ern. Vanden Broeck a eu l’occasion, en extrayant les Fora-
minifères de plusieurs échantillons de sables littoraux de l'Océan Indien,
d'observer une grande quantité de très jeunes coquilles de divers genres
et surtout de nombreuses espèces de mollusques gastéropodes, parmi les-
quelles se trouvaient plusieurs espèces du genre Murex. Or, les jeunes
gastéropodes, n'ayant que 0"",50 à 1**,50, dimensions dont ne s’écarte
aucune espèce du groupe des S'inusigera, lui ont presque toujours montré
un nombre de tours inférieur à celui que présentent nos petites coquilles
pélagiennes c'est-à-dire de 4 à 6 et même de 7 à 8, comme dans le S', per-
versa Craven. Jamais il n'a retrouvé chez ces jeunes gastéropodes ja
délicatesse et l’éléance des formes si constantes chez les Sixusigera.
Jamais enfin les stries, les côtes et les ornements de la coquille n’appa-
raissent avec cette profusion de détails qui donne un facies si remar-
quable à presque toutes les espèces que j'ai figurées.
La plupart de ces jeunes gastéropodes se distinguent aisément par
leurs formes peu élégantes et lourdes et surtout par un nucleus plus ou
moins volumineux qui constitue généralement le sommet de la spire.
Presque toutes les espèces du genre Sinusigera présentent au contraire
une spire élevée, parfois même très aiguë.
J'ai fait remarquer que le prolongement aïlé et bizarrement découpé qui
forme le côté droit de l'ouverture de tous les Sinusigera est parfois très
épaissi ou replié et réfléchi en dehors et indique à l'évidence une croissance
complète. Le S', {ecturina, par exemple, montre ce caractère d’une façon
remarquable.
Or, ni M. Vanden Broeck ni moi, nous n'avons jamais pu retrouver ni
dans les coquilles de jeunes gastéropodes de l'Océan Indien, ni dans les
premiers tours d'échantillons plus développés, aucune trace de ces épais-
sissements, de ces replis et contours si singuliers que présente la bouche
des coquilles du genre S'inusigera.
Le Sinusigera perversa est très abondant dans l'Océan Indien, où je l'ai
rencontré en treize localités différentes, toujours à la surface des flots.
D1 cette belle espèce sénestre, qui a jusque 8 tours de spire, représentait
l'état jeune d’un gastéropode quelconque des côtes de l'Océan Indien, il
serait aisé de retrouver celui-ci, non seulement à cause de la netteté des
126 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
caractères de la coquille, mais par suite du sens anormal de l’enroulement.
Mais il n'en est nullement ainsi. Aucun mollusque gastéropode de ces
régions ne peut, à ma connaissance, se rapporter au S. perversa. On ne
pourrait non plus citer aucune espèce dextre à nucleus sénestre dont le
jeune âge serait cette coquille pélagique.
Les observations anatomiques faites par Mac Donald et A. Adams sont
me paraît-il, bien suffisantes pour écarter entièrement l'idée qu’une orga-
nisation aussi spéciale, aussi bien caractérisée que celle dévoilée par l'étude
des #°. cancellata et S. Huxleyi, ne serait qu’une phase transitoire ou lar-
vaire. La disposition des tentacules, du siphon respiratoire, celle des
branchies surtout, la présence de plaques triturantes et la dentition lin-
guale constituent des caractères de réelle valeur, éloignant considérable-
ment les Sinusigera de la famille des Muricidés et des autres gastéropodes
prosobranches.
Je ferai particulièrement remarquer la disposition, le nombre et la
forme des dents du ruban lingual, complètement différents de ce que l'on
observe chez les Wurex et dans les types voisins. On sait que les carac-
tères tirés de ces organes ont une grande valeur dans la classification des
mollusques. Aucun genre connu n’offrant de dents linguales analogues à
celles du Sinusigera Huxleyi, on peut donc conclure que cette petite
. espèce et ses voisines forment bien un groupe distinct de mollusques péla-
giens parfaitement adultes. |
L'opercule des Muricidés est à croissance concentrique et à nucleus
subapical. Or, l’opercule du S' cancellata figuré par A. Adams, celui du
S'. reticulata, du S'. perversa et du $. minuta figurés par moi, présentent
nne croissance spirale et offrent plusieurs tours bien distincts.
Je ferai remarquer que c’est là un fait important : la présence d'un
opercule en spirale interdisant tout rapprochement entre les Muricidés
et les espèces que je viens de citer.
J’ajouterai qu’il est intéressant de noter que l’opercule du #. Huxleyi
diffère sensiblement de celui des espèces précédentes. Il est de forme ova-
laire et est marqué de lignes d’accroissement concentriques développées,
paraît-il, autour d’un petit nucleus spiral situé vers l’une de ses extrémités.
C'est du moins ce qu'indique la description donnée par Forbes : mais
sa figure reproduite ici dans mes planches n'indique pas clairement ce
nucleus spiral.
Quoi qu’il en soit, l’opercule du S. Huxleyi diffère beaucoup de celui
des autres espèces énumérées plus haut. Comme cet opercule de Sinusi-
gera était le seul connu jusqu'ici (d’après la figure de Adams) et quil
présente le même aspect que celui des Muricidés, on comprend aisément
que plusieurs naturalistes ont cru pouvoir rapporter au jeune âge des
Muricidés les coquilles du groupe des Sinusigera.
MÉMOIRES 127
J'ai dit tantôt que les Sinusigera étaient des êtres pélag'iens, vivant
généralement à grande distance des côtes. Je dois ajouter cependant que
le long des côtes de l'Hindoustan, j'ai recueilli un plus grand nombre d'es-
pèces et d'individus que dans la haute mer. Je crois pouvoir en donner la
raison.
Pendant la moitié de l’année, la partie de l'océan comprise entre le cap
Comorin et Bombay (région où j'ai effectué mes recherches les plus fruc-
tueuses) est d’un calme remarquable. Pendant les premières heures du
matin, le vent vient du côté de la terre; et pendant quelques heures de
l'après-midi, la brise de mer souffle à son tour. Pendant le reste du jour
et durant toute la nuit, règne un calme complet accompagné d’une cha-
leur extrême.
Ces conditions sont on ne peut plus favorables aux êtres pélagiens,
aussi la vie animale pullule dans cette région. En même temps que mes
S'inusigera j'ai recueilli une quantité de Ptéropodes et d’autres animaux
essentiellement pélagiens. Il ne me paraît donc pas que le fait d’avoir
recueilli tant de S'inusigera près des côtes de l'Hindoustan prouve qu'ils
habitent sur ces côtes mêmes. Il n’en est d’ailleurs nullement ainsi pour
les Ptéropodes qui accompagnent les Sinusigera.
Je serai très reconnaissant à quiconque, ayant lu ces lignes, voudra
bien me communiquer des observations sur le sujet que je viens de
traiter. Je désirerais aussi connaître les motifs qui pourraient encore
engager des malacologaes à regarder les S'inysigera comme de jeunes
coquilles de gastéropodes. Jusqu'à preuve du contraire, je regarde le
groupe des Sinusigera comme nettement caractérisé et appartenant à une
classe bien distincte de celle des gastéropodes.
J'ajouterai encore que ce groupe présente le plus vif intérêt pour ceux
qui ont le bonheur de pouvoir faire des recherches sur la faune de la
surface de la mer; bien des formes curieuses viendront encore s'ajouter
aux vingt espèces actuellement connues.
Je suis heureux d’adresser ici mes meilleurs remerciements à mon ami
M. Ernest Vanden Broeck, pour les recherches qu’il a bien voulu faire
dans les sondages des côtes de l'Hindoustan au sujet de la comparaison
avec les jeunes coquilles de gastéropodes, ainsi que pour les idées qu'il m'a
sugcérées et les observations qu’il ma communiquées sur divers points
de ce travail.
BULLETINS
DEULA
SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE
DE
BELGIQUE
TOME XII
(DEUXIÈME SÉRIE, TOME Il)
ANNÉE 1877
À BRUXELLES
TYP. DE Mie M. WEISSENBRUCH
IMPRIMEUR DU ROI
45, RUE DU POINCON, 45
BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ
02
BULLETIN DES SÉANCES
DE LA
SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE
DE
BELGIQUE
Séance du ‘7 janvier 187'7.
PRÉSIDENCE DE M. Croce.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. Crocq, président; Deby; Roffiaen; De la Fon-
taine ; E. Colbeau ; J, Cornet ; Cogels; Fologne; Vanden Broeck; nue
Defre J. Colbeau, secrétaire.
MM. H. Roffiaen, E. Vincent, J. Deby, assistent à la séance.
MM. Weinmann, Lambotte, Vincent, font excuser leur absence.
Le see de la séance du 3 décembre 1876 est adopté.
M. Roffiaen, vice-président, ayant demandé la parole, s'exprime comme
suit :
« Monsieur le Président,
« Le corps électoral de Bruxelles ar en vous un nom illustré
par la science, une vie synonyme de probité, vous a confié hier le mandat
de sénateur.
« Quoique la Société Malacologique, qui s’honore de travailler sous
votre présidence, ne s'occupe de rien moins que de politique, elle ne peut
négliger de s'associer aux nombreuses marques de sympathie qui vous
sont sans doute déjà parvenues, et elle vous prie, cher Président,
VI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
d'accueillir les chaleureuses félicitations qu’il serait peut-être plus juste
d'adresser au corps électoral lui-même qui, cette fois, a été si bien inspiré
dans son choix. » (Applaudissements.)
M. Crocq remercie la Société pour la marque de sympathie qu'elle
vient de lui donner. C’est à son travail scientifique seul qu'il doit le
mandat qui vient de lui être confié. Cette position exceptionnelle dans
l'assemblée où il va siéger l’oblige à quelque chose : à représenter et à
défendre les intérêts scientifiques et l’enseignement des sciences.
L'instruction est le moyen par lequel un pays peut le plus s'illustrer,
et pour elle on ne saurait jamais faire trop de sacrifices. (A pplaudisse-
ments.) |
Correspondance.
La Société Zoologique d'Amsterdam demande qu'on lui fasse savoir
quelles sont celles de ses publications que notre Société possède, afin de
compléter autant que possible ce qui pourrait lui manquer.
L’Institution Smithsonienne remercie pour la réception des Procès-
verbaux des séances de la Société.
La Société Royale des Sciences d'Upsal annonce l'envoi de ses publi-
cations. | |
M. Élie Gaucher remercie pour sa réception comme membre corres-
pondant de la Société. |
La Société Médico-Chirurgicale de Liége désirerait savoir ce que la
Société se propose de faire relativement à la question de l'exploration
scientifique de l'Afrique, avant de prendre elle-même une résolution à cet
égard.
La Société Géologique de Belgique annonce qu'elle a souscrit pour une
somme de cent francs à cette œuvre.
Le Conseil de salubrité publique de la province de Liége approuve
l'appui que les Sociétés scientifiques devraient donner à ce projet, mais
étant subsidié, il ne croit pas pouvoir intervenir pécuniairement dans
l'entreprise.
La Société belge de Microscopie approuve également l’idée d’une
manifestation collective et se mettra volontiers à la disposition du Comité
directeur de ce projet si son concours scientifique vient à lui être
demandé.
L'Association Américaine pour l’avancement des sciences adresse une
circulaire relative à un Congrès géologique international qui serait con-
BULLETIN DES, SÉANCES. — ANNÉE 1877 VII
voqué à Paris, pendant l'exposition de 1878, et invitant les Sociétés à
prendre part à l'exposition pour la partie géologique.
L'Académie Royale des Sciences de Turin adresse le programme du
prix Bressa institué pour le travail ou la découverte la plus utile en fait de
sciences, et qu’elle est chargée d’adjuger.
Dons et envois reçus.
Brochures offertes par leurs auteurs, M. G. Jeffreys (Ver and peculiar
Mollusca of the Pecien, Mytilus and Arca families procured in the
« Valorous » expedition et The « Valorous » Expedition. Reports by
D" G. Jéfreys and D° Carpenter); M. Napoleone Pini (Molluschi 1ter-
restri e d'acqua dolce viventi nel territorio di E'sino); M. A. Rutot (Æap-
port sur l'excursion annuelle de la Société Malacologique, 17 septembre
1876, et Vote sur les divisions à établir entre quelques espèces de grandes
Rostellaires du terrain éocène); M. Ern. Vanden Broeck (Votes sur une
excursion scientifique en Suisse, août-septembre 1875); M. E.Colbeau (Yol-
lusques terrestres et fluviatiles vivants du canton de Walcourt); M. Seno-
rier (Revue allemande et italienne); M. Th. Lefèvre (Qu'est-ce qu'un
Brachiopode? par Th. Davidson, traduit par Th. Lefèvre); M.Th. Davidson
(Wotice sur la vie et les travaux de sir Charles Lyell); M. Fr. Crépin
(Note sur le Pecopteris odontopteroides et Nouvelles recherches sur le
Pecopteris odontopteroides).
Publications reçues en échange, de la part de l'Académie [mpériale des
Sciences de Saint-Pétersbourg, de l’Institut Impérial-Royal Géologique
d'Autriche, de la Fédération des Sociétés d’Horticulture de Belgique, de
la Lisœue de l'Enseignement, des rédactions du Moniteur horticole Belge,
du Moniteur industriel Belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, et des
Sociétés suivantes : Royale des Sciences de Finlande, Linnéenne du Nord
de la France, Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles,
Royale Linnéenne de Bruxelles, des Sciences physiques, naturelles et
climatologiques d'Alger, Géologique de France, Royale de Pharmacie de
Bruxelles, Belge de Microscopie, Entomologique de Belgique, Royale des
Sciences d'Upsal, Géologique de Londres, Impériale des Naturalistes de
Moscou, d'Histoire naturelle et de Médecine de la Haute-Hesse, Italienne
des Sciences naturelles.
| Des remercîments sont votés aux donateurs.
Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du Procès-
verbal de la séance de la Société du 3 décembre 1876, et trois exemplaires
du tome X, 1875, des Annales de la Société, ainsi qu’un exemplaire des
VIIT SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
tirés à part suivants du tome XI, des Annales : Rapport sur l'excursion
annuelle de la Société Malacologique (17 septembre 1876), par À. Rutot;
Rapport sur le travail de M. Rutot « Description de la Rostellaria
robusta », par M. Lefèvre, et du tome X : Voies sur une excursion scienti-
fique en Suisse, par Ern. Vanden Broeck; Qu'est-ce qu'un Brachiopode? par
Th. Davidson, traduit par Th. Lefèvre, Votes sur quelques Scalaires éocènes
des environs de Bruxelles, et Notes sur trois coquilles fossiles du terrain
. lachenien, par G. Vincent; Zxcursion de la Société Malacologique à
Namur, Mollusques vivants, par F. Plateau; Relation au point de vue
paléontologique de l’excursion de la Société à Namur, par A. Rutot ; Notice
sur les sables inférieurs du Soissonnais, par À. Watelet.
Rapports sur les travaux présentés.
MM. Vanden Broeck et Colbeau donnent lecture des rapports suivants
sur le travail de M. Alf. Craven, intitulé : Sur le Genre Sinusigera.
Rapport de M. Vanden Broeck sur le travail de M. Craven : Sur le
Genre Sinusigera.
Mettant à profit les loisirs que lui laissaient, pendant de longues tra-
versées, ses devoirs d’officier de marine, notre collègue, M. Craven, a eu
l’heureuse idée de recueillir, surtout pendant ses voyages dans les mers
tropicales, les mollusques et les animaux inférieurs qui flottent parfois
si nombreux en certaines régions de l'océan. Il a ainsi recueilli des
collections d’un intérêt, d’une richesse et d’une beauté vraiment remar-
quables, ainsi que plusieurs d’entre nous ont pu en juger.
Outre une série de Ptéropodes, sans doute unique dans son genre,
M. Craven a recueilli un grand nombre d'animaux pélagiens, dont la
plupart n'ont pas encore été décrits.
Le travail qui nous est présenté aujourd'hui a pour but de faire con-
naître une remarquable série de coquilles microscopiques du groupe des
S'inusigera, recueillies par M. Craven à la surface des flots, pendant
diverses traversées dans l’océan Indien, dans l'océan Atlantique méri-
dional et dans le Pacifique.
L'auteur a retrouvé quatre des huit espèces précédemment décrites et
nous fait connaître douze types nouveaux, dont presque tous sont extré-
mement remarquables, tant par la beauté de la coquille que par la netteté
de leurs caractères différentiels. Ces nouvelles recherches portent donc
à 20 le nombre des espèces qui se rapportent au groupe des petites
coquilles pélagiennes, rangées dans le genre Sinusigera.
L'auteur décrit avec beaucoup de précision, de soin et de méthode,
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 IX
chacune des seize formes qu’il a recueillies. Les descriptions, très com-
plètes et très minutieuses, ne laissent rien à désirer. Celles des espèces
déjà connues se trouvent accompagnées des renseignements anatomiques
que Adams et Mac-Donald ont fait connaître. L'auteur n'a malheureuse-
ment pu observer ni décrire en vie les espèces qu il a recueillies; mais
chaque fois qu'il a retrouvé l’opercule, il l’a soigneusement dessiné; ce
qui a donné lieu à des résultats fort importants.
La localité exacte des diverses prises est soigneusement notée et indi-
quée en longitude et en latitude à la suite de la description de chaque
espèce. Certaines formes décrites par M. Craven se trouvent représentées
dans ses collections par plusieurs centaines d'échantillons et ont été
recueillies en 10, 13 et 14 localités différentes, ce qui montre la valeur
et la portée de ses observations.
Les quatre planches coloriées, exécutées par l’auteur et représentant
les seize formes observées par lui, sontde toute beauté, et ses dessins ont
de plus le mérite d’une scrupuleuse exactitude. J’ai pu m'en assurer lors
d'une excursion que j'ai faite dernièrement en Angleterre et dont j'ai
profité pour étudier attentivement, chez M. Craven, toutes les espèces de
Sinusigera figurées sur ses planches. Les frais de l'impression en couleur
de ces quatre planches eussent été, pour les finances de la Société, un
sacrifice assez sérieux, mais devant lequel nous ne pouvions reculer,
non seulement à cause de la valeur du travail, mais encore à cause du
relief que doit donner à nos Annales la publication de ce beau mémoire.
Mais je suis heureux de rappeler à nos collègues que, grâce à la géné-
rosité de M. Craven, qui s’est spontanément offert à couvrir une partie de
ces frais, nous n'avons même pas à nous occuper de la question
financière.
La question de savoir si les S'inusigera sont des coquilles pélagiennes
adultes, formant un groupe distinct dans la classe des Hétéropodes, ou
bien représentent l’état larvaire de certains Gastéropodes prosobranches,
cette question, dis-je, divise encore actuellement les malacologues les plus
autorisés.
Les observations, les arguments et les faits énumérés par M. Craven
dans son intéressant travail, me paraissent de nature à ne plus laisser
de doutes bien sérieux sur l’exactitude de la première de ces interpré-
tations. :
_ Étant donnée l’importance du mémoire qui nous est présenté, je me
demande s’il ne serait pas désirable que la Société priât l’auteur de vou-
loir bien faire suivre ses seize descriptions de celles des quatre seules
espèces qu'il n'a pas rencontrées et dont la diagnose a été donnée par
M. À. Adams. Ce léger supplément de texte permettrait à M. Craven
X SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
d'intituler son travail : Monographie du genre Sinusigera; ce qui, même
dans les conditions actuelles, serait infiniment plus en rapport avec
l'importance du mémoire que le titre trop modeste qu’il a cru devoir lui
donner.
Pour conclure, je propose avec le plus vif plaisir l'impression du travail
dans les Mémoires de la Société Malacologique, ainsi que la reproduc-
tion en chromolithographie des quatre belles planches exécutées par
l'auteur.
Je prierai enfin la Société de voter à celui-ci des remerciments chaleu-
reux pour avoir bien voulu nous favoriser de ce beau travail, ainsi que
pour les offres généreuses qu'il nous a faites, relativement à la reproduc-
tion des planches; je crois aussi être l'interprète de tous nos collègues
en présentant à M. Craven des félicitations bien sincères pour les soins
qu'il a apportés dans l'exécution du travail et des planches.
Rapport de M. Colbeau sur le travail de M. Craven : Sur le Genre
Sinusisera.
Je me rallie entièrement aux conclusions de mon honorable co-rappor-
teur pour demander l’impression du travail de M. Craven, qui fera hon-
neur à nos publications.
Notre collègue fait valoir plusieurs raisons nouvelles et sérieuses pour
le maintien du genre Sénusigera ou Cheletropis, qui a déjà fait l’objet
de plusieurs discussions et sur la valeur duquel on ne paraît pas encore
bien fixé, non plus que sur la place qu'il doit occuper dans la série des
Mollusques.
Quant aux espèces nouvelles que l’auteur décrit et figure, et qu’il nous
a montrées à l'une de nos séances, nous pouvons apprécier l'exactitude de
leurs descriptions et le fini des planches qui les accompagnent. Nous
devons aussi mentionner spécialement l'indication scrupuleuse des loca-
lités où chaque espèce a été rencontrée.
La seule observation que je me permettrai de faire est tout à l’avan-
tage de l’auteur. Le travail me semble porter un titre bien modeste et son
importance demanderait qu'il fût appelé : MonoGRAPHIE Du GENRE SINU-
SIGERA. J'espère que notre collègue voudra bien se rendre à notre désir
qui sera partagé par la Société entière.
Je suis certain aussi que la Société me saura gré de remercier de nou-
veau notre collèoue qui s’est offert à entrer pour moitié dans les frais
d'exécution des planches, et qu'elle souhaïitera avec nous que l’auteur
nous fasse connaître encore quelques autres résultats des nombreuses
recherches personnelles qu'il à faites dans ses lointains voyages.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XI
Conformément aux conclusions des rapporteurs, letravail de M. Craven
sera publié dans les mémoires de la Société.
M. De la Fontaine et d'autres membres sont d'avis que les rapports,
lorsqu'ils entrent dans de grands détails, devraient être publiés à la suite
des mémoires auxquels ils se rapportent plutôt que dans les Procès-ver-
baux des séances : ceux-ci, paraissant longtemps avant les mémoires eux-
mêmes, pourraient parfois leur enlever une partie de leur intérêt.
M. Deby ne voit pas d’inconvénient à publier un rapport critique
dans les Procès-verbaux lorsque l’auteur du mémoire ne s'y oppose pas.
L'Assemblée croit que cette question mérite d’être examinée à une as-
semblée générale, mais avant qu’une résolution soit prise à cet égard, elle
est d’avis que l’on doit agir comme précédemment, quant à la publica-
tion des rapports dans les Bulletins mensuels.
Présentation de travaux pour les publications de la Société.
M. Lefèvre présente, de la part de M. J. de Cossigny, un « Tableau
des terrains tertiaires de la France septentrionale », avec note expli-
cative.
Sont nommés commissaires, MM. Ortlieb, Dollfus et Rutot.
Lectures.
M. Rutot donne lecture de la note suivante et fait voir en même temps
un certain nombre d'échantillons et de figures des Rostellaria robusta et
ampla dont il est question dans sa communication :
Quelques observations relatives aux conclusions de M. Lefèvre dans son
rapport sur mon travail: intitulé : « Description de la Rostelluria
robusta Rutot. »,
J’ai lu avec le plus grand soin le rapport de notre collègue M. Lefèvre,
sur mon travail intitulé : Description de la Zostellaria robusta.
J'ai vu avec surprise que l'honorable rapporteur n’était pas d'accord avec
moi sur les conclusions qu'il fallait tirer de la comparaison des coquilles
provenant de l'étage Bruxellien d’une part et de l'étage Tongrieninférieur,
de l’autre. Ma surprise a été d'autant plus grande que les conclusions du
rapport sont basées sur des ressemblances de caractères plus que secon-
daires et communs à plusieurs autres espèces nettement séparées, alors
que les caractères de premier ordre, sur lesquels je m’appuie pour démon-
trer les différences, sont laissés dans l’oubli. |
D'ailleurs, notre collègue avoue n'avoir eu à sa disposition qu'un
échantillon dépourvu d’aile de la Rostellaire du Tongrien et semble
XII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
croire que je n'ai guère eu mieux pour baser mes comparaisons; c'est là
une erreur; la magnifique collection de fossiles du Tongrien inférieur
que notre collègue M. G. de Looz m'a confiée depuis plusieurs années
pour en faire la description, renferme quelques exemplaires complets et
adultes de la coquille à laquelle M. Lefèvre croit pouvoir assimiler celle
du Bruxellien ; de plus, des quantités de débris, parmi lesquels de fort
intéressants, viennent affirmer la constance des caractères de l'aile, si dif-
férente à tous points de vue de l’aile que porte la coquille du Bruxellien.
Examinons maintenant un à un les arguments donnés par l'honorable
rapporteur pour rejeter les conclusions de mon travail; ces arguments
sont résumés par l’auteur du rapport, comme suit :
1° Même nombre de tours de spire ;
2° Même proportion dans la hauteur du dernier tour ;
3° Aile également demi-circulaire ;
4 Même épaisseur de la coquille;
5° Surface également lisse avec stries d’accroissement.
1° Même nombre de tours de spire.
D'abord, le nombre de tours de spire est-il un caractère important pour
différencier deux coquilles ? Je ne le crois pas et beaucoup de conchylio-
logues seront de mon avis. En effet, dans presque tous les senres de g'as-
téropodes les espèces ayant des proportions semblables ont ordinairement
le même nombre de tours; de plus, dans la même espèce, ce nombre varie
avec l’âge et quelquefois des coquilles de même âge n’en ont pas un
nombre égal.
Or, dans le cas qui nous occupe, il est surtout facile de démontrer que
le caractère invoqué n’a aucune valeur, car, ayant constaté que dans les
deux espèces que nous considérons, le nombre de tours des coquilles
adultes est de 12 ou 13 environ, il nous a suffi de consulter notre collec-
tion et les ouvrages de Deshayes pour voir que : |
Rostellaria Dewalquei possède 13 tours environ.
» macroptera » 12AMEURS »
» incrassata » 12 à 13 tours.
» Baylei M 12 tours.
» Murchisoni » ISO
» columbaria » 12 à 13 tours.
» athleta ) 10 tours.
» Geoffroyi nt
» fissurella pH ANNE
C'est à dire que le nombre de 12 à 13 tours n'est pas un caractère
commun à deux formes, mais qu'il est commun à presque tout le groupe
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XIII
des rostellaires et, par conséquent, qu'il ne peut servir à différencier ou à
identifier des coquilles.
Pour montrer, d'ailleurs, combien les caractères à tirer du nombre de
tours sont illusoires, voici les résultats obtenus en comptant les tours d’in-
dividus jeunes de trois Zostellaria ampla Brand., de l’'Argile de Barton
et de trois Rostellaires du Bruxellien :
Argile de Barton :
1° échantillon, longueur 0,019, nombre de tours 12.
2° » » 0,025 » AU AN PI FE
3° » » 0,045 » pi TO:
Pruxellien :
1° échantillon, longueur 0,040, nombre de tours 11.
À° » _ 0,050 » » 10.
3° » » 0,070 » »y 10 ou II.
C’est à dire qu’à un certain moment, le nombre de tours semble dimi-
minuer à cause de la disparition rapide des 2 ou 3 premiers ; plus tard, ce
nombre augmente pour atteindre son maximum. |
J'ajouterai enfin que pour les espèces qui nous occupent il n'est pas pos-
sible de compter les tours des individus adultes, attendu que les 6 ou
7 premiers sont toujours usés ou encroûtés par les sécrétions de l’animal.
2° Même proportion dans la hauteur du dernier tour.
Notre collègue dit dans son rapport, en parlant de la coquille du
Bruxellien : « La suture du dernier tour se trouve à la moitié de la lon-
gueur totale de la spire, abstraction faite du canal et de la partie de l'aile
qui dépasse le sommet. » | |
J'ai pu vérifier qu'il en est ainsi pour la Rostellaire du Tongrien, mais
il en est également de même pour presque toutes les rostellaires ; l'argu-
ment dont nous nous occupons n’est donc pas plus sérieux que le précé-
dent, car il s’agit encore ici d’un caractère commun au groupe.
3° Aüle également demi-circulaire.
Nous touchons ici à l’un des points les plus graves de toute la dis-
cussion. LE
_ Il suffit de lire mon travail, puis la description que j'ai donnée de la
Rostellaria ampla Brand., dans la monographie des fossiles de l’oligocène
inférieur de Belgique, pour voir que je m'appuie tout spécialement sur la
forme de l’aile de cette coquille. :
J'ai grand soin d'en donner une description détaillée, dans laquelle
j'insiste sur.divers caractères très importants ; mais de nouvelles études,
entreprises depuis la publication du procès-verbal de la dernière séance,
XIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
me permettent de faire part à la Société de faits nouveaux et intéressants
qui avaient échappé jusqu'ici.
Dans la Xostellaria ampla Brand. adulte, telle que je l’ai décrite, l’aiïle,
qui forme le bord droit de l'ouverture, prend naissance à la base du canal,
auquel elle se relie en courbe ; elle se développe ensuite suivant un demi-
cercle dont le diamètre aurait pour lonqueur la distance comprise entre la
base du canal et la suture du troisième tour à partir du dernier.
Ce demi-cercle n'est cependant pas entièrement décrit par le limbe de
l'aile, car, arrivé environ aux trois quarts de sa course, il forme avec sa
dernière direction un angle d'environ 120° et suit une ligne presque
droite ayant de 1 à 2 1/2 centimètres de longueur, puis prend encore
presque subitement une autre direction qui lui permet d'aller se raccorder
au dos de la spire à la Lauteur du 6° ow 7° towr. C’est en ce point
que le bord droit de l'aile rencontre le bord gauche qui, partant en courbe
de la suture du dernier tour, monte en ligne droite le long de la spire et
marche vers le bord droit en formant un crochet descendant, au point de
jonction.
La largeur totale de l'aile ne dépasse jamais de plus de 15 millimètres la
largeur du dernier tour.
Ainsi limitée, la surface extérieure de l'aile est couverte de stries d’ac-
croissement irrégulières, dont les plus rapprochées du corps de la coquille
suivent le contour complet de l’aile en en montrant les accroissements
successifs, tandis que les autres, prenant naissance à la partie inférieure
du bord, viennent s’arrêter subitement le long de la partie droite du bord
supérieur dont il a été question ci-dessus. Cette disposition des stries
d’accroissement qui, au premier coup d'œil, fait paraître l'aile brisée,
indique deux époques de croissance bien distinctes ; de plus, elle n’est pas
propre à la forme qui nous occupe, elle est, au contraire, commune à plu-
sieurs rostellaires. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la digitation
de l'aile de la Zostellaria columbaria du Bassin de Paris ; on y remarque
parfaitement qu à partir d'un certain point, elle ne présente plus que des
stries d’accroissement courbes, allant simplement d’un bord à l’autre.
Il existe sans doute d'autres exemples, mais, ainsi que M. Lefèvre l'a
lui-même remarqué, quelque chose d’analogue se passe dans l’accroisse-
ment final de l'aile de la coquille du Bruxellien; nous y reviendrons plus
tard.
Observée sur sa face interne, l'aile de la Zostellaria ampla montre une
surface polie et luisante, mais très sinueuse. En la regardant dans son
plan, on voit qu'elle est pourvue d’un renfort ou callosité épaisse qui,
dans quelques échantillons, en triple l'épaisseur ; enfin, le prolongement
supérieur de l'aile longeant la spire est également renforcé et cette sur-
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XV
épaisseur se continue sur la face interne en s'élargissant et en formant des
deux côtés une gouttière plus ou moins profonde.
Voilà, dans tous ses détails, la description complète de l’aile de la Ros-
tellaire du Tongrien ; abordons maintenant l'examen de l'aile de la coquille
du Bruxellien.
De la comparaison d’un grand nombre d'exemplaires adultes, il résulte
que le bord de l'aile correspondant au bord droit de l'ouverture, part éga-
lement de la base du canal auquel il se raccorde en courbe; puis, décri-
vant sur tout son parcours, un demi-cercle dont le diamètre est toujours
supérieur à la longueur comprise entre la base du canal et l'extrémité de
la spire, il se recourbe largement du côté opposé et se raccorde à la spire
à la hauteur du 9° ou 10° tour et quelquefois même de l’avant-dernier.
Quant au bord gauche, il présente des irrégularités singulières et
assurément fort remarquables.
Dans un assez grand nombre d'exemplaires, il est d'abord peu distinct
et paraît se confondre avec les stries d’accroissement partant de la base
du canal, tandis que, dans d’autres, on le voit se détacher très nettement
en courbe de la suture de l’avant-dernier tour, une dépression parallèle’
faisant cependant voir qu'auparavant le bord a dû partir de la suture du
dernier tour. Sur les trois meilleurs échantillons appartenant à notre
honorable secrétaire, cette particularité s’observe parfaitement; dans le bel
échantillon appartenant à M. Vincent, au contraire, rien de semblable ne
parait exister; sur beaucoup d’autres, également bien conservés, on reste
indécis. C’est ce qui explique l’incertitude qui se remarque sur la figure
accompagnant mon travail et la phrase où je me croyais en droit de dire:
« Pendant que le bord intérieur, partant de la suture du dernier tour,
longe la spire, etc. »
Quoi qu'il en soit, dès que le bord gauche de l'aile est devenu distinct,
il monte le long de la spire, mais ici encore, tout en restant bien visible,
de nouvelles irrégularités se présentent, au point qu'il est difficile de ren-
contrer deux échantillons qui se ressemblent.
Cependant, lorsque la coquille est très adulte, le bord gauche de l'aile
ne s'élève le long de la spire que jusqu’à la hauteur du 8° ou 9° tour; puis,
se recourbant rapidement, il va se raccorder au prolongement descendant
de l’autre bord.
Dans les échantillons d'âge moins avancé, le bord gauche suit, au con-
traire, en ligne droite le côté de la spire et s'élève jusque près de l’extré-
mité, avant de se recourber pour aller rejoindre la partie descendante du
bord droit.
On voit donc que l’allure de l’aile de la coquille du Bruxellien est des
plus irrégulières et qu'elle tend toujours à s'étendre et à recouvrir des par-
tes de plus en plus grandes de la surface.
XVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
D'après M. Lefèvre et d’après mes propres observations, /a largeur de
l'aile dépasse non seulement de beaucoup la largeur du dernier tour de
spire, mais elle peut atteindre le double de cette largeur.
Observée sur sa face externe, la surface de l'aile est couverte de stries
d’accroissement irrégulières, assez bien marquées, qui, vers le bord, sem-
blent ne plus en suivre le contour entier ; il se forme seulement vers le
milieu un accroissement analogue à celui que nous avons déjà remarqué
sur l'aile des Z. ampla et columbaria, et qui tend à donner au bord un
contour elliptique dont le grand axe serait dirigé dans le sens transversal.
C’est cet accroissement qui donne à l'aile sa largeur extraordinaire et
vraiment remarquable.
Vue sur la face interne, l'aile est lisse et luisante, sa surface est plane
ou ne présente que de légers renfiements parallèles aux stries d'accrois-
sements. Son épaisseur moyenne paraît être de 3 à 5 millimètres, mais
elle ne montre nulle part des callosités comparables à celles qui existent
sur la À. ampla.
