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Full text of "Annales des mines. Mémoires"

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:                                                                            1 

/ 


AKNALES 

DES   MINES. 


COMMISSION  DES  AITNALES  DES  MINES- 


.  l'£cole  di 


Les  AniuLEt  na  U)me»  soni  publlfes  sons  te«  auspFces  de  I'adinlnlalntlon 
g^D^ralG  (les  PonU  el  Cbauss^es  et  des  Mines ,  et  sous  Ja  direction  d'line  com- 
mission spiclale  formfc  par  \c  Mlnlslre  des  Travaui  Publics.  Cette  commls- 
^ on  est  compost c,  ainsi  qu'il  suit,  des  membros  duconseilgfiniraldcs mines, 
du  direcleur  el  des  professeurs  de  I'ficole  des  mines,  el  d'un  inginicur,  a^Jolnl 
■u  membre  remplitMnt  les  (onclionsdesecrfulre: 
MM. 
Giuneh,  ingfnieur  en  clicf  de  I"  cl., 

prorcsseur  de  nuttaliurgie. 
DiUBB^E,  ]ng£iileur  en  chef  de  1"  cl., 
membre  dc  ['Acad^mie  des  ScieDcu, 
protesscur  de  miniraiogie. 
CAi.i,on,  Ingdnieur  en  cheFdei"cl., 

profcsseur  d'explallalion. 
Rltot,  iiiginleur  en  clief  ile  2"  cl.,  pro- 

Tcsseur  de  doclmasle. 
Batle,  InE^flleur  en  chef  de  3*  el., 

profeaseur  i  I'ficole  des  mine*. 
Di  Cbeppe  ,  ancien  chef  de  la  dlTlslon 

Lam£-Flevht,  Ine^nieur  ordinaire  de 
1"  cl. ,  profesaeur  dc  droll  des  mines. 

ConcBE,  Ing^Dieur  en  clief  de  1"  cl., 
professeur  de  construcUon  el  de  che- 
mlns  de  fer,  lecritairt  d»  la  eom~ 

ItELEEiE,  Ingdnlturteqi  chef  do  I'  cl., 


D^ral 

des  Si  ... 

au  College  cle  France 

mines,  priaident. 
De  Qodieuille.  ronselller  d'Stal,  In- 

specteur  gdn^ral  dc  l"d.,  secrtLalre 

gdn^raldu  niinlstircdel'agrlcuKurc. 

du  commerce  ct  des  iravaui  publics. 
TBtRMA,  laspectcur  general  de  1"  cl. 
CoKBEs.  loapecieur  g^njral  de  1"  cl., 

membre  de  rAcad^miedcsSeMocts, . 

direcleur  de  I'Bcole  des  mines. 
LEVALI.0IS,  Itispecleur  g6ndrat  de  l^cl. 
De  DfLLif,  inspcctcur  g^n^ral  de  2*  cl. 
BuTiEB ,  Inspectcur  g^Pdral  de  3*  cl. 
Diovot,  Insptcteur  giDinl  de  3*  d. 
PiiBiBD,  Inspeclenr  gtnirtl  ito  S*'ct. 
VmE,  lnspeeleiire«n£raLde.S°cl. , 
Db  Henneibl,  iDspecieur  general  ile 


e  de  c 


nf^rei 


rficole  I 


rilaira  adjoint. 


L' administration  a  rtaerxi  un  certain  nombre  d'eiemptalres  des  AmUBS 
BIS  UiHEs  pour eire  cnTOfds,  i^oiti  litre  dcdon  aui  princlpaux  ttabllsHmenls 
nalionaui  el  strangers,  consacr^  am  sciences  et  il  I'arl  des  mines,  soil  k 
Uire  d'tehange  aux  rMacieurs  des  outrages  pirlodlqucs  Cran^ls  et  itrangers, 
Telallfs  aux  acrences  et  aux  arls.  —  Les  letlre-s  ct  documents  eoncernani  les 
AnHiLEi  DEB  Mines  dotventtlre  adressis,  loua  It  eouem-l  dt  M.  U  Minittre 
de  I'j^gricuttvre,  du  Commerct  et  dai  TravaiLX  Pvblict ,  d  JM.  Fingi- 
nieur  «n  chef,  teerttairt  de  la  commiition  dtt  Ahmlss  des  Hinei,  rue  Bo- 
naparte ,  n*  1 ,  A  Paris. 

AvU  de  I'^UIenr. 

Let  auleurs  re;oivent  ;ra(ti  is  eiemplalret  de  lean  STilcles  faniianl  au  mains 
sue  feullle  d'iiupreiilon.  I1>  penvenl  laire  [uira  des  tirages  k  pan  k  raison  de 
•  fr.  pir  r«uil)e  Juiqn't  SO,  10  tr.  de  so  1  loo,  el  3  tr.  pour  ohaque  centaina  on 
tr*elign  de  cenulne  i  parlir  de  la  aeconde.  Le  lirage  il  pari  des  pUnches  estpajt 


ar  cablers  on  1 

riiioni  qui  pi- 

llroisiolumes 

juriiprudBnce. 

DES  MIXES 

IK 

MfJUL 


MB  til  IHISimj  lis  C3XI 


wtM'.'.iit  —  Zii  ■•: 


tima^m^K  Zm^Iji 


ANNALES 

DES   MINES. 


H^MOIRE 

SUB  U  GISEUKT  SALUI  DB  STiSSPDRT-AHHALT. 

Pu  v.  EBMom  FUCHS,  ingiiieiir  de*  miaa*. 

IimiODDCTIOH. 

L'intferfit  puissant  que  la  science,  et  plus  encore  I'agri- 
culture  et  Tiodustrie,  attachent  k  I'existeDce  des  sources  de 
potasse,  explique  la  sensation  que  produisit,  il  y  a  quelques 
anuses,  la  ddcouverte  d'une  puissante  fonnation  de  sels  de 
cet  alcali  k  la  paiiie  aup6rieure  d'un  vaste  gisement  salin  si- 
tu6aux environs  deMagdebourg,  entre  Stassfurt,  enPnisse, 
et  Anhalt,  dans  le  petit  ducli6  contigu  d'Anhalt-Baremberg. 

Depuis  lors,  des  chimistes  et  des  ing^nieurs  de  toutes 
nations  ont  tour  k  tour  Vislt6  ce  petit  point  jusqu'alors 
inconnu  de  I'AllemagDe,  devenu  en  peu  d'annfiea  le  centre 
d'une  activity  industrielle  dont  I'intluence  s'^tend  aujour- 
d'hui  sur  TEurope  entifere. 

Dte  le  mois  de  mars  i865,  la  direction  des  salines  de 
I'Est  rSsolut  de  fiure  ^tudier  les  circonstances  g^olo^ques 
du  basffln  de  Stassfurt  et  les  conditions  techniques  et  6co- 
nomiques  de  son  exploitation  industrielle ,  dans  le  but  d'ap- 
pliquer,  a'il  y  avait  lieu,  les  r^sultats  de  cette  6tude  aux 
gisements  franf^s.  Elle  voulut  bien  me  confier  cette  mis- 
Toiu  vni,  1866.  I 


9  GISEHENT  S&LIN   DE  STASSFURT-AnHALT. 

sion,  et  je  r^digeai  le  present  mSmoire  daDs  le  courant 
d'avril  de  la  m&me  ana^e. 

Depuis  cette  6poqiie  ^usieurs  imporUntes  publications 
ont  6t6  faites  sor  le  mftme  eajet,  et  j'ai  dft,  pour  rester  k 
la  hauteur  des  notices  allemandes,  completer  men  travail 
par  quelques  renseignements  tir6s  du  m6moire  de  M.  le 
docteur  Beichardt  et  de  I'excellent  travail  de  M.  Bischof, 
le  directeur  actuel  de  la  saline  prussienne.  Je  dois  6gale- 
ment  remercier  MM.  Cffihmler  et  Von  Derschau,  directeur 
et  ing^nieur  de  la  miue  i,  I'^poque  de  ma  visite,  pour  les 
facilit^s  qu'ils  m'ont  accordfes  pendairt  mon  s6joor  b.  Stass- 
furt;  M.  Grunebei^t  pour  les  renseignements  qu'il  a  bien 
voulu  me  communiquer  sur  la  marche  de  son  usine,  et  mon 
collfegue  M.  Nivoit,  pour  I'oWigeance  avec  laquelle  il  a  mis 
k  ma  disposition  les  notes  de  son  r6cent  voyage  au  gise- 
ment  salin. 


CHAPTTRE  PREMTEB. 

GiOLOfilQUE  BT  mndBUOeiQDI  DO   GISBKBST. 

I.  —  Sitvaiion  el  limites  du  bassm. 

La  formation  saline,.^  laquelle  ae  rattacbent  les  couches 
de  Stassfurt-Anhalt,  est  situ^e  k  la  partie  inKrieure  d'un 
vaste  d6pflt  de  trias,  s'6tendant  au  sud  et  k  I'ouest  de  Mag- 


Ge  dSpflt  est  partag6  par  le  Hartz  en  deux  bassins  prin- 
cipaux  :  celui  de  la  Thuringe,  oii  Ton  trouve  surtout  les 
mames  irisSes  et  le  rauschelkalk,  et  celui  de.  Magdebourg- 
Halberstadt  dont  nous  avons  k  nous  occuper  plus  spfciale- 
luent,  et  qui  est  form6  principalement  de  grfes  k  grains  fins, 
de  calcaires  et  de  schistes  bituoiineux,  regardSs  par  la  plu- 
part  des  gtologues  comme  les  Equivalents  du  grto  bigarr^. 


et  CBnaMeife  caane  fe<fMtjhM  ^  b^:^  b^  1 1^ 
GeOe  diacMBwa,  f aClan.  ■«  ft'su  iKr^.  m 
seeoDdaire,  la  MHte  ^trnsa  ci  i 
daoB  praqK  toot  leiMfd  de r ^ 

EAi^I  Tiiir  mil  r^ii    imi    ii»>n1i»  a 

Qnoi  (pi  3  en  soil,  les  r.-niies  Cx  faaHOL  ^  Bhco^»DH^ 
BalbcntaA,  jasifak  h  AraMicn  4e  "!■  in  jir^i^^v*^ 
ment,  pennai  Or  dri^BiesaMBe  £  ?Dii : 

Au  Sod,  le  agthsKM  _f  fiLMif  sc  oil  ^kmrf  e:3l  fm- 
TirODs  de  Walbect :  »««  FoDerS-  twt-."*  "i-  c-ie.  «  at  a 
aa  iiord-<neat,  josip'aHK  orrrtHS  ot  Jiie:iiiiiu-.rT.  jk 
gramracke;  ^  aar^jmesi  &■  ^nrd-?su  »Mre*  jia^w.*Lrv 
et  Scbanbein,  h  vali^  de  fEAe:  •crii.  t.-»  *•:  w.i.  ;  *J. 
FiipCioDpwpfayTiqoei  qoF->r«s  t-.-i--j|«:_-«  <>*  sa*«'i~^ 

Celte  donim  parajt  aTiij-  d^iii-j^  ta  ite-^l:;   it  ij-^ 

^    qa*il  alfecte  actnefleineDl.  or.  ai  ""— Miimi-  &  iiciHr  :f  t.'- 

fleoremem,  od  rtuwive.  vert  BijmwI  »  -  -h-j't-^  ^,  i-j^- 

■bern,  les assises penaamet awe  laj  yi'j»ir^-.:*rar.  ju.-»r*  at 

celui  qu'elles  a^a^ui  djtui  >  iiLr^:!  ly^-.jt. 

Vers  le  milien  du  pJos  sruid  <uu*i^-^  of  .t  ';''...":.'^,  ws,- 
siblemoil  eDiptique,  ftim,^  jat  »j>*  dier-  i:'.=-..-vi:.^-.t 
e'est-i^^e  vers  le  ctLirt  d-j  bt-ri:.  rj*-vi%.  >■-  -/jvirts. 

geln,  au  p'/mi  on  1"-^  jK-.n-nh  vv  >.s:-  ie-  l-jnua-J-Htw  \ 


4  6I8EHENT  SALm  DE   STASSFUBT-ANH&Ll. 

ciennes  recouvertes  d'uoe  ^p^sseur  maximum,  de  terrain 
tertJEure,  on  retrouve  les  afileurements  du  grfes  bigarr6  et 
mSme  du  gypse  sous-jacent. 

Outre  ce  relSvement  principal,  lo  baasin  paralt  pr6senter 
plusieurs  ondulations  accidentelles,  mais  la  prince  des 
formations  moderaes  rend  en  g6n6ral  leup  observation  di- 
recte  difficile,  sinon  impossible;  nous  verrons  dans  un 
instant  que  les  travaux  de  la  mine  ont  penuis  de  constater 
I'existence  de  I'uue  d'elles  entre  Stassfurt  et  Anbalt-Barem- 
berg. 

La  pr^ence  de  nombreuses  sources  saltes  et  les  afOeu- 
rements  de  gypse  et  d| anhydrite,  qui  occupent  ordin^e- 
ment  la  partie  inf^rieure  des  d^pdts  de  sel  gemme,  avaient 
depuis  longtemps  r6v^6  I'existence  de  grandes  formations 
salines  dans  cette  partie  du  Nord  de  I'Allemagne;  lesnom- 
breux  sondages,  ex^cut^s  depuis  quarante  ans  environ,  ont 
confirm6,  en  les  pr6cisant,  ces  inductions  th^oriques,  et 
montr6  que  le  sel  forme  plusieurs  couches  distinctes  et  se 
rencontre  k  plusieurs  niveaux  g^ologiques.  Dans  le  bassin 
de  la  Xhurioge,  on  le  troure  dans  le  zechstein  et  le  mus- 
chelkalk  (Artem  et  Erfurt) ;  dans  celui  de  Magdebourg,  il 
est  k  la  base  du  grte  bigarrS,  oil  son  allure  et  sa  puissance 
Bont  encore  peu  connues,  et  oi!i  il  forme  au  moins  deux 
gisemeots  distincts,  comme  le  montrent  lea  rfeultats  difffi- 
rents  obteous  dans  les  travaux  de  SchOningen,  SchOnebecfc, 
Stassfurt  et  Anbalt. 

Toutes  ces  considerations  sont  rfeum^es  dans  la  coupe 
{/ig.  1  de  la  PI.  1)  due  k  M.  Bischof,  et  qui  reprfisente  la 
section  nord-sud  de  I'ensemble  du  bassin. 

II.  —  Traeaux  de  recherche. 

Les  travaux  de  recherche  commencferent  k  Stassfurt  en 
iSSg;  ils  avwent  pour  but  d'attdndre  une  couche  de  sel, 
exploit^e  par  voie  de  dissolution  k  Scbonebeck,  et  dont  la 


L'exisieace  d-=x  Kixre  SMt  vu^sjs  bt  SihhIit.  wf- 
ce  defnio'  pcca.  szat  i  i^  t-JmuHjq  snusmsic  be  sri 

V«d  qoels  feoBC  fes  F^a.jafs  5£  ce  sxraZ  z 


ir4lF5K^Atn. 


s6  —    17*  Aig3e»rwg»g 

170 —    i7«  CaJciJifTHxw 

970—^7  a^naplc!«. 

^ —    faS  Arobx  luoHS  xavo^D^s  uem  ^BMtt. 

is5—    til  CiicMRCriE. 

A3i  —   ae  JizuE  iuaOast. 

AGS —    5i*  Gnsms^Exifcadi  &Kilii&. 

5ia  —    i&)  lifiltas  rentes  BaOBinx  sme  aacs  fe  iTTae. 

Sn  —    3^1  Gj?W  luBK  JramaarHj. 

789  —    B*»  AtsDafraeE^Bgjnsu^'ittKi.ts  tie  rryne. 
n  Truiiilli  piiaii  ii  li  liiiTniiii  in  T 


6  eiBXMENT   SALIN   DE    STASSTUflT-ANa&LT. 

Les  r^ultats  de  la  demi^re  p^ode  du  sondage,  qui  aa- 
Don^aient  la  presence  des  sels  de  potaeee,  ne  foreat  point 
accueillis  comme  ils  le  seraient  aujourd'hui  dans  des  cir- 
coDstancee  analogues.  lis  r^v^Iaient,  en  eOet,  un  gisemeot 
dont  la  nature  ^tait  dtlT^rente  d?  celui  *de  Schdnebeck,  et 
qui  ne  r^pondait  pasaux  esp^rancea  qu'oQ  avail  fondles 
sur  lui.  Bien  plus,  on  a  6t6  plusieurs  fois  aur  le  point  de 
renoncer  au  fonjage,  en  voyjmt  la  proportion  de  sel,  con- 
tenue  dans  I'eau  gatur^e  [sonle)  sortant  du  trou  de  sonde," 
diminuer  ^  mesure  que  Ton  s'enfon^t.  Les  eaux  retirees 
rere  la  fin  du  travail  ne  renfenuaieot  plus,  ea  elTet.  que 
16  p>  100  d'oD  sel  pr^seutant  la  composition  suivante  : 

Chlnrure  de  sadlum 11, ij 

Cblorurc  de  pousaium 1,10 

Chlorura  da  mafinteium m,vi 


Mais  comme,  d' autre  pMt,  les  carottes  de  sondage  pro- 
venant  de  la  parlie  inf^rieure  ^taient  bien  du  chlorure  de 
sodium  sans  melange,  on  en  conclut  que  la  couche  de  sels 
impurs  n'occupait  que  la  partie  sup^rieure  du  gisement,  et 
Ton  se  d^cida  k  commencer  le  fonfage  des  puits. 

A  la  m^me  6poque  k  peu  pi-fes,  on  Esusait  un  sondage 
voisin  du  pr6c*dent  i  Anhalt-Barembei^,  qui  donnait,  dans 
I'ensemble,  des  r^sultats  analogues  k  ceux  obtenus  k  Stass- 
furt;  les  principales  differences  consistaient,  d'aprfes  la 
coupe  qu'en  doone  M.  le  docteur  Reichardt : 

r  Dans  I'absence  de  la  formation  du  gr6s  bigarrg,  et  la 
presence  du  gypse  immMiatement  au-dessous  des  terrains 
modemes ; 

s°  Dans  le  relfevement  notable  de  la  formation  saline; 

5°  Dans  I'existence,  au-dessus  de  la  couche  correspondante 
a  celle  de  Stassfurt,  et  entre  deux  assises  d'argiles  salif^res, 
d'une  deuxifeme  formation  saline  beauconp  moins  puissante. 


GIBEHBHI  SAUH  Dfi  STASSFlOlT-urSALT.  7 

mais  pr6seDtaat  les  notoiea  alternuicea  de  sel  geauoe  et  de 
sels  d^Uquescenta. 

Cette  couche,  si  le  relevg  du  soodage  eat  exact,  ne  pos- 
sMe  d'ailleuTB  qae  de  ftibles  dimeninoQS.  on  se  compose  de 
Umbauu  iaterrompuB,  ear  elle  ne  p&rait  pas  aroir  ^tA  re- 
troavte  dans  ies  travaux  ult^rieura. 

Le  foD9age  de  deui  puits,  Muiteafiel  P'  et  Von  der  Hey^  P 
{ftg.  4)  ^  StaseJiirt  (i853-i857),  puis  celui  de  deux  autres 
k  Anhalt,  dissip6rent  toutes  les  incertitades  qui  pouvaieat 
eDcore  exists  sur  la  constitutioa  dn  gisenwnl  aalia,  et  r6- 
\6lkreDt  rexistenee  d'uoe  couche  de  sels  de  potasse,  dead- 
ii6e  k  devenir  I'objet  principal  de  I'exploitatioD  future.  Nons 
donnons  id  la  coupe  de  I'uo  des  pnits  d'Asbalt  et  eelle  dn 
puits  Hanteuffel  k  Stassfurt.  Le  deuxi^me  puits  d' Anhalt  a 
d<Hin^  dea  r^ultats  identiques  au  praoiief ,  et  le  puits  Vod 
der  Heydt  ue  difF^re  de  celui  de  ManteuSiel  que  par  qoel- 
ques  variations  de  puissance  tout  k  fait  intignifiantea,  et 
une  petite  irr^ularit^  dans  la  forme  de  la  couche  d'ar^e 
qui  s^are  les  deox  assises  de  gypse  et  d'anhydrite. 


AUnftoni.  —  DIlDrinin 

Qfta  blftnt ,  nfttetBti  fu  d<i  alMi- 
nances  de  gri»  rouieiircs,  gr\i  et 
bleallm,  d'lrgileseltclilitei  irgilcDi, 
de  roKoMalB  at  da  ealMiri  «an{iMt« 
gr'u  (korntalk).  t'lDclinafion  viri<  da 
la*  i  iV,  le  minimum  corrciponitani 
■■■  calulm,  la  ■■xiDiinaDi  jibHm. 

Can«t>e  itt£gali4re  da  tehiiui  vKiJrai 
TDUgeiires  ivec  Hie  la  dc  gjpie  Sbiaai, 
fuw  aabirdrlM  cl  gypn  BbniK  mtiMt 
(/ntumtii)  HOC  de  peiitu  xinei  tigi' 
leusei  i  1)  parlie  interieBre 

At^lCT  grnn  binafneatef  imprtfntM 
4*  cMarare  4e  xKlium,  de  chlororede 
poUfsium  el  de  gjpw 

Sels  de  pauiw,  de  londe  et  d*  meRiiMlB 


8  GISEHBNT   SAUN   DE  STASSFDRT-AKHALT. 

11  itfut  done  bien  d^montrS  qu'il  existait,  k  Slassfijrt  et  k 
Anhalt,  one  formation  saline  diiKrente  de  celle  qui  avait  6t6 
le  but  primitif  dea  travauj,  situfie  tout  k  fait  k  la  base  du 
grfes  bigarr^,  au-dessous  du  rogenkalk,  et  occupant  par 
suite  un  niveau  gSologique  inf^rieur  k  celui  de  la  couche 
cherchfie;  ellepeut,  par  consequent,  se  trouver  au-dessous 
de  cette  dernifere  k  Schonebeck. 

Sa  direction  eat  nord7''5o' ouest;  soninclinaison  variede 
a5  i  57  degrfe  environ  k  Stassfurt,  et  atteint  40  et  m^me 
44  degr6s  4  Anhalt.  Mais  entre  ces  deux  points  il  doit  y 
avoir  una  region  oii  cette  inclinaisou  diminue,  et  peut-6tre 
rafime  disparalt  entiferement.  En  effet,  les  deux  mines  sont 
distantes  I'lme  de  I'autre  de  it4io  metres  environ,  et  la 
ligne  qui  les  joint  fait  un  angle  de  22°  3o'  vers  I'ouest  avec 
la  direction  de  la  couche  {fig.  9] ;  les  puits  d' Anhalt  sont 
done  en  retrait  de  ceux  de  Stassfurt  dans  le  sens  de  I'in- 
dinaison  de  la  couche  de  i,34o'"X3in.  22°3o',  soit  de 
475  metres.  Or,  a  dans  toute  la  zone  comprise  entre  les 
deox  mines,  les  couches  conaerv^ent  luie  pente  moyenne 
de  3o  degrfe  seulement,  le  relfevement  qui  en  rSsulterait  k 
Anhalt  serait  de  475"  X  sin.  So",  soit  de  237",5o ;  les  cou- 
ches de  sel  seraient  done  k  1 00  metres  seulement  de  la  sur- 
face et  afileureraient  k  une  distance  de  200  metres  environ 
de  ce  dernier  point.  Or  la  formation  d'anhydi-ite  seule  arrive 
au  jour  k  Anhalt,  et  le  sel  s'y  ti;ouve  encore  4  une  profon- 
deur  sup^rieure  k  soo  metres,  ce  qui  n^cessite  entre  ce 
point  et  Stassfurt,  soit  une  faille,  soit  une  onduladon  dans 
la  direction  des  couches.  La  premie  bypothtee  est  peu  en 
harmonie  avee  la  constitution  du  reste  du  bassin,  oil  Ton 
n'a  point eujusqu'k  present  I'occasion  d' observer  I'existence 
de  Ugnes  de  fracture  avec  surfaces  de  ^sement.  Les  petits 
pUssements,  si  frequents  k  rintfirieur  do  la  mine,  prouvent, 
au  contraire,  que  le  ^sement  salin  pr6sente  une  plasticity 
comparable  k  celle  des  schistes,  et  que  les  souI6vements 
ult^eurs  y  ont  produit  non  des  ffulles,  mais  des  ondula- 


GlSEHEItT  SAlDf  DB  STASSPCBT-ANHUT.  ^ 

tioDS  d' ensemble  et  de?  repliements  de  detail.  L'observatioa 
directe  d'une  pente  de  90  degr^  seidemeat,  k  Test  de 
Stassfiirt,  a  confirm^  cetle  manifere  de  voir,  et  Doiis  TaTODS 
r6sum6e  dans  la  coupe  th^orique  representee  par  la  fig.  S 

U  noQs  reste  un  mot  k  dire  sur  retendue  de  la  formation 
saline.  En  ne  con^d^rant  que  la  portion  du  itassio  sita€e  an 
sad  du  reievement  d'Egeln,  qm  pr^sente  de  frequents  afflen- 
rements  d' anhydrite,  de  tons  les  points  de  laqueUe  s'^chap- 
pent  des  sources  salves,  et  sons  laqaelle  nous  ponvons,  par 
suite,  supposer  nne  couche  k  pen  pr£s  continue  de  set,  nous 
arriTODs  k  une  superficie  horizontale  qui  n'a  pas  moins  de 
45o  kilometres  carr^s.  Mais  ce  chifire  ne  donne  qu'une  in- 
dication d'une  Taleur  toute  secondaire  pour  le  gisement  de 
potasse. 

n  est  probable,  en  effet,  que  la  plupart  des  sources  con- 
nues  proviennent  du  prolongement  de  la  couche  de  Schdne- 
beck,  qiu  occupe,  comme  on  sait,  un  niveau  g^oli^que  plus 
eieve,  et  qui  manque  k  Stassfiirt,  soit  k  cause  de  sa  dis- 
continuite,  soit  plutdt  par  suite  du  relSvement  general  du 
terrain. 

La  formation  saline,  surmontee  des  sels  deUquescents, 
paratt  done  avoir  des  limites  differentes  de  celles  dn  bassin 
sud,  et  nous  sommes  aussi  porte  k  crinre  qu'elle  repr^sente 
un  phenomene  local  heauconp  plus  restreint  que  ce  dernier; 
nuus  il  n'est  pas  impossible  non  plus,  qn'^e  se  prolonge 
k  de  grandes  distances,  et  se  retrouve  au-dessous  de  la 
couche  de  ScbOnebeck ,  qui  anrait  alora  pour  representants 
k  Stassfnrt  le  gypse  et  Tanbydrite  superposes  aux  armies 
salif&res.  Quoi  qu'il  en  soit  de  ces  appreciations  theoriques, 
la  senle  petite  portioo  voisine  de  Stassfurt-Anbalt  sufSt  pour 
assurer  k  1' exploitation  des  sels  de  potasse  un  avenir  que 
I'on  pent  considers,  industrieUement,  comme  illimite. 


10  GUEHENT  SALIIf  DE   STASSniKT-AMBALT. 

CH&PITBE  U. 

iTVDt  DtrUhhit  DD  eUIMEIlT  SALIH. 

L  —  Description  det  ilimenU  qui  le  composent. 

Ainai  que  nous  veDODS  de  le  voir,  on  airfita  le  tonnage  h. 
Stassfurt  en  plein  sel  genuue,  k  une  profondeur  de  55o  m6- 
tres  i  peu  pris,  et,  aprfes  avoir  rSuni  leg  poits  parqiiatre 
galeries  de  niveau  dquidistantes,  qui  servent  aujourd'bui  de 
paliers  pour  les  reservoirs  de  I'^puisement ,  on  commeofa 
uoe  galerie  h  travers  banc,  h  a  metres  environ  au-deasus  da 
fonds  du  puits  Von  der  Heydt. 

La  portion  de  cette  galerie  dirig^e  vera  le  nord  est  restte 
constamDoent  dans  le  sel  gemme ,  sans  que,  sur  touts  la 
loBgueur  du  paroours,  ce  dernier  ait  sensiblement  ehangd 
d'aspect  ou  de  composition ;  la  branche  sud,  au  contraire, 
allant  vers  le  toit,  a  rencontre  cfl  dernier  &  i5o  metres  da 
puits  Manteuffel,  apr^  avoir  recoup^,  daos  un  CH'dre  inverse 
de  celui  du  fon^age,  la  s^rie  des  sels  qui  constituent  le 
gis^nent. 

Ges  derniers  se  rMuisent  k  peu  pr6s  h  sis  substances 
inincipales,  savoir  ;  du  sel  gemmt  avec  des  Jilets  minces  et 
r^guliers  ^anhyirUe ;  uo  chlorure  de  sodium  impur,  16g^ 
rement  magn^sien  et  deliquescent,  alternant  avec  la  Pofy- 
haiHe,  sulfate  multiple  de  potasse  de  cbaux  et  de  magn^sie ; 
uQ  sulfate  de  mt^^te  nomrn^  KintriU;  un  cblwure  double 
de  potassium  et  de  mago^ium  appel^  CanalUte,  un  chlo- 
riH^  double  de  calcium  et  de  magnesium  nonus^  jTocfti^ 
drite.-eniinuDevari^tedeboracite,  d6^n6eeouslenomc[e 
Slossfurlitt ;  il  faut  y  ajouter  quelques  sobetaaces  jouant  on 
r61e  tout  k  fait  secondiure,  telles  que  la  Syloine  (chlorure  de 
potassium)  et  des  traces  de  brome,  de  coesium  et  de  rubidium. 

Nous  allon»  exposer  succinctement  le  r^sultat  des  prind- 
p^es  6tudes  dont  ces  corps  ont  6t6  I'objet. 


GlSEMEnT  SALIlf   DE  STiSSFUKT-AItHALT.  II 

A.  —  Sel  gemme  el  onhydriU. 

Le  sel  gemme  est  de  beaucoup  r^ment  le  plos  impor- 
tant da  gisement  de  Stassfurt;  les  galeries  k  travers  bane 
I'ont  recoup^  sur  une  ^p^^eur  correspondant  i  une  paia- 
sance  Dormale  sup^rieure  i,  1 5o  m^es,  sans  que  rien  ait 
fiut  soup^ocner  le  voisinage  du  mur  de  )a-  coucfae,  ou  fourni 
des  indices  permettant  d^valuer,  m^me  approximative- 
ment,  sa  position  et  sa  distance. 

Dans  toute  la  portion  explorfee,  le  sel  prtsente  une  grande 
homog6n6it6  d* aspect  et  de  composition.  A  part  quelques 
colorations  accidentelles  et  toutes  locales,  dues  k  des  ma- 
tiferes  bitummeuses,  ou  i.  des  traces  d'oiyde  de  fer,  il  est 
presque  entiferement  incolore,  g^n^ralement  transparent  et 
d'un  blanc  de  neige  aprfes  pulverisation.  11  se  trouve  rare- 
ment  en  cristaux  isolte  bien  nets,  mais  il  pr^sente  dans  son 
ensemble  une  texture  francbement  cristalline,  et  est  facile- 
ment  clivable  en  petit,  suivant  les  faces  du  cube.  Ej]  grand, 
cettedemi6re  propri6t6,  qui  serait  trte-pr^ieuse  pour  Fa- 
batage,  disparalt  compMtement,  et  il  en  est  de  m€me  des 
indices  de  stratification,  dont  1' extreme  r6guiarit6  n'est  ac- 
cuse que  par  les  filets  minces  de  matiferes  ^trang^res  et" 
sp6cialement  d'anhydrite  sur  lesquels  nous  reviendrons 
dans  UD  instant. 

La  density  du  sel  compacte  est  2,16,  celledu  selcristal- 
lin  2,80;  sa  composition  est  indiqu^e  par  les  analyses 
suivantes,  faites  par  MM.  Rammelsberg  .(a)  Rendemann  et 
Scbolz  (ft,  c,d). 


13  GISEHENT  SAIIH  D£   STASSPURT-ANHALT. 

Ces  aDoIyses  montrent  1' extreme  puret^  de  ce  sel ;  malgr^ 
cela,  il  est  improprt  aux  usages  domestiques,  parce  qu'il 
est  recoup^  par  de  petites  yeines  d' anhydrite,  que  Ton  a 
sgpar^es  pour  I'aDalyse,  mais  dont  on  ne  peut  se  d^bar- 
rasser  industriellement  dans  1' exploitation. 

Ces  veines,  dont  I'^pjusseur  atteint  7  millimetres  au  plus, 
jouent  uQ  rAle  considerable  dans  le  massif  de  sel  gemme ; 
intercaiees  rSgulierement  dans  ce  dernier,  elles  eii  dessi- 
nent,  ainsi  que  nous  I'avons  d6jk  dit,  les  surfaces  de  stra- 
tification, et  le  dScoupent  en  bandes  ayant  3  i  16  (en 
moyenne  9)  centimetres  d'Spaisseur  normale. 

La  surface  superieure  de  ces  veines  est  lisse  et  unie,  leur 
surface  inf^eure,  au  contraire,  in^gale  et  rugueuse,  et  il 
s'en  s^pare  m^me  de  petits  rameaui  qui  traversent  irf^gu- 
lieremeut  le  sel  gemme  sous-jacent 

Elles  sont  coastitu^es  par  de  petits  cristaux  de  sulfate 
de  chaux  anhydre,  cimentis  par  du  chlorure  de  sodium, 
que  Ton  peut  en  s^parer  par  dissolution  dansl'alcool  etendu. 
L'aQbydritespongieusequireste,  forme,  d'aprfesM.  Biscbof, 
en  moyenne,  les  44  centiemes  du  poids  total. 

En  caiculant,  d'aprfes  cela,  la  proportion  de  ce  corps  ren- 
ferme  dans  le  massif  salin,  on  trouve  un  peu  moins  de  5 
p.  100,  r^sultat  T6rifi6  par  la  composition  moyenne  dusel 
gemme  avant  le  triage. 

Ces. cordons  d'anhydrite  se  retrouvent  avec  les  m6mes 
caracteres,  sauf  une  regularity  moindre,  et  une  plus  grande 
pauvrete  en  sel,  d^ns  le  bassin  d'Erfurt;  ils  ont  ete  remar- 
ques  depuis  longtemps  par  les  ouvriers,  qui  leur  ont  donne 
le  nom  de  Jakrringe  (anneaux  d'annees),  denomination 
expressive,  impliquant  une  hypothese  geogenique  sur  la- 
quelle  nous  reviendrons  plus  tard, 

Enlin  mentionnons  encore  dans  le  sel  gemme  la  presence 
de  petites  butles,  visibles  k  I'ceil  nu,  d'un  gaz  qui  paralt 
^galement  remplir  les  fissures  et  les  cavitds  acddentelles 
des  coaches,  et  qui'Se  trouve  siirtout  dans  les  sels  deli- 


tilSEHENT  SAUN  DE  STASSrURT-AHHALT.  1 3 

qaesceots,  h  la  partie  supSrieure  diugisemeDt  AnalyaS  par 
M.  Bischof,  ce  gaz  a  pr^sent^  ea  volume  la  composition 
suivante ; 

Bidrogine  carboni as 

Adds  carboniquB i 

Air  aUnospbirique il 


Sa  prince,  comme  celle  de  I'anhydrite,  est  d'une  grande 
importance  pour  I'Stude  de  la  formation  du  bassin. 

B.  —  Sel  gemme  impur,  —  Polyhaiite. 

Le  sel  gemme  impur  n'est  pas  un  compost  d^fmi;  U  ne 
diff^e  du  cMorure  de  sodium,  auquel  U  passe  par  transi- 
tions insensibles,  que  par  la  pr^ence  d'un  peu  de  chlo- 
rure  de  magn^alum,  substitu^  mol^cuWrement  au  cblorore 
de  sodium,  et  dont  la  proportion  crolt,  en  allant  vers  le 
toit,  de  o,4o  ^  3)^0  pour  lOo.  Ses  caract^res  distinctifs 
sont :  une  saveur  amfere  et  une  16g6re  deliquescence  dues 
au  sel  de  magn^sie  et  croissant  avec  lai,  un  6clat  gras, 
parfois  un  peu  nacr^;  enfin  une  transparence  et  une  cris- 
tallinit^  moindres  que  celles  du  sel  gemme  pur.  Comme 
dans  ce  dernier,  la  stratification  y  est  d'abord  indiqu^e  par 
de  petites  couclies  d'anbydrite  de  a,5  i  7>  centimetres  de 
puissance  moyenne;  mais,  k  mesure  qu'on  s'6]6ve  dans  le 
^ement,  le  sulfate  de  chaux  simple  est  accompagn^,  puis 
remplac6  avec  les  mfimes  particularitSs  de  structure,  par 
un  compost  plus  complexe,  la  polyhalite,  sulfate  multiple 
de  cbaus,  de  potasse  et  de  magn^sie. 

Ce  sel,  ayant  une  density  de  2,70,  un  ^clat  mat  et  une 
couleur  gris  clair,  pr^nte  la  composition  suivante : 

Sairiie  de  ehiux 4V* 

Snihie  de  megTiAile. id.k 

Snltiie  de  pvuiie vifin 

Ben I,7S 

Cblorure  de  fodlnm  (ecddenlel).  .  '  •  S,W 

9t,U 


t4  GISeaCHT  SUJH   DE   STASSFUBT-ANBALT. 

Ges  chifErea  cmrespoDdeut  ii  la  formole  connud  de  la  po- 
lybalite  chstalliste : 

iCtOSU'  +  MgOSOs  +  K0SO>  -i-  2Q0.   . 

R^unie  i.  I'anhydrite,  la  polyhalite  r^H^seate  k  peu  pr6s 
7,5o  pour  100  de  la  masse  totale  du  sei  impur  qui  ne  ren- 
ferme  alors,  en  moyenne,  que  91-99  pour  100  de  chlorure 
de  sodium. 

Dans  cet  6tat,  le  sel  ne  peut  plus  fitre  consommS  mtoie 
par  les  animaux,  et  devient  ^galement  impropre  k  la  fabri- 
cation de  la  soude  artificielle.  Ausai  n'est-H  I'objet  d'aucune 
explmtatioii  dans  la  mine,  et  utibae-t-(»i  pdur  remblais  les 
ffubles  quantity  de  cette  substance  abattues  par  le  perce- 
ment  des  galeries  de  roulage. 


La  Kieserite  (sulfate  de  magndsie  niono-hydrat^)  est  one 
substance  amorpbe,  d'un  blanc  gns&tre,  demi-transpih 
rente,  qui  se  trouble  et  s'altfere  promptement  4 1' air,  en  se 
transformant  parti^ement  en  carboaate.  Elle  est  toujours 
m^langte  dans  le  gisement  &  nne  petjte  [H^p<Mtion  de  eblo- 
nire  de  magnesium,  qui  lui  communique  one  deliques- 
cence qu'elle  ne  poasfede  pas  k  I'fitat  de  purel^. 

Miseen  prfeence  de  I'eau,  elle  s'hydrate,  pais  sediasoot 
tentement  (aprfes  agitation  prolong^e  pendant  ptnaieurs 
jours)  dans  la  proportion  de  40.9  de  sel  pour  100  parties 
d'eau  i  18  degr^s  3/4. 

Enti^ment  dSbarrass^e  des  cblonires  impr^gnants  et 
de  I'eau  queces  demiers  tendent  tonjonrs  &  absorber,  elle  a 
pour  composition,  d'apr^s  M.  Blschof : 


GISEHBKT  SALIH   DE  ST&SSPURT-ANHALT.  ii> 

Ges  chifTres  correspondent  k  la  fonnale 

llgOSO>  +  HO. 

La  KieseritB  fonne,  dans  les  parties  sup^rieures  du  ^sc- 
ment,  de  petites  couches  continues  et  rtguli^ment  strati- 
fifes,  maisen  g6n6ral  plus  ^paisses  (5  k  55  centSmfttres) ,  et 
moins  sym^triquement  intercal6es  que  les  cordons  d'anhy- 
drite  et  de  polyhalite. 

EUe  fetjut  jusqu'4  ces  derniera  temps  sans  emploi,  et  doit 
toujours  fetre  sSpw-^e  des  sels  de  potasse,  d'abord  approxi- 
mativement  par  un  triage  i  la  main  soignS  dans  Tint^rieur 
de  la  mine,  ensuite  d'une  maniSre  plus  complete  k  I'usine, 
par  voie  de  dissolution. 


La  Carnallite  (chlorure  double  de  potas^um  et  de  ma- 
gnesium) est,  aprtis  le  sel  gemroe,  I'^Wment  le  plus  abon- 
dant  de  la  formation  saline;  sa  richesse  en  potassiom  en 
fait  la  substance  essentielle  du  giaement,  celle  qui  a  re^u 
jusqu'i  ce  jour  les  plus  nombreuses  et  les  plus  importances 
applications  industrielles. 

Elle  a  6t6  6tudife  et  analys6e,  pour  la  premiere  fois, 
par  M.  Henri  Rose,  qui  en  signala  aussitflt  I'importance,  et 
.  fit  appr^cier  ainsi  k  sa  veritable  valeur  le  g^sement,  si  peu 
estim^  jusqu'alors,  des  sels  dSliquescents. 

Trois  Schantillons  de  sel  pur,  dont  deux  {a  et  b),  de  cou- 
leur  rouge,  et  un  troisifeme  (c),  d'un  gris  pale  presque 
transparent,  lui  donn^rent : 

Cblorurc  de  pouuiam m.st  34,» 


l6  GISEUENT  SAUN   DE  STASSPITBT-ANHiXT. 

Depuis  lors  la  Carnallite  a  &t6  I'objet  de  nombreuses 
etudes;  nous  mettroas  en  parall^Ie,  avec  les  analyses  pr6- 
cMeates,  celles  des  substances  que  Ton  obtient  industriel- 
lement  dans  1' exploitation,  savoir  :  a,  le  sel  exceptionnelle- 
ment  riche  provenant  des  couches  dpaisses  de  Caruallite,  b, 
le  sel  de  bonne  quality  obtenu  par  triage  k  la  main  dans 
la  mine. 

a  b 

Cbloran  de  poutiiuni 31,10  I8,TS 

Chlorura  de  sodiam T,es  iE,n 

CbJarure  de  mtgD^ilnni 3»,s3  UT.IO 

Snlfilode  potasie io,M  10,10 

Blliule  dc  magnolia  Bt  d'tlamiDO, 

Hble  et  acids  borique. 1,30  0,is 

Clrbanele  de  niigniiie "  l,SO 

Em  ct  periei lo.si  !is,ts 

100,00  100,00 

Enfiu  signalons  1' analyse  fute,  pour  obtenir  la  composi- 
tion thtorique  du  sel,  par  M.  Beichardt,  sur  un  ^chantillon 
tr6s~pur,  k  pdne  colore  en  rose  p&le,  et  d'une  transparence 
presque  parfate : 

PoWsainm. .  .  .  .  .  .  »-*"  l  Poi,„in[n  (qslMlODI.  1M<I       UflW 

Sod inm  (icei denial).  i,is»i                    ^  ' 

KigDisiam t.siB  l.M 

Cblor* 18,190  a>,tsi 

Bin  el  perlei 41,130  3»M* 


Ges  chiffres  correspondent  i  !a  formule 

KCl  -r  lUgCI  +  ItHU. 

La  Carnallite  est  done  un  chlorure  double  de  potassium 
et  de  magnMum  hydrate,  dans  lequel  une  petite  fraction 
du  potassium  pent  6tre  remplacte  par  du  sodium. 

Son  aspect  estfirieur  offre  beaucoup  d'aualogies  avec 
celui  du  sel  gemme ;  comme  ce  dernier,  elle  est  transparente 
«t  incolore  k  I'^tat  de  puret^  parfaite,  pr^ente  la  texture 
grenue  ou  cristalline,  et  est  enli&rement.et  fadlement  soluble 


GISEHENT  SAUK  DE  5TASSFDBT-ASB1X1 .  17 

dans  I'eaa ;  elle  s'en  distingiie  tout  d'abord  par  la  fonue 
cristalllDe,  qui,  d'aprte  les  observations  faites  par  H.  Des 
Gloiseaux  (*)  au  microscope  polarisaDt,  doit  fitre  rattachte  au 
syst6me  du  prisme  droit  &  base  rhooibe;  elle  pr^sente  en  outre 
im  6clat  UD  peu  moins  vitreus  que  le  sel  gemme,uD  clivage 
beaucoup  moins  net,  one  solubility  plus  grande,  et  surtout 
une  extreme  d^quescence.  Quelques  minutes  d' exposition 
it  I'air  suffisent  pour  en  humecter  la  surface;  une  heure  oo 
deux  pour  en  fure  suinter  une  quantity  notable  de  liquide. 
Mise  en  presence  d'nne  quantity  d'eau  insnffisante  pour  la 
dissolution  complete,  elle  se  d^double  presque  exactement 
en  doonant  les  chlorures  ^mples  de  potassium  et  de  ma- 
gnesium, dont  le  dernier  seul  se  dissout 

La  GarnaJlite  est  I'SlSment  principal  de  la  partie  sup^ 
rieure  du  gisement  salin ;  elle  y  forme,  comme  toates  les 
substances  qui  le  composent,  des  assises  d'^p^sseur  va- 
riable, parfaitement  stratifites,  alternant  avec  des  couches 
g^n^ralement  moins  puissantes  de  sel  gemme  et  de  kitserite. 

Ges  assises  sont  elles-mfemes  subdivis^es  en  petits  lils 
r^guliers,  pr^sentaat  des  colorations  diverses,  m^s  tou- 
jours  uniformes  pour  cbacun  d'eux ;  on  en  trouve  quelque- 
fois,  m^s  rarement,  qui  sont  presque  enti^rement  inco- 
lores ;  d'autres  sont  colorfes  en  gris  bleuatre  par  un  peu  de 
mati^res  bitumineuses,  msus  le  plus  grand  nombre  est 
teint6  en  rose,  ou  m^me  en  rouge  assez  intense,  par  de 
I'oxyde  de  fer.  Ce  dernier  se  trouve  intercal6  dans  la  masse, 
en  ^cailles  extr^ement  minces,  qui  paraissent  align^es 
Euivant  des  surfaces  planes,  et  donnent  au  sel  un  aspect 
irisd,  comparable  i  celui  de  I'aventurine.  S^pai-^  par  la- 
vage, il  pr^sente,  au  microscope,  la  forme  de  petites  tables 
rbombiques  ou  hexagonales,  dilficilement  solubles  k  froid 
dans  les  acides,  ayant  une  density  de  3,i5  (Biscliol)    et 

(*)  rilSmoIresur  I'eoiploi  du  microscope  polarisant.  Annates  lUs 
jnines,  6*  s6rie,  tome  VI,  page  557- 

Toua  Ylll,  iSG5.  9 


)8  GISEMEST  SAUN   DE  STASSFflBT-APHAlT. 

une  coloration  qui  vane  du  jaune  brun  au  rouge  vif.  A  cet 
^tat,  il  prfeente  les  plus  grandes  analogies  d' aspect  et  de 
propri6t63  avec  VEitenrahm  que  Ton  trouve  surtout  dans 
les  grauwackes  du  Hartz,  et,  par  suite,  est  probablement 
cOEftme  ce  dernier,  une  vari^tfi  de  fer  oli^ste,  c'est-i-cUre 
de  I'oxyde  anhydre  (*). 

Comme  produit  accessoire  intercali  dans  la  Gamallite, 
dtons  encore  la  sylvine,  chlorure  de  potassium  pur,  qui  se 
trouve  surtout  k  Anhalt,  oii  il  forme  des  rognons  dont  le 
poids  atteint  quelquefois  3  kilogrammes. 

Cette  substance  n'6tait  gufere  connue  jusqu'ici  que  comme 
produit  volcanique  au  V6suve,  et  comme  raret^  mip^ralo- 
gique  dans  les  mines  du  Salzkammergut ;  elle  paratt  avoir 
H6  produite,  en  graode  partie,  post^rieurement  k  la  for- 
mation du  bassin. 

On  observe,  en  effet,  que,  chaque  fois  qu'on  abandonne 
loogtemps  k  I'air,  soit  dans  la  mine,  soit  surtout  dans  les 
usines,  une  quantity  notable  de  Gamallite,  il  y  a  absorption 
de  ]'humidit6  atmosph^rique  par  le  sel  deliquescent,  d6- 
doublement  de  ce  dernier,  dissolution  incessante  de  cblo-- 
rure  de  magnesium  dans  la  petite  quantity  d'eau  condens^et 
enrichissement  croissant  de  la  partie  sup6rieure  en  sel  de 
potasse,  et  finalement  production  de  sylrine. 
Ces  reactions  expliquent  la  frequence  plus  grande  de  la 

(♦)  L'expfirience  suivante  rre  nous  permet  pas  de  nous  proDoocer 
d'une  mani^re  absolue  sur  cette  absence  d'eao ;  en  diasolvant 
5oo  graDimes  eoviroii  de  Carnallite  rouge,  noua  avons  oblenu 
I  gramme  k  peu  pr^a  d'oxyde  de  fer,  m^lang^  k  3o  p.  loo  de  ma-, 
tiSres  4trangftres,  sablp,  argile,  etc,  et  i,  une  trfes-faible  propor- 
tion de  substances  bydrocarburfies.  Aprfea  enlevement  de  oea  der- 
niires  par  iBvage  &  I'gther  et  deasiccatioD  it  loo  degrSa,  nous  kvddb 
coDstat^,  par  calcination,  une  perte  de  9,35  p.  100. 

Or,  i.  moins  de  consid<irer,  ce  qui  n'est  pas  iraposaible,  cette  der- 
ni^re  comme  due  entl^rement  k  ia  d^hydratatlon  des  impurel^  et 
&  la  vol ati ligation  des  bydrocarbures  uon  dissous  par  I'lSther,  I'oxyde 
de  fer  auraic  primitivement  renferra6  un  peu  d'eau  et  serait,  par 
suite,  uninfilangedegoithite,  Fe'O*,  HO,  etde  ferollgiste. 


eiSBiBirr  saun  de  STASSFnT-imACT.  lo 

sflrioe  dans  la  mine  d'.^ohalt,  et,  en  gteinJ  la  ricbesse 
sup^rieure  de  cette  derni^re  en  chlonire  de  potaasiuin.  Hie 
est  situ6e,  en  eSet,  i  no  niveau  topographiqoe  beuKoap 
plus  61eT6  que  celle  de  Stazjsrurt,  ou,  par  conbe,  U  ma- 
gn^^e  se  trouve  m  plus  forte  jMt^rtim. 

A  I'appui  de  ces  cousid^rations,  aoos  meotioDiierons  I'a- 
Dalyse  d'une  eaa  d'ioGltration  d'un  d^it  faibtef  mais  con- 
slant,  qoe  Ton  a  r»icontr6e  dans  la  galerie  qui  loage  le  tmt 
de  la  formation  saline,  et  qui  a  ^videouaent  pour  eBet  de 
transporter  le  magoteium,  parall6iement  k  la  stratification, 
vers  les  points  oiii  les  sels  d^liquescents  se  rmcoDtreDt  k 
line  plus  g^ande  profondenr. 


CklORire  de  inuiilaBi.  . 
Cblornre  di  todiniB.  .  . 
Qitann  de  n»K*««iiiB. 


E.  —  Taehydrite. 

La  locAydnte  (chknnre  double  de  caldum  et  de  magn6- 
nniu)  est  nn  cd^  d'une  diliqnescence  extr^tne,  dont  la 
coulenr  varie  do  jaone  de  dre  an  janne  de  miel,  et  qui, 
Ixen  que  toujours  amorphe,  pr^amte  dan  faces  de  clivage 
asset  nettes. 

C'est  la  plus  soluble  de  toiites  les  substances  qui  compo- 
sent  le  gisement,  et  loo  parties  d'eau  suffisent  poor  ea  dia- 
soudre  160  de  sel  4  i8*  3/4.  Gette  dissolution  sanble 
accompagnte  d'one  combinaison  partielle  des  deux  ^16- 
menta,  car,  tatme  en  presence  de  quatre  fois  sm  ptnds 
d'eau,  la  tacbydrite  donne  une  616vation  de  temperature 
de  7*  if^;  la  sylvine,  la  Garoaltite  et  le  sd  genuoe  Adffy' 
loppent,  dans  les  memea  drconstaoces,  des  abaissemeiits 
de  temptotture  re^>ecti&  de  11*  i/s,  1*  2/4  et  «  degr^t. 


30  GISEHENT  SALIN   DE  STASSFURT-ANBALT. 

Ia  tachydrite  se  prfisente  sous  forme  de  petites  veines 
miDces  et  rares  intercal6e8  dans  laCamallite  et  La  kieserite, 
i  la  partie  sup^rieure  Au  gisement,  et  sp^ialement  &  uoe 
distance  de  io-)5  metres  do  toit. 

Analys^e  par  M.  Rammelsbei^,  elle  a  donnS 


Calciam. 


Ces  cbiflres  r^pondent  k  la  formule 

CaCI  +  aHgCI  +  l^HO 

et  montrent  que  la.  tachydrite  est  un  sel  entiferement  ana- 
logue k  la  Carnallite,  dont  elle  ne  difTfere  que  par  la  substi- 
tution du  calcium  au  potassium.  G'est,  jusqu'icl,  une  curio- 
sity min^ralogique. 

F.  —  Staasfurtile. 

La  Stassfurtite,  sel  double  de  borate  de  sonde  et  de 
cttlorure  de  magnesium,  est  une  substance  blanche  pr6~ 
senlant  une  cassure  unie  ou  6cailleuse,  dont  I'^clat,  trfea- 
vif  au  sortir  de  la  mine,  se  temit  promptement,  et  devient 
mat  au  contact  de  I'^r,  dont  la  duret6  est  comprise  entre 
4  et  5  et  dont  la  density  varie  de  3,91  (Reichardt)  k  9,67 
(Bischof).  Elle  paratt  entifereinent  amorphe  h  I'eeil  nu, 
mais  au  microscope  on  voit  qu'elle  est  form6e  par  I'ag- 
glom^ration  de  petits  cristaux  prismatiques  assez  allong^. 
A  rstat  de  puret6,  elle  est  presque  enti&rement  insoluble 
dans  I'eau,  mais  la  Carnallite  k  laquelle  elle  est  m^lan- 
g£e,  et  surtout  le  chlorure  de  magn^ium  dont  elle  est 
impr^gnte,  dans  une  proportion  de  5  ^  i5  pour  100  (le 
minimum  correspondaiit  &  Anhalt,  le  maximum  h  Stass- 
furt),  lui  communiquent  une  deliquescence  presque  aussi 


GIBEHCNT  SUJN  DE  STA3SFUBT-AHHALT.  SI 

grande  que  celle  "^  la  tachydrite.  Cette  dernifere  drcon- 
stance  apporte  des  difficult^  tr^grandes  k  son  analyse, 
et  est  la  cause  de  I'incertitade  qui  a  longtemps  r^gnS  snr 
sa  formule  veritable.  Les  premiers  chinustes  qui  se  soot 
occup^s  de  son  6tude  ont  conclu  que  ce  sel  pr^entait  une 
composition  difT^rente  de  celle  de  la  boracite  ordio^re,  et 
M.  Ludwig,  pai"  exemple,  consid6rait  le  chlorure  de  magn6-  - 
siumhydratfe  que  Ton  y  dScouvre,  comme  faisant  tout  eo- 
lierpartie  intSgrantede  la  substance;  plus  tard,  M.  Sievert 
et  Heintz  ont  luontrS,  qu' outre  le  chlorure  combinfi  il  y 
avail  une  forte  proportion  de  chlorure  mSEang^  que'l'on 
pouvait  enlever  par  lavage,  et  ont  fait  la  separation  de 
telle  sorte,  qu'il  restait  une  boracite  hydrates;  enfin 
M.  Biachof  est  parvenu  k  obtenir,  par  des  lavages  prolong6a 
et  une  dessiccation  lente  k  loo  degr^s.unselanhydre,  iden- 
tique  chimiquement  k  la  boracite  de  Liinebourg. 

Void  les  analyses  sur  lesquelles  ces  chimistes  ont  basd 
leors  opinions  respeclives : 

Lntnli.     Hdnli  (I  SlanrL      NHhof. 

Boraw  de  nugajBie -     gt,94  87,81  >»,!> 

CbloiDre  de  miEndsium. .  .  ,         ti,T)  1M3  l<i,t> 


Ces  chifTres  correspondent  aux  trois  formules : 

HU.  Ludwig i  (sUgO,  4  BOO)  +  HO)  +  3  (HgQ  +  HO}; 

Heinli  eL  Sleverl.        3  {iMgO.  4  BoO>)  +  Mgcr  +  flO; 
BilGbor. 1  (MeO,  i  BoOtj  +  HgQ. 

Le  docteur  Steinbeck  vient  de  reprendre  cette  6tude  {*), 
et,  par  des  analyses  faites  avec  un  soin  extrtme,  il  a  mon- 
tr^  que  la  Stassfurtite  soumise  k  des  lavages  prolong^s  et  k 
une dessiccation &  i3odegr^srenffarmaitencoreo,6oip.  loo 
d'eau,  dont  la  plus  grande  partie  (o,4795  p-  loo)  s'^chap- 
pwt  k  95o  degr^s  environ,  et  que  de  plus  cette  temperature 
6t^t  insufGsante  pour  decomposer  le  sel  et  lui  f^re  changer 
d' aspect.  Comme  d' autre  part,  il  faudrait  que  la  Stassfiir- 

{•)  Amialea  de  Poggendorff,  i865,  5*  livraisoD. 


9>  eiaHEMT  SlUN   HE   STASSIDitT-AKnAtT. 

tite  renfermit  2  p.  100  ^eau  envirtMi  pour  avoir  la  fommie 
que  lui  donue  MM.  Heintz  et  Sievert ,  M.  Steinbeck  pcnse 
dot  qnc  la  petite  quantity  d'eau  quelle  retieot  enc(H*e  ^lis 
desiccation  provient  des  sels  ddliquescenis  interpose  non 
eolevtopar  lelavE^,etqu'ilfautregarder,  avecM.  Bischof, 
la  StassAirtite  comme  un  sel  aobydre.  C'est  done  la  fonoole 

j{3MgO.(B0»)  +  MgCr  , 

qui  est  la  bonne,  et  M.  Steinbeck  en  a  conclu,  conuoe 
M.  Biscbof,  que  la  Stassfurtite  6tait  une  vari6t6  dimorpbe 
de  la  boracite ;  mais  M.  Des  Cloizeaux  a  monlr^  depuis  que 
I'identit^  des  deux  substances  ^t£ut  complete,  et  que  les 
petits  prismes  de  la  premiere  ^talent  sans  action  sur  la 
lumi^re  polaris^e,  et  par  suite,  apparten^ent,  comme  la 
seconde,  au  syst^me  cubique. 

La  Stassfurtite  se  prisente,  dans  les  parties  sup6rieures 
du  gisement,  sous  deux  aspects  bien  distincts  :  taotfit  elle 
forme  de  petites  couches  trte-minces,  r^guli^rement  strati- 
fies, mais  peu  continues ;  tant^t,  et  bien  plus  souvent,  elle 
affecte  la  forme  de  rognons  ou  de  boules  sensiblement  sph6- 
riques  ayant  de  3  ^  3o  centimetres  de  diamfetre.  Ges  boules 
sont  rarement  homogfenes  et  massives ;  elles  sent,  au  con- 
traire,  g^nSralement  creuses  et  renfplies  d'un  noyau  con- 
centrique  deCarnallite,  quilui-m^meest  quelquefois  d^upS 
en  petits  segments  par  des  feuillets  minces  et  parallfeles  de 
boracite.  Elles  pr^sentent  alors  dans  leur  cassure  un  aspect 
extrfimement  pittoresque,  du  autant  i  leur  forme  qu'au  con- 
traste  entre  le  blancvifde  la  Stassfurtite,  et  la  nuance  ros6e 
avec  transparence  parfaite  de  la  Camallite. 

Comme  la  tachydrite,  la  Stassfurtite  est  jusqu'4  present 
une  curiosit6  min^ralogique  sans  emploi.  On  compte  cepen- 
dant  en  tirer  parti  pour  la  fabrication  du  borax,  et  d^ji 
plusieurs  offres  ont  6t6  flutes  dans  ce  sens  i  la  direction 
des  satines;  mais  le  peu  de  r6gularit6  dans  1' apparition  de 
cette  substance,  et  sa  faible  productiOD  aimuelle  dans  la 


GISEHENT  SAllM  DE  STAArUKT-ANHAIT.  35 

mine  (lo  tonnes  au plus)  n'oot  pas  pennis.jusqu'&pr^aait, 
de  donner  suite  k  ces  propositions. 

Nous  aurons  k  revenir  plus  tard  sur  le  mode  de  fonoation 
de  la  Stassfartite,  dont  la  pr^seitce  fouroit  qd  renseigne- 
ment  pr^eiu  sur  rorigioe  du  gisem^at  salin  tout  entier. 

U.  —  Groupement  Act  dioen  sels  dans  le  gisement. 

Lea  cUff<^iites  su^taaces  qae  nous  veixms  de  dScrire 
forment,  ainsi  que  nous  I'avons  fait  observer  plusieurs  fois 
dtsjk,  d^s  coucfaea  slratififes,  parfaitement  r^guliferes  dans 
leiir  forme,  leur  direction,  lenr  pnissance  et  leur  compo- 
Edtioa,  et  dont  les  Taria^ons  se  r^duisent  k  quelques  cban- 
gements  accidentels  dans  lea  gpaisseurs  et  k  des  plisse- 
meots  de  d^t^  embrassuit  b  kG  metres au  plus. 

Elles  se  succ^dent  4galement  dans  un  ordre  d^termio^, 
qui  permet  de  les  r6unir  en  quatre  groupes  principaux,  d&- 
finis  plutAt  par  leur  allure  moyenne  que  par  leurs  limiteSi 
et  de  diviser  ainsi  le  g^sement  en  quatre  zones  correspon- 
dantes: 

Premiire  lont.  —  Groupe  du  sel  gemme  jnir. 

La  premiere  zone  comprend  toute  la  formation  du  sel 
gemme  pur,  qui  occupe  la  partie  infSrieure  et  de  beancoup 
la  plus  considerable  dn  gisement.  Sle  ne  renferme  que  du 
chlonire  de  sodium  avec  des  filets  minces  et  r^uliers  d' an- 
hydrite, fomiant,  comme  nous  I'avons  vu,  les  6  centt^mes 
de  la  masse  totate. 

Sa  puissance  est  encore  inconnue,  et  k  plus  grande  6pMs- 
seur  normale  traversie  jusqu'ici  (automne  1864),  sans  in- 
dice  aucun  de  I'approche  du  mur,  est  de  i5o  mfetrea. 

Deuxiime  tone.  —  Groupe  du  ael  gemme  magniiieR. 

La  deuxi^me  zone  embrasse  la  formation  du  sel  gemme 
magn^ien  {unreines  Steinsalz),  qui  se  distingue  assez  net- 
tement  du  prte^denC,  dfes  qu'il  retiferme  o,5  p.  1 00  de  chlo- 
nire de  m^n^^um.  II  prdsente  alors  une  deliquescence  et 


S4  GiSEHEN 

uiie  saveur  am^re 
fuent  ainsi  pratiqu 
nettement  tranche 

Les  filets  d'anhj 
presque  compl6teii 
elle-mfime  diminui 
zone,  pour  faire  pi 

Eaprenantpour 
sesubstitue&Iapol 
neur  maximum  en  i 
zone,  k  une  puissa 

D'aprfes  le  docte 
composent  y  sont  | 


Gette  zone,  qui  ft 
les  deux  groupes  e 
sez  complexe.  A  sa 
peu  de  sel  gemme 
faire  place  i  des  v 
gnteium  6tant  cont 
portance  augment 
nallite,  d'abord  a 
constituer  un  comp 

Ciriuillilc. 
KicKrile. 
ADbjdriW. 

puis  Isolde,  et  forn 
paisseur  vont  rapii 


eiSEMERT  SAJUN  DE  STASSFCIT^AHHALT.  8  5 

cette  zoDe,  la  Kieserite  acquiert  sod  imporlaDce  maximum, 
et  Ton  en  trouve,  h  56  metres  da  toit,  une  couche  de  4o  cen- 
tim&tres  eoviroo.  Au  del^  de  ce  point,  elle  diminue  de  sou- 
veau,  et  avec  elle  aussi  le  sel  gemme  dont  elle  est  presque 
toujours  entourte.  Enfin,  ^  la  parlie  sup^rieure  apparatt  la 
Stassiiirtite,  d'abord  en  petites  veines  discontinues  de  i  i 
3  centim^t. ,  puis  en  rognons  sph^ques  g^^ralemeDtzon^ 
La  compo^tion  moyenne  de  ce  groupe  peut  6tre  dgfinie 
approximaiivement  de  la  maniire  suivante : 

ririit     Majmt*. 


KieurllB. t«  l>  11 

Inhidrile I  t  a 

SuutrnnliB >  f,i  0.1     * 

A  la  parlie  sup^ieure,  cette  zone  passe  insensiblement  k 
la  suivante,  dont  elle  ne  se  distingue  gu^re  que  par  une  dif^ 
fSreoce  dans  la  proportion  des  Sldments  qui  la  composeot; 
aussi,  faute  de  ligne  de  demarcation  litbologigue,  nous  lui 
donnerons  comme  limite,  celle  que  Ton  assigne  k  1' exploita- 
tion, cette  derui^re  £tant  coocentrte  tout  enti6re  d»is  le 
groupe  suivant.  Cette  hypoth^se  donse  k  la  troisi^e  zone 
une  6paisseur  normale  de  25  metres  environ. 

Quairiime  zone.  —  Groupe  de  la  Camailile. 

Ge  groope,  ^tant  le  siSge  de  Fexploitation  des  sels  de  po- 
tasse,  est  celui  qui  pr6senteViat£r£t  industrielle  plus  puis- 
sant.  II  n'est  pas  moins  remarquable  au  point  de  vue  min6- 
ralogique,  car  on  y  rencontre  la  presque  totality  des  sels  qui 
composent  le  gisement :  la  Camallite,  le  sel  gemme,  la  Kie- 
serite, la  tachydrite,  la  Stassfurtite  et  la  sylvine. 
Ces  substances  y  prfeentent  les  caract^res  suivanta  : 
La  CartiaUite  est  de  beaucoup  1' element  dominant,  et  af- 
fecte  la  forme  de  couches  d'une  6pMsseur  croissante,  g6n6- 
ralement  rouges  k  la  partie  inf6rieure  de  la  zone,  et  griaes 
vers  le  toit  A  iS  metres  de  ce  dernier,  on  en  trouve  une 


36  SlSfeHEMT  SAUH  DE  SIASSFUBT-ANHAlT. 

qai  o'a  pas  moins  de  2  metres  d'^pEusseur;  c'est  la  plos 
puissante  de  tout  le  groupe. 

Les  autres  aels  jouent  uo  rfile  secondaire : 

Le  sel  gemme  est  en  bandes  minces ,  pures ,  mcolores  et 
transparentes  ayant  guelgues  centimetres  senlement  de  pais* 
sance. 

.La  Kieserite,  enclave  taattt  dansla  Caroallite,  tantAtdans 
le  sel  gemme,  ne  d^passe  plus  gufere  6-8  centimetres,  et  di- 
minue  graduellement  k  mesure  qu'on  s'ilfeve  dans  le  giM- 
ment. 

La  Stansfuriiteue  se  rencontre  plua  qu'exceptionnellement 
en  couches,  et  aPfecte  surtout  la  forme  de  boules,  g6n6rale- 
ment  disposes  en  zones. 

La  I'achydrite  se  pr6sente  en  petits  filets  minces,  rares  et 
discontinus  de  1  ii  a  centimetres  au  plus,  et  presque  entife- 
rement  condenses  dans  lea  parties  les  plus  voisines  du  toit. 

Enfm  la  Sylvine  forme,  tout  k  fait  k  la  partie  supdriearc, 
quelques  rognons  de  faibles  dimensions,  plus  frequents  & 
Anhalt  qa'k  Stassfurt. 

Nous  obtenons  ainsi  pour  la  composition  moyenne  de  la 
qnatrieme  zone : 

Carnallils  M  cbloturo  de  mafinisiuni fit) 

Sel  geinine ' .  .  .  ll 


J 


Enfm,  d'aprfes  ce  qui  precede,  le  gisement  tout  entier,  li- 
mit^ aux  portions  explore  jusqu'^  ce  jour,  peut  6tre  d^ 
fini  k  Stassfurt  de  la  mani^re  suivante  : 


Sulfate  de  cl 


Salbtedepousse 

Cblorure  de  magntaiutn.  . 

ChhwDre  de  pviaMiniiL.  ■ 

Cblorure  de  cilcium  ei  bo 

tlledemagiieiie 


GlBBMEirr  SAI.IM   DE   STASSFUBT-ANBALT. 


CIIAPITBE  III. 

COnSTD^RATIOnS  G^OLOGIQUES  SCR  L'OtttGinE   DU  BA5SIN 
DE  STASSFDRT. 

L  —  Andenne  Ikdorie.  —  Parmation  des  ialines  par  simple 
ivaporation  iVun  lac  sali. 

On  attribue  g^o^lemcnt  aox  d^p6t3  salins  lue  origine 
exclusivement  s^dimentaire,  et  on  les  consid^re  comme 
4taDt  le  r^sidu  de  1' Evaporation  leate  de  mers  int^rieures, 
sEpar^s  des  oceans,  dont  elles  ffusaient  primitiveoieDt 
partie,  par  quelque  grande  d6nivellation  g6ologique,  et 
dans  lesquelles  1' affluence  des  eaux  douces,  aprte  le  sou- 
Ifevement,  6tait  insuSiaaDte  pour  compenser  lea  pertes  par 
Evaporation. 

La  dEcouverte  du  gisement  de  Stassfurt  semblait  d'abord 
apporter  un  nouvei  argument  k  I'appui  de  cette  thEorie, 
en  foumissant  I'exemple  d'un  bassin  ou  I'^vaporation  avail 
produit,  non-seulement  une  concentration  et  une  precipi* 
talion  partielles,  mfus  une  desslccation  enli^re  et,  par  suite, 
tin  dEpdt  complet  de  toutea  les  substances  que  renferment 
les  eaux  de  la  mer. 

Les  sels  dEIiquescents,  eo  effet,  que  Ton  trouve  i  la 
partie  supErieure  du  bassin  de  Stassfurl,  prEsentent  de 
grandes  analogies  avec  ceux  que  Von  obtient,  soit  dans  le 
traitenaent  industriel  des  eaux  luEres  des  marais  salants , 
d'aprfes  le  proc6d6  de  JU.  Balard,  soit,  plus  en  petit,  dans 
I'Evaporation  lente  de  I'eau  de  la  mer  au  laboratoire. 

Ces  deux  operations  donnent  des  rEsultats  semblables 
qui  peuvent  se  rEsumer  dans  le  tableau  suivant. 


GISEUEKT  SjttIN   DE   STASSFCRT-AKBALT, 


COmpoilUon  6ei  dApAEi. 


EiDdcToernalurelle- 

~     ~  carbanaw  de  eluioi  et 

at  fer  h^drilt  ;Fe)0*  + 

ipparitiaa  du  gypae  (CaO 
Ic  Ripaa;  A  cbaud. 


iBHrlnnda  su 


[MpOl  abondi 

llernances  da  gjpse  ai 

quanlU6s  de  eel  gemc 

Fin  du  d«pai  du  gypso. 

"rjclpilotian  abondanM 

dc  sodium  pur. 


dc  psUtei 
le  cblorure 


Cblorare  dfl  sgdium  aisc  1 1  a  f  , 
da  lultale  de  magniafe  bydraM  I 
(MgOSO>  +  )U0]  aurtont  i  hold.      ■ 

DApflU  varisblea  avec  la  lemptra- 
[uie;  i  [raid,  la  nu[[,  II  ae  forma 
■urloal  du  nulfale  de  mignAiiej 

90  degrts,  le  inur,  princlpalement  / 
du  ohlorure  6e  aodium  mAling*  *  ' 

A  rroid,  precipiuiion  du  Hi  mixlt, 
D]6lang«  en  partiea  *gales  de  chio- 1 
rare  de  loJiam  el  de  auKate  de  | 
magn^ile,  / 

Produila  compleM*  el  toujour"  "- 
riiblei   aieo  la  temptratur 
conipoita  princi  pale  mane 

I'lVun  BU I  rate  double  de  potaase 
el  de  magnAsie  (SCKU  +  SCBUgO 
4-SUO): 

a*  D'UD  cblorure  doable  de  m 
gn«8iuni  et  de  potaiaium  (KCl 
2I1eC1  +  llUO)  idenllque  1  la  ci 

s'De'aelgemmei 

4°  I>'ua  peu  de  >Dlta(e  de  magn^  /  J,gi 
lie.  1 

En  poida,  cedtpMprls*danaiOD  I 
enBembieaecoinpoielpenprtade:! 


Chlornte  de  maimtBinm  alee  pelilea  I    ^„  ^,^ 

quaniil^a  de  bromure  el  d'iodure. ) 


uSnSSt 


GISEHERT  SkUa  Iffi  STISSFCRT-ANHALT.  19 

Ge  tableau  montre  qu'il  existe  de  grandes  analogies  entre 
]es  ph6nom6nes  qui  se  prodiusent  au  laboratoire  et  dans 
rindustrie,  et  ceux  que  la  nature  a  r6aliste  sur  une  vaste 
6chelle  daus  la  fonnalion  des  gisemeats  salins ,  et  en  par- 
ticulier  de  celui  de  Stassrurt.  Aussi  pouvons-nous,  d^s  & 
pr^nt,  coQclore  que  ce  dernier  est  le  produit  de  r^rapo- 
ration  d'un  baasin  fenu6;  mais  id  s'arrfttent  les  analo^es. 
L'^tude  que  nous  avons  f^te  des  produits  de  Stassfhrt  noua 
aignale,  entre  eux  et  ceux  des  marais  salauts  et  du  labora^ 
toire,  des  diyergences  d'allure  et  de  composition  qui  ne 
permettent  pas  de  rendre  1' assimilation  complete,  et  de  con- 
clure  que  le  bassin  Svapor^  6tfut  simplement  on  lac  said 
ou  une  mer  intfirieure. 

Nous  observons,  en  efTet,  dans  le  bassin  de  StassAirt : 

i"  La  substitution  du  sulfate  de  chaux  anhydre  au  gypse 
et  celle  de  la  Kieserite  mouolif  dratte  au  sulfate  de  magn^sie 
k  7  Equivalents  d'eau; 

2°  Les  altemauces  r^guli^res  d' anhydrite  et  de  sel  genune, 
dans  toute  la  partie  inf^rieure  du  gisement; 

5*  La  pi^sence  de  la  boractte  (StassfurUte)  et  de  t'oxyde 
de  fer  anhydre  dans  les  zones  sup^rieures,  et  I'existence  du 
chlorure  de  calcium  (tachydrite)  superpose  aux  d^pAts  anl- 
fatte  et  voisin  de  ces  deraiers. 

Ges  anomalies,  d'ailleurs,  ne  sont  pas  sp^ales  au  sent 
gisement  de  Stassfurt;  dans  un  ^cfaantiUon  de  sel  genmie 
de  Dieuze  (?),  doon^  par  M.  Des  Gloizeaux  k  I'Ecole  des 
Mines,  nous  avons  observ6  de  petits  cristaux  dcailleux  de 
fer  oligiste  discemables  k  Toeil  nu,  et  tapissant  I'intfirieur 
d'une  cavity  g^odique,  et  d'autre  part,  M.  ^e  de  Beau- 
mont a  £t^  amenE,  il  y  a  plus  de  vingt  ana  d^j^,  par  I'^tude 
de  certaines  perturbations  observfies  au  contact  des  gypscs  du 
triaslorrain,  k  conclure  que  ces  deruiers  av^ent  6t6  primiti- 
vementd^posfe  k  I'Etat  d' anhydrite,  et  que  les  bombements, 
qu'ils  avMent  produits  dans  les  schistes  superposes,  prove  - 
naieot  de  1' augmentation  de  volume  due  k  leur  hydratatio 


3o  USEHENT   SALIN    DE    STAS8FUBT-ANHALT. 

M.  Bacliardt,  partisan  d^clarS  de  I'^vaporaUon  et  I'un 
des  premiers  qui  aient  donn6  aur  Stassfiirt  une  notice  cam- 
pl6te,  a  essay6  de  lever  les  difficult^  qu'entraliie  pour  sa 
thfiorie  Vabsence  de  I'eau  dans  quelqoea-uns  des  sels  da 
Stassfurt,  et  a  ^iiis  I'hypoth^e  que  fanhydrite  et  la 
KJeserite  avaient  du  6tre  primitivetnent  d^pos^es  i  I'^tat  de 
gypee  et  de  suUaie  i  7  ^quivaleats  d'eau  et  que  leur  dfehy- 
dratation  n'avait  eu  lieu  que  plus  tard,  lors  de  la  prteipita- 
tioD  des  sels  d61iqueacents  superposes,  par  suite  de  1' action 
absorbante  de  ces  derniers. 

Cette  explication  est  complStement  inadmissible ;  d'abord, 
les  sels  d^bquescents,  se  d^posaat  au  sein  d'un  liquide, 
trouvaient  naturellement  dans  ce  demier  toute  I'eau  qai 
devait  entrer  dans  leur  constitution;  en  second  lieu,  ils 
Boat  k  ]^U3  de  1 5o  metres  au-dessus  des  couches  inf^rieures 
CADQues  d'uihydrite;  et  enfin  ils  sont  s^par^  de  ces  der- 
ni^res  par  du  cblorure  de  sodium,  substance  entiferement 
dfepourvue  d'eau,  k  travers  laquelle  leui-  action  absorbante 
ne  pouvait  en  auci^e  fa^on  s'exercer. 

MaJs  ce  n'est  pas  tout-  Auz  divergences  cbimiques  entre 
les  sels  du  bassin  et  ceux  de  1' Evaporation  de  I'eau  de  mer, 
vient  s'ajouter  une  dil&cult6  physique,  dont  on  ne  s'^tait 
point  pr6occup6  d'abord,  et  que  M.  Relcbardt  ne  mentioime 
pas,  quoiqu'elle  soit  aussi  s^ieuse  que  celle  qu'il  a  essay^ 
de  r6aoudre.  Cette  difficult^  r^sulte  de  la  profondeur  qa'il 
iaudrait  supposer  au  bassin  d'eau  de  mer,  capable  de  pro- 
doire  par  sa  dessiccation  un  gisement  aussi  puissant  que 
celui  de  Stassfurt.  En  partant,  en  eOet,  de  la  salure  moyeime 
defl  mere  actuelles  (*) ,  on  voit  que,  pour  une  Epaisseur  de 

(*)  On  est  autorjs^  &  faire  cette  hypoth^se,  parce  (ju'une  partle 
des  moUusques  existant  dans  les  mers  aaclenDes  appartlennent  & 
des  gsDrea  qui  vlveot  denoajonreet  qal  Depenvent  supporter  des 
salurei  notablemeat  diffSreotes  de  celle  des  mera  actuelles,  H,  de 
Baer  a  constat^,  par  exemple,  dans  les  marais  de  la  mer  Caspienoe, 
que,  lorsque  la  proportloo  de  sel  s'^levalt  de  5,5  k  6,  toute  vie  ant- 
ing dii^rsleealt  k  rinMrfenr  des  eaax. 


GISEMEMT   SALIN    DE   STASSFliBT-ANHAtT.  5i 

I*""-  ,5  de  d6pOt  salin,  il  oe  faut  pas  moins  de  i  mfetre  do 
hauteur  deau  6vapoF4e;  od  arriverait  done,  pour  la  mer 
qui  Cut  produit  la  seule  portion  aujourd'hui  connue  du  gise- 
ment  de  Stassfurt,  k  une  profoDdeur  gup^rieure  k  ao  ooo  mfe- 
tres,  c'est-i-dire  6gale  k  la  d^nivellation  qui  existe  aujour- 
d'hui entre  les  cimes  de  THiinalaya  et  le  fond  de  I'Oc&in 
Pacifique.  Or  cette  profondeur,  ou,  ce  qui  revient  au  mfime, 
la  sur6l6vation  correspondanie  des  rives  au-dessus  du  food  - 
du  basdu,  n'est  constats  ni  topographiquement,  ni  g^lo- 
giquement.  Bien  plus,  son  existence  mfeme  est  impossible 
d  priori,  car  elle  eflt  entratn6  nficessairement  celle  de  cours 
d'cau  importants  et  r^guliers,  dont  la  presence  est  incob- 
ciliable  avec  I'idfe  d'uue  Evaporation  complete. 

11.  —  TMorie  de  M.  Bischof.  —  ttudet  deU.de  Boer  ntr  la  mer 
Caspienne. 

Frapp6  des  difficult^s  que  nous  venons  de  signaler, 
M.  Bischof  a  courageusement  renonc6  k  I'andenne  throne 
et  fa  remplac6e  par  une  explication  plus  conforme  k  la  con- 
'stitution  lopographique  et  g^ologique  du  bassin. 

Se  basant  sur  le  fait  qu'il  existe,  de  nos  jours  encore,  en 
Russie  C),en  SibSrie,  en  Palestine  (**),  des  sources  et  des 
riviferesqui,  traversant  des  terrains  salif&res,  apportent  et 
concenlrent  dans  les  lacs  int^rieurs  le  sel  qu'elles  entrat- 
nent  par  dissolution,  il  attribue  une  origine  analogue  au 
gisement  dont  nous  nous  occupons,  et  pense  que  ce  dernier 
s'est  form6  dans  un  lac  int6rieur,  s6par6  accidenteUement  de 
I'OcSan  par  un  ph^nomfene  de  soulfevement,  et  aJiment^,  soil 
par  un  canal  de  communication  avec  la  mer,  soit  par  des 
ruisseaux  enlevant  des  matiSres  solubles  k  dea  montagnes 
de  sel  avoisinantes. 

La  premiere  de  ces  hypotheses  n'est  qn'indiqu^e,  dans 

(*)  LeCbsriucka,  qoiseJettA  dans  le  lac  sol^d'Eltoa. 
(**)  LeJovrdain,  qui  se  rend  daoi  U  mer Mort& 


Si  gisehrnt,  saun  de  stassfurt-anhalt. 

le  m^oire  de  M.  Bischof;  la  seconde,  au  contraire,  y  est 
d6velopp6e  avec  soin,  et  c'est  i  elle  que  se  rattacheot  plus 
sp^alement  toutes  les  explications  ult6rieures, 

La  nature  du  d6p6t  6tait  r6gl6epar  les  conditions  atmo- 
sph^riques,  et  variait  avec  les  saisons.  Pendant  les  ^poques 
froideset  humides,  le  sulfate  de  chaux  se  d^posait  seul, 
taadis  que  le  sel  gemme  se  concentrait,  pour  se  prficipiter 
h  son  tour  dans  les  p6riodes  chaudes  et  s6ches  qui  les  sui- 
vaient,  et  pendant  lesquelles  1' Evaporation  ^taitplus  active 
et  le  d^bit  des  ruisseaux  moins  considerable. 

Les  sels  de  magn6sie,  facilement  solubles,  restaient  dans 
les  eaux  mferes,  ou,  a'ils  ^taient  partiellement  d^poa^s, 
6taient  dissous  de  nouveau  avec  la  croute  superficielle,  dans 
la  pEriode  humide  suivante.  Ce  ph^nomgne,  r6p6t6  tons  les 
ans,  a  donoE  les  couches  alternatives  de  sel  gemme  et  de 
sulfate  de  chaux,  qui  constituent  la  zone  inf^rieure  da  gi- 
sement  (*). 

Peu  k  peu  les  eaux  cess^rent  d'arriver  dans  le  bassin, 
soit  qu'elles  aient,  en  effet,  diminuE,  soit  plut6t  qu'elles 
uent  6t6  forc^es  de  prendre  un  autre  cours,  par  suite  d'unv 
d6nivellat,ion  accidentelle :  k  partir  de  ce  moment,  les  eaux 
m^res,  soumisesJi  une  Evaporation  incessante,  donn^rent, 
par  des  reactions  analogues  k  celles  dont  nous  avons  parl^ 
plus  haut,  toute  la  s6rie  des  sels  d^liquescents  superposes 
au  sel  gemme. 

Cette  premiere  partie  de  la  thSorie  de  M.  Bischof,  que 
nous  avons  reproduite  presque  textuellemeut,  est  d'autant 
plus  remarquable,  que  les  deux  hypotheses  qui  la  composent 
sont  simultan^ment  r^alisSes  dans  le  bassin  de  la  mer  Gas- 
pienne;  il  faut  ajouter  pourtant  que  c'est  la  seconde,  celle 
sur  laquelle  M.  Bischof  insiste  le  moins,  qui  joue  de  beau- 
coup  le  r6le  le  plus  important. 


(*)  La  denomination  de  Jahrringe,  donn^  par  les  mineurs  aux 
petites  concbea  d'antijdrlte,  correspond  ezactement  &  cette  tbtode. 


6ISE1IEXT  SAEIS   DE  STlSSmT-limUT.  94 

Oo  sait,  en  eSet,  tTane  nmueiv  positive  anjccnf  bul,  que 
la  mer  Gaspienne,  la  mer  >'(Hre  et  le  Uc  <f  An!  teiait  av- 
trefois  [ianis  en  one  senle  raste  mer  int^nenre,  et  que  kar 
separation  remonle  Ji  la  fin  des  pdriodes  gMogiqoes,  pen 
avant  et  peatr£tre  mfinie  aprts  FapparitHMi  de  Vhoiane  snr 
la  tene. 

Cette  siparatioD  a  eo  poor  eoaa^qaeoces  :  rabussanent 
insensible  do  mrean  des  eanx  de  la  mer  Caspience,  pios, 
gr&ce  k  r^v^iwatioa  actire  qoe  la  tempoalnre  trcpkale  des 
^tfe  entralne  dans  ces  cmtr^es,  la  ccnceDt/atk4i  des  eanx 
dans  nne  s^xie  de  marais  sal^,  la  iEsaccuifja  kcite  d'lm 
grand  nombre  d'entre  enx,  et  finakment  la  ('jntnakia  de 
T^ritables  steppes  salif^'es  an  nwd  et  a  Fooest  de  la  nter 
Caspienoe. 

Les  benches  ocddoitales  do  To^a,  les  rares  petiis  Qels 
d'ean  d^signte  sons  le  nom  de  limams.  qui  tntiersent  ces 
deserts,  s'y  ctiargent,  par  la  d^molilion  loite  des  lalaises 
argilo-sableuses  encaissant  Ian*  conrs,  de  substances  sa- 
lines, qn'elles  amteent,  tantdt  dans  les  lacs  et  les  marais 
assez  aliineDt&  pour  register  a  I'^raporaiion,  lani'it  dans 
la  mer  Caspeiine  eUe-m^me.  GrSce  a  cet  ^port  iucessaot, 
les  premiers  sc  satnrent  lentement,  et  Bnisseut  par  df^rsec 
le  sel  sous  forme  de  otiut^  cristaUines  au  fobd  de  lean 
eanx. 

Cet  ensemble  de  iails  cfwrespond  exactement  a  Tbvpo- 
th^se  fondameotale  de  U.  Kscbof,  et  ii  fant  certaiueiiQeut 
en  tenir  compte  dans  I'^tnde  des  gisements  salius;  mais, 
dans  les  temps  g^jlt^qnes,  comme  dans  la  mer  Caspieone, 
leur  importance  a  tonjonis  du  £lre  beauconp  moiodre  qoe 
celle  des  pb^nom^nes  qui  se  passeot  dans  les  petils  basKos 
d* evaporation,  relics,  soit  a  la  mer  dle-ot^me,  smt  au  grand 
lac  iuterieDT,  et  qa'il  noos  reste  a  d^rire  mainienaut. 

Aa  preouer  abord,  il  semblerait  que  la  mer  Caspienne, 
qui  re^it  la  pins  grande  parlie  des  misseanx  sal^,  doive 
stU>ir  no  enricbissement  anale^oe  a  celoi  des  marais,  et  la 
Ton  vm.  186S.  5 


34  GISEMSPT   3AU«   BB   8TASaRJHT-AHtt*LT. 

sajmre:  de  3e3<  eaux  allee  geadueltement  en^  augmen^uit  II 
n'«fi  ettcien  poHirtant,  et  I'^ttide des  coquiU«s,  dent  laaa^^ 
turs'Qtk  dimeBaum,  p(wr  une  espdce  doim^e,  sodL  eti' ex- 
port a^iec  la  propoctioa  de  sel  reDGerjn^  dana  les  eaus- 
miiiea,  a  permit  de  coiiatater  que.  non-seBlenutnt  cette- 
proportion  ne  s'^tait  pas  accrue  depuis  la  s6paratiaHi  dm> 
merSt  vaais  qne  mfime  la.  valeur  mojteaiie  qu'dle  prdsente 
danace  vastfrbasBin  avait  sula  use  EUmiautdoii  tri^a-BDtabte 
qisi-.ae  contiaiie  eocore  de  uo^  jeiu^. 

Gatmnentaetbed^ctmssaDeeetlaecnTtradietiaii  ap^apente- 
qulelle  entralne  peuTen-t-elles  s'espliquaT  Ttelle  ast  hi 
qoeatdon-  k  laquelle  les  beaux  travaira  <te  M.  &  Baer  {') 
ssat  reiras  F^poodse  d'one'  maaiAre  atisei  wsple  i|oe  aati»- 
faisaote. 

La  mer  Gaspieaiie'  se  divise-,  ca-  effet,  en  trois  parties 
diatioctes;  celle-  do  nord,  trfis-ftendue  ew  superficie,  o'est 
en  qnelque  sorts  que'  fe-  prolongemEnt  da  dt^et  sablens, 
qui  en  fonne  les  bords.  ElTe  est  peu  profonde,  et  re^nt, 
ontre  les  petits  niisseawi  aaMs'  venwit  des  stapes,  dbs 
qtrantit^s  faiormea  d'eau,  apport^espiw  le  Volga,  le  Tereek 
et  I'Oural.  Aussi  sa  salure  moyenne  n'eat-elle  que  de  1 5  k 
16  dtr-milli^mes,  c'eat-it-^re  l6  vingtifeme  aeulemwit  ^ 
crf?e  deVOc^an-. 

Les  deux  autres  parties,  situ^es  an  sud  de  cet  iaimeDse 
marais  que  les  alluvions  fluviales  tend'ent  incessamment  i 
comb'-Cir,  Tomient  la  veritable  mer  Caspienne.  Elles  sont 
s6par6es  par  la  pSoInsule  d'Apch^ron  ou  de  Bakou,  qui  s'a- 
vauce  trfes-loin  dans  la  mer,  et  y  projette  une  Ibngue  sfirie 
de  banes  de  sable,  qui  trouvent  leurs  proloiigements  dans 
d'autres  bas-fond's  se  rattachant  k  fa  rive  opposfe. 

Ces  deux  baasins  pr^seateot  de  grandea  analo^es  dans 


(*]  Cii5p&trA^Stvdtm(£tiK]e9'surlaiBerGaspfeane),  pnrfl 
Bker-StiIl^B6lBl<riWla^,  18M.-4860. 


Gi^mm  SAtnr  be  stassfudt-akhalt.  3& 

lenv  constitution  topograptriqae,  main  difi&rent  essetttiellb- 
Tomt  par  leers  eon<Stion9  cfimaA4nque9> 

Celui  du  sud,  partiellement  abritS  des  vents  du  nenl  par 
leGancaseTfir^quemmeatanwa^^dvploMS,  possfede  des  Ixvds 
fcrt^lia  et  re^oit  de  nombrsuir  eoarS'  d'eau;  celui  du  norA, 
au  oontrasre,  aride,.  eapoa^  aux  seuls  vents  deae^faiiata  du 
nord-  et  da  Test,  et  k  des  tempA-alures  tpii  v^ent  depnis 
—  ifO"  jusqu'i  +  4«  degrSs,  est  aonmis  i  uoc  ^aporatiinr 
abondaate,  que  vieiment  eonp«iser  1b9  earn  atneai^es  iatm 
IBS'  deux  soilses  baSRuis. 

11  en  r^sulte,  vers  la  pailie  centrale  de  la  mer  CaBpienne, 
ua  nouvflment  g^n^ral  is  eonceatratimTifaise  (raduitpar 
deS'  eaaranta  s^gulkra  st  caotinaa^  Ces  ctHiraotST  aensibles 
siutonA  vet's,  tes  rifageat  ont  poor  cfkt  d'acenmalra,  de- 
vant  diaqoe:  anse,  ebaipe  baie  de  ce  vaate  littoral,  de  pe- 
tites  dunes  de  sible,<^i>air6ti^cis9eQtreatr6e,  etfiDisanat 
piu*  ne  plus  laiesec  sub^atex  qu'im  ^troit  canal  entre  la  nor 
et  le  golfe.  tran^rm6  en  laf^ne.  GrSce  an  voimiage  do- 
d^aort  adde  et  bnfiJant  de»  ateppes^  I'^vapor^on  est  ez- 
trgmement  rapide  le  long  des  cAtes-,  et  il  s'^tabllt  bL»)ttt, 
dans  Lepefjt  canal  de  communication,  un.  eourant  r^guUfii, 
qui  aju^ne  iueeaaammeat.  de  nouvelles  eaux  et^  par  suitev 
denouwelles^qiaaotitiSsde  sel  dan»la. lagune  :  ce  dernieii^f 
acciunule  comme  daoa  les  mtu^a  des  limaos,  eO)  satme 
lesieuux,  et.  Imit.  par  oi  rscouvrir  le  fond  d'un  d^pdt  ceis- 
talliow 

Qa'unes^clieresae  eareeptdonneUe  abaisee  la  snrfece  da-k. 


7 


56  GISEMENT  SALIN   DE   STASSFDRT-AHHAI.T. 

r^unis  pr63  de  la  citadelle  de  Novo-Petrowsk,  dans  une 
ancienne  biue,  aujourd'hui  subdivis^e  en  une  foule  de  pe- 
tjts  bassina. 

L'un  d'eux  n'est  pas  encore  enti^ment  s4par£  de  la 
mer,  doot  il  refoit  toujours  les  eaux,  et  n'a  .d^pos^  qu'un 
pen  de  sel  sur  sea  rives ;  un  autre,  plus  concentre  mais 
Don  encore  dess^ch^,  a  le  fond  couvert  d'une  croilte  cris- 
talline;  un  autre  enfin,  compl6tenient  ^vapor6,  a  disjk  en- 
foui  sous  les  sables  apportfis  par  les  vents  les  couches  de 
sel  qu'il  avail  d^postes,  et  constitue  ainsi  un  veritable  gise- 
ment  salin. 

Mais  le  plus  remarquable  et  de  beaucoup  le  pins  vaste 
de  ceg  golfes  est  le  Karaboghaz  (gouffre  noir)  qui  rdunissait 
autrefois  le  lac  d'Aral  h  la  mer  Gaspienne,  et  qui  aujour- 
d'hui  ne  communique  plus  avec  cette  dernifere  que  par  un 
canal  6troit,  ayant  i5om6tres  de  largeur  &,  peine,  dans  sa 
partie  la  plus  rfitr^cie.  Le  fond  de  ce  dStroit  se  relive  len- 
tement  vers  I'intSrieur  de  la  b^e,  si  bien  qu'i  I'entr^e  de 
celle-ci  il  forme  une  large  barre  dont  la  plus  fiuble  profon- 
deur  est  de  5  pieds  seulement. 

Un  courant  constant,  dont  la  vitesse  varie,  suivant  le 
vent,  depuis  un  noeud  et  demi  jusqu'^  quatre  noeuds  h 
I'heure,  porte  incessamment  les  eaux  de  la  mer  dans  ce 
vaste  gouffre,  sur  lequel,  jusqu'i  ces  derniers  temps,  aucune 
embarcalion  n'avait  os6  s'aventurer.  Le  mouvsment  rSgu- 
lier  de  ce  fleuve  d'eau  sal6e,  se  dSversant  sans  relSche,  k 
travers  de  sombres  ^ueils  dans  un  golfe  sans  issue,  a  frapp^ 
tons  les  peuples  qui  ont  v6cu  on  pass4  sur  ces  rives  inhos- 
pitali^res,  et  les  rempllssait  autrefois  d'une  terreur  supersu- 
tieuse  (*). 


(*}Peut-etre,  suivant  riDgdnieuse  remarqne  de  M.  E.  Reclos,  qui 
a  fait  conaaltre  en  Fraoce  les  travaux  de  M.  de  Baer,  faut-il  voir 
dans  ces  fails  rexplication  de  ces  gouffres  souterrains  qui,  suivant 
Aristote,  rdunlssalent  le  pent  Euxin  &  la  mer  d'Hyrcanie. 


GISEHEHT  SALIIf  IW  STASSFDHI-ANHALT.  07 

Aujourd'hui,  dous  ne  devoos  plus  y  TOir  qu'une  coiis6- 
quence  naturelle  de  I'^vaporatioD  poissante  qui  se  fut  k  la 
surface  de  cette  immense  nappe  d'eau,  dont  m  les  niisseaux, 
ni  les  sources,  ni  les  eaux  du  ciel  ne  Tieimeot  combler  le 
deficit  incessant. 

Le  KaraboglMU  est  done  uo  vaste  rfaervoir  de  concen- 
dation  oil  viennent  s'accuniuler  chaque  jour,  ea  supposant 
au  cuurant  uue  vitesse  moyenne  de  5  noeuds  k  Theore, 
55o.ooo  tonnes  de  sel,  si  bien  qu'aujourd'liui,  malgr^  swi 
Stendue,  ce  lac  iumense  est  k  pen  prte  satur^,  que  toute 
vie  animale  y  a  cess6,  que  les  v^taux  mfme  out  dispani 
de  ses  bords,  et  que  d&jk  le  sel  commence  kse  d^poser  sm' 
le  fond. 

Toute  cette  s6rie  de  pMnomftnes,  qui  se  reproduit  sans 
rel&che  depuis  la  separation  des  mers,  se  r^pfetera  jusqu'& 
ce  qu'une  sur6l6valJon  accidentelle  de  la  baire  vieane  k 
fermer  1' entree  du  canal;  alors,  I'^vaporation  continuant,  le 
lac  disparattra  rapidement,  et  il  ne  restera  plus  qu'tm 
vaste  champ  de  sel,  entrecoup^  dans  les  parties  basses  de 
marais  qui,  eux-m^mes,  finiront  sans  doute  par  disparaltre. 
Si,  au  contnure,  la  ctHnmunicaUoD  avec  la  mer  persiste, 
le  mouvement  enricbissant  lui-m^me  conservera  sa  puis- 
sance actuelle,  et  se  poursmvra  jusqu'i  ce  que  le  bas^s 
tout  entier  solt  combl^,  formant  ^nsi  une  saline,  dont  la 
puissance  etretendueSgaleront  et  dSpasseront  m£me  celles 
des  gisements  que  nous  out  l^gu^  les  p^riodes  g^Ii^- 
ques. 

Si,  de  plus,  dans  ce  dernier  cas,  aucun  mouvemeut 
du  sol  ne  vient  enlever  les  demi^res  eaux  mSres,  et  si 
enfin,  aprfes  le  d6pdt  complet  des  sels,  des  argiles  protec- 
trices  vJemieiit  les  garantir  centre  des  lavages  ultSrieura, 
leur  couche  supfo-ieure  sera  compos6e  de  sels  de  potasse  et 
de  maga^ie  analogues  k  ceux  qui  forment  les  derni^res 
zones  de  StassfurL 

Le  r^ultat  final  de  Tenseinble  des  pli^nom^nes  que  nou3 


38  GJSmiENl'   &iIJK  DE  fi'UHWJRT-^SIBlLI. 

ffenoDs  de  dtoiice,  pr^sente  dooc  degrandes  aoaJogios-avec 
les  gttes  de  sel  dee  p6rlodeB  gdoLogiques,  et,  3'U  se  ctHineB- 
poadiiujaurd'hui  qu'^  us  lEkombre  4e  iaiut  iawt-seakanegit 
restreiDt,  nuus  r6duit  fteut-gtrenagmeiau  seul  esemple  ^ue 
□ous  venons  deciter,  il  devait  en  £tre  tout  .ankteement itlaDS 
Ibs  p^riodes  aacieanoa,  oit  les  oscillaUons  da  sol  -^taieoiit  fr6- 
.fueutes  et  les  dumgeaaeots  daos  Ja  fonae  <ies  bassuB  ex- 
JT^mement  uoiobFeiix. 

iussi  pensons-oouB  njue  ces  ph^nomfeaes  oat  jou^  txa  riie 
important  dans  la  formation  des  gisements  saUns,  et  qe'iJs 
ceodent  parlJaltemBut  compte  ■dm  diverses  circoastaBoes 
j{ui  caract^sent  I'AUure  d'un  grand  nombre  -d'tefitre  eui. 
Les  alternaiiceg  si  fr^quentes  de  schiatea  et  d'argUas  eafi- 
f^£8  Avec  le  sel  lui-m^ioe,  la  pjt^sonce  {krefli|tte  ixaistante 
■A'ime  quantity  ootatile  de  suij£ate  de  cbaict  iBt^laii^  au 
cblorupe  4e  aodium,  la  p^uiesiuatie  conad^rahle  et  la  ibnme 
ieBjjculaiiie  de  certaiss  amaB  de  eel  gemme  trouveibt  use 
ei^cation  satisffuaaate  dans  le  cycle  de  ph^nojaatiites  «1»- 
jerv^  dajis  le  baasin  tde  la  men  <laepi«ui&,  et  qua  pemwent 

QacillaitioD  du  eol,  iaoJsst  deTOc^aB  uneiMrial^^uie; 

Ites^ccaJjan  des  ftarties  Jsaases  de  ceUe-ei  et  iforttstkin 
4e  marais  et  de  stej^B  BsUf^ree^ 

Lavage  de  ces  Btie^pes  par  ^b  oqutb  -d'eau  <pd  iea  -Era- 
vBEBent,  au  pr^ollt  ^s  is.  })ortion  Attbfiistwote  du  ^c»eA  Jac 
M  des  QUucius  en¥iraiuiaiUs ; 

AccumuIalJoD  incessante  d'eau  et  de  sel  dans  les  ba«uDs 
^.'^aporation  qui  ^tooreot  ces  .dernisrs,  et  iuialejnent 
S&pdt  de  .sel  but  le  food  de  cee  dersieFs. 

CeUe  th^ie  peut-elle  ^'<^£eodre  it  tous  le«  ^tBemtiots 
jalins,  «t  en  particulier  est^e  susceptii^  A''t>tK  compile 
{Mr  les  explications  ^^cisiee  iqui  eK^etot  ies  particularit6s 
4|iie^eentelapartiesup^rieui'ede'calm  deSta«£art?  C'est 
ee  que  M.  Biscbof  a  essays  de  montrer  dass  ia.  deusitee 
partie  de  sa  throne. 


*9 
Jiaus  ^savBBS,  tu  eSA,  qoe  les  dinr^mces  uvbistnit  en 

■flH  nfide'ds  enu-deia  mer,  soot  (das  faydmfe  fOP  csax 
qne  I'oo  i^uontie  i.  'Stassfiirt,  ^  que  qvdqae^vMs  d«tfi!e 
«ia  'sont  [BBfdKife  par  'CT'aiiires,  float  od  ne  tiaHve  pas  ie 
tmces  -dmfi  les  esnx  4eB  mer^  ax!4»eUes. 

ilc,  d'ap^  ce  fpB  prteide,  m  Toit  qoe  H.  Bischrf'  est 
'aincnifar8atii6«ie^aclaietm,-coiiHneM.  SeicfaBxk,  qse 
ies  dtfShcate  sds  do'gHeiBent  ae  sont  d^po^  avec  ia  pus- 
fxirtim  ^'esB  soRiiale  a  ime  teaMpiratxwe  de  ^  degr6s  <b- 
i/mm  (*) ,  nais  U  douie  one  MatevBtrc  caiae  i  ieardi^- 
■cbvtatien  idt^cieupe,  et  il  adnet'^Be  c^te  demise  est  due 
A  on  6cliaafiaiieiit  accidaifeei,  qiuan^kpwt^  laforaalivi 
saline  tmatt  eDtiire  d  one  teR^^AraXuiv  pen  si^^ieare  a. 
■•oo  degr^  Hoe  paiciHe  tewp^atsre  est,  en  eOet,  sans  ac- 
laoa  SIB-  ia  Camalfite  et  ia  Tadiydnte  (qm  osnaiaioeut  ^ 
fpcrdre  teuriean,  la  prenufere  a  iso  degrfe  etia  secondea 
■'€0  degrte  seidemeitt) ,  -et  elle  niffit,  seloB  kri,  Ji  iadfabf- 
idratadoB  do  gfpseetilatraDsftHnatioii^mttate'deina- 
■ga&Bie  ordioaire  eo  iKieBente.  Ges  decmins  asseriieas  ne 
sont  poiutconSgnnes  arts  indkatioBs  fonniies  par  les  traiUs 
'iledhnnie,  ^  -^l&rait^  1  so  et  .1^  degr^  les  tomp^stures 
Bteeasaires  aux  trwis|formBtJo^  asTrespondaBtes^  ■rams 
M.  ttscfaof  pense  que  la  oontradictioB  a'est  qn'apparente,  H 
ipi'ieUedispwatttoatiiftDtpar  lareinanfse>qHe,  mftnedaas 


(•)  Cette  temperature  ^JBV^  est  o^cessaire  poor  eipliqner  1'6™- 
porirtion  ftDergique  que  suppose  la  th^orie  de  M.  Bischor,  puisque, 
d'ajirte  cslte-ci,  l'6p>i«Bar  d^oe  cooilbe'de  «el  gennve  comprifie 
enire  dens  £lets  id'aoli^drite,  augmaotte  de  flelui'dee  dsuK  wir  le- 
qnel  elle  repose,  est  le  r^ultat  de  I'^vap oration  d'uae«eule  auute. 
Or  cette  ^paissetir  de  set  correspond  &  uoe  hauteur  d'eau  saturCe 
4tei',Ga&  pen  pr6e,  haatetiri  laquelie  il  Aut  ajeater'celteappBr- 
tfe  par  lee  eaus  pluvialea.  Uae  ^vaporatioa  atuei  6aergiqve  mtp- 
poae,  comme  le  fait  remarguer  M.  Bischor  Iui-m6me,  des  coDditions 
climatMques  qui  sont  i  peine  r^alisto  aujourd'liui  dans  les  r4- 
i^DE  dqiutoriates. 


^0  GISBUBNT   SALIN   DE   STASSFUBT-AKHALT. 

les  laboratoirea,  la  d^hydratation  commence  &  lOO  degr^s 
Aijk,  et  que,  dan3  le  gisement,  cette  temperature  a  pu 
suffire  pour  la  reudre  complete,  son  action  ^tant  piussam- 
ment  renforc6e  par  celle  du  temps  extrfememeDt  long  pen- 
dant lequel  elle  s'est  exercSe.  G'est  ^galement  au  temps 
que  M.  Bischof  attribue  la  d^shydratation  de  I'oxyde  de  fer, 
qm  se  trouve  en  paillettes  rhombiques  dans  la  Carnallite. 
Enfin,  il  pense  que  la  pression  k  laquelle  se  sont  pr6cipit63 
les  divers  sels  a  da  exercer  nne  grande  influence  sur  leur 
compo^tion,  quoique,  d' autre  part,  il  constate  que  les  cris- 
taux  de  sulfate  de  chaux,  qui  se  d^posent  sur  les  appareils 
de  sondage  i  une  profondeur  de  600  metres,  c'est-ii-dire  & 
tine  pression  voisine  de  60  atmospheres,  prfeentent  la  forme 
et  la  conaposition  du  gypse  et  non  celles  de  ranhydrite. 

Quant  k  la  Tachydrite  et  &  la  Stassfurtite,  leur  formation 
ne  trouve  pas  de  place  dans  cet  ordre  d'id^es ;  aussi  M.  Bi- 
schof n' en  parle-t-il  qu'incidemment,  lors  de  la  description 
de  ces  substances,  et  attribue-t-il  k  la  seconde,  la  seule 
dont  il  se  pr6occupe,  une  origine  diff^rente  de  celle  du  reste 
du  bassin,  et  analogue  au  ph^nomSne  qui  produit  aujour- 
d'hui  I'adde  borique  dans  les  suffioni  de  Toscane. 

Gette  thiorie,  beaucoup  plus  complete  que  celle  de 
H.  Reichardt,  n'est  pourtant  pas  k  I'abri  de  toute  objection. 
Sans  parler  des  nombreuses  difOcult^s  de  details  qu'entral- 
nent  ces  hypotheses,  souvent  contra^ctoires,  sur  I'influence 
du  temps  et  de  la  pression,  la  n6cessit6  d'invoquer,  pour 
expliquer  la  presence  de  la  boracite,  des  dislocations  pos- 
tSrieures  au  d^pdt  des  trois  premieres  zones,  et  dont  on  ne 
retrouve  pas  de  traces  dans  ce  gisement ;  1' absence  de  toute 
interpretation  relative  k  1' existence  de  la  Tachydrite  apr^s 
le  dSpAt  de  sulfate  de  magn^sie ;  enlin  et  surtout,  la  diffi- 
culte  d' expliquer  comment  et  par  oil  a  pu  s'&happer  I'eau 
du  gypse,  alors  qu'au  contrairc  la  nettetfe  des  couches  de 
sel  gemme  et  la  r6gularit6  de  leur  superposition  aui  filels 
d' anhydrite  sont  incompatibles  avec  les  perturbations  qu'e(i 


gypse  scxts-jaceoL,  tool  ceb  oe  sane  psnta  pas  deocna- 
d£fer  la  tb^orie  de  M.  Btscbcif  cononf  cue  scCiiiiTn  oabd- 
tire  da  proiri^me  de  rtrirxDe  dc  c^semesc  de  Siashirt- 

liC  jwobl^me  ssbsbae  doix.  el  ikhs  iZjiok.  fs  ^moanu 
SIMM)  CD  dmner  la  sc^cdcci  or-iQp^rV.  xa  mccitf  iiicj?i^ 
la  fdiqiait  des  Hfmesas  gm  k  ggrrfWRrn  «a  >^  reaaarteic 
de  r^tnde  qoe  noos  tcdods  de  furr- 

m.  —  Soto >m  ■ 


Les  tb^ories  de  MM.  Incfardt  a  H^i/if-if  x^^y^^gl:  oc^fc- 
boodanuDent  que,  quoqne  Iv^e  ?i«  s'xl  k  par:  fii26  » 
racbon  s^dmenlaire  dans  la  CcnoadcM  ^s  d^<lc2  oIsb, 
cetie  actioa  est  impoisuiie  a  ^c^-rxr  ouc^-j^Sflosac  ,'">- 
ligine  de  certaiiw  d'oitre  cox,  ci  q'j'U  issd  iJi  i^yj-s<KTTaf 
fluesce  des  force  empdns.  toBntee  Ococ  4e:  sens  T*aidn 
cfMnpte  de  TactioD  de  ces  doxotres. 

On  sail  depnis  ioogveaipi  •ts^Ies  *saeaei-xs  fJxsziiTxs 
prfaeotent,  oaire  la  Tapnz-  detE-  vxrz:^  j-J^t^^.*-  jr™|. 
dpanx,  les  chkrm«  aieaJia?  d  ctaalljTTKL  k  srx:^  arec 
qnelqiies-iiiis  de  aes  pn^:^  TcvaiZtE,  et  *v  '-}  d»  l-i  d.-v- 
cariHoes  £ras,  depois  les  pz  les  pjH  l^^Vf  ^j<<r.'aa 
p^trofe  et  aabhome,  Cfs  trassaiadecsqHstpnwrceiA 
dans  Fordie  dans  kqod  ikks  Taxes  de  ks  cb^r,  a  ;i«-^ 
da  centre  de  Tmipii'-.B,  smfle  cLVjmre  .fe  ^i-.™.  c-jI  wt 
tronve  1  la  fbis  arec  les  pnnikn  ct  les  d«nu>n  fi'A/.-Jt. 
Pr6s  dn  cnUere,  3  lajMsse  ks  femes,  xrj/z:y^sJ;  d:^  cLic*- 
rare  de  potassinm ;  dans  swi  roigsa^  se  tnvrek'J.VTve 
de  fcr,  qui  par  sen  contact  arec  Fair,  aa  i[J,>»  dt  gu 
cbuids  abondannneni  cbarg^  de  npeor  d'«3it,  pr«Kde  la 
propri61£  rtmarqaable  de  se  tnzffiforuKr  en  fer  <£-^M;, 
c'est-4-fiie  eo  asrde  anlirdm.  —  k  Jmtrt  au^mii^  de 
I'aclivit^  Tdraroqiie,  le  chkcnte  de  sodhaa  m  rctramv  m 


) 


44  CISEUENT   SAUK   DE   ST&SSFURT-ANHALT. 

le  district  de  Julianehaab  (GrSenland)  ou  sont  des  sources 
thermales,  et  finalement  les  fumerolles  de  Beykholar  et  la 
«oufri6re  de  Krafla  (Islande) ,  doot  les  6panchements  bitu- 
jnineux  recouvrent  souvent  de  nappes  enflammdea  le  lac 
Myvatn. 

Eniin  deux  fusceaux  parall61es  entre  eux  et  &  uo  grand 
■cercle  trfes-remarquable  (*)  caract6ris6  par  I'Amazone,  le 
liaut  Danube  et  I'Oural  comprennent  les  points  suivants :  le 
premier  embrasse  les  gisements  de  houille  et  de  mercure 
des  Asturies  et  le  cours  du  Mincio,  les  arkoses  et  les  scbistes 
bitumineux  du  lias  &Avallon,le3  gltes  de bitume  et  defer  de 
I'Alsace,  les  salines  de  Bayreuth,  Joacbimsthal  (filons  m^l- 
lif^res),  Carlsbad,  Xceplitz,  les  lacs  des  msu^  de  Pmsk, 
-c'est-^-dire  la  ligne  de  separation  des  eaux  de  la  fialtique  et 
4e  la  mer  Noire;  le  second,  contigu  et  un  peu  plus  au 
Dord,  rel&ve  les  gypses  parisiens,  le  Stahlberg  en  Pruase, 
les  gttes  m^tallifferes  du  pays  de  Siegen  et  le  gisement  de 
Stassfurt. 

Nous  sommes  done  naturellement  amends  4  penser  que 
lea  ph^nomSnes  firuptifa  ont  jou6  un  grand  rdle  dans  I'ori- 
^ne  d'uD  certain  nombre  de  gisements  salins,  et  k  regarder 
<cea  demiers,  au  moiua  partiellement,  comme  des  produits 
^'6iuanations  souternunes.  Mais  la  grande  difficult^  con- 
siste  k  limiter  1'  iolliieiice  dea  forces  6ruptives,  et  k  montrer 
dana  quelle  mesure  leur  action  s'est  combing  avec  celle 
de  la  sedimentation.  I 

Pour  le  ^sement  de  Stassfurt,  M.  Bischof  ne  la  Mt 
intervemr  que  pendant  la  demi^re  p^riode  du  d^pAt  et  la 
restreint  k  la  production. de  la  Stasatiirtite,  et  k  I'dl^vation 
-de  temperature  D^ceasaire  pour  la  deshydratation  des  sels. 

Nous  avons  vu  les  difficult^s  qui  uaissent  de  cette  hypo- 


(*)  Ce  cercle  est  un  trapfizoMrlque  (TmTJ  du  r6aeau  peatago- 
cal,  les  pr^c6dent8  passent  par  lea  deus  points  H  de  ce  r&seau, 
idtu&i  run  pr6s  do  Tehuantepec,  I'autre  dans  la  mer  dea  Indes. 


GlSEUEirt  SALIN   DE   STASSFOBT-ANHALT.  45. 

thSse,  et  nous  n'b^sitoos  pas  k  dire  que,  pour  les  faim 
disparaltre,  il  faut  donner  traction  Eruptive  une  partbiea 
plus  lai^  et  r^tendre  k  toutes  les  pgriodes  de  la  formation 
du  gisemeot.  Ges  demiferes  peuvent  alors  se  r6sumer  de  la 
mani&re  suivaate : 

A  la  suite  d'une  dislocation  de  I'^corce  terrestre,  des  6iiia- 
natioas,  sous  forme  de  gaz  et  de  sources  thermales,  arrivent 
dans  un  bassin  fermi  occup6  par  un  lac  ou  mieux  par  une 
lagune  d'eau  sal^e.  L'^pancbement  a,  lieu  comme  on  le  voit 
aujourd'hui  encore  dans  lea  salzes,  tantdt  par  les  bords, 
tantdt  par  le  fond  mSme  du  bassin  (*) ,  et  leur  premier  efTet 
est  d'61ever  la  temperature  de  ce  dernier,  et  d'y  apporter 
des  mati^res  boueuses,  analogues  aux  saibandes  des  illons 
et  provenant  de  la  decomposition  des  roches  sur  leur  pas- 
sage. Quant  aux  substances  salines  qu'elles  tiennent  en  dis- 
solution, elles  sont  n^cessairement  tr^s-variables,  et  ae 
confondent  trfes-souvent  dans  les  d6p6ts  avec  celles  qui  se 
trouvEdent  primitivement  dans  les  eaux  du  bassin. 

L'examen  des  argiles  salifferes  et,  en  particulier,  I'^tude 
des  mames  iris^es,  qui  correspondent  a  la  grande  6poque 
de  formation  des  gisements  de  sels,  montrent,  d'ailleurs, 
qu'en  g^n^ral  ces  substances  ont  du  6tre  Ir^s-nombreuses, 
et  cbmprendre,  outre  les  chlorures  et  les  sulfates  alcalins 
etalcalino-terreux,  une  grande  partie  des  min^raus  habi- 
tuels  des  filons,  tels  que  les  oxydes  et  les  sulfures  m6tal- 
liques,  et  plus  particuli^remeot  ceux  de  fer  et  de  cuivre  (*•) . 
Quoi  qu'il  en  soit,  grace  k  cette  arriv6e  incessante  de  va- 
peurs  et  d'eaux  chaudes,  la  temperature  du  bassin  s'616ve 


■{•)  A  Stassfurt,  la  position  de  la  boracile  semble  prouver  que  les- 
^manatlons  out  eu  lieu  plutOt  par  le  fond. 
(•')  Nous  avons  eu  occasion  d'observer  ce  fait  particuliferei 
.  dans  la  valine  Trompi  a  [province  de  Brescia,  Lombardie),  0 
marnes  Irishes  sont  representees  par  des  argiles  et  des  schiste 
riol^s  recoupSs  par  des  veinules  nombreuses  et  irr^sull^re 
pyrite  de  fer  et  de  cuivre. 


ffi  GISEJUEiTT   SAHW  DE    STASSPURT-SiNHAtT. 

n^idemeatr  na&  ^aporation  abomfeiote.^  et  quelqu^Mr 
m^rne  une  ^bullitioD'  cmt  lieu',  et  lai  prScipibilibiE  ties'  ads 
commence.  L&  d^flt  est  natureltem^it  d'abordi  du  snlfate 
de  cftaux ,  4  nn  kVaX  qui  varie'  aTec*  la  temp^ratupe:^  NeuSi 
avons  constat^  nous-mSme,  qu'en  chaufTanfi  ^  i5o-d^r^. 
aa  plba,  dansnnr  tube  de  verre  ferni6  h  la  lamper  sue;  dis- 
soliitloii  aaturfie  dte'  snlfate  de  chaux,  ce'  dernier  se^  pr^e^u- 
taitsoaS'  formedepedtes  aigmlles'prismadques,  ^i,  apr^ 
deasiccation-  i-  une  temperature'  voiffloe  de  i  oo  degrSs  na 
renfbnnaient  plus  (feau  eBoibin^et  ^taientpavcoas^qaeaft 
fornixes  d'anbydirte  pure;  A  dfes  temp^FatuFes  iaf^euEO^ 
on  obtiendrait,  aana  douISi  un  m^Hiiige  d!anhydrite  et  dfr 
gypse,  tfel'  qirll  f»t  rfeiHs*  dime'  la  graod^'  formatiim  9iip»«- 
pos^  an  glte'deScissibrt,  enfin,  ii'unetleHip^ratiii'e'eneara 
pruff  basse  dte  gyp^®"  P*""- 

Ces  dSpftts,  qti'ilssoienCeuneB'Snrmontfe  ^une  amidiK 
de  chlbrure  de  sodiam,  prSsenfieift'  acnvest  de9<  ^paiasciiim 
telles,  que-,  poor  expliqner  leur  fonoirtioiii  par  voie  d'6va^ 
poration,  il'  fandrai't,  ici  encwe',  sappmer  des  pFofondrnuis 
de  mer  tont  &  &ii;  inadbiiaBibles.  Comme,  cEautFe  part,  on 
nepent  pasinvoqneren  leurfaifenr  te irycte  des ph&iomfeoes. 
dtt  Karaboghaz,  puiaqu'ils  anient'  encrem^l^'  de  di^pdte. 
de  sef  nrarm,  et  qu'enfioftnltes-retFoaveitootes  les'^poqias 
gebrogiqae3, daoa  desterrainsd'Ea^es^bariel^eSy analoguesr 
anr  mames  nis^es,  et  portaut,  comme  ces  d»ni4re9,.  1' emr 
preinte'  d'Smanations  mitalKfere*  (*) ,  noua  cro^  obs  *fcre; 
aunprement Tinterprfete'  (te  Fepiiiion-  (ie  tous:  les.  gdologues^ 
en  attribnant  i  cea  dSpflta  ^  gyps*  et  d' anhydrite  one- 
origine  fraoGbement  ^inj^ve.  Aprfea  la  precipitation  du 
sulfate  de  cbaiix^  qm  se  trouve  enfoui,  k  Stassfurt,  &  des 
profondeurs  encore  incoimaes,. conunence,  dans  lesaondi- 
tions:  de  concentration  indiqaies  pius  haut,  le  difrpdt  du 


GISBMERT   sun  DS  SEASSFOBT-AintAET.  47 

chlorure  de  sodiam.  Les  ^lemances  de  ce  ael  avec  Fanhy- 
drite  eli  \ea-  particulmit^  caract^riatiques  des  filets  de  ee 
demieE  3'eipliqueitt  par  des  mt^Tsittenees  dans  FarriT^^I^ 
so(irces>  et  par  la  corrosion  que  produiaent  les  eaus  non- 
veUesiHon  eDc(H«  aalur^es.  D'ailleurs  I'^vaparation'artive- 
qu'entrahie  ki  temp^ratare-  ^ev^  Aw  bamn  rond  parM- 
tsmeot  poseii)[e  la  eeeajsteiice  des  pili^iKsn^Bes  dont  novs 
parloiu,  avee  cmx  qii£  bods  arons  ditoks  dans  k  mer 
Gaapienne,  et  il.  sevait  estts^menient  int^reSBErat  de  rechei<~ 
cher  si,  dans  le  Karaho^iaz  bn-mSme,  les'j^^nom^nes  d'^ 
manatien'  ne  3ont  pas  r^^l69.psr  la  compo^ion  d^eaux, 
et  sp^eJaJement  par  lew  taaeiir  en  produits  bydroeartwrta, 

Cette  pvemi^e  p^niede  esmcspoDd  k  la  zooe  inf^rieiire 
de  Stara&irt 

Pea&pea,  led^bk  des: aoarees' dtminue,  et  tea  liqoeprs' 
se  conc^trmt  de  plKS-eu  plus.  Quaod  la  temp^iraturR'  est 
b-^a-61ev6e,.comioeiiStaasfuiit,  iln'y-a  pssde  p^riodb  netop 
pour  le  d^At  du  sul&ite  ie-  loagi^sie-,  mala,  au  contran^, 
formaitjan  d'uni  sehloi  analogue,  k  eehd  qoe  Ton  obtient  par 
I'^oUidoD)  des  eai^  des  salines^  Les  denx  d^pdts  pdurtaat 
n«  sodL  pas  identiques^  &  caase^  de  Yarxn^e  incessaste  de 
nouvdks  eaus  cbar(|;6eft  d&  sulfate'  de  diaux  dans  le  bassni 
seuQuSi  ii>  I'^aparatHm.  Aubh>,  tacaSas  que  dans  I'op^ratioir 
industr^leoDiebtiieQls^parAiiientleisul&tedouble  dee^aax 
et  desoude  (MAtot')-3V4BtIe  dipdtduselgeinmevet  lie' aid- 
fate  double  de  petaaee  et.  magnfeie:  apr^s  la  pr^cipitatien 
de  ce  demkr^  tes<  deaa  m1»  doabtea  sost,  pour  aintB 
dire,  r^unis  eni  un  seul  dana  le:^9aBent  ssAn,  et  y  formein 
la  polybaUte,  doet  lea>  d^ts ,  eaaentiellenieDt  variabtes 
avee  latem|)6raCiirB,soM.kl&.  foisplus  6pais.  et  moios  *6- 
guUcraifaeaeiix  de;  ranbiydeite  pure:  Quxott  ^la  mago^ie, 
elle  cODunenea^se  d^oaer,  ea  propoFtioa  cnosaante  a»ec 
laconcenbiatieii,  ^  I'dtat  da  cblonirftide  magD^siurainqu^ 
gnaot  les  jiricifut^ 

G'est  1ft  aettandftZflaedeStasB&xt. 


4$  GJSBHENT  8ALI«  DE   STASSFDRT-ANHALT. 

A  partir  de  ce  moment,  il  n'est  plus  possible  de  donner 
uoe  description  g^n^rale  du  ph^nomfene,  las  moindres  di- 
vergences dans  I'allure  des  Emanations  suffisant  pour  y  in- 
troduire  des  modifications  profondea,  et  mftme  pour  en 
changer  compl^tement  les  r^sultats.  Comme  d'^lleurs  on 
ne  cunnatt  jusqu'aujourd'hui  que  le  seul  gisement  de  Stass- 
fiu-t,  dans  lequel  I'^vaporation  ait  pu  atteindre  sans  inter- 
ruption un  tel  degr6  d'avancement ,  c'est  de  ce  dernier 
seulemeot  que  nous  parlerons,  en  retra^ant  les  deroiferes 
phases  de  la  formation  du  d^pAt  salin. 

Pendant  la  p^riode  suivante,  I'activit^  Eruptive  s'SlMit 
considErablement  ralentie  k  Stassfurt,  les  eaux  mferes  se 
concentrent  et  se  refroidissent  rapidement.  Bientdt  la  tem- 
perature est  assez  basse  pour  donner  lieu  aux  reactions  in- 
verses de  celles  qui  aviuent  produit  le  schlot  potassique,  et 
le  sulfate  de  magnEsie  apparatt.  D'ailleurs,  comme  k  chaqiie 
redoublement  d' activity  dans  les  Emanations,  la  tempera- 
ture est  de  nouveau  ElevEe  et  la  concentration  diminuEe,  le 
sel  magnEaien  se  prEcipite  avec  un  Equivalent  d'eau  seule- 
ment  (Kieserite),  et  son  dEpftt  alterne  d'abord  aveccelui  de 
la  polyhalite  :  mais  cette  demiEre  disparalt  peu  k  peu  ainsi 
que  le  chlorure  de  magnEsium  impr^nant,  et  lea  liqueurs 
sont  alors  assez  concentrEes  pour  que  le  chlorure  double  de 
potassium  et  de  magnEaimn  commence  k  se  dEposer,  en  pro- 
portion rapidement  croissante,  sous  forme  de  camallite. 
Les  variations  d'Epaiaseur  et  les  altemances  de  cette  der- 
nifere  avec  les  autrea  sels  s'expliquent  facileraent  par  I'in- 
termittence  persistante  des  phEnomfenes  d' Emanation. 

C'est  la  troisiEme  zone  de  la  formation  prussienne. 

Enfm,  pendant  la  demifere  pEriode  del' Evaporation  (qua- 
trifeme  zone  du  gisement  de  Stassfurt)  les  Emanations  su- 
bissent  des  changementa  de  composition  remarquables. 

Tandis  que  lea  aels  alcalins,  chlorures  et  sulfates,  dimi- 
nuent  de  plus  en  plus,  les  produits  hydrocarburEs,  jusque- 
Ik  peu  importants,  augmentent  d'une  maniEre  sensible,  et 


ciSEVEsr  sun  be  snaspcKT-ASBur.  49 

restent  pardeUement  emprisoaafs  dans  les  dfipAts  aous 
forme  de  gaz  oa  d'atdoits  bttomenx  (*). 

D'aatre  part,  il  appanit  des  sobstances  aoindles,  q« 
lenr  compoffldoo  dumique  eiiq>£die  de  eateidbxr  coDame 
des  produite  de  concentration. 

Ce  sont  d'abw^  les  sds  de  fcr,  jKiteipitte  oitre  les  fenil- 
'  lets  de  la  Carnallile,  eo  petites  paillettes  rbiHiilMqiies  f  on- 
de  anhydre,  dont  la  fonnatioa  doit  £tie  attribtife  k  la  lon- 
piratore  k  laqnelle  les  dfigageotents  guetn  portaioit  i  ee 
momeDt  les  eanx  mferes.  Cest  ce  que  noas  xroos  easayA  de 
moDtrer  par  les  experiences  smvaotes,  dans  leaqoelles  nons 
avons  cherdi6  k  nons  ia{q>roclicr,  antant  que  posaUe,  des 
conditions  prcdiables  dn  d£p6l. 

Pour  cela,  nous  avons  dissoos  5oo  gr.  aninn  de  Car- 
nallite  rouge,  s£par6  par  filtratlm  I'oxyde  de  fer  et  nne 
partie  des  sels  moinssolobles,  et  drdsS  la  dissolution  filtrte 
en  plu^eors  pardes.  Sacfaant  d'aillenrs,  par  les  exp^rienees 
de  H.  Rivot  [**) , que l'«tat  JhydralatioD  ^Fotydede  fer, 
d(^,pos6  dans  les  liqueorsalcalines,  dtipaidahessentidleaient 
des  condidons  dans  lesqnelles  s'efltctoah  sa  pi£dpitaik», 
et  qne,  snivant  la  temp^ratore  et  la  nature  des  r6acti&,  00 
obtenait,  ea  restant  an  dessoos  de  rfitmllilifHi,  les  trois 
hydrates,  FeW,  5B0—  sFe'O*,  3H0 — Fe*0*,  HO,  et  peirt- 
Stre  m&ne  les  deux  hydrates  uumus  cMnms  sFeH)*,  BO — 
Fe*0*,  «H0,  nuds  jamais  I'ozyde  anhydre,  dods  avons  de 
suite  op^r6  k  haole  temp^iatnre,  et  sounus  Fnoe  de  ces  par- 
des, ^r6s  addition  de  sol&te  de  proloxyde  de  fer,  k  one 
rapide  ^aporadoa  &  sec ;  mais  qnoic[ue  la  temperature  d'6- 
bullidon  se  soit  £]evte  gradnellement  depois  1 1  o  jusqn'a 


(*)  L'sbsence  conpKte  de  ces  empreintea  v^^tiles,  qai  carae- 
t^riseot  les  argiles  bitnmtDeoses  iotrodnites  m^caniqiiraneDt  dam 
les  b&a^os  B3i€s,  n'antorise  point  i.  attribuer  i  ces  bydFocarbares 
one  oiigine  diSi^ente  de  celle  qne  nans  lenr  Boppoaon*. 

(**]  Dacimatie,  tome  m,  pages  333  et  334- 
Tom  VIU,  i865.  4 


So  GiSEUSHT  S&LIH  DE   STASSFGRT'ANOALT. 

197  degrte;  nous  a'avoos  obtenu  dans  le  d^pdt  que  I'hy- 
drate  ordinaire  Fe'O*,  3H0. 

11  impoFUit  done  de  rialiser  des  tempSritores  encore 
l^us  £lev6ea,  et  pour  cela,  une  detuiSme  partie  a  tsti  hi- 
troduite  dans  un  tube  ferm^,  placi  loi-ai6me  dans  un  bain 
d'hiule  cbau£[^  d'abord  k  i4o.  puis  k  i5o  degr^s.  A  cette 
derni^re  temperature,  il  s'est  form^  en  plusiairs  poLnts  des 
parois  du  tube,  un  d^pdt  seoii-cristallin,  transhicide,  d'nn 
rouge  vif,  et  qui,  Hi^me  au  bout  de  plusteurs  jours,  ne  s'est 
plus  redissous  dans  la  liqueur  sumageaute. 

Ce  pr^cipitS  i^esentait  done  tous  les  caractSres  de  I'oxyde 
•ahydre. 

Dans  une  troisi^me  sdrie  d'ezp^rienc^,  nousavons  rem- 
plac6  le  sulfate  par  le  percblorure,  et  nous  avoos  obtenu 
des  r^sultats  identiques ;  mais  il  ialtatt  pour  cek  61e¥er 
la  temperature  jusqu'i  180  degr^  environ,  condition  que 
I'on  ne  peut  gu^e  suppoeer  avoir  itii  rialis6e  lors  de  ]a 
fcoiation  du  giaement  saUn. 

Nous  r^rettoDs  d'ulleurs  que,  dans  Tun  et  I'autre  cas, 
la  ^antitS  d'osyde  de  fer  {Hvduite  ait  ^t^  trop  &ible  pour 
permettre  de  comstater  diiecteiuHtt  V  absence  d'eau  com- 
bing; mais  les  e:q>^iences  pr^c^deoites  suffisent  pour  Y^- 
tablir,  et  la  secosde  d'oitre  elles  fixe  en  m^me  temps,  k 
reiSvatioD  de  .temperature  n^cessiure  k  la  formation  du  d£~ 
p6t,  une  valeur  kl^tique  k  celle  qu'exige,  comme  nous 
I'avoDSVu,  la  pr^cipitaticm  de  I'anbydrite. 

La  denxi6me  substance  nouvelle,  introduite  dans  les  eaux 
m£r^  est  une  Emanation  analogue  aux  sufiioni  de  Toscaoe, 
an  d^g^HeDtbuUeux  de  gax  et  d'acide  borique. 

Ce  dernier,  penetrant  k  une  haute  temperature  dans  les 
eaux  mferes  fortement  magnesiennes,  se  precipite  k  I'^tat  de 
Stassfurtite  (sel  double  de  borate  de  magn^e  et  de  chlo- 
rure  de  magnesium) ,  cntratne,  k  I'etat  de  melange  ou  d'im- 
pr^gnation,  une  partie  des  sets  renfermes  dans  les  liqueurs 
ambiantes,  et  particuli^reraent  du  chlorure  de  magnesium. 


GISEHBRT  SiUN   DE   STASSFLKT-AHBACT.  5l 

et  emprisoQoe,  ji  Tint^rieur  de  son  d^p6t,  qui,  i  cause 
de  la  precipitation,  g^n^ralement  a  conserve  la  fwme  aph6- 
rique,  des  masses  cristallines  de  Ganiallite  d'une  extreme 
puret& 

Enfrn  vient  la  tachydrite,  chlonire  double  de  caHum  et 
de  potassium,  dont  1' apparition  a  dit  6tre  post^rieure  au 
d^pfit  complet  des  mati^res  sullat^  primitivement  ctmte- 
nues  dans  les  liqneurs  oa  apport^s  par  les  ^m&natioDS. 
Grace  k  sa  grande  solubility,  cette  substance  a'accumule  dans 
les  eaux  avec  le  chlonire  de  magii^um,  et  le  d^pAt  comjriet 
de  ces  deux  sels  n'a  lieu  qu'apr^s  la  pr^cipitatioo  de  toofl 
les  autres,  par  I'^vaporation  k  sec  du  bassin  tout  entier. 

II  n'existe  k  Stassfurt  que  peu  de  traces  de  cette  deroiftre 
phase,  si  tant  est  que  les  ph^nom^nes  qui  la  composent 
aient  jamais  pu  s'aocompUr  jusqu'au  bout ;  les mouvemeiits 
do  sol  qui  Vont  suivie,  et  peut-fttre  iaterrompue,  ayaut 
amen^  dans  le  bassin  des  quautit^s  considerables  d'eaux 
boueuses,  superfidelles  ou  souterraines,  qui  out  redissous 
la  presque  totality  des  sels  auxquels  cette  p6riode  avait 
donnd  naissance.  Heurensemeot  les  argiles,  dont  ces  nou- 
relles  eaux  ^taieitt  charg^es,  fwrn^nt  assez  rapidecDent  ud 
manteaa  protecteor  au-dessns  du  Aiptt  salin  encore  intact, 
pour  qu'  nae  partie  du  chlorure  double  de  cakium  et  de  ma- 
gn^iumut  po  tapper  Ji  la  dissolution  et  Stre  eonserv^e, 
comate  noos  f  avons  vu,  dans  Ira  parties  boueuses  voisines 
da  toit. 

D'ailleurs,  ce  monTCment  du  sol  lui-mfeme,  loin  d'arrfiter 
coinpl^tement  le  ph^Dom^ne  de  I'^manaticHi  des  matiires 
salines,  semble  au  contraire  lui  avoir  doan6  une  intensity 
nonvdle  :  il  sulBt,  pour  le  montrer.  de  rapper  la  puissant* 
fcrmatioo  de  gypse  et  d' anhydrite  qui  surmonte  les  schiates 
ai^leux  du  toit,  et,  plus  encore  (si  le  sondage  indiqug  par 
M.  Reichardt  est  exact) ,  la  deuxifeme  formation  saliffere  qui 
reproduit  exactement,  quoique  sur  une  6chelle  moindre, 
les  accidents  qui  caractfirisentrallurede  la  premifere,  et  qui 


hs  GISEUENT  SAUN   DE   STASSFURT-ANHALT. 

est  intercalte  k  Anhalt,  entre  celle-d  et  les  d&p6is  gypseux 
superposes. 

Cta  voit  done  que  I'hypothfese  que  nous  avons  faitc  sur 
I'origine  Eruptive  des  dSpflts  salins  rend  compte  de  la  plupart 
des  particularit6s  que  prSsente  leur  allure,  et,  s'il  reste 
encore  des  divergences  de  detail  qui  ne  permettent  pas  de 
consid6rer  la  solution  comme  complfete,  au  moins  celle-d 
est^lle  d6barrass6e  des  difGcult^s  principaJes  que  Taction 
sddimentaire  seule  6tait  impuissante  k  rfesoudi-e. 

Ce  n'est  d'ailleurs  pas  Ik  un  fait  isol6,  kt,  dans  la  plupart 
des  ph^nom^nes  oii  la  sedimentation  a  jou6  un  grand  rOle, 
elle  n'a  presque  jamais  6ti  que  la  cause  seconde,  venant 
completer  Taction  des  forces  ^ruptives  et  des  emanations 
qui  Tavjuentprecedee. 

Les  ddpdts  de  sedimentation  mecanique,  gr^s  et  argiles, 
ne  s'expliquent  que  par  de  grands  mouvements  d'eau  et  par 
1' apparition  soudaine  de  hautes  faltuses  contre  lesquelles  les 
flots  venaient  se  briser,  c'est-i-dire  par  dea  phenomenes  de 
soulfivement ;  les  d6pdts  de  precipitation  chimique,  mames 
et  calcaires,  presupposent,  dans  les  eaux  qui  les  ont  deposes, 
des  substances  que  la  mer  n'a  jam^s  pu  contenir  k  I'etat 
normal,  et  qui  av^ent  dfl  y  fitre  introduites  sous  la  forme 
de  sources,  c'est-i-dire  par  des  emanations  souterraines. 

Les  gisements  salins,  qui,  pendant  longtemps,  semblaient 
fetre  le  resultat  de  la  seule  sedimentation,  no  font  done  que 
rentrer  dans  la  loi  generale,  en  ayant,  eux  aussi,  une  ori- 
^ne  mixte;  ila  prouvent  une  fois  de  plus  queai  la  geologic 
veut  etre  autre  chose  qu'une  simple  description  des  fails  et 
remonter  k  I'origine  des  phenomfenes  qu'elle  retrace,  elle 
doit  entrer  franchement  dans  la  voie  de  I'etude  des  forces 
6rupiives,  qu'ont  si  largement  ouverte  lea  beaux  travaux  de 
M.  Elie  de  Beaumont. 


GISEMEST  SAUN  DE  ST4SSFURT-ANHALT. 


XXFLOITATIOH  DU  GISEUENT  SALIH. 

I,  —  Mode  Wexploilalion.  —  Abatage. 

Nous  venons  de  voir  que  I'exploitation  du  gisement  de 
Stassfurt  ^tait  concentr^e  tout  enti^re  dans  les  deux  zones 
extremes  de  la  formation  saline,  coiTespondant,  I'une  au  sel 
gemmepur,  I'autre  &la  partie  la  plus  richeeu  Carnallite. 

GrAce  k  la  grande  rSguIaritS  d' allure  des  difKrentea  cou- 
ches qui  les  composenl,  on  a  pu  employer,  dans  ces  deux 
zones,  un  mode  de  traviul  sensiblement  unifonne,  d'une  sim- 
plicity extreme,  et  qui  se  r^duit,  jusqu'ii  ce  jour,  k  un  tra- 
fage  r^gulier,  install^  k  un  niveau  unique. 

Profitant,  en  eflet,  de  la  puissance  exceptionnelle  et  de 
Tinclinaison  du  gisement,  on  a  reliS  les  deux  puits  de  Man- 
teuffel  et  Von  der  Heydt  par  une  galerie  situ^e  k  35o  mfetres 
environ  au-dessous  de  la  surface  du  sol,  et  se  dirigeant  hori- 
zontalement  k  travers  banc,  de  manifere  k  recouper  le  champ 
d' exploitation  du  sel  gemme  par  la  branche  allant  vers  Test, 
et  celui  de  la  Carnallite  par  le  rameau  occidental.  La  pre- 
miere a  6t6  arrfit^e,  sans  avoir  atteint  le  mur  de  la  forma- 
tion saline,  a  s4o  metres  du  puits  Von  der  Heydt,  I'autre  a 
rencontrfi  les  argiles  schisteuses  du  toit  k  75  metres  environ 
du  ptuts  ManteufTel.  A  ce  niveau,  les  sels  impurs  constituant 
les  zones  centrales  inexploitSes  se  trouvent  dans  le  voisinage 
m^me  des  puits,  et  marquent  ainsi  une  delimitation  nette 
entre  les  deux  champs  de  travail :  celui  du  sel  gemme  est 
rel6gu6  k  la  droite,  celui  de  la  Carnallite  k  la  gauche  des 
puits  qui  les  mettent  en  relation  avec  te  jour. 

Sexploitation  du  sel  gemme  est  de  beaucoup  la  plus : 
Ijfere;  elle  est  encadr^e  par  tme  s^rie  de  galeries  d'alh 
ment,  dingoes  k  peu  pr6s  N.  S, ,  et  dont  deux  seulemeni 
es^cut^es  jusqu'&  ce  jour :  la  premifere,  situ6e  i  36  m 
du  puits  Von  der  Heydt,  a  une  longueur  de  280  m6tr( 


54  GISEMENT   SAUN    DE    STASSFUHT-AHHALT. 

seconde,  plac^e  1 20  metres  plus  loin,  prisente  un  dSvelop- 
pement  beaucoup  moindre.  On  en  percera  une  troisifeme, 
lorsque  la  galerie  k  travers  banc  aura  pr6alablenient  at- 
teint  une  longueur  suffisante  pour  permettre  de  I'installer  i 
1  so  metres  de  la  seconde. 

Dans  la  Carnallite  on  a  es6cut6  un  trajage  analogue,  et 
recoups  le  massif  des  sels  d^liquescents  par  deux  galeries 
d'allongement  moins  r^guliferes  que  les  prfic^entes,  et  si- 
tu6es,  I'une  au  toit  mfeme  da  la  coucbe,  I'autre  i  3o  mfetrea 
environ  de  ce  dernier.  Elles  ont  atteint  chacune  un  dSvelop- 
pement  de  prfeg  de  4oo  metres  aujourd'hui,  et  sont  pous- 
sfies  activement  i  leurs  deux  extr&nit^s. 

Les  grands  massifs,  d^limit^s  dans  les  deux  champs  de 
travail  par  ce  premier  tra^age,  sont  ensuite  recoupfe  par 
une  86rie  de  galeries  d'abatage,  entre  lesquelles  on  rfeerve 
des  piliers  solides.  (les  galeries  aviuent,  dans  I'origine,  6  me- 
tres de  largeur  seulement  et  les  piliers  S.  BientAt  oa  adopta, 
dans  le  sel  gerame,  des  dimensions  inverses,  et  tout  r6cem- 
ment  on  donna,  i  quelques-unes  d' entre  elles,  une  largeur 
trois  fois  plus  grande,  en  abattant  le  massif  qui  s6pamt 
deux  galeries  contigues,  sans  qu'il  soit  r^sult^  de  cette  aug- 
mentation aucuD  inconvenient  pour  la  solidity  du  toit. 

Dans  la  CMnallite,  la  resistance  beaucoup  moindre  des 
sels  d^liquescents  oblige  k  maintenir  k  pen  prfes  les  dimen- 
sions primitives,  et,  aujourd'hui  encore,  on  donne  aux  pi- 
liers qui  vont  jusqu'i  la  limite  du  gisement  la  forme  de  tra- 
pfezes  ayant  8  metres  d'dpaisseur  k  la  partie  voisine  du  toit 
et  6  vers  la  galerie  de  roulage;  les  galeries  d'abatage  ont 
les  dimea^ons  inverses,  6  metres  au  toit  et  8  k  I'autre  extrt- 
mit^. 

Ges  nombres  impliquent  par  eux-mfimes  I'^sence  detout 
bmsaga  dans  I'interieur  de  la  mine. 

Le  percement  de  toutes  ces  galeries  s' execute  d'une  ma- 
ni^re  uniforme,  en  pratiquant  d'abord,  dans  I'axe  du  travail 
projet6,  un  petit  boyau  de  1  mfetre  de  large  sur  «  de  haut. 


GJSEHENT  S&UN   DB   STASSFDRT-AKHALT.  3* 

et  en  ^largissant  ensuite  ce  dernier  en  one  seule  fois  jus- 
qu'aux  dimensions  nonnales;  I'abatage,  dans  le  sens  de  h 
hauteur,  se  fait  par  gradins  renversfe  dans  le  sel  gemme, 
par  gradins  droits  d^is  la  Camallite,  diffi^rence  qui  provient 
de  la  position  de  la  galerie  de  roulage  daos  cette  demi^, 
et  qui  est  sans  influence  sensible  sur  le  prix  de  revieot. 

Pendant  un  cert^n  temps,  on  av^t  le  projet  de  modifier 
ce  mode  de  trarsdl,  et  de  d^piler  enti^ment  la  zone,  oft 
toate  la  Camallite  exploit^Ie  k  ce  mveau  se  troure  concen- 
trde.  Le  tra^age  aur^t  6t6  enti^rement  sapprim6,  et  tout  le 
s^  compris  entre  deux  galeries  de  roulage  enlev^  &  I'aide  de 
trois  cbantiers ,  simultan^ment  en  activity  et  en  retrait  les 
uns  SOT  les  autres  dans  le  sens  de  I'Spaisseur.  Ves  remblais, 
fonmis  par  le  sel  impur  et  les  rebuts  du  triage,  seraient  ve- 
nns  combler  les  vides  de  I'exploitation.  Mus  un  eSbodre- 
ment,  snivi  d'infiltrations,  qui  s'est  prodmt  dans  la  galerie 
de  roulage,  relativemeot  Stroite,  qni  longe  le  toit,  et  qui  a 
nteessit^  un  boisage  tr6s-solide,  a  montrS  que  les  sels  d^ 
liquescents  et  les  schistes  superposes  n'ofFraient  pas  une  so- 
lidity suffisante  pour  pei-mettre  cette  innovation,  et  le  d6- 
pilage  a  ^t6  provisoirement  ajoum^. 

Le  travail  lui-mfime  ne  prfeente,  dansia  Camallite  comme 
dans  le  sel  gemme.  aucune  particularity  digne  d'fitre  men- 
tionnfe,  si  ce  n'est  peut-fitre  une  rigularit^  rarement  rea- 
lisable dans  les  exploitations  de  ce  genre. 

II  se  fait  tout  entier  k  la  poudre;  les  lignes  de  stratifi- 
cation ne  paraissent  avoir  aucune  influence  sur  la  direction 
des  coups  de  mine,  dont  la  longueur  varie  de  ©■,35  i 
I  m6tre  et  mSme  au  deU.  La  quantity  de  poudre  consom- 
m6e,  pendant  le  mois  de  Janvier  i863,  a  6t6,  en  moyenne, 
de  1  kil.  pour  trois  tonnes  de  sd  abattu ;  son  acquisition  est 
tout  enti^re  aux  frais  des  oovriers,  ainsi  que  I'entretien  de 
leurs  outils. 

Tous  les  travaux  sont  entrepris  k  fonait ;  les  prix  moyens, 
pendant  le  mois  de  Janvier  1863,  ont  ^t^ : 


56  atSEUEEfT  SAUN   DE   STASSFUBT-ANRALT. 

DlDi  le  Ml  gsmme.   is  15  pu  laekltr  cuts  en  pclilei  gderjn,  soli.  T,M  par  W 

Id.  3  IS  —  gttdiDi ninenie. ..  a,M       — 

DmatiCariiiUits.   lo  is  —  pclilci  gilarlet. ,  .  .  s,os       — 

Id.  K  10  —  ea  gradin*  droiu. .  .  g.io      — 

U.  —  Triage,  roulage,  extraction, 

Le  triage  se  fait  i  Tint^rieur  de  la  mine  mSme;  U  n'a 
qu'ane  f^ble  importance  pour  le  sel  geauae,  mais  doit  6tre 
estrfimeineiit  soigD^  pour  la  Camallite.  Aussi  le  nombre 
d'ouvriers  employes  k  ce  travail,  dans  les  deux  champs 
d' exploitation,  varie-t-il  dans  le  rapport  de  i  i  3  pour  ime 
mSme  quantity  de  sel  estr^t.  Les  parUes  abandonn^3 
restent  dans  les  galeries  et  sont  utilises,  le  cas  ^h^ant, 
comme  remblais ;  elles  s'^l^vent ,  dans  les  sels  d^liques- 
cents,  i  Stassfurt  au  tiers,  i.  Anhalt  au  cinqui6me  seule- 
ment  des  mati^res  abattues,  et  contiennent  encore,  en 
moyenne,  de  7  4  8  p.  loo  de  chlorure  de  potassium. 

Le  sel  triS  renferme  alors  o,65,  0,70  de  son  poids  en- 
viron de  CarnaUite  pure,  ce  qui  lui  donne,  k  Stassfurt,  une 
ricbesse  moyenne  de  i5  k  18  p.  100,  et  k  Anhalt  de  17  k. 
so  p.  100  en  chlorure  de  potassium. 

Le  transport  int^riexu-  se  fiut  dans  des  wagons  mobiles 
autour  d'un  axe  vertical  comme  les  chiens  de  mine,  et  pou- 
vant  contenir  65  0  kil.;  toutes  les  galeries  de  roulage  sont 
munies  de  Ffdls  ^cart^s  deo'°,8o,et  out  une  pente  de  1/1 5o 
vers  le  puits  Manteuffel. 

Le  nombre  total  des  ouvriers  employes  dans  la  mine 
dtait  de  aSi  en  Janvier  i865 :  ils  se  r^partissaient  de  la 
manifere  suivante : 

ODTCMn  tOiplllltf. 

Did*  Its  cbanliers  d'lbilagi  da  icl  gemme.  .  ■  .  tX 

Dan*  les  eh«alieri  i]'«hal«ge  de  ]«  ctnidlile.  ...  3t 

Dia>  Its  pBiliea  galeriei  (tel  gemme  et  c«rnilliie).  ao 

An  triage  da  lel  gantms 3:1 

Au  triage  de  U  ciraallite 30 

A  I'eatrelien  del  galeries  (raila,  eta.) 13 

Anroalaga  ell  lirecelia  Intiriaare *i 

Aox  pompe* 1 


Ul&EHENT  SAUK  DE  STASSFDST-ANHALT.  5j- 

lis  restent  i  o  heures  dans  la  mine,  entrent  et  sortent  par 
des  bennes  guidtes,  plac6es  dana  un  compartiment  du  poits- 
d'^puisement,  et  mues  par  une  machine  spteiale  de  Socbe- 
vaux, 

Onleurgarantitanepayejouniali^rede  16  sgr.,soit  3  fh. 
mfus  laplupartd'entreeux  gagnent  20  k  25  sgr.,  soil  a'.So' 
i  3  fr. ,  et  mfime  davantage. 

Extraction.  — L' extraction  se  fiut  par  le  puits  ManteuffeF 
dans  des  wagons  en  tOIe,  places  par  gixtupes  de  deux  dans, 
des  cages  doubles,  guides,  munies  de  parachutes  k  excen- 
triques,  et  refues  au  jour  k  deux  places  d'accrochage  cor- 
respondantes,  situtes  verdcalement  k  s  metres  I'une  de 
1' autre.  Les  cables  sont  tr^-soign^s;  ils  ont  une  ime  ea 
chanvre  et  sont  k  24  brins  en  fil  de  fer  de  premifere  qua- 
]it6,  goudronn^s  isol^ment. 

La  machine  d' extraction,  forte  de  i5o  chevaux,  est  ho- 
rizontale,  k  detente,  mais  sans  condensation. 

Les  vastes  dimenstons  des  galeries  permettent  de  ne  pas 
subordonnerl'extractionkl'abatage;  cefiutestd'unegrande 
importance  pour  la  Camallite,  qui,  vu  son  extreme  d^- 
quescence,  ne  pourrait  pas  6tre  conserv^e  en  magasin,  tan- 
dis  qu'elle  peut  sojourner  sans  trop  d'inconvfinienls  quel- 
ques  jours  dans  la  mine. 

On  n'en  extrait  done,  chaque  jour,  que  rigoureusement 
la  quantity  correspondant  k  la  consommation  des  usines ;. 
la  proportion  de  sel  gemme  extraite  est  d6termin6e  par  cette 
m&me  condition,  et  diminue  par  suite  k  mesure  que  I'ex— 
ploitation  se  d6veloppe. 

