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(
: 1
/
AKNALES
DES MINES.
COMMISSION DES AITNALES DES MINES-
. l'£cole di
Les AniuLEt na U)me» soni publlfes sons te« auspFces de I'adinlnlalntlon
g^D^ralG (les PonU el Cbauss^es et des Mines , et sous Ja direction d'line com-
mission spiclale formfc par \c Mlnlslre des Travaui Publics. Cette commls-
^ on est compost c, ainsi qu'il suit, des membros duconseilgfiniraldcs mines,
du direcleur el des professeurs de I'ficole des mines, el d'un inginicur, a^Jolnl
■u membre remplitMnt les (onclionsdesecrfulre:
MM.
Giuneh, ingfnieur en clicf de I" cl.,
prorcsseur de nuttaliurgie.
DiUBB^E, ]ng£iileur en chef de 1" cl.,
membre dc ['Acad^mie des ScieDcu,
protesscur de miniraiogie.
CAi.i,on, Ingdnieur en cheFdei"cl.,
profcsseur d'explallalion.
Rltot, iiiginleur en clief ile 2" cl., pro-
Tcsseur de doclmasle.
Batle, InE^flleur en chef de 3* el.,
profeaseur i I'ficole des mine*.
Di Cbeppe , ancien chef de la dlTlslon
Lam£-Flevht, Ine^nieur ordinaire de
1" cl. , profesaeur dc droll des mines.
ConcBE, Ing^Dieur en clief de 1" cl.,
professeur de construcUon el de che-
mlns de fer, lecritairt d» la eom~
ItELEEiE, Ingdnlturteqi chef do I' cl.,
D^ral
des Si ...
au College cle France
mines, priaident.
De Qodieuille. ronselller d'Stal, In-
specteur gdn^ral dc l"d., secrtLalre
gdn^raldu niinlstircdel'agrlcuKurc.
du commerce ct des iravaui publics.
TBtRMA, laspectcur general de 1" cl.
CoKBEs. loapecieur g^njral de 1" cl.,
membre de rAcad^miedcsSeMocts, .
direcleur de I'Bcole des mines.
LEVALI.0IS, Itispecleur g6ndrat de l^cl.
De DfLLif, inspcctcur g^n^ral de 2* cl.
BuTiEB , Inspectcur g^Pdral de 3* cl.
Diovot, Insptcteur giDinl de 3* d.
PiiBiBD, Inspeclenr gtnirtl ito S*'ct.
VmE, lnspeeleiire«n£raLde.S°cl. ,
Db Henneibl, iDspecieur general ile
e de c
nf^rei
rficole I
rilaira adjoint.
L' administration a rtaerxi un certain nombre d'eiemptalres des AmUBS
BIS UiHEs pour eire cnTOfds, i^oiti litre dcdon aui princlpaux ttabllsHmenls
nalionaui el strangers, consacr^ am sciences et il I'arl des mines, soil k
Uire d'tehange aux rMacieurs des outrages pirlodlqucs Cran^ls et itrangers,
Telallfs aux acrences et aux arls. — Les letlre-s ct documents eoncernani les
AnHiLEi DEB Mines dotventtlre adressis, loua It eouem-l dt M. U Minittre
de I'j^gricuttvre, du Commerct et dai TravaiLX Pvblict , d JM. Fingi-
nieur «n chef, teerttairt de la commiition dtt Ahmlss des Hinei, rue Bo-
naparte , n* 1 , A Paris.
AvU de I'^UIenr.
Let auleurs re;oivent ;ra(ti is eiemplalret de lean STilcles faniianl au mains
sue feullle d'iiupreiilon. I1> penvenl laire [uira des tirages k pan k raison de
• fr. pir r«uil)e Juiqn't SO, 10 tr. de so 1 loo, el 3 tr. pour ohaque centaina on
tr*elign de cenulne i parlir de la aeconde. Le lirage il pari des pUnches estpajt
ar cablers on 1
riiioni qui pi-
llroisiolumes
juriiprudBnce.
DES MIXES
IK
MfJUL
MB til IHISimj lis C3XI
wtM'.'.iit — Zii ■•:
tima^m^K Zm^Iji
ANNALES
DES MINES.
H^MOIRE
SUB U GISEUKT SALUI DB STiSSPDRT-AHHALT.
Pu v. EBMom FUCHS, ingiiieiir de* miaa*.
IimiODDCTIOH.
L'intferfit puissant que la science, et plus encore I'agri-
culture et Tiodustrie, attachent k I'existeDce des sources de
potasse, explique la sensation que produisit, il y a quelques
anuses, la ddcouverte d'une puissante fonnation de sels de
cet alcali k la paiiie aup6rieure d'un vaste gisement salin si-
tu6aux environs deMagdebourg, entre Stassfurt, enPnisse,
et Anhalt, dans le petit ducli6 contigu d'Anhalt-Baremberg.
Depuis lors, des chimistes et des ing^nieurs de toutes
nations ont tour k tour Vislt6 ce petit point jusqu'alors
inconnu de I'AllemagDe, devenu en peu d'annfiea le centre
d'une activity industrielle dont I'intluence s'^tend aujour-
d'hui sur TEurope entifere.
Dte le mois de mars i865, la direction des salines de
I'Est rSsolut de fiure ^tudier les circonstances g^olo^ques
du basffln de Stassfurt et les conditions techniques et 6co-
nomiques de son exploitation industrielle , dans le but d'ap-
pliquer, a'il y avait lieu, les r^sultats de cette 6tude aux
gisements franf^s. Elle voulut bien me confier cette mis-
Toiu vni, 1866. I
9 GISEHENT S&LIN DE STASSFURT-AnHALT.
sion, et je r^digeai le present mSmoire daDs le courant
d'avril de la m&me ana^e.
Depuis cette 6poqiie ^usieurs imporUntes publications
ont 6t6 faites sor le mftme eajet, et j'ai dft, pour rester k
la hauteur des notices allemandes, completer men travail
par quelques renseignements tir6s du m6moire de M. le
docteur Beichardt et de I'excellent travail de M. Bischof,
le directeur actuel de la saline prussienne. Je dois 6gale-
ment remercier MM. Cffihmler et Von Derschau, directeur
et ing^nieur de la miue i, I'^poque de ma visite, pour les
facilit^s qu'ils m'ont accordfes pendairt mon s6joor b. Stass-
furt; M. Grunebei^t pour les renseignements qu'il a bien
voulu me communiquer sur la marche de son usine, et mon
collfegue M. Nivoit, pour I'oWigeance avec laquelle il a mis
k ma disposition les notes de son r6cent voyage au gise-
ment salin.
CHAPTTRE PREMTEB.
GiOLOfilQUE BT mndBUOeiQDI DO GISBKBST.
I. — Sitvaiion el limites du bassm.
La formation saline,.^ laquelle ae rattacbent les couches
de Stassfurt-Anhalt, est situ^e k la partie inKrieure d'un
vaste d6pflt de trias, s'6tendant au sud et k I'ouest de Mag-
Ge dSpflt est partag6 par le Hartz en deux bassins prin-
cipaux : celui de la Thuringe, oii Ton trouve surtout les
mames irisSes et le rauschelkalk, et celui de. Magdebourg-
Halberstadt dont nous avons k nous occuper plus spfciale-
luent, et qui est form6 principalement de grfes k grains fins,
de calcaires et de schistes bituoiineux, regardSs par la plu-
part des gtologues comme les Equivalents du grto bigarr^.
et CBnaMeife caane fe<fMtjhM ^ b^:^ b^ 1 1^
GeOe diacMBwa, f aClan. ■« ft'su iKr^. m
seeoDdaire, la MHte ^trnsa ci i
daoB praqK toot leiMfd de r ^
EAi^I Tiiir mil r^ii imi ii»>n1i» a
Qnoi (pi 3 en soil, les r.-niies Cx faaHOL ^ Bhco^»DH^
BalbcntaA, jasifak h AraMicn 4e "!■ in jir^i^^v*^
ment, pennai Or dri^BiesaMBe £ ?Dii :
Au Sod, le agthsKM _f fiLMif sc oil ^kmrf e:3l fm-
TirODs de Walbect : »«« FoDerS- twt-."* "i- c-ie. « at a
aa iiord-<neat, josip'aHK orrrtHS ot Jiie:iiiiiu-.rT. jk
gramracke; ^ aar^jmesi &■ ^nrd-?su »Mre* jia^w.*Lrv
et Scbanbein, h vali^ de fEAe: •crii. t.-» *•: w.i. ; *J.
FiipCioDpwpfayTiqoei qoF->r«s t-.-i--j|«:_-« <>* sa*«'i~^
Celte donim parajt aTiij- d^iii-j^ ta ite-^l:; it ij-^
^ qa*il alfecte actnefleineDl. or. ai ""— Miimi- & iiciHr :f t.'-
fleoremem, od rtuwive. vert BijmwI » - -h-j't-^ ^, i-j^-
■bern, les assises penaamet awe laj yi'j»ir^-.:*rar. ju.-»r* at
celui qu'elles a^a^ui djtui > iiLr^:! ly^-.jt.
Vers le milien du pJos sruid <uu*i^-^ of .t ';''...":.'^, ws,-
siblemoil eDiptique, ftim,^ jat »j>* dier- i:'.=-..-vi:.^-.t
e'est-i^^e vers le ctLirt d-j bt-ri:. rj*-vi%. >■- -/jvirts.
geln, au p'/mi on 1"-^ jK-.n-nh vv >.s:- ie- l-jnua-J-Htw \
4 6I8EHENT SALm DE STASSFUBT-ANH&Ll.
ciennes recouvertes d'uoe ^p^sseur maximum, de terrain
tertJEure, on retrouve les afileurements du grfes bigarr6 et
mSme du gypse sous-jacent.
Outre ce relSvement principal, lo baasin paralt pr6senter
plusieurs ondulations accidentelles, mais la prince des
formations moderaes rend en g6n6ral leup observation di-
recte difficile, sinon impossible; nous verrons dans un
instant que les travaux de la mine ont penuis de constater
I'existence de I'uue d'elles entre Stassfurt et Anbalt-Barem-
berg.
La pr^ence de nombreuses sources saltes et les afOeu-
rements de gypse et d| anhydrite, qui occupent ordin^e-
ment la partie inf^rieure des d^pdts de sel gemme, avaient
depuis longtemps r6v^6 I'existence de grandes formations
salines dans cette partie du Nord de I'Allemagne; lesnom-
breux sondages, ex^cut^s depuis quarante ans environ, ont
confirm6, en les pr6cisant, ces inductions th^oriques, et
montr6 que le sel forme plusieurs couches distinctes et se
rencontre k plusieurs niveaux g^ologiques. Dans le bassin
de la Xhurioge, on le troure dans le zechstein et le mus-
chelkalk (Artem et Erfurt) ; dans celui de Magdebourg, il
est k la base du grte bigarrS, oil son allure et sa puissance
Bont encore peu connues, et oi!i il forme au moins deux
gisemeots distincts, comme le montrent lea rfeultats difffi-
rents obteous dans les travaux de SchOningen, SchOnebecfc,
Stassfurt et Anbalt.
Toutes ces considerations sont rfeum^es dans la coupe
{/ig. 1 de la PI. 1) due k M. Bischof, et qui reprfisente la
section nord-sud de I'ensemble du bassin.
II. — Traeaux de recherche.
Les travaux de recherche commencferent k Stassfurt en
iSSg; ils avwent pour but d'attdndre une couche de sel,
exploit^e par voie de dissolution k Scbonebeck, et dont la
L'exisieace d-=x Kixre SMt vu^sjs bt SihhIit. wf-
ce defnio' pcca. szat i i^ t-JmuHjq snusmsic be sri
V«d qoels feoBC fes F^a.jafs 5£ ce sxraZ z
ir4lF5K^Atn.
s6 — 17* Aig3e»rwg»g
170 — i7« CaJciJifTHxw
970—^7 a^naplc!«.
^ — faS Arobx luoHS xavo^D^s uem ^BMtt.
is5— til CiicMRCriE.
A3i — ae JizuE iuaOast.
AGS — 5i* Gnsms^Exifcadi &Kilii&.
5ia — i&) lifiltas rentes BaOBinx sme aacs fe iTTae.
Sn — 3^1 Gj?W luBK JramaarHj.
789 — B*» AtsDafraeE^Bgjnsu^'ittKi.ts tie rryne.
n Truiiilli piiaii ii li liiiTniiii in T
6 eiBXMENT SALIN DE STASSTUflT-ANa<.
Les r^ultats de la demi^re p^ode du sondage, qui aa-
Don^aient la presence des sels de potaeee, ne foreat point
accueillis comme ils le seraient aujourd'hui dans des cir-
coDstancee analogues. lis r^v^Iaient, en eOet, un gisemeot
dont la nature ^tait dtlT^rente d? celui *de Schdnebeck, et
qui ne r^pondait pasaux esp^rancea qu'oQ avail fondles
sur lui. Bien plus, on a 6t6 plusieurs fois aur le point de
renoncer au fonjage, en voyjmt la proportion de sel, con-
tenue dans I'eau gatur^e [sonle) sortant du trou de sonde,"
diminuer ^ mesure que Ton s'enfon^t. Les eaux retirees
rere la fin du travail ne renfenuaieot plus, ea elTet. que
16 p> 100 d'oD sel pr^seutant la composition suivante :
Chlnrure de sadlum 11, ij
Cblorurc de pousaium 1,10
Chlorura da mafinteium m,vi
Mais comme, d' autre pMt, les carottes de sondage pro-
venant de la parlie inf^rieure ^taient bien du chlorure de
sodium sans melange, on en conclut que la couche de sels
impurs n'occupait que la partie sup^rieure du gisement, et
Ton se d^cida k commencer le fonfage des puits.
A la m^me 6poque k peu pi-fes, on Esusait un sondage
voisin du pr6c*dent i Anhalt-Barembei^, qui donnait, dans
I'ensemble, des r^sultats analogues k ceux obtenus k Stass-
furt; les principales differences consistaient, d'aprfes la
coupe qu'en doone M. le docteur Reichardt :
r Dans I'absence de la formation du gr6s bigarrg, et la
presence du gypse immMiatement au-dessous des terrains
modemes ;
s° Dans le relfevement notable de la formation saline;
5° Dans I'existence, au-dessus de la couche correspondante
a celle de Stassfurt, et entre deux assises d'argiles salif^res,
d'une deuxifeme formation saline beauconp moins puissante.
GIBEHBHI SAUH Dfi STASSFlOlT-urSALT. 7
mais pr6seDtaat les notoiea alternuicea de sel geauoe et de
sels d^Uquescenta.
Cette couche, si le relevg du soodage eat exact, ne pos-
sMe d'ailleuTB qae de ftibles dimeninoQS. on se compose de
Umbauu iaterrompuB, ear elle ne p&rait pas aroir ^tA re-
troavte dans ies travaux ult^rieura.
Le foD9age de deui puits, Muiteafiel P' et Von der Hey^ P
{ftg. 4) ^ StaseJiirt (i853-i857), puis celui de deux autres
k Anhalt, dissip6rent toutes les incertitades qui pouvaieat
eDcore exists sur la constitutioa dn gisenwnl aalia, et r6-
\6lkreDt rexistenee d'uoe couche de sels de potasse, dead-
ii6e k devenir I'objet principal de I'exploitatioD future. Nons
donnons id la coupe de I'uo des pnits d'Asbalt et eelle dn
puits Hanteuffel k Stassfurt. Le deuxi^me puits d' Anhalt a
d<Hin^ dea r^ultats identiques au praoiief , et le puits Vod
der Heydt ue difF^re de celui de ManteuSiel que par qoel-
ques variations de puissance tout k fait intignifiantea, et
une petite irr^ularit^ dans la forme de la couche d'ar^e
qui s^are les deox assises de gypse et d'anhydrite.
AUnftoni. — DIlDrinin
Qfta blftnt , nfttetBti fu d<i alMi-
nances de gri» rouieiircs, gr\i et
bleallm, d'lrgileseltclilitei irgilcDi,
de roKoMalB at da ealMiri «an{iMt«
gr'u (korntalk). t'lDclinafion viri< da
la* i iV, le minimum corrciponitani
■■■ calulm, la ■■xiDiinaDi jibHm.
Can«t>e itt£gali4re da tehiiui vKiJrai
TDUgeiires ivec Hie la dc gjpie Sbiaai,
fuw aabirdrlM cl gypn BbniK mtiMt
(/ntumtii) HOC de peiitu xinei tigi'
leusei i 1) parlie interieBre
At^lCT grnn binafneatef imprtfntM
4* cMarare 4e xKlium, de chlororede
poUfsium el de gjpw
Sels de pauiw, de londe et d* meRiiMlB
8 GISEHBNT SAUN DE STASSFDRT-AKHALT.
11 itfut done bien d^montrS qu'il existait, k Slassfijrt et k
Anhalt, one formation saline diiKrente de celle qui avait 6t6
le but primitif dea travauj, situfie tout k fait k la base du
grfes bigarr^, au-dessous du rogenkalk, et occupant par
suite un niveau gSologique inf^rieur k celui de la couche
cherchfie; ellepeut, par consequent, se trouver au-dessous
de cette dernifere k Schonebeck.
Sa direction eat nord7''5o' ouest; soninclinaison variede
a5 i 57 degrfe environ k Stassfurt, et atteint 40 et m^me
44 degr6s 4 Anhalt. Mais entre ces deux points il doit y
avoir una region oii cette inclinaisou diminue, et peut-6tre
rafime disparalt entiferement. En effet, les deux mines sont
distantes I'lme de I'autre de it4io metres environ, et la
ligne qui les joint fait un angle de 22° 3o' vers I'ouest avec
la direction de la couche {fig. 9] ; les puits d' Anhalt sont
done en retrait de ceux de Stassfurt dans le sens de I'in-
dinaison de la couche de i,34o'"X3in. 22°3o', soit de
475 metres. Or, a dans toute la zone comprise entre les
deox mines, les couches conaerv^ent luie pente moyenne
de 3o degrfe seulement, le relfevement qui en rSsulterait k
Anhalt serait de 475" X sin. So", soit de 237",5o ; les cou-
ches de sel seraient done k 1 00 metres seulement de la sur-
face et afileureraient k une distance de 200 metres environ
de ce dernier point. Or la formation d'anhydi-ite seule arrive
au jour k Anhalt, et le sel s'y ti;ouve encore 4 une profon-
deur sup^rieure k soo metres, ce qui n^cessite entre ce
point et Stassfurt, soit une faille, soit une onduladon dans
la direction des couches. La premie bypothtee est peu en
harmonie avee la constitution du reste du bassin, oil Ton
n'a point eujusqu'k present I'occasion d' observer I'existence
de Ugnes de fracture avec surfaces de ^sement. Les petits
pUssements, si frequents k rintfirieur do la mine, prouvent,
au contraire, que le ^sement salin pr6sente une plasticity
comparable k celle des schistes, et que les souI6vements
ult^eurs y ont produit non des ffulles, mais des ondula-
GlSEHEItT SAlDf DB STASSPCBT-ANHUT. ^
tioDS d' ensemble et de? repliements de detail. L'observatioa
directe d'une pente de 90 degr^ seidemeat, k Test de
Stassfiirt, a confirm^ cetle manifere de voir, et Doiis TaTODS
r6sum6e dans la coupe th^orique representee par la fig. S
U noQs reste un mot k dire sur retendue de la formation
saline. En ne con^d^rant que la portion du itassio sita€e an
sad du reievement d'Egeln, qm pr^sente de frequents afflen-
rements d' anhydrite, de tons les points de laqueUe s'^chap-
pent des sources salves, et sons laqaelle nous ponvons, par
suite, supposer nne couche k pen pr£s continue de set, nous
arriTODs k une superficie horizontale qui n'a pas moins de
45o kilometres carr^s. Mais ce chifire ne donne qu'une in-
dication d'une Taleur toute secondaire pour le gisement de
potasse.
n est probable, en effet, que la plupart des sources con-
nues proviennent du prolongement de la couche de Schdne-
beck, qiu occupe, comme on sait, un niveau g^oli^que plus
eieve, et qui manque k Stassfiirt, soit k cause de sa dis-
continuite, soit plutdt par suite du relSvement general du
terrain.
La formation saline, surmontee des sels deUquescents,
paratt done avoir des limites differentes de celles dn bassin
sud, et nous sommes aussi porte k crinre qu'elle repr^sente
un phenomene local heauconp plus restreint que ce dernier;
nuus il n'est pas impossible non plus, qn'^e se prolonge
k de grandes distances, et se retrouve au-dessous de la
couche de ScbOnebeck , qui anrait alora pour representants
k Stassfnrt le gypse et Tanbydrite superposes aux armies
salif&res. Quoi qu'il en soit de ces appreciations theoriques,
la senle petite portioo voisine de Stassfurt-Anbalt sufSt pour
assurer k 1' exploitation des sels de potasse un avenir que
I'on pent considers, industrieUement, comme illimite.
10 GUEHENT SALIIf DE STASSniKT-AMBALT.
CH&PITBE U.
iTVDt DtrUhhit DD eUIMEIlT SALIH.
L — Description det ilimenU qui le composent.
Ainai que nous veDODS de le voir, on airfita le tonnage h.
Stassfurt en plein sel genuue, k une profondeur de 55o m6-
tres i peu pris, et, aprfes avoir rSuni leg poits parqiiatre
galeries de niveau dquidistantes, qui servent aujourd'bui de
paliers pour les reservoirs de I'^puisement , on commeofa
uoe galerie h travers banc, h a metres environ au-deasus da
fonds du puits Von der Heydt.
La portion de cette galerie dirig^e vera le nord est restte
constamDoent dans le sel gemme , sans que, sur touts la
loBgueur du paroours, ce dernier ait sensiblement ehangd
d'aspect ou de composition ; la branche sud, au contraire,
allant vers le toit, a rencontre cfl dernier & i5o metres da
puits Manteuffel, apr^ avoir recoup^, daos un CH'dre inverse
de celui du fon^age, la s^rie des sels qui constituent le
gis^nent.
Ges derniers se rMuisent k peu pr6s h sis substances
inincipales, savoir ; du sel gemmt avec des Jilets minces et
r^guliers ^anhyirUe ; uo chlorure de sodium impur, 16g^
rement magn^sien et deliquescent, alternant avec la Pofy-
haiHe, sulfate multiple de potasse de cbaux et de magn^sie ;
uQ sulfate de mt^^te nomrn^ KintriU; un cblwure double
de potassium et de mago^ium appel^ CanalUte, un chlo-
riH^ double de calcium et de magnesium nonus^ jTocfti^
drite.-eniinuDevari^tedeboracite, d6^n6eeouslenomc[e
Slossfurlitt ; il faut y ajouter quelques sobetaaces jouant on
r61e tout k fait secondiure, telles que la Syloine (chlorure de
potassium) et des traces de brome, de coesium et de rubidium.
Nous allon» exposer succinctement le r^sultat des prind-
p^es 6tudes dont ces corps ont 6t6 I'objet.
GlSEMEnT SALIlf DE STiSSFUKT-AItHALT. II
A. — Sel gemme el onhydriU.
Le sel gemme est de beaucoup r^ment le plos impor-
tant da gisement de Stassfurt; les galeries k travers bane
I'ont recoup^ sur une ^p^^eur correspondant i une paia-
sance Dormale sup^rieure i, 1 5o m^es, sans que rien ait
fiut soup^ocner le voisinage du mur de )a- coucfae, ou fourni
des indices permettant d^valuer, m^me approximative-
ment, sa position et sa distance.
Dans toute la portion explorfee, le sel prtsente une grande
homog6n6it6 d* aspect et de composition. A part quelques
colorations accidentelles et toutes locales, dues k des ma-
tiferes bitummeuses, ou i. des traces d'oiyde de fer, il est
presque entiferement incolore, g^n^ralement transparent et
d'un blanc de neige aprfes pulverisation. 11 se trouve rare-
ment en cristaux isolte bien nets, mais il pr^sente dans son
ensemble une texture francbement cristalline, et est facile-
ment clivable en petit, suivant les faces du cube. Ej] grand,
cettedemi6re propri6t6, qui serait trte-pr^ieuse pour Fa-
batage, disparalt compMtement, et il en est de m€me des
indices de stratification, dont 1' extreme r6guiarit6 n'est ac-
cuse que par les filets minces de matiferes ^trang^res et"
sp6cialement d'anhydrite sur lesquels nous reviendrons
dans UD instant.
La density du sel compacte est 2,16, celledu selcristal-
lin 2,80; sa composition est indiqu^e par les analyses
suivantes, faites par MM. Rammelsberg .(a) Rendemann et
Scbolz (ft, c,d).
13 GISEHENT SAIIH D£ STASSPURT-ANHALT.
Ces aDoIyses montrent 1' extreme puret^ de ce sel ; malgr^
cela, il est improprt aux usages domestiques, parce qu'il
est recoup^ par de petites yeines d' anhydrite, que Ton a
sgpar^es pour I'aDalyse, mais dont on ne peut se d^bar-
rasser industriellement dans 1' exploitation.
Ces veines, dont I'^pjusseur atteint 7 millimetres au plus,
jouent uQ rAle considerable dans le massif de sel gemme ;
intercaiees rSgulierement dans ce dernier, elles eii dessi-
nent, ainsi que nous I'avons d6jk dit, les surfaces de stra-
tification, et le dScoupent en bandes ayant 3 i 16 (en
moyenne 9) centimetres d'Spaisseur normale.
La surface superieure de ces veines est lisse et unie, leur
surface inf^eure, au contraire, in^gale et rugueuse, et il
s'en s^pare m^me de petits rameaui qui traversent irf^gu-
lieremeut le sel gemme sous-jacent
Elles sont coastitu^es par de petits cristaux de sulfate
de chaux anhydre, cimentis par du chlorure de sodium,
que Ton peut en s^parer par dissolution dansl'alcool etendu.
L'aQbydritespongieusequireste, forme, d'aprfesM. Biscbof,
en moyenne, les 44 centiemes du poids total.
En caiculant, d'aprfes cela, la proportion de ce corps ren-
ferme dans le massif salin, on trouve un peu moins de 5
p. 100, r^sultat T6rifi6 par la composition moyenne dusel
gemme avant le triage.
Ces. cordons d'anhydrite se retrouvent avec les m6mes
caracteres, sauf une regularity moindre, et une plus grande
pauvrete en sel, d^ns le bassin d'Erfurt; ils ont ete remar-
ques depuis longtemps par les ouvriers, qui leur ont donne
le nom de Jakrringe (anneaux d'annees), denomination
expressive, impliquant une hypothese geogenique sur la-
quelle nous reviendrons plus tard,
Enlin mentionnons encore dans le sel gemme la presence
de petites butles, visibles k I'ceil nu, d'un gaz qui paralt
^galement remplir les fissures et les cavitds acddentelles
des coaches, et qui'Se trouve siirtout dans les sels deli-
tilSEHENT SAUN DE STASSrURT-AHHALT. 1 3
qaesceots, h la partie supSrieure diugisemeDt AnalyaS par
M. Bischof, ce gaz a pr^sent^ ea volume la composition
suivante ;
Bidrogine carboni as
Adds carboniquB i
Air aUnospbirique il
Sa prince, comme celle de I'anhydrite, est d'une grande
importance pour I'Stude de la formation du bassin.
B. — Sel gemme impur, — Polyhaiite.
Le sel gemme impur n'est pas un compost d^fmi; U ne
diff^e du cMorure de sodium, auquel U passe par transi-
tions insensibles, que par la pr^ence d'un peu de chlo-
rure de magn^alum, substitu^ mol^cuWrement au cblorore
de sodium, et dont la proportion crolt, en allant vers le
toit, de o,4o ^ 3)^0 pour lOo. Ses caract^res distinctifs
sont : une saveur amfere et une 16g6re deliquescence dues
au sel de magn^sie et croissant avec lai, un 6clat gras,
parfois un peu nacr^; enfin une transparence et une cris-
tallinit^ moindres que celles du sel gemme pur. Comme
dans ce dernier, la stratification y est d'abord indiqu^e par
de petites couclies d'anbydrite de a,5 i 7> centimetres de
puissance moyenne; mais, k mesure qu'on s'6]6ve dans le
^ement, le sulfate de chaux simple est accompagn^, puis
remplac6 avec les mfimes particularitSs de structure, par
un compost plus complexe, la polyhalite, sulfate multiple
de cbaus, de potasse et de magn^sie.
Ce sel, ayant une density de 2,70, un ^clat mat et une
couleur gris clair, pr^nte la composition suivante :
Sairiie de ehiux 4V*
Snihie de megTiAile. id.k
Snltiie de pvuiie vifin
Ben I,7S
Cblorure de fodlnm (ecddenlel). . ' • S,W
9t,U
t4 GISeaCHT SUJH DE STASSFUBT-ANBALT.
Ges chifErea cmrespoDdeut ii la formole connud de la po-
lybalite chstalliste :
iCtOSU' + MgOSOs + K0SO> -i- 2Q0. .
R^unie i. I'anhydrite, la polyhalite r^H^seate k peu pr6s
7,5o pour 100 de la masse totale du sei impur qui ne ren-
ferme alors, en moyenne, que 91-99 pour 100 de chlorure
de sodium.
Dans cet 6tat, le sel ne peut plus fitre consommS mtoie
par les animaux, et devient ^galement impropre k la fabri-
cation de la soude artificielle. Ausai n'est-H I'objet d'aucune
explmtatioii dans la mine, et utibae-t-(»i pdur remblais les
ffubles quantity de cette substance abattues par le perce-
ment des galeries de roulage.
La Kieserite (sulfate de magndsie niono-hydrat^) est one
substance amorpbe, d'un blanc gns&tre, demi-transpih
rente, qui se trouble et s'altfere promptement 4 1' air, en se
transformant parti^ement en carboaate. Elle est toujours
m^langte dans le gisement & nne petjte [H^p<Mtion de eblo-
nire de magnesium, qui lui communique one deliques-
cence qu'elle ne poasfede pas k I'fitat de purel^.
Miseen prfeence de I'eau, elle s'hydrate, pais sediasoot
tentement (aprfes agitation prolong^e pendant ptnaieurs
jours) dans la proportion de 40.9 de sel pour 100 parties
d'eau i 18 degr^s 3/4.
Enti^ment dSbarrass^e des cblonires impr^gnants et
de I'eau queces demiers tendent tonjonrs & absorber, elle a
pour composition, d'apr^s M. Blschof :
GISEHBKT SALIH DE ST&SSPURT-ANHALT. ii>
Ges chifTres correspondent k la fonnale
llgOSO> + HO.
La KieseritB fonne, dans les parties sup^rieures du ^sc-
ment, de petites couches continues et rtguli^ment strati-
fifes, maisen g6n6ral plus ^paisses (5 k 55 centSmfttres) , et
moins sym^triquement intercal6es que les cordons d'anhy-
drite et de polyhalite.
EUe fetjut jusqu'4 ces derniera temps sans emploi, et doit
toujours fetre sSpw-^e des sels de potasse, d'abord approxi-
mativement par un triage i la main soignS dans Tint^rieur
de la mine, ensuite d'une maniSre plus complete k I'usine,
par voie de dissolution.
La Carnallite (chlorure double de potas^um et de ma-
gnesium) est, aprtis le sel gemroe, I'^Wment le plus abon-
dant de la formation saline; sa richesse en potassiom en
fait la substance essentielle du giaement, celle qui a re^u
jusqu'i ce jour les plus nombreuses et les plus importances
applications industrielles.
Elle a 6t6 6tudife et analys6e, pour la premiere fois,
par M. Henri Rose, qui en signala aussitflt I'importance, et
. fit appr^cier ainsi k sa veritable valeur le g^sement, si peu
estim^ jusqu'alors, des sels dSliquescents.
Trois Schantillons de sel pur, dont deux {a et b), de cou-
leur rouge, et un troisifeme (c), d'un gris pale presque
transparent, lui donn^rent :
Cblorurc de pouuiam m.st 34,»
l6 GISEUENT SAUN DE STASSPITBT-ANHiXT.
Depuis lors la Carnallite a &t6 I'objet de nombreuses
etudes; nous mettroas en parall^Ie, avec les analyses pr6-
cMeates, celles des substances que Ton obtient industriel-
lement dans 1' exploitation, savoir : a, le sel exceptionnelle-
ment riche provenant des couches dpaisses de Caruallite, b,
le sel de bonne quality obtenu par triage k la main dans
la mine.
a b
Cbloran de poutiiuni 31,10 I8,TS
Chlorura de sodiam T,es iE,n
CbJarure de mtgD^ilnni 3»,s3 UT.IO
Snlfilode potasie io,M 10,10
Blliule dc magnolia Bt d'tlamiDO,
Hble et acids borique. 1,30 0,is
Clrbanele de niigniiie " l,SO
Em ct periei lo.si !is,ts
100,00 100,00
Enfiu signalons 1' analyse fute, pour obtenir la composi-
tion thtorique du sel, par M. Beichardt, sur un ^chantillon
tr6s~pur, k pdne colore en rose p&le, et d'une transparence
presque parfate :
PoWsainm. . . . . . . »-*" l Poi,„in[n (qslMlODI. 1M<I UflW
Sod inm (icei denial). i,is»i ^ '
KigDisiam t.siB l.M
Cblor* 18,190 a>,tsi
Bin el perlei 41,130 3»M*
Ges chiffres correspondent i !a formule
KCl -r lUgCI + ItHU.
La Carnallite est done un chlorure double de potassium
et de magnMum hydrate, dans lequel une petite fraction
du potassium pent 6tre remplacte par du sodium.
Son aspect estfirieur offre beaucoup d'aualogies avec
celui du sel gemme ; comme ce dernier, elle est transparente
«t incolore k I'^tat de puret^ parfaite, pr^ente la texture
grenue ou cristalline, et est enli&rement.et fadlement soluble
GISEHENT SAUK DE 5TASSFDBT-ASB1X1 . 17
dans I'eaa ; elle s'en distingiie tout d'abord par la fonue
cristalllDe, qui, d'aprte les observations faites par H. Des
Gloiseaux (*) au microscope polarisaDt, doit fitre rattachte au
syst6me du prisme droit & base rhooibe; elle pr^sente en outre
im 6clat UD peu moins vitreus que le sel gemme,uD clivage
beaucoup moins net, one solubility plus grande, et surtout
une extreme d^quescence. Quelques minutes d' exposition
it I'air suffisent pour en humecter la surface; une heure oo
deux pour en fure suinter une quantity notable de liquide.
Mise en presence d'nne quantity d'eau insnffisante pour la
dissolution complete, elle se d^double presque exactement
en doonant les chlorures ^mples de potassium et de ma-
gnesium, dont le dernier seul se dissout
La GarnaJlite est I'SlSment principal de la partie sup^
rieure du gisement salin ; elle y forme, comme toates les
substances qui le composent, des assises d'^p^sseur va-
riable, parfaitement stratifites, alternant avec des couches
g^n^ralement moins puissantes de sel gemme et de kitserite.
Ges assises sont elles-mfemes subdivis^es en petits lils
r^guliers, pr^sentaat des colorations diverses, m^s tou-
jours uniformes pour cbacun d'eux ; on en trouve quelque-
fois, m^s rarement, qui sont presque enti^rement inco-
lores ; d'autres sont colorfes en gris bleuatre par un peu de
mati^res bitumineuses, msus le plus grand nombre est
teint6 en rose, ou m^me en rouge assez intense, par de
I'oxyde de fer. Ce dernier se trouve intercal6 dans la masse,
en ^cailles extr^ement minces, qui paraissent align^es
Euivant des surfaces planes, et donnent au sel un aspect
irisd, comparable i celui de I'aventurine. S^pai-^ par la-
vage, il pr^sente, au microscope, la forme de petites tables
rbombiques ou hexagonales, dilficilement solubles k froid
dans les acides, ayant une density de 3,i5 (Biscliol) et
(*) rilSmoIresur I'eoiploi du microscope polarisant. Annates lUs
jnines, 6* s6rie, tome VI, page 557-
Toua Ylll, iSG5. 9
)8 GISEMEST SAUN DE STASSFflBT-APHAlT.
une coloration qui vane du jaune brun au rouge vif. A cet
^tat, il prfeente les plus grandes analogies d' aspect et de
propri6t63 avec VEitenrahm que Ton trouve surtout dans
les grauwackes du Hartz, et, par suite, est probablement
cOEftme ce dernier, une vari^tfi de fer oli^ste, c'est-i-cUre
de I'oxyde anhydre (*).
Comme produit accessoire intercali dans la Gamallite,
dtons encore la sylvine, chlorure de potassium pur, qui se
trouve surtout k Anhalt, oii il forme des rognons dont le
poids atteint quelquefois 3 kilogrammes.
Cette substance n'6tait gufere connue jusqu'ici que comme
produit volcanique au V6suve, et comme raret^ mip^ralo-
gique dans les mines du Salzkammergut ; elle paratt avoir
H6 produite, en graode partie, post^rieurement k la for-
mation du bassin.
On observe, en effet, que, chaque fois qu'on abandonne
loogtemps k I'air, soit dans la mine, soit surtout dans les
usines, une quantity notable de Gamallite, il y a absorption
de ]'humidit6 atmosph^rique par le sel deliquescent, d6-
doublement de ce dernier, dissolution incessante de cblo--
rure de magnesium dans la petite quantity d'eau condens^et
enrichissement croissant de la partie sup6rieure en sel de
potasse, et finalement production de sylrine.
Ces reactions expliquent la frequence plus grande de la
(♦) L'expfirience suivante rre nous permet pas de nous proDoocer
d'une mani^re absolue sur cette absence d'eao ; en diasolvant
5oo graDimes eoviroii de Carnallite rouge, noua avons oblenu
I gramme k peu pr^a d'oxyde de fer, m^lang^ k 3o p. loo de ma-,
tiSres 4trangftres, sablp, argile, etc, et i, une trfes-faible propor-
tion de substances bydrocarburfies. Aprfea enlevement de oea der-
niires par iBvage & I'gther et deasiccatioD it loo degrSa, nous kvddb
coDstat^, par calcination, une perte de 9,35 p. 100.
Or, i. moins de consid<irer, ce qui n'est pas iraposaible, cette der-
ni^re comme due entl^rement k ia d^hydratatlon des impurel^ et
& la vol ati ligation des bydrocarbures uon dissous par I'lSther, I'oxyde
de fer auraic primitivement renferra6 un peu d'eau et serait, par
suite, uninfilangedegoithite, Fe'O*, HO, etde ferollgiste.
eiSBiBirr saun de STASSFnT-imACT. lo
sflrioe dans la mine d'.^ohalt, et, en gteinJ la ricbesse
sup^rieure de cette derni^re en chlonire de potaasiuin. Hie
est situ6e, en eSet, i no niveau topographiqoe beuKoap
plus 61eT6 que celle de Stazjsrurt, ou, par conbe, U ma-
gn^^e se trouve m plus forte jMt^rtim.
A I'appui de ces cousid^rations, aoos meotioDiierons I'a-
Dalyse d'une eaa d'ioGltration d'un d^it faibtef mais con-
slant, qoe Ton a r»icontr6e dans la galerie qui loage le tmt
de la formation saline, et qui a ^videouaent pour eBet de
transporter le magoteium, parall6iement k la stratification,
vers les points oiii les sels d^liquescents se rmcoDtreDt k
line plus g^ande profondenr.
CklORire de inuiilaBi. .
Cblornre di todiniB. . .
Qitann de n»K*««iiiB.
E. — Taehydrite.
La locAydnte (chknnre double de caldum et de magn6-
nniu) est nn cd^ d'une diliqnescence extr^tne, dont la
coulenr varie do jaone de dre an janne de miel, et qui,
Ixen que toujours amorphe, pr^amte dan faces de clivage
asset nettes.
C'est la plus soluble de toiites les substances qui compo-
sent le gisement, et loo parties d'eau suffisent poor ea dia-
soudre 160 de sel 4 i8* 3/4. Gette dissolution sanble
accompagnte d'one combinaison partielle des deux ^16-
menta, car, tatme en presence de quatre fois sm ptnds
d'eau, la tacbydrite donne une 616vation de temperature
de 7* if^; la sylvine, la Garoaltite et le sd genuoe Adffy'
loppent, dans les memea drconstaoces, des abaissemeiits
de temptotture re^>ecti& de 11* i/s, 1* 2/4 et « degr^t.
30 GISEHENT SALIN DE STASSFURT-ANBALT.
Ia tachydrite se prfisente sous forme de petites veines
miDces et rares intercal6e8 dans laCamallite et La kieserite,
i la partie sup^rieure Au gisement, et sp^ialement & uoe
distance de io-)5 metres do toit.
Analys^e par M. Rammelsbei^, elle a donnS
Calciam.
Ces cbiflres r^pondent k la formule
CaCI + aHgCI + l^HO
et montrent que la. tachydrite est un sel entiferement ana-
logue k la Carnallite, dont elle ne difTfere que par la substi-
tution du calcium au potassium. G'est, jusqu'icl, une curio-
sity min^ralogique.
F. — Staasfurtile.
La Stassfurtite, sel double de borate de sonde et de
cttlorure de magnesium, est une substance blanche pr6~
senlant une cassure unie ou 6cailleuse, dont I'^clat, trfea-
vif au sortir de la mine, se temit promptement, et devient
mat au contact de I'^r, dont la duret6 est comprise entre
4 et 5 et dont la density varie de 3,91 (Reichardt) k 9,67
(Bischof). Elle paratt entifereinent amorphe h I'eeil nu,
mais au microscope on voit qu'elle est form6e par I'ag-
glom^ration de petits cristaux prismatiques assez allong^.
A rstat de puret6, elle est presque enti&rement insoluble
dans I'eau, mais la Carnallite k laquelle elle est m^lan-
g£e, et surtout le chlorure de magn^ium dont elle est
impr^gnte, dans une proportion de 5 ^ i5 pour 100 (le
minimum correspondaiit & Anhalt, le maximum h Stass-
furt), lui communiquent une deliquescence presque aussi
GIBEHCNT SUJN DE STA3SFUBT-AHHALT. SI
grande que celle "^ la tachydrite. Cette dernifere drcon-
stance apporte des difficult^ tr^grandes k son analyse,
et est la cause de I'incertitade qui a longtemps r^gnS snr
sa formule veritable. Les premiers chinustes qui se soot
occup^s de son 6tude ont conclu que ce sel pr^entait une
composition difT^rente de celle de la boracite ordio^re, et
M. Ludwig, pai" exemple, consid6rait le chlorure de magn6- -
siumhydratfe que Ton y dScouvre, comme faisant tout eo-
lierpartie intSgrantede la substance; plus tard, M. Sievert
et Heintz ont luontrS, qu' outre le chlorure combinfi il y
avail une forte proportion de chlorure mSEang^ que'l'on
pouvait enlever par lavage, et ont fait la separation de
telle sorte, qu'il restait une boracite hydrates; enfin
M. Biachof est parvenu k obtenir, par des lavages prolong6a
et une dessiccation lente k loo degr^s.unselanhydre, iden-
tique chimiquement k la boracite de Liinebourg.
Void les analyses sur lesquelles ces chimistes ont basd
leors opinions respeclives :
Lntnli. Hdnli (I SlanrL NHhof.
Boraw de nugajBie - gt,94 87,81 >»,!>
CbloiDre de miEndsium. . . , ti,T) 1M3 l<i,t>
Ces chifTres correspondent aux trois formules :
HU. Ludwig i (sUgO, 4 BOO) + HO) + 3 (HgQ + HO};
Heinli eL Sleverl. 3 {iMgO. 4 BoO>) + Mgcr + flO;
BilGbor. 1 (MeO, i BoOtj + HgQ.
Le docteur Steinbeck vient de reprendre cette 6tude {*),
et, par des analyses faites avec un soin extrtme, il a mon-
tr^ que la Stassfurtite soumise k des lavages prolong^s et k
une dessiccation & i3odegr^srenffarmaitencoreo,6oip. loo
d'eau, dont la plus grande partie (o,4795 p- loo) s'^chap-
pwt k 95o degr^s environ, et que de plus cette temperature
6t^t insufGsante pour decomposer le sel et lui f^re changer
d' aspect. Comme d' autre part, il faudrait que la Stassfiir-
{•) Amialea de Poggendorff, i865, 5* livraisoD.
9> eiaHEMT SlUN HE STASSIDitT-AKnAtT.
tite renfermit 2 p. 100 ^eau envirtMi pour avoir la fommie
que lui donue MM. Heintz et Sievert , M. Steinbeck pcnse
dot qnc la petite quantity d'eau quelle retieot enc(H*e ^lis
desiccation provient des sels ddliquescenis interpose non
eolevtopar lelavE^,etqu'ilfautregarder, avecM. Bischof,
la StassAirtite comme un sel aobydre. C'est done la fonoole
j{3MgO.(B0») + MgCr ,
qui est la bonne, et M. Steinbeck en a conclu, conuoe
M. Biscbof, que la Stassfurtite 6tait une vari6t6 dimorpbe
de la boracite ; mais M. Des Cloizeaux a monlr^ depuis que
I'identit^ des deux substances ^t£ut complete, et que les
petits prismes de la premiere ^talent sans action sur la
lumi^re polaris^e, et par suite, apparten^ent, comme la
seconde, au syst^me cubique.
La Stassfurtite se prisente, dans les parties sup6rieures
du gisement, sous deux aspects bien distincts : taotfit elle
forme de petites couches trte-minces, r^guli^rement strati-
fies, mais peu continues ; tant^t, et bien plus souvent, elle
affecte la forme de rognons ou de boules sensiblement sph6-
riques ayant de 3 ^ 3o centimetres de diamfetre. Ges boules
sont rarement homogfenes et massives ; elles sent, au con-
traire, g^nSralement creuses et renfplies d'un noyau con-
centrique deCarnallite, quilui-m^meest quelquefois d^upS
en petits segments par des feuillets minces et parallfeles de
boracite. Elles pr^sentent alors dans leur cassure un aspect
extrfimement pittoresque, du autant i leur forme qu'au con-
traste entre le blancvifde la Stassfurtite, et la nuance ros6e
avec transparence parfaite de la Camallite.
Comme la tachydrite, la Stassfurtite est jusqu'4 present
une curiosit6 min^ralogique sans emploi. On compte cepen-
dant en tirer parti pour la fabrication du borax, et d^ji
plusieurs offres ont 6t6 flutes dans ce sens i la direction
des satines; mais le peu de r6gularit6 dans 1' apparition de
cette substance, et sa faible productiOD aimuelle dans la
GISEHENT SAllM DE STAArUKT-ANHAIT. 35
mine (lo tonnes au plus) n'oot pas pennis.jusqu'&pr^aait,
de donner suite k ces propositions.
Nous aurons k revenir plus tard sur le mode de fonoation
de la Stassfartite, dont la pr^seitce fouroit qd renseigne-
ment pr^eiu sur rorigioe du gisem^at salin tout entier.
U. — Groupement Act dioen sels dans le gisement.
Lea cUff<^iites su^taaces qae nous veixms de dScrire
forment, ainsi que nous I'avons fait observer plusieurs fois
dtsjk, d^s coucfaea slratififes, parfaitement r^guliferes dans
leiir forme, leur direction, lenr pnissance et leur compo-
Edtioa, et dont les Taria^ons se r^duisent k quelques cban-
gements accidentels dans lea gpaisseurs et k des plisse-
meots de d^t^ embrassuit b kG metres au plus.
Elles se succ^dent 4galement dans un ordre d^termio^,
qui permet de les r6unir en quatre groupes principaux, d&-
finis plutAt par leur allure moyenne que par leurs limiteSi
et de diviser ainsi le g^sement en quatre zones correspon-
dantes:
Premiire lont. — Groupe du sel gemme jnir.
La premiere zone comprend toute la formation du sel
gemme pur, qui occupe la partie infSrieure et de beancoup
la plus considerable dn gisement. Sle ne renferme que du
chlonire de sodium avec des filets minces et r^uliers d' an-
hydrite, fomiant, comme nous I'avons vu, les 6 centt^mes
de la masse totate.
Sa puissance est encore inconnue, et k plus grande 6pMs-
seur normale traversie jusqu'ici (automne 1864), sans in-
dice aucun de I'approche du mur, est de i5o mfetrea.
Deuxiime tone. — Groupe du ael gemme magniiieR.
La deuxi^me zone embrasse la formation du sel gemme
magn^ien {unreines Steinsalz), qui se distingue assez net-
tement du prte^denC, dfes qu'il retiferme o,5 p. 1 00 de chlo-
nire de m^n^^um. II prdsente alors une deliquescence et
S4 GiSEHEN
uiie saveur am^re
fuent ainsi pratiqu
nettement tranche
Les filets d'anhj
presque compl6teii
elle-mfime diminui
zone, pour faire pi
Eaprenantpour
sesubstitue&Iapol
neur maximum en i
zone, k une puissa
D'aprfes le docte
composent y sont |
Gette zone, qui ft
les deux groupes e
sez complexe. A sa
peu de sel gemme
faire place i des v
gnteium 6tant cont
portance augment
nallite, d'abord a
constituer un comp
Ciriuillilc.
KicKrile.
ADbjdriW.
puis Isolde, et forn
paisseur vont rapii
eiSEMERT SAJUN DE STASSFCIT^AHHALT. 8 5
cette zoDe, la Kieserite acquiert sod imporlaDce maximum,
et Ton en trouve, h 56 metres da toit, une couche de 4o cen-
tim&tres eoviroo. Au del^ de ce point, elle diminue de sou-
veau, et avec elle aussi le sel gemme dont elle est presque
toujours entourte. Enfin, ^ la parlie sup^rieure apparatt la
Stassiiirtite, d'abord en petites veines discontinues de i i
3 centim^t. , puis en rognons sph^ques g^^ralemeDtzon^
La compo^tion moyenne de ce groupe peut 6tre dgfinie
approximaiivement de la maniire suivante :
ririit Majmt*.
KieurllB. t« l> 11
Inhidrile I t a
SuutrnnliB > f,i 0.1 *
A la parlie sup^ieure, cette zone passe insensiblement k
la suivante, dont elle ne se distingue gu^re que par une dif^
fSreoce dans la proportion des Sldments qui la composeot;
aussi, faute de ligne de demarcation litbologigue, nous lui
donnerons comme limite, celle que Ton assigne k 1' exploita-
tion, cette derui^re £tant coocentrte tout enti6re d»is le
groupe suivant. Cette hypoth^se donse k la troisi^e zone
une 6paisseur normale de 25 metres environ.
Quairiime zone. — Groupe de la Camailile.
Ge groope, ^tant le siSge de Fexploitation des sels de po-
tasse, est celui qui pr6senteViat£r£t industrielle plus puis-
sant. II n'est pas moins remarquable au point de vue min6-
ralogique, car on y rencontre la presque totality des sels qui
composent le gisement : la Camallite, le sel gemme, la Kie-
serite, la tachydrite, la Stassfurtite et la sylvine.
Ces substances y prfeentent les caract^res suivanta :
La CartiaUite est de beaucoup 1' element dominant, et af-
fecte la forme de couches d'une 6pMsseur croissante, g6n6-
ralement rouges k la partie inf6rieure de la zone, et griaes
vers le toit A iS metres de ce dernier, on en trouve une
36 SlSfeHEMT SAUH DE SIASSFUBT-ANHAlT.
qai o'a pas moins de 2 metres d'^pEusseur; c'est la plos
puissante de tout le groupe.
Les autres aels jouent uo rfile secondaire :
Le sel gemme est en bandes minces , pures , mcolores et
transparentes ayant guelgues centimetres senlement de pais*
sance.
.La Kieserite, enclave taattt dansla Caroallite, tantAtdans
le sel gemme, ne d^passe plus gufere 6-8 centimetres, et di-
minue graduellement k mesure qu'on s'ilfeve dans le giM-
ment.
La Stansfuriiteue se rencontre plua qu'exceptionnellement
en couches, et aPfecte surtout la forme de boules, g6n6rale-
ment disposes en zones.
La I'achydrite se pr6sente en petits filets minces, rares et
discontinus de 1 ii a centimetres au plus, et presque entife-
rement condenses dans lea parties les plus voisines du toit.
Enfm la Sylvine forme, tout k fait k la partie supdriearc,
quelques rognons de faibles dimensions, plus frequents &
Anhalt qa'k Stassfurt.
Nous obtenons ainsi pour la composition moyenne de la
qnatrieme zone :
Carnallils M cbloturo de mafinisiuni fit)
Sel geinine ' . . . ll
J
Enfm, d'aprfes ce qui precede, le gisement tout entier, li-
mit^ aux portions explore jusqu'^ ce jour, peut 6tre d^
fini k Stassfurt de la mani^re suivante :
Sulfate de cl
Salbtedepousse
Cblorure de magntaiutn. .
ChhwDre de pviaMiniiL. ■
Cblorure de cilcium ei bo
tlledemagiieiie
GlBBMEirr SAI.IM DE STASSFUBT-ANBALT.
CIIAPITBE III.
COnSTD^RATIOnS G^OLOGIQUES SCR L'OtttGinE DU BA5SIN
DE STASSFDRT.
L — Andenne Ikdorie. — Parmation des ialines par simple
ivaporation iVun lac sali.
On attribue g^o^lemcnt aox d^p6t3 salins lue origine
exclusivement s^dimentaire, et on les consid^re comme
4taDt le r^sidu de 1' Evaporation leate de mers int^rieures,
sEpar^s des oceans, dont elles ffusaient primitiveoieDt
partie, par quelque grande d6nivellation g6ologique, et
dans lesquelles 1' affluence des eaux douces, aprte le sou-
Ifevement, 6tait insuSiaaDte pour compenser lea pertes par
Evaporation.
La dEcouverte du gisement de Stassfurt semblait d'abord
apporter un nouvei argument k I'appui de cette thEorie,
en foumissant I'exemple d'un bassin ou I'^vaporation avail
produit, non-seulement une concentration et une precipi*
talion partielles, mfus une desslccation enli^re et, par suite,
tin dEpdt complet de toutea les substances que renferment
les eaux de la mer.
Les sels dEIiquescents, eo effet, que Ton trouve i la
partie supErieure du bassin de Stassfurl, prEsentent de
grandes analogies avec ceux que Von obtient, soit dans le
traitenaent industriel des eaux luEres des marais salants ,
d'aprfes le proc6d6 de JU. Balard, soit, plus en petit, dans
I'Evaporation lente de I'eau de la mer au laboratoire.
Ces deux operations donnent des rEsultats semblables
qui peuvent se rEsumer dans le tableau suivant.
GISEUEKT SjttIN DE STASSFCRT-AKBALT,
COmpoilUon 6ei dApAEi.
EiDdcToernalurelle-
~ ~ carbanaw de eluioi et
at fer h^drilt ;Fe)0* +
ipparitiaa du gypae (CaO
Ic Ripaa; A cbaud.
iBHrlnnda su
[MpOl abondi
llernances da gjpse ai
quanlU6s de eel gemc
Fin du d«pai du gypso.
"rjclpilotian abondanM
dc sodium pur.
dc psUtei
le cblorure
Cblorare dfl sgdium aisc 1 1 a f ,
da lultale de magniafe bydraM I
(MgOSO> + )U0] aurtont i hold. ■
DApflU varisblea avec la lemptra-
[uie; i [raid, la nu[[, II ae forma
■urloal du nulfale de mignAiiej
90 degrts, le inur, princlpalement /
du ohlorure 6e aodium mAling* * '
A rroid, precipiuiion du Hi mixlt,
D]6lang« en partiea *gales de chio- 1
rare de loJiam el de auKate de |
magn^ile, /
Produila compleM* el toujour" "-
riiblei aieo la temptratur
conipoita princi pale mane
I'lVun BU I rate double de potaase
el de magnAsie (SCKU + SCBUgO
4-SUO):
a* D'UD cblorure doable de m
gn«8iuni et de potaiaium (KCl
2I1eC1 + llUO) idenllque 1 la ci
s'De'aelgemmei
4° I>'ua peu de >Dlta(e de magn^ / J,gi
lie. 1
En poida, cedtpMprls*danaiOD I
enBembieaecoinpoielpenprtade:!
Chlornte de maimtBinm alee pelilea I ^„ ^,^
quaniil^a de bromure el d'iodure. )
uSnSSt
GISEHERT SkUa Iffi STISSFCRT-ANHALT. 19
Ge tableau montre qu'il existe de grandes analogies entre
]es ph6nom6nes qui se prodiusent au laboratoire et dans
rindustrie, et ceux que la nature a r6aliste sur une vaste
6chelle daus la fonnalion des gisemeats salins , et en par-
ticulier de celui de Stassrurt. Aussi pouvons-nous, d^s &
pr^nt, coQclore que ce dernier est le produit de r^rapo-
ration d'un baasin fenu6; mais id s'arrfttent les analo^es.
L'^tude que nous avons f^te des produits de Stassfhrt noua
aignale, entre eux et ceux des marais salauts et du labora^
toire, des diyergences d'allure et de composition qui ne
permettent pas de rendre 1' assimilation complete, et de con-
clure que le bassin Svapor^ 6tfut simplement on lac said
ou une mer intfirieure.
Nous observons, en efTet, dans le bassin de StassAirt :
i" La substitution du sulfate de chaux anhydre au gypse
et celle de la Kieserite mouolif dratte au sulfate de magn^sie
k 7 Equivalents d'eau;
2° Les altemauces r^guli^res d' anhydrite et de sel genune,
dans toute la partie inf^rieure du gisement;
5* La pi^sence de la boractte (StassfurUte) et de t'oxyde
de fer anhydre dans les zones sup^rieures, et I'existence du
chlorure de calcium (tachydrite) superpose aux d^pAts anl-
fatte et voisin de ces deraiers.
Ges anomalies, d'ailleurs, ne sont pas sp^ales au sent
gisement de Stassfurt; dans un ^cfaantiUon de sel genmie
de Dieuze (?), doon^ par M. Des Gloizeaux k I'Ecole des
Mines, nous avons observ6 de petits cristaux dcailleux de
fer oligiste discemables k Toeil nu, et tapissant I'intfirieur
d'une cavity g^odique, et d'autre part, M. ^e de Beau-
mont a £t^ amenE, il y a plus de vingt ana d^j^, par I'^tude
de certaines perturbations observfies au contact des gypscs du
triaslorrain, k conclure que ces deruiers av^ent 6t6 primiti-
vementd^posfe k I'Etat d' anhydrite, et que les bombements,
qu'ils avMent produits dans les schistes superposes, prove -
naieot de 1' augmentation de volume due k leur hydratatio
3o USEHENT SALIN DE STAS8FUBT-ANHALT.
M. Bacliardt, partisan d^clarS de I'^vaporaUon et I'un
des premiers qui aient donn6 aur Stassfiirt une notice cam-
pl6te, a essay6 de lever les difficult^ qu'entraliie pour sa
thfiorie Vabsence de I'eau dans quelqoea-uns des sels da
Stassfurt, et a ^iiis I'hypoth^e que fanhydrite et la
KJeserite avaient du 6tre primitivetnent d^pos^es i I'^tat de
gypee et de suUaie i 7 ^quivaleats d'eau et que leur dfehy-
dratation n'avait eu lieu que plus tard, lors de la prteipita-
tioD des sels d61iqueacents superposes, par suite de 1' action
absorbante de ces derniers.
Cette explication est complStement inadmissible ; d'abord,
les sels d^bquescents, se d^posaat au sein d'un liquide,
trouvaient naturellement dans ce demier toute I'eau qai
devait entrer dans leur constitution; en second lieu, ils
Boat k ]^U3 de 1 5o metres au-dessus des couches inf^rieures
CADQues d'uihydrite; et enfin ils sont s^par^ de ces der-
ni^res par du cblorure de sodium, substance entiferement
dfepourvue d'eau, k travers laquelle leui- action absorbante
ne pouvait en auci^e fa^on s'exercer.
MaJs ce n'est pas tout- Auz divergences cbimiques entre
les sels du bassin et ceux de 1' Evaporation de I'eau de mer,
vient s'ajouter une dil&cult6 physique, dont on ne s'^tait
point pr6occup6 d'abord, et que M. Relcbardt ne mentioime
pas, quoiqu'elle soit aussi s^ieuse que celle qu'il a essay^
de r6aoudre. Cette difficult^ r^sulte de la profondeur qa'il
iaudrait supposer au bassin d'eau de mer, capable de pro-
doire par sa dessiccation un gisement aussi puissant que
celui de Stassfurt. En partant, en eOet, de la salure moyeime
defl mere actuelles (*) , on voit que, pour une Epaisseur de
(*) On est autorjs^ & faire cette hypoth^se, parce (ju'une partle
des moUusques existant dans les mers aaclenDes appartlennent &
des gsDrea qui vlveot denoajonreet qal Depenvent supporter des
salurei notablemeat diffSreotes de celle des mera actuelles, H, de
Baer a constat^, par exemple, dans les marais de la mer Caspienoe,
que, lorsque la proportloo de sel s'^levalt de 5,5 k 6, toute vie ant-
ing dii^rsleealt k rinMrfenr des eaax.
GISEMEMT SALIN DE STASSFliBT-ANHAtT. 5i
I*""- ,5 de d6pOt salin, il oe faut pas moins de i mfetre do
hauteur deau 6vapoF4e; od arriverait done, pour la mer
qui Cut produit la seule portion aujourd'hui connue du gise-
ment de Stassfurt, k une profoDdeur gup^rieure k ao ooo mfe-
tres, c'est-i-dire 6gale k la d^nivellation qui existe aujour-
d'hui entre les cimes de THiinalaya et le fond de I'Oc&in
Pacifique. Or cette profondeur, ou, ce qui revient au mfime,
la sur6l6vation correspondanie des rives au-dessus du food -
du basdu, n'est constats ni topographiquement, ni g^lo-
giquement. Bien plus, son existence mfeme est impossible
d priori, car elle eflt entratn6 nficessairement celle de cours
d'cau importants et r^guliers, dont la presence est incob-
ciliable avec I'idfe d'uue Evaporation complete.
11. — TMorie de M. Bischof. — ttudet deU.de Boer ntr la mer
Caspienne.
Frapp6 des difficult^s que nous venons de signaler,
M. Bischof a courageusement renonc6 k I'andenne throne
et fa remplac6e par une explication plus conforme k la con-
'stitution lopographique et g^ologique du bassin.
Se basant sur le fait qu'il existe, de nos jours encore, en
Russie C),en SibSrie, en Palestine (**), des sources et des
riviferesqui, traversant des terrains salif&res, apportent et
concenlrent dans les lacs int^rieurs le sel qu'elles entrat-
nent par dissolution, il attribue une origine analogue au
gisement dont nous nous occupons, et pense que ce dernier
s'est form6 dans un lac int6rieur, s6par6 accidenteUement de
I'OcSan par un ph^nomfene de soulfevement, et aJiment^, soil
par un canal de communication avec la mer, soit par des
ruisseaux enlevant des matiSres solubles k dea montagnes
de sel avoisinantes.
La premiere de ces hypotheses n'est qn'indiqu^e, dans
(*) LeCbsriucka, qoiseJettA dans le lac sol^d'Eltoa.
(**) LeJovrdain, qui se rend daoi U mer Mort&
Si gisehrnt, saun de stassfurt-anhalt.
le m^oire de M. Bischof; la seconde, au contraire, y est
d6velopp6e avec soin, et c'est i elle que se rattacheot plus
sp^alement toutes les explications ult6rieures,
La nature du d6p6t 6tait r6gl6epar les conditions atmo-
sph^riques, et variait avec les saisons. Pendant les ^poques
froideset humides, le sulfate de chaux se d^posait seul,
taadis que le sel gemme se concentrait, pour se prficipiter
h son tour dans les p6riodes chaudes et s6ches qui les sui-
vaient, et pendant lesquelles 1' Evaporation ^taitplus active
et le d^bit des ruisseaux moins considerable.
Les sels de magn6sie, facilement solubles, restaient dans
les eaux mferes, ou, a'ils ^taient partiellement d^poa^s,
6taient dissous de nouveau avec la croute superficielle, dans
la pEriode humide suivante. Ce ph^nomgne, r6p6t6 tons les
ans, a donoE les couches alternatives de sel gemme et de
sulfate de chaux, qui constituent la zone inf^rieure da gi-
sement (*).
Peu k peu les eaux cess^rent d'arriver dans le bassin,
soit qu'elles aient, en effet, diminuE, soit plut6t qu'elles
uent 6t6 forc^es de prendre un autre cours, par suite d'unv
d6nivellat,ion accidentelle : k partir de ce moment, les eaux
m^res, soumisesJi une Evaporation incessante, donn^rent,
par des reactions analogues k celles dont nous avons parl^
plus haut, toute la s6rie des sels d^liquescents superposes
au sel gemme.
Cette premiere partie de la thSorie de M. Bischof, que
nous avons reproduite presque textuellemeut, est d'autant
plus remarquable, que les deux hypotheses qui la composent
sont simultan^ment r^alisSes dans le bassin de la mer Gas-
pienne; il faut ajouter pourtant que c'est la seconde, celle
sur laquelle M. Bischof insiste le moins, qui joue de beau-
coup le r6le le plus important.
(*) La denomination de Jahrringe, donn^ par les mineurs aux
petites concbea d'antijdrlte, correspond ezactement & cette tbtode.
6ISE1IEXT SAEIS DE STlSSmT-limUT. 94
Oo sait, en eSet, tTane nmueiv positive anjccnf bul, que
la mer Gaspienne, la mer >'(Hre et le Uc <f An! teiait av-
trefois [ianis en one senle raste mer int^nenre, et que kar
separation remonle Ji la fin des pdriodes gMogiqoes, pen
avant et peatr£tre mfinie aprts FapparitHMi de Vhoiane snr
la tene.
Cette siparatioD a eo poor eoaa^qaeoces : rabussanent
insensible do mrean des eanx de la mer Caspience, pios,
gr&ce k r^v^iwatioa actire qoe la tempoalnre trcpkale des
^tfe entralne dans ces cmtr^es, la ccnceDt/atk4i des eanx
dans nne s^xie de marais sal^, la iEsaccuifja kcite d'lm
grand nombre d'entre enx, et finakment la ('jntnakia de
T^ritables steppes salif^'es an nwd et a Fooest de la nter
Caspienoe.
Les benches ocddoitales do To^a, les rares petiis Qels
d'ean d^signte sons le nom de limams. qui tntiersent ces
deserts, s'y ctiargent, par la d^molilion loite des lalaises
argilo-sableuses encaissant Ian* conrs, de substances sa-
lines, qn'elles amteent, tantdt dans les lacs et les marais
assez aliineDt& pour register a I'^raporaiion, lani'it dans
la mer Caspeiine eUe-m^me. GrSce a cet ^port iucessaot,
les premiers sc satnrent lentement, et Bnisseut par df^rsec
le sel sous forme de otiut^ cristaUines au fobd de lean
eanx.
Cet ensemble de iails cfwrespond exactement a Tbvpo-
th^se fondameotale de U. Kscbof, et ii fant certaiueiiQeut
en tenir compte dans I'^tnde des gisements salius; mais,
dans les temps g^jlt^qnes, comme dans la mer Caspieone,
leur importance a tonjonis du £lre beauconp moiodre qoe
celle des pb^nom^nes qui se passeot dans les petils basKos
d* evaporation, relics, soit a la mer dle-ot^me, smt au grand
lac iuterieDT, et qa'il noos reste a d^rire mainienaut.
Aa preouer abord, il semblerait que la mer Caspienne,
qui re^it la pins grande parlie des misseanx sal^, doive
stU>ir no enricbissement anale^oe a celoi des marais, et la
Ton vm. 186S. 5
34 GISEMSPT 3AU« BB 8TASaRJHT-AHtt*LT.
sajmre: de 3e3< eaux allee geadueltement en^ augmen^uit II
n'«fi ettcien poHirtant, et I'^ttide des coquiU«s, dent laaa^^
turs'Qtk dimeBaum, p(wr une espdce doim^e, sodL eti' ex-
port a^iec la propoctioa de sel reDGerjn^ dana les eaus-
miiiea, a permit de coiiatater que. non-seBlenutnt cette-
proportion ne s'^tait pas accrue depuis la s6paratiaHi dm>
merSt vaais qne mfime la. valeur mojteaiie qu'dle prdsente
danace vastfrbasBin avait sula use EUmiautdoii tri^a-BDtabte
qisi-.ae contiaiie eocore de uo^ jeiu^.
Gatmnentaetbed^ctmssaDeeetlaecnTtradietiaii ap^apente-
qulelle entralne peuTen-t-elles s'espliquaT Ttelle ast hi
qoeatdon- k laquelle les beaux travaira <te M. & Baer {')
ssat reiras F^poodse d'one' maaiAre atisei wsple i|oe aati»-
faisaote.
La mer Gaspieaiie' se divise-, ca- effet, en trois parties
diatioctes; celle- do nord, trfis-ftendue ew superficie, o'est
en qnelque sorts que' fe- prolongemEnt da dt^et sablens,
qui en fonne les bords. ElTe est peu profonde, et re^nt,
ontre les petits niisseawi aaMs' venwit des stapes, dbs
qtrantit^s faiormea d'eau, apport^espiw le Volga, le Tereek
et I'Oural. Aussi sa salure moyenne n'eat-elle que de 1 5 k
16 dtr-milli^mes, c'eat-it-^re l6 vingtifeme aeulemwit ^
crf?e deVOc^an-.
Les deux autres parties, situ^es an sud de cet iaimeDse
marais que les alluvions fluviales tend'ent incessamment i
comb'-Cir, Tomient la veritable mer Caspienne. Elles sont
s6par6es par la pSoInsule d'Apch^ron ou de Bakou, qui s'a-
vauce trfes-loin dans la mer, et y projette une Ibngue sfirie
de banes de sable, qui trouvent leurs proloiigements dans
d'autres bas-fond's se rattachant k fa rive opposfe.
Ces deux baasins pr^seateot de grandea analo^es dans
(*] Cii5p&trA^Stvdtm(£tiK]e9'surlaiBerGaspfeane), pnrfl
Bker-StiIl^B6lBl<riWla^, 18M.-4860.
Gi^mm SAtnr be stassfudt-akhalt. 3&
lenv constitution topograptriqae, main difi&rent essetttiellb-
Tomt par leers eon<Stion9 cfimaA4nque9>
Celui du sud, partiellement abritS des vents du nenl par
leGancaseTfir^quemmeatanwa^^dvploMS, possfede des Ixvds
fcrt^lia et re^oit de nombrsuir eoarS' d'eau; celui du norA,
au oontrasre, aride,. eapoa^ aux seuls vents deae^faiiata du
nord- et da Test, et k des tempA-alures tpii v^ent depnis
— ifO" jusqu'i + 4« degrSs, est aonmis i uoc ^aporatiinr
abondaate, que vieiment eonp«iser 1b9 earn atneai^es iatm
IBS' deux soilses baSRuis.
11 en r^sulte, vers la pailie centrale de la mer CaBpienne,
ua nouvflment g^n^ral is eonceatratimTifaise (raduitpar
deS' eaaranta s^gulkra st caotinaa^ Ces ctHiraotST aensibles
siutonA vet's, tes rifageat ont poor cfkt d'acenmalra, de-
vant diaqoe: anse, ebaipe baie de ce vaate littoral, de pe-
tites dunes de sible,<^i>air6ti^cis9eQtreatr6e, etfiDisanat
piu* ne plus laiesec sub^atex qu'im ^troit canal entre la nor
et le golfe. tran^rm6 en laf^ne. GrSce an voimiage do-
d^aort adde et bnfiJant de» ateppes^ I'^vapor^on est ez-
trgmement rapide le long des cAtes-, et il s'^tabllt bL»)ttt,
dans Lepefjt canal de communication, un. eourant r^guUfii,
qui aju^ne iueeaaammeat. de nouvelles eaux et^ par suitev
denouwelles^qiaaotitiSsde sel dan»la. lagune : ce dernieii^f
acciunule comme daoa les mtu^a des limaos, eO) satme
lesieuux, et. Imit. par oi rscouvrir le fond d'un d^pdt ceis-
talliow
Qa'unes^clieresae eareeptdonneUe abaisee la snrfece da-k.
7
56 GISEMENT SALIN DE STASSFDRT-AHHAI.T.
r^unis pr63 de la citadelle de Novo-Petrowsk, dans une
ancienne biue, aujourd'hui subdivis^e en une foule de pe-
tjts bassina.
L'un d'eux n'est pas encore enti^ment s4par£ de la
mer, doot il refoit toujours les eaux, et n'a .d^pos^ qu'un
pen de sel sur sea rives ; un autre, plus concentre mais
Don encore dess^ch^, a le fond couvert d'une croilte cris-
talline; un autre enfin, compl6tenient ^vapor6, a disjk en-
foui sous les sables apportfis par les vents les couches de
sel qu'il avail d^postes, et constitue ainsi un veritable gise-
ment salin.
Mais le plus remarquable et de beaucoup le pins vaste
de ceg golfes est le Karaboghaz (gouffre noir) qui rdunissait
autrefois le lac d'Aral h la mer Gaspienne, et qui aujour-
d'hui ne communique plus avec cette dernifere que par un
canal 6troit, ayant i5om6tres de largeur &, peine, dans sa
partie la plus rfitr^cie. Le fond de ce dStroit se relive len-
tement vers I'intSrieur de la b^e, si bien qu'i I'entr^e de
celle-ci il forme une large barre dont la plus fiuble profon-
deur est de 5 pieds seulement.
Un courant constant, dont la vitesse varie, suivant le
vent, depuis un noeud et demi jusqu'^ quatre noeuds h
I'heure, porte incessamment les eaux de la mer dans ce
vaste gouffre, sur lequel, jusqu'i ces derniers temps, aucune
embarcalion n'avait os6 s'aventurer. Le mouvsment rSgu-
lier de ce fleuve d'eau sal6e, se dSversant sans relSche, k
travers de sombres ^ueils dans un golfe sans issue, a frapp^
tons les peuples qui ont v6cu on pass4 sur ces rives inhos-
pitali^res, et les rempllssait autrefois d'une terreur supersu-
tieuse (*).
(*}Peut-etre, suivant riDgdnieuse remarqne de M. E. Reclos, qui
a fait conaaltre en Fraoce les travaux de M. de Baer, faut-il voir
dans ces fails rexplication de ces gouffres souterrains qui, suivant
Aristote, rdunlssalent le pent Euxin & la mer d'Hyrcanie.
GISEHEHT SALIIf IW STASSFDHI-ANHALT. 07
Aujourd'hui, dous ne devoos plus y TOir qu'une coiis6-
quence naturelle de I'^vaporatioD poissante qui se fut k la
surface de cette immense nappe d'eau, dont m les niisseaux,
ni les sources, ni les eaux du ciel ne Tieimeot combler le
deficit incessant.
Le KaraboglMU est done uo vaste rfaervoir de concen-
dation oil viennent s'accuniuler chaque jour, ea supposant
au cuurant uue vitesse moyenne de 5 noeuds k Theore,
55o.ooo tonnes de sel, si bien qu'aujourd'liui, malgr^ swi
Stendue, ce lac iumense est k pen prte satur^, que toute
vie animale y a cess6, que les v^taux mfme out dispani
de ses bords, et que d&jk le sel commence kse d^poser sm'
le fond.
Toute cette s6rie de pMnomftnes, qui se reproduit sans
rel&che depuis la separation des mers, se r^pfetera jusqu'&
ce qu'une sur6l6valJon accidentelle de la baire vieane k
fermer 1' entree du canal; alors, I'^vaporation continuant, le
lac disparattra rapidement, et il ne restera plus qu'tm
vaste champ de sel, entrecoup^ dans les parties basses de
marais qui, eux-m^mes, finiront sans doute par disparaltre.
Si, au contnure, la ctHnmunicaUoD avec la mer persiste,
le mouvement enricbissant lui-m^me conservera sa puis-
sance actuelle, et se poursmvra jusqu'i ce que le bas^s
tout entier solt combl^, formant ^nsi une saline, dont la
puissance etretendueSgaleront et dSpasseront m£me celles
des gisements que nous out l^gu^ les p^riodes g^Ii^-
ques.
Si, de plus, dans ce dernier cas, aucun mouvemeut
du sol ne vient enlever les demi^res eaux mSres, et si
enfin, aprfes le d6pdt complet des sels, des argiles protec-
trices vJemieiit les garantir centre des lavages ultSrieura,
leur couche supfo-ieure sera compos6e de sels de potasse et
de maga^ie analogues k ceux qui forment les derni^res
zones de StassfurL
Le r^ultat final de Tenseinble des pli^nom^nes que nou3
38 GJSmiENl' &iIJK DE fi'UHWJRT-^SIBlLI.
ffenoDs de dtoiice, pr^sente dooc degrandes aoaJogios-avec
les gttes de sel dee p6rlodeB gdoLogiques, et, 3'U se ctHineB-
poadiiujaurd'hui qu'^ us lEkombre 4e iaiut iawt-seakanegit
restreiDt, nuus r6duit fteut-gtrenagmeiau seul esemple ^ue
□ous venons deciter, il devait en £tre tout .ankteement itlaDS
Ibs p^riodes aacieanoa, oit les oscillaUons da sol -^taieoiit fr6-
.fueutes et les dumgeaaeots daos Ja fonae <ies bassuB ex-
JT^mement uoiobFeiix.
iussi pensons-oouB njue ces ph^nomfeaes oat jou^ txa riie
important dans la formation des gisements saUns, et qe'iJs
ceodent parlJaltemBut compte ■dm diverses circoastaBoes
j{ui caract^sent I'AUure d'un grand nombre -d'tefitre eui.
Les alternaiiceg si fr^quentes de schiatea et d'argUas eafi-
f^£8 Avec le sel lui-m^ioe, la pjt^sonce {krefli|tte ixaistante
■A'ime quantity ootatile de suij£ate de cbaict iBt^laii^ au
cblorupe 4e aodium, la p^uiesiuatie conad^rahle et la ibnme
ieBjjculaiiie de certaiss amaB de eel gemme trouveibt use
ei^cation satisffuaaate dans le cycle de ph^nojaatiites «1»-
jerv^ dajis le baasin tde la men <laepi«ui&, et qua pemwent
QacillaitioD du eol, iaoJsst deTOc^aB uneiMrial^^uie;
Ites^ccaJjan des ftarties Jsaases de ceUe-ei et iforttstkin
4e marais et de stej^B BsUf^ree^
Lavage de ces Btie^pes par ^b oqutb -d'eau <pd iea -Era-
vBEBent, au pr^ollt ^s is. })ortion Attbfiistwote du ^c»eA Jac
M des QUucius en¥iraiuiaiUs ;
AccumuIalJoD incessante d'eau et de sel dans les ba«uDs
^.'^aporation qui ^tooreot ces .dernisrs, et iuialejnent
S&pdt de .sel but le food de cee dersieFs.
CeUe th^ie peut-elle ^'<^£eodre it tous le« ^tBemtiots
jalins, «t en particulier est^e susceptii^ A''t>tK compile
{Mr les explications ^^cisiee iqui eK^etot ies particularit6s
4|iie^eentelapartiesup^rieui'ede'calm deSta«£art? C'est
ee que M. Biscbof a essays de montrer dass ia. deusitee
partie de sa throne.
*9
Jiaus ^savBBS, tu eSA, qoe les dinr^mces uvbistnit en
■flH nfide'ds enu-deia mer, soot (das faydmfe fOP csax
qne I'oo i^uontie i. 'Stassfiirt, ^ que qvdqae^vMs d«tfi!e
«ia 'sont [BBfdKife par 'CT'aiiires, float od ne tiaHve pas ie
tmces -dmfi les esnx 4eB mer^ ax!4»eUes.
ilc, d'ap^ ce fpB prteide, m Toit qoe H. Bischrf' est
'aincnifar8atii6«ie^aclaietm,-coiiHneM. SeicfaBxk, qse
ies dtfShcate sds do'gHeiBent ae sont d^po^ avec ia pus-
fxirtim ^'esB soRiiale a ime teaMpiratxwe de ^ degr6s <b-
i/mm (*) , nais U douie one MatevBtrc caiae i ieardi^-
■cbvtatien idt^cieupe, et il adnet'^Be c^te demise est due
A on 6cliaafiaiieiit accidaifeei, qiuan^kpwt^ laforaalivi
saline tmatt eDtiire d one teR^^AraXuiv pen si^^ieare a.
■•oo degr^ Hoe paiciHe tewp^atsre est, en eOet, sans ac-
laoa SIB- ia Camalfite et ia Tadiydnte (qm osnaiaioeut ^
fpcrdre teuriean, la prenufere a iso degrfe etia secondea
■'€0 degrte seidemeitt) , -et elle niffit, seloB kri, Ji iadfabf-
idratadoB do gfpseetilatraDsftHnatioii^mttate'deina-
■ga&Bie ordioaire eo iKieBente. Ges decmins asseriieas ne
sont poiutconSgnnes arts indkatioBs fonniies par les traiUs
'iledhnnie, ^ -^l&rait^ 1 so et .1^ degr^ les tomp^stures
Bteeasaires aux trwis|formBtJo^ asTrespondaBtes^ ■rams
M. ttscfaof pense que la oontradictioB a'est qn'apparente, H
ipi'ieUedispwatttoatiiftDtpar lareinanfse>qHe, mftnedaas
(•) Cette temperature ^JBV^ est o^cessaire poor eipliqner 1'6™-
porirtion ftDergique que suppose la th^orie de M. Bischor, puisque,
d'ajirte cslte-ci, l'6p>i«Bar d^oe cooilbe'de «el gennve comprifie
enire dens £lets id'aoli^drite, augmaotte de flelui'dee dsuK wir le-
qnel elle repose, est le r^ultat de I'^vap oration d'uae«eule auute.
Or cette ^paissetir de set correspond & uoe hauteur d'eau saturCe
4tei',Ga& pen pr6e, haatetiri laquelie il Aut ajeater'celteappBr-
tfe par lee eaus pluvialea. Uae ^vaporatioa atuei 6aergiqve mtp-
poae, comme le fait remarguer M. Bischor Iui-m6me, des coDditions
climatMques qui sont i peine r^alisto aujourd'liui dans les r4-
i^DE dqiutoriates.
^0 GISBUBNT SALIN DE STASSFUBT-AKHALT.
les laboratoirea, la d^hydratation commence & lOO degr^s
Aijk, et que, dan3 le gisement, cette temperature a pu
suffire pour la reudre complete, son action ^tant piussam-
ment renforc6e par celle du temps extrfememeDt long pen-
dant lequel elle s'est exercSe. G'est ^galement au temps
que M. Bischof attribue la d^shydratation de I'oxyde de fer,
qm se trouve en paillettes rhombiques dans la Carnallite.
Enfin, il pense que la pression k laquelle se sont pr6cipit63
les divers sels a da exercer nne grande influence sur leur
compo^tion, quoique, d' autre part, il constate que les cris-
taux de sulfate de chaux, qui se d^posent sur les appareils
de sondage i une profondeur de 600 metres, c'est-ii-dire &
tine pression voisine de 60 atmospheres, prfeentent la forme
et la conaposition du gypse et non celles de ranhydrite.
Quant k la Tachydrite et & la Stassfurtite, leur formation
ne trouve pas de place dans cet ordre d'id^es ; aussi M. Bi-
schof n' en parle-t-il qu'incidemment, lors de la description
de ces substances, et attribue-t-il k la seconde, la seule
dont il se pr6occupe, une origine diff^rente de celle du reste
du bassin, et analogue au ph^nomSne qui produit aujour-
d'hui I'adde borique dans les suffioni de Toscane.
Gette thiorie, beaucoup plus complete que celle de
H. Reichardt, n'est pourtant pas k I'abri de toute objection.
Sans parler des nombreuses difOcult^s de details qu'entral-
nent ces hypotheses, souvent contra^ctoires, sur I'influence
du temps et de la pression, la n6cessit6 d'invoquer, pour
expliquer la presence de la boracite, des dislocations pos-
tSrieures au d^pdt des trois premieres zones, et dont on ne
retrouve pas de traces dans ce gisement ; 1' absence de toute
interpretation relative k 1' existence de la Tachydrite apr^s
le dSpAt de sulfate de magn^sie ; enlin et surtout, la diffi-
culte d' expliquer comment et par oil a pu s'&happer I'eau
du gypse, alors qu'au contrairc la nettetfe des couches de
sel gemme et la r6gularit6 de leur superposition aui filels
d' anhydrite sont incompatibles avec les perturbations qu'e(i
gypse scxts-jaceoL, tool ceb oe sane psnta pas deocna-
d£fer la tb^orie de M. Btscbcif cononf cue scCiiiiTn oabd-
tire da proiri^me de rtrirxDe dc c^semesc de Siashirt-
liC jwobl^me ssbsbae doix. el ikhs iZjiok. fs ^moanu
SIMM) CD dmner la sc^cdcci or-iQp^rV. xa mccitf iiicj?i^
la fdiqiait des Hfmesas gm k ggrrfWRrn «a >^ reaaarteic
de r^tnde qoe noos tcdods de furr-
m. — Soto >m ■
Les tb^ories de MM. Incfardt a H^i/if-if x^^y^^gl: oc^fc-
boodanuDent que, quoqne Iv^e ?i« s'xl k par: fii26 »
racbon s^dmenlaire dans la CcnoadcM ^s d^<lc2 oIsb,
cetie actioa est impoisuiie a ^c^-rxr ouc^-j^Sflosac ,'">-
ligine de certaiiw d'oitre cox, ci q'j'U issd iJi i^yj-s<KTTaf
fluesce des force empdns. toBntee Ococ 4e: sens T*aidn
cfMnpte de TactioD de ces doxotres.
On sail depnis ioogveaipi •ts^Ies *saeaei-xs fJxsziiTxs
prfaeotent, oaire la Tapnz- detE- vxrz:^ j-J^t^^.*- jr™|.
dpanx, les chkrm« aieaJia? d ctaalljTTKL k srx:^ arec
qnelqiies-iiiis de aes pn^:^ TcvaiZtE, et *v '-} d» l-i d.-v-
cariHoes £ras, depois les pz les pjH l^^Vf ^j<<r.'aa
p^trofe et aabhome, Cfs trassaiadecsqHstpnwrceiA
dans Fordie dans kqod ikks Taxes de ks cb^r, a ;i«-^
da centre de Tmipii'-.B, smfle cLVjmre .fe ^i-.™. c-jI wt
tronve 1 la fbis arec les pnnikn ct les d«nu>n fi'A/.-Jt.
Pr6s dn cnUere, 3 lajMsse ks femes, xrj/z:y^sJ; d:^ cLic*-
rare de potassinm ; dans swi roigsa^ se tnvrek'J.VTve
de fcr, qui par sen contact arec Fair, aa i[J,>» dt gu
cbuids abondannneni cbarg^ de npeor d'«3it, pr«Kde la
propri61£ rtmarqaable de se tnzffiforuKr en fer <£-^M;,
c'est-4-fiie eo asrde anlirdm. — k Jmtrt au^mii^ de
I'aclivit^ Tdraroqiie, le chkcnte de sodhaa m rctramv m
)
44 CISEUENT SAUK DE ST&SSFURT-ANHALT.
le district de Julianehaab (GrSenland) ou sont des sources
thermales, et finalement les fumerolles de Beykholar et la
«oufri6re de Krafla (Islande) , doot les 6panchements bitu-
jnineux recouvrent souvent de nappes enflammdea le lac
Myvatn.
Eniin deux fusceaux parall61es entre eux et & uo grand
■cercle trfes-remarquable (*) caract6ris6 par I'Amazone, le
liaut Danube et I'Oural comprennent les points suivants : le
premier embrasse les gisements de houille et de mercure
des Asturies et le cours du Mincio, les arkoses et les scbistes
bitumineux du lias &Avallon,le3 gltes de bitume et defer de
I'Alsace, les salines de Bayreuth, Joacbimsthal (filons m^l-
lif^res), Carlsbad, Xceplitz, les lacs des msu^ de Pmsk,
-c'est-^-dire la ligne de separation des eaux de la fialtique et
4e la mer Noire; le second, contigu et un peu plus au
Dord, rel&ve les gypses parisiens, le Stahlberg en Pruase,
les gttes m^tallifferes du pays de Siegen et le gisement de
Stassfurt.
Nous sommes done naturellement amends 4 penser que
lea ph^nomSnes firuptifa ont jou6 un grand rdle dans I'ori-
^ne d'uD certain nombre de gisements salins, et k regarder
<cea demiers, au moiua partiellement, comme des produits
^'6iuanations souternunes. Mais la grande difficult^ con-
siste k limiter 1' iolliieiice dea forces 6ruptives, et k montrer
dana quelle mesure leur action s'est combing avec celle
de la sedimentation. I
Pour le ^sement de Stassfurt, M. Bischof ne la Mt
intervemr que pendant la demi^re p^riode du d^pAt et la
restreint k la production. de la Stasatiirtite, et k I'dl^vation
-de temperature D^ceasaire pour la deshydratation des sels.
Nous avons vu les difficult^s qui uaissent de cette hypo-
(*) Ce cercle est un trapfizoMrlque (TmTJ du r6aeau peatago-
cal, les pr^c6dent8 passent par lea deus points H de ce r&seau,
idtu&i run pr6s do Tehuantepec, I'autre dans la mer dea Indes.
GlSEUEirt SALIN DE STASSFOBT-ANHALT. 45.
thSse, et nous n'b^sitoos pas k dire que, pour les faim
disparaltre, il faut donner traction Eruptive une partbiea
plus lai^ et r^tendre k toutes les pgriodes de la formation
du gisemeot. Ges demiferes peuvent alors se r6sumer de la
mani&re suivaate :
A la suite d'une dislocation de I'^corce terrestre, des 6iiia-
natioas, sous forme de gaz et de sources thermales, arrivent
dans un bassin fermi occup6 par un lac ou mieux par une
lagune d'eau sal^e. L'^pancbement a, lieu comme on le voit
aujourd'hui encore dans lea salzes, tantdt par les bords,
tantdt par le fond mSme du bassin (*) , et leur premier efTet
est d'61ever la temperature de ce dernier, et d'y apporter
des mati^res boueuses, analogues aux saibandes des illons
et provenant de la decomposition des roches sur leur pas-
sage. Quant aux substances salines qu'elles tiennent en dis-
solution, elles sont n^cessairement tr^s-variables, et ae
confondent trfes-souvent dans les d6p6ts avec celles qui se
trouvEdent primitivement dans les eaux du bassin.
L'examen des argiles salifferes et, en particulier, I'^tude
des mames iris^es, qui correspondent a la grande 6poque
de formation des gisements de sels, montrent, d'ailleurs,
qu'en g^n^ral ces substances ont du 6tre Ir^s-nombreuses,
et cbmprendre, outre les chlorures et les sulfates alcalins
etalcalino-terreux, une grande partie des min^raus habi-
tuels des filons, tels que les oxydes et les sulfures m6tal-
liques, et plus particuli^remeot ceux de fer et de cuivre (*•) .
Quoi qu'il en soit, grace k cette arriv6e incessante de va-
peurs et d'eaux chaudes, la temperature du bassin s'616ve
■{•) A Stassfurt, la position de la boracile semble prouver que les-
^manatlons out eu lieu plutOt par le fond.
(•') Nous avons eu occasion d'observer ce fait particuliferei
. dans la valine Trompi a [province de Brescia, Lombardie), 0
marnes Irishes sont representees par des argiles et des schiste
riol^s recoupSs par des veinules nombreuses et irr^sull^re
pyrite de fer et de cuivre.
ffi GISEJUEiTT SAHW DE STASSPURT-SiNHAtT.
n^idemeatr na& ^aporation abomfeiote.^ et quelqu^Mr
m^rne une ^bullitioD' cmt lieu', et lai prScipibilibiE ties' ads
commence. L& d^flt est natureltem^it d'abordi du snlfate
de cftaux , 4 nn kVaX qui varie' aTec* la temp^ratupe:^ NeuSi
avons constat^ nous-mSme, qu'en chaufTanfi ^ i5o-d^r^.
aa plba, dansnnr tube de verre ferni6 h la lamper sue; dis-
soliitloii aaturfie dte' snlfate de chaux, ce' dernier se^ pr^e^u-
taitsoaS' formedepedtes aigmlles'prismadques, ^i, apr^
deasiccation- i- une temperature' voiffloe de i oo degrSs na
renfbnnaient plus (feau eBoibin^et ^taientpavcoas^qaeaft
fornixes d'anbydirte pure; A dfes temp^FatuFes iaf^euEO^
on obtiendrait, aana douISi un m^Hiiige d!anhydrite et dfr
gypse, tfel' qirll f»t rfeiHs* dime' la graod^' formatiim 9iip»«-
pos^ an glte'deScissibrt, enfin, ii'unetleHip^ratiii'e'eneara
pruff basse dte gyp^®" P*""-
Ces dSpftts, qti'ilssoienCeuneB'Snrmontfe ^une amidiK
de chlbrure de sodiam, prSsenfieift' acnvest de9< ^paiasciiim
telles, que-, poor expliqner leur fonoirtioiii par voie d'6va^
poration, il' fandrai't, ici encwe', sappmer des pFofondrnuis
de mer tont & ⅈ inadbiiaBibles. Comme, cEautFe part, on
nepent pasinvoqneren leurfaifenr te irycte des ph&iomfeoes.
dtt Karaboghaz, puiaqu'ils anient' encrem^l^' de di^pdte.
de sef nrarm, et qu'enfioftnltes-retFoaveitootes les'^poqias
gebrogiqae3, daoa desterrainsd'Ea^es^bariel^eSy analoguesr
anr mames nis^es, et portaut, comme ces d»ni4re9,. 1' emr
preinte' d'Smanations mitalKfere* (*) , noua cro^ obs *fcre;
aunprement Tinterprfete' (te Fepiiiion- (ie tous: les. gdologues^
en attribnant i cea dSpflta ^ gyps* et d' anhydrite one-
origine fraoGbement ^inj^ve. Aprfea la precipitation du
sulfate de cbaiix^ qm se trouve enfoui, k Stassfurt, & des
profondeurs encore incoimaes,. conunence, dans lesaondi-
tions: de concentration indiqaies pius haut, le difrpdt du
GISBMERT sun DS SEASSFOBT-AintAET. 47
chlorure de sodiam. Les ^lemances de ce ael avec Fanhy-
drite eli \ea- particulmit^ caract^riatiques des filets de ee
demieE 3'eipliqueitt par des mt^Tsittenees dans FarriT^^I^
so(irces> et par la corrosion que produiaent les eaus non-
veUesiHon eDc(H« aalur^es. D'ailleurs I'^vaparation'artive-
qu'entrahie ki temp^ratare- ^ev^ Aw bamn rond parM-
tsmeot poseii)[e la eeeajsteiice des pili^iKsn^Bes dont novs
parloiu, avee cmx qii£ bods arons ditoks dans k mer
Gaapienne, et il. sevait estts^menient int^reSBErat de rechei<~
cher si, dans le Karaho^iaz bn-mSme, les'j^^nom^nes d'^
manatien' ne 3ont pas r^^l69.psr la compo^ion d^eaux,
et sp^eJaJement par lew taaeiir en produits bydroeartwrta,
Cette pvemi^e p^niede esmcspoDd k la zooe inf^rieiire
de Stara&irt
Pea&pea, led^bk des: aoarees' dtminue, et tea liqoeprs'
se conc^trmt de plKS-eu plus. Quaod la temp^iraturR' est
b-^a-61ev6e,.comioeiiStaasfuiit, iln'y-a pssde p^riodb netop
pour le d^At du sul&ite ie- loagi^sie-, mala, au contran^,
formaitjan d'uni sehloi analogue, k eehd qoe Ton obtient par
I'^oUidoD) des eai^ des salines^ Les denx d^pdts pdurtaat
n« sodL pas identiques^ & caase^ de Yarxn^e incessaste de
nouvdks eaus cbar(|;6eft d& sulfate' de diaux dans le bassni
seuQuSi ii> I'^aparatHm. Aubh>, tacaSas que dans I'op^ratioir
industr^leoDiebtiieQls^parAiiientleisul&tedouble dee^aax
et desoude (MAtot')-3V4BtIe dipdtduselgeinmevet lie' aid-
fate double de petaaee et. magnfeie: apr^s la pr^cipitatien
de ce demkr^ tes< deaa m1» doabtea sost, pour aintB
dire, r^unis eni un seul dana le:^9aBent ssAn, et y formein
la polybaUte, doet lea> d^ts , eaaentiellenieDt variabtes
avee latem|)6raCiirB,soM.kl&. foisplus 6pais. et moios *6-
guUcraifaeaeiix de; ranbiydeite pure: Quxott ^la mago^ie,
elle cODunenea^se d^oaer, ea propoFtioa cnosaante a»ec
laconcenbiatieii, ^ I'dtat da cblonirftide magD^siurainqu^
gnaot les jiricifut^
G'est 1ft aettandftZflaedeStasB&xt.
4$ GJSBHENT 8ALI« DE STASSFDRT-ANHALT.
A partir de ce moment, il n'est plus possible de donner
uoe description g^n^rale du ph^nomfene, las moindres di-
vergences dans I'allure des Emanations suffisant pour y in-
troduire des modifications profondea, et mftme pour en
changer compl^tement les r^sultats. Comme d'^lleurs on
ne cunnatt jusqu'aujourd'hui que le seul gisement de Stass-
fiu-t, dans lequel I'^vaporation ait pu atteindre sans inter-
ruption un tel degr6 d'avancement , c'est de ce dernier
seulemeot que nous parlerons, en retra^ant les deroiferes
phases de la formation du d^pAt salin.
Pendant la p^riode suivante, I'activit^ Eruptive s'SlMit
considErablement ralentie k Stassfurt, les eaux mferes se
concentrent et se refroidissent rapidement. Bientdt la tem-
perature est assez basse pour donner lieu aux reactions in-
verses de celles qui aviuent produit le schlot potassique, et
le sulfate de magnEsie apparatt. D'ailleurs, comme k chaqiie
redoublement d' activity dans les Emanations, la tempera-
ture est de nouveau ElevEe et la concentration diminuEe, le
sel magnEaien se prEcipite avec un Equivalent d'eau seule-
ment (Kieserite), et son dEpftt alterne d'abord aveccelui de
la polyhalite : mais cette demiEre disparalt peu k peu ainsi
que le chlorure de magnEsium impr^nant, et lea liqueurs
sont alors assez concentrEes pour que le chlorure double de
potassium et de magnEaimn commence k se dEposer, en pro-
portion rapidement croissante, sous forme de camallite.
Les variations d'Epaiaseur et les altemances de cette der-
nifere avec les autrea sels s'expliquent facileraent par I'in-
termittence persistante des phEnomfenes d' Emanation.
C'est la troisiEme zone de la formation prussienne.
Enfm, pendant la demifere pEriode del' Evaporation (qua-
trifeme zone du gisement de Stassfurt) les Emanations su-
bissent des changementa de composition remarquables.
Tandis que lea aels alcalins, chlorures et sulfates, dimi-
nuent de plus en plus, les produits hydrocarburEs, jusque-
Ik peu importants, augmentent d'une maniEre sensible, et
ciSEVEsr sun be snaspcKT-ASBur. 49
restent pardeUement emprisoaafs dans les dfipAts aous
forme de gaz oa d'atdoits bttomenx (*).
D'aatre part, il appanit des sobstances aoindles, q«
lenr compoffldoo dumique eiiq>£die de eateidbxr coDame
des produite de concentration.
Ce sont d'abw^ les sds de fcr, jKiteipitte oitre les fenil-
' lets de la Carnallile, eo petites paillettes rbiHiilMqiies f on-
de anhydre, dont la fonnatioa doit £tie attribtife k la lon-
piratore k laqnelle les dfigageotents guetn portaioit i ee
momeDt les eanx mferes. Cest ce que noas xroos easayA de
moDtrer par les experiences smvaotes, dans leaqoelles nons
avons cherdi6 k nons ia{q>roclicr, antant que posaUe, des
conditions prcdiables dn d£p6l.
Pour cela, nous avons dissoos 5oo gr. aninn de Car-
nallite rouge, s£par6 par filtratlm I'oxyde de fer et nne
partie des sels moinssolobles, et drdsS la dissolution filtrte
en plu^eors pardes. Sacfaant d'aillenrs, par les exp^rienees
de H. Rivot [**) , que l'«tat JhydralatioD ^Fotydede fer,
d(^,pos6 dans les liqueorsalcalines, dtipaidahessentidleaient
des condidons dans lesqnelles s'efltctoah sa pi£dpitaik»,
et qne, snivant la temp^ratore et la nature des r6acti&, 00
obtenait, ea restant an dessoos de rfitmllilifHi, les trois
hydrates, FeW, 5B0— sFe'O*, 3H0 — Fe*0*, HO, et peirt-
Stre m&ne les deux hydrates uumus cMnms sFeH)*, BO —
Fe*0*, «H0, nuds jamais I'ozyde anhydre, dods avons de
suite op^r6 k haole temp^iatnre, et sounus Fnoe de ces par-
des, ^r6s addition de sol&te de proloxyde de fer, k one
rapide ^aporadoa & sec ; mais qnoic[ue la temperature d'6-
bullidon se soit £]evte gradnellement depois 1 1 o jusqn'a
(*) L'sbsence conpKte de ces empreintea v^^tiles, qai carae-
t^riseot les argiles bitnmtDeoses iotrodnites m^caniqiiraneDt dam
les b&a^os B3i€s, n'antorise point i. attribuer i ces bydFocarbares
one oiigine diSi^ente de celle qne nans lenr Boppoaon*.
(**] Dacimatie, tome m, pages 333 et 334-
Tom VIU, i865. 4
So GiSEUSHT S&LIH DE STASSFGRT'ANOALT.
197 degrte; nous a'avoos obtenu dans le d^pdt que I'hy-
drate ordinaire Fe'O*, 3H0.
11 impoFUit done de rialiser des tempSritores encore
l^us £lev6ea, et pour cela, une detuiSme partie a tsti hi-
troduite dans un tube ferm^, placi loi-ai6me dans un bain
d'hiule cbau£[^ d'abord k i4o. puis k i5o degr^s. A cette
derni^re temperature, il s'est form^ en plusiairs poLnts des
parois du tube, un d^pdt seoii-cristallin, transhicide, d'nn
rouge vif, et qui, Hi^me au bout de plusteurs jours, ne s'est
plus redissous dans la liqueur sumageaute.
Ce pr^cipitS i^esentait done tous les caractSres de I'oxyde
•ahydre.
Dans une troisi^me sdrie d'ezp^rienc^, nousavons rem-
plac6 le sulfate par le percblorure, et nous avoos obtenu
des r^sultats identiques ; mais il ialtatt pour cek 61e¥er
la temperature jusqu'i 180 degr^ environ, condition que
I'on ne peut gu^e suppoeer avoir itii rialis6e lors de ]a
fcoiation du giaement saUn.
Nous r^rettoDs d'ulleurs que, dans Tun et I'autre cas,
la ^antitS d'osyde de fer {Hvduite ait ^t^ trop &ible pour
permettre de comstater diiecteiuHtt V absence d'eau com-
bing; mais les e:q>^iences pr^c^deoites suffisent pour Y^-
tablir, et la secosde d'oitre elles fixe en m^me temps, k
reiSvatioD de .temperature n^cessiure k la formation du d£~
p6t, une valeur kl^tique k celle qu'exige, comme nous
I'avoDSVu, la pr^cipitaticm de I'anbydrite.
La denxi6me substance nouvelle, introduite dans les eaux
m£r^ est une Emanation analogue aux sufiioni de Toscaoe,
an d^g^HeDtbuUeux de gax et d'acide borique.
Ce dernier, penetrant k une haute temperature dans les
eaux mferes fortement magnesiennes, se precipite k I'^tat de
Stassfurtite (sel double de borate de magn^e et de chlo-
rure de magnesium) , cntratne, k I'etat de melange ou d'im-
pr^gnation, une partie des sets renfermes dans les liqueurs
ambiantes, et particuli^reraent du chlorure de magnesium.
GISEHBRT SiUN DE STASSFLKT-AHBACT. 5l
et emprisoQoe, ji Tint^rieur de son d^p6t, qui, i cause
de la precipitation, g^n^ralement a conserve la fwme aph6-
rique, des masses cristallines de Ganiallite d'une extreme
puret&
Enfrn vient la tachydrite, chlonire double de caHum et
de potassium, dont 1' apparition a dit 6tre post^rieure au
d^pfit complet des mati^res sullat^ primitivement ctmte-
nues dans les liqneurs oa apport^s par les ^m&natioDS.
Grace k sa grande solubility, cette substance a'accumule dans
les eaux avec le chlonire de magii^um, et le d^pAt comjriet
de ces deux sels n'a lieu qu'apr^s la pr^cipitatioo de toofl
les autres, par I'^vaporation k sec du bassin tout entier.
II n'existe k Stassfurt que peu de traces de cette deroiftre
phase, si tant est que les ph^nom^nes qui la composent
aient jamais pu s'aocompUr jusqu'au bout ; les mouvemeiits
do sol qui Vont suivie, et peut-fttre iaterrompue, ayaut
amen^ dans le bassin des quautit^s considerables d'eaux
boueuses, superfidelles ou souterraines, qui out redissous
la presque totality des sels auxquels cette p6riode avait
donnd naissance. Heurensemeot les argiles, dont ces nou-
relles eaux ^taieitt charg^es, fwrn^nt assez rapidecDent ud
manteaa protecteor au-dessns du Aiptt salin encore intact,
pour qu' nae partie du chlorure double de cakium et de ma-
gn^iumut po tapper Ji la dissolution et Stre eonserv^e,
comate noos f avons vu, dans Ira parties boueuses voisines
da toit.
D'ailleurs, ce monTCment du sol lui-mfeme, loin d'arrfiter
coinpl^tement le ph^Dom^ne de I'^manaticHi des matiires
salines, semble au contraire lui avoir doan6 une intensity
nonvdle : il sulBt, pour le montrer. de rapper la puissant*
fcrmatioo de gypse et d' anhydrite qui surmonte les schiates
ai^leux du toit, et, plus encore (si le sondage indiqug par
M. Reichardt est exact) , la deuxifeme formation saliffere qui
reproduit exactement, quoique sur une 6chelle moindre,
les accidents qui caractfirisentrallurede la premifere, et qui
hs GISEUENT SAUN DE STASSFURT-ANHALT.
est intercalte k Anhalt, entre celle-d et les d&p6is gypseux
superposes.
Cta voit done que I'hypothfese que nous avons faitc sur
I'origine Eruptive des dSpflts salins rend compte de la plupart
des particularit6s que prSsente leur allure, et, s'il reste
encore des divergences de detail qui ne permettent pas de
consid6rer la solution comme complfete, au moins celle-d
est^lle d6barrass6e des difGcult^s principaJes que Taction
sddimentaire seule 6tait impuissante k rfesoudi-e.
Ce n'est d'ailleurs pas Ik un fait isol6, kt, dans la plupart
des ph^nom^nes oii la sedimentation a jou6 un grand rOle,
elle n'a presque jamais 6ti que la cause seconde, venant
completer Taction des forces ^ruptives et des emanations
qui Tavjuentprecedee.
Les ddpdts de sedimentation mecanique, gr^s et argiles,
ne s'expliquent que par de grands mouvements d'eau et par
1' apparition soudaine de hautes faltuses contre lesquelles les
flots venaient se briser, c'est-i-dire par dea phenomenes de
soulfivement ; les d6pdts de precipitation chimique, mames
et calcaires, presupposent, dans les eaux qui les ont deposes,
des substances que la mer n'a jam^s pu contenir k I'etat
normal, et qui av^ent dfl y fitre introduites sous la forme
de sources, c'est-i-dire par des emanations souterraines.
Les gisements salins, qui, pendant longtemps, semblaient
fetre le resultat de la seule sedimentation, no font done que
rentrer dans la loi generale, en ayant, eux aussi, une ori-
^ne mixte; ila prouvent une fois de plus queai la geologic
veut etre autre chose qu'une simple description des fails et
remonter k I'origine des phenomfenes qu'elle retrace, elle
doit entrer franchement dans la voie de I'etude des forces
6rupiives, qu'ont si largement ouverte lea beaux travaux de
M. Elie de Beaumont.
GISEMEST SAUN DE ST4SSFURT-ANHALT.
XXFLOITATIOH DU GISEUENT SALIH.
I, — Mode Wexploilalion. — Abatage.
Nous venons de voir que I'exploitation du gisement de
Stassfurt ^tait concentr^e tout enti^re dans les deux zones
extremes de la formation saline, coiTespondant, I'une au sel
gemmepur, I'autre &la partie la plus richeeu Carnallite.
GrAce k la grande rSguIaritS d' allure des difKrentea cou-
ches qui les composenl, on a pu employer, dans ces deux
zones, un mode de traviul sensiblement unifonne, d'une sim-
plicity extreme, et qui se r^duit, jusqu'ii ce jour, k un tra-
fage r^gulier, install^ k un niveau unique.
Profitant, en eflet, de la puissance exceptionnelle et de
Tinclinaison du gisement, on a reliS les deux puits de Man-
teuffel et Von der Heydt par une galerie situ^e k 35o mfetres
environ au-dessous de la surface du sol, et se dirigeant hori-
zontalement k travers banc, de manifere k recouper le champ
d' exploitation du sel gemme par la branche allant vers Test,
et celui de la Carnallite par le rameau occidental. La pre-
miere a 6t6 arrfit^e, sans avoir atteint le mur de la forma-
tion saline, a s4o metres du puits Von der Heydt, I'autre a
rencontrfi les argiles schisteuses du toit k 75 metres environ
du ptuts ManteufTel. A ce niveau, les sels impurs constituant
les zones centrales inexploitSes se trouvent dans le voisinage
m^me des puits, et marquent ainsi une delimitation nette
entre les deux champs de travail : celui du sel gemme est
rel6gu6 k la droite, celui de la Carnallite k la gauche des
puits qui les mettent en relation avec te jour.
Sexploitation du sel gemme est de beaucoup la plus :
Ijfere; elle est encadr^e par tme s^rie de galeries d'alh
ment, dingoes k peu pr6s N. S, , et dont deux seulemeni
es^cut^es jusqu'& ce jour : la premifere, situ6e i 36 m
du puits Von der Heydt, a une longueur de 280 m6tr(
54 GISEMENT SAUN DE STASSFUHT-AHHALT.
seconde, plac^e 1 20 metres plus loin, prisente un dSvelop-
pement beaucoup moindre. On en percera une troisifeme,
lorsque la galerie k travers banc aura pr6alablenient at-
teint une longueur suffisante pour permettre de I'installer i
1 so metres de la seconde.
Dans la Carnallite on a es6cut6 un trajage analogue, et
recoups le massif des sels d^liquescents par deux galeries
d'allongement moins r^guliferes que les prfic^entes, et si-
tu6es, I'une au toit mfeme da la coucbe, I'autre i 3o mfetrea
environ de ce dernier. Elles ont atteint chacune un dSvelop-
pement de prfeg de 4oo metres aujourd'hui, et sont pous-
sfies activement i leurs deux extr&nit^s.
Les grands massifs, d^limit^s dans les deux champs de
travail par ce premier tra^age, sont ensuite recoupfe par
une 86rie de galeries d'abatage, entre lesquelles on rfeerve
des piliers solides. (les galeries aviuent, dans I'origine, 6 me-
tres de largeur seulement et les piliers S. BientAt oa adopta,
dans le sel gerame, des dimensions inverses, et tout r6cem-
ment on donna, i quelques-unes d' entre elles, une largeur
trois fois plus grande, en abattant le massif qui s6pamt
deux galeries contigues, sans qu'il soit r^sult^ de cette aug-
mentation aucuD inconvenient pour la solidity du toit.
Dans la CMnallite, la resistance beaucoup moindre des
sels d^liquescents oblige k maintenir k pen prfes les dimen-
sions primitives, et, aujourd'hui encore, on donne aux pi-
liers qui vont jusqu'i la limite du gisement la forme de tra-
pfezes ayant 8 metres d'dpaisseur k la partie voisine du toit
et 6 vers la galerie de roulage; les galeries d'abatage ont
les dimea^ons inverses, 6 metres au toit et 8 k I'autre extrt-
mit^.
Ges nombres impliquent par eux-mfimes I'^sence detout
bmsaga dans I'interieur de la mine.
Le percement de toutes ces galeries s' execute d'une ma-
ni^re uniforme, en pratiquant d'abord, dans I'axe du travail
projet6, un petit boyau de 1 mfetre de large sur « de haut.
GJSEHENT S&UN DB STASSFDRT-AKHALT. 3*
et en ^largissant ensuite ce dernier en one seule fois jus-
qu'aux dimensions nonnales; I'abatage, dans le sens de h
hauteur, se fait par gradins renversfe dans le sel gemme,
par gradins droits d^is la Camallite, diffi^rence qui provient
de la position de la galerie de roulage daos cette demi^,
et qui est sans influence sensible sur le prix de revieot.
Pendant un cert^n temps, on av^t le projet de modifier
ce mode de trarsdl, et de d^piler enti^ment la zone, oft
toate la Camallite exploit^Ie k ce mveau se troure concen-
trde. Le tra^age aur^t 6t6 enti^rement sapprim6, et tout le
s^ compris entre deux galeries de roulage enlev^ & I'aide de
trois cbantiers , simultan^ment en activity et en retrait les
uns SOT les autres dans le sens de I'Spaisseur. Ves remblais,
fonmis par le sel impur et les rebuts du triage, seraient ve-
nns combler les vides de I'exploitation. Mus un eSbodre-
ment, snivi d'infiltrations, qui s'est prodmt dans la galerie
de roulage, relativemeot Stroite, qni longe le toit, et qui a
nteessit^ un boisage tr6s-solide, a montrS que les sels d^
liquescents et les schistes superposes n'ofFraient pas une so-
lidity suffisante pour pei-mettre cette innovation, et le d6-
pilage a ^t6 provisoirement ajoum^.
Le travail lui-mfime ne prfeente, dansia Camallite comme
dans le sel gemme. aucune particularity digne d'fitre men-
tionnfe, si ce n'est peut-fitre une rigularit^ rarement rea-
lisable dans les exploitations de ce genre.
II se fait tout entier k la poudre; les lignes de stratifi-
cation ne paraissent avoir aucune influence sur la direction
des coups de mine, dont la longueur varie de ©■,35 i
I m6tre et mSme au deU. La quantity de poudre consom-
m6e, pendant le mois de Janvier i863, a 6t6, en moyenne,
de 1 kil. pour trois tonnes de sd abattu ; son acquisition est
tout enti^re aux frais des oovriers, ainsi que I'entretien de
leurs outils.
Tous les travaux sont entrepris k fonait ; les prix moyens,
pendant le mois de Janvier 1863, ont ^t^ :
56 atSEUEEfT SAUN DE STASSFUBT-ANRALT.
DlDi le Ml gsmme. is 15 pu laekltr cuts en pclilei gderjn, soli. T,M par W
Id. 3 IS — gttdiDi ninenie. .. a,M —
DmatiCariiiUits. lo is — pclilci gilarlet. , . . s,os —
Id. K 10 — ea gradin* droiu. . . g.io —
U. — Triage, roulage, extraction,
Le triage se fait i Tint^rieur de la mine mSme; U n'a
qu'ane f^ble importance pour le sel geauae, mais doit 6tre
estrfimeineiit soigD^ pour la Camallite. Aussi le nombre
d'ouvriers employes k ce travail, dans les deux champs
d' exploitation, varie-t-il dans le rapport de i i 3 pour ime
mSme quantity de sel estr^t. Les parUes abandonn^3
restent dans les galeries et sont utilises, le cas ^h^ant,
comme remblais ; elles s'^l^vent , dans les sels d^liques-
cents, i Stassfurt au tiers, i. Anhalt au cinqui6me seule-
ment des mati^res abattues, et contiennent encore, en
moyenne, de 7 4 8 p. loo de chlorure de potassium.
Le sel triS renferme alors o,65, 0,70 de son poids en-
viron de CarnaUite pure, ce qui lui donne, k Stassfurt, une
ricbesse moyenne de i5 k 18 p. 100, et k Anhalt de 17 k.
so p. 100 en chlorure de potassium.
Le transport int^riexu- se fiut dans des wagons mobiles
autour d'un axe vertical comme les chiens de mine, et pou-
vant contenir 65 0 kil.; toutes les galeries de roulage sont
munies de Ffdls ^cart^s deo'°,8o,et out une pente de 1/1 5o
vers le puits Manteuffel.
Le nombre total des ouvriers employes dans la mine
dtait de aSi en Janvier i865 : ils se r^partissaient de la
manifere suivante :
ODTCMn tOiplllltf.
Did* Its cbanliers d'lbilagi da icl gemme. . ■ . tX
Dan* les eh«alieri i]'«hal«ge de ]« ctnidlile. ... 3t
Dia> Its pBiliea galeriei (tel gemme et c«rnilliie). ao
An triage da lel gantms 3:1
Au triage de U ciraallite 30
A I'eatrelien del galeries (raila, eta.) 13
Anroalaga ell lirecelia Intiriaare *i
Aox pompe* 1
Ul&EHENT SAUK DE STASSFDST-ANHALT. 5j-
lis restent i o heures dans la mine, entrent et sortent par
des bennes guidtes, plac6es dana un compartiment du poits-
d'^puisement, et mues par une machine spteiale de Socbe-
vaux,
Onleurgarantitanepayejouniali^rede 16 sgr.,soit 3 fh.
mfus laplupartd'entreeux gagnent 20 k 25 sgr., soil a'.So'
i 3 fr. , et mfime davantage.
Extraction. — L' extraction se fiut par le puits ManteuffeF
dans des wagons en tOIe, places par gixtupes de deux dans,
des cages doubles, guides, munies de parachutes k excen-
triques, et refues au jour k deux places d'accrochage cor-
respondantes, situtes verdcalement k s metres I'une de
1' autre. Les cables sont tr^-soign^s; ils ont une ime ea
chanvre et sont k 24 brins en fil de fer de premifere qua-
]it6, goudronn^s isol^ment.
La machine d' extraction, forte de i5o chevaux, est ho-
rizontale, k detente, mais sans condensation.
Les vastes dimenstons des galeries permettent de ne pas
subordonnerl'extractionkl'abatage; cefiutestd'unegrande
importance pour la Camallite, qui, vu son extreme d^-
quescence, ne pourrait pas 6tre conserv^e en magasin, tan-
dis qu'elle peut sojourner sans trop d'inconvfinienls quel-
ques jours dans la mine.
On n'en extrait done, chaque jour, que rigoureusement
la quantity correspondant k la consommation des usines ;.
la proportion de sel gemme extraite est d6termin6e par cette
m&me condition, et diminue par suite k mesure que I'ex—
ploitation se d6veloppe.
Voici quelques chiffres qui feront comprendre rimpor*-
tance de cette extraction dans la mine de Stassfurt :
hH GISEHENI SJdlft DE STISSFDBT-AIWALT.
Dans le duch^ d'Anhalt, oii les cooditioDS gtel<^ques
des gisemeots et rinstallation de la mine rcproduisent,
presque trait pour trait, ceiles de Stassturt, la production
de la Carnallite s'est accrue plus rapidement encore : elle
a atteint iS.ooo tonnes daos le premier trimestre i864i
tandis que celle du sel gemme, limit^e par la consomma-
tion du petit-duchS, est reside seDsibleiaeot constants, et
s'6l6ve annuelleiuent ^ i.5oo tonnes environ seulem^t.
La production totale des deux mines, pendant I'aniiSe
186A, a^t6:
III. — ipuisttnent. — AAvge.
')
L'^puisement ne joue, i Stassfurt, qu'un r6Ie tout k fait
secondaire, le volume des eaux d'infiltration dans la mine
ne s'6Ievant pas au-dessus de ©"'(S par minute; malgr6
cela on a installs, pom- la s6curit6 de la mine, sur le puits
Von der Heydt, une belle machine d'^puisement i simple
effet, k traction directe et i haute pression, de la force de
200 chevaux, EUe ne fonctionne que pendant quelques heu-
res chaque nuit, et am^ne les eaux k I'^tage supSrieur des
pompes ; de Ik elles sont 61ev6es au jour par une petite ma-
chine instance surun puits special (jHM//scftac?it,P", fig. 4}'
L'airage n'a ^galement quune importance tout k tail
secondfure; on a simplement fltabli, au-dessus d'une des
grandes galeries d'allongement, un petit boyau servant au
retour del' air ; celui-ci entre alors dans la mine par le pults
d' extraction et en ressortpar le puits d'fipuisement, aprfes
avoir circuit i travers les travaux. Les apprehensions, fort
l^gferes d'ailleurs , causes pendant quelque temps par le
faible d^gagement du gaz hydro-carbur6 dont nous avons
parl6 plus haut, et qui se rencontrait surtout dans la zone
des sels d^liquescents, se sont promptement dissip^es , et
GISEfllMT SALIN HE STASSFIIKT-AiniALT. S<|
fsirage de la nune suffit pour en assaro*, sous ce npport,
la^parfahe salidirit^.
Le DOmbre des oin-riers employ^, en i863, mix treTMx
da jour £tait de 5i, r^putis comme il sait :
Le Dombre total des ooviifrs de la nune 6Uit done da
3o4 ; U a pcu vari£ depuis cette ipoque.
CHAPITRE V.
PRApAUTIOH IlfCAlllQUB DES MATlfcUS EITRIITES.
1. — Set gemme.
Le ael gemme sobit, an sortir de la mine, aoe fri!p»r%'
tbn iB^caoiqae estrfimemait ample. Hoe partie est tivrte
au commeroe , telle qa'eUe sort de la mine , k I'tUX de
blocs, qui sont directement d€vet«6s , k l& recette mfime,
dans les wagons dn chemin de fer de Magdebourg; tout le
reste , et c'est de beauconp la plus fixte fraction , snbit,
avant d'etre vendu, un broyage 6nergiqae.
Gette op^raljmi est etfectu^ dans des broyeurs vertiaBx
en let^ dont la omstruction est identique k celle des n>0D-
lins i caC6, et qui peuvent trailer par heure, cliacun
i',s3 environ de aeL
Au sortir de ces appareils , qoi sont installs au niveau
de la receUe, le sel passe sous des meules ordinaires ea
pierre, k axe v^tical, »to6es k I'^tage m£§near, et qnt
I'am^ent k nn degri de finesse variableavec les nss^esanz-
quels U est destine.
En i863, 4 broyeurs et 8 meoles suffisiieDt poor le trai-
6o GISEHENT SAUN DE STASSFUBT'ANHALT.
tement du sel foumi par rexploitation ; depuis cette ^poque
on & ajout^ encore un broyeur et deux meules, en sorte que,
dans r^tat actuel, ratelier pent suffire k una consommation
annuelle (3o5 jours) de 5o,ooo tonnes.
Le sel £un3i produit n'est point pur ; il renferme, comme
nous I'avons vu, g5,5 de chlonire de sodium, et 4.^ en-
viron d' anhydrite que Ton ne pent enlever par triage k la
main. Si nous comparons ces cbifTres k ceux que M. Heine
indique pour larichesse, en chlonire de sodium, du sel ob-
teuu par Evaporation dans les diverses salines du mgme
liassin, savoir :
nous voyons que le sel broy6 de Stassiiirt poasfede k peu
prfes la richesse moyenne de ceux obtenus par Evaporation.
MalgrE cela, k prix Egal (car le gouvemement prussien vend
au m^me taux les sets de toute provenance) , les populations
manifestent i I'emploi du sel gemme, pour les usages do-
mestiques, une repugnance k peu pr6s invincible.
M. Bischof explique cette r^ugnance en faisant observer,
que, le sel gemme ayant une density supMeure k celle du
produit de I'^vaporation, et I'estiniation de la quantity du
sel qu'il faut ajouter aux aliments se faisant toujours au
volume, la substitution du sel naturel au sel artificiel pro-
voque, dans les traditions culinaires, des troubles auxquels
la partie int6ress6e ne veut pas se r6signer. Nous pensons
plutAt que la cause, si toutefois elle existe, se trouve dans
le fait que la substance ^trangSre, m^angte au sel gemme
de Stassfurt, est de I'anhydrite pure, plus riche en chaux
et beaucoup moins soluble que le gypse , et qui laisse ,
comme nous avons pu nous en convaincre nous-mSme,
un rSsidu l^er, m^s appreciable sur la langue.
Quoi qu'il en soit, on a cherchE k se debarrasser m^cani-
GISEMENT SALIH DE STASSfTJET-AHBALT. 6 1
quement de ranhydrite, en projetaot, k I'aide d'un puissant
jet d'air, le sel broy6 dang une chambre de 3o mitres de .
longueur. On esp6nut que le d6p6t des matiferea s'effectae-
rait, par ordre de density , k des distances difKrentes de
I'orifice du soufflet, et qu'ainsi le sel gemme et 1' anhydrite
seraient s6par6s, au moins approximativement, Malheureu-
sement, 1' experience a montr^ qu'une longueur de 3o me-
tres 6tMt insuffisante pour op6rer la separation d6sir6e, et
les easws furent provisoirement abandonn6s. On se propo-
sait, lors de mon s6jour i Stassfurt, de les recommencer
dans une chambre de plus grande dimension, mais on ne
paralt pas avoir donn6 suite i ce projet.
En revanche, on effectue, chaqae fois que cela est possible,
un triage k la main extrfememeBt soign6, et Ton reserve pour
les usages domestiques la plus grande partie du sel tris-pur
wna obtenu. Mais, quoique ce dernier ne renferme plus que
1 p. lOo environ d' anhydrite, il 6prouve encore, sans doute
& cause du motif indiqu6 par M. Bischof, de grandes diffi-
cultfis k se faire accepter par les habitants, et sa consom-
mation ne reprSsente pas le trentifeme de celle du royaume.
Aussi la plus grande partie de la production do sel gemme
de Stassfurt eat-elle destin^e k deux autres usages, pour
iesquels le gouvernement consent k le livrer presque 4 prix
coutant : la consommation des animaux et la fabrication du
sulfate de soude.
Le sel destin6 k la consommation des animaux est m€-
lang6 avec o,5 p. loo d'oxyde de fer, et une quantity 6gale
de poussier de charbon , qui ont pour but d'emp6cher les
habitants de profiter de son has prix et de s'en servir pour
les usf^s domestiques. Mais ces precautions sont, k ce
qu'il paralt, insuffisantes pour pr^venir la fraude, et il y
aura^t peut-^tre lieu de leur ajouter celle qui a pleincment
r6us3i dans le Salzkammei^ut du Tyrol, et qui cpnsiste dans
I'addition de 0,2b p. 100 de racine de gentiane. Cette sub-
stance prteente, en effet, ravantage d'fitre k la fois ssune f
fiS GISEHKHT SAUK DE STASSFDBT-ANHALT.
d'un gotlt agr^able pour les animaux, tandis que son ajuer-
tume la rend compl^temeat impropre ii entrer dans I'aU-
mentatioD humaine.