Si nous mettons maintenant les deux descriptions en présence, que
voyons-nous? L’honorable rapporteur semble n avoir vu qu'une seule
chose : c'est que les aïles sont toutes deux demi-circulaires ; maïs je crois
que les membres de la Société y verront avec moi autre chose que cette
vague ressemblance et notamment :
À. Que l’aile de la À. ampla est toujours relativement restreinte comme
longueur et largeur et que ses contours sont toujours parfaitement dis-
tincts et constants; qu'arrivée au maximum de largeur, elle se réduit
subitement et qu'il n'en reste qu’une lame effilée qui se raccorde au dos de
la spire en se recourbant longtemps avant d'en avoir atteint l'extrémité.
BP. Que, dans les derniers temps de la croissance, l'aile s’élargit très
peu, mais qu'en revanche elle tend continuellement à s’épaissir.
C. Que l'aile de la Rostellaire du Bruxellien est toujours relativement
très grande comme largeur et longueur ; que ses contours sont très varia-
bles, surtout en ce qui concerne le bord gauche; que, loin de se réduire
vers le haut, elle s'étale largement en suivant une courbe assez régulière
qui passe par dessus l'extrémité de la spire, pour aller redescendre de
l'autre côté. |
D. Que, pendant toute sa croissance, l'aile ne tend nullement à
s'épaissir, mais bien à s'élargir et à s'étaler sur la coquille de manière à
en recouvrir une grande partie de la surface.
À mon avis, ces différences sont capitales etsuffiraient à elles seules pour
justifier la séparation des deux coquilles si d'autres considérations tout
aussi importantes ne venaient encore s'ajouter à celles-ci.
Mais continuons en reprenant l'examen des arguments de notre hono-
rable rapporteur.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XVII
4° Même éparsseur de la coquille.
Dans mon travail, je n'ai pas fait mention de ce fait, parce que j'ai
toujours été d'avis que les deux coquilles avaient à peu près la même
épaisseur.
On remarquera, en effet, que je n'ai parlé que de l'épaisseur de l'aile,
que je persiste à croire bien différente dans les deux espèces, ainsi que je
viens, du reste, de le prouver.
D'ailleurs, comme les deux premiers, cetargument est sans importance,
car rien n’est plus commun que des séries d'espèces de même épaisseur ;
c'est encore là un caractère commun au groupe plutôt qu'un moyen pou-
vant servir à identifier ou à différencier des espèces.
o° Surface également lisse avec stries d'accroissement.
Si ce fait était exact, il n'aurait, à l’égal du précédent, qu'une bien
médiocre valeur, car, sauf de très rares exceptions, toutes les autres
grandes rostellaires présentent une surface lisse avec stries d’accroisse-
ment. Heureusement, il est un caractère d'une certaine importance qui
se présente ici et qui permet de différencier les espèces ; je veux parler
des stries transverses qui garnissent la base du dernier tour dans certaines
espèces, alors qu’elles font toujours défaut dans d’autres. Ce caractère
peut s'appliquer dans le cas qui nous occupe, car la base du dernier tour
de la Rostellaire du Tongrien offre toujours une série de stries très visibles
et assez espacées, alors qu'il n y en a que peu ou point chez la Rostellaire
du Bruxellien. |
J'avoue avoir dit dans mon travail qu’il en existe chez cette dernière
forme, sans les avoir vues, parce qu'on en voit à la base des coquilles
jeunes, ainsi qu'on le verra plus loin; depuis, M. Lefèvre en a observé de
très faibles sur plusieurs de ses échantillons. Quant à moi, je n’ai pu en
découvrir sur aucun des exemplaires que j'ai vus et principalementsur une
empreinte extérieure du dernier tour et du canal que possède M. Vincent
et qui montre avec la plus grande netteté les moindres stries d’accrois-
sement. |
Enfin, je citerai ici pour mémoire un fait qui se présente sur toutes les
spires des échantillons adultes de la À. ampla du Tongrien, alors qu’il ne
s’observe jamais sur les spires des spécimens provenant du Bruxellien.
Il s'agit de l'aplatissement résultant de l'usure du sommet de la spire, par
suite de la marche de l'animal, qui se remarque toujours chez la 2. ampla.
Cette usure s'étend généralement sur les 6 ou 7 premiers tours, c’est à
dire entre l'extrémité de l'aile et celle de la spire. C’est là une preuve de
plus que l'aile n’en a jamais atteint l'extrémité. Si l’on retrouvait dans le
Bruxellien des coquilles conservées comme celles du Tongrien, on pour-
2
XVIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
rait sans doute constater le long du bord supérieur de l'aile une surface
plane analogue à celle qu'on remarque sur la spire de la ?. ampla.
Nous avons épuisé les arguments donnés par l'honorable rapporteur
pour arriver à l'identification des deux formes que je me suis vu dans la
nécessité de séparer ; pouvons-nous dire qu'ils ont atteint leur but? Pour
ma part, ils ne m'ont nullement convaincu, car trois d’entre eux sont sans
importance et les deux autres renferment des inexactitudes.
Mais si le chapitre des ressemblances est épuisé, celui des différences
est loin de l'être et je dois encore faire part à la Société de deux faits de la
plus haute importance, qui sont, d'abord, les grandes différences qui
existent entre les individus jeunes des deux formes comparées; ensuite,
la distribution géologique de ces mêmes formes.
Il suffit de jeter un coup d'œil sur la planche qui accompagne ma note
ou, mieux, de comparer les coquilles jeunes elles-mêmes, pour être frappé
de leur différence d'aspect.
Les échantillons jeunes de la X. ampla sont caractérisés par leurs
tours arrondis, globuleux, séparés par des sutures profondes et canali-
culées; par la forme toute particulière du dernier tour et par les sillons
nombreux et profonds qui en garnissent la base et qui se sont perpétués,
quoiqu'un peu affaiblis, jusque dans les exemplaires adultes.
Dans la Rostellaire du Bruxellien, au contraire, la spire est pointue,
les tours sont coniques, plats, imbriqués les uns dans les autres et séparés
par une suture simple et linéaire.
Le dernier tour est un peu globuleux et porte à la base quelques stries
transverses faibles qui ne se sont perpétuées que dans des cas très rares
sur les coquilles adultes.
Or, on sait que, pour les mollusques comme pour beaucoup d’autres
classes d'animaux, les individus jeunes de variétés ou d’espèces très
voisines se ressemblent au point qu'on pourrait facilement les confondre ;
les variations ne naissent et ne saffirment qu'avec le développement,
tandis que, dans le cas présent, les différences s’accusent dès que les
coquilles ont atteint une taille appréciable.
J'ai même remarqué, depuis peu de temps, que le mode de croissance
des coquilles jeunes des deux formes encore dépourvues d’aile est presque
inverse, Car, dans la Z. ampla, les tours de globuleux deviennent sensi-
blement plus plats à mesure que la taille augmente, tandis que les derniers
tours de la Rostellaire du Bruxellien deviennent légèrement convexes.
Cela étant et les différences remarquées chez les jeunes se perpétuant
chez l'adulte et devenant encore plus importantes par la croissance de
l'aile, je crois avoir démontré qu’au point de vue malacologique, il n’est
pas possible de confondre en une même espèce et sous le même nom les
deux formes mises en présence.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XIX
Au même point de vue, pourrait-on en faire deux variétés différentes
d'une même espèce? Je ne le crois pas non plus, d’abord, à cause de la
netteté et de l'importance des différences constatées ; à cause de l'embarras
que l’on éprouve de choisir entre les deux formes celle qui se rapproche-
rait le plus d’un type réunissant à un haut degré les caractères des deux
coquilles ; enfin, parce que des passages d'une forme à l’autre n’ont pas
été trouvés et que, dans ce cas, il est toujours téméraire de donner une
opinion sans preuves, qui peut ne pas être justifiée par les faits.
Teiles sont les conclusions auxquelles j'arrive, à la suite de la compa-
raison purement malacologique des coquilles ; maïs il est encore d’autres
considérations, tirées du domaine de la géologie, qui peuvent nous être
aussi d'une grande utilité en nous donnant l'explication des faits que
nous avons constatés. |
Cependant, avant d'entrer dans la question, je crois nécessaire de dire
quelques mots au sujet de preuves soi-disant géologiques que notre
honorable collègue a mentionnées dans son rapport.
Laissant de côté l'incident de Brander et de Solander que tout le
monde connaît et m'étant conformé en ce point à l'usage des auteurs du
continent, je trouve dans le rapport que M. John Farey cite comme gise-
ments du London clay : Barton, Highgate et Hordwell et que M. Lowry,
dans ses tableaux des fossiles tertiaires caractéristiques de l'Angleterre,
figure l'espèce du Bruxellien dans l'éocène moyen.
À la première citation, j'aurais besoin, pour répondre, de l’année à
laquelle elle a été faite. Si elle est relativement ancienne, M. J. Farey a
bien pu lui-même confondre les argiles de Londres et de Barton, que
lon a cru pendant fort longtemps contemporaines. Cela me semble
d'autant plus probable que je crois savoir qu'à Barton et au rocher de
Hordwell on ne peut observer que l'argile de Barton surmontée des séries
inférieures et moyennes de l’oligocène (éocène supérieur des Anglais).
Dans le cas où la citation serait récente, M. John Farey, comme M. Lowry
et tous les auteurs de l'Angleterre, n'ayant jamais remarqué les différences
qui existaient entre les deux espèces, les font figurer à la fois sur les listes
de l’éocène moyen (argile de Barton) et de l’éocène inférieur (argile de
Londres), indifféremment sous les noms de Âostellaria macroptera Lamk.
ou de Æostellaria ampla Sol., ces deux noms étant censés représenter la
même espèce.
Ces explications données, passons rapidement à l'examen des faits
géologiques et paléontolog'iques.
La géologie nous apprend :
A. Que la forme que j'ai appelée Æ. robusta caractérise la partie supé-
rieure de l'éocène inférieur et la partie inférieure de l'éocène moyen.
BP. Que la forme que j'ai appelée, avec Solander, M. Bosquet et les
A
XX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
auteurs allemands, 2. ampla, caractérise la partie inférieure de l’éocène
moyen (ou du moins considéré jusqu'ici comme tel) et la partie inférieure
de l’oligocène inférieur.
C. Qu’une lacune, représentée en Angleterre par les sables de Brack-
lesham et en Belgique par le Laekenien inférieur ou couche à Ditrupa,
existe entre les gisements des deux formes, mais que cette lacune est
beaucoup plus petite comme temps et moins variable comme circonstances
extérieures, que les périodes que chacune des deux formes caractérise.
La paléontologie nous apprend :
A. Que pendant toute la longue période de temps et les circonstances
diverses dans lesquelles s’est trouvée la X. robusta, celle-ci n'a varié que
d'une manière presque insensible; car à la partie supérieure du Bruxellien,
nous la retrouvons avec la forme qu'on lui connaît dans l'argile de
Londres.
P. Que pendantla longue période de temps et malgré les circonstances
différentes dans lesquelles elle s’est trouvée, la X. ampla n’a également
pas varié d’une facon sensible, car nous la retrouvons, à la partie supé-
rieure de l’oligocène inférieur, à peu près telle qu'on la connaît dans
l'argile de Barton et dans le Laekenien supérieur.
Il suit de tous ces faits :
1° Que la constance de chacune des deux formes dans le temps et
leurs différences conchyliologiques considérables font positivement
croire à l'existence de deux espèces bien distinctes.
2° Que, vu cette constance de formes pendant de longues périodes de
temps et maloré des circonstances variables, il n'est guère possible que
la forme la plus ancienne se soit subitement modifiée d'une façon extra-
ordinaire pendant le court espace de temps qui a suffi pour déposer le
Laekenien inférieur et qu'en conséquence, il est infiniment peu probable
que l'on découvrira des formes de passage, ,qui seules peuvent amener à
réunir comme variétés, des coquilles de formes différentes.
Mais en voilà assez sur ce sujet ; j'espère, Messieurs, que vous consi-
dérerez à présent la question comme vidée et que l'honorable rapporteur
lui-même reconnaitra la valeur des arguments que j'ai fournis pour ma
défense.
J'ajouterai seulement, pour terminer, que notre collèœue M. Vincent
partage entièrement mon avis et qu’il a pour ainsi dire été mon collabo-
rateur. Je tiens à le remercier tout particulièrement des précieux maté-
riaux qu’il a mis à ma disposition et des conseils qu'il m'a donnés. Mes
vifs remercîiments sont également dus à notre honorable secrétaire,
M. Colbeau, dont les vastes collections sont toujours mises si libéra-
lement à la disposition de tous les membres de notre Société.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXI
À la suite de la communication de M. Rutot, M. Lefèvre dit qu’il n’a
pu se baser dans son rapport que sur ce qui était contenu dans le premier
_ travail de M. Rutot : il regarde celui lu aujourd'hui comme plus déve-
loppé «et y répondra après sa publication dans le Procès-verbal de la
séance.
Question à l’ordre du jour : Projet d'exploration de l'Afrique centrale :
Appui des Sociétés Scientifiques.
Plusieurs Sociétés faisant partie de la Fédération des Sociétés Scienti-
fiques de Belgique, n'ayant pas encore fait connaitre leur opinion au
sujet du concours que pourraient apporter à ce projet les Sociétés scien-
tifiques, la décision à prendre sur cette question est ajournée à la pro-
chaine séance.
Communications et propositions diverses des membres.
M. Deby annonce la perte que vient de faire la Société de l’un de ses
membres honoraires les plus distingués, M. David Forbes. — M. Deby
est prié de donner une notice biographique sur notre regretté collègue.
M. Deby rend compte des résultats scientifiques qu'il a obtenus dans
son récent voyage aux États-Unis d'Amérique ; il montre diverses publi-
cations d’'Associations avec lesquelles 1l à préparé des relations d'échange
au nom de la Société, telles que les Sociétés Géologiques du Canada,
du Kentucky, du Missouri, de l’Alabama, de la Pensylvanie, du Michi-
œan, etc.; il montre également une partie de coquilles qu'il a recueillies,
entre autres, une grande quantité d'Unios provenant de la rivière Oosta-
naula, dans le comté de Gordon (Géorgie) : il en donnera pour les col-
lections de la Société.
M. le Président remercie M. Deby pour cette promesse, ainsi que pour
les nouvelles relations qu’il a procurées à la Société.
M. Deby donne ensuite lecture de la note suivante :
Relation succincte d'un voyage fait aux bords de l’'Oostanaula en Géorgie,
Etais-Unis, par Julien Deby.
Ayant eu l’occasion de passer quelques semaines pendant l’été dernier
dans le nord de la Géorgie, j'y ai récolté un certain nombre de mollusques
terrestres et fluviatiles que j'ai le plaisir de présenter à la Société de
Malacologie. Cette petite collection est toute locale, ayant été recueillie
dans la vallée de la rivière l'Oostanaula, qui prend sa source dans les
XXII SOCIËÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
derniers contreforts de la chaîne des Alleghanies, dans la partie nord-
ouest de cet État. Cette rivière traverse une région accidentée de forma-
tion Silurienne et Devonienne où les schistes, les grès, les psammites
se succèdent en plissements répétés et qui sont souvent coupés transver-
salement par le lit de la rivière.
L'Oostanaula se réunit à la rivière l'Etowah, à la ville de Rome, située
à 25 ou 30 kilomètres du lieu de mon séjour. L’Etowah prend plus loin
successivement les noms de rivière Coosa, puis de rivière d'Alabama et
finit par se jeter à la mer dans le golfe du Mexique, à Mobile.
Il ne sera peut-être pas sans intérêt pour les membres de la Société
Malacologique d’avoir une idée générale du pays où j'ai fait mes récoltes ;
je me propose, en conséquence, de leur en fournir, en aussi peu de mots
que possible, une courte description. L'aspect du pays rappelle, par sa
configuration, certaines parties des provinces de Liége et de Namur,
connues sous le nom de Condroz, mais avec la différence que les mon-
tagnes en Amérique sont de beaucoup plus élevées que celles de notre
pays; mais en dehors de cette ressemblance topographique, rien ne rappelle
la mère patrie.
La végétation luxuriante de cette région se ressent déjà du climat
méridional et frappe le botaniste par sa diversité : en effet, le Catalpa
(Catalpa cordifolia), le Celtis occidentalis ou beaver-wood, ainsi nommé
parce que anciennement les castors, aujourd'hui presque exterminés, en
construisaient de préférence leurs curieuses habitations, le Tulipier
(Liriodendron tulipifera), qui atteint plus de cent pieds de hauteur, le
Magnolia, le Platane (Platanus occidentalis) et cent autres essences de
haute futaie, parmi lesquelles prédominent les chênes et les noyers, pro-
duisent un paysage qui diffère de celui que nous avons toujours connu
et nous rappelle vivement l'éloignement.
Sous ces grands arbres, au feuillage abondant et ombrageux, une
riche flore, plus modeste il est vrai, mais pas moins belle pour cela,
s’abrite surtout sur les bords du fleuve où les bosquets d’Azaleas, de
Rhododendrons et de Kalmias, etc., sont réellement d’un effet des plus
ravissants. |
Là où les bords de la rivière deviennent argileux, une énorme crois-
sance de joncs (Arundinaria macrosperma), formant une barrière presque
impénétrable d'une hauteur de 20 à 25 pieds, s'étend en rideau d’un vert
pâle et ondulant sous l'influence de la plus légère brise.
L'Oostanaula est sujette à de fréquentes, très rapides et très fortes
crues, qui atteignent souvent une hauteur de 12 à 15 mètres et qui doivent
avoir leur influence sur la vie des animaux qui l'habitent, qui doivent pou-
voir se soumettre à des variations très grandes de pression et de vitesse de
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXII
courant. Lorsque l’eau est basse, comme cela a lieu pendant une grande
partie de l'été, elle est parfaitement limpide et permet d’apercevoir partout
le fond de la rivière tapissée, dans certains endroits, de cailloux roulés sur
lesquels pousse une petite végétation de diverses algues d’eau douce et où
abonde souvent le Podôstemum ceratophyllum, qui flotte dans le courant
et qui sert d'alimentation aux innombrables Mélanies et Paludines qui
habitent cette localité. Ailleurs, le lit de la rivière est vaseux et c’est là
que, plongés dans la boue, vivent les Unios, dont la beauté et la variété
des espèces est très remarquable.
Pendant les grandes crues, ces coquilles sont souvent entrainées de
leurs gisements et déposées sur les berges, et lorsque l’eau se retire, elles
y restent à sec et peuvent s’y récolter par centaines, leur têt si épais et si
solide leur permettant de résister pendant longtemps aux intempéries.
Quand la rivière est rentrée dans son lit, on trouve tout le long de ses
bords un banc de largeur variable d’un dépôt argileux, tendre et profond
qui porte l'empreinte des mammifères rodeurs du pays, tels que le Raton
(Procyon lotor L.), la Sarigue (Didelphis virginianus L.), le Daim
(Cervus virginianus, L.), la Loutre (Lutra canadensis, Sab.), le Lapin
gris (Lepus sylvaticus, Bach.) et beaucoup d'autres, et c'est aussi là que
doit se faire principalement la récolte des Unios.
Cà et là, un gros arbreséculaire déraciné est tombé la tête la première
dans le fleuve, tout en reposant cependant encore par son point d'attache
sur le sol qui l’avait soutenu pendant sa vie. Sur ces troncs morts, à leur
partie qui se trouve au dessus du niveau des eaux et exposée à l'air, il
nest pas rare de trouver des amas de coquilles vides, mais parfaitement
conservées, d'Unios. Leur position me paraissait problématique, mais
j'appris plus tard que leur présence en cet endroit était due aux
pêches du rat musqué (le Fiber zibethicus) qui abonde en ces parages.
Ce mammifère, ne pouvant ouvrir les bivalves de vive force, a recours à
un subterfuge : après les avoir capturés, il les transporte au soleil où
bientôt la chaleur les force d’entre-bâiller leur coquille. Notre rongeur
peut alors les savourer sans encombre.
Les Unios servent également d'alimentation à un poisson curieux qui
habite cette rivière et ses affluents, le Pogonias chromis Lin. ou drum
fish des habitants du pays, ainsi nommé à cause du bruit curieux, res-
semblant au roulement d’un tambour qu’il fait entendre étant sous l’eau.
La nature a doué ce poisson d’une armature très remarquable du palais
qui lui permet de croquer les coquilles des mollusques dont il fait sa
proie !.
1 M. Deby montre à la séance le palais curieux du Pogonias.
XXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Je ne puis décrire en détail les charmes d’une chasse aux Unios sur les
rives fleuries de l’Oostanaula, doux nom indien qui signifie les grandes
eaux venant de l'ouest.
Le réjouissant soleil de cet heureux climat, le ciel d’un bleu d'azur
rarement maculé par des nuages, les milliers de tortues d’eau douce
groupées sur chaque vieille souche et sur chaque rocher qui surplombe
l'eau, le martin-pêcheur (A/cedo alcyon), au cri perçant, qui traverse à
tout moment d'une rive à l’autre pour se percher sur quelque branche
morte ou dénudée d'où il puisse guetter sa proïe aquatique, les échassiers,
les palmipèdes qui s'élèvent dans les airs effarouchés par l'aspect du canot
et du pagayeur, les buzards (Cathartes atratus et aura), ces vautours du
nouveau monde qui planent au dessus de la tête en cerclant lentement, à
la recherche de quelque animal mort; tout cet ensemble d’impressions
nouvelles laisse au naturaliste des souvenirs ineffacables.
Les broussailles et les arbrisseaux fourmillent de vie, les oiseaux au joli
plumage abondent partout, l'oiseau moqueur, ce rossignol de l'Amérique,
nous enchante de ses moelleux accents et les lézards nombreux en espèces
et en individus glissent silencieusement parmi les feuilles mortes. Parmi
ces derniers, j ai recueilli l’Amolius carolinensis Cuv., l'A meiva sexlineata
Lin., le Soincus quinquelineatus Lin., et l'admirable petit Scincus fas-
ciatus dont la queue est du bleu métallique le plus vif.
Je dois avouer, avec regret, qu'aux agréments du pays s’attachent
également quelques inconvénients. C’est ainsi que les serpents venimeux
ne sont pas rares et qu'ils rendent surtout les abords de la rivière quelque
peu dangereux et la prudence toujours nécessaire. Le 7rigonocephalus
piscivorus Opp. et le Zrigon. contortrix sont communs et leur morsure
autant à craindre que celle du Crotale ; le Crotophorus miliaris, serpent
à sonnettes en miniature, n’est pas rare, et l'ÆZeferodon platyrhinus Raf.,
plusieurs espèces de Zropidonotes dont le Trop. erythrogaster Shaw. est
le plus à craindre, se rencontrent également fréquemment. Parmi les
serpents non venimeux dont le nombre est très considérable, on ren-
contre à tout moment diverses espèces de couleuvres (Coluber construc-
tor L., Col. punciatus Lin., Col. quadriviltatus Holb., etc.), le AÆzi-
nostoma coccinea, le Leptophus æstivus L, le Psammoplis flagelliformis
Catesb. et beaucoup d’autres, dont plusieurs se rencontrent sur les arbres
et dans les broussailles, d’autres dans les lieux humides et d'autres
enfin, là où il fait sec, aride et pierreux. C’est dans ces derniers endroits
qu’on peut trouver le véritable serpent à sonnettes, le Crofalus durissus
L., tandis que le Crotalus adamanteus ne se trouve qu'au bord de l’eau.
Depuis que l’on à découvert que l'imbibition d'une dose intoxicante de
whiskey, la boisson alcoolique populaire aux États-Unis, était un remède
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXV
presque infaillible contre la morsure des crotales, les accidents par cette
cause sont devenus fort rares et les cas de mort presque inconnus.
Nous ne pouvons passer entièrement sous silence les nombreux batra-
ciens qui rendent jour et nuit harmonieuses, du moins aux oreilles du
naturaliste, les solitudes de la forêt où leurs croassements et leurs sifflets
se joignent aux cresserelles de millions de cigales (Cicada), au froisse-
ment des sauterelles et au cri-cri des grillons formant un brouhaha
impossible à décrire.
Cette région des États-Unis n’a été qu'imparfaitement explorée par les
naturalistes, et mérite un examen plus minutieux et un séjour plus long
que celui qu’il m'a été permis d y faire; je la recommande spécialement à
ceux de nos membres qui désireraient faire un voyage profitable et
agréable en même temps et qui rapporteraient, j en suis certain, des bords
de l'Oostanaula : souvenirs agréables, santé florissante et collections à
envier.
J'ajouterai, pour en finir, que les mollusques terrestres ont été récoltés
pendant la saison la plus sèche et ne peuvent, en conséquence, servir à
donner une idée exacte de la distribution de ces espèces dans le nord de la
Géorgie, car l'été là-bas correspond à la période d’hibernation des gasté-
ropodes chez nous.
Dès que nous aurons pu, avec l’aide de nos confrères, établir la liste des
espèces de mollusques terrestres et fluviatiles rapportés de cette excur-
sion, nous aurons l’avantage de la présenter à la Société.
La séance est levée à 4 1/2 heures.
Séance du 4 février 1877.
PRÉSIDENCE DE M. Croce.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. Croca, président; Cogels; De la Fontaine;
E. Colbeau ; J. Cornet; Lefèvre; J. Colbeau, secrétaire.
MM. Dewalque, Vanden Broeck, Denis, Vincent, Deby font excuser
leur absence.
Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 7 jan-
vier 1877, qui est adopté.
Correspondance.
La Société Nationale des sciences naturelles de Cherbourg remercie la
Société pour la part qu’elle a prise à sa fête jubilaire.
XX VI SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
M. le Recteur du collége de la Paix, de Namur, fait part du décès de
M. Aug. Bellynck, membre effectif de la Société, décédé à Namur le
14 janvier dernier. — Une lettre de regret sera adressée au nom de la
Société à M. le Recteur. |
La Société Géologique de Belgique communique une circulaire de
l'Association Américaine pour l'avancement des sciences, invitant les
Sociétés scientifiques à prendre part à une Exposition et à un Congrès
géologiques, qui auront lieu à Paris en 1878.
La Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasseït et la Société de
médecine vétérinaire de Liége pensent que le rôle de la Fédération des
Sociétés scientifiques de Belgique, dans la question du projet d'exploration
scientifique de l'Afrique, doit se borner à une adresse d'adhésion avec offre
de services, en se mettant à la disposition du Comité directeur, pour lui
fournir les renseignements scientifiques dont il pourrait avoir besoin.
La Ligue de l'Enseignement ne croit pas que cette question soit de sa
compétence et puisse rentrer dans son programme.
M. Frederik Muller, d'Amsterdam, adresse un catalogue de livres scien-
tifiques de sa librairie.
Dons et envois reçus.
M. G. Jeffreys offre sa brochure intitulée : Vesw and peculiar Mollusca
of the Kellia, Lucina, Cyprina and Corbula families procured in the
« Valorous » expedition.
Publications reçues en échange, de la part de l’Académie royale des
sciences de Belgique, du Comité royal géologique d'Italie, des rédactions
du Moniteur horticole Belge, du Moniteur industriel Belge, du Bulletin
scientifique du département du Nord, de la Feuille des Jeunes Natura-
listes et des Sociétés suivantes : Belge de Microscopie, Entomologique de
Belgique, Entomologique Italienne, Royale Linnéenne de Bruxelles,
Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Centrale d'agri-
culture de Belgique, Médico-Chirurgicale de Liége, Géologique de
France, Géologique de Hongrie, Géologique du nord de la France, Lin-
néenne de Bordeaux.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Communications du Conseil.
Le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a recu
membre effectif de la Société, M. le D" Thiriar, à Ixelles, présenté par
MM. Denis et Colbeau.
Dans la même séance, il a recu la démission de M. Nicholson.
1
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXVII
Rapports sur les travaux présentés.
Rapport de M. Th. Lefèvre sur le travail de M. Vincent, intitulé :
Description de la faune de l'étage landenien inférieur de la Belgique.
J'ai examiné le travail intitulé : Description de la faune de l'étage
landenien inférieur de la Belgique, dont notre collègue, M. G. Vincent, a
déposé récemment le premier fascicule.
Ce mémoire, qui commence par une courte préface, se compose de deux
parties : d’une introduction géologique et d'une suite de descriptions des
restes organiques recueillis dans le tuffeau de Lincent.
Dans la préface, M. Vincent expose les avantages qui, d'après lui,
_ résultent des publications monographiques et il ajoute que, par le moyen
qu'il préconise, « l'on peut pousser plus loin les connaissances acquises,
sans qu'il soit pour cela indispensable de se procurer les ouvrages néces-
saires pour la comparaison et la détermination ». Comme on le sait, nous
ne partageons pas entièrement l'opinion émise par l’auteur au sujet de ce
genre de travaux; dans une précédente séance, nous avons parlé de listes
critiques qui, selon nous, pourraient rendre des services sérieux aux
spécialistes. Nous n admettons pas davantage que les publications mono-
graphiques puissent-nous dispenser de consulter les travaux publiés pré-
cédemment.
Les monographies sont ordinairement des travaux individuels dans
lesquels on donne quelquefois des descriptions prises dans d’autres
ouvrages, des citations souvent copiées dans des travaux publiés
antérieurement, sans avoir même été vérifiées, tandis que nos listes
critiques seraient le résultat d’une étude approfondie qui serait soumise
ensuite à un travail collectif, ce que nous considérons comme un grand
avantage.
Certes, nous ne pouvons nier les facilités multiples que procurent les
travaux analogues à celui qui nous est présenté; ils sont très recom-
mandables au point de vue de la vulgarisation de la science. Cependant
pour une Société organisée comme la nôtre, nous croyons qu'il serait
préférable de ne publier, dans les Annales, que des espèces entièrement
nouvelles pour la science, plutôt que de rééditer, comme c’est ici le cas
pour plusieurs dessins, des figures que l’on trouve dans des ouvrages
connus, tels que Deshayes, Wood, Edwards et autres spécialistes.
Nous ne verrions aucun inconvénient à ce que l’auteur d'un travail
d'ensemble publiât pour mémoire des descriptions succinctes des espèces
déjà connues.
Au sujet des planches qui accompagnent toujours les monographies,
XX VIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
nous ajouterons qu’à l'avenir la Société ne devrait pas publier à ses frais
celles qui n’ont pas directement rapport à la Malacologre.
Dans l'introduction, l’auteur rappelle les travaux de Dumont et divise,
comme celui-ci, le système landenien en deux étages : l'étage inférieur
ou marin et l'étage supérieur ou fluvio-marin. À l'exemple de M. Dewalque,
il sépare le landenien inférieur en deux massifs principaux : celui de
la Hesbaye et celui du Hainaut.
L'auteur consacre ensuite quelques lignes à l'examen des équivalents du
landenien inférieur. Adoptant la manière de voir de M. le professeur
Hébert, il rapporte cet étage aux sables de Thanet, en Angleterre, et à
l'horizon inférieur des sables de Bracheux, en France.
La seconde partie de ce Mémoire, qui est la plus importante, est
consacrée à la description des espèces recueillies dans le landenien infé-
rieur de la Hesbaye, que l’on a longtemps considéré comme ne renfermant
que peu de fossiles. Après avoir décrit les poissons, les crustacés et les
céphalopodes, l’auteur s'arrête à la fin des gastéropodes.
Quand on jette un coup d’œil rétrospectif sur les listes données anté-
rieurement, on remarque que, dans les premières éditions de la Géologie
de la Belgique par d'Omalius, l’on ne connaïssait que dix genres dont
huit seulement étaient déterminés spécifiquement, dans la dernière
édition de cet ouvrage, publiée en 1868, le nombre de ces espèces se
trouve réduit à six.
Dans le Prodrome d’une description géologique de la Belgique, que
M. Dewalque publia dans le courant de la même année, les chiffres que
nous venons de citer n’ont pas varié quand on tient compte que, dans la
liste qui figure dans ce travail, se trouvent comprises les espèces du massif
du Hainaut et de celui de la Hesbaye.
Aujourd’hui, grâce aux patientes recherches de notre collègue, la faune
de l'étage inférieur du système landenien est devenue une des plus
remarquables et des plus intéressantes de celles de nos terrains tertiaires.
Si l'on ne possédait encore que des notions imparfaites sur cette faune,
c'est que les fossiles qui la composent sont souvent empâtés dans le
psammite ou bien encore réduits à l’état a’empreintes. À près en avoir réuni
un grand nombre qui, pour la plupart, proviennent de Wansin, près de
Jauche, M. Vincent a contremoulé celles-ci et a, de cette facon, recon-
stitué une faune très riche dont on ne soupconnait en quelque sorte pas
l’existence. C’est ainsi que, dans la première partie qui nous est soumise
aujourd'hui, l’auteur ne cite pas moins de 25 genres représentés par
45 espèces.
Afin de donner une idée de la richesse de ce niveau où les indices de
fossiles sont très abondants et prendre date des noms imposés par l’auteur,
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXTX
pour éviter qu'ils ne soient employés dans d’autres travaux pendant
l'intervalle du temps nécessaire à la publication du tome XI de nos
Annales, nous donnons ci-dessous la liste des espèces décrites :
POISSONS. Pleurotoma sub-Duchasteli Vinc.
Fe » Dewalquei Vince.
Otodus Rutoti Wink]. à Ne
» Sirintus Wiakl: ‘ Niue
Oxyrhina Winkleri Vinc. i ne Vies
Lamna elegans Agass. : At
Notidanus Loozi Vince. 1 eine)
» pagoda Vinc._
CRUSTACÉS. Pseudoliva antiqua Vinc.
Mitra ?
Palinurus Sp.
Pinces et articles de crustacés. Natica Sp. ?
A
CÉPHALOPODES. » Sp: ?
Aturia 21g5ag Edw.
Beloptera Levesquei Fér.
GASTÉROPODES.
Rostellaria Malaisei Vince.
Triton fenestratum Vince.
Ficula Smithii Sow.
Fusus Landinensis Vinc.
» Colbeaui Vinc.
» Wansinensis Vince.
Pleurotoma Loozi Vince.
» Woodi ? Desh.
Turbonilla ingens Vince.
Cerithium Rutoti Vince.
» Broecki Vinc.
» Morrisi Vince.
» quinquecinctum Vince.
Turritella compta Desh.
Dentalium breve Desh.
» Landinense Vince.
Chenopus Thielensi Vinc. *#
» dispar Desh.
Scalaria Angresiana De Ryck.
» (Gosseleti Vince. Solarium bicarinatum Vince.
» Balstoni Vince. Turbo quingwcarinatus Vince.
» voluiæformis Vince. Tornatella Parisiensis Desh.
Nous ferons remarquer qu'il sera nécessaire de changer deux on trois
de ces noms qui ont déjà été donnés précédemment et nous ajouterons
qu’il serait bon de revoir les synonymies dont plusieurs pourraient,
croyons-nous, être augmentées.
Ce Mémoire est accompagné de quatre planches de coquilles plus une
planche représentant des dents de squales et des débris de crustacés.
Elles sont dues au crayon habile de notre collègue, M. A. Rutot, et me
paraissent rendre exactement les caractères donnés par l'auteur du travail
dans ses descriptions.
En conséquence, je propose à la Société de conclure à l'impression
de ce travail dans les Annales et de voter des remerciments à l’auteur.
XXX SOCIÈTE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Lectures.
M. Cogels donne lecture d'un travail intitulé : Coup d'œil sur les
systèmes Boldérien et Diestien.
L'impression dans les Annales en est décidée.