Voici  quelques  chiffres  qui  feront  comprendre  rimpor*- 
tance  de  cette  extraction  dans  la  mine  de  Stassfurt : 


hH  GISEHENI  SJdlft  DE   STISSFDBT-AIWALT. 

Dans  le  duch^  d'Anhalt,  oii  les  cooditioDS  gtel<^ques 
des  gisemeots  et  rinstallation  de  la  mine  rcproduisent, 
presque  trait  pour  trait,  ceiles  de  Stassturt,  la  production 
de  la  Carnallite  s'est  accrue  plus  rapidement  encore :  elle 
a  atteint  iS.ooo  tonnes  daos  le  premier  trimestre  i864i 
tandis  que  celle  du  sel  gemme,  limit^e  par  la  consomma- 
tion  du  petit-duchS,  est  reside  seDsibleiaeot  constants,  et 
s'6l6ve  annuelleiuent  ^  i.5oo  tonnes  environ  seulem^t. 

La  production  totale  des  deux  mines,  pendant  I'aniiSe 
186A,  a^t6: 


III.  —  ipuisttnent.  —  AAvge. 


') 


L'^puisement  ne  joue,  i  Stassfurt,  qu'un  r6Ie  tout  k  fait 
secondaire,  le  volume  des  eaux  d'infiltration  dans  la  mine 
ne  s'6Ievant  pas  au-dessus  de  ©"'(S  par  minute;  malgr6 
cela  on  a  installs,  pom-  la  s6curit6  de  la  mine,  sur  le  puits 
Von  der  Heydt,  une  belle  machine  d'^puisement  i  simple 
effet,  k  traction  directe  et  i  haute  pression,  de  la  force  de 
200  chevaux,  EUe  ne  fonctionne  que  pendant  quelques  heu- 
res  chaque  nuit,  et  am^ne  les  eaux  k  I'^tage  supSrieur  des 
pompes ;  de  Ik  elles  sont  61ev6es  au  jour  par  une  petite  ma- 
chine instance  surun  puits  special  (jHM//scftac?it,P",  fig.  4}' 

L'airage  n'a  ^galement  quune  importance  tout  k  tail 
secondfure;  on  a  simplement  fltabli,  au-dessus  d'une  des 
grandes  galeries  d'allongement,  un  petit  boyau  servant  au 
retour  del' air ;  celui-ci  entre  alors  dans  la  mine  par  le  pults 
d' extraction  et  en  ressortpar  le  puits  d'fipuisement,  aprfes 
avoir  circuit  i  travers  les  travaux.  Les  apprehensions,  fort 
l^gferes  d'ailleurs ,  causes  pendant  quelque  temps  par  le 
faible  d^gagement  du  gaz  hydro-carbur6  dont  nous  avons 
parl6  plus  haut,  et  qui  se  rencontrait  surtout  dans  la  zone 
des  sels  d^liquescents,  se  sont  promptement  dissip^es ,  et 


GISEfllMT  SALIN   HE  STASSFIIKT-AiniALT.  S<| 

fsirage  de  la  nune  suffit  pour  en  assaro*,  sous  ce  npport, 
la^parfahe  salidirit^. 

Le  DOmbre  des  oin-riers  employ^,  en  i863,  mix  treTMx 
da  jour  £tait  de  5i,  r^putis  comme  il  sait : 


Le  Dombre  total  des  ooviifrs  de  la  nune  6Uit  done  da 
3o4 ;  U  a  pcu  vari£  depuis  cette  ipoque. 

CHAPITRE  V. 

PRApAUTIOH  IlfCAlllQUB  DES  MATlfcUS  EITRIITES. 

1.  —  Set  gemme. 

Le  ael  gemme  sobit,  an  sortir  de  la  mine,  aoe  fri!p»r%' 
tbn  iB^caoiqae  estrfimemait  ample.  Hoe  partie  est  tivrte 
au  commeroe ,  telle  qa'eUe  sort  de  la  mine ,  k  I'tUX  de 
blocs,  qui  sont  directement  d€vet«6s ,  k  l&  recette  mfime, 
dans  les  wagons  dn  chemin  de  fer  de  Magdebourg;  tout  le 
reste ,  et  c'est  de  beauconp  la  plus  fixte  fraction ,  snbit, 
avant  d'etre  vendu,  un  broyage  6nergiqae. 

Gette  op^raljmi  est  etfectu^  dans  des  broyeurs  vertiaBx 
en  let^  dont  la  omstruction  est  identique  k  celle  des  n>0D- 
lins  i  caC6,  et  qui  peuvent  trailer  par  heure,  cliacun 
i',s3  environ  de  aeL 

Au  sortir  de  ces  appareils ,  qoi  sont  installs  au  niveau 
de  la  receUe,  le  sel  passe  sous  des  meules  ordinaires  ea 
pierre,  k  axe  v^tical,  »to6es  k  I'^tage  m£§near,  et  qnt 
I'am^ent  k  nn  degri  de  finesse  variableavec  les  nss^esanz- 
quels  U  est  destine. 

En  i863, 4  broyeurs  et  8  meoles  suffisiieDt  poor  le  trai- 


6o  GISEHENT  SAUN  DE  STASSFUBT'ANHALT. 

tement  du  sel  foumi  par  rexploitation  ;  depuis  cette  ^poque 
on  &  ajout^  encore  un  broyeur  et  deux  meules,  en  sorte  que, 
dans  r^tat  actuel,  ratelier  pent  suffire  k  una  consommation 
annuelle  (3o5  jours)  de  5o,ooo  tonnes. 

Le  sel  £un3i  produit  n'est  point  pur ;  il  renferme,  comme 
nous  I'avons  vu,  g5,5  de  chlonire  de  sodium,  et  4.^  en- 
viron d' anhydrite  que  Ton  ne  pent  enlever  par  triage  k  la 
main.  Si  nous  comparons  ces  cbifTres  k  ceux  que  M.  Heine 
indique  pour  larichesse,  en  chlonire  de  sodium,  du  sel  ob- 
teuu  par  Evaporation  dans  les  diverses  salines  du  mgme 
liassin,  savoir : 


nous  voyons  que  le  sel  broy6  de  Stassiiirt  poasfede  k  peu 
prfes  la  richesse  moyenne  de  ceux  obtenus  par  Evaporation. 
MalgrE  cela,  k  prix  Egal  (car  le  gouvemement  prussien  vend 
au  m^me  taux  les  sets  de  toute  provenance) ,  les  populations 
manifestent  i  I'emploi  du  sel  gemme,  pour  les  usages  do- 
mestiques,  une  repugnance  k  peu  pr6s  invincible. 

M.  Bischof  explique  cette  r^ugnance  en  faisant  observer, 
que,  le  sel  gemme  ayant  une  density  supMeure  k  celle  du 
produit  de  I'^vaporation,  et  I'estiniation  de  la  quantity  du 
sel  qu'il  faut  ajouter  aux  aliments  se  faisant  toujours  au 
volume,  la  substitution  du  sel  naturel  au  sel  artificiel  pro- 
voque,  dans  les  traditions  culinaires,  des  troubles  auxquels 
la  partie  int6ress6e  ne  veut  pas  se  r6signer.  Nous  pensons 
plutAt  que  la  cause,  si  toutefois  elle  existe,  se  trouve  dans 
le  fait  que  la  substance  ^trangSre,  m^angte  au  sel  gemme 
de  Stassfurt,  est  de  I'anhydrite  pure,  plus  riche  en  chaux 
et  beaucoup  moins  soluble  que  le  gypse ,  et  qui  laisse , 
comme  nous  avons  pu  nous  en  convaincre  nous-mSme, 
un  rSsidu  l^er,  m^s  appreciable  sur  la  langue. 

Quoi  qu'il  en  soit,  on  a  cherchE  k  se  debarrasser  m^cani- 


GISEMENT  SALIH  DE  STASSfTJET-AHBALT.  6 1 

quement  de  ranhydrite,  en  projetaot,  k  I'aide  d'un  puissant 
jet  d'air,  le  sel  broy6  dang  une  chambre  de  3o  mitres  de . 
longueur.  On  esp6nut  que  le  d6p6t  des  matiferea  s'effectae- 
rait,  par  ordre  de  density ,  k  des  distances  difKrentes  de 
I'orifice  du  soufflet,  et  qu'ainsi  le  sel  gemme  et  1' anhydrite 
seraient  s6par6s,  au  moins  approximativement,  Malheureu- 
sement,  1' experience  a  montr^  qu'une  longueur  de  3o  me- 
tres 6tMt  insuffisante  pour  op6rer  la  separation  d6sir6e,  et 
les  easws  furent  provisoirement  abandonn6s.  On  se  propo- 
sait,  lors  de  mon  s6jour  i  Stassfurt,  de  les  recommencer 
dans  une  chambre  de  plus  grande  dimension,  mais  on  ne 
paralt  pas  avoir  donn6  suite  i  ce  projet. 

En  revanche,  on  effectue,  chaqae  fois  que  cela  est  possible, 
un  triage  k  la  main  extrfememeBt  soign6,  et  Ton  reserve  pour 
les  usages  domestiques  la  plus  grande  partie  du  sel  tris-pur 
wna  obtenu.  Mais,  quoique  ce  dernier  ne  renferme  plus  que 
1  p.  lOo  environ  d' anhydrite,  il  6prouve  encore,  sans  doute 
&  cause  du  motif  indiqu6  par  M.  Bischof,  de  grandes  diffi- 
cultfis  k  se  faire  accepter  par  les  habitants,  et  sa  consom- 
mation  ne  reprSsente  pas  le  trentifeme  de  celle  du  royaume. 
Aussi  la  plus  grande  partie  de  la  production  do  sel  gemme 
de  Stassfurt  eat-elle  destin^e  k  deux  autres  usages,  pour 
iesquels  le  gouvernement  consent  k  le  livrer  presque  4  prix 
coutant :  la  consommation  des  animaux  et  la  fabrication  du 
sulfate  de  soude. 

Le  sel  destin6  k  la  consommation  des  animaux  est  m€- 
lang6  avec  o,5  p.  loo  d'oxyde  de  fer,  et  une  quantity  6gale 
de  poussier  de  charbon ,  qui  ont  pour  but  d'emp6cher  les 
habitants  de  profiter  de  son  has  prix  et  de  s'en  servir  pour 
les  usf^s  domestiques.  Mais  ces  precautions  sont,  k  ce 
qu'il  paralt,  insuffisantes  pour  pr^venir  la  fraude,  et  il  y 
aura^t  peut-^tre  lieu  de  leur  ajouter  celle  qui  a  pleincment 
r6us3i  dans  le  Salzkammei^ut  du  Tyrol,  et  qui  cpnsiste  dans 
I'addition  de  0,2b  p.  100  de  racine  de  gentiane.  Cette  sub- 
stance prteente,  en  effet,  ravantage  d'fitre  k  la  fois  ssune  f 


fiS  GISEHKHT   SAUK    DE    STASSFDBT-ANHALT. 

d'un  gotlt  agr^able  pour  les  animaux,  tandis  que  son  ajuer- 
tume  la  rend  compl^temeat  impropre  ii  entrer  dans  I'aU- 
mentatioD  humaine. 

Le  sel  ainsi  pr^par^  est  vendu,  tantdt  implement  bro;6, 
taDt6t  agglom^^  en  pfuns  cylindriques  percto,  suivant  leui 
axe,  d'un  trou  qui  sert  ^  les  fixer  k  une  tige  plant6e  dans  le 
sol  de  ratable.  Ces  piuns,  qui  p^nt  4  kilogruames,  et  qui 
portrait  la  denomination  expressive  de  lecksteine  (pierresi 
l^her) ,  se  r^pandent  de  plus  en  plus ,  et  le  cMQre  moyen 
de  leur  vente  annuelle  avsut  d^j^  d^passS  un  deim-inillu)ii 
en  1863. 

Quant  au  sel  destine  k  I'industrie,  on  ne  lui  fait  subir  au- 
cnne  preparation  nlt6rieure;  on  le  livre  aux  uanes,  tantdt 
broye,  tantfit  en  fri^iments  irr^guliers,  tels  qu'ils  sortent  de 
la  mine,  tantdt,  pour  r^pondre  k  certidnes  commandes  sp^- 
dales,  k  Tfitat  de  sel  de  choix  (kr^tailsalz)  obtenu,  comme 
QOus  I'avons  dit,  par  un  triage  k  U  main  plus  soign^. 

Pour  ternainer  ce  qui  est  relatif  au  sel  gemme,  nous  em- 
pruntons  au  travail  de  M.  Biachof  quelques  dooD6es  sta^ 
tiques  sur  le  placement  industrid  des  divers  produits  dont 
nous  venons  de  parler. 

Avant  I'ann^e  i85 1 ,  la  production  annuelle  du  sel  gemme 
o'etait,  en  Prusse,  que  de  107.000  tonnes  environ,  taudis 
que  la  consommation,  pour  les  seuls  usages  domestiques, 
d6pasaait  laS.ooo  tonnes  (7*^,7  par  habitant),  d'oii  il  r^snl- 
tait  une  importation  de  prfes  de  5o.ooo  tonnes  de  sels  Stran- 
gers. Depuis  la  d^couverte  et  1' exploitation  du  giseioent  de 
Stassfurt,  la  production  s'est  eievSe  4plus  de  1 75. 000  tonnes, 
^  bien  que  non-seulement  la  Prusse  s'est  affi'anchie,  i.  cet 
^gard,  compietement  de  I'lmportationetraiigere,  nuds  qu'elle 
a  m£oie  exports,  dans  les  deux  demiferes  ann^,  des  quan- 
titSs  considerables  de  sel  dans  le  Scbleswig-Holstein  et  en 
Hollande,  et  tout  rScemment  en  Angteterre. 

Les  diSerentes  variet^s  de  set  gemme,  livrees  annuelle- 
ment  k  la  consommation  et  4  Tiudustne  par  le  gisement  de 


CISBMENT   SAUN   IS.   STASSniBT-ANHALT.  65 

Stassliut,  peuvoit  s'^belonner  onune  il  suit,  aa  preauit 
coiQine  base  la  [vodiicticKi  moyeone  peodaot  les  trois  an- 
odes 186 1-1 865: 

StI  imOmii  m  ■Ufw  iiimlqMW 4.TM 

—         «gi  [ibriqnd  dc  node  el  iBim. H-VtS 

S«it,  n  Mil ii.tM 

Cette  r^partiticm  s'expliqne,  non-seulement  par  la  repu- 
gnance des  populations  k  I'empku  da  sd  gemme,  mais 
eocore  par  le  bas  prix  auqoel  le  goQTeroemrait  pmasieD 
consent  k  abandonner  ces  denx  demies  {xodoits. 

Ed  eSet,  d'^r6s  un  renseignemeat  o»1  qui  mns  a  HA 
foorni  lors  de  notre  visite  a  la  nuoe  (et  qui  doit  £tre  no  pea 
exag^,  car  il  serait  difficile  de  croire  k  no  bte^fice  aus^ 
minime),  le  pm  de  revient  s'^Uve  poor  le  ad  en  blocs  i 
s  Sgr.  5  pf.  par  quintal  de  5o  kil.,  soit  6',o4  par  tonae, 
tandis  que  les  prix  de  vente  ^taient,  aln^  comme  mainle- 
oant,  officiellement  fixfe  de  la  manifere  suivante : 


S*lgeiDBeoidiiiain,eabl*««.  .  ,    t    •  liipiatald«MkiL,Hit   M*pvuaae- 

Sd  RemiM  de  choli  (kr^iuHnli), 

en  Uoct i  10  —  i<,is  — 

Sal  gemme  de  cb*ii  bTete e   t  —  ia,is  — 

Sal  pour  let  aBiniii,  hnjt.  .  .  ■    •  —  M,M  — 

cjlindriqaet  (lecktteiD; 11    t  —  Il,7S        — 

Sal  dadMii.bratipeirldOMga 
dometuqnt*,  1  Thaler* M    •  —  !tt7^        — 

La  ^sproportion  complete  de  c«  dranier  cbiffi«  avec  les 
prtc6dents  s'explique  par  le  monopole  de  I'^tat,  pour  ie- 
quel,  comme  dans  presque  tous  les  pays  d'Europe,  la  vente 
du  9el  constitue  une  source  important"  "" 


n.  —  CanuUUle. 

Dne  parlie  de  la  Carnallite  snlHt ,  ei 
hvr6e  aux  nsines,  one  pr^aralion 


£4  GISEUENT   SALIM    DE    STASSFURT-ANHALT. 

•celle  du  sel  gemme;  seulement,  comme  elle  est  deslin^  k 
^tre  dissoute,  la  finesse  de  son  grain  a  iine  importance  beaa- 
coup  moindre,  et  le  second  broyage  devlent  inutile.  L'atelier 
«st  alors  riduit  i  un  seul  6tage,  dans  lequel  sent  installs, 
aujourd'hui,  sept  broyeurs  en  fer  de  ©""jAo  de  diamStre, 
analogues  k  ceux  du  sel  gemme,  et  pouvant  traiter  chacun 
3o  tonnes  en  24  heures;  ces  appareils  suffiraient  done  pour 
■broyer  63.000  tonnes  environ  par  an,  c'e3t-i-dire  la  totality 
-de  la  production  actuelle. 

Mais  quelques  usines,  entre  autres  le  grand  ^tablisse- 
ment  de  M.  Griinebei^,  consomment  le  sel  en  blocs,  tel  qu'il 
■sort  de  la  mine,  et  ce  proc^d6,  qui  diminue  Vimportance  da 
broyage,  tend  k  se  r6pandre  de  plus  en  plus  k  Stassfurt. 

Dans  I'un  et  I'autre  cas,  le  sel,  sott  broy6,  soit  en 
i)locs,  est  rapidement  charg6  dans  dss  wagons  ferm^s,  et 
«ivoy6  aux  usines,  011  sa  grande  deliquescence  oblige  k  le 
■soumettre  imm^diatement  aux  traitements  ultdrieurs  qui 
en  font  un  produit  marchand.  line  prise  d'essai,  faite  cba- 
que  jour  k  I'instant  de  I'emballage,  permet  d'en  d^termi- 
■ner  la  richesse  en  chlorure  de  potassium ;  on  a  trouv6  pour 
cette  dernifere,  dans  la  deuxiftme  quinzaine  de  Janvier  i863, 
success! vement :'  16,  i5,  i4,  16)  i5,  16,  16,  17,  18,  19, 
17,  18,  18  et  16  p.  100;  soitenmoyenne,  16, 5  p.  100. 

D'ailieurs  la  composition  moyenne  des  126.000  tonnes 
■Ae  Gamallite  livr^e  en  1864  &ux  usines  par  les  deux  mines 
de  Stassfurt  et  d'Anhalt  a  6t6  : 

Chlorure  de  paiutium it,s    (ij  t  ao) 

Chlorure  do  sodium t3,o 

Cblorare  de  magniilum Z3,j 

Snlhte  de  mtgntiie a,0 


Nous  ne  possddons  point  de  donn^es  prfecises  sur  le  prix 
de  revient  de  la  Garnallite.  Le  renseignement  oral  que  nous 
avons  re^u  &  Stassfurt  le  faisait  varier,  pour  i863,  de 


GISEUENT  SAUN  DB   STASSFDBT-ANHALT.  65 

3  Sgr.  6  pr.  &  4  Sg^'  P^i*  tjuintal  de  5o  kiL,  soit  de  S',75 
k  10  francs  par  tonne. 

En  essayantde  r6tai)lir  directement  d'aprfes  les  61toents 
qui  le  composent,  on  arrive  au  r6sultat  suivant : 

Fr. 

Ibalags,  tftii  i  I'.Bo,  «n  moienae 3,se 

Triage  el  Innsport  dea  rebula 8,M 

EitticUon  el  enirelien a,8o 


A  ce  chiffre  il  faut  ajouter  tous  les  fms  g^n^raux  et  de 
surveillance,  qui  nous  sontinconnus,etqui  ferment  arriver 
k  un  total  peu  inf^rieur  k  celui  que  nous  venous  d'indiquer. 

Quant  au  prix  de  vente,  il  varie  avec  la  teneur  en  chlo- 
rure  de  potassium.  On  considfere  couune  sel  riche  celui  oi 
cette  derni&re  est  ^gale  ou  sup^rieure  ii  1 8  p.  1 00,  et  comme 
sel  ordinaire  celui  dont  la  teneur  moyenne  s'abaisse  k 
1 5  p.  1 00.  Ges  deux  categories  ^talent  livr^s  aux  usines 
en  i863  aux  conditions  suivautes  : 

Birr.  n.  Fr. 

Sel  riche, en  hloca a    e  le  qninUI  de  £0  kilogr.,  soil  *i,i5  la  lanoe. 

—      hroje a    3  —  I3,is       — 

Sel  ordinaire,  broyi 7    >  —  i;,3o      — 

D'aprfes  ces  chiffres,  le  b6n6fice  moyen  du  gouvernement 
prussien  auriut  4t6  de  i  o  i  1 2  francs  par  tonne  de  Garnallite. 

Ges  prix  furent  maintenus  jusqu'au  commencemeut  de 
rann6e  cocrante,  oii  une  premiere  reduction  de  2  fr.  k  peu 
pr6s  eut  lieu ;  la  valeur  du  sel  moyen  en  blocs  fut  alors 
fix6e  k-j  Sgr.  le  quintal,  soit  i7',5o  la  tonne;  dans  les  pre- 
miers jours  d'avril,  un  deuxi^me  rabais  r^duisit  ce  prix  k 
6  Sgr.  6  pf.  le  quintal,  soit  k  i6',it5  la  tonne ;  enfin  les 
demiers  renseignements  que  nous  recevons  de  Stassfurt 
mentionnent  une  nouvelle  diminution  et  annonceut  que  le 
gouvernement  prussien,  d'accord  avec  celui  du  ducM 
d'Anbalt,  consentira  sous  peu  k  fixer  comme  suit  le  prix 
de  vente : 

TOHE  VIII,  i8S5.  5 


I 

) 


6S  GISEMEHT   SALIH  DE   SrASSrVfT-afBiLf. 

Sel  moyen  en  blocs  5  ^.  le  qnintal  de  5o  kilog. ,  soit 
i2',5o  la  tonne. 

Son  I>£R^ca  moyen  serait  alors  dc  «',5o  i  5  fiancs  scni- 
lement  par  toanei 

CHAPtTRE  VL 

IBAITBlfEHT  IHDDSTHIEL  DE  LI 


Ls  forlepra^rtiOB  (te  magn^wn  eoDtenoe  daas  la  cai-- 
nallite  nepWBtet  I'utiHsatioD  (feeete  de  eette  dfflnifere  qat 
daii»  des  cas  estrfemement  rares  ;  aussi  la  presque  totality 
do  sel  fourm  par  les  mines  ost-elle'  transform^e  imm6dia- 
tsment  en  eblomre  de  potassium  par,  dans  tUx-huit  usines 
groaptos  autour  des  deux  centFCS  d'esptoitation,  et  relives 
b  ces  demiers  par  dea  dftenmis  de  fer,  qui  ^tablissent  une 
ofHnmunication  directe  eotre  FateUer  de  broyage  et  les  cfaau- 
diferes  de  dissolution. 

Le  traitement  industriel  de  la  Garnallite,  fort  simple  en 
thftwie,  pr^seirte  de  grandes  analogies  avec  celui  qui  sert 
ii  extraire  le  chlonire  de  potassium  des  eaux  m^res  des  nia- 
tMS  salants.  U  est  bas6  uniquement  sur  la  cUff^rence  de  so- 
lobilit*  des  direra  il^ioents  (pa  constituent  le  sel  Iivr6  anx 
a^nes,  et  comprend  ks  operations  sui^Tintes  : 

1°  Vne  dissohitioD  k  cbaod  tte  la  GarnalRte,  qnii  s^pare 
{Hincipalement  le  sulfate  de  magn^ie  et  le  chorure  de 


a"  One  cristallisalicmleate,  par  Evaporation  et  refroidis- 
sement,  qui  jwfieipite  des  eaux  mferea  une  partie  du  cblo- 
rore  de  potaseium; 

5"  Une  concentration  des  ©aux  mArea  par  la  chaleur, 
sBivie  d'lHM  seooode  pr^[Htat»0Q  de  cblorure  de  potassium 
par  Evaporation  et  refroidisseraeat ; 

4*  Un  trahement  analogue  des  nouvelles  easx  m^res,  qui 
abandonnent,  par  refroidissement,  de  la  CamaUite  artifi- 


GISSHsm  &UIN  DE   STASSFDKI-IITHALT.  &y 

cielle,  doDt  oa  extrait  encore  in  chlorure  de  potaasium  per 
dissolution  et  cristaUisation ; 

&*  Un  eDrichiBsemeiit  par  kvages  des  cblorures  pr^- 
pit^,  suivis  dn  s^chage  et  de  I'emliaEillage-  des  a^  mw- 
chands  ainsi  obtenus. 

A  ces  op^rationa  principales,  il  laut  ajontetr  tout«s  celles 
qai  permettent  d'uliliser  les  produits  acceaeoires,  et  (^iJ, 
tonjours  vaiiables  d'nne  usine  k  Tantre,  prennent  une  im- 
portance  croisaante  avec  I'^nergie  de  la  ccmcarrenee. 

L'oiseinble  de  ce  traitement  pr^nte  dans  I'application 
deux  types  principaux  ; 

■Dans  le  premier,  reprfeent^  par  1' usine  Griineberg,  on  a 
surtout  en  vue  1' Economic  de  1' installation  etde  I'outillage, 
la  rapidity  du  travail  et  1' augmentation  de  la  production. 
On  y  traite  te  sel  en  blocs,  tel  qu'il  sort  de  la  mine  pour 
6conomiser  ies  fraia  de  broyage,  et  Yoa  obtient  finalement 
ime  fabrication  rapide  et  ficonomiqne, 

Mais  ces  avantages  sont  partiellement  compens^s  par  les 
soins  plus  considerables  qu'il  faut  y  apporter  k  la  purifi- 
cation des  produits,  et  par  I'importance  et  la  richesse  dtes 
produits  accessoires  et  des  d^cbets. 

Dans  le  second,  repr^nt^  par  1' usine  Douglas,  on  re- 
cherche principalement  I'utilisatioD  complete  des  mati^res 
premieres,  la  r^gularil^  de  la  fabrication  et  la  puret^  des 
produits.  On  y  tnute  le  sel  broyS  et  Ton  datient,  avec  ane 
d6pense  de  m^n-d*oeuvre  un  pea  plus  faible,  des  produite 
d'nn  enrichiasement  facile,  et  des  di^chets  moins  importants 
et  mieux  appauvria.  BoreTancbe,  les  frms  de  prcim^re  ins- 
tallation et  d'outillage  sont  plus  devfe,  la  conaommation 
ite  combustible  un  peu  plus  forte  et  la  preduclioD  moms 
active  que  dans  le  type  pr^e^dent.  Aush,  tant  que  les  d^ 
cbets  el  les[Hw}nit9aece330ire3n'avaientque  pen  ou  pennC 
de  valeur,  tes  avantages  et  les  inconv^ients  de  ces  dma 
m^thodes  se  faisaieat  k  peu  pr^  ^qui^re,  inai»  aujour- 
(f  hui  que  toas  ces  produits  sont  otihste  et  ^rt  one  imper- 


68  GiSEMENT  SALIN   DE   STASSFDBT-ANHALT. 

tance  rfelle,  il  y  a  un  avantage  marqu6  en  faveur  de  la 
premiere,  et  c'est  elle  sana  doute  qui  finira  par  pr6valoir  i 
Stassfurt.  D'ailleurs,  comme  nous  I'avons  d6ji  dit,  les  deux 
m^thodes  donnent  lieu  aux  m6mes  series  d" operations,  n'en- 
trainent  que  des  modifications  de  ddtMl  et  peuvent  6tre 
comprises  dans  une  description  commune.  Celle  que  Ton 
va  lire  serapporte  surtout  auxusines  Douglas  et  GrOneberg 
que  nous  venons  de  citer,  et  les  renseignements  sur  lesquels 
elle  s'appuie  sont  dus  en  grande  partie  aux  obligeantes 
communications  de  M.  Nivoitet  de  M,  GrUneberg  lui-mfeme. 

I.  —  Dissottilion  de  la  Carnallile. 


La  Carnallite,  amende  dans  des  wagons  fermfe  jusqu'en 
face  du  massif  des  cuves  en  fonle  ou  s'op^re  sa  dissolution, 
est  introduite  dans  ces  demiferes  aussi  rapidement  que  pos- 
sible, apr^s  son  d6cliargement,  Aussitflt  apr6s,  on  ajoute  au 
sel  les  trois  quarts  environ  de  son  poids  d'une  eau  provenant 
d'une  des  operations  subsSquentes,  et  cbarg^e  de  chlorure 
de  sodium  et  d'un  peu  de  chlorure  de  potassium ;  en  m^me 
temps  on  fait  arriver  dans  la  cuve,  par  un  tube  annuUdre  T 
place  k  I'intSrieur  de  cette  dernifere,  un  jet  de  vapeur  k 
lao  degr^s. 

Dans  I'usine  Griineberg,  les  cuves  de  dissolution  n'ont 
que  6  pieds  sur  4,  et  contiennent  2',5  seulement  deCarnaJ- 
lite;  elles  sont  ouverteset  un  ouvrier  est  occupe  i  remuer 
les  mati^res  pour  en  activer  la  dissolution, 

Dans  I'usine  Douglas,  les  cuves  sont  plus  vastes  et  peu- 
vent contenir  20  tonnes  de  sel  k  la  fois  (fig.  5,  6,  7).  De 
plus,  la  grande  homog6n6ite  du  sel  broye  qu'on  y  traite 
permet  de  substituer,  au  melange  &la  main,  un  brassage 
mecanique,  effectue  ii  I'aide  d'un  arbre  en  fer,  muni  de  pa- 
lettes C  et  place  dans  I'ase  de  la  cuve. 

Cette  dernifere  peut  alors  fitre  ferm6e,  ce  qui  permet  de 


GISEMEHX   SALIN    D£   STASSFDBT-AHHALT.  69 

mieux  concentrer  la  chaleur ;  od  ouvre  seulement  k  la  partie 
supdrieure  Dn  robiDet  r  pour  la  sortie  de  la  vapeur  eo  exc6s. 

L' agitation  du  bain  dure  trois  beures,  aprfes  lesquelles  on 
laisse  reposer  la  dissolution  pendant  deux  jours ;  au  bout  de 
ce  temps  I'eau  est  entiferement  satur^e  de  chlorures  de  po- 
tassium et  de  mt^n^ium,  et  marque  Sa"  k  Vas^mktre  de 
Baum^.  A  ce  moment,  le  robinet  r  etant  ferm6,  on  en  ouvre 
un  autre  r",  placd  k  la  partie  inferieure  de  la  cuve,  et  la  pres- 
sion  de  la  vapeur  fait  passer  la  dissolutioD  k  travers  un  si- 
phon s  dans  Tatetier  de  cristallisation. 

Le  r^sidu,  qui  s'6I6ve  environ  au  tiers  de  la  charge  pri- 
mitive, est  traits  diversemeut  suivant  les  usines.  Dans  le 
principe,  il  6tait  directement  rejet^  dans  quelques-uns  des 
^tablissements  de  Stassfurt;  aujourd'hui  il  est,  en  g^n^ral, 
soumis  une  deuxifeme  et  mfime  une  troisifeme  fois  k  un  trai- 
tement  analogue  au  pr6c6denl ,  la  dernifere  dissolution  6tant 
alors  faite  avec  de  I'eau  pure. 

Le  r^sidu  final  pr^nte  une  composition  qui  varie  n4ces- 
sairement  avec  la  nature  de  la  Carnallite  et  le  mode  de  la- 
vage. II  est  toujours  un  pen  plus  riche  en  potassium  quand 
on  traite  le  sel  non  broy6,  et  Ton  peut  admettre  qu'il  ren- 
fenne,  en  moyenne,  les  61^ments  suivants : 

5alf*ie  de  tatiaitie,  iitec  un  peu  de  aallile  de  cbaoi.      33,11         30  i  i> 
Chlorure  da  •odium 34.1         it  i  Sl> 

Chlorure  de  migneiium 3,0  i 

Bid 5,fl  s 

Et^ida  insoluble  dim  I'etn 0,3  > 


Cette  substance  a  6t6  longtemps  sans  emploi ;  dans  les 
premiers  temps  on  la  faisait  disparaltre  en  la  jetant  &,  la  ri- 
viere; plus  tard  on  a  ^t£  oblig^  de  I'accumuler  autour  des 
u^nes,  pu  elle  commence  k  former  des  haldes  de  plus  en 
plus  embarrassantes. 

Mjus  comme  son  abandon  donnjut  naissance  k  une  perte. 


70  GISEnSNT  SAtfN  OB   STASSTURT-ANHAIT, 

en  chloruie  de  potassium,  de  i  i  i,S  p.  loo  du  poids  total 
de  la  Gamsllite  dissoute,  soit  de  h  h  y,io  p.  100  do  clilo- 
nire  de  potaasiom  qu'elle  iWermatt,  on  a  commence  dans 
oes  demiere  temps,  h  I'uflineCrfiBeberg,  li  I'utiliser  pour  la 
preparation  du  sel  de  Glauber.  On  dissout  pour  cela  le  r6- 
ndu  dans  de  I'eau  a  4o*  cenft ,  et  Ton  soumet  la  liqueur, 
pendant  la  nuit,  au  froid  attoosphferique.  II  se  d^ose,  snr- 
tout  en  hiver,  une  proportion  ^ondante  de  sel  de  Glaober, 
et  les  eaux  mferee  sont  ddfinitivement  rejet^es. 

Gette  fabrication  paratt  avoir  de  bons  r^saltata,  mais  te 
pen  de  d^boucb^a  de  son  produit  ne  permettra  jamais  de  lui 
donner  une  estensioD  suffisimte  poor  I'ntilisation  compile 
des  r^duB  du  lavage. 

II.  —  CriHaUisation  et  lavage. 

A  leur  sortie  des  chaudi6res  de  -disaolutiou,  fes  enx 
mdres,  qui  renferment  des  cblorures  de  potasuum,  denw- 
gngsium,  de  aodiwm  et  de  tris-faibles  quantity  de  sulfate 
de  magn^ue,  sent  revues  daus  1^  oristallisoirs,  places  dans 
I'fttelier  votsin.  Ges  derniers,  construits  «i  tdle  ou  en  ixus, 
ont  tant6t  la  forme  de  bassins  larges  et  peu  profonds  (usioe 
Grunebei^) ,  tantfit  celle  de  grandes  cuves  cylindriques  en 
bois,  ayant  1  m6treii'°,20  de  diamfetre  sur  i",5o  k  ^",^0 
de  bauteur  (usine  Douglas). 

Les  liqueurs  s'y  refroidissent ,  et  bient6t  il  se  forme,  le 
long  des  parois  et  sur  le  fond  des  ouves,  an  d6p6t  abondant, 
compost  principalement  de  chlorure  de  potassium  m61ang6 
d'un  peu  de  ciilorure  de  sodium,  et  fortement  impr6gn6  de 
chlorure  de  magnesium.  On  a  remarqu^  une  difference  entre 
les  sels  qtri  se  prteipitent  an  fond  de  la  cuve  et  ceux  qui 
^attachent  le  long  dee  parois,  Les  premiers  aont  les  plus 
Topurs,  et  ne  renferment  gn^re  que  55  &  60  p.  1 00  de  cblo- 
mre  de  potassium,  tandis  que  la  teneur  des  seconds  s'61feve 
kprfesde  70  p.  100. 

Au  bout  de  quatre  jours,  le  d6p6t  de  sel  s'^l^ve  k  I'Dsine 


GISEHENI    StUN   DE  STASSfOST'-AHBU.T.  71 

Douglas,  Oil  I'oD  se  sert  de  cuves  profoadea,  4  7,5  p.  i«» 
envirou  du  poids  de  U  Garaallite,  aounuse  &  U  dissoUitioB, 
soit  k  i.Soo  kilogntHHDes ;  k  I'usiae  Griiiieberg,  o^  Ton  6in~ 
fide  des  cristallisoirs  plats,  rop6ration  est  beauooop  plus 
ni{»de  &,,  par  suite,  ua  peu  plus  dcononiique;  de  plus,  le 
ael  obteQu  est  en  oristaux  plus  Cos,  et,  par  suite,  mieux  a^ 
ffopnis  qae  celui  des  cristaliisoii^  profoads  k  la  tranfifor- 
matioD  en  sulfate  (*).  Eu  revanche,  il  est  on  peu  moins  pur 
qu'&r.u8iiieJ)ouglBS,«t  exigedes  lavages  plus  Joagset  plus 
soignte.  routes  ces  clroODStaDcesu'out  d'ailleurs  qu'uoe  iio- 
portance  secondaire,  etne  paraissent  pasiniluer  surlavaleur 
du  produit  final.  Les  eaux  m^res,  qui  renferment  eucore 
des  quantit^s  notables  de  chlorure  de  potassium,  sont  alors 
d^cantdes  U  I' aide  de  sipbons  ^  cooduites,  tamdt  dans  le 
r^so^oir  des  eanx  a  6vaporer,  tantdt  directement  dxas  lee 
chaucUferes  oik  se  fait  oette  Evaporation. 

Quant  &u  sel  des  cristaLlisoiis,  il  est  anient  k  une  leneur 
de  80  p.  100  par  des  lavagies  k  I'eau  pure.  L'op^ation  se 
fait  dans  des-caisses  en  t61e  k  fond  indin^.  Au  bout  d'lme 
beur^  de  s^jour  sur  lee  eels,  I'eau  B'est  cliargde  de  la  pLnB 
grande  quantity  du  chlorure  de  magD^mm  impr^goant,  et 
d'un  pea  de  chlorure  de  potassium  et  de  sodium ;  on  la  laiase 
alors  couler  par  un  robinet  pUcd  au  has  de  la  cuve  et  on  la 
recueille  avec  les  eaux  m&res  pr6c6dentea. 

Ud  seul  lavage  suffit  pour  amener  &  8n  p.  too  le  cblonire 
impor  provenant  des  parois  des  grands  cristallisoirs;  il  en 
faut  deux  pour  celui  qui  vi^t  du  fcHid;  on  ajoute  k  ce  der- 
inier  la  petite  quantity  de  sel  qui  9e  depose,  pendant  ie  re- 
froidissem^t,  dans  le  rdservoir  des  eaux  k  6vapi 
le  sel  obteau  dans  les  cnstallisovs  plats  de  I'usi 

(*)  Quuid  iesBl  est  ea  grtinB  ti^&^Ds,  od  pent  txi 
composer  par  I'acide  sulfurique  ccmceDtr^  k  60  dogr^t 
i  cralDdre  la  formation  du  bisulfate,  qui  prend  naissa 
fols  (jue  les  cristanx  ont  un  certain  di5veloppement,  et 
de  graodt  obstacles  k  la  purification  do  eel. 


ya  GISEMEMT   SALIN    DE    STASSFURT-ANHALT. 

berg  ne  renferme  gufere  que  55  k  60  p.  100  de  chlorure  de 
potassium,  et  exige  toujours  deux,  et  quelquefois  trois  la- 
vages pour  etre  amen^  k  la  teneur  normale. 

D'fuUeurs,  il  paralt  y  avoir  inl^rftt  aujourd'hui,  pourles  fa- 
brican  t3,  k  augmenter  la  ricbesse  de  ieurs  produits,  et  i  livrer 
au  commerce  du  sel  renfermant  85  et  mSme  87  p.  lOo  de 
chlonire  de  potassium  pur.  II  ne  semble  pas  qu'il  y  ait  avan- 
tage  k  pousser  renrichissement  au  del^  de  cette  teneur,  qui, 
du  reste,  est  encore  exceptionnelle  k  Stassftirt,  la  plus  grande 
partle  des  sels  vendus  ^tant  k  80  p.  100  sealement. 

III.  —  Traitement  des  premiires  eaux  mires. 

La  concentration  des  eaux  m^res  de  la  cristallisation  et 
du  lavage  se  fiut  dans  des  cbaudi^res  vaiiables  de'formes 
et  de  dimensions,  et  chaufFSes  tantdt  k  feu  nu,  tantdt  par 
des  courants  de  vapeur  circulant  k  travers  la  dissolution. 

Chatidieres  a  feu  nu.  —  L' Evaporation,  dans  les  chau- 
diferes  k  feu  du,  pr^sente  diff^rents  types  suivant  les  usines, 
Dans  I'^tablissement  appartenant  k  uoe  compaguie  anglaise 
que  nous  avons  visits,  la  concentration  avait  lieu  dans  deux 
grandes  chaudi^res  cbauff^es  presque  enti^remeot  par  les 
flammes  perdues  des  g6n6rateurs  places  dans  1' atelier  con- 
tiga.  Elle  dur^t  deux  jours ,  au  bout  desquels  les  eaux 
m^res,  ramen^es  par  des  pompes  dans  les  cristallisoirs, 
donnaient  une  nouvelle  quantity  de  chlorure  de  potas^um, 
un  peu  moios  pur  que  le  prudent,  et  qu'on  amenfut  par 
lavages  k  la  teneur  normale.  Les  eaux  m^res  appauvries 
gtaient,  d'apr&s  ce  que  Ton  nous-a  assure,  directeinent  je- 
t^es  k  la  riviere.  Si  ce  renseignement  est  exact,  il  devout 
rSsulter  de  cette  operation  une  perte  en  chlorure  de  potas- 
sium, d'une  valeur  bien  supErieure  k  I'^conomie  faite  sur  la 
main-d'ceuvre  et  le  combustible. 

Dans  I'usine  de  M.  GrOneberg,  on  eifectue  la  concentration 
dans  de  petites  cbaudi^res  en  tdle  de  a  metres  cubes  seu~ 


GISEMENT   SUJII  DE    STASSn!BT-A:iUlLT.  73 

lement,  chauffito  i  ka  nu,  et  Ton  soumet  leseaoxm^res  de 
la  detLxifeme  cristallisatjon  k  un  traitement  ult^rieur,  dont 
nous  parleroDS  en  detail  dans  un  iustant. 

Enfin,  dans  d'autres  u^nes,  on  emploie  ^multan^ent 
des  cbaudi^res  de  6  &  8  metres,  chaufT^  par  les  flammes 
perdues,  ou  le  tiers  des  eaui  est  partiellement  concentre,  et 
d'autres  plus  grandes,  de  16  metres  eaviron,  cbaulT^es  di- 
rectement,  et  dans  lesquelles  toutes  les  eaux  sont  d^finiti- 
vement  ameo^  k  la  concentration  n^ess^re  pour  la  cris- 
tallisatioD. 

Le  combuslible  employ^  est  du  lignite,  qui  provient 
d'line  exploitation  voisine,  ffute  k  ciel  ouvert,  et  dont  le 
prix  est  extr^mement  bas  {h',jo  la  tonne);  m^  comme  il 
brule  assez  difficilement,  on  est  presque  toujours  oblig^  de 
lui  ajouler  i/i3  k  1/10  de  son  poids  de  houille,  qui  revient, 
livr^e  k  Stassfurt,  k  16  francs  la  tonne.  Quelques  usines 
poiu'lant  sont  parvenuea  k  se  dispenser  de  cette  pratique 
onfereuse,  et,  k  I'usine  Gruneberg,  par  exemple,  on  ne  con- 
somme que  du  lignite,  sans  aucun  m^ange  de  combustible 
plus  couteux. 

Pour  ^viter  de  chauffer  directement  le  fond  de  la  chau- 
di^re,  sur  lequel  se  fait,  pendant  la  concentration,  un  abon- 
daot  d^pdt  de  cblorure  de  sodium,  les  flammes  passent 
dans  des  carneaux G  places  lat^ralement  {fig.  8} ;  outre  cette 
precaution,  un  ouvrier  est  oblig^  de  remuer  constamment 
le  bain  avec  des  rabies,  poor  emp^ber  que  le  sel  ne  se 
depose  sur  les  parois. 

On  continue  la  concentration  pend^mt  5o  heures  environ, 
jusqu'ii  ce  que  le  liquide  soit  r^duit  k  pen  prte  aux  2/3  de 
son  volume,  et  marque  33  degr6s  k  rar6om6tre  de  Baum6; 
d'ailleurs,  pour  que  la  chaudifere  reste  toujour-  -*** —  — 
remplace  la  portion  ^vapor^e  par  une  quantity 
de  liquide,  foumi  par  I'eau  m^re,  d^k  partiel 
centric  dans  les  r^rvoirs  cbauiTSs  par  les  flami 
Gr£ce  k  cette  combinaison,  la  consommation  du 


^4  GISEMENT   StUDI  &E   SIASSFDKT'UKHALT. 

n'est,  k  I'usioe  Douglas,  que  de  i.s5o  kilogr.  de  lignite  et 
lao  kil(^.  de  houille  pour  la  coocentraUoQ  de  ss  m^es 
cubes  d'eau  m^re,  «  qui  donne  la  proportion  asaez  61ev6e 
de  h\  1 5  d'eau  vaporish  par  kU(^amme  de  cliarbon.  Quand 
I'op^aUon  est  achev^  on  itut  dcouler  pu'  lea  n^>iaets  R 
et  R',  d'une  part  les  eaux  mferes,  qui  Tont  aux  ciistaUisoirs, 
et  de  I'autre  le  sel  qui  s'est  d^osd  penduit  la  concentratioD, 
et  qui  reuferme  6o-65  pour  loo  de  chko^re  de  sodium, 
6pour  1O0  de  chlorure  de  potassium,  et  3o  pour  lood'uB 
sulfate  double  de  potasse  et  de  magn^sie,  auquel  M.  Gnlne- 
berg  attfibue  laformule  {*) 

Koso"  +  sMgOSos  +  sao  o- 

Chaudien$  diau^es  pax  yn  ewrant  de  vapeur.  —  Dans 
quelques  usines,  pour  Writer  Ira  fhus  de  main-d'oBUFre  oo- 
casioAn^  parler&blage,on  aremplac^lecbauffage  ifeuna 
par  un  syst^Kie  de  quatre  tubes,  T  {fig.  9  et  i  o) ,  parallfeles  an 
grand  c6t6  de  la  chaudi^re,  dans  ksquels  circule  un  courant 
de  vapeur.  Ces  tub^,  apr^  avw  traverse  le  baia  daofi 
toute  sa  longueur,  viennent  s'ouvrir  dans  un  double  fond  «, 
d'oii  la  vapeur  s'^bappe  par  un  tube  T  situ6  k  rextritnitfi 
ant^rieure.  La  coDcaitratlon  est  pousste  au  mftote  •pdm 
qu'auparavajjt;  mais  elle  s'effectue  beaucoup  plos  vite,6t 
les  5  metres  cubes,  que  renf^'ooait  d'abw^  la  cbaudi^ 
sont  r^uits  en  moins  de  4  heures  k  S'",4o  environ.  On 
laisse  le  sel  se  d^posw  librement  jusqu'  k  la  fin  de  I't^^r*- 
tiOD,  puis  on  I'enlfeve  par  un  robinet  stud  k  la  partie  inffi- 


(•)  Cette  fonnnle  eat  en  disaccord  avec  celle  du  dfipOt  analogue 
qui  i^  product  dana  le  trattemeut  des  eaos  ni^rea  d^  marais  s^^- 
laols.  Ce  dernier,  e&  effet,  eat  repr^BSnt^  pir 


mats,  comme  nous  ne  conaaissons  point  I'origina  do  cette  diver- 
gence, si  tontefois  elle  e«[ste,  nous  ne  ponvona  que  mentlonner 
ici,  SOBS  tootea  reserves,  I'oplnlon  de  H.  GrOaeberg. 


GISEMENT  S&UN    DE   SFASSniRT-ANBALT.  ^5 

rieure  dela  cuve;  il  coDtient,  comme  pr^c^emment,  le 
suliate  double  et  uoe  graode  partie  du  chlorure  de  sodium 
dissous,  mais  il  ne  renfenue  qae  3  p.  loo  de  chlorure  de 
potassium. 

La  comparaisoD  de  ces  m^thodes  est  asset  delicate;  r6- 
CODOOIK  ^  main-d'oeuvre  dans  la  secoode  compense  i  pea 
prte  la  plus  grande  coDsommatifHi  de  combustible,  et  lear 
valeor  relative  dfipeiid  sortont  do  tnutement  oltSrienr  dn  ■ 
sel  pr6cip!t6. 

Quand  on  cherche  k  en  extraire  le  chlorure  de  potasnom 
par  lavage,  il  7  a  int^fit  k  ce  que  ce  ckmier  soit  &a  faible 
proportion  dans  le  m^ange,  la  perte  par  les  r^sidos  ang- 
mentant  avec  k  tenenr. 

Diuis  ce  cas,  les  eaux  de  lavage,  satur^  de  chlorure  de 
sodium  et  renfermant  les  5/4  environ  des  sels  de  potasae 
contenus  dans  le  d^pdt,  servent,  aina  que  DOns  I'avoBS  <fit 
en  commen^ant,  k  la  premiere  dissolutJon  de  Camailite,  et 
Ton  ne  rejette  que  le  r^du  insoluble,  compost  de  sulfate 
de  magniae,  de  chlorure  dc  sodium  et  de  1-1  p.  100  de 
chlorure  de  potassium. 

Mais  depuis  qoelqne  temps  on  utilise  ce  d^friHd'une  mir 
nfere  bien  plus  avantageuse,  eo  le  livrant  comme  engrak 
k  I'agriculture :  il  y  a  ^rs,  au  contr^re,  tout  avantage  k 
fwvoriser  I'accroissement  de  sa  teoeur  en  potasse,  et  dsaa  ce 
cas  le  chauffiige  k  feu  mj  doit  fetre  frodemment  pr^ftrfi. 

Quant  aux  liqueurs  concentres,  elles  soot  r^nen6es 
par  les  pompes  dans  les  cristallisoh^,  ou  ^es  donneut,  far 
refixfldisswnent : 

1*  Uue  nouvelle  qaant^t^  de  chlomre  de  potas^um,  on 
peu  moins  pur  que  le  premier  (5o-6o  p.  100)  et  qui  a 
besoin,  comme  celui  des  cristallisoirs  plats,  de  deax  itrois 
lavages  pour  ^tre  amen6  &  la  teneor  de  80  p.  k 

a*  De  nouvelles  eaox  m6res  dont  il  noas  reste 
le  traitement. 


70  GISEMEKT  SALIN   DE  STASSKOBT-ASHiLT. 

IV  et  v.—  Traitement  des  secondes  eaux  meres  et  de  la  GarnallUe 
artificietle;  lavage,  sickage  et  embarillage  du  set  marcltand. 

Les  eaux  mferes  de  la  seconde  cristallisation  soot  concen- 
tr6es  comme  les  premieres,  et  donnent  lieu,  pendant  cette 
op^ratioD,  i  des  d^pOta  analogues  aux  prfec^ents ;  seule- 
ment,  comme  on  dfeire  cette  fois  enlever  par  la  cristallisa- 
tion suivante  tout  le  potassium  des  liqueurs  soumises  i  la 
concentration,  cette  dernifere  est  pouss^e  jusqu'i  35  degr^s 
Baum6,  circonstance  qui  augmente  un  peu  la  richesse  du, 
d6pflt  en  chlorure  de  potassium.  Dans  I'usine  Griinebei^, 
cette  richesse  est  assez  grande  pour  qu'en  r^unissant  le  ael 
au  pr^c^dent  on  obtienne  un  melange  dont  la  teneur  en  po- 
tasse  s'Slfeve  i  lo  p.  lOO.  Dans  cet  6tat  il  foumit  un  excel- 
lent engrms,  et  M.  Griineberg  estime  que,  dans  le  courant 
del'ann^e  i865,  sa  consommation  ne  s'^l^vera  pas  i  moins 
de  s.ooo  k  Q.5oo  tonnes. 

Les  deuxifemes  eaux  m&res  sont  encore  ramen^es,  aprSs 
leur  concentration,  dans  les  cristallisoirs;  oil  on  les  laisse 
reposer  pendant  quatre  k  cinq  jours  cette  fois ;  elles  aban- 
donnent  alors  par  refroidissement  la  presque  totality  du 
chlorure  de  potassium  qu' elles  renfermaient,  mais,  comme 
elles  sont  tr^-riches  en  magn^slun,  le  d^pfit  n'a  plus  lieu  k 
r^tat  de  chlorure  simple,  et  il  se  forme,  sur  les  parois  des 
cuves,  de  beaux  ciistaux  de  Camallite  artificielle.  Les  li- 
queurs d^nt^es  ne  renferment  plus  que  1/2  k  I  p,  100  de 
potassium,  et  sont  jet^s  k  la  riviere, 

Le  traitement  de  la  Camallite  artificielle  est  analogue  k 
celui  du  produit  naturel;  mais,  k  cause  de  1' absence  pres- 
que complete  de  sels  insolubles,  il  est  k  la  fois  plus  simple 
et  beaucoup  plus  rapide. 

La  dissolution  se  f^t  dans  des  cuves  plus  petites,  ren- 
fermant  trois  tonnes  de  sel  au  plus;  elle  est  achev^e  aa 
bout  de  trois  heures,  et  aprfes  deux  autres  heures  de  repos, 
la  liqueur  est  amende  de  nouveau  dans  les  cristallisoirs. 


GISEHENT   SAI.ra   DE  3TASSFURT-ANHALT.  77 

Gomme  elle  ne  contient  plus  qQ'une  trfes-petite  quantitS 
de  chlonire  de  sodium,  le  chlorure  de  potassium  qui  se  de- 
pose dans  les  cuves  est  beaucoup  plus  pur  que  le  premier, 
et  ne  renferme  plus  que  du  chlorure  de  maga^sium,  que 
Ton  peut  enlever  en  grande  parue  par  des  lavages.  On  ar- 
rive ainsi  facilement  k  avoir  un  sel  renfermant  85  k  90 
p.  100  de  chlorure  de  potassium.  Comme  pour  le  produit 
de  la  premiere  cristallisation,  il  neparaltpas  y  avoir  avan- 
tage  k  I'enrichir  au  deli  de  cette  limite. 

Quant  aux  eaux  m^res  de  cette  demifere  operation,  elles 
■  renferment,  suivant  M.  Bischof : 


Sulfate  ds  mignesle.  . 
Cblorare  de  lodlnm.  . 


Cblorura  de  magQiaiui 


Elles  sont  provisoirement  encore  rejet6es,  mais  on  fait, 
en  ce  moment,  des  essais  pour  en  retirer  les  sels  de  magn^- 
sie  dont  on  fait  usage  dans  le  commerce. 

Le  cblurure  de  potassium  lav6  est  rapidement  s 
tant6t  (usine  de  M.  Gruneberg)  dans  un  four  k  r^vei 
oil  il  subit  une  veritable  calcination,  tantdt  sur  la  sol 
tallique  d'une  chambre  chaufT^e  par  des  tuyaux  dan: 
quels  passant  les  produits  de  combustion  du  lignite,  ci 
cela  a  lieu  &  I' usine  de  M.  Douglas. 

Dans  cette  derni^re  00  traite  simultan^ment  six  t 
de  sel  qui  sont  dess6ch6es  en  vingt-quatre  heures,  c 
exige  une  consommation  de  600  kll.  de  lignite  et  une 
d'oeuvre  de  deux  ]0urn6es. 

Api'fes  la  dessiccation,  le  sel  est  concass^,  cribl6,  i 
rill^  dans  des  tonneaux  en  sapin,  pouvant  en  co 
5oo  kil.  environ,  puis  charg6,  k  1' usine  mSme,  da 
wagons  du  chemin  de  fer  de  Magdeboui^,  qui  le  trai 
tent  aux  diff^rents  marchto  de  I'Europe. 


^8  6I8BUENT  aillN  Of.  STASSFUET-AimU.T. 

VI.  —  Produiis  acceaoires.  —  Consislance  des  usines.  — 
Prix  de  revient  et  de  vente. 

D'ajjr^a  ce  qui  prfeSde,  on  voit  que  les  operations  qui 
prodtdseirt  le  chlorore  de  potassium,  tr^simples  en  thro- 
ne, pr^nteot,  en  pratique^  d'asaez  grande»  complications. 
Ges  (terai^res  tendait  fdutOt  h.  w^ioeBter  qu'i  diminu^,  la 
cfHumrrBDce  fi^vrense  Ae»  cEx-buit  uaoes  rivaies  ne  per- 
mettant  plus  de  n^gliger  les  soufces  de  benefices  m&me 
les  plus  mhumeSr  et  d'abandonner,  cotmne  (m  le  &jsait 
dans  le  principe,  des  mati^res  d'od  Ton  peot  encore  retirM"  ■ 
un  produit  raarchand,  ni6me  avec  un  tr&s-faible  avantage. 
Sous  ce  rapport,  il  reste  certainement  bien  des  perfection- 
nements  i  r^aliser,  car,  dans  I'Stat  actuel  de  la  fabrication, 
les  pertes  en  cblonire  de  potassium  s'616vent  encore  au  tiers 
de  la  quantity  totale  de  ce  corps  contenu  dans  la  Carnallite 
soumise  au  traitement. 

Aussi  I'utilisatioQ  des  produits  accesBtnres  est-elle  de- 
venue  le  but  de  tous  les  perfectioiraenieiits,  et  la  source  la  ' 
plus  f^conde  des  b^^es  de  la  fabrieation.  C'est  ^gale- 
ment  i  cet  d'ordre  d'id^es  qu'il  ^nt  rattacher  lea  ess^, 
faits  dans  deux  nstnes  i  Stassfait,  pour  tirer  parti  de  la 
Kieserite  abandono^  jusqo'id  h  I'int^rieur  de  la  mine.  L'qik 
d'elles  ne  paralt  6tre  sortie  delap^riode  d' Etudes  que  pmr 
renoncer  k  la  fabrication ;  1' autre,  celle  de  MM.  Vorster  el 
Gruneberg  est  arriv6e  depuis  peu  k  transformer,  par  douMe 
dteomposition,  lechlorure  de  potassium  qu'elle  produit  et 
le  sulfate  de  maga^ae  de  U  Kieserite  en  chtorure  de  magnft- 
sinm  et  sulfate  de  potasse.  Cette  fabricati(H),  qui  s'eRectne 
par  vo^ie  humide,  et  dont  les  d&ails  sont  t«iu3  secrets, 
donue  d'abofd  ua  sulfate  dout^  de  potasseet  de  magn^:^, 
qui  tautfit  est  traD8fora>6  par  lavages  en  sulfate  simple, 
dont  on  pousae  Venriclussement  jusqu'^  95  p.  100,  tantdt 
destine  k  ^trer  directocneDt  dans  ta  composition  des  ea- 
grais,  comme  le  d6pM  des  ehaucU^res  de  cortcentratim. 


GTSEMEirr  SAtm  di  stassfckt-ashalt.  79 

C'est  li  on  important  progrte  qui  cootribuera,  -dans  one 
laige  mesure,  i.  6tendre  la  prosp6rit6  et  rinflnenee  de 
Tusine  qui  est  arrirSe  i.  le  r^aliser,  et  plus  tard,  sans  dimte, 
celles  dn  district  salin  tout  entier. 

Pour  donner  une  idie  de  Fimportance  des  usines  tra- 
tant  la  Caraallite  de  Stassfiirt  et  d'Anhalt,  nous  donnons  id 
un  petit  tableau  r^suoiant  les  pmcipaux  reuseignements 
que  nous  avons  pu  reco«Ilir  snr  la  consistance  de  trois 
Jentre  elJes. 


Fnisde  premier  tli]iLiu«me 

CaniallilG  Iriil^  par  toar.  . 
ibre  d'oairiers.  .  .  .  .  ■ 
liiim  de  diBsoluikiB.  . 

CriBUIIiwira 

CambD«tible  brAlel  Lignils. 
dam  an  ioor. .  .  |  Houille. 

Chaadidiea  d«  concen  Ira  lion. 

SMutln 


En  oatre,  toutea  ces  nanes  renferment  des  chaudi^res  k 
vapeur  pour  la  dissolution,  des  pompes,  des  caisses  k  laver 
le  sel  et  ime  oa  plusieurs  petites  machines  k  vapeur.  II 
faut  remarquer  aussi  que  1' utilisation  directe  des  d^p6ts  de 
la  concentration  r^duit  de  pr&s  de  4  p-  i  oo  les  pertes  de 
I'usine  Griineberg,  et  les  ram^ne  ^nsi  k  6tre  peu  difiT^rentes 
de  celles  de  Tusine  Douglas. 

Gomme  disposition  g^n^ale,  I'usine  angl^se  forme  un 
qoarrt  de  l^o  metres  environ  de  cdti,  et  subdivis^  en  quatre 
ateliers  juxtaposes  et  correspoudant :  le  premier  k  la  disso- 
lution, le  deusi^me  k  la  cristallisation,  le  troLsi^e  k  la 
concentration,  et  le  quatriSme  k  la  production  de  la  vapeur. 
L'installation  de  I'usine  Griineberg  nous  est  inconnue,  et 


} 


So  GISEHENT  SAUN   DB   STASSFCBT-AMHALT. 

celle  de  I'usiue  Douglas  eat  indiqu6e  par  le  petit  croquis 
reprfeent6par  la  figure  it  (*). 

Ajoutons  enfm  que  la  production  totale  des  usinea  de 
Stassfurt  et  d'Anhalt  s'est  ^lev^e,  en  1 86&,  k  i6,5oo  tonnes 
de  chlorure  de  potassium  k  80  p.  100. 

Prix  de  revient.  —  Nous  ne  poss^dons  point  de  donates 
suffisantes  pour  ^tablir,  d'une  mani^re  g6n6rale,  le  prix  de 
revient  du  sel  fabriqu6.  Les  renseigQements  que  nous  avons 
entre  lea  mains,  soil  sur  I'usine  Douglas,  soit  sur  celle  de 
la  compagnie  anglaise,  font  arriver  k  un  chiffre  sup^rieur 
au  cours  de  ce  produit  pendant  I'ann^e  1864. 

Dans  I'usine  de  M.  Griineberg  les  frais  se  rSpartissMent 
de  la  mani^re  suivante  en  avril  1 865  : 

Carnallile  k  ilfi  p.  lOO,  too  kil.  i  ic',:js  la  lonne u,ss  (perlc  33  p.  lOO). 

Sl»in-d'c»ii»re,  i',% l,l«  \ 

Combustible.  0',fe  de  ligniM,  t  i',K  la  tODDC  ("}. .    2,tI5  / 

Riparalions o.joo  >    «,is 

TranaparU  inUrieurs  el  emballage 0,i2S  \ 

iDMttl  du  capUal  engage,  compit  »  lO  p.  IM  pour 

rimnieuble  el  i  is  p,  leo  pour  I'ontlllagc i,iio 

Prli  d«  reiieni  aelufli  des  loo  kil.  de  cblorure  da  potas-   


Le  prix  de  revient  actuel  dea  loo  kilog.  de  chlorure  de 
potassium  ^  80  p.  1 00  dans  une  usine  plac6e  i  peu  prfes 
dans  les  conditions  de  celle  de  MM.  Vorster  et  Griineberg, 
c'est-i-dire  traitant  4o  k  5o  tonnes  de  Carnallite  par  jour, 
et  ayant  cofltS  2  00. 000  francs  de  premier  ^tablissement,  eat 


n  Lfigende  de  la.  fig.  11  ; 

A,  atelier  de  dissoluiion.  —  B,  bureau.  —  C,  citernes  des  eaux  & 
^vaporer,  —  D,  laboratoire.  —  E,  coDcassage  et  embarillage.  — 
F,  6cufie.  ^  G,  g^a^rateur.  —  H,  chaudi^re  k  vapetir.  —  L,  atelier 
de  cristal ligation  et  de  lavage.  —  K,  cbaudi^re  k  feu  du.  —  S,  s^~ 
chage. 

("J  L'emploi  exclusiTdu  lignite  h  Tusine  de  Griineberg  entralne 
une  6coao[uiedea',ao&o',35  par  100  kilog.  de  cblorure  de  potas- 
sium. 


GiSEMsirr  -aiiji)  d£  stasspdht-ihbalt.  8i 

doQc  de  9i',6o;  mais  ce  priz  s'absusse  k  i8',8o  en  don- 
naat  k  la  tonne  de  Garnallite  la  valeur  de  ia',5o  seulement 
qne  font  entrevoir  les  derni^res  nouvelles  de  Stassfiirt,  et 
qui  sert  dijk  de  base  aux  speculations  commerciales. 

i^ftdi;  de  oente.  —  En  regard  de  ces  chiffres,  mettons  les 
pris  de  vente.  Au  commencement  de  i863,  les  loo  kilc^. 
de  chlorure  de  potassium  k  80  p.  100  valient  encore,  k 
Stassliirt  mCme,  pr^  de  4o  francs ;  mais  ce  prix,  qui,  mal- 
gr6  son  616vation,  suffisait  d6ji  pour  repousser  I'impcHita- 
tion  £trang6re,  ne  put  tenir  devant  la  concurrence,  et  dans 
le premier  mois  de-l'anntecouraDte  (186&]  il  s'itait  abaissdd 
Hamboni^,  qui  est  I'entrepdt  de  I'exportaUon,  k  35  francs 
d&jk,  ce  qui  le  mettait  k  39  francs  k  peu  pr^  k  Stassfurt, 
et  k  Paris  k  35',3o,  le  transport  entre  ces  deux  localitte 
£tant  de  6',3o,  d^composables  comme  il  suit :  Stassfurl- 
Hambourg,  3',8oj  Hambourg-Dunkerque,  a',5o;  Dun- 
terque-Paris,  o',5o. 

Au  commencement  de  mars,  nne  noureUe  b^sse  s'est 
fait  sentir,  et  deui  ofTres  fiirent  fdtes  ^multan^ment  k  la 
direction  des  poudres  et  salpfitres,  k  Paris,  I'une  k  raison 
de  33',go,  I'autre  de  3i  francs  seulement  les  loo  kilog., 
k  80  p.  loo,  livr^s  k  Paris.  Elles  correspond^ent  k  la  pre- 
miere diminution  accordte  par  le  gouvemement  pnissien. 
EnJln,  au  moment  oil  nous  ^rivons  ces  lignes,  la  reduc- 
tion definitive  annoncee  par  le  gouvemement  pnissien  dans 
le  prix  de  vente  de  la  Garnallite  vient  de  provoquer  une  oRW; 
de  livraison  k  Paris,  k  raison  de  s5  francs,  soit  de  i8',7o  a 


Ce  chifire,  qui  est  inferieur  k  celui  que  nous  avons  etabli 
durectement,  ne  s'explique  que  par  1' abandon  de  I'amortis- 
sement,  ou  par  I'existence  de  benefices  resultant  des  pro- 
duits  accessoires ;  il  ne  peut,  par  suite,  etre  an 
par  les  uaines  oii  1' utilisation  des  dernieres  a  pn< 
d6veloppement. 

Dans  ces  conditions,  le  chlorure  de  potassium  ( 
Torn  VIII,  !»&. 


$9  niSEUEKT  EAUN  DE  STASSFIIIIT-A1<r0AI.T. 

nous  paralt  destin^  Ji  rendre,  dans  un  faref  d^lai,  toute  cm- 
eurrence  difficile,  et  k  servir  d' aliment  priocipal,  sinonex- 
Wuaif,  atix  prindpaux  marchfei  de  I'Europe. 

'      CHAPtTRE  vtl. 


t  ET  AGROHOHIQDE  DU  CH  LORD  RE 
SE  POTASSIUM 
ET  DES  PROnniTS  ACCESS0IRE3  SE  SA  FABniCATIOH. 

1.  —  Sources. et  emphis  indmtrieU  des  ieU  de  potaste. 

Si  la  presence  du  sel  gemme  i  Stassfurt  a  exerc6  une 
grande  influence  sur  le  mouvement  commercial  du  chlonire 
de  sodium  en  Pnisse,  la  dfeouverte  des  chlorures  d61iques- 
cents,  k  la  partie  sup^rieure  du  gisement,  a  produit  une  ve- 
ritable revolution  dans  I'industrie  des  sels  de  potasse  de 
TEurope  entifere. 

Jusqu'X  cette  d^couverte,  en  eff'et,  les  sources  de  produc- 
tion de  la  potasse  ^talent  extrfemement  reatreintes,  et  se  r6- 
duisaient  k  peu  pr^s  aux  trois  suivantes : 

1°  L'asaiale  de  potasst,  provenant  du  lavage  des  terres 
charg^es  simultanement  de  mati^res  azotes  et  de  carbo- 
nates alcalins  (grottes  de  Ceylan  et  de  Hongrie;  -^  terre  v6- 
gfitale  du  Bengale) . 

a°  Le  carbonate  de  potasse,  extrait  par  lessivage  des  cen- 
dres  de  boia  et  autres  matiferes  v^gitales  (Russie,  —  Hon- 
grie, —  Atn^rique)  et  du  r^sidu  de  la  fabrication  de  I'alcool 
k  I'aide  des  molasses  de  betteraves  (Schlempekohle). 

5"  Le  sulfate  de  potasse  et  le  chiorure  de  potassium,  reti- 
res des  eaux  mferes  des  salines  ou  dea  maraia  salants,  et  des 
cendres  des  plantes  marines,  parmi  lesquelles  il  faut  citer 
en  premiere  IJgne  lea  varecha. 

La  premiere  de  ces  trois  sources  fwt  dfipendre  Tiodustrie 
de  la  potasse  en  Europe,  de  I'importation  ^trang^,  et  ne 
fourait  qu'un  nombre  fort  limit^-de  produits  toujours  chers, 
et  impropres  par  cela  mfime  k  ttxe  consommis  rfegulifere— 
ment  par  Tindustrie,  et  surtout  par  1' agriculture. 


GISEMENT   9AI.1N   DS  STASSFURT-ANHALI.  S3 

La  secoode,  autrefois  trM-puissante,  a  ))erdu  peu  k  peu 
sciD  andenne  importance,  et  ne  joue  plus  aujourd'hui  qu'uQ 
pflle  accrasoire  qoi  ira  en  diminuant  encore  k  t'avenir. 

U  est  vrai  que,  dans  ces  demiers  temps,  on  a  pr^conisS, 
comme  nouvelle  et  importante  source  de  carbonate  de  po- 
tasse,  le  d^suintage  des  laines  de  brebis;  il  existe,  en  elTet, 
ii  Iteims,  une  Industrie  fond^  sur  cttte  operation,  et  livrant 
au  commerce  du  carbonate  de  potasse  fort  estimS  k  cause 
desa  puret^;  mais,  outre  que  ce  produitestd'un  pris  (ie\i 
(80  franca  163  100  kilogrammes  en  186^],  les  limites  ex- 
trfimement  restreintes  de  sa  fabrication  ne  permettent  de 
lui  donner  qu'un  tr6s-petit  nombre  d' applications. 

Une  toison  foumit,  en  eifet,  5oo  grammes  k  peu  pr^s  de 
suint  dess^6,  compost  en  moyenne  de  : 


Elle  donne  done,  en  moyenne,  i5o  grammes  de  sels  de 
potasse,  et  comme  le  nombre  des  brebis,  dont  on  pourrait 
Boumettre  la  laine  au  dessuintage,  s'^l^ve  annuellement,  en 
France,  k  6  millions  au  plus,  la  quantity  maximum  des  sels 
de  potaase,  que  Ton  pourrait  retirer  de  cette  operation,  at- 
teindnut  k  peine,  par  an,  900  tonnes,  soit  le  vingtifemc  seu- 
lement  de  la  production  actuelle  des  usines  de  Stassfurt, 
Mais  Timportance  de  cette  fabrication  est  encore  r6duite  par 
I'usage,  de  plus  en  plus  r6pandu  en  France,  de  parquer  les 
brebis,  car  cette  coutume  appauvrit  les  laines  en  suint,  et 
restitue  au  sol,  par  contact,  une  partie  des  sels  de  potasse 
qui  lui  avaient  6t^  primitivement  enlev^s. 

La  troisifeme  source  seule  a  une  importance  rfelle,  et 
constitue  la  base  d'une  Industrie  puissante  d^velopp^e  prin- 

(*)  Lea  analyses  de  M.  Jacquelaiu  oat  montri^  que  ce  carbouat 
n'^ta it  Jamais  entiferement  pur,  et  qu'it  renfermait  toi^ours  que 
qnes  centiteies  de  orbODate  de  sonde. 


84  CISEMENT  SiXlM   DE  BTASSFDRT-ANHALT. 

cipalement  sur  1e  littoral  de  la  M^diterran^e.  L'eau  de  mer 
contient  en  effet,  en  moyenne,  0,07  p.  100  de  chlorure  de 
potassium,  soitla  3o'  partie  du  chlorure  de  sodium  qu'elle 
reoferme,  et  ce  potassium  se  retrouve  tout  enUei',  comme 
nous  Tavons  indiqu^  plus  haut  ( chap.  Ill ) ,  dans  les  eaux 
mfefes  qui  out  d^pos^  la  presque  totality  de  leur  sel  gemme. 
Dans  rorlgine,  ces  eaux  mferes  ^taient  simplement  6va- 
por^es,  et  Ton  utilisait  k  I'^tat  d'alun  la  plus  grande  partie 
de  la  potasse  qu'elles  renfermMent.  Plus  tard,  les  besoins 
de  la  consommation  ayant  provoqu^  une  hausse  rapide 
dans  le  prix  du  chlorure  de  potassium,  et  ayant  rendu 
possible  la  vente  du  sulfate  de  magn^sie,  jusque-1^  sans 
valeur,  elles  furent  exploit^es  en  vue  de  la  production  de 
ces  deux  derni^res  substances.  Cette  fabricatiun,  installs 
dans  presque  toutes  les  salines  de  I'HSrault,  et  perfection- 
n6e  par  I'introduction  des  appareils  refrigerants  de  Si.  Carr6, 
donna  longtemps  d'excellents  r^sultats,  mais  elle etait loin 
de  pouvoir  r^pondre  aux  exigences  croissantes  de  la  consom- 
mation. Aussi,  pour  maintenir  I'^quilibre  entre  la  demande 
et  la  production,  etait-on  oblig^  d'enlever  cbaque  ann^e  k 
I'agriculture  une  fraction  croissante  des  matiferes  premieres 
qui  lui  itaient  autrefois  destinies,  pour  les  faire  aervir  k  la 
fabrication  des  nombreux  sels  de  potasse  qu' exigent,  dans 
une  mesure  sans  cesse  grandissante,  les  verreriea,  la  pho- 
tographie,  les  fabriques  de  prodiiita  chimiques,  la  phar- 
macie,  et  par-dessus  tout  la  fabrication  de  la  poudre. 

Un  pareil  6tat  devfut  ameuer  tflt  ou  tard  une  crise  agro- 
nomique,  dont,  comme  nous  le  verrons  dans  un  instant,  les 
premiers  symptymes  se  faisaient  d6ja  seutir  en  plusieui's 
points  de  I'Europe. 

La  d6couverte  d'un  gisement  de  sels  de  potasse,  prfeen- 
tant  desi  dimensions  qui  sont  de  nature  k  calmer  les  provi- 
sions des  esprit^  les  plus  alarmistes,  est  venue  donner  une 
Qouveile  face  k  la  question  et  transformer  )e  probldme  de 
la  recbercbe  des  matl^res  premieres,  en  celui  de  I'utilisation 
induatrielle  des  substances  que  le  gisement  est  en  6tat  de 


Or,  assise  mas  ZxfBts  vn.  ^  j 
guUMist  i  T-ise  K  tiTrnt:ii;g  i 
shun, '  1  mrii  ibbsos^-  vbt  Tfs:nixc:s2[B»^  an  ouieiet  nb 
soAc3  d  >■  ^n-'TKif  As  iMrn^*"^  iTD9iff :  <E.  iTansT  jae%, 

D  lew  dcoc  a  ecnir*  3e  ciin-ir^  is?  aak  um  mn  me 
yppiifar.<vt  OPCOWT^JC-  «  ■p-^TTH-V-a.atmwn;  riaiKBE.  fe  ittil- 

Eue  et  le  czibijcisie  df  ^nase. 
La  praiiir5«  de  oes  ccof  7aai5Rrna;:uDie  fs  o^n's  Jn^ 

par  la  docMe  di<c%=pi^^':i:i  6t  lazriaue  ^  saaos  a  da 
chlonire  de  pt^a^cm  qui.  n^  «:  jirtsace  daiB  imf  £- 
qneor  chande  el  coDceciree.  di^oocDl  tb  TXJOniTC  ds  sodium 
OMMiis  soluble,  qui  se  priidpn?.  ea  ra«  can  iDcn  darpee 
d'azolate  de  pota^e  qoe  Fcb  fah  CTsallise-. 

Anssi  est-ce  a  la  prndortic-s  i^  se^'^'v.  l^ionne  de- 
tin^  a  la  tabnealioo  de  la  poarre  i  qtb-.  q^^a  €le  ccployw 
d'abord  la  pins  grauode  pan^  d^  -t)  ob:?^]]  k  Siaf^'crt; 
mais  ce  d^booche  est  dcrenii  prmsp'eLaajt  insolteaiit  poor 
consfHQiaer  la  producuoa  locj^ms  aT'iisame  des  nwt)e;,  car 
oes  demiires  aissenl  pa  foorriir,  oi  1864.  la  qoaDme  de 
salp^re  n^cessaire  i  la.  labrciatifn  de  i5.ooo  toDses  de 
poadre(*). 


{*)  On  anit  expriBi  pemUnt  qndqtte  leaps  la  er^nte  que  lei 
Bklpfitres  f^)riqiies  Kvec  les  prodnits  de  Slasffart,  renft- nneraieBt 
toqjonrs  de  )■  magnAsie  eo  qnantiti  EnlEfaiiie  poor  en  aittret  «b 
peo  la  qoalit^  Doe  analrse  liute,  bot  Docre  denande,  par  la  nnhM 
do  bnnaa  d'esnis  de  rfccole  des  mines,  a  moatr^  qne  cette  craints 
^talt  saos  roDdement,  et  qae  dans  m  grammes  de  salp£tre  pnr&- 
aant  de  la  raffiaerie  fmp^ale  de  Puis,  on  ne  poovait  eooMater 
que  des  traces  toat  i.  fait  indosaUes  de  magniae,  sans  loloraee 
aucuDe  sur  la  qaaljt^  de  U  poadra  i  la  falwieitiOD  de  la^iKUa  ee 
gftlp£tre  ilait  emploji- 


86  filSEMEKT    SAtlN    DE    STASSPBRT-ANHALT. 

Le  second  de  ces  problSmes  ii'est  rSsolu  que  depuis  trfes- 
peu  de  temps,  par  le  proc6d6  mentiohiifi  plus  haut,  &  I'aide 
duquel  MM.  Vorster  et  Grilneberg  transfornient.,  par  double 
decomposition ,  le  kieserite  et  le  chlorure  de  potassium  ee 
chlonire  de  magnteium  et  sulfate  de  potasse. 

Quant  k  la  transformation  directe  du  chlorure  en  carbo- 
nate, malgr^  les  primes  ofFertes  par  le  gouvernenaeot  prus- 
sien,  elle  n'a  pas  encore  re^u  jusqu'i  ce  jour  de  solution  in- 
dustrielle;  elle  a  d'ailleurs  une  importance  moindre  que  les 
probl^mes  prfeSdents,  une  des  trois  grandes  sources  de  po- 
tasse,  mentionn^es  plus  haut,  ayant  le  carbonate  pour  pro- 
duit  direct,  et  ce  dernier  s'extrayant,  en  outre,  facilement 
du  sulfate,  par  le  proc6d6  de  M.  Leblanc.  Les  deux  transfor- 
mations actuellement  coonues  sufiisent  done  pour  dwiner 
un  d^veloppement  rapide  k  I'exploitation  et  k  la  fabricatWD 
du  sel  i  Stassfurt;  aussi,  tandis  qu'en  i863  encore  le  TxXl- 
verein  6tait  oblig6  de  demander  i  I'importatiou  6trang^ 
8.200  tonnes  de  potasse,  qu'il  n'obtenidt  qu'i  des  conditions 
fort  on6reuses,  le  mouvement  inverse  se  produit  aujour- 
d'hui,  et  nous  avons  vu,  au  commencement  de  cette  annfee, 
le  chlorure  de  potassium  prussien  apparattre  sur  le  aiarch6 
de  Paris,  et  y  faire  une  concurrence  Anei^ique  aux  produita 
indig^es. 

Nous  devons,  pour  6tre  justes,  mentionner  en  terminant 
les  efforts  faits  par  I'industrie  fran^aise  et  sp^dalement  par 
les  salines  de  la  Camargue,  pour  soutenir,  sinon  re- 
pousser,  cette  redoutable  concurrence  (*). 

Le  chlorure  de  potassium  ayant  6t6  r6duit,  en  moins  de 
i8  mois,  presqu'&lamoiti^  desavaleur,  onnepouvaitplus, 
dans  le  traitement  des  eaux  m^res  des  mar^s  salants,  faire 


(*)  Quant  k  I'iDdustrie  6e  la  soude-varech,  6galement  atteinte 
par  la  concurrence  prussienne,  elle  a  continue  k  se  ddvelopper  ft 
cause  de  Itt  productioo  de  I'iodo,  dont  etle  poss&de  Jnsqu'lci  le  pri- 
vilege, et  dont  elle  a  pu,  gr&ce  i  une  consommation  toujunrs  crois- 
»nte,  Clever  le  prix  i.  meaure  que  celui  de  la  potasse  ailait  en 
B'avllissaQt. 


GDSaiST  SUU  DC  SUSSmT-AaKALT.  S7 

dececoqisrotjjetpriikdpalde  U  bbficu^oa.  eEcetaeder- 
m^e,  complfeiegicnl  moififinf..  s'efiecme  a;:ieanrk-ji  de  «& 
muii^^  suivante  dans  les  safines  de  la  CumagsF  '*,. 

te  recu^Ue  a^puvo^Dt  les  mis  sfiie  de  6ef>^  <pa  at 
fomtent,  par  £Tsporaik>a  spociai^  de  Teas  de  ocr.  a  Ss, 
56  et  55  d^rts  de  rar^omeire  de  Buuoe,  ct  qsi  icuer- 
moit,  aiosi  qoe  mas  Tavcos  d;i  {Was  hue,  le  (vacxr,  b 
presqaelouJit^doseljuarui  a  snetal  depcroe  a  penprEs 
paifaite ;  )e  second,  le  sd  mixU  ■"  .  oacpost  par  paniet 
^ales  de  chlomre  de  sodum  ei  de  st^^ae  de  a^ai^t,  ec 
le  troisidiiie,  le  atl  Hie-,  meaan^  oK:^{i.^eie  de  dkraics  el 
de  soUates  akalius,  daas  leqnd  lome  la  pccase.  fattiza- 
¥Mn«g>i  ooDtenoe  dans  rean  de  mo',  ae  avdc  cfJCAeHTCb 

Ge  sel,  le  seal  dooL  boos  ay<KS  a  ncais  tcccpier,  ea  as- 
sons  dais  DDC  ean  chaigte  de  soiiUie  de  aaED^K- ificresaiic 
de  rop^ration  mteie  et  ponee  prealabkoo^  a  cae  i£3Lpe- 
rature  Toisuie  de  loo  degres.  La  di^iC'^adia  j^'aq  ?'r"« 
lusse  d^poso"  par  refroidisaneDt  rat  pen  pj3=  d=  b  r-.-cif 
de  la  potasse  qn'elle  renfemte  'm  p.  loo  a  pen  ;^«^  kt^ 
ftnne  d'lm  sulfate  donUe  de  potasee  ei  de  mzzi'^ste : 

qui  consdtoe,  cmune  aaas  le  Terr>Q=  p!a5  tard,  co  esoA- 
leot  engrais  miD^al- 

MaJs  eo  aQendaiit  que  ce  sel  soil  coosrxoiD^  ^z^aegtexA 
par  ragricultore,  oo  en  retire  le  suliaie  aia^le  i:i  yr-asat 
par  dissolntions  et  cristallkatioas  socce^Tes. 

Deox  (^i£radort3  (doot  les  eaux  moires  serreat  k  la  di»- 
solatim  da  sel  d'£t£  brat;  saffiscnt  poor  raiae^Kr  a  la  te- 
Deur  de  80  p.  loo,  qui  paraU  paf1iaili<Ti;x(ieot  Uftrii/lt  k 
la  transfaniiatitHi  ct  potasse  brate,  la  pethe  bti^oa  de 

(*)  Les  iraneigieMcimm'  le>  sUioa  do  MM)  de  la  nnM«  chM 
dos  kuMoWsaKeeaaMMmieatiMi  de  IL  Colard. 

(**)  (te  ad,  introduit  dam  les  apfonils  rtfflfferuiM,  dMIw  p»f 
doable  MampcnOm  dadilonife  de  ma^ohitom  ^ni  wtut  44«- 
soas,  et  do  siilbi*  de  aiKide  4Di  se  dtptwe  et  qoj  M  i:¥i<  M  «<M>. 


88  GISEVBHT  SALIM  DE   STASSrCKT-AHHALT. 

magoMe  restante  communiquant  &  cette  derniire  une  po- 
rosity qui  rend  sa  lixiviation  extrfimement  facile. 

Quant  i  la  diaaolution  primitive,  de  laquelle  le  sel  double 
s'est  pr6cipit6,  et  qui  renferme  4^  p-  >  oo  environ  de  la  potasse 
totale ,  elle  ne  pouvait  6tre  ulilis^e  6conomiquement  avaot 
Temploi  du  froid  artificiel ;  mais  elle  e8t  recueillie  aujourd'hui 
dans  les  macbines  r6frigdrantes  et  sownise  k  ime  tempera- 
ture de  17  degr^s  au-dessous  de  z&*o,  qui  eo  pr^pite  tout 
le  sulfate  de  soude  qu'elle  est  susceptible  de  donner. 

Lorsque  le  d^pdt  est  achev^,  I'eau  m6re  est  d'abord  di- 
rigie  dans  les  bassins  d' Evaporation,  od  elle  se  concentre 
et  lalsse  d^poser  le  reste  du  sel  inarin  qu'elle  renferme, 
puis  m^lang^e  avec  une  eau  chargSe  de  chlorure  de  magn6- 
sium,  provenant  de  I'opEration  pr^c^dente,  enfin  soumise 
&  une  nouvelle  Evaporation  qui  provoque  le  d6pdt  complet 
de  la  potasse  k  I'Etat  de  Carnallite  urtilicielle, 

KCI+^gCI-f-lsBO. 

On  extrait  de  cette  derniEre  (par  un  proc6d6  entiferement 
analogue  h  celui  des  usines  de  Stassfurt)  le  chlorure  de 
potassium  simple  sous  forme  de  petits  cristaux  aussi  iins 
qu'on  le  dEsire,  et  parf^tement  propres  k  la  transformation 
en  sulfate  et  en  carbonate  de  potasse. 

En  lEsumE,  i'obtenlion  directe  des  55  centitmes  do  !a 
potasse  sous  forme  de  sulfate  double  plus  ou  moins  enrichi  ; 
I'obtention  des  45  autres  cenlJEmes  sous  forme  de  chlorure 
de  potassium  an  moyen  de  machines  rEfrigErantes ,  la 
conversion  de  la  plus  grande  partie  de  ces  produits  en  car- 
bonate de  potasse  pur  ;  tels  sent  les  Elements  de  I'indus* 
trie  saliniEre  pratiquEe  actuellement  en  Gamargue;  aussi, 
grice  aux  eiforts  Energiques  qui  ont  pr6sid6  h  cette  nou- 
velle  organisation,  aux  moyens  puissants  qui  ont  6t6  em- 
ployes pour  rendrela  production  normale  et  abondante  (*), 

(*]  Parmi  ces  moyens,  il  Taut  clter  en  preml&re  ligne  la  construc- 
tlon  de  batisina  d'^vaporatfoo  betODn^s  recouvrant  une  Eurrace  de 
i5  hectares  et  pouvant  coDteulr  i5o.ooo  metres  cubes  d'eau  salAe. 


GISEUENT  &UJN  OE  STASSFDRT-ANBALT.  89 

peut-on  espSrer  que  Tindustrie  de  la  potasse  des  mers  ac- 
tuelles  continuera  k  prosp^rer  et  mgme  k  se  d^velopper  k 
c6t6  de  I'exploitation  des  riciiesses  salines  que  la  nature  a 
d^pos^es  dans  ie  bassin  de  Magdebourg.  Mais  pour  que 
la  premiere  puisse  a' Clever  k  la  hauteur  de  la  seconde  et 
rivaliser  d'unportance  avec  elle,  il  serait  n^cessaire  que 
tout  Ie  bassin  de  la  M^diteirau^e,  et  en  particuUer  I'Es- 
pagne  et  I'ltalie,  entrassent  dans  la  voie  si  courageusemeot 
ouverte  par  les  salines  de  la  Gamai^e ;  car  il  faudrait  6va- 
porer  la  quantity  d'eau  de  mer  correspondante  au  sel 
gemme  n^cessaire  k  la  consommatiDD  de  So  millions  d'habi- 
tasts  environ,  pour  produire  la  potasse  fourme  d6s  aujour- 
d'hui  par  les  nsines  d'Aoiialt  et  Stassfurt. 

U.  —  Vlitisation  da  produits  de  Slassfurt  pour  CagricuUure  (•). 


Quelque  grands  que  soient  les  avantages  que  I'lDdustrie  a 
recueillis  de  la  d^couverte  do  gisement  de  Stassfurt,  leur 
imporlance  s' efface  devant  ceux  qui  en  r^ultent,  et  surtout 
qui  en  r^ulteront  pour  I'agriculture.  Nous  avons  vu,  en 
effet,  que  c'dtadt  ila  condition  d'enleveri  cette  demifere, 
impuissante  k  soutenir  la  concurrence,  les  sels  de  potasse 
dont  elle  avait  de  plus  en  plus  besoin,  que  I'industrie  £tail 
parvenue  k  satisfaire  jusqu'^  ce  jour  aux  exigences  crois- 
saotes  de  la  consommation.  C'est  done  k  ragricolture  sur- 
tout que  revient  Ie  b^n^fice  de  la  dScouverte  de  cette  nou- 
velle  et  puissante  source  de  sels  de  potasse ;  rficiproquemftn*- 
c'cst  elle  qui  foumit  aux  produits  des  usines  de  Su 
un  placement  ^  peu  pr^  illimit^,  et  qui  assure  ainsi 
un  avenir,  dont  les  provisions  industrielles  ne  peuve 
trevoir  la  fin,  et  dans  une  mesure  sans  cesse  croissai 
prosp^tO  des  exploitaUoQs  salines, 

(*]  line  grande  partie  des  reDseigneroents  conteDus  dADs 
ragrapliA  est  empruot^e  i  une  communication  faite  r^emmi 
M.  Grilneberg  i  la  Soci6t6  agronomique  de  Cologne. 


go  GISEUENT  SAUM  DB   STASSrOBT-ANHALT. 

Les  v6g6taujc,  en  effet,  exigent  pour  leur  dftveloppement, 
outre  les  mati^res  azot^,  un  certain  nombre  de  substances 
min^rales,  en  proportions  variables  d'une  espfece  k  I'autro, 
mds  constantes  pour  uoe  espfece  donnSe,  au  point  que 
chaque  ^cart  correspond  h  uu  6tat  maladif  de  la  plants  sur 
laquelle  on  I'a  observe. 

Les  rteoltes  enl^ent  done,  chaque  annte,  k  la  terre  une 
quantity  plus  ou  moins  grande  de  mad^res  min^rales  <teDt 
les  pnocipales  sent:  la  potasse,  I'adde  pbosphorique,  la 
magnfeie,  la  sonde,  la  silice  et  Vacide  sulfurique.  L'analyse 
des  cendrea  des  v^g^taux  produits  permet  d'estimer  I'iin- 
portance  de  la  perte  qui  en  rfeulte  pour  lesol,  et  void  qud- 
ques  cbiQres  qui  en  montrent  la  valeur  au  point  de  vue  des 
sels  de  potasse,  les  prenuers  qui  dent  attir^  t' attention  des 
chimistes  et  des  agriculteurs. 

M.  le  docteur  FrUhling  a  constats,  en  1 863,  qu'une  r^lte 
de  betteraves  enlevait,  par  arpent  (*)  de  terre  mediocre, 
3o,5  kilogrammes  de  potasse  et  5  kilogrammes  d'acidephos- 
phorique,  et  MM.  Pincus  et  Brettschneider  out  trouvi  que, 
dans  les  terres  de  bonne  quality,  donnant  une  rScolte  abdn-i 
dante,  la  quantity  de  potasse  soustraite  s'^Ievait  k  7a  kilo- 
grammes, dont  39  dans  les  parties  vertes  et  So  dans  lea  ra- 
cjnes. 

M.  Gruneberg  vient  de  reprendre  cette  6tude  d'une  ma- 
nifere  plus  complfete,  et  de  rfiunir,  dans  un  tableau  dfitaiJW, 
les  principaux  renseignements  foumis  jusqu'ii  ce  jour  par 
I'analyse  chimique,  sur  la  quantity  de  substances  salines  de 
toute  nature  enlevSes  par  une  rficolte  moyenue  dans  un  sol 
de  bonne  nature.  Nous  reproduiaons  ici  une  partie  de  ce 
tableau,  en  I'adaptant  aux  mesures  mfitriqnes,  et  nous  eh 
donnons  ^galement  une  representation  grapbique,  'qui  pel- 
met d'embrasser  d'un  seul  coup  d'oeil  ('importance  relative 
de  rSpuisement  produit  par  les  ptincipales  cultures. 

(•)  Un  arpent  prusalen  {morgen)  vaut  180  quadrat'iiUhen  ou 
683  ij^  (iuadrat-tackler.~\}a  hectare  Taut  3,giedi6arpeDt8  proft- 

sieos. 


GlBmENT  SALIH  DE  VTASSFCRT-ANHALT. 


Tableau  des  substances  ealeniei  d  1  liectare  de  lol  de  bomte  qtaliti 
par  tme  rieotte  taoyenne. 


lEtJ    BEflrSIBJiS  DIHS  IE*  rUITU. 

MillPiUon. 

1 

1 

1! 

1 

1 

M 
1) 

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10 

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Aroine 

Sircwii) 

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Vin  e(  mtrc.  . . 

m 

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300 
50 

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17 

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08 

30 

I« 

36 

V 

30 
IS 

so 

21D 
IS 

to 
so 

rapporw  de  I*  p 
prcoier  de  i.ij 

>e  lei  pir 
bl*)  i  8.9 

linl, 

nagQ 

B  K 

rMti 
eond 

I'JC 

dep 
11  ( 

boip 
hou 

oriq 
)4J 

Jips 

b.C). 

Ub 

Ge  tableau  mcmtre  qu'un  grand  nombre  de  plantes,  et 
particulferement  la  betterave,  le  trfefle  et  la  pomme  de  terre, 
absorbeot  des  quantit^s  coosid^ables  de  potasse,  de  ma- 
go^sie,  de  pboephore,  de  sihce,  etc. ;  il  faudrait  done  que 
le  sol,  auquel  leur  culture  est  confine,  reafennSt  toutes  ces 
substances  saliues,  et  surtout  la  potasse,  en  proportioBs 
formes,  pour  fetre  capable  de  produire,  d'une  manifere  in- 
interrompue,  des  rto>ltes  r^mun^trices.   Malheurense 


99  GISEUENT  SALIN   DE  STAS5PDRT-ANBUT. 

ment  il  n'en  est  pas  ^nsi,  car  la  quantity  de  sels  alcalins 
renferm^s  dans  la  terre,  ^  un  6tat  ou  les  plantes  peuvent 
lea  absorber  k  leur  protit,  est  toujours  tr^s-limit^e,  et  ne 
repr^sente  gu'une  petite  fraction  de  celle  que  r^v^e  I'ana- 
lyse  chimique,  soit  dans  la  terre  v^g^tale^  soit  dans  le 


} 


Cette  circonstance  se  prfisente  surtout  pour  les  terrains 
formes  de  roches  feldspathiques  ou  de  leurs  debris,  el  pro- 
vient  de  ce  que  les  substances  alcalines  s'y  trouvent  enga- 
g6es  dans  des  con>bin;usons  insolubles,  dont  les  racinea  ue 
peuvent  les  extraire  au  profit  des  v^g6taux. 

Les  agents  atmosph^riques  produisent,  il  est  vrai,  k  la 
longue,  la  decomposition  de  ces  roches,  et  en  apparent  des 
sels  alcalins  solubles,  et  par  suite  assimilables  par  les 
plantes;  m^s  cette  action  est  extr^inement  lente,  et  si, 
dans  les  temps  anciens,  on  pouvsut  I'utiliser,  en  laissant  le 
sol  en  jachfere  une  ann^e  sur  deux,  il  ne  pent  plus  en  etre 
ain^  de  nos  jours ,  oix  1' augmentation  et  la  concentration 
croissantes  de  la  population  dans  les  centres  industriels 
exigent  imp^rieusement  une  culture  ininterrompue.  II  r6- 
suite  done  de  cette  demi^re  un  enlevement  incessant  de 
mati^res  salines  assimilables,  et  par  suite  une  diminution 
correspondante  de  la  puissance  productive  du  sol  auquel 
elle  est  appliqu^  sans  restitution. 

Voici  quelques  observations  qui  donneront  une  id^e  de 
I'importance  de  cet  fipuisement  pour  le  trifle  et  la  bette- 
rave,  qui,  avec  le  tabac,  sont  les  v^g^taux  dans  la  constitu- 
tion desquels  il  entre  le  plus  de  sels  alcalins. 

En  premier  lieu,  M.  de  Rimpan  a  constats  qu'un  sol  de 
bonne  quality,  renfermant,  sur  loo.ooo  parties  en  poids, 
i3,4  de  potasse  et  8,5  de  soude,  ne  contenait  plus,  au  bout 
de  quelques  ann^es  de  culture  ininterrompue  de  trifle,  que 
3  parties  du  premier  et  5,5  du  second  de  ces  deux  alcalis, 
fltne  pouvait  plus  produire  qu'une  r6colte  mediocre  d'un 
trifle  de  quality  infSrieure.  D' autre  part,  les  terres  noires 
des  steppes  de  la  Russie,  dont  la  fertility  en  cfirdales  a  une 


eiSEMENT   SAUK  DB   STASSFUBT-ANHALT.  9S 

reputation  europ^enne  (*),  et  qui  renlennent,  dans  unc 
^pEusseur  moyenne  de  7  metres,  pr6s  de  1 .  000  fois  la  quan- 
tity de  potaase  nicessjure  i  ime  rficolte  de  betteravea,  sont 
tetlemeot  ^puisdes  par  trois  annSes  cons^cutives  de  cette 
culture,  qu'elles  deviennent  impuissaotes  k  fournir,  au  bout 
de  ce  temps,  une  moisson  r^mun^ratrice. 

Mais  ce  n'est  pas  tout :  non-seulement  la  quantity  des 
produits  diminue  k  mesure  que  I'^puisement  du  sol  en  ma- 
litres  min^rales  augmente ,  leur  quality  elle-m^me  subit 
une  alteration  plus  grande  encore.  Les  travaux  de  M.  Grou- 
ven  ODt,  en  effec,  montr^  que,  si  la  cendre  d'un  tr6De  de 
bonne  quality  renfermait  3a, 5  k  57,8  p.  100  de  potasse, 
celle  du  trifle  malade,  produit  par  un  sol  ^puis6,  n'en 
contenait  que  3,32  p.  100,  c'est-ii-dire  ladixi^e  partje 
seulement. 

Des  observations  analogues  out  &ti  faites  sur  les  bette- 
raves,  et  I'analyse  de  leurs  cendres  a  donn6  lea  rSsultats 
suivants : 

Propm-tion  p.  100  d«  ttAslancss  minirales  renftrmte  dani  la  cendre$ 
de  belteravef. 

0*  kosH  qgillif.  Do  p»  ■■!*«.  KaUdn  •!  ^omio. 

PoUbM IO,M  (")  M,n  i»,M 

SonclB 3,39  0,T)  0,(! 

HigDtaia I,n  0,13  «,» 

D' autre  part,  M.  Kuhlmann  a  constat^,  qu'aprfes  une 
culture  longtemps  prolong6e  de  la  betterave  daos  I'arron- 
dissement  de  Valenciennes,  les  alcalis  retires  des  i-^sidus 
de  la  fabiication  du  Sucre  avaient  perdu  leur  puret^  initiaJe 
en  potasse ;  qu'une  fraction  notable  de  cette  demi^re  6tait 


(*)  Une  des  causes  de  cette  fertilibi  extraordinaire  se  trouve 
dans  ce  fait  que,  datis  la  culture  du  bl^,  )a  plus  graode  partle  des 
substaoces  minirales  est  absortx^e  par  la  paille  et  est,  par  suite, 
restitute  au  sol,  soit  directement  par  I'abaudon  de  cette  dernj^re 
aprjis  la  moisson,  soit  Indirectement  par  rintermi^diaire  da  Tuinier. 

(*■)  Dans  des  sols  naturellement  ou  artlficiellement  esrlchis  en 
potasse,  cette  teoeur  s'616vejuEqu'a  4o  p.  loo. 


94  GISCHSKT   SHIS   DE  STtSSFUBT-ANHALT. 

remplac^  par  une  proportion  ^quivalente  de  soude,  et  que 
ceUe  substitulioQ  coiiiGidaJt  avec  raSaiblissement  de  la  ri- 
cbesse  en  sucre  des  iKtteraves  dcait  ces  saJtos  aTuent  6t6 
QXtriutSi. 

De  son  cAt6,  M.  Liebig,  par  une  s^ie  d' experiences  du 
mSme  genre,  a  6t€  ameo^  k  conclure  que  lea  maladies  de  la 
vigne,  de  la  pomme  de  teire  et  du  mfiiier,  dont  la  demi^re 
a  eu  les  consequences  les  plus  funestes  pour  la  culture  des 
vers  k  sole  dans  la  Lombardie  et  le  midi  de  la  France, 
doiveot  6tre  attributes  au  moins  en  partie  k  la  m^me  cause, 
k  rappauvriasemeat  du  9ol  en  phospbore  et  surtout  en 
alcaUs. 

Enfin  cet  epuisement  parait  avoir  ^alement  pour  efifet 
de  ralentir  la  croissaoce  des  pkntes  qui  ontbesoin  d'alcalia 
pour  leur  developpement.  Sur  un  sol,  dans  lequel  la  po- 
tasse  aboade,  les  betteraves  acqui^rent  plus  rapidement  la 
quantity  maximum  de  ma.ti^es  sucr^es  dont  elles  sont  sus- 
ceptibles,  quoique  cette  derni^re  soit  beaucoup  plus  grande 
que  dans  un  sol  appauvri.  La  vigne  aussi  mfirit  plus  t6t 
dans  les  terrains  ricbes  en  alcalis,  et,  sur  deux  sols  identi- 
ques,  ce  seront  les  raisins  dans  la  composition  desquels  il 
entre  le  moins  de  potasse,  qui  amveront  les  demiers  k  la 
maturity,  tout  en  renfermant  une  proportion  plus  faible  de 
matifere  sucr^e. 

On  voit  done  qu'il  existe  toute  une  sine  de  v6g6taux  dont 
le  dSveloppement  exige,  outre  les  mati^res  azot6es  et  le 
phospbore,  des  alcalis  et  particuliferement  de  la  potasse,  k 
r^tat  soluble,  dans  le  sol  qui  doit  les  produire,  et  dont  la 
culture  devient,  par  suite,  promptement  impossible,  si  I'wi 
ne  restitue  r^guli^rement  k  la  terre  les  sela  enlevSs  par  les 


B.  —  Bngraii  matirtaix.  —  Guano.  —  Seh  de  potasse. 

La  n^cesHtS  de  restituer  au  sol  les  substances  absorb^es 
par  la  culture  est  naturellement  d'autant  plus  imp^neuse, 
que  cette  demi^re  a  m  pratique  plus  longtemps  et  a  pa 


GISEMBHT  SAUN  DE  STASSFOKT-AtffiULT.  ^ 

produire  dd  ^puisemeat  plos  consid^nble ;  aassi  la  qaestion 
des  engrais,  qui*  dana  les  temps  andens,  oa  sor  des  sols 
encore  vieiges,  D'avait  qu'une  importance  seoMad^re,  est- 
elle  devenae,  aajcpurd'hui,  le  proU^me  fondamoital  de  I'a- 
gronomie  moderne,  et  I'ua  des  ^^ents  les  plus  importants 
de  sa  prosp^ti  fiitare. 

La  solatioii  la  plus  ancienne,  la  plus  r6pandne  et  la  plus 
rapprochte  de  celle  qui  sadsferait  pleinement  aa  probl6me 
est  Vengrais  au  fumier  de  ferme.  —  Combinti  avec  un  Ja- 
bouragetantdtprofond.taotftt  superadd,  et  avec  lacoltore 
de  plantes  &  longnes  racinea,  telles  que  laluzerne,  qui  ra- 
mineDt  k  la  surface  les  substances  min^rales  assimilables 
renferm^es  dans  les  couches  profondes,  il  donne,  surtout 
pour  les  c6r^est  d'escellentsr^sultals :  il  fournit,  &i  effet, 
au  sol,  outre  les  mati^es  azot^es,  nne  quantity  notable 
de  sels  alcalins,  renfenn6s  simaltantoent  dans  I'ei^rais  et 
dans  la  paille,  et  dont  les  demiers  repr^sentent,  k  eux  seuls, 
en  forte  proporUon  des  substances  seines  tsaHevies  pu  la 
r^lle  prSc6dGnte. 

G'est  ce  que  montrent  les  analyses  suivantes,  represen- 
tees graphiquement  par  la  fig.  1 3. 


FoU«ie. 

Svude 

A«1d«  pbotptaotiqM.  . 

lligD««i« 

Aeldfl  rallariqae. .  .  . 

Chlore 

Billee. 

Fer  M  •Inmine 


a6  GISEMEHT  SiUN  DE  st&ssfubt-ahhalt. 

MaUieureusement  la  production  de  ces  engrais  o'est  pas 
loujours  suffisante,  et  il  existe  bien  des  pays  en  Europe,  ou 
I'ancieo  pr6ceptc  agronoinique,  que  chaque  ferme  doit  pro- 
duire  le  fumier  dont elie  a  besoin,  est  complStement  en  d^laut 
aujourd'hui.  De  plus,  pour  les  cultures  trfes-^puisantes  en 
matiSres  salines,  telles  que  la  pomme  de  terre,  le  trfefle  et 
flurtout  lea  betteraves,  ce  fumier  ne  foumit  pas  une  restitu- 
tion suffisante,  etexige  I'emploi  simultanS  d'engrais  min6- 
raux,  dont  les  plus  simples  sont  les  r^sidus  mgmes  de  la 
rScolte  pr^c^dente,  ou  les  detritus  de  la  fabrication  ult^ 
rieure  des  produits  auxquels  elle  donne  naissance. 

G'est  tunsi  que,  dans  la  plus  grande  partie  du  nord  de  la 
France,  par  exemple,  on  utilise  avantageusement  comme 
engrais,  pour  la  culture  des  betteraves,  conjointement  avec 
le  fumier  de  ferme,  tantdt  les  pulpes  elles-mfemes,  aprte 
restraction  du  jus  poor  la  fabrication  du  sucre,  tantdt  et 
plus  souvent,  les  r^idus  calcines  de  la  distiUatioa  pour  al- 
cool  des  molasses  provenant  de  reparation  pr6c6dente  f). 

Mais  cet  usage  n'est  pas  g^n^ral,  et  dans  bien  des  con- 
tr6es  du  nord  de  I'Allemagne  et  de  t'Agleterre  il  tend  k  di- 
minuer  encore.  Les  demaodes  croissantes  des  sels  de  potasse 
ODt,  en  effet,  provoqu^,  dans  ces  derniers  temps,  une  hausse 
sen^ble  dans  le  prix  de  ces  r^sidus,  et  I'agriculteur  trouve, 
par  suite,  souvent  im  b^nifice  immSdiat  plus  considerable 
k  s'eo  dfefaire  au  profit  de  Tindustrie,  qui  les  transforme  en 
sulfate  et  carbonate  de  potasse. 

L'emploi  du  marc  de  raisin,  conune  engrais  pour  la 
vigne,  n'est  pas  d'un  usage  plus  r^pandu,  etposs^de  d'ail- 
leurs  une  efficacitS  moindre;  la  plus  grande  partie  de  la 
potasse  enlev^e  par  la  r6coIte  se  retrouve,  en  effet,  ctans  le 
tartre  brut,  qui  se  depose  pendant  la  fermentation,  et  qui 


(*}  Pour  donner  uoe  id^e  de  rimportance  que  peut  atteindre  la 
production  de  ces  derniers,  uoua  rappellerons  que,  pour  les  seuls 
«GTiroD3  de  Magaebourg,  elle  s'dl^ve  anaaeliemeot  k  plus  de 
A.ioe  tonnes. 


GISEMENT  SSLIN   DE  STASSPUBT-ANHALT.  97 

sert  k  la  production  iudustrielle  de  tous  les  compost  de 
I'acide  tartrique. 

On  a  done  ^t^  amend  depuis  iongtemps  k  chercher 
d'autres  engrais  min^raux;  parmi  les  mati^res  employ^ 
jusqu'ici  il  faut  citer,  en  premiere  ligne,  les  substances 
pbosphatdes  min^rales  et  animales,  telles  que  Uapatite  de 
Kragerft  (Norw^ge),  les  nodules  de  phosphate  de  chaus 
fossile  des  teiTains  secondaires  et  parttculi^rement  de  la 
craie  infSrieure  {*) ,  les  cendres  d'os  et  surtout  les  guanos. 

Toutes  ces  substances  sent,  en  effet,  des  stdmulants  6ner- 
giques,  et  commencent  par  donner  d'exceltents  r^sultats, 
quoiqu'elles  ne  restituent  difectement  au  sol  qu'une  faible 
partie  des  substances  mindrales  ndcessaires  au  dSveloppe- 
ment  des  plantes,  et  que  les  gldments  qui  les  composent  s'y 
trouvent  avec  des  proportions  enti^rement  diflferentes  de 
celles  qu'elles  affectent  dans  les  v^^taux, 

II  faut  remarquer  en  outre  que  dans  la  plupart  des  sub- 
stances, le  phosphore  se  trouve  k  I'^lat  de  phosphate  de 
chaux  tribastque,  insoluble,  et  par  suite  diflicilement  assimi- 
lable par  la  culture.  Le  guano  du  Pirou  (lies  deChincha) 
fait  exception  sous  ce  rapport,  et  renferme,  outre  le  phos- 
phate insoluble,  de  I'acide  phosphorique  uni  k  des  bases 
alcalines;  il  contient  en  outre,  et  c'est  \k  un  des  ^Idments 
principaux  de  sa  valeur  industrielle,  des  urates,  oxalates. 


(*)  En  certains  potnts  de  la  celutare  cr^tac^e  du  baaain  de  Paris, 
les  nodulus  pliosphatds  preuDent  un  tel  d^veloppement  daas  les 
argiles  du  grfes  vert  InKrieur  et  du  Gault,  que  ces  derniferes  four- 
nlssent  d'excellents  ameodemeDts  pour  les  terraios  calcalres  ou 
sabtODDeux. 

En  Russie,  ces  nodules  formeot  en  plusieura  poluu  et  notamnient 
aux  eiiviroQs  de  Koursk  des  lits  coniiDus,  pr^aentant  1 
grande  rgsiatance  pour  aervir  de  pierrea  de  conatructt 
circonstance,  joiote  &  I'abaence  complete  de  roches  dure 
terralna  voiaias,  Icur  a  Tait  donner  lo  nom  de  Samaroi 
Datureile) ,  par  oppoaltion  i.  la  brique,  ^l^meot  habltuel 
structions  du  centre  de  la  Rusaie. 
Tom  VIII.  1865. 


gS  GISEMENT  SALIS   D£   STASSFUBT-ANHALT. 

nitrates  et  sulfates  de  potasse,  tie  chaux  et  d'ammoniaque, 
c'est-a-direderazoteiun6tattr6s-favorableM'a39iini]ation 
v^g^tale.  Le  gwmo  de  I'lte  Baker  nc  renferme  ces  ^erni^es 
substaDces  qu'en  trfes-faibles  proportions,  et  le  guano  de  Vile 
Jenis  est  principalement  ud  melange  de  gypse  et  de  pbos- 
pJiate  de  chanx  bibasique.  Auesi  a-t-on  easay^,  poor  (itenir 
des  engrais  plus  azotes  et  aurtout  plus  asumilables,  de  trai- 
ler le  guano  des  lies  Baker,  tantflt  par  un  melange  de  sul- 
fate d'ammoniaque  et  d'adde  sulfuricpie,  tantdt  par  ce 
dernier  seuteraent,  de  manifare  k  lui  entever  la  moitiS  de  la 
cbsux  unie  k  I'acide  pbosphorique.  On  obtieat  aia»  les 
mbstances  connues  sous  le  nom  de  Pkospho-Gvano  (P.  Law- 
son)  et  de  Superspkospkale  (Griin^erg),  qui  sont  livr^s  h 
ragricultore  k  peu  pt^s  aux  memes  prix  que  les  guanos Imits 
qm  eerrest  k  leur  ^nncation.  Le  t^leau  suivant  (dontles 
principaux  dl^ments  sont  reproduits  dans  la  fig.  1 5)  montre 
combien  les  rapports  de  la  potasse  et  de  la  magoSsie  dans 
ces  di£KrentB  «Dgr^B  Boot  isfi^rieurs  k  ceux  qui  sont  rialia^ 
pv  rasramilation  T^g^tale. 


cBEiiEin-  aura  oe  STtsmnr-AnuLT. 

99 

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100  GIS!!IIENT  8AUN   DB   STASSPURT-ANHALT. 

La  discordance  est  grandc,  comme  on  le  voit,  entre  les 
substances  enlev^es  par  les  r^coltes  et  celles  apport^ 
par  les  engrais  phosphates,  et  si  malgr^  cela  ces  derni^res 
produiseDt  d'abord  de  belles  rScoltes,  et  semblent  rfeoudre 
le  probl^me  ^e  la,  culture  intensive,  c'est  que  non-seulemeot 
ils  apportent  aux  v6g6taux  leurs  propres  61dments,  maisils 
^issent  encore  ^nergiquement  sur  le  sol  et  y  transforment 
en  mati^res  assimilables  les  substances  salines  n^cessaJres 
au  diveloppement  de  la  plante.  Comme  dans  le  commence- 
ment surtout  cette  action  est  tr6s-^oer^que,  et  que  le  sol 
semble  donner,  et  donne  en  eflet,  plus  qu'il  ne  rejoit,  les 
engrais  phosphates,  et  particuli^rement  le  guaao,  ont  acquis 
une  reputation  plus  qu'europeeune,  et  constituent,  presque 
k  la  surface  du  monde  entier,  un  des  elements  principaux 
de  I'agronomie  modeme. 

Malheureusement  leur  emploi  exclusif  ne  permet  pas  k 
retat  de  choses  prospere,  auquel  ils  ont  donne  naissance, 
de  se  lufuntenir  longtemps,  et  il  arrive  bientOt  un  moment 
oil  ie  sol,  ayant  foumi  tout  ce  qu'il  renfermait  de  sub- 
stances susceptibles  de  former,  avec  leurs  elements,  des  sels 
assimilables  par  les  vegetaux,  devient,  m6me  avec  de  nou- 
velles  et  fortes  additions  de  ces  engrais,  inc^apable  de  se 
prater  ila  culture  intensive.  Aussi  a-t-on  fait,  en  Saxe,  en 
Bobeme,  dansle  duche  de  Bade  et  dans  certaines  parties  de 
I'Angleterre,  la  triste  experience,  que  des  terres  qui,  pendant 
une  serie  d'annees,  avaient  donne,  grace  au  guano,  d'a- 
bondantes  moissons  de  betteraves,  perdaient  presque  subi- 
tement  cette  fertilite  artificielle,  pour  ne  plus  fournir  que 
(les  recoltes  maigres  de  betteraves  peu  sucrees. 

Les  engrais  phosphates  sont  done  incapables  de  commu- 
niquer,  par  eux-mfimes,  au  sol  une  fertilite  puissante  et 
continue,  et  pour  prevenir  repuisement  rapide  que  leur 
usage  entralne,  il  faut  leur  ajouter  les  autres  sels  neces— 
saires  k  la  plante,  et  particuiieremeut  la  potasse,  la  soude 
et  la  mf^nesie. 


GISEUENT   SALIN   UE  STASSFURT-ANHAIT.  tUI 

Jusqu'i  ces  derniers  temps,  les  alcalis,  dont  le  prix  ^tait 
assez  bas  pour  pouvoir  fitre  acquis  par  ragriculture,  ^taient 
peu  nombreax,  et  se  r^uisfdent  aux  cendres  de  bois  (sp^ 
cialement  employ^  en  Belgique) ,  aux  d^chets  de  la  fabri- 
cation de  la  potaase,  et  k  quelques  produits  d'un  emploi 
plus  circonscrit  encore  (*).  11  y  avait  dooc  li  ane  lacune 
grave,  que  les  exigeoces  croissautes  de  I'industrie  augmen- 
taient  chaque  jour,  et  dont  une  nouvelle  et  puissante  source 
de  potasse  pouvait  seule  arr^ter  les  funestes  consequences. 

Les  sels  d^liquescents  de  la  formation  de  Stassfurt-Anbalt 
sont  venus  r^pondre  k  ce  besoin,  dans  une  mesure  qu'il  eflt 
&t&  difficile  d'esp6rer  avant  leur  dicouverte,  et  ragricultm^ 
s'empara,  avec  une  avidity  qu'explique  I'importance  qu'ils 
avaient  pour  elle,  des  produita  fournis  par  1' exploitation  du 
gjsement  salin.  , 

On  essaya  d'abord  d'utiliser  directement  la  Camalllte 
elle-ra6me ;  mus,  comme  on  pouvait  s'y  attendre,  la  pr6- 
sence  du  chlorure  de  magn^ium  rendit  son  emploi  plutdt 
nuisible  que  bienfaisant,  et  rexp6rience  d'une  seule  annte 
snffit  pour  y  faire  compI6temeot  renoncer. 

n  fallut  done  avoir  recours  aux  produits  des  usines,  au 
chlorure  et,  mieux  encore,  au  sulfate  de  potasse.  Mais, 
malgr^  la  biusse  de  prix  provoqu^e  par  le  d6veloppement 


(*)  Aux  environs  d'Aix-la-Cbapelle,  par  eiemple,  remploi  des 
r^idus  du  balajage  de  la  vjlle,  coojoiQtemont  avec  Tengrsls  de 
ferme.  a  permis  d'utiliser,  pour  la  culture  de  la  pomme  de  terre, 
des  terrains  sableui,  presqua  d^pourvus  de  terre  vSgfitale  et  k 
sous-sol  a'rgileui;  k  I'aide  d'uoe  fumure  ^oerglque,  on  est  arrive  k 
obtenir  r^gu  If  Bremen  t  de  belles  r^colCes,  et,  grice  aux  mati&rea 
salines  apport6es  par  les  balaj'ures,  les  pommes  de  terre  produites 
n'ont,  jusqu'^  present.  Jamais  £t6  atteintes  de  maladie. 

Nous  devoQS  citer  aussi  le  sjst&me,  susceptible  d'une  vaste  ge- 
neralisation, auquel,  depuis  Leonard  de  VincI,  les  plaioes  lombardes 
doiveut  leur  puissante  f^condite :  t'irrigation  du  sol  an  moyen 
d'eaux  qui  se  sont  chargees  de  potasse  par  leur  passage  sur  des 
roches  feld^patbiques  et  des  lerrains  provenaut  de  la  decomposi- 
tion de  ces  dernlires. 


109  GISBHENT  S&LIN   DE   STAS9FURT-ANHALT. 

de  leur  fabrication,  ces  sela  arait  encore  trop  chera  pour 
que  ragricolture  puisse  lea  di^ut^  k  I'iaeltistrie.  De  plus, 
leur  grande  pufet^,  loic  de  compeoser  I'^l^vation  de  lew 
prix,  est,  au  cootraire,  plutdt  pr^judiciable  k  leur  emplot 
a^vflOHiique ;  cax,  ainsi  que  nous  I'avons  tu,  ragricuUote 
exige  des  engrais  complexes,  renfermant  aimultaD^mentLc 
dilore,  la  »lice,  I'adde  sulfurique,  la  potasse,  la  soude  et 
la  magn^sie. 

Or  ces  coDditJons  sont  r6aUs^,  dans  une  mesure  plua  ou 
moins  parfiute,  par  plusieurs  des  substances  que  dous 
avons  vues  se  produire  pu-  le  traitement  des  eaux  m^res, 
soit  des  aaliues  pruasiemies,  soit  des  marais  salauts  de  la 
Gamargue.  Nous  citeroas  en  premidre  ligne  comme  6taxtt 
jnsqn'i  present  les  plus  ^Qomiques,  deux  des  produits 
secondaires  de  la  fabrication  du  cUomre  de  potassium  et  du 
sulfate  de  potasse  dans  les  usines  de  Stassfurt,  et  en  par- 
ticulier  dans  celle  de  MM.  Vorster  et  Gruneberg. 

Le  premier,  qtu  entre  dana  le  commerce  sous  le  aom  da 
$tl  de  potasse  ou  de  sulfate  brut  de  potasse  {KaUsals  odtr 
rohes  Sehtoefelsaures  /fait),  provieot  du  ddpflt  qui  se 
forme  pendant  la  concentration  des  eaux  m^res,  et  qui  ren- 
ferme,  comme  nous  1' avons  vu  plus  baut,  du  chlonire  de 
sodium  et  des  sulfates  de  potasse  et  de  magu^ie;  comme, 
d' autre  part,  MM.  Vorster  et  Grilneberg  fabriquent  6gale- 
ment  du  sulfate  de  potasse  pur,  dont  la  preparation  donne 
lien  k  une  s^rie  de  produits  intermddiaires,  il  leur  est  pos- 
sible de  r^aliser  tr^s-^onomiquement  un  sel  prSsentant  la 
composition  sulvante : 

SirifiM  ds  ]^lM«e. 30 

Salfata  <ta  migneiie li 

Ctalotara  da  Mdium , a 


A  cet  §tat,  ce  produit  renferme  autant  de  potasse  que  les 
cendres  de  sapin,  et  deux  fois  autant  que  celles  du  bois  de 


GISEUEMT   SAUS   DE  STaSSFUBT-ANHALT.  1o3 

h^re,  et  de  plus  uue  quantity  de  mago^e  trois  k  quatre  fois 
plus  forte  que  celle  de  la  moyeQue  des  ceodres  de  bois.  Ea 
revanche,  il  difffere  aussi  de  ces  derniferes,  par  sa  teneur  ^e- 
yge  en  chlonire  de  sodmm,  qui  est  loin  de  conU-ibuer  aussi 
^nergiqueraent  que  les  autres  ^I^meiits  de  I'eagrais  au  d6- 
veloppement  de  la  vie  v6g6lale;  nfianmoias  cette  substance 
ne  paratt  pas  exercer  d'influence  nuisible  sur  les  plantes 
exigeant  des  engrais  min^raux,  car  k  Stassfurt,  par  exemple, 
oii  le  sol  en  est  tellement  Impr^n^  qu'il  se  recowre  sou- 
vent  d'efDorescences  salines,  la  teneur  en  sucre  des  bette- 
nives  ne  le  c^de  en  rien  b.  celle  des  autres  districts  de  I'Al- 
lemagne  du  Nord. 

Cette  indifference  tient  k  ce  que  la  plus  gracde  portie  du 
chlorure  de  sodium  est  sans  action  chimique  sur  le  sol,  resta 
dansle  sUlon  k  I'^tat  de  simple  Q!i41ang&  avec  la  terre  v^6- 
tale,'dont  elle  augmeotela  porosity,  et  est  compIStement  en- 
lev6e  par  les  eaux  pluviales.  Quant  k  la  faible  fraction  qu^est 
absorb^e,  elle  exerce  une  influence  salut^re  k  cause  de  la 
propriety  qu'elle  poss6de  de  dissoudre,  et  par  suite  de 
rendie  assimilables  par  les  v^g^taux  i,5  p.  loo  de  phos- 
phate calcaire  et  6,2  p.  100  de  phosphate  ammoniaco-ma- 
gn^sien. 

La  presence  du  magnesium  dans  I'engrais  de  UM.  Vorster 
et  Grilneberg  n'est  pas  indiff6rente  non  plus.  Ce  corps,  en 
effet,  entre  dans  la  constitution  de  la  plupart  des  v^g^taux, 
et  parait  se  concentrer  surtout  dans  leurs  graines ;  dans  les 
c^r^es, par  exemple,&a proportion  y  atteintle  tiers,  et  dans 
le  tabac  presque  la  mollis  de  celle  de  la  potasse.  II  pr^sente, 
en  outre,  chaque  foie  que  I'ou  m61ange  le  fiimier  de  fenae, 
en  tas,  avec  I'engrfus  mineral  complete,  alcalin  et  phos- 
phate, Tavantage  de  Axer  les  combinaisoiis  ammoniacalea 
du  premier,  sous  forme  de  sel  double  ,  non  volatil,  soluble 
dans  les  liqueurs  neuti'es  ou  cbarg6es  d'acide  carbonique. 
A  cet  6tat,  leur  volaUIisation  est  empteh^e ;  elles  sont  conser- 
vfies  sans  perte  pour  la  culture,  et  sont  livr^es  k  cette  der- 


104  GISEHENT  SKUS   UE   STASSFUaT-ANHALT. 

ni^i'e  k  un  6ta.t  ou  elles  soQt  compl^tement  et  facilement 
assimilables  par  les  v^g^taux. 

On  voit  done  que  le  set  de  potasse  r^unit  la  plupart  des 
conditions  que  doit  remplir  un  engrms  mineral ;  on  a  con- 
slat^  exp^rimentalement  que,  pour  en  obtenir  le  maximum 
d'efTet  utile,  il  fallait  le  m^anger,  suivant  les  cultures,  avec 
1/3  k  i/iodesonpoidsde guano oudecendresd' 09, lelivrer 
au  sol,  de  prSf^rence  en  automne,  dans  la  proportion  de  800 
k  1 .000  kilogrammes  au  plus  par  hectare,  et  fiure  pr^c^der 
son  emploi  d'un  labourage profond.  L'^nergieaveclaquelle 
le  sol  absorbe  le  sel  de  potasse  est,  en  eflet,  telle,  que,  sans 
cette  derni^re  pr^ution,  celui-ci  serait  arr^td  et  fix6  par 
les  couches  superficielles  et  ne  pourrait  que  tr^lentement 
parvenir  jusqa'i  la  profondeur  des  racines. 

Employ^  dans  les  conditions  favorables,  que  nous  venous 
d'indiquer,  cet  engrais  fournit  d'excellents  r^ultats,  surtout 
pour  la  culture  d' automne,  et  c'est  lui  qui  a  re^u,  jusqu'& 
ce  jour,  les  applications  les  plus  nombreusra  et  les  mieux 
^tudi^es. 

Sa  production  est  extrSmement  abondante,  car  les  d^pfits 
de  la  concentration ,  qui  servent  k  le  fabriquer,  ^galent  en 
quantity  le  chlorure  de  potassium  qui  est  I'objet  fmal  du  tmi- 
tement.  L'usine  de  MM.  Vorster  et  Gruneberg  seule  en  four- 
nit  3,000  tonnes  environ  par  an ,  et  eo  livre  la  tonne  aux 
prix  suivants  :  k  Stassfurt,  37',5o;  k  Cologne  (en  gare), 
65  francs;  k  Hatnbourg  {k  bord),  57',5o. 

La  deuxifeme  substance  servant  d' engrais  mineral  se  retire 
d'un  produit  accessoire  de  la  fabricAion  du  sulfate  de  po- 
tasse au  moyen  de  la  Kieserite;  elle  prSsente  sur  la  pr6c6- 
dente  I'avantage  de  ne  pas  renfermer,  comme  elle,  un  grand 
exc^s  de  chlorure  de  sodium,  uuus  elle  contient,  en  re~ 
vanche,  une  forte  proportion  de  sulfate  de  chaux  et  de  noa- 
ti&res  inertes. 

Son  mode  de  preparation  nous  est  inconnu ;  sa  composi- 
tion moyenne  peut  fttre  fixSe  comme  il  suit : 


GISEMENT  SALIN   DE   STASSFDRT-ANHALT.  I05 

Sultile  de  potaua it 

Cklorura  de  lodium li 

SuKila  de  miKDtiii il 

Gyp»e. il 

i^ila,  oajds  de  fer,  ailice il 

Ce  sel  est  livr^  au  commerce,  it  I'^tat  broy^,  sous  le  Dom 
A'engrais  de  potasne  (Kali-Dilnger)  aux  condilions  suivantes : 
aStassfurt,  42',6opartoDne;4Hambourg  (ibord),  62',5o; 
a  Cologne  (eu  gare),  70  fraDCs. 

Les  circonstances  dans  lesquelles  son  emploi  donne  les 
meilleurs  r^sultats  sont  k  peu  pr^s  les  monies  que  celles  que 
nous  venons  d'indiquer;  seulement,  k  cause  de  sa  faible  te- 
neur  en  sel  gemme,  d'oii  r^sulte  une  action  plus  rapide  et 
plus  Snergique,  OD  peut  porter,  suivant  la  culture,  de  1.000 
a  i.5oo  kilogrammes  la  quantity  de  cet  engrais  enfouie 
dans  un  hectare,  et  en  m6me  temps  le  r^server  pour  la  cul- 
ture printani^re. 

k  ces  deux  engrais,  il  faut  ajouter  : 

1°  Le  sulfate  de  potasse  k  80  p.  loo,  fabriqu^  k  Stassfurt 
et  dans  presque  toutes  les  salines  qui  traitent  leurs  eaux 
inures ; 

2"  Le  sulfate  double  de  potasse  et  de  magnisie  (KoSo'+ 
MgoSo'-|-6Ho)  qui  se  produit  teonomiquement,  k  I'fitat  de 
puret^,  surtout  dans  le  traitement  de  la  Camargue,  et  qui 
entre  pour  une  forte  proportion  dans  les  deux  engrais  de 
Stassfurt; 

3"  Le  superphosphate  potassique,  melange  complexe  pri- 
par6  k  I'usine  Grttneberg,  et  renfermant  la  presque  totality 
des  ^l^ments  essentiels  k  la  constitution  des  v^^taux. 

La  premiere  de  ces  substances  doit  fitre  pr6Kr6e  pour 
les  transports  k  tr^s-grandes  distances ;  la  seconde,  plus 
complete  et  plus  ^conomique,  mius  hoo,.«n„n  M^ina  i-i/.ho 
en  potasse,  se  pr6te  tr^s-bien  4  la  co 
et  au  transport  dans  un  certain  rayoi 
production  ;  la  troisifeme  a  sa  raison  d 
suaplificatjon  qu'elle  entralne  pour  1 


loC  GISEUENT  SAUK   DE   STASSFUBT-ANHAIO'. 

accoutum6  k  I'engrais  au  phosphore,  I'acceptera  plus  fa- 
cilemeat,  et  appr6ciera,  par  son  usage,  tout  le  b^n6fice 
qu'il  peut  retirer  de  Teinploi  des  sels  de  potasse ;  m£us  elle 
nous  paralt  destin^e  k  disparahre  par  suite  des  progrfes 
mfeoiesqu' elle  aura  provoqu^s,  le  melange  direct,  fait  par 
ragriculteur  lui-mferae,  pouvant  fetre  presque  toujours  et 
plus  ^conomique  et  plus  rationnel. 

Nous  terminons  en  donnant  Vanalyse  et  les  prix  de  vente 
de  tous  ces  engrais  potassiques  dont  la  constitution  est  re- 
presentee graphiquement  sur  la  /Sg,  1 4. 

SubsCaiteet  miniralea  renfermiea  darts  106  parties  de  divers  engrais  potassiques. 


i)  A  1  usine  Uerle  el  compagnie,  salines  de  la  Camareue. 

ibbh)  A  Slassfurl.  La  prli  de  Iranapart  de  StassFurl  i  Uambourg  s'tYiit  (par  lOO  kltog.)  ^  >  f'l  . 

:e1ai  da  SUMtorl  i  Cologne,  i  y.ii  cnviroa. 

c)  A  Cologne. 

Ce  tableau  montre  que  les  sels  de  Stassfurt,  pris  k  I'usine, 
sont  jusqu'i  present  encore  un  peu  moins  chers  que  ceux 
de  la  Camai^ue ;  mais  nous  n'h^itons  pas  k  croire  que  si  les 
salines  de  I'H^rault  se  trouvaient  en  presence  d'une  con- 
sommation  r^gulifere,  elles  ne  tarderaient  pas  k  fournir  les 
engrais  de  potasse  k  des  prix  analogues  k  ceux  de  Stassfurt. 


GISEMENT  SAUN   DB  STASSFCST-ADHALT.  107 

C.  —  RisuHat*  eblaaa.  —  Coaebumu. 

L'emploi  agronomlque  des  aels  de  potasse,  et  snrtoat  ce- 
lul  des  produits  de  SUsafurt  soot  encore  trop  r^ceDts  pour 
iperon  puisse  formuler  d'ime  mani^re  pr^dse  V^teodue  des 
avsntages  que  ragriculture  pourra  en  retirer.  N^anmoins, 
I^  exp^iences  d^j^  faites  sont  si  importantes,  les  r^sultats 
obteaus  si  d^cisifs,  que  I'oa  peut,  dte  aujourd'hui,  pressen- 
tir  la  portfe  du  rftle  que  ces  engrais  sont  appete  a  jouer 
dans  ravenir. 

C'est  k  M.  Liebig  que  Von  doit  les  recherches  les  pins  an- 
ciennes  et  les  essfus  les  plus  nombreus ;  noas  ne  citeroDs 
que  ceux.  qu'il  a  faits,  en  i863,  dans  le  jardin  botanique  de 
Muoicb. 

Trois  cMSses  de  trfes-grandes  dimensions  furent  remplies 
de  teire  v6g6ta]e  tourbeuse,  qui  veoiut  de  donner  une  tr6s- 
belle  ricolle  d'oi^.  La  premiere  ne  fut  point  fumte,  la  se- 
conde  re^ut,  comme  eograis,  du  phosphate,  du  snifale  et  du 
carbonate  d'ammoniaque,  et  la  troisi^me  un  iD^lange  com- 
plexe  renfermant  de  I'acide  pbosphorique,  de  la  potasse,  de  la 
soude  et  du  gypse.  Le  but  principal  de  I'exp^rieQce  6taDt  la 
recherche  de  la  cause  de  la  maladie  chez  la  pomme  de  terre, 
on  planta  cette  derniSre  dans  les  trois  cdsses,  et  Ton  obtint 
les  tfeultats  suivants : 

Sim  Elinli  EicnIitlipaluH 

Panici  rerifi i.esi  pirliei.  3.M  paniet.  s.Tto  piriln. 

P«iwuw  de  terra x.im     —  j.ora     —  T.iei     -^ 

Rendemcnt  calculi  en  pomiDn 

de  terre  pirheelare. no  q.  wit.  in  q.  net.  im  q.  nM, 

L' engrais  simultanS  au  phosphore  ct  &  la  potasse  avail 
done  triple  la  fertility  du  sol.  M^s  ce  ne  fut  pas  tout:  les 
tubercules  obtenus  dans  les  deux  premiferes  caisses  furent 
atteints  de  la  maladie;  ceux  de  la  troisifeme,  au  contraire, 
restferent  parfaitement  s^ns,  et  se  conservfirent  sans  pre- 
senter aucune  trace  d' alteration. 


loS  GISEMENT  SAUN   DE  STASSFDRT-ANHALT. 

Les  experiences  suivantes  dues  k  M.  G.  ViUe  conduisent 
k  des  conclusions  analogues  pour  lea  c6r6ale3.  Aprte  avoir 
prepare  trois  sols,  dont  les  deux  premiers  Staieat  enti^- 
ment  d^pourvus,  I'un  de  tnagn^sie,  Tautre  de  potasse,  et 
dont  le  troisi^me  av^t  au  contraire  re^u  un  engrfus  nun6- 
ral  renfermant  ces  deux  substances,  H.  VUle  fit  genner  dans 
chacun  d'eux  42  grains  de  hU.  Les  trois  r^coltes  obteuuea 
pesferent :  la  premifere,  7  grammes;  la  deuxifeme,  9  gram.; 
la  troisi^me,  so  grammes.  Id  encore  I'engnus  mineral  com- 
plexe  avait  plus  que  double  la  fertility  du  sol. 

Si  nous  mettons  en  parallSle  avec  cette  exp^ence,  celles 
mentionntes  plus  haut,  de  M.  de  Rimpan  sur  la  mfime  cul- 
ture, de  M.  Grouven  sur  le  trfefle  et  de  M.  Kobne  sur  les  bet- 
teraves,  nous  voyons  que,  dans  un  grand  nombre  de  cas, 
les  engrais  minSraux  sont  un  remade  ^nergique  et  radical 
centre  les  maladies  dont  les  vSg^taux  sont  atteints,  et  dont 
11  faut  prMs^ment  chercher  la  cause  dans  I'^puisement  da 
sol  en  sels  de  potasse. 

Mais  les  experiences  les  plus  s^rieuses,  et  en  mfime  temps 
les  plus  conduantes  sur  I'inSuence  de  I'engr^s  k  la  po- 
tasse, sont  celles  qui  sont  faites  depuis  deux  ans  sur  les 
vastes  champs  de  betteraves  dependants  de  la  fabrique  de 
Sucre  de  Waldau. 

Voici  d'abord  le  tableau  resume  des  r^sultats  obtenus 
en  i865,  sur  des  terres  de  bonne  quality  oe  pr6sentant  au- 
cun  indice  d'epuisement,  et  servant  depuis  quelque  temps 
k  la  culture  de  la  betterave.  Les  rScoltes  anterieures  avaient 
6t6  :  en  1861,  trfefle,  puis  fiimure  6nergique ;  en  i863, 
sarrasin. 


) 


USEMCBT  SlUK  DE  SIASSTtnT-UXkU. 


i    IN 


SmtmI  'I 


Cette  premiere  s^e  d'expgriraces  moDHait  que  remploi 
du  sel  de  potasse  conune  engrais  poor  la  ccdtnre  des  bette- 
raves,  pr^sRDlait  de  grands  avantages  sor  oelui  dn  guano, 
mais  elle  n'^tait  pas  aossi  c(H>claanle  qu*oD  efit  pu  le  cioire 
an  premier  abord,  parce  que  le  sel  de  potasae  avait  HA  eo- 
foni  dans  un  sol  qui  avait  d£j^  Ir^quenuDeat  itA  fom^  an 
gaaDO,  et  que  par  suite  les  r^sultats  obtenns  ne  pouvairat 
pas  £tre  attribu^s  exclusivemeDt  k  I'iDflaeDce  de  I'ei^iais 
alcaliD. 

On  fit  done  one  noayelle  s^e  d'essais  raon^e  mivanh*. 
poor  itniUer  d'ane  maniire  plus  praise  I'augiiK 
rendement  doe  4  la  presence  du  sel  de  potasae. 

Les  parcelles  furent  toates  fomiea  au  gnano, 
cone  d'elles  fut  diviste  en  deux  parties,  dont  I'l 
meat  re^t  ud  surplus  de  sel  de  polasse,  en  p( 
prfes  6gal  h  celni  de  Tengrais  phosphate.  —  Le 
obtenus  sont  consign^  dans  le  tableau  suivant : 


C13EMENT  SAtIN  DE  STASSTOBT-ASHatT. 


1  itiK^ .     sli*! 

g  !=■:     iissg 

uini  9p  tfli3  =  "  "  t.  n 

......  ....WO        siss;  ;  5355 

llll  t      =  =  =  =      =      ■= 

i  i  !  »  1  .       -  s       - 

Hinailapt*S  3         "  =.     c.     P     «  S 

'     '■     i  I  I  I  I       I 

^   t i       j        i    i 

T.  5  H  -  ■  ■ 

I  '  1        I       i:       J    i 


GimDEKT  SAUIt  M  STASSmT-A!auT.  1  ■  I 

Ges  esp^ences  monticnt  qoe  I'emplcH  amultaDi  do 
guano  et  ties  sels  de  potasse  cwnme  ei^nis  a  pmir  dkt 
principal  d*8ngoienter  la  proportitm  de  sncre  conteooe  dans 
le  jus  de  bettaaves ;  malhenrensenient  elles  sont  1<nn  d'etre 
completes,  et  leur  imperfection  principals  est  de  ne  foarnir 
aocon  rens^gnement  snr  les  proportions  dans  lesqndles  il 
frat  m£laDger  les  denx  engms  min^rans.  Le  rapport 
adopts  dans  les  terres  ddpendantes  de  la  Tabriqfue  de  Wal- 
dau  nous  paratt  beaoconp  trop  ricbe  en  phosphore,  et  nons 
pensons  qn'il  ent  ti&  possible  de  troover  dcs  melanges  phis 
dcononuqnes  et  toot  ansa  efficaces  qae  ceax  doat  on  s'est 
serri. 

Voat  r£9oadre  cette  qnestion  de  la  mam^  la  plus  g6i6- 
rale,  M.  Gruneberg  a  propose  one  solution  tbtoriqne,  qni 
ne  tient  compte  qae  des  sels  enlev^s  par  les  T^cdtes,  et  qui 
jH'gsnppose  la  n^cessil^  de  lestitno-  an  sol  tontes  les  snb- 
stances  salines  absorb^es  par  la  culture,  et  cda  k  Faide  des 
denx  prodnits  prindpanz  de  rnsine,  le  set  de  potaue  et  le 
ntptrj^toephate  potassique. 

Gette  hypoth^  coodiut  aox  melanges  repnsentifl  par  le 
tableau  snivaDt  : 


Ii4S«.  .. 

CMtile*. 
HavMM.. 
Tabic.  . 
HmMod. 


11  est  Evident  que  ce  n'est  li  qu'im  [venier  aper^,  cai 


Its  GISBHEHT  SALIN  DE  STAS5FUBT-ANHAIT. 

la,  nature  des  engrais  doit  Hre  appropri6e  noQ-seulement  k 
la  culture,  mais  encore  au  sol  qui.produit  cette  demifere,  et 
la  restitution  doit  varier,  avec  la  nature  du  terrain ,  dans  lea 
proportions  diff^rentes  pour  chacun  des  sels  renferm^  daos 
I' engrais. 

Aussi  tous  lea  tableaux  que  nous  avons  cit^  sont-ils 
avant  tout  d'importants  jalons.  marquant  la  route  ouverte 
aux  eObrts  de  I'agriculture  et  le  champ  d' etudes  dans  lequel 
elle  fera  ses  cooqu^tes  les  plus  f^condes.  Mais  en  attendant 
que  ce  travail,  entrephs  sur  une  vaste  6chelle  en  plusieurs 
points  de  I'Europe,  et  notamment  dans  rAllemagne  du 
Nord,  permette  de  proclamer  des  r^ultats  positifs  k  cet 
^ard,  nous  devons  nous  borner,  en  r^sumant  ce  qui  pr6- 
c^e,  k  formuler  les  conclusions  suivantes  : 

1°  n  y  a  un  avantage  s^rieux  et  un  intSrfit  r^I  pour 
I'agriculture  k  employer,  conjointement  avec  le  guano,  les 
sels  de  potasse  comme  engrais,  chaque  fois  que  Ton  cultive, 
d'une  mani^e  continue,  des  plantes  absorbant  beaucoup 
d'alcalis,  telles  que  le  tabac,  la  belterave,  la  vigne,  les 
pommes  de  terre,  la  navette  et,  k  un  degr^  moindre,  toutes 
les  ciriales. 

a*  La  potasse  contribue  ^nergiquemeot  k  la  formation  des 
hydrocarbures  dans  les  v^g^taux ;  elle  augmente  la  propor- 
tion de  Sucre  dans  les  betteraves  et  celle  de  la  mati^  amy- 
lac^e  dans  les  pommes  de  terre, 

5'  Son  emploi  est  un  rem6de  rapideet  sdr  contre  certaines 
maladies  doot  sont  atteints  aujourd'hui  la  plupart  des  v^^ 
taux  qui  ont  besoin  de  potasse  pour  leur  dSveloppemeut. 

4*  La  magn^sie  joue  un  r61e  analogue,  quoique  moins 
important;  ellese  concentre  surtout  dans  les  graines,  et  sa 
presence  est  n^cessaire  dans  les  sols  produisant  des  c^r^es. 
Employee  conjointement  avec  le  guano,  elle  a  ^galement 
pour  avantage  de  transformer  les  composes  ammoniacaux 
de  Tengrais  de  ferme  en  sela  fixes,  solubles,  dans  les  li- 
queurs carbonate. 


GISEMENT  SUIN    DE   STASSFDRT-ANHALT.  Il3 

5*  Sauf  le  cas  d'un  sol  particuliSrement  riche  en  phos- 
phore,  tel  que  la  craie  inf^rieure,  par  exemple,  I'engrius 
mineral  le  plas  complet  est  relui  qui  est  form^  par  ud  mfe- 
lange  de  mati^res  phosphat^es  et  de  sels  de  potasse  et  de 
magn^sie,  daus  des  proportions  variables  ayec  la  culture  et 
la  nature  du  sol. 

6°  Les  substances  qui ,  dans  I'^tat  actuel  de  I'induslrie, 
se  rapprochent  le  plus  de  I'engrtus  potassique  rationnel 
sont  le  sut[ate  double  de  polasse  et  de  magnisie  et  les  deux 
produits  accessoires  du  traitement  de  la  Carnallite  et  de  la 
Kierserite  k  Stassfurt ,  et  en  particulier  k  I'usine  Griine- 
berg,  le  sel  di:  pntasse  {kaUsalz)  etl'enffrais  de  patasse  [kali 
danger).  Leur  prix  est  assez  modeste  pour  permettre  k 
I'i^iculture  d'en  laire  une  consommation  r^gulifere,  et  elles 
nous  paraissent  destinies  k  jouer  un  rfile  important  en  agro- 
nomie ;  la  premifere  dans  tout  le  bassin  de  la  M6diterran6e, 
les  deux  autres  dans  une  grande  partie  de  VAllemf^e,  en 
Bel^que  et  peut-fitre  dans  le  nord  de  la  France. 


TOME  nn,  i805. 


La  compatgnie  des  r-rr^^s  de  Ll  Franirze-''oniaf  7'5fiBeJe 
daDS  le  depaneiiiezit  d^  J^iri<:-L.'T  tmin  3:.ir.jan«  v:nr  im, 
produaioa  des  foaEe?  ac  coke:  ctiaire  de  cvs  :V  arncBm  mic 
lb  metres  de  hacEear  a  sow  zr:cp«fs  a  tas^i  £  'lio- 
quiime  est  k  eoreloppe  ik  toi'f-  a  ao  3i<e[r-$  tK  tiiiinmr. 
et  est  etabli  a  Fraiaaos.  oa  les  dL?pi_«ir<7nfi  Tnt  ae  pnaes 
poor  nuHirar  ea  Rmpg  tooIu  sc  seoiati  tuun  »:n-:i*^aii  -ia 
mfime  syst^me. Gcs deux o^iiies.  qui  Besom  ifiaaaces  !''nie 
de  I'aatre  que  de  4  kilomeEres,  smii  piacees  sm&  TbuJoUe 
directioade  IL  Uinary,  dtmt  le  aom  a  ete  «ouv<3it  prommce 
dans  QerecnetL 

Ia  charge  moTemie  est  formee  de  7  j  p.  rao  de  runorai 
oolithique  &i  roche  et  de  aa  p.  100  de  rrTn-rai  pl5ii<>rTBe 
non  lavi,  dont  I2  gaiigQer«afemieeBcore  18  p.  100  defer, 
et  qui  donne  avec  le  prec^ent  de  ires-bons  laideri  Ces 
deux  .^setoents  appartieiinent  respectivecieEt  a  Tw^-iiw 
feFrngiQeiise  et  an  tenaintertiaiTe  soperieur,  sora:  sn-^  anx 
abords  des  lignes  de  fer  qui  relieot  Ongney  a  Fraisans  et  a 
Bans,  et  dcmtlaphisgraDdeloDgDenrestde  18  klloaietTes. 
Malheureusement  ]a  compoation  de  la  ctai^  n'est  pas  ricbe 
et  ne  rend  an  fooraeau  qoe  33  p.  100  de  foote:  il  r-^solie 
de  1&  un  excte  de  d^pense  en  combiBtible  qnc  Ton  n*  pent 
pas  6viter,  et  rinconyfinieot  d"™!  grand  eocombrement  ^ 
laitier. 

Vo  quimol  marique  da  lit  de  hwm  doBDe  48  kikg.  de 
laitier  renfermant  18  kilog.  de  chanx,  18  kilog.  de  affice. 


Il6  DfiCBASSFOB   H^CANIQUE. 

9  kilog.  d'alumine  et  3  kilog.  de  magn^sie,  oxyde  de 
fer,  etc.,  de  sorte  qu'&  uoe  tonne  de  foute  correspond  I'.ga 
de  laitier. 

Chacun  des  hauts  fourneaux  de  Bans  produisant  journel- 
lement  en  moyenne  ao  tonnes  de  fonte,  donoe  en  mftme 
temps  lieu  h  58  tonnes  de  laitier  qui  repr^sentent  un  volume 
de  2o  metres  cubes  en  6valuant  avec  Genieys  k  i.485  kilog. 
le  poids  du  mfetre  cube. 

La  production  en  fonte  i  Fraisans  est  plus  forte  d'un 
cinquifeme  qa'k  Bans,  de  sorte  que  lorsque  les  cinq  hauts 
foumeaus  de  la  compagnie  des  forges  de  Comtd  sont  simul' 
tan^ment  en  activity,  ils  donnent  journellement  niussance 
au  volume  6norme  de  io5  metres  cubes  de  laitier. 

Jusque  dans  ces  demiers  temps,  les  laitiers  s'^oulaient 
«Q  dehors  sur  le  sol  ofi  ils  s'accumulaient  en  masse,  surtout 
pendant  la  nuit,  leur  enlevement  ne  pouvant  s'effectuer  que 
de  jour.  En  hiver  notamment,  il  fallait  k  la  reprise  du  tra- 
vail du  matin  d^blayer  par  fourneau  i3ou  1 4  metres  cubes 
de  matiferes  vitrifi^es  resistant  au  pic  touchant  k  un  lluide 
incandescent  plus  ou  moins  visqueux,  sur  lequel  il  6tail  n6- 
cessaire  de  jeter  dc  I'eau  pour  en  rendre  les  abords  acces- 
sibtes.  Ce  travail,  extremementp6niblepour  I'ouvrier,  6t^t 
de  plus  fort  onSreux,  et  ledScrassagepourchaquefoumeau 
exigeait  I'emploi  de  quatre  piqueurs  et  chargeurs,  d'un 
charretier  et  d'un  cheval,  soit  une  d^pense  joumalifere  de 
25  francs,  y  compris  I'entrelien  des  outils  et  des  charrettes. 

Description  du  dicrasseur.  —  M.  Minary,  frapp6  de  ces  in- 
convSnients,  a  cherch^  i  s'en  aifranchir  et  a  6t6  assez  heu- 
reux  pour  trouver  un  proc6d6  d'une  facile  application,  et  qui 
depuis  deux  ans  a  6t6  successivemeut  appliqu^  aux  cinq  hauts 
fourneaux  pr^citSs.  A  cet  effet  le  laitier  se  rend  du  fourneau 
dans  un  chSneau  en  fonte  a  {fig.  i ,  PI.  II)  dont  restr6mit6 
est  ferm6e,  mais  quiun  pen  endepiest  perc6  aufond  d'un 
trou  par  lequel  la  matifere  s'6coule.  Gette  dispo»tion  a  pour 
objet  d'fiviter  les  obstructions. 


D£C«ASSEUR    MtCANIQDE.  1 17 

Le  filet  iDcaadescent  tombe  dans  une  sorte  d'entoanoir  eD 
fonte  b  pr^seatant  h.  sapartie  sup^rieure  un  boudin  daos  le- 
quelcircule  un  couraot  d'eauqui  alimente  quatre  ou  cinq 
jets  rapides  dirig^s  suivant  des  generatrices  de  la  surface 
conique  interieure  de  la  pi^ce ;  les  particules  liquides  par 
leur  Vitesse  acqulse  detmisent  le  filet,  dont  les  elements  re- 
froidis  en  m^me  temps  se  rendent  avec  I'eau  par  un  ch^neau 
c  leg&rement  incline,  dans  une  capacity  en  tdle  d ;  les  lu- 
tiers  s'etonnent,  et  la  rapidite  de  leur  mouvement  d'entral- 
nement  avec  I'eau  dans  ce  ch^neau  accuse  tr^s  nettemeat 
line  action  mecanique  de  la  chaleur ;  arrives  dans  la  capacity 
d,  lis  se  trouvent  divis^s  en  fragments  de  la  grosseur  de 
grains  de  sable.  Une  chatne-ii  godets  e  mise  en  mouvement 
par  une  petite  machine  ^vapeurverticale/'ei^ve  la  matiere 
^^insi  divis6e,  et  la  rejette  dans  un  wa^n  k  bascule  g  que 
Ton  dirige,  lorsqu'il  est  rempli,  vers  les  crassiers  ou  lea 
points  ou  le  laitier  sablonneux  peut  Hre  utilise. 

L'eau  employee  ne  necessite  aucune  depense,  puisqu'elle 
provientdu  trop-pleio  du  monte-charge,  ou  du  lavage  dea 
gaz,  ou  du  refrigerant  des  tuyferes.  Les  gaz  du  haut  founieao 
sont  d'ailleurs  bien  sufQsants  pour  alimenter,  en  sus  de  la 
machine  soufflante,  le  moteur  de  la  chalne  k  godets,  dont 
la  puissance  atteint  k  peine  un  demi  cheval. 