Le sel ainsi pr^par^ est vendu, tantdt implement bro;6,
taDt6t agglom^^ en pfuns cylindriques percto, suivant leui
axe, d'un trou qui sert ^ les fixer k une tige plant6e dans le
sol de ratable. Ces piuns, qui p^nt 4 kilogruames, et qui
portrait la denomination expressive de lecksteine (pierresi
l^her) , se r^pandent de plus en plus , et le cMQre moyen
de leur vente annuelle avsut d^j^ d^passS un deim-inillu)ii
en 1863.
Quant au sel destine k I'industrie, on ne lui fait subir au-
cnne preparation nlt6rieure; on le livre aux uanes, tantdt
broye, tantfit en fri^iments irr^guliers, tels qu'ils sortent de
la mine, tantdt, pour r^pondre k certidnes commandes sp^-
dales, k Tfitat de sel de choix (kr^tailsalz) obtenu, comme
QOus I'avons dit, par un triage k U main plus soign^.
Pour ternainer ce qui est relatif au sel gemme, nous em-
pruntons au travail de M. Biachof quelques dooD6es sta^
tiques sur le placement industrid des divers produits dont
nous venons de parler.
Avant I'ann^e i85 1 , la production annuelle du sel gemme
o'etait, en Prusse, que de 107.000 tonnes environ, taudis
que la consommation, pour les seuls usages domestiques,
d6pasaait laS.ooo tonnes (7*^,7 par habitant), d'oii il r^snl-
tait une importation de prfes de 5o.ooo tonnes de sels Stran-
gers. Depuis la d^couverte et 1' exploitation du giseioent de
Stassfurt, la production s'est eievSe 4plus de 1 75. 000 tonnes,
^ bien que non-seulement la Prusse s'est affi'anchie, i. cet
^gard, compietement de I'lmportationetraiigere, nuds qu'elle
a m£oie exports, dans les deux demiferes ann^, des quan-
titSs considerables de sel dans le Scbleswig-Holstein et en
Hollande, et tout rScemment en Angteterre.
Les diSerentes variet^s de set gemme, livrees annuelle-
ment k la consommation et 4 Tiudustne par le gisement de
CISBMENT SAUN IS. STASSniBT-ANHALT. 65
Stassliut, peuvoit s'^belonner onune il suit, aa preauit
coiQine base la [vodiicticKi moyeone peodaot les trois an-
odes 186 1-1 865:
StI imOmii m ■Ufw iiimlqMW 4.TM
— «gi [ibriqnd dc node el iBim. H-VtS
S«it, n Mil ii.tM
Cette r^partiticm s'expliqne, non-seulement par la repu-
gnance des populations k I'empku da sd gemme, mais
eocore par le bas prix auqoel le goQTeroemrait pmasieD
consent k abandonner ces denx demies {xodoits.
Ed eSet, d'^r6s un renseignemeat o»1 qui mns a HA
foorni lors de notre visite a la nuoe (et qui doit £tre no pea
exag^, car il serait difficile de croire k no bte^fice aus^
minime), le pm de revient s'^Uve poor le ad en blocs i
s Sgr. 5 pf. par quintal de 5o kil., soit 6',o4 par tonae,
tandis que les prix de vente ^taient, aln^ comme mainle-
oant, officiellement fixfe de la manifere suivante :
S*lgeiDBeoidiiiain,eabl*««. . , t • liipiatald«MkiL,Hit M*pvuaae-
Sd RemiM de choli (kr^iuHnli),
en Uoct i 10 — i<,is —
Sal gemme de cb*ii bTete e t — ia,is —
Sal pour let aBiniii, hnjt. . . ■ • — M,M —
cjlindriqaet (lecktteiD; 11 t — Il,7S —
Sal dadMii.bratipeirldOMga
dometuqnt*, 1 Thaler* M • — !tt7^ —
La ^sproportion complete de c« dranier cbiffi« avec les
prtc6dents s'explique par le monopole de I'^tat, pour ie-
quel, comme dans presque tous les pays d'Europe, la vente
du 9el constitue une source important" ""
n. — CanuUUle.
Dne parlie de la Carnallite snlHt , ei
hvr6e aux nsines, one pr^aralion
£4 GISEUENT SALIM DE STASSFURT-ANHALT.
•celle du sel gemme; seulement, comme elle est deslin^ k
^tre dissoute, la finesse de son grain a iine importance beaa-
coup moindre, et le second broyage devlent inutile. L'atelier
«st alors riduit i un seul 6tage, dans lequel sent installs,
aujourd'hui, sept broyeurs en fer de ©""jAo de diamStre,
analogues k ceux du sel gemme, et pouvant traiter chacun
3o tonnes en 24 heures; ces appareils suffiraient done pour
■broyer 63.000 tonnes environ par an, c'e3t-i-dire la totality
-de la production actuelle.
Mais quelques usines, entre autres le grand ^tablisse-
ment de M. Griinebei^, consomment le sel en blocs, tel qu'il
■sort de la mine, et ce proc^d6, qui diminue Vimportance da
broyage, tend k se r6pandre de plus en plus k Stassfurt.
Dans I'un et I'autre cas, le sel, sott broy6, soit en
i)locs, est rapidement charg6 dans dss wagons ferm^s, et
«ivoy6 aux usines, 011 sa grande deliquescence oblige k le
■soumettre imm^diatement aux traitements ultdrieurs qui
en font un produit marchand. line prise d'essai, faite cba-
que jour k I'instant de I'emballage, permet d'en d^termi-
■ner la richesse en chlorure de potassium ; on a trouv6 pour
cette dernifere, dans la deuxiftme quinzaine de Janvier i863,
success! vement :' 16, i5, i4, 16) i5, 16, 16, 17, 18, 19,
17, 18, 18 et 16 p. 100; soitenmoyenne, 16, 5 p. 100.
D'ailieurs la composition moyenne des 126.000 tonnes
■Ae Gamallite livr^e en 1864 &ux usines par les deux mines
de Stassfurt et d'Anhalt a 6t6 :
Chlorure de paiutium it,s (ij t ao)
Chlorure do sodium t3,o
Cblorare de magniilum Z3,j
Snlhte de mtgntiie a,0
Nous ne possddons point de donn^es prfecises sur le prix
de revient de la Garnallite. Le renseignement oral que nous
avons re^u & Stassfurt le faisait varier, pour i863, de
GISEUENT SAUN DB STASSFDBT-ANHALT. 65
3 Sgr. 6 pr. & 4 Sg^' P^i* tjuintal de 5o kiL, soit de S',75
k 10 francs par tonne.
En essayantde r6tai)lir directement d'aprfes les 61toents
qui le composent, on arrive au r6sultat suivant :
Fr.
Ibalags, tftii i I'.Bo, «n moienae 3,se
Triage el Innsport dea rebula 8,M
EitticUon el enirelien a,8o
A ce chiffre il faut ajouter tous les fms g^n^raux et de
surveillance, qui nous sontinconnus,etqui ferment arriver
k un total peu inf^rieur k celui que nous venous d'indiquer.
Quant au prix de vente, il varie avec la teneur en chlo-
rure de potassium. On considfere couune sel riche celui oi
cette derni&re est ^gale ou sup^rieure ii 1 8 p. 1 00, et comme
sel ordinaire celui dont la teneur moyenne s'abaisse k
1 5 p. 1 00. Ges deux categories ^talent livr^s aux usines
en i863 aux conditions suivautes :
Birr. n. Fr.
Sel riche, en hloca a e le qninUI de £0 kilogr., soil *i,i5 la lanoe.
— hroje a 3 — I3,is —
Sel ordinaire, broyi 7 > — i;,3o —
D'aprfes ces chiffres, le b6n6fice moyen du gouvernement
prussien auriut 4t6 de i o i 1 2 francs par tonne de Garnallite.
Ges prix furent maintenus jusqu'au commencemeut de
rann6e cocrante, oii une premiere reduction de 2 fr. k peu
pr6s eut lieu ; la valeur du sel moyen en blocs fut alors
fix6e k-j Sgr. le quintal, soit i7',5o la tonne; dans les pre-
miers jours d'avril, un deuxi^me rabais r^duisit ce prix k
6 Sgr. 6 pf. le quintal, soit k i6',it5 la tonne ; enfin les
demiers renseignements que nous recevons de Stassfurt
mentionnent une nouvelle diminution et annonceut que le
gouvernement prussien, d'accord avec celui du ducM
d'Anbalt, consentira sous peu k fixer comme suit le prix
de vente :
TOHE VIII, i8S5. 5
I
)
6S GISEMEHT SALIH DE SrASSrVfT-afBiLf.
Sel moyen en blocs 5 ^. le qnintal de 5o kilog. , soit
i2',5o la tonne.
Son I>£R^ca moyen serait alors dc «',5o i 5 fiancs scni-
lement par toanei
CHAPtTRE VL
IBAITBlfEHT IHDDSTHIEL DE LI
Ls forlepra^rtiOB (te magn^wn eoDtenoe daas la cai--
nallite nepWBtet I'utiHsatioD (feeete de eette dfflnifere qat
daii» des cas estrfemement rares ; aussi la presque totality
do sel fourm par les mines ost-elle' transform^e imm6dia-
tsment en eblomre de potassium par, dans tUx-huit usines
groaptos autour des deux centFCS d'esptoitation, et relives
b ces demiers par dea dftenmis de fer, qui ^tablissent une
ofHnmunication directe eotre FateUer de broyage et les cfaau-
diferes de dissolution.
Le traitement industriel de la Garnallite, fort simple en
thftwie, pr^seirte de grandes analogies avec celui qui sert
ii extraire le chlonire de potassium des eaux m^res des nia-
tMS salants. U est bas6 uniquement sur la cUff^rence de so-
lobilit* des direra il^ioents (pa constituent le sel Iivr6 anx
a^nes, et comprend ks operations sui^Tintes :
1° Vne dissohitioD k cbaod tte la GarnalRte, qnii s^pare
{Hincipalement le sulfate de magn^ie et le chorure de
a" One cristallisalicmleate, par Evaporation et refroidis-
sement, qui jwfieipite des eaux mferea une partie du cblo-
rore de potaseium;
5" Une concentration des ©aux mArea par la chaleur,
sBivie d'lHM seooode pr^[Htat»0Q de cblorure de potassium
par Evaporation et refroidisseraeat ;
4* Un trahement analogue des nouvelles easx m^res, qui
abandonnent, par refroidissement, de la CamaUite artifi-
GISSHsm &UIN DE STASSFDKI-IITHALT. &y
cielle, doDt oa extrait encore in chlorure de potaasium per
dissolution et cristaUisation ;
&* Un eDrichiBsemeiit par kvages des cblorures pr^-
pit^, suivis dn s^chage et de I'emliaEillage- des a^ mw-
chands ainsi obtenus.
A ces op^rationa principales, il laut ajontetr tout«s celles
qai permettent d'uliliser les produits acceaeoires, et (^iJ,
tonjours vaiiables d'nne usine k Tantre, prennent une im-
portance croisaante avec I'^nergie de la ccmcarrenee.
L'oiseinble de ce traitement pr^nte dans I'application
deux types principaux ;
■Dans le premier, reprfeent^ par 1' usine Griineberg, on a
surtout en vue 1' Economic de 1' installation etde I'outillage,
la rapidity du travail et 1' augmentation de la production.
On y traite te sel en blocs, tel qu'il sort de la mine pour
6conomiser ies fraia de broyage, et Yoa obtient finalement
ime fabrication rapide et ficonomiqne,
Mais ces avantages sont partiellement compens^s par les
soins plus considerables qu'il faut y apporter k la purifi-
cation des produits, et par I'importance et la richesse dtes
produits accessoires et des d^cbets.
Dans le second, repr^nt^ par 1' usine Douglas, on re-
cherche principalement I'utilisatioD complete des mati^res
premieres, la r^gularil^ de la fabrication et la puret^ des
produits. On y tnute le sel broyS et Ton datient, avec ane
d6pense de m^n-d*oeuvre un pea plus faible, des produite
d'nn enrichiasement facile, et des di^chets moins importants
et mieux appauvria. BoreTancbe, les frms de prcim^re ins-
tallation et d'outillage sont plus devfe, la conaommation
ite combustible un peu plus forte et la preduclioD moms
active que dans le type pr^e^dent. Aush, tant que les d^
cbets el les[Hw}nit9aece330ire3n'avaientque pen ou pennC
de valeur, tes avantages et les inconv^ients de ces dma
m^thodes se faisaieat k peu pr^ ^qui^re, inai» aujour-
(f hui que toas ces produits sont otihste et ^rt one imper-
68 GiSEMENT SALIN DE STASSFDBT-ANHALT.
tance rfelle, il y a un avantage marqu6 en faveur de la
premiere, et c'est elle sana doute qui finira par pr6valoir i
Stassfurt. D'ailleurs, comme nous I'avons d6ji dit, les deux
m^thodes donnent lieu aux m6mes series d" operations, n'en-
trainent que des modifications de ddtMl et peuvent 6tre
comprises dans une description commune. Celle que Ton
va lire serapporte surtout auxusines Douglas et GrOneberg
que nous venons de citer, et les renseignements sur lesquels
elle s'appuie sont dus en grande partie aux obligeantes
communications de M. Nivoitet de M, GrUneberg lui-mfeme.
I. — Dissottilion de la Carnallile.
La Carnallite, amende dans des wagons fermfe jusqu'en
face du massif des cuves en fonle ou s'op^re sa dissolution,
est introduite dans ces demiferes aussi rapidement que pos-
sible, apr^s son d6cliargement, Aussitflt apr6s, on ajoute au
sel les trois quarts environ de son poids d'une eau provenant
d'une des operations subsSquentes, et cbarg^e de chlorure
de sodium et d'un peu de chlorure de potassium ; en m^me
temps on fait arriver dans la cuve, par un tube annuUdre T
place k I'intSrieur de cette dernifere, un jet de vapeur k
lao degr^s.
Dans I'usine Griineberg, les cuves de dissolution n'ont
que 6 pieds sur 4, et contiennent 2',5 seulement deCarnaJ-
lite; elles sont ouverteset un ouvrier est occupe i remuer
les mati^res pour en activer la dissolution,
Dans I'usine Douglas, les cuves sont plus vastes et peu-
vent contenir 20 tonnes de sel k la fois (fig. 5, 6, 7). De
plus, la grande homog6n6ite du sel broye qu'on y traite
permet de substituer, au melange &la main, un brassage
mecanique, effectue ii I'aide d'un arbre en fer, muni de pa-
lettes C et place dans I'ase de la cuve.
Cette dernifere peut alors fitre ferm6e, ce qui permet de
GISEMEHX SALIN D£ STASSFDBT-AHHALT. 69
mieux concentrer la chaleur ; od ouvre seulement k la partie
supdrieure Dn robiDet r pour la sortie de la vapeur eo exc6s.
L' agitation du bain dure trois beures, aprfes lesquelles on
laisse reposer la dissolution pendant deux jours ; au bout de
ce temps I'eau est entiferement satur^e de chlorures de po-
tassium et de mt^n^ium, et marque Sa" k Vas^mktre de
Baum^. A ce moment, le robinet r etant ferm6, on en ouvre
un autre r", placd k la partie inferieure de la cuve, et la pres-
sion de la vapeur fait passer la dissolutioD k travers un si-
phon s dans Tatetier de cristallisation.
Le r^sidu, qui s'6I6ve environ au tiers de la charge pri-
mitive, est traits diversemeut suivant les usines. Dans le
principe, il 6tait directement rejet^ dans quelques-uns des
^tablissements de Stassfurt; aujourd'hui il est, en g^n^ral,
soumis une deuxifeme et mfime une troisifeme fois k un trai-
tement analogue au pr6c6denl , la dernifere dissolution 6tant
alors faite avec de I'eau pure.
Le r^sidu final pr^nte une composition qui varie n4ces-
sairement avec la nature de la Carnallite et le mode de la-
vage. II est toujours un pen plus riche en potassium quand
on traite le sel non broy6, et Ton peut admettre qu'il ren-
fenne, en moyenne, les 61^ments suivants :
5alf*ie de tatiaitie, iitec un peu de aallile de cbaoi. 33,11 30 i i>
Chlorure da •odium 34.1 it i Sl>
Chlorure de migneiium 3,0 i
Bid 5,fl s
Et^ida insoluble dim I'etn 0,3 >
Cette substance a 6t6 longtemps sans emploi ; dans les
premiers temps on la faisait disparaltre en la jetant &, la ri-
viere; plus tard on a ^t£ oblig^ de I'accumuler autour des
u^nes, pu elle commence k former des haldes de plus en
plus embarrassantes.
Mjus comme son abandon donnjut naissance k une perte.
70 GISEnSNT SAtfN OB STASSTURT-ANHAIT,
en chloruie de potassium, de i i i,S p. loo du poids total
de la Gamsllite dissoute, soit de h h y,io p. 100 do clilo-
nire de potaasiom qu'elle iWermatt, on a commence dans
oes demiere temps, h I'uflineCrfiBeberg, li I'utiliser pour la
preparation du sel de Glauber. On dissout pour cela le r6-
ndu dans de I'eau a 4o* cenft , et Ton soumet la liqueur,
pendant la nuit, au froid attoosphferique. II se d^ose, snr-
tout en hiver, une proportion ^ondante de sel de Glaober,
et les eaux mferee sont ddfinitivement rejet^es.
Gette fabrication paratt avoir de bons r^saltata, mais te
pen de d^boucb^a de son produit ne permettra jamais de lui
donner une estensioD suffisimte poor I'ntilisation compile
des r^duB du lavage.
II. — CriHaUisation et lavage.
A leur sortie des chaudi6res de -disaolutiou, fes enx
mdres, qui renferment des cblorures de potasuum, denw-
gngsium, de aodiwm et de tris-faibles quantity de sulfate
de magn^ue, sent revues daus 1^ oristallisoirs, places dans
I'fttelier votsin. Ges derniers, construits «i tdle ou en ixus,
ont tant6t la forme de bassins larges et peu profonds (usioe
Grunebei^) , tantfit celle de grandes cuves cylindriques en
bois, ayant 1 m6treii'°,20 de diamfetre sur i",5o k ^",^0
de bauteur (usine Douglas).
Les liqueurs s'y refroidissent , et bient6t il se forme, le
long des parois et sur le fond des ouves, an d6p6t abondant,
compost principalement de chlorure de potassium m61ang6
d'un peu de ciilorure de sodium, et fortement impr6gn6 de
chlorure de magnesium. On a remarqu^ une difference entre
les sels qtri se prteipitent an fond de la cuve et ceux qui
^attachent le long dee parois, Les premiers aont les plus
Topurs, et ne renferment gn^re que 55 & 60 p. 1 00 de cblo-
mre de potassium, tandis que la teneur des seconds s'61feve
kprfesde 70 p. 100.
Au bout de quatre jours, le d6p6t de sel s'^l^ve k I'Dsine
GISEHENI StUN DE STASSfOST'-AHBU.T. 71
Douglas, Oil I'oD se sert de cuves profoadea, 4 7,5 p. i«»
envirou du poids de U Garaallite, aounuse & U dissoUitioB,
soit k i.Soo kilogntHHDes ; k I'usiae Griiiieberg, o^ Ton 6in~
fide des cristallisoirs plats, rop6ration est beauooop plus
ni{»de &,, par suite, ua peu plus dcononiique; de plus, le
ael obteQu est en oristaux plus Cos, et, par suite, mieux a^
ffopnis qae celui des cristaliisoii^ profoads k la tranfifor-
matioD en sulfate (*). Eu revanche, il est on peu moins pur
qu'&r.u8iiieJ)ouglBS,«t exigedes lavages plus Joagset plus
soignte. routes ces clroODStaDcesu'out d'ailleurs qu'uoe iio-
portance secondaire, etne paraissent pasiniluer surlavaleur
du produit final. Les eaux m^res, qui renferment eucore
des quantit^s notables de chlorure de potassium, sont alors
d^cantdes U I' aide de sipbons ^ cooduites, tamdt dans le
r^so^oir des eanx a 6vaporer, tantdt directement dxas lee
chaucUferes oik se fait oette Evaporation.
Quant &u sel des cristaLlisoiis, il est anient k une leneur
de 80 p. 100 par des lavagies k I'eau pure. L'op^ation se
fait dans des-caisses en t61e k fond indin^. Au bout d'lme
beur^ de s^jour sur lee eels, I'eau B'est cliargde de la pLnB
grande quantity du chlorure de magD^mm impr^goant, et
d'un pea de chlorure de potassium et de sodium ; on la laiase
alors couler par un robinet pUcd au has de la cuve et on la
recueille avec les eaux m&res pr6c6dentea.
Ud seul lavage suffit pour amener & 8n p. too le cblonire
impor provenant des parois des grands cristallisoirs; il en
faut deux pour celui qui vi^t du fcHid; on ajoute k ce der-
inier la petite quantity de sel qui 9e depose, pendant ie re-
froidissem^t, dans le rdservoir des eaux k 6vapi
le sel obteau dans les cnstallisovs plats de I'usi
(*) Quuid iesBl est ea grtinB ti^&^Ds, od pent txi
composer par I'acide sulfurique ccmceDtr^ k 60 dogr^t
i cralDdre la formation du bisulfate, qui prend naissa
fols (jue les cristanx ont un certain di5veloppement, et
de graodt obstacles k la purification do eel.
ya GISEMEMT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
berg ne renferme gufere que 55 k 60 p. 100 de chlorure de
potassium, et exige toujours deux, et quelquefois trois la-
vages pour etre amen^ k la teneur normale.
D'fuUeurs, il paralt y avoir inl^rftt aujourd'hui, pourles fa-
brican t3, k augmenter la ricbesse de ieurs produits, et i livrer
au commerce du sel renfermant 85 et mSme 87 p. lOo de
chlonire de potassium pur. II ne semble pas qu'il y ait avan-
tage k pousser renrichissement au del^ de cette teneur, qui,
du reste, est encore exceptionnelle k Stassftirt, la plus grande
partle des sels vendus ^tant k 80 p. 100 sealement.
III. — Traitement des premiires eaux mires.
La concentration des eaux m^res de la cristallisation et
du lavage se fiut dans des cbaudi^res vaiiables de'formes
et de dimensions, et chaufFSes tantdt k feu nu, tantdt par
des courants de vapeur circulant k travers la dissolution.
Chatidieres a feu nu. — L' Evaporation, dans les chau-
diferes k feu du, pr^sente diff^rents types suivant les usines,
Dans I'^tablissement appartenant k uoe compaguie anglaise
que nous avons visits, la concentration avait lieu dans deux
grandes chaudi^res cbauff^es presque enti^remeot par les
flammes perdues des g6n6rateurs places dans 1' atelier con-
tiga. Elle dur^t deux jours , au bout desquels les eaux
m^res, ramen^es par des pompes dans les cristallisoirs,
donnaient une nouvelle quantity de chlorure de potas^um,
un peu moios pur que le prudent, et qu'on amenfut par
lavages k la teneur normale. Les eaux m^res appauvries
gtaient, d'apr&s ce que Ton nous-a assure, directeinent je-
t^es k la riviere. Si ce renseignement est exact, il devout
rSsulter de cette operation une perte en chlorure de potas-
sium, d'une valeur bien supErieure k I'^conomie faite sur la
main-d'ceuvre et le combustible.
Dans I'usine de M. GrOneberg, on eifectue la concentration
dans de petites cbaudi^res en tdle de a metres cubes seu~
GISEMENT SUJII DE STASSn!BT-A:iUlLT. 73
lement, chauffito i ka nu, et Ton soumet leseaoxm^res de
la detLxifeme cristallisatjon k un traitement ult^rieur, dont
nous parleroDS en detail dans un iustant.
Enfin, dans d'autres u^nes, on emploie ^multan^ent
des cbaudi^res de 6 & 8 metres, chaufT^ par les flammes
perdues, ou le tiers des eaui est partiellement concentre, et
d'autres plus grandes, de 16 metres eaviron, cbaulT^es di-
rectement, et dans lesquelles toutes les eaux sont d^finiti-
vement ameo^ k la concentration n^ess^re pour la cris-
tallisatioD.
Le combuslible employ^ est du lignite, qui provient
d'line exploitation voisine, ffute k ciel ouvert, et dont le
prix est extr^mement bas {h',jo la tonne); m^ comme il
brule assez difficilement, on est presque toujours oblig^ de
lui ajouler i/i3 k 1/10 de son poids de houille, qui revient,
livr^e k Stassfurt, k 16 francs la tonne. Quelques usines
poiu'lant sont parvenuea k se dispenser de cette pratique
onfereuse, et, k I'usine Gruneberg, par exemple, on ne con-
somme que du lignite, sans aucun m^ange de combustible
plus couteux.
Pour ^viter de chauffer directement le fond de la chau-
di^re, sur lequel se fait, pendant la concentration, un abon-
daot d^pdt de cblorure de sodium, les flammes passent
dans des carneaux G places lat^ralement {fig. 8} ; outre cette
precaution, un ouvrier est oblig^ de remuer constamment
le bain avec des rabies, poor emp^ber que le sel ne se
depose sur les parois.
On continue la concentration pend^mt 5o heures environ,
jusqu'ii ce que le liquide soit r^duit k pen prte aux 2/3 de
son volume, et marque 33 degr6s k rar6om6tre de Baum6;
d'ailleurs, pour que la chaudifere reste toujour- -*** — —
remplace la portion ^vapor^e par une quantity
de liquide, foumi par I'eau m^re, d^k partiel
centric dans les r^rvoirs cbauiTSs par les flami
Gr£ce k cette combinaison, la consommation du
^4 GISEMENT StUDI &E SIASSFDKT'UKHALT.
n'est, k I'usioe Douglas, que de i.s5o kilogr. de lignite et
lao kil(^. de houille pour la coocentraUoQ de ss m^es
cubes d'eau m^re, « qui donne la proportion asaez 61ev6e
de h\ 1 5 d'eau vaporish par kU(^amme de cliarbon. Quand
I'op^aUon est achev^ on itut dcouler pu' lea n^>iaets R
et R', d'une part les eaux mferes, qui Tont aux ciistaUisoirs,
et de I'autre le sel qui s'est d^osd penduit la concentratioD,
et qui reuferme 6o-65 pour loo de chko^re de sodium,
6pour 1O0 de chlorure de potassium, et 3o pour lood'uB
sulfate double de potasse et de magn^sie, auquel M. Gnlne-
berg attfibue laformule {*)
Koso" + sMgOSos + sao o-
Chaudien$ diau^es pax yn ewrant de vapeur. — Dans
quelques usines, pour Writer Ira fhus de main-d'oBUFre oo-
casioAn^ parler&blage,on aremplac^lecbauffage ifeuna
par un syst^Kie de quatre tubes, T {fig. 9 et i o) , parallfeles an
grand c6t6 de la chaudi^re, dans ksquels circule un courant
de vapeur. Ces tub^, apr^ avw traverse le baia daofi
toute sa longueur, viennent s'ouvrir dans un double fond «,
d'oii la vapeur s'^bappe par un tube T situ6 k rextritnitfi
ant^rieure. La coDcaitratlon est pousste au mftote •pdm
qu'auparavajjt; mais elle s'effectue beaucoup plos vite,6t
les 5 metres cubes, que renf^'ooait d'abw^ la cbaudi^
sont r^uits en moins de 4 heures k S'",4o environ. On
laisse le sel se d^posw librement jusqu' k la fin de I't^^r*-
tiOD, puis on I'enlfeve par un robinet stud k la partie inffi-
(•) Cette fonnnle eat en disaccord avec celle du dfipOt analogue
qui i^ product dana le trattemeut des eaos ni^rea d^ marais s^^-
laols. Ce dernier, e& effet, eat repr^BSnt^ pir
mats, comme nous ne conaaissons point I'origina do cette diver-
gence, si tontefois elle e«[ste, nous ne ponvona que mentlonner
ici, SOBS tootea reserves, I'oplnlon de H. GrOaeberg.
GISEMENT S&UN DE SFASSniRT-ANBALT. ^5
rieure dela cuve; il coDtient, comme pr^c^emment, le
suliate double et uoe graode partie du chlorure de sodium
dissous, mais il ne renfenue qae 3 p. loo de chlorure de
potassium.
La comparaisoD de ces m^thodes est asset delicate; r6-
CODOOIK ^ main-d'oeuvre dans la secoode compense i pea
prte la plus grande coDsommatifHi de combustible, et lear
valeor relative dfipeiid sortont do tnutement oltSrienr dn ■
sel pr6cip!t6.
Quand on cherche k en extraire le chlorure de potasnom
par lavage, il 7 a int^fit k ce que ce ckmier soit &a faible
proportion dans le m^ange, la perte par les r^sidos ang-
mentant avec k tenenr.
Diuis ce cas, les eaux de lavage, satur^ de chlorure de
sodium et renfermant les 5/4 environ des sels de potasae
contenus dans le d^pdt, servent, aina que DOns I'avoBS <fit
en commen^ant, k la premiere dissolutJon de Camailite, et
Ton ne rejette que le r^du insoluble, compost de sulfate
de magniae, de chlorure dc sodium et de 1-1 p. 100 de
chlorure de potassium.
Mais depuis qoelqne temps on utilise ce d^friHd'une mir
nfere bien plus avantageuse, eo le livrant comme engrak
k I'agriculture : il y a ^rs, au contr^re, tout avantage k
fwvoriser I'accroissement de sa teoeur en potasse, et dsaa ce
cas le chauffiige k feu mj doit fetre frodemment pr^ftrfi.
Quant aux liqueurs concentres, elles soot r^nen6es
par les pompes dans les cristallisoh^, ou ^es donneut, far
refixfldisswnent :
1* Uue nouvelle qaant^t^ de chlomre de potas^um, on
peu moins pur que le premier (5o-6o p. 100) et qui a
besoin, comme celui des cristallisoirs plats, de deax itrois
lavages pour ^tre amen6 & la teneor de 80 p. k
a* De nouvelles eaox m6res dont il noas reste
le traitement.
70 GISEMEKT SALIN DE STASSKOBT-ASHiLT.
IV et v.— Traitement des secondes eaux meres et de la GarnallUe
artificietle; lavage, sickage et embarillage du set marcltand.
Les eaux mferes de la seconde cristallisation soot concen-
tr6es comme les premieres, et donnent lieu, pendant cette
op^ratioD, i des d^pOta analogues aux prfec^ents ; seule-
ment, comme on dfeire cette fois enlever par la cristallisa-
tion suivante tout le potassium des liqueurs soumises i la
concentration, cette dernifere est pouss^e jusqu'i 35 degr^s
Baum6, circonstance qui augmente un peu la richesse du,
d6pflt en chlorure de potassium. Dans I'usine Griinebei^,
cette richesse est assez grande pour qu'en r^unissant le ael
au pr^c^dent on obtienne un melange dont la teneur en po-
tasse s'Slfeve i lo p. lOO. Dans cet 6tat il foumit un excel-
lent engrms, et M. Griineberg estime que, dans le courant
del'ann^e i865, sa consommation ne s'^l^vera pas i moins
de s.ooo k Q.5oo tonnes.
Les deuxifemes eaux m&res sont encore ramen^es, aprSs
leur concentration, dans les cristallisoirs; oil on les laisse
reposer pendant quatre k cinq jours cette fois ; elles aban-
donnent alors par refroidissement la presque totality du
chlorure de potassium qu' elles renfermaient, mais, comme
elles sont tr^-riches en magn^slun, le d^pfit n'a plus lieu k
r^tat de chlorure simple, et il se forme, sur les parois des
cuves, de beaux ciistaux de Camallite artificielle. Les li-
queurs d^nt^es ne renferment plus que 1/2 k I p, 100 de
potassium, et sont jet^s k la riviere,
Le traitement de la Camallite artificielle est analogue k
celui du produit naturel; mais, k cause de 1' absence pres-
que complete de sels insolubles, il est k la fois plus simple
et beaucoup plus rapide.
La dissolution se f^t dans des cuves plus petites, ren-
fermant trois tonnes de sel au plus; elle est achev^e aa
bout de trois heures, et aprfes deux autres heures de repos,
la liqueur est amende de nouveau dans les cristallisoirs.
GISEHENT SAI.ra DE 3TASSFURT-ANHALT. 77
Gomme elle ne contient plus qQ'une trfes-petite quantitS
de chlonire de sodium, le chlorure de potassium qui se de-
pose dans les cuves est beaucoup plus pur que le premier,
et ne renferme plus que du chlorure de maga^sium, que
Ton peut enlever en grande parue par des lavages. On ar-
rive ainsi facilement k avoir un sel renfermant 85 k 90
p. 100 de chlorure de potassium. Comme pour le produit
de la premiere cristallisation, il neparaltpas y avoir avan-
tage k I'enrichir au deli de cette limite.
Quant aux eaux m^res de cette demifere operation, elles
■ renferment, suivant M. Bischof :
Sulfate ds mignesle. .
Cblorare de lodlnm. .
Cblorura de magQiaiui
Elles sont provisoirement encore rejet6es, mais on fait,
en ce moment, des essais pour en retirer les sels de magn^-
sie dont on fait usage dans le commerce.
Le cblurure de potassium lav6 est rapidement s
tant6t (usine de M. Gruneberg) dans un four k r^vei
oil il subit une veritable calcination, tantdt sur la sol
tallique d'une chambre chaufT^e par des tuyaux dan:
quels passant les produits de combustion du lignite, ci
cela a lieu & I' usine de M. Douglas.
Dans cette derni^re 00 traite simultan^ment six t
de sel qui sont dess6ch6es en vingt-quatre heures, c
exige une consommation de 600 kll. de lignite et une
d'oeuvre de deux ]0urn6es.
Api'fes la dessiccation, le sel est concass^, cribl6, i
rill^ dans des tonneaux en sapin, pouvant en co
5oo kil. environ, puis charg6, k 1' usine mSme, da
wagons du chemin de fer de Magdeboui^, qui le trai
tent aux diff^rents marchto de I'Europe.
^8 6I8BUENT aillN Of. STASSFUET-AimU.T.
VI. — Produiis acceaoires. — Consislance des usines. —
Prix de revient et de vente.
D'ajjr^a ce qui prfeSde, on voit que les operations qui
prodtdseirt le chlorore de potassium, tr^simples en thro-
ne, pr^nteot, en pratique^ d'asaez grande» complications.
Ges (terai^res tendait fdutOt h. w^ioeBter qu'i diminu^, la
cfHumrrBDce fi^vrense Ae» cEx-buit uaoes rivaies ne per-
mettant plus de n^gliger les soufces de benefices m&me
les plus mhumeSr et d'abandonner, cotmne (m le &jsait
dans le principe, des mati^res d'od Ton peot encore retirM" ■
un produit raarchand, ni6me avec un tr&s-faible avantage.
Sous ce rapport, il reste certainement bien des perfection-
nements i r^aliser, car, dans I'Stat actuel de la fabrication,
les pertes en cblonire de potassium s'616vent encore au tiers
de la quantity totale de ce corps contenu dans la Carnallite
soumise au traitement.
Aussi I'utilisatioQ des produits accesBtnres est-elle de-
venue le but de tous les perfectioiraenieiits, et la source la '
plus f^conde des b^^es de la fabrieation. C'est ^gale-
ment i cet d'ordre d'id^es qu'il ^nt rattacher lea ess^,
faits dans deux nstnes i Stassfait, pour tirer parti de la
Kieserite abandono^ jusqo'id h I'int^rieur de la mine. L'qik
d'elles ne paralt 6tre sortie delap^riode d' Etudes que pmr
renoncer k la fabrication ; 1' autre, celle de MM. Vorster el
Gruneberg est arriv6e depuis peu k transformer, par douMe
dteomposition, lechlorure de potassium qu'elle produit et
le sulfate de maga^ae de U Kieserite en chtorure de magnft-
sinm et sulfate de potasse. Cette fabricati(H), qui s'eRectne
par vo^ie humide, et dont les d&ails sont t«iu3 secrets,
donue d'abofd ua sulfate dout^ de potasseet de magn^:^,
qui tautfit est traD8fora>6 par lavages en sulfate simple,
dont on pousae Venriclussement jusqu'^ 95 p. 100, tantdt
destine k ^trer directocneDt dans ta composition des ea-
grais, comme le d6pM des ehaucU^res de cortcentratim.
GTSEMEirr SAtm di stassfckt-ashalt. 79
C'est li on important progrte qui cootribuera, -dans one
laige mesure, i. 6tendre la prosp6rit6 et rinflnenee de
Tusine qui est arrirSe i. le r^aliser, et plus tard, sans dimte,
celles dn district salin tout entier.
Pour donner une idie de Fimportance des usines tra-
tant la Caraallite de Stassfiirt et d'Anhalt, nous donnons id
un petit tableau r^suoiant les pmcipaux reuseignements
que nous avons pu reco«Ilir snr la consistance de trois
Jentre elJes.
Fnisde premier tli]iLiu«me
CaniallilG Iriil^ par toar. .
ibre d'oairiers. . . . . ■
liiim de diBsoluikiB. .
CriBUIIiwira
CambD«tible brAlel Lignils.
dam an ioor. . . | Houille.
Chaadidiea d« concen Ira lion.
SMutln
En oatre, toutea ces nanes renferment des chaudi^res k
vapeur pour la dissolution, des pompes, des caisses k laver
le sel et ime oa plusieurs petites machines k vapeur. II
faut remarquer aussi que 1' utilisation directe des d^p6ts de
la concentration r^duit de pr&s de 4 p- i oo les pertes de
I'usine Griineberg, et les ram^ne ^nsi k 6tre peu difiT^rentes
de celles de Tusine Douglas.
Gomme disposition g^n^ale, I'usine angl^se forme un
qoarrt de l^o metres environ de cdti, et subdivis^ en quatre
ateliers juxtaposes et correspoudant : le premier k la disso-
lution, le deusi^me k la cristallisation, le troLsi^e k la
concentration, et le quatriSme k la production de la vapeur.
L'installation de I'usine Griineberg nous est inconnue, et
}
So GISEHENT SAUN DB STASSFCBT-AMHALT.
celle de I'usiue Douglas eat indiqu6e par le petit croquis
reprfeent6par la figure it (*).
Ajoutons enfm que la production totale des usinea de
Stassfurt et d'Anhalt s'est ^lev^e, en 1 86&, k i6,5oo tonnes
de chlorure de potassium k 80 p. 100.
Prix de revient. — Nous ne poss^dons point de donates
suffisantes pour ^tablir, d'une mani^re g6n6rale, le prix de
revient du sel fabriqu6. Les renseigQements que nous avons
entre lea mains, soil sur I'usine Douglas, soit sur celle de
la compagnie anglaise, font arriver k un chiffre sup^rieur
au cours de ce produit pendant I'ann^e 1864.
Dans I'usine de M. Griineberg les frais se rSpartissMent
de la mani^re suivante en avril 1 865 :
Carnallile k ilfi p. lOO, too kil. i ic',:js la lonne u,ss (perlc 33 p. lOO).
Sl»in-d'c»ii»re, i',% l,l« \
Combustible. 0',fe de ligniM, t i',K la tODDC ("}. . 2,tI5 /
Riparalions o.joo > «,is
TranaparU inUrieurs el emballage 0,i2S \
iDMttl du capUal engage, compit » lO p. IM pour
rimnieuble el i is p, leo pour I'ontlllagc i,iio
Prli d« reiieni aelufli des loo kil. de cblorure da potas-
Le prix de revient actuel dea loo kilog. de chlorure de
potassium ^ 80 p. 1 00 dans une usine plac6e i peu prfes
dans les conditions de celle de MM. Vorster et Griineberg,
c'est-i-dire traitant 4o k 5o tonnes de Carnallite par jour,
et ayant cofltS 2 00. 000 francs de premier ^tablissement, eat
n Lfigende de la. fig. 11 ;
A, atelier de dissoluiion. — B, bureau. — C, citernes des eaux &
^vaporer, — D, laboratoire. — E, coDcassage et embarillage. —
F, 6cufie. ^ G, g^a^rateur. — H, chaudi^re k vapetir. — L, atelier
de cristal ligation et de lavage. — K, cbaudi^re k feu du. — S, s^~
chage.
("J L'emploi exclusiTdu lignite h Tusine de Griineberg entralne
une 6coao[uiedea',ao&o',35 par 100 kilog. de cblorure de potas-
sium.
GiSEMsirr -aiiji) d£ stasspdht-ihbalt. 8i
doQc de 9i',6o; mais ce priz s'absusse k i8',8o en don-
naat k la tonne de Garnallite la valeur de ia',5o seulement
qne font entrevoir les derni^res nouvelles de Stassfiirt, et
qui sert dijk de base aux speculations commerciales.
i^ftdi; de oente. — En regard de ces chiffres, mettons les
pris de vente. Au commencement de i863, les loo kilc^.
de chlorure de potassium k 80 p. 100 valient encore, k
Stassliirt mCme, pr^ de 4o francs ; mais ce prix, qui, mal-
gr6 son 616vation, suffisait d6ji pour repousser I'impcHita-
tion £trang6re, ne put tenir devant la concurrence, et dans
le premier mois de-l'anntecouraDte (186&] il s'itait abaissdd
Hamboni^, qui est I'entrepdt de I'exportaUon, k 35 francs
d&jk, ce qui le mettait k 39 francs k peu pr^ k Stassfurt,
et k Paris k 35',3o, le transport entre ces deux localitte
£tant de 6',3o, d^composables comme il suit : Stassfurl-
Hambourg, 3',8oj Hambourg-Dunkerque, a',5o; Dun-
terque-Paris, o',5o.
Au commencement de mars, nne noureUe b^sse s'est
fait sentir, et deui ofTres fiirent fdtes ^multan^ment k la
direction des poudres et salpfitres, k Paris, I'une k raison
de 33',go, I'autre de 3i francs seulement les loo kilog.,
k 80 p. loo, livr^s k Paris. Elles correspond^ent k la pre-
miere diminution accordte par le gouvemement pnissien.
EnJln, au moment oil nous ^rivons ces lignes, la reduc-
tion definitive annoncee par le gouvemement pnissien dans
le prix de vente de la Garnallite vient de provoquer une oRW;
de livraison k Paris, k raison de s5 francs, soit de i8',7o a
Ce chifire, qui est inferieur k celui que nous avons etabli
durectement, ne s'explique que par 1' abandon de I'amortis-
sement, ou par I'existence de benefices resultant des pro-
duits accessoires ; il ne peut, par suite, etre an
par les uaines oii 1' utilisation des dernieres a pn<
d6veloppement.
Dans ces conditions, le chlorure de potassium (
Torn VIII, !»&.
$9 niSEUEKT EAUN DE STASSFIIIIT-A1<r0AI.T.
nous paralt destin^ Ji rendre, dans un faref d^lai, toute cm-
eurrence difficile, et k servir d' aliment priocipal, sinonex-
Wuaif, atix prindpaux marchfei de I'Europe.
' CHAPtTRE vtl.
t ET AGROHOHIQDE DU CH LORD RE
SE POTASSIUM
ET DES PROnniTS ACCESS0IRE3 SE SA FABniCATIOH.
1. — Sources. et emphis indmtrieU des ieU de potaste.
Si la presence du sel gemme i Stassfurt a exerc6 une
grande influence sur le mouvement commercial du chlonire
de sodium en Pnisse, la dfeouverte des chlorures d61iques-
cents, k la partie sup^rieure du gisement, a produit une ve-
ritable revolution dans I'industrie des sels de potasse de
TEurope entifere.
Jusqu'X cette d^couverte, en eff'et, les sources de produc-
tion de la potasse ^talent extrfemement reatreintes, et se r6-
duisaient k peu pr^s aux trois suivantes :
1° L'asaiale de potasst, provenant du lavage des terres
charg^es simultanement de mati^res azotes et de carbo-
nates alcalins (grottes de Ceylan et de Hongrie; -^ terre v6-
gfitale du Bengale) .
a° Le carbonate de potasse, extrait par lessivage des cen-
dres de boia et autres matiferes v^gitales (Russie, — Hon-
grie, — Atn^rique) et du r^sidu de la fabrication de I'alcool
k I'aide des molasses de betteraves (Schlempekohle).
5" Le sulfate de potasse et le chiorure de potassium, reti-
res des eaux mferes des salines ou dea maraia salants, et des
cendres des plantes marines, parmi lesquelles il faut citer
en premiere IJgne lea varecha.
La premiere de ces trois sources fwt dfipendre Tiodustrie
de la potasse en Europe, de I'importation ^trang^, et ne
fourait qu'un nombre fort limit^-de produits toujours chers,
et impropres par cela mfime k ttxe consommis rfegulifere—
ment par Tindustrie, et surtout par 1' agriculture.
GISEMENT 9AI.1N DS STASSFURT-ANHALI. S3
La secoode, autrefois trM-puissante, a ))erdu peu k peu
sciD andenne importance, et ne joue plus aujourd'hui qu'uQ
pflle accrasoire qoi ira en diminuant encore k t'avenir.
U est vrai que, dans ces demiers temps, on a pr^conisS,
comme nouvelle et importante source de carbonate de po-
tasse, le d^suintage des laines de brebis; il existe, en elTet,
ii Iteims, une Industrie fond^ sur cttte operation, et livrant
au commerce du carbonate de potasse fort estimS k cause
desa puret^; mais, outre que ce produitestd'un pris (ie\i
(80 franca 163 100 kilogrammes en 186^], les limites ex-
trfimement restreintes de sa fabrication ne permettent de
lui donner qu'un tr6s-petit nombre d' applications.
Une toison foumit, en eifet, 5oo grammes k peu pr^s de
suint dess^6, compost en moyenne de :
Elle donne done, en moyenne, i5o grammes de sels de
potasse, et comme le nombre des brebis, dont on pourrait
Boumettre la laine au dessuintage, s'^l^ve annuellement, en
France, k 6 millions au plus, la quantity maximum des sels
de potaase, que Ton pourrait retirer de cette operation, at-
teindnut k peine, par an, 900 tonnes, soit le vingtifemc seu-
lement de la production actuelle des usines de Stassfurt,
Mais Timportance de cette fabrication est encore r6duite par
I'usage, de plus en plus r6pandu en France, de parquer les
brebis, car cette coutume appauvrit les laines en suint, et
restitue au sol, par contact, une partie des sels de potasse
qui lui avaient 6t^ primitivement enlev^s.
La troisifeme source seule a une importance rfelle, et
constitue la base d'une Industrie puissante d^velopp^e prin-
(*) Lea analyses de M. Jacquelaiu oat montri^ que ce carbouat
n'^ta it Jamais entiferement pur, et qu'it renfermait toi^ours que
qnes centiteies de orbODate de sonde.
84 CISEMENT SiXlM DE BTASSFDRT-ANHALT.
cipalement sur 1e littoral de la M^diterran^e. L'eau de mer
contient en effet, en moyenne, 0,07 p. 100 de chlorure de
potassium, soitla 3o' partie du chlorure de sodium qu'elle
reoferme, et ce potassium se retrouve tout enUei', comme
nous Tavons indiqu^ plus haut ( chap. Ill ) , dans les eaux
mfefes qui out d^pos^ la presque totality de leur sel gemme.
Dans rorlgine, ces eaux mferes ^taient simplement 6va-
por^es, et Ton utilisait k I'^tat d'alun la plus grande partie
de la potasse qu'elles renfermMent. Plus tard, les besoins
de la consommation ayant provoqu^ une hausse rapide
dans le prix du chlorure de potassium, et ayant rendu
possible la vente du sulfate de magn^sie, jusque-1^ sans
valeur, elles furent exploit^es en vue de la production de
ces deux derni^res substances. Cette fabricatiun, installs
dans presque toutes les salines de I'HSrault, et perfection-
n6e par I'introduction des appareils refrigerants de Si. Carr6,
donna longtemps d'excellents r^sultats, mais elle etait loin
de pouvoir r^pondre aux exigences croissantes de la consom-
mation. Aussi, pour maintenir I'^quilibre entre la demande
et la production, etait-on oblig^ d'enlever cbaque ann^e k
I'agriculture une fraction croissante des matiferes premieres
qui lui itaient autrefois destinies, pour les faire aervir k la
fabrication des nombreux sels de potasse qu' exigent, dans
une mesure sans cesse grandissante, les verreriea, la pho-
tographie, les fabriques de prodiiita chimiques, la phar-
macie, et par-dessus tout la fabrication de la poudre.
Un pareil 6tat devfut ameuer tflt ou tard une crise agro-
nomique, dont, comme nous le verrons dans un instant, les
premiers symptymes se faisaient d6ja seutir en plusieui's
points de I'Europe.
La d6couverte d'un gisement de sels de potasse, prfeen-
tant desi dimensions qui sont de nature k calmer les provi-
sions des esprit^ les plus alarmistes, est venue donner une
Qouveile face k la question et transformer )e probldme de
la recbercbe des matl^res premieres, en celui de I'utilisation
induatrielle des substances que le gisement est en 6tat de
Or, assise mas ZxfBts vn. ^ j
guUMist i T-ise K tiTrnt:ii;g i
shun, ' 1 mrii ibbsos^- vbt Tfs:nixc:s2[B»^ an ouieiet nb
soAc3 d >■ ^n-'TKif As iMrn^*"^ iTD9iff : <E. iTansT jae%,
D lew dcoc a ecnir* 3e ciin-ir^ is? aak um mn me
yppiifar.<vt OPCOWT^JC- « ■p-^TTH-V-a.atmwn; riaiKBE. fe ittil-
Eue et le czibijcisie df ^nase.
La praiiir5« de oes ccof 7aai5Rrna;:uDie fs o^n's Jn^
par la docMe di<c%=pi^^':i:i 6t lazriaue ^ saaos a da
chlonire de pt^a^cm qui. n^ «: jirtsace daiB imf £-
qneor chande el coDceciree. di^oocDl tb TXJOniTC ds sodium
OMMiis soluble, qui se priidpn?. ea ra« can iDcn darpee
d'azolate de pota^e qoe Fcb fah CTsallise-.
Anssi est-ce a la prndortic-s i^ se^'^'v. l^ionne de-
tin^ a la tabnealioo de la poarre i qtb-. q^^a €le ccployw
d'abord la pins grauode pan^ d^ -t) ob:?^]] k Siaf^'crt;
mais ce d^booche est dcrenii prmsp'eLaajt insolteaiit poor
consfHQiaer la producuoa locj^ms aT'iisame des nwt)e;, car
oes demiires aissenl pa foorriir, oi 1864. la qoaDme de
salp^re n^cessaire i la. labrciatifn de i5.ooo toDses de
poadre(*).
{*) On anit expriBi pemUnt qndqtte leaps la er^nte que lei
Bklpfitres f^)riqiies Kvec les prodnits de Slasffart, renft- nneraieBt
toqjonrs de )■ magnAsie eo qnantiti EnlEfaiiie poor en aittret «b
peo la qoalit^ Doe analrse liute, bot Docre denande, par la nnhM
do bnnaa d'esnis de rfccole des mines, a moatr^ qne cette craints
^talt saos roDdement, et qae dans m grammes de salp£tre pnr&-
aant de la raffiaerie fmp^ale de Puis, on ne poovait eooMater
que des traces toat i. fait indosaUes de magniae, sans loloraee
aucuDe sur la qaaljt^ de U poadra i la falwieitiOD de la^iKUa ee
gftlp£tre ilait emploji-
86 filSEMEKT SAtlN DE STASSPBRT-ANHALT.
Le second de ces problSmes ii'est rSsolu que depuis trfes-
peu de temps, par le proc6d6 mentiohiifi plus haut, & I'aide
duquel MM. Vorster et Grilneberg transfornient., par double
decomposition , le kieserite et le chlorure de potassium ee
chlonire de magnteium et sulfate de potasse.
Quant k la transformation directe du chlorure en carbo-
nate, malgr^ les primes ofFertes par le gouvernenaeot prus-
sien, elle n'a pas encore re^u jusqu'i ce jour de solution in-
dustrielle; elle a d'ailleurs une importance moindre que les
probl^mes prfeSdents, une des trois grandes sources de po-
tasse, mentionn^es plus haut, ayant le carbonate pour pro-
duit direct, et ce dernier s'extrayant, en outre, facilement
du sulfate, par le proc6d6 de M. Leblanc. Les deux transfor-
mations actuellement coonues sufiisent done pour dwiner
un d^veloppement rapide k I'exploitation et k la fabricatWD
du sel i Stassfurt; aussi, tandis qu'en i863 encore le TxXl-
verein 6tait oblig6 de demander i I'importatiou 6trang^
8.200 tonnes de potasse, qu'il n'obtenidt qu'i des conditions
fort on6reuses, le mouvement inverse se produit aujour-
d'hui, et nous avons vu, au commencement de cette annfee,
le chlorure de potassium prussien apparattre sur le aiarch6
de Paris, et y faire une concurrence Anei^ique aux produita
indig^es.
Nous devons, pour 6tre justes, mentionner en terminant
les efforts faits par I'industrie fran^aise et sp^dalement par
les salines de la Camargue, pour soutenir, sinon re-
pousser, cette redoutable concurrence (*).
Le chlorure de potassium ayant 6t6 r6duit, en moins de
i8 mois, presqu'&lamoiti^ desavaleur, onnepouvaitplus,
dans le traitement des eaux m^res des mar^s salants, faire
(*) Quant k I'iDdustrie 6e la soude-varech, 6galement atteinte
par la concurrence prussienne, elle a continue k se ddvelopper ft
cause de Itt productioo de I'iodo, dont etle poss&de Jnsqu'lci le pri-
vilege, et dont elle a pu, gr&ce i une consommation toujunrs crois-
»nte, Clever le prix i. meaure que celui de la potasse ailait en
B'avllissaQt.
GDSaiST SUU DC SUSSmT-AaKALT. S7
dececoqisrotjjetpriikdpalde U bbficu^oa. eEcetaeder-
m^e, complfeiegicnl moififinf.. s'efiecme a;:ieanrk-ji de «&
muii^^ suivante dans les safines de la CumagsF '*,.
te recu^Ue a^puvo^Dt les mis sfiie de 6ef>^ <pa at
fomtent, par £Tsporaik>a spociai^ de Teas de ocr. a Ss,
56 et 55 d^rts de rar^omeire de Buuoe, ct qsi icuer-
moit, aiosi qoe mas Tavcos d;i {Was hue, le (vacxr, b
presqaelouJit^doseljuarui a snetal depcroe a penprEs
paifaite ; )e second, le sd mixU ■" . oacpost par paniet
^ales de chlomre de sodum ei de st^^ae de a^ai^t, ec
le troisidiiie, le atl Hie-, meaan^ oK:^{i.^eie de dkraics el
de soUates akalius, daas leqnd lome la pccase. fattiza-
¥Mn«g>i ooDtenoe dans rean de mo', ae avdc cfJCAeHTCb
Ge sel, le seal dooL boos ay<KS a ncais tcccpier, ea as-
sons dais DDC ean chaigte de soiiUie de aaED^K- ificresaiic
de rop^ration mteie et ponee prealabkoo^ a cae i£3Lpe-
rature Toisuie de loo degres. La di^iC'^adia j^'aq ?'r"«
lusse d^poso" par refroidisaneDt rat pen pj3= d= b r-.-cif
de la potasse qn'elle renfemte 'm p. loo a pen ;^«^ kt^
ftnne d'lm sulfate donUe de potasee ei de mzzi'^ste :
qui consdtoe, cmune aaas le Terr>Q= p!a5 tard, co esoA-
leot engrais miD^al-
MaJs eo aQendaiit que ce sel soil coosrxoiD^ ^z^aegtexA
par ragricultore, oo en retire le suliaie aia^le i:i yr-asat
par dissolntions et cristallkatioas socce^Tes.
Deox (^i£radort3 (doot les eaux moires serreat k la di»-
solatim da sel d'£t£ brat; saffiscnt poor raiae^Kr a la te-
Deur de 80 p. loo, qui paraU paf1iaili<Ti;x(ieot Uftrii/lt k
la transfaniiatitHi ct potasse brate, la pethe bti^oa de
(*) Les iraneigieMcimm' le> sUioa do MM) de la nnM« chM
dos kuMoWsaKeeaaMMmieatiMi de IL Colard.
(**) (te ad, introduit dam les apfonils rtfflfferuiM, dMIw p»f
doable MampcnOm dadilonife de ma^ohitom ^ni wtut 44«-
soas, et do siilbi* de aiKide 4Di se dtptwe et qoj M i:¥i< M «<M>.
88 GISEVBHT SALIM DE STASSrCKT-AHHALT.
magoMe restante communiquant & cette derniire une po-
rosity qui rend sa lixiviation extrfimement facile.
Quant i la diaaolution primitive, de laquelle le sel double
s'est pr6cipit6, et qui renferme 4^ p- > oo environ de la potasse
totale , elle ne pouvait 6tre ulilis^e 6conomiquement avaot
Temploi du froid artificiel ; mais elle e8t recueillie aujourd'hui
dans les macbines r6frigdrantes et sownise k ime tempera-
ture de 17 degr^s au-dessous de z&*o, qui eo pr^pite tout
le sulfate de soude qu'elle est susceptible de donner.
Lorsque le d^pdt est achev^, I'eau m6re est d'abord di-
rigie dans les bassins d' Evaporation, od elle se concentre
et lalsse d^poser le reste du sel inarin qu'elle renferme,
puis m^lang^e avec une eau chargSe de chlorure de magn6-
sium, provenant de I'opEration pr^c^dente, enfin soumise
& une nouvelle Evaporation qui provoque le d6pdt complet
de la potasse k I'Etat de Carnallite urtilicielle,
KCI+^gCI-f-lsBO.
On extrait de cette derniEre (par un proc6d6 entiferement
analogue h celui des usines de Stassfurt) le chlorure de
potassium simple sous forme de petits cristaux aussi iins
qu'on le dEsire, et parf^tement propres k la transformation
en sulfate et en carbonate de potasse.
En lEsumE, i'obtenlion directe des 55 centitmes do !a
potasse sous forme de sulfate double plus ou moins enrichi ;
I'obtention des 45 autres cenlJEmes sous forme de chlorure
de potassium an moyen de machines rEfrigErantes , la
conversion de la plus grande partie de ces produits en car-
bonate de potasse pur ; tels sent les Elements de I'indus*
trie saliniEre pratiquEe actuellement en Gamargue; aussi,
grice aux eiforts Energiques qui ont pr6sid6 h cette nou-
velle organisation, aux moyens puissants qui ont 6t6 em-
ployes pour rendrela production normale et abondante (*),
(*] Parmi ces moyens, il Taut clter en preml&re ligne la construc-
tlon de batisina d'^vaporatfoo betODn^s recouvrant une Eurrace de
i5 hectares et pouvant coDteulr i5o.ooo metres cubes d'eau salAe.
GISEUENT &UJN OE STASSFDRT-ANBALT. 89
peut-on espSrer que Tindustrie de la potasse des mers ac-
tuelles continuera k prosp^rer et mgme k se d^velopper k
c6t6 de I'exploitation des riciiesses salines que la nature a
d^pos^es dans ie bassin de Magdebourg. Mais pour que
la premiere puisse a' Clever k la hauteur de la seconde et
rivaliser d'unportance avec elle, il serait n^cessaire que
tout Ie bassin de la M^diteirau^e, et en particuUer I'Es-
pagne et I'ltalie, entrassent dans la voie si courageusemeot
ouverte par les salines de la Gamai^e ; car il faudrait 6va-
porer la quantity d'eau de mer correspondante au sel
gemme n^cessaire k la consommatiDD de So millions d'habi-
tasts environ, pour produire la potasse fourme d6s aujour-
d'hui par les nsines d'Aoiialt et Stassfurt.
U. — Vlitisation da produits de Slassfurt pour CagricuUure (•).
Quelque grands que soient les avantages que I'lDdustrie a
recueillis de la d^couverte do gisement de Stassfurt, leur
imporlance s' efface devant ceux qui en r^ultent, et surtout
qui en r^ulteront pour I'agriculture. Nous avons vu, en
effet, que c'dtadt ila condition d'enleveri cette demifere,
impuissante k soutenir la concurrence, les sels de potasse
dont elle avait de plus en plus besoin, que I'industrie £tail
parvenue k satisfaire jusqu'^ ce jour aux exigences crois-
saotes de la consommation. C'est done k ragricolture sur-
tout que revient Ie b^n^fice de la dScouverte de cette nou-
velle et puissante source de sels de potasse ; rficiproquemftn*-
c'cst elle qui foumit aux produits des usines de Su
un placement ^ peu pr^ illimit^, et qui assure ainsi
un avenir, dont les provisions industrielles ne peuve
trevoir la fin, et dans une mesure sans cesse croissai
prosp^tO des exploitaUoQs salines,
(*] line grande partie des reDseigneroents conteDus dADs
ragrapliA est empruot^e i une communication faite r^emmi
M. Grilneberg i la Soci6t6 agronomique de Cologne.
go GISEUENT SAUM DB STASSrOBT-ANHALT.
Les v6g6taujc, en effet, exigent pour leur dftveloppement,
outre les mati^res azot^, un certain nombre de substances
min^rales, en proportions variables d'une espfece k I'autro,
mds constantes pour uoe espfece donnSe, au point que
chaque ^cart correspond h uu 6tat maladif de la plants sur
laquelle on I'a observe.
Les rteoltes enl^ent done, chaque annte, k la terre une
quantity plus ou moins grande de mad^res min^rales <teDt
les pnocipales sent: la potasse, I'adde pbosphorique, la
magnfeie, la sonde, la silice et Vacide sulfurique. L'analyse
des cendrea des v^g^taux produits permet d'estimer I'iin-
portance de la perte qui en rfeulte pour lesol, et void qud-
ques cbiQres qui en montrent la valeur au point de vue des
sels de potasse, les prenuers qui dent attir^ t' attention des
chimistes et des agriculteurs.
M. le docteur FrUhling a constats, en 1 863, qu'une r^lte
de betteraves enlevait, par arpent (*) de terre mediocre,
3o,5 kilogrammes de potasse et 5 kilogrammes d'acidephos-
phorique, et MM. Pincus et Brettschneider out trouvi que,
dans les terres de bonne quality, donnant une rScolte abdn-i
dante, la quantity de potasse soustraite s'^Ievait k 7a kilo-
grammes, dont 39 dans les parties vertes et So dans lea ra-
cjnes.
M. Gruneberg vient de reprendre cette 6tude d'une ma-
nifere plus complfete, et de rfiunir, dans un tableau dfitaiJW,
les principaux renseignements foumis jusqu'ii ce jour par
I'analyse chimique, sur la quantity de substances salines de
toute nature enlevSes par une rficolte moyenue dans un sol
de bonne nature. Nous reproduiaons ici une partie de ce
tableau, en I'adaptant aux mesures mfitriqnes, et nous eh
donnons ^galement une representation grapbique, 'qui pel-
met d'embrasser d'un seul coup d'oeil ('importance relative
de rSpuisement produit par les ptincipales cultures.
(•) Un arpent prusalen {morgen) vaut 180 quadrat'iiUhen ou
683 ij^ (iuadrat-tackler.~\}a hectare Taut 3,giedi6arpeDt8 proft-
sieos.
GlBmENT SALIH DE VTASSFCRT-ANHALT.
Tableau des substances ealeniei d 1 liectare de lol de bomte qtaliti
par tme rieotte taoyenne.
lEtJ BEflrSIBJiS DIHS IE* rUITU.
MillPiUon.
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Ge tableau mcmtre qu'un grand nombre de plantes, et
particulferement la betterave, le trfefle et la pomme de terre,
absorbeot des quantit^s coosid^ables de potasse, de ma-
go^sie, de pboephore, de sihce, etc. ; il faudrait done que
le sol, auquel leur culture est confine, reafennSt toutes ces
substances saliues, et surtout la potasse, en proportioBs
formes, pour fetre capable de produire, d'une manifere in-
interrompue, des rto>ltes r^mun^trices. Malheurense
99 GISEUENT SALIN DE STAS5PDRT-ANBUT.
ment il n'en est pas ^nsi, car la quantity de sels alcalins
renferm^s dans la terre, ^ un 6tat ou les plantes peuvent
lea absorber k leur protit, est toujours tr^s-limit^e, et ne
repr^sente gu'une petite fraction de celle que r^v^e I'ana-
lyse chimique, soit dans la terre v^g^tale^ soit dans le
}
Cette circonstance se prfisente surtout pour les terrains
formes de roches feldspathiques ou de leurs debris, el pro-
vient de ce que les substances alcalines s'y trouvent enga-
g6es dans des con>bin;usons insolubles, dont les racinea ue
peuvent les extraire au profit des v^g6taux.
Les agents atmosph^riques produisent, il est vrai, k la
longue, la decomposition de ces roches, et en apparent des
sels alcalins solubles, et par suite assimilables par les
plantes; m^s cette action est extr^inement lente, et si,
dans les temps anciens, on pouvsut I'utiliser, en laissant le
sol en jachfere une ann^e sur deux, il ne pent plus en etre
ain^ de nos jours , oix 1' augmentation et la concentration
croissantes de la population dans les centres industriels
exigent imp^rieusement une culture ininterrompue. II r6-
suite done de cette demi^re un enlevement incessant de
mati^res salines assimilables, et par suite une diminution
correspondante de la puissance productive du sol auquel
elle est appliqu^ sans restitution.
Voici quelques observations qui donneront une id^e de
I'importance de cet fipuisement pour le trifle et la bette-
rave, qui, avec le tabac, sont les v^g^taux dans la constitu-
tion desquels il entre le plus de sels alcalins.
En premier lieu, M. de Rimpan a constats qu'un sol de
bonne quality, renfermant, sur loo.ooo parties en poids,
i3,4 de potasse et 8,5 de soude, ne contenait plus, au bout
de quelques ann^es de culture ininterrompue de trifle, que
3 parties du premier et 5,5 du second de ces deux alcalis,
fltne pouvait plus produire qu'une r6colte mediocre d'un
trifle de quality infSrieure. D' autre part, les terres noires
des steppes de la Russie, dont la fertility en cfirdales a une
eiSEMENT SAUK DB STASSFUBT-ANHALT. 9S
reputation europ^enne (*), et qui renlennent, dans unc
^pEusseur moyenne de 7 metres, pr6s de 1 . 000 fois la quan-
tity de potaase nicessjure i ime rficolte de betteravea, sont
tetlemeot ^puisdes par trois annSes cons^cutives de cette
culture, qu'elles deviennent impuissaotes k fournir, au bout
de ce temps, une moisson r^mun^ratrice.
Mais ce n'est pas tout : non-seulement la quantity des
produits diminue k mesure que I'^puisement du sol en ma-
litres min^rales augmente , leur quality elle-m^me subit
une alteration plus grande encore. Les travaux de M. Grou-
ven ODt, en effec, montr^ que, si la cendre d'un tr6De de
bonne quality renfermait 3a, 5 k 57,8 p. 100 de potasse,
celle du trifle malade, produit par un sol ^puis6, n'en
contenait que 3,32 p. 100, c'est-ii-dire ladixi^e partje
seulement.
Des observations analogues out &ti faites sur les bette-
raves, et I'analyse de leurs cendres a donn6 lea rSsultats
suivants :
Propm-tion p. 100 d« ttAslancss minirales renftrmte dani la cendre$
de belteravef.
0* kosH qgillif. Do p» ■■!*«. KaUdn •! ^omio.
PoUbM IO,M (") M,n i»,M
SonclB 3,39 0,T) 0,(!
HigDtaia I,n 0,13 «,»
D' autre part, M. Kuhlmann a constat^, qu'aprfes une
culture longtemps prolong6e de la betterave daos I'arron-
dissement de Valenciennes, les alcalis retires des i-^sidus
de la fabiication du Sucre avaient perdu leur puret^ initiaJe
en potasse ; qu'une fraction notable de cette demi^re 6tait
(*) Une des causes de cette fertilibi extraordinaire se trouve
dans ce fait que, datis la culture du bl^, )a plus graode partle des
substaoces minirales est absortx^e par la paille et est, par suite,
restitute au sol, soit directement par I'abaudon de cette dernj^re
aprjis la moisson, soit Indirectement par rintermi^diaire da Tuinier.
(*■) Dans des sols naturellement ou artlficiellement esrlchis en
potasse, cette teoeur s'616vejuEqu'a 4o p. loo.
94 GISCHSKT SHIS DE STtSSFUBT-ANHALT.
remplac^ par une proportion ^quivalente de soude, et que
ceUe substitulioQ coiiiGidaJt avec raSaiblissement de la ri-
cbesse en sucre des iKtteraves dcait ces saJtos aTuent 6t6
QXtriutSi.
De son cAt6, M. Liebig, par une s^ie d' experiences du
mSme genre, a 6t€ ameo^ k conclure que lea maladies de la
vigne, de la pomme de teire et du mfiiier, dont la demi^re
a eu les consequences les plus funestes pour la culture des
vers k sole dans la Lombardie et le midi de la France,
doiveot 6tre attributes au moins en partie k la m^me cause,
k rappauvriasemeat du 9ol en phospbore et surtout en
alcaUs.
Enfin cet epuisement parait avoir ^alement pour efifet
de ralentir la croissaoce des pkntes qui ontbesoin d'alcalia
pour leur developpement. Sur un sol, dans lequel la po-
tasse aboade, les betteraves acqui^rent plus rapidement la
quantity maximum de ma.ti^es sucr^es dont elles sont sus-
ceptibles, quoique cette derni^re soit beaucoup plus grande
que dans un sol appauvri. La vigne aussi mfirit plus t6t
dans les terrains ricbes en alcalis, et, sur deux sols identi-
ques, ce seront les raisins dans la composition desquels il
entre le moins de potasse, qui amveront les demiers k la
maturity, tout en renfermant une proportion plus faible de
matifere sucr^e.
On voit done qu'il existe toute une sine de v6g6taux dont
le dSveloppement exige, outre les mati^res azot6es et le
phospbore, des alcalis et particuliferement de la potasse, k
r^tat soluble, dans le sol qui doit les produire, et dont la
culture devient, par suite, promptement impossible, si I'wi
ne restitue r^guli^rement k la terre les sela enlevSs par les
B. — Bngraii matirtaix. — Guano. — Seh de potasse.
La n^cesHtS de restituer au sol les substances absorb^es
par la culture est naturellement d'autant plus imp^neuse,
que cette demi^re a m pratique plus longtemps et a pa
GISEMBHT SAUN DE STASSFOKT-AtffiULT. ^
produire dd ^puisemeat plos consid^nble ; aassi la qaestion
des engrais, qui* dana les temps andens, oa sor des sols
encore vieiges, D'avait qu'une importance seoMad^re, est-
elle devenae, aajcpurd'hui, le proU^me fondamoital de I'a-
gronomie moderne, et I'ua des ^^ents les plus importants
de sa prosp^ti fiitare.
La solatioii la plus ancienne, la plus r6pandne et la plus
rapprochte de celle qui sadsferait pleinement aa probl6me
est Vengrais au fumier de ferme. — Combinti avec un Ja-
bouragetantdtprofond.taotftt superadd, et avec lacoltore
de plantes & longnes racinea, telles que laluzerne, qui ra-
mineDt k la surface les substances min^rales assimilables
renferm^es dans les couches profondes, il donne, surtout
pour les c6r^est d'escellentsr^sultals : il fournit, &i effet,
au sol, outre les mati^es azot^es, nne quantity notable
de sels alcalins, renfenn6s simaltantoent dans I'ei^rais et
dans la paille, et dont les demiers repr^sentent, k eux seuls,
en forte proporUon des substances seines tsaHevies pu la
r^lle prSc6dGnte.
G'est ce que montrent les analyses suivantes, represen-
tees graphiquement par la fig. 1 3.
FoU«ie.
Svude
A«1d« pbotptaotiqM. .
lligD««i«
Aeldfl rallariqae. . . .
Chlore
Billee.
Fer M •Inmine
a6 GISEMEHT SiUN DE st&ssfubt-ahhalt.
MaUieureusement la production de ces engrais o'est pas
loujours suffisante, et il existe bien des pays en Europe, ou
I'ancieo pr6ceptc agronoinique, que chaque ferme doit pro-
duire le fumier dont elie a besoin, est complStement en d^laut
aujourd'hui. De plus, pour les cultures trfes-^puisantes en
matiSres salines, telles que la pomme de terre, le trfefle et
flurtout lea betteraves, ce fumier ne foumit pas une restitu-
tion suffisante, etexige I'emploi simultanS d'engrais min6-
raux, dont les plus simples sont les r^sidus mgmes de la
rScolte pr^c^dente, ou les detritus de la fabrication ult^
rieure des produits auxquels elle donne naissance.
G'est tunsi que, dans la plus grande partie du nord de la
France, par exemple, on utilise avantageusement comme
engrais, pour la culture des betteraves, conjointement avec
le fumier de ferme, tantdt les pulpes elles-mfemes, aprte
restraction du jus poor la fabrication du sucre, tantdt et
plus souvent, les r^idus calcines de la distiUatioa pour al-
cool des molasses provenant de reparation pr6c6dente f).
Mais cet usage n'est pas g^n^ral, et dans bien des con-
tr6es du nord de I'Allemagne et de t'Agleterre il tend k di-
minuer encore. Les demaodes croissantes des sels de potasse
ODt, en effet, provoqu^, dans ces derniers temps, une hausse
sen^ble dans le prix de ces r^sidus, et I'agriculteur trouve,
par suite, souvent im b^nifice immSdiat plus considerable
k s'eo dfefaire au profit de Tindustrie, qui les transforme en
sulfate et carbonate de potasse.
L'emploi du marc de raisin, conune engrais pour la
vigne, n'est pas d'un usage plus r^pandu, etposs^de d'ail-
leurs une efficacitS moindre; la plus grande partie de la
potasse enlev^e par la r6coIte se retrouve, en effet, ctans le
tartre brut, qui se depose pendant la fermentation, et qui
(*} Pour donner uoe id^e de rimportance que peut atteindre la
production de ces derniers, uoua rappellerons que, pour les seuls
«GTiroD3 de Magaebourg, elle s'dl^ve anaaeliemeot k plus de
A.ioe tonnes.
GISEMENT SSLIN DE STASSPUBT-ANHALT. 97
sert k la production iudustrielle de tous les compost de
I'acide tartrique.
On a done ^t^ amend depuis iongtemps k chercher
d'autres engrais min^raux; parmi les mati^res employ^
jusqu'ici il faut citer, en premiere ligne, les substances
pbosphatdes min^rales et animales, telles que Uapatite de
Kragerft (Norw^ge), les nodules de phosphate de chaus
fossile des teiTains secondaires et parttculi^rement de la
craie infSrieure {*) , les cendres d'os et surtout les guanos.
Toutes ces substances sent, en effet, des stdmulants 6ner-
giques, et commencent par donner d'exceltents r^sultats,
quoiqu'elles ne restituent difectement au sol qu'une faible
partie des substances mindrales ndcessaires au dSveloppe-
ment des plantes, et que les gldments qui les composent s'y
trouvent avec des proportions enti^rement diflferentes de
celles qu'elles affectent dans les v^^taux,
II faut remarquer en outre que dans la plupart des sub-
stances, le phosphore se trouve k I'^lat de phosphate de
chaux tribastque, insoluble, et par suite diflicilement assimi-
lable par la culture. Le guano du Pirou (lies deChincha)
fait exception sous ce rapport, et renferme, outre le phos-
phate insoluble, de I'acide phosphorique uni k des bases
alcalines; il contient en outre, et c'est \k un des ^Idments
principaux de sa valeur industrielle, des urates, oxalates.
(*) En certains potnts de la celutare cr^tac^e du baaain de Paris,
les nodulus pliosphatds preuDent un tel d^veloppement daas les
argiles du grfes vert InKrieur et du Gault, que ces derniferes four-
nlssent d'excellents ameodemeDts pour les terraios calcalres ou
sabtODDeux.
En Russie, ces nodules formeot en plusieura poluu et notamnient
aux eiiviroQs de Koursk des lits coniiDus, pr^aentant 1
grande rgsiatance pour aervir de pierrea de conatructt
circonstance, joiote & I'abaence complete de roches dure
terralna voiaias, Icur a Tait donner lo nom de Samaroi
Datureile) , par oppoaltion i. la brique, ^l^meot habltuel
structions du centre de la Rusaie.
Tom VIII. 1865.
gS GISEMENT SALIS D£ STASSFUBT-ANHALT.
nitrates et sulfates de potasse, tie chaux et d'ammoniaque,
c'est-a-direderazoteiun6tattr6s-favorableM'a39iini]ation
v^g^tale. Le gwmo de I'lte Baker nc renferme ces ^erni^es
substaDces qu'en trfes-faibles proportions, et le guano de Vile
Jenis est principalement ud melange de gypse et de pbos-
pJiate de chanx bibasique. Auesi a-t-on easay^, poor (itenir
des engrais plus azotes et aurtout plus asumilables, de trai-
ler le guano des lies Baker, tantflt par un melange de sul-
fate d'ammoniaque et d'adde sulfuricpie, tantdt par ce
dernier seuteraent, de manifare k lui entever la moitiS de la
cbsux unie k I'acide pbosphorique. On obtieat aia» les
mbstances connues sous le nom de Pkospho-Gvano (P. Law-
son) et de Superspkospkale (Griin^erg), qui sont livr^s h
ragricultore k peu pt^s aux memes prix que les guanos Imits
qm eerrest k leur ^nncation. Le t^leau suivant (dontles
principaux dl^ments sont reproduits dans la fig. 1 5) montre
combien les rapports de la potasse et de la magoSsie dans
ces di£KrentB «Dgr^B Boot isfi^rieurs k ceux qui sont rialia^
pv rasramilation T^g^tale.
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100 GIS!!IIENT 8AUN DB STASSPURT-ANHALT.
La discordance est grandc, comme on le voit, entre les
substances enlev^es par les r^coltes et celles apport^
par les engrais phosphates, et si malgr^ cela ces derni^res
produiseDt d'abord de belles rScoltes, et semblent rfeoudre
le probl^me ^e la, culture intensive, c'est que non-seulemeot
ils apportent aux v6g6taux leurs propres 61dments, maisils
^issent encore ^nergiquement sur le sol et y transforment
en mati^res assimilables les substances salines n^cessaJres
au diveloppement de la plante. Comme dans le commence-
ment surtout cette action est tr6s-^oer^que, et que le sol
semble donner, et donne en eflet, plus qu'il ne rejoit, les
engrais phosphates, et particuli^rement le guaao, ont acquis
une reputation plus qu'europeeune, et constituent, presque
k la surface du monde entier, un des elements principaux
de I'agronomie modeme.
Malheureusement leur emploi exclusif ne permet pas k
retat de choses prospere, auquel ils ont donne naissance,
de se lufuntenir longtemps, et il arrive bientOt un moment
oil ie sol, ayant foumi tout ce qu'il renfermait de sub-
stances susceptibles de former, avec leurs elements, des sels
assimilables par les vegetaux, devient, m6me avec de nou-
velles et fortes additions de ces engrais, inc^apable de se
prater ila culture intensive. Aussi a-t-on fait, en Saxe, en
Bobeme, dansle duche de Bade et dans certaines parties de
I'Angleterre, la triste experience, que des terres qui, pendant
une serie d'annees, avaient donne, grace au guano, d'a-
bondantes moissons de betteraves, perdaient presque subi-
tement cette fertilite artificielle, pour ne plus fournir que
(les recoltes maigres de betteraves peu sucrees.
Les engrais phosphates sont done incapables de commu-
niquer, par eux-mfimes, au sol une fertilite puissante et
continue, et pour prevenir repuisement rapide que leur
usage entralne, il faut leur ajouter les autres sels neces—
saires k la plante, et particuiieremeut la potasse, la soude
et la mf^nesie.
GISEUENT SALIN UE STASSFURT-ANHAIT. tUI
Jusqu'i ces derniers temps, les alcalis, dont le prix ^tait
assez bas pour pouvoir fitre acquis par ragriculture, ^taient
peu nombreax, et se r^uisfdent aux cendres de bois (sp^
cialement employ^ en Belgique) , aux d^chets de la fabri-
cation de la potaase, et k quelques produits d'un emploi
plus circonscrit encore (*). 11 y avait dooc li ane lacune
grave, que les exigeoces croissautes de I'industrie augmen-
taient chaque jour, et dont une nouvelle et puissante source
de potasse pouvait seule arr^ter les funestes consequences.
Les sels d^liquescents de la formation de Stassfurt-Anbalt
sont venus r^pondre k ce besoin, dans une mesure qu'il eflt
&t& difficile d'esp6rer avant leur dicouverte, et ragricultm^
s'empara, avec une avidity qu'explique I'importance qu'ils
avaient pour elle, des produita fournis par 1' exploitation du
gjsement salin. ,
On essaya d'abord d'utiliser directement la Camalllte
elle-ra6me ; mus, comme on pouvait s'y attendre, la pr6-
sence du chlorure de magn^ium rendit son emploi plutdt
nuisible que bienfaisant, et rexp6rience d'une seule annte
snffit pour y faire compI6temeot renoncer.
n fallut done avoir recours aux produits des usines, au
chlorure et, mieux encore, au sulfate de potasse. Mais,
malgr^ la biusse de prix provoqu^e par le d6veloppement
(*) Aux environs d'Aix-la-Cbapelle, par eiemple, remploi des
r^idus du balajage de la vjlle, coojoiQtemont avec Tengrsls de
ferme. a permis d'utiliser, pour la culture de la pomme de terre,
des terrains sableui, presqua d^pourvus de terre vSgfitale et k
sous-sol a'rgileui; k I'aide d'uoe fumure ^oerglque, on est arrive k
obtenir r^gu If Bremen t de belles r^colCes, et, grice aux mati&rea
salines apport6es par les balaj'ures, les pommes de terre produites
n'ont, jusqu'^ present. Jamais £t6 atteintes de maladie.
Nous devoQS citer aussi le sjst&me, susceptible d'une vaste ge-
neralisation, auquel, depuis Leonard de VincI, les plaioes lombardes
doiveut leur puissante f^condite : t'irrigation du sol an moyen
d'eaux qui se sont chargees de potasse par leur passage sur des
roches feld^patbiques et des lerrains provenaut de la decomposi-
tion de ces dernlires.
109 GISBHENT S&LIN DE STAS9FURT-ANHALT.
de leur fabrication, ces sela arait encore trop chera pour
que ragricolture puisse lea di^ut^ k I'iaeltistrie. De plus,
leur grande pufet^, loic de compeoser I'^l^vation de lew
prix, est, au cootraire, plutdt pr^judiciable k leur emplot
a^vflOHiique ; cax, ainsi que nous I'avons tu, ragricuUote
exige des engrais complexes, renfermant aimultaD^mentLc
dilore, la »lice, I'adde sulfurique, la potasse, la soude et
la magn^sie.
Or ces coDditJons sont r6aUs^, dans une mesure plua ou
moins parfiute, par plusieurs des substances que dous
avons vues se produire pu- le traitement des eaux m^res,
soit des aaliues pruasiemies, soit des marais salauts de la
Gamargue. Nous citeroas en premidre ligne comme 6taxtt
jnsqn'i present les plus ^Qomiques, deux des produits
secondaires de la fabrication du cUomre de potassium et du
sulfate de potasse dans les usines de Stassfurt, et en par-
ticulier dans celle de MM. Vorster et Gruneberg.
Le premier, qtu entre dana le commerce sous le aom da
$tl de potasse ou de sulfate brut de potasse {KaUsals odtr
rohes Sehtoefelsaures /fait), provieot du ddpflt qui se
forme pendant la concentration des eaux m^res, et qui ren-
ferme, comme nous 1' avons vu plus baut, du chlonire de
sodium et des sulfates de potasse et de magu^ie; comme,
d' autre part, MM. Vorster et Grilneberg fabriquent 6gale-
ment du sulfate de potasse pur, dont la preparation donne
lien k une s^rie de produits intermddiaires, il leur est pos-
sible de r^aliser tr^s-^onomiquement un sel prSsentant la
composition sulvante :
SirifiM ds ]^lM«e. 30
Salfata <ta migneiie li
Ctalotara da Mdium , a
A cet §tat, ce produit renferme autant de potasse que les
cendres de sapin, et deux fois autant que celles du bois de
GISEUEMT SAUS DE STaSSFUBT-ANHALT. 1o3
h^re, et de plus uue quantity de mago^e trois k quatre fois
plus forte que celle de la moyeQue des ceodres de bois. Ea
revanche, il difffere aussi de ces derniferes, par sa teneur ^e-
yge en chlonire de sodmm, qui est loin de conU-ibuer aussi
^nergiqueraent que les autres ^I^meiits de I'eagrais au d6-
veloppement de la vie v6g6lale; nfianmoias cette substance
ne paratt pas exercer d'influence nuisible sur les plantes
exigeant des engrais min^raux, car k Stassfurt, par exemple,
oii le sol en est tellement Impr^n^ qu'il se recowre sou-
vent d'efDorescences salines, la teneur en sucre des bette-
nives ne le c^de en rien b. celle des autres districts de I'Al-
lemagne du Nord.
Cette indifference tient k ce que la plus gracde portie du
chlorure de sodium est sans action chimique sur le sol, resta
dansle sUlon k I'^tat de simple Q!i41ang& avec la terre v^6-
tale,'dont elle augmeotela porosity, et est compIStement en-
lev6e par les eaux pluviales. Quant k la faible fraction qu^est
absorb^e, elle exerce une influence salut^re k cause de la
propriety qu'elle poss6de de dissoudre, et par suite de
rendie assimilables par les v^g^taux i,5 p. loo de phos-
phate calcaire et 6,2 p. 100 de phosphate ammoniaco-ma-
gn^sien.
La presence du magnesium dans I'engrais de UM. Vorster
et Grilneberg n'est pas indiff6rente non plus. Ce corps, en
effet, entre dans la constitution de la plupart des v^g^taux,
et parait se concentrer surtout dans leurs graines ; dans les
c^r^es, par exemple,&a proportion y atteintle tiers, et dans
le tabac presque la mollis de celle de la potasse. II pr^sente,
en outre, chaque foie que I'ou m61ange le fiimier de fenae,
en tas, avec I'engrfus mineral complete, alcalin et phos-
phate, Tavantage de Axer les combinaisoiis ammoniacalea
du premier, sous forme de sel double , non volatil, soluble
dans les liqueurs neuti'es ou cbarg6es d'acide carbonique.
A cet 6tat, leur volaUIisation est empteh^e ; elles sont conser-
vfies sans perte pour la culture, et sont livr^es k cette der-
104 GISEHENT SKUS UE STASSFUaT-ANHALT.
ni^i'e k un 6ta.t ou elles soQt compl^tement et facilement
assimilables par les v^g^taux.
On voit done que le set de potasse r^unit la plupart des
conditions que doit remplir un engrms mineral ; on a con-
slat^ exp^rimentalement que, pour en obtenir le maximum
d'efTet utile, il fallait le m^anger, suivant les cultures, avec
1/3 k i/iodesonpoidsde guano oudecendresd' 09, lelivrer
au sol, de prSf^rence en automne, dans la proportion de 800
k 1 .000 kilogrammes au plus par hectare, et fiure pr^c^der
son emploi d'un labourage profond. L'^nergieaveclaquelle
le sol absorbe le sel de potasse est, en eflet, telle, que, sans
cette derni^re pr^ution, celui-ci serait arr^td et fix6 par
les couches superficielles et ne pourrait que tr^lentement
parvenir jusqa'i la profondeur des racines.
Employ^ dans les conditions favorables, que nous venous
d'indiquer, cet engrais fournit d'excellents r^ultats, surtout
pour la culture d' automne, et c'est lui qui a re^u, jusqu'&
ce jour, les applications les plus nombreusra et les mieux
^tudi^es.
Sa production est extrSmement abondante, car les d^pfits
de la concentration , qui servent k le fabriquer, ^galent en
quantity le chlorure de potassium qui est I'objet fmal du tmi-
tement. L'usine de MM. Vorster et Gruneberg seule en four-
nit 3,000 tonnes environ par an , et eo livre la tonne aux
prix suivants : k Stassfurt, 37',5o; k Cologne (en gare),
65 francs; k Hatnbourg {k bord), 57',5o.
La deuxifeme substance servant d' engrais mineral se retire
d'un produit accessoire de la fabricAion du sulfate de po-
tasse au moyen de la Kieserite; elle prSsente sur la pr6c6-
dente I'avantage de ne pas renfermer, comme elle, un grand
exc^s de chlorure de sodium, uuus elle contient, en re~
vanche, une forte proportion de sulfate de chaux et de noa-
ti&res inertes.
Son mode de preparation nous est inconnu ; sa composi-
tion moyenne peut fttre fixSe comme il suit :
GISEMENT SALIN DE STASSFDRT-ANHALT. I05
Sultile de potaua it
Cklorura de lodium li
SuKila de miKDtiii il
Gyp»e. il
i^ila, oajds de fer, ailice il
Ce sel est livr^ au commerce, it I'^tat broy^, sous le Dom
A'engrais de potasne (Kali-Dilnger) aux condilions suivantes :
aStassfurt, 42',6opartoDne;4Hambourg (ibord), 62',5o;
a Cologne (eu gare), 70 fraDCs.
Les circonstances dans lesquelles son emploi donne les
meilleurs r^sultats sont k peu pr^s les monies que celles que
nous venons d'indiquer; seulement, k cause de sa faible te-
neur en sel gemme, d'oii r^sulte une action plus rapide et
plus Snergique, OD peut porter, suivant la culture, de 1.000
a i.5oo kilogrammes la quantity de cet engrais enfouie
dans un hectare, et en m6me temps le r^server pour la cul-
ture printani^re.
k ces deux engrais, il faut ajouter :
1° Le sulfate de potasse k 80 p. loo, fabriqu^ k Stassfurt
et dans presque toutes les salines qui traitent leurs eaux
inures ;
2" Le sulfate double de potasse et de magnisie (KoSo'+
MgoSo'-|-6Ho) qui se produit teonomiquement, k I'fitat de
puret^, surtout dans le traitement de la Camargue, et qui
entre pour une forte proportion dans les deux engrais de
Stassfurt;
3" Le superphosphate potassique, melange complexe pri-
par6 k I'usine Grttneberg, et renfermant la presque totality
des ^l^ments essentiels k la constitution des v^^taux.
La premiere de ces substances doit fitre pr6Kr6e pour
les transports k tr^s-grandes distances ; la seconde, plus
complete et plus ^conomique, mius hoo,.«n„n M^ina i-i/.ho
en potasse, se pr6te tr^s-bien 4 la co
et au transport dans un certain rayoi
production ; la troisifeme a sa raison d
suaplificatjon qu'elle entralne pour 1
loC GISEUENT SAUK DE STASSFUBT-ANHAIO'.
accoutum6 k I'engrais au phosphore, I'acceptera plus fa-
cilemeat, et appr6ciera, par son usage, tout le b^n6fice
qu'il peut retirer de Teinploi des sels de potasse ; m£us elle
nous paralt destin^e k disparahre par suite des progrfes
mfeoiesqu' elle aura provoqu^s, le melange direct, fait par
ragriculteur lui-mferae, pouvant fetre presque toujours et
plus ^conomique et plus rationnel.
Nous terminons en donnant Vanalyse et les prix de vente
de tous ces engrais potassiques dont la constitution est re-
presentee graphiquement sur la /Sg, 1 4.
SubsCaiteet miniralea renfermiea darts 106 parties de divers engrais potassiques.
i) A 1 usine Uerle el compagnie, salines de la Camareue.
ibbh) A Slassfurl. La prli de Iranapart de StassFurl i Uambourg s'tYiit (par lOO kltog.) ^ > f'l .
:e1ai da SUMtorl i Cologne, i y.ii cnviroa.
c) A Cologne.
Ce tableau montre que les sels de Stassfurt, pris k I'usine,
sont jusqu'i present encore un peu moins chers que ceux
de la Camai^ue ; mais nous n'h^itons pas k croire que si les
salines de I'H^rault se trouvaient en presence d'une con-
sommation r^gulifere, elles ne tarderaient pas k fournir les
engrais de potasse k des prix analogues k ceux de Stassfurt.
GISEMENT SAUN DB STASSFCST-ADHALT. 107
C. — RisuHat* eblaaa. — Coaebumu.
L'emploi agronomlque des aels de potasse, et snrtoat ce-
lul des produits de SUsafurt soot encore trop r^ceDts pour
iperon puisse formuler d'ime mani^re pr^dse V^teodue des
avsntages que ragriculture pourra en retirer. N^anmoins,
I^ exp^iences d^j^ faites sont si importantes, les r^sultats
obteaus si d^cisifs, que I'oa peut, dte aujourd'hui, pressen-
tir la portfe du rftle que ces engrais sont appete a jouer
dans ravenir.
C'est k M. Liebig que Von doit les recherches les pins an-
ciennes et les essfus les plus nombreus ; noas ne citeroDs
que ceux. qu'il a faits, en i863, dans le jardin botanique de
Muoicb.
Trois cMSses de trfes-grandes dimensions furent remplies
de teire v6g6ta]e tourbeuse, qui veoiut de donner une tr6s-
belle ricolle d'oi^. La premiere ne fut point fumte, la se-
conde re^ut, comme eograis, du phosphate, du snifale et du
carbonate d'ammoniaque, et la troisi^me un iD^lange com-
plexe renfermant de I'acide pbosphorique, de la potasse, de la
soude et du gypse. Le but principal de I'exp^rieQce 6taDt la
recherche de la cause de la maladie chez la pomme de terre,
on planta cette derniSre dans les trois cdsses, et Ton obtint
les tfeultats suivants :
Sim Elinli EicnIitlipaluH
Panici rerifi i.esi pirliei. 3.M paniet. s.Tto piriln.
P«iwuw de terra x.im — j.ora — T.iei -^
Rendemcnt calculi en pomiDn
de terre pirheelare. no q. wit. in q. net. im q. nM,
L' engrais simultanS au phosphore ct & la potasse avail
done triple la fertility du sol. M^s ce ne fut pas tout: les
tubercules obtenus dans les deux premiferes caisses furent
atteints de la maladie; ceux de la troisifeme, au contraire,
restferent parfaitement s^ns, et se conservfirent sans pre-
senter aucune trace d' alteration.
loS GISEMENT SAUN DE STASSFDRT-ANHALT.
Les experiences suivantes dues k M. G. ViUe conduisent
k des conclusions analogues pour lea c6r6ale3. Aprte avoir
prepare trois sols, dont les deux premiers Staieat enti^-
ment d^pourvus, I'un de tnagn^sie, Tautre de potasse, et
dont le troisi^me av^t au contraire re^u un engrfus nun6-
ral renfermant ces deux substances, H. VUle fit genner dans
chacun d'eux 42 grains de hU. Les trois r^coltes obteuuea
pesferent : la premifere, 7 grammes; la deuxifeme, 9 gram.;
la troisi^me, so grammes. Id encore I'engnus mineral com-
plexe avait plus que double la fertility du sol.
Si nous mettons en parallSle avec cette exp^ence, celles
mentionntes plus haut, de M. de Rimpan sur la mfime cul-
ture, de M. Grouven sur le trfefle et de M. Kobne sur les bet-
teraves, nous voyons que, dans un grand nombre de cas,
les engrais minSraux sont un remade ^nergique et radical
centre les maladies dont les vSg^taux sont atteints, et dont
11 faut prMs^ment chercher la cause dans I'^puisement da
sol en sels de potasse.
Mais les experiences les plus s^rieuses, et en mfime temps
les plus conduantes sur I'inSuence de I'engr^s k la po-
tasse, sont celles qui sont faites depuis deux ans sur les
vastes champs de betteraves dependants de la fabrique de
Sucre de Waldau.
Voici d'abord le tableau resume des r^sultats obtenus
en i865, sur des terres de bonne quality oe pr6sentant au-
cun indice d'epuisement, et servant depuis quelque temps
k la culture de la betterave. Les rScoltes anterieures avaient
6t6 : en 1861, trfefle, puis fiimure 6nergique ; en i863,
sarrasin.
)
USEMCBT SlUK DE SIASSTtnT-UXkU.
i IN
SmtmI 'I
Cette premiere s^e d'expgriraces moDHait que remploi
du sel de potasse conune engrais poor la ccdtnre des bette-
raves, pr^sRDlait de grands avantages sor oelui dn guano,
mais elle n'^tait pas aossi c(H>claanle qu*oD efit pu le cioire
an premier abord, parce que le sel de potasae avait HA eo-
foni dans un sol qui avait d£j^ Ir^quenuDeat itA fom^ an
gaaDO, et que par suite les r^sultats obtenns ne pouvairat
pas £tre attribu^s exclusivemeDt k I'iDflaeDce de I'ei^iais
alcaliD.
On fit done one noayelle s^e d'essais raon^e mivanh*.
poor itniUer d'ane maniire plus praise I'augiiK
rendement doe 4 la presence du sel de potasae.
Les parcelles furent toates fomiea au gnano,
cone d'elles fut diviste en deux parties, dont I'l
meat re^t ud surplus de sel de polasse, en p(
prfes 6gal h celni de Tengrais phosphate. — Le
obtenus sont consign^ dans le tableau suivant :
C13EMENT SAtIN DE STASSTOBT-ASHatT.
1 itiK^ . sli*!
g !=■: iissg
uini 9p tfli3 = " " t. n
...... ....WO siss; ; 5355
llll t = = = = = ■=
i i ! » 1 . - s -
Hinailapt*S 3 " =. c. P « S
' '■ i I I I I I
^ t i j i i
T. 5 H - ■ ■
I ' 1 I i: J i
GimDEKT SAUIt M STASSmT-A!auT. 1 ■ I
Ges esp^ences monticnt qoe I'emplcH amultaDi do
guano et ties sels de potasse cwnme ei^nis a pmir dkt
principal d*8ngoienter la proportitm de sncre conteooe dans
le jus de bettaaves ; malhenrensenient elles sont 1<nn d'etre
completes, et leur imperfection principals est de ne foarnir
aocon rens^gnement snr les proportions dans lesqndles il
frat m£laDger les denx engms min^rans. Le rapport
adopts dans les terres ddpendantes de la Tabriqfue de Wal-
dau nous paratt beaoconp trop ricbe en phosphore, et nons
pensons qn'il ent ti& possible de troover dcs melanges phis
dcononuqnes et toot ansa efficaces qae ceax doat on s'est
serri.
Voat r£9oadre cette qnestion de la mam^ la plus g6i6-
rale, M. Gruneberg a propose one solution tbtoriqne, qni
ne tient compte qae des sels enlev^s par les T^cdtes, et qui
jH'gsnppose la n^cessil^ de lestitno- an sol tontes les snb-
stances salines absorb^es par la culture, et cda k Faide des
denx prodnits prindpanz de rnsine, le set de potaue et le
ntptrj^toephate potassique.
Gette hypoth^ coodiut aox melanges repnsentifl par le
tableau snivaDt :
Ii4S«. ..
CMtile*.
HavMM..
Tabic. .
HmMod.
11 est Evident que ce n'est li qu'im [venier aper^, cai
Its GISBHEHT SALIN DE STAS5FUBT-ANHAIT.
la, nature des engrais doit Hre appropri6e noQ-seulement k
la culture, mais encore au sol qui.produit cette demifere, et
la restitution doit varier, avec la nature du terrain , dans lea
proportions diff^rentes pour chacun des sels renferm^ daos
I' engrais.
Aussi tous lea tableaux que nous avons cit^ sont-ils
avant tout d'importants jalons. marquant la route ouverte
aux eObrts de I'agriculture et le champ d' etudes dans lequel
elle fera ses cooqu^tes les plus f^condes. Mais en attendant
que ce travail, entrephs sur une vaste 6chelle en plusieurs
points de I'Europe, et notamment dans rAllemagne du
Nord, permette de proclamer des r^ultats positifs k cet
^ard, nous devons nous borner, en r^sumant ce qui pr6-
c^e, k formuler les conclusions suivantes :
1° n y a un avantage s^rieux et un intSrfit r^I pour
I'agriculture k employer, conjointement avec le guano, les
sels de potasse comme engrais, chaque fois que Ton cultive,
d'une mani^e continue, des plantes absorbant beaucoup
d'alcalis, telles que le tabac, la belterave, la vigne, les
pommes de terre, la navette et, k un degr^ moindre, toutes
les ciriales.
a* La potasse contribue ^nergiquemeot k la formation des
hydrocarbures dans les v^g^taux ; elle augmente la propor-
tion de Sucre dans les betteraves et celle de la mati^ amy-
lac^e dans les pommes de terre,
5' Son emploi est un rem6de rapideet sdr contre certaines
maladies doot sont atteints aujourd'hui la plupart des v^^
taux qui ont besoin de potasse pour leur dSveloppemeut.
4* La magn^sie joue un r61e analogue, quoique moins
important; ellese concentre surtout dans les graines, et sa
presence est n^cessaire dans les sols produisant des c^r^es.
Employee conjointement avec le guano, elle a ^galement
pour avantage de transformer les composes ammoniacaux
de Tengrais de ferme en sela fixes, solubles, dans les li-
queurs carbonate.
GISEMENT SUIN DE STASSFDRT-ANHALT. Il3
5* Sauf le cas d'un sol particuliSrement riche en phos-
phore, tel que la craie inf^rieure, par exemple, I'engrius
mineral le plas complet est relui qui est form^ par ud mfe-
lange de mati^res phosphat^es et de sels de potasse et de
magn^sie, daus des proportions variables ayec la culture et
la nature du sol.
6° Les substances qui , dans I'^tat actuel de I'induslrie,
se rapprochent le plus de I'engrtus potassique rationnel
sont le sut[ate double de polasse et de magnisie et les deux
produits accessoires du traitement de la Carnallite et de la
Kierserite k Stassfurt , et en particulier k I'usine Griine-
berg, le sel di: pntasse {kaUsalz) etl'enffrais de patasse [kali
danger). Leur prix est assez modeste pour permettre k
I'i^iculture d'en laire une consommation r^gulifere, et elles
nous paraissent destinies k jouer un rfile important en agro-
nomie ; la premifere dans tout le bassin de la M6diterran6e,
les deux autres dans une grande partie de VAllemf^e, en
Bel^que et peut-fitre dans le nord de la France.
TOME nn, i805.
La compatgnie des r-rr^^s de Ll Franirze-''oniaf 7'5fiBeJe
daDS le depaneiiiezit d^ J^iri<:-L.'T tmin 3:.ir.jan« v:nr im,
produaioa des foaEe? ac coke: ctiaire de cvs :V arncBm mic
lb metres de hacEear a sow zr:cp«fs a tas^i £ 'lio-
quiime est k eoreloppe ik toi'f- a ao 3i<e[r-$ tK tiiiinmr.
et est etabli a Fraiaaos. oa les dL?pi_«ir<7nfi Tnt ae pnaes
poor nuHirar ea Rmpg tooIu sc seoiati tuun »:n-:i*^aii -ia
mfime syst^me. Gcs deux o^iiies. qui Besom ifiaaaces !''nie
de I'aatre que de 4 kilomeEres, smii piacees sm& TbuJoUe
directioade IL Uinary, dtmt le aom a ete «ouv<3it prommce
dans QerecnetL
Ia charge moTemie est formee de 7 j p. rao de runorai
oolithique &i roche et de aa p. 100 de rrTn-rai pl5ii<>rTBe
non lavi, dont I2 gaiigQer«afemieeBcore 18 p. 100 defer,
et qui donne avec le prec^ent de ires-bons laideri Ces
deux .^setoents appartieiinent respectivecieEt a Tw^-iiw
feFrngiQeiise et an tenaintertiaiTe soperieur, sora: sn-^ anx
abords des lignes de fer qui relieot Ongney a Fraisans et a
Bans, et dcmtlaphisgraDdeloDgDenrestde 18 klloaietTes.
Malheureusement ]a compoation de la ctai^ n'est pas ricbe
et ne rend an fooraeau qoe 33 p. 100 de foote: il r-^solie
de 1& un excte de d^pense en combiBtible qnc Ton n* pent
pas 6viter, et rinconyfinieot d"™! grand eocombrement ^
laitier.
Vo quimol marique da lit de hwm doBDe 48 kikg. de
laitier renfermant 18 kilog. de chanx, 18 kilog. de affice.
Il6 DfiCBASSFOB H^CANIQUE.
9 kilog. d'alumine et 3 kilog. de magn^sie, oxyde de
fer, etc., de sorte qu'& uoe tonne de foute correspond I'.ga
de laitier.
Chacun des hauts fourneaux de Bans produisant journel-
lement en moyenne ao tonnes de fonte, donoe en mftme
temps lieu h 58 tonnes de laitier qui repr^sentent un volume
de 2o metres cubes en 6valuant avec Genieys k i.485 kilog.
le poids du mfetre cube.
La production en fonte i Fraisans est plus forte d'un
cinquifeme qa'k Bans, de sorte que lorsque les cinq hauts
foumeaus de la compagnie des forges de Comtd sont simul'
tan^ment en activity, ils donnent journellement niussance
au volume 6norme de io5 metres cubes de laitier.
Jusque dans ces demiers temps, les laitiers s'^oulaient
«Q dehors sur le sol ofi ils s'accumulaient en masse, surtout
pendant la nuit, leur enlevement ne pouvant s'effectuer que
de jour. En hiver notamment, il fallait k la reprise du tra-
vail du matin d^blayer par fourneau i3ou 1 4 metres cubes
de matiferes vitrifi^es resistant au pic touchant k un lluide
incandescent plus ou moins visqueux, sur lequel il 6tail n6-
cessaire de jeter dc I'eau pour en rendre les abords acces-
sibtes. Ce travail, extremementp6niblepour I'ouvrier, 6t^t
de plus fort onSreux, et ledScrassagepourchaquefoumeau
exigeait I'emploi de quatre piqueurs et chargeurs, d'un
charretier et d'un cheval, soit une d^pense joumalifere de
25 francs, y compris I'entrelien des outils et des charrettes.
Description du dicrasseur. — M. Minary, frapp6 de ces in-
convSnients, a cherch^ i s'en aifranchir et a 6t6 assez heu-
reux pour trouver un proc6d6 d'une facile application, et qui
depuis deux ans a 6t6 successivemeut appliqu^ aux cinq hauts
fourneaux pr^citSs. A cet effet le laitier se rend du fourneau
dans un chSneau en fonte a {fig. i , PI. II) dont restr6mit6
est ferm6e, mais quiun pen endepiest perc6 aufond d'un
trou par lequel la matifere s'6coule. Gette dispo»tion a pour
objet d'fiviter les obstructions.
D£C«ASSEUR MtCANIQDE. 1 17
Le filet iDcaadescent tombe dans une sorte d'entoanoir eD
fonte b pr^seatant h. sapartie sup^rieure un boudin daos le-
quelcircule un couraot d'eauqui alimente quatre ou cinq
jets rapides dirig^s suivant des generatrices de la surface
conique interieure de la pi^ce ; les particules liquides par
leur Vitesse acqulse detmisent le filet, dont les elements re-
froidis en m^me temps se rendent avec I'eau par un ch^neau
c leg&rement incline, dans une capacity en tdle d ; les lu-
tiers s'etonnent, et la rapidite de leur mouvement d'entral-
nement avec I'eau dans ce ch^neau accuse tr^s nettemeat
line action mecanique de la chaleur ; arrives dans la capacity
d, lis se trouvent divis^s en fragments de la grosseur de
grains de sable. Une chatne-ii godets e mise en mouvement
par une petite machine ^vapeurverticale/'ei^ve la matiere
^^insi divis6e, et la rejette dans un wa^n k bascule g que
Ton dirige, lorsqu'il est rempli, vers les crassiers ou lea
points ou le laitier sablonneux peut Hre utilise.
L'eau employee ne necessite aucune depense, puisqu'elle
provientdu trop-pleio du monte-charge, ou du lavage dea
gaz, ou du refrigerant des tuyferes. Les gaz du haut founieao
sont d'ailleurs bien sufQsants pour alimenter, en sus de la
machine soufflante, le moteur de la chalne k godets, dont
la puissance atteint k peine un demi cheval.
£conomie rialifif. — On est ainsi arrive k supprimer pour
les cinq hauts fourneaux vingt ouvriers piqueurs et char-
geurs, ainsi que cinq marechaux, cliarronsoccup6sirentre-
tien et au renouvellement de I'outillage; de plus on a pu
faire arriver les grandes lignes de fer dans I'interieur dea
usines, employer des wagons de deblai de grandes dimen-
sions, et dont la hauteur est inaccessible au jet de pelle, et
eofin comme consequence utiliser un cheval et son conduc-
teur pour plusieurs fourneaux. Le decrasseur se trouve sous
I'unique surveillance'du fondeur et son entretien atteint au
plus 9 francs par jour, et en definitive en faisant entrer en
ligne de comptel'amortissement de la depense premiere, il
11$ d£>^ASSEDR MgCiHlQOB. ■
apennisde r^aliser aDnuellementpar fourneau, surt'ancieD
6tat de cboses, une ^nomie dbSk 6.000 irancs.
Kmploi des laitierif arenacis comme ballast: etc. — Les
^les obteniig, dont lacouleurvarie depuisle blanc salejus-
qu'au brun fonc6ou au noir,' sont composes de iragmentfi an-
goleux apongieox et friables ; ils pfesent environ 1.200 kilog.
lem^ti-ecube. M. Mlharys'enestd'abordsenripourens^ler
les u^nes qu'il dirige- etqoi ont actuellement un cachet de
propretfi inusit^ dans lea^tablissements de haute foumeaux.
La compagnie des ohemins de fer de Lyon en a fait usage
comme bailast sur les sections qui rehent Bans et Fraisans"
i, Labarre, et pour recouvrir les pierres cass^es, qui ae
portent difficilement i la mai-che ^ux abords de quelquea
garea de la ligne de Dijon 4 Belfort. Derniferement I'admi-
Bistration municipale de Besangon en a Mt venir par' ba^'
teauK, de 5oo it 600 metres cubes pour enaablbr celTes dtes
principales promenades de la ville oil a eu lieu I'expositioa
duconcours regional; malgr6 un tranSporf i la remonte de
3w kilometres, elle a r6alis6 dans cette operation une &c<y-
Bomie, surl'emploi des sables duBoubs extraits h la dt-agae;
de 1'. ooo 4 1 . aoo francs, ef sous un autre rapport les pro-
noeneurs s'en sont trfes-bien trouv6s.
Des laitiers arinaeis comme pousxolanes. — A la fin de
Particle relatif aux pouzzolanes de la troisiSme Edition du
Traiti de ehimie de MM. Pelouze et Fremy, nous troovons
la propositilion suivante :
fl Les lu-g^les cruesou cuitesne peuvent pas en g6-
n n^ral se comporter comme bonnes pouzzolanes. II parat-
0 tsraitiplus rationnel dfe chercher k ntiliser les laitiers des
« hautS' foumeaux, les scories des forges et les atitres sili-
« eatJes artificiels analogues, c'est-i-dire facilement et
0 compl6tement attaquables par leg agents dfe' la voie tia~
« mide. »
On a recomm depuia que les services de forges doivent
fitre retranch^ de cette nomenclature; ctdea-produits-ac-
DtCBAsseuR MficAiuQnE. 119
cessoires de la mtitallt^e du fer, il ae i-^te plua qua left
Mtiers pour lesquels M. Minary a lisc^ \e probldme.
Les laiders de Bans et de Frusans soot aiasi torapotAB :
Silica 0,37 i ajio.
Alumine > Oh>8 ^ Otio
Chaux o,38 k 0,44
MagD^ie. 0,0s h o,oA
Sonfre, acfdB phosphorfque, proWxyde
de f&r, p«K»f da de mitga^Ie <),h eavlroik
lis soDt de plus eompl^temeDt kuLttaquabJes par I'adde
cMorhydrique, et la ailice g^tiaeuse se uaaoife^e en graoda
quantity dana la Uqaeur.
M. Fremy, daos un remarquable travail dooCil a public
\m ratndt dans le com^ite rendu de la. stance du iSi loai de
I'Acad^tnie dea sdeneea, pose en principe que « ke lirir-
w tables pouazolanes sont les silkales qui oe coQtieDDent
a ^e 3oet 4«P- 100 de siliee et qui suntassea basiquvs
wponrJMre gel6e avecles acides., <•
Les laitiers dont nous nous occupons rempliassoit ess
deux conditions doiyent par suite 6tre ranges dans- la ca-
t^gorie (les bonnes pouzzolanes ; naas devoDs. ajooter que
100 grammes de laitier bl^c porphyrisS mia en digestion
pendant quarante-huit heur^ dans 1 00 grauuo^ d'eau qui
coDtenaib o^SiSo dechaux a Gx6 o>,o^ ^cette basemen
d'autres terines, k la fin de I'opiratioa f eau oe contenatt
plus que o'.ogS de chaux.
Les kdliers ar^uac^ OHt ^ essay^s dans la. confection du
mortier par pluBienr» entroprenenrs de travanix pubUca. de
la ville de Besan^on ;■ les exp^riioentateurs m'ont arood
qo'ils a'vaient dtitenu d'excellents r&oltaJa,, lumsils ontre-
proch6 axa. kitiers de prendre plus de chanx que le sable
du Doubs, et ils y ont renonc6 d!une mani^ra g6n6rale. 11
eonvrent d'ajouter que les sables du Doubs sooA des galets
calcairfls souTeal d'assez fortes dimeosioiis, qui na pvenarait
)
120 DtCHASSEUR MfiCANIQCE.
pas de chaux du tout, et qui donnent des mortiers d^Les-
tables, comiiie j'ai dt6 trop souvent i meme de le constalpr ;
beaucoup de propri^taires ne sont pas victimes de cette
routine qui ne tourne pas k leur avantage, et exigent I'emploi
des laitiers ar6nac6s ou en font venir de leur chef.
Une personne digne de foi qui occupe dans les'sciences
physiques un rang distingu^, m'a dSclarfe qu'i la suite d'une
reparation dans sa propri6t6, elle avait fait mettre sous la
forme d'un parall6lipip6de rectangle aplati le mortier i base
de laitier qu'elle n' avait pu utiliser, et que, au bout de trfes-
peu de temps elle avait obtenu une dalle r^sonnant sous le
marteau comme si elle avEul 6t6 en calcaire tr^-sain.
II est manifeste que pour faire rendre aux Ifdtiers 6tonn6s
leur maximum d'eifet comme pouzzolanes, il faut les em-
ployer ^ r^tat pulverulent; et pour arriver i ce r^sultat il
suffit d'etablir entre le point de versement de la chalne i
godets et le wagon rScepteur, comme on I'a fait pour I'un
des fourneaux de Bans, une tr^mie surmontant deux petits
cylindres broyeurs mis en mouvement par la machine du
d^craiKeur. , . ■
Application a V agrimilture. — Lesagronomess'accordent
g^n^ralement k reconnaitre que c'est par riiitervention de
I'acide carbonique que les planches empruntent au sol les
elements min^raux n^cessaires k leur constitution. Or en
laisant dig^rer pendant qiiaraute-huit beures i oo grammes
de laitier 6tonn6 dans de I'eau de Selz, on a reconnu que le
poids de la machine solide avJut perdu i "',600 ; il y a done
tout lieu de croire que cette matifere pourra rendre comme
amendement des services k I'agriculture, notamment" k la
culture des plantes dans la constitution desquelles. la silice
joueunrdle important, et qu'elle permettra d'attSnuer ce
qiie Ton nomme la verse des bUs, trfes-fr^quente dans les
terrains presque exclusivement calcaires comme la plus
gtande partie de ceux qui constituent les d^partements du
Doubs et du Jura. C'est dans ce but qu'un certain noiDbre
D^CBASSEDR UfiCANIQUB. )S1
de cullivatenrs des environs de Rans sont venus apontan^-
ment deoiander k faire des etnprunts au crassier des hauts
fourneaux de Rans, autorisation qui leur a 6t6 largement
accord^e.
Tel est rexpos6 somtnaire des avantages que pr^sente le
dficraaseur mScanique de M. Minary, et sur lesquels j'ai
cm utile d'appeler 1' attention de nos producteurs de fonte.
POUPES DE U BISTHIfiDTlOM d'eW A PEBIGOEUJ.
U. HARLE,
Q chef des mi
M'^nt trouv^ cbang^, en i S59, de faire constmire des
pompes pour raiimentation de la distribution d'eau de
P^rigueux,. j'eu* i recheccher le meUleur ayatfeme k eior-
ployer, et j'ai pens6 qu'il ponrrait peut-fitre y avoiE quelqufi
utility it. faire connattre la< dispiBitioD adoptee dana ceUe
oimonstance, qui me paraitraitavantageusement. applicable
mfime aux. distribulions d'eau les plus importantes qu!on
pouiT^t avoir k ^tablir (*) .
L'eau distribute k PMgueux est tbumie par une source
aitute k. s kilometres de la ville, au pied: du coteau qfii
bordela vallte del' Isle duetto duNord- Des pompes muss
par lue roue bydraulique Sl^vent l'eau k uoe hauteur de
3ii metres oil elle se diverse daos une conduite en ma^oa-
BerSe <pii se d^veloppe k mi-cute, le Idug du Hanc du ooteau,
et apr^s avoir traverse trois petits v^lons sur desaqueducs
en. arcades, cetie conduits, k son arriv^e en ville, d^oucbe
dans Tjn reservoir de 4^0 metres cubes da oapacit^ aei-vant
de point de depart k la distribution int^^ire de la ville.
Prfes de la sourcerdoatleaaestr^servte pour ette61ev6e,
s'eo trouvent d'fuitres dout les eaus sont i-^unies dans ua
petit ^lang au sorlir duquel le. cours d'eau.,. nooom^ le
(*) La distribution, d'eau do Pfirigueux est Qtainteiiaut dispose
pour pcuvolr, au besoin, toui-nir i.5oo mitres cubes parjouri uoe.
population de 16.000 Imbitants.
)
194 POMPES DE LA DISTHIBUTION D EAU
Toulon, que forment ces sources, fcruruit la force motrice k
k machine hydraulique en tombant directement 3ur la roue.
La hauteur de la chute est de 2 metres, et Ton peut admettre
environ 4"0 litres k k seconde pour le maximum de d6bit
en hiver.
line premiere machine hydraulique qui fiit montfe en
i833,au moment oi!i Ton ^tablissait la distribution d'eau, se
composait d'une roue k la Poncelet, en fer, faisant mouvoir
une pompe horizontale k double effet au moyen d'une ma-
nivelle mont6e directement sur I'arbre de la roue. Cette
machine ne s'^tant pas trouv6e assez solide pour assurer
i'alimentation de la distribution, on 6iab]it k cfltfi d'elle,
en i84a, line nouvelle machine beaucoup plus solide, 6ga-
lement avec une roue en far k la Poncelet, mais avec deiix
pompes verticales k simple efiet dont toutes les parties eo
mouvement se contre-balancent. Cette seconde machine peut
en hiver, lorsque les sources sont abondantea, Clever 600 mfe-
tres cubes d'eau par jour, et, dans cette saison, sonproduit
fournissait largement ce que rficlamait d'eau k distribution
telle qu'elle 6tait organis^e; mais en^t^, au moment oil les
sources baissent tandis que la consommation de la ville de-
manderait beaucoup plus d'eau, la force motrice se trouve
r^duite au point de ne plus faire Clever i cette machine
que 4oo metres cubes au plus, et il y avait alors grande
insufiisance dans la distribution.
Afin de rem6dier k cet 6tat de choses qui, chaque 6t6,
donnait lieu k des plaintes, 1' administration de la ville, en
1869, se d^ida k faire d^monter la vieille machine de i835,
encore conservSe jusque-k pour servir au cas d'un arrfit de
la machine de i84a, et k la remplacer par une nouvelle
machine dispos^e de manlire k tirer en tout temps le meil-
leur parti de la chute (*) et k pouvoir y ajouter I'aide d'une
(*) Taadis que ta chutfi d'eau n'616ve que aS metres cubes d'eau
k I'heure avec I'aDcieiine machine de iSAa, elle eu 41^ve li5 avec
la nouvelle machine de 18&9.
A PERIGUEUX. 195
machine k vapeur dans les momeots d'insuRisance da cours
d'tiau, la machine i vapeur devantaussi, au ca» d'accident
ou de reparation, pouvoir mener les pompes k elle seule,
ind^pendamment de la roue hydraulique, et la machine de
1842 restant en reserve au cas d' accident aus nouvelles
pompes.
Nous avons regard^ comme le moyen le plus simple et
en ni^me temps le meilleur d'utiliser cette chute d'eau de
s metres, surtout en raison de I'irptlealarite de son d^bit,
I'emploi d une roue k auhes exact>«n^t embolt6e dans un
coiirsier circulaire sur toute la hauteur de la chute et rece-
vant I'eau par une vanne en d^versoir; nous avons donn4
h cette roue 4''»5o de diam^tre; nous avons plac6 son cen-
tre k o^^iS au-dessu3 du niveau de la retenue, et, ne lui
ayant donn^ que a",!© de largeur, on a pu ne mettre qiie
deux couronnea pour porter I'aubage : xes couronnes sont
en fonte , support^es chacune par sax bras eq fer, et ces
bras sont boulonn^s sur deux plateaux en fonte ajust^s sur
un arbre en fer. L'aubage en bois, compost de ^2 aubes
avec contre-aubes, est tenu au moyen de coyaux en fonte
boulonn^s sur les couronnes, et des tirants obliques, pre-
nant d'un cdt6 et de 1' autre sur le milieu de I'aubage, don-
nent 4 tout 1' ensemble une grande rigidity : les aubes dres-
s6es sur un calibre passent au^si juste que possible dans le
coursier construit en pierres de taille et lui-mSme dressd
sur calibre (*).
Pour SleverTeau, nous avons adopts, conune on I'avait
fait dans la machine de 1843, un syst^me de deux pompes
verticales, accoupl^es de manifere que les pifeces en mouve-
ment d^ I'une fassent 6quilibre k celles de I'autre dans le
(*) Pour que cet postage soit tr^-ezact, II faut que I'arbre de la
roue solt assez fort pour ne pas ^prouver de fleiioa appn^iable
lorsque la roue regoit aa charge d'eau. A cet ^ard, un arbre creux
en fonte serait pr6f6rable ft un arbre mince en fer torgi.
r
is6 POMPES HE LA DIBTBIBDTrOS d'eAU
jeu altematif des pistons; mais nans avonedonn^ ^e^piB-
toDS ane position renvers^, et le mouvement est transmis
delaroue hydraulique'auz pompee, svec mie accfil^retioQ
-au triple, par un grand eogrenage de 3 m^res de dram^tre
conduisant les pignons d'un mfetre de deux arbreslerminfe
par les maniveUes ausquelles sont attach^es lea bielles dee
pompes.
L'aide de la macbine iTapeur {*) est donate, qtrand on
en a besoio, par anile ■^ pignon mont^ sur un arbrecoDO-
mandi^ parcette ma(f-.uu, et qu'on peut faire glisser sor son
arbre pour le fiure etignner ik volont^ avec le grand en-
grenage de S mdtres. -
Les pompes ont ^t6 'dtablies sur le module de celles de
la mine de Himmelfarth, i Freybergjdela construction de
M. -£rend«I, et dont M. Combesa donn^ la description dans
son Traiti de CexphUation des mines, (t. Ill, p. 181),
aeulsment, au lieu de placer une bolte k soupapes au-dessus
de cbaque corps de pompe, nous avons rendu notre botte i
soDpapes commune am deux corps de pompe en laplacant
eDtre eux deux, pour servir en mfime temps 6 les relier, et
nous y avons r^uni quatresoupapesickpet, lasoupaped'as-
pirationde. cbaque cdt^se trouvant au-dessous de la soupape
d'ascension correspondaute , toutes les deux incbn^es en
sens inverse k 4^ d^6s. (PI. 1, (ig. s k 5.)
L'eau arrive d'une bacbe ouson niveau n'rat gufere que
de j8 centimetres au-dessous de ia partie supSrieure des
corps de pompe, et par 'la partie infSrieure fle la bolte aux
(•) Lavillede I'^riffueuxa Aiiti'BcgaisltlOD d'use petite maohine
k vapenr horiionlale, ik detente variable, sans condensation. 1^
piston a ao centimfetres dc diamfetre; la conrse est de lio centi-
m&tres; la tension de la vapenr, dedatmospliferesotdemie; la Vi-
tesse, de 80 tours k la minute. En ri^dulsant I'introduction de la
vapeur h un quart de la course, cette machine produit une force de
achevauxet demi.et 1'od peut porter sa force & 6 chefauz et demi
en 6lendant 1 'introduction 4 la moiti^ de la course. La chaudJire a
9 metres de aurfaoe de cfaauffe.
A TfineCEDI. 19^
soHpapes elle entre, ssns qo'il y ut besoiD d'aspkatioD, dans
I'espace triangnlaire compris eotre les 80up^>es d'aspiratioD
qui lui oavrent alteniativement uo passage , pour alter rem-
plirl'iin ou I'autre des eorps de pompe. Elle reotre eDsuite
par les soupapes d'ascenaion dans la partie sup^rieure de
la boite comprise entre ces devx deroi^res soupapes, et
au-dessus de cette partie de la bohe e'^l^ve le tuyau d'as-
cension.
. Ge syst^me de bolte k soupapes que qous avioDS rencon-
tr6 dans les machines d'^puisementdeM. Schitlca, ^ Schem-
nitz, en HoDgrie (*), forme des deuz pompes qu'jl relie ub
ensemble tr^solide qu'on peut ensuite fixer facilemeat
soit au moyen de pieces de bois daoe I'int^rieur d'ufl
puits {**) soit sur one plaque de fondatioo comue noue
I'avons fait i P6rigueux,
Les corps de pompe terminus k leur partie lofecieure par
un rebord ext^rienr fonnant nne base carr^ poaent par cette
base sur la plaque k laquelle ils soot reli^ par deS'boulons
piac^ dans les angles dn carr^, et au-de^ous de cbaque
corps de pompe se trouve dans ia plaque use ouverture
circulaire poor le passage du piston plongeur renvers6, et
aussi pour la mise en plane sous la base du corpe de pompe
des deux pifeces qui ferment la bolte de frictou du piston.
La plaque de fondation est pos^ sur des massifs en piexre
(*) Beitrage eur BerffbaukumU, von Joseph Schitko, Zweites
Deft. fVieu, 1830.
(**) On peut voir daos un puits de I'tlOtel-Dieu de Caen dee
pompes du mfinie genre, que j'ai iti charge par la vlUe d'y faire
moDter vers la So de iSGi. Une petite machiDei vapeur oscillaute
est plae^e sur le bord de i'orllice du puits, et ua petit pignon,
moDt^sur l'estr£mit6 dc I'arbre du volant s'avangaot en avaut dn
bord du puits, sert i. mener deux engrenagea qui, portds par les
eztr^it'>3 de deux arbree tenos par des pallers faisant corps avec
Ifl b&ti en fonte de la machine k vapeur, forment les manivellea
auxqaellK sont attach^es les tringles descendant dans le puits pour
donoer le mDuvement aux pompes. Cette machine eit mie veri-
table mac^ne dt^sisemeut'de mine.
r
IsS POMPES DE.LA DISTHIBUTION u'eAU
de taille auxquels elle est attachfie par quatre grands bou-
Ions, etlepoida del' ensemble desporapesdontellesetrouve
charg^e contribue k sa stability, sans compter que pour dS-
truire 1' effort des bielles des pompes qui, en souleviint les
pistons pour refouler I'eau, tendraient k soulever la plaque,
on a pos6 sur cette plaque deux colonnes en fonte formant
les supports, au-dessous des paliers des arbres de mani-
velles, et tout centre ces manivelles, d'un sommier en fonte
sur lequel sont posSs ies paliers.