Le Secrétaire lit la Notice suivante de M. Deby :
NÉCROLOGIE.
DAVID FORBES, membre honoraire de la Société Malacologique de Belgique,
par JULIEN DEBY.
La Société de Malacologie vient de perdre l’un de ses membres honc-
raires les plus distingués, M. David Forbes, membre de la Société royale
de Londres, secrétaire honoraire de la Société Géologique ne
membre de la Société Chimique, etc.
Il a été enlevé aux nombreux amis que ses relations exceptionnellement
sympathiques lui avaient créés dans tous les pays du monde, ainsi qu’à
la science pure à laquelle il venait de se décider à consacrer exclusive-
ment le restant de sa vie, à l'âge peu avancé de 48 ans, étant né le
6 septembre 1828 et mort le 5 décembre 1876.
Frère du célèbre Edward Forbes, dont les recherches originales sont
connues de tous les naturalistes, David Forbes n'était revenu se fixer en
Angleterre que depuis peu d'années, à la suite d’une absence de plus de
20 ans, pendant lesquels 1l vécut principalement en Norvége et dans
l'Amérique méridionale. Il fut d'ailleurs peu de temps à prendre rang
parmi les géologu:s et les ingénieurs des mines les plus estimés de sa
patrie.
David Forbes naquit dans l'ile de Man, et se vantait volontiers
d'être né dans une possession britannique où l'on parlait encore une
ancienne langue celtique et où les habitants avaient jusqu'à ce jour
conservé des mœurs et des habitudes particulières ainsi que leur auto-
nomie douanière et politique.
Après avoir fait ses premières études à Brentwood, dans le comté
d'Essex, Forbes les continua à l'Université d'Édimbourg où, dans le
laboratoire du professeur Wilson, il acquit les bases des connaissances
chimiques qui le distinguèrent plus tard dans cette branche spéciale des
connaissances humaines.
Avant d’avoir atteint l’âge de 20 ans, David Forbes fut engagé par
M. Brooke Evans pour faire une exploration en Norvége au point de
vue de l'étude des produits métallurgiques de cette contrée et, peu de
BULLETINS DES SÉANCES — ANNÉE 41877. : XXXI
temps après, 1l lui confia la direction des mines et des importantes usines
d'Espedal, qui lui appartenaient.
Forbes occupa ce poste pendant 12 ans, sous un climat où, en hiver, l’on
pouvait fabriquer des balles de carabine en congelant le mercure en plein
air. Pendant son séjour en Norvéce, il fit de nombreuses excursions, ne
négligeant aucune occasion d'augmenter ses connaissances scientifiques,
comme le témoignent assez ses écrits de l'époque.
Forbes était un homme intrépide et courageux et, pour ne citer qu'un
exemple, lorsqu’en 1848 une révolution éclata en Norvége, il arma 400 de
ses ouvriers et vint à leur tête porter secours au gouvernement. Pour ce
service, le Roï le fit appeler près de lui pour le remercier en personne et
resta ensuite toujours son ami.
Forbes fit à cette époque la connaissance des membres de la firme bien
connue de Evans et Askin, célèbres fondeurs en nickel à Birmingham et
bientôt après il partit pour leur compte afin de faire un voyage au Chili,
au Pérou et en Bolivie, à la recherche de mines de nickel et de cobalt.
Ce voyage dura six ans.
Depuis 1857 jusqu’en 1860, il visita la Bolivie et la partie méridionale
du Pérou et communiqua le résultat sommaire de ses études géologiques
dans ces lomtaines régions à la Société Géologique de Londres, dès
l'année 1860.
Cette notice est pleine de détails intéressants et, si le travail en paraît
à première vue incomplet, l’on doit l'attribuer, comme le dit Forbes lui-
même, « à la grande difficulté que rencontre le voyageur lorsqu'il explore
seul, exposé à toutes sortes de dangers, de privations, d'intempéries et
avec des fonds limités, une localité sauvage et presque inhabitée, dont
l'état politique répond à celui d’une révolution et d'une guerre civile
permanentes ».
Pendant quatre années, Forbes parcourut en tous sens le Chili, depuis
le désert d'Atacama jusqu aux frontières de la Bolivie. Les aventures ne
lui manquèrent pas pendant ce voyage, comme le témoignaient les cica-
trices nombreuses des blessures que portait sa personne ei les trophées
d'armes qui ornaient sa galerie. Il fut même, paraît-il, à un moment
donné, nommé colonel de cavalerie dans les colonnes insurgées de la
république Chilienne.
La seconde communication scientifique fournie par Forbes, résume la
géologie et la minéralogie du Chili et des provinces Argentines, et com-
plète, en beaucoup de points, ce qu’avaient présenté de superficiel ses
observations antérieures en Amérique.
Notre confrère, après avoir ainsi parcouru les Cordillères des Andes,
ft une diversion par un voyage d’une certaine durée aux îles de la Poly-
XXXII | SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
nésie, où il étudia avec soin. les phénomènes volcaniques et la minéralogie
plutonienne. |
Sa visite aux régions minières de la Cordillère lui fournit l’occasion
de recueillir une splendide collection de minéraux, comprenant près de
20,000 échantillons et dont il publia la liste, renfermant environ
190 espèces, ainsi qu'une classification d’après la nature du gisement,
dans le Pilosophical Magazine pour 1865.
Pendant son séjour aux usines norvégiennes, Forbes avait déjà
commencé l'étude des minéraux au point de vue des circonstances qui
en avaient causé l'apparition’. Il avait même soumis certaines espèces
à des extrêmes de température et de pression, ce qui lui avait valu de
précieux renseignements à l'appui de ses théories relatives au métamor-
phisme et à la structure des roches?. Sa précieuse collection, qui malheu-
reusement sera bientôt dispersée, est toute remplie de collections-type,
montrant les associations, la parag'enèse et les relations qui existent entre
certains minéraux et les roches encaissantes ou les veines métalliques qui
les contenaient. C'est au travail de la coordination de tant de faits inté-
ressants observés par lui, que Forbes pensait passer le restant de ses jours
lorsque la mort est venue inopinément l'enlever.
Nous regrettons d'apprendre du professeur John Morris, l'un des exécu-
teurs testamentaires de M. Forbes, que les notes et les manuscrits nom-
breux laissés par le défunt sont, pour la plupart, incompréhensibles à
d'autres qu'à celui seul dont la mémoire aurait pu les compléter et que
peu de ces écrits posthumes pourront voir le jour.
L'étude des roches ignées et des phénomènes métamorphiques de la
croûte terrestre était l'étude de prédilection de notre regretté confrère,
mais il possédait, en outre, de vastes connaissances générales en presque
toutes les branches de l’histoire naturelle et s'était particulièrement
occupé, il y a quelques années, de paléontologie.
Forbes fit plusieurs voyages moins connus aux Indes, en Australie et en
Afrique et, pendant les dernières années de sa vie, il voyageait très fré-
quemment en divers pays de l’Europe, en qualité d'ingénieur consultant
de beaucoup d'importantes mines et usines métallurgiques, surtout en
Espagne, en Allemagne, en Suède et en Norvége. Depuis six ans, il rédi-
geait chaque semestre, pour l’Institut du fer et de l'acier de la Grande-
Bretagne, des rapports sur la sidérurgie du monde entier, qui sont de
véritables modèles en leur genre et dont la confection lui était singuliè-
rement facilitée par sa remarquable connaissance des langues étran-
1Voir Edimb. Phil. Journ., 1856-57 et Quarter. Journ. Geolog. Sc., 1855 |
2? Geolog. Soc., 1855; Report. Brit. Assoc., 1854; Edimb. Phil. Jour., 1855-57; Geol.
Mag., vol. IT, p. 23; Geol. Mag., vol. VIII, p. 1.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XXXIII
gères dont il comprenait quatorze et dont il parlait couramment une
dizaine.
En qualité de membre de la Société Ethnographique, il publia un
travail fort remarquable sur le langage et les mœurs des Indiens Aymara
de la Bolivie et du Pérou.
Forbes fit plus de cinquante communications à diverses Sociétés
savantes, sans compter une série d'articles dans le Chemical News, dans
le Popular sciente review, dans le Journal de l’Zron and Steel Instr-
tute, etc. Presque tous ses travaux témoignent de la tendance de son
esprit vers l'étude des grands phénomènes cosmiques de notre pla-
nète.
David Forbes m’écrivait, à la veille même de mon dernier départ pour
l'Amérique, en date du 13 mars dernier, une lettre d'adieu pour me
souhaiter un heureux voyage et un bon retour, mais il ajoute que sa
santé est très délabrée, tellement même, qu'il craint fort de ne pouvoir
entreprendre un voyage à Philadelphie, ce qu’il aurait beaucoup désiré
faire. . |
Il y a deux ans, Forbes avait été fait prisonnier par les Carlistes,
lors d'un voyage de retour des mines du Rio Tinto, dont il était l’ingé-
nieur en chef. On le prit d’abord pour un espion et, sans sa parfaite
connaissance de là langue du pays, il était fusillé. Cependant une longue
exposition aux rayons ardents d’un soleil méridional amena chez lui une
congestion cérébrale dont il ne se remit plus complétement et qui le para-
lysa partiellement.
La mort subite, il y a quelques mois, d’une jeune et intéressante . se
qu'il adorait et qui le laissait seul au monde avec cinq enfants en bas âge,
donna une nouvelle secousse à son système nerveux déjà très ébranlé, et,
lorsque la fièvre périodique qui l'assaillait chaque année à pareille
époque (ancien souvenir de l'Amérique méridionale), l'atteignit en
décembre dernier, elle ne trouva en lui qu'un sujet incapable de sup-
porter son étreinte énervante et il suecomba, ne laissant parmi ceux qui
eurent le plaisir de le connaître que pipi regrets.
Question à l'ordre du jour : Projet d'exploration scientifique de l'Afrique
centrale. Appui des Sociétés scientifiques.
Le Président rappelle que la question a été renvoyée à l'Assemblée de
ce jour pour qu'une résolution y soit prise par la Société.
Les membres présents sont d’accord pour donner leur approbation au
projet. |
M. Lefèvre regarde comme nécessaire pour la Société d'affirmer son
qui 3
XXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
adhésion par une souscription pécuniaire. Il propose de fixer cette sous-
cription à la somme de 100 francs, comme l'ont fait déjà plusieurs autres
Sociétés scientifiques du pays.
M. Colbeau ne croit pas que la Société puisse voter des fonds pour cet
objet, vu l’état de ses finances. Il pense, du reste, que l’argent doit venir
d'autre part et quil ne manquera pas à l'œuvre; mais il craint que le
côté scientifique de l'expédition puisse être négligé, si les intéressés
n'appellent pas l'attention sur ce point. C’est pourquoi il est partisan
seulement d’une adresse d'adhésion.
M. De la Fontaine croit qu'une souscription en argent doit accompa-
gner l'adresse, mais cette souscription pourrait être faite par les membres
eux-mêmes et remise au nom de la Société.
Après discussion, l'Assemblée écarte les propositions de MM. Lefèvre
et Colbeau, et adopte celle de M. De la Fontaine.
Le Président résume les réponses parvenues jusqu'à ce jour à la Société
sur cette même question, de la part des Sociétés faisant partie de la
Fédération des Sociétés scientifiques de Belgique. La Société Géologique
de Belgique et la Société des Sciences du Hainaut ont approuvé le projet
et ont souscrit en particulier à l'œuvre. La Société Belge de Microscopie,
la Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt, la Société de
Médecine-Vétérinaire de Liége, le Conseil de Salubrité publique de Liége
et notre Société, ont également approuvé le projet et s'associent à une
adresse collective d'adhésion au projet d'exploration scientifique de
l'Afrique, avec offres de services, en se mettant à la disposition du Comité
directeur pour lui fournir toutes les indications et tous les renseigne-
ments scientifiques qu'il voudrait demander.
L'Assemblée, en suite de cette communication, est d'avis qu'il y a lieu
pour la Fédération d'écrire une adresse dans le sens indiqué par ces
Sociétés.
La séance est levée à 4 1/2 heures.
Séance du 4 mars 1877.
PRÉSIDENCE DE M. CRocQ.
_ La séance est ouverte à 2 heures.
Sont présents : MM. Crocq, président; De la Fontaine; Rutot;
Vanden Broeck; Roffiaen ; Dewalque; Denis; J. Colbeau, secrétaire.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXXV
MM. E. Vincent et H. Roffiaen assistent à la séance.
MM. Vincent et E. Colbeau font excuser leur absence.
Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 4 fé-
vrier 1877. Ce procès-verbal est adopté.
Correspondance.
La Société Linnéenne de Bordeaux, la Société Royale des Sciences de
Drontheim, l’Université Royale de Norvége, l’Académie des Sciences de
Chicago, annoncent l'envoi de publications.
La Société Linnéenne de Bordeaux et l’Académie des Sciences de
Chicago remercient pour la réception des Annales et des Procès-
verbaux.
La Société pour l'étude de la nature dans le Wurtembers, de Stuttgart,
envoie ses publications et propose l'échange, qui est unanimement
accepté.
La Société Médico- -chirurgicale de Liége adhère avec plaisir au projet
d'exploration scientifique de l'Afrique, tel que la Fédération des Sociétés
scientifiques de Belgique le comprend.
Le Club scientifique de Vienne adresse la lettre suivante au Conseil de
la Société : | |
« Nous avons l'honneur de vous informer de la formation d’un C/"b
Scientifique sous la présidence de S. Exc. lechevalier von Schmerling, en
vous priant d'en faire part à vos collègues.
« Nous nous permettons d'inviter les membres de votre Société de
vouloir bien, lors de leur passage à Vienne, visiter le Club comme invités
et comme participants étrangers. |
€ Au nom de la direction du Club,
Les Vice-présidents,
Vox HAUER, BRUNNER VON WATTENWYL.
Directeur de l'Institut I. R. géologique
d'Autriche.
Dôgcuorr, premier Secrétaire.
« Chancellerie et local du Club,
I. Eschenbachgasse, N. 9. I Stock, à Vienne. »
Dons et envois reçus.
Brochures offertes par leurs auteurs, M. A. Rutot (Æelation au point de
vue paléontologique de l’excursion entreprise les 1° et 2 août 1875, aux
XXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
environs de Namur, par les membres de la Société Malacologique de
Belgique) ; M. Ern. Vanden Broeck (Swr les altérations des dépôts qua-
ternaires par les agents atmosphériques); M. C. À. Westerlund (Fauna
Europæa Molluscorum extramarinorum. Fasciculus I ;; M. le D' Leydig
(Die Hautdecke und Schale der Gastropoden nebst einer Uebersicht der
einheimeschen Limacinen);, M. G. Jeffreys (Mes and peculiar Mollusca of
the Order Solenoconchia procured in the « Valorous» expedition); MM. F.-L.
Cornet et A. Briart (Vote sur l'existence d'un calcaire d'eau douce dans
le terrain tertiaire du Hainaut). À
Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Royale des
Sciences de Belgique, de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-
Pétersbourg, de l'Université Royale de Norvége, du Musée national de
Hongrie, des rédactions des Archives pour l'étude de la nature de Bonn,
du Moniteur industriel belge, du Moniteur horticole belge, du Bulletin
scientifique du département du Nord, de la Feuille des jeunes Natura-
listes, et des Sociétés suivantes : Centrale d'agriculture de Belgique, Mala-
cozoologique allemande, Royale des Sciences de Norvége, des Sciences du
Haïnaut, Médico-chirurgicale de Liége, Royale Linnéenne de Bruxelles,
Royale de Londres, Royale des Sciences médicales et naturelles de
Bruxelles, Belge de Microscopie, Entomologique de Belgique, Suisse
d'Entomologie, pour l'étude de la nature dans le Wurtemberg, Linnéenne
du nord de la France, d'Agriculture et sciences d'Orléans.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Communication du Conseil.
Le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a
reçu membre effectif de la Société, M. de Toyon, à Saint-Ciers-du-
Taillon (département de la Charente-[nférieure, France), présenté par
MM. Vanden Broeck et Rutot.
Rapports sur les travaux présentés.
_
M. Rutot donne lecture du rapport suivant :
Rapport sur le travail de M. G. Vincent, intitulé : Description de
la Faune de l'Etage Landenien inférieur. 1" partie : Massif du
Brabant.
Messieurs,
Je ne vous dirai pas que j'ai lu le beau mémoire présenté par
M. G. Vincent; grâce à l'auteur, j'ai pu mieux faire. J'ai suivi le
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXXVII
travail dans toutes ses phases, j'ai été admis à émettre mes idées et à
faire part de mes observations; de plus, j'ai entrepris avec plaisir la tâche
difficile de figurer les précieux échantillons réunis dans la collection de
M. Vincent et dont une certaine quantité ne pouvait être convenablement
reproduite que par une personne connaissant la conchyliologie, à cause
soit de leur petitesse, soit de leur ornementation délicate et compliquée.
C’est assez vous dire, Messieurs, que je suis d'accord en tous points
avec l’auteur et que mon rapport n'aura d'autre but que de vous faire
apprécier l'importance d’un tel travail.
Le mémoire de M. Vincent est appelé à faire naître dans la science
l'intérêt que le beau travail de MM. Briart et Cornet sur la faune du
calcaire de Mons avait soulevé lors de son apparition; car il s’agit ici de
la révélation d’une faune déjà riche et pour ainsi dire inconnue.
Alors que, jusqu'à présent, la liste des fossiles Landeniens ne compre-
nait guère qu'une quinzaine d'espèces, la plupart déterminées avec doute
ou simplement nommées génériquement, nous voici tout à coup en pré-
sence d’une première liste de 46 espèces, comprenant les poissons, les
crustacés, les céphalopodes et les gastéropodes.
Ajoutons à ce nombre les lamellibranches, les échinodermes, les poly-
piers et deux gastéropodes appartenant aux genres Fusus et Bulla, qui
n'avaient pas encore été découverts lors de la confection des planches, et
nous arrivons à un chiffre de plus de 80 espèces pour le massif Landenien
inférieur du Brabant.
Malgré les recherches les plus consciencieuses, M. Vincent n’a pu
identifier la plus grande partie de ses coquilles avec des formes déjà
connues ; aussi, le none d'espèces AU pour la science et pour le
pays est-il très considérable.
Quant aux coquilles se rapportant à des formes connues, l’auteur n’a
pu les identifier qu'avec des espèces des sables de Bracheux ou de l’éocène
inférieur d'Angleterre; résultat auquel la stratigraphie et la connaissance
de quelques fossiles avaient déjà conduit depuis longtemps.
J'ajouterai que les coquilles, identifiées par M. Vincent à des espèces
des sables de Bracheux, ayant été soumises à M. Watelet, ce savant a
approuvé toutes les déterminations.
Quoique le nombre d'espèces communes au Landenien inférieur belge et
aux sables de Bracheux soit très restreint, 7 ou8environ, ilest à remarquer
que ces espèces constituent les formes les plus communément répandues,
de sorte que l’on peut maintenir avec sécurité le parallélisme des deux
formations; les conditions dans lesquelles le dépôt des sédiments s’est
opéré, semblent d'ailleurs assez différentes.
Pour que le lecteur soit au courant de la géologie des couches dont on
XXXVII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
étudie la faune, l’auteur a fait précéder ses descriptions d’une introduc-
tion où est exposé en résumé l’état des connaissances actuelles sur le
terrain dont il est question.
Ce résumé contient une description succincte des diverses couches qui
se rencontrent dans les massifs du Brabant et du Haïnaut, d’après les
observations de Lyell, de MM. G. Dewalque, Cornet et Briart et de nous-
mêmes.
Quant aux coquilles fossiles des couches du massif du Brabant, outre
leur rareté relative, elles ne se présentent généralement qu’à l’état d’em-
preintes ou de moules intérieurs. C’est en recueillant avec soin les
empreintes extérieures si longtemps négligées, que M. Vincent a pu
reconstituer la faune, au moyen de moulages qui reproduisent avec une
fidélité remarquable tous les caractères de la coquille.
Certes, un assez grand nombre de descriptions sont forcément incom-
piètes, à cause de la manière dont doivent être recueillis les fossiles;
cependant il est aisé de juger, à l'inspection des planches, que les espèces
ne sont établies qu'au moyen de caractères sérieux et facilement recon-
naissables ; les fragments insuffisants ont été impitoyablement écartés. .
Nous ne voulons cependant nullement affirmer que quelques erreurs
ne puissent être reconnues dans la suite, mais il faut tenir compte des
difficultés ; nous connaissons d’ailleurs tous suffisamment le caractère de
notre estimable collègue pour savoir qu'il sera toujours le premier à les
signaler ou à les reconnaître et à les réparer; nous connaïissons aussi.
l'ardeur et la patience qu'il met dans ses recherches; aussi ne doutons-
nous pas que des découvertes successives ne le mettent à même d'enrichir
la science de nouveaux et précieux documents.
Quittant un instant notre sujet, qu'il me soit permis maïintenant de
jeter un regard satisfait sur la situation scientifique de notre Société.
Déjà, plusieurs membres apprécient avec moi l’utilité de la publication
de travaux de longue haleine; outre l’apparition complète de la mono-
graphie des foraminifères des terrains pliocènes d'Anvers entreprise par
deux de nos collègues, le volume de l’année qui vient de s’écouler con-
tiendra, si vous voulez voter nos conclusions, trois grands travaux qui,
par leur importance et leur étendue, s’imposeront dans la science.
Grâce à ces travaux, notre volume de 1876 ne sera pas simplement
intéressant et utile, mais il deviendra indispensable à toute une catégorie
de travailleurs s’occupant soit de mollusques vivants, soit de mollusques
fossiles.
Avec de pareils éléments, la Société doit prospérer; il ne sera plus
loisible aux personnes s’occupant de sciences de lire ou de ne pas lire nos
Annales; elles seront non seulement obligées de les lire, maïs encore d'en
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XXXIX
tenir compte, de les citer dans leurs ouvrages; et pour cela, il faut qu'elles
possèdent nos Annales.
En présence de pareils résultats, je crois donc que la Société doit conti-
nuer à s'imposer quelques sacrifices; il faut semer pour récolter et, plus
tard, les sommes dépensées lui seront rendues au centuple. Notre devoir est
donc d'encourager les travailleurs, afin qu’ils entrent dans la voie ouverte.
Au lieu de petites notes condamnées à l'oubli, condensons nos découvertes
et nos observations et produisons des travaux sérieux et complets.
Comme conclusion, vu l'importance du travail qui nous est soumis et
du puissant intérêt de nouveauté qu'il présente, je propose à la Société
l'impression dans nos Annales de ce beau Mémoire et des 5 planches qui
l'accompagnent. té
Je suis également d'avis que des remerciments à l’auteur ne seraient
nullement déplacés.
M. Vanden Broeck se rallie aux conclusions de M. Rutot.
L'assemblée, conformément aux conclusions de MM. Lefèvre, Rutot et
Vanden Broeck, vote l'impression du travail de M. Vincent dans les
Mémoires de la Société et des remerciements sont votés à l’auteur.
Communications des Membres.
M. Vanden Broeck fait passer sous les yeux de la Société une coquille
de Limnæa limosa présentant une anomalie remarquable : cette coquille,
recueillie par notre collègue, M. Purves, dans le Northumberland,
porte une carène très prononcée à la partie supérieure du dernier tour.
. M. Vanden Broeck est prié d'en communiquer la description détaillée
et la figure pour les Bulletins de la Société.
M. Colbeau donne lecture d’une lettre de M. Morren, secrétaire général
de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique, dans laquelle
celui-ci approuve l’œuvre de l'exploration scientifique de l'Afrique, mais
est d'avis qu’il faudrait la patronner autrement que par une simple adhé-
sion : il faudrait formuler ‘un desideratum, dresser un plan, etc. Il ne
connaît personne au sein de la Fédération horticole qui ait mainte-
nant le loisir de s’en occuper activement.
La séance est levée à 3 heures,
XÉ SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Séance du 8 avril 1877.
PRÉSIDENCE DE M. Croce.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
\
Sont présents : MM Crocq, président; De la Fontaine; Roffiaen;
Vanden Broeck ; J. Cornet; J. Colbeau, secrétaire.
M.E. Vincent assiste à la séance.
MM. Cogels, Houzeau, Gaucher, E. Colbeau, Lefèvre, font excuser
leur absence.
Le procès-verbal de la séance du 4 mars 1877 est adopté.
Correspondance.
L'Académie des Sciences de Vienne, la Société Linnéenne de Bordeaux
et la Société des Naturalistes de Brünn, annoncent l'envoi de leurs publi-
cations.
M. de Toyon remercie pour sa réception en qualité de membre effectif
de la Société.
La Société Parisienne d'Histoire naturelle fait connaître par circulaire
les principaux points de son organisation. — L'assemblée décide que les
Procès-verbaux mensuels seront adressés à cette nouvelle Société.
La Société des Sciences du Haïnaut'adresse son programme de concours
pour 1877. La question suivante intéresse particulièrement la Société :
Faire la description d'un groupe de fossiles de Ciply. Le prix est une
médaille d'or. Les mémoires doivent être remis avant le 31 décem-
bre 1877, chez M. le Président, rue des Compagnons, 21, à Mons.
M. G. Wheeler, de Chicago, adresse le prospectus de son Catalogue
polyglotte d'histoire naturelle.
Prospectus et catalogue d'ouvrages scientifiques de la librairie Baudry,
à Paris et à Liége.
Dons et envois reçus.
Portrait photographié de M. David Forbes, offert par M. Deby.
Brochures offertes par leurs auteurs : M. Adolfo Stossich (Preve sunto
sulle produzioni marine del golfo di Triesta), M. Gustave Dollfus (Descrip-
lion et classification des dépôts tertiaires des environs de Dieppe),
| | BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XLI
M. le D' Charles Barrois (Vote préliminaire sur le terrain silurien de
l'ouest de la Bretagne, et Note sur le terrain dévonien de la rade de
Brest), M. Julien Deby (Report on the progress of the iron and steel
industries in foreign countries), M. Gw. Jeffreys (Vem and peculiar
Mollusca of the Patellide and other Families of Gastropoda procured in
the « Valorous » Æxpedition).
Publications reçues en échange, de la part de l’Académie I. R. des
Sciences de Vienne, de l’Académie R. des Sciences de Bavière, de l’Aca-
démie I. des Sciences de Saint-Pétersbourg, de l’Institut R. des Sciences
de Venise, du Comité R. Géologique d'Italie, de l’Athénée propagateur
des Sciences naturelles de Madrid, des rédactions du Moniteur Industriel
Belge, du Moniteur Horticole Belge, du Journal de Conchyliologie et de la
Feuille des Jeunes Naturalistes, ainsi’ que des Sociétés suivantes : des
Sciences historiques et naturelles de Semur, Linnéenne de Bordeaux, Géolo-
œique de Hongrie, d'Étude des Sciences naturelles de Nîmes, Malacologique
Italienne, des Naturalistes de Brünn, Géologique de Londres, Géologique
de France, Adriatique des Sciences naturelles, Centrale d'Agriculture de
_ Belgique, R. Linnéenne de Bruxelles, Belge de Géographie, R. des
Sciences médicales et naturelles de Bruxelles, R. de Tasmanie, des Amis
de l'étude de la nature du Mecklembourg, Belge de Microscopie, d'Études
scientifiques de Lyon, Entomologique de Belgique, Médico-chirurgicale
de Liége. |
L'assemblée vote des remerciments aux donateurs et décide que la
collection des Annales sera envoyée à l'Académie Royale des Sciences de
Bavière en échange des publications que celle-ci nous a fait parvenir.
Le secrétaire dépose pour la Bibliothèque, trois exemplaires des Procès-
verbaux des séances de la Société du 7 janvier, du 4 février et du
4 mars 1877.
Lectures.
M. Vanden Broeck donne lecture de la communication suivante, de la
part de M. J. Purves.
NOTE SUR UNE ANOMALIE DE LA LIMNÆA LIMOSA,
PAR J. PURVES.
La Limnée dont le dessin se trouve ci-contre a été trouvée dans une
ancienne carrière située sur le territoire de Belford
Moor, dans le Northumberland, au nord de l’Angle-
terre. |
Cette carrière est creusée dans un plateau élevé,
_inculte, constituant une crête de partage entre la
Lai: Nat x
XLII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
vallée de la rivière Till et la plaine qui longe la mer, près de la ville de
Belford. |
Je passais en voiture il y a quelques semaines, et voyant un affleure-
ment de roche, je fis arrêter un moment pour l’examiner. Il était constitué
par du calcaire carbonifère, contenant quelques beaux échantillons de
Lüithostrotion junceum et de Lonsdaleia floriformis. Au pied du rocher
il y avait un petit trou rempli d’eau et dont le fond était tapissé d’épaisses
touffes de Chara.
Je neus que le temps d'en arracher une grosse poignée, devant,
rattraper la voiture où je l’examinai à l'aise.
J'y remarquai alors quelques jeunes exemplaires de la Zimnæa limosa
de forme normale, et parmi eux se trouvait l'échantillon curieusement
déformé que représente la figure ci-contre.
La carène, régulière et bien accentuée, part du deuxième tour et se
continue jusqu'au dernier, dont l'ouverture se trouve ainsi modifiée
comme le montre la figure.
. La présence de cette carène ne me paraît avoir d'autre signification
que celle que l’on peut attribuer à une difformité accidentelle.
Je n'ai pu visiter la carrière depuis ma dernière excursion ; mais à une
prochaine visite je draguerai entièrement la petite mare d’où provient la
Limnée, afin de m'assurer si d’autres exemplaires ne présentent aucune
anomalie.
Il est intéressant de noter qu'aucun ruisseau, aucun cours d'eau n’a
pu introduire ces mollusques et ces plantes dans la petite mare en ques-
tion. En effet, la carrière qui contient celle-ci se trouvant creusée dans
une crête de partage de deux bassins hydrographiques et les eaux s'écou-
lant en sens contraire des deux côtés du plateau, l'introduction des
coquilles et des plantes dans la mare n’a pu se faire que par une circon-
stance toute fortuite, telle que le transport par les oiseaux aquatiques,
par exemple.
Je m'arrêterais d'autant plus volontiers à cette hypothèse que, dans ces
mêmes parages, j'ai observé de grandes volées d'une espèce de pluvier
(Vanellus cristatus) qui fréquentait les bruyères des environs et que
l’on voyait s’abattre dans les flaques d'eau de la plaine pour y chercher
leur nourriture.
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Vanden Broeck communique un extrait d’une lettre de M. le
_D' A. Brot, de Genève, dans laquelle ce naturaliste donne quelques détails
sur diverses anomalies observées par lui chez certains mollusques de
la Suisse. M. Brot a rencontré :
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XLIITI
ITelix incarnata, conique sub-scalaire.
Helix hispida, à suture canaliculée jusqu'au sommet.
Helix lapicida, albinos; très abondante à Saint-Gervais- les-Bains,
plus rare au Salève, près de Genève.
: Helix pomatia, un seul échantillon albinos, près de Genève, dans une
localité où se trouve aussi exclusivement Helix nemoralis albinos.
Helix nemoralis, albinos ; près de Genève.
*Helix sylvatica, avec sa variété alpicola, toutes deux albinos.
Vitrina pellucida, sénestre. Ce serait, d'après M. Brot, le seul fait
pareil qui aurait été signalé soit dans l'espèce, soit dans ce genre.
Limnea peregra. M. Brot a observé, dans une mare des environs de
Genève, une monstruosité affectant les neuf dixièmes des individus de
cette espèce et consistant en une déformation de la base de la columelle.
Cette mare contenait en même temps une abondance extraordinaire de
Hydra viridis. Un an plus tard, aucun individu de Limnée n'était
anormal et, depuis lors, plus un seul échantillon déformé n’a été observé
dans la mare. En même temps, l'Zydra viridis avait totalement disparu.
L'Hydra est-elle cause de cette déformation? C’est ce que l’on ne pourrait
affirmer ; toutefois, la coïncidence est frappante.
M. Cornet propose l'échange de publications avec l’Ateneo di Scienze,
Lettere ed Arti di Brescia. — Cet échange est accepté.
La séance est levée à 3 1/2 heures.
Séance du 6 mai 18'7'7.
PRÉSIDENCE DE M. Croce.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. Crocq, président; Roffiaen ; E. Colbeau ; Craven;
Vanden Broeck ; Rutot ; J. Cornet ; Bauwens ; J. Colbeau, secrétaire.
MM. De la Fontaine et Denis font excuser leur absence.
Le procès-verbal de la séance du 8 avril 1877 est adopté.
Correspondance.
L'Académie Royale des Sciences d'Amsterdam, l’Académie Slavo-méri-
dionale des Sciences d’Agram, la Société Belge de Géographie, la Société
. XLIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Hollandaise des Sciences de Harlem, la Société d'Émulation de Liége,
remercient pour la réception des Annales.
. L'Académie Royale des Sciences d'Amsterdam, l’Académie Slavo-méri-
dionale des Sciences d'Agram, la Société d'Histoire naturelle de Boston,
la Société Hollandaïse des Sciences de Harlem, les Universités de Hol-
lande, la Société Royale de Zoologie Vatura artis Magistra, d'Amsterdam,
annoncent l'envoi de leurs publications.
La Société Royale Linnéenne de Bruxelles adresse le programme de
ses excursions pendant la période d’été 1877.
La Société Entomologique de Belgique invite les membres de la Société
à prendre part à son excursion annuelle qui aura lieu le 20 du présent
mois aux environs de Bruxelles.
La Commission organisatrice d'une manifestation en l'honneur de
M. le professeur P.-J. Van Beneden, adresse une liste de souscription à
cette manifestation. — Cette liste est déposée sur le bureau.
La Commission des Échanges internationaux demande que la Société
lui indique quelles sont ses publications qu'elle peut mettre à sa Ep Res
— Les renseignements demandés lui seront fournis.
La seconde Société Teyler, de Harlem, adresse son programme pour
l’année 1877. ;
Dons et envois reçus.
Ouvrages offerts par leurs auteurs : M. G. Jeffreys (Ver and peculiar
Mollusca of the E'ulimide and other families of Gastropoda, as well as of
the Pteropoda procured in the « Valorous » expedition), M. Pigorini (Z'erre-
mare Ungheresi et Nuove scoperte preistoriche nelle provincie N'apoletane),
M. A. Mascarini (Fauna pliocenica della montagnola presso la cita di
Fermo), M. Crépin (Rapport sur la situation du Jardin Botanique de
l'État, à Bruxelles), M. Ern. Vanden Broeck (Seconde lettre sur quelques
points de la Géologie de Bruxelles, adressée à M. Orilieb).