£conomie  rialifif.  —  On  est  ainsi  arrive  k  supprimer  pour 
les  cinq  hauts  fourneaux  vingt  ouvriers  piqueurs  et  char- 
geurs,  ainsi  que  cinq  marechaux,  cliarronsoccup6sirentre- 
tien  et  au  renouvellement  de  I'outillage;  de  plus  on  a  pu 
faire  arriver  les  grandes  lignes  de  fer  dans  I'interieur  dea 
usines,  employer  des  wagons  de  deblai  de  grandes  dimen- 
sions, et  dont  la  hauteur  est  inaccessible  au  jet  de  pelle,  et 
eofin  comme  consequence  utiliser  un  cheval  et  son  conduc- 
teur  pour  plusieurs  fourneaux.  Le  decrasseur  se  trouve  sous 
I'unique  surveillance'du  fondeur  et  son  entretien  atteint  au 
plus  9  francs  par  jour,  et  en  definitive  en  faisant  entrer  en 
ligne  de  comptel'amortissement  de  la  depense  premiere,  il 


11$  d£>^ASSEDR   MgCiHlQOB.      ■ 

apennisde  r^aliser  aDnuellementpar  fourneau,  surt'ancieD 
6tat  de  cboses,  une  ^nomie  dbSk  6.000  irancs. 

Kmploi  des  laitierif  arenacis  comme  ballast:  etc.  —  Les 
^les  obteniig,  dont  lacouleurvarie  depuisle  blanc  salejus- 
qu'au  brun  fonc6ou  au  noir,'  sont  composes  de  iragmentfi  an- 
goleux  apongieox  et friables ;  ils  pfesent environ  1.200  kilog. 
lem^ti-ecube.  M.  Mlharys'enestd'abordsenripourens^ler 
les  u^nes  qu'il  dirige-  etqoi  ont  actuellement  un  cachet  de 
propretfi  inusit^  dans  lea^tablissements  de  haute  foumeaux. 
La  compagnie  des  ohemins  de  fer  de  Lyon  en  a  fait  usage 
comme  bailast  sur  les  sections  qui  rehent  Bans  et  Fraisans" 
i,  Labarre,  et  pour  recouvrir  les  pierres  cass^es,  qui  ae 
portent  difficilement  i  la  mai-che  ^ux  abords  de  quelquea 
garea  de  la  ligne  de  Dijon  4  Belfort.  Derniferement  I'admi- 
Bistration  municipale  de  Besangon  en  a  Mt  venir  par'  ba^' 
teauK,  de  5oo  it  600  metres  cubes  pour  enaablbr  celTes  dtes 
principales  promenades  de  la  ville  oil  a  eu  lieu  I'expositioa 
duconcours regional;  malgr6  un  tranSporf  i  la  remonte  de 
3w  kilometres,  elle  a  r6alis6  dans  cette  operation  une  &c<y- 
Bomie,  surl'emploi  des  sables  duBoubs  extraits  h  la  dt-agae; 
de  1'.  ooo  4  1 .  aoo  francs,  ef  sous  un  autre  rapport  les  pro- 
noeneurs  s'en  sont  trfes-bien  trouv6s. 

Des  laitiers  arinaeis  comme  pousxolanes.  —  A  la  fin  de 
Particle  relatif  aux  pouzzolanes  de  la  troisiSme  Edition  du 
Traiti  de  ehimie  de  MM.  Pelouze  et  Fremy,  nous  troovons 
la  propositilion  suivante : 

fl Les  lu-g^les  cruesou  cuitesne  peuvent  pas  en  g6- 

n  n^ral  se  comporter  comme  bonnes  pouzzolanes.  II  parat- 
0  tsraitiplus  rationnel  dfe  chercher  k  ntiliser  les  laitiers  des 
«  hautS'  foumeaux,  les  scories  des  forges  et  les  atitres  sili- 
«  eatJes  artificiels  analogues,  c'est-i-dire  facilement  et 
0  compl6tement  attaquables  par  leg  agents  dfe'  la  voie  tia~ 
«  mide.  » 

On  a  recomm  depuia  que  les  services  de  forges  doivent 
fitre retranch^  de  cette  nomenclature;  ctdea-produits-ac- 


DtCBAsseuR  MficAiuQnE.  119 

cessoires  de  la  mtitallt^e  du  fer,  il  ae  i-^te  plua  qua  left 
Mtiers  pour  lesquels  M.  Minary  a  lisc^  \e  probldme. 
Les  laiders  de  Bans  et  de  Frusans  soot  aiasi  torapotAB  : 

Silica 0,37  i  ajio. 

Alumine > Oh>8  ^  Otio 

Chaux o,38  k  0,44 

MagD^ie. 0,0s  h  o,oA 

Sonfre,  acfdB  phosphorfque,  proWxyde 
de  f&r,  p«K»f  da  de  mitga^Ie <),h  eavlroik 

lis  soDt  de  plus  eompl^temeDt  kuLttaquabJes  par  I'adde 
cMorhydrique,  et  la  ailice  g^tiaeuse  se  uaaoife^e  en  graoda 
quantity  dana  la  Uqaeur. 

M.  Fremy,  daos  un  remarquable  travail  dooCil  a  public 
\m  ratndt  dans  le  com^ite  rendu  de  la.  stance  du  iSi  loai  de 
I'Acad^tnie  dea  sdeneea,  pose  en  principe  que  «  ke  lirir- 
w  tables  pouazolanes  sont  les  silkales  qui  oe  coQtieDDent 
a  ^e  3oet  4«P-  100  de  siliee  et  qui  suntassea  basiquvs 
wponrJMre  gel6e  avecles  acides.,  <• 

Les  laitiers  dont  nous  nous  occupons  rempliassoit  ess 
deux  conditions  doiyent  par  suite  6tre  ranges  dans-  la  ca- 
t^gorie  (les  bonnes  pouzzolanes ;  naas  devoDs.  ajooter  que 
100  grammes  de  laitier  bl^c  porphyrisS  mia  en  digestion 
pendant  quarante-huit  heur^  dans  1 00  grauuo^  d'eau  qui 
coDtenaib  o^SiSo  dechaux  a  Gx6  o>,o^  ^cette  basemen 
d'autres  terines,  k  la  fin  de  I'opiratioa  f  eau  oe  contenatt 
plus  que  o'.ogS  de  chaux. 

Les  kdliers  ar^uac^  OHt  ^  essay^s  dans  la.  confection  du 
mortier  par  pluBienr»  entroprenenrs  de  travanix  pubUca.  de 
la  ville  de  Besan^on  ;■  les  exp^riioentateurs  m'ont  arood 
qo'ils  a'vaient  dtitenu  d'excellents  r&oltaJa,,  lumsils  ontre- 
proch6  axa.  kitiers  de  prendre  plus  de  chanx  que  le  sable 
du  Doubs,  et  ils  y  ont  renonc6  d!une  mani^ra  g6n6rale.  11 
eonvrent  d'ajouter  que  les  sables  du  Doubs  sooA  des  galets 
calcairfls  souTeal  d'assez  fortes  dimeosioiis,  qui  na  pvenarait 


) 


120  DtCHASSEUR  MfiCANIQCE. 

pas  de  chaux  du  tout,  et  qui  donnent  des  mortiers  d^Les- 
tables,  comiiie  j'ai  dt6  trop  souvent  i  meme  de  le  constalpr ; 
beaucoup  de  propri^taires  ne  sont  pas  victimes  de  cette 
routine  qui  ne  tourne  pas  k  leur  avantage,  et  exigent  I'emploi 
des  laitiers  ar6nac6s  ou  en  font  venir  de  leur  chef. 

Une  personne  digne  de  foi  qui  occupe  dans  les'sciences 
physiques  un  rang  distingu^,  m'a  dSclarfe  qu'i  la  suite  d'une 
reparation  dans  sa  propri6t6,  elle  avait  fait  mettre  sous  la 
forme  d'un  parall6lipip6de  rectangle  aplati  le  mortier  i  base 
de  laitier  qu'elle  n' avait  pu  utiliser,  et  que,  au  bout  de  trfes- 
peu  de  temps  elle  avait  obtenu  une  dalle  r^sonnant  sous  le 
marteau  comme  si  elle  avEul  6t6  en  calcaire  tr^-sain. 

II  est  manifeste  que  pour  faire  rendre  aux  Ifdtiers  6tonn6s 
leur  maximum  d'eifet  comme  pouzzolanes,  il  faut  les  em- 
ployer ^  r^tat  pulverulent;  et  pour  arriver  i  ce  r^sultat  il 
suffit  d'etablir  entre  le  point  de  versement  de  la  chalne  i 
godets  et  le  wagon  rScepteur,  comme  on  I'a  fait  pour  I'un 
des  fourneaux  de  Bans,  une  tr^mie  surmontant  deux  petits 
cylindres  broyeurs  mis  en  mouvement  par  la  machine  du 
d^craiKeur.  ,  .      ■ 

Application  a  V  agrimilture.  —  Lesagronomess'accordent 
g^n^ralement  k  reconnaitre  que  c'est  par  riiitervention  de 
I'acide  carbonique  que  les  planches  empruntent  au  sol  les 
elements  min^raux  n^cessaires  k  leur  constitution.  Or  en 
laisant  dig^rer  pendant  qiiaraute-huit  beures  i  oo  grammes 
de  laitier  6tonn6  dans  de  I'eau  de  Selz,  on  a  reconnu  que  le 
poids  de  la  machine  solide  avJut  perdu  i  "',600 ;  il  y  a  done 
tout  lieu  de  croire  que  cette  matifere  pourra  rendre  comme 
amendement  des  services  k  I'agriculture,  notamment"  k  la 
culture  des  plantes  dans  la  constitution  desquelles.  la  silice 
joueunrdle  important,  et  qu'elle  permettra  d'attSnuer  ce 
qiie  Ton  nomme  la  verse  des  bUs,  trfes-fr^quente  dans  les 
terrains  presque  exclusivement  calcaires  comme  la  plus 
gtande  partie  de  ceux  qui  constituent  les  d^partements  du 
Doubs  et  du  Jura.  C'est  dans  ce  but  qu'un  certain  noiDbre 


D^CBASSEDR  UfiCANIQUB.  )S1 

de  cullivatenrs  des  environs  de  Rans  sont  venus  apontan^- 
ment  deoiander  k  faire  des  etnprunts  au  crassier  des  hauts 
fourneaux  de  Rans,  autorisation  qui  leur  a  6t6  largement 
accord^e. 

Tel  est  rexpos6  somtnaire  des  avantages  que  pr^sente  le 
dficraaseur  mScanique  de  M.  Minary,  et  sur  lesquels  j'ai 
cm  utile  d'appeler  1' attention  de  nos  producteurs  de  fonte. 


POUPES  DE  U  BISTHIfiDTlOM   d'eW  A  PEBIGOEUJ. 


U.  HARLE, 
Q  chef  des  mi 


M'^nt  trouv^  cbang^,  en  i  S59,  de  faire  constmire  des 
pompes  pour  raiimentation  de  la  distribution  d'eau  de 
P^rigueux,.  j'eu*  i  recheccher  le  meUleur  ayatfeme  k  eior- 
ployer,  et  j'ai  pens6  qu'il  ponrrait  peut-fitre  y  avoiE  quelqufi 
utility  it.  faire  connattre  la<  dispiBitioD  adoptee  dana  ceUe 
oimonstance,  qui  me  paraitraitavantageusement.  applicable 
mfime  aux.  distribulions  d'eau  les  plus  importantes  qu!on 
pouiT^t  avoir  k  ^tablir  (*) . 

L'eau  distribute  k  PMgueux  est  tbumie  par  une  source 
aitute  k.  s  kilometres  de  la  ville,  au  pied:  du  coteau  qfii 
bordela  vallte  del' Isle  duetto  duNord- Des pompes  muss 
par  lue  roue  bydraulique  Sl^vent  l'eau  k  uoe  hauteur  de 
3ii  metres  oil  elle  se  diverse  daos  une  conduite  en  ma^oa- 
BerSe  <pii  se  d^veloppe  k  mi-cute,  le  Idug  du  Hanc  du  ooteau, 
et  apr^s  avoir  traverse  trois  petits  v^lons  sur  desaqueducs 
en.  arcades,  cetie  conduits,  k  son  arriv^e  en  ville,  d^oucbe 
dans  Tjn  reservoir  de  4^0  metres  cubes  da  oapacit^  aei-vant 
de  point  de  depart  k  la  distribution  int^^ire  de  la  ville. 
Prfes  de  la  sourcerdoatleaaestr^servte  pour  ette61ev6e, 
s'eo  trouvent  d'fuitres  dout  les  eaus  sont  i-^unies  dans  ua 
petit  ^lang  au  sorlir  duquel  le.  cours  d'eau.,.  nooom^  le 


(*)  La  distribution,  d'eau  do  Pfirigueux  est  Qtainteiiaut  dispose 
pour  pcuvolr,  au  besoin,  toui-nir  i.5oo  mitres  cubes  parjouri  uoe. 
population  de  16.000  Imbitants. 


) 


194  POMPES   DE   LA   DISTHIBUTION   D  EAU 

Toulon,  que  forment  ces  sources,  fcruruit  la  force  motrice  k 
k  machine  hydraulique  en  tombant  directement  3ur  la  roue. 
La  hauteur  de  la  chute  est  de  2  metres,  et  Ton  peut  admettre 
environ  4"0  litres  k  k  seconde  pour  le  maximum  de  d6bit 
en  hiver. 

line  premiere  machine  hydraulique  qui  fiit  montfe  en 
i833,au  moment oi!i  Ton  ^tablissait  la  distribution  d'eau,  se 
composait  d'une  roue  k  la  Poncelet,  en  fer,  faisant  mouvoir 
une  pompe  horizontale  k  double  effet  au  moyen  d'une  ma- 
nivelle  mont6e  directement  sur  I'arbre  de  la  roue.  Cette 
machine  ne  s'^tant  pas  trouv6e  assez  solide  pour  assurer 
i'alimentation  de  la  distribution,  on  6iab]it  k  cfltfi  d'elle, 
en  i84a,  line  nouvelle  machine  beaucoup  plus  solide,  6ga- 
lement  avec  une  roue  en  far  k  la  Poncelet,  mais  avec  deiix 
pompes  verticales  k  simple  efiet  dont  toutes  les  parties  eo 
mouvement  se  contre-balancent.  Cette  seconde  machine  peut 
en  hiver,  lorsque  les  sources  sont  abondantea,  Clever  600  mfe- 
tres  cubes  d'eau  par  jour,  et,  dans  cette  saison,  sonproduit 
fournissait  largement  ce  que  rficlamait  d'eau  k  distribution 
telle  qu'elle  6tait  organis^e;  mais  en^t^,  au  moment  oil  les 
sources  baissent  tandis  que  la  consommation  de  la  ville  de- 
manderait  beaucoup  plus  d'eau,  la  force  motrice  se  trouve 
r^duite  au  point  de  ne  plus  faire  Clever  i  cette  machine 
que  4oo  metres  cubes  au  plus,  et  il  y  avait  alors  grande 
insufiisance  dans  la  distribution. 

Afin  de  rem6dier  k  cet  6tat  de  choses  qui,  chaque  6t6, 
donnait  lieu  k  des  plaintes,  1' administration  de  la  ville,  en 
1869,  se  d^ida  k  faire  d^monter  la  vieille  machine  de  i835, 
encore  conservSe  jusque-k  pour  servir  au  cas  d'un  arrfit  de 
la  machine  de  i84a,  et  k  la  remplacer  par  une  nouvelle 
machine  dispos^e  de  manlire  k  tirer  en  tout  temps  le  meil- 
leur  parti  de  la  chute  (*)  et  k  pouvoir  y  ajouter  I'aide  d'une 

(*)  Taadis  que  ta  chutfi  d'eau  n'616ve  que  aS  metres  cubes  d'eau 
k  I'heure  avec  I'aDcieiine  machine  de  iSAa,  elle  eu  41^ve  li5  avec 
la  nouvelle  machine  de  18&9. 


A   PERIGUEUX.  195 

machine  k  vapeur  dans  les  momeots  d'insuRisance  da  cours 
d'tiau,  la  machine  i  vapeur  devantaussi,  au  ca»  d'accident 
ou  de  reparation,  pouvoir  mener  les  pompes  k  elle  seule, 
ind^pendamment  de  la  roue  hydraulique,  et  la  machine  de 
1842  restant  en  reserve  au  cas  d' accident  aus  nouvelles 
pompes. 

Nous  avons  regard^  comme  le  moyen  le  plus  simple  et 
en  ni^me  temps  le  meilleur  d'utiliser  cette  chute  d'eau  de 
s  metres,  surtout  en  raison  de  I'irptlealarite  de  son  d^bit, 
I'emploi  d  une  roue  k  auhes  exact>«n^t  embolt6e  dans  un 
coiirsier  circulaire  sur  toute  la  hauteur  de  la  chute  et  rece- 
vant  I'eau  par  une  vanne  en  d^versoir;  nous  avons  donn4 
h  cette  roue  4''»5o  de  diam^tre;  nous  avons  plac6  son  cen- 
tre k  o^^iS  au-dessu3  du  niveau  de  la  retenue,  et,  ne  lui 
ayant  donn^  que  a",!©  de  largeur,  on  a  pu  ne  mettre  qiie 
deux  couronnea  pour  porter  I'aubage :  xes  couronnes  sont 
en  fonte ,  support^es  chacune  par  sax  bras  eq  fer,  et  ces 
bras  sont  boulonn^s  sur  deux  plateaux  en  fonte  ajust^s  sur 
un  arbre  en  fer.  L'aubage  en  bois,  compost  de  ^2  aubes 
avec  contre-aubes,  est  tenu  au  moyen  de  coyaux  en  fonte 
boulonn^s  sur  les  couronnes,  et  des  tirants  obliques,  pre- 
nant  d'un  cdt6  et  de  1' autre  sur  le  milieu  de  I'aubage,  don- 
nent  4  tout  1' ensemble  une  grande  rigidity  :  les  aubes  dres- 
s6es  sur  un  calibre  passent  au^si  juste  que  possible  dans  le 
coursier  construit  en  pierres  de  taille  et  lui-mSme  dressd 
sur  calibre  (*). 

Pour  SleverTeau,  nous  avons  adopts,  conune  on  I'avait 
fait  dans  la  machine  de  1843,  un  syst^me  de  deux  pompes 
verticales,  accoupl^es  de  manifere  que  les  pifeces  en  mouve- 
ment  d^  I'une  fassent  6quilibre  k  celles  de  I'autre  dans  le 


(*)  Pour  que  cet  postage  soit  tr^-ezact,  II  faut  que  I'arbre  de  la 
roue  solt  assez  fort  pour  ne  pas  ^prouver  de  fleiioa  appn^iable 
lorsque  la  roue  regoit  aa  charge  d'eau.  A  cet  ^ard,  un  arbre  creux 
en  fonte  serait  pr6f6rable  ft  un  arbre  mince  en  fer  torgi. 


r 


is6  POMPES    HE    LA    DIBTBIBDTrOS   d'eAU 

jeu  altematif  des  pistons;  mais  nans  avonedonn^  ^e^piB- 
toDS  ane  position  renvers^,  et  le  mouvement  est  transmis 
delaroue  hydraulique'auz  pompee,  svec  mie  accfil^retioQ 
-au  triple,  par  un  grand  eogrenage  de  3  m^res  de  dram^tre 
conduisant  les  pignons  d'un  mfetre  de  deux  arbreslerminfe 
par  les  maniveUes  ausquelles  sont  attach^es  lea  bielles  dee 
pompes. 

L'aide  de  la  macbine  iTapeur  {*)  est  donate,  qtrand  on 
en  a  besoio,  par  anile  ■^  pignon  mont^  sur  un  arbrecoDO- 
mandi^  parcette  ma(f-.uu,  et  qu'on  peut  faire  glisser  sor  son 
arbre  pour  le  fiure  etignner  ik  volont^  avec  le  grand  en- 
grenage  de  S  mdtres.  - 

Les  pompes  ont  ^t6  'dtablies  sur  le  module  de  celles  de 
la  mine  de  Himmelfarth,  i  Freybergjdela  construction  de 
M.  -£rend«I,  et  dont  M.  Combesa  donn^  la  description  dans 
son  Traiti  de  CexphUation  des  mines,  (t.  Ill,  p.  181), 
aeulsment,  au  lieu  de  placer  une  bolte  k  soupapes  au-dessus 
de  cbaque  corps  de  pompe,  nous  avons  rendu  notre  botte  i 
soDpapes  commune  am  deux  corps  de  pompe  en  laplacant 
eDtre  eux  deux,  pour  servir  en  mfime  temps  6  les  relier,  et 
nous y  avons r^uni  quatresoupapesickpet,  lasoupaped'as- 
pirationde. cbaque  cdt^se  trouvant  au-dessous  de  la  soupape 
d'ascension  correspondaute ,  toutes  les  deux  incbn^es  en 
sens  inverse  k  4^  d^6s.  (PI.  1,  (ig.  s  k  5.) 

L'eau  arrive  d'une  bacbe  ouson  niveau  n'rat  gufere  que 
de  j8  centimetres  au-dessous  de  ia  partie  supSrieure  des 
corps  de  pompe,  et  par 'la  partie  infSrieure  fle  la  bolte  aux 

(•)  Lavillede  I'^riffueuxa  Aiiti'BcgaisltlOD  d'use  petite maohine 
k  vapenr  horiionlale,  ik  detente  variable,  sans  condensation.  1^ 
piston  a  ao  centimfetres  dc  diamfetre;  la  conrse  est  de  lio  centi- 
m&tres;  la  tension  de  la  vapenr,  dedatmospliferesotdemie;  la  Vi- 
tesse, de  80  tours  k  la  minute.  En  ri^dulsant  I'introduction  de  la 
vapeur  h  un  quart  de  la  course,  cette  machine  produit  une  force  de 
achevauxet  demi.et  1'od  peut  porter  sa  force  &  6  chefauz  et  demi 
en  6lendant  1 'introduction  4  la  moiti^  de  la  course.  La  chaudJire  a 
9  metres  de  aurfaoe  de  cfaauffe. 


A  TfineCEDI.  19^ 

soHpapes  elle  entre,  ssns  qo'il  y  ut  besoiD  d'aspkatioD,  dans 
I'espace  triangnlaire  compris  eotre  les  80up^>es  d'aspiratioD 
qui  lui  oavrent  alteniativement  uo  passage , pour  alter  rem- 
plirl'iin  ou  I'autre  des  eorps  de  pompe.  Elle  reotre  eDsuite 
par  les  soupapes  d'ascenaion  dans  la  partie  sup^rieure  de 
la  boite  comprise  entre  ces  devx  deroi^res  soupapes,  et 
au-dessus  de  cette  partie  de  la  bohe  e'^l^ve  le  tuyau  d'as- 
cension. 

.  Ge  syst^me  de  bolte  k  soupapes  que  qous  avioDS  rencon- 
tr6  dans  les  machines  d'^puisementdeM.  Schitlca,  ^  Schem- 
nitz,  en  HoDgrie  (*),  forme  des  deuz  pompes  qu'jl  relie  ub 
ensemble  tr^solide  qu'on  peut  ensuite  fixer  facilemeat 
soit  au  moyen  de  pieces  de  bois  daoe  I'int^rieur  d'ufl 
puits  {**)  soit  sur  one  plaque  de  fondatioo  comue  noue 
I'avons  fait  i  P6rigueux, 

Les  corps  de  pompe  terminus  k  leur  partie  lofecieure  par 
un  rebord  ext^rienr  fonnant  nne  base  carr^  poaent  par  cette 
base  sur  la  plaque  k  laquelle  ils  soot  reli^  par  deS'boulons 
piac^  dans  les  angles  dn  carr^,  et  au-de^ous  de  cbaque 
corps  de  pompe  se  trouve  dans  ia  plaque  use  ouverture 
circulaire  poor  le  passage  du  piston  plongeur  renvers6,  et 
aussi  pour  la  mise  en  plane  sous  la  base  du  corpe  de  pompe 
des  deux  pifeces  qui  ferment  la  bolte  de  frictou  du  piston. 

La  plaque  de  fondation  est  pos^  sur  des  massifs  en  piexre 

(*)  Beitrage  eur  BerffbaukumU,  von  Joseph  Schitko,  Zweites 
Deft.  fVieu,  1830. 

(**)  On  peut  voir  daos  un  puits  de  I'tlOtel-Dieu  de  Caen  dee 
pompes  du  mfinie  genre,  que  j'ai  iti  charge  par  la  vlUe  d'y  faire 
moDter  vers  la  So  de  iSGi.  Une  petite  machiDei  vapeur  oscillaute 
est  plae^e  sur  le  bord  de  i'orllice  du  puits,  et  ua  petit  pignon, 
moDt^sur  l'estr£mit6  dc  I'arbre  du  volant  s'avangaot  en  avaut  dn 
bord  du  puits,  sert  i.  mener  deux  engrenagea  qui,  portds  par  les 
eztr^it'>3  de  deux  arbree  tenos  par  des  pallers  faisant  corps  avec 
Ifl  b&ti  en  fonte  de  la  machine  k  vapeur,  forment  les  manivellea 
auxqaellK  sont  attach^es  les  tringles  descendant  dans  le  puits  pour 
donoer  le  mDuvement  aux  pompes.  Cette  machine  eit  mie  veri- 
table mac^ne  dt^sisemeut'de  mine. 


r 


IsS  POMPES   DE.LA   DISTHIBUTION   u'eAU 

de  taille  auxquels  elle  est  attachfie  par  quatre  grands  bou- 
Ions,  etlepoida del' ensemble  desporapesdontellesetrouve 
charg^e  contribue  k  sa  stability,  sans  compter  que  pour  dS- 
truire  1' effort  des  bielles  des  pompes  qui,  en  souleviint  les 
pistons  pour  refouler  I'eau,  tendraient  k  soulever  la  plaque, 
on  a  pos6  sur  cette  plaque  deux  colonnes  en  fonte  formant 
les  supports,  au-dessous  des  paliers  des  arbres  de  mani- 
velles,  et  tout  centre  ces  manivelles,  d'un  sommier  en  fonte 
sur  lequel  sont  posSs  ies  paliers. 

En  'pla^ant  les  ppm'pes  le  plus  bas  qu'on  a  pu  avec  les 
manivelles  au-dessus  des  corps  de  pompe,  et  fmsant  con- 
duire  ies  plongeure  par  lebas,  on  est  arrive  k  donner  aux 
bielles  une  longueur  de  S-.iS  tout  en  rapprocbant  le  plus 
possible  les  unes  des  autres  Ies  diff^rentes  parties  de  la 
machine.  I 

Chaque  bielle  se  compose  d'une  premiere  tringle  attachfe 
par  le  haut  au  mentonnet  de  la  manivelle  et  termin^e  par 
une  ti'averse  horizontale  dea  extr^mit^s  de  laquelle  partem; 
deux  longues  tringles  qui,'  passant  le  long  du  corps  de 
pompe  qu'elles  embrassent  et  traversant  la  pkquede  fon7 
dation  dans  deux  ouvertures  longues  et  6troites  plac6es  eii 
dehors  de  I'ouverture  circulaire  dont  il  a  6ti  question  un 
peu  plus  baut,  vont  saisir  Ies  extr6mit6s  d'une  traverse  ho- 
rizontale ihKi-ieure  au  milieu  de  laquelle  est  fixee  la  trge 
qui  porte  le  piston  plongeur.  Le  mouvement  de  la  traverse 
inf^rieure  est  guid6  verticalement  par  des  glissiferes  fix^es 
au-dessous  de  la  plaque  de  fondation,  et  pour  maintenir 
la  tige  du  piston  toujours  verticale,  on  a  fait  traverser  a 
son  proldngement  au-dessus  du  piston  une  bolte  de  friction 
icuir.ouyerteau  centre  ducouvercle  du  corps  de  pompe. 

Dans  cette  machine  les  plongeurs  ont  22  centimetres  de 
diamfetre  ayec'go'  centimetres  de  course,  ce  qui  donne  en- 
viron 54  litres  .poiir' la  quantity  d'eau  61ev6e  par  la  course 
d'un  piston,  68  litres  pour  un  coup  de  piston  des  deux 
pompes,  et  1 .  5oo  metres  cubes  d'eau  par  jour  pour  une  vi- 


A  pArigceiii.  139 

tesse  A'xtn  peu  plus  de  1 5  coups  decision  i  la  miDute  :  le 
nombre  correspondant  de  tours  de  la  roue  hy^draulique  est 
de  5  ^  la  minute  avec  uoe  vitesse  4  la  circouf^rence  de  i",77 
par  seconde,  et  le  travel  utile  de  la  machine  serait  dans  ces 
conditions  de  17  litres  6lev6s  k  3i  mitres  par  seconde,  soit 
de  527  kilogrammitres. 

La  longueur  dubras  des  manjvetles  (o'°,45}  s'est  trouvte 
dSterminSe  par  la  course  des  pistons,  et  par  1^  s'est  au^ 
trouv^  d^termin^  I'^cartement  {i'*,i5)  k  donner  aux  axes 
des  arbres  de  ces  manivelles  en  ne  laisBant  que  tout  juste  la 
place  du  passage  des  deux  manivelles  k  leur  point  de  croi- 
sement. 

Get  ficartement  est  celui  qu'on  devait  fegalement  donner 
aux  axes  des  corps  de  pompe,  et  Ton  a  ensmte  tir^  tout  le 
parti  qu'on  a  pu  de  I'espace  laissfi  disponible  entre  dem 
pour  augmeuter  le  plus  possible  lea  dimensions  de  la  bolte 
aux  soupapes  et  des  soupapes  qu'elle  renferme :  pour  obtenir 
plus  de  largeur,  on  a  aussi  eu  recours  k  un  ivasement  des 
tubulures  ouvertes  dans  les  cdtte  des  corps  de  pompe  sur 
lesquelles  est  boulonn^e  la  botte  aux  soupapes. 

Les  soupapes  secomposentd'un  cadre  en  fontebiendress^ 
et  poli  sur  lequel  est  fix6  avec  des  vis  par  un  de  ses  cOlia 
formant  chamiire  un  clapeten  cuir  garni  dessus  et  dessous 
de  plaques  de  fer,  et  ces  soupapes  sont  boulonn^es  sur  des 
rebords  venus  k  la  fonte  dans  I'int^rieur  de  la  botte  ou  ils 
forment  une  croix  dont  les  bras  r(!Ctangulaires  entre  eux 
sont  inclines  k  45  degr^s.  Cettc  disposition  a  permis  de 
dresser  les  faces  des  reborus  sur  lewiuels  les  soupapes  sont 
fixies  avec  interposition  d'une  plaque  mince  de  caoutchouc, 
et  d'y  percer  les  trous  nScessaires.  Des  regards  ont  6t6  pla- 
ces sur  les  faces  ant^rieures  et  post6rieures  aussi  bien  de 
la  bolte  que  des  tubulures  des  corps  de  pompe  pour  per- 
mettre  de  visiter  et  de  remplacer  trfis  -promptement  les  cla- 
pets ;  s'il  s'aglssait  de  remplacer  le  cadre  d'une  soupape,  on 
d^placerait  un  corps  de  pompe. 

TOKI  VUI ,  i865.  0 


l5o  POHPES   DE  Li,  rainiBDTlON   d'eAU 

L'omcrtive  Ae  cts  sonpapes  est  un  qnarr^  de  «&  tODtimk- 
tres  de  cdt^  offa-int  nn  (anfice  de  69  &  centimiitresqDarrds  bieo 
ffnpdrieor  Ji  ta  section  des  tnyaax  d'entrfe  et  de  aortie  de 
I'eau  qui  ponr  qd  diam^tre  de  so  centim^tre&n'est  que  de 
Si  5  centim^res  qnarr^;  maia  an  lies  de  laisaer  cet  Cfifice 
compl^tement  ouvert  et  le  clapet  compI^taoMBt  fdeiii,  nous 
avoBS  plac6  au  oiilieu  de  rouvertore  one  partie  pluBe  for- 
nmntun  quarr^  de  i4centiB6tresdec6t^,et  nous  aviois ou- 
vert dans  te  clapet  ud  vide  uwrespondant,  en  af^ltqaanl 
ainsd  aux  soupapes  Jt  clapet  le  piindpe  des  soupapes  h 
double  si^e  de  ttrvir  surtmtt  a  augmenter  dmw  la  sovpupt 
la  longueur  du  contour  suivant  lequel  elle  offre  un  paiaagt  a 
feau  hrgqm'ttle  at  soulive,  et  demam^re  que  ponr  une  m6me 
Mction  otrrerte  an  passage  de  I'eaii,  aectian  d^temuDte  pv 
la  quantity  d'eau  passant  par  la  soupape  pendant  use  se- 
conds et  ayant  pour  mesure  le  produit  de  la  lei^neur  de 
contour  mnltiplite  par  la  quantity  dont  la  sonp^ie  s'^^ve, 
cette  derni^re  quantity  se  trouve  diminu^e  en  proportion  de 
f  alloogement  donn^  it  la  Icm^enr  du  coDtonr.  Les  sonpapes, 
dans  les  pompes  de  P^igueux,  ont  conserve  na  tr^s-largc 
orifice  de  prto  de  4oo  centimetres  quarr^  en  inSme  temps 
que  la  longueur  du  contonr  d'^coulement  qui  n'aaraitSti 
que  de  76  ceittim^tres  pcHir  trois  ctti&s  de  I'oaverture  a  6ti 
portte  k  til  centim^res ,  et  avoc cette  lougueiir  de  ccratour 
tf6coulemeiJtil  suffirait  qnele  clapet  se  80olev4tii  son  centre 
de  16  i  17  millimetres  pour  que  la  section  d'6 
de  la  soupape  fAt  aussi  grande  que  celle  du  tnyau  d'a: 
sion.  La  vitesse  de  I'eau  &  la  fm  de  chaque  coup  de  pistMi, 
l(H«que  les  maniTelks  approcbmt  des  points  morts,  devient 
ainsi  asset  fail;^  et  les  clapets  restent  asset  pea  aoulevte 
pour  qu'ils  aient  tout  le  temps  de  se  reisniMir  comfil^Aeiajeirt 
avant  que  ie  piston  ne  commence  4  redescendre  ;  bush,  pea- 
dant  la  marcbe  des  pompes.  la  EeruetBra  das  sonp^M*  am 
fait-elle  ttasqm'oD  puisse  a'en apereevoin 

Nous  appelleross  ici  Tattantioa  soe  li'inipottaiK»  te  rap- 


k  pfiusninx.  i3i 

port  h.  ^tablir  eotre  la  lon^eur  du  ccHitour  d'^coulement 
des  soupapea  et  le  d^bit  des  pompes,  et  oa  retnarqnera  c)iie 
lorsqu'on  donne  iin  accroissement  de  vitesse  Jt  luie  pompe, 
on  diminue  ce  rapport  dont  rinsuffisance  devient  bient^t 
le  principal  obstacle  qui  limite  la  vitesae  qu'il  ne  serait  pas 
prudent  de  d^passer  sans  s'exposer  k  des  chocs  dans  le;: 
soupapes  qoi  pcMirraient  occasionner  des  accidents. 

G'est  la  r^soD  pour  laquelle  on  consid^e  en  g^n^ral  les 
grandes  pompes  conome  ne  pouvant  recevoir  qu'un«  vitesae 
tr6s-mod6r6e. 

A  P^guenx,  nousavons  i3i  centimfetres  de  longueur  de 
contour  d'&^oulement  pour  un  d6bit  de  1 7  litres  k  la  aecoode, 
ce  qni  correspond  k  77  millimfetres  pour  un  litre :  avec  ce 
rapport  il  y  a  absence  complete  de  choc  dans  les  soupapea. 

A  Caen,  ou  Ton  a  6tabli  pour  alimenter  la  distribution  d'eau 
de  la  ville  des  pompes  marchMit  k  grande  vitease  (60  coups 
de  piston  &.la  uimute  avec  une  vitesse  des  pistons  de  i",6o), 
I'aspiration  se  fait  dans  la  plus  fcffte  de  ces  pompes  par  un 
piston  plongeur  de  1 6  centimetres  de  grosseur  avec  une 
course  de  80  centimetres,  et  pour  un  d6bit  de  16  litres  par 
demi-seconde,  soit  de  Sa  litres  k  la  seconde,  les  chocs  6taient 
d'abord  extr^mement  forts  ;  maia  par  I'emploi  de  soupapes 
k  double  siSge  en  bronze  (*).  d'un  diam^tre  de  28  centi- 
mfetres dans  la  couronne  ext^rieure  et  de  aS  dans  la  coo- 
ronne  int^rieure,  soit  en  tout  160  centimetres  pour  la  lon- 
gueur du  contour  d'Scoulement,  on  est  parvenu  k  rendre 
ces  chocs  tr6s-faiblcs :  160  centimfetres  pour  5a  Ktres  cot- 
respondent  k  5o  millimfetres  pour  un  dfebit  d'un  litre,  rapport 


("J  Ob  ft  renODDD  qu«  cea  aoupapes  nesesouiftvent  Cfwe  if  un  cen- 
Uia^!tre.  La  sectioft  d'^coulenont  est  <ieDC  de  160  ceociio^tres 
guarr^s,  et  l&viiesse  d'^coulement  da  3  metres  sous  Is  pression 
d'unesoupapQ  d'unpoidsde  38  Itilog.  dans  I'atr,  aoitde  33\5  dans 
r«aii,  <x  qnl  eorrMpooA  4  at*  grmmaem  pw  ceoUnfttf  e  de  loogiHur 
du  ctmuntr  d'fcoakeAwt 


) 


l32  POMPES  DH  LA   DISTRIBOTION   d'EAD 

moindre  qu'i  P6rigueux,  aussi  peut-on  d6ji  y  sentir  au 
toucher  le  moment  de  la  fermeture  des  soupapes. 

Dans  lea  pompes  de  la  mine  de  Ilimmefarth,  &  Freyberg, 
le  rapport  est  encore  moindre,  la  quantity  d'eau  61evfe  Stant 
de  !  1  litres  i  la  seconde  pour  un  contour  d'6coulement  des 
soupapes  de  56  et  4i  centimetres,  soit  seulement  33  et 
3^  millimfetres  de  contour  d'6coulement  par  litre  :  nousse- 
rions  6tonn6  que  dans  ces  pompes  la  fermeture  des  sou- 
papesnefut  pas  accompagnfed'un  leger  choc. 

Enfm,  dans  l'6tablissemcnt  d'Oldford,  k  Londres,  les 
pompes  6I6vent  environ  370  litres  k  la  seconde  pendant  la 
descente  du  piston  avec  des  soupapes  qui,  d'aprfes  le  dessia 
qu'en  a  donn6  M.  Combes  {Traits  d' exploitation,  Atlas), 
auraient  i'",^!  de  diam^tre  pour  la  couicnne  ext^rieure  et 
i",i4  pour  ia  couronue  iut6rieure,  soit  uu contour  d'6cou- 
lement  de8  metres  pour  les  370  litres  61ev6s  et  seulement 
de  a  1  millimetres  par  litre,  Ce  rapport  doit  fetre  regards 
comme  beaucoup  trop  faibte,  aussi  ces  soupapes  ne  sont- 
elles  annonc6es  dans  cette  circonstance  que  comme  ayaiit 
rendu  les  chocs  wioim  violenls  qu'auparavant. 

Si  le  poids  considerable  des  soupapes  en  bronze  pent 
contribuer  i  en  acc^l^rei'  la  fermeture, .  et  par  li  Jt  diminuer 
les  chocs,  il  a  1' inconvenient  de  donner  lieu  k  une  perte  de 
force  par  la  contraction  qu'il  fait  6prouver  i  la  veine  fluiile 
sur  laquelle  presse  la  soopape  :  sous  ce  rapport  encore  11 
me  paraitrait  plus  avantageux  d' employer  des  soupapes 
plus  l^gferes,  mais  prteentant  un  plus  grand  contour  d'6- 
coulement. 

Be\enant  aux  pompes  de  P^rigueux,  je  ferai  remarquer 
que  la  boite  k  soupapes  est  dispos6e  de  manifere  que  I'eau, 
aussitdt  les  clapels  soulev6s,  trouve  de  tons  c6l6s  un  large 
passage  et  que  I'air  qui  pourrfdt  se  dSgager  de  I'eau  ne  se 
trouve  pas  emprisonn6  dans  la  partie  supSrieure  des  corps 
de  pompe.  Le  tuyau  d' ascension  partant  du  dessus  de  cette 
boite  se  recourbe  horizoDtalement,  et  k  un  m£tre  de  dis— 


A  f£RI6UEUX.  i3S 

tance  seulemeot  se  trouve  la  cloche  &  air,  r^gulateur  ser- 
vant non-seuIemeDt  it  donner  une  grande  r£gularit6  au  mou- 
vement  de  I'eau  dans  la  colonne  d'ascen^on,  mais  surtout  k 
diminuer  les  inSgalit^s  de  1' effort  que  lea  manivelles  ont  k 
exercer  dans  les  difKrentes  positions  qu'elles  occupent  suc- 
cessivemeot. 

La  capacity  de  la  cloche  de  P^rigueux  est  de  ^oo  litres,  et 
Ton  peut  y  maintenir  5oo  litres  d'air,  quantity  plus  grande 
que  ce  qui  serait  cficessaire  k  I'effet  qu'on  en  attend ,  mais 
qui  peut  donner  plus  de  36curit6  contre  les  consequences 
d'un  oubli  possible  de  remplir  de  uouveau  la  cloche  par 
une  introduction  d'air  lorsque  le  volume  de  I'air  se  trouve 
diminu^. 

Un  tube  en  verre,  indicateur  du  niveau  de  I'eau,  sert  k 
faire  reconnaltre  I'espace  qu'occupe  I'air,  et  pour  I'intro- 
ducdon  de  I'jur  nous  avons  adopts  le  syst^e  d'un  reser- 
voir plac6  au-dessous  de  la  cloche,  dont  le  s6pare  son  fond 
sup6rieur  formaut  le  fond  inKrieur  de  la  cloche,  et  successi- 
vement  mis  en  communication,  par  le  haut  et  le  bas  k  la 
fois,  d'abord  avec  i'air  ext6rieur  qui  yentre  par  le  haut  et 
le  remplit  au  fur  et  k  mesure  que  I'eau,  dont  ce  reservoir 
avEUt  6U;  rempli  dans  une  operation  pr^c^dente,  s'^coule  au 
dehors  par  le  bas,  ensuite  avec  la  cloche  par  deuxtuyaux, 
I'un  partant  du  bas  du  reservoir  pour  s'ouvrir  dans  la  partie 
inf^rieure  de  la  cloche  occup6e  par  I'eau,  et  le  second  par- 
tant du  haut  du  reservoir  pour  s'ouvrir  dans  la  partie  su- 
pferieure  de  la  cloche.  Quand  la  communication  a  6t6  ainsi 
ouverte  avec  la  cloche,  I'air  qui  avait  6t6  introduit  dans  le 
r6servoir  sous  la  pression  atmosph^rique  se  trouve  com- 
pritn^  et  r^uit  au  quart  de  son  volume  sous  la  pression  de 
la  colonne  d'eau  qui,  dans  le  tuyau  d' ascension,  s'^l^ve  h 
3i  metres  de  hauteur,  et  k  mesure  que  I'eau  du  bas  de  la 
cloche  coulant  dans  le  bas  du  reservoir  vient  prendre  la 
place  de  Vak  et  remplir  ce  reservoir,  I'Mr,  en  raison  de 
sa  I6ghreii,  B'6chappe  du  haut  du  reservoir  par  le  second 


iS4  POUPEs  DE  u  Msimeira'ioN  d'eau 

tuyau  qui  1e  conduit  dans  le  haut  de  k  cloche.  On  foiM 
ensuite  la  commuirication  du  reservoir  avec  la  cloche,  aa  la 
pouvre  avec  I'air  estferi«ur  qui  vient  de  nouveau  remplir  le 
r^scfvoir,  et  I'on  continue  les  m&mes  op^ratons  jusqa'jt  oe 
que  la  cloche  se-lrouveauffiaainment  remplie  d'air. 

Gelle  manoeuvre  se  fait  par  deux  robinets  a  deus  eatix, 
I'un  au  haut,  I'autre  au  bas  du  reservoir,  et  qu'un  mtoe 
levier  place  k  ta  fois  dans  I'une  ou  I'autre  des  positions  qu'ils 
doivent  occuper  successivement  pour  mettre  le  reservoir  en 
communication ,  soil  avec  I'^r  ext^ieur,  soil  avec  Tint*- 
rieur  de  la  ckiche.  Ainsi,  quand  le  surveillant  des  pompes 
trouve  le  levier  dans  I'une  de  ses  positions,  il  n'a  po«r  con- 
tinuer  1' introduction  de  I'air  dans  la  cloche  qu'ii  placer  le 
levier  dans  son  autre  position ,  puis  i  le  remettre  dans  sa 
premiere  position  et  k  continuer  toujours  de  m^me. 

D6sirant  donner  une  id6e  du  degr^  d'influwice  du  T^set' 
voir  d'air  pour  diminuer  les  variations  de  1' effort  qu'ont  i 
exercer  les  manivelles  pendant  qu'elle  produisent  I'ascen- 
sion  de  I'eau,  en  m^me  temps  que  1^  variations  de  pressioo 
dans  I'int^rieur  de  la  poupe,  variations  dues  k  la  r^ctton 
de  Pinertie  de  I'eau  dans  la  oolonne  d' ascension  contre  les 
irr^gularitds  de  Tacc^l^ratifMi  dans  le  mouvmient  des  pis- 
tons, nous  csdculerons  cette  acclimation  pendant  la  mfu>cbe 
de  la  pompe  entratn6e  par  la  roue  hydraulique  et  lee  ma- 
nivelles supposes  anim6es  d'uoe  vitesse  de  rotation  uoi- 
fonne,  la  pompe  fonctionnant  sans  air  dans  la  cloche. 

Appelant  b  la  longueur  de  la  bielle,  I  celle  du  bras  de 
la  manivelle,  f  Tangle  variable  que  forme  ce  bras  avec  let 

verticale ,  w  t=  J  =  ^  la  vitesse  angulaire  uniforms  de  la 

maniv^le,  la  quantity  dont  le  pistOB  s'^l^ve  au-deesiw  de 
sa  position  extreme  pendant  que  la  manivelk  dtoit  urn 
angle  f  a  pour  valajr  : 


PP'=/  +  6  — /cos?  — ^fcT 


y/^T^H 


La  dfiriv^e  de  PP'  exprimera  la  vitesse  du  piston  corres- 
pondant  ^  I'angle  9.  Appelant  u  cette  vitesse,  nous  au- 
rons : 

d  (PP') /  ,         ^    r    •     8  ain  tp  cog  y       4f' 

"  ^~~    I  '""^•5F"'"3       At  =^'^ 


puis  prenant  la  deuxi^me  d^riv^,  nous  aurons  pour  1' acce- 
leration de  la  vitesse  du  piston  : 

du           r          rff    ,    I  cos  a  w  do    . 

-r  =  tiB]  cos  tf  ^  H ^        .3-14- 

Vi^— "'V        '■       /J 

Maintenaot,  appelant  v  la  vitesse  de  I'eau  dans  les 
tuyaui  d' ascension,  w  la  section  de  ces  tuyalix  et  a  celle 
des  pistons  plongenrs,  on  a : 


l56  POHPES   DE    LA    DISIBIBUTION    D  EAU 

C'est  i  cette  acceleration  j-  que  la  masse  de  I'eau  qui 

remplit  k  colonne  d' ascension  oppose  son  inertie;  la  ruc- 
tion de  cette  masse  sera  done,  en  appelant  s  la  longueur 
des  tuyaux  et  g  1' action  de  la  pesanteur  : 


9  ''*' 
et  elleproduira  sur  I' unite  de  surface  dans  la  pompe,  au  bas 
de  la  colonne  d' ascension,  une  pression  mesur^e  par  une  co- 
lonne d'eau  dont  la  hauteur,  que  nous  appellerons  k',  sera  : 


~  w'  g    t 


[,              I              /            ,1      sin'ao 
'■"■>+      m "•'^+IT- 7 


iw- 


Lorsque  le  rapports  est  suffisamment  grand,  on  peut 
simplifier  cette  formule  en  n^gligeant  dans  le  facteur 


8in>  (p  dont  la  valeur  ne  peut  pas  d^passer  i  i  on  pourra 
n^Iiger  de  mtoie  la  faible  fraction 


1      sin*  3(f 

4  *■     ... 


=;;-j-r("»'+r''"V'*'- 


(*]  M.  Dupuit,  n^Elfgeant  I'effet  de  la  blelle,  s'rat  bornd  &  dou- 
Der  pour  la  raleur  de  A'  {Traiii  de  la  dUlributim  des  eaux^ 
page  178J, 

A'  =  a ;  cos«. 


H   PfiRlGtEHX.  .    l37 

Gette  pression  h'  s'ajoute  daas  la  pompe  &  celle  mesur^ 
pju-  la  hauteur  verticale  de  3i  mfetres  k  laquelle  I'eau  est 
filev^e  et  k  celle  due  aux  rSaistances  qu'6prouve  le  mouve- 
ment  de  I'eau  dans  les  tuyaux  d"  ascension.    . 

Dans  la  pompe  de  P^rigueux,  nous  avons  Q  =  o""=,o38o, 
ci>  =  ©"".oSSS,  s=  ii4  metres  (*),!  =  o"',45,  Iic  =  o'',70, 

-=  =  49-  Introduis^nt  ces  valeurs  dans  la  valeur  de  h'  »ni- 

plifide  et  mettant  aussi  pour  g  sa  valeur  9,811  on  obtient: 


fonnule  donoant  k  environ  3  centimetres  pr6s  la  valeur  de 
ft'  pour  une  vitesse  uniforme  de  la  manivelle  d'une  revolu- 
tion en  guatre  secondes,  la  pompe  fonctionnant  sans  air 
dans  la  cloche. 

Cette  presaon  ft'  diminue  i  mesure  que  Tangle  (p  aug- 
mente: 

Pour  f  =  0,  cosEp^i,  co3scp  =  i,  elle  est  &  son  maximum 
etl'on  a  ft'^iS^jSS; 

Pour  (p  =46  degrfe,  costp  =—-,  cos  ay  =  o,  on  a  h'  = 

Vers  82', 10'  ft'  devient  nul; 

Pour  (p  =  9o*,  on  a  cos  !p  =  0,  cos  2^  =  ( —  1)  et  ft'  = 
(-"",94). 

La  valeur  de  ft'  continue  ensuite  k  croltre  nSgativement 
jusqu'k  la  fin  de  la  course  du  piston  ou  pour  tp  =  1 80  degr6s, 
cos<p=  ( — 1)  et  COS  2^=  (-f-  i),on  aft'  =  ( —  ii",67). 


(*)  La  colODne  d''aEGension  se  compose  de  deux  tuyaux  de  o'liS* 
de  grosseur  et  de  nA  metres  de  longueur.  Ou  a  voulu  conserver 
rancieuuQ  coloune  et  on  I'a  doubl^e  en  en  pla^ani;  une  pareille  ft 
cOtS-  L'eau  sortant  de  la  cloche  k  aJr  par  ud  premier  tuyau  de 
30  centlm&trea  se  divlse  entre  ces  deux  tuyaux  de  i5. 


l38  POMPES   DE   LA  DISTSIBUTIOH   d'ea0 

AioaJL,  dans  ces  cooditions,  ii  y  uirait  dans  I'int^ietir  de 
la  pompe,  ^tre  le  comiaeQcemeot  et  Ia  fin  de  la  oourse  d'un 
pistoQ,  uoe  dimiautioQ  de  pression  meBur^e  par  une  colonoe 
d'eau  de  iS^.aS-f  ii"',67  =«7'",afi. 

Oa  compi-end  quelle  irr^ularit^  de  semblables  vatiations 
dajis  la  r^sistMice,  auxquelles  vietinent  s'ajouter  les  di'11'6- 
reoces  dans  la  charge,  variable  avec  la  position  des  pistons, 
de  I'eau  qui  remplit  les  corps  de  pompe,  tant  du  c6t6  dn 
refoulement  que  de  celui  de  I'aspiratioa,  et  riuflueiice  de 
I'inertie  de  I'eau  dans  la  colonne  d' aspiration  (*)  ainsi  que 
de  I'inertie  des  pieces  de  la  pompe  soumises  k  un  mouve- 
ment  alternatif,  doivent  tendre  i  introduire  dans  le  mouve- 
ment  de  la  roue  hydraulique  et  de  la  manivelle,  d'autant 
plus  qu'i  chaque  nouveau  coup  de  piston  cet  effet  s'accrolt. 

On  s'en  rendra  compte  en  faisant  attention  que  si,  au  com- 
mencement de  la  course  d'un  piston,  la  marche  de  la  mani- 
velle et  celle  de  la  roue  motrice  se  trouvent  retard6es  par 
I'excfes  de  resistance  dans  la  pompe,  la  roue  ralentie  revolt 
une  charge  d'eau  d'autant  plus  grande  i  ce  moment,  et  elle 
regagne  ensuite  en  vitesse,  dans  la  seconde  molti^  de  la 
course  oil  h'  de  positif  devient  n^gatif,  ce  qu'elle  avait  perdu 
dans  la  premise  moiti^,  et  d'autant  plus  que  k',  cotnme 
cela  r6sulte  des  formules  donn6es  plus  haul,  croissant  aus^ 
bien  n^gativement  que  positivement  avec  le  quarr6  de  (lo) , 
cette  augmentation  de  vitesse  elle-m6me,  qui  tend  k  aug- 
meuter  la  valeur  negative  de  /I'et  k  r6duire  encore  plus  la 
pression  dans  la  pompe  k  la  fin  de  la  course,  tendrait  par 
eela  m^me  k  s'accroiti-e  aussi  elle-mfime.  Mms  il  en  rfesulte 


[*}  Dans  de  graades  pompes  mont^es  pour  I'al  I  mentation  d'eau 
de  la  ville  de  Nantes  par  M.  Windsor  de  Rouen,  le  tujau  d'aspira^ 
tion  a  fi5  m^trea  da  longuear,  et  Ton  a  adapts  k  sa  parife  sup^rieure 
an  r^sei^oir  poeumatique  pour  y  r^gulariser  la  vitesse  de  resn  ot 
itdulre  i'effet  de  son  inertia. 

(Voir,  eur  l«  m^nie  sajet,  Oupuit.  TraM  de  la  ctmduiu  et  de  ta 
distribution  des  eaux,  page  17S.) 


A    PCtllGllSUX.  iSq 

^lemfflit  qu'au  moment  od  le  second  p«6t(m  commmce  sa 
course  ascCDdante,  qui  succfede  imm^diateiaciat  k  celle  dn 
pFemier,  I'exc^s  de  vitesee  de  la  machine  k  oe  nKHuent  d^- 
veloppe  imm^diatement  un  plus  ^-and  exc^s  de  resistance 
que  dans  le  coup  de  piston  prte^ent ,  et  de  14  un  retard 
r^idu  d'aaUuit  plus  pi-onooc^  par  cat  accroissement  de  c6- 
fdstance  que  la  roue  faydraulique  s'est  moins  chargte  d'eau 
pendant  I'acc^leralion  de  sa  vitesse. 

Ge  retard  est  suivi  d'une  acc^raxioii  ^galement  plus  pro- 
nonc^e  que  la  [ffemi^re  fots,  et  ainsi,  au  bout  de  tr^~peu 
de  temps,  rien  que  par  I'efiet  de  ces  iiT6gularit6s  crois- 
santes,  et  aaxte  aucun  choc,  on  serait  expose  i  voir  se  d6~ 
velopper  de  tela  exc6s  de  pression  que  les  parois  d'une 
pompe  ne  pourraient  plus  y  r^sister  (•). 

Le  moyen  de  remfedicr  k  cet  incoovSnieut  est  de  r^duire 
le  plus  possible  la  longueur  de  la  coloiine  de  tuyajjx  dont 
I'eau  pent  r^agir  par  son  inertle  sur  la  marche  de  la  pompe, 
puieque ,  aiuai  que  le  oiontrent  les  formules  doon^es  plus 
haut ,  h'  est  proportionnel  k  s.  C'est  daus  ce  but  que  la 
cloche  fi  air  a  ^^  plac6e  k  un  m^tre  seulement  de  distance 
de  la  pompe,  ce  qui,  pour  cette  pompe  fonctionnant  avecla. 
(doche  pl^ne  d'air,  r6duit  les  valeurs  de  h'  sensiblement  au 
1 14"*  de  celles  doun^es  plus  haut. 

Lea  valeurs  extremes  pour  cp  =  o  degr6  et  y  =  i  So  degrfis 
deyiennent  (+  o",  1 5)  et  ( —  o",  1 1 ) ,  ce  qui  r^duit  k  a6  cen- 
timfetres  environ  de  colonne  d'eau  la  difKrence  de  pression 
due  k  I'inertie  de  I'eau  remplissant  le  tuyau  qui  conduit 


(•)  C'est  ce  qui  est  arrive  dans  un  essai  de  la  pompe  de  P6ri- 
^eux  mise  en  marche,  en  tatm  ateenoe,  sans  qu'il  y  edi  d'air  dani 
la  cloche.  Au  bout  d'une  dizaine  de  minutes  d'une  marche  dever 
naut  de  plus  en  plus  Irr^guli^re,  il  se  pruduisit  un  claquement  avec 
UD  fort  bruit,  et  U  s'ouvrit  une  fente  daus  la  bottc  k  aoupapes  qui, 
cependant,  demfime  que  lea  corps  de  pompe,  avatt  ^t^  soumise  k 
uoe  presslou  d'6preuve  effective  de  6  atmospheres,  double  de  celle 
que  deralt  produire  la  hauteur^  laquelle  I'sMi  serait  flev^e. 


) 


l40  POHPES   DE   Ik   DISTBIBUTION  d'e&U 

cette  eau  dans  la  cloche  k  air  entre  le  commencement  et  la 
fin  de  la  course  dea  pistons. 

Les  irr^gularit^s  dans  la  resistance  se  sent  trouv^es  ce- 
pendant  encore  suffisantes,  par  suite  du  pen  de  vol^e  de  la 
roue  bydraulique  d'une  construction  tr6s-16g6re  et  touruant 
lentement,  pour  amener  une  irregularity  de  marche  assez 
prononc^e ; .  mais  en  faisant  usage  du  volant  de  la  machine 
k  vapcur,  rendu  ind^pendant  du  reste  de  sa  machine  et  mis 
enmouvement  par  la  communication  d'engrenages  qui  re- 
lient  son  arbre  au  grand  engrenage  de  5  mfetres,  on  a 
T^tabli  imm6diatement  la  r6gularit6  du  mouvement  de  la 
roue  hydraulique  et  des  raanivelies,  et  la  marche  de  la 
pompe  n'a  plus  rien  laiss6  k  dSsirer. 

Nous  pouvons  donner  de  la  mani^re  suivante  une  id6e  de 
la  force  vive  ou  vol^e  de  la  roue  hydraulique,  des  engrenages 
et  du  volant,  pour  ensuite  comparer  cette  force  vive  k  celle 
absorb^e  dans  la  pompe  par  I'effet  de  I'inertie  pendant  le 
premier  quart  de  revolution  des  mauivelles,  et  rendue  pen- 
dant le  second  quart,  ainsi  qu'^  la  difference  de  travail  mo- 
teur  entre  le  commencement  et  la  fm  de  la  course  des  pis- 
tons. 

Dans  la  roue  hydraulique  le  poids  des  couronnes  en  fonte, 
des  coyaux  et  de  I'aubage  pent  fitre  lvalue  k  S.ooo  kilo- 
grammes, et  la  Vitesse  i  la  circonf6rence  est  de  i",!??  pour 
un  diamfetre  exterieur  de  4°',5o.  Poor  calculer  la  force  vive, 
ce  diamStre  doit  6tre  r^duit  k  3", 70,  ce  qui  donne  pour  la 
Vitesse : 

et  pour  la  force  vive  de  la  roue  dans  sa  marche  normale  : 

5.000  kil. 

Mo*  := ,  (0,97)'  =  a88  de  force  vive. 

9.81 

Dans  le  grand  engrenage  de  3  metres  nous  avons  une  vi- 


tesse  k  la  couronne  d' environ  o°',75,  la  inline  que  dans  les 
deux  petits  eagrenages  d'un  mfetre.  Le  poids  total  entratoi 
est  de  600  kilogrammes,  et  Ton  a  ainsi  pour  la  force  vive  de 
ces  trois  engrenages : 

—z-  .  (0,75)'  =  34  de  force  vive, 
9,81 

soit  pour  la  roue  et  les  engrenages  3^2  de  force  vive. 

Quant  au  volant  qui  se  meut  avec  une  vitesse  de  80  tours 
4  la  minute,  le  poids  delacouronne  ^tantd' environ  i5o  ki- 
logrammes et  le  diamStre,  de  s  mitres,  Sa  vitesse  est  de 


.aX5,i4i6  =  8-,37, 


et  sa  force  vive  de 
tSokilog. 


1,37)'  =  1.054  de  fortJC  "i'e. 


Ajoutant  cette  force  vive  k  celle  que  nous  venons  de  trou- 
ver  pour  la  roue  et  les  engrenages,  on  a  1.37.6  pour  la  va^ 
leur  de  la  force  vive  agissant  continuellement  pour  r6gula- 
riser  la  marche  de  la  machine. 

Mfunteuant,  pour  ^valuer  la  force  vive  absorb^e  par  I'i- 
iiertie,  nous  remarquerons  que  la  vitesse  est  nuUe  au  com- 
mencement de  la  course  des  pistons,  et  que  1' action  de  I'i- 
nertie  cliange  de  sens  vers  la  fm  du  premier  quart  de  la 
revolution  dfecrite  par  la  raanivelle,  aussi  bien  pour  le  pis- 
ton descendant  que  pour  le  piston  montant:  ^nsi  nous  au- 
rons  sensiblement  toute  la  force  vive  absorb^e  du  cflt^  de 
cbaque  piston  en  en  prenant  la  valeur  pendant  ce  premier 
quart  de  revolution. 

Nous  avons  trouvi  plus  haut  pour  la  vitesse  du  piston 
montant : 


P0HPE9   DE  U  DISTSIBUTION   »  EAU 

H  =  Itc  (sin  <p  +  - 


V^ 


iDtroduisant  pour  Iw  et  j  leurs  valeurs  et  n^ligeant  dans 
le  radical,  comme  nous  I'avons  idjk  fait  plus  haut,  sin'  ip 
,  11  vienora : 

Ce  piston  ascendant  enlralne  avec  lui  I'eau  qui  de  la 
pompe  se  rend  au  rfeervoir  d'air  par  un  tuyau  d'un  m^tre  de 
longueur  et  de  20  centimetres  de  grosseur,  soil  de  3i5  cen- 
timetres quarr^s  de  section.  Le  poids  de  cette  eau  est  de 
3i"',5,  et  Ton  a  pour  sa  vitesse  : 


Le  piston  entratne  en  mfioie  temps  un  poids  d'attirails  de 
235  kUog. ;  ainsi  la  force  vive  absorb^e  de  ce  cdt6  est  : 


/asSkil.    ,    3i',5 


+  i^  <■••)■)  <•■•'">•' 


et  pour  ip=9o  degrfa,  cette  valeur  dcvient  i3'',5. 

Pour  le  piston  descendant,  en  posant  <ff  =  f  -^w  de  nia- 
mire  h  compter  les  angles  k  partir  de  la  position  oecup^ 
de  ce  c<H4  par  la  maniveUe  au  eomrnencemoit  de  la  coarse 
du  pistoit  et  en  prenant  posittres  les  vHesses  descendantes, 
on  a: 

u'  =  o,70|siDf' 7  sin  s^'j. 


Ce  pistOT  eDtralne  Teaa  a^irte  an  travers  d'un  tuyau  de 
i~,70  de  longueur,  et  tant  que  h  vitesse  donn^e  .au  pisttK) 
o'est  pas  assez  grande  pour  que  I'eau  aspir^e  ne  puisse  plus 
le  smrre  et  s'en  d^tacbe  en  restant  en  arrive  et  laissant  un 
vide  aitre  deux,  I'efTet  reste  le  m^me  que  si  le  piston,  au 
tieu  d'entratner  Tean  par  aspiration  denize  lui,  la  refoulait 
devanl  lui;  ainsi  nous  aureus  pour  la  force  vive  absorbs 
de  ce  cfltS  en  tenant  compte  du  poids  des  atttrails  mis  en 
mouvemeot,  le  mfeine  que  du  cdtfe  du  piston  ascendant : 

V  M^  -/??i!^  -L  >^?«x^''>5 ,  ,^,\  /„.  „  >.  /  .„  ,' " 


et  poor  ^'  =  90  degrte  on  aura  i5'',i  pour  la  valeur  de  la 
force  vive  ab^irb^e  dans  le  mouvement  de  ce  piston  descen- 
dant. 

Pour  ^valuer  la  variation  de  travail  moteur  resultant  de 
la  difference  de  charge  de  I'eau  sur  les  pistons  en  raison  de 
leur  position  au  commencement  et  k  la  fin  de  leur  course, 
variation  qui  doit  aussi  se  trouver  ueutralis6e  par  Taction 
du  volant,  nous  consid^rerons  le  piston  ascendant  comme 
aoolevsDt  de  4&  centimetres  pendant  le  premier  qnart  de 
revolution  de  la  manivelie,  soil  tr^s-approximativement 
penodant  la  moiti^  de  la  course  de  ce  piston,  le  volume  moyen 
de  i'eau  qu'il  refoule  alors  devant  hii. 

Ce  yolume  d'eau  6tant  de  ( — ^—)  litres  =  s5',5donne 

lieu,  en  s'tievant  de  4^  centimitrest  k  on  travail  de  a  6*^',5  X 

Dans  la  seconde  moitii  de  la  course  fe  piston  ne  souKve 

plus  en  moyenne  dans  le  corps  de  pompe  que  — ' = 

8^,5,  et  le  tiavail  ^t  r^uit  k  S^^  x  o"r45  ==  3*-^,8«f. 


l44  FOMPES    DE    LA    DISTBIBUTIOM    d'eAU 

Ainsi  on  a  pour  le  travel  pendant  toute  la  course  du  pis- 
ton: n''"°,475+3'*'°»825  =  i5'"'",3,  et  pour  la  moyenne 
du  travail  pendant  la  moiti^  de  la  course  :  7**'°,65,  soit 
3" ""jSaS  de  moios  que  le  travail  eflectu6par  le  piston  pen- 
dant la  premiere  luoiti^  de  sa  course,  maia,  au  contraire, 
5'^  '".SaS  de  plus  que  le  travail  effectu^  pendant  la  seconde 
moiti^  de  la  course. 

La  force  vive  t^quivalente  k  cet  excfes  de  travail  en  est, 
couime  on  le  sait,  le  double,  soit  7", 65,  et  comme  du  c6t6 
du  piston  descendant  la  diffi^rence  de  travail  est  la  m^me 
dans  I'aspiration,  pour  avoir  Teffet  corrcspondant  aux  deux 
pistons,  nous  doublerons  cette  force  vive,  ce  qui  donnera 
i5",3. 

Nous  tiendrons  aussi  compte  de  I'effet  de  I'inertie  de  cette 
eau  qui  serait  produit  par  lea  54  liti-es  remplissant  conatam- 
ment  1' ensemble  des  deux  corps  de  pompe.  On  peut  prendre 
pour  Vitesse  o",?©  sin  tp,  moyenne  des  vitesses  des  deux 
pistons,  et  Ton  aura  pour  la  force  vive  absorb^e  : 


dont  la  valeur  pour  y  =  90  degrSs  devient  1 7  de  force  vive. 

Faisant  ensuite  la  somme  des  diff^rentes  forces  vives  que 
nous  venons  d'^valuer,  nous  aurons  i5,5  +  »5,i  + 13,3  + 
17  :=  6o'',9  pour  expression  de  I'ensemble  des  fordes  vives 
i  r^gulariser  dans  le  mouvement  de  la  pompe.  —  C'est  le 
chiffrequ'ilfaut  comparer  a  la  force  vive  rSgulatrice  1.37G 
trouv^e  plus  haut,  et  Ton  comprendra  qu'il  est  trop  faible 
pour  que  les  variations  dans  la  vitesse  de  la  machine  soient 


Enfm  nous  aurions  encore  k  examiner  une  autre  cause  de 
resistance  variable  dans  la  marche  de  cette  pompe,  due  k 
ce  que  le  mouvement  de  manivelle  n'inlroduisant  pas  I'eau 
uniform^ment  dans  la  cloche  k  air,  il  en  r6sulte  des  vai-ia- 


A   PfRlGQEUZ.  l^S 

tions dans  la foice  ^astique  rSsistante  de  I'aJr  de  la  cloche. 
L'mtroduction  de  I'eau  serait  uniforme  si  I'avancement 
du  pistOD,  proportionnel  k  Tangle  <p,  avait  pour  valeur 

*'  »^'  ^^^^^  1^^  '^  piston  ^tant  entrain^  par  la  mani- 
velle  et  la  bielle,  cet  avancement,  comme  nous  I'avons  vu, 
a  pour  expression  : 


'(-— \/F^ 


9+6. 


On  anra  done  pour  mesure  des  irr^gularit^s  de  la  marche 
du  piston : 


-Vf 


«a?     +6- 


et  le  tableau  suiv^nt  donne  la  valeur  de  ces  irr^gularitfes  pour 
les  difffirentes  positions  de  la  manivelle. 


d>f> 

iur  n^n 
i  una  niictia 

V4LK1JBS 

d.9 

"••,«;=■•' 

DtrrM. 

CEtlloiilni. 

iMr«i. 

CeBliDtlru. 

J, 

Halird. 

90 

+  2 

10 

—  « 

100 

+  .'. 

30 

-fl 

'iM 

+  I 

+  rO 

K 

—  I 

130 

+  11 

M 

-' 

'" 

+  1U 
+  10 

+  8 

10 

* 

;;: 

+  s 

Ce  tableau  montre  que  I'introduction  de  I'eaii,  rest6e  e 
TOKE  VIII .  iS65.  It. 


) 

) 


l&O  POHPES    DE    LA    DISTIUBGTION    T>  EAU    ■ 

retard  pendant  le  premier  quart  de  la  revolution  de  la  m- 
fiivelle,  prend  au  contraire  I'avance  pendant  Ic  second 
quart;  ^oai  elie  tend  k  duninuer  la  pression  r^9tante  de 
I'air  au  moment  oG  des  excfes  de  r^aistance  agissent  pour 
retarder  la  vitesse  de  la  pompe ,  tandts  quelle  teod  k 
accroltre  cette  pression  lorsque  au  contraire  les  antces 
causes  de  resistance  diminuent.  L'elTet,  au  lieu  d'agirpour 
accroitre  les  irr^gularit^s  de  marche,  tend  done  k  les  di- 
minuer.  Ajoutons  que,  d'ailleurs,  la  section  des  pistons 
plongeursn'6tant  que  de38o  centimetres  quarr^s,  des  irr^gu- 
larltes  de  marcbe  au  maximum  de  1 1  centioi&tres  ne  corres- 
pondent en  volume  d'eau  qu'k  ^"',iS,  et  que  I'introducliiHi 
irr^guliere  d'un  aussi  petit  volume  dans  la  cloche,  lorsque 
celle-ci  contient  3oo  lit.,  d' air  n'y  aurait  qu'un effet  minime. 

Aprfes  cet  examen  des  causes  d'irr6gularit6  que  le  raou- 
vement  de  manivelle  tend  k  introduire  dana  la  marche  d'uue 
pompe  mue  par  une  roue  hydraulique,  nous  rappellerons 
que  I'effet  en  6tait  tellement  fort  dans  I'ancienne  machine 
hydraulique  de  Marly  que  M.  de  Prony  dans  une  descrip- 
tion qu'il  en  a  donn^e,  apu  dire  : 

H  Lorsqu'on  examine  la  machine  en  action,  I'in^galitS  de 
«  sa  marche  est  la  premiere  chose  qui  frappe  les  yeux  ;  les 
II  roues  k  aubes  sont  dans  une  partie  de  leur  revolution 
<i  presque  immobiles.  C'est  le  moment  de  la  production  de 
(1  I'effet  utile;  elles  acquiferent  ensuite  une  grande  vitesse 
(I  pare  que  1' effort  devient  petit  ou  nul,  et  ainsi  de  suite.  » 
(Dupuit,  TrailrdcladistriliuHon  deit  e(iw.r,  p.  189.) 

Dans  la  nouvelle  machine  de  Marly,  I'arbre  de  chaque 
roue  hydraulique  porte  une  manivelle  k  chacune  de  ses  ex- 
treuiites.  et  ces  deux  manivelles,  dont  I'une  est  en  avance 
sur  I'autre  d'un  quart  de  revolution,  font  marcher  quatre 
pompes  horizontales  k  piston  plongeur  accoupl6es  deux  a 
deux  :  ainsi  la  fin  de  la  course  correspond  pour  deux  de  ces 
pompes  au  milieu  de  la  course  des  deux  autres,  et  I'ac- 
crtHssoneDt  die  reaistuKe,  ae  pr^sentaaU  d'ua  cdt£  a«  mo- 


A    PtMI«IIEDX.  l47 

itteBt  oil  use  dinnDutiiOo  se  prteeote  de  I'autre,  tend  k  con- 
b-e-balancer  celle-ci  ei  k  r^tablir  I'^galilA  de  resistance. 
L'efi'et(tesi  inr^gukirit^s  restecependaot  encore  sensible,  et 
dans  cbaque  tour  de  roue  hydraulique  on  peut  reotarquer 
qoatre  retards  alternant  avec  quatre  acclimations;  apr^ 
avoir  vu  une  des  roiies  prendre  I'avajice  sur  sa  voisine,  OD 
Toil  celle  ci  repreodre  k  son  tour  ravance  pour  un  momeat. 
En  terminajit  nous  feroos  encore  remarquer  que  des 
pompes  de  la  grandeur  de  celles  de  P6rigueux,  si  elles 
^taient  men^  avec  la  vitease  de  i'',6o  k  la  seconde  que 
noua  TOyons  doim^  aut  pwstons  des  pompes  de  la  ville  de 
Caen  (vitesse  qui,  d'ailleurs,  ccMnpar^e  k  celle  qu'on  donne 
axa  pistons  des  machines fi  vapeur  n'arien  d'exag^r^),  suf- 
fir^ent  d^ji  pour  61ever  5.ooo  mfetres  cubes  d'eau  par 
jour  (*).  S'il  s'agisaait  d'atteindre  avec  ce  geore  de  pompes 
un  tr^s-graod  d^bit  (**) ,  on  aurait  k  cboisir  entre  I'emploi 
cornlan^  de  plusieurs  couples  de  pompes  et  celui  de  pistons 
d'utt  plus  gros  diamfetre. 

(*)  La  llDTitff  de  li  vitesse,  qui  db  doii  pas  6tre  d&p»aa&&  dans,  la 
marcbe  des  pistons,  reste  d'ailleurs  celle  que  I'eau  ne  pourrait  d6- 
passer  daDS  I'aspiratiOD. 

Larormulepratlqne 

.a, I 


-V»^ 


doDnSe  par  M.  Dupnlt  (Traits  de  la  distribution  det  eaux,  p.  17&), 
pent  servir  it  troufer  le  temps  nScfissaire  poup  que  le  corps  de 
pompe  se  rempll^se.  iCcstla  hauteur  d'eau  meauraiit  la  prwsioB 
Bur  le  pIstOD  aspJrateur  dans  sa  position  moyenne  et  les  autres 
letlres  conservent  la  m^mn  signlBcalion  qup  pr^c^demment. 
Applfquant  cette  formule  k  la  pompe  de  Perigueux,  ou  a : 


V9.8 


.70  X  5»o  X  o.as  _ 

5i5x  10,60" 


(**)  Pcnr  vn  f^nd  d^blt,  an  poumit  adopter  des  sonpapei  en 
fbrme  d(«  grille,  dfspos^es,  tont  en  ^vltant  loa  ^trangtements  de 
veine  flulde,  de  maiH^re  ft  obtenir  eoiiran  6  cmtlm^tres  de  cos- 
tour  d'^coutement  par  litre  de  d6bit  k  la  seconde. 


7 


l48      POMPES  DE   LA   RISTBIBUTION   d'e&U   A   PfBIGIIEnX. 

On  remarquera  aussi,  en  comparant  I'emploi  de  pompes 
accoupl^es  menses  par  des  machines  &  vapeur  ordinaires  k 
double  effet  avec  celui  tr^s  en  faveur  d'une  pompe  simple 
attach^e  au  balancier  d'une  machine  k  vapeur  k  simple  efiet, 
que  si  dans  le  premier  cas  on  ne  doit  pas  tout  k  fait  compter 
sur  la  m^me  teonomie  de  combustible  que  dans  le  se- 
cond (*),  comme  compensation  on  a  I'avantage  de  pouvoir 
consid^rablement  diminuer  les  dSpenses  d'installation  en 
r^duisant  les  dimensions  : 

1°  Des  cj'lindres,  balanciers  et  bielles  des  machines  k  ra- 
peur  qui,  au  lieu  de  ne  fournir  leur  travail  que  pendant  la 
moiti^  du  temps,  le  fournissent  d'une  mani^re  continue ; 

2°  Des  pOQipes  k  la  marche  desquelles  on  pent  donner 
beaucoup  plus  de  vitesse; 

3°  Des  rfeervoirs  d'air  qui,  au  lieu  de  recevoir  I'eau  d'une 
mani^re  intermittente,  la  resolvent  d'une  mani^re  continue ; 
sans  compfer  qu'on  n'est  plus  expose  aux  inconv^nients  de 
i'emploi  d'6normes  poids  qui  dans  un  mouvement  de  va-et- 
vieot  qui  n'est  pas  limits  et  r6gl6  par  une  manivelle,  peuyent 
faire  continuellement  redouter  de  trfes-graves  accidents. 


(*)  Nous  citerons  I'ci  les  machines  de  Bousbecque  qui  alimeatent 
d'eau  les  7ll)es  de  Kotibaix.et  de  Turcoing.  Ce  sont  deux  machines 
k  vapeur,  &  double  effet,  h  balancisr,  avec  volant,  chacuae  de 
So  chevaux,  de  la  construclion  de  MM.  Windsor  et  compagnte,  de 
Rouen.  Les  tiges  des  pompes  sont  placSes  k  moitig  de  la  longueur 
du  balancier  de  chaque  c0t6  de  son  axe.  Le  volant  r&it  seize  tours 
ii  la  minute.  Chaque  machine  €lkve  90  litres  k  la  seconde  en  four- 
Dlssant  un  travail  de  73  chevaux,  mesure  par  I'eau  6lev^e,  avec 
UDe  consommation  en  marche  ordinaire  de  i',a(\  de  cbarbon  par 
heure  et  par  force  de  cheval.  Les  soupapes  sont  doubles,  k  clapet. 
en  bronze  chacune  d'elles  a  a3  sur  53  centimetres,  solt  99  centi- 
metres de  contour  d'^coulement  et  I'.gS  pour  les  deux,  ce  qui  ne 
donne  que  aa  millimetres  de  contour  par  litre  de  d6bit. 

Ce  rapport  est  trop  Taible  pour  qu'il  n>  ait  pas  de  cboc  dans  la 
fermeture  des  soupapes;  aussi,  pour  rendre  faible  le  bruit  cazix€ 
par  les  ctapeii,  inlroUuU-on  de  I'air  dans  le  tuyau  it  aspiration^  ce 
qui  ne  peat  se  faire  qu'aux  depens  de  la  quantity  d'eau  ^Iev6e. 


APPLICATION  DU  PBOG£d£   BESSEUEB,    ETC. 

FABBICATION  DE  L'ACIER 

FAR  LE  PHOC£d£  BESSEHER 
A  L'DSlnB  DE  GKATZ  (sTTRIE). 

Par  H.  CASTEL,  iaginieur  d«9  mines. 


La  fabricatioD  de  I'acier  par  le  proc^d6  Bessemer  est  in- 
stance k  I'lisine  de  Gratz  apparlenant  k  la  SodCtS  des  ch&* 
mins  de  fer  da  sud  de  I'Autriche,  dang  un  atelier  particulier 
Ctabli  sur  le  prolongemeDt  de  la  forge  k  rails. 

La  mCthode  adoptee  est  la  ni^thode  anglaise,  c'est-&-dire 
la  couversion  de  la  fonte  en  acier  dans  des  cornues,  tour* 
nant  sur  un  axe  qui  correspond  k  peu  pr^s  k  leur  centre  de 
figure,  au  moyen  de  vent  souffle  arrivant  par  la  partie  inf6- 
rieure  de  la  comue. 

L' atelier  est  vaste  et  commodSment  install^.  II  a  une  lar- 
geur  de  3o  mitres  et  une  longueur  de  5o  metres. 

Le  b&timent  est  formC  de  murs  en  briques  de  peu  d'6~ 
pEusseur  (une  longueur  de  briques)  et  recouvert  par  une  toi- 
ture  aussi  16gfere  que  possible.  —  Cette  toiture  est  triple 
dans  le  sens  de  la  largeur  du  biltiment,  les  fermes  sent  sou- 
tenues  dans  TintCrieur  par  des  piliers  en  fonte. 

Dans  le  premier  tiers  de  sa  longueur,  I'atelier  comprend ; 

1°  Deux  cornues  placCes  sym^triquement  de  chaque  cdt€ 
de  I'axe  du  batiment. 

s°  line  fosse  circulture  de  8  metres  environ  de  diamitre 
et  i",4o  &  i°°,5odeprofondeur.  Au  milieu  de  cette  fusse  est 
iDstallCe  une  grue  hydraulique  portant  aux  deux  bouts  d'un 
g^nd  levier  horizontal,  d'un  cdt6  la  pocbe  destiaCe  k  rece- 
voir  le  m^tal  produit,  de  1' autre  un  contre-poids. 


/ 


iSo  APPLICATION   T>D   PBOCtOt  BESSEMER 

5'  Devant  le  four  circulaire  et  i  4  ou  5  mfetres  de  distance 
dans  I'axe  du  bAtiment,  une  grue  verticale  destinte  k  la  ma- 
ncBuvre  des  moules. 

4°  Deux  petiies  machines  k  vapeur  de  3  k  4  chevaux  de 
force  situ6es  une  lat^ralement  i  chaqi^  cornue,  et  leur 
communiguant  le  mouvemeut  de  rotation  au  moyen  d'une 
vis  sans  fin  et  d'engrenages, 

5°  Une  machine  k  vapeur  de  ao  chevaux,  situ^e  dans  no 
coin  de  I'atelier,  destinSe  k  mettre  en  mouvement  deux  pe- 
tites  pompes  foulantes  et  une  pompe  aspirante  et  foulante. 

La  pompe  aspirante  extrait  I'eau  d'un  puits  souterrain  et 
la  refoule  dans  un  reservoir  en  t61e  situ6  i  4  ou  5  m^es 
au-<!essns  du  sol.  De  ce  reservoir,  qni  sert  eo  m^me  temps 
pour  ralimentation  de  la  chaudik-e  k  vapeur,  I'eau  des<%nd 
par  son  propre  poids  vers  fes  deux  potnpes  foulantes  mm- 


) 


Ces  deux  petites  pompes  sont  naues  directement  pw  le 
piston  du  cylindi-e  k  vapeur,  au  moyen  de  deux  tiges  fix^es 
&  ce  piston  et  qui  travereent  le  couverde  du  cyliodre.  Par 
deux  tuyaux  manis  chacun  d'un  reservoir  d'air,  elies  re- 
fonlent  I'eau  dans  un  reservoir  vertical  en  tdle  d'un  Hi6tre 
de  diam^tre  et  5  metres  de  hauteur,  dont  la  partie  sup6- 
rieure  foil  fonction  de  reservoir  d'air  comprim^ 

Ces  deux  pompes  marchent  presqiie  constasunent.  La 
pression  pent  atleindre  dans  le  reservoir  jusqu  &s&«tmo- 
sphferes.  Pendant  la  marche  des  appareils,  el!e  descend  it 
i4  ou  1 5  atmosph^es  et  mgme  au-dessous,  selon  le  traTail 
fait. — I>es  tuyaux  souterraiosfontcomnuMMquerlerfeervoir 
de  pres^n  avec  la  grue  faydraulique  mentiono^  ci-dessi^, 
et  avec  un  616vateur  hydraulique  portaat  les  charges  de 
fonte  i  la  hauteur  des  fours. 

'6*  line  machine  soufilante  compoe^e  de  deux  cyliodres  A. 
Tapeur  et  de  deux  cylindres  ii  air  Ji  traction  directe,  assem- 
bles BUT  le  mftme  palier.  —  Le  mouT«i»eDt  est  r%iilarifi^ 
par  un  volant. 


Lee  cylindres  k  v^eur  ont  i°',445  de  longneur  i 
et  o°',54  de  diamfetre  de  piston. 

La  longueur  intdrieure  des  cylindrra  h  vent  est  t 
etleur  diam^tre  de  o'°,79. 

La  course  du  piston  est  de  i",265. —  L'admissic 
et  la  sortie  de  I'air  comprim^  ont  lieu  au  moyen  de 
mouvement  est  doux  et  rtgulier. 

Le  volume  d'air  aspir^  par  coup  de  piston  dan 
cylindre  est  de  o^'jSg;  par  ies  deux  cylindres  ich 
de  volant  2°',36. 

7°  Une  chaudi^re  de  locomotive  plac4e  k  cdt6 
cbines  soulllantes. 

8*  Ud  reservoir  vertical  d'air  comprim6  en  tflle 
de  diam£:tre  et  de  4  metres  de  hauteur,  plac6s  pr6 
lindres  soulllants  et  k  leur  extr6mit6. 

9°  line  bo!te  reetangulaire  en  tflle  renfermwit 
des  soupapes  qui  commandeut,  d'une  part  la  con 
tion  du  r^s^Toir  de  pression  bydraulique  avec  la 
draulique,  d'autre  part  celle  du  reservoir  d"air  < 
avec  Ies  cornues.  —  Deux  leviers  saillants  hors  d 
permettent  de  r^ler  i  volont^  I'aiiluence  de  Tea 
de  I'air. 

io°  Dans  le  voisiaage  de  la  grue  verticale  et  j 
de  la  fo6se  circuL^re  se  trouvent  le  d^pOt  de  lu^ 
acier  et  la  place  pour  Ies  manipulations  accessoire 
la  fabrication  du  mortier  r^fractaire  pour  Ies  pocht 
paration  des  tjges  avec  boudin  d'argile  r6fractair 
au  bouchage  du  trou  de  coulte,  etc. ,  etc 

Les  lingoti^res  sont  des  cylindres  en  fonte  k  seel 
r^  heiagonale  ou  octogon»le ;  dans  le  premier  c 
gles  sont  adoucis  par  des  troncatures.  La  fonte  a  i 
tees  d'^paisseur;  malgr^  cette  force  de  to^^l  les 
litotTent,  poor  ^viler  les  ruptures,  6tre  renferods 
sieurs  aoneaux  de  far  ioigL 


l5a  APPLICATION    DU    PHOCtDfi    BESSEMER 

La  hauteur  des  lingoti^res  est  d'uD  m6tre  et  leur  conte- 
nance  de  5oo  kilogrammes  d'acier. 

Les  poches  en  tftle  sont  garnies  int6rieurement  d'un  mor- 
tier  de  terre  r6fractaire. 

Leur  trou  de  coulee  est  k  la  partje  inf^rieure,  m^s  rap- 
procb^e  de  la  paroi. 

Ce  trou  est  ferm6  au  moyen  d'une  tige  en  fer  garnie  de 
ttrre  rfifractiure  et  dont  la  partie  sup6rieure,  recourbte 
de  fa^on  k  passer  par-dessus  le  bord  de  la  poche,  est  ajus- 
t6e  i  un  levier  qu'on  fixe  k  la  poche  au  moment  de  la  ma- 
ncBuvre. 

Dans  la  aeconde  partie  de  1' atelier,  et  imm^diatement  der- 
ri6re  les  cornues,  sYl^veun  massif  dema^onneriede  13  m^ 
tres  de  longueur  sur  8  de  lai^eur  et  9  de  hauteur, —  D  porte 
deui  fours  k  r^verb^re  pour  la  fusion  de  la  fonte  plac^  sy- 
m^triquement  et  munis  chacun  d'une  chemin^e  en  briques, 
contre  laquelle  est  appuy6e  la  chemin6e  de  la  coraue  cor- 


1 


Une  hotte  fix6e  k  la  chemin^  recouvre  Vemplacement  de 
chaque  cornue. 

Les  trous  de  coulte  des  fours  k  r^verb^re  sont  dispose 
vers  I'int^neur  de  la  plate- forme,  et  conduisent  la  fonte 
dans  une  rigole  commune  en  tOle  garnie  de  terre  r6frac- 
taire,  laquelle  arriv^e  au-^essoua  de  la  fosse  se  partage  eD 
deux  conduits  correspondant  k  chaque  comue.  — ■  La  fonte 
peut  ainsi  couler  directement  du  four  dans  la  comue,  quand 
celle-ci  a  6t6  amen^  dans  la  position  convenable. 

Derri^re  le  ^assif  et  k  un  des  angles  se  trouve  un  ^16- 
vateur  hydrauligue  destine  k  porter  au  niveau  de  la  ptate- 
forme  la  fonte  et  le  charbon. 

Enfin,  dans. la  derni^re  partie  de  I'atelier,  est  lemagasdn 
k  charbons. 

Comues.  —  Les  comues  employees  k  Gratz  ne  diff&reDt 
pas  des  convertisseurs  Bessemer  g^n^ralement  employes, 
par  leur  forme  et  leur  disposition.  Je  ne  mentionnerai  done 


A  l'dsihe  de  gratz.  i53 

ici  que  leurs  dimensions  ptincipales  et  ce  qui  peut  presenter 
Tin  int6ret  special. 

Leur  enveloppe  ext^rieure  est  en  forte  tfile  et  le  pis6  r6- 
fractaire  qui  en  garnit  tes  parois  internes  a  si  centimfetrea 
d'ep'aisseur  partout,  excepts  au  bee  <le  la  cornue,  oii  elle  se 
rMoit  k  i6  centina^tres  (PI.  II,  fig.  6). 

Le  diamfetre  ext^rieur  de  la  panae  dans  la  partie  cylin- 
drique  est  de  i"',75;  la  hauteur  totale,  depuis  le  bord  du 
bee  jusqu'i  la  bolte  i  air  exclusivement,  est  de  5"',&S. 

Le  diamfetre  int^rieur  en  dedans  de  I'enveloppe  r6fractaire 
est,  dans  la  partie  cyliodrique,  de  i",46;  ^  la  base  du  seg- 
ment sph6rique  inf^rieur,  o",55  ;  k  la  base  du  col,  o^iSa ; 
enfin,  au  bee,  o™,2  2.  Ilestbien  entendu  que  ces  dimensions 
sont  celles  de  la  cornue  neuve. 

Les  hauteurs  int^rieures  sont : 


Pour  le  segment  iaKrJeur. 0,91  i,oao 

La  partie  cyliodrique. . .  .,.'...  1,00  i,655 

Le  segment  supdrieur 0,73  0,9^1 

Le  col 0,87  o,i56 

Totaux. 3,6a  3i773 

La  ligne  m^diane  du  col  de  la  cornue  est  incline  de 
45  degr6s  sur  I'axe  de  la  panse. 

La  charge  de  fonte  grise,  admise  k  Gratz  au  moins  jusqu'^ 
present,  est  de  a'.yft ;  le  volume  qu'elle  occupe  i  I'^tat  li- 
quide  estde  o"°,582,  c'est-^dire  un  peu  plus  du  dixifenoe 
du  volume  total.  La  hauteur  correspondante  au-dessus  des 
tuyferes  est  k  tr^s-peu  pi'fes  5o  centimetres  correspondant  k 
une  pression  statique  de  0,4  d' atmosphere. 

Les  tuyferes  sont  formdes  de  7  briques  16g6rement  co- 
niques  longues  de  43  centimetres,  et  perches  chacune  de 
n  trou3  dont  le  diametre  est  du  cdte  de  la  boite  k  air  de 
]  5  millio^etres,  du  cAte  de  la  cornue  de  8 1/3  millimetres. 


/ 


l54  APPLICATION   DO    PfiOG£l)£   BESSEMER 

La  sectJOB  Uitale  d'orilice  du  vent  est  done  de  34  ceuti- 
metres  quarrfe. 

ConduiU  de  fopiration,  —  Aprfes  avoir  d6crit  I'iastalk- 
tioQ  des  principaux  appareils  employes,  je  passe  k  I'expos^ 
de  la  conduite  des  operations  telle  que  j'ai  pu  I'observer 
8ur  trois  charges  cons4cutives.    • 

Gette  conduite  ne  vane  pas  dans  ses  parties  essentieUes 
d'une  operation  k  1' autre ;  it  u'y  a  de  differences  que  dans  la 
dur6e  des  diverses  p6riodes,  selon  la  nature  intime  de  la 
fonte  employee. 

Fusion  delafonle.  —  Ainsique  je  I'aiindiqu^  plus  haul, 
k  charge  de  fonte  grise  est  de  2', 76.  Gette  quantity  est 
charg^e  dans  un  des  deux  fours  {t  r^verbfere ;  dans  1' autre, 
on  charge  quelque  temps  apr^s  a  76  kilog.  de  fonte  lamel- 
leuse  (Spiegeleisen). 

Gomme  on  le  sait,  une  des  conditions  indispensables  k  la 
bonne  r6ussite  de  reparation  est  une  fusion  complete  et  bien 
liquide,  sous  Taction  de  gaz  aussi  peu  oxydants  que  pos- 
sible. 

<  havffirge  de  la  cornue  el  des  poehes.  —  Environ  une 
heure  avant  le  commencement  de  1' operation,  on  commence 
k  chauller  la  cornue. 

A  cet  effet,  on  jette  dans  la  cornue  un  peu  de  charbon  de 
bois  alium^  et  par-dessus  enviroo  ad  paniers  de  coke. 

En  m6me  temps  on  donne  le  vrat  faiblement.  La  maase 
devieut  bientOt  incandescente ;  Tiot^ri^rdela  cornue  dolt 
6tre,  an  moment  de  I'op^ratioiL,  airiv^  h  la  temperature  da 
rouge  blanc. 

En  m^me  temps,  la  poche  de  coul^  qui  a  6t^  regarnie  de 
oiortier  r^fractaire,  est  mise  &  steber  au-dessus  d'uB  petit 
foyer  installs  dans  la  fosse,  et  oil  Ton  briile  du  bois  et  du 
cbarboQ  de  bcHS.  La  terre  ^taot  stehe,  le  foyer  est  fortement 
cbarg6  de  charbon  de  bois ;  m  r^lace  la  pocJie  renvers6e 
par-deasus  et  I'on  donne  du  vent  k  I' aide  d'une  tuy6re  plac6e 
soua  le  foyer.  L'int^ieur  de  la  pocbe  doit  6tre  piM:t6e  6ga- 


lement  »vant  la  Jin  de  I'op^atioii  k  une  bonne  temp^ature 
rouge. 

Versem£nt  de  la  fonte.  —  Lorsque  le  fondeur  a  reconnu 
que  la  fonteestiuenliquideet  bonne  icouler,  le  vent  est  ar- 
r6t6;  on  renverse  1a  cornue  de  fa^en  k  faire  tomber  dans  la 
fosse  le  reste  du  colce  aon  brul^ ;  on  la  uettoie  coaipl^te- 
ment  des  morceaux  qui  pourraient  fitre  restSs  adherents,  k 
I'aide  d'un  ringard  et  en  la  maintenant  dans  une  position 
fortement  incliii6e,  puis  on  la  place  de  fafon  que  son  axe 
6tant  horizontal,  le  bee  corresponde  k  rextr6mit6  de  la  ri- 
gole  d' amende  de  la  fonte. 

A  ce  moment  le  trou  de  coul6e  est  perc6  an  four  k  rSver- 
bfere  et  la  fonte  arrive  rapidement  dans  la  cornue. 

La  coulte  6tant  finie,  on  donne  le  vent  et  Ton  relftve  la 
cornue  dans  la  position  verticale,  le  bee  dirig6  vers  la  che- 
min^e  et  plac6  sous  la  hotte.  L' operation  commence. 

Operaiion.  Premiere  pirtode.  —  Tin  flot  d'^tincelles  sort 
par  la  bouche  de  la  cornue  ;  une  l^gfere  flamme  jaune,  rou- 
geatre,  apparait  blentfit,  mais  Ics  6tincdles  sont  trfes  pr6do- 
minantes. 

La  pression  du  vent  dans  (e  reservoir  d'air  est  d'abord 
de  i"*",2  mais  monte  rapidentent  k  i.3  et  1,4  atoMsphire, 
hanteur  qu'elle  cfmserve  pendant  toule  ia  durte  de  I'op^- 
ratfOQ. 

La  machine  souSknte  fiut  1 7  bNirs  de  vdant  par  minute. 
La  dur^  de  celte  p^riode  varie  suivant  les  chaises  <le  5  i/s 
JL  6  minutes. 

Beuxiettv  firiode.  —  La  Samrne  aiigituente  sen^blement 
de  longueur  en  derenant  bleuatre  sur  les  bords  k  la  boucbe 
dela  cornue,  puis  s' allonge  beaucoup.  Les  6tincelles,  encorf 
aboud^ites  au  commencement  4e  la  p^riode,  vont  en  di- 
miauaut  et  finissent  par  disparaitre.  Un  dard  obscur  ^ 
fm'ine  au  milieu  de  la  flamme;  &  la  fin  de  la  perLode  la 
flafnme  est  vive  et  longue  et  le  dard  est  bien  marqu^. 
Ij^y^Mni  fait  pendant  cette  p^ode  19  tours  par  minute. 


1 56  APPLICATION    DU    PBOCtiD£   BESSEMER 

La  dur^e  de  la  p^riode  varie  de  2  &  4  1/^  mioutes. 

TroisiMe  piriode.  —  La  flamme  est  accompagnfie  de 
fumSe;  i!  n'y  a  plus  d'^tincelles  et  le  dard  est  trfes-long. 
La  flamme  devient  ensuite  trte-vive,  blanche  et  jaunStre  au 
bord  pr6s  de  la  bouche  de  la  cornue.  De  nombreuses  pro- 
jections de  matins  visgueuses  composes  de  scorie  et  de 
m^tal  ont  lieu. 

II  se  fait  pendant  ce  temps  dans  la  cornue  un  bouillon- 
nement  tumultueux. 

Le  volant  fait  37  tours  par  minute. 

La  dur^e  de  la  p^riode  varie  de  2  &  6  minutes. 

Qualriime  penode.  —  La  flamme  s'acc616re;  il  y  a  en- 
core quelques  projections.  La  flamme  devient  trfes-longue, 
tr6s-blancbe,  bleuitre  sur  les  bords  k  I'ouverture  de  la 
cornue,  puis  compl6tement  blanche.  A  ce  moment  I'op^ra- 
tion  est  termin^e  et  Ton  renverse  la  cornue.  La  flamme  a 
alors  5  ou  4  metres  de  longueur. 

Le  volant  fait  44  tours  par  minute.  La  dur6e  de  cette 
derni^re  p^riode  varie  de  2  ^  3  minutes. 

Addition  de  SpiegeUtsen.  —  Au  moment  du  renversement 
de  la  cornue,  on  op^re  le  trou  de  coul^  au  four  k  r^verb^re 
pom'  le  Spiegcleisen,  et  celui-ci  arrive  fondu  dans  la  cornue. 

La  cornue  n'est  plus  relev^e ;  on  continue  le  mouvement 
de  renversement,  et  le  melange  est  ainsi  vers6  dans  la 
poche  de  coul^  qu'on  a  pr^alablement  amende  en  dessous 
du  bee  de  la  cornue.  En  r^sum^,  I'op^ration  telle  qu'elle  se 
fait  k  Gralz  ne  difl'^re  pas  notablement  de  celle  pratique 
dans  I'usine  de  Bessem^,  el  d^crite  dans  le  m^moire  de 
M.  de  Cizancourt  (Annales  des  mines,  i863). 

La  seule  difference  essentjelle  consiste  en  ce  que  1' ope- 
ration n'est  pas  pouss^  jusqu'i  la  chute  de  la  flamme.  li 
y  a  done,  au  moment  oil  Ton  termine  le  travail,  encore  du 
carbone  dans  la  fonte  et  la  production  du  fer  br1i16  est, 
^non  nulle,  du  moins  plus  faible  que  dans  le  procdd6  suivi 


A  LUSINE  DE  GBATZ. 

&  Sheffield.  II  faut  remarquer  encore  qi 
leuse  n'est  pas  brass^e  aven  le  produit  d( 
le  melange  paralt  Stre  D^DmoiDS  suffisai 
final  a,  comme  nous  le  verrons  plus  loi 
quises . 

Je  dois  faire  observer  encore  que  la 
p6riodes  de  I'op^ration  est  souvent  assez 
que  les  durSes  indiqu^es  pour  chaque  p 
pas  fitre  d'une  justesse  parfaite  (*).  Li 
travail,  depuis  rintroduction  du  vent  y 
mentpour  I'addition  de  Spiegeleisen ,  va 
nutes.  En  outre  le  versement  de  la  fonte  i 
nute  et  Tadditioo  de  Spiegeleisen  6gal( 
jusqu'&  la  coul6e  dans  la  poche. 

La  quantity  de  vent  lancfie  dans  la  c 
pression  atmosph^rique,  autrement  dit  I: 
plr^,  calcul^e  par  tonne  de  fonte  grise 
et  par  minute,  donne  les  r^ultats  suivan 

Premiere  pSrlode 

Deuxjgme  p6rlode 

Troisi&me  Parlodel 

QuatrJ^me  periods 

Eosemble:  pour  toute  la  dur^e  d' 
charges  observ^es 

ThSoriquement,  cette  quantity  de  ve 
)  y  minutes,  sufiit  pour  la  combustion  co 


(*)  Od  ne  peut  r^eliement  dlatioguer  que  d 
trois  p^riodes : 

1*  P^rlode  du  maziage  ou  de  ]a  scorificatioi 
3*  Periods  du  bouillonement  ou  de  la  dicar\ 
5°  GessatioD  de  ribullitlon  ou  de  la  d6car 

sidme  p6riode,  Tort  courte,  u'eat  en  r^alit^  qu 

conde. 

(Voyez  &tai  de  ta  melailurgie  du  fer  en  Am 


7 


i68  APPLiGATron  dp  pROCt»&  besseher 

die  la  fonte  emptoyfe,  pour  la  transformation  do  caffbooe 
en  oxyde  de  carbone,  et  de  ptus,  pour  }a  traiwfonnatioB  ett 
protoxyde  dn  manganese  et  Ai  sixifime  enviFOn  deia  fontu 
employee.  II  est  vrai  que  dans  la  preioifere  p^riodc  stirlout 
une  partie  de  I'air  Ianc6  passe  sans  que  I'oxygfene  soit  com- 
ptetenieiit  abaerb^. 

Cfiulfe  dans  les  iingofieres.  —  Pendant  I'op^ratioD,  Is 
moules  ont  6te  di^os6s  dans  la  fosse,  prfe  du  bord,  via- 
i-vis  de  la  grue  verticale.  II9  sent  sitnplement  posfe  9W 
de  grosses  plaques  en  fer  forgS. 

Le  ni6tal  ayant  6t6  couU  de  la  comue  dans  lapocbe, 
celle-ci  est  ^leyfee  i  un  niveau  convenable  par  la  grue  by- 
drauliqiie  qui  la  poite,  et  amen^  rapidement  au-dessus  de 
la  premiere  lingoti^re. 

Son  trou  de  coul6e  correspondant  aussi  exactement  que 
possible  k  I'axe  de  celle-ci,  on  soulfeve  le  levier  qui  onrre 
le  trou  de  coul^,  et  le  m6tal  s'^chappe  en  un'  fort  jet  qni 
remplit  le  moule  jusqu'i  1 5  ou  90  centimetres  dw  bord  su- 
p^rieur.  Le  m6tal  vers6  bouillonne  assez  fortement  dans  le 
moule  et  laisse  6chapper  de  nombreuses  bulles  de  gaz.  Dte 
que  la  poche  est  61oign6e,  et  pendant  qu'on  reaiplU  la  se- 
conde  lingotifere,  un  ouvrier  applique  sur  la  surface  du 
m^tal  dans  la  premiere  une  plaque  de  tflle  mince  un  peu 
moins  large  que  la  section.  Par-dessus,  on  jette  quelques 
poignSes  de  sable  argiJeux,  de  fa^on  4  remplir  le  vide  jus- 
qu'au  haut  du  moule ;  ce  sable  est  recouvert  d'une  deuxifeme 
plaque  de  tfile  quicouvre  entiferement  1' orifice  el  en  dSpasse 
notablement  les  bords. 

Cette  plaque  est  maintenue  press^e  contre  le  sable,  k 
I'aide  d'une  barre  de  fer  pass^e  dans  deux  annetmx  flx6s>  a 
la  partie  sup^rieure  de  la  lingoti^re  et  d'un  coin  cbass6 
avec  force  entre  la  barre  et  la  plaque. 

On  op^re  ainsl  succe^vemeitt  sur  toutes  les  lingoti^res, 
except^  9ur  la  dernifere  qui  g^n^ralement  est  k  moiti6  yh^, 
et  oi  ropfiration  dn  bouchage  ne  pent  avoir  hen- 


A    LUSIHE    DE    GBATZ.  iSg 

Rflirage  des  Kngot*.  —  Au  bout  d'une  demi-heure,  le 
m^tal  vers*  est  suflisamment  refroidi  pour  qu'on  puisse 
proc^er  an  i-etirage  des  hngots. 

A  cet  effet,  on  amfene  aii-dessus  de  cliaque  lingotifere  suc- 
cessiveoienl  la  chalne  de  la  gnie ,  on  passe  le  crochet  soos 
la  barre  de  fermeture,  aprte  avoii"  pr^alnblement  enlev6  le 
coin,  et  Ton  soul^ve  la  lingoti^re  avec  son  eonteno  jusqu'i 
3o  ou  4o  centimetres  de  hauteur  au-desiTis  du  sol  de  la 
fosse.  Si  le  lingot  ne  se  d^tacbe  pas  de  lui-m^nie  du  moide 
en  foiite,  on  op^re  la  separation  en  frappant  le  moule  k 
coups  de  marteau. 

Le  lingot  d6tach4  tombe  debout  sur  la  plaque  en  fer  qui 
servait  de  support  au  moule,  et  celui-ci  est  enlev6.  Les  lin- 
gots  sont  ensuite  eux-m6mes  soulev6s  h  leur  tour  par  la 
grue  et  port6s  au  d6p6t. 

Travaux  accufsoires.  —  II  ne  me  reste  plus  a  parler, 
comme  ayant  directement  trait  f>  rop^ration,  que  de  quel- 
ques  travaux  accessoires  qui  out  lieu  dans  I'intervaile  de 
deuK  operations. 

Aprfes  la  coulee  dans  la  poche,  la  comue  est  nettoyte 
aussi  hien  que  possible  k  I'aide  d'un  ringard  des  scones  qui 
en  recouvrent  les  parois.  Le  bord  de  Touverture  est  re- 
garni,  s'il  est  besoin,  de  terre  r^fractaire.  Ia  bolte  4  air  est 
d^montfe,  les  tuyires  visit^es  avec  soin  et,  s'il  est  nices- 
saire,  d6bouch6es  ou  remplac6es  par  de  nouvelles 

Aprte  la  coulee  dans  les  mooles,  la  poche  est  rraverst^, 
compJ6tement  vid6e;  Venveli^jpe  rtfractaire  inl^eore,  qui 
se  trou 
demme 


Mati 
crire  e 


l6o  APPLICATIOH  OU   FBOCED^   BESSEMER 

quelles  la  fonte  grise  de  Mariazell  paralt  rSunir  les  condi- 
tions les  plus  favdrables  pour  la  quality  et  le  prix. 

La  fonle  de  Turrach  est  regard^e  par  M.  Hall,  directeur 
de  I'usine,  comme  d'une  quality  inf^rieure.  Comme  fonte 
lamelleuse,  on  a  jusqu'i  present  celle  de  Fridau;  mtus 
M.  Hall  se  propose  de  faire  quelques  essfus  comparatifs 
avec  la  fonte  de  Siegen. 

Des  analyses  f^tes,  tant  k  Vienne  k  I'lnstitut  g6ologique 
qu'au  laboratoire  d'Oravieza  sur  des  Schantillons  pris  k 
Gratz,  ont  donn6  les  rfeultate  suivants : 


Fer. 

CarboDc  combiiie. .  . 

Grapbite 

SiliciuDi 

Hinganite 

Pho»phore 

Culirc  


Un  autre  6chantillon  de  fonte  de  Mariazell  renferme  avec 
»,5a  p.  100  de  silicium,  2,58  de  manganfese. 

La  fonte  de  Mariazell  coute  actuellemeiit  160  florins  la 
tonne. 

La  fonte  miroitante  de  Friedau  se  vend  a  peu  prfes  au 
mtoe  prix.  Celle  de  Siegen  reviendra  k  260  fr.  la  tonne. 

Produits,  —  Le  m^tal  obtenu  est  de  I'acier  k  grains 
moyens,  des  n°'  3  et  4 ;  il  est  employ^  k  la  fabrication  de 
ndls  k  tfete  d'acier.  Les  lingota  sont  d'abord  r^cbauflfes  dans 
un  four  k  r^verb^re  identique  aux  fours  pour  paqiiets  de 


A    LUSINE   DE   GBATZ.  l6l 

rails,  puis  passes  au  laminoir  et  rdduits  en  plaqaes  de 
9o4  milliingtres  de  largeur  et  de  4  centimetres  d'6p£usseur. 

Ges  plaqaes,  couples  de  longueur,  servent  ensuite  k  for- 
mer la  tfete  du  paquet  de  rails. 

Elles  y  sont  imm^diatement  associfies  k  des  plaques  pro- 
venant  du  lamiaage  de  vieux  r^ls.  La  soudure,  sans  autre 
preparation,  est  assez  parfalte  pour  qu'un  fragment  de  rfdls 
de  30  centimetres  de  longueur,  place  droit  sous  le  pUon, 
se  plie  sans  que  la  lete  montre  la  moindre  tendance  au  des- 
soudage,  tandis  que  le  pied  et  le  corps  se  dechirent.  Une 
certune  quantite  de  ces  rfuls  a  ete  d^jk  fabriquee  et  pla- 
cee  dans  la  gare  de  Gratz ;  mais  cela  a  eu  lieu  tout  recem- 
ment,  de  sorte  que  I'experience  n'a  encore  rien  indique  sar 
la  valeur  de  ces  rails. 

La  compagnie  du  sud  de  I'Autriche  y  a  assez  de  con- 
fiance  pour  projeter  de  gamir  de  ces  nuls,  qui,  du  reste, 
ne  lui  cofltent  pas  beaucoup  plus  cber  que  ceux  en  fer,  sa 
nouvelle  ligne  du  Brenner. 

I'ai  fut^nalyser  k  Yienne  et  h  Orawicza  un  6chantillon 
d'acier  de  Gratz  cass6  d'une  plaque  quelconque;  I'analyse 
a.  donne  les  r^ultats  suivants  : 

Per. 98,57 

Carbone  combing '.SS 1      . 

Graphite 0,66) '' 

Sillclnm 0,06 

Uanganfese 0,07 

SooftV. o,a5 

liiosphore traces. 

Culvre 0,08 


On  ^chantillon  de  cet  acier  forge  et  reft^idi  sans  trempe 
a  rompu  sous  une  charge  de  ^J.l^io  kilog.  par  centimetre 
gxiarrS)  apris  un  allongement  de  5  p.  100  de  la  longueur 

{Jn  antre  ediantillon  forge  et  trempe  a  rompu  sous  one 
TOHE  Tm,  i865.  11 


i6!t  applicahon  «u  PROCfiDE  Bessemer 

aUongeaDent  de  a  )».  i«o. 

EnfiB  ira  troiiutore  ^dutn^on,  q^imitmia  gaelifUG  t^aps 
k  la  chaleur  rouge  et  refroict  leiiteinC9it«  a  mn^  9dub  ta 
diM-ge  de  '6.^9  lolog.  ^v  csotiiBiiWe  quan^,  a^vrte  un 
^loDgement -de  as  i/a  ^  aoo. 

Ces  essais  prouveait  que  te  mdtal  ^redait  posaMe  Tene- 
ment des  qualites  bisB  aci^retiaefi,  'bicn  qa'^  Be  it^proclie 
ividemment  des  aciers  doux. 

Sistdta^  iconomiques  'iu  praddi.  —  la  felsmc^oii  de 
I'acier  a  conuaenc^  &  Gnstz  vers  la  fmde  i8&4- 

A  la  date  da  17  mars  i86&,(»i  avail  d^&iait^Tti'Cliarges, 
BUT  ksqucilee  1 1  watoment  avaieatt  iaaBfpi6,  Bifftmit  duu 
le  premier  temps  de  la  fabricatioD.  Eoccre  ^,  fiaH  assitre- 
t-il  avoir  produit  dans  ces  1 1  chaxges,  ii«i  ^bs  am  aortal 
imtm,  mm  ua  lo^tal  ae'r^pondant  pas  -an  ^nit  qu'il  se  pro- 
pose«  c'est-i^^re  iprobablement  un  'fer  fonda  sl  iieu  d'-acier, 

On  fait  dVUeurs  g^n^ralement  5  charges  par  jcnir. 

La  quantity  de  bateenqiloy^dEuie  ces  170  cbarges  a  6t^ : 

PODtegrise 3gi',65  =  89,116  p.  100 

Fonte  lamelleuse. .  .        jBSbB  =  io,Sh  p.  100' 
Total i38',9o 

La  quantity  de  m6tal  produit  a  6t6  de  SjSSSSfi  ou  86, s 
p.  100  de  lafoQte  employee,  en  y  compreaaat  ^-k  6  p.  100 
de  d6chets  ou  queues  de  coulee ;  Ja  perte  est  -dODc  de  1 5,8 
p.  100. 

Le  combustible  employ^  pour  la  fusion  au  four  h  r6ver- 
bfere  est  form6  d'un  melange  de  lignite  de  Leoben,  qui 
coUte  25  francs  la  tonne  rendu  k  I'usine,  et  de  lignite  de 
KiiQach  qui  coiite -16 'firtuv^  la  toone. 

Ces  combustibteSf  smlout  le  demisr,  soot-de  qoalctd  in- 

Le  pouvoir  calorifique  du  premier  est  de  S.oosttt  eelui 
du 'Sficond  de  3  &  4*ooo'calori6s.  £q  outra,  k  kmaa  de  la 


A  l'usime  de  UBATZ.  i63 

fonte  lamelleuse  en  petite  quantity,  dans  ua  grand  four  k 
r^verb^re  s6par6,  doit  ^videmment  coDsommer  une  (juantiti 
de  combustible  hors  de  proportion  avec  le  r^sultat  obteou ; 
aussi  a-t-on  commence  la  cdostmctieii  d'aii  petit  four  apd- 
cial  poor  cet  objet. 

Dans  Ira  conditions  actuelles,  on  emploie  188,5  **  '^i"- 
bustible  p.  lotl  de  fonte. 

On  emploie  en  outre,  en  moyenne,  par  cbarge  1175  kilog. 
de  coke  et  35  kilog.  de  cbarbon,  de  Jiois  pour  le  r^chaof- 
fage  des  comues  et  des  poches  de  coulte. 

Vingt  ouvriers  sont  employes  dans  I'atelier;  leur  salture 
coilte  60  francs  par  jour. 

n  y  a,  en  outre,  des  travaux  accessoires  non  compris  danS 
ce  cWfifre,  et  qui  le  doublent  k  pen  prfeSi 

Les  reparations  ont  6t6  jusqu'a  present  peu  importantes, 
ce  qui  est  nature!,  vu  la  coiirte  dur^e  de  la  fabrication.  Tje 
revfetement  int^rieur  de  la  comue  n'a  pas  encore  eu  besoin 
de  renouvellement 

Les  tuyeres  en  briques  r^fractaires  doivent  6tre  chaii- 
gSes  au  bout  de  7  i  8  charges.  II  y  a  d'ailleurs  un  petit 
entretien  courant  des  outils,  poche  de  coulees,  lingo- 
tiferes,  etc. 

L'6tablissement  de  I'atelier  Bessemer  a  coilt6  h  la  compa- 
gnie  du  Sud  55.847'""'",5o  {1 39.630  francs)  qui  se  r6pai- 
tissent  comme  suit : 

Soufflerie-  Chandifiro  i  vapeur 8.a56\ 

C'6tAit  una  chaudifere  de  locomotive  ayantdfiji 
servi.   Une  semblable  neuve  eOt   coDt^ 
35.000  tr&BCs. 
Macbine  ft  vapeur  et  cylindreasoufflants,  achat  \    56.7ia 

et  transport 19  - 

Fondatioris  et  pose 4 

Cooduite  de  vent i-sh 

Conduite  de  vapeur. 3.1^7  / 

A  reporter 36.7&A 


l64  APPUCATIOIf    DU    PKOC£d£    BESSEM E»  ,    BTC. 

ft. 

Report. SByiift 

Fours  de  Tusion.  Massir. 5.aAG  \ 

Deux  fours  arec  leurs  cherainAea.  ........  iS.gas!  a7.Sii 

Petit  four  neuf  et  charpente  qui  le  supporte.  .  .      S.iki) 

Coovertlsseurs.  Cornues  avec  leurs  supports. .  .  18.387  \ 

Gbemin^  correspondaates. 3.317! 

Deui  machines  i  vapeur  et  apparells  pour  le  I 

renversement  des  cornues. i.SSsl  53.758 

Grue  bydraullque. 6.5i8 1 

Grue  veptieale 5.766 1 

Fosse  et  fondatious  des  supports  des  coruues.  .      i.o55  / 
Ponipes  hydraullques.  Machine  k  vapeur  avec  1 

deux  pompes  foulantes,  uae  pompe  aspiraate,  I 

uu  rtservoir,  uu  r6serf0irde  presaion,  puits,  1     «;     i 

■     etc 9.167  [ 

Condultes  d'eau  et  canalisation 3. 100  | 

il6vateur  hydrautique. 3.866  I 

Batimentsettollura. iCigti 

Grue  roulante 3.801 

Divers,  llngoti^res  et  poche  de  coul6e. S-ooo  j 

Ontillage 3.5oo  |        *** 

Total i3g.6ao 


SOUBCE    DC   BOURBON-L  AKCHAHBADLT,   ETC. 


SDH  LA    COIIPOSITIOH    DES  fiAI    DiCAGJa   PAH    LA    SOURCE    TKEEHALF 
Dl  BOniBOn-L'ARCBAUBADLI 


■en  CELLS  SE  L'ATKOSPHfeRE  ABTIFICIELLE  OBTBHCE  DAM  Li  lALLE 

D'ASPIBATIOH  PnOTISOlRE  COnSTIIDlTE   IVR  LB  ntSEKVOIA 

DE  GETTI  SODHCE. 

Par  H.  DE  GOUVENAIN,  iigADiaur  im  minH. 


Expoii.  — line  d6p£che  adress^  k  M.  le  pr^fet  de  I'Al- 
lier  par  S.  £.  M.  le  ministre  des  travaux  publics,  en  date 
du  7  d^cembre  iS6o,  a  pos6,  sur  ram^nagemeDt  actuel 
ou  possible  de  la  source  thermale  de  Bourbon-rArcham- 
bault,  six  questJODS  qui  out  ^t^  r^soluea  dans  un  rapport 
en  date  du  12  avril  1861.  Elle  prescrivait  en  outre  l"6ta- 
blissement,  9ur  le  reservoir  de  la  source,  d'une  salle 
d' aspiration  provisoire  ayant  les  dimensions  de  celle  qui 
f^t  partie  du  projet  de  reconstruction  de  I'^tablissement 
thermal,  et  des  recherches,  tant  sur  la  composition  des  gaz 
d^gag^s  par  la  source  que  sur  celle  de  I'atmosph^re  artifi- 
cielle  obtenue  dans  la  salle.  Ce  soot  les  experiences  f^te^ 
dans  !e  but  de  satisfaire  k  cette  dernifere  partie  des  instruc- 
tions qui  font  I'objet  du  prfaent  rapport. 

Le  modede  captageet  d'am^nageuient  de  la  source  ther- 
male de  Bourbon-rArchambault  est  dfcrit  dans  im  rannoi-t 
relatif  au  curage   du  reservoir;  on  rapp 
qu'elle   sort  &  la  temperature  de  5a  de; 
d'une  fente  de  granite  plac^e  vers  5  m^ 
du  sol,  et  qui  occupe  le  grand  axe  d'un 


l66  MtnCB  U  nWBWf-I.'AllCHAIIIAULT. 

rain  rectangulaire  de  5",9o  de  long  sur  i",7a  de  large  et 
9",70  de  haut,  d^boucbant  i  o",5o  au-dess«s  du  sol  par 
troia  orifices  circulaires  ea  forme  de  puits. 

Sur  ces  boncbes  ou  a  construit  une  enceinte  rectangulaire 
en  briquea  et  ciment  de  fi^jfiS  de  loHg  aar  ij^jEtS  de  large 
et  S^jSe  de  haut,  aveo  porte  de  t",^^  sur  ^".SS  k  Tangle 
sud-oue8t,  et  plafond  en  forme  de  voiite  surbaiss6e  de  o^.go 
de  flScbe  portant  k  la  partie  sup^rieure  deux  fen^tres  k 
tabatiSre  tant  pour  6clairer  la  ptSce  que  pour  en  f^ire  va^ 
rier  i  volont6  les  conditions  d'a6rage»  Lea  parois  ext6rieures 
de  cette  construction  ont^t^  revfitues  d'une  enveloppe  de 
planches  imlH-iqu^,  pour  prdvrailr  autant  que  possible  les 
variations  de  temperature,  et  par  des  raisons  de  prudence, 
on  a  mur^  I'ouverture  des  puits  de  mani^re  4  ne  plus  leur 
laisser  gu'un  orifice  quarr6  de  o^jSo  de  c6t6.  Telle  est  ea 
r^unii  la  Mild  d'  inhalatitm  proritoire  employee  4  raeevoir 
les  gw  et  Vi^ura  d«  Veau  miodrale  eo  melange  aveo  I'sdr 
atmosph^ique  naturellemeitt  «it^6  par  Ie»  onvertures  de 
8«:vice.  U.  le  ai^ecln^nspectaur  rendra  compte  des  effets 
obteaus  »ur  lea  maJades  qu'on  y  a  places  k.  la  tin  de  la  aaisoo 
de  i§6i  et  pendant  twte  celle  de  1863;  de  aoo  cdt4  le 
sous^nS  feraoQimaltre  dans  c«  qui  suit  les  analyses  ex^- 
cuttes  par  Iiu  Jk  Bowljon^rArcbauibault,  aux  nuua  da  juic, 
jiuUet,  BfAt  el  septembre  de  la  prdsente  annde,  »ur  les  gu 
d«  la  equree  soit  purs>  soil  k  I'^tat  da  melange  avec  Yair, 
dans  VsQCWDtf)  doQt  il  vient  d'etre  qofcitioii.  Get  oxpos^ 
cooipreodra  tn»s  parties  ^ijnctes  :  prise  des  dcban^l- 
Iwa  de  g»z ,  moyeoa  «QfttyUqo«a  employes  et  riaultats  ob- 
tenus. 

Prist  its  ictumtHloK  d»  9<t»-  —  Getta  partie  des  opera- 
tions avaut  oat  impor tanco  okpitale,  attenda  qot  Ifls  g«r  k 
analystv"  dwueot  Mrs  d'aboid  parfaitement  purs,  puts  pl^ 
odsdwumi^tattftlqu'iU  pHSsestt  fttre conaervis  longtennps 
Sana  idtteattoa ;  tm  iosistwa  doac.  avec  qoelques  dAUuU  sur 
les  moyois  nnploji^  k  est  riEet, 


ClUIVOBtllcn  MS-  GU.  167 

Lfi3  gaz,  de  la  source  se  d^gagent  ea  hoiuUoaQUit  et  avee 
plus  OA  Qunas  d'abondance  soivast  ke  poiata,  de  la  oappe 
d'eau  min^tale  quisetiest  gin^al^aaent  v«:s  k*',$Qet|)lus 
en  coDtre-bas  de  Torifice  des  piuts.  En  presence  de  ce  mode 
d'^mergesiee  doot  le  point  at&me  est  (^icVteioeQt  ajaor- 
dable  et  tangible  k  cause  de  sa  distance  des  orifices  et  de 
la  haute  tbecmalit^  de  I'eau,  oa  a  appUqu6  arec  succds  Vas^- 
pareil(PLn,/is.  8)  aux  prises  d'^cbantilloDS :  U  sectuitpose 
d'une  ^prouvette  AB  de  o'°,a,o  de  long  sur  ^ifi  k  i^  ceolj' 
metres  de  diani^tre,  terouiiSe  par  im  tube  soud6  de  £t  cen- 
timetres delooget  deiSmilliia^readediametreseuleiaeiit, 
£iuquel  est  adapts  ua  gros  tube  de  caoutcbouc  SiC  de  o^J^o 
de  long,  prolong^  Im-mfeme  par  no,  tube  de  vetre  CE  de 
1  iB^tre,  portant  ea  D  uu  eDtouncdr  eu  verre  k  lai^e  ouver- 
ture  &&i  par  sa  douille  au  tube  de  verre  k  I'lide  d'une  tu- 
bulureen  caoutchouc.  Ce  sjst&ai£,  long  de  1",^  environ 
devait,  pour  remplir  I'oSkfi  de  clocbe  poeumatique,  &tie 
retouru^  pldn  d'eau  k  la  surface  du  r^s^rvoir,  plac6  ccmtme 
on  I'a  vu  k  une  trap  grande  profondeur  pour  cpi'on  pfllt  y 
arriver  par  les  moyens  ordinaires.  On  op^ait  alors  de  la 
mani^suivante :  rentonooir  et  sa  tubulure  de  caoutchouc 
gtaot  d^tacb^s  da  tube,  on  remplissait  le  sy&ttoie  DA  d'eiui 
min^rale  et  rei1r6iait&  D  en  6taDt  ferm^e  avec  le  doigt,  on 
le  retonrnait  sur  une  cuve  h  eau  auxiliaire,  puis  sous  I'eau, 
oD  adaptait  reDtonnoir  et  sa  tubulure  de  mani^re  que  le 
syst^me  primitif  se  trouvait  lui-mfime  pleiu  d'eau  el  re- 
tournfi  sur  la  cuve.  Un  petit  ehaudron  en  fer  blanc-6tant 
alors  immergi  dans  la  cuve,  on  y  portait  I'eQtonnoirj  puis 
soulevant  ehaudron  etappareil,  ondescend^tfi  1' aide  d'une 
ccffde,  letoutconvenableoieat  soutoQu,  dans  un  des  puitsde 
la  source,  jusqu'^  immersion  suffisaute.  On  d^ageait  alors - 
Tentonnoir  et  Ton  remootait  le  cbaudron  en  maintenant 
Tappareil  retoum^  et  plein  d'eau  sur  le  reservoir  de  la  sourcfi 
coflonic  oa  voulait  I'obtenir. 

Cette  manceuvre  ex^ut^e,  o^  Tamen^t  stir  les  pwpt9  ou 


r 

) 


168  SODBCE  DU   BOCBBON-L'ABCHAHBAUft-. 

Ton  voul^t  recueillir  du  gaz,  et  on  I'y  m^ntenait  jusqu'i 
ce  que  I'iprouvette  filt  pleine.  Le  aystfime  6tant  alors  re- 
inont6  &  r^de  de  la.  corde  et  du  chaudroD,  on  I'approch^t 
5e  la  cuve  k  eau,  et  profitant  de  la  fleilbilitd  du  tuhe  de 
caoutchouc  BC,  on  le  courbait  (fig.  9)  sur  le  bord  de  la  cuve 
de  manifere  k  ioimerger,  tout  en  munteaaat  I'entonDoir 
dans  I'eau  du  chaudron,  restr^mitS  de  I'Sprouvette  AB  et  nne 
portion  contJgue  du  tube  :  dSgageant  alors  I'dprouvette,  on 
i'obtenait  alors  sur  la  cove  h  eau  pleine  de  gaz  pur,  et  d6- 
barrass^  de  ses  appendices  auxiliaires. 

Ken  qu'en  contact  avec  I'eau  min^rale  elle-mfime,  ce  gaz 
n'eflt  pu  etre  lunsi  conserve  longtemps  intact;  il  eOt  6t6 
difficile  d' autre  part  de  le  transvaser  sana  colonne  d'eau  sur 
le  mercure,  inconvenient  tr6s-grave  pour  les  operations 
analytiques.  11  a  done  fallu  le  conriner  &ans  eau.  et  Ton  y 
est  parvenu  4 1'aide  de  tubes  faiis  sur  le  module  r^uit  de 
reprouvette  ci-dessus,  ayant  pour  la  commodity  des  opera- 
tions, 10  &  13  centimetres  delong  sur  s  4  a  1/3  dediam^tre 
dans  la  parUe  Wge,  10  centimetres  de  long  et  5  &  6  milli- 
metres de  diamStre  it  la  partie  6troite.  On  prolongeait  I'ei- 
tremite  B  par  un  tube  en  caoutchouc  de  1 4  &  1 5  centimetres 
de  long  au  bout  duquel  on  adaptait  un  petit  entonnoir  en 
verre  CD,  et  tout  I'appareil  itant  rempli  d'eaiu  et  wnsi  re- 
'  tourod  sur  la  cuve,  on  y  introduisut  du  gaz  de  I'^prou- 
vette  jusqu'i  ce  que  le  niveau  de  I'eau  ffit  descendu  un  peu 
au-dessous  du  point  B.  Ftusant  alors  fl6chir  le  caoutchouc 
de  mani^re  &  placer  le  tube  borizontalement,  on  en  amenait 
la  partie  etroite  sur  la  flamme  d'une  lampe  k  double  con- 
rant,  puis  on  retirait  en  E  de  maniere  k  s^parer  la  partie  AD 
et  &  en  sceller  I'extreoiite  aigug,  Ainsi  confine,  le  gaz  pon- 
vtut  etre  comme  on  voit  indefiniment  conserve  sans  altera- 
tion et  tel  qu'il  avait  ete  recueilli;  en  cassant  la  poiote  du 
tube  sur  le  mercure,  on  pouvait  ensuite  facilement  le  traas- 
vaser  sans  colonne  d'eau  dans  des  cloches  ou  autres  appa- 
rdls  appropries  k  I' analyse. 


COMPOSmON   DES  GAZ.  1Q9 

II  itait  beaucoup  plus  simple  de  prendre  de  fair  dans  la 
salle  d'aspiraUon :  on  y  porl^t  un  des  tubes  pr6cMeots 
plein  de  mercure  en  tenant  rextr^mitfe  libre  tena^  par  le 
doigt,  puis  pla^ant  rappareil  au  point  oii  Ton  voulait  pr6- 
lever  I'^chantillon,  on  laissait  coaler  la  plus  grande  partie 
du  mercure ;  fermant  de  nouveau  1' orifice  du  tube  avec  le 
doigt,  on  rimmei^eait  ensuite  dans  le  mercure,  de  sorte 
que  le  gaz  introduit,  ainsi  confiuf^,  pouviut  £tre  conserve 
aussi  longtemps  que  de  besoin. 

Moyens  analyliqvei  employii.  —  On  a  reconnu  par  des 
moyens  ^l^meoUures  inutUes  k  rappeler  que  le  gaz  de  la 
source  est  un  m^Iaoge  d'acide  carbonique,  d'osyg6ae  et  d'a- 
2ote,  sans  aucune  trace  d'hydrogfene  sulfur^ ;  Vatmosph^re 
de  la  salle  d'aspiralioD  a  naturellemeut  une  composidoQ 
analogue  et  contient  aussi  beaucoup  de  vapeur  d'eau. 

L'acide  carbonique  a  H&  absorbs  par  la  potasse  et  dosS 
par  difference. 

On  a  fait  ensuite  d6toner,  k  I'aide  de  I'^tincelle  61ec- 
trique,  le  gazrestant  additionni  soit  d'hydrogfeneseul,  soit 
d'bydrogfene  et  de  gaz  de  la  pile  quand  la  proportion  d'oxy- 
g^ne  ne  suffisEut  pas  pour  une  combustion  complete;  le  gaz 
auxiliaire  s'annibilant  dans  la  detonation,  le  tiers  de  I'ab- 
sorption  reprfeentjut  dans  tons  les  cas  roxygSiie. 
L' azote  6tfut  obtenu  par  difference. 
Ge  proc^de  analytiquebien  connu  a  tt&  pratique  k  I'^de 
de  reudiomfetre  de  M.  Regnault,  qui  permet  d'6viter  la  plu- 
part  des  causes  d'erreur  inhSrentes  k  I'emploi  des  moyens 
ordinaires.  Aveccetappareil,  aulieu  de  mesurer  en  volumes 
ramenes  par  le  calcul  k  o  degrS  et  k  760  millimetres  les 
quantites  successives  de  gaz  devant  concourir  au 
Jinal  de  I'analyse,  on  ramfene  ces  gaz  satures  de 
d'eau  au  meme  volume,  efTectivement  k  la  m£me  t 
ture,  et  Ton  mesure  leur  pression.  Or  il  n'estpas  ii 
rappelc  comment  ces  pres^ons,  dimimiees  de  la  foi 


170  SOUBGE  BS  BOOKbmii^  AlGBlini&ULT. 

tiqod  maxhiM  de  1*  vspeur  d'eau  ccoreapoda^e  k  k  tem- 
p^Faitafe,  Fepc^aenteot  lea  vtduBies. 

Sok  «t  e£fct  V  te  volume  constant  aniqsel  <»  ramfene  tws 
lea  gaB  saturfia  d'humditfi;  H,  H,  H",  etc.  tears  preasoBs 
FOBpectivea  daua  cet  ^tat,  I  kor  temperature  comawne,  / 
la  foree  61a^<^e  oniimuta  de  la  vapenr  d'eau  pom  cetie 
temp^ture,  n  le  coeflide&t  de  dilatatroa  das  gaz  ^  ^ 
0,00367; 

Soit  d'autre  part  V,,  V',,  V",,  etc.  lea  Ttrfmnes  de  oes  gw 
sees  i.  0  degr^etsoiu-lapressuaa  de  760  nullimiltm.  n^ 
lea  relations  bien  cocinues : 

»-r^<'+''jx""'x'>.=I..V.; 


D'oii  il  r^sulte  que  les  preasioos  oliserviSes  diminu&s  de 
la  force  filastique  de  la  vapeur  d'eau  sent  ppoportionnelles 
aux  volumes  dea  gaz  seca  ramenSa  &  la  mfioie  temperature 
et  k  la  mSme  preasion. 

11  etait  cependant  difficile,  en  raison  de  la  masse  du  bain 
ou  plonge  le  tube  mesureur  de  I'appareil  Begnault,  de  ra- 
mener  efSBcttvement  le  gaz  &,  la  temperature  Joitlale  de 
rexpfirience,  mais  on  pent  alora  eorriger  parle  calculi* 
presOTon  obaervie.  Soit  en  efifet  1'  la  temperature  du  ban  * 
la  pression  du  gsz  aec  observee  h  cette  tMnperature,  ( 1* 
temp^atopo  Initiale,  A  la  pression  qu'on  observerait  si  le 
gas  occupant  le  lotoie  volume  avait  la  temperature  1. 1/ 
vohime  de  ce  gu  6tttnt )  k  o  degre  et  aous  )a  presaitMi  Hi 

&  latewp^atura  C,  Udnient i+*>'- 

Ai»tenipiratureiat«mateii(dai«prasBi(ui,lldevieiit    )+>i- 


G<Hlt>0SlTIO«t  MA  fiU.  171 

Or  d'aprte  la  Iw  do  Marietta,  la  preauoa  cbercli^  k  sous 
laquQile  la  Tolum»  (i+°iO  deviendrut  dgal  au  vola.uie 
normal  (»+»(')  egt  d«in6par  l'6galiW: 

D'o6  Ton  tire  pour  la  valeur  de  la  coirection  ft  —  h'  ad- 
ditive ou  soustractive  de  la  presrion  obserrte  : 

^fi' It 

A  — A'  = 

Or  daas  les  exp^rteoces,  la  dlOSrence  (' — t,  presque  tou- 
jours  ^gale  &  o*,i  ou  o*,3,  atteigDi^t  exceptiotmellement 
o*,5  ou  o°,4<  et  la  temperature, de  I'eau  du  manchon  dtdt 
comprise  eotre  16  et  25  de^s.  Toutea  les  valeurs  n^ces- 
gaires  du  coefficiant  d>  aurMeot  dooc  pu  se  calculer  d'avance 
eo  prenant  daos  la  foratukt  d-des&ua  lea  valeuirs  succes- 
ttves  de  ( — t,  o*,i,  q*,2,  o',3,  o-.^  avec  toutas  cellea  de 
f  suppose  Tarier  de  dixitoe  en  dixiime  de  i&  ^  3 5  degr^. 
Cependaat  les  correetioiis  ainsi  obteuues  soot  gdn^alenleiit 
si  faiblw  qo'on  a  pu  les  ndgliger  comme  rentrant  dans  les 
Itmites  des  erreura  d' observation. 

La  lu^thode  pr^c^deote  doonait  les  proportions  de  gaz 
permajienla  contenua  dans  I'enceiate;  pour  ^valuer  leur 
degr^  bygrOQi^trique,  00  a  employ^  le  precede  de  BrUnner 
dit  mSthode  chimique,  dana  lequel  la  vapeur  d'eau  est 
dos^  eo  poids,  et  Voq  a  profits  de  ces  experiences  pour 
foire  en  m^e  temps  le  dosage  en  poids  de  I'acide  car- 
bonique.  La  figure  10  repr^sente  I'aspirateur  ensployd  k 
eel  etfat,  qui  est  en  zinc  verni  et  de  la  contenance  de 
56',44«'  n  porte  deux  tubulures  doQt  I'une  A  est  fermSe 
par  un  boucboo  perc^  de  deux  trous  dans  lesquels  pa^sent 
un  tbermomfetre  et  un  tube  oianometrique  tres-6troit  ACB 
doDt  1' extremity  plonge  dans  I'eau  d'une  ^prouvette  &  pied. 
L'appareil  6tant  rempU  d'eau,  on  fermait  h  aeconde  tubu- 


■  7S  SOUKCB   DE  KlCllBON-l.  AkCHAHB&ULI. 

lure  D  k  I'fude  d'un  obtnrateur  en  laiton  &  vis,  traverse 
lui-mfime  par  tm  tube  en  laiton  k  robinet  CDF,  puis  k  I'aide 
d'un  tube  de  caoutchouc  plus  ou  moins  long,  on  metUut 
rextr^mit^  F  de  ce  tube  en  communication  avec  une  s^rie 
de  tubes  en  Tl  grand  module  ou  autresappareils  absorbants, 
assembles  entre  eux  par  du  caoutchouc,  et  suspendus  k  ud 
support  dans  I'ordre  suivant  k  partir  de  rextr^mitd  la  plus 
6loigD^  de  I'aspirateur : 

Tube  ea  U  o*  [  avec  ponce  sulfurique. 

Id.        n*  >  id. 

Tube  de  Liebig  n*  3  avec  lesslre  de  potaaae  pure  k  h&  degr^s. 
Tube  en  c  11°  &  avec  ponce  lmblb6e  de  potasse. 

Id.        n*  5  Bvec  aclde  mildirique. 

Id.        sans  num^ro    '      id. 

Les  tubes  ayant  itd  prSalablement  pesto  sur  une  balance 
sensible  au  milligramme,  Vextr^mitd  libre  de  I'appareil 
correspondante  au  tube  n'  i  6tait  port^e  k  Yaide  d'un  tube 
de  caoutchouc  en  tel  point  de  I'enceinte  que  Ton  voulait 
experimenter,  puis  on  ouvrait  convenablement  les  robinets, 
et  alors  I'eau  en  s'ficoulant  dfitermiDwt  dans  I'appareil  un 
courant  d'air  dont  les  tubes  n"  i  et  a  retenaient  l'humidit6 
et  les  deux  suivants  I'acide  carbonique. 

Le  tube  n"  5  retenait  I'eau  enlevie  k  la  dissolution  de 
potasse  par  le  courant  de  gaz  sec,  et  enfm  le  tube  sans  nu- 
m6ro  prfeervait  les  pr6c6dents  de  la  vapeur  d'eau  pouvant 
provenir  de  raspirateur.  Les  tubes  en  U  et  la  colonne  de 
potasse  liquide  du  tube  de  Liebig  snrtout,  offrant  une  cer- 
taine  resistance  au  passage  de  I'air,  on  comprend  que  I'fe- 
coulement  s'arr^tait  avant  que  le  niveau  du  liquide  int6- 
rieur  ne  fAt  descendu  k  la  hauteur  de  I'orifice  du  tube 
d'^coulement.  Pour  remfidier  k  cet  inconvenient,  on  adap- 
tait  alors  la  buse  d'un  soufflet  au  tube  aspirateur,  puis  on 
insufilait  de  Fair  dans  I'appareil  jusqu'^  ce  que  le  liquide 
du  tube  manom^trique  fUt  descendu  au  niveau  de  celui  de 


eoMPOsmos  hs  cal  17a 

r^proavette;  cm  £tait  sur  al<H^  que  fsepntem  avait  -vaat 
la  mtme  qnaatit^  <f  eui  que  si  Tofifice  snp^rienr  en  eat  ^ 
Ubre,  et  d'aoUe  part  qoe  le  gaz  contoia  avut  enctenKot 
la  presdoD  atmoEpbiriqne. 

L'esp^rience  taming,  oa  reportait  ks  tnbes  sor  la  ba- 
lance, et  de  lenr  accroisaement  de  pwds  (m  amclnait  la 
vapetir  d'eau  et  I'adde  cartwiuqne  absoii)^  Aa  nny^i  de 
ces  doDD^es,  du  Tolttme  d'eau  6oodl&  de  ra^Mrateor  et  des 
observations  de  tanpgiatnre  et  de  pressioo  faites  pendant 
rexp^rience,  on  conclnut  alors  les  presaoos  partielles  de  la 
Tiq>eur  d'ean  et  des  gaz  pennsoents  du  Tolome.  Soit  en  efiet : 

p  le  poids  de  npmir  d'eaa. 

p'  le  poids  d'acide  carboiiiqii& 

V  le  volume  de  raspirateor  pi^aUbleiMnt  jaiig^ 

H  la  presslon  moyeoDe  da  b&romMre  pendaDt  I'eipMeace. 

(  la  temperature  mojenne  da  gas  isplr6,  c^est-4-dire  i  pea 

prfes  celle  de  renceiate. 

H'  la  pression  du  baromfetre  ik  la  /in  de  reip^rieoce. 

I'  la  temperature  da  gaz  de  raspiratenr  i  la  fia  de  rexperience. 

f  ta  tension  maximom  de  la  vapour  d'eaa  correspondant  i  C. 

it-  le  poids  d'un  litre  d'air  i  o  degr^  et  a  780"  [i  =  I'.s^SiS? 

31  le  coefficient  de  dilatation  des  giu a  =  o  ,00367 

o  la  deufdte  de  la  vapeur  d'eaa S  =0 ,6s35 

5'  la  density  de  I'acide  carbonique 9  =  t  ,51901 

0"  la  density  de  I'azote. £"=0 ,97137 

S'"  la  denMt6  de  roiygiae 3"'=  ■  ,tc5Si 

Soit  d'autre  part : 

X  le  volume  Inconna  d'alr  analyse. 

X  la  pression  partlelle  de  la  vapeor  d'eau  dans  le  volame  X. 

y  la  presffloo  partielle  de  I'acide  carbonique  dans  le  Tolume  X. 

z  la  pressioQ  partielle  de  I'aiote  dans  le  Tolnme  X. 

^  la  pression  partielle  de  I'oxygene  dans  le  volume  X. 

Appelons  volame  d'air  Equivalent,  le  volnme  d'a 
celui  d'un  volume  donnE  de  gaz  ou  de  vapeur  pris 
lofimes  conditions  de  temperature  et  de  presuon  : 


1^4  SOURGB   DE  BObltBON-L'iktKiMBAIILT. 

du  volume  d'air  «(|etvalwit  i.  thacuo  des  gaz  du  mtiMjge 
6tant  6gAl  au  polds  da  ga*  divisA  par  m.  dwitit^,  od  a  : 

Pour  la  Tapeurdeau p^oji^^-f)       S' 

.       .         .     .  [JLXXXi^       f" 

Pour  l'Mi*e  caAemquc.     ....     „|^. '  v^j  =  ^> 

et  en  reprfesenlant  par  p"  et  p'"  les  polds  d' azote  et  d'oxy- 
gfene  qui  occupent  k  la  fin  de  TexpSrience,  le  voloine  V  de 
I'aspirateur  sous  lapressioii  (H" — f)  et  Ji  la  tempfir'ature  r', 

„       „     .  (ixXxz   _p'' 


'"""""" ;6oXll+1)       «* 

n       ,.        1  nxXXf      p' 

P""""''*'" jH.  +  ^i^r- 

Ajoutons  ces  Equations  membre  &  membi^  %a  observani 
que  a:  +  K  -h  2  +  U  =  H  et  que  |s  +  Lj  repr^ntant  le 
poids  du  volume  d'air  ^qiiivalant  an  melange  d'arote  et 
d'oxygfene  contenu  dans  I'aspirateur  k  la  fin  de  I'expfi- 
nence,  on  a : 

p"  I  p"'_\^xw-n 

8"  "•"B™         760(1+0^)    ' 
il  vient  : 

76o(i+«()       S'^'E'"''    760(1 +«0  ' 

Divisant  membre  k  membre  cbactme  des  quatra  ^uations 
pr6e6dentes  par  cette  dKTB^»,  on  en  condot,  powr  les 
rapports  des  presslons  pardeWes  des  gaz  i  la  pression  to- 
tale,  qui  expriment  augsi  leg  lapports  des  volumes  : 


■eaposuNn  dbs  «u. 
£n  &isaiit 


H~K    . 

»       «• 

Les  quantit6s  dont  dfipeodent  5  et  -p  r^sultent  des  don- 
nas fbnrnies  par  I'ezpMeDce  pr^Mente,  de  sorte  qu'cm 
pouvwt  imm^difttement  calculer  les  propor^us  de  v^Kur 
d'eau  et  d'acide  cafboofque.  HaiB  comme  p"  et  p'^sontin- 
coDDUs,  Miallut,  pour  completer  le  r^sultat,  Fecourir  &  I'a- 
nalyse  ^diom^trique du g^  deirftspkateor.  Soitm  etnXta 
□ombres  de  ceoti^mes  d'azote  et  d'oxygtoe  ainai  iraov^t 

on  »  —  =  — ,  d'otH'on  conclut,  i  canse  de  «i -1- n  =  I : 


(^XV><(H'~n 


K 

t^xvx(H'— n 


Ce  qui  en  definitive  revient  k  retrancher  de  I'liDitd  la 
somme  des  proportions  de  vapeur  d'eau  et  d'acide 
nique,  et  4  parlager  la  diffSreace  dans  le  rappo 

Pour  extraire  de  I'aspirateur  I'^chantiUon  de  gaz 


r 


1^6  SOURCE  DE   BOUBBON-l'aHCHAHBAIILT. 

h  I'analyse,  on  opSrait  de  la  mani^re  suivante  :  I'erp^- 
rience  pr^c^dente  £tant  termin^e,  on  fermait  les  robinets  r 
et  r",  on  litdt  en  e  le  caoutchouc  du  tube  manom^trique,  on 
adaptait  k  rextr^mit^  du  tube  d' aspiration  un  tube  i  re- 
cueillir  les  gaz  plongeant  dans  la  cuve  k  eau,  puis,  k  I'^de 
d'un  siphon  en  verre  continn6  k  I'une  de  ses  extr6mit6s  par 
un  long  tube  de  caoutchouc  form^  de  deux  parties  r^unies 
entre  elles  par  une  tubulure  k  robinet  destine  k  maintenir 
le  siphon  amorc^,  on  mettait  le  tube  d'^ulement  de  I'as- 
pu*ateur  en  communication  avec  I'eau  d'un  reservoir  suffi- 
samment  &ev6.  Les  trois  robinets  £tant  ouverts,  la  pression 
exerc6e'  par  la  colonne  d'eau  d6terminait  alors  I'fecoule- 
ment  du  gaz  qui  6tait  recueilli  et  conserve  par  les  moyeos 
indiqufe. 

On  voit  done  en  r^sumti  que  I'atmosphSre  de  la  salle 
d'inhalation  a  et£  ^tudi^e  par  deux  m^tbodes  :  la  premifere 
f^sant  coanaltre  les  proportions  de  gaz  permanents  seuls, 
la  seconde  donnant  en  outre  la  vapeur  d'eau. 

Ges  donn^es  bien  stabiles ,  il  import£ut  de  comparer  les 
quaatit^  d'oxyg^ne  de  cette  atmosphere  artificielle  &  celle      \ 
de  I'air  normal ;  soit  done  : 

0    la  proportion  d'oxygfene  contenu  dans  les  gaz  per- 
manents de  la  salle  d' aspiration; 

G     la  force  61astique  de  la  vapeur  d'eau  en  millim&ti'es 
dans  la  salle  d' aspiration ; 

t     la  temperature. 

SoitO',  e',  if  les  quantity  analogues  pourrdreitgrieur, 

Soit  A  la  hauteur  du  baromfetre. 

On  a  conclu  de  ces  donn^  que,  pour  le  m6me  volome, 
les  proportions  d'oxyg^ne  en  poids  ^taient  respect! vement  a 
I'intSrieur  et  k  rext^rieur  : 

"H)    „   o'(-J). 


GOHPOSITION    DES  GAZ,  177 

de  sorte  que  le  rapport 

Id) 

expiimait  leur  richesse  relative  en  volume;  leur  richease 
relative  en  poids  £tait  esprimte  par 


Recherche  ipieiale  de  Vhydrogene  sulfuri.  —  A  I'iude 
d'une  disposition  semblable  k  celle  indiqute  d-dessus,  on 
a  f^t  passer  k  travers  qq  tube  de  Liebig  contenant  une  so- 
lotion  de  chlorure  de  cuivre  anunooiacal,  une  quantity  d'^r 
de  la  salle  d' aspiration  correspondanta  k  render  ^oulement 
du  volume  de  I'eau  qui  remplissiut  I'aspirateur.  Aucun  pr6- 
cipit6  n'ayant  eu  lieu,  on  en  a  conclu  I'absence  de  toute 
trace  sensible  d'bydrogSne  sulfur^. 

AKALTSE  BU  GAE  D^GAOd  PAR  U  SOURCE. 

RisuUats  obtenus.  —  Le  7  jmllet,  sous  la  pression  baio- 
m6trique  de  745°",8,  on  a  rempli  deux  iprouvettesdu  gaz 
d^g6  par  I'eau  du  puits  le  plus  voisin  de  I'^tablissement 
tbennal.  On  en  a  ensuite  rempli  une  troisi^e  sur  la  bu- 
vette  plac^e  sous  le  bangar  qui  longe  les  cabinets  de  bains. 

Le  gaz  du  r6servoir  principal  cr6pite  presque  uniform6- 
ment  sur  toute  la  surface  de  I'eau  min^rale,  et  ce  n'est  que 
par  places  qu'il  sort  en  grosses  bulles.  Dans  la  buvette  au 
contraire,  le  crdpitement  n'existe  pas,  et  Ton  n' observe  que 
de8  bulles  se  succ^dant  k  d'assez  longs  intervalles,  et  qui 
par^sseot  sortir  des  fentes  superficielles  de  terrain  par  les-^ 
TOHt  VUI,  iS65.  i«      / 


178  SOURCE   QB  BOg«BON-I.'AKCIiAVBADLT. 

quelles  elles  commuDiquent  avec  le9  i^iffoos.  II  i»r«t(  r^ 
suiter  de  li  que  ce  gaz  n'est  pas  r^n6r6  d'une  dissolution, 
mais  qu'il  6mei^  de  la  roche  granitique  en  m6me  temps 
que  I'eau  min^rale,  et  tr^probablement  par  les  memes 
causes. 

Les  gaz  ainsi  recueillis  ont  6t6  aiissitOt  renferm^  dans 
des  tubes  scell^s  ilalampe,  en  ayant  soln  toutefbis  de  mar- 
quer  ces  tubes  de  mtoes  numSros  ou  de  num^ros  distincts, 
aulvant  que  Is  gaz  contenu  provenait  ou  dod  de  la  mfime 
Sprouvette.  On  a  done  ainsi  obtenn  trois  series  de  tubes : 

Tabes  n*  1   contenant  dit  gaz  racuelUi  svr  la  buvette. 

Tubes  n*  a  1  coDtenant  du  gaz  recuellU  dans  le  reservoir  prjn- 

Tubes  11°  3 1     cip&l. 

Les  xim\t»tB  dp  I'analyse  de  cm  sMes  Mmt  coosigiitt 
dans  les  dwuc  tableanx  salvantt  oil,  unfonnAneait  uu 
prinap«i  ffiiposte,  leg  divflra  g«z  ramente  an  mtne  voIubm 
St  sm»blem«nl  i  la  nOmt  temp^slure  sott  meaurte  par 
teor  preenoo  m  miUtmtoes  de  mnrnre.  Ken  qo'sne  mimt 
aBAlysfl  cwnprh  en  g6n^l  un  dosage  d'aeJde  earixinlqac 
auquel  succMalt  un  dosage  d'oxygioe  mr  le  gu  restart, 
il  a  paru  plus  facile  et  plus  clair  d'exposer  s^par^ment  les 
rfeulats  relattis  i  ch»qua  gu;  le»  dougus  correspondanls 
ayant  6t6  marqufe  de  la  mftme  lettre  peuvent  toutefois  6tre 


OOUPOBITIOH   US  OAZ. 


II 




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l'ahchahbault. 

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COUPOSmOH  IttS  GAZ. 


D'apris  les  r^sultats  moyeos  contenna  dans  les  ( 
bleaux  ci-dessus,  la  compositioD  dea  gaz  recueillis  1 
let  peut  done  se  formuler  comme  il  suit : 


«'" 

„„.... 