En 'pla^ant les ppm'pes le plus bas qu'on a pu avec les
manivelles au-dessus des corps de pompe, et fmsant con-
duire ies plongeure par lebas, on est arrive k donner aux
bielles une longueur de S-.iS tout en rapprocbant le plus
possible les unes des autres Ies diff^rentes parties de la
machine. I
Chaque bielle se compose d'une premiere tringle attachfe
par le haut au mentonnet de la manivelle et termin^e par
une ti'averse horizontale dea extr^mit^s de laquelle partem;
deux longues tringles qui,' passant le long du corps de
pompe qu'elles embrassent et traversant la pkquede fon7
dation dans deux ouvertures longues et 6troites plac6es eii
dehors de I'ouverture circulaire dont il a 6ti question un
peu plus baut, vont saisir Ies extr6mit6s d'une traverse ho-
rizontale ihKi-ieure au milieu de laquelle est fixee la trge
qui porte le piston plongeur. Le mouvement de la traverse
inf^rieure est guid6 verticalement par des glissiferes fix^es
au-dessous de la plaque de fondation, et pour maintenir
la tige du piston toujours verticale, on a fait traverser a
son proldngement au-dessus du piston une bolte de friction
icuir.ouyerteau centre ducouvercle du corps de pompe.
Dans cette machine les plongeurs ont 22 centimetres de
diamfetre ayec'go' centimetres de course, ce qui donne en-
viron 54 litres .poiir' la quantity d'eau 61ev6e par la course
d'un piston, 68 litres pour un coup de piston des deux
pompes, et 1 . 5oo metres cubes d'eau par jour pour une vi-
A pArigceiii. 139
tesse A'xtn peu plus de 1 5 coups decision i la miDute : le
nombre correspondant de tours de la roue hy^draulique est
de 5 ^ la minute avec uoe vitesse 4 la circouf^rence de i",77
par seconde, et le travel utile de la machine serait dans ces
conditions de 17 litres 6lev6s k 3i mitres par seconde, soit
de 527 kilogrammitres.
La longueur dubras des manjvetles (o'°,45} s'est trouvte
dSterminSe par la course des pistons, et par 1^ s'est au^
trouv^ d^termin^ I'^cartement {i'*,i5) k donner aux axes
des arbres de ces manivelles en ne laisBant que tout juste la
place du passage des deux manivelles k leur point de croi-
sement.
Get ficartement est celui qu'on devait fegalement donner
aux axes des corps de pompe, et Ton a ensmte tir^ tout le
parti qu'on a pu de I'espace laissfi disponible entre dem
pour augmeuter le plus possible lea dimensions de la bolte
aux soupapes et des soupapes qu'elle renferme : pour obtenir
plus de largeur, on a aussi eu recours k un ivasement des
tubulures ouvertes dans les cdtte des corps de pompe sur
lesquelles est boulonn^e la botte aux soupapes.
Les soupapes secomposentd'un cadre en fontebiendress^
et poli sur lequel est fix6 avec des vis par un de ses cOlia
formant chamiire un clapeten cuir garni dessus et dessous
de plaques de fer, et ces soupapes sont boulonn^es sur des
rebords venus k la fonte dans I'int^rieur de la botte ou ils
forment une croix dont les bras r(!Ctangulaires entre eux
sont inclines k 45 degr^s. Cettc disposition a permis de
dresser les faces des reborus sur lewiuels les soupapes sont
fixies avec interposition d'une plaque mince de caoutchouc,
et d'y percer les trous nScessaires. Des regards ont 6t6 pla-
ces sur les faces ant^rieures et post6rieures aussi bien de
la bolte que des tubulures des corps de pompe pour per-
mettre de visiter et de remplacer trfis -promptement les cla-
pets ; s'il s'aglssait de remplacer le cadre d'une soupape, on
d^placerait un corps de pompe.
TOKI VUI , i865. 0
l5o POHPES DE Li, rainiBDTlON d'eAU
L'omcrtive Ae cts sonpapes est un qnarr^ de «& tODtimk-
tres de cdt^ offa-int nn (anfice de 69 & centimiitresqDarrds bieo
ffnpdrieor Ji ta section des tnyaax d'entrfe et de aortie de
I'eau qui ponr qd diam^tre de so centim^tre&n'est que de
Si 5 centim^res qnarr^; maia an lies de laisaer cet Cfifice
compl^tement ouvert et le clapet compI^taoMBt fdeiii, nous
avoBS plac6 au oiilieu de rouvertore one partie pluBe for-
nmntun quarr^ de i4centiB6tresdec6t^,et nous aviois ou-
vert dans te clapet ud vide uwrespondant, en af^ltqaanl
ainsd aux soupapes Jt clapet le piindpe des soupapes h
double si^e de ttrvir surtmtt a augmenter dmw la sovpupt
la longueur du contour suivant lequel elle offre un paiaagt a
feau hrgqm'ttle at soulive, et demam^re que ponr une m6me
Mction otrrerte an passage de I'eaii, aectian d^temuDte pv
la quantity d'eau passant par la soupape pendant use se-
conds et ayant pour mesure le produit de la lei^neur de
contour mnltiplite par la quantity dont la sonp^ie s'^^ve,
cette derni^re quantity se trouve diminu^e en proportion de
f alloogement donn^ it la Icm^enr du coDtonr. Les sonpapes,
dans les pompes de P^igueux, ont conserve na tr^s-largc
orifice de prto de 4oo centimetres quarr^ en inSme temps
que la longueur du contonr d'^coulement qui n'aaraitSti
que de 76 ceittim^tres pcHir trois ctti&s de I'oaverture a 6ti
portte k til centim^res , et avoc cette lougueiir de ccratour
tf6coulemeiJtil suffirait qnele clapet se 80olev4tii son centre
de 16 i 17 millimetres pour que la section d'6
de la soupape fAt aussi grande que celle du tnyau d'a:
sion. La vitesse de I'eau & la fm de chaque coup de pistMi,
l(H«que les maniTelks approcbmt des points morts, devient
ainsi asset fail;^ et les clapets restent asset pea aoulevte
pour qu'ils aient tout le temps de se reisniMir comfil^Aeiajeirt
avant que ie piston ne commence 4 redescendre ; bush, pea-
dant la marcbe des pompes. la EeruetBra das sonp^M* am
fait-elle ttasqm'oD puisse a'en apereevoin
Nous appelleross ici Tattantioa soe li'inipottaiK» te rap-
k pfiusninx. i3i
port h. ^tablir eotre la lon^eur du ccHitour d'^coulement
des soupapea et le d^bit des pompes, et oa retnarqnera c)iie
lorsqu'on donne iin accroissement de vitesse Jt luie pompe,
on diminue ce rapport dont rinsuffisance devient bient^t
le principal obstacle qui limite la vitesae qu'il ne serait pas
prudent de d^passer sans s'exposer k des chocs dans le;:
soupapes qoi pcMirraient occasionner des accidents.
G'est la r^soD pour laquelle on consid^e en g^n^ral les
grandes pompes conome ne pouvant recevoir qu'un« vitesae
tr6s-mod6r6e.
A P^guenx, nousavons i3i centimfetres de longueur de
contour d'&^oulement pour un d6bit de 1 7 litres k la aecoode,
ce qni correspond k 77 millimfetres pour un litre : avec ce
rapport il y a absence complete de choc dans les soupapea.
A Caen, ou Ton a 6tabli pour alimenter la distribution d'eau
de la ville des pompes marchMit k grande vitease (60 coups
de piston &.la uimute avec une vitesse des pistons de i",6o),
I'aspiration se fait dans la plus fcffte de ces pompes par un
piston plongeur de 1 6 centimetres de grosseur avec une
course de 80 centimetres, et pour un d6bit de 16 litres par
demi-seconde, soit de Sa litres k la seconde, les chocs 6taient
d'abord extr^mement forts ; maia par I'emploi de soupapes
k double siSge en bronze (*). d'un diam^tre de 28 centi-
mfetres dans la couronne ext^rieure et de aS dans la coo-
ronne int^rieure, soit en tout 160 centimetres pour la lon-
gueur du contour d'Scoulement, on est parvenu k rendre
ces chocs tr6s-faiblcs : 160 centimfetres pour 5a Ktres cot-
respondent k 5o millimfetres pour un dfebit d'un litre, rapport
("J Ob ft renODDD qu« cea aoupapes nesesouiftvent Cfwe if un cen-
Uia^!tre. La sectioft d'^coulenont est <ieDC de 160 ceociio^tres
guarr^s, et l&viiesse d'^coulement da 3 metres sous Is pression
d'unesoupapQ d'unpoidsde 38 Itilog. dans I'atr, aoitde 33\5 dans
r«aii, <x qnl eorrMpooA 4 at* grmmaem pw ceoUnfttf e de loogiHur
du ctmuntr d'fcoakeAwt
)
l32 POMPES DH LA DISTRIBOTION d'EAD
moindre qu'i P6rigueux, aussi peut-on d6ji y sentir au
toucher le moment de la fermeture des soupapes.
Dans lea pompes de la mine de Ilimmefarth, & Freyberg,
le rapport est encore moindre, la quantity d'eau 61evfe Stant
de ! 1 litres i la seconde pour un contour d'6coulement des
soupapes de 56 et 4i centimetres, soit seulement 33 et
3^ millimfetres de contour d'6coulement par litre : nousse-
rions 6tonn6 que dans ces pompes la fermeture des sou-
papesnefut pas accompagnfed'un leger choc.
Enfm, dans l'6tablissemcnt d'Oldford, k Londres, les
pompes 6I6vent environ 370 litres k la seconde pendant la
descente du piston avec des soupapes qui, d'aprfes le dessia
qu'en a donn6 M. Combes {Traits d' exploitation, Atlas),
auraient i'",^! de diam^tre pour la couicnne ext^rieure et
i",i4 pour ia couronue iut6rieure, soit uu contour d'6cou-
lement de8 metres pour les 370 litres 61ev6s et seulement
de a 1 millimetres par litre, Ce rapport doit fetre regards
comme beaucoup trop faibte, aussi ces soupapes ne sont-
elles annonc6es dans cette circonstance que comme ayaiit
rendu les chocs wioim violenls qu'auparavant.
Si le poids considerable des soupapes en bronze pent
contribuer i en acc^l^rei' la fermeture, . et par li Jt diminuer
les chocs, il a 1' inconvenient de donner lieu k une perte de
force par la contraction qu'il fait 6prouver i la veine fluiile
sur laquelle presse la soopape : sous ce rapport encore 11
me paraitrait plus avantageux d' employer des soupapes
plus l^gferes, mais prteentant un plus grand contour d'6-
coulement.
Be\enant aux pompes de P^rigueux, je ferai remarquer
que la boite k soupapes est dispos6e de manifere que I'eau,
aussitdt les clapels soulev6s, trouve de tons c6l6s un large
passage et que I'air qui pourrfdt se dSgager de I'eau ne se
trouve pas emprisonn6 dans la partie supSrieure des corps
de pompe. Le tuyau d' ascension partant du dessus de cette
boite se recourbe horizoDtalement, et k un m£tre de dis—
A f£RI6UEUX. i3S
tance seulemeot se trouve la cloche & air, r^gulateur ser-
vant non-seuIemeDt it donner une grande r£gularit6 au mou-
vement de I'eau dans la colonne d'ascen^on, mais surtout k
diminuer les inSgalit^s de 1' effort que lea manivelles ont k
exercer dans les difKrentes positions qu'elles occupent suc-
cessivemeot.
La capacity de la cloche de P^rigueux est de ^oo litres, et
Ton peut y maintenir 5oo litres d'air, quantity plus grande
que ce qui serait cficessaire k I'effet qu'on en attend , mais
qui peut donner plus de 36curit6 contre les consequences
d'un oubli possible de remplir de uouveau la cloche par
une introduction d'air lorsque le volume de I'air se trouve
diminu^.
Un tube en verre, indicateur du niveau de I'eau, sert k
faire reconnaltre I'espace qu'occupe I'air, et pour I'intro-
ducdon de I'jur nous avons adopts le syst^e d'un reser-
voir plac6 au-dessous de la cloche, dont le s6pare son fond
sup6rieur formaut le fond inKrieur de la cloche, et successi-
vement mis en communication, par le haut et le bas k la
fois, d'abord avec i'air ext6rieur qui yentre par le haut et
le remplit au fur et k mesure que I'eau, dont ce reservoir
avEUt 6U; rempli dans une operation pr^c^dente, s'^coule au
dehors par le bas, ensuite avec la cloche par deuxtuyaux,
I'un partant du bas du reservoir pour s'ouvrir dans la partie
inf^rieure de la cloche occup6e par I'eau, et le second par-
tant du haut du reservoir pour s'ouvrir dans la partie su-
pferieure de la cloche. Quand la communication a 6t6 ainsi
ouverte avec la cloche, I'air qui avait 6t6 introduit dans le
r6servoir sous la pression atmosph^rique se trouve com-
pritn^ et r^uit au quart de son volume sous la pression de
la colonne d'eau qui, dans le tuyau d' ascension, s'^l^ve h
3i metres de hauteur, et k mesure que I'eau du bas de la
cloche coulant dans le bas du reservoir vient prendre la
place de Vak et remplir ce reservoir, I'Mr, en raison de
sa I6ghreii, B'6chappe du haut du reservoir par le second
iS4 POUPEs DE u Msimeira'ioN d'eau
tuyau qui 1e conduit dans le haut de k cloche. On foiM
ensuite la commuirication du reservoir avec la cloche, aa la
pouvre avec I'air estferi«ur qui vient de nouveau remplir le
r^scfvoir, et I'on continue les m&mes op^ratons jusqa'jt oe
que la cloche se-lrouveauffiaainment remplie d'air.
Gelle manoeuvre se fait par deux robinets a deus eatix,
I'un au haut, I'autre au bas du reservoir, et qu'un mtoe
levier place k ta fois dans I'une ou I'autre des positions qu'ils
doivent occuper successivement pour mettre le reservoir en
communication , soil avec I'^r ext^ieur, soil avec Tint*-
rieur de la ckiche. Ainsi, quand le surveillant des pompes
trouve le levier dans I'une de ses positions, il n'a po«r con-
tinuer 1' introduction de I'air dans la cloche qu'ii placer le
levier dans son autre position , puis i le remettre dans sa
premiere position et k continuer toujours de m^me.
D6sirant donner une id6e du degr^ d'influwice du T^set'
voir d'air pour diminuer les variations de 1' effort qu'ont i
exercer les manivelles pendant qu'elle produisent I'ascen-
sion de I'eau, en m^me temps que 1^ variations de pressioo
dans I'int^rieur de la poupe, variations dues k la r^ctton
de Pinertie de I'eau dans la oolonne d' ascension contre les
irr^gularitds de Tacc^l^ratifMi dans le mouvmient des pis-
tons, nous csdculerons cette acclimation pendant la mfu>cbe
de la pompe entratn6e par la roue hydraulique et lee ma-
nivelles supposes anim6es d'uoe vitesse de rotation uoi-
fonne, la pompe fonctionnant sans air dans la cloche.
Appelant b la longueur de la bielle, I celle du bras de
la manivelle, f Tangle variable que forme ce bras avec let
verticale , w t= J = ^ la vitesse angulaire uniforms de la
maniv^le, la quantity dont le pistOB s'^l^ve au-deesiw de
sa position extreme pendant que la manivelk dtoit urn
angle f a pour valajr :
PP'=/ + 6 — /cos? — ^fcT
y/^T^H
La dfiriv^e de PP' exprimera la vitesse du piston corres-
pondant ^ I'angle 9. Appelant u cette vitesse, nous au-
rons :
d (PP') / , ^ r • 8 ain tp cog y 4f'
" ^~~ I '""^•5F"'"3 At =^'^
puis prenant la deuxi^me d^riv^, nous aurons pour 1' acce-
leration de la vitesse du piston :
du r rff , I cos a w do .
-r = tiB] cos tf ^ H ^ .3-14-
Vi^— "'V '■ /J
Maintenaot, appelant v la vitesse de I'eau dans les
tuyaui d' ascension, w la section de ces tuyalix et a celle
des pistons plongenrs, on a :
l56 POHPES DE LA DISIBIBUTION D EAU
C'est i cette acceleration j- que la masse de I'eau qui
remplit k colonne d' ascension oppose son inertie; la ruc-
tion de cette masse sera done, en appelant s la longueur
des tuyaux et g 1' action de la pesanteur :
9 ''*'
et elleproduira sur I' unite de surface dans la pompe, au bas
de la colonne d' ascension, une pression mesur^e par une co-
lonne d'eau dont la hauteur, que nous appellerons k', sera :
~ w' g t
[, I / ,1 sin'ao
'■"■>+ m "•'^+IT- 7
iw-
Lorsque le rapports est suffisamment grand, on peut
simplifier cette formule en n^gligeant dans le facteur
8in> (p dont la valeur ne peut pas d^passer i i on pourra
n^Iiger de mtoie la faible fraction
1 sin* 3(f
4 *■ ...
=;;-j-r("»'+r''"V'*'-
(*] M. Dupuit, n^Elfgeant I'effet de la blelle, s'rat bornd & dou-
Der pour la raleur de A' {Traiii de la dUlributim des eaux^
page 178J,
A' = a ; cos«.
H PfiRlGtEHX. . l37
Gette pression h' s'ajoute daas la pompe & celle mesur^
pju- la hauteur verticale de 3i mfetres k laquelle I'eau est
filev^e et k celle due aux rSaistances qu'6prouve le mouve-
ment de I'eau dans les tuyaux d" ascension. .
Dans la pompe de P^rigueux, nous avons Q = o""=,o38o,
ci> = ©"".oSSS, s= ii4 metres (*),! = o"',45, Iic = o'',70,
-= = 49- Introduis^nt ces valeurs dans la valeur de h' »ni-
plifide et mettant aussi pour g sa valeur 9,811 on obtient:
fonnule donoant k environ 3 centimetres pr6s la valeur de
ft' pour une vitesse uniforme de la manivelle d'une revolu-
tion en guatre secondes, la pompe fonctionnant sans air
dans la cloche.
Cette presaon ft' diminue i mesure que Tangle (p aug-
mente:
Pour f = 0, cosEp^i, co3scp = i, elle est & son maximum
etl'on a ft'^iS^jSS;
Pour (p =46 degrfe, costp =—-, cos ay = o, on a h' =
Vers 82', 10' ft' devient nul;
Pour (p = 9o*, on a cos !p = 0, cos 2^ = ( — 1) et ft' =
(-"",94).
La valeur de ft' continue ensuite k croltre nSgativement
jusqu'k la fin de la course du piston ou pour tp = 1 80 degr6s,
cos<p= ( — 1) et COS 2^= (-f- i),on aft' = ( — ii",67).
(*) La colODne d''aEGension se compose de deux tuyaux de o'liS*
de grosseur et de nA metres de longueur. Ou a voulu conserver
rancieuuQ coloune et on I'a doubl^e en en pla^ani; une pareille ft
cOtS- L'eau sortant de la cloche k aJr par ud premier tuyau de
30 centlm&trea se divlse entre ces deux tuyaux de i5.
l38 POMPES DE LA DISTSIBUTIOH d'ea0
AioaJL, dans ces cooditions, ii y uirait dans I'int^ietir de
la pompe, ^tre le comiaeQcemeot et Ia fin de la oourse d'un
pistoQ, uoe dimiautioQ de pression meBur^e par une colonoe
d'eau de iS^.aS-f ii"',67 =«7'",afi.
Oa compi-end quelle irr^ularit^ de semblables vatiations
dajis la r^sistMice, auxquelles vietinent s'ajouter les di'11'6-
reoces dans la charge, variable avec la position des pistons,
de I'eau qui remplit les corps de pompe, tant du c6t6 dn
refoulement que de celui de I'aspiratioa, et riuflueiice de
I'inertie de I'eau dans la colonne d' aspiration (*) ainsi que
de I'inertie des pieces de la pompe soumises k un mouve-
ment alternatif, doivent tendre i introduire dans le mouve-
ment de la roue hydraulique et de la manivelle, d'autant
plus qu'i chaque nouveau coup de piston cet effet s'accrolt.
On s'en rendra compte en faisant attention que si, au com-
mencement de la course d'un piston, la marche de la mani-
velle et celle de la roue motrice se trouvent retard6es par
I'excfes de resistance dans la pompe, la roue ralentie revolt
une charge d'eau d'autant plus grande i ce moment, et elle
regagne ensuite en vitesse, dans la seconde molti^ de la
course oil h' de positif devient n^gatif, ce qu'elle avait perdu
dans la premise moiti^, et d'autant plus que k', cotnme
cela r6sulte des formules donn6es plus haul, croissant aus^
bien n^gativement que positivement avec le quarr6 de (lo) ,
cette augmentation de vitesse elle-m6me, qui tend k aug-
meuter la valeur negative de /I'et k r6duire encore plus la
pression dans la pompe k la fin de la course, tendrait par
eela m^me k s'accroiti-e aussi elle-mfime. Mms il en rfesulte
[*} Dans de graades pompes mont^es pour I'al I mentation d'eau
de la ville de Nantes par M. Windsor de Rouen, le tujau d'aspira^
tion a fi5 m^trea da longuear, et Ton a adapts k sa parife sup^rieure
an r^sei^oir poeumatique pour y r^gulariser la vitesse de resn ot
itdulre i'effet de son inertia.
(Voir, eur l« m^nie sajet, Oupuit. TraM de la ctmduiu et de ta
distribution des eaux, page 17S.)
A PCtllGllSUX. iSq
^lemfflit qu'au moment od le second p«6t(m commmce sa
course ascCDdante, qui succfede imm^diateiaciat k celle dn
pFemier, I'exc^s de vitesee de la machine k oe nKHuent d^-
veloppe imm^diatement un plus ^-and exc^s de resistance
que dans le coup de piston prte^ent , et de 14 un retard
r^idu d'aaUuit plus pi-onooc^ par cat accroissement de c6-
fdstance que la roue faydraulique s'est moins chargte d'eau
pendant I'acc^leralion de sa vitesse.
Ge retard est suivi d'une acc^raxioii ^galement plus pro-
nonc^e que la [ffemi^re fots, et ainsi, au bout de tr^~peu
de temps, rien que par I'efiet de ces iiT6gularit6s crois-
santes, et aaxte aucun choc, on serait expose i voir se d6~
velopper de tela exc6s de pression que les parois d'une
pompe ne pourraient plus y r^sister (•).
Le moyen de remfedicr k cet incoovSnieut est de r^duire
le plus possible la longueur de la coloiine de tuyajjx dont
I'eau pent r^agir par son inertle sur la marche de la pompe,
puieque , aiuai que le oiontrent les formules doon^es plus
haut , h' est proportionnel k s. C'est daus ce but que la
cloche fi air a ^^ plac6e k un m^tre seulement de distance
de la pompe, ce qui, pour cette pompe fonctionnant avecla.
(doche pl^ne d'air, r6duit les valeurs de h' sensiblement au
1 14"* de celles doun^es plus haut.
Lea valeurs extremes pour cp = o degr6 et y = i So degrfis
deyiennent (+ o", 1 5) et ( — o", 1 1 ) , ce qui r^duit k a6 cen-
timfetres environ de colonne d'eau la difKrence de pression
due k I'inertie de I'eau remplissant le tuyau qui conduit
(•) C'est ce qui est arrive dans un essai de la pompe de P6ri-
^eux mise en marche, en tatm ateenoe, sans qu'il y edi d'air dani
la cloche. Au bout d'une dizaine de minutes d'une marche dever
naut de plus en plus Irr^guli^re, il se pruduisit un claquement avec
UD fort bruit, et U s'ouvrit une fente daus la bottc k aoupapes qui,
cependant, demfime que lea corps de pompe, avatt ^t^ soumise k
uoe presslou d'6preuve effective de 6 atmospheres, double de celle
que deralt produire la hauteur^ laquelle I'sMi serait flev^e.
)
l40 POHPES DE Ik DISTBIBUTION d'e&U
cette eau dans la cloche k air entre le commencement et la
fin de la course dea pistons.
Les irr^gularit^s dans la resistance se sent trouv^es ce-
pendant encore suffisantes, par suite du pen de vol^e de la
roue bydraulique d'une construction tr6s-16g6re et touruant
lentement, pour amener une irregularity de marche assez
prononc^e ; . mais en faisant usage du volant de la machine
k vapcur, rendu ind^pendant du reste de sa machine et mis
enmouvement par la communication d'engrenages qui re-
lient son arbre au grand engrenage de 5 mfetres, on a
T^tabli imm6diatement la r6gularit6 du mouvement de la
roue hydraulique et des raanivelies, et la marche de la
pompe n'a plus rien laiss6 k dSsirer.
Nous pouvons donner de la mani^re suivante une id6e de
la force vive ou vol^e de la roue hydraulique, des engrenages
et du volant, pour ensuite comparer cette force vive k celle
absorb^e dans la pompe par I'effet de I'inertie pendant le
premier quart de revolution des mauivelles, et rendue pen-
dant le second quart, ainsi qu'^ la difference de travail mo-
teur entre le commencement et la fm de la course des pis-
tons.
Dans la roue hydraulique le poids des couronnes en fonte,
des coyaux et de I'aubage pent fitre lvalue k S.ooo kilo-
grammes, et la Vitesse i la circonf6rence est de i",!?? pour
un diamfetre exterieur de 4°',5o. Poor calculer la force vive,
ce diamStre doit 6tre r^duit k 3", 70, ce qui donne pour la
Vitesse :
et pour la force vive de la roue dans sa marche normale :
5.000 kil.
Mo* := , (0,97)' = a88 de force vive.
9.81
Dans le grand engrenage de 3 metres nous avons une vi-
tesse k la couronne d' environ o°',75, la inline que dans les
deux petits eagrenages d'un mfetre. Le poids total entratoi
est de 600 kilogrammes, et Ton a ainsi pour la force vive de
ces trois engrenages :
—z- . (0,75)' = 34 de force vive,
9,81
soit pour la roue et les engrenages 3^2 de force vive.
Quant au volant qui se meut avec une vitesse de 80 tours
4 la minute, le poids delacouronne ^tantd' environ i5o ki-
logrammes et le diamStre, de s mitres, Sa vitesse est de
.aX5,i4i6 = 8-,37,
et sa force vive de
tSokilog.
1,37)' = 1.054 de fortJC "i'e.
Ajoutant cette force vive k celle que nous venons de trou-
ver pour la roue et les engrenages, on a 1.37.6 pour la va^
leur de la force vive agissant continuellement pour r6gula-
riser la marche de la machine.
Mfunteuant, pour ^valuer la force vive absorb^e par I'i-
iiertie, nous remarquerons que la vitesse est nuUe au com-
mencement de la course des pistons, et que 1' action de I'i-
nertie cliange de sens vers la fm du premier quart de la
revolution dfecrite par la raanivelle, aussi bien pour le pis-
ton descendant que pour le piston montant: ^nsi nous au-
rons sensiblement toute la force vive absorb^e du cflt^ de
cbaque piston en en prenant la valeur pendant ce premier
quart de revolution.
Nous avons trouvi plus haut pour la vitesse du piston
montant :
P0HPE9 DE U DISTSIBUTION » EAU
H = Itc (sin <p + -
V^
iDtroduisant pour Iw et j leurs valeurs et n^ligeant dans
le radical, comme nous I'avons idjk fait plus haut, sin' ip
, 11 vienora :
Ce piston ascendant enlralne avec lui I'eau qui de la
pompe se rend au rfeervoir d'air par un tuyau d'un m^tre de
longueur et de 20 centimetres de grosseur, soil de 3i5 cen-
timetres quarr^s de section. Le poids de cette eau est de
3i"',5, et Ton a pour sa vitesse :
Le piston entratne en mfioie temps un poids d'attirails de
235 kUog. ; ainsi la force vive absorb^e de ce cdt6 est :
/asSkil. , 3i',5
+ i^ <■••)■) <•■•'">•'
et pour ip=9o degrfa, cette valeur dcvient i3'',5.
Pour le piston descendant, en posant <ff = f -^w de nia-
mire h compter les angles k partir de la position oecup^
de ce c<H4 par la maniveUe au eomrnencemoit de la coarse
du pistoit et en prenant posittres les vHesses descendantes,
on a:
u' = o,70|siDf' 7 sin s^'j.
Ce pistOT eDtralne Teaa a^irte an travers d'un tuyau de
i~,70 de longueur, et tant que h vitesse donn^e .au pisttK)
o'est pas assez grande pour que I'eau aspir^e ne puisse plus
le smrre et s'en d^tacbe en restant en arrive et laissant un
vide aitre deux, I'efTet reste le m^me que si le piston, au
tieu d'entratner Tean par aspiration denize lui, la refoulait
devanl lui; ainsi nous aureus pour la force vive absorbs
de ce cfltS en tenant compte du poids des atttrails mis en
mouvemeot, le mfeine que du cdtfe du piston ascendant :
V M^ -/??i!^ -L >^?«x^''>5 , ,^,\ /„. „ >. / .„ ,' "
et poor ^' = 90 degrte on aura i5'',i pour la valeur de la
force vive ab^irb^e dans le mouvement de ce piston descen-
dant.
Pour ^valuer la variation de travail moteur resultant de
la difference de charge de I'eau sur les pistons en raison de
leur position au commencement et k la fin de leur course,
variation qui doit aussi se trouver ueutralis6e par Taction
du volant, nous consid^rerons le piston ascendant comme
aoolevsDt de 4& centimetres pendant le premier qnart de
revolution de la manivelie, soil tr^s-approximativement
penodant la moiti^ de la course de ce piston, le volume moyen
de i'eau qu'il refoule alors devant hii.
Ce yolume d'eau 6tant de ( — ^—) litres = s5',5donne
lieu, en s'tievant de 4^ centimitrest k on travail de a 6*^',5 X
Dans la seconde moitii de la course fe piston ne souKve
plus en moyenne dans le corps de pompe que — ' =
8^,5, et le tiavail ^t r^uit k S^^ x o"r45 == 3*-^,8«f.
l44 FOMPES DE LA DISTBIBUTIOM d'eAU
Ainsi on a pour le travel pendant toute la course du pis-
ton: n''"°,475+3'*'°»825 = i5'"'",3, et pour la moyenne
du travail pendant la moiti^ de la course : 7**'°,65, soit
3" ""jSaS de moios que le travail eflectu6par le piston pen-
dant la premiere luoiti^ de sa course, maia, au contraire,
5'^ '".SaS de plus que le travail effectu^ pendant la seconde
moiti^ de la course.
La force vive t^quivalente k cet excfes de travail en est,
couime on le sait, le double, soit 7", 65, et comme du c6t6
du piston descendant la diffi^rence de travail est la m^me
dans I'aspiration, pour avoir Teffet corrcspondant aux deux
pistons, nous doublerons cette force vive, ce qui donnera
i5",3.
Nous tiendrons aussi compte de I'effet de I'inertie de cette
eau qui serait produit par lea 54 liti-es remplissant conatam-
ment 1' ensemble des deux corps de pompe. On peut prendre
pour Vitesse o",?© sin tp, moyenne des vitesses des deux
pistons, et Ton aura pour la force vive absorb^e :
dont la valeur pour y = 90 degrSs devient 1 7 de force vive.
Faisant ensuite la somme des diff^rentes forces vives que
nous venons d'^valuer, nous aurons i5,5 + »5,i + 13,3 +
17 := 6o'',9 pour expression de I'ensemble des fordes vives
i r^gulariser dans le mouvement de la pompe. — C'est le
chiffrequ'ilfaut comparer a la force vive rSgulatrice 1.37G
trouv^e plus haut, et Ton comprendra qu'il est trop faible
pour que les variations dans la vitesse de la machine soient
Enfm nous aurions encore k examiner une autre cause de
resistance variable dans la marche de cette pompe, due k
ce que le mouvement de manivelle n'inlroduisant pas I'eau
uniform^ment dans la cloche k air, il en r6sulte des vai-ia-
A PfRlGQEUZ. l^S
tions dans la foice ^astique rSsistante de I'aJr de la cloche.
L'mtroduction de I'eau serait uniforme si I'avancement
du pistOD, proportionnel k Tangle <p, avait pour valeur
*' »^' ^^^^^ 1^^ '^ piston ^tant entrain^ par la mani-
velle et la bielle, cet avancement, comme nous I'avons vu,
a pour expression :
'(-— \/F^
9+6.
On anra done pour mesure des irr^gularit^s de la marche
du piston :
-Vf
«a? +6-
et le tableau suiv^nt donne la valeur de ces irr^gularitfes pour
les difffirentes positions de la manivelle.
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iur n^n
i una niictia
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10
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;;:
+ s
Ce tableau montre que I'introduction de I'eaii, rest6e e
TOKE VIII . iS65. It.
)
)
l&O POHPES DE LA DISTIUBGTION T> EAU ■
retard pendant le premier quart de la revolution de la m-
fiivelle, prend au contraire I'avance pendant Ic second
quart; ^oai elie tend k duninuer la pression r^9tante de
I'air au moment oG des excfes de r^aistance agissent pour
retarder la vitesse de la pompe , tandts quelle teod k
accroltre cette pression lorsque au contraire les antces
causes de resistance diminuent. L'elTet, au lieu d'agirpour
accroitre les irr^gularit^s de marche, tend done k les di-
minuer. Ajoutons que, d'ailleurs, la section des pistons
plongeursn'6tant que de38o centimetres quarr^s, des irr^gu-
larltes de marcbe au maximum de 1 1 centioi&tres ne corres-
pondent en volume d'eau qu'k ^"',iS, et que I'introducliiHi
irr^guliere d'un aussi petit volume dans la cloche, lorsque
celle-ci contient 3oo lit., d' air n'y aurait qu'un effet minime.
Aprfes cet examen des causes d'irr6gularit6 que le raou-
vement de manivelle tend k introduire dana la marche d'uue
pompe mue par une roue hydraulique, nous rappellerons
que I'effet en 6tait tellement fort dans I'ancienne machine
hydraulique de Marly que M. de Prony dans une descrip-
tion qu'il en a donn^e, apu dire :
H Lorsqu'on examine la machine en action, I'in^galitS de
« sa marche est la premiere chose qui frappe les yeux ; les
II roues k aubes sont dans une partie de leur revolution
<i presque immobiles. C'est le moment de la production de
(1 I'effet utile; elles acquiferent ensuite une grande vitesse
(I pare que 1' effort devient petit ou nul, et ainsi de suite. »
(Dupuit, TrailrdcladistriliuHon deit e(iw.r, p. 189.)
Dans la nouvelle machine de Marly, I'arbre de chaque
roue hydraulique porte une manivelle k chacune de ses ex-
treuiites. et ces deux manivelles, dont I'une est en avance
sur I'autre d'un quart de revolution, font marcher quatre
pompes horizontales k piston plongeur accoupl6es deux a
deux : ainsi la fin de la course correspond pour deux de ces
pompes au milieu de la course des deux autres, et I'ac-
crtHssoneDt die reaistuKe, ae pr^sentaaU d'ua cdt£ a« mo-
A PtMI«IIEDX. l47
itteBt oil use dinnDutiiOo se prteeote de I'autre, tend k con-
b-e-balancer celle-ci ei k r^tablir I'^galilA de resistance.
L'efi'et(tesi inr^gukirit^s restecependaot encore sensible, et
dans cbaque tour de roue hydraulique on peut reotarquer
qoatre retards alternant avec quatre acclimations; apr^
avoir vu une des roiies prendre I'avajice sur sa voisine, OD
Toil celle ci repreodre k son tour ravance pour un momeat.
En terminajit nous feroos encore remarquer que des
pompes de la grandeur de celles de P6rigueux, si elles
^taient men^ avec la vitease de i'',6o k la seconde que
noua TOyons doim^ aut pwstons des pompes de la ville de
Caen (vitesse qui, d'ailleurs, ccMnpar^e k celle qu'on donne
axa pistons des machines fi vapeur n'arien d'exag^r^), suf-
fir^ent d^ji pour 61ever 5.ooo mfetres cubes d'eau par
jour (*). S'il s'agisaait d'atteindre avec ce geore de pompes
un tr^s-graod d^bit (**) , on aurait k cboisir entre I'emploi
cornlan^ de plusieurs couples de pompes et celui de pistons
d'utt plus gros diamfetre.
(*) La llDTitff de li vitesse, qui db doii pas 6tre d&p»aa&& dans, la
marcbe des pistons, reste d'ailleurs celle que I'eau ne pourrait d6-
passer daDS I'aspiratiOD.
Larormulepratlqne
.a, I
-V»^
doDnSe par M. Dupnlt (Traits de la distribution det eaux, p. 17&),
pent servir it troufer le temps nScfissaire poup que le corps de
pompe se rempll^se. iCcstla hauteur d'eau meauraiit la prwsioB
Bur le pIstOD aspJrateur dans sa position moyenne et les autres
letlres conservent la m^mn signlBcalion qup pr^c^demment.
Applfquant cette formule k la pompe de Perigueux, ou a :
V9.8
.70 X 5»o X o.as _
5i5x 10,60"
(**) Pcnr vn f^nd d^blt, an poumit adopter des sonpapei en
fbrme d(« grille, dfspos^es, tont en ^vltant loa ^trangtements de
veine flulde, de maiH^re ft obtenir eoiiran 6 cmtlm^tres de cos-
tour d'^coutement par litre de d6bit k la seconde.
7
l48 POMPES DE LA RISTBIBUTION d'e&U A PfBIGIIEnX.
On remarquera aussi, en comparant I'emploi de pompes
accoupl^es menses par des machines & vapeur ordinaires k
double effet avec celui tr^s en faveur d'une pompe simple
attach^e au balancier d'une machine k vapeur k simple efiet,
que si dans le premier cas on ne doit pas tout k fait compter
sur la m^me teonomie de combustible que dans le se-
cond (*), comme compensation on a I'avantage de pouvoir
consid^rablement diminuer les dSpenses d'installation en
r^duisant les dimensions :
1° Des cj'lindres, balanciers et bielles des machines k ra-
peur qui, au lieu de ne fournir leur travail que pendant la
moiti^ du temps, le fournissent d'une mani^re continue ;
2° Des pOQipes k la marche desquelles on pent donner
beaucoup plus de vitesse;
3° Des rfeervoirs d'air qui, au lieu de recevoir I'eau d'une
mani^re intermittente, la resolvent d'une mani^re continue ;
sans compfer qu'on n'est plus expose aux inconv^nients de
i'emploi d'6normes poids qui dans un mouvement de va-et-
vieot qui n'est pas limits et r6gl6 par une manivelle, peuyent
faire continuellement redouter de trfes-graves accidents.
(*) Nous citerons I'ci les machines de Bousbecque qui alimeatent
d'eau les 7ll)es de Kotibaix.et de Turcoing. Ce sont deux machines
k vapeur, & double effet, h balancisr, avec volant, chacuae de
So chevaux, de la construclion de MM. Windsor et compagnte, de
Rouen. Les tiges des pompes sont placSes k moitig de la longueur
du balancier de chaque c0t6 de son axe. Le volant r&it seize tours
ii la minute. Chaque machine €lkve 90 litres k la seconde en four-
Dlssant un travail de 73 chevaux, mesure par I'eau 6lev^e, avec
UDe consommation en marche ordinaire de i',a(\ de cbarbon par
heure et par force de cheval. Les soupapes sont doubles, k clapet.
en bronze chacune d'elles a a3 sur 53 centimetres, solt 99 centi-
metres de contour d'^coulement et I'.gS pour les deux, ce qui ne
donne que aa millimetres de contour par litre de d6bit.
Ce rapport est trop Taible pour qu'il n> ait pas de cboc dans la
fermeture des soupapes; aussi, pour rendre faible le bruit cazix€
par les ctapeii, inlroUuU-on de I'air dans le tuyau it aspiration^ ce
qui ne peat se faire qu'aux depens de la quantity d'eau ^Iev6e.
APPLICATION DU PBOG£d£ BESSEUEB, ETC.
FABBICATION DE L'ACIER
FAR LE PHOC£d£ BESSEHER
A L'DSlnB DE GKATZ (sTTRIE).
Par H. CASTEL, iaginieur d«9 mines.
La fabricatioD de I'acier par le proc^d6 Bessemer est in-
stance k I'lisine de Gratz apparlenant k la SodCtS des ch&*
mins de fer da sud de I'Autriche, dang un atelier particulier
Ctabli sur le prolongemeDt de la forge k rails.
La mCthode adoptee est la ni^thode anglaise, c'est-&-dire
la couversion de la fonte en acier dans des cornues, tour*
nant sur un axe qui correspond k peu pr^s k leur centre de
figure, au moyen de vent souffle arrivant par la partie inf6-
rieure de la comue.
L' atelier est vaste et commodSment install^. II a une lar-
geur de 3o mitres et une longueur de 5o metres.
Le b&timent est formC de murs en briques de peu d'6~
pEusseur (une longueur de briques) et recouvert par une toi-
ture aussi 16gfere que possible. — Cette toiture est triple
dans le sens de la largeur du biltiment, les fermes sent sou-
tenues dans TintCrieur par des piliers en fonte.
Dans le premier tiers de sa longueur, I'atelier comprend ;
1° Deux cornues placCes sym^triquement de chaque cdt€
de I'axe du batiment.
s° line fosse circulture de 8 metres environ de diamitre
et i",4o & i°°,5odeprofondeur. Au milieu de cette fusse est
iDstallCe une grue hydraulique portant aux deux bouts d'un
g^nd levier horizontal, d'un cdt6 la pocbe destiaCe k rece-
voir le m^tal produit, de 1' autre un contre-poids.
/
iSo APPLICATION T>D PBOCtOt BESSEMER
5' Devant le four circulaire et i 4 ou 5 mfetres de distance
dans I'axe du bAtiment, une grue verticale destinte k la ma-
ncBuvre des moules.
4° Deux petiies machines k vapeur de 3 k 4 chevaux de
force situ6es une lat^ralement i chaqi^ cornue, et leur
communiguant le mouvemeut de rotation au moyen d'une
vis sans fin et d'engrenages,
5° Une machine k vapeur de ao chevaux, situ^e dans no
coin de I'atelier, destinSe k mettre en mouvement deux pe-
tites pompes foulantes et une pompe aspirante et foulante.
La pompe aspirante extrait I'eau d'un puits souterrain et
la refoule dans un reservoir en t61e situ6 i 4 ou 5 m^es
au-<!essns du sol. De ce reservoir, qni sert eo m^me temps
pour ralimentation de la chaudik-e k vapeur, I'eau des<%nd
par son propre poids vers fes deux potnpes foulantes mm-
)
Ces deux petites pompes sont naues directement pw le
piston du cylindi-e k vapeur, au moyen de deux tiges fix^es
& ce piston et qui travereent le couverde du cyliodre. Par
deux tuyaux manis chacun d'un reservoir d'air, elies re-
fonlent I'eau dans un reservoir vertical en tdle d'un Hi6tre
de diam^tre et 5 metres de hauteur, dont la partie sup6-
rieure foil fonction de reservoir d'air comprim^
Ces deux pompes marchent presqiie constasunent. La
pression pent atleindre dans le reservoir jusqu &s&«tmo-
sphferes. Pendant la marche des appareils, el!e descend it
i4 ou 1 5 atmosph^es et mgme au-dessous, selon le traTail
fait. — I>es tuyaux souterraiosfontcomnuMMquerlerfeervoir
de pres^n avec la grue faydraulique mentiono^ ci-dessi^,
et avec un 616vateur hydraulique portaat les charges de
fonte i la hauteur des fours.
'6* line machine soufilante compoe^e de deux cyliodres A.
Tapeur et de deux cylindres ii air Ji traction directe, assem-
bles BUT le mftme palier. — Le mouT«i»eDt est r%iilarifi^
par un volant.
Lee cylindres k v^eur ont i°',445 de longneur i
et o°',54 de diamfetre de piston.
La longueur intdrieure des cylindrra h vent est t
etleur diam^tre de o'°,79.
La course du piston est de i",265. — L'admissic
et la sortie de I'air comprim^ ont lieu au moyen de
mouvement est doux et rtgulier.
Le volume d'air aspir^ par coup de piston dan
cylindre est de o^'jSg; par ies deux cylindres ich
de volant 2°',36.
7° Une chaudi^re de locomotive plac4e k cdt6
cbines soulllantes.
8* Ud reservoir vertical d'air comprim6 en tflle
de diam£:tre et de 4 metres de hauteur, plac6s pr6
lindres soulllants et k leur extr6mit6.
9° line bo!te reetangulaire en tflle renfermwit
des soupapes qui commandeut, d'une part la con
tion du r^s^Toir de pression bydraulique avec la
draulique, d'autre part celle du reservoir d"air <
avec Ies cornues. — Deux leviers saillants hors d
permettent de r^ler i volont^ I'aiiluence de Tea
de I'air.
io° Dans le voisiaage de la grue verticale et j
de la fo6se circuL^re se trouvent le d^pOt de lu^
acier et la place pour Ies manipulations accessoire
la fabrication du mortier r^fractaire pour Ies pocht
paration des tjges avec boudin d'argile r6fractair
au bouchage du trou de coulte, etc. , etc
Les lingoti^res sont des cylindres en fonte k seel
r^ heiagonale ou octogon»le ; dans le premier c
gles sont adoucis par des troncatures. La fonte a i
tees d'^paisseur; malgr^ cette force de to^^l les
litotTent, poor ^viler les ruptures, 6tre renferods
sieurs aoneaux de far ioigL
l5a APPLICATION DU PHOCtDfi BESSEMER
La hauteur des lingoti^res est d'uD m6tre et leur conte-
nance de 5oo kilogrammes d'acier.
Les poches en tftle sont garnies int6rieurement d'un mor-
tier de terre r6fractaire.
Leur trou de coulee est k la partje inf^rieure, m^s rap-
procb^e de la paroi.
Ce trou est ferm6 au moyen d'une tige en fer garnie de
ttrre rfifractiure et dont la partie sup6rieure, recourbte
de fa^on k passer par-dessus le bord de la poche, est ajus-
t6e i un levier qu'on fixe k la poche au moment de la ma-
ncBuvre.
Dans la aeconde partie de 1' atelier, et imm^diatement der-
ri6re les cornues, sYl^veun massif dema^onneriede 13 m^
tres de longueur sur 8 de lai^eur et 9 de hauteur, — D porte
deui fours k r^verb^re pour la fusion de la fonte plac^ sy-
m^triquement et munis chacun d'une chemin^e en briques,
contre laquelle est appuy6e la chemin6e de la coraue cor-
1
Une hotte fix6e k la chemin^ recouvre Vemplacement de
chaque cornue.
Les trous de coulte des fours k r^verb^re sont dispose
vers I'int^neur de la plate- forme, et conduisent la fonte
dans une rigole commune en tOle garnie de terre r6frac-
taire, laquelle arriv^e au-^essoua de la fosse se partage eD
deux conduits correspondant k chaque comue. — ■ La fonte
peut ainsi couler directement du four dans la comue, quand
celle-ci a 6t6 amen^ dans la position convenable.
Derri^re le ^assif et k un des angles se trouve un ^16-
vateur hydrauligue destine k porter au niveau de la ptate-
forme la fonte et le charbon.
Enfin, dans. la derni^re partie de I'atelier, est lemagasdn
k charbons.
Comues. — Les comues employees k Gratz ne diff&reDt
pas des convertisseurs Bessemer g^n^ralement employes,
par leur forme et leur disposition. Je ne mentionnerai done
A l'dsihe de gratz. i53
ici que leurs dimensions ptincipales et ce qui peut presenter
Tin int6ret special.
Leur enveloppe ext^rieure est en forte tfile et le pis6 r6-
fractaire qui en garnit tes parois internes a si centimfetrea
d'ep'aisseur partout, excepts au bee <le la cornue, oii elle se
rMoit k i6 centina^tres (PI. II, fig. 6).
Le diamfetre ext^rieur de la panae dans la partie cylin-
drique est de i"',75; la hauteur totale, depuis le bord du
bee jusqu'i la bolte i air exclusivement, est de 5"',&S.
Le diamfetre int^rieur en dedans de I'enveloppe r6fractaire
est, dans la partie cyliodrique, de i",46; ^ la base du seg-
ment sph6rique inf^rieur, o",55 ; k la base du col, o^iSa ;
enfin, au bee, o™,2 2. Ilestbien entendu que ces dimensions
sont celles de la cornue neuve.
Les hauteurs int^rieures sont :
Pour le segment iaKrJeur. 0,91 i,oao
La partie cyliodrique. . . .,.'... 1,00 i,655
Le segment supdrieur 0,73 0,9^1
Le col 0,87 o,i56
Totaux. 3,6a 3i773
La ligne m^diane du col de la cornue est incline de
45 degr6s sur I'axe de la panse.
La charge de fonte grise, admise k Gratz au moins jusqu'^
present, est de a'.yft ; le volume qu'elle occupe i I'^tat li-
quide estde o"°,582, c'est-^dire un peu plus du dixifenoe
du volume total. La hauteur correspondante au-dessus des
tuyferes est k tr^s-peu pi'fes 5o centimetres correspondant k
une pression statique de 0,4 d' atmosphere.
Les tuyferes sont formdes de 7 briques 16g6rement co-
niques longues de 43 centimetres, et perches chacune de
n trou3 dont le diametre est du cdte de la boite k air de
] 5 millio^etres, du cAte de la cornue de 8 1/3 millimetres.
/
l54 APPLICATION DO PfiOG£l)£ BESSEMER
La sectJOB Uitale d'orilice du vent est done de 34 ceuti-
metres quarrfe.
ConduiU de fopiration, — Aprfes avoir d6crit I'iastalk-
tioQ des principaux appareils employes, je passe k I'expos^
de la conduite des operations telle que j'ai pu I'observer
8ur trois charges cons4cutives. •
Gette conduite ne vane pas dans ses parties essentieUes
d'une operation k 1' autre ; it u'y a de differences que dans la
dur6e des diverses p6riodes, selon la nature intime de la
fonte employee.
Fusion delafonle. — Ainsique je I'aiindiqu^ plus haul,
k charge de fonte grise est de 2', 76. Gette quantity est
charg^e dans un des deux fours {t r^verbfere ; dans 1' autre,
on charge quelque temps apr^s a 76 kilog. de fonte lamel-
leuse (Spiegeleisen).
Gomme on le sait, une des conditions indispensables k la
bonne r6ussite de reparation est une fusion complete et bien
liquide, sous Taction de gaz aussi peu oxydants que pos-
sible.
< havffirge de la cornue el des poehes. — Environ une
heure avant le commencement de 1' operation, on commence
k chauller la cornue.
A cet effet, on jette dans la cornue un peu de charbon de
bois alium^ et par-dessus enviroo ad paniers de coke.
En m6me temps on donne le vrat faiblement. La maase
devieut bientOt incandescente ; Tiot^ri^rdela cornue dolt
6tre, an moment de I'op^ratioiL, airiv^ h la temperature da
rouge blanc.
En m^me temps, la poche de coul^ qui a 6t^ regarnie de
oiortier r^fractaire, est mise & steber au-dessus d'uB petit
foyer installs dans la fosse, et oil Ton briile du bois et du
cbarboQ de bcHS. La terre ^taot stehe, le foyer est fortement
cbarg6 de charbon de bois ; m r^lace la pocJie renvers6e
par-deasus et I'on donne du vent k I' aide d'une tuy6re plac6e
soua le foyer. L'int^ieur de la pocbe doit 6tre piM:t6e 6ga-
lement »vant la Jin de I'op^atioii k une bonne temp^ature
rouge.
Versem£nt de la fonte. — Lorsque le fondeur a reconnu
que la fonteestiuenliquideet bonne icouler, le vent est ar-
r6t6; on renverse 1a cornue de fa^en k faire tomber dans la
fosse le reste du colce aon brul^ ; on la uettoie coaipl^te-
ment des morceaux qui pourraient fitre restSs adherents, k
I'aide d'un ringard et en la maintenant dans une position
fortement incliii6e, puis on la place de fafon que son axe
6tant horizontal, le bee corresponde k rextr6mit6 de la ri-
gole d' amende de la fonte.
A ce moment le trou de coul6e est perc6 an four k rSver-
bfere et la fonte arrive rapidement dans la cornue.
La coulte 6tant finie, on donne le vent et Ton relftve la
cornue dans la position verticale, le bee dirig6 vers la che-
min^e et plac6 sous la hotte. L' operation commence.
Operaiion. Premiere pirtode. — Tin flot d'^tincelles sort
par la bouche de la cornue ; une l^gfere flamme jaune, rou-
geatre, apparait blentfit, mais Ics 6tincdles sont trfes pr6do-
minantes.
La pression du vent dans (e reservoir d'air est d'abord
de i"*",2 mais monte rapidentent k i.3 et 1,4 atoMsphire,
hanteur qu'elle cfmserve pendant toule ia durte de I'op^-
ratfOQ.
La machine souSknte fiut 1 7 bNirs de vdant par minute.
La dur^ de celte p^riode varie suivant les chaises <le 5 i/s
JL 6 minutes.
Beuxiettv firiode. — La Samrne aiigituente sen^blement
de longueur en derenant bleuatre sur les bords k la boucbe
dela cornue, puis s' allonge beaucoup. Les 6tincelles, encorf
aboud^ites au commencement 4e la p^riode, vont en di-
miauaut et finissent par disparaitre. Un dard obscur ^
fm'ine au milieu de la flamme; & la fin de la perLode la
flafnme est vive et longue et le dard est bien marqu^.
Ij^y^Mni fait pendant cette p^ode 19 tours par minute.
1 56 APPLICATION DU PBOCtiD£ BESSEMER
La dur^e de la p^riode varie de 2 & 4 1/^ mioutes.
TroisiMe piriode. — La flamme est accompagnfie de
fumSe; i! n'y a plus d'^tincelles et le dard est trfes-long.
La flamme devient ensuite trte-vive, blanche et jaunStre au
bord pr6s de la bouche de la cornue. De nombreuses pro-
jections de matins visgueuses composes de scorie et de
m^tal ont lieu.
II se fait pendant ce temps dans la cornue un bouillon-
nement tumultueux.
Le volant fait 37 tours par minute.
La dur^e de la p^riode varie de 2 & 6 minutes.
Qualriime penode. — La flamme s'acc616re; il y a en-
core quelques projections. La flamme devient trfes-longue,
tr6s-blancbe, bleuitre sur les bords k I'ouverture de la
cornue, puis compl6tement blanche. A ce moment I'op^ra-
tion est termin^e et Ton renverse la cornue. La flamme a
alors 5 ou 4 metres de longueur.
Le volant fait 44 tours par minute. La dur6e de cette
derni^re p^riode varie de 2 ^ 3 minutes.
Addition de SpiegeUtsen. — Au moment du renversement
de la cornue, on op^re le trou de coul^ au four k r^verb^re
pom' le Spiegcleisen, et celui-ci arrive fondu dans la cornue.
La cornue n'est plus relev^e ; on continue le mouvement
de renversement, et le melange est ainsi vers6 dans la
poche de coul^ qu'on a pr^alablement amende en dessous
du bee de la cornue. En r^sum^, I'op^ration telle qu'elle se
fait k Gralz ne difl'^re pas notablement de celle pratique
dans I'usine de Bessem^, el d^crite dans le m^moire de
M. de Cizancourt (Annales des mines, i863).
La seule difference essentjelle consiste en ce que 1' ope-
ration n'est pas pouss^ jusqu'i la chute de la flamme. li
y a done, au moment oil Ton termine le travail, encore du
carbone dans la fonte et la production du fer br1i16 est,
^non nulle, du moins plus faible que dans le procdd6 suivi
A LUSINE DE GBATZ.
& Sheffield. II faut remarquer encore qi
leuse n'est pas brass^e aven le produit d(
le melange paralt Stre D^DmoiDS suffisai
final a, comme nous le verrons plus loi
quises .
Je dois faire observer encore que la
p6riodes de I'op^ration est souvent assez
que les durSes indiqu^es pour chaque p
pas fitre d'une justesse parfaite (*). Li
travail, depuis rintroduction du vent y
mentpour I'addition de Spiegeleisen , va
nutes. En outre le versement de la fonte i
nute et Tadditioo de Spiegeleisen 6gal(
jusqu'& la coul6e dans la poche.
La quantity de vent lancfie dans la c
pression atmosph^rique, autrement dit I:
plr^, calcul^e par tonne de fonte grise
et par minute, donne les r^ultats suivan
Premiere pSrlode
Deuxjgme p6rlode
Troisi&me Parlodel
QuatrJ^me periods
Eosemble: pour toute la dur^e d'
charges observ^es
ThSoriquement, cette quantity de ve
) y minutes, sufiit pour la combustion co
(*) Od ne peut r^eliement dlatioguer que d
trois p^riodes :
1* P^rlode du maziage ou de ]a scorificatioi
3* Periods du bouillonement ou de la dicar\
5° GessatioD de ribullitlon ou de la d6car
sidme p6riode, Tort courte, u'eat en r^alit^ qu
conde.
(Voyez &tai de ta melailurgie du fer en Am
7
i68 APPLiGATron dp pROCt»& besseher
die la fonte emptoyfe, pour la transformation do caffbooe
en oxyde de carbone, et de ptus, pour }a traiwfonnatioB ett
protoxyde dn manganese et Ai sixifime enviFOn deia fontu
employee. II est vrai que dans la preioifere p^riodc stirlout
une partie de I'air Ianc6 passe sans que I'oxygfene soit com-
ptetenieiit abaerb^.
Cfiulfe dans les iingofieres. — Pendant I'op^ratioD, Is
moules ont 6te di^os6s dans la fosse, prfe du bord, via-
i-vis de la grue verticale. II9 sent sitnplement posfe 9W
de grosses plaques en fer forgS.
Le ni6tal ayant 6t6 couU de la comue dans lapocbe,
celle-ci est ^leyfee i un niveau convenable par la grue by-
drauliqiie qui la poite, et amen^ rapidement au-dessus de
la premiere lingoti^re.
Son trou de coul6e correspondant aussi exactement que
possible k I'axe de celle-ci, on soulfeve le levier qui onrre
le trou de coul^, et le m6tal s'^chappe en un' fort jet qni
remplit le moule jusqu'i 1 5 ou 90 centimetres dw bord su-
p^rieur. Le m6tal vers6 bouillonne assez fortement dans le
moule et laisse 6chapper de nombreuses bulles de gaz. Dte
que la poche est 61oign6e, et pendant qu'on reaiplU la se-
conde lingotifere, un ouvrier applique sur la surface du
m^tal dans la premiere une plaque de tflle mince un peu
moins large que la section. Par-dessus, on jette quelques
poignSes de sable argiJeux, de fa^on 4 remplir le vide jus-
qu'au haut du moule ; ce sable est recouvert d'une deuxifeme
plaque de tfile quicouvre entiferement 1' orifice el en dSpasse
notablement les bords.
Cette plaque est maintenue press^e contre le sable, k
I'aide d'une barre de fer pass^e dans deux annetmx flx6s> a
la partie sup^rieure de la lingoti^re et d'un coin cbass6
avec force entre la barre et la plaque.
On op^re ainsl succe^vemeitt sur toutes les lingoti^res,
except^ 9ur la dernifere qui g^n^ralement est k moiti6 yh^,
et oi ropfiration dn bouchage ne pent avoir hen-
A LUSIHE DE GBATZ. iSg
Rflirage des Kngot*. — Au bout d'une demi-heure, le
m^tal vers* est suflisamment refroidi pour qu'on puisse
proc^er an i-etirage des hngots.
A cet effet, on amfene aii-dessus de cliaque lingotifere suc-
cessiveoienl la chalne de la gnie , on passe le crochet soos
la barre de fermeture, aprte avoii" pr^alnblement enlev6 le
coin, et Ton soul^ve la lingoti^re avec son eonteno jusqu'i
3o ou 4o centimetres de hauteur au-desiTis du sol de la
fosse. Si le lingot ne se d^tacbe pas de lui-m^nie du moide
en foiite, on op^re la separation en frappant le moule k
coups de marteau.
Le lingot d6tach4 tombe debout sur la plaque en fer qui
servait de support au moule, et celui-ci est enlev6. Les lin-
gots sont ensuite eux-m6mes soulev6s h leur tour par la
grue et port6s au d6p6t.
Travaux accufsoires. — II ne me reste plus a parler,
comme ayant directement trait f> rop^ration, que de quel-
ques travaux accessoires qui out lieu dans I'intervaile de
deuK operations.
Aprfes la coulee dans la poche, la comue est nettoyte
aussi hien que possible k I'aide d'un ringard des scones qui
en recouvrent les parois. Le bord de Touverture est re-
garni, s'il est besoin, de terre r^fractaire. Ia bolte 4 air est
d^montfe, les tuyires visit^es avec soin et, s'il est nices-
saire, d6bouch6es ou remplac6es par de nouvelles
Aprte la coulee dans les mooles, la poche est rraverst^,
compJ6tement vid6e; Venveli^jpe rtfractaire inl^eore, qui
se trou
demme
Mati
crire e
l6o APPLICATIOH OU FBOCED^ BESSEMER
quelles la fonte grise de Mariazell paralt rSunir les condi-
tions les plus favdrables pour la quality et le prix.
La fonle de Turrach est regard^e par M. Hall, directeur
de I'usine, comme d'une quality inf^rieure. Comme fonte
lamelleuse, on a jusqu'i present celle de Fridau; mtus
M. Hall se propose de faire quelques essfus comparatifs
avec la fonte de Siegen.
Des analyses f^tes, tant k Vienne k I'lnstitut g6ologique
qu'au laboratoire d'Oravieza sur des Schantillons pris k
Gratz, ont donn6 les rfeultate suivants :
Fer.
CarboDc combiiie. . .
Grapbite
SiliciuDi
Hinganite
Pho»phore
Culirc
Un autre 6chantillon de fonte de Mariazell renferme avec
»,5a p. 100 de silicium, 2,58 de manganfese.
La fonte de Mariazell coute actuellemeiit 160 florins la
tonne.
La fonte miroitante de Friedau se vend a peu prfes au
mtoe prix. Celle de Siegen reviendra k 260 fr. la tonne.
Produits, — Le m^tal obtenu est de I'acier k grains
moyens, des n°' 3 et 4 ; il est employ^ k la fabrication de
ndls k tfete d'acier. Les lingota sont d'abord r^cbauflfes dans
un four k r^verb^re identique aux fours pour paqiiets de
A LUSINE DE GBATZ. l6l
rails, puis passes au laminoir et rdduits en plaqaes de
9o4 milliingtres de largeur et de 4 centimetres d'6p£usseur.
Ges plaqaes, couples de longueur, servent ensuite k for-
mer la tfete du paquet de rails.
Elles y sont imm^diatement associfies k des plaques pro-
venant du lamiaage de vieux r^ls. La soudure, sans autre
preparation, est assez parfalte pour qu'un fragment de rfdls
de 30 centimetres de longueur, place droit sous le pUon,
se plie sans que la lete montre la moindre tendance au des-
soudage, tandis que le pied et le corps se dechirent. Une
certune quantite de ces rfuls a ete d^jk fabriquee et pla-
cee dans la gare de Gratz ; mais cela a eu lieu tout recem-
ment, de sorte que I'experience n'a encore rien indique sar
la valeur de ces rails.
La compagnie du sud de I'Autriche y a assez de con-
fiance pour projeter de gamir de ces nuls, qui, du reste,
ne lui cofltent pas beaucoup plus cber que ceux en fer, sa
nouvelle ligne du Brenner.
I'ai fut^nalyser k Yienne et h Orawicza un 6chantillon
d'acier de Gratz cass6 d'une plaque quelconque; I'analyse
a. donne les r^ultats suivants :
Per. 98,57
Carbone combing '.SS 1 .
Graphite 0,66) ''
Sillclnm 0,06
Uanganfese 0,07
SooftV. o,a5
liiosphore traces.
Culvre 0,08
On ^chantillon de cet acier forge et reft^idi sans trempe
a rompu sous une charge de ^J.l^io kilog. par centimetre
gxiarrS) apris un allongement de 5 p. 100 de la longueur
{Jn antre ediantillon forge et trempe a rompu sous one
TOHE Tm, i865. 11
i6!t applicahon «u PROCfiDE Bessemer
aUongeaDent de a )». i«o.
EnfiB ira troiiutore ^dutn^on, q^imitmia gaelifUG t^aps
k la chaleur rouge et refroict leiiteinC9it« a mn^ 9dub ta
diM-ge de '6.^9 lolog. ^v csotiiBiiWe quan^, a^vrte un
^loDgement -de as i/a ^ aoo.
Ces essais prouveait que te mdtal ^redait posaMe Tene-
ment des qualites bisB aci^retiaefi, 'bicn qa'^ Be it^proclie
ividemment des aciers doux.
Sistdta^ iconomiques 'iu praddi. — la felsmc^oii de
I'acier a conuaenc^ & Gnstz vers la fmde i8&4-
A la date da 17 mars i86&,(»i avail d^&iait^Tti'Cliarges,
BUT ksqucilee 1 1 watoment avaieatt iaaBfpi6, Bifftmit duu
le premier temps de la fabricatioD. Eoccre ^, fiaH assitre-
t-il avoir produit dans ces 1 1 chaxges, ii«i ^bs am aortal
imtm, mm ua lo^tal ae'r^pondant pas -an ^nit qu'il se pro-
pose« c'est-i^^re iprobablement un 'fer fonda sl iieu d'-acier,
On fait dVUeurs g^n^ralement 5 charges par jcnir.
La quantity de bateenqiloy^dEuie ces 170 cbarges a 6t^ :
PODtegrise 3gi',65 = 89,116 p. 100
Fonte lamelleuse. . . jBSbB = io,Sh p. 100'
Total i38',9o
La quantity de m6tal produit a 6t6 de SjSSSSfi ou 86, s
p. 100 de lafoQte employee, en y compreaaat ^-k 6 p. 100
de d6chets ou queues de coulee ; Ja perte est -dODc de 1 5,8
p. 100.
Le combustible employ^ pour la fusion au four h r6ver-
bfere est form6 d'un melange de lignite de Leoben, qui
coUte 25 francs la tonne rendu k I'usine, et de lignite de
KiiQach qui coiite -16 'firtuv^ la toone.
Ces combustibteSf smlout le demisr, soot-de qoalctd in-
Le pouvoir calorifique du premier est de S.oosttt eelui
du 'Sficond de 3 & 4*ooo'calori6s. £q outra, k kmaa de la
A l'usime de UBATZ. i63
fonte lamelleuse en petite quantity, dans ua grand four k
r^verb^re s6par6, doit ^videmment coDsommer une (juantiti
de combustible hors de proportion avec le r^sultat obteou ;
aussi a-t-on commence la cdostmctieii d'aii petit four apd-
cial poor cet objet.
Dans Ira conditions actuelles, on emploie 188,5 ** '^i"-
bustible p. lotl de fonte.
On emploie en outre, en moyenne, par cbarge 1175 kilog.
de coke et 35 kilog. de cbarbon, de Jiois pour le r^chaof-
fage des comues et des poches de coulte.
Vingt ouvriers sont employes dans I'atelier; leur salture
coilte 60 francs par jour.
n y a, en outre, des travaux accessoires non compris danS
ce cWfifre, et qui le doublent k pen prfeSi
Les reparations ont 6t6 jusqu'a present peu importantes,
ce qui est nature!, vu la coiirte dur^e de la fabrication. Tje
revfetement int^rieur de la comue n'a pas encore eu besoin
de renouvellement
Les tuyeres en briques r^fractaires doivent 6tre chaii-
gSes au bout de 7 i 8 charges. II y a d'ailleurs un petit
entretien courant des outils, poche de coulees, lingo-
tiferes, etc.
L'6tablissement de I'atelier Bessemer a coilt6 h la compa-
gnie du Sud 55.847'""'",5o {1 39.630 francs) qui se r6pai-
tissent comme suit :
Soufflerie- Chandifiro i vapeur 8.a56\
C'6tAit una chaudifere de locomotive ayantdfiji
servi. Une semblable neuve eOt coDt^
35.000 tr&BCs.
Macbine ft vapeur et cylindreasoufflants, achat \ 56.7ia
et transport 19 -
Fondatioris et pose 4
Cooduite de vent i-sh
Conduite de vapeur. 3.1^7 /
A reporter 36.7&A
l64 APPUCATIOIf DU PKOC£d£ BESSEM E» , BTC.
ft.
Report. SByiift
Fours de Tusion. Massir. 5.aAG \
Deux fours arec leurs cherainAea. ........ iS.gas! a7.Sii
Petit four neuf et charpente qui le supporte. . . S.iki)
Coovertlsseurs. Cornues avec leurs supports. . . 18.387 \
Gbemin^ correspondaates. 3.317!
Deui machines i vapeur et apparells pour le I
renversement des cornues. i.SSsl 53.758
Grue bydraullque. 6.5i8 1
Grue veptieale 5.766 1
Fosse et fondatious des supports des coruues. . i.o55 /
Ponipes hydraullques. Machine k vapeur avec 1
deux pompes foulantes, uae pompe aspiraate, I
uu rtservoir, uu r6serf0irde presaion, puits, 1 «; i
■ etc 9.167 [
Condultes d'eau et canalisation 3. 100 |
il6vateur hydrautique. 3.866 I
Batimentsettollura. iCigti
Grue roulante 3.801
Divers, llngoti^res et poche de coul6e. S-ooo j
Ontillage 3.5oo | ***
Total i3g.6ao
SOUBCE DC BOURBON-L AKCHAHBADLT, ETC.
SDH LA COIIPOSITIOH DES fiAI DiCAGJa PAH LA SOURCE TKEEHALF
Dl BOniBOn-L'ARCBAUBADLI
■en CELLS SE L'ATKOSPHfeRE ABTIFICIELLE OBTBHCE DAM Li lALLE
D'ASPIBATIOH PnOTISOlRE COnSTIIDlTE IVR LB ntSEKVOIA
DE GETTI SODHCE.
Par H. DE GOUVENAIN, iigADiaur im minH.
Expoii. — line d6p£che adress^ k M. le pr^fet de I'Al-
lier par S. £. M. le ministre des travaux publics, en date
du 7 d^cembre iS6o, a pos6, sur ram^nagemeDt actuel
ou possible de la source thermale de Bourbon-rArcham-
bault, six questJODS qui out ^t^ r^soluea dans un rapport
en date du 12 avril 1861. Elle prescrivait en outre l"6ta-
blissement, 9ur le reservoir de la source, d'une salle
d' aspiration provisoire ayant les dimensions de celle qui
f^t partie du projet de reconstruction de I'^tablissement
thermal, et des recherches, tant sur la composition des gaz
d^gag^s par la source que sur celle de I'atmosph^re artifi-
cielle obtenue dans la salle. Ce soot les experiences f^te^
dans !e but de satisfaire k cette dernifere partie des instruc-
tions qui font I'objet du prfaent rapport.
Le modede captageet d'am^nageuient de la source ther-
male de Bourbon-rArchambault est dfcrit dans im rannoi-t
relatif au curage du reservoir; on rapp
qu'elle sort & la temperature de 5a de;
d'une fente de granite plac^e vers 5 m^
du sol, et qui occupe le grand axe d'un
l66 MtnCB U nWBWf-I.'AllCHAIIIAULT.
rain rectangulaire de 5",9o de long sur i",7a de large et
9",70 de haut, d^boucbant i o",5o au-dess«s du sol par
troia orifices circulaires ea forme de puits.
Sur ces boncbes ou a construit une enceinte rectangulaire
en briquea et ciment de fi^jfiS de loHg aar ij^jEtS de large
et S^jSe de haut, aveo porte de t",^^ sur ^".SS k Tangle
sud-oue8t, et plafond en forme de voiite surbaiss6e de o^.go
de flScbe portant k la partie sup^rieure deux fen^tres k
tabatiSre tant pour 6clairer la ptSce que pour en f^ire va^
rier i volont6 les conditions d'a6rage» Lea parois ext6rieures
de cette construction ont^t^ revfitues d'une enveloppe de
planches imlH-iqu^, pour prdvrailr autant que possible les
variations de temperature, et par des raisons de prudence,
on a mur^ I'ouverture des puits de mani^re 4 ne plus leur
laisser gu'un orifice quarr6 de o^jSo de c6t6. Telle est ea
r^unii la Mild d' inhalatitm proritoire employee 4 raeevoir
les gw et Vi^ura d« Veau miodrale eo melange aveo I'sdr
atmosph^ique naturellemeitt «it^6 par Ie» onvertures de
8«:vice. U. le ai^ecln^nspectaur rendra compte des effets
obteaus »ur lea maJades qu'on y a places k. la tin de la aaisoo
de i§6i et pendant twte celle de 1863; de aoo cdt4 le
sous^nS feraoQimaltre dans c« qui suit les analyses ex^-
cuttes par Iiu Jk Bowljon^rArcbauibault, aux nuua da juic,
jiuUet, BfAt el septembre de la prdsente annde, »ur les gu
d« la equree soit purs> soil k I'^tat da melange avec Yair,
dans VsQCWDtf) doQt il vient d'etre qofcitioii. Get oxpos^
cooipreodra tn»s parties ^ijnctes : prise des dcban^l-
Iwa de g»z , moyeoa «QfttyUqo«a employes et riaultats ob-
tenus.
Prist its ictumtHloK d» 9<t»- — Getta partie des opera-
tions avaut oat impor tanco okpitale, attenda qot Ifls g«r k
analystv" dwueot Mrs d'aboid parfaitement purs, puts pl^
odsdwumi^tattftlqu'iU pHSsestt fttre conaervis longtennps
Sana idtteattoa ; tm iosistwa doac. avec qoelques dAUuU sur
les moyois nnploji^ k est riEet,
ClUIVOBtllcn MS- GU. 167
Lfi3 gaz, de la source se d^gagent ea hoiuUoaQUit et avee
plus OA Qunas d'abondance soivast ke poiata, de la oappe
d'eau min^tale quisetiest gin^al^aaent v«:s k*',$Qet|)lus
en coDtre-bas de Torifice des piuts. En presence de ce mode
d'^mergesiee doot le point at&me est (^icVteioeQt ajaor-
dable et tangible k cause de sa distance des orifices et de
la haute tbecmalit^ de I'eau, oa a appUqu6 arec succds Vas^-
pareil(PLn,/is. 8) aux prises d'^cbantilloDS : U sectuitpose
d'une ^prouvette AB de o'°,a,o de long sur ^ifi k i^ ceolj'
metres de diani^tre, terouiiSe par im tube soud6 de £t cen-
timetres delooget deiSmilliia^readediametreseuleiaeiit,
£iuquel est adapts ua gros tube de caoutcbouc SiC de o^J^o
de long, prolong^ Im-mfeme par no, tube de vetre CE de
1 iB^tre, portant ea D uu eDtouncdr eu verre k lai^e ouver-
ture &&i par sa douille au tube de verre k I'lide d'une tu-
bulureen caoutchouc. Ce sjst&ai£, long de 1",^ environ
devait, pour remplir I'oSkfi de clocbe poeumatique, &tie
retouru^ pldn d'eau k la surface du r^s^rvoir, plac6 ccmtme
on I'a vu k une trap grande profondeur pour cpi'on pfllt y
arriver par les moyens ordinaires. On op^ait alors de la
mani^suivante : rentonooir et sa tubulure de caoutchouc
gtaot d^tacb^s da tube, on remplissait le sy&ttoie DA d'eiui
min^rale et rei1r6iait& D en 6taDt ferm^e avec le doigt, on
le retonrnait sur une cuve h eau auxiliaire, puis sous I'eau,
oD adaptait reDtonnoir et sa tubulure de mani^re que le
syst^me primitif se trouvait lui-mfime pleiu d'eau el re-
tournfi sur la cuve. Un petit ehaudron en fer blanc-6tant
alors immergi dans la cuve, on y portait I'eQtonnoirj puis
soulevant ehaudron etappareil, ondescend^tfi 1' aide d'une
ccffde, letoutconvenableoieat soutoQu, dans un des puitsde
la source, jusqu'^ immersion suffisaute. On d^ageait alors -
Tentonnoir et Ton remootait le cbaudron en maintenant
Tappareil retoum^ et plein d'eau sur le reservoir de la sourcfi
coflonic oa voulait I'obtenir.
Cette manceuvre ex^ut^e, o^ Tamen^t stir les pwpt9 ou
r
)
168 SODBCE DU BOCBBON-L'ABCHAHBAUft-.
Ton voul^t recueillir du gaz, et on I'y m^ntenait jusqu'i
ce que I'iprouvette filt pleine. Le aystfime 6tant alors re-
inont6 & r^de de la. corde et du chaudroD, on I'approch^t
5e la cuve k eau, et profitant de la fleilbilitd du tuhe de
caoutchouc BC, on le courbait (fig. 9) sur le bord de la cuve
de manifere k ioimerger, tout en munteaaat I'entonDoir
dans I'eau du chaudron, restr^mitS de I'Sprouvette AB et nne
portion contJgue du tube : dSgageant alors I'dprouvette, on
i'obtenait alors sur la cove h eau pleine de gaz pur, et d6-
barrass^ de ses appendices auxiliaires.
Ken qu'en contact avec I'eau min^rale elle-mfime, ce gaz
n'eflt pu etre lunsi conserve longtemps intact; il eOt 6t6
difficile d' autre part de le transvaser sana colonne d'eau sur
le mercure, inconvenient tr6s-grave pour les operations
analytiques. 11 a done fallu le conriner &ans eau. et Ton y
est parvenu 4 1'aide de tubes faiis sur le module r^uit de
reprouvette ci-dessus, ayant pour la commodity des opera-
tions, 10 & 13 centimetres delong sur s 4 a 1/3 dediam^tre
dans la parUe Wge, 10 centimetres de long et 5 & 6 milli-
metres de diamStre it la partie 6troite. On prolongeait I'ei-
tremite B par un tube en caoutchouc de 1 4 & 1 5 centimetres
de long au bout duquel on adaptait un petit entonnoir en
verre CD, et tout I'appareil itant rempli d'eaiu et wnsi re-
' tourod sur la cuve, on y introduisut du gaz de I'^prou-
vette jusqu'i ce que le niveau de I'eau ffit descendu un peu
au-dessous du point B. Ftusant alors fl6chir le caoutchouc
de mani^re & placer le tube borizontalement, on en amenait
la partie etroite sur la flamme d'une lampe k double con-
rant, puis on retirait en E de maniere k s^parer la partie AD
et & en sceller I'extreoiite aigug, Ainsi confine, le gaz pon-
vtut etre comme on voit indefiniment conserve sans altera-
tion et tel qu'il avait ete recueilli; en cassant la poiote du
tube sur le mercure, on pouvait ensuite facilement le traas-
vaser sans colonne d'eau dans des cloches ou autres appa-
rdls appropries k I' analyse.
COMPOSmON DES GAZ. 1Q9
II itait beaucoup plus simple de prendre de fair dans la
salle d'aspiraUon : on y porl^t un des tubes pr6cMeots
plein de mercure en tenant rextr^mitfe libre tena^ par le
doigt, puis pla^ant rappareil au point oii Ton voulait pr6-
lever I'^chantillon, on laissait coaler la plus grande partie
du mercure ; fermant de nouveau 1' orifice du tube avec le
doigt, on rimmei^eait ensuite dans le mercure, de sorte
que le gaz introduit, ainsi confiuf^, pouviut £tre conserve
aussi longtemps que de besoin.
Moyens analyliqvei employii. — On a reconnu par des
moyens ^l^meoUures inutUes k rappeler que le gaz de la
source est un m^Iaoge d'acide carbonique, d'osyg6ae et d'a-
2ote, sans aucune trace d'hydrogfene sulfur^ ; Vatmosph^re
de la salle d'aspiralioD a naturellemeut une composidoQ
analogue et contient aussi beaucoup de vapeur d'eau.
L'acide carbonique a H& absorbs par la potasse et dosS
par difference.
On a fait ensuite d6toner, k I'aide de I'^tincelle 61ec-
trique, le gazrestant additionni soit d'hydrogfeneseul, soit
d'bydrogfene et de gaz de la pile quand la proportion d'oxy-
g^ne ne suffisEut pas pour une combustion complete; le gaz
auxiliaire s'annibilant dans la detonation, le tiers de I'ab-
sorption reprfeentjut dans tons les cas roxygSiie.
L' azote 6tfut obtenu par difference.
Ge proc^de analytiquebien connu a tt& pratique k I'^de
de reudiomfetre de M. Regnault, qui permet d'6viter la plu-
part des causes d'erreur inhSrentes k I'emploi des moyens
ordinaires. Aveccetappareil, aulieu de mesurer en volumes
ramenes par le calcul k o degrS et k 760 millimetres les
quantites successives de gaz devant concourir au
Jinal de I'analyse, on ramfene ces gaz satures de
d'eau au meme volume, efTectivement k la m£me t
ture, et Ton mesure leur pression. Or il n'estpas ii
rappelc comment ces pres^ons, dimimiees de la foi
170 SOUBGE BS BOOKbmii^ AlGBlini&ULT.
tiqod maxhiM de 1* vspeur d'eau ccoreapoda^e k k tem-
p^Faitafe, Fepc^aenteot lea vtduBies.
Sok «t e£fct V te volume constant aniqsel <» ramfene tws
lea gaB saturfia d'humditfi; H, H, H", etc. tears preasoBs
FOBpectivea daua cet ^tat, I kor temperature comawne, /
la foree 61a^<^e oniimuta de la vapenr d'eau pom cetie
temp^ture, n le coeflide&t de dilatatroa das gaz ^ ^
0,00367;
Soit d'autre part V,, V',, V",, etc. lea Ttrfmnes de oes gw
sees i. 0 degr^etsoiu-lapressuaa de 760 nullimiltm. n^
lea relations bien cocinues :
»-r^<'+''jx""'x'>.=I..V.;
D'oii il r^sulte que les preasioos oliserviSes diminu&s de
la force filastique de la vapeur d'eau sent ppoportionnelles
aux volumes dea gaz seca ramenSa & la mfioie temperature
et k la mSme preasion.
11 etait cependant difficile, en raison de la masse du bain
ou plonge le tube mesureur de I'appareil Begnault, de ra-
mener efSBcttvement le gaz &, la temperature Joitlale de
rexpfirience, mais on pent alora eorriger parle calculi*
presOTon obaervie. Soit en efifet 1' la temperature du ban *
la pression du gsz aec observee h cette tMnperature, ( 1*
temp^atopo Initiale, A la pression qu'on observerait si le
gas occupant le lotoie volume avait la temperature 1. 1/
vohime de ce gu 6tttnt ) k o degre et aous )a presaitMi Hi
& latewp^atura C, Udnient i+*>'-
Ai»tenipiratureiat«mateii(dai«prasBi(ui,lldevieiit )+>i-
G<Hlt>0SlTIO«t MA fiU. 171
Or d'aprte la Iw do Marietta, la preauoa cbercli^ k sous
laquQile la Tolum» (i+°iO deviendrut dgal au vola.uie
normal (»+»(') egt d«in6par l'6galiW:
D'o6 Ton tire pour la valeur de la coirection ft — h' ad-
ditive ou soustractive de la presrion obserrte :
^fi' It
A — A' =
Or daas les exp^rteoces, la dlOSrence (' — t, presque tou-
jours ^gale & o*,i ou o*,3, atteigDi^t exceptiotmellement
o*,5 ou o°,4< et la temperature, de I'eau du manchon dtdt
comprise eotre 16 et 25 de^s. Toutea les valeurs n^ces-
gaires du coefficiant d> aurMeot dooc pu se calculer d'avance
eo prenant daos la foratukt d-des&ua lea valeuirs succes-
ttves de ( — t, o*,i, q*,2, o',3, o-.^ avec toutas cellea de
f suppose Tarier de dixitoe en dixiime de i& ^ 3 5 degr^.
Cependaat les correetioiis ainsi obteuues soot gdn^alenleiit
si faiblw qo'on a pu les ndgliger comme rentrant dans les
Itmites des erreura d' observation.
La lu^thode pr^c^deote doonait les proportions de gaz
permajienla contenua dans I'enceiate; pour ^valuer leur
degr^ bygrOQi^trique, 00 a employ^ le precede de BrUnner
dit mSthode chimique, dana lequel la vapeur d'eau est
dos^ eo poids, et Voq a profits de ces experiences pour
foire en m^e temps le dosage en poids de I'acide car-
bonique. La figure 10 repr^sente I'aspirateur ensployd k
eel etfat, qui est en zinc verni et de la contenance de
56',44«' n porte deux tubulures doQt I'une A est fermSe
par un boucboo perc^ de deux trous dans lesquels pa^sent
un tbermomfetre et un tube oianometrique tres-6troit ACB
doDt 1' extremity plonge dans I'eau d'une ^prouvette & pied.
L'appareil 6tant rempU d'eau, on fermait h aeconde tubu-
■ 7S SOUKCB DE KlCllBON-l. AkCHAHB&ULI.
lure D k I'fude d'un obtnrateur en laiton & vis, traverse
lui-mfime par tm tube en laiton k robinet CDF, puis k I'aide
d'un tube de caoutchouc plus ou moins long, on metUut
rextr^mit^ F de ce tube en communication avec une s^rie
de tubes en Tl grand module ou autresappareils absorbants,
assembles entre eux par du caoutchouc, et suspendus k ud
support dans I'ordre suivant k partir de rextr^mitd la plus
6loigD^ de I'aspirateur :
Tube ea U o* [ avec ponce sulfurique.
Id. n* > id.
Tube de Liebig n* 3 avec lesslre de potaaae pure k h& degr^s.
Tube en c 11° & avec ponce lmblb6e de potasse.
Id. n* 5 Bvec aclde mildirique.
Id. sans num^ro ' id.
Les tubes ayant itd prSalablement pesto sur une balance
sensible au milligramme, Vextr^mitd libre de I'appareil
correspondante au tube n' i 6tait port^e k Yaide d'un tube
de caoutchouc en tel point de I'enceinte que Ton voulait
experimenter, puis on ouvrait convenablement les robinets,
et alors I'eau en s'ficoulant dfitermiDwt dans I'appareil un
courant d'air dont les tubes n" i et a retenaient l'humidit6
et les deux suivants I'acide carbonique.
Le tube n" 5 retenait I'eau enlevie k la dissolution de
potasse par le courant de gaz sec, et enfm le tube sans nu-
m6ro prfeervait les pr6c6dents de la vapeur d'eau pouvant
provenir de raspirateur. Les tubes en U et la colonne de
potasse liquide du tube de Liebig snrtout, offrant une cer-
taine resistance au passage de I'air, on comprend que I'fe-
coulement s'arr^tait avant que le niveau du liquide int6-
rieur ne fAt descendu k la hauteur de I'orifice du tube
d'^coulement. Pour remfidier k cet inconvenient, on adap-
tait alors la buse d'un soufflet au tube aspirateur, puis on
insufilait de Fair dans I'appareil jusqu'^ ce que le liquide
du tube manom^trique fUt descendu au niveau de celui de
eoMPOsmos hs cal 17a
r^proavette; cm £tait sur al<H^ que fsepntem avait -vaat
la mtme qnaatit^ <f eui que si Tofifice snp^rienr en eat ^
Ubre, et d'aoUe part qoe le gaz contoia avut enctenKot
la presdoD atmoEpbiriqne.
L'esp^rience taming, oa reportait ks tnbes sor la ba-
lance, et de lenr accroisaement de pwds (m amclnait la
vapetir d'eau et I'adde cartwiuqne absoii)^ Aa nny^i de
ces doDD^es, du Tolttme d'eau 6oodl& de ra^Mrateor et des
observations de tanpgiatnre et de pressioo faites pendant
rexp^rience, on conclnut alors les presaoos partielles de la
Tiq>eur d'ean et des gaz pennsoents du Tolome. Soit en efiet :
p le poids de npmir d'eaa.
p' le poids d'acide carboiiiqii&
V le volume de raspirateor pi^aUbleiMnt jaiig^
H la presslon moyeoDe da b&romMre pendaDt I'eipMeace.
( la temperature mojenne da gas isplr6, c^est-4-dire i pea
prfes celle de renceiate.
H' la pression du baromfetre ik la /in de reip^rieoce.
I' la temperature da gaz de raspiratenr i la fia de rexperience.
f ta tension maximom de la vapour d'eaa correspondant i C.
it- le poids d'un litre d'air i o degr^ et a 780" [i = I'.s^SiS?
31 le coefficient de dilatation des giu a = o ,00367
o la deufdte de la vapeur d'eaa S =0 ,6s35
5' la density de I'acide carbonique 9 = t ,51901
0" la density de I'azote. £"=0 ,97137
S'" la denMt6 de roiygiae 3"'= ■ ,tc5Si
Soit d'autre part :
X le volume Inconna d'alr analyse.
X la pression partlelle de la vapeor d'eau dans le volame X.
y la presffloo partielle de I'acide carbonique dans le Tolume X.
z la pressioQ partielle de I'aiote dans le Tolnme X.
^ la pression partielle de I'oxygene dans le volume X.
Appelons volame d'air Equivalent, le volnme d'a
celui d'un volume donnE de gaz ou de vapeur pris
lofimes conditions de temperature et de presuon :
1^4 SOURGB DE BObltBON-L'iktKiMBAIILT.
du volume d'air «(|etvalwit i. thacuo des gaz du mtiMjge
6tant 6gAl au polds da ga* divisA par m. dwitit^, od a :
Pour la Tapeurdeau p^oji^^-f) S'
. . . . [JLXXXi^ f"
Pour l'Mi*e caAemquc. .... „|^. ' v^j = ^>
et en reprfesenlant par p" et p'" les polds d' azote et d'oxy-
gfene qui occupent k la fin de TexpSrience, le voloine V de
I'aspirateur sous lapressioii (H" — f) et Ji la tempfir'ature r',
„ „ . (ixXxz _p''
'"""""" ;6oXll+1) «*
n ,. 1 nxXXf p'
P""""''*'" jH. + ^i^r-
Ajoutons ces Equations membre & membi^ %a observani
que a: + K -h 2 + U = H et que |s + Lj repr^ntant le
poids du volume d'air ^qiiivalant an melange d'arote et
d'oxygfene contenu dans I'aspirateur k la fin de I'expfi-
nence, on a :
p" I p"'_\^xw-n
8" "•"B™ 760(1+0^) '
il vient :
76o(i+«() S'^'E'"'' 760(1 +«0 '
Divisant membre k membre cbactme des quatra ^uations
pr6e6dentes par cette dKTB^», on en condot, powr les
rapports des presslons pardeWes des gaz i la pression to-
tale, qui expriment augsi leg lapports des volumes :
■eaposuNn dbs «u.
£n &isaiit
H~K .
» «•
Les quantit6s dont dfipeodent 5 et -p r^sultent des don-
nas fbnrnies par I'ezpMeDce pr^Mente, de sorte qu'cm
pouvwt imm^difttement calculer les propor^us de v^Kur
d'eau et d'acide cafboofque. HaiB comme p" et p'^sontin-
coDDUs, Miallut, pour completer le r^sultat, Fecourir & I'a-
nalyse ^diom^trique du g^ deirftspkateor. Soitm etnXta
□ombres de ceoti^mes d'azote et d'oxygtoe ainai iraov^t
on » — = — , d'otH'on conclut, i canse de «i -1- n = I :
(^XV><(H'~n
K
t^xvx(H'— n
Ce qui en definitive revient k retrancher de I'liDitd la
somme des proportions de vapeur d'eau et d'acide
nique, et 4 parlager la diffSreace dans le rappo
Pour extraire de I'aspirateur I'^chantiUon de gaz
r
1^6 SOURCE DE BOUBBON-l'aHCHAHBAIILT.
h I'analyse, on opSrait de la mani^re suivante : I'erp^-
rience pr^c^dente £tant termin^e, on fermait les robinets r
et r", on litdt en e le caoutchouc du tube manom^trique, on
adaptait k rextr^mit^ du tube d' aspiration un tube i re-
cueillir les gaz plongeant dans la cuve k eau, puis, k I'^de
d'un siphon en verre continn6 k I'une de ses extr6mit6s par
un long tube de caoutchouc form^ de deux parties r^unies
entre elles par une tubulure k robinet destine k maintenir
le siphon amorc^, on mettait le tube d'^ulement de I'as-
pu*ateur en communication avec I'eau d'un reservoir suffi-
samment &ev6. Les trois robinets £tant ouverts, la pression
exerc6e' par la colonne d'eau d6terminait alors I'fecoule-
ment du gaz qui 6tait recueilli et conserve par les moyeos
indiqufe.
On voit done en r^sumti que I'atmosphSre de la salle
d'inhalation a et£ ^tudi^e par deux m^tbodes : la premifere
f^sant coanaltre les proportions de gaz permanents seuls,
la seconde donnant en outre la vapeur d'eau.
Ges donn^es bien stabiles , il import£ut de comparer les
quaatit^ d'oxyg^ne de cette atmosphere artificielle & celle \
de I'air normal ; soit done :
0 la proportion d'oxygfene contenu dans les gaz per-
manents de la salle d' aspiration;
G la force 61astique de la vapeur d'eau en millim&ti'es
dans la salle d' aspiration ;
t la temperature.
SoitO', e', if les quantity analogues pourrdreitgrieur,
Soit A la hauteur du baromfetre.
On a conclu de ces donn^ que, pour le m6me volome,
les proportions d'oxyg^ne en poids ^taient respect! vement a
I'intSrieur et k rext^rieur :
"H) „ o'(-J).
GOHPOSITION DES GAZ, 177
de sorte que le rapport
Id)
expiimait leur richesse relative en volume; leur richease
relative en poids £tait esprimte par
Recherche ipieiale de Vhydrogene sulfuri. — A I'iude
d'une disposition semblable k celle indiqute d-dessus, on
a f^t passer k travers qq tube de Liebig contenant une so-
lotion de chlorure de cuivre anunooiacal, une quantity d'^r
de la salle d' aspiration correspondanta k render ^oulement
du volume de I'eau qui remplissiut I'aspirateur. Aucun pr6-
cipit6 n'ayant eu lieu, on en a conclu I'absence de toute
trace sensible d'bydrogSne sulfur^.
AKALTSE BU GAE D^GAOd PAR U SOURCE.
RisuUats obtenus. — Le 7 jmllet, sous la pression baio-
m6trique de 745°",8, on a rempli deux iprouvettesdu gaz
d^g6 par I'eau du puits le plus voisin de I'^tablissement
tbennal. On en a ensuite rempli une troisi^e sur la bu-
vette plac^e sous le bangar qui longe les cabinets de bains.
Le gaz du r6servoir principal cr6pite presque uniform6-
ment sur toute la surface de I'eau min^rale, et ce n'est que
par places qu'il sort en grosses bulles. Dans la buvette au
contraire, le crdpitement n'existe pas, et Ton n' observe que
de8 bulles se succ^dant k d'assez longs intervalles, et qui
par^sseot sortir des fentes superficielles de terrain par les-^
TOHt VUI, iS65. i« /
178 SOURCE QB BOg«BON-I.'AKCIiAVBADLT.
quelles elles commuDiquent avec le9 i^iffoos. II i»r«t( r^
suiter de li que ce gaz n'est pas r^n6r6 d'une dissolution,
mais qu'il 6mei^ de la roche granitique en m6me temps
que I'eau min^rale, et tr^probablement par les memes
causes.
Les gaz ainsi recueillis ont 6t6 aiissitOt renferm^ dans
des tubes scell^s ilalampe, en ayant soln toutefbis de mar-
quer ces tubes de mtoes numSros ou de num^ros distincts,
aulvant que Is gaz contenu provenait ou dod de la mfime
Sprouvette. On a done ainsi obtenn trois series de tubes :
Tabes n* 1 contenant dit gaz racuelUi svr la buvette.
Tubes n* a 1 coDtenant du gaz recuellU dans le reservoir prjn-
Tubes 11° 3 1 cip&l.
Les xim\t»tB dp I'analyse de cm sMes Mmt coosigiitt
dans les dwuc tableanx salvantt oil, unfonnAneait uu
prinap«i ffiiposte, leg divflra g«z ramente an mtne voIubm
St sm»blem«nl i la nOmt temp^slure sott meaurte par
teor preenoo m miUtmtoes de mnrnre. Ken qo'sne mimt
aBAlysfl cwnprh en g6n^l un dosage d'aeJde earixinlqac
auquel succMalt un dosage d'oxygioe mr le gu restart,
il a paru plus facile et plus clair d'exposer s^par^ment les
rfeulats relattis i ch»qua gu; le» dougus correspondanls
ayant 6t6 marqufe de la mftme lettre peuvent toutefois 6tre
OOUPOBITIOH US OAZ.
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COUPOSmOH IttS GAZ.
D'apris les r^sultats moyeos contenna dans les (
bleaux ci-dessus, la compositioD dea gaz recueillis 1
let peut done se formuler comme il suit :
«'"
„„....
P>c
6ii iiftfi ins t* bDielle. . . .
Gai dis»s6 dam le rtierroir priq-
3J,T
S<.3
Gu''re<iueilli preiqa'an m6m6
moment el. la rntme point que
II3 contiennent, cotnme on voit, beaucoup d'acid
nique, un peu d'oxygfeoe et une forte proportion
Mais, chose remarquable, des volumes disUncta de
bien que recueillia presque au mgnie momeitt et
m6ine point, ont une composition cent^imale tr
rente. On peut en conclure que les trois gaz se c
isol^ment, et chacuu d'eux peut-fetre, en des poiu
cullers, de la fente ou faille longitudinale d'oii ^mei
min^rale.
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SOUBCE H MaBBM-L'AUBAHBADLT.
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l84 SOUHCE DP, BODBBON-L ARCHAMBAULT.
La composition moyenne de raUdosphfere de la salle d' as-
piration suppose stehe peut doac, d'aprte cea analyses,
etre repr^s^tte comme il suit :
Acide carbonlque. 3,7
Oxjgkae. 19,8
Aiote (par ditKreace) 76.6
Total 100,0
Elle varie naturellement im peu avec les conditions d'a6-
rage de rencettite, mais ]' acide carbonique s'y prdaente
toujours en quantity tr^s-notable ; de plus, la proportion
d'oxygfene de I'air normal 6tant de 20,9, celle de cette at-
mospli^re artilicielle, qui n' est que de 19,8, lui est par con-
sequent inf^rieure de 5 p. 100 environ, m^me sans tenir
compte de la vapeur aqueuse. On voit enlin, et I' on y re-
connalt I'efTet de 1' azote Ai^6 par la source, quele rapport
de ce gaz ji I'ozygSne qui est Sgal k ^^ = 3,78 dans I'air
normal, est sup^rieur, et atteint 5,85 dans I'enceinte.
Comme verification, et afin de ne lesser aucun doute sor
I'exactitude des r^sultats cl-dessus, on a soumis k 1' analyse
de I'jur recueilli k I'exterieur de I'enceinte, en mfeme temps
que I'on recueillfut k I'interieur celui qui a servi k I' analyse
If) of) Ton n'a trouv^, abstraction ffdte de I'acide carbo-
nique, que 90,4 d'oxyg&ne. Voici les r^sultats obteous :
■llllDMm,
Air pour Tanalyse 6to,S
Air avec hydrog^ne. 8Si,i
HSlange precedent apr^s dStoDatlon. . 6ao,i
Gaz dlBparu. 3il,o
Oxyggne correspondant 107,0
Pour 100 volumes, la proportion d'oxygSne est done de
---— o- = «o,Q, c'est k dire exactement celle que donnent
les auteurs pour I'air atmospherique pur.
COUPOSITION DBS Gil. |85
H^SCLTiTS DES EXP£hIE1IGES PAITES AVEG L*AsniUTEnK POOR Le
DOBAGE EN POIDa DK LA VAPEDR d'baU ET 1,'ACIDB CAlBONIQDe
COnTENCS DAflS LA BALLE d'aSPIRATIOH SE BODnBOR-L'AKCHAK-
BADLT.
Tableau des domUes de I'expirienee.
p poids de 1* >«pear d'««a. . . ,
f> poidi de I'aeide cirboniqne. .
B praision mojeaii* do baromd-
tra. .
I lempiralare mayeiiDa da ggi
H' preuion do baromitra A la So
de I'eiptiieDce
1' lemp^taturc daoB raapirdeui
A la Sn da
■irtiUHOi
,„(„„„
JL
■•1.
B-t.
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17°
Le volume de I'eau 6coiil6e V est pour toute3 cea exp6-
riences ^al k 56S44a-
Tableau des catculs.
n,wn
0,B3Dt
1 86 SOURCE DB bouibom-l'ibcbakbault.
CoiDme on I'a vu dans le tableau dea analyses eudiomi-
triquet, la proportion d'oxygfcne ctHttmii duia le gu to
I'expirateor fitait :
Alaflndet'expMeace D* 3 dfl o,io5
A la fin de I'eip^rience it° & de o.soa
En multipliwt respecUvement par ces deux n^iobres la
sMnins dea t^iNoos rslatives de I'oxygSne et de I'azote dans
les experiences n" 5 et 4, on aura done les tensions rela-
tives de roiygSne, savoir :
Dans I'expMeDcea* 3. o,i])fi
Dans rexpSrience n' U. ...•.<• o.ift*
La tension relative de 1' azote s'obtiendr&it par diffi^reDce.
La proportion d'acide carbonique, mfime rapports &
fair sec, est dans ces experiences trfis-notablemeot mf6-
rieure k celle trouv^e ci-dessus, ce qui fiut suppowr que
les appareils k potasse ont ^t^ peut-^tre insnflisants pour
retenir ce gaz dont ime partie auralt pass^ dans I'aspira-
tear. Quant 4 la vapetr d'eau, la trfes-falbl* variation de
poids du deuxifeme tube en U k ponce sulliiriqtie dfoiOHtre
au contrmre qu'elle a 6te totalement absorb^e; on est done
sdr de son cbifTre, sur le calcul dngnel le f^t suppose pour
I'acide cartwnique n'a du reete aucuns infloeoGet
Ne consid^Fimt dcmc id que la vapeur aqueuse, on voit
d'abwd que les tensions relatives trouvies different trfes-
peu, et qu'elles donoent une moyenn* de o,o33. Si Ton
calcule enstiite d'^ris le produit de ces fractions par la
pression moyenne du barom^tre la tension absolue en mil-
limfetres de mercure correspondante k cbacune d'elles, el
qu'on mette en regard la tension matimtun donn^e par les
tables pour la temp^attire moyenne de Tenceinte, on forme
It tableau suivant :
COMPOSITION 0£« GAl.
■»7
TIBPllJlTniE
rm
InlitH
Bip^rience n> ■
E>p«ri>D«c If I
Biptrirau •• i
En tewist cotaptd dos diffictiltte d'une mesure esacle de
la temperature moyenne de rencemte peadant une exp6'
rience de plusieurs heures, on voit done que I'accord entre
les chifiVes des detix demi^RVO coknaes eat tr^9nffl»nt<
fl en rfeidte que V atmosphere de la salle d'aspiratlon est
compietement satur^e de vapeur d'eau, r^ultat qu'on pou-
vait prfivoir du reste h Tinspection seule de Tenceinte dont
les parois ruissellent d'humidit^ due k une vfintable et In-
cassante distillalioD de I'eau tbermale.
B^prochant la proportion de vapeur d'eau des chilTres
moyens donn^ ci-dessus pour les gaz permanents, on
trouve que I'atmosphftre de la salle d'aspiration telle qu'elle
ressort des expfiriences pent 6tre repr&entSe comme suit :
yapmt diBH. Sfi
Add* DWtMHliQtte . 3,fi
Osja^oa 1^1
Axote 7/1,0
TOUL i(M,a
P'apr^s les tables de Kaemtz, aux mois de juin, juillet
et aoOt qui correspondent k la saisoD des bains, la tension
de 1a vapeur d'eau est de 13 millimetres environ dans
i'air atmosph6rique; si ronadmet en outre une presMon
jnoyenne de 745 millimfctres, on voit que la proportion
j^^^Ub de roxyg^ne de I'air normal est k cette 6poqoe
l8S SOURCE DE BOURBON-L'ARCBAMBAnLT.
ao,9 ( I A)— ^0,6, de sorte que I'atmosphfere arti-
ficielle de la salle d' aspiration en renfermerait en volume
— '■ -^' -x 100, 8oit 7,3 p. 100 de moins que I'air at-
mo8ph6rique.
Si Ton admet en outre 20 degri^s pour )a temperature
ertfirieure et a? degrfo pour celle de la salle d'inhalation,
unsi que cela a souvent eu lieu dans la m&iae saison, les
poids relatife d'oxyg^ne contenus dans le m^me volume
d'air k Tintfirieur et k rextferieur sont respectivement, dV
prSa ce qui a 6te dit :
Pour rinlirieur 19,1(1 -f 0,00367X30) :=a6,5
Pour Texterieur. 26,6(1 -}- o,oo367X 07) + aa.6
Dn malade dont la respiration serait uniformfiment r6gl6e
aspirerait done dans le mfime temps une quantity d'air
93,6
en moins dans la salle d'inhalation que dans I'iur ext^rieur.
En somme, ii r^sulte de ce qui pr^6de que la salle
d'inhalation provisoire construite sur le reservoir de la
source thermale de BourboD-rArchamhault consdtue, par
I'effet des gaz et vapeurs qui s'y trouvent m^langto avec
r^r atmosph^rique, un milieu respiratoire dont la compo-
sition chimique et la temperature peuvent le rendre trte-
efficace dans le traitement de cert^es maladies. H y a
done grand int^r^t k m^tenir une annexe de cette nature
au projet du iutur ^tablissement thermal, et k en r^aliser
le plus tdt possible la construction.
PEBTUBBATIOnS PRODDITES, ETC.
SCR LES PERTDABATlOtfS PRODDITES DiHS LB MODVKMEST -
DES UiCHINKS
PAR LES PitCES MOBILES DE GES MACHIHES.
ParH. H. AHNOUX, ingtnii
Lorsqu'yne machine quelconque est amv6e i un mou-
vement uniforme, cette uniformity pent fetre trotibl^e par
diverses causes et notamment par le mouvement m^me de
ses pitees mobiles. Nous voulons examiner ici cette cause
de perturbations.
G'estk I'occasion de Temploi des locomotives que cette
question s'est pr6sent6e i 1' attention des ing^ieurs, et elle
a 6t6 trjut^e fr^quemment. M. NoUau, ing^nieur au chemin
defer duHoIstein, I'a trait6e, je crois, le premier dans un m6-
moire ias6r6 en f^vrier 1 848 dans VEisenbank Zeiiung (jour-
nal des cbemins defer de Stuttgard) . M. Lechatelier a publifi
sur le meme sujet ua m^moire special en 1849.- M- Yvon
VUlarceau a 6tabli rigoureusement pour la premiere fois les
conditions auxquelles on doit satisfaire {Comptei rendui det
inginieuTS eivils, 1" semestre i85i). M. R6sal a prSsent^
plus simplement les mdmes conditions dans les Annalet
dei mines (a* livraison de i853). M. Coucbe, dans la mfeme
livr^on, a critique la r6gle que Ton suivait dans la pra-
tique pour satisfaire simultan^ment & deux de ces condi-
tions. Cette r^le, en effet, n'6tait pas eiacte.
Les oonditioDs principales auxquelles on doit satisfaire
sent au Dombre de trois ; ouus jusqu'ici on a regard^ deux
de ces conditions comme 6tant incompatibles entre elles, et
I'on a cm aussi que I'une de ces demikea conditions ne
ToxE mi, i865. i3
/
1«0 PERTITRBATIOMS fKHKIIIES
pouv^t pas 6tre satisfaite par une disposition pratique.
Nous ferons voir au contraire qu'on peut satisfaire k toutea
lea conditions sans dilTicuttte sMeuses.
Nous appliquerons sp^cialement nos nusonnements ^ une
machine anidogae fiux locomotirm; mais ils sent assez
simples pour qu'ils paraisseiit immSdiatement applicables
k une macbine queloonque.
Supposons qu'une machina soit arriv^ k un mouvement
unifonne ; pour que cette uniformity ne soit pas trouble
par le mouvement de ses pifeces mobiles, il faut que les
quantit6s de mouvement provenant de ces pieces donnent
une r^sultante de gnrndenr et de directitHi constantes et an
couple resultant dont Tase ait une ^andenr et une doec-
taon constantes. Cette condition, qui est >d'ai]lenrs suffisante,
^quivaut aux dens principles <(e la 'conservation du meutv-
ment du centre de graviti et de la conservation des aim, &
Von peat la dMuire des conn^^rstions les plos Eomples,
comme I'a d6montr6 M. Pomsot, D'aprfcs ces prindpes, le
mouvement du centre de -gravitS doit 6tre mManns et la r^
sultante des aires d^rites par tontes les masses 6g^eB de
la Tnachine, «oit autoor d'uH foyer fixe, soit autour tfoB
foyer tmim^ de ta vitesse g^^rale de la machine, dtnt tin
'proportionaeUe an temps.
Machines horismtalet a un kuI eyUntre. — Considiroas
want tout le txa tr^s-^iH;^ d'une raitddiie borizoDtale i
an seul cylindre, dont nous r6dairoos I'attirail m(d)i!e Ji U
^lanivelle, k la bielle et au piston avec s
Le mouvement absolu du centre de ^avit6 se c
du mouTOnient g6n6nd de la machine que nous s
uniforme -et da mouvemraft pelatif de ce mftme OKitre- ffi
done ce mouvewMit absolu doit frtre oniforme, le meaFve-
ment Tfilatif le sera aussi. M^ ^n ontre il faudra qne ce
mouvement relatif soit ahsolament nul, car s'il n'^tait pas
Tml, la macMoe poarrait se d^former indifinimeDt smkwaaA
la ^rectiun de ce mmvecaent.
PAR LES P1&CE9 HODILES DBS MACHINES. igi
Dficomposons le poid3 B fPl. IV, fig. 18) de la bielle en
dem autres B^ etB,, appliques, I'lm en A du cdt^ de la ma-
nivelle, I'autre en B du cdtd du piston. Soit b la distance
AB, S, la distance du centre de gravitS de la bielle an
point A, on aura
B, = B»=i, ,, = b'..
0 0
Les poids de I'attiml mobile se trouvent ainsi concentres
sar la manivetle et sur la tige du piston. De cette simple de-
composition, il rfiaulte que le centre de gravity oe peut re-
cevoir que detix mouvements relatiFs, I'un perpendiculaire
h la direction variable de la manivelle, I'autre parall^le k la
ligne d^crite par le piston. Pour annuler le premier mou-
vement, on composers le poids M de la manivelle, appliqu6
i la distance m, de son centre de rotation, avec Bj, appliqu6
A la distance AC = m, et Ton placera de I'autre cdt£ de la
manivelle un contre-poids n i la distance p, qui fasse 6qui-
libre aux deux premiers autour du centre de la manivelle.
On aura done
(i) np=M??i, 4-B "~ ' m.
Telle est la premifere rfegle. C'est celle que Ton applique or-
dinairement en pla^ant le contre-poids n entre les rtus de
la roue motrice.
Pour annuler le second mouvement, il faut disposer un
contre-poids n' sur la ligne d^crite par le piston, qui se
meuve en sens contraire de ce piston de telle fa^on que !e
centre de gravity de n' et de 1' ensemble P -|- B, soit inva-
riable. Supposons que ce contre-poids n' soit conduit par
une petite manivelle p' et par une bielle beaucoup plus
longue que cette manivelle, sa distance au milieu de son
excursion sera trfes-approximativement p' cos a , en appe-
lant a.' Tangle da la petite manivelle p' avec la ligne CB. De
mgme la distance du centre de gravity des poids P et B, au
.3' .^
1,92 PEBTCBBATIOlfS PEOMJITaS
milieu de son escur^on sera m cos a, eo "d^vgaut par <t
I'aogle tde k manivelle larec laUgae CB. En ap^iqaant %
th^or^e cl«s momaits, «□ vdt done c^e le cmtre Ag gett-
vit^ cosunun de Pj, B, et D' seea invariable fli Ton a to»-
joura
n'p' cos a' = — (P + B,) m cos a,
11 faudra done faire a! = 1 80° -|- a, c'est-i-dire .placer la
"petite manivelle p' iTopposS de la maniveUe principale au
inoyen, par exemple, d'un petit levier cOQd6, et satislaire i
la relation
On ponrra premdre p' aussi pethe quel'onTOudra, et re-
porter n' oh Ton vtmdra sur la ligne CB, poarvu que sa ma-
iiivelle goit relive k la manivelle principale, comme nous
I'indiqTions.
On pourra aussi donner k la bietle du conti-e-poids la
mSme longueur qu'k sa manivelle. Dans ce cas, la distance
de n' au milieu de son exctiraion sera exactement ap'cosi',
et Ton posera
On reconnalt avec Evidence .qu'on ne peut pasremplacer le
.coDtre-puide n' par un autre qui aupait un mouvement cii--
■aulaire. Oo ne l«'ait funsi que s'^cai^ter de la solution :. c'est
cette fauteque M. Couobe a critique.
11 ne 110US reste plus- qu'it appliquer le prin4^>e de ]a
conservation des aires. Si nous prenoas pour plans des .
'lures : 1° le plan perpendicidaire k I'-axemoteur dans lequel
se meut I'attirail mobile; :s° le plan vertical passant par
I'axe moteur et le plan horizontal passant par ce ni3me axe,
ii est clair queilesiaires d6crites eur cea deux derniers plans '
PAR LES. ntCES UOBIUES DES UACHTHES. IQS
par I'atlirail mobile sont nulles. Nous n'avons done k con-
sid6rer que leg aires d6crites sur le preruier plan.
Hais pnisque la machine est, d'aprfes notre hypoth^,
arrive k un mouvement uniforme, les aires d^chtes par les
dilKrents points de la manivelle sont proportionoelles au
temps. D'ailleura I'aire dficrite par le piston est nuUe : nous
n'avons done k consid^rer que les aires relatives k la bielle,
ou, ce qui nous sera plus commode, les moments des quaa>
tit^s de mouvement de ses diff^rents points autour de I'axe
moteur, qui doivent donner im moment r&ultant de gran-
deur constante.
Le mouvement de la bielle peut Stre d^compos^ en deux
antres. On peut d'abord faire d^crire ficlivement k tons ses
points des lignes ^gales et parallSles k Tare intiniment pe-
tit AA', ce qui amfene cette bielle en A'B", puis la fture tour-
ner autour du point M pour I'amener d^finitivement en A'B'.
Soit, comme plus haut, a Tangle BGA d^crit par la ma-
nivelle, et, par consequent, -j- la vitesse anguldre. Dans le
premier mouvement, tons les points de la bielle donneront
des quantit^s de mouvement parall61es et ^gales, dont la
r^ultante sera ^ale k leur somme
dt
appliqu^ au centre de gravity de la bielle. DScomposons
cette r^sultante en deux autres quantitSs de mouvement,
I'une appliquSe en A, que nous pourrons lusser de cAt£
puisque SOD moment restera constant, 1' autre appliqa^e «a
B, qui sera
D^omposons celle-ci en deux autres, I'une dirig^e suirant
BG, dont le moment sera nul, et I'autre perpendiculaire k
104 PERTUBBATIOIIS PHODDITES
BA, qui aura poor expression
, m cos CE da
' TcoTp d( *
et dont le bras de levier sera
6 + mco»(*4-p}.
G'est le moment de cette quantity de moaTemoDt que nans
aureus seul k consid^rer pour le premier mouTemrait de
la bielle. .
PassoDs au second mouvement, c'est-ji-clire h la rotation
de la bielle autour de A'. Soit y. la masse d'un ^kment
ijuelconque de la bielle, psa distance au point A', -r- la vi-
tesse angnlaire de ce mouvement de rotaUon. On Mm poor
k rtoultaote des quantity de mouTement de tons les ^6-
ments de la bielle
Pour trouver le point d'applicaUon de cette r^ultante, on
fera la somme des moments des quantity de mouvement
61^mentmres, qui sera
et on r^galera an moment de la r^sultante. Soit sb la dis-
tance du point d'application de ta r^ultante aa point A',
on aura
Shp' = xHb,;
mais si Ton d^igne par I, le moment d'inerlie de la bielle,
par rapport h. son centre de gravity, on sail que
PAR !£» FIfeeiS HCMraAa DBS XACBINES. 1)5
maura done
On peut calculer ais^ent -r-. En efTet, dans le tmngle in-
finiment petit B'BB" on a
B'B" ou bdut : BB" ou md* ;: cos a ; cos p.
On aura done finalement la r^ultante
<''»_.. da.^. mccsa
dont le bras de levier, par rapport au point C , sera
jr-f-mcoB («■+{!]-
AiDsi done les deux mouvemeDts de la bielle donnent
fieu k deux rSsultantes identiqueSv mais appliqu^es. rune
en B, I'autre k la distance x du point A. Ces deux quantitfia
sont d'ailleurs en g^n^ral de sens contraires : la pre-
miere est dirig^e dans le sens de Tare de rotation de la
manivelle, la seconde est dirig^e en sens contraire. Pour
rendre constant le moment resultant de leura deux moments,
quelle que soit la valeur de a., il faut le rendre nul, et par
consequent faire co'incider les deux points d' application,
d'oCi il suit :
I, — B6,(6~6,j=o.
On pourrait chercher k r&iliser cette condition en don-
nant k la bielle une forme particubere. 11 faudrait k cet
efifet lui donner entre les points A et B la section minima
n^cessaire (eu ^gard aux efforts qu'elle doit supporter), et
1
igS PERniBBATIOIlS PBOtHJTTES
sa det& de ces points, soit la prolonger d'une grande lon-
gueur, soit loi donaer un poids excessif. Gette solntioD n'^
taut, pas pratjcable, nous la Ifusseroos de cAt6 pour sim-
pliiier notre exposd etnous nous cootenterons d'en indiquer
one autre.
Le3 deux quantit^s de mouvement dont nons veDODS de
parler 6taiit ^ales et perpendiculaires k AB, le moment re-
sultant sera
, . mcoa«il« „, ,, ,, ._inco««doi
(5 — ar B6, j -j- = [B6, 6 — *, — IJ -r -j-.
■■ ' ' 6 cos p at ' " " 6 cos p at
Pour Tannuler, il faut introdnlre dans le syst£me
deux poids 6gaux ayant des monvements contraires et
ggaux (de fa^n k ne pas.alt£rer la position du centre de
gravity) et donnant lieu k un couple variable constaiii>
ment ^gal et contraire au pr^cMent. Or nous pouvons
remplacer n par cos a sans erreur sensible. En eflet. le
^ cosp ^ '
n^port -T- est en g^n^ral inf6rieur k j i supposons-le 6gal
mnDa = h sin p,
on en conclura trte-approximativement
II suffit done que la vitesse des nouveaux contre-poids soit
en chaque instant proportionnelle ^ cos a, et comme on a
cela revient k dire que leur distance k un point fixe doit 6tre
constamm^t proportionnelle k sin a.
PAR LES PIECES MOBILES DES MACHINES. 197
Ce mouvement est prSciaSment celui que prendrait sur
la ligne du piston un point reli^ k une manivelle calte k 90*
en avant de la manirelle princtpale par une bielle de lon-
gueur suffisante. Nous ferons done conduire les nouveaux
contre-poids par une manivelle de ce genre : nous les dis-
poserons sur deux glissiferes horizontales ou sur deux arcs
de cercle de faible longueur. Us seront r^unis sur un
m^me levier k des distances ^ales du centre de rotation
de ce levier. Ce centre sera au^eisus de la ligne d^crite
par le piston et le point du levier qui sera sur cette ligne
sera conduit comme nous venons de I'indiquei'.
Soit n" le poids de chaque contre-poids, ap" la longueur
du levier qui les r^unit. La quantity de mouvement qui
anime chacun d'eux sera
r,.' : **
et le moment correspondant sera
ny — .
^ dt
On posera done
an'p'" = [B6, {b — 6,) — I.] ~.
Lorsque la section de la bielle sera sensiblement uni-
ftinne et lorsque les tfetes de cette bielle ne seront pas trop
longues, on pourra prendre pour B le poids de la bielle de
A en B, abstraction faite des renflements des tfites, et poser
simplement
(3) .ny. = B^.
Telle est la troisifime r^le bien simple que nous propo-
sons.
Soit r la longueur de la petite manivelle auxiliaire qni
conduit le levier des contre-poids, n la distance du point
i
]^ PERTUBB&TIOm PRODmTES
conduit au centre de rotation de ce levier, rexcnraon tojale
dea coDtre-poids aera
Lorsque I'aviuice du tjroir sera pen considerable, on
pourra se servir poinr conduire lea contre-poids n" de I'ei-
centiique de la marche en avant; si Ton veut se servir de
Tezcentrique de la marche en arrUre, il faudra que le centre
de rotation du levier des contre-poids soit au-destom et noa
plus au-dessus de la ligne du piston.
Dans tous lea raisonn^oaents pr^c^ents, rien o'lmpUque
que le cylindre soit horizontal. Si nous I'avons suppoai
horizontal pour simplifier les termes dont nous nous sommes
servis, il est Evident que la demonstration s' applique tout
aussi bien k un cylindre dont rincliDaison serait quet
conque.
Les conditions (i) (a) (3) rteument cette throne, et nous
alloQS voir qu'elles ae retrouvent encore lorsqu'on s'occupe
d'une maclune k deux cylindres analogue k une locomotive.
Machine A deux cylindres eonjuguis. — Supposons qu'il
s'agisse en g^n^ral d'uae machine k deux cylindres conju-
gu^ dont les pistons sont accoupl^s sur le m6me arbre
moteur. L'inclinaison de ces cylindres peut £tre quelconque
et Tangle des manivelles peut fitre quelconque. Mais pouc
Qous conformer aux dispositions usuries, nous supposerons
que les cylindres sent paraI161es et que lea manivelles foot
entre elles un angle de 90 degr6s. Nous r6duirons encore,
quant k present, I'attirful mobile de chaque cylindre k la
manivetle, k la bielle et au piston avec sea accessoires.
Concevons k machine comme compost de deux autres
analogues i, celle que nous venona d'examiner, et appli-
quons k cbacune de ces macliines s^par^ment les troia r^^es
que nous venons de trouver. II est clur que nous aorona
ttmiul6 les perturbationa provenant des appareils mobiles.
PAR LES PiSCES HOBII£S DBS HACHINES. 199
Ed ^et, tons les poids se iaat ^quilibre -. par eons^ent le
eeotre de gravity sera iavariable. En rnfime temps, les mo-
ments des quantit^s de monvement par rapport k I'axe mo-
tmr seront constants. Be plus, les quantitgs de moure-
ment elles-mtotes dOQnent des r^ultantes nulles dans les
plans perpendicolaires & I'ase motear qui passent par les
tiges des pistons. Elles donneront done des moments nuls
par rapport k deux autres axes rectangulaires partant da
milieu de I'arbre moteur et perpendiculaires k cet axe. L'u-
Diformit6 du mouvement est done assurte.
Mais on se demandera si Ton ne pourrait pas I'obtenir
phis simplement. Op poumut en efiet annuler les mouve-
ments du centre de gravit6 perpendiculairement aux deux
mmivelles en se servant d'un contre-poids plac6 dans un
plan perpendiculaire k I'axe moteur en son milieu. Ge
contre-poids serait plac^ sur la bissectrice de Tangle des
maniveUes & 1' oppose de ces manivelles, et it serajt choisi
de fa^n k les ^quilibrer. Mius on voit de suite qa'on lais-
aer^t subsister des couples variables autoui' des deux axes
perpendiculaires k I'axe moteur,. et qui proviendraient des
qnantitfe de mouvement des deux manivelles. Les condi-
tions d^j& 6nonc^ sont done tout k la fois n^cessaires et
Des bielies et manivelles auxiliairei. — Une machine pour-
mi renfermer, outre lea biellea et manivelles principales,
des bielies et manivelles auxiliaires. Tel serait le ess d'une
locomotive dont les essieux seraient couples deux k deux.
Nous appliqueroog k ces pieces une r&gle sp6ciale fort
simple.
D6comp03ons le poids de la bielle de connexion en autant
de poids composants qu'il y a de raanivelles auxiliMres.
JjOrsqu'il y aura plus de deux manivelles auxiliaires, cette
decomposition sera ind^terminte et I'on devra choisir les
valeurs les plus convenables. On compoaera enauite chacun
de cea poids avec le poids de la manivelle correspondante,
r
300 PERTCRBATIOMS PR0DEIITE5
et Ton ^quilibrera le poids resultant par un contre-poids
placS sur la manivelle k I'opposi du tourillon, comme nous
I'avons fait plus haut pour la maDivelle principale. Soit B'
Fun des poids composants du poids de la bielle de con-
Dexion, M' le poids de la maoivelle correspondante, m' la
longueur de cette manivelle, m', la distance de son centre
de gi'avitd k son centre de rotation, n, le contre-poids k pla-
cer & la distance p, du centre, on aura
(4) n,p, = M'm; + B'm'.
Cette rfegle est complete, car tous les poids sent ^quilibr^a:
il ne r^sultera done de leur mouvement aucun d^placement
du centre de gravity. Les moments autour de I'axe motenr
seront constants, et les moments autour des deux autres
axes seroDt nuls.
De I'applicatioH des regies pricidentes. — Les rfegles prfi-
e^dentes sent assez simples et assez oettes pom* que nous
DOtis dispensions d'insister sur leur ^nonc^ ; m^s il est bon
de se rendre compte des suj6tions qu'elles peuvent imposer.
En suivant 1' analyse pr^^dente, on peut r^duire k. cioq
genres de mouvements difr<6rents les perturbatious qu'mie
machine peut ^prouver, Elle peut prendre deux mouve-
ments lin^ires, le premier perpendiculaire h la direction
variable de chaque manivelle, le second parall^le k la ligne
que dtoit un des pistons. Nous d^signerons ce dernier
mouvement sous le nom de mouvement de tangage. Elle
peut prendre aussi trois mouvements de rotation , le pi"e-
mier autour d'un axe de direction variable perpendiculaire
k la manivelle, que nous pourrons appeler le mouvement
de lacet, le second autour d'un axe parall^le k la ligne d^
crite par le piston que nous pourrons appeler le mouve-
ment de roulis, le troisifeme autour de I'axe moteur, qui
sera le mouvement de galop.