Publications reçues en échange des Annales, de la part de l'Académie
Royale des Sciences de Belgique, de l’Académie Royale des Sciences
d'Amsterdam, de l’Académie Slavo-méridionale des Sciences d Agram,
de l’Académie de Metz, de l’Académie d'Agriculture de Vérone, de l'Insti-
tution Smithsonienne, des Universités de Hollande, de l'Institut Impérial-
Royal Géologique d'Autriche, des Rédactions du Bulletin Scientifique du
département du Nord, du Moniteur industriel Belge, du Moniteur horti-
cole Belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, et des Sociétés suivantes :
Géologique de France, d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Centrale
d'Agriculture de Belgique, Finlandaise pro Fauna et Flora fennica
d'Helsingfors, d'Agriculture d'Orléans, des Sciences Naturelles de
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XLV
Buffalo, d'Histoire Naturelle de Boston, Hollandaise des Sciences de
Harlem, Royale de Zoologie Vatura artis Magistra d'Amsterdam, des
Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne, Royale Linnéenne de
Bruxelles, des Sciences Naturelles Zsis de Dresde, Vaudoise des Sciences
Naturelles, Belge de Microscopie, Malacozoologique Allemande, Géolo-
gique de Hongrie, d'Histoire Naturelle de Glasgow, Impériale des Natu-
ralistes de Moscou, Géologique de Londres, d'Histoire Naturelle et de
Médecine de Heïdelberg, Entomologique Italienne, des Sciences Natu-
relles de Brême, Entomologique de Belgique, Royale des Sciences médi-
cales et naturelles de Bruxelles.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Le Secrétaire dépose pour la Bibliothèque trois exemplaires du Procès-
verbal de la Séance de la Société du 8 avril 1877 et un exemplaire des
tirés à part suivants des Annales tome XII (1877) : Vowvelles observa-
tions relatives à la Rostellaria robusta, par À. Rutot; Æelation succincte
d'une excursion faite aux bords de l'Oostanaula, par JS. Deby; David
Forbes, nécrologie, par J. Deby; Xapport sur le travail de M. Vincent :
Description du Landenien, par Th. Lefèvre; Considérations nouvelles sur
les systèmes Boldérien et Diestien, par P. Cogels; Vote sur une anomalie
de la Limnea limosa, par J. Purves.
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Craven annonce qu’il va prochainement entreprendre un voyage
scientifique dans l'Afrique centrale, où il compte rester deux années. Il
s’occupera spécialement de la récolte d'objets d'histoire naturelle et tout
particulièrement de mollusques et d'insectes ; il tiendra, autant que cela
lui sera possible, la Société au courant du résultat de ses recherches.
L'assemblée, sur la proposition de son président, adresse des remerci-
ments à M. Craven et décide qu'une délégation lui sera donnée pour
représenter la Société dans les cas où il pourrait y avoir quelque utilité
à le faire. |
M. Vanden Broeck donne lecture, tant en son nom qu’en celui de
M. Rutot, de la proposition suivante :
« Pendant les huit ou neuf premières années de l'existence de la Société,
l'étude de la faune malacologique terrestre et fluviatile de notre paysa
constitué le principal objet des investigations de la plupart de nos
collèœues. Aussi, cette partie de notre faune peut-elle être maintenant
considérée comme bien connue.
L'étude de la variation des types, des modifications du facies spéci-
fique, enfin l'étude si intéressante dela distribution en régions et en zones
z0ologiques ont donné lieu à des recherches nombreuses et approfondies.
XLVI SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Nos publications ne renferment qu'un nombre assez restreint de
travaux sur la faune marine de nos côtes; mais cela provient surtout de
la pauvreté de notre littoral, uniformément composé de plages nues et
sableuses, très défavorables aux recherches. Cet état de choses ne permet
guère d'espérer que les matériaux accumulés jusquà ce jour pourront.
être sensiblement augmentés.
En résumé, on voit que, pour ce qui a trait à l'étude de la faune mala-
cologique actuelle du pays, la tâche de la Société peut être considérée
comme à peu près terminée.
Par une curieuse coïncidence, c'est précisément au moment où nous
terminons le dixième et dernier volume de notre première série d’Annales
que nous constatons l'achèvement de l'œuvre qui nous a occupés jusqu'ici.
L'étude des mollusques vivants de l'étranger a pour nous un intérêt
moins vif et moins direct que ce qui concerne la faune de notre pays;
toutefois, cette étude ouvre des horizons illimités à nos travaux futurs.
Mais il n’y a pas encore lieu de délaisser la faune belge pour des
recherches, en somme moins intéressantes pour nos compatriotes que celles
qui nous ont presque constamment occupés jusqu’à ce jour.
Nos statuts nous enseignent en effet, pour ne parler que de la
faune belge, que notre tâche ne finit nullement, là où nous en sommes
arrivés. Ils nous disent que la Société « entend la Malacologie dans son
acception la plus étendue, embrassant tous les animaux inférieurs,
mollusques et radiaires, etc., soit vivants, so2é fossiles. »
Or, lorsqu'on songe aux remarquables richesses paléontologiques que
renferme le sol de notre pays, lorsqu'on se rend compte de l'immense
labeur que nécessitera la mise en lumière de ces nombreuses faunes
éteintes, dont la plupart sont encore imparfaitement connues, on com-
prendra aisément que l'œuvre à accomplir par la Société est loin d’être
achevée.
La connaissance de la faune actuelle n’est qu'un premier jalon posé
dans la vaste plaine qui s'étend devant nous et qu'il s ca d'explorer dans
tous les sens.
Il est vrai que peu de pays sont aussi favorisés que le nôtre au point de
vue de l'intérêt, comme de la facilité, des études paléontologiques. Nulle
part ailleurs, on ne pourrait trouver, rassemblés sur une aire aussi
restreinte, autant de richesses, autant de diversité dans les faunes éteintes
de tous âges. Nous avons des représentants fossilifères de la plupart des
grands horizons géologiques connus, depuis le cambrien jusqu'aux dépôts
tertiaires les plus récents, en passant par le silurien, le devonien, le
carbonifère, le jurassique et le crétacé. Les nombreuses et belles séries de
dépôts qui représentent en Belgique la plupart des divisions secondaires
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. XLVII
de ces grands horizons commencent seulement à nous dévoiler leurs
trésors et, de par ses statuts, la Société Malacologique peut hautement
revendiquer l’honneur d’enrichir la science de ces richesses.
Les premiers pas sont déjà faits d’ailleurs dans la voie qui s'ouvre
devant nous; il sufit de feuilleter la première série de nos Annales pour
s'en assurer. De 1863 à 1870, premières années de l'existence de la
Société, l'étude des mollusques vivants de la Belgique a presque exclusi-
vement absorbé toute son activité. Les travaux paléontologiques ont
commencé à paraitre en 1871; et, à partir de cette époque, ils ont pris
une importance sans cesse croissante, au point que les derniers volumes,
ceux de 1874 et de 1875, se trouvent presque exclusivement consacrés
à des travaux de paléontologie.
De 1863 à 1870, c’est à dire en huit ans, la Société n a fait paraître
que 3 planches de paléontologie, tandis que les cinq années suivantes
(de 1871 à 1875) en comprenaient 20. Enfin, le premier volume de notre
deuxième série contiendra à lui seul 10 planches de fossiles tertiaires.
Ces chiffres montrent, plus éloquemment que tout commentaire, le déve-
loppement des travaux de la Société et l'importance du rôle qu'elle est
appelée à remplir dans l'étude de la paléontologie en Belgique.
Les recherches que la Société entreprend dans cette direction seront
d'autant plus fructueuses et plus utiles pour les progrès de la science
qu'elles ne peuvent manquer de s'unir aux résultats des études stratigra-
_ phiques auxquelles la Société Géologique de Belgique, fondée depuis quel-
ques années, est chargée de donner une impulsion nouvelle. La paléon-
tolog'ie et la géologie stratigraphique se complètent mutuellement et sont
nécessaires l’une à l’autre pour retracer fidèlement l’histoire de la terre.
De ce qui précède, on ne peut méconnaître qu'avec la deuxième série
de ses publications, la Société est entrée dans une phase nouvelle. Elle
poursuit maintenant, dans toute sa plénitude, le but vaste et élevé que lui
imposent ses statuts.
Nous tous, membres de la Société, nous avons pu suivre le développe-
ment rapide des travaux paléontologiques, auxquels nous devons la bril-
lante extension constatée aujourd'hui dans notre champ d'étude.
À l'étranger, et surtout parmi les membres des Académies et des Sociétés
Savantes qui reçoivent nos publications, un certain nombre d’entre eux,
qui s'occupent de l'ensemble des sciences naturelles, ou bien plus spécia-
lement de malacologie, ont suivi avec intérêt les travaux de la Société et,
comme nous, ils peuvent apprécier tout ce que la science est en droit
d'attendre de l'impulsion nouvelle signalée plus haut.
Mais il ne faut pas se dissimuler que le nombre des naturalistes qui
s'occupent spécialement de malacologie vivante est infiniment plus res-
XLVII SOCIÊTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
treint que la nombreuse phalange des adeptes de la paléontologie. Si l’on
ajoute à ceux-ci les géologues, si nombreux partout aujourd’hui, et qui
ne peuvent se passer, pour leurs travaux, de l'étude de la paléontologie,
on arrive à un total considérable de travailleurs, que la nature de nos
publications antérieures a jusqu ici tenu à l'écart, et dont la plus grande
partie même ne se doute seulement pas des tendances et de la nature
actuelle de nos travaux. Or, il y va de leur intérêt à tous, autant que du
nôtre, et il y va surtout de l'intérêt de la science que nos efforts ne res-
tent pas stériles ou méconnus. C’est donc au nom des intérêts scientifiques
les plus élevés, que la Société Malacologique se voit actuellement obligée
d'étendre et de développer ses relations et son influence, dans le monde
des paléontologues et des géologues. Il faut pour cela faire connaître et
apprécier nos travaux, par ceux-là précisément que les résultats de nos
recherches intéressent d’une manière spéciale et qui sont les plus directe-
ment appelés à en profiter.
Or, les travailleurs de cette catégorie n’ont guère l'habitude — à
l'étranger, bien entendu — de consulter, d'examiner, de feuilleter les
publications de la Société Malacologique de Belgique. Ceux d’entre eux
qui connaissent nos Annales ont pu s'assurer pendant de longues années
que l'étude des mollusques vivants a presque exclusivement absorbé notre
activité. Nos publications ne contenant rien qui pût les intéresser, ils ont
fini par ne plus s'en occuper.
Il est certain que si un paléontologue, un géologue même, voit apparaître
de dans une citation, dans un simple accusé réception de publication, dans
un bulletin bibliographique, un nom tel que Revue, Journal ou Société
de Conchyliologie, ils’empressera, dans l'intérêt de ses études, de se pro-
curer des renseignements ou bien la publication elle-même, afin de
prendre connaissance des travaux qui pourraient s'y trouver sur les
coquilles fossiles. La Conchyliologie comporte avec autant de raison
l'étude des coquilles fossiles que celle des formes vivantes. Or, cette
Jouable curiosité que nous venons de signaler deviendra souvent le point
de départ de relations et de contributions scientifiques, d'abonnements
ou d’adhésions... Mais notre nom à nous, de Société Malacologique, fait
naître une idée différente et beaucoup plus restreinte. La Malacologie
proprement dite a plutôt pour but l'étude des mollusques que celle de leurs
dépouilles, et comme les faunes fossiles se composent uniquement de ces
dépouilles, le naturaliste non prévenu, augurera souvent de notre nom que
ce n’est pas chez nous qu'il devra chercher des données et des renseigne-
ments paléontologiques. C'est d’ailleurs ce qui est souvent arrivé à
l'étranger, pour ceux qui n'étaient pas au courant de la nature actuelle de
nos travaux. Il importe donc de modifier un état de choses si défavurable
aux intérêts de la Société.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 XLIX
Pour y parvenir, nous proposons de donner un titre plus explicite à nos
publications, titre qui, en attirant l'attention des intéressés, serait, on ne
peut en douter, une révélation pour beaucoup d’entre eux. On ne pourra
méconnaître que l'obligation de mettre le titre de nos publications plus
en harmonie avec nos statuts d'une part et avec le développement de nos
travaux de l’autre, s'impose d’ailleurs comme une incontestable nécessité.
Pourquoi ne ferions-nous pas connaître à tous la voie brillante dans laquelle
nous venons d'entrer, et pourquoi cacher sous un titre incomplet, qui est
presque un déguisement, les tendances et les aspirations qui doivent
étendre et développer nos relations dans le monde savant et donner une
plus-value considérable à nos travaux ?
Justifions donc, dès l'apparition de notre premier volume de notre
deuxième série, avec lequel s'ouvre une ère nouvelle, l’application stricte
et complète des obligations et des devoirs qui nous sont imposés. Com-
plétons notre titre et puisque c’est là un drapeau destiné à rallier autour
de nous des éléments nouveaux, mettons-le bien en vue, en publiant dès
à présent les Annales de la Société Malacologique et Paléontologique de
Belgique.
Pour conclure, nous proposons de porter à l’ordre du jour de l’Assemblée
générale de juillet prochain, l'examen des résolutions qu'il y aurait lieu
de prendre dans le but de mettre mieux en lumière, dans le monde scien-
tifique, les travaux paléontologiques de la Société, et nous déposons dès
aujourd'hui la proposition formelle de compléter le titre de celle-ci en lui
adjoignant le qualificatif de Paléontologique, de façon que nos publica-
tions puissent paraître à l’avenir sous le nom qui leur convient réellement.
En terminant, nous ajouterons que si, lors de la fondation de la
Société, on n’a pas cru devoir lui donner le titre de Société Malacolo-
gique et Paléontologique de Belgique, c'est qu'à cette époque il y avait
à Anvers une Société Paléontologique de Belgique dont il convenait de
respecter la personnalité. Cette Société n existant plus aujourd’hui, il n’y
a plus lieu d’avoir les scrupules qui nous ont empêchés dans le temps de
compléter le titre qui, de par nos Statuts et d’après la nature de nos
travaux, nous revient légalement.
M. J. Colbeau présente les observations suivantes sur la proposition de
MM. Vanden Broeck et Rutot :
« Je me bornerai aujourd'hui à dire quelques mots sur la proposition
qui vient de nous être lue et qui, si je comprends bien, a surtout en vue
d'ajouter au titre de nos Annales les mots : «et paléontologique. »
« Les auteurs de la proposition font valoir plusieurs raisons qui, je
dois le dire, me paraissent peu convaincantes et qui se réduisent, pour
ainsi dire, à la crainte de voir le mot « Malacologie » mal compris.
T. XII. 4
L SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
« Cette crainte n'est pas fondée, car le titre que nos Annales ont porté
jusqu'à ce jour n’a nullement empêché le développement des études
paléontologiques, comme le reconnaissent, du reste, parfaitement les
auteurs de la proposition.
« Il me semble même résulter de ce qu'ils disent que nous devrions
plutôt aujourd'hui appeler l'attention sur l'étude des mollusques vivants.
« Je comprendrais mieux la proposition si notre Société portait le titre
de « Société Malacozoologique », ou concernant l'étude des mollusques
vivants, mais il en est autrement du mot « Malacologique » qui s'applique
aussi bien aux espèces fossiles.
« D'un autre côté, je ne sais si les avantages que la proposition laisse
entrevoir seraient bien réels et s'il n'en résulterait pas des désavantages
équivalents.
« En résumé, la nécessité de la proposition ne me paraît pas démontrée
par les seules raisons données à l'appui; toutefois comme, dans l'intention
des auteurs, elle ne doit point porter atteinte aux Statuts de la Société, je
ne m'opposerai pas à sa mise à l'ordre du jour de notre assemblée géné-
rale prochaine : dans l'entretemps, chacun de nous pourra l'étudier. »
L'assemblée décide que la proposition de MM. Vanden Broeck et Rutot
sera mise à l'ordre du jour de l'assemblée générale ordinaire du 1° juillet
prochain.
La séance est levée à 4 heures.
Séance du 3 juin 1877.
PRÉSIDENCE DE M. ROFFIAEN.
La séance est ouverte à 2 1,2 heures.
Sont présents : MM. Roffiaen, vice-président ; Neissen; De la Fontaine ;
Denis ; J. Colbeau, secrétaire.
M. H. Rofliaen assiste à la séance.
MM. Crocq, Rutot, Vanden Broeck, J. Cornet, Lambotte, Weissen-
bruch, E. Colbeau, font excuser leur absence.
Le procès-verbal de la séance du 6 mai 1877 est adopté.
Correspondance.
M. le Ministre de l'Intérieur, par dépêche du 6 mai 1877, annonce
qu'une somme de mille francs est allouée à la Société comme abonnement
à trente-cinq exemplaires de ses Annales.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LI
La Société Zoologique-botanique de Vienne et la Société Néerlandaise
de Zoologie annoncent l’envoi de leurs publications.
La Société royale de Zoologie Vatura artis Magistra, d'Amsterdam,
remercie pour la réception de la collection des Annales de la Société.
Dons et envois reçus.
M. Karl Zittel fait hommage de sa brochure intitulée : Séwdien über
fossilen Spongien.
Publications reçues en échange de la part de l’Académie Impériale des
Sciences de Saint-Pétersbourg, du Comité Royal Géologique d'Italie, du
Muséum de Géologie comparée de Cambridge, de l'Athénée de Brescia,
des Rédactions du Moniteur horticole Belge, du Bulletin scientifique du
Département du Nord, du Moniteur Industriel Belge, de la Feuille des
Jeunes Naturalistes, et des Sociétés suivantes : Malacologique Italienne,
I. R. Zoologique-botanique de Vienne, Royale de Tasmanie, Centrale
d'Agriculture de Belgique, Géologique de France, Malacozoologique
Allemande, Néerlandaise de Zoologie, Zoologique de Londres, Royale des
Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles, Belge de Microscopie,
Médico-Chirurgicale de Liége, Belge de Géographie, d'Étude des Sciences
naturelles de Nîmes, Entomologique de Belgique.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Le secrétaire dépose pour la Bibliothèque trois exemplaires du Procès-
verbal de la séance de la Société du 6 mai 1877.
Propositions et communications du Conseil.
M. le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a
recu membre effectif de la Société M. le D" Fr. Genevoix, rue des Beaux-
Arts, 14, à Lille, présenté par MM. Vincent et Delacre.
Questions à l’ordre du jour.
M. le Président rappelle que le Congrès de la Fédération des Sociétés.
Scientifiques de Belgique doit avoir lieu cette année, à Mons, dans le
courant du mois de juillet; il prie les membres qui auraient quelques
questions à proposer à ses délibérations de vouloir les faire connaître soit
en cette séance, soit à notre assemblée générale du 1° juillet, ou bien de
les faire parvenir au Conseil dans l'intervalle de ces deux réunions.
Une liste d'adhésion à ce Congrès est déposée sur le bureau.
M. le Président donne ensuite lecture d’un projet d'adresse de la Fédé-
ration au Comité directeur de l'œuvre de l'Exploration de l'Afrique
LIT SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
centrale, conformément à l'avis exprimé par la Société en sa séance du
7 février dernier. — Ce projet est approuvé.
Communications et propositions diverses des Membres.
Dur l'observation de M. Colbeau qu’il est possible que, par suite de la
reprise du Jardin Zoologique par la ville de Bruxelles, la question de chan-
gement de local puisse se représenter pour la Société, MM. les membres
sont priés de s'occuper officieusement de cette question.
M. Colbeau, au nom de M. Vanden Broeck, fait connaître que la Société
Géologique de Manchester ferait volontiers l'échange de ses publications
(14 volumes) contre les nôtres. — L'assemblée décide que la collection
des Annales sera envoyée à la Société de Manchester.
La séance est levée à 3 heures.
Assemblée générale annuelle du 1‘ juillet 1877.
PRÉSIDENCE DE M. DENTS.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
La liste de présence porte les signatures de MM. J. La Fontaine, Émile
_ Colbeau, Jules Colbeau, E. Fologne, Ph. Dautzenberg, Louis Piré,
À. Rutot, H. Denis, E. Vanden Broeck, Paul Does Élie Lambotte,
R. Weinmann.
MM. Crocq, Roffiaen, J. Cornet, Dewalque, Sechers, Lefèvre, s’excu-
sent de ne pouvoir assister à la séance.
En l’absence du président et du vice-président de la Société, M. Poe
membre du conseil, préside l'assemblée.
Le procès-verbal de l'assemblée générale du 2 juillet 1876 est os
M. Denis donne lecture de la lettre suivante de M. Crocq :
“ Bruxelles, 29 juin 1877.
€ Messieurs et chers collèsues,
« Je regrette vivement que, obligé de m’absenter après-demain, je me
trouverai privé du plaisir de siéger parmi vous et de souhaiter la bien-
venue au collègue que vos suffrages appelleront à me succéder au fau-
SRE
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LIII
teuil de la présidence. Je vous prie toutefois de croire que, si matérielle-
ment il mest impossible de me trouver parmi vous, je n’en suis pas moins
avec vous de cœur, et que je serai toujours heureux quand il m’arrivera de
pouvoir rendre service à la Société.
« Veuillez agréer, messieurs et chers collègues, l'expression de mes
. sentiments les plus dévoués.
« J. CROCQ. »
M. Denis, présidant l'assemblée, donne ensuite lecture du rapport de
M. Crocq, président de la Société, sur la situation de la Société et sur ses
travaux pendant l’année sociale 1876-1877.
« Messieurs,
« Conformément à notre règlement, j'ai l'honneur de vous exposer le
compte rendu de nos travaux pendant l’année sociale 1876-1877, et l'état
actuel de notre situation.
« L'année passée à pareille époque, notre Société comptait 103 mem-
bres effectifs, 10 honoraires et 35 correspondants, soit en tout 148. Depuis
lors, deux membres ont donné leur démission, MM. Richald et Nicholson.
La mort nous a enlevé deux membres effectifs, MM. Bellynck et Breyer,
et un membre honoraire, M. Forbes, sur lequel M. Deby nous a fourni
une notice nécrologique. En revanche, nous avons recu trois nouveaux
membres effectifs, un honoraire et un correspondant, de façon que la
Société compte aujourd’hui 104 membres effectifs, 10 honoraires et 36 cor-
respondants, soit én tout 150.
« Notre album photographique s’est enrichi des portraits de MM. Cré-
pin, Eck et Forbes ; il en renferme aujourd'hui 108.
« À la suite de l'incendie qui a dévasté notre local, la Société royale de
Zoologie nous en avait offert un autre. Par suite d’une convention néces-
sitée par les circonstances dans lesquelles se trouvait cette Société, nous
avons repris notre ancien local, dans lequel nous siégeons actuellement.
La ville de Bruxelles ayant acquis le Jardin Zoolowique, conjointement
avec l’État, et des modifications radicales devant y être opérées, il est très
probable que d'ici à un temps peu éloigné nous serons obligés à le quitter.
Les membres de la Société qui en auraient l'occasion feraient donc chose
utile en faisant des recherches pour découvrir un nouveau local et en
donnant connaissance au conseil des résultats de ces recherches.
« Conformément à la convention conclue avec elle, la Société de Zoolo-
gie a fait réparer nos meubles; mais il nous a été impossible d'obtenir
une bibliothèque pour y ranger nos livres. Nous n’en avons pas non plus
fait construire à nos frais, afin de pouvoir l’approprier au nouveau local
dans lequel nous tiendrons nos séances. |
LIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
« Notre collègue M. Craven a fait don à la Société d’un certain nombre
de caisses destinées au classement de nos collections.
« Celles-ci, déjà assez bien fournies, se sont accrues par les dons de
MM. Gaucher, Wright, Ressmann et Émile Colbeau. Nous avons de plus
reçu plusieurs promesses de nouveaux envois.
« Notre bibliothèque s'est considérablement enrichie par les échanges
dont le nombre va toujours en augmentant. Je citerai principalement ici
les publications de la Société royale Zoologique d'Amsterdam. Beaucoup
de’nos membres nous ont fait parvenir leurs ouvrages ; ce sont MM. Bel-
lynck, Brusina, Dewalque, Barrois, Crépin, Malaise, Watelet, Dollfus,
Ortlieb, Vanden Broeck, Jeffreys, Rutot, E. Colbeau, Senoner, Lefèvre,
Davidson, Westerlund, Cornet et Briart, Purves, Stossich et Deby. Il en
est de même de quelques personnes étrangères à la Société, MM. Stefani,
Meneghini, Robinson, Lea, Pini, Leydig, Pigorini, Mascarini, Zittel et
Dahl. |
« Grâce à l’activité infatigable de notre secrétaire, nos procès-verbaux
mensuels paraissent et sont distribués avec la plus grande régularité. Il
est regrettable que les membres de la Société ne profitent pas plus de la
page du procès-verbal réservée aux avis et aux demandes. Cette insertion
est gratuite, et comme 400 exemplaires sont distribués aux membres et
aux sociétés scientifiques du pays et de l'étranger, il y a là une publicité
importante, dont les avantages sont tout au moins équivalents à la cotisa-
tion imposée aux membres de la Société.
« Le tome X de nos Annales (1875)a paru dans le courant de cette année
sociale. Le tome XI (1876), premier volume de la seconde série, n'est pas
encore achevé, mais il le sera sans doute bientôt, et la plupart des planches
qui doivent y entrer sont terminées. Il contient d'importants travaux de
MM. Rutot, Deby, Rupert Jones, Craven et Vincent. Au point de vue
matériel, nous avons lieu d’être satisfaits des nouveaux caractères d'im-
primerie adoptés pour la seconde série de nos Annales.
« Une partie de la seconde partie du tome IX (1874) est tirée, et nous
comptons que le tout le sera avant la fin de l’année 1877.
« Le tome XII (1877) est à l'imprimerie; nous avons recu pour les y
publier des travaux de MM. de Cossigny et Cogels, et beaucoup d'autres
auteurs se sont engagés à y collaborer. Ce volume sera aussi important
que le précédent.
« Nos relations scientifiques se sont encore accrues. Une dizaine de
Sociétés nouvelles ont demandé et obtenu l'échange avec nos publications.
Un certain nombre d’autres ont accepté cet échange, mais ne l'ont pas
encore mis à exécution. Nous devons surtout beaucoup à M. Deby, qui,
dans son voyage aux États-Unis, a contribué largement à multiplier nos
relations. |
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LV
« Nous avons recu les programmes de concours de l’Académie de Metz,
de l’Académie des sciences de Turin, de la Société hollandaise des sciences,
de la Société des sciences et lettres du Hainaut et de la Société Teyler, de
Haarlem. Les questions de concours, qui intéressent particulièrement la
Société, ont été reproduites dans nos colonnes. |
« La Société nationale des sciences de Cherbourg nous a invités à
prendre part aux fêtes de son 25° anniversaire. Nous avons répondu à son
invitation par une lettre de félicitations.
« Nous avons été invités à nous associer aux excursions des Sociétés
entomologique de Belgique, géologique de Belsique, Belge de Microscopie,
royale Linnéenne de Bruxelles, royale de botanique de Belgique et géolo-
œique de France. Plusieurs de nos membres y ont pris part ou se propo-
sent de le faire.
« Les organisateurs du congrès et de l'exposition géologiques de
Paris pour 1878 nous ont adressé leur programme en nous invitant à y
adhérer.
« Le Club scientifique de Vienne, récemment fondé, nous recevra
comme participants étrangers. Il serait utile que de semblables institu-
tions se fondassent dans toutes les grandes villes et en particulier chez
nous; les étrangers trouveraient ainsi facilement l’occasion de se mettre
en rapport avec les personnes qui s'occupent de la culture des sciences.
« Le projet d'exploration de l'Afrique centrale à été accueilli favora-
blement par les sociétés fédérées. Il ne pouvait en être autrement, car sa
réalisation peut leur être très utile en leur procurant des objets d'histoire
_ naturelle et des documents importants pour l'étude. Voilà pourquoi les
sociétés fédérées ont envoyé une adresse d'adhésion, et une liste de sous-
cription particulière est déposée chez nous.
« Notre collèœue M. Craven se propose de parcourir l'Afrique ; il s’est
engagé à nous tenir au courant de ses découvertes malacologiques, et une
délégation lui a été donnée pour représenter la Société.
« La Société a fait cette année son excursion ordinaire à Angres.
M. Rutot en a rendu compte. Plusieurs membres ont, de plus, fait des
excursions sur divers points du pays.
« Nos finances sont dans un état assez satisfaisant. Le gouvernement,
l’année dernière, nous avait accordé un subside extraordinaire de
2,000 francs, à l’occasion de l'incendie de notre local. Cette année-ci, 1l
a porté le taux de son abonnement à 1,000 francs pour le tome XI. Aussi,
nous espérons que nous parviendrons à équilibrer notre bubget en rame-
nant la cotisation des membres à 15 francs au lieu de 20.
« Vous vous rappellerez, messieurs, que notre Société a inauguré dans
le cours de cette année sociale le premier congrès de la Fédération des
LVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Sociétés scientifiques de Belgique. Quoique simple essai, ce congrès a
offert quelques discussions intéressantes et a été couronné par une excur-
sion aux environs de Bruxelles. Le second congrès aura lieu cette année
à Mons, les 21, 22 et 23 juillet, sous les auspices de la Société des
sciences et lettres du Hainaut, qui s'occupe activement de son organisa-
tion. L’excursion aura lieu à Angres. La Société devra, dans la séance
d'aujourd'hui, nommer ses délégués et adopter quelques questions qu'on
pourrait soumettre au congrès. J'espère que nous y serons nombreux et
que nous tiendrons à honneur de faire progresser cette institution que la
Société malacologique a fondée et qui peut donner une forte impulsion à
l'étude des sciences naturelles dans notre pays.
(Applaudissements.) « J. CROCQ. »
L'assemblée décide qu’une lettre de remerciments sera adressée à
M. Crocq pour les services qu’il a rendus à la Société et à la science pen-
dant sa présidence.
Budget.
* M. Fologne, trésorier, expose, au nom du conseil, les comptes de la
Société pour l'exercice écoulé 1876-1877, arrêtés à la date du 29 juin
1877 et vérifiés par la commission des comptes. — Ces comptes sont
approuvés.
M. Fologne présente ensuite le projet à budget pour l'année 1877-
1873, proposé par le conseil, prévoyant en recettes et en dépenses la
somme de 7,714 fr. 96 c., en ramenant la cotisation des membres effec-
tifs, pour l’année 1877-1878, à 15 francs.
Après discussion sur chacun de ses articles, ce projet est adopté sans
modifications à l'unanimité des membres présents.
Fixation des jours et heures des assemblées de la Société.
L'assemblée est unanime pour maintenir au premier dimanche de
chaque mois, à 2 heures de l'après-midi, les réunions ordinaires de la
Société.
Choix de la localité et de l'époque de l'excursion annuelle de la Société.
Sur la proposition de M. Colbeau, l'assemblée décide que l’excursion de
cette année se fera à Herve et à Battice, le 16 septembre prochain et jours
suivants.
Propositions diverses.
M. le président propose à l'assemblée de considérer comme démission-
naires trois membres effectifs en retard de paiement de leurs cotisations
?
|
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LVII
depuis plusieurs années et n'ayant donné aucune réponse aux lits qui
leur ont été écrites. — Adopté.
M. le président propose à l'assemblée de désigner les délégués de la
Société au congrès de la Fédération des sociétés scientifiques de Belgique
qui se tiendra cette année à Mons, dans le courant du présent mois.
Sont désignés : MM. J. Colbeau, De la Fontaine, Lefèvre, Rutot, ainsi
que le président de la Société qui doit être élu en cette séance.
Sur la proposition faite par M. Crocq dans son rapport lu au commen-
cement de la séance, l'assemblée décide que la question suivante sera pré-
sentée au congrès de la Fédération :
« De l'utilité d'instituer des clubs scientifiques dans les on ue
villes du pays. »
Sur la proposition de M. J. Colbeau, une seconde question sera égale-
ment soumise aux délibérations du congrès :
« Démarches à faire vis à vis du comité des échanges internationaux
dans le but d'étendre pour les Sociétés scientifiques et pour leurs membres
les avantages qui peuvent résulter de cette institution. »
La parole est donnée à M. Vanden Broeck pour développer la proposi-
tion qu’il a faite avec M. Rutot et qui a été portée à l’ordre du jour de
l'assemblée : « Zramen des résolutions qu'il y aurait lieu de prendre dans
le but de mettre mieux en lumière dans le monde scientifique les travaux
paléontologiques de la Société, et compléter le titre de celle-ci en lui adjot-
gnant le qualificatif de « paléontologie ».
M. Vanden Broeck s'exprime comme suit :
À la séance de juin dernier, M. Rutot et moi avons présenté à la Société
une proposition relative aux résolutions qu'il y aurait lieu de prendre
dans le but de mettre mieux en lumière, dans le monde scientifique, les
travaux paléontologiques de la Société.
Ayant depuis lors, dans des conversations particulières avec plusieurs
membres de la Société, longuement discuté la question au point de vue
de la légalité d’une telle mesure et ayant soigneusement recueilli toutes
les objections qui nous ont été présentées, nous avons pu nous convaincre
que la rigueur de nos statuts nor absolument tout changement du
titre de la Société.
Nous avons alors examiné les moyens les plus pratiques permettant
d'arriver légalement au but proposé et nous nous sommes arrêtés à un
changement au titre de nos Annales, que nous proposions d’intituler:
LVIIL SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Annales de Malacologie et de Paléontologie, publiées par la Société Mala-
cologique de Belgique.
À cette nouvelle disposition, qui ne touche en rien aux statuts, il nous
a été répondu que l'expression « Annales de Paléontologie » était trop
vague et pouvait ouvrir nos colonnes à tout article concernant la paléon-
tologie dans son acception la plus large, ce qui n'était nullement notre
intention. |
Respectant donc les scrupules — peut-être exagérés — de quelques
membres, nous avons pris le parti de rechercher un nouveau titre, ne
donnant lieu à aucune équivoque, et nous croyons l’avoir trouvé. Nous
proposons donc aujourd'hui d’intituler nos publications : Annales Malaco-
logiques et Paléontologiques de la Société Malacologique de Belgique.
À notre avis, ce titre ne laisse aucune prise à la critique, car il est
évident que la partie paléontologique des Annales d’une société malacolo-
gique ne pourra jamais comprendre autre chose que l'étude des restes
fossiles des animaux mous.
Il ne reste donc de toutes les objections qui nous ont été faites, soit
verbalement, soit par écrit dans les lettres dont il va être donné lecture
— et qui, naturellement, visent toutes la première modification proposée
— qu'une seule : l'utilité ou mieux l'opportunité de la mesure projetée.
Or, à notre avis, cette opportunité existe; nos Annales n'intéressent
plus maintenant les seuls malacologues proprement dits, c’est à dire les
personnes s occupant exclusivement des mollusques vivants, mais aussi
les géologues et les paléontologues, auxquels s'adresse une grande partie
des travaux que nous publions depuis quelques années.
Or, la plupart des paléontologues et des géologues, s'ils n'ignorent pas
le nom même que porte notre Société, le comprennent dans un sens res-
treint.
On nous répondra en vain que les paléontologues s occupant de coquilles
sont des malacologues; ce n'est pas sous ce nom qu'ils sont connus dans
la science.
Aussi, tout exacte qu'est cette objection, au point de vue de l’étymo-
logie, elle n’est nullement exacte au point de vue de la compréhension
ordinaire du mot malacologie et de l’idée qu'il éveille.
Le mot paléontologie a été créé et usité bien avant le mot malacologie
et il représente nettement et de facon à ne laisser aucune équivoque dans
l'esprit de personne, tout ce qui a rapport aux êtres fossiles, or, comme
beaucoup de nos travaux s'adressent aux naturalistes qui prennent le titre
de paléontologue et de géologue, il est indispensable de bien montrer à
ces naturalistes que nos publications renferment des articles dignes de les
intéresser particulièrement.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LIX
Toute la discussion peut donc se résumer en deux mots : nos publica-
tions s’adressent à deux catégories de personnes : d’une part, les malaco-
logues proprement dits, c'est à dire s’'occupant des mollusques vivants;
de l’autre, les paléontologues et les géologues, qui se rangent sous la ban-
nière de la paléontologie et nullement sous celle de la malacologie,
En présence de ces deux catégories de naturalistes, notre titre est
incomplet et fait croire — surtout à ceux qui ne nous connaissent que de
nom — que la Société ne s'occupe que des mollusques vivants. Ceux-là
seuls qui connaissent nos publications ou nos statuts savent que nous rece-
vons sur un pied de parfaite égalité des travaux paléontologiques et de
malacologie vivante.