P>c 

6ii  iiftfi  ins  t*  bDielle.  .  .  . 
Gai  dis»s6  dam  le  rtierroir  priq- 

3J,T 

S<.3 

Gu''re<iueilli     preiqa'an     m6m6 
moment  el.  la  rntme  point  que 

II3  contiennent,  cotnme  on  voit,  beaucoup  d'acid 
nique,  un  peu  d'oxygfeoe  et  une  forte  proportion 
Mais,  chose  remarquable,  des  volumes  disUncta  de 
bien  que  recueillia  presque  au  mgnie  momeitt  et 
m6ine  point,  ont  une  composition  cent^imale  tr 
rente.  On  peut  en  conclure  que  les  trois  gaz  se  c 
isol^ment,  et  chacuu  d'eux  peut-fetre,  en  des  poiu 
cullers,  de  la  fente  ou  faille  longitudinale  d'oii  ^mei 
min^rale. 


n 


3       I 


SOUBCE    H  MaBBM-L'AUBAHBADLT. 

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OOHPOSinON 

DU  CAZ.  - 

83 

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l84  SOUHCE   DP,  BODBBON-L  ARCHAMBAULT. 

La  composition  moyenne  de  raUdosphfere  de  la  salle  d' as- 
piration suppose  stehe  peut  doac,  d'aprte  cea  analyses, 
etre  repr^s^tte  comme  il  suit : 

Acide  carbonlque. 3,7 

Oxjgkae. 19,8 

Aiote  (par  ditKreace) 76.6 

Total 100,0 

Elle  varie  naturellement  im  peu  avec  les  conditions  d'a6- 
rage  de  rencettite,  mais  ]' acide  carbonique  s'y  prdaente 
toujours  en  quantity  tr^s-notable ;  de  plus,  la  proportion 
d'oxygfene  de  I'air  normal  6tant  de  20,9,  celle  de  cette  at- 
mospli^re  artilicielle,  qui  n' est  que  de  19,8,  lui  est  par  con- 
sequent inf^rieure  de  5  p.  100  environ,  m^me  sans  tenir 
compte  de  la  vapeur  aqueuse.  On  voit  enlin,  et  I' on  y  re- 
connalt  I'efTet  de  1' azote  Ai^6  par  la  source,  quele  rapport 

de  ce  gaz  ji  I'ozygSne  qui  est  Sgal  k  ^^  =  3,78  dans  I'air 

normal,  est  sup^rieur,  et  atteint  5,85  dans  I'enceinte. 

Comme  verification,  et  afin  de  ne  lesser  aucun  doute  sor 
I'exactitude  des  r^sultats  cl-dessus,  on  a  soumis  k  1' analyse 
de  I'jur  recueilli  k  I'exterieur  de  I'enceinte,  en  mfeme  temps 
que  I'on  recueillfut  k  I'interieur  celui  qui  a  servi  k  I' analyse 
If)  of)  Ton  n'a  trouv^,  abstraction  ffdte  de  I'acide  carbo- 
nique, que  90,4  d'oxyg&ne.  Voici  les  r^sultats  obteous : 

■llllDMm, 

Air  pour  Tanalyse 6to,S 

Air  avec  hydrog^ne. 8Si,i 

HSlange  precedent  apr^s  dStoDatlon.  .    6ao,i 

Gaz  dlBparu. 3il,o 

Oxyggne  correspondant 107,0 

Pour  100  volumes,  la  proportion  d'oxygSne  est  done  de 

---— o-  =  «o,Q,  c'est  k  dire  exactement  celle  que  donnent 

les  auteurs  pour  I'air  atmospherique  pur. 


COUPOSITION  DBS  Gil.  |85 

H^SCLTiTS  DES  EXP£hIE1IGES  PAITES  AVEG  L*AsniUTEnK  POOR  Le 
DOBAGE  EN  POIDa  DK  LA  VAPEDR  d'baU  ET  1,'ACIDB  CAlBONIQDe 
COnTENCS    DAflS   LA    BALLE    d'aSPIRATIOH   SE   BODnBOR-L'AKCHAK- 

BADLT. 

Tableau  des  domUes  de  I'expirienee. 


p  poids  de  1*  >«pear  d'««a.  .  .  , 
f>  poidi  de  I'aeide  cirboniqne.  . 
B  praision  mojeaii*  do  baromd- 


tra.  . 


I    lempiralare  mayeiiDa  da  ggi 

H'  preuion  do  baromitra  A  la  So 

de  I'eiptiieDce 

1'    lemp^taturc  daoB  raapirdeui 

A  la  Sn  da 


■irtiUHOi 

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17° 

Le  volume  de  I'eau  6coiil6e  V  est  pour  toute3  cea  exp6- 
riences  ^al  k  56S44a- 


Tableau  des  catculs. 


n,wn 


0,B3Dt 


1 86  SOURCE  DB  bouibom-l'ibcbakbault. 

CoiDme  on  I'a  vu  dans  le  tableau  dea  analyses  eudiomi- 
triquet,  la  proportion  d'oxygfcne  ctHttmii  duia  le  gu  to 
I'expirateor  fitait : 

Alaflndet'expMeace  D*  3  dfl o,io5 

A  la  fin  de  I'eip^rience  it°  &  de o.soa 

En  multipliwt  respecUvement  par  ces  deux  n^iobres  la 
sMnins  dea  t^iNoos  rslatives  de  I'oxygSne  et  de  I'azote  dans 
les  experiences  n"  5  et  4,  on  aura  done  les  tensions  rela- 
tives de  roiygSne,  savoir  : 

Dans  I'expMeDcea*  3. o,i])fi 

Dans  rexpSrience  n'  U. ...•.<•    o.ift* 

La  tension  relative  de  1' azote  s'obtiendr&it  par  diffi^reDce. 

La  proportion  d'acide  carbonique,  mfime  rapports  & 
fair  sec,  est  dans  ces  experiences  trfis-notablemeot  mf6- 
rieure  k  celle  trouv^e  ci-dessus,  ce  qui  fiut  suppowr  que 
les  appareils  k  potasse  ont  ^t^  peut-^tre  insnflisants  pour 
retenir  ce  gaz  dont  ime  partie  auralt  pass^  dans  I'aspira- 
tear.  Quant  4  la  vapetr  d'eau,  la  trfes-falbl*  variation  de 
poids  du  deuxifeme  tube  en  U  k  ponce  sulliiriqtie  dfoiOHtre 
au  contrmre  qu'elle  a  6te  totalement  absorb^e;  on  est  done 
sdr  de  son  cbifTre,  sur  le  calcul  dngnel  le  f^t  suppose  pour 
I'acide  cartwnique  n'a  du  reete  aucuns  infloeoGet 

Ne  consid^Fimt  dcmc  id  que  la  vapeur  aqueuse,  on  voit 
d'abwd  que  les  tensions  relatives  trouvies  different  trfes- 
peu,  et  qu'elles  donoent  une  moyenn*  de  o,o33.  Si  Ton 
calcule  enstiite  d'^ris  le  produit  de  ces  fractions  par  la 
pression  moyenne  du  barom^tre  la  tension  absolue  en  mil- 
limfetres  de  mercure  correspondante  k  cbacune  d'elles,  el 
qu'on  mette  en  regard  la  tension  matimtun  donn^e  par  les 
tables  pour  la  temp^attire  moyenne  de  Tenceinte,  on  forme 
It  tableau  suivant : 


COMPOSITION   0£«  GAl. 

■»7 

TIBPllJlTniE 

rm 

InlitH 

Bip^rience  n>  ■ 

E>p«ri>D«c  If  I 

Biptrirau  ••  i 

En  tewist  cotaptd  dos  diffictiltte  d'une  mesure  esacle  de 
la  temperature  moyenne  de  rencemte  peadant  une  exp6' 
rience  de  plusieurs  heures,  on  voit  done  que  I'accord  entre 
les  chifiVes  des  detix  demi^RVO  coknaes  eat  tr^9nffl»nt< 
fl  en  rfeidte  que  V  atmosphere  de  la  salle  d'aspiratlon  est 
compietement  satur^e  de  vapeur  d'eau,  r^ultat  qu'on  pou- 
vait  prfivoir  du  reste  h  Tinspection  seule  de  Tenceinte  dont 
les  parois  ruissellent  d'humidit^  due  k  une  vfintable  et  In- 
cassante  distillalioD  de  I'eau  tbermale. 

B^prochant  la  proportion  de  vapeur  d'eau  des  chilTres 
moyens  donn^  ci-dessus  pour  les  gaz  permanents,  on 
trouve  que  I'atmosphftre  de  la  salle  d'aspiration  telle  qu'elle 
ressort  des  expfiriences  pent  6tre  repr&entSe  comme  suit : 

yapmt  diBH. Sfi 

Add*  DWtMHliQtte .  3,fi 

Osja^oa 1^1 

Axote 7/1,0 

TOUL i(M,a 

P'apr^s  les  tables  de  Kaemtz,  aux  mois  de  juin,  juillet 
et  aoOt  qui  correspondent  k  la  saisoD  des  bains,  la  tension 
de  1a  vapeur  d'eau  est  de  13  millimetres  environ  dans 
i'air  atmosph6rique;  si  ronadmet  en  outre  une  presMon 
jnoyenne  de  745  millimfctres,  on  voit  que  la  proportion 
j^^^Ub  de  roxyg^ne  de  I'air  normal  est  k  cette  6poqoe 


l8S  SOURCE  DE  BOURBON-L'ARCBAMBAnLT. 

ao,9   ( I A)—  ^0,6,  de  sorte  que  I'atmosphfere  arti- 

ficielle  de  la  salle  d' aspiration  en  renfermerait  en  volume 

— '■      -^'  -x  100,  8oit  7,3  p.  100  de  moins  que  I'air  at- 

mo8ph6rique. 

Si  Ton  admet  en  outre  20  degri^s  pour  )a  temperature 
ertfirieure  et  a?  degrfo  pour  celle  de  la  salle  d'inhalation, 
unsi  que  cela  a  souvent  eu  lieu  dans  la  m&iae  saison,  les 
poids  relatife  d'oxyg^ne  contenus  dans  le  m^me  volume 
d'air  k  Tintfirieur  et  k  rextferieur  sont  respectivement,  dV 
prSa  ce  qui  a  6te  dit : 

Pour  rinlirieur 19,1(1 -f  0,00367X30)  :=a6,5 

Pour  Texterieur. 26,6(1 -}- o,oo367X  07)  + aa.6 

Dn  malade  dont  la  respiration  serait  uniformfiment  r6gl6e 
aspirerait  done  dans  le  mfime  temps  une  quantity  d'air 


93,6 

en  moins  dans  la  salle  d'inhalation  que  dans  I'iur  ext^rieur. 
En  somme,  ii  r^sulte  de  ce  qui  pr^6de  que  la  salle 
d'inhalation  provisoire  construite  sur  le  reservoir  de  la 
source  thermale  de  BourboD-rArchamhault  consdtue,  par 
I'effet  des  gaz  et  vapeurs  qui  s'y  trouvent  m^langto  avec 
r^r  atmosph^rique,  un  milieu  respiratoire  dont  la  compo- 
sition chimique  et  la  temperature  peuvent  le  rendre  trte- 
efficace  dans  le  traitement  de  cert^es  maladies.  H  y  a 
done  grand  int^r^t  k  m^tenir  une  annexe  de  cette  nature 
au  projet  du  iutur  ^tablissement  thermal,  et  k  en  r^aliser 
le  plus  tdt  possible  la  construction. 


PEBTUBBATIOnS  PRODDITES,   ETC. 


SCR  LES  PERTDABATlOtfS  PRODDITES  DiHS    LB  MODVKMEST     - 
DES  UiCHINKS 
PAR  LES  PitCES  MOBILES  DE  GES  MACHIHES. 


ParH.  H.  AHNOUX,  ingtnii 


Lorsqu'yne  machine  quelconque  est  amv6e  i  un  mou- 
vement  uniforme,  cette  uniformity  pent  fetre  trotibl^e  par 
diverses  causes  et  notamment  par  le  mouvement  m^me  de 
ses  pitees  mobiles.  Nous  voulons  examiner  ici  cette  cause 
de  perturbations. 

G'estk  I'occasion  de  Temploi  des  locomotives  que  cette 
question  s'est  pr6sent6e  i  1' attention  des  ing^ieurs,  et  elle 
a  6t6  trjut^e  fr^quemment.  M.  NoUau,  ing^nieur  au  chemin 
defer  duHoIstein,  I'a  trait6e,  je  crois,  le  premier  dans  un  m6- 
moire  ias6r6  en  f^vrier  1 848  dans  VEisenbank  Zeiiung  (jour- 
nal des  cbemins  defer  de  Stuttgard) .  M.  Lechatelier  a  publifi 
sur  le  meme  sujet  ua  m^moire  special  en  1849.-  M-  Yvon 
VUlarceau  a  6tabli  rigoureusement  pour  la  premiere  fois  les 
conditions  auxquelles  on  doit  satisfaire  {Comptei  rendui  det 
inginieuTS  eivils,  1"  semestre  i85i).  M.  R6sal  a  prSsent^ 
plus  simplement  les  mdmes  conditions  dans  les  Annalet 
dei  mines  (a*  livraison  de  i853).  M.  Coucbe,  dans  la  mfeme 
livr^on,  a  critique  la  r6gle  que  Ton  suivait  dans  la  pra- 
tique pour  satisfaire  simultan^ment  &  deux  de  ces  condi- 
tions. Cette  r^le,  en  effet,  n'6tait  pas  eiacte. 

Les  oonditioDs  principales  auxquelles  on  doit  satisfaire 
sent  au  Dombre  de  trois ;  ouus  jusqu'ici  on  a  regard^  deux 
de  ces  conditions  comme  6tant  incompatibles  entre  elles,  et 
I'on  a  cm  aussi  que  I'une  de  ces  demikea  conditions  ne 

ToxE  mi,  i865.  i3 


/ 


1«0  PERTITRBATIOMS  fKHKIIIES 

pouv^t  pas  6tre  satisfaite  par  une  disposition  pratique. 
Nous  ferons  voir  au  contraire  qu'on  peut  satisfaire  k  toutea 
lea  conditions  sans  dilTicuttte  sMeuses. 

Nous  appliquerons  sp^cialement  nos  nusonnements  ^  une 
machine  anidogae  fiux  locomotirm;  mais  ils  sent  assez 
simples  pour  qu'ils  paraisseiit  immSdiatement  applicables 
k  une  macbine  queloonque. 

Supposons  qu'une  machina  soit  arriv^  k  un  mouvement 
unifonne ;  pour  que  cette  uniformity  ne  soit  pas  trouble 
par  le  mouvement  de  ses  pifeces  mobiles,  il  faut  que  les 
quantit6s  de  mouvement  provenant  de  ces  pieces  donnent 
une  r^sultante  de  gnrndenr  et  de  directitHi  constantes  et  an 
couple  resultant  dont  Tase  ait  une  ^andenr  et  une  doec- 
taon  constantes.  Cette  condition,  qui  est >d'ai]lenrs  suffisante, 
^quivaut  aux  dens  principles  <(e  la  'conservation  du  meutv- 
ment  du  centre  de  graviti  et  de  la  conservation  des  aim,  & 
Von  peat  la  dMuire  des  conn^^rstions  les  plos  Eomples, 
comme  I'a  d6montr6  M.  Pomsot,  D'aprfcs  ces  prindpes,  le 
mouvement  du  centre  de  -gravitS  doit  6tre  mManns  et  la  r^ 
sultante  des  aires  d^rites  par  tontes  les  masses  6g^eB  de 
la  Tnachine,  «oit  autoor  d'uH  foyer  fixe,  soit  autour  tfoB 
foyer  tmim^  de  ta  vitesse  g^^rale  de  la  machine,  dtnt  tin 
'proportionaeUe  an  temps. 

Machines  horismtalet  a  un  kuI  eyUntre.  —  Considiroas 
want  tout  le  txa  tr^s-^iH;^  d'une  raitddiie  borizoDtale  i 
an  seul  cylindre,  dont  nous  r6dairoos  I'attirail  m(d)i!e  Ji  U 
^lanivelle,  k  la  bielle  et  au  piston  avec  s 

Le  mouvement  absolu  du  centre  de  ^avit6  se  c 
du  mouTOnient  g6n6nd  de  la  machine  que  nous  s 
uniforme  -et  da  mouvemraft  pelatif  de  ce  mftme  OKitre-  ffi 
done  ce  mouvewMit  absolu  doit  frtre  oniforme,  le  meaFve- 
ment  Tfilatif  le  sera  aussi.  M^  ^n  ontre  il  faudra  qne  ce 
mouvement  relatif  soit  ahsolament  nul,  car  s'il  n'^tait  pas 
Tml,  la  macMoe  poarrait  se  d^former  indifinimeDt  smkwaaA 
la  ^rectiun  de  ce  mmvecaent. 


PAR  LES  P1&CE9  HODILES    DBS  MACHINES.  igi 

Dficomposons  le  poid3  B  fPl.  IV,  fig.  18)  de  la  bielle  en 
dem  autres  B^  etB,,  appliques,  I'lm  en  A  du  cdt^  de  la  ma- 
nivelle,  I'autre  en  B  du  cdtd  du  piston.  Soit  b  la  distance 
AB,  S,  la  distance  du  centre  de  gravitS  de  la  bielle  an 
point  A,  on  aura 

B,  =  B»=i,       ,,  =  b'.. 

0  0 

Les  poids  de  I'attiml  mobile  se  trouvent  ainsi  concentres 
sar  la  manivetle  et  sur  la  tige  du  piston.  De  cette  simple  de- 
composition, il  rfiaulte  que  le  centre  de  gravity  oe  peut  re- 
cevoir  que  detix  mouvements  relatiFs,  I'un  perpendiculaire 
h  la  direction  variable  de  la  manivelle,  I'autre  parall^le  k  la 
ligne  d^crite  par  le  piston.  Pour  annuler  le  premier  mou- 
vement,  on  composers  le  poids  M  de  la  manivelle,  appliqu6 
i  la  distance  m,  de  son  centre  de  rotation,  avec  Bj,  appliqu6 
A  la  distance  AC  =  m,  et  Ton  placera  de  I'autre  cdt£  de  la 
manivelle  un  contre-poids  n  i  la  distance  p,  qui  fasse  6qui- 
libre  aux  deux  premiers  autour  du  centre  de  la  manivelle. 
On  aura  done 

(i)  np=M??i,  4-B    "~  '  m. 

Telle  est  la  premifere  rfegle.  C'est  celle  que  Ton  applique  or- 
dinairement  en  pla^ant  le  contre-poids  n  entre  les  rtus  de 
la  roue  motrice. 

Pour  annuler  le  second  mouvement,  il  faut  disposer  un 
contre-poids  n'  sur  la  ligne  d^crite  par  le  piston,  qui  se 
meuve  en  sens  contraire  de  ce  piston  de  telle  fa^on  que  !e 
centre  de  gravity  de  n'  et  de  1' ensemble  P  -|-  B,  soit  inva- 
riable. Supposons  que  ce  contre-poids  n'  soit  conduit  par 
une  petite  manivelle  p'  et  par  une  bielle  beaucoup  plus 
longue  que  cette  manivelle,  sa  distance  au  milieu  de  son 
excursion  sera  trfes-approximativement  p'  cos  a ,  en  appe- 
lant a.'  Tangle  da  la  petite  manivelle  p'  avec  la  ligne  CB.  De 
mgme  la  distance  du  centre  de  gravity  des  poids  P  et  B,  au 

.3'         .^ 


1,92  PEBTCBBATIOlfS  PEOMJITaS 

milieu  de  son  escur^on  sera  m  cos  a,  eo  "d^vgaut  par  <t 
I'aogle  tde  k  manivelle  larec  laUgae  CB.  En  ap^iqaant  % 
th^or^e  cl«s  momaits,  «□  vdt  done  c^e  le  cmtre  Ag  gett- 
vit^  cosunun  de  Pj,  B,  et  D' seea  invariable  fli  Ton  a  to»- 
joura 

n'p'  cos  a'  =  —  (P  +  B,)  m  cos  a, 

11  faudra  done  faire  a!  =  1 80°  -|-  a,  c'est-i-dire  .placer  la 
"petite  manivelle  p'  iTopposS  de  la  maniveUe  principale  au 
inoyen,  par  exemple,  d'un  petit  levier  cOQd6,  et  satislaire  i 
la  relation 

On  ponrra  premdre  p'  aussi  pethe  quel'onTOudra,  et  re- 
porter n'  oh  Ton  vtmdra  sur  la  ligne  CB,  poarvu  que  sa  ma- 
iiivelle  goit  relive  k  la  manivelle  principale,  comme  nous 
I'indiqTions. 

On  pourra  aussi  donner  k  la  bietle  du  conti-e-poids  la 
mSme  longueur  qu'k  sa  manivelle.  Dans  ce  cas,  la  distance 
de  n'  au  milieu  de  son  exctiraion  sera  exactement  ap'cosi', 
et  Ton  posera 

On  reconnalt  avec  Evidence  .qu'on  ne  peut  pasremplacer  le 
.coDtre-puide  n'  par  un  autre  qui  aupait  un  mouvement  cii-- 
■aulaire.  Oo  ne  l«'ait  funsi  que  s'^cai^ter  de  la  solution  :.  c'est 
cette  fauteque  M.  Couobe  a  critique. 

11  ne  110US  reste  plus-  qu'it  appliquer  le  prin4^>e  de  ]a 
conservation  des  aires.  Si  nous  prenoas  pour  plans  des  . 
'lures  :  1°  le  plan  perpendicidaire  k  I'-axemoteur  dans  lequel 
se  meut  I'attirail  mobile;  :s°  le  plan  vertical  passant  par 
I'axe  moteur  et  le  plan  horizontal  passant  par  ce  ni3me  axe, 
ii  est  clair  queilesiaires  d6crites  eur  cea  deux  derniers  plans  ' 


PAR  LES.  ntCES  UOBIUES  DES  UACHTHES.  IQS 

par  I'atlirail  mobile  sont  nulles.  Nous  n'avons  done  k  con- 
sid6rer  que  leg  aires  d6crites  sur  le  preruier  plan. 

Hais  pnisque  la  machine  est,  d'aprfes  notre  hypoth^, 
arrive  k  un  mouvement  uniforme,  les  aires  d^chtes  par  les 
dilKrents  points  de  la  manivelle  sont  proportionoelles  au 
temps.  D'ailleura  I'aire  dficrite  par  le  piston  est  nuUe  :  nous 
n'avons  done  k  consid^rer  que  les  aires  relatives  k  la  bielle, 
ou,  ce  qui  nous  sera  plus  commode,  les  moments  des  quaa> 
tit^s  de  mouvement  de  ses  diff^rents  points  autour  de  I'axe 
moteur,  qui  doivent  donner  im  moment  r&ultant  de  gran- 
deur constante. 

Le  mouvement  de  la  bielle  peut  Stre  d^compos^  en  deux 
antres.  On  peut  d'abord  faire  d^crire  ficlivement  k  tons  ses 
points  des  lignes  ^gales  et  parallSles  k  Tare  intiniment  pe- 
tit AA',  ce  qui  amfene  cette  bielle  en  A'B",  puis  la  fture  tour- 
ner  autour  du  point  M  pour  I'amener  d^finitivement  en  A'B'. 
Soit,  comme  plus  haut,  a  Tangle  BGA  d^crit  par  la  ma- 
nivelle, et,  par  consequent,  -j-  la  vitesse  anguldre.  Dans  le 

premier  mouvement,  tons  les  points  de  la  bielle  donneront 
des  quantit^s  de  mouvement  parall61es  et  ^gales,  dont  la 
r^ultante  sera  ^ale  k  leur  somme 


dt 

appliqu^  au  centre  de  gravity  de  la  bielle.  DScomposons 
cette  r^sultante  en  deux  autres  quantitSs  de  mouvement, 
I'une  appliquSe  en  A,  que  nous  pourrons  lusser  de  cAt£ 
puisque  SOD  moment  restera  constant,  1' autre  appliqa^e  «a 
B,  qui  sera 

D^omposons  celle-ci  en  deux  autres,  I'une  dirig^e  suirant 
BG,  dont  le  moment  sera  nul,  et  I'autre  perpendiculaire  k 


104  PERTUBBATIOIIS  PHODDITES 

BA,  qui  aura  poor  expression 

,  m  cos  CE  da 
'  TcoTp  d(  * 

et  dont  le  bras  de  levier  sera 

6  +  mco»(*4-p}. 

G'est  le  moment  de  cette  quantity  de  moaTemoDt  que  nans 
aureus  seul  k  consid^rer  pour  le  premier  mouTemrait  de 
la  bielle.  . 

PassoDs  au  second  mouvement,  c'est-ji-clire  h  la  rotation 
de  la  bielle  autour  de  A'.  Soit  y.  la  masse  d'un  ^kment 

ijuelconque  de  la  bielle,  psa  distance  au  point  A',  -r-  la  vi- 

tesse  angnlaire  de  ce  mouvement  de  rotaUon.  On  Mm  poor 
k  rtoultaote  des  quantity  de  mouTement  de  tons  les  ^6- 
ments  de  la  bielle 

Pour  trouver  le  point  d'applicaUon  de  cette  r^ultante,  on 
fera  la  somme  des  moments  des  quantity  de  mouvement 
61^mentmres,  qui  sera 

et  on  r^galera  an  moment  de  la  r^sultante.  Soit  sb  la  dis- 
tance du  point  d'application  de  ta  r^ultante  aa  point  A', 
on  aura 

Shp'  =  xHb,; 

mais  si  Ton  d^igne  par  I,  le  moment  d'inerlie  de  la  bielle, 
par  rapport  h.  son  centre  de  gravity,  on  sail  que 


PAR  !£»  FIfeeiS  HCMraAa    DBS  XACBINES.  1)5 

maura  done 

On  peut  calculer  ais^ent  -r-.  En  efTet,  dans  le  tmngle  in- 
finiment  petit  B'BB"  on  a 

B'B"     ou     bdut :  BB"     ou     md*  ;:  cos  a  ;  cos  p. 
On  aura  done  finalement  la  r^ultante 
<''»_..        da.^.    mccsa 

dont  le  bras  de  levier,  par  rapport  au  point  C ,  sera 
jr-f-mcoB  («■+{!]- 

AiDsi  done  les  deux  mouvemeDts  de  la  bielle  donnent 
fieu  k  deux  rSsultantes  identiqueSv  mais  appliqu^es.  rune 
en  B,  I'autre  k  la  distance  x  du  point  A.  Ces  deux  quantitfia 
sont  d'ailleurs  en  g^n^ral  de  sens  contraires  :  la  pre- 
miere est  dirig^e  dans  le  sens  de  Tare  de  rotation  de  la 
manivelle,  la  seconde  est  dirig^e  en  sens  contraire.  Pour 
rendre  constant  le  moment  resultant  de  leura  deux  moments, 
quelle  que  soit  la  valeur  de  a.,  il  faut  le  rendre  nul,  et  par 
consequent  faire  co'incider  les  deux  points  d' application, 
d'oCi  il  suit : 

I,  — B6,(6~6,j=o. 

On  pourrait  chercher  k  r&iliser  cette  condition  en  don- 
nant  k  la  bielle  une  forme  particubere.  11  faudrait  k  cet 
efifet  lui  donner  entre  les  points  A  et  B  la  section  minima 
n^cessaire  (eu  ^gard  aux  efforts  qu'elle  doit  supporter),  et 


1 


igS  PERniBBATIOIlS  PBOtHJTTES 

sa  det&  de  ces  points,  soit  la  prolonger  d'une  grande  lon- 
gueur, soit  loi  donaer  un  poids  excessif.  Gette  solntioD  n'^ 
taut,  pas  pratjcable,  nous  la  Ifusseroos  de  cAt6  pour  sim- 
pliiier  notre  exposd  etnous  nous  cootenterons  d'en  indiquer 
one  autre. 

Le3  deux  quantit^s  de  mouvement  dont  nons  veDODS  de 
parler  6taiit  ^ales  et  perpendiculaires  k  AB,  le  moment  re- 
sultant sera 

,    .   mcoa«il«       „,  ,,      ,,      ._inco««doi 

(5  — ar  B6, j  -j-  =  [B6,  6  — *,  —  IJ  -r -j-. 

■■  '     '  6  cos  p  at        '    "         "  6  cos  p  at 

Pour  Tannuler,  il  faut  introdnlre  dans  le  syst£me 
deux  poids  6gaux  ayant  des  monvements  contraires  et 
ggaux  (de  fa^n  k  ne  pas.alt£rer  la  position  du  centre  de 
gravity)  et  donnant  lieu  k  un  couple  variable  constaiii> 
ment  ^gal  et  contraire  au  pr^cMent.  Or  nous  pouvons 

remplacer n  par  cos  a  sans  erreur  sensible.  En  eflet.  le 

^  cosp  ^  ' 

n^port  -T-  est  en  g^n^ral  inf6rieur  k  j  i  supposons-le  6gal 


mnDa  =  h  sin  p, 
on  en  conclura  trte-approximativement 


II  suffit  done  que  la  vitesse  des  nouveaux  contre-poids  soit 
en  chaque  instant  proportionnelle  ^  cos  a,  et  comme  on  a 


cela  revient  k  dire  que  leur  distance  k  un  point  fixe  doit  6tre 
constamm^t  proportionnelle  k  sin  a. 


PAR  LES   PIECES  MOBILES  DES  MACHINES.  197 

Ce  mouvement  est  prSciaSment  celui  que  prendrait  sur 
la  ligne  du  piston  un  point  reli^  k  une  manivelle  calte  k  90* 
en  avant  de  la  manirelle  princtpale  par  une  bielle  de  lon- 
gueur suffisante.  Nous  ferons  done  conduire  les  nouveaux 
contre-poids  par  une  manivelle  de  ce  genre  :  nous  les  dis- 
poserons  sur  deux  glissiferes  horizontales  ou  sur  deux  arcs 
de  cercle  de  faible  longueur.  Us  seront  r^unis  sur  un 
m^me  levier  k  des  distances  ^ales  du  centre  de  rotation 
de  ce  levier.  Ce  centre  sera  au^eisus  de  la  ligne  d^crite 
par  le  piston  et  le  point  du  levier  qui  sera  sur  cette  ligne 
sera  conduit  comme  nous  venons  de  I'indiquei'. 

Soit  n"  le  poids  de  chaque  contre-poids,  ap"  la  longueur 
du  levier  qui  les  r^unit.  La  quantity  de  mouvement  qui 
anime  chacun  d'eux  sera 

r,.'    :  ** 

et  le  moment  correspondant  sera 

ny  — . 
^    dt 
On  posera  done 

an'p'"  =  [B6,  {b  —  6,)  —  I.]  ~. 

Lorsque  la  section  de  la  bielle  sera  sensiblement  uni- 
ftinne  et  lorsque  les  tfetes  de  cette  bielle  ne  seront  pas  trop 
longues,  on  pourra  prendre  pour  B  le  poids  de  la  bielle  de 
A  en  B,  abstraction  faite  des  renflements  des  tfites,  et  poser 
simplement 

(3)  .ny.  =  B^. 

Telle  est  la  troisifime  r^le  bien  simple  que  nous  propo- 
sons. 

Soit  r  la  longueur  de  la  petite  manivelle  auxiliaire  qni 
conduit  le  levier  des  contre-poids,  n  la  distance  du  point 


i 


]^  PERTUBB&TIOm  PRODmTES 

conduit  au  centre  de  rotation  de  ce  levier,  rexcnraon  tojale 
dea  coDtre-poids  aera 


Lorsque  I'aviuice  du  tjroir  sera  pen  considerable,  on 
pourra  se  servir  poinr  conduire  lea  contre-poids  n"  de  I'ei- 
centiique  de  la  marche  en  avant;  si  Ton  veut  se  servir  de 
Tezcentrique  de  la  marche  en  arrUre,  il  faudra  que  le  centre 
de  rotation  du  levier  des  contre-poids  soit  au-destom  et  noa 
plus  au-dessus  de  la  ligne  du  piston. 

Dans  tous  lea  raisonn^oaents  pr^c^ents,  rien  o'lmpUque 
que  le  cylindre  soit  horizontal.  Si  nous  I'avons  suppoai 
horizontal  pour  simplifier  les  termes  dont  nous  nous  sommes 
servis,  il  est  Evident  que  la  demonstration  s' applique  tout 
aussi  bien  k  un  cylindre  dont  rincliDaison  serait  quet 
conque. 

Les  conditions  (i)  (a)  (3)  rteument  cette  throne,  et  nous 
alloQS  voir  qu'elles  ae  retrouvent  encore  lorsqu'on  s'occupe 
d'une  maclune  k  deux  cylindres  analogue  k  une  locomotive. 

Machine  A  deux  cylindres  eonjuguis.  —  Supposons  qu'il 
s'agisse  en  g^n^ral  d'uae  machine  k  deux  cylindres  conju- 
gu^  dont  les  pistons  sont  accoupl^s  sur  le  m6me  arbre 
moteur.  L'inclinaison  de  ces  cylindres  peut  £tre  quelconque 
et  Tangle  des  manivelles  peut  fitre  quelconque.  Mais  pouc 
Qous  conformer  aux  dispositions  usuries,  nous  supposerons 
que  les  cylindres  sent  paraI161es  et  que  lea  manivelles  foot 
entre  elles  un  angle  de  90  degr6s.  Nous  r6duirons  encore, 
quant  k  present,  I'attirful  mobile  de  chaque  cylindre  k  la 
manivetle,  k  la  bielle  et  au  piston  avec  sea  accessoires. 

Concevons  k  machine  comme  compost  de  deux  autres 
analogues  i,  celle  que  nous  venona  d'examiner,  et  appli- 
quons  k  cbacune  de  ces  macliines  s^par^ment  les  troia  r^^es 
que  nous  venons  de  trouver.  II  est  clur  que  nous  aorona 
ttmiul6  les  perturbationa  provenant  des  appareils  mobiles. 


PAR  LES  PiSCES  HOBII£S   DBS  HACHINES.  199 

Ed  ^et,  tons  les  poids  se  iaat  ^quilibre  -.  par  eons^ent  le 
eeotre  de  gravity  sera  iavariable.  En  rnfime  temps,  les  mo- 
ments des  quantit^s  de  monvement  par  rapport  k  I'axe  mo- 
tmr  seront  constants.  Be  plus,  les  quantitgs  de  moure- 
ment  elles-mtotes  dOQnent  des  r^ultantes  nulles  dans  les 
plans  perpendicolaires  &  I'ase  motear  qui  passent  par  les 
tiges  des  pistons.  Elles  donneront  done  des  moments  nuls 
par  rapport  k  deux  autres  axes  rectangulaires  partant  da 
milieu  de  I'arbre  moteur  et  perpendiculaires  k  cet  axe.  L'u- 
Diformit6  du  mouvement  est  done  assurte. 

Mais  on  se  demandera  si  Ton  ne  pourrait  pas  I'obtenir 
phis  simplement.  Op  poumut  en  efiet  annuler  les  mouve- 
ments  du  centre  de  gravit6  perpendiculairement  aux  deux 
mmivelles  en  se  servant  d'un  contre-poids  plac6  dans  un 
plan  perpendiculaire  k  I'axe  moteur  en  son  milieu.  Ge 
contre-poids  serait  plac^  sur  la  bissectrice  de  Tangle  des 
maniveUes  &  1' oppose  de  ces  manivelles,  et  it  serajt  choisi 
de  fa^n  k  les  ^quilibrer.  Mius  on  voit  de  suite  qa'on  lais- 
aer^t  subsister  des  couples  variables  autoui'  des  deux  axes 
perpendiculaires  k  I'axe  moteur,.  et  qui  proviendraient  des 
qnantitfe  de  mouvement  des  deux  manivelles.  Les  condi- 
tions d^j&  6nonc^  sont  done  tout  k  la  fois  n^cessaires  et 


Des  bielies  et  manivelles  auxiliairei. — Une  machine  pour- 
mi  renfermer,  outre  lea  biellea  et  manivelles  principales, 
des  bielies  et  manivelles  auxiliaires.  Tel  serait  le  ess  d'une 
locomotive  dont  les  essieux  seraient  couples  deux  k  deux. 
Nous  appliqueroog  k  ces  pieces  une  r&gle  sp6ciale  fort 
simple. 

D6comp03ons  le  poids  de  la  bielle  de  connexion  en  autant 
de  poids  composants  qu'il  y  a  de  raanivelles  auxiliMres. 
JjOrsqu'il  y  aura  plus  de  deux  manivelles  auxiliaires,  cette 
decomposition  sera  ind^terminte  et  I'on  devra  choisir  les 
valeurs  les  plus  convenables.  On  compoaera  enauite  chacun 
de  cea  poids  avec  le  poids  de  la  manivelle  correspondante, 


r 


300  PERTCRBATIOMS  PR0DEIITE5 

et  Ton  ^quilibrera  le  poids  resultant  par  un  contre-poids 
placS  sur  la  manivelle  k  I'opposi  du  tourillon,  comme  nous 
I'avons  fait  plus  haut  pour  la  maDivelle  principale.  Soit  B' 
Fun  des  poids  composants  du  poids  de  la  bielle  de  con- 
Dexion,  M'  le  poids  de  la  maoivelle  correspondante,  m'  la 
longueur  de  cette  manivelle,  m',  la  distance  de  son  centre 
de  gi'avitd  k  son  centre  de  rotation,  n,  le  contre-poids  k  pla- 
cer &  la  distance  p,  du  centre,  on  aura 

(4)  n,p,  =  M'm;  +  B'm'. 

Cette  rfegle  est  complete,  car  tous  les  poids  sent  ^quilibr^a: 
il  ne  r^sultera  done  de  leur  mouvement  aucun  d^placement 
du  centre  de  gravity.  Les  moments  autour  de  I'axe  motenr 
seront  constants,  et  les  moments  autour  des  deux  autres 
axes  seroDt  nuls. 

De  I'applicatioH  des  regies  pricidentes.  —  Les  rfegles  prfi- 
e^dentes  sent  assez  simples  et  assez  oettes  pom*  que  nous 
DOtis  dispensions  d'insister  sur  leur  ^nonc^ ;  m^s  il  est  bon 
de  se  rendre  compte  des  suj6tions  qu'elles  peuvent  imposer. 

En  suivant  1' analyse  pr^^dente,  on  peut  r^duire  k.  cioq 
genres  de  mouvements  difr<6rents  les  perturbatious  qu'mie 
machine  peut  ^prouver,  Elle  peut  prendre  deux  mouve- 
ments lin^ires,  le  premier  perpendiculaire  h  la  direction 
variable  de  chaque  manivelle,  le  second  parall^le  k  la  ligne 
que  dtoit  un  des  pistons.  Nous  d^signerons  ce  dernier 
mouvement  sous  le  nom  de  mouvement  de  tangage.  Elle 
peut  prendre  aussi  trois  mouvements  de  rotation ,  le  pi"e- 
mier  autour  d'un  axe  de  direction  variable  perpendiculaire 
k  la  manivelle,  que  nous  pourrons  appeler  le  mouvement 
de  lacet,  le  second  autour  d'un  axe  parall^le  k  la  ligne  d^ 
crite  par  le  piston  que  nous  pourrons  appeler  le  mouve- 
ment de  roulis,  le  troisifeme  autour  de  I'axe  moteur,  qui 
sera  le  mouvement  de  galop. 

Dans  une  machine  fixe,  les  mouvements  lin&ures  et  les 
mouvements  de  lacet  et  de  roulis  ont  peu  d'importance,  k 


>      PAB   LBS   P1£GES  MOBILES   DBS  HACRINES.  a.01 

canse  de  la  stability  qu'^m  4Qime.^<Be»iaadatl<iQS.'0D>idoit 
s':^pliquer  surtout  ^  annuler  ie  mouvementde  galop  au 
moyen  des  contre-poids  doubles  n".  Toutefbis  il  seca.lMin 
de  d6truire  ausai  les  mouvements  oscillatoires  perpendicu- 
latres  k  la  manivelle  et  les  mouvements  de  tangage. 

Dans  une  machine  locomotive  tons  les  monvementa  per- 
turbateurs  ont  de  I'importance,  m^s  k  premiere  vue,  et  sauf 
k  contr61er  cette  assertion  par  les  ffdts,  on  attribuera  moins 
d'importance  aux  mouvements  dont  la  direction  est  conti- 
fluellement  variable,  c'est-ii^dtre  aux  mouvements  .oscille- 
toires  perpendiculaires.&  la  manivelle  et  aux  moavenm^ 
•de  iactt  dont  I'axe  :de  rotten  change  contiiuiellammt. 

©r,  si  HOBS  Doas  reportons  k  nos  rjusonnemeBta,  moos 
•royons  qne  les 'Contre-^oidB  n 'sont  dMtinis  i.aimuler  les 
motrvements  oscilleitoifeB  perpemdiculaires  k  la  manivelte 
■et'les  nKravemants  ^e  poidfe,- que  les  coBtrepoids  n' sont 
destine  il  annuler  les  mouvements  de  tangage  et  de  laat, 
et  queles  contre^oids'TI"  sont  destinfe  i  anmiler  les  inou- 
T«ment3clesraft»p. 

On  pourra  done,  dans  use  machine  fixe,  placer  sans 
grand  inconvenient  les  contre-poids  dans  des  plans  quelque 
peu  6cart6s  des  plans  des  attiraiis  mobiles. 

Dans  une  locomotive,  on  pourrait  ^carter  de  mfime  quel- 
que peu  les  contre-poids  11'  'ef  n"  de  ces  mfemes  -plans  :  il 
semble  done  qu'on  ne'SubiKutunT^ritable  assujettissement 
que  pour  les  contre-poids  11;  mais  si  Ton  sacrifie  en  partie 
les  mouvements  oscillatoires  perpendiculaires  4  la  mani- 
vfflle,  on  pourra  encore  anmiler'exactement  les  mouvements 
deroulis,  tout  en  pla^ant  les  contre-poids  n  en  dehors  des 
plans  des  attiraiis  mobiles.  Soil,  en  effet,  d  la  distance  d' an 
■de  ces  demiers  plans  au  plan  central  de  ia  machine ,  le 
couple  quiprrtduiEleTOulisest  6gali 

jf..       ,  „    f>  —  Kl  dtt 

a    Mm.  +  Bin  — ^    cos  a  — , 


209  PEBTUKDATIONS   PHODDTTES 

et  le  couple  produit  en  sens  contndre  par  le  cooti-e-poids  n 
sera,  en  appelant  d'  la  distance  au  plan  central  du  plan  dans 
leqnelilse  meut, 

a  Bp  COB  a  ~ ; 
on  pourra  done  poser 


d  /  b  —  b 


II  paralt  mfime  que  dans  la  pratique  on  a  6t6  conduit  k 
cette  r6gle,  car  dans  les  locomotives  &  cylindres  ext^eurs 
on  emploie  des  contre-poids  lix^  aux  roues  motrices  et,  par 
consequent,  plus  rapprocb^  da  plan  central  que  les  plans 
des  attiraila  mobiles.  Or  on  emploie  des  coatre-poids  moin$ 
lourds  que  ceux  que  donne  la  r^gle  ordinaire  et  probable- 
ment  conformes  k  la  r^gle  que  nous  indiquons  en  dernier 
lieu. 

Ces  considerations,  qui  ressortent  ^  naturellement  de  la 
demonstration  que  nous  avons  suivie,  ne  paratti-ont  pas 
sans  doule  denudes  d'inter^t. 


f 


L'importance  des  perturbations  dont  nous  nous  occupons 
3  &t&  reconnue  depuis  longtemps,  surtout  dans  la  pratique 
des  locomotives  et  des  machines  de  bateaux  k  vapeur.  Une 
reflexion  simple  peut  aussi  la  faire  ressortir. 

Designons  par  le  terme  A'impulsion  de  la  force  motrice, 
faute  d'une  meilleure  expression,  I'integrale  du  produit  de 
cette  force  et  de  I'eiement  du  temps  pendant  un  temps  d6- 
temiin6.  On  salt  que  cette  expression  est  homogene  avec  les 
quantites  de  mouvement,  et  que  I'integrale  des  moments 
dus  aux  impulsions  ^l^menlaires  est  homog^ne  avec  les 
momenta  des  quantites  de  mouvement.  De  plus,  la  premifere 
integrale  est  coDStamiuent  egale  k  la  resultante  des  quan- 


PAR  tES   PIECES   UOBILBS  DES  UACBINES.  lo3 

tii^  de  mouvement  de  la  macliine,  et  la  seconde  as.  couple 
T^ultant  de  ces  mfimes  quantity. 

Or  si  Ton  examine  sp6cialement  line  machioe  k  vapeur  h 
deux  cylindres  dont  les  manivelles  sont  calces  k  90  degrfis 
sur  I'arbre  moteur,  et  dans  laquelle  la  vapeur  agit  i  pleine 
pression,  on  reconnait  que  les  in^galit^s  des  deux  integrates 
dont  Dous  Tenons  de  parler  s'^l^vent  k  1  sixi^me  de  lenr 
vateur  moyenne.  Les  perturbations  qae  nous  examinons 
sont  de  mCme  ordre,  et  ont  par  consequent  une  grande  in- 
fluence sur  le  mouvement  de  la  machine.  C'est  ce  qui  nous 
engage  k  nous  occuper  encore  de  deux  types  de  machines 
fort  rSpandus :  on  pourra  bien  Msfiment  adapter  les  condi- 
tions que  nous  trouverons  aux  diverses  vari^t^s  de  ces 
types. 

Machine  A  balancier.  —  Consid^rons  une  machine  k  ba- 
lander  ordinture  :  le  balancier  est  plac6  au-dessus  du 
cylindreet  de  I'arbre  moteur,  et  les  extr^mit^s  sont  relives 
d'une  part  Ji  la  tige  du  piston,  de  1' autre  k  la  bielle. 

D^composons  le  poids  de  la  bielle  en  deux  autres,  I'un 
appliqu^  sur  le  bouton  de  la  manivelle  et  1' autre  sur  I'ex- 
tr6mit6  du  balancier  &  laquelle  cette  bielle  est  relife.  On 
peut  consid^rer  les  arcs  dfcrits  par  les  difKrents  points  dn 
balancier  comme  se  confondant  sensiblement  avec  des  lignes 
droitea  verticales.  On  voit  done  que  le  centre  de  gravity  de 
la  machine  ne  peut  se  d^placer  que  suivant  deux  directioas, 
Tune  variable  et  perpencUculaire  k  la  manivelle  et  I'autre 
Terticale.  On  annolera  son  premier  mouvement  comme 
nous  I'avons  d^ji  fait  et  au  moyen  du  m^me  contre- 
poids  n.  Pour  annular  le  second  mouvement,  on  fera  en 
sorte  que  le  centre  de  gr^vit^  du  balancier,  du  piston  etde 

la  partie  B  -^  du  poids  de  la  bielle  qui  repose  sur  le  batan- 

rier  se  troove  sur  I'axe  du  balancier. 

Solent  E  le  poids  total  du  balancier,  e  sa  longueur  totale, 
«*,  «"  les  longueurs  deses  deux  parties  que  nous  supposons 


f 

) 


204  PERTDRBATIONS  PRODCITES 

n'fetre  pas  symitriijues,  e,  la  distance  de  son  centre  de  gra- 
vity ^  son  axe  de  rotation,  on  aura  par  le  tb^or^me  des  mo- 
ments la  relation 

Ee,  +  B  ^  e'  =  Pe", 

dans laquelle «g  sera  positive  ou  native,  seloaquele  centre 
de  gravity  du  balancier  sera  du  c6t^  de  la  bielle  ou  du 
cdt6  du  piston.  On  cliai^;era  done  I'une  ou  I'autre  extr^mit^ 
du  balancier. 

Quant  aux  couples,  nous  aurons  en  premier  lieu  le  couple 
produit  par  la  bielle  autour  de  I'axe  moteur,  dont  nous 
annulerons  I'effet  comme  pr6c6deniment  au  moyen  des  deux 
contre-poids  ^gaux  n".  Mais  ici  la  disposition  de  la  tigure 
n'est  pas  la  m^me ;  le  piston  se  meut  verticalement  et  les 
contre-poids  doivent  glisser  horizontakment.  Pour  que  leur 
distance  k  lin  point  fixe  teste  proportionnelle  \s.  sloa, 
on  prendra  leur  mouvement  sur  une  manivelle  oppose  Ji  la 
manlvelle  motrice  par  exemple,  et  Ton  fera  conduire  ]euT 
levier  par  un  point  plac6  sur  I'horizontale  du  centre  de  la 
manivelle.  Le  centre  de  rotation  de  leur  levier  sera  avr4*&- 
SQus  de  cette  horizontale. 

Un  second  couple  est  produit  par  le  balancier  et  le  pia- 
ton  autour  de  I'axe  du  balancier  et  ne  pent  6tre  compos6 
avec  le  premier.  En  eflet,  si  Ton  considfere  le  mouvement 
du  balancier,  Tare  dterit  par  son  extr6mit6  a  un  rayon  con- 
stant, et  si  Ton  considfere  le  mouvement  de  la  bielle,  le 
mfime  arc  a  un  rayon  variable  dStermin^  par  le  poiot  de 
rencontre  des  axes  longitudinaux  du  balancier  et  de  la  ma- 
nivelle, les  vitesses  angulaires  des  deux  mouvemeota  sont 

doucdiiT^rentes.  Soit  -r  la  vitesse  angulaire  du  balancier  que 

nousn'avons  pas  besoin  de  calculer,  m£u3  dont  la  valeur  est 

m  (fa  sin  («  4-  PI 
e'  dt     cos  p 


P&R  LES  PltCES  MOBILES   DES   HACmNES.  3o5 

Les  moments  d'inertie  des  deux  parties  du  balancier,  par 
rapport  k  son  axe  de  rotation,  seront,  en  appelant  H  sa  hau-. 
teur  et  supposant  que  sa  forme  est  sensiblement  triangu- 
laire, 

E'(3H'  +  g")  E'tSH'  +  O 


valeurs  qu'on  v^riliera  ^s^ent  en  supposant  successive- 
ment  H  infmiment  petite  ou  e'  et  «"  infiniment  petites,  Ces 
deiu  parties  et  le  piston  donneront  done  le  couple 


dl 


....^55!  +  ££l±£f! 


On  annulera  ce  couple  au  moyen  de  deux  contre-poids  6gaux 
n'",  placfe  sur  deux  glissi^res  horizontales  au-dessus  et  au- 
dessoua  de  I'axe  du  balancier.  Comme  leur  rotation  doit  £tre 
contnure  i  cells  du  balancier,  le  point  de  leur  levier  com- 
mon, qu'on  fera  conduire  par  I'axe  de  rotation,  sera  plac6 
entre  cet  axe  et  I'axe  de  rotation  du  levier.  On  aura,  en  ap- 
pelant p'"  leur  commun  bras  de  levier, 

an'y"' : 


et,  quand  les  deux  parties  du  balancier  seront  sym^triques, 

4  24 

Telle  est  la  quatri^me  rfegle  que  nous  proposons  pour  ce  cas 
sp&;ial. 

Machine  oscillante. — Les  machines  osdllantes  sont  main- 
tenant  fort  r^pandues,  et  les  regies  qui  les  concernent  sont 
irnportantes.  EUes  sont  malheureusement  assez  compliquSes 
OJJ,  du  moins,  nous  n'avons  pas  pu  les  simplifler.  Nous  n'a- 
TOIIE  VIII,  i865.  ij) 


so<>  pesTcnBAiions  prodottes 

Toas  pas  besoin  d'ailleurs  de  r^>^ter  que  si  Ton  siTaK  k 
esaminer  une  mitchine  h  plnsteurs  cylindres,  on  applique- 
mt  B^ar^ment  &  chaque  cylindre  les  regies  que  nous  al- 
iens donner. 

La  machine  que  nous  examinoDS  se  rSduit  k  I'arbre  mo- 
teur,  k  la  manivelle,  k  la  bielle,  au  piston  et  au  cyllndre. 
On  voit  de  suite  que  pendant  tout  le  cours  de  son  mouve- 
ment,  la  bielle  passe  par  un  mfime  point  de  Taxe  de  rota- 
tion du  cylindre  en  mfeme  temps  qu'elle  glisse  parallfele- 
ment  aux  arfites  du  cylindre.  C'est  cette  propriStfi  bien 
simple  qui  va  ncRis  servir. 

En  g6n6ral,  dans  les  machines  oscillantes,  Tangle  d'os- 
cillation  du  cylindre  atteint  5o  degr^s;  ce  maximum  a  lieu 
lorsque  la  bielle  est  tangente  au  cercle  d^rit  par  la  mani- 
velle. 11  eo  r^sulte  que  le  rapport  de  la  manivelle  k  la  bielle 
est  pka  ii£\6  que  daus  les  ma^lunes  ordinaires,  du  moins 
en  g^n^raj,  et  qu'on  oe  peut  trouver  datm  la  petitesse  de  ce 
rapport  un  moyen  de  simplification. 

La  preprints  dont  nous  avons  parU  plus  haut  montre  que 
le  centre  de  gravity  de  la  machine  ne  peut  se  d^placer  que 
stuvant  deux  directions  variables,  I'une  perpendiculaire  a  h 
manivelle,  1' autre  parailSIe  k  I'axe  longitudinal  du  cylindre. 
On  annulera  le  premier  mouvement,  comme  toujours,  par 
UD  contre-poids  n  plac6  k  1' oppose  de  la  manivelle,  mais  on 
aura  seulemeot  ici 

np  =  Mm,. 

Pour  annuler  le  second  mouvement,  nous  allons  fwre  une 
cmstruction  id^e  que  nous  modifierons  ensuite  pour  ta  i 
rendre  praticable.  Nous  consid^rerons  en  effet  un  poids  qui  I 
peut  se  mouvoir  suivant  I'axe  longitudinal  du  cylindre,  sans  i 
tenir  compte  dea  obstacles  matiriets.  Ce  pnds  dmt  fitrc  tel  i 
que  fe  centre  de  gravUft,  qui  lui  est  common  avec  la  bi^te  i 
«le  piston,  reate  toujours  sur  I'axe  derotatitrndueyDndre.  i 
Soient  R  ce  petds,  p  sa  dlistance  k  la  maBiTelle  qui  doit  le 


I 


PAR   LKS   PIECES   M(»ILEB  DCS  HftCHIIfES,  907 

casduire,  /  la  distance  Vi3riai»le  du  beotoa  de  cette  mmi- 
T«He  i.  i'axe  de  rotatioi),  /  k  iHstasoe  varuble  du  boubm  <de 
la  manivellc  principale  au  mSme  axe.  11  faudra  qu'on  ait 

constamment 

K(ii-xl  =  P(4-i)-E(/-S,), 

d'oii  Ton  d^duit 

Kp  =  P6  +  B6„  Kx  =  (B  +  P)  /; 

lailfistanceT^  dmt  done  tester  constammeat  proportionnrfle 
kl  tst  Se  sens  opposfi.  On  conduira  done  le  contre-poida  K 
par  ime  manivelle,  dont  le  centre  seriut  sur  la  ligne  des 
cQDtres,  qui  resterait  toujours  parallels  k  la  manivelle  prin- 
cipale et  dans  une  direction  oppose,  et  cette  manivelle  y. 
sera  telle  que 

[itm ;:  B+P:K. 

Si  maintenant  nous  reportons  la  figure  form^e  par  le  poids 
K,  sa  manivelle  p  et  sa  bielle  jx  en  un  point  quelconque 
sans  la  faire  tourner,  le  centre  de  gravity  des  poids  B,  f 
et  It  sera  d6plac6 ,  mais  il  restera  invariable  pendant  toot 
Ic'cotirs  du  maovement.  Nous  reviendrons  sur  la  posirion  k 
doimer  an  pioids  K. 

Nous  n'avoDS  {Jus  k  ^coosid^er  maintenant  que  las  cou- 
ples dus  aux  quantit6s  de  mouvement.  lis  se  r^duiserit  au 
coaple  prodoTt  par  le  mouvement  de  la  manivelle  autoor  de 
son  centre  -qai  est  constent,  puisifue  nons  sopposons  que  la 
vitesse  angulsdre  "est  constarrte,  aux  cotq)les  produits  atitOOT 
de  I'aiB  de  rotalion  du  cylindre  par  la  bieHe,  le  piston  et  te 
cyfindre,  an  conple  prodiitt  par  te  moavement  du  'contre- 
poi4s  %.  anttfor  de  son  axe  de  rotation.  Nous  ne  tenons  pas 
compte  des  couples  produits  par  les  ^issenifflits  |itnsqn11s 
sotTt  onrstamment  ni^. 


2o8  PERTURBATIONS  PBODUilHS 

celle  du  contre-poids  K;  nous  n'avons  pas  besoin  de  sa  v»- 
lear,  mais  nous  indiquerons  en  passant  qu'elle  est  6gale  k 


■»(»+P 


yfc'  4" m'  —  -ibm  cos « 


Soient  lo  le  moment  d'inertie  du  cylindre  par  rapport  k  son 
axe  de  rotatioD,  I,  le  moment  d'inertie  du  piston  par  rap- 
port k  une  parallfele  k  cet  axe  menfe  par  son  centre  de  gra- 
vity, I,  le  moment  d'inertie  analogue  de  la  bielle.  Suppo- 

sons,  pour  siniplilier,  6^  ^  - ,  nous  aurons  sur  I'axe  du  cy- 

lindre  et  sur  celui  du  contre-poids  K  les  couples 

^'(i,  +  i.  +  p(i-;r+i.+B(;-J)'  +  K(P-x)'). 

Nous  ne  pourrions  pas  annuler  ce  couple  au  moyen  de  con- 
tre-poids places  4  des  distances  fixes  d'un  axe  de  rotation, 
k  cause  des  distances  variables  I  et  y^.  11  faut  done  nous 
servir  de  contre-poids  qui  glisseront  en  toumant  autonr 


faut  de  plus  que  ces  contre-poids  soient  disposes  de  telle 
fafon  que  leur  centre  de  gravity  reste  immobile.  Ces  denx 
considerations  nous  dictent  la  solution.  £tablissons  une  Dou- 
velle  figure  semblable  dans  toutes  ses  parties  k  celle  que 
nous  avons  d^jk,  mais  dans  une  position  sym^trique.  Sur 
un  levier  k  coulisses,  faisant  avec  la  ligne  des  centres  le 
ni6me  angle  que  le  cylindre,  mais  dans  une  position  sy- 
m^trique,  et  tournant  autour  d'un  point  de  cette  ligne,  6ta- 

blissons  deux  contre-poids  P"  et  B'  aux  distances  b'  et  —  du 


PAR   LES   Pl£CES  MOBILES  DE5   MACHINES.  20^ 

bouton  d'lme  manivelle  m'  ^tablie  dans  une  position  sym6' 
trique  de  celle  de  la  manivelle  m,  puis  un  troisi^me  poids 
K'  k  une  distance  ^',  telle  que 


le  poids  K'  ^quilibrera  constamment  P'  et  B',  et  ces  poids 
donneront  1^  couples 

-f(n^-'-)-+.'(''-^)+K-r-xr). 

Si  i'on  pose 

P'  =  aP,  B'  =  aB,  R'  =  ciK, 

P'  v'a  =  P,  n'  v'a  =  (t,  i'  /«  =  h 

on  aura  un  couple  constamment  6gal  et  contrwre  k  la  partie 
variable  du  couple  pr^c^dent  (*),  et  Ton  n'aura  plus  qu'i 
placer  sur  le  mfeme  levier  deux  contre-poids  6gaux  A  Si  la 
distance  a  telle  qu'on  ait 

2Aa'  =  I„  + 1,  + 1,. 

En  r^um^,  voici  la  disposition  que  nous  proposons  :  on 
placera  k  I'opposd  de  la  manivelle  un  contre-poids  n  &  la 
distance  p  telle  que 

Up  =  Mm,. 

On  prendra  sur  la  ligne  des  centres,  du  cflt6  oppose  au  cy- 
lindre,  un  axe  de  rotation ;  sur  cet  axe  seront  months  libre- 
ment  deux  forts  leviers  ^gaux  entre  eux  (afin  qu'on  n'iut  pas 


{*)  Nous  falEOna  abstraction  pour  an  moment  de  la  vltesse  an- 
^ulalre. 


I 


■no  PERTUBBATIONS  PRODCITES 

&  s'occupcr  de  leurs  momenta  d'inertie)  et  prfiseatant  4sa 
longueurs  6gale3  des  deux  cdt6s  de  I'axe.  Sur  le  premier  le- 
vier  glissera  un  contre-poids  £  k  VesXti&mM  d'une  Iselle  ^ 
telle  qu'on  ait 


on  le  conduira  au  moyen  d'une  petite  manivelle  [*.  plac^ 
sur  le  prolongement  de  la  manivelle  motrice,  par  exemple 
au  moyen  d'lin  levier  coud6.  On  aura 

n:  in  ::  B  +  P:  k, 

Le  second  levier  portera  deux  contre-poids  fixes  A  i  la 
distance  a  de  son  centre  telle  que  Ton  ait 

2Aa'  —  h  +  l,  +.1. 

et  deux  contre-poids  mobiles  B'  et  P"  tels  que  Ton  ait 

BW  =  Bm*,  P'm"  =  Pm'. 

F  se  trouvera  k  I'exWmitS  d'une  bielle  de  longueur  6'  &. 
B'  au  milieu  de  cette  longueur.  Enfin  un  deuxifeme  contre- 
poids  K'  pourra  aussi  glisser  sur  ce  levier  et  sera  conduit 
par  one  bielle  p'  et  une  manivelle  \i.'.  La  manivelle  de  If 
et  P'  qui  aura  la  longueur  m'  recevra  un  raouvement  6gal 
et  contraire  k  celui  de  la  manivelle  motrice,  la  manivelle 
du  second  contre-poids  K'  n'aura  pas  besoin  d'fitre  coi>- 
duite,  elle  sera  dans  une  direction  oppos^e  k  celle  de  la  pr6- 
cddente. 

Cette  disposition,  quoique.compliqu6e,  est  parfaitement 
realisable  par  des  combinaisons  usuelles  sur  lesquelles  nous 
n'in^steroDS  pas.  Nous  noterons  aeulement  en  terminant 
qu'en  appelant  r  le  rayon  du  cyiindre,  F  le  poids  de  cha- 


PAR    LES    PIECES    UOUILES    DE$   HACHIKES.  3 1  I 

can  de  ces  fonda,  R  leur  rayon,  C  le  poids  du  cylindre,  c  sa 
longueur,  on  a 


valeurs  qu'on  v6rifiera  ais6ment  en  supposant  R  et  r  infini- 
ment  petits  ou  c  inQiiimeut  petite. 


SKHVICE   DES  lOCOMOTIVES   A   HUIT   ROUES,    ETC. 


SERVICE     DES    LOCOUOTITES    A    HDIT    ROUE: 
(UACQINES  EKGERTH  d£cODPL£e5) 
DES    GBEMinS    DE     FED    DE     l'EST. 


Sur  lea  26  machines  Engerth  que  poss^da'it  la  comp^nie 
des  chemins  de  fer  de  I'Est,*  19  sont  actuellement  d^cou- 
pl^s,  c'est-i-dire  que  le  tender  a  6t6  s6par6  et  rendu  in- 
d^pendant  de  la  locomotive. 

L' operation  dn  d^couplement  consiste,  comme  on  sait  (*) , 
.  k  supprimer  I'articulation  du  tender  avec  la  machine,  plac6e 
au-des3us  des  bottes  k  graisse  du  quatrifeme  essieu ,  ainsi 
que  les  parties  des  longerons  du  tender  qui  enveloppent 
les  cdt&s  lat^raux  du  foyer  et  sur  lesquels  repose  ce  foyer 
au  moyen  de  tourillons  verticaux  s'appuyant  sur  des  cra- 
paudines  mobiles,  puis  i  rallonger  les  longerons  de  la 
locomotive,  de  mani^re  i  envelopper  et  k  dSpasser  en  lon- 
gueur la  boite  k  feu,  pour  recevoir  la  traverse  d'attelage. 
Le  foyer  repose  ainsi  sur  une  portion  de  longeron  en  porte- 
&-faux  de  2",32  sur  I'axe  du  quatrifeme  essieu. 

Malgr6  le  poids  et  les  dimensions  aussi  considerables  d'uQ 
foyer  portant  k  faux  sur  des  parties  de  longerons  rapport^ea. 


(*)  Voir  le  ni6nioire  par  lequel  M.  Coucbe  a  soulevft  la  question 
du  dgeouplement :  £xamen  el  iranformation  des  machinei  Engerth 
a  huU  roues  cov-piies,  t.  XVI  (iBSg),  p.  lii,  et  m6me  tome,  p.  58o. 
Voir  aussI  ie  Traite  des  chemins  de  fer  de  M.  Perdonnet,  3*  6ditiou, 
t.  Ill,  p.  193  etsulv.,  SSgetsulv. 


ai4  SERVICE    DE3    lOCOMOTIVES   A    HDIT    ROUES 

I'asserublage  de  ces  longerons  avec  les  anciens  a  pai-fa'ite- 
ment  teiiu ;  depuis  six  ans  que  la  premifere  machine  aiiisi 
modifi6e  a  6t6  mise  en  service ,  aucun  inconvenient  n'est 
r^sult^  de  la  nouvelle  disposition,  ni  pour  les  batis  ni  pour 
le  m^canisoie. 

La  position  de  la  botte  ii  feu,  laissSe  en  porte-k-faux  k  une 
assez  graode  distance  de  I'axe  du  quatrifeme  essieu,  devait 
avoir  pour  resultat  de  reporter  une  plus  forte  charge  sur 
cet  esaieu  et  de  diminuer,  au  contraire,  celle  de  1' essieu 
d'avant ;  aussi  a-t-ii  iti  nScessaire,  pour  r^tablir  t'Squilibre, 
et  pour  rSpartir,  aussi  uniform6ment  que  possible,  la  chai-ge 
totale  sur  les  quatre  essieux,  de  placer  k  I'avant  de  la 
machine,  entre  les  deux  cylindres,  un  coiitre-poids  de 
3.700  kiiogrammes. 

L' addition  de  ce  contre-poids  a  6t6  blam6e  et  consid6rfie 
par  queiques  ing^nieurs  comme  une  surcharge  inotile  et 
nuisible  k  la  locomotive,  Cette  critique  serait  fondte  si  )s 
surface  de  chaoffe,  la  production  de  vapeur  et  les  dimen- 
sions des  cylindres  ne  comportaient  pas  I'augmentaticit 
d' adherence  due  a  cette  surcharge;  mais,  dans  la  machilie 
modifl^e,  la  surface  de  chauffe  (environ  197  mitres  quarrfes) 
et  les  autres  elements  de  puissance  sont  largement  sufEsants 
pour  utiliser  la  nouvelle  adherence ;  et  Ton  doit  reconnaitre 
que  i' addition  du  contre-poids  augments  da  poida  de  la 
machine  que  supportait  le  tender,  ayant  portS  radhfirencc 
totale  de  59.600  k  45-5oo  kilogrammes,  a  scrvi  h  augmen- 
ter  d'autant  la  puissance  de  traction  de  la  machine.  L' ex- 
perience a  prouv6  que  la  vapeur,  m&rae  avec  I'emploi  d'on 
combustible  de  mediocre  quality,  ne  fait  jamais  d6faut 
dans  teg  machines  d6coupl6es.  Tel  a  6t4,  du  reste,  I'avis 
des  ing^nieurs  de  plusieurs  compagnies,  qui,  en  adoptant 
les  machines  a  quatre  essieux,  avec  une  surface  de  cbauCTe 
de  195  k  aoo  metres  quarr^s,  ont  port6  le  poids  adherent 
k  environ  44-ooo  kilogrammes. 

Au  1"  avril  1865,  les  17  machines  d^coupUes,  en  service 


(bNGERTH   DEC00PI£BS)    DE   l'eST.  31^ 

i  eette  date,  sniiait  eHectuS  ensanble  hq  parcovrs  de 
1,594.360  kilometres,  sBovantle  tableaa  adjoint  Cfaacpie 
machiDe  a.  parcoara,  en  meyeone,  par  am,  99. 7^^  kilo- 
moires ,  St  I'oB  tient  compte  du  s6jonr  dans  les  grands  ate- 
liers, de  r^^xLTatiea  et  du  chAmage  dana  les  d&pdts,  et 
34')9^  kilom^res,  abstraction  Jaite  de  ces  deux  causes 
d'inactioo.  Ce  parcoors  considerable  de  fortes  maddDeB, 
traTaillant  toujoivs  k  plane  charge,  d^mootre  qu'en  dehors 
des  petites  reparations  journaliSres  qui  s'elfeetuent  dans  les 
d^ts,  elles  ont  pen  para  dane  les  grands  ateliers,  et  les 
grandea  r^pqratiims  que  quelques-unes  out  snbies  acHit 
ind^penduites  du  m^cairisme  et  de  ta  modificatioQ. 

Malgr^  raugmenlation  de  chu-ge  support^e  par  les  qnatre 
essieax,  la  variation  de  pressioo  paratt  moindre  sar  les 
deus  essoeux  d' arrive  qu'avec  I'accoaplement,  et  la  Auiie 
des  bandages  a  augment^  seBsibleiMDt,  mtai  qu'il  r^ulte 
des  chiffres  soiTahts  : 

PREMIER  E  pfniODE. 

Service  des  machines  non  dicoupUes,  depais  leur  mise  en  service, 
jusqu'au  i"  Janvier  i860  : 

til. 
aa  jeux  completsde  bandages  remplac6s,  parcoursmoyen,  61.687 

dehxi^he  pfftiODE. 

Service  des  macMnes  dicoupi^es  et  non  dicoupUes,  du  \"  Jan- 
vier 1861  au  i"  avril  iB05  : 

33  jeux  complets  de  bandages  reraplactSs,  dont  10  jeui 
de  bandages  en  acier  puddle,  de  diverses  proveaancea,     kii. 
asslmilables  k  ceux  do  la  premiere  p^riode  en  moyemie,  73.886 

8  jeux,  bandages  Allevard,  acier  (•) 77.i)i8 


(*)  ill  jeux  d'acier  fondu  de  diverses  provenances  ont  fait  chacun 
UQ  parcoups  moyen  de  88.53o  kilometres;  niais  11  faut  observer 
que  les  baodagea  en  acier  fondu  n'avalent  que  /15  k  5o  millimfetrea 
d'tpaisseur,  au  moment  de  leur  mise  en  service,  au  lieu  de  67  i 
Go  millimetres  qu'ont  les  bandages  en  acier  puddle  ou  Allevard. 


'Jib  SERVICE   DES   LOCOMOTIVES   A   HUIT   ROUES 

En  r^um£,  la  suppression  d'un  oi^ane  m^canique,  assez 
compliqu6  (raccouplement  du  tender  avec  la  machine  dont 
rien  ne  justifie  la  D^cessit^),  a  apport^  une  amSlioration 
sensible  aus  machines  Eagerth,  11  en  est  r^sult^  un  nouveau 
type  de  fortes  machines  k  qoatre  essieux,  d'une  conatmc- 
tioD  simple  et  d'un  entretien  ^conooiique,  k  adherence  de 
44-000  k  4^-000  kilogrammes,  pouvant  facilement,  sur 
rampea  de  5  fi  6  millimetres,  remorquer  des  charges  brutes 
de  54o  k  56o  tonn^. 

La  construction  des  lignes  des  deuxi^me  et  troisiioie 
r^seau,  pour  6tre  ^conomique,  exige  que  Ton  adopte  de 
fortes  rampes  et  des  courbes  de  petit  rayon ,  et  leur  exploi- 
tation n^cessite  des  machines  d'une  grande  adherence.  U 
type  k  quatre  essieux  acconplfe,  en  prenant  des  dispoaitions 
particuli^res  pour  le  passage  des  courbes  trop  roides,  m- 
vient  parfattement;  aussi  a-t-il  6t6  adopts  par  pluaeuis 
compagnies,  notamment  par  celles  d'OrlSans  et  du  Midii 
de  preference  k  I'ancieo  type  avec  accouplement. 


) 


(engehth  d£cocpl£es)  de  l'est.  SI7 

CbamiBB  <e  ter  d«  t^KM, 

Hirlorigue  det  jrtachinet  Engerth  dianipUct,  Jutqu'tai  X"  mril  IBC&. 


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m 

30  mil  1133 

3  int. 

loo.tts 

U.S1t 

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»  ioillct  tun.  .  . 

1  in  1 1  moil. 

Cfadn»g«iudepat: 

,..,.. 

4...e 

,„ 

i  dlcenibra  m% 

1  ani  1   mois. 

it  Mi 

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0  dtcembre  >III3. 

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CbdmiRnii  .fe- 
lic»:  7  laoii. 

' 

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HI  cflladr... 

•■» 

a  na*einbrt  i»sj. 

1  «D  4  moil 

SI4SS 

3S.III> 

5 

d«Gembre  1963. 

1  in  4  mofx. 

48.248 

34  7JJ 

1     1 

mai  1844 

I  an  I  moil. 

S8.54B 

33.S«I 

' 

deeerabn  mi. 

■  in  4  moil. 

•.»i7 

, 

as  iDi  II  moll. 

■.asi.Mo 

J4.1U 

EXTBAITS    DE    ll[!v£«AIjOeiK    (i860    A    l8fi5).  3iq 


EXTBAITS  DE  MINfiRALOGIE  (*) 
P*r  11.  DALBR£E. 

TUVAtn  i«  186a,   1861,  1863  KT  l8fi3. 
GRISTILLOGRIPIIE   ET   FOIIITKH   HES   CBISTIUX. 

Manael  <le  miniralogie ;  par  M.  Des  Clmieadi. 

L'auleur  coosacre  dans  soq  ouvrage  uae  large  part  aux  propri^- 
t6s  opciques  ties  min^raux ;  les  indices  priucipaux  de  r^rractioo, 
r^cart^ment  des  axes  optiques,  les  particulark^s  de  dispersion  des 
cotileurs,  et  par  suite  des  axes,  sont  consii^n^s  avec  toas  les  de- 
tails que  comporte  un  examea  s£rieux  de  divers  ^cbaDtillons  de 
provenance  diff^rente.  L'auteur  r  montre  que  I'fitude  des  colora- 
tions deo  axes  optiques  daos  la  lumifere  polarisiie  fournit  des  in- 
dications pr^cieusps  eotre  des  mains  excretes,  sur  la  distinction 
des  sjslfemes  cristallina  et  sur  le  rapprochement  ou  la  separation 
des  espfeces. 

Les  mln^raux,  qui  ont  fait  d^convrir  it  M.  Des  Cloizcauz  deo  par- 
ttCDiariti!;  les  plus  int^ressantes  et  Igs  pins  Inattendnes,  sont  Tor- 
thos«,  le  mica,  ta  zoislte,  la  glaaMrite,  e.tc. 

Outre  cea  diveloppements,  r^eilement  nmiTeanx,  I'ouvri^  ood- 
tient  des  details  tr^s  circonstancids  aur  les  divers  gisements  des 
mln^raux,  desHstes  completes  de  mesures  cristallographiques,  ot 
des  catalogues  de  faces  observ^es,  representees  sous  une  forme 
grapfakgue,  an  moyen  de  la  representation  atereograiriilqiie  de 
MM.  Heumann  et  Mlllep. 


n  Cacilriili  finl  inita  1  ccui  qui  onl  ili  publlii  inierivDremeol  d>ni 
AntKiUt  iti  nirtn  fit  K.  ct«  S^iisrinonl,  el  dont  Ic  dernier,  relalit  luX  trti 
deiSM,  I  pirD<lHiele7'iolamitdeli  t*Mrte. 

IIh  parallronl  dgrinivant  cliique  aunie. 

H.  CDrnu,eliTe-ing£iiieurdeiminca,  t  bjen  TOala  prendrt  I«  pirt  la  piDS  k 
dan*  l>  rtdaeiion  de  ce  traviil.  A.  Dagbrkb. 


SSO  EXTRAIT8    DE    HIN^RALOGIE    (1860    A    l8G5}. 

Polyidrie  des  faces  des  cristaux.  —  Polysymitrie  des  crUtaua.  — 
Belalion  entre  I'accroissemenl  des  cristaux  et  la   giminatum 

(macle);  par  M.  Scacchi. 

L'^lude  de  certains  cristaus  naturels  on  artiScIels,  comme  la 
fluoriae,  la  gal^ne,  le  tartrate  acide  de  strontiane.  moDtre  I'exis- 
teace  de  pyramides  tris-surbaissfies  ou  de  biseaux  trfes-obtus,  te- 
nant lieu  de  cenaines  Tace^,  et  en  dehors  de  la  loi  du  d^crolsse- 
inent.  D'ailleurs,  leurs  iiiclinaisons  rarient  suivaot  des  Umites 
assez  Stendue^i  (quelques  dlzaines  de  minutes).  L'auteur  ddveloppe 
&cesujetsesid^ssurces  perturbations  delaloi  dHaiiy. 

Les  irr^gularit^s  des  cristaux  ont  donnS  lieu  i.  des  etudes  qui 
constituent  le  second  mfimoire,  dont  il  seralt  difficile  de  donner 
uue  analyse  abr6g£e,  h.  cause  du  grand  oombre  de  rait.*)  observe 
et  de  la  difficult^  de  les  r6unir  dans  des  ^nonc^s  concis. 

Les  macles,  dont  I'aoteur  s'occupe  dans  le  troisiferae  mgmoire, 
fournissent  encore  des  rapprochements  int6r8ssants,  et  conduiseDt 
&  des  hjpoth^es  sur  la  constitution  crtstalline,  que  M.  Scacchi 
ne  donne  qu'avec  reserve. 


Sur  CMmMrie;  parts.  Scacchi. 


D'aprfesdes  recberches  sur  deux  cents  espfeces  de  cristaux  arU- 
flclels,  I'auteur  trouve  dans  plus  d'un  quart  absence  dlssymS- 
trique  de  certalnes  Taces.  II  est  ainsi  amen^  k  distiogjer  deux 
sortes  d'h6mi6drie:  I'une,  rh6mi6drieri^(erntiWc,quia  lieu  quand 
des  huit  angles  d'un  paralldlipipMe  rectangle,  quatre  sont  alterna- 
tivement  troaqu^s ;  la  seconde,  quand  les  quatre  angles  supSrieurs 
ou  ies  quatre  angles  inrSrieurs  sont  tronqu^s  :  c'est  Th^ini^drie 
inditerm,inie. 

Sur  UK  ttQuvel  insirument  nommii  tripsomiCre,  pour  observer 

laduretd  des  crislaux;  par  M.  Q.  Sella. 

(Acaitmit  de  Turin,  avril  isgi.) 

Get  instrument  a  surtout  pour  but  de  mesurer  la  manifere  dont 
varie  la  duret6  avec  les  directions  sur  les  faces  des  cristaux. 


EXTBAITS  DE  HINesuOGIE    (iSfio   A    l865).  S3I 

Note  lur  les  modifications  temporaires  et  sur  une  modification  per- 
manente  que  Cactiim  de  la  ckaleur  apporte  it  queiques  propriiiis 
du  feidipalh  orthoie;  par  U.  Dcs  Cloizeadi. 

[Complit  raidtu  dt  ritaiimia  det  ieitntti,  U  LIII,  p.  SI.) 

Jusqu'Ji  Aoo  ou  5oo  degris  envirOD,  les  modifications  que  subit 
I'orthose  vltreux  de  Wehr  dans  I'Elfel,  daos  rorientatlon  et  I'^ar- 
temeet  des  axes  optiqucs,  soot  puremeat  temporaires  et  analogues 
it  cellea  qu'on  connaissait  depute  longtemps  dans  le  gypse  et  la 
glaab6rlte.  Mais  I'auteur  a  coostati  un  Talt  entlferement  nouveau 
ec  Inattendu,  c'est  qn'une  calcinatloD  sufflsammeat  proloDg6e. 
?ers  700  it  1.000  degr6s,  rend  ces  modifications  persianentes,  et 
d'aotaat  plus  prononcSes,  que  I'actlon  du  Teu  a  M  plus  6nergique. 
On  s'est  assure  que  les  changements  pennaDeuts,  n'^tant  Influen- 
ce que  par  la  temperature  et  la  dur^e  de  la  calcination,  et  nuUc- 
ment  par  la  rapidity  ou  la  lenteur  du  refroldlfsement,  ne  pou- 
raient  Aire  attribu^s  it  des  effels  de  trempe.  Les  ^chantllloDs  qui 
les  ont  aubis  sont  d'ailleurs  susceptibles  d'^prouver  encore  des 
variations  temporaires,  lorsqu'on  les  tralte  de  nouveau  comme  des 
plaques  non  calcln6es.  Vaduiaire  du  Sainl^Gotbard  et  la  pietre  de 
itme  de  Ce; Ian  se  comportent  absolument  comme  I'orthose  vltreux 
de  I'Eirel. 

Cette  proprI6t6  a  de  I'lntiret  au  point  de  voe  ggologlqae,  comme 
permettant  d'^valuer  une  limlte  sup^rieure  de  ta  temperature  H 
laquelle  certaines  rochea  ont  €t&  soumiees. 


Mimoire  tar  un  nouveau  moyen  propre  it  meturer  I'indiee  mayen 
et  CicoTtemenl  des  axes  opiiques  dans  certatnes  substances  ok 
cet  icartemenl  est  trts-grand,  et  sur  [a  separation  dsplusieurs 
espices  miniraies,  considiries  jusqiiici  comme  isomorphes;  par 
M.  Des  Cloizeadk. 

(Conpla  mujiu  dt  FAadimi;  (.  LII,  p.  ist.) 

Aprbs  avoir  dgcrlt  un  nouveau  proc^d^  qui  permet  de  determi- 
ner lea  principales  proprl^t^s  optiques  bir^rringentes  de  la  grande 
majority  des  substances  cristallls^es  UD  pen  transparentes,  I'auteur 
appelle  I'attentlon  des  chimiatcs  et  des  mln^ralogistes  sur  la  n6- 
cessit£  de  falre  Intervenir  cette  6tude  lorsque  les  propriet^s  cris- 
tallograpliiques  et  chimlques  ne  prSsentent  pas  un  caracl&re  sufli- 
sant  de  precision.  C'est  aJnsl  qn'U  est  amead  k  s6parer  du  pyroxene  ■ 
TouE  Via,  i865.  i5 


aes       EXTBArrs  de  hinebalogie  (i860  a  i863). 

1*  L'etislaiile  ou  bisilicate  de  mago^sie  et  d'oxyde  f^rrenx; 

a*  Les  dlTerses  vari^t6s  de  bromiie,  qui  sont  des  bisillcates  de 


3"  Vhypersthine,  bisilicate  ferromngnSsien. 

Ces  trois  substances,  que  ienr  composition  et  leiirs  cUv^es 
avaieot  fait  rapporter  au  pyroxene,  cri stall! sent  en  effet  dans  le 
systeme  du  prisme  rbomboTdal  droit.  L'eustalite  et  la  brouzite 
peavept  etre  i^udIs  en  une  seule  esp&ce,  et  I'taypersth^oe  est  re- 
gArd6  comme  une  bronzite  tr^rerrif^re. 

Jusqu'ik  present  on  ne  connaissait  done  pas  de  pyroxenes  crisCtl- 
lis^s  qui  ne  renferment  de  la  chaux. 

Les  ni^mes  procM^s  ont  servi  &  dlstlnguer  en  deui  espfecea  dis- 
tinctes  la  zoisite  et  Vipidote;  ils  seroot  utilises  pour  I'&tade  pi4- 
cise  de  beaucoap  d'autres  esp&ces. 


Note  sur  les  formes  cristaltines  el  letproprUUs  optiques  Mr^frn- 

gentes  du  castor  et  du  pitalile ; _pttr  M.  Des  Cloizeatix. 

(CoMplei  rt«diu,  t.  LVl,  p.  tgg.) 

L'auteurconfirmeropIniondeM.  Gnstave  Rore  sur  ridentit^di 
castor  et  da  pHatite. 

La  forme  crlstalliue  est  un  prisme  rhomboidal  oblique  de  87*  «o'. 

Le  trlphane  se  rapproche  beancoup  de  cette  eep^ce  min£rale]ttr 
la  forme  crlstalllne,  mals  sans  etre  Identlque  svec  elle.  Quant  &  la 
composition  chimlque  du  castor  et  du  p^tallte,  c'est  cdle  qu^a  dmt- 
Q^e  Derz^lius ; 

Li'Ai^Si'*. 


Becherches  jur  les  modifications  que  subit  la  vitesse 
de  la  lumiire,  etc.;  par  M.  Fizeac. 
(iwwl«(  da  cMmit  tl  da  pAgtJfue,  t.  LXVI.) 

Becherches  sur  la  dilalalion  et  la  double  refraction  du  cristal 

dc  roche  ichaufii,  par  M.  Fiibad. 

(AmaoJM  i£  cUnts  tt  de  fh^iiqut,  i'  E^rte,  t.  II.) 

Dans  ces  deux  n>^mofres,extremenienttat^reasantsanp(HatdeTiie 
de  la  pbysiqne,  et  dont  nous  ne  pouvons  id  que  datm^  qd  a 
rapide,  t'auteur  dgcrit  one  m^thode  des  plus  d^licates  pour  c 
miner  la  dilatation  et  lea  variations  dindices  de  ritnctioaa  de 


EXTBAtTS   DB    HIH^RALOGIE    (l8fJ0    A    l865}.  SsS 

lamee  k  faces  paralUlea  kmu  ractlon  de  la  ebalenr.  Cette  m6thode 
est  fODd^  sur  lee  tata^^Does  de  la  luml^re  dans  dee  clrcoDetaacea 
aoBlogues  k  celles  oA  se  produiaent  les  anneauz  colorda  de  HewtMi. 
Par  exemple,  pour  d^temiiDer  la  dllatatioB  d'une  lame,  on  U 
place  8Br  la  pUt&-forine  d'on  tripled  liorlK)iit,^,  dont  les  trolti  vis 
cslsDlet  Be  prolougent  jusqu'ati  nivean  de  la  tace  np^rlenre.  Sar 
cea Irois  ptriDtes  on  dispose  lafaced'ua  prfsme  rectangle,  demai- 
piftre  i  Ja  mettre,  par  la  jeu  dea  vJs,  d'nne  mantere  rtgonreuaement 
paraU^le  ^  la  Tuce  sup^rieure  de  la  lame.  La  face  hypot^netise  dn 
prlBme  permet  d'envDrer  normalemetit'  les  rayons  monochromati- 
quecd'noe  lampe^alooolaali,  et  Ton  obtiect  des  frangcs  alterna- 
tivement  jauoes  et  noires  par  riDterffirence  des  rayons  i^fl^his 
sur  la  facesup^rienre  de  la  lame  et  sur  la  face  paralKle  du  prlsme. 
En  portant  le  eyst^me  ^  dea  temp^ature*  crolssantee,  les  franges 
S8  d^tlacent  par  suite  de  la  rarfatfon  de  dlataoce  des  faces  r^fU- 
chlsMBtee;  ce  qui  pwmet  de  coaclure  la  difference  entre  le  coeffi- 
cieol:  de  dlUtstlon  da  U  lame  et  eelle  de  I'acler  qui  forme  les  tIb. 
Vne  diapoaltioD  analogue  perroet  d'obtenlr  les  variations  d'lu- 
dlce  avec  la  «lialeDr,  ea  faiaaot  usage  d'une  lane  a  faces  rlgou- 
reusemeot  paraUUes,  oar  oo  pent  obtenir  I'lnterf^rence  des  rayoDi 
rifltebls  DormalemnDt  aur  la  face  iuf^rleure  et  la  face  sap^rieare 
de  la  lamb 

Les  r^suUata  g^n^rau  obtenns  par  eotte  m^Oiode  sont  les  sul- 
vwUs  : 

Quelqties  aubstaoces,  telle*  qne  oertalH  crowns,  censervent  des 
indices  de  refaction  constaatx,  malgr&  les  vsrfatioas  de  teflDp^ra> 
ture;  d'autres  ont  ud  indice  croissant  avec  la  temperature;  le 
^path  fluor,  au  cootraire,  en  poss&de  nn  qui  d^rolt  Ce  falc,  Jus- 
(ju'i  present,  o'a  i:t&  observe  qu'avec  cetle  BUbstaucOi 

Une  des  coaclusu>nE  les  plus  importaates  du  premier  m^moire, 
c'est  la  verification  des  coefficients  de  dilaution  du  spath  d'ls- 
Jande,  mesur^s  par  MitGcherlicta :  les  nombres  donnas  par  le  savant 
aJlemand  oot  4t<j  retrouv^  par  la  mithode  optlque,  qui  eat  si  de- 
licate, et  la  coDConJBDce  entre  les  nonveUes  et  les  aDCienoes  me- 
stirea  est  estrdmement  remarqaable. 

■  On  aait  que  le  Epatb  d'Mande,  dans  la  direction  de  I'ase  op* 
tique,  se  dilate  eiHome  toui  lea  corps ,  tandls  que  dans  une  direc- 
tion pen>endiculaire  i  ce  mSnui  ate,  ce  n'est  plu  one  dlUtatlon, 
fTiais  une  contraction  que  Ton  observe ;  ces  deux  effets  oppose 
occasionnent  des  cbaogeiBeDts  daos  lei  IncUntiMCts  mnbieUe*  des 
fa.c&t  ^  uiie  alteration  g6ii6rale  de  la  forme  rhomboUriqafl,  forme 
qui  se  rapprocbe  de  plus  ea  ploa  dn  OBt)e,  ft  mcsnre  qne  la  temp^ 


9l4  BXTRUTS  DE  minEbalogie  (i86o  A  l863]. 
ratuTOB'^lgve;  ll£talt&  pr6sumer,etrexp£rlence  a  confirm^  cette 
provision,  que  lea  propri^t^  optiques  blrdMngentes,  si  prononc^es 
daoa  ce  cristal,  sublralent  en  mSme  temps  des  chaugemeata  cor- 
respondanta  aux  chauKements  de  la  fonne  cristalline.  On  a  re- 
connu,  en  effet,  que  la  double  refraction  ^prouva  une  dfmfnution 
seualble  ft  mesure  que  la  temperature  da  cristal  s'el^Te ; »  car  I'in- 
dice  de  refraction  extraordinaire  crolt  rapidement  avec  Is  tempe- 
rature, et  96  rapproche  de  I'indlce  ordinaire,  qui  est  presque  coo- 
BtanL 

Quant  au  cristal  de  roclie,  qui  fatt  I'objet  special  du  second  me- 
moire,  il  se  dilate  deui  foia  plus  dans  le  sens  perpend Iculalra  k 
I'axe  que  dans  la  direction  de  I'axe.  Le  rtiombo&dre  primltir  de 
cette  sui>sCance  s'eiolgne  done  du  cube  &  mesure  que  la  tempera- 
ture s'eieve,  coQtralrement  i  ce  qui  arrive  dans  le  spatli  d'islande; 
pourtant  il  y  a  analogle,  en  ce  aens  que  la  double  refraction  de- 
Tlent  molns  ^nergique  sous  Taction  de  la  clialeur ;  les  Yoleurs  des 
deux  indices  se  rapprochent  I'ane  de  t'autre  en  s'affaiblissant. 

B  On  voit  combfen  sont  slnguliers  et  imprSvus  la  plupart  des  phe- 
Dom^nes  qui  se  presentent  iorsqu'on  etudie  ia  dilatation  par  li 
cbaieur  des  corps  crlstalliaes,  ainsi  que  tes  cbangements  corrts- 
pondants  imprimes  h  la  vltesse  de  la  lumifere  dans  Tlnterleur  de  cs 
corps,  ■  Nous  n'lnslsterons  pas  sur  lea  consequences  que  dolvem 
avoir,  au  point  devue  mineralogique,ies  reaultats  des travaux  que 
U.  FIzeau  poursult  avec  tant  de  perseverance :  ces  deux  memoires 
font  pressentir  des  relations  numeriques  extremement  curieoses  et 
importantes  entre  des  elements  que  les  mlDeralogistes  avalest  jus- 
que-lii  nSgllge  d'observer. 

Becherches  sur  divers  effeti  lumineux  qui  HsuUevt  de  Caction 
de  la  lumiirc  sur  le  corps;  par  M.  E.  Begqderel. 

(Annatti  dt  ckinit  tl  de  fhatiqiu,  t.  LXIT,  p.  i.) 

Au  moyen  d'une  disposition  fort  iDggnieuse  que  realise  an  phos- 
jOaroscope,  I'auteur  a  mis  en  evidence  la  propriete  que  possMent 
la  piupart  des  corps,  et  en  partlculler  les  mlneraux,  de  restltaer  la 
lamiere  qu'ils  avaient  absorbee;  la  dISculte  du  probieme  prove- 
nait  de  ce  que  ie  temps  pendant  iequel  ae  fait  cette  restitution  est 
eztrSmemeat  court,  souvent  inferieur  i.  qOelquea  miiliemes  de  sc- 
conde. 

Les  mineraux  les  plus  Interessants  sous  ce  rapport  sont  la  chaax 
carbonatee,  le  rubis,  les  composes  d'orsue,  les  sulfures  terreux, 
e  spatli  naor,  la  melllte,  la  woUastonltc 


ymmUt*  recherehet  star  le  vuigmitiMmu  dM.  «ie»;  for  IL  mMfcflC 

(Jairhack  far  miatraitt*-  t-  XXSI,  p.  IMJ 

Ces  recherches  rant  res»rtlr  I'aiulogie  cmnpKte  qaf  riWf  «Hte 
lea  propriAC^  optiquea  et  Iw  propri^^s  magaitiiitiei 
Ellea  cODflrment  I'idto  ezprimte  par  de  Sdiunnoat  qae  ta  < 
rences  dans  lee  cartctbrea  optiqaes  da  mfUen  rtenlteal  de  I'aa 
tion  en  proportioos  TftrfaUes  de  deux  eMpbeea  optiqaement 


PyroHeetriciti  de  la  pgrite;  par  IL  FlUDlL. 

(£'laittl>f,  IIM,  p.  MiO 

L'aateur  a  recherche  si  I'MiDi&Irle  de  la  pjrite  italt  la  cause  da 
d£veloppemenC  de  l'£lectrlcit6  qa'elle  fonrnit  p&r  r^lfvation  de 
temperature :  la  liaison  de  ces  propri^t^s  est  manlfeste;  qoant  i 
I'eipression  d'une  loi  nette  sar  les  pAla  ^lectriqnes  an  sor  la  qoao- 
tit6  d'61ectricit6  d^velopp^e,  H.  Friedel  n'a  pa  la  fonanler  i  cause 
des  nombreuses  lrr£gi^arit£s  oa  des  mades  qoe  pr^sentent  too- 
jours  ces  cristaux. 

Le  culvre  gris  et  le  cniire  pyritenx  ansri,  qaolqoe  motas  coo- 
ductenrs  de  I'^lectrlclt^,  sont  ^galement  pyroSlectrlqaes. 


Sur  le  dimorphiime  du  sutfure  de  xmc;  par  y.  FauBiL. 
(Cemplti  TtmdmM,  L  LU,  p.  W.) 

M.  Friedel  a  troav£  sar  un  ^chantlllon  rq)port£  de  Bollrie  da  aol- 
fore  de  zlac  en  masse  et  en  crlstaui. 
L'aDalyseadonnd: 


Le  plomb  et  I'antlmolae  proTlennent  de  la  gangne  qu'll  est  tou- 
jours  difficile  de  r^parer;  les  nombres  iH:6c&lenIs  condnlieat  A  la 
formale  ZnS,  c'est-ft-dire  ^  celle  de  la  blende.  NtenoiolDS  ces  crU- 
taux  soat  hexagonaux  avec  pyramldes  strifes  dont  les  faces  adja- 
centes  forment  un  angle  de  1 19  dc^r^s  environ. 

Quatre  clivages  conduisent  aux  faces  et  ft  la  base  da  prisne 
hexagonaL 

MM.  H.  Maiate-Claire  DevlllQ  et  Troost  ont  obtenn  artlflclellement 
un  salfure  de  zinc  hexagonal  et  oat  ainsi  coollrmd  le  dimorpblsme 
de  ce  corps.  U.  Friedel  a  propose  de  loi  donaar  le  nom  de  vmrtzitt. 


) 


»-i6         EXTIAITS   DE   HtN£KAL061E    (i860   A    l865). 

Noie  nir  la  density  des  zircons;  par  H.  DiuoCR. 
(Comptti  rendut,  L  LTIII.  p.  is4.) 

La  denstU  des  zfrcons  varie  entre  tiM  et  ^,67  malgr6  ridenUt6 
presgne  complete  de  I&  compoaltioQ  chlmlque.  Les  indices  de  re- 
fraction ordinafre  et  ejttraordlnalre  sont  Sgalement  variables  et 
BUlvent  en  g^oftral  la  density. 

On  pent  arttflciellemeiit,  par  calcination,  augmenter  cette  den- 
sity, mala  on  n'attelnt  pas  toat  k  fait  U  plus  Torte  de  celles  qu'on 
a  observ^ea  sur  tes  min^raux. 

L'auteur  psratt  adopter  dem  6tats  allotroplques  de  la  zircooe. 
Cette  roatifere,  en  effet,  obtenue  k  V6UA  d'bydrate  dans  les  labora- 
toires,  montre  uoe  vive  Incandeacence  lorsqu'on  I'expose  k  la  tem- 
perature dn  rouge  sombre.  C'est  i  cette  difference  d'etat  mol6ctt- 
lalre  qu'on  devralt  rapporter  ces  variations  de  density. 


Sur  le  ddveloppement  des  cristaux;  par  H.  FBAHXBraEm. 

KKMMjfDfl,  p.  nt,  iMIhtl  ) 

Ce  m^molre  renferme  des  observations  microscopiques  sur  la 
formation  des  cristaux;  l'auteur  j  d^vetoppe  des  id6es  nourelles 
qui]  serait  difficile  de  r^sumer. 


Force  cristalloginique;  par  M.  Kdhlhanh. 
(CampUtnttdva,  t.  LIX,  p.  ni  «l  ati.) 

L'auteur  dSsIgne  sous  le  nom  de  force  cristallog^ique  la  ten- 
dance des  molecules  de  mSme  nature  it  constituer  dea  crlstaox. 
celle,  par  exemple,  qnl  rfiunlt  les  inol6cuIea  de  gypse  d^termin^es 
dans  une  masse  d'argile  pour  constituer  an  crista!  parfalt,  de  forBie 
souvent  tr6»-voluniIneuse  et  d'une  entlftre  transparence. 

Va  grand  nombre  de  fatts  fnt^renants  sent  conslgnda  dans  ce 
mSmoIre,  dont  11  serait  difficile  de  fatrfl  nn  r^nimA.  Les  erlstallisa- 
tions  des  rogtaux,  les  concr^lona,  les  erodes  et  divers  phteom^nes 
analognes  y  ant  iti  6tudI63  arec  beancoup  de  d^uils. 


ESTBAITS  Oa  m-lCKALOGlE   (iSGo  i   l^GZ   . 
Sttr  la  erisliUlitatitm;  par  K.  SauKrr. 

(MtmmtM,  p.  in,  IMi-«l.) 

Lea  cristanx  DBtnreto  offivnt  sottTflDl  des  lit*  de  ■ 
note  panlHleB  anx  faces :  Taiiteiir  est  pttrremi  k  1 1  |h  wliln  at 
ph^DomSne  analogue  en  noomssant  des  cristaoz  limpides  tfabn 
dans  Due  solution  d'alaa  coDtenant  en  so^K^sion  de  I'oijdede  ter. 

La  cristallisation  soecessiTe  dans  ^vewaes  lOtiitioBS  de  nalnre  et 
de  coloration  diffSrentes  ont  anient  ranteor  &  observer  on  certain 
aombre  de  fails  intdreasants  sor  U  constimtion  des  min^nox  oa- 
tnrels. 

Sitr  la  eristMUaUam;  pv  H.  Hicn. 

{EatMgoa,  f.  ITT,  IIM-(I.) 

9  l\>n  TifiDt  &  troDqaer  mi  crista!  de  luoiire  i  fomer  one  Eue 
qni  Be  txaX  pu  en  bannoDie  a?ee  aes  faces  lubireUes,  ooe  noa- 
Telle  cristallisatioD  f^t  dispanltre  la  face  arti6cielle  et  ram^ue  i. 
la  forme  accienne;  si,  aa  contraire,  la  section  n^Stait  pas  ea  con- 
tradlctioQ  avec  la  forme  du  cristal,  ceUe-ci  continue  &  se  d^velop- 
per  r^guliferement,  pent,  avec  le  temps,  devenir  semUable  anx  ao- 
tres  faces.  II  y  a  plus  :  la  presence  artificietle  d'une  nouvelle  face 
persistante  amSne  la  formatioa  des  faces  correqwndantes. 


Morphogime  moUculaire;  par  U.  A.  Gaddw. 
ICntfIn  raubu,  t.  LV,  p.  CM.) 

L'astear  expose  quelqnes-nnes  de  ses  jd^  sor  le  grDttpement 
des  molecules;  il^pUtjoe  Besdiagrammes  4 ralumlne.  le  chlorure 
de  calcium  bjdrat^,  la  ph^nakite  et  I'^meraude. 

Dans  une  pr^c^denie  communication,  !1  avaft  d6crit  I'alnn  po- 
tassiqae  et  ammoniacal  {Comptes  rendus,  t.  LTV,  p.  861). 

On  trouvera  encore  dans  le  tome  LVll,  page  Ai,  (ks  Comj^a 
rendui  qaelques  d^reloppements  gtom^triqnes. 


Sur  la  crislalUsalion  des  sets  en  dissolution;  par  NiOK. 

(SMUtgOll,  p.  Its,  IMO-fil.) 

Ces  recherches  ont  conduit  k  montrer  que  le  d^veloppement  des 
faces  ne  depend  que  da  la  rapidity  de  la  cristallisation.  Chaqae  sel 


aa8         EXTKAITS  DE  MJWfiRALOGIE    (i860   A   l863). 

a  une  vftesse  do  crjstalllsatioa  norinale  qui  dODoe  au  cristal  sa 
forme  type.  Vn  develop pement  plus  rapfde  augmente  le  nombre 
des  modifications,  et,  par  suile,  dlmtnne  la  largeur  des  faces.  En 
pla^ant  cea  crlstaux  dans  des  dissolutions  de  richesse  variable,  on 
arrive  i.  diSvelopper  Inggalement  les  diverses  faces  du  crista!  form^. 


Becherches  sur  les  modijtcalions  que  Caelum  de  la  ckaleur  pevt 
faire  iubir  A  la  couleur  des  substances  minirales;  par  H.  Ju- 

KETTAZ. 

(CmipMi  rflMliw,  t.  LTIII,  p.  Tio.) 

On  mineral  vert,  se  rapportaot  par  sa  composition  aux  armies  de 
filODEi,  a  pr6sent6  sous  rinfluence  d'une  chaleur  assez  faible,  une 
decoloration  complete,  qui  aemblerait  devoir  Stre  attribute  &  la  d6- 
composItiOD  d'une  matl^e  organique.  Pourtaot  cette  argile  reo- 
fenne  une  quantity  notable  d'oiyde  de  cbrome :  c'est  un  fait  de 
plus  h  ajouter  b,  rhistoire  des  decolorations  des  pierres  gemntes,  et 
particutier  des  ^meraudes,  des  topazes,  des  coraaliDea. 


PRODnCTIOH   DEI   IHltRAOX. 


Sur  les  circonstances  dans  lesquelles  le  carbonate  dechaux  se  de- 
pose d  dial  de  spatli  calcaire,  d'arragonUe  ou  de  Cfaie;  par 
M.  Gustave  BosE. 

(Paggmdorf  Annalen,  t.  CXI,  p.  IM,  M  t.  CXIl,  p.  41.) 

Parmi  tea  faits  int^ressants  que  signale  ce  mSmoire  et  qu'il  sentit 
dilflcile  de  rdsumer  en  peu  de  mots,  on  rsmarquc  que  Tarragunite 
pent  se  former  h  la  temperature  ordinaire ;  cela  a  lieu  lorsque  les 
dissolutions  sont  extrSmement  ^tendues.  AussI  une  dissolution  de 
carbonate  de  cbaux  dans  de  I'eau  cbarg^e  d'aclde  carbonique  £va- 
por^e  doucement,  abandonae  sur  une  lame  de  verre  de  U  craie  en 
petites  boules,  de  la  cbaux  carbonatee  en  rhombo^dres  et  de  Tar- 
ragonlte  en  potites  baguettes. 


EXTBilTS  DE  HIRfiKlLOOE    (1860  A    iMS),  SS) 

Sur  tamaliire  coloranle  det  iiperaudei;par  MM.  W9Hn 
et  G.  Rose. 

iComplet  Taidu4,  X.  LVIII,  p.  IIM.) 

Les  aatenrs  conclneot  de  lenr  tnvall  que  la  coloration  de  FfT 
rande  eat  due  k  roiyde  de  chrome,  salyant  I'oplnlon  de  T aaqndlii, 
sans  cepeodant  coate8terreztetencfld')ii)eiiiati6reorgaDiqiied«i» 
ce  minora]. 


Reproduction  de  la  livj/ne:  par  H.  B.  SAiHiE-CuinB-DETiLLE. 
tCvMpiM  r*»diM,  >  UV,  p.  Ml.) 

L'auteur  gtadle  Taction  des  solotlons  alcalines  coacentrdes  et 
sarchauff^  dans  des  tubes  scell^s  sur  des  m^laogea  de  sllice  et 
d'aluminium  en  prcportlons  variables. 

Aln^,  en  chauCTaQt  k  17a  degr£s  nn  mglange  en  proportions  cal- 
cal^es  de  deux  solutions,  I'une  de  silicate  de  potasse  et  Tautre  d'a- 
tumtnate  de  soude,  on  obtient  de  petits  criatauz  hexagonaux  qui 
possMent  la  composition  et  les  propri^t^a  optlques  da  la  livyne. 

En  chaufi^t  Jk  uno  temperature  plus  61ev6e  on  n'obtleot  qu'un 
sable  cristallli]  presque  excluslvement  compost  de  sillce.  ■  Cette 
experience,  remarque  I'auteur,  me  semble  digne  d'attention  en  ce 
sensqu'elle  nepermet  paad'esp^rerqu'on  pulsse,  dansdcparellles 
circonstancea,  obtenir  les  feldspaths,  solt  Torthose,  soit  I'alblte, 
qui  etaient  le  but  de  mes  recberches,  la  sllice  se  B6parant  de  I'a- 
lumlnate  alcalln  pour  crlstalliser  k  part.  ■ 

Un  melange  desilicateet  d'alumtnatedepotasse  donned 300 d&- 
gr^s  an  sable  cristallln  doiit  la  composition  se  rapproche  de  celle 
de  la  phitlipiite. 

Ii'auteur  a  encore  indlqn6  un  mode  de  formation  d'un  silicate 
amorpbe  ayant  k  peu  pr^  la  composition  de  ViUnerUe.  II  n'a 
pu  obtenir  ainsi  ni  I'amplilggne  ni  rharmotftme,  qui  semblalent  d 
priol-i  devoir  se  reproduire. 

II  est  remarquable  que  dans  tons  les  silicates  produits  par  cette 
r&ictioa  le  rapport  des  quantity  d'oxyg^ne  contenues  dans  I'alu- 
minium  et  dans  les  bases  alcalines  (soude  et  potasae)  est  toty'ours 
le  rapport  de  6  k  i,  qui  est  en  elTet  tr^s-rr^quent  dans  la  natare  et 
en  ptrtlculier  dans  las  feldspaths. 


r 


»bO         EZTBAITS   DE  mtdnUJOGtE   (1860  A    iSSS). 

Dk  mode  de  formalian  de  ta  wpaze  ei  du  zircon ;  par  H.  B.  Sautie- 

CbtlRE-DEVILLE. 
(CoRpfSi  rasAu,  U  LIl,  p.  IBO.J 

Qtuod  on  f^t  passer  du  flnomre  de  sUleiam  but  de  raliimine  tai.- 
ciD6  chaaff^au  rouge  blaac,  OQ  lacoDvertitentigrenteDtenBtaiiro- 
tide;  11  se  d^ageda  fluorure  d'alumiuiom.Cette  ataurotide,  comme 
le  mineral  naturel,  cristallise  en  prisme  rhomboidal  droit  et  ae 
rapports  &  la  formule  SIO'aAl'o* :  elle  ne  contient  pas  trace  de 
fluor. 

Le-flaonire  de  sJIfciam  en  trarownt,  dans  les  nidmes clrcon- 
stancea,  une  colonae  compoe^e  de  coocbes  alternatives  d'alumine 
et  de  quartz  produit  encore  de  la  staurotide  et  &  la  sortie  du  tube 
se  retrouve  jntSgralement. 

Ainsl  l6  fluor  ne  se  fixaut  nuJIe  part,  a  servi  i.  transporter  rone 
sur  I'autre  les  deui  substances  les  plus  fixes  et  les  plus  difBcilea  i. 
combiner  que  nous  connaisslons,  la  sllice  et  ralumlne.  Une  tr6s- 
petite  quantity  de  fluor  suffit  done  pour  transformer  en  staarotlde 
ou  mln6raljser  des  quantit^s  Indgfinies  de  silice  et  d'alumine. 

La  presence  du  fluor  dans  la  topaze  semblaft  devoir  iadiquer 
une  m^thode  de  reproduction  artificielle  de  ce  silicate  d'alumia& 
Cependaut  M.  H.  Deville  n'a  Jamais  vu  se  produire.ce  mindral,  et 
mSme  en  mcttant  de  la  topaze  du  Br^sil  dans  le  courant  de  fluorore 
de  sillcium  h.  cbtk  de  I'alumine  qui  se  transrorme  en  staurotide, 
cette  topaze  h.  £[^  enti&rement  d6compos^e  en  perdant  33  p.  100  de 
BOD  poids.  Cette  experience  montre  de  la  mani^re  la  plus  nette 
que  la  topaze  ne  peut  dtre  reprodulte  dans  nos  laboratolres  et  n'a 
pu  6tre  Torm^e  dans  la  nature  par  le  contact  de  ralnmlne  et  du 
fluorure  de  sUIclum  k  hante  temperature. 

Ainsi  la  topaze  a  dd  6tre  form^e  par  voie  bumide  :  les  Uqufdes 
qu'elle  renrerme  confirment  cette  opinion, 

Avec  la  glucine  le  fluorure  de  sillcium  donue  des  cristauz  tr^ 
bien  d^Snis  qui  ne  se  rapportent  par  leur  compoaltioii  k  auctm  mi- 
neral natural. 

Mais  la  zircooe  chauff^e  dans  les  mfimes  circonstances  reprodoit 
des  cristaux  octaedriques  de  zircon  semblables  &  ceux  de  la 
Bomma.  La  presence  d'une  petite  quantity  de  fluor  dans  les  rocbes 
oil  se  trouve  ce  mloAral  a  probablement  snffl  4  la  production  eo 
quaotite  indeilDie  de  zircoa :  en  rep6taat  en  effet  avec  des  coaches 
alternatives  de  zircon  et  de  quartz  I'exp^rience  citee  plus  haat, 
ta  mineralisation  s'op^re  compietement  sans  aucuoe  perte  de  flao- 
rure  de  sllicium. 


II  J &ime  Tii^t^e 4'unrfesM. Dcdrte, ^aKm  iiifwainwii  li 
nineroi  d'^tain  [tomeXX  ^■■aJe'J<tef  Knet.iB&i),  avuiappete  f'tt- 
teodoD  deseMoftKs  et^esntin^nlogiGtesfiiDe  rUe  do  flaordMBg 
Is  ronratioii  des  ralnfinuoL  Ces  eipArleiicede  ■.  DeviBe  riuutjii 
eooSnoer  en  tmt  poiat  les  eoDctadom  de  ee  nfaaoirK. 


Beprodiiction  du  /er  ozyduU,  de  la  marttie  et  de  la  piricbae.  — 
Protoxyde  de  mtatgiaiite  cristaUisi;  par  M.  H.  Susre-Ciuu- 
Detillb. 

(OB^InnarfM,  L  UU,  9-  •«-) 

L'aateor  6tDd!e  I^setlOD  de  I'aclde  dilortydriqne  snr  les  oiydes 
m^talllqnes,  et  (Ut  connaltre  de  aoDTeaux  Ealts  eor  lertle  miod- 
rallsatenr  de  ce  gaz. 

I*  Per  oxydvU.  On  Tobtient  ea  traltut  le  protoxyde  de  fer, 
obtenil  par  H.  Debray,  par  na  courant  lent  d'aclde  chlorbydriqae : 
il  se  forme  du  protochlore  de  fer  et  da  fer  oxydolS  en  petite  oc- 
taMres  r^aliers  :  il  ne  ec  d^gage  pas  de  vapeor  d^ean. 

a'  Martite,  magnoferrile.  Ua  melange  de  magn^e  et  de  ses- 
qnloxyde  de  fer  traft^  par  le  conrant  gazeui  d'acldechlorhydriqite 
donne  naisaance  &  de  la  p^rielaie  et  1  de  pelits  octaMres  r^nliera 
de  spinelle  noir  FeW.MgO. 

S*  PMclase.  On  Tobtlent  avec  Is  rosgn^e  pare  sous  la  meme 
laflnence :  le  cfalornre  de  magaHlum  an  contact  de  I'ean  h  chand 
oa  k  frold  reprodnit  ^gsletnent  ce  mineral. 

W  Hatumtamite.  L'oiyde  ronge  de  manganfeae  cristalllse  sons 
rinfluence  de  Tacide  chloitydriqne,  et  les  petits  octaMres  qoarr^ 
qn'on  obtlent  sont  Identiqnes  &  la  hatumannite  uaturelle. 

6*  Protoxyde  de  mamganiie.  On  obtient  de  beaux  cristaui  TOrt 
^meraode,  en  cobes  on  en  octa^dres,  en  rdduJsaut  iin  oxyde  quel- 
conqne  de  manganese  par  I'bydrog^ne,  auqoel  00  ajoote  k  de  rares 
Intervalles  qaelqnes  boUes  d'acide  cblorbydrlque. 


^prodMetbmdeedtainoxpdietditnaUe;  psrH.  B.  Sairti- 
CuttB-DxnuL 

(Coatpla  nndut,  L  UII,  p.  i«i-1 

L'adde  chloriiydiiqae  gasenx  arritairt  snr  certains  ozyd«  amor- 
jrttei,  Mil  que  rnyde  d'dtaiJi  et  de  tltaiw,  tei  hit  crfitaUlaer. 


aSa  EXTRAITS   D£  UIN^BALOGIE    (1860   H    l8€3). 

Les  crlstaus  d'oxyde  d'dtain  oat  ezactement  la  forma  de  ]a  cas- 

slt^rlte. 

Le  rutile  peut  ausal  etra  obtenn  en  fondant  ud  mSlaoge  d'acide 
titanique  et  de  protoiyded'^talu,  puis  en  fondant  au  rouge  avec 
de  la  eilice  qui  forme  un  silicate.  Lea  rutiles  de  Is  nature,  et  no- 
tamment  celul  de  Saiot-Trlelx,  renfennent  toujours  dn  vanadium. 


HouveUe  reproduction  des  sulfures  miialliquea  de  la  nature; 
par  MM.  Deville  et  Tkoobt. 

[Cimptei  mulw,  L  LII,  p.  SK.) 

Les  auteurs  ont  obtenu  le  linc  BuKurd  en  crlstaux  en  fondant 
ensemble  parties  ^galea  de  sulfate  de  zinc,  de  fluorure  de  calcium 
et  de  suifure  de  barium.  Les  cristaus  appartlenuent  au  syet^me 
beisgooal  comme  ceux  que  M.  Friedel  a  observe. 

Un  courant  lent  d'hydrog^ne  aglssant  sur  le  suifure  de  zinc 
chaufi'^  au  rouge  vif  peut  aussi  faire  cristalllser  cette  substance. 

II9  prdsentent  aussi  quelques  autres  sulfures  naturela  pr£par& 
artiBclellement,  par  eiemple  le  pyrlte  de  fer,  le  pyrlte  de  cuirre, 
I'ai^ent  sulfur^,  le  cadmium  suUurd. 


J 

r 


Jteproduelion  de  (a  vntUmite  et  de  quelques  iilicates  ttUtaUiqiut; 

parid.   H.  SilRTR-GLAIBB-DBTILLB. 
(CempUM  rnuhu,  I.  LII,  p.  I30«.} 

L'auteur  a  6tudi6  dans  cette  note  Taction  des  fluorure  et  cblo- 
rure  de  siliclum  sur  divers  oxydes. 

Le  fluorure  de  siticium,  en  passant  sur  Toxyde  de  zinc  maintenu 
au  rouge  cerise  clair,  prodait  du  fluorure  de  zinc  volatll  et  du  sili- 
cate de  zIqc  :  la  dissolution  mutuelle  de  ces  deux  composes  et  la 
volatility  du  fluorure  favorlsent  la  cristallisatlon  du  silicate,  qui 
reste  sous  forme  de  prismes  heiagonaux  ;  cette  substance,  inco- 
loro,  transparente  et  falsant  gel^e  avec  les  acides,  rdpond  exacte- 
tement  i.  la  formule  3ZnO,S10' :  elle  est  done  Identlque  k  la  wUU- 
mite.  Le  fluorure  de  zinc  r&aglssant  sur  la  slllce  donne  le  mdme 
produit,  de  sorte  qu'une  quantity  limits  de  fluorure  de  sllicium 
peut  mln^raliser  une  quantity  ind^flnle  d'oxyde  de  zinc  et  de  slUce 
au  contact  ou  h  distance. 

L'actiondu  ctaloruredealliclum  sur  I'oxydedexincetinir  divers 
autres  ozydea  est  toate  dltKrente  :  pour  le  sluo  en  pBrtienliert  on 


ESTBAITS  DE   UI«fiBALO&lE    (1860   A    l863).  a33 

ft'obtlent  pas  trace  de  cristaiui ;  le  silicate  que  Ton  forme  est  ex- 
trdmement  rlche  en  slllce  et  ue  correspond  nallement  i  la  will^- 
mite  comine  on  I'avalt  sapposg.  Au  cootralre,  le  chlorure  de  sill' 
clum  d^tniit  la  wlUdmite  naturelle  et  lui  enlftve  la  plus  ^rande 
partie  de  son  zinc. 

Le  chlorure  de  slticium  agissant  sur  I'alumlne  ue  donne  pas  de 
dijlhine :  sur  la  glucyne  ne  doune  pas  de  ph^matUe ;  sur  la  chaux, 
pas  de  woUastonite;  sur  la  magn^sle.  pas  de  p^-idot.  Ck)mme  pr6- 
c^emment,  tes  silicates  sout  gi^^ralement  amorphes  m  different 
trfea-notablemcDt  par  leur  composltloa  des  silicates  natureta  cor- 
respondaots :  de  m^me  anssi  la  vapenr  de  cblorure  de  sillclum, 
lolu  d'etre  favorable  &  la  production  de  cea  inindraux,  les  d^trult 
comply temeat :  OD  peut  citer  fgalcment  la  destruction  du  grenat 
et  de  la  tourmaline  par  la  vapeur  de  ce  chlorure. 

Ed  ud  mot,  c'est  le  duorure  de  sillclum  qui  est  vralment  mlng- 
ralisateur. 


Sur  UN  nouveau  mode  de  reproduction  du  fer  et  de  <pielquet  oxides 

mitMiques  de  la  mtlure ;  par  U.  U.  Saihts-Claire-Detille. 

(CompfM  mutmi,  t.  UI,  p.  iMt.) 

L'acide  chlorhydrlque  sec  k  I'^tat  gazeux  agissant  au  rouge  vif, 
tranaforme  le  sesquloxjde  de  fer  amorpbe  en  crlstanx  seroblables 
k  ceux  de  ttle  d'Elbe,  Cest  une  action  de  presence  comparable  k 
celle  dont  I'bjdrog^oe,  le  fluomre  de  sillclum  et  d'autres  corps 
avalent  d6j&  donni  des  exemples.  La  m^me  reaction  eol^ve  aux 
laves  le  fer  qui  s>  tronve  combing  et  I'lsole  en  le  d^posant  sur 
place  k  retat  de  fer  ollglste. 

11  D'e«t  done  pas  besoin  de  la  presence  de  I'eau  pour  expllquer 
la  formation  de  ce  dernier  mineral,  comme  cela  avalt  lieu  dans 
I'ezp^rlence  bien  connue  de  Ga^-Lussac. 


Beproduction  de  Canatase,  de  la  brookite  et  du  rutile; 

parM.  Uautefeuille. 

(Conpf<i  rtudui,  1.  LIX,  p.  i».) 

L'auteur,  en  faisant  r^ir  daus  un  tube  chautT^  du  fluomre  de 
titane  et  un  gaz  humide,  reprodult  k  volontd  I'aclde  titanlque  sous 
I'un  de  ces  trols  ^tats,  anatase,  brookite  ou  rutile,  sulvaat  que  la 
reaction  a  lieu  au  ronge  sombre,  au  rouge  et  au  rouge  vif.  Les 
Itmites  exactes  de  ces  temperatures  sont  donn^ea  par  les  points  de 


s34         £XI^ITS   DE   lilNgaALOtilE    (lS6o   A.   ififiS). 

voIatilUatioo  da  cadmium  et  du  zinc.  An-dessous  du  pofnt  da  to1»- 
tilisation  du  cadmium,  oa  obUent  de  r&oatase;  entre  ce  denier  fit 
celui  du  zioG,  de  ]a  brookiu ;  au  deUi,  du  mtSla. 

L'auCeur  compare  cette  m^tbode  &  celle  4]u'a  empdoyte  H.  B. 
Sainte-Claire-Deville,  c'est-i-dire  k  la  crista! lisation  d«  I'acidetit^ 
nique  amorphe  Boue  rigUueace  de  I'acide  chtorliydrique  :  il  re- 
marque  que,  daas  ce  darnier  cas,  I'actioa  a'ayaot  lieu  qu'au  rouge 
vir,  on  obtient  aeulement  le  rutiie ,  taodis  qu'avee  I'acidB  fiuorby- 
drique,  on  ob^ent  les  trois  vari^t^. 


De  ta  reprodueliffH  du  nUite,  de  la  braokite  et  de  leurs  varielet : 

jirotofluorwe  de  titane;  par  H.  IUiitefbdiujl 

{CompUt  rmdnt,  I.  LVll,  p.  ill.) 

On  obtient  Tacide  titanique  cristallis^  en  prismas  accol^s,  traofr 
parents  et  jaunes,  en  faisant  passer  anr  du  titanate  de  potasse  m^ 
IftDgi^  de  potassium  un  couraut  d'acide  cblorbydrique. 

C'est  une  modification  de  la  m6cbode  de  M.  Beuri  Saiate-CIure- 
DevUle.  Ces  cristaux  se  rapportent  au  ruiile. 

Eq  Tondant  de  I'acide  titanique  pur  et  dn  flnorure  de  potasslnm 
et  en  soumectant  la  mati^  U  I'acUon  de  raoide  cbJorfaydriqae,  on 
obtient  dee  crisl^ui  aclculalrea  d'un  JBuue  d'or  eemblablea  h  ceox 
du  niiile  adciUaire  eaferm^  dans  lea  crutauz  de  quartz  de  llada- 
gascar. 

16  rutiie  lamotaire  qu'on  rencofitre  k  New-Jerse;  [£tats-Uaii) 
a'obtient  de  la  mdme  manl^re,  eu  op^anl  aur  ua  jn^nge  d'acidb 
titanique  et  de  fluosillcate  de  potaase. 

L'auteur  donne  encore  la  pi^paratloa  ds  la  U^AiiU,  de  la  broo- 
kile  et  de  Varkantiu,  fondto  sur  t'acUoa  mlndraUaatrice  de  I'ai^de 
cblorhydrique. 

L'Stude  de  I'action  de  I'aclde  chlorbydrlque  sur  le  fluotltanate  de 
potaase  a  permia  k  l'auteur  de  preparer  le  prolo^uorure  de  tiiane 
et  d'expliquer  la  coloration  bleue  de  certains  nUUea  aciculalres 
artificiels. 


tlttdes  sur  quelques  titanatet  et  quelques  silicalet; 
par  11.  HiBrimrtLLi. 


La  ^ice  donne  avec  tea  basee  pHdoifdes  des  nia^istu  qu'on 
peut  rapporter  k  deux  groupea,  les  fiyroxkae*  BO,  SiO*  et  les  ptei- 


EXTBAITS   DE   HIK&RALOGIE   (i860   A    l663).  s3$ 

iBts  tttO,  SiO*.  Dans  les  compost  utuMla,  Im  oxj'des  n'entroit  pas 
indiffi^remmemt,  or  lea  bases  domtnanteB  dea  pjroxaDes  soot  la 
chauz  et  la  aaga^sle,  Madis  que  ceUes  ilea  peridots  bod!  la  magn^ 
sie  et  les  ox;des  de  maHgaafese  oCde  ier. 

Ce  mimDira  cttaUeat  la  reppodnctioo  <le  titanatee  monobaslqueB 
ao,  TiO*  par  la  combliialMn  da  I'aidde  tlUQlqne  av«c  les  bases  dee 
pjroxdoes  et  de  titanates  bibasiqura  avec  l«s  bases  des  p6rIdots. 

La  m^tbode  ooBiriBlB  esBeiitidle«DDt  (iaoa  la  r^aetioa  de  I'aclde 
maniqae  nir  les  cblormsa  ou  fiaorHm  de  ces  m^tanx. 


Sur  la  reproduction  du  sphine  el  de  la  perowskUe; 

par  U.  HuiKFBCiuJS. 

(OmpUi  r«a*M,  I.  LIX,  p.  «H.) 

L'acide  tltaniqae  cbau^  avec  le  cbloriire  de  calciam  et  la  sillce 
dans  un  gaz  iuerte  doane  le  sph^ae;  le  sphgno  baigaS  par  le  chlo- 
rure  de  calcium  e&l  transronnd  iorsqn'oQ  fait  iuterveair  la  vapeur 
d'eau  en  perowsklte;  eaRa  une  grande  quantity  d'Acide  chlorby- 
drique  mglaogS  ii  de  la  vapeur  d'eau  transforme  la  spb^ne  et  la  p£- 
rowskite  en  acide  titanlgue  ciistallls6  sous  forme  de  rutJle. 


Production  artificielte  des  oxydes  de  mangtothe  et  defer  cristal- 
this,  et  cos  twiaxaux  d'Spigdnie  el  de  pseudomorpMsme ;  par 

M.  KELHiNH. 

iCimpItt  rtad*$,  iMi,  t.  Lit,  p.  lai,  is-a,  UU.) 

Dam  CB  ftvTtit,  rautenr  reod  compte  de  sea  recfaerefees  snr  ia 
traa^ormatloQ  lente  de  divers  compost,  en  partlcidfer  de  la  r6- 
dactioD  de  certains  sels  ea  ony dea  m^taUfquefl  soos  I'lnfluQiice  de 
rhrdrt^nenaissant  ou  de  la  saUuratlon  de  ces  composes  sons  I'ac- 
lioa  de  l'acide  solfbydiique.  Dirars  aetres  hydracides  penvent  don- 
ii£T  naissanee  h.  des  rriactions  aodi^nes;  mais  ce  qui  rmd  ees  re- 
cherchea  particuli^rement  intdressantes,  c'est  la  coDseiratiOD  de 
la  forme  criatalline  du  compos6  primitif,  la  production  artlfieielle 
d'ejngiiuet.  Parml  lee  substances  oUetoies  par  lautoir,  on  peut 
cicer  les  cbiorure,  bromure,  jodore,  arsdniure,  sulfure  et  pbospbure 
de  plomb  affectant  la  conBguration  ext6r!eure  des  crlstaux  du  car- 
bonate de  plomb  qui  a  servi  &  les  produire;  lis  pr^sentent  un  dclat 
m^tatlique  plus  ou  mt^ns  prononc6. 

Le  sulfure  nolr  de  cnlvre  aflecte  lee  fi>nnes  orlstalllneB  de  I'oxy- 
4iile  de  cuirre  ou  da  cai^cnste  natif  de  ce  sttal. 


936         £XTBA1TS  DE   UlN^HALOGIE    (1860   A    l863). 

DsDB  toutes  ces  ^pigdafes  11  7  a  production  d'eau  et  ezpul^n 
des  acldes  prlmlUvement  comblo^;  Tea  traDsfonn&tions,  d'abord 
eoperScielles,  sont  successiTement  compMt^es  et  p^nfetrent  par 
une  sorte  de  c^mentatiOD  Jusqu'au  centre  des  ciistaux. 

L'auteur  rappelle  une  uote  antfirleure  sur  la  transformation  du 
biosyde  de  maogan^  criBtallisS  en  protoiyde  sans  changement 
de  forme  ext^rieure  par  Taction  du  gaz  ammoniac  k  une  temp&s- 
ture  de  3oo  degr^s.  It  a  obtenu  Element  la  bausmannlte,  affectaot 
la  rorme  crlstalline  de  ta  pyrolusslte.  Eufin,  dans  des  rec^ercbes 
plus  r^centes,  II  a  rencontrS  la  bausmannlte  pr^ntaut  la  crIstalU- 
sation  de  TacerdSse,  comme  Tindlque  I'^tnde  qu'en  a  faite  M.  Des 
Clolzeaux. 

Lbs  gcbsntilloDs  ont  ^t^  recuelllls  dans  un  four  industriel;  on  y 
a  trouv^  ^galemeat  d'autres  cristaux  parml  lesquels  on  pent  citer 
du  fer  ollgiste  en  rhonibo^dres,  base  magn^tique  et  m6me  polaire, 
comme  celu!  du  Br^sil  et  de  certains  Tolcans. 


r 

1 


Production  artificielle  de  quelques  oxydes  crUtailisis; 
par  M.  Debrai. 

[Campln  randuf,  I.  Lll,  p.  Mi.) 

On  prepare  un  certain  nombre  d'oxydes  cristalUs^s  en  calcinant 
k  une  haute  temperature  un  melange  de  ces  oxydes  et  de  sulfate 
alcalins,  lesquels  servent  de  dlssolvant  et  facliitent  la  crlstallisa- 
tion.  L'auteur  avalt  pr6c6demment  IndlquS  la  preparation  de  la 
gluclne  en  prlsmes  hexagonaux;  dans  ce  nouveau  travail,  il  an- 
nonce  la  production  analogue  de  )a  ptfrfcfoif  (magn^ecristallisde), 
de  I'oxyde  de  nickel  et  d'un  oiyde  de  mangan^  Un°o*,  qui  semUe 
Identlque  avec  la  hatumtmnite. 

La  decomposition  de  certains  phosphates  par  les  sulfates  alcalins 
i.  une  temperature  ilevie  a  permis  egalement  &  Tauteur  d'obtenir 
crlstalilsSs  I'alumine,  I'oxyde  magn^tlque  de  fer  et  I'oxyde  vert  d'u- 
rane.  

pTvduclUm  ilectriqite de  la  sitice  et  de  Catumine  hydralies; 
par  H.  Becqdebbi. 

[Conplti  rmdiM,  1.  L1II,  p.  iiss.) 

Dans  ce  memolre,  l'auteur  etudle  la  d^compoMtion  par  un  coti- 
rant  eiectrique  plus  on  moins  intense  d'une  solution  de  silice  on 
d'alumlne  dans  la  potuse  pure  Le  principal  resuUat  de  cea  exp^- 


EXTBAiTS  DE  min£ralogie  (i86o  A  i863).  937 
rleoces  est  )&  production  d'une  silica  b7drat6e,doiit  la  composition 
serapprocbe  de  la  formule  SIO'Ba  Cette  substance  se  depose  aa 
pole  posltlf  de  la  pUe  sous  forme  d^une  masse  vitreuse,  transpa- 
rente  et  opalinet  qui  se  radlssout  dans  la  potasse  lorsque  cesse  le 
coaroot.  Dess^chto  k  I'air,  elle  se  fendille  &  cause  de  sa  grande  po^ 
rositd;  mala  elle  reste  assez  dura  pour  que  sa  poussi^re  raye  le 
verre.  Quaud  elle  est  siche,  elle  eat  opaque  et  d'un  blanc  laltenx; 
tnais  auasitOt  qu'on  la  ploDge  dans  I'eau,  elle  devlent  transluclde 
comme  I'bjdropbane.  Sa  porositS  permet  de  la  colorer  avec  difii- 
renCs  oxydes  m6talliques  que  la  chaleur  fait  entrer  probablement 
es  combinalson  de  manlfera  k  former  des  silicates ;  le  cul?re,  le  co- 
balt et  le  nickel  donueat  alnst  de  bons  r^sultats. 

L'ilectrolyse  de  ralumlnato  de  potasse  produit  un  bydrate  d'alu- 
mlne  qui  se  rapproche  du  diaspore  AlH)*,  HO ;  il  est  amorpbe,  mals 
aprte  desslccation  sa  poussI6ra  raye  le  verre  et  mfime  le  quarts 

Nous  renverroDs  au  mSmolre  qui  donne  le  detail  dea  prdcautlons 
&  prendre  pour  riuaslr  compl^temeut  ces  exp^leuces. 


Reproduction  de  la  galine  el  du  cuivre  pyriteux; 

par  M.  SB  Marignt. 

{Conplii midiu,  t.  LTIII,  p.  m.) 

Ces  deux  mln^raux  ont  6t6  pr^par^s  par  la  calcination  de  la  py- 
rite  de  fer  avec  de  la  lltharg^e  pour  la  galine,  avec  du  cuivre  et  du 
sonfre  pour  le  cuivre  panachg. 

L'suteur  conclut:  1*  que  la  presence  de  la  pyrfte  de  fer  dans  la 
plupart  des  Slons  sulfurds  t^moigne  de  son  action  mln^ralisatrlce; 

»'  Que  lea  gttes  mStallifferes  doivent  leur  orlgine  i.  I'influence  de 
hautes  temperatures  ^mlses  par  de  vastea  foyers  souterralns; 

3°  Que  lea  m^tanx  et  m6tallo!de8  sont  arrives  k  I'Stat  d'Smana- 
tloDS  gazeuaea  qui  se  sont  condensSea  prioclpalement  dans  les  ter- 
rains des  anclena  Ages,  fissures  par  lea  soul^vements  des  rocbea 
plutoniques.  

Formation  de  criUaux  de  soufi-e  data  une  cottectim; 

par  M,  GBHfiENS. 

(LcouhaTdt-Jaliriuck,  iHi,  p.  »t.) 

Un  ^haBtlllon  de  bltume  ou  de  calcaire  bitumineux  de  Lobsann, 
oH  I'oD  avait  d^ii  trouvd  quelques  petlts  cristaux  de  aoufre,  fut 
laiss£  prte  de  qulote  ana  ii  la  pouasl^re  dans  une  collection ;  oa  le 

T031E  VllI,  18G&.  iS 


938  CXTRAITS  DE  UIK^RALOGIE  (i860  A  l865). 
retroQVA  aloni  ootivert  oomplgtsmsttt  de  nouveaux  crisUui  octa^ 
drlqueB  iJigi)^  cooMHe  !•  lucre  oendf  dans  les  criitaliisolra  oCisODt 
teodUR  i^  flU  I  rauttiir  attrlbue  cette  formatioD  t  la  dteompoti- 
tloq  d9  rwicle  snlfbydrique  doot  la  masse  du  bitum«  £tait  impri- 
gn^8.  

Aw  ta  fannatbm  de  la  eatcHoine  aoec  de  CarragonUe 

par  Itt  loufcet  vainiralei  de  CarUbade;  par  M.  Pster). 

[Ixonhardl-Jalvrhuth,  leei,  p.  esa.) 

It  exisU)  dans  la  oollectioD  ds  PMth  deux  6chantill(»ii  de  plmU- 
thes  de  Cartsbade,  recueillis  autreToia,  h  une  ^poqHe  lod^lermind^ 
de  la  calc^oine  en  alteroaoce  oontemporaine  arec  ramgoDltt. 


D4tl6t»  Mi'vp'ogOHilfdatu  lertkermea  de  Bade;  parC.  Kesiil 

{KmutgoU,  f.  ai,  itflo.) 
La  composition  de  ces  diSpOts  est  la  sulvaote : 

CaC  MgG  si       Fe  et  Un  K      .        Ns  SarDme. 

'  »t,i7  1,12  a,T!  1,83        '    0,19  0,33  S9,Zi 

Les  g^odes  montrent  des  cHstaux  allonges  qui  pr^senteot,  n" 
pea  cODfusSineiit  d'ailteura,  una  pyramide  orthorhomblqae. 


Sw  le  mode  de  farmalton  de  tarragimite;  par  M.  SCBAnrr. 

[Leenhardt-JahThueh,  IBSi,  p.  32.) 

L'auteur  dterit  la  structure  et  Is  disposition  de  eaitains  cristtiu 
naturels,  et  otwchv  &  d^dqire  des  coaa^queiicea  eur  lear  mode  de 

fomttlpa.  

ProdaciionartificieUe  de  la  boracite;  par  M.  HeiitTX. 

iPnifMiitH-^  Jnnatm,  t.  CXX,  p.  413,  IBOO.) 

L'auteur  a  fait  des  teutatives  inutiles  pour  obtenir  la  boradie 
par  vole  humide;  mais  il  est  parvenu  4  former  par  vole  sfecbe  use 
poudre  cristalline  dont  la  composition  se  rapproche  de  celle  de  li 
boracite,  dont  la  forme  appartient  an  syatbtne  cnbique  et  qqI  P''^' 
sente  d'»ill6urs  toutes  les  autrea  propri^t6a  de  cette  espice  nn'n^ 
rate  y  Qonpria  1»  pyrodlectricitd. 


EXTHATTS  DE  HIN£ltAL0&1E   [1860  A   l865].         nSg 

SILICiTII.  —  BIBITEG. 

AmUyse  de  Corthoclase  de  diverses  iocalitii  par  la  mithode 

ipecirale;  par  MM.  Kirchh5ff  et  Bdhsek. 

iPotgtndorf  Awnalin,  1.  CX,  p.  IBO.) 

Corthoclase  de  Baneno  donne  des  traces  de  sodium  liikium  et 
polasrium :  aprto  uoe  attaque  par  I'acide  eblorfaydriqtte,  il  pr^- 
sente  le  calcium. 

L'adulaire  du  Saint-Gothard  se  cotnporte  de  la  tnfime  mani&re, 
seuletaent  la  reaction  da  calcium  est  falble :  le  lithium  manque 
compl^temeut 

Presence  du  rubidium  et  du  ccesium  dans  le  Upidotite 
de  Ziunmcald  en  BoMmc;  par  M.  Schroier. 
(^nirwij  /Ur  prakUteht  Chtmie,  1.  LXXXV,  p.  400.) 

L'auteur  donne  une  m^thode  pour  extraire  cea  deux  mln^raux 
que  H.  BuDsen  extrait  du  J^pidolite  da  Roxen* :  resinctlon  est 
facile  avec  celoi  de  Zlunuwald. 

Conqiosition  de  I'harmolome  et  de  la  philtipsite; 
par  H.  Havhelsberg. 

(Biptrtairi  dt  ehtmit,  p.  i}T,  ISSI.) 

M.  Rammelsberg  a  analyst  de  nouveau  I'harmotome  d'Audr^aa- 
berg  (I)  et  rharmotome  de  Strontian  (II),  et  a  trouT6  que  cea  rning- 
raux  reoferment : 

(I)        OiTrtM.      [ID 
Silice UM        ii,lfi        <T,S3        i\fiS 

B«7>e ».«         '.<•        W,n         9.11 


i.ob( 


Ces  deux  analTses,  de  meme  quecelles  plus  aneiennesdoKOhler, 

deKerl,  deConneletdeM.  Damour,  lecondnisentiadmettrepour 

les  rapports  snivanta  entre  Toxyg^ne  dea  bases  i.  nn  atome  d'oxy- 

g^ne  et  celui  des  sesquioxydes,  celui  de  la  silice  et  celul  de  I'eau : 

RO  !  AI>01 ;  SiO»  i  HO  =  1  1  »  :  le  t  « 


s4o         EITBAITS  D£   HIN^BALOGIE    (i860   k   lR65}. 

Ponr  la  phillipslte,  la  plus  grands  partie  des  anal jses  s'accorde 
avec  les  rapports  1  :  3  :  8  :  5,  qui  aur&ient  toutefola  beuoin  d'Stro 
appuf^  sur  de  nonvelles  experiences, 

Ces  dlffi^Dces  de  composition  entre  I'hannotome  et  la  philllpidle 
soDt  remarqu&bles  k  cause  de  la  graude  aualogle  des  fonnes  crls- 
tallloes  de  ces  deux  mlo&^ux. 


Analyse  iTtm  grenal  de  Dobseftau;  par  M.  lUxHELSBiac. 
{Rfptrloirt  it  eUni'f,  p.  iss,  ibsiO 

Le  grenat  de  Dobschaa  se  trouve  renferm^  dana  de  la  serpenti'iK 
Tert  clalr : 

Ttw«.  Ct\alt. 

SitiM. M  ii.i 

Peroiyde  da  (sr it  11,6 

Alumine s  J,a 

Chiui U  lo,T 

Magnteie 1  a.a 

101  100,0 

Les  nombrea  calcnl^s  ^nt  diduits  de  la  formule  Fe  Ca'  0'  (SIO^'' 
En  Eupposant  6Fe  :  &1  et  loCa :  Ug. 


1 


Becherehet  sur  la  silice  cristalline  et  amorphe; 

par  M.  lUkMELSBERG. 
{PogfeKdoTf  Annaltn,  t.  CXII,  p.  17T.) 

De  ces  recherches  qui  sont  la  coutinuation  des  etudes  de  Fuch 
on  d£duit  les  r&ultata  suivants  : 

Lesmin^rauxcompsctesconnuaaous  le  nom  Aebarmlein,eolc^ 
doiiif,  cAryJoprtue,  etc.,Becomposent,  pourlaplnpart,  dequVi 
coiuoe  H.  Hose  I'a  d6JJi  recounu.  lis  renferment  toujours  de  Y^^ 
d'oA  r^ulte  une  diminution  dans  leur  density  qui  est  en  s^'^ 
vnlElnedea,6o. 

11  eilste  des  varI6t£s  de  calc&IofDe  qui  sont  facilement  atuqo^ 
par  une  dissolution  alcallno;  mats  lenr  density  montre  fflfi^ 
qnantllS  de  sUice  amorphe  qu'elles  renferment  est  bene'^ 
motndre  que  la  quantity  de  ellice  dissoute  par  I'eau  alcaline,  qou- 
uti  qui  a  iti  Jusqa'&  6  p.  100  dans  une  calc^dof oe  de  Hoogrie. 


EXTRArrS  DE  Hin^BALOGIE   (iSSo  A   i865].         s4i 

Sur  Cisomorrphisme  de  quelquei  silicates;  par  H.  Bahiiilsbirg. 
{Poggniorf  JimmIm,  L  aX,  p.  stt)- 

L'suteur  ^tabllt  certains  groapes  dans  les  silicates  ft  bases  de 
moaosydes  et  de  seaqulozydes.  Alnai  te  grenat,  Yhclvine,  la  toda- 
lite,  Vkanyne  et  la  nos^ane  qui  crlstatllseDt  daos  le  syst^me  r^gu- 
lier,  rhetvloe  except^,  et  pr^entent  les  ctivages  de  dodSca&dre 
rhomboidal,  formeot  deux  groupes. 


_            .             .1  Rapport  dai  qnanliWi  d'oiigine 
G»ap.  dn  gr.D.1   |  o.Twd.lil. .  .  , 


L'lielvlne  se  rattache  an  groupe  du  greoat  bI  od  la  coasIdSre 
comme  uDfl  combiualson  d'un  silicate  avec  le  suUure  de  mangaD^se 
qui  Clistalllse  dans  le  mgine  system e. 

Aa  groupe  de  la  sodallte  sppartleDDent  la  ban&yne,  la  ooadane 
et  rittn^rite  da  lUiserstbabt. 


Acli<m  de  la  polasse  caustique  sur  les  divers  min^aux  formis  par 

lu  silice;  par  M.  Rauhelsbebg. 

•  (Potgmdorf  A»»»lt»,  I.  CLII,  p.  iiT.) 

La  potasse  caustique,  que  I'od  a  employde  pour  recoQDaltre  si  tin 
mineral  compacte  TonnS  par  la  silice  est  formg  de  quartz  cristallln 
ou  d'opale,  peut  conduire  &  des  conclusions  erron^es,  car  le  quarts 
byalln  en  poudre  fine  est  notamment  attaqu6  par  la  potasse  caus- 
tique bouillante. 

Analyse  de  slilbile  { beulandite  ] ;  par  M.  Rahmelsberg. 

(A^MTlDir*  it  eKimit,  p.  ist,  innta  il«i.] 

Stilbite  (beulandite]  bleu  crlstallis^e  de  Telgerbolm  (IslandeJ. 

Siliee. »,S3      »,(is 

AInmiDfl IS  It  7,07 


_  [  DeiiiceaiiQB  i  fmid i,si   i 

*  '  I  Ad  louft is.ai   i 

Ces  r^ultats  conduiscnt  aux  rapports  sulvants : 

no  !  A|10>  :  Slot ,  HO  =  1  :  1  I  13  :  6 


342  EXTBAITS  DE   UIN^BALOGIE   (1860  A   )86S). 

et  soot  exprlm^s  par  la  formule 

3  I    KO     }  JSiOi  +  lino*       MiCX  +  lUq. 
\  N.0  / 

La  keulandiie  et  la  stilbite  Krdent  done  deux  dtitts  h6t£roiiiOi^ 
phes  d'aoe  meme  combinalsoD. 

Et^  regardant  une  partle  de  Tean  comme  bT^roseopIqae  on  arrl- 
Terait,  avec  M.  Damour,  aux  rapports :  i :  3  :  la  :  6,  qai  rappro- 
chertient  la  heulatulite  de  I'epittilbUe. 


Analyse  de  quelqaet  tourmalines ;  par  M.  A.  MiTSConiLiCH. 
( JiHtnwJ  /Ur  praelUcha  Chemii,  L  LXZXTl,  p.  l.) 

Les  tourm^lneB  Boamlses  i  l^aQalyse  ne  renferment  pes  de 
peroxyde  de  fer,  mais  seulement  du  protoxyd&  Uea  r^snltats  di 
M.  Rammelaberg  sont  dlscut^s. 


Presence  de  la  baryte  dans  le  feUtspalh  orlkose; 

par  A.  HITSGBBELICH. 
[P«ggtmdtrt  Jimalta,  t.  CX^ff,  t-  »i  (iHo)). 

La  baryte  doDt  la  presence  avail  £t6  signalie  par  M.  Sartorios 
da  Waltershausen  daas  un  feldspatb  ortbose  engage  daos  la  dolfr- 
mle  de  Blonen  (Valais),  a  616  d^converte  par  H.  A.  HitacheiUA 
comme  tr6s-fr6quente  dana  les  feld^patha  de  dlverses  localltis. 
M.  Mitscherllcb  a  trouv^pour  100 : 

Feldapalh  it  Hohcnielo  dans  rEifel l^t 

Rudea 9^S 

KtmpCDJcb o,TS 


Adalalte  da  S«iDl-6alb*rd e,tS  | 

I 

Notice  el  analyse  sur  lejade  vert;  par  H.  A.  DAHOOB. 
(Cmpfw  rnultM,  L  LVI,  p.  BSi.] 

L'auteur  conclut  de  la  composltioD  cfalmique  de  ce  mfnSnl 
qu'OD  doit  lo  rapprocher  da  dipyre  de  la  famille  des  wemerites, 
G'est-&-dire  de  la  formnle 


EXTKAITS  DE  HUl^llAtOGIB    (i860   A    l86S)<  %^i 

La  coloration  verte  du  Jade  provieodr&it  souveDt,  sulvant  M.  Da- 

mour,  de  la  prince  de  I'oJyde  de  Dickel,  ainsi  qa'on  robserve 

dans  la  chrysoprase  et  dans  un  grand  nombre  de  roches  serpea- 


Sur  la  nature  dujatte;  par  U.  Stkhrt  Hmt. 
(CoMtitit  rtadtw,  I.  LVt,  p.  lilsO 

Sulvant  I'auteur,  des  confusioiis  se  sersiant  v 
trodultes  sur  la  roche  d^couverte  par  Sauuura. 

Parml  les  substances  anxquelles  on  doit  conserver  le  ncm  de 
jade,  11 7  aurait  deux  classes  &  disUnguer  sulvant  la  composition 
cblmique :  Tune  qui  se  rapprocbe  par  sa  composition  de  la  m^ooite 
{werDerite],  c'est  le  Jade  du  mont  Rose;  sa  density  doit  plutftt 
I'jdentlfler  k  la  zoTsite ;  I'autre  qui  so  rapprocbe  du  dlpyre,  c'est  le 
jade  analyst  par  u.  Damour;  mais  aa  denriti  U  f^t  oonatd^rer 
coomie  uoe  eap&ce  partlculi^re. 


Ana^te  du  mka,  du  gneiss  dt  Freyberg;  par  MM.  Sheeber 

et  RdBB. 
(Leonltardl  Jahriueh,  itit,  p.  Wi,  a*s.) 
Tons  lee  gneiss  fris  eiamla^  par  Scheerer  conttenOent  d^us 
esp6ee«de  mica.  Tun  nolr,  Tautra  blanc  ou  trfis-clalr.  Le  mica 
elalr,  qui  se  tronve  eo  grandes  lames  tr&s-ptires,  est  remarquable 
dans  sa  Gompositlon,  notamment  par  la  presence  de  I'acide  tlta- 
□Ique  et  de  I'oayde  d'dtaln  en  lOrte  proportliRk 


Composition  du  lipidolile  de  Rozina,  en  Mwavie;  par  H.  Coopeb. 
(PtSgtndorf  Annaltn,  1.  CXIII,  p.  »»-31S.)  , 

Le  rabidium,  dont  I'analyse  spootrale  ayalt  rivfiW  rexlstence  k 
MH.  Eirchhoff  et  Bunsen,  y  existe  dans  la  proportion  de  0,96  p. 
loo-  C«  mica  nnEHrtne  de  I'eMi  coatrinte  on  qnutlt6  igale  i  a,i> 
p,  100. 


944         EXTBAITS  DE   UIN£BAL0GIE   (i86o   A    l863). 

Sur  un  nouveau  borate  de  magnisie,  analyst  par  M.  Stroheter 

pourM.  Karl  Peters. 

[SiltumfthtrieU  det  E.  K.  AcadtmU  dtr  Witttm.  Zu  Wiet,  L  XLVUI.] 

Ce  mineral,  qui  est  un  borate  de  niagnfisle  hydrate,  se  place  fc  la 
suite  de  la  boracite  et  de  la  stassrurtlte. 

II  B'est  produit  dans  lea  gitea  m^talUKras  da  Rez  bany a,  aa  con- 
tact des  roches  ^ruptives  amphibollques  et  des  roches  calcaires, 
jnra9slqu6s  et  D^ocomleniiBs,  qui  out  6t6  inodifi6es  a?ec  le  grenat, 
la  wollastonlte  et  d'autres  esp^ces  inlD^rales. 


Analyse  de  la  gloisicolite  Shepardi  par  M.  Pisini. 
[CompUt  rmuliu,  I.  UI,  p.  Iio.) 

Cette  substaDce  se  rapprocbe  de  I'halloyslte  par  sa  conrormatiiK 
etsespropridl^s;  elle  a  m  trouv£e  h.  Dade,  Georgia  (^tats-tJost 

Situ  A|iO>  HrO  ho  Sornoia. 

(«,«  3T,t  C,5  ai,S  1MI,9 


Jtote  SKT  la  rastolile  de  Monroi,  comtS  d'Orange  (New-Tork); 

par  M.  PisAni. 

CComplii  rendiH,  t.  UV,  p.  SM.] 

C'est  nne  substance  ayant  tous  les  caract^rea  ext^rienrsdamiei, 
mals  qui  se  rapproche  plntOt  de  la  chlorite  rerrugfnease  oa  de  la 
rlptdolite.  Elle  est  assocf^e  h  la  pyrlte  dans  une  quartdte. 

L'analyse  a  donng ; 

SiOi         AI>0*         FeO         HgO         HO         Somms. 

Ce  qui  conduit  k  la  formule 

Aisi  +  (FeUg}'si  +  SAq. 


Analyse  de  la  pholMte  de  hoitve  (H^ault) ;  par  U.  Pisahi. 

[Cmtplti  ramlM,  I.  LIII,  p.  ion.) 

Ce  min^ralf  d^conrert  dans  les  mines  de  Fins  [AUIer],  a  6t6  re- 
trouT6  i  Freyberg  et  analyst  derul^rement  par  filchard  HQUer. 


EXTRAITS  DE  HintKALOCIE    (iS&O  A    l865).  s45 

L'dchantiUon,  aa&lj66  par  M.  Plsanl,  qui  h  presents  sons  forme 
dime  substance  blanche,  ^callteuse,  A  Taspect  Dacr6,  Isfnslble  aa 
chalumean,  pr6seiito  una  concordance  parfalte  de  composftloo 
avec  lea  analjses  ant^lenrea. 


Ce  qtil  donne  pour  formale  de  la  pboUrite  dl'  Si*  +  6Aq. 


itlude chimique  et  analyse  dupoUttxdf  Cfle  iT Elbe;  fit  ii.Viskni. 
(CompUi  rutdut,  L  LVllI,  p.  Hi.) 

Le  pollox  n'avalt  &t6  analyst  qne  par  Plattner,  qni  avait  IndiquS 
brlncipalement  de  la  slllce,  de  1'alumtne,  de  la  potasse  et  de  la 
pude.  Le  total  de  son  analyse  itant  de  93,75,  H.  FisanI  y  a  re- 
lonnu  le  casium  an  lieu  du  potassium ;  ce  qui  ram^e  Tanalfse  de 
Blattner  k  nn  total  tr^^satisfaisant,  I'dqulvalent  dn  cesium  dtant 
pDSrent  de  celul  dn  potasslDin. 

I  La  nonvelle  analyse  de  M.  Pisaol  est  trfes-concordante  avec  I'an- 
1: 

Stifee 44,01 IS 

Alumiut I1,>I ) 

Oijda  da  fer O.SB  J 

QllBI 0,t»\ 

Oijde  da  cciioDi.  j  I 

Trices  da  fount,  j "^  j 

Eia 3,40    .....  .      3 

C'est  le  seul  mlngral  connu  oH  I'un  des  nouveaux  m^taus  d^cou- 
&erts  par  I'anaJyBe  spectrale  forme  une  partle  T^tablement  con- 
Istltuante. 