Dans une machine fixe, les mouvements lin&ures et les
mouvements de lacet et de roulis ont peu d'importance, k
> PAB LBS P1£GES MOBILES DBS HACRINES. a.01
canse de la stability qu'^m 4Qime.^<Be»iaadatl<iQS.'0D>idoit
s':^pliquer surtout ^ annuler ie mouvementde galop au
moyen des contre-poids doubles n". Toutefbis il seca.lMin
de d6truire ausai les mouvements oscillatoires perpendicu-
latres k la manivelle et les mouvements de tangage.
Dans une machine locomotive tons les monvementa per-
turbateurs ont de I'importance, m^s k premiere vue, et sauf
k contr61er cette assertion par les ffdts, on attribuera moins
d'importance aux mouvements dont la direction est conti-
fluellement variable, c'est-ii^dtre aux mouvements .oscille-
toires perpendiculaires.& la manivelle et aux moavenm^
•de iactt dont I'axe :de rotten change contiiuiellammt.
©r, si HOBS Doas reportons k nos rjusonnemeBta, moos
•royons qne les 'Contre-^oidB n 'sont dMtinis i.aimuler les
motrvements oscilleitoifeB perpemdiculaires k la manivelte
■et'les nKravemants ^e poidfe,- que les coBtrepoids n' sont
destine il annuler les mouvements de tangage et de laat,
et queles contre^oids'TI" sont destinfe i anmiler les inou-
T«ment3clesraft»p.
On pourra done, dans use machine fixe, placer sans
grand inconvenient les contre-poids dans des plans quelque
peu 6cart6s des plans des attiraiis mobiles.
Dans une locomotive, on pourrait ^carter de mfime quel-
que peu les contre-poids 11' 'ef n" de ces mfemes -plans : il
semble done qu'on ne'SubiKutunT^ritable assujettissement
que pour les contre-poids 11; mais si Ton sacrifie en partie
les mouvements oscillatoires perpendiculaires 4 la mani-
vfflle, on pourra encore anmiler'exactement les mouvements
deroulis, tout en pla^ant les contre-poids n en dehors des
plans des attiraiis mobiles. Soil, en effet, d la distance d' an
■de ces demiers plans au plan central de ia machine , le
couple quiprrtduiEleTOulisest 6gali
jf.. , „ f> — Kl dtt
a Mm. + Bin — ^ cos a — ,
209 PEBTUKDATIONS PHODDTTES
et le couple produit en sens contndre par le cooti-e-poids n
sera, en appelant d' la distance au plan central du plan dans
leqnelilse meut,
a Bp COB a ~ ;
on pourra done poser
d / b — b
II paralt mfime que dans la pratique on a 6t6 conduit k
cette r6gle, car dans les locomotives & cylindres ext^eurs
on emploie des contre-poids lix^ aux roues motrices et, par
consequent, plus rapprocb^ da plan central que les plans
des attiraila mobiles. Or on emploie des coatre-poids moin$
lourds que ceux que donne la r^gle ordinaire et probable-
ment conformes k la r^gle que nous indiquons en dernier
lieu.
Ces considerations, qui ressortent ^ naturellement de la
demonstration que nous avons suivie, ne paratti-ont pas
sans doule denudes d'inter^t.
f
L'importance des perturbations dont nous nous occupons
3 &t& reconnue depuis longtemps, surtout dans la pratique
des locomotives et des machines de bateaux k vapeur. Une
reflexion simple peut aussi la faire ressortir.
Designons par le terme A'impulsion de la force motrice,
faute d'une meilleure expression, I'integrale du produit de
cette force et de I'eiement du temps pendant un temps d6-
temiin6. On salt que cette expression est homogene avec les
quantites de mouvement, et que I'integrale des moments
dus aux impulsions ^l^menlaires est homog^ne avec les
momenta des quantites de mouvement. De plus, la premifere
integrale est coDStamiuent egale k la resultante des quan-
PAR tES PIECES UOBILBS DES UACBINES. lo3
tii^ de mouvement de la macliine, et la seconde as. couple
T^ultant de ces mfimes quantity.
Or si Ton examine sp6cialement line machioe k vapeur h
deux cylindres dont les manivelles sont calces k 90 degrfis
sur I'arbre moteur, et dans laquelle la vapeur agit i pleine
pression, on reconnait que les in^galit^s des deux integrates
dont Dous Tenons de parler s'^l^vent k 1 sixi^me de lenr
vateur moyenne. Les perturbations qae nous examinons
sont de mCme ordre, et ont par consequent une grande in-
fluence sur le mouvement de la machine. C'est ce qui nous
engage k nous occuper encore de deux types de machines
fort rSpandus : on pourra bien Msfiment adapter les condi-
tions que nous trouverons aux diverses vari^t^s de ces
types.
Machine A balancier. — Consid^rons une machine k ba-
lander ordinture : le balancier est plac6 au-dessus du
cylindreet de I'arbre moteur, et les extr^mit^s sont relives
d'une part Ji la tige du piston, de 1' autre k la bielle.
D^composons le poids de la bielle en deux autres, I'un
appliqu^ sur le bouton de la manivelle et 1' autre sur I'ex-
tr6mit6 du balancier & laquelle cette bielle est relife. On
peut consid^rer les arcs dfcrits par les difKrents points dn
balancier comme se confondant sensiblement avec des lignes
droitea verticales. On voit done que le centre de gravity de
la machine ne peut se d^placer que suivant deux directioas,
Tune variable et perpencUculaire k la manivelle et I'autre
Terticale. On annolera son premier mouvement comme
nous I'avons d^ji fait et au moyen du m^me contre-
poids n. Pour annular le second mouvement, on fera en
sorte que le centre de gr^vit^ du balancier, du piston etde
la partie B -^ du poids de la bielle qui repose sur le batan-
rier se troove sur I'axe du balancier.
Solent E le poids total du balancier, e sa longueur totale,
«*, «" les longueurs deses deux parties que nous supposons
f
)
204 PERTDRBATIONS PRODCITES
n'fetre pas symitriijues, e, la distance de son centre de gra-
vity ^ son axe de rotation, on aura par le tb^or^me des mo-
ments la relation
Ee, + B ^ e' = Pe",
dans laquelle «g sera positive ou native, seloaquele centre
de gravity du balancier sera du c6t^ de la bielle ou du
cdt6 du piston. On cliai^;era done I'une ou I'autre extr^mit^
du balancier.
Quant aux couples, nous aurons en premier lieu le couple
produit par la bielle autour de I'axe moteur, dont nous
annulerons I'effet comme pr6c6deniment au moyen des deux
contre-poids ^gaux n". Mais ici la disposition de la tigure
n'est pas la m^me ; le piston se meut verticalement et les
contre-poids doivent glisser horizontakment. Pour que leur
distance k lin point fixe teste proportionnelle \s. sloa,
on prendra leur mouvement sur une manivelle oppose Ji la
manlvelle motrice par exemple, et Ton fera conduire ]euT
levier par un point plac6 sur I'horizontale du centre de la
manivelle. Le centre de rotation de leur levier sera avr4*&-
SQus de cette horizontale.
Un second couple est produit par le balancier et le pia-
ton autour de I'axe du balancier et ne pent 6tre compos6
avec le premier. En eflet, si Ton considfere le mouvement
du balancier, Tare dterit par son extr6mit6 a un rayon con-
stant, et si Ton considfere le mouvement de la bielle, le
mfime arc a un rayon variable dStermin^ par le poiot de
rencontre des axes longitudinaux du balancier et de la ma-
nivelle, les vitesses angulaires des deux mouvemeota sont
doucdiiT^rentes. Soit -r la vitesse angulaire du balancier que
nousn'avons pas besoin de calculer, m£u3 dont la valeur est
m (fa sin (« 4- PI
e' dt cos p
P&R LES PltCES MOBILES DES HACmNES. 3o5
Les moments d'inertie des deux parties du balancier, par
rapport k son axe de rotation, seront, en appelant H sa hau-.
teur et supposant que sa forme est sensiblement triangu-
laire,
E'(3H' + g") E'tSH' + O
valeurs qu'on v^riliera ^s^ent en supposant successive-
ment H infmiment petite ou e' et «" infiniment petites, Ces
deiu parties et le piston donneront done le couple
dl
....^55! + ££l±£f!
On annulera ce couple au moyen de deux contre-poids 6gaux
n'", placfe sur deux glissi^res horizontales au-dessus et au-
dessoua de I'axe du balancier. Comme leur rotation doit £tre
contnure i cells du balancier, le point de leur levier com-
mon, qu'on fera conduire par I'axe de rotation, sera plac6
entre cet axe et I'axe de rotation du levier. On aura, en ap-
pelant p'" leur commun bras de levier,
an'y"' :
et, quand les deux parties du balancier seront sym^triques,
4 24
Telle est la quatri^me rfegle que nous proposons pour ce cas
sp&;ial.
Machine oscillante. — Les machines osdllantes sont main-
tenant fort r^pandues, et les regies qui les concernent sont
irnportantes. EUes sont malheureusement assez compliquSes
OJJ, du moins, nous n'avons pas pu les simplifler. Nous n'a-
TOIIE VIII, i865. ij)
so<> pesTcnBAiions prodottes
Toas pas besoin d'ailleurs de r^>^ter que si Ton siTaK k
esaminer une mitchine h plnsteurs cylindres, on applique-
mt B^ar^ment & chaque cylindre les regies que nous al-
iens donner.
La machine que nous examinoDS se rSduit k I'arbre mo-
teur, k la manivelle, k la bielle, au piston et au cyllndre.
On voit de suite que pendant tout le cours de son mouve-
ment, la bielle passe par un mfime point de Taxe de rota-
tion du cylindre en mfeme temps qu'elle glisse parallfele-
ment aux arfites du cylindre. C'est cette propriStfi bien
simple qui va ncRis servir.
En g6n6ral, dans les machines oscillantes, Tangle d'os-
cillation du cylindre atteint 5o degr^s; ce maximum a lieu
lorsque la bielle est tangente au cercle d^rit par la mani-
velle. 11 eo r^sulte que le rapport de la manivelle k la bielle
est pka ii£\6 que daus les ma^lunes ordinaires, du moins
en g^n^raj, et qu'on oe peut trouver datm la petitesse de ce
rapport un moyen de simplification.
La preprints dont nous avons parU plus haut montre que
le centre de gravity de la machine ne peut se d^placer que
stuvant deux directions variables, I'une perpendiculaire a h
manivelle, 1' autre parailSIe k I'axe longitudinal du cylindre.
On annulera le premier mouvement, comme toujours, par
UD contre-poids n plac6 k 1' oppose de la manivelle, mais on
aura seulemeot ici
np = Mm,.
Pour annuler le second mouvement, nous allons fwre une
cmstruction id^e que nous modifierons ensuite pour ta i
rendre praticable. Nous consid^rerons en effet un poids qui I
peut se mouvoir suivant I'axe longitudinal du cylindre, sans i
tenir compte dea obstacles matiriets. Ce pnds dmt fitrc tel i
que fe centre de gravUft, qui lui est common avec la bi^te i
«le piston, reate toujours sur I'axe derotatitrndueyDndre. i
Soient R ce petds, p sa dlistance k la maBiTelle qui doit le
I
PAR LKS PIECES M(»ILEB DCS HftCHIIfES, 907
casduire, / la distance Vi3riai»le du beotoa de cette mmi-
T«He i. i'axe de rotatioi), / k iHstasoe varuble du boubm <de
la manivellc principale au mSme axe. 11 faudra qu'on ait
constamment
K(ii-xl = P(4-i)-E(/-S,),
d'oii Ton d^duit
Kp = P6 + B6„ Kx = (B + P) /;
lailfistanceT^ dmt done tester constammeat proportionnrfle
kl tst Se sens opposfi. On conduira done le contre-poida K
par ime manivelle, dont le centre seriut sur la ligne des
cQDtres, qui resterait toujours parallels k la manivelle prin-
cipale et dans une direction oppose, et cette manivelle y.
sera telle que
[itm ;: B+P:K.
Si maintenant nous reportons la figure form^e par le poids
K, sa manivelle p et sa bielle jx en un point quelconque
sans la faire tourner, le centre de gravity des poids B, f
et It sera d6plac6 , mais il restera invariable pendant toot
Ic'cotirs du maovement. Nous reviendrons sur la posirion k
doimer an pioids K.
Nous n'avoDS {Jus k ^coosid^er maintenant que las cou-
ples dus aux quantit6s de mouvement. lis se r^duiserit au
coaple prodoTt par le mouvement de la manivelle autoor de
son centre -qai est constent, puisifue nons sopposons que la
vitesse angulsdre "est constarrte, aux cotq)les produits atitOOT
de I'aiB de rotalion du cylindre par la bieHe, le piston et te
cyfindre, an conple prodiitt par te moavement du 'contre-
poi4s %. anttfor de son axe de rotation. Nous ne tenons pas
compte des couples produits par les ^issenifflits |itnsqn11s
sotTt onrstamment ni^.
2o8 PERTURBATIONS PBODUilHS
celle du contre-poids K; nous n'avons pas besoin de sa v»-
lear, mais nous indiquerons en passant qu'elle est 6gale k
■»(»+P
yfc' 4" m' — -ibm cos «
Soient lo le moment d'inertie du cylindre par rapport k son
axe de rotatioD, I, le moment d'inertie du piston par rap-
port k une parallfele k cet axe menfe par son centre de gra-
vity, I, le moment d'inertie analogue de la bielle. Suppo-
sons, pour siniplilier, 6^ ^ - , nous aurons sur I'axe du cy-
lindre et sur celui du contre-poids K les couples
^'(i, + i. + p(i-;r+i.+B(;-J)' + K(P-x)').
Nous ne pourrions pas annuler ce couple au moyen de con-
tre-poids places 4 des distances fixes d'un axe de rotation,
k cause des distances variables I et y^. 11 faut done nous
servir de contre-poids qui glisseront en toumant autonr
faut de plus que ces contre-poids soient disposes de telle
fafon que leur centre de gravity reste immobile. Ces denx
considerations nous dictent la solution. £tablissons une Dou-
velle figure semblable dans toutes ses parties k celle que
nous avons d^jk, mais dans une position sym^trique. Sur
un levier k coulisses, faisant avec la ligne des centres le
ni6me angle que le cylindre, mais dans une position sy-
m^trique, et tournant autour d'un point de cette ligne, 6ta-
blissons deux contre-poids P" et B' aux distances b' et — du
PAR LES Pl£CES MOBILES DE5 MACHINES. 20^
bouton d'lme manivelle m' ^tablie dans une position sym6'
trique de celle de la manivelle m, puis un troisi^me poids
K' k une distance ^', telle que
le poids K' ^quilibrera constamment P' et B', et ces poids
donneront 1^ couples
-f(n^-'-)-+.'(''-^)+K-r-xr).
Si i'on pose
P' = aP, B' = aB, R' = ciK,
P' v'a = P, n' v'a = (t, i' /« = h
on aura un couple constamment 6gal et contrwre k la partie
variable du couple pr^c^dent (*), et Ton n'aura plus qu'i
placer sur le mfeme levier deux contre-poids 6gaux A Si la
distance a telle qu'on ait
2Aa' = I„ + 1, + 1,.
En r^um^, voici la disposition que nous proposons : on
placera k I'opposd de la manivelle un contre-poids n & la
distance p telle que
Up = Mm,.
On prendra sur la ligne des centres, du cflt6 oppose au cy-
lindre, un axe de rotation ; sur cet axe seront months libre-
ment deux forts leviers ^gaux entre eux (afin qu'on n'iut pas
{*) Nous falEOna abstraction pour an moment de la vltesse an-
^ulalre.
I
■no PERTUBBATIONS PRODCITES
& s'occupcr de leurs momenta d'inertie) et prfiseatant 4sa
longueurs 6gale3 des deux cdt6s de I'axe. Sur le premier le-
vier glissera un contre-poids £ k VesXti&mM d'une Iselle ^
telle qu'on ait
on le conduira au moyen d'une petite manivelle [*. plac^
sur le prolongement de la manivelle motrice, par exemple
au moyen d'lin levier coud6. On aura
n: in :: B + P: k,
Le second levier portera deux contre-poids fixes A i la
distance a de son centre telle que Ton ait
2Aa' — h + l, +.1.
et deux contre-poids mobiles B' et P" tels que Ton ait
BW = Bm*, P'm" = Pm'.
F se trouvera k I'exWmitS d'une bielle de longueur 6' &.
B' au milieu de cette longueur. Enfin un deuxifeme contre-
poids K' pourra aussi glisser sur ce levier et sera conduit
par one bielle p' et une manivelle \i.'. La manivelle de If
et P' qui aura la longueur m' recevra un raouvement 6gal
et contraire k celui de la manivelle motrice, la manivelle
du second contre-poids K' n'aura pas besoin d'fitre coi>-
duite, elle sera dans une direction oppos^e k celle de la pr6-
cddente.
Cette disposition, quoique.compliqu6e, est parfaitement
realisable par des combinaisons usuelles sur lesquelles nous
n'in^steroDS pas. Nous noterons aeulement en terminant
qu'en appelant r le rayon du cyiindre, F le poids de cha-
PAR LES PIECES UOUILES DE$ HACHIKES. 3 1 I
can de ces fonda, R leur rayon, C le poids du cylindre, c sa
longueur, on a
valeurs qu'on v6rifiera ais6ment en supposant R et r infini-
ment petits ou c inQiiimeut petite.
SKHVICE DES lOCOMOTIVES A HUIT ROUES, ETC.
SERVICE DES LOCOUOTITES A HDIT ROUE:
(UACQINES EKGERTH d£cODPL£e5)
DES GBEMinS DE FED DE l'EST.
Sur lea 26 machines Engerth que poss^da'it la comp^nie
des chemins de fer de I'Est,* 19 sont actuellement d^cou-
pl^s, c'est-i-dire que le tender a 6t6 s6par6 et rendu in-
d^pendant de la locomotive.
L' operation dn d^couplement consiste, comme on sait (*) ,
. k supprimer I'articulation du tender avec la machine, plac6e
au-des3us des bottes k graisse du quatrifeme essieu , ainsi
que les parties des longerons du tender qui enveloppent
les cdt&s lat^raux du foyer et sur lesquels repose ce foyer
au moyen de tourillons verticaux s'appuyant sur des cra-
paudines mobiles, puis i rallonger les longerons de la
locomotive, de mani^re i envelopper et k dSpasser en lon-
gueur la boite k feu, pour recevoir la traverse d'attelage.
Le foyer repose ainsi sur une portion de longeron en porte-
&-faux de 2",32 sur I'axe du quatrifeme essieu.
Malgr6 le poids et les dimensions aussi considerables d'uQ
foyer portant k faux sur des parties de longerons rapport^ea.
(*) Voir le ni6nioire par lequel M. Coucbe a soulevft la question
du dgeouplement : £xamen el iranformation des machinei Engerth
a huU roues cov-piies, t. XVI (iBSg), p. lii, et m6me tome, p. 58o.
Voir aussI ie Traite des chemins de fer de M. Perdonnet, 3* 6ditiou,
t. Ill, p. 193 etsulv., SSgetsulv.
ai4 SERVICE DE3 lOCOMOTIVES A HDIT ROUES
I'asserublage de ces longerons avec les anciens a pai-fa'ite-
ment teiiu ; depuis six ans que la premifere machine aiiisi
modifi6e a 6t6 mise en service , aucun inconvenient n'est
r^sult^ de la nouvelle disposition, ni pour les batis ni pour
le m^canisoie.
La position de la botte ii feu, laissSe en porte-k-faux k une
assez graode distance de I'axe du quatrifeme essieu, devait
avoir pour resultat de reporter une plus forte charge sur
cet esaieu et de diminuer, au contraire, celle de 1' essieu
d'avant ; aussi a-t-ii iti nScessaire, pour r^tablir t'Squilibre,
et pour rSpartir, aussi uniform6ment que possible, la chai-ge
totale sur les quatre essieux, de placer k I'avant de la
machine, entre les deux cylindres, un coiitre-poids de
3.700 kiiogrammes.
L' addition de ce contre-poids a 6t6 blam6e et consid6rfie
par queiques ing^nieurs comme une surcharge inotile et
nuisible k la locomotive, Cette critique serait fondte si )s
surface de chaoffe, la production de vapeur et les dimen-
sions des cylindres ne comportaient pas I'augmentaticit
d' adherence due a cette surcharge; mais, dans la machilie
modifl^e, la surface de chauffe (environ 197 mitres quarrfes)
et les autres elements de puissance sont largement sufEsants
pour utiliser la nouvelle adherence ; et Ton doit reconnaitre
que i' addition du contre-poids augments da poida de la
machine que supportait le tender, ayant portS radhfirencc
totale de 59.600 k 45-5oo kilogrammes, a scrvi h augmen-
ter d'autant la puissance de traction de la machine. L' ex-
perience a prouv6 que la vapeur, m&rae avec I'emploi d'on
combustible de mediocre quality, ne fait jamais d6faut
dans teg machines d6coupl6es. Tel a 6t4, du reste, I'avis
des ing^nieurs de plusieurs compagnies, qui, en adoptant
les machines a quatre essieux, avec une surface de cbauCTe
de 195 k aoo metres quarr^s, ont port6 le poids adherent
k environ 44-ooo kilogrammes.
Au 1" avril 1865, les 17 machines d^coupUes, en service
(bNGERTH DEC00PI£BS) DE l'eST. 31^
i eette date, sniiait eHectuS ensanble hq parcovrs de
1,594.360 kilometres, sBovantle tableaa adjoint Cfaacpie
machiDe a. parcoara, en meyeone, par am, 99. 7^^ kilo-
moires , St I'oB tient compte du s6jonr dans les grands ate-
liers, de r^^xLTatiea et du chAmage dana les d&pdts, et
34')9^ kilom^res, abstraction Jaite de ces deux causes
d'inactioo. Ce parcoors considerable de fortes maddDeB,
traTaillant toujoivs k plane charge, d^mootre qu'en dehors
des petites reparations journaliSres qui s'elfeetuent dans les
d^ts, elles ont pen para dane les grands ateliers, et les
grandea r^pqratiims que quelques-unes out snbies acHit
ind^penduites du m^cairisme et de ta modificatioQ.
Malgr^ raugmenlation de chu-ge support^e par les qnatre
essieax, la variation de pressioo paratt moindre sar les
deus essoeux d' arrive qu'avec I'accoaplement, et la Auiie
des bandages a augment^ seBsibleiMDt, mtai qu'il r^ulte
des chiffres soiTahts :
PREMIER E pfniODE.
Service des machines non dicoupUes, depais leur mise en service,
jusqu'au i" Janvier i860 :
til.
aa jeux completsde bandages remplac6s, parcoursmoyen, 61.687
dehxi^he pfftiODE.
Service des macMnes dicoupi^es et non dicoupUes, du \" Jan-
vier 1861 au i" avril iB05 :
33 jeux complets de bandages reraplactSs, dont 10 jeui
de bandages en acier puddle, de diverses proveaancea, kii.
asslmilables k ceux do la premiere p^riode en moyemie, 73.886
8 jeux, bandages Allevard, acier (•) 77.i)i8
(*) ill jeux d'acier fondu de diverses provenances ont fait chacun
UQ parcoups moyen de 88.53o kilometres; niais 11 faut observer
que les baodagea en acier fondu n'avalent que /15 k 5o millimfetrea
d'tpaisseur, au moment de leur mise en service, au lieu de 67 i
Go millimetres qu'ont les bandages en acier puddle ou Allevard.
'Jib SERVICE DES LOCOMOTIVES A HUIT ROUES
En r^um£, la suppression d'un oi^ane m^canique, assez
compliqu6 (raccouplement du tender avec la machine dont
rien ne justifie la D^cessit^), a apport^ une amSlioration
sensible aus machines Eagerth, 11 en est r^sult^ un nouveau
type de fortes machines k qoatre essieux, d'une conatmc-
tioD simple et d'un entretien ^conooiique, k adherence de
44-000 k 4^-000 kilogrammes, pouvant facilement, sur
rampea de 5 fi 6 millimetres, remorquer des charges brutes
de 54o k 56o tonn^.
La construction des lignes des deuxi^me et troisiioie
r^seau, pour 6tre ^conomique, exige que Ton adopte de
fortes rampes et des courbes de petit rayon , et leur exploi-
tation n^cessite des machines d'une grande adherence. U
type k quatre essieux acconplfe, en prenant des dispoaitions
particuli^res pour le passage des courbes trop roides, m-
vient parfattement; aussi a-t-il 6t6 adopts par pluaeuis
compagnies, notamment par celles d'OrlSans et du Midii
de preference k I'ancieo type avec accouplement.
)
(engehth d£cocpl£es) de l'est. SI7
CbamiBB <e ter d« t^KM,
Hirlorigue det jrtachinet Engerth dianipUct, Jutqu'tai X" mril IBC&.
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IHI. Tnii iDDli d* ritanUaa am
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30 mil 1133
3 int.
loo.tts
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» ioillct tun. . .
1 in 1 1 moil.
Cfadn»g«iudepat:
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i dlcenibra m%
1 ani 1 mois.
it Mi
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IS
0 dtcembre >III3.
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CbdmiRnii .fe-
lic»: 7 laoii.
'
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HI cflladr...
•■»
a na*einbrt i»sj.
1 «D 4 moil
SI4SS
3S.III>
5
d«Gembre 1963.
1 in 4 mofx.
48.248
34 7JJ
1 1
mai 1844
I an I moil.
S8.54B
33.S«I
'
deeerabn mi.
■ in 4 moil.
•.»i7
,
as iDi II moll.
■.asi.Mo
J4.1U
EXTBAITS DE ll[!v£«AIjOeiK (i860 A l8fi5). 3iq
EXTBAITS DE MINfiRALOGIE (*)
P*r 11. DALBR£E.
TUVAtn i« 186a, 1861, 1863 KT l8fi3.
GRISTILLOGRIPIIE ET FOIIITKH HES CBISTIUX.
Manael <le miniralogie ; par M. Des Clmieadi.
L'auleur coosacre dans soq ouvrage uae large part aux propri^-
t6s opciques ties min^raux ; les indices priucipaux de r^rractioo,
r^cart^ment des axes optiques, les particulark^s de dispersion des
cotileurs, et par suite des axes, sont consii^n^s avec toas les de-
tails que comporte un examea s£rieux de divers ^cbaDtillons de
provenance diff^rente. L'auteur r montre que I'fitude des colora-
tions deo axes optiques daos la lumifere polarisiie fournit des in-
dications pr^cieusps eotre des mains excretes, sur la distinction
des sjslfemes cristallina et sur le rapprochement ou la separation
des espfeces.
Les mln^raux, qui ont fait d^convrir it M. Des Cloizcauz deo par-
ttCDiariti!; les plus int^ressantes et Igs pins Inattendnes, sont Tor-
thos«, le mica, ta zoislte, la glaaMrite, e.tc.
Outre cea diveloppements, r^eilement nmiTeanx, I'ouvri^ ood-
tient des details tr^s circonstancids aur les divers gisements des
mln^raux, desHstes completes de mesures cristallographiques, ot
des catalogues de faces observ^es, representees sous une forme
grapfakgue, an moyen de la representation atereograiriilqiie de
MM. Heumann et Mlllep.
n Cacilriili finl inita 1 ccui qui onl ili publlii inierivDremeol d>ni
AntKiUt iti nirtn fit K. ct« S^iisrinonl, el dont Ic dernier, relalit luX trti
deiSM, I pirD<lHiele7'iolamitdeli t*Mrte.
IIh parallronl dgrinivant cliique aunie.
H. CDrnu,eliTe-ing£iiieurdeiminca, t bjen TOala prendrt I« pirt la piDS k
dan* l> rtdaeiion de ce traviil. A. Dagbrkb.
SSO EXTRAIT8 DE HIN^RALOGIE (1860 A l8G5}.
Polyidrie des faces des cristaux. — Polysymitrie des crUtaua. —
Belalion entre I'accroissemenl des cristaux et la giminatum
(macle); par M. Scacchi.
L'^lude de certains cristaus naturels on artiScIels, comme la
fluoriae, la gal^ne, le tartrate acide de strontiane. moDtre I'exis-
teace de pyramides tris-surbaissfies ou de biseaux trfes-obtus, te-
nant lieu de cenaines Tace^, et en dehors de la loi du d^crolsse-
inent. D'ailleurs, leurs iiiclinaisons rarient suivaot des Umites
assez Stendue^i (quelques dlzaines de minutes). L'auteur ddveloppe
&cesujetsesid^ssurces perturbations delaloi dHaiiy.
Les irr^gularit^s des cristaux ont donnS lieu i. des etudes qui
constituent le second mfimoire, dont il seralt difficile de donner
uue analyse abr6g£e, h. cause du grand oombre de rait.*) observe
et de la difficult^ de les r6unir dans des ^nonc^s concis.
Les macles, dont I'aoteur s'occupe dans le troisiferae mgmoire,
fournissent encore des rapprochements int6r8ssants, et conduiseDt
& des hjpoth^es sur la constitution crtstalline, que M. Scacchi
ne donne qu'avec reserve.
Sur CMmMrie; parts. Scacchi.
D'aprfesdes recberches sur deux cents espfeces de cristaux arU-
flclels, I'auteur trouve dans plus d'un quart absence dlssymS-
trique de certalnes Taces. II est ainsi amen^ k distiogjer deux
sortes d'h6mi6drie: I'une, rh6mi6drieri^(erntiWc,quia lieu quand
des huit angles d'un paralldlipipMe rectangle, quatre sont alterna-
tivement troaqu^s ; la seconde, quand les quatre angles supSrieurs
ou ies quatre angles inrSrieurs sont tronqu^s : c'est Th^ini^drie
inditerm,inie.
Sur UK ttQuvel insirument nommii tripsomiCre, pour observer
laduretd des crislaux; par M. Q. Sella.
(Acaitmit de Turin, avril isgi.)
Get instrument a surtout pour but de mesurer la manifere dont
varie la duret6 avec les directions sur les faces des cristaux.
EXTBAITS DE HINesuOGIE (iSfio A l865). S3I
Note lur les modifications temporaires et sur une modification per-
manente que Cactiim de la ckaleur apporte it queiques propriiiis
du feidipalh orthoie; par U. Dcs Cloizeadi.
[Complit raidtu dt ritaiimia det ieitntti, U LIII, p. SI.)
Jusqu'Ji Aoo ou 5oo degris envirOD, les modifications que subit
I'orthose vltreux de Wehr dans I'Elfel, daos rorientatlon et I'^ar-
temeet des axes optiqucs, soot puremeat temporaires et analogues
it cellea qu'on connaissait depute longtemps dans le gypse et la
glaab6rlte. Mais I'auteur a coostati un Talt entlferement nouveau
ec Inattendu, c'est qn'une calcinatloD sufflsammeat proloDg6e.
?ers 700 it 1.000 degr6s, rend ces modifications persianentes, et
d'aotaat plus prononcSes, que I'actlon du Teu a M plus 6nergique.
On s'est assure que les changements pennaDeuts, n'^tant Influen-
ce que par la temperature et la dur^e de la calcination, et nuUc-
ment par la rapidity ou la lenteur du refroldlfsement, ne pou-
raient Aire attribu^s it des effels de trempe. Les ^chantllloDs qui
les ont aubis sont d'ailleurs susceptibles d'^prouver encore des
variations temporaires, lorsqu'on les tralte de nouveau comme des
plaques non calcln6es. Vaduiaire du Sainl^Gotbard et la pietre de
itme de Ce; Ian se comportent absolument comme I'orthose vltreux
de I'Eirel.
Cette proprI6t6 a de I'lntiret au point de voe ggologlqae, comme
permettant d'^valuer une limlte sup^rieure de ta temperature H
laquelle certaines rochea ont €t& soumiees.
Mimoire tar un nouveau moyen propre it meturer I'indiee mayen
et CicoTtemenl des axes opiiques dans certatnes substances ok
cet icartemenl est trts-grand, et sur [a separation dsplusieurs
espices miniraies, considiries jusqiiici comme isomorphes; par
M. Des Cloizeadk.
(Conpla mujiu dt FAadimi; (. LII, p. ist.)
Aprbs avoir dgcrlt un nouveau proc^d^ qui permet de determi-
ner lea principales proprl^t^s optiques bir^rringentes de la grande
majority des substances cristallls^es UD pen transparentes, I'auteur
appelle I'attentlon des chimiatcs et des mln^ralogistes sur la n6-
cessit£ de falre Intervenir cette 6tude lorsque les propriet^s cris-
tallograpliiques et chimlques ne prSsentent pas un caracl&re sufli-
sant de precision. C'est aJnsl qn'U est amead k s6parer du pyroxene ■
TouE Via, i865. i5
aes EXTBArrs de hinebalogie (i860 a i863).
1* L'etislaiile ou bisilicate de mago^sie et d'oxyde f^rrenx;
a* Les dlTerses vari^t6s de bromiie, qui sont des bisillcates de
3" Vhypersthine, bisilicate ferromngnSsien.
Ces trois substances, que ienr composition et leiirs cUv^es
avaieot fait rapporter au pyroxene, cri stall! sent en effet dans le
systeme du prisme rbomboTdal droit. L'eustalite et la brouzite
peavept etre i^udIs en une seule esp&ce, et I'taypersth^oe est re-
gArd6 comme une bronzite tr^rerrif^re.
Jusqu'ik present on ne connaissait done pas de pyroxenes crisCtl-
lis^s qui ne renferment de la chaux.
Les ni^mes procM^s ont servi & dlstlnguer en deui espfecea dis-
tinctes la zoisite et Vipidote; ils seroot utilises pour I'&tade pi4-
cise de beaucoap d'autres esp&ces.
Note sur les formes cristaltines el letproprUUs optiques Mr^frn-
gentes du castor et du pitalile ; _pttr M. Des Cloizeatix.
(CoMplei rt«diu, t. LVl, p. tgg.)
L'auteurconfirmeropIniondeM. Gnstave Rore sur ridentit^di
castor et da pHatite.
La forme crlstalliue est un prisme rhomboidal oblique de 87* «o'.
Le trlphane se rapproche beancoup de cette eep^ce min£rale]ttr
la forme crlstalllne, mals sans etre Identlque svec elle. Quant & la
composition chimlque du castor et du p^tallte, c'est cdle qu^a dmt-
Q^e Derz^lius ;
Li'Ai^Si'*.
Becherches jur les modifications que subit la vitesse
de la lumiire, etc.; par M. Fizeac.
(iwwl«( da cMmit tl da pAgtJfue, t. LXVI.)
Becherches sur la dilalalion et la double refraction du cristal
dc roche ichaufii, par M. Fiibad.
(AmaoJM i£ cUnts tt de fh^iiqut, i' E^rte, t. II.)
Dans ces deux n>^mofres,extremenienttat^reasantsanp(HatdeTiie
de la pbysiqne, et dont nous ne pouvons id que datm^ qd a
rapide, t'auteur dgcrit one m^thode des plus d^licates pour c
miner la dilatation et lea variations dindices de ritnctioaa de
EXTBAtTS DB HIH^RALOGIE (l8fJ0 A l865}. SsS
lamee k faces paralUlea kmu ractlon de la ebalenr. Cette m6thode
est fODd^ sur lee tata^^Does de la luml^re dans dee clrcoDetaacea
aoBlogues k celles oA se produiaent les anneauz colorda de HewtMi.
Par exemple, pour d^temiiDer la dllatatioB d'une lame, on U
place 8Br la pUt&-forine d'on tripled liorlK)iit,^, dont les trolti vis
cslsDlet Be prolougent jusqu'ati nivean de la tace np^rlenre. Sar
cea Irois ptriDtes on dispose lafaced'ua prfsme rectangle, demai-
piftre i Ja mettre, par la jeu dea vJs, d'nne mantere rtgonreuaement
paraU^le ^ la Tuce sup^rieure de la lame. La face hypot^netise dn
prlBme permet d'envDrer normalemetit' les rayons monochromati-
quecd'noe lampe^alooolaali, et Ton obtiect des frangcs alterna-
tivement jauoes et noires par riDterffirence des rayons i^fl^his
sur la facesup^rienre de la lame et sur la face paralKle du prlsme.
En portant le eyst^me ^ dea temp^ature* crolssantee, les franges
S8 d^tlacent par suite de la rarfatfon de dlataoce des faces r^fU-
chlsMBtee; ce qui pwmet de coaclure la difference entre le coeffi-
cieol: de dlUtstlon da U lame et eelle de I'acler qui forme les tIb.
Vne diapoaltioD analogue perroet d'obtenlr les variations d'lu-
dlce avec la «lialeDr, ea faiaaot usage d'une lane a faces rlgou-
reusemeot paraUUes, oar oo pent obtenir I'lnterf^rence des rayoDi
rifltebls DormalemnDt aur la face iuf^rleure et la face sap^rieare
de la lamb
Les r^suUata g^n^rau obtenns par eotte m^Oiode sont les sul-
vwUs :
Quelqties aubstaoces, telle* qne oertalH crowns, censervent des
indices de refaction constaatx, malgr& les vsrfatioas de teflDp^ra>
ture; d'autres ont ud indice croissant avec la temperature; le
^path fluor, au cootraire, en poss&de nn qui d^rolt Ce falc, Jus-
(ju'i present, o'a i:t& observe qu'avec cetle BUbstaucOi
Une des coaclusu>nE les plus importaates du premier m^moire,
c'est la verification des coefficients de dilaution du spath d'ls-
Jande, mesur^s par MitGcherlicta : les nombres donnas par le savant
aJlemand oot 4t<j retrouv^ par la mithode optlque, qui eat si de-
licate, et la coDConJBDce entre les nonveUes et les aDCienoes me-
stirea est estrdmement remarqaable.
■ On aait que le Epatb d'Mande, dans la direction de I'ase op*
tique, se dilate eiHome toui lea corps , tandls que dans une direc-
tion pen>endiculaire i ce mSnui ate, ce n'est plu one dlUtatlon,
fTiais une contraction que Ton observe ; ces deux effets oppose
occasionnent des cbaogeiBeDts daos lei IncUntiMCts mnbieUe* des
fa.c&t ^ uiie alteration g6ii6rale de la forme rhomboUriqafl, forme
qui se rapprocbe de plus ea ploa dn OBt)e, ft mcsnre qne la temp^
9l4 BXTRUTS DE minEbalogie (i86o A l863].
ratuTOB'^lgve; ll£talt& pr6sumer,etrexp£rlence a confirm^ cette
provision, que lea propri^t^ optiques blrdMngentes, si prononc^es
daoa ce cristal, sublralent en mSme temps des chaugemeata cor-
respondanta aux chauKements de la fonne cristalline. On a re-
connu, en effet, que la double refraction ^prouva une dfmfnution
seualble ft mesure que la temperature da cristal s'el^Te ; » car I'in-
dice de refraction extraordinaire crolt rapidement avec Is tempe-
rature, et 96 rapproche de I'indlce ordinaire, qui est presque coo-
BtanL
Quant au cristal de roclie, qui fatt I'objet special du second me-
moire, il se dilate deui foia plus dans le sens perpend Iculalra k
I'axe que dans la direction de I'axe. Le rtiombo&dre primltir de
cette sui>sCance s'eiolgne done du cube & mesure que la tempera-
ture s'eieve, coQtralrement i ce qui arrive dans le spatli d'islande;
pourtant il y a analogle, en ce aens que la double refraction de-
Tlent molns ^nergique sous Taction de la clialeur ; les Yoleurs des
deux indices se rapprochent I'ane de t'autre en s'affaiblissant.
B On voit combfen sont slnguliers et imprSvus la plupart des phe-
Dom^nes qui se presentent iorsqu'on etudie ia dilatation par li
cbaieur des corps crlstalliaes, ainsi que tes cbangements corrts-
pondants imprimes h la vltesse de la lumifere dans Tlnterleur de cs
corps, ■ Nous n'lnslsterons pas sur lea consequences que dolvem
avoir, au point devue mineralogique,ies reaultats des travaux que
U. FIzeau poursult avec tant de perseverance : ces deux memoires
font pressentir des relations numeriques extremement curieoses et
importantes entre des elements que les mlDeralogistes avalest jus-
que-lii nSgllge d'observer.
Becherches sur divers effeti lumineux qui HsuUevt de Caction
de la lumiirc sur le corps; par M. E. Begqderel.
(Annatti dt ckinit tl de fhatiqiu, t. LXIT, p. i.)
Au moyen d'une disposition fort iDggnieuse que realise an phos-
jOaroscope, I'auteur a mis en evidence la propriete que possMent
la piupart des corps, et en partlculler les mlneraux, de restltaer la
lamiere qu'ils avaient absorbee; la dISculte du probieme prove-
nait de ce que ie temps pendant iequel ae fait cette restitution est
eztrSmemeat court, souvent inferieur i. qOelquea miiliemes de sc-
conde.
Les mineraux les plus Interessants sous ce rapport sont la chaax
carbonatee, le rubis, les composes d'orsue, les sulfures terreux,
e spatli naor, la melllte, la woUastonltc
ymmUt* recherehet star le vuigmitiMmu dM. «ie»; for IL mMfcflC
(Jairhack far miatraitt*- t- XXSI, p. IMJ
Ces recherches rant res»rtlr I'aiulogie cmnpKte qaf riWf «Hte
lea propriAC^ optiquea et Iw propri^^s magaitiiitiei
Ellea cODflrment I'idto ezprimte par de Sdiunnoat qae ta <
rences dans lee cartctbrea optiqaes da mfUen rtenlteal de I'aa
tion en proportioos TftrfaUes de deux eMpbeea optiqaement
PyroHeetriciti de la pgrite; par IL FlUDlL.
(£'laittl>f, IIM, p. MiO
L'aateur a recherche si I'MiDi&Irle de la pjrite italt la cause da
d£veloppemenC de l'£lectrlcit6 qa'elle fonrnit p&r r^lfvation de
temperature : la liaison de ces propri^t^s est manlfeste; qoant i
I'eipression d'une loi nette sar les pAla ^lectriqnes an sor la qoao-
tit6 d'61ectricit6 d^velopp^e, H. Friedel n'a pa la fonanler i cause
des nombreuses lrr£gi^arit£s oa des mades qoe pr^sentent too-
jours ces cristaux.
Le culvre gris et le cniire pyritenx ansri, qaolqoe motas coo-
ductenrs de I'^lectrlclt^, sont ^galement pyroSlectrlqaes.
Sur le dimorphiime du sutfure de xmc; par y. FauBiL.
(Cemplti TtmdmM, L LU, p. W.)
M. Friedel a troav£ sar un ^chantlllon rq)port£ de Bollrie da aol-
fore de zlac en masse et en crlstaui.
L'aDalyseadonnd:
Le plomb et I'antlmolae proTlennent de la gangne qu'll est tou-
jours difficile de r^parer; les nombres iH:6c&lenIs condnlieat A la
formale ZnS, c'est-ft-dire ^ celle de la blende. NtenoiolDS ces crU-
taux soat hexagonaux avec pyramldes strifes dont les faces adja-
centes forment un angle de 1 19 dc^r^s environ.
Quatre clivages conduisent aux faces et ft la base da prisne
hexagonaL
MM. H. Maiate-Claire DevlllQ et Troost ont obtenn artlflclellement
un salfure de zinc hexagonal et oat ainsi coollrmd le dimorpblsme
de ce corps. U. Friedel a propose de loi donaar le nom de vmrtzitt.
)
»-i6 EXTIAITS DE HtN£KAL061E (i860 A l865).
Noie nir la density des zircons; par H. DiuoCR.
(Comptti rendut, L LTIII. p. is4.)
La denstU des zfrcons varie entre tiM et ^,67 malgr6 ridenUt6
presgne complete de I& compoaltioQ chlmlque. Les indices de re-
fraction ordinafre et ejttraordlnalre sont Sgalement variables et
BUlvent en g^oftral la density.
On pent arttflciellemeiit, par calcination, augmenter cette den-
sity, mala on n'attelnt pas toat k fait U plus Torte de celles qu'on
a observ^ea sur tes min^raux.
L'auteur psratt adopter dem 6tats allotroplques de la zircooe.
Cette roatifere, en effet, obtenue k V6UA d'bydrate dans les labora-
toires, montre uoe vive Incandeacence lorsqu'on I'expose k la tem-
perature dn rouge sombre. C'est i cette difference d'etat mol6ctt-
lalre qu'on devralt rapporter ces variations de density.
Sur le ddveloppement des cristaux; par H. FBAHXBraEm.
KKMMjfDfl, p. nt, iMIhtl )
Ce m^molre renferme des observations microscopiques sur la
formation des cristaux; l'auteur j d^vetoppe des id6es nourelles
qui] serait difficile de r^sumer.
Force cristalloginique; par M. Kdhlhanh.
(CampUtnttdva, t. LIX, p. ni «l ati.)
L'auteur dSsIgne sous le nom de force cristallog^ique la ten-
dance des molecules de mSme nature it constituer dea crlstaox.
celle, par exemple, qnl rfiunlt les inol6cuIea de gypse d^termin^es
dans une masse d'argile pour constituer an crista! parfalt, de forBie
souvent tr6»-voluniIneuse et d'une entlftre transparence.
Va grand nombre de fatts fnt^renants sent conslgnda dans ce
mSmoIre, dont 11 serait difficile de fatrfl nn r^nimA. Les erlstallisa-
tions des rogtaux, les concr^lona, les erodes et divers phteom^nes
analognes y ant iti 6tudI63 arec beancoup de d^uils.
ESTBAITS Oa m-lCKALOGlE (iSGo i l^GZ .
Sttr la erisliUlitatitm; par K. SauKrr.
(MtmmtM, p. in, IMi-«l.)
Lea cristanx DBtnreto offivnt sottTflDl des lit* de ■
note panlHleB anx faces : Taiiteiir est pttrremi k 1 1 |h wliln at
ph^DomSne analogue en noomssant des cristaoz limpides tfabn
dans Due solution d'alaa coDtenant en so^K^sion de I'oijdede ter.
La cristallisation soecessiTe dans ^vewaes lOtiitioBS de nalnre et
de coloration diffSrentes ont anient ranteor & observer on certain
aombre de fails intdreasants sor U constimtion des min^nox oa-
tnrels.
Sitr la eristMUaUam; pv H. Hicn.
{EatMgoa, f. ITT, IIM-(I.)
9 l\>n TifiDt & troDqaer mi crista! de luoiire i fomer one Eue
qni Be txaX pu en bannoDie a?ee aes faces lubireUes, ooe noa-
Telle cristallisatioD f^t dispanltre la face arti6cielle et ram^ue i.
la forme accienne; si, aa contraire, la section n^Stait pas ea con-
tradlctioQ avec la forme du cristal, ceUe-ci continue & se d^velop-
per r^guliferement, pent, avec le temps, devenir semUable anx ao-
tres faces. II y a plus : la presence artificietle d'une nouvelle face
persistante amSne la formatioa des faces correqwndantes.
Morphogime moUculaire; par U. A. Gaddw.
ICntfIn raubu, t. LV, p. CM.)
L'astear expose quelqnes-nnes de ses jd^ sor le grDttpement
des molecules; il^pUtjoe Besdiagrammes 4 ralumlne. le chlorure
de calcium bjdrat^, la ph^nakite et I'^meraude.
Dans une pr^c^denie communication, !1 avaft d6crit I'alnn po-
tassiqae et ammoniacal {Comptes rendus, t. LTV, p. 861).
On trouvera encore dans le tome LVll, page Ai, (ks Comj^a
rendui qaelques d^reloppements gtom^triqnes.
Sur la crislalUsalion des sets en dissolution; par NiOK.
(SMUtgOll, p. Its, IMO-fil.)
Ces recherches ont conduit k montrer que le d^veloppement des
faces ne depend que da la rapidity de la cristallisation. Chaqae sel
aa8 EXTKAITS DE MJWfiRALOGIE (i860 A l863).
a une vftesse do crjstalllsatioa norinale qui dODoe au cristal sa
forme type. Vn develop pement plus rapfde augmente le nombre
des modifications, et, par suile, dlmtnne la largeur des faces. En
pla^ant cea crlstaux dans des dissolutions de richesse variable, on
arrive i. diSvelopper Inggalement les diverses faces du crista! form^.
Becherches sur les modijtcalions que Caelum de la ckaleur pevt
faire iubir A la couleur des substances minirales; par H. Ju-
KETTAZ.
(CmipMi rflMliw, t. LTIII, p. Tio.)
On mineral vert, se rapportaot par sa composition aux armies de
filODEi, a pr6sent6 sous rinfluence d'une chaleur assez faible, une
decoloration complete, qui aemblerait devoir Stre attribute & la d6-
composItiOD d'une matl^e organique. Pourtaot cette argile reo-
fenne une quantity notable d'oiyde de cbrome : c'est un fait de
plus h ajouter b, rhistoire des decolorations des pierres gemntes, et
particutier des ^meraudes, des topazes, des coraaliDea.
PRODnCTIOH DEI IHltRAOX.
Sur les circonstances dans lesquelles le carbonate dechaux se de-
pose d dial de spatli calcaire, d'arragonUe ou de Cfaie; par
M. Gustave BosE.
(Paggmdorf Annalen, t. CXI, p. IM, M t. CXIl, p. 41.)
Parmi tea faits int^ressants que signale ce mSmoire et qu'il sentit
dilflcile de rdsumer en peu de mots, on rsmarquc que Tarragunite
pent se former h la temperature ordinaire ; cela a lieu lorsque les
dissolutions sont extrSmement ^tendues. AussI une dissolution de
carbonate de cbaux dans de I'eau cbarg^e d'aclde carbonique £va-
por^e doucement, abandonae sur une lame de verre de U craie en
petites boules, de la cbaux carbonatee en rhombo^dres et de Tar-
ragonlte en potites baguettes.
EXTBilTS DE HIRfiKlLOOE (1860 A iMS), SS)
Sur tamaliire coloranle det iiperaudei;par MM. W9Hn
et G. Rose.
iComplet Taidu4, X. LVIII, p. IIM.)
Les aatenrs conclneot de lenr tnvall que la coloration de FfT
rande eat due k roiyde de chrome, salyant I'oplnlon de T aaqndlii,
sans cepeodant coate8terreztetencfld')ii)eiiiati6reorgaDiqiied«i»
ce minora].
Reproduction de la livj/ne: par H. B. SAiHiE-CuinB-DETiLLE.
tCvMpiM r*»diM, > UV, p. Ml.)
L'auteur gtadle Taction des solotlons alcalines coacentrdes et
sarchauff^ dans des tubes scell^s sur des m^laogea de sllice et
d'aluminium en prcportlons variables.
Aln^, en chauCTaQt k 17a degr£s nn mglange en proportions cal-
cal^es de deux solutions, I'une de silicate de potasse et Tautre d'a-
tumtnate de soude, on obtient de petits criatauz hexagonaux qui
possMent la composition et les propri^t^a optlques da la livyne.
En chaufi^t Jk uno temperature plus 61ev6e on n'obtleot qu'un
sable cristallli] presque excluslvement compost de sillce. ■ Cette
experience, remarque I'auteur, me semble digne d'attention en ce
sensqu'elle nepermet paad'esp^rerqu'on pulsse, dansdcparellles
circonstancea, obtenir les feldspaths, solt Torthose, soit I'alblte,
qui etaient le but de mes recberches, la sllice se B6parant de I'a-
lumlnate alcalln pour crlstalliser k part. ■
Un melange desilicateet d'alumtnatedepotasse donned 300 d&-
gr^s an sable cristallln doiit la composition se rapproche de celle
de la phitlipiite.
Ii'auteur a encore indlqn6 un mode de formation d'un silicate
amorpbe ayant k peu pr^ la composition de ViUnerUe. II n'a
pu obtenir ainsi ni I'amplilggne ni rharmotftme, qui semblalent d
priol-i devoir se reproduire.
II est remarquable que dans tons les silicates produits par cette
r&ictioa le rapport des quantity d'oxyg^ne contenues dans I'alu-
minium et dans les bases alcalines (soude et potasae) est toty'ours
le rapport de 6 k i, qui est en elTet tr^s-rr^quent dans la natare et
en ptrtlculier dans las feldspaths.
r
»bO EZTBAITS DE mtdnUJOGtE (1860 A iSSS).
Dk mode de formalian de ta wpaze ei du zircon ; par H. B. Sautie-
CbtlRE-DEVILLE.
(CoRpfSi rasAu, U LIl, p. IBO.J
Qtuod on f^t passer du flnomre de sUleiam but de raliimine tai.-
ciD6 chaaff^au rouge blaac, OQ lacoDvertitentigrenteDtenBtaiiro-
tide; 11 se d^ageda fluorure d'alumiuiom.Cette ataurotide, comme
le mineral naturel, cristallise en prisme rhomboidal droit et ae
rapports & la formule SIO'aAl'o* : elle ne contient pas trace de
fluor.
Le-flaonire de sJIfciam en trarownt, dans les nidmes clrcon-
stancea, une colonae compoe^e de coocbes alternatives d'alumine
et de quartz produit encore de la staurotide et & la sortie du tube
se retrouve jntSgralement.
Ainsl l6 fluor ne se fixaut nuJIe part, a servi i. transporter rone
sur I'autre les deui substances les plus fixes et les plus difBcilea i.
combiner que nous connaisslons, la sllice et ralumlne. Une tr6s-
petite quantity de fluor suffit done pour transformer en staarotlde
ou mln6raljser des quantit^s Indgfinies de silice et d'alumine.
La presence du fluor dans la topaze semblaft devoir iadiquer
une m^thode de reproduction artificielle de ce silicate d'alumia&
Cependaut M. H. Deville n'a Jamais vu se produire.ce mindral, et
mSme en mcttant de la topaze du Br^sil dans le courant de fluorore
de sillcium h. cbtk de I'alumine qui se transrorme en staurotide,
cette topaze h. £[^ enti&rement d6compos^e en perdant 33 p. 100 de
BOD poids. Cette experience montre de la mani^re la plus nette
que la topaze ne peut dtre reprodulte dans nos laboratolres et n'a
pu 6tre Torm^e dans la nature par le contact de ralnmlne et du
fluorure de sUIclum k hante temperature.
Ainsi la topaze a dd 6tre form^e par voie bumide : les Uqufdes
qu'elle renrerme confirment cette opinion,
Avec la glucine le fluorure de sillcium donue des cristauz tr^
bien d^Snis qui ne se rapportent par leur compoaltioii k auctm mi-
neral natural.
Mais la zircooe chauff^e dans les mfimes circonstances reprodoit
des cristaux octaedriques de zircon semblables & ceux de la
Bomma. La presence d'une petite quantity de fluor dans les rocbes
oil se trouve ce mloAral a probablement snffl 4 la production eo
quaotite indeilDie de zircoa : en rep6taat en effet avec des coaches
alternatives de zircon et de quartz I'exp^rience citee plus haat,
ta mineralisation s'op^re compietement sans aucuoe perte de flao-
rure de sllicium.
II J &ime Tii^t^e 4'unrfesM. Dcdrte, ^aKm iiifwainwii li
nineroi d'^tain [tomeXX ^■■aJe'J<tef Knet.iB&i), avuiappete f'tt-
teodoD deseMoftKs et^esntin^nlogiGtesfiiDe rUe do flaordMBg
Is ronratioii des ralnfinuoL Ces eipArleiicede ■. DeviBe riuutjii
eooSnoer en tmt poiat les eoDctadom de ee nfaaoirK.
Beprodiiction du /er ozyduU, de la marttie et de la piricbae. —
Protoxyde de mtatgiaiite cristaUisi; par M. H. Susre-Ciuu-
Detillb.
(OB^InnarfM, L UU, 9- •«-)
L'aateor 6tDd!e I^setlOD de I'aclde dilortydriqne snr les oiydes
m^talllqnes, et (Ut connaltre de aoDTeaux Ealts eor lertle miod-
rallsatenr de ce gaz.
I* Per oxydvU. On Tobtient ea traltut le protoxyde de fer,
obtenil par H. Debray, par na courant lent d'aclde chlorbydriqae :
il se forme du protochlore de fer et da fer oxydolS en petite oc-
taMres r^aliers : il ne ec d^gage pas de vapeor d^ean.
a' Martite, magnoferrile. Ua melange de magn^e et de ses-
qnloxyde de fer traft^ par le conrant gazeui d'acldechlorhydriqite
donne naisaance & de la p^rielaie et 1 de pelits octaMres r^nliera
de spinelle noir FeW.MgO.
S* PMclase. On Tobtlent avec Is rosgn^e pare sous la meme
laflnence : le cfalornre de magaHlum an contact de I'ean h chand
oa k frold reprodnit ^gsletnent ce mineral.
W Hatumtamite. L'oiyde ronge de manganfeae cristalllse sons
rinfluence de Tacide chloitydriqne, et les petits octaMres qoarr^
qn'on obtlent sont Identiqnes & la hatumannite uaturelle.
6* Protoxyde de mamganiie. On obtient de beaux cristaui TOrt
^meraode, en cobes on en octa^dres, en rdduJsaut iin oxyde quel-
conqne de manganese par I'bydrog^ne, auqoel 00 ajoote k de rares
Intervalles qaelqnes boUes d'acide cblorbydrlque.
^prodMetbmdeedtainoxpdietditnaUe; psrH. B. Sairti-
CuttB-DxnuL
(Coatpla nndut, L UII, p. i«i-1
L'adde chloriiydiiqae gasenx arritairt snr certains ozyd« amor-
jrttei, Mil que rnyde d'dtaiJi et de tltaiw, tei hit crfitaUlaer.
aSa EXTRAITS D£ UIN^BALOGIE (1860 H l8€3).
Les crlstaus d'oxyde d'dtain oat ezactement la forma de ]a cas-
slt^rlte.
Le rutile peut ausal etra obtenn en fondant ud mSlaoge d'acide
titanique et de protoiyded'^talu, puis en fondant au rouge avec
de la eilice qui forme un silicate. Lea rutiles de Is nature, et no-
tamment celul de Saiot-Trlelx, renfennent toujours dn vanadium.
HouveUe reproduction des sulfures miialliquea de la nature;
par MM. Deville et Tkoobt.
[Cimptei mulw, L LII, p. SK.)
Les auteurs ont obtenu le linc BuKurd en crlstaux en fondant
ensemble parties ^galea de sulfate de zinc, de fluorure de calcium
et de suifure de barium. Les cristaus appartlenuent au syet^me
beisgooal comme ceux que M. Friedel a observe.
Un courant lent d'hydrog^ne aglssant sur le suifure de zinc
chaufi'^ au rouge vif peut aussi faire cristalllser cette substance.
II9 prdsentent aussi quelques autres sulfures naturela pr£par&
artiBclellement, par eiemple le pyrlte de fer, le pyrlte de cuirre,
I'ai^ent sulfur^, le cadmium suUurd.
J
r
Jteproduelion de (a vntUmite et de quelques iilicates ttUtaUiqiut;
parid. H. SilRTR-GLAIBB-DBTILLB.
(CempUM rnuhu, I. LII, p. I30«.}
L'auteur a 6tudi6 dans cette note Taction des fluorure et cblo-
rure de siliclum sur divers oxydes.
Le fluorure de siticium, en passant sur Toxyde de zinc maintenu
au rouge cerise clair, prodait du fluorure de zinc volatll et du sili-
cate de zIqc : la dissolution mutuelle de ces deux composes et la
volatility du fluorure favorlsent la cristallisatlon du silicate, qui
reste sous forme de prismes heiagonaux ; cette substance, inco-
loro, transparente et falsant gel^e avec les acides, rdpond exacte-
tement i. la formule 3ZnO,S10' : elle est done Identlque k la wUU-
mite. Le fluorure de zinc r&aglssant sur la slllce donne le mdme
produit, de sorte qu'une quantity limits de fluorure de sllicium
peut mln^raliser une quantity ind^flnle d'oxyde de zinc et de slUce
au contact ou h distance.
L'actiondu ctaloruredealliclum sur I'oxydedexincetinir divers
autres ozydea est toate dltKrente : pour le sluo en pBrtienliert on
ESTBAITS DE UI«fiBALO&lE (1860 A l863). a33
ft'obtlent pas trace de cristaiui ; le silicate que Ton forme est ex-
trdmement rlche en slllce et ue correspond nallement i la will^-
mite comine on I'avalt sapposg. Au cootralre, le chlorure de sill'
clum d^tniit la wlUdmite naturelle et lui enlftve la plus ^rande
partie de son zinc.
Le chlorure de slticium agissant sur I'alumlne ue donne pas de
dijlhine : sur la glucyne ne doune pas de ph^matUe ; sur la chaux,
pas de woUastonite; sur la magn^sle. pas de p^-idot. Ck)mme pr6-
c^emment, tes silicates sout gi^^ralement amorphes m different
trfea-notablemcDt par leur composltloa des silicates natureta cor-
respondaots : de m^me anssi la vapenr de cblorure de sillclum,
lolu d'etre favorable & la production de cea inindraux, les d^trult
comply temeat : OD peut citer fgalcment la destruction du grenat
et de la tourmaline par la vapeur de ce chlorure.
Ed ud mot, c'est le duorure de sillclum qui est vralment mlng-
ralisateur.
Sur UN nouveau mode de reproduction du fer et de <pielquet oxides
mitMiques de la mtlure ; par U. U. Saihts-Claire-Detille.
(CompfM mutmi, t. UI, p. iMt.)
L'acide chlorhydrlque sec k I'^tat gazeux agissant au rouge vif,
tranaforme le sesquloxjde de fer amorpbe en crlstanx seroblables
k ceux de ttle d'Elbe, Cest une action de presence comparable k
celle dont I'bjdrog^oe, le fluomre de sillclum et d'autres corps
avalent d6j& donni des exemples. La m^me reaction eol^ve aux
laves le fer qui s> tronve combing et I'lsole en le d^posant sur
place k retat de fer ollglste.
11 D'e«t done pas besoin de la presence de I'eau pour expllquer
la formation de ce dernier mineral, comme cela avalt lieu dans
I'ezp^rlence bien connue de Ga^-Lussac.
Beproduction de Canatase, de la brookite et du rutile;
parM. Uautefeuille.
(Conpf<i rtudui, 1. LIX, p. i».)
L'auteur, en faisant r^ir daus un tube chautT^ du fluomre de
titane et un gaz humide, reprodult k volontd I'aclde titanlque sous
I'un de ces trols ^tats, anatase, brookite ou rutile, sulvaat que la
reaction a lieu au ronge sombre, au rouge et au rouge vif. Les
Itmites exactes de ces temperatures sont donn^ea par les points de
s34 £XI^ITS DE lilNgaALOtilE (lS6o A. ififiS).
voIatilUatioo da cadmium et du zinc. An-dessous du pofnt da to1»-
tilisation du cadmium, oa obUent de r&oatase; entre ce denier fit
celui du zioG, de ]a brookiu ; au deUi, du mtSla.
L'auCeur compare cette m^tbode & celle 4]u'a empdoyte H. B.
Sainte-Claire-Deville, c'est-i-dire k la crista! lisation d« I'acidetit^
nique amorphe Boue rigUueace de I'acide chtorliydrique : il re-
marque que, daas ce darnier cas, I'actioa a'ayaot lieu qu'au rouge
vir, on obtient aeulement le rutiie , taodis qu'avee I'acidB fiuorby-
drique, on ob^ent les trois vari^t^.
De ta reprodueliffH du nUite, de la braokite et de leurs varielet :
jirotofluorwe de titane; par H. IUiitefbdiujl
{CompUt rmdnt, I. LVll, p. ill.)
On obtient Tacide titanique cristallis^ en prismas accol^s, traofr
parents et jaunes, en faisant passer anr du titanate de potasse m^
IftDgi^ de potassium un couraut d'acide cblorbydrique.
C'est une modification de la m6cbode de M. Beuri Saiate-CIure-
DevUle. Ces cristaux se rapportent au ruiile.
Eq Tondant de I'acide titanique pur et dn flnorure de potasslnm
et en soumectant la mati^ U I'acUon de raoide cbJorfaydriqae, on
obtient dee crisl^ui aclculalrea d'un JBuue d'or eemblablea h ceox
du niiile adciUaire eaferm^ dans lea crutauz de quartz de llada-
gascar.
16 rutiie lamotaire qu'on rencofitre k New-Jerse; [£tats-Uaii)
a'obtient de la mdme manl^re, eu op^anl aur ua jn^nge d'acidb
titanique et de fluosillcate de potaase.
L'auteur donne encore la pi^paratloa ds la U^AiiU, de la broo-
kile et de Varkantiu, fondto sur t'acUoa mlndraUaatrice de I'ai^de
cblorhydrique.
L'Stude de I'action de I'aclde chlorbydrlque sur le fluotltanate de
potaase a permia k l'auteur de preparer le prolo^uorure de tiiane
et d'expliquer la coloration bleue de certains nUUea aciculalres
artificiels.
tlttdes sur quelques titanatet et quelques silicalet;
par 11. HiBrimrtLLi.
La ^ice donne avec tea basee pHdoifdes des nia^istu qu'on
peut rapporter k deux groupea, les fiyroxkae* BO, SiO* et les ptei-
EXTBAITS DE HIK&RALOGIE (i860 A l663). s3$
iBts tttO, SiO*. Dans les compost utuMla, Im oxj'des n'entroit pas
indiffi^remmemt, or lea bases domtnanteB dea pjroxaDes soot la
chauz et la aaga^sle, Madis que ceUes ilea peridots bod! la magn^
sie et les ox;des de maHgaafese oCde ier.
Ce mimDira cttaUeat la reppodnctioo <le titanatee monobaslqueB
ao, TiO* par la combliialMn da I'aidde tlUQlqne av«c les bases dee
pjroxdoes et de titanates bibasiqura avec l«s bases des p6rIdots.
La m^tbode ooBiriBlB esBeiitidle«DDt (iaoa la r^aetioa de I'aclde
maniqae nir les cblormsa ou fiaorHm de ces m^tanx.
Sur la reproduction du sphine el de la perowskUe;
par U. HuiKFBCiuJS.
(OmpUi r«a*M, I. LIX, p. «H.)
L'acide tltaniqae cbau^ avec le cbloriire de calciam et la sillce
dans un gaz iuerte doane le sph^ae; le sphgno baigaS par le chlo-
rure de calcium e&l transronnd iorsqn'oQ fait iuterveair la vapeur
d'eau en perowsklte; eaRa une grande quantity d'Acide chlorby-
drique mglaogS ii de la vapeur d'eau transforme la spb^ne et la p£-
rowskite en acide titanlgue ciistallls6 sous forme de rutJle.
Production artificielte des oxydes de mangtothe et defer cristal-
this, et cos twiaxaux d'Spigdnie el de pseudomorpMsme ; par
M. KELHiNH.
iCimpItt rtad*$, iMi, t. Lit, p. lai, is-a, UU.)
Dam CB ftvTtit, rautenr reod compte de sea recfaerefees snr ia
traa^ormatloQ lente de divers compost, en partlcidfer de la r6-
dactioD de certains sels ea ony dea m^taUfquefl soos I'lnfluQiice de
rhrdrt^nenaissant ou de la saUuratlon de ces composes sons I'ac-
lioa de l'acide solfbydiique. Dirars aetres hydracides penvent don-
ii£T naissanee h. des rriactions aodi^nes; mais ce qui rmd ees re-
cherchea particuli^rement intdressantes, c'est la coDseiratiOD de
la forme criatalline du compos6 primitif, la production artlfieielle
d'ejngiiuet. Parml lee substances oUetoies par lautoir, on peut
cicer les cbiorure, bromure, jodore, arsdniure, sulfure et pbospbure
de plomb affectant la conBguration ext6r!eure des crlstaux du car-
bonate de plomb qui a servi & les produire; lis pr^sentent un dclat
m^tatlique plus ou mt^ns prononc6.
Le sulfure nolr de cnlvre aflecte lee fi>nnes orlstalllneB de I'oxy-
4iile de cuirre ou da cai^cnste natif de ce sttal.
936 £XTBA1TS DE UlN^HALOGIE (1860 A l863).
DsDB toutes ces ^pigdafes 11 7 a production d'eau et ezpul^n
des acldes prlmlUvement comblo^; Tea traDsfonn&tions, d'abord
eoperScielles, sont successiTement compMt^es et p^nfetrent par
une sorte de c^mentatiOD Jusqu'au centre des ciistaux.
L'auteur rappelle une uote antfirleure sur la transformation du
biosyde de maogan^ criBtallisS en protoiyde sans changement
de forme ext^rieure par Taction du gaz ammoniac k une temp&s-
ture de 3oo degr^s. It a obtenu Element la bausmannlte, affectaot
la rorme crlstalline de ta pyrolusslte. Eufin, dans des rec^ercbes
plus r^centes, II a rencontrS la bausmannlte pr^ntaut la crIstalU-
sation de TacerdSse, comme Tindlque I'^tnde qu'en a faite M. Des
Clolzeaux.
Lbs gcbsntilloDs ont ^t^ recuelllls dans un four industriel; on y
a trouv^ ^galemeat d'autres cristaux parml lesquels on pent citer
du fer ollgiste en rhonibo^dres, base magn^tique et m6me polaire,
comme celu! du Br^sil et de certains Tolcans.
r
1
Production artificielle de quelques oxydes crUtailisis;
par M. Debrai.
[Campln randuf, I. Lll, p. Mi.)
On prepare un certain nombre d'oxydes cristalUs^s en calcinant
k une haute temperature un melange de ces oxydes et de sulfate
alcalins, lesquels servent de dlssolvant et facliitent la crlstallisa-
tion. L'auteur avalt pr6c6demment IndlquS la preparation de la
gluclne en prlsmes hexagonaux; dans ce nouveau travail, il an-
nonce la production analogue de )a ptfrfcfoif (magn^ecristallisde),
de I'oxyde de nickel et d'un oiyde de mangan^ Un°o*, qui semUe
Identlque avec la hatumtmnite.
La decomposition de certains phosphates par les sulfates alcalins
i. une temperature ilevie a permis egalement & Tauteur d'obtenir
crlstalilsSs I'alumine, I'oxyde magn^tlque de fer et I'oxyde vert d'u-
rane.
pTvduclUm ilectriqite de la sitice et de Catumine hydralies;
par H. Becqdebbi.
[Conplti rmdiM, 1. L1II, p. iiss.)
Dans ce memolre, l'auteur etudle la d^compoMtion par un coti-
rant eiectrique plus on moins intense d'une solution de silice on
d'alumlne dans la potuse pure Le principal resuUat de cea exp^-
EXTBAiTS DE min£ralogie (i86o A i863). 937
rleoces est )& production d'une silica b7drat6e,doiit la composition
serapprocbe de la formule SIO'Ba Cette substance se depose aa
pole posltlf de la pUe sous forme d^une masse vitreuse, transpa-
rente et opalinet qui se radlssout dans la potasse lorsque cesse le
coaroot. Dess^chto k I'air, elle se fendille & cause de sa grande po^
rositd; mala elle reste assez dura pour que sa poussi^re raye le
verre. Quaud elle est siche, elle eat opaque et d'un blanc laltenx;
tnais auasitOt qu'on la ploDge dans I'eau, elle devlent transluclde
comme I'bjdropbane. Sa porositS permet de la colorer avec difii-
renCs oxydes m6talliques que la chaleur fait entrer probablement
es combinalson de manlfera k former des silicates ; le cul?re, le co-
balt et le nickel donueat alnst de bons r^sultats.
L'ilectrolyse de ralumlnato de potasse produit un bydrate d'alu-
mlne qui se rapproche du diaspore AlH)*, HO ; il est amorpbe, mals
aprte desslccation sa poussI6ra raye le verre et mfime le quarts
Nous renverroDs au mSmolre qui donne le detail dea prdcautlons
& prendre pour riuaslr compl^temeut ces exp^leuces.
Reproduction de la galine el du cuivre pyriteux;
par M. SB Marignt.
{Conplii midiu, t. LTIII, p. m.)
Ces deux mln^raux ont 6t6 pr^par^s par la calcination de la py-
rite de fer avec de la lltharg^e pour la galine, avec du cuivre et du
sonfre pour le cuivre panachg.
L'suteur conclut: 1* que la presence de la pyrfte de fer dans la
plupart des Slons sulfurds t^moigne de son action mln^ralisatrlce;
»' Que lea gttes mStallifferes doivent leur orlgine i. I'influence de
hautes temperatures ^mlses par de vastea foyers souterralns;
3° Que lea m^tanx et m6tallo!de8 sont arrives k I'Stat d'Smana-
tloDS gazeuaea qui se sont condensSea prioclpalement dans les ter-
rains des anclena Ages, fissures par lea soul^vements des rocbea
plutoniques.
Formation de criUaux de soufi-e data une cottectim;
par M, GBHfiENS.
(LcouhaTdt-Jaliriuck, iHi, p. »t.)
Un ^haBtlllon de bltume ou de calcaire bitumineux de Lobsann,
oH I'oD avait d^ii trouvd quelques petlts cristaux de aoufre, fut
laiss£ prte de qulote ana ii la pouasl^re dans une collection ; oa le
T031E VllI, 18G&. iS
938 CXTRAITS DE UIK^RALOGIE (i860 A l865).
retroQVA aloni ootivert oomplgtsmsttt de nouveaux crisUui octa^
drlqueB iJigi)^ cooMHe !• lucre oendf dans les criitaliisolra oCisODt
teodUR i^ flU I rauttiir attrlbue cette formatioD t la dteompoti-
tloq d9 rwicle snlfbydrique doot la masse du bitum« £tait impri-
gn^8.
Aw ta fannatbm de la eatcHoine aoec de CarragonUe
par Itt loufcet vainiralei de CarUbade; par M. Pster).
[Ixonhardl-Jalvrhuth, leei, p. esa.)
It exisU) dans la oollectioD ds PMth deux 6chantill(»ii de plmU-
thes de Cartsbade, recueillis autreToia, h une ^poqHe lod^lermind^
de la calc^oine en alteroaoce oontemporaine arec ramgoDltt.
D4tl6t» Mi'vp'ogOHilfdatu lertkermea de Bade; parC. Kesiil
{KmutgoU, f. ai, itflo.)
La composition de ces diSpOts est la sulvaote :
CaC MgG si Fe et Un K . Ns SarDme.
' »t,i7 1,12 a,T! 1,83 ' 0,19 0,33 S9,Zi
Les g^odes montrent des cHstaux allonges qui pr^senteot, n"
pea cODfusSineiit d'ailteura, una pyramide orthorhomblqae.
Sw le mode de farmalton de tarragimite; par M. SCBAnrr.
[Leenhardt-JahThueh, IBSi, p. 32.)
L'auteur dterit la structure et Is disposition de eaitains cristtiu
naturels, et otwchv & d^dqire des coaa^queiicea eur lear mode de
fomttlpa.
ProdaciionartificieUe de la boracite; par M. HeiitTX.
iPnifMiitH-^ Jnnatm, t. CXX, p. 413, IBOO.)
L'auteur a fait des teutatives inutiles pour obtenir la boradie
par vole humide; mais il est parvenu 4 former par vole sfecbe use
poudre cristalline dont la composition se rapproche de celle de li
boracite, dont la forme appartient an syatbtne cnbique et qqI P''^'
sente d'»ill6urs toutes les autrea propri^t6a de cette espice nn'n^
rate y Qonpria 1» pyrodlectricitd.
EXTHATTS DE HIN£ltAL0&1E [1860 A l865]. nSg
SILICiTII. — BIBITEG.
AmUyse de Corthoclase de diverses iocalitii par la mithode
ipecirale; par MM. Kirchh5ff et Bdhsek.
iPotgtndorf Awnalin, 1. CX, p. IBO.)
Corthoclase de Baneno donne des traces de sodium liikium et
polasrium : aprto uoe attaque par I'acide eblorfaydriqtte, il pr^-
sente le calcium.
L'adulaire du Saint-Gothard se cotnporte de la tnfime mani&re,
seuletaent la reaction da calcium est falble : le lithium manque
compl^temeut
Presence du rubidium et du ccesium dans le Upidotite
de Ziunmcald en BoMmc; par M. Schroier.
(^nirwij /Ur prakUteht Chtmie, 1. LXXXV, p. 400.)
L'auteur donne une m^thode pour extraire cea deux mln^raux
que H. BuDsen extrait du J^pidolite da Roxen* : resinctlon est
facile avec celoi de Zlunuwald.
Conqiosition de I'harmolome et de la philtipsite;
par H. Havhelsberg.
(Biptrtairi dt ehtmit, p. i}T, ISSI.)
M. Rammelsberg a analyst de nouveau I'harmotome d'Audr^aa-
berg (I) et rharmotome de Strontian (II), et a trouT6 que cea rning-
raux reoferment :
(I) OiTrtM. [ID
Silice UM ii,lfi <T,S3 i\fiS
B«7>e ».« '.<• W,n 9.11
i.ob(
Ces deux analTses, de meme quecelles plus aneiennesdoKOhler,
deKerl, deConneletdeM. Damour, lecondnisentiadmettrepour
les rapports snivanta entre Toxyg^ne dea bases i. nn atome d'oxy-
g^ne et celui des sesquioxydes, celui de la silice et celul de I'eau :
RO ! AI>01 ; SiO» i HO = 1 1 » : le t «
s4o EITBAITS D£ HIN^BALOGIE (i860 k lR65}.
Ponr la phillipslte, la plus grands partie des anal jses s'accorde
avec les rapports 1 : 3 : 8 : 5, qui aur&ient toutefola beuoin d'Stro
appuf^ sur de nonvelles experiences,
Ces dlffi^Dces de composition entre I'hannotome et la philllpidle
soDt remarqu&bles k cause de la graude aualogle des fonnes crls-
tallloes de ces deux mlo&^ux.
Analyse iTtm grenal de Dobseftau; par M. lUxHELSBiac.
{Rfptrloirt it eUni'f, p. iss, ibsiO
Le grenat de Dobschaa se trouve renferm^ dana de la serpenti'iK
Tert clalr :
Ttw«. Ct\alt.
SitiM. M ii.i
Peroiyde da (sr it 11,6
Alumine s J,a
Chiui U lo,T
Magnteie 1 a.a
101 100,0
Les nombrea calcnl^s ^nt diduits de la formule Fe Ca' 0' (SIO^''
En Eupposant 6Fe : &1 et loCa : Ug.
1
Becherehet sur la silice cristalline et amorphe;
par M. lUkMELSBERG.
{PogfeKdoTf Annaltn, t. CXII, p. 17T.)
De ces recherches qui sont la coutinuation des etudes de Fuch
on d£duit les r&ultata suivants :
Lesmin^rauxcompsctesconnuaaous le nom Aebarmlein,eolc^
doiiif, cAryJoprtue, etc.,Becomposent, pourlaplnpart, dequVi
coiuoe H. Hose I'a d6JJi recounu. lis renferment toujours de Y^^
d'oA r^ulte une diminution dans leur density qui est en s^'^
vnlElnedea,6o.
11 eilste des varI6t£s de calc&IofDe qui sont facilement atuqo^
par une dissolution alcallno; mats lenr density montre fflfi^
qnantllS de sUice amorphe qu'elles renferment est bene'^
motndre que la quantity de ellice dissoute par I'eau alcaline, qou-
uti qui a iti Jusqa'& 6 p. 100 dans une calc^dof oe de Hoogrie.
EXTRArrS DE Hin^BALOGIE (iSSo A i865]. s4i
Sur Cisomorrphisme de quelquei silicates; par H. Bahiiilsbirg.
{Poggniorf JimmIm, L aX, p. stt)-
L'suteur ^tabllt certains groapes dans les silicates ft bases de
moaosydes et de seaqulozydes. Alnai te grenat, Yhclvine, la toda-
lite, Vkanyne et la nos^ane qui crlstatllseDt daos le syst^me r^gu-
lier, rhetvloe except^, et pr^entent les ctivages de dodSca&dre
rhomboidal, formeot deux groupes.
_ . .1 Rapport dai qnanliWi d'oiigine
G»ap. dn gr.D.1 | o.Twd.lil. . . ,
L'lielvlne se rattache an groupe du greoat bI od la coasIdSre
comme uDfl combiualson d'un silicate avec le suUure de mangaD^se
qui Clistalllse dans le mgine system e.
Aa groupe de la sodallte sppartleDDent la ban&yne, la ooadane
et rittn^rite da lUiserstbabt.
Acli<m de la polasse caustique sur les divers min^aux formis par
lu silice; par M. Rauhelsbebg.
• (Potgmdorf A»»»lt», I. CLII, p. iiT.)
La potasse caustique, que I'od a employde pour recoQDaltre si tin
mineral compacte TonnS par la silice est formg de quartz cristallln
ou d'opale, peut conduire & des conclusions erron^es, car le quarts
byalln en poudre fine est notamment attaqu6 par la potasse caus-
tique bouillante.
Analyse de slilbile { beulandite ] ; par M. Rahmelsberg.
(A^MTlDir* it eKimit, p. ist, innta il«i.]
Stilbite (beulandite] bleu crlstallis^e de Telgerbolm (IslandeJ.
Siliee. »,S3 »,(is
AInmiDfl IS It 7,07
_ [ DeiiiceaiiQB i fmid i,si i
* ' I Ad louft is.ai i
Ces r^ultats conduiscnt aux rapports sulvants :
no ! A|10> : Slot , HO = 1 : 1 I 13 : 6
342 EXTBAITS DE UIN^BALOGIE (1860 A )86S).
et soot exprlm^s par la formule
3 I KO } JSiOi + lino* MiCX + lUq.
\ N.0 /
La keulandiie et la stilbite Krdent done deux dtitts h6t£roiiiOi^
phes d'aoe meme combinalsoD.
Et^ regardant une partle de Tean comme bT^roseopIqae on arrl-
Terait, avec M. Damour, aux rapports : i : 3 : la : 6, qai rappro-
chertient la heulatulite de I'epittilbUe.
Analyse de quelqaet tourmalines ; par M. A. MiTSConiLiCH.
( JiHtnwJ /Ur praelUcha Chemii, L LXZXTl, p. l.)
Les tourm^lneB Boamlses i l^aQalyse ne renferment pes de
peroxyde de fer, mais seulement du protoxyd& Uea r^snltats di
M. Rammelaberg sont dlscut^s.
Presence de la baryte dans le feUtspalh orlkose;
par A. HITSGBBELICH.
[P«ggtmdtrt Jimalta, t. CX^ff, t- »i (iHo)).
La baryte doDt la presence avail £t6 signalie par M. Sartorios
da Waltershausen daas un feldspatb ortbose engage daos la dolfr-
mle de Blonen (Valais), a 616 d^converte par H. A. HitacheiUA
comme tr6s-fr6quente dana les feld^patha de dlverses localltis.
M. Mitscherllcb a trouv^pour 100 :
Feldapalh it Hohcnielo dans rEifel l^t
Rudea 9^S
KtmpCDJcb o,TS
Adalalte da S«iDl-6alb*rd e,tS |
I
Notice el analyse sur lejade vert; par H. A. DAHOOB.
(Cmpfw rnultM, L LVI, p. BSi.]
L'auteur conclut de la composltioD cfalmique de ce mfnSnl
qu'OD doit lo rapprocher da dipyre de la famille des wemerites,
G'est-&-dire de la formnle
EXTKAITS DE HUl^llAtOGIB (i860 A l86S)< %^i
La coloration verte du Jade provieodr&it souveDt, sulvant M. Da-
mour, de la prince de I'oJyde de Dickel, ainsi qa'on robserve
dans la chrysoprase et dans un grand nombre de roches serpea-
Sur la nature dujatte; par U. Stkhrt Hmt.
(CoMtitit rtadtw, I. LVt, p. lilsO
Sulvant I'auteur, des confusioiis se sersiant v
trodultes sur la roche d^couverte par Sauuura.
Parml les substances anxquelles on doit conserver le ncm de
jade, 11 7 aurait deux classes & disUnguer sulvant la composition
cblmique : Tune qui se rapprocbe par sa composition de la m^ooite
{werDerite], c'est le Jade du mont Rose; sa density doit plutftt
I'jdentlfler k la zoTsite ; I'autre qui so rapprocbe du dlpyre, c'est le
jade analyst par u. Damour; mais aa denriti U f^t oonatd^rer
coomie uoe eap&ce partlculi^re.
Ana^te du mka, du gneiss dt Freyberg; par MM. Sheeber
et RdBB.
(Leonltardl Jahriueh, itit, p. Wi, a*s.)
Tons lee gneiss fris eiamla^ par Scheerer conttenOent d^us
esp6ee«de mica. Tun nolr, Tautra blanc ou trfis-clalr. Le mica
elalr, qui se tronve eo grandes lames tr&s-ptires, est remarquable
dans sa Gompositlon, notamment par la presence de I'acide tlta-
□Ique et de I'oayde d'dtaln en lOrte proportliRk
Composition du lipidolile de Rozina, en Mwavie; par H. Coopeb.
(PtSgtndorf Annaltn, 1. CXIII, p. »»-31S.) ,
Le rabidium, dont I'analyse spootrale ayalt rivfiW rexlstence k
MH. Eirchhoff et Bunsen, y existe dans la proportion de 0,96 p.
loo- C« mica nnEHrtne de I'eMi coatrinte on qnutlt6 igale i a,i>
p, 100.
944 EXTBAITS DE UIN£BAL0GIE (i86o A l863).
Sur un nouveau borate de magnisie, analyst par M. Stroheter
pourM. Karl Peters.
[SiltumfthtrieU det E. K. AcadtmU dtr Witttm. Zu Wiet, L XLVUI.]
Ce mineral, qui est un borate de niagnfisle hydrate, se place fc la
suite de la boracite et de la stassrurtlte.
II B'est produit dans lea gitea m^talUKras da Rez bany a, aa con-
tact des roches ^ruptives amphibollques et des roches calcaires,
jnra9slqu6s et D^ocomleniiBs, qui out 6t6 inodifi6es a?ec le grenat,
la wollastonlte et d'autres esp^ces inlD^rales.
Analyse de la gloisicolite Shepardi par M. Pisini.
[CompUt rmuliu, I. UI, p. Iio.)
Cette substaDce se rapprocbe de I'halloyslte par sa conrormatiiK
etsespropridl^s; elle a m trouv£e h. Dade, Georgia (^tats-tJost
Situ A|iO> HrO ho Sornoia.
(«,« 3T,t C,5 ai,S 1MI,9
Jtote SKT la rastolile de Monroi, comtS d'Orange (New-Tork);
par M. PisAni.
CComplii rendiH, t. UV, p. SM.]
C'est nne substance ayant tous les caract^rea ext^rienrsdamiei,
mals qui se rapproche plntOt de la chlorite rerrugfnease oa de la
rlptdolite. Elle est assocf^e h la pyrlte dans une quartdte.
L'analyse a donng ;
SiOi AI>0* FeO HgO HO Somms.
Ce qui conduit k la formule
Aisi + (FeUg}'si + SAq.
Analyse de la pholMte de hoitve (H^ault) ; par U. Pisahi.
[Cmtplti ramlM, I. LIII, p. ion.)
Ce min^ralf d^conrert dans les mines de Fins [AUIer], a 6t6 re-
trouT6 i Freyberg et analyst derul^rement par filchard HQUer.
EXTRAITS DE HintKALOCIE (iS&O A l865). s45
L'dchantiUon, aa&lj66 par M. Plsanl, qui h presents sons forme
dime substance blanche, ^callteuse, A Taspect Dacr6, Isfnslble aa
chalumean, pr6seiito una concordance parfalte de composftloo
avec lea analjses ant^lenrea.
Ce qtil donne pour formale de la pboUrite dl' Si* + 6Aq.
itlude chimique et analyse dupoUttxdf Cfle iT Elbe; fit ii.Viskni.
(CompUi rutdut, L LVllI, p. Hi.)
Le pollox n'avalt &t6 analyst qne par Plattner, qni avait IndiquS
brlncipalement de la slllce, de 1'alumtne, de la potasse et de la
pude. Le total de son analyse itant de 93,75, H. FisanI y a re-
lonnu le casium an lieu du potassium ; ce qui ram^e Tanalfse de
Blattner k nn total tr^^satisfaisant, I'dqulvalent dn cesium dtant
pDSrent de celul dn potasslDin.
I La nonvelle analyse de M. Pisaol est trfes-concordante avec I'an-
1:
Stifee 44,01 IS
Alumiut I1,>I )
Oijda da fer O.SB J
QllBI 0,t»\
Oijde da cciioDi. j I
Trices da fount, j "^ j
Eia 3,40 ..... . 3
C'est le seul mlngral connu oH I'un des nouveaux m^taus d^cou-
&erts par I'anaJyBe spectrale forme une partle T^tablement con-
Istltuante.
Le pollux se rapproche de Vanaldme par la forme cristalllae et
Fta composition chlmlque.
Sur une pteudomorphose tie pyroxine du lac Infirieur;
par M. PisAsr.
(CmplM r*a<ftu, I. LXXIV, p. li.)
L'aoalyse de ce cristal vert clalr, tris-tendre, et d'une density
de ■ J95, rapprocbe cette substance des lerret vertes de Fassa
(TjTOl}, qui Bonfent «tissl conserrent la forme de I'augite. Le ea-
446 EXTKATTS D£ Min£BALOGIB (lS6o A l863).
ractdre chlmique oommua & ces dlven giaemenU, e'eot li (ti^tl-
tion de la chuix et Ik pr^ence des alcalis : It Mn]lri«rait rtsnlter
de cette deroidre nniarqua que la dScompoEiUoa du pjroxtafl se-
rait due & linterTentioo d'un liquide alc^n.
Sur le borate sodico-caici^ue du Pirou ((tnlcaiztie);
par M. PBiPson.
ICampUi rtniut, I. LII, p. sia.)
L'sualyse d'un mfn6r&1 particuller qu'on trouve au PSrou daiia
les couches de nitrate de soude a pennls ds constituer une espfece
assez bleo d6&Dle de la famille des borates. U affecte la forme de
IQbercules asaez tendres, & cassure sojeuse; I'eau ea eztraltda
borax et du sel marin.
Em n^ligcant les 6t^meats qui paralssent strangers & sa consti-
tution cbimique, on trouve uue composition qui serapproche bean-
«oup de la foriQute
(Nifltf" + loH) + KCiBi + aH) + aH.
L'blstolra des compost boriqnes est encore si Incomplete, qui)
est bOQ d'en recuellllr les moindres traits.
Composition deia chlorite, r^um6 des analjseade dlTers chlmlstes.
(XeMffoft, lui, p. 40.)
La formule gSnSralQ peut etre repr6sentto par
i(IHO . BO -t- lao . BK))} + aoAiw;
J! 6tant variable.
BO 4tant de la magn^ie, remplac^ soawA par du .protmjde
de fer.
Pseudomorphose damphigiiu anal^ie; par M. Bbrgbhamr.
(Sfptricire d» cktnft, p. lai, wuttt tWi.)
cettB pieudomorpbose u rencontrft it ObMrvrteaenthal «B bmnx
icost^trafedTM d'une densttd de %JaAi , pm ittaqoKUes par lea
acidw diOcUemeiU fumbles.
EXTBAITS DE MIMfiBAlOGlB (1660 A l865}. 2^7
»0* .U»Ot EO lf*0 PeO HgO Saams.
Les rapports de ToKygifene de la. silice k celni de ralumine et k
celui dea deui bases & 1 atomesont : g,2i:3,i:i, C'est-ii-dire vol- ■
Bines de ceax do roligoUase 9 : 5 : 1. Les c>racl£reB pb^siques ne
^'opposeot pas k ce rapprocbemeat.
h£TADX et COIBUSTIBLGB.
Sur la ncUure des colombiles et sur ie dianium; par MM. B. SAtltTe-
Clauk DtviLU et DiMori.
[Compiet rmiui, L LIU, p. io<4.]
Dans des recherches sur lea colombltes de diverses proTeoances,
lea auteurs de ce m^moire arrlveot k conclure que Cacide dia-
nique de M. de Kobell o'est qu'une modlficatioa des acldes du nia-
bium d6crit ant^rieureniffiit par M. G. Rose. On tpouveradans cette
note quelques d^taiJs sur la discussion 61ev^e entre les auteurs et
M. de Kobell et les conclasions d'ua autre cblmiate idlemaad M. Her-
mann, qui est arrive, de sou c6t6, it nier I'existcDce du nouveaa
inStal le dianium.
Sur la phosgiJiite;paT M. Sella.
[fiutcllf ogieitUe Ai rtyamiu HMi$, mt, tt* 18.)
One combinalson dechlorure etde carbonate de plomb, conoue
d'abord seulement dans le Derbyshire, a^t^ trouT^eeaSardalgne
^ Gibbes et k Monteponl, en crisUas remarquables par leur beauts
«t leur dimension.
Per tilaM de la mouvelle-Z^lande ; &naljae par H. Hocgehath.
(UimhaTdt-JaliTliuch, igei, p. sax.)
Ce mintoUse pr^aeote eo poudre trte*Aoa atconsUbie andea
s48 EXTBAFTS DE HUtfRALOGIB [i860 A |863).
itdtnents sablonneiu de la plage: cette couclie a poor Spalsaeur
5 metres, oa I'eiporte en Angleterra.
Deicripiian tCun nouveau mittirat de COural nommi wagUe;
par M. Radoszkotski.
ICvmpIn raubu, iisi, L LUl, p. 1011.)
II affectfi la Tonne de concretions h^rlss^ ds cristaux IndlsUocts
assez brill&ote. Sa couleur est le bleu clalr, ea duretd est 5, et u
density 9,707. G'est un silicate de zinc.
S3 fonnule est SZoSl + Aq.
Son aspect et sa compositloo le diBtln^ent do la smichaonite.
Sur quetques miniraux yiiroianialifires et yllroniobifires
ie Suiile;, par M. Mordbhskjoeld.
IPotgeuiorf Anmultn, L CXXI, p. 3Ta.)
D'apr^ UQ exatnen des dilTdrenta roin^raux yttrfKres de SoMe,
M. Hordenskjoeld a class^ ces mlndraos en trols esptees blen dis-
tinctes;
1* Vyltrotantalite, qui compred I'yttrotantallte noire et I'yttro-
tantalite jaune de Berzelius et crlBlallise dans le syst&me du prisms
rhomboldal droit;
a° La fergusonile, semblablo i celle du Gro^oland, qui est I'yttro-
tantalite brune de Berzelius, crlstalllse en prlsme droit k base car-
rfie;
5° La hjelmite.
Analyse de Curanile d'Aatunel de la chalcolite de CourttOuaUlei;
par M. Pi SARI.
(CoMpiH mubu, t. LIl, p. tiT.)
Ces deux min^raai avaient €\6 cooHld^rSs comme complitemeot
isomorphes ; la composition cbimlque paraissalt tiqnfraiente, et Is
eithatts de him^ralogie (i860 a i863). 949
forme criatalline identlque. Un examen plus aprofondi au polDt de
Tue chimlque par I'aateur et au point de vue crlsUllographiqae
par U. Des Clolzeaox ont dtabll une diflSrence asset nette.
La fonnule correspoDdante est assez exactement,
[(i(i;i')']Ph + iJlq.
Sa forme criatalline est ie prisme rliomboldal droit.
U Chalkolile difT&re de I'uranite par la sulistltutloii du cuivre «u
calcium et par an nombre molndre d'^qulralenta d'eau d'bjdrata-
On en d^ultla rormnle
Elte cristalllse en prisme & base cairde.
. Anatj/se de la Aufriniu de Sockefort-en-Barre (Morbiban);
par U. PisAHi.
{CowtpUi mdnt, I. I^U, p. ima.)
L'dcbantillon analyst par ce chlmlste presents une partlcnlaritS
qui n'avaItpasencore6t6observ6e dans ce mineral, c'est la substi-
tution de Talumlne au peroxyde de fer.
n,«S M,40 1,M
Ce qui correspoad & la Tormnle
.(PiAl} PhJ + jAq.
95o eXTRAlTS DE M1H6BU0GIE (lS6o A l863).
Surla ntmeeUe eipece de etiivre gris dite fmimetite; par H. MraE.
iCtmflm rradw. t. Ul. f. au «t iiat.)
La moyeoae de plusieurs aualyaes a doan6
Ca Pb S P« At Sb Somme.
M,o *M S3.» 3,0 8,0 ai,o iog,o
Ce qui doone pour formule brute :
3Cu«S + 3Sb«S> + PbS + F«As.
Cet &:hantIlloa proveuaft dei Arditlats piia Beaujon (RhftDe). Va
autre, euvoy^ du Val Godemer dans les Bautes-Atpes, a fourni
parson analjse une cooSnnation dela nettet£ derespgce;cepeD-
dant sa composition est l^g^rement dllTgrente. '
Laformuleserait:
aCalS + aSb'S) + PbS + RdA*),
ce qui conduit I'auteur it classer lesculvresgrisenquatregroupffi'.
1° Ceus qui reaferment beaucoup d'arsenic, rennanliiei;
s° Cenx qui renrerment de I'antlmoine sans plomb, panabases:
3° Cenz qui renferment I'antimotne et le plomb, boumonites;
h° Ceui qui renferment antimoine, plomb et arsenic, foitrrutiu.
MouB fjouterons (fiomptes rcwfiu, t, LIV, p. logg] que u. Four-
net, i, quicette substance a it6 d^dlto, ne la considers nullement
comme uneesp^cemln^raleparticuli^reet qu'il laregarde comme
tin melange pur et simple de cuivre gris et de gal^ne dlss^miote
en grralos mlcroBcoplqaea ; o'est ce que tul out snggSr^ aea propres
redierches.
Stir lapri$ence da plaiineet de rHatn mitallique dant les terrains
aurifircs (te la Guyime; par H. Damodi.
{Conptii r«ndw, l. Ul, f. SH.)
L'examen de quelques p6pites d'or a donn6 naissance k quelqne?
remarques nouvelies :
1° L'association du platlne, de Tor, de I'argeut et du cuirre dans
le mSme ^chantillon n'avalt pas encore &t& signal^; une analyse
de I'aateur la met nettement en Evidence.
EXTRAiTs DE mini5raiogie {i86o A l865). a5i
a* L'eiistence de I'^taiu metallique parmi les prodults dQ rfegne
mlQ^ral, lon^emps mise en douto par les mln^raloeistes, a 6t6 re-
connue avec certitHde dans plmtfeurs p^pitea d'op: Iff couleur
blancbe de retain, sa inall^bilit^ et ses autres propridt^ Invent
tous les doute's i cet 6gKti.
M. Herlcmano, du reste* avaJtannonc^cette association iiaosror
de SibSrie.
Examen d'un oxyde (Cantiinome aalureHstibiconise)de Bomio;
parH. Ph^pson.
(ComplM riiUiui. i. Lll, p. isi.)
La stibine [aDtJmoiDa snlfiirS] qui arrive de cette lie est eDve-
lopp6ed'une espfeoe de gaague que Ton considfere f^nfiralement
dansle commerce comme sterile.
L'analyse chimlque a inoQtr6 qu'au contralre cette substaoceest
un oxyde d'aDtimoIee hydrate estrfimement riche.
RdpporL.
Eat ».J5
Acide anlimonieui, SbO^. ej,oo
Oitde ferrique. i
AlamlDC )
Silice. BouCre. ii,K
Ti'bit I'oopeutdSdulrelaformule SbO'.HO.
Sa forme cristalllne est ^vldemmeat dplg^nlque de celte de la
stlbloe; aussi est-n probable que ce mineral est le produit d'uoe
alteration lente du sulfure, sous Tinfluence de I'eau ou de la vapeur
Burcliauff^e.
Recherche deCacideiMinadique; par M. Phipsod.
{Complti rtndvi, t. LVIl, p. li2.)
M. Beauvallet, en 1 859,a constats I'existence de I'acide vanadlque
dans I'argile de Gentiily : Tauteur a fail des recherclies quantita-
tivea sur dlverses substances mln^rales pour y doser cet aclde.
L'acide TBuadfque psratt exister toujours dans les nalnerais de fer
conteuant de l'acide ptaosphorique, en particuller uoe limonite
rouge pourpre h poudre jaun&tre JL laquelle H. Phlpson a donniS le
DOm de vanadium-ochre contient a p. loo d'aclde vanadique.
La note se termiDe par ua proc6d4 de preparation en grand de
cet acide.
aba EXTRiiTs de hin£ralogib (i860 A lS63).
Sesquiamyde de fer aUerable d I'aimant; par K. UALAGDti.
(CDin;il« rendui. I. LV, p. »a.)
L'auteurremarque'que lesbydrateadeseequioxydedeferfonD^
dans diversea dissolutioas as doanent pas tous des peroxydes atti-
rables & raimant : II dtudle sans lea expllquer les cfrcoostaoceG: da
leur formatioD.
Becherclies sur les p^trolcs d'Amirique', par MH. Pelodze
et Cahodbs.
(CampUt rwMlM, l LTU, p. n.)
S^rie de carbures d'hydrogfene dont le gaz des marals forme le
premier t«rme.
I^ur formule gi^n^rale est C'"H''+'.
Nous n'lnslsteronB pas sur lea mdttorites, dont la pluparC ont isi
d^crltes daos la Revue de gdologie des annSea pr^c^dentes.
Nous devODB avant tout mentlonner I'ouvrage Important qne
M. GustaveJtose a r^cemmeat public sur ce sujet : Detcription, clu-
sipealion deimiUorilei de la collection tniniralogique de Berlin C).
5iir le fer mkitn-ique de Bahia; par HM. Wobbler
et C. MiRTiDS.
iSiprrtoirt d* cMni«, p. T.)
Cette masse, trouvfe en 178& dans le volslnage de Bemdego, pr6s
de Bahia (Br^l), a d6j& hih dtudi^e et analys^e & plu^ors re-
prises.
D'aprbs M. Uartius, sa density est de 7,69, et sa duretd igale
EXTDAITS DE UIN^RALOGIE (1860 A l863). sftS
celle de I'acier ; le fer qui la coast! tue est pasdr. L'analyse a doiiii6
les Dombres suivants :
Nickel «t eoball ... m«
Phoipborc .- o,^3
BchnihcniW Iphoaphore ds f«r et de nickel), o^t
Cbarbos aimdidte bliDche o.oi
Peile .* '. 1,!><I
Analyse <Cun fer miUorique du Mexique; par MM. Wcbhuer
et C. Martigs.
{Biperloire de ehimit, p. 1.)
Cette masse, rapport^e en Europe par M. Schefdeu, ptee a',750.
Elle est fortemeut oxyiie & la surface : les surraces polles, atta-
qn^es par un acide faible, montrent de belles flgurea encadr^es de
schrejbersite ; density. 7,85. Elle n'est pas passive.
Elle contient :
Nickel et cobill »,Sl
Fhospbore 0,10 '
Scbrelbenile o,h
£btibon el melitre bUncbe 0,31
Presence du quartz cristallisd dam m fer milSorupie
de Xiquipiko au liexique; par M. G. Rost.
{Potgmdorf Annal*», t. CXI II, p. 114.)
Dans un de ces ^chautlUous, I'anteur a dto^urert de petites ai-
guilles hexagonales d'uu tiers de llgae de grosseur, avec la pyra-
mide au sommet ; des mesures d'angles out montrS les formes du
quartz. Quelques ructions cblmlquea out confirm^ ces observa-
tions.
Pierre mcUorique de Chasiigny, analysie par M. Damodh.
(Caaplti rndiu, l. VI, p. SBi.J
Cette mit^orlte, analys^e d6ji par Vauquelln ("premier volume
des Annates de chimie et de physique), prfisente la composition du
Peridot. Les quantitfis d'oxygfene de la siUce, dune part, de la ma-
TOHi nil, i86S. 17
954 ErniAiTS Di; MiHenAtOGiE (v86o a i865).
gn^ie et de I'oxyde ferreux, d'autre part, doanent la rsf^rt
exact \: I. C'est spficialement it l"esp6ce tiyatosifUrile qu'on dolt
rapporter cette m^t^orJte.
Fer chTomi dune tuit^orite; par H. Sbepabd.
(KenmgoU. p. n, ilEO. )
M. Shepapd t signal^ du fer chroin6 dans uoe m^tSorlte toinb^
avec beaucoup d'autres le i" mal iS6o aux eDTJrons de Nevr-Con
cani,Otila.
Dtt rdle de la perlotidtjicalitm en giologie; par M. Foorket.
(CompltM readtti, 1. Llir, p, lis.)
La prdsence dans certaiaes rochea de nrlafiraifx i^rfractalres » |
pit6s dans des miD^raux fuaibtes.et rSciproquemBnt, a depuis long-
temps exerc6 la sagacity des g^ologues, des min^raloglstes ei dei
chimistes k cause de I'origine incoDtestablement coDtemponuDe de
ces formations. On rencontre, parcxemple, Tamphig^ne influi'tile
empWant du pyroxfene fusible, dans certaines laves, et lesdaten-
sloDS, Ivilae^patlsnedescFlBtauK, les portloas de lares qui ram-
blent ces d6«falruree, prouvent bien que I'aaiptaigADe doit avoir ete
mou en mtme t^npa que 1^ lave.
Diverses explications oat 6l6 propos^es : ainsi H. Daubr^e avait
admis que, sous I'lnBueace de I'eau mhre que ces rocbes renter-
mafent eacore & use temperature €lev6e , de m6me que les laves,
les silicstes penvent cristalliser dans uoe succession soavent Oppo-
E6e 4 1'ordre de (uBlbllltf^. M. Fouruet, dans ce m^molre, ladiqiie
quelques rapproc hemes ta qui ie conduisent k une iuterprStstion
diff^reute de ces falts. 11 observe que le point de fusion d'une sob-
stanee nfi coincide avec son pojut de eolfdlflcation que s'il n'r a pas
cristallisation, c'eat-^-dire formation, au moment du passage & 1*6-
tat solide, d'un compos6 plus nottement d^fini que pendant I'^tat
de fnsloD. La devitrification des laitlers et des verres foumit no ar-
gument E^rieux k Tauteur pour appujer sou assertloD ; on salt, en
effet, que ces eubstances ddvItriA^ee, quolque rorm^ d*nDe maase '
unaxs BE mmtAuouE (i86».a jS6S|. tSS
Hmtxt pte Jivast de ToudtB CMVDe le Sait ie venre dana boo ttat
M. Fournet explique i Talde de ces IdSes divers pbiw
gtologtgues, entre autres certalDes ^pig^nlea comme retain en
mitclesdo feldspatk du GorjuuuiUes; il propose le Jiom dajxrsoU-
di^cation i, ce pli6nom6iie, qui provlent pour alnsi dire dn d6dou-
blement du point de fusion coiacidant d'ordlnaire avec le point de
siAldlflcaCiDa, de mfime qa'il avait propose ant^leuiiemeBt lejiom
de turfiabm dans I'lnterprtt^on de ph^amaiaes jnaloguss.
Prisence de divers metaux alcalitu dans certains caicaires :
par MM. KiBCHOFF et Buhseh.
{finmtofl, p. ai, iWb.}
L'soalfse spectralQ moDtre que te calcalra siturien de Kugelbad,
pr6s Prague, le muschelkallc de Rohrbach, pr^ Heidelberg, le cal-
oaiee liaslqua de MUsch. i. Bade, la crale d'Angleterre .pr6sentent
leg Enactions du sodium, du lithium, du potassium et du stroutium,
tandis que le jnarbre dn granite d'Anerbach, le calc&ire d^vonien
de Girolstein, dans I'Eifel, le calcalre carbonjf^re de Planites, en
Saze, le lechstein de Nordhausen, dans le Hares, le calcaire juras-
slqne dn Streltbei^, en Franconie, ne pr^eentent que le calcium, le
sodium, ie potassinm et le lithium.
Presence de Cozone dans la fiuorite; par H. SCHaQTEa.
(JteuugtU, f. 10, tlS«.;
Le frottement d6veloppe dans la Duorite de Welaendort I'odeur
partlculi^re de I'ozone ; on y trouve ausai un peu de chlore. ScfaGn-
bein avalt aussi essay^ cetle fluorlte et avait indlqu6 la prdseace
du chlorure de calcium. Une fluorite de Fludengauy, pres de Joa-
chinsthal, doit plutAt son odeur & de I'aclde bypocbloreux.
Recherches sxtr les quanlitis d'adde carionique que la sUice chasse,
a hiuite temperature^ des carbonates alcalins et consequences re
latives au poids alomique de ta silice; par M. Th. Schekbir.
{Atai*U» dtr Clients muI Pham«ci*, I, CXVl, p. 139.)
Des erp&iences tr^-sol^ito ooudulsent it des formules empire
156 . EXTRAITS DE UIN^BALOGIE (1860 A l863).
qucs assei simples, permettant, k la rlgueur, de doser la stiice; en
outre, elles metteot ea Evidence la formation spoatan^e d6 certains
silicates, dODt la compuraison avec tes min^raux naturels est iat£-
ressante.
iiudes sur la ckimie analytique; par M. Mitschehlich.
{^Ktungntl, p. ae, IGGO.)
Observations utiles pour Tanalyse en ee qui concerne la dissolo-
tion de divers mia^raux dans les acldes. Action dc I'acide sulf uriqae
et de I'acide chtorliydrique sur I'alunlte, sur falumine et I'oxyde
de fer calcinds, etc.
Sw des fails giologiques et mineralogiques nouveaux dicoueerU
dans les cinq grands dipartemenis wlcamques de la France; par
M. Bertrand de Loh.
(Compfn rendut, 1. LII, p. 4SB; I. LIII. p. 3ti.)
L'auteur Tait uae description d^taill6c des divers miQ^rauxqiH
a rencontres dans ces d^partements. 11 cite particuli^roment le^
de corlndoas de Goupet, prfes Langeac (Haute-Loire), une collecte
de peridots de couleurs gradu^es ou do dimensions remarquablo,
puis une sSrie d'Scbaiitiilons prfeoieux ou rares, tels que Tor natif,
lapis-lazuli, zircons, corindons, spinelles, sph&ne, plomb natif, etc.
L'examen approfondi de certaines roches y a fait reconnalire I»
presence d'une substance d'un vert ronc6, jusqu'i present peu ob-
Bery^e, que M. Damour a reconnue comme dtant IVnilatife.Cend-
nSrai, in61ang6 en proportions di verses avec des pyrox6nes,d(ip^
ridot et du pl^onaste, constitue une roche particulifere dont I'aspect
est asaez variable. L'auteur ajoute que, parmi les minSraux recaeil-
11s dans ses Etudes, fl a d^couvert un corindon bleu du poids de
3a grammes, lequel constitue, dlt-il, un des plus beaux saphirs de
la joaillerie.
fteclierches nouvcUes sur la conservation des matiriatix
de consli'uciion et d'ornemenlation; par M. Kuhluanh.
{Complti rmdui, 1. LVIl, p a4t el p. T5».)
L'auteur expose Taction des matiferes bltuniijieuses et de certains
r^actifs chimiquoB fondus sur les min^raux au point de vae de teur
faculty d'impr^gner ces substances. L'opale, par exemple, peut 3tre
l^Ject^ de bral et presenter les caractferes pbysiquea du quartz en-
ErTRAlTS DE MlNtRALOGIE (i860 A lSd3). aS?
(\im&. Le spatb d'lslande, apr^ sa coJoration par du brai, ne laiase
pas passer le rayon ordinaire avec )a mfiine Intensity que le rayon
eitraordinaire ; c'est un veritable c as de dfchroisme artificiet ob-
serve par M. Babinet
faction de ces matiSres bitumioeuses sur les marbres, I'arrago-
nlte, I'aDalcime, le spath lluor, etc., est relativement tris-rapide et
s'opire par uae sorte de cementation. Ce mode d'action a conduit
i'auteur i essayer divers agents pour op^rer des actions inverses ;
kins! I'opale enfum^e artificiellement se blanchjt compl^tement
par SOD contact avec du nitrate, du chlorate et du bichromate de
potasse fondu. Le crlstal de roche enfumi naturel a'y d^colore 6ga-
lement.
Profltant de ces infiltrations si completes, M. Kuhltoann est par-
venu ^ op6rer des reactions chlmlques, en particulier des d&soxy-
datious dans I'int^rieur de certain^s roches, par suite & modifier
la couleur, mais sans Jamais alt^rer la t6uactt6.
Ces experiences, dans leur ensemble, confirment I'assertion de
certains min^ralogistes sur 1a nature organique de mati^res colo-
rantes d'un certain nombre de miudraux.
Dans un second mgmoJre (p. 758] , I'auteur examine Taction des
gaz sur les min^raux color^s. L'alt6ration eat toujours ass(?z uni-
forme, ce qui montre une veritable pora^it^ dans les substances
essay 6es.
Ainsi les quartz enfum^s, les am^tbystes, les topazes, les coma-
tines chauff^es dans un courant d'oxygfene se d^colorent.
Le cyanog^ne agit comme r^ducteur ^nergique; il depose du
charbon dans tes fissures des min^raux.
L'hydrog6ne rfiduit I'oxyde de fer et nolrclt les marbres et les
agates qui lui devaient leur coloration.
Avec I'acide sulfbydrique, M. Kuhlmann a obteuu des epigSnies
comme dans ses travaux ant^rieurs.
Rapport sur deux mimoires de St. Domeiko.
(Complet rtndu; 1. LVIH, p. 551.)
Ces m£moires comprennent une 6tude sur les a<Srolithes de Ral-
tal et sur quelques minSraux du Chili.
Parmi ces demlers, on pent citerunoxychloroiodurede plomb
cOQtenant 10 p. 100 d'lode, quelques amalgames natifs et divers
mlndraui cuivreui.
aSS EITBAJTS M HIN^HALOeie (i860 A 186S).
Sur la carpluauUrUe du Graenland; snalyae par M. Pisui.
\CiimptM* rMdw, L LVIIl, p. aU.}
Cette esp^ce, eitremement rare, a €t6 reconnae par H. Brei-
thaupt. L'auteur dlscute la compositfoD Indlqa^e par le savant aOe-
mand, tout en reconnalssant ridentltg de la snbstance qnit a ana-
lyst avec r^chantillon prtmltir. Sa density est 9,798; sa duret6 h.
^'analyse a doon^ :
Iclila iDltaiiqflB aVM
Paroijde de f ar ^ iOM
Oiyda da maagaiiiBC tncci.
■ Bible H,T8
oirm. •,«
En dSdaisant le sable et le gypse, on est conduit & la formule
(iie)».(s)»+„H.
CH&RGEHEin DES HAJOIS roUBN£AUX. aS^
SOR LE HOSE D8 CHARGBHEMT DES HIOTS FODRNE^UX AD GQKt,
DE K. HIKAHI.
PU^H. H. RESAL, ioitmta
he mode de chargemoat des hants fonrneaux au coke dfl
& M, Minary, ing^nieur de la compagnie dea forges rte
PraDche-Comt^, ayant subi une modification importante
depuis la redaction de la note de M. Jordan {*) oil il en ent
fait mention, il m*a sembt^ qu'il ne serait pas hors de pro-
pos de revenir sur ce sujet.
La disposition i laquelle est arrivfi M. JBnary est la coy-
siquence de la discussion des deux faits suivants :
i" La pente naturelle du talus d'^boulement du coke
est de 45*.
2" La meme pente pour le minenu enroche (oolithe infe.
rieure ferrugineusel qui constitue la grande masse du lit
de fusion des fourneaux de Bans, varie entre 49 fit 55°, soit
n moyenne 5 1".
Ces angles rfeultent de nombreoses observations faites
avec le plus grand aoin sur les tas de coke et de minerai de
I'nsine de Hans.
En supposant que dans le gueulard le niveau soit plan
et horizontal, et de plus que Ton fasse une chat^ de mine-
rs au moyen du wagon circulaire k fond compost de ven-
telles mobiles, mentionn6 par M. Jordan, le minerai prcn-
dra la forme d'un cOne dont les generatrices feront avec la
(•) Annates des mines, L VII.
s6o CBABGEHENT DES HAUT5 FOUBHEAUZ.
verticale im aogle de 59*. La charge de combustible succ6-
dant imm^iateineot i la pr^c^dente se disposera ^gaJe-
ment en cOne dont Tangle des generatrices avec la Terticale
sera de 4^°-
II r^sulte de Ik que Ton aura uae plus grande ^paisseur
de combustible vers les bords du fourneau oii se rassembleot
d'ailleurs les plus gros fragments de mineral et de coke,
qu'au centre oii les menus se reunissent. On voit aussi que,
dans le gueulard, les mati^res.^ ^laborer peuvent fetre con-
8id6r6es comme se composaiit: i" d'unnoyaa central, rela-
tivement peu charg6 de carboue et peu permeable aiix gai
I'^suttant de la reduction ; 2° d'une zone aunulaire a laquelle
ce noyau passe inseusiblement, ricbe en coke, fonn^e de
gros fragments, laissant entre eux ou au contact de la paroi
de larges interstices par oil les gaz s'^chappent facilemeW,-
d'oii la necessity d'augmenter outre mesure la proportiio
de combustible pour rMuire le miuerai de la pailie ceotraK
tandis que la zone annulaire enviroonante renferme un excte
de coke qui se brule sans produire d'ellet utile, la plus
grande partie de la chaleur contenue dans les gaz n'^tant
pas employee h ^chaulTer la masse.
G'est pour rem^dier k cet inconv^ient que M. Minai^' a
ea I'idee de placer dans le fourneau un cdne creux en tole a,
PI. Ill, fig. SI et 22,d'unangleegali6o°doDtlesoinmetse
trouve un peu en contre-bas du plan du gueulard, soutran
dans rinterieur de la cuve par quatre bras Sgalement creus,
ayant une section droite de forme lenticulaire de manifere k
former le moins possible d' obstacles k la repartition uniforme
des matieres autour de I'axe de I'appareil ; les gaz entrent
dans le c^ne a (*) s'^chappent par les bras b dans un carneau
e qui entoure le gueulard, d'oi ils se rendent aux foyers
des chaudiferes. 11 se forme dans la masse en contre-bas du
(*) 11 fant concevoir par la pensfie que Ton supprime da ta figure
le cAoe reavers^ d, sur lequel od reviendra uo peu plus lorn.
CHAR6EMENT DES TIAl'TS FOURKEAUX. 961
cflne a, ufl cdne vide repvers6 d'fiboulement, sur la surface
iat^rale duquel la proportion de coinbustible doit aller eo
augmentant k mesure que Ton s'approche da sommet, tou-
jours en vertu da principe de la difference de pente d'^bou-
lement du coke et du minerai. Ce dernier f^t a 6t6 tr6s-
nettement mis en Evidence par M. Minarj' en versant dans
une caisse 6troite et par une ouverture snp6rieiu« divis^e
en deux parties ^gales au moyea d'un biseau, un mdange
de mineral et de coke r^duits respectivemeut en petits
fragments dont les volumes relatifs sont h peu prte les
mfimes que dans le foumeau ; une glace sans t^n formant
Tune des parois longitudinales de la caisse a pcrmis de voir
rarrangement des deux mati^res suivant les deux plans
inclines qui limitent leur forme ext6rieure.
Le but que se proposait M. Minary n'etait done pas
atteint puisqu'il retombait dans un inconvenient contraire k
cdui qu'il voulait 6viter, en rejetant les menus vers les bords
et les gros fragments avec excfes de coke vers le centre.
Cependant il avait d^ja realise un progrfes an point de vue
d'une meilleure utilisation du combustible, car au lieu de
consommer une partie de coke pour 3,7 de mtnerai, il ^tjut
parvenu i fondre 5 parties de minerai avec 1 partie de
coke (*) dans le fourneau a" i de Rans, marchant en fonts
blanche. Mais lors de ces experiences on a observe le fait
suivant: Pendant une pSriode de24i aSheures on obteniut
de la fonte blanche avec laitiers noirs, et pendant les 6 ou
8 heures suivantes, de la fonte grise avec laitiers gris, pais
de la fonte blanche et ainsi de suite periodiquement. La
transition s'effectuait ainsi qu'il suit :
(•) Cesproportiooa, qui au premier abord, paraissent anormaies,
s'expllquent par la faible teneur du lit de fusiou qui ne d^pasae
pas 3^9U a5 p. 100.
?
261 CUABGEUENT DES HAUTS FOUBNEAUl.
Fonte grise.
FoDte trull^e.
mnte blanche cbande.
Foote blancbe frolde ren la fln de n prodnctloB.
fonte grise apr^snnpsas^erapidfl par U fonte trniUe, etc.
Voicide quelle manifere ce f^t est expliqii6 par M. Bftinary :
La base du noyau central de la masse doit se rSduire et se
foodre plus rapidement que les parties adjaceutes, en don-
nant de la fonte grise puisqua ee noyau eat trte-riche ea
carbcmne et qu'il est fortement chauffS par lea gaz qui tra-
versent les interstices des gros fragments qui ]& coostituent.
II doit, par suite, seformer au-dessusduniveaudestijy&rea
une eicavation centrale dout la hauteur va en augmeotant
jusqu'& une cert^e limite ; lorsque cette limite est att^nte,
ies parlies lat^rales de la masse n'^tant plus souteoues,
s'^boulent, et sont r6duites k leur tour en donnant deJi
fonte blanclie pac suite de leur faible teoeur en couobfr
tible.
Cette esplicadon 6tant admise, on voit qu'il faut avaut
tout £viter les causes d'^boulement naturel dans les four-
neaux, en guidant convenablement le mouvement de laou'
ti^re. G'estpoursatisfiureiL cette condition que M. Minarj
a adapts au cdne distiibuteur a et suivant la m^me base
un cdne renvers^ en t6le d dont le demi-angle au sommet,
^al h. 3o°, est inf^rieur au complement du plus petit angle
d'^boulement du mineral et du coke. Pour laisser psisser les
gaz, on apratiqu^danslatAledesouverturesrectangulures,
masqu^es ext^rieurement par des plaques verticales, en
vue d'^viter I'introduction de fragments de coke ou de nu-
nerai dans I'int^rieur du cflne.
Tel est le syst^me que nous nous sommes propose de
d6crire et qui, appliqu6 depuis les premiers jours de juin
au foumeau n' i de Bans, a permis d'obtenir une r6gularit6
constante dans la production et la quality des fontes blaDches
avec reduction de d^pense en condiustible.
GHUieEMENT DES HAOTS fOOBHEAHI. 963
U nous reste m^tenaDt k ditearminer le rayon de la base
ou la haateor des deux cftnes.
Soient R le rayon de la parlie snp6rieare de la cuve, e la
largeur de la zone anDoIaire comprise entre la base des
cdnes et la ma^nnerie du gueulard ; cette largeur c onoDe R
estniiedosnte de la question, d^paid de la gneeeordes
iragmeiita da mijieru et da coke que I'on emploie, et prat
varie!rdeD'".4oJio".70Trlerayoo de k dreonf firence qui
d&nse la zone de chat^ment en deoz zones canaaitjiqam
de mfime sartaae.
Le mode de chargement le plus r^gulier serait c^ni poor
lequel la zone partieSe mt^rieure et la zone partielle ex-
t^eure alinienteraient exclnsivement et respectiremeiit le
noyau central et la masse annulaire enviFonnante de m^me
section droite, dans lesquels on peut supposer que la masse
totale comprise dans le foumeau e£tt d£compos6e. Le pro-
b)6me ^nai posA neparalt pas aoscept^le de soluticffi, mfime
en sapposant que le fourneao ne renferme que des mati^res
s^lonneuses d^gn^es sons le nom de demi-flmdes. Vlaia il
puntt Evident qne 1*00 arrirera sensiblement an but i^opM&
eoposaiA:
d'oi
ar = ^/aii,
et le diamfetre «r sera le c6t€ du quarrfi inscrit dans la
section circulaire de la partie supferieure du gaeulard.
Si Voa d^gne lOEdnteDant par r' et r" le rayon de la
base des c6nes et le rayon int^rieur de la zone totals dk
cbargement, on aura
J
s64 CHARGEHENT DBS HAUTS FOURNEADX.
--^\/^=-f+VF?.
La hauteur r'v'S des cSoes 6tanl mMntenant connue, on
pourra fixer la proposition du plan de leur base commime,
tracer les deux cercles de rayon r' et r" et eniin donner a la
forme intfirieure du gueulard celle d'un tronc de c6ne ayant
pour base inftrieure le dernier de ces cercles et dont les
generatrices feront un angle de 6o' avec I'horizon.
Pour terminer nous dirons quelques mots de ring^nieux
syst^me employ6 par M. Minary pour ^viter une autre cause
de derangement des fourneaux, celle qui r^sulte des char-
gements i, iutervalles in^gaux, ce qui a lieu prmupalemenl
pour le service de uuit lorsque les ouvriers enclins au sns-
meil 6cliappent k la surveillance inceasante de leurs chefe.
Lecouverclefdu gueulard {fig. 21) esttoujours ^garoitiut
bydraulique, mais il est muni d'une charniere ; on le souieve
en faisant toumer une manivelle m sur I'arbre de laquelle
se trouve une vis v engrenant avec une roue dent6e moatie
sur I'axe de la charnifere. One autre vis u, k pas beaucoup
plus petit, faisant corps avec le m6me arbre se trouve dans
le voisinage de la manivelle, et engrfene avec un secteor
dent6 ayant un axe horizontal au deli duquel il se prolonge
sous laforme d'une tige((/ij. a5.) En soulevantle couvercle
du gueulard, la tige t pousse de la droite vers la gauche
I'appendice g d'une pifece mobile autour d'un axe horizontal
p, et dont la surface sup^rieure plane et horizontals a'adap-
tait exactement avec la face inf6rieure d'une autre pi^ce q;
cette pifece q est retenue vers son extremity gauche par an
resaort k boudin r, et toume autour d'un axe 0 qui la tra^
verse vers son extrfemitS droite. Lorsque la tige se d^gage
pour passer de I'autre cflt6 de I'appendice g, la pifece g qui
av£nt toum6 d'un certain angle de la gauche vers la droite
CBABGEVEXT DE5 BICTS rDCSSUCL stt
revieot bnisqnenient i sa poshkn natnrelle cS boruoatate,
par I'effet du ressort r. fl cd est de mtaie lonqa'eo abaimaiit
le convercle, la tige t, aprte acvwr pteoBt de la parte <-«ss
)a droite I'appendice g, s'eo s£pare poor repr»t«Jr* U pr«-
tioo indiqute snr la figure. Chaqne feis i^x \a puxe f
reprend aioM bmsqaemeot sa po^itfon hfjcizKcrj^. ca p«^
marteau i qui fait cnps avec eDe, et dfxx la tiet «tt one
Uune d'acier, fra^ipe im coup sec snr a prisr/Ai \f.TMjaud
qui rerient eosnile imm^ifiaieniaix vcn la ic'X'J-. par r«As
d'uD petit ressort i boadin ■ p(ac^ -iuia a nxfi'.n^.