Nous devons donc compléter le titre de nos Annales, de manière à
attirer également sur les publications de la Société l'attention des deux
séries de travailleurs auxquels elles s'adressent ; et c’est là le seul but de
la proposition que nous formulons actuellement.
M. J. Colbeau fait la réponse suivante:
La proposition que viennent de faire MM. Vanden Broeck et Rutot n a
plus la même portée que leur première proposition mise à notre ordre du
jour. Ils ont compris que le changement du nom de la Société, qu'ils
demandaient, portait à nos statuts l'atteinte la plus grave.
Comme nous sommes maintenant tous d'accord pour respecter ces
statuts, qui font notre force, on jugera sans doute inutile que je réponde
aux motifs sur lesquels ils s'appuyaient à notre séance de mai.
Les auteurs de la proposition ne demandent plus aujourd’hui qu'une
simple modification au titre de nos Annales, et considèrent cette modifi-
cation comme devant amener pour la Société une ère de prospérité bien
supérieure à celle atteinte jusqu’à ce jour.
S il en était réellement ainsi, je serais le premier à les appuyer; mais
qu'ils me permettent de ne pas partager leur illusion et de trouver bien
peu convaincantes les raisons qu’ils font valoir.
En effet, le titre que nos Annales ont porté jusqu'à ce jour, quoique
incomplet selon les auteurs de la proposition, n’a nullement contrarié le
développement des travaux paléontologiques parmi nos membres, ni
empêché l'établissement de relations avec les académies et sociétés
savantes, géologiques et paléontologiques surtout, dont nous comptons
les principales du globe parmi nos correspondantes. Et si dans le principe
nous avons eu quelque peine à nouer ces relations, ce sont maintenant ces
Sociétés elles-mêmes qui nous en font la demande, preuve bien évidente
que le contenu et la valeur de nos publications sont bien connus de leurs
nombreux membres.
LX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Après cela, je ne m'arrêterai pas à discuter le sens du mot malacologie
qui est généralement compris aujourd'hui comme nous le comprenons
et très bien distingué des mots conchyliologie, malacozoologie, etc.
Quant au mot paléontologie, dont le sens est si bien défini, jamais, je
pense, on ne pourra le restreindre seulement aux mollusques fossiles, sens
erroné que ce mot devrait prendre dans la proposition qui nous est soumise.
Je ne vois donc aucune raison de changer, comme on le demande, le
titre de nos Annales.
Si par la suite on reconnaissait généralement l'utilité d’un tel change-
ment et si l’on trouvait un autre titre en tout point convenable, alors
seulement il serait opportun de discuter la question.
J'engagerai donc aujourd'hui MM. Vanden Broeck et Rutot à retirer
leur proposition.
Il est donné lecture de lettres concernant la proposition de MM. Van-
den Broeck et Rutot :
1° De M. Roffiaen, approuvant le principe d’une extension à donner
au éêtre des Annales de la Société;
2° De M. Lefèvre, ne se ralliant pas à la proposition portant modifica-
tions aux statuts et trouvant de plus un non-sens dans les termes réunis
de malacologique et paléontologique appliqués à la Société ;
3° De M. Dewalque, trouvant que la proposition de MM. Vanden Broeck
et Rutot d'ajouter au nom de la Société l’épithète « paléontologique » est
tout à fait inopportune. D'abord, la Société paléontologique d'Anvers se
considère toujours comme existante: ensuite, cette adjonction ne peut
rendre aucun service à la Société, qui a toujours poursuivi son but avec
succès; elle pourrait de plus avoir des inconvénients en ce sens qu'elle
semble tendre à encourager les études paléontologiques, qui n'en ont pas
besoin, plutôt que les études malacologiques; enfin, cette adjonction pour-
rait laisser croire que la Société cherche à devenir le centre unique des
travaux paléontologiques.
M. Lambotte propose de modifier le titre des Annales de la manière
suivante : Annales de la Société maläcologique de Belgique (malacologie
et paléontologie).
Après discussion sur les deux propositions, discussion à laquelle pren-
nent part la plupart des membres, le président met aux voix la proposi-
tion de MM. Vanden Broeck et Rutot : Intituler les Annales de la Société,
à partir du tome I” de la seconde série : Annales malacologiques et paléon-
tologiques de la Société malaäcologique de Belgique. — Cette proposition
nest pas adoptée.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 14877. LXI
Il met ensuite aux voix la proposition de M. Lambotte, qui est égale-
ment écartée. ù
Élection du président de la Société pour les années sociales 1877-1878 et
1878-1879, en remplacement de M. Crocq, président sortant, non
rééligible.
Douze membres prennent part au vote.
M. Alp. Briart, ayant réuni l'unanimité des suffrages, est proclamé
président de la Société pour les années 1877-1878 et 1878-1879.
Élection de trois membres du conseil pour les années 1877-1878 et 1878-
1879.
Douze membres prennent part au vote.
Le dépouillement du scrutin donne le résultat suivant :
NMIMRotiaent (0 40e T2 voix.
JColbean tit
Dee nr een RTE ee”
Cosels it mani
De la Fontaine . . 1 —
En conséquence, MM. Rofñaen, J. Colbeau et Denis sont élus.
Élection de trois membres de la commission des comptes pour l’année
sociale 1877-1878.
Douze membres prennent part au vote, qui donne le résultat suivant :
MM. De Bullemont. . . Il voix.
lefevre. imite
Seghers. . . ., . 10 —
De la Fontaine . . 1 —
Un billet blanc.
MM. De Bullemont, Lefèvre et Seshers sont élus.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 4 1/2 heures.
SET
LXII SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Séance du 5 août 18'7'7.
PRÉSIDENCE DE M. Dery.
La séance est ouverte à 3 heures.
Sont présents : MM. Neissen ; De la Fontaine ; Deby ; Denis, Lefèvre :
Vanden Broeck ; J. Cornet; J. Colbeau. secrétaire.
M. J. Deby, assiste à la séance.
MM. Briart, Roffiaen, Rutot, E. Colbeau, font excuser leur absence.
En l'absence du président et du vice-président de la Société, M. Deby
est prié de présider l'assemblée.
Le procès-verbal de la séance du 3 juin 1877 est adopté.
Correspondance.
L'Académie des Sciences de Munich, l'Académie de Mâcon, la Société
des Naturalistes de Dorpat, la Société des Sciences Naturelles de Styrie,
la Société Linnéenne de Bordeaux, annoncent l'envoi de leurs publi-
cations.
M. le D’ A. Brot remercie pour la réception comme membre effectif de
la Société.
L'Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz adresse
le programme des concours ouverts par elle pendant l’année 1877-1878.
Le paragraphe VI de ce programme porte : « Une question de science pure
ow appliquée. »
La Société pour la diffusion des connaissances scientifiques de Vienne
envoie le programme de ses conférences de l’année 1877-1878.
Circulaire de la Commission entomologique des États-Unis demandant
divers renseignements sur les dégâts occasionnés par les sauterelles.
M. Ambroise Lefèvre, à Paris, adresse le catalogue des livres scienti-
fiques de sa librairie.
Dons et envois reçus.
Portraits photographiés de M. Crocq et de M. Brot.
Brochures offertes par leurs auteurs, M. Fr. Crépin (Petit quide du Jardin
botanique de Bruxelles), M. W.-H. Dabhl (Zes Fusus de la Californie et
Nouveaux mollusques de la côte N.-0. de l'Amérique), MM. De Folin et
Bérillon (Contribution à la faune malacologique de la région extrême S.-0.
de la France), M. le D' A. Brot (1. X'tude sur les coquilles des Naïades du
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LXII
Lac Léman, 2. Description de nouvelles espèces de Mélanies, 3. Maté-
riaux pour servir à l'étude des Mélaniens, et 4. Matériaux pour servir à
l'étude de la faune profonde du Lac Léman), M. Ern. Vanden Broeck
(Note sur les Foraminifères de l'argile des polders).
Publications reçues en échange, de la part de l’Académie Royale des
Sciences de Belgique, de l’Académie Bavaroïise des Sciences de Munich,
de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, de l'Académie
Slavo-méridionale des Sciences d’Agram, de l'Institut I.-R. Géologique
d'Autriche, du Comité Royal Géologique d'Italie, du Département de
l'Intérieur des États-Unis, du Musée national d'Histoire Naturelle de
Carinthie, des rédactions du Moniteur horticole Belge, du Moniteur
industriel Belge, du Bulletin scientifique du département du Nord et de
la Feuille des jeunes Naturaliste, et des Sociétés suivantes : Géologique
de France, Royale Linnéenne de Bruxelles, des Amis des Sciences Natu-
relles de Rouen, d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Géologique
de Belgique, Géologique de Hongrie, Centrale d'Agriculture de Belgique,
Adriatique des Sciences Naturelles, Entomologique de Belgique, Royale des
_ Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles, Royale de Botanique de
Belgique, des Naturalistes de Dorpat, Belge de Microscopie, des Sciences
naturelles de Styrie, pour la diffusion des connaissances scientifiques
de Vienne, Impériale des Naturalistes de Moscou, des Naturalistes de
Modène, d'Histoire Naturelle de Northumberland et Durham, Linnéenne
de Bordeaux, d'Histoire Naturelle de Colmar, d'Histoire Naturelle de
Groningue, Médico-Chirurgicale de Liége, Suisse d'Entomologie, Lin-
néenne du nord de la France, Nationale des Sciences Naturelles de
Cherbourg, des Sciences Naturelles de la Transylvanie, Belge de Géo-
graphie.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Le secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du Procès-
verbal de la séance de la Société du 3 juin 1877, ainsi qu’un exemplaire
du tiré à part suivant les Annales, tome XI (1876), Description de la faune
de l’oligocène inférieur de Pelgique, par À. Rutot.
Communications du Conseil.
Le bureau de la Société pour l'année 1877-1878 a été composé de la
manière suivante :
Président : M. Briart;
Vice-président : M. Rofliaen ;
Trésorier : M. Fologne;
Secrétaire : M. J. Colbeau ;
LXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Membres -M. Denis ;
— M. Rutot;
—— M. Vanden Broeck.
Le Conseil, dans sa séance du 29 juin, a recu membre effectif de la
Société le D'A. Brot, de Genève, présenté par MM. Vanden Broeck et J. Col-
beau; dans la séance du 4 août, il a recu la démission de M. Ch. Van
Bemmel.
Rapports sur les travaux présentés.
Il est donné connaissance des rapports de MM. Rutot, Dollfus et
Ortlieb sur le travail de M. de Cossigny : Tableau des terrains tertiaires
de la France septentrionale. — L'assemblée décide que ces rapports seront
communiqués à M. de Cossigny.
Présentation de travaux pour les publications de la Société.
Le Secrétaire dépose un travail de M. Dollfus, intitulé : Valvata dis-
Juncta, espèce nouvelle des meulières supérieures des environs de Paris. —
Sont nommés rapporteurs : MM. Lefèvre et Colbeau.
Question à l'ordre du jour : Fédération des Sociétés scientifiques de
Delgique.
M. Colbeau rend brièvement compte de la seconde session de la Fédéra-
tion qui a eu lieu cette année à Mons, les 21, 22 et 23 juillet derniers :
Le Congrès s’est tenu dans la salle des séances de la Société des Sciences
du Hainaut, sous la présidence de M. E. de Puydt, président de cette
Société; une quarantaine de membres de diverses Sociétés fédérées y ont
pris part, plusieurs questions intéressantes ont été soulevées.
Il a été décidé que les questions générales proposées par la Société
Malacologique seraient mises à l’ordre du jour de la session de 1878, qui
se tiendra à Liége. Hasselt a été désigné comme lieu de réunion du
Congrès de 1879. L'excursion à Angre et Montignies-sur-Roc a été
très suivie et très intéressante. Déjà les journaux de Mons ont donné
un compte rendu sommaire du Congrès.
Propôsitions et communications diverses des Membres.
M. Lefèvre parle des avantages pour les Sociétés scientifiques de
Bruxelles d’être logées dans un bâtiment commun : le grand bâtiment du
Jardin Zoologique est naturellement désigné pour cette destination.
LL
BULLETIN DES SÉANCES — ANNÉE 1877. LXV
Il croit que le moment est venu pour les Sociétés d’en faire la demande à
l'État et il en fait aujourd’hui la proposition à la Société Malacologique.
Il rappelle que notre ancien président, M. Crocq, a déjà parlé de cette
question dans une séance du Sénat.
M. Denis demande s’il ne serait peut-être pas avantageux de s’entendre
d'abord avec les autres Sociétés scientifiques de Bruxelles, afin de faire
une demande collective : il est d'avis que l’on ne doit pas se borner à
demander simplement des salles de réunion, mais qu'il faut en même
temps parler de leur appropriation, en un mot exposer tous nos besoins.
L'assemblée, après avoir entendu les observations de plusieurs autres
membres, adopte la proposition et décide que MM. Crocq et Lefèvre seront
joints au Conseil pour préparer la demande.
La séance est levée à 4 1/2 heures.
Séance du 2 septembre 1877.
PRÉSIDENCE DE M. FOLOGNE.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. De la Fontaine; Vanden Broeck; Neiïssen;
Fologne; Lefèvre; Weyers; J. Colbeau, secrétaire.
MM. Briart, Roffiaen, J. Cornet, Denis, E. Colbeau, Vincent, font
excuser leur absence.
En l'absence du président et du vice-président de la Société, M. Fologne,
membre du Conseil, préside la séance.
Le procès-verbal de la séance du 5 août 1877 est adopté.
Le procès-verbal de l'assemblée générale du 1‘ juillet 1877 ne donne
lieu à aucune observation.
Correspondance.
. M. le Ministre de l'Intérieur annonce que la Société est portée sur la
liste des institutions qui reçoivent, à titre de don, un exemplaire des
Annales du Musée royal d'histoire naturelle, et M. le directeur du Musée
adresse le premier volume de ces Annales. — Remerciments.
La Société géologique de France fait connaître diverses dispositions
qu’elle a prises relativement au Congrès géologique qui doit se tenir à
Paris en 1878.
6
LXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Dons et envois reçus.
M. Gwyn Jeffreys fait hommage de la brochure intitulée : Address to
the biological section of the British Association.
Coquilles du canal de Blaton à Ath, offertes par M. Denis.
Publications reçues en échange de la part de l’Académie Slavo-méri-
dionale des sciences d'Agram, de l’Académie royale des sciences de
Bavière, de l’Académie Gioenia des sciences naturelles de Catane, de
l'Académie royale des sciences de Belgique, de l’Institut royal des sciences .
de Venise, du Comité royal géologique d'Italie, du Musée royal d'histoire
naturelle de Belgique, de l'Institut national Genéyois, des Rédactions du
Moniteur Industriel Belge, du Moniteur Horticole Belge, de la Feuille
des Jeunes naturalistes, et des Sociétés suivantes : Linnéenne de Bor-
deaux, Géologique de Hongrie, Géologique de France, Géologique de
Londres, Italienne des Sciences naturelles, Centrale d'agriculture de
Belgique, Entomologique Italienne, Médico-chirurgicale de Liége, des
Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, des Naturalistes de Modène,
Belge de Microscopie, royale des Sciences médicales et naturelles de
Bruxelles, des Sciences naturelles de Neuchâtel.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires des Procès-
verbaux de l’Assemblée générale de la Société, du 1° juillet 1877, et de
l'Assemblée mensuelle du 5 août suivant.
Communications du Conseil.
Le Président annonce que le Conseil a reçu la démission de membre
donnée par M. Rosart et a appris le décès d’un autre membre effectif,
M. T. Cousin.
Dans sa séance de ce jour, il a recu membres effectifs : M. Vaughan, E.,
à Bruxelles, présenté par MM. Denis et Colbeau, et M. Mors, Émile, à
Paris, présenté par MM. Weyÿers et Colbeau.
Rapports sur les travaux présentés.
MM. Lefèvre et Colbeau donnent lecture de leurs rapports sur le
travail de M. Dollfus, intitulé : Valvata disjuncta, espèce nouvelle des
meulières. supérieures des environs de Paris.
Rapport de M. Lefèvre sur le travail de M. Dollfus : Valvata disjuncta,
espèce nouvelle des meulières supérieures des environs de Paris.
J'ai lu le travail de notre collègue M. G. Dollfus, sur une espèce nou-
velle de Valvata trouvée par l’auteur, à Bessancourt, dans les meulières
supérieures des environs de Paris.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXVII
I] ne peut y avoir de doute sur le genre auquel appartient la coquille
dont le dessin accompagne le travail qui nous est présenté, et notre hono-
rable collègue a eu raison de la rapporter au genre Valvée plutôt que de
créer un genre nouveau parmi les mollusques fluviatiles du bassin de
Paris.
Par suite du grand nombre d'exemplaires recueillis, l'on ne peut
admettre que cette coquille représente une monstruosité accidentelle,
dans la direction du dernier tour de la spire, qui s'écarte sensiblement
du précédent. Selon nous, cette coquille présente une modification ana-
logue à celle que l’on observe dans les Planorbes scalaires de la mare de
Magnée, près de Liége, qui n'en sont cependant pas moins des P. com-
planatus; aussi, nous ne pouvons considérer comme un caractère spéci-
fique l’écartement d’une partie du dernier tour. Toutefois, nous devons
dire que, d’après nos propres recherches, nous partageons entièrement
l'opinion de l’auteur, qui en fait une espèce nouvelle, ayant reconnu des
différences que nous considérons comme importantes, notamment dans
l'ouverture de la W. disjuncta.
Nous regrettons que l’auteur n'ait pas donné les descriptions compara-
_ tives des espèces du bassin de Paris, appartenant au sous-genre Gyrorbis,
d'autant plus que celles-ci sont en très-petit nombre et que de cette facon
l'on aurait pu avoir plus de certitude sur la valeur de l'espèce proposée.
En conséquence, nous proposons volontiers à la Société de voter l’im-
pression de ce travail dans le tome XII de nos Annales.
Le rapporteur, TH. LEFÈVRE.
Rapport de W. Colbeau.
Je me joins à mon honorable corapporteur pour proposer l’impression
du travail de M. Dollfus dans nos Annales.
Je pense avec l’auteur que la coquille qui nous occupe, provenant d’un
dépôt lacustre, ne peut être rapportée qu’au genre Valvata (Gyrorbis si
l'on veut?) et quil ny a aucun motif de créer pour elle un genre ou
même un sous-genre nouveau.
Quant aux caractères spécifiques donnés par l’auteur, ils me parais-
sent suffisants pour établir une espèce distincte, le détachement du
dernier tour de spire ne pouvant, dans le cas présent, être considéré
comme une anomalie, mais bien comme le signe de l’état parfaitement
adulte, et ce caractère, tiré de l'individu qui a manifesté toutes ses
facultés de développement, me semble avoir plus de valeur que tout
autre. Il en est ainsi, du reste, pour certaines coquilles des genres Helix
Cylindrella, Cyclostoma, etc., qui ne semblent guère différer entre elles,
LX VIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
dans le jeune âge, et dont la déviation du dernier tour constitue le
caractère le plus tranché.
Je dois croire aussi que l'espèce est nouvelle, non pas, bien entendu,
parce qu'elle provient d'un dépôt où elle représente seule le genre, mais
parce que je ne connais aucune autre espèce dont la description réunit les
caractères de celle-ci.
J'aurais toutefois désiré pouvoir examiner quelques échantillons en
nature, la figure me paraissant un peu irrégulière.
Le rapporteur, JULES CoLBEAu.
L'Assemblée, conformément aux conclusions des rapports, décide l’im-
pression du travail de M. Dollfus dans ies Annales de la Société.
Lectures.
M. Vanden Broeck donne lecture de la notice suivante :
OBSERVATIONS SUR LES COUCHES QUATERNAIRES ET PLIOCÈNES DE MERXEM
PRÈS D’ANVERS.
PAR ERNEST VANDEN BROECK ET Pauz COGELS.
Une excursion faite récemment au fort en construction de Merxem, près
d'Anvers, nous ayant permis, malgré l'état peu avancé des travaux de
creusement;.de constater certains faits assez intéressants, nous croyons
bien faire d'en donner dès maintenant communication à la Société Mala-
cologique.
Nous avons relevé les coupes suivantes :
1° À. Sable meuble et fin, noirâtre à la partie supérieure, devenant jaunâtre vers le bas
où se remarquent des taches ocreuses; quelques graviers épars, au même niveau.
B. Sable plus grossier, avec graviers abondants de quartz et de silex. Vers la base, où
les graviers forment parfois un lit fort épais, le dépôt est très altéré et oxydé,
comme le montre sa coloration rougeûtre.
C. Argile grise sableuse, avec taches ferrugineuses; assez compacte par places, mais
contenant de petites zones sérañfiées de sable et de graviers. Sous cette couche
argileuse, épaisse d'environ 150, l'élément sableux réapparaît peu à peu et,
vers le bas de la coupe, on observe un sable quartzeux à grains grossiers, mais
non graveleux.
æ° À. Sable fin, noirätre ou grisâtre, avec taches ocreuses : 0m90.
B. Sable plus grossier avec traces ligniteuses abondantes ! et taches ocreuses : 0"80.
Vers la base, couche de graviers irrégulièrement développée, atteignant par-
fois 0m25.
1 Ces traces ligniteuses proviennent probablement de la décomposition de racines de
l’époque actuelle.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXIX
C. Sable argileux jaunâtre avec zones grisâtres, contenant quelques graviers épars : 0m40.
D. Argile grisätre plus compacte, avec alternance de petits lits sableux continus; ce
dépôt est manifestement stratifié, surtout à la partie inférieure : 080.
E. Sable jaunâtre assez grossier stratifié, contenant des grains glauconieux parfois
très gros : 4m25.
Les dépôts qui composent ces deux coupés appartiennent à la série
quaternaire et représentent le Campinien.
Les couches supérieures À et 2 se présentent sous le facies habituel du
sable campinien ; c'est un dépôt meuble, non stratifié, que Dumont, d'Oma-
lius et d’autres géologues considéraient cependant comme un dépôt marin,
mais que d’autres observateurs, adoptant la thèse soutenue en 1866 par
Godwin-Austen!, considèrent avec raison comme un sable de dunes,
recouvrant le littoral indiqué par les cailloux et les graviers de la base du
dépôt.
Bien que cette opinion ne soit pas encore très répandue, il est incontes-
table que tous les caractères du dépôt confirment entièrement cette appré-
ciation ?.
Quant aux couches (, Det 7, elles ont dû se former sous l’influence de
conditions bien différentes; car ce sont des dépôts sératifiés, déposés sous
les eaux et dénotant, par conséquent, l'existence d’une phase distincte dans
le dépôt du Campinien.
Nous nous bornerons, pour le moment, à signaler cette division très
nette des dépôts campiniens de Merxem, ainsi que le développement
remarquable des couches argileuses et du gravier intercalées au milieu des
sables.
Nous nous réservons de montrer ultérieurement que ce n’est pas là un
fait local, isolé ; mais qu’il se reproduit en beaucoup d’autres localités fort
distantes, dans la région d'Anvers, et que cette division du Campinien en
deux sous-étages mérite d'attirer l'attention des géologues, à cause des
conclusions assez importantes qui pourront être déduites plus tard de
l’ensemble de nos observations.
Près du point où a été relevée la seconde coupe, nous avons constaté
la présence d’une couche fossilifère pliocène, sur laquelle nous désirons
attirer également l'attention de nos confrères.
Nous n’avons malheureusement pu observer d’une manière assez cer-
taine ses relations de contact avec la couche 77, au dessous de laquelle elle
1 On the Kainozoic Formations of Belgium, by Godwin-Austen. — Quart. Journ. of
the Geological Society. Vol. XXII, part. 3, n° 87, pp. 228-254. London, 1866.
2 Ilimporte de ne pas confondre, avec les dunes quaternaires que formait autrefois le
sable campinien, les « dunes terrestres » d’origine récente, que le vent édifie, déplace et
reconstruit encore actuellement en certains points des plaines de la Campine.
LXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
se trouve, et nous ne pouvons la faire figurer à la suite de la coupe précé- w
dente. Toutefois, nous pensons qu'il existe au contact des deux couches
une zone avec graviers, dont quelques traces s’observaient à la partie
supérieure du dépôt fossilifère.
La couche fossilifère se compose de sable fin, assez homogène, meuble,
contenant de petits grains de glauconie et une quantité considérable de
débris calcaires, très menus, provenant principalement de la destruction
de coquilles de petite taille. Parmi ces débris, on observe aussi un grand
nombre de Foraminifères un peu roulés, des entomostracés, des piquants
et des débris d'échinodermes, etc.
La partie supérieure du dépôt est devenue rougeâtre et ferrugineuse
par suite de l’altération de la glauconie, qui s’est oxydée et a parfois
donné naissance à des concrétions limoniteuses.
£. La partie inférieure du dépôt est restée d'un gris cendré très pur,
tranchant fortement avec la coloration rougeâtre qui sobserve plus
haut. |
La glauconie et les éléments calcaires de cette partie inférieure du
dépôt sont restés parfaitement intacts. La zone grise inférieure est incon-
testablement identique, dans ses éléments minéralogiques et paléontolo-
giques, à la zone supérieure rougeâtre ; c'est d’ailleurs ce que démontre
le lavage des sédiments rougis et oxydés.
A l’exception de la Corbula striata Walk., qui se trouve en telle abon-
dance dans les sables de Merxem qu’on peut la considérer comme caracté-
ristique de ce dépôt, les fossiles bien conservés y sont rares.
Cela tient non seulement à la nature très mouvante du terrain et à la
fragilité des coquilles, maïs encore et surtout aux conditions dans les-
quelles a dû se former ce dépôt, que nous considérons comme une ancienne «
plage sous-marine, très exposée à l’action des vagues, et constamment
battue par les flots et la marée.
Tenant compte, non seulement des coquilles entières, toujours rares,
que nous avons recueillies, mais encore des débris qui représentent la
majorité des espèces observées, nous pouvons signaler les coquilles sui-
vantes :
Trophon antiquum, L. Panopæa ou Mya?
Natica sp. Mactra sp.
Chenopus pes-pelicani, L. Corbula striata, Walk.
Turritella incrassata, Sow. Tellina Benedeni, Nyst et W.
Scalaria frondicula, Wood. Saxicava sp.
Scalaria sp. Artemis exolata, L.
Rissoa vitrea, Mont. Woodia digitaria, L.
Bulla cylindracea, Penn. Cardium Norwegicum, Spengl. :
Solen ensis, L., var. minor, Nyst. Lucina borealis, L.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXXI
Diplodonta astartea, Nyst. Leda semistriata, Wood.
Cardita sp. Pecten pusio, L.
Pectunculus glycimeris, L. Anomia ephippium, L.
Nucula nucleus, L. Lingula Dumortieri, Nyst.
Les indications que fournit cette liste, Joëntes à l'absence des espèces
caractéristiques des sables moyens, suffisent pour prouver que la zone à
Corbula striata de Merxem appartient à l'horizon des sables supérieurs
d'Anvers.
Toutes les espèces déterminées qui figurent dans cette liste ont été
recueillies à Calloo, sur la rive gauche de l'Escaut, ainsi qu'à Austruweel,
près de la citadelle du Nord, au sud de Merxem (fort) '. Or, à Austru-
weel comme à Calloo, ces coquilles se trouvent dans un dépôt à faune
pure, ou tout au moins à éléments remaniés très rares ; dépôt qui repré-
sente l’un des termes les plus élevés de l’horizon des sables supérieurs.
C’est plutôt par son abondance remarquable que par sa présence, que la
Corbula striata peut être indiquée comme caractérisant les sables de
Merxem, car cette espèce se retrouve à Anvers à presque tous les nivaux
pliocènes, depuis le plus inférieur.
Quant à certaines autres espèces, telles que 7rophon antiquum, Che-
nopus pes-pelicant, Tellina Benedent, Artemis exolata, Pectunculus glyci-
meris, etc., elles caractérisent l'horizon des sables supérieurs et le distin-
œuent nettement des sables moyens, où ces espèces ne se retrouvent pas.
Nous signalerons encore des fragments de Palanus, ainsi que la
découverte d’un petit amas de piquants de Syatangus, réunis en un même
point et dénotant la présence, bien en place, d’un exemplaire dont le test
malheureusement n'a pu être retrouvé.
Les Foraminifères sont très nombreux dans les sables à Corbula striata.
Presque toutes les espèces observées se retrouvent dans les sables supé-
rieurs à Z'rophon antiquum d'Austruweel. Un examen rapide nous a
fourni j
Quinqueloculina agglutinans, d’Orb. Cristellaria Italica, Defrance.
Lagena lœvis, Mont. Polymorphina lactea, Walk. et J.
» sulcata, Walk. et J. » myristijormis, Will.
» melo, d'Orb. Globigerina bulloides, d’Orb.
» squamosa, Mont. Textularia sagittula. d’Orb.
» marginata, Walk. et J. Bulimina pupoides, d’Orb.
» » var. lucida, Will. * Cassidulina laevigata, d’'Orb.
» ornata, Will. Discorbina Parisiensis, d’Orb.
» punctalo-marginata (nov.). Truncatulina lobatula, Walk. et J.
» pulchella, Brady. » refulgens, Montf.
1 Nous devons cependant ajouter que : Scalaria frondicula, Rissoa vitrea et Nucula
nucleus, qui s’observent à Austruweel, n’ont pas encore été notés à Calloo.
LXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Pulvinulina pulchella, d'Orb. Polystomella crispa, L.
» Karsteni, Reuss. » striato-punctata, F. et M.
Rotalia Beccarii, L. » °» var. (nov.)
» nitida, Will. Nonionina scapha, F. et M. var. Boueana,
Calcarina rarispina, d’Orb. d’Orb.
Patellina corrugata, Will. Nonioninadepressula, Walk. et J.
Ce sont toutes espèces encore vivantes actuellement, et la plupart se
retrouvent sur nos côtes, dans la région littorale’. Le facies bien caractérisé
de cette petite faune rhizopodique suffirait à lui seul pour déterminer net-
tement l’âge des sables à Corbula striata de Merxem et pour faire synchro-
niser cette couche avec les sables à 7rophon antiquum d’Austruweel ;
d'autant plus que la faune rhizopodique des sables moyens est très
différente de celle des sables supérieurs.
L'étude microscopique des sédiments de Merxem montre que les nom-
breux débris calcaires, les Foraminifères et autres organismes que con-
tiennent ces sables, sont fortement usés et roulés, comme cela se remarque
dans les dépôts très littoraux, soumis à l'agitation des vagues. De plus, les
Foraminifères les plus nombreux dans ce dépôt sont précisément des espèces
caractéristiques des dépôts littoraux. Nous citerons entre autres : Polys-
mella crispa, Polystomella strialo-punctata, Rotalia Beccari, Polymor-
phina lactea, Textularia sagittula, Truncatulina lobatula, et les nom-
breuses espèces du genre Lagena.
Si nous réunissons les divers caractères qui viennent d'être énumérés,
nous voyons que tous s'accordent pour établir que les sables à Corbula
striata de Merxem représentent un facies particulier de l’horizon des
sables supérieurs d'Anvers et qu'ils se relient latéralement aux sables à
Trophon antiquum d Austruweel. Enfin, ils constituent comme ceux-ci
un dépôt littoral bien caractérisé, mais qui fut probablement plus exposé
à l'agitation des eaux. La grande rareté des mollusques dans ce dépôt est
sans doute due en partie à cette dernière circonstance, qui à également
donné lieu à l’état fragmentaire dans lequel se trouvent généralement les
coquilles observées. Ce qui montre bien que les coquilles ont été roulées
et triturées sur place, c'est la forte proportion de débris coquilliers très
ténus, qui s'observent dans les sables de Merxem.
La découverte de la zone à Corbula striata est une preuve nouvelle de
la nécessité qui s'impose de renoncer définitivement à l'emploi des noms
de couleur pour désigner une couche ; en effet, nulle part dans les sables
1 Seul dans cette liste, le genre Calcarina n’a plus de représentants dans les mers de
nos régions tempérées. Le Calcarina rarispina a été signalé dans la mer Rouge, et le Cris-
tellaria Ttalica dans la Méditerranée. Toutes les autres espèces se retrouvent sur les côtes
de l'Atlantique ou de la mer du Nord.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXXII
moyens d'Anvers, soit dans les sables à Zsocardia cor, soit dans les sables
à bryozoaires, qui, réunis à des dépôts hétérogènes de formation bien
postérieure, constituent la division encore trop souvent désignée sous le
nom de « Crag gris », nulle part, disons-nous, dans les divers dépôts des
véritables sables moyens, on ne trouve de sédiments dont la couleur se
rapporte d'une manière aussi positive au gris !.
Nous considérons comme un devoir de publier tous les faits de ce genre
qui viendraient à notre connaissance et qui seraient de nature à prémunir
contre l'emploi si regrettable des noms de couleur, ceux de nos confrères
qui ne seraient pas encore édifiés sur le manque absolu de valeur et
même designification du prétendu caractère de la coloration.
Nous croyons également nécessaire de nous élever contre la réunion,
en un seul dépôt, des deux horizons du « système scaldisien » de
Dumont, et, à ce sujet, nous ferons remarquer que tous les faits nouveaux
viennent confirmer la nécessité de maintenir dans le « Crag d'Anvers »
deux grandes divisions, qui se présentent d’ailleurs sous des aspects bien
distincts. |
Il est presque superflu d'ajouter que, de même qu'il n'existe aucune
différence faunique entre la partie supérieure (altérée et rouge) et la partie
inférieure (intacte et grise) de la couche à Corbula striata de Merxem, de
même aussi, dans tout le bassin d'Anvers, il n'y a aucune différence entre
les éléments fauniques des zones altérées (jaunies ou rougies) de chacune
des deux grandes divisions du « Crag » et la faune des parties restées
intactes et grises de ces mêmes dépôts. Or, c'est le plus souvent cette simi-
litude entre les faunes des sédiments, différenciés en « sables gris » et en
« sables jaunes » qui, mal interprétée, a conduit les paléontologues à
admettre, bien à tort, qu'il ne pouvait y avoir de distinction à établir
dans le Crag d'Anvers, sinon une différence dans la coloration des dépôts.
On se bornaït d'autre part à attribuer à des influences locales les diffé-
rences fauniques que l'on ne pouvait méconnaitre entre les dépôts de
même couleur de diverses parties du bassin.
Il suffit de se dégager de toute idée préconçue et d’écarter entièrement
la question de coloration, lorsqu'on étudie les dépôts et leur faune, pour
se convaincre de l'inexactitude de ces vues, restées jusqu'ici généralement
adoptées sur la composition des dépôts du bassin d'Anvers.