Le  pollux  se  rapproche  de  Vanaldme  par  la  forme  cristalllae  et 
Fta  composition  chlmlque. 

Sur  une  pteudomorphose  tie  pyroxine  du  lac  Infirieur; 

par  M.  PisAsr. 

(CmplM  r*a<ftu,  I.  LXXIV,  p.  li.) 

L'aoalyse  de  ce  cristal  vert  clalr,  tris-tendre,  et  d'une  density 
de  ■  J95,  rapprocbe  cette  substance  des  lerret  vertes  de  Fassa 
(TjTOl},  qui  Bonfent  «tissl  conserrent  la  forme  de  I'augite.  Le  ea- 


446         EXTKATTS  D£  Min£BALOGIB   (lS6o  A    l863). 
ractdre  chlmique  oommua  &  ces  dlven  giaemenU,  e'eot  li  (ti^tl- 
tion  de  la  chuix  et  Ik  pr^ence  des  alcalis :  It  Mn]lri«rait  rtsnlter 
de  cette  deroidre  nniarqua  que  la  dScompoEiUoa  du  pjroxtafl  se- 
rait  due  &  linterTentioo d'un  liquide alc^n. 


Sur  le  borate  sodico-caici^ue  du  Pirou  ((tnlcaiztie); 

par  M.  PBiPson. 

ICampUi  rtniut,  I.  LII,  p.  sia.) 

L'sualyse  d'un  mfn6r&1  particuller  qu'on  trouve  au  PSrou  daiia 
les  couches  de  nitrate  de  soude  a  pennls  ds  constituer  une  espfece 
assez  bleo  d6&Dle  de  la  famille  des  borates.  U  affecte  la  forme  de 
IQbercules  asaez  tendres,  &  cassure  sojeuse;  I'eau  ea  eztraltda 
borax  et  du  sel  marin. 

Em  n^ligcant  les  6t^meats  qui  paralssent  strangers  &  sa  consti- 
tution cbimique,  on  trouve  uue  composition  qui  serapproche  bean- 
«oup  de  la  foriQute 

(Nifltf"  +  loH)  +  KCiBi  +  aH)  +  aH. 

L'blstolra  des  compost  boriqnes  est  encore  si  Incomplete,  qui) 
est  bOQ  d'en  recuellllr  les  moindres  traits. 


Composition  deia  chlorite,  r^um6  des  analjseade  dlTers  chlmlstes. 
(XeMffoft,  lui,  p.  40.) 
La  formule  gSnSralQ  peut  etre  repr6sentto  par 
i(IHO  .  BO  -t-  lao  .  BK))}  +  aoAiw; 
J!  6tant  variable. 

BO  4tant  de  la  magn^ie,  remplac^  soawA  par  du  .protmjde 
de  fer. 

Pseudomorphose  damphigiiu  anal^ie;  par  M.  Bbrgbhamr. 
(Sfptricire  d»  cktnft,  p.  lai,  wuttt  tWi.) 

cettB  pieudomorpbose  u  rencontrft  it  ObMrvrteaenthal  «B  bmnx 
icost^trafedTM  d'une  densttd  de  %JaAi ,  pm  ittaqoKUes  par  lea 
acidw  diOcUemeiU  fumbles. 


EXTBAITS  DE   MIMfiBAlOGlB    (1660  A    l865}.  2^7 

»0*      .U»Ot  EO        lf*0       PeO        HgO      Saams. 


Les  rapports  de  ToKygifene  de  la.  silice  k  celni  de  ralumine  et  k 
celui  dea  deui  bases  &  1  atomesont :  g,2i:3,i:i,  C'est-ii-dire  vol-  ■ 
Bines  de  ceax  do  roligoUase  9 : 5 : 1.  Les  c>racl£reB  pb^siques  ne 
^'opposeot  pas  k  ce  rapprocbemeat. 


h£TADX  et   COIBUSTIBLGB. 


Sur  la ncUure des  colombiles  et  sur  ie  dianium;  par  MM.  B.  SAtltTe- 
Clauk  DtviLU  et  DiMori. 
[Compiet  rmiui,  L  LIU,  p.  io<4.] 

Dans  des  recherches  sur  lea  colombltes  de  diverses  proTeoances, 
lea  auteurs  de  ce  m^moire  arrlveot  k  conclure  que  Cacide  dia- 
nique  de  M.  de  Kobell  o'est  qu'une  modlficatioa  des  acldes  du  nia- 
bium  d6crit  ant^rieureniffiit  par  M.  G.  Rose.  On  tpouveradans  cette 
note  quelques  d^taiJs  sur  la  discussion  61ev^e  entre  les  auteurs  et 
M.  de  Kobell  et  les  conclasions  d'ua  autre  cblmiate  idlemaad  M.  Her- 
mann, qui  est  arrive,  de  sou  c6t6,  it  nier  I'existcDce  du  nouveaa 
inStal  le  dianium. 


Sur  la  phosgiJiite;paT  M.  Sella. 
[fiutcllf  ogieitUe  Ai  rtyamiu  HMi$,  mt,  tt*  18.) 

One  combinalson  dechlorure  etde  carbonate  de  plomb,  conoue 
d'abord  seulement  dans  le  Derbyshire,  a^t^  trouT^eeaSardalgne 
^  Gibbes  et  k  Monteponl,  en  crisUas  remarquables  par  leur  beauts 
«t  leur  dimension.  

Per  tilaM  de  la  mouvelle-Z^lande ;  &naljae  par  H.  Hocgehath. 

(UimhaTdt-JaliTliuch,  igei,  p.  sax.) 

Ce  mintoUse  pr^aeote  eo  poudre  trte*Aoa  atconsUbie  andea 


s48         EXTBAFTS  DE  HUtfRALOGIB    [i860  A    |863). 
itdtnents  sablonneiu  de  la  plage:  cette  couclie  a  poor  Spalsaeur 
5  metres,  oa  I'eiporte  en  Angleterra. 


Deicripiian  tCun  nouveau  mittirat  de  COural  nommi  wagUe; 
par  M.  Radoszkotski. 

ICvmpIn  raubu,  iisi,  L  LUl,  p.  1011.) 

II  affectfi  la  Tonne  de  concretions  h^rlss^  ds  cristaux  IndlsUocts 
assez  brill&ote.  Sa  couleur  est  le  bleu  clalr,  ea  duretd  est  5,  et  u 
density  9,707.  G'est  un  silicate  de  zinc. 


S3  fonnule  est  SZoSl  +  Aq. 

Son  aspect  et  sa  compositloo  le  diBtln^ent  do  la  smichaonite. 


Sur  quetques  miniraux  yiiroianialifires  et  yllroniobifires 

ie  Suiile;, par  M.  Mordbhskjoeld. 

IPotgeuiorf  Anmultn,  L  CXXI,  p.  3Ta.) 

D'apr^  UQ  exatnen  des  dilTdrenta  roin^raux  yttrfKres  de  SoMe, 
M.  Hordenskjoeld  a  class^  ces  mlndraos  en  trols  esptees  blen  dis- 
tinctes; 

1*  Vyltrotantalite,  qui  compred  I'yttrotantallte  noire  et  I'yttro- 
tantalite  jaune  de  Berzelius  et  crlBlallise  dans  le  syst&me  du  prisms 
rhomboldal  droit; 

a°  La  fergusonile,  semblablo  i  celle  du  Gro^oland,  qui  est  I'yttro- 
tantalite  brune  de  Berzelius,  crlstalllse  en  prlsme  droit  k  base  car- 
rfie; 

5°  La  hjelmite. 


Analyse  de  Curanile  d'Aatunel  de  la  chalcolite  de  CourttOuaUlei; 

par  M.  Pi  SARI. 

(CoMpiH  mubu,  t.  LIl,  p.  tiT.) 

Ces  deux  min^raai  avaient  €\6  cooHld^rSs  comme  complitemeot 
isomorphes ;  la  composition  cbimlque  paraissalt  tiqnfraiente,  et  Is 


eithatts  de  him^ralogie  (i860  a  i863).  949 
forme  criatalline  identlque.  Un  examen  plus  aprofondi  au  polDt  de 
Tue  chimlque  par  I'aateur  et  au  point  de  vue  crlsUllographiqae 
par  U.  Des  Clolzeaox  ont  dtabll  une  diflSrence  asset  nette. 


La  fonnule  correspoDdante  est  assez  exactement, 

[(i(i;i')']Ph  +  iJlq. 

Sa  forme  criatalline  est  ie  prisme  rliomboldal  droit. 
U  Chalkolile  difT&re  de  I'uranite  par  la  sulistltutloii  du  cuivre  «u 
calcium  et  par  an  nombre  molndre  d'^qulralenta  d'eau  d'bjdrata- 


On  en  d^ultla  rormnle 

Elte  cristalllse  en  prisme  &  base  cairde. 


.  Anatj/se  de  la  Aufriniu  de  Sockefort-en-Barre  (Morbiban); 

par  U.  PisAHi. 

{CowtpUi  mdnt,  I.  I^U,  p.  ima.) 

L'dcbantillon  analyst  par  ce  chlmlste  presents  une  partlcnlaritS 
qui  n'avaItpasencore6t6observ6e  dans  ce  mineral,  c'est  la  substi- 
tution de  Talumlne  au  peroxyde  de  fer. 


n,«S  M,40  1,M 

Ce  qui  correspoad  &  la  Tormnle 


.(PiAl}  PhJ  +  jAq. 


95o         eXTRAlTS  DE  M1H6BU0GIE    (lS6o  A   l863). 

Surla  ntmeeUe  eipece  de  etiivre  gris  dite  fmimetite;  par  H.  MraE. 
iCtmflm  rradw.  t.  Ul.  f.  au  «t  iiat.) 
La  moyeoae  de  plusieurs  aualyaes  a  doan6 

Ca  Pb  S  P«  At  Sb  Somme. 

M,o  *M         S3.»  3,0  8,0  ai,o  iog,o 

Ce  qui  doone  pour  formule  brute : 

3Cu«S  +  3Sb«S>  +  PbS  +  F«As. 

Cet  &:hantIlloa  proveuaft  dei  Arditlats  piia  Beaujon  (RhftDe).  Va 
autre,  euvoy^  du  Val  Godemer  dans  les  Bautes-Atpes,  a  fourni 
parson  analjse  une  cooSnnation  dela  nettet£  derespgce;cepeD- 
dant  sa  composition  est  l^g^rement  dllTgrente. ' 


Laformuleserait: 

aCalS  +  aSb'S)  +  PbS  +  RdA*), 
ce  qui  conduit  I'auteur  it  classer  lesculvresgrisenquatregroupffi'. 

1°  Ceus  qui  reaferment  beaucoup  d'arsenic,  rennanliiei; 

s°  Cenx  qui  renrerment  de  I'antlmoine  sans  plomb,  panabases: 

3°  Cenz  qui  renferment  I'antimotne  et  le  plomb,  boumonites; 

h°  Ceui  qui  renferment  antimoine,  plomb  et  arsenic,  foitrrutiu. 

MouB  fjouterons  (fiomptes  rcwfiu,  t,  LIV,  p.  logg]  que  u.  Four- 
net,  i,  quicette  substance  a  it6  d^dlto,  ne  la  considers  nullement 
comme  uneesp^cemln^raleparticuli^reet  qu'il  laregarde  comme 
tin  melange  pur  et  simple  de  cuivre  gris  et  de  gal^ne  dlss^miote 
en  grralos  mlcroBcoplqaea ;  o'est  ce  que  tul  out  snggSr^  aea  propres 
redierches. 


Stir  lapri$ence  da  plaiineet  de  rHatn  mitallique  dant  les  terrains 
aurifircs  (te  la  Guyime;  par  H.  Damodi. 

{Conptii  r«ndw,  l.  Ul,  f.  SH.) 

L'examen  de  quelques  p6pites  d'or  a  donn6  naissance  k  quelqne? 
remarques  nouvelies : 

1°  L'association  du  platlne,  de  Tor,  de  I'argeut  et  du  cuirre  dans 
le  mSme  ^chantillon  n'avalt  pas  encore  &t&  signal^;  une  analyse 
de  I'aateur  la  met  nettement  en  Evidence. 


EXTRAiTs  DE  mini5raiogie   {i86o  A  l865).        a5i 

a*  L'eiistence  de  I'^taiu  metallique  parmi  les  prodults  dQ  rfegne 
mlQ^ral,  lon^emps  mise  en  douto  par  les  mln^raloeistes,  a  6t6  re- 
connue  avec  certitHde  dans  plmtfeurs  p^pitea  d'op:  Iff  couleur 
blancbe  de  retain,  sa  inall^bilit^  et  ses  autres  propridt^  Invent 
tous  les  doute's  i  cet  6gKti. 

M.  Herlcmano,  du reste*  avaJtannonc^cette  association  iiaosror 
de  SibSrie. 

Examen  d'un  oxyde  (Cantiinome  aalureHstibiconise)de  Bomio; 

parH.  Ph^pson. 

(ComplM  riiUiui.  i.  Lll,  p.  isi.) 

La  stibine  [aDtJmoiDa  snlfiirS]  qui  arrive  de  cette  lie  est  eDve- 
lopp6ed'une  espfeoe  de  gaague  que  Ton  considfere  f^nfiralement 
dansle  commerce  comme  sterile. 

L'analyse  chimlque  a  inoQtr6  qu'au  contralre  cette  substaoceest 
un  oxyde  d'aDtimoIee  hydrate  estrfimement  riche. 


RdpporL. 


Eat ».J5 

Acide  anlimonieui,  SbO^.     ej,oo 
Oitde  ferrique.  i 

AlamlDC ) 

Silice.  BouCre. ii,K 


Ti'bit  I'oopeutdSdulrelaformule  SbO'.HO. 

Sa  forme  cristalllne  est  ^vldemmeat  dplg^nlque  de  celte  de  la 
stlbloe;  aussi  est-n  probable  que  ce  mineral  est  le  produit  d'uoe 
alteration  lente  du  sulfure,  sous  Tinfluence  de  I'eau  ou  de  la  vapeur 
Burcliauff^e.  

Recherche  deCacideiMinadique;  par  M.  Phipsod. 

{Complti  rtndvi,  t.  LVIl,  p.  li2.) 

M.  Beauvallet,  en  1 859,a constats  I'existence  de I'acide  vanadlque 
dans  I'argile  de  Gentiily :  Tauteur  a  fail  des  recherclies  quantita- 
tivea  sur  dlverses  substances  mln^rales  pour  y  doser  cet  aclde. 

L'acide  TBuadfque  psratt  exister  toujours  dans  les  nalnerais  de  fer 
conteuant  de  l'acide  ptaosphorique,  en  particuller  uoe  limonite 
rouge  pourpre  h  poudre  jaun&tre  JL  laquelle  H.  Phlpson  a  donniS  le 
DOm  de  vanadium-ochre  contient  a  p.  loo  d'aclde  vanadique. 

La  note  se  termiDe  par  ua  proc6d4  de  preparation  en  grand  de 
cet  acide. 


aba        EXTRiiTs  de  hin£ralogib  (i860  A   lS63). 

Sesquiamyde  de  fer  aUerable  d  I'aimant;  par  K.  UALAGDti. 
(CDin;il«  rendui.  I.  LV,  p.  »a.) 

L'auteurremarque'que  lesbydrateadeseequioxydedeferfonD^ 
dans  diversea  dissolutioas  as  doanent  pas  tous  des  peroxydes  atti- 
rables  &  raimant :  II  dtudle  sans  lea  expllquer  les  cfrcoostaoceG:  da 
leur  formatioD.  

Becherclies  sur  les  p^trolcs  d'Amirique',  par  MH.  Pelodze 

et  Cahodbs. 

(CampUt  rwMlM,  l  LTU,  p.  n.) 

S^rie  de  carbures  d'hydrogfene  dont  le  gaz  des  marals  forme  le 
premier  t«rme. 
I^ur  formule  gi^n^rale  est  C'"H''+'. 


Nous  n'lnslsteronB  pas  sur  lea  mdttorites,  dont  la  pluparC  ont  isi 
d^crltes  daos  la  Revue  de  gdologie  des  annSea  pr^c^dentes. 

Nous  devODB  avant  tout  mentlonner  I'ouvrage  Important  qne 
M.  GustaveJtose  a  r^cemmeat  public  sur  ce  sujet :  Detcription,  clu- 
sipealion  deimiUorilei  de  la  collection  tniniralogique  de  Berlin  C). 


5iir  le  fer  mkitn-ique  de  Bahia;  par  HM.  Wobbler 

et  C.  MiRTiDS. 

iSiprrtoirt  d*  cMni«,  p.  T.) 

Cette  masse,  trouvfe  en  178&  dans  le  volslnage  de  Bemdego,  pr6s 
de  Bahia  (Br^l),  a  d6j&  hih  dtudi^e  et  analys^e  &  plu^ors  re- 
prises. 

D'aprbs  M.  Uartius,  sa  density  est  de  7,69,  et  sa  duretd  igale 


EXTDAITS    DE    UIN^RALOGIE    (1860   A    l863).  sftS 

celle  de  I'acier ;  le  fer  qui  la  coast! tue  est  pasdr.  L'analyse  a  doiiii6 
les  Dombres  suivants : 

Nickel  «t  eoball ...  m« 

Phoipborc .-  o,^3 

BchnihcniW  Iphoaphore  ds  f«r  et  de  nickel),  o^t 

Cbarbos  aimdidte  bliDche o.oi 

Peile .* '.  1,!><I 


Analyse  <Cun  fer  miUorique  du  Mexique;  par  MM.  Wcbhuer 

et  C.  Martigs. 

{Biperloire  de  ehimit,  p.  1.) 

Cette  masse,  rapport^e  en  Europe  par  M.  Schefdeu,  ptee  a',750. 
Elle  est  fortemeut  oxyiie  &  la  surface  :  les  surraces  polles,  atta- 
qn^es  par  un  acide  faible,  montrent  de  belles  flgurea  encadr^es  de 
schrejbersite ;  density.  7,85.  Elle  n'est  pas  passive. 

Elle  contient : 


Nickel  et  cobill »,Sl 

Fhospbore 0,10  ' 

Scbrelbenile o,h 

£btibon  el  melitre  bUncbe 0,31 

Presence  du  quartz  cristallisd  dam  m  fer  milSorupie 

de  Xiquipiko  au  liexique;  par  M.  G.  Rost. 

{Potgmdorf  Annal*»,  t.  CXI II,  p.  114.) 

Dans  un  de  ces  ^chautlUous,  I'anteur  a  dto^urert  de  petites  ai- 
guilles hexagonales  d'uu  tiers  de  llgae  de  grosseur,  avec  la  pyra- 
mide  au  sommet ;  des  mesures  d'angles  out  montrS  les  formes  du 
quartz.  Quelques  ructions  cblmlquea  out  confirm^  ces  observa- 
tions. 


Pierre  mcUorique  de  Chasiigny,  analysie  par  M.  Damodh. 

(Caaplti  rndiu,  l.  VI,  p.  SBi.J 

Cette  mit^orlte,  analys^e  d6ji  par  Vauquelln  ("premier  volume 
des  Annates  de  chimie  et  de  physique),  prfisente  la  composition  du 
Peridot.  Les  quantitfis  d'oxygfene  de  la  siUce,  dune  part,  de  la  ma- 
TOHi  nil,  i86S.  17 


954       ErniAiTS  Di;  MiHenAtOGiE  (v86o  a  i865). 
gn^ie  et  de  I'oxyde  ferreux,  d'autre  part,  doanent  la  rsf^rt 
exact  \:  I.  C'est  spficialement  it  l"esp6ce  tiyatosifUrile  qu'on  dolt 
rapporter  cette  m^t^orJte. 

Fer  chTomi  dune  tuit^orite;  par  H.  Sbepabd. 

(KenmgoU.  p.  n,  ilEO. ) 

M.  Shepapd  t  signal^  du  fer  chroin6  dans  uoe  m^tSorlte  toinb^ 
avec  beaucoup  d'autres  le  i"  mal  iS6o  aux  eDTJrons  de  Nevr-Con 
cani,Otila. 


Dtt  rdle  de  la  perlotidtjicalitm  en  giologie;  par  M.  Foorket. 

(CompltM  readtti,  1.  Llir,  p,  lis.) 

La  prdsence  dans  certaiaes  rochea  de  nrlafiraifx  i^rfractalres  »  | 
pit6s  dans  des  miD^raux  fuaibtes.et  rSciproquemBnt,  a  depuis  long- 
temps  exerc6  la  sagacity  des  g^ologues,  des  min^raloglstes  ei  dei 
chimistes  k  cause  de  I'origine  incoDtestablement  coDtemponuDe  de 
ces  formations.  On  rencontre,  parcxemple,  Tamphig^ne  influi'tile 
empWant  du  pyroxfene  fusible,  dans  certaines  laves,  et  lesdaten- 
sloDS,  Ivilae^patlsnedescFlBtauK,  les  portloas  de  lares  qui  ram- 
blent  ces  d6«falruree,  prouvent  bien  que  I'aaiptaigADe  doit  avoir  ete 
mou  en  mtme  t^npa  que  1^  lave. 

Diverses  explications  oat  6l6  propos^es  :  ainsi  H.  Daubr^e  avait 
admis  que,  sous  I'lnBueace  de  I'eau  mhre  que  ces  rocbes  renter- 
mafent  eacore  &  use  temperature  €lev6e ,  de  m6me  que  les  laves, 
les  silicstes  penvent  cristalliser  dans  uoe  succession  soavent  Oppo- 
E6e  4 1'ordre  de  (uBlbllltf^.  M.  Fouruet,  dans  ce  m^molre,  ladiqiie 
quelques  rapproc hemes ta  qui  ie  conduisent  k  une  iuterprStstion 
diff^reute  de  ces  falts.  11  observe  que  le  point  de  fusion  d'une  sob- 
stanee  nfi  coincide  avec  son  pojut  de  eolfdlflcation  que  s'il  n'r  a  pas 
cristallisation,  c'eat-^-dire  formation,  au  moment  du  passage  &  1*6- 
tat  solide,  d'un  compos6  plus  nottement  d^fini  que  pendant  I'^tat 
de  fnsloD.  La  devitrification  des  laitlers  et  des  verres  foumit  no  ar- 
gument E^rieux  k  Tauteur  pour  appujer  sou  assertloD ;  on  salt,  en 
effet,  que  ces  eubstances  ddvItriA^ee,  quolque  rorm^  d*nDe  maase  ' 


unaxs  BE  mmtAuouE  (i86».a  jS6S|.        tSS 
Hmtxt  pte  Jivast  de  ToudtB  CMVDe  le  Sait  ie  venre  dana  boo  ttat 


M.  Fournet  explique  i  Talde  de  ces  IdSes  divers  pbiw 
gtologtgues,  entre  autres  certalDes  ^pig^nlea  comme  retain  en 
mitclesdo feldspatk  du  GorjuuuiUes;  il  propose  le  Jiom  dajxrsoU- 
di^cation  i,  ce  pli6nom6iie,  qui  provlent  pour  alnsi  dire  dn  d6dou- 
blement  du  point  de  fusion  coiacidant  d'ordlnaire  avec  le  point  de 
siAldlflcaCiDa,  de  mfime  qa'il  avait  propose  ant^leuiiemeBt  lejiom 
de  turfiabm  dans  I'lnterprtt^on  de  ph^amaiaes  jnaloguss. 


Prisence  de  divers  metaux  alcalitu  dans  certains  caicaires  : 

par  MM.  KiBCHOFF  et  Buhseh. 

{finmtofl,  p.  ai,  iWb.} 

L'soalfse  spectralQ  moDtre  que  te  calcalra  siturien  de  Kugelbad, 
pr6s  Prague,  le  muschelkallc  de  Rohrbach,  pr^  Heidelberg,  le  cal- 
oaiee  liaslqua  de  MUsch.  i.  Bade,  la  crale  d'Angleterre  .pr6sentent 
leg  Enactions  du  sodium,  du  lithium,  du  potassium  et  du  stroutium, 
tandis  que  le  jnarbre  dn  granite  d'Anerbach,  le  calc&ire  d^vonien 
de  Girolstein,  dans  I'Eifel,  le  calcalre  carbonjf^re  de  Planites,  en 
Saze,  le  lechstein  de  Nordhausen,  dans  le  Hares,  le  calcaire  juras- 
slqne  dn  Streltbei^,  en  Franconie,  ne  pr^eentent  que  le  calcium,  le 
sodium,  ie  potassinm  et  le  lithium. 


Presence  de  Cozone  dans  la  fiuorite;  par  H.  SCHaQTEa. 

(JteuugtU,  f.  10,  tlS«.; 

Le  frottement  d6veloppe  dans  la  Duorite  de  Welaendort  I'odeur 
partlculi^re  de  I'ozone ;  on  y  trouve  ausai  un  peu  de  chlore.  ScfaGn- 
bein  avalt  aussi  essay^  cetle  fluorlte  et  avait  indlqu6  la  prdseace 
du  chlorure  de  calcium.  Une  fluorite  de  Fludengauy,  pres  de  Joa- 
chinsthal,  doit  plutAt  son  odeur  &  de  I'aclde  bypocbloreux. 


Recherches  sxtr  les  quanlitis  d'adde  carionique  que  la  sUice  chasse, 
a  hiuite  temperature^  des  carbonates  alcalins  et  consequences  re 
latives  au  poids  alomique  de  ta  silice;  par  M.  Th.  Schekbir. 

{Atai*U»  dtr  Clients  muI  Pham«ci*,  I,  CXVl,  p.  139.) 
Des  erp&iences  tr^-sol^ito  ooudulsent  it  des  formules  empire 


156       .  EXTRAITS   DE    UIN^BALOGIE    (1860    A    l863). 

qucs  assei  simples,  permettant,  k  la  rlgueur,  de  doser  la  stiice;  en 
outre,  elles  metteot  ea  Evidence  la  formation  spoatan^e  d6  certains 
silicates,  dODt  la  compuraison  avec  tes  min^raux  naturels  est  iat£- 
ressante.  

iiudes  sur  la  ckimie  analytique;  par  M.  Mitschehlich. 

{^Ktungntl,  p.  ae,  IGGO.) 

Observations  utiles  pour  Tanalyse  en  ee  qui  concerne  la  dissolo- 
tion  de  divers  mia^raux  dans  les  acldes.  Action  dc  I'acide  sulf uriqae 
et  de  I'acide  chtorliydrique  sur  I'alunlte,  sur  falumine  et  I'oxyde 
de  fer  calcinds,  etc.  

Sw  des  fails  giologiques  et  mineralogiques  nouveaux  dicoueerU 
dans  les  cinq  grands  dipartemenis  wlcamques  de  la  France;  par 
M.  Bertrand  de  Loh. 

(Compfn  rendut,  1.  LII,  p.  4SB;  I.  LIII.  p.  3ti.) 

L'auteur  Tait  uae  description  d^taill6c  des  divers  miQ^rauxqiH 
a  rencontres  dans  ces  d^partements.  11  cite  particuli^roment  le^ 
de  corlndoas  de  Goupet,  prfes  Langeac  (Haute-Loire),  une  collecte 
de  peridots  de  couleurs  gradu^es  ou  do  dimensions  remarquablo, 
puis  une  sSrie  d'Scbaiitiilons  prfeoieux  ou  rares,  tels  que  Tor  natif, 
lapis-lazuli,  zircons,  corindons,  spinelles,  sph&ne,  plomb  natif,  etc. 

L'examen  approfondi  de  certaines  roches  y  a  fait  reconnalire  I» 
presence  d'une  substance  d'un  vert  ronc6,  jusqu'i  present  peu  ob- 
Bery^e,  que  M.  Damour  a  reconnue  comme  dtant  IVnilatife.Cend- 
nSrai,  in61ang6  en  proportions  di  verses  avec  des  pyrox6nes,d(ip^ 
ridot  et  du  pl^onaste,  constitue  une  roche  particulifere  dont  I'aspect 
est  asaez  variable.  L'auteur  ajoute  que,  parmi  les  minSraux  recaeil- 
11s  dans  ses  Etudes,  fl  a  d^couvert  un  corindon  bleu  du  poids  de 
3a  grammes,  lequel  constitue,  dlt-il,  un  des  plus  beaux  saphirs  de 
la  joaillerie.  

fteclierches  nouvcUes  sur  la  conservation  des  matiriatix 

de  consli'uciion  et  d'ornemenlation;  par  M.  Kuhluanh. 

{Complti  rmdui,  1.  LVIl,  p   a4t  el  p.  T5».) 

L'auteur  expose  Taction  des  matiferes  bltuniijieuses  et  de  certains 
r^actifs  chimiquoB  fondus  sur  les  min^raux  au  point  de  vae  de  teur 
faculty  d'impr^gner  ces  substances.  L'opale,  par  exemple,  peut  3tre 
l^Ject^  de  bral  et  presenter  les  caractferes  pbysiquea  du  quartz  en- 


ErTRAlTS   DE  MlNtRALOGIE    (i860   A    lSd3).  aS? 

(\im&.  Le  spatb  d'lslande,  apr^  sa  coJoration  par  du  brai,  ne  laiase 
pas  passer  le  rayon  ordinaire  avec  )a  mfiine  Intensity  que  le  rayon 
eitraordinaire ;  c'est  un  veritable  c as  de  dfchroisme  artificiet  ob- 
serve par  M.  Babinet 

faction  de  ces  matiSres  bitumioeuses  sur  les  marbres,  I'arrago- 
nlte,  I'aDalcime,  le  spath  lluor,  etc.,  est  relativement  tris-rapide  et 
s'opire  par  uae  sorte  de  cementation.  Ce  mode  d'action  a  conduit 
i'auteur  i  essayer  divers  agents  pour  op^rer  des  actions  inverses ; 
kins!  I'opale  enfum^e  artificiellement  se  blanchjt  compl^tement 
par  SOD  contact  avec  du  nitrate,  du  chlorate  et  du  bichromate  de 
potasse  fondu.  Le  crlstal  de  roche  enfumi  naturel  a'y  d^colore  6ga- 
lement. 

Profltant  de  ces  infiltrations  si  completes,  M.  Kuhltoann  est  par- 
venu ^  op6rer  des  reactions  chlmlques,  en  particulier  des  d&soxy- 

datious  dans  I'int^rieur  de  certain^s  roches,  par  suite  &  modifier 

la  couleur,  mais  sans  Jamais  alt^rer  la  t6uactt6. 
Ces  experiences,  dans  leur  ensemble,  confirment  I'assertion  de 

certains  min^ralogistes  sur  1a  nature  organique  de  mati^res  colo- 

rantes  d'un  certain  nombre  de  miudraux. 
Dans  un  second  mgmoJre  (p.  758] ,  I'auteur  examine  Taction  des 

gaz  sur  les  min^raux  color^s.  L'alt6ration  eat  toujours  ass(?z  uni- 

forme,  ce  qui  montre  une  veritable  pora^it^  dans  les  substances 

essay  6es. 

Ainsi  les  quartz  enfum^s,  les  am^tbystes,  les  topazes,  les  coma- 
tines  chauff^es  dans  un  courant  d'oxygfene  se  d^colorent. 
Le  cyanog^ne  agit  comme  r^ducteur  ^nergique;  il  depose  du 

charbon  dans  tes  fissures  des  min^raux. 
L'hydrog6ne  rfiduit  I'oxyde  de  fer  et  nolrclt  les  marbres  et  les 

agates  qui  lui  devaient  leur  coloration. 

Avec  I'acide  sulfbydrique,  M.  Kuhlmann  a  obteuu  des  epigSnies 
comme  dans  ses  travaux  ant^rieurs. 


Rapport  sur  deux  mimoires  de  St.  Domeiko. 

(Complet  rtndu;  1.  LVIH,  p.  551.) 

Ces  m£moires  comprennent  une  6tude  sur  les  a<Srolithes  de  Ral- 
tal  et  sur  quelques  minSraux  du  Chili. 

Parmi  ces  demlers,  on  pent  citerunoxychloroiodurede  plomb 
cOQtenant  10  p.  100  d'lode,  quelques  amalgames  natifs  et  divers 
mlndraui  cuivreui. 


aSS  EITBAJTS    M    HIN^HALOeie    (i860   A    186S). 

Sur  la  carpluauUrUe  du  Graenland;  snalyae  par  M.  Pisui. 

\CiimptM*  rMdw,  L  LVIIl,  p.  aU.} 

Cette  esp^ce,  eitremement  rare,  a  €t6  reconnae  par  H.  Brei- 
thaupt.  L'auteur  dlscute  la  compositfoD  Indlqa^e  par  le  savant  aOe- 
mand,  tout  en  reconnalssant  ridentltg  de  la  snbstance  qnit  a  ana- 
lyst avec  r^chantillon  prtmltir.  Sa  density  est  9,798;  sa  duret6  h. 

^'analyse  a  doon^ : 

Iclila  iDltaiiqflB aVM 

Paroijde  de  f ar ^ iOM 

Oiyda  da  maagaiiiBC tncci. 

■  Bible H,T8 

oirm. •,« 


En  dSdaisant  le  sable  et  le  gypse,  on  est  conduit  &  la  formule 
(iie)».(s)»+„H. 


CH&RGEHEin  DES  HAJOIS   roUBN£AUX.  aS^ 


SOR  LE  HOSE  D8  CHARGBHEMT  DES  HIOTS  FODRNE^UX  AD  GQKt, 
DE  K.   HIKAHI. 


PU^H.  H.  RESAL,  ioitmta 


he  mode  de  chargemoat  des  hants  fonrneaux  au  coke  dfl 
&  M,  Minary,  ing^nieur  de  la  compagnie  dea  forges  rte 
PraDche-Comt^,  ayant  subi  une  modification  importante 
depuis  la  redaction  de  la  note  de  M.  Jordan  {*)  oil  il  en  ent 
fait  mention,  il  m*a  sembt^  qu'il  ne  serait  pas  hors  de  pro- 
pos  de  revenir  sur  ce  sujet. 

La  disposition  i  laquelle  est  arrivfi  M.  JBnary  est  la  coy- 
siquence  de  la  discussion  des  deux  faits  suivants : 

i"  La  pente  naturelle  du  talus  d'^boulement  du  coke 
est  de  45*. 

2"  La  meme  pente  pour  le  minenu  enroche  (oolithe  infe. 
rieure  ferrugineusel  qui  constitue  la  grande  masse  du  lit 
de  fusion  des  fourneaux  de  Bans,  varie  entre  49  fit  55°,  soit 
n  moyenne  5 1". 

Ces  angles  rfeultent  de  nombreoses  observations  faites 
avec  le  plus  grand  aoin  sur  les  tas  de  coke  et  de  minerai  de 
I'nsine  de  Hans. 

En  supposant  que  dans  le  gueulard  le  niveau  soit  plan 
et  horizontal,  et  de  plus  que  Ton  fasse  une  chat^  de  mine- 
rs au  moyen  du  wagon  circulaire  k  fond  compost  de  ven- 
telles  mobiles,  mentionn6  par  M.  Jordan,  le  minerai  prcn- 
dra  la  forme  d'un  cOne  dont  les  generatrices  feront  avec  la 

(•)  Annates  des  mines,  L  VII. 


s6o  CBABGEHENT   DES  HAUT5  FOUBHEAUZ. 

verticale  im  aogle  de  59*.  La  charge  de  combustible  succ6- 
dant  imm^iateineot  i  la  pr^c^dente  se  disposera  ^gaJe- 
ment  en  cOne  dont  Tangle  des  generatrices  avec  la  Terticale 
sera  de  4^°- 

II  r^sulte  de  Ik  que  Ton  aura  uae  plus  grande  ^paisseur 
de  combustible  vers  les  bords  du  fourneau  oii  se  rassembleot 
d'ailleurs  les  plus  gros  fragments  de  mineral  et  de  coke, 
qu'au  centre  oii  les  menus  se  reunissent.  On  voit  aussi  que, 
dans  le  gueulard,  les  mati^res.^  ^laborer  peuvent  fetre  con- 
8id6r6es  comme  se  composaiit:  i"  d'unnoyaa central,  rela- 
tivement  peu  charg6  de  carboue  et  peu  permeable  aiix  gai 
I'^suttant  de  la  reduction ;  2°  d'une  zone  aunulaire  a  laquelle 
ce  noyau  passe  inseusiblement,  ricbe  en  coke,  fonn^e  de 
gros  fragments,  laissant  entre  eux  ou  au  contact  de  la  paroi 
de  larges  interstices  par  oil  les  gaz  s'^chappent  facilemeW,- 
d'oii  la  necessity  d'augmenter  outre  mesure  la  proportiio 
de  combustible  pour  rMuire  le  miuerai  de  la  pailie  ceotraK 
tandis  que  la  zone  annulaire  enviroonante  renferme  un  excte 
de  coke  qui  se  brule  sans  produire  d'ellet  utile,  la  plus 
grande  partie  de  la  chaleur  contenue  dans  les  gaz  n'^tant 
pas  employee  h  ^chaulTer  la  masse. 

G'est  pour  rem^dier  k  cet  inconv^ient  que  M.  Minai^'  a 
ea  I'idee  de  placer  dans  le  fourneau  un  cdne  creux  en  tole  a, 
PI.  Ill,  fig.  SI  et  22,d'unangleegali6o°doDtlesoinmetse 
trouve  un  peu  en  contre-bas  du  plan  du  gueulard,  soutran 
dans  rinterieur  de  la  cuve  par  quatre  bras  Sgalement  creus, 
ayant  une  section  droite  de  forme  lenticulaire  de  manifere  k 
former  le  moins  possible  d' obstacles  k  la  repartition  uniforme 
des  matieres  autour  de  I'axe  de  I'appareil ;  les  gaz  entrent 
dans  le  c^ne  a  (*)  s'^chappent  par  les  bras  b  dans  un  carneau 
e  qui  entoure  le  gueulard,  d'oi  ils  se  rendent  aux  foyers 
des  chaudiferes.  11  se  forme  dans  la  masse  en  contre-bas  du 


(*)  11  fant  concevoir  par  la  pensfie  que  Ton  supprime  da  ta  figure 
le  cAoe  reavers^  d,  sur  lequel  od  reviendra  uo  peu  plus  lorn. 


CHAR6EMENT    DES  TIAl'TS    FOURKEAUX.  961 

cflne  a,  ufl  cdne  vide  repvers6  d'fiboulement,  sur  la  surface 
iat^rale  duquel  la  proportion  de  coinbustible  doit  aller  eo 
augmentant  k  mesure  que  Ton  s'approche  da  sommet,  tou- 
jours  en  vertu  da  principe  de  la  difference  de  pente  d'^bou- 
lement  du  coke  et  du  minerai.  Ce  dernier  f^t  a  6t6  tr6s- 
nettement  mis  en  Evidence  par  M.  Minarj'  en  versant  dans 
une  caisse  6troite  et  par  une  ouverture  snp6rieiu«  divis^e 
en  deux  parties  ^gales  au  moyea  d'un  biseau,  un  mdange 
de  mineral  et  de  coke  r^duits  respectivemeut  en  petits 
fragments  dont  les  volumes  relatifs  sont  h  peu  prte  les 
mfimes  que  dans  le  foumeau ;  une  glace  sans  t^n  formant 
Tune  des  parois  longitudinales  de  la  caisse  a  pcrmis  de  voir 
rarrangement  des  deux  mati^res  suivant  les  deux  plans 
inclines  qui  limitent  leur  forme  ext6rieure. 

Le  but  que  se  proposait  M.  Minary  n'etait  done  pas 
atteint  puisqu'il  retombait  dans  un  inconvenient  contraire  k 
cdui  qu'il  voulait  6viter,  en  rejetant  les  menus  vers  les  bords 
et  les  gros  fragments  avec  excfes  de  coke  vers  le  centre. 
Cependant  il  avait  d^ja  realise  un  progrfes  an  point  de  vue 
d'une  meilleure  utilisation  du  combustible,  car  au  lieu  de 
consommer  une  partie  de  coke  pour  3,7  de  mtnerai,  il  ^tjut 
parvenu  i  fondre  5  parties  de  minerai  avec  1  partie  de 
coke  (*)  dans  le  fourneau  a"  i  de  Rans,  marchant  en  fonts 
blanche.  Mais  lors  de  ces  experiences  on  a  observe  le  fait 
suivant:  Pendant  une  pSriode  de24i  aSheures  on  obteniut 
de  la  fonte  blanche  avec  laitiers  noirs,  et  pendant  les  6  ou 
8  heures  suivantes,  de  la  fonte  grise  avec  laitiers  gris,  pais 
de  la  fonte  blanche  et  ainsi  de  suite  periodiquement.  La 
transition  s'effectuait  ainsi  qu'il  suit : 


(•)  Cesproportiooa,  qui  au  premier  abord,  paraissent  anormaies, 
s'expllquent  par  la  faible  teneur  du  lit  de  fusiou  qui  ne  d^pasae 
pas  3^9U  a5  p.  100. 


? 


261  CUABGEUENT   DES  HAUTS   FOUBNEAUl. 

Fonte  grise. 

FoDte  trull^e. 

mnte  blanche  cbande. 

Foote  blancbe  frolde  ren  la  fln  de  n  prodnctloB. 

fonte grise  apr^snnpsas^erapidfl  par  U  fonte  trniUe,  etc. 

Voicide  quelle  manifere  ce  f^t  est  expliqii6  par  M.  Bftinary : 
La  base  du  noyau  central  de  la  masse  doit  se  rSduire  et  se 
foodre  plus  rapidement  que  les  parties  adjaceutes,  en  don- 
nant  de  la  fonte  grise  puisqua  ee  noyau  eat  trte-riche  ea 
carbcmne  et  qu'il  est  fortement  chauffS  par  lea  gaz  qui  tra- 
versent  les  interstices  des  gros  fragments  qui  ]&  coostituent. 
II  doit,  par  suite,  seformer  au-dessusduniveaudestijy&rea 
une  eicavation  centrale  dout  la  hauteur  va  en  augmeotant 
jusqu'&  une  cert^e  limite ;  lorsque  cette  limite  est  att^nte, 
ies  parlies  lat^rales  de  la  masse  n'^tant  plus  souteoues, 
s'^boulent,  et  sont  r6duites  k  leur  tour  en  donnant  deJi 
fonte  blanclie  pac  suite  de  leur  faible  teoeur  en  couobfr 
tible. 

Cette  esplicadon  6tant  admise,  on  voit  qu'il  faut  avaut 
tout  £viter  les  causes  d'^boulement  naturel  dans  les  four- 
neaux,  en  guidant  convenablement  le  mouvement  de  laou' 
ti^re.  G'estpoursatisfiureiL  cette  condition  que  M.  Minarj 
a  adapts  au  cdne  distiibuteur  a  et  suivant  la  m^me  base 
un  cdne  renvers^  en  t6le  d  dont  le  demi-angle  au  sommet, 
^al  h.  3o°,  est  inf^rieur  au  complement  du  plus  petit  angle 
d'^boulement  du  mineral  et  du  coke.  Pour  laisser  psisser  les 
gaz,  on  apratiqu^danslatAledesouverturesrectangulures, 
masqu^es  ext^rieurement  par  des  plaques  verticales,  en 
vue  d'^viter  I'introduction  de  fragments  de  coke  ou  de  nu- 
nerai  dans  I'int^rieur  du  cflne. 

Tel  est  le  syst^me  que  nous  nous  sommes  propose  de 
d6crire  et  qui,  appliqu6  depuis  les  premiers  jours  de  juin 
au  foumeau  n'  i  de  Bans,  a  permis  d'obtenir  une  r6gularit6 
constante  dans  la  production  et  la  quality  des  fontes  blaDches 
avec  reduction  de  d^pense  en  condiustible. 


GHUieEMENT  DES  HAOTS  fOOBHEAHI.  963 

U  nous  reste  m^tenaDt  k  ditearminer  le  rayon  de  la  base 
ou  la  haateor  des  deux  cftnes. 

Soient  R  le  rayon  de  la  parlie  snp6rieare  de  la  cuve,  e  la 
largeur  de  la  zone  anDoIaire  comprise  entre  la  base  des 
cdnes  et  la  ma^nnerie  du  gueulard ;  cette  largeur  c  onoDe  R 
estniiedosnte  de  la  question,  d^paid  de  la  gneeeordes 
iragmeiita  da  mijieru  et  da  coke  que  I'on  emploie,  et  prat 
varie!rdeD'".4oJio".70Trlerayoo  de  k  dreonf firence  qui 
d&nse  la  zone  de  chat^ment  en  deoz  zones  canaaitjiqam 
de  mfime  sartaae. 

Le  mode  de  chargement  le  plus  r^gulier  serait  c^ni  poor 
lequel  la  zone  partieSe  mt^rieure  et  la  zone  partielle  ex- 
t^eure  alinienteraient  exclnsivement  et  respectiremeiit  le 
noyau  central  et  la  masse  annulaire  enviFonnante  de  m^me 
section  droite,  dans  lesquels  on  peut  supposer  que  la  masse 
totale  comprise  dans  le  foumeau  e£tt  d£compos6e.  Le  pro- 
b)6me  ^nai  posA  neparalt  pas  aoscept^le  de  soluticffi,  mfime 
en  sapposant  que  le  fourneao  ne  renferme  que  des  mati^res 
s^lonneuses  d^gn^es  sons  le  nom  de  demi-flmdes.  Vlaia  il 
puntt  Evident  qne  1*00  arrirera  sensiblement  an  but  i^opM& 
eoposaiA: 

d'oi 

ar  =  ^/aii, 

et  le  diamfetre  «r  sera  le  c6t€  du  quarrfi  inscrit  dans  la 
section  circulaire  de  la  partie  supferieure  du  gaeulard. 

Si  Voa  d^gne  lOEdnteDant  par  r'  et  r"  le  rayon  de  la 
base  des  c6nes  et  le  rayon  int^rieur  de  la  zone  totals  dk 
cbargement,  on  aura 


J 


s64  CHARGEHENT    DBS  HAUTS   FOURNEADX. 

--^\/^=-f+VF?. 


La  hauteur  r'v'S  des  cSoes  6tanl  mMntenant  connue,  on 
pourra  fixer  la  proposition  du  plan  de  leur  base  commime, 
tracer  les  deux  cercles  de  rayon  r'  et  r"  et  eniin  donner  a  la 
forme  intfirieure  du  gueulard  celle  d'un  tronc  de  c6ne  ayant 
pour  base  inftrieure  le  dernier  de  ces  cercles  et  dont  les 
generatrices  feront  un  angle  de  6o'  avec  I'horizon. 

Pour  terminer  nous  dirons  quelques  mots  de  ring^nieux 
syst^me  employ6  par  M.  Minary  pour  ^viter  une  autre  cause 
de  derangement  des  fourneaux,  celle  qui  r^sulte  des  char- 
gements  i,  iutervalles  in^gaux,  ce  qui  a  lieu  prmupalemenl 
pour  le  service  de  uuit  lorsque  les  ouvriers  enclins  au  sns- 
meil  6cliappent  k  la  surveillance  inceasante  de  leurs  chefe. 
Lecouverclefdu  gueulard  {fig.  21)  esttoujours  ^garoitiut 
bydraulique,  mais  il  est  muni  d'une  charniere ;  on  le  souieve 
en  faisant  toumer  une  manivelle  m  sur  I'arbre  de  laquelle 
se  trouve  une  vis  v  engrenant  avec  une  roue  dent6e  moatie 
sur  I'axe  de  la  charnifere.  One  autre  vis  u,  k  pas  beaucoup 
plus  petit,  faisant  corps  avec  le  m6me  arbre  se  trouve  dans 
le  voisinage  de  la  manivelle,  et  engrfene  avec  un  secteor 
dent6  ayant  un  axe  horizontal  au  deli  duquel  il  se  prolonge 
sous laforme  d'une  tige((/ij.  a5.)  En  soulevantle  couvercle 
du  gueulard,  la  tige  t  pousse  de  la  droite  vers  la  gauche 
I'appendice  g  d'une  pifece  mobile  autour  d'un  axe  horizontal 
p,  et  dont  la  surface  sup^rieure  plane  et  horizontals  a'adap- 
tait  exactement  avec  la  face  inf6rieure  d'une  autre  pi^ce  q; 
cette  pifece  q  est  retenue  vers  son  extremity  gauche  par  an 
resaort  k  boudin  r,  et  toume  autour  d'un  axe  0  qui  la  tra^ 
verse  vers  son  extrfemitS  droite.  Lorsque  la  tige  se  d^gage 
pour  passer  de  I'autre  cflt6  de  I'appendice  g,  la  pifece  g  qui 
av£nt  toum6  d'un  certain  angle  de  la  gauche  vers  la  droite 


CBABGEVEXT  DE5  BICTS  rDCSSUCL  stt 

revieot  bnisqnenient  i  sa  poshkn  natnrelle  cS  boruoatate, 
par  I'effet  du  ressort  r.  fl  cd  est  de  mtaie  lonqa'eo  abaimaiit 
le  convercle,  la  tige  t,  aprte  acvwr  pteoBt  de  la  parte  <-«ss 
)a  droite  I'appendice  g,  s'eo  s£pare  poor  repr»t«Jr*  U  pr«- 
tioo  indiqute  snr  la  figure.  Chaqne  feis  i^x  \a  puxe  f 
reprend  aioM  bmsqaemeot  sa  po^itfon  hfjcizKcrj^.  ca  p«^ 
marteau  i  qui  fait  cnps  avec  eDe,  et  dfxx  la  tiet  «tt  one 
Uune  d'acier,  fra^ipe  im  coup  sec  snr  a  prisr/Ai  \f.TMjaud 
qui  rerient  eosnile  imm^ifiaieniaix  vcn  la  ic'X'J-.  par  r«As 
d'uD  petit  ressort  i  boadin  ■  p(ac^  -iuia  a  nxfi'.n^. 

Les  emprdntes  da  pfAorijo  wot  peca*C;>»  par  ..-.  ra^tmi 
en  carton  OMnti  &  iroiteiii^TG  icr  Tim  ■i»  -C-;: .'.'..^s  >« 
beures  d*aii  DH>aTpi»pct  d*horV,cor^  *t  ■ilil-.rr  •^.  3»>r,.-»^ 
et  qaarts  d*betires.  L'^viipe  <i^  <ia(rift  -jiarj^.'j^.^  -,a 
wagoa  de  luiB^rai  et  ca  •larc  dt  <--.*>*  **  --.'.-*  4.','_'!i 
indiqn^  snr  le  eadian  par  -r^am  fr.'.','-^.-jj^  *>,/■,•»«;  .a* 
CMTespondaDt  a  d^m  v.T«r:,;r^  •;  -iri.T  i^;  ,<^-^'--'  ^n 
gneulard,  et  Too  pect  «i  a^c:«  '«iic.t  w*  r«^if;.-*  -xn-.  ;'.*  '6* 
la  durte  desdiff4rente«par>«'rft7-r,.iri;.',''.  Tj.-:  i^  t  v 
time  qaf  Voa  neat  de  <lk.-j*  •«  rv.fen-.ii  -tt^  v.  ;a»' 
card  en  tile,  dont  le  (yxtr^nna^-.-*  a  >«:..  a  ->^,  I»*  'a- 
niosqui  traraiHeman  r^^siari  ™r.-.i'-»iL-:  ift!  :r'i-.'j'^>,n« 
On  soot  soaoiis  a  des  Ptwciaw.  ■winr.  -rn*  j*  -a*^  i/.  v/.n« 
on  non  one  ri^iiarcr  fr,ctvi3C-jt  ■ia.-jt  a  '.\;i.-^  cr.' 

Poor  ^viier  tet  Hfet  *»  J-.t;^  -a*  KSr^jut  b^  .'VA^ 
ooane  aoiota!'?.  M,  ILr^rr  a  &.'-  i,w  ^r-«  V  :pi7  i  v-.S't 
CDcoDtre-bas  ds  ?TetJi.-i- a:i  aw,^*a  -^i.-.  v.;*.,  >*r>-i; 

do  goeulaH  |Af  -at  Ki^jui-vjA  £a^j>:  a  -/^...v^y..":..  **V* 

On  enfla-TTj*  ot  SiL'  vir,-  v,iir**,  »  3w^.-.a  <iw%.v^*/* 
accide;.^;^.  fe  ;ciz  rj  iVjiao'vyj;  •**  *^>*.*  >'*-^*!  **•  '■^•'* 
strte  de  ItVx  eciA.---,  r.^.  i^^-^cAu*  .**  lau  <.>  j;,-^,.^/': 


-  kohbue  de  passagers.  967 


I  U  OiTEBHlIllTIOn  OU   nOKBBE  TE  PASSAGERS  A  ADITITTItB 
SCR  LES  BATEADX. 

a  Kl^ElTZ,  4i^Mlwr  g«ii«nl  4ai  ponla  si  chwutei. 


Le  Qombre  maximum  de  passagers  k  admettre  sur  un 
bateau,  et  leur  r^partitioa  dans  les  divers  compartifflents, 
doivent  fitre  r6gl6s  de  mani^re  que,  par  leur  d^placement, 
ils  ne  puissent  imprimer  au  pootune  incliaaison  qui  d^passe 
line  cert<uiie  limite. 

La  d^temuQation  rigonreuse  de  ce  nombre  maximum 
exigetMt  I'fitude  de  la  question  de  I'oscillation  d'un  corps 
flottant,  par  I'effet  du  d6placement  plus  ou  moins  brusque 
d'uue  partie  de  son  poids;  aiais  en  aUendant  qu'on  ait  la 
solution  pratique  de  ce  probl&ne  d'6quilibre  dynamique* 
on  peut  se  proposer  de  chercber  TiacUnaison  du  bateau 
dans  le  nouvel  ^quilibrestaUque  coire^ioodant  k  ce  d^pla* 
cement ;  on  pourra  ain^  d^teminer  le  nombre  Aes  pass^ers 
qui.  par  le  plus  fort  d^placemeat  que  comportent  les  di^M- 
sitions  du  bateau,  lui  imprimeraient  use  LDcUnaisoa  d'^qui- 
libre  maximum,  ^laquelleonassi^eraitimevateurmoindre 
que  celle  qui  serait  rfellMoent  p6rilleuse.  Ce  sera  un  moyen 
d' experimentation  facile  pour  fixer  le  cbargement  maximum 
d'un  bateau  et,  au  besom,  sa  repartition. 

iQDILIBBE  STATIQCE. 

Je  suppose  un  bateau  de  forme  quelconque  dont  je  d6si- 
gneraile  poidspropre  {iqtiipage,  lest  et  combustible  compris) 
par  P,  et  le  poids  de  son  cbargement  additionnel  par  n : 


968  BATEADX.    —  HOMBRE   DE   PASSAGEKS. 

Je  rapporterai  les  points  d' application  des  forces  qui 
tiennent  le  bateau  en  6quilibre  an  plan  de  flott^son  AA,, 
correspondant  au  poids  (P+D),  etklaverticaleOHpassant 
par  le  milieu  de  la  largeur  AA,  (PI.  IV,  fig.  i). 

Dans  cette  position,  le  centre  de  gravit6  D  du  poids 
(P+n)  se  trouvera  sur  la  rnGme  verticale  que  le  point 
d' application  de  la  r6sultante  des  pressions  de  I'eau,  lequel 
n'est  autre  que  le  centre  de  gravity  G  du  volume  d'eau 
d^placte,  ou  le  centre  de  car^ne. 


f 


Lea  coordonn^es  du  poids  P,  par  a  et  &  ; 

Celles  da  poids  n,  par  5  et  C  ; 

Celles  de  la  rfeultante  de  (P+D),  par  3;et3; 

Celles  du  point  C,  par  x  et  y. 

On  aura,  dans  I'^tat  initial  du  bateau  : 

((P+n):r  =  Pa  +  m 
^'^  \(P-\-Tl)z  =  n  +  JlK. 

Supposons  maintenant  qu'une  parde  du  poids  n,  d&i- 
gnteparp,  soitport^e  d'un  point  M  ayant  pour  coordoDB*s 
d  et  h,  en  un  point  M,  ayant  pour  coordonn^es  d,  et  k,,  et 
que  par  suite  de  ce  dSplacement  le  bateau  prenne  une  indi- 
naison  a. ;  cherchons  les  conditions  du  nouvel  ^quilibre. 

Dans  cette  position,  les  poids  P  et  n  agiront  perpendicu- 
lairement  au  nouveau  plan  de  flott^son  BIB,.  Le  poids  dn 
bateau  n'6tant  pas  change,  le  volume  d'eau  d^plac^  restera 
constant  et  les  surfaces  AIB  et  1A,B,  seront  ^gales, 

Les  moments  du  poids  (P+n)  du  bateau  et  du  poids  de 
I'eau  d6plac6e  seront  6gaux  et  de  signes  contraires. 

On  peut  pendre  ces  moments  par  rapport  k  une  ligne  quel  - 
conque  perpendiculaire  k  la  section  representee  par  la 
figure,  et,  pour  fixer  les  idfies,  je  supposerai  que  ce  soil  par 
rapport  k  la  ligne  projet^  en  0,  dont  la  position  dans  le 
bateau  est  bien  determinee. 


BATEAUX.   —  HOVBie  DC  TASSAGEIS.  «69 

Le  moment  du  poids  d'ean  BFB,  est  {^  aa  momeat  de 
AFA,,  ag^ssant  de  gaucbe  h  droite,  dimimig  dn  moment  de 
ABI,  agissant  dans  le  mSme  sens,  et  angmoit^  da  mo- 
'  ment  de  A,B,I,  agissaot  eo  sens  contraire.  La  sonune  de  ces 
moments  est  done  6gale  k  celle  da  poids  AIA,F,  okhiis  la 
somme  des  momeDls  des  poids  ^sux  correspoDdaiit  aitx 
volumes  ABI  et  IB,A.  En  d^signant  par  k  le  poids  de  rnn 
des  prismes  AIB,  peer  une  longueur  AL  dn  batean,  chaam 
de  ces  poids,  ponr  le  batean  entier,  sen.  repr^sent^  par 
^MJi.  Lea  pressions  de  I'ean  donnent  lien  k  des  momeoU 
^gaui  et  oppos6s  k  caix  que  je  viens  de  d^iinir. 

On  voit  ainsi  goe  les  forces  appliqofes  an  bateau  fonnent 
trois  couples  :  i*  no  ample  de  denx  forces  (P  -f-  H)  api^ 
qn^es  en  D  et  C ;  2'  nn  coople  de  denx  forces  p,  appUqates 
aux  points  M  et  M,-;  S*  nn  couple  de  deox  forces  SALi,  ^^ 
pliqu^  aux  centres  de  gravity  des  volnmes  correi^Kxidaot 
4  AIB  et  A.IB,. 

Je  d^signe  par  m  et  n  les  prt^ectioos  snr  les  plans  AA, 
et  OH  de  ,1a  distance  variable  qui,  dans  eh4i|iie  section 
transversale,  s^pare  les  deox  centres  de  gravit^  des  a^na 
prismes  oppose  SALft.  Les  projections  de  la  dutance  MM, 
sont  d'aillenrs  (d,  —  d)  et  h^ — h.  Par  abr^iation  je  leK 
d^igoe  par  Ad  et  AA,  qui  rep^senteront  les  d^lacetnrats 
que  le  poids  p  aura  re^us  snivant  OA  et  snivant  OH,  Quant 
k  la  distrace  DC,  doot  la  jHtijectiffli  sur  OA  e^ft  nolle,  *^ 
est  ^e  i  fs  +  y). 

La  condidon  dn  nouvel  £qailibre  s'espriuie  done  par 
1' Equation  suivantc ; 

fP4-H)(z4-y)riiia-]-;)(AArias-t-Aieoft4— ZlLtii*in«4'nii;<>M,'s:o, 

ct  en  divisant  par  sino,  et  en  mettant  pour  (P  +  H/S  vi 
valeur  (i),  on  a  : 

ToMcTm,  1S66.  tS 


Ponr  simf^fier  encore,  je  pose  : 


ftoia  done  Ffiqnation  d.'6c[uilibre  aiusi  : 

(4)  PC*  -  s? + Ht^  +  y)  +  pro  =  .T^  ■ 

Pour  un  antre  diplaceioent  d'no  poida  p, ,  caractferisi  par 
une  autreuvaleur  D,  et  donnant  une  aeconde  vaJeur.Tn,. 
I'^quation  serait : 

et  en  combinant  cette  Equation  avec  la  pr^c^ente,  on  a : 

(5)  p|CO,  — ^KBss-.TTC,  — rm.. 

Noaaverrons  tout  4  I'heure  ^e  laquantit^  oil  varie  peu    ' 
arec  rinclin^son  a;  de  sorte  que  dans  nn  bateau  qu^- 
conque,  dont  le  poids  totalest  constant,  le  produtt  pD  varit 
^galemeDt  tr^peu  avec  ceue  incUnfusen.  Nous  tpp^^ 
rons  cette  quantity  moment  de  d^versement. 

Si  les  niurailles  du  bateau  sfHJt  parall^les  dana  l>tEn^ 
de  la  plus  grande  osciUatiDn>  on  psut  facUement  exprimer  b 
valeur  de  la  quantity  39^^  Dans  ce  eas,  I'axe  die  rotsdon  1  x 
confond  avecle  milieu  0  de  la  largeur  AB  (PL  IV,  /Sgi.  a). 

Je  d^igne  par  I  la  demi-laif;eiu'  06,  et  par  AL  I'^lgment 

de  longueur  applicable  i  cette  largeur.  Les  projections  sur 

AB  et  FH  de  la  distance  des  centres  de  gravity  des  triangles 

L  3 

AOA,  et  BOB,.  6tant  ^gales  ^llak-l  taiiga,et]a  surface 

de  chaque  triangle  6tant  6g&le  i-  (*tanga,r6i6meiitde;irv-. 

correspondant  au  prisme  d'une  longueur  AL,  aura  pour  va- 
leur  : 


BATEAUX.    —  NOMBBK  DE   PASUGERS.  971 

iooo'x-''iang«(z:Aans*-|-- Ut 

et  en  r6diusant : 

(6)  ,m  =  ^^i:/«AL[a  +  tapg'n). 

La  valeur  de  tang  a  6tant  au  plus  ^gale  k  0,90,  et  celle 
de  tang*  a.  ggale  k  o,o4.  on  voit  que,  lorsque  les  murailles 
du  bateau  sont  verticales  (le  bateau  6tant  droit),  la  quan- 
tity 3]L  est  sensiblement  constante  et  6gale  au  moment 
d'inertie  de  la  moitiS  de  la  section  de  ilottaisoo,  multiplide 
par  le  poids  dun  m6tre  cube  d'eau. 

Dans  CO  cas,  ce  moment  d'inertie  pourrait  6tre  calculi 
direclement. 

Supposons,  par  esemple,  la  section  de  tlottaison  compo- 
86e  d'une  partie  rectangulaire  comprise  entre  deux  pointes 
k  contours  paraboliques,  on  aurait,  en  d^signant  par  L  la 
longueur  totale  de  la  section  et  par  XL  la  longueur  totale 
de  I'atant  et  de  I'arriSre  ; 

.m=u.(,-x+i|>)=u-(.-i|x). 

%  I'avantet  Varri^re  ^taient  triangulaires,  (maurait : 
i:fAL=L  l(t—\-{-^).\  =  Ll{i  — ^>')- 

Miug  il  n'y  a  pas  k  s'arr6ter  k  ces  calculs,  lea  expe- 
riences qu'on  fera  sur  le  bateau  permettant  de  s'en  dis- 
penser. 

En  e£fet,  ces  experiences  consisteront  i  op6reri  sur  ie 
bateau,  des  dfiplacements  des  poids ,  et  h  observer,  poiu- 
cbaque  deplacement,  I'incliQ^son  coirespoadante  du  bA^ 
teau.  £n  ramenant  ces  d^placements  k  V&Ut  initial  du 
bateau,  c'est-i-dire  en  aioutaot.{avec  les  sig^ies  conve- 


) 


972  BATEAUS.    —  NOUBRE    DE   PASSAGEBS. 

naJbles)  les  produits  successifs  des  poids  d6plac6s  par  les 
projections  des  d^placements  correspondants,  sur  les  plans 

coordonn^s,  on  aura,  par  ces  observations,  des  groupes  de 
valeurs  conjugates  : 

et  chaque  groupe  donnera  la  valeur  correspondante  de  : 

Pi^i- 

Supposons  qu'oD  fasse  trois  observations  qui  donneroni : 

Pour  tanga, Pi^i 

Pour  tangcij Pt'^t 

Pour  tanga, Pt'J^y 

Ces  valeurs  successives  de  p[  (O, ,  p,  d),  et  p,  d),  prfesenie-  I 
ront  en  g6n6ral  de  f^ubles  difKrences  et,  par  une  construe- 
tion  graphique,  on  pourra  determiner  assez  exactemeni 
la  valeur  du  moment  de  d^versemeot  ps  (Cb  cbrrespondant 
k  Tangle  Q  qu'on  adoptera  pour  la  plus  grande  indinaison 
qu'il  soit  prudent  d'admettre. 

Ce  r^sultat  6taiit  obtenu,  on  en  diduira  immfidialemenl. 
quel  serajt  le  moment  de  d^versement  p't  (£)'«  pour  la  mtoie 
inclinaison-limite  9  et  pour  un  autre  poids  W  qu'on  ajoute- 
rail  au  poids  permanent  P  du  bateau. 

En  effet,  reprenons  I'^quation  (4)  6t  appliquons-Ia  d'a- 
bord  au  cas  oii  Tangle  a.  aurait  la  valeur  0 ,  avec  le  poids 
additionnel  n.  Elle  donnera  : 

!?)  ni>  + ») + n?  +  Da + r,(Bj  =  M„. 

Supposons  maintenaiit  qu'on  enlfeve  du  bateau  le  poids  II. 
dont  le  point  d' application  avail  poui-  coordonn6es  ?  et  X- 
et  qu'on  y  mette  le  poids  D'  dont  le  centre  de  gravite  a 
pour  coordonn^s  I'  et  i;'. 


BATEADX.   —  NOHBHU   DE  PASSAGEBS.  3y5 

Avec  ce  nouveau  cbargement  le  bateau  est  cens^  avoir 
SOD  plan  m^ridien  principal  dans  la  mSme  posidon  qu'avec 
le  cfaargement  d'^preuve  n,  avant  les  d^placements  partiels 
qu'on  y  a  op6r&. 

Le  nouveau  plan  de  fiottaison  tracera  done,  dans  une 
section  transversale  quelconque  du  bateau,  une  ligne  A'B' 
parall^le  h  celle  AB  qui  marquait  le  plan  de  flottmson  initial 
au  commencement  des  experiences  (/fjr-  5). 

Appelons  e  rintervalle  qui  s^pare  ces  deux  plans,  ou  bien 
renfoncement  du  bateau  correspondant  au  poids  (0' — 0). 

L'ordonn^  du  nouveau  centre  de  carfene  C,  par  fapport 
au  nouveau  plan  de  fiottaison,  sera  donn^e  par  I'Squa- 
tioQ: 

(p  +  n'}y'  =  (p  +  n)(y  +  0  +  (1-  n)J'- 

Par  rapport  au  nouveau  plan  de  llott£usoD,  I'ordonn^e 
du  poids  P  est  {b — e)  et  celiu  de  n'  eat  (C — s) .  De  sorte  que 
rordonn6es'dunouveaucentrede  gravity  du  poids  (P-|-n'), 
par  rapport  au  nouveau  plan  de  fiottaison,  sera  donn^e  par 
I'^uatiot) : 

(P +  H>'=P(6 -.) +  ".'(?-»)■ 

Gela  po36,  soitp'  le  poids  qui,  Stant  d^plac^  des  quautit^a 
Ah'  et  Atf,  dans  les  uouvelles  condiUons  du  bateau,  lui 
imprimerait  I'inclinaison  H. 

En  se  reportant  k  la  manl^re  dont  I'^uation  [2]  a  it6 
obtenue,  on  aura  d'abord  : 

(P+n')(3'+y')»in9+y(ift'sina+i(i'cos9)— ldUf(n'sinO-fm'cos9). 

Et  en  substituant  les  valeurs  trouv^es  ci-dessus  pour 
(z'ety'): 

(8)        P(6  +  «)  +  %  +  Q'C-n'-ni+p;co'j=.iiv 

En  retranchant  I'^quation  (7]  de  la  prScSdente,  on  a  : 


I 


fl74  BATEAUX.   —  NMIiaE  SB   FASSAGE3ffi. 

[9)    nr-iii:-{n'-ii)^  +  p'g«)'j-pgffij=3lL'j-0li., 

Or,  pour  la  m6me  inclinaison  0,  il  est  Evident  ^le  .le 
iftible  eDfojacement  e  ne  peut  eensLblement  modilier  le 
naomeait  an,,  et  gae  Ja  difference  onJa  —  3\Lt  est  exbcfiiae- 
;iQent  peUte. 

Done  on  a,  en  La  n^ligeant.: 

('»)  A<c*»=PBffis+  «^  -^'^+  (rr-ii)!. 

II  sulBt  par  consequent  de  connattre  la  positioo  des 
centres  de  gravity  des  poids  n  et  n',  lorsque  le  bateau  ett 
dixiit  (ou,  plus  giniralement,  lorsque  son  plan  meridien  prin- 
cipal a  la  mStne  direction) ,  pour  qu'on  puisse  imm^diatemeiK 
d^tenniner  pour  rangle-limite  6,  le  moment  de  dSversemem 
cocrespondant  au  cbargetnent  maximum  Q',  knrscpie  cA 
ranTtspondant  au  chai^ment  n  sera  eonnu. 

S^ignoBS,  le  poids  maumum  des  vayagenrs  Ji^ndmeHn 
aur  le  ipost,  par  it' ; 

Le  poids  maximum  des  voyageurs  k  admettre  ixmks 
salles  basses,  par  tc"; 

Le  poids  maximum  des  marchandises  k  placer  sui  le 
pont,  par  n'"; 

Et  les  ordonnSes  de  ces  poids  reialivement  au  plan  dc 
ilottaison,  i  I'origine  des  experiences,  parv'i;''t'". 

On  am-a  d'abord ; 

{ 1 1 )  n'C=w'i>'+  ji"d"  +  Jc"V". 

Quant  k  Tenfoncement  e,  il  est  facile  i  determiner,  et  I'on 
diduira immSdiatement la valeur  (p'g  ffl'e)  del'equation  (lo). 

Supposons  enfm  que  les  plus  forts  d^placements  possibles 
des  poids  jt"  et  n"  des  voyageurs  soient  (AA'.Ad')  et  {ih",<id"), 
nous  aurons  I'^quatiou : 


BAlJUilX.    —  JJOHBB£  BE  PASSAGECS.  27^ 

l"l   '■■(""+^)+""("'+^0=''rt+°^-°'f+ 
+  in-n)i,. 

Cett&6(IU3ti<nua(Hilrequek>requeleclnu'^iBeiitma7[iiQiiiu 
du  bateau  en  service  diffSre  DOtablement  de  celui  des  expe- 
riences, on  commettrait  une  erreur  sSrieuse  en  appliquant 
k  la  d^tmniuation  des  poids  maxima  des  voyageurs,  seule- 
meiit  le  prsmier  .terme  du  second  membre  de  cette  dquatku, 
sans  avoir  6gard  k  la  difference  entre  le  chargement  ea 
service  et  celui  des  expdrieDces.  Comme  d'ailleurs  le  terme 
n'C  augmente  proportionnellement  k  la  hauteur  k  laquelle 
les  vojageurs  soDt  places  au-dessus  du  plan  de  flottaisoa,  11 
importe  de  tenir  compte  de  cette  circonstance, 

II  conviendra  de  donner  k  W  la  valeur  correspondant  au 
nombre  de  voyageurs  qifil  est  possible  de  placer  sor  le 
pont,  et  de  calculer  ensuite  tc"  de  nianifere  k  satiafaire  k 
r^quation  (12),  en  ayant,  bien  faitendu,  ^rd  k  la  rela- 
tion (1 1). 

^QOIUBRE  DYNAKIQDE. 

Par  la  consideration  des  trois  couples  de  forces  (P  +  II) , 
p  et  SAL/;,  qui  sollicitent  le  bateau  dans  toutes  ses  posi- 
tions, on  pent  cxprimer  le  travaU  de  ces  forces  depuis  I'^tat 
initial  jusqu'i  une  inclinaison  qoelconque  tanga  {fig.  4)- 

A.  I'origiae  du  jcMuv^nent,  lorsqus  le  btteau  est  droit, 
les  deux  points  d' application  des  Across  do  couple  (P  +  H) 
sont  ^Icdgnds,  dans  le  sess  6s  la  verticale,  k  une  distuice 
(2  +  y)  ■  Lor:jque  le  bateau  »  rinclioaison  tang  a,  la  projec- 
tion de  cette  distance  sur  la  verticaJe  est  ^gale  ii  (*4-*) 
cos  a.  Doncle  travail  du  couple  dont  il  s'agit,  depuis  I'ori- 
gine  jusqu'i  I'inclinaison  tanga,  lequel  travail  est  positif,  est 
6galk 


376  BATEAUX.   —   N0U6SE  DE   PASSAGEBS. 

La  projectioQ  M,Q  (jig.  5)  de  la  distance  MM,  da  d6pla- 
cement  du  poids  p,  sur  la  nouvelle  direction  de  la  pesan- 
teur,  est  ^gale  k 

AAcosa  —  A(i»in3. 

De  sorts  que  le  travail  du  couple  p  est  etprim6  par 
p(&h  —  AAcDsa  -\-  Ai^BJaa). 

CherchoDS  maintenant  le  travail  du  couple  formg  par  les 
'  poids  k  des  deux  prismes  triangulaires  AIA,  et  BIB,  ayaDt 
une  longueur  AL  [fig.  6). 

Les  projections  de  la  distance  entre  les  centres  de  gravity 
G  et  G,  sur  les  plans  coordonn^s  itant  dSsign^es  par  tn  et 
n,  la  projection  de  cette  m^e  distance  sur  la  nouvelle 
direction  de  la  gravity,  est  ^gale  a 

GP  +  G,P,  =  SQ  +  P,G,  —  SR  =  (miiD  a — ncosa). 
Je  d6signe  cette  projection  par 


Le  travjul  du  couple  (K) ,  pour  un  feliment  de  longueur 
AL  et  pour  une  inclinaison  a.  (travml  nSgatif  pour  les  fis- 
sions de  I'eau)  sem : 

—  AL,AX  =  — &L.ft(m8ina — ncosx]. 

Les  valeurs  de  ft,  m  et  n  sont  des  fonctions  de  a,  depen- 
dant de  la  forme  du  bateau. 

Le  travail  total  des  troJs  couples  de  forces,  depuis  I'ori- 
g^ne  du  mouvement  jusqu'i  une  incUn^uson  quelcoiique  x, 
aura  pour  expression ; 

[P  +  Il)(s-f  y)(i— Cosa)-fp4A(i  — cosa)-f^;irfsma— SAL.iU, 
et  en  d^signant  (P  4-  D)  (s  +  y)  par  M,  et  le  travail  dont  ii 


BATEAUX.    —  MOMBKE    DE  PASSAGEHS.  977 

s'agit  par  T,  nous  aurons : 

{i5)      T=(M  +  p4fc)(i  — cosa)  +  pArf9iQ«  — SiL.AX. 

Par  la  demonstration  d6taU16e  de  I'expression  —  SiL .  KX 
du  travail  des  pressions  de  I'eau,  on  trouve  la  relation  qui 
existe  entre  ce  travtul  et  le  moment  (an.)  de  I'^quation  (4) 
de  r^quilibre  statique. 

D^igDons  par  al  la  largeur,  variable  avec  Tinclinaison  a., 
du  bateau  &  la  flottaison,  dans  la  section  correspondant  a 
la  longueur  AL  {fig.  7). 

Le  poids  k  de  I'un  des  deux  prismes  AIA,  et  BIB,  sera 
exprim6  par  rint^grale  ddfinie  : 

L'616ment  dK.  de  ce  poids  correspondant  i  la  largeur 
dont  I'inclinaison  est  donnte  par  un  angle  quelconqtie  e, 
sera  6gal  h 

a 

Pendant  le  mouvement  du  bateau,  la  pression  6gale  a  ce 
poids  ei^mentdre  a  travaill^  depuis  le  moment  01^  la  ligne 
MN  (qu'oD  peut  appeler  le  rayon  vecteur  de  dk)  a  coincide 
avec  la  ilottaison,  jusqu'au  moment  06  celle-ci  est  venue 
en  A,B,.  Ce  travail  est  ie  mfime  que  si,  aprfes  avoir  plac^ 
le  rayon  vecteur  du  poids  dk  sur  A,Bp  on  le  faisait  toumer 
jusqu'a  la  position  MN,  et  que  dans  chaque  position  inter- 
m^diaire  la  force  restat  perpendiculaire  i  A,B,.  Lorsque, 
dans  ce  mouvement,  le  rayon  vecteur  forme  avec  A,B,  I'in- 
clinaison quelconque  (» —  e),  la  projection  de  la  force  sur 
latrajectoireparcourue  parson  point  d' application,  laquelle 
est  normale  an  rayon  vecteur,  a  pour  valeur  dk  cos  (a — e). 
Orsi  Ton  consid&re  le  couple  ^l^mentaire  des  forces  dk,  dont 


iyi  BAIE&Dl.   —  NOMBHG   DE   PASS&GeRS. 

les  points  d' application  sur  le  rayon  vecteur  sent  espac^s  de 


pUcatioa  des  deux  forces  du  ceu^e  sera  ,  2d  {a-  — - e ) ,  et 
pap  coDs6qnent  le  travtui  il^mcnlaire  on  couple  sera  : 

—  ^dkl  cos  (a  —  E)rf(«  —  e), 

Le  travjul  de  ce  couple  dK,  dans  le  mouveiaent  de  AjB,  k 
MN,  sera.: 

Pom*  tous  les  ^ISments  dK  compris  entre  le  plan  A.B  et  id 
plan  de  flottwson  quelconque  A,B,,  le  traviul  total  serap* 
consequent : 

En  d6veloppant  sin  (a — s)  et  en  consid6rant  que,  dans 
cette  int^rale,  «  est  uoe  constaote  qui  indtque  la  limitt  ^ 
rint^ration,  on  a  pour  le  tiavail  total : 

—  -iooo[8in«i  Pcotedi — oosal  i^siatdt.). 

Maintenant,  si  nous  cherchons  les  projections  sur  les 
lignes  AB  et  OH  de  la  distance  qui  s6pare  les  centres  de 

gravity  des  deux  forces  \   dk  du  couple  des  titeuhantes  des 

pressions  des  secteors  AIA,  et  BIB,,  nous  aurons  ^videm- 
ment  les  relations  : 


Par  ces  relations  on  voit  qne  le  travail  du  couple  des 
pressions  k,  correspondarrt  k  ddb  incliradson  a  An  plan  de 
flottaison,  et  pour  uoe  longueur  4L,  est  donn6e  par  I'ex- 
pression  indiqu6e  plus  haut : 

—  4lA(in  Mn«  —  Rcosa 
4Wlwr-: 

fie  ces  mkwsa  xelatiocs  oq  il6duit  lee  Aeus  ggalil^  ^U 
vaotes: 

d{im]  .  d  (An) 

sin  a COB  a;  ^  o 

da.  a* 

— T «M  «  A —  jin  a;^  _  ie«a  <». 

w,  n  et  i  out  ici  les  valeurs  correspondant  k  a. 

Efl  vertu  de  la  premiere  de  ces  Equations,  oa  a: 

dik-k)       d  „ 

~jl-  =  J-  (Km  since  — An  cos  o)=  k{maoit-\-  nsina). 

Or  le  momfiBt  d6aigo6  par  OIL,  dans  l'6quatioii  de  I'Sgui- 
libre  statique,  pour  le  hateau  eouar,  6taot  6gal,  pour  la  lon- 
gueur 4L,  a  kU  -t-^^V  a  s'eoeuil  qu'cna: 

en  d6signantle  moment  art  sin  a  pour  I'SI^mentde  longueur 
par  A  (aiLa  sin  a). 


) 

r 


380  BATEAUX.    —  NOMBBE  DE   PASSAGEBS. 

Done  le  trav^  dea  pressions,  pour  I'iDcliDusoD  (:(),  est 
encore  6gal,  pour  le  bateau  entier,  i, : 

SAL .  K>  =  v'  an. siD  siiix, 

etr^quation  (i3)  peut  &tre  terite  ainsi: 
[i5)  e=(JIl.+p4A)  (i— cos-^ctJ-t-pAisioa  rMasinwii. 

En  n^ligeaat  la  rSgiftUoce  de  I'eau  au  d^pl^ceakent  do 
bateau,  bien  qu'en  rfedit^  elle  ne  soit  pas  nggligeable,  os 
pourra  ^galer  le  double  de  ce  trsvait  k  la  quantity  de  iw« 
vive  acquise  par  le  batesn.  (Je  ssf^Kwe  qu'oa  appelle,  coduk 
il  est  d'uaage  de  le  faire,  quanlitfi  de  force  vivt,  le  prod"'' 

MV  et  non  ~  MV,  ce  qmser^tphis  Mtionnel.)  Si  I'oB  iii^ 

par  f  g  la  quantity  d«  force  vive  transmise  an  bateau  f 
le  choc  dupoids  deplacftp  (c'est-i-dire  par  la  destnictic 
brusque  de  la  vitease  de  ce  poida  au  morawit  oii  il  am" 
dans  son  nouvel  emplacement),  le  travail  total  desfe"* 
mise  en  jeu  par  le  d^placement  de  ce  poids,  jusqu'i  af* 
le  plan  de  flottaison  prenne  I'inclinaison  a,  sera  ei^ 
par  la  fonction  suivante  : 

{i6)6ti=(3rL4-pifc)(i— C08(i)-fpA(lsina— ToilasinaiH;* 

Si  dans  cetle  expression  on  subsUtue  pour  (an+f^- 
la  vaieur  d6duite  de  I'^quation  d'fiquilibre  statique  e«  (• 

est  6gale  k  ( aiL^ — pAd  -r-z) ,  le  travail  correspondant  ^uW 

iaclin{u3on  quelconque  a,  sera  esprim^  comme  il  suit: 

6a=3Il((i— cos*)— V  0IU8iii«rf«  +  p4(i(HQ«— 
cosO  1 


BATEAVX.    —  NOUBBE   DE   PASSAfiERS.  sSl 

ou  bien : 

(17)  e«  =  ?)lH(i— cosa)—  r3Ra8m«d(<4--H^[cos{«-fl)  — 
—  cosa]-{ —  o. 

^  Von  d^temune  exp^rimenutement  les  moments  de  d4- 
veraementque  Qons  avons  d^ign^s  par  {p(S>)  en  fonction  de 
a,  on  pourra  remplacer  dans  rfejuation  pr6c6dente  les  mo- 
menls  Jti  par  lea  Taiears  corw^ndantea  de  (pD).  En  effet, 
on  a; 

La  substitution  de  [piS))  k  OIL  ictroduira  done  dans  ]e  pre- 
mier tenne  du  second  DieiDbre  +  3iL(  I — co9a)  et  danslese- 
copd  terme —  311(1  — cos  a),  quantity  qui  se  dStruisent. 

£n  ^galant  k  zSro  la  difr^i-entielle  du  second  membre  de 
I'fequalion  (16), on  aura: 

{OR-  -1-  pAA)  sin  a  -\-  pAd  cos  a —  311 «  sin  *  =  o . 

Cette  Equation,  divis6e  par  sin  a,  est  identique  k  celle 
qui  donae  I'inclinaison  d'^quilibrt,  ce  qui  est  iine  verifica- 
tion de  I'exactitude  de  la  relation  (16} ,  puisqu'on  sait  que 
le  travail  des  forces,  ou  la  quantity  de  forces  vives  devient 
un  maximum  lorsque  le  bateau  passe  par  la  position  d'^- 
quilibre. 

La  quantity  de  force  vive  7,  transmise  au  bateau  par  le 
choc  du  poids  p,  peut  Stre  exprim^e  comme  il  suit : 

Soient :  v,  la  vitesse  doot  ce  poids  est  animS  au  moment 
du  choc ,  relativement  au  bateau  dans  la  portion  incline 
qu'il  a  en  cet  instant ;  q,  ia  distance  entre  I'intersection  du 
plan  de  flottaiaon  initial  (le  bateau  ^tant  droit)  avec  le  plan 
de  flottaison  au  moment  du  choc ,  et  la  direction  de  la  vi- 
tesse relative  t?.  le  prends  cette  intersection  pour  axe  de 
rotation  en  n^gligeant,  dans  revaluation  desquantit^s  de 
mouvement,  celle  relative  k  la  translation  de  cet  axe. 


J 


3^1!  MiuBX.  —  mamtK  de  p&ssagehs. 

Les  quMtilfe  de  mouvement  de  rotation  impriarises  aux 
divers  poiDts  du  bateau  sont  telles,  que  Tiut^grale  de  leurs 
moments,  par  rapport  &  I'axe  de  rotation,  soit  6gale  au 
moment  de  la  quantity  de  iDouvement  des  corps  dont  le 

poids  est  p,  et  dont  la  masse  est  ~.  En  repr^sentant  par  u 

la  vitesse  angulaire  correspondant  &  la  quantity  de  mouve- 
ment de  rotation  imprim^e  au  bateau,  et  en  disignant  par 
iSm  sa  masse,  et  par  SSmr*  son  moment  iTinertie,  par 
rapport  k  I'axe  adopts,  on  a  : 


La  quantity  de  force  vive  pour  cette  vitesse  angulaire  cs. 


'*'      J*  sEmr*' 

La  d^tennnation  exacte'dela  quantity  f  serait  k  pen  ^ 
impossible  r  non-aeulement  Fappr^ciation  de  la  Tutease  re- 
lative V  ne  peut  qa'Stre  tr^s-incertaine ,  parcel  qu'elle  exigi 
une  hypothfese  sur  la  vitesse  de  rotation  du  bateau  aa  mo- 
ment dn  choc;  mais  encore  le  calcul  du  moment  d'inertie 
du  bateau  IJSmr' serait  d'une  compUcatiou  extHbme.  II  laa\ 
done  se  contenter  n^easairement  d'une  grossi^e  approxi- 
mation pour  revaluation  de  la  quantity  ip. 

L'iuclinaison  extreme  du  bateau  aura  lieu  lors^e  le  Irar 
vail  des  forces  sera  nul.  Cette  inclinaiaon,  ^tant  d^^age 
par  Y),  sera  donn^e  par  I'^uatiou  : 

(i8K31t-j-p4fi)  (i — coSTi)-|-;)irf  sini|— r3Il.«Biaa(fa-f--o=o. 


BATEAUX.   —  HOKBIte.   DK   PASSAGERS.  a85 

En  la  mettant  en  regard  de  V^qoatiOD  de  I'iquilibre 

stalique : 

(3IL +pAA)  sin  e  +  pidcos e  —  OILfl  sin 0  =  0 
et  en  diminant  { 3IL  +  fi^h ) ,  on  a  : 

'■9*   ; — ;;;r;; =     — i^ 

1  —  eoB  11  sin  9 

outrien : 

sin  fl  F  f'l 

fjo)        cos  (fi  — 6}— COse=— -J       \    .TH-aSinarfet  — 

— 3\Lll{i — COST]) f  I, 

On  voit  ainM  que  Tangle  (ti  —  6)  sera  plus  grand  ou  plus 
petit  que  8,  c'est-ii-dire  que  Tangle  vj  sera  plus  grand  ou 
plus  petit  que  2  9,  suivant  que  la  quantity  entre  parenthfese 
dans  le  second  nombre,  sera  negative  ou  positive.  Mais 
on  se  rend  en  m^me  temps  compte  que  Tangle  y\  ne  difT^- 
rera  pas  beaucoup  du  double  de  0. 

Rappelons  encore  que  dans  les  Equations  {17),  (tS)  et 
(19)  on  peut  remplacer  les  moments  OH'  par  les  moments  de 
d^versements  correspondants  (pcD) . 

En  nfigligeant  le  travail  -  if  correspondant  au  choc  des 

corps  d6plac6s,  on  aura  qu'i  chercher  le  signe  de  la  qnantit6 

[    3\bxsmadit — OIlj(i — COB  11)  i 

pour  savoir  si  ti  est  plus  petit  ou  plus  grand  que  a6.  On 
voit  qu'il  faut  non-seulement  que  le  moment  Mi  [dont  la 
valeur  depend  principalement  det  Iwrgeurs  slala  flottaison) 
croisse  avec  a,  depuis  o  jusqu'iT],  mais  qu'il  augmente  plus 
vite  entre  6  et  ti  qu' entre  o  et  fl,  pour  que  cette  quantity  soit 
positive  et  que  ti  soit  plus  petit  que  28.  Si  le  moment 


284  BATEAUX.    -~  NOilBRE   DE   PAS5AGKBS. 

:)ita  augmentait  de  o  i  6,  mais  qu'il  restiit  ensuite  consmt, 
la  quantity  ci-dessus  swait  n^ative  et  ^le  a : 

L' angle  tj  serait  alors  plus  grand  que  2  fl. 

Snpposons  par  exemple  que  dans  I'itendue  del'oscMeii, 
la  largeur  (al)  k  la  flottaison  reste  constante. 

Dans  cecas  on  aura  pour  chaque  section  du  bateau  cones- 
pondant  i  la  longueur  iL  : 

km  =  ^^l*sia  a  kn  =  ^^  /'(,— cos« 

(*"  .  .  aeon  ,,, 

AX  ou  V    31L»in«(i«  =  ftmBina  — Arecos«  =  — =— i'ti-i'*^ 

OIL  sin  a  =  --^^  P  sin  a  OH..  =  ——-  1% 

.    i»  3 

;  -  y  nfl  Bin  ada  =  -^^^-i'(i  cosn)  =  OTLj  (1  cost,). 

Par  consdquentona:      '  '  "  ■ 

COs(i|  —  0)i — COS  6  —  o 
et 

»i  =  28. 

Supposons,  en  second  lieu,  queles  paroisdu  bateau  sMfi" 
verticales.  Dans  ce  cas,  nous  avons  d6ji  trouv6  p""' " 
moment  oyi«  et  pour  une  longueur  AL  du  bateau : 


D'oii  il  rfeulte  que 

(''an.^  Bina£fa=  - 


MTEADX.   —  NOUBBE  DE  PASSAGEHS.  985 

etl'^quation  (19)  devient : 

cos  11— flV— cos 6=  sin 8   ^ — — ■ -~\ — - — f-i  } 

*        '  L  cos  HI  \coB*  e  '    / 

(-e..,)Jx        3^  J      . 
ou  bien : 

'  *  '  1_  COS  J]       cos'  6  J 

1.000  Si'jiL 

Gette  Equation  est  satisfaite  par  une  valeur  de  >i  plus 
petite  que  28.  Pour  la  r&oudre  par  tatonnement,  il  suQinut 
de  coonattre  le  momeat  d'ineilie  2i',AL  de  la  moitife  de  la 
section  horizontale  de  flottaison. 

Nous  avons  pris  jusqu'ici  pour  plans  coordoim^  la  section 
de  flottaison  lorsque  le  bateau  est  droit,  et  Ic  plan  normal 
k  cette  section  et  passant  par  son  aie  longitudinal.  Les 
coordonn^es  des  points  d' application  des  forces  ont  6t6 
rapportiea  k  ces  plans,  et  les  angles  de. rotation  ont  6t6 
mesur^s  i.  partir  de  la  section  de  ilottfuson  du  bateau  droit. 
L'application  des  formules  que  nous  avons  trouv^es  ne 
pr^sente  pas  de  difficult^s ;  mais  elle  suppose  qu' on  determine 
le  moment  de  dfiversement  (pco)  pour  toutes  les  inclinaisons, 
jusqu'i  la  limite  qu'elles  doivent  atteindre.  Cependantil  est 
clair  qui  I'aide  des  dessins  du  bateau  on  pourrait  obtenir 
les  valeurs  de  ce  moment  au  deli  de3  inclinaisons  observ^es 
dans  les  experiences, 

L'inclination  9,  correspondant  4  I'^qiulibre  statique,  6tant 
d^termin^e,  si  Ton  voulfut  se  rendre  compte,  d'aprfe  la  forme 
du  bateau,  si  I'iQclinaison  maximum  ti  qui  pourra  se  pro- 
duire  dans  le  mouvement  oscillatoire  du  bateau,  sera  plus 
petite  ou  plus  grande  que  le  double  de  8,  il  sufiira  d' exa- 
miner comment ,  dans  les  diverses  sections  transversales 
TON!  Via.  i865.  i» 


986  BilTEAST.    —  nOHRB  DB  PASSAU^S. 

du  bateau,  leslargeurs  deflottaison  Tarientdepntetd'an- 
tre  da  plan  de  flottaison  correspondant  k  t' angle  Q. 

Gonnd^rons  en  eflet  le  bateau  dans  cede  po^tioii  d'^ 
quilibre,  par  suite  des  ddplacements  de  poidsqu'on  asup- 
pos^  (Jfff.  8). 

Le  Douveau  centnr  de  gravity  P  des  poids  sera  sui  la 
mfeme  verticals  que  le  centre  de  gravity  Qdu  volume  d'ean 
d^Iac& 

GoncevoDs  mfuoteDant  qu'on  rel6ve  le  batean  de  rasoM 
k  le  remettre  droit  et  qu'ensoiteoD  rabandonneSt  lui-nte; 
la  ligne  de  flottaison  trac^e  sur  le  bateau  oscillera  aniw 
de  celle  BB^,  correspondant  h  la  position  d'^quiUbre.  M 
ce  mouvement  il  n'y  aura  k  consid6rer  que  le  travail* 
deux  couples  de  forces  :  celui  du  couple  des  forces  P  ^ 
au  poids  du  bateau  et  appliqufes  aux  points  P  ct  Q,  «W 
du  couple  des  poids  variables  des  prismes  que  nons  a*' 
repr^nt^s  par  ft.  Si  Ton  dfisigne  par  y  la  distance  W 
travaD  des  poids  sera  ^galii — Py  (i  — cos  a)  pendairtp 
la  ligne  de  flottaison  se  d€placera  de  MM,  i.  BB,," 
il  sera  ^al  i  +  Pj/  (i  —  cos  a')pendant  qne  la  ligw* 
ffOtt^son  se  d^placera  dte  M,  k  M'M',.  Quant  an  trsnS 
ctes  poids  k,  il  est  6gal,  d'apr^s  ce  qu'on  a  vu  piosW' 

+  -y-iooo\  i?Mn(a — e)*fc,  pendantqjielalignedelW"" 

senaed6|dfleeraideMM,  i,BB,,eti — lioooV  i'3ia(»'-«|i'' 

pepdant  qu'elle  se  d6placera  deBB,  a  M'M'., 

En  consequence  si,  au  moment  initial  du  mouvemeii'tl* 
l^ne  de  flottaison  est  AA,  et,  que  CC,  scut  oelle  con'eapao- 
daot  JilalkDite  d'iQdiQaisosi  k  laquelle  lebaieau.s'ari^ 
pcur  reveMir,  en  carri^re,  le  travail  acccanpU  par  touieste 
forceadaiiskiaEHiveaiffiit.de  AA,  i  CG,.sera  ^gaL^: 


BATBU^.    NpHiniE   DE   PASSA6ERS.  B87 

— Pv(i— cos6)  +  PsCi  — cos9')+|iooor/'8in(8  — t)ifc  — 

— |iooo£t»8in(0'— 0(fc, 
ou  bien : 

Py(cosfl— COBS') -H|iooorW'Bin(9—e)rfE  —  V''«in(e'—0'l»'l 

Ce  travail  eat  poaitif  depuis  rorigioe  dn  mouyementjas- 
qu'it  riaclioaison  extEfeme  h'  pour  laquelle  il  est  nul. 

SA  let  l^geoTB  de  flottaison  J  sont  sym^triqoemeDt  dis- 
tributes de  part  et  d' autre  de  la  flottaisoo  d'^quDibre  BB,, 
le  travail  ett  nul  loraque  ff  =  Q.  Si  entre  BB,  et  CC,  les  lar- 
genrs  varient  depart  et  d'autre  de  BB,,  de  mani^e  que,  poor 

la  mfime  limite  i^  et  S) ,  I'int^grale  T  I'  ain  (ff — s')  soit  plus 

grande  que  Fintigrale  \  I'  sin  (6  —  e)  de,  le  travail  est  n6- 

gatif  loraque  6'  =  0,  et  par  cons^queot  il  devieot  nul  pour 
DD  angle  ^  plus  petit  que  0.  Gnfin  si,  pour  ff  et  6, 1'int^grale 

ri'an  (ff — s*)  de',  6tait  plus  petite  que  Vint^grale  \  f'sin 

(fl— t)  de,  le  trarwlseraitoul  pour  on  angle  Q'pluagraadqueft. 
Dea  recherehea  qui  prte6dent,  on  ser^t  tent^  deconclure 
que  mfimeenB^ligeantleseSetsdela  destruction  brusque 
de  la  Vitesse  avec  laqnelle  le  poids  p  est  d6plac6, 1'incli- 
naiaon  maximum  (ti)  que  le  bateau  prendra  par  suite  de  ce 
d^ldacement,  approchera  g^n^ralement  d'etre  ^gale  au 
doaUe  de  I'iDcIinaison  correspoodant  k  I'^quilibre  atatique* 
et  que,  n  le  bateau  est  coostmit  de  mani^e  que  le  mtnaent 
de  d^vefsunent  (pdd)  n'angmente  plus  apr^  celte  inclinai- 
son.  Tangle  ti  sera  certainement  plus  que  double  de  0.  Mais 
il  faot  se  rappeler  qu'on  a  D^lig6  la  rfoistsBce  de  I'eau  au 
d^placement  du  bateau,  et  il  n'est  pas  douteux  que  cette 
r^siatance  a  pour  efiet  de  diminoer  a»sid£rablement  Tin- 


S8S  BATEAUX.    —  NOHtiRE   DE    PASSA&EH8. 

clinaisoD  maximujn.  En  elTet,  si  cette  r^istance  c'exist^t 
pas,  le  bateau,  apr^s  qu'il  auralt  pris  cette  Inclin^son  tj 
dans  I'oscillatioo  directs,  reviendrait,  dans  1' oscillation  in- 
verse, jusqu'i  sa  position  de  depart,  d'ou  il  recommence- 
rait  ^  s'incliner  parune  seconde  oscillation  directe  qai  at- 
teindrait  encore  la  m^me  valeur  v],  et  le  bateau  conlinuerait 
ces  oscillations  identiques  de  part  et  d' autre  de  rincliD^soD 
d'^uilibre  6,  sans  jam^s  s'y  arrSter.  Or  ce  n'est  pas  ce 
qui  a  lieu  en  r^alit^,  et  h  moins  que  le  bateau  n'eflt  pour 
section  un  demi-K^ercle  ayant  son  centre  au  niveau  du  plan 
de  flottaison,  ce  mouvement  de  roulis  s'arrSteaprfesunpetil 
nombre  d' oscillations.  Cette  d^roissance  rapide  de  I' am- 
plitude des  oscillations  prouve  done  que  si  un  bateau  aban- 
donn^  i  lui  m6me  doit  s'incliner  d'un  angle  6  pour  arriver 
4sa  position  d'6quilibre,  il  ne  d6paasera  cette  position  qw 
d'une  fraction  de  Tangle  {t\  —  0}  qu'on  trouverait  en  r 
gligeant  les  resistances  de  I'eau.  SupposoDS,  par  exempii. 
qu'au  bout  de  quatre  oscillations,  le  bateau  ne  s'incline  phis 
que  du  quart  de  I'^cart  primitif  (6)  de  la  position  d'^qoi- 
libre.  On  en  d^duirait  par  apercu  que,  dans  la  premi^ 
oscillation  directe,  I'inclin^son  du  bateau  a  d^pass6  )a  po- 
sition d'6quilibre  d' environ  0,71  (tj —  6) ;  que  dans  I'oscil- 
lation  )e  bateau  s'est  relev6  au-dessus  de  cette  position  de 
(o,7i)'0:  que  dans  la  seconde  oscillation  directe  I'^carta 
616  de  (0,71)'  (tj' — 9),  et  que  dans  I'osciUation  inverse 
suivante,  il  a  6tfe  de  (",77)*6  =  o,25  6. 

On  arriverait  done  h  exag^rer  de  beaucoup  les  inclinaisons 
maxima  des  bateaux  en  appliquant  les  formules  trouv^ 
ci-dessus,  sans  en  corriger  les  rfisultats  par  des  coeffi- 
cients qu'il  faudrait  6tablir  pour  chaque  bateau  en  obser- 
vant, dans  des  oscillations  d'exp6nences,  les  relations  entre 
les  inclinaisons  maxima  et  -celles  d'^quilibre. 

Je  terminerai  cette  note  par  I'application  des  formules  de 
r^quilibre  statique,  aux  experiences  ftotes  sur  I«  Mouche 
n°  4i  apr^s  sa  reconstruction. 


BATEAUX.   —  MOHBSE  DE  PASSACEIS.  sSff 


iPPLICATIOH  nUM^RlQDE  DES  FOKIIIILES  DE  L'eqCILIBSE  STATIQCE. 

La  Moueke  n"  4<  api'te  sa  reconstruclioa,  a  &t6  sonmise 
aux  exp^ences  suivantes : 

Le  bateau  a  it&  cbarg^  de  7.140  kilogrammes,  savoir  : 
5.060  kili^rammes  3ur  le  pont  et  4>o8o  kilogrammes  dans 
les  sables. 

Le  cbarg^nent  a  6t6  r^parti  de  niaQiSre  que  le  bateau  fut 
droit.  En  cet  6tat,  le  pont  6tait  61ev6  i  i"',o4  au-dessus  du 
plan  de  fiottaison ,  et  le  plancber  des  salles  &  o™,  0 1  en  cootre- 
bas  du  mgme  plan. 

L'enfoncement  du  bateau,  sous  ce  poids  de  7. 140  kilo- 
grammes.a  6t6de  o'',i65,  ce  qui  donne  o"',oi  d'enfonce- 
ment  pour  43o  kilogrammes  de  charge. 

Le  centre  de  gravity  des  3. 060  kilogrammes  places  sur 
le  pont  6tait  Ji  o^jSS  au-dessas  de  ce  pont,  soit  i  i^jSe 
au-dessus  du  plan  de  flottaison  k  chat^.  Celui  du  poids 
de  4>o8o  kilogrammes  plac6  dans  les  salles  ^tait  h  o",55 
au-dessus  du  plancber,  soit  k  o*',34  au-dessus  du  plan  de 
llottaison. 

Premiire  obienalion.  — Bn  poida  de  5io  kilogrammes, 
pris  sur  le  pont,  a  abaiss6  de  ( 4A,  =  —  o",23 )  et  a  6t6 
d^plac^  dans  le  sens  du  pont  de  A/t,  =:  i^jOi. 
L'iDcIiDaison  a  ^tA  de  tang  a,  =  o,o45. 
De  ces  donnSes  on  d^uit : 

p,®,  = ~ — 7~ ■  =  — ~= 18. 133"™. 

'^'    '  0,045  0,045 

Deuxiime  observation.  —  Aprte  ce  premier  d^placement 
un  nouveaa  poids  de  4o8  kilogrammes  a  6tA  d^plac*  sur 
le  pont,  de  manifere  que  SA,  =  +  o",22  et  8d,  =  i",95. 

L'iDclinaison  observSe  a  ^t^  de  tang,  a  =  0*^,08.  On  a  : 


»90  BITEAUX.    —  NOHBU   DE   PASSAfiSU. 

p^,  =  (—  5io  X  o,a5  +  408  X  o,aa)  =  — 27,54 

p,4J,  =  {   510X1,61+408X1,95)=  1616,60 

—  37,54  X  0,08  4-  1616,60   i6i5,4o 

^  (D  = iJ-Z L__! :_= ^__2(,  igji™ 

0,08  0,080 

Tro^iime  observtAion.  —  Un  poids  de  408  kitogrammes 
a  6t6  dSpIacfi  8ur  le  pont  de  manifere  que  5A,  =  o" ,  a  1 ,  S(i,= 
i^igB.  En  mSme  temps  un  autre  poida  de  204  kUogramroee 
a  6t6  d^plac^  snr  le  pont ,  de  mani^re  que  dh,  =  o*',4;< 
Ad,  =  I'lgS.  L'incliDaison  a  £t6  tang  a,  :=  cr',45.  On  a  : 

p,4A,=p,Afc,+4o8xo,2i  + 204x0,4?=  154'™ 
„  rt>  _ '54  X  0,145  +  ^,810      .1,851 ^  ,,,^ 

Oua(rtd»i«  otservoJios.  —  Ua  poids  de  Sio  kilograxois 
a  6t6  d6plac6  dans  ies  sdles.S^.  =  o°',35,  2(1^=:  j-«. 
tangja  =  o~,i92. 

p^4Aj=p,ift,+  5ioXo,55=  332*™, 5a 
p^id^=p^(i,+  5ioX  i,o5  =  3345''™,Do 


Le3  r^sultats  que  nous  venons  d'obtenir  montrent  que  \t 
moment  de  d^versement  angmente  entre  Ies  inclinaisons 
o'',o4^  et  o^ioSj  mfusque  pour  Ies  incliuEusons  plus  fortes, 
ce  moment  va  en  dficroissant.  Cela  tient  i  ce  qu'on  a  6taUi 
sur  Ies  flancs  du  bateau  des  soufflages  qui  plongent  seu- 
lement  de  quelques  centlmfetres,  lorsque  le  bateau  est  dioii 
et  it  vide,  et  qui,  avec  le  chai^:ement  de  7 .  i4o  kiluf^ramioes, 
ODt  plough  d' environ  o^/jo.  U  r^sulte  de  cette  dispoaiUon 
qu'avec  lea  inclinaisons  de  o'°,o45  et  de  o^ioS,  le  souflUge 
relev6  par  le  d^versement  du  bateau  6tait  encore  immerg^, 
tandis  qu'avec  Ies  inclinaisons  de  o^,i4d  et  de  o^jiga,  ce 


BAIMOX.    —   nOMBaS   DE  PASSAGfilSi,  9gl 

mtoie  sooffl^e  dmergeait  m  enlier,  et  qae  k  ligoe  de  flot- 
buson  se  treurait  sra:  uae  pacu  tFte-iocliBte  par  rapport 
an  pl&n  [Hincipal  6ii  bateau.  Aiosi  la  laiganr  de  la  seclioB 
de  floUaisot)  ^iimiaae  iirusquemeut  >0ibe  les  iBclinusoiis 
o~,o8  et  o'',iii,et  Aha  Iots  le  JnocaeBt- que  j'u d^aign^ 
par  OH  daas  I'iqaatim  d'^uilibre  (4)  ffiuunue,  bien  qoB 
rinclinaison  augmente,  comme^^  est  facile  4  compreodre. 
La  disposition  que  I'on  a  donn^e  aus  soufllages  de  la  Moudie 
W  4.  afin  de  diminuer  la  r^istance  eo  marche,  est  dooc 
trSs-vicieuse  au  point  de  vue  de  la  stability,  pnisque  le  mo- 
ment de  renversement,  qui  devr^t  augmenter  au  fur  et  i 

mesure  qu'on  approdie  de  la  limite  d'incliiiaisoD,  va  au 

contraire  en  diminuaot. 
On  s'assure,  par  nne  constructioa  graphique,  que  les 

nombres  trouvte  pour  les  moments  de  dSversement  sodt 

concordaDts,etronenconclutqae,j)OnrriDc]iii3dsaii-limile, 

que  je  suppose  ^gale  k  o*>,2o,  on  a : 

Voyons  maintenant  combien  on  pent  xeceroir  de  voya- 
geurs  dans  ce  bateau. 

Je  aoppose  qu'on  aotorise  5o  persooDes  snr  le  pout.  Lenr 
poids,  k  70  kilogrammes,  sera  de  3.5oo  kilogrammes. 
Gomme  il  existe  au  plus  une  quarantaine  de  places  sur  les 
b&acs,  il  y  aura  au  moins  uue  diz^oe  de  peisoDiies  qui  ee- 
root  debout.  —  Tadmets  qu'elles  soient  toates  debont,  et 
que  leur  centre  de  gravity  soit  ii  o'.goao-dessus  da  pout, 
soit  k  1',^^  an^eBsns  do  plan  de  Aettaiaoa  dns  ies  expe- 
riences. Lesvoyageurs^tantseiT&lesunscontrelesautres, 
on  donnera  mie  valeor  exag^rSe  h.  leur  d£{riacement  moyen 
ea  I'estimant  k  o"^. 
On  aura  iuu^: 


9C|1  BAI-EIDX.    —  KOHBRE  DE   PASSftGEBS. 

Faisons  nuuntenaat  nne  hypothfese  sar  le  nombre  de  pa- 
fionnes  k  adinettre  dans  les  salles,  et  supposoos  que  ce 
soit  ho.  Leur  poida  sera  ^gal  k  2.800  kilogrammes.  Si 
elles  sont  toutea  debout,  leor  centre  de  gravity  sera  k  o",^ 
au-dessu8  du  plancher,  soit  k  o^jSg  au-deasus  du  plan  de 
flottaisoD.  Leur  d^placement  moyen  maximum  peut  ^re 
6valu6  k  o",5o  et  Ton  aurait : 


On  auriut  done,  pour  le  premier  membre  de  Yfypi- 
Uon  (i3},  i4>ooo  kilogrammes. 

Si  la  valeur  attribute  k  n"  est  exacte,  ou  devra  troum 
le  mdme  nombre  pour  le  second  membre. 

Cberchons  ce  que  devient  ce  second  nombre. 

Lemont&ntdupoidsde  7. 1^0  kilogrammes,  qui^taitai 
le  bateau  pendant  les  experiences,  est : 

UK  =  5060"  X  i",56  +  4o8o"X  o-,34  =  6161*". 

Pour  les  poids  des  voyageurs,  on  a : 

irC=  SSoo"*  X  i",94  +  a8oc"  X  ©".Sp  =  gaSa*". 


DUIireoce. , 


La  difference  n  —  D'  etaot  de  84o  kilogrammes,  le  bateau 
se  relAvera  de  o",o9,  de  aorte  que  (n' — n)  —  =  +  8*^,60, 
ce  qui  est  i  nigliger.  n  vient  done  pour  le  second  membre : 
17,700'—  5iai*  ^  i4,579'"". 

Ce  nombre  dfipassant  de  579*"  celui  trouv6  pour  le  pre- 
mier nombre,  par  suite  de  la  valeur  de  9.800  kilogrammes 
attiibuSe  k  tc",  on  s'assure,  par  un  tAtonnement  facile,  que 
la  vraie  valeur  de  n"  est  de  a. 970  kilogrammes. 


BATB&DX.    —  NOHBBE   M,  PASSAGERS.  393 

En  consequence,  pour  que  ]e  poids  des  voy^enrs ,  6taDt 
cens^  subir  sans  vitesse  le  plus  fort  d^placeuieDt  que  com- 
portent  les  dispositions  du  bateau,  et  en  les  supposant  tous 
debout,  rinclinaison  dn  bateau  ne  dSpasse  pas  o^.^o,  il  fant 
qu'il  y  ait  au  plus  cinquante  personnea  sur  le  pout  et  qua- 
rante-deux  dans  les  salles. 

En  r^alit^,  I'inclinaison  maximum,  pendant  1' oscillation 
du  bateau,  serait  beaucoup  plus  considerable,  surtout  si  le 
mouvement  se  produisait  brusquement.  A  la  v6rit6  nous 
avoas  exag^r^  les  efforts  du  d^placement  ou  supposant  tous 
les  voyageurs  debout,  et  ieur  poids  moyen  de  70  kilogram- 
mes. Avec  les  bancs  qui  couvrent  le  pont,  la  plupart  des 
passagers  seront  forc^ment  assis  et,  s'il  y  avait  cinquante 
personnes  sur  le  pont,  la  moiti6  au  moins  ne  pourrait  pas 
se  lever  debout.  Toutefois,  il  conviendra  de  n'admettre  sur 
la  Mouche  n*  4>  qu'un  nombre  de  voyageurs  moindre  que 
celui  d^uit  des  formules  de  I'^quilibre  statique,  avec  I'in- 
dinaiaoQ  maximum  de  o",20. 
LjoD,  la  14  oclobra  18^4. 


Note  au  sujet  de  la  diterminatiou  du  plug  grand  nombre 
de  voyageurs  qui  peuveta  ttre  t^mis  avec  sicuriU  sur  les 
bateaux  omnibus. 

Par  H.  JoMCHiEN,  gom-ingtnienr  de  U  marue. 

Consid^rons  un  corps  flottant  cylindrique  dont  la  section 
ait  ime  forme  quelconque  PLQ  {fig.  1). 

Soit  PQ  la  flottmson  lo^sque  le  corps  abandonnfi  &  lui- 
mfeine  est  arrive  k  sa  position  d'6quilibre,  G  le  centre  de 
gravity  du  corps,  C  le  centre  de  gravit6  de  I'eau  d6plac6e  ou 
de  la  surface  PLQ,  point  que  nous  appellerons  centre  de 
cartue.  Pour  qu'il  y  ait  ^quilibre,  il  est  n^cessdre  que  le 
point  G  et  le  point  C  soient  aur  une  mftme  verticale  GGs. 


«g4  BATE&DX    —  NCaiBBX  DE  PAfiSASElS. 

iiDagiQOii8qa'oBdoBDemuc(Kp8flottuitiiDeiiKliiiaigoDo, 
tont  en  lui  conserrant  le  m^me  d^laoeiaeiit'd'eaiL  U&K- 
taisoD  devieot  alors  fQ'  et  la  directioB  de  la  pesanteoresl 
GK  perpeodicidaire  &  P^';  le  centre  de  gravili^ C  ne da^ 
'pas,'  mus  le  centre  de  car^ee  &e  tranqxirle  en  C.  U 
pouss^  du  liquide  n'est  pins  alois  directement  oppos^a 
pmds  dn  coqts,  et  celni-ci  ne  peutAtremuntemidaiiiU 
po^ti<Hi8a|^»B6equ'ftittaDtqti'on  lui  a^bqnera  des fans 
^itrang6res.  Ges  forces  doiveiU  former  im  couple  poor  n/i 
le  d6plac«nent  ne  soit  pas  infiiienc^  par  lenr  actioD.  Nu 
tilaas  chercber  la  valscr  dn  moment  de  oe  coaple  que  dm 
d^signerons  par  la  lettre  M. 

Nons  prendrons  pour  crig^e  den  cooardonn^  le  piwtl^ 
et  p(Hir  aoK  la  l^;De  Cx,  parsU^le  k  la  flottaieon  ptintm 
PQ,  et  h.  %ne  Gv,  perpendicolaire  k  la  prramire. 
,  AbaiBsmiB'da  pmnt  G  la.  pofiendicDlajiFe  GH  sur  CUtf 
i<epf^3ente  la  poass^  lorsqne  le  coi^  est  incfini  ik  Tap 
a.  Soit  S  la  distance  GH.  11  est  clair  que  le  Bionaaipl 
s'a^t  de  dfitenniner  a  pour  valeur  le  produit  P5  (P  W^ 
pojda  du  corps  flottant) . 

Soient  x^  et  y,  les  coordonnfies  du  point  G'.  La  ligne'^ 
qui  passe  par  ce  point,  et  qui  fait  avec  I'axe  desi'" 
angle  de  9*o+«>  a  pour  dqoatian : 

y  =  tang  {go-  +  a)x  +  y^—  lang  [go'  +  a) *, 
ou 

La  distance  S  du  point  fill  ceCtedroite  est  (eoappdmK 
I'ordonsteGG  du  point  G  dtntt  I'abcssse  est  nolle] : 

fi  =  ±  liO'—yj)  ua  a. — a:,  cos  «J. 

Vaa  cons^uent : 

(i)  H  =  P«  =  P  E(a— y,)*ini»  — iC,  cos,  i\. 


BAXEJJIX.   JIOHBfiE   DE   PASSlGEIIfi.  BQ^ 

Sons  cette  forme  il  est  difficile  de  se  faire  une  id6e  des 
vamtions  de  M,  lorsque  a  revolt  des  valeurs  diflSrentes.  II  est 
plus  commode,  comme  nous  alloDS  le  vokr,  d'expnmer  ae^ 
et  y,  en  fonction  de  la  largeur  P'Q'  de  la  flottaison. 

Le  corps  6tant  dans  la  position  oii  la  flottaison  est  fQV 
donnons-lui  une  inclinaison  diff^reutielle  supplgmentaire  da 
telle  que  la  flottaison  devienne  F'Q".  Les  coordonnSes  du 
centre  de  carfene  qui  ^taient  j;,  etj/,  deviendront  x,-\-dx^ 
et  y|-i-di/|.  Si  nous  appelons  S  la  surface  de  carfene  PLQ= 
P'LQ'=P"LQ",  les  moments  de  F'LQ"  par  rapport  aux  axes 
coordonnfis,  seront :  S  {x,+dx^)  et  S  (y,+di/j). 

On  obtient  une  autre  expression  de  ces  moments  de  la 
mani^re  suivante  : 

On  a  P'1Q"=P'L0'  +  Q'1Q"— PIP"  et  le  moment  d'une 
somme  6tant  6gal  k  la  somme  des  moments  des  parties,  on 
a  ^gaiement  S  {x,-i-dx^)  =&x^+  le  raomeut  de  (flQ"  —  le 
moment  de  P'lP". 

Or  les  deux  triangles  dilKreotiels  Q'lQ"  et  P'lP"  soot 

6gaux  entre  em;  ils  ont  pour  surface  -  Pdx  (en  appelant 

2/  la  largeur  P'Q'  de  la  flottiusonj  et  leur  centre  de  gravity 

est  k  une  distance  du  point  I  ^gale  k  -=1;  leurs  moments, 

par  rapport  aux  axes,  peuvent  6tre  calculus  facilement  et 
I'OQ  a  fiDal^uent ; 

S(x,  +  dx,)  =  Sx.  +  iX-  CdaX;;  /cosa 

et 

DU  enrMuiflaat : 

SdiT,  =  iiP  cos  "  d», 


tg6  BATEAUX.    —  MOUBBE   DE    PASSA6ERS. 

a  V 

Pour  simplifier  les  notations  nous  poaerons  •=  ==p,cequi 

changera  les  deux  relations  ci-dessus  en  celles-ci : 

(a)  rfx,  =  p  co»  «  da., 

(3)  dy^  =  p  sin  K  da. 

Quand  on  pourra  eiprimer  p  eo  fonclioD  de  a  et  ^liminer 
a  entre  (a)  et  (3),  la  relation  qui  rfeultera  entre  x^  et  j(, 
sera  I'^quation  de  la  courbe  dScrite  par  le  centre  de  car^oe 
lors  des  inclinations  successives  du  corps  Ilottant. 

Divisons  (3)  par  (a),  il  vient: 


Done  la  tangente  k  la  courbe  des  centres  de  car&ne  a 
parallels  &  la  flottaison,  qui  correspond  au  point  que  I'R 
coosid^re. 

^evons  au  quarr^  (s)  et  (5)  et  ajoutons  nombre  i 
nombre,  il  vient : 

(te*  +  dy^  =  p^  da* 
ou 

di  =  prfa, 

^  Ton  appelle  n  la  longueur  de  Tare  de  la  courbe  des  cen- 
tres do  carine. 

Done  p  est  le  rayon  de  courbure  de  la  courbe  des  centres 
dfl  car^ne,  au  point  x,,  y^. 

Le  centre  du  cercle  osculateur  de  la  courbe  des  centres 
de  carfene  est  ce  qu'on  appelle  le  metacentre. 

II  y  a  done,  en  g^n^ral,  une  infinite  de  m^tacentres; 
mais  on  reserve  plus  particuliferement  cette  d^iguation  pour 
le  centre  de  la  courbure  au  point  C,  qui  est  le  centre  de 
carSoe  pour  la  position  ioitiale  d'^quilibre. 

Dans  le  cas  particulier  o^  la  courbe  des  centres  de 


cariiDe  est  on  cock,  hib  ks  mrmaiiPFn  s  canfiuuiRac 
ea  DD  seol  qui  est  le  csKre  liie  tc  oarie. 

prodmsant  fmcllnawm  x.  srro: :: 

M^r  1  » — j^  an.* — x.^  'J*»'''_^ 

etanbatitoMis  dang  leiieiaiaiie-aniiiOEi^ -'affile*  u*  x  a: 
de  y,  dMnites  de  'x   ct   s  .  boob  »ni»: 


'[- 


Talenr  qoe  r«a  pecc  aietz:^  hdk  ia  JirsK  ffiinsDK.  >a. 
iDl^gram  pvpar>sa^c«i»a::,  A^iuanrffi^^niL-jtcrr^t- 
pmid  a  x:=o : 


(4)M=p[=.— .  — .-« 


Telle  est  rcipHMMMi  o^nLcif^  ^l  iiniiii!fu:  i«*rj^Mtsu'>r 
poor  prodmre  one  mefba^.c  doie  x. 
Si  d==o,  cenc  eonssr-e.  «t  _'»ir.uc  t  - 

(51  M=T   s— •    Btt.  *. 

Cest  ce  qd  ar^a  3ai  >xwi*»r  ^  *;:  ;fti*  'MUbVAuiaf.  A 
largeor  si  de  U  S.<x:A^.a^  aan  xn*  ■>  ijtnr  v-nwaitm  -j  i«>: 
qoe  s(Mt  rincIhiasAC.  «u.  <*  -ru  •«:  jt  luiflu*  '^uy*,  >.rwj»* 
les  parois  dn  c«p»  I^caisr,  -isaft  j»*  iuum*  -w  !'iifiv.MU'W^ 
que  Ton  oooKificFt,  Jw-ci  pfcr-jt-otiuetut'^y-^  t;^-'- v-w 
centre  sor  faic  4>s  y. 

Les  coqB  &.-:ucu  jr.rjr  jsb^wiii  -ji  *  -ioiK  a  ;*Ss-v-;  '-*  * 
d^temuoer  b  tu^?  ca  in'.awar.  If-  vttt  -,■,/(:  J*:*  ^^-v*/,*, 
soDt  STm^tmrje*  fAr  rascii^^rt  &  /xm  -w*  ».  1^  .*t^^-^  '*  Ut 
/lottaisoo  ca  im  s.::.j:'.^,:m  fic  u^t  »ai.",v.:--.^  /tn/sm  %'-->r. 


? 


agS  BATEAUX,  NOMBIC  DE   PASSACEBS. 

EoDctioa  crolt  oa  diarott  tr^Ientemect  tin-s^a  la  Taten* 
de  la  variable  est  peu  diff^ente  de  ceHe  tpa  denne  un 
minimum  on  un  maximum.  On  pouns  done  adopter  la 
valeur  (b)  du  moment  d'inclinaisoii  pour  un  corps  qoel- 
conque  toutes  les  fois  que  a.  restera  trfes-petit.  Cela  revient 
k  substituer  &  la  com'be  des  centres  de  car6ne  son  cercte 
osculateurau  point  C. 

II  peut  cependant  6tre  utile  de  determiner  une  limite  de 
I'errem'  commise,  surtout  si  at  atteint  une  valeur  qui  ne 
puisse  plus  6tre  consider^  comme  tr6s-petite. 

Supposons  que  la  largeur  de  la  flottaison  croisse  ayec  « 
dans  la  lioiite  des  inclinaisona  que  Ton  considfere;  dp  sen 
^ors  positir.  Soit  p^  la  valeur  de  ?  correspondaot  &  la  phis 
grande  valeur  de  a.  On  pent  prouver  que  dans  ce  cas 

\l    cos  adp  est  plus  grand  que  (p,  —  p^joosa 
et  plus  pelit  que  (p,  —  p,,) 
et 

\   siu  odp  est  plus  pelit  que  (pi  — PaJ  sia  a 
et  plus  grand  que  n. 

Si  done  on  remplace  dans  la  valeur  de  M  [^uatioo  [!^\ 
le  terme  positjf  \    cos  adp  par  le  terme  plus  petit  (pj — }^, 

cos  a,  etle  terme  nSgatif  T  mn  otrfp  par  le  terme  phis  grand 
(p, — ?(J  sin  a  on  aura : 

^>-P[(Po— *')s'H"+CPi— Po)coaasmafp, — p„)  sin  a  cos  i\ 


M>P(p,-a)sm«. 

Si,  au  CMttrure,  on  remi^ace  d»»  (4)  le  lerme  pfi^i 
r  cos  adp  par  le  terme  plus  grand  p, — p„,  et  le  tefme  n^- 


ll<P>,-«<nift 


Onavaansi  deasidoDS  cane  IflifK^les  hb  oMi^Jb 
le  moment  M,rtr<wp—KtJ^fBfaMi  mh-kaauie  i^fr*' 
chfe  (5)  prfecHtye  nue  ^acLiucie  sirffiBaint. 

LorsqDe  JpestDJ^xufhsIiLuistrMientiWiiriaun-:  d>% 
sontseii]eiiienlraiTaBtiai,1l«KK  ;, — o  Btia.*:^  ,;. — y, 
sin  a. 

QiHRqiffl  eo  EOiX  de  «»  crmnd^sliaBE.  new  JrihiKU'jtif. 
cooune  eiisesEiCW  wifiwaniiiieui  ei^acK  dk  uiuui>;ii:  >:,  ;a 
vakar 

P  tf .— «}  at  one  goartame  epn  dam^trt  vie  cbMriK 
bateau.  Lompie  oa  ne  pDmra  p»  la  (HAenuuKr  <[ir«a«iu*nrt 
an  moyeo  dee  donnfet-  de  odui-ei,  oo  la  dedtara  d*;  ?"*«- 
p^rience.  ODa{>i>IJ^u»^aulfia«iu<  tui  (/JU]>1*;  M.  d^  la  t<^ui- 
cooooe,  a  r«B  (J*er»'*!ra  J'iij'JiuuMai  yrj&iiM  t,,  y.t> 
auhstjlaaat  dans  'itj^  ou  aura  P  %—*,' 

Le  moycD  le  plMs  fiiuiple  d'ap>Ju'juvr  nA^bniAsm  un  (x>'.i>"V 
de  graadeor  cuiuine,  conwisle  a  d^;^!*';^  iiu  i^jlds  ^,  'jii*v- 
cODque,  iajssant  partie  du  *Aai^3M:3ii. 

SfMl  (fi§.  i)  oo  bateau  duut  k  fiuuajv^u  ^^ii^ijii:  >^/ 
devieot  K'Q',  lorsqoe  rindinaiMai  twod.uU;  tssi  ^-^.;  ji  -/, 

Sot  A,  la  poBilioD  ioiliale  du  |<'.«u»  y,  H  in  j/j!:^wm  U  ■ 
nale, 

l£les  k  f,  ^^es  et  de  aem  «vwumi«;.  V'i'i'MiM't  m  v-m 
pas  trouble ,  el  I'oa  petit  owut.i<l^«f  k  if»vw(«  d^w  M';« 
farces  (A  — p),  [Ay),  (^^^  omumw*  f'j«j*6  s 

I'  D'uue  firce  y  af^lufu^  au  f,»VMl  A  «1  rWMpJju;<utt )« 
poids  qui  a  £«£  ^tnr^} 


) 


500  MTEABX.   —  KOMBHE  DE   PiSSJGEHS. 

a-  D'lm  couple  (p-p)  dontlebras  de  levier  esltt. 

Done,  loisqu'on  change  de  position  on  poids  platSSK 
on  bateau,  relTet  produit  est  le  mtoe  que  si,  tapo.d»«- 
twit  en  place,  on  appliquait  au  bateau  un  coopls  d*  1. 
force  est  p  el  le  bras  de  Icvier  AK.  ,       • ,  , 

Nommons  d  la  dilKrence  AG  des  abcisses  des  pomlll 

et  B,  h  la  diffirence  BG  des  ordonnte  des  memffi  F'R 

00  aura ;  .  ,  i  ■ 

AK  =  AI+IK  =  dC08«  +  /lsina. 

Par  consequent  la  yaleur  da  moment  du  couple  i»,  !"■ 
duit  par  le  d6placement  de  p,  eat : 

^6j  m  =  p  (d  COB  «  +  A  Bin  a). 

Nous  avons  suppose,  dans  tout  ce  qui  prWde,  q"* 
volume  d'eau  d«plac«  rcstait  constant;  supposons  m* 
nant  que  I'on  ajouteun  poids  o>  au  chargement,  ce  qm|» 
duira  une  immersion  correspondante  du  bateau. 
Soit  (/ij.  3)  :, 

PQ  la  ilottaison  primitive, 

P'Q'  la  llottoison  lorsqu'on  a  ajoutS  le  poids  », «» 
que  la  tranche  PQ,^  est  le  dtplacement  corresio*" 
au  poids  w, 

1  le  centre  de  gravity  de  cette  tranche. 

Ces  flottaisons  devipnnent  pq,  pV  lorsque  le  bates" 
inclini^  de  Tangle  a.  n  »  nl  3 

Nous  Savons  que  pour  faire  incbner  un  corps  Holt" 
faut  lui  appliquer  un  couple  doDt  les  forces  sont  le  Irti  ^ 
la  poussee  du  liquide.  Dans  le  cas  qui  nous  ""l"' 
poids  se  decompose  en  deux  parties,  savoir  :  !e  poiQs 
bateau  16ge,  et  le  poids  co  dont  le  chargement  a  6t*  »(• 
meutSi  la  ponssSe  totale,  de  son  c6tS,  est  la  risultante* 
poossSe  du  volume  pLq  et  de  la  pousste  de  la  trail*!'' 
pV.  Le  couple  total  se  dteompose  done  lui-meme : 


B&TEADX.   —  NOUBBE  DE   PASSAGERS.  5oi 

1°  Ed  ud  conple  qui  a  pour  forces  le  poids  primitif  da 
batean  et  la  pouss^  primitive ; 

3°  Eten  un  couple  qui  a  pour  forces  le  poids  ajont£  u  et 
la  poussie  de  la  tranche  mn,  in'n'. 

Le  premier  de  ces  couples  est  celui  dont  nous  avons  cal- 
culi le  moment  M  =  P  (p — a.)  sio  a. 

Le  deuxi^me  k  no  moment  dont  la  grandeur  depend  de 
la  situation  du  poids  o>. 

On  pent  imaginer  que  «  soit  plac6  au  point  1.  Alors  le 
bras  de  levier  du  couple  sera  nul;  car  le  centre  de  pouss^ 
depq,p'q'  s'^loignera  trfes-peu  de  I,  quelle  que  soit  I'incli- 
naison,  et  restera  m^me  coofondu  avec  lui  si  les  parois  Fp 
et  (^q  sent  parall^les. 
De  la  r^ulte  cette  proposition : 

Lorsqu'on  ajoute  un  poids  nouveau  au  chai^ment  d'un 
bateau  et  que  Ton  place  ce  poids  au  point  I,  centre  de  gra- 
vity de  la  tranche  dont  le  d^placement  est  augment^,  le 
couple  R^cessaire  pour  produire  une  incUnaison  a.  ne  change 
pas.  ou  du  moins  ne  subit  qu'une  trfes-fjuble  variation. 

Nous  avons  k  pr^nt  tous  les  Sl^ments  nteessaires  pour 
rfeoudre  le  problfeme  qui  fait  I'objet  de  cette  note,  et  que 
nous  ^nonceroos  ainsi : 

Determiner  le  nombre  de  voyageurs  qui,  plac^  sur  un 
bateau  en  un  point  determine  et  se  d^pla^ant  lat^ralement 
de  la  distance  moyenne  d,  produiroot  une  inclinaison  a', 
Gx6e  a  priori. 

Soit  P  le  poids  du  bateau  I^ge;  nous  savons  que  pour  le 
"aire  incliner  de  Tangle  a,  il  faut  lui  appliquer  un  couple 
lont  le  naoment  est  M=P  (p — o)  sin  a,  Imaginons  qu'on 
>lace  un  poids  p  sur  ce  bateau  dans  une  position  telle  que 
3  centre  de  gravity  p  se  confonde  avec  celui  I  de  la  tranche 
ont  le  d^placement  a^t^  augment^.  Transportons  ce  poids 
1  un  lieu  quelconque,  sur  le  pent,  par  exempl 
nuteur  h  au-des3us  du  point  1,  et  6carlons-Ie  latfii 
;  I'axe  longitudinal  &  la  distance  d. 

TOXE   VIII.  i8C5.  1 


30S  BATEAOX.    —  HOHBRB  DE   PASSAGnS. 

Le  couple  resultant  de  ce  transport  a  ponr  moment : 
{6)  m^p  {d cos  a  -|-  A  do  a). 

Par  cona^quent, 

(7)  p  (dcos«-f-Asm«)=P(p  — a)riB«. 

L' angle  a  sera  me3or6  directement;  c'est  lerfeultaiA 
I'expferience. 

FaisoDS  la  m£me  operation  pour  les  voyageurs;  aoit; 
lair  poids  JDconnu ,  A'  la  hauteur  de  leur  centre  de  grarii 
aa-dessu3  du  point  l'  centre  de  pouss6e  de  la  ta^ 
d'immersion,  d'  la  distance  moyenne  qu'ils  peuvent  parcoi'' 
transversalement. 

Nous  aurons: 

(8)  p'  (rf  cos  a' 4- A' 9iD  a*)  =  P  (p— (i)»intt'. 
Sliminant  P  (p— a)  cntre  (7)  et  (8),  il  vlent : 

(9)    p'  (d'  cos  «'4-fe'"n  *')  wn  •^p  (i  co»  n-|"'^  *""'"' 

Dans  cette  Equation  A'  n'est  pas  connn,  car  il  ii^* 
Fenfoncementedu  bateau  sous  la  charge  p';  maisHf<V^ 
avec  une  approximation  sufSsaDte,  prendre  poursaw*' 
la  distance  du  centrede gravity  desvoyageursi la BoU^ 
I^e,  sauf  i  la  corriger  ensuitesil'on  trouvaitq«I»^ 
tit6  -  «,  dontelledoit  6tre  ^niinute,  tt'estpasn^Hj;^- 

L'iquation  (9)  diterminera  doacp'aumoyendeeiBB* 
de  I'exp^rience. 

S'il  y  avait  deux  ponts  recevant  dea  voyageurs,  et  q"' 
vouldt  ajouter  k  ceux-ci  un  chargement  non  gusc^t'^ 
d^placement,  on  aurait,  en  raiacmnant  comme  noasl'^^ 
fait  pour  6tablir  V  Equation  {9)  et  en  a^ipelant  p"  le  ("* 
des  voyageurs  k  placer  sur  le  deuxi^me  pout,  A"  lei"''"' 


BATEAOX.   ~>  HOKBRE  DE   PASSUEBS.  5oS 

ttur  au-dessDS  de  k  flottusm,  d"  1ear,d6plAcraBeBt  Ut6ral, 
fi"'  le  poids  da  cbargemeat,  h'"  sa  hauteor  aa-desaus  de  la 


(io)   [p'[d'  cos  *'-)-4'  fiin  b'J4'P"1<^<'*'*  * '+  ii"  "in  *') -|- 
-j-p"'  A^iifl  a']  sin  11=: jl  (d  cos  ■-^ibiins)ua  a'. 

Od  pouna  daoi^  arJutrairemeut  deux  des  trois  iaanmos 
J''iP'\p"''i  r£quaiumd6teroiiiieralabioisi£me. 

Lorsqae  p'  sera  ainsi  lix6,  il  Eaudni  encore  vdiifier  si  la 
distance  d',  que  peuvent  parcourir  les  voyageurs,  est  cota- 
patible  avec  la  disposition  du  pont,  et  dans  le  cas  contraire 
on  recommeiicera  le  calcul  en  adoptant  pour  d'  une  autre 
valeur. 

La  formule  (5)  M^P  (p — o)  sin  a,  qui  a  servi  de point 
de  depart  aux  calculs  qui  ont  conduit  k  la  relatioo  ( i  o) , 
n'6tant  qu' approximative  lorsque  a  cesse  d'fitre  trfes-petit, 
on  poiurait  conserver  queiques  doutes  sur  Texactitude  de 
cette  demifere.  Si  Ton  veut  les  faire  disparattre,  il  faudra 
donner  au  bateau  une  incliuaison  d' experience  %  qui  difl%re 
pen  de  a'.  Lorsque  a  =  a',  la  furmule  (lo)  devient  rigou- 
reuaement  eutcte,  attendu  que  les  deuxi^mies  norafares  des 
Equations  (7}  et  (8)  sent  identiqnes. 

Enlin,  si  Ton  crfugnfut  encore  que  le  centre  de  pouss^e  de 
la  tranche  pgpV  (Jig.  5)  3'6cart&t  sensiblement  de  sa  posi- 
tioii  initiale  I,  il  faudrait  charger  le  bateau  d'un  poids  6gal 
au  poids  p'  d6tennin6  par  la  formule  (9),  et  faire  une 
seconde  exp^eoce  doot  les  donndes  serviraient  k  obtenir 
une  autre  valeur  plus  approcb^e  de  p'. 

Le  probl^me  que  nous  nous  ^tions  pos6  est  ainsi  t^dIh 
lu  point  de  vue  statique;  1' angle  a'  ne  pourra  pas  6tre 
l^pa.ss6  d'nne  mani^  permanente,  mais  il  n'en  sera  plus 
le  m^me  lorsque  les  forces  vives  de  la  masse  entreront  en 
eu  sous  Taction  d'un  brusque  d^placement  des  voyageurs. 
ans  chercher  k  r^soudre  la  question  dans  toute  sa  g^u^ra- 


3o4  BATEA(]X.    —   NOHBBE   DE   PAS5AGEBS. 

litS,  noas  allons  determiner  la  Taleunoaiimumderiucli- 
naison  tt,  ou  la  limite  de  I'oscillation  dans  le  cas  particuli^ 
01^  les  voyageurs  passer^entinstantaQ^mentd'Lmepositioa 
k  I'autre. 

Nous  conaerverons  les  notations  pr6c6dentes.  Les  TOyt 
geurs,  en  se  d^pla^ant  de  la  quantity  d,  donneront  naissanu 
k  un  couple  moteur  dont  le  moment  est  m=pd  coa  a.  L'ii- 
clinaison  du  bateau  fait  nattre  de  son  c6te  un  couple  r^ 
tant  dont  le  moment  a  pour  valeur  approch^e  M=P  |f-i] 
sin  1.  Le  bateau,  lorsqu'il  est  iDclinS  de  a,  est  done sotliolc 
par  le  moment 

N=pi  C06a  —  P(p — a)  bId  a, 

N  est  nul  lorsque  a  atteint  la  valeur  a'  limite  des  in*- 
naisons  statiques,  et  par  consequent  pd  cos  t'=V  (ff^' 
8m  a.',  d'oii en  substituant  P(p  —a)  dans  I'Squation  d-des* 

pd 


—. ; — ;   (cos  ■  HOR- 
RID /                sia  a 


-  am  a  cos  z 


L'616ment  de  travail  transmis  au  bateau  peodantli'*' 
tiondixest: 

so'siaoda). 


Si  Ton  ne  tient  pas  compte  du  changement  Aetii^^ 
rotation  qui,  en  effet,  est  trts-petit,  on  pourra  io'^ 
cette  expression  pour  avoir  le  tiavail  total  T  transmis  ai 
corps  lorsqu'il  atteint  rinclinaison  a;  on  trouve  aina; 


prf   (■« 

-: — ,  \    (cos  a  sin  >  — sin  a  cos  a)  rfa, 
sill  a  Jj   ^  '      ' 

pd   ,  . 

-— -,  ( sin  «  sin  a  -j-  cos  a  cos  «' )  -J-  C 


BATEAri.    —  nOHBBE  DE   PASSACERS.  3o5 

Lor8quea=o,onaT=o,  parcoQ36quentC= — —. — ^, 
etsubstituant  cette'valeur  dans  T 

pd 
X  =  -;- — ;(8in  a  sin  i'-]- cos  a  coin'  —  cos  «, 

et  enfin : 

{lal        T  =  ~— ,  I  cos  («  —  a')  —  cos  a'   I. 
SlD«^  L  J 

T,  qui  est  mil  k  rorigine  du  mouvement,  devient  de 
oouveau  ^al  &  z^ lorsque  cos  (a — a')  ^cos  a',  oulorsque 
a-  est  ^al  k  20.'. 

Or,  au  moment  oii  le  travail  devient  nul,  le  mouvement 
a'arrfite ;  la  limite  de  roscillation  du  corps  sera  done  a  =  3a'. 
Sans  doute  la  supposition  d'un  d^placement  instantang 
des  Yoyageurs  n'est  pas  admissible,  et  Ton  ne  pent  pas  at- 
gliger  la  r^istauce  de  reau,'cunsi  que  nous  I'avonsfait; 
mais  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  pour  fixer  I'incliaaison- 
timite,  qui  sera  regard^  comme  dangereuse,  il  faudra  tenir 
compte  de  cette  circonstauce  que  le  bateau,  une  fois  en 
mouvement,  d^passera  consid^rablement  la  position  d*6qui- 
libre.  ■ 

Dans  les  exp6riences  qui  ont  6t6  faites  jusqu'i  present, 
on  a  admis  o,so  pour  I'inclinaison-limite.  En  r6alit6  cette 
inclinaison  serait  d6pass6e  de  beaucoup  et  atteiodrait  pro- 
bablement  lavaleur  de  o,5oouo,4o.  Lesvoyageursseraient 
jet6s  les  uns  sur  lea  autres  et  lea  garde-fou3  seals  pour- 
raient  emp^ber  qu'ils  ne  tombassent  k  la  riviere. 

On  devra  done  verifier  si  ceux-ci  peuvent  r^sister  k  la 
charge  qu'ils  auront  k  supporter;  mais  comme  il  pourrait 
r^ulter  des  acddents  individuels  de  la  chute  des  voyageurs, 
il  sera  prudent  de  diminuer  la  limite  de  I'inclin^on  statique. 
Je  pense  qu'elle  ne  devait  pas  6tre  plus  grande  que  0,16. 

Ltod,  la  IT  (Ktobra  iS34. 


5o7 


EXTRAITS  DE  G^OLOGIE 
P«  HH.  DELESSE  el  A.  DE  UPPARENT. 


NouDoosproposoQS  de  r^nmer  sommafremetit  lea  prtoelpabx 
(raraDx  de  gdolt^e  qui  ont  4te  public  ea  iBSU.  Comme  t'annte 
pr£cMeDte,  ces  extralts  se  coniposeront  de  deux  parties  compre- 
naot  Vane  les  roches,  Tautre  les  terrains.  Les  rodhes  eat  ^  sp^ 
cialeaeDt  tnltto  parM.  Delesse,etIe3terraiDs  par  H.  de  Lap- 
pareat. 


PB«HI6RB  PARTin. 


tl^T^S    G£s£nALE5    DES    ROCHES. 


WImlMti  Ana  mUAm  pmr  Ut  prtMtm. 

OIvei-B  agents  peuvent  contrlbuer  i,  ramolllr  les  corps  solides,  i, 
les  rendre  plastiques  on  m^me  tout  &  fait  Suldes ;  ce  soot  partlcu- 
U^remeat  la  cbaleur,  I'ean  ef  la  presslon  qui  s'exercent  d'alUeura 
dmultanimeDt  snr  les  roches  se  trouvant  k  une  certalne  profon.- 
deur  dans  I'lat^eur  de  la  terre. 

M.  Treaca(i)a  fait  desexpSrleoces  ayant  pour  but  d'^tudfer  les 
effets  de  la  presslon  lorsqn'elle  agit  scule  sur  les  corps  solides;  et 
11  a  reconnu  que,  lorsqu'dle  est  sufBsamment  grande,  les  corps  so- 
lides peuveut  s'dconler  k  la  macl^re  des  Uquldes. 

Divers  m^laux,  la  glace,  des  pfttes  c^ramiques,  afasi  que  des  giis 
pulv6ris6s,  ont  6t6  expfirlmentfis  par  M.  Treaca, 


(i)  Cottftti  mtdMt,  T  DorembrB  lift. 


3o8  HETOE   OE   G£OLOGIE. 

Pla^ant  ces  corps  daos  ua  cyllDdre,  11  Gier^t  sur  eux  ud  efon 
puissant,  jk  Taide  de  la  preaae  h;draullque;  la  pressiOQ  itlaqoelie 
lis  se  trouvalent  soumls  dStermiaait  slors  leur  ^coulemeut  soui 
forme  de  jet  par  une  otiverture  lalss^e  libra  k  la  basp  du  cjliadre. 

Ces  f^ultats  ont  beaucoup  d'lDt^r^t  pour  la  gSologie,  ciri^ 
moatreot  que  la  presslon  seule,  agissant  k  la  temperature  ordi- 
aalre,  eufflt  pour  produlre  I'^coulement  de  corps  aolidea. 

Lorsque  des  pressloDS  ^normes  sont  misea  en  jeu,  commeceUea 
qnl  accompagDeot  les  ph^nom&nes  volcaolques  et  la  roraatioQ  ^ 
cbalues  de  raontaguea ,  oq  con^oit  que  des  roches,  qui  edoC  solids 
k  rint^rieur  de  la  terre,  puissent  cependant  pSa^U'er  juaquedae 
les  fentes  da  I'dcorce  terrestre  el  mfime  rempllr  les  iism 
les  plus  d^llSea.  Brer,  lorsque  la  presslou  est  sufflsante,  et  elleie 
saurail:  faire  d^raut  lorsqu'jl  s'agit  dea  forces  de  la  oature,  Ik  ^ 
tides  deviennent  facilement  plastiques  ou  meme  antlferemeDtiliiida. 
lis  se  comporteat  absoiumeat  comine  des  llquides. 

II  importemalnteoant  d'observerquesideBrochessontameii 
par  la  pression  &  I'Stat  Quide,  les  actions  molSculaires  j  d^n- 
neront  aisdment  la  structure  cristalline  et  la  formation  de  diif 
mindraux.  Comma  les  roches  qui  oot  surgl  du  seia  de  la  ttrit' 
IWat  da  dykes  et  de  massifs,  ont  visiblement  6l6  soumlsesiiK 
prassiOD  pulssante,  on  con^oit  qu'eiles  alent  par  cclamMi'^ 
structure  cristalllDe.  Eiles  la  doiveat,  au  moius  en  parliei  1  ^ 
pression,  suriout  lorsqu'elles  n'oat  pas  ^t6  llqu^fi^es  par  It'"' 
leur,  comme  c'est  le  cas  pour  des  granites. 

La  pression  a  encore  joufi  un  grand  rOle  dans  la  cri stall inSot''' 
roches  mfitamorphiquRs,  et  sp6cialement  des  gneiss,  dea  mioK''*' 
tea,  des  schistes  talqueux  ou  chlorite. 

Frapp6  par  ces  considerations,  M.  Delesse  a  entrepris  dspsis 
plusleurs  annfies  des  experiences  qui  se  poursnivent  encoK  mi^ 
tenant,  et  qui  ont  pour  but  de  recbercher  les  effets  produiu^ 
les  substances  rainSrales  par  la  pression,  iorsqu'elie  agit  *"''  *" 
bien  iorsqu'elie  est  combiaee  avec  la  cbaieur. 

Constatons  du  reste  que  coDtralrflment  k  I'opinion  enlse  pfp 
aieurs  savants,  la  pression  a  certainement  exerce  une  graade  io- 
fluence  sur  les  caraci^res  des  roches,  partieull^rement  des  roclis 
eruptlves  et  inetaniorphiqucs> 

PkMonAau  vrsdalla  p«r  !«■  rochea  ■■•(>£  llqnea. 

Lorsque  les  roches  sont  magnetiques  et  en  particulier  Iorsqu'elie' 
contlennent  du  fer  oxyduie,  elles  exercent,  comme  ronai>idi< 
perturbations  sur  raigulUe  aimantee. 


ROCHES.  309 

D'apr6s  M.  HaughtDD  (1)  un  changement  dana  la  direction  de 
I'alguille  aimant^e  s'obsenre  dans  lea  environs  d" Aberdeen  et  dans 
tout  le  Nord  de  I'Ecosae,  oil  ii  tJendrait  k  du  fer  ox;duI6.  C'esI 
eocore  ice  mineral  quoM.  Haughton  attribue  le  r^sultat  trop 
faible,  obtenu  par  Mask etyne  et  Button  dans  leurs  experiences 
au  Shehallien,  qui  avaient  pour  but  de  determiner  la  deoslt^  de 
la  terre  an  moyen  du  pendule. 

MH.  Lloyd,  Sabiae  et  Phillips  remarquent  d'ailieurs  que 
dans  le  Royauma-uni ,  les  perturbations  magn^tiques  out  pr^cis^- 
ment  leur  minimuni  en  Angleterre  oA  les  roches  s^dlmentaires 
domlnent ;  tandis  qu'elles  deviennent  d6j&  beaucoup  plus  seosibles 
en  Irlande,  et  qu'elles  attelgnent  leur  maximum  en  Ecosse,  c'est-i- 
d/re  dans  une  r^ion  essentiellement  formSe  de  rocbes  cristalllnes, 
EnQn,  M.  Lloyd  indtque  m6me  qu'en  Ecosse,  pendant  une  aurore 
bor^le,  on  voyalt  les  rayons  partir  d'une  syenite  qui  aflleure  dans 
1«  petit  bras  de  mer  du  Loch  Scavig. 

•kt'c*  ■iKCB4tt«Bca  dea  roahea  valeanlvaea. 

Dans  le  but  de  determiner  la  oature  de  I'oiyde  de  fer  magn^tique 
se  trouvant  dans  des  laves  de  TAuvergne  (s),  M.  Kossmann  (3;  a 
promen^  unbarreau  aimant^dans  un  polds  determine  deleur  pondra 
mise  en  suspension  dans  un  peu  d'eau.  £n  dosant  la  protoxyde  et 
le  sesquioiyde  de  fer  contenus  dans  la  partie  enlevde  par  le  bar- 
reau  aimant^,  il  a  reconnu  que  I'oxyg^ne  du  protoxyde  ^tait  Jt  celui 
daaesqutoxydecommeA:3.M.  Kossmann  enaconcluqueToxyde 
ma^^tique  de  ces  laves  avait  une  composillon  ap^ciale  reprdseutto 
par  la  formula  Fe'  0'  qui  est  pr^cls^ment  celle  de  I'oxyde  des  batd- 
tares. 

Mais  II  imports  d'observer  que  divers  min^raux  magndtjques 
peuvent  se  trouver  dans  les  laves.  Gar,  iud^pendamment  du  fer 
oxyd6  Fe*  0*,  le  fer  oliglste  qu'elles  renferment  souvent  est  anssi 
trfes- forte ment  magn^tique;  en  outre,  les  silicates  k  base  de  fer  qui 
constituent  la  pate  meme  des  laves  le  sent  ggalement  (Ii)  i  par  suite, 
malgrd  toutes  les  pr&:autlons  prises,  le  barreau  aimant^  pent  en- 
lever  plusleurs  substances  magn^tiques,  et  la  composition  tie  leur 
melange  dolt  ndcessalremant  &tre  tr^-complexe. 


(I)  Gaotofit^  Masaxim*, 11,  U.  —  Gtetogital  ueitty  from  Dublin, 
(a)  Btmt  dt  GMejit,  IV. 

(3)  ZeiUehrifl  d.  d.  ftolvgiKktn  Geielltchaft  XVI,  esS. 

(4J  Delciia;  pMtMir  mmgnilifti*  df  rocAn.  Anaalu  dti  rninu  ft]  XIV,  g|, 
249;  Xr,  U1. 


5,Q  BEVDe   DB  CfiOLOUIE. 

Biea  que  I'Miatence  de  Toxyde  des  battltures  taoa  les  toes  pa- 
rtiBse  tout  d'abonl  asaez  vraisemblable.  DouBpeoeonaqueleartful- 
tata  obtenuB  par  M.  Koaimnin  demaaderajent  i  fitrecontrtte 
par  de  nombreuses  soalysea  faites  aur  des  grains d'oxjda date 
tri^  avec  le  plus  grand  win,  et  pris  dans  des  laves  piweBaH  ill 
divers  giaements. 


M.  J.  Thomson  (i)  a  prfisente  quelques  remarques snr  I'origiM 
de  la  structure  prlsmatique  articulde,  telle  qu'elle  s'obsenedansH 
basalte  et  dans  d'autres  roches  ign^es  (a). 

Comine  !a  plupart  des  g^ologues,  il  pense  que  lea  colonws « 
basalte  ont  6t6  formtes  par  les  fentos,  r^^uttant  du  retraltd'o* 
masse  trts-homogfene  qui  ae  refroidlaaalt  Quant  am  articnl>^ 
qui  sont  tantOt  &  faces  planes  et  tantOt  i  faces  courbes,  il  >*■ 
qu'elles  proviennent  de  fractures  qui  se  sont  successivement  [•* 
pag6es,  comme  des  cercles  croissant  en  diam&tre. 

Pour  produire  cea  fl-acturea,  il  fallaft  qu'il  exlstftt  une  tn* 
longitudlinJe  dans  la  colonne  avant  la  formation  des  joints  q«^ 
recoupent.  Bien  qu'il  sort  difficile  de  prSciser  la  cause  d««^ 
traction,  H.  Thomson  sedemande  si  alle  nepomrattpw*" 
tribute  i  une  action  chlmlqne  prorenant  d'nne  inflltration  Jo" 
s'ejer^ant  k  rextirieur  de-la  cotonne  aprfe*  sa  formation.  ^^ 

II  Inporte  cependant  d'observer  que  la  structure  P''*\*T 
articulde  ou  prfeentant  des  joints  perpendical  sires  &  1»  W~ 
s'obserTe  aussi  dans  des  roches  n'ayant  pas  -Ban  origlnc  igo"' 
laooiiiiattpanicuHdrement  dana  le  gypse  s^imeDtaire  •'"^ 
de  Paris.  Or,  dans  ce  gypse,  les  colonnes  ne  peuvent  em  ^ 
botes  k  un  retrall  prodult  par  la  chaleur,  et  lears  artieil*^ 
fKmtiod^peodantesd'une  lufiltratiMi  postdrieure. 