Les emprdntes da pfAorijo wot peca*C;>» par ..-. ra^tmi
en carton OMnti & iroiteiii^TG icr Tim ■i» -C-;: .'.'..^s >«
beures d*aii DH>aTpi»pct d*horV,cor^ *t ■ilil-.rr •^. 3»>r,.-»^
et qaarts d*betires. L'^viipe <i^ <ia(rift -jiarj^.'j^.^ -,a
wagoa de luiB^rai et ca •larc dt <--.*>* ** --.'.-* 4.','_'!i
indiqn^ snr le eadian par -r^am fr.'.','-^.-jj^ *>,/■,•»«; .a*
CMTespondaDt a d^m v.T«r:,;r^ •; -iri.T i^; ,<^-^'--' ^n
gneulard, et Too pect «i a^c:« '«iic.t w* r«^if;.-* -xn-. ;'.* '6*
la durte desdiff4rente«par>«'rft7-r,.iri;.',''. Tj.-: i^ t v
time qaf Voa neat de <lk.-j* •« rv.fen-.ii -tt^ v. ;a»'
card en tile, dont le (yxtr^nna^-.-* a >«:.. a ->^, I»* 'a-
niosqui traraiHeman r^^siari ™r.-.i'-»iL-: ift! :r'i-.'j'^>,n«
On soot soaoiis a des Ptwciaw. ■winr. -rn* j* -a*^ i/. v/.n«
on non one ri^iiarcr fr,ctvi3C-jt ■ia.-jt a '.\;i.-^ cr.'
Poor ^viier tet Hfet *» J-.t;^ -a* KSr^jut b^ .'VA^
ooane aoiota!'?. M, ILr^rr a &.'- i,w ^r-« V :pi7 i v-.S't
CDcoDtre-bas ds ?TetJi.-i- a:i aw,^*a -^i.-. v.;*., >*r>-i;
do goeulaH |Af -at Ki^jui-vjA £a^j>: a -/^...v^y..":.. **V*
On enfla-TTj* ot SiL' vir,- v,iir**, » 3w^.-.a <iw%.v^*/*
accide;.^;^. fe ;ciz rj iVjiao'vyj; •** *^>*.* >'*-^*! **• '■^•'*
strte de ItVx eciA.---, r.^. i^^-^cAu* .** lau <.> j;,-^,.^/':
- kohbue de passagers. 967
I U OiTEBHlIllTIOn OU nOKBBE TE PASSAGERS A ADITITTItB
SCR LES BATEADX.
a Kl^ElTZ, 4i^Mlwr g«ii«nl 4ai ponla si chwutei.
Le Qombre maximum de passagers k admettre sur un
bateau, et leur r^partitioa dans les divers compartifflents,
doivent fitre r6gl6s de mani^re que, par leur d^placement,
ils ne puissent imprimer au pootune incliaaison qui d^passe
line cert<uiie limite.
La d^temuQation rigonreuse de ce nombre maximum
exigetMt I'fitude de la question de I'oscillation d'un corps
flottant, par I'effet du d6placement plus ou moins brusque
d'uue partie de son poids; aiais en aUendant qu'on ait la
solution pratique de ce probl&ne d'6quilibre dynamique*
on peut se proposer de chercber TiacUnaison du bateau
dans le nouvel ^quilibrestaUque coire^ioodant k ce d^pla*
cement ; on pourra ain^ d^teminer le nombre Aes pass^ers
qui. par le plus fort d^placemeat que comportent les di^M-
sitions du bateau, lui imprimeraient use LDcUnaisoa d'^qui-
libre maximum, ^laquelleonassi^eraitimevateurmoindre
que celle qui serait rfellMoent p6rilleuse. Ce sera un moyen
d' experimentation facile pour fixer le cbargement maximum
d'un bateau et, au besom, sa repartition.
iQDILIBBE STATIQCE.
Je suppose un bateau de forme quelconque dont je d6si-
gneraile poidspropre {iqtiipage, lest et combustible compris)
par P, et le poids de son cbargement additionnel par n :
968 BATEADX. — HOMBRE DE PASSAGEKS.
Je rapporterai les points d' application des forces qui
tiennent le bateau en 6quilibre an plan de flott^son AA,,
correspondant au poids (P+D), etklaverticaleOHpassant
par le milieu de la largeur AA, (PI. IV, fig. i).
Dans cette position, le centre de gravit6 D du poids
(P+n) se trouvera sur la rnGme verticale que le point
d' application de la r6sultante des pressions de I'eau, lequel
n'est autre que le centre de gravity G du volume d'eau
d^placte, ou le centre de car^ne.
f
Lea coordonn^es du poids P, par a et & ;
Celles da poids n, par 5 et C ;
Celles de la rfeultante de (P+D), par 3;et3;
Celles du point C, par x et y.
On aura, dans I'^tat initial du bateau :
((P+n):r = Pa + m
^'^ \(P-\-Tl)z = n + JlK.
Supposons maintenant qu'une parde du poids n, d&i-
gnteparp, soitport^e d'un point M ayant pour coordoDB*s
d et h, en un point M, ayant pour coordonn^es d, et k,, et
que par suite de ce dSplacement le bateau prenne une indi-
naison a. ; cherchons les conditions du nouvel ^quilibre.
Dans cette position, les poids P et n agiront perpendicu-
lairement au nouveau plan de flott^son BIB,. Le poids dn
bateau n'6tant pas change, le volume d'eau d^plac^ restera
constant et les surfaces AIB et 1A,B, seront ^gales,
Les moments du poids (P+n) du bateau et du poids de
I'eau d6plac6e seront 6gaux et de signes contraires.
On peut pendre ces moments par rapport k une ligne quel -
conque perpendiculaire k la section representee par la
figure, et, pour fixer les idfies, je supposerai que ce soil par
rapport k la ligne projet^ en 0, dont la position dans le
bateau est bien determinee.
BATEAUX. — HOVBie DC TASSAGEIS. «69
Le moment du poids d'ean BFB, est {^ aa momeat de
AFA,, ag^ssant de gaucbe h droite, dimimig dn moment de
ABI, agissant dans le mSme sens, et angmoit^ da mo-
' ment de A,B,I, agissaot eo sens contraire. La sonune de ces
moments est done 6gale k celle da poids AIA,F, okhiis la
somme des momeDls des poids ^sux correspoDdaiit aitx
volumes ABI et IB,A. En d^signant par k le poids de rnn
des prismes AIB, peer une longueur AL dn batean, chaam
de ces poids, ponr le batean entier, sen. repr^sent^ par
^MJi. Lea pressions de I'ean donnent lien k des momeoU
^gaui et oppos6s k caix que je viens de d^iinir.
On voit ainsi goe les forces appliqofes an bateau fonnent
trois couples : i* no ample de denx forces (P -f- H) api^
qn^es en D et C ; 2' nn coople de denx forces p, appUqates
aux points M et M,-; S* nn couple de deox forces SALi, ^^
pliqu^ aux centres de gravity des volnmes correi^Kxidaot
4 AIB et A.IB,.
Je d^signe par m et n les prt^ectioos snr les plans AA,
et OH de ,1a distance variable qui, dans eh4i|iie section
transversale, s^pare les deox centres de gravit^ des a^na
prismes oppose SALft. Les projections de la dutance MM,
sont d'aillenrs (d, — d) et h^ — h. Par abr^iation je leK
d^igoe par Ad et AA, qui rep^senteront les d^lacetnrats
que le poids p aura re^us snivant OA et snivant OH, Quant
k la distrace DC, doot la jHtijectiffli sur OA e^ft nolle, *^
est ^e i fs + y).
La condidon dn nouvel £qailibre s'espriuie done par
1' Equation suivantc ;
fP4-H)(z4-y)riiia-]-;)(AArias-t-Aieoft4— ZlLtii*in«4'nii;<>M,'s:o,
ct en divisant par sino, et en mettant pour (P + H/S vi
valeur (i), on a :
ToMcTm, 1S66. tS
Ponr simf^fier encore, je pose :
ftoia done Ffiqnation d.'6c[uilibre aiusi :
(4) PC* - s? + Ht^ + y) + pro = .T^ ■
Pour un antre diplaceioent d'no poida p, , caractferisi par
une autreuvaleur D, et donnant une aeconde vaJeur.Tn,.
I'^quation serait :
et en combinant cette Equation avec la pr^c^ente, on a :
(5) p|CO, — ^KBss-.TTC, — rm..
Noaaverrons tout 4 I'heure ^e laquantit^ oil varie peu '
arec rinclin^son a; de sorte que dans nn bateau qu^-
conque, dont le poids totalest constant, le produtt pD varit
^galemeDt tr^peu avec ceue incUnfusen. Nous tpp^^
rons cette quantity moment de d^versement.
Si les niurailles du bateau sfHJt parall^les dana l>tEn^
de la plus grande osciUatiDn> on psut facUement exprimer b
valeur de la quantity 39^^ Dans ce eas, I'axe die rotsdon 1 x
confond avecle milieu 0 de la largeur AB (PL IV, /Sgi. a).
Je d^igne par I la demi-laif;eiu' 06, et par AL I'^lgment
de longueur applicable i cette largeur. Les projections sur
AB et FH de la distance des centres de gravity des triangles
L 3
AOA, et BOB,. 6tant ^gales ^llak-l taiiga,et]a surface
de chaque triangle 6tant 6g&le i- (*tanga,r6i6meiitde;irv-.
correspondant au prisme d'une longueur AL, aura pour va-
leur :
BATEAUX. — NOMBBK DE PASUGERS. 971
iooo'x-''iang«(z:Aans*-|-- Ut
et en r6diusant :
(6) ,m = ^^i:/«AL[a + tapg'n).
La valeur de tang a 6tant au plus ^gale k 0,90, et celle
de tang* a. ggale k o,o4. on voit que, lorsque les murailles
du bateau sont verticales (le bateau 6tant droit), la quan-
tity 3]L est sensiblement constante et 6gale au moment
d'inertie de la moitiS de la section de ilottaisoo, multiplide
par le poids dun m6tre cube d'eau.
Dans CO cas, ce moment d'inertie pourrait 6tre calculi
direclement.
Supposons, par esemple, la section de tlottaison compo-
86e d'une partie rectangulaire comprise entre deux pointes
k contours paraboliques, on aurait, en d^signant par L la
longueur totale de la section et par XL la longueur totale
de I'atant et de I'arriSre ;
.m=u.(,-x+i|>)=u-(.-i|x).
% I'avantet Varri^re ^taient triangulaires, (maurait :
i:fAL=L l(t—\-{-^).\ = Ll{i — ^>')-
Miug il n'y a pas k s'arr6ter k ces calculs, lea expe-
riences qu'on fera sur le bateau permettant de s'en dis-
penser.
En e£fet, ces experiences consisteront i op6reri sur ie
bateau, des dfiplacements des poids , et h observer, poiu-
cbaque deplacement, I'incliQ^son coirespoadante du bA^
teau. £n ramenant ces d^placements k V&Ut initial du
bateau, c'est-i-dire en aioutaot.{avec les sig^ies conve-
)
972 BATEAUS. — NOUBRE DE PASSAGEBS.
naJbles) les produits successifs des poids d6plac6s par les
projections des d^placements correspondants, sur les plans
coordonn^s, on aura, par ces observations, des groupes de
valeurs conjugates :
et chaque groupe donnera la valeur correspondante de :
Pi^i-
Supposons qu'oD fasse trois observations qui donneroni :
Pour tanga, Pi^i
Pour tangcij Pt'^t
Pour tanga, Pt'J^y
Ces valeurs successives de p[ (O, , p, d), et p, d), prfesenie- I
ront en g6n6ral de f^ubles difKrences et, par une construe-
tion graphique, on pourra determiner assez exactemeni
la valeur du moment de d^versemeot ps (Cb cbrrespondant
k Tangle Q qu'on adoptera pour la plus grande indinaison
qu'il soit prudent d'admettre.
Ce r^sultat 6taiit obtenu, on en diduira immfidialemenl.
quel serajt le moment de d^versement p't (£)'« pour la mtoie
inclinaison-limite 9 et pour un autre poids W qu'on ajoute-
rail au poids permanent P du bateau.
En effet, reprenons I'^quation (4) 6t appliquons-Ia d'a-
bord au cas oii Tangle a. aurait la valeur 0 , avec le poids
additionnel n. Elle donnera :
!?) ni> + ») + n? + Da + r,(Bj = M„.
Supposons maintenaiit qu'on enlfeve du bateau le poids II.
dont le point d' application avail poui- coordonn6es ? et X-
et qu'on y mette le poids D' dont le centre de gravite a
pour coordonn^s I' et i;'.
BATEADX. — NOHBHU DE PASSAGEBS. 3y5
Avec ce nouveau cbargement le bateau est cens^ avoir
SOD plan m^ridien principal dans la mSme posidon qu'avec
le cfaargement d'^preuve n, avant les d^placements partiels
qu'on y a op6r&.
Le nouveau plan de fiottaison tracera done, dans une
section transversale quelconque du bateau, une ligne A'B'
parall^le h celle AB qui marquait le plan de flottmson initial
au commencement des experiences (/fjr- 5).
Appelons e rintervalle qui s^pare ces deux plans, ou bien
renfoncement du bateau correspondant au poids (0' — 0).
L'ordonn^ du nouveau centre de carfene C, par fapport
au nouveau plan de fiottaison, sera donn^e par I'Squa-
tioQ:
(p + n'}y' = (p + n)(y + 0 + (1- n)J'-
Par rapport au nouveau plan de llott£usoD, I'ordonn^e
du poids P est {b — e) et celiu de n' eat (C — s) . De sorte que
rordonn6es'dunouveaucentrede gravity du poids (P-|-n'),
par rapport au nouveau plan de fiottaison, sera donn^e par
I'^uatiot) :
(P + H>'=P(6 -.) + ".'(?-»)■
Gela po36, soitp' le poids qui, Stant d^plac^ des quautit^a
Ah' et Atf, dans les uouvelles condiUons du bateau, lui
imprimerait I'inclinaison H.
En se reportant k la manl^re dont I'^uation [2] a it6
obtenue, on aura d'abord :
(P+n')(3'+y')»in9+y(ift'sina+i(i'cos9)— ldUf(n'sinO-fm'cos9).
Et en substituant les valeurs trouv^es ci-dessus pour
(z'ety'):
(8) P(6 + «) + % + Q'C-n'-ni+p;co'j=.iiv
En retranchant I'^quation (7] de la prScSdente, on a :
I
fl74 BATEAUX. — NMIiaE SB FASSAGE3ffi.
[9) nr-iii:-{n'-ii)^ + p'g«)'j-pgffij=3lL'j-0li.,
Or, pour la m6me inclinaison 0, il est Evident ^le .le
iftible eDfojacement e ne peut eensLblement modilier le
naomeait an,, et gae Ja difference onJa — 3\Lt est exbcfiiae-
;iQent peUte.
Done on a, en La n^ligeant.:
('») A<c*»=PBffis+ «^ -^'^+ (rr-ii)!.
II sulBt par consequent de connattre la positioo des
centres de gravity des poids n et n', lorsque le bateau ett
dixiit (ou, plus giniralement, lorsque son plan meridien prin-
cipal a la mStne direction) , pour qu'on puisse imm^diatemeiK
d^tenniner pour rangle-limite 6, le moment de dSversemem
cocrespondant au cbargetnent maximum Q', knrscpie cA
ranTtspondant au chai^ment n sera eonnu.
S^ignoBS, le poids maumum des vayagenrs Ji^ndmeHn
aur le ipost, par it' ;
Le poids maximum des voyageurs k admettre ixmks
salles basses, par tc";
Le poids maximum des marchandises k placer sui le
pont, par n'";
Et les ordonnSes de ces poids reialivement au plan dc
ilottaison, i I'origine des experiences, parv'i;''t'".
On am-a d'abord ;
{ 1 1 ) n'C=w'i>'+ ji"d" + Jc"V".
Quant k Tenfoncement e, il est facile i determiner, et I'on
diduira immSdiatement la valeur (p'g ffl'e) del'equation (lo).
Supposons enfm que les plus forts d^placements possibles
des poids jt" et n" des voyageurs soient (AA'.Ad') et {ih",<id"),
nous aurons I'^quatiou :
BAlJUilX. — JJOHBB£ BE PASSAGECS. 27^
l"l '■■(""+^)+""("'+^0=''rt+°^-°'f+
+ in-n)i,.
Cett&6(IU3ti<nua(Hilrequek>requeleclnu'^iBeiitma7[iiQiiiu
du bateau en service diffSre DOtablement de celui des expe-
riences, on commettrait une erreur sSrieuse en appliquant
k la d^tmniuation des poids maxima des voyageurs, seule-
meiit le prsmier .terme du second membre de cette dquatku,
sans avoir 6gard k la difference entre le chargement ea
service et celui des expdrieDces. Comme d'ailleurs le terme
n'C augmente proportionnellement k la hauteur k laquelle
les vojageurs soDt places au-dessus du plan de flottaisoa, 11
importe de tenir compte de cette circonstance,
II conviendra de donner k W la valeur correspondant au
nombre de voyageurs qifil est possible de placer sor le
pont, et de calculer ensuite tc" de nianifere k satiafaire k
r^quation (12), en ayant, bien faitendu, ^rd k la rela-
tion (1 1).
^QOIUBRE DYNAKIQDE.
Par la consideration des trois couples de forces (P + II) ,
p et SAL/;, qui sollicitent le bateau dans toutes ses posi-
tions, on pent cxprimer le travaU de ces forces depuis I'^tat
initial jusqu'i une inclinaison qoelconque tanga {fig. 4)-
A. I'origiae du jcMuv^nent, lorsqus le btteau est droit,
les deux points d' application des Across do couple (P + H)
sont ^Icdgnds, dans le sess 6s la verticale, k une distuice
(2 + y) ■ Lor:jque le bateau » rinclioaison tang a, la projec-
tion de cette distance sur la verticaJe est ^gale ii (*4-*)
cos a. Doncle travail du couple dont il s'agit, depuis I'ori-
gine jusqu'i I'inclinaison tanga, lequel travail est positif, est
6galk
376 BATEAUX. — N0U6SE DE PASSAGEBS.
La projectioQ M,Q (jig. 5) de la distance MM, da d6pla-
cement du poids p, sur la nouvelle direction de la pesan-
teur, est ^gale k
AAcosa — A(i»in3.
De sorts que le travail du couple p est etprim6 par
p(&h — AAcDsa -\- Ai^BJaa).
CherchoDS maintenant le travail du couple formg par les
' poids k des deux prismes triangulaires AIA, et BIB, ayaDt
une longueur AL [fig. 6).
Les projections de la distance entre les centres de gravity
G et G, sur les plans coordonn^s itant dSsign^es par tn et
n, la projection de cette m^e distance sur la nouvelle
direction de la gravity, est ^gale a
GP + G,P, = SQ + P,G, — SR = (miiD a — ncosa).
Je d6signe cette projection par
Le travjul du couple (K) , pour un feliment de longueur
AL et pour une inclinaison a. (travml nSgatif pour les fis-
sions de I'eau) sem :
— AL,AX = — &L.ft(m8ina — ncosx].
Les valeurs de ft, m et n sont des fonctions de a, depen-
dant de la forme du bateau.
Le travail total des troJs couples de forces, depuis I'ori-
g^ne du mouvement jusqu'i une incUn^uson quelcoiique x,
aura pour expression ;
[P + Il)(s-f y)(i— Cosa)-fp4A(i — cosa)-f^;irfsma— SAL.iU,
et en d^signant (P 4- D) (s + y) par M, et le travail dont ii
BATEAUX. — MOMBKE DE PASSAGEHS. 977
s'agit par T, nous aurons :
{i5) T=(M + p4fc)(i — cosa) + pArf9iQ« — SiL.AX.
Par la demonstration d6taU16e de I'expression — SiL . KX
du travail des pressions de I'eau, on trouve la relation qui
existe entre ce travtul et le moment (an.) de I'^quation (4)
de r^quilibre statique.
D^igDons par al la largeur, variable avec Tinclinaison a.,
du bateau & la flottaison, dans la section correspondant a
la longueur AL {fig. 7).
Le poids k de I'un des deux prismes AIA, et BIB, sera
exprim6 par rint^grale ddfinie :
L'616ment dK. de ce poids correspondant i la largeur
dont I'inclinaison est donnte par un angle quelconqtie e,
sera 6gal h
a
Pendant le mouvement du bateau, la pression 6gale a ce
poids ei^mentdre a travaill^ depuis le moment 01^ la ligne
MN (qu'oD peut appeler le rayon vecteur de dk) a coincide
avec la ilottaison, jusqu'au moment 06 celle-ci est venue
en A,B,. Ce travail est ie mfime que si, aprfes avoir plac^
le rayon vecteur du poids dk sur A,Bp on le faisait toumer
jusqu'a la position MN, et que dans chaque position inter-
m^diaire la force restat perpendiculaire i A,B,. Lorsque,
dans ce mouvement, le rayon vecteur forme avec A,B, I'in-
clinaison quelconque (» — e), la projection de la force sur
latrajectoireparcourue parson point d' application, laquelle
est normale an rayon vecteur, a pour valeur dk cos (a — e).
Orsi Ton consid&re le couple ^l^mentaire des forces dk, dont
iyi BAIE&Dl. — NOMBHG DE PASS&GeRS.
les points d' application sur le rayon vecteur sent espac^s de
pUcatioa des deux forces du ceu^e sera , 2d {a- — - e ) , et
pap coDs6qnent le travtui il^mcnlaire on couple sera :
— ^dkl cos (a — E)rf(« — e),
Le travjul de ce couple dK, dans le mouveiaent de AjB, k
MN, sera.:
Pom* tous les ^ISments dK compris entre le plan A.B et id
plan de flottwson quelconque A,B,, le traviul total serap*
consequent :
En d6veloppant sin (a — s) et en consid6rant que, dans
cette int^rale, « est uoe constaote qui indtque la limitt ^
rint^ration, on a pour le tiavail total :
— -iooo[8in«i Pcotedi — oosal i^siatdt.).
Maintenant, si nous cherchons les projections sur les
lignes AB et OH de la distance qui s6pare les centres de
gravity des deux forces \ dk du couple des titeuhantes des
pressions des secteors AIA, et BIB,, nous aurons ^videm-
ment les relations :
Par ces relations on voit qne le travail du couple des
pressions k, correspondarrt k ddb incliradson a An plan de
flottaison, et pour uoe longueur 4L, est donn6e par I'ex-
pression indiqu6e plus haut :
— 4lA(in Mn« — Rcosa
4Wlwr-:
fie ces mkwsa xelatiocs oq il6duit lee Aeus ggalil^ ^U
vaotes:
d{im] . d (An)
sin a COB a; ^ o
da. a*
— T «M « A — jin a;^ _ ie«a <».
w, n et i out ici les valeurs correspondant k a.
Efl vertu de la premiere de ces Equations, oa a:
dik-k) d „
~jl- = J- (Km since — An cos o)= k{maoit-\- nsina).
Or le momfiBt d6aigo6 par OIL, dans l'6quatioii de I'Sgui-
libre statique, pour le hateau eouar, 6taot 6gal, pour la lon-
gueur 4L, a kU -t-^^V a s'eoeuil qu'cna:
en d6signantle moment art sin a pour I'SI^mentde longueur
par A (aiLa sin a).
)
r
380 BATEAUX. — NOMBBE DE PASSAGEBS.
Done le trav^ dea pressions, pour I'iDcliDusoD (:(), est
encore 6gal, pour le bateau entier, i, :
SAL . K> = v' an. siD siiix,
etr^quation (i3) peut &tre terite ainsi:
[i5) e=(JIl.+p4A) (i— cos-^ctJ-t-pAisioa rMasinwii.
En n^ligeaat la rSgiftUoce de I'eau au d^pl^ceakent do
bateau, bien qu'en rfedit^ elle ne soit pas nggligeable, os
pourra ^galer le double de ce trsvait k la quantity de iw«
vive acquise par le batesn. (Je ssf^Kwe qu'oa appelle, coduk
il est d'uaage de le faire, quanlitfi de force vivt, le prod"''
MV et non ~ MV, ce qmser^tphis Mtionnel.) Si I'oB iii^
par f g la quantity d« force vive transmise an bateau f
le choc dupoids deplacftp (c'est-i-dire par la destnictic
brusque de la vitease de ce poida au morawit oii il am"
dans son nouvel emplacement), le travail total desfe"*
mise en jeu par le d^placement de ce poids, jusqu'i af*
le plan de flottaison prenne I'inclinaison a, sera ei^
par la fonction suivante :
{i6)6ti=(3rL4-pifc)(i— C08(i)-fpA(lsina— ToilasinaiH;*
Si dans cetle expression on subsUtue pour (an+f^-
la vaieur d6duite de I'^quation d'fiquilibre statique e« (•
est 6gale k ( aiL^ — pAd -r-z) , le travail correspondant ^uW
iaclin{u3on quelconque a, sera esprim^ comme il suit:
6a=3Il((i— cos*)— V 0IU8iii«rf« + p4(i(HQ«—
cosO 1
BATEAVX. — NOUBBE DE PASSAfiERS. sSl
ou bien :
(17) e« = ?)lH(i— cosa)— r3Ra8m«d(<4--H^[cos{«-fl) —
— cosa]-{ — o.
^ Von d^temune exp^rimenutement les moments de d4-
veraementque Qons avons d^ign^s par {p(S>) en fonction de
a, on pourra remplacer dans rfejuation pr6c6dente les mo-
menls Jti par lea Taiears corw^ndantea de (pD). En effet,
on a;
La substitution de [piS)) k OIL ictroduira done dans ]e pre-
mier tenne du second DieiDbre + 3iL( I — co9a) et danslese-
copd terme — 311(1 — cos a), quantity qui se dStruisent.
£n ^galant k zSro la difr^i-entielle du second membre de
I'fequalion (16), on aura:
{OR- -1- pAA) sin a -\- pAd cos a — 311 « sin * = o .
Cette Equation, divis6e par sin a, est identique k celle
qui donae I'inclinaison d'^quilibrt, ce qui est iine verifica-
tion de I'exactitude de la relation (16} , puisqu'on sait que
le travail des forces, ou la quantity de forces vives devient
un maximum lorsque le bateau passe par la position d'^-
quilibre.
La quantity de force vive 7, transmise au bateau par le
choc du poids p, peut Stre exprim^e comme il suit :
Soient : v, la vitesse doot ce poids est animS au moment
du choc , relativement au bateau dans la portion incline
qu'il a en cet instant ; q, ia distance entre I'intersection du
plan de flottaiaon initial (le bateau ^tant droit) avec le plan
de flottaison au moment du choc , et la direction de la vi-
tesse relative t?. le prends cette intersection pour axe de
rotation en n^gligeant, dans revaluation desquantit^s de
mouvement, celle relative k la translation de cet axe.
J
3^1! MiuBX. — mamtK de p&ssagehs.
Les quMtilfe de mouvement de rotation impriarises aux
divers poiDts du bateau sont telles, que Tiut^grale de leurs
moments, par rapport & I'axe de rotation, soit 6gale au
moment de la quantity de iDouvement des corps dont le
poids est p, et dont la masse est ~. En repr^sentant par u
la vitesse angulaire correspondant & la quantity de mouve-
ment de rotation imprim^e au bateau, et en disignant par
iSm sa masse, et par SSmr* son moment iTinertie, par
rapport k I'axe adopts, on a :
La quantity de force vive pour cette vitesse angulaire cs.
'*' J* sEmr*'
La d^tennnation exacte'dela quantity f serait k pen ^
impossible r non-aeulement Fappr^ciation de la Tutease re-
lative V ne peut qa'Stre tr^s-incertaine , parcel qu'elle exigi
une hypothfese sur la vitesse de rotation du bateau aa mo-
ment dn choc; mais encore le calcul du moment d'inertie
du bateau IJSmr' serait d'une compUcatiou extHbme. II laa\
done se contenter n^easairement d'une grossi^e approxi-
mation pour revaluation de la quantity ip.
L'iuclinaison extreme du bateau aura lieu lors^e le Irar
vail des forces sera nul. Cette inclinaiaon, ^tant d^^age
par Y), sera donn^e par I'^uatiou :
(i8K31t-j-p4fi) (i — coSTi)-|-;)irf sini|— r3Il.«Biaa(fa-f--o=o.
BATEAUX. — HOKBIte. DK PASSAGERS. a85
En la mettant en regard de V^qoatiOD de I'iquilibre
stalique :
(3IL +pAA) sin e + pidcos e — OILfl sin 0 = 0
et en diminant { 3IL + fi^h ) , on a :
'■9* ; — ;;;r;; = — i^
1 — eoB 11 sin 9
outrien :
sin fl F f'l
fjo) cos (fi — 6}— COse=— -J \ .TH-aSinarfet —
— 3\Lll{i — COST]) f I,
On voit ainM que Tangle (ti — 6) sera plus grand ou plus
petit que 8, c'est-ii-dire que Tangle vj sera plus grand ou
plus petit que 2 9, suivant que la quantity entre parenthfese
dans le second nombre, sera negative ou positive. Mais
on se rend en m^me temps compte que Tangle y\ ne difT^-
rera pas beaucoup du double de 0.
Rappelons encore que dans les Equations {17), (tS) et
(19) on peut remplacer les moments OH' par les moments de
d^versements correspondants (pcD) .
En nfigligeant le travail - if correspondant au choc des
corps d6plac6s, on aura qu'i chercher le signe de la qnantit6
[ 3\bxsmadit — OIlj(i — COB 11) i
pour savoir si ti est plus petit ou plus grand que a6. On
voit qu'il faut non-seulement que le moment Mi [dont la
valeur depend principalement det Iwrgeurs slala flottaison)
croisse avec a, depuis o jusqu'iT], mais qu'il augmente plus
vite entre 6 et ti qu' entre o et fl, pour que cette quantity soit
positive et que ti soit plus petit que 28. Si le moment
284 BATEAUX. -~ NOilBRE DE PAS5AGKBS.
:)ita augmentait de o i 6, mais qu'il restiit ensuite consmt,
la quantity ci-dessus swait n^ative et ^le a :
L' angle tj serait alors plus grand que 2 fl.
Snpposons par exemple que dans I'itendue del'oscMeii,
la largeur (al) k la flottaison reste constante.
Dans cecas on aura pour chaque section du bateau cones-
pondant i la longueur iL :
km = ^^l*sia a kn = ^^ /'(,— cos«
(*" . . aeon ,,,
AX ou V 31L»in«(i« = ftmBina — Arecos« = — =— i'ti-i'*^
OIL sin a = --^^ P sin a OH.. = ——- 1%
. i» 3
; - y nfl Bin ada = -^^^-i'(i cosn) = OTLj (1 cost,).
Par consdquentona: ' ' " ■
COs(i| — 0)i — COS 6 — o
et
»i = 28.
Supposons, en second lieu, queles paroisdu bateau sMfi"
verticales. Dans ce cas, nous avons d6ji trouv6 p""' "
moment oyi« et pour une longueur AL du bateau :
D'oii il rfeulte que
(''an.^ Bina£fa= -
MTEADX. — NOUBBE DE PASSAGEHS. 985
etl'^quation (19) devient :
cos 11— flV— cos 6= sin 8 ^ — — ■ -~\ — - — f-i }
* ' L cos HI \coB* e ' /
(-e..,)Jx 3^ J .
ou bien :
' * ' 1_ COS J] cos' 6 J
1.000 Si'jiL
Gette Equation est satisfaite par une valeur de >i plus
petite que 28. Pour la r&oudre par tatonnement, il suQinut
de coonattre le momeat d'ineilie 2i',AL de la moitife de la
section horizontale de flottaison.
Nous avons pris jusqu'ici pour plans coordoim^ la section
de flottaison lorsque le bateau est droit, et Ic plan normal
k cette section et passant par son aie longitudinal. Les
coordonn^es des points d' application des forces ont 6t6
rapportiea k ces plans, et les angles de. rotation ont 6t6
mesur^s i. partir de la section de ilottfuson du bateau droit.
L'application des formules que nous avons trouv^es ne
pr^sente pas de difficult^s ; mais elle suppose qu' on determine
le moment de dfiversement (pco) pour toutes les inclinaisons,
jusqu'i la limite qu'elles doivent atteindre. Cependantil est
clair qui I'aide des dessins du bateau on pourrait obtenir
les valeurs de ce moment au deli de3 inclinaisons observ^es
dans les experiences,
L'inclination 9, correspondant 4 I'^qiulibre statique, 6tant
d^termin^e, si Ton voulfut se rendre compte, d'aprfe la forme
du bateau, si I'iQclinaison maximum ti qui pourra se pro-
duire dans le mouvement oscillatoire du bateau, sera plus
petite ou plus grande que le double de 8, il sufiira d' exa-
miner comment , dans les diverses sections transversales
TON! Via. i865. i»
986 BilTEAST. — nOHRB DB PASSAU^S.
du bateau, leslargeurs deflottaison Tarientdepntetd'an-
tre da plan de flottaison correspondant k t' angle Q.
Gonnd^rons en eflet le bateau dans cede po^tioii d'^
quilibre, par suite des ddplacements de poidsqu'on asup-
pos^ (Jfff. 8).
Le Douveau centnr de gravity P des poids sera sui la
mfeme verticals que le centre de gravity Qdu volume d'ean
d^Iac&
GoncevoDs mfuoteDant qu'on rel6ve le batean de rasoM
k le remettre droit et qu'ensoiteoD rabandonneSt lui-nte;
la ligne de flottaison trac^e sur le bateau oscillera aniw
de celle BB^, correspondant h la position d'^quiUbre. M
ce mouvement il n'y aura k consid6rer que le travail*
deux couples de forces : celui du couple des forces P ^
au poids du bateau et appliqufes aux points P ct Q, «W
du couple des poids variables des prismes que nons a*'
repr^nt^s par ft. Si Ton dfisigne par y la distance W
travaD des poids sera ^galii — Py (i — cos a) pendairtp
la ligne de flottaison se d€placera de MM, i. BB,,"
il sera ^al i + Pj/ (i — cos a')pendant qne la ligw*
ffOtt^son se d^placera dte M, k M'M',. Quant an trsnS
ctes poids k, il est 6gal, d'apr^s ce qu'on a vu piosW'
+ -y-iooo\ i?Mn(a — e)*fc, pendantqjielalignedelW""
senaed6|dfleeraideMM, i,BB,,eti — lioooV i'3ia(»'-«|i''
pepdant qu'elle se d6placera deBB, a M'M'.,
En consequence si, au moment initial du mouvemeii'tl*
l^ne de flottaison est AA, et, que CC, scut oelle con'eapao-
daot JilalkDite d'iQdiQaisosi k laquelle lebaieau.s'ari^
pcur reveMir, en carri^re, le travail acccanpU par touieste
forceadaiiskiaEHiveaiffiit.de AA, i CG,.sera ^gaL^:
BATBU^. NpHiniE DE PASSA6ERS. B87
— Pv(i— cos6) + PsCi — cos9')+|iooor/'8in(8 — t)ifc —
— |iooo£t»8in(0'— 0(fc,
ou bien :
Py(cosfl— COBS') -H|iooorW'Bin(9—e)rfE — V''«in(e'—0'l»'l
Ce travail eat poaitif depuis rorigioe dn mouyementjas-
qu'it riaclioaison extEfeme h' pour laquelle il est nul.
SA let l^geoTB de flottaison J sont sym^triqoemeDt dis-
tributes de part et d' autre de la flottaisoo d'^quDibre BB,,
le travail ett nul loraque ff = Q. Si entre BB, et CC, les lar-
genrs varient depart et d'autre de BB,, de mani^e que, poor
la mfime limite i^ et S) , I'int^grale T I' ain (ff — s') soit plus
grande que Fintigrale \ I' sin (6 — e) de, le travail est n6-
gatif loraque 6' = 0, et par cons^queot il devieot nul pour
DD angle ^ plus petit que 0. Gnfin si, pour ff et 6, 1'int^grale
ri'an (ff — s*) de', 6tait plus petite que Vint^grale \ f'sin
(fl— t) de, le trarwlseraitoul pour on angle Q'pluagraadqueft.
Dea recherehea qui prte6dent, on ser^t tent^ deconclure
que mfimeenB^ligeantleseSetsdela destruction brusque
de la Vitesse avec laqnelle le poids p est d6plac6, 1'incli-
naiaon maximum (ti) que le bateau prendra par suite de ce
d^ldacement, approchera g^n^ralement d'etre ^gale au
doaUe de I'iDcIinaison correspoodant k I'^quilibre atatique*
et que, n le bateau est coostmit de mani^e que le mtnaent
de d^vefsunent (pdd) n'angmente plus apr^ celte inclinai-
son. Tangle ti sera certainement plus que double de 0. Mais
il faot se rappeler qu'on a D^lig6 la rfoistsBce de I'eau au
d^placement du bateau, et il n'est pas douteux que cette
r^siatance a pour efiet de diminoer a»sid£rablement Tin-
S8S BATEAUX. — NOHtiRE DE PASSA&EH8.
clinaisoD maximujn. En elTet, si cette r^istance c'exist^t
pas, le bateau, apr^s qu'il auralt pris cette Inclin^son tj
dans I'oscillatioo directs, reviendrait, dans 1' oscillation in-
verse, jusqu'i sa position de depart, d'ou il recommence-
rait ^ s'incliner parune seconde oscillation directe qai at-
teindrait encore la m^me valeur v], et le bateau conlinuerait
ces oscillations identiques de part et d' autre de rincliD^soD
d'^uilibre 6, sans jam^s s'y arrSter. Or ce n'est pas ce
qui a lieu en r^alit^, et h moins que le bateau n'eflt pour
section un demi-K^ercle ayant son centre au niveau du plan
de flottaison, ce mouvement de roulis s'arrSteaprfesunpetil
nombre d' oscillations. Cette d^roissance rapide de I' am-
plitude des oscillations prouve done que si un bateau aban-
donn^ i lui m6me doit s'incliner d'un angle 6 pour arriver
4sa position d'6quilibre, il ne d6paasera cette position qw
d'une fraction de Tangle {t\ — 0} qu'on trouverait en r
gligeant les resistances de I'eau. SupposoDS, par exempii.
qu'au bout de quatre oscillations, le bateau ne s'incline phis
que du quart de I'^cart primitif (6) de la position d'^qoi-
libre. On en d^duirait par apercu que, dans la premi^
oscillation directe, I'inclin^son du bateau a d^pass6 )a po-
sition d'6quilibre d' environ 0,71 (tj — 6) ; que dans I'oscil-
lation )e bateau s'est relev6 au-dessus de cette position de
(o,7i)'0: que dans la seconde oscillation directe I'^carta
616 de (0,71)' (tj' — 9), et que dans I'osciUation inverse
suivante, il a 6tfe de (",77)*6 = o,25 6.
On arriverait done h exag^rer de beaucoup les inclinaisons
maxima des bateaux en appliquant les formules trouv^
ci-dessus, sans en corriger les rfisultats par des coeffi-
cients qu'il faudrait 6tablir pour chaque bateau en obser-
vant, dans des oscillations d'exp6nences, les relations entre
les inclinaisons maxima et -celles d'^quilibre.
Je terminerai cette note par I'application des formules de
r^quilibre statique, aux experiences ftotes sur I« Mouche
n° 4i apr^s sa reconstruction.
BATEAUX. — MOHBSE DE PASSACEIS. sSff
iPPLICATIOH nUM^RlQDE DES FOKIIIILES DE L'eqCILIBSE STATIQCE.
La Moueke n" 4< api'te sa reconstruclioa, a &t6 sonmise
aux exp^ences suivantes :
Le bateau a it& cbarg^ de 7.140 kilogrammes, savoir :
5.060 kili^rammes 3ur le pont et 4>o8o kilogrammes dans
les sables.
Le cbarg^nent a 6t6 r^parti de niaQiSre que le bateau fut
droit. En cet 6tat, le pont 6tait 61ev6 i i"',o4 au-dessus du
plan de fiottaison , et le plancber des salles & o™, 0 1 en cootre-
bas du mgme plan.
L'enfoncement du bateau, sous ce poids de 7. 140 kilo-
grammes.a 6t6de o'',i65, ce qui donne o"',oi d'enfonce-
ment pour 43o kilogrammes de charge.
Le centre de gravity des 3. 060 kilogrammes places sur
le pont 6tait Ji o^jSS au-dessas de ce pont, soit i i^jSe
au-dessus du plan de flottaison k chat^. Celui du poids
de 4>o8o kilogrammes plac6 dans les salles ^tait h o",55
au-dessus du plancber, soit k o*',34 au-dessus du plan de
llottaison.
Premiire obienalion. — Bn poida de 5io kilogrammes,
pris sur le pont, a abaiss6 de ( 4A, = — o",23 ) et a 6t6
d^plac^ dans le sens du pont de A/t, =: i^jOi.
L'iDcIiDaison a ^tA de tang a, = o,o45.
De ces donnSes on d^uit :
p,®, = ~ — 7~ ■ = — ~= 18. 133"™.
'^' ' 0,045 0,045
Deuxiime observation. — Aprte ce premier d^placement
un nouveaa poids de 4o8 kilogrammes a 6tA d^plac* sur
le pont, de manifere que SA, = + o",22 et 8d, = i",95.
L'iDclinaison observSe a ^t^ de tang, a = 0*^,08. On a :
»90 BITEAUX. — NOHBU DE PASSAfiSU.
p^, = (— 5io X o,a5 + 408 X o,aa) = — 27,54
p,4J, = { 510X1,61+408X1,95)= 1616,60
— 37,54 X 0,08 4- 1616,60 i6i5,4o
^ (D = iJ-Z L__! :_= ^__2(, igji™
0,08 0,080
Tro^iime observtAion. — Un poids de 408 kitogrammes
a 6t6 dSpIacfi 8ur le pont de manifere que 5A, = o" , a 1 , S(i,=
i^igB. En mSme temps un autre poida de 204 kUogramroee
a 6t6 d^plac^ snr le pont , de mani^re que dh, = o*',4;<
Ad, = I'lgS. L'incliDaison a £t6 tang a, := cr',45. On a :
p,4A,=p,Afc,+4o8xo,2i + 204x0,4?= 154'™
„ rt> _ '54 X 0,145 + ^,810 .1,851 ^ ,,,^
Oua(rtd»i« otservoJios. — Ua poids de Sio kilograxois
a 6t6 d6plac6 dans ies sdles.S^. = o°',35, 2(1^=: j-«.
tangja = o~,i92.
p^4Aj=p,ift,+ 5ioXo,55= 332*™, 5a
p^id^=p^(i,+ 5ioX i,o5 = 3345''™,Do
Le3 r^sultats que nous venons d'obtenir montrent que \t
moment de d^versement angmente entre Ies inclinaisons
o'',o4^ et o^ioSj mfusque pour Ies incliuEusons plus fortes,
ce moment va en dficroissant. Cela tient i ce qu'on a 6taUi
sur Ies flancs du bateau des soufflages qui plongent seu-
lement de quelques centlmfetres, lorsque le bateau est dioii
et it vide, et qui, avec le chai^:ement de 7 . i4o kiluf^ramioes,
ODt plough d' environ o^/jo. U r^sulte de cette dispoaiUon
qu'avec lea inclinaisons de o'°,o45 et de o^ioS, le souflUge
relev6 par le d^versement du bateau 6tait encore immerg^,
tandis qu'avec Ies inclinaisons de o^,i4d et de o^jiga, ce
BAIMOX. — nOMBaS DE PASSAGfilSi, 9gl
mtoie sooffl^e dmergeait m enlier, et qae k ligoe de flot-
buson se treurait sra: uae pacu tFte-iocliBte par rapport
an pl&n [Hincipal 6ii bateau. Aiosi la laiganr de la seclioB
de floUaisot) ^iimiaae iirusquemeut >0ibe les iBclinusoiis
o~,o8 et o'',iii,et Aha Iots le JnocaeBt- que j'u d^aign^
par OH daas I'iqaatim d'^uilibre (4) ffiuunue, bien qoB
rinclinaison augmente, comme^^ est facile 4 compreodre.
La disposition que I'on a donn^e aus soufllages de la Moudie
W 4. afin de diminuer la r^istance eo marche, est dooc
trSs-vicieuse au point de vue de la stability, pnisque le mo-
ment de renversement, qui devr^t augmenter au fur et i
mesure qu'on approdie de la limite d'incliiiaisoD, va au
contraire en diminuaot.
On s'assure, par nne constructioa graphique, que les
nombres trouvte pour les moments de dSversement sodt
concordaDts,etronenconclutqae,j)OnrriDc]iii3dsaii-limile,
que je suppose ^gale k o*>,2o, on a :
Voyons maintenant combien on pent xeceroir de voya-
geurs dans ce bateau.
Je aoppose qu'on aotorise 5o persooDes snr le pout. Lenr
poids, k 70 kilogrammes, sera de 3.5oo kilogrammes.
Gomme il existe au plus une quarantaine de places sur les
b&acs, il y aura au moins uue diz^oe de peisoDiies qui ee-
root debout. — Tadmets qu'elles soient toates debont, et
que leur centre de gravity soit ii o'.goao-dessus da pout,
soit k 1',^^ an^eBsns do plan de Aettaiaoa dns ies expe-
riences. Lesvoyageurs^tantseiT&lesunscontrelesautres,
on donnera mie valeor exag^rSe h. leur d£{riacement moyen
ea I'estimant k o"^.
On aura iuu^:
9C|1 BAI-EIDX. — KOHBRE DE PASSftGEBS.
Faisons nuuntenaat nne hypothfese sar le nombre de pa-
fionnes k adinettre dans les salles, et supposoos que ce
soit ho. Leur poida sera ^gal k 2.800 kilogrammes. Si
elles sont toutea debout, leor centre de gravity sera k o",^
au-dessu8 du plancher, soit k o^jSg au-deasus du plan de
flottaisoD. Leur d^placement moyen maximum peut ^re
6valu6 k o",5o et Ton aurait :
On auriut done, pour le premier membre de Yfypi-
Uon (i3}, i4>ooo kilogrammes.
Si la valeur attribute k n" est exacte, ou devra troum
le mdme nombre pour le second membre.
Cberchons ce que devient ce second nombre.
Lemont&ntdupoidsde 7. 1^0 kilogrammes, qui^taitai
le bateau pendant les experiences, est :
UK = 5060" X i",56 + 4o8o"X o-,34 = 6161*".
Pour les poids des voyageurs, on a :
irC= SSoo"* X i",94 + a8oc" X ©".Sp = gaSa*".
DUIireoce. ,
La difference n — D' etaot de 84o kilogrammes, le bateau
se relAvera de o",o9, de aorte que (n' — n) — = + 8*^,60,
ce qui est i nigliger. n vient done pour le second membre :
17,700'— 5iai* ^ i4,579'"".
Ce nombre dfipassant de 579*" celui trouv6 pour le pre-
mier nombre, par suite de la valeur de 9.800 kilogrammes
attiibuSe k tc", on s'assure, par un tAtonnement facile, que
la vraie valeur de n" est de a. 970 kilogrammes.
BATB&DX. — NOHBBE M, PASSAGERS. 393
En consequence, pour que ]e poids des voy^enrs , 6taDt
cens^ subir sans vitesse le plus fort d^placeuieDt que com-
portent les dispositions du bateau, et en les supposant tous
debout, rinclinaison dn bateau ne dSpasse pas o^.^o, il fant
qu'il y ait au plus cinquante personnea sur le pout et qua-
rante-deux dans les salles.
En r^alit^, I'inclinaison maximum, pendant 1' oscillation
du bateau, serait beaucoup plus considerable, surtout si le
mouvement se produisait brusquement. A la v6rit6 nous
avoas exag^r^ les efforts du d^placement ou supposant tous
les voyageurs debout, et ieur poids moyen de 70 kilogram-
mes. Avec les bancs qui couvrent le pont, la plupart des
passagers seront forc^ment assis et, s'il y avait cinquante
personnes sur le pont, la moiti6 au moins ne pourrait pas
se lever debout. Toutefois, il conviendra de n'admettre sur
la Mouche n* 4> qu'un nombre de voyageurs moindre que
celui d^uit des formules de I'^quilibre statique, avec I'in-
dinaiaoQ maximum de o",20.
LjoD, la 14 oclobra 18^4.
Note au sujet de la diterminatiou du plug grand nombre
de voyageurs qui peuveta ttre t^mis avec sicuriU sur les
bateaux omnibus.
Par H. JoMCHiEN, gom-ingtnienr de U marue.
Consid^rons un corps flottant cylindrique dont la section
ait ime forme quelconque PLQ {fig. 1).
Soit PQ la flottmson lo^sque le corps abandonnfi & lui-
mfeine est arrive k sa position d'6quilibre, G le centre de
gravity du corps, C le centre de gravit6 de I'eau d6plac6e ou
de la surface PLQ, point que nous appellerons centre de
cartue. Pour qu'il y ait ^quilibre, il est n^cessdre que le
point G et le point C soient aur une mftme verticale GGs.
«g4 BATE&DX — NCaiBBX DE PAfiSASElS.
iiDagiQOii8qa'oBdoBDemuc(Kp8flottuitiiDeiiKliiiaigoDo,
tont en lui conserrant le m^me d^laoeiaeiit'd'eaiL U&K-
taisoD devieot alors fQ' et la directioB de la pesanteoresl
GK perpeodicidaire & P^'; le centre de gravili^ C ne da^
'pas,' mus le centre de car^ee &e tranqxirle en C. U
pouss^ du liquide n'est pins alois directement oppos^a
pmds dn coqts, et celni-ci ne peutAtremuntemidaiiiU
po^ti<Hi8a|^»B6equ'ftittaDtqti'on lui a^bqnera des fans
^itrang6res. Ges forces doiveiU former im couple poor n/i
le d6plac«nent ne soit pas infiiienc^ par lenr actioD. Nu
tilaas chercber la valscr dn moment de oe coaple que dm
d^signerons par la lettre M.
Nons prendrons pour crig^e den cooardonn^ le piwtl^
et p(Hir aoK la l^;De Cx, parsU^le k la flottaieon ptintm
PQ, et h. %ne Gv, perpendicolaire k la prramire.
, AbaiBsmiB'da pmnt G la. pofiendicDlajiFe GH sur CUtf
i<epf^3ente la poass^ lorsqne le coi^ est incfini ik Tap
a. Soit S la distance GH. 11 est clair que le Bionaaipl
s'a^t de dfitenniner a pour valeur le produit P5 (P W^
pojda du corps flottant) .
Soient x^ et y, les coordonnfies du point G'. La ligne'^
qui passe par ce point, et qui fait avec I'axe desi'"
angle de 9*o+«> a pour dqoatian :
y = tang {go- + a)x + y^— lang [go' + a) *,
ou
La distance S du point fill ceCtedroite est (eoappdmK
I'ordonsteGG du point G dtntt I'abcssse est nolle] :
fi = ± liO'—yj) ua a. — a:, cos «J.
Vaa cons^uent :
(i) H = P« = P E(a— y,)*ini» — iC, cos, i\.
BAXEJJIX. JIOHBfiE DE PASSlGEIIfi. BQ^
Sons cette forme il est difficile de se faire une id6e des
vamtions de M, lorsque a revolt des valeurs diflSrentes. II est
plus commode, comme nous alloDS le vokr, d'expnmer ae^
et y, en fonction de la largeur P'Q' de la flottaison.
Le corps 6tant dans la position oii la flottaison est fQV
donnons-lui une inclinaison diff^reutielle supplgmentaire da
telle que la flottaison devienne F'Q". Les coordonnSes du
centre de carfene qui ^taient j;, etj/, deviendront x,-\-dx^
et y|-i-di/|. Si nous appelons S la surface de carfene PLQ=
P'LQ'=P"LQ", les moments de F'LQ" par rapport aux axes
coordonnfis, seront : S {x,+dx^) et S (y,+di/j).
On obtient une autre expression de ces moments de la
mani^re suivante :
On a P'1Q"=P'L0' + Q'1Q"— PIP" et le moment d'une
somme 6tant 6gal k la somme des moments des parties, on
a ^gaiement S {x,-i-dx^) =&x^+ le raomeut de (flQ" — le
moment de P'lP".
Or les deux triangles dilKreotiels Q'lQ" et P'lP" soot
6gaux entre em; ils ont pour surface - Pdx (en appelant
2/ la largeur P'Q' de la flottiusonj et leur centre de gravity
est k une distance du point I ^gale k -=1; leurs moments,
par rapport aux axes, peuvent 6tre calculus facilement et
I'OQ a fiDal^uent ;
S(x, + dx,) = Sx. + iX- CdaX;; /cosa
et
DU enrMuiflaat :
SdiT, = iiP cos " d»,
tg6 BATEAUX. — MOUBBE DE PASSA6ERS.
a V
Pour simplifier les notations nous poaerons •= ==p,cequi
changera les deux relations ci-dessus en celles-ci :
(a) rfx, = p co» « da.,
(3) dy^ = p sin K da.
Quand on pourra eiprimer p eo fonclioD de a et ^liminer
a entre (a) et (3), la relation qui rfeultera entre x^ et j(,
sera I'^quation de la courbe dScrite par le centre de car^oe
lors des inclinations successives du corps Ilottant.
Divisons (3) par (a), il vient:
Done la tangente k la courbe des centres de car&ne a
parallels & la flottaison, qui correspond au point que I'R
coosid^re.
^evons au quarr^ (s) et (5) et ajoutons nombre i
nombre, il vient :
(te* + dy^ = p^ da*
ou
di = prfa,
^ Ton appelle n la longueur de Tare de la courbe des cen-
tres do carine.
Done p est le rayon de courbure de la courbe des centres
dfl car^ne, au point x,, y^.
Le centre du cercle osculateur de la courbe des centres
de carfene est ce qu'on appelle le metacentre.
II y a done, en g^n^ral, une infinite de m^tacentres;
mais on reserve plus particuliferement cette d^iguation pour
le centre de la courbure au point C, qui est le centre de
carSoe pour la position ioitiale d'^quilibre.
Dans le cas particulier o^ la courbe des centres de
cariiDe est on cock, hib ks mrmaiiPFn s canfiuuiRac
ea DD seol qui est le csKre liie tc oarie.
prodmsant fmcllnawm x. srro: ::
M^r 1 » — j^ an.* — x.^ 'J*»'''_^
etanbatitoMis dang leiieiaiaiie-aniiiOEi^ -'affile* u* x a:
de y, dMnites de 'x ct s . boob »ni»:
'[-
Talenr qoe r«a pecc aietz:^ hdk ia JirsK ffiinsDK. >a.
iDl^gram pvpar>sa^c«i»a::, A^iuanrffi^^niL-jtcrr^t-
pmid a x:=o :
(4)M=p[=.— . — .-«
Telle est rcipHMMMi o^nLcif^ ^l iiniiii!fu: i«*rj^Mtsu'>r
poor prodmre one mefba^.c doie x.
Si d==o, cenc eonssr-e. «t _'»ir.uc t -
(51 M=T s— • Btt. *.
Cest ce qd ar^a 3ai >xwi*»r ^ *;: ;fti* 'MUbVAuiaf. A
largeor si de U S.<x:A^.a^ aan xn* ■> ijtnr v-nwaitm -j i«>:
qoe s(Mt rincIhiasAC. «u. <* -ru •«: jt luiflu* '^uy*, >.rwj»*
les parois dn c«p» I^caisr, -isaft j»* iuum* -w !'iifiv.MU'W^
que Ton oooKificFt, Jw-ci pfcr-jt-otiuetut'^y-^ t;^-'- v-w
centre sor faic 4>s y.
Les coqB &.-:ucu jr.rjr jsb^wiii -ji * -ioiK a ;*Ss-v-; '-* *
d^temuoer b tu^? ca in'.awar. If- vttt -,■,/(: J*:* ^^-v*/,*,
soDt STm^tmrje* fAr rascii^^rt & /xm -w* ». 1^ .*t^^-^ '* Ut
/lottaisoo ca im s.::.j:'.^,:m fic u^t »ai.",v.:--.^ /tn/sm %'-->r.
?
agS BATEAUX, NOMBIC DE PASSACEBS.
EoDctioa crolt oa diarott tr^Ientemect tin-s^a la Taten*
de la variable est peu diff^ente de ceHe tpa denne un
minimum on un maximum. On pouns done adopter la
valeur (b) du moment d'inclinaisoii pour un corps qoel-
conque toutes les fois que a. restera trfes-petit. Cela revient
k substituer & la com'be des centres de car6ne son cercte
osculateurau point C.
II peut cependant 6tre utile de determiner une limite de
I'errem' commise, surtout si at atteint une valeur qui ne
puisse plus 6tre consider^ comme tr6s-petite.
Supposons que la largeur de la flottaison croisse ayec «
dans la lioiite des inclinaisona que Ton considfere; dp sen
^ors positir. Soit p^ la valeur de ? correspondaot & la phis
grande valeur de a. On pent prouver que dans ce cas
\l cos adp est plus grand que (p, — p^joosa
et plus pelit que (p, — p,,)
et
\ siu odp est plus pelit que (pi — PaJ sia a
et plus grand que n.
Si done on remplace dans la valeur de M [^uatioo [!^\
le terme positjf \ cos adp par le terme plus petit (pj — }^,
cos a, etle terme nSgatif T mn otrfp par le terme phis grand
(p, — ?(J sin a on aura :
^>-P[(Po— *')s'H"+CPi— Po)coaasmafp, — p„) sin a cos i\
M>P(p,-a)sm«.
Si, au CMttrure, on remi^ace d»» (4) le lerme pfi^i
r cos adp par le terme plus grand p, — p„, et le tefme n^-
ll<P>,-«<nift
Onavaansi deasidoDS cane IflifK^les hb oMi^Jb
le moment M,rtr<wp—KtJ^fBfaMi mh-kaauie i^fr*'
chfe (5) prfecHtye nue ^acLiucie sirffiBaint.
LorsqDe JpestDJ^xufhsIiLuistrMientiWiiriaun-: d>%
sontseii]eiiienlraiTaBtiai,1l«KK ;, — o Btia.*:^ ,;. — y,
sin a.
QiHRqiffl eo EOiX de «» crmnd^sliaBE. new JrihiKU'jtif.
cooune eiisesEiCW wifiwaniiiieui ei^acK dk uiuui>;ii: >:, ;a
vakar
P tf .— «} at one goartame epn dam^trt vie cbMriK
bateau. Lompie oa ne pDmra p» la (HAenuuKr <[ir«a«iu*nrt
an moyeo dee donnfet- de odui-ei, oo la dedtara d*; ?"*«-
p^rience. ODa{>i>IJ^u»^aulfia«iu< tui (/JU]>1*; M. d^ la t<^ui-
cooooe, a r«B (J*er»'*!ra J'iij'JiuuMai yrj&iiM t,, y.t>
auhstjlaaat dans 'itj^ ou aura P %—*,'
Le moycD le plMs fiiuiple d'ap>Ju'juvr nA^bniAsm un (x>'.i>"V
de graadeor cuiuine, conwisle a d^;^!*';^ iiu i^jlds ^, 'jii*v-
cODque, iajssant partie du *Aai^3M:3ii.
SfMl (fi§. i) oo bateau duut k fiuuajv^u ^^ii^ijii: >^/
devieot K'Q', lorsqoe rindinaiMai twod.uU; tssi ^-^.; ji -/,
Sot A, la poBilioD ioiliale du |<'.«u» y, H in j/j!:^wm U ■
nale,
l£les k f, ^^es et de aem «vwumi«;. V'i'i'MiM't m v-m
pas trouble , el I'oa petit owut.i<l^«f k if»vw(« d^w M';«
farces (A — p), [Ay), (^^^ omumw* f'j«j*6 s
I' D'uue firce y af^lufu^ au f,»VMl A «1 rWMpJju;<utt )«
poids qui a £«£ ^tnr^}
)
500 MTEABX. — KOMBHE DE PiSSJGEHS.
a- D'lm couple (p-p) dontlebras de levier esltt.
Done, loisqu'on change de position on poids platSSK
on bateau, relTet produit est le mtoe que si, tapo.d»«-
twit en place, on appliquait au bateau un coopls d* 1.
force est p el le bras de Icvier AK. , • , ,
Nommons d la dilKrence AG des abcisses des pomlll
et B, h la diffirence BG des ordonnte des memffi F'R
00 aura ; . , i ■
AK = AI+IK = dC08« + /lsina.
Par consequent la yaleur da moment du couple i», !"■
duit par le d6placement de p, eat :
^6j m = p (d COB « + A Bin a).
Nous avons suppose, dans tout ce qui prWde, q"*
volume d'eau d«plac« rcstait constant; supposons m*
nant que I'on ajouteun poids o> au chargement, ce qm|»
duira une immersion correspondante du bateau.
Soit (/ij. 3) :,
PQ la ilottaison primitive,
P'Q' la llottoison lorsqu'on a ajoutS le poids », «»
que la tranche PQ,^ est le dtplacement corresio*"
au poids w,
1 le centre de gravity de cette tranche.
Ces flottaisons devipnnent pq, pV lorsque le bates"
inclini^ de Tangle a. n » nl 3
Nous Savons que pour faire incbner un corps Holt"
faut lui appliquer un couple doDt les forces sont le Irti ^
la poussee du liquide. Dans le cas qui nous ""l"'
poids se decompose en deux parties, savoir : !e poiQs
bateau 16ge, et le poids co dont le chargement a 6t* »(•
meutSi la ponssSe totale, de son c6tS, est la risultante*
poossSe du volume pLq et de la pousste de la trail*!''
pV. Le couple total se dteompose done lui-meme :
B&TEADX. — NOUBBE DE PASSAGERS. 5oi
1° Ed ud conple qui a pour forces le poids primitif da
batean et la pouss^ primitive ;
3° Eten un couple qui a pour forces le poids ajont£ u et
la poussie de la tranche mn, in'n'.
Le premier de ces couples est celui dont nous avons cal-
culi le moment M = P (p — a.) sio a.
Le deuxi^me k no moment dont la grandeur depend de
la situation du poids o>.
On pent imaginer que « soit plac6 au point 1. Alors le
bras de levier du couple sera nul; car le centre de pouss^
depq,p'q' s'^loignera trfes-peu de I, quelle que soit I'incli-
naison, et restera m^me coofondu avec lui si les parois Fp
et (^q sent parall^les.
De la r^ulte cette proposition :
Lorsqu'on ajoute un poids nouveau au chai^ment d'un
bateau et que Ton place ce poids au point I, centre de gra-
vity de la tranche dont le d^placement est augment^, le
couple R^cessaire pour produire une incUnaison a. ne change
pas. ou du moins ne subit qu'une trfes-fjuble variation.
Nous avons k pr^nt tous les Sl^ments nteessaires pour
rfeoudre le problfeme qui fait I'objet de cette note, et que
nous ^nonceroos ainsi :
Determiner le nombre de voyageurs qui, plac^ sur un
bateau en un point determine et se d^pla^ant lat^ralement
de la distance moyenne d, produiroot une inclinaison a',
Gx6e a priori.
Soit P le poids du bateau I^ge; nous savons que pour le
"aire incliner de Tangle a, il faut lui appliquer un couple
lont le naoment est M=P (p — o) sin a, Imaginons qu'on
>lace un poids p sur ce bateau dans une position telle que
3 centre de gravity p se confonde avec celui I de la tranche
ont le d^placement a^t^ augment^. Transportons ce poids
1 un lieu quelconque, sur le pent, par exempl
nuteur h au-des3us du point 1, et 6carlons-Ie latfii
; I'axe longitudinal & la distance d.
TOXE VIII. i8C5. 1
30S BATEAOX. — HOHBRB DE PASSAGnS.
Le couple resultant de ce transport a ponr moment :
{6) m^p {d cos a -|- A do a).
Par cona^quent,
(7) p (dcos«-f-Asm«)=P(p — a)riB«.
L' angle a sera me3or6 directement; c'est lerfeultaiA
I'expferience.
FaisoDS la m£me operation pour les voyageurs; aoit;
lair poids JDconnu , A' la hauteur de leur centre de grarii
aa-dessu3 du point l' centre de pouss6e de la ta^
d'immersion, d' la distance moyenne qu'ils peuvent parcoi''
transversalement.
Nous aurons:
(8) p' (rf cos a' 4- A' 9iD a*) = P (p— (i)»intt'.
Sliminant P (p— a) cntre (7) et (8), il vlent :
(9) p' (d' cos «'4-fe'"n *') wn •^p (i co» n-|"'^ *""'"'
Dans cette Equation A' n'est pas connn, car il ii^*
Fenfoncementedu bateau sous la charge p'; maisHf<V^
avec une approximation sufSsaDte, prendre poursaw*'
la distance du centrede gravity desvoyageursi la BoU^
I^e, sauf i la corriger ensuitesil'on trouvaitq«I»^
tit6 - «, dontelledoit 6tre ^niinute, tt'estpasn^Hj;^-
L'iquation (9) diterminera doacp'aumoyendeeiBB*
de I'exp^rience.
S'il y avait deux ponts recevant dea voyageurs, et q"'
vouldt ajouter k ceux-ci un chargement non gusc^t'^
d^placement, on aurait, en raiacmnant comme noasl'^^
fait pour 6tablir V Equation {9) et en a^ipelant p" le ("*
des voyageurs k placer sur le deuxi^me pout, A" lei"''"'
BATEAOX. ~> HOKBRE DE PASSUEBS. 5oS
ttur au-dessDS de k flottusm, d" 1ear,d6plAcraBeBt Ut6ral,
fi"' le poids da cbargemeat, h'" sa hauteor aa-desaus de la
(io) [p'[d' cos *'-)-4' fiin b'J4'P"1<^<'*'* * '+ ii" "in *') -|-
-j-p"' A^iifl a'] sin 11=: jl (d cos ■-^ibiins)ua a'.
Od pouna daoi^ arJutrairemeut deux des trois iaanmos
J''iP'\p"''i r£quaiumd6teroiiiieralabioisi£me.
Lorsqae p' sera ainsi lix6, il Eaudni encore vdiifier si la
distance d', que peuvent parcourir les voyageurs, est cota-
patible avec la disposition du pont, et dans le cas contraire
on recommeiicera le calcul en adoptant pour d' une autre
valeur.
La formule (5) M^P (p — o) sin a, qui a servi de point
de depart aux calculs qui ont conduit k la relatioo ( i o) ,
n'6tant qu' approximative lorsque a cesse d'fitre trfes-petit,
on poiurait conserver queiques doutes sur Texactitude de
cette demifere. Si Ton veut les faire disparattre, il faudra
donner au bateau une incliuaison d' experience % qui difl%re
pen de a'. Lorsque a = a', la furmule (lo) devient rigou-
reuaement eutcte, attendu que les deuxi^mies norafares des
Equations (7} et (8) sent identiqnes.
Enlin, si Ton crfugnfut encore que le centre de pouss^e de
la tranche pgpV (Jig. 5) 3'6cart&t sensiblement de sa posi-
tioii initiale I, il faudrait charger le bateau d'un poids 6gal
au poids p' d6tennin6 par la formule (9), et faire une
seconde exp^eoce doot les donndes serviraient k obtenir
une autre valeur plus approcb^e de p'.
Le probl^me que nous nous ^tions pos6 est ainsi t^dIh
lu point de vue statique; 1' angle a' ne pourra pas 6tre
l^pa.ss6 d'nne mani^ permanente, mais il n'en sera plus
le m^me lorsque les forces vives de la masse entreront en
eu sous Taction d'un brusque d^placement des voyageurs.
ans chercher k r^soudre la question dans toute sa g^u^ra-
3o4 BATEA(]X. — NOHBBE DE PAS5AGEBS.
litS, noas allons determiner la Taleunoaiimumderiucli-
naison tt, ou la limite de I'oscillation dans le cas particuli^
01^ les voyageurs passer^entinstantaQ^mentd'Lmepositioa
k I'autre.
Nous conaerverons les notations pr6c6dentes. Les TOyt
geurs, en se d^pla^ant de la quantity d, donneront naissanu
k un couple moteur dont le moment est m=pd coa a. L'ii-
clinaison du bateau fait nattre de son c6te un couple r^
tant dont le moment a pour valeur approch^e M=P |f-i]
sin 1. Le bateau, lorsqu'il est iDclinS de a, est done sotliolc
par le moment
N=pi C06a — P(p — a) bId a,
N est nul lorsque a atteint la valeur a' limite des in*-
naisons statiques, et par consequent pd cos t'=V (ff^'
8m a.', d'oii en substituant P(p —a) dans I'Squation d-des*
pd
—. ; — ; (cos ■ HOR-
RID / sia a
- am a cos z
L'616ment de travail transmis au bateau peodantli'*'
tiondixest:
so'siaoda).
Si Ton ne tient pas compte du changement Aetii^^
rotation qui, en effet, est trts-petit, on pourra io'^
cette expression pour avoir le tiavail total T transmis ai
corps lorsqu'il atteint rinclinaison a; on trouve aina;
prf (■«
-: — , \ (cos a sin > — sin a cos a) rfa,
sill a Jj ^ ' '
pd , .
-— -, ( sin « sin a -j- cos a cos «' ) -J- C
BATEAri. — nOHBBE DE PASSACERS. 3o5
Lor8quea=o,onaT=o, parcoQ36quentC= — —. — ^,
etsubstituant cette'valeur dans T
pd
X = -;- — ;(8in a sin i'-]- cos a coin' — cos «,
et enfin :
{lal T = ~— , I cos (« — a') — cos a' I.
SlD«^ L J
T, qui est mil k rorigine du mouvement, devient de
oouveau ^al & z^ lorsque cos (a — a') ^cos a', oulorsque
a- est ^al k 20.'.
Or, au moment oii le travail devient nul, le mouvement
a'arrfite ; la limite de roscillation du corps sera done a = 3a'.
Sans doute la supposition d'un d^placement instantang
des Yoyageurs n'est pas admissible, et Ton ne pent pas at-
gliger la r^istauce de reau,'cunsi que nous I'avonsfait;
mais il n'en est pas moins vrai que pour fixer I'incliaaison-
timite, qui sera regard^ comme dangereuse, il faudra tenir
compte de cette circonstauce que le bateau, une fois en
mouvement, d^passera consid^rablement la position d*6qui-
libre. ■
Dans les exp6riences qui ont 6t6 faites jusqu'i present,
on a admis o,so pour I'inclinaison-limite. En r6alit6 cette
inclinaison serait d6pass6e de beaucoup et atteiodrait pro-
bablement lavaleur de o,5oouo,4o. Lesvoyageursseraient
jet6s les uns sur lea autres et lea garde-fou3 seals pour-
raient emp^ber qu'ils ne tombassent k la riviere.
On devra done verifier si ceux-ci peuvent r^sister k la
charge qu'ils auront k supporter; mais comme il pourrait
r^ulter des acddents individuels de la chute des voyageurs,
il sera prudent de diminuer la limite de I'inclin^on statique.
Je pense qu'elle ne devait pas 6tre plus grande que 0,16.
Ltod, la IT (Ktobra iS34.
5o7
EXTRAITS DE G^OLOGIE
P« HH. DELESSE el A. DE UPPARENT.
NouDoosproposoQS de r^nmer sommafremetit lea prtoelpabx
(raraDx de gdolt^e qui ont 4te public ea iBSU. Comme t'annte
pr£cMeDte, ces extralts se coniposeront de deux parties compre-
naot Vane les roches, Tautre les terrains. Les rodhes eat ^ sp^
cialeaeDt tnltto parM. Delesse,etIe3terraiDs par H. de Lap-
pareat.
PB«HI6RB PARTin.
tl^T^S G£s£nALE5 DES ROCHES.
WImlMti Ana mUAm pmr Ut prtMtm.
OIvei-B agents peuvent contrlbuer i, ramolllr les corps solides, i,
les rendre plastiques on m^me tout & fait Suldes ; ce soot partlcu-
U^remeat la cbaleur, I'ean ef la presslon qui s'exercent d'alUeura
dmultanimeDt snr les roches se trouvant k une certalne profon.-
deur dans I'lat^eur de la terre.
M. Treaca(i)a fait desexpSrleoces ayant pour but d'^tudfer les
effets de la presslon lorsqn'elle agit scule sur les corps solides; et
11 a reconnu que, lorsqu'dle est sufBsamment grande, les corps so-
lides peuveut s'dconler k la macl^re des Uquldes.
Divers m^laux, la glace, des pfttes c^ramiques, afasi que des giis
pulv6ris6s, ont 6t6 expfirlmentfis par M. Treaca,
(i) Cottftti mtdMt, T DorembrB lift.
3o8 HETOE OE G£OLOGIE.
Pla^ant ces corps daos ua cyllDdre, 11 Gier^t sur eux ud efon
puissant, jk Taide de la preaae h;draullque; la pressiOQ itlaqoelie
lis se trouvalent soumls dStermiaait slors leur ^coulemeut soui
forme de jet par une otiverture lalss^e libra k la basp du cjliadre.
Ces f^ultats ont beaucoup d'lDt^r^t pour la gSologie, ciri^
moatreot que la presslon seule, agissant k la temperature ordi-
aalre, eufflt pour produlre I'^coulement de corps aolidea.
Lorsque des pressloDS ^normes sont misea en jeu, commeceUea
qnl accompagDeot les ph^nom&nes volcaolques et la roraatioQ ^
cbalues de raontaguea , oq con^oit que des roches, qui edoC solids
k rint^rieur de la terre, puissent cependant pSa^U'er juaquedae
les fentes da I'dcorce terrestre el mfime rempllr les iism
les plus d^llSea. Brer, lorsque la presslou est sufflsante, et elleie
saurail: faire d^raut lorsqu'jl s'agit dea forces de la oature, Ik ^
tides deviennent facilement plastiques ou meme antlferemeDtiliiida.
lis se comporteat absoiumeat comine des llquides.
II importemalnteoant d'observerquesideBrochessontameii
par la pression & I'Stat Quide, les actions molSculaires j d^n-
neront aisdment la structure cristalline et la formation de diif
mindraux. Comma les roches qui oot surgl du seia de la ttrit'
IWat da dykes et de massifs, ont visiblement 6l6 soumlsesiiK
prassiOD pulssante, on con^oit qu'eiles alent par cclamMi'^
structure cristalllDe. Eiles la doiveat, au moius en parliei 1 ^
pression, suriout lorsqu'elles n'oat pas ^t6 llqu^fi^es par It'"'
leur, comme c'est le cas pour des granites.
La pression a encore joufi un grand rOle dans la cri stall inSot'''
roches mfitamorphiquRs, et sp6cialement des gneiss, dea mioK''*'
tea, des schistes talqueux ou chlorite.
Frapp6 par ces considerations, M. Delesse a entrepris dspsis
plusleurs annfies des experiences qui se poursnivent encoK mi^
tenant, et qui ont pour but de recbercher les effets produiu^
les substances rainSrales par la pression, iorsqu'elie agit *"'' *"
bien iorsqu'elie est combiaee avec la cbaieur.
Constatons du reste que coDtralrflment k I'opinion enlse pfp
aieurs savants, la pression a certainement exerce une graade io-
fluence sur les caraci^res des roches, partieull^rement des roclis
eruptlves et inetaniorphiqucs>
PkMonAau vrsdalla p«r !«■ rochea ■■•(>£ llqnea.
Lorsque les roches sont magnetiques et en particulier Iorsqu'elie'
contlennent du fer oxyduie, elles exercent, comme ronai>idi<
perturbations sur raigulUe aimantee.
ROCHES. 309
D'apr6s M. HaughtDD (1) un changement dana la direction de
I'alguille aimant^e s'obsenre dans lea environs d" Aberdeen et dans
tout le Nord de I'Ecosae, oil ii tJendrait k du fer ox;duI6. C'esI
eocore ice mineral quoM. Haughton attribue le r^sultat trop
faible, obtenu par Mask etyne et Button dans leurs experiences
au Shehallien, qui avaient pour but de determiner la deoslt^ de
la terre an moyen du pendule.
MH. Lloyd, Sabiae et Phillips remarquent d'ailieurs que
dans le Royauma-uni , les perturbations magn^tiques out pr^cis^-
ment leur minimuni en Angleterre oA les roches s^dlmentaires
domlnent ; tandis qu'elles deviennent d6j& beaucoup plus seosibles
en Irlande, et qu'elles attelgnent leur maximum en Ecosse, c'est-i-
d/re dans une r^ion essentiellement formSe de rocbes cristalllnes,
EnQn, M. Lloyd indtque m6me qu'en Ecosse, pendant une aurore
bor^le, on voyalt les rayons partir d'une syenite qui aflleure dans
1« petit bras de mer du Loch Scavig.
•kt'c* ■iKCB4tt«Bca dea roahea valeanlvaea.
Dans le but de determiner la oature de I'oiyde de fer magn^tique
se trouvant dans des laves de TAuvergne (s), M. Kossmann (3; a
promen^ unbarreau aimant^dans un polds determine deleur pondra
mise en suspension dans un peu d'eau. £n dosant la protoxyde et
le sesquioiyde de fer contenus dans la partie enlevde par le bar-
reau aimant^, il a reconnu que I'oxyg^ne du protoxyde ^tait Jt celui
daaesqutoxydecommeA:3.M. Kossmann enaconcluqueToxyde
ma^^tique de ces laves avait une composillon ap^ciale reprdseutto
par la formula Fe' 0' qui est pr^cls^ment celle de I'oxyde des batd-
tares.
Mais II imports d'observer que divers min^raux magndtjques
peuvent se trouver dans les laves. Gar, iud^pendamment du fer
oxyd6 Fe* 0*, le fer oliglste qu'elles renferment souvent est anssi
trfes- forte ment magn^tique; en outre, les silicates k base de fer qui
constituent la pate meme des laves le sent ggalement (Ii) i par suite,
malgrd toutes les pr&:autlons prises, le barreau aimant^ pent en-
lever plusleurs substances magn^tiques, et la composition tie leur
melange dolt ndcessalremant &tre tr^-complexe.
(I) Gaotofit^ Masaxim*, 11, U. — Gtetogital ueitty from Dublin,
(a) Btmt dt GMejit, IV.
(3) ZeiUehrifl d. d. ftolvgiKktn Geielltchaft XVI, esS.
(4J Delciia; pMtMir mmgnilifti* df rocAn. Anaalu dti rninu ft] XIV, g|,
249; Xr, U1.
5,Q BEVDe DB CfiOLOUIE.
Biea que I'Miatence de Toxyde des battltures taoa les toes pa-
rtiBse tout d'abonl asaez vraisemblable. DouBpeoeonaqueleartful-
tata obtenuB par M. Koaimnin demaaderajent i fitrecontrtte
par de nombreuses soalysea faites aur des grains d'oxjda date
tri^ avec le plus grand win, et pris dans des laves piweBaH ill
divers giaements.
M. J. Thomson (i) a prfisente quelques remarques snr I'origiM
de la structure prlsmatique articulde, telle qu'elle s'obsenedansH
basalte et dans d'autres roches ign^es (a).
Comine !a plupart des g^ologues, il pense que lea colonws «
basalte ont 6t6 formtes par les fentos, r^^uttant du retraltd'o*
masse trts-homogfene qui ae refroidlaaalt Quant am articnl>^
qui sont tantOt & faces planes et tantOt i faces courbes, il >*■
qu'elles proviennent de fractures qui se sont successivement [•*
pag6es, comme des cercles croissant en diam&tre.
Pour produire cea fl-acturea, il fallaft qu'il exlstftt une tn*
longitudlinJe dans la colonne avant la formation des joints q«^
recoupent. Bien qu'il sort difficile de prSciser la cause d««^
traction, H. Thomson sedemande si alle nepomrattpw*"
tribute i une action chlmlqne prorenant d'nne inflltration Jo"
s'ejer^ant k rextirieur de-la cotonne aprfe* sa formation. ^^
II Inporte cependant d'observer que la structure P''*\*T
articulde ou prfeentant des joints perpendical sires & 1» W~
s'obserTe aussi dans des roches n'ayant pas -Ban origlnc igo"'
laooiiiiattpanicuHdrement dana le gypse s^imeDtaire •'"^
de Paris. Or, dans ce gypse, les colonnes ne peuvent em ^
botes k un retrall prodult par la chaleur, et lears artieil*^
fKmtiod^peodantesd'une lufiltratiMi postdrieure.
D'un autre c(H*, dams lea basaltos, dans loe trapps, dws 1«
chytes, ayant la structure prlsmatique, la dewltfieat S*"*"**^
plus grande au centre dn prisma quo vera ses herds; en o*™
loraque ces rocbes sont alt^r^es par I'atmosplidre, elles w ^^^
sulTaut des zones coucentrlqnes qui oGCuient on Si^"!*^"^'^
Weulaire, rfisultat de la OFlstallisation. II faut done r«^"^
que la cristallisationacontribu^, aumoinspourunecertainei""'
i, donoer am roches la structnre prisraatique articulfee- ^^<
tout OS. o'tBt eU« qoi lenr » doanA ie plos s«iv«it It itnictare
globuleose on sphdroldale (i).
CLASIinCATIDEI SIS KOGBEB.
ClMllflMtiaB cklBlqaa.
La compositioo chimlque des roclies Tolcujqnes et ArapUres a
conduit M. Bunsen k les coDsId^rer comme des comblaalsons de
deux types extremes repreacot^ par nn traehTte ^ par nne ractafl
pjrox^Dique. Appllquant ces con^^ratiooB aux roohes BlIleat^GS
delaSaxe, de )& valine de la Faasa et du Tjrol meridional, M. Th.
ScbSeTer (a) les a ^ndralfsies. Ifapr^s de nombreuses analyaes,
II propose de rapporter toutes les rocfaes 6ruptl?es I neaf types,
Qui seralent donn^ par ce tableau :
ROCBU U«4CTtllR((t(llt.
GoelisroD(e
GaaiuiiMjw (gr*nile).
t fineiH Ilia.
Sitniw fwrulKn. . . .
Sjinila
B HeUphrrc
Potphjre (agiUque. . . .
fiisallo b*«iqa<
Comme exemples de cea neur type^, M. Sch^erer Indlqne parti-
BuIfSrement les roches suivant£s ;
iHJS;
(3) JVoMM JahrtiMft VI
inhard (mdoelnlii, iefl4,sis.
3ia BETUB OE G£OLOr.IE.
I Gm'm roogs de I'Engebirge, granitej porphyre, lipiriU, ItaeliyU gonul.
> Granite, gtieisg, porpbjre, liparits.
1 Gneiss gris da I'Engabii^e, granite, ejinite, aDdisile, lipuile, jiorpbtn.
4 Cerlaiee trachfles, porpbjres, Bedtsite amphibolique.
5 Sf tnite ardinaire et syinile micacie, uttaiDi porphjrei, andisile lopbiW-
liqne el pyiaxiaique.
S Certains porphyres, dolirite, andftgite pyroiinifue.
7 Boche pyrDiAnique narmale, eupholide aTec hyp8ntbftBe,urtaigibi!)IIB,
amphiginite, diorita, diabue, dolirite, roehe k base d'utnliile v*
angita ou ampbibote.
S DiTtn basallei at rapporlant aussi an type prietdent.
9 Baialte da Keoliberg dans le Rboii.
LaplntonltetiupdrlearedeM. Sch^erer correspond ipeo^rt
au trachyte normal deM. fiunsea, et la vulcanite sop&ieiireW
roche p;rox6Dlque Dormale.
On pent voir que cette classification chlmlquGdesroches^
lives a I'lncoav^nient de r^unlr des roches qui sont eatlintf
dlatlnctes par leurs caract^res mtu6ralogiquca ou gSoloj*^
comme le granite et le trachyte, la llparite et le porphjre ; t"^'
elle dlss6mlne une mfime roche dans des types diOT^rentslij
CUMillcatlaa siolOBlquo.
La classiflcatiOD des roches est g^n^ralement hash ^ ""
caractferes domlnateurs ou de premier ordre, c'est-i-dlre*"*""
caractSres min^raloglques, physiques on blen gtologiqu^ ,.
Dans celle adoptee par M. V6zian, rorlginem6rae des"^^
sert i. fitabllr des groupes naturels et la pr66nilnence fi*"'*'\\
au caractAre g^ologique; le tableau suivantlndiquaqa'ell**'^
alorsles divisions adoptees :
I OrigiDfl
Imicaniqae. J
/Orieinai "^'e'D* Tripoli, rocbee t, polypiere, fulune,
ores- ( *""''"'"■ ' r ir )
i nidue I ^"&°^ iCoinbugtiblesCanlhrMitfl, boaille, li-
I ' ■ ' T*g6lale. f gnile).
r ConglomAries (poudingues, conglo-
oi .. 1 mtnts, brtches),
Sadiiseii- I . . ., , .
lation / Artnoliles (gres, sable, macigiia, sr-
kose, psammite).
Argiloldes (marnes, ^les, schiste
I argileoi).
^Hitolliquea (fer hydrsU].
„,,. 1 divene3(bilaine,gyMe,9el
S*<1'"'«- 1 gemme).
lalion < carbonaliea (caUairfl, doiomie).
ebimiqne. I giiiceusesCschiBlea talqueui, eeliuiles
I micfices, gneiss).
iGraniloides (graDile, ay^nite, proto-
„K"'-., , ,. ,
Diontiques (diorile, Berpenlioe, aa-
phoiidfl).
J (Trappftennea(lrapp).
I Volci- 1 j Trachyliqnaa (trachyte, domiU).
Iniqnaa. i 'J Baaalliqnea (baealle, doltrilaj.
'LaTiques(iaTe).
[Joe bODDe clasalfication de roches est assurdment tr^-dlfficfle &
6tablJr, et celledeM. V^zlao, qui est basSesurleur origlae, pr^
sento des avantsges incontestables; cependant lea diviBlons y sont
peut^tretropmultiplWesTUaemblefaitprfiKrabienotammentdene
pas distiuguer dans la sedimentation celle qui est m^canique, cbi-
mlque ou organique. Beaucoup de roches r^unlssent, en eCTet, cette
triple s^meutation ; c'est ce qut a lieu, par eiemple, pour celles
<)nl, dtSpos^es au Tond de la mer, contienoent & la fols des grains de
sable, du calcaire pr£cipll£ cblmjquement et des debris de mol-
losques.
Pour diverses roches, II est d'ailieurs assez difficile de connaltre
d'une Dianl^re blen precise quel est leur mode de s^dlmeDtation.
En outre, 11 y a quelque Inconvenient & ce que des roches ayant
mSme ccmpositlou mln^ralogique se trouvent dlssdmln^es dans
plusieurs groupes. C'est en paiticulier ce qui arrive pour le cal-
caire qui appartlent aux roches d'origine animale ainsi qu'aux
roches cooglotn^r^es, ar^DoIdes et d^pos^ cbimiquement.
REVUE DE GfiOLOGIE.
Nods allons midnteiiaQt Talre comialtre les diffdrentes esp^ de
rocbes et surtont celles qui oot 6t6 amtysdes on qoi appartieDneiil
& de Douveaux gisemeots. SI Too veut lescompEirerfacilemeiilatec
tea r^ult&ts d^jji coiinus, il sufflra d'ailleurs de coosulter les oi-
Trages sp^ui'x qui traitent de lithologle , notamment les Bene
de g^ologle publi^es las aiin6eB pr^c^entes, les Comptes raudiit
anouelsdeMH. Lteblg, Hermann, Eopp et H. Will, Binslqv
lea tableaax de M. J. Rotb, qulr^Bument lesana)ysesderock«(L)
ROCHES DIVEKSES.
Bodies «arb»n^ei.
Gatlicie. —Vai coaohes de la Gsllkle qal lalssent snlntc^
p4trole fonneDt unezone mince qui, d'&prfesM. Schubert (t).!^
parall^le k la direction des Garpathes, et qui se poursDltj"^
dans la Uoldavie. Elles conaistent en sdustes argilenidUf^
de fum^e et trtsbitumlneux qui alternant aveo du grtslH'*'*
attejgnant au plus o'.es d'dpaisseur. Celt seulemeotiH^^
BChlstes qu'on observe de I'ozokerlte; maisle p6troleetleui^
s'exploitent au inoyen de puits dans le gtis et quelquetolsdiK^
calcalre.
muvelle-ZUcmde. ~ DlSSrente lignites de la Nouveile-Zi^
Darticullferement ile RadHln-tlill rntniml nnt iti snalvibP''
BOCBES. 5lS
ANthrael(«.
BoMme. — M, Felstmantel (i) a signals la presence de Tao-
tbraclte dans un grunstein pr^s de Beraun, en BohSme. Ce grQn-
steiD, dont la grain est cristalllD, apparalt au milieu de calcaires
et ds grauwackes de I'Stage silurien. L'anthracite s'j rencontre ta-
plssant lea parois de peiil^s fentes irr^guliferes ; de la chaux car-
bonat^e raccompagne et prSsente quelquefois une structure
flbreuse. Gea fentes sont distributes sans ordre dans le grunstein.
On sait d'ailleurs que I'antbracite est conau dans des gisements
analogues, et qu'il se rencontre quelquefois dans des SIods.
ClrapbMe.
BohSme, — U. Lipoid (2) a d6crit ungltede graphite situfprfea
de Sivojanow, en Bohgme. II forme des amas dans un schiste argi-
leux en contact avec un caicaire cristaUia ancien : on remarque
Que Id graphite est plus particaii^rement abundant lorsque les cal-
caires et les schistes sont imprfignSs de pyrite de fer.
M. CU. deHauBr{3) a cherchii la relation qui existe entre la
puissance calorlfique des combustibles mingraux de Tempire d'Au-
trlche et I'&ge des terrains auxquels ils ap parti en aent. AprSs avoir
donod le tableau d'un trte-grand nombre d'essais exficutfe sur les
Ugaites et les cbarbons des diverses parties de la monarchie, il en
a alnsl r6sum6 les r^snltats g6a€raux ;
3l6 BBTDE DE GCOLOGIB.
Lb seconde colonne Tail connaltre Is nombredeciloriesdive-
lopp^es par loo parties de cbarboa iI6barrass6 de I'eau et des
ceodres; et sous le tltre d'^qulvalent est Indiqu^ le aoaibrede
quiotaux de ch&rbon (i quintal = 56 kilog.), qui 6qui>audrsienti
I klafter (S"*'- ""-.aa) de bois tendre.
On voit par ce tableau que la valeur combustible des charbDis
crott ft peu prfes r^guli^rement k mesure qu'oa remonteles^es
Le lias pr^ente cependant une anomalie, d'autant plus fn^
p&nte qu'elle n'est pas seulement un r^sultat moyen , mus qu'^
se reproduit avec la meme precision dans chaque cas particDlier.
Ce r6aaltat s'expllque, d'apr^ M. de Hauer, de la muiifere siu-
vaute ;
On salt que la TormatiOD des cbarbons de terre r^sulte de I'i-
miuatlon des composes o^tygknia conlenus dans uce masse qneltofr
que de matifire v^g^tale. Le carbose est alnsl coDcentr^, et de|il:
rbydrog&ne llbre va en augmeutaut. Commelecarbonefournitpr
la combustion 8.000 calories, tandis que Tbydrpg^ne en prodit
jusqu'ik 36. 000, oncongoit que, dans le coursdes ftges etdela^
silisatlon, i! puisse arriver un moment oil la puissance calorific
apr^ avoir constamment augment^, allle ensuite en dimlnuaat;!
un nouvel enrichlssement en carbone correspond alors i. uaeF^
relatlvement sup^rieure en bydrogSne libre. Ce moment, d'^
le tableau qu'on vlent de lire, serait attelnt pour les dhpbu Iw^
ters de la p6rlode dn Has.
M. aaidinger a d'aillenrs constats que les d£p6ts hoi0i'^^
plus r^cents d^gagent de t'acide carbonique, tandis que ^ i^
anclens d^gagent surtout des hydrog^nes carbon6s.
Quant aui variations extremes de la puissance calorifi^'ic^
combustibles dans un mgme gisement, elles sent exprimfesji'^'^
autre tableau que donne^galement M. de Bauer ;
K0GHE5.
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dgltpUlHUWUloilDIIIll.
ds li (iliiun ulorlOqoB,
C.].««.
C.l»ri«.
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J,8I
MioctDB snpfrienr.
Id. inrArieur.
^ctna inpiriear.
Id. InKrieni. •
TimlD boailler. .
00 voit que le9 variations , dana les UmlteH d'UD tneme terrain,
eont notablement pins grandes que la dlfKrenca entre la puissance
calorllique da deux terrains cons^cutirs; mais les nombres qui
expriment le minimum de la valeur combustible forment bien une
progression crotssante depuia la mioc&ne Josqu'au terrain houiller,
le lias falsant tonjours exception.
EnSn, les plus graudss differences se man ifestent, d' une part,
entre I'Socfena supfirieur et r^cgne Inr^rleur; d'autre part, entre
le lias et le terrain houiller.
Relativement & ces recberchea de M. de Hauer, noua ferons
d'ailleurs observer qu'il est assez difficile de comparer des com-
bustibles appartenant ii des ^poques g^ologlques diO'Srentes.
II faudralt, en effet, qua les ptautes dont les debris ont form^ ces
conabustibles eussent ^t6 enrouies de la mSme manl^re ; 11 faudrait
surtout qu'elles fussent resides les m^mes pendant toute U sSrie
des &ees ; or cette deral&ra condition n'a pas 6t6 remplle, puiaque
sous V0700S la flore changer soccessivement avec les terralDS.
La graude difference que pr^sentent quelqnefois dans leurs
caract&res min^ralogiqnes les couclies successJves de Iiouille appar-
tenant it un mdme bassin houiller, paralC meme -provenlr surtout
de ce que la Qore s'est modifide pendant leur dSpOt. Cest du reste
ce qui est dimontrS par I'dtudo des emprelntes v^gdtales proprea
^ chaque conche de houiile, et aussi par celle des plantes qui com-
poseDt les couches d'uue m6me tourbi^re.
Maintenaut les combustibles du lias soat assez rares, et ceux de
I'Autricbe, qui ont &tA ^tadids par M. da Uauer, pourraient bien se
trouver dans des conditions spdclales et avoir uno rlcbesae excep-
lioanellc-
Tout Viri, iB6$. II
2l8 KETOE m CfiOLOGiE.
.\Joutons encore que dJffSrentes clrconstances dolient n^ces^h
rement exercer une grande InflueQce sur la puissance cala^Gque
des combustibles; telles ^nt notammeiit les condiUoesdelenrgi-
samoDt, la facility avec l%()uelle lis ae Uissent p6o£trer par les ia-
flltratloas, la nature dea couches, dans les4uelles.llB sonti&teiaUs,
la profondeur k laquelle lis se trouveot et la pressioD qu'ii9 ssj)-
portent.
D'apr^s ces consid^atJons, Jl nous paralt qoe les rtsullats iMt
iiDs par M. de Hauer dans Tanalyse des combustibles, bieu qi'i-
tant IncontestabtemeDt vrais pour la monarcbie autricbleniie,Et
m6me dans leur ensemble, n'ont cependant pas toutelagftuMB
qui leur a 6l6 itttribu^e; ils demaaderalent ii ^tre compl^l^F"
r^tude des combustibles d'autres pays ; la puissance calorifow
qui a &t& trouv^e si grande pour les combustibles du liasridut
rait surto]j.t uae confirmation.
M. 1<3 professeur Morris {i) a donn6 un tableau qui r^sW
distribution g^ologique des combustibles mln^ranx dans li^
des terrains; 11 fait connaitre leur gisemenf dans divers pajs,^
plus particull^rement dans les lies Brltanniques. Mji ud f^
semblable avait 6t6 public par M. E. Dupont (a), ingfaiiewl
chef, directeur del'^coledes mineurs de Salnt-^tienneeir^''
trouvera sp^ciaiement ce qui coucerne la France.
(i) Coal ill gtologual amlgeofraphital poiUion.
(1) Dupont: Tableaux gAoldgiqueB dj^s leriiint iailiqa«Dl le
eiplDil^) oil reconnus daiis cb«can d'enl. Paris, iBS9.
5i9
tfniieniaire. .
PljIK^Dfl. . .
ILES
BBITANHIQUES.
LigDiie d'Antrim,dfl Bo-
vey Tracey,de Corfe.
Tourba ef lignite.
Id.
TritB. , . .
Pertnien. . .
ICarboniffere.
Lignite at jayet da Sns-
Schistes bilumiDeni da
Kimmeridge.
Houilla da Skye.
Hauilla da Brora.
Houilla da Yorkshire.
Jayet do Whitby.
Hoaille, anthracite
can Del-coal , boiiille
sicba, bog-bead, ap-
jarlauanl au terraii
hauillei OD caiboni-
Combuslible atathracileux at bilu-
■nineui: da SaraaDollo, e
mont, at da Uoole Bamboli, en
Toscane.
Lignite d'Allamagne, da France,
d'auires parties de I'Europa el
da ['Asia occideolale.
Lignite du bassic de Paris; houillc
el lignite de Taimanie, Je Nou-
Telle-Zftlande, de Valparaiso,
de TAnigriqae du Nord, de la
Malaisie. '
gnita el jayel de I'Espagne ; 11a
Van CO aver.
Bouille de Bnckeburg, de Min-
den, du Hanavre.
Houille da Born holm.
Houille de Culch, Burdnan, Baj-
mahal, Damuda, Nerbudda el
Hoaitle de la'Virginie orientale
de la Carolina du Nord.
Lellenkoble de I'Allema^ne.
Scbixies bilumineux de la Thu-
Lignite de la Bussie.
BassLDs houillers d'Euiope, de
Chine, d'Auslralie, de Tasma-
Die, de TAm^ilque du Nord.
ftre.
Anthracite de I'lrlasde,
du pays de Galles el
du »ud de l'£cose«.
Grapbile.
Anlbracile du Noateau Bruns-
Schistes bitumineui de la Bussie.
Anthracite de SuiJe el d'Alle-
Gra|flui».
RETUE DE GtoLOGIE.
Terres f(giUAe».
Dea aoalyBes de M. T. L. Phlpsoa(i) ODt mootrSqnedaoslH
sols cultW^, la proportion de mati^res orgaaiqaesvacoiistui-
ment en augmeulact, mais que cepeodant leur ferUliti diminae,
Commeront remarqui^ MM. de Li ebiget Thompson, carWui
doit sp^cialement 6tre attribu^ i. ce que les sols perdentinseiiaibit
meot leur potasse, leur chaFix, leur acide phosphoriijue.
Sonlre.
Corfou. — M. D. T. Ansted(ii) a etudid le psemeut do anl" '
de Corrou qui se prSsente en veinea minces, i structure ralfe ,
Jntercal^es dans des inarQesgfpseuseaoubien dansdesd^pOt^i'''
dus de gypse.
Des sources dfigageant de I'hydrogfene sulfur^ eiisleot aS
dans !e voisinage et paralssent provenlr d'ane action volci^
s'exer^ant i une petite profondeur; elles inoDlrent bien 4>*
est rorigine de ce soufre.
Monl-tyore. - L'aiunlte du Moot-Dore a &t& analj* t"^
H.Gautier-Lacroze (3).
si.sa i,M at.M i».H '"■"I
Elle est Tisiblement (r^m^lang^e de soufre et de mdip*'
(I) RtfioTtaftk*KTitiihaiiotiatiam,itti,it.
(1| Rrparl ofllu llrilUh aiKicialiOm; ISIS, tt.
(3j Compla nwJM, LVll. 381. „^
(4)Bim[iiaUberB : BatiMuth dtr JfiitfrsteAmf*, mi. Jotnitcndi*'
Bcrmann Kopp and B. Will; lUI, 1»1.
PhD§pbate8.
Bohime. — Des aoaljus compl^tea de coprolltes et de nodules
pEii)sphal£sproveDaittdeIaBoh{liii80iit£td faites par M. Robert
Uaffmano. (i)
A Pbwpliales dans te sdiiste conibDelible du Rolhliegende, k Staileabach.
B Id. tpars dans lea champs el eDtonris lialiituelleineot par de I'oiyde
de ter bnin; iU appaitienDeDt aa Rothliageuda de Hredl.
C Id. du (enain crilaci de Kosliz.
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Frmconie, Souabe.~i/l. Gniiibel(g) vJeat de sigaaler en Fran-
conle de nouveaux gttes de phosphates qui oat m analyses dans
le laboratolre de U. de Liebig.
Le terrain jurassique de la fraoconle presents deux zonea qui
sont riches en phosphates : i° les couches iuf^rieures de I'^tage
supdrleur du lias moyen (zone h ammonites Margaritatus) ; a" les
couches les plus ^lev^es de I'^tage sup^rieur du Dogger ( zone i-
OrnatiJ.
D'aprSs U. de Liebig, des nodules, appartenant^ la deuxi^me
lone et prisentre Rabenstein et Walschenfeld, cooteuaient jiisqu'ii
36 pour loo d'acide phosphorique. Dans des moules d'ammonites
margaritatus et de pleurotomaria anglica quiprovenaiectdela pre-
miere zone, aux environs de Boll en Wurtemberg, I'acide pbos-
phorique attelgnait Ito pour loo, c'eat~ii-dire i. peu piisla propor-
tion qui estcontenue dans la phosphorite d'Amlwrg.
Ed Souabe, deux tones de pliospbates se retrouvent ^galement
et elles sont aux mgmes niveaux g^ologiques.
3as
BBTUB DE G£0L0G1E.
RelatiTement & I'sxploitatlon de ces phosphates poor I'agnciil-
ture, M- Gumbel observe que csuxderargile&Uargarilalasqd
Be trouTent, par eiemple, entre Bayreuth et Bamberg, sontgicffs-
lemeottrop petits et trop peu contlniis pour qu'ilyiutivaiiUgek
les extralre directement ; mais on pourrait utlliser ceui de lastir-
f«ce qui soDl diji d^barrassSs de letir ai^ilo par I'BipOiitionM'iir.
L'argile k Ornati (Doggerj prteente au contraire asEezdepfaoepliiBs
pour que dans certains eodroits leur exploitation soit avaoUgeiH
La rtcbesse dea couches en acide pbosphorique derra d'aietn
6tre d^termin^e par ranalyse et sera toujours le meUlenr gui^
Amberg. — La pboaphotite ou ostfiolite d'Amberg, dtowwii
depuis plusienrs ann^ a^analysde par M. Mayer (i)-
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C'est, d'aprfis M. Rammelsbers, uoe^ia^teiliiorfeayuif''
formule :
C»FI + S(C>0,PtO>),
M. G 0 m b e 1 vieot d'6tudlep le gisemeut de cettephO!?ilKin«**
berg; elle se trouve trfes-prfts d'une couche puissanleile^''''™
et plonge de Ub' vers le sud-ouest, mais sans se continue to^"
profondeur. Sa pnissancevariedeo'.Sojusqu'k 3°,5o. Trfa-i'^'
li&re,.eUe B"6tand sur une longueur de 55 metres et sa Urgeir «»■
nne varie de i ik n mfetres. La terre v^tale forme sonloilH"
recouvre au plus de i mfetre. Son raur pr^seote une »rglle ^
rouge avec hydroxydes de fer et de manganfese. Cette argile repK
d'allleura sur les couches du Dogger et sur roolite verte du Jun
Dea 4Hias de phosphorite, tantOt compacte, tantOt puUStuleiit.
et anaioguea i celuE d'Amberg, se montrent encore sw ^'"'^
points de la Bavifere; il y en a parti culiferem en t au voiauag'"
d6pOl8 do lignite qui s'6tendent dans ies montognes basaltiqusst*
prises entre le Fichtelgebipge, lesforfetsduhaut Palatinalelle"''*
0) BamtntlibtTg Bmdb. d. BiatralchtBiie, 3!
ROCRBS. SaS
AlBSl, m. G4m;bel BSgn&le tte te pfaosjAtfMKfKs de Cfemnatt ft
lBmiiiedeligniteSattleiin;e)leB'f trouveen nldapr^dn conlaat
des couches tertiaiFea avec des roches basaltiques. A la mine de
lignite Stbindellohe, pr6s de Bedwiiz, dans le Fichtelgebirge ,
M. Nauck (3) Icdique uq gisemenC analogue et Ton en reacontre
Element diDs les montagnes du Rtadn. Tonterois, aucun de ces
gttes n'est assez r^ulier, ni assez Importwit pour qa'on pulsse
I'eiploiter avec a?antage pour I'a^Iculturfl.
Le guano coDtfent des diatom^ dont lea carapaces siliceuses
sont biea conserv^es et peuvent Stra facilement recoanuea bous
le microscope (i).
U. a Janlsch (a) B poursulvi teur £tuile pour les guanos du
Pdrou, d'Angomo, de Patagonle, d'lcbaboe; il a fait connaltre les
eep^es auxquelles ellea appartiennent et il a reprSsent^ leurs
formes pour ces divera gisements ; en sorte que ses recherches
permettent d'employer le microscope pour contrOler la provenance
etparauite la quality des guanos.
bodies calcaiitoB.
M. UenrjrSaiDte-Clalre Deville a fait faire par ses616ves,
dU3 SOD laboratoira de l'£cole Dormale, diQ^reetes analywi de
calcalre marneux cerraot i fabriquer de la cbauz Ly draiil(qu« et
A Cakaire gris jann&tn aiec tossiles ipathisEs; il est employ k la fabrica-
lioQ d'uD ciment k Pont de-FaDy (H. Janet).
B Calcaird siliceui appartenant an gris Tcrt et fomoBsaiit,
d'apris Vical, ine chanx de qnaliU sopirieun pon
l«i traTan ila ner; de SaaHMgadaDS le Danphiai.
L'excti de cetta analfse qui a &lb itparli aur Tensembla
deirfianllats tiaitde i p. loo (U. Gosain.)
C Calwin ietuat le tmnl it Boal^a-sar-Her; pnmiire
■tuiiUi (H.IiaBbarl.)
D Calcaire donnaDl le ciueDt de BouloBne^ur-Jler; deoiiima
niittb (H. LeTistal.)
(1) Rniiw d« g^Dto^, il, K.
(3) AbhmdltHtfn d. SchUiUc\. Cowllwka/I f. nat. Calltir. mi.
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Ou peut observer que dans ces calcaires marneui le r^i<iii i>^
solnble eat riche en silice, et c'est particuiiferement bien mPfi
pourcelui de Sassenage qui ee rapproche sous ce rapport du«^
caire si reDommS du Thell et qui peut fitre employfi commeit
pour les travaux i la mer.
Les alcalis y sont en proportion assez notable, ce qui doil»
tribuer k am^llorer les prodults hydrauliques qu'ils fourni!»^
faciliter la formation d'bydrosiilcates analogues aux zSoU*
Commo l63 calcairea marnenx se dfiposent i I'fitat de Yase tt^-
m^langfia d'argiiea qui proviennent pour la plupart de ta liesW
tion de roches feldspathiques, on confoitd'ailleurB qu'ils «■*■ I
meat g^n^ralement des alcalis,
Les pyrites jont aussi dt6 dfiterminees d'une maniferesp^*
car, par suite delacnisson, elles donnent en d^fioiLiTeil*!^''^
de chaux bydrat6 ou du pUtre qui nult & la quality iti'^^''
lorsqu'il s'y trouve en trop grande proportion.
Bassin de Paris. — Le catcaire grossier des environs dePuis
recouyert par des calcaires mameux que les ouvriers no"""
habitueilement calllasses et les gdologues niarnea bUncb«. 'i'^
mames ont environ une dizaine de mfetres d'6paisseur; ell^s *•
friablea, tachent lea dolgts et prfisentent dea pognons avw ^'^^
de cbaux carbonatie etde quartz.
Des 6chantillona qui provenalent dsla carrifereBorieiW;"'
Seine ont &t6 analyses au iaboratolre de u. H. Mangon 1 1'^'
dea Poats-et-GbaussSea.
A. Haroe blaacbe aToc caillasses dures ; imcDidialement anperpixti ■'
caire grossier et ayant 3',Sa d'j^aisEear.
B Harne grise compai^ ; banc do o',?".
C Harne blaactae friable; bane de 4 niUes qui se troaie an-deffiu '"
pric^deots.
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Od Toit que Ids maraea btaocbes reconvrant le calcaire grossier
laissent tr^pea de r£sidu ar^leux dans I'acide, lorsqu'elles ont
616 pr^lablement d^L-arrass^ des rogaons siliceux qui leur sont
ffl^laug^ien r^it6 ce sont plutOt des calcatres pnlv^ruleats que
de3 marnea.
En outre, elles contiennent plus de i5 p, loo de magn^ie dans
h parlle sup^rieure de lenr d^pOt. Bien qu'elles en renfennent
moias qae la dolomie, elles Bont done tr^s-magn^siennes; du reste,
tiea ne I'iadlque dans leurs caracteres ei. ranalyse seule permet-
tait de le constater, car elles paralssent homog^Des dans tout
I'dtage.
Lesmarnes blanches de la partie sap^rlenrei par cetamame
qu'elles renferment beaucoap de magn^sie seraieat d'allleurs peu
propres it fabriqner, soit de la chaux bydraulique, soit des cimeote
de tr^s-bonne quality. Oq oe poarrait s'en eervir notammeat pour
faireducimeut Portland, comme on en avail d'abordleprojet; ce-
pendant, d'apr^ des essafs entrepris par M. de Herrypoo, les
marnes de la partie fnKrieure de ce d6p6t seraieat susceptibles
d'etre employees it cet usage.
Rochea uUcensaa.
0lliee tarlBcaae,
Pranzensbad. — La silice farineuse qui s'est d£pos6e aui: eavi-
rons de la source Louise pr^ de Fraozensbad, a £tS analys^e par
U. Robert Borfmann (i)-
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ggg HEVUB DB efiOtOGIE.
Trtp*ll.
Boheme. — Qaelqaea vaHfitfe de tripolis de Bohfane out mt
M aoalys^oi pu- U. Robert BoffnaoD.
A Klieeschislens", Iwppant il«l»"8ne'Sa"i?s';^ie/'ff)'plu*^"f*'n"l'
riUble tiipoli ; de Kulschlin pris Bilin.
B Tripoli doui at Undre, qsi absorbe I'cui et se Mlile en tnilles; '
ehliD. II lonnB la concha anpirienie de lont U dSpil, el oo
beuKoup poor le polis»ge,
C Tripoli do UeisitisAoTl. DecanTert dios ces deniers t(iiip9,us<
dc celDi da Bilin par one coalent grise et nne dareli plu f
ailn, lasirDcnire leDtllette jesi^peiDedlsOTDnbte.
Ces tripolis out la mdrne composition que lee d^pAts da <«^
sources slliceusea (i), et ea particulier que ceux de FruuK'*
dont I'aiulfse vient d'Atre donn^
On TOit d'ailleure qu'ila contieaoeut ud peu d'acide P*"^^^
et que leur proportion da mati^res orgaoiques peut det!^
notable, comme i. Fraozensbad ct 4 Meistersdorf.
i¥i?Kica!(te.-DifKrentesana!yMsi!eg!*s exploits pour is t";
stpuctions dans le bassin houiller de Newcastle- ont «* W* ''■'
MM. R. Calvert, Clapham'et Jobs Dagrlisk (aj.
I. Rocbe brnne de Pensber.
II. Rocbe blanche de Peosber.
111. Rocbe no^BDiB de Cai Gneo.
Vi. Gr^a de Cragleibt.
V. Psammite on grts micaci.
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Ces grte sont employes pour maconner lea puits de mines; mais
lorsqn'ils oat &l& expose aux vapeurs sulAireuses proTenaot des
touraami d'a^age, leur osyde de Ter et leurs cartioiiBtes no tar-
daRt paa i ea diBsoudre, et, ^ar suite, on cou^oit qu'Ils daiveiit se
Roches argileasea.
Arsiute.
Suide. — Des argiles lithoides ou argilites de SoMfi ont M6 ima-
lysAes par m. Eisenetuck (i).
A AzgilU* brooe de Wenoland.
B Argilile da Calsutrlan.
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Ces argllitos soot riches ui aicalls et aJnsi que I'observe
M. Al-exandre Hiiller. ellee diffferent trfes-peu du gneiss de la
Saxe qui a 6t6 analyst par H. Tlk Sc h^ er er (■)■
11 est fadle de comprendre, d'apr^s ces analyses, comment des
roches arglleuses peuvent se m^tamorpboser en gneiss et en roches
granitiques, sans que leur composition chimique solt cbang^e.
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BllTDE DE G£0L06IB.
BoMme. — Ua scbtste comboslfble ou pjroscbiate (■) appar'.e-
nant au Rotbllegeade de SUrkenbacta a €l6 attaqnS parl'aidde si
esainiQg par M. B. EoffmaoD (i).
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Ce schists contient beaucoup de carbonate de chaui. U reiferK
aossi de I'aclde pbosphorique, ce qui se compread facilena:
puisqu'on y trouve les nodules de phosphates dont nous )'*'
donnS pr6c6demment la composition (3j.
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TnCs.
SI Ton nomme tiifs les rocbes sMimentaJres form^tted^
de rocbes feldspathlques plus ou molDs d^coaipos£es et paste'
rstat argileui, on conceit qu'ils prSseDteroDt des diffSrenaais*'
notables dans leur composition, suivant que I'oribose ou TaiontiK
y domlneront. Lorsque ces tufs provlenneot de debris )>#■'"'
ques, on a le felsittuf et le Ibonstein des nin^ralogistes H^'
Depuis longtemps ces rocbes ont fii6 i'attenlion des g&b?'^
surtout a cause de leurs caractferes blzarres qui les font paftKip
Jila fois des roches ^ruptives et s^dimentaires. Agrkolaeils"-
ciens min^ralogistes les iadiquent d6ji dans les environs de Qi»
Ditz en Saw. M. Knop les a anaiysies. M. le IToresseiir C. ""■
manu (i) s'est aussi occupy d'une mani^re spficiaiedeleurS"*
et des fichantilions types, choisis par ce savant geologue,"*"*
encore d'etre anatya6a dans le laboratoire de M. ErdDtDo [«
H.Wolfgang Eras (5).
(1) Bttue di Giotetit, 111, igs.
(ijBTdmaiinuitd Werther
(3]l)<mg(l(Cr>alofls, IV.
(i) Ricw d> giologit, 1, 3» i
(s) Ktuulahrbnth van G. Le
I Jaunml fur pratU. Chtmi
A Ta[ de lelail*, blue blen&ire el roogeitra,
539
la ZeJaJEwaldfl, ptks de Chem-
B Tar de feleile, bUnc veril&lre, de Zeieigwalde.
C TuF de [ebite, lert prononcA, de Zeiaigwalde.
D ThoDstein, grU bleuilre el rougeltre, compacta, es diTJ^nt en prismea, de
1& cenitra de la Craii, pris de Chemailt.
A
B
C
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La rarl^t^ (C) a nne belle couleur verte, devient bnio rouge par
calcloatioa et s'attaque complgtemeDt par racidesuirurli]ne; elle
paratt avoir la composition de la substance que M. Enop a Domm^
PiDltoide (>)■
Toutes ces roches contleaaeat beaucoup plus de potasse que de
soude, ce qui semble bleu indlquer qu'elles rSsultent de la destruc-
tion de roches & base d'orthose. D'aprfes leur glsemeut ellos pro-
vieanent sans doute de la trituration des porpbyres quartzirgres du
Rotbliegende.
Quant au thonstein, sa composition montre qu'il pent 6tre consi-
ders comme un tor mStamorphlque, tonn& de debris de porphyre,
qui auralt perdu un pen d'eau et pris la structure prismatigue.
Vmt «e p«l«c*Blte.
Java. — En examinant des -collections envo;6es de Java par
U. JuDgbubn, M. 0. Prolss (a) a reconnn qu'un tuf friable,
cootenant des crlataux d'augite et ayant la, structure d'un gr6s,
est essentlellement (armi de palagonile.
L» montagna de Duu, dans la Nonvelle-ZSlande, est constitute par
ine rocbe partlculi^re, en relation intime avec des masslTs de
33o
BfiVUB DB SiOLOfilB.
aerpeatioe, et it taqaslle H. de Oocbstetter (■) a doDii6 It ngm
de Dunile.
EUe a racial gras ou vJtrenx, la cassure inigale et icailleaa.
Sa duret^ est 6, 5 ; sa density, S.tgg. Elle est infusible au zUi-
meati, et presque enti&rement d^compos^e par I'acJde cUarbj'
drique. Elie pr^sente des grains qui sont cristallins et clival^
Ed outre elt« coatieat toujours du fer chromd.
Lea- analf sea ex6cut^es, (I) par M. Sch ratter, (11; [«r M.H^
delang, out appris que la DuDlte est du peridot en rochft
SiO'
MkO
FeOC)
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47,!S
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D,40
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0,5)
mi:
(■} TracH do
nickal n d'oi
d« dK CDMdL
Au mont Dud, la Dunite et la serpeDtiue sont travers^es d'^p^
M. do Hochstetter, par des vetnesd'hypfiritefournissaDliiei'
beaux cristaux d'hypersth^ue lamelleux. '
06ji le pfiridot avail ^tfi reacontrt dans l'hyp6riie et sure*
dans la Lherzolitbe od, comme la reconou M. Damour, H^'^
coDipagD^ de deux espfeces de pyroxfenes (a) ; on le tiws »»
dans lesschistes talquetix de I'Oural et delaNorwSge,w*''f"^
done qu'il aoit 6ga]ement asaociS ijaserpenliue, etttS*'"*
ce qui avait m constats pr^c^d eminent.
Toutefois la dunlta m^rite d'etre si gnal6ed'une manliKS^**™-
car elle dSmontre bien que le peridot peut fitre assowSi*'^
pontine et qu'ilse forme dans lea mfimes coudltlons qaei^w™'
qui ne sontaucunement volcaniques;il prouve de pliist]i''"f
ridot peut conatituer de v6ri tables massifs et m^me des monUS*
r
Roches feldspstbique* plutoniqnei.
ficcwe. — M. ie professenr Haughton (5) a Taft Tanalj^
doDx granites de I'^cosse.
(0 ZHt. d. deul. giol. Gtt. ; XVI, Sti.
(?; Aecw da Giologit. Ill; 111.
(1) QuaUTlf jQum. of (*« gaologitalMMittji.^^Mt.
A CraDite grouisc c
clase hlut arei
B Craoila i era'" foojan avei
mica noil, de SlrODliao.
I beancDup de qaaili, d'orlhoso rase, d'oligo-
3 mica noir el quelquetois <l« sph^ne, de To-
i^uartz, oligoclase blan* stiii «t beancaup de
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Le granite de Strootian est exceptionnellemeat pauvre en
siljce, elaacontraire richeen chauxet enmagn^sie;!! ressemblo
& celui du ComtS DoQ^gal (i).
H. fiaugbton comparant lea grauites de I'lrlaade avec ceux de
laSu^de, jndique qu'Ils se rapprocbent, noQ-seuIemeot par leur
structure, mals eccore par leur composition min^ralogique.
Carlsbad. — Le granite de Carlsbad, qui est bien coddu dea mi-
nfiralogist«s, est traverse par des fllous d'undeuxi^me granite qu'on
obsertenotamraentilamontagnedesTroisCroix. M. Scheerer(a(
a fait I'aaaljsede ces deux granites qui different beaucoup par leurs
caractirea miD^ralogiques, car le i" (A) eat ^ gros grain, tandis que
le a- (B) est i grain fin.
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On Toit que ces granites different tr^s-peu dans leur composition
limique ; si le i" a plus d'oxyde de fer et de magndsie, cela tient
ce qu'il est plus riuhe en mica. Tous deux prSseotent d'ailleurs
ffiSme teaeur en silica que le gneiss rouge de I'Erzgebige du-
el nous alloDs parler.
I Sevut de Gioltgit, 111, iifl.
'.tTttaaniiiteho Zeiifimg, iBSt, 111,
Frtibtrg. Berg und
35s
KEVCK DE g£OLOGIE.
Saxe. — Lea gneiss classiques de I'ErEgebirge Suon ont i\& i&-
crits par plusleurs g^ologues, notamtnent par MM. NaumaiiQ.de
Cotta, et analjs6s par M. le Professeur 5ch6erer; r^cemmeit,
lis ont encore ^t^ ^tudi^s par H. Jenzsch (e) qui a coD^iiaiilei
densit^s de leurs feldspatbs.
On en distingue deux vari^t^s, le grneiss roDge (A)et le gneiss ;ri!
qui est le plus recent (B).
Tout«s deal peuveat d'ailleurs prendre la structure gluidii]eii!t
comme dans le gneiss que Ton appelle en Allemagno AugengKlsf.
Void, d'apr^ M. Scheerer, la composItloQ du goeiss rouged
Kleinschinna (A).
Gelle du gneiss gris a ^t^ donate prSc^derament d'aprte M. Scb^t-
rer (Revue de g^ologle 111, iso); roais nous citerons encore id
{''analyse d'une rariSt6 de ce gneiss faite par le D' Itube siK^
^cbantillon qui se distingue par uno richesse un peu plusgnw''
en soude et qui provient de MQdisdorf (B).
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La diEKrence dans la composition chimique de ces dmi^
est bien tranch6e et resaort imm^diatemeDt de la companioi"''
leura analyses.
SI Ton examine la composition mlniralogique des gneiss d^^.
gebirge, on trouve qu'lls pr^sentent du quartz et des tnicu '"^
que deux feldspatbs. Le principal feldspath est I'or those (P^'''
litbedeBreitbaupt), touterois il est accompagn^d'anortlK'^'^
couleura de ces derniers feldspatbs sont gfineralemeni dlKf^*'
et varient depuls le blanc st le grls jusqu'au rouge plus ou """
rir. U. JenzBchquiatrouT6a,S3&3,63pourladeusit£deri°''''
those du gneiss rouge, admet que c'est de I'albite (tetania); °n
autre c6t6, dans le gneiss grls ta densitd de I'anorthose resis '^
prise entre 3,63 et a, 65, ce qui indique de rollgoclase. J
Les Ijtbologistes allemands nomment le goeiss rouge delti^J
birge saxon, Tetartln-Gneissit ; et le gneiss gria, qui estleplW**
Oligoktas-Gneissit.
(0 Barg m»4 BtUltitmtnmitth* Zviitmg, ita*, s«t.
KOCRES. _ 355
CbbIib pr»l«tynlqD«.
Suede. — M. Er(Iiaaiin(i) a donn6Ienomde gneiss prDtogrnlqu
proCogyD-gaelss] i une roche de Su^de qui est cotnposte d'ortboM
rouge, de quartz gris et de deux micas. De mtme que dans la pro-
togyne type du mont Blauc, I'un de ces micas e^t semblablean talc,
tandis que I'autre, rappelant la chlorite, est vert fooc^, sans 6clat et
Irfes-rlcbe en fer [a).
Cette rocbe fait avec les actdes une certalne efferresceoce, etui
in^me temps de la silica g^latineuse se s^pare.
La formation du gneiss protogynique de la Su6de paralt devoir
6lre attribute au m^tamorphisme d'une grauwacke schist«nse,
doDt II a sonvent I'aspect. Des conglomdrats i'accompagnent , et la
region dans laquelle il domine est remarquable par les dislocatious
gprouv^es par ses couches au milieu desquelles sont intercal&i
plusleurs massifs granitlques.
baelaa MrrlMre.
Suide. — EnSn on rencontre, dans la mdme contrde, en strati-
fication cODCordante avec le gneiss protogynique une autre vari^tS
de gneiss qui est appet^e ferrif^re (Jerngnelss).
C'e'it UD gneiss rouge avec petita grains octaSdriques de fer oxy-
dul^; il coDtient d'allleurs des couches plus ou moins puissantes
de gaeiss gris avec grenat ou amphibole.
Les deux varMt^s du gneiss de la Su&de desquelles nous venous
de parler s'observeut bien dans les provinces dc Wesirogothie et
de Dalsland dont I'eiploralion a eu lieu r^cemment sous la direc-
tion de a. Ic Professeur Erdmann.
M.Sterry I]unt(3]adoDn6 \eaom d'orlhophyre t un porphyre ■
a base d'ortboae qui Tornie des dykes dans la syenite du comt^ de
Grenville dans le Canada.
Sa pate est p6trosiliceuse, et 11 renferme des cristaux d'orthose
rouge de chair avec du quartz translucide.
L'dchautillon analyst pr^entalt une pate noire verd&tre, ressem-
biait au jaspe et offrait une cassure conclioide aveo un 6«lat un
peu gras. Sa deusitii 6uit 3,63. Cette pSte coDteualt :
,1) Xeiiti Jekrbtuh. i>:sl, «tl.
C3) DelciH I Rechenhn iwr la Prologyne, Ballttin ie la SotUti sMoji^t [1],
VII. 230.
^3) Amtrit. /onto., XXXVIII, ».
334
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Le rapport entre I'oxygfene des alcalis et de Talumiiie est de ),oi
i, 6,8a ou i. peu prfes de i : 5, comme dans !es feldspalhs.
Ce porphjre est slmplement une varl6t6 d'eurile por;*pi"
dont la structure est criatalline et qui ne paralt pas coDleoif *
mica.
Donigai.— lTOis variSt^sdedloritesprovenaDtducomt^iielfr
n^gal, enlrlande, oDtiSt^aDatjs^esparM. Haughtoii(i,^
A DioritB tonaka d'hornblende noire el de feldipatb yerdllre; eUe traW*
grfea caiboniltre b Doonann.
B Qiarile svec hornbleiKie eKeldspalh bUnc, de Kjlrean.
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Ces roches sent dfisfgn^esparM, Haughton souslenom*''*^
nite; mais comme elles n'ODt pas d'orthose et sont esstPD*
ment fornixes d'anorthose avec de I'bornblende, now 1® "*'
app^^es diorites confonn^ment h. I'usage suirl en Fraoce.
DIarite mleac^e.
Pressbourg. — Auprfes de Pressbourg, nne dioriie micacfe^
raft en contact avec un granite. La penetration des deui w
est trfes-intime; aussiMM. d'Andrianet Ch. Paul(i)»"*
rent-ils avec raison cette diorite comme rSsullact d'une sikf
separation de I'^iement ampbibotlqae, qui seralt aurrenne peaw""
la consolidation du massif gran Itique.
ROCHES. 355
Donegal. — Cost encore & U diorlte mlcacte qa'O eon^jit de
rapportop une roche analys^e par M. Haughton |i) et prorenant
du Lough Aaare dans le comt^ de Donegal.
Bile est & grain moren, composde d'hornbtende arec mica noir
et UD feldspatb blanc qui paratt fitre de I'oligoclase.
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Obserrons que la rocbe du Lough Auure pr^sente&tr^peu pr^
la meme composition chimlque que la diorite micacSe de clefcy,
analys^e par M. Del esse (u].
Cette derni^re est bien connue dans les Vosges oil son inaltera-
bility et sa couleur noire la font recliercher dans la marbrerie. sp6-
clalement pour les monuments fun^bres. L'6tude de son gisement
montre d'ailleurs qu'elle passe insensiblement h uoe rocbe granl-
tlquedont elle est unc degradation extreme; tandis que Tortbose
disparalt peu k pen, I'oligoclase augmente et avec lul le mica
aiosl que Tamphlbolei
Tanalltc.
An centre du massif de I'Adamello, qui s^pare le Tyrol de la
Lombardle, M. Vom Rath (S) a trouv^ une roche granltlque, qui
est cenainement tres-voisine des diorltes, mais dont la composition
lal a paru assei! partIcuII6re pour justifler I'adoptlon d'un nom
nouveau.celui datonalile; ce nom est d6rlv6 du Moot Tonale, oA
la roche est le plus facilement accessible.