1 Si à Merxem la plus grande partie des sables supérieurs est restée intacte et grise,
c'est surtout à cause du développement des lits argileux du Campinien qui, par leur
imperméabilité relative, ont fait obstacle aux infiltrations des eaux superficielles, ou ont
tout au moins protégé contre ces infiltrations, et contre les altérations qui en sont la
conséquence, la plus grande partie du dépôt,
LXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Vanden Broeck annonce qu’il vient de découvrir plusieurs exem-
plaires de crustacés, appartenant à la famille des Canceride, dans l'étage
rupélien supérieur (Argile de Boom), à Burgh, près d'Anvers. Aucune
espèce de crustacé n’avait encore été signalée dans les couches oligocènes
de Belgique.
M. Vanden Broeck annonce ensuite, qu'ayant exploré dernièrement le
gîte pliocène d'Austruweel, près d'Anvers, dont la faune était jusqu'ici
fort peu connue, il y a recueilli, en peu de temps, environ 90 espèces de
mollusques. Ceux-ci constituent une faune pure, sans éléments remaniés,
et ils réprésentent la zone des sables à 7rophon antiquum, dans l’ho-
rizon des sables supérieurs d'Anvers. La liste de ces coquilles sera publiée
ultérieurement.
Il est à remarquer, dit M. Vanden Broeck, qu’en certains points, très-
localisés et où les sédiments n'ont pas subi d’altérations, le sable d'Au-
struweel a conservé sa coloration grisâtre primitive; ce qui s'accorde avec
l'observation mentionnée plus haut par MM. Vanden Broeck et Cogels
pour les dépôts de Merxem, ainsi qu'avec toutes celles qu'ils ont faites
antérieurement dans des conditions analogues. ;
M. Lefèvre rappelle que la Société a reçu de la Société géologique de
France une circulaire l'invitant à prendre part à sa réunion extraordinaire
de cette année, à Nice: il croit qu'il est convenable que la Société s'y fasse
représenter par l'un de ses membres qui se proposent de s y rendre.
L'Assemblée, approuvant l’idée de M. Lefèvre, décide qu'une délégation
lui sera donnée à cet effet.
La séance est levée à 4 heures.
Séance du ‘7 octobre 18'7'7.
PRÉSIDENCE DE M. ROFFIAEN.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. Roffaen, vice-président; E. Colbeau; Cogels ;
Vanden Broeck ; Vaughan; Lefèvre; J. Colbeau, secrétaire.
MM. Briart, De la Fontaine, Denis, Piré, font excuser leur absence.
Le procès-verbal de la séance du 2 septembre 1877 est adopté.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXXV
Correspondance.
Le Département de l’intérieur des États-Unis annonce l'envoi de publi-
cations.
La Société Néerlandaïise de Zoologie et la Société Géologique de Man-
chester remercient pour réception des Annales.
M. le Ministre des travaux publics accorde, à certaines conditions, une
réduction sur le parcours des chemins de fer de l’État, aux membres de la
Société qui prendront part à l’excursion à Herve et Battice. — Le secré-
taire fait remarquer que cette réponse n’est malheureusement pas arrivée
en temps utile; il ne croit pas, du reste, que la Société eût pu se trouver
dans les conditions exigées.
M. de Cossigny présente quelques observations au sujet de son Tableau
des terrains tertiaires de la France septentrionale et des rapports faits
sur ce travail.
L'assemblée, après avoir entendu plusieurs membres, décide qu'il y a
lieu de publier le Tableau dans les Annales de la Société, suivi des
rapports, après entente entre les auteurs sur quelques points pouvant
peut-être être modifiés.
Dons el envois reçus.
Ouvrage offert par son auteur, M. le D° J. G. Hidalgo (Wollusques
marins d'Espagne, de Portugal et des Iles Baléares, suite).
Publications reçues, en échange des Annales, de la part du Départe-
ment de l'Intérieur des États-Unis, de l’Académie Royale des Sciences de
Belgique, de l’Académie d'Agriculture, etc., de Vérone, du Comité Royal
Géologique d'Italie, des Rédactions du Moniteur Industriel Belge, du Bul-
letin Scientifique du Département du Nord, du Moniteur Horticole Belge
et de la Feuille des Jeunes Naturalistes, ainsi que des Sociétés suivantes :
Malacozoologique allemande de Francfort, Royale Linnéenne de Bruxelles,
d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Entomologique de Belgique,
Zoologique de Londres, Belge de Géographie, d'Agriculture, etc.,
d'Orléans, Linnéenne du Nord de la France, des Sciences de Finlande,
des Sciences Naturelles « Isis» de Dresde, Belge de Microscopie, d'Histoire
Naturelle et de Médecine de Heidelberg, Vaudoise des Sciences Natu-
relles, Géologique de France, Centrale d'Agriculture de Belgique.
Des remercîiments sont votés aux donateurs.
Le Secrétaire dépose, pour la Bibliothèque, trois exemplaires du Procès-
verbal de la séance de la Société du 2 septembre 1877, et un exemplaire
des tirés à part suivants des Annales : Description de la Rostellaria
robusta, fossile de l'argile de Londres et de l'étage bruxellien des environs
LXXVI SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
de Bruxelles, par À. Rutot, et Vote sur l'argile des Polders, suivie d'une
liste de fossiles qui y ont été observés dans la Flandre occidentale, par
J. Deby (Extraits du tome XI, 1876), et Valvata disjuncta, G. Dollf.,
espèce nouvelle des meulières supérieures des environs de Paris, par
G. Dollfus (Extrait du tome XII, 1877).
Présentation et réception de Membre honoraire.
M. le Président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, sur
la demande de MM. Vanden Broeck et Lefèvre, a décidé de proposer à
l'assemblée d'élire membre honoraire de la Société M. le professeur Bel-
lardi, de Turin, bien connu surtout par ses travaux sur les fossiles ter-
tiaires d'Italie.
M. Bellardi est proclamé membre honoraire.
Présentation de travaux pour les Annales de la Société.
M. Lefèvre lit un travail, accompagné de figures, intitulé : Description
de deux \Solens nouveaux du bassin de Paris.
: L'assemblée décide que le travail de M. Lefèvre sera publié dans le
tome XII, 1877, des Annales de la Société.
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Vaughan remercie la Société pour l'honneur qu'elle lui a fait en le
recevant au nombre de ses membres et se met entièrement à sa disposition.
M. Colbeau annonce que M. De la Fontaine se propose de présenter à
‘une séance prochaine la liste des fossiles qu’il a recueillis aux environs
de Gand, dans les perforations d'une couche de grès; ces fossiles
s'élèvent peut-être à environ 200 espèces, parmi lesquelles plusieurs
paraissent nouvelles.
M. Roffiaen fait part des découvertes malacologiques qu'il a récemment
faites à Waulsort, près de Dinant.
/
NOTE SUR DES MOLLUSQUES TERRESTRES & FLUVIATILES RECUEILLIS A WAULSORT (4877),
PAR FR. ROFFTAEN.
En face du village de Waulsort, à gauche du passage d'eau, un
chemin montueux conduit des bords de la Meuse aux plateaux supérieurs
et au village de Falmignoul. Ce chemin, établi sur le calcaire carboni-
fère contenant à la base du schiste argileux qui affleure sur différentes
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXX VII
parties de son parcours, longe jusqu’au sommet un ravin que j'ai toujours
vu desséché, maïs que certains orages peuvent transformer en torrent.
De là jusqu’à un kilomètre environ en amont de la rivière, où se
trouve un autre ravin plus profond dit Fond de Ranle, la montagne, dont
le versant est situé à l'ouest, est très-escarpée. R
Entièrement couverte de bois, elle laisse à peine percer par-c1, par-là, la
roche qui, jusqu’à 200 mètres au sud du ravin de Falmignoul, est com-
posée de calcaire à crinoïdes (vulgairement petit granit), auquel
succèdent les psammites du Condroz renfermant de nombreuses couches
calcarifères sous la forme de macigno. Cette dernière roche se montre
plus à nu en approchant du Fond de Ranle.
Sous cette épaisse futaie et complétement à l'abri des rayons du soleil,
la roche en place et les nombreux fragments qui couvrent le sol sont
tapissés d’une mousse épaisse et presque toujours humide. Partout on
voit sortir les belles frondes luisantes de la Scolopendre officinale ; les
frondes élégantes aux pinnules acérées des Aspidium angulare et aculea-
tum s'y montrent en abondance et atteignent de grandes proportions en
compagnie de fougères plus communes, le Polystichum filix mas, V Asple-
nium jilix fæmina. La petite Capillaire, Asplenium trichomanes, et le
FRuta muraria envahissent presque chaque crevasse du calcaire, et l’on
peut y faire ample moisson de Ceterach oficinarum.
Le vieux chemin de halage qui longe cette partie de la montagne et
qui est abandonné depuis près d'un demi-siècle, est envahi par des plantes
de toutes sortes qui forment en certains endroits un vrai parterre de
fleurs. Le botaniste peut facilement enrichir son herbier dans ce coin que
la main de l'homme a respecté depuis si longtemps, mais dont le pitto-
resque sera bientôt détruit et remplacé par des perrés en pierres, senti-
nelles avancées d’une écluse qui va sous peu y barrer la rivière.
Mais c'est surtout le malacolooue qui peut y faire une abondante .
moisson. Le sous-bois de la montagne, près des ravins surtout, est très-
riche en différentes espèces de mollusques terrestres, parmi lésquels je
citerai les genres Vitrina, Bulimus, Clausilia, Pupa, Zonites, Helix.
Pendant un séjour de deux mois, de fin juillet à fin septembre, consa-
crés à mes études de peinture, jai profité des jours sombres et pluvieux
pour en recueillir et j'ai été assez heureux, cette fois, pour mettre la main
sur de véritables raretés.
Je citerai entre autres, parmi un très-crand nombre de Clausilia lami-
nata, un véritable nid de Zaminata albinos d'une transparence toute cris-
talline. J'en ai bien recueilli une trentaine au bas du ravin de Falmi-
gnoul et dans un rayon d'une trentaine de mètres au plus. Au même
endroit, jai trouvé un exemplaire également a/binos de l’Æelix rotundata.
LXXVIIL SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Près du Fond de Ranle, j'ai recueilli une dizaine de Pulimus montanus,
espèce très-rare en Belgique, qui n'avait pas encore été citée comme
trouvée dans la vallée de la Meuse, et au moins une quarantaine de
Bulimus Menkeanus, espèce très-rare également, en même temps qu’un
exemplaire beaucoup plus grand que le type de Cyclostoma elegans et des
exemplaires extrêmement petits de l’ÆZelix obvoluta.
Près de ce Fond de Ranle, au bord de la Meuse, dans une de ces flaques
couvertes de roseaux et de plantes aquatiques, flaques qui ressemblent à
de véritables lagunes dans la saison des basses eaux, j'ai recueilli un
splendide exemplaire de la Piéhynia tentaculata, un géant de l'espèce,
mesurant 16 millimètres de longueur sur une largeur de 8 1/2 millimètres
dans son dernier tour. Les exemplaires du type ont environ 9 millimètres
de longueur sur 6 dans leur plus grande largeur.
J'y ai trouvé aussi une Limnæa auricularia, non adulte, dont lesommet
de la spire, détaché, présente une monstruosité scalariforme.
Sur la rive gauche de la Meuse, entre Waulsort et Hastière, près de la
vallée nommée Fond des Veaux, et le long du mur de soutènement de la
voie ferrée, on voit par places, dans les temps pluvieux, un grand nombre
d'AÆelix ericetorum. En ayant ramassé une certaine quantité, j'ai trouvé
parmi eux un exemplaire dont les tours tendaient à se détacher et qui
présentait ainsi un aspect scalariforme. Un second exemplaire présen-
tait une déviation analogue dans la deuxième moitié du dernier tour.
Ce Fond des Veaux, formé entièrement de calcaire carbonifère, et où
notre collègue M. Jules Colbeau à déjà trouvé un Æelix fruticum
sénestre, est écalement très-favorable aux mollusques qui trouvent sous
la mousse et dans les fourrés qui couvrent le roc une humidité nécessaire
à leur développement; mais je n'y ai été, cette année, que deux ou trois
fois et presque toutes mes chasses ont eu lieu au bas de la montagne, en
face du village. Je ne puis omettre toutefois, dans la nomenclature des
raretés que j'ai pu recueillir, un Âelix hispida, sénestre, trouvé sur la
rive gauche, en aval du village et de la station, sous la côte qui renferme
le fameux gîte à fossiles du carbonifère, exploré avec tant de succès par
le savant directeur de notre Musée d'histoire naturelle, M. Édouard
Dupont. |
Voici maintenant la liste des espèces recueillies, presque toutes en
nombre considérable :
Vitrina major, Fér. Zonites glaber, Stud.
Succinea putris, L. Helix nemoralis, L.
» elegans, Risso. » hortensis, Müll. :
Zonites cellarius, Müll. » arbustorum, L.
» nitidulus, Drap. A » fruticum, Müll.
?
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 ENXIX
Helix lapicida, L. | Clausilia parvula var. minima, Hartm.
» incarnata, Müll. » biplicata, Leach.
» rotundata, Müll. » nigricans, Jeffr.
» » var. alba, Moq. » Rolphii, Gray.
» obvoluta, Müll. Cyclostoma elegans, Müll.
» hispida, L. » » var. Major.
» ericetorum, Müll. Bithynia tentaculata, L.
Bulimus montanus, Drap. » » var. Maxima.
» obscurus, Müll. Neritina fluviatilis, L.
» subcylindricus, L. Planorbis corneus, )..
» » var.exæiquus, Menke. » carinatus, Müll.
» Menkeanus, Pffr. » vortex, L. :
Pupa avenacea, Brug. Limnæa stagnalis, L.
» secale, Drap. » palustris, Müll.
» doliolum, Brug. » auricularia, L.
Balea perversa, L. Ancylus fluviatilis, Müll.
Clausilia laminata, Turt. Cyclas cornea, L.
» » var. àlbina, Pfir. Anodonta complanata, Liegl.
» parvula, Stud. Unio batavus, Lam...
La séance est levée à 3 1/2 heures.
Séance du 4 novembre 18'7'7.
DE LA
PRÉSIDENCE DE M. ROFFIAEN.
La séance est ouverte à 2 1/2 heures.
Sont présents : MM. Roffiaen, vice-président; De la Fontaine, E. Col-
beau; Denis; Lambotte; J. Colbeau, secrétaire.
M. H. Roffiaen assiste à la séance.
MM. Vanden Broeck, Lefèvre, Rutot, J. Cornet, Deby, Weyers, font
excuser leur absence.
Le procès-verbal de la séance du 7 octobre 1877 est adopté.
Correspondance.
L'Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg, la Société d'Histoire
Naturelle d'Augsbourg, la Société pour l’Étude de la Nature de Zwickau,
la Société des Sciences Naturelles du Schleswig-Holstein, annoncent
l'envoi de publications et remercient pour la réception des Annales et des
Procès-verbaux.
LXXX SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
La Société pour l'Étude des Sciences Naturelles de Hambourg demande
la collection des premiers volumes de nos Annales, qui lui manquent, et
offre en échange des collections de coquilles de l'Australie, de l'Amérique
Méridionale, etc. — Cet échange est accepté, la Société ne possédant
qu'un nombre fort restreint de mollusques de ces localités.
Dons el envois reçus.
Publications reçues en échange, de la part de l’Académie des Scienes
d'Agram, de l'Académie Royale des Sciences de Belsique, de l’Académie
Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, de l'Institut Impérial-Royal
Géologique d'Autriche, des rédactions du Moniteur Industriel Belge et du
Moniteur Horticole Belse, et des Sociétés suivantes : des Sciences Natu-
relles du Schleswig-Holstein, d'Histoire Naturelle d’Augsbourg, Suisse
d'Entomologie, pour l'Étude de la Nature de Zwickau, Impériale des Natu-
ralistes de Moscou, Géologique de Londres, pour l'Étude de la Nature et
de la Médecine de la Haute-Hesse, Zoologique-Minéralogique de Ratis-
bonne, Médico-Chirurgicale de Liége, Courlandaise de Littérature et des
Arts, Géologique de France, Malacozoologique Allemande, d'Étude des
Sciences Naturelles de Nîmes, Philomathique de Verdun, Belge de Micro-
scopie, Centrale d'Agriculture de Belgique.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Le Secrétaire dépose, pour la Bibliothèque, trois exemplaires du Procès-
verbal de la séance de la Société du 7 octobre 1877, ainsi qu un exem-
plaire du tiré à part suivant du tome XI (1876) des Annales : Excur-
sions malacologiques à Valenciennes, Soissons et Paris, par Th. Lefèvre.
Communication du Conseil.
M. le Président annonce que le Conseil a appris le décès de l’un des
membres honoraires les plus distingués de la Société, M. le D' Louis
Pfeiffer, de Cassel, dont les ouvrages sur les Mollusques terrestres ont
aidé si puissamment à la connaissance de cette partie si importante de la
Malacologie.
L'assemblée décide qu'une lettre de condoléance sera adressée à la
famille, et que la notice suivante, extraite des Vachrichtsblatt der Deut-
schen Malakozoologischen Gesellschaft, sept-oct. 1877, sera insérée dans
les Bulletins :
La Science Malacologique vient de faire une immense perte.
_ L'illustre maître de la Malacologie terrestre, le D' Louis Pfeiffer, de
Cassel, est mort le 2 octobre, à l’âge de 73 ans, après une longue
maladie.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 147 LXXXI
Médecin de profession et botaniste par goût, il entreprit, peu après
avoir terminé ses études, un voyage à Cuba, en compagnie de son ami
Gundlach, pour étudier et recueillir les Cactus.
Mettant à profit ses moments de loisir, il rechercha également les mol-
lusques terrestres, vers l'étude desquels, inspiré par son oncle Karl
Pfeiffer, il se sentait déjà porté. De là date l’origine de ses travaux sur
les familles des Mollusques terrestres (Hélices, Auricules et Cyclostomes),
dont les monographies sont devenues classiques et indispensables à tout
malacologue, et dont Pfeiffer ne cessa de s’occuper jusque dans les derniers
mois de sa vie.
Ce qui prouve le mieux la prodigieuse activité de son intelligence,
c'est que, malgré les immenses recherches et le temps qu'il devait con-
sacrer à cette étude, il ne négligea cependant pas la botanique.
Sa classification des plantes est aussi indispensable aux botanistes que
ses monographies aux malacologues.
Ses derniers travaux appartiennent à la Malacologie ; il préparait un
système naturel des Helix, malheureusement resté inachevé, et auquel 1l
est douteux qu'une autre main puisse ajouter les dernières lignes.
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Denis rappelle qu’une commission a été nommée pour s'occuper de la
question d'un local pour la Société, et spécialement pour demander à
l'État des salles dans le grand bâtiment du Jardin Zoologique. Par suite
d'informations prises à diverses sources, il pense que le mandat de cette
commission devrait être étendu et que celle-ci devrait être autorisée à
rechercher partout ailleurs des locaux convenables.
Après quelques explications et observations de plusieurs membres,
l'assemblée est unanime à étendre le mandat de la commission comme
le demande M. Denis. |
La séance est levée à 3 1/2 heures.
Séance du 2 décembre 1877.
PRÉSIDENCE DE M. ROFFIAEN:
La séance est ouverte à 3 heures.
Sont présents : MM. Roffiaen, vice-président; Lefèvre, Vaughan;
Vanden Broeck, faisant fonctions de secrétaire.
7
LXXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
MM. Hector Roffiaen et J. Meeus assistent à la séance.
MM. Jules Colbeau, Émile Colbeau et Élie Lambotte font excuser leur
absence.
M. le Président s'excuse par lettre adressée à M. le Vice-président de ne
pouvoir assister à la séance et témoigne ses regrets de ne pouvoir
exprimer à notre cher et estimé secrétaire toute la part que la Société
Malacologique a prise au malheur qui l’a frappé dans ses plus chères
affections.
L'adoption du procès-verbal de la séance du 4 novembre 1877 est remise
à la séance prochaine.
M. le Vice-président prend la parole et s'exprime en ces termes :
Un douloureux événement est venu frapper nos honorables collègues,
MM. Jules Colbeau et Émile Colbeau, dans leurs affections les plus chères
et nous prive aujourd'hui de la coopération de notre dévoué secrétaire,
si impérieusement nécessaire à la marche de nos travaux.
Si ses nombreux collègues lui ont sans doute déjà exprimé en parti-
culier la vive part qu'ils ont prise à sa douleur, je pense qu'il serait du
devoir de la Société d'exprimer comme corps, à son membre le plus
dévoué, la vive part qu'elle prend au coup qui l’a frappé. Je propose donc
qu'une lettre de condoléance soit adressée au nom de la Société à notre
cher secrétaire et à M. Émile Colbeau.
Cette proposition est unanimement adoptée.
Correspondance.
L'Académie des Sciences de Munich et le Smithsonian Institution de
Washington accusent réception d’envois de publications et remercient la
Société.
M. le D' Francesco Coppi envoie une circulaire concernant un ouvrage
publié par lui (Monographie et Iconographie de la terramare de Gorzano,
ainsi que des monuments historiques des époques de la pierre, du bronze
et du fer).
. La Société Royale Linnéenne de Bruxelles envoie le programme de
ses conférences d'hiver pour l’année 1877-78.
L'Institut Royal des Sciences de Venise envoie une circulaire annon-
çant la mort de l’un de ses membres les plus honorés : M. Giovani
Santin].
Le Comité d'organisation du Congrès Géologique international de 1878
envoie un paauet de circulaires à distribuer aux membres de la Société.
Sur la proposiüon du secrétaire, l'assemblée décide que cette circulaire
sera reproduite parmi les annonces du procès-verbal de ce jour.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 LXXXIII
Dons et envois reçus.
Coquilles terrestres et fluviatiles de la Carinthie, etc., don de M. le
D: Ressmann. Catalogue des fossiles mio-pliocènes de la collection Coppi;
don de l’auteur, M. Coppi. M. Manfredonia fait hommage de sa brochure
sur le pharmacien Laureato, et M. Vanden Broeck fait hommage de sa
Note sur l’altération des rôches quaternaires des environs de Paris,
suivie d’une Seconde Note sur le quaternaire des environs de Paris.
Publications recues en échange des Annales, de la part du Comité
Royal Géologique d'Italie, de l'Institut Royal des Sciences de Venise, du
Museum d'Histoire Naturelle de Hongrie, des Rédactions du Moniteur
Industriel Belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Bulletin
Scientifique du Département du Nord, et des Sociétés suivantes : Royale
des Sciences Médicales et Naturelles de Bruxelles, Entomologique de
Belgique, Royale de Botanique de Belgique, Adriatique des Sciences
Naturelles, d'Histoire Naturelle de Copenhague, Royale Linnéenne de
Bruxelles, Belge de Géographie, Centrale d'Agriculture de Belgique,
d'Étude des Sciences Naturelles de Nîmes, Géologique de Hongrie,
Impériale des Naturalistes de Moscou, Linnéenne de la Nouvelle-Galles
du Sud, Entomologique Italienne, Malacozoologique Allemande, Belge de
Microscopie, Linnéenne de Bordeaux, des Mélophiles de Hasselt.
Des remerciments sont votés aux donateurs.
Présentation de travaux pour les publications de la Société.
Aucun travail n'étant présenté, le secrétaire rappelle que cette séance
de décembre est la dernière à laquelle peuvent être faites les présentations
de mémoires destinés au tome XII de nos Annales.
La Société avait reçu, dans le courant de l’année, diverses promesses,
qu’il eût été fort désirable de voir se réaliser.
L'assemblée, consultée, décide de laisser au Conseil le soin des mesures
à prendre dans le cas où l’une ou l’autre des promesses arriérées recevrait
son exécution dans un délai rapproché.
Lectures.
M. Th. Lefèvre donne lecture de la note suivante :
Au commencement de cette année, notre collèoœue M. Rutot a publié
un travail très-étendu, au sujet du rapport que nous avions fait sur son
mémoire intitulé : Vote sur la Rostellaria robusta, où nous avons dit
que nous ne pouvions admettre de distinction entre la R. ampla, du
Limbourg belge et l'espèce proposée par lui, pour les environs de
Bruxelles,
LXXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Dans ce rapport, nous avons ajouté que si, par la suite, l'on reconnais-
sait toujours la modification indiquée par l’auteur, pour l'expansion du
bord droit de la coquille de l'oligocène, nous serions alors porté à consi-
dérer celle-ci comme une variété de l'espèce de Bruxelles qui, comme on
le sait, est plus ancienne dans le temps, puisqu'elle appartient à la faune
de l'éocène moyen, plutôt que d'admettre, avec notre collèœue, l'existence
de deux espèces distinctes.
Dans la réponse que M. Rutot a cru devoir faire à ce rapport, ses conclu-
sions peuvent se résumer comme suit : ;
1. La coquille du Limbourg, étant le type de la R. ampla de Brander
(ou plutôt de Solander), diffère de celle des environs de Bruxelles, qui a
toujours été confondue et qui est nouvelle.
2. En Angleterre, la coquille du Limbourg se rencontre dans les sables
de Barton et celle de Bruxelles dans le London Clay.
3. Il existe respectivement, en Belgique et en Angleterre, une lacune
entre les deux niveaux géologiques principaux, précédemment indiqués.
Notre intention n'étant pas de faire dégénérer en discussion les diver-
gences d'opinions que nous venons brièvement de rappeler, nous ne
répondrons pas à cette dernière publication, laissant à l'auteur sa manière
de voir.
Cependant, nous ne pouvons nous empêcher de déclarer qu'après un
examen minutieux de la question, à la suite de la comparaison des
exemplaires que nous possédons maintenant de notre pays, d'Angleterre
et d'Italie, ainsi que des dessins et des nombreux renseignements qui
nous sont parvenus, nous nous voyons forcé de maintenir entièrement
notre opinion, que nous ne pouvons, jusqu'à présent, modifier en aucun
point; quoique les membres de la Société, selon le desir de l’auteur, eussent
pu admettre autre chose que les vagues ressemblances que nous avions
sionalées dans notre rapport.
Avant le projet de faire, à notre tour, un travail sur les Rostellaires,
dans lequel nous prouverons qu'il est impossible de séparer les deux
coquilles en question, nous ne publierons pas aujourd’hui les observations
que nous avons pu recueillir jusqu à présent, mais nous croyons cepen-
dant pouvoir communiquer à la Société les faits suivants, qui se
rapportent aux Rostellaria ampla de l’oligocène et à ceux de Barton.
Dans les échantillons anglais qui proviennent des argiles de Barton,
e contour de l'aile est extrêmement variable. Quelquefois le bord droit,
qui généralement est très-développé, est aussi étendu que dans les
nombreux exemplaires que nous possédons de l’éocène moyen des environs
de Bruxelles.
De l'examen de plusieurs spécimens de Barton, l'on peut dire que la
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BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1877. LXXXV
callosité du bord droit est souvent peu accusée et que même elle est quelque-
fois tout à fait absente. Nous ferons la même observation pour les stries
qui ornent la base du canal et qui sont toujours si visibles sur les Rostel-
laires que l’on trouve dans le Limbourg.
Nous dirons encore que l'on remarque très-rarement l'usure de la
partie inférieure du sommet de la spire, que l'on observe sur les exem-
plaires de notre oligocène ; mais nous ajouterons que nous ne considérons
pas ceci comme un caractère spécifique sérieux, ce fait étant la consé-
quence de la différence de nature du fond sur lequel ces mollusques ont
vécu.
Si l'on veut maintenant établir une variété, ou des variétés, parmi les
grandes Rostellaires dont nous nous occupons en ce moment, l’on ne peut
jamais identifier la coquille du Limbourg belge avec celle des argiles
de Barton, qui est plutôt un passage entre la première que nous venons
de citer et la coquille de l'éocène moyen des environs de Bruxelles.
Pour trouver, en Angleterre, le type exact de l'aile de la coquille
illustrée dans nos Annales par M. Rutot, dans son travail sur la faune de
l'oligocène de Belgique, l’on doit prendre les échantillons qui pro-
viennent des couches de Brockenhurst qui, comme on le sait, sont
supérieures aux argiles de Barton. Dans ces Rostellaires cependant, les
stries de la base du canal n'existent plus, comme dans les niveaux
inférieurs, l'aile est presque lisse et les stries d’accroissement sont très-
peu visibles; mais la forme de la coquille est tout à fait semblable et
la callosité est beaucoup plus épaisse encore que dans les exemplaires de
Barton, quand elle existe chez ces derniers.
En Italie, l’on connaît aussi une grande Rostellaire, dans l’oligocène
. inférieur de Sangonini, localité du Vicentin, très-riche en fossiles. Dans
un exemplaire magnifique, que nous avons eu l'occasion de voir récem-
ment au Musée de Florence, le bord droit atteint le sommet de la spire et
l'aile est de grande dimension, mais ne ressemble pas du tout à celle de
l'oligocène de notre pays. On y observe une callosité assez épaisse et les
stries de la base du canal manquent. La coquille rappelle un peu celle de
l’éocène de Bruxelles ou plutôt celle de Barton. Dans un autre exemplaire
incomplet, de même provenance, le bord droit or dépasser le sommet
de la spire d’une manière assez sensible.
Disons encore que nous croyons pouvoir affirmer, d’après les rensei-
gnements qui nous sont parvenus de différentes sources, qu’il n'existe
pas de lacune dans la série des couches anglaises, la Rostellaria ampla
ayant été trouvée à Bracklesham-Bay.
Dans les collections du British Museum, on peut voir un exemplaire
provenant de cette localité; il rappelle le type de Barton.
LXXXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Nous ne pouvons admettre que la coquille n’ait jamais existé dans notre
système Laekenien inférieur et que c’est là aussi une lacune importante.
Qu'on se souvienne seulement qu’il y a quelques années à peine, l’on ne
connaissait pas encore de grandes Rostellaires dans notre système Tongrien.
Aussi, nous n’oserions pas conclure de la non-existence de la Rostellaria
ampla dans notre Laekenien inférieur, par le seul motif qu’elle n’a pas
encore été trouvée jusqu'à présent.
Nous terminons cette communication en annonçant que nous présen-
terons à la Société le travail que nous avons l'intention de faire, et que,
si nous ne pouvons le publier dès à présent, c’est que des matériaux
indispensables nous manquent encore pour être à même de donner un
aperçu un peu complet.
Communications et propositions diverses des Membres.
M. Vanden Broeck annonce la présentation d'un compte-rendu, qui
sera déposé ultérieurement par M. Lefèvre et par lui, des résultats d'un
voyage en France et en Italie, entrepris à l’occasion de la session extra-
ordinaire de la Société Géologique de France, qui vient d'avoir lieu à
Fréjus et à Nice.
L'assemblée, consultée, décide que ce compte-rendu sera inséré dans le
tome XII des Annales et invite les auteurs à prendre date en donnant un
léger aperçu des résultats du voyage, surtout au point de vue des intérêts
de la Société. |
M. Vanden Broeck annonce que, par suite des démarches que M. Lefèvre
et lui ont faites dans les diverses villes qu'ils ont visitées, la Société
pourra probablement entrer en relation d'échange avec sept ou huit
nouvelles sociétés savantes italiennes. De plus, divers malacologues et
paléontologues distingués ont gracieusement offert à la Société d'intéres-
santes publications, qui viendront enrichir notre bibliothèque.
Une partie de ces ouvrages sera déposée à la prochaine séance, ainsi
probablement que diverses collections qui sont en route.
Plusieurs spécialistes ont promis d'envoyer des collections consistant
principalement en coquilles vivantes, en espèces fossiles du tertiaire de
l'Italie et en préparations anatomiques de mollusques, etc.
Pendant leurs explorations, dont le détail sera donné plus tard,
MM. Vanden Broeck et Lefèvre ont pu réunir des séries assez intéres-
santes de mollusques terrestres, de coquilles fossiles, etc. Une partie de
ces matériaux est destinée aux collections de la Société.
M. Vanden Broeck ajoute que le rapport qui sera présenté à la Société
/
RR n …
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877. LXXXVII
contiendra, outre le compte-rendu des excursions malacologiques et
paléontologiques que M. Lefèvre et lui ont faites pendant leur voyage,
tous les renseignements qui seraient de nature à intéresser la Société sur
les objets, séries ou collections les plus remarquables des Musées ainsi
que des collections particulières qu'ils ont eu l’occasion de visiter pendant
leur voyage.
L'assemblée remercie MM. Vanden Broeck et Lefèvre de leur intéres-
sante communication, ainsi que des démarches qu'ils ont bien voulu faire
dans l'intérêt de la Société.
M. le Président exprime ensuite le vœu qu'une note ajoutée au procès-
verbal de la séance fasse, dès maintenant, connaître à la Société le détail
des principaux résultats obtenus au point de vue des relations nou-
velles, établies par MM. Lefèvre et Vanden Broeck, à la suite de leur
voyage.
Déférant au vœu exprimé par M. le Président, M. Lefèvre complète
comme suit les indications données en séance par M. Vanden Broeck :
Parmi les résultats, utiles à la Société, du voyage que M. Vanden
Broeck et moi nous venons de faire, nous pouvons dès aujourd'hui signaler
un certain nombre de relations nouvelles que nous avons eu l’avantage
d'établir avec plusieurs Sociétés scientifiques italiennes.
C’est ainsi que, sur la demande que nous avons faite à notre collègue
M. le D' A. Issel, nous avons obtenu de M. le marquis Doria, directeur
du Musée d'histoire naturelle de Gênes, une série complète des publica-
tions de ce bel établissement, en échange de la collection de nos Annales,
ainsi que le journal de la Société des lectures et causeries scientifiques
de la même ville, en échange de notre Bulletin.
À Pise, M. le professeur Meneshini, directeur du Musée de l'Université,
a accepté volontiers nos publications pour la Société Toscane d'histoire
naturelle, dont nous recevrons bientôt les trois volumes parus, ainsi que
celui de l’année courante.
Notre aimable collègue M. le professeur d’Ancona nous a promis de
nous mettre en relation avec l’Accademia Reale dei Nuovi Lincei de Rome
et l’'Accademia dei Fisiocritici de Sienne, et nous croyons que ces publi-
cations seront acceptées ici avec empressement.
Sur la demande de l’un de nous, M. le baron Ach. de Zigno sollicitera
pour nous, de la Société Veneto-Trentina de Padoue, l'envoi des Annales
de cette institution à laquelle nous avons fait offrir les dix volumes que
nous possédons déjà.
Disons encore qu'à Turin, notre collèœue M. le professeur Bellardi s’est
LXXX VII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
mis à notre disposition pour nous procurer les publications de l’Académie
royale des sciences de cette ville et qu'il espère qu’il sera donné suite à sa
demande.
Ajoutons que la Société Malacologique pourrait, si elle le désire,
échanger ses publications avec la Société des lettres, sciences et arts des
Alpes-Maritimes, ainsi qu'avec celle des sciences naturelles de Cannes.
Pour ce qui concerne nos collections, nous àvons le plaisir de commu-
niquer que M®° la marquise Paulucci nous a priés d'annoncer qu’elle se
propose d'envoyer à la Société une série de coquilles terrestres et fluviatiles
d'Italie, dès quelle aura terminé le classement de la collection spéciale
qu'elle fait en ce moment.
Nous devons aussi mentionner que M. L. Foresti, attaché au Musée de
l'université de Bologne, nous fera parvenir des fossiles pliocènes, déter-
minés par lui d’après les différents travaux qu'il a publiés sur les couches
subapennines de la haute Italie.