D'un  autre  c(H*,  dams  lea  basaltos,  dans  loe  trapps,  dws  1« 
chytes,  ayant  la  structure  prlsmatique,  la  dewltfieat  S*"*"**^ 
plus  grande  au  centre  dn  prisma  quo  vera  ses  herds;  en  o*™ 
loraque  ces  rocbes  sont  alt^r^es  par  I'atmosplidre,  elles  w  ^^^ 
sulTaut  des  zones  coucentrlqnes  qui  oGCuient  on  Si^"!*^"^'^ 
Weulaire,  rfisultat  de  la  OFlstallisation.  II  faut  done  r«^"^ 
que  la  cristallisationacontribu^,  aumoinspourunecertainei""' 
i,  donoer  am  roches  la  structnre  prisraatique  articulfee-  ^^< 


tout  OS.  o'tBt  eU«  qoi  lenr  »  doanA  ie  plos  s«iv«it  It  itnictare 
globuleose  on  sphdroldale  (i). 

CLASIinCATIDEI  SIS  KOGBEB. 
ClMllflMtiaB  cklBlqaa. 

La  compositioo  chimlque  des  roclies  Tolcujqnes  et  ArapUres  a 
conduit  M.  Bunsen  k  les  coDsId^rer  comme  des  comblaalsons  de 
deux  types  extremes  repreacot^  par  nn  traehTte  ^  par  nne  ractafl 
pjrox^Dique.  Appllquant  ces  con^^ratiooB  aux  roohes  BlIleat^GS 
delaSaxe,  de  )&  valine  de  la  Faasa  et  du  Tjrol  meridional,  M.  Th. 
ScbSeTer  (a)  les  a ^ndralfsies.  Ifapr^s  de  nombreuses  analyaes, 
II  propose  de  rapporter  toutes  les  rocfaes  6ruptl?es  I  neaf  types, 
Qui  seralent  donn^  par  ce  tableau : 


ROCBU  U«4CTtllR((t(llt. 


GoelisroD(e 

GaaiuiiMjw  (gr*nile). 
t  fineiH  Ilia. 

Sitniw  fwrulKn.  .  .  . 

Sjinila 

B  HeUphrrc 

Potphjre  (agiUque. .  .  . 

fiisallo  b*«iqa< 


Comme  exemples  de  cea  neur  type^,  M.  Sch^erer  Indlqne parti- 
BuIfSrement  les  roches  suivant£s ; 


iHJS; 


(3)  JVoMM  JahrtiMft  VI 


inhard  (mdoelnlii,  iefl4,sis. 


3ia  BETUB  OE  G£OLOr.IE. 

I  Gm'm  roogs  de  I'Engebirge,  granitej  porphyre,  lipiriU,  ItaeliyU  gonul. 

>  Granite,  gtieisg,  porpbjre,  liparits. 

1  Gneiss  gris  da  I'Engabii^e,  granite,  ejinite,  aDdisile,  lipuile,  jiorpbtn. 

4  Cerlaiee  trachfles,  porpbjres,  Bedtsite  amphibolique. 

5  Sf tnite  ardinaire  et  syinile  micacie,  uttaiDi  porphjrei,  andisile  lopbiW- 

liqne  el  pyiaxiaique. 
S    Certains  porphyres,  dolirite,  andftgite  pyroiinifue. 
7    Boche  pyrDiAnique  narmale,  eupholide  aTec  hyp8ntbftBe,urtaigibi!)IIB, 

amphiginite,  diorita,  diabue,  dolirite,  roehe  k  base  d'utnliile  v* 

angita  ou  ampbibote. 
S    DiTtn  basallei  at  rapporlant  aussi  an  type  prietdent. 
9    Baialte  da  Keoliberg  dans  le  Rboii. 

LaplntonltetiupdrlearedeM.  Sch^erer  correspond  ipeo^rt 
au  trachyte  normal  deM.  fiunsea,  et  la  vulcanite sop&ieiireW 
roche  p;rox6Dlque  Dormale. 

On  pent  voir  que  cette  classification  chlmlquGdesroches^ 
lives  a  I'lncoav^nient  de  r^unlr  des  roches  qui  sont  eatlintf 
dlatlnctes  par  leurs  caract^res  mtu6ralogiquca  ou  gSoloj*^ 
comme  le  granite  et  le  trachyte,  la  llparite  et  le  porphjre ;  t"^' 
elle  dlss6mlne  une  mfime  roche  dans  des  types  diOT^rentslij 


CUMillcatlaa  siolOBlquo. 

La  classiflcatiOD  des  roches  est  g^n^ralement  hash  ^ "" 
caractferes  domlnateurs  ou  de  premier  ordre,  c'est-i-dlre*"*"" 
caractSres  min^raloglques,  physiques  on  blen  gtologiqu^  ,. 

Dans celle  adoptee  par  M.  V6zian,  rorlginem6rae  des"^^ 
sert  i.  fitabllr  des  groupes  naturels  et  la  pr66nilnence  fi*"'*'\\ 
au  caractAre  g^ologique;  le  tableau  suivantlndiquaqa'ell**'^ 
alorsles  divisions  adoptees  : 


I  OrigiDfl 


Imicaniqae.  J 


/Orieinai    "^'e'D*      Tripoli,  rocbee  t,  polypiere,  fulune, 

ores-  (    *""''"'"■    '  r    ir       ) 

i  nidue   I     ^"&°^    iCoinbugtiblesCanlhrMitfl,  boaille,  li- 
I     '    ■  '  T*g6lale.  f     gnile). 

r ConglomAries  (poudingues,  conglo- 

oi .. 1     mtnts,  brtches), 

Sadiiseii-  I  .   .     .,     ,    . 

lation      /  Artnoliles  (gres,  sable,  macigiia,  sr- 
kose,  psammite). 
Argiloldes  (marnes,  ^les,  schiste 
I     argileoi). 
^Hitolliquea  (fer  hydrsU]. 

„,,.  1 divene3(bilaine,gyMe,9el 

S*<1'"'«-  1    gemme). 

lalion      <  carbonaliea  (caUairfl,  doiomie). 
ebimiqne.  I  giiiceusesCschiBlea  talqueui,  eeliuiles 
I     micfices,  gneiss). 

iGraniloides  (graDile,  ay^nite,  proto- 
„K"'-.,  ,    ,.    , 
Diontiques  (diorile,  Berpenlioe,  aa- 
phoiidfl). 

J  (Trappftennea(lrapp). 

I  Volci-  1  j  Trachyliqnaa  (trachyte,  domiU). 

Iniqnaa.  i  'J  Baaalliqnea  (baealle,  doltrilaj. 

'LaTiques(iaTe). 

[Joe  bODDe  clasalfication  de  roches  est  assurdment  tr^-dlfficfle  & 
6tablJr,  et  celledeM.  V^zlao,  qui  est  basSesurleur  origlae,  pr^ 
sento  des  avantsges  incontestables;  cependant  lea  diviBlons  y  sont 
peut^tretropmultiplWesTUaemblefaitprfiKrabienotammentdene 
pas  distiuguer  dans  la  sedimentation  celle  qui  est  m^canique,  cbi- 
mlque  ou  organique.  Beaucoup  de  roches  r^unlssent,  en  eCTet,  cette 
triple  s^meutation ;  c'est  ce  qut  a  lieu,  par  eiemple,  pour  celles 
<)nl,  dtSpos^es  au  Tond  de  la  mer,  contienoent  &  la  fols  des  grains  de 
sable,  du  calcaire  pr£cipll£  cblmjquement  et  des  debris  de  mol- 
losques. 

Pour  diverses  roches,  II  est  d'ailieurs  assez  difficile  de  connaltre 
d'une  Dianl^re  blen  precise  quel  est  leur  mode  de  s^dlmeDtation. 

En  outre,  11  y  a  quelque  Inconvenient  &  ce  que  des  roches  ayant 
mSme  ccmpositlou  mln^ralogique  se  trouvent  dlssdmln^es  dans 
plusieurs  groupes.  C'est  en  paiticulier  ce  qui  arrive  pour  le  cal- 
caire qui  appartlent  aux  roches  d'origine  animale  ainsi  qu'aux 
roches  cooglotn^r^es,  ar^DoIdes  et  d^pos^  cbimiquement. 


REVUE   DE  GfiOLOGIE. 


Nods  allons  midnteiiaQt  Talre  comialtre  les  diffdrentes  esp^  de 
rocbes  et  surtont  celles  qui  oot  6t6  amtysdes  on  qoi  appartieDneiil 
&  de  Douveaux  gisemeots.  SI  Too  veut  lescompEirerfacilemeiilatec 
tea  r^ult&ts  d^jji  coiinus,  il  sufflra  d'ailleurs  de  coosulter  les  oi- 
Trages  sp^ui'x  qui  traitent  de  lithologle ,  notamment  les  Bene 
de  g^ologle  publi^es  las  aiin6eB  pr^c^entes,  les  Comptes  raudiit 
anouelsdeMH.  Lteblg,  Hermann,  Eopp  et  H.  Will,  Binslqv 
lea  tableaax  de  M.  J.  Rotb,  qulr^Bument  lesana)ysesderock«(L) 

ROCHES  DIVEKSES. 
Bodies  «arb»n^ei. 


Gatlicie.  —Vai  coaohes  de  la  Gsllkle  qal  lalssent  snlntc^ 
p4trole  fonneDt  unezone  mince  qui,  d'&prfesM.  Schubert (t).!^ 
parall^le  k  la  direction  des  Garpathes,  et  qui  se  poursDltj"^ 
dans  la  Uoldavie.  Elles  conaistent  en  sdustes  argilenidUf^ 
de  fum^e  et  trtsbitumlneux  qui  alternant  aveo  du  grtslH'*'* 
attejgnant  au  plus  o'.es  d'dpaisseur.  Celt  seulemeotiH^^ 
BChlstes  qu'on  observe  de  I'ozokerlte;  maisle  p6troleetleui^ 
s'exploitent  au  inoyen  de  puits  dans  le  gtis  et  quelquetolsdiK^ 
calcalre. 


muvelle-ZUcmde.  ~  DlSSrente  lignites  de  la  Nouveile-Zi^ 
Darticullferement  ile  RadHln-tlill   rntniml     nnt   iti  snalvibP'' 


BOCBES.  5lS 

ANthrael(«. 

BoMme.  —  M,  Felstmantel  (i)  a  signals  la  presence de Tao- 
tbraclte  dans  un  grunstein  pr^s  de  Beraun,  en  BohSme.  Ce  grQn- 
steiD,  dont  la  grain  est  cristalllD,  apparalt  au  milieu  de  calcaires 
et  ds  grauwackes  de  I'Stage  silurien.  L'anthracite  s'j  rencontre  ta- 
plssant  lea  parois  de  peiil^s  fentes  irr^guliferes ;  de  la  chaux  car- 
bonat^e  raccompagne  et  prSsente  quelquefois  une  structure 
flbreuse.  Gea  fentes  sont  distributes  sans  ordre  dans  le  grunstein. 
On  sait  d'ailleurs  que  I'antbracite  est  conau  dans  des  gisements 
analogues,  et  qu'il  se  rencontre  quelquefois  dans  des  SIods. 

ClrapbMe. 

BohSme,  —  U.  Lipoid  (2)  a  d6crit  ungltede graphite situfprfea 
de  Sivojanow,  en  Bohgme.  II  forme  des  amas  dans  un  schiste  argi- 
leux  en  contact  avec  un  caicaire  cristaUia  ancien  :  on  remarque 
Que  Id  graphite  est  plus  particaii^rement  abundant  lorsque  les  cal- 
caires  et  les  schistes  sont  imprfignSs  de  pyrite  de  fer. 


M.  CU.  deHauBr{3)  a  cherchii  la  relation  qui  existe  entre  la 
puissance  calorlfique  des  combustibles  mingraux  de  Tempire  d'Au- 
trlche  et  I'&ge  des  terrains  auxquels  ils  ap  parti  en  aent.  AprSs  avoir 
donod  le  tableau  d'un  trte-grand  nombre  d'essais  exficutfe  sur  les 
Ugaites  et  les  cbarbons  des  diverses  parties  de  la  monarchie,  il  en 
a  alnsl  r6sum6  les  r^snltats  g6a€raux  ; 


3l6  BBTDE  DE   GCOLOGIB. 

Lb  seconde  colonne  Tail  connaltre  Is  nombredeciloriesdive- 
lopp^es  par  loo  parties  de  cbarboa  iI6barrass6  de  I'eau  et  des 
ceodres;  et  sous  le  tltre  d'^qulvalent  est  Indiqu^  le  aoaibrede 
quiotaux  de  ch&rbon  (i  quintal  =  56  kilog.),  qui  6qui>audrsienti 
I  klafter  (S"*'- ""-.aa)  de  bois  tendre. 

On  voit  par  ce  tableau  que  la  valeur  combustible  des  charbDis 
crott  ft  peu  prfes  r^guli^rement  k  mesure  qu'oa  remonteles^es 

Le  lias  pr^ente  cependant  une  anomalie,  d'autant  plus  fn^ 
p&nte  qu'elle  n'est  pas  seulement  un  r^sultat  moyen ,  mus qu'^ 
se  reproduit  avec  la  meme  precision  dans  chaque  cas  particDlier. 

Ce  r6aaltat  s'expllque,  d'apr^  M.  de  Hauer,  de  la  muiifere siu- 
vaute ; 

On  salt  que  la  TormatiOD  des  cbarbons  de  terre  r^sulte  de  I'i- 
miuatlon  des  composes  o^tygknia  conlenus  dans  uce  masse  qneltofr 
que  de  matifire  v^g^tale.  Le  carbose  est  alnsl  coDcentr^,  et  de|il: 
rbydrog&ne  llbre  va  en  augmeutaut.  Commelecarbonefournitpr 
la  combustion  8.000  calories,  tandis  que  Tbydrpg^ne  en  prodit 
jusqu'ik  36. 000,  oncongoit  que,  dans  le  coursdes  ftges  etdela^ 
silisatlon,  i!  puisse  arriver  un  moment  oil  la  puissance  calorific 
apr^  avoir  constamment  augment^,  allle  ensuite  en  dimlnuaat;! 
un  nouvel  enrichlssement  en  carbone  correspond  alors  i.  uaeF^ 
relatlvement  sup^rieure  en  bydrogSne  libre.  Ce  moment,  d'^ 
le  tableau  qu'on  vlent  de  lire,  serait  attelnt  pour  les  dhpbu  Iw^ 
ters  de  la  p6rlode  dn  Has. 

M.  aaidinger  a  d'aillenrs  constats  que  les  d£p6ts  hoi0i'^^ 
plus  r^cents  d^gagent  de  t'acide  carbonique,  tandis  que  ^  i^ 
anclens  d^gagent  surtout  des  hydrog^nes  carbon6s. 

Quant  aui  variations  extremes  de  la  puissance  calorifi^'ic^ 
combustibles  dans  un  mgme  gisement,  elles  sent  exprimfesji'^'^ 
autre  tableau  que  donne^galement  M.  de  Bauer  ; 


K0GHE5. 

3'7 

dgltpUlHUWUloilDIIIll. 

ds  li  (iliiun  ulorlOqoB, 

C.].««. 

C.l»ri«. 

letiilriKDU. 

im 

1,01 

1410 

II,M 

5913 

a^n 

U>1 

lO^i 

STilO 

9.H 

IMS 

10,81 

Bus 

T,W 

SIIT 

9,11 

SSB1 

»,« 

St53 

t,B9 

eioT 

»,M 

em 

8.62 

7411 

t,« 

mi 

J,8I 

MioctDB  snpfrienr. 

Id.      inrArieur. 
^ctna  inpiriear. 

Id.    InKrieni.  • 

TimlD  boailler.  . 


00  voit  que  le9  variations ,  dana  les  UmlteH  d'UD  tneme  terrain, 
eont  notablement  pins  grandes  que  la  dlfKrenca  entre  la  puissance 
calorllique  da  deux  terrains  cons^cutirs;  mais  les  nombres  qui 
expriment  le  minimum  de  la  valeur  combustible  forment  bien  une 
progression  crotssante  depuia  la  mioc&ne  Josqu'au  terrain  houiller, 
le  lias  falsant  tonjours  exception. 

EnSn,  les  plus  graudss  differences  se  man ifestent,  d' une  part, 
entre  I'Socfena  supfirieur  et  r^cgne  Inr^rleur;  d'autre  part,  entre 
le  lias  et  le  terrain  houiller. 

Relativement  &  ces  recberchea  de  M.  de  Hauer,  noua  ferons 
d'ailleurs  observer  qu'il  est  assez  difficile  de  comparer  des  com- 
bustibles appartenant  ii  des  ^poques  g^ologlques  diO'Srentes. 

II  faudralt,  en  effet,  qua  les  ptautes  dont  les  debris  ont  form^  ces 
conabustibles  eussent  ^t6  enrouies  de  la  mSme  manl^re ;  11  faudrait 
surtout  qu'elles  fussent  resides  les  m^mes  pendant  toute  U  sSrie 
des  &ees ;  or  cette  deral&ra  condition  n'a  pas  6t6  remplle,  puiaque 
sous  V0700S  la  flore  changer  soccessivement  avec  les  terralDS. 

La  graude  difference  que  pr^sentent  quelqnefois  dans  leurs 
caract&res  min^ralogiqnes  les  couclies  successJves  de  Iiouille  appar- 
tenant it  un  mdme  bassin  houiller,  paralC  meme  -provenlr  surtout 
de  ce  que  la  Qore  s'est  modifide  pendant  leur  dSpOt.  Cest  du  reste 
ce  qui  est  dimontrS  par  I'dtudo  des  emprelntes  v^gdtales  proprea 
^  chaque  conche  de  houiile,  et  aussi  par  celle  des  plantes  qui  com- 
poseDt  les  couches  d'uue  m6me  tourbi^re. 

Maintenaut  les  combustibles  du  lias  soat  assez  rares,  et  ceux  de 
I'Autricbe,  qui  ont  &tA  ^tadids  par  M.  da  Uauer,  pourraient  bien  se 
trouver  dans  des  conditions  spdclales  et  avoir  uno  rlcbesae  excep- 
lioanellc- 

Tout  Viri,  iB6$.  II 


2l8  KETOE   m  CfiOLOGiE. 

.\Joutons  encore  que  dJffSrentes  clrconstances  dolient  n^ces^h 
rement  exercer  une  grande  InflueQce  sur  la  puissance  cala^Gque 
des  combustibles;  telles  ^nt  notammeiit  les  condiUoesdelenrgi- 
samoDt,  la  facility  avec  l%()uelle  lis  ae  Uissent  p6o£trer  par  les  ia- 
flltratloas,  la  nature  dea  couches,  dans  les4uelles.llB  sonti&teiaUs, 
la  profondeur  k  laquelle  lis  se  trouveot  et  la  pressioD  qu'ii9  ssj)- 
portent. 

D'apr^s  ces  consid^atJons,  Jl  nous  paralt  qoe  les  rtsullats  iMt 
iiDs  par  M.  de  Hauer  dans  Tanalyse  des  combustibles,  bieu  qi'i- 
tant  IncontestabtemeDt  vrais  pour  la  monarcbie  autricbleniie,Et 
m6me  dans  leur  ensemble,  n'ont  cependant  pas  toutelagftuMB 
qui  leur  a  6l6  itttribu^e;  ils  demaaderalent  ii  ^tre  compl^l^F" 
r^tude  des  combustibles  d'autres  pays ;  la  puissance  calorifow 
qui  a  &t&  trouv^e  si  grande  pour  les  combustibles  du  liasridut 
rait  surto]j.t  uae  confirmation. 

M.  1<3  professeur  Morris  {i)  a  donn6  un  tableau  qui  r^sW 
distribution  g^ologique  des  combustibles  mln^ranx  dans  li^ 
des  terrains;  11  fait  connaitre leur  gisemenf  dans  divers  pajs,^ 
plus  particull^rement  dans  les  lies  Brltanniques.  Mji  ud  f^ 
semblable  avait  6t6  public  par  M.  E.  Dupont  (a),  ingfaiiewl 
chef,  directeur  del'^coledes  mineurs  de  Salnt-^tienneeir^'' 
trouvera  sp^ciaiement  ce  qui  coucerne  la  France. 


(i)  Coal  ill  gtologual  amlgeofraphital  poiUion. 
(1)  Dupont:  Tableaux  gAoldgiqueB  dj^s  leriiint  iailiqa«Dl  le 
eiplDil^)  oil  reconnus  daiis  cb«can  d'enl.  Paris,  iBS9. 


5i9 


tfniieniaire. . 

PljIK^Dfl.    .   . 


ILES 
BBITANHIQUES. 


LigDiie  d'Antrim,dfl  Bo- 
vey  Tracey,de  Corfe. 


Tourba  ef  lignite. 
Id. 


TritB.  ,  .  . 
Pertnien.  . . 

ICarboniffere. 


Lignite  at  jayet  da  Sns- 

Schistes  bilumiDeni  da 

Kimmeridge. 
Houilla  da  Skye. 
Hauilla  da  Brora. 
Houilla  da  Yorkshire. 
Jayet  do  Whitby. 


Hoaille,  anthracite 
can  Del-coal ,  boiiille 
sicba,  bog-bead,  ap- 
jarlauanl  au  terraii 
hauillei  OD  caiboni- 


Combuslible  atathracileux  at  bilu- 

■nineui:  da  SaraaDollo,  e 

mont,  at  da  Uoole  Bamboli,  en 

Toscane. 
Lignite  d'Allamagne,  da  France, 

d'auires  parties  de  I'Europa  el 

da  ['Asia  occideolale. 
Lignite  du  bassic  de  Paris;  houillc 

el  lignite  de  Taimanie,  Je  Nou- 

Telle-Zftlande,  de  Valparaiso, 

de  TAnigriqae  du  Nord,  de  la 

Malaisie.  ' 

gnita  el  jayel  de  I'Espagne ;  11a 

Van  CO  aver. 
Bouille  de  Bnckeburg,  de  Min- 

den,  du  Hanavre. 
Houille  da  Born  holm. 
Houille  de  Culch,  Burdnan,  Baj- 

mahal,  Damuda,  Nerbudda  el 

Hoaitle  de  la'Virginie  orientale 

de  la  Carolina  du  Nord. 
Lellenkoble  de  I'Allema^ne. 
Scbixies  bilumineux  de  la  Thu- 

Lignite  de  la  Bussie. 

BassLDs  houillers  d'Euiope,  de 
Chine,  d'Auslralie,  de  Tasma- 
Die,  de  TAm^ilque  du  Nord. 


ftre. 


Anthracite  de  I'lrlasde, 
du  pays  de  Galles  el 
du  »ud  de  l'£cose«. 

Grapbile. 


Anlbracile  du  Noateau  Bruns- 

Schistes  bitumineui  de  la  Bussie. 
Anthracite  de  SuiJe  el  d'Alle- 

Gra|flui». 


RETUE   DE   GtoLOGIE. 


Terres  f(giUAe». 

Dea  aoalyBes  de  M.  T.  L.  Phlpsoa(i)  ODt  mootrSqnedaoslH 
sols  cultW^,  la  proportion  de  mati^res  orgaaiqaesvacoiistui- 
ment  en  augmeulact,  mais  que  cepeodant  leur  ferUliti  diminae, 
Commeront  remarqui^  MM.  de  Li ebiget  Thompson,  carWui 
doit  sp^cialement  6tre  attribu^  i.  ce  que  les  sols  perdentinseiiaibit 
meot  leur  potasse,  leur  chaFix,  leur  acide  phosphoriijue. 

Sonlre. 

Corfou.  —  M.  D.  T.  Ansted(ii)  a  etudid  le  psemeut  do anl"  ' 
de  Corrou  qui  se  prSsente  en  veinea  minces,  i  structure  ralfe  , 
Jntercal^es dans  des  inarQesgfpseuseaoubien  dansdesd^pOt^i''' 
dus  de  gypse. 

Des  sources  dfigageant  de  I'hydrogfene  sulfur^  eiisleot  aS 
dans  !e  voisinage  et  paralssent  provenlr  d'ane  action  volci^ 
s'exer^ant  i  une  petite  profondeur;  elles  inoDlrent  bien  4>* 
est  rorigine  de  ce  soufre. 


Monl-tyore.  -  L'aiunlte   du    Moot-Dore   a  &t&  analj*  t"^ 
H.Gautier-Lacroze  (3). 


si.sa       i,M       at.M      i».H    '"■"I 
Elle  est  Tisiblement  (r^m^lang^e  de  soufre  et  de  mdip*' 


(I)  RtfioTtaftk*KTitiihaiiotiatiam,itti,it. 
(1|  Rrparl  ofllu  llrilUh  aiKicialiOm;  ISIS,  tt. 

(3j  Compla  nwJM,  LVll.  381.  „^ 

(4)Bim[iiaUberB  :   BatiMuth  dtr  JfiitfrsteAmf*,  mi.  Jotnitcndi*' 
Bcrmann  Kopp  and  B.  Will;  lUI,  1»1. 


PhD§pbate8. 


Bohime.  —  Des  aoaljus  compl^tea  de  coprolltes  et  de  nodules 

pEii)sphal£sproveDaittdeIaBoh{liii80iit£td  faites  par  M.  Robert 
Uaffmano.  (i) 

A     Pbwpliales  dans  te  sdiiste  conibDelible  du  Rolhliegende,  k  Staileabach. 
B        Id.       tpars  dans  lea  champs  el  eDtonris  lialiituelleineot  par  de  I'oiyde 

de  ter  bnin;  iU  appaitienDeDt  aa  Rothliageuda  de  Hredl. 
C  Id.        du  (enain  crilaci  de  Kosliz. 


J>101  801 

COi 

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(loiiililel. 

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49 

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11,01 

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Frmconie,  Souabe.~i/l.  Gniiibel(g)  vJeat  de  sigaaler  en  Fran- 
conle  de  nouveaux  gttes  de  phosphates  qui  oat  m  analyses  dans 
le  laboratolre  de  U.  de  Liebig. 

Le  terrain  jurassique  de  la  fraoconle  presents  deux  zonea  qui 
sont  riches  en  phosphates  :  i°  les  couches  iuf^rieures  de  I'^tage 
supdrleur  du  lias  moyen  (zone  h  ammonites  Margaritatus) ;  a"  les 
couches  les  plus  ^lev^es  de  I'^tage  sup^rieur  du  Dogger  ( zone  i- 
OrnatiJ. 

D'aprSs  U.  de  Liebig,  des  nodules,  appartenant^  la  deuxi^me 
lone  et  prisentre  Rabenstein  et  Walschenfeld,  cooteuaient  jiisqu'ii 
36  pour  loo  d'acide  phosphorique.  Dans  des  moules  d'ammonites 
margaritatus  et  de  pleurotomaria  anglica  quiprovenaiectdela  pre- 
miere zone,  aux  environs  de  Boll  en  Wurtemberg,  I'acide  pbos- 
phorique  attelgnait  Ito  pour  loo,  c'eat~ii-dire  i.  peu  piisla  propor- 
tion qui  estcontenue  dans  la  phosphorite  d'Amlwrg. 

Ed  Souabe,  deux  tones  de  pliospbates  se  retrouvent  ^galement 
et  elles  sont  aux  mgmes  niveaux  g^ologiques. 


3as 


BBTUB   DE   G£0L0G1E. 


RelatiTement  &  I'sxploitatlon  de  ces  phosphates  poor  I'agnciil- 
ture,  M-  Gumbel  observe  que  csuxderargile&Uargarilalasqd 
Be  trouTent,  par  eiemple,  entre  Bayreuth  et  Bamberg,  sontgicffs- 
lemeottrop  petits  et  trop  peu  contlniis  pour  qu'ilyiutivaiiUgek 
les  extralre  directement ;  mais  on  pourrait  utlliser  ceui  de  lastir- 
f«ce  qui  soDl  diji  d^barrassSs  de  letir  ai^ilo  par  I'BipOiitionM'iir. 
L'argile  k  Ornati  (Doggerj  prteente  au  contraire  asEezdepfaoepliiBs 
pour  que  dans  certains  eodroits  leur  exploitation  soit  avaoUgeiH 

La  rtcbesse  dea  couches  en  acide  pbosphorique  derra  d'aietn 
6tre  d^termin^e  par  ranalyse  et  sera  toujours  le  meUlenr  gui^ 


Amberg.  —  La  pboaphotite  ou  ostfiolite  d'Amberg,  dtowwii 
depuis  plusienrs  ann^  a^analysde  par  M.  Mayer  (i)- 


Fl 

' 

not 

C*0 

MgO 

PeiOi     KO,H.O 
0,M           0,H 

3,00 

"■■"■ 

13,53 

SJ.5S 

0,10 

> 

5 


C'est,  d'aprfis  M.  Rammelsbers,  uoe^ia^teiliiorfeayuif'' 
formule : 

C»FI  +  S(C>0,PtO>), 

M.  G  0  m  b  e  1  vieot  d'6tudlep  le  gisemeut  de  cettephO!?ilKin«** 
berg;  elle  se  trouve  trfes-prfts  d'une  couche  puissanleile^''''™ 
et  plonge  de  Ub'  vers  le  sud-ouest,  mais  sans  se  continue to^" 
profondeur.  Sa  pnissancevariedeo'.Sojusqu'k  3°,5o.  Trfa-i'^' 
li&re,.eUe  B"6tand  sur  une  longueur  de  55  metres  et  sa  Urgeir  «»■ 
nne  varie  de  i  ik  n  mfetres.  La  terre  v^tale  forme  sonloilH" 
recouvre  au  plus  de  i  mfetre.  Son  raur  pr^seote  une  »rglle  ^ 
rouge  avec  hydroxydes  de  fer  et  de  manganfese.  Cette  argile  repK 
d'allleura  sur  les  couches  du  Dogger  et  sur  roolite  verte  du  Jun 

Dea  4Hias  de  phosphorite,  tantOt  compacte,  tantOt  puUStuleiit. 
et  anaioguea  i  celuE  d'Amberg,  se  montrent  encore  sw  ^'"'^ 
points  de  la  Bavifere;  il  y  en  a  parti culiferem en t  au  voiauag'" 
d6pOl8  do  lignite  qui  s'6tendent  dans  ies  montognes  basaltiqusst* 
prises  entre  le  Fichtelgebipge,  lesforfetsduhaut  Palatinalelle"''* 


0)  BamtntlibtTg  Bmdb.  d.  BiatralchtBiie,  3! 


ROCRBS.  SaS 

AlBSl,  m.  G4m;bel  BSgn&le  tte te  pfaosjAtfMKfKs de  Cfemnatt  ft 
lBmiiiedeligniteSattleiin;e)leB'f  trouveen  nldapr^dn  conlaat 
des  couches  tertiaiFea  avec  des  roches  basaltiques.  A  la  mine  de 
lignite  Stbindellohe,  pr6s  de  Bedwiiz,  dans  le  Fichtelgebirge , 
M.  Nauck  (3)  Icdique  uq  gisemenC  analogue  et  Ton  en  reacontre 
Element  diDs  les  montagnes  du  Rtadn.  Tonterois,  aucun  de  ces 
gttes  n'est  assez  r^ulier,  ni  assez  Importwit  pour  qa'on  pulsse 
I'eiploiter  avec  a?antage  pour  I'a^Iculturfl. 


Le  guano  coDtfent  des  diatom^  dont  lea  carapaces  siliceuses 
sont  biea  conserv^es  et  peuvent  Stra  facilement  recoanuea  bous 
le  microscope  (i). 

U.  a  Janlsch  (a)  B  poursulvi  teur  £tuile  pour  les  guanos  du 
Pdrou,  d'Angomo,  de  Patagonle,  d'lcbaboe;  il  a  fait  connaltre  les 
eep^es  auxquelles  ellea  appartiennent  et  il  a  reprSsent^  leurs 
formes  pour  ces  divera  gisements ;  en  sorte  que  ses  recherches 
permettent  d'employer  le  microscope  pour  contrOler  la  provenance 
etparauite  la  quality  des  guanos. 

bodies  calcaiitoB. 

M.  UenrjrSaiDte-Clalre  Deville  a  fait  faire  par  ses616ves, 
dU3  SOD  laboratoira  de  l'£cole  Dormale,  diQ^reetes  analywi  de 
calcalre  marneux  cerraot  i  fabriquer  de  la  cbauz  Ly draiil(qu«  et 


A    Cakaire  gris  jann&tn  aiec  tossiles  ipathisEs;  il  est  employ  k  la  fabrica- 
lioQ  d'uD  ciment  k  Pont  de-FaDy (H.  Janet). 

B  Calcaird  siliceui  appartenant  an  gris  Tcrt  et  fomoBsaiit, 
d'apris  Vical,  ine  chanx  de  qnaliU  sopirieun  pon 
l«i  traTan  ila  ner;  de  SaaHMgadaDS  le  Danphiai. 
L'excti  de  cetta  analfse  qui  a  &lb  itparli  aur  Tensembla 
deirfianllats  tiaitde  i  p.  loo (U.  Gosain.) 

C    Calwin  ietuat  le  tmnl  it  Boal^a-sar-Her;  pnmiire 

■tuiiUi (H.IiaBbarl.) 

D    Calcaire  donnaDl  le  ciueDt  de  BouloBne^ur-Jler;  deoiiima 

niittb (H.  LeTistal.) 

(1)  Rniiw  d«  g^Dto^,  il,  K. 

(3)  AbhmdltHtfn  d.  SchUiUc\.  Cowllwka/I  f.  nat.  Calltir.  mi. 


5&4                                 KBTDE 

)B    G£0L0GIE. 

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Ou  peut  observer  que  dans  ces  calcaires  marneui  le  r^i<iii  i>^ 
solnble  eat  riche  en  silice,  et  c'est  particuiiferement  bien  mPfi 
pourcelui  de  Sassenage  qui  ee  rapproche  sous  ce  rapport  du«^ 
caire  si  reDommS  du  Thell  et  qui  peut  fitre  employfi  commeit 
pour  les  travaux  i  la  mer. 

Les  alcalis  y  sont  en  proportion  assez  notable,  ce  qui  doil» 
tribuer  k  am^llorer  les  prodults  hydrauliques  qu'ils  fourni!»^ 
faciliter  la  formation  d'bydrosiilcates  analogues  aux  zSoU* 
Commo  l63  calcairea  marnenx  se  dfiposent  i  I'fitat  de  Yase  tt^- 
m^langfia  d'argiiea  qui  proviennent  pour  la  plupart  de  ta  liesW 
tion  de  roches  feldspathiques,  on  confoitd'ailleurB  qu'ils  «■*■  I 
meat  g^n^ralement  des  alcalis, 

Les  pyrites  jont  aussi  dt6  dfiterminees  d'une  maniferesp^* 
car,  par  suite  delacnisson,  elles  donnent  en  d^fioiLiTeil*!^''^ 
de  chaux  bydrat6  ou  du  pUtre  qui  nult  &  la  quality  iti'^^'' 
lorsqu'il  s'y  trouve  en  trop  grande  proportion. 

Bassin  de  Paris.  —  Le  catcaire  grossier  des  environs  dePuis 
recouyert  par  des  calcaires  mameux  que  les  ouvriers  no""" 
habitueilement  calllasses  et  les  gdologues  niarnea  bUncb«. 'i'^ 
mames  ont  environ  une  dizaine  de  mfetres  d'6paisseur;  ell^s  *• 
friablea,  tachent  lea  dolgts  et  prfisentent  dea  pognons  avw  ^'^^ 
de  cbaux  carbonatie  etde  quartz. 

Des  6chantillona  qui  provenalent  dsla  carrifereBorieiW;"' 
Seine  ont  &t6  analyses  au  iaboratolre  de  u.  H.  Mangon  1 1'^' 
dea  Poats-et-GbaussSea. 

A.    Haroe  blaacbe  aToc  caillasses  dures ;  imcDidialement  anperpixti  ■' 

caire  grossier  et  ayant  3',Sa  d'j^aisEear. 
B    Harne  grise  compai^ ;  banc  do  o',?". 
C    Harne  blaactae  friable;  bane  de  4  niUes  qui  se  troaie  an-deffiu '" 

pric^deots. 


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Od  Toit  que  Ids  maraea  btaocbes  reconvrant  le  calcaire  grossier 
laissent  tr^pea  de  r£sidu  ar^leux  dans  I'acide,  lorsqu'elles  ont 
616  pr^lablement  d^L-arrass^  des  rogaons  siliceux  qui  leur  sont 
ffl^laug^ien  r^it6  ce  sont  plutOt  des  calcatres  pnlv^ruleats  que 
de3  marnea. 

En  outre,  elles  contiennent  plus  de  i5  p,  loo  de  magn^ie  dans 
h  parlle  sup^rieure  de  lenr  d^pOt.  Bien  qu'elles  en  renfennent 
moias  qae  la  dolomie,  elles  Bont  done  tr^s-magn^siennes;  du  reste, 
tiea  ne  I'iadlque  dans  leurs  caracteres  ei.  ranalyse  seule  permet- 
tait  de  le  constater,  car  elles  paralssent  homog^Des  dans  tout 
I'dtage. 

Lesmarnes  blanches  de  la  partie  sap^rlenrei  par  cetamame 
qu'elles  renferment  beaucoap  de  magn^sie  seraieat  d'allleurs  peu 
propres  it  fabriqner,  soit  de  la  chaux  bydraulique,  soit  des  cimeote 
de  tr^s-bonne  quality.  Oq  oe  poarrait  s'en  eervir  notammeat  pour 
faireducimeut  Portland,  comme  on  en  avail  d'abordleprojet;  ce- 
pendant,  d'apr^  des  essafs  entrepris  par  M.  de  Herrypoo,  les 
marnes  de  la  partie  fnKrieure  de  ce  d6p6t  seraieat  susceptibles 
d'etre  employees  it  cet  usage. 


Rochea  uUcensaa. 
0lliee  tarlBcaae, 

Pranzensbad.  —  La  silice  farineuse  qui  s'est  d£pos6e  aui:  eavi- 
rons  de  la  source  Louise  pr^  de  Fraozensbad,  a  £tS  analys^e  par 
U.  Robert  Borfmann  (i)- 


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ggg  HEVUB    DB    efiOtOGIE. 

Trtp*ll. 

Boheme.  —  Qaelqaea  vaHfitfe  de  tripolis  de  Bohfane  out  mt 
M  aoalys^oi  pu-  U.  Robert  BoffnaoD. 

A    Klieeschislens",  Iwppant  il«l»"8ne'Sa"i?s';^ie/'ff)'plu*^"f*'n"l' 

riUble  tiipoli ;  de  Kulschlin  pris  Bilin. 
B    Tripoli  doui  at  Undre,  qsi  absorbe  I'cui  et  se  Mlile  en  tnilles;  ' 

ehliD.  II  lonnB  la  concha  anpirienie  de  lont  U  dSpil,  el  oo 

beuKoup  poor  le  polis»ge, 
C    Tripoli  do  UeisitisAoTl.  DecanTert  dios  ces  deniers  t(iiip9,us< 

dc  celDi  da  Bilin  par  one  coalent  grise  et  nne  dareli  plu  f 

ailn,  lasirDcnire  leDtllette  jesi^peiDedlsOTDnbte. 


Ces  tripolis  out  la  mdrne  composition  que  lee  d^pAts  da  <«^ 
sources  slliceusea  (i),  et  ea  particulier  que  ceux  de  FruuK'* 
dont  I'aiulfse  vient  d'Atre  donn^ 

On  TOit  d'ailleure  qu'ila  contieaoeut  ud  peu  d'acide  P*"^^^ 
et  que  leur  proportion  da  mati^res  orgaoiques  peut  det!^ 
notable,  comme  i.  Fraozensbad  ct  4  Meistersdorf. 


i¥i?Kica!(te.-DifKrentesana!yMsi!eg!*s  exploits  pour  is  t"; 
stpuctions  dans  le  bassin  houiller  de  Newcastle-  ont  «*  W*  ''■' 
MM.  R.  Calvert,  Clapham'et  Jobs  Dagrlisk  (aj. 
I.  Rocbe  brnne  de  Pensber. 
II.  Rocbe  blanche  de  Peosber. 
111.  Rocbe  no^BDiB  de  Cai  Gneo. 
Vi.  Gr^a  de  Cragleibt. 
V.  Psammite  on  grts  micaci. 


3.7 






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Ces  grte  sont  employes  pour  maconner  lea  puits  de  mines;  mais 
lorsqn'ils  oat  &l&  expose  aux  vapeurs  sulAireuses  proTenaot  des 
touraami  d'a^age,  leur  osyde  de  Ter  et  leurs  cartioiiBtes  no  tar- 
daRt  paa  i  ea  diBsoudre,  et,  ^ar  suite,  on  cou^oit  qu'Ils  daiveiit  se 


Roches  argileasea. 
Arsiute. 

Suide.  —  Des  argiles  lithoides  ou  argilites  de  SoMfi  ont  M6  ima- 
lysAes  par  m.  Eisenetuck  (i). 

A    AzgilU*  brooe  de  Wenoland. 
B    Argilile  da  Calsutrlan. 


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Ces  argllitos  soot  riches  ui  aicalls  et  aJnsi  que  I'observe 
M.  Al-exandre  Hiiller.  ellee  diffferent  trfes-peu  du  gneiss  de  la 
Saxe  qui  a  6t6  analyst  par  H.  Tlk  Sc  h^  er  er  (■)■ 

11  est  fadle  de  comprendre,  d'apr^s  ces  analyses,  comment  des 
roches  arglleuses  peuvent  se  m^tamorpboser  en  gneiss  et  en  roches 
granitiques,  sans  que  leur  composition  chimique  solt  cbang^e. 


i  Wetlher,LXXX,U 


3s8 


BllTDE   DE   G£0L06IB. 


BoMme.  —  Ua  scbtste  comboslfble  ou  pjroscbiate  (■)  appar'.e- 
nant  au  Rotbllegeade  de  SUrkenbacta  a  €l6  attaqnS  parl'aidde si 
esainiQg  par  M.  B.  EoffmaoD  (i). 


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Ce  schists  contient  beaucoup  de  carbonate  de  chaui.  U  reiferK 
aossi  de  I'aclde  pbosphorique,  ce  qui  se  compread  facilena: 
puisqu'on  y  trouve  les  nodules  de  phosphates  dont  nous  )'*' 
donnS  pr6c6demment  la  composition  (3j. 


) 

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TnCs. 


SI  Ton  nomme  tiifs  les  rocbes  sMimentaJres  form^tted^ 
de  rocbes  feldspathlques  plus  ou  molDs  d^coaipos£es  et  paste' 
rstat  argileui,  on  conceit  qu'ils  prSseDteroDt  des  diffSrenaais*' 
notables  dans  leur  composition,  suivant  que  I'oribose  ou  TaiontiK 
y  domlneront.  Lorsque  ces  tufs  provlenneot  de  debris  )>#■'"' 
ques,  on  a  le  felsittuf  et  le  Ibonstein  des  nin^ralogistes  H^' 
Depuis  longtemps  ces  rocbes  ont  fii6  i'attenlion  des  g&b?'^ 
surtout  a  cause  de  leurs  caractferes  blzarres  qui  les  font  paftKip 
Jila  fois  des  roches  ^ruptives  et  s^dimentaires.  Agrkolaeils"- 
ciens  min^ralogistes  les  iadiquent  d6ji  dans  les  environs  de  Qi» 
Ditz  en  Saw.  M.  Knop  les  a  anaiysies.  M.  le  IToresseiir C. ""■ 
manu  (i)  s'est  aussi  occupy  d'une  mani^re  spficiaiedeleurS"* 
et  des  fichantilions  types,  choisis  par  ce  savant  geologue,"*"* 
encore  d'etre  anatya6a  dans  le  laboratoire  de  M.  ErdDtDo  [« 
H.Wolfgang  Eras  (5). 


(1)  Bttue  di  Giotetit,  111,  igs. 
(ijBTdmaiinuitd  Werther 

(3]l)<mg(l(Cr>alofls,  IV. 
(i)  Ricw  d>  giologit,  1, 3»  i 
(s)  Ktuulahrbnth  van  G.  Le 


I  Jaunml  fur  pratU.  Chtmi 


A    Ta[  de  lelail*,  blue  blen&ire  el  roogeitra, 


539 

la  ZeJaJEwaldfl,  ptks  de  Chem- 


B    Tar  de  feleile,  bUnc  veril&lre,  de  Zeieigwalde. 
C    TuF  de  [ebite,  lert  prononcA,  de  Zeiaigwalde. 

D    ThoDstein,  grU  bleuilre  el  rougeltre,  compacta,  es  diTJ^nt  en  prismea,  de 
1&  cenitra  de  la  Craii,  pris  de  Chemailt. 


A 
B 
C 
D 

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31 

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La  rarl^t^  (C)  a  nne  belle  couleur  verte,  devient  bnio  rouge  par 
calcloatioa  et  s'attaque  complgtemeDt  par  racidesuirurli]ne;  elle 
paratt  avoir  la  composition  de  la  substance  que  M.  Enop  a  Domm^ 
PiDltoide  (>)■ 

Toutes  ces  roches  contleaaeat  beaucoup  plus  de  potasse  que  de 
soude,  ce  qui  semble  bleu  indlquer  qu'elles  rSsultent  de  la  destruc- 
tion de  roches  &  base  d'orthose.  D'aprfes  leur  glsemeut  ellos  pro- 
vieanent  sans  doute  de  la  trituration  des  porpbyres  quartzirgres  du 
Rotbliegende. 

Quant  au  thonstein,  sa  composition  montre  qu'il  pent  6tre  consi- 
ders comme  un  tor  mStamorphlque,  tonn&  de  debris  de  porphyre, 
qui  auralt  perdu  un  pen  d'eau  et  pris  la  structure  prismatigue. 

Vmt  «e  p«l«c*Blte. 

Java.  —  En  examinant  des  -collections  envo;6es  de  Java  par 
U.  JuDgbubn,  M.  0.  Prolss  (a)  a  reconnn  qu'un  tuf  friable, 
cootenant  des  crlataux  d'augite  et  ayant  la,  structure  d'un  gr6s, 
est  essentlellement  (armi  de  palagonile. 


L»  montagna  de  Duu,  dans  la  Nonvelle-ZSlande,  est  constitute  par 
ine  rocbe  partlculi^re,  en  relation  intime  avec  des  masslTs  de 


33o 


BfiVUB    DB   SiOLOfilB. 


aerpeatioe,  et  it  taqaslle  H.  de  Oocbstetter  (■)  a  doDii6  It  ngm 
de  Dunile. 

EUe  a  racial  gras  ou  vJtrenx,  la  cassure  inigale  et  icailleaa. 
Sa  duret^  est  6,  5 ;  sa  density,  S.tgg.  Elle  est  infusible  au  zUi- 
meati,  et  presque  enti&rement  d^compos^e  par  I'acJde  cUarbj' 
drique.  Elie  pr^sente  des  grains  qui  sont  cristallins  et  clival^ 
Ed  outre  elt«  coatieat  toujours  du  fer  chromd. 

Lea- analf  sea  ex6cut^es,  (I)  par  M.  Sch ratter,  (11;  [«r  M.H^ 
delang,  out  appris  que  la  DuDlte  est  du  peridot  en  rochft 


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(■}  TracH  do 

nickal  n  d'oi 

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Au  mont  Dud,  la  Dunite  et  la  serpeDtiue  sont  travers^es  d'^p^ 
M.  do  Hochstetter,  par  des  vetnesd'hypfiritefournissaDliiei' 
beaux  cristaux  d'hypersth^ue  lamelleux.  ' 

06ji  le  pfiridot  avail  ^tfi  reacontrt  dans  l'hyp6riie  et  sure* 
dans  la  Lherzolitbe  od,  comme  la  reconou  M.  Damour,  H^'^ 
coDipagD^  de  deux  espfeces  de  pyroxfenes  (a) ;  on  le  tiws »» 
dans  lesschistes  talquetix  de  I'Oural  et  delaNorwSge,w*''f"^ 
done  qu'il  aoit  6ga]ement  asaociS  ijaserpenliue,  etttS*'"* 
ce  qui  avait  m  constats  pr^c^d eminent. 

Toutefois  la  dunlta  m^rite  d'etre  si gnal6ed'une  manliKS^**™- 
car  elle  dSmontre  bien  que  le  peridot  peut  fitre  assowSi*'^ 
pontine  et  qu'ilse  forme  dans  lea  mfimes  coudltlons  qaei^w™' 
qui  ne  sontaucunement  volcaniques;il  prouve  de  pliist]i''"f 
ridot  peut  conatituer  de  v6ri tables  massifs  et  m^me  des  monUS* 


r 


Roches  feldspstbique*  plutoniqnei. 

ficcwe.  — M.   ie  professenr  Haughton  (5)  a  Taft  Tanalj^ 
doDx  granites  de  I'^cosse. 


(0  ZHt.  d.  deul.  giol.  Gtt. ;  XVI,  Sti. 

(?;  Aecw  da  Giologit.  Ill;  111. 

(1)  QuaUTlf  jQum.  of  (*«  gaologitalMMittji.^^Mt. 


A   CraDite  grouisc  c 
clase  hlut  arei 

B   Craoila  i  era'"  foojan  avei 
mica  noil,  de  SlrODliao. 


I  beancDup  de  qaaili,  d'orlhoso  rase,  d'oligo- 
3  mica  noir  el  quelquetois  <l«  sph^ne,  de  To- 


i^uartz,  oligoclase  blan*  stiii  «t  beancaup  de 


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Le  granite  de  Strootian  est  exceptionnellemeat  pauvre  en 
siljce,  elaacontraire  richeen  chauxet  enmagn^sie;!!  ressemblo 
&  celui  du  ComtS  DoQ^gal  (i). 

H.  fiaugbton  comparant  lea  grauites  de  I'lrlaade  avec  ceux  de 
laSu^de,  jndique  qu'Ils  se  rapprocbent,  noQ-seuIemeot  par  leur 
structure,  mals  eccore  par  leur  composition  min^ralogique. 


Carlsbad.  —  Le  granite  de  Carlsbad,  qui  est  bien  coddu  dea  mi- 
nfiralogist«s,  est  traverse  par  des  fllous  d'undeuxi^me  granite  qu'on 
obsertenotamraentilamontagnedesTroisCroix.  M.  Scheerer(a( 
a  fait  I'aaaljsede  ces  deux  granites  qui  different  beaucoup  par  leurs 
caractirea  miD^ralogiques,  car  le  i"  (A)  eat  ^  gros  grain,  tandis  que 
le  a- (B)  est  i  grain  fin. 


l-p- 

A)»03 

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1,« 

CaO 

MgO 

KO 

mo 

Sanmut. 

4         S4,S» 
8          M.30 

ia,M 

l*,50 

DM 
040 

5,53 

i,Ta 

»,M. 

98,11 

»e,si 

On  Toit  que  ces  granites  different  tr^s-peu  dans  leur  composition 
limique ;  si  le  i"  a  plus  d'oxyde  de  fer  et  de  magndsie,  cela  tient 
ce  qu'il  est  plus  riuhe  en  mica.  Tous  deux  prSseotent  d'ailleurs 
ffiSme  teaeur  en  silica  que  le  gneiss  rouge  de  I'Erzgebige  du- 
el nous  alloDs  parler. 


I  Sevut  de  Gioltgit,  111,  iifl. 
'.tTttaaniiiteho  Zeiifimg,  iBSt,  111, 


Frtibtrg.  Berg   und 


35s 


KEVCK   DE   g£OLOGIE. 


Saxe.  —  Lea  gneiss  classiques  de  I'ErEgebirge  Suon  ont  i\&  i&- 
crits  par  plusleurs  g^ologues,  notamtnent  par  MM.  NaumaiiQ.de 
Cotta,  et  analjs6s  par  M.  le  Professeur  5ch6erer;  r^cemmeit, 
lis  ont  encore  ^t^  ^tudi^s  par  H.  Jenzsch  (e)  qui  a  coD^iiaiilei 
densit^s  de  leurs  feldspatbs. 

On  en  distingue  deux  vari^t^s,  le  grneiss  roDge  (A)et  le  gneiss  ;ri! 
qui  est  le  plus  recent  (B). 

Tout«s  deal  peuveat  d'ailleurs  prendre  la  structure  gluidii]eii!t 
comme  dans  le  gneiss  que  Ton  appelle  en  Allemagno  AugengKlsf. 

Void,  d'apr^  M.  Scheerer,  la  composItloQ  du  goeiss  rouged 
Kleinschinna  (A). 

Gelle  du  gneiss  gris  a  ^t^  donate  prSc^derament  d'aprte  M.  Scb^t- 
rer  (Revue  de  g^ologle  111,  iso);  roais  nous  citerons  encore  id 
{''analyse  d'une  rariSt6  de  ce  gneiss  faite  par  le  D'  Itube  siK^ 
^cbantillon  qui  se  distingue  par  uno  richesse  un  peu  plusgnw'' 
en  soude  et  qui  provient  de  MQdisdorf  (B). 


SiOl 

TiW 

Alios 

FeO 

UnO 

CiO 

MgO 

KO 

NiO 

BO 

A 

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1J.15 

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6.31, 

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M,»0 

1,45 

li.TO 

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7,00 

a,jB 

3,1» 

..« 

La  diEKrence  dans  la  composition  chimique  de  ces  dmi^ 
est  bien  tranch6e  et  resaort  imm^diatemeDt  de  la  companioi"'' 
leura  analyses. 

SI  Ton  examine  la  composition  mlniralogique  des  gneiss  d^^. 
gebirge,  on  trouve  qu'lls  pr^sentent  du  quartz  et  des  tnicu  '"^ 
que  deux  feldspatbs.  Le  principal  feldspath  est  I'or those  (P^''' 
litbedeBreitbaupt),  touterois  il  est  accompagn^d'anortlK'^'^ 
couleura  de  ces  derniers  feldspatbs  sont  gfineralemeni  dlKf^*' 
et  varient  depuls  le  blanc  st  le  grls  jusqu'au  rouge  plus  ou """ 
rir.  U.  JenzBchquiatrouT6a,S3&3,63pourladeusit£deri°'''' 
those  du  gneiss  rouge,  admet  que  c'est  de  I'albite  (tetania);  °n 
autre  c6t6,  dans  le  gneiss  grls  ta  densitd  de  I'anorthose  resis  '^ 
prise  entre  3,63  et  a, 65,  ce  qui  indique  de  rollgoclase.         J 

Les  Ijtbologistes  allemands  nomment  le  goeiss  rouge delti^J 
birge  saxon,  Tetartln-Gneissit ;  et  le  gneiss  gria,  qui  estleplW** 
Oligoktas-Gneissit. 

(0  Barg  m»4  BtUltitmtnmitth*  Zviitmg,  ita*,  s«t. 


KOCRES.  _  355 

CbbIib  pr»l«tynlqD«. 

Suede.  —  M.  Er(Iiaaiin(i)  a  donn6Ienomde  gneiss  prDtogrnlqu 
proCogyD-gaelss]  i  une  roche  de  Su^de  qui  est  cotnposte  d'ortboM 
rouge,  de  quartz  gris  et  de  deux  micas.  De  mtme  que  dans  la  pro- 
togyne  type  du  mont  Blauc,  I'un  de  ces  micas  e^t  semblablean  talc, 
tandis  que  I'autre,  rappelant  la  chlorite,  est  vert  fooc^,  sans  6clat  et 
Irfes-rlcbe  en  fer  [a). 

Cette  rocbe  fait  avec  les  actdes  une  certalne efferresceoce,  etui 
in^me  temps  de  la  silica  g^latineuse  se  s^pare. 

La  formation  du  gneiss  protogynique  de  la  Su6de  paralt  devoir 
6lre  attribute  au  m^tamorphisme  d'une  grauwacke  schist«nse, 
doDt  II  a  sonvent  I'aspect.  Des  conglomdrats  i'accompagnent ,  et  la 
region  dans  laquelle  il  domine  est  remarquable  par  les  dislocatious 
gprouv^es  par  ses  couches  au  milieu  desquelles  sont  intercal&i 
plusleurs  massifs  granitlques. 

baelaa  MrrlMre. 

Suide.  —  EnSn  on  rencontre,  dans  la  mdme  contrde,  en  strati- 
fication cODCordante  avec  le  gneiss  protogynique  une  autre  vari^tS 

de  gneiss  qui  est  appet^e  ferrif^re  (Jerngnelss). 

C'e'it  UD  gneiss  rouge  avec  petita  grains  octaSdriques  de  fer  oxy- 
dul^;  il  coDtient  d'allleurs  des  couches  plus  ou  moins  puissantes 
de  gaeiss  gris  avec  grenat  ou  amphibole. 

Les  deux  varMt^s  du  gneiss  de  la  Su&de  desquelles  nous  venous 
de  parler  s'observeut  bien  dans  les  provinces  dc  Wesirogothie  et 
de  Dalsland  dont  I'eiploralion  a  eu  lieu  r^cemment  sous  la  direc- 
tion de  a.  Ic  Professeur  Erdmann. 

M.Sterry  I]unt(3]adoDn6  \eaom d'orlhophyre  t  un  porphyre  ■ 
a  base  d'ortboae  qui  Tornie  des  dykes  dans  la  syenite  du  comt^  de 
Grenville  dans  le  Canada. 

Sa  pate  est  p6trosiliceuse,  et  11  renferme  des  cristaux  d'orthose 
rouge  de  chair  avec  du  quartz  translucide. 

L'dchautillon  analyst  pr^entalt  une  pate  noire  verd&tre,  ressem- 
biait  au  jaspe  et  offrait  une  cassure  conclioide  aveo  un  6«lat  un 
peu  gras.  Sa  deusitii  6uit  3,63.  Cette  pSte  coDteualt : 

,1)  Xeiiti  Jekrbtuh.  i>:sl,  «tl. 

C3)  DelciH  I  Rechenhn  iwr  la  Prologyne,  Ballttin  ie  la  SotUti  sMoji^t  [1], 
VII.  230. 

^3)  Amtrit.  /onto.,  XXXVIII,  ». 


334 

RETUE    DE 

G£0L0G 

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Le  rapport  entre  I'oxygfene  des  alcalis  et  de  Talumiiie  est  de  ),oi 
i,  6,8a  ou  i.  peu  prfes  de  i :  5,  comme  dans  !es  feldspalhs. 

Ce  porphjre  est  slmplement  une  varl6t6  d'eurile  por;*pi" 
dont  la  structure  est  criatalline  et  qui  ne  paralt  pas  coDleoif  * 
mica. 


Donigai.—  lTOis  variSt^sdedloritesprovenaDtducomt^iielfr 
n^gal,  enlrlande, oDtiSt^aDatjs^esparM.  Haughtoii(i,^ 

A    DioritB  tonaka  d'hornblende  noire  el  de  feldipatb  yerdllre;  eUe  traW* 

grfea  caiboniltre  b  Doonann. 
B    Qiarile  svec  hornbleiKie  eKeldspalh  bUnc,  de  Kjlrean. 


SiO" 

A        SP,Og 
B       U,i» 

Alios 
26,00 

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FeO 

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0,M 

CaO 
I0,1J 

MgO 
S,S1 

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KO 
0,5T 

BO    S-" 

Ces  roches  sent  dfisfgn^esparM,  Haughton  souslenom*''*^ 
nite;  mais  comme  elles  n'ODt  pas  d'orthose  et  sont  esstPD* 
ment  fornixes  d'anorthose  avec  de  I'bornblende,  now  1®  "*' 
app^^es  diorites  confonn^ment  h.  I'usage  suirl  en  Fraoce. 

DIarite  mleac^e. 

Pressbourg.  —  Auprfes  de  Pressbourg,  nne  dioriie  micacfe^ 
raft  en  contact  avec  un  granite.  La  penetration  des  deui  w 
est  trfes-intime;  aussiMM.  d'Andrianet  Ch.  Paul(i)»"* 
rent-ils  avec  raison  cette  diorite  comme  rSsullact  d'une  sikf 
separation  de  I'^iement  ampbibotlqae,  qui  seralt  aurrenne  peaw"" 
la  consolidation  du  massif  gran Itique. 


ROCHES.  355 

Donegal.  —  Cost  encore  &  U  diorlte  mlcacte  qa'O  eon^jit  de 

rapportop  une  roche  analys^e  par  M.  Haughton  |i)  et  prorenant 

du  Lough  Aaare  dans  le  comt^  de  Donegal. 
Bile  est  &  grain  moren,  composde  d'hornbtende  arec  mica  noir 

et  UD  feldspatb  blanc  qui  paratt  fitre  de  I'oligoclase. 


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Obserrons  que  la  rocbe  du  Lough  Auure  pr^sente&tr^peu  pr^ 
la  meme  composition  chimlque  que  la  diorite  micacSe  de  clefcy, 
analys^e  par  M.  Del  esse  (u]. 

Cette  derni^re  est  bien  connue  dans  les  Vosges  oil  son  inaltera- 
bility et  sa  couleur  noire  la  font  recliercher  dans  la  marbrerie.  sp6- 
clalement  pour  les  monuments  fun^bres.  L'6tude  de  son  gisement 
montre  d'ailleurs  qu'elle  passe  insensiblement  h  uoe  rocbe  granl- 
tlquedont  elle  est  unc  degradation  extreme;  tandis  que  Tortbose 
disparalt  peu  k  pen,  I'oligoclase  augmente  et  avec  lul  le  mica 
aiosl  que  Tamphlbolei 

Tanalltc. 

An  centre  du  massif  de  I'Adamello,  qui  s^pare  le  Tyrol  de  la 
Lombardle,  M.  Vom  Rath  (S)  a  trouv^  une  roche  granltlque,  qui 
est  cenainement  tres-voisine  des  diorltes,  mais  dont  la  composition 
lal  a  paru  assei!  partIcuII6re  pour  justifler  I'adoptlon  d'un  nom 
nouveau.celui  datonalile;  ce  nom  est  d6rlv6  du  Moot  Tonale,  oA 
la  roche  est  le  plus  facilement  accessible. 

Li  tonalite  est  formde  par  un  melange  de  quartz,  de  feldspatb 
anorttaose,  de  mica  ferro-magn6slen  et  d'amphibole. 

Le  feldspatb  qui  la  constltue  ofTre  deux  cllvages  falsant  entre 
enx  UD  angle  de  93*.  II  est  Intermedlaire  par  sa  coinposItioD  {I,  II) 
entre  Tandeslue  et  le  labrador;  car  le  rapport  de  ses  quantltes 
d'oxjggneest  ^1:3:7.  Precedemment  Iem6mer69ultatav>itd6j& 
6t6  obtenu  pour  plusleurs  feldspaths  (i). 


C3)  Aiinti>tileilliiu$,\.]il\,ii».~Rolb:  Bit  Gtittini  Analytt,  M. 

f  3)  Ztiti.  d.  dtm.  giol.  Geullitluifl,  XVI,  »*9. 

(«>  Delsaie ;  AnnaUi  dti  rninH ;  (■  Mrie  XVI,  »i. 


RBTDB   DE  etoLOeiE. 


S10>      AHO>      PeO       C»0  ]  MgO       KO       K»0     ,™ 


.,„    I    3,» 


La  cotnpositiOD  cliimique  et  min^alogique  de  ta  tooalite  (lit 
jndique  qu'on  doit  ia  classer  eotre  le  granite  et  )a  diorJte. 

C'est  UDe  roebe  qui  esi  tr^s-constante  dans  tout  le  icasali 
■'Ada  m  olio. 

Parmi  les  particularitis  qu'eDe  pr^sente  dans  son  gUenem. 
M.  Vom  Rath  (i)  signale  un  grand  nombre  de  parties  noirlin 
presque  uniquement  composes  de  mica  eC  d'ampbibole.Deplusifr 
eat  entour6e  de  schistes  inicacds  rndressis.  Elle  contient  d'aiUs' 
de  I'orthite  et  quelque  fols  du  sph^ne  a[Dsi  que  du  fer  oxyduli 

Nous  ferons  observer  que,  malgrS  la  presence  de  I'ortbite'^ 
sphfene,  Ja  tonalite  de  M.  Vom  Bath  peut  encore  ^tre  consW 
comme  une  vari^t^  de  diorite  micacde;  elle  ne  difKre  goi"- 
celles  de  Clefcy  et  de  Don^gial  que  par  une  plus  grande  rlchW   I 
quarlz. 


Itocbes  Teldapalliiqaes  Tolcantqnes. 
Traebyle. 

M.  G.  Vom  Rath  {2)  a  signal^  de  I'orthite  dans  dcsS'*** 
Laacher  Seequicontientient  de  Torthose  Banidineet  appii^**^ 
i,  une  varifitS  de  trachyte. 

Voissiires.—  Le  trachyte  de  VoissiSrea  dans  Jes  MonU-l'W^* 
analyst  par  M.  Kossmann,  II  est  blanchfttre  ou  griscUifi'f*" 
flnement  grenue ,  coateoant  du  mica  brun  tombac  el  de  ll""' 
blende.  L'onhose  sanidine  (I)  ayant  &t(:  sSpar^,  autint  du  n"" 
que  e'etait  possible,  de  !a  plte  (11),  I'analyse  de  ces  dem f*'*'' 
de  la  roche  a  donn^  les  r^sultats  suivants : 


aOCHBS. 

35, 

II 

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6,0) 

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.".. 

S8,SS 

...... 

Comine  lea  lamelles  de  saaldine  de  Voissi^res  se  foodent  daiis  ane  . 
pllte  qni  est  rlche  en  ailJce,  leur  teneur  en  slllce  doit,  par  cela 
m&ne,  6tre  ua  pen  augment^e,  tandJs  que  celle  de  la  pSte  se  trouve 
au  GODtraire  diminii^. 

Pour  la  pate  (ll)  de  ce  tracbyte ,  les  rapports  d'oxyg^oe  de  RO, 
BW,  SiO'  sont  d'ajlleurs  entre  eux  ^i:a:i3,en  sortequ'on  peut  la 
reprfcenter  par 

3  RO  (SiO")«  +  a  H103  (BiO«)<. 

Montreal.  —  Les  trachytes  abondent  au  Canada  et  particull^re- 
dans  les  environs  de  Montreal.  H.  Sterry  Hunt(i)  lesdiviseen 
tractiyt«s  granitoides  et  tracbytes  ordioaires. 

I,  II.  Feidspath  du  trachyte  granitoldB  dis  monls  Bronne  et  Sheflord ;  roche 
compos^e  de  beanccup  de  feldepalh,  d'uu  peu  de  mica.et  d'amplii-* 
bale,  avec  spUne  et  fer  oifdnl^.  La  proportion  du  miea  et  de  I'amphi- 
hole  ne  d^paase  paa  qoelques  ceali^nies  de  la  masse  totale. 
Ill,  IV.  Fetdijpalb  du  trachyte  granitolde  du  moDt  Yamaslia,  un  peu  plus  mi' 
caci  que  If  pricideot;  il  n'j  a  pes  d'ampbibole,  inais  un  peu  de  sph^ne 
et  de  [ei  oiyduU. 
V.  Orthose  ea  grands  cristaui  du  Irachjle  porpbTriqne  de  Cbamblj. 
Tl.  RisJda  de  t'allaiiue,  par  I'acide  nilrique,  du  inline  trachyte.  Sauf  an  Itger 
excis  de  silice,  la  pile  pr^senie  la  mime  composition  que  lei  crislaoi. 
VII.  Partie  iDaUaqoee  du  Irachjte  da  M'  Gill  College  pri»  Uantr^al.  Celt 
roche  fait  efferTescence.  mtme  avec  I'acide  aciiique,  qui  dissont  o,8 
p.  loo  de  carbonale  de  cbani.  . 

VJII.  Partie  inatlaquie  d'nn  trachyte  semblable  au  pricedeol.  UnetariM^Toi- 

sine  a  donni  7,4°  P-  "'°  ^^  carbooale  de  chaoi. 
fX-  Partie  inaltaquie  du  trachyte  de  Mile  End,  conienant  das  crislaui  d'am- 
phibola  etplus  de  ii,tk>de  carbonate  de  chaui. 


558 

REVUE    S£ 

atSAOGlt. 

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IX 

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a,M 

1^ 

S,M 

V 

On  voit  que  les  trachytes  des  environs  de  Montrtal  contlem* 
habituellement  du  carbonate  de  chaui,  mineral  qui  esteiceptitf 
nel  daofi  cetle  roche. 

D6j&  cependant  il  avait  ^t^  indiqu6  daos  certains  trachytes*!   | 
HODgrie,  particuliferement  dans  un  6cbantIlloa  dScomposi,  anip 
par  M.  de  Hauer.  I 


Puy-de-D6me.  —  Le  domlte  est  grenu,  lonvent  friable  et  wW 
des  feidspaths,  du  mica  ferro-magnfisien  bruB  tombac,  du  fff* 
giste,  et  quelquefois  de  I'hornblende.  L'un  de  ses  feldspatlB W^ 
cristaux  sont  mats  prSsente  dans  ia  cassure  ]'6cLat  vitrewif'* 
Boss  a  reconnu  surBon  clivage  principal  les  stries  Siiej<^°'^ 
firisent  i'anorthose.  Une  analyse  des  grains  de  cet  anoriiitK''* 
dansle  dOralte  duPuy-de-DOmeamontr^deplusiM.Kossi!''''' 
que  c'est  de  I'oligoctase  (Ij. 

L'anaiyse  de  la  pate  du  m3me  dOmite  a  ^galemeat  iih  ^^'^  ^ 
M.  Kossmann  (i),  aprfes  que  le  mica  et  lea  cristaui  d'ofe""* 
avaient  it^  enlev^s  aussi  iDien  que  possible  (11). 

{Ill)  reprSsente  la  composition  du  dOmite  calculie  tf»P'** 
deux  analyses  pr^c^dentes  et  d'aprte  un  dosage  de  ^ce  ^ 
roche ,  en  admettant  qu'on  oblige  sa  petite  quaatit*  *  ">"* 
Enfln,  (IV)  donne  la  composition  d'un  dOmitedu  Puy-de-Woe'!'"' 
^16  aoaljs6  par  M.  Bogen  dans  le  laboratoire  de  M.  Streniw 


359 


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SiO> 

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3,i« 

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15,04 

a,4t 

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9,1* 

e,M 

1,41 

e,S8 

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0,14 

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1,35 

3.1  T 

«,M 

2,01 

l,SO 

6,19 

l,)3 

■■." 

0,11 

0,M 

ll»,4i 

Dans  U  p&te  (II)  les  rapports  d'oxyg&ne  de  RO,  B*0^,  5iO*  sout  it 
peupr6sentreenzTi:3:LA;  par  suite  elle  se  laisae  repr^senter 
par  la  formule 

ROtSiO'l'  +  RiOSCSiQi)!. 

ObservODs  mslntenant  que  la  pUe  renrerme  plus  de  potasse  qae 
desoodeetque.d'un  autre  c6t^,  sateueurensMIce  estsup^rleurei 
cellederorthose;aussi.  iDd^pendammeDtde  I'otigoclase,  MM.  Roth 
et  KoasmaDu  Indiqueat-ils  de  I'orthose  do  at  on  rencontre,  en 
effet,  des  crlstaux. 

Dd  reste  lei  dAmite  prSsente  d'assez  grandes  variations  danq  m 
composition  cbiiniqne :  car  nn  autre  dcbBDtllloB  analyst  priei- 
demment  par  H.  Lewinstetn,  Gonteoait  seuleinent  6i  de  stlice; 
en  outre  le  rapport  entre  I'oxjg^ne  dea  bases  et  celul  de  la  ^)tce 
s'itevait  &  0,417  ccunme  ilans  I'and^site  (1). 

II  est  assez  remarquable  que  le  dftnlle.  roche  Eruptive  blen 
carael^riste,  oontlenne  autant  d'aclde  pbospborique.  Quant  au 
cblore,  sa  pr^ence  s'eiplique  facLlement  par  Je  d^gagementde 
cblomredefer  qui,  dScomposiparlsvapeur  d'eaa,  adflproduire 
en  mSoM  temps  les  lamelles  diss^min^es  de  fer  oligiste. 


Vh*BaiUe. 

Monirial.  —  On  phonolltbe  en  relation  a»ec  les  dykes  trachy- 
tjQuea  de  Lachine,  prts  Montrfei!,  a  6t6  6tudife  par  M,  Sterry 
Huntfi).  II  prfoenteune  pflte  rougefttre,  avec  pelites  cavitSs  rein- 
plies  de  carbonate  de  chaux,  dans  laquellc,  sont  dissemin^es  des 
masses  rondes  d'un  bianc  verd&tre.  Sa  deusltd  est  9,Ziift. 

I.  Pirtia  fert-roDgeAtre. 
II.  Parlies  rouges  et  parties  Teites  mtlangias. 


BSTOB   OB   GEOtOGIE. 


L'BD&lyse  Indlque : 


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1[. 

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S.M 

11,11 

1,1 
t,l> 

MM 

Le  sulcata  soluble  paralt  etrs  de  la  natrolite;  et  le  rfsliiiiiis)- 
luble  contleot  g,i6  de  potasse,  a.g;  de  soude,  avec  s^7adeBiliffi 

II  Imports  d'ailleurs  d'obserrer  qu'am  environs  de  Montrtil,li 
phoDolltfi  et  le  tractijte  reaferment  une  proportion  trte-noti£)!!i 
carboDates. 

Volvtc.  —  La  lare  de  Voltlc,  d6sfgn6e  par  Brongnlart  soMletf 
de  T^phrlne,  pr^sente  un  type  de  roche  volcanique  Men  cgtf 
k  cause  de  son  emplol  frequent  dans  tea  conttructioos. 

EUe  est  porease,  gris  rougefltre  ou  Tiolac6e;  trts-sauienlld^ 
otiglste  I'impr&gne  foriement  et  Ton  j  rencontre  aussl  da  t^'"' 
gndtlque.  Quelquefols  elle  contlent  des  tamellesde  feldspu''"''' 
those  ainsl  que  de  I'bornblende- 

{I)  a  £t6  analyst  par  M.  KoBsmann(i). 

(U)  a  6W  pria  par  M.  Delesse  au  fondd'une  carrifereouW^'' 
la  coul6e  de  Voivic ;  c'eat  une  varifite  celluleuse  qui  formel*'*' 
delaconl6e  etqui  ^ Cant  difficile  k  travaller  ne  e'eiploite|asP°°' 
lesooQstructions.M.  a.  Sainte-Claire Devil lel'a fait Biiiljs" 
dans  le  laboratoire  de  Tficole  Hormale  par  M.  Brunhes,VMi^ 
ses  Olives. 


(1)  Z«UuMft  d.  d.  gralogiiehin  Gtitltuluifl,  XTI,  a 


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Ulua. 

Calculant  les  rapports  d'Dxy^ne  pour  le  silicate  Beulenient,  dans 
r&nalfse  de  M.  Kossmaan,  ron  trouve 

ce  (|ut  conduit  k  la  forinule 

[B0>  (8101)'  +  (UV}ty  (SiO«)t«. 

D'aprte  la  composltiOD  de  la  lave  de  VoItIc  son  feldspatb  doit 
Stre  de  I'oligoclase  comma  dans  plusieurs  laves  analyst  pr^cSdem- 
ment  par  M.  CharlesSaluta-Claire  Devllle.  C'est  d'ailleurs 
UDe  roche  moios  riche  en  silice  quele  dOmite ;  elle  est  interm^diaire 
entrela  trachyte  avec  ollgoclaee  dii  Dracbenfelset  I'andesiteavec 
horablende  de  Wolkenburg  (Biscbof)  (i). 

Traeby«*l«Tl(e. 

Java,  —■  Lea  priocjpales  roches  rolcanlques  de  I'tle  de  Javaont 
^t&  eavoyieakM.  Buds  en  par  M.  Junghuhnet  anal^s^es  dans 
son  laboratojre  parM.  OttoPrdias(3). 

A  TracbydoUrite  pre^qne  compacia,  h  pftte  gris  elair,  avec  petils  cristau  de 
feldspaLh  et  d'mapblbole  horDblsade;  c'est  pTobablemenl  nne  Taritli  du 
timazLie  de  Breitb&upt  (3).  Cette  rocbe  DODSlUue  le  tolcan  Palna  dont  ta 
hautear  s'iliie  i  a,4cw  mitreS]  el  aUb  appurtient  sux  parties  les  plus 
aacienDfls  de  llle. 

B  Tracbf  dolt  rite,  gris  daii,  moDtranl  an  mtlaoge  grena  d'oligoclase  et 
d'horableade ;  il  tarma  prasque  eatibremeni  le  Tolcaa  Hirapi. 


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Ci)  Rolh;  Dit  Cnrciw  — JtMlyiMt  II  el  K. 
{31  Ndtti  Jtlu-biieh.  net,  f  liT.,  136. 
(3)  B»«H*  t*  Qtotufiia  ;  11,  M. 


BBVDB   DE   GfOMGIB. 


Les  diffirentes  laves  qui  obI  m  aaalys^es  af^nrtieiineiit  Uis- 
vergne,  au  Pic  de  Tejde,  &rile  de  Java. 

CfcrmoW.— Voici,d'aprtaM,Kossinann(i).  lacompo^tode 
laves  rejet^es  par  deux  volcans  des  environs  de  Clermotil 

A  LaTS  grise,  i  grain  tr*s-Bn  et  k  file  cri?talline,  a'«c  erislioi  i'm*} 
peridot,  apatite  el  far  oiydult,  dont  la  presence  se  conslale  Iris  (i* 
meat  Eur  una  pUque  poUe;  Tacide  snlfurique  I'allaque  pre^imi- 
pl6lemeDt«nTaseclo9el  h  one  temptratnn  deigorlegres.— Frix^ 
1ft  valine  dfl  Royal,  it  U  oiulte  <b  Puf  Aa  CaUire. 

B  LaiB  griie,  b  pate  finemeot  gnnafl,  conlenant  dee  enslani  iodiKtraiMs 
de  teldepaLb,  quelquee  petils  graios  d'aagita  el  J'tnydft  d«  tn  mp^ 
lique.  Sons  le  miccoscopo,  oa  dutingne  da  p6cid£t  et  de  I'lptiiU.  ^' 
us  caTil^s,  on  voilun  feldapath  anorlhose,  beaaconp  d«  pBilltlt»'tl> 
oligiataeldu  mica.  Cumma  ia  prtcidinl»,elto  foai  Irtfdi&ilm<> 
ebaluneau;  ailaqutc  par  I'acids  clilorbydfiquit,  vile  dMuei*'^ 
de  7«p,  100.  ~  Prise  prbs  d*  PonlgiliMiid,  &  la  coulfleduPtt!!"* 


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Lorequ'on  retranche  de  ces  laves  les  parties  qui  sonl*^ 
par  ralmaut,  celle  de  CoU6re  se  lajsae.  approximstivecieiilt^ 
Benter  par 

celle  de  C6me  par 

3aosio»  +  !iinw(sio>)«. 

En  r^sum^,  la  Isve  de  COme  dlfffere  peu  da  celle  de  Colitoi  P* 
rlche  en  silice  et  en  alcalis ,  elle  eat  au  contraire  plus  pai^^ 
chaux,  eo  magn^sie  et  en  alumlDe. 

Comme  on  devait  s'y  atteodre  ces  deux  laves  sent  ess>6^ 
ment  feldspathiques;  leur  eiamen  eohs  le  mjcroscope,  ainsi  1^ 
laur  compositioD  mln6ralog{que  et  chjmlqtie,  ponent  dlill^ 
croire  qu'elles  soot  k  base  de  feldspatli  labrador. 


(0  itiUelnift  d.  d.  gtdoiiUehen  Gatatehaft,  XVI,  <ST. 


Lesrteultats  de  leurs  analyses  soal  d'acoord  svec  ceux  fournis 
pr£c£deininsnt  par  d'autros  aealysea  de  laves. 

Tinirifft.  —  Lft  derniice  ^upthw  du  Pio  de  Tejde,  i  T6a6rif&), 
est  dSji  aasez  6loigti<^e,  car  elle  remoote  k  rann^e  i7&%.;  la  lave 
r^et^  par  cette  Eruption  a  &t&  analjsAe  dans  la  labentsire  de 
U.  Banseo  par  M,  W.  Laszczynski  (i). 


Fe'0»   1     CaO 


Java.  —  Direrses  roches  volcanlqaes  de  Hia  out  encore  €t6 
BMlysdeepar  M-  0.  Priilss  (i)  et  nous  meDtionDerons  partlculi^- 
ment  les  suivaatea : 


A    Doltrile  gris  de  fum£e,  Ugiremeat  cellulease,  t  pile  baultiipie,  renFer- 
nant  des  criataui  de  labrador  et  d'augite.  Elle  se  pr^seole  en  bancs 
ont  aouTcnl  plus  de  3o  metres  de  puissance  au  plaleau  de  Segala-Eraag, 

B  Dol^TJte  ssmblable  k  la  prtc^denle,  mais  conleoant  mmns  d'augite  et  ayaol 
des  grains  de  peridot.  Elte  forme  des  coulees  puissantes  qui  ont  i 
jeMes  par  le  tolcaa  Slamiat,  doDt  la  hauievr  alleial  3.3oo  mtir««,  el  elle 
reco«<>re  k  loo  pie3  des  d^ptts  aseez  modernee. 
C  Lave  gris  bl«n&tre,  compacle,  i  pores  tris-Gnes,  contenanl  des  grains  de  pe- 
ridot. Elle  ceastitue  la  principale  massa  du  folcan  Slamat  et  apporlieal 
aox  toebes  Tolcaniques  les  plus  aocieonea  de  Java. 


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SB 

M.  Prolss  appelle  spdcialemeDt  ratten tion  sur  la  grande  ressera- 
blance  des  roches  de  Java  avec  coiles  d'autres  regions  volcanlques 
qui  en  sont  cepeadant  tr^s-^loign^es. . 


544  RBVOB   DB   G£0L0GIE. 

AiDsl.  le  trachydol^rite  (tlroBEite)  de  Paioa,  dont  U  ctncposiUoB 
s  its  donate  prte^demmcnt,  ne  diff&re  paa  de  celui  d'EFnbvols  w 
Islande  qui  a^td  analyst  par  H.  Bunseo;  cocame  cederDJerilsi 
Ulssa  reprfsenter  par  i  de  tracbyte normal  uiSlaiig^  avec  i,56tdi 
roche  p;roi6Dlque  aormale. 

De  mdme  la  dolerlte  (B)  du  Slamat  se  rapprcwhe  beaucoapli 
trapp  d'E^a  en  IslaDde. 

EnOo  la  lave  (C)  de  ce  volcan  offre  la  mfime  compositiiKi  qii 
celle  de  Kalmaostunga  dans  laquelle  M.  Buasan  a  trouvi  i  it 
tracbfte  et  6,117  de  roche  pyrox^nique. 


Aearle  aiameBtevae. 

On  salt  que  le  volcan  britlant  de  I'tle  Bourbon  projette  dansTt 
»osph6re  une  scorle  vitreuse  qur  a'dtire  en  fils  trte-fins,  iW 
d'une  grande  l^ret^  II  ^tait  jnt&ressant  de  conaaSCreliH^' 
sition  de  cette  scorle  volcanlque  exception nelle,  et  M.  Ht"^ 
Sainte-Claire  Deville  I'a  fait  analyser,  dans  le  UbonUiB' 
r^cole  normale  par  nn  de  sea  ^Ifeves,  M.  Burat(i]. 


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Bien  que  cette  scorle  soit  vitreuse,  ii  importe  de  ta"^ 
qu'elle  diflSre  entiferement  de  I'obsidienne.  Sa  compositi""""'' 
proche  aasei  d'une  lave  noire,  qui  a  6t&  rejet^e  par  leVfei"* 
mai  i855,  et  analysde  par M.  Charles Sainte-ClaireDenl'6 'i 
Elle  n'a  done  aucun  rapport  avec  le  type  trachytique,  etelisi™ 
au  contraire  trfes-peu  du  type  pyroxdnique. 

ll  est  trfes-rare  que  des  scories  votcaniquas,  aussi  basii^oK,  F 
aentent  la  structure  vitreuse;  mais  la  rapidity  du  refroWiss^"* 
que  les  filaments  rondos  de  Bourbon  fiprquvent  aucontacl^' 
explique  bien  cette  exception.  Du  reste,  un  ph^noncSne  Mil'*" 
s'observe  aussi  dans  les  hauts  fourneaux;  carlorsquels  ^""^  '^ 
vent  est  trop  grande,  il  arrive  quelquefois  que  le  laitier  dooM  J* 
filaments  .vitreux  et  microacopiques  qui  voltigent  dans  I'u^''^' 

(I)  L'tnilfM  a  dntintDn  eic«i  de  I  p.  lOO;  maia  pnur  ■•aitdeicMlu»f<^ 
patibleg  avec  Ici  iDBljaca  dont  lea  etcAa  tool  diffarenu,  alia  a  M  nft""' 
(a)  Ratb  :  Dit  6(Kmm  Am^yun,  K. 


M.deGotta(i)adonii^leDOQideBan(Uitfj&ungroupederoches 

6ruptives  qui  afileureDt,  dans  1e  Banat,  la  Hongrie  et  la  Servle, 
aulvaot  une  li^e  dirigde  du  nord  au  sud. 

Ces  roches  ont  6tg  rapport^es  Jusqu^ci  k  diverses  variSt^,  gra- 
nite, sj^nite,  diorite,  timazite,  apbanite,  diabase,  porpbjrite,  mi- 
nette;  eteneffet,  mlndralogiqueraent,  elies  se  rapprochent  plus  on 
molDS  de  t'un  ou  I'autre  de  ces  types,  mais  elles  sont  si  intlme- 
meot  li^es sous  le  rapport  gSologique,  que  M.  de  Cotta  croit  de- 
voir les  reunir  sous  le  uom  de  Banatites,  dfeignant  par  \b,  non  pas 
unerocheayant  une  composition  min^ralogique  d^finle,  mais  un 
ensemble  da  vari^t^s  venues  au  jour  en  mfirae  temps,  avant  les  ba- 
saltes  et  certaiuement  aprfis  I'fipoque  jurassique.  vraisemblable- 
ment  mSme  aprfes  la  pSriode  crfitacSe. 

Les  ^Idmeuls  essentlels  des  Banatites  sont  Ic  feldspath  et  le  mica, 
auxquels  viennent  s'associer  I'amphibolo  et  le  quartz;  on  peut 
sncore  clter  le  Ter  oxydul6,  le  sphfene,  le  pyroxene  et  I'Spldote. 
La  teDeur  eo  slllcevarie  eiitre54p-  ioo(&Cgik]ova)  et  67  p.  100 
(k  DognaC'Ska).  Le  grain  est  tantOt  cristatlln,  tantOt  porphyrlque, 
taniat  compacte. 

Les  Banatites  ont  traverse  les  calcairesjurasalques,  eu  donnant 
lieu  k  la  transformation  du  calcaire  en  marbre,  et  ^  la  production 
d'uae  roche  de  contact  (graaatfels),  fornite  degrenat,  d'idocrase, 
de  wollastoaite,  de  tr^molite,  de  cbaux  carbonat6e  bleue,  de  fer 
oligiste. 

Enfin  c'est  i  rfiniption  des  banatites  qu'il  Taut  encore  rapporter 
I'origine  des  gites  de  pyrite,  de  gal^ne,  de  blende  et  de  fer  osydul6 
qu'oQ  trouve  dans  la  contr6e. 

M,  de  Cotta  inslstesurrextremevariabilite  du  type  des  bana- 
tites, qui  prouve  bien  que  des  roches  venues  au  jour  par  une  mSme 
feote  et  &  la  mftme  6poque  peuvent  presenter  des  differences  consi- 
derables dans  leur  composition  el  leur  teneur  en  silicu,  II  est  vrai, 
ajoute-t-il,  que  ces  differences  pourraient  tenir  i  la  nature  des 
rocbes  travers^es ,  qui  sont,  tantOt  des  raica^chistes,  et  tantOt  des 
calcaires. 

L'ouvra^  de  M.  de  Cotta  est  accompagad  de  coupas,  falsant 


(^1)  ffriJoffrtloKn  in  Sana! «( Sn-Aiti 


I 


546  SETCE   DE  G^LOGIE. 

coanattre  1&  disposition  des  banatites  par  rapport  wn  n^ 
avoisinaDtea. 

Observons  malnteQant  que  IMsage  a  bien  impost  quelqueToism 
meme  uom  &  des  roches  ayant  une  compositioa  mJBiralogii|« 
diOSrente;  c'est,  par  exemple,  ce  quia  lieu  pourle  tn^^del'lt 
glaterre  ou  pour  I'oplilte  des  PyrSn^es.  Maia  les  litliologlslQ  la- 
dent  cependaat  deplu9  en  plua  iddfinirchaquerocbeparatv- 
position  minSralogiqua  et  non  pas  seulement  par  ses  cincttas 
gtologiquen  ou  par  son  ^ge.  Des  roches  prSseotaut  absolaneiiili 
mfime  composition  mineral ogi que  accused  un  eoseinble  de  ox^ 
lions  Identlques  qui  ont  d'ailleurs  pu  se  reproduire  i  ia  epof* 
gtologiques  fort  diff^rentes  et  tr^-^oigQ^es  I'une  de  I'aotra-  Dfi 
done  regrettable  qu'uo  mfime  nom  solt  appllqu^  ik  des  roches  #> 
des  caract^resmfn^ralogiquesaussl  oppose  que  les BaDatiiesicT! 
cetexemple  6tait  suivl,  une  nouvelleDomenclature basis Eumi 
desrochestendrait&s'^tabliret  par  suite  elle  coaplii)uenitl» 
coup  la  nomenclature  existante. 


La  presence  du  protosulfure  de  fer  (FeS)  dana  les  niW* 
d6J&  aoup?onn6e  par  BerKfilius,  3  6t&  conflnnSo  pardesift* 
M.  le  professeur  C.  Bamroelsbergtij.Gxfeut^aor*"''*''" 
rites  deSeelaagen,  de  Juvenas  et  de  Sevier  County  (Tenii**'*'' 
celle  do  Juvenaa,  le  protosulfure  eat  as90ci6  h  des  crfttun* * 
rite  magnfitique.  M.  C.  Rammelaberg  propoae  d'applifli*''* 
mineral  le  nom  <ie  troilite,  indiqu6  pr6c6demmenl  pu  >'.>>»' 
dinger. 

M.  Ilaidlnger  (a)  a  ^alement  d^crlt  nna  pierre  qu'Dnpiij^ 
6tre  mfiffeirique  et  qui  serait  tomb^e  le  36  decembre  i!6J  ** 
bizonde.  On  y  observe  de  petits  grains  de  pyrolusite  el  de  P"** 
mineral  qui  paralt  6tre  de  la  braunite :  mais  son  origiae  n'eai* 
authentlque. 


(i)  Zeilf.  d.  dful.  fiol.  Gti.,  XVI,  1 


ROCHES.  347 

Fer  m^t Enrique. 

Sij/ric.  —  Vn  fer  m^t^orique,  trouv6  aneiennement  en  StyrtB ,  B 
6t6  examine  par  MM.  Kenngott  et  Haldinger  (1).  II  contfent  dn 
nickel  et  dea  silicates  qui  sonl  ea  petits  grains  cristallis^  et  qui 
appartlennent  au  peridot  ainsi  qu'^  I'enstatite. 

Dakota.  —  Dans  le  terrltoire  indien  de  Dakota,  on  a  troavS  un 
bloc  de  fer  m^t^orique  pesaat  environ  5o  Icilogrammea,  dont  un 
.  fragment  a  6(6  analyst  par  M.  Jackson  (1).  II  a  obtenu 


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Tuscim.^  Un  fer  m6l6orique  trouvd  &  Tuscon  (fitats-Unis)  et 
eignal^parM.  Withney  a  M.  Haidinger  (3)  pr^senteune  roche 
de  fer  granuleuse  qui  est  m61ang^  d'une  petite  quantity  de  silicates. 


Aiakama.  —  line  m^tfiorite  du  Chili,  qui  provenalt  do  la  pro- 
Tioce  d'Atakama,  a  €t6  analys4e  par  M.  Joy  (A).  Elle  contient  une 
/orte  proportion  de  mati^re  pierreuse  in6iang6e  aux  m6taux. 


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«i,il* 

,3,« 

H,M 

l,M 

l.l» 

3.»J 

1,01 

0,*3 

B9,Si 

La  partle  pierreuse  paraissait  renfermer  deux  silicates  ressem- 
bJant,  I'on  &u  peridot,  I'autre  au  labrador. 

(!)  Acadtais  dg<  aeicncei  de  Vieims,  38  ITfll  iw*. 
{^)  JMcric,  JiHim., XXXVl,  K9. 
/3j  L'ltMituL,  l«lli,  a. 

f4)  ^m4rk.J«<tm.,  XXXTU.  31S. 


5^8  RBTDB   DE   G£0L0GIE. 

Tourimtes.  —  Une  m^ttorite  tombSe  ^  TQurinDes-U-Cnsse,  cd 
Belgjque,  a  it4  asalya^e  par  M.  Pisani  [i].  Elle  pr^seote  la  de- 
position suivaate : 

Per  «>M  niekst ,  iuin  «t  ir«cei  de  phojpbore.  .  .  .      I,ii 

Fer  chrofflt o,ll 

Silicates H,M 

Somme 9S,i3 

Par  I'acide  chlorhydrique  ces  silicates  se  s^parent  eo  deui  p 
ties,  la  premiere  attaquable  (I),  la  deuxi^me  inatuquable |U; i 


It. 

810« 

A1»0» 

FeO 

MgO 

C»0 

a»o,  KO 

Smi»; 

17.10 
27,M 

i),7a 

J,S9 

10,15 

i«,ao 

MS 

lie 

La  partie  attaquable  prdseDta  la  composition  dn  peridot, ^'   j 
que  la  partie  non  attaquable  donoe  h  peu  prSs  le  rapport  i  i  i^ 
roxjgfene  de  la  silice  et  des  bases. 

Orgueil.  —'Une  pluie  de  meteorites  est  tomb^e  le  i4iM'''* 
autour  du  village  d'Orgueit,  qui  est  situ6  sur  la  rivepw*' 
Tarn,  i  i5  kilometres  au  sud-sud-est  de  Montauban.  Lwrw^ 
mlnSralogique  a  6t6  fait  par  MM.  Daubr6e,  Leynnriea"" 
Gloizeaux,  et  leur  analyse  par  MM.  Cloez  et  Pisaoitil      . 

La  meteorite  d'Orgueil  est  vitriMe  k  sa  surface  et  a  poaf  ^ 
3,667.  Sa  cot»position  minSraiogiquc  est  trfes-remarquatif- ^ 
est  d'abord  rlche  en  carbone  graph! teux  dont  elle  coutieDienii™ 
6  pour  100.  On  y  observe  beaucoup  d'oxyde  de  fer  roaBn^'i''*' 
!i  pour  100  de  pyrlte  magnfitique,  des  silicates  et,  en  outre,  jP 
100  d'eau  qui  paralt  bien  fitre  de  I'eau  de  constitution. 

Sigoalons  surtout  un  carbonate  de  magnfoie  et  de  /erdonl 
presence  a  616  recounuo  par  MM.  Des  Cloizeaus  etOaulif*^ 
Ce  carbonate  est  une  vari6t6  de  breunnerite  qui  acrislsN'*" 
rhoraljoides  obtus  dont  Tangle  est  compris  entre  io5*  et  i"?''  "** 
d'ailleurs  dissSniin6  dans  toute  ta  masse  de  la  m£t6orite. 

Tendre  et  friable,  la  m6t6orIte  d'Orgueil  se  ffiduit  auoonlact* 


ROCBB5  UftTALUrtBES.  34g 

I'eku  eo  uae  pondre  qui  est  tellemeat  t6nue  qu'elle  trsTene  lea 
Oltrea  lea  plua  6pais.  Cett«  propri^t^  tleot  ii  ce  qa'elle  renrenne 
environ  5  pour  loo  de  subst&nces  eallnes  qui  lui  aerrent  do 
ciment  et  qui  se  dissolvent  atora  dans  I'ean.  M.  Gloez  j  aindfqai 
une  proportion  trte- notable  do  cblorhydrate  d'amnoniaqae  et,  en 
outre,  des  chlorures  de  poLassium  et  de  sodium,  du  sulfate  de  ni&- 
gntele,  du  sulfate  de  chaux ;  Jusqu'ik  pr^ent  ces  dlffiirents  sels  et 
les  carbonates  n'avaient  pas  &t6  signal^  dans  les  m^t^orites. 

L'alcool  eztrait  encore  une  matl^re  oi^auique  de  la  m^t^orite 
d'Orgueil,  et  diik  pr^c^emmeiit  I'ezistence  demati^res  organlquea 
uot^eaavait£t6constat£e  dans  ces  roches(i). 

Tous  les  caracl^res  de  cette  m^t£orIte,  partlcnilferement  la  pnS- 
sence  de  I'eau,  de  matlferes  orgauiques  et  de  sels  volatils,  montrent 
Uen  qu'elle  n'avalt  paa  nne  trfes-haute  temperature  dans  son  int^ 
rieur,  quojqu'elle  alt  d'ailleurs  dt^  vltrifide  &  sa  surface. 

—  Diverges  com muui cations  sur  les  m^tSorlCes  ODt  encore  ^t6 
faites  par  M.  Haldlnger,  et  on  les  trouvera  dans  les  comptes 
rendus  de  rAcadSmie  des  sciences  de  Vienno. 


10GIE8   I^IlLLiriBEI. 


Les  roches  m^talllf^res  out  nne  importance  exceptiounelle  et 
plusieurs  recueils  p^riodlques  s'occupent  sp^lalement  de  leur 
^tude;  1  n  depend  am  me  nt  des  Anjiales  des  Minet,  nous  mentionne- 
rons  le  BiUlelin  de  la  Sociiti  de  C Industrie  minirale  public  t  Salnt- 
^tienne,  la  Reuue  universelle  des  Mines  de  Uhge,  le  Journal  des 
Minrs  el  mines  ArMW.  Bruno Kerl  ctFr.  Wlmmer(a],  les  £f(t- 
dessur  tes  gttesmilatlifires  deJAK.B.  deCotta  et  [I.  HQller(3), 
le  Nouvel  anmiaire  pour  la  miniralogie  et  la  giotogie  de  MM.  G. 
Ldonbard  et  B.  Bruno  Geinitz  (A),  VAnnuaire  desmineset 
des  usines  pour  Leoben,  Schemultz  et  [>zibram  r£dig6  par 
H.  ringSnieuren  chef  Johann  Grimm  [5,,  ]&  Bevue  des  Minesile 

(I)  DeleiiB  :   Bteharckii  dt  I'aaoli  el  itt  maUirt*  oTfaitinMt  danM  ficera 


(%)  B*rg  %nd  HaUiHmamiuicht  Ztilttng. 
(3;  (•aHfiladrntoddi  BrilrafewrXmAitnitrr  Srsga»ga. 
(4}JVnw«ya*r»uk. 

(s)  Bergund  HMItnmannitthn  JmkrtHckdtr  K.  K.  Berg  AkadiiHlen  n 
i»d  Sthtmnila  tmd  dtr  JVmlaB'iArwulaU  at  Ptitram. 

Tom  VUI,   1866.  s5 


3&0  KETDB    DE   CtiOLOGlE. 

Madrid  (i).  CAmerican  Journal,  \e  UtTting  Journal,  leGpnbUa- 
tfons  de  VInaiitut  impiruit  giologique  de  Vie*ne  (i),  enfin  cello  dt 
Oeclogicai  Survey  qni  foumlssent  des  documents  sur  ies  gllei  li- 
Ulllf^res  da  rAngleteire  et  de  ses  nombreusos  colonies.  Ceatdai 
cea  recueils  qu'oD  trouvera  les  d^couvertes  lea  plus  rjcenlei  Eiiia 
sur  les  gites  m^tallif^rea,  d^couvertes  que  les  limites  de  tax 
Kevue  nous  obllgent  &  r^umer  brlfevement  Mous  doDDeronsM- 
lemeot  avec  ddtail  Iss  communications  qui  nonsuit  Steriitespii- 
BonnellemeDt  par  quetques  ing^nieurs  ctasrg^  de  dlriga'deseipbi' 
tations  de  minea.  Nous  y  joindrons  les  extraits  de  rapporli  iatSs 
adress^s  par  MM.  lea  Agents  consulaires  de  France  iU.  leUii^ 
des  Afiaires  ^trangftreB. 

Les  minerals  serrat  d'allleure  class^i  d'aprte  Lea  mitaoi  nil 
fonrniasent  et  en  suivont  I'ordre  g^ograpblque  adopts  dauR* 
Revue. 

Fer. 


Saint-Giront.  —  D'apr6s  M,  Mussy  (3),  entre  FOli  el* 
Girons,  dcs  amas  de  fer  oxydulS  magnfitique  se  trouvent  to' 
ophites  Bt  vera  la  limite  du  trlas.  lis  soat  trfes-irrigoliefs  etl* 
puissance  eat  au  plus  do  iV-  '-'ui  de  cea  amas  a  61&  a^ii"^ 
environs  de  Mercenac. 

Dana  le  bassin  do  Massat,  II  eiiste  aussi  des  gttes  im'''^'* 
mineral  de  Ter  dont  M.  Mussy  a  doan6  la  descriptiomilsp** 
tent  habituellement  des  hiimatites  associ^es  au  quartt 

A  Bajen  et  i.  la  montagne  d'Escarol  on  trouve  du  feroijl"^* 
gnfitique  alnsl  quo  de  la  pjrjle  de  fer. 

Ces  gites  50  nt  d'ailleurs  peu  importants. 

Oberneiaen.  —  A  Oberneisen,  prfes  de  Dlez,  dans  le  tolie* 
Nassau,  M.  C.  A.  Stein  (£i)ad6critungIted'h6matileqiiiMlrt"' 
en  contact  avec  un  porphyre.  Son  mur  est  formd  par  ce  poT'!" 
qui  est  tanlOt  dur,  tantOt  ddcompos6;  tandis  que  son  wil  f*' ^ 
porphyre  devenu  arglleux  (thonporpbyrj  qui  contieot  eDW«* 
parties  dod  alt^r^es. 


(I)  Setiila  minera. 

W  S.  k.  gtologiieSe  Htir-luanilalt. 

(i)  SociiU  d*  fiodMlrta  wiiniralt,  I U4,  X,  f  et  3*  li>. 

(t)flevu  Jahrbueh:  lesl,  «o.  —  Btrg  uiut  UutliinKtiaH  i* 


BOCBBS   H&T&LDftRES.  35l 

Le  minenl  craslste  en  h^inattte  roDge  argileusa  et  paillette 
(EiseDrabm)  doBt  1&  traieur  en  for,  ruieentreSiet  63  p.  too. 

Cerlaim  rogMQs  eDi«lopp£s  par  le  mineral  ont  une  structure 
ooUtJqoe.  Ten  le  tolt  da  glte,  on  reacontre  de  I'oxjde  brun  de 
mangan^  et  de  la  limonite  fournissant  un  mineral  de  bonne 
quallt& 

La  llmmlte  a  qcelquefots  pfieiidoiiiorphosd  des  cristauz  de 
dolomle.  Dans  certains  endrojts,  eHeestau  contralre  impr^gnSede 
dllce,  en  lorte  qu'elle  passe  au  quartz  cornd  (homsteln).  Ses  druaet 
sont  aussi  tapIssiSea  de  mansanise  oarbonat^, 

hegSta&itt  reconon  sur  1  ooo  n>6tNe  de  longueur  et  700  metres 
de  larseor. 

Bokime,  —  La  grauwacke  silnrlenne  de  )a  6ofa£me  contiwt  de 
nombreax  gttea  de  mineral  de  Ter,  qui  ont  ^l&  6tudl^  rdcemmrait 
parM.  Lipoid  (1).  Aprtearolr  donn^  pour  lea  prindpaux  gitea  des 
descriptions  dStalll^es,  accompagnSes  de  coupes  g^ologiques,  t'au- 
tenr  est  entrd  dans  des  considerations  gdn^rales  qu'il  nous  paralt 
utile  de  resumer. 

Les  gttes  en  question  sont  tons  sttu^  k  la  partle  eup^rieure  du 
syst^me  silurien  lnf6riour,  dansl'^tage  d*  de  M.  Barrande. 
M.  Lipoid  a  senti  la  necessity  de  subdiviser  cet  etage  en  trols 
syst^mes  de  couches  qui  sont,  en  oommencant  par  le  haut : 

a"  CoDChta  da  nokycan to  ntlrei. 

3*  Coiicbes  da  Komaria AO  DiMrsa. 

1*  CoDcbtt  da  KrUaD^faara.  ...........    So  milrsa. 

Au-dessus  des  couches  de  Rokycan  viennent  d'ailleurs  cellea 
deBrda,  I'^tage  d*  deM.  Barrande. 

Les  minerals  de  Ter  sont  tons  sltu6s  dans  les  couches  de  Eomo- 
*au  et  de  Itokycan ;  lis  out  done  pour  toiC  les  couches  de  Brda,  et 
Mur  mur  celies  de  Krusn^bora;  par  suite,  la  connaissance  exacte 
le  ces  deux  stages  est  d'un  haut  int^r^t  pour  le  mineur:  beureu- 
:emcntleitr  composition  esttr^s-nettementd^finie,  aussi  biensous 
e  rapport  mlcSralcglque  que  sous  celul  des  fossilcs ;  elles  cons- 
ituont  done  deux  borizons  ezcellents. 

Les  couches  deKomorausecomposentdeschistes,  souventniba- 
€s,  et  ayant  une  couleur  pile,  avec  des  tufa  et  des  grfts  tuffac^, 
ccsmpagn^B,  dans  presque  tons  les  gisemenU,  de  spilites  (schal- 

(i)Jakrb»€hd.k.k.g 


5&9  BBTDE  DE   C^OLOGIE. 

stelG)  et  de  diabases  amy gdaloides.  On  y  trouTe  I'Orthis  daideratt. 
I^  plupart  des  mineraie  appartiennent  k  cette  assise.  Ce  soat  h 
hematites  rouges  et  du  fer  spatbique,  en  lits  bien  d^finls. 

Les  couches  de  Rok jcan  sont  des  scblstes  micac^  de  coulor 
ronc^e,  et  contieoDeiit  de  nonbreux  fossiles,  ootammeDt  dea  tri- 
lobites  :  UIcgdus  Katzeri,  Dalmanites  atavus,  Harpes  primus,  Bl^ 
rande.  On  y  trouve  aussi  des  graphtoiites.  Les  miners  dectt 
assise  consistent  en  sph6roBid6rjte,  qui  forme  des  lenlillK,  iv 
rognoDs  et  aussi  des  tits  puissants,  et  qui,  dans  le  lolaiiiageli 
jour,  est  traDsformSe  en  hematite  brune. 

La  plupartdes  eiploltations  possMent  de  a  &  fi  coaches demiK- 
rai  superpos^es.  La  puissance  de  ces  couches  varie  depuis  ''M 
jusqu'k  9o  metres. 

La  teneur  en  fer  m^talliqne  est  deaoitSop.  loopoDrl'li^io^ 
bnine;  de3o  k  Aop.  loo  pour  la sphgrosld^rlte,  etdeflo  iSof  i* 
pour  I'h^matite  rouge.  La  plupart  des  sph6rosid6rite9  contJeiK 
deE  traces  nettes  de  vanadium. 

Consid^i^s  dans  leur  ensemble,  lea  gltes  de  Ter  ds  la  gnui' 
de  la  BohSme  forment  nne  grande  cuvette  qui  a  €t&  plus  oni^ 
boulevers^e.  L'^tenduede  cebassln  paratt  immense,  etsaw* 
est,  pour  ainsi  dire,  impossible  &  ^valuer. 

He  ie  Sardaigne.  —  M.  Giordano  (i),  IngSnieur  desminsi"- 
lien,  s'est  occup6  de  i'^tude  des  minerals  de  fer  de  lilt*'"' 
dalgne. 

Ces  minerals  sout  aurtout  abondauts  dans  la  partje  A^'"''^ 
nie  dans  laquelle  lis  forment  des  esp^cea  de  filon-coucbeo'"'^ 
des  amaaqui  sont  enclaves  dans  le  terrain  silurlen  etdu"'*^' 
nite. 

Sur  lacOteouest,  le  mineral  consiste  le  plus  souventM'^ 
compacts  et  en  hematite  brune  luiaante. 

Les  gltes  les  plus  importants  se  trouvent  dans  la  partie9nJ-«u 
oil  )e  mineral  est  un  oxyde  magnfitlquequiest  trfes-recherciiSl*^ 
la  fabrication  du  fer  acifireux.  Cne  compaguie  fran^ise  w  1 6"^ 
pris  I'exploltation  avec  succfes. 

Le'  mineral  est  d'aiUeurs  encaiss6  entre  des  schistes  cooW""" 
et  grenatifSres  i^ui  ont  subl  un  m^tamorphisme  ^nergiqii^ 

Ces  gltes  dela  partie  sud-ouestde  la  Sardaigne  prfceniem 
plua  grande  analogic  avec  ceux  de  Bone  en  Afrique,  etilsp"" 
sent  appartenir  i  ia  mgme  zone  ferriffere.  Leur  importance  d»< 

(1)  LcUre  idreutc  i  tt.  Del«ltg. 


BOCHBS  HtTALLIFfeAE.5.  5SS 

iDrgipe  est  trds-graude ;  car  ^tant  riches  et  de  boane  qiuUl^,  ib 
peaveat  coDCOurlr  k  ralimentatioa  des  h&nts  foumeauix  de  \* 
France  et  des  bords  de  la  Hfiditerranee. 


La  ViUeder.  —  Les  gltes  d'^tain  de  la  Vllleder  pr&s  I'loermel 
[Uorblbaa),  d^Jii  ddcrlts  par  MM.  l^lie  de  Beaumont,  Blavier 
Lorleui,  ont  61^  visits  t^cemmect  p&r  M.  L.  Slmonln  (i). 

«  A 1 1  kilometres  sud-ousBt  de  Ploermel  se  trouve  ta  commune  dn 
Roc-Saiut-ADdr^.  Ed  ce  point  ae  d6veloppe,  de  I'Est  k  I'Ouest,  uue 
bande  granltlque  enserr^e  dans  lea  schistes  anciens ;  elle  s'^tend 
juaqu'i  Looming,  sur  une  lODgueur  de  So  kilometres,  et  sa  largeur 
maximum  est  de  la  kilometres.  Sa  cote  moyenne  au-dessas  du  ni- 
veau de  la  mer  est  de  io5  metres.  * 

«  Vers  le  point  de  contact  du  granit  et  dea  scbistes  partent,  du 
pled  d'un  vienx  monlin  dit  de  la  Vllleder,  trols  fllons  quartzeui, 
rtnnls  entre  eux  par  dea  veinea  transversalea,  et  paraissaat  se 
r^olndre  en  profondenr.  On  peut  en  snivre  Taffleurement  sur  plus 
de  h  kilometres. 

■  A  la  Villeder,  lea  troia  Slona,  d'une  ^palsaeur  de  i  it  3  metres, 
occupent  une  lar^ur  totale  de  55  metres;  la  distance  du  premier 
all  second  etant  da  lo  metres  et  celle  du  second  au  imlsifeme  de 
96  metres.  Ges  intervalles  sont  remplis  par  les  scblstes. 

Du  mineral  d'etaln  oxyde  est  dissemine  dans  ces  Alons,  surtout 
sur  les  salbandes  oil  11  se  montre  en  beaux  criataux;  on  I'y  ren- 
contre aasocie  avec  de  la  tourmaline.  Dans  la  masse,  11  y  a  d'ail- 
leurs  des  mouches  d'oiyde  d'etain  et  de  tourmaline.  Le  Glon  prin- 
cipal, 6tudieju9qu'au  deli  de  So  metres  de  profondaur,  a  tonjours 
pr^Moti  cette  mSme  allure. 

m  Les  fltoas  scat  peu  laclin^a,  et  leur  direction  marciie  aur  ao 
iegr^s  k  I'ouest  du  merldien  astronomlque. 

Dans  le  raGme  district  on  signale  aussi  d'autres  filons  paralietes 

tu  obliques  aux  premiers,  par  exemple  &  Haupaa  et  k  la  Villaulan. 

«  En  relation  avec  les  filons  de  la  surface,  on  rencontre,  dans 

)S  vsllfea  a(t}acentes,  dea  aJluTions  stanntreres,  oil  I'oxyde  d'etaln 

(Tecte  diverses  couleurs passant  du  brun  ctaocolat  au  Jauoe  paltle, 


i}  CootmonlMiloD  deU.  L.Sia 


) 


S54  RCTDE    DE    CCOLOGIE. 

mSDie  au  rose  clalr.  Lea  alluvions  lea  plus  riches  snt  luRmt  tt- 
pandues  aatour  deseommunesdeLIiioetde  Saint-Semii. 

•  Dans  cea  alluTlons,  Duroclier  a  troavd  en  iSSi  de  llir  a 
paillettes,  et  mema  ausal  du  mercure  en  globules.  Oas'Eipliqi! 
difflcilemeot  la  presence  de  ce  dernier  mftal.  II  n'CQ  est  pas  tie 
mfime  de  Tor,  compagaoa  aasez  taabituel  de  r^taio  et  sp^i)!!- 
ment  des  filons  quartzeux.  Lea  paillettes  aurir^res  soot  d'ailltv! 
pen  abondantes  et  peu  Tolumlneuses.  Leur  grosseur  nmimoiD  i; 
Uiat  cells  d'ua  grain  de  millet. 

<  Le  gtte  de  U  Vltleder  occupe,  en  y  comprenant  les  iBbiIk 
une  6iendiie  de  plus  de  ae  ooo  heotarss.  II  sembte  bb  relierlm 
de  Peaestin  (en  breton  lapolnteoale  cap  de  retain]  Uli^!' 
qu'on  rencbntre  i  remboucbure  de  la  ViU^ne  et  de  1»  UA' 
le  rlvage  meme  de  TOo^an.  Tout  cet  ensemble  compraidiit 
diBtricts  m6tBlliftrs9  lea  plua  curleux  qu'on  pniase  iwHif 
France. 

ttCes  mines  ont  du  reste  &t6  faulll6ea  d^  la  pluabanteul^ 
fcl'^poque  oA  les  marina  de  Tyr  ?enalent  charger  I'fUli'^' 
boochure  de  la  Loire.  De  vaates  excavations  &  del  oafert,^ 
de  acorles  parsemSes  de  globules  d'fitaln,  endn  divers  ebject^ 
au  milieu  des  diblals  prorenant  dn  lavage  ancles  dniil'' 
tels  que  des  baches  deplerreoude bronze,  t^moigDentW^ 
de  )a  v6rit£  de  cette  DSEertion.  .  ' 

«  Les  Bretons  avaient  perdu  jasqn'jt  la  tradltioa  de v"'" 
travaos,  arrdt^s  probablement  i  I'^poqne  des  Invasion '"''^ 
quanden  tB3fi  an  basard  fit  retroover  la.mine  d'tto*'' 
leder.  Actaellement  I'&ttentlon  m  porte  ds  nonTeu » '^ 
mine.  ■ 

Oraupsn.  —  D'aprfes M.  Laubo  (i).  les  gltea d'fitJlii daWf 
se  djvisent  en  trole  categories : 

1°  Les  filons  prlDcIpaux  {Hauptgdnge),  dont  Vineails*' 
fatble,  et  dont  la  puissance  varle  entre  5  et  t>  centim^ir^'''* 
nerai  d'^tain  s'y  montreseul,  on  bien  aceompagofi  ^^^"^ 
chaux  fluat^e.  de  fer  oljglste,  de  kaolin.  Le  tolt  dea  filons  stMf'' 
ga&  d'^tain  but  5  &  S  oentlm^Cres,  le  mur  n'en  ooadeDtjiW* 

9*  Les  Gefdhrtel,  pins  IncllD^s  que  les  pr^o^ats,  et  u^il' 
rigallers,  ne  contiennent  gu6re  que  de  I'oxyda  d'^tala;      J 

3*  Les  filons  verticanx  (Siekende),  de  s  i/a  1 8  centimiD^' 


(1)  Jahrb.  d.  K.  K.  R4ii,ktimHaU,  ig 


KOCBES   H^TAtLIF^RES.  556 

le  renpliwge  consiste  en  f ragmeots  de  qu&rtz  r^unis  par  un  d- 
ment,  meo  beaueoap  de  pyrite. 
Lea  esp6ces  min^rales    qu'on  rtmcontre  it  Graupen   sont  la 

dolomie,  la  chaux  iluat^e,  I'apatite,  le  mica,  le  kaolin,  la  ma- 
lachite, le  wolfram,  rhdmatito  rouge,  le  fer  oliglste,  ieblsmuih, 
la  galSce,  le  mol^bd^no  sulfur^ ,  I'oxyde  de  cuivre ,  les  pyritea  de 
Ter,  de  cuivre  et  le  mispickel. 

Les  gites  d'^tain  de  Graupea  apparaissent  dans  le  gneiss,  au  voU 
sloagG  du  porpiiyre  feldepatliii^e  qui  doit  htte  coDsidi^r^  cooame 
la  roche  staunif^re. 

Schlaggenwaid.  —  A  ScblaggenwaLd,  aelon  M,  Riicker  (t),  le 
mlnerai  d'^tain  se  prdseute  i.  la  fois  en  naas  et  en  fllons. 

Les  antas  sont  formte  par  ce  qu'oa  sppelle  le  graoite  staimlf&re 
{ZinngTanit),  lequel  diff^re  du  granite  ordlDaira  par  une  moindre 
quantiiS  de  feldspatli,  par  la  nuance  daire  de  soa  mica,  par  la  pr4- 
domiaance  du  quartz  et  la  presence  d'dldinents  accessoires. 

Le  mineral  est  finement  disc^mind;  tnais  on  le  trouve  aussi  en 
rognoDS  et  en  veinules. 

II  7  a  trofs  syst^mes  de  fllons.  Uq  syst^me  dirfgd  vers  le  nord- 
est  et  rorm6  de  filons  de  quartz,  av«c  oxyde  d'dtaln  sur  les  sale- 
t)andes  on  dans  des  druses. 

Uq  second  systems,  peu  iDctinS  comme  le  premier,  contient 
retain  plus  concentre, 

Le  troisi^me  est  celui  du  Hahnengeblrge,  qui  n'est  plus  exploits 

Les  amas  doivent  sans  doute  leur  orlglne  au  granite. 

Quant  aux  lilons,  leur  formation  est  tr^-compl!qu6e :  tout  ce 
qu'oa  peut  admettre  comme  certain,  c'est  qu'ils  ont  emprant6  la 
matiSre  qui  les  constitue  au  granite  stannlf^re. 

JCtirimon.  —  D'apr^  M.  Dach  (u).  I'fle  Karimoo,  prhs  de  Ma- 
lacca, CDDtient  des  gttes  d'^tain  qui  ^Cablisseot  la  transition  estre 
Ifls  riches  regions  stannif^res  da  Malacca,  da  Baak^  et  de  Billiton. 

L'fle  est  form^e  principaiement  de  granite  et  d'byalomicte.  Dans 
x>utes  les  valines  il  y  a  du  reste.des  galets  de  quartz  byalinavec 
ourmaline.  On  retrouve  done  lea  roches  qui  sont  assocites  au  ml- 
lerai  d'^talu  en  Saxe  et  en  Angleterre. 

La  partle  m^ridionate  de  I'ile,  ainal  que  la  cOte,  sont  constilu^ea 


3&6  REVUE   DE   G£0U)GJI!. 

par  des  couches  alternatives  de  sable  et  de  kaolin,  dusiesquelle 
Ton  reDcoDire  le  mineral  d'dtaln,  acconpagn^  ds  crlstani  de  ;^ 
rite  de  fer  et  de  grtins  arroadls  de  pyroluslte. 


Haute-Silitie.  —  On  exploIM  i  Beuthen,  dana  Is  HantfrSilS 
un  gtte  de  calamine  qel  est  bJen  connu  par  les  descripiiiiiiii 
plusieurs  gtolo^ ues,  partlcull^rement  par  cellea  de  HM.  de  Cir* 
□  all  etKrugdeNldda.  D'aprgsM.  Tantscher[i].ilGsiaa 
i.  la  limite  du  muschelkaUc  et  de  la  dolomie  qui  lul  est  m^P- 
La  calamioe  s'est  d£p<is6e  dans  les  anrrsctuoalt^s  et  dais  1^  'i 
sures  du  calcaire  fk  terebratula  angusta,  sup6rieur  aui  «^- 
terebratula  vulgaris.  Elle  forme  des  rcgnoos  dans  une  argileiu-''' 
et,  dans  son  voislnage,  la  dolomie  pr^sente  un  aspect  d^tV* 

U.  Tantscher  pense  que  le  gtte  caiaminaire  doit  fitref^' 
au  lavage  et  &  I'eDtralnement,  par  les  eaux,  de  la  blendeq''^ 
pose  origin  aire  meat  contenue  dans  la  dolomie.  MaisceOeect 
tion  semble  pen  admissible;  car,  dans  le  voislnage  et  mii^^ 
rint6rieur  duglteen  question,  on  trouvede  lagalinepi'*' 
aucuue  alteration. 


Alderley. —m.  Hull  (a)  a  d6crit  sommalrement  ungiK**" 
nerai  de  cuivre  exploits  i,  Aiderley,,  dans  le  CbesbirC' 

Le  mineral,  sous  )a  forme  de  carbonate  vert  ou  bleUiSt"* 
diSB6mIn6  dans  un  gr^  formant  la  base  des  marnesiri!^''^ 
dolt  6lre  le  grfes  bigarrfi,  le  muschelkaik  manquant  en  M^ 
U  est  associd  i  du  carbonate  de  plomb  et  &  des  ovii^^^"^ 
de  mangan^e  et  de  fer. 

De  mSme  que  dans  les  gisements  analogues  de  SifDt-A'ol|>t' 
Vaudrevange,  le  cuivre  est  dissous  duis  un  acide  et  pricipHt? 
cementation  (3). 


(1)  Ht%ut  Jahrbuck.  isat, 

(31  Gtal.  Mag..  1,  Si. 

p)  JtcDUf  dt  gfelogie,  II,  l 


BOCBES  mULLtrtEES.  SSy 

Evelva.—lxB  mines  dp  cai?re  de  la  proTinee  Haeln,  dim  Is 
sud  de  I'Espagae,  soot  JmportaDtes,  et  am  rraseignemeiits  d£jl 
donnas  sur  leur  gisement  dans  les  Revues  des  ann^es  pr£c^- 
pentes  (i),nou8aJouteroD9  cenxqu'a publics  M.SchOnicb en  (i). 

La  roche  domiaaate  de  la  conlr^e  est  ud  schi'ste  argilenx  ^pu^ 
teaaat  &  I'itage  de  la  grauwacke.  Les  couches  soDt  relevtea  sui- 
VBDt  line  direction  oaest-nord-ouest,  qui  est  aussi  celle  d'un  grand 
Dombre  d'afQeureraents  de  porphyres  dioritiques ;  dans  le  vol^nage 
des  porpbyres  appar^ssent  da  puisaants  am^  de  pyrite  de  Ter 
contenaut  toujours  de  3  ft  A  p.  ■□□  de  cuivre. 

Ces  amas  ne  Torment  ni  des  fllons,  ni  des  couches,  mais  prdseu- 
tent  une  grande  analogie  avec  le  gite  du  Rammelsberg  au  Harts ; 
ce  sont  des  lentllles  donl  la  longueur  varie  entre  80  et  700  metres, 
la  puissance  6lant  comprise  entre  i5  et  100  metres.  Leurpartle 
flup^rieure  est  constUu^e  par  un  chapeau  de  fer.  La  masse  entiSre 
presents  des  surraces  de  separation  parall^les  aux  conches  de  la 
roche  encaissaote.  et  dont  les  parois  sont  taplss^es  par  des  cristanx 
microscopiques. 

11  est  k  remarquer  que,  quand  les  porpbyres  dioritiques  se  trou- 
vent  en  contact  avec  la  pyrite,  la  separation  se  fait  suivant  des 
Eurraces  nette^  et,  sur  plusieurs  metres ,  la  roche  est  si  Tortement 
Impr^nfe  de  silice,  qu'll  devlent  tr^-dlfficile  d'y  ouvrir  des  gate- 
ries.  An  contraire,  le  passage  des  sctalstes  aux  pyrites  se  rait  tou- 
jours tr6s-gradaeltement. 

Singhbhum.  —  On  a  rdcemmeDt  exploits,  sur  la  limlte  sud-ouest 
du  Bengale,  dans  la  province  de  Singhbbnm,  un  gtte  remarquable 
de  cuivre,  qui,  d'apr^  la  description  donn^e  par  M.  Stobr(3), 
presente  tes  parti cularlt^s  sulTantes  : 

1°  Lea  minerals  cuprlf^res  forment  nn  ayst^me  de  gttes  paral- 
161es,  s'dtendant  sur  une  longueur  d'au  molna  60  inilles  anglais,  et 
Intercal^B  parall&lement  aux  couches  des  schistes  anciens. 

3*  Ges  gltes  portent  la  trace  de  nombreux  bouleversements  et  de 
frequents  plissements. 

3'  La  masse  du  fllon,  nettement  distlncte  de  la  roche  encaissante, 
conslste  principalement  en  mati^res  slliceuses,  quelquefois  mfime 
en  qnariz  pur :  c'est  par  consequent  le  quarU  qui  forme  la  gangue 
do  mineral. 


(1)  Berue  dt  t^ologit,  Umt  II,  im,  U 

(2)  Btj,  uni  ami.  Ziilung,  SX1I. 

(3)  JVnW /mM.,  IMI,  IM. 


958  BKTim  Bs  efemociE. 

A*  L'arraagement  da  minerai  dans  les  gltes  na  psraltimjiUli 
aucune  lol;  mais  il  ;  a  partout  an  chapean  de  fer  (^onan). 

Tandls  que  dans  les  parties  sop^ricnres  on  troare  deli  mail- 
chite  et  de  Tb^maUte  brune,  dans  la  profbndeur  on  renctntreilii 
onivre  oxyduU,  du  ouivre  sulfnr^,  du  fer  oxfdul^  el  du  kt  oli' 
giste. 

5°  Les  parties  rielies  alterneot  avec  des  parties  tont  !i  Fiiisli' 
riles ,  aussi  Men  eo  longueur  que  saivant  rinclJD^EOti;  dd  poic 
rait  done  consId6rer  le  minerai  comme  distribuS  eo  lentilles. 

6*  Les  gltes  en  question  paraisGout  risntter  du  runpUss^i 
fentesqui  seralsnt  contemporaiveB  dn  souIfeTemmtdesmonUtu 
de  la  contr^B.  | 

Lac  SupMe«r.  —  Les  c^Ubres  nitaies  de  oclvre  do  Lae  Supbis 
d^crites  d^j&  par  plu^ears  g^logues ,  vlenoent  de  rctre  de » 

veaupM-Sir  William  Logan  (i). 

En  rSsumant  d'une  mani^re  trfes-sommalre  les  prtnclpilHi^ 
nees  acquises,  d&s  k  present,  on  pout  dire  que  le  graupeai* 
txs.  eoviroDs  do  Lac  Sup^rieur,  ee  divise  en  deus  autreE^Qfif- 
«ODt  en  stratification  discordante. 

L'inKrlQur  est  tormA  de  scliistes  bleus  dans  lesqnels  stmt  10^ 
cal6s  des  gr&s;  le  sup6rieur  pr^sente  des^^,  des  cilciiie.^ 
maraolites,  des  conglom6rals.  ' 

Ces  deux  Stages  sont  accompagn^  pardes  masses  deW^ 
par  des  amygdaloides  qui  sunt  visiblement  stratiSiies.  leO'"^ 
de  ces  roches  aont  rempties  par  les  min^raux  qu'on  j  tisO''^ 
babituellement ;  lis  s'y  succ^nt  d'ailleurs  dana  le  mCu^ 
que  dans  les  m^lapbyres  des  Voages. 

De  nombroux  filons  traversent  aussi  tea  deux  itagte. 

Dans  r^tage  inf^rleur  dominent  des  filons  de  cbaaxnrb°i^ 
baryte  sulfate,  quartz  avec  ua  peu  d'^ophyllite.  Les  mln^- 
sont  rares  et  essentleUement  sulfu^^s;  oe  aont  lea  pyrites  dc™' 
yre, defer,  la  blende,  la  galfene,  I'argect  sulfur^  etaMsil'wF^' 
natif. 

Daasl'4tagesup£rieurlealllonsaontform6sdQCbfluicarboii3ti(' 
de  quartz,  de  laumonite  ,  de  prehnite.  Leur  roinerai  est  surtnitl' 
eniTre  natif  qnf  est  gdnSralement  accompagnd  de  prebolt*  t> 
quelquefois  d'Spidote.  II  y  a  aiissl  du  cuivre  panacli6,ordiMir»* 
avec  quartz,  cuivre  sulf urd ,  chaux  carbonatSe ,  laumoDite, *^' 
natif  etgal^ne. 

(0  GtohgiealiurMii  of  Canada.  —  Natitt  JaArbutk,  IS(I,T«>. 


ROCHES  HfTALUPtUS.  Sig 

Corocoro.  —  Lea  mtnes  de  cuivre  de  Corocoro,  qof  so  trooTent 
sur  les  hftuts  plateaux  de  la  Bolivie,  ont  £t6  risities  par  SIM.  Wed- 
del.FnnDettet  r^cemment  par  U.  Hugo  Reck  (i)>Voiciquel- 
ques  renselgnemeDts,  d'ailleurs  issez  vagoes,  que  ce  dernier  to7»- 
geurdonne  aur  leurgisement 

L'eiptottatlon  des  mEnes  de  Goroooro  est.  tr^-ancleDne  et  re- 
BtDDtfl  aa  temps  dea  lacas ;  elle  a  inftine  £t^  pratlqote  avec  dea 
tnstniiD8Dts  de  plerre  (granite  on  tracbjte)  dont  on  retranve  en- 
core lea  debris. 

Dana  )es  coalvea  qui  avolsinent  la  ville  de  Corocoro,  il  7  a  deux 
gronpee  blen  Irascb^s ;  celni  de  I'Onest  eat  seal  riohe  en  cuivre ; 
aea  rocbes  smit  bnin  rouge  foncS  on  gris  rougeUre. 

La  groupe  de  I'Est  u'est  pas  m^talUf^re.  II  pr^sente  one  argile 
rouge  et  un  kaolin  impur.  Au-dessns  vient  du  gr6s  qui  passe  &  un 
gr^B  'fin  et  scblsteox. 

Le  mineral  se  montre  en  couchea  et  en  filons. 

Les  eonchee  sent  Intercat^es  dans  I'arglte,  dans  du  gr^s  grls  et 
dans  des  conglomdrats  avec  lesqnels  elles  eont  en  stratification 
concordante.  Leur  ipaissenr  varie  de  o",5o  i,  a  metres;  eiles  con- 
tlennent  du  cuivre  natifit  I'^tat  Eabteux,  en  plaques  minces  ou  nas- 
dves,  on  blen  en  fltameEits  capillalrea. 

Au  B(»i-Putear  le  gtte  aerslt  un  filon  dont  la  pntasance  alteia- 
dralt  jnsqu'il  n  metres;  tl  coutleut  dn  cuivre  et  del'argent  natlf; 
on  y  observe  en  outre  de  la  malacblte,  de  Tazurite,  de  la  pbarma- 
oosiddritetrroHte  deHaidlnger,  du  cutrre  oxydul^,  du  cuivre 
anenlcal,  da  I'argent  arsenical,  dn  ctilvre  3ulfnr& 

Dn  feate,  dans  lea  cooobes  ausai  bleu  que  dana  lea  filons,  on 
trouve  gfo^ratemeut  da  gypse  qui  est  tantAt  fibremc,  tantOt  en 
beaux  cristaux ;  11  a  sonvent  ^t^  pseudomorphosi  par  le  cnlTre 
nntir.  Dea  bola  et  des  oasrasents  fossiles  sont  Element  psendo- 
morphos6s  par  ce  m^tal. 

4ux  environs  de  Corocoro  la  roohe  prlncfpale  est  une  argila 
brun  rouge  qui  est  en  bancs  puissants  et  sa  distingue  par  sa  grande 
ricbesse  en  gypse.  Elle  contient  aussi  du  sel  gemme.  Cette  arglle 
repose  sur  dea  bancs  6pais  fournis  par  un  gr^a  &a  et  grosster. 


BEVUE   DE   GfiOLOGlE. 


Vialaa.  —  M.  Rfvot  (i)  a  publl6  le  rdsiim6  deses  etudes snr Its 
filons  de  gal^ne  argentifSre  de  Vialas,  dans  U  Loiire.  Ce  tsiwis 
seraluarec  attentioQ  par  tousceuiqul  s'lat^ressent  i  I'eiplnB' 
tioD  des  mines  ni6talllques.  Disons  seulement  ici  qu'il  iiwm 
touterinexactitudedu  pr^'ug^  sir^pandu,  quiveut  qnenosiuK 
de  Franca  soient  gi^n6ralement  Inexploitables;  la  cause  des  \wx- 
c^  observes  jusqu'ici  tient  surtout  au  manque  de  peniitnu 
et  de  traditions, 

Les  Argenii&res,  Atilas.  —  La  mine  de  plomb  dea  Argenliiriii 
trouve  prtB  de  rgtang  de  labant,  arroadissement  de  Silnt-Ci™ 
D'apr^s'U.  Muasy  (a),  elle  est  encalss^e  dans  un  calaire.e 
Toad,  Idg^rement  crUtallln,  et  prfes  de  sod  contact  avec  legi^ 
Ce  calcaire  contlent  frdquemment  des  mouchea  de  fer  urf* 
de  plus,  il  est  traverse  par  des  filons  de  quartz  et  c'est  i.  M* 
qu'est  accol^  I'amas  m^talllKre,  Icquel  est  d'ailleurs  peu  imfW^ 
et  tris-IiT^Sulier.  II  pi^sente  ua  melange  de  quarlz,  inio<9' 
calcaire,  fer  spathique,  blende  et  galeae;  lo  tout  est  iR'*" 
par  un  ciment  Terruglneux.  Le  minerai  se  compose  de  i/i""* 
et  i/5  gal^ne  contenaat  au  plus  loo  grammes  d'ai^eot  vf''"^ 

A  la  mine  de  Laquorre,  un  gite  mfitalliftre  bien  rtguliaSi"* 
cal^entre  les  couches;  le  calcaire  Torm^ son  toit,  lesc^^ 
mur.  11  contieutplusieurs  v&rI6t^degal6nericbe,da]diw'''' 
bonat^  et  de  la  calamine. 

A  Lauqueiile  ainsl  qu'au  Pouecb-de-Guaff,  le  gisemeol  e*  '"'■ 
logue. 

Ces  gltes  ont  donng  lieu,  k  une  6poque  reculde,  i  its  nP' 
tations  de  plomb  argentlf^  re  trfes-lmportantes,  connues  sous  Is"* 
de  mjues  d'Aulus. 

Ite  de  Sardaigne.  —  Les recherchea  du g4n4ral  La  Mannorifi 
celles  des  ingfinleurs  qui  ont  eiplort  dans  ces  dernl6rts  auw 
I'lle  de  Sardaigne  ont  fait  coonattre  les  importantes  mines dep"* 
qu'elle  renferme.  It&iumonB,  d'apr^  des  renseigaemenls  qm  '*'' 


(I)  BtUhlin  dt  ia  SotUli  da  J'tnAHlrM  miuiraU,  I 


nOGHB&  ueTALLirfiHES.  36 1 

0Dt^c6  coniinuDfqu^s  par  M.  Glordaao  (i),  les  prioelpales  pard- 

euJarlt^  qu'offre  leur  glsement. 

Les  mines  de  plomb  de  I'lle  de  Sardalgne  se  trouveiit  dans  le 
terrain  silarlen  qui  reconvreen  divers  endrolts  legranlte  auciea  for- 
maotla  cbarpenteg^ngrale  de  I'tle.  Ce  siluHeo  est  constitu^par  noe 
pulssante  Tonnation  de  scblstes  Eatings  au-dessus  desqucls  setrouve 
Qi  et  IJi  an  £tage  calcaire  ayant  nne  stracture  semi-crlstalline. 

On  distingue  en  Sardalgoe  trols  sortes  de  gttea  suivant  que  le 
mineral  pr6sente  :  i*  des  Slons-fentes ;  a*  des  filons  de  contact; 
3'  des  nioas-couclies. 

i'  Les  filons-fentes  r^sultent  du  rempllssage  par  le  mineral  de 
plomb  de  longuea  rentes  blen  caract^ris^es.  lis  traversent  la  forma- 
tion scbisteuse  en  dltfiirentes  directions  etaiteignenc  accidentelle- 
ment  une  longueur  de  piuaieurs  kilometres  avec  line  puissance  et 
line  r^larit^  Tort  remarquables.  Gitoascomme  exemple  Monte- 
neccblo  et  Inguatosa,  pr6s  la  cAte  ouest  de  rile.  Ges  filons  passent 
quelquefoia  des  achistes  dans  le  granite ;  mals  dans  cette  derni^re 
rocheOQ  n'en  connatt  pas  encore  qui  sclent  utilement  exploltables. 
La  gal6ne  y  est  g^u^ralement  crlstaillne  et  argentlf^re;  elle  est 
accompagn^parde  la  blende  et  par  quelques  pyrites  de  fer  oude 
cnivre.  Ses  gangaes  plerreuaea  aont  le  quartz,  le  fer  spathique,  la 
bar^te  sulfat^e  et  la  fluorine.  Ceile-cl  est  aurtout  abondaute  dans 
certains  Slons  de  la  partle  orientale  de  I'tle,  tandls  qne  le  quartz 
domlne  dans  les  beaux  filons  de  I'oueat.  La  richease  en  argent  d4- 
passe  rarement  go  grammes  par  loo  kilogrammes  de  mineral  tri^; 
I'on  a  Dependant  rencontr6  des  gal^nes  beaucoup  plus  riches. 

a°  Les  filons  ou  glte^  de  contact  prSsentent  une  esp&ce  de  couche 
m^taillf^re  encaissSe  entre  les  scblstes  siluriens  et  lea  calcaires 
anciens  qui  les  recouvrent  Leur  allure  ae  montre  assez  r^gnll6re; 
cependant  le  mineral  se  concentre  g^ngralement  aulvant  des 
esp6ces  de  colonnea  descendantes  qui  sonC  plus  ou  molns  espac^. 
Lit  gal^ne  pauvre  eo  argent,  est  du  rests  assez  pure  et  facile  it 
fondre.  Elle  est  accompagn^e  de  gangues  calcaires,  barytlquea  et 
quartzeuses,  ainsi  que  d'argilea  ocracSes  fort  abondantea.  En  plu- 
sieurs  endroita  la  galSne  se  troure  dlss^mln^e  dan;:  lea  calcaires 
sup^rleurs,  mals  d'une  manlfere  fort  Irn^gull^re  et  alors  elle  ne 
donne  guhve  lieu  k  des  exploitations  profltables.  Les  gltes  de  cette 
;at^g:orfe  se  rencontrent  surtout  pr^  de  la  cOte  sud-ouest  de  I'lle 
ie  Sardaigne. 
."i'Lesfilons-couchesEonttr^-fr^quentsdanslamemepartleouest 

(I)  f:oainaniMU*n  da  U.  GiardiDs  i  U.  Dcletie. 


36(  RETDE   DE    GtOLO&IK. 

on  ead-ount  de  lite,  pnrtont  oil  domlnent  les  catcitrn  viaai 
Le  mioenil  forme  des  masses  plasou  raoiin  irr^llto,  int» 
calfes  entre  les  conches  aoaTent  fort  redressdea  de  oe  cakiireiiu, 
&  leur  approche,  devient  g^n^ralement  jano&tre  et  deodritiqitl 
est  accompagD^  de  carbonate  et  de  sulfate  de  ptvtab,  de  teaouif 
d'oxyde  de  fer,  et  souveot  aussi  de  caiamlira.  Ces  miD^ni  oirdk 
provlennent  de  ht  d^composltlOD  dessulfuresqais'eBtiteaiiMi 
one  profondeur  con^d^rable  t  trtnen  la  masse  fianiriedesnl' 


La  galena  avec  sa  gangue  calcafre  et  f errngineiue  est  ti^^ 
Bible  et  sert  m^Bie  de  fondant  anz  mfneraisBiliceox;  toutefctEtli 
eet  pauvre  en  argent,  sa  tenenr  ne  d^psssant  pas  »o  i  si  gnoa* 
par  loo  kilogrammes.  Au  point  de  me  de  la  richease  et  snrtnitt 
la  r^ularit^,  ces  gltea  pr6sentent  la  plus  grande  varlMi. 

&  Monteponl,  pr6s  Igleslas,  le  mineral  a  cependant  une  ricM 
enplomb  qui  est  comprise  entre  76  et  45  p.  100;  il  setroaf^fiS 
lenrs  concentrd  dans  nn  petit  nombre  da  contAes  qui  snt* 
sines  les  nnes  desantres,  en  sorte  qae  cette  mine  doniiejiK' 
present  des  produits  cooBldSrables.  Du  reste,  dans  ta  plujart* 
antres  gites  en  coucheB,  le  mineral  sa  mootre  fort  diss^aiiiii^' 
souvent  tromp^  I'espoir  des  exptorateurs. 

Les  m6mes  terrains  anclens  de  la  Sardaigne  re&renD8ii»* 
des  filons,  des  veines  et  des  amas  de  pyrfte  die  cnlvrei  d»  I** 
d'antimolne  sulfur^!  mais  jQsqu'4  present  les  rechenAesi'""'* 
amen6  la  d^couverte  de  gttes  qu'il  soit  avantageux  d'eff"*"' 

Grande  oitensian  dea  Olona  b«ryll<i«ea  et  f  IsmMK' 

Les  filous  barytiques  et  plombeux  ont^t^EP^cialenienl^'l" 
par  le  Directeur  G6n6ral  des  mines  de  la  Sa^ie,  M.  C  deBeu^';'' 
qois'est  attach^  a.  tnettre  bien  en  relief  la  graode  g^a^nlU^  ^ 
ph6oom6aes  qui  les  ont  produits. 

Ges  fitoQs  s'ot)serveiit,  en  effet,  sur  de  vastes  dteodnei- 

Trfe3-d6velopp6s  dans  les  environs  de  Freiberg  oililsa""*- 
venus  classlques,  lis  se  jfioursuivent  dans  la  pactie  occidenUlC' 
I'Erzgeblrge  ainsi  que  dans  le  Voigtkud- 

Usinteoant  on  les  retrouve  dans  le  lUesengebirge ;  cu  les  ^ 
de  baryte  sulfatde  et  de  cuivre  gris  de  Brixlegg  leur  apparUB"*''' 
aussi  bien  que  ceux  de  Rattenberg  et  de  Schtvaz. 


i  BttlltKBiaimiiekt  Ztitvng,  XXIll,  iis.~  Fair  auti  ai" ' 


ROCHES  H^TALUrfeBeS.  36V 

Let  monUgaes  de  la  Fsrfit  Noire  ost  encore  baucoup  de  tUoBM 

baijtlqnes  et  plombeia. 

iJoutoDs  qa'ils  sont  ^g^ement  connus  dans  )e  snd  de  la  Vnaee, 
en  Alsace,  aax  eDvlrocs  de  Lyon,  dabs  le  lias  de  la  Bonrgogne  «t 
dans  le  Ungtiedoc  jusqne  vers  les  Pyr^n^ea. 

En  Angleterre  les  fitons  dii  Derby^ire  se  rattachent  sana  dovte 
i  cetle  formation;  peut-fitre  en  eat-il  encore  de  mfimedes  fllons  da 
Rhin  et  du  tiartz  sup^rieur. 

Enfin  U.  Gu  mbel  a  auJvl  deptiis  Regensbourg  jusqne  dans  le 
FIchtelgeblrge  des  Dions  qui  sont  encalssfe  dens  le  gneiss,  dans  le 
gnaitB  ou  bien  dans  le  porpbyre  et  qui  parafssent  appartrair  k  la 
in£me  formaticHi,  £n  eSet,  lis  seoomposent  surtoutde  cbaux  lluat^e, 
daquar(z,debarytesuirat£e,  rundecesmlu^raiucpouvaatpr^oml- 
neretlssautresdisparaltrecompI^temeDt.  QuaDtiLleursmuierais,ils 
GODt  variables  et  altemativemeiit  plombeiu,  zlncif^resou  pyrlteux. 

Harcnre. 


Laprfeencfeduniercurea6t6constatSBparM.  G.  Dewalque  (i) 
daDsdirera  mloerais;  U'abord  il  I'a  observfi  dans  lea  canaux  de 
condensation  des  fours  i,  plomb  de  Corphslle. 

Un  mineral  de  zinc  de  EanCander,  compo;^  de  calamine,  de 
blende  et  de  galfene,  contenait  Sgalement  du  mercure,  qui  y  for- 
mait,  ik  r^tat  de  cinabre,  de  petites  taches  rouges. 

Californie.  —  La  dficouverte  de  mines  de  mercure  en  Californie, 
date  k  peu  pr^a  de  I'^poque  i.  laquelle  la  RkvvQ  de  Tor  attlrait  dans 
le  pays  les  Sots  de  I'^migration  gtrang^re  (iSIkS-tS/ig},  et  elle  a 
puissamnient  contribui^  au  dSveloppement  de  rindustrie  min6- 
'ale  daDs  cette  nouvelle  contrSe.  Voici  sur  ces  mines  de  mer- 
cure quelques  renseigae meets  tecbniques  qui  sont  donn^  par 
I.  Cazotte  (9),  consul  de  France  &  San-Francisco. 
La  plus  considerable  est  celle  de  New-Almaden.  Elle  est  situ4e  i 
•o  milles  au  sud  de  San- Fran  Cisco,  dans  le  comtS  de  Santa-Clara, 
ur  uae  montagne  done  I'^l^vatioQ  est  environ  de  3oa  metres.  Des 
aasses  de  basaite  ou  de  trapp,  d'amygdaloldes  et  de  gr^,  forment 
'un  des  cOt6B  de  cette  montagne;  tandis  que  de  I'autre,  on  ren- 
ontre  des  terrains  constituds  presque  entiferement  par  un  calcaire 
morplie.Cecalcaireestblanch&tre,cristallinetd6pourvudefo55iles. 

(1;  Acaddmie  rajile  de  B«lgique,  1  juillet  IBS4, 

(2)EiirsiLd'unedip«etigad[eiaiele  I6  decBmbre  18641  Sod  Eteellcnc«  U.  leMi- 
xredetAffaim  filrugtn*. 


364  nSVDE   UE   GtOLOGlE, 

G'est  vers  la  Jonction  de  ces  deux  terrains  que  k  Inateat  te 
gttes  les  plus  riches  de  clnabre.  Us  sont  dlss^min^  dins  cetle 
zone  de  la  raontagne,  daDs  laquelle  Us  forment  dea  filons  irrttn- 
Hers  et  souvent  interrompus. 

Lachaux  carbonatde,  le  far  carbonate,  leqoarti  agate,  Is  ;?- 
rites  de  fer  et  de  cuivre,  et  enfin  le  mercure  natif  enirentdiasli 
cooiposition  de  ces  filoDS. 

Le  mineral  est  rouge&tre  et  d'une  extraction  diffidle.  On  a 
presque  toujours  obiig6  d'employer  la  poudre  pour  reiploite 

LeproduitaanueldeiamittedeNew-AlmadenpeDts'^levertctuI' 
lement  ii  enviroD  i.iaS.ySokilosdomfital.Leiniaeraiqu'elletiimil 
estd'unrendement  moyendeiSiaSp.  loo.  Danscert^neacsiitt 
ODam6metrouv6de3aiiiasdeciaabrequIoQtdonii6jusqu'&;ii|).w 

D^s  t  pr6seot  New-Almaden  a  surpass^  en  produitTuicieDiKiK^ 
d'Almaden,  ea  Espagne,  qui  est  si  c616bre  et  qui  livretoosli^* 
k  ta  consommatioQ  907.000  kilos  de  mercure. 

G'est  dans  le  voisioaga  de  New-Almaden  que  sb  trouveaH* 
les  mines  d'Enriqueta  et  de  Guadalupe. 

La  premiere  a  donu^,  en  i860,  336.760  kilos  de  mercan* 
depuls  lors  le  mineral  est  venu  i  manquer,  et  actuellenKS'- 
travaux  out  6t6  entreprls  pour  rechercher  de  nouveaux  gisW* 

La  mine  de  Guadalupe  a  produit,  en  i858,  5fi43o  kilos  ^^ 
tal !  toutefois  I'exploitation  a  "6t6  arr6t6a  pendant  plusieuRSJ»* 
On  vient  da  reprendi-e  les  travaux,  et  Ton  aononce  la  IW* 
d'un  gite  faisant  naltre  lea  meilleures  esp^rances  pour  i'»^^- 
est  coinpos6  de  chaux  carbonatSe,  d'oxjde  de  fer,  defi""'^" 
gate,  de  pjrite  de  cuivre,  le  tout  fortement  impr6gn6  deos*- 

Sup  plusleurs  autres  points  de  la  Californie,  il  eiisteW"'"' 
gttes  de  clnabre.  Ainsi.  dans  le  comtfi  de  la  Merced,  i^"""" 
100  milles  au  sud-est  de  SaQ-Jos6,  on  a  d^courert  in''^ 
Hew-ldria,  qui  a  produit  371.100  kilos  de  mercure,  en  iMi> 

Daesle  corat6  de  San-Luis  Obispo,  on  a  aussi  commenrilw'' 
tation  de  la  mine  Josephine  dans  un  endroit  situS  k  Soo  '■'^'^ 
desaus  da  l'0c6an,  pr^s  do  Pava-Kobles.  Dans  les  endroiul^!' 
riches  du  filon,  le  tnioeral  donne  de  8  &  13  p.  100  de  mercoie. 

A  as  rallies  de  Suisun,  on  explolte  la  mine  du  Lac  (LakemiK 
situ6e  dans  le  comt6  du  mdma  nom.  Son  rendement  coniii** 
i  avoir  une  certaine  importance,  bien  que  les  chlfTres  cons'**" 
la  production  ne  soient  pas  encore  exactement  connna. 

ie  mercure  sert  i  extraire  i  pen  prfes  les  deux  tiers  de  Tor 'i 
produit  la  Calirornie.  On  salt  qu'on  I'emplole  aussi  au  twlioiW 
des  miaerais  d'argant.  Sa  cousommation  anauelle  en  Cililw 


KOCHES  mEtallif£iies.  365 

s'Ub\6  k  peu  ptka  k  aa  i  .000  kilos.  Cans  r£tat  de  Nevada,  elle  peut 
attelndra  nq.ooo  kilos;  ce  qui  dODDe,  pour  les  deux  £Utt3  rSunis, 
Uo  000  kiloB. 

L'Or^gOD,  les  territolres  d'Arizona,  d'Idabo,  do  WaahlnKtoD  et  la 
Colomblebrltannlquo  do  Toot  venir  de  CalirorDie  qu'une  quaatiU 
Insl^jBante  de  mercure.  Du  restc,  on  exporle  tout  te  clnabre  qui 
D'est  pas  utilise  pour  rexploltatlon  des  miDes  du  pays. 

D'aprhs  les  relevSs  de  la  douane,  les  quantity  de  ce  m^tal  parties 
poor  r^lruiger,  de  i8&3  ^  186S,  sont  donntes  par  ce  tableau  : 

AiMm.  UlairtBiiai. 


ToUl.  , B.SIti.llO 

L'eiportatlon,  pour  lea  onze  derui&res  annSes,  est  done  eavlron 
de  8.519.310  kilos,  sur  lesquels  5.^07.664  kilos  ont^t^  euvoy^  ao 
Meiique,  a.83g.7ifi  kilos  en  Chine,  i.o6f|.SSo  kilos  au  P^rou,  et  1« 
reste,  soil  1.906.933  kilos,  s'est  rfipandu  dans  divers  pays,  tels  que 
I'Australle,  le  Chill,  I'Angleterre,  le  Centre-Amdrlque,  le  Japon, 
Panama  et  New- York. 

Valparaiso.  —  Des  affleurements  mercurlela  oot  &t6  slgnalbs  k 
Valparaiso,  au  Chili,  dans  I'lnt^rieur  mSme  de  la  vllle  et  sur  deux 
points  difTgronts.  Quelques  indications  sont  donn^es  sur  ce  sujet 
par  M.  Flory[i),  consul  g^n^ral  de  Prance  &  Santiago. 

Le  mercure,  qui  se  prgsento  k  I'^tat  natir,  est  dlss^nilpe  sous 
forme  de  globulea  adherents  k  la  surface  des  morceaux  que  I'on  d^ 
tache  des  aSleuremenls ;  assei;  gdnSralement,  11  n'apparaU  pas 
dans  la  cassure  mfime.  On  a  reconnu  qu^Il  est  concentre  dans 
des  fissures  tr^s-minoes  et  tr6s-irr^^uli£res  de  la  roche.  Une 
argile  plus  ou  molns  Terrugtneuse  rempllt  ces  Assures,  en  de- 
hors desquelles  le  mercure  ne  se  montre  plus  qu'en  tr^-falble  pro- 
jortion,  ou  mSme  disparalt  compl6tement 

ra  dM  ADairai  Slrane^reii 
II  a<  rrinee  1  airnugo  au  iJilil. 
TOHB  Vm.  1866.  ak 


RETVE   DE   G&0I.O81B. 


PMf3  tie  Gftllei.  — Le  pays  de  Galles  renrecme  dee  in 
snr  leaquels  nous  avons  d&jh  appel^  r&UentiOD  (■)■ 

RAcemment  M.  Reficlwia  (s)  a  signal^  un  filOD  de  qnarUauriliit 
anpr^  du  lac  Bala,  duos  te  comt^  de  Merioneth.  Ge  Glmi  o^ 
orients  nord-est  et  plonge  vers  le  sud.  II  contienttrts-peudeal- 
Aires  itrangws,  et  son  quartz  reesemble  &  celui  de  CImies,  en  lie- 
tralie.  Si  la  richesse  du  filon  continue  dans  la  profoDdBiir,!(ii 
eiploltatioD  pourra  se  poursuivre. 

11  est  k  remarquer  que  ce  fllon  est  encaiss^  dans  le  terr^'^ 
lurien  iof^jeur;  de  plus  il  est  en  relation  avecdes  grOiHisit 
qui  sont  quelqaefoia  t«pi6s6s  par  des  incmatatioDs  de  quad* 
rlKre. 