Li tonalite est formde par un melange de quartz, de feldspatb
anorttaose, de mica ferro-magn6slen et d'amphibole.
Le feldspatb qui la constltue ofTre deux cllvages falsant entre
enx UD angle de 93*. II est Intermedlaire par sa coinposItioD {I, II)
entre Tandeslue et le labrador; car le rapport de ses quantltes
d'oxjggneest ^1:3:7. Precedemment Iem6mer69ultatav>itd6j&
6t6 obtenu pour plusleurs feldspaths (i).
C3) Aiinti>tileilliiu$,\.]il\,ii».~Rolb: Bit Gtittini Analytt, M.
f 3) Ztiti. d. dtm. giol. Geullitluifl, XVI, »*9.
(«> Delsaie ; AnnaUi dti rninH ; (■ Mrie XVI, »i.
RBTDB DE etoLOeiE.
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La cotnpositiOD cliimique et min^alogique de ta tooalite (lit
jndique qu'on doit ia classer eotre le granite et )a diorJte.
C'est UDe roebe qui esi tr^s-constante dans tout le icasali
■'Ada m olio.
Parmi les particularitis qu'eDe pr^sente dans son gUenem.
M. Vom Rath (i) signale un grand nombre de parties noirlin
presque uniquement composes de mica eC d'ampbibole.Deplusifr
eat entour6e de schistes inicacds rndressis. Elle contient d'aiUs'
de I'orthite et quelque fols du sph^ne a[Dsi que du fer oxyduli
Nous ferons observer que, malgrS la presence de I'ortbite'^
sphfene, Ja tonalite de M. Vom Bath peut encore ^tre consW
comme une vari^t^ de diorite micacde; elle ne difKre goi"-
celles de Clefcy et de Don^gial que par une plus grande rlchW I
quarlz.
Itocbes Teldapalliiqaes Tolcantqnes.
Traebyle.
M. G. Vom Rath {2) a signal^ de I'orthite dans dcsS'***
Laacher Seequicontientient de Torthose Banidineet appii^**^
i, une varifitS de trachyte.
Voissiires.— Le trachyte de VoissiSrea dans Jes MonU-l'W^*
analyst par M. Kossmann, II est blanchfttre ou griscUifi'f*"
flnement grenue , coateoant du mica brun tombac el de ll""'
blende. L'onhose sanidine (I) ayant &t(: sSpar^, autint du n""
que e'etait possible, de !a plte (11), I'analyse de ces dem f*'*''
de la roche a donn^ les r^sultats suivants :
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Comine lea lamelles de saaldine de Voissi^res se foodent daiis ane .
pllte qni est rlche en ailJce, leur teneur en slllce doit, par cela
m&ne, 6tre ua pen augment^e, tandJs que celle de la pSte se trouve
au GODtraire diminii^.
Pour la pate (ll) de ce tracbyte , les rapports d'oxyg^oe de RO,
BW, SiO' sont d'ajlleurs entre eux ^i:a:i3,en sortequ'on peut la
reprfcenter par
3 RO (SiO")« + a H103 (BiO«)<.
Montreal. — Les trachytes abondent au Canada et particull^re-
dans les environs de Montreal. H. Sterry Hunt(i) lesdiviseen
tractiyt«s granitoides et tracbytes ordioaires.
I, II. Feidspath du trachyte granitoldB dis monls Bronne et Sheflord ; roche
compos^e de beanccup de feldepalh, d'uu peu de mica.et d'amplii-*
bale, avec spUne et fer oifdnl^. La proportion du miea et de I'amphi-
hole ne d^paase paa qoelques ceali^nies de la masse totale.
Ill, IV. Fetdijpalb du trachyte granitolde du moDt Yamaslia, un peu plus mi'
caci que If pricideot; il n'j a pes d'ampbibole, inais un peu de sph^ne
et de [ei oiyduU.
V. Orthose ea grands cristaui du Irachjle porpbTriqne de Cbamblj.
Tl. RisJda de t'allaiiue, par I'acide nilrique, du inline trachyte. Sauf an Itger
excis de silice, la pile pr^senie la mime composition que lei crislaoi.
VII. Partie iDaUaqoee du Irachjte da M' Gill College pri» Uantr^al. Celt
roche fait efferTescence. mtme avec I'acide aciiique, qui dissont o,8
p. loo de carbonale de cbani. .
VJII. Partie inatlaquie d'nn trachyte semblable au pricedeol. UnetariM^Toi-
sine a donni 7,4° P- "'° ^^ carbooale de chaoi.
fX- Partie inaltaquie du trachyte de Mile End, conienant das crislaui d'am-
phibola etplus de ii,tk>de carbonate de chaui.
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On voit que les trachytes des environs de Montrtal contlem*
habituellement du carbonate de chaui, mineral qui esteiceptitf
nel daofi cetle roche.
D6j& cependant il avait ^t^ indiqu6 daos certains trachytes*! |
HODgrie, particuliferement dans un 6cbantIlloa dScomposi, anip
par M. de Hauer. I
Puy-de-D6me. — Le domlte est grenu, lonvent friable et wW
des feidspaths, du mica ferro-magnfisien bruB tombac, du fff*
giste, et quelquefois de I'hornblende. L'un de ses feldspatlB W^
cristaux sont mats prSsente dans ia cassure ]'6cLat vitrewif'*
Boss a reconnu surBon clivage principal les stries Siiej<^°'^
firisent i'anorthose. Une analyse des grains de cet anoriiitK''*
dansle dOralte duPuy-de-DOmeamontr^deplusiM.Kossi!'''''
que c'est de I'oligoctase (Ij.
L'anaiyse de la pate du m3me dOmite a ^galemeat iih ^^'^ ^
M. Kossmann (i), aprfes que le mica et lea cristaui d'ofe""*
avaient it^ enlev^s aussi iDien que possible (11).
{Ill) reprSsente la composition du dOmite calculie tf»P'**
deux analyses pr^c^dentes et d'aprte un dosage de ^ce ^
roche , en admettant qu'on oblige sa petite quaatit* * ">"*
Enfln, (IV) donne la composition d'un dOmitedu Puy-de-Woe'!'"'
^16 aoaljs6 par M. Bogen dans le laboratoire de M. Streniw
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Dans U p&te (II) les rapports d'oxyg&ne de RO, B*0^, 5iO* sout it
peupr6sentreenzTi:3:LA; par suite elle se laisae repr^senter
par la formule
ROtSiO'l' + RiOSCSiQi)!.
ObservODs mslntenant que la pUe renrerme plus de potasse qae
desoodeetque.d'un autre c6t^, sateueurensMIce estsup^rleurei
cellederorthose;aussi. iDd^pendammeDtde I'otigoclase, MM. Roth
et KoasmaDu Indiqueat-ils de I'orthose do at on rencontre, en
effet, des crlstaux.
Dd reste lei dAmite prSsente d'assez grandes variations danq m
composition cbiiniqne : car nn autre dcbBDtllloB analyst priei-
demment par H. Lewinstetn, Gonteoait seuleinent 6i de stlice;
en outre le rapport entre I'oxjg^ne dea bases et celul de la ^)tce
s'itevait & 0,417 ccunme ilans I'and^site (1).
II est assez remarquable que le dftnlle. roche Eruptive blen
carael^riste, oontlenne autant d'aclde pbospborique. Quant au
cblore, sa pr^ence s'eiplique facLlement par Je d^gagementde
cblomredefer qui, dScomposiparlsvapeur d'eaa, adflproduire
en mSoM temps les lamelles diss^min^es de fer oligiste.
Vh*BaiUe.
Monirial. — On phonolltbe en relation a»ec les dykes trachy-
tjQuea de Lachine, prts Montrfei!, a 6t6 6tudife par M, Sterry
Huntfi). II prfoenteune pflte rougefttre, avec pelites cavitSs rein-
plies de carbonate de chaux, dans laquellc, sont dissemin^es des
masses rondes d'un bianc verd&tre. Sa deusltd est 9,Ziift.
I. Pirtia fert-roDgeAtre.
II. Parlies rouges et parties Teites mtlangias.
BSTOB OB GEOtOGIE.
L'BD&lyse Indlque :
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Le sulcata soluble paralt etrs de la natrolite; et le rfsliiiiiis)-
luble contleot g,i6 de potasse, a.g; de soude, avec s^7adeBiliffi
II Imports d'ailleurs d'obserrer qu'am environs de Montrtil,li
phoDolltfi et le tractijte reaferment une proportion trte-noti£)!!i
carboDates.
Volvtc. — La lare de Voltlc, d6sfgn6e par Brongnlart soMletf
de T^phrlne, pr^sente un type de roche volcanique Men cgtf
k cause de son emplol frequent dans tea conttructioos.
EUe est porease, gris rougefltre ou Tiolac6e; trts-sauienlld^
otiglste I'impr&gne foriement et Ton j rencontre aussl da t^'"'
gndtlque. Quelquefols elle contlent des tamellesde feldspu''"'''
those ainsl que de I'bornblende-
{I) a £t6 analyst par M. KoBsmann(i).
(U) a 6W pria par M. Delesse au fondd'une carrifereouW^''
la coul6e de Voivic ; c'eat une varifite celluleuse qui formel*'*'
delaconl6e etqui ^ Cant difficile k travaller ne e'eiploite|asP°°'
lesooQstructions.M. a. Sainte-Claire Devil lel'a fait Biiiljs"
dans le laboratoire de Tficole Hormale par M. Brunhes,VMi^
ses Olives.
(1) Z«UuMft d. d. gralogiiehin Gtitltuluifl, XTI, a
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Calculant les rapports d'Dxy^ne pour le silicate Beulenient, dans
r&nalfse de M. Kossmaan, ron trouve
ce (|ut conduit k la forinule
[B0> (8101)' + (UV}ty (SiO«)t«.
D'aprte la composltiOD de la lave de VoItIc son feldspatb doit
Stre de I'oligoclase comma dans plusieurs laves analyst pr^cSdem-
ment par M. CharlesSaluta-Claire Devllle. C'est d'ailleurs
UDe roche moios riche en silice quele dOmite ; elle est interm^diaire
entrela trachyte avec ollgoclaee dii Dracbenfelset I'andesiteavec
horablende de Wolkenburg (Biscbof) (i).
Traeby«*l«Tl(e.
Java, —■ Lea priocjpales roches rolcanlques de I'tle de Javaont
^t& eavoyieakM. Buds en par M. Junghuhnet anal^s^es dans
son laboratojre parM. OttoPrdias(3).
A TracbydoUrite pre^qne compacia, h pftte gris elair, avec petils cristau de
feldspaLh et d'mapblbole horDblsade; c'est pTobablemenl nne Taritli du
timazLie de Breitb&upt (3). Cette rocbe DODSlUue le tolcan Palna dont ta
hautear s'iliie i a,4cw mitreS] el aUb appurtient sux parties les plus
aacienDfls de llle.
B Tracbf dolt rite, gris daii, moDtranl an mtlaoge grena d'oligoclase et
d'horableade ; il tarma prasque eatibremeni le Tolcaa Hirapi.
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Ci) Rolh; Dit Cnrciw — JtMlyiMt II el K.
{31 Ndtti Jtlu-biieh. net, f liT., 136.
(3) B»«H* t* Qtotufiia ; 11, M.
BBVDB DE GfOMGIB.
Les diffirentes laves qui obI m aaalys^es af^nrtieiineiit Uis-
vergne, au Pic de Tejde, &rile de Java.
CfcrmoW.— Voici,d'aprtaM,Kossinann(i). lacompo^tode
laves rejet^es par deux volcans des environs de Clermotil
A LaTS grise, i grain tr*s-Bn et k file cri?talline, a'«c erislioi i'm*}
peridot, apatite el far oiydult, dont la presence se conslale Iris (i*
meat Eur una pUque poUe; Tacide snlfurique I'allaque pre^imi-
pl6lemeDt«nTaseclo9el h one temptratnn deigorlegres.— Frix^
1ft valine dfl Royal, it U oiulte <b Puf Aa CaUire.
B LaiB griie, b pate finemeot gnnafl, conlenant dee enslani iodiKtraiMs
de teldepaLb, quelquee petils graios d'aagita el J'tnydft d« tn mp^
lique. Sons le miccoscopo, oa dutingne da p6cid£t et de I'lptiiU. ^'
us caTil^s, on voilun feldapath anorlhose, beaaconp d« pBilltlt»'tl>
oligiataeldu mica. Cumma ia prtcidinl»,elto foai Irtfdi&ilm<>
ebaluneau; ailaqutc par I'acids clilorbydfiquit, vile dMuei*'^
de 7«p, 100. ~ Prise prbs d* PonlgiliMiid, & la coulfleduPtt!!"*
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Lorequ'on retranche de ces laves les parties qui sonl*^
par ralmaut, celle de CoU6re se lajsae. approximstivecieiilt^
Benter par
celle de C6me par
3aosio» + !iinw(sio>)«.
En r^sum^, la Isve de COme dlfffere peu da celle de Colitoi P*
rlche en silice et en alcalis , elle eat au contraire plus pai^^
chaux, eo magn^sie et en alumlDe.
Comme on devait s'y atteodre ces deux laves sent ess>6^
ment feldspathiques; leur eiamen eohs le mjcroscope, ainsi 1^
laur compositioD mln6ralog{que et chjmlqtie, ponent dlill^
croire qu'elles soot k base de feldspatli labrador.
(0 itiUelnift d. d. gtdoiiUehen Gatatehaft, XVI, <ST.
Lesrteultats de leurs analyses soal d'acoord svec ceux fournis
pr£c£deininsnt par d'autros aealysea de laves.
Tinirifft. — Lft derniice ^upthw du Pio de Tejde, i T6a6rif&),
est dSji aasez 6loigti<^e, car elle remoote k rann^e i7&%.; la lave
r^et^ par cette Eruption a &t& analjsAe dans la labentsire de
U. Banseo par M, W. Laszczynski (i).
Fe'0» 1 CaO
Java. — Direrses roches volcanlqaes de Hia out encore €t6
BMlysdeepar M- 0. Priilss (i) et nous meDtionDerons partlculi^-
ment les suivaatea :
A Doltrile gris de fum£e, Ugiremeat cellulease, t pile baultiipie, renFer-
nant des criataui de labrador et d'augite. Elle se pr^seole en bancs
ont aouTcnl plus de 3o metres de puissance au plaleau de Segala-Eraag,
B Dol^TJte ssmblable k la prtc^denle, mais conleoant mmns d'augite et ayaol
des grains de peridot. Elte forme des coulees puissantes qui ont i
jeMes par le tolcaa Slamiat, doDt la hauievr alleial 3.3oo mtir««, el elle
reco«<>re k loo pie3 des d^ptts aseez modernee.
C Lave gris bl«n&tre, compacle, i pores tris-Gnes, contenanl des grains de pe-
ridot. Elle ceastitue la principale massa du folcan Slamat et apporlieal
aox toebes Tolcaniques les plus aocieonea de Java.
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M. Prolss appelle spdcialemeDt ratten tion sur la grande ressera-
blance des roches de Java avec coiles d'autres regions volcanlques
qui en sont cepeadant tr^s-^loign^es. .
544 RBVOB DB G£0L0GIE.
AiDsl. le trachydol^rite (tlroBEite) de Paioa, dont U ctncposiUoB
s its donate prte^demmcnt, ne diff&re paa de celui d'EFnbvols w
Islande qui a^td analyst par H. Bunseo; cocame cederDJerilsi
Ulssa reprfsenter par i de tracbyte normal uiSlaiig^ avec i,56tdi
roche p;roi6Dlque aormale.
De mdme la dolerlte (B) du Slamat se rapprcwhe beaucoapli
trapp d'E^a en IslaDde.
EnOo la lave (C) de ce volcan offre la mfime compositiiKi qii
celle de Kalmaostunga dans laquelle M. Buasan a trouvi i it
tracbfte et 6,117 de roche pyrox^nique.
Aearle aiameBtevae.
On salt que le volcan britlant de I'tle Bourbon projette dansTt
»osph6re une scorle vitreuse qur a'dtire en fils trte-fins, iW
d'une grande l^ret^ II ^tait jnt&ressant de conaaSCreliH^'
sition de cette scorle volcanlque exception nelle, et M. Ht"^
Sainte-Claire Deville I'a fait analyser, dans le UbonUiB'
r^cole normale par nn de sea ^Ifeves, M. Burat(i].
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Bien que cette scorle soit vitreuse, ii importe de ta"^
qu'elle diflSre entiferement de I'obsidienne. Sa compositi""""''
proche aasei d'une lave noire, qui a 6t& rejet^e par leVfei"*
mai i855, et analysde par M. Charles Sainte-ClaireDenl'6 'i
Elle n'a done aucun rapport avec le type trachytique, etelisi™
au contraire trfes-peu du type pyroxdnique.
ll est trfes-rare que des scories votcaniquas, aussi basii^oK, F
aentent la structure vitreuse; mais la rapidity du refroWiss^"*
que les filaments rondos de Bourbon fiprquvent aucontacl^'
explique bien cette exception. Du reste, un ph^noncSne Mil'*"
s'observe aussi dans les hauts fourneaux; carlorsquels ^""^ '^
vent est trop grande, il arrive quelquefois que le laitier dooM J*
filaments .vitreux et microacopiques qui voltigent dans I'u^''^'
(I) L'tnilfM a dntintDn eic«i de I p. lOO; maia pnur ■•aitdeicMlu»f<^
patibleg avec Ici iDBljaca dont lea etcAa tool diffarenu, alia a M nft""'
(a) Ratb : Dit 6(Kmm Am^yun, K.
M.deGotta(i)adonii^leDOQideBan(Uitfj&ungroupederoches
6ruptives qui afileureDt, dans 1e Banat, la Hongrie et la Servle,
aulvaot une li^e dirigde du nord au sud.
Ces roches ont 6tg rapport^es Jusqu^ci k diverses variSt^, gra-
nite, sj^nite, diorite, timazite, apbanite, diabase, porpbjrite, mi-
nette; eteneffet, mlndralogiqueraent, elies se rapprochent plus on
molDS de t'un ou I'autre de ces types, mais elles sont si intlme-
meot li^es sous le rapport gSologique, que M. de Cotta croit de-
voir les reunir sous le uom de Banatites, dfeignant par \b, non pas
unerocheayant une composition min^ralogique d^finle, mais un
ensemble da vari^t^s venues au jour en mfirae temps, avant les ba-
saltes et certaiuement aprfis I'fipoque jurassique. vraisemblable-
ment mSme aprfes la pSriode crfitacSe.
Les ^Idmeuls essentlels des Banatites sont Ic feldspath et le mica,
auxquels viennent s'associer I'amphibolo et le quartz; on peut
sncore clter le Ter oxydul6, le sphfene, le pyroxene et I'Spldote.
La teDeur eo slllcevarie eiitre54p- ioo(&Cgik]ova) et 67 p. 100
(k DognaC'Ska). Le grain est tantOt cristatlln, tantOt porphyrlque,
taniat compacte.
Les Banatites ont traverse les calcairesjurasalques, eu donnant
lieu k la transformation du calcaire en marbre, et ^ la production
d'uae roche de contact (graaatfels), fornite degrenat, d'idocrase,
de wollastoaite, de tr^molite, de cbaux carbonat6e bleue, de fer
oligiste.
Enfin c'est i rfiniption des banatites qu'il Taut encore rapporter
I'origine des gites de pyrite, de gal^ne, de blende et de fer osydul6
qu'oQ trouve dans la contr6e.
M, de Cotta inslstesurrextremevariabilite du type des bana-
tites, qui prouve bien que des roches venues au jour par une mSme
feote et & la mftme 6poque peuvent presenter des differences consi-
derables dans leur composition el leur teneur en silicu, II est vrai,
ajoute-t-il, que ces differences pourraient tenir i la nature des
rocbes travers^es , qui sont, tantOt des raica^chistes, et tantOt des
calcaires.
L'ouvra^ de M. de Cotta est accompagad de coupas, falsant
(^1) ffriJoffrtloKn in Sana! «( Sn-Aiti
I
546 SETCE DE G^LOGIE.
coanattre 1& disposition des banatites par rapport wn n^
avoisinaDtea.
Observons malnteQant que IMsage a bien impost quelqueToism
meme uom & des roches ayant une compositioa mJBiralogii|«
diOSrente; c'est, par exemple, ce quia lieu pourle tn^^del'lt
glaterre ou pour I'oplilte des PyrSn^es. Maia les litliologlslQ la-
dent cependaat deplu9 en plua iddfinirchaquerocbeparatv-
position minSralogiqua et non pas seulement par ses cincttas
gtologiquen ou par son ^ge. Des roches prSseotaut absolaneiiili
mfime composition mineral ogi que accused un eoseinble de ox^
lions Identlques qui ont d'ailleurs pu se reproduire i ia epof*
gtologiques fort diff^rentes et tr^-^oigQ^es I'une de I'aotra- Dfi
done regrettable qu'uo mfime nom solt appllqu^ ik des roches #>
des caract^resmfn^ralogiquesaussl oppose que les BaDatiiesicT!
cetexemple 6tait suivl, une nouvelleDomenclature basis Eumi
desrochestendrait&s'^tabliret par suite elle coaplii)uenitl»
coup la nomenclature existante.
La presence du protosulfure de fer (FeS) dana les niW*
d6J& aoup?onn6e par BerKfilius, 3 6t& conflnnSo pardesift*
M. le professeur C. Bamroelsbergtij.Gxfeut^aor*"''*''"
rites deSeelaagen, de Juvenas et de Sevier County (Tenii**'*''
celle do Juvenaa, le protosulfure eat as90ci6 h des crfttun* *
rite magnfitique. M. C. Rammelaberg propoae d'applifli*''*
mineral le nom <ie troilite, indiqu6 pr6c6demmenl pu >'.>>»'
dinger.
M. Ilaidlnger (a) a ^alement d^crlt nna pierre qu'Dnpiij^
6tre mfiffeirique et qui serait tomb^e le 36 decembre i!6J **
bizonde. On y observe de petits grains de pyrolusite el de P"**
mineral qui paralt 6tre de la braunite : mais son origiae n'eai*
authentlque.
(i) Zeilf. d. dful. fiol. Gti., XVI, 1
ROCHES. 347
Fer m^t Enrique.
Sij/ric. — Vn fer m^t^orique, trouv6 aneiennement en StyrtB , B
6t6 examine par MM. Kenngott et Haldinger (1). II contfent dn
nickel et dea silicates qui sonl ea petits grains cristallis^ et qui
appartlennent au peridot ainsi qu'^ I'enstatite.
Dakota. — Dans le terrltoire indien de Dakota, on a troavS un
bloc de fer m^t^orique pesaat environ 5o Icilogrammea, dont un
. fragment a 6(6 analyst par M. Jackson (1). II a obtenu
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Tuscim.^ Un fer m6l6orique trouvd & Tuscon (fitats-Unis) et
eignal^parM. Withney a M. Haidinger (3) pr^senteune roche
de fer granuleuse qui est m61ang^ d'une petite quantity de silicates.
Aiakama. — line m^tfiorite du Chili, qui provenalt do la pro-
Tioce d'Atakama, a €t6 analys4e par M. Joy (A). Elle contient une
/orte proportion de mati^re pierreuse in6iang6e aux m6taux.
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Somme.
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La partle pierreuse paraissait renfermer deux silicates ressem-
bJant, I'on &u peridot, I'autre au labrador.
(!) Acadtais dg< aeicncei de Vieims, 38 ITfll iw*.
{^) JMcric, JiHim., XXXVl, K9.
/3j L'ltMituL, l«lli, a.
f4) ^m4rk.J«<tm., XXXTU. 31S.
5^8 RBTDB DE G£0L0GIE.
Tourimtes. — Une m^ttorite tombSe ^ TQurinDes-U-Cnsse, cd
Belgjque, a it4 asalya^e par M. Pisani [i]. Elle pr^seote la de-
position suivaate :
Per «>M niekst , iuin «t ir«cei de phojpbore. . . . I,ii
Fer chrofflt o,ll
Silicates H,M
Somme 9S,i3
Par I'acide chlorhydrique ces silicates se s^parent eo deui p
ties, la premiere attaquable (I), la deuxi^me inatuquable |U; i
It.
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La partie attaquable prdseDta la composition dn peridot, ^' j
que la partie non attaquable donoe h peu prSs le rapport i i i^
roxjgfene de la silice et des bases.
Orgueil. —'Une pluie de meteorites est tomb^e le i4iM'''*
autour du village d'Orgueit, qui est situ6 sur la rivepw*'
Tarn, i i5 kilometres au sud-sud-est de Montauban. Lwrw^
mlnSralogique a 6t6 fait par MM. Daubr6e, Leynnriea""
Gloizeaux, et leur analyse par MM. Cloez et Pisaoitil .
La meteorite d'Orgueil est vitriMe k sa surface et a poaf ^
3,667. Sa cot»position minSraiogiquc est trfes-remarquatif- ^
est d'abord rlche en carbone graph! teux dont elle coutieDienii™
6 pour 100. On y observe beaucoup d'oxyde de fer roaBn^'i''*'
!i pour 100 de pyrlte magnfitique, des silicates et, en outre, jP
100 d'eau qui paralt bien fitre de I'eau de constitution.
Sigoalons surtout un carbonate de magnfoie et de /erdonl
presence a 616 recounuo par MM. Des Cloizeaus etOaulif*^
Ce carbonate est une vari6t6 de breunnerite qui acrislsN'*"
rhoraljoides obtus dont Tangle est compris entre io5* et i"?'' "**
d'ailleurs dissSniin6 dans toute ta masse de la m£t6orite.
Tendre et friable, la m6t6orIte d'Orgueil se ffiduit auoonlact*
ROCBB5 UftTALUrtBES. 34g
I'eku eo uae pondre qui est tellemeat t6nue qu'elle trsTene lea
Oltrea lea plua 6pais. Cett« propri^t^ tleot ii ce qa'elle renrenne
environ 5 pour loo de subst&nces eallnes qui lui aerrent do
ciment et qui se dissolvent atora dans I'ean. M. Gloez j aindfqai
une proportion trte- notable do cblorhydrate d'amnoniaqae et, en
outre, des chlorures de poLassium et de sodium, du sulfate de ni&-
gntele, du sulfate de chaux ; Jusqu'ik pr^ent ces dlffiirents sels et
les carbonates n'avaient pas &t6 signal^ dans les m^t^orites.
L'alcool eztrait encore une matl^re oi^auique de la m^t^orite
d'Orgueil, et diik pr^c^emmeiit I'ezistence demati^res organlquea
uot^eaavait£t6constat£e dans ces roches(i).
Tous les caracl^res de cette m^t£orIte, partlcnilferement la pnS-
sence de I'eau, de matlferes orgauiques et de sels volatils, montrent
Uen qu'elle n'avalt paa nne trfes-haute temperature dans son int^
rieur, quojqu'elle alt d'ailleurs dt^ vltrifide & sa surface.
— Diverges com muui cations sur les m^tSorlCes ODt encore ^t6
faites par M. Haldlnger, et on les trouvera dans les comptes
rendus de rAcadSmie des sciences de Vienno.
10GIE8 I^IlLLiriBEI.
Les roches m^talllf^res out nne importance exceptiounelle et
plusieurs recueils p^riodlques s'occupent sp^lalement de leur
^tude; 1 n depend am me nt des Anjiales des Minet, nous mentionne-
rons le BiUlelin de la Sociiti de C Industrie minirale public t Salnt-
^tienne, la Reuue universelle des Mines de Uhge, le Journal des
Minrs el mines ArMW. Bruno Kerl ctFr. Wlmmer(a], les £f(t-
dessur tes gttesmilatlifires deJAK.B. deCotta et [I. HQller(3),
le Nouvel anmiaire pour la miniralogie et la giotogie de MM. G.
Ldonbard et B. Bruno Geinitz (A), VAnnuaire desmineset
des usines pour Leoben, Schemultz et [>zibram r£dig6 par
H. ringSnieuren chef Johann Grimm [5,, ]& Bevue des Minesile
(I) DeleiiB : Bteharckii dt I'aaoli el itt maUirt* oTfaitinMt danM ficera
(%) B*rg %nd HaUiHmamiuicht Ztilttng.
(3; (•aHfiladrntoddi BrilrafewrXmAitnitrr Srsga»ga.
(4}JVnw«ya*r»uk.
(s) Bergund HMItnmannitthn JmkrtHckdtr K. K. Berg AkadiiHlen n
i»d Sthtmnila tmd dtr JVmlaB'iArwulaU at Ptitram.
Tom VUI, 1866. s5
3&0 KETDB DE CtiOLOGlE.
Madrid (i). CAmerican Journal, \e UtTting Journal, leGpnbUa-
tfons de VInaiitut impiruit giologique de Vie*ne (i), enfin cello dt
Oeclogicai Survey qni foumlssent des documents sur ies gllei li-
Ulllf^res da rAngleteire et de ses nombreusos colonies. Ceatdai
cea recueils qu'oD trouvera les d^couvertes lea plus rjcenlei Eiiia
sur les gites m^tallif^rea, d^couvertes que les limites de tax
Kevue nous obllgent & r^umer brlfevement Mous doDDeronsM-
lemeot avec ddtail Iss communications qui nonsuit Steriitespii-
BonnellemeDt par quetques ing^nieurs ctasrg^ de dlriga'deseipbi'
tations de minea. Nous y joindrons les extraits de rapporli iatSs
adress^s par MM. lea Agents consulaires de France iU. leUii^
des Afiaires ^trangftreB.
Les minerals serrat d'allleure class^i d'aprte Lea mitaoi nil
fonrniasent et en suivont I'ordre g^ograpblque adopts dauR*
Revue.
Fer.
Saint-Giront. — D'apr6s M, Mussy (3), entre FOli el*
Girons, dcs amas de fer oxydulS magnfitique se trouvent to'
ophites Bt vera la limite du trlas. lis soat trfes-irrigoliefs etl*
puissance eat au plus do iV- '-'ui de cea amas a 61& a^ii"^
environs de Mercenac.
Dana le bassin do Massat, II eiiste aussi des gttes im'''^'*
mineral de Ter dont M. Mussy a doan6 la descriptiomilsp**
tent habituellement des hiimatites associ^es au quartt
A Bajen et i. la montagne d'Escarol on trouve du feroijl"^*
gnfitique alnsl quo de la pjrjle de fer.
Ces gites 50 nt d'ailleurs peu importants.
Oberneiaen. — A Oberneisen, prfes de Dlez, dans le tolie*
Nassau, M. C. A. Stein (£i)ad6critungIted'h6matileqiiiMlrt"'
en contact avec un porphyre. Son mur est formd par ce poT'!"
qui est tanlOt dur, tantOt ddcompos6; tandis que son wil f*' ^
porphyre devenu arglleux (thonporpbyrj qui contieot eDW«*
parties dod alt^r^es.
(I) Setiila minera.
W S. k. gtologiieSe Htir-luanilalt.
(i) SociiU d* fiodMlrta wiiniralt, I U4, X, f et 3* li>.
(t)flevu Jahrbueh: lesl, «o. — Btrg uiut UutliinKtiaH i*
BOCBBS H&T&LDftRES. 35l
Le minenl craslste en h^inattte roDge argileusa et paillette
(EiseDrabm) doBt 1& traieur en for, ruieentreSiet 63 p. too.
Cerlaim rogMQs eDi«lopp£s par le mineral ont une structure
ooUtJqoe. Ten le tolt da glte, on reacontre de I'oxjde brun de
mangan^ et de la limonite fournissant un mineral de bonne
quallt&
La llmmlte a qcelquefots pfieiidoiiiorphosd des cristauz de
dolomle. Dans certains endrojts, eHeestau contralre impr^gnSede
dllce, en lorte qu'elle passe au quartz cornd (homsteln). Ses druaet
sont aussi tapIssiSea de mansanise oarbonat^,
hegSta&itt reconon sur 1 ooo n>6tNe de longueur et 700 metres
de larseor.
Bokime, — La grauwacke silnrlenne de )a 6ofa£me contiwt de
nombreax gttea de mineral de Ter, qui ont ^l& 6tudl^ rdcemmrait
parM. Lipoid (1). Aprtearolr donn^ pour lea prindpaux gitea des
descriptions dStalll^es, accompagnSes de coupes g^ologiques, t'au-
tenr est entrd dans des considerations gdn^rales qu'il nous paralt
utile de resumer.
Les gttes en question sont tons sttu^ k la partle eup^rieure du
syst^me silurien lnf6riour, dansl'^tage d* de M. Barrande.
M. Lipoid a senti la necessity de subdiviser cet etage en trols
syst^mes de couches qui sont, en oommencant par le haut :
a" CoDChta da nokycan to ntlrei.
3* Coiicbes da Komaria AO DiMrsa.
1* CoDcbtt da KrUaD^faara. ........... So milrsa.
Au-dessus des couches de Rokycan viennent d'ailleurs cellea
deBrda, I'^tage d* deM. Barrande.
Les minerals de Ter sont tons sltu6s dans les couches de Eomo-
*au et de Itokycan ; lis out done pour toiC les couches de Brda, et
Mur mur celies de Krusn^bora; par suite, la connaissance exacte
le ces deux stages est d'un haut int^r^t pour le mineur: beureu-
:emcntleitr composition esttr^s-nettementd^finie, aussi biensous
e rapport mlcSralcglque que sous celul des fossilcs ; elles cons-
ituont done deux borizons ezcellents.
Les couches deKomorausecomposentdeschistes, souventniba-
€s, et ayant une couleur pile, avec des tufa et des grfts tuffac^,
ccsmpagn^B, dans presque tons les gisemenU, de spilites (schal-
(i)Jakrb»€hd.k.k.g
5&9 BBTDE DE C^OLOGIE.
stelG) et de diabases amy gdaloides. On y trouTe I'Orthis daideratt.
I^ plupart des mineraie appartiennent k cette assise. Ce soat h
hematites rouges et du fer spatbique, en lits bien d^finls.
Les couches de Rok jcan sont des scblstes micac^ de coulor
ronc^e, et contieoDeiit de nonbreux fossiles, ootammeDt dea tri-
lobites : UIcgdus Katzeri, Dalmanites atavus, Harpes primus, Bl^
rande. On y trouve aussi des graphtoiites. Les miners dectt
assise consistent en sph6roBid6rjte, qui forme des lenlillK, iv
rognoDs et aussi des tits puissants, et qui, dans le lolaiiiageli
jour, est traDsformSe en hematite brune.
La plupartdes eiploltations possMent de a & fi coaches demiK-
rai superpos^es. La puissance de ces couches varie depuis ''M
jusqu'k 9o metres.
La teneur en fer m^talliqne est deaoitSop. loopoDrl'li^io^
bnine; de3o k Aop. loo pour la sphgrosld^rlte, etdeflo iSof i*
pour I'h^matite rouge. La plupart des sph6rosid6rite9 contJeiK
deE traces nettes de vanadium.
Consid^i^s dans leur ensemble, lea gltes de Ter ds la gnui'
de la BohSme forment nne grande cuvette qui a €t& plus oni^
boulevers^e. L'^tenduede cebassln paratt immense, etsaw*
est, pour ainsi dire, impossible & ^valuer.
He ie Sardaigne. — M. Giordano (i), IngSnieur desminsi"-
lien, s'est occup6 de i'^tude des minerals de fer de lilt*'"'
dalgne.
Ces minerals sout aurtout abondauts dans la partje A^'"''^
nie dans laquelle lis forment des esp^cea de filon-coucbeo'"'^
des amaaqui sont enclaves dans le terrain silurlen etdu"'*^'
nite.
Sur lacOteouest, le mineral consiste le plus souventM'^
compacts et en hematite brune luiaante.
Les gltes les plus importants se trouvent dans la partie9nJ-«u
oil )e mineral est un oxyde magnfitlquequiest trfes-recherciiSl*^
la fabrication du fer acifireux. Cne compaguie fran^ise w 1 6"^
pris I'exploltation avec succfes.
Le' mineral est d'aiUeurs encaiss6 entre des schistes cooW"""
et grenatifSres i^ui ont subl un m^tamorphisme ^nergiqii^
Ces gltes dela partie sud-ouestde la Sardaigne prfceniem
plua grande analogic avec ceux de Bone en Afrique, etilsp""
sent appartenir i ia mgme zone ferriffere. Leur importance d»<
(1) LcUre idreutc i tt. Del«ltg.
BOCHBS HtTALLIFfeAE.5. 5SS
iDrgipe est trds-graude ; car ^tant riches et de boane qiuUl^, ib
peaveat coDCOurlr k ralimentatioa des h&nts foumeauix de \*
France et des bords de la Hfiditerranee.
La ViUeder. — Les gltes d'^tain de la Vllleder pr&s I'loermel
[Uorblbaa), d^Jii ddcrlts par MM. l^lie de Beaumont, Blavier
Lorleui, ont 61^ visits t^cemmect p&r M. L. Slmonln (i).
« A 1 1 kilometres sud-ousBt de Ploermel se trouve ta commune dn
Roc-Saiut-ADdr^. Ed ce point ae d6veloppe, de I'Est k I'Ouest, uue
bande granltlque enserr^e dans lea schistes anciens ; elle s'^tend
juaqu'i Looming, sur une lODgueur de So kilometres, et sa largeur
maximum est de la kilometres. Sa cote moyenne au-dessas du ni-
veau de la mer est de io5 metres. *
« Vers le point de contact du granit et dea scbistes partent, du
pled d'un vienx monlin dit de la Vllleder, trols fllons quartzeui,
rtnnls entre eux par dea veinea transversalea, et paraissaat se
r^olndre en profondenr. On peut en snivre Taffleurement sur plus
de h kilometres.
■ A la Villeder, lea troia Slona, d'une ^palsaeur de i it 3 metres,
occupent une lar^ur totale de 55 metres; la distance du premier
all second etant da lo metres et celle du second au imlsifeme de
96 metres. Ges intervalles sont remplis par les scblstes.
Du mineral d'etaln oxyde est dissemine dans ces Alons, surtout
sur les salbandes oil 11 se montre en beaux criataux; on I'y ren-
contre aasocie avec de la tourmaline. Dans la masse, 11 y a d'ail-
leurs des mouches d'oiyde d'etain et de tourmaline. Le Glon prin-
cipal, 6tudieju9qu'au deli de So metres de profondaur, a tonjours
pr^Moti cette mSme allure.
m Les fltoas scat peu laclin^a, et leur direction marciie aur ao
iegr^s k I'ouest du merldien astronomlque.
Dans le raGme district on signale aussi d'autres filons paralietes
tu obliques aux premiers, par exemple & Haupaa et k la Villaulan.
« En relation avec les filons de la surface, on rencontre, dans
)S vsllfea a(t}acentes, dea aJluTions stanntreres, oil I'oxyde d'etaln
(Tecte diverses couleurs passant du brun ctaocolat au Jauoe paltle,
i} CootmonlMiloD deU. L.Sia
)
S54 RCTDE DE CCOLOGIE.
mSDie au rose clalr. Lea alluvions lea plus riches snt luRmt tt-
pandues aatour deseommunesdeLIiioetde Saint-Semii.
• Dans cea alluTlons, Duroclier a troavd en iSSi de llir a
paillettes, et mema ausal du mercure en globules. Oas'Eipliqi!
difflcilemeot la presence de ce dernier mftal. II n'CQ est pas tie
mfime de Tor, compagaoa aasez taabituel de r^taio et sp^i)!!-
ment des filons quartzeux. Lea paillettes aurir^res soot d'ailltv!
pen abondantes et peu Tolumlneuses. Leur grosseur nmimoiD i;
Uiat cells d'ua grain de millet.
< Le gtte de U Vltleder occupe, en y comprenant les iBbiIk
une 6iendiie de plus de ae ooo heotarss. II sembte bb relierlm
de Peaestin (en breton lapolnteoale cap de retain] Uli^!'
qu'on rencbntre i remboucbure de la ViU^ne et de 1» UA'
le rlvage meme de TOo^an. Tout cet ensemble compraidiit
diBtricts m6tBlliftrs9 lea plua curleux qu'on pniase iwHif
France.
ttCes mines ont du reste &t6 faulll6ea d^ la pluabanteul^
fcl'^poque oA les marina de Tyr ?enalent charger I'fUli'^'
boochure de la Loire. De vaates excavations & del oafert,^
de acorles parsemSes de globules d'fitaln, endn divers ebject^
au milieu des diblals prorenant dn lavage ancles dniil''
tels que des baches deplerreoude bronze, t^moigDentW^
de )a v6rit£ de cette DSEertion. . '
« Les Bretons avaient perdu jasqn'jt la tradltioa de v"'"
travaos, arrdt^s probablement i I'^poqne des Invasion '"''^
quanden tB3fi an basard fit retroover la.mine d'tto*''
leder. Actaellement I'&ttentlon m porte ds nonTeu » '^
mine. ■
Oraupsn. — D'aprfes M. Laubo (i). les gltea d'fitJlii daWf
se djvisent en trole categories :
1° Les filons prlDcIpaux {Hauptgdnge), dont Vineails*'
fatble, et dont la puissance varle entre 5 et t> centim^ir^'''*
nerai d'^tain s'y montreseul, on bien aceompagofi ^^^"^
chaux fluat^e. de fer oljglste, de kaolin. Le tolt dea filons stMf''
ga& d'^tain but 5 & S oentlm^Cres, le mur n'en ooadeDtjiW*
9* Les Gefdhrtel, pins IncllD^s que les pr^o^ats, et u^il'
rigallers, ne contiennent gu6re que de I'oxyda d'^tala; J
3* Les filons verticanx (Siekende), de s i/a 1 8 centimiD^'
(1) Jahrb. d. K. K. R4ii,ktimHaU, ig
KOCBES H^TAtLIF^RES. 556
le renpliwge consiste en f ragmeots de qu&rtz r^unis par un d-
ment, meo beaueoap de pyrite.
Lea esp6ces min^rales qu'on rtmcontre it Graupen sont la
dolomie, la chaux iluat^e, I'apatite, le mica, le kaolin, la ma-
lachite, le wolfram, rhdmatito rouge, le fer oliglste, ieblsmuih,
la galSce, le mol^bd^no sulfur^ , I'oxyde de cuivre , les pyritea de
Ter, de cuivre et le mispickel.
Les gites d'^tain de Graupea apparaissent dans le gneiss, au voU
sloagG du porpiiyre feldepatliii^e qui doit htte coDsidi^r^ cooame
la roche staunif^re.
Schlaggenwaid. — A ScblaggenwaLd, aelon M, Riicker (t), le
mlnerai d'^tain se prdseute i. la fois en naas et en fllons.
Les antas sont formte par ce qu'oa sppelle le graoite staimlf&re
{ZinngTanit), lequel diff^re du granite ordlDaira par une moindre
quantiiS de feldspatli, par la nuance daire de soa mica, par la pr4-
domiaance du quartz et la presence d'dldinents accessoires.
Le mineral est finement disc^mind; tnais on le trouve aussi en
rognoDS et en veinules.
II 7 a trofs syst^mes de fllons. Uq syst^me dirfgd vers le nord-
est et rorm6 de filons de quartz, av«c oxyde d'dtaln sur les sale-
t)andes on dans des druses.
Uq second systems, peu iDctinS comme le premier, contient
retain plus concentre,
Le troisi^me est celui du Hahnengeblrge, qui n'est plus exploits
Les amas doivent sans doute leur orlglne au granite.
Quant aux lilons, leur formation est tr^-compl!qu6e : tout ce
qu'oa peut admettre comme certain, c'est qu'ils ont emprant6 la
matiSre qui les constitue au granite stannlf^re.
JCtirimon. — D'apr^ M. Dach (u). I'fle Karimoo, prhs de Ma-
lacca, CDDtient des gttes d'^tain qui ^Cablisseot la transition estre
Ifls riches regions stannif^res da Malacca, da Baak^ et de Billiton.
L'fle est form^e principaiement de granite et d'byalomicte. Dans
x>utes les valines il y a du reste.des galets de quartz byalinavec
ourmaline. On retrouve done lea roches qui sont assocites au ml-
lerai d'^talu en Saxe et en Angleterre.
La partle m^ridionate de I'ile, ainal que la cOte, sont constilu^ea
3&6 REVUE DE G£0U)GJI!.
par des couches alternatives de sable et de kaolin, dusiesquelle
Ton reDcoDire le mineral d'dtaln, acconpagn^ ds crlstani de ;^
rite de fer et de grtins arroadls de pyroluslte.
Haute-Silitie. — On exploIM i Beuthen, dana Is HantfrSilS
un gtte de calamine qel est bJen connu par les descripiiiiiiii
plusieurs gtolo^ ues, partlcull^rement par cellea de HM. de Cir*
□ all etKrugdeNldda. D'aprgsM. Tantscher[i].ilGsiaa
i. la limite du muschelkaUc et de la dolomie qui lul est m^P-
La calamioe s'est d£p<is6e dans les anrrsctuoalt^s et dais 1^ 'i
sures du calcaire fk terebratula angusta, sup6rieur aui «^-
terebratula vulgaris. Elle forme des rcgnoos dans une argileiu-'''
et, dans son voislnage, la dolomie pr^sente un aspect d^tV*
U. Tantscher pense que le gtte caiaminaire doit fitref^'
au lavage et & I'eDtralnement, par les eaux, de la blendeq''^
pose origin aire meat contenue dans la dolomie. MaisceOeect
tion semble pen admissible; car, dans le voislnage et mii^^
rint6rieur duglteen question, on trouvede lagalinepi'*'
aucuue alteration.
Alderley. —m. Hull (a) a d6crit sommalrement ungiK**"
nerai de cuivre exploits i, Aiderley,, dans le CbesbirC'
Le mineral, sous )a forme de carbonate vert ou bleUiSt"*
diSB6mIn6 dans un gr^ formant la base des marnesiri!^''^
dolt 6lre le grfes bigarrfi, le muschelkaik manquant en M^
U est associd i du carbonate de plomb et & des ovii^^^"^
de mangan^e et de fer.
De mSme que dans les gisements analogues de SifDt-A'ol|>t'
Vaudrevange, le cuivre est dissous duis un acide et pricipHt?
cementation (3).
(1) Ht%ut Jahrbuck. isat,
(31 Gtal. Mag.. 1, Si.
p) JtcDUf dt gfelogie, II, l
BOCBES mULLtrtEES. SSy
Evelva.—lxB mines dp cai?re de la proTinee Haeln, dim Is
sud de I'Espagae, soot JmportaDtes, et am rraseignemeiits d£jl
donnas sur leur gisement dans les Revues des ann^es pr£c^-
pentes (i),nou8aJouteroD9 cenxqu'a publics M.SchOnicb en (i).
La roche domiaaate de la conlr^e est ud schi'ste argilenx ^pu^
teaaat & I'itage de la grauwacke. Les couches soDt relevtea sui-
VBDt line direction oaest-nord-ouest, qui est aussi celle d'un grand
Dombre d'afQeureraents de porphyres dioritiques ; dans le vol^nage
des porpbyres appar^ssent da puisaants am^ de pyrite de Ter
contenaut toujours de 3 ft A p. ■□□ de cuivre.
Ces amas ne Torment ni des fllons, ni des couches, mais prdseu-
tent une grande analogie avec le gite du Rammelsberg au Harts ;
ce sont des lentllles donl la longueur varie entre 80 et 700 metres,
la puissance 6lant comprise entre i5 et 100 metres. Leurpartle
flup^rieure est constUu^e par un chapeau de fer. La masse entiSre
presents des surraces de separation parall^les aux conches de la
roche encaissaote. et dont les parois sont taplss^es par des cristanx
microscopiques.
11 est k remarquer que, quand les porpbyres dioritiques se trou-
vent en contact avec la pyrite, la separation se fait suivant des
Eurraces nette^ et, sur plusieurs metres , la roche est si Tortement
Impr^nfe de silice, qu'll devlent tr^-dlfficile d'y ouvrir des gate-
ries. An contraire, le passage des sctalstes aux pyrites se rait tou-
jours tr6s-gradaeltement.
Singhbhum. — On a rdcemmeDt exploits, sur la limlte sud-ouest
du Bengale, dans la province de Singhbbnm, un gtte remarquable
de cuivre, qui, d'apr^ la description donn^e par M. Stobr(3),
presente tes parti cularlt^s sulTantes :
1° Lea minerals cuprlf^res forment nn ayst^me de gttes paral-
161es, s'dtendant sur une longueur d'au molna 60 inilles anglais, et
Intercal^B parall&lement aux couches des schistes anciens.
3* Ges gltes portent la trace de nombreux bouleversements et de
frequents plissements.
3' La masse du fllon, nettement distlncte de la roche encaissante,
conslste principalement en mati^res slliceuses, quelquefois mfime
en qnariz pur : c'est par consequent le quarU qui forme la gangue
do mineral.
(1) Berue dt t^ologit, Umt II, im, U
(2) Btj, uni ami. Ziilung, SX1I.
(3) JVnW /mM., IMI, IM.
958 BKTim Bs efemociE.
A* L'arraagement da minerai dans les gltes na psraltimjiUli
aucune lol; mais il ; a partout an chapean de fer (^onan).
Tandls que dans les parties sop^ricnres on troare deli mail-
chite et de Tb^maUte brune, dans la profbndeur on renctntreilii
onivre oxyduU, du ouivre sulfnr^, du fer oxfdul^ el du kt oli'
giste.
5° Les parties rielies alterneot avec des parties tont !i Fiiisli'
riles , aussi Men eo longueur que saivant rinclJD^EOti; dd poic
rait done consId6rer le minerai comme distribuS eo lentilles.
6* Les gltes en question paraisGout risntter du runpUss^i
fentesqui seralsnt contemporaiveB dn souIfeTemmtdesmonUtu
de la contr^B. |
Lac SupMe«r. — Les c^Ubres nitaies de oclvre do Lae Supbis
d^crites d^j& par plu^ears g^logues , vlenoent de rctre de »
veaupM-Sir William Logan (i).
En rSsumant d'une mani^re trfes-sommalre les prtnclpilHi^
nees acquises, d&s k present, on pout dire que le graupeai*
txs. eoviroDs do Lac Sup^rieur, ee divise en deus autreE^Qfif-
«ODt en stratification discordante.
L'inKrlQur est tormA de scliistes bleus dans lesqnels stmt 10^
cal6s des gr&s; le sup6rieur pr^sente des^^, des cilciiie.^
maraolites, des conglom6rals. '
Ces deux Stages sont accompagn^ pardes masses deW^
par des amygdaloides qui sunt visiblement stratiSiies. leO'"^
de ces roches aont rempties par les min^raux qu'on j tisO''^
babituellement ; lis s'y succ^nt d'ailleurs dana le mCu^
que dans les m^lapbyres des Voages.
De nombroux filons traversent aussi tea deux itagte.
Dans r^tage inf^rleur dominent des filons de cbaaxnrb°i^
baryte sulfate, quartz avec ua peu d'^ophyllite. Les mln^-
sont rares et essentleUement sulfu^^s; oe aont lea pyrites dc™'
yre, defer, la blende, la galfene, I'argect sulfur^ etaMsil'wF^'
natif.
Daasl'4tagesup£rieurlealllonsaontform6sdQCbfluicarboii3ti('
de quartz, de laumonite , de prehnite. Leur roinerai est surtnitl'
eniTre natif qnf est gdnSralement accompagnd de prebolt* t>
quelquefois d'Spidote. II y a aiissl du cuivre panacli6,ordiMir»*
avec quartz, cuivre sulf urd , chaux carbonatSe , laumoDite, *^'
natif etgal^ne.
(0 GtohgiealiurMii of Canada. — Natitt JaArbutk, IS(I,T«>.
ROCHES HfTALUPtUS. Sig
Corocoro. — Lea mtnes de cuivre de Corocoro, qof so trooTent
sur les hftuts plateaux de la Bolivie, ont £t6 risities par SIM. Wed-
del.FnnDettet r^cemment par U. Hugo Reck (i)>Voiciquel-
ques renselgnemeDts, d'ailleurs issez vagoes, que ce dernier to7»-
geurdonne aur leurgisement
L'eiptottatlon des mEnes de Goroooro est. tr^-ancleDne et re-
BtDDtfl aa temps dea lacas ; elle a inftine £t^ pratlqote avec dea
tnstniiD8Dts de plerre (granite on tracbjte) dont on retranve en-
core lea debris.
Dana )es coalvea qui avolsinent la ville de Corocoro, il 7 a deux
gronpee blen Irascb^s ; celni de I'Onest eat seal riohe en cuivre ;
aea rocbes smit bnin rouge foncS on gris rougeUre.
La groupe de I'Est u'est pas m^talUf^re. II pr^sente one argile
rouge et un kaolin impur. Au-dessns vient du gr6s qui passe & un
gr^B 'fin et scblsteox.
Le mineral se montre en couchea et en filons.
Les eonchee sent Intercat^es dans I'arglte, dans du gr^s grls et
dans des conglomdrats avec lesqnels elles eont en stratification
concordante. Leur ipaissenr varie de o",5o i, a metres; eiles con-
tlennent du cuivre natifit I'^tat Eabteux, en plaques minces ou nas-
dves, on blen en fltameEits capillalrea.
Au B(»i-Putear le gtte aerslt un filon dont la pntasance alteia-
dralt jnsqu'il n metres; tl coutleut dn cuivre et del'argent natlf;
on y observe en outre de la malacblte, de Tazurite, de la pbarma-
oosiddritetrroHte deHaidlnger, du cutrre oxydul^, du cuivre
anenlcal, da I'argent arsenical, dn ctilvre 3ulfnr&
Dn feate, dans lea cooobes ausai bleu que dana lea filons, on
trouve gfo^ratemeut da gypse qui est tantAt fibremc, tantOt en
beaux cristaux ; 11 a sonvent ^t^ pseudomorphosi par le cnlTre
nntir. Dea bola et des oasrasents fossiles sont Element psendo-
morphos6s par ce m^tal.
4ux environs de Corocoro la roohe prlncfpale est une argila
brun rouge qui est en bancs puissants et sa distingue par sa grande
ricbesse en gypse. Elle contient aussi du sel gemme. Cette arglle
repose sur dea bancs 6pais fournis par un gr^a &a et grosster.
BEVUE DE GfiOLOGlE.
Vialaa. — M. Rfvot (i) a publl6 le rdsiim6 deses etudes snr Its
filons de gal^ne argentifSre de Vialas, dans U Loiire. Ce tsiwis
seraluarec attentioQ par tousceuiqul s'lat^ressent i I'eiplnB'
tioD des mines ni6talllques. Disons seulement ici qu'il iiwm
touterinexactitudedu pr^'ug^ sir^pandu, quiveut qnenosiuK
de Franca soient gi^n6ralement Inexploitables; la cause des \wx-
c^ observes jusqu'ici tient surtout au manque de peniitnu
et de traditions,
Les Argenii&res, Atilas. — La mine de plomb dea Argenliiriii
trouve prtB de rgtang de labant, arroadissement de Silnt-Ci™
D'apr^s'U. Muasy (a), elle est encalss^e dans un calaire.e
Toad, Idg^rement crUtallln, et prfes de sod contact avec legi^
Ce calcaire contlent frdquemment des mouchea de fer urf*
de plus, il est traverse par des filons de quartz et c'est i. M*
qu'est accol^ I'amas m^talllKre, Icquel est d'ailleurs peu imfW^
et tris-IiT^Sulier. II pi^sente ua melange de quarlz, inio<9'
calcaire, fer spathique, blende et galeae; lo tout est iR'*"
par un ciment Terruglneux. Le minerai se compose de i/i""*
et i/5 gal^ne contenaat au plus loo grammes d'ai^eot vf''"^
A la mine de Laquorre, un gite mfitalliftre bien rtguliaSi"*
cal^entre les couches; le calcaire Torm^ son toit, lesc^^
mur. 11 contieutplusieurs v&rI6t^degal6nericbe,da]diw''''
bonat^ et de la calamine.
A Lauqueiile ainsl qu'au Pouecb-de-Guaff, le gisemeol e* '"'■
logue.
Ces gltes ont donng lieu, k une 6poque reculde, i its nP'
tations de plomb argentlf^ re trfes-lmportantes, connues sous Is"*
de mjues d'Aulus.
Ite de Sardaigne. — Les recherchea du g4n4ral La Mannorifi
celles des ingfinleurs qui ont eiplort dans ces dernl6rts auw
I'lle de Sardaigne ont fait coonattre les importantes mines dep"*
qu'elle renferme. It&iumonB, d'apr^ des renseigaemenls qm '*''
(I) BtUhlin dt ia SotUli da J'tnAHlrM miuiraU, I
nOGHB& ueTALLirfiHES. 36 1
0Dt^c6 coniinuDfqu^s par M. Glordaao (i), les prioelpales pard-
euJarlt^ qu'offre leur glsement.
Les mines de plomb de I'lle de Sardalgne se trouveiit dans le
terrain silarlen qui reconvreen divers endrolts legranlte auciea for-
maotla cbarpenteg^ngrale de I'tle. Ce siluHeo est constitu^par noe
pulssante Tonnation de scblstes Eatings au-dessus desqucls setrouve
Qi et IJi an £tage calcaire ayant nne stracture semi-crlstalline.
On distingue en Sardalgoe trols sortes de gttea suivant que le
mineral pr6sente : i* des Slons-fentes ; a* des filons de contact;
3' des nioas-couclies.
i' Les filons-fentes r^sultent du rempllssage par le mineral de
plomb de longuea rentes blen caract^ris^es. lis traversent la forma-
tion scbisteuse en dltfiirentes directions etaiteignenc accidentelle-
ment une longueur de piuaieurs kilometres avec line puissance et
line r^larit^ Tort remarquables. Gitoascomme exemple Monte-
neccblo et Inguatosa, pr6s la cAte ouest de rile. Ges filons passent
quelquefoia des achistes dans le granite ; mals dans cette derni^re
rocheOQ n'en connatt pas encore qui sclent utilement exploltables.
La gal6ne y est g^u^ralement crlstaillne et argentlf^re; elle est
accompagn^parde la blende et par quelques pyrites de fer oude
cnivre. Ses gangaes plerreuaea aont le quartz, le fer spathique, la
bar^te sulfat^e et la fluorine. Ceile-cl est aurtout abondaute dans
certains Slons de la partle orientale de I'tle, tandls qne le quartz
domlne dans les beaux filons de I'oueat. La richease en argent d4-
passe rarement go grammes par loo kilogrammes de mineral tri^;
I'on a Dependant rencontr6 des gal^nes beaucoup plus riches.
a° Les filons ou glte^ de contact prSsentent une esp&ce de couche
m^taillf^re encaissSe entre les scblstes siluriens et lea calcaires
anciens qui les recouvrent Leur allure ae montre assez r^gnll6re;
cependant le mineral se concentre g^ngralement aulvant des
esp6ces de colonnea descendantes qui sonC plus ou molns espac^.
Lit gal^ne pauvre eo argent, est du rests assez pure et facile it
fondre. Elle est accompagn^e de gangues calcaires, barytlquea et
quartzeuses, ainsi que d'argilea ocracSes fort abondantea. En plu-
sieurs endroita la galSne se troure dlss^mln^e dan;: lea calcaires
sup^rleurs, mals d'une manlfere fort Irn^gull^re et alors elle ne
donne guhve lieu k des exploitations profltables. Les gltes de cette
;at^g:orfe se rencontrent surtout pr^ de la cOte sud-ouest de I'lle
ie Sardaigne.
."i'Lesfilons-couchesEonttr^-fr^quentsdanslamemepartleouest
(I) f:oainaniMU*n da U. GiardiDs i U. Dcletie.
36( RETDE DE GtOLO&IK.
on ead-ount de lite, pnrtont oil domlnent les catcitrn viaai
Le mioenil forme des masses plasou raoiin irr^llto, int»
calfes entre les conches aoaTent fort redressdea de oe cakiireiiu,
& leur approche, devient g^n^ralement jano&tre et deodritiqitl
est accompagD^ de carbonate et de sulfate de ptvtab, de teaouif
d'oxyde de fer, et souveot aussi de caiamlira. Ces miD^ni oirdk
provlennent de ht d^composltlOD dessulfuresqais'eBtiteaiiMi
one profondeur con^d^rable t trtnen la masse fianiriedesnl'
La galena avec sa gangue calcafre et f errngineiue est ti^^
Bible et sert m^Bie de fondant anz mfneraisBiliceox; toutefctEtli
eet pauvre en argent, sa tenenr ne d^psssant pas »o i si gnoa*
par loo kilogrammes. Au point de me de la richease et snrtnitt
la r^ularit^, ces gltea pr6sentent la plus grande varlMi.
& Monteponl, pr6s Igleslas, le mineral a cependant une ricM
enplomb qui est comprise entre 76 et 45 p. 100; il setroaf^fiS
lenrs concentrd dans nn petit nombre da contAes qui snt*
sines les nnes desantres, en sorte qae cette mine doniiejiK'
present des produits cooBldSrables. Du reste, dans ta plujart*
antres gites en coucheB, le mineral sa mootre fort diss^aiiiii^'
souvent tromp^ I'espoir des exptorateurs.
Les m6mes terrains anclens de la Sardaigne re&renD8ii»*
des filons, des veines et des amas de pyrfte die cnlvrei d» I**
d'antimolne sulfur^! mais jQsqu'4 present les rechenAesi'""'*
amen6 la d^couverte de gttes qu'il soit avantageux d'eff"*"'
Grande oitensian dea Olona b«ryll<i«ea et f IsmMK'
Les filous barytiques et plombeux ont^t^EP^cialenienl^'l"
par le Directeur G6n6ral des mines de la Sa^ie, M. C deBeu^';''
qois'est attach^ a. tnettre bien en relief la graode g^a^nlU^ ^
ph6oom6aes qui les ont produits.
Ges fitoQs s'ot)serveiit, en effet, sur de vastes dteodnei-
Trfe3-d6velopp6s dans les environs de Freiberg oililsa""*-
venus classlques, lis se jfioursuivent dans la pactie occidenUlC'
I'Erzgeblrge ainsi que dans le Voigtkud-
Usinteoant on les retrouve dans le lUesengebirge ; cu les ^
de baryte sulfatde et de cuivre gris de Brixlegg leur apparUB"*'''
aussi bien que ceux de Rattenberg et de Schtvaz.
i BttlltKBiaimiiekt Ztitvng, XXIll, iis.~ Fair auti ai" '
ROCHES H^TALUrfeBeS. 36V
Let monUgaes de la Fsrfit Noire ost encore baucoup de tUoBM
baijtlqnes et plombeia.
iJoutoDs qa'ils sont ^g^ement connus dans )e snd de la Vnaee,
en Alsace, aax eDvlrocs de Lyon, dabs le lias de la Bonrgogne «t
dans le Ungtiedoc jusqne vers les Pyr^n^ea.
En Angleterre les fitons dii Derby^ire se rattachent sana dovte
i cetle formation; peut-fitre en eat-il encore de mfimedes fllons da
Rhin et du tiartz sup^rieur.
Enfin U. Gu mbel a auJvl deptiis Regensbourg jusqne dans le
FIchtelgeblrge des Dions qui sont encalssfe dens le gneiss, dans le
gnaitB ou bien dans le porpbyre et qui parafssent appartrair k la
in£me formaticHi, £n eSet, lis seoomposent surtoutde cbaux lluat^e,
daquar(z,debarytesuirat£e, rundecesmlu^raiucpouvaatpr^oml-
neretlssautresdisparaltrecompI^temeDt. QuaDtiLleursmuierais,ils
GODt variables et altemativemeiit plombeiu, zlncif^resou pyrlteux.
Harcnre.
Laprfeencfeduniercurea6t6constatSBparM. G. Dewalque (i)
daDsdirera mloerais; U'abord il I'a observfi dans lea canaux de
condensation des fours i, plomb de Corphslle.
Un mineral de zinc de EanCander, compo;^ de calamine, de
blende et de galfene, contenait Sgalement du mercure, qui y for-
mait, ik r^tat de cinabre, de petites taches rouges.
Californie. — La dficouverte de mines de mercure en Californie,
date k peu pr^a de I'^poque i. laquelle la RkvvQ de Tor attlrait dans
le pays les Sots de I'^migration gtrang^re (iSIkS-tS/ig}, et elle a
puissamnient contribui^ au dSveloppement de rindustrie min6-
'ale daDs cette nouvelle contrSe. Voici sur ces mines de mer-
cure quelques renseigae meets tecbniques qui sont donn^ par
I. Cazotte (9), consul de France & San-Francisco.
La plus considerable est celle de New-Almaden. Elle est situ4e i
•o milles au sud de San- Fran Cisco, dans le comtS de Santa-Clara,
ur uae montagne done I'^l^vatioQ est environ de 3oa metres. Des
aasses de basaite ou de trapp, d'amygdaloldes et de gr^, forment
'un des cOt6B de cette montagne; tandis que de I'autre, on ren-
ontre des terrains constituds presque entiferement par un calcaire
morplie.Cecalcaireestblanch&tre,cristallinetd6pourvudefo55iles.
(1; Acaddmie rajile de B«lgique, 1 juillet IBS4,
(2)EiirsiLd'unedip«etigad[eiaiele I6 decBmbre 18641 Sod Eteellcnc« U. leMi-
xredetAffaim filrugtn*.
364 nSVDE UE GtOLOGlE,
G'est vers la Jonction de ces deux terrains que k Inateat te
gttes les plus riches de clnabre. Us sont dlss^min^ dins cetle
zone de la raontagne, daDs laquelle Us forment dea filons irrttn-
Hers et souvent interrompus.
Lachaux carbonatde, le far carbonate, leqoarti agate, Is ;?-
rites de fer et de cuivre, et enfin le mercure natif enirentdiasli
cooiposition de ces filoDS.
Le mineral est rouge&tre et d'une extraction diffidle. On a
presque toujours obiig6 d'employer la poudre pour reiploite
LeproduitaanueldeiamittedeNew-AlmadenpeDts'^levertctuI'
lement ii enviroD i.iaS.ySokilosdomfital.Leiniaeraiqu'elletiimil
estd'unrendement moyendeiSiaSp. loo. Danscert^neacsiitt
ODam6metrouv6de3aiiiasdeciaabrequIoQtdonii6jusqu'&;ii|).w
D^s t pr6seot New-Almaden a surpass^ en produitTuicieDiKiK^
d'Almaden, ea Espagne, qui est si c616bre et qui livretoosli^*
k ta consommatioQ 907.000 kilos de mercure.
G'est dans le voisioaga de New-Almaden que sb trouveaH*
les mines d'Enriqueta et de Guadalupe.
La premiere a donu^, en i860, 336.760 kilos de mercan*
depuls lors le mineral est venu i manquer, et actuellenKS'-
travaux out 6t6 entreprls pour rechercher de nouveaux gisW*
La mine de Guadalupe a produit, en i858, 5fi43o kilos ^^
tal ! toutefois I'exploitation a "6t6 arr6t6a pendant plusieuRSJ»*
On vient da reprendi-e les travaux, et Ton aononce la IW*
d'un gite faisant naltre lea meilleures esp^rances pour i'»^^-
est coinpos6 de chaux carbonatSe, d'oxjde de fer, defi""'^"
gate, de pjrite de cuivre, le tout fortement impr6gn6 deos*-
Sup plusleurs autres points de la Californie, il eiisteW"'"'
gttes de clnabre. Ainsi. dans le comtfi de la Merced, i^""""
100 milles au sud-est de SaQ-Jos6, on a d^courert in''^
Hew-ldria, qui a produit 371.100 kilos de mercure, en iMi>
Daesle corat6 de San-Luis Obispo, on a aussi commenrilw''
tation de la mine Josephine dans un endroit situS k Soo '■'^'^
desaus da l'0c6an, pr^s do Pava-Kobles. Dans les endroiul^!'
riches du filon, le tnioeral donne de 8 & 13 p. 100 de mercoie.
A as rallies de Suisun, on explolte la mine du Lac (LakemiK
situ6e dans le comt6 du mdma nom. Son rendement coniii**
i avoir une certaine importance, bien que les chlfTres cons'**"
la production ne soient pas encore exactement connna.
ie mercure sert i extraire i pen prfes les deux tiers de Tor 'i
produit la Calirornie. On salt qu'on I'emplole aussi au twlioiW
des miaerais d'argant. Sa cousommation anauelle en Cililw
KOCHES mEtallif£iies. 365
s'Ub\6 k peu ptka k aa i .000 kilos. Cans r£tat de Nevada, elle peut
attelndra nq.ooo kilos; ce qui dODDe, pour les deux £Utt3 rSunis,
Uo 000 kiloB.
L'Or^gOD, les territolres d'Arizona, d'Idabo, do WaahlnKtoD et la
Colomblebrltannlquo do Toot venir de CalirorDie qu'une quaatiU
Insl^jBante de mercure. Du restc, on exporle tout te clnabre qui
D'est pas utilise pour rexploltatlon des miDes du pays.
D'aprhs les relevSs de la douane, les quantity de ce m^tal parties
poor r^lruiger, de i8&3 ^ 186S, sont donntes par ce tableau :
AiMm. UlairtBiiai.
ToUl. , B.SIti.llO
L'eiportatlon, pour lea onze derui&res annSes, est done eavlron
de 8.519.310 kilos, sur lesquels 5.^07.664 kilos ont^t^ euvoy^ ao
Meiique, a.83g.7ifi kilos en Chine, i.o6f|.SSo kilos au P^rou, et 1«
reste, soil 1.906.933 kilos, s'est rfipandu dans divers pays, tels que
I'Australle, le Chill, I'Angleterre, le Centre-Amdrlque, le Japon,
Panama et New- York.
Valparaiso. — Des affleurements mercurlela oot &t6 slgnalbs k
Valparaiso, au Chili, dans I'lnt^rieur mSme de la vllle et sur deux
points difTgronts. Quelques indications sont donn^es sur ce sujet
par M. Flory[i), consul g^n^ral de Prance & Santiago.
Le mercure, qui se prgsento k I'^tat natir, est dlss^nilpe sous
forme de globulea adherents k la surface des morceaux que I'on d^
tache des aSleuremenls ; assei; gdnSralement, 11 n'apparaU pas
dans la cassure mfime. On a reconnu qu^Il est concentre dans
des fissures tr^s-minoes et tr6s-irr^^uli£res de la roche. Une
argile plus ou molns Terrugtneuse rempllt ces Assures, en de-
hors desquelles le mercure ne se montre plus qu'en tr^-falble pro-
jortion, ou mSme disparalt compl6tement
ra dM ADairai Slrane^reii
II a< rrinee 1 airnugo au iJilil.
TOHB Vm. 1866. ak
RETVE DE G&0I.O81B.
PMf3 tie Gftllei. — Le pays de Galles renrecme dee in
snr leaquels nous avons d&jh appel^ r&UentiOD (■)■
RAcemment M. Reficlwia (s) a signal^ un filOD de qnarUauriliit
anpr^ du lac Bala, duos te comt^ de Merioneth. Ge Glmi o^
orients nord-est et plonge vers le sud. II contienttrts-peudeal-
Aires itrangws, et son quartz reesemble & celui de CImies, en lie-
tralie. Si la richesse du filon continue dans la profoDdBiir,!(ii
eiploltatioD pourra se poursuivre.
11 est k remarquer que ce fllon est encaiss^ dans le terr^'^
lurien iof^jeur; de plus il est en relation avecdes grOiHisit
qui sont quelqaefoia t«pi6s6s par des incmatatioDs de quad*
rlKre.
Du blsmoth loatif a St^ fndiqudparH. A. Breithaupt(''^ i
Je quartz aurif^ du pays de Galles, qui contient, aossi^
nous I'avona vu, du tellurure de bismutli [U). I
Australie m&idiortate. — A Woodsp(jlnl , dans le Cipp*- |
M. G. Olrich (5) ^nnoncequ'on vientde dficouvrirdaqnW*''
firs tr6s-rlche. 11 rend lo i, So onces d'or par tonne.
Ony observe indSpendampient del'or, de I'antimoiiiei'J*'
de la pyrlte de far, de la gal^ne, de la pyrIte,m£t£:n€tigK
Ce quartz aurif^re forme des filons on des espgceids<^^
syant o",5 i a',5 de puissance. II est Int^calS dans mfisn®*
dlorite dont I'dpatsaeur peut a'filever k loo metres, etqui!'"'
direction des sciiistes silurlens.
Les Atpes australlennes du Gippsland paraissent recSlermP'*
nombrc de gttes auriftres.
Le lavage des sables aurlf6res iYardrlt-GoldfelddoDnodu'''"''
ainsi que du saphlr qui est bleu ou vert terne ; cette demi^f "'
ri6t6 atteint quelquefbis la grosseur d'une noisette. An m'"'' '^
i so milles au sud de Melbourne, on trouve do fer titane, do '*
■fram, du ruHle et m6me du rubls. Dans les Ovens, i Uon^^^^
W; Btvut de gi:'logit ; II, |I5.
n) Brtfif b Anocitttion, 1S6}, Umt. St.
(S) Ber^and HutltnoiOnKiicht Ztilvng, tse<, 19.
(4) Ritntt de tiolpgie, II, US.
(5) Btrg and Bultttf/fruifHiitcke Ztilung, tStt, HI.
Roome i^nLuvfrBES. 567
Jat.sattesaarlKpes'CoirtidDDeBt'dQ beaux sren&ts almmidins. Enfin
«n f « BBTtant eofisut^, ffune mai^n bien certaioe, I'eifsteiiee
de (UuoBfrta dont ie poiOS Tarie d'an dennlis mrats.
Dmb ledlstriot aoriffere do Tsrdrit, H. UlFlch signale d'altleun
.dtt cohlMeB silnriein atso gntptDlitbes, uoUmmeDt arec plijllo-
Colorado. — La r^gioii auriKre dn Colorado a ^t6 visits par
H.C.A.St«tefeldt(i).
II annoDCe que les principanx mlneraJs i e trouveiTt dans dee
ffiODS trwersant le gninit ; du reste lis conBistent en pyrites de Fer
et en prates de cuivre, qui sont aurifftres.
Les aioerals de cuiire BOat de benucoup les plus ricbes.
LaidlatB's Hilt. — A Laldlaw'B Hill, on a rencontre une vailAt^
particnllSre de quartz en rocbe, h. laquelle les mlneurs ont dormS
le Dom de quartz cylindrique [barrel-quartz), parce qu'll se pr<-
aente sous la forme d'une conche horizontale pliss^e, doiit la sur-
face ettiwuTerte de cfttes paralt^les ayant I'appareDce de bAches .
nngto lee unea b cOt£ des autres. M. slUiman J' (3), eu d^rt-
vant ce glsement, ajoute que la surface sup^ieure des plis est g6-
n^ratemeat revfitue d'une ^coree d'oxyde de fer, contenant sonveat
dee pdpites d'or ; et, daos le roislnage de I'oxyde, le quartz devient
ft&iuetntneiit aurif^re.
I>a teneur en or n'est pas tr^consld^rable; mais, en revanehe,
I'exploltatlon de ce quartz est ti^a-rocUe.
WmvraiB divers;
aamrneliberg, — I*s gites de pyrites du Banunelsberg, prSa de
Goslar au Hartz, ont 6td dtudl^s depuis des siteles, et cepeudaut
les mlaeurs ue les conoaissent paa encore compl^tement ; lis sont
IoIq surtout de pouvolrezpliqoer leur formatlou d'une mani^ebien
saUsfalsante. U. Bernbard de Gotta (3), qui a visits r^cetnment
ces gitas avec H. Lebmano, en doane une description que nous
allons rSsumer.
IS) ^marn./oani., XXXTIIF, i«4.
(3) Berg Mtid BMItniMiimiKla Ztitmiq. Mti, 3ap. — Voir
!K* Lehre von dtn frdngmMMts, r pniie, p. m.
568 B2TDE DE G^OLQGIE.
Les pyrites da Rammelsberg n'sppartieiiiieiit pu i he ^
unique ; elles forment une s^rie de lentillea qui soot IntfrciiJe
dans lescliinearglieux devonien. CeslentilleaEOutipeuprtspi-
Tailzies eDtre elles et ea mfiaie temps & la atratiQcatLOD,aiDd<iiil
la, schistosltS; souvent elies sent si rapprocti^ I'uoe de hiUt,
qu'un simple filet de acliiate lea s^pare, en sorte qu'eilapanitai
eire r^unies.
C'est lapyritede Ter, ditM. B. deCotta, qui constitaeliiuB
principale desgties^maisun peu de pyritede cuivreluiestoilii'
g^e. Dans certaines parties cependant, la pyrite de cnivre, lip-
I6ne et aussi la blende peuveDt deveoir domicantes, Oaelqo*
encore II y a dans la masse du mineral, ducuivre grii^, de libin>
sutrut^e, de la chaux carbonat^e, du quartz ; de plus, dans liprt
d6compos6e, et notamment dans les anciennes mines, on w*
des sulfates de fer, de cuivre, de zioc, le botryogfeoe. 1» rati i
la voltaile, la copiapite, le gypse, atnsi que du plomb carbutt'
suirat^ dans tes scbistes du toiL
Outro le Ter, le cuivre, le plomb, II existe dans tes glieiC
melsberg douze autres mStaui, qui sont : te zinc, le bisi*'
mercure, le cadmium, le maDganfese, le cobalt, I'antiiDolie,!'
nic, I'or et le sdli^nJum.
Tous les minerals sont compactes ou l^gferement grenus.^'^
irfes-rare d'y observer des druses. Des miroirs a striespn*
s'y renconireDt au contraire assez souvent. En rfesuintli'''^
sition mlnSralogique de ces gites m6tatlif6res est bow?'*''
simple que cela n'a lieu habituellement.
Le moat Itammelsberg est d'allleurs coDstitu^ par lentnii'''^
inf^rleurs du terrain devonien du Hartz, qui sont le ^^^
r^res, les scbistes h calQ^oles, les schLstes de wissembicti-T''''''
fois lea couches y sont complete men t renvers^es; eosJrts^
I'dtage le plus recent, celul des scbistes de Wissembicli, !■*
lequel eat intercal6 le mineral, forme maintenant li biS*
montagne et se trouve recouvert par les deux autres £ia^'
Saint- Andieasberg.— Lesgltea metalllffereadeSaint-Aiiiraw^
n'oDt pas molns contribu^ que ceux du Rammelsberg i fs*'"'
Hartz cgl6breparmIlesmiQeurs.D'apr^M.QermaDliGredli<M
TOici coroineDt I'on peut rdsumer les faitsprinclpaniqnil'"''
cement.
0} liilithTiftd. d. CMlDfiKAtn GettUKitfl. XTl), i«I.
ROCHES U^TALUFtRES. 36g
L'lmportsnt district de mines de Seint-Andreasberg pr6sente unc
tone ^trolte de scblstes et de grauvake, dans laquelle aont Inter-
CBI69 des fllons mdtalliques. Elle est boroiie au nord par uii massir
iruptif de granite (1), et, au sud, par un araaa de grunstein.
Lea filona sont formes en partie de mineral de fer et de pyrite de
cuivre, en partie de mioeraia d'argent, qui sont eux-meoiGS neite-
menC a^par^a par un trotsl^me syatfeine de fllons sp^ciaux que Ton
a Domm&i lea ruacbels.
Cea demiera OQt uae puissance qui dtipasse plusieurs metres; lis
sont rem pi is ded^brla schisteui; leura Ealbandcs sont ^paissea
et cODSiatent en argile grise et plastlque ; ils formeot d'allleura un
elUpsoide ^trolt et alloDg6; de plus lis se r^uoisaent dans la pro-
fondeur, enveloppaDt d'une sorte de manteau ud coin de scbiste
arglieui.
Le scbiste dont )es couches se dirigent vers I'beure 6,A de la
boussole allemande, et ploogent environ de 7&* vers le sud, a 6t6
traverse par quelques lojectlona de diabase. Cette diabase est gria
verd&tre, grenne, k base d'oligoclase, et elle contleut des grains
arroodis d'augite, ainsi que des lamelles de cblorlte.
Les filons d'argent s'fitendent aeuleraent daaa I'int^rleur de I'el-
lipsoide, limits par les deux principaux ruschelsj par suite, ils out
peu de longueur et de puissance, blen qu'ilsse continuentjusqa'ik
uod prorondeur cOusid^bte. Leur gan^ue dominante eat la chaux
carbonat^e.
Les tniaerais les plus Importanta qu'ils renrerment sont: la
gal^ne. la blende, I'argent rouge, rantimooailber, I'ara^nlure d'ar-
gent et I'arseDic natif. Parmi les min^raux qui les acconipa^'nent
on peut citer : rapophyllite, t'tiarmoiome, le desmine, la stjlbite et
la chaux (luat^e. Ce reraplisaage reste le mfime pour tons lea
filons, et sea variations tleonent seuleuient k I'lDtroduetlon de
quelques minSraui rarea.
Les filons d'argent se rapportent 4 deux directions, I'une vers
lo nord, I'autre vers I'ouest : de plus, jls plongent au uord et au
nord-ouest, en sorte qu'ils se croiseat et se rejettent souvent.
Du reate, 11 peut arriver que tel filon crolseur devlenne dans la
profondeur le filoD crols^, et ausal que deux filons se rejettent en
Les ruschels coupent tantOt los Slons et tantftt les cOtoIent sur
uae certaine longueur. Dans aucuu cas, les filona d'argent ne s«
continuent au del4 de la ilmite extreme des ruschels.
1
3^0 BEVBE DB etOLOGlB.
Les fitona da fer sa tronreat surtoiit an Kcenigdxnf A I lliui-
stduberg; flasoniremplls d'hSmAtite notige, coisiiacte, etiloiipR
de limoDlte concrStiomite (^ukopf).
Avec les flloos de pyrite de eoiTre etlea filoDsdac^all,U9BE-
qneut una awe qui eat senaiblemont pantl^ i> la Uoiu^dain-
nlte.
If. Cr ad B ac appeUe aptelide»eiit I'stteatlou but 1» gtuide »
semblance que le district mloler de Pzibram prteate aiec oti
da Salnt-Aodreaaberg.
11 observe, au cootndre, queleadlstrictadeaansthil^deU
lerretd different compl^temeot de celul tteSalnt-ABdreubot'^
q.uel 11a soiU cependant trfea-peo iLolgn^.
Banal, Seroie, ffongrfe. — Ala suite d'un voyage dins It BM
laServie et Test de la Hongrie, W. Berobard de ZoW'i'
donn^ la, description, des gttes m^tallir^rea de ceicoDtrto
Les gttes 6tudl^ aont ceuz de Neu-Motdova, Szaaika,(^
Oravlcza, Dognacska, Horavicza. Cilva-Zi«ul«i, Eetiis, «'
Banat;
MiloTa<^ur-Uaros, R^binya, en Hongrla;
GolQbac, Kaczaliia,Budiiik, Ualdanpek^udia-Clan,cii!i^
Lyupltova, dans les coafins mllitalres.
U. de Cotta a rormulg lai-mfime les rtaiiUatada sea obsemiix^
et nous les resume rons aissi qu'il suit:
Les roches 6ruptlves da Banat ou banatUes (voir pafft^'^'f
de leur contact avec Jes calcalres, sent accompagn^es^^'^'^
tallir^res irr^ullers^ richea en sulfurea et en ter oiyil^
Ces gltea se dlniaent ea deuz cat^orles, suivant qa'ils »lw
formes directement ou par d^oooiposltioii.
1° Les premiers sent dua i des depots produits par des iia*"
tlons, aprts I'firuption des bauatites ; on y trouve des pjriia*''
et de cuivre, de la galfene, du fer oiydu)^, de la bleodei i" '^
grls, du mispickel, de ror, des minerals d'antimoine et de w
d^ne. Les gaagues sont le quartz et la cliaux carbonate
3° Les autrea provlennent de la. decomposition des preois^''
contiennent aurtoutderh^matita brune,delacalUDiiie.diii^
carbonate.
Tons ces gttes sont des amas irr^guUers ou des iBpr^>^°°'
Is se trouvent vers la limite ou dans le volslnage dea rocb« ^
lives, la plupartdu temps danale calcaire, mais qa^querois ^
(0 Ertlager$lalUtti»Ba»altmdS4rbie», not.
UODJFIGATIOH DES KOCaES. 3,;i/
Is calcaire et ies scliistes mlcac^- l^iu diEectioa daniDufat oat
nonl-aud. Les sites r^tUiars et lea, SJoua manqueBb abiolaioGiib
Uforme IrrSguli&te dea^gUea. peovieiU, d'una part, dea crevasses
produitea dans le calcaire par le soul^voioeat &e& rocltes ^ruptlTOs.;
d'autre part„de I'aclIoD exerc6a sur la calcaifA par Ifa. dlswlu-
tiaas, cbitaiflpes,. dont I'apQarUioa,, sans. douJn soug la fitrme de,
source tbtnoalea, repi^seate la deraieri terme de I'actlyit^! pbUOr.
nXitue, marquee par le aaul&f ement dea baiuUtca.
V&eo ddcesgtteaaeplaca entcela pSriode v^tac^Q at L'^poqua.
£o&i, les sisementB du. Saoat soot efisemiellemeab des ^Jtiea de,
cQDUct, semblablea & cqux. da BogQslawEk^.de Sclinarzemtierg:, de,
Cbessy et de Cliristiaoia.
M' R de Cotta ajoute que la disposition des regions m6tallif6res
le long d'une zone de plus de i5 kilometres permet de croire que,
dans les parties du Banat eA Ton n'ti pas constats I'exislence des
minerals & la aurrace.on les trouverait dans la prDfondeur,et proba-
blement k I'^lat de sulfures inaltgr^s.
■ODiriGtrioHs oes rocbbs.
B>«»««se «e l'£(Al aacrnbie *. Vet*t erlaUOUa.
11 suffit ^'KnA subat^^ei ntetirate solt li^^ment soluble Auis
ungaz oLt dans unltquldepour que, deprocheaaproebe, ellepaaae
^tidremei* de i'^tab amorphe ii i'&ttt erlstalUn.
U. H. Skiute-claij-eDevilla etpliutuvai te sescoUabon-
teors, pAriicBli^remeBtu. Hautef euiUe oDtfait yoir, parexem^
pie qu'au mofen de I'acida cbiaskydrique. gazaua, II deviwU
gos^bie de faire cristalUief tut tite'gnad wmbre de> sabstaseeo.
nScemment U. Debn^OMnHmtrd qu'sa ^Isanl; wrlev tr^a-
peu et passer par diffteeBAea alteniaocee la. temp^rsiture de la
liqueur dans laquelle se d6p(»e un pricipit^, ou amfese souveut ea
ierBioT ^ r^^' crtetailin; c'eet notamnent) oe qui a Ilea paur las
irsfiulates et pour lea phosphatea.
II iiDpoJ'ts d'observer qu'il ee produit alors dea cavltfe dans la
(1) campf'**^*'^'*
37a BETDE DE G^OLOGIE.
masse du pr6cipit6 et m6me des druses tapiss^es de cristani, i^oi
rassemblent beaucoup k celles qu'on trouve dans la uatnrc.
Cette condition d'un liquids disaolvaut plui oumoInsleisilK-
t&Dces min^rales avec tesquelles il se trouve en contact se ra-
contre d'ailleurs fr^quemment. Car, I'eau cbargde d'acide «rt»-
nlque dlssout le carbon&te de chaux et peut alors ditenniner a
crlataUisatioD. Suivant M. Kuhliiiana(i), la force cristallogiDli|n
contrlbue meme I. former ainsi des ntarbres, des agates, iajts^
diTersement nuances, Leur veiaage ne rdsulteralt pas eid^'i-
ment de c ire on stances accideDtelles e,t de simples superposiUoi^ii
conches, mais aussi d'un travail Itit^rleur, la force criBUilor
Dique jouant un certain rAle et produisant des phiDombiis^
ddpart.
PSEDDOUORPBISHS.
P«rM*l en eh«iiz earkoa*t«e.
A Hotzendorf, pr6a de Neutltscheln, en Horavfe, des cri^V^ '
alt6r6s de peridot se trouvent dans une rocbe Eruptive <p V^
6tre Incontestablement un basalte plus ou molns m^Umoipi'
p«r les agents atmosph^rlques.
L'6tude de co p6ridot a 6t6 faite par H. Madelungi'MP
avoir constats que les mesures de ses angles concordaieotp^
ment avec les cbiffres Indiqu^s par M. Des Clolieauip"'"'
peridot chrysolithe de Torre del Greco, II a reconnu, pMl'""''*
chlmlque, que les crlstaux conteaaieut de 3o k&o p. km^^
nate de cbaux, et que ieur density variait entre 9,68 et '<T-^
mdme qu'k tJukel (3) le peridot d'Bolzendorf a donc^prw'^"
se d^coraposant nue diminution notable dans sa density etilep
lla^t^ fortemoDtirapn^gnd par du carbonate de cbaui.
Un commencement de pseudomorphisme a vraisembablaDC''
lieuet r^ldment calcalre Introduit paralt avoir dt^enlefiiP"
eaux d'inflltration, & un gr6s caloarifire qui reconm it ***
dana cetta conti^e.
(1) Comptti rtndui, i mil 1S64.
(■1) Jahrb.d. K. S. g. Rticki Aiulall, i
ts) fliDuf i{>e^tafr(,iii, lit.
MODIFICATION DE9 ROCHES. Sy$
Etrea organia^a,
Le pseudomorphtsjne peat tiis-bieii 6tre 6tudi6 sur les aulmaux
et Bur les v^g^taux Tossiles; car ea comparJDt ces dernlera avec
les fitres aoalogues de T^poque actuelle, 11 devient facile d'apprS-
cier les modllicatlons qu'ils oot subles dans leur cotnpositiOD, tout
en coDservaQt leur forme.
Hous en dOQDerons lei qnelques eiemples.
Chaws eark«NaMe am ek>ax pkamphmHe; Palypler ea Seoi-
' krerile. '
On eiplofte k rile sombrero, dans lea Antilles, un phosphate
dont la composition a &t6 donnSe pr^cgdemmeat (i). Bien que
de dteouverte r^cente, II eat d6j& trds-emploj^ dans I'agrlcul-
ture de TAngleterre et du nord de I'Allemagne . M. Fr. Sandber-
ger (3] s'est occupy de son examen et a recounu que lorsqu'll est
rouge des debris provenant de roches volcanlques lul sont m^lan-
g^. Les vari6t6a blanches contienaent surtout une muliUude de
fragments d'un polypier solenastra orbiceJIa (Dana) qui vit encore
auz Antilles et qui se montre aussl dans ies r^clfs ^mergi^s de la
Guadeloupe. D'autres moilusques de I'^poque actuelle s'y rencou-
trent ^galement.
D'apr^M. Fr. Sandberger, la chaux carbonatSe qui compo-
sait le tfit calcaire du polypier (solcnaatra) est souvent pseudo-,
morpbos^e en phosphorite. De plus, dans les cavit^s e( dans les
fissures de la roche, on reconnalt tr^-bien la phosphorite qui
forme des enduits cristallins ayant une structure rayonuiie.
11 convient de rappeler h ce sujet qu'un (euf trouv^ k une pro-
fondeur de plus de 10 metres dans le guano des ties Chincha avail,
d'aprte H. Rose, sa coquilie presque entl^rcment pseudomorpho-
86e; car elle ne contenalt pas moins de 78 p. 100 de cbaux phos-
phat^e.
H. Fr, Sandberger explique la formation du phosphate de
Sombrero en admettant qu'un r^cif de polyplers 6mergS & I'^po-
que actaelle a d'abord H6 habil6 par de nombreuses legions
d'oiseaux aquttiques qui I'ont recouvert par des d6p&ts de guano.
Ensuite ces d^pOls ont donn^ lieu & des infiltrations de phosphates
(t) R»vM«dt atohgit.iU, H.
(Q) rft>'* Jahrlmih, »«(, Mi.
$74 BEVDE DE GfOLOGIE.
qui se dissolvaDt arec facilltd dans les acides organiqQes, oatprv-
duit du pbosphate de cbaux aux dSpens des tfits calcaires.
Da phosphate d'alumina 3 jiu r^suUw 6galemGQC des m^a
infiltrations & travera les tufs tolcaniques.
On poiurait expllquer de la nteme manifere pourquoi ceiUu
poljpierB analyses par M, Silliman J' contienaeDt one ana
grande proportion d'acide ptiospliorique.
•erl* fosalla.
La sepia fosslle qui se Fetrouw si^bteBCDasante daosceAiti
c6phalopodes du lias peut Stre compart avec celie des c^^
podes de I'^poque actueUe; en sorte qu.'on gooDait par celamts
les modifications qu'elle a ^prouv^s daos rint^ricurdelatm
Voici, d'apr^s u. Qosaeusfi), qaelle est la eompo^tim liit
sepia ordinaire (i) et eellQ du lollgo ballensis qui se reacomi
r^Ut Ibseilfl dans la Ua& da- Hetzlngea m Wurtembers (lU
......
C
H
At
HO
Candco.
^
I.
.
M,l
3,3
0,1
50,5
i'fl
Wf
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MIS
IM
4,1
S,0
*•'
i6A
ey
D'apr^ ces analyses, on voft que, dans la sepia fo^^''
devenue dure et cassante, la proportion d'eau et d'aiotei**
tandfs que, par nne clrconstanca sans doute speclale, les 0^
c'est-A-dire les aabstances min&ales, y ont augments.
Du teste, la sepia, matlfere organiqua riche en carbone, ttS*
enfouie dans le sein de la terre pendant une loogue skiiit ^
doit naturellement Sprouver des modifications analoguesl**
t les v^g^taux fosslles et les combustibles.
f
■oiB mlQ^rBlla^ p>r da aoBs-snirBte de fer.
Du hoia. qui dtait restii immergS dons les ainiemKe nio^
cuiyre de Sunt^Dosiingo en Portugal, s'est parfaitemeot ccn^
pendant quatWEti si^cles. U. Pay en (9), qni enafaltresB^'
reconnu que, deasjohd i ioa°, 11 Islssait unirdaida de «.E>li ^
itichrifi f, Ktdiein, 1S6<, I, 3. — HeveiJahTbucb; il«<."
MODiriCATlOn DES ROCHES. 3^5
de ftr et 0,8 oxyde da cuivre. U est hnpr^gng de Bulfates solubles
ie ter et de cuivre ; de pluSf 11 eat en partie mln^ralis^ par du
souB-ndftte de sesqnioi^dede ter qui est Insotoble.
sjcoHPOsmoii.
Ulie substance blancbe, terreuse, pwlrtrnlente, rapport** de
nie de Jam par M. JuHffhuhD, a ^t* analyst e parM. PrOtss(i).
Allot Ft" CM
CestTbriblementunelaTB qal a iti attaqn^e par des TSpenn
acfdes et sp^cialement par de I'acfde cfalorhyclriqne. Elle a perdu
presqaeentl^rementsesalcallsi ses bsses^terrenseaet, en outre,
une partie de aa sllice ; on con^olt done qu'elle alt it prendre de
I'eaa, s'enrlchir' en alumlne et dfifioitivement passer & une sorte
de kaolin.
Des recherebes g^n^rales sur le m^tamorpblsnie oat 6\6 faftes
par ie t6j. W. B. Clarke [ij , qui s'est parti culf^rem en t appllqnd
& d^crire les phinom^oes obsenrds dans les ennnins de ^dney et
en Australle.
Uetamorphisue de contact.
D'apr^s le r&v. w. B, Clarke, du gr^ quartzeiu, tendro et
Triable est souvent devenu prismatique et tenace au contact da
irapp. A Pyrmont, notamment, sa density, qui dt&It d'abord 3,i3,
j'est £lev£e jusqu'^ 3,d(. Ce r&ultat eat analogue ft ce qui a d^ji
IDG. L(«n hard Dnd H. B. Gelnllt, IBSi, 4* li'- U).
(3) On (A< Iranmulalion af rocki in Atulralatiir miUt fkalttrapkitt iOiutn-
ona of examplti fram llie ntightvurhood of Ssdntu-
576 BETUE DE G&0L0G1E.
6te const&t6 d&na d'autres elsements, notamment dansceUdt
Comber en Irlande (i).
A Green-Poads et k Constitution-Bill, des schistes apparienaH
au terrain contenant lea combuGtlbles, pr^senleot des monies 1^
plantes qui ont ^t^ remplia par des vetoes de calc£doii« dim h
Tolsinage de roclies ign^es.
Par divers exemples prls en AustralJe, M. Clarke chercheiia'
bllr la relation qui existeentreles Eruptions detrapp on debiali
et la structure prismatique des roches, ainsi que la forraalioui
depots ferrugineui et argileui. Lea trappa qu'ilaeiaminissonil!
plua g^n^ralement associ^s i, diverses argiles.
M. Clarke cite encore divers ph6nomfenes de mfitsmorpliiw
qn'il a observes au contact du granite.
Par exemple, la granite du mout Alexandre, dans la pmW
Tictorja. se trouve en contact i Castlemalne avec des schistBat
riens qui sont quartzeux et aurir^res. Mais prfes du eruii''
schistes ^prouvent des modi (1 cat ions bieu accus^es et, en p^
lier, les filoos de quartz aurir^res qui les traverseut s'appi^
sent tetlemeDt qu'ils ceaaent d'etre exploitableB.
A Sappa-Bulgas, dana fes moQtagaes Harvey, M. CUrkeilt"^
au granite la conversion du gr^s ordinaire en une sorK ^S^
qu'ilappelle vitrifid, maisque nous regarderions pIutAt conm^^^
cifi6.
Le long de la riviere Darling, vers la limlte ouestdelii''"'^
Galles, ce gr^s s'observe sur une 6norme ^tendue.
Dana la partie nord de la Nouvelie-Hollande, le ni*l>B#*
enjaspeeatsouventproduitparlegranlte. C'est particuliW^^
qui a lieu prfcs du granite de la rivifere Peel et dans la W" '
Hanging- Bock.
Hetamorphisme normal.
BlleasekUtea.
Une analyae des recherches que M. H. Cllf to 0 Sor bj a ^"^
Talde du microscope sur les micaschlstes a d6j4 Hi doonte^
cette Revue (a) ; nous allons la completer d'aprte 'as ^
sp^claux publida par I'auteur [3}.
En pr^parant des plaques polles de micaschlstes dtc®*
M. Sorb y a reconnu, dans beaucoup d'entre eux, I'eiisleoce tl*
(I) DeleisB : £ludei mr It milamarpkiimt dtt rvehtl I iBil, lO-
(I) RsEUe de sMogit.Ul, IH.
0) Cful. 5ac.,XIX,40l.
UOSIFICATION DES KOCHIiS. 577
structure particuli^re qu'll a nommSe nppte drift, et qui coDslste
dans rJDlerctialion, au milieu dea zoaes r^suliferea et parallgles
qui rarmeat h masse de la roche, d'un certain Dombre de zones
obliques sur les premieres, et constitutes comme le seraieot des
coucfies InclinSes de sable, d^pos^es sous Taction d'un couract
entre deux formations d'eau tranqulUe.
De plus, eo observant au microscope des mlcaschtstes soy eux,
^ base de mica s^ricite, provenant de T^cosse et de I'Allemagne,
II a reconnu daa« beaucoup d'entre eux, au milieu du quartz traos-
pareul et cristallin qui Torme une masse 6 peu pr^ continue, de
nombreux grains isolte de quartz et de feldspatli.
Void d'ailleurs les conclusions que M, Sorby formule d'apris
I'ensemble de ses observations :
1° L'eiiatence des ripple-drift prouve Toripine s^dimentaire des
maf^riaux qui out donn^ naissance au micaschiste.
3° Ces mat^riaux contenaient, dans le principe, des grains de
sable, et formaient probablement un d^pAt de sable plus ou molns
oi^langii avec de I'arglle.
3* Quelle qu'alt &t&, d'^lleurs, I'orlgine des schlstes, leur struc-
ture cristallice actuelle s'est d6veloppSe post6rkurement h leur
d^pOt ; cependant, daus certains cas, la cristallisatlon a &t& pr^cM^e
de inouvemeQtsni^caniquesqui ontcontourn^ les couches et donn£
naissanc.e & un clivai^e Eur les faces duquel le mica, par exemple,
est quelquerois venu cristalliser.
W Les zones de mlnfrauz dlfT^rents repr£sentent les plans de
d^pAt: ces zones qui, dans la roche inalt^r^e, different par leur
compositiOD plutAt que par leur aspect, ont 6t6 misesen Evidence
par I'altdration m^morphique des strates minces.
Esyrelntes Tigitalea dna le cnnlaa.
Des traces de Tosslies ont 6t6 slgnal^es k dUTSrentes reprises dans
les schistes cristalllns des Alpes et mfime dans les schlstes macllKres
de la Bretagne. On salt aussi que les schlstes pStrosillceux et felds-
pathiques peuvent tr^s-bien renfermer des d^bfis d'anlmaux ou de
v^ggtaus. Ceuxde Thann en par(iculierpr6sententfr6quemment des
empreiotes de v^taux qui sont|encore diStermlnablea et mSme Ir^
biea coDserv£es ; le feldspath qui s'est d6velopp^ dans ces schistes
m^tamorphlques est de I'aiiorthose et II est accompagn£ de mica et
de quartz; en outre, ces schistes passent quelquefols ^desroches qui
contleoDent des lamelles d'orthose. Pour les partisans du m^tamor-
pbisme, 11 est done possible que le gneiss lul-m6me renrei'me dea
debris fossUes. G'est, en etTet, ce qui paraltrait r^sulter d'une ob-
$j8 RETDE CE GfiOLOGlE.
MiraUoEloUer^iceinmeDtpu-H. AnKsIo.Siflii[uiiia»ur le
granltiQue de la VaUdine (i). D'apr^s U. Ad. BroJigiilart
jreiDtQ obsen^o dans cs gneiss seralt une portioa de galne <
setuni. Quoique les foisUes soleat tr^'cxceptioimels di
4chi3teB cristalllDS ot surtout daoa le gneiss, U ssrait pvBf&r.
nepaa attribuer & ces rocbesiaquallflcatioad'AsalfiiiSs.
.tMK nil socBPs AmiPTnn.
De oomhraiiBes DbsorratioDS aont otoessaires pour an
conaaltre les limttes g^Logiques «atre lesqueUes out appi
difT^rentes raches iraptives. Cestdaoscs but que nous p^ud
comme les annSes pr£c^dentes, quolqiisB faits.relatifs ft eett
tion (a).
CoD9id6roDs BuccesslToment les rocheB propnemeat dites
les roches m^talliffreB.
Laacber See et Eifel. — Les Eruptions TOlcanlques dn Li
See etde I'Cirel oat^t6 etudi^espar V.deDecben (5],qiii
qu'elles se sont CDDtlDuSes jusgue dans Toligocfeae.
All Laacber See, on trouve, en effet, des tufs conteaant iesplt
telles que juglana acumlualat juglans blllneata, Hqnldawbirei
pnum, alniisKererfiteiaii, Cor3'lus Rhenana, FicuslanceoliQ.L
ros atyracitolla, Bosa dubia, et d'apr^s u. Ueer tiles apptt^
nent auz lignites de cette ^poque. Du reste, ces ^raptfors oat
commencer peu de temps apr^ celles desbasaltesoligoc^oes
Siebengebirge et du Westerwald.
Dans la region du Laacber See, beaucoup de coQches Ab lavi
Boot recouvertes par du loess, et par consequent ellea ant pli
ancleunes que ce ddpOt; toutefols on ne sauraft admettre qn'e^l
aolent plus rSeentes'qne les laves pour leaqnellesmlaii'i pas U<
Jamais aucune coulee de lave a'a 6G6 dbeervte par-des3U5l«l(K
tandis que ce dernier est souvent Teoonvert par des tufs co
nant de Tainphlg^ne, de la ponce et du trachyte. Ces totts
prorfennent des Araptloas volcanfques les plus raodenie
tronvent seulement dans la region du LaaeilterSse, tandis (
manqnent datn I'EIfet.
Lei obaerratlonH de Bf. de Deohen le oonditlsmtft ado
(I) Rtalt ieeadtmia dtlh (einnn di Toriiu, XXI11, ttr[a I*.
(3) lieviMfb gMoff, I, l Mi III, tBl.
(s) Mbckri/) d. It. ewJ«pucJk«» GtuUiekit/i, XllI, m.
AGE DES ROCHES £linPTIVES. Zyg
^^ qu'au Laacher See I'actiTit^ volcaniqne a'eat pralong6e pendsot on
... temps bencoDp plus long que dans I'Eifel. Les Tolcans de I'Elfet
i^ ^lent d4jl ^teints depuls longtemps que ceux du Laaclier See COD-
' . ttiiuaieDt & falre Eruption et k lancer encore dea masaea coosld^-
'j rabies da debris.
UUmtle. — H. (j. G. WI Bkl&r (i] tafiiquB en islands des aHer-
nances entre le trapp et le trachyte. Les deux roches se travereent
miituellemeiit gous fbnne de Alons ; c'est un fait analogue & celui
^ signal^ d6J)i par M. A. E. fie ass pour le basahe et pour le tradiyte
'^de JaBohfime.
'' Java. — DansTtle de lava, tin tuf de palagonlte forme, d^pr6s
'-' M. Pr01ss[9), des coucbes oui sont intercal^es dans le terrain ter-
tialre de I'lle; commo la palagonitfl est essentiellement d'origlne
" volcanfqoe, on pent en conclure que les pbduom&nes volcaniqaes
de Java out eux-mdmes commence arutt I'^poque actneHe.
Catifomie. — Les roches 6mptives de I'^poque tertiaire sont
tr^s-d^velopp^ea en Califomle, M. de Bichthofen (3), qui s'eat
occupy de leur 6tude, pense qu'elles se sout succ6d6 dans le mgine
ordre qu'en Bongrie.
Les plus ancleanes parsJssent itfe les traoh^tea verts fervns-
tefctFsobfbe); «aaiilta vfetiiKat les^adMles, lee trach]n«a pro-
prement dlts. puis les rhjolltes et en dtfnier lieu i
qui eont d'ailleurs trte-r^oentB,
Les gttes m^tallifgres des environs de Washoe, etparticuli^rement
.de Gomstock, ont iH etudi£s par MM. Whitney et de Rlcbtbo-
Tea (A). D'apr^s ce dernier g£ologne, lis ressemblent beaucoupaux
filons d'argent de Fels9banya, de Schemnitz et de dlfTSrentes mines
des Karpa.tbes.
Leur foxmation paratt content poratne de I'firuptlon d'un trachyte
avec orthose et ollgoctase, qui Joue un rfile tr^. Important dans la
g6ologie des montagnes de Washoe.
(I) i«/and.DtrB«i5(AMrC<Hrf<wuidM*«aff«*to9iHlt<B<rf«illMtf.lliD(eta,
tge3.
(3) JVawM JoArtucA, i(S1, <• lltraltoii, tS(.
(i) ZHttkriH i. d«it. Emlag. GtuttKhtft, XVI, SIB.
(4) XaUtthn(ti. int. Etolog. G«n»tc»afl, XVI, S»e.
)
38o RETUE DE eCOLOHIE.
F«asll«a <l*m« lea tittm n6talll»Te*.
H. Gb. Moore (i), qui avait d^j^ constatSrexisteDcedeMu
dans les fllonsde plomb trarersaat le calcaire carboailirede !'o«!l
de TAogleterre, enaobservd ^galement dans ceuidulorksblreii.
AiDsI, dans le filon New Rake, le rempUssage argileui reoIenM
beaucoup de petltes dents nominees conodontes; ii estifailte
assez remarquable que jusqu'^ present elle3ii'aient£t£reiii»iiirif!
que dans les couches itossemeatsduslluriensup^rieDr,
Ces fossiles ont-ila &tA entralnfia dans les filons pardesmersii-
cleuues, ou par des eaux venant do I'jut^rleur de la terre et tnic
santdes terrains stratifi(is7 Sout-ils, au cootraire, ler^dodii
decomposition de roches dont les debris seraienttomb&diisk
filons? C'est ce qu'il est asaez difficile de decider.
De mfime que les rossilesdu terrain diluvien, les lirailesqaW
Dent relativeuieDt ii T^gedes filons restent fort £tc[idues;c3riii|A
vent proveulr de tous lea terrains qui se sont d^postesoiiit^
eoit pendant le reniplissage des filons.
Des codgI derations g^n^raies aur U g^Dggnie et spfcla'ci"'''^' |
ses relations avec certains phdnom^nesastTODomJqnesMi^'"
seniles par M, G. H. Browne (5).
L'auteur appeilesurtout I'attentionsurlaprtcessiondsi'P''"'
qui, resultant d'un changement dans I'inclinaisoQ deW^'
terre, doit avoir produit, suivantluf, des changemeoB iap"'"'''
dana le niveau des mers.
Les eaux des mers tendent toujoura k a'accumuler ves W'
teur, oil elles ferment une sorte de protuberance; maisra**
terre vennnt & s'incliner, on conjoit que rattraction eieW*
oes eaux par le aolei! et par la lune subira elle-mfime des nw^
tions; par suite, le regime des marges se trouvera changiM.B"'"
admet qu'il en r^sultera une emersion lente'des terressnr«fi>^
rjvagea, tandis que sur d'autres il y aura au contraire subnsrs*
en sorte que la mer reviendra detruire des couches qn'eile'"
de poshes precedemment.
dl Revut de gMogii. ill, i
(i; RipuTt If Ihe llriliiK A,
l^J Atlfonomieat geology.
G£OGfiNIE. 38 1
Sa th^orie lul par&It troaver une confirmation dans les change-
ments de niveau des mers qui s'observent sur un grand nombre
de points; dans la concordance que les couches auccesaives prSsen-
tent habituellement dans leur stratification ; dans les variations de
cllmats qui sont accus^es par r6tude des Tossiles et qui correspon-
dent i des inclinaisons difTerenles de I'axe de la terre.
Pousaant jusqu'^ ses dernl^res limites la doctrine des causes
actuelles M. Browne admet, contrairement aux faits les mieux
Stablis (i)i que depuislasolidiflcationdelapartieigD^edel'^corce
terrestre, les roches s^didientaires n'ont pas ^t6 soulev^es et
dis)oqu6ea. Suivant lul, elles one ^tS simplement timerg^es par le
retraitdesme'rs. Quant au granite, ceserait une roche ign^e. reprS-
sentant la croQte qui s'est d'abord soIidifiSe sur notre globe; il
aura.lt d'ailleurs re^u d^s I'origine, et avaut le dSpOt des roches
s^dimentaires, le relief qu'II pr^sente maintenant.
M. Brownerevientainsiil'anciennehjpothfesequiattribuaitau
granite une origlne ignSe et primordiale, hypothgse qui nous paralt
loadmlssible, doublement inexacte.etqui a g^n^ralement 6t6 aban-
dooo^e.
CAaArBllM 4e« dicassatenla d'acldc cBrbOBlqnc d« I'lnM-
rlear de l« (erre.
Dans une dtude des regions volcaniques du Lacher See et de
I'E/fel, M. de Dechen [a] s'est occupfide la repartition des sources
acldul^es alnsiquedes d6gageinents d'acide carbonique. Actuelle-
ment ces sources reprSscntent seulesTactlvit^ volcanlque; elles pro-
vieonent pour la plupart du d^vonieD inf^rieur, et lors m€ine que
ce terrain ne se voit pas dlrectemenl, on pent soup^onner sa pr6-
seace & une petite profondeur.
Toutefois II importe de remarquer que les sources avec acide
carbonique Emergent rrSquemineDt des couches d^voniennesjusqu'^
une trSs-grande distance des ancleos volcaos; c'est en particulier
ce qui a lieu pour quelques-unes des sources chaudes les plus c61&-
bres, telles que Ems, Aii-la-Ghapelle, Burtscheid, Asmaoustiausen
at Wiesbaden.
II en est encore de m6me pour les sources qui sont au sud de
Handerscheld sur le Lleser et sur la Moselle; car leur puissance
te diminoe pas h mesure qu'oo s'filoigne de la region volcauique,
le laquelle elles paraisaent fitre tout i fait indfipendantes.
,„, itnBda Bitumonl. JVnlJM lur Unyitimtt it immlapui.
(I, Zeil*ehrift d. d. thotiigithni G*t*Uu*»p, XVII. •>.
TOMB VIU, i865. s6
3g2 RETUB DE g£0L06IE.
U. de Dechcnwgarde. d'aprfes cela, le d6gagenient da Wds
C8rboniquecommeuQph6nom6De-aiisBig6nfiraldaaBnnteriKiiil
la terre que raccroiBsement de tamp^rattire. On I'obsenepimji
oill'6<!orceterrestrea 6t6traver86e par deafentess'fitendantd^
la surface jusqu'i uoe profondeur Huflisanto.
Cette hypothftse permet d'espliquer simplement ponrqnoi, im
certaines parties des rtglona volcaniquea, H esiste desdSpgai*
considiSrablea d'acide carboniqne, tandis qu'il n'y aenaiuBte
d'autres; il est Tacilede comprendra, en effet, lua cea d^
ments ne peuvent avoir lieu que dana les pMtiea oii VioxaW-
restre a 6td profond^ment fissur€e.
La Revuede gSologie a d6ja menlionnS une hypothfise deMl*
mann et H. Lecoq, appuyfie par M. Delesse, d'aprte li?*^'
notre plan&te absorbant I'eau qui existe i sa surface i*'
qu'elle se refroidit et que ses dfipOts s^dfmentalres augn^
seralt dcstinfie k passer k I'^tat ic lune (i)-
M, Trautschold (a) arrive S la m6me conclusion parTi
delaRussie. Eneffet, dans cette contrie, les divers Staee?'
giques, depuis le terrain silurion jusqn'i la crale, se saw^*-
i'ouest il'est, avec une extrfime r6gulapit6, sous la fonneJ"*
parallfeles, toutes trfes-riches en fossiles, et parj^ssant KfW^
des formations litlorales.
La mer semble done s'fitre retiree pen ft pen vers IW.!^"^
tenaot elle ne seralt plus representee que par la mer W™*
celle d'Aral.
M . T r a u t sc li 0 1 d ajoute que cette graode r^guIaritS diM'"*
cession des d^pOta fait de la Itussie un pays SminemmentP"'''
rStude dudfeveloppenientdela vieorganiquealnsiquedesf^
d'une faune k une autre.
La mfime remarque s'applique t I'Am^rique du Nordoii''"'!*^
facilement reconnaltre les niveaux auccessifs et d4crolsani>
depots s6di mental res sur des4tendues imroensesetdepniilf*
s les plus recul^es.
Dfis I'annfie i8i6, M. ADdr4 Wagner, g'appuyant sordem'
breases observations emprunt6es & la ggologle et h I'bistolre nato-
relle, ^crivait : « La cOte septectrionale de I'Arriqne est beaaconp
molns QCttement s^parSe de I'Europe par la M^diteiran^e qn'elle
ne Test du reste du continent arricaln par le Sabara. Tout porte k
croira quele d^aert 6tait autrefois reconvert paries eaux, desorte
que ies cfltes barbaresques formaient »ne He de la Mfiditeranfie. ■
Cette id^e adoptee par diff^rents g^ologues vieut d'Stre reprise
parM. Suess (i) ii la suite destravaitx deMM. HiirnesetAnca.
Le premier a retrouv^, dans Ies raoUusques fossiles du bassin de
Fleone, des espies Identlqu^s & celles qui vlvent aujourd'hui snr
Ies cOtes du S6n6gal, Dotamment : Cy prea sanguinolenta, Bucclnnm
Jjratum, Oliva flammulata, Lutraria obJonga, Tellina crassa, Telllna
lacunosa, Venus ovata, Trigonia anatina, Mactra Biicklandi.DesoD
cOt£,M.Ch, Laurent arencontrSIeCardiumedulesur lesterrasses
de I'Aur^s. Enfin la comparalson des faunes terrestres coudait i
r£unir Ies lies Canaries, le Maroc, I'Algdrle et le sud-ouest de I'Eu-
rope an UD groupe bomog^ne.
A nne certaine dpoque. une communication exlstalt sans doute
eotre le continent africain proprement dJt et le sud de I'Europe.
En effet, M. Anca a trouv^, dans Ies cavernes k ossements de la
Sicile, ^ c6t6 des coquilies d'espfeces vivantes, comne I'Belix
aspersa et le Cardium edule, des os de loups et de renards, c'est-
&-dire d'animaux francbement europ^ens associ^s k des restes d'E-
lephas africanus et d'hy^ne tacbet^.e, dont ia patrie est 1'Afrique
orientale ou m^ridionale et qui ne franchlt jamais le desert.
Depluslachalne de rochers sous-marins, qui r^unit la Sicile & la
cOte d'Afriqueetqui est si bien marquee sur Ies cartes hydrogpa-
pMQues, paralt &tre ua vestige de cette ancienne commuDicatlon.
Si le Sahara fitait autrefois unevastemer, Sir Char I es L yell (a)
observe, avec quelques g^ologues glacifiristes, qu'il a par cela mSme
!jerc6 une grande influence sur le climat de I'fipoque post-tertiaire.
)n peut penser notamment que Ies vents du sud, aprfes avoir tra-
ersi^ le Sahara, arrivaient en Europe charges d'une grande quantity
e vapeur d'eau, et quand lis attelgnaient Ies Alpes, cette vapeur
5 pr^cipitalt sous forme de neige. AInsi, ce mgme courant a^rien
ui aujourdhui, sous le nom de Sirocco, dess^cbe tout sur son
kssag:e . a dfl €tre autrefois la source principale i^ laquelle s'ali-
entaient Ies neiges et Ies glaces des Alpes, et contribuer ft leur
•nner plus d'extenslon.
)
384 ItEVUE DE G£OLOG1E.
Crrniieueiit dcB **Ilee*i ct dca ■■«■.
Les g^ologues oe sont pas d'accord siir la nature et sarVlntpor
tance des causes qui ont produit 1e relief du sol. Les discusiw
desquelles nous avoos rendu compte pr6c^deniment se sontcoiitt
Du6es relativement & i'origine des vall6es et surtoul dea lacs, pir
ticull^rement des lacs a1pln3(i]-
Divers g^ologues, parmi lesquels 11 faut citer MM. Ramsili
Jukes, de Mortillet, Tyndall, pensent toujours que les l»
ont it& affouiilfia ou c reuses par les anciens glaciers; en oijire,S
attribueat les valliSesdesAlpesit I'^rosion produiteparcessieiE
Les mgines id^es ont 6t& adoptees par plusieurs g^olo^esiD^
ricaiDS.
M. Youle Hind (a) observe, par exemple. que dans la pintet
du Labrador les flancs des plateaux sont couverts de blocs ew-
ques, aux aretes plus ou moins arrondies, et empruDl^aaimv
de la coatrSe. Cia blocs neserencontrentqu'ilpartird'anecti'
bauteur au-dessus du niveau de la mer, et les roches aroiaC i
pr^euteot rr^quemment des strles et des surfaces poliea. SiJ'
Hind en cooclut qu'ils ont 6t6 apportds par des glaciers. IIP I
que ce sont ^aleraent les glaciers qui ont creusd les Domlm^ j
depressions occupies aujourd'hul par les lacs de lacosl'^^
Salpt-I.aurent , et 4 I'appui de cette opinion , il invoqne rwo" |
de MiU. Agassiz, Logan, Newberry.
— Toutefois la th^orie du creuseraeut des lacs et des""*''"'
les glaclws a trouv6 de nombreux adversalres parmi l91K''i''f
signalerons MM. Studer, Desor, A. Favre, elSlrE*"
Murchison.
AinslM. Studer (3), qui a si bleu dtudig les Aipes, ui^If'
endoule que les val]6es n'y solent g^n^raleaieDt ler^"|
ruptures.
11 observe, en effet, que les couches formant leurs tb^|
se coupentsouveut sous des angles plusoumoipsobius-Cesn"*
out d'allleura 6tA remplies par les dfibria des alluvions inda*^
qui tantOt sont rest6s en place, et tantOt se sont affaiss^ ^*^
nant lieu It des excavations qui ont alors produit des lacs. I
M. Alphonse Favre (li) tralte 6galement cetla quesdooj
(I) Retue de giolejit. 11, iKi lee ; 111, loa.
W Geelugical Sucitlji, i»Sl, igi.
(3) ArekictM det tcfeneu fhyiiqutt el nalturelUi, IGBI : XIS, ao.-
BDiicrielle de GcD^te.
W A. Favre. Leiirs idniite i 8irRod«riDk J.HurcbiaoD in
Uci Alpiniei[lciT«|[«ea.
rorfgine des valliies et des lacs alpios, en s'occupuit pliu partieu-
If^ment du lac de Gea^ve. Voici comment il formale ses codcIu-
1* Le lac de Geneve o'est paa tracfi suivant la ligae mMUne ou
ceotrale des glaciers r^unis qui s'^teadaient du RbOae au Jnra.
I'CesaDciens glaciers n'ayant paseu la force d'ealeverrallnvloo
aacjeone en aval de Geneve, n'ont pu produire daas les bassins la-
custres ce qu'oo Domme raETouillenieDt. S'jIr n'oDt pu creuser ces
basslns, lis ont encore luolns creusi^ les valI6es qui y abontlsseaL
3° Les valMes et les bassins des pays de montagnes sout li^s avec
la cause qui a donii^ aux chalnes leur caract^re orographlque, et
aux couches leui's positions plus ou moins locllu^es.
A" La siti^ation des lacs Alpins en g6u6]'al, et du lac de Geneve
en particulier, a 6t^ d^termia6e par une ligue de redressement
ou de reuversement dea couches. La forme du tac do Geneve
Jul ^t3it dono^e, daos sa partie orieutale, par la courbure des
mootagnes de sa rive m^ridiooale, etdans sa partie occidentale par
SOD parall^Iisme avec le grand axe anticlinal qui traverse laSuisse.
5* Enfin sa plus grando profondeur est situ£e sur la ligne du
renvATsement des couches qui existe i la jonctlon des Alpea et de
la plalne.
Par cons6queDt les basslns semblables k celui du lac de Geneve
oe sout pas le r^sultat d'une cause externe au globe, majs ils sent
uo etfet de la volcanicit6, ce mot Stant pris dans le sens qui lul a
6t6 attribu6 par Bumbotdt, savoir; rinfluence qu'exerce rint6rIeor
d'uoe planfete sur son onveloppe ezt^rieure dans les diffdreuts
atades de son refroidissement
Eb&u, dans son adresse k la SociSt^ royale de g^ographie, Sir
Boderick Murchlsoo a traltS la question dea glaciers et des
glaces tlottaiites au point de vue de Taction qu'ils exercent sur les
roches (ij-
Sir R- Murchison ne saurait admettre quo la pression des gla-
ciers alt pu determiner la formation de grandes valines et creuser
des basslna comme ceux des Iocs de Suisse et d'ltaUe. II rejette
coinpI6teni^°* cette hypoth^e en s'autorisant surtout des titudes
de MM. Martins, Gastaldi, Studer, Favre, Desor, cesgiSolo-
zues out d6montr(^, en effet, que, dans bien des cas, les anclennes
uorajnes dea glaciers reposent sur des alluvions, ce qui prouve que
eur faculty d'Srosion est relatlvcment limiiee. Le savant directeur
lu Geological Survey ajoute que t'orlentation des lacs des Alpcs et la
r
5&6 REVUE DE GEOLOGIE.
pence da lear food fouraissent au cootraire des argamenifuiiii-
cibtea centre I'liypotbfise des Erosions glaciaires, etil considJiretts
lacs et )es valines correspoiidaiites comme fonute psi souliTi-
meats, rupture ou denudation.
Cavltia **m» l«* raeke*.
M. Heymann (i) s'est occupS de I'^tude des cad:^ fermie
qui se reDcontrent daos les rocbes. II en distingue senlementiri
types qui sont ba»^ sur le mode de formation.
Le premier type est offert, par exemple, parlescaTitfadool-
caire carbonlf^re des envlroDS de Ratiogea et de UntorT.ijuiw
tapiss^es par des crlstaui de quartz, de dolomie, de pyrite,ilct^
16ae et de bleode. U. Heymann attrlbue leur fonDUit'
I'enl^vement par les eaux de masses gypseuses, origiD^m^
mSlang^es au calcaire, et il croit trouver une confirmatiQDiii'^
bypoth^se dans la presence des sulfures m^talUques qui IV^
leurs parois. La denomination qu'Jl leur applique est cell<i'
vlt^s drusiques (Drusenraum).
Un second type est offert par les rognons, doot le fendiU*
Int^rieur provient du retralt survenu aprfeslaconsolidationdi''
veloppe. Les rogDons de atrontiuie sulfates des marnes TCrtK"
en donnent un exemple aux environs de Paris. La mfimestniw'
s'observe dans les rognons de calcaire arglleux, panicoli'^
dans ceus du lias et de roxfordten. On la retrouTem^'^
les oolithes et les pisolitties, surtout dans celles des f-^^
Gastres. L'hematite et la limonlte pr^aentent encore Cr^'"''^
des rognons avecretrails. Enfin, nousenaTODBsignaieitf^^
dans les rocbes tracbytiques, notamment dans celles de^^
Le trotsieme type se rencontre dans les laves, et cooC^"
cavlt^ produites par I'ascension de bulles gazeuses.
A CB snjet, H. Heymann observe que les laves pom*'*
renferment pas d'amygdrioides formSes de chaui eabo"^ ^
quartz. Pour lui, ces amygdaloides existent seulemeDl ^'^
rocbes dans lesquelies I'aclion des eaux anrait enJei^ ca^
substances et fait naitre ainsl des espaces drusiques remplisf*'^
rieurement par dea loflltrations. II cite comme eiemplete'*
phyres de lavall6e de Fassa, oA la decomposition de rsoitWi"
donne nalssance i des cristaui de chlorite fermglDeuse (M(^
(I) NitdirThGtt.f.tlahtr.aadBeiaaMdtxtiBiauiiH
et dc greagesite avec perte de cbanx carbon&tee et de rillce, qnl
ont slors rempli tes amygdaloi'deB.
— nne nousparatt pas queces considerations tb^orlques, d^ve-
loppiespar M, Heymann, pnissent fitre acceptees.
Comme nous I'avons dSJi fait observer pr^oedemment, la tor-
mation des amygdaloides est un ph^nomgne qui remonte k t'»-
rlglne mSme de la roche. La plupart de leurs min^raux dateat de
cette origlne, bien que des infiUratious poat^rieures aient puwi
introduire ausst dans les cavit^s restSes libres. Les amygdaloldes
nous aemblent &tre iad^pendantes de lad^couiposltlon dearochee;
car on les observe dans des trapps et dans des m^lapbf res qui oe
sont aucunement alt^r^s. La formuion des amygdaloides d'agate,
tapias^ de cristaux de quartz, pent encore etre nttribu^ k des
retraits s'op^roDt dans uoe masse de silice prlmitlvement g^latl-
neuse qui auralt subl une oristalllsatlon post^rienre.