M. Trois, que nous avons eu l’occasion de voir à Venise, où il est
conservateur des collections de l’Institut des sciences, des lettres et des
arts de la Vénétie, a accepté, sur notre demande, d'envoyer en don à la
Société une suite de préparations anatomiques de mollusques. Nous
resrettons de ne pouvoir, pour le moment, nous étendre quelque peu sur
la beauté et la perfection de ces dernières ; mais nous aurons l’occasion
d’en reparler d'une manière plus étendue dans le rapport que nous aurons
l'honneur de soumettre à l’une de nos prochaines séances.
Dans ce rapport, nous parlerons également des principaux musées que
nous avons visités et dont nous nous proposons de donner les descrip-
tions.
C'est ainsi que nous nous occuperons tour à tour du beau Musée de
Marseille, qui est dirigé par M. le D' Heckel, du Musée de l’université de
Gênes, ainsi que du Museo Civico, qui est très-important et renferme des
pièces très-rares et même uniques rapportées de différents voyages, parmi
lesquels nous citerons celui de MM. Antinori et Issel dans la mer Rouge,
ceux de’Beccari dans la Nouvelle-Guinée et dans l'archipel Indien.
Nous ne dirons que quelques mots complémentaires sur le Musée de
Florence, notre collèœue M. A. Thielens en ayant déjà donné une descrip-
tion assez étendue dans une relation de voyage qui a été précédemment
publiée dans nos Annales.
Nous nous occuperons ensuite du Musée de l’université de Bologne,
dont l’organisation est due à l'initiative intelligente de M. le professeur
Capellini. Après, nous traiterons d'une manière plus détaillée les collec-
tions anatomiques que nous avons vues à Venise, pour continuer par une
étude du Musée de Vicence, qui renferme une belle suite de fossiles du
Vicentin.
BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1877 EXXXIX
Il nous restera alors à parler des Musées de Milan et de Turin, qui tous
les deux sont fort beaux et très-bien organisés.
Nous avons aussi eu l’occasion de voir, pendant notre séjour en Italie,
quelques collections particulières, parmi lesquelles nous devons citer celle
de M”° la marquise Paulucci, pour les coquilles vivantes ; de M. Lawley,
pour les poissons tertiaires; de M. L. Foresti, pour les coquilles subapen-
nines, et enfin une collection magnifique de coquilles terrestres et
fluviatiles appartenant à M. le comte Turati, de Milan.
Nous terminerons ce rapport par le compte-rendu des quelques excur-
sions que nous avons faites dans les marnes bleues à Albenga, Ceriale,
Val Torsero, ainsi qu'à Casciana, où notre collègue et ami M. R. Lawley
a eu l'obligeance de nous conduire et où nous avons pu recueillir un
grand nombre de fossiles. Dans les environs de Bologne, nous avons été
guidés par M. le professeur Capellini, dans une excursion au val Savena.
Nous.terminons ces quelques mots en disant que nous aurons l’avan-
tage de remettre à la prochaine séance différentes publications que nous
avons recues de MM. Issel, Capellini, Foresti, Tapparone, Lawley,
Bellardi, pour être déposées dans la bibliothèque de la Société.
Nous commencerons ce rapport par le compte-rendu de la réunion
extraordinaire de la Société géologique de France, à laquelle la Société
avait délécué l’un de nous.
La séance est levée à 4 1/2 heures.
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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Sn MT
NYDRUE
LISTE DES OUVRAGES
DÉPOSÉS
À LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ
PENDANT L'ANNÉE 1877
(Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°)
RSR —
ACADEMIA LUGDUNO-BATAVA. — Annales Academici, 1872-1873 et 1873-1874. Lugduni
Batavorum, 1876 et 4871, in-40.
ACADÉMIE DES LETTRES, SCIENCES, ARTS ET AGRICULTURE DE METZ. — Mémoires, 56° année,
4874-1875 (3° série, 4° année). Metz, 1876, planches.
— Programme des concours ouverts pendant l’année 1877-1878.
ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. — Bulletin. Tome XXII, n° 3 et
4, tome XXIIT, n° 4 à 4, tome XXIV, n°5 1 et 2. Saint-Pétersbourg, 1876
et 4877, in-4°, planches et figures.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. —
Annuaire, 4877. Bruxelles, 1877, planches.
ee Bulletin, 45e année, 2e série, tome XLIT, n°5 9 à 12. Bruxelles, 1876, planches et
figures. 46° année, 2° série, tome XLITF, n°5 1 à 6, et tome XLIV, n® 7 et 8.
Bruxelles, 14877, planches et figures.
— Classe des Sciences. Programme de concours pour 1878.
ACCADEMIA D'AGRICOLTURA, ARTI E COMMERCIO DI VERONA. — Memorie. Vol. LIII de la
9e série, fase. 9, et vol. LIV, fase. 1 et 2. Verona, 1876 et 1877. |
ACCADEMIA GIOENIA DI SCIENZE NATURALI IN CATANIA. — Ati. Serie terza. Tome X. Catania,
1876, in-40, planches.
ATENEO DI SCIENZE, LETTERE ED ARTI DI BRESCIA. — Commentari per l’anno 1876.
Brescia, 1876.
ATENEO PROPAGADOR DE LAS CïENCIAS NATURALES. — Reglemento. Madridi, 1874.
— Résumen de los trabajos en que se ha occupado el Ateneo, années 1871-1879,
1879-1873, 1873-1874 et 1874-1875. Madrid, 1872 à 1875, figures.
8
#
XCIV ‘ SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
BARRANDE, JOACHIM. — Céphalopodes. Études générales. Extraits du système silurien du ï
centre de la Bohême. Prague et Paris, 1877, planches.
BARROIS, D' CHARLES. — Note préliminaire sur le terrain silurien de t’ouest de la Bre- 1
\ tagne. Lille, 1876.
Extrait des Annales de la Soc. Géol. du Nord. Tome IV.
— Note sur le terrain dévonien de la rade de Brest.
Idem.
BÉRILLON. — (Vide : DE FOLIN.)
BLYTT AXEL. — Norges flora. 3e del. Christiania, 4876.
Publication de : K. Norske Videnskabers Selskab.
Boeck, AXEL. — De Skandinaviske og Arktiske Amphipoder. Andet Hefte. Christiania, à
1876, in-4°, planches.
Publication de l’Université Royale de Norvége.
Boston SOciETY OF NATURAL History. — Memoirs. Vol. II, part. 4, n°5 9, 3, 4. Boston, M
1875 et 1876, in-4°, planches.
—— Occasional papers, Il. The spiders ot the United States by Nicholas Marcellus
Hentz. Boston, 1875, planches.
— Proceedings. Vol. XVII, part. 3 et 4, et vol. XVIIT, part. 1 et 2. Boston, 1875
et 4876, planches et figures.
BRIART, À. — (Vide : CORNET, F.-L.)
BroT, D' AuG. — Description de nouvelles espèces de Mélaniens, planches.
Extrait de la Revue et Magasin de Zoologie. Paris, 1860.
mn Étude sur les coquilles de la famille des Nayades habitant le bassin du Léman.
Bâle et Genève, 4867, planches.
Association Zoologique du Léman, année 1866.
— Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mélaniens, I, II, III. Genève,
1862, 1868, 1872, planches.
— Matériaux pour servir à l’étude de la faune profonde du lac Léman. Mollusques.
Lausanne, 1874, planches.
Extrait du Bulletin de la Société Vaudoise en Sciences Naturelles. T. XIII.
BuFFALO SOCIETY OF NATURAL SCIENCES. — Bulletin. Vol. III, n° 3. Buffalo, 1876.
BULLETIN SCIENTIFIQUE, HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE DU DÉPARTEMENT DU NORD ET DES PAYS
VoIsINs, publié sous la direction de J. GossELET. — 8° année, 8° volume,
14876, n° 19, décembre, et table des matières. 9° année, 9° volume, 1877,
n° À à 11, janvier à novembre. Lille, 1876 et 1877. .
CATALOGUES de livres de sciences naturelles, etc.
COGELS, PauL. — Considérations nouvelles sur les systèmes Bolderien et Diestien.
Extrait des Annales de la Soc. Malac. de Belg. Tome XII, 1877.
CoLBEau, ÉMILE. — Mollusques terrestres et fluviatiles vivants du canton de Walcourt.
Extrait des Annales de la Soc. Malac. de Belgique. Tome XI, 1876.
Coprr, D' FRANcEscO. — Catalogo dei fossili mio-pliocenici Modenesi della collezione
Coppi. Modena, 1874, in-4°.
Cornet, F.-L., et BRIART, A. — Note sur l’existence d’un calcaire d’eau douce dans le ter-
rain tertiaire du Hainaut.
Extrait des Bulletins de l’Académie Royale des Sciences de Belgique. 2° série, t. XLIII,
1877.
CRÉPIN, FR. — Note sur le Pecopteris odontopteroides Morris. Bruxelles, 1875, planches.
Idem, 2° série, t. XXXIX.
» 2-2 À
À L'ase *
sk
ES I OS RS TR PTT UE Te PERS SR rent mA
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE \ XCV
CréPiN, FR. — Nouvelles observations sur le Pecopteris odontopteroides Morris. Bruxelles,
1876.
Extrait du Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, T. XV, 18%.
— Petit guide du Jardin botanique de Bruxelles. Bruxelles, 1877.
— Rapport de M. Crépin, directeur du Jardin botanique de l'État, sur la situation
de cet établissement.
Extrait du Moniteur officiel Belge du 18 avril 1877.
Dazz, W.-H. — On the Californian species of Fusus.
Extrait des Proceedings de la California Academy of Sciences. 1877.
—— Preliminary descriptions of new species of mollusks from the north west coast
of America.
Idem.
Davipson, THomas. — Notice sur la vie et les travaux de sir Charles Lyell.
Extrait du Bulletin de la Soc. Géol. de France. 3° série, tome IV, 18%6.
— traduit par LEFÈVRE, TH. — Qu'est-ce qu’un Brachiopode? Bruxelles, 1875,
planches.
Extrait des Annales de la Soc. Malac. de Belg. T. X, 1875.
DEBy, JULIEN. — Nécrologie. David Forbes. (Deux exemplaires, dont l’un avec por-
trait.)
Extrait des Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome XII, 1877.
— Note sur l'argile des polders, suivie d’une liste de fossiles qui y ont été observés
dans la Flandre occidentale.
Idem. Tome XI, 1876. -
— Relation succincte d’une excursion faite aux bords de l’Oostanaula en Géorgie,
États-Unis.
Idem. Tome XII, 1877.
— Report on the progress of the iron and steel industries in foreign contries, II,
1876. Newcastle-Upon-Tyne, 1876. |
DE Foumn, L., et BÉRILLON. — Contributions à la faune malacologique de la région
extrême sud-ouest de la France. Dax, 1876, planches.
Extrait du Bulletin de la Société de Borda, à Dax.
— Contributions à la faune malacologique de la région extrême du sud-ouest de la
France. Bayonne, 1877, planches.
Extrait du Bulletin de 1a Société des Sciences et Arts de Bayonne.
DEUTSCHE MALAKOZCOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Jahrbücher. Vierter Jahrgang 1871,
Franckfurt a M., 1877, planches.
— Nachrichtsblatt. Neunter Jahrgang, 1877, ne 4 (janvier) et 6 à 9 (août à
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Heft 4, 2. Zweite Serie, Band VIH, 3e Lieferung. Dorpat, 1876, 1876 et 1877,
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— Siizungsberichte. Vierter Band, Heft 2, 1876. Dorpat, 1876.
XCVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
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Häftet. Helsingfors, 1876, 1876 et 1877, planches.
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202, 20b, 462, 572, 60, 61, 62, 69, 70. Madrid, 1877.
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rous » expedition.
Idem. 1871.
— New and peculiar Mollusca of the Patellidae and other families of Gastropoda,
procured in the « Valorous » expedition.
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JUGOSLAVENSKE AKADEMIJE ZNANOSTI 1 UMJETNOSTI. — Rad. Knjiga 37, 38 39, 40.
U Zagrebu, 1876 et 1877, planches et figures.
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Re.
F= e =
De LE NL ER PME SE eu DE PA ITS 22
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE XCYII
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bei de Wiener Weltausstellung, 1873.
_— Jahrbuch. Jahrgang 1876. XXVI Band, n°% 3, 4. Wien, 1876, planches et
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— Vcrhandlungen. 1876, n°5 1-17, et 1877, n°5 1-10. Wien, 1876 et 14871.
KAISERLICH-KONIGLICHE ZOOLOGISCH-BOTANISCHE GESELLSCHAFT IN WIEN. — Verhandlungen-
Jahrgang 1876, Band. XXVI. Wien, 1877, planches.
KONGELIGE NORSKE VIDENSKABERS-SELSKAB 1 THRONDHJEM. — Fortegnelse over den Tilyvæxt
som detKgl. Norske Videnskabers-Selskab Bibliothekar fasetin aaret 1875 ,in-4°.
= Skrifter i det 49e aarhundrede. Ottende Bind, tredie Heïfte. Throndhjem 1876.
KONGLIGA VETENSKAPS SOCIETETEN 1 Upsan. — Nova Acta Regiæ Societatis Scientiarum
Upsaliensis. Seriei tertiæ. Vol. X, fasciculus 4, 1876. Upsaliæ, 1876,
in-40, planches.
KÔNIGLICHE BAYERISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU MüNCHEN. — Abhandlungen
der Mathematisch-Physicalische Classe. Band. XI, 4, 2, 3. Abtheïlung Mün-
chen, 4871, 1873, 1875, in-4°, planches, et Band, XII, 1, £, 3. Abtheiïlung
München, 1875, 1876, 1876, in-4°, planches.
= Sitzungsberichte der Mathematisch-Physikalische Classe. 1871-1875, 4876,
Heft 1, 2, 3. 1377, Heft. 1. München, 187i à 4877, planches et figures.
KONINKLIJKE AKADEMIE VAN WETENSCHAPPEN TE AMSTERDAM. — Jaarboek voor 1875.
— Verslagen en Mededeelingen. Aïfdeeling Natuurkunde. Tweede Reeks, tiende
Deel. Amsterdam, 1877, planches.
KONINKLIIK ZOOLOGISCH GENOOSTSCHAP « NATURA ARTIS MAGISTRA » TE AMSTERDAM. —
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1854, in-4, planches, et Aflevering 7-9. Amsterdam 1:58, 1859, 1869,
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LINNEAN SOCIETY OF NEW SOUTH WaALes. — The Proceedings. Vol. I, part the first.
Sidney, 1877, planehes. |
XCVIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
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Tarsulat. VI éviolyam, 1876, 11. 12 szäm; VIT éviolyam, 4877, 1-11 szäm.
Budapest, 4876 et 1877, planches et figures.
Macvar NEMZETI Museum. — Természetrajyzi Füzetek az Alat, - Nôüvény,- Asväny- es fold-
tan Kôrébôl, évnegyedes folyirat. Kiadja a Magyar Nemzeti Muzeum. Elsô
Kôtet, 1, 9, 3, 4. Füzet. Budapest, 4877, planches. |
MANFREDONTA, CAV. GIUSEPPE. — Pillole antiperiodiche, antimiasmatiche di generoso curato
Farmacista Laureato. Napoli, 1877.
MASCARINI, À. — Fauna pliocenica della montagnola presso la cita di Fermo. Ascoli-
Piceno, 1877.
Mona, D' Cav. ANGELO. — Studi di enologia. Brescia, 1875.
Publication de l’Ateneo di Brescia.
MONITEUR HORTICOLE BELGE, publié par L.-G. GILLEKENS. — 4° année, 1877. Vilvorde,
1877, figures.
MONITEUR INDUSTRIEL BELGE. — Volume IV, 1877. Bruxelles, figures.
MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE. — Annales. Tome I. Description des
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Pinnipèdes ou Amphithériens. Bruxelles, 1877, in-4°, figures et atlas in-folio.
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the trustees for 1876. Boston, 1877.
NATURAL HISTORY SOCIETY OF GLASGOW. — Proceedings. Vol. IH, part. 4, 2. Glasgow, 1876
et 1871, planches.
NATURAL HISTORY SOCIETY OF NORTHUMBERLAND AND DuRHAM. — Natural history trans-
actions of Northumberland and Durham. Vol. V, part 3. Newcastle-Upon- j
Tyne, 1877, planches.
NATURFORSCHENDER VEREIN IN BRÜNN. — Verhandlungen. XIV Band, 1875. Brünn, 4876,
planches. |
NATURHISTORISCHEN LANDES Museum von KÆPNTHEN. — Jahrbuch. Zwôlftes Heft. 29-24,
Jahrgang 1873-1875. Klagenfurt, 1876.
NATURHISTORISCH-MEDICINISCHER VEREIN ZU H£IDELBERG. — Verhandlungen. Neue Folge.
Erster Band, fünftes Heft, et zweiter Band, erstes Heft. Heidelberg, 1877,
planches.
NATURHISTORISCHER VEREIN IN Se — Bericht nn Augsburg, 1877,
planche.
NATURHISTORISK FORENING 1 KJÔBENHAVN. — Videnskabelige Meddelelser fra Naturhisto-
risk Forening i Kjôbenhavn for Aaret 1876. Kjôbenhavn, 1876-1877,
planches.
NATURWISSENSCHAFTLICHE GESELLSCHAFT [SIS IN DRESDEN. — Sitzungs-Berichte. Jahrgang
1876 (juillet à décembre). Dresden, 1877, planche. Jahrgang 1877 (jan-
vier à juin). Dresden, 14877, figures.
NATUR WISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR SCHLESWIG-HOLSTEIN. — Schriften. Band II, Heft 2,
Kiel, 1877, planches et figures.
NATUR WISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR STEIERMARK. — > ietisen. Jahrgang 1876.
Graz, 1876, planches.
NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN ZU BREMEN. — Abhandlungen. V Band, 2 Heft. Bremen,
1877, planches.
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part. 4. Roma, 4876, in-4°, planches.
REALE ISTITUTO VENETO DI SCIENZE, LETTERE ED ARTI — Aiti. Serie 5, tomes I, II,
et II, dispensa 1-7. Venezia, 4874-1875, 1876 et 1877, planches.
— Memorie. Vol. XVIII, XIX, XX. Venezia, 1874-1875, 1876, 1816, in-4,
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ROFFIAEN, FRANÇOIS. — Note sur des mollusques terrestres et fluviatiles, recueillis à Waul-
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RoyaL SocIETY or Lonpon. — Fellows of the Society. 30th november 1875. London, in-4e.
— Philosophical transactions for the year 1873. Vol. CLXV, part. 2, et for the
year 4876. Vol. CLXVI, part. 1. London, 4876, planches et figures.
— Proceedings. Vol. XXIV, n° 164-170 et Vol. XXV, n°5 171-174. London, 1876,
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Tasmania. Hobart-Town, 1875, planche.
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Description des genres Strombus, Rosiellaria, Murex, Triton et Typhis.
Extrait des Annales de la Soc. Malacologique de Belgique. Tome XI, 1876.
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l'étage bruxellien des environs de Bruxelles, planche.
Idem.
— Notes sur les divisions à établir entre quelques espèces de cnges Rostellaires
des terrains éocène et oligocène, planche.
Extrait des Annales de la Soc. Géol. de Belgique. Tome III, 186,
— Nouvelles observations relatives à la Rostellaria robusta.
Extrait des Annales de la Soc. Malacol. de Belgique, Tome XII, 1877.
—— Rapport sur l’excursion annuelle de la Société Malacologique (17 septembre
1876).
Täem. Tome XI, 1876.
C SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
— Relation au point de vue paléontologique de l’excursion entreprise le 4€* et
le 2 août 1875, aux environs de Namur, par les membres de la Société
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SIERENBÜRGISCHER VEREIN FÜR NATURWISSENSCHAFTEN ZU HERMANNSTADT. — Verhand-
lungen und Mittheilungen. 27 Jahrgang. Hermannstadt, 1877.
SIEBKE, H. — Enumeratio Insectorum Norvegicorum. Fasc. 2 et 3. Catalogum Coleopte-
rorum et Catalogum Lepidopterorum. Christiania, 4875 et 1876.
Publication de l’Université royale de Norvége.
SMITHSONIAN INSTITUTION. — Annual report for 1875. Washington, 1876, planches et
figures. à
SOCIETA ADRIATICA DI SCIENZE NATURALI IN TRIESTE. — Bollettino, annata II, n° 3, et
vol. IT, n°8 4, 2. Trieste, 1876 et 1877, planches.
SOCIETA DEI NATURALISTI IN MODEXA. — Annuario. Serie Il, anno X, fasc. 2 et 3, et
anno X1, fasc. 1 et 2. Modena, 1876 et 1871.
SOCIETA ENTOMOLOGICA ITALIANA. — Bullettino. Anno ottavo, trimestre 4, et anno nono,
trimestre 4, 2, 3. Firenze, 1876 et 4877, planches.
— Resoconti delle adunanze. Anno 1876, pp. 25-40, et anno 1877, pp. 1-12.
SOCIETA ÎTALIANA DI SCIENZE NATURALI — Atti. Vol. XVIII, fasc. 2, 3, 4. Milano, 1875,
1875 et 1876, planches, et vol. XIX, fase. 1, 2, 3. Milano, 1876, 1877 et
1877, planches, |
SOCIETA MALACOIOGICA ITALIANA. — Bullettino. Vol. IT, 1876, fasc. 2 et 3. Pisa, 1876,
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SOCIÉTÉ BELGE DE GÉOGRAPHIE. — Bulletin. Première année, 1877, n°5 4 à 5. Bruxelles,
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SOCIÉTÉ BELGE DE MicroscoPpi£. — Annales. Tome II, année 1875-1876. Bruxelles,
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— Bulletin. 4° année. Procès-verbaux. Séances des 14 et 25 octobre et du 29 no-
vembre 4877, figures.
— Procès-verbaux. Nos 38 à 13. Séances du 28 décembre 1876 au 27 septembre 1877.
SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE DE BELGIQUE. — Journal. 24e année, numéros de
novembre 4876 à octohre 1877. Bruxelles, 1876 ct 1877, figures.
SOCIÉTÉ CHORALE ET LITTÉRAIRE DES MÉLOPHILES DE HASSELT. — Bulletin de la section
littéraire. 13° volume. Hasselt, 4876, planches.
SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE,. SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS D'ORLÉANS. — Mémoires.
nu
PAR ee
Fe
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CI
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et 4877, planches.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES DE ROUEN. — Bulletin. 2 série, 12° année,
1876, 2° semestre. Rouen, 1877, figures.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES LETTRES DU HAINAUT. — Mémoires et publica-
tion. 4* série, tome I. Mons, 1876, planches.
— Programme des concours de 14877 de la Société des Sciences, des Arts et des
Lettres du Hainaut.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE. — Bulletin. Année 1876,
30° volume (10° de la seconde série), 2° semestre. Année 1877, 31° volume
(14e de la seconde série). Auxerre, 1877, planches et figures.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE SEMUR. — Bulletin. 19° année,
14875. Semur, 1876, planches.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE NEUCHATEL. — Bulletin. Tome X, 1° cahier et
tome XI, 1er cahier. Neuchâtel, 1874 et 1877, planches.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES DE Nimes. — Bulletin. 5° année, 1877,
n°5 2 à 11 (février à novembre). Nîmes, 1877, planches.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE LYON. — Bulletin. N° 2 (novembre 1874 à décembre
1876). Lyon, 1871.
SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE COLMAR. — Bulletin. 46° et 17° année, 1875 et 1876.
Colmar, 1876, planches.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Annales. Tome XIX, fascicule 3, et tome XX,
fascicules 1, 2. Bruxelles, 1877, planches.
Es Comptes-rendus des assemblées de la Société (série 2, n°5 33 à 44) du 926 dé-
cembre 1876 au 3 novembre 1871.
SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Procès-verbal de la séance au 20 mai 1877. Liége,
1877.
SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — Bulletin. 3e série, tome IV (1875 à 1876), n°5 7 à 49, ct
3° série, tome V, (1876 à 1877), n°5 1 à 7. Paris, 1877, planches et figures.
SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NorD. — Annales. Tome Ill, 4875-1876. Lille, 1876.
SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. — Bulletin. Tome LI, année 1876,
n°5 2,5, 4, et tome LIT, année 1877, n°s 4, 2. Moscou, 4876 et 4877, planches
et figures.
SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. — Actes. Tomes XXIX et XXX (3° série, tomes IX et X.)
Bordeaux, 1873 et 1875, planches. Tome XXXI (4e série, tome I), livraisons
1 à 5 et atlas in-4° (planches 13 à 18). Bordeaux, 1876 et 1877, planches.
SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE. — Bulletin mensuel. 6° année, tome Ill,
1877, n°5 55 à 63. Amiens, 1877.
SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Procès-verbaux des séances de la Société.
Tome VI, 1877, figure. Séances du 7 janvier au 7 octobre 1877. (3 exem-
plaires.)
SOCIÉTÉ MÉDICO-CHIRURGICALE DE LIÉGE. — Annales. 15e année, tome XV, 4876 (no-
vembre et décembre). 46° année, tome XVI, 1877 (janvier à octobre). Liégr,
planches et figures.
SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES DE CHERBOURG. — Compte rendu de la
CII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
séance extraordinaire tenue par la Société le 30 décembre 1876, à l’occasion
du 25° anniversaire de sa fondation. Cherbourg, 1877.
SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE VERDUN. — Mémoires. Tome VIIL, n° 2. Verdun, 18717. .
\
SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. — Bulletin. Tome XV, n° 3, et tome XVI,
n° À. Bruxelles, 1877.
SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES MÉDICALES ET NATURELLES DE BRUXELLES. — Journal de
Pharmacologie. 32° volume, 32° année, 1876 (novembre et décembre);
33e volume, 33€ année, 1877 (janvier à octobre). Bruxelles, 4876 et 1871,
planches.
SOCIÉTÉ ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES. — Bulletin. 5° année, tome V (livraisons 8
à 12), et 6° année, tome VI. Bruxelles, 1876 et 1877, figures.
SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES. — Bulletin. 2 série, vol. XIV, n° 77, et
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STOSSICH, ADOLFO. — Breve sunto sulle produzioni marine del golfo di Trieste.
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TROSCHEL. — Bericht über die Leistungen in der Naturgeschichte der Mollusken während
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Extrait du Bulletin de la Soc. Géologique de France. 3° série, tome V, 1874.
— Note sur les Foraminifères de l’argile des polders.
Extrait des Annales de la Société Belge de Microscopie. Tome IIT, 1876-77.
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M. Ortlieb. Lille, 4877.
Extrait des Annales de la Soc. Géol. du Nord. Tome IV.
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Paris, 1871. |
Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences.
VEREIN DER FREUNDE DER NATURGESCHICHTE IN MEKLENBURG. — Archiv. 30 Jahr (4876).
Neubrandenburg, 1876, planches.
VEREIN FÜR NATURKUNDE ZU ZWickAU. — Jahresberichte 1876. Zwickau, 1877, planches.
VEREIN FÜR VATERLÆNDISCHE NATURKUNDE IN WüRTTEMBERG. — Württembergische Na-
turwissenschaftliche Jahreshefte. Zwei-und-dreissigsier Jahrgang, 1, 2, 5
Heft. Stuttgart, 1876, planches et figures.
VEREIN ZUR VERBREITUNG NATURWISSENSCHAFTLICHER KENNTNISSE IN WIEN. — Pro-
gramma der vom Vereine zur Verbreitung naturwissenschaftlicher Kenntnisse
im 48 Vereinsjahre 1877-1878 veraustalteten populären Vorträge. ,
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CI
— Schriften. Sichenzehnter Band. Jahrgang 1876-1877. Wien, 1877, planches.
WESTERLUND, D' CARL, AGARDH. — Fauna Europæa. Molluscorum extramarinorum Pro-
dromus. Fasciculus, 1. Lundæ, 1876.
ZiTTEL, KARL, ALFRED. — Studien über fossilen Spongien. München, 1877, in-4°.
Extrait des Abhandlungen der K. Bayer. Akad. d. Wissense, II CI. XIII Band., 1 abth.
ZOOLOGICAL SOCIETY OF LONDON. — Proceedings of the scientific Meetings of the Zoolo-
gical Society of London for the vear 1876, part 4, et for the year 1877,
part. 4, 2. London, 1877, planches et figures.
ZOOLOGISCH MINERALOGISCHER-VEREIN IN REGENSBURG. — Correspondenz-Blatt. Dreissigster
Jahrgang. Regensburg, 1876.
VARANT ET
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COLLECTIONS MALAGOLOGIQUES
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DONS RECUS
POUR LES
COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DE LA SOCIÉTÉ
PENDANT L'ANNÉE 1877
L'aceroissement des collections de la Société, pendant l’année 1877, a été peu consi-
dérable. Les dons reçus sont renseignés au Registre-Collections du n° 12,597 au
n° 42,671 : ils comprennent environ 600 échantillons.
I. — ESPÈCES BELGES.
Coquilles fluviatiles vivantes de Belgique, quelques espèces. (Don de M. Denis.)
JT. — ESPÈCES ÉTRANGÈRES.
Coquilles terrestres ct fluviatiles vivantes de Carinthie, Italie, Allemagne etc.
environ 70 espèces. (Don de M. Ressmann.)
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© INSTITUTIONS CORRESPONDANTES
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DES
ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES
ET JOURNAUX, ETC.
EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA
SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
AU 31 DÉCEMBRE 1871
AFRIQUE.
Algérie.
ALGER. — Société Algérienne de Climatologie, Sciences physiques ct naturelles.
Ile de la Réunion.
SAINT-DENIS. — Société des Sciences et Arts de l’île de la Réunion.
Ile Maurice,
Port-Louis. — Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius.
AMÉRIQUE.
Brésil.
R10 DE JANEIRO. — Museu Nacional do Rio de Janeiro.
États-Unis,
Boston, Mass. — Boston Society of Natural History.
I. — Commonwealth of Massachusetts.
CXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
BurFALO, N. Y. — Buffalo Society of Natural Sciences.
CAMBRIDGE, Mass. — Museum of Comparative Zoülogy at Harward College.
CH1CAGO, ILL. — Academy of Sciences of Chicago. 6
Mac INDOE’s FALLS, VERM. — Orleans County Society of Natural Sciences.
NEW-HAVEN, CONN. — Connecticut Academy of Arts and Sciences.
NEW-ORLEANS, Louis. — Mew-Orleans Academy of Natural Sciences.
NEW-YoRKk, N. Y. — Lyceum of Natural History.
PHILADELPHIE, PENS. —— Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
1». — American Journal of Conchology.
PORTLAND, MAINE. — Portland Society of Natural History.
SAINT-LOUIS, Miss. — Academy of Natural Sciences of Saint-Louis.
SALEM, MASs. — Essex Institute.
I. — Peabody Academy of Sciences.
SAN FRANCISCO, CAL. — California Academy of Natural Sciences.
WASHINGTON, D. C. — Smithsonian Institution. |
Ip. — United States of America. Department of Agriculture.
ID. — United States of America, Geological and Geographical Survey of
the Territories. ;
Ip. — United States of America. War Department.
Guatemala.
GUATEMALA. — Sociedad economica de los Amicos del pais.
EUROPE.
Allemagne.
AUGSBOURG. — Naturhistorischer Verein in Augsburg.
Bonn. — Archiv für Naturgeschichte. |
BBÊME. — Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen.
BRESLAU. — Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur.
CHEMNITZ. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz.
_CoLmar. — Société d'Histoire Naturelle de Colmar.
DRESDE. — Künigliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Academie der Naturforscher.
ID. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden.
FRANCFORT SUR LE MEIN. — Deutsche Malakozoologisehe Gesellschaft.
GIESSEN. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heilkunde.
HAMBOURG. — Museum Godcffroy.
I. — Verein für Naturwissenschaftlichen Unterhaltung.
HEIDELBERG. — Naturhistorisch-Medizinischer Verein,
KIEL. — Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein.
KÔNIGSBERG. — Kônigliche Physikalisch-0OEkonomische Gesellschaft.
Metz. — Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz.
Ib. —- Société d'Histoire Naturelle de la Moselle.
Municx. — Kaiserlisch-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München.
NEUBRANDEBOURG. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg.
NUREMBERG. — Naturhistorische Gesellschaft in Nürnberg.
È
|
INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. CATIL
OFFENBACH SUR LE MEIN. — Offenbacher Verein für Naturkunde.
RATISBONNE. —— Zoologisch-mineralogischer Vercin zu Regensburg.
STUTTGART. — Vercin für vaterländische Naturkunde in Württemberg.
WIESBADE. — Nassauischer Verein für Naturkunde.
LWickAU — Vercin für Naturkunde.
Angleterre.
GLASCOW. —- Natural History Society of Glasgow.
LEEDS. — The Quarterly Journal of Conchology.
LONDRES. — Geological Society of London.
Jp. —— Linncan Society of London.
ID. — Royal Society of London.
ID. — Zoological Society of London.
MANCHESTER. — Manchester Geological Socicty.
NEWCASTLE-UPON-TyNE. — Natural History Society of Northumberland and Durham.
Autriche.
AGRAM. — Jugoslavenske Akademije Znanosti i Umjetnosti.
BRUNN. — Naturforschender Verein in Brünn.
BUDAPEST. — Magyar Nemzeti Museum.
In. — Magyarhoni Fôldtani Tarsulat.
GRATZ. — Naturwissenschaftlicher Verein für Steicrmark.
HERMANNSTADT. — Sichenbürgischer Verein für Naturwissenschaïten,
KLAGENFURT. — Naturhistorisches Landes Museum von Kärnthen.
Liz. — Museum Francisco-Carolinum.
REICHENBERG. — Verein der Naturfreunde.
TRIESTE. — Società Adriatica di Scienze Naturali.
ViëNNE. — Kaiserliche Akademie der Wissenschaften.
ID. —- Kaiserlich-Kônigliche Geologische Reichsanstalt.
In. — Kaiserliche-Kônigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Nico.
Id. -— Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien.
Belgique.
ANVERS. — Société Paléontologique de Belgique.
ID. — Société Phytologique et Micrographique de Belgique.
BRUXELLES. — Académie royale des Sciences, des Lettres et des Bcaux-Aris de Belgique.
Ip. — Ligue de l'Enseignement.
In. —- Moniteur Industriel.
IP. — Musée royal d'Histoire naturelle.
Ip. — Société Belge de Géographie.
Ip. — Société Belge de Microscopie.
In. — Société centrale d'Agriculture de Belgique. | |
Ip. — Société Entomologique de Belgique.
I. — Société royale de Botanique de Belgique. ir le
ID. —— Société royale de Pharmacie. Le
I. — Société royale des Sciences médicales ct naturelles de Britclles. 111
In. — Société royale Linnéenne de Bruxelles. D'ROBUORE Cul
CXIV SOCIETÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
CHARLEROI. — Société Paléontologique et Archéologique de l’arrondissement judiciaire
de Charleroi.
HASSELT. — Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt.
LIÉGE. — Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique.
In. — Société Géologique de Belgique.
In. — Société libre d'Émulation de Liége.
ID. — Société Médico-chirurgicale de Liége.
In. — Société royale des Sciences de Liége.
Mons. —— Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut.
Namur. — Société Archéologique de Namur.
TONGRES. — Société scientifique et littéraire du Limbourg.
VILVORDE. — Le Moniteur horticole Belge.
Danemark.
COPENHAGUE. — Naturhistoriske Forening i Kjôbenhavn.
Espagne.
MADRID. — Atenco propagador de las Ciencias Naturales.
In. — Sociedad Española de Historia Natural.
France.