Du  blsmoth  loatif  a  St^  fndiqudparH.  A.  Breithaupt(''^  i 
Je  quartz  aurif^  du  pays  de  Galles,  qui  contient,  aossi^ 
nous  I'avona  vu,  du  tellurure  de  bismutli  [U).  I 

Australie  m&idiortate.  —  A  Woodsp(jlnl ,  dans  le  Cipp*-  | 
M.  G.  Olrich  (5)  ^nnoncequ'on  vientde  dficouvrirdaqnW*'' 
firs  tr6s-rlche.  11  rend  lo  i,  So  onces  d'or  par  tonne. 

Ony  observe  indSpendampient  del'or,  de  I'antimoiiiei'J*' 
de  la  pyrlte  de  far,  de  la  gal^ne,  de  la  pyrIte,m£t£:n€tigK 

Ce  quartz  aurif^re  forme  des  filons  on  des  espgceids<^^ 
syant  o",5  i  a',5  de  puissance.  II  est  Int^calS  dans  mfisn®* 
dlorite  dont  I'dpatsaeur  peut  a'filever  k  loo  metres,  etqui!'"' 
direction  des  sciiistes  silurlens. 

Les  Atpes  australlennes  du  Gippsland  paraissent  recSlermP'* 
nombrc  de  gttes  auriftres. 

Le  lavage  des  sables  aurlf6res  iYardrlt-GoldfelddoDnodu'''"'' 
ainsi  que  du  saphlr  qui  est  bleu  ou  vert  terne ;  cette  demi^f "' 
ri6t6  atteint  quelquefbis  la  grosseur  d'une  noisette.  An  m'"''  '^ 
i  so  milles  au  sud  de  Melbourne,  on  trouve  do  fer  titane,  do  '* 
■fram,  du  ruHle  et  m6me  du  rubls.  Dans  les  Ovens,  i  Uon^^^^ 


W;  Btvut  de  gi:'logit ;  II,  |I5. 

n)  Brtfif  b  Anocitttion,  1S6},  Umt.  St. 

(S)  Ber^and  HutltnoiOnKiicht  Ztilvng,  tse<,  19. 

(4)  Ritntt  de  tiolpgie,  II,  US. 

(5)  Btrg  and  Bultttf/fruifHiitcke  Ztilung,  tStt,  HI. 


Roome  i^nLuvfrBES.  567 

Jat.sattesaarlKpes'CoirtidDDeBt'dQ  beaux  sren&ts  almmidins.  Enfin 
«n  f  «  BBTtant  eofisut^,  ffune  mai^n  bien  certaioe,  I'eifsteiiee 
de  (UuoBfrta  dont  ie  poiOS  Tarie  d'an  dennlis  mrats. 

Dmb  ledlstriot  aoriffere  do  Tsrdrit,  H.  UlFlch  signale  d'altleun 
.dtt  cohlMeB  silnriein  atso  gntptDlitbes,  uoUmmeDt  arec  plijllo- 


Colorado.  —  La  r^gioii  auriKre  dn  Colorado  a  ^t6  visits  par 
H.C.A.St«tefeldt(i). 

II  annoDCe  que  les  principanx  mlneraJs  i e  trouveiTt  dans  dee 
ffiODS  trwersant  le  gninit ;  du  reste  lis  conBistent  en  pyrites  de  Fer 
et  en  prates  de  cuivre,  qui  sont  aurifftres. 

Les  aioerals  de  cuiire  BOat  de  benucoup  les  plus  ricbes. 

LaidlatB's  Hilt.  —  A  Laldlaw'B  Hill,  on  a  rencontre  une  vailAt^ 
particnllSre  de  quartz  en  rocbe,  h.  laquelle  les  mlneurs  ont  dormS 
le  Dom  de  quartz  cylindrique  [barrel-quartz),  parce  qu'll  se  pr<- 
aente  sous  la  forme  d'une  conche  horizontale  pliss^e,  doiit  la  sur- 
face ettiwuTerte  de  cfttes  paralt^les  ayant  I'appareDce  de  bAches . 
nngto  lee  unea  b  cOt£  des  autres.  M.  slUiman  J'  (3),  eu  d^rt- 
vant  ce  glsement,  ajoute  que  la  surface  sup^ieure  des  plis  est  g6- 
n^ratemeat  revfitue  d'une  ^coree  d'oxyde  de  fer,  contenant  sonveat 
dee  pdpites  d'or ;  et,  daos  le  roislnage  de  I'oxyde,  le  quartz  devient 
ft&iuetntneiit  aurif^re. 

I>a  teneur  en  or  n'est  pas  tr^consld^rable;  mais,  en  revanehe, 
I'exploltatlon  de  ce  quartz  est  ti^a-rocUe. 


WmvraiB  divers; 


aamrneliberg,  —  I*s  gites  de  pyrites  du  Banunelsberg,  prSa  de 
Goslar  au  Hartz,  ont  6td  dtudl^s  depuis  des  siteles,  et  cepeudaut 
les  mlaeurs  ue  les  conoaissent  paa  encore  compl^tement ;  lis  sont 
IoIq  surtout  de  pouvolrezpliqoer  leur  formatlou  d'une  mani^ebien 
saUsfalsante.  U.  Bernbard  de  Gotta  (3),  qui  a  visits r^cetnment 
ces  gitas  avec  H.  Lebmano,  en  doane  une  description  que  nous 
allons  rSsumer. 


IS)  ^marn./oani.,  XXXTIIF,  i«4. 

(3)  Berg  Mtid  BMItniMiimiKla  Ztitmiq.  Mti,  3ap.  — Voir 
!K*  Lehre  von  dtn  frdngmMMts,  r  pniie,  p.  m. 


568  B2TDE   DE  G^OLQGIE. 

Les  pyrites  da  Rammelsberg  n'sppartieiiiieiit  pu  i  he  ^ 
unique ;  elles  forment  une  s^rie  de  lentillea  qui  soot  IntfrciiJe 
dans  lescliinearglieux  devonien.  CeslentilleaEOutipeuprtspi- 
Tailzies  eDtre  elles  et  ea  mfiaie  temps  &  la  atratiQcatLOD,aiDd<iiil 
la,  schistosltS;  souvent  elies  sent  si  rapprocti^  I'uoe  de  hiUt, 
qu'un  simple  filet  de  acliiate  lea  s^pare,  en  sorte  qu'eilapanitai 
eire  r^unies. 

C'est  lapyritede  Ter,  ditM.  B.  deCotta,  qui  constitaeliiuB 
principale  desgties^maisun  peu  de  pyritede  cuivreluiestoilii' 
g^e.  Dans  certaines  parties  cependant,  la  pyrite  de  cnivre,  lip- 
I6ne  et  aussi  la  blende  peuveDt  deveoir  domicantes,  Oaelqo* 
encore  II  y  a  dans  la  masse  du  mineral,  ducuivre  grii^,  de  libin> 
sutrut^e,  de  la  chaux  carbonat^e,  du  quartz ;  de  plus,  dans  liprt 
d6compos6e,  et  notamment  dans  les  anciennes  mines,  on  w* 
des  sulfates  de  fer,  de  cuivre,  de  zioc,  le  botryogfeoe.  1»  rati  i 
la  voltaile,  la  copiapite,  le  gypse,  atnsi  que  du  plomb  carbutt' 
suirat^  dans  tes  scbistes  du  toiL 

Outro  le  Ter,  le  cuivre,  le  plomb,  II  existe  dans  tes  glieiC 
melsberg  douze  autres  mStaui,  qui  sont  :  te  zinc,  le  bisi*' 
mercure,  le  cadmium,  le  maDganfese,  le  cobalt,  I'antiiDolie,!' 
nic,  I'or  et  le  sdli^nJum. 

Tous  les  minerals  sont  compactes  ou  l^gferement  grenus.^'^ 
irfes-rare  d'y  observer  des  druses.  Des  miroirs  a  striespn* 
s'y  renconireDt  au  contraire  assez  souvent.  En  rfesuintli'''^ 
sition  mlnSralogique  de  ces  gites  m6tatlif6res  est  bow?'*'' 
simple  que  cela  n'a  lieu  habituellement. 

Le  moat  Itammelsberg  est  d'allleurs  coDstitu^  par  lentnii'''^ 
inf^rleurs  du  terrain  devonien  du  Hartz,  qui  sont  le  ^^^ 
r^res,  les  scbistes  h  calQ^oles,  les  schLstes  de  wissembicti-T'''''' 
fois  lea  couches  y  sont  complete  men  t  renvers^es;  eosJrts^ 
I'dtage  le  plus  recent,  celul  des  scbistes  de  Wissembicli,  !■* 
lequel  eat  intercal6  le  mineral,  forme  maintenant  li  biS* 
montagne  et  se  trouve  recouvert  par  les  deux  autres  £ia^' 

Saint- Andieasberg.—  Lesgltea  metalllffereadeSaint-Aiiiraw^ 
n'oDt  pas  molns  contribu^  que  ceux  du  Rammelsberg  i  fs*'"' 
Hartz  cgl6breparmIlesmiQeurs.D'apr^M.QermaDliGredli<M 
TOici  coroineDt  I'on  peut  rdsumer  les  faitsprinclpaniqnil'"'' 
cement. 


0}  liilithTiftd.  d.  CMlDfiKAtn  GettUKitfl.  XTl),  i«I. 


ROCHES  U^TALUFtRES.  36g 

L'lmportsnt  district  de  mines  de  Seint-Andreasberg  pr6sente  unc 
tone  ^trolte  de  scblstes  et  de  grauvake,  dans  laquelle  aont  Inter- 
CBI69  des  fllons  mdtalliques.  Elle  est  boroiie  au  nord  par  uii  massir 
iruptif  de  granite  (1),  et,  au  sud,  par  un  araaa  de  grunstein. 

Lea  filona  sont  formes  en  partie  de  mineral  de  fer  et  de  pyrite  de 
cuivre,  en  partie  de  mioeraia  d'argent,  qui  sont  eux-meoiGS  neite- 
menC  a^par^a  par  un  trotsl^me  syatfeine  de  fllons  sp^ciaux  que  Ton 
a  Domm&i  lea  ruacbels. 

Cea  demiera  OQt  uae  puissance  qui  dtipasse  plusieurs metres;  lis 
sont  rem  pi  is  ded^brla  schisteui;  leura  Ealbandcs  sont  ^paissea 
et  cODSiatent  en  argile  grise  et  plastlque ;  ils  formeot  d'allleura  un 
elUpsoide  ^trolt  et  alloDg6;  de  plus  lis  se  r^uoisaent  dans  la  pro- 
fondeur,  enveloppaDt  d'une  sorte  de  manteau  ud  coin  de  scbiste 
arglieui. 

Le  scbiste  dont  )es  couches  se  dirigent  vers  I'beure  6,A  de  la 
boussole  allemande,  et  ploogent  environ  de  7&*  vers  le  sud,  a  6t6 
traverse  par  quelques  lojectlona  de  diabase.  Cette  diabase  est  gria 
verd&tre,  grenne,  k  base  d'oligoclase,  et  elle  contleut  des  grains 
arroodis  d'augite,  ainsi  que  des  lamelles  de  cblorlte. 

Les  filons  d'argent  s'fitendent  aeuleraent  daaa  I'int^rleur  de  I'el- 
lipsoide,  limits  par  les  deux  principaux  ruschelsj  par  suite,  ils  out 
peu  de  longueur  et  de  puissance,  blen  qu'ilsse  continuentjusqa'ik 
uod  prorondeur  cOusid^bte.  Leur  gan^ue  dominante  eat  la  chaux 
carbonat^e. 

Les  tniaerais  les  plus  Importanta  qu'ils  renrerment  sont:  la 
gal^ne.  la  blende,  I'argent  rouge,  rantimooailber,  I'ara^nlure  d'ar- 
gent et  I'arseDic  natif.  Parmi  les  min^raux  qui  les  acconipa^'nent 
on  peut  citer :  rapophyllite,  t'tiarmoiome,  le  desmine,  la  stjlbite  et 
la  chaux  (luat^e.  Ce  reraplisaage  reste  le  mfime  pour  tons  lea 
filons,  et  sea  variations  tleonent  seuleuient  k  I'lDtroduetlon  de 
quelques  minSraui  rarea. 

Les  filons  d'argent  se  rapportent  4  deux  directions,  I'une  vers 
lo  nord,  I'autre  vers  I'ouest :  de  plus,  jls  plongent  au  uord  et  au 
nord-ouest,  en  sorte  qu'ils  se  croiseat  et  se  rejettent  souvent. 

Du  reate,  11  peut  arriver  que  tel  filon  crolseur  devlenne  dans  la 
profondeur  le  filoD  crols^,  et  ausal  que  deux  filons  se  rejettent  en 


Les  ruschels  coupent  tantOt  los  Slons  et  tantftt  les  cOtoIent  sur 
uae  certaine  longueur.  Dans  aucuu  cas,  les  filona  d'argent  ne  s« 
continuent  au  del4  de  la  ilmite  extreme  des  ruschels. 


1 


3^0  BEVBE   DB   etOLOGlB. 

Les  fitona  da  fer  sa  tronreat  surtoiit  an  Kcenigdxnf  A I  lliui- 
stduberg;  flasoniremplls  d'hSmAtite  notige,  coisiiacte,  etiloiipR 
de  limoDlte  concrStiomite  (^ukopf). 

Avec  les  flloos  de  pyrite  de  eoiTre  etlea  filoDsdac^all,U9BE- 
qneut  una  awe  qui  eat  senaiblemont  pantl^  i>  la  Uoiu^dain- 
nlte. 

If.  Cr  ad  B  ac  appeUe  aptelide»eiit  I'stteatlou  but  1»  gtuide » 
semblance  que  le  district  mloler  de  Pzibram  prteate  aiec  oti 
da  Salnt-Aodreaaberg. 

11  observe,  au  cootndre,  queleadlstrictadeaansthil^deU 
lerretd  different  compl^temeot  de  celul  tteSalnt-ABdreubot'^ 
q.uel  11a  soiU  cependant  trfea-peo  iLolgn^. 

Banal,  Seroie,  ffongrfe.  — Ala  suite  d'un  voyage  dins  It  BM 
laServie  et  Test  de  la  Hongrie,  W.  Berobard  de  ZoW'i' 
donn^  la,  description,  des  gttes  m^tallir^rea  de  ceicoDtrto 

Les  gttes  6tudl^  aont  ceuz  de  Neu-Motdova,  Szaaika,(^ 
Oravlcza,  Dognacska,  Horavicza.  Cilva-Zi«ul«i,  Eetiis,  «' 
Banat; 

MiloTa<^ur-Uaros,  R^binya,  en  Hongrla; 

GolQbac,  Kaczaliia,Budiiik,  Ualdanpek^udia-Clan,cii!i^ 

Lyupltova,  dans  les  coafins  mllitalres. 

U.  de  Cotta  a  rormulg  lai-mfime  les  rtaiiUatada sea  obsemiix^ 
et  nous  les  resume rons  aissi  qu'il  suit: 

Les  roches  6ruptlves  da  Banat  ou  banatUes  (voir  pafft^'^'f 
de  leur  contact  avec  Jes  calcalres,  sent  accompagn^es^^'^'^ 
tallir^res  irr^ullers^  richea  en  sulfurea  et  en  ter  oiyil^ 

Ces  gltea  se  dlniaent  ea  deuz  cat^orles,  suivant  qa'ils  »lw 
formes  directement  ou  par  d^oooiposltioii. 

1°  Les  premiers  sent  dua  i  des  depots  produits  par  des  iia*" 
tlons,  aprts  I'firuption  des  bauatites ;  on  y  trouve  des  pjriia*'' 
et  de  cuivre,  de  la  galfene,  du  fer  oiydu)^,  de  la  bleodei  i"  '^ 
grls,  du  mispickel,  de  ror,  des  minerals  d'antimoine  et  de  w 
d^ne.  Les  gaagues  sont  le  quartz  et  la  cliaux  carbonate 

3°  Les  autrea  provlennent  de  la.  decomposition  des  preois^'' 
contiennent  aurtoutderh^matita  brune,delacalUDiiie.diii^ 
carbonate. 

Tons  ces  gttes  sont  des  amas  irr^guUers  ou  des  iBpr^>^°°' 
Is  se  trouvent  vers  la  limite  ou  dans  le  volslnage  dea  rocb«  ^ 
lives,  la  plupartdu  temps  danale  calcaire,  mais  qa^querois  ^ 

(0  Ertlager$lalUtti»Ba»altmdS4rbie»,  not. 


UODJFIGATIOH   DES  KOCaES.  3,;i/ 

Is  calcaire  et  ies  scliistes  mlcac^-  l^iu  diEectioa  daniDufat  oat 
nonl-aud.  Les  sites  r^tUiars  et  lea,  SJoua  manqueBb  abiolaioGiib 

Uforme  IrrSguli&te  dea^gUea. peovieiU,  d'una  part,  dea crevasses 
produitea  dans  le  calcaire  par  le  soul^voioeat  &e&  rocltes  ^ruptlTOs.; 
d'autre  part„de  I'aclIoD  exerc6a  sur  la  calcaifA  par  Ifa.  dlswlu- 
tiaas,  cbitaiflpes,.  dont  I'apQarUioa,,  sans.  douJn  soug  la  fitrme  de, 
source  tbtnoalea,  repi^seate  la  deraieri  terme  de  I'actlyit^!  pbUOr. 
nXitue,  marquee  par  le  aaul&f  ement  dea  baiuUtca. 

V&eo  ddcesgtteaaeplaca  entcela  pSriode  v^tac^Q  at  L'^poqua. 

£o&i,  les  sisementB  du.  Saoat  soot  efisemiellemeab  des  ^Jtiea  de, 
cQDUct,  semblablea  &  cqux.  da  BogQslawEk^.de  Sclinarzemtierg:,  de, 
Cbessy  et  de  Cliristiaoia. 

M'  R  de  Cotta  ajoute  que  la  disposition  des  regions  m6tallif6res 
le  long  d'une  zone  de  plus  de  i5  kilometres  permet  de  croire  que, 
dans  les  parties  du  Banat  eA  Ton  n'ti  pas  constats  I'exislence  des 
minerals  &  la  aurrace.on  les  trouverait  dans  la  prDfondeur,et  proba- 
blement  k  I'^lat  de  sulfures  inaltgr^s. 


■ODiriGtrioHs  oes  rocbbs. 


B>«»««se  «e  l'£(Al  aacrnbie  *.  Vet*t  erlaUOUa. 

11  suffit  ^'KnA  subat^^ei  ntetirate  solt  li^^ment  soluble  Auis 
ungaz  oLt  dans unltquldepour que,  deprocheaaproebe, ellepaaae 
^tidremei*  de  i'^tab  amorphe  ii  i'&ttt  erlstalUn. 

U.  H.  Skiute-claij-eDevilla  etpliutuvai  te  sescoUabon- 
teors,  pAriicBli^remeBtu. Hautef euiUe oDtfait yoir, parexem^ 
pie  qu'au  mofen  de  I'acida  cbiaskydrique.  gazaua,  II  deviwU 
gos^bie  de  faire  cristalUief  tut  tite'gnad  wmbre  de>  sabstaseeo. 
nScemment  U.  Debn^OMnHmtrd  qu'sa  ^Isanl;  wrlev  tr^a- 
peu  et  passer  par  diffteeBAea  alteniaocee  la.  temp^rsiture  de  la 
liqueur  dans  laquelle  se  d6p(»e  un  pricipit^,  ou  amfese  souveut  ea 
ierBioT  ^  r^^'  crtetailin;  c'eet  notamnent)  oe  qui  a  Ilea  paur  las 
irsfiulates  et  pour  lea  phosphatea. 
II  iiDpoJ'ts  d'observer  qu'il  ee  produit  alors  dea  cavltfe  dans  la 


(1)  campf'**^*'^'* 


37a  BETDE    DE    G^OLOGIE. 

masse  du  pr6cipit6  et  m6me  des  druses  tapiss^es  de  cristani,  i^oi 
rassemblent  beaucoup  k  celles  qu'on  trouve  dans  la  uatnrc. 

Cette  condition  d'un  liquids  disaolvaut  plui  oumoInsleisilK- 
t&Dces  min^rales  avec  tesquelles  il  se  trouve  en  contact  se  ra- 
contre  d'ailleurs  fr^quemment.  Car,  I'eau  cbargde  d'acide  «rt»- 
nlque  dlssout  le  carbon&te  de  chaux  et  peut  alors  ditenniner  a 
crlataUisatioD.  Suivant  M.  Kuhliiiana(i),  la  force  cristallogiDli|n 
contrlbue  meme  I.  former  ainsi  des  ntarbres,  des  agates,  iajts^ 
diTersement  nuances,  Leur  veiaage  ne  rdsulteralt  pas  eid^'i- 
ment  de  c  ire  on  stances  accideDtelles  e,t  de  simples  superposiUoi^ii 
conches,  mais  aussi  d'un  travail  Itit^rleur,  la  force  criBUilor 
Dique  jouant  un  certain  rAle  et  produisant  des  phiDombiis^ 
ddpart. 


PSEDDOUORPBISHS. 


P«rM*l  en  eh«iiz  earkoa*t«e. 

A  Hotzendorf,  pr6a  de  Neutltscheln,  en  Horavfe,  des  cri^V^ ' 
alt6r6s  de  peridot  se  trouvent  dans  une  rocbe  Eruptive  <p  V^ 
6tre  Incontestablement  un  basalte  plus  ou  molns  m^Umoipi' 
p«r  les  agents  atmosph^rlques. 

L'6tude  de  co  p6ridot  a  6t6  faite  par  H.  Madelungi'MP 
avoir  constats  que  les  mesures  de  ses  angles  concordaieotp^ 
ment  avec  les  cbiffres  Indiqu^s  par  M.  Des  Clolieauip"'"' 
peridot  chrysolithe  de  Torre  del  Greco,  II  a  reconnu,  pMl'""''* 
chlmlque,  que  les  crlstaux  conteaaieut  de  3o  k&o  p.  km^^ 
nate  de  cbaux,  et  que  ieur  density  variait  entre  9,68  et  '<T-^ 
mdme  qu'k  tJukel  (3)  le  peridot  d'Bolzendorf  a  donc^prw'^" 
se  d^coraposant  nue  diminution  notable  dans  sa  density  etilep 
lla^t^  fortemoDtirapn^gnd  par  du  carbonate  de  cbaui. 

Un  commencement  de  pseudomorphisme  a  vraisembablaDC'' 
lieuet  r^ldment  calcalre  Introduit  paralt  avoir  dt^enlefiiP" 
eaux  d'inflltration,  &  un  gr6s  caloarifire  qui  reconm  it  *** 
dana  cetta  conti^e. 


(1)  Comptti  rtndui,  i  mil  1S64. 

(■1)  Jahrb.d.  K.  S.  g.  Rticki  Aiulall,  i 

ts)  fliDuf  i{>e^tafr(,iii,  lit. 


MODIFICATION    DE9    ROCHES.  Sy$ 


Etrea  organia^a, 

Le  pseudomorphtsjne  peat  tiis-bieii  6tre  6tudi6  sur  les  aulmaux 
et  Bur  les  v^g^taux  Tossiles;  car  ea  comparJDt  ces  dernlera  avec 
les  fitres  aoalogues  de  T^poque  actuelle,  11  devient  facile  d'apprS- 
cier  les  modllicatlons  qu'ils  oot  subles  dans  leur  cotnpositiOD,  tout 
en  coDservaQt  leur  forme. 

Hous  en  dOQDerons  lei  qnelques  eiemples. 

Chaws  eark«NaMe  am  ek>ax  pkamphmHe;  Palypler  ea  Seoi- 
'     krerile.  ' 

On  eiplofte  k  rile  sombrero,  dans  lea  Antilles,  un  phosphate 
dont  la  composition  a  &t6  donnSe  pr^cgdemmeat  (i).  Bien  que 
de  dteouverte  r^cente,  II  eat  d6j&  trds-emploj^  dans  I'agrlcul- 
ture  de  TAngleterre  et  du  nord  de  I'Allemagne .  M.  Fr.  Sandber- 
ger  (3]  s'est  occupy  de  son  examen  et  a  recounu  que  lorsqu'll  est 
rouge  des  debris  provenant  de  roches  volcanlques  lul  sont  m^lan- 
g^.  Les  vari6t6a  blanches  contienaent  surtout  une  muliUude  de 
fragments  d'un  polypier  solenastra  orbiceJIa  (Dana)  qui  vit  encore 
auz  Antilles  et  qui  se  montre  aussl  dans  ies  r^clfs  ^mergi^s  de  la 
Guadeloupe.  D'autres  moilusques  de  I'^poque  actuelle  s'y  rencou- 
trent  ^galement. 

D'apr^M.  Fr.  Sandberger,  la  chaux  carbonatSe  qui  compo- 
sait  le  tfit  calcaire  du  polypier  (solcnaatra)  est  souvent  pseudo-, 
morpbos^e  en  phosphorite.  De  plus,  dans  les  cavit^s  e(  dans  les 
fissures  de  la  roche,  on  reconnalt  tr^-bien  la  phosphorite  qui 
forme  des  enduits  cristallins  ayant  une  structure  rayonuiie. 

11  convient  de  rappeler  h  ce  sujet  qu'un  (euf  trouv^  k  une  pro- 
fondeur  de  plus  de  10  metres  dans  le  guano  des  ties  Chincha  avail, 
d'aprte  H.  Rose,  sa  coquilie  presque  entl^rcment  pseudomorpho- 
86e;  car  elle  ne  contenalt  pas  moins  de  78  p.  100  de  cbaux  phos- 
phat^e. 

H.  Fr,  Sandberger  explique  la  formation  du  phosphate  de 
Sombrero  en  admettant  qu'un  r^cif  de  polyplers  6mergS  &  I'^po- 
que  actaelle  a  d'abord  H6  habil6  par  de  nombreuses  legions 
d'oiseaux  aquttiques  qui  I'ont  recouvert  par  des  d6p&ts  de  guano. 
Ensuite  ces  d^pOls  ont  donn^  lieu  &  des  infiltrations  de  phosphates 

(t)  R»vM«dt  atohgit.iU,  H. 
(Q)  rft>'*  Jahrlmih,  »«(,  Mi. 


$74  BEVDE    DE    GfOLOGIE. 

qui  se  dissolvaDt  arec  facilltd  dans  les  acides  organiqQes,  oatprv- 
duit  du  pbosphate  de  cbaux  aux  dSpens  des  tfits  calcaires. 

Da  phosphate  d'alumina  3  jiu  r^suUw  6galemGQC  des  m^a 
infiltrations  &  travera  les  tufs  tolcaniques. 

On  poiurait  expllquer  de  la  nteme  manifere  pourquoi  ceiUu 
poljpierB  analyses  par  M,  Silliman  J'  contienaeDt  one  ana 
grande  proportion  d'acide  ptiospliorique. 


•erl*  fosalla. 

La  sepia  fosslle  qui  se  Fetrouw  si^bteBCDasante  daosceAiti 
c6phalopodes  du  lias  peut  Stre  compart  avec  celie  des  c^^ 
podes  de  I'^poque  actueUe;  en  sorte  qu.'on  gooDait  par  celamts 
les  modifications  qu'elle  a  ^prouv^s  daos  rint^ricurdelatm 

Voici,  d'apr^s  u.  Qosaeusfi),  qaelle  est  la  eompo^tim liit 
sepia  ordinaire  (i)  et  eellQ  du  lollgo  ballensis  qui  se  reacomi 
r^Ut  Ibseilfl  dans  la  Ua&  da-  Hetzlngea  m  Wurtembers  (lU 


...... 

C 

H 

At 

HO 

Candco. 

^ 

I. 

. 

M,l 

3,3 

0,1 

50,5 

i'fl 

Wf 

u 

MIS 

IM 

4,1 

S,0 

*•' 

i6A 

ey 

D'apr^  ces  analyses,  on  voft  que,  dans  la  sepia  fo^^'' 
devenue  dure  et  cassante,  la  proportion  d'eau  et  d'aiotei** 
tandfs  que,  par  nne  clrconstanca  sans  doute  speclale,  les  0^ 
c'est-A-dire  les  aabstances  min&ales,  y  ont  augments. 

Du  teste,  la  sepia,  matlfere  organiqua  riche  en  carbone,  ttS* 
enfouie  dans  le  sein  de  la  terre  pendant  une  loogue  skiiit  ^ 
doit  naturellement  Sprouver  des  modifications  analoguesl** 
t  les  v^g^taux  fosslles  et  les  combustibles. 


f 


■oiB  mlQ^rBlla^  p>r  da  aoBs-snirBte  de  fer. 

Du  hoia.  qui  dtait  restii  immergS  dons  les  ainiemKe  nio^ 
cuiyre  de  Sunt^Dosiingo  en  Portugal,  s'est  parfaitemeot  ccn^ 
pendant  quatWEti  si^cles.  U.  Pay  en  (9),  qni  enafaltresB^' 
reconnu  que,  deasjohd  i  ioa°,  11  Islssait  unirdaida  de  «.E>li  ^ 


itichrifi  f,  Ktdiein,  1S6<,  I,  3.  —  HeveiJahTbucb;  il«<." 


MODiriCATlOn  DES   ROCHES.  3^5 

de  ftr  et  0,8  oxyde  da  cuivre.  U  est  hnpr^gng  de  Bulfates  solubles 
ie  ter  et  de  cuivre ;  de  pluSf  11  eat  en  partie  mln^ralis^  par  du 
souB-ndftte  de  sesqnioi^dede  ter  qui  est  Insotoble. 


sjcoHPOsmoii. 

Ulie  substance  blancbe,  terreuse,  pwlrtrnlente,  rapport**  de 
nie  de  Jam  par  M.  JuHffhuhD,  a  ^t*  analyst e  parM.  PrOtss(i). 


Allot     Ft"  CM 


CestTbriblementunelaTB  qal  a  iti  attaqn^e  par  des  TSpenn 
acfdes  et  sp^cialement  par  de  I'acfde  cfalorhyclriqne.  Elle  a  perdu 
presqaeentl^rementsesalcallsi  ses  bsses^terrenseaet,  en  outre, 
une  partie  de  aa  sllice ;  on  con^olt  done  qu'elle  alt  it  prendre  de 
I'eaa,  s'enrlchir'  en  alumlne  et  dfifioitivement  passer  &  une  sorte 
de  kaolin. 


Des  recherebes  g^n^rales  sur  le  m^tamorpblsnie  oat  6\6  faftes 
par  ie  t6j.  W.  B.  Clarke  [ij ,  qui  s'est  parti culf^rem en t  appllqnd 
&  d^crire  les  phinom^oes  obsenrds  dans  les  ennnins  de  ^dney  et 
en  Australle. 


Uetamorphisue  de  contact. 

D'apr^s  le  r&v.  w.  B,  Clarke,  du  gr^  quartzeiu,  tendro  et 
Triable  est  souvent  devenu  prismatique  et  tenace  au  contact  da 
irapp.  A  Pyrmont,  notamment,  sa  density,  qui  dt&It  d'abord  3,i3, 
j'est  £lev£e  jusqu'^  3,d(.  Ce  r&ultat  eat  analogue  ft  ce  qui  a  d^ji 


IDG.  L(«n  hard  Dnd  H.  B.  Gelnllt,  IBSi,  4*  li'- U). 
(3)   On  (A<  Iranmulalion  af  rocki  in  Atulralatiir  miUt  fkalttrapkitt  iOiutn- 
ona  of  examplti  fram  llie  ntightvurhood  of  Ssdntu- 


576  BETUE   DE   G&0L0G1E. 

6te  const&t6  d&na  d'autres  elsements,  notamment  dansceUdt 

Comber  en  Irlande  (i). 

A  Green-Poads  et  k  Constitution-Bill,  des  schistes  apparienaH 
au  terrain  contenant  lea  combuGtlbles,  pr^senleot  des  monies  1^ 
plantes  qui  ont  ^t^  remplia  par  des  vetoes  de  calc£doii«  dim  h 
Tolsinage  de  roclies  ign^es. 

Par  divers  exemples  prls  en  AustralJe,  M.  Clarke  chercheiia' 
bllr  la  relation  qui  existeentreles  Eruptions  detrapp  on  debiali 
et  la  structure  prismatique  des  roches,  ainsi  que  la  forraalioui 
depots  ferrugineui  et  argileui.  Lea  trappa  qu'ilaeiaminissonil! 
plua  g^n^ralement  associ^s  i,  diverses  argiles. 

M.  Clarke  cite  encore  divers  ph6nomfenes  de  mfitsmorpliiw 
qn'il  a  observes  au  contact  du  granite. 

Par  exemple,  la  granite  du  mout  Alexandre,  dans  la  pmW 
Tictorja.  se  trouve  en  contact  i  Castlemalne  avec  des  schistBat 
riens  qui  sont  quartzeux  et  aurir^res.  Mais  prfes  du  eruii'' 
schistes  ^prouvent  des  modi  (1  cat  ions  bieu  accus^es  et,  en  p^ 
lier,  les  filoos  de  quartz  aurir^res  qui  les  traverseut  s'appi^ 
sent  tetlemeDt  qu'ils  ceaaent  d'etre  exploitableB. 

A  Sappa-Bulgas,  dana  fes  moQtagaes  Harvey,  M.  CUrkeilt"^ 
au  granite  la  conversion  du  gr^s  ordinaire  en  une  sorK  ^S^ 
qu'ilappelle  vitrifid,  maisque  nous  regarderions  pIutAt  conm^^^ 
cifi6. 

Le  long  de  la  riviere  Darling,  vers  la  limlte  ouestdelii''"'^ 
Galles,  ce  gr^s  s'observe  sur  une  6norme  ^tendue. 

Dana  la  partie  nord  de  la  Nouvelie-Hollande,  le  ni*l>B#* 
enjaspeeatsouventproduitparlegranlte.  C'est  particuliW^^ 
qui  a  lieu  prfcs  du  granite  de  la  rivifere  Peel  et  dans  la  W" ' 
Hanging- Bock. 

Hetamorphisme  normal. 
BlleasekUtea. 

Une  analyae  des recherches  que  M.  H.  Cllf  to  0  Sor bj  a  ^"^ 
Talde  du  microscope  sur  les  micaschlstes  a  d6j4  Hi  doonte^ 
cette  Revue  (a) ;   nous  allons  la  completer  d'aprte  'as  ^ 
sp^claux  publida  par  I'auteur  [3}. 

En  pr^parant  des  plaques  polles  de  micaschlstes  dtc®* 
M.  Sorb y  a  reconnu,  dans  beaucoup  d'entre eux,  I'eiisleoce tl* 


(I)  DeleisB  :  £ludei  mr  It  milamarpkiimt  dtt  rvehtl  I  iBil,  lO- 
(I)  RsEUe  de  sMogit.Ul,  IH. 
0)  Cful.  5ac.,XIX,40l. 


UOSIFICATION   DES  KOCHIiS.  577 

structure  particuli^re  qu'll  a  nommSe  nppte  drift,  et  qui  coDslste 
dans  rJDlerctialion,  au  milieu  dea  zoaes  r^suliferea  et  parallgles 
qui  rarmeat  h  masse  de  la  roche,  d'un  certain  Dombre  de  zones 
obliques  sur  les  premieres,  et  constitutes  comme  le  seraieot  des 
coucfies  InclinSes  de  sable,  d^pos^es  sous  Taction  d'un  couract 
entre  deux  formations  d'eau  tranqulUe. 

De  plus,  eo  observant  au  microscope  des  mlcaschtstes  soy eux, 
^  base  de  mica  s^ricite,  provenant  de  T^cosse  et  de  I'Allemagne, 
II  a  reconnu  daa«  beaucoup  d'entre  eux,  au  milieu  du  quartz  traos- 
pareul  et  cristallin  qui  Torme  une  masse  6  peu  pr^  continue,  de 
nombreux  grains  isolte  de  quartz  et  de  feldspatli. 

Void d'ailleurs  les  conclusions  que  M,  Sorby  formule  d'apris 
I'ensemble  de  ses  observations : 

1°  L'eiiatence  des  ripple-drift  prouve  Toripine  s^dimentaire  des 
maf^riaux  qui  out  donn^  naissance  au  micaschiste. 

3°  Ces  mat^riaux  contenaient,  dans  le  principe,  des  grains  de 
sable,  et  formaient  probablement  un  d^pAt  de  sable  plus  ou  molns 
oi^langii  avec  de  I'arglle. 

3*  Quelle  qu'alt  &t&,  d'^lleurs,  I'orlgine  des  schlstes,  leur  struc- 
ture cristallice  actuelle  s'est  d6veloppSe  post6rkurement  h  leur 
d^pOt ;  cependant,  daus  certains  cas,  la  cristallisatlon  a  &t&  pr^cM^e 
de  inouvemeQtsni^caniquesqui  ontcontourn^  les  couches  et  donn£ 
naissanc.e  &  un  clivai^e  Eur  les  faces  duquel  le  mica,  par  exemple, 
est  quelquerois  venu  cristalliser. 

W  Les  zones  de  mlnfrauz  dlfT^rents  repr£sentent  les  plans  de 
d^pAt:  ces  zones  qui,  dans  la  roche  inalt^r^e,  different  par  leur 
compositiOD  plutAt  que  par  leur  aspect,  ont  6t6  misesen  Evidence 
par  I'altdration  m^morphique  des  strates  minces. 

Esyrelntes  Tigitalea  dna  le  cnnlaa. 

Des  traces  de  Tosslies  ont  6t6  slgnal^es  k  dUTSrentes  reprises  dans 
les  schistes  cristalllns  des  Alpes  et  mfime  dans  les  schlstes  macllKres 
de  la  Bretagne.  On  salt  aussi  que  les  schlstes  pStrosillceux  et  felds- 
pathiques  peuvent  tr^s-bien  renfermer  des  d^bfis  d'anlmaux  ou  de 
v^ggtaus.  Ceuxde  Thann  en  par(iculierpr6sententfr6quemment  des 
empreiotes  de  v^taux  qui  sont|encore  diStermlnablea  et  mSme  Ir^ 
biea  coDserv£es ;  le  feldspath  qui  s'est  d6velopp^  dans  ces  schistes 
m^tamorphlques  est  de  I'aiiorthose  et  II  est  accompagn£  de  mica  et 
de  quartz;  en  outre,  ces  schistes  passent  quelquefols  ^desroches  qui 
contleoDent  des  lamelles  d'orthose.  Pour  les  partisans  du  m^tamor- 
pbisme,  11  est  done  possible  que  le  gneiss  lul-m6me  renrei'me  dea 
debris  fossUes.  G'est,  en  etTet,  ce  qui  paraltrait  r^sulter  d'une  ob- 


$j8  RETDE  CE   GfiOLOGlE. 

MiraUoEloUer^iceinmeDtpu-H.  AnKsIo.Siflii[uiiia»ur  le 
granltiQue  de  la  VaUdine  (i).  D'apr^s  U.  Ad.  BroJigiilart 
jreiDtQ  obsen^o  dans  cs  gneiss  seralt  une  portioa  de  galne  < 
setuni.  Quoique  les  foisUes  soleat  tr^'cxceptioimels  di 
4chi3teB  cristalllDS  ot  surtout  daoa  le  gneiss,  U  ssrait  pvBf&r. 
nepaa  attribuer  &  ces  rocbesiaquallflcatioad'AsalfiiiSs. 

.tMK  nil  socBPs  AmiPTnn. 

De  oomhraiiBes  DbsorratioDS  aont  otoessaires  pour  an 
conaaltre  les  limttes  g^Logiques  «atre  lesqueUes  out  appi 
difT^rentes  raches  iraptives.  Cestdaoscs  but  que  nous  p^ud 
comme  les  annSes  pr£c^dentes,  quolqiisB  faits.relatifs  ft  eett 
tion  (a). 

CoD9id6roDs  BuccesslToment  les  rocheB  propnemeat  dites 
les  roches  m^talliffreB. 


Laacber  See  et  Eifel.  —  Les  Eruptions  TOlcanlques  dn  Li 
See  etde  I'Cirel  oat^t6  etudi^espar  V.deDecben  (5],qiii 
qu'elles  se  sont  CDDtlDuSes  jusgue  dans  Toligocfeae. 

All  Laacber  See,  on  trouve,  en  effet,  des  tufs  conteaant  iesplt 
telles  que  juglana  acumlualat  juglans  blllneata,  Hqnldawbirei 
pnum,  alniisKererfiteiaii,  Cor3'lus  Rhenana,  FicuslanceoliQ.L 
ros  atyracitolla,  Bosa  dubia,  et  d'apr^s  u.  Ueer  tiles  apptt^ 
nent  auz  lignites  de  cette  ^poque.  Du  reste,  ces  ^raptfors  oat 
commencer  peu  de  temps  apr^  celles  desbasaltesoligoc^oes 
Siebengebirge  et  du  Westerwald. 

Dans  la  region  du  Laacber  See,  beaucoup  de  coQches  Ab  lavi 
Boot  recouvertes  par  du  loess,  et  par  consequent  ellea  ant  pli 
ancleunes  que  ce  ddpOt;  toutefols  on  ne  sauraft  admettre  qn'e^l 
aolent  plus  rSeentes'qne  les  laves  pour  leaqnellesmlaii'i  pas  U< 
Jamais  aucune  coulee  de  lave  a'a  6G6  dbeervte  par-des3U5l«l(K 
tandis  que  ce  dernier  est  souvent  Teoonvert  par  des  tufs  co 
nant  de  Tainphlg^ne,  de  la  ponce  et  du  trachyte.  Ces  totts 
prorfennent  des  Araptloas  volcanfques  les  plus  raodenie 
tronvent  seulement  dans  la  region  du  LaaeilterSse,  tandis  ( 
manqnent  datn  I'EIfet. 

Lei  obaerratlonH  de  Bf.  de  Deohen  le  oonditlsmtft  ado 


(I)  Rtalt  ieeadtmia  dtlh  (einnn  di  Toriiu,  XXI11,  ttr[a  I*. 

(3)  lieviMfb  gMoff,  I,  l  Mi  III,  tBl. 

(s)  Mbckri/)  d.  It.  ewJ«pucJk«»  GtuUiekit/i,  XllI,  m. 


AGE    DES    ROCHES   £linPTIVES.  Zyg 

^^  qu'au  Laacher  See  I'actiTit^  volcaniqne  a'eat  pralong6e  pendsot  on 
...  temps  bencoDp  plus  long  que  dans  I'Eifel.  Les  Tolcans  de  I'Elfet 
i^  ^lent  d4jl  ^teints  depuls  longtemps  que  ceux  du  Laaclier  See  COD- 
'  .  ttiiuaieDt  &  falre  Eruption  et  k  lancer  encore  dea  masaea  coosld^- 
'j  rabies  da  debris. 

UUmtle.  —  H.  (j.  G.  WI Bkl&r  (i]  tafiiquB  en  islands  des  aHer- 
nances  entre  le  trapp  et  le  trachyte.  Les  deux  roches  se  travereent 
miituellemeiit  gous  fbnne  de  Alons ;  c'est  un  fait  analogue  &  celui 

^  signal^  d6J)i  par  M.  A.  E.  fie  ass  pour  le  basahe  et  pour  le  tradiyte 

'^de  JaBohfime. 

''  Java.  —  DansTtle  de  lava,  tin  tuf  de  palagonlte  forme,  d^pr6s 
'-'  M.  Pr01ss[9),  des  coucbes  oui  sont  intercal^es  dans  le  terrain  ter- 

tialre  de  I'lle;  commo  la  palagonitfl  est  essentiellement  d'origlne 
"  volcanfqoe,  on  pent  en  conclure  que  les  pbduom&nes  volcaniqaes 

de  Java  out  eux-mdmes  commence  arutt  I'^poque  actneHe. 

Catifomie.  —  Les  roches  6mptives  de  I'^poque  tertiaire  sont 
tr^s-d^velopp^ea  en  Califomle,  M.  de  Bichthofen  (3),  qui  s'eat 
occupy  de  leur  6tude,  pense  qu'elles  se  sout  succ6d6  dans  le  mgine 
ordre  qu'en  Bongrie. 

Les  plus  ancleanes  parsJssent  itfe  les  traoh^tea  verts  fervns- 
tefctFsobfbe);  «aaiilta  vfetiiKat  les^adMles,  lee  trach]n«a  pro- 
prement  dlts.  puis  les  rhjolltes  et  en  dtfnier  lieu  i 
qui  eont  d'ailleurs  trte-r^oentB, 


Les  gttes  m^tallifgres  des  environs  de  Washoe,  etparticuli^rement 
.de  Gomstock,  ont  iH  etudi£s  par  MM.  Whitney  et  de  Rlcbtbo- 
Tea  (A).  D'apr^s  ce  dernier  g£ologne,  lis ressemblent  beaucoupaux 
filons  d'argent  de  Fels9banya,  de  Schemnitz  et  de  dlfTSrentes  mines 
des  Karpa.tbes. 

Leur  foxmation  paratt  content poratne  de  I'firuptlon  d'un  trachyte 
avec  orthose  et  ollgoctase,  qui  Joue  un  rfile  tr^. Important  dans  la 
g6ologie  des  montagnes  de  Washoe. 


(I)  i«/and.DtrB«i5(AMrC<Hrf<wuidM*«aff«*to9iHlt<B<rf«illMtf.lliD(eta, 
tge3. 

(3)  JVawM  JoArtucA,  i(S1,  <•  lltraltoii,  tS(. 

(i)  ZHttkriH  i.  d«it.  Emlag.  GtuttKhtft,  XVI,  SIB. 

(4)  XaUtthn(ti.  int.  Etolog.  G«n»tc»afl, XVI, S»e. 


) 


38o  RETUE   DE   eCOLOHIE. 

F«asll«a  <l*m«  lea  tittm  n6talll»Te*. 

H.  Gb.  Moore  (i),  qui  avait  d^j^  constatSrexisteDcedeMu 
dans  les  fllonsde  plomb  trarersaat  le  calcaire  carboailirede  !'o«!l 
de  TAogleterre,  enaobservd  ^galement  dans  ceuidulorksblreii. 
AiDsI,  dans  le  filon  New  Rake,  le  rempUssage  argileui  reoIenM 
beaucoup  de  petltes  dents  nominees  conodontes;  ii  estifailte 
assez  remarquable  que jusqu'^  present elle3ii'aient£t£reiii»iiirif! 
que  dans  les  couches  itossemeatsduslluriensup^rieDr, 

Ces  fossiles  ont-ila  &tA  entralnfia  dans  les  filons  pardesmersii- 
cleuues,  ou  par  des  eaux  venant  do  I'jut^rleur  de  la  terre  et  tnic 
santdes  terrains  stratifi(is7  Sout-ils,  au  cootraire,  ler^dodii 
decomposition  de  roches  dont  les  debris  seraienttomb&diisk 
filons?  C'est  ce  qu'il  est  asaez  difficile  de  decider. 

De  mfime  que  les  rossilesdu  terrain  diluvien, les  lirailesqaW 
Dent  relativeuieDt  ii  T^gedes  filons  restent  fort  £tc[idues;c3riii|A 
vent  proveulr  de  tous  lea  terrains  qui  se  sont  d^postesoiiit^ 
eoit  pendant  le  reniplissage  des  filons. 


Des  codgI derations  g^n^raies  aur  U  g^Dggnie  et  spfcla'ci"'''^'  | 
ses relations  avec  certains  phdnom^nesastTODomJqnesMi^'" 
seniles  par  M,  G.  H.  Browne  (5). 

L'auteur  appeilesurtout  I'attentionsurlaprtcessiondsi'P''"' 
qui,  resultant  d'un  changement  dans  I'inclinaisoQ  deW^' 
terre,  doit  avoir  produit,  suivantluf,  des  changemeoB iap"'"''' 
dana  le  niveau  des  mers. 

Les  eaux  des  mers  tendent  toujoura  k  a'accumuler  ves  W' 
teur,  oil  elles  ferment  une  sorte  de  protuberance;  maisra** 
terre  vennnt  &  s'incliner,  on  conjoit  que  rattraction  eieW* 
oes  eaux  par  le  aolei!  et  par  la  lune  subira  elle-mfime  des  nw^ 
tions;  par  suite,  le  regime  des  marges  se  trouvera  changiM.B"'" 
admet  qu'il  en  r^sultera  une  emersion  lente'des  terressnr«fi>^ 
rjvagea,  tandis  que  sur  d'autres  il  y  aura  au  contraire  subnsrs* 
en  sorte  que  la  mer  reviendra  detruire  des  couches  qn'eile'" 
de  poshes  precedemment. 


dl  Revut  de  gMogii.  ill,  i 
(i;  RipuTt  If  Ihe  llriliiK  A, 
l^J  Atlfonomieat  geology. 


G£OGfiNIE.  38 1 

Sa  th^orie  lul  par&It  troaver  une  confirmation  dans  les  change- 
ments  de  niveau  des  mers  qui  s'observent  sur  un  grand  nombre 
de  points;  dans  la  concordance  que  les  couches  auccesaives  prSsen- 
tent  habituellement  dans  leur  stratification ;  dans  les  variations  de 
cllmats  qui  sont  accus^es  par  r6tude  des  Tossiles  et  qui  correspon- 
dent i  des  inclinaisons  difTerenles  de  I'axe  de  la  terre. 

Pousaant  jusqu'^  ses  dernl^res  limites  la  doctrine  des  causes 
actuelles  M.  Browne  admet,  contrairement  aux  faits  les  mieux 
Stablis  (i)i  que  depuislasolidiflcationdelapartieigD^edel'^corce 
terrestre,  les  roches  s^didientaires  n'ont  pas  ^t6  soulev^es  et 
dis)oqu6ea.  Suivant  lul,  elles  one  ^tS  simplement  timerg^es  par  le 
retraitdesme'rs.  Quant au  granite,  ceserait  une  roche  ign^e.  reprS- 
sentant  la  croQte  qui  s'est  d'abord  soIidifiSe  sur  notre  globe;  il 
aura.lt  d'ailleurs  re^u  d^s  I'origine,  et  avaut  le  dSpOt  des  roches 
s^dimentaires,  le  relief  qu'II  pr^sente  maintenant. 

M.  Brownerevientainsiil'anciennehjpothfesequiattribuaitau 
granite  une  origlne  ignSe  et  primordiale,  hypothgse  qui  nous  paralt 
loadmlssible,  doublement  inexacte.etqui  a  g^n^ralement  6t6  aban- 
dooo^e. 

CAaArBllM  4e«  dicassatenla  d'acldc  cBrbOBlqnc  d«  I'lnM- 
rlear  de  l«  (erre. 

Dans  une  dtude  des  regions  volcaniques  du  Lacher  See  et  de 
I'E/fel,  M.  de  Dechen  [a]  s'est  occupfide  la  repartition  des  sources 
acldul^es  alnsiquedes  d6gageinents  d'acide  carbonique.  Actuelle- 
ment  ces  sources  reprSscntent  seulesTactlvit^  volcanlque;  elles  pro- 
vieonent  pour  la  plupart  du  d^vonieD  inf^rieur,  et  lors  m€ine  que 
ce  terrain  ne  se  voit  pas  dlrectemenl,  on  pent  soup^onner  sa  pr6- 
seace  &  une  petite  profondeur. 

Toutefois  II  importe  de  remarquer  que  les  sources  avec  acide 
carbonique  Emergent  rrSquemineDt  des  couches  d^voniennesjusqu'^ 
une  trSs-grande  distance  des  ancleos  volcaos;  c'est  en  particulier 
ce  qui  a  lieu  pour  quelques-unes  des  sources  chaudes  les  plus  c61&- 
bres,  telles  que  Ems,  Aii-la-Ghapelle,  Burtscheid,  Asmaoustiausen 
at  Wiesbaden. 

II  en  est  encore  de  m6me  pour  les  sources  qui  sont  au  sud  de 
Handerscheld  sur  le  Lleser  et  sur  la  Moselle;  car  leur  puissance 
te  diminoe  pas  h  mesure  qu'oo  s'filoigne  de  la  region  volcauique, 
le  laquelle  elles  paraisaent  fitre  tout  i  fait  indfipendantes. 

,„,  itnBda  Bitumonl.  JVnlJM  lur  Unyitimtt  it  immlapui. 
(I,  Zeil*ehrift  d.  d.  thotiigithni G*t*Uu*»p, XVII.  •>. 

TOMB  VIU,  i865.  s6 


3g2  RETUB   DE  g£0L06IE. 

U.  de  Dechcnwgarde.  d'aprfes  cela,  le  d6gagenient  da  Wds 
C8rboniquecommeuQph6nom6De-aiisBig6nfiraldaaBnnteriKiiil 
la  terre  que  raccroiBsement  de  tamp^rattire.  On  I'obsenepimji 
oill'6<!orceterrestrea  6t6traver86e  par  deafentess'fitendantd^ 
la  surface  jusqu'i  uoe  profondeur  Huflisanto. 

Cette  hypothftse  permet  d'espliquer  simplement  ponrqnoi,  im 
certaines  parties  des  rtglona  volcaniquea,  H  esiste  desdSpgai* 
considiSrablea  d'acide  carboniqne,  tandis  qu'il  n'y  aenaiuBte 
d'autres;  il  est  Tacilede  comprendra,  en  effet,  lua  cea  d^ 
ments  ne  peuvent  avoir  lieu  que  dana  les  pMtiea  oii  VioxaW- 
restre  a  6td  profond^ment  fissur€e. 


La  Revuede  gSologie  a  d6ja  menlionnS  une  hypothfise  deMl* 
mann  et  H.  Lecoq,  appuyfie  par  M.  Delesse,  d'aprte li?*^' 
notre  plan&te  absorbant  I'eau  qui  existe  i  sa  surface  i*' 
qu'elle  se  refroidit  et  que  ses  dfipOts  s^dfmentalres  augn^ 
seralt  dcstinfie  k  passer  k  I'^tat  ic  lune  (i)- 

M,  Trautschold  (a)  arrive  S  la  m6me  conclusion  parTi 
delaRussie.  Eneffet,  dans  cette  contrie,  les  divers  Staee?' 
giques,  depuis  le  terrain  silurion  jusqn'i  la  crale,  se  saw^*- 
i'ouest  il'est,  avec  une  extrfime  r6gulapit6,  sous  la  fonneJ"* 
parallfeles,  toutes  trfes-riches  en  fossiles,  et  parj^ssant  KfW^ 
des  formations  litlorales. 

La  mer  semble  done  s'fitre  retiree  pen  ft  pen  vers  IW.!^"^ 
tenaot  elle  ne  seralt  plus  representee  que  par  la  mer  W™* 
celle  d'Aral. 

M .  T  r  a  u  t  sc  li  0 1  d  ajoute  que  cette  graode  r^guIaritS  diM'"* 
cession  des  d^pOta  fait  de  la  Itussie  un  pays  SminemmentP"''' 
rStude  dudfeveloppenientdela  vieorganiquealnsiquedesf^ 
d'une  faune  k  une  autre. 

La  mfime  remarque  s'applique  t  I'Am^rique  du  Nordoii''"'!*^ 
facilement  reconnaltre  les  niveaux  auccessifs  et  d4crolsani> 
depots  s6di  mental  res  sur  des4tendues  imroensesetdepniilf* 
s  les  plus  recul^es. 


Dfis  I'annfie  i8i6,  M.  ADdr4  Wagner,  g'appuyant  sordem' 


breases  observations  emprunt6es  &  la  ggologle  et  h  I'bistolre  nato- 
relle,  ^crivait :  «  La  cOte  septectrionale  de  I'Arriqne  est  beaaconp 
molns  QCttement  s^parSe  de  I'Europe  par  la  M^diteiran^e  qn'elle 
ne  Test  du  reste  du  continent  arricaln  par  le  Sabara.  Tout  porte  k 
croira  quele  d^aert  6tait  autrefois  reconvert  paries  eaux,  desorte 
que  ies  cfltes  barbaresques  formaient  »ne  He  de  la  Mfiditeranfie.  ■ 
Cette  id^e  adoptee  par  diff^rents  g^ologues  vieut  d'Stre  reprise 
parM.  Suess  (i)  ii  la  suite  destravaitx  deMM.  HiirnesetAnca. 
Le  premier  a  retrouv^,  dans  Ies  raoUusques  fossiles  du  bassin  de 
Fleone,  des  espies  Identlqu^s  &  celles  qui  vlvent  aujourd'hui  snr 
Ies  cOtes  du  S6n6gal,  Dotamment :  Cy prea  sanguinolenta,  Bucclnnm 
Jjratum,  Oliva  flammulata,  Lutraria  obJonga,  Tellina  crassa,  Telllna 
lacunosa,  Venus  ovata,  Trigonia  anatina,  Mactra  Biicklandi.DesoD 
cOt£,M.Ch, Laurent  arencontrSIeCardiumedulesur  lesterrasses 
de  I'Aur^s.  Enfin  la  comparalson  des  faunes  terrestres  coudait  i 
r£unir  Ies  lies  Canaries,  le  Maroc,  I'Algdrle  et  le  sud-ouest  de  I'Eu- 
rope an  UD  groupe  bomog^ne. 

A  nne  certaine  dpoque.  une  communication  exlstalt  sans  doute 
eotre  le  continent  africain  proprement  dJt  et  le  sud  de  I'Europe. 
En  effet,  M.  Anca  a  trouv^,  dans  Ies  cavernes  k  ossements  de  la 
Sicile,  ^  c6t6  des  coquilies  d'espfeces  vivantes,  comne  I'Belix 
aspersa  et  le  Cardium  edule,  des  os  de  loups  et  de  renards,  c'est- 
&-dire  d'animaux  francbement  europ^ens  associ^s  k  des  restes  d'E- 
lephas  africanus  et  d'hy^ne  tacbet^.e,  dont  ia  patrie  est  1'Afrique 
orientale  ou  m^ridionale  et  qui  ne  franchlt  jamais  le  desert. 

Depluslachalne  de  rochers  sous-marins,  qui  r^unit  la  Sicile  &  la 
cOte  d'Afriqueetqui  est  si  bien  marquee  sur  Ies  cartes  hydrogpa- 
pMQues,  paralt  &tre  ua  vestige  de  cette  ancienne  commuDicatlon. 
Si  le  Sahara  fitait  autrefois  unevastemer,  Sir  Char  I  es  L  yell  (a) 
observe,  avec  quelques  g^ologues  glacifiristes,  qu'il  a  par  cela  mSme 
!jerc6  une  grande  influence  sur  le  climat  de  I'fipoque  post-tertiaire. 
)n  peut  penser  notamment  que  Ies  vents  du  sud,  aprfes  avoir  tra- 
ersi^  le  Sahara,  arrivaient  en  Europe  charges  d'une  grande  quantity 
e  vapeur  d'eau,  et  quand  lis  attelgnaient  Ies  Alpes,  cette  vapeur 
5  pr^cipitalt  sous  forme  de  neige.  AInsi,  ce  mgme  courant  a^rien 
ui  aujourdhui,  sous  le  nom  de  Sirocco,  dess^cbe  tout  sur  son 
kssag:e .  a  dfl  €tre  autrefois  la  source  principale  i^  laquelle  s'ali- 
entaient  Ies  neiges  et  Ies  glaces  des  Alpes,  et  contribuer  ft  leur 
•nner  plus  d'extenslon. 


) 


384  ItEVUE    DE   G£OLOG1E. 

Crrniieueiit  dcB  **Ilee*i  ct  dca  ■■«■. 

Les  g^ologues  oe  sont  pas  d'accord  siir  la  nature  et  sarVlntpor 
tance  des  causes  qui  ont  produit  1e  relief  du  sol.  Les  discusiw 
desquelles  nous  avoos  rendu  compte  pr6c^deniment  se  sontcoiitt 
Du6es  relativement  &  i'origine  des  vall6es  et  surtoul  dea  lacs,  pir 
ticull^rement  des  lacs  a1pln3(i]- 

Divers  g^ologues,  parmi  lesquels  11  faut  citer  MM.  Ramsili 
Jukes,  de  Mortillet,  Tyndall,  pensent  toujours  que  les  l» 
ont  it&  affouiilfia  ou  c reuses  par  les  anciens  glaciers;  en  oijire,S 
attribueat  les  valliSesdesAlpesit  I'^rosion  produiteparcessieiE 

Les  mgines  id^es  ont  6t&  adoptees  par  plusieurs  g^olo^esiD^ 
ricaiDS. 

M.  Youle  Hind  (a)  observe,  par  exemple.  que  dans  la  pintet 
du  Labrador  les  flancs  des  plateaux  sont  couverts  de  blocs  ew- 
ques,  aux  aretes  plus  ou  moins  arrondies,  et  empruDl^aaimv 
de  la  coatrSe.  Cia  blocs  neserencontrentqu'ilpartird'anecti' 
bauteur  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  et  les  roches  aroiaC  i 
pr^euteot  rr^quemment  des  strles  et  des  surfaces  poliea.  SiJ' 
Hind  en  cooclut  qu'ils  ont  6t6  apportds  par  des  glaciers.  IIP  I 
que  ce  sont  ^aleraent  les  glaciers  qui  ont  creusd  les  Domlm^  j 
depressions  occupies  aujourd'hul  par  les  lacs  de  lacosl'^^ 
Salpt-I.aurent ,  et  4  I'appui  de  cette  opinion ,  il  invoqne  rwo"  | 
de  MiU.  Agassiz,  Logan,  Newberry. 

—  Toutefois  la  th^orie  du  creuseraeut  des  lacs  et  des""*''"' 
les  glaclws  a  trouv6  de  nombreux  adversalres  parmi  l91K''i''f 
signalerons  MM.  Studer,  Desor,  A.  Favre,  elSlrE*" 
Murchison. 

AinslM.  Studer  (3),  qui  a  si  bleu  dtudig  les  Aipes,  ui^If' 
endoule  que  les  val]6es  n'y  solent  g^n^raleaieDt  ler^"| 
ruptures. 

11  observe,  en  effet,  que  les  couches  formant  leurs  tb^| 
se  coupentsouveut  sous  des  angles  plusoumoipsobius-Cesn"* 
out  d'allleura  6tA  remplies  par  les  dfibria  des  alluvions  inda*^ 
qui  tantOt  sont  rest6s  en  place,  et  tantOt  se  sont  affaiss^  ^*^ 
nant  lieu  It  des  excavations  qui  ont  alors  produit  des  lacs.  I 
M.  Alphonse  Favre  (li)  tralte  6galement  cetla  quesdooj 


(I)  Retue  de  giolejit.  11,  iKi  lee  ;  111,  loa. 

W  Geelugical  Sucitlji,  i»Sl,  igi. 

(3)  ArekictM  det  tcfeneu  fhyiiqutt  el  nalturelUi,  IGBI :  XIS,  ao.- 
BDiicrielle  de  GcD^te. 

W  A.  Favre.  Leiirs  idniite  i  8irRod«riDk  J.HurcbiaoD  in 
Uci  Alpiniei[lciT«|[«ea. 


rorfgine  des  valliies  et  des  lacs  alpios,  en  s'occupuit  pliu  partieu- 
If^ment  du  lac  de  Gea^ve.  Voici  comment  il  formale  ses  codcIu- 

1*  Le  lac  de  Geneve  o'est  paa  tracfi  suivant  la  ligae  mMUne  ou 
ceotrale  des  glaciers  r^unis  qui  s'^teadaient  du  RbOae  au  Jnra. 

I'CesaDciens glaciers  n'ayant  paseu  la  force  d'ealeverrallnvloo 
aacjeone  en  aval  de  Geneve,  n'ont  pu  produire  daas  les  bassins  la- 
custres  ce  qu'oo  Domme  raETouillenieDt.  S'jIr  n'oDt  pu  creuser  ces 
basslns,  lis  ont  encore  luolns  creusi^  les  valI6es  qui  y  abontlsseaL 
3°  Les  valMes  et  les  bassins  des  pays  de  montagnes  sout  li^s  avec 
la  cause  qui  a  donii^  aux  chalnes  leur  caract^re  orographlque,  et 
aux  couches  leui's  positions  plus  ou  moins  locllu^es. 

A"  La  siti^ation  des  lacs  Alpins  en  g6u6]'al,  et  du  lac  de  Geneve 
en  particulier,  a  6t^  d^termia6e  par  une  ligue  de  redressement 
ou  de  reuversement  dea  couches.  La  forme  du  tac  do  Geneve 
Jul  ^t3it  dono^e,  daos  sa  partie  orieutale,  par  la  courbure  des 
mootagnes  de  sa  rive  m^ridiooale,  etdans  sa  partie  occidentale  par 
SOD  parall^Iisme  avec  le  grand  axe  anticlinal  qui  traverse  laSuisse. 
5*  Enfin  sa  plus  grando  profondeur  est  situ£e  sur  la  ligne  du 
renvATsement  des  couches  qui  existe  i  la  jonctlon  des  Alpea  et  de 
la  plalne. 

Par  cons6queDt  les  basslns  semblables  k  celui  du  lac  de  Geneve 
oe  sout  pas  le  r^sultat  d'une  cause  externe  au  globe,  majs  ils  sent 
uo  etfet  de  la  volcanicit6,  ce  mot  Stant  pris  dans  le  sens  qui  lul  a 
6t6  attribu6  par  Bumbotdt,  savoir;  rinfluence  qu'exerce  rint6rIeor 
d'uoe  planfete  sur  son  onveloppe  ezt^rieure  dans  les  diffdreuts 
atades  de  son  refroidissement 

Eb&u,  dans  son  adresse  k  la  SociSt^  royale  de  g^ographie,  Sir 
Boderick  Murchlsoo  a  traltS  la  question  dea  glaciers  et  des 
glaces  tlottaiites  au  point  de  vue  de  Taction  qu'ils  exercent  sur  les 
roches  (ij- 

Sir  R-  Murchison  ne  saurait  admettre  quo  la  pression  des  gla- 
ciers alt  pu  determiner  la  formation  de  grandes  valines  et  creuser 
des  basslna  comme  ceux  des  Iocs  de  Suisse  et  d'ltaUe.  II  rejette 
coinpI6teni^°*  cette  hypoth^e  en  s'autorisant  surtout  des  titudes 
de  MM.  Martins,  Gastaldi,  Studer,  Favre,  Desor,  cesgiSolo- 
zues  out  d6montr(^,  en  effet,  que,  dans  bien  des  cas,  les  anclennes 
uorajnes  dea  glaciers  reposent  sur  des  alluvions,  ce  qui  prouve  que 
eur  faculty  d'Srosion  est  relatlvcment  limiiee.  Le  savant  directeur 
lu  Geological  Survey  ajoute  que  t'orlentation  des  lacs  des  Alpcs  et  la 


r 


5&6  REVUE    DE   GEOLOGIE. 

pence  da  lear  food  fouraissent  au  cootraire  des  argamenifuiiii- 
cibtea  centre  I'liypotbfise  des  Erosions  glaciaires,  etil  considJiretts 
lacs  et  )es  valines  correspoiidaiites  comme  fonute  psi  souliTi- 
meats,  rupture  ou  denudation. 


Cavltia  **m»  l«*  raeke*. 

M.  Heymann  (i)  s'est  occupS  de  I'^tude  des  cad:^  fermie 
qui  se  reDcontrent  daos  les  rocbes.  II  en  distingue  senlementiri 
types  qui  sont  ba»^  sur  le  mode  de  formation. 

Le  premier  type  est  offert,  par  exemple,  parlescaTitfadool- 
caire  carbonlf^re  des  envlroDS  de  Ratiogea  et  de  UntorT.ijuiw 
tapiss^es  par  des  crlstaui  de  quartz,  de  dolomie,  de  pyrite,ilct^ 
16ae  et  de  bleode.  U.  Heymann  attrlbue  leur  fonDUit' 
I'enl^vement  par  les  eaux  de  masses  gypseuses,  origiD^m^ 
mSlang^es  au  calcaire,  et  il  croit  trouver  une  confirmatiQDiii'^ 
bypoth^se  dans  la  presence  des  sulfures  m^talUques  qui  IV^ 
leurs  parois.  La  denomination  qu'Jl  leur  applique  est  cell<i' 
vlt^s  drusiques  (Drusenraum). 

Un  second  type  est  offert  par  les  rognons,  doot  le  fendiU* 
Int^rieur  provient  du  retralt  survenu  aprfeslaconsolidationdi'' 
veloppe.  Les  rogDons  de  atrontiuie  sulfates  des  marnes TCrtK" 
en  donnent  un  exemple  aux  environs  de  Paris.  La  mfimestniw' 
s'observe  dans  les  rognons  de  calcaire  arglleux,  panicoli'^ 
dans  ceus  du  lias  et  de  roxfordten.  On  la  retrouTem^'^ 
les  oolithes  et  les  pisolitties,  surtout  dans  celles  des  f-^^ 
Gastres.  L'hematite  et  la  limonlte  pr^aentent  encore  Cr^'"''^ 
des  rognons  avecretrails.  Enfin,  nousenaTODBsignaieitf^^ 
dans  les  rocbes  tracbytiques,  notamment  dans  celles  de^^ 

Le  trotsieme  type  se  rencontre  dans  les  laves,  et  cooC^" 
cavlt^  produites  par  I'ascension  de  bulles  gazeuses. 

A  CB  snjet,  H.  Heymann  observe  que  les  laves  pom*'* 
renferment  pas  d'amygdrioides  formSes  de  chaui  eabo"^  ^ 
quartz.  Pour  lui,  ces  amygdaloides  existent  seulemeDl  ^'^ 
rocbes  dans  lesquelies  I'aclion  des  eaux  anrait  enJei^  ca^ 
substances  et  fait  naitre  ainsl  des  espaces  drusiques  remplisf*'^ 
rieurement  par  dea  loflltrations.  II  cite  comme  eiemplete'* 
phyres  de  lavall6e  de  Fassa,  oA  la  decomposition  de  rsoitWi" 
donne  nalssance  i  des  cristaui  de  chlorite  fermglDeuse  (M(^ 


(I)  NitdirThGtt.f.tlahtr.aadBeiaaMdtxtiBiauiiH 


et  dc  greagesite  avec  perte  de  cbanx  carbon&tee  et  de  rillce,  qnl 
ont  slors  rempli  tes  amygdaloi'deB. 

—  nne  nousparatt  pas  queces  considerations  tb^orlques,  d^ve- 
loppiespar  M,  Heymann,  pnissent  fitre  acceptees. 

Comme  nous  I'avons  dSJi  fait  observer  pr^oedemment,  la  tor- 
mation  des  amygdaloides  est  un  ph^nomgne  qui  remonte  k  t'»- 
rlglne  mSme  de  la  roche.  La  plupart  de  leurs  min^raux  dateat  de 
cette  origlne,  bien  que  des  infiUratious  poat^rieures  aient  puwi 
introduire  ausst  dans  les  cavit^s  restSes  libres.  Les  amygdaloldes 
nous  aemblent  &tre  iad^pendantes  de  lad^couiposltlon  dearochee; 
car  on  les  observe  dans  des  trapps  et  dans  des  m^lapbf  res  qui  oe 
sont  aucunement  alt^r^s.  La  formuion  des  amygdaloides  d'agate, 
tapias^  de  cristaux  de  quartz,  pent  encore  etre  nttribu^  k  des 
retraits  s'op^roDt  dans  uoe  masse  de  silice  prlmitlvement  g^latl- 
neuse  qui  auralt  subl  une  oristalllsatlon  post^rienre. 

L'^tude  des  cavlt^s  qui  ^latent  dans  les  roehea  se  relle  d'allleurs, 
sous  certafus  rapports,  k  celle  des  roches  globuleusesj  en  effet, 
lorsque  ces  derni feres  sont  riches  en  Elllce,  leurs  globules  ont  sou- 
Tent  des  cavity  dans  leur  IntSheur;  o'est  DOtamment  ce  qui  s'ob- 
Berre  pour  la  pyrom^rlde.  Ces  cavit^s  sont  Irr^uliSres  et  elles  88 
Bont  fonntes  par  coDtraction.  Dans  certaines  roches,  telles  que  les 
trachytes,  les  perlltes  et  les  obsidiennes,  la  contraction  a  iti  pr6- 
c6d^e  d'une  expansion  due  sans  doute  an  d^agemeot  de  mati^res 
volatiles.  Les  globules  qui  ont  des  cavity  peuveot  mSme  passer 
(Tuoe  Eoani^re  insenaible  &  des  cellules,  avec  lesquelles  lis  le  tron- 
roA  i^unis  sur  la  mfime  eocbe  (1). 


II  est  extrememant  rare  de  rencontrer  des  calllous  renins  dans 
les  couches  de  houllle;  cependaot  le  professeur  Pbillips.ad6j& 
agnal6  da  grfes  dans  la  houille  de  Newcastle  (a), 

BScemnaeii'  MM.  7.  Rcemer  et  Koerfer  (3)  ont  Sgalement  ob- 
aerv6  quelqnes  cailloux  de  gneiss  et  de  leptyulte  dana  la  houille  dg 
la  mine  Hohenlohe,  prfes  de  Eattowits,  dans  la  haute  Sil^sie.  La 
longueur  d'un  de  ces  cailloux  d^passatt  d",So,  et  II  Importe  da 
DOter  qu'il  appartenalt^  des  rocbes  qui  ne  sont  pas  conuues  dans 
le  volsioage. 


\  Umtuial  orGiohty.—LatiSoB,  uss,  »S. 

J  ZeiUehrift  d.  Il«ubi:t«it  CeologUclm  CtuUKkafl,  XVI,  e 


3S8  KEVCE   DB   GEOLOGIE. 

L'hypothfese  g^D^ralemeDt  adoptee  pour  expliquer  la  formsliai 
delaboullle  est  celle  qui  Tassimlle  k  la  tourbe;  malsalors II de- 
neat  assez  difficile  d'y  expliquer  la  presence  de  gnw  c^Hoti- 
Comme  leur  transport  par  les  glaces  flottantesn'estguere  probable, 
OD  est  conduit  &adinettre,avec  Sir  Charles  LyelletavecU.  Piiil- 
lips,  qu'il  a  eu  lieu  par  suite  de  ce  que  ces  callloux  BOnt  resl&idb^ 
rents  &  des  raclnes  d'arbres  qui  oDt  ensuite  6t6  entralate  idi 
grandes  distances. 


Diff^reates  recherches  snf  le  diamant  ont  6t6  faites  rtonmoi 
parM.  H.  R.  Gap  pert  (i)  et  par  Sir  David  Brewster  [il- 

Le  diamant  noir  de  Bahia  paralt  h.  M.  GSppert  un  irilu? 
de  carbons  non  crIstallIsS  avec  dn  diamant,  conime  ce)a  rM 
auasi  des  rechercbes  faitea  par  M.Ldwlg  sur  sa combusta 

II  arrive  souvent  que  le  diamant  enveioppe  d'autres  criiUir:^ 
la  pyrite  de  fer  ootamment  y  n6t&  stgnalfie  par  M.  Hartint 

Sir  David  Brewster  i^pelle  parti cull^rement  I'attenti'*^ 
les  cavit^s  microscoplques  qui  existent  dans  lediamantans' 
que  dans  d'aut res  gemmes,  commela  topaze  et  r6meraude.lA<^ 
vit6s  deviennent  quelquefois  tr^s-nombreuses  dans  certiips- 
manta  qui  prennent  uoe  couleur  noire;  alors  lis  ne  se  l^is* 
plus  traverser  par  la  lumi&re,  en  sorte  qu'lls  ne  peuveiitplis''' 
employ^  dans  la  bijouterie. 

U.  G6ppert  observe  que  le  diamant  dtait  origiaaiKM'"^ 
d'une  certalneplasticlt6;  carun  diamant  del'Empereui'''^ 
conserve  encore  Tempreinte  d'un  grain  de  sable.  Le  din"""' 
et  des  diamants  bleu  cristallis^  portent  ^galement  sor  ]D^^ 
dea  empreintea  analogues  qui  sont  produites  par  des  coips*""" 
gers. 

Certains  observateurs,  particuiiferement  M.  PetzholS'i"" 
cru  reconnattre  le  tissu  cellulaire  des  plantes  dans  In  f^ 
provenant  de  la  combustion  du  diamant.  Toutefois  M.  G6rP"' 
n'a  pas  rencontre,  Juaqu'i  pr^nt,  des  traces  d'orgaulsitio'' ^ 
le  graphite;  dans  le  diamant  11  n'en  a  pas reconnu  non  pl>u ''^ 
mani^re  absolument  certaine. 

Abordant  la  question,  d6jfk  si  souvent  ddbattue,  de  Vari^^ 
diamant,  M.  Gdppertse  demandes'il  a  it^rormS  parioie^ 
OU  blen  par  vole  liumide. 


G£OG£NiE.  389 

La  premiere  hypoth^e  n'est  gabre  admissible;  les  experiences 
(leDespreCziDODtreiit,eneffet,  quele  dlamant  devlent  noir  ct  bc 

cbange  en  une  esp^ce  de  colce,  lorsqu'il  est  Boumis  k  une  cbaleur 

[r&9  intense  comma  celle  que  d^veloppe  la  pile. 

Ladeuxi^mehypottagse  qui  attribue  la  rormatlon  du  diamaDtA 
la  role  humlde  a  pour  elle  I'antortt^  de  Newton,  de  air  Oavid 
Brewster, de  Lieblg;  c'eat  anssi  celle  qui  s'accorde  le  mieux 
aveccequeToD  saitsur  le  gneiss,  I'ltacolumlte  et  les  rocltesm^ 
ramorphlques  dans  lesquelles  il  a  crlstallis^.  Lea  caract^res  de  cea 
rochea  oe  permettent  d'ailleurs  pas  de  leur  attrlbuer  une  orlgine 
IgD^e. 

Sir  OavId  Brewster  admet  en  definitive  que  le  diamant,  la 
topaze  et  j'^meraude  ont,  comme  les  rocbes  qui  leur  serrent  de 
gaogue,  line  origlne  plutonlque. 

Wiptta  •ceaadklroB  de  pb««phBtc«. 

Les  phosphates  qui  Torment  des  II ts  k  dlff^rents  nfveaux  dans  des 
terrains  stratifies,  proviennent  quelquefoia  de  coproUtes ;  mais  le 
plus  aouvent  ce  sont  des  nodules  ou  des  concretions.  C'est  partlcu- 
lieremeDt  bien  visible  lorsqu'ils  ae  sont  mouiea  k  Tlnterieur  de 
fossiles  on  lorsqu'llaontpaeudomorphose  des  corps  organises  comme 
le  bols.  Dans  ce  dernier  cas,  les  phosphates  out  necessairement  ete 
dissous,  ce  qui  peut  avoir  lieu  par  des  eaux  contenant  soil  de 
I'aclde  carbonique,  soit  des  sela  et  dea  alcalls,  soit  encore  des  acides 
ot^anlqaes  r&nltant  de  la  decomposition  des  matiferes  animates  et 
vegetates. 

Telle  est  roriglne  que  M.  Gumbel  [1)  et  avec  lul d'autres  geo- 
ogues  attribuentaux  nodules  de  phosphates. 

Si  Ton  consid^re  apedalement  la  phosphorite  d'&mberg  qui  con- 
lent  plus  de  ho  d'aclde  phosphorlque,  elle  repose  en  partle  sur 
'arglle  k  ornati  qui  est  elle-mSme  riche  en  phosphates;  aussi 
1.  Gambelpense-t-Il  que  le  phosphate  decbauxde  la  phosphorite 
rovient  de  cette  arglle  elle-meme.  Redlssous  par  des  eaux  char- 
ecs  d'aclde  carbonique,  ce  phosphate  auralt  prodult  le  depet  com- 
acte  d'Amberg  qui  serait  par  consequent  d'orlglne  secondalre. 
La  tlmODlte  qui  accompagne  la  phosphorite  d'Amberg  et  dans 
.quelle  on  trouve  la  vlvianite  ainai  que  le  kalioxene  semble  bien 
tnHrnier  cette  manjere  de>voir.  M.  Gfimb el  admet  m^mequece 
le  date  seulement  du  commencement  de  I'epoque  tertiaire. 


3^0  HBVUB   DB   G^OLOeiE. 

U.  Sterry  Bunt  (ij  a  publi4  un  travail  anr  i'origiMdesrate 
dltes6ruptives.llpensequ'ellessont,pourlapliipirt,dess6diiii!iiii 
anclena  alt^r^s,  que  d&j  forces  iat^rleures  oot  Tall  pin£lrern>- 
lemment  au  milieu  d'autres  rormatioDs;  de  sorts  qu'elles annieiii 
■pris  naissacce,  noD  pas  sous  I'Scorce  terrestre,  mais  simplaMii 
dans  les  parties  tout  k  fait  lufdrieures  do  cette  iconx. 

Les  Etudes  que  nous  avoas  faites  sur  les  rocbes  ^aptiTesetsif 
le  m^tamorphisme  {-t)  ooob  out  conduit  prScSdemineDl  il  ^metK 
des  Id^es  analogues  k  celles  qui  sont  prfisentSes  daos  lelmiilfi 
H.  Sterry  Hunt  Dans  lesAlpes  et  dans  les  Vosge5,onobserTe,<i 
effet,  de  nombreux  gisemeuts  dans  lesquels  les  roches  M» 
tairea  sem^tamorphosent  etdevlennentpeu  JLpeucrlstalllnKh 
mln^raux  y  prennent  naissance,  parti cullferement  les  felip* 
le  quartz,  les  micas,  Tamphibole;  en  sorte  qu'on  les  voiL;w 
k  la  diorlte,  au  porphyre,  au  gneiss,  au  gTEtDfte,  en  on  M- 
dfrerses  roches  plutoniques. 

MatspoDr  que  leur  structure  ciJatiilUneMtpnsed^ekipp'i' 
manlbre  aossl  complete,  }1  faut  odcaasairemeat  qu'elloi  *lu<'* 
une  certains  ptaaiicit^;  par  suite,  en  con^it  qu'^tint^ 
anx  ^Donnes  pressions  qui,  lore  de  U  fonnUian  des  VKSlfi 
s'esercent  k  Tlnt^rieur  de  la  terra,  elles  aJent  6ti  rmenteiO!^ 
surface  et  qu'eltes  aient  alors  joaft  la  rOle  de  roches  inf^ie- 

Qna&t  aoi  roobes  volcautques,  eUes  out  TMblementW'*"'''''' 
oufonduee  par  la  cbaleuroentraledu  globe;  de  plus,  f'i**''"' 
density  sup^rieure  k  celle  des  roches  qui  composent  I'efflW** 
de  )a  terra;  par  cons^queot,  elles  m  trouTent  aa-ieoif''^ 
6corce  et  elles  proviennent  d'une  profondenr  plus  gru'c^ 
roches  plutoniques. 

Parml  les  rechercbas  relatives  4  la  gfegiade  desgieeeo*'*''^ 
nous  mentionnercms  d'abord  oelles  de  M.  crednerHurl*"'* 
de  Saint^Audreasberg  au  Bartz  (3) 

Lesfllonsles  plus  aociens  ^Saint-AndFeasbei^smtntu"* 
m6s  Ruschels  desquels  II  a  6ti  question  prAc^demment.  10 '^°'^ 
qui  leur  ontdonn^  naissance  onfpu  se  former  au  monenti^ 
diabase  a  fait  Eruption  k  traTers  le  schiste  arglleui.  Miiii«« 

(I)  inurit.  Joum.,  XSXVI1,  3it. 

|l)  SiBdMnir  bm^faiwirfiMMM.-SnhM-itcimrl'ffrtffMtendM 

(3)  Znlichrift  d.  d.  Geologiielitn  GtitllicAafl,  XVil,  an. 


leur  rwipllssage  doit  Stre  attritiuS  ^  une  action  post^rieure  k 
r^ruption  du  grunstein ;  Jl  a  6c6  op^r6  par  des  eaux  souterraioes 
qui,  p^D^trant  dans  ces  rentes,  y  ont  d6pos6  de  I'argile,  tandie 
qu'eo  mgme  temps  les  ^boulements  do  leurs  propres  parois  y  ac- 
cumulaieot  des  debris. 

Le  granite  falsant  Eruption  postSrieurement  a  produit  les  zones 
de  fentes  qui  sont  parall&Ies  k  la  limite  du  granite,  sott  en  dedans, 
solt  en  dehors  des  ruschiels. 

De  plus,  le  retrait  6prouv6  par  le  granite  et  par  le  schiste  argileux, 
mStamorphos^  en  hornfels  k  sod  contact,  a  donn6  lieu  k  des  fentes 
gui  se  sont  fornixes  k  la  limite  mSme  de  ces  deux  roches. 

EDsaite  sont  venus  des  phfioomfenes  qui  doivent  6tre  regard^ 
comme  cons^cutirs  de  I'^ruption  du  granite. 

AInsi,  en  dehors  des  ruscliels,  les  Glons^de  fer  et  les  flloiis  de 
culvre  r^ultent,  d'apr^s  M.  Credner,  du  lavage  des  roches  qui 
les  encaissent  par  des  eaux  cbaudes  mises  en  circulation  par  1'^- 
ruptiOD  mfime  du  granite.  Pour  Justifler  cette  hjpoth^se,  il  convient 
d'observer  que  le  schiste  argileux  et  la  grauwake  du  Uartz  sont 
g6n6ralement  riches  en  oxydes  de  fer.  De  plus,  avec  le  secours  de 
la  loupe,  on  distingue  souventdelapyritedeculvre  quia'j  trouve 


Enfin,  k  I'int^rieur  mfime  des  ruschels  surgirent  des  sources 
I   min^rales  spgclales.  Ces  dernlferes  se  rtpandireot  dans  les  fentes 
,   existant  eutre  les  ruschels  par  lesquels  elles  furent  Isoldes  et  en- 
relopp^es  d'un  manteau  impermeable. 

Le  rotnplissage  dea  feates  et  la  formation  des  filons  d>t^nt 
comprend  d'allleurs  trols  p^lodes  diatinctes : 

I*  CriftallisatiOD  d'lie  prtmitra  tfaaox  cailmnaUe,  de  qoMti,  de  cluui 
flual^e,  d'arsepic,  de  gAlfeae,  de  bleade,  d' argent  renge,  d'argent  sulDir^, 
d'anlimaniure  etd'arseuiure  d'argent  qui  ODl  iU  diposis  par  uia  premitre 
dissolulion  Tcnue  par  en  bas. 

V-  CriElallisation  de  la  deyiiime  cbaux  carbonatte  el  du  quuiz,  aiosi  que  du 
gfpse  et  des  silico-aliumoiites  hydrates  qui  oat  At£  dtposue  pur  une  disso- 
lutiou  leaue  paslerieurenienl. 

3*  FormaliDn  d'argent  aalif,  de  realgar,  d'orpimenl,  de  ganomatite,  d'areeaiaLe 
de  Dickel,  d'aoide  ars^nieux,  de  malachite,  de  pharmacDlite,  da  cbr^so- 
colte,  par  una  action  riductrice  de  la  Tapeurd'eaaelsucloutpar  rioBueace 
decDoiposanle  des  agents  atniD?ph6riques  qui  sa  conlinue  ancoie  an- 
jourdliUL. 


592  nEVUE    DE  GEOLOGIE. 

Inflnenee  iio  ■>  roehe  ene*lBaa*(e  anr  lea  alte*  BtMIIUim, 

Les  caract^res  des  fllons  sont,  comme  Ton  salt,  en  reUtloavic 
]a  nature  de  la  roche  encaissante,  L'influence  de  cettedemteEa 
parti c  1)  116 te in ent  bion  marquee  dans  la  valine  de  B^ch,  dins  ii 
fortt  Noire,  oii  la  roche  encaissante  modifie  les  filons  mMita. 
&la  fois,  dans  leurs  caract&res  physiques  et  chimiquea. 

M,  Fr.Sai)dberger(i)  observe  d'abord  que  daoslegaeisK! 
fllons  Bont  plus  larges  que  dans  le  granite. 

Quant  k  leur  gangue,  elte  parait  d^pendre  6gBlement de lirodK 
encaissante.  Ainsl,  d'aprfes  M.  Fr.  Sandberger.labaryl^siilli* 
elle-meme  en  proviendralt.  Car  les  eaox  ckai^to  tfhjdroi^ 
sulfur^  et  des  sulfures  m6talliques  auraient  d'abord  atttqiJ  '> 
gneiss  et  disso us  k  I'Stat  de  sulfurede  barium  labarytequisetrMfl 
en  petite  quantity  dans  les  feldspaths;  en  a'Slevantayeclest* 
mio^rales  k  une  hauteur  plus  grande,  ce  sulfure  de  bariuinH* 
rait  eosuito  ox jd6,  d'oCi  serait  r^sult^  un  d6p6t  de  baryte  s* 

Si  la  baryte  sulfatfie  a  souvent  4tti  d^truite  posWrleuremetJ' 
les  filons,  Jorsqu'ils  sont  encaiss^s  dans  le  gneiss,  H-  Fr.  ^' 
berger  pensequ'on  pent  Tattribuer  i  ce  que  ce  gneiss  se  4» 
pose  facilement  daas  les  environs  de  Rench,  en  sorte  qnelsW?- 
Bulfat^e  y  6talt  sans  cease  lessiv6e  par  des  eaux  conteoinlil''* 
cafes  aicalins  qui  ont  fini  par  la  dissoudre. 


■  de  fer  el  dt  mBB(sa6ae. 

M.  Hahn  (a)  a  dScrit  les  gitesde mineral  defer  etdes"!"^ 
des  environs  de  Giessen  et  il  a  cbercta^  &  donner  une  111''''' 
leur  rormation. 

Ges  minerals  se  trouvent,  sous  une  couche  d'ar^lfl.'"''''^ 
d'un  calcaire  dolomitique  ddvonien  &  stringo empales. 

Seion  M.  Hahn  la  dolomltisation  de  ce  calcaire  provienll'**'* 
de  I'actionleute  deseaux  superficielles,  ald^e  parlesproduiE^'' 
decomposition  des  basaltes  de  la  contrSe.  Les  minerals  ilffli«t*' 
leur  origine  k  la  reaction  du  calcaire  sur  ces  eaux  primitiW' 
chargges  do  carbonates  de  fer  et  de  manganfese :  les  Mrt*"** 
pr6cipit6s  auraient  ensuite  H6  transform^s  en  oxyde  de  fer  el  1^ 
manganese  [braunite,  pyrolusite,  psiiom^iane).  Enfin I'ai^'e ''^ 
gineuse  qui  les  recouvre  devrait  6tre  consid6r6e  comme  len^ 


(0  Neuti  Jahrbuth.  liM.  tti.  —  SMiilik  der  tniMren  r»r«ilHii"(  ** "" 
henoglhumi  Baden,  XYI,  S3, 
(a)  ZtilK^riri  d.  dtnt.  GtolvgiKhm  GtiilUehaft,  XV,  3<». 


GtOGgNIE.  993 

de  la  decomposition  du  calcalre.  Et  si  le  fer  est  din&niai  dans 
I'argile  laadis  que  1&  pyrolu^te  est  concentr6e  k  U  aiirfoce  de  U 
dolomie,  celatJent,  dit  M.  Halin,  &  la  moiadre  oiydabilite  dn  car- 
bonate de  mangaii^,  qui  a  dH  s'enroncer  plus  profond^ment  que 
le  carbonats  de  fer  avaDt  d'etre  oxyd& 

AlDsI,  dans  ce  gbement,  la  dolomle,'  les  mlnerais  de  f er  et  de 
mangan^,  I'argile  femiglDense  qui  les  accompagne  seraient  con-  . 
aidiris  comine  lee  prodnlls  de  la  dteomposiUon  d'un  calcalre  par 
des  eaux  s'lnfiltrant  it  travers  un  basalte.  Toutefois,  ces  diverges  hy- 
potb^esdeM.  Bahnne  nous  paralssent  pas  suffisamment  justl- 
flSes,  et  nous  ne  croy ons  pas  qu'eilea  pnlsseut  dtre  accepttes. 

Gttes  n£l»IIIMr«a  mitanaTplilvBeB. 

La  formation  des  gltes  m^talllf^res  qui  se  pr^sentent  en  grandes 
leatifles,  comme  ceux  de  Rammelsberg,  est  asses  difficile  Jk  ezpli- 
quer.  M.  Bernhard  de  Cotta  (1)  s'est  demand^  si  ces  minerals 
n'auralent  pas  6ti  introduits  post^rleurement  par  dissolution ;  mals 
alors  it  edt  blen  difficile  d'expliquer  comment  leur  impr^natlon 
aurait  en  lieu  sur  nne  aussi  vaste  £obelle,  car  II  n'est  pas  possible 
d'admettre  I'exlstence  de  Tides  atteignaut  les  dimensions  des  len- 
tlUes  de  pyrites  du  Rammelsberg. 

L'b7potbteed'snd€p6tm6ta1lif^reprImitIvetnentIntercal£dansle 
schlste  etprobablement  contemporaln  sembleralt  devoir  6tre  pr6f6- 
r^  En  outre  les  lentllles  peuvent  r^ulter  d'actlons  mol^culaires  et 
en  m6me  tempS  de  presslons  qui  auraient  donn^  au  scblste  la  struc- 
ture schlsteuse  &  taquelle  etles  sent  parallfiles.  Ainsi  la  forme  lentl- 
culalre  que  le  gtte  du  Rammelsberg  pr^sente  dans  son  ensemble, 
tieatsansdouteicequ'il  a  £ld  disloqu^  et  compl^tement  metamor- 
phose, lorsque  lea  scblstes  de  WIssembacb  ont  &\&  renvers^s  sous 
les  couches  qu'ils  recouvraient. 

Comme  M.  B.  de  Cotta  le  remarque  avec  ralson,  on  connalt 
plusleura  gltes  analogues  &  cetui  du  Rammelsberg.  Tels  sont  ceux 
d'Agordo  dans  les  Alpes  v^nltieunes,  de  Scbmollnltz  en  llongrle, 
de  Fahlun  en  Su6de,  de  Rio  TInto  en  Espagne,  de  Domokos-Pos- 
chorita  en  Transylvanle  et  en  Bukowine.  Dans  ces  divers  glsements 
les  coucbes  s^dlmeotaires  ne  sont  plus  a  I'^tat  normal ;  car  les 
entJIles  de  minerals  se  trouvent  intercaldes  dans  des  schlstes  ar- 
Hleux  ou  dans  des  mlcascblstes,  c'est-&-dlre  dans  des  roches  m6ta- 
norpbiques.  II  est  done  probable  que  les  caract^res  sp6ciaux  de 
;esgItesdoivent  Streattribu^sau  m^tamorpblsme- 

(t)  Berg  iindBMtttitmuHiUth*2tiluiig,ittt, ill- 


Sg^  BEVDE   DB   GfiOLOGIE. 

Ace  d'ono  r««h«  'm^Mmarphlqa*  d'aprii  IM  mitiita 
V«>elle  r«Bfei4M«. 

Ed  ^tudiaat  lea  terrains  cristallins  anclena  de  I'imiiiips  i 
NOTd,  M.  Sterry  Hunt  (i)  a  €t&  conduit  ft  se  demander  a, n 
I'abseDce  de  restes  fossiles,  11  ne  seralt  pas  poseibte  de  d^lenulivi, 
an  moins  approxfmsttvement,  rage  d'nne  rocbe  stntllie  n^ 
morphique  d'aprta  la  nature  des  min^raus  que  le  miUmo^W* 
y  a  dfiveloppfia. 

Quelque  doutease  que  pulsse  sembler  la  solution  de  ce  proWta 
nous  meotionuons  quelques-unes  descoDsid£rat!oil3Siirief<pA! 
U.  Sterry  Hunt  crolt  pon?oir  a'ap payer. 

II  commence  par  faire  reraarquer  que  les  actions  chlniiqoeffi 
o6es  pap  I'air,  I'acide  carbonique,  I'eau  et  la  vdgiiatioii «"« 
etre  autrerois  beaucoup  plas  intenses  qu'aujourd'bul;  pctslli' 
serve  que  ta  d^omposltion,  sous  I'lnfluence  de  ces  ageots/a^ 
contenant  du  quartz,  de  Torthoae  et  un  feldspath  &  base  6ni 
donnera,  d'une  part,  un  sable  grOfisier,  compost  de  quaiB?" 
those,  d'autre  part,  une  argile  fine  fonnfie  de  kaolin  et  de  1^ 
ft  demi  d6compos6.  S'il  y  a  des  min^raux  tels  que  le  pyroito*' 
feldspatbs  ft  base  de  chaui,  lis  TourDiront  d'ailleursdesnrM) 
terreux  qui  ae  retrouveront  dans  I'argile, 

Maintenant,  nn  sfidiroBnt  grossier,  composS  de  qnartifl''* 
tliose,  ^tant  trfis-penn^able  aux  eaux,  perdra  peoipB"*f 
pouTBit  contenir  de  chaux,  de  soude  et  do  inagnfeie;^*'*' 
endStinltive  ftde  la  silice,  de  raiumine  et  de  la  poua"*^ 
dire  aux  Sffiments  d'un  trachyte,  d'un  gneiss  ou  d"uii  b**** 

Au  contraire,  les  argiles  Stmt  imperm6al)les,  Mi**''^ 
tontes  leurs  bases,  et  le  mStamorphisme,  en  y  d^felopp'*'''*' 
)i«ates  basiques,  lea  transPormera  en  diorites  et  endolSriK^ 

Las  sediments  de  la  premifere  eapfece  donnerout,  dso'''^ 
dee  i^es,  des  roches  de  plus  en  plus  pauvres  en  alcalis;  J'''"*' 
ces  derniers  suiHront  pour  fixer  I'alumiDe  ft  Vitti  fforW* 
d'anorthoae,  puis  une  portion  de  i'aiumine  doTra  crisltlli*' 
r*tatdemica;  bientOtle  feldspath  disparaiaaant,  on  aun**"' 
cascbiates,  Enfin,  plus  tard  encore,  on  verra  se  diTeJoppsf"" 
tb&ne  et  I'andaloualte,  silicates  alumineux  sans  alcalis. 

Les  s6dimenta  de  la  seconde  espfece  aubiront.  d'aprSs  U-  stsf 
Hnnt,  une  diminution  graduelie  dans  la  proportion  de  la  s"'''^ 
eeformerad'aborddesfeldspaths  ft  basedechaux,  puis  du  gi«*' 
de  r^pidote. 

(I)  Americ.  Jour.,  IXXVI,  2U. 


eeoG^NiE.  395 

Ensulte  la  magn^Ie  remplacera  la  chaux,  et  donnera  de  la  cblo* 
TJte;  et  toujours  Yexcks  des  silicates  terreux  anr  le  silicate  d'altimioe 
sera  repr^senti  par  de  ramptiibole,  du  pyroxene,  etc.  . 

Suivant  M.  Sterry  Hunt,  lea  roches  m^iamorpliiques  du  nord 
de  I'Amgrique  justifieot  plus  ou  molos  ces  bypotli^ses.  D'aprfes 
celaily^talilitquatre  groupes,ainsi  ranges  par  ordred'anciennet^: 
I*  Le  g;roupe  laureiitien  est  fonng  par  un  gneiss  granitoide,  la 
plus  ancienne  roche  sSdimentalre  du  glotie,  associ^  k  ud  peu  de 
diabase.  Le  fer  est  trts-rare  dans  les  couches  et  se  trouve  con- 
centr6  dans  des  amas  immenses  d'b6matite  et  de  fer  oxydul6.  Le 
graphite  y  est  frequent  et  accompagn^  d'apatlte. 

a°  Le  groupe  du  Labradorse  distingue  par  le  develop pement  des 
Teldspaths  anortboses  dans  les  bypdrites  et  les  labradorites.  II  y  a 
aussi  des  Uts  de  gneiss. 

3°  he  groups  de  Quebec  (siliirien  inf^rieur)  se  compose  d'nn 

gneiss  nioins  granitoide  que  le  premier,  et  de  diorites  i.  grain  fin 

.    qui  sont  accompagn^es  de  schistes  chloritiqnes.  La  predominance 

:   de  la  magnesia  se  mauifeste  par  le  dfiveloppement  de  la  dolomie, 

de  la  magn^site,  de  la  steatite  et  de  la  serpentine. 

It'  Les  schistes  mgtamorpbiques  du  silurlen  sup^rieur  et  du  d^ 
TOuieD  sDDt  des  schistes  quartzeux  et  micac^s,  plus  ou  moins  fetd- 
epstbiques,  avec  andalousite.  En  outre,  lis  sont  traverses  par  un 
granite  6ruptir,  tandis  que  les  granites  des  p^riodes  pr^c^dentes 
seraient  simplement  ni6taniorpbiques. 

Enlii)'  M,  Sterry  Hunt  indique  un  essai  de  parall^lisme  entre 
Jes  couches  mfitamorpbiques  de  I'Am^rique  et  celles  del'Europe. 
Il  est  port6  ^  croire  notamment  que  le  systfeme  laurentien  serait 
r^quivalent  du  gneiss  de  la  Scaudinavie,  et  que  le  groupe  de  Que- 
bec correspondrait  aux  schistes  primitifs  de  la  Norw6ge. 


EXTRAITS  DE  G^OLOGIE 
Par  HH.  DELESSE  at  A.  DB  LAPPABENT. 


DBCXll^MB   PARTIB. 

PAL&ONTOLOGIE. 


M-  Bamsay  (i],  dans  son  adresse  &  la  Socl6t;6  gtologique  de  Lon- 
ccs,  &  traits  Is  sujet  des  discordaQces  entre  les  assises  des  ter- 
liiis  iD^sozoiques  d'Aogleterre,  en  ftudlant  aurtout  tes  relations 
as  diversea  raunes  superpose,  et  les  passages  d'une  espice  k  une 
itre. 

II  8  reconnu  qu'il  y  a  une  discordance  T^ritable,  quoique  peu 
Dslble,  eatre  le  grbs  bIgarrS  et  les  m&rnes  Irishes.  Entre  le  lias  et 

portlandlen,  II  n'y  a  pas  d' interruption  complete  dans  les  faunes ; 
OS  deui  cas  seulement,  leur  dlEKrence  est  tr^marqu^e.  Maia- 
laot,  entre  roolithe  et  la crale,  11  y  a  discordance  complete,  non- 
jlement  dans  lea  espices,  mais  encore  dans  les  genres;  ces  deux 
■matfoQS  sODt  done  s^par^es  par  une  grande  lacune,  qui  paratt 
rrespoodre  aux  ddpOts  locaux  de  Purbeck  et  du  Weald. 
ZaGo  M-  Bamsay  pose  en  priacipe  que,  sulrant  qu'il  y  a  plus 
molDS  de  continuity  dans  deux  faunes  superpos^es,  et  snivant 
jl  y  a  plus  ou  molns  d'exti notions  de  genres  anciens  et  d'appari- 
]s  (le  g«nres  nouveaui,  II  s'est  6coul6  plus  ou  molns  de  temps 
re  le  dSpOt  des  deux  assises. 

Tr«-  — laf .. 

L  Dans>  dans  son  Manual  of  geology,  abeaucoup  Insist^  sur 
■u'il  appelle,  en  loologle,  les  types  comprghenBirs,  c'est-A-dire 

TOHE   VUI,    186S.  98 


398  ■    RETUE   W  fitOLOGIE. 

les  types  tnlxtes  ^tabllssant  le  passage  d'une  classe  Smtx 
uae  autre.  II  manqiratt  cependant  h  s>  s^rte  un  tenminUI 
diaire  entre  les  oiseaux  et  tes  repiiles.  Cctte  lacuue  mt  ti 
combine  par  M-  HUcAoock:(i)iijui  »itniMte'iiombreij«W 
de  pas  fossilea  de  la  vall6e  du  ConDeciicuL  AprteiwS* 
qu'elles  appartisnneDt  h  tjuatorte  eapeecs  <le  ^ipiAfS qa'i' " 
Uthichoozoaires,  il  a  cliereh^  k  prouver,  parreiameotep 
ranomcepuii  JDtennedlus.  que  cea  aDlmaux  £taient<iaQ>^' 
Mrieurs,  voisins  des  reptiles,  et  11  a  rapprochfc  ceile  cMtloai 
la  dScouverte  rScente  d'un  fossile  empenn^,  rarcbsopierp,"* 
dans  les  scbistes  de  Soleubofeo. 

TravasK  dlTCrii.  —  MoBOcrmphleH. 

Leuornbre  des  travaux  palfontologiques  qui  sonlpnblfe* 
ann^e  est  tcUement  coDsfd^able,  quHiBeraitlnnposabief-' 
drecompte  dans  CPtte  revue;  nousdevousdoncnousborP' 
roarer  les  principaux :  les  uns  se  placeut  (utuTdteBcui"^ 
descriptions  de  terralos,  d'aulrea  out  un  canotfere  mHt** 
qesontceaderniersdont  nous  ^lqii8  donoer  uD  rapiie* 
en  les  assocjant  p^  grouper suivant les  puinges p£[i>W' 
lesquels  lis  ont  6t6  in^^r&s,.. 

Joumal'de  Conchyliologie,  i863  et  1864. 

C.  Mayer.  Snr  qqelqaea  molluenues  Urllairei.  t-  LiSi"''*' 

jarisBtqaea  et  diagnose  d'eiptees  nouielUs. 
HuDier-Chalmae.  Sur  les  genres  Aeisocardia  etPtiiMX'*^ 
kimmtridieD. 
Paliontologip  /'/■anfOije,  — ConlinaBlioa  daa  *Dhi(ides  ociiw^f ^ . 
lean.  —  Coraraeacemeet  dea  biBChippodes  JDrassilK^ t" 
loDgchampa. 
Soriil4  Linnienne  de  Normandie.  —  Histoire  des  TWiosMii'"* 

parH.  Eud«B  DealODgchampg. 
Quarterly  Jimmal  of  the  geological  Sociely  of  London. 
Powrie.  Fosailea  divoniena  dn  Forfarabirs  (1864,  4i3|. 
Seele;.  Ammcnites dn grAa vert  (1864,  166). 
Wright.  Ediinidea  lossilea  da  Halte  (<S64,  470). 
SoeMi palioniologique  d'Angleltrre. 

Wrighl.  SchiDodensaa  crttacis  d'Anglaterre. 
Sailer.  TriMriles.  L'autear «gure  et4*crit.4o  upecti,*;!** 
genres  Pbaraps.Ckeirflnu,  $(ih>WBDchw,  Amfilaia. 


(1)  AwuTtean  Jounul,  XSXTt,  t( 


TEBBAIRS,  399 

DaiidiOD.  BracbitliDdw  4iTeni«iis  d'Anelalerre.  L«a  Mpteos  dtcrilM 
s«et:  TertbrUila  (4),  BensselBiria  (i),  Sliingseepbaliis  (i],  Athyris  (4], 
lleriaU  (1),  Uac^ea  [■),  Spirifera  t'4).   ^lihriBs  {%),  C^niaa  (3), 
Alrjpa  (3].       « 
Us  |ilui  iiiipartMit«9  jk  HrgDalar,  parce  qu'clles  G^nireiitpaurU  pfentAra 
foii  lur  la  lule  de»  (ossilsB  d'Aaglelerre,  Mnt ;  Uticllae  gryp(iuB,uUrf^ 
lepida,  Rensi;Rla:ria  tlringiceps,  S|iiri[«ia  bubcuspidala,  £(i.  cullniugab^ 
Sj].  undirera,  Sp.  currala. 
Wood.  Uollusques bivalves  ^ocines.  Modiola  '5),  Area  (i3),  Cucullaa  (i), 
Pectnnculus  (id),  Limofsis  ',2},  Tiigonocslia  (3),  Nucula  (a3),  Ledd  (g), 
teio  (7}. 
Oir«*.  SDited«9  repli1«s  das  FormatiDns cr^tutes  et  wealdienncs:  Urrai- 
soft  catMcrie  ep^ciBlemeni  anx  pliaiwaures. 
Geological  magaii-ne. 

Davidson.  Espftras  modernes  el  fossiUs  du  genre  Thecidiuin  (I,  n). 

Daf.  Sur  les  genres  Acrodus  et  Hjbodus  (I,  S?}. 

H.  Woodward.  Sor  I'Euryplerua  lanceolalus  (I,  to;]. 

S.  Wsodward.  Sur  la  Plicatula  eigillina,  fiKsito  nonveaii  da  la  crai« 

Bnptriaur*  (I,  iia). 
ftUnlhtr.  5U  tiaD0UT«aapi»«)OQranilsd«laarai«  nUrisaTa.ie  Pka> 

thaponiB  robustug  (I,  ii4)- 
Woodward.  Sur  quelquas  Douveaui  craalacia  pal6oiotques  (Slimooia  at 

sljIonarM)  {I,  .96). 
Mefcr.  Bracbiopodas  du  gris  verl  iDKrienrde  Surrejfl,  a^S)- 
Z«(icArf/t<fffr  deulichm  geolagiichen  Geiellschaft. 

SUHTer.  PnissouatussllBBduKeuper  de  Cobour|  (XVI,  3d3). 
Harleog.  Sar  quelqnee  Fouilae  d'eau  dnuca  de  la  Sibtrie  (Wl.  345), 
Neutt  Jahrbuch  von  Leonhard  and  Geinitt. 

Btcbard  An  dree.  FoBsiles  du  baseia  boDiller  da  StradoDitz  an  BobSnu 

(1864,  160}. 
H.  TOD  Ha  jar.  RaminanUiarliairas  daSleinheiin  prigUJni  (1S64,  iS;). 
Geiuiti.  Sur  le  Palsoairan  Baioarti,  oaaTesa  reptile  du  djas  ifitiriaar 
(■864,  S'3). 
iUlitnan  American  Joamal, 

Haak.  BsDMiqina  nr  lafomille  da*  Avleitlidea  (ICXXVII,  in}. 

Daa  a.  Sur  qn^qnet  ioMclee  lostilea  du  tairiia  carboDlHra  de  VllUon* 

(XXXVU.  34). 
Winch  ell.  Sui  una  collecUou  dafossileg  da  griis  de  Poladam  en  Wu- 
eoDsin  ai  eo  Hichigan.  —  Sur  las  ^antileE  et  Ibb  Gonialiles  de«  tarraina 
oucieiu  du  Midugan  iXXXVllJ. 
uvragex  divers. 

Wiocliell.  DeKriptiandeg[auiteadeBgitoiMi>H4*BsttiagMi(fow«j. 

{Aclej  de  la  SociiU  de  Philadclphie.) 
OoBter.  Foaiileidea  Alpea  suUues  (Bile,  i363}. 


400  BBVCE   DE  G£0L0G1I!. 

BUtinajar.  Sar  lei  chcvuu  foMilM  [B&la,  iSSS), 
Seh«FbJnlt.  La  Kreuemba^  et  les  Alpes  baTuoiMi  lLNfii(,  iH| 
S  p  ■  y  a  r.  Lei  oilracadei  du  terraia  tertiaire  de  CuKl  (CismI,  iUI,. 

M.  J.  Morris  (i)  k  public  uoe  llste  complete  dea  tossileini 
eoDtr6s  daoB  lee  rormatlons  slluriennes  et  cambriennes  i"  ru 
gleterre;  cette  llste  est  accompagnt^e  d'an  tableau compmiii^ 
itages  p&l^ozo!ques  ior^rleurs  de  dlverses  conirdcs.  Ea  oitt 
H.  H  orrl  a  a  pris  la  precaution  de  Jolcdre  ao  dou  de  da^ 
foBslle  une  Indication  qui  permet  deee  reporter  &ontjpelFn 

H.  Agasslz  avalt  class^  dans  le  genre  Cephslaspis  cent 
restes  fossiles  qu'on  trouve  dana  le  cornstone  d^vonieD  i'^ 
fordshire;  plus  tard,  M.  Kner  avait  cru  reconDiltre  to i? 
fossiles  lea  caract^rea  d'un  osselet  de  c^phalopode,  elildi* 
folt  le  genre  Pteraspls,  volsin  des  seiches.  Depuis,  U.  HH' 
avalt  fait  reotrer  de  Douveau  le  Pteraspls  dans  la  clusedaf 
sons  La  question  vient  d'etre  trancli6e  dans  ce  senspar^ 
coucertede  M.  Hay  Laakester  (a)  qui  a  trouv4,  Ji Crel!* 
portion  du  boucUer  c6pbalique  d'un  Pteraspls  avec  W^ 
d'^calltes  adhdrentes.  I 

U.G.  Blanconi  (3)acbercb6a«Ublirquol'Epjoni!)>»'^ 
•u  lieu  d'etre  de  la  famillc  des  autruchos,  comme  I'ldi'^''"' 
froy  Salnt-Hllaire,  appartient  aux  rapaces;  cew*'*"^' 
lui,  le  [iucb  de  lHarco  Polo. 

Toutefois  ce  rfeultat  n'a  pas  &t6  accepts  par  les  pil^'*''^ 
francBls.  partlculiferement  par  M.  A.  MIIne-Edwards,?'^ 
observer  &  la  Soci^t^  gfiologique  que  la  patte  do  TEpjows**^ 
n'avalt  aucun  des  caracl^res  des  rapaces, 

H.  le  professeur  Albert  Oppet,  dont  la  sciencs  dSf"" 
perte  r^nte,  a  continue  la  publication  de  sea  tnnui  V 
cripbalopodes  Jurassiques  {U).  Get  ouvrage,  6dH6  avec  i"^  f 
luxe,  est  consacr^  principatement  &  la  description  deJ  f""" 


U)  lilt  of  Hrlliih  faiiiU.  London. 

(1)  Gmlvgirai  Socitit,  IHU,  IM. 

(S)  £ofo0iu(i(iii-iaoi).  —  GiiriitpaiM.de  Mo tti 

(4;  P^acnUtogUcht  muttUunttn.  Sinilgart.  lUl. 


TEKR&INS.  ^01 

d'Allemagne;  de  plus  II  contient  iU  esp^ces  d'ammonEtea  jnru- 
slquea gai ont 6t6 recueillles  dans  leTbibet  paries  rr^resschlt- 
gintwelt.  M.  Oppel  distingue,  dansaaltTralson  doiBSS,  qnstra 
toues  principal  es : 

I'  Zone  da  r&mm.  transversarloa  oa  couches  de  Blrmenadotf, 
correspoudaat  i,  I'Oxrord-Clay ; 

1*  Zona  de  I'A.  blmammatus  ou  couches  de  Locben,  iqnivaleot 
deroollthe  d'Oirord; 

3*  Zone  de  VA.  tenullobatus,  ou  couches  de  ThalmasslDg,  qui  pa- 
nit  correspondre  au  klmm^ridieQ  iDKrieDr  d'Oppel  (coralUeu  dea 
gdologues  fran^als) ; 

A*  Zone  de  I'A.  Steraspls,  ou  couches  tithographlques  de  Solen- 
JiofeL  (Klmmeddge-Claj]. 

Hals  ce  qui  m^rlte  uoe  meutlon  partlcullfere,  ce  soot  les  coo- 
clusiODS  auxquelles  I'^tude  des  ammoDltes  de  Soleuhofeo  a  condulC 
U.  Oppel  relallremeat  k  la  vrale  nature  dea  Aptfchus.  II  a  re- 
connu  que  chaque  esp^ce  a  uD  aptjchus  qui  lui  correspond,  at 
que  souvent  les  caractferes  de  cet  aptychus  sent  aases  tranches 
pour  perraettre  de  dlstlnguer  I'eap&co  &  laquelle  II  appartient  dea 
esp^ces  rolsines. 

Cette  question,  longtemps  coutroversto,  a  doDC  eofin  re^n  aa 
solution  definitive.  AJoutons  que  H.  Eug.  Deslongchampa  (i), 
i  la  suite  de  ses  recberches  peraonnelles,  6lalt  UTtr6  i.  ta  Divine 
conclusion  que  H.  Oppel. 


M.  J.  A.  Rixmer  (i)  a'est  occupy  des  sponglalres  appartenant  k 
la  crale  du  nord  de  rAllemagne.  It  y  distingue  7  families :  Ccelop- 
tychldea,  Cribrospongidea,  SIphonidea,  SIphonoccElIdea,  Jereldea, 
Limnoridea,  Chenendoporldea,  Sparsispongldea ,  Amorphospon- 
{Idea.  Ces  families  comprennent  &5  geures  qui  sonC  eux-mdmea 
:r69-riches  en  espies. 


PlLfiOPBTTOLOGII. 
Tr«T*Bi;  Mvera. 

M.  Goppert  a  public,  dans  ffj  Palxontographica  Ae  Dunlcer 
it  Heyer,  les  deux  premlgreallvralsonsde  ses  Etudes  sur  la  Sore 


(3)  Jtmt*  Jmhrtntk  fan  L»«nkardandQilnlli,  iK4im.>t''s'M«(*7r'' 


4o«  ItETUE   DB  GtOLOGlE. 

toeeOe  permtenBe-  La  premiere,  comprend  la  descri^  1r 
faniUeft Fungi,  Alg»,  Caimarim,  Ftlices. 

La  saconde  eet  cotuacr^  suz  Fougfer es.  La  Kwroplem  IM 
BroDgo.,  e?t  la  3i>ule  plante  quf  soit  comraune  ai>twraia  leiM 
et&u  terrate  carboolffere  iBf^leur  ou  caJm.  Eb  reHiteli,!' 
terrain  houiller  propremeat  dit  contieot  pltuieon  tofieavf 


M  LecksDbr  (i)  a  d6crlt  les  T^gStaui  fosulai  del'MiiAiii 

SMTlWKItlglk 

M.  StlcUer  (>)o  puUld-  dea  UUoaus  rslaoutfe  dn  pluM 
moQocotyl^dones  fossllea.  Tandisque  I'od  coDna!tB.333  «(£«*- 
Tastea  de  plaaMs  mosoeotytidoiias,  p'oupdes  «a  \<i^i  gem, ' 
families  et  8  classes,  on  o'a  eacore  sigoalA,  due  twileli^ 
dai  teFrslos,  que  6«A  espteoi  fonUei,  appanmtaat  lijiftf 
ftfanillss et  6 classes. 

Parmi  ces  695  etp^ces,  tao  a'ont  M  tamiim  qa'eo  i0 
la.enAaie,  1  eo  Afrique,  s  dans  r&m^i^s  du  Nord,  7dai' 
dtkSud,  1  eaAiistraUe;,i,-eat.coQa9aiwe  iLl'&tuF«i^«feil'Aii* 
r£uro0«>M,  it  I'Am^rtW. 


TK£RAIKS  EA-UaZOlQUES. 


7 


TERRAINS  A!(T£rIEIIRS  AC 


■4«*n<erte  40  rMRllea  dnaa  le  t«rr>la  l«areXic«. 

A  rnasBPe  qqfon  ,6(udie  d»  pjus  prte  lea  fonoaUQOB  g^ulK^ 
oa  finit  pu  d£couvrir  dea.  vestiges  daU  via. ocguique  <'»''* 
terraiDs  qu'on  aurala  cru,  jusqu'ici,  devoir  rapportot  i^^ 
azoiqiie. 

Ainsi,  en  i863,  un  gi5olo^e  canadisD,  M,  J,  Mac  HoU";' 
trouv^,  dana  un  caicairaiaerpentisaiu;)  du  sjst^me  liinfii°* 
iaf^rleur,  des  Tormes  d"apparence  organjs^e,  dans  Iw!'*' 
M.  DawsoD  (3)  a  reconnu  des  foramlnir&rea  analogues i I'^P* 
Carppnceria,  mals  pr^sentaat  pins  de  ressemblaneaaraclese^ 


(1)  etelogieal  Soeiely,  nU;  71. 

w^mmui, JLXXVIl,  111. 


IBKHAUK.  4o3 

C>lcariD>  et  Nummiilita,  opiniM  ooofinnee  <tepoi8.  p»r  MM.  C»r- 
penter  et  Itupert  Joaea,  M.  Danson  a  dono^  ji  ceue  aap^ca 
le  uomd.'Eozoon.Ganaden$e.ToiXiee\e*.ctviV^Ae  ce  CossUb  sunt 
reiDplies  de  serpen  tuw. 

Oe  graodes  portions  dn  eidDaire&  laurantiens  p&rftissent  con- 
stitutes par  cea  orgaoismea,  mSlangSs  avec  dea  TragraeBta  impos- 
jibiesA  djtermlQer^  maia  qui  rappelleot  lea  rMwaasdes-  crinoides. 
Ea  outre,  queldues-uos  de  oes  oalcaires  sont,  plus  oa  i»oins.  no- 
'orfe  par  uiie  matifere  charbonneuse,  dans  Jaquelle  Mi  Dawson  ft 
■ogoudd,  sous  le  miorosoope,  des  traces  de  atructunaorgasis^ 


«e»  tcrrslaa  sMlBeBtelM 


Cette  dSeouverte  a  conduit  Sir  Charles  Ljell  (i)  i  remanler  sa 
.lassificatlon  des  tsiralns  stratifi^  Daos  la  oinquifeioe  Edition  de 
00  loaDuel,  il  avait  rangfi  dans  le  systfeme  cambrien  touies  les  coo- 
lies stratlfl6es  infSrieures  au  silurloD;  aujourd'hut  il'  recoBnall 
eui  divisions  :  le  terrain  cambrien  ot  le  terrain  laurentien,  qu'il 
[vise  de  la  manl&re  aulvaote : 


!(hm  priBMrtU*!* 
daH.Barraad*,) 
inUrieur. 
(GionpedaLoDsmyndj. 


Scbittei-dre  TTeoMeoc  at  LMaln-Oace. 

Gri»  dllirlKb  «t  MhiilM  it  LlMbariti 

Gneiss  fondameDlal  des  Ribrides.  Stria 

du  Labrador  au  Canada. 
Hanque  en  Anglelerre. 
Gneiss  el  qn»rliil«3  da  Canada ,  aiM 

Mleairts  iatersbalifita  u  Bokob  w- 

dmIus*. 


TarraiN  l«areBtleB. 

M.  Bigsby  (i)  a  pr^seat^  une  description  succfDcte  de  I'^tage 

ureatleo.  td  qu'il  a  6ti  Ai&oi  par  lea  gtolcg«es  canadiena.  O'est 

sir  W.  Log-aii  que  revJent  rbooDew  d'avoir,  le  premier,  nette- 

eot  iodlqug  qiieca  terrain  6t^t  cemposA  de  oouches  sdiliraen- 

IresaltArAee,  sor  leiquelles  la  *ie orgaoique  a  pu  etre  autrofois 

^s-QorisMaia. 

Oa  y  distingue  trols  sortes  de  roctes : 


4o4  BEVUE   DE   GfiOLOGIE. 

1*  Un  gD^SB  &  orthose,  srecqu&rtEfte,  schlBlesamphiboliqnati 
micac^,  pyroxene  et  roche  de  grenat; 

«*  Dd  c&lcalra  bluic  crtst&lllii,  et  des  dolomies,  en  bun  nw 
breux  et  ^pais,  contenant  serpentine,  pyrox^e,  amphiMe,  an 
paphlte,  mineral  de  fer,  aptUte,  spath  fluor,  etc.,  imUiiii 
tepsiratifl^s  de  gneiss ; 

3°  Une  anorthoslte,  ourocbe  form^e  par  un  feldspaUid\i?!|v 
tbme  et  i  base  de  cbaux,  svec  bf persthftne,  ilminite,  pjro^ 
am  phi  bole,  graph  ito. 

Ces  trots  groupes  eont  trarerete  par  dea  filons  grudliqicic 
m^talllfftres. 

Le  goelas  eat  tr6s-oontourn6  et  sa  direction  est  gininleitfl 
N.-£.  auS.'O. 

Le  calcaire  est  it  grain  trte-grossler;  les  crlstoai  \^° 
gnent  parfols  plusleurs  centimetres.  II  est  associ£,  i  Bisurd,^' 
rivl&re  Ottawa,  arec  des  co nglom grata  et  des  grte  qui  aim ' 
rlginesAdlmentalreduBystginelaifreDtieD.  Aceprop03,lil'^^ 
rappelle  que,  d^  i8;^6,  M.  £lla  de  Beaumontavait  rid' 
nature  sSdlmentaire  du  gneiss  scandinave. 

Les  anortliosjtes  ont  une  grande  Importaoce  an  poiit  > 
de  I'agrlcuUure,  t  cause  de  la  cbaui  qu'elles  coDtieDiwU- 

M.  Bigsby  recherche  enaulte  les  Equivalents  Atruien^' 
nlD  laurentien.  II  signatele  gneiss  de  la  ScandiQUTieGtlf:'" 
fondamental  des  Hebrides,  qui,  tous  deux,  scat  ft<sp^' 
ques,  sous  toua  lea  rapports,  au  gneiss  du  Canada.  U  p(^^ 
SOT  les  deux  granites  de  la  Bretagne  fran^alse,  celoit^" 
grain  fin  et  porpliyrlque  pDurrali  bien  etre  laurentieif''^^ 
les  coliines  du  Forez  et  de  Tarare  dans  le  plateau  c&ni-^ 
eat  possible  que  certains  granites  des  Vosgea  ap|»nl>»^ " 
m^me  £tage. 


Le  deuxidme  volume  de  la  Rnae  a  pi^sentd  arec  d'l^S"' 
details  rhlstolre du d^bat  engage  entro  M.  Marcoa  etsirKll 
g«n  Bur  les  terrains  anciens  de  la  poiato  LEvls.  Depals  s>  P"*^ 
lion,  sir  W.  Logan  a&ritiM.  Barrande{i)pourcoinb«w 
taia  mentionn^s  dans  )a  lettre  de  H.  Marcou,  dotu'"'^ 
11  a  malutenu  toutes  ses  conclusions. 

Cependaot  M.  Marcou  (a),  A  la  suite  d'une  nouTelie eiP' 


tiOB,  pentete  i  nnger  <hai  Ib  ^sOmk  awflpitt,  nee  :e  ^n^  Jft 
Potsdam,  b»tes  )es  ImtlUes  tritohitiipri  4e  I&  poiont  i^.a,  OA 
X  tnH»eot  les  fosiles  de  U  boae  !■!■>■  *iifc;.  wmx  <rj(im« 
formes  qui  propbiOasit  la  bone  seconde  oa  le  tSmntm  UWIb'.enr. 
Le  tenvin  Ucbnfqoe  Bap^rieur  da  bas  OsmIi  Knit  aian  danaA 
des  gronpes  saivanls ; 


Grte  dt  PttadaH  (partie  ii 
firaife  da  0>>*k"e- 
Snipe  d«  la  poiate  Uth. 
Gnapa  da  la  Chaaditra. 


CkaUs  it  Maubmnacj  Hi*  Lamac 
Qmtite  etratfeda  rb  iili  l>llwt|W<a 

Ckala  de  b  ekaaditia  ribardadtsri* 


H.  B>rrand6(i)  continDesM  £tndes  si  fnUreanotea  Mr  to  pa- 
Ifentologte  de  la  Bofa^me.  n  Tient  de  pablier  an  nugDifiqae  stlaE 
de  107  plaocbea,  qoi  flgurentnoe  psrtie  des  c^plultqwdes  sUarieaa 
da  c«iitFe  de  ce  basstn.  ceite  premiire  s6rie  eoeipnai  dis  genrea, 
rtUDls  dans  ie  tableau  soifaDt : 


(0  SttUmt  liburif  it  l»  M 


BEVCE  DR  G60U)GIE. 


.  Naltaocerii.  . 
.   Trochaccr*!. . 


:.  Phragmocfru.   .  . 

JAioaeerii 

..  js.g.  Aphrigmilu.  ■ 
's.  g.  Glosaoceraa.  . 


Lei  )eMres.qal  dMgnent  lei  itages  soDteelles  adopl^F*^ 
denuneDt  i»rM.  Barrandeduisaoii  ouvrags  ol«s>iqiH'<'''^ 
Mow  sjluriea  de  to  Bobtae. 

—  La  faune  ailurienne  troiBidme  a  &ti  roBOOBtnte  ja'i'^ 
llaud  (i)  dans  la  Loire- InrSrIeure,  dans  les  eiploitatioi^'^ 
CBJre  d'Erbray  et  de  Saint-JuIIea  de  Vouvantes.  Ce  Earut^'"^ 
entre  autres  fossiles  cnraGt^nEUquw:  Caljmene  BluB^' 
Harpes  venulosua,  Tprebratula  priocepa,  T.  nympha,  qitt** 
trouvent  en  Boh^ine  daus  les  Stages  E  et  F  de  H.  BarriixL!- 

France.  —  M.  P.  Dalimler  (a),  qu'une  mort  prSmam*"*' 
cemment  enlevS  &  la  science,  avalt  entreprls  uoe  zm^^ 
entre  les  assises  slluriennes  de  la  Bretagne  et  celles  de  ilif!<^ 
autres  contrfies. 

11 1'a  r^Bumde  dans  le  tableau  suivant,  qu'll  nous  paralt  >ii''°°' 
reproduire  en  en  tier : 


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.3     SS 


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1        1 

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=.i15 

3^ 


ilo8  BETUE   DB   GtOLOGIE. 

RemirqooDa,  en  passant,  que  le  mot  etlarien  mojen  na  pnn 
pss  avoir  la  iii6ine  slgDJfication  pour  M.  Dallmlerqae  pourfir 
Cb.  Lyoll,  qui,  dans  ses  tlUnenis  de  giologie,  clsne  1b  Cante 
et  le  Llaodeilo  daos  le  silurlen  luKtieur. 

Angleterre.  —  H.  Lyell  (i)  a  dgBaiUveineDt  Insult, diua 
classification  des  terrains,  I'^tage  silurlen  mo;eD.  Danslipne 
dente  Mitlon  de  ses  iUmentt,  11  s'^talt  content^  d'iadiquer,  eit; 
lesijurienlnfgrieur  et  le  sOarlen  supSrleur,  dea  couches  de  ft 
sage  comprenant  le  Caradoc  et  le  Maj-Blll.  Cette  Tols  ii  est  p 
ezplicite ,  et  restltuant  le  Caradoc  au  silnrien  Inr^riair,  il  ^ 
des  giisde  Hay-HIU  et  du  Llandovery  un  £tage  mojen,  p)r« 
ralson  que,  si  les  TossUes  de  Hay-Hill  so  lapportent  I  hliW' 
Inrienne  sup6rleure  et  ceux  de  Llaudovery  i.  la  ham  iDloix: 
du  moins  il  n'y  a  ancune  discordance  de  stratiflcaUon  «0' 
deux  assises,  qui  toutes  deux  sont  caract^rls^es  par  la  ^ 
uteres. 

M.  Salter  (!i)  a  d^couvert,  dans  lea  Lingula-fiagiiufi^  i 
Galtes,  de  nourelles  espfeces  de  trltoblles  appartcnant  i^^ 
primordiale;  11  leur  a  don nS  lea  noms  de  ParadoxidB  V^- 
Anopolenus  Henrlcl,  Conocorypbe  variolarls,  HDloce(i>'i»^| 
mordlalis,  Agoostus  prlnoeps,  MIcrodlscus  pnoctatua.  &  *■; 
11  a  trouvd  une  6ponge,  genre  Inconnu  jusqu'ici  daos  bxi"^ 
mordlale,  qu'II  a  nomm^e  Protospongia  fenestrata.  11  ^  i"^ 
sant  de  voir  la  Taune  premiere  blon  d^velopp^e  dani  0°"^ 
qu'on  rapportalt  autrefois  au  terrain  camblea. 

Les  scblstes  de  Sklddan,  sltu^s  au-dessus  des  co(":'x''^ 
de  Tremadoc,  avaient  d'abord  616  regardis  comme  isoWW-"**' 
on  y  a  trouvftdes  graptolites,  et  des  rechercbes  rScenlftt"*^ 
H.  HarknesB  (3),  out  amend  la  ddcouverte  d'un  era*'''* 
U.  Salter  a  nomm6  Caryocaria.  En  outre,  le  n ombre ds!"!*' 
lltes  a  616  accru :  on  a  trouvd  des  reprtsentants  desgw*** 
drograpsus,  Phyllograpsus,  Tetragrapsus,  Dlcbograpsus.  V^ 
grapsuB,  Dlplograpsus.  Acs  propoa,  M.  Harkness  obser^^ 
les  plus  anclena  graptolites  sont  ceux  dont  le  dessin  a^^'^ 
CompHqu6,  et  que  ce  fait  est  en  disaccord  aveo  la  tbforle dtp'' 
grte  coDtlou  dans  I'orgaaigation  des  etres. 

Les  fosailes  sUurfens  da  centre  de  I'Europe,  ceui  qn'oo"" 


<0  BltMtnlt  ofGtoton,  t'Mitian. 

(1)  GiBlogicelSiKietf,iitK\va. 

W  BrUii\  JhocmImh,  lui.  TriDi. ». 


4«« 

en  Pnnce  et  en  Espagiw,  et  que  HH.  BarrMde  M  da  Varimull 
ODt  Ideatifl^  avec  ceoxde  UBoMae.  ■'anient  >mKb  M  no- 
cootrteJiuqD'fcI  en  AngWfrrft.  M.  Tlcary  la  fttn>a«4i,  tur  U 
eOCe  de  Deron,  i  Bodldsk  SaltertoM,  d>M  In  gilets  <i*u  «aa|lo. 
mint  pennloD  lormi  aax  Mpam  de>  Hiirii  «MicB>.  M.  Sal  ie  r 
litudig  cesfoMiles  h'.  el  t  »  ree— —  to  wptga ^  ^fa  fc M^y 
flD  floniundle,  noti— em  rapwalo— ttw  Unfair,  bcyy- 
mene  TrbUnl,  le  Ftueop*  iacomn.  alMf  «w  knw  iijiPM  «t 
liogalea  dtoritei  pv  ■.  BAaaalt  dnw  k  pi«  anMrfoto  At 
MoDtfort.  H.Sftlter  »  dwfe  tonne  wi^iitfO  b  ri 
de  ces  riMrileg. 

AUemagiie.  —  M.  liekter  (»)  a  4 

U  TboriDge  eC  donat  to  4 

»pp»rteiiaiit  am  eomtbn  h  wttixti*  «  i  iifWiiriitftiJ»:i  tm  9m>elu» 


dUlrtct  JArfwig,*— toawtTOL»*!-fciMt^JBr.fe*  lwf»  fli.^lt« 
Saiot-Uonat:  0  y  a  K(fw««6  Jtx  ^giPMWHtto  ite  ^nwvuft  Dm 
ualw*  aUnrieoBCK  aagtolMn,  m^mmmik  «i.  ^r*  fit  Mt<;  4<ii  ^ 
Ladloir  iafirinr,  da  cakadKtf' A>*Mni7  « fu.  i«iton»  w^iwi. 


teort  tnrux,  le  «feiv  f  ■«  r««(K  fl  fri^iWwH*  ftx*  it,  lt>iiu,u 
UroatoB.  Naif  Ml  m»«KfiMn  jwrtHTrtji  at:  j^'w»*«  yt-wii*-*  f  '  i* 
>Di  de  cetm  amtmuimiM.  «I  «mJ  iw  W'vt.  j*u**r.  (■■'*  *-'  «"♦ 

lialre  eimc  l«  fortes  «l  l¥  Mfmn.  WM">>9r 

U.Salter  'A,  *  (tenU<^i>«^wwte^  Jt-ijtMMhw.^tt' W«i«W>H^ 


'3^  ZrO-AAC.  «,X1    IM. 


4lO  BETGE   tm   eSOLOGIE. 

lea  coBcbes  Bup^Heures  de  oette'tarmaden,  et  H  Btmitiiiv 
tfdenttt^  da  jttas  gtba  rouge  &Tee  le  d4voDien  ^ttparfelMH 
JostlMe,  tantpsr  U  psttiUon  dea  eouohesque  par  li  Wire  fc 


Lfls  terrains  qui  constituent  lewriduHk^.  4e  r£c«ne, hub 
vlroiiH'd^lglD,  s*B)eat  ^  BOaiilnemeiit  rapj^ortte  « lim fit 
T««ge  josqu'ft  la  dteouverto  des  debris  d'no  crocedile  \?apt 
lepls},  trouT^s  daas  la  partle  sup^rleure  de  ce  groupe  (iends 
A  cette  6poque,  les  pal^ootologistea  cnirent  devoir  restiuw  i- 
trira  le  er«3  rossfltr^re  d'Elgla.  Mais  M.  Harkceas  (i],iprisn 
r6ant  nil  grand  eombrede  coupes  gtelogfiiueB  de  la  cooirte* 
Clare  que  les  dnr^reotes  aasisea  sont  en  parbite  CMCsrduitf 
stratlflcatJon,  et  que  les  gr^  ii  reptiles  d'ClgIn  tontbieepii^ 
Tieux  gr63  rMge,  alnsl  que  les  gr6s  de  U  cAtedu  ComttV 
■  dans  lesquels  I'on  a  dfeoavert  dee  tracen  de  pas. 

Gallicie.  — 11  existe  h  Dembntck,  ftaas  )e  tBrritofredslV' 
des  oarri^res  de  marbre  noir,  fournissant  de  boos  mitfriuip 
la  construetloD  des  idffices :  ce  marbre,  tr6s-peu  foasfliRi*,'' 
entourd  de  tons  cAti^s-  par  du  calcalra  carbonifgre)  on  fa^^ 
port*  M  meme  AtSge.  Mais  H.  Ferd.  Bamer  (s)!'"" 
i'Atrypa  reticularis  et  quelques  autres  vestiges  focsUe^'^ 
sent  cette  rormation  dans  I'gtage  ddvoDien  moyen. 

BOiphore.  —  M.  Swan  (S)  a  Ut  nne  ^tude  BommainM'^ 
du  Boaphore;  d'apr6s  rexanteniieafbsBilas,.il.to.a  iiff»i* 
le  terrain  ddvuiien  lofdrleur,  b-  p&u  pr^au  mveaiLdiip'''^ 
rif^res. 

Denn  cAti,  H.  Btemer  (A}  &  era' poavoir  dtablir  n^'*^ 
tdme  de  couches,  compoe^  de  Bchistes  argUeux,  de  r*"*"^ 
et  de  calcaires,  sur  lequel  sont  b&tis  la  ville  de  (Jtntm^^ 
ses  faubourgs,  appartieut,  non  pas  1  I'^ta^  inffirieur,  n^* 
aBBUeamoyennes.etaip^ieiirflBdugroupe  tti^TOnieo. 


(I)  Gmlogieal S^tlfi,  i8S4;  m. 
(3}  ZeJI.  d.  J.  e.C.,XV,TW. 
(s)  Gtolefieal  Sotitit,  itM  i  Hi. 
(4}  «tuttJ*lari.,  iMi;  siJ. 


TtRURfS.  U^l 


Hill  H.  de  Verneoil  (i),  qui  a  e 
Goellltopir  H.  de  Tcbibatchef,  maliitteat  que  Im  Mrmoe  *U 
Boaphore  aont  tout  i  Talt  ^  la  base  du  terrain  d^oaHs,  et  qc* 
m6me,  an  mrtaios  endroiti,  lis  coDitoDiient  dea  eaftteea  sw^-''*^ 
Daot  Ji  la  Taune  sIlurteDne,  ptidnomtee  «sBflz  fr^ofBt  war  ia  lisile 
de  oes  deiu  formations,  car  la  fin  ds  la  pMode  flElurienne  a'*  fitm 
&Ui  marquee  par  une  brusque  destructlou  de  la  fauoe  eiistaatK 

Caaktta.  —  Les  meinbraB  du  Geologlcsl  Sarrey  pour  )e  Oaaaite 
OM  reeonnu.  dans  la  preaqu'He  de  Gaafi6,  au  sud  de  I'SBibouctiDm 
du  Saint-Laurent,  una  grande  ipalsseur  de  ffris,  conglom^rats  et 
schistes  apparteuaBt  &  ta  piriode  d^raatenoe,  et  riebee  en  plaDtes 
roesiles  (3).  Les  coDgloiD^rats  contieiiDent  des  fragments  de  v6gk- 
taux  et  des  IcbChyodorutltss  dea  georea  Onchns  «t  Macboerocan- 
thum.  Vers  la  parile  aup^rfeure  des  schistes  soot  des  llts  argileux 
p^D^tr^  par  des  raclaes  de  Psilopbylon. 

Le  Canada  oriental  contient  aussi  piusieurs  des  Stages  du  sys- 
t6me  d^vonlen  da  New-York,  depuis  la  formation  de  ChemuDg 
Jusqu'it  celled'Oriskany.et  Ton  pent  las  suivred'iu 
tinue  comme  dans  le  district  du  Niagara. 


V«BBa.  — ,  VCHllea  M*rtaw  4aBB  le  .t«rrsln  hcalller. 
Eb  iSSi,  M.  K(>rferBraltd^ouvertpr69de'KAtU>nlt2,(bOBlA 
iMUito  slMala,  un  glsameot  de  fossiles  marluB  dans  un  sobiste  du 
terrain  boulller  exploitable.  U.  F.  Baameradonn^  (3|  la  descrip- 
tion de  CM  bisBiles,  et  il  termlne  sou  trawil  par  quelques  obaer- 
vations  gSnSrales  que  nous  rSsumons  id  : 

1'  On  trouve,  dans  quetques  mloes  de  la  bwte  SlIMe,  ImmS- 
dlatement  au-dessns  d'une  coucbe  puissante  de  bouille,  un  lit 
gcbisteux  i  apbSroslddrite  contenant  des  coqullles  marines  des 
genres  Orthocerss,  Nautllna,  Gonlatltes,  Bellerophon,  Nuculs, 
Arcs,  Pecten,  Productus,  Orthis,  Unguis  et  Dlaclna. 

a"  Des  faits  analogues  ont  6t6  constatds  en  Westphalle,  en  Bel- 
giquB,  on  Angleterre,  en  AmMque,  et  dans  le  nord  de  la  France. 

(I)  B9lliliinUlaSoeUlitielBgiqaediFraMt,XSl,  14>. 

1-3)   l,Jtl\-  EUminiM  af  Gaulan^ifJ- 

O)  Z«ifMM/Iri.  dral.  Giai<i(itcibnifi«Mll(clM/l,XV.HT. 


/,l*  BEVDE   DE   GtOLOGIE. 

3*  Lee  espbces  d^couvertes,  blen  qu  'uialogueB  it  cdUs  in  al- 
catre  carboolKre,  constituent  cependant  una  faune  ua  bin 
caract^risie. 

&*  Elles  se  rencontrent  anrtout  vers  la  base  de  U  (onutiiii 
boullliro  exploitable,  an-de«us  du  mllistune-grit,  de  sorte  !|« 
leur  apparition  pent  servlr  t  caract^rlser  ies  asstses  latitiemsii 
cette  formation. 

II  convioDt  de  rapprocher  de  ce  travail  les  obseniiiuiit 
M.  Ludwlg  [i]  surlearossitesmarlDsqu'DctrouTeduMlema 
faoulller  exploitable  da  basdn  de  la  Ruhr,  le  plus  sonKslilK 
leE  assises  InT^rieurea,  maia  qnelquafola  tcut&ralt  enhuti^ 
formation.  M.  Ludwig  d6crlt  lee  e^ces BulTantes : 

GoDialitei  crenlitria,  Pbill.,  G.  Liiteri,  Sow. 

G.  arcuaiilobDB,  Lg. 

Clymenia  ipirorbii,  Lg. 

Naulilus  Tanderliechi,  Lg. 

Liltorina  oblooga,  Lg.;  iiat[ea,  , 

Peclen  primigCDius,  ion  HejsriP,  snbpyraceu!,  h%.  i 

AtIcuU lunnlala,  Pblll.;  ar.  lamida,  dg  Kon.  I 

CTpricardia  squamilcra,  da  Koa.  I 

CardUmorpha  iqaamilera,  d«  Kou;  C.  Micata,  d«  Koi.  I 

Enfln  H.  Tate  (a),  en  signalant  la  dfoonrerte  d'une  ito^" 
mer,  le  Crfbcllites  carbonarlus,  dans  le  calc&Ire  cartmi^* 
Horthumberland,  a  appel^  I'attentloD  sur  lacoexlscew'^ 
rentes  dpoques  de  la  periods  houlll^re,  des  esptcea  muiK^"" 
des  plantes  terrestres.  II  conclut  de  ses  observations  '!»'»'* 
ditions  da  d4p6t,  aprfes  avoir  commence  par  etre  iacontesi^W*' 
marines,  sont  devenues,  par  des  causes  diverses,  cellea^f*"* 
tuaire,  et  que  parfois  le  d^pOt  prenalt  un  caract^re  eiclffi'''''' 
d'eaa  douce. 

PoisMiia  4b  eal«aii-«  M>rkaBlf«r«, 

les  carrlires  de  calcaire  carboolf^re  d'Oretoa  et  de  fi'''* 
dans  le  Shropshire,  ont  fourni  de  nombreux  d6bria  de  poiMoos.'* 
M.  Morris  (3}  a  retrouvi  les  genres  Orodus,  Deltodiu,  P^ 
modus,  Cladodua,  Cochliodus  et  Belodus.  En  annon^ant  cetic  le- 


(i)  V.  UBjvr'i.  PaJasufefr.,  X,  nt. 

W  Brilith  AnoeiaHon.  i»H  —  Trnunlioiu,  SI, 

(3)  Oiwrtariti  Jmtnwl,  UK;  B*- 


TERRAlnS.  4i3 

courerte,  le  ravAnt  professeur  a  fall  suivre  u  conuBDDicftlloa 
d'uD  tableau  oA  les  polssons  Tossiles  de  I'Angletene  soDt  ioam^te 

par  giseDenti. 

Les  vert^br^s  k  resplratiOQ  a^rienne  trouv^s  en  )653  daas  les 
schistes  bouiilers  de  Galuke,  en  ^osse,  n'avalent  pas  6l6  reocon- 
tr63  en  Angleterre  et  dans  le  pays  de  Galles.  Cette  lacuoe  vient 
d'Sire  com  bite  par  H.  Lee,  qui  a  d^couvertdaosleconitgdeCla- 
norgan  les  restes  d'un  animal  de  ce  genre  auquel  M.  Owen  (i) 
lotma  le  nom  d'AQthrakerpeton  crassosteura :  ce  fossile  offre, 
)ar  la  forme  de  son  squelette,  plus  d'analogle  avec  les  reptiles 
laurleiis  qu'aucun  des  batracieus  de  r6poque  actuelle;  U  a  &t6 
rouvd  i  la  base  de  I'Stage  moyeo  des  coal-measures. 
Dn  reste,  11  y  a  loDgtemps  que  des  reptiles  h  respiration  a^rienne 
raiCDt  m  8fgnal6s  daos  le  terrain  tiouilier  de  la  Nouvelle-£cosse. 
IrW.  LogaD  les  slgnalait  d^  iSfii  &  Norton -Bluff,  et  depals 
.  DawsoD  (i)  tenr  a  consacrd  uae  description  specials. 


L'exjstence  de   v6g^taux  monocotylMonSs    proprement    dits 

iodaot  la  pgrlode  bouill^re  avalt  ii&  jusqu'icl  plus  ou  niolns  coa- 

st6e.  M.  GOppert  [3]  cite  plusieurs  faits  r^cents  qui  le  metteot 

>r3  de  doute,  et  qui  justillent,  sulvant  lui,  la  doctrine  du  progrfes 

'Qtinu  de  la  v^gi^tatlon  depuis  les  6poques  les  plus  recul^esjus- 

\'k  rapparitiOD  des  DicotylSdon^s. 

M.  Dawson  [i)  a  public  une  synopsis  de  la  Acre  houiU&re  dans 

Nouvelle-^cosse ;  ce  travail  embrasse  iA8  esp^ces,  parmi  les- 

elles  ga  ont  d6jb  €tA  trouv£es  en  Europe,  et  Sg  dans  les  £tats- 

ils  d'Am^rique :  par  suite,  dans  I'^tat  actuel  de  la  science,  Ai 

rafeot  sp^ciales  &  la  Nouvelle-ficosse. 

Le  plus  grand  nombre  de  ces  esp^ees  appartlennent  &  I'^tage 

•yen  du  terrain  houlller. 

jBs  plaates  caract^rlsilquea  de  I'^tage  Inf^rleur  sont :  Lepido- 

idron  corrugatum  et  Cyclopieris  acadica. 

)ans  I'^tage  moyen  dominent  les  genres  Sigillaria,  Galamites, 

lidodendron,  ct  les  fougdres. 

I  Gtologieal  im;.,  It,  I. 


TOMB  vm,  1866. 


I 


^l4  R£VCE   DB   OtetOGIE. 

EdAh  I'Alagn  Eup^rJeur  contient :  CdaBiles  auckini,  tnrt 
fslloidea,  SpbenophyUain  emargiBatum  Alelboptfrie,  wn 
Pecopterls  ibbreviata,  Neuropteria  cordata,  SigiliaHi « 
lata,  etc. 

M.  Gelnitz  (i)  croit  pouvoir  conclure  de  ce  pninier ip< 
qa'll  3  a  coacordaace  entre  les  3  Stages  de  la  NouvelleCc 
et  les  zoDes  da  v6g£taiion  (ju'il  a  disUngu^a  lul-mime  ai 
magna. 

Angletfrre. —  Le  nord  du  Staffordsbire  etlespartleaHt^W 
du  Derbyshire,  du  Cheshire  et  du  Lancashire  soot  pariicaiitm 
favorables  &  I'^tude  du  millstone-grit.  UVl  Hull  otCnei'i 
nilvi  dans  touto  celte  region,  et  ils  en  ont  ioaai  uned^j^ 
accompaffii^e  de  coupes  DOmbreuscs  {s). 

Le  millaione-grit,  dans  eon  plus  grand  d^ve'.oppemeut,*'^ 
pose  de  h  Plages  de  gr^s,  s^par^  par  des  scbistes :  le  i'!^- 
Rough  Bock,  le  a*  gj'^s,  le  3'  grte,  te  W  gr^s  ou  &indet^~ 
dernier  est  lul-ni6me  susceptible  d'etre  divis^  en  deui  i^ 
nne  coucbe  de  scbistes. 

Les  numgroB  i  et  ^  soat  lea  plus  constants.  La  plusjnK- 
sance  du  millston-grite  eat  d'eoviron  8oo  mfetres ;  elles'il*"'  1 
foi8jusqu%  ino  metres.  | 

Au  sommet  de  cbacune  des  aaslBes  de  grfes,  f!  jii^" 
plusou  moins  dIsilQctes  de  houille:  II  semble  done?"'''"'' 
tervalle  qui  s'^couralt  entre  le  d^pOt  des  grfes  et  fx'ri^^ 
Buperposiis,  la  surface  des  premiers  passait  pourqns?** 
r^tat  de  terre  ferine. 

tcoixe.  —  Le  terrain  carbontlftre  de  I*£cosse  (B1B!«*'**T 
par  sea  caract^res  mln^ralogiqnes  de  cehil  de  I'ADrti*'^ 
millsi,one-grit  y  est  reprfaentfi  par  te  grte  dirBosiyo;*'"' 
des  calcaires  Tossilir^rea  et  quplques  conches  do  houitle? 
fntercalfia.  Le  caicaire  carboniffere  de  I'feco!=se  rMi'«f* 
schistes,  des  grfes,  dea  mlnerais  de  fer  et  de  nombreo*"* 
de  charbon  qui  sont  explolt^es  activement.  ^ 

NoQsdonnons  Ici,  d'aprts  MM.  Gefkie  et  IHarrfs,!"" 
dans  lequel  le  terrain  carbonif^re  des  envlrona  rttdimtW 
compart  avec  celul  qui  se  trouve  dans  le  sud  des  IlesBrio*^ 


(1)  Jir»«»/a*ri..iM<;  TST. 
(ai  doing.  Spfitly.  i>»4;  Ita. 
0)Morrl*.  Ciialiititohgitalaud 


1 

tcoett. 

sTHcnonocn. 

1 

, 

£la«t  da  eharboo  anpirienr,  fonnt  de 

PartieiDttritnradaMi. 

g>4>,deMJii«te9el(leeharl>oit. 

rain  bouiller del' Ab 

■Mfw. 

8l«t«rre 

6m       ; 

a 

Grit dtRMlfii,  qui eol  «pua,blaDcel 

Urtebouiller.fHilleloDe- 

rougc&lre. 

Bril! 

Soo     ■ 

3 

Clage  du  cbarboD  inHrienr  et  dn  eal 

S«ri«  dlCoredale.  Elle 

cairBC»rboniffereaiip*riaur;ilc(nilitiil 

est  compDB^e,  daoB 

dss  BllerDsntee  de  gris.dfiMhislesBI 

1e    Northnmberland 

de  cbarbon  itcc  des  lii«  de  caluire  A 

de  calcaire  avec  dei 

erinstdis.  L*  [«r  cariMCMU  (Wtrk- 

sehiales,  da   grta  it 

aopeadeebatliH. 

3oo 

eiJia. 

4 

Ciluire  infirieir  ui  tfAi»,tomi  de 

Ctktin  beitin  (Scar 

b»oM  d«  Mjeaire  4  orinoides  aioc  das 

limaetone).  .... 

70 

icbistea  «t  du  gris,  aiasi  qu'iiae  ou 

deui  eoDcbes  de  cbarbon. 

s 

Grftsiiit6rieurcarboniffere;ileglinftlang* 

Sfthiilescarboniliresde) 

de  cbau  carhoiiatte,  et  M  rentenue 

I'Irlude? 1 

quelquM  Khiilsa  linsi  que  beaaeonp 

da  vMoeaBuneeide  calcMK. 

1            1 

nelatfremcnt  an  terrain  csrbonff&re  des  lies  Brttanniques,  nous 
.ppelleronsd'«iMeureavpc)eprofeaseur  Phillips  que  leacoucheB 
Icairesilolasfirfe  d'Vo/edale  oot  leur  maximum  d'fipaisseur  vers 
.ft,  les  coucbes  argjleuses  ven  le  Sud  H  le  Sud-Ouest  et  les  grbs 
re  l«  Nord  et  Le  tord-Ouest.  Do  plus,  les  sgpsts  qui  out  produft 
:  oauches  du  nillsUwe-gri  t  avaieot  one  ijialribution  g^grapbique 
r^ren  le  de  ceux  qui  ont  tormi  les  qi^m  et  lee  scblstes  de  la  s^rie 
'oredale  (i)- 

Snfin  ,  comme  le  re  marque  M.  Bull,  en  Angleterre,  le  terrain 
bonir^rs  n  success ivem en t  en  dlininuant  dans  la  direcUoo  Sud- 
.  AlDsl.  dans  le  comt6  de  Lancutre,  son  ^paisseur  s'^lSve  k 
DO  ni6tre3,  tandls  qu'elle  so  r6dult  &  85o  m^trea  daas  le  comt6 
lieicfloter. 