L'^tude des cavlt^s qui ^latent dans les roehea se relle d'allleurs,
sous certafus rapports, k celle des roches globuleusesj en effet,
lorsque ces derni feres sont riches en Elllce, leurs globules ont sou-
Tent des cavity dans leur IntSheur; o'est DOtamment ce qui s'ob-
Berre pour la pyrom^rlde. Ces cavit^s sont Irr^uliSres et elles 88
Bont fonntes par coDtraction. Dans certaines roches, telles que les
trachytes, les perlltes et les obsidiennes, la contraction a iti pr6-
c6d^e d'une expansion due sans doute an d^agemeot de mati^res
volatiles. Les globules qui ont des cavity peuveot mSme passer
(Tuoe Eoani^re insenaible & des cellules, avec lesquelles lis le tron-
roA i^unis sur la mfime eocbe (1).
II est extrememant rare de rencontrer des calllous renins dans
les couches de houllle; cependaot le professeur Pbillips.ad6j&
agnal6 da grfes dans la houille de Newcastle (a),
BScemnaeii' MM. 7. Rcemer et Koerfer (3) ont Sgalement ob-
aerv6 quelqnes cailloux de gneiss et de leptyulte dana la houille dg
la mine Hohenlohe, prfes de Eattowits, dans la haute Sil^sie. La
longueur d'un de ces cailloux d^passatt d",So, et II Importe da
DOter qu'il appartenalt^ des rocbes qui ne sont pas conuues dans
le volsioage.
\ Umtuial orGiohty.—LatiSoB, uss, »S.
J ZeiUehrift d. Il«ubi:t«it CeologUclm CtuUKkafl, XVI, e
3S8 KEVCE DB GEOLOGIE.
L'hypothfese g^D^ralemeDt adoptee pour expliquer la formsliai
delaboullle est celle qui Tassimlle k la tourbe; malsalors II de-
neat assez difficile d'y expliquer la presence de gnw c^Hoti-
Comme leur transport par les glaces flottantesn'estguere probable,
OD est conduit &adinettre,avec Sir Charles LyelletavecU. Piiil-
lips, qu'il a eu lieu par suite de ce que ces callloux BOnt resl&idb^
rents & des raclnes d'arbres qui oDt ensuite 6t6 entralate idi
grandes distances.
Diff^reates recherches snf le diamant ont 6t6 faites rtonmoi
parM. H. R. Gap pert (i) et par Sir David Brewster [il-
Le diamant noir de Bahia paralt h. M. GSppert un irilu?
de carbons non crIstallIsS avec dn diamant, conime ce)a rM
auasi des rechercbes faitea par M.Ldwlg sur sa combusta
II arrive souvent que le diamant enveioppe d'autres criiUir:^
la pyrite de fer ootamment y n6t& stgnalfie par M. Hartint
Sir David Brewster i^pelle parti cull^rement I'attenti'*^
les cavit^s microscoplques qui existent dans lediamantans'
que dans d'aut res gemmes, commela topaze et r6meraude.lA<^
vit6s deviennent quelquefois tr^s-nombreuses dans certiips-
manta qui prennent uoe couleur noire; alors lis ne se l^is*
plus traverser par la lumi&re, en sorte qu'lls ne peuveiitplis'''
employ^ dans la bijouterie.
U. G6ppert observe que le diamant dtait origiaaiKM'"^
d'une certalneplasticlt6; carun diamant del'Empereui'''^
conserve encore Tempreinte d'un grain de sable. Le din"""'
et des diamants bleu cristallis^ portent ^galement sor ]D^^
dea empreintea analogues qui sont produites par des coips*"""
gers.
Certains observateurs, particuiiferement M. PetzholS'i""
cru reconnattre le tissu cellulaire des plantes dans In f^
provenant de la combustion du diamant. Toutefois M. G6rP"'
n'a pas rencontre, Juaqu'i pr^nt, des traces d'orgaulsitio'' ^
le graphite; dans le diamant 11 n'en a pas reconnu non pl>u ''^
mani^re absolument certaine.
Abordant la question, d6jfk si souvent ddbattue, de Vari^^
diamant, M. Gdppertse demandes'il a it^rormS parioie^
OU blen par vole liumide.
G£OG£NiE. 389
La premiere hypoth^e n'est gabre admissible; les experiences
(leDespreCziDODtreiit,eneffet, quele dlamant devlent noir ct bc
cbange en une esp^ce de colce, lorsqu'il est Boumis k une cbaleur
[r&9 intense comma celle que d^veloppe la pile.
Ladeuxi^mehypottagse qui attribue la rormatlon du diamaDtA
la role humlde a pour elle I'antortt^ de Newton, de air Oavid
Brewster, de Lieblg; c'eat anssi celle qui s'accorde le mieux
aveccequeToD saitsur le gneiss, I'ltacolumlte et les rocltesm^
ramorphlques dans lesquelles il a crlstallis^. Lea caract^res de cea
rochea oe permettent d'ailleurs pas de leur attrlbuer une orlgine
IgD^e.
Sir OavId Brewster admet en definitive que le diamant, la
topaze et j'^meraude ont, comme les rocbes qui leur serrent de
gaogue, line origlne plutonlque.
Wiptta •ceaadklroB de pb««phBtc«.
Les phosphates qui Torment des II ts k dlff^rents nfveaux dans des
terrains stratifies, proviennent quelquefoia de coproUtes ; mais le
plus aouvent ce sont des nodules ou des concretions. C'est partlcu-
lieremeDt bien visible lorsqu'ils ae sont mouiea k Tlnterieur de
fossiles on lorsqu'llaontpaeudomorphose des corps organises comme
le bols. Dans ce dernier cas, les phosphates out necessairement ete
dissous, ce qui peut avoir lieu par des eaux contenant soil de
I'aclde carbonique, soit des sela et dea alcalls, soit encore des acides
ot^anlqaes r&nltant de la decomposition des matiferes animates et
vegetates.
Telle est roriglne que M. Gumbel [1) et avec lul d'autres geo-
ogues attribuentaux nodules de phosphates.
Si Ton consid^re apedalement la phosphorite d'&mberg qui con-
lent plus de ho d'aclde phosphorlque, elle repose en partle sur
'arglle k ornati qui est elle-mSme riche en phosphates; aussi
1. Gambelpense-t-Il que le phosphate decbauxde la phosphorite
rovient de cette arglle elle-meme. Redlssous par des eaux char-
ecs d'aclde carbonique, ce phosphate auralt prodult le depet com-
acte d'Amberg qui serait par consequent d'orlglne secondalre.
La tlmODlte qui accompagne la phosphorite d'Amberg et dans
.quelle on trouve la vlvianite ainai que le kalioxene semble bien
tnHrnier cette manjere de>voir. M. Gfimb el admet m^mequece
le date seulement du commencement de I'epoque tertiaire.
3^0 HBVUB DB G^OLOeiE.
U. Sterry Bunt (ij a publi4 un travail anr i'origiMdesrate
dltes6ruptives.llpensequ'ellessont,pourlapliipirt,dess6diiii!iiii
anclena alt^r^s, que d&j forces iat^rleures oot Tall pin£lrern>-
lemment au milieu d'autres rormatioDs; de sorts qu'elles annieiii
■pris naissacce, noD pas sous I'Scorce terrestre, mais simplaMii
dans les parties tout k fait lufdrieures do cette iconx.
Les Etudes que nous avoas faites sur les rocbes ^aptiTesetsif
le m^tamorphisme {-t) ooob out conduit prScSdemineDl il ^metK
des Id^es analogues k celles qui sont prfisentSes daos lelmiilfi
H. Sterry Hunt Dans lesAlpes et dans les Vosge5,onobserTe,<i
effet, de nombreux gisemeuts dans lesquels les roches M»
tairea sem^tamorphosent etdevlennentpeu JLpeucrlstalllnKh
mln^raux y prennent naissance, parti cullferement les felip*
le quartz, les micas, Tamphibole; en sorte qu'on les voiL;w
k la diorlte, au porphyre, au gneiss, au gTEtDfte, en on M-
dfrerses roches plutoniques.
MatspoDr que leur structure ciJatiilUneMtpnsed^ekipp'i'
manlbre aossl complete, }1 faut odcaasairemeat qu'elloi *lu<'*
une certains ptaaiicit^; par suite, en con^it qu'^tint^
anx ^Donnes pressions qui, lore de U fonnUian des VKSlfi
s'esercent k Tlnt^rieur de la terra, elles aJent 6ti rmenteiO!^
surface et qu'eltes aient alors joaft la rOle de roches inf^ie-
Qna&t aoi roobes volcautques, eUes out TMblementW'*"''''''
oufonduee par la cbaleuroentraledu globe; de plus, f'i**''"'
density sup^rieure k celle des roches qui composent I'efflW**
de )a terra; par cons^queot, elles m trouTent aa-ieoif''^
6corce et elles proviennent d'une profondenr plus gru'c^
roches plutoniques.
Parml les rechercbas relatives 4 la gfegiade desgieeeo*'*''^
nous mentionnercms d'abord oelles de M. crednerHurl*"'*
de Saint^Audreasberg au Bartz (3)
Lesfllonsles plus aociens ^Saint-AndFeasbei^smtntu"*
m6s Ruschels desquels II a 6ti question prAc^demment. 10 '^°'^
qui leur ontdonn^ naissance onfpu se former au monenti^
diabase a fait Eruption k traTers le schiste arglleui. Miiii««
(I) inurit. Joum., XSXVI1, 3it.
|l) SiBdMnir bm^faiwirfiMMM.-SnhM-itcimrl'ffrtffMtendM
(3) Znlichrift d. d. Geologiielitn GtitllicAafl, XVil, an.
leur rwipllssage doit Stre attritiuS ^ une action post^rieure k
r^ruption du grunstein ; Jl a 6c6 op^r6 par des eaux souterraioes
qui, p^D^trant dans ces rentes, y ont d6pos6 de I'argile, tandie
qu'eo mgme temps les ^boulements do leurs propres parois y ac-
cumulaieot des debris.
Le granite falsant Eruption postSrieurement a produit les zones
de fentes qui sont parall&Ies k la limite du granite, sott en dedans,
solt en dehors des ruschiels.
De plus, le retrait 6prouv6 par le granite et par le schiste argileux,
mStamorphos^ en hornfels k sod contact, a donn6 lieu k des fentes
gui se sont fornixes k la limite mSme de ces deux roches.
EDsaite sont venus des phfioomfenes qui doivent 6tre regard^
comme cons^cutirs de I'^ruption du granite.
AInsi, en dehors des ruscliels, les Glons^de fer et les flloiis de
culvre r^ultent, d'apr^s M. Credner, du lavage des roches qui
les encaissent par des eaux cbaudes mises en circulation par 1'^-
ruptiOD mfime du granite. Pour Justifler cette hjpoth^se, il convient
d'observer que le schiste argileux et la grauwake du Uartz sont
g6n6ralement riches en oxydes de fer. De plus, avec le secours de
la loupe, on distingue souventdelapyritedeculvre quia'j trouve
Enfin, k I'int^rieur mfime des ruschels surgirent des sources
I min^rales spgclales. Ces dernlferes se rtpandireot dans les fentes
, existant eutre les ruschels par lesquels elles furent Isoldes et en-
relopp^es d'un manteau impermeable.
Le rotnplissage dea feates et la formation des filons d>t^nt
comprend d'allleurs trols p^lodes diatinctes :
I* CriftallisatiOD d'lie prtmitra tfaaox cailmnaUe, de qoMti, de cluui
flual^e, d'arsepic, de gAlfeae, de bleade, d' argent renge, d'argent sulDir^,
d'anlimaniure etd'arseuiure d'argent qui ODl iU diposis par uia premitre
dissolulion Tcnue par en bas.
V- CriElallisation de la deyiiime cbaux carbonatte el du quuiz, aiosi que du
gfpse et des silico-aliumoiites hydrates qui oat At£ dtposue pur une disso-
lutiou leaue paslerieurenienl.
3* FormaliDn d'argent aalif, de realgar, d'orpimenl, de ganomatite, d'areeaiaLe
de Dickel, d'aoide ars^nieux, de malachite, de pharmacDlite, da cbr^so-
colte, par una action riductrice de la Tapeurd'eaaelsucloutpar rioBueace
decDoiposanle des agents atniD?ph6riques qui sa conlinue ancoie an-
jourdliUL.
592 nEVUE DE GEOLOGIE.
Inflnenee iio ■> roehe ene*lBaa*(e anr lea alte* BtMIIUim,
Les caract^res des fllons sont, comme Ton salt, en reUtloavic
]a nature de la roche encaissante, L'influence de cettedemteEa
parti c 1) 116 te in ent bion marquee dans la valine de B^ch, dins ii
fortt Noire, oii la roche encaissante modifie les filons mMita.
&la fois, dans leurs caract&res physiques et chimiquea.
M, Fr.Sai)dberger(i) observe d'abord que daoslegaeisK!
fllons Bont plus larges que dans le granite.
Quant k leur gangue, elte parait d^pendre 6gBlement de lirodK
encaissante. Ainsl, d'aprfes M. Fr. Sandberger.labaryl^siilli*
elle-meme en proviendralt. Car les eaox ckai^to tfhjdroi^
sulfur^ et des sulfures m6talliques auraient d'abord atttqiJ '>
gneiss et disso us k I'Stat de sulfurede barium labarytequisetrMfl
en petite quantity dans les feldspaths; en a'Slevantayeclest*
mio^rales k une hauteur plus grande, ce sulfure de bariuinH*
rait eosuito ox jd6, d'oCi serait r^sult^ un d6p6t de baryte s*
Si la baryte sulfatfie a souvent 4tti d^truite posWrleuremetJ'
les filons, Jorsqu'ils sont encaiss^s dans le gneiss, H- Fr. ^'
berger pensequ'on pent Tattribuer i ce que ce gneiss se 4»
pose facilement daas les environs de Rench, en sorte qnelsW?-
Bulfat^e y 6talt sans cease lessiv6e par des eaux conteoinlil''*
cafes aicalins qui ont fini par la dissoudre.
■ de fer el dt mBB(sa6ae.
M. Hahn (a) a dScrit les gitesde mineral defer etdes"!"^
des environs de Giessen et il a cbercta^ & donner une 111'''''
leur rormation.
Ges minerals se trouvent, sous une couche d'ar^lfl.'"''''^
d'un calcaire dolomitique ddvonien & stringo empales.
Seion M. Hahn la dolomltisation de ce calcaire provienll'**'*
de I'actionleute deseaux superficielles, ald^e parlesproduiE^''
decomposition des basaltes de la contrSe. Les minerals ilffli«t*'
leur origine k la reaction du calcaire sur ces eaux primitiW'
chargges do carbonates de fer et de manganfese : les Mrt*"**
pr6cipit6s auraient ensuite H6 transform^s en oxyde de fer el 1^
manganese [braunite, pyrolusite, psiiom^iane). Enfin I'ai^'e ''^
gineuse qui les recouvre devrait 6tre consid6r6e comme len^
(0 Neuti Jahrbuth. liM. tti. — SMiilik der tniMren r»r«ilHii"( ** ""
henoglhumi Baden, XYI, S3,
(a) ZtilK^riri d. dtnt. GtolvgiKhm GtiilUehaft, XV, 3<».
GtOGgNIE. 993
de la decomposition du calcalre. Et si le fer est din&niai dans
I'argile laadis que 1& pyrolu^te est concentr6e k U aiirfoce de U
dolomie, celatJent, dit M. Halin, & la moiadre oiydabilite dn car-
bonate de mangaii^, qui a dH s'enroncer plus profond^ment que
le carbonats de fer avaDt d'etre oxyd&
AlDsI, dans ce gbement, la dolomle,' les mlnerais de f er et de
mangan^, I'argile femiglDense qui les accompagne seraient con- .
aidiris comine lee prodnlls de la dteomposiUon d'un calcalre par
des eaux s'lnfiltrant it travers un basalte. Toutefois, ces diverges hy-
potb^esdeM. Bahnne nous paralssent pas suffisamment justl-
flSes, et nous ne croy ons pas qu'eilea pnlsseut dtre accepttes.
Gttes n£l»IIIMr«a mitanaTplilvBeB.
La formation des gltes m^talllf^res qui se pr^sentent en grandes
leatifles, comme ceux de Rammelsberg, est asses difficile Jk ezpli-
quer. M. Bernhard de Cotta (1) s'est demand^ si ces minerals
n'auralent pas 6ti introduits post^rleurement par dissolution ; mals
alors it edt blen difficile d'expliquer comment leur impr^natlon
aurait en lieu sur nne aussi vaste £obelle, car II n'est pas possible
d'admettre I'exlstence de Tides atteignaut les dimensions des len-
tlUes de pyrites du Rammelsberg.
L'b7potbteed'snd€p6tm6ta1lif^reprImitIvetnentIntercal£dansle
schlste etprobablement contemporaln sembleralt devoir 6tre pr6f6-
r^ En outre les lentllles peuvent r^ulter d'actlons mol^culaires et
en m6me tempS de presslons qui auraient donn^ au scblste la struc-
ture schlsteuse & taquelle etles sent parallfiles. Ainsi la forme lentl-
culalre que le gtte du Rammelsberg pr^sente dans son ensemble,
tieatsansdouteicequ'il a £ld disloqu^ et compl^tement metamor-
phose, lorsque lea scblstes de WIssembacb ont &\& renvers^s sous
les couches qu'ils recouvraient.
Comme M. B. de Cotta le remarque avec ralson, on connalt
plusleura gltes analogues & cetui du Rammelsberg. Tels sont ceux
d'Agordo dans les Alpes v^nltieunes, de Scbmollnltz en llongrle,
de Fahlun en Su6de, de Rio TInto en Espagne, de Domokos-Pos-
chorita en Transylvanle et en Bukowine. Dans ces divers glsements
les coucbes s^dlmeotaires ne sont plus a I'^tat normal ; car les
entJIles de minerals se trouvent intercaldes dans des schlstes ar-
Hleux ou dans des mlcascblstes, c'est-&-dlre dans des roches m6ta-
norpbiques. II est done probable que les caract^res sp6ciaux de
;esgItesdoivent Streattribu^sau m^tamorpblsme-
(t) Berg iindBMtttitmuHiUth*2tiluiig,ittt, ill-
Sg^ BEVDE DB GfiOLOGIE.
Ace d'ono r««h« 'm^Mmarphlqa* d'aprii IM mitiita
V«>elle r«Bfei4M«.
Ed ^tudiaat lea terrains cristallins anclena de I'imiiiips i
NOTd, M. Sterry Hunt (i) a €t& conduit ft se demander a, n
I'abseDce de restes fossiles, 11 ne seralt pas poseibte de d^lenulivi,
an moins approxfmsttvement, rage d'nne rocbe stntllie n^
morphique d'aprta la nature des min^raus que le miUmo^W*
y a dfiveloppfia.
Quelque doutease que pulsse sembler la solution de ce proWta
nous meotionuons quelques-unes descoDsid£rat!oil3Siirief<pA!
U. Sterry Hunt crolt pon?oir a'ap payer.
II commence par faire reraarquer que les actions chlniiqoeffi
o6es pap I'air, I'acide carbonique, I'eau et la vdgiiatioii «"«
etre autrerois beaucoup plas intenses qu'aujourd'bul; pctslli'
serve que ta d^omposltion, sous I'lnfluence de ces ageots/a^
contenant du quartz, de Torthoae et un feldspath & base 6ni
donnera, d'une part, un sable grOfisier, compost de quaiB?"
those, d'autre part, une argile fine fonnfie de kaolin et de 1^
ft demi d6compos6. S'il y a des min^raux tels que le pyroito*'
feldspatbs ft base de chaui, lis TourDiront d'ailleursdesnrM)
terreux qui ae retrouveront dans I'argile,
Maintenant, nn sfidiroBnt grossier, composS de qnartifl''*
tliose, ^tant trfis-penn^able aux eaux, perdra peoipB"*f
pouTBit contenir de chaux, de soude et do inagnfeie;^*'*'
endStinltive ftde la silice, de raiumine et de la poua"*^
dire aux Sffiments d'un trachyte, d'un gneiss ou d"uii b****
Au contraire, les argiles Stmt imperm6al)les, Mi**''^
tontes leurs bases, et le mStamorphisme, en y d^felopp'*'''*'
)i«ates basiques, lea transPormera en diorites et endolSriK^
Las sediments de la premifere eapfece donnerout, dso'''^
dee i^es, des roches de plus en plus pauvres en alcalis; J'''"*'
ces derniers suiHront pour fixer I'alumiDe ft Vitti fforW*
d'anorthoae, puis une portion de i'aiumine doTra crisltlli*'
r*tatdemica; bientOtle feldspath disparaiaaant, on aun**"'
cascbiates, Enfin, plus tard encore, on verra se diTeJoppsf""
tb&ne et I'andaloualte, silicates alumineux sans alcalis.
Les s6dimenta de la seconde espfece aubiront. d'aprSs U- stsf
Hnnt, une diminution graduelie dans la proportion de la s"'''^
eeformerad'aborddesfeldspaths ft basedechaux, puis du gi«*'
de r^pidote.
(I) Americ. Jour., IXXVI, 2U.
eeoG^NiE. 395
Ensulte la magn^Ie remplacera la chaux, et donnera de la cblo*
TJte; et toujours Yexcks des silicates terreux anr le silicate d'altimioe
sera repr^senti par de ramptiibole, du pyroxene, etc. .
Suivant M. Sterry Hunt, lea roches m^iamorpliiques du nord
de I'Amgrique justifieot plus ou molos ces bypotli^ses. D'aprfes
celaily^talilitquatre groupes,ainsi ranges par ordred'anciennet^:
I* Le g;roupe laureiitien est fonng par un gneiss granitoide, la
plus ancienne roche sSdimentalre du glotie, associ^ k ud peu de
diabase. Le fer est trts-rare dans les couches et se trouve con-
centr6 dans des amas immenses d'b6matite et de fer oxydul6. Le
graphite y est frequent et accompagn^ d'apatlte.
a° Le groupe du Labradorse distingue par le develop pement des
Teldspaths anortboses dans les bypdrites et les labradorites. II y a
aussi des Uts de gneiss.
3° he groups de Quebec (siliirien inf^rieur) se compose d'nn
gneiss nioins granitoide que le premier, et de diorites i. grain fin
. qui sont accompagn^es de schistes chloritiqnes. La predominance
: de la magnesia se mauifeste par le dfiveloppement de la dolomie,
de la magn^site, de la steatite et de la serpentine.
It' Les schistes mgtamorpbiques du silurlen sup^rieur et du d^
TOuieD sDDt des schistes quartzeux et micac^s, plus ou moins fetd-
epstbiques, avec andalousite. En outre, lis sont traverses par un
granite 6ruptir, tandis que les granites des p^riodes pr^c^dentes
seraient simplement ni6taniorpbiques.
Enlii)' M, Sterry Hunt indique un essai de parall^lisme entre
Jes couches mfitamorpbiques de I'Am^rique et celles del'Europe.
Il est port6 ^ croire notamment que le systfeme laurentien serait
r^quivalent du gneiss de la Scaudinavie, et que le groupe de Que-
bec correspondrait aux schistes primitifs de la Norw6ge.
EXTRAITS DE G^OLOGIE
Par HH. DELESSE at A. DB LAPPABENT.
DBCXll^MB PARTIB.
PAL&ONTOLOGIE.
M- Bamsay (i], dans son adresse & la Socl6t;6 gtologique de Lon-
ccs, & traits Is sujet des discordaQces entre les assises des ter-
liiis iD^sozoiques d'Aogleterre, en ftudlant aurtout tes relations
as diversea raunes superpose, et les passages d'une espice k une
itre.
II 8 reconnu qu'il y a une discordance T^ritable, quoique peu
Dslble, eatre le grbs bIgarrS et les m&rnes Irishes. Entre le lias et
portlandlen, II n'y a pas d' interruption complete dans les faunes ;
OS deui cas seulement, leur dlEKrence est tr^marqu^e. Maia-
laot, entre roolithe et la crale, 11 y a discordance complete, non-
jlement dans lea espices, mais encore dans les genres; ces deux
■matfoQS sODt done s^par^es par une grande lacune, qui paratt
rrespoodre aux ddpOts locaux de Purbeck et du Weald.
ZaGo M- Bamsay pose en priacipe que, sulrant qu'il y a plus
molDS de continuity dans deux faunes superpos^es, et snivant
jl y a plus ou molns d'exti notions de genres anciens et d'appari-
]s (le g«nres nouveaui, II s'est 6coul6 plus ou molns de temps
re le dSpOt des deux assises.
Tr«- — laf ..
L Dans> dans son Manual of geology, abeaucoup Insist^ sur
■u'il appelle, en loologle, les types comprghenBirs, c'est-A-dire
TOHE VUI, 186S. 98
398 ■ RETUE W fitOLOGIE.
les types tnlxtes ^tabllssant le passage d'une classe Smtx
uae autre. II manqiratt cependant h s> s^rte un tenminUI
diaire entre les oiseaux et tes repiiles. Cctte lacuue mt ti
combine par M- HUcAoock:(i)iijui »itniMte'iiombreij«W
de pas fossilea de la vall6e du ConDeciicuL AprteiwS*
qu'elles appartisnneDt h tjuatorte eapeecs <le ^ipiAfS qa'i' "
Uthichoozoaires, il a cliereh^ k prouver, parreiameotep
ranomcepuii JDtennedlus. que cea aDlmaux £taient<iaQ>^'
Mrieurs, voisins des reptiles, et 11 a rapprochfc ceile cMtloai
la dScouverte rScente d'un fossile empenn^, rarcbsopierp,"*
dans les scbistes de Soleubofeo.
TravasK dlTCrii. — MoBOcrmphleH.
Leuornbre des travaux palfontologiques qui sonlpnblfe*
ann^e est tcUement coDsfd^able, quHiBeraitlnnposabief-'
drecompte dans CPtte revue; nousdevousdoncnousborP'
roarer les principaux : les uns se placeut (utuTdteBcui"^
descriptions de terralos, d'aulrea out un canotfere mHt**
qesontceaderniersdont nous ^lqii8 donoer uD rapiie*
en les assocjant p^ grouper suivant les puinges p£[i>W'
lesquels lis ont 6t6 in^^r&s,..
Joumal'de Conchyliologie, i863 et 1864.
C. Mayer. Snr qqelqaea molluenues Urllairei. t- LiSi"''*'
jarisBtqaea et diagnose d'eiptees nouielUs.
HuDier-Chalmae. Sur les genres Aeisocardia etPtiiMX'*^
kimmtridieD.
Paliontologip /'/■anfOije, — ConlinaBlioa daa *Dhi(ides ociiw^f ^ .
lean. — Coraraeacemeet dea biBChippodes JDrassilK^ t"
loDgchampa.
Soriil4 Linnienne de Normandie. — Histoire des TWiosMii'"*
parH. Eud«B DealODgchampg.
Quarterly Jimmal of the geological Sociely of London.
Powrie. Fosailea divoniena dn Forfarabirs (1864, 4i3|.
Seele;. Ammcnites dn grAa vert (1864, 166).
Wright. Ediinidea lossilea da Halte (<S64, 470).
SoeMi palioniologique d'Angleltrre.
Wrighl. SchiDodensaa crttacis d'Anglaterre.
Sailer. TriMriles. L'autear «gure et4*crit.4o upecti,*;!**
genres Pbaraps.Ckeirflnu, $(ih>WBDchw, Amfilaia.
(1) AwuTtean Jounul, XSXTt, t(
TEBBAIRS, 399
DaiidiOD. BracbitliDdw 4iTeni«iis d'Anelalerre. L«a Mpteos dtcrilM
s«et: TertbrUila (4), BensselBiria (i), Sliingseepbaliis (i], Athyris (4],
lleriaU (1), Uac^ea [■), Spirifera t'4). ^lihriBs {%), C^niaa (3),
Alrjpa (3]. «
Us |ilui iiiipartMit«9 jk HrgDalar, parce qu'clles G^nireiitpaurU pfentAra
foii lur la lule de» (ossilsB d'Aaglelerre, Mnt ; Uticllae gryp(iuB,uUrf^
lepida, Rensi;Rla:ria tlringiceps, S|iiri[«ia bubcuspidala, £(i. cullniugab^
Sj]. undirera, Sp. currala.
Wood. Uollusques bivalves ^ocines. Modiola '5), Area (i3), Cucullaa (i),
Pectnnculus (id), Limofsis ',2}, Tiigonocslia (3), Nucula (a3), Ledd (g),
teio (7}.
Oir«*. SDited«9 repli1«s das FormatiDns cr^tutes et wealdienncs: Urrai-
soft catMcrie ep^ciBlemeni anx pliaiwaures.
Geological magaii-ne.
Davidson. Espftras modernes el fossiUs du genre Thecidiuin (I, n).
Daf. Sur les genres Acrodus et Hjbodus (I, S?}.
H. Woodward. Sor I'Euryplerua lanceolalus (I, to;].
S. Wsodward. Sur la Plicatula eigillina, fiKsito nonveaii da la crai«
Bnptriaur* (I, iia).
ftUnlhtr. 5U tiaD0UT«aapi»«)OQranilsd«laarai« nUrisaTa.ie Pka>
thaponiB robustug (I, ii4)-
Woodward. Sur quelquas Douveaui craalacia pal6oiotques (Slimooia at
sljIonarM) {I, .96).
Mefcr. Bracbiopodas du gris verl iDKrienrde Surrejfl, a^S)-
Z«(icArf/t<fffr deulichm geolagiichen Geiellschaft.
SUHTer. PnissouatussllBBduKeuper de Cobour| (XVI, 3d3).
Harleog. Sar quelqnee Fouilae d'eau dnuca de la Sibtrie (Wl. 345),
Neutt Jahrbuch von Leonhard and Geinitt.
Btcbard An dree. FoBsiles du baseia boDiller da StradoDitz an BobSnu
(1864, 160}.
H. TOD Ha jar. RaminanUiarliairas daSleinheiin prigUJni (1S64, iS;).
Geiuiti. Sur le Palsoairan Baioarti, oaaTesa reptile du djas ifitiriaar
(■864, S'3).
iUlitnan American Joamal,
Haak. BsDMiqina nr lafomille da* Avleitlidea (ICXXVII, in}.
Daa a. Sur qn^qnet ioMclee lostilea du tairiia carboDlHra de VllUon*
(XXXVU. 34).
Winch ell. Sui una collecUou dafossileg da griis de Poladam en Wu-
eoDsin ai eo Hichigan. — Sur las ^antileE et Ibb Gonialiles de« tarraina
oucieiu du Midugan iXXXVllJ.
uvragex divers.
Wiocliell. DeKriptiandeg[auiteadeBgitoiMi>H4*BsttiagMi(fow«j.
{Aclej de la SociiU de Philadclphie.)
OoBter. Foaiileidea Alpea suUues (Bile, i363}.
400 BBVCE DE G£0L0G1I!.
BUtinajar. Sar lei chcvuu foMilM [B&la, iSSS),
Seh«FbJnlt. La Kreuemba^ et les Alpes baTuoiMi lLNfii(, iH|
S p ■ y a r. Lei oilracadei du terraia tertiaire de CuKl (CismI, iUI,.
M. J. Morris (i) k public uoe llste complete dea tossileini
eoDtr6s daoB lee rormatlons slluriennes et cambriennes i" ru
gleterre; cette llste est accompagnt^e d'an tableau compmiii^
itages p&l^ozo!ques ior^rleurs de dlverses conirdcs. Ea oitt
H. H orrl a a pris la precaution de Jolcdre ao dou de da^
foBslle une Indication qui permet deee reporter &ontjpelFn
H. Agasslz avalt class^ dans le genre Cephslaspis cent
restes fossiles qu'on trouve dana le cornstone d^vonieD i'^
fordshire; plus tard, M. Kner avait cru reconDiltre to i?
fossiles lea caract^rea d'un osselet de c^phalopode, elildi*
folt le genre Pteraspls, volsin des seiches. Depuis, U. HH'
avalt fait reotrer de Douveau le Pteraspls dans la clusedaf
sons La question vient d'etre trancli6e dans ce senspar^
coucertede M. Hay Laakester (a) qui a trouv4, Ji Crel!*
portion du boucUer c6pbalique d'un Pteraspls avec W^
d'^calltes adhdrentes. I
U.G. Blanconi (3)acbercb6a«Ublirquol'Epjoni!)>»'^
•u lieu d'etre de la famillc des autruchos, comme I'ldi'^''"'
froy Salnt-Hllaire, appartient aux rapaces; cew*'*"^'
lui, le [iucb de lHarco Polo.
Toutefois ce rfeultat n'a pas &t6 accepts par les pil^'*''^
francBls. partlculiferement par M. A. MIIne-Edwards,?'^
observer & la Soci^t^ gfiologique que la patte do TEpjows**^
n'avalt aucun des caracl^res des rapaces,
H. le professeur Albert Oppet, dont la sciencs dSf""
perte r^nte, a continue la publication de sea tnnui V
cripbalopodes Jurassiques {U). Get ouvrage, 6dH6 avec i"^ f
luxe, est consacr^ principatement & la description deJ f"""
U) lilt of Hrlliih faiiiU. London.
(1) Gmlvgirai Socitit, IHU, IM.
(S) £ofo0iu(i(iii-iaoi). — GiiriitpaiM.de Mo tti
(4; P^acnUtogUcht muttUunttn. Sinilgart. lUl.
TEKR&INS. ^01
d'Allemagne; de plus II contient iU esp^ces d'ammonEtea jnru-
slquea gai ont 6t6 recueillles dans leTbibet paries rr^resschlt-
gintwelt. M. Oppel distingue, dansaaltTralson doiBSS, qnstra
toues principal es :
I' Zone da r&mm. transversarloa oa couches de Blrmenadotf,
correspoudaat i, I'Oxrord-Clay ;
1* Zona de I'A. blmammatus ou couches de Locben, iqnivaleot
deroollthe d'Oirord;
3* Zone de VA. tenullobatus, ou couches de ThalmasslDg, qui pa-
nit correspondre au klmm^ridieQ iDKrieDr d'Oppel (coralUeu dea
gdologues fran^als) ;
A* Zone de I'A. Steraspls, ou couches tithographlques de Solen-
JiofeL (Klmmeddge-Claj].
Hals ce qui m^rlte uoe meutlon partlcullfere, ce soot les coo-
clusiODS auxquelles I'^tude des ammoDltes de Soleuhofeo a condulC
U. Oppel relallremeat k la vrale nature dea Aptfchus. II a re-
connu que chaque esp^ce a uD aptjchus qui lui correspond, at
que souvent les caractferes de cet aptychus sent aases tranches
pour perraettre de dlstlnguer I'eap&co & laquelle II appartient dea
esp^ces rolsines.
Cette question, longtemps coutroversto, a doDC eofin re^n aa
solution definitive. AJoutons que H. Eug. Deslongchampa (i),
i la suite de ses recberches peraonnelles, 6lalt UTtr6 i. ta Divine
conclusion que H. Oppel.
M. J. A. Rixmer (i) a'est occupy des sponglalres appartenant k
la crale du nord de rAllemagne. It y distingue 7 families : Ccelop-
tychldea, Cribrospongidea, SIphonidea, SIphonoccElIdea, Jereldea,
Limnoridea, Chenendoporldea, Sparsispongldea , Amorphospon-
{Idea. Ces families comprennent &5 geures qui sonC eux-mdmea
:r69-riches en espies.
PlLfiOPBTTOLOGII.
Tr«T*Bi; Mvera.
M. Goppert a public, dans ffj Palxontographica Ae Dunlcer
it Heyer, les deux premlgreallvralsonsde ses Etudes sur la Sore
(3) Jtmt* Jmhrtntk fan L»«nkardandQilnlli, iK4im.>t''s'M«(*7r''
4o« ItETUE DB GtOLOGlE.
toeeOe permtenBe- La premiere, comprend la descri^ 1r
faniUeft Fungi, Alg», Caimarim, Ftlices.
La saconde eet cotuacr^ suz Fougfer es. La Kwroplem IM
BroDgo., e?t la 3i>ule plante quf soit comraune ai>twraia leiM
et&u terrate carboolffere iBf^leur ou caJm. Eb reHiteli,!'
terrain houiller propremeat dit contieot pltuieon tofieavf
M LecksDbr (i) a d6crlt les T^gStaui fosulai del'MiiAiii
SMTlWKItlglk
M. StlcUer (>)o puUld- dea UUoaus rslaoutfe dn pluM
moQocotyl^dones fossllea. Tandisque I'od coDna!tB.333 «(£«*-
Tastea de plaaMs mosoeotytidoiias, p'oupdes «a \<i^i gem, '
families et 8 classes, on o'a eacore sigoalA, due twileli^
dai teFrslos, que 6«A espteoi fonUei, appanmtaat lijiftf
ftfanillss et 6 classes.
Parmi ces 695 etp^ces, tao a'ont M tamiim qa'eo i0
la.enAaie, 1 eo Afrique, s dans r&m^i^s du Nord, 7dai'
dtkSud, 1 eaAiistraUe;,i,-eat.coQa9aiwe iLl'&tuF«i^«feil'Aii*
r£uro0«>M, it I'Am^rtW.
TK£RAIKS EA-UaZOlQUES.
7
TERRAINS A!(T£rIEIIRS AC
■4«*n<erte 40 rMRllea dnaa le t«rr>la l«areXic«.
A rnasBPe qqfon ,6(udie d» pjus prte lea fonoaUQOB g^ulK^
oa finit pu d£couvrir dea. vestiges daU via. ocguique <'»''*
terraiDs qu'on aurala cru, jusqu'ici, devoir rapportot i^^
azoiqiie.
Ainsi, en i863, un gi5olo^e canadisD, M, J, Mac HoU";'
trouv^, dana un caicairaiaerpentisaiu;) du sjst^me liinfii°*
iaf^rleur, des Tormes d"apparence organjs^e, dans Iw!'*'
M. DawsoD (3) a reconnu des foramlnir&rea analogues i I'^P*
Carppnceria, mals pr^sentaat pins de ressemblaneaaraclese^
(1) etelogieal Soeiely, nU; 71.
w^mmui, JLXXVIl, 111.
IBKHAUK. 4o3
C>lcariD> et Nummiilita, opiniM ooofinnee <tepoi8. p»r MM. C»r-
penter et Itupert Joaea, M. Danson a dono^ ji ceue aap^ca
le uomd.'Eozoon.Ganaden$e.ToiXiee\e*.ctviV^Ae ce CossUb sunt
reiDplies de serpen tuw.
Oe graodes portions dn eidDaire& laurantiens p&rftissent con-
stitutes par cea orgaoismea, mSlangSs avec dea TragraeBta impos-
jibiesA djtermlQer^ maia qui rappelleot lea rMwaasdes- crinoides.
Ea outre, queldues-uos de oes oalcaires sont, plus oa i»oins. no-
'orfe par uiie matifere charbonneuse, dans Jaquelle Mi Dawson ft
■ogoudd, sous le miorosoope, des traces de atructunaorgasis^
«e» tcrrslaa sMlBeBtelM
Cette dSeouverte a conduit Sir Charles Ljell (i) i remanler sa
.lassificatlon des tsiralns stratifi^ Daos la oinquifeioe Edition de
00 loaDuel, il avait rangfi dans le systfeme cambrien touies les coo-
lies stratlfl6es infSrieures au silurloD; aujourd'hut il' recoBnall
eui divisions : le terrain cambrien ot le terrain laurentien, qu'il
[vise de la manl&re aulvaote :
!(hm priBMrtU*!*
daH.Barraad*,)
inUrieur.
(GionpedaLoDsmyndj.
Scbittei-dre TTeoMeoc at LMaln-Oace.
Gri» dllirlKb «t MhiilM it LlMbariti
Gneiss fondameDlal des Ribrides. Stria
du Labrador au Canada.
Hanque en Anglelerre.
Gneiss el qn»rliil«3 da Canada , aiM
Mleairts iatersbalifita u Bokob w-
dmIus*.
TarraiN l«areBtleB.
M. Bigsby (i) a pr^seat^ une description succfDcte de I'^tage
ureatleo. td qu'il a 6ti Ai&oi par lea gtolcg«es canadiena. O'est
sir W. Log-aii que revJent rbooDew d'avoir, le premier, nette-
eot iodlqug qiieca terrain 6t^t cemposA de oouches sdiliraen-
IresaltArAee, sor leiquelles la *ie orgaoique a pu etre autrofois
^s-QorisMaia.
Oa y distingue trols sortes de roctes :
4o4 BEVUE DE GfiOLOGIE.
1* Un gD^SB & orthose, srecqu&rtEfte, schlBlesamphiboliqnati
micac^, pyroxene et roche de grenat;
«* Dd c&lcalra bluic crtst&lllii, et des dolomies, en bun nw
breux et ^pais, contenant serpentine, pyrox^e, amphiMe, an
paphlte, mineral de fer, aptUte, spath fluor, etc., imUiiii
tepsiratifl^s de gneiss ;
3° Une anorthoslte, ourocbe form^e par un feldspaUid\i?!|v
tbme et i base de cbaux, svec bf persthftne, ilminite, pjro^
am phi bole, graph ito.
Ces trots groupes eont trarerete par dea filons grudliqicic
m^talllfftres.
Le goelas eat tr6s-oontourn6 et sa direction est gininleitfl
N.-£. auS.'O.
Le calcaire est it grain trte-grossler; les crlstoai \^°
gnent parfols plusleurs centimetres. II est associ£, i Bisurd,^'
rivl&re Ottawa, arec des co nglom grata et des grte qui aim '
rlginesAdlmentalreduBystginelaifreDtieD. Aceprop03,lil'^^
rappelle que, d^ i8;^6, M. £lla de Beaumontavait rid'
nature sSdlmentaire du gneiss scandinave.
Les anortliosjtes ont une grande Importaoce an poiit >
de I'agrlcuUure, t cause de la cbaui qu'elles coDtieDiwU-
M. Bigsby recherche enaulte les Equivalents Atruien^'
nlD laurentien. II signatele gneiss de la ScandiQUTieGtlf:'"
fondamental des Hebrides, qui, tous deux, scat ft<sp^'
ques, sous toua lea rapports, au gneiss du Canada. U p(^^
SOT les deux granites de la Bretagne fran^alse, celoit^"
grain fin et porpliyrlque pDurrali bien etre laurentieif''^^
les coliines du Forez et de Tarare dans le plateau c&ni-^
eat possible que certains granites des Vosgea ap|»nl>»^ "
m^me £tage.
Le deuxidme volume de la Rnae a pi^sentd arec d'l^S"'
details rhlstolre du d^bat engage entro M. Marcoa etsirKll
g«n Bur les terrains anciens de la poiato LEvls. Depals s> P"*^
lion, sir W. Logan a&ritiM. Barrande{i)pourcoinb«w
taia mentionn^s dans )a lettre de H. Marcou, dotu'"'^
11 a malutenu toutes ses conclusions.
Cependaot M. Marcou (a), A la suite d'une nouTelie eiP'
tiOB, pentete i nnger <hai Ib ^sOmk awflpitt, nee :e ^n^ Jft
Potsdam, b»tes )es ImtlUes tritohitiipri 4e I& poiont i^.a, OA
X tnH»eot les fosiles de U boae !■!■>■ *iifc;. wmx <rj(im«
formes qui propbiOasit la bone seconde oa le tSmntm UWIb'.enr.
Le tenvin Ucbnfqoe Bap^rieur da bas OsmIi Knit aian danaA
des gronpes saivanls ;
Grte dt PttadaH (partie ii
firaife da 0>>*k"e-
Snipe d« la poiate Uth.
Gnapa da la Chaaditra.
CkaUs it Maubmnacj Hi* Lamac
Qmtite etratfeda rb iili l>llwt|W<a
Ckala de b ekaaditia ribardadtsri*
H. B>rrand6(i) continDesM £tndes si fnUreanotea Mr to pa-
Ifentologte de la Bofa^me. n Tient de pablier an nugDifiqae stlaE
de 107 plaocbea, qoi flgurentnoe psrtie des c^plultqwdes sUarieaa
da c«iitFe de ce basstn. ceite premiire s6rie eoeipnai dis genrea,
rtUDls dans ie tableau soifaDt :
(0 SttUmt liburif it l» M
BEVCE DR G60U)GIE.
. Naltaocerii. .
. Trochaccr*!. .
:. Phragmocfru. . .
JAioaeerii
.. js.g. Aphrigmilu. ■
's. g. Glosaoceraa. .
Lei )eMres.qal dMgnent lei itages soDteelles adopl^F*^
denuneDt i»rM. Barrandeduisaoii ouvrags ol«s>iqiH'<'''^
Mow sjluriea de to Bobtae.
— La faune ailurienne troiBidme a &ti roBOOBtnte ja'i'^
llaud (i) dans la Loire- InrSrIeure, dans les eiploitatioi^'^
CBJre d'Erbray et de Saint-JuIIea de Vouvantes. Ce Earut^'"^
entre autres fossiles cnraGt^nEUquw: Caljmene BluB^'
Harpes venulosua, Tprebratula priocepa, T. nympha, qitt**
trouvent en Boh^ine daus les Stages E et F de H. BarriixL!-
France. — M. P. Dalimler (a), qu'une mort prSmam*"*'
cemment enlevS & la science, avalt entreprls uoe zm^^
entre les assises slluriennes de la Bretagne et celles de ilif!<^
autres contrfies.
11 1'a r^Bumde dans le tableau suivant, qu'll nous paralt >ii''°°'
reproduire en en tier :
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3^
ilo8 BETUE DB GtOLOGIE.
RemirqooDa, en passant, que le mot etlarien mojen na pnn
pss avoir la iii6ine slgDJfication pour M. Dallmlerqae pourfir
Cb. Lyoll, qui, dans ses tlUnenis de giologie, clsne 1b Cante
et le Llaodeilo daos le silurlen luKtieur.
Angleterre. — H. Lyell (i) a dgBaiUveineDt Insult, diua
classification des terrains, I'^tage silurlen mo;eD. Danslipne
dente Mitlon de ses iUmentt, 11 s'^talt content^ d'iadiquer, eit;
lesijurienlnfgrieur et le sOarlen supSrleur, dea couches de ft
sage comprenant le Caradoc et le Maj-Blll. Cette Tols ii est p
ezplicite , et restltuant le Caradoc au silnrien Inr^riair, il ^
des giisde Hay-HIU et du Llandovery un £tage mojen, p)r«
ralson que, si les TossUes de Hay-Hill so lapportent I hliW'
Inrienne sup6rleure et ceux de Llaudovery i. la ham iDloix:
du moins il n'y a ancune discordance de stratiflcaUon «0'
deux assises, qui toutes deux sont caract^rls^es par la ^
uteres.
M. Salter (!i) a d^couvert, dans lea Lingula-fiagiiufi^ i
Galtes, de nourelles espfeces de trltoblles appartcnant i^^
primordiale; 11 leur a don nS lea noms de ParadoxidB V^-
Anopolenus Henrlcl, Conocorypbe variolarls, HDloce(i>'i»^|
mordlalis, Agoostus prlnoeps, MIcrodlscus pnoctatua. & *■;
11 a trouvd une 6ponge, genre Inconnu jusqu'ici daos bxi"^
mordlale, qu'II a nomm^e Protospongia fenestrata. 11 ^ i"^
sant de voir la Taune premiere blon d^velopp^e dani 0°"^
qu'on rapportalt autrefois au terrain camblea.
Les scblstes de Sklddan, sltu^s au-dessus des co(":'x''^
de Tremadoc, avaient d'abord 616 regardis comme isoWW-"**'
on y a trouvftdes graptolites, et des rechercbes rScenlftt"*^
H. HarknesB (3), out amend la ddcouverte d'un era*'''*
U. Salter a nomm6 Caryocaria. En outre, le n ombre ds!"!*'
lltes a 616 accru : on a trouvd des reprtsentants desgw***
drograpsus, Phyllograpsus, Tetragrapsus, Dlcbograpsus. V^
grapsuB, Dlplograpsus. Acs propoa, M. Harkness obser^^
les plus anclena graptolites sont ceux dont le dessin a^^'^
CompHqu6, et que ce fait est en disaccord aveo la tbforle dtp''
grte coDtlou dans I'orgaaigation des etres.
Les fosailes sUurfens da centre de I'Europe, ceui qn'oo""
<0 BltMtnlt ofGtoton, t'Mitian.
(1) GiBlogicelSiKietf,iitK\va.
W BrUii\ JhocmImh, lui. TriDi. ».
4««
en Pnnce et en Espagiw, et que HH. BarrMde M da Varimull
ODt Ideatifl^ avec ceoxde UBoMae. ■'anient >mKb M no-
cootrteJiuqD'fcI en AngWfrrft. M. Tlcary la fttn>a«4i, tur U
eOCe de Deron, i Bodldsk SaltertoM, d>M In gilets <i*u «aa|lo.
mint pennloD lormi aax Mpam de> Hiirii «MicB>. M. Sal ie r
litudig cesfoMiles h'. el t » ree— — to wptga ^ ^fa fc M^y
flD floniundle, noti— em rapwalo— ttw Unfair, bcyy-
mene TrbUnl, le Ftueop* iacomn. alMf «w knw iijiPM «t
liogalea dtoritei pv ■. BAaaalt dnw k pi« anMrfoto At
MoDtfort. H.Sftlter » dwfe tonne wi^iitfO b ri
de ces riMrileg.
AUemagiie. — M. liekter (») a 4
U TboriDge eC donat to 4
»pp»rteiiaiit am eomtbn h wttixti* « i iifWiiriitftiJ»:i tm 9m>elu»
dUlrtct JArfwig,*— toawtTOL»*!-fciMt^JBr.fe* lwf» fli.^lt«
Saiot-Uonat: 0 y a K(fw««6 Jtx ^giPMWHtto ite ^nwvuft Dm
ualw* aUnrieoBCK aagtolMn, m^mmmik «i. ^r* fit Mt<; 4<ii ^
Ladloir iafirinr, da cakadKtf' A>*Mni7 « fu. i«iton» w^iwi.
teort tnrux, le «feiv f ■« r««(K fl fri^iWwH* ftx* it, lt>iiu,u
UroatoB. Naif Ml m»«KfiMn jwrtHTrtji at: j^'w»*« yt-wii*-* f ' i*
>Di de cetm amtmuimiM. «I «mJ iw W'vt. j*u**r. (■■'* *-' «"♦
lialre eimc l« fortes «l l¥ Mfmn. WM">>9r
U.Salter 'A, * (tenU<^i>«^wwte^ Jt-ijtMMhw.^tt' W«i«W>H^
'3^ ZrO-AAC. «,X1 IM.
4lO BETGE tm eSOLOGIE.
lea coBcbes Bup^Heures de oette'tarmaden, et H Btmitiiiv
tfdenttt^ da jttas gtba rouge &Tee le d4voDien ^ttparfelMH
JostlMe, tantpsr U psttiUon dea eouohesque par li Wire fc
Lfls terrains qui constituent lewriduHk^. 4e r£c«ne, hub
vlroiiH'd^lglD, s*B)eat ^ BOaiilnemeiit rapj^ortte « lim fit
T««ge josqu'ft la dteouverto des debris d'no crocedile \?apt
lepls}, trouT^s daas la partle sup^rleure de ce groupe (iends
A cette 6poque, les pal^ootologistea cnirent devoir restiuw i-
trira le er«3 rossfltr^re d'Elgla. Mais M. Harkceas (i],iprisn
r6ant nil grand eombrede coupes gtelogfiiueB de la cooirte*
Clare que les dnr^reotes aasisea sont en parbite CMCsrduitf
stratlflcatJon, et que les gr^ ii reptiles d'ClgIn tontbieepii^
Tieux gr63 rMge, alnsl que les gr6s de U cAtedu ComttV
■ dans lesquels I'on a dfeoavert dee tracen de pas.
Gallicie. — 11 existe h Dembntck, ftaas )e tBrritofredslV'
des oarri^res de marbre noir, fournissant de boos mitfriuip
la construetloD des idffices : ce marbre, tr6s-peu foasfliRi*,''
entourd de tons cAti^s- par du calcalra carbonifgre) on fa^^
port* M meme AtSge. Mais H. Ferd. Bamer (s)!'""
i'Atrypa reticularis et quelques autres vestiges focsUe^'^
sent cette rormation dans I'gtage ddvoDien moyen.
BOiphore. — M. Swan (S) a Ut nne ^tude BommainM'^
du Boaphore; d'apr6s rexanteniieafbsBilas,.il.to.a iiff»i*
le terrain ddvuiien lofdrleur, b- p&u pr^au mveaiLdiip'''^
rif^res.
Denn cAti, H. Btemer (A} & era' poavoir dtablir n^'*^
tdme de couches, compoe^ de Bchistes argUeux, de r*"*"^
et de calcaires, sur lequel sont b&tis la ville de (Jtntm^^
ses faubourgs, appartieut, non pas 1 I'^ta^ inffirieur, n^*
aBBUeamoyennes.etaip^ieiirflBdugroupe tti^TOnieo.
(I) Gmlogieal S^tlfi, i8S4; m.
(3} ZeJI. d. J. e.C.,XV,TW.
(s) Gtolefieal Sotitit, itM i Hi.
(4} «tuttJ*lari., iMi; siJ.
TtRURfS. U^l
Hill H. de Verneoil (i), qui a e
Goellltopir H. de Tcbibatchef, maliitteat que Im Mrmoe *U
Boaphore aont tout i Talt ^ la base du terrain d^oaHs, et qc*
m6me, an mrtaios endroiti, lis coDitoDiient dea eaftteea sw^-''*^
Daot Ji la Taune sIlurteDne, ptidnomtee «sBflz fr^ofBt war ia lisile
de oes deiu formations, car la fin ds la pMode flElurienne a'* fitm
&Ui marquee par une brusque destructlou de la fauoe eiistaatK
Caaktta. — Les meinbraB du Geologlcsl Sarrey pour )e Oaaaite
OM reeonnu. dans la preaqu'He de Gaafi6, au sud de I'SBibouctiDm
du Saint-Laurent, una grande ipalsseur de ffris, conglom^rats et
schistes apparteuaBt & ta piriode d^raatenoe, et riebee en plaDtes
roesiles (3). Les coDgloiD^rats contieiiDent des fragments de v6gk-
taux et des IcbChyodorutltss dea georea Onchns «t Macboerocan-
thum. Vers la parile aup^rfeure des schistes soot des llts argileux
p^D^tr^ par des raclaes de Psilopbylon.
Le Canada oriental contient aussi piusieurs des Stages du sys-
t6me d^vonlen da New-York, depuis la formation de ChemuDg
Jusqu'it celled'Oriskany.et Ton pent las suivred'iu
tinue comme dans le district du Niagara.
V«BBa. — , VCHllea M*rtaw 4aBB le .t«rrsln hcalller.
Eb iSSi, M. K(>rferBraltd^ouvertpr69de'KAtU>nlt2,(bOBlA
iMUito slMala, un glsameot de fossiles marluB dans un sobiste du
terrain boulller exploitable. U. F. Baameradonn^ (3| la descrip-
tion de CM bisBiles, et il termlne sou trawil par quelques obaer-
vations gSnSrales que nous rSsumons id :
1' On trouve, dans quetques mloes de la bwte SlIMe, ImmS-
dlatement au-dessns d'une coucbe puissante de bouille, un lit
gcbisteux i apbSroslddrite contenant des coqullles marines des
genres Orthocerss, Nautllna, Gonlatltes, Bellerophon, Nuculs,
Arcs, Pecten, Productus, Orthis, Unguis et Dlaclna.
a" Des faits analogues ont 6t6 constatds en Westphalle, en Bel-
giquB, on Angleterre, en AmMque, et dans le nord de la France.
(I) B9lliliinUlaSoeUlitielBgiqaediFraMt,XSl, 14>.
1-3) l,Jtl\- EUminiM af Gaulan^ifJ-
O) Z«ifMM/Iri. dral. Giai<i(itcibnifi«Mll(clM/l,XV.HT.
/,l* BEVDE DE GtOLOGIE.
3* Lee espbces d^couvertes, blen qu 'uialogueB it cdUs in al-
catre carboolKre, constituent cependant una faune ua bin
caract^risie.
&* Elles se rencontrent anrtout vers la base de U (onutiiii
boullliro exploitable, an-de«us du mllistune-grit, de sorte !|«
leur apparition pent servlr t caract^rlser ies asstses latitiemsii
cette formation.
II convioDt de rapprocher de ce travail les obseniiiuiit
M. Ludwlg [i] surlearossitesmarlDsqu'DctrouTeduMlema
faoulller exploitable da basdn de la Ruhr, le plus sonKslilK
leE assises InT^rieurea, maia qnelquafola tcut&ralt enhuti^
formation. M. Ludwig d6crlt lee e^ces BulTantes :
GoDialitei crenlitria, Pbill., G. Liiteri, Sow.
G. arcuaiilobDB, Lg.
Clymenia ipirorbii, Lg.
Naulilus Tanderliechi, Lg.
Liltorina oblooga, Lg.; iiat[ea, ,
Peclen primigCDius, ion HejsriP, snbpyraceu!, h%. i
AtIcuU lunnlala, Pblll.; ar. lamida, dg Kon. I
CTpricardia squamilcra, da Koa. I
CardUmorpha iqaamilera, d« Kou; C. Micata, d« Koi. I
Enfln H. Tate (a), en signalant la dfoonrerte d'une ito^"
mer, le Crfbcllites carbonarlus, dans le calc&Ire cartmi^*
Horthumberland, a appel^ I'attentloD sur lacoexlscew'^
rentes dpoques de la periods houlll^re, des esptcea muiK^""
des plantes terrestres. II conclut de ses observations '!»'»'*
ditions da d4p6t, aprfes avoir commence par etre iacontesi^W*'
marines, sont devenues, par des causes diverses, cellea^f*"*
tuaire, et que parfois le d^pOt prenalt un caract^re eiclffi''''''
d'eaa douce.
PoisMiia 4b eal«aii-« M>rkaBlf«r«,
les carrlires de calcaire carboolf^re d'Oretoa et de fi'''*
dans le Shropshire, ont fourni de nombreux d6bria de poiMoos.'*
M. Morris (3} a retrouvi les genres Orodus, Deltodiu, P^
modus, Cladodua, Cochliodus et Belodus. En annon^ant cetic le-
(i) V. UBjvr'i. PaJasufefr., X, nt.
W Brilith AnoeiaHon. i»H — Trnunlioiu, SI,
(3) Oiwrtariti Jmtnwl, UK; B*-
TERRAlnS. 4i3
courerte, le ravAnt professeur a fall suivre u conuBDDicftlloa
d'uD tableau oA les polssons Tossiles de I'Angletene soDt ioam^te
par giseDenti.
Les vert^br^s k resplratiOQ a^rienne trouv^s en )653 daas les
schistes bouiilers de Galuke, en ^osse, n'avalent pas 6l6 reocon-
tr63 en Angleterre et dans le pays de Galles. Cette lacuoe vient
d'Sire com bite par H. Lee, qui a d^couvertdaosleconitgdeCla-
norgan les restes d'un animal de ce genre auquel M. Owen (i)
lotma le nom d'AQthrakerpeton crassosteura : ce fossile offre,
)ar la forme de son squelette, plus d'analogle avec les reptiles
laurleiis qu'aucun des batracieus de r6poque actuelle; U a &t6
rouvd i la base de I'Stage moyeo des coal-measures.
Dn reste, 11 y a loDgtemps que des reptiles h respiration a^rienne
raiCDt m 8fgnal6s daos le terrain tiouilier de la Nouvelle-£cosse.
IrW. LogaD les slgnalait d^ iSfii & Norton -Bluff, et depals
. DawsoD (i) tenr a consacrd uae description specials.
L'exjstence de v6g^taux monocotylMonSs proprement dits
iodaot la pgrlode bouill^re avalt ii& jusqu'icl plus ou niolns coa-
st6e. M. GOppert [3] cite plusieurs faits r^cents qui le metteot
>r3 de doute, et qui justillent, sulvant lui, la doctrine du progrfes
'Qtinu de la v^gi^tatlon depuis les 6poques les plus recul^esjus-
\'k rapparitiOD des DicotylSdon^s.
M. Dawson [i) a public une synopsis de la Acre houiU&re dans
Nouvelle-^cosse ; ce travail embrasse iA8 esp^ces, parmi les-
elles ga ont d6jb €tA trouv£es en Europe, et Sg dans les £tats-
ils d'Am^rique : par suite, dans I'^tat actuel de la science, Ai
rafeot sp^ciales & la Nouvelle-ficosse.
Le plus grand nombre de ces esp^ees appartlennent & I'^tage
•yen du terrain houlller.
jBs plaates caract^rlsilquea de I'^tage Inf^rleur sont : Lepido-
idron corrugatum et Cyclopieris acadica.
)ans I'^tage moyen dominent les genres Sigillaria, Galamites,
lidodendron, ct les fougdres.
I Gtologieal im;., It, I.
TOMB vm, 1866.
I
^l4 R£VCE DB OtetOGIE.
EdAh I'Alagn Eup^rJeur contient : CdaBiles auckini, tnrt
fslloidea, SpbenophyUain emargiBatum Alelboptfrie, wn
Pecopterls ibbreviata, Neuropteria cordata, SigiliaHi «
lata, etc.
M. Gelnitz (i) croit pouvoir conclure de ce pninier ip<
qa'll 3 a coacordaace entre les 3 Stages de la NouvelleCc
et les zoDes da v6g£taiion (ju'il a disUngu^a lul-mime ai
magna.
Angletfrre. — Le nord du Staffordsbire etlespartleaHt^W
du Derbyshire, du Cheshire et du Lancashire soot pariicaiitm
favorables & I'^tude du millstone-grit. UVl Hull otCnei'i
nilvi dans touto celte region, et ils en ont ioaai uned^j^
accompaffii^e de coupes DOmbreuscs {s).
Le millaione-grit, dans eon plus grand d^ve'.oppemeut,*'^
pose de h Plages de gr^s, s^par^ par des scbistes : le i'!^-
Rough Bock, le a* gj'^s, le 3' grte, te W gr^s ou &indet^~
dernier est lul-ni6me susceptible d'etre divis^ en deui i^
nne coucbe de scbistes.
Les numgroB i et ^ soat lea plus constants. La plusjnK-
sance du millston-grite eat d'eoviron 8oo mfetres ; elles'il*"' 1
foi8jusqu% ino metres. |
Au sommet de cbacune des aaslBes de grfes, f! jii^"
plusou moins dIsilQctes de houille: II semble done?"'''"''
tervalle qui s'^couralt entre le d^pOt des grfes et fx'ri^^
Buperposiis, la surface des premiers passait pourqns?**
r^tat de terre ferine.
tcoixe. — Le terrain carbontlftre de I*£cosse (B1B!«*'**T
par sea caract^res mln^ralogiqnes de cehil de I'ADrti*'^
millsi,one-grit y est reprfaentfi par te grte dirBosiyo;*'"'
des calcaires Tossilir^rea et quplques conches do houitle?
fntercalfia. Le caicaire carboniffere de I'feco!=se rMi'«f*
schistes, des grfes, dea mlnerais de fer et de nombreo*"*
de charbon qui sont explolt^es activement. ^
NoQsdonnons Ici, d'aprts MM. Gefkie et IHarrfs,!""
dans lequel le terrain carbonif^re des envlrona rttdimtW
compart avec celul qui se trouve dans le sud des IlesBrio*^
(1) Jir»«»/a*ri..iM<; TST.
(ai doing. Spfitly. i>»4; Ita.
0)Morrl*. Ciialiititohgitalaud
1
tcoett.
sTHcnonocn.
1
,
£la«t da eharboo anpirienr, fonnt de
PartieiDttritnradaMi.
g>4>,deMJii«te9el(leeharl>oit.
rain bouiller del' Ab
■Mfw.
8l«t«rre
6m ;
a
Grit dtRMlfii, qui eol «pua,blaDcel
Urtebouiller.fHilleloDe-
rougc&lre.
Bril!
Soo ■
3
Clage du cbarboD inHrienr et dn eal
S«ri« dlCoredale. Elle
cairBC»rboniffereaiip*riaur;ilc(nilitiil
est compDB^e, daoB
dss BllerDsntee de gris.dfiMhislesBI
1e Northnmberland
de cbarbon itcc des lii« de caluire A
de calcaire avec dei
erinstdis. L* [«r cariMCMU (Wtrk-
sehiales, da grta it
aopeadeebatliH.
3oo
eiJia.
4
Ciluire infirieir ui tfAi»,tomi de
Ctktin beitin (Scar
b»oM d« Mjeaire 4 orinoides aioc das
limaetone). ....
70
icbistea «t du gris, aiasi qu'iiae ou
deui eoDcbes de cbarbon.
s
Grftsiiit6rieurcarboniffere;ileglinftlang*
Sfthiilescarboniliresde)
de cbau carhoiiatte, et M rentenue
I'Irlude? 1
quelquM Khiilsa linsi que beaaeonp
da vMoeaBuneeide calcMK.
1 1
nelatfremcnt an terrain csrbonff&re des lies Brttanniques, nous
.ppelleronsd'«iMeureavpc)eprofeaseur Phillips que leacoucheB
Icairesilolasfirfe d'Vo/edale oot leur maximum d'fipaisseur vers
.ft, les coucbes argjleuses ven le Sud H le Sud-Ouest et les grbs
re l« Nord et Le tord-Ouest. Do plus, les sgpsts qui out produft
: oauches du nillsUwe-gri t avaieot one ijialribution g^grapbique
r^ren le de ceux qui ont tormi les qi^m et lee scblstes de la s^rie
'oredale (i)-
Snfin , comme le re marque M. Bull, en Angleterre, le terrain
bonir^rs n success ivem en t en dlininuant dans la direcUoo Sud-
. AlDsl. dans le comt6 de Lancutre, son ^paisseur s'^lSve k
DO ni6tre3, tandls qu'elle so r6dult & 85o m^trea daas le comt6
lieicfloter.
4t6 BETDB DE GBOtOGIE.
Tkuringe. ~ M. Richter (i) a6tudl6,dans le Thirinj!,!!;
couches <]ul repr^aenteot la formatfoa codqus soDsleimi
kulm. Ces couches se composeat de gr^ alteroiuit avecdeiBctiiiiE
lt)S conglomgrats y soot rares.
La Tauoe est esseatlellement m&rine. Elte se rapprodie, t^^
crustacSs, de la faune d^vonienne, et par ses crlnoidH.ils«ft'i
calcalre carboDif&re; taodls que les plantes de ces coiiclieJ»
voisiaes de celles des schistes iof^rJeurs de la p6riode bonOl^t
C'est an Aufm propremeotdit, c'est-Jk-dire^r^poquednaltf
carbonir&re, queM.Rlchter rapporte lesscbistes Mil'^
d'etre question.
Russie. — A la suite des discussions eiev6es rkemiw'
savoir si la houille, en Russie, eat an-dessus ou aa-deaooii-
calre carboniffere, M. Auerbach (a) s'est prcposfidew*^
Bl le calcaire de Malowjca, sur lequel la houille reposess'^
m^dialre, devalt 6tre consid^r^ comme d^voniea ou t0'''
bonif^re. Les fossiles qu'JI a recueillis mililent en fi^''
seconde hypotb^se : nous citeroDS, en effet, ChoneUsw
Productua aculeatus, Spiriferglaber, Rhynchonells plww'
En somuie, sur ig espfeces dScrites, 3 sent nouvelte. i"
86 pr^sentent excluslTement dans le calcaire carboiil^^' j
5 se rcDcontrent aussl bien dans ce calcaire quedu£ls'^{
d^voniennes : une seule est fraachement d^.vonieoK''^'' '
rebratula Puscblaoa, qui est d'ailleurs peu caract^'l'>^
PradaetioN <loB konlllArca ■Kgl*lae>.
Les stotlstiques de M. Robert-Hunt (3) ^Ubllssetlf*'*^
duction hoQillfire de la GraDde-Bretagiie s'eat 6\6ii^*^^
86,a9i,ai5 tonnes, ^parties de la manifere suivante:
AnElclerre el GaUei is.Mt.iii
Ecosie ii.iWiW
IrliDde HI.W
Tattl M.1MJI'
ri y a une augmentation de a,653,877 tonnes sur I'M"** '
mais la production reste inf^rieure de n5,7a6toiiii«*'"
Tannic i8Gi, qui pi-^ct^dala disetledu colon.
TBBRAIRS. . 417
Sepuls dix ftDD&es, t a quantity de boullle extraite daoa le nojMime-
[Ini a augment^ de 93 milltons de tonnes, et le nombre des cbar-
bODDagea s'est sccru de 783 : It y ea a inalDtenaat 963Zi en Angle-
terre etGalles, fi8o en £co3se, et 46 ea Irlaade.
TERBAtS PERMIEH.
La fauoe permiemio avait jusqu'lci fourni tr^s-peu d'eap^ces
d'aau douce. Le nombre vieat d'en etro augments par une d6cou-
vertedeM. GQmbet (■)■ Ce savaat a trouv^ sur 1' Irm els berg, pr^
de Crock, dans le Thflringerwald, aoe couche de bouille qui, par
la posllloo ec par aa faune, appartlent saiis contestation an terrain
lennlen ioKrieur. A sa base est le gr^s rouge, reconvert par un
^ k grata fin, avec schiste arglleux contenant des plantes foa-
iles, WalchJa pinlformis, Calamltes glgas. Au-dessus vient uu lit
'6 bouille, puis un schiste noir ; enfin le toit est form^ par un
chlste liouiUer fossUiKre, qui contlent Don-seuLement des plantes,
lals encore des coquilles d'eau douce, telles que UqIo Tellinarlus,
nlo Tliuringensis, Aoodouta ovalis. Ces fossites sont les ipfimes
ueceux que M. Ladwig a trouv^s dans la liouilte peroiieDoe de
larebacta, prfes d'rimenau. Sur I'lrraelsberg, lis sont de plus accom-
ign^ d'uue Estheria.
A cette occasion, H. Gelnlti(a) a examine de nouveau les co-
lilles d'eau douce trouvdes jusqu'icl dans la bouille et dans le
'as inf^rleur, et il a confirm6 les r^auttats obtenus par M. G Q m-
il.
Anglelerre, — Le deuxibme volume de la Revue a fait connaltre
(arguments que Sir Roderick Murcliison opposait, en 1861,
'adoption du mot /^tfiu, propose par MM. J. Marcou etGelnitz
Qr d^igner la formation permlenne.
Oepuis cette Spoque, le savant directeur du Geological Survey a
t, avec M. Harkness, une 6tude d6[alll6e du terrain permlen
Nord-Ouest de I'Angleterro (3). II a ftli conduit 4 remanler la
sslflcatlon de ce terrain, et & la mettre d'accord avec la division
trois Stages qn'il a sdoptAe pour la Russle et t'Allemagne. Jue^
) IVauei Jakrb; in
I Gmotog. Soeitlf, 1
4l8 BETCE DE GtOUDGlE.
qnlct les roches du coibt^ de Durhim avaient iti rtgrtS
comme le type de la TorDiatlon penDienne 4'AngleUrR; n
c'est dana le Gumberland, te 'Westmoreland et le Uia^qi
M. Mure bison trouvela s^rle complfete descOtichcs.lI'dlNit;!
trola stages : le permfen Inftrieur, repr^senlS parlegfiiil'ft'
riih, Equivalent du Kothliegeode et du Lower red sandsiw;.
permlen irayeu, ou coucbet de HiOon-beck, carrespODdun
ZechsteinUes Allemanda ; eufla le permleu sup^rieur.oigrtif
Saint-Bees et de Corby, reprfisentant le bunterSchiefertefi
mands.
Le gr^ de PeDrith est bled d£velorp6 dans la Ttllie fcrie
ofl sa puissance aitelot 700 metres. II ne cootient pu de^
on f a Beulement trouvd quelques traces de pas. A la'bas''.''
Wt un conglomfirat brSchlforme compos6 de frsgmenia**'
carbonifere : puisvlentun grSs rouge quartzBuiavecTEi'^
ceuses dures; enRn une br^cbe dolomftiqne conrouK^
Inf^rlGur. C'est \ cette pEHode que 1R. MurcbiSDn nf'
formation de I'hgmattte, qui s'est d^pos^e dans des cifiii^
Baire carbonifgre.
Les coacbes de Hllton-beclc se composent de sdHsiM «^'
calres impurs, plus ou moins dolomltfqnes, sunnom^^^
d'arglles rouges : dans les ecbfstee on a trouvS de) Hp"^
des UUmannfa, etc., c'est-ii-dire des plantes sembliU^"''
desscbistes cuivreux d'Allemagne. Lea argites renfeW^
du gypse. On a done dans les couches de Hilton-beck ftf*
du magneslan limestone et du zecbnteln.
Lea grfea de Saici-Bees et de Corby ^talent com)*'"''*
comme la base du trias. MM. MurcbisOD et Hari"^'^
ddtachent pour les falre reotrer dans le terrain pc**"
lequel Ik sont en concordance de strattflcathin parhiu;*'''
geot sous les mftmes attgles, et Dulle pvt on n'apt"'''
•nrfuce de contact, les In^gMit^s qiA d«fralMt ^■'^'Jj
des assises appartenait k la pMode psUoEcdqtieet'l'luini''''
■eoondalre.
La pi^seoce de la magndrie est un fait cnracl^rMlQ" ^*[
rlode pennienne: dsnsleagt^de Pmrlth, le ^o"''*''^
renferme du aillcate de magnble, et les brtelies sBpArie"^
ttennemt 5i p. 100 de carbonate uagirtsleo. i* I'*''''''"^^
ea renrerme trto-peu. M. Marcbisonea conclaiq°e"
tisatlon a dO se Talre de haut en bas pendant le permit
II fait aussi ressortir I'assoclation de la dolomie btcc les ^P
La flora permienne est tr^-diff^ente de cells da terno
TBRSilHB. 4«9
i)ltere;oD DO troave plot Qi Sigillaria.nl L^itMeudm; etoo
TOit apparattre les Ullmaania. Ces caract6eea semUeutiadiquar oa
alimBt moins cbaud que te pr^c^deait.
ficfia M. Murcbtson remarque que I'octivit^ qnl s'wt msiil-
ttMie, peodaDt la p^rLvde permieDne, en AllemagDe, par I'appa-
ritlon de nombreuees rocfacB ^raptivtB, en Rueeie, par celle dm
sources ihermaies et des miDerBis de dlivra, a aurai taisid dea
tiacesen An^eteFre dans la rimnatioa des b^atites.
LcBtnrvauxde mines Bxtemte dans le bassin boiflter de Durbam
OQtpannteiHM Dagliah et Foracer (i; d'6tatliM-Ie coaCact dn
calcalro maign6-len avac le 'UrrraiD carboBiKre; -caaformdinent A
Topinion de la plupart dea g^ologues. Us coDsidSreut le gr^s jaa-
□SCre, siluii h la base du calcaire magn^Elen, cotnme reposaat en
discordance aurle terrain tioiiiller; quaat aux lits rougefltres qu'on
'^Dcontredanscertalnes tocalJt^s, lis feralent partle de la formar
.ion carboniKre, dont lis coDtlennent les fossiles, et tear couieur
tiuge serait due simplemeaC h rait^ratiou du fer.
A. Fulwell'Btll, pr&s de SundeHand, dana le Dufbam, on eipltiite
nomine pierre ^ chaux te caicatre magnSden de la partle sup^-
'ieura du terrain peniiien. Dans les asfiises i^('6^ieu^es de ce cal-
aire, on a trouvfi, en 1861, d« poissons et des plantes Tosslles,
lont M. Efrby'('iJar6cGmnientdonTi<S la description. Lespolssona
.ppartfennent anx genres Acrolepfs et Palieonfscns, et hs plantoa
ax genres Ullmsonfa et Galamites : ces fossiles pr^sentent d'all-
iTiTs une grande ressemttance sreo ceiu lies schistes marneux tte
1 base du terrain permien.
Bojtin de Saarbruck. — Les conches dn tolt de la forinatloB
.ouill^re de Saarbrikck avalent it6 rapporl^es longtemps k la partiD
up^rieure du terrain boulller; cependant, H. B'eyi'icfa, se fton-
aotsur leurs caractferespalAntologlqufls. )es avatt asslniKes au
rts'rouge iAKHenr. M. Wel'ss (3}'-Brrive'& la'aitae oonolurion
arTexameQ despolsaouvfOBsiles. 1! 6tu4Ie'«vec de grands'^MHs
■ols espicea, qiltl asslmlle au <Pa(««Biems YnttHlaTienxis, au
eDM»athiis Becfaenf , -et k rAcmthodea gracilis, oarentfrlstlqna
agrha rouge InKrienr de laBob&meetde laSilMe. A oetteoco»>
oa, ilse-demandea'iliiQ confleiuirait.pas de r^unir legris rouge
I) Briliih Aitatialien. licij »«.
i) Gaalof. Saeitly,lLJi,w.
4S0 BEVUB DE GfiOLOGIE.
et te zechstela au terrain carbonlKre, vreo leqael lis out, ^,
t&nt de caraclferes palii^oRtologiques commuDa.
U. Welsa recOQDatt que la llmite eolre le triable Iwn
boniller de SsarbrQck et les coDcbes permleDnesduMestil
cileit tracer; cepeadant M. B&DtBcheD a Tacitlti ladHerw
tloa par la d^ouverte d'une coquJIle & laqnelle H. GeJDiii '
donDe le uoin de Leaia KintschUoa.
Ce qu'il y a d'iaUressant, c'eat que les trois espices jusqii'ici»
Dues du genre Leaia ont ^t^ reDCOntrfiea dans le terraia Mlt'
or celle de Saarbriick est contenue dans les memes caaiiaf
189 polssons du gr^ rouge ou dyas lDf6rleur.
p>Dn«. — meptllea 4a srta lil«arr<.
Les fosslles vert^br^s soat efiD^r^letnent rarea dsDi It P
garr6. M. HQller (i) a cepeadaot £t6 assez heureux ft""^
daosuae carrifere ouverte pr^ de B&le, k lapartlesupirionK?
bigarr^, des empreintes fort blen cODserv^es d'6caIll6Edt9i^
appartenaut i, la famille dea mastodonsaurfens ou deshl!'''!
dontes; de plus, II a trouT^ retnpreJate du squelette coinplK'''
saurlen paraissant apparteiilr aux labyrintbodODtes-KS^
D'a, depuis restr6mlt£ de la t^te jusqu'k celle de lacttov^
brale, qu'une longueur deo'i^o, etdoitStreceluIdiuu'*
Jetrne.
n*re de la Lettealiakle.
H. le docieur Rummel (5) a ^tudiS le trlas de la B^
conle, en dlrlgeant surtout son attention sur la groDpe^"
t«nkolile, oil il a reucontr^ les ToBsiles sulvants :
CalamiteB areaaceus, Brong. ; C. Jaegeri, Sternberg; ifl**
columnaris, Stern, ;E. areolatus, Stem.; Odoatopterii E^
Pterophyllum Jcegerl.
(I) ff«(M( J*hrb., itSii »T.
(1) JYcMi Jahrt., lasf; sil.
(t) JVnwt Jahri., ilia ; lit.
pKte del coaches dn trias, dont •■ Ik 4wj oepu* tMa^niinj- m,
cooniJnaiKe prtciK. Unas ee InnJI. 9 wtt ai pHatMft k m'«w
debSonabetf da Upa; aou en iiIiijim le trtiiit — « w:^
REVUE DK StOEOGIE.
C. — Kenpu.
;. Kenper SQp^rieu
I. Coucheg <te TlibiDgen,
' j Dauhslein inKrieitr.
t Coucbes de Bleiberg.
bb, Keapei mnyen.
Coachea da Raibl.
o. Grfta a gros grain
n. Couchea de Gajistngen. .
m Grts i grain M
/. Gjpsfl du Keupac
/ Coaches dTEina. '
I Calcaire da rArlbeit-
1 — de Hallsladt
k. Coaches de Caanstall /Coacbes de Saint-Cassiu.
j — de Wengen.
I — de Parlnach.
\ Dolomie de Heodola.
oa. Keuper inKriear ou gronpa da la LetlenkuU*'
1 Dglomie sup6rieuie. . ..... \
h. LeUenknble el gr^B I .
g. Gfpse el sel gemma j
f. Dnlomie inKrieure J
B. - Hiucbalkalk.
iCalcaire de Virgloria. |
— de GuiteDsMtP.
— dfl Recoaro.
d. Groape de I'Anbydrile, | Gypse du MuscbelkallLdtLin^
iCoucbes de Campil.
— de Saisi.
'. Calcaire de Ftiedricbshall.
e. Wellenkalfc. .
I. Gri9 bigarri Enpfriear.
I. GriadeeVosgee
- Gris bigaiTJ.
!GrisdaGr6den.
TSKRAm. 4^3
Vsuteur dlsttngue dans latriwqtwtre Ifts Tirlntipsin de copre-
lltes : 1* au-dessoiR'du grfts de (a L«tenkoble ; a* ertre rbDrizon de
Beaumont Ate gypse <tQ keuper; 5° d&DB le gr^ sDpth'ieor du
keapermoyeD ; W dans les coaches de K&ssen, imm^diatement ao-
desaoiiB du lias.
fmn ctaicuD <16 cba depots (cloaques), 'on tronve des squelettes,
des leDtsslnsi qrie des ^cafltes de potssonaet de reptiles, qui sorit
mSlangia et ciment^ avet; les coproiites. ,
Angteterre. — M. Jo'hn Marley'fi} Indlque one cbOcbe de set
getnme 6e 3o mMres d'l^palssMr, qui a £t£travers6e par un smi-
dage raft dans la rormatlOD dti trtss ou du uonmu gris rouga au-
p6rieur de Middte^borougb. Cfflte conche a 6td reocoptr^ h la
profondenr de koo mitres.
Granel-ducM de Bade, — Le muschelkalk et le grfes bigarr^ sont
bieo d^Telopp^s dans les environi! deCarlsruhe etM.Sandberger
a publj^ r6cemment use carte gdologique, accompaga^e d'tise de$-
(HlptoB de oe p^s doDt voicl les traits pHDoipBOX {a).
Lm formation ' de Gwlaruhe'OompnDd sli ^tagsi :
e. Huschelkttlk.
5. DBlomie du groups de I'anbydrUe.
4- Willentalk BUpiriMn-.
3, Jrf. inKtignr.
a. WalleadAlotlLt.
I, Gtisbigarrt.
Le muscbelkftlk sup^rleur eat trte-faclle-* £tadler A Jfihblngen,
Qi Toil trouYe en abondance Gervillia socialfs, Ceratites nodosus,
Myophora GoldrusaiL
Le muschelkalk. infdrieur est cuaetdrlsd par los oncrlnes ot la
Lima striata.
Le wellenkalk est pauvre en Tossiles; les plus caract^rfstlques
pour I'^tage sup^rieur sont : Mjophora orbicularis et M. elegans.
La dolomte (Wellamlolomit) contient : Myophora leevigata, var.
cardiwoldes, Lingula tenulsslma, Ceratites Buchii, avec une algue,
le SpbearococcUes disians. H. Sandberger la conaidire comme
line rormstion de riuge de la zone ties algues. Les coqulllesy sont
1
4^4 REVUE DB g£0L0«IB.
traDsformSes en dolomie, cequleemblebleQindlqaerqneliroAi
ae s'est pas priraitlvement d4pos6e dftos cet itat
Le grfes bigarr^ est caract£ris6 it sa base par le divejoppeiol
delasiltce, qui tapisse, sous forme de calcMoine (cantol), t«M
les cavity das grha & bftiir entre Rotheurela et WoblTthrtiniee.
Lea bancs supdrieurs contiennent des plaates [c«sile>blea«i'
serves qui bodI fouroies par les genres Anomoptaris, Cilunlta!
Caulopteris,
Erfurt. — On a creusS ricemment auz sallnei da MumltMl
\>rbs d'Erfurt, deux pults qai out fourni des fndicitlODi pi^iw
sur la succession des couches du trias eup^rlenr.
Dans una note sur les r^ultats de ce travail, U.SchniJ!'
distingue les assises sulvantea, dont la premlto se rencwi
iS'.Go au-dessouB du sol.
A. Keaper euptrieur: pniasance, i44''jiS, compotida nutno MMtf ,
B, Gronpe de la Lellenkoble : ^4^, conprMant :
■• 4**>^^ degriiicjcadtei,a>acrettMdepaiB80D«,«tp4MioM«p' I
C. Haschtlkalli supirienr : Si°<,i6, carnpreaast:
1* I I'.go d« marnea at da calcairai j> tcailles de poisMBS.
i> o-,3o d'uDconglQmfiratFDTmt decDqnilles de TerabialaUtif^
3* i9-,7o de mariiei e( de calcairea i Pacten dJKitea.
4* iS',a3 de canchaa k Garrillia sDcialii.
5* 5~,i3 dacalcairaii Limaatriata.
D. Hnacbelkatb moyen : prbi de iim mitrcB :
1' iS*,io de calcaira acbiBtau.
1* Sd~,io de ulcairas dolomitiqoes avec gypae el anhfdrila.'
3* 3s',oo de sal genmifl et d'anbydrile.
Le ceralitea Dodosna apparsU aatlDDl dans lea canehea k pacten diK^''"
lervillja tocialia.
Batite-SiUsie. — Jusqu'A ces dernlferes ann^s on iniUn'T'
I'^tago des marneatristesmanquait dans laHaute-Sil^le. U-f'^'
ftcEmer (]] areconnu depuia qu'Il existe dans cette codItM a
une asses Taste 6tendue, et qu'on doit lui resUtuer uneaK>»tle'
TERRAINS. 4s5
eoucbes coaald^r^es autrefois comme Juruslques. il dtsttogue les
ualsei salvaates, recouvertes par des maruea i. ammoDites Parkia-
■onl et & belemnites glganteus :
Kevpet Hptrienr,— ArgilM brnnea >t«c cDnches d« spbtroeidirile en rognoiis,
MEtenuitdgscfeadte*, dea calamilM , des foogtres, DolamineBl Peeapterii
Otloois, fiopp. On J IroDTe aoesi I'EBlberia (PossidoBia) minala.
KeHper moyeii.— Argileg brnnea et leries avec baocs calcaires k nitax eoni
(eiilre WoischBik el LubliniU).
Keaper inKriBiir. — Argilsi ATee on tani inlsnalalions da calcaireB maraeiu,
k Oppela, BroEzek.
Au-dessouB vlent le gronpe de la letteDkohle, represents par des
■rglles grfses, des grds mlcac&s et des dolomles, et contenant :
Bf bodus plJcatJlJB, Uyophoria vul^s, M. Intermedia.
limite da Triu et dn Lias.
DepulB plnsleurs anodes un grand DOmbre de g^ologues s'appli-
qnentiddfiojraussl exactement que possible la limite qui sSpare
la Itas du trlas, et II r^na eDcore k cet 6gard des opioloos tiis-
dlrersentes. Le deiul^me volume de la Eevue mentlonnaJt plusieura
travanx iatSressants aux(|uela cette question avalt donn^ lieu; le
nombre de ces traraux a'est encore accru, et dous signelerous id
les pIuB importantfl.
CAte-d'Or. — H. Jules Martin (i) a Studid le bone-bed et la
lone & Jvicula conlorta, dans la CAte-d'Or. D£J&, lors de la con-
struction du soutemlQ deBlalsf, IM. Gnillebot de Nervflle (a)
avalt signals I'eiistence du bone-bed en Bourgogne; M. J. Martin
I'a retronvS et suivl dans diverses iocalli^, notamment it SavJgny-
SOus-Malalo, &M6mont, Remlllj-la-Montagne, Malain.
Les couobes de U6mont ont fourni des restes de vertSbrti for-
niant trefse esptees, sur lesquelles trois appartieunent i. la Tauoe
triaalqne, savoir :
it) AemtUmit d»* Scietun tl Stltf-UUn* U Biion
496 BEVUe DC efOLOGIE.
Sauricbthys aoiiatoHtiw, Ag.^^rgdaftiBiaiawKA».C)nli|ii
tesulstrlalufi, a&
Sept soDt sp^ciales & la zone :
Acrodus minimus, Ag. Sargodon tomicus, Pliea., HjbodnsE'
aor, H. Bubkcevis, It cospidatiis, Ag., IL elOMiMs, Ot(«le(lt,Bi
Od oe saurait, dlt M. MartiD, tireraucuo argumeni de la pri-
Mnce 4*e9(i6ceatria3lq««8 dons la zone ib^tcBlea, carleinntM
fossiles de cette zone, bien loin deconsUtuer un litl«iiM,HntK
Tent associ^s.aui foasjles du lias Inf^rieur r ainsi on a Imni
amnioniresangulatus avec une Inciaivsde sargodaa fiiieduiJ'i-
tirleur dfc la defDifere loge.
ADraey, 11 j a cooGordance parfBlt»eiitN lesarkoswii'l*
et Ira tumacheiles de I'hirrJt-llas; te bone- bed paralt mwn/m
EnfiD Ira d^combres provesiHtt dee puils (hi sonternia ileif
not&minent du puits ili, prdsentent la couche i. ossmtiH'
touteaarlchesse, avec une quantity do coprolltes itonnaiit I
blen conserves, et justifiant le nom de ctoaque que H. Qu^f-
a doDD^ &. ce d6pOt. I
H. J. Martin cberche ensuite & rgruter les objectioDs W^l
&ti faites ksoa premier m^moire par Hit. Terquem, ^i'^^l
et Oppel, paFiiaanB de ri»terciklali(Hi de ta sone i »icil«'*
te trias tup^rkup. Et, ttprks avoir ie»9k un tableu VJ*''^
plet de' tous lea (bsslles reconuus dans cede looe, Jodi^nKW
node de propagation dans les assises sup^rieuras et JnEM**-
Baintleat son opinion eo I'appHyaDt sur Lee ralsaB» saini"'
Sur go eep&ces recueillles dana la zone i avicules di ^ '"''
d'Or, aapassent dans rinfrii-lias; 5ti sout sp^clales i U^'''
Bseulementsonttriasiquesjet comme deccs 6, li passenlto**^
ealfialros k Amm. au^lalus, 11 a'y a, en r6alit£, que )<^
apfartentDt Tratmeiit an trias.
De< plus. It 7 a une concordance iavariable eotn In tA«»*
les liHNclietles & Aram, plaoorbis, et trM-fMqMeuKitnl M t^
i avicKlea rep<oee«t dtrecb'iBeot mr it> gvanite, tandli *•'<*"
marque des dUoordances dlsoleMent k peu frh^ oonsBBttf''
lea d^rfKa de la sooe et te keuper propreaMB* dit.
En r^am4, pour M. J. Martin, )a mne i arleiilea * ^'^
d'Or fait partie de ce qu'il appelle i'larri-lJas, dansfaqw""*''
Ise calcaires jt annoonites augulatus.
TEKIAIMS. 49.7
Brtirtfta. — Tel n'ast poinc I'avls de U. LeTalilml^ (1), qui, »',«iit
occupy ap^cialeiQsiit des aauchaa de JdmUob (Gr-enzie/ucMa^
eatre le Has et le trJaa. Valcl d'ajJleurs commeot U a lul-mfime iA~
muni ses oonclusianB, que nous croyoes devoir riSpiKiduire iat^-
I'lieBCQuahesdejoDctlon dii trlas etdullassepr^utoDtavec
ime OMspoBitlOD uulforme et sww discontuiuiti depuls rAntoaiie
jQsqu'au Morvan,
« 1. EII08 aoat conatltai^eR par un gr^ qui n. pour type le giis de
Tic (Meurtbfl), d^crli par H. VoJtz en i8i3.
■ 3. c'eM le gFte dit infj-i^Uasique par les auteurs de la. carte
g^ologfque de France [grha JDKrjeur du lias da IH^ E^ de Hoau-
tnont].
a d. Ca gdifi «st MTHctArlaA pal^ontplogiqiiemeDl par ies ihdI-
: Ittsqaesde lazone&avictUa contorta de M., OppeL
■ 5. Le bone-bed eet. partle jut^rante du grte Infc^-liafiique
(zone & k- costorla.].
■ 6. Dana les d^artemenls de la Ueurthe et de la Moselle, at
4ua Id pays du Liuemltourg, tine coucLe d'argile rouge, non fos-
slliffere, de 5 icfetres d'Spaisseur, s^pare constammwt le gr6s ia-
frltrllasique de la looa du grks d'mtlangfi.
a 7. Le gvde d'Hattange a'est done, paa te raps^seoUmt dtt grte
cUt mrrftrliafique.
• 8. Legr^s ioM-lia^que selie au contralre Intlmement par dee
passa^s et des alternances, avec les assises sup^rienres du keuper.
« 9. La raui>e da la zone bettiiagienDe eat tout ^ fait liajii;^a.
■ to. La fauns du grto dit iiJr^-4ia6J(]ue rearerme quelques e^
pAces liaaiqiiaa, nais. sou a.«pect gdn6ral est cfiUii dee fossiles du
trias (6taga coachyllen de A d'OTbigofj.
« 1 1. L'absrince (ou fi peu pr^s] de fossiles dans le keuper de la
pw-tie nord-^t de la Frauce que sous consld^ons (Stage sallXSrien
de A. d'Orbigny) ne permet pas de comparalson d'oil Ton pulaae
d6duire si la fannedes coucbeade jonction pr^nte plus ou moiES
d'eapteea comniuDefi aiec Ic Uasj)u'avec le keupei.
« la, 11 y a moliu d'analogle dona les faunea entre lea coocbee
deJaiictk>neLb.iaaQhattaDeietiie..qu'eatre calle-sl et U xooe dt
la grj>pli6e arqt)^ qulia reeouvre.
a 1 3. La raune des coucbes de Jooetion porta un cachet tost pu-
ticulier, en ce qu'elle Turme le trait-d'uniou entre les faunea si dis-
<i) X«ill«(ia ^ (■ 5m^U (MsfJfM ^ CrMM, ZXI, Ut.
4sS REVUE DE G£0L0GIE.
puntes dn muKhelkalk et du lias, et eels lul donne one cerUi!
wtODOinie qui perniettralt de consid^rer les coaches de joncUu
eomme un terrain neutre eutre le lias et le trias.
*\k. Dbds tous les cas. lea couches deJonctionDesaimieiilttii
conrondues avec ces terrains, et 11 y aura toujoars liend!^
daDsl'teheltegtologlque, conime Tout fait les aatenrgdelicci!
g^otoglque de la France, une dlvtslon sp^ciale, quelle <)ii'i!ii :><!
I'iinportance, du grfes dlt iarri-liasique.
. « i5. 11 paraTt y avoir plus de raisODS, dansl'^tat nctueldiiol^
servations, pour consld6rer le grha infr&-llaslque commelriisitK
que comme Ifasiqae. 11 prendralt, daus eet ordre i'liifs, le «
da gr&s supri-lceupgrien.
« i6. Le gr69 de la zone k sTlcula contorts, dans le dSputtw
de la COte-d'Or, ne diO^re en rien du gr^ Infri-llaslque, #^
la Lorraine, ll ne jualifle le noni d'arkose ni au point de net
n^raloglque, ni au point de rue gdognostlque.
a 17. Dans les coupes oQ Ton peut observer k la foislegri"
zone it A. contorta et I'arlcose, celle-ci repose sur le granib'
existe entre les deux assises une 6pafsseur plnsou molDsgw^
marnes irisSea.
« 18. Lesrocbes ar^nac^es, gris, psammitesoapondingiiA''^
fosslllftres, qui reposent sur le granite de Pierre-tcriiEtS"
sansfitre recouvertes, correspondent au grfes de hxDHiii-^
contorta et non k I'arkose. >
Provence. — M. Coquand(i)a signaMdansles d^parUos^''
Tar et des Boucbes-du-RhOne I'existence des couches 1'^
contorta, qu'on avalt Jusqu'icl confondues avec le trins^r*';
Elles se pr^sentent sous la forme de calcalres & cassorai'*"*'
dale.
Des observations rficentes de M. Ebray (a) ont pleinefflM"*'
finn6 cette d^courerte.
Alpes. — M. StoppanI (3) s'est ^alement occupidel'to**
couches inrt^-lias'quus, sp^cialement de celles qui se troiKW'^
les deux versanls des Alpes : si;s observarlons se r^uiiieii(^<P^
ques propositions qui ne sont pas compl^tement d'aocord, row
on leverra, avec celles formulas par M. Levalloi!.
<■} BulMin dt la SoeifU gMogiqtu de Fraan, XX, tM,
(}) Balltlitt dt la Sociili gioiOfr'qut dt PriMre, XXI, WJ.
{%) Alii d€lU Sue. iM. di ttitnti nal., V, iM.
TEAKAUtS. 499
1° Lb sirle Ifaslqne est concordanto rar run et I'antre rersant
es Alpes;
3* L'inrraltas notamment prdsente cette concordance, aussi bfen
ar son intercalation entre des calcalres fraacbement lia^qnes et
» dolomles siip^rieures aui marnes Iristo, que par ses caractires
dtrographlqnes et ses restes fosslles;
3* Des deux c0t6s des Alpee. I'infralias se divlse en un &tag« sn-
^TieuT k Amm. angutatus et k Amm. planorbia (catcaire du Dach-
tein), et nn itage inKrleur i. Terebratula gregarla et Bactrrlllum.
»t ^tage tnKrleur reprdsente lea couches Jt avlcula contorta ou
ouches de KAssen ;
A* Ces derni^res couches se rattacbent vers le Dord au lias, tan-
is qu'elles sont nettemeat s£par6es du trias; uu de leurs carac-
^res est I'apparftion des premieres I)^lemnites et des tebinides
T^uliers.
Atpei Vaudoiies.~W. Renevler (1) estaussi arrive & une con-
luslon difl%rente de cetle de H. Lerallols par I'dtuda des Alpes
audoises, notamment aux environs de Vlllenenve.
Entre le Has et le trias, 11 distingue denx zones intlmemeat lifes
one h I'antre, et pourtant diatinctes par leur faune.
La zone nipirieure, qui aSeure k Taulan, Luan, Douraz, et dans
I partle haute du ravin de Plssot, correspondrait au lias fnKrieur
e Vatognes et d'Hettange, et aux ilts k ammonites angulfttus et
. planorbis du WQrtemberg. Elle est caract^rls^e par I'ostrea
regnlaris, et sur 38 esp^ces foMsiles qui 7 sont contenues. 3i ont
ijjt &t6 rencontr^ dans I'infralias de diverses localIt£s, 5 se
ouvent aussi dans le calcaira ^ grjrph^es, 6 sont nouvelles ou In-
:rtalnes, et -t existent dans la zone k avlcula contorta. Ce sont le
rtllussemlclrcolariaetieplacunopslaschafhautli. Des5i espdces
rraliaslques, ig existent dana le gr^ d'Hettange et dans la COte-
5r.
La zone inf^rieure, qn'on trouve k Taulan, Luan, les Cbaln^es,
dans la partie inr^rleure du ravin de Plssot, eat la veritable zone
rlcula contorta des Alpes, parallels au bone-bed des Anglais et
Wurtemberg, onstage rA^fifUffOurAwtimdeH.G a rabfil. Sur
espdces, 96 se rencontrent dans la lone k avlcula contorta^
ant nouvelles, 3 lacertaines.
,e placanopsls Schaihautli est la aeule espice commune aui deux
TOME Vm, t866.
j(So KEVnE DB OftOLOGIE.
moM, 0« ««t done en ^M de In coMitUow GDnnu inltpti
dantes. M. Renevier, pour 6vker les difficult^ atbcy« Its
fM du mot ioEmltaa, ^opoaa de ncownep ItioDe Eiiptnni!^
AetioNirim, et la HneJaf6riau« ^age Matin.
QoMtt <i Va«e gtologiqw da VitBge rtuBtlw, U. mm
remarqne que sur 91 genres fonUes tranrAi dBniksi^"
dt^ses, 1 seulnnent cost cooatuns m Thnties et at triu, t»
qoe a3 yasBeitt dam les tormsi\otm n^iieurei; c'ertfnfqH'
moins«B«fl qui cooowne la rd8te!i*aiid(tiK,llertfwt^>M
direr V6tage trbwtlea eonme ^ppartoOMt in li» pidltnl
trlas.
MMRa!rttf.~ GetMapIiDoc s'eatpasd'snienn adopts Iiv"
Dlttmar(i) qol, aprfes aroir prtoentd le cAti blstoflii*''
question, fait reasortir la vari^tfi extrfime que prfeenta l>°''
avlcula coDtorta, partout oil eUe se rencontre, au douUi""
vne de la compositjm mln^raloglqiie et desfossllM.
Par niemple, ta gervillla loflata ne se trouve q« i^^
Le boDe-bed propFemeot dit n'exlstfl qii*es ABcWvi**^
iKVdde rAltaMBgne. Dans lei partiea leptentrtDinlat"'
de TAlIemagne , la eoue ft avietttea eat remtAle de pj^^"
cadges, tandta qu'on en tnnive i 'peine dans )e ViiwW'
Luxemboarg.
Lee seuls fosstiea (pii ee reacMitreiit partout, et qti ?<'*''
GOtuld^rds comma curaet^Piniqaes de )a zonCi toat:
A*iBalK cantorla.
GerTillia pnecurMt.
CardiniD Rhieticaio.
Hjlilns minutas.
Anatina prseursor.
Anatlaa Suessii,
Schiiodss poKUM' ,
Vtctea aculiamiliiii^'''*^'
Lima prscurscr.
Leda percaudita-
Sargodon Tomicns.
AcrodDs miDiiDH-
t'auteur traite ensultft la cniestfon de la vfirftable pW f"
Elqne de la zone & avicnles, et bien qu'aucnne d«n*"'
gu^es jnsqnlcl ne Ini paralsae decisive, II eonclut duw "t
oppose iM. ReneTler;il s« fonde prindpaleriientflirKii'
obserrfi nne discordance strattgraphiqne manjuAe o"*
zonaet le lias, etaussi sur ropinion deHH. Alb«rtIetQ<
tedt, qnlont plac6 leltone-ted i. la paltfe ssp&^nreA^
TEBBAINS. ^Sl
jfngfrtnTK — ll.Bor^ Oawkinsd] a retevi d«ettapMK^
bslquefltrdB-dAaf)l4es dans le cont^ de Somerset, pour y ^bllr >■
veritable position dn lias blfioc et des couches i. »lcuU coittorU.
(1 s reconnu qae ce Has blase est tiis-distlnct de la wne k tmm.
plaQorbls qui te recoavre, et que, si quelquerola on I'a confondti
ivec elle, c'^talt faute d'uotr raoonna des fWHas, dent II lndl4}ue
a. posltloo; ie lias blano se js6pare figalemeBt Uea dfl la sou ft
LVicula oontorta, sur loquelle II repose sans latevcatatloQ d'aucnna
KUie da saurleu, £q outre, le boa»-bed sipare la xone i avlenles
run wsaaible decouclies, grte maroeux on mumea grlses, coasi-
l^r^eBJusqu'iclcommeapparteQaut auz marnes lrls6e?, m^ oA
'on trauve desfosalles d'&gerhitlque. Desorteque H. Dawklns
es range dans la s6rie rh^Uque, qu'U fait descendre Jwqa'aoK
Monde. — M. Tate fa] a d^crit la zone & avicula contorta et le
ias inf^rieur des environs de Belfast. II y a trouv6 quelques fossllea
louveaux, que M. Etherld^e a dtudifa et nommds :
Cerom;a glbbosa, Aslarte dentitabrum ; Polliclpes llosslcus.
TEMAIH IDBISSIQUB.
France. — M. Ebray (3) % 6tabli que les calcalres dolomltlques
ui exiatent & la base du lias, autour du plateau central du Morvan
3at partoat sup^rleurs anx gr6s de l'infr&-llas.
Baoiire. — U existe h JSgersburg, pr^ de Forcbbelm, en Ba-
[6re, une carri^re importaate o£i Ton exploite un gris en bancs
uissants, situ^ & la limite entre le trias et le Uaa, et ordlnalre-
ent i*apport£ au bone-bed. A la base est un gr6s ^ gros grain d'un
anc jaun&tre ; puis vient un grhs k grain fin, en partie micacd,
rec intercalations ai^ileuses rlcbes en plantea fosslles. M. Popp(a)
d^crit un certain nombre de v^g^taux, et blen qu'U a'; ait pas
oavd de conif^res, 11 n'h^slte paa & asslmiler ce grfes au gris i
Ul/ssia de la HaQte-Frsncosie, ainsi nonini6 par M. Braun du
t] GeotogiealSoeiill, tat*; 3U.
t) Gioteiieal Soeielt i»Hi in.
3) JIuMiH" d" ^^ SotiiU gMegiipu d» Franc*, XX, 1(1..-
45s HEVDE IfEG£OLOGlE.
nom d'une ptanto conlfire, qui en est le foiaUe cani^fm
Or, d'aprfe M. Braun, ce grfts aerait one formation d'eaatet
correspOQdant au lias, dapuis sa partie tof6rieure jnaqn'mnMbe
i. possidoDies.
CIaaallMtU*M gteiralc *m ■!«• allenud.
M. ScblOnbach (i) a 6tudi6 la formation lia^qiie de I'i^
magne du nord-ouest, notamment am enviroos de B!jiboii[j,tf
lefeld, Markoldendorf, Wiliershausen, Rottorf-sur-Kley.oiltti
moyen contient des gisements trts-constants de minenl it ^
oolithique. U a recouDU qoe ces miDorais se rencoDtrent to;
couche & ammODltes Jamesoni, gqaivalect de I'asslEe i terfMc
DumismaUs.
En outre, il a dress^, d'aprfes les divers obserratonrs, mO*
synoptique dea £tagea du lias, que nous reprodulsonsld
(1) ZtiU$hrift i. d. fifftef. GtMlltckafl, XV, t
4S3
TtBLEAO STHOPTIDDE DE8 iTAOIS DU LIAS.
434
BEVUE IW fi£OLOGIE.
SCULDNBiCB.
Jan brnn inKriBur.
Dof^gcr. Oolithe ioti-
Mmn t A. JurtMii. 1
Zone dc VA. Jurmni,
Sehittes ii Poitidmiat. I
Zone do VJ. ipitnlii-
'("a."'— ^)
91 A Teni. n
Bine k SpiiiCirM.
I Zoae de I' J mm. ibex.
Irgllei ji A. TuriMri I
Zone de \'A. oxynotui.
I Bria k A. ongula- Zone de I'itBi
\ Banc i Piilonolai. I ^Zone de l'^. pi
45&
BORNEMANN.
(1) ScbitUB i Pallida-
(A) CaukM k BAIsm-
(if) Scliislei a^lei
(/}<ilaiMi femigiiiear
set avecivun.iwjru-
STHOHBECK.
Caucii«a i A. radiaiu.
Schutet ii Pouidoaiei.
ScbiElea blluminwi.
F. A.ROB«EB.
Lias, CDUches i Am.
eoilalui vl k Turfto
cjicloilomtt.
Csuehci i antmmwt.
if) Argils renogiBsaM
'] Argils iniBrossil*!
456 RETDB DE G^OLOGIE.
Haaoore. — De son cOU, M. de Seeb&ch (t), luqM on Mme
ttude approfondle dea formations Jurasslqnes da Huotn, diib
alDsI qu'Il suit le lias dn nord-ouest de rAUemBgDe.
1. Couches & Ammonitet Jwemit; cODlenaDl:6Bleiiinitesim|ilin^W.
dispensas, A. Inrensie, A. strialaltu. A. Germanli, A. ipiignis.
1. C. ii Possidonitt ; Be\. irregalaris, A. ScTthansis, A. borealis.A.nuK
iDKaramns imjgdkloldea, Avicala snbstriata, DisDina papptnt
3. C. h A, ArmUtlieuii A. n»rgariUlDa,A. spEnatas, B. e(iii)pnin),CK?
TsnlriuB*, looeflrainiu anbatiiatni, PicUd cquiToliis.
4- C. d A. Capricorma; A. capricornns, A. cnrTicornug, Aricnliciti!^
5. C, (t A, brevijpina; A. brevispina, A. binotasas, A. JutieHil,il^'
Delia fDreillaU, Ttrsbratula Domismalia, Spiritet restrains.
6. C. i A. planieoila; A. planicosta, A. ziphiai. i
J. C (li4. Jrtef.'A.Backlaadi, Liinagigan(aa,A. conybcari, Grrpbu'''' I
8. C. A A. angulatui; A. angalatoi, Unicardium cu'diokdM. I
9. C. a Pailonotua; A. Johnetofii. '
II est A remarqner que H, de Seebacb s^pare dnliu.?"^'
mettre dans le Dogger, la cooche k Ammonites opaliius"" '
cula Hammerl , A. radlosua, Trigonia navJs , CerithiuE •"'''*
Bel. Rhenanus.
Autriclie. ~ Les calcaires h crinoldes de Frelland, M^,
ben et Grossau, dans la basse Autrlche, contleaneiili ^'^'^
H.Peters (a) des fosailes du lias mojen, abondamment ■'^
»»ec les esp&ces des calcalres de Hlerlatz, auxquelails*"-*
Intimemenl. Cea derniers pourralent done nepasSireUXUk
eomme on I'avaft cru jnsqu'icl, r6qulvalent du lias Infinev-'i
dlffdrencea qu'on observe dans le lias de la r^oo des ilpt^^
lul des pays TOisiua pourraient fitre espllqu^es par des pertod'''
etdes tnigratJons de faune, sous rinfluBnce de couranta n'"''
II exists \, Gross-Ramlng, dans la haute Autrlcbe, i
TERRAINS. 437
InterstratlSds aux gr^ micac^s du Has Inr^rienr, et dans lesqueto
OD rencODtre claq veliies de houllle, dont une est exploitable, et a
1 m^tre de puissance. M. Stern bach(0 a tronv^ dans les schlste
les fosslles suivants, qui ne laissent aucun doute sur leur ftge :
Camptopteris Wilsoni; Pecopteris Whltbyensis; Pecten infri-
llasslcns; Goniomya rhombirers; Panopaaa ilassica; Pleuromya
crlnoldes.
M. Aug. DolIfus(3) a ^tudl^ la faune kimm^rldienne du cap
de la Bkve.
Apr6s quelques considerations ggn^rales, dans les quelles il fait
ressortlr les modifications qu'^prouve la fauae de cet etage, & me-
sure que lea couches argileuses du cap de la H^ve s'lmpiignent de
calcaire en se dirigeant vers Is nord, I'auteur donne la llste de tou»
les fOBsiles de la H^ve et discute les espSces. Cet ourrage est ac-
corapagoe d'un atlas.
France. — M. Dumortler (3) a signals deux gisements de cal-
oaire h. fucoides (chondrites scoparius) de Toolithe InKrleure; le
premier, aux environs de Thouars (Oeux-S^vres) ; le second, & Meti,
lur la colllne Salnt-Quentin, au-dessua d'un grba fin, que caracCS-
"ise I'Amm. opallnua.
M.Ebray (&) areconnu la presence des stages bathonien et ba-
ocien Ik Crussol (Ard^che). II a dgalement d^montr^ que I'assise
errugineuse, con9ld6r6e g^6ralementcomnie repr^ntant I'^tage
^aliovien, appartlent it la grande oollthe.
Dans nu travail ult6rleur (5), le mfime auteur a fixd la position
les couches oolitblquea inf^rieures aui environs de Saint-Nazaire
Var], oil II a constat^ rexistence des niveaux du calcaire & entro-
lues et de Toollthe ferruglneuse.
M. Eug. Deslongcbamps (6), en comparant la grande oolithe
e Normaudie avec celles de la Sarthe et da fioalonnais, 6tait arrive
(■} AmMM. gialogiqiu it Fimm, its«.
(s) Parti, iB<3.
(I) CimgTii iett»llllq¥4 d* Bordiaux, sa* tuiiop, l- HI.
(4) Naven, 1U3.
(5) Bull4li» i» la SoaiU giilotiique it Framt, XXI, K».
(S) BulUliu dt la SotUU fMogi^ it Frtmc*, XXI, ill.
438 ' IIEVUE OB GtOLOGlE.
k cette Gouclasion que ies coaches les plus profoodes de eet ^
(oolitbe milialre), soat trfes-SMoblabtes dans ces trois r^oo^ !>»
que lea iLSBises sup^rieures oBreat dans ckAcune d'elles m i)p
distinct, et que le cornbrasb ae s'est d^veloppS q.ue dmla£u
M. Triger coutaste gbUb demlfere concluslDat el mMEii
('existence du cornbrash dans la Sartbe.
M. Coquand(i) aretrouvfien Provence, dans deacoudiamt
nairement rapport^es aux calcaires k chama ammonia, h "li
Stages corallleo, klmm^ridien et {wrUaadJen , et 11 & netuM
6tabli que la s6rie jurasslque est auEEi complete dans le ludi P
dans le nord de la Prance.
Le terrain h cbalUes, alnsl Dommfi par Tbnrinanii io"'
particules slllceuses qu'il contlent, est nne des nibdWa''
moins constantes de T^tage jansslque. On le rencontre ee^
dans lea cantons de B&le, de Solenre, de Berne, de mfiiDeqK*
le Jura fran^ais. H. Harlan (o), poor fixer la poatiooil!^!
assise, se Tonde surtout sur Texamen des toblnodennes qi'e9(^l
tient; ce sont le Cidaria Blumenbacbil, Ag, (Gidaris flofl^'
Phill.); C cervlcalls, Ag. ; Hemicidaris orenularis, Af.; » f^'
cos hieroglyphlcus, Ag. La prince de ces esptees, et i'"
motifs encore, condulsent M. Merlan t regarder lew*'
chaitles comme I'^quivalent des couches & R. cremilans^'
blanc, dans le canton d'Aargovie.
Grand-ducki de Bade. — la etatn« du Jura, apriB sW^
pour liTrer passage au Rhin, « prolonge vem le nori-«B*
grand-duch6 de Bade mais le type des roebes JarascfquMl'''''
peu change.
M. F. Sandberger [3) y diatineiie onze assises, dootvoicl''''"
miration :
II. Galcwrs carslliea d'bletB, KiBifikems, e(u (CuRbieji ded'Oi-'i
hiBDj.) g0t
10. Hame i Ammoniles cordatuB, ] GalloTien }^„u{
9. Argile grisa k nodules pyrileni, de MUllheini. |d'0i1(ipir.|
8. Marne ferrugineuse k AmmoDitsB Tnirmrjiahnlnr t /
(0 BatMiH de In Soeiili giehgique dt FtWKf, XX, US.
(1) Ilttut Jahrbuch, 1M4.
(>) WitfUburger Znlttkri/t, T.
TEBSURS. 459
;,Cwnbrath.
6. Oalilk«iMUDeH»,^rTeciJiiB. remgiutata.. .
5. OoimiB Ji gros griin, avec Narinxa CTUckaeri.
4. OolUha ipetiU grains blancs, aTscOBCrea acumioalaetEchi-T Oolillw
nobrissus ReoggBri /iaRmnrf.
3. Calcaire ayec Amm. HnmphriesiaDns
1. Grts et calcaire renuginem, k Amm. MindiisinLn. ,
1. A^e h Amn. opalbnu
Hamvre. — M. Credner [i)&publJd nnedeEcrfptloii desforan-
UeitBJurBaBiqaesmip^fl'areB da Lindner Sm^, prte-da HkiiftTFei 0
7a distlDBuA'lea coHcbeB suf rames ;
Formation vxaldietme. Gris k serpulfls dc Roemer.
/CaLoain jnaraeiu aTec wgilt.
Lcalcaira blanc oaLiUiic|iLe..
£/aje kittimiridien : J Caicaire cgmy acte griB clair a»ec tDtercalaEionl d'M-
i5 k 16 mitres. \ gile.
i Calcaire k oiriates avec argik.
\ Manra caltaire grise arec caUatn.
I Dvlonra'ninieiiM'gtiS etbir.
t'CabaJM Klaie oat)tbiqD».
^S(re OE/tirriwn : ICalcaire'Bunitiiijaine MiDnili^ao.
iS i 19 metres. iBaac corallien (i initra)..
ICakaira nBrDmii grij dokmitigiie.
{.Cal«air«»Bl)l«BX grU etmarDe calcaire.
L'ouvEage de M. Credaer eat . accompafto^ d'une iut^ressaate
description, des a&tiaiea et des cliesuiitzies du.nard de VaUbt
migae.
Le meme auteur (3) a 6tudt^ la formation kimm^ridleane des
eovirons deHanovrei etnotamment lescoiicbes k pt^rac^res, qui
reposQnt.sur la zone & nannea. obluaa, et fool partie de I'^tage
Unun^ridJeD iuf^deur.
Ges assises, qu'IL appdle coucbes k Aporrh^s (oom qui lui, par
■alt miesx oonvenlr li la plupart dee espSces d^crites comme pt^
oceras et rostellaria}, sent divistes par lui en deux Stages : V&tagp
up^rieur, formd de roarnes h cidarls py rifent,.d'argileB t cliem^
iKzia paludinteformia, de calcaires & cyprina eaussurel, et conte-
laat des restes de tortues, de poissoDs et de sauriens; et I'^tage
iferleur, form^ de calcalras blauCB eolithiqoes, areo Uts narnasx
44o BBTDB DE GfOLOGlE.
subordonniB-, contenant : Nerinea pyramidalls, Nerina Cta
Aporrbala Oceani, Ap. DOdt^ra, Ap. cosUta, Totimtnli kM
Flaolgeniia Sanssurel.
!t paralt assez slngDlIer de voir figarar Icl sons ie noai da «
ches sup^rienres & aporrh^s un ensemble d'asslses qui ne ctnii
nent pas ce geDredefossllea; n^aamolns M. Credoerim'
voir lea riunlr au groupe en question, i, cause de leurs cira:tl
p^trographlques, qui les rapprochent de I'^tags kimmiridien ii
rleur, plus que de I'gtage sup^rleur.
II slguale auEsi la grsnde aoalogie de ce groope avec li M
tion klmm^rldlenne de M. Contejean. U y a cependanttu
f^rence alnguli&re dans I'absence complete de I'eiogyra liiri
Hanovre.
Le travail de H. Gredner se termlne par nne descrfpUu'
plfite des fossilee, accompagnSe d'un tableau graphique'
connaltre Jeur mode de distribution dans les deux stages.
Atpet. — L'^tnde des calcatros des Alpes avalt conduit 1'
naltre que le Has s*y subdlvise en stages corresponduit t^
par leurs fossiiea i ceuz du bassin aoglo-fran^jus; mais Ii
concordance n'svalt pas pu etre stabile jusqu'lcl pour IfS '
Jurassfques propremeut dltes.
CependantM. Oppel (i), en fitudlant lea concbes dltes de
pr^B de Halistadt, y a reconuu I'exlstence d'un niveau tt
denies, qu'll a retrouv6 h Brentonico, dans le Tyrol m^ridio
qui Gontient la posidonomya alplna, Gras., assoclte i. tUtt
deaianus et it I'Amm. martlusii, de sorte qu'il lul pantl
nable d'asalmller cette partle du dogger sup^rleur am eoi
Amm. Parkinsoni,
Ces r£sultats out &t€ conflrm6spar M. Benecko(i|. Ce
a reconnu, en outre, que la formation calcaire conaue sods
de malm, et caract^ris^e par la terebratula dipfaya, den
rapport^e non pss & roxfordlen, comma on Tavalt bit Jc
mais au klmmdrldleu. Elie se dirlse en deux zones : I'inf^'
Amm. tQDuilobatos, et la supSrieure ft Amm. littiographici
respondant aux schfistea de Solenhofen.
u.
Nous empruntona it I'oavrage d6j& ci(£(i) de M. 4*£t*b*ek m
clusldcatlon des formations Jurasaiqnes sopiiieoKs.
Jura mpiritur.
i I. Lite k serpales.
I, Couches dePiubeck.|3. Hainee rouges de ParbecL
( 3. Calcairas avec Corbnla infleis.
1. C. i Amm. gigat.
3. C. (k Exogyra virguia, iTec Pholadomya acalicoita.
4. C, /t Plerocires, Tereb. subsetls, ATJcnla modioluif , Lncina rabetriata,
Trigonia gibbosa, Pleroceru Oceani.
5. C. i Nerinta Viswgii;-K, VisiiTgui; Ceritbiam seplemplicaloin, C. aa-
Urtinom, ChemBiUia Broanii, C. abbreTiata, Aatarie Knlellata.
' €. Ooiithe eorallimne; Ceritbinm limffiForme, Cidari* florigemina, Rhjn-
ehonella pingnu, Pecten variaiu, Asiarte IsTis, Att plaoa, Lncina alieoa.
, ;. Li'/f coro/^tetu, & lsastr«a heliantholdea.
8. Couches de Bertum, ji Grypbeea dilalata, A. plicalilig, A. coidatue.Bel-
eiCBDlralis, A. paransatus, Hodiola bipatlita, Lima pectinitoniua , A.
mendai, Tereb. Gallienaei.
■ 9. Argile & A. ontatu); A. cordattu, A. Lamberli, A. orDaliu, A. Jaion, Sa-
'. cilia pollni, GrTpbfBa dilatala.
Iio. C. i Macroetphaltu. K. macroeapbaliu, A. GawariaDos, A. laaatus, A.
calms, Pleuromja doaacina.
. Dogger.
' 1. Calcaire ferruginetix de Combraik, avec Aiicnla echinala, EchiDobna-
■os claiienlaris, A. posteras, Bel. hastalas.
3. C. d Otlrea Knorrii. BbiDchonalla Taiians, ATJcnla echiData, Oslres
Koorrii, Astarta piil)8,ATiciilaterriiginea,Bel. BejTiciu', ThgoDiainUr-
liBTigata, A. orbis.
3, C. A A""". Parkinsoni.
.4, C. d Jrnm. Coronafiw. i*ATecPan]aisogDDiiionoIdeg,A.HiiinpbiiesiaDiu,
Bel- giganiens.
a- Atsc Gresslja abdncta, A. Breckenrldgit, A, pingais,A. Gerrillei.
A. Satuei, Hodiola cnneata, Bel. gingensis.
5. C. & Jnoceramus polyptocai, aiec L polyplocos, Greailya dODaeilormis,
Pholadomja IraosTersa, P. decorata. A. mnrcbisona.
(I) Dtr fiofUMMTMAf Iwra. BerllD, itS4.
44b bbthe' de c£<»,ogie.
Crale iBt^rlenre.
France. — H. Cornael (i), ponrsuivant le conrs de sestab
8ur les stages inf^rieurs du terrain cr^tscS, croit reconiuIlrediE
le golte parlsien I'^qntvalent des ealcolres k ciproHaes dn id
Ce serait la coucbe flnvlo-lacnstre a argties panachfes et l(tf«t-
tbique, sup^rleure aux argiles ostrSeones.
En i859, M. A. Gaudry avattslgnal^la pi^sfincedel'^A
comleo, ou plutAt de I'dtage aptiea, & Wissaat (Pafr-dM^' !!
suite dala pr^aeooe ds il'ovtrea Ijejmerid dam des u^P
qn'alors ooofondaett avec oelles du gmiLt. M. !.« Hon (i)<«ii
ce fUt, et BJDnte qn'U a observi une dIsoordaBee de etnHD
tr6s-marqu£e eotre les argfles i ostrea LeTnwriel dn W
celles du gault, I
M. Ebray (3) a public un travail asscz 6tendu sar te [t- i
d^partementa de l^onne, de TAube, de )a £aute-MarK-'
Meuse et des Ardennes. i
CitoDs encore un travail deM.Ha.rld (AJ but les calaiii^i
tacds des eBVlKons de Sarlat (DordB^eJ et un ai£in^'')''n
gu^s (5) sur la craie de Du. '
Vvale ■BytrleDre,
Framee. — bu laraios «ritaeto Hp^rleatB Mii HiW^
travaux importants. M. Hubert (6j a publldje r^sDmidC^
Tatlons soDa crate marncnieet la crale Uanclw dabtf>^||'
lis, oft fl *taMlt ptusleurs horfzons palfentrfoglqnei. dW'
' Hervl de base AM. deUerce7(7) pour sdd ^tnde dB I>*''^
nord de la France.
M. Danglure(8], se fondant sur rexainen des rosflOi"'^'
craie de Saiot'iaKier dans I'^tage de U craie »anieiiaBi>i<"^
coranguinum.
(1) BMllelin de In Seeifti gtalagUptt it Fhmca, XX, STS.
(3) BuUelin d* la Soci/ti giobgiqut i» lYana, XXI. 14.
{i) fulfilt* de la Soeiili s^[>l0;ifuc de Pranct, XX, Mt
i*) Bulletift de la SotUti giolot/iqut de PVotm, XX, I'm.
(E) CongriM idtnliUque de Bwdeanx, W aessiOQ, I. III.
(S{ BulUlin d» iB Svdtli giologiqtie dt Frtnei, XX, MS.
(T) iltillgltn di (a SoeiiU giolagiqat de Prance, XX, 611.
(I) Bviletin dt la Soeiiti giologiiiiu dt Pranet, XXI, M.
TEintAINS. 44s
M. Arnaiid(i)a^tadl6 la dlatribotlondes radiates dans la crale
Eup^rleare. 11 a'admet pas la dlTlrion &i trols horizons, celui du
sphcerulites Coqasndf, celal du spbsralites Bcenlngbausi, et celui
de rhippurites radiosus; et pour prouver que cette division n'eat
ODllemeDt eonftrm^e par I'dtiide attenti*e des Taits, II publle un
tableau Ir^sni^taillS comprenant trente-neuf assises dlstJnctes, avec
I'indlcatioa du moment oili cbaque csp^ces de rudistea apparaft
poor la premifere el pour la dernifere fois.
M. Leymerle(a) a signal^ I'eiistence dans la Haute-Garonne
d'uD s;st6me de coucbes qu'll regarde comme snp^rlenr & la crale
blanche, et qui cependant est Inf6r!eur au terrain doc^ne ; II pro-
pose pour ce groupe le nom de sysCeme garumnieTi.
A cette occasion, un d^bat a'est engage eDtre M. Leymerle et
H. Hubert, ce dernier troQvant que la prfisenca dea-asaises sup^
rieores du terrain cr6tac6 dans les Pyrtnfies n'est nullement d^-
montr^e.
Hatumre. — La fonnation cr6tac4e existe au Zeltberg, pr£s de
Ltioebourg, oH elle est exploIt£e dans plusienrs carriferes,* cet
affleurement est Intfiressant par sa position interm^dii^re entre le
Planer du Hartz et de la Westpbalie et la crale d'Angleterre.
JH.de Stroinbeck(3) y a ^tabll les divisions suivantes :
SinoHim Mtptriem: 1* f!(ag< de k Belnmallrila mncraBata.
3* 'Eb«e de U BdeniDJtona ipajrata.
Sinonien infirienr. 1° Pinner enpiriear i tnoeer. Curieri.
B> — kScapfaiteitieiaibi.
niriMiM I* PMer eipirieu i hocer. Bronginirii on k Galmiles
B* MaHM i, iDttMT. mjUoIdea.