AMIENS. — Société Linnéenne du nord de la France.
AUXERRE. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.
BAYONNE. — Les Fonds de la mer.
ID. — Société des Sciences et Arts de Bayonne.
BORDEAUX. — Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts.
In. — Société Linnéenne de Bordeaux.
CAEN. — Société Linnéenne de Normandie.
CHALONS-SUR-MARNE. — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la Marne.
CHERBOURG. — Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg.
DIJON. — Académie des Sciences, Arts et B:lles-Lettres de Dijon.
DRAGUIGNAN. — Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département du Var
LA ROCHELLE. — Académie des Bclles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle.
LiLLE. — Bulletin Scientifique, Historique et Littéraire du département du Nord et des
pays Voisins.
In. — Société des Sciences, des Arts et de l’Agriculture de Lille.
In. — Société Géologique du Nord.
Lyon. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon.
In. — Société Botanique de Lyon.
In. — Société d'Études scientifiques de Lyon.
MAcON. — Académie de Mâcon, Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'Agriculture.
MONTPELLIER. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault.
Nancy. — Académie de Stanislas.
Nimes. — Société d'Étude des Sciences naturelles de Nimes.
ORLÉANS. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans.
PARIS. — Feuille des Jeunes Naturalistes.
In. — Journal de Conchyliologie.
Re
INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. CXV
Paris. — Société Géologique de France.
In. — Société Parisienne d'Histoire naturelle,
In. — Société Zoologique de France.
PERPIGNAN. — Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales.
ROUEN. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen.
SEMUR. — Société des Sciences historiques et naturelles de Semur.
TouLon. — Société Académique du Var.
Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d’Indre-
et-Loire.
VERDUN. — Société Philomathique de Verdun.
Italie.
BRFSCIA. — Ateneo di Brescia.
CATANE. — Accademià Gioenia di Scienze Naturali in Catania
FLORENCE. — Società Entomologica Italiana.
MILAN. — Società Italiana di Scienze Naturali.
MoDÈNE. — Società dei Naturalisti in Modena.
PALERME. — Accademià Parlermitana di Scienze, Lettere ed Arti.
ID. — Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicilia.
PISE. — Bullettino Malacologico Italiano.
In. — Società Malacologica Italiana.
ROME. — Reale Comitato Geologico Italiano.
VENISE. — Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.
VÉRONE. — Accademià d’Agricoltura, Arti e Gommercio di Verona.
Luxembourg.
LUXEMBOURG. — Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg.
Néerlande.
AMSTERDAM. — Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam.
Ib. : — Koninklijke Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra.
GRONINGUE. — Academia Groningana.
Ip. — Natuurkundig Genootschap te Groningen.
HARLEM. — Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem.
Leinr. — Academia Lugduno-Batava.
In. — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging.
Norvége.
CHRISTIANIA. — Kongelige Norske Fredericks Universitet.
Ip. — Videnskabs Selskab i Christiania.
DRONTHEIM. — Kongelige Norske Videnskab Selskab i Throndhjem.
Russie.
DorpaT. — Dorpater Naturforcher Gesellschaft.
HELSINGFORS. — Finska Vetenskaps Socicteten.
Id. — Sällskapet pro Fauna et Flora Fennica.
MitTau. — Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst.
GXVI SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Moscou. — Société impériale des Amis des Sciences naturelles, d'Anthropologie et
d’Ethnographie.
In. — Société impériale des Naturalistes de Moscou.
RiGA. — Naturforschender Verein zu Riga.
SAINT-PÉTERSBOURG. — Académie impériale des Sciences de Saint-Pétershbourg.
ID. — Kaiserlisch-Rüssische mineralogische Gesellschaft.
Suède.
GOTHEMBOURG. — Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället i Gôteborg.
Lux. — Kongliga Fysiografisca Sällskapet 1 Lund.
ID. — Universitas Carolina Lundensis.
STOCKHOLM. — Kongliga Swenska Vetenskaps Akademie.
UrsaL. — Kongliga Vetenskaps Societeten.
Suisse.
AARAU. — Argauische Naturforschende Gesellschaft zu Aarau,
BALE. — Naturforschende Gesellschaft zu Basel.
BERNE. — Naturforschende Gesellschaft in Bern.
ID. — Schweizerische Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften. |
CoIRE. — Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur.
GENÈVE. — Institut national Genevois. |
LAUSANNE. — Société Vaudoise des Sciences naturelles.
NEUCHATEL. — Société des Sciences naturelles de Neuchâtel.
SAINT-GALL. — St-Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft.
SCHAFFOUSE. — Schweizerische Entomologisehe Gesellschaft.
OCÉANIE.
Nouvelle Galles du Sud.
SYDNEY. — Linnean Society of New South Wales.
Tasmanie.
HoBART-Town. — Royal Society of Tasmania.
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LISTE GÉNÉRALE
DES
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
AU 31 DÉCEMBRE 1877
(Le nom des membres fondateurs est précédé d’un astérisque *)
0h o—
Membres honoraires.
48377. BELLARDI, professeur Luigi. — Turin.
(1863-1873. *COLBEAU, JULES, membre de diverses Sociéiés savantes. — Chaussée de
Wavre, 178, Ixelles-Bruxelles. (Collection générale des mollusques vivants et
fossiles, spécialement terrestres et fluviatiles. — Collection particulière des
espèces et variétés vivantes et fossiles de Belgique.)
1575. Davinson, THOMAS, membre de la Société Royale et de la Société Géologique de
Londres, ete. — Leopold Road, 3, Brighton (Angleterre).
1863. Funck, N, directeur du Jardin Zoologique de Cologne, membre de diverses Sociétés
savantes. — Cologne (Prusse).
4870. HAMMELRATH, D' GUSTAVE, ancien directeur du Jardin Zoologique de Bruxelles. —
Rue du Marteau, 30, Saint-Josse-ten-Noode-Bruxelles.
1876. JEFFREYS, GWYN, Membre de la Société Royale de Londres, etc. — Ware Priory,
Herts (Angleterre),
1874. MicHauD, capitaine L.-A.-G., membre de diverses Académies et Sociétés savantes. —
Cour Morand, 35, Lyon (France).
(1864)-1872. SENONER, D" ApoLr, membre de diverses Académies et Sociétés savantes. —
TT, Marxergasse, 14, Vienne (Autriche).
1867. SOWERBY, G.-B. — Great Russell street, 45, Bloomsbury, Londres.
(1867)-1870. STAES, CÉLESTIN, membre de plusieurs Sociétés savantes.— Rue de Livourne
A, Quartier-Lou'se-Bruxelles.
>
_ CXX
1867.
1874.
1867.
1864.
1864.
1808.
1864.
1866.
1869.
- A8T6.
1867.
1872.
1868.
1874.
1865.
1869.
1872.
1869.
1864.
1872.
18066.
1872
1868.
1866
SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
Membres correspondants.
BIELZ, E.-ALB., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses Sociétés
savantes. — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche).
BourGEoïs, abbé L., professeur au Collége de Pont-Levoy, membre de diverses
Sociétés savantes. — Pont-Levoy, département de Loir-et-Cher (France).
BRUSINA, SPIRIDIONE, conservateur du Musée national d'Histoire naturelle, membre
de diverses Sociétés savantes. — Agram, Croatie (Autriche).
CANOFARI DE SANTA VITTORIA, comte J. — Sora, Terra di Lavoro (Italie).
CHARLIER, ALEXANDRE, Capitaine au long cours dans la marine belge. — Place Saint-
Joseph, 15, Ostende.
CHEVRAND, ANTONIO, D' en médecine, etc. — Cantagallo (Brésil).
D’ANCONA, CESARE, D’ en sciences, aide-naturaliste au Musée royal d'Histoire natu-
relle, ete. — Florence (Italie).
DUBRUEIL, E., membre de diverses Sociétés savantes. — Rue du Carré du Roi, 1,
Montpellier, Hérault (Franee).
ERJAVEC, FRANCESCO, professeur d'Histoire naturelle à l'École supérieure. — Gürz
(Autriche).
GAUCHER, ÉLIE. — Rue du Remorqueur, 24, Ixelles-Bruxelles.
GoBANz, D’ Joser, professeur d'Histoire naturelle à l'École supérieure. — Klagenfurt,
Carinthie (Autriche).
HEYNEMANN, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. —
Schifferstrasse, 33, Sachsenhausen, près de Francfort sur le Mein (Allemagne).
HipaLGo, D' J. GONZALEZ. — Huertas, 7 Duplicado, 2° derecha, Madrid.
ISsEL, D' ARTURO, professeur. — Gênes (Italie).
JAMRACH, CH., naturaliste. — St-George street, 480, East, Londres.
KAWALL, J.-H., pasteur, membre de diverses Sociétés savantes. — Presbytère de
Poussen, Cébrlande (Russie). |
KoBELT, D' W., membre de la Société A Neue allemande, ete. — Schwan-
heim sur le Men (Allemagne). |
Kuzuic, le Père GIOVANNI EVANGELISTA, directeur de la pharmacie du couvent. —
Raguse, Dalmatic (Autriche). (Coquilles terrestres, flhiviatiles et marines du ter-
ritoire et du littoral de Raguse.) (?
LALLEMANT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes: — L'Arba,
près d’Alger (Algérie).
LANCIA DE BROLO, duc FREDERICO, membre de PAcidétaie royale des Sciences de
Palerme, etc. — Palerme (Sicile).
MANFREDONIA, commandeur GiusePrE, D' en médecine, professeur, membre de
diverses Académies et Sociétés savantes. — Via Stella, 420, Naples (Italie).
MATTHEW, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. — Leustones, depart-
ment St-John, Nouveau Brunswick (Canada).
MürCH, D' O.-A.-L. — Frederiksborggade, 7, Copenhague.
MORIÈRE, J., professeur à la Faculté des sciences, membre de diverses Sociétés
savantes. — Caen, Calvados (France).
Rd "TT.
1869.
1876.
1868,
1867.
1867.
1868.
. 4864.
1873.
1872.
1863.
1867.
1873.
1872.
1872.
LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXXI
PauLuccI, Mme la marquise MARIANNA. — Palais Pamiatichi, Borgo Pinti, Florence
(Italie).
RESSMANN, D' FR. — Malborghet, Carinthie (Autriche).
RODRIGUEZ, JUAN, directeur du Musée d'Histoire naturelle. — Guatemala.
ROTHE, TYGE, directeur du Jardin royal de Rosenborg. — Copenhague.
SCHMIDT, D' OSGAR, professeur à l’Université, etc. — Strasbourg, Alsace (Allemagne).
SCIUTO-PATTI, CARMELO, ingénieur, membre de l’Académie des Sciences naturelles
de Catane et de diverses Sociétés savantes. — Catane (Sicile).
STOSSICH, ADOLF, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. — Trieste,
Istrie (Autriche).
WaïTeLer, Ap., officier de l’Instruction publique, membre des Sociétés Géologique
et Botanique de France, etc. — Soissons, département de l'Aisne (France).
WESTERLUND, D' CARL, AGARDH. — Ronneby (Suède).
WESTERMAN, G.-F., directeur du Jardin zoologique d'Amsterdam, membre de diverses
Sociétés savantes. — Amsterdam (Néerlande).
WiEcHMANN, D' C.-M., membre de diverses Sociétés savantes. — Kadow, près de
Goldberg, Mecklembourg (Allemagne).
WinKkLer, T.-C., Dr en sciences naturelles, conservateur du Musée Teyler, membre de
diverses Sociétés savantes. — Harlem (Néerlande).
Membres effectifs à vie.
ALLPORT, MORTON, membre des Sociétés Zoologique et Linnéenne de Londres, etc.
— Hobart-Town (Tasmanie).
Bugics, S.-C.-0., chambellan de Sa Sainteté, etc. — Palais des princes Esterhazy,
Wallnerstrasse, 4, Vienne (Autriche).
1868)-1872. LAwLEY, ROBERTO, membre de la Société Malacologique italienne, etc. -
1872.
4874.
1870.
1872.
1874.
1873.
1864.
1872.
Montecchio, près de Pontedera, Toscane (Italie).
Membres effectifs.
BALSTON, WiLLiAM En., membre de la Société Géologique de Londres, etc. —
Bearsted House, Maidstone, Kent (Angleterre). (Fossiles crétacés.)
BARROIS, CHARLES, licencié en sciences naturelles, préparateur de géologie à la
Faculié des sciences. — Rue Rousselle, 17, faubourg Saint-Maurice, Lille
(France). (Spongiaires.)
BAUWENS, L.-M., receveur des contributions, membre de plusieurs Sociétés savantes.
— Rue Schmitz, 15, Koekelberg-Bruxelles. |
BERCHEM, F., ingénieur principal des mines. — Rue Neuve, 32, Namur. -
BLANCHART, C., ingénieur des mines. — Prades, Pyrénées-Orientales (France).
Bouyer, ALFRED, licutenant-colonel au corps d'état-major. — Rue du Méridien, 100,
Sant-Josse-ten-Noode-Bruxelles.
BRIART, ALPHONSE, ingénieur des mines, membre de l’Académie royale des Sciences
de Belgique et de diverses Sociétés savantes. — Morlanwelz, Hainaut. -
BRicouRT, C., avocat. — Rue de Stassart, 74, Ixelles-Bruxelles.
CXXII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
1871.
4871.
1863.
1872.
1863.
1870.
1873.
1864.
1874.
1874.
1869.
1876.
1873.
1866.
1873.
1871.
1874.
1874.
1874.
4876.
1869.
1878.
1874.
BROT, D' AuG. — Malagnon, 6, Genève.
CANDÈZE, ERNEST, D' en médecine, membre de l’Académie royale des Sciences de
Belgique, etc. — Glain lez-Liége.
"CHARLIER, EUGÈNE, D' en médecine, ete., membre de diverses Sociétés savantes. —
Rue Faubourg-St-Gilles, 19, Liége.
CHELLONNEIX, E., membre de la Société Géologique du nord de la France, ete. —
Lille (France). (Géoiogie générale du bassin tertiaire Anglo-Flamand.)
* COCHETEUX, CHARLES, colonel au régiment du génie. — Rue du Midi, 7, Liége.
CoGELS, PAUL, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue de la Bascule, 2,
Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d'Anvers.)
COLBEAU, ÉMILE, étudiant, membre de la Société royale Linnéenne de Bruxelles. —
Chaussée de Wavre, 178, Ixelles-Bruxelles. (Mollusques vivants et fossiles de
Belgique.)
CoRNET, F.-L., ingénieur des mines, membre de l’Académie royale des Sciences de
Belgique, etc. — Cuesmes, près de Mons. (Fossiles crétacés.) |
CoRNET, J.-F., membre de la Société Belge de Microscopie. — Rue de la Tourelle, 43,
Etterbeek-Bruxelles.
CoTTEAU, Gustave, membre de la Société Géologique de France, etc. — Auxerre,
département de l'Yonne (France). (Æchinodermes.)
CRAYEN, ALFRED-E., membre de diverses Sociétés savantes. — Broockfield-House,
Folkestone. Kent (Angleterre).
CRÉPIN, FRANÇOIS, directeur du Jardin botanique de l'État, membre de l'Académie
royale des Sciences de Belgique et de diverses Sociétés savantes. — Rue de
l'Esplanade, 8, lxelles-Bruxelles.
CRocQ, Dr J., sénateur, professeur à l’Université libre, membre de l’Académie royale
de médecine de Belgique, etc. — Rue Royale, 410, Bruxelles.
DAUTZENBERG, PHILIPPE. — Rue de l’Université, 213, Paris. (Coquilles terrestres el
fluviatiles .)
DAVREUX, PAUL, ingénieur, professeur au Musée royal de l’industrie. — Bruxelles.
DE BULLEMONT, EMMANUEL, membre de plusieurs Sociétés savantes. Rue d'Orléans,
32, Ixelles-Bruxelles.
DEBY, JULIEN, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes.— Rue de la Vanne,
31, Ixelles-Bruxelles. (Observations microscopiques.)
DE Cossieny, J. CHARPENTIER, ingénieur, membre de la Société Géologique de
France, etc. — Courcelle, près Saint-Parres les-Vaudes, département de l’Aube
(France).
DE GUERNE, JULES, membre de la Commission d'Histoire naturelle du Musée de
Douai, etc. — Rue de Lewarde, 9, Douai, département du Nord (France). (Nu-
dibranches.)
DEJAER, ERNEST, ingénieur des mines. — Rue de la Chaussée, 22, Mons.
DE JoncHE, vicomte BAUDOUIN, lieutenant d'artillerie. — Rue Guimard, 2, Quartier-
Léopold-Bruxelles.
DELACRE, AMBROISE, étudiant. — Rue de l’Arbre-Bénit, 106, Ixelles-Bruxelles.
DE LA FONTAINE, JULES, conservateur des collections de l'Université, membre de plu.
sieurs Sociétés savantes. — Gand.
+ ee
1871.
1872.
4872.
1803.
1871.
1875.
1877.
1863.
1872.
1876.
1872.
1563.
1865.
1874.
1863.
1871.
1868.
1874.
1874.
1874.
1871.
1874.
1869.
1872.
1873.
1873.
1873.
1875.
LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXXIHL
DE Looz-CORSWAREM, comte GEORGES, membre de plusieurs Sociétés savantes, —
Château d’Avin, près de Burdinne, province de Liége.
DEnis, HECTOR, avocat. — Rue Goffart, 56, Ixelles-Bruxelles.
DE ReuL, Xavier. — Rue de Robiano, 64, Schaerbeek-Bruxelles.
*DE SELYys-LonGcHAMPs, baron Epmonp, sénateur, membre de l’Académie royale des
Sciences de Belgique, etc. — Quai de la Sauvenière, 34, Liége, et château de
Longchamps, près de Waremme.
DESGUIN, PIERRE, ingénieur. — Rua do Alecrim, 36, Lisbonne.
DESVACHEZ, JULES, ingénieur des mines. — Rue de la Chaussée, 67, Mons.
DE Toyon. — St Ciers du Taillon, par Mirambeau, Charente-Inféricure (France).
*DEWALQUE, D' GUSTAVE, professeur à l’Université, membre de l’Académie royale des
Sciences de Belgique, etc. — Rue de la Paix, 17, Liége.
DoLLFuS, GUSTAVE, membre de la Société Géologique de France, ete. — Rue de Cha-
brol, 45, Paris.
Ecx, ANDRÉ, pharmacien, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue La Con-
damine, 53, Paris.
FLEMING, S.-R., étudiant. — Boulevard du Régent, 15, Bruxelles.
* FOLOGNE, ÉGipE, architecte, membre de la Société Entomologique de Belgique. —
Ruc de Namur, 123, Bruxelles.
FONTAINE, CÉSAR, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Papignies, Hainaut.
FRIREN, abbé A., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés savantes.
— Montigny lez-Metz, Lorraine (Allemagne).
“GEELHAND DE MERXEN, L. — Rue du Pont-Neuf, 21, Bruxelles.
GENEVOIx, D' FR. — Rue des Beaux-Arts, 14, Paris.
GENTILUOMO, D' CAMMILLO, conservateur du Musée royal d'Histoire naturelle, etc. —
Via S. Francesco, 23, Pise (Italie).
GERAETS, E., professeur à l’Athénée, membre de plusieurs Sociétés savantes, —
Hasselt.
GIARD, ALFRED, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences, etc. — Lille
(France).
GLOYNE, CHARLES, ingénieur royal. — Llanion Terrace, 47, Pembroke Dock, South
Wales (Angleterre). (Mollusques terrestres et fluviatiles vivants.)
GOBLET D'ALVIELLA, comte EUGÈNE, D' en droit et en sciences politiques et adminis-
tratives, etc. — Rue Zinner, 8, Bruxelles.
GOSSELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des Sciences, membre de
diverses Sociétés savantes. — Rue d’Antin, 18, Lille (France).
HALLEZ, PAUL. — Rue Rogier, 194, Schaerbeek-Bruxelles, (Fossiles Laekeniens .)
HENNE, ALEXANDRE, Capitaine adjudant-major. — Rue Van Maerlandt, 74, Anvers.
HOUZEAU DE LEHAIE, AUGUSTE, membre de la Société des Sciences du Hainaut, etc. —
Hyon, près de Mons.
IRIARTE, FRANCISCO, conservateur au Musée national de Lima. — Lima (Pérou).
Jones, T. RUPERT, membre de la Société Royale de Londres, etc., professeur à
l’Université. — College Terrace, 5, Yorktown, comté de Surrey (Angleterre).
JORISSENNE, D: GUSTAVE, membre de la Société Géologique de Belgique, ete. — Rue
de la Casquette, 39, Liége.
CXXIV SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
1872.
1873.
1867.
1874.
1866.
1872.
1871.
1873.
1874.
1875.
1867.
1872.
1872.
1871.
1874.
1872.
1870.
1873.
1870.
1863.
1872.
4874.
1868.
1875.
1863.
1871.
KLECAK, BIAGI0, commissaire de district de 4e classe. — Sinj, Dalmatie (Autriche).
LAMBOTTE, ÉLIE, étudiant.—Rue de Josaphat, 119, Schaerbeek-Bruxelles. (Mollusques
vivants et fossiles de Belgique.)
LANSZWEERT, ÉDOUARD, pharmacien. — Rue de la Chapelle, 85, Ostende.
LEBOUR, G.-A., membre de la Société Géologique de Londres. — Weedpark House,
Dipton Lintz Green, comté de Durham (Angleterre).
LE COMTE, THÉOPHILE, membre de diverses Sociétés savantes. — Ghislenghien,
Hainaut. (Mollusques d’ Europe.) |
LEFÈVRE, THÉODORE, membre de diverses sociétés savantes. — Rue du Pont-Neuf, 10,
Bruxelles. (Fossiles tertiaires. Géologie des environs de Bruxelles.) |
MALAISE, CONSTANTIN, D' en sciences, professeur à l’Institut agricole de l'État,
membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, ete. — Gembloux.
(Terrain silurien et fossiles qu’il renferme.)
MAzÉ, H., ordonnateur de la Guadeloupe. — Basse-Terre (Guadeloupe).
MépaL, D' M.-A. — Calle de Cadena, n° 21, Mexico (Mexique).
MICHELET, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie. — Rue
de Pascale, 6, Quartier-Léopold, Bruxelles.
MILLER, HENRY, J., membre de la Société belge de Microscopie et de la Société
royale de Botanique de Belgique.— Place de l'Industrie, 39, Bruxelles. (Obser-
valions microscopiques ; F'oraminifères vivants et fossiles.)
MonTEIRO DA SILVA, R., étudiant en sciences. — Rue de Louvain, 91, Bruxelles.
MoquiN-TANDON, GASTON, Dr en sciences. — Bellariastrasse, 10, Vienne (Autriche).
Mons, ÉMILE, étudiant, — Rue Solférino, 4, Paris.
NEISSEN, AUGUSTE, avocat. — Boulevard de Waterloo, 86, Bruxelles.
ORTLIEB, J., chimiste, membre de diverses Sociétés savantes. — Croix lez-Roubaix,
département du Nord (France). (Géologie générale du bassin tertiaire Anglo-
Flamand.)
PIRE, Louis, professeur à l’Athénée royal, membre de diverses Sociétés savantes. —
Rue Keyenveld, 111, Ixelles-Bruxelles.
POTIER, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société géologique de France.
Rue de Boulogne, 1, Paris.
Purves, J.-C., membre de diverses Sociétés savantes. — Panmure Place, 16, Edim-
bourg (Étossét
*ROFFIAEN, FRANÇOIS, arliste-peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue
Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles. (Collection des espèces terrestres, principale-
ment du genre Helix.)
RuToT, AIMÉ, ingénieur au chemin de fer de l’État, membre de la Société géologique
de Belgique. — Rue du Chemin de fer, 31, St-Josse-ten-Noode-Bruxelles.
SCHEPMAN, M.-M., naturaliste. — Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande).
SEGHERS, FRANZ, artiste-peintre. — Rue L’Olivier, Schaerbeek-Bruxelles.
Suys, PAUL. — Rue Royale, 160, Bruxelles.
*THIELENS, ARMAND, D’ en sciences naturelles, membre de diverses Académies et
Sociétés savantes. — Rue de Namur, 20, Tirlemont. (Collection générale des
Mollusques vivants et fossiles.)
TairiAR, Dr J. — Chaussée d’Ixelles, 168, Ixelles-Bruxelles.
DS
1874.
1872.
1869.
1874.
1874.
1871.
1869.
1872.
1872
1873
1876
1863
1873
1873
4874,
LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXXV
TourNouEr, RAOUL, membre de la Société Géologique de France, etc. — Rue de
Lille, 43, Paris.
UBAGHs, Casimir, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue des Blanchisseurs,
Maestricht (Néerlande).
VANDEN BROECK, ERNEST, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue Terre-
Neuve, 124, Bruxelles. (Foraminifères. Anatomie, physiologie et distribution
géographique des Mollusques terrestres et fluvialiles. Collection spéciale des
Mollusques belges.)
VANDER CAPELLEN, À., pharmacien, membre des Sociétés géologiques de Belgique
et de France. — Hasselt.
Van RyGEersMA, H.-E., D' en médecine, etc. — Saint-Martin (Antilles).
VAUGHAN, ERN., homme de lettres. — Rue des Minimes, 49, Bruxelles.
VINCENT, GÉRARD, préparateur au Musée royal d'Histoire naturelle.— Rue Granvelle,
95, Quartier-Léopold, Bruxelles. (Fossiles des terrains éocènes de Belgique,
principalement des systèmes Bruxellien et Laekenien.)
Von EccEr, comte FRANZ, membre de diverses Sociétés savantes. — Saint-Georges
sur le Lac Long, Carinthie (Autriche).
Von EGGEr, comte GUSTAV, membre de diverses Sociétés savantes. — Saint-Georges
sur le Lac Long, Carinthie (Autriche).
WEINMANN, RODOLPHE, chimiste, membre de la Société entomologique de Bel-
gique, etc. — Chaussée de Mons, 71, Cureghem-Bruxelles.
WEISSENBRUCH, PAUL. — Rue du Poinçon, 45, Bruxelles.
“WEYERS, JOSEPH-LÉOPOLD, membre de diverses Sociétés savantes. — Boulevard
Central, 26, Bruxelles.
WiLxins, Puizir. — Rue Lesbroussart, 74, Ixelles-Bruxelles. L
WiTMEUR, HENRI, ingénieur des mines, professeur à l’École polytechnique.—Avenue
de la Toison d’or, 60, Saint-Gilles-Bruxelles.
WkRIGaT, BRYCE, membre de la Société royale d'Histoire de Londres, etc. — 38,
Southampton Row, Bloomsbury, Londres.
TOME xIl 48717.
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TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE TOME XII
DES ANNALES DE LA SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE
DEVBEECGIQUE
Additions à la faune tertiaire du Bassin de Paris. Description de deux Solens
nouveaux, par Th. Lefèvre et A. Watelet (planche I) .
Annales de la Société Malacologique de Belgique, tome XIT, 14877
Assemblée générale annuelle du 1°* juillet 1877 . Anne
Bulletin bibliographique :
Bulletin des séances de la Société . !
Bulletins de la Société Malacologique de Fab cut ne XII, 1871 .
Collections malacologiques
Considérations nouvelles sur les systèmes bldésienll et Die par Paul
Cogels
Institutions Dondantcs FA MRRTARRE. SORA PR EE
Liste des principaux ouvrages, mémoires ou notices, qui Du directement
ou indirectement des Brachiopodes vivants et fossiles, par Th. Davidson.
Liste générale des membres de la Société je de aies au 34 dé-
cembre 18717. ie
Mémoires de la Société Mid de Bat tome XI, 1875 ru
Monographie du genre Sinusigera d’Orb., par Alfred Craven (planches II, II, IV).
Séances de la Société :
1 janvier 1877
Rapports de MM. Ern. Vanden Broeck et J. Colbeau sur le travail de
M. Craven, intitulé : Sur le genre Sinusigera.
Quelques observations relatives aux conclusions de M. Lefèvre dans
son rapport sur mon travail intitulé : Description de la Rostellaria
robusta, par M. J. Rutot.
Relation succincte d’un voyage fait aux bords de l’Oostanaula, en
Géorgie, États-Unis, par M. J. Deby.
CXX VIII SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
A TENTE LAN IS TIREUR
Rapport de M. Lefèvre sur le travail de M. Vincent, intitulé : Descrip-
tion de la faune de l'étage Landenien inférieur de la Belgique.
Nécrologie. David Forbes, par M. 3. Deby.
4 mars 1871 . RENTE De
Rapport de M. Rutot sur le travail x. no ne Dés
tion de la faune de l'étage Landenien inférieur, 4re partie. Massif
du Brabant.
8 avril 4877 LU NA PEL RE ee AE SE CARRE
Note sur une anomalie de la Limnæa limosa, par M. J.-C. Purves
(figure).
Diverses anomalies observées chez certains mollusques de la Suisse,
par M. A. Brot.
6 mai 1871
Proposition de MM. Vanden Broeck et Rutot de modifier le titre des
Annales de la Société.
3 juin 1877 : ie A RS ME
4er juillet 1877 (Assemblée ee annuelle ordinaire)
Rapport du Président. Budget. Nomination du Conseil.
Questions diverses proposées pour le Congrès des Sociétés scientifiques
de Belgique.
Discussion de la proposition de MM. Vanden Broeck et Rutot e modi-
fier le titre des Annales de la Société.
» août 1877
2 septembre Ze ë
Rapports de MM. Leïèvre et nan sur le travail de M. Dollfus,
intitulé : Valvata disjuncta, espèce nouvelle des meulières supé-
rieures des environs de Paris.
Observations sur les couches quaternaires et pliocènes de Merxem,
près d'Anvers, par MM. Vanden Brocck et Cogels.
7 octobre 1871 D ECS UN NE VA Or 2 EE NN PRET
Note sur des mollusques terrestres et fluviatiles, recueillis à Waulsort,
par M. Fr. Roffaen.
4 novembre 1877 . ; À
Notice nécrologique sur Le D: L. pfoifler.
2 décembre 1877 . Re AT te AA
Note sur les Rostellaria ampla de l’éocène et de ao par
M. Th. Lefèvre.
Communication sur les relations scientifiques établies au nom de la
Société, pendant un voyage fait en Italie, par MM. tee Brocck ct
Lefèvre.
Table générale des matières contenues dans le tome XII des Annales de la
Société Malacologique de Belgique LR SE
XXV
XXXIV
XL
XLII
LI
LIT
LXII
LXV
LXXIV
LXXIX
LXXXI
CXXVII
TABLE DES MATIÈRES. CXXIX
Tableau des terrains tertiaires de la France septentrionale, par J. de Cossigny. 37
Note explicatives um 37
Rape0rE de MA AS RULIOENEANES OOUN 40
Rapport de M. Gustave Dollfus . . 43
Raphortde Me JS RORHED NU EN, 48
Extrait d’une lettre de M. de Cossigny. 03
Tableau. Intercalé après la page . . D4
Valvata disjuncta, espèce nouvelle des meulières supérieures des environs de
PanspanGuslave DOMUS(frures). a AS ES EN een A one 27
PLANCHES DU TOME XII, 1877,
DES
ANNALES DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
PLANCHE L. Additions à la faune tertiaire du Bassin de Paris. Description de deux Solens
nouveaux, par Th. Lefèvre et A. Watelet (Mémoires, p. 29; ‘explica-
,, tion, p. 36).
— IL Monographie du genre Sinusigera d’Orb., par Alfred Craven (Mémoires, p. 405).
— Il. Idem. |
— IV. Idem.
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PLANCHE LI.
Figures 1. Solen Laversinensis, Lef. et Wat., exemplaire de grandeur naturelle,
NT) MUR EN » » échantillon bivalve vu du dos.
valve droite et valve gauche, vues:
RME À » » » \ ;
intérieurement.
» 4, Solen Laubrierei, Wat. et Lef., valve vue intérieurement, grossie 4 fois.
ANNE SUR » » la même, vue extérieurement, grossie # fois.
AU AO » » méme valve, grandeur naturelle.
TOME XII, 4877.
À
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Solen Laversinensis, Lefèvre & Watelet
bolen Laubrierei, Watelet & Lefèvre
Conamen Pat
FO OPA CN, HU TRTe
AU
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PLANCHE I.
Figure 1 a, b. Sinusigera microscopica, Gray. Vue de face et de côté, grossie 45 fois. #
Figure 2 a, b. Sinusigera Huxleyi, Forbes. Vue de face et de côté, grossie 15 fois.
c. Dentition linguale, très-fortement grossie. k | À
d. Opercule, grossi 45 fois.
e. Plaques triturantes, très-fortement grossies.
Figure 3 a, b. Sinusigera d’Orbignyi, À. Adams. Vue de face et de côté, grossie, 1
Figure 4 a, b. Sinusigera tecturina, Craven. Vue de face et de côté, grossie 20 fois. |
Figure 5 a, b. Sinusigera Nysti, Craven. Vue de face et de côté, grossie 45 fois.
TOME XII, 4871.
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Sinusigere microscopica. Gray. | 3 Sinusigera dOrbigny1. À Adams.
RE le On née fes ne Licéione Craven.
5 SInusigéra Nysti. Craven.
raven ad-nat. del. Cromokth. GSeveregrs
PLANCHE II.
Figure 1 a, b. Sinusigera rosea, Craven. Vue de face et de côté, grossie 40 fois.
Figure 2 a, b. Sinusigera cancellata, d’Orbigny. Vue de face et de côté, grossie
15 fois.
c. Extérieur du bord externe et contour de l’animal, fortement grossis.
d. Opercule, grossi 15 fois.
Figure 3 a, b. Sinusigera reticulata, Craven. Vuc de face et de côté, grossie 30 fois.
c. Opercule, grossi 30 fois.
Figure 4 a, b. Sinusigera perversa, Craven. Vue de côté et de dos, grossie 20 fois.
c. Opercule, grossi 20 fois.
Figure 5 a, b. Sinusigera minima, Craven. Vue de face et de côté, grossie 30 fois.
c. Opercule, grossi 30 fois.
TOME XII, 1871.
de la Socle Malacologiue’ de Btlyique Tome AN. (1977) MI
Annales
Sa
1 Smusigera rosea. Craven | 3 Sinusigera reticulata. Craven.
2 cancellata d'Orb. |. Lt © © _perversa. Craven
|
2 Hinusiqera minima. Craven
raveñ, ad.nat. del. Cromoëth. G Severegrns
4
j YVES CL
PLANCHE IV.
“
Figure 4 a, b. Sinusigera Braziliensis, Craven. Vue de face et de côté, grossie 35
Figure 2 a, b. Sinusigera fusiformis, Craven. Vue de face et de côté, grossie 30
Figure 3 a, b. Sinusigera dubia, Craven. Vue de face et de côté, grossie 30 fois.
Figure 4 a, b. Sinusigera striata, Craven. Vue de face et de côté, grossie 5
Figure 5 a, b. Sinusigéra CON n Craven. Vue de face et de côté, grossie 2
Figure 6 a, b. Sinusigera Broeckiana, Craven. Vue de face et de côté, grossie 4
TOME xll, 1817.
Arales de la
Socete. Malacologiue de Belgique!
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1 Sinusigera Braziliensis Craven.
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6
4 Sinusigera striata
(x
Colbeauiana Craven.
Broeckiana Craven.
fusiformis Craven.
dubia. Craven.
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Craven
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