C4nomtmien i* PKBm inHtinr & Amm. RolkMiiageniis.
a* — 1 imiL Tariui.
3' T«art)».
Gavll FlnuHiMM^el.
Basae-Sildsie. — H. Drescher (U) a fait une £tade gtologlque
et paltontologlque d^taill^e de la formation crStacte des environs
de LOwemberg, en iBasse-sllSsie. Il y distingue les Stages sDlvants :
|i] BulltlitidilaSotiiUgMiigigueda Fratue, XXI, 339.
(3) BtKU4 dn SoeiiUt imanttt, I. Ill, IDS.
(3) Z«i(.d.d. C. C.XV,Ri.
(1] Zeit.d.i.G. e.,XV,aDi.
444 RETUE DB 6£0LOGIE.
Veberguader siUaien i Cfrens crsucu, Cardiin M,(''
:.- Quaderiandttein suptriear k Ammonites Ea!]lncanBiU<.
Sinanieo. . j, Coachei de tim-Warlhav, K Trigsnia alitsrais, liiw
lalna, ate.
■• Hunei sableases st calcairee marneni & [nocet. Bni|iut
mkraBler coTangninam.
»° DipAU argil ocalcaires i deals de poissooE.
CisomaniBD oa Quaderiandatem inUrieur, aiec Amm. RbdlomigEi^
IlcoQvleQt derapprocher decetravEuluae^tudedeEKniil!
sur le bassin crdtacc de Lahn, dans la rngme contx^e. U&txi^
J sont ti^s-boulevers^ea et par&issent avoir subi racUoii iV
force venant du sud. M. Kuntb croit trouveria prlncipe*"^
action dans I'^croulement du crat^re granltique de I'&iNUQ
qu'Il place & la fin de I'^poque tertiaire.
Siciie. — Aux eovirons de Falerme, on rencontre nne i<^
apparteoant au terrain cr6tac6, que t'oa a dteign^esousU^-
Ciaca. M. Gemmellaro(3) la dlvise en deux zones ilasof'^
ou & Caprlna AguillODl d'Orb. semoutreiAddauraetV^dsiM
f^rieure, ou i Nerinea Lamarmorsa Mngb., est surtout cW»!P I
Cruel di MODte Pellegrino, Botula et Santa-Maria di GesA. 1
H. Gemmellaro d^rlt vlDgt-ciaqesp^eesdeD^riii^^'
zone loKrleure, sur lesqueiles TlDgt-trois scat nouTdlffit'"'*
teuse, et la derni^re (N. Lamarmorffl) a itk publiSeparH'ii'"^
ghinl comme venant de Sardaigne.
La zone sup6rleure a rourni bnit esp^ces, parmt lesqn^'^
nea Ucbauziana d'Orb., N. Fieuriausa d'Orb., et N. cioOl^
Les cinq autres sont Douvelles.
M. Gemraollaro adfcrlt du mgine ^semeut dli esp^^^
prinellldes, dontune seule est connue, la G. Agullloni-i^^*
pices appartiennent It quatre genres diff6rents, dont w. H ^
Sphfflracaprina. est de la cr&itlon de I'auteur. Toutes «sc»f*
lides proTlenuent de ta zone supSrieure de la Ciaca.
TIBBAINS. IfSfi
ClaMllMiUCB t^Binl* «■ WrralB ef*U«*.
Dans DD recent ouTnge, H. nejnds (i), dont noiUHoni d^k
fait eoDnattre les tnTaui sar le Sod-Eat de la France (i), a pro-
pose une classification dn terrain cr6tac6 qui est esBentielleount
biaie sur I'existence dee roasilea caracteristiqaes :
I. HoriEon ia Balcmnilella aaerouta, B. qndnla, HicTHlei eanBgwnaiB ,
HemipneuglM radiataa, ate.
CraiB ds Hatttrfcht el da Meadon; enie sn^ican; Dar^Mtaa tt
Ctmpuiea de H. Coqoaad; iteMici da d'OAigsf C*b parti*]; eni*
bltDche Bl craie minsue de Braagniart (ei fuli^.
a. Horizon daa RadiolilM fisaicMtitai, Spbcniitis naaUi, HkraMar In-
iu;caiicbas i (MreaaBriaIuii;cMch«i i Iliwiitiii twiamri— ,
^bornlites aagaiMdei.
Craie ■npinenre ; oaie mtnnae , Bnacaint 't* fottial ; SeMBiM ,
d'Oritigiir (ea partia) ; T*Toai«B, d'Orfcigay C«mf.l;3alaaii», Cuaiaoea,
ProTeDciefi, Cw| ; borii^ la raatns iimm jiiii. Tnga; Cai» 4t
ViUedieo at caleain i tuffmHf, ttejatt.
i. Hwiioo du Amm. ^lamHae, kmm, r*fal>*> ** Aaa. &**ttia;<aaehM
a Radiolila« eoraopailMf.
Craie DMnaoK, Bnac. (*• p.); ni* ■»>«« '^ Tmom, iTAKtaK;
•able* dTcbaai, ReTaia; boritaa i* VAam. tnjf Ibj, Tri;. ; fcfaa*-
lieo at AagMBiiaB, Coq; Taranea, fOA. faa f ..; ow iafenaMa.
>. HorizOD del laoceraaa* UUalai, Brawaritr TanaatUi, A**. Wglbnaoo.
Craie Duneiiaa, BraB{. 'ea p.), lamat*. d'(M. «• ( , 1i|a^ii.
Coq. [en p.); mm da U Bhyaifcaailla Caiich, Tri^
. HDnnndegO)treacalBaha,0.h
CoDcbei i Ortracii, d'ArcL; i
licalari*. Ti^.; CMai^awaa at Cariaaiaa, Ca^y C«a*«aataa> t'iit
(ea p.).
HoruoB detTanililaa rrlitir.T Mrnidtfai, laii IfilliMaiiiaiii. .um
lottataa, ale
Craie gUacaaiei
Reyn. ; ffra^c da Pedaa Jbpar, Tr^,
HoruoB de* Abb. LWM, Abm. tMaei, farnMi •jt^JuWntr , «i>.
Caali; AlWi, rf-OA.i out (^MCMtawA. fo>«t ,«t > ,
HariiM <l«^ A«b. CanwU, nntat* iMn**, '^ift-*. wiitU, «^
A^ile A MicaMaa, CataMi; a»aal># tim, ^Wli*. , ,w .^ v-.
riaar; Aptica, d'(M.
XMiM d* t^Ufk. in, ui.
TOKB VIII,
446 REVUB ra CfiOLOGIB.
9. Borizan des Chama aMBoma, Ptamwni ftlt^.
fiilum k CJutau WBouk ; UrgOBUi. d'M. (Mf .).
4«. Zmi* i«i iLmii AsUed, OibM Coalni; CriHtni SnHki
firta Mit HUriMr ; EUac<Hiini«tIlcgaBK*,4'M.tt>f!-
Cette classification a^t^diBcut;^sommairetiie[itparM.G«di
Aiiitea (1).
Ge savant trouve que les g6D£ralinUoBBfliitei|iuH.le!i
^a,jipaieBi sur im bten petit oonbra de UmOea, dntliM
relrourent en Anglefeerre, o& lean hortoQiiB«Bt4'ilUM«e
tnal d6fiDis. En ontre, tl fait obaemr qae )a enie Muck'
g^alse, bI peu rk^ en foMUee, ee conthma gMogtqucMil*
Belgique. Or cette derniftre eoatleBt prte d'on mnilerd^
dont trente-clnq seulemeat se retrouTent daoa liv enSt^'
terra, et encore faut-Il les rechercher dans toute 1& tuiiW'
rain crAtac6.
H. Godwin-Austen so demande alors C6 qae c'eit'^
gle, qu'un &ta^ ou un horlzonl Et aans rSpondre IceBe?
11 annonce qu'il se propose de la trailer pxochuneiDeid. I
TZRRAIK TenTIlIBI.
Java. - M. Gflppert («) • d^erlt la flor© tertlirt*'"'''
J«*a, d*i^r6s tea <Hrileetk«i reeaeillles pa- M. JuBfl'"''
obBerrationi Toirt condoit k oette remaniue tfbttnii.^^'^
fferea, ri frequents dans la fbrmailoD tertlaira de 'Brt'
I'Asie et de TAm^rique du Nord, manquent j'usqu'ici cm^
dans eetle iea ties troptoales, deat la Oere fraslle p'*^.'
ressemblance Trappante avac celle qui y T^gSte aujmnf^''
meme pjusieurs espices tout k fait Identlqnes.
£oceiic.
Prance.— M. Munler Baanono6&}aSocKtdg^ok«iq<^
avalt trcuT^dans lesmarnee crayeuses de Headondai"''
TtSKAIRS. 447
fosiUes se npportaat aux espdces Paludliu upem et coltUain
modaneiue. Cea narnoB crarws^ wat doac lacostret, et 11 a'ett
pu ^touunt qu'ellfls soieat rdpvtlea d'une maalfere si indgale duu
les environs de Paris. D'apr^ M. Munier, ce terrain lacostre de-
vrait d'aiUeurs Atra F^port^ it bvcheus et i, Rilir.
DaB9 rendrgit (uil s'est d^poai le conglom^nt do Ueudon, itm
mamos cnyaases o'existent pas, et la oouglamirat rapoaa dlreo^
tement aor le caleaire piaoUtlqua; mais on j trouve les mfimei
fosslles que dans les marnea cr«7euaa$ qui wut capendant k nno
altitude beaucoup plus graode.
I! serolt int6res3aa( de ralever wf uoe »rt« des environs ds
Paris lea parties oil existent les marnes crajenses ; elles indiquent,
en effet, des basslns lacustres doot les parois 4taient d^^ fonn^es
par de la crale, comme pour le lac post6rleur de la Beauce (i).
Autriche. --il. Guide Stacbe (aj a itudtd le terrain 4acbu6 de
la camiole iat&'Ieure et de Tlstrle; 11 y dlsiin^e lea Stages sul-
Tants:
!7. Hatnes et gr6» pea oa point fosaiUKree.
0. CoDglomiratsfltmainee toBsilitires, Tictiea «■
ilitee prDpremeqt dit.
L Glagel i"^!™ii^ (4' Calcaira i Borelis oh i AlYiolinea,
tKiee {
1 3, Cale. i. faruuBiUrei enptiieut.
I ». Canchae de Cosi^a (d'ea* daqce].
[ I. Calbtire i lotauiflilirei iaUrieur.
I L'osalse Q* I se compose de calc^res d'ua gria aoir, reposant
Urectameat sur la oraie aup^rieore i. rudlstee.
Les coucliQs Q* a de Godoa sont dea c«lciures d'lui gria enrumi,
lontenaqt des Chan atdes mouloB de gastdropodes, notammem des
aSlanlesi.
Vassise n* 3 se compose de ealcoires solides, blanoa ou Jaun&tres,
emplis da petites coqullles de foraminlfires des genres mlliolltv
it orbltoUtes (tHlocuUna, quiaqneloculfoa, etc,}. Cos couches soot
n rapport intlme avec Iw pr^Cddeotea, qu'allas remplacent sou*
eat.
Le groapedescalcairesnuDiintiUtiquea^debeancoupleplnsd^
448 KBTUE DE G£0L0GIE.
vetopp^ : BOD termelepluscoDStante9trassi9en'&,qaiaw
plus de 300 m&tres. La teinte des couches est cliure : 11 est liK
ie les disMnguer des calcaires k rudiates, sur lesqaelsUsr^
rr^quemment sans iuter medial re.
Les c&lcaires n* 5 soot de couleur claire, en bancs 6p^ H
tfennent de la slli'ce. qui leur doune beaucoup de dnreli.
troure les espgces suivante^ : Nammulites distans, ?i. gru
N. perforata, N. striata, N. irregularis, N. Murcbisoni.
Quaat aux conglom^rats de I'asslse n° 6, lis soot fom^de
inutUes et de frugmen ts de calcalre. Leur ciment est marDoa
On J troDve : ouminnlites Lucasana, N. granulosa, N. eipooi
1,1m l(e *e I'^oeenc e( *a mltteAnei •UBkcine.
La division du terrain tertiaire ea trois stages : ^oc&ne,i
et plloc^oe, propos^e par sir Charles Lyell et accepts
longtempa par les g^ologues, rgpood-elle & I'^tat actuel
connaissances? Telle est la question qui, depuis quelques
pr^occupe divers savants, notammentM. Beyrich, qui.d
a cru devoir creer un 6tage nouveati, Intermedial re entre
et le mioc^ne, et auquel il a donn^ le nom d'oligocine.
L'un de ses priocipaux argumenis ^talt la difficuM qu'on
& ciasser les sables de Fontainebleau dans les 6tag«
Charles Ljcll; ces sables, bien connus depuis le U
M. Desbayessurlesmollusques tertlaires, coatleoDent u
tout k fait sp^ciale, qu'on retrouve en Belgique et ea All
en outre, les espaces occupSs par cette faune sout saiu
avec ceui que recouvrent les formations £oc&nes et mioo
fin, 1 'intercalation des sables de formation marine en
stages lacustres, le gypse ct le calcaire de la Beauce, sen
quer uue p6riode g^ologique bien traiich^e, niarqu^e i
meucemeut et & sa fin par des changcmeots coosid^rabli
M. Deshajes a lul-m^nie reconnu, en 18S7, que la
sables de Fontainebleau prfisentalt peu d'espfeces du caic
sier, et diO^rali encore davantage de celie des faluns d
raine, de sorte qu'il paralssait disposd & admettre I'exist
a quatri^me membre . 5u terrain tertiaire.
C'est ce quatrifeme membre que M. Beyrlch a Introdi
aom i'oiigocine. Et, de la comparaison du bassin de Maj
celui de Paris et les formations tertiaires de Belgique, i
4ue retage oligoc&ne pouvalt £tre divis^ en trols assises
TEftBAlNS. 44 g
3. OligKint toptrieoi (calcaire da la Beauce ; sysiama nnpelien da Samonl) .
a. — mo}«D (sable) de Fontaiaablaau; ToDgrisn (upirisor; ligoilei da
I. — ialimat (gypi* ^* Hontm&rtre; ijsUme Toagrian inUrianr).
Lea vuesde M. Bey rich ont 4t4 adopts par pluslenrs gtolo-
gues, et notamment par H. de KOnen (i). qui a public one com-
paraisoo des dipbta oUgoabnea de la Belglque, du nord de I'Alle-
magne et du aud de I'Angleten-e.
Ce gtologue clasae les couches de Brockenhurst et la s^rle
d'Headon dans I'oligocene InKrletir; et I'argile i. Septaria, dc To-
]igoc6ne moyaa de Belgique, lul paralt repr6seDt^e, dans I'lle da
Wight, par la s^le de Hempatead, contemporalDe des sables de
Foataiuebleau.
On a vu ausal plus haut que I'^tage olfgoc^ne avait 6t& Introduit
lar M. Sandberger -daaa sa clasalficatiou des terralus tertiaires
Dp^rlenrs,
Toutefoia, Sir Charles Lyeli (a) n'a paa cm devoir adopter
\ nourelle classlficatloa de MM. Beyrlch et de KSnen; void
ommentll s'exprlmBftceaujetdaDslanouvelte^ltlondeses^li-
iBBta:
■ Apr6s mOre cODsld^atlon, 11 me paratt que ce qu'Il y a de
ileux & fairs est de s'eu tenlr k la classification adoptee depuis
'jngtemps par taut de gtologaes, et qui place le gypae de Mont'
'lartre au sommet de I'^tage 6oc6ne ; et f 1 1'on arrive k d^montrer
a'uoe partle du Toogrien de Dumont, ou des couchea d'Alle-
agne classes par M. Beyrlch dans rollgoc^ae Inf^rleur, est
rictemeot coutemporaine du gypae de Paris ou des couches de
imbridge dans I'tle de Wight, alors II convlendra de la aSparer du
tocdae laf^rleur pour !a r6uDlr JL I'^oc^ne supdrleur. Quant k pri-
■at la ligna de d6marcatfoa entre ces deux formations, quelque
rt qu'on la trace, ne peut manquer d'etre arbltratro. >
llioceoB.
la P. Saana Solaro (3) a d^couvert dans le mlocdoe aous-py-
odea d'Escaoecrabe, dans la Haute-Garonne, un basslo de Dlno-
jriuot, c'est-Wlre une porUon Jusqu'alors inconnue de cet
4So RIVUB DB GtOLOGie.
animal. Cet ossement pr^nte des canetSres qdt eenblentlcliiig
uae certalne affiaiU avec lea marsuplaux. II n'est gufere prab*
d'apr^s cela, queleDiaotberium flit, comme ravaientpens^Bii
land et de Blalavllle, un animal vivaot habitaellenm d:
les lacs et y trouvant sa pftture. D'ailleurs les iocishxn pnb
et les bords traDchants de ses jnalaires prouvaat que Iniif'o
qui lui serv^eDt de aonrriture devaient offrir una rieutuct!
grande que celte des racines, des tiges ou des reuiUa do I'll
lacustre?.
France, — tL Toura<iB«r(i) a continue ces^twleanriDi
nios tertialres mojens de I'Aquitaine ; Jl rapprocbe les ctniM
Natica crassatina du terrain nummulitlque, enloii^tv'
caractferes pal6(uito)o^ques de cet ^tage qol ab relieU^
r^ocdne et au mioc^ne s^ pourtant se eoDfondre »>*
d'eux.
M. Pellat (a) a public une note sar (es falidsMdeV
n'accepte pai les conclusions de M. Toornguer, eti'ii')
I»iSci9er les dIfl%renU nlreaux fb^liftres dc oette IccA''
fitablit deux grandes divisions blen tranchdes.
Autriche. — On a triHivi (3) , dans l«s Unites de flirt, P
Gloggritz, au and de Vfenne, un tsriite blen consent S^^'
rtlyotberlum Melftsnerl. Gette d^covverte prouveqasle^
Hart est du mftme ^e que lea depots marlns ndogttiesilii te*
Tieane. Cto a anssi i-^Monn^, dans le ctmrbon de tern deUitf
m Boheme, nne dent canine d'AnHiracDtbertuiii tn>gnns.M.f<'
remarque que ce fatt, joint auit otnervations de M. Jolilj.P''
que ce charbon appartient i la pSrlotte otigoc^ne, el f9i»*
poraJDde ceux de Sotzka , en Carnlo1e,deZoy$iKedo,«^
et da Monte-Proraina, en Dalmatfe.
■ Ballique et SilMe. — Le gisementet I'orlglne del'imbrsW
en i8S3, 1'objet d'un premier travail de M, G5ppert. W'
savant a coptioufi ses 6tudes sur I'anibre de la Baltique el sU'
de Sil6sio [h) qu'il place tous les deux dans le terraiaDii°^
(i) BuUelin de la SoeHii giologlqut de Fraiut, XX, 6<t.
(1) Bvlhtin de la SoeiiU aiologiqve da Frana, XX, sn.
(I) Italitiilion gialosique dt Futtw, IM3.
(1) ZiiM. i. dattl. G*qI. G».. XVI, it».
d^ji teiae far tx. 9K
Angleterre.— Of, *.trsivii.ir;iiia^na. «!• i-Hmm'-iwUitn.
par 54 ifcKrf« Uifarfe anri- la fiwrtr vrfcim -M.^rs^w. -c^MrJr
ce depflt est bfrtin^sat: 1 •■: li««« at«mwe ■«.■*««*«' «*K *»
galets de rocbcf &««*, jjarnf iwuuelw s -f^^p -s" *" ■ "^ ■*■
inlDCDt. M. Wobdwsrt > jmr* t fe, e mwMto wsrf wi* «»>•!■%»»
teloia SMJe* W5v^ B», *jnjri» auuii^ fmcuw V/j^^-:* "!-;• «*
.bliqoAi; 1* profKinrji iTvi^itxa* O.'nwTt* V* vr^ »b..j*««w» J*
; p. »oo. De« «i owjv, jw. ia. •wn: vMKumuv »v ■^^ 4^ j-."^^
^t 1 7 8p^>l«> iL Br't'L'.Mirfim,
' ce qu'll r a <t« fwi rwuw-.:«i.-Ji*- C*« itw* "w «*» V' *»>-?v« 4 '
estent aprts renl^e««m «» ivir«i»*a*!rtiw* 1 ? m t -v '4 J m*'
>itontaojoimrhaIle»rt!gii<t(*fvTJWw»«w.«wywri^«' ;«'-'' /■■-
,oiiii>ieiicer lonqw le eraj Wawf ^WB («> v'^i/V> *v>;h>^,j;«
,eodantlapirio<le4o«r«jrwi^ «wuvt: ^fH'A-'- t^'k-i- v;!/-
e la formaUoB de Hcrwieii, cmiitji iwjutsi^r i- » cv j j-'Vrf t^.
>urs avoir aUeJnt nc jtBUianus, 4S «MiMi<4: ji»«x^'>^ «ti m^i<<-
teodue , Ion de U pMode p(wi'}>Uw«u&
Ed 1839, M. Lyell »*a)t i^f^^fM^ k ttM-ti<4: c^wf^-^vn- 4^ti^^
jrSvlation pour pUoc^tw eui'^ii'.ur, «( ^x'.te nAjf t>>>/vi. /•'«••'-
[eotdt r6paiidne,M,F«f l.'eKJaj-ftuiiitivi'U'* «,
•affe
sur laf4Uoe«t Uflcr«f'->9HJl«»<ltx Irtat t>'<ui>"'<i<^^ J<'<
3 H- Forbes ra«alt»ppij<iu^, uvu >/iu i>v •<>> v'-^'***^ '^V^
eur, mafs mix eovetiet pvMHui^iurwi iHMMM t.i ^i.^j Jt.3
/ell leU'' (IlK'O^ ^)0*'''iriiUi !«: UOiWlo: j^V^'^VA*, i-VW t'.liJ
^11, EU»nli9[G*4>t9n,t
^Ss KBTUB DE GSOLOGIC.
touts coDfiudoD, tl croit devoir ranoncw conpUteaeitirB
dumotpleittoctHeii).
Sa. nouvelle clBssIficatlon des temina tertiolres compRiid i
r^tage pliocine, dlvIsS en supdrieur et infiriew; I'etigeaiK'
dont U fait ggalemoit deux groupes; V&tMgeiocliw,iiMai
aaslseti.
— EnfloH. FrldollnSandbergerfa), endicrinDtleilK
du bassia tertl&ire de Utjence.apabli^nntableuieoiDpiWi'i
terralDs t«rtiaireti sap6riaurs qu'Jl nous paralt ntile derefnJi
en entier.
TABLEAU GOHPABATIF
SIS TBHfiilKS TBRTUIRES SUP^RIEURS.
«s
4
BE THE
DE GfiOLOGIE.
.«...
BuHi m vlHni.
wan.irt.n,
-
«. 5»ble *
b. Sable
t CODgeria.
Sable
1 DinoUieriiiii.
Rudelidorr,
AbudDif, eio.
Cjrilhel
du baatin de
Vienne.
doDce .B(«™urt.ii«!^
Tn( phoneUiiilM. _
a. Galcilnt
Nocdllnten,
l[leriedep,ele.
b. Hole>se mitis
de Baiiire
(SDuibe
Buperieur.)
iRC Badnii.
Cilcaiie 1
coqallla MrresVM
de TDchonii;,
t.'isrd-^'
ZwierilUD.
Sable
de GUmbnif.
t. IMue
feaillelte put
et bigarrte.
OMEOCtue
1
1 Grtt d'Aluiuel.
iDptrieutJ
GODCbeslefrtnei,
haute Biiltre.
mojeD. . .
/
I
f
l.,.„..
Planles el cSBcIi
HarTDjenTjfol
455
Sable 1
rieurts di
srsis
floebiiMin. HMk-
Uarcobrunn, '
(AiaBBlastriiw).
CaMEl.BUnde,
mdcn,
Si cm berg,
ScpurTa. Boam
Ba«icl*, Sc belle
Vrupilien
Sable maria di
WeinbeiMi,
Valdbockri-
o. 9ablea
tnt«il»an *u
FoBUinablaau
d« JeBTTM.
Harliny.
Tliert, etc.
HiiiMli.
LelbcH , eU.
tie ateUlM,
Hagdebourg.
LattdDrC, e
de laurel
RETDB DB g£OLOGIE,
BOMin de ta Seine. ~ M. Belgraad (i) a ^tudl^ la Wmlisi
luviens du bassln de la Seine, dans lesquels fl £tablit Mdiii
siODs; rlsllmon des plateaux; a° le diluvium des coteiu;}^
diluvium des ralltes.
Le premier comprend la terre noire dsr&uxoisetlelimoan?
k briques duCambr^is et de la Brie; on n'ya pastronTifX'
ments de mammff^res.
Le second comprend lea rormationa qui se sont proddiBa
dea snses prot6g6ea contra la violence du couraat diluiieti;i<i^
division le rattache t'arfene ou terre ft b&tlr de la Basse-BouiB
' G'est &u diluvium des vall&es que se rapportent, d'apr^i'^
grand, ies deux ddpOts si connussousle nom dedilmii'^
et de diluvium gris,
AbordSDt ensuite I'examen ds la c^use qui a douad lieoH'
matlon de cea depots, M. Belgrand admet que, ^I'^poq*'
Tleune, toutcsleBmoutagneadubasslude la Seine ont^l^x*'
par des courants llmoneux. Lea valines se creusant sou IVti)
ees courants, la Vitesse allait en dimlnuaot but les huiMR'l
finisaalt, selon H. Belgrand, par permettre le d£pdt diii^'
tandia qu'elle restalt asses grande, prte du fond, pour ei^
toute precipitation des matl^res en suspension.
Les mat^riauz iourda entralnSs, les sables fins, sedipc^''
les revers opposi^? des contre-rorts, oil Teau perdalt de a i"*
et produiaalt des tourblllons; alual se formalt le diiuTlimAi'
teaux,
MalDtenant le sable et les galeta, eu cbeminant an toai'-'
lalseaient sur lea bords, comma autant de t^moins, de )<*f^
bandes de depots qui constituent le diluvium des vall^.
H. Hubert (9), tout en 6tant d'accord sur piusleurs fois^^-
Ti. Belgrand, pesse que le relief du sol devalt differ "''''^
ment, it I'Spoque quaternalre, de ce qu'il est aujourd'hul, &1*
mer a dd jouer un grand rAle dans la production dei depi)t>'
luvlens.
TGHBAlnS. 457
Atlemagne du Nord. — U. Berendt (i) a fait I'^tude des d^pOts
diluvlens des environs de Potsdam. 11 y dlstlugae trois stages qui
soDt, en commen^Bnt par la partle lofdrleure :
t' — L'^tage du sablG dlluvien, compost de grains de quartz eC
quelqnerols de feldspath, vraisemblablement empmnt^B aux gra-
nites de la Scaadlaavle. Ce sable contient des intercalations d'ar-
gile dltnvlenne avec fosslles d'eau douce et ossements de mam-
inouth, de rhinoceros tichorbinns, etc.
a — L'^tage des marnes sableusea diluviennes, aveo fossiles
d'eau dooce.
3' -- Enfin I'^tage du sable sup^rleur (Decksaud) ou du Lehm,
arec galels roal^s en grand nombre.
Les formations diluviennes out pour basetant6t I'argile i Sep-
taria, tantOt la formation lignitif^re : ellessont recouvertespardes
alluvions, fornixes de aable alternant avec de I'argile et servaut de
base i des prairies et k des tourbl6res.
Ajoutons que M. Vortisch (ija donn^ une description complete
iesespfecesderochesetdeminSraui trouv^es jusqu'ici dans le dl-
uvium du nord de rAUemagne. L'auteur pcnse que des courauts
I'eau ont da trfes-bien suffire pour apporter les galets diluviens, et
1 ne croit pas nfecessaire d'invoquer ly transport par lesglaces
lottantes, non plus que I'existence de cette calotte glaciaire uni-
rerselie k laquolle 11 lui semble qu'on a trop facilemeut recours
lujourd'hul.
Gitons ^galement un travail d'ensomble de M. de Beaningseu
='0rder(3), qui a analyst avec soin tes diverses formatloiis qu'ou
encontre dans les p^riodes atluTlenue, diluvleane ou quaternaire,
t tertiaire; II en a doDud une classification en 5q divisions bas6e
ur la nature des d^pCts.
Atitricke. — Le terrain dlluvien des environs de Bude (Cfen) em-
runte un int^rSt tout particulier ik la presence, au milieu des
ouches du loss, et au-dessus des calcalres maroeux ^oc^nes,
'une formation de tufs calcairea en bancs horizontaux. Ordinaire-
leut la mati^re de ces tufs est de la cbaiix carbODat^e ^ grain fin
t cHstallin , et, dans plusieurs eodroits. on y exploits mfime un
larbre qui rappelle celui des terrains les plus anciens Cependant
(I] Dit Diluiial JilaftTvngmdiT Mart Branitburt, HIS.
(I) Arikiv. dti Vtnini iir Kotarv. ia JTMUtniwrf , liti ; ll
13) Berlin, 1163.
4fi8 RETUE ra StOLOGlE.
II. KrenDftr(r)yareaixiatr6,itanHnM c&ved«UvUI«deU'
a pisolites bl«a onetteted.'
a plus dfl (".fodspnioBUiM, eteMtwatdgpi
sph^rlqiies doot 1& grosseur wla depsls colle d'on yistm
•',«6 de diam^tre, le« gnina lea plus groa se tiwmnt d'iriiH
4 la {tartie wy)^rl««n. lift uat oonstituis par des concha oin
trlques, aUOTiwUvemBDt bluchae Qt j&unes. &riat^i«i>Nin
g6Q6ralenient an grain de uble *(aartieux ou de ulaitetn
Iieur density est de 3,876. Ge r^ultat, npprocU dftVuiiixit'
mique, conduit M. KrecDer &cette coDclusion, qnelofiili
de Bude Eoat de I'u-ragoalta : elle dolt vraisemblableiffit:
origiae k des sources tiiermales possSdant uue tenpinDKi'i
molDs 3o degr^ c. Pu reste, II existe eocore k Bude, iukc:
au £alserbad et ^ Altofen, ua graad nombre de sources c^
c&Icaires ; mais elles ne produlsont plus de d6pOU.
Enfln, le grand nombre d'ossements d'£16pttanta et autrt!''
quatern&lres trouv^ daas lea tufs cslcalres dea eoilroc^ i
que ces sources tbermales fidasient de la contr^ en qiic^-
retr<e favorite des grauds mammif^res de I'^poqnedilD'^l
Daaemark. — On rencontre, dans les pliunes du Dajiearfl
Schleswig-HolstelD, une formation qui e«t connue sonsti^
fH'Ahl, et qui nouB paralt analogue i. I'Aliaa des Lander ^■^''■
hammer [3} avait dferit I'Ahl, II ya trenteans, etdepm^i'-
retrouv^ jusqu'^ Anirera, U ajugS utile d'ea doaoenue'^
tlon nouvolle.
La base de I'Ahl est farm6e par un banc de galets roD^:"
I'Alilproprement dtt estungr^ tou^beuxdeo'.l5iB'.^°<'
BaDce, constItu6 par dea grains de sable que relle un <>■'*'
s&tre, combinaison d'aclde humlque et d'liydroxfde de la-''
retlent I'eau, h cause de sa compacit^, et les bruy^ras s'f^'
pent facilement. Corome les raclnes ne peuvent pas f P^
le sol qu'il foumit est impropre it la v^tation des arlirK
An-dessous du gr£s vlenuent de it & 3o centimetres di^
quartzeuz pur, puis une couche d'figale puissance. Qomoie"
qui passe k la tourbe des bruf^res, encore p6n6tr£6 par Is ^i-'
des bray^res viTantes.
L'Alil DO contient pas de restes orgaolques, con ti" ^'
fn^rtiq (Jq3 galets soua-jaceote i inala au-dessous dc cettGv^
on rencontre une arglle CMiteiWBt U C^ititt *fniiBfi at toCtT'
bals nucleus, qui sont des espies Tlvaote*; on eat daae ccrtaJn
que I'Alil est une fonnatloa relaUvemeid noderne, M, worei^'
hammer inaista sur U gruKle uulogie da TaU uee la aaUa
campinlw de Belgique et ]q Zoad-^/iuium da BoUoade. daoa ]^
quel M. Starioe: a trouvd desresies d^^I^pbauta.
•SuMe.— 11 J 3 Tort longtempi qn'on a signal^, i Uddewalla, en
ScMe, uoe aceumnl&UOQ extraordloslre de coquUles moderaei.
recouTrant des coUlnea assei Hei&ea au-dessiu du nlTeau dfi ta
met, et qo'on ea a tlrd daa cons&viencea lor les mouvoaients que
Je sol Bcandinavs a ^prour6s post^rJeurement & I'dpoque tertialre.
M. Gwyn Jeffreys (i) a visItS cette locality, et en a £tudi^ les
coquilles avec un soln partlculler. II signals 97 espgces, savolr :
83 mollusquea, a polyplers, h cirrhlp&dOBt 1 tehipodeme, 3 ann^
lides, 5 foramiaif6res, i Sponge.
Korwige. — L'arglle marneuse post-t«rtiaire de la Norw^ge est
earact^rls^e par U presence de nodules maraeux dars, de forme
g^Ddralement ronde, Tortement calcafres, et contenant iriul^rleur
de petites particules de mica. Comme on n'avait pas trouv^ de
fosslles dans ces nodules, leur orlglne 6talt rest^ fort incertaine :
les tins 7 voyaient de simples concretions n^es dans ta marne, les
sutres les prenaient pour des galets emprunt^ aux calcaires si-
luriecs.
M. Ssrs {1) a ith assejE beureux pour rencontrer une centaice
de ces nodules qui renfermaient des fossiles: ces fossiles 6talent
compl^tement pSndtr^s par la mati^re calcaire, et avalent tout &
faft Tspparence de debris organiques fort aticiens;cependanttoua
appartenaient ft des esp^ces vivantes, ¥oldla pygmcea, Nucula te-
nuis. Tellina PPOJ^™". Osmerus arcticus, Ophiura Sarsii. Ces corps
oreanI<]ue8 ont servl de centres de concentration pour I'dl^ment
calcaire, qui ^'^' accumuld tout autour d'eui.
L'Osmerus est un poisson arctlque qu'on ne rencontre jamais
rivant & la latitude deChristianIa; Hen est de m6me pour plusieurs
ies coqull'^ fossiles de Targile. Le frold 6tait done plus intense i.
:ette 6poque qu'aujourd'hul.
,, 1 Brili'l^ Jtioti'lUm, iwi. Trmu., IJ.
(t) Magsti" for AafwvidMwlaknu. aritliinii, IMI.
46o tETDB DB 6C0UW1B.
C«««lll«a warUes Jmu ■• UlBTlan.
A dlff^rentes reprises, certaioes coquilles in&rliies mlftim
f6e8 exceptlonneUement daas le tarr&la dilovlen. UK. F.RiEii
et Lehmann (i) vlenneat eocore d'obserrerlemSDie foil die
prand-ducb^ de Posen. Alnsi, dans le gravler dllnTieo deBroitn
et i plus de lio metres &u-dessus dn niveau de la mer, lis cmtiit
coatn Cardlam edule et Bnccinum reticulatnm.
11 convient de rappeler que dea Taite sembtables ont #^i
gDal6s, notamment & Abbefille par U. Boucher deP«rtliis:r
outre, on a remarqnd plus d'une fols que lea coquilles mariK:-
depots dlluTleus 6taleat g^ngralement de cetles qui semttt-
nourritnre de Thorn me.
0) ZtilKkrift d. d. g. C, XVI, sitf.
}
d£tent£ de u tapedb, etc Ifit
SMTAIIT A DJTENDRB Li T«PBm A DBS PBESIIOM
D^TERMIREBS.
Pit H. E. ROLLAND.
Dans I'industrie, la vapeur n'est pas seulement une pais-
nce motrice ; elle sert, en outre, comme agent de trans-
irt de k chaleur pour des operations nombreuses et va^
ies presqu'i rinfini, Plupieurs de cea applications ae
luvent souvent rSunies dans la meme usine, et chacune
illes peut exiger I'emploi de la vapeur k une tension d^
min^. Par exemple, i cflt^ des machines motrices tim-
Ses 4 6 on 7 atmosphferes, fonctionneront k moyenne oo
basse pression des chaufTages d'ateliers ou de mali^res
cours de fabrication.
Lvec cette vari^t^ d' applications, i) faut, pour ^viter i,
bis Jes dangers et Ies partes, foumir k chaque syst^me
ppareils la vapeur k la tension la plus convenable, et
utenir cette tension entre des Jimites aussi rapprochtes
: possible. La necessity d'obtenir pratiquement ce
ble r^ultat, cr6e done frSquemment pour I'industrie
difficult^ assez grave. En principe, le moyen le plus
pie de la r^soudre est t'emploi de g^n^rateurs ind6-
janbs, aussi nombreux que Ies diverses pressions dont
t besoin; mjus, au point de vue de I'^conomie, cetBe
tion est presque toujours inadmissible,
je autre combinaison plus praticable et bien connue
;s(e k faire passer d'abord la vapeur k hauie pression
une machine sans condensation, et k utiliser ensurte
Tome VIII. i865. 5o
^6» B^TKHH DK. LA VATfin
rSchappeoieiit pour des chaulTages. Ce systfeme, appli
k certains cas particaBers, peut donner ffeiceDemsri:
tais, iuai3 en g^u^ral il a de nombreux iDconi^Diti
D'abord, la vapear sortantdto RiacMDes ne ci)Dvieiii|B
toutes sortes d'ajiplicatioas,, puce que aa ;res»(n m
gakre d^passer une atmoi^ih^. {te plus, pourquefeci;
pemeut sulfise k assurer la marche r^guli^re des appr
qu'il alimente, il doh deliver oVnetMnuent une t\a
de vapeur au motns ^gale k leur d^pense, augmeiitf''
l^ger exc6daDt, qui toutefois ne peut ^tre cODadenliv
le syslfeme perdrait ses avantages, et il serait all'! ■
doDnoBaique •d'em^yflr des< uaduetes. ^ cotdsis*
de|mBklrei<^rectement emz chsadJdDesl&vapenri^
p0vr lesfduDiEb^es. Les eoasmaffiadoos das mi^'
wicn.ret dse d^pareih qei «n,«l91isaQt '^ v^ea '■
fetaeat stmt -doBc •iumtemeai. -^dm daaaw sfS*\
devnatoM fester consWDtefl a« vatiier p3ndtek*s4
eoQcoitda«ce eattophis souvoutuniMMBible k rjali^i
tut la. vapeur d'ScteffMment est «a. gnuMi eic^ ^
cUe -cat iBSuKsaatift cmDme. i^nndt^ ao 'Vtrnm^
tjilin eile manque totalemeut en cas dTarrM Asuoi^
en «9t alors abligi^ de laifiB«r dldoier 1e» if)fi9Kik<='
^evtwt a^menter, oa cl'jr iabioidRUFa >^ k ni|)e«>^
^redeBWDl'deschiiudi^res.. i^'Ao^iloi de'la.vap(ir<<^
iwniwt ne fonoe dooc pas k im seal sue uriuW'
■ale, etfMttF ttre avBiHageox, il tknivesterfiuitt)^
eics apteiaus.
L'industrie se sert. baiittiiall»iHtM d'aa wfl
simple : k8'd)ettdttee» BiBrvhtint a b,..plcn (tt^f
dont (m ait beeont, «t I'oh r^gle par -de»iiolitMtsl*'
b VApeur dana-les tdivera a^arenb. En .^cipc. I''
tare plus ou moina gMtoAe dea liefeidaets :|Kra^ ^^
sur chaque pcuot la pressiea vomIhs; attis ea i^
niarobe est, rapesaeat aalisiaiaitBtc* pseee quftte "^
variation soiit ti'^^SHdombreuaea, et ^ue, poui' tteuvU'
A DCS PRESSIOHfi DfTEfllUa^ES. ^6^
nSiietice, il faudrati de ]a p»rt des ourriefs dta aoine coa~
biuels. Dans les cas trop fr^uents d'inaltQDtJQQ ou d'ep-
Bur, le seul remkle est la soupape de surety, reon^de Uob
cnparfait, car il ne peut rien eootre une arrive insulG&ante
le vapeur, et il ne combal les arrive trop coosid^rabies
ti'en prodnisant des pertes. Son application r^lle eat d'ail-
'u rs jk la fois difficile et on^reuse. En effet, pour rendre
licaces les sonpapes de surety, il faut les placer a{tr6s hs
jbinets de r*glement. Mius des n6ees8it6s de service exi-
ent presque toujour^ que cfaaque aj^areil ait son robioet
p^al; oD aeniit dene conduit k ^tabltraussi am soupape
e BuretA snr ehaqoe appareil. Enfin, si les soupapes.de su-
it^ ne sont chai^^ que pour la pressioa de r^le, elles
ardent constamment de la vapeur pendant la marcHe nor-
^le, et eielles sont charg^es plus fortement, elles laisaeat
pe ceiimae marge aux exote de pression.
I Les moyeus Ni^loy^ d' ordinaire pour obt«nir pluaicure
•essions difT^rentea avec la vapeur produile par une chau-
6re De sopt done pas satisfaisants. La question, cepen-
int, ne manque pas d'importance, car elle intdresse lu
fes-grand nombre d'industriee considerables, parmi les-
leUes on peut citer )a teinture, I'appr^t, le d^catii
[Hpression des ^Mrffes, I'impriinerie, le raflinage de
in^lasaes, les di^teiies, la fonte des gcusses, If
jons de produits chimiques, de gfelatine, de sa\
ugies, de papier, de conserves alimentaires. de t
coofiseries, etc.
Il y a plusieurs annies, M. E. Rolland, alors ic
cbef du service des tabans, s'est propose de troi
ution g^o^le du problfeme, et les appareils
blis i ceite 6poque avec le concours de M. Dean
^nieur plac6 aous ses ordres, ont re^ inaintf
cttoo d'uoe experience assez longue pour prou'
;acit^- On peut se rendre compte de leuv ensemt
■s details parl'examen des fig. 12 k 16 et de la
464 DETENTE DE LA YAPEUB
delaPl. IVplacte&lafm de cet article. Mais, pour en ir
faire comprendre le principe et les dispo^tions pankuli
il a sembl^ utile de donner ici une descriptioa plus p
et d^gagte des ^^ments accessoires.
Lorsque dans Tune des branches d'un siptwn rw
et contenant du mercure, on fait arriver un Mfi
conque, et en particulier de la vapeur, chaque thi^
de pression du fluide fait varier les niveaai du ne
dan3 les deux branches du siphon. Lea mouvenieiili ^
liquide peuvent 6tre transmis i d'autres corps qui,as
de cette liaison, prendront des positions divenesiK^
que la pression de la vapeur passera d'une valei' ^
autre. Ainsi, dans les anclens manomfetres i ai' ''
mercure de la branche ouverte portait ordinais-
flotteur, dont la marche, reproduite au dehm-"
dispositifs convenables, permettait de lire sorni*'!
les variations de la pression, et, comme onfffi'j
une indication ext^rieure, la branche ouverte flaii l' I
naturelle du flotteur. Veut-on maintenant pw^f^'
effet intSrieur, par exemple une action sur \ej^"
vapeur, il vaut mieux, au contraire, choisir la braf-
m6e pour prendre le mouvement, en y plafantlf'*
et tous ses accessoires. La transmission qui en i*
comparSe i celle qui aurait son point de depart fn'"
cure de la branche ouverte, offrira ie double avant^^
disposition plus simple et de I'absence de stw
puisque tout le micanisme est intSrieur. Tel eslkp
de t'appareil qui fait I'objet de cette note. '
La branche, qui, dans le manomfetre 4 aphofl. *
niquait avec la chaudifere, est devenue un rfeem'l
assez grande, capacity, k parois rSsistantea. Le l"lj
am^ne la vapeur pdnfetre verticalement dans la p*
p^rieure du reservoir ; il est ferm^ k son extrtini'^i'
sente lat^ralement des orifices allongte dans It ^
I'axe, et dispose sym^triquement. Un tiroir, ^
A DEs p&EssiONS dEtebhinSes. 465
cylindrique, est ajustd h frottement doux sur le tuyau, et
peut recouvrir les orifices k Urns les d^6s, depuis la ier-
meture complete jusqu'& rouverture, igalement complete.
Le bain de mercure et le Qotteur sont naturellement plac^
k la partie inf^rieure du reservoir, dans une cuvette. Le
flotteur porte le tiroir par I'iaterm^diure de tiges et d'ajus-
tements destines i permettre un r&glement convenable.
Tout c«t ensemble n'est done soutenu que par le mercure,
et doit suivre tous les mouvements verticaux de la surface
du bain. Du fond de la cuvette part un tube ^troit, en forme
ie sipbon renvers6, qui remonte plus baut k I'ext^rieur, et
w termine par un rfilargissement ja)nsid6rable. Le jeu de
■.e syst^me est facile k comprendre : si la pression dans le
/63ervoir commence par fitre inf^rieure k sa valeur normale,
e tiroir ayant 6t6 r6gl6 pour dSmasquer compl^tement,
lans ce cas, les orifices, la vapeur entre en plain et la
jressioD s'616ve. Alora le niveau int^rieur du mercure et le
lotteur s'abajssent; le tiroir suit ce mouvement et com-
uence k recouvrir les orifices d'acc^s de la vapeur un peu
ivant que la pression normale soit atteinte; eniin, pour un
iXcSdant de pression qui depend des dispositions de I'ap-
>areil, mais qu'on peut rendre trfes-fiuble, la fermetore de-
iendrait complete. Si, au contraire, la pres»on baisse, le
liveau du mercure et le tjroir prennent un mouvement in-
■erse, et I'entrfe de la vapeur augmente.
L'^larg^ssement ou cuvette, qui termine le siphon au
lehors, est indispensable k la sensibility de I'appareil. Ea
Set, lorsque le niveau ext^rieur du mercure ne se meut
[ue dans un tube ^troit, son niveau dans la branche du
aanomdtre en communication avec le reservoir change fort
leu, k cause de la grande section relative du mercure dans
ette demifere branche, et par consequent le mouvement du
otteur et du tiroir reste aussi presque nul. Ce rteultat est
on tant que la pression varie sans s' Clever au degrS nor-
lal ; car les orifices devant alors rester uuverts, tout d^pla^
466 nETENTE nE LA VAPEUB
cement du tii-mr serait aa laoina inutile. M»s InsqiK
pnession approcbe da la' Ikn'ite qu'on a voulu tm fiitr,
fant, lu conlraire, pour k sensibility du r^enent, <pe
ffloovement chi tiroir derienne aus^ rapide que pwib!
c'est'i-^re que toiite la d^ivetlatkjn du mereurese^
dans la eavetos du flotleur. Or remplirxit oette wak
en pla^ant aur le tube, h. la bautflur k laqiie&e ixmt
le niveau ext^eup dii mencura, nn r6Iargi«egM)iiiiJf
le tiquide p£t a'y ^aler sans actcdndra les parois,»i
forme de large iiappe d'^aisseiir presqueoonstaiia Ik-
la pratique, il a' est pas ndcessaitededontisricci^'
esi^rieur des dimensions ausn dodoes; niais, etKt
rap[)areil> sera d'autant plas senile qu-oaferaleRf-'
plus large et qu'on rendra plus petite la section c"^
valla annulaire aHopris entre le flottenrA sacntii
DC peut loutefois descendre id aa-tiesBous d'atet'
Umite. 11 faut ^iter, en elFet, que le flotteur, veo3n">U
tor accidentellemeot centre la cuv^e, nec^ni^l
fnitteiaents de grande importancB. |
On objectera peut-^li^ k cet aj^iareil- qu'il of'
quantity considerable de mercme. Mais uoe iipt»f
mik« de i oo ou mkaue de aoo fraocK, qin poralnaii i^
pour de latiWe oo de la foBte, ne peut dewairiaquJ*
par cela seul qu'il s'agit de mercure. La y^titstk ^
est de savoir si le mercure emftloy^ oomme m vieni'
dire Be conserve aus^ bien qoe lea autres m^taia- 1^"
p^eieoce de plusieurs ano^s siontre que le mem'''
volatilise pas sensiblement kirsqu'tl eBt couwi J'
coucbe d'eau, et lorsqu'OB preori Ids dsspoaitioiiB roi*
bles pour 6vit«r qu'il ne s'^c^auffe Jku'tement Sur ap
eOQBne'sur Urns lesaotres, les appBrals out d^so'"
iMgue ^preuve, car le premier mcxl^le conBioaad^*''-'
resme au. mois d'aodt iiS^g, &t eaaaitfi k la mamifafli*
taiiaca de Dieppe «i laara iSftov n'a pas cessfe de ft*
o«r, k partir de cette ^que, d'uuii mar»*re ai^^
t'autres sem en service <)epais ptusKurs ant^s dans les'
iianufactures de Paris (Gros-Caillou et Reuilly) et deChA-
eaurOBZ.
II pent Atre wUle de sign^er la disposition euivante,
S8«)tidle di la bonne nKtrr.be de Tap^Feil. Pour 6>vHer des
xitteieentH iiuisibles, «t mfinie den arce-tNtutements, i) %ut
lire coiincidw b, pen prte I'axe du bpfan siir }<equel gfi^se
! tiroir avec I'axe Je !a cuvette ifoi re^oit le floHeur. B
[Nivient dtHK iSe rapporter le tuyau «t la cuvwn« sor te
orpe (la r^sra^'oir ^ar de& ajustemenls siisceptib^ do
uelque pptidwm. EnfSn, le chois ffuH (kitt»ur exige «iw
artaine 6tu<ie, stir laqueUe nous ailims donner quelques
(^taiis. Le fle«teiir BoutiefiA le poids des t%es et du timr,
I; doit conserver <o outre nne pirissance saffi»ante poor
nincne tous les frottevaents aocideiKels. Gette condifioA
'exige pas que le fiotteur ait un volume tr^-consicl6r^e,
iiisque le d^acement d'un dteim^tre cube de mereare
rwduit utue force d' environ i5 kilogrammes 1/2. Dans lee
-ands app*nnls empties de d61)iter 1 .000 kii(^am»es de .
ipeuT par heure, ob a <ionD^ a'H flotteur un vol-niwe (te
d^m6tt>e8 cubes. Sa puissance totate est done de &o i
9 kilogrammes; mais sen j^^dids et celui des pieces i|uM)
ipporte en absorbent pr^s de la moiti^. I) r^suite defe qua
s forces naxi««, qui peoveot fetre oiises en jea ponr pro-
lire I'aBoension et la desoerrte, sont tontea les deux ^ales
j>eB j«^e it 9$ kitograrnmes. La descente eel ie mouve-
ent le plus facile, parce que les actions qui soliicitesoft
irB ie systfeme soot niieux dirig«5es que dans I'aseension,
lur TDaintenn* la verticaliEd de I'axe, et que, par suite,
( at-cs-boutements deviennwrt prestjoe impossibles. Cette
servation -conduirait it augmenter la force aBoensi^mnells
X d6pens de la force de descenie, et Ton peut le fsdre en
^geant le IoUmh-; mak il ne fiaudrait pas ai4er Crop loin,
r c'est CB s'abaia^nt que le tiroir ai-r^te i'entree de la
peur, etf-enaint^rfetiiconeerverplus de^aranties contre
)
468 d£tente de la. vapeur
les pressions trop fortes que centre lea presaoni ln{
faibles.
Le flotteur doit etre inattaquable par le mertm [
tous les m^Uux communs, on ne pent doncempkniifi
le fer. La tftle serut possible, mais elle eiigenut udc ikj
d'oeuvre compliqu6e; aussi a-t-on pr6f6rfilafoiite.Ute
sit^ de ce corps d^passant la inoiti^ de celle da mmm.-
le flotteur 6tait en fonte pleine, la force ascenw-
serait moindre que la force de descente, rfaultat coin
h celui qu'on doit recbercher. II faut done fure le !«'
en fonte creuse; mais s'il restait vide, le macureil^
trerait presque toujours, soit itravers les pores deli^
9oit par les ajustements de la tige. Pour 6viter a!-'
T^nient, on le remplit avec un mastjc compost dei •-
ceux et de bitume peu fusible, tel que le bitume e''
11 faut choisir du sable de (Oversea grosseurs, a.6U'
nuer autant que possible la proportion du bituiM,^
i, cbaud le melange dans I'intSrieur du flotteur, posij
quer le couvercle. L'op6ration es^cut^ avec sointo"
remplissage saos vides ni pores. D'autres proetdtsii
raient peut-fetre, mais celui-ci a I'avantage d'etre ej'
Oo pourrait aussi faire le flotteur en pierre trfenai"-
telle que du marbre.
Le siphon doit descendre i environ i mfetre au-Js'
du fond du r^seiToir, afin que le mercure ne pu^'
lanci au dehors. En eflet, pour 6viter les pertesconi'*^
que donnent presque toujours les soupapes de ■"
prates k se lever, on est en g^n^ral obllg^ de faretiS
les appareils au-dessus de la pression normaJe. Ed ''^
il se produit quelquefois dans la colonne de mercn!*
mouvement assez rapide pour I'entratner au delidup
d'6quilibre.
II senut facile d'apporter k I'appareil dont Ia> descni
pr^c^de diverses modifications pour ea g^n^raliser r>^
Le tuyau en fer du piston pent 6tre remplaci, ^
A DES PHESSIONS D£TEHHIN£BS. 4^9
partie de sa longueur, par un tuyau en caoutchouc renforc6
de toile. Le rfiservoir ext6rieur seitdt alors mobile le long
d'uue glissi^re verticale, sur laquelle on le 0xerait h telle
'hauteur qui pourrjut convenir, Avec ce dispositif, on peut
de Text^rieur, et en quelques instants, changer k volont^ la
pressiou de f6gle. Rien ne 3'oppo3er^t meme k une marche
normale au-deasous de la presaion atmosph^rique, si des
pompes ou d'autres systfemes convenables ^taient mis en
jea poor purger les appareils.
Dans le cas oti Ton craindrait I'usure da tiroir et du tuyau
cylbidrique, il est facile d' adopter un tuyau offrant deux
&ces planes parallSles, oix sei^ent praliqu^ les ouvertures
d'admission de la vapeur. Le tiroir se compose alors de
deux plaques paralltles convenablement relives, et par lea-
quelles Taction de la vapeur s'^quilibre encore.
Enfin, on peut avec avantage introdulre dans I'appareil
une QOuvelle application d'une disposition que M. E. Rol-
land a d6ji employee pour son thermo-r6gulat«ur.
Toutefois, avant de la dScrire, il ne sera pas sans utUitfi
de presenter quelques considerations destinies k pr6ciser le
probl6me h r^soudre : la solution qu'il a refue en ressortira
plus nettement,
Examinons done avec un peu plus de detail comment
Tonctionne I'appareil de detente sous rinfluence d'un chan-
^ment de pression, d'une augmentation, par example.
jBtte augmentation fera fividemment baisser le mercure
lans la brancbe ferm^e du siphon, et le fera monter dans la
iranche ouverte. Quand la d^nivellation sera sulEsautepour
pie rexc6daflt de poids qui en r&ulte pour le flotteur puiase
ure ^quilibre aux resistances passives du syst^me, le mou-
rement sera sur le point de commencer, et il suffira pour
e determiner du moindre accroisssment dans la pression du
^ervoir, Mais ce mouvement sera immediatement souiois
, 1' action d'une force retardatrice qui cre)itra k mesure que
3 flotteur s'abaissera, et qui n'est autre que la perte de
f^yO B^fENTE KK T.A VAPEITR
P<rids r^sultMrt poor le flotWur de sen imwerWB ieple
ea plus grande dans le mercure. Dans ^prarei) qflim:
«ecupe, te flrttqjr est cylindnque; la pette depoidsc,
par saite, la fijrcc retardatrice Ji laquette ih est asms
mot rfoBC [H-opOFtioQaelle6 au d^plaoement ivsHea^ Aisi<
time. Pour qae le mouTeeMnt pmsse cooliBuff, ilfe
doDC, avec la dispfnition i>n^<fii^ en cMamm^, ^i^'
dtoiv^lalion du mercore prodaite par Tai^efltato*
pression fasse ^quilibre non-seiileMM« ms rtsiSariMpi'
awes du systtioe, niais encore icottepwte de peifew-
sHBle, dont I'aeljjiHi eat cMuid^nble. Soa ioiuflKS"-
MDB3>itil^ de I'appareil depend -H^Hjefiatiii-eiftem ^ ii'^
tioR relative de la preseton dans te l^servDir poiff <:>'
vcmest dtenBW^ du flotteur ; Mara il «8l ^videotui''
que pour donow 4 rapparefl toute la sens9)i<it6 AbI^
sti8captH]9e, on doit iotroduim u«ie neuveUc ftinc^
BBiesaace avec le Hwmrememt, de aena inverse ib '
retardatrioe., et Awnant coimne eHie proper«i4^a^'<"
^^laeement wrtiod du flotfieor. Gette loroe imefeis*^
duite, toiU TeGfet de la d^nivvJilatioQ do nmrure ih'^
ptHiiUe poor surmooter les r^nstuices pasarives. fl '
peut, ou bien obtenir une sensibility plus grange, m ^
pMoim oonnddraMeraent le votrane <^ dotteur etlii"
t^ dB mercnpe. Le diapomtif ceoipeBsaesnr de M. t'
land a pour but de procnrer oe douWe avantage.
Gomme i'a^areil 'Cpie nous studious s'en v. |n>
pounru en exficution, nous n'en feiwis q^'mw dewi*
succiocte, S(ittsaiU«(Ki«lie!lbsfipoui'fi»tflUige&ce^Hpriv
A I'ioiirienr du reserwrfr oe ipteee nn levier fwni
aa^\t droit, d^nt rone cie* biwiGbeK est ^ntoulalf '
ia marche de rfegie. Cette branc&e est unie it Ja tige-
wKe leflotteur^ la soupape parunearticiriattOBaf'W
aaalogue in celle des po(npe», et permettant ft 1% fo>^
mravennent vertical de la tige et^a rstatioD da l«i*f
*nir de son point fixe. La seobnde braiKAe-perte iffl wa
A DES PVESSIONS DfiTEBlfll^ES. 47'
tt est k tigei doL jflWUnr ;
a le point iuc do levier 00U1I6;;
i YsrHaiatMii ovee k tigs U;
(T me iDRsae servaat de •coMtre-'^ids.
Les mbaes lettnss .aevoc des »c£oa^ mdiqjiem les fou-
ions da bras de leirier cncre^[>mQdai>t aus nngles d'^cavt
^DF^MBtHiB madntenant ifm, la t^ u desoeodtmL vbeti~
akmenW ie leyier itoume d'un •certain aagl&; le oentrA-
)oid3 c tendra k f^re toumcr Ifi stfsikme aMoar du p«iDl
in avec uB'OHment dontla vaAeursfra proportiooBelLe lau
tous de L'lai^e'^'iABvt.. II est -akm ilttdle. de voir, eneiar
liiMntJaAgure, qn'iiMt i^nihora-suria ti^KHBeacdoft
erticale •ptopmtiomi^eit.ite Dtfimeainw^ c'leat-i^fUn&ut
^^acement fBrlncal <de k ^e,, loraque Tuagle d'^oaifi
jste compris entre des limites suffisammcnt ^troites. NooB
itroduisoQS done bien aiasi la force compensatrice qui
ous 6tait ndcessaire. II rests maintenant i determiner !e
olds de la masse c, sa hauteur au-dessus du centre de rota-
00, la grandeur des bras de leVier et des diverges pieces,
urs positions relatives, le trac6 de detail des articulations;
utes ces qnestions ont ^t^ rAsdties, tant au point de vue
fiorique qu'i celui de I'appUcation pratique, par M. E.
illand dans un m^motre sur la rdglementation de la t^m-
ir-atuse. {%■ Nous avons seslemeat cheich^ id k {aire res-
rtir I'utilitd de 1' application du principe, ea reavvjfMt.
lur ime 6tude plus complete ^cem^moire, dontnous de-
ions nous bomer k copifir lexlueUement ub estrait.
AjQOtens ecrfis qtie, 9i Ton n'a pas era -deTOr actopter ce
ipositif pour I'appareil de detente, ce n'est pas i la suite
*) B. RoItoDd Mfmnim nnr \t rf\g]anmtatfan dn in itnmpi^rnfnm
^rd, par ordre de t'ietdiiDlc, dam le £ecueii dtt SmmH ilran-
I
)
479 DtTENTI! DE TA VAPEtB
de difficult^ d'ex^ution, mais bien parce que Vappiie^
tel qa'il a &t& d6crit d'abord, eat d6j4 d'une sensibilittsii
fJBaDte pour les cas ordin^res de la pratique.
Pendant une marche courante de plusieursanii^du
diverses maDufactures, les plus grandes variation! n't"
pas d^pass^ o,i5 d'atmosph^e ; le syst^me compeosaK
doDt nous avons pdi\& les i^duirait 4 1 oo 2 centi^esiitf
une pareille exactitude ne ser^t n^ssaire que diKii
cas sp^ciaux , tels que des experiences de pr^moo 1 (t cn
seulement en nous pla^ant h ce point de vueqntB
avons insists sur cette dispo^tion.
En rfeumfi, M. E. Rolland est arriv6 pratiqnemai-
tmndre k o,i5 d'atmosphfere les variations delaji^'
de la vapeur dans ses appareils de d6tonte, et c'est -
ment une solution toujours suffinnte et complfete^^
bl6me industriel que nous avons pos6 au d^t^^
Note.
l£gende.
L> fig. II reprArante en ^l^Tatlon I'appareil complet.
La fig, t3 eat un plan et la fig. 3 une coupe vsrticale [vi^
Sur cea trols figures, les mCmes lettres indiquent Is^
details.
Les fig. lA et i5 moutrect k uue plus grande £cbeUe l^i^
du tlrolr et de Teutr^e de vapeur :
RR Rjserroir en (61e oii se leDd la Tapenr ta sortir d« li cbii^
A Tdjmi d'armte de l8 Tapsor diDS le liBerroir.
B Tobalare el tnyau caadniuDt la Tapeur am appaieili ipi '■ '^
doit alimeatsr.
ILtsiH Siphon lempli de mercure.
K CuTette inUrieure coDtenaDt le floUanr.
N CuTatte exUrieure arec hd iTusmeDt poor prtTaiit '*■ ^'^
ercnre aa dehors.
) poor toBtiier le nercura.
A DIS PRESS10M8 D^TEBHiNJIES. 4?^
JJ] Lnniitinis pratiqaies dans la tuyan A qui beI (ermi k md tiUtniilt «t
dODnaat passage i la lapeor,
G Tiroir fermant plus ou mollis les lumibres HI.
I Tige priDcipiile rellaal le tiioir an floHenr.
MB Guides de la tige I.
L Tayao inlarposA enlrtle Tiserroirel la enTstle pom pTiTaniiUtrau-
mission de la chalenr an meTcure.
C Sonpape da sAreU.
D Hanomilre milalliqae.
£ Tron d'faoinnie.
F Pfllile B^Dpapa on reniDBrd parmeltant au besoin la rentrta de I'air et
prtTanaot las afels d'tcrasemant de la pression atmosphtriqne, ai le
Tide se faisait dans I'appsreil.
0 Tnbnlare el robinet pour I'Htiaction de rean.
PBOfSlf)T65' U££MUQ«Ea lUl U ViPEUB.
MtMOIRE
3US LES PI10PRI£t£5 MEC*H[Qn££ DE LA VAPEUR D'E,tC.
Par H. n. Il£SAL, isg^nievr des mrn««.
L'expresaioD thdwique du travail, dont on fait usage^
dans les questions relatives aux machines k detente, r^
suite de I'liypoth^se ou la vapeur d'eau primitivemeot 'sa-
tiu"6e, auivrait pendant la detente la loi de Mariotte, eii
:X)QservaDt ainsi une temperature coDstante.
Eq supposant que la vapeur satur^e ou dans un 6tat voi-
un du point de la saturation se com^ortat comme un gaz
lermanent.ce qui n'a pas lieu, il faudrait, pour que sa tem-
i^rature restat constante, que la qiianlit^ de clialeur qu'elle
lerd, ou qui se trouvetransforni^e en travail, lui filt resti-
u6e par les parois du cylindre. Or il ne peut en fitre aina,
atme dans le cas des enveloppes ; car la vapeur n'^tant pas
m ban conducteur calorifique, la vitesse du piston, lors
ifane qu'elle atteint son minimuni pratique, ne peut per-
lettre h la chaleur Smise par les parois de p^n^trer bien
vant dam la masse.
Les enveloppes n'ayant pour efiet principal que de s"op-
oser au refroidissement du cylindre et d'att^nuer des causes
e condensation, nous devons supposer que la detente snit
tr^s-peu pr^ la rn^me loi que si. le cylindre 4tait fana6
une matifere impermeable k la chalecr. Mais dans ces con-
tions, quelques experiences tendeot k prouver que la cba-
ur en se d^tendant se condense partidlement et que pv
[ite elle conserve constamment son maximum de tension
I prenant une temperature de plus en plus faible ; c'est ce
476 PROFRIET^S H£GAN]QUES DE U VlPEDlt.
fjui a. lieu en efTet comme noua le reconnaitrons plus Ion (*. a
partant de la thtorie mScaDique de la chaleurquiselrosn
maintenant hors de toute contestation.
MaJs alors on trouve que la loi de la detente eaft
rente de celle qu'on a aiimiae jusqu'i present ; elle s'acHiti
cependant assez bien avec cette Uernifere pour des dtait
qui ne d^passent pas les limites ordinaires de la pralif
comme cela devait 6tre d'aprte les diagrammes n\t^'^
moyen de I'indicateur de Watt, appareil qui I^sseadcsn
au point de vue de la sensibility, et qui au deli deffii-
mites ne donne plus d'indications admissibles. Vm^*
teiy^s plus grandes, les pressions diminuentplus rapitc
queue I'indiquela loi de Mariotte, et devieuneot l)i^-
mfime ordre de grandeur que les resistances passii^-'"
lopptes par le mouvement du piston dans le cylini"
d^tentes exag6r6es, proposes par quelques constra:^
dent I'indicateur de Watt ne peut pas rendre compttn'*
I'id^e est bas^e uniquement sur une th^orie ineiacIcA'^
done 6tre rejet6es, comme I'ont toujours pens* W
constructeurs non moins s6rieux que les pr^SdeoB.
' Lorsque, dans des conditions convenables de lumifn'*'
observe un jet de vapeur qui s'^chappe dans I'atmispi*
on reconnalt qu'il est form6 d'une parlie centralCi^'*
ture 3err6e, se terminant en poiote, envii-onn^e d'uMii''"'
de vapeur floconneuse dont I'importance augmenieM''
triment de cette partie k mesure que Ton s'^lolgoe*'^
naissance du jet, A une trte-petite distance de !W'
[*) Ala suite de I'expoai des Rectterches expirimenlies vn I"*
lemenl des vapeurs, public par M. Minary et moi cfaDsceff*
[t. XVlll), j'avais cru, au mojeu d'llne induction que je snppi*
approximative, pouvoir 6tablir que, au contraire, la vapcuf a-
d^teodant oe se coDdeosepus. J'ai reproduit cette erreurdim»^
commenlaire aux iravaux publiis iur la chaieur n»u*«'
foint de vue m^caniquc (t. XX), aanofii dont la substance «P
cits lors s'appliquer qu'i la compression de la vapeur.
PROPBltT£S H^CANIQUES DE LA TAPECi. 477
ivant que 1' aureole floconneuse ait pris un d^Teloppement
ippr^iable, les particules fluides paraissent anim^es de
ritesses parall^les h. I'axe du tuyau ; la sectioa qu'elles tra^
'erscDt alore, croltavec rexcfeadelapressiondansletuyaa
ur la pression atinosph^rique ou avec ce qu'on appelle la
tression effective; d'abord ioKrieure k celle de I'origiDe, ce
[ui correspond i. un minimum ou k une contraction pour une
aible pression effective, la section dont il s'agit devient
lientdt un maximum qui va en augmentant avec la pression.
I'apr^s le principe ^noncS plus haut, le jet, dans la section
es vitesses parallfeles, doit se composer d'eau et de vapeur
100% ce qui semble ^tablir d'ailleurs la couleur blanc mat
u fluide et quelques essais, au moyen de lames fusibles,
ue j'ai fails, il y a quelques ann6es avec M. Minary.
En partant de \k, j'ai ^tabli une formule remarquable en
i sens que le coefiicient de d^pense, c'est-k-dire le rapport
itre la section des vitesses parallfeles et celle de 1' orifice .
;t une fonction linSaire de la pres^on effective pour des
iCces en mince parol, rentrant et contque ; les coefficients
mblables de cette fonction (•), varient entre des limites
sez resserrfies. Cette formule s' accordant non-seulement
ec les rfeultats de I'expfirience, mMs encore avec les f^ts
;ondaires que Ion a signal^s en premier lieu, semble in-
[uerque lath^oriedont elle r6snlte estsatiafaisaDte,mai8
xime elle est d'une application assez laborieuse, j'^ cm
/oil" terminer mon travail, en indiquant en vue de la rem-
xer, quelques formnles empuiques plus simples et plus
gantes que celles que j'ai propos^es il y a quelques anndes
!c M. Minary.
■J Galculies d'apr^ le r^ultat deaexpMeDcearappel^esdansIa
3 prScSdeote.
TOME VIU, 1865.
478 PBOPHlfiTfiS irtCiSIQtES BE U T*«CT.
du) travotl rats canstammmt « um maximum ii Uim.-
Soia^^ nnicatut quelecmfiiie dsla detente:
I latsiap^atnred'uoe loassQ. iliUrda.G(uaposte^t>(B
d'eaiu.
X lapoida devapeurque coatiaitiuikibgcaauiKK^
p la ^easioD, exsre&& aur Le pMoo.
f>.]M. poid&^&itfique de la va{«ur sator^ i> r.
Sdmtdeidus,:
a = «^«o367 le. coeffident dft dilatation- chs gai
e — 1+ -^t-\ — ^t' lachaleur 9p&ifiqueder»
' 10* 10? r T
r= 606,5 — o,6q5( ^(' ziMachaleiirla'-
* lor itf
w>l^i8ati<m.corfQSpcsuiante. *
Nonsrappdlaronsi «pH>la cbalaor IMale delsi^''
satUE^ in I* ai poor expiteflsioni :'
606,5 + o,3o5t=r + ^edt
La.chBlsir'totate dTaakilii^anme' de la unBseist'
«(Go6,5 + o,5o50 + (i— as) f"cd( = ra+( *
et son accroissement infiniment petit, correspondani^
croissement dt de la temp^ture
rdx -j- ardr + crft
Cette quantity augmentie du quotient par A, ^ ''
?nOPBl£TES MfiCAMQUeS OB LA TAPCUBJ 479
l^eDtaire dfl 1ft pressrioii due k ki motbfication de volmm
prouv^e par la masse doit donner un rfaaltat nnt. Of, .
oiiime le volume occup6 par I'eau est trfes-petit par rapport
celui de la vapeur, on peut sans erreur sensible admettre
ue ce traviul a pour expression :
P P P
vient done
rdx xdr i ( p i rfp
Mais en n^ligeant,devantrunit6,le rapport tr6s-petitde
densit6 de la_yapeur k celle de I'eau, et d6signant par
, m, n trois constantes 6na (*)
(«>
,r suite :
J I 1 dp ,. or
^ + ^ + c=( '+-*) n*'log. hypM'»-n*')-+ -~^,
, ix
~c-
-i».+iii'l.+(, + .()lo«-l>JP*l
a
' *
r '
.+.<
Pour que la vapeur se condense i mesure que la detente
gmeiite, il faut que x dicroisse en mfime tei
') Toyez TOon MifamtofUrtf Mix tIriiWtt pnbHfa :
48o PR0PB1£T£S H^CANIQUES DE LA VAPECil.
que la d^'n^e pr^c^ente soil positive, etc'estcafjail^
T^rifler. Or on a :
ffl^3i,549. "= 'M^i ifc = i,oo;itii.
et ^ Ton pose
— 04308+ [o,o3»5 + o,oo5a5{i+<a)]t
r
r '
et que Toil d^gne pv y le poids d'eau i— xquens^
la masse, 1' Equation (s) devient :
(5}
dt '
^ = M-Ns.
Le tableau suivant fait coouattre les valeundela^
pour les temperatures comprises emre iQz'ei^'M'
quel' on Iranchit rarement dans les application!;.
r
)
M
■
N
■
*,!,*,.
d«rt>.
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1
0,0M1
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1
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» A It
1 1 est evident que pour les valeure de ( comprise *"
tableau ou pour lea pressions correspondantes de I» "I
atnrfe, -tt sera posfif, pimgtK f *l«r lol * .',>ti^ii«. .ft*
a ditraitc aera toiqocn nne pefiM fractuaj- 1«» .« .mmw.
epr^soit^ par h fommle,
(4) "^ '-^
t )es diff&CTMs eotre ke vaJew* goe Too eo dMoH «t («U!»
u tableau prdcMent soot :
+ 0,00003 pour ' = »^
QfiOOvQ. — 'W*
— OyOOOOX. i=^ ■*'"*
«,OO000. ' *=^ "*'
4- o,aoo»s = *<<
— 0,00001 =* ?**
— e,oooo3 . - . ^ **
+ 0,00002 = 44
jrreur relatiye que comporte la formule (4) o'aMeiiit ftii.«i
le i/SoaupIus.
Le coefficient N variant trt«4eiit«meot avee la tempera-
re pourra etre consid^ comme aawUnt et «g«I a «,oo > 5 ,
I'erreur commise sera d'aatant piu» peUte que y sem
i-meme petit. On voit ainsi que le terme eu Ny ne pourre
oird'iiifluence8urlavalcurde^que8i(/««eittt*/i«.<€
- auDpose d6ji une detente cwwid^rable.
ayitigard i c« qui pr6c4de, I'iqualioo (5) devieot :
,_ Zi — o.ooiSjl + — — __o,
[5,1 j( • » 1 lOQOO
aDpelaot I, la temp^ature correspondant i I'msUnt
• ^irraDt, e ^tant la baae du ayBtirae de logarithme*
6rieD8 :
Ibis Ml lieu d'appUqufiFftetta^quaUfHi, ileertploswu
de former une table qui pouira semr i, la foiaponsii
tain nombre de caa particuUers, en emplojantUlorai:
(7)
S!,= (-M + Ny)S(.
dans kquelle Sy repr^sente la variation de k ctnrqiwx
JLcelle S(, supposes suffisamment petite, detaleiBpr.r
En prenaot Si = — gf , et supposaut tfue la n'^'-'-
mence k se dStendre k la pression de 4''^7'i'
tempfirature de iSa', on a forro6 le t^leau soe-''^
lequel le symbole 2 a la signification ordiQEureii!'^ i
'
«!/
y=liy I
"H
J/^EBj
t
ij
d<trt>.
^
a
fcOMS
0.0111
X
M«
u.
\V
0^12
"'Wfih
"A
VW.
•fWW
V.
W«
.J
0,0031
*,00S4
0^03?,
0,08*1
u
l,0«i
'■
B.0OJJ
0.OOJ9
no
0,003»
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l,0«
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PlOPiUCT^S HtCAHIQUES D£ U VAPUI^ 485
Ge tableau permet notablement de voir que si de U vapeur
iatur^ k 5 atmosphireB se d^tend jusqu'au point 0(1 sa
iressioD est r6duite k ua dixifeme d' atmosphere, il s'estcon-
iens^ environ un cinqmfeme de son poida.
a. Relation entre ie chiffre de la dilente et la tempi-
■ature^ -~ Soient :
V le volume total de la raasse d*eati et <!e -rapeur en tin
loint quelconqae de la detente ;
Qson poids;
-a- Ie poids sp6cifi(pie de I'eau dont nous n^ligeons la
ariation avec la temperature.
CoDsarvvM d^ailleiu« ies iiGtatioas.qDi pr^c^at. Le <rtK
vQ
ime occupfe par la vapeur fitant V — ^- on a :
(-S)
p + sQ-O.
si Ton d6signe par I'iDdice o Ies quantity ^ Be rap-
irtent k un instant dSterminS de la detente on a :
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\r.
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Tl
*) Amtalei de* Hines, t, XX, p. :
484 PK0PHi£T£6 H^CANIQDES DB LH V&PEHI.
par suite :
"■ ' i+arr, I— s dp
Si Ton substitue dans cette expression les valeuis ii n
donD^es par r Equation (6),celle3de r,r, en forctaii
temperature, en ayant ^gard k la formule d'iDterpolaiii
logp = a— 6P' + «' — CY » + "<»•
dont les coeflicients ont 6t& d^tenniD^ par M. Begn^'
pourra calculer A pour telle valeur que Ton vou*-"
Mais comme c'est pr6cis6ment I'inverse que noustS
obtenir, et que I'^quation (lo) est trausceodaDtcB''
' vaut mieux opirer autrement, et calculer k de pni^ |
proche pour des valeurs successives et suffisamina*'?
procb^es de t ; on obtiendra ainsi une t^d^le qui doiMn^
moins approximaUvement t pour chaque valeur de^
Enposant :
(= r, + 8(, y = y, -L fijfj r = r, +5r,
et n^gligeant le carrS des accroissemeots S, on aiin>'^
avoir supprim^Ies indices qui deviennent mMotaiaw*
tiles,
»+«( r 1— y ^
dt
parsuite enayant^ard&la valeur der, et klarorQU'^t
ill
PROPBIfines IfSCANlQUES DE U TAPEUB. 485
Dans la question qui nous occupe on peut n^liger les
quantity Uv*, ^v*) (^ — ^) V V^^ ^^^ tr^~petites par
rapport ii M; de sorte que ^ Ton pose
lO' lO'
tl
dt
(13) EA = — DS(.
Nousavons pris pour les valeurs de ~, ^, celles des
'diiF6rence3 premiferes et aecondes des pressions de la vapeur
saturte donnSes par les tables de M. Begnault pour des
temp^ratiu'es croissantes de i"; etc'est^nsi que nous avons
pu calculer les valeurs suivantes de D.
D
•
D
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3* Tableau dei dilenlei pour les prtssions les plus utuel-
!es. — Nous rappellerons que le degr^ de la detente se
mesnre ordinMrement par la valeur numirique de i +ft
zomptAe k partir du moment oil y est nul,
Dana la formation des tableaux suivants, nous avons iut
:roltre successivement A de o, 5, et pour calculer S( nous
ivons, par suite, employ^ la formule
6( = _
0,5
486 paOpRl£Tti9 MtCABIIQDJiS DE IK yum-
j^ i&^i de chaque tableau nous e» avons pki e
autre iudiquuit le? ^meuts de la detente calcnUs itfk
rancieune thiorie bas^ sur Ijt Im de MvioQe cl ^
laquelle pour ^viter loute confusion nous avons k^c
la presfflon par p'.
Les pressiops p et p' sont exprim^ on cestimlffis s
mercure, et k leur travail en kilogramm^tFes, msm
3ubstitu6 son quotient par 5— * qui repr&enieli'
de la courbe ayaut A pour sdssciase et p ou p' poor n^
La mithode de quadratm^ que nous avons emplw^
ce^ de H. Pcutcdet modifito par M. Parmentier.
Hoe ftutre colonne donne le rapport de la preWKBi*
P# & P qui oous sem uUle plus loUi. 1
PjLppweT^ H(;c«HQH» M u Mmra,
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Ces tableaux nous ont servi k tracer les courbes eni
I>HOPBl£l£s h£CANJQUES DE U VAPEDR. 489
plans de la PI. V, ayant i +h pour abscissa en prcnant ao
millimetres pour unitg, et pour ordomi^e p, en reprSsentant
lea ceotim^tres de mercure par des millimetres; chaque
conrbe porte comme indication le chifTre de la pression ini-
tiale en atmosph^es, 3uivie de la lettre d. ' La courbe
pointillfe correspondante, indiquie par le m^me chifte
suivi de la lettre m, est celle qui results de la loi de Mariotte.
Chacune des courbes d est d'abord un peu sup^rieure k
la courbe m correspondante, mais h partir de son point de
rencontre avec cette demifere, elle descend trfes-rapidement
au-dessous et Ton voit par exemple que pour une pression
initiale de six atmospheres et la detente 8,5, la pressioii
finale d'aprte nos calculs ne serait que 7 centig. de mer-
cure, tandis que, d'aprfes la loi de Mariotte elle serait encore
de 64 centig.. On voit de plus qu'au det& de la detente 7
11 n'y a plus grand chose k gagner.
Les deux m^thodes donnent sensiblement le mgrne travful
usqu'& la detente 5 lorsque lapression initiaie est comprise
[Dclusivemententre 3 et 6 atmospheres, et Jusqu'i la detente
),5, lorsque la pression initiale n'est que de a atmospheres.
4. Formules d' interpolation. — 1* Pression initiale fgale a
i, 5, 4 atmospheres, — Si Ton se reporte aux trois premiers
ableaux du num6ro precedent, on remarque quepourchaque
'aleur de h, le rapport — reste sensiblement le meme,'que
a pression initiale soit de 6, de 5, ou de 4 atmospheres ; on
econnall de plus que le quotient de deux difKrences pre-
aieres cons^cutires de ce rapport, ne vai'ie qu'entt^ des
imites tres-restreintes. Nous avons et6 aina conduit &
mployer pour les valeurs ci-dessus de la pres^on initials
I formule d'interpolation
u n:ioyen de laquelle nous avons forme le tableau suivant.
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PKoratfiTfiS MtCAl«QC«9 KB LA VArtBS.
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L'acGord entre les valeurs de ^ d«DD6es par ce uiita
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« celleS deS trtds pCftniferMt {rtrtiea da MMt^ dn M*
prec^dtint est fr^MfttiAfaAiaHt, mmtm » I'M a (^'
la nattiTG complete dtf )a i^estion ^ nous oCti^.
Si nous reprfeetitdnspar Pet P, lea prftskmspdlf*
ni^ «n kllograniibes par mitre extrS de snrfM^, V^
gnant toujours le volume dS In V&pdtir iu itiMtMIS'
detente OMnmeoce, on &
P« P. I
et
par saite poUr le tFav^l d^vel^pd par la^ detente, <S*
en kilogramm^es,
T — *'* f*_^___JA_^/. _L\
(i4)' T«r.=!*,9«7V,P, ('-'^)
ou enfin en reprdsenUdt par N la preswon P. esiW
atmospheres.
{.5) Tray. = .8464NV. {x - -~j
PBOmitltS ȣga14IQ0ES DE la TAPCnR. 4^1
Cetteeipresdonafunsi one limitecorrespondaQt aA^w,
qui a pour valeur :
et dont on n' est pas tr6s-41oign6 d'attditdre la valeur num^
rique pour un& detente i6 8 ou 9, comme on peut ea juger
en se reportant au num^o prSc^eot.
La formule logarithnugue connue, bas6e 3ur la loi de
Mariotte, ne donne pas de limite pour ce travail q.ul devien-
drait infini avec h, ce qui k priori semble peu satisfaisant.
a' Prestion itUtiaU de 5 atmospheres. — Dans ce cas nous
avons itfeomduit h poser :
it le tableau stdvant calculi au moyeif de cette foituule
j'accorde d'une maniferc trfes-satrsfeisante avec la 3* partie
3u tid)leau du num^o prfecfident :
,+h
p.
p
t + h
Po
P
< + A
p.
p
Ifi
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Ainsi nous terirons :
ou par le travail d^velopp^ par la detente
4') TraT. = i,8o5V,P,(i — tV,)-
Aga
PR0PR1£t£s HJCANIQUES DE LK TAPEUL
TraT. = i,865iMV'
i,74V
Ces deux derni^res formules donaent lieu am mim ^
servations que les formules (i4) et (i5).
3' PreMion initialt de h atmospherei. — Danscetuit
expouentielle oe sullit plus pour douner une imdt i'-
terpolation suffisammentexacte et nous avona dfi eiij[jn;
la suivaote :
au moyen de laquelle nous avoos calculi le tableansi-
' + A
P
' + &
P
i + b
P
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17^
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dont les 616ment3 diQ&reiit peu des ^l^meuts semblaUt
ceux de la dernifere partie du tableau du num^ro prt«*
Quant au travMl dOiladfitente, Use calculerasuin'
de la fonnule :
$A dk
dont on ne peut obtenir la valeur qu'en appliqoui
mithode de quadrature par approximation.
PROPRlfilfiS H^CANIQCES DE LA VAPEDB. 499
g 3. ESSAt SOR U TBfOBIB ttt L^ECOCLEHCIIT DU TAPBDBI.
SupposoQS que delavapeurs'^chappantd'unechaudiire
ms I'atinosphfere au moyen d'un tuyau, se meuve par
ancbes normales k I'aie de ce tuyaa et que sou mouvement
)it deveDu permaneDt.
Soient {fig. a, PI. V.)
Ob a'b' Tune de ces traaches ;
m sa masse;
das son ^paisseur mfiuiment petite, x ^tant la longueur
! I'axe du tuyau k partir d'un point dStermio^ ;
b) la section de la tranche ;
p la pression par unil6 de surface sur sa face d'amont
i';
p -f -r^ dx la pres»on exerc^e sur I'autre lace ;
V la Vitesse de la tranche-,
On a, en d^si^ant le temps par t,
dv dp ,
dt dx
difference des pressions sur les deui faces aa', bb' ayant
quement pour eifet de produire le mouTement lorsque la
Qcbe passe d'une position k la suivante, la pressionp va
diminuant, d'oili rgsulte une detente donnant lieu k une
idensatlon partielle.
^la posS soient :
la temperature actuelle de la tranche;
' le poids, par kilogramme, de la vapeur qui s'est con-
s^e depuis le moment oil la detente a comjuenci et oA
einp^rature itait \ ;
TOHE Vni, i865. 3s
4^4 pno^u^rfis HtcAjnQtm m lh yam.
p le poids sp^cifique de la vapeur satur^ cfimspdi:
t la tamp^rature ti
g racc616ration de la pesanteur.
L« volnme He la trMRhd ^tant tuAtri ok Tc»tkl«
■•^
dou
3 P
Equation dans laquelle on devra substituer d'abordla'^-'
^ *«nM j
'^^ T = T+tfJ I
d'aprfes le num^ro i du g ^i«t!M«ilt (ttWtHOU tW!'^'
les notations, k part la temperature qui, au lieu d'^tri^'
sent^e par (, Test miuBtdnant paf 9.
Pour calculer y nous retnarqueroil^ d'aprte ceqnipf^'
que de 163", temperature correspoodant i 6 atmo^''^'
phferci M titiflti )ft (bnsale
ne varie que de o,ooi5 i 0,0018, de 3orta ^e ''*
consid6rer M comme C0tWta4t ftt ^g*! i OttM4<; « "
N est mMQrtOie MMfbl«tneht MRBUM m 1^ k 6,l>Bt'*i
tti aeteiiffiHit ae la vapeur d* iSb» ii i-ow, im*i
trouv6 que 1/ n'6tait que 0,00845, Ity p*Bt MB ■
PROPUtTfiS H^CAMQtmS DB LI TLKOB. ^9^
vaot.H, et Ton peut prendre toutsbnplflment
y = — 0,0016(9 — .8,).
Si VoB pose
V ts: wv'eoB.SAff
juaUoo ^1)4 en Tertu des valeors (s) et (Sj) devient
li par rintSgration et en efTectuant ensuite les calculs
i4nqaes.
(=~^i...»+-.~Wi(;^)4.">'+rW"-w+*(^!
oient maJDtenant :
! le d6bit en 'kilogrammes par seconde;
., la section de Vorilice ;
le rapport k cette section de celle de la gerbe, pour
elle toutes les rhesses sont parallfeles;
la temp^ture de la vapeur satur^e correspondant k la
sion p, du foiliew dans iequel s'toiuJe la vafem- ;
et p, les valeurs de y et de p qui, se rappoitent a i»
on p.«i;
et po celles qui aout relatives k la temperature h^ et la
densitS moyenne en tm point qnelconqae du courant
ipeur etant p (i +v), on a
= iJ*>,f,(i + s)v'6o6,5Ay =»,5o(i +y,)v'6o6,5Aff
lite , envertu de rSquation (6) et en efTectuant lescalcub,
V'
, ■..■■^*Pi'('+»i)'
490 prophi£t£s u£caniques de la TAFent.
6, Comparaison avec Vexpirience. — Dansleseipto
que nous avonsfailes, M. Miliary etmoi,et doolies risii
out 6t6 consign68 auT. XWUdes Annalesdts ilm'.i
ayons niesurfi le poids de la vapeur d^pensfe au te
20 miuutes, de sorte que si Q repr^sente tsii'aw^
' poids, la formule pr6c6dente devra fitre mullip!fe
1200"*; eile peut d'ailleura se simplifier en renar^i
que la pi'essiou p^ a 6t6 mesurte dans le tuyau, pris*'
Cce, dans une section de i5 millimetres de diamta.i''
que rorifice n'avait que 4 millimfeti'es au plus, fl'^"-
d'ailleurs ^ est une fraction, nous aurons avec luip
approximation
(«) (l = M«.«lU-,pi(l+J,)xiJ00y/(1.8iSX<.,(»2Wlog'Y
-(.,
Pour obtenir la valeur num^rique en poids sjrt'*
la vapeur saturte k diff^rentes temp^ratui-es, mil'^
fiut usage de la formule
dont nous nous sommes A&jk servi au n° i, onpliU"'
suivanie
(9)
(, +ae)(m — a')
dans laquelle p repr&ente maintenant la pressiM'''
m^ties de mercure et qui nous a permis de formef i'"
suivant
00 a.ioi ai «,tM
., ..... .. ..».
PBOPRI£t£s MfiCANlQUES DE lA TAPEUR.
4y7
Pour les valeurs interm^diaires de Q, p se calculera par
31 mfithode des differences proportionnelles.
Les valeurs de y out &i& calcul^es au moyen de I'^qaa-
ion (3).
Dans les tableaux suivants qui rteultent de I'applicatioD
e h focinule (8) , Q et p, p, par suite \ et Q, sont des donn^
e I'exp^iience, et [x est I'iDCODDu dont nous nous proposons
B irouver lea (UfKrentes valeurs.
Orifice drcutaire en mince paroi de 4 millimHret de diamilre.
Pt
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Les valours ci-^essns de i*., s'^cartenttrfes-peudesvaleura
•respondantes que Ton diduit de la formule :
(ji = o,68 + o,oo33(p, — pi)
as laquelle lea pressions p, et p, sont exprim^es en cen-
jfetres de mercure, si Ton repr^sente par ti, et n, les
:mes pressions en atmospheres, cette formule conduit k
juirante :
)i =, 0,68 + o,a5i (ti, — «,).
ft
/
)
4(j8 pROPRitTts irtGimqaEs u u to-kcs.
Orifice circatoire mitnmt rte 4 millimttnt ii Saiiln
8i «i Pi('+yi) e
d'o{i Ton d^duit laiermule-d'iatQrpolation i
Orifioe cmii/iu tie >■,$ (ff diamitre'tt 4e 43 ntI/iniJM>il:liif
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La formule
11 = 0,67+ o,oo3(p, — p,)
ae danns quelcpies diff^oces aeoaiblai tv^c tt» y«tmii lUi
tableau pr^c^dent que pour les faiUes vaiwn dt p«, pda-
ivement guxqueUe? le iiiod^ d'e^p^imentviioq vJttpM IjtisM
juelque incertitude sur la mesure de p,, ce qui peut avoir
me iofluence sensible da^s TappUcidioii de la formule (8).
J. — FortnuUs empiriques pour I'icoulement des vapeurs
lata fatmospMre. — Ea contkmatK les ootatioBS du nu-
n^oprScSdent, OD a, daus ce cas, 0^ = 1,9,^100", et
)our de petits orifices comparativeuieat k la section du tu-
'au, j'ai 6tS conduit & substituer la formule :
") Q=-.v/'°'"T""
. la formule (7) qui est d'une application assez longue, y
:tant UDB fonction de ftj qm varie d'une forme d'oriGce k
tne autre, loSSS kilogrammes 6tant comme on le s^t la
iression d'un atmosph^e sur un m6tre quarr^.
J'ai compart cette formule aus r^sultats des experiences
it^s plus baut, r^duits au cas ou I'^coulement aurait lieu
aasTatmosph^re, aumoyen des formules d'interpolation
ue nous avions proposies, M. Minary et moi, et je suis ar-
iv& aus r^sultats suivants :
>• Orifice en mince parot. — En prenant :
<p= a^7oIogn|,+ 0,904
. formule (is) donne la d^pense avec une aproximation
3 i/3ioau moins.
s' Ori/ice eonique. — Si Ton pose :
f ^ 3,3olQgn, 4- ofigt
fornuile(ii)comporteuiie approximation qui est de i/5o
500 PiOrtatTis HiCANlQUBS DE lA VAPEDl.
pour deux des pressionaitudiies et comprise enlre i|6ii
t/aoo pour toutes les autres.
3* Orifice rentrant, — Dans ce cas en supposaot :
!p =;o,34on,-|- 1,00
on obtient Q avec une approximation de 1/76 aanuK
veHICnLES DE CHEHIKS OE FEB, ETC.
IM U liMHTlTION DE LA CHARGE DES rEHICDLBS DE* CHBMinS
D8 PER SDR LEtmi ESSIECX.
Les v^bicules 9ont g^n^ralemeDt suspendua sur leurs
ssieux par rintermfidiaire de ressorts.
Ces ressorts sont Stablis dans des conditions diverscs
[ui influent sur la repartition de la charge.
Nous distJDguerons dans ce qui va snivre :
Les ressorts indfipendants et les ressorts conjugu^s.
Lesv^hicules reposent g^n^ralementsurctiacun deleurs
isieux en deux points syinStriques par rapport h I'axe
>DgitudinaL
Avant d'^tudier la repartition de la chai^ dans cescon-
itions pratiques, nous examinerons le cas presque uni>
lement thtotique ou les deux points de support d'uD
feme essieu sont confondus en un seul, ce qui revient 4
pposer le v^hicule r^duit k son ase.
Nous dtablirons dans cette hypotbdse, et en consid^rant
ccessivement les deux syst^mes de ressorts ^num^s a~
ssus, les conditioDS d'^quilibre d'un v^Iiicule support^-
r deux, trois et quatre essieux.
Ressorts indipendanU. — Nous d^signons sous le nom
ressort ind^pendant, un resaort libre de pivoter autour
BOD point d'appui sur 1' essieu, et dont les tiges de sus-
isioo sont attach^es en des points fixes sur le cb&ssis.
1 ser^t int^ressaot d'examiner ce qui se passe dans un
30S V^HICDLtS DB CHEMINS Dl PEL
paral systfeme lorsqu'on agit sur une seuledeatige.
suspension, BS par exemple (PI. Ill, fig. i).
On pouinut determiner dans ce cas les po^tkms ^'i
fectent le ressort et les tiges de suspension, les tensoiB'
ces tigw et Iw reactions aiut Urn pcqsta 0. 1. & ^>
r^ultats obtenus aimi n'umueDt pas d'sppUcatiiHidiK
pratique ; car en rSalit6 on ag^t simultan^meai sir !
deux tiges de suspension pour majn^enir rhodzonuli^'
ressort. C'est ce que nous supposerons toujoursrtalisec
ce qui va suivre.
Yihitmleponi sur deux essieux [fig. s). — Soil G lew
de p^viti, Qle ppida total, P et F teschvjesa'ii'^'
sieux.
Pans ce caa Ja repartition de 1% cbai^ est iDv# <
les valeurs de P et V floot les siuvNiteB :
Pour qu'elles soipnt positives il faul ^e I' on 8li ■
c'eat-i-dire que la verticale du centre de grarii*-
tODober entre lea essieux.
Si d =:; -, P xs P', c'eait^dirB que U cJwfC &-9
ment r6p«rtie.
fibicule perti $ur trod etsleua QSj. "S) .—jCe as '^
essentiellement du precedent «a «• «|m la chugef*!
porter chaque Bsaifu eet variable.
En eflet, on ja'& pour determiner J^ tiph imw
Pj-FiF, gue dfiuj AJpiatiood, .aasoif :
BtiPARTITWA DE LA CHABCf SUB US £SS1EDX. 5o3
Ifi pnild^me est done i)iddi«n»in6i auis » «q S9 cUmne
lu-bitrairement la valwr d'une iw variablei, ceUes dea Amx .
mixes sont d^termm^es.
^ OQ se donne par exemple la valeur de V, les charges
des trois essieux sont les suivautes :
I>{mr go'elles soient poaiUves il faut qae Ton ut ;
Dans le premier cas, la v^bicule .n'«8t .suj^rt^ ^ue par
esdeuxerairaix. o«t «'} dans le aeepiid«asil est^i^ort^
eulement paries deuxessieoxtixtrtSmas.
II est int^ressant de rechercfaer quelles conditions doi>
ent £tre rempUes poor que \e» deux essieux o' et o", ou
i&ae les trois essieux o, o', o" puissent Stre ^galement
barges. On peut, en efTet, £tre amend h. d^irer de sem-
lables repartitions a les deux essieux o' et o", ou !es trois
;sieux o, o', o" sontaccmpl^
Pour que les deux es^iu o' et o" puissent supporter la
£me cfaai^ il faut que
5o4 t£B1CULES DE GHBHIKS DE FEB.
pour que la charge puisse fitre ^alement rfpirie >
lea troia essieux o, o', o", U faut que
,-'1+1
Si les eadeox sont ^quidistants cette derni^re condic
derient
d=i,
elle exprime que le centre de gravity doit Stre an-dts
de I'es^en du milieu, ce qui, du reste, n'est pas m^
condition an point de vue de ]a stability de la madk
Mithode graphique. — Ges r^sultats ont iH a^
gfom^tiiquement par H. Clapeyron d'lme fa^on f(t~^
nieuse.
L'^IitS
Q{l+f^d)-P{l + n
. i'
jwut 6tre consid6r6e comme I'^quation d'une l^sfe-
dont les divers points auraient pour abscisses lesvales^'
F et pour ordonn^es les valeurs de P correspondanK
Gonstmisons cette ligne droite.
Prenons pour cela deux axes rectangulaires ijig- ^i'
tons surl'axe des a: la valeur
„._Q(f + i'-d)
correspondant & P = o ; et sur I' axe des j; la v^eur
Q[i+f'-d)
correspondant kP z=o.
JoigQons les deux points D et G ainai obtenna, U V
CD sent la ligne cberctite.
REPABTITIOn DE lA CHABGE SVK LES ESSIEUX. 5o5
PrenoDs mainteDant AB =: Q; menona BP pandMe k AX,
it DE paralldle & AY. Preoons DE = AD, et joignoos CE.
Gon^d^roDs tuie droitequelcooqueLG parall&le^ AY.
Dans le triangle GED od a :
Dansle
tmngle
CAD
OD a:
D'oii
CI AC
CD "AD
IK AG
ED~AD
Or:
AD = ED,
Done:
1K = AG.
Comme d'ailleurs GL = Q il en r^ulte que
IK=P',
t
RL=P".
On voit done par Ik que toute llgne paraU61e k AB est
»up6e par lea lignes CE, CD, AD, BF en trois parties dont
lacuae repr^scDte les valeurs correspondantes de P, P",
P".
Od peut voir ^alement par la discussioo que cette
riire exprime tous les rSsultats ausqueU on est condui);
T le calcul.
Charge totale. — ; Nous n'avons conadirfi jusqu'ici que la
arge Buspendue sur les essieux ; mais le trac6 graphique
ut aussi DOU3 donner facilement la charge totale.
11 suffit d'ajouter k chaque valeur de P, P', P', Q, les vs.-
5o6 JiJuaohBS de cbzhihs h n>. |
leora an poids (to nMNS, bohea k grusi* nt rcsaittci-
respdDdratB) que nans d6sigDfinin»^t'^]i'i^,f I
VabobB ttir b fi^re (/i^. 6) I
CC'=p,
Menons enauite C'N parall^le h CD, C^ ptr^lelQ!'
KM' parallfele k BF.
Consid^rons comme pp6o6demnient la ligneGL'pinli:
& AY. 11 est Evident queGl' reprfeente la charge totakffi
lea roues d'avant, car |
Gl' = GI-f-n'=P4-p.
De m&ne I'K' repr^seote la charge totale sousls'*
du milieu, car
J'K' = IR + c'c"=P'+p'.
Enfiu %V repr^nte la charge totale sous tesroueJi'
rifere puisque :
K'L'=AB'— (GI' + IK')=P"+p".
Vihicule porii sur quatre essieux IJig. 6.) — Cominete
le cas pr^c^dent, 1& charge de chaque es^eu est varo'^
mais si on se donne ai4)itr:uremeTit les vatenrs de demE
inconnues, celles des deux autres sont dStGnninfes a)
pour expressions :
r
Po«r que la charge poiSM 6n« ^jgatement xtpv6t
BfiPARTITlON OB Lt. OltHfW «Ufi LBS ESSIETIX. bo^
s ^ti« enitux i) feut que I'on lut
Si les essieux sont ^quidistants, cette condition deri«nt
= -, ce qui exprime que le centre de gravity doit h
ouvcr^ £ga1e distance ^es deux «ssieux du milieu.
Milkode graphiqvf. ■ — On peut trtuter ce cas par une
gtliode grai^que qui, sans 6tre aussi simple et aussi
immode que cetle que M. Glapeyrcm a appUqu^ aa cas
■^c^entf peut cep^dant gtre utilises duts la pratique.
Reprenona les valeurs de P" et P"' donnfies pr^oideai-
(a) F"=
Q[d-l')+V{l+n + ?T
t"
Ces 6galit6s peuvent 6tre cOBsid^rtes comine des ^a-
[is eiiti^ les qtialtfe variables P, V, f", V. A ce ptrfm de
; chacune d'eHes fepn^ente un plan.
Sous rapporterom ces pJans k irois axes rectai^liures
, OY et OZ {fig. 7) , fen Supposant qu'on porte sur Taxe
X Ifes valeurs de '^, Sur I'axe des ij leS Valeut^ de P, et
I'axe des z les valeurs de P" ou de P'" suivant qu'on
sid^rera Tune On Vautre des Equations (i) et {2).
[eoons utie droite qaelconque GL pavallile k OZ. Stnent
K ses points de rencontre avec le3 plans (1) et (a), et
El trace sur le ]plan coordonn^ XT. Les longueurs 61 et
repr^senteront les valeurs de P" et P'" correspondantes
coordonnfies P et P du point G,
ous voyons dOBC dfes i present que les points de ren-
re d'une droite cfselconque parall^le k OZ avec les trois
5o8 v£bicdi.cs de cheuins de fei.
plans XY (i) et (s), nous doonent fadlemeDt lei vilm
correspondaDtes de P, P", P" et P"'.
Mais il serait plus commode que les deui longaw'
et GK, au lieu d' avoir une mfime origioe G, fumldi
tinctes.
Pourcela, au lieu de considirer le plan (s),t«ia(ifni
le plan dont 1' Equation est :
(3) p"^-p-=Q_(p+P'),
cette Equation (qui, du reste, n'est autre chose (psls
(Ie3 Equations d'4quilibre) ^tant obtenue en iysM'^
semble les deux Equations (i) et (s).
Soit H le point oii la droite GL rencontre ce ^■
{fig. 8). On aura :
GH = P"+P',
mius GI = V, done :
IH = P'".
Done les plans XY (i) et (3) coupent la droite Gla^-
parties qui repr6sentent les valeurs de P' et P"'cwi®*
dant aux valeurs de P et de P'.
La consideration desdeux plans (i) et(3) etd'unfi'
quelconque GL parallfele k OZ permet done de diBU
facUement les quatre valeurs oerrespondantes desda
P, P', P"et P"' sur les quatre essieux,
Indiquons maintenant comment on peut eiecuie
pure.
Soient OX, OY et OZ les trois axes coordonofc l^i
Prenons OX pour ligne de terre. 11 s'agit de reprfe*"!"
deus plans (i) et (3).
Repr&entons le plan (i). Pour cela, faisoos siwe
ment dans 1' Equation de ce plan
P=o et P'=o,
RtPiBTITJOS DE LA CH4BGE SHR LES ESSIEDX. Sog
DSsignons par P",, P", et P, lea valeurs de P", F et P
irrespondaotes. On a :
p.=
Q(r+r— i)
Prenons OA = P",, OC = P, et OB = P",. Joiguons AG
AB. ('es deux ligoes repr6sentent las traces du plan (i)
r les plans de projection.
Bepr^ntons de mfime le plan (5) . Si dans I'^quation
ce plan nous faisons successivemeni
V=o et P" + P'"=o,
P'=o et P"+P"'=o.
IS trouvons pour les valeurs correspondantes de P" +
. P' et P
P."+P."'=Q.
p. =Q.
Tenons done OD = OE = OT = Q et joiguons DE et
Ges droites seront les traces du plan (5) 3ur les plans
arojection.
n voit done que la representation des deux plans (i)
5) s'obtiendra toujours trfea-simplement,
Dit maintenant g, g'h' la droite quelconque que nous
lid^rons. On obtiendra par les proc^d^-s graphiques or-
.ires lea points (g^i' g^h') de rencontre de cette droite
: les deux plans BAG, TDE, de telle sorte que les va-
roui VIII, i865. 35
5 10 l-fimCOlES DE CHEWNS »E FM.
lenrs de1>',P, V«t P" aerom repr^seirtfes parte:
gueurs 0^, gg', g'i' et Hk'.
Resforts conjugufs. — Nous dfiagnons sous le we
rcssorts conjugu^s denx ou plusienrs ressorisriunist:
eux au moyen de balanciers.
Si nous supposons deux rrasorts places to ces«
tions, toute force agissant 9ur Fun d'eus r^agit msi-
ment sur I'autre.
Vfhicule porti sur devx egsieux {fig. lo). — Ite-
par b et 6' les longueurs des deux bras du hHwec
1 .*
r le rapport -r-
L'iquilibre ne peut exlster quevil'viA :
( b+b'
Vfhicule portimr tnois eisieux. — J)enxcasiw-
pr^senter :
Prrmier cat. — Tous les ressorts sent conjugv^ Ij^ ■
iBeuxiime cas, — Deux ressorts seulemeot sooi'
gu63(/fj/. la).
Dans le premier casi'^quUibre n'est possible qi^^
T^+xr-Cf + n
Bi'cetis 'etRiditton estcnaplieilaT^pifftJttaiiielii^
'Surles-troiB-es5ieTR«stinvsriab]ee0tle8-pn^Mi!i<''C
les essieux soot lessuivants :
RfPARTlIlON OE LA OBAaOE BUR liBS f SSIBUX. fill
Dans 1b. second cm, Uji'y a pas d' Equations deco«ditkiD,
a problfeme est dfitermiDS, et les charges sur les trois ea-
ieux sont les suivaDtes :
, . Ql' + I— li)
^•"'°'' l+r+rl' '
V..,., „• Qrli + f-<l)
Enfin, dans les deux cas pr^c^dents, pour que la charge
uisse Hre i^ictoeat rtpartic snr les trois essieus tl faut
ue les bras des balanciers soient 6gaux et que Ton ait la
snditioD
ni se Ttdah it d = '( si les ressorts sont dquidistants.
Yikimle porli sur ^ualre eaiinix. — Les divers caa qui
suvent se prfeenter sont les suivants :
»• Tous lesressorta conjugu^s [fig. i5).
a' Deux des ressorts eoitr6mes conjuguSs (fig. i4).
3' Les deux ressorts du milieu coujugu^s {fig. i5].
4" Trois ressorts voisins conjuguSs (/Ip. i6).
5" liesressortsextrfimescoDjugu^s deux i deux {fig. \f).
T>axiA le premier cas, le probl6me de la repartition' de la
arge sur .les quatre essieux estiddtermio^ ; mais I'^ui-
ire n'est possible que pour une certaine position du centre
gravltfi.
Dans le deuxi6me et letroisiime cas le probl^me est in-
terming.
Dans les deux demiers cas le probl^me est d^termin^.
Dccupons-Dous seulemeot .du dernier que Ton trouve
ivent rialisd dans la prtUique.
lis T£H1CDLES DE CHEHIHS DE FEB.
Cinquieme cas {fig. 17), — Equations d'fiqiulibre:
3<+3(r+a("+arr'=Q,
Chaises sur les c[uatre essieux :
■(l+l'+W')(i + r')+r'fli+t|
Qr'il + d+rd) ,
'('+''+rf)(.+r')+i'r(if
Eisieu o'.
Essieu o".
Essieu o".
11 est ais6 de voir que les deux derniferes eipis-'
p euveat se d^duire des deux premieres en rempla{3S<-
celles-ci :
I par I"
r I
t'—d d
Condilion pour que les quatre charges soiait pw"
Si les essieux sent ^quidistantii cetle condition ^
xtPABTinon de la cbakge sdr lbs essiedx. 5i5
Si en outre r* = i elle devient :
o<(i<-,
9
Conditions pour que !a chaise piusse ^tredgalemeatr^-
ulie!
"=—4—
Dana te cas d'essieux ^quidistants cette dernUre de-
eut :
3
De Vtmploi des ressorts eotijuguis. — I! rdsulte de I'SUido
ScSdente qu'il y a d^avantage ii relier par des balan-
irs tous tea ressorts d'un v^bicule. Car alors, quel que
t le nombre des essieux de support, I'dquilibre ne peut
ster que pour use position d^termin^e du centre de
ivit6. Or il arrive, en g^n^ral, que le centre de gravitfi
m v^hicule n'a pas une position absolumeut fixe. Pre-
is pour exemple ies machines et tenders. Suivant que
IS Ies premiferes le niveau de I'eau sera plus ou moins
v^ dans la chaudi^re, suivant que dans Ies seconds, la
]se k eau et la caisse k charbon seront plus ou moins
ines, le centre de gravity occupera des positions diffi-
tes.
Lussi, dans la pratique, Ies v^hicules jL deux essieux,
line Ies tenders, n'ont-ils jamais leurs ressorts conja-
63 v^hicules k trois easieux n'ont que deux essieux con-
ies.
uant aux v^bicules & quatre essieux, comme Ies grosses
hines & marchandises, ils n'ont ^galement jamais tous
leurs ressorts a>njugu4s; d'tuttfmrs fen^otd'oiisnlti'
lancier ayant rinconv^nieot de Imsser subsister Mr
termination du problfeme de la repartition, on tul »«
de deux balanciers; et des raisons de symitrie fjcifei
coDcevoir cunduiseut g^n^aisment & conjoguer ise\
deuxles ressorts extrfemes (c'est ie dernier cas^ludii;
Eniin, il est bon de remarquer que les bilancim, c;
peuvent bien servir k r^partir la charge entre les esJ
qu'ils relient suivant une certaine proportion, m Ml;:
cependant employfis dans ce but. lis sont prindpalfK
adopts pour assurer la permanence de celte r^
qui tend k ^tre altdr^e k chaque instant par suite dss
vements auxquels la machine est soumise en senice.
On s' applique done, en gftnSral, k placer le vfibit-3
les conditions voulues pour que la repartition desw ■
snr les essieux soit telle qu'on la desire sans \'\W^--
des bfdanciert, etTon comptcsurces apparrilsseiAS
pour le maintien de cette repartition normale.
Vihicutes reposant sur chacvn de leurs essienxfH^
points. — Nous avons etudie'juaqu'ici le problStoe^^"
partition de la charge en supposant les vehicules siiii
leurs axes.
Examiuons maintenant le cas pratique oti lis n}'^
par deux points sur chacun de leurs essieux.
Les poids suppoit^ par chaque roue et le pol^J
&I^liqu6 au centre de gravity constituent dans cin^^
un ensemble de forces parallfeles, mais non situte^
mfime plan.
Les equations d'6quilil)re soot done au Qombredeiri
D'un autre c6l6, lenombredas inconnues n'sajM
in£^eur Ji qualre (aq dcartant les covers cas. oatw
ressorts d'un mfime c6te sont conjuguds).
Le probl^me est done toujours inditermiii^.
Mail dana les cae ussei nombreus 06 U D'yacptil'
RCPARTITIOH BB la. GfiARGB. SUB bESi ESSIEUX. 5l5
iconnues (*), si Too se donne la v^eiu* de. I'une d'eUes.
illes des trois autres sont d^teniiin^s.
n y a intirtt k 6tudier ia question k ce point de vue afin
i pouvoir donner des regies qui permettent d'arriver sans
:toDneinents k dtablir sur les essieux une ^partition con-
jitablti.
La pioblkae est tost siiaple et se rfeont de la mSine mar
lice dans t«u3 les. ess oit ii n'; a.q,ue q^natce incoanues.
reooDS pour exemple le cas d'un v6hicule k deux essieox
'ec rflss»els ied^peiKlai^ e'e^ c«lui-dfi la.plupact des
odeis.,
CoDsid^roDS trois axes rectangidaires {Hg. vS] ayant
srurigine socruB.des^esawiaeitdoBt Yau sevait piu:al-
« aax es»caix et' Fautre jneall^e ik I'aixa dela jaacIiiaiB.
passant par le centre de gravity..
Les^Sqna^OBSd^Sgtuliliresviit :
Qd=(V + P,')l.
Lc3 vaTeurs de F^, P'etP', tirAe? dfe ces iipiirtliius en
ction de P'sent :
) Beaorts inddfiendants. T^htcule portd sur deux essieux;
IVdhiculaportisiirtrofs essleux (i^eaary;
Jt«nOT«r-«aitfMy«Airv«U«u)epone NiriiuiAr^anlHii'Cft^et
( 6' cas).
&l6 Y£HICDLES QE CHEUITiS DE FEH.
Done, si P devient P -j- p,
P, detienl P, — p,
p' p' —p,
p.' p.'+?-
Done, queUe qve soil la potttton du cenfre de srotiit, r
chargeant la roue 0 d'une certaine quantity, oo detk?
les roues o, et o', et on charge la roue o\ de la icS
quantity.
On peut exprimer ces r^ultats en disant que les clii?
totales sur chaque essieu oo,, do\ et sur chaque \^^
oo', 0,0', sent constantes,
Dftns les cas 01^ le probl&me renferme plus de G
inconnues il n'est paa possible de dfiduire de lack;
d'une des roues celles des autr^.
Dans le cas de trois essieux avec des ressorts isd^
dants par exemple, U y a six inconnues. II fautdcni
donner les charges de trois roues pour conDallre «llt-
Irois autres.
Remarques sur i'empXoi des ressorts guidis. — F<]Oi^~
miner cette note, nous dirons quelques mots de riuco-"^
nient que peut prfeenter dans les machines imp
ressorts guides, au point de vue de la r^partitioc ^
charge.
Lorsqu'un ressort, par suite du mode de constnjciit
la machine, se trouve plac6 k une cextaine hauteur ;
dessus de sa botte it gr^sse, il lul traosmet le poidsil
supporte par I'interm^difdre d'une tige dont la H
est assur^e par un guide qui Tembrasse ^troitemeni-
Pour permettre au ressort de fonctionner lihreiDai
tige est articul6e avec la bride au moyen d'une sdflt
genou, ou bien encore elle est termia^e par un telDi
p^n^tre dans la bride.
Or il arrive quelquefois que ce tetOQ est tris-jnsw<
la bride.
BfiPABTlTIOS DE LA tHABGE SOB 113 ESSIEOX; Si;
II en r&ulte que le ressort n'est plus libre de pivoter
atour de son point d'appui sur la tige, et qu'il se trouTe
lac£ absolument dans les mfimes conditioos que s'il 6Udt
icastrS par son milieu.
II est facile de comprendre les inconv^nients de cet 6tat
3clioses.
Si on a^t sur uoe seule des tiges de suspension, sur la
ge AT par exemple {jig. ig) , la partie AO du ressort tra-
ulle seule; les conditiona de OB et de BS restent les
ifimes. Le moment de ( n'est plus 6gal k celui de t'. L'6-
lillhre ne persiste done que par suite de I'intervenUon
i forces nouvelles qui sont les reactions du guide. Ces
'actions d^terminent des frottements plus eu moins consi-
irables de la tige contre le guide et ont pour elTet de
tidre le ressort moins sensible (*).
II pent mfime arriver que la difference entre ( et (' soil
sez grande pour empficher conipl6tement le ressort de
nctioDner sous Taction des forces ordinjures auxquelles
machine est soumise en service.
Dans ce cas, la repartition de la charge est tout t fait
stable.
*) Gberchons les expressions de ces frottements : Supposons U
slon t sup£rleare & 1& tension t' d'une quantity 6 (^g. ao). D^sl-
>ns par g et g' les r^actioDS da guide. Prenons les momenta par
<port au point o :
renons les moments par rapport an point G:
fa) ic+<i)u=lb + g'd.
emarqnoDs que a est tr^s-peu dlfTSrent de 6 ; c&r dans ta pra-
.e les ressorts ayant trfe-peu de fl^che, la courbe ddcrita par la
it A, quand le ressort s'aplatlt se conrond senslblement arec
iDffente vertlcale. Done la distance a varl6 tres-peu lorsque la
iloa de la tige de suspension AT, qnl dtalt primitlvement t aa
oent oCk a itait rlgoureusement ^1 k b, devient ( + B. Jiloui
5iS TtHicinn db tsmmm ob Fen.
On pout se rendre' compte (te cette mstaWSlfe
En e0et, considSrofts la maehne au wmtoA oil In
cherche k ^tablir nne repartition ctnvenable n 3^
sur ses divers ressorts.
Quand on charge une des Tones, on fffltvariffwa*
temps la charge d'lme ou de plusieurs autres; etcn*'
par consequent ii modifier la ponUtHi da obdsBi&
Snpposons, par raemple, gu'^ Taplomb Hvatt^
roue le longeron soit soBicitS i s'abaiascr: le frotif*
du guide sur- la tige pourra Stre saflfeMrt pwir epi*
cet abfdssement d' avoir lieu. Ub cwtain Mat d"^
B'etablira dans ces con£lioiis.
Mais qnand la machine sera mise en senice, i!^
86 faire que, par suite d'une secousse plus os nxmbt
le frottement du guide soit vaioeu; leltHigercm B^ii^
pouvoDsdcNae poser sao»errQurKiisiblQ.ia=i&. aIoebI'^v^-
donne:
Rempla^nt g' par sn valeiir dans I'^uatloa (1) et risiTtif
report i. g, on trouve :
'=*■
ce qnl moutro queff^^I.
En d^signaot par f le coefficient de frotteraeid, on uc^?
Teipressioa da frottemeut de la tIge sur le guide :
(9 + g') r,
on bien, en rempla^at g et g' par leurs voleora :
aSfl ,
d '■
DODC cefrottemeQtestpropCH-tioDDel.dtrfictSBiaiitBiizipui
a, e et ^ et InversErmeiU 4 d.
U ysdone&vsDtagepDurafTaMrce fn)tlaaattt-Looqi»l>
HitKuid^auruDegrande longnear.
RgPABTlTIOH DE LA CBAAGE SUA LES E3SIEUX. &19
ura. Lea charges des divera ressorts seront inodlG6es, et
an nouvel 6tat d'6quilibre en rdsultera.
A chaqoe secousse les mfemea faits se reproduiront, et la
repartition de la chaige variera sans cesse.
C'est ce que confirme pleinement l' experience. Quand on
sssaie de r^partir suivant une certaine loi la charge d'une
[nachine munie de ressorts guides dont les brides ne sont
pas articuldes librement avec les tiges, les rSsultats aux-
juels on parvient sont entiferement illusoires, et il suflit de
aire faire i la machine quelquea tours f''^ -"'■'"' """- "■"•
a repartition de chaise qu'on avait prii
;oit moditiee.
On doit conclure des considerations q
At de la plus grande importance, dans li
nachines, d' assurer, par une disposition
>ert6 des mouvements que peuvent pn
ous les actions de leurs tiges de suspe
TonloiiSB, l« i5 octcbre itl65.
TABU DE9 UATI£RES.
TABLE DES MATlfiRES
DU TOMB HDlTl£lU.
HIH^RALOCIE. — G&OLOGU.
Edmoire sur le glsemeot satin de Stassfurt-Anhalt, par
H. E. Puc/u, ingfinleur des mines.
xtraits de mln^alogle, par MM. Daubrie, Ing^nieur en chef,
et Corm, iAkiB lugfinleur des mines
ralt6 d» mlniritogifl.
ProfTiilii giniridii.
UO
r I* ctlililliMlioii
iipbogtnle DOlMnlilre
Cha^tur tt hmiire.
dl&cation da 1'angtc dei aiM optlquci du reldapaih or
hose p*r la cbalcar
■lire do aiei opUqncs
ipriAU* opIiqseB du caltar at du pftulile
ataition al deabla rdhacUoTi de queltjiies mlairani, . .
japboraKanea al tiDoraicanee
diSoation da la caslaur dei mln^raai par la ctaalaor. .
SMcahi. .
■ Scaeobl..
Salb. . .
FriukeDheim.. 39
KablnuDD. . . iOl
Schaiff. Ml
Nank. vu
m
Dea CloUeau. aat
Magniliime,
liUti magniliquai du m
reeleelrklU da I* pyrile. . { Frieda). .
Bnlfarada tine. .
TABLE OSS WKIltlEE.
I Per oijdul^. mirLile, Dto \
EMin oijit, ratils ( H.SiinMUn
I SurrnrMDiitalliquei / Ittrilk."
^Willemile |
|An>t«e,feiMtiM,rvWI« J
T«i«f*cta. . .(Spbtne, perowiUW j
Vai* bnmldt. .
\i<r)fanlle
fliidMJUllbrBaUon dei lopiies cl dct li
CHiMnrA-wMfte.
.Tueriplion d« minirmtx. — Siliealei »l beralu.
,lienar(ibJirawd«qael;ii»ai<lli»iM
Iciion dclLpeuwe lur le* (IUmIm. . ...
SiHIbiW
ToDTmalinu
PnnTci dB 1i bsTflc dtnt lea OTthoaei. .
UdB *eft
Uiea
Boriti da nutntiia
TAKLE D£S HATl£BES.
RuWIitc
PholiriW. , — .'
Pollux
PHudomociilMMe de pjrroiine. . .
Borate sodico-eilcile (linUltiu). .
Cblorile
Pboigiafla. - 4 Sella. ..... 3ii
Vagile (ajllcale de ilne RadoikoTskl. . 9i|
ilninoi dii lanlale M dm wbUimb cI de I'lalBnui. - . . I NordenajMld.. OM
"""*»• t o.....
Icide lanidiquB
Jiibloonlae |»ipa«i ssi
Je*quiariyged«fM'- I Ualigau. ... m
Ntrslei d'Am^rique. .
MiUariitt.
toicriplion da la rollBcUan da Berlin. .......
Wtl^wHe de BAia.
jWahlar at,
' Harllna. . . . j"
Inirli eri>l«11i3< dang ua hr tnttinilqiie. 1 G. ila**. .... tti
dCUorlqne de Cbttiitoj Damouc 31
'at chramri | Bhapird la
•enolldlleaiiBn |
■r^MUMda artiaaxalcaliDadapt oerlainicalnlfM I
•rtaaoca-da I'aaana dam la floorlla
letloD de li lillce iiirlcB carbonatei alcilini
Huenatlona doclcaatlqun
594 TABLES DES WATItBES.
Eitnlts de g^ologie, par Uti. Detesse, ingdDieur w M, 9
de Lapparent, Ing^oieur des mioes
CBIHIE.
Rapport Bur la composition dcs gaz d6gagfe parlasonrcide
Bourbou-l'Arcbambault, par M. de Couvenain, ing^oieu
des mioes. '
M^ALLnnGIE. — MinfRALDBGIE.
Note snr le d^rassear m^canlque de M. itliaary, par V. if-
tat, iDg^nieur des miaes
Fabrlc&tfon de I'acler par le procM^ Bessemer i I'uape i>
Gr&tz, parM. Caslel, iug^oiear des mines.
Sur le mode de chargement des li&uta fouraeaux M cot!^ i
U. Hinary, par U. Risal, ing^oleur des mines. ''
HfiCAaiQDB. — EXPLOITATlOn.
Note sur des pompes servant a I'alimentation dela iisin'it
tion d'eaux de la vUle de P^rigueux, par M. Harie, i<^
□leur en chef des mines. :
Notes Eur la determination du nombre des passagersiiJ
mettre sur les bateaux >> Tapeur, par HU. Kleilz, iaspecui^
general des ponts et cbanssdes, et Jonchier, ing^Dieu'^
constructions navales
Note suruQ appareil servant 4 d^tendro la vapour ^desi^
■Ions determln^es, par H. B. Boitand, directeur gii^n
des maauractures de I'^tat
MSmoire sur les propri6t^ mteanlques de la vapeur iTen
par M. Risal, ingdnieur des mines
GOHSTHDCTlOn ET CHEHIRS DE FEE.
Note sur les perlurbatlona produites dans le moovemeDi <1^
machines t, vapeur par les pi&ces mobiles de ces macbit^
par M. Amoux, Ins^nieur des mines
Note sur le service it huit roues couple (machf Des Esg^
dficouplSes) des cbeminsde ferfle I'Est, par M. Vuilli^
ing^Dleur en cbeC du materiel
Note sur la repartition de la charge des v^hicules des tit
mlns de fer sur leurs essleux, par M. G. Dtanas, soos^''^
de traction du chemln de fer du Midi
EXttUCATIOH D£S PLANCHES. 535
EXPLICATION. DES PLANCHES.
DU TOHB fiUITl£HE.
I. Gittment lalin de StattfurS-Anhall
II.
1^. I. Gramtlution dts lailiers hrusinede Braisani (Douba). . . .
ig. J a 6. Nouvelie pompt de la dislribution d'ruu de Prrigueux.
ig. 1. Vdb de face.
ig. 3. Vne de cit*.
R Reservoir d'alimeotalion.— ( Tuyaii d'aspi ration. — (' Tujau de
releolsraMil. — n.Tubs.eBTerre indicateurdu nireau.de I'eau
due la clDcbe k air. — rr Robinele sarvaat k I'in trod ucl ion de
I'air 4an3 la clocbe.— v Arbre de la roue bjitraulique.— ■ u Vo-
w Diepwiliiui de* napapes k clapet.
J. 5. Vae esdeMUiet'OautietheniDBlale deteoipadepaaipai
J. 6. TmDte*em6itiqHdamoMHmHtdM'p)«loH.
1. 7. Coitverliittur Beitemer des alelier) de Gralz iSlyrie). . . .
1.9 it 10. Compoaition da yazdela source de Bourbon-rAreham-
ault
'. 8. DispoeitioD de rappwell employ t peur recueillir les gaz qui ao
JgagODl k la snriacB da rieetTOir de la source tbermale de Bour-
OD-l'Arcbambaalt.
. 9. AppareiUdeaUDisilraiistiaseTel k contenirceagai.
. 10. Aspiratear pour Tanalyge de ralmosphtre de la salle d'atpj-
ilion prOTiMira ilablie anr le rtaerroir de la source Ibermale do
outboD -rAichambaull.
roHK VIII, i865. ik