4t6  BETDB   DE  GBOtOGIE. 

Tkuringe.  ~  M.  Richter  (i)  a6tudl6,dans  le  Thirinj!,!!; 
couches  <]ul  repr^aenteot  la  formatfoa  codqus  soDsleimi 
kulm.  Ces  couches  se  composeat  de  gr^  alteroiuit  avecdeiBctiiiiE 
lt)S  conglomgrats  y  soot  rares. 

La  Tauoe  est  esseatlellement  m&rine.  Elte  se  rapprodie,  t^^ 
crustacSs,  de  la  faune  d^vonienne,  et  par  ses  crlnoidH.ils«ft'i 
calcalre  carboDif&re;  taodls  que  les  plantes  de  ces  coiiclieJ» 
voisiaes  de  celles  des  schistes  iof^rJeurs  de  la  p6riode  bonOl^t 

C'est  an  Aufm  propremeotdit,  c'est-Jk-dire^r^poquednaltf 
carbonir&re,  queM.Rlchter  rapporte  lesscbistes  Mil'^ 
d'etre  question. 

Russie.  —  A  la  suite  des  discussions  eiev6es  rkemiw' 
savoir  si  la  houille,  en  Russie,  eat  an-dessus  ou  aa-deaooii- 
calre  carboniffere,  M.  Auerbach  (a)  s'est  prcposfidew*^ 
Bl  le  calcaire  de  Malowjca,  sur  lequel  la  houille  reposess'^ 
m^dialre,  devalt  6tre  consid^r^  comme  d^voniea  ou  t0''' 
bonif^re.  Les  fossiles  qu'JI  a  recueillis  mililent  en  fi^'' 
seconde  hypotb^se :  nous  citeroDS,  en  effet,  ChoneUsw 
Productua  aculeatus,  Spiriferglaber,  Rhynchonells  plww' 

En  somuie,  sur  ig  espfeces  dScrites,  3  sent  nouvelte.  i" 
86  pr^sentent  excluslTement  dans  le  calcaire  carboiil^^'  j 
5  se  rcDcontrent  aussl  bien  dans  ce  calcaire  quedu£ls'^{ 
d^voniennes :  une  seule  est  fraachement  d^.vonieoK''^'' ' 
rebratula  Puscblaoa,  qui  est  d'ailleurs  peu  caract^'l'>^ 

PradaetioN  <loB  konlllArca  ■Kgl*lae>. 

Les stotlstiques  de  M.  Robert-Hunt  (3)  ^Ubllssetlf*'*^ 
duction  hoQillfire  de  la  GraDde-Bretagiie  s'eat  6\6ii^*^^ 
86,a9i,ai5  tonnes,  ^parties  de  la  manifere  suivante: 

AnElclerre  el  GaUei is.Mt.iii 

Ecosie ii.iWiW 

IrliDde HI.W 

Tattl M.1MJI' 

ri  y  a  une  augmentation  de  a,653,877  tonnes  sur  I'M"** ' 
mais  la  production  reste  inf^rieure  de  n5,7a6toiiii«*'" 
Tannic  i8Gi,  qui  pi-^ct^dala  disetledu  colon. 


TBBRAIRS.  .   417 

Sepuls  dix  ftDD&es,  t a  quantity  de  boullle  extraite  daoa  le  nojMime- 
[Ini  a  augment^  de  93  milltons  de  tonnes,  et  le  nombre  des  cbar- 
bODDagea  s'est  sccru  de  783 :  It  y  ea  a  inalDtenaat  963Zi  en  Angle- 
terre  etGalles,  fi8o  en  £co3se,  et  46  ea  Irlaade. 


TERBAtS  PERMIEH. 

La  fauoe  permiemio  avait  jusqu'lci  fourni  tr^s-peu  d'eap^ces 
d'aau  douce.  Le  nombre  vieat  d'en  etro  augments  par  une  d6cou- 
vertedeM.  GQmbet  (■)■  Ce  savaat  a  trouv^  sur  1' Irm  els  berg,  pr^ 
de  Crock,  dans  le  Thflringerwald,  aoe  couche  de  bouille  qui,  par 
la  posllloo  ec  par  aa  faune,  appartlent  saiis  contestation  an  terrain 
lennlen  ioKrieur.  A  sa  base  est  le  gr^s  rouge,  reconvert  par  un 
^  k  grata  fin,  avec  schiste  arglleux  contenant  des  plantes  foa- 
iles,  WalchJa  pinlformis,  Calamltes  glgas.  Au-dessus  vient  uu  lit 
'6  bouille,  puis  un  schiste  noir ;  enfin  le  toit  est  form^  par  un 
chlste  liouiUer  fossUiKre,  qui  contlent  Don-seuLement  des  plantes, 
lals  encore  des  coquilles  d'eau  douce,  telles  que  UqIo  Tellinarlus, 
nlo  Tliuringensis,  Aoodouta  ovalis.  Ces  fossites  sont  les  ipfimes 
ueceux  que  M.  Ladwig  a  trouv^s  dans  la  liouilte  peroiieDoe  de 
larebacta,  prfes  d'rimenau.  Sur  I'lrraelsberg,  lis  sont  de  plus  accom- 
ign^  d'uue  Estheria. 

A cette  occasion,  H.  Gelnlti(a)  a  examine  de  nouveau  les  co- 
lilles  d'eau  douce  trouvdes  jusqu'icl  dans  la  bouille  et  dans  le 
'as  inf^rleur,  et  il  a  confirm6  les  r^auttats  obtenus  par  M.  G  Q  m- 
il. 

Anglelerre,  —  Le  deuxibme  volume  de  la  Revue  a  fait  connaltre 
(arguments  que  Sir  Roderick  Murcliison  opposait,  en  1861, 
'adoption  du  mot /^tfiu,  propose  par  MM.  J.  Marcou  etGelnitz 
Qr  d^igner  la  formation  permlenne. 

Oepuis  cette  Spoque,  le  savant  directeur  du  Geological  Survey  a 
t,  avec  M.  Harkness,  une  6tude  d6[alll6e  du  terrain  permlen 
Nord-Ouest  de  I'Angleterro  (3).  II  a  ftli  conduit  4  remanler  la 
sslflcatlon  de  ce  terrain,  et  &  la  mettre  d'accord  avec  la  division 
trois  Stages  qn'il  a  sdoptAe  pour  la  Russle  et  t'Allemagne.  Jue^ 


)  IVauei  Jakrb;  in 
I  Gmotog.  Soeitlf,  1 


4l8  BETCE  DE  GtOUDGlE. 

qnlct  les  roches  du  coibt^  de  Durhim  avaient  iti  rtgrtS 
comme  le  type  de  la  TorDiatlon  penDienne  4'AngleUrR;  n 
c'est  dana  le  Gumberland,  te  'Westmoreland  et  le  Uia^qi 
M.  Mure  bison  trouvela  s^rle  complfete  descOtichcs.lI'dlNit;! 
trola  stages  :  le  permfen  Inftrieur,  repr^senlS  parlegfiiil'ft' 
riih,  Equivalent  du  Kothliegeode  et  du  Lower  red  sandsiw;. 
permlen  irayeu,  ou  coucbet  de  HiOon-beck,  carrespODdun 
ZechsteinUes  Allemanda  ;  eufla  le  permleu  sup^rieur.oigrtif 
Saint-Bees  et  de  Corby,  reprfisentant  le  bunterSchiefertefi 
mands. 

Le  gr^  de  PeDrith  est  bled  d£velorp6  dans  la  Ttllie  fcrie 
ofl  sa  puissance  aitelot  700  metres.  II  ne  cootient  pu  de^ 
on  f  a  Beulement  trouvd  quelques  traces  de  pas.  A  la'bas''.'' 
Wt  un  conglomfirat  brSchlforme  compos6  de  frsgmenia**' 
carbonifere :  puisvlentun  grSs  rouge  quartzBuiavecTEi'^ 
ceuses  dures;  enRn  une  br^cbe  dolomftiqne  conrouK^ 
Inf^rlGur.  C'est  \  cette  pEHode  que  1R.  MurcbiSDn  nf' 
formation  de  I'hgmattte,  qui  s'est  d^pos^e  dans  des  cifiii^ 
Baire  carbonifgre. 

Les  coacbes  de  Hllton-beclc  se  composent  de  sdHsiM  «^' 
calres  impurs,  plus  ou  moins  dolomltfqnes,  sunnom^^^ 
d'arglles  rouges :  dans  les  ecbfstee  on  a  trouvS  de)  Hp"^ 
des  UUmannfa,  etc.,  c'est-ii-dire  des  plantes  sembliU^"'' 
desscbistes  cuivreux  d'Allemagne.  Lea  argites  renfeW^ 
du  gypse.  On  a  done  dans  les  couches  de  Hilton-beck  ftf* 
du  magneslan  limestone  et  du  zecbnteln. 

Lea  grfea  de  Saici-Bees  et  de  Corby  ^talent  com)*'"''* 
comme  la  base  du  trias.  MM.  MurcbisOD  et  Hari"^'^ 
ddtachent  pour  les  falre  reotrer  dans  le  terrain  pc**" 
lequel  Ik  sont  en  concordance  de  strattflcathin  parhiu;*''' 
geot  sous  les  mftmes  attgles,  et  Dulle  pvt  on  n'apt"''' 
•nrfuce  de  contact,  les  In^gMit^s  qiA  d«fralMt  ^■'^'Jj 
des  assises  appartenait  k  la  pMode  psUoEcdqtieet'l'luini'''' 
■eoondalre. 

La  pi^seoce  de  la  magndrie  est  un  fait  cnracl^rMlQ" ^*[ 
rlode  pennienne:  dsnsleagt^de  Pmrlth,  le  ^o"''*''^ 
renferme  du  aillcate  de  magnble,  et  les  brtelies  sBpArie"^ 
ttennemt  5i  p.  100  de  carbonate uagirtsleo.  i*  I'*''''''"^^ 
ea  renrerme  trto-peu.  M.  Marcbisonea  conclaiq°e" 
tisatlon  a  dO  se  Talre  de  haut  en  bas  pendant  le  permit 
II  fait  aussi  ressortir  I'assoclation  de  la  dolomie  btcc  les  ^P 

La  flora  permienne  est  tr^-diff^ente  de  cells  da  terno 


TBRSilHB.  4«9 

i)ltere;oD  DO  troave  plot  Qi  Sigillaria.nl  L^itMeudm;  etoo 
TOit  apparattre  les  Ullmaania.  Ces  caract6eea semUeutiadiquar  oa 
alimBt  moins  cbaud  que  te  pr^c^deait. 

ficfia  M.  Murcbtson  remarque  que  I'octivit^  qnl  s'wt  msiil- 
ttMie,  peodaDt  la  p^rLvde  permieDne,  en  AllemagDe,  par  I'appa- 
ritlon  de  nombreuees  rocfacB  ^raptivtB,  en  Rueeie,  par  celle  dm 
sources  ihermaies  et  des  miDerBis  de  dlivra,  a  aurai  taisid  dea 
tiacesen  An^eteFre  dans  la  rimnatioa  des  b^atites. 

LcBtnrvauxde  mines  Bxtemte dans  le  bassin  boiflter  de  Durbam 
OQtpannteiHM  Dagliah  et  Foracer  (i;  d'6tatliM-Ie  coaCact  dn 
calcalro  maign6-len  avac  le  'UrrraiD  carboBiKre;  -caaformdinent  A 
Topinion  de  la  plupart  dea  g^ologues.  Us  coDsidSreut  le  gr^s  jaa- 
□SCre,  siluii  h  la  base  du  calcaire  magn^Elen,  cotnme  reposaat  en 
discordance  aurle  terrain  tioiiiller;  quaat  aux  lits  rougefltres  qu'on 
'^Dcontredanscertalnes  tocalJt^s,  lis  feralent  partle  de  la  formar 
.ion  carboniKre,  dont  lis  coDtlennent  les  fossiles,  et  tear  couieur 
tiuge  serait  due  simplemeaC  h  rait^ratiou  du  fer. 

A.  Fulwell'Btll,  pr&s  de  SundeHand,  dana  le  Dufbam,  on  eipltiite 
nomine  pierre  ^  chaux  te  caicatre  magnSden  de  la  partle  sup^- 
'ieura  du  terrain  peniiien.  Dans  les  asfiises  i^('6^ieu^es  de  ce  cal- 
aire,  on  a  trouvfi,  en  1861,  d«  poissons  et  des  plantes  Tosslles, 
lont  M.  Efrby'('iJar6cGmnientdonTi<S la  description.  Lespolssona 
.ppartfennent  anx  genres  Acrolepfs  et  Palieonfscns,  et  hs  plantoa 
ax  genres  Ullmsonfa  et  Galamites :  ces  fossiles  pr^sentent  d'all- 
iTiTs  une  grande  ressemttance  sreo  ceiu  lies  schistes  marneux  tte 
1  base  du  terrain  permien. 

Bojtin  de  Saarbruck.  —  Les  conches  dn  tolt  de  la  forinatloB 
.ouill^re  de  Saarbrikck  avalent  it6  rapporl^es  longtemps  k  la  partiD 
up^rieure  du  terrain  boulller;  cependant,  H.  B'eyi'icfa,  se  fton- 
aotsur  leurs  caractferespalAntologlqufls.  )es  avatt  asslniKes  au 
rts'rouge  iAKHenr.  M.  Wel'ss  (3}'-Brrive'&  la'aitae  oonolurion 
arTexameQ  despolsaouvfOBsiles.  1!  6tu4Ie'«vec  de  grands'^MHs 
■ols  espicea,  qiltl  asslmlle  au  <Pa(««Biems  YnttHlaTienxis,  au 
eDM»athiis  Becfaenf ,  -et  k  rAcmthodea  gracilis,  oarentfrlstlqna 
agrha  rouge  InKrienr  de  laBob&meetde  laSilMe.  A  oetteoco»> 
oa,  ilse-demandea'iliiQ  confleiuirait.pas  de  r^unir  legris  rouge 


I)  Briliih  Aitatialien.  licij  »«. 
i)  Gaalof.  Saeitly,lLJi,w. 


4S0  BEVUB    DE    GfiOLOGIE. 

et  te  zechstela  au  terrain  carbonlKre,  vreo  leqael  lis  out,  ^, 
t&nt  de  caraclferes  palii^oRtologiques  commuDa. 

U.  Welsa  recOQDatt  que  la  llmite  eolre  le  triable  Iwn 
boniller  de  SsarbrQck  et  les  coDcbes  permleDnesduMestil 
cileit  tracer;  cepeadant  M.  B&DtBcheD  a  Tacitlti  ladHerw 
tloa  par  la  d^ouverte  d'une  coquJIle  &  laqnelle  H.  GeJDiii ' 
donDe  le  uoin  de  Leaia  KintschUoa. 

Ce  qu'il  y  a  d'iaUressant,  c'eat  que  les  trois  espices  jusqii'ici» 
Dues  du  genre  Leaia  ont  ^t^  reDCOntrfiea  dans  le  terraia  Mlt' 
or  celle  de  Saarbriick  est  contenue  dans  les  memes  caaiiaf 
189  polssons  du  gr^  rouge  ou  dyas  lDf6rleur. 


p>Dn«.  —  meptllea  4a  srta  lil«arr<. 

Les  fosslles  vert^br^s  soat  efiD^r^letnent  rarea  dsDi  It  P 
garr6.  M.  HQller  (i)  a  cepeadaot  £t6  assez  heureux  ft""^ 
daosuae  carrifere  ouverte  pr^  de  B&le,  k  lapartlesupirionK? 
bigarr^,  des  empreintes  fort  blen  cODserv^es  d'6caIll6Edt9i^ 
appartenaut  i,  la  famille  dea  mastodonsaurfens  ou  deshl!'''! 
dontes;  de  plus,  II  a  trouT^  retnpreJate  du  squelette coinplK''' 
saurlen  paraissant  apparteiilr  aux  labyrintbodODtes-KS^ 
D'a,  depuis  restr6mlt£  de  la  t^te  jusqu'k  celle  de  lacttov^ 
brale,  qu'une longueur  deo'i^o,  etdoitStreceluIdiuu'* 
Jetrne. 

n*re  de  la  Lettealiakle. 

H.  le  docieur  Rummel  (5)  a  ^tudiS  le  trlas  de  la  B^ 
conle,  en  dlrlgeant  surtout  son  attention  sur  la  groDpe^" 
t«nkolile,  oil  il  a  reucontr^  les  ToBsiles  sulvants : 

CalamiteB  areaaceus,  Brong. ;  C.  Jaegeri,  Sternberg;  ifl** 
columnaris,  Stern,  ;E.  areolatus,  Stem.;  Odoatopterii  E^ 
Pterophyllum  Jcegerl. 


(I)  ff«(M(  J*hrb.,  itSii  »T. 
(1)  JYcMi  Jahrt.,  lasf;  sil. 
(t)  JVnwt  Jahri.,  ilia ;  lit. 


pKte  del  coaches  dn  trias,  dont  •■  Ik  4wj  oepu*  tMa^niinj-  m, 
cooniJnaiKe  prtciK.  Unas  ee  InnJI.  9  wtt  ai  pHatMft  k  m'«w 
debSonabetf  da  Upa;  aou  en  iiIiijim  le  trtiiit  — « w:^ 


REVUE  DK  StOEOGIE. 


C.  —  Kenpu. 
;.  Kenper  SQp^rieu 


I.  Coucheg  <te  TlibiDgen, 


'  j  Dauhslein  inKrieitr. 
t  Coucbes  de  Bleiberg. 


bb,  Keapei  mnyen. 


Coachea  da  Raibl. 


o.  Grfta  a  gros  grain 

n.  Couchea  de  Gajistngen.  . 

m  Grts  i  grain  M 

/.  Gjpsfl  du  Keupac 

/  Coaches  dTEina.  ' 
I  Calcaire  da  rArlbeit- 
1      —     de  Hallsladt 

k.  Coaches  de  Caanstall /Coacbes  de  Saint-Cassiu. 

j  —  de  Wengen. 
I  —  de  Parlnach. 
\  Dolomie  de  Heodola. 

oa.  Keuper  inKriear  ou  gronpa  da  la  LetlenkuU*' 

1    Dglomie   sup6rieuie.  .  .....  \ 

h.  LeUenknble  el  gr^B I  . 

g.  Gfpse  el  sel  gemma j 

f.  Dnlomie  inKrieure J 

B.  -  Hiucbalkalk. 


iCalcaire  de  Virgloria.  | 

—     de  GuiteDsMtP. 
—     dfl  Recoaro. 
d.  Groape  de  I'Anbydrile, |  Gypse  du  MuscbelkallLdtLin^ 

iCoucbes  de  Campil. 
—     de  Saisi. 


'.  Calcaire  de  Ftiedricbshall. 


e.  Wellenkalfc. . 


I.  Gri9  bigarri  Enpfriear. 
I.  GriadeeVosgee 


-  Gris  bigaiTJ. 


!GrisdaGr6den. 


TSKRAm.  4^3 

Vsuteur  dlsttngue  dans  latriwqtwtre  Ifts  Tirlntipsin  de  copre- 
lltes :  1*  au-dessoiR'du  grfts  de  (a  L«tenkoble ;  a*  ertre  rbDrizon  de 
Beaumont  Ate  gypse  <tQ  keuper;  5°  d&DB  le  gr^  sDpth'ieor  du 
keapermoyeD ;  W dans les coaches  de K&ssen,  imm^diatement ao- 
desaoiiB  du  lias. 

fmn  ctaicuD  <16  cba  depots  (cloaques), 'on  tronve  des  squelettes, 
des  leDtsslnsi  qrie  des  ^cafltes  de  potssonaet  de  reptiles,  qui sorit 
mSlangia  et  ciment^  avet;  les  coproiites.  , 

Angteterre.  —  M.  Jo'hn  Marley'fi}  Indlque  one  cbOcbe  de  set 
getnme  6e  3o  mMres  d'l^palssMr,  qui  a  £t£travers6e  par  un  smi- 
dage  raft  dans  la  rormatlOD  dti  trtss  ou  du  uonmu  gris  rouga  au- 
p6rieur  de  Middte^borougb.  Cfflte  conche  a  6td  reocoptr^  h  la 
profondenr  de  koo  mitres. 

Granel-ducM  de  Bade,  —  Le  muschelkalk  et  le  grfes  bigarr^  sont 
bieo  d^Telopp^s  dans  les  environi!  deCarlsruhe  etM.Sandberger 
a  publj^  r6cemment  use  carte  gdologique,  accompaga^e  d'tise  de$- 
(HlptoB  de  oe  p^s  doDt  voicl  les  traits  pHDoipBOX  {a). 

Lm  formation '  de  Gwlaruhe'OompnDd  sli  ^tagsi : 

e.  Huschelkttlk. 

5.  DBlomie  du  groups  de  I'anbydrUe. 

4-  Willentalk  BUpiriMn-. 

3,  Jrf.        inKtignr. 

a.  WalleadAlotlLt. 

I,  Gtisbigarrt. 

Le  muscbelkftlk  sup^rleur  eat  trte-faclle-*  £tadler  A  Jfihblngen, 
Qi  Toil  trouYe  en  abondance  Gervillia  socialfs,  Ceratites  nodosus, 
Myophora  GoldrusaiL 

Le  muschelkalk.  infdrieur  est  cuaetdrlsd  par  los  oncrlnes  ot  la 
Lima  striata. 

Le  wellenkalk  est  pauvre  en  Tossiles;  les  plus  caract^rfstlques 
pour  I'^tage  sup^rieur  sont  :  Mjophora  orbicularis  et  M.  elegans. 

La  dolomte  (Wellamlolomit)  contient :  Myophora  leevigata,  var. 
cardiwoldes,  Lingula  tenulsslma,  Ceratites  Buchii,  avec  une  algue, 
le  SpbearococcUes  disians.  H.  Sandberger  la  conaidire  comme 
line  rormstion  de  riuge  de  la  zone  ties  algues.  Les  coqulllesy  sont 


1 


4^4  REVUE  DB  g£0L0«IB. 

traDsformSes  en  dolomie,  cequleemblebleQindlqaerqneliroAi 
ae  s'est  pas  priraitlvement  d4pos6e  dftos  cet  itat 

Le  grfes  bigarr^  est  caract£ris6  it  sa  base  par  le  divejoppeiol 
delasiltce,  qui  tapisse,  sous  forme  de  calcMoine  (cantol),  t«M 
les  cavity  das  grha  &  bftiir  entre  Rotheurela  et  WoblTthrtiniee. 

Lea  bancs  supdrieurs  contiennent  des  plaates  [c«sile>blea«i' 
serves  qui  bodI  fouroies  par  les  genres  Anomoptaris,  Cilunlta! 
Caulopteris, 

Erfurt.  —  On  a  creusS  ricemment  auz  sallnei  da  MumltMl 
\>rbs  d'Erfurt,  deux  pults  qai  out  fourni  des  fndicitlODi  pi^iw 
sur  la  succession  des  couches  du  trias  eup^rlenr. 

Dans  una  note  sur  les  r^ultats  de  ce  travail,  U.SchniJ!' 
distingue  les  assises  sulvantea,  dont  la  premlto  se  rencwi 
iS'.Go  au-dessouB  du  sol. 

A.  Keaper  euptrieur:  pniasance,  i44''jiS,  compotida  nutno  MMtf    , 

B,  Gronpe  de  la  Lellenkoble  :  ^4^,  conprMant : 

■•  4**>^^  degriiicjcadtei,a>acrettMdepaiB80D«,«tp4MioM«p'  I 


C.  Haschtlkalli  supirienr  :  Si°<,i6,  carnpreaast: 

1*  I  I'.go  d«  marnea  at  da  calcairai  j>  tcailles  de  poisMBS. 

i>    o-,3o  d'uDconglQmfiratFDTmt  decDqnilles  de  TerabialaUtif^ 

3*  i9-,7o  de  mariiei  e(  de  calcairea  i  Pacten  dJKitea. 

4*  iS',a3  de  canchaa  k  Garrillia  sDcialii. 

5*    5~,i3  dacalcairaii  Limaatriata. 

D.  Hnacbelkatb  moyen  :  prbi  de  iim  mitrcB : 
1'  iS*,io  de  calcaira  acbiBtau. 

1*  Sd~,io  de  ulcairas  dolomitiqoes  avec  gypae  el  anhfdrila.' 
3*  3s',oo  de  sal  genmifl  et  d'anbydrile. 
Le  ceralitea  Dodosna  apparsU  aatlDDl  dans  lea  canehea  k  pacten diK^''" 
lervillja  tocialia. 

Batite-SiUsie.  —  Jusqu'A  ces  dernlferes  ann^s  on  iniUn'T' 
I'^tago  des marneatristesmanquait  dans  laHaute-Sil^le.  U-f'^' 
ftcEmer  (]]  areconnu  depuia  qu'Il  existe  dans  cette codItM a 
une  asses  Taste  6tendue,  et  qu'on  doit  lui  resUtuer  uneaK>»tle' 


TERRAINS.  4s5 

eoucbes  coaald^r^es  autrefois  comme  Juruslques.  il  dtsttogue  les 
ualsei  salvaates,  recouvertes  par  des  maruea  i.  ammoDites  Parkia- 
■onl  et  &  belemnites  glganteus : 

Kevpet  Hptrienr,—  ArgilM  brnnea  >t«c  cDnches  d«  spbtroeidirile  en  rognoiis, 
MEtenuitdgscfeadte*,  dea  calamilM ,  des  foogtres,  DolamineBl  Peeapterii 
Otloois,  fiopp.  On  J  IroDTe  aoesi  I'EBlberia  (PossidoBia)  minala. 

KeHper  moyeii.—  Argileg  brnnea  et  leries  avec  baocs  calcaires  k  nitax  eoni 
(eiilre  WoischBik  el  LubliniU). 

Keaper  inKriBiir.  —  Argilsi  ATee  on  tani  inlsnalalions  da  calcaireB  maraeiu, 
k  Oppela,  BroEzek. 

Au-dessouB  vlent  le  gronpe  de  la  letteDkohle,  represents  par  des 
■rglles  grfses,  des  grds  mlcac&s  et  des  dolomles,  et  contenant : 
Bf bodus  plJcatJlJB,  Uyophoria  vul^s,  M.  Intermedia. 


limite  da  Triu  et  dn  Lias. 


DepulB  plnsleurs  anodes  un  grand  DOmbre  de  g^ologues  s'appli- 
qnentiddfiojraussl  exactement  que  possible  la  limite  qui  sSpare 
la  Itas  du  trlas,  et  II  r^na  eDcore  k  cet  6gard  des  opioloos  tiis- 
dlrersentes.  Le  deiul^me  volume  de  la  Eevue  mentlonnaJt  plusieura 
travanx  iatSressants aux(|uela  cette  question  avalt  donn^  lieu;  le 
nombre  de  ces  traraux  a'est  encore  accru,  et  dous  signelerous  id 
les  pIuB  importantfl. 

CAte-d'Or.  —  H.  Jules  Martin  (i)  a  Studid  le  bone-bed  et  la 
lone  &  Jvicula  conlorta,  dans  la  CAte-d'Or.  D£J&,  lors  de  la  con- 
struction du  soutemlQ  deBlalsf,  IM.  Gnillebot  de  Nervflle  (a) 
avalt  signals  I'eiistence  du  bone-bed  en  Bourgogne;  M.  J.  Martin 
I'a  retronvS  et  suivl  dans  diverses  iocalli^,  notamment  it  SavJgny- 
SOus-Malalo,  &M6mont,  Remlllj-la-Montagne,  Malain. 

Les  couobes  de  U6mont  ont  fourni  des  restes  de  vertSbrti  for- 
niant  trefse  esptees,  sur  lesquelles  trois  appartieunent  i.  la  Tauoe 
triaalqne,  savoir : 


it)  AemtUmit  d»*  Scietun  tl  Stltf-UUn*  U  Biion 


496  BEVUe   DC   efOLOGIE. 

Sauricbthys  aoiiatoHtiw,  Ag.^^rgdaftiBiaiawKA».C)nli|ii 
tesulstrlalufi,  a& 

Sept  soDt  sp^ciales  &  la  zone  : 

Acrodus  minimus,  Ag.  Sargodon  tomicus,  Pliea.,  HjbodnsE' 
aor,  H.  Bubkcevis,  It  cospidatiis,  Ag.,  IL  elOMiMs,  Ot(«le(lt,Bi 

Od  oe  saurait,  dlt  M.  MartiD,  tireraucuo  argumeni de la pri- 
Mnce  4*e9(i6ceatria3lq««8  dons  la  zone  ib^tcBlea,  carleinntM 
fossiles  de  cette  zone,  bien  loin  deconsUtuer  un  litl«iiM,HntK 
Tent  associ^s.aui  foasjles  du  lias  Inf^rieur  r  ainsi  on  a  Imni 
amnioniresangulatus  avec  une  Inciaivsde  sargodaa  fiiieduiJ'i- 
tirleur  dfc  la  defDifere  loge. 

ADraey,  11  j  a  cooGordance  parfBlt»eiitN  lesarkoswii'l* 
et  Ira  tumacheiles  de  I'hirrJt-llas;  te  bone- bed  paralt  mwn/m 

EnfiD  Ira  d^combres  provesiHtt  dee  puils  (hi  sonternia  ileif 
not&minent  du  puits  ili,  prdsentent  la  couche  i.  ossmtiH' 
touteaarlchesse,  avec  une  quantity  do  coprolltes  itonnaiit  I 
blen  conserves,  et  justifiant  le  nom  de  ctoaque  que  H.  Qu^f- 
a  doDD^  &.  ce  d6pOt.  I 

H.  J.  Martin  cberche  ensuite  &  rgruter  les  objectioDs  W^l 
&ti  faites  ksoa  premier  m^moire  par  Hit.  Terquem,  ^i'^^l 
et  Oppel,  paFiiaanB  de  ri»terciklali(Hi  de  ta  sone  i  »icil«'* 
te  trias  tup^rkup.  Et,  ttprks  avoir  ie»9k  un  tableu  VJ*''^ 
plet  de'  tous  lea  (bsslles  reconuus  dans  cede  looe,  Jodi^nKW 
node  de  propagation  dans  les  assises  sup^rieuras  et  JnEM**- 
Baintleat  son  opinion  eo  I'appHyaDt  sur  Lee  ralsaB» saini"' 

Sur  go  eep&ces  recueillles  dana  la  zone  i  avicules  di  ^ '"'' 
d'Or,  aapassent  dans  rinfrii-lias;  5ti  sout  sp^clales  i  U^''' 
Bseulementsonttriasiquesjet  comme  deccs  6,  li  passenlto**^ 
ealfialros  k  Amm.  au^lalus,  11  a'y  a,  en  r6alit£,  que  )<^ 
apfartentDt  Tratmeiit  an  trias. 

De<  plus.  It  7  a  une  concordance  iavariable  eotn  In  tA«»* 
les  liHNclietles  &  Aram,  plaoorbis,  et  trM-fMqMeuKitnl  M  t^ 
i  avicKlea  rep<oee«t  dtrecb'iBeot  mr  it>  gvanite,  tandli  *•'<*" 
marque  des  dUoordances  dlsoleMent  k  peu  frh^  oonsBBttf'' 
lea  d^rfKa  de  la  sooe  et  te  keuper  propreaMB*  dit. 

En  r^am4,  pour  M.  J.  Martin,  )a  mne i  arleiilea  *  ^'^ 
d'Or  fait  partie  de  ce  qu'il  appelle  i'larri-lJas,  dansfaqw""*'' 
Ise  calcaires  jt  annoonites  augulatus. 


TEKIAIMS.  49.7 

Brtirtfta.  —  Tel  n'ast  poinc  I'avls  de  U.  LeTalilml^  (1),  qui,  »',«iit 

occupy  ap^cialeiQsiit  des  aauchaa  de  JdmUob  (Gr-enzie/ucMa^ 

eatre  le  Has  et  le  trJaa.  Valcl  d'ajJleurs  commeot  U  a  lul-mfime  iA~ 

muni  ses  oonclusianB,  que  nous  croyoes  devoir  riSpiKiduire  iat^- 


I'lieBCQuahesdejoDctlon  dii  trlas  etdullassepr^utoDtavec 
ime  OMspoBitlOD  uulforme  et  sww  discontuiuiti  depuls  rAntoaiie 
jQsqu'au  Morvan, 

« 1.  EII08  aoat  conatltai^eR  par  un  gr^  qui  n.  pour  type  le  giis  de 
Tic  (Meurtbfl),  d^crli  par  H.  VoJtz  en  i8i3. 

■  3.  c'eM  le  gFte  dit  infj-i^Uasique  par  les  auteurs  de  la.  carte 
g^ologfque  de  France  [grha  JDKrjeur  du  lias  da  IH^  E^  de  Hoau- 
tnont]. 

a  d.  Ca  gdifi  «st  MTHctArlaA  pal^ontplogiqiiemeDl  par  ies  ihdI- 
:    Ittsqaesde  lazone&avictUa  contorta  de  M.,  OppeL 

■  5.  Le  bone-bed  eet.  partle  jut^rante  du  grte  Infc^-liafiique 
(zone  &  k-  costorla.]. 

■  6.  Dana  les  d^artemenls  de  la  Ueurthe  et  de  la  Moselle,  at 
4ua  Id  pays  du  Liuemltourg,  tine  coucLe  d'argile  rouge,  non  fos- 
slliffere,  de  5  icfetres  d'Spaisseur,  s^pare  constammwt  le  gr6s  ia- 
frltrllasique  de  la  looa  du  grks  d'mtlangfi. 

a  7.  Le  gvde  d'Hattange  a'est  done,  paa  te  raps^seoUmt  dtt  grte 
cUt  mrrftrliafique. 

•  8.  Legr^s  ioM-lia^que  selie  au  contralre  Intlmement  par  dee 
passa^s  et  des  alternances,  avec  les  assises  sup^rienres  du  keuper. 

«  9.  La  raui>e  da  la  zone  bettiiagienDe  eat  tout  ^  fait  liajii;^a. 

■  to.  La  fauns  du  grto  dit  iiJr^-4ia6J(]ue  rearerme  quelques  e^ 
pAces  liaaiqiiaa,  nais.  sou  a.«pect  gdn6ral  est  cfiUii  dee  fossiles  du 
trias  (6taga  coachyllen  de  A   d'OTbigofj. 

«  1 1.  L'absrince  (ou  fi  peu  pr^s]  de  fossiles  dans  le  keuper  de  la 
pw-tie  nord-^t  de  la  Frauce  que  sous  consld^ons  (Stage  sallXSrien 
de  A.  d'Orbigny)  ne  permet  pas  de  comparalson  d'oil  Ton  pulaae 
d6duire  si  la  fannedes  coucbeade  jonction  pr^nte  plus  ou  moiES 
d'eapteea  comniuDefi  aiec  Ic  Uasj)u'avec  le  keupei. 

«  la,  11  y  a  moliu  d'analogle  dona  les  faunea  entre  lea  coocbee 
deJaiictk>neLb.iaaQhattaDeietiie..qu'eatre  calle-sl  et  U  xooe  dt 
la  grj>pli6e  arqt)^  qulia  reeouvre. 

a  1 3.  La  raune  des  coucbes  de  Jooetion  porta  un  cachet  tost  pu- 
ticulier,  en  ce  qu'elle  Turme  le  trait-d'uniou  entre  les  faunea  si  dis- 


<i)  X«ill«(ia  ^  (■  5m^U  (MsfJfM  ^  CrMM,  ZXI,  Ut. 


4sS  REVUE    DE    G£0L0GIE. 

puntes  dn  muKhelkalk  et  du  lias,  et  eels  lul  donne  one  cerUi! 
wtODOinie  qui  perniettralt  de  consid^rer  les  coaches  de  joncUu 
eomme  un  terrain  neutre  eutre  le  lias  et  le  trias. 

*\k.  Dbds  tous  les  cas.  lea  couches  deJonctionDesaimieiilttii 
conrondues  avec  ces  terrains,  et  11  y  aura  toujoars  liend!^ 
daDsl'teheltegtologlque,  conime  Tout  fait  les  aatenrgdelicci! 
g^otoglque  de  la  France,  une  dlvtslon  sp^ciale,  quelle  <)ii'i!ii  :><! 
I'iinportance,  du  grfes  dlt  iarri-liasique. 
.  «  i5.  11  paraTt  y  avoir  plus  de  raisODS,  dansl'^tat  nctueldiiol^ 
servations,  pour  consld6rer  le  grha  infr&-llaslque  commelriisitK 
que  comme  Ifasiqae.  11  prendralt,  daus  eet  ordre  i'liifs,  le « 
da  gr&s  supri-lceupgrien. 

«  i6.  Le  gr69  de  la  zone  k  sTlcula  contorts,  dans  le  dSputtw 
de  la  COte-d'Or,  ne  diO^re  en  rien  du  gr^  Infri-llaslque,  #^ 
la  Lorraine,  ll  ne  jualifle  le  noni  d'arkose  ni  au  point  de  net 
n^raloglque,  ni  au  point  de  rue  gdognostlque. 

a  17.  Dans  les  coupes  oQ  Ton  peut  observer  k  la  foislegri" 
zone  it  A.  contorta  et  I'arlcose,  celle-ci  repose  sur  le  granib' 
existe  entre  les  deux  assises  une  6pafsseur  plnsou  molDsgw^ 
marnes  irisSea. 

«  18.  Lesrocbes  ar^nac^es,  gris,  psammitesoapondingiiA''^ 
fosslllftres,  qui  reposent  sur  le  granite  de  Pierre-tcriiEtS" 
sansfitre  recouvertes,  correspondent  au  grfes  de  hxDHiii-^ 
contorta  et  non  k  I'arkose.  > 

Provence.  —  M.  Coquand(i)a  signaMdansles  d^parUos^'' 
Tar  et  des  Boucbes-du-RhOne  I'existence  des  couches  1'^ 
contorta,  qu'on  avalt  Jusqu'icl  confondues  avec  le  trins^r*'; 
Elles  se  pr^sentent  sous  la  forme  de  calcalres  &  cassorai'*"*' 
dale. 

Des  observations  rficentes  de  M.  Ebray  (a)  ont  pleinefflM"*' 
finn6  cette  d^courerte. 

Alpes.  —  M.  StoppanI  (3)  s'est  ^alement  occupidel'to** 
couches  inrt^-lias'quus,  sp^cialement  de  celles  qui  se  troiKW'^ 
les  deux  versanls  des  Alpes  :  si;s  observarlons  se  r^uiiieii(^<P^ 
ques  propositions  qui  ne  sont  pas  compl^tement  d'aocord,  row 
on  leverra,  avec  celles  formulas  par  M.  Levalloi!. 


<■}  BulMin  dt  la  SoeifU  gMogiqtu  de  Fraan,  XX,  tM, 
(})  Balltlitt  dt  la  Sociili  gioiOfr'qut  dt  PriMre,  XXI,  WJ. 
{%)  Alii  d€lU  Sue.  iM.  di  ttitnti  nal.,  V,  iM. 


TEAKAUtS.  499 

1°  Lb  sirle  Ifaslqne  est  concordanto  rar  run  et  I'antre  rersant 
es  Alpes; 

3*  L'inrraltas  notamment  prdsente  cette  concordance,  aussi  bfen 
ar  son  intercalation  entre  des  calcalres  fraacbement  lia^qnes  et 
»  dolomles  siip^rieures  aui  marnes  Iristo,  que  par  ses  caractires 
dtrographlqnes  et  ses  restes  fosslles; 

3*  Des  deux  c0t6s  des  Alpee.  I'infralias  se  divlse  en  un  &tag«  sn- 
^TieuT  k  Amm.  angutatus  et  k  Amm.  planorbia  (catcaire  du  Dach- 
tein),  et  nn  itage  inKrleur  i.  Terebratula  gregarla  et  Bactrrlllum. 
»t  ^tage  tnKrleur  reprdsente  lea  couches  Jt  avlcula  contorta  ou 
ouches  de  KAssen ; 

A*  Ces  derni^res  couches  se  rattacbent  vers  le  Dord  au  lias,  tan- 
is  qu'elles  sont  nettemeat  s£par6es  du  trias;  uu  de  leurs  carac- 
^res  est  I'apparftion  des  premieres  I)^lemnites  et  des  tebinides 
T^uliers. 

Atpei  Vaudoiies.~W.  Renevler  (1)  estaussi  arrive  &  une  con- 
luslon  difl%rente  de  cetle  de  H.  Lerallols  par  I'dtuda  des  Alpes 
audoises,  notamment  aux  environs  de  Vlllenenve. 
Entre  le  Has  et  le  trias,  11  distingue  denx  zones  intlmemeat  lifes 
one  h  I'antre,  et  pourtant  diatinctes  par  leur  faune. 
La  zone  nipirieure,  qui  aSeure  k  Taulan,  Luan,  Douraz,  et  dans 
I  partle  haute  du  ravin  de  Plssot,  correspondrait  au  lias  fnKrieur 
e  Vatognes  et  d'Hettange,  et  aux  ilts  k  ammonites  angulfttus  et 
.  planorbis  du  WQrtemberg.  Elle  est  caract^rls^e  par  I'ostrea 
regnlaris,  et  sur  38  esp^ces  foMsiles  qui  7  sont  contenues.  3i  ont 
ijjt  &t6  rencontr^  dans  I'infralias  de  diverses  localIt£s,  5  se 
ouvent  aussi  dans  le  calcaira  ^  grjrph^es,  6  sont  nouvelles  ou  In- 
:rtalnes,  et  -t  existent  dans  la  zone  k  avlcula  contorta.  Ce  sont  le 
rtllussemlclrcolariaetieplacunopslaschafhautli.  Des5i  espdces 
rraliaslques,  ig  existent  dana  le  gr^  d'Hettange  et  dans  la  COte- 
5r. 

La  zone  inf^rieure,  qn'on  trouve  k  Taulan,  Luan,  les  Cbaln^es, 
dans  la  partie  inr^rleure  du  ravin  de  Plssot,  eat  la  veritable  zone 
rlcula  contorta  des  Alpes,  parallels  au  bone-bed  des  Anglais  et 
Wurtemberg,  onstage  rA^fifUffOurAwtimdeH.G  a  rabfil.  Sur 
espdces,  96  se  rencontrent  dans  la  lone  k  avlcula  contorta^ 
ant  nouvelles,  3  lacertaines. 
,e  placanopsls  Schaihautli  est  la  aeule  espice  commune  aui  deux 


TOME  Vm,  t866. 


j(So  KEVnE   DB   OftOLOGIE. 

moM,  0«  ««t  done  en  ^M  de  In  coMitUow  GDnnu  inltpti 
dantes.  M.  Renevier,  pour  6vker  les  difficult^ atbcy« Its 
fM  du  mot  ioEmltaa,  ^opoaa  de  ncownep  ItioDe  Eiiptnni!^ 
AetioNirim,  et  la  HneJaf6riau«  ^age  Matin. 

QoMtt  <i  Va«e  gtologiqw  da  VitBge  rtuBtlw,  U.  mm 
remarqne  que  sur  91  genres  fonUes  tranrAi  dBniksi^" 
dt^ses,  1  seulnnent  cost  cooatuns  m  Thnties  et  at  triu,  t» 
qoe a3  yasBeitt  dam  les  tormsi\otm  n^iieurei;  c'ertfnfqH' 
moins«B«fl  qui  cooowne  la  rd8te!i*aiid(tiK,llertfwt^>M 
direr  V6tage  trbwtlea  eonme  ^ppartoOMt  in  li»  pidltnl 
trlas. 

MMRa!rttf.~  GetMapIiDoc  s'eatpasd'snienn  adopts  Iiv" 
Dlttmar(i)  qol,  aprfes  aroir  prtoentd  le  cAti  blstoflii*'' 
question,  fait  reasortir  la  vari^tfi  extrfime  que  prfeenta  l>°'' 
avlcula  coDtorta,  partout  oil  eUe  se  rencontre,  au  douUi"" 
vne  de  la  compositjm mln^raloglqiie  et  desfossllM. 

Par  niemple,  ta  gervillla  loflata  ne  se  trouve  q«  i^^ 
Le  boDe-bed  propFemeot  dit  n'exlstfl  qii*es  ABcWvi**^ 
iKVdde  rAltaMBgne.  Dans  lei  partiea  leptentrtDinlat"' 
de  TAlIemagne ,  la  eoue  ft  avietttea  eat  remtAle  de  pj^^" 
cadges,  tandta  qu'on  en  tnnive  i  'peine  dans  )e  ViiwW' 
Luxemboarg. 

Lee  seuls  fosstiea  (pii  ee  reacMitreiit  partout,  et  qti  ?<'*'' 
GOtuld^rds  comma  curaet^Piniqaes  de  )a  zonCi  toat: 


A*iBalK  cantorla. 
GerTillia  pnecurMt. 
CardiniD  Rhieticaio. 
Hjlilns  minutas. 
Anatina  prseursor. 
Anatlaa  Suessii, 


Schiiodss  poKUM'     , 
Vtctea  aculiamiliiii^'''*^' 
Lima  prscurscr. 
Leda  percaudita- 
Sargodon  Tomicns. 
AcrodDs  miDiiDH- 


t'auteur  traite  ensultft  la  cniestfon  de  la  vfirftable  pW  f" 
Elqne  de  la  zone  &  avicnles,  et  bien  qu'aucnne  d«n*"' 
gu^es  jnsqnlcl  ne  Ini  paralsae  decisive,  II  eonclut  duw  "t 
oppose  iM.  ReneTler;il  s«  fonde  prindpaleriientflirKii' 
obserrfi  nne  discordance  strattgraphiqne  manjuAe  o"* 
zonaet  le  lias,  etaussi  sur  ropinion  deHH.  Alb«rtIetQ< 
tedt,  qnlont  plac6  leltone-ted  i.  la  paltfe  ssp&^nreA^ 


TEBBAINS.  ^Sl 

jfngfrtnTK  — ll.Bor^  Oawkinsd]  a  retevi  d«ettapMK^ 
bslquefltrdB-dAaf)l4es  dans  le  cont^  de  Somerset,  pour  y  ^bllr  >■ 
veritable  position  dn  lias  blfioc  et  des  couches  i.  »lcuU  coittorU. 
(1  s  reconnu  qae  ce  Has  blase  est  tiis-distlnct  de  la  wne  k  tmm. 
plaQorbls  qui  te  recoavre,  et  que,  si  quelquerola  on  I'a  confondti 
ivec  elle,  c'^talt  faute  d'uotr  raoonna  des  fWHas,  dent  II  lndl4}ue 
a.  posltloo;  ie  lias  blano  se  js6pare  figalemeBt  Uea  dfl  la  sou  ft 
LVicula  oontorta,  sur  loquelle  II  repose  sans  latevcatatloQ  d'aucnna 
KUie  da  saurleu,  £q  outre,  le  boa»-bed  sipare  la  xone  i  avlenles 
run  wsaaible  decouclies,  grte  maroeux  on  mumea grlses,  coasi- 
l^r^eBJusqu'iclcommeapparteQaut  auz  marnes  lrls6e?,  m^  oA 
'on  trauve  desfosalles  d'&gerhitlque.  Desorteque  H.  Dawklns 
es  range  dans  la  s6rie  rh^Uque,  qu'U  fait  descendre  Jwqa'aoK 


Monde.  —  M.  Tate  fa]  a  d^crit  la  zone  &  avicula  contorta  et  le 
ias  inf^rieur  des  environs  de  Belfast.  II  y  a  trouv6  quelques  fossllea 
louveaux,  que  M.  Etherld^e  a  dtudifa  et  nommds : 

Cerom;a  glbbosa,  Aslarte  dentitabrum ;  Polliclpes  llosslcus. 


TEMAIH  IDBISSIQUB. 

France.  —  M.  Ebray  (3)  %  6tabli  que  les  calcalres  dolomltlques 
ui  exiatent  &  la  base  du  lias,  autour  du  plateau  central  du  Morvan 
3at  partoat  sup^rleurs  anx  gr6s  de  l'infr&-llas. 

Baoiire.  —  U  existe  h  JSgersburg,  pr^  de  Forcbbelm,  en  Ba- 
[6re,  une  carri^re  importaate  o£i  Ton  exploite  un  gris  en  bancs 
uissants,  situ^  &  la  limite  entre  le  trias  et  le  Uaa,  et  ordlnalre- 
ent  i*apport£  au  bone-bed.  A  la  base  est  un  gr6s  ^  gros  grain  d'un 
anc  jaun&tre ;  puis  vient  un  grhs  k  grain  fin,  en  partie  micacd, 
rec  intercalations  ai^ileuses  rlcbes  en  plantea  fosslles.  M.  Popp(a) 
d^crit  un  certain  nombre  de  v^g^taux,  et  blen  qu'U  a';  ait  pas 
oavd  de  conif^res,  11  n'h^slte  paa  &  asslmiler  ce  grfes  au  gris  i 
Ul/ssia  de  la  HaQte-Frsncosie,  ainsi  nonini6  par  M.  Braun  du 


t]  GeotogiealSoeiill,  tat*;  3U. 
t)  Gioteiieal  Soeielt  i»Hi  in. 
3)  JIuMiH"  d"  ^^  SotiiU  gMegiipu  d»  Franc*,  XX,  1(1..- 


45s  HEVDE   IfEG£OLOGlE. 

nom  d'une  ptanto  conlfire,  qui  en  est  le  foiaUe  cani^fm 
Or,  d'aprfe  M.  Braun,  ce  grfts  aerait  one  formation  d'eaatet 
correspOQdant  au  lias,  dapuis  sa  partie  tof6rieure jnaqn'mnMbe 
i.  possidoDies. 

CIaaallMtU*M  gteiralc  *m  ■!«•  allenud. 

M.  ScblOnbach  (i)  a  6tudi6  la  formation  lia^qiie  de  I'i^ 
magne  du  nord-ouest,  notamment  am  enviroos  de  B!jiboii[j,tf 
lefeld,  Markoldendorf,  Wiliershausen,  Rottorf-sur-Kley.oiltti 
moyen  contient  des  gisements  trts-constants  de  minenl it ^ 
oolithique.  U  a  recouDU  qoe  ces  miDorais  se  rencoDtrent  to; 
couche  &  ammODltes  Jamesoni,  gqaivalect  de  I'asslEe  i  terfMc 
DumismaUs. 

En  outre,  il  a  dress^,  d'aprfes  les  divers  obserratonrs,  mO* 
synoptique  dea  £tagea  du  lias,  que  nous  reprodulsonsld 


(1)  ZtiU$hrift  i.  d.  fifftef.  GtMlltckafl,  XV,  t 


4S3 


TtBLEAO  STHOPTIDDE  DE8  iTAOIS  DU  LIAS. 


434 


BEVUE   IW  fi£OLOGIE. 


SCULDNBiCB. 


Jan  brnn  inKriBur. 


Dof^gcr.  Oolithe  ioti- 


Mmn  t  A.  JurtMii.  1 


Zone  dc  VA.  Jurmni, 


Sehittes  ii  Poitidmiat.  I 


Zone  do  VJ.  ipitnlii- 


'("a."'— ^) 


91  A   Teni.  n 
Bine  k  SpiiiCirM. 


I  Zoae  de  I' J  mm.  ibex. 


Irgllei  ji  A.  TuriMri  I 


Zone  de  \'A.  oxynotui. 


I  Bria  k  A.  ongula-  Zone  de  I'itBi 

\  Banc  i  Piilonolai.  I  ^Zone  de  l'^.  pi 


45& 


BORNEMANN. 


(1)  ScbitUB  i  Pallida- 


(A)  CaukM  k  BAIsm- 


(if)   Scliislei   a^lei 


(/}<ilaiMi  femigiiiear 

set  avecivun.iwjru- 


STHOHBECK. 


Caucii«a  i  A.  radiaiu. 


Schutet  ii  Pouidoaiei. 


ScbiElea  blluminwi. 


F.  A.ROB«EB. 


Lias,  CDUches  i  Am. 
eoilalui  vl  k  Turfto 

cjicloilomtt. 


Csuehci  i  antmmwt. 


if)  Argils  renogiBsaM 
']  Argils  iniBrossil*! 


456  RETDB   DE  G^OLOGIE. 

Haaoore.  —  De  son  cOU,  M.  de  Seeb&ch  (t),  luqM  on  Mme 
ttude  approfondle  dea  formations  Jurasslqnes  da  Huotn,  diib 
alDsI  qu'Il  suit  le  lias  dn  nord-ouest  de  rAUemBgDe. 

1.  Couches  &  Ammonitet  Jwemit;  cODlenaDl:6Bleiiinitesim|ilin^W. 

dispensas,  A.  Inrensie,  A.  strialaltu.  A.  Germanli,  A.  ipiignis. 
1.  C.  ii  Possidonitt ;  Be\.  irregalaris,  A.  ScTthansis,  A.  borealis.A.nuK 

iDKaramns  imjgdkloldea,  Avicala  snbstriata,  DisDina  papptnt 


3.  C.  h  A,  ArmUtlieuii  A.  n»rgariUlDa,A.  spEnatas,  B.  e(iii)pnin),CK? 

TsnlriuB*,  looeflrainiu  anbatiiatni,  PicUd  cquiToliis. 
4-  C.  d  A.  Capricorma;  A.  capricornns,  A.  cnrTicornug,  Aricnliciti!^ 
5.  C,  (t  A,  brevijpina;  A.  brevispina,  A.  binotasas,  A.  JutieHil,il^' 

Delia  fDreillaU,  Ttrsbratula  Domismalia,  Spiritet  restrains. 


6.  C.  i  A.  planieoila;  A.  planicosta,  A.  ziphiai.  i 

J.  C  (li4.  Jrtef.'A.Backlaadi,  Liinagigan(aa,A.  conybcari, Grrpbu'''' I 

8.  C.  A  A.  angulatui;  A.  angalatoi,  Unicardium  cu'diokdM.  I 

9.  C.  a  Pailonotua;  A.  Johnetofii.  ' 

II  est  A  remarqner  que  H,  de  Seebacb  s^pare  dnliu.?"^' 
mettre  dans  le  Dogger,  la  cooche  k  Ammonites  opaliius""  ' 
cula  Hammerl ,  A.  radlosua,  Trigonia  navJs ,  CerithiuE  •"'''* 
Bel.  Rhenanus. 

Autriclie.  ~  Les  calcaires  h  crinoldes  de  Frelland,  M^, 
ben  et  Grossau,  dans  la  basse  Autrlche,  contleaneiili  ^'^'^ 
H.Peters  (a)  des  fosailes  du  lias  mojen,  abondamment  ■'^ 
»»ec  les  esp&ces  des  calcalres  de  Hlerlatz,  auxquelails*"-* 
Intimemenl.  Cea  derniers  pourralent  done  nepasSireUXUk 
eomme  on  I'avaft  cru  jnsqu'icl,  r6qulvalent  du  lias  Infinev-'i 
dlffdrencea  qu'on  observe  dans  le  lias  de  la  r^oo  des  ilpt^^ 
lul  des  pays  TOisiua  pourraient  fitre  espllqu^es  par  des  pertod''' 
etdes  tnigratJons  de  faune,  sous  rinfluBnce  de  couranta  n'"'' 


II  exists  \,  Gross-Ramlng,  dans  la  haute  Autrlcbe,  i 


TERRAINS.  437 

InterstratlSds  aux  gr^  micac^s  du  Has  Inr^rienr,  et  dans  lesqueto 
OD  rencODtre  claq  veliies  de  houllle,  dont  une  est  exploitable,  et  a 
1  m^tre  de  puissance.  M.  Stern  bach(0  a  tronv^  dans  les  schlste 
les  fosslles  suivants,  qui  ne  laissent  aucun  doute  sur  leur  ftge : 

Camptopteris  Wilsoni;  Pecopteris  Whltbyensis;  Pecten  infri- 
llasslcns;  Goniomya  rhombirers;  Panopaaa  ilassica;  Pleuromya 
crlnoldes. 


M.  Aug.  DolIfus(3)  a  ^tudl^  la  faune  kimm^rldienne  du  cap 
de la  Bkve. 

Apr6s  quelques  considerations  ggn^rales,  dans  les  quelles  il  fait 
ressortlr  les  modifications  qu'^prouve  la  fauae  de  cet  etage,  &  me- 
sure  que  lea  couches  argileuses  du  cap  de  la  H^ve  s'lmpiignent  de 
calcaire  en  se  dirigeant  vers  Is  nord,  I'auteur  donne  la  llste  de  tou» 
les  fOBsiles  de  la  H^ve  et  discute  les  espSces.  Cet  ourrage  est  ac- 
corapagoe  d'un  atlas. 

France.  —  M.  Dumortler  (3)  a  signals  deux  gisements  de  cal- 
oaire  h.  fucoides  (chondrites  scoparius)  de  Toolithe  InKrleure;  le 
premier,  aux  environs  de  Thouars  (Oeux-S^vres) ;  le  second,  &  Meti, 
lur  la  colllne  Salnt-Quentin,  au-dessua  d'un  grba  fin,  que  caracCS- 
"ise  I'Amm.  opallnua. 

M.Ebray  (&)  areconnu  la  presence  des  stages  bathonien  et  ba- 
ocien  Ik  Crussol  (Ard^che).  II  a  dgalement  d^montr^  que  I'assise 
errugineuse,  con9ld6r6e  g^6ralementcomnie  repr^ntant  I'^tage 
^aliovien,  appartlent  it  la  grande  oollthe. 

Dans  nu  travail  ult6rleur  (5),  le  mfime  auteur  a  fixd  la  position 
les  couches  oolitblquea  inf^rieures  aui  environs  de  Saint-Nazaire 
Var],  oil  II  a  constat^  rexistence  des  niveaux  du  calcaire  &  entro- 
lues  et  de  Toollthe  ferruglneuse. 

M.  Eug.  Deslongcbamps  (6),  en  comparant  la  grande  oolithe 
e  Normaudie  avec  celles  de  la  Sarthe  et  da  fioalonnais,  6tait  arrive 


(■}  AmMM.  gialogiqiu  it  Fimm,  its«. 

(s)  Parti,  iB<3. 

(I)  CimgTii  iett»llllq¥4  d*  Bordiaux,  sa*  tuiiop,  l-  HI. 

(4)  Naven,  1U3. 

(5)  Bull4li»  i»  la  SoaiU  giilotiique  it  Framt,  XXI,  K». 
(S)  BulUliu  dt  la  SotUU  fMogi^  it  Frtmc*,  XXI,  ill. 


438  '  IIEVUE   OB   GtOLOGlE. 

k  cette  Gouclasion  que  ies  coaches  les  plus  profoodes  de  eet  ^ 
(oolitbe  milialre),  soat  trfes-SMoblabtes  dans  ces  trois  r^oo^  !>» 
que  lea  iLSBises  sup^rieures  oBreat  dans  ckAcune  d'elles  m  i)p 
distinct,  et  que  le  cornbrasb  ae  s'est  d^veloppS  q.ue  dmla£u 


M.  Triger  coutaste  gbUb  demlfere  concluslDat  el  mMEii 
('existence  du  cornbrash  dans  la  Sartbe. 

M.  Coquand(i)  aretrouvfien  Provence,  dans  deacoudiamt 
nairement  rapport^es  aux  calcaires  k  chama  ammonia,  h  "li 
Stages  corallleo,  klmm^ridien  et  {wrUaadJen ,  et  11  &  netuM 
6tabli  que  la  s6rie  jurasslque  est  auEEi  complete  dans  le  ludi  P 
dans  le  nord  de  la  Prance. 


Le  terrain  h  cbalUes,  alnsl  Dommfi  par  Tbnrinanii  io"' 
particules  slllceuses  qu'il  contlent,  est  nne  des  nibdWa'' 
moins  constantes  de  T^tage  jansslque.  On  le  rencontre  ee^ 
dans  lea  cantons  de  B&le,  de  Solenre,  de  Berne,  de  mfiiDeqK* 
le  Jura  fran^ais.  H.  Harlan  (o),  poor  fixer  la  poatiooil!^! 
assise, se  Tonde  surtout sur Texamen  des  toblnodennes qi'e9(^l 
tient;  ce  sont  le  Cidaria  Blumenbacbil,  Ag,  (Gidaris  flofl^' 
Phill.);  C  cervlcalls,  Ag. ;  Hemicidaris  orenularis,  Af.; » f^' 
cos  hieroglyphlcus,  Ag.  La  prince  de  ces  esptees,  et  i'" 
motifs  encore,  condulsent  M.  Merlan  t  regarder  lew*' 
chaitles  comme  I'^quivalent  des  couches  &  R.  cremilans^' 
blanc,  dans  le  canton  d'Aargovie. 

Grand-ducki  de  Bade.  —  la  etatn«  du  Jura,  apriB  sW^ 
pour  liTrer  passage  au  Rhin,  «  prolonge  vem  le  nori-«B* 
grand-duch6  de  Bade  mais  le  type  des  roebes  JarascfquMl''''' 
peu  change. 

M.  F.  Sandberger  [3)  y  diatineiie  onze  assises,  dootvoicl''''" 
miration : 

II.  Galcwrs  carslliea  d'bletB,  KiBifikems,  e(u  (CuRbieji  ded'Oi-'i 

hiBDj.)  g0t 

10.  Hame  i  Ammoniles  cordatuB,  ]  GalloTien  }^„u{ 

9.  Argile   grisa  k  nodules  pyrileni,  de  MUllheini.  |d'0i1(ipir.| 
8.  Marne  ferrugineuse  k  AmmoDitsB  Tnirmrjiahnlnr   t  / 


(0  BatMiH  de  In  Soeiili  giehgique  dt  FtWKf,  XX,  US. 

(1)  Ilttut  Jahrbuch,  1M4. 

(>)  WitfUburger  Znlttkri/t,  T. 


TEBSURS.  459 


;,Cwnbrath. 

6.  Oalilk«iMUDeH»,^rTeciJiiB.  remgiutata..  . 
5.  OoimiB  Ji  gros  griin,  avec  Narinxa  CTUckaeri. 
4.  OolUha  ipetiU  grains blancs,  aTscOBCrea  acumioalaetEchi-T    Oolillw 

nobrissus  ReoggBri /iaRmnrf. 

3.  Calcaire  ayec  Amm.  HnmphriesiaDns 

1.  Grts  et  calcaire  renuginem,  k  Amm.  MindiisinLn.  , 
1.  A^e  h  Amn.  opalbnu 

Hamvre.  — M.  Credner  [i)&publJd  nnedeEcrfptloii  desforan- 
UeitBJurBaBiqaesmip^fl'areB  da  Lindner  Sm^,  prte-da  HkiiftTFei  0 
7a  distlDBuA'lea  coHcbeB suf rames ; 

Formation  vxaldietme.    Gris  k  serpulfls  dc  Roemer. 

/CaLoain  jnaraeiu  aTec  wgilt. 
Lcalcaira  blanc  oaLiUiic|iLe.. 
£/aje  kittimiridien :  J  Caicaire  cgmy acte  griB  clair  a»ec  tDtercalaEionl  d'M- 
i5  k  16  mitres.       \     gile. 

i  Calcaire  k  oiriates  avec  argik. 
\  Manra  caltaire  grise  arec  caUatn. 
I  Dvlonra'ninieiiM'gtiS  etbir. 
t'CabaJM  Klaie  oat)tbiqD». 
^S(re  OE/tirriwn  :     ICalcaire'Bunitiiijaine  MiDnili^ao. 
iS  i  19  metres.        iBaac  corallien  (i  initra).. 

ICakaira  nBrDmii  grij  dokmitigiie. 
{.Cal«air«»Bl)l«BX  grU  etmarDe  calcaire. 

L'ouvEage  de  M.  Credaer  eat .  accompafto^  d'une  iut^ressaate 
description,  des  a&tiaiea  et  des  cliesuiitzies  du.nard  de  VaUbt 
migae. 

Le  meme  auteur  (3)  a  6tudt^  la  formation  kimm^ridleane  des 
eovirons  deHanovrei  etnotamment  lescoiicbes  k  pt^rac^res,  qui 
reposQnt.sur  la  zone  &  nannea.  obluaa,  et  fool  partie  de  I'^tage 
Unun^ridJeD  iuf^deur. 

Ges  assises,  qu'IL  appdle  coucbes  k  Aporrh^s  (oom  qui  lui,  par 
■alt  miesx  oonvenlr  li  la  plupart  dee  espSces  d^crites  comme  pt^ 
oceras  et  rostellaria},  sent  divistes  par  lui  en  deux  Stages :  V&tagp 
up^rieur,  formd  de  roarnes  h  cidarls  py rifent,.d'argileB  t  cliem^ 
iKzia  paludinteformia,  de  calcaires  &  cyprina  eaussurel,  et  conte- 
laat  des  restes  de  tortues,  de  poissoDs  et  de  sauriens;  et  I'^tage 
iferleur,  form^  de  calcalras  blauCB  eolithiqoes,  areo  Uts  narnasx 


44o  BBTDB   DE   GfOLOGlE. 

subordonniB-,  contenant :  Nerinea  pyramidalls,  Nerina  Cta 
Aporrbala  Oceani,  Ap.  DOdt^ra,  Ap.  cosUta,  Totimtnli  kM 
Flaolgeniia  Sanssurel. 

!t  paralt  assez  slngDlIer  de  voir  figarar  Icl  sons  ie  noai  da « 
ches  sup^rienres  &  aporrh^s  un  ensemble  d'asslses  qui  ne  ctnii 
nent  pas  ce  geDredefossllea;  n^aamolns  M.  Credoerim' 
voir  lea  riunlr  au  groupe  en  question,  i,  cause  de  leurs  cira:tl 
p^trographlques,  qui  les  rapprochent  de  I'^tags  kimmiridien  ii 
rleur,  plus  que  de  I'gtage  sup^rleur. 

II  slguale  auEsi  la  grsnde  aoalogie  de  ce  groope  avec  li  M 
tion  klmm^rldlenne  de  M.  Contejean.  U  y  a  cependanttu 
f^rence  alnguli&re  dans  I'absence  complete  de  I'eiogyra  liiri 
Hanovre. 

Le  travail  de  H.  Gredner  se  termlne  par  nne  descrfpUu' 
plfite  des  fossilee,  accompagnSe  d'un  tableau  graphique' 
connaltre  Jeur  mode  de  distribution  dans  les  deux  stages. 

Atpet.  —  L'^tnde  des  calcatros  des  Alpes  avalt  conduit  1' 
naltre  que  le  Has  s*y  subdlvise  en  stages  corresponduit  t^ 
par  leurs  fossiiea  i  ceuz  du  bassin  aoglo-fran^jus;  mais  Ii 
concordance  n'svalt  pas  pu  etre  stabile  jusqu'lcl  pour  IfS ' 
Jurassfques  propremeut  dltes. 

CependantM.  Oppel  (i),  en  fitudlant  lea  concbes  dltes  de 
pr^B  de  Halistadt,  y  a  reconuu  I'exlstence  d'un  niveau  tt 
denies,  qu'll  a  retrouv6  h  Brentonico,  dans  le  Tyrol  m^ridio 
qui  Gontient  la  posidonomya  alplna,  Gras.,  assoclte  i.  tUtt 
deaianus  et  it  I'Amm.  martlusii,  de  sorte  qu'il  lul  pantl 
nable  d'asalmller  cette  partle  du  dogger  sup^rleur  am  eoi 
Amm.  Parkinsoni, 

Ces  r£sultats  out  &t€  conflrm6spar  M.  Benecko(i|.  Ce 
a  reconnu,  en  outre,  que  la  formation  calcaire  conaue  sods 
de  malm,  et  caract^ris^e  par  la  terebratula  dipfaya,  den 
rapport^e  non  pss  &  roxfordlen,  comma  on  Tavalt  bit  Jc 
mais  au  klmmdrldleu.  Elie  se  dirlse  en  deux  zones  :  I'inf^' 
Amm.  tQDuilobatos,  et  la  supSrieure  ft  Amm.  littiographici 
respondant  aux  schfistea  de  Solenhofen. 


u. 


Nous  empruntona  it  I'oavrage  d6j&  ci(£(i)  de  M.  4*£t*b*ek  m 

clusldcatlon  des  formations  Jurasaiqnes  sopiiieoKs. 

Jura  mpiritur. 

i  I.  Lite  k  serpales. 
I, Couches  dePiubeck.|3.  Hainee  rouges  de  ParbecL 

(  3.  Calcairas  avec  Corbnla  infleis. 
1.  C.  i  Amm.  gigat. 

3.  C.  (k  Exogyra  virguia,  iTec  Pholadomya  acalicoita. 

4.  C,  /t  Plerocires,  Tereb.  subsetls,  ATJcnla  modioluif ,  Lncina  rabetriata, 

Trigonia  gibbosa,  Pleroceru  Oceani. 

5.  C.  i  Nerinta  Viswgii;-K,  VisiiTgui;  Ceritbiam  seplemplicaloin,  C.  aa- 

Urtinom,  ChemBiUia  Broanii,  C.  abbreTiata,  Aatarie  Knlellata. 
'  €.  Ooiithe  eorallimne;  Ceritbinm  limffiForme,  Cidari*  florigemina,  Rhjn- 

ehonella  pingnu,  Pecten  variaiu,  Asiarte  IsTis,  Att  plaoa,  Lncina  alieoa. 
,  ;.  Li'/f  coro/^tetu,  &  lsastr«a  heliantholdea. 
8.  Couches  de  Bertum,  ji  Grypbeea  dilalata,  A.  plicalilig,  A.  coidatue.Bel- 

eiCBDlralis,  A.  paransatus,  Hodiola  bipatlita,  Lima  pectinitoniua ,  A. 

mendai,  Tereb.  Gallienaei. 
■  9.  Argile  &  A.  ontatu);  A.  cordattu,  A.  Lamberli,  A.  orDaliu,  A.  Jaion,  Sa- 
'.  cilia  pollni,  GrTpbfBa  dilatala. 

Iio.  C.  i  Macroetphaltu.  K.  macroeapbaliu,  A.  GawariaDos,  A.  laaatus,  A. 

calms,  Pleuromja  doaacina. 

.  Dogger. 

'  1.  Calcaire  ferruginetix  de  Combraik,  avec  Aiicnla  echinala,  EchiDobna- 
■os  claiienlaris,  A.  posteras,  Bel.  hastalas. 
3.  C.  d  Otlrea  Knorrii.  BbiDchonalla  Taiians,  ATJcnla  echiData,  Oslres 
Koorrii,  Astarta  piil)8,ATiciilaterriiginea,Bel.  BejTiciu',  ThgoDiainUr- 
liBTigata,  A.  orbis. 
3,  C.  A  A""".  Parkinsoni. 

.4,  C.  d  Jrnm.  Coronafiw.  i*ATecPan]aisogDDiiionoIdeg,A.HiiinpbiiesiaDiu, 
Bel-  giganiens. 

a-  Atsc  Gresslja  abdncta,  A.  Breckenrldgit,  A,  pingais,A.  Gerrillei. 
A.  Satuei,  Hodiola  cnneata,  Bel.  gingensis. 
5.  C.  &  Jnoceramus  polyptocai,  aiec  L  polyplocos,  Greailya  dODaeilormis, 
Pholadomja  IraosTersa,  P.  decorata.  A.  mnrcbisona. 


(I)  Dtr  fiofUMMTMAf  Iwra.  BerllD,  itS4. 


44b  bbthe'  de  c£<»,ogie. 


Crale  iBt^rlenre. 

France.  —  H.  Cornael  (i),  ponrsuivant  le  conrs  de  sestab 
8ur  les  stages  inf^rieurs  du  terrain  cr^tscS,  croit  reconiuIlrediE 
le  golte  parlsien  I'^qntvalent  des  ealcolres  k  ciproHaes  dn  id 
Ce  serait  la  coucbe  flnvlo-lacnstre  a  argties  panachfes  et l(tf«t- 
tbique,  sup^rleure  aux  argiles  ostrSeones. 

En  i859,  M.  A.  Gaudry  avattslgnal^la  pi^sfincedel'^A 
comleo,  ou  plutAt  de  I'dtage  aptiea,  &  Wissaat  (Pafr-dM^' !! 
suite  dala  pr^aeooe  ds  il'ovtrea  Ijejmerid  dam  des  u^P 
qn'alors  ooofondaett  avec  oelles  du  gmiLt.  M.  !.«  Hon  (i)<«ii 
ce  fUt,  et  BJDnte  qn'U  a  observi  une  dIsoordaBee  de  etnHD 
tr6s-marqu£e  eotre  les  argfles  i  ostrea  LeTnwriel  dn  W 
celles  du  gault,  I 

M.  Ebray  (3)  a  public  un  travail  asscz  6tendu  sar  te  [t-  i 
d^partementa  de  l^onne,  de  TAube,  de  )a  £aute-MarK-' 
Meuse  et  des  Ardennes.  i 

CitoDs  encore  un  travail  deM.Ha.rld  (AJ  but  les  calaiii^i 
tacds  des  eBVlKons  de  Sarlat  (DordB^eJ  et  un  ai£in^'')''n 
gu^s  (5)  sur  la  craie  de  Du.  ' 

Vvale  ■BytrleDre, 

Framee.  —  bu  laraios  «ritaeto  Hp^rleatB  Mii  HiW^ 
travaux  importants.  M.  Hubert  (6j  a  publldje  r^sDmidC^ 
Tatlons  soDa  crate  marncnieet  la  crale Uanclw  dabtf>^||' 
lis,  oft  fl  *taMlt  ptusleurs  horfzons  palfentrfoglqnei.  dW' 
'  Hervl  de  base  AM.  deUerce7(7)  pour  sdd  ^tnde  dB  I>*''^ 
nord  de  la  France. 

M.  Danglure(8],  se  fondant  sur  rexainen  des  rosflOi"'^' 
craie  de  Saiot'iaKier  dans  I'^tage  de  U  craie  »anieiiaBi>i<"^ 
coranguinum. 


(1)  BMllelin  de  In  Seeifti  gtalagUptt  it  Fhmca,  XX,  STS. 
(3)  BuUelin  d*  la  Soci/ti  giobgiqut  i»  lYana,  XXI.  14. 
{i)  fulfilt*  de  la  Soeiili  s^[>l0;ifuc  de  Pranct,  XX,  Mt 
i*)  Bulletift  de  la  SotUti  giolot/iqut  de  PVotm,  XX,  I'm. 
(E)  CongriM  idtnliUque  de  Bwdeanx,  W  aessiOQ,  I.  III. 
(S{  BulUlin  d»  iB  Svdtli  giologiqtie  dt  Frtnei,  XX,  MS. 
(T)  iltillgltn  di  (a  SoeiiU  giolagiqat  de  Prance,  XX,  611. 
(I)  Bviletin  dt  la  Soeiiti  giologiiiiu  dt  Pranet,  XXI,  M. 


TEintAINS.  44s 

M.  Arnaiid(i)a^tadl6  la  dlatribotlondes  radiates  dans  la  crale 
Eup^rleare.  11  a'admet  pas  la  dlTlrion  &i  trols  horizons,  celui  du 
sphcerulites  Coqasndf,  celal  du  spbsralites  Bcenlngbausi,  et  celui 
de  rhippurites  radiosus;  et  pour  prouver  que  cette  division  n'eat 
ODllemeDt  eonftrm^e  par  I'dtiide  attenti*e  des  Taits,  II  publle  un 
tableau  Ir^sni^taillS  comprenant  trente-neuf  assises  dlstJnctes,  avec 
I'indlcatioa  du  moment  oili  cbaque  csp^ces  de  rudistea  apparaft 
poor  la  premifere  el  pour  la  dernifere  fois. 

M.  Leymerle(a)  a  signal^  I'eiistence  dans  la  Haute-Garonne 
d'uD  s;st6me  de  coucbes  qu'll  regarde  comme  snp^rlenr  &  la  crale 
blanche,  et  qui  cependant  est  Inf6r!eur  au  terrain  doc^ne  ;  II  pro- 
pose pour  ce  groupe  le  nom  de  sysCeme  garumnieTi. 

A  cette  occasion,  un  d^bat  a'est  engage  eDtre  M.  Leymerle  et 
H.  Hubert,  ce  dernier  troQvant  que  la  prfisenca  dea-asaises  sup^ 
rieores  du  terrain  cr6tac6  dans  les  Pyrtnfies  n'est  nullement  d^- 
montr^e. 

Hatumre.  —  La  fonnation  cr6tac4e  existe  au  Zeltberg,  pr£s  de 
Ltioebourg,  oH  elle  est  exploIt£e  dans  plusienrs  carriferes,*  cet 
affleurement  est  Intfiressant  par  sa  position  interm^dii^re  entre  le 
Planer  du  Hartz  et  de  la  Westpbalie  et  la  crale  d'Angleterre. 
JH.de  Stroinbeck(3)  y  a  ^tabll  les  divisions  suivantes : 

SinoHim  Mtptriem:  1*  f!(ag<  de  k  Belnmallrila  mncraBata. 

3*  'Eb«e  de  U  BdeniDJtona  ipajrata. 
Sinonien  infirienr.  1°  Pinner  enpiriear  i  tnoeer.  Curieri. 

B>  —  kScapfaiteitieiaibi. 

niriMiM I*  PMer  eipirieu  i  hocer.  Bronginirii  on  k  Galmiles 

B*  MaHM  i,  iDttMT.  mjUoIdea. 
C4nomtmien i*  PKBm  inHtinr  &  Amm.  RolkMiiageniis. 

a*  —  1  imiL  Tariui. 

3'  T«art)». 
Gavll FlnuHiMM^el. 

Basae-Sildsie.  —  H.  Drescher  (U)  a  fait  une  £tade  gtologlque 
et  paltontologlque  d^taill^e  de  la  formation  crStacte  des  environs 
de  LOwemberg,  en  iBasse-sllSsie.  Il  y  distingue  les  Stages  sDlvants : 


|i]  BulltlitidilaSotiiUgMiigigueda  Fratue,  XXI,  339. 
(3)  BtKU4  dn  SoeiiUt  imanttt,  I.  Ill,  IDS. 
(3)  Z«i(.d.d.  C.  C.XV,Ri. 
(1]  Zeit.d.i.G.  e.,XV,aDi. 


444  RETUE  DB   6£0LOGIE. 

Veberguader  siUaien  i  Cfrens  crsucu,  Cardiin  M,('' 

:.-  Quaderiandttein  suptriear  k  Ammonites  Ea!]lncanBiU<. 

Sinanieo.  .    j,  Coachei  de  tim-Warlhav,  K  Trigsnia  alitsrais,  liiw 

lalna,  ate. 

■•  Hunei  sableases  st  calcairee  marneni  &  [nocet.  Bni|iut 

mkraBler  coTangninam. 
»°  DipAU  argil ocalcaires  i  deals  de  poissooE. 
CisomaniBD  oa  Quaderiandatem  inUrieur,  aiec  Amm.  RbdlomigEi^ 

IlcoQvleQt  derapprocher  decetravEuluae^tudedeEKniil! 
sur  le  bassin  crdtacc  de  Lahn,  dans  la  rngme  contx^e.  U&txi^ 
J  sont  ti^s-boulevers^ea  et  par&issent  avoir  subi  racUoii  iV 
force  venant  du  sud.  M.  Kuntb  croit  trouveria  prlncipe*"^ 
action  dans  I'^croulement  du  crat^re  granltique  de  I'&iNUQ 
qu'Il  place  &  la  fin  de  I'^poque  tertiaire. 

Siciie.  —  Aux  eovirons  de  Falerme,  on  rencontre  nne  i<^ 
apparteoant  au  terrain  cr6tac6,  que  t'oa  a  dteign^esousU^- 
Ciaca.  M.  Gemmellaro(3)  la  dlvise  en  deux  zones  ilasof'^ 
ou  & Caprlna AguillODl  d'Orb.  semoutreiAddauraetV^dsiM 
f^rieure,  ou  i  Nerinea  Lamarmorsa  Mngb.,  est  surtout  cW»!P  I 
Cruel  di  MODte  Pellegrino,  Botula  et  Santa-Maria  di  GesA.     1 

H.  Gemmellaro  d^rlt  vlDgt-ciaqesp^eesdeD^riii^^' 
zone  loKrleure,  sur  lesqueiles  TlDgt-trois scat  nouTdlffit'"'* 
teuse,  et  la  derni^re  (N.  Lamarmorffl)  a  itk  publiSeparH'ii'"^ 
ghinl  comme  venant  de  Sardaigne. 

La  zone  sup6rleure  a  rourni  bnit  esp^ces,  parmt  lesqn^'^ 
nea  Ucbauziana  d'Orb.,  N.  Fieuriausa  d'Orb.,  et  N.  cioOl^ 
Les  cinq  autres  sont  Douvelles. 

M.  Gemraollaro  adfcrlt  du  mgine  ^semeut  dli  esp^^^ 
prinellldes,  dontune  seule  est  connue,  la  G.  Agullloni-i^^* 
pices  appartiennent  It  quatre  genres  diff6rents,  dont  w.  H  ^ 
Sphfflracaprina.  est  de  la  cr&itlon  de  I'auteur.  Toutes  «sc»f* 
lides  proTlenuent  de  ta  zone  supSrieure  de  la  Ciaca. 


TIBBAINS.  IfSfi 

ClaMllMiUCB  t^Binl*  «■  WrralB  ef*U«*. 

Dans  DD  recent  ouTnge,  H.  nejnds  (i),  dont  noiUHoni  d^k 
fait  eoDnattre  les  tnTaui  sar  le  Sod-Eat  de  la  France  (i),  a  pro- 
pose une  classification  dn  terrain  cr6tac6  qui  est  esBentielleount 
biaie  sur  I'existence  dee  roasilea  caracteristiqaes : 

I.  HoriEon  ia  Balcmnilella  aaerouta,  B.  qndnla,  HicTHlei  eanBgwnaiB , 
HemipneuglM  radiataa,  ate. 

CraiB  ds  Hatttrfcht  el  da  Meadon;  enie  sn^ican;  Dar^Mtaa  tt 
Ctmpuiea  de  H.  Coqoaad;  iteMici  da  d'OAigsf  C*b  parti*];  eni* 
bltDche  Bl  craie  minsue  de  Braagniart  (ei  fuli^. 
a.  Horizon  daa  RadiolilM  fisaicMtitai,  Spbcniitis  naaUi,  HkraMar  In- 
iu;caiicbas  i  (MreaaBriaIuii;cMch«i  i  Iliwiitiii  twiamri— , 
^bornlites  aagaiMdei. 

Craie  ■npinenre ;  oaie  mtnnae ,  Bnacaint  't*  fottial ;  SeMBiM , 
d'Oritigiir  (ea  partia) ;  T*Toai«B,  d'Orfcigay  C«mf.l;3alaaii»,  Cuaiaoea, 
ProTeDciefi,  Cw|  ;  borii^  la  raatns  iimm  jiiii.  Tnga;  Cai»  4t 
ViUedieo  at  caleain  i  tuffmHf,  ttejatt. 
i.  Hwiioo  du  Amm.  ^lamHae,  kmm,  r*fal>*>  **  Aaa.  &**ttia;<aaehM 
a  Radiolila«  eoraopailMf. 

Craie  DMnaoK,  Bnac.  (*•  p.);  ni*  ■»>«« '^  Tmom,  iTAKtaK; 

•able*  dTcbaai,  ReTaia;  boritaa  i*  VAam.  tnjf  Ibj,  Tri;. ;  fcfaa*- 

lieo  at  AagMBiiaB,  Coq;  Taranea,  fOA.  faa  f ..;  ow  iafenaMa. 

>.  HorizOD  del  laoceraaa*  UUalai,  Brawaritr  TanaatUi,  A**.  Wglbnaoo. 

Craie  Duneiiaa,  BraB{.  'ea  p.),  lamat*.  d'(M.  «•  (  ,    1i|a^ii. 

Coq.  [en  p.);  mm  da  U  Bhyaifcaailla  Caiich,  Tri^ 

.  HDnnndegO)treacalBaha,0.h 

CoDcbei  i  Ortracii,  d'ArcL;  i 
licalari*.  Ti^.;  CMai^awaa  at  Cariaaiaa,  Ca^y  C«a*«aataa>  t'iit 
(ea  p.). 
HoruoB detTanililaa  rrlitir.T  Mrnidtfai,  laii  IfilliMaiiiaiii. .um 
lottataa,  ale 
Craie  gUacaaiei 

Reyn. ;  ffra^c  da  Pedaa  Jbpar,  Tr^, 
HoruoB  de*  Abb.  LWM,  Abm.  tMaei,  farnMi  •jt^JuWntr ,  «i>. 

Caali;  AlWi,  rf-OA.i  out  (^MCMtawA.  fo>«t  ,«t  >  , 
HariiM  <l«^  A«b.  CanwU,  nntat*  iMn**,  '^ift-*.  wiitU,  «^ 

A^ile  A  MicaMaa,  CataMi;  a»aal>#  tim,  ^Wli*. ,  ,w  .^  v-. 
riaar;  Aptica,  d'(M. 


XMiM  d*  t^Ufk.  in,  ui. 
TOKB  VIII, 


446  REVUB   ra  CfiOLOGIB. 

9.  Borizan  des  Chama  aMBoma,  Ptamwni  ftlt^. 

fiilum  k  CJutau  WBouk ;  UrgOBUi.  d'M.  (Mf .). 
4«.  Zmi*  i«i  iLmii  AsUed,  OibM  Coalni;  CriHtni  SnHki 

firta Mit  HUriMr ;  EUac<Hiini«tIlcgaBK*,4'M.tt>f!- 

Cette  classification  a^t^diBcut;^sommairetiie[itparM.G«di 
Aiiitea  (1). 

Ge  savant  trouve  que  les  g6D£ralinUoBBfliitei|iuH.le!i 
^a,jipaieBi  sur  im  bten  petit  oonbra  de  UmOea,  dntliM 
relrourent  en  Anglefeerre,  o&  lean  hortoQiiB«Bt4'ilUM«e 
tnal  d6fiDis.  En  ontre,  tl  fait  obaemr  qae  )a  enie  Muck' 
g^alse,  bI  peu  rk^  en  foMUee,  ee  conthma  gMogtqucMil* 
Belgique.  Or  cette  derniftre  eoatleBt  prte  d'on  mnilerd^ 
dont  trente-clnq  seulemeat  se  retrouTent  daoa  liv  enSt^' 
terra,  et encore faut-Il les rechercher dans  toute  1& tuiiW' 
rain  crAtac6. 

H.  Godwin-Austen  so  demande  alors  C6  qae  c'eit'^ 
gle,  qu'un  &ta^  ou  un  horlzonl  Et  aans  rSpondre  IceBe? 
11  annonce  qu'il  se  propose  de  la  trailer  pxochuneiDeid.    I 


TZRRAIK  TenTIlIBI. 

Java.  -  M.  Gflppert  («)  •  d^erlt  la  flor©  tertlirt*'"''' 
J«*a,  d*i^r6s  tea  <Hrileetk«i  reeaeillles  pa-  M.  JuBfl'"'' 
obBerrationi  Toirt condoit  k  oette  remaniue  tfbttnii.^^'^ 
fferea,  ri  frequents  dans  la  fbrmailoD  tertlaira  de  'Brt' 
I'Asie  et  de  TAm^rique  du  Nord,  manquent  j'usqu'ici  cm^ 
dans  eetle  iea  ties  troptoales,  deat  la  Oere  fraslle  p'*^.' 
ressemblance  Trappante  avac  celle  qui  y  T^gSte  aujmnf^'' 
meme  pjusieurs  espices  tout  k  fait  Identlqnes. 


£oceiic. 


Prance.—  M.  Munler  Baanono6&}aSocKtdg^ok«iq<^ 
avalt  trcuT^dans  lesmarnee  crayeuses  de  Headondai"'' 


TtSKAIRS.  447 

fosiUes  se  npportaat  aux  espdces  Paludliu  upem  et  coltUain 
modaneiue.  Cea  narnoB  crarws^  wat  doac  lacostret,  et  11  a'ett 
pu  ^touunt  qu'ellfls  soieat  rdpvtlea  d'une  maalfere  si  indgale  duu 
les  environs  de  Paris.  D'apr^  M.  Munier,  ce terrain  lacostre  de- 
vrait  d'aiUeurs  Atra  F^port^  it  bvcheus  et  i,  Rilir. 

DaB9  rendrgit  (uil  s'est  d^poai  le  conglom^nt  do  Ueudon,  itm 
mamos  cnyaases  o'existent  pas,  et  la  oouglamirat  rapoaa  dlreo^ 
tement  aor  le  caleaire  piaoUtlqua;  mais  on  j  trouve  les  mfimei 
fosslles  que  dans  les  marnea  cr«7euaa$  qui  wut  capendant  k  nno 
altitude  beaucoup  plus  graode. 

I!  serolt  int6res3aa(  de  ralever  wf  uoe  »rt«  des  environs  ds 
Paris  lea  parties  oil  existent  les  marnes  crajenses ;  elles  indiquent, 
en  effet,  des  basslns  lacustres  doot  les  parois  4taient  d^^  fonn^es 
par  de  la  crale,  comme  pour  le  lac  post6rleur  de  la  Beauce  (i). 

Autriche.  --il.  Guide  Stacbe  (aj  a  itudtd  le  terrain  4acbu6  de 
la  camiole  iat&'Ieure  et  de  Tlstrle;  11  y  dlsiin^e  lea  Stages  sul- 
Tants: 

!7.  Hatnes  et  gr6»  pea  oa  point  fosaiUKree. 
0.  CoDglomiratsfltmainee  toBsilitires,  Tictiea  «■ 


ilitee  prDpremeqt  dit. 
L  Glagel  i"^!™ii^    (4'  Calcaira  i  Borelis  oh  i  AlYiolinea, 


tKiee  { 


1 3,  Cale.  i.  faruuBiUrei  enptiieut. 
I ».  Canchae  de  Cosi^a  (d'ea*  daqce]. 
[  I.  Calbtire  i  lotauiflilirei  iaUrieur. 


I  L'osalse  Q*  I  se  compose  de  calc^res  d'ua  gria  aoir,  reposant 
Urectameat  sur  la  oraie  aup^rieore  i.  rudlstee. 

Les  coucliQs  Q*  a  de  Godoa  sont  dea  c«lciures  d'lui  gria  enrumi, 
lontenaqt  des  Chan  atdes  mouloB  de  gastdropodes,  notammem  des 
aSlanlesi. 

Vassise  n*  3  se  compose  de  ealcoires  solides,  blanoa  ou  Jaun&tres, 
emplis  da  petites  coqullles  de  foraminlfires  des  genres  mlliolltv 
it  orbltoUtes  (tHlocuUna,  quiaqneloculfoa,  etc,}.  Cos  couches  soot 
n  rapport  intlme  avec  Iw  pr^Cddeotea,  qu'allas  remplacent  sou* 
eat. 

Le  groapedescalcairesnuDiintiUtiquea^debeancoupleplnsd^ 


448  KBTUE    DE   G£0L0GIE. 

vetopp^ :  BOD  termelepluscoDStante9trassi9en'&,qaiaw 
plus  de  300  m&tres.  La  teinte  des  couches  est  cliure :  11  est  liK 
ie  les  disMnguer  des  calcaires  k  rudiates,  sur  lesqaelsUsr^ 
rr^quemment  sans  iuter  medial  re. 

Les  c&lcaires  n*  5  soot  de  couleur  claire,  en  bancs  6p^  H 
tfennent  de  la  slli'ce.  qui  leur  doune  beaucoup  de  dnreli. 
troure  les  espgces  suivante^  :  Nammulites  distans,  ?i.  gru 
N.  perforata,  N.  striata,  N.  irregularis,  N.  Murcbisoni. 

Quaat  aux  conglom^rats  de  I'asslse  n°  6,  lis  soot  fom^de 
inutUes  et  de  frugmen  ts  de  calcalre.  Leur  ciment  est  marDoa 
On  J  troDve :  ouminnlites  Lucasana,  N.  granulosa,  N.  eipooi 

1,1m  l(e  *e  I'^oeenc  e(  *a  mltteAnei  •UBkcine. 

La  division  du  terrain  tertiaire  ea  trois  stages  :  ^oc&ne,i 
et  plloc^oe,  propos^e  par  sir  Charles  Lyell  et  accepts 
longtempa  par  les  g^ologues,  rgpood-elle  &  I'^tat  actuel 
connaissances?  Telle  est  la  question  qui,  depuis  quelques 
pr^occupe  divers  savants,  notammentM.  Beyrich,  qui.d 
a  cru  devoir  creer  un  6tage  nouveati,  Intermedial  re  entre 
et  le  mioc^ne,  et  auquel  il  a  donn^  le  nom  d'oligocine. 

L'un  de  ses  priocipaux  argumenis  ^talt  la  difficuM  qu'on 
&  ciasser  les  sables  de  Fontainebleau  dans  les  6tag« 
Charles  Ljcll;  ces  sables,  bien  connus  depuis  le  U 
M.  Desbayessurlesmollusques  tertlaires,  coatleoDent  u 
tout  k  fait  sp^ciale,  qu'on  retrouve  en  Belgique  et  ea  All 
en  outre,  les  espaces  occupSs  par  cette  faune  sout  saiu 
avec  ceui  que  recouvrent  les  formations  £oc&nes  et  mioo 
fin,  1 'intercalation  des  sables  de  formation  marine  en 
stages  lacustres,  le  gypse  ct  le  calcaire  de  la  Beauce,  sen 
quer  uue  p6riode  g^ologique  bien  traiich^e,  niarqu^e  i 
meucemeut  et  &  sa  fin  par  des  changcmeots  coosid^rabli 

M.  Deshajes  a  lul-m^nie  reconnu,  en  18S7,  que  la 
sables  de  Fontainebleau  prfisentalt  peu  d'espfeces  du  caic 
sier,  et  diO^rali  encore  davantage  de  celie  des  faluns  d 
raine,  de  sorte  qu'il  paralssait  disposd  &  admettre  I'exist 
a  quatri^me  membre  .  5u  terrain  tertiaire. 

C'est  ce  quatrifeme  membre  que  M.  Beyrlch  a  Introdi 
aom  i'oiigocine.  Et,  de  la  comparaison  du  bassin  de  Maj 
celui  de  Paris  et  les  formations  tertiaires  de  Belgique,  i 
4ue  retage  oligoc&ne  pouvalt  £tre  divis^  en  trols  assises 


TEftBAlNS.  44  g 

3.  OligKint  toptrieoi  (calcaire  da  la  Beauce ;  sysiama  nnpelien  da  Samonl) . 
a.         —        mo}«D  (sable)  de  Fontaiaablaau;  ToDgrisn  (upirisor;  ligoilei  da 

I.        —       ialimat  (gypi*  ^*  Hontm&rtre;  ijsUme  Toagrian  inUrianr). 

Lea  vuesde  M.  Bey  rich  ont  4t4  adopts  par  pluslenrs  gtolo- 
gues,  et  notamment  par  H.  de  KOnen  (i).  qui  a  public  one  com- 
paraisoo  des  dipbta  oUgoabnea  de  la  Belglque,  du  nord  de  I'Alle- 
magne  et  du  aud  de  I'Angleten-e. 

Ce  gtologue  clasae  les  couches  de  Brockenhurst  et  la  s^rle 
d'Headon  dans  I'oligocene  InKrletir;  et  I'argile  i.  Septaria,  dc  To- 
]igoc6ne  moyaa  de  Belgique,  lul  paralt  repr6seDt^e,  dans  I'lle  da 
Wight,  par  la  s^le  de  Hempatead,  contemporalDe  des  sables  de 
Foataiuebleau. 

On  a  vu  ausal  plus  haut  que  I'^tage  olfgoc^ne  avait  6t&  Introduit 
lar  M.  Sandberger  -daaa  sa  clasalficatiou  des  terralus  tertiaires 
Dp^rlenrs, 

Toutefoia,  Sir  Charles  Lyeli  (a)  n'a  paa  cm  devoir  adopter 
\  nourelle  classlficatloa  de  MM.  Beyrlch  et  de  KSnen;  void 
ommentll  s'exprlmBftceaujetdaDslanouvelte^ltlondeses^li- 
iBBta: 

■  Apr6s  mOre  cODsld^atlon,  11  me  paratt  que  ce  qu'Il  y  a  de 
ileux  &  fairs  est  de  s'eu  tenlr  k  la  classification  adoptee  depuis 
'jngtemps  par  taut  de  gtologaes,  et  qui  place  le  gypae  de  Mont' 
'lartre  au  sommet  de  I'^tage  6oc6ne ;  et  f  1 1'on  arrive  k  d^montrer 
a'uoe  partle  du  Toogrien  de  Dumont,  ou  des  couchea  d'Alle- 
agne  classes  par  M.  Beyrlch  dans  rollgoc^ae  Inf^rleur,  est 
rictemeot  coutemporaine  du  gypae  de  Paris  ou  des  couches  de 
imbridge  dans  I'tle  de  Wight,  alors  II  convlendra  de  la  aSparer  du 
tocdae  laf^rleur  pour  !a r6uDlr  JL I'^oc^ne supdrleur.  Quant  k  pri- 
■at  la  ligna  de  d6marcatfoa  entre  ces  deux  formations,  quelque 
rt  qu'on  la  trace,  ne  peut  manquer  d'etre  arbltratro.  > 

llioceoB. 


la  P.  Saana  Solaro  (3)  a  d^couvert  dans  le  mlocdoe aous-py- 
odea  d'Escaoecrabe,  dans  la  Haute-Garonne,  un  basslo  de  Dlno- 
jriuot,   c'est-Wlre  une  porUon  Jusqu'alors  inconnue  de  cet 


4So  RIVUB   DB   GtOLOGie. 

animal.  Cet  ossement  pr^nte  des  canetSres  qdt  eenblentlcliiig 
uae  certalne  affiaiU  avec  lea  marsuplaux.  II  n'est  gufere  prab* 
d'apr^s  cela,  queleDiaotberium  flit,  comme  ravaientpens^Bii 
land  et  de  Blalavllle,  un  animal  vivaot  habitaellenm d: 
les  lacs  et  y  trouvant  sa  pftture.  D'ailleurs  les  iocishxn  pnb 
et  les  bords  traDchants  de  ses  jnalaires  prouvaat  que  Iniif'o 
qui  lui  serv^eDt  de  aonrriture  devaient  offrir  una  rieutuct! 
grande  que  celte  des  racines,  des  tiges  ou  des  reuiUa  do  I'll 
lacustre?. 

France,  — tL  Toura<iB«r(i)  a  continue  ces^twleanriDi 
nios  tertialres  mojens  de  I'Aquitaine ;  Jl  rapprocbe  les  ctniM 
Natica  crassatina  du  terrain  nummulitlque,  enloii^tv' 
caractferes  pal6(uito)o^ques  de  cet  ^tage  qol  ab  relieU^ 
r^ocdne  et  au  mioc^ne  s^  pourtant  se  eoDfondre  »>* 
d'eux. 

M.  Pellat  (a)  a  public  une  note  sar  (es  falidsMdeV 
n'accepte  pai  les  conclusions  de  M.  Toornguer,  eti'ii') 
I»iSci9er  les  dIfl%renU  nlreaux  fb^liftres  dc  oette  IccA'' 
fitablit  deux  grandes  divisions  blen  tranchdes. 

Autriche.  —  On  a  triHivi  (3) ,  dans  l«s  Unites  de  flirt,  P 
Gloggritz,  au  and  de  Vfenne,  un  tsriite  blen  consent  S^^' 
rtlyotberlum  Melftsnerl.  Gette d^covverte  prouveqasle^ 
Hart  est  du  mftme  ^e  que  lea  depots  marlns  ndogttiesilii  te* 
Tieane.  Cto  a  anssi  i-^Monn^,  dans  le  ctmrbon  de  tern  deUitf 
m  Boheme,  nne  dent  canine  d'AnHiracDtbertuiii  tn>gnns.M.f<' 
remarque  que  ce  fatt,  joint  auit otnervations  de  M.  Jolilj.P'' 
que  ce  charbon  appartient  i  la  pSrlotte  otigoc^ne,  el  f9i»* 
poraJDde  ceux  de  Sotzka ,  en  Carnlo1e,deZoy$iKedo,«^ 
et  da  Monte-Proraina,  en  Dalmatfe. 

■  Ballique  et  SilMe. —  Le  gisementet  I'orlglne  del'imbrsW 
en  i8S3, 1'objet  d'un  premier  travail  de  M,  G5ppert.  W' 
savant  a  coptioufi  ses  6tudes  sur  I'anibre  de  la  Baltique  el  sU' 
de  Sil6sio  [h)  qu'il  place  tous  les  deux  dans  le  terraiaDii°^ 


(i)  BuUelin  de  la  SoeHii  giologlqut  de  Fraiut,  XX,  6<t. 
(1)  Bvlhtin  de  la  SoeiiU  aiologiqve  da  Frana,  XX,  sn. 
(I)  Italitiilion gialosique dt  Futtw,  IM3. 
(1)  ZiiM.  i.  dattl.  G*qI.  G»..  XVI,  it». 


d^ji  teiae  far  tx.  9K 


Angleterre.— Of, *.trsivii.ir;iiia^na.  «!•  i-Hmm'-iwUitn. 
par  54  ifcKrf«  Uifarfe  anri-  la  fiwrtr  vrfcim  -M.^rs^w.  -c^MrJr 

ce  depflt  est  bfrtin^sat:  1  •■:  li«««  at«mwe ■«.■*««*«'  «*K  *» 
galets  de  rocbcf  &««*,  jjarnf  iwuuelw  s  -f^^p  -s"  *"  ■  "^  ■*■ 
inlDCDt.  M.  Wobdwsrt  >  jmr*  t  fe,  e  mwMto  wsrf  wi*  «»>•!■%»» 

teloia  SMJe*  W5v^ B»,  *jnjri»  auuii^  fmcuw  V/j^^-:*  "!-;•  «* 
.bliqoAi;  1*  profKinrji  iTvi^itxa*  O.'nwTt*  V*  vr^  »b..j*««w»  J* 
;  p.  »oo.  De«  «i  owjv, jw.  ia.  •wn:  vMKumuv  »v  ■^^  4^  j-."^^ 
^t  1 7  8p^>l«>  iL  Br't'L'.Mirfim, 

'  ce  qu'll  r  a  <t«  fwi  rwuw-.:«i.-Ji*-  C*«  itw*  "w  «*»  V'  *»>-?v«  4 ' 
estent  aprts  renl^e««m  «» ivir«i»*a*!rtiw*  1  ?  m  t  -v  '4  J  m*' 
>itontaojoimrhaIle»rt!gii<t(*fvTJWw»«w.«wywri^«'  ;«'-''  /■■- 

,oiiii>ieiicer  lonqw  le  eraj  Wawf  ^WB  («>  v'^i/V>  *v>;h>^,j;« 
,eodantlapirio<le4o«r«jrwi^  «wuvt:  ^fH'A-'-  t^'k-i- v;!/- 

e  la  formaUoB  de  Hcrwieii,  cmiitji  iwjutsi^r  i-  »  cv  j  j-'Vrf  t^. 

>urs  avoir  aUeJnt  nc  jtBUianus,  4S  «MiMi<4:  ji»«x^'>^  «ti  m^i<<- 
teodue ,  Ion  de  U  pMode  p(wi'}>Uw«u& 

Ed  1839,  M.  Lyell  »*a)t  i^f^^fM^  k  ttM-ti<4:  c^wf^-^vn-  4^ti^^ 
jrSvlation  pour  pUoc^tw  eui'^ii'.ur,  «(  ^x'.te  nAjf  t>>>/vi.  /•'«••'- 
[eotdt  r6paiidne,M,F«f  l.'eKJaj-ftuiiitivi'U'*  «, 


•affe 


sur  laf4Uoe«t  Uflcr«f'->9HJl«»<ltx  Irtat  t>'<ui>"'<i<^^    J<'< 


3  H-  Forbes  ra«alt»ppij<iu^,  uvu  >/iu  i>v  •<>>  v'-^'***^  '^V^ 
eur,   mafs  mix  eovetiet  pvMHui^iurwi  iHMMM  t.i  ^i.^j  Jt.3 

/ell  leU'' (IlK'O^  ^)0*'''iriiUi  !«:  UOiWlo:  j^V^'^VA*,  i-VW  t'.liJ 


^11,  EU»nli9[G*4>t9n,t 


^Ss  KBTUB  DE   GSOLOGIC. 

touts  coDfiudoD,  tl  croit  devoir  ranoncw  conpUteaeitirB 
dumotpleittoctHeii). 

Sa.  nouvelle  clBssIficatlon  des  temina  tertiolres  compRiid  i 
r^tage  pliocine,  dlvIsS  en  supdrieur  et  infiriew;  I'etigeaiK' 
dont  U  fait  ggalemoit  deux  groupes;  V&tMgeiocliw,iiMai 
aaslseti. 

— EnfloH.  FrldollnSandbergerfa),  endicrinDtleilK 
du bassia  tertl&ire  de  Utjence.apabli^nntableuieoiDpiWi'i 
terralDs  t«rtiaireti  sap6riaurs  qu'Jl  nous  paralt  ntile  derefnJi 
en  entier. 


TABLEAU   GOHPABATIF 
SIS  TBHfiilKS  TBRTUIRES  SUP^RIEURS. 


«s 

4 

BE  THE 

DE   GfiOLOGIE. 

.«... 

BuHi  m  vlHni. 

wan.irt.n, 

- 

«.     5»ble  * 

b.      Sable 
t  CODgeria. 

Sable 
1  DinoUieriiiii. 

Rudelidorr, 
AbudDif,  eio. 

Cjrilhel 

du  baatin  de 

Vienne. 

doDce  .B(«™urt.ii«!^ 
Tn(  phoneUiiilM.       _ 

a.  Galcilnt 

Nocdllnten, 
l[leriedep,ele. 

b.  Hole>se  mitis 

de  Baiiire 
(SDuibe 
Buperieur.) 

iRC  Badnii. 

Cilcaiie  1 

coqallla  MrresVM 

de  TDchonii;, 

t.'isrd-^' 

ZwierilUD. 
Sable 
de  GUmbnif. 
t.      IMue 

feaillelte  put 
et  bigarrte. 

OMEOCtue 

1 

1  Grtt  d'Aluiuel. 
iDptrieutJ 

GODCbeslefrtnei, 
haute  Biiltre. 

mojeD.  . . 

/ 

I 

f 

l.,.„.. 

Planles  el  cSBcIi 
HarTDjenTjfol 

455 


Sable  1 


rieurts  di 


srsis 


floebiiMin.  HMk- 

Uarcobrunn,   ' 


(AiaBBlastriiw). 


CaMEl.BUnde, 
mdcn, 
Si  cm  berg, 


ScpurTa.  Boam 
Ba«icl*,  Sc belle 

Vrupilien 


Sable  maria  di 
WeinbeiMi, 

Valdbockri- 


o.      9ablea 
tnt«il»an  *u 
FoBUinablaau 

d«  JeBTTM. 

Harliny. 


Tliert,  etc. 


HiiiMli. 

LelbcH ,  eU. 


tie  ateUlM, 
Hagdebourg. 


LattdDrC,  e 
de  laurel 


RETDB   DB  g£OLOGIE, 


BOMin  de  ta  Seine.  ~  M.  Belgraad  (i)  a  ^tudl^  la  Wmlisi 
luviens  du  bassln  de  la  Seine,  dans  lesquels  fl  £tablit  Mdiii 
siODs;  rlsllmon  des  plateaux;  a°  le  diluvium  des  coteiu;}^ 
diluvium  des  ralltes. 

Le premier  comprend  la terre  noire  dsr&uxoisetlelimoan? 
k  briques  duCambr^is  et  de  la  Brie;  on  n'ya  pastronTifX' 
ments  de  mammff^res. 

Le  second  comprend  lea  rormationa  qui  se  sont  proddiBa 
dea  snses  prot6g6ea  contra  la  violence  du  couraat  diluiieti;i<i^ 
division  le  rattache  t'arfene  ou  terre  ft  b&tlr  de  la  Basse-BouiB 
'  G'est  &u  diluvium  des  vall&es  que  se  rapportent,  d'apr^i'^ 
grand,  ies  deux  ddpOts  si  connussousle  nom  dedilmii'^ 
et  de  diluvium  gris, 

AbordSDt  ensuite  I'examen  ds  la  c^use  qui  a  douad lieoH' 
matlon  de  cea  depots,  M.  Belgrand  admet  que,  ^I'^poq*' 
Tleune,  toutcsleBmoutagneadubasslude  la  Seine  ont^l^x*' 
par  des  courants  llmoneux.  Lea  valines  se  creusant  sou  IVti) 
ees  courants,  la  Vitesse  allait  en  dimlnuaot  but  les  huiMR'l 
finisaalt,  selon  H.  Belgrand,  par  permettre  le  d£pdt  diii^' 
tandia  qu'elle  restalt  asses  grande,  prte  du  fond,  pour  ei^ 
toute  precipitation  des  matl^res  en  suspension. 

Les  mat^riauz  iourda  entralnSs,  les  sables  fins,  sedipc^'' 
les  revers  opposi^?  des  contre-rorts,  oil  Teau  perdalt  de  a  i"* 
et  produiaalt  des  tourblllons;  alual  se  formalt  le  diiuTlimAi' 
teaux, 

MalDtenant  le  sable  et  les  galeta,  eu  cbeminant  an  toai'-' 
lalseaient  sur  lea  bords,  comma  autant  de  t^moins,  de  )<*f^ 
bandes  de  depots  qui  constituent  le  diluvium  des  vall^. 

H.  Hubert  (9),  tout  en  6tant  d'accord  sur  piusleurs  fois^^- 
Ti.  Belgrand,  pesse  que  le  relief  du  sol  devalt  differ  "''''^ 
ment,  it  I'Spoque  quaternalre,  de  ce  qu'il  est  aujourd'hul,  &1* 
mer  a  dd  jouer  un  grand  rAle  dans  la  production  dei  depi)t>' 
luvlens. 


TGHBAlnS.  457 

Atlemagne  du  Nord.  —  U.  Berendt  (i)  a  fait  I'^tude  des  d^pOts 
diluvlens  des  environs  de  Potsdam.  11  y  dlstlugae  trois  stages  qui 
soDt,  en  commen^Bnt  par  la  partle  lofdrleure  : 

t'  —  L'^tage  du  sablG  dlluvien,  compost  de  grains  de  quartz  eC 
quelqnerols  de  feldspath,  vraisemblablement  empmnt^B  aux  gra- 
nites de  la  Scaadlaavle.  Ce  sable  contient  des  intercalations  d'ar- 
gile  dltnvlenne  avec  fosslles  d'eau  douce  et  ossements  de  mam- 
inouth,  de  rhinoceros  tichorbinns,  etc. 

a  —  L'^tage  des  marnes  sableusea  diluviennes,  aveo  fossiles 
d'eau  dooce. 

3'  --  Enfin  I'^tage  du  sable  sup^rleur  (Decksaud)  ou  du  Lehm, 
arec  galels  roal^s  en  grand  nombre. 

Les  formations  diluviennes  out  pour  basetant6t  I'argile  i  Sep- 
taria,  tantOt  la  formation  lignitif^re  :  ellessont  recouvertespardes 
alluvions,  fornixes  de  aable  alternant  avec  de  I'argile  et  servaut  de 
base  i  des  prairies  et  k  des  tourbl6res. 

Ajoutons  que  M.  Vortisch  (ija  donn^  une  description  complete 
iesespfecesderochesetdeminSraui  trouv^es  jusqu'ici  dans  le  dl- 
uvium  du  nord  de  rAUemagne.  L'auteur  pcnse  que  des  courauts 
I'eau  ont  da  trfes-bien  suffire  pour  apporter  les  galets  diluviens,  et 
1  ne  croit  pas  nfecessaire  d'invoquer  ly  transport  par  lesglaces 
lottantes,  non  plus  que  I'existence  de  cette  calotte  glaciaire  uni- 
rerselie  k  laquolle  11  lui  semble  qu'on  a  trop  facilemeut  recours 
lujourd'hul. 

Gitons  ^galement  un  travail  d'ensomble  de  M.  de  Beaningseu 
='0rder(3),  qui  a  analyst  avec  soin  tes  diverses  formatloiis  qu'ou 
encontre  dans  les  p^riodes  atluTlenue,  diluvleane  ou  quaternaire, 
t  tertiaire;  II  en  a  doDud  une  classification  en  5q  divisions  bas6e 
ur  la  nature  des  d^pCts. 

Atitricke. — Le  terrain  dlluvien  des  environs  de  Bude  (Cfen)  em- 
runte  un  int^rSt  tout  particulier  ik  la  presence,  au  milieu  des 
ouches  du  loss,  et  au-dessus  des  calcalres  maroeux  ^oc^nes, 
'une  formation  de  tufs  calcairea  en  bancs  horizontaux.  Ordinaire- 
leut  la  mati^re  de  ces  tufs  est  de  la  cbaiix  carbODat^e  ^  grain  fin 
t  cHstallin ,  et,  dans  plusieurs  eodroits.  on  y  exploits  mfime  un 
larbre  qui  rappelle  celui  des  terrains  les  plus  anciens  Cependant 


(I]  Dit  Diluiial  JilaftTvngmdiT  Mart  Branitburt,  HIS. 
(I)  Arikiv.  dti  Vtnini  iir  Kotarv.  ia  JTMUtniwrf ,  liti ;  ll 
13)  Berlin,  1163. 


4fi8  RETUE   ra   StOLOGlE. 

II.  KrenDftr(r)yareaixiatr6,itanHnM  c&ved«UvUI«deU' 

a  pisolites  bl«a  onetteted.' 

a  plus  dfl  (".fodspnioBUiM,  eteMtwatdgpi 
sph^rlqiies  doot  1&  grosseur  wla  depsls  colle  d'on  yistm 
•',«6  de  diam^tre,  le«  gnina  lea  plus  groa  se  tiwmnt  d'iriiH 
4  la  {tartie  wy)^rl««n.  lift  uat  oonstituis  par  des  concha  oin 
trlques,  aUOTiwUvemBDt  bluchae Qt  j&unes.  &riat^i«i>Nin 
g6Q6ralenient  an  grain  de  uble  *(aartieux  ou  de  ulaitetn 
Iieur  density  est  de  3,876.  Ge  r^ultat,  npprocU  dftVuiiixit' 
mique,  conduit  M.  KrecDer  &cette  coDclusion, qnelofiili 
de  Bude  Eoat  de  I'u-ragoalta  :  elle  dolt  vraisemblableiffit: 
origiae  k  des  sources  tiiermales  possSdant  uue  tenpinDKi'i 
molDs  3o  degr^  c.  Pu  reste,  II  existe  eocore  k  Bude,  iukc: 
au  £alserbad  et  ^  Altofen,  ua  graad  nombre  de  sources  c^ 
c&Icaires ;  mais  elles  ne  produlsont  plus  de  d6pOU. 

Enfln,  le  grand  nombre  d'ossements  d'£16pttanta  et  autrt!'' 
quatern&lres  trouv^  daas  lea  tufs  cslcalres  dea  eoilroc^  i 
que  ces  sources  tbermales  fidasient  de  la  contr^  en  qiic^- 
retr&lte  favorite  des  grauds  mammif^res  de  I'^poqnedilD'^l 

Daaemark.  —  On  rencontre,  dans  les  pliunes  du  Dajiearfl 
Schleswig-HolstelD,  une  formation  qui  e«t  connue  sonsti^ 
fH'Ahl,  et  qui  nouB  paralt  analogue  i.  I'Aliaa  des  Lander  ^■^''■ 
hammer  [3}  avait  dferit  I'Ahl,  II  ya  trenteans,  etdepm^i'- 
retrouv^  jusqu'^  Anirera,  U  ajugS  utile  d'ea  doaoenue'^ 
tlon  nouvolle. 

La  base  de  I'Ahl  est  farm6e  par  un  banc  de  galets  roD^:" 
I'Alilproprement  dtt  estungr^  tou^beuxdeo'.l5iB'.^°<' 
BaDce,  constItu6  par  dea  grains  de  sable  que  relle  un  <>■'*' 
s&tre,  combinaison  d'aclde  humlque  et  d'liydroxfde  de  la-'' 
retlent  I'eau,  h  cause  de  sa  compacit^,  et  les  bruy^ras  s'f^' 
pent  facilement.  Corome  les  raclnes  ne  peuvent  pas  f  P^ 
le  sol  qu'il  foumit  est  impropre  it  la  v^tation  des  arlirK 

An-dessous  du  gr£s  vlenuent  de  it  &  3o  centimetres  di^ 
quartzeuz  pur,  puis  une  couche  d'figale  puissance.  Qomoie" 
qui  passe  k  la  tourbe  des  bruf^res,  encore  p6n6tr£6  par  Is  ^i-' 
des  bray^res  viTantes. 

L'Alil  DO  contient  pas  de  restes  orgaolques,  con  ti"  ^' 
fn^rtiq  (Jq3  galets  soua-jaceote  i  inala  au-dessous  dc  cettGv^ 


on  rencontre  une  arglle  CMiteiWBt  U  C^ititt  *fniiBfi  at  toCtT' 
bals  nucleus,  qui  sont  des  espies  Tlvaote*;  on  eat  daae  ccrtaJn 
que  I'Alil  est  une  fonnatloa  relaUvemeid  noderne,  M,  worei^' 
hammer  inaista  sur  U  gruKle  uulogie  da  TaU  uee  la  aaUa 
campinlw  de  Belgique  et  ]q  Zoad-^/iuium  da  BoUoade.  daoa  ]^ 
quel  M.  Starioe:  a  trouvd  desresies  d^^I^pbauta. 

•SuMe.— 11 J  3  Tort  longtempi  qn'on  a  signal^,  i  Uddewalla,  en 
ScMe,  uoe  aceumnl&UOQ  extraordloslre  de  coquUles  moderaei. 
recouTrant  des  coUlnea  assei  Hei&ea  au-dessiu  du  nlTeau  dfi  ta 
met,  et  qo'on  ea  a  tlrd  daa  cons&viencea  lor  les  mouvoaients  que 
Je  sol  Bcandinavs  a  ^prour6s  post^rJeurement  &  I'dpoque  tertialre. 
M.  Gwyn  Jeffreys  (i)  a  visItS  cette  locality,  et  en  a  £tudi^  les 
coquilles  avec  un  soln  partlculler.  II  signals  97  espgces,  savolr : 
83  mollusquea,  a  polyplers,  h  cirrhlp&dOBt  1  tehipodeme,  3  ann^ 
lides,  5  foramiaif6res,  i  Sponge. 

Korwige.  —  L'arglle  marneuse  post-t«rtiaire  de  la  Norw^ge  est 
earact^rls^e  par  U  presence  de  nodules  maraeux  dars,  de  forme 
g^Ddralement ronde,  Tortement calcafres,  et  contenant iriul^rleur 
de  petites  particules  de  mica.  Comme  on  n'avait  pas  trouv^  de 
fosslles  dans  ces  nodules,  leur  orlglne  6talt  rest^  fort  incertaine : 
les  tins  7  voyaient  de  simples  concretions  n^es  dans  ta  marne,  les 
sutres  les  prenaient  pour  des  galets  emprunt^  aux  calcaires  si- 
luriecs. 

M.  Ssrs  {1)  a  ith  assejE  beureux  pour  rencontrer  une  centaice 
de  ces  nodules  qui  renfermaient  des  fossiles:  ces  fossiles  6talent 
compl^tement  pSndtr^s  par  la  mati^re  calcaire,  et  avalent  tout  & 
faft  Tspparence  de  debris organiques  fort  aticiens;cependanttoua 
appartenaient  ft  des  esp^ces  vivantes,  ¥oldla  pygmcea,  Nucula  te- 
nuis. Tellina  PPOJ^™".  Osmerus  arcticus,  Ophiura  Sarsii.  Ces  corps 
oreanI<]ue8  ont  servl  de  centres  de  concentration  pour  I'dl^ment 
calcaire,  qui  ^'^'  accumuld  tout  autour  d'eui. 

L'Osmerus  est  un  poisson  arctlque  qu'on  ne  rencontre  jamais 
rivant  &  la  latitude  deChristianIa;  Hen  est  de  m6me  pour  plusieurs 
ies  coqull'^  fossiles  de  Targile.  Le  frold  6tait  done  plus  intense  i. 
:ette  6poque  qu'aujourd'hul. 


,,  1  Brili'l^  Jtioti'lUm,  iwi.  Trmu.,  IJ. 

(t)  Magsti"  for  AafwvidMwlaknu.  aritliinii,  IMI. 


46o  tETDB   DB  6C0UW1B. 

C«««lll«a  warUes  Jmu  ■•  UlBTlan. 

A  dlff^rentes  reprises,  certaioes  coquilles  in&rliies  mlftim 
f6e8  exceptlonneUement  daas  le  tarr&la  dilovlen.  UK.  F.RiEii 
et  Lehmann  (i)  vlenneat  eocore  d'obserrerlemSDie  foil  die 
prand-ducb^  de  Posen.  Alnsi,  dans  le  gravler  dllnTieo  deBroitn 
et  i  plus  de  lio  metres  &u-dessus  dn  niveau  de  la  mer,  lis  cmtiit 
coatn  Cardlam  edule  et  Bnccinum  reticulatnm. 

11  convient  de  rappeler  que  dea  Taite  sembtables  ont  #^i 
gDal6s,  notamment  &  Abbefille  par  U.  Boucher  deP«rtliis:r 
outre,  on  a  remarqnd  plus  d'une  fols  que  lea  coquilles  mariK:- 
depots  dlluTleus  6taleat  g^ngralement  de  cetles  qui  semttt- 
nourritnre  de  Thorn  me. 


0)  ZtilKkrift  d.  d.  g.  C,  XVI,  sitf. 


} 


d£tent£  de  u  tapedb,  etc  Ifit 


SMTAIIT  A  DJTENDRB  Li  T«PBm  A  DBS  PBESIIOM 
D^TERMIREBS. 


Pit  H.  E.  ROLLAND. 


Dans  I'industrie,  la  vapeur  n'est  pas  seulement  une  pais- 
nce  motrice ;  elle  sert,  en  outre,  comme  agent  de  trans- 
irt  de  k  chaleur  pour  des  operations  nombreuses  et  va^ 
ies  presqu'i  rinfini,  Plupieurs  de  cea  applications  ae 
luvent  souvent  rSunies  dans  la  meme  usine,  et  chacune 
illes  peut  exiger  I'emploi  de  la  vapeur  k  une  tension  d^ 
min^.  Par  exemple,  i  cflt^  des  machines  motrices  tim- 
Ses  4  6  on  7  atmosphferes,  fonctionneront  k  moyenne  oo 
basse  pression  des  chaufTages  d'ateliers  ou  de  mali^res 
cours  de  fabrication. 

Lvec  cette  vari^t^  d' applications,  i)  faut,  pour  ^viter  i, 
bis  Jes  dangers  et  Ies  partes,  foumir  k  chaque  syst^me 
ppareils  la  vapeur  k  la  tension  la  plus  convenable,  et 
utenir  cette  tension  entre  des  Jimites  aussi  rapprochtes 
:  possible.  La  necessity  d'obtenir  pratiquement  ce 
ble  r^ultat,  cr6e  done  frSquemment  pour  I'industrie 

difficult^  assez  grave.  En  principe,  le  moyen  le  plus 
pie  de  la  r^soudre  est  t'emploi  de  g^n^rateurs  ind6- 
janbs,  aussi  nombreux  que  Ies  diverses  pressions  dont 
t  besoin;  mjus,  au  point  de  vue  de  I'^conomie,  cetBe 
tion  est  presque  toujours  inadmissible, 
je  autre  combinaison  plus  praticable  et  bien  connue 
;s(e  k  faire  passer  d'abord  la  vapeur  k  hauie  pression 

une  machine  sans  condensation,  et  k  utiliser  ensurte 
Tome  VIII.  i865.  5o 


^6»  B^TKHH   DK.   LA   VATfin 

rSchappeoieiit  pour  des  chaulTages.  Ce  systfeme,  appli 
k  certains  cas  particaBers,  peut  donner  ffeiceDemsri: 
tais,  iuai3  en  g^u^ral  il  a  de  nombreux  iDconi^Diti 
D'abord,  la  vapear  sortantdto  RiacMDes  ne  ci)Dvieiii|B 
toutes  sortes  d'ajiplicatioas,,  puce  que  aa  ;res»(n  m 
gakre  d^passer  une  atmoi^ih^.  {te  plus,  pourquefeci; 
pemeut  sulfise  k  assurer  la  marche  r^guli^re  des  appr 
qu'il  alimente,  il  doh  deliver  oVnetMnuent  une  t\a 
de  vapeur  au  motns  ^gale  k  leur  d^pense,  augmeiitf'' 
l^ger  exc6daDt,  qui  toutefois  ne  peut  ^tre  cODadenliv 
le  syslfeme  perdrait  ses  avantages,  et  il  serait  all'!  ■ 
doDnoBaique  •d'em^yflr  des<  uaduetes.  ^  cotdsis* 
de|mBklrei<^rectement  emz  chsadJdDesl&vapenri^ 
p0vr  lesfduDiEb^es.  Les  eoasmaffiadoos  das  mi^' 
wicn.ret  dse  d^pareih  qei  «n,«l91isaQt '^  v^ea '■ 
fetaeat  stmt  -doBc  •iumtemeai.  -^dm  daaaw  sfS*\ 
devnatoM  fester  consWDtefl  a«  vatiier  p3ndtek*s4 
eoQcoitda«ce  eattophis  souvoutuniMMBible  k  rjali^i 
tut  la.  vapeur  d'ScteffMment  est  «a.  gnuMi  eic^  ^ 
cUe  -cat  iBSuKsaatift  cmDme.  i^nndt^  ao  'Vtrnm^ 
tjilin  eile  manque  totalemeut  en  cas  dTarrM  Asuoi^ 
en  «9t  alors  abligi^  de  laifiB«r  dldoier  1e»  if)fi9Kik<=' 
^evtwt  a^menter,  oa  cl'jr  iabioidRUFa  >^  k  ni|)e«>^ 
^redeBWDl'deschiiudi^res..  i^'Ao^iloi  de'la.vap(ir<<^ 
iwniwt  ne  fonoe  dooc  pas  k  im  seal  sue  uriuW' 
■ale,  etfMttF  ttre  avBiHageox,  il  tknivesterfiuitt)^ 
eics  apteiaus. 

L'industrie  se  sert.  baiittiiall»iHtM  d'aa  wfl 
simple  :  k8'd)ettdttee»  BiBrvhtint  a  b,..plcn  (tt^f 
dont  (m  ait  beeont,  «t  I'oh  r^gle  par  -de»iiolitMtsl*' 
b  VApeur  dana-les  tdivera  a^arenb.  En  .^cipc.  I'' 
tare  plus  ou  moina  gMtoAe  dea  liefeidaets  :|Kra^  ^^ 
sur  chaque  pcuot  la  pressiea  vomIhs;  attis  ea  i^ 
niarobe  est,  rapesaeat  aalisiaiaitBtc*  pseee  quftte  "^ 
variation  soiit  ti'^^SHdombreuaea,  et  ^ue,  poui'  tteuvU' 


A   DCS   PRESSIOHfi  DfTEfllUa^ES.  ^6^ 

nSiietice,  il  faudrati  de  ]a  p»rt  des  ourriefs  dta  aoine  coa~ 
biuels.  Dans  les  cas  trop  fr^uents  d'inaltQDtJQQ  ou  d'ep- 
Bur,  le  seul  remkle  est  la  soupape  de  surety,  reon^de  Uob 
cnparfait,  car  il  ne  peut  rien  eootre  une  arrive  insulG&ante 
le  vapeur,  et  il  ne  combal  les  arrive  trop  coosid^rabies 
ti'en  prodnisant  des  pertes.  Son  application  r^lle  eat  d'ail- 
'u  rs  jk  la  fois  difficile  et  on^reuse.  En  effet,  pour  rendre 
licaces  les  sonpapes  de  surety,  il  faut  les  placer  a{tr6s  hs 
jbinets  de  r*glement.  Mius  des  n6ees8it6s  de  service  exi- 
ent  presque  toujour^  que  cfaaque  aj^areil  ait  son  robioet 
p^al;  oD  aeniit  dene  conduit  k  ^tabltraussi  am  soupape 
e  BuretA  snr  ehaqoe  appareil.  Enfin,  si  les  soupapes.de  su- 
it^ ne  sont  chai^^  que  pour  la  pressioa  de  r^le,  elles 
ardent  constamment  de  la  vapeur  pendant  la  marcHe  nor- 
^le,  et  eielles  sont  charg^es  plus  fortement,  elles  laisaeat 
pe  ceiimae  marge  aux  exote  de  pression. 
I  Les  moyeus  Ni^loy^  d' ordinaire  pour  obt«nir  pluaicure 
•essions  difT^rentea  avec  la  vapeur  produile  par  une  chau- 
6re  De  sopt  done  pas  satisfaisants.  La  question,  cepen- 
int,  ne  manque  pas  d'importance,  car  elle  intdresse  lu 
fes-grand  nombre  d'industriee  considerables,  parmi  les- 
leUes  on  peut  citer  )a  teinture,  I'appr^t,  le  d^catii 
[Hpression  des  ^Mrffes,  I'impriinerie,  le  raflinage  de 
in^lasaes,  les  di^teiies,  la  fonte  des  gcusses,  If 
jons  de  produits  chimiques,  de  gfelatine,  de  sa\ 
ugies,  de  papier,  de  conserves  alimentaires.  de  t 
coofiseries,  etc. 

Il  y  a  plusieurs  annies,  M.  E.  Rolland,  alors  ic 
cbef  du  service  des  tabans,  s'est  propose  de  troi 
ution  g^o^le  du  problfeme,  et  les  appareils 
blis  i  ceite  6poque  avec  le  concours  de  M.  Dean 
^nieur  plac6  aous  ses  ordres,  ont  re^  inaintf 
cttoo  d'uoe  experience  assez  longue  pour  prou' 
;acit^-  On  peut  se  rendre  compte  de  leuv  ensemt 
■s  details  parl'examen  des  fig.  12  k  16  et  de  la 


464  DETENTE   DE    LA    YAPEUB 

delaPl.  IVplacte&lafm  de  cet  article.  Mais,  pour  en  ir 
faire  comprendre  le  principe  et  les  dispo^tions  pankuli 
il  a  sembl^  utile  de  donner  ici  une  descriptioa  plus  p 
et  d^gagte  des  ^^ments  accessoires. 

Lorsque  dans  Tune  des  branches  d'un  siptwn  rw 
et  contenant  du  mercure,  on  fait  arriver  un  Mfi 
conque,  et  en  particulier  de  la  vapeur,  chaque  thi^ 
de  pression  du  fluide  fait  varier  les  niveaai  du  ne 
dan3  les  deux  branches  du  siphon.  Lea  mouvenieiili  ^ 
liquide  peuvent  6tre  transmis  i  d'autres  corps  qui,as 
de  cette  liaison,  prendront  des  positions  divenesiK^ 
que  la  pression  de  la  vapeur  passera  d'une  valei'  ^ 
autre.  Ainsi,  dans  les  anclens  manomfetres  i  ai' '' 
mercure  de  la  branche  ouverte  portait  ordinais- 
flotteur,  dont  la  marche,  reproduite  au  dehm-" 
dispositifs  convenables,  permettait  de  lire  sorni*'! 
les  variations  de  la  pression,  et,  comme  onfffi'j 
une  indication  ext^rieure,  la  branche  ouverte  flaii l' I 
naturelle  du  flotteur.  Veut-on  maintenant  pw^f^' 
effet  intSrieur,  par  exemple  une  action  sur  \ej^" 
vapeur,  il  vaut  mieux,  au  contraire,  choisir  la  braf- 
m6e  pour  prendre  le  mouvement,  en  y  plafantlf'* 
et  tous  ses  accessoires.  La  transmission  qui  en  i* 
comparSe  i  celle  qui  aurait  son  point  de  depart  fn'" 
cure  de  la  branche  ouverte,  offrira  ie  double  avant^^ 
disposition  plus  simple  et  de  I'absence  de  stw 
puisque  tout  le  micanisme  est  intSrieur.  Tel  eslkp 
de  t'appareil  qui  fait  I'objet  de  cette  note.  ' 

La  branche,  qui,  dans  le  manomfetre  4  aphofl.  * 
niquait  avec  la  chaudifere,  est  devenue  un  rfeem'l 
assez  grande,  capacity,  k  parois  rSsistantea.  Le  l"lj 
am^ne  la  vapeur  pdnfetre  verticalement  dans  la  p* 
p^rieure  du  reservoir ;  il  est  ferm^  k  son  extrtini'^i' 
sente  lat^ralement  des  orifices  allongte  dans  It  ^ 
I'axe,  et  dispose  sym^triquement.  Un  tiroir,  ^ 


A  DEs  p&EssiONS  dEtebhinSes.  465 

cylindrique,  est  ajustd  h  frottement  doux  sur  le  tuyau,  et 
peut  recouvrir  les  orifices  k  Urns  les  d^6s,  depuis  la  ier- 
meture  complete  jusqu'&  rouverture,  igalement  complete. 
Le  bain  de  mercure  et  le  Qotteur  sont  naturellement  plac^ 
k  la  partie  inf^rieure  du  reservoir,  dans  une  cuvette.  Le 
flotteur  porte  le  tiroir  par  I'iaterm^diure  de  tiges  et  d'ajus- 
tements  destines  i  permettre  un  r&glement  convenable. 
Tout  c«t  ensemble  n'est  done  soutenu  que  par  le  mercure, 
et  doit  suivre  tous  les  mouvements  verticaux  de  la  surface 
du  bain.  Du  fond  de  la  cuvette  part  un  tube  ^troit,  en  forme 
ie  sipbon  renvers6,  qui  remonte  plus  baut  k  I'ext^rieur,  et 
w  termine  par  un  rfilargissement  ja)nsid6rable.  Le  jeu  de 
■.e  syst^me  est  facile  k  comprendre  :  si  la  pression  dans  le 
/63ervoir  commence  par  fitre  inf^rieure  k  sa  valeur  normale, 
e  tiroir  ayant  6t6  r6gl6  pour  dSmasquer  compl^tement, 
lans  ce  cas,  les  orifices,  la  vapeur  entre  en  plain  et  la 
jressioD  s'616ve.  Alora  le  niveau  int^rieur  du  mercure  et  le 
lotteur  s'abajssent;  le  tiroir  suit  ce  mouvement  et  com- 
uence  k  recouvrir  les  orifices  d'acc^s  de  la  vapeur  un  peu 
ivant  que  la  pression  normale  soit  atteinte;  eniin,  pour  un 
iXcSdant  de  pression  qui  depend  des  dispositions  de  I'ap- 
>areil,  mais  qu'on  peut  rendre  trfes-fiuble,  la  fermetore  de- 
iendrait  complete.  Si,  au  contraire,  la  pres»on  baisse,  le 
liveau  du  mercure  et  le  tjroir  prennent  un  mouvement  in- 
■erse,  et  I'entrfe  de  la  vapeur  augmente. 

L'^larg^ssement  ou  cuvette,  qui  termine  le  siphon  au 
lehors,  est  indispensable  k  la  sensibility  de  I'appareil.  Ea 
Set,  lorsque  le  niveau  ext^rieur  du  mercure  ne  se  meut 
[ue  dans  un  tube  ^troit,  son  niveau  dans  la  branche  du 
aanomdtre  en  communication  avec  le  reservoir  change  fort 
leu,  k  cause  de  la  grande  section  relative  du  mercure  dans 
ette  demifere  branche,  et  par  consequent  le  mouvement  du 
otteur  et  du  tiroir  reste  aussi  presque  nul.  Ce  rteultat  est 
on  tant  que  la  pression  varie  sans  s' Clever  au  degrS  nor- 
lal ;  car  les  orifices  devant  alors  rester  uuverts,  tout  d^pla^ 


466  nETENTE    nE    LA    VAPEUB 

cement  du  tii-mr  serait  aa  laoina  inutile.  M»s  InsqiK 
pnession  approcbe  da  la'  Ikn'ite  qu'on  a  voulu  tm  fiitr, 
fant,  lu  conlraire,  pour  k  sensibility  du  r^enent,  <pe 
ffloovement  chi  tiroir  derienne  aus^  rapide  que  pwib! 
c'est'i-^re  que  toiite  la  d^ivetlatkjn  du  mereurese^ 
dans  la  eavetos  du  flotleur.  Or  remplirxit  oette  wak 
en  pla^ant  aur  le  tube,  h.  la  bautflur  k  laqiie&e  ixmt 
le  niveau  ext^eup  dii  mencura,  nn  r6Iargi«egM)iiiiJf 
le  tiquide  p£t  a'y  ^aler  sans  actcdndra  les  parois,»i 
forme  de  large  iiappe  d'^aisseiir  presqueoonstaiia  Ik- 
la  pratique,  il  a' est  pas  ndcessaitededontisricci^' 
esi^rieur  des dimensions  ausn  dodoes;  niais,  etKt 
rap[)areil>  sera  d'autant  plas senile  qu-oaferaleRf-' 
plus  large  et  qu'on  rendra  plus  petite  la  section  c"^ 
valla annulaire  aHopris  entre  le  flottenrA  sacntii 
DC  peut  loutefois  descendre  id  aa-tiesBous  d'atet' 
Umite.  11  faut  ^iter,  en  elFet,  que  le  flotteur,  veo3n">U 
tor  accidentellemeot  centre  la  cuv^e,  nec^ni^l 
fnitteiaents  de  grande  importancB.  | 

On  objectera  peut-^li^  k  cet  aj^iareil-  qu'il  of' 
quantity  considerable  de  mercme.  Mais  uoe  iipt»f 
mik«  de  i  oo  ou  mkaue  de  aoo  fraocK,  qin  poralnaii  i^ 
pour  de  latiWe  oo  de  la  foBte,  ne  peut  dewairiaquJ* 
par  cela  seul  qu'il  s'agit  de  mercure.  La  y^titstk  ^ 
est  de  savoir  si  le  mercure  emftloy^  oomme  m  vieni' 
dire  Be  conserve  aus^  bien  qoe  lea  autres  m^taia- 1^" 
p^eieoce  de  plusieurs  ano^s  siontre  que  le  mem''' 
volatilise  pas  sensiblement  kirsqu'tl  eBt  couwi  J' 
coucbe  d'eau,  et  lorsqu'OB  preori  Ids  dsspoaitioiiB  roi* 
bles  pour  6vit«r  qu'il  ne  s'^c^auffe  Jku'tement  Sur  ap 
eOQBne'sur  Urns  lesaotres,  les  appBrals  out  d^so'" 
iMgue  ^preuve,  car  le  premier  mcxl^le  conBioaad^*''-' 
resme  au.  mois  d'aodt  iiS^g,  &t  eaaaitfi  k  la  mamifafli* 
taiiaca  de  Dieppe «i  laara  iSftov  n'a  pas  cessfe  de  ft* 
o«r,  k  partir  de  cette  ^que,  d'uuii  mar»*re  ai^^ 


t'autres  sem  en  service  <)epais  ptusKurs  ant^s  dans  les' 
iianufactures  de  Paris  (Gros-Caillou  et  Reuilly)  et  deChA- 
eaurOBZ. 

II  pent  Atre  wUle  de  sign^er  la  disposition  euivante, 
S8«)tidle  di  la  bonne nKtrr.be  de  Tap^Feil.  Pour  6>vHer  des 
xitteieentH  iiuisibles,  «t  mfinie  den  arce-tNtutements,  i)  %ut 
lire  coiincidw  b,  pen  prte  I'axe  du  bpfan  siir  }<equel  gfi^se 
!  tiroir  avec  I'axe  Je  !a  cuvette  ifoi  re^oit  le  floHeur.  B 
[Nivient  dtHK  iSe  rapporter  le  tuyau  «t  la  cuvwn«  sor  te 
orpe  (la  r^sra^'oir  ^ar  de&  ajustemenls  siisceptib^  do 
uelque  pptidwm.  EnfSn,  le  chois  ffuH  (kitt»ur  exige  «iw 
artaine  6tu<ie,  stir  laqueUe  nous  ailims  donner  quelques 
(^taiis.  Le  fle«teiir  BoutiefiA  le  poids  des  t%es  et  du  timr, 
I;  doit  conserver  <o  outre  nne  pirissance  saffi»ante  poor 
nincne  tous  les  frottevaents  aocideiKels.  Gette  condifioA 
'exige  pas  que  le  fiotteur  ait  un  volume  tr^-consicl6r^e, 
iiisque  le  d^acement  d'un  dteim^tre  cube  de  mereare 
rwduit  utue  force  d' environ  i5  kilogrammes  1/2.  Dans  lee 
-ands  app*nnls  empties  de  d61)iter  1 .000  kii(^am»es  de . 
ipeuT  par  heure,  ob  a  <ionD^  a'H  flotteur  un  vol-niwe  (te 
d^m6tt>e8  cubes.  Sa  puissance  totate  est  done  de  &o  i 
9  kilogrammes;  mais  sen  j^^dids  et  celui  des  pieces  i|uM) 
ipporte  en  absorbent  pr^s  de  la  moiti^.  I)  r^suite  defe  qua 
s  forces  naxi««,  qui  peoveot  fetre  oiises  en  jea  ponr  pro- 
lire  I'aBoension  et  la  desoerrte,  sont  tontea  les  deux  ^ales 
j>eB  j«^e  it  9$  kitograrnmes.  La  descente  eel  ie  mouve- 
ent  le  plus  facile,  parce  que  les  actions  qui  soliicitesoft 
irB  ie  systfeme  soot  niieux  dirig«5es  que  dans  I'aseension, 
lur  TDaintenn*  la  verticaliEd  de  I'axe,  et  que,  par  suite, 
(  at-cs-boutements  deviennwrt  prestjoe  impossibles.  Cette 
servation  -conduirait  it  augmenter  la  force  aBoensi^mnells 
X  d6pens  de  la  force  de  descenie,  et  Ton  peut  le  fsdre  en 
^geant  le  IoUmh-;  mak  il  ne  fiaudrait  pas  ai4er  Crop  loin, 
r  c'est  CB  s'abaia^nt  que  le  tiroir  ai-r^te  i'entree  de  la 
peur,  etf-enaint^rfetiiconeerverplus  de^aranties  contre 


) 


468  d£tente  de  la.  vapeur 

les  pressions  trop  fortes  que  centre  lea  presaoni  ln{ 

faibles. 

Le  flotteur  doit  etre  inattaquable  par  le  mertm  [ 
tous  les  m^Uux  communs,  on  ne  pent  doncempkniifi 
le  fer.  La  tftle  serut  possible,  mais  elle  eiigenut  udc  ikj 
d'oeuvre  compliqu6e;  aussi  a-t-on  pr6f6rfilafoiite.Ute 
sit^  de  ce  corps  d^passant  la  inoiti^  de  celle  da  mmm.- 
le  flotteur  6tait  en  fonte  pleine,  la  force  ascenw- 
serait  moindre  que  la  force  de  descente,  rfaultat  coin 
h  celui  qu'on  doit  recbercher.  II  faut  done  fure  le  !«' 
en  fonte  creuse;  mais  s'il  restait  vide,  le  macureil^ 
trerait  presque  toujours,  soit  itravers  les  pores  deli^ 
9oit  par  les  ajustements  de  la  tige.  Pour  6viter  a!-' 
T^nient,  on  le  remplit  avec  un  mastjc  compost  dei  •- 
ceux  et  de  bitume  peu  fusible,  tel  que  le  bitume  e'' 
11  faut  choisir  du  sable  de  (Oversea  grosseurs,  a.6U' 
nuer  autant  que  possible  la  proportion  du  bituiM,^ 
i,  cbaud  le  melange  dans  I'intSrieur  du  flotteur,  posij 
quer  le  couvercle.  L'op6ration  es^cut^  avec  sointo" 
remplissage  saos  vides  ni  pores.  D'autres  proetdtsii 
raient  peut-fetre,  mais  celui-ci  a  I'avantage  d'etre ej' 
Oo  pourrait  aussi  faire  le  flotteur  en  pierre  trfenai"- 
telle  que  du  marbre. 

Le  siphon  doit  descendre  i  environ  i  mfetre  au-Js' 
du  fond  du  r^seiToir,  afin  que  le  mercure  ne  pu^' 
lanci  au  dehors.  En  eflet,  pour  6viter  les  pertesconi'*^ 
que  donnent  presque  toujours  les  soupapes  de  ■" 
prates  k  se  lever,  on  est  en  g^n^ral  obllg^  de  faretiS 
les  appareils  au-dessus  de  la  pression  normaJe.  Ed  ''^ 
il  se  produit  quelquefois  dans  la  colonne  de  mercn!* 
mouvement  assez  rapide  pour  I'entratner  au  delidup 
d'6quilibre. 

II  senut  facile  d'apporter  k  I'appareil  dont  Ia>  descni 
pr^c^de  diverses  modifications  pour  ea  g^n^raliser  r>^ 

Le  tuyau  en  fer  du  piston  pent  6tre  remplaci,  ^ 


A   DES  PHESSIONS   D£TEHHIN£BS.  4^9 

partie  de  sa  longueur,  par  un  tuyau  en  caoutchouc  renforc6 
de  toile.  Le  rfiservoir  ext6rieur  seitdt  alors  mobile  le  long 
d'uue  glissi^re  verticale,  sur  laquelle  on  le  0xerait  h  telle 
'hauteur  qui  pourrjut  convenir,  Avec  ce  dispositif,  on  peut 
de  Text^rieur,  et  en  quelques  instants,  changer  k  volont^  la 
pressiou  de  f6gle.  Rien  ne  3'oppo3er^t  meme  k  une  marche 
normale  au-deasous  de  la  presaion  atmosph^rique,  si  des 
pompes  ou  d'autres  systfemes  convenables  ^taient  mis  en 
jea  poor  purger  les  appareils. 

Dans  le  cas  oti  Ton  craindrait  I'usure  da  tiroir  et  du  tuyau 
cylbidrique,  il  est  facile  d' adopter  un  tuyau  offrant  deux 
&ces  planes  parallSles,  oix  sei^ent  praliqu^  les  ouvertures 
d'admission  de  la  vapeur.  Le  tiroir  se  compose  alors  de 
deux  plaques  paralltles  convenablement  relives,  et  par  lea- 
quelles  Taction  de  la  vapeur  s'^quilibre  encore. 

Enfin,  on  peut  avec  avantage  introdulre  dans  I'appareil 
une  QOuvelle  application  d'une  disposition  que  M.  E.  Rol- 
land  a  d6ji  employee  pour  son  thermo-r6gulat«ur. 

Toutefois,  avant  de  la  dScrire,  il  ne  sera  pas  sans  utUitfi 
de  presenter  quelques  considerations  destinies  k  pr6ciser  le 
probl6me  h  r^soudre  :  la  solution  qu'il  a  refue  en  ressortira 
plus  nettement, 

Examinons  done  avec  un  peu  plus  de  detail  comment 
Tonctionne  I'appareil  de  detente  sous  rinfluence  d'un  chan- 
^ment  de  pression,  d'une  augmentation,  par  example. 
jBtte  augmentation  fera  fividemment  baisser  le  mercure 
lans  la  brancbe  ferm^e  du  siphon,  et  le  fera  monter  dans  la 
iranche  ouverte.  Quand  la  d^nivellation  sera  sulEsautepour 
pie  rexc6daflt  de  poids  qui  en  r&ulte  pour  le  flotteur  puiase 
ure  ^quilibre  aux  resistances  passives  du  syst^me,  le  mou- 
rement  sera  sur  le  point  de  commencer,  et  il  suffira  pour 
e  determiner  du  moindre  accroisssment  dans  la  pression  du 
^ervoir,  Mais  ce  mouvement  sera  immediatement  souiois 
,  1' action  d'une  force  retardatrice  qui  cre)itra  k  mesure  que 
3  flotteur  s'abaissera,  et  qui  n'est  autre  que  la  perte  de 


f^yO  B^fENTE    KK    T.A     VAPEITR 

P<rids  r^sultMrt  poor  le  flotWur  de  sen  imwerWB  ieple 
ea  plus  grande  dans  le  mercure.  Dans  ^prarei)  qflim: 
«ecupe,  te  flrttqjr  est  cylindnque;  la  pette  depoidsc, 
par  saite,  la  fijrcc  retardatrice  Ji  laquette  ih  est  asms 
mot  rfoBC  [H-opOFtioQaelle6  au  d^plaoement  ivsHea^  Aisi< 
time.  Pour  qae  le  mouTeeMnt  pmsse  cooliBuff,  ilfe 
doDC,  avec  la  dispfnition  i>n^<fii^  en  cMamm^,  ^i^' 
dtoiv^lalion  du  mercore  prodaite  par  Tai^efltato* 
pression  fasse  ^quilibre  non-seiileMM«  ms  rtsiSariMpi' 
awes  du  systtioe,  niais  encore  icottepwte  de  peifew- 
sHBle,  dont  I'aeljjiHi  eat  cMuid^nble.  Soa  ioiuflKS"- 
MDB3>itil^  de  I'appareil  depend  -H^Hjefiatiii-eiftem  ^  ii'^ 
tioR  relative  de  la  preseton  dans  te  l^servDir  poiff  <:>' 
vcmest  dtenBW^  du  flotteur ;  Mara  il  «8l  ^videotui'' 
que  pour  donow  4  rapparefl  toute  la  sens9)i<it6  AbI^ 
sti8captH]9e,  on  doit  iotroduim  u«ie  neuveUc  ftinc^ 
BBiesaace  avec  le  Hwmrememt,  de  aena  inverse  ib  ' 
retardatrioe.,  et  Awnant  coimne  eHie  proper«i4^a^'<" 
^^laeement  wrtiod  du  flotfieor.  Gette  loroe  imefeis*^ 
duite,  toiU  TeGfet  de  la  d^nivvJilatioQ  do  nmrure  ih'^ 
ptHiiUe  poor  surmooter  les  r^nstuices  pasarives.  fl ' 
peut,  ou  bien  obtenir  une  sensibility  plus  grange,  m  ^ 
pMoim  oonnddraMeraent  le  votrane  <^  dotteur  etlii" 
t^  dB  mercnpe.  Le  diapomtif  ceoipeBsaesnr  de  M.  t' 
land  a  pour  but  de  procnrer  oe  douWe  avantage. 

Gomme  i'a^areil  'Cpie  nous  studious  s'en  v.  |n> 
pounru  en  exficution,  nous  n'en  feiwis  q^'mw  dewi* 
succiocte,  S(ittsaiU«(Ki«lie!lbsfipoui'fi»tflUige&ce^Hpriv 

A  I'ioiirienr  du  reserwrfr  oe  ipteee  nn  levier  fwni 
aa^\t  droit,  d^nt  rone  cie*  biwiGbeK  est  ^ntoulalf ' 
ia  marche  de  rfegie.  Cette  branc&e  est  unie  it  Ja  tige- 
wKe  leflotteur^  la  soupape  parunearticiriattOBaf'W 
aaalogue  in  celle  des  po(npe»,  et  permettant  ft  1%  fo>^ 
mravennent  vertical  de  la  tige  et^a  rstatioD  da  l«i*f 
*nir  de  son  point  fixe.  La  seobnde  braiKAe-perte  iffl  wa 


A   DES   PVESSIONS  DfiTEBlfll^ES.  47' 

tt  est  k  tigei  doL  jflWUnr ; 
a  le  point  iuc  do  levier  00U1I6;; 
i  YsrHaiatMii  ovee  k  tigs  U; 
(T  me  iDRsae  servaat  de  •coMtre-'^ids. 
Les  mbaes  lettnss  .aevoc  des  »c£oa^  mdiqjiem  les  fou- 
ions  da  bras  de  leirier  cncre^[>mQdai>t  aus  nngles  d'^cavt 


^DF^MBtHiB  madntenant  ifm,  la  t^  u  desoeodtmL  vbeti~ 
akmenW  ie  leyier  itoume  d'un  •certain  aagl&;  le  oentrA- 
)oid3  c  tendra  k  f^re  toumcr  Ifi  stfsikme  aMoar  du  p«iDl 
in  avec  uB'OHment  dontla  vaAeursfra  proportiooBelLe  lau 
tous  de L'lai^e'^'iABvt.. II  est -akm ilttdle.  de  voir,  eneiar 
liiMntJaAgure,  qn'iiMt  i^nihora-suria  ti^KHBeacdoft 
erticale  •ptopmtiomi^eit.ite  Dtfimeainw^  c'leat-i^fUn&ut 
^^acement  fBrlncal  <de  k  ^e,,  loraque  Tuagle  d'^oaifi 
jste  compris  entre  des  limites  suffisammcnt  ^troites.  NooB 
itroduisoQS  done  bien  aiasi  la  force  compensatrice  qui 
ous  6tait  ndcessaire.  II  rests  maintenant  i  determiner  !e 
olds  de  la  masse  c,  sa  hauteur  au-dessus  du  centre  de  rota- 
00,  la  grandeur  des  bras  de  leVier  et  des  diverges  pieces, 
urs  positions  relatives,  le  trac6  de  detail  des  articulations; 
utes  ces  qnestions  ont  ^t^  rAsdties,  tant  au  point  de  vue 
fiorique  qu'i  celui  de  I'appUcation  pratique,  par  M.  E. 
illand  dans  un  m^motre  sur  la  rdglementation  de  la  t^m- 
ir-atuse.  {%■  Nous  avons  seslemeat  cheich^  id  k  {aire  res- 
rtir  I'utilitd  de  1' application  du  principe,  ea  reavvjfMt. 
lur  ime  6tude  plus  complete  ^cem^moire,  dontnous  de- 
ions  nous  bomer  k  copifir  lexlueUement  ub  estrait. 
AjQOtens  ecrfis  qtie,  9i  Ton  n'a  pas  era  -deTOr  actopter  ce 
ipositif  pour  I'appareil  de  detente,  ce  n'est  pas  i  la  suite 


*)  B.  RoItoDd  Mfmnim  nnr  \t  rf\g]anmtatfan  dn  in  itnmpi^rnfnm 
^rd,  par  ordre  de  t'ietdiiDlc,  dam  le  £ecueii  dtt  SmmH  ilran- 


I 

) 


479  DtTENTI!    DE    TA    VAPEtB 

de  difficult^  d'ex^ution,  mais  bien  parce  que  Vappiie^ 
tel  qa'il  a  &t&  d6crit  d'abord,  eat  d6j4  d'une  sensibilittsii 
fJBaDte  pour  les  cas  ordin^res  de  la  pratique. 

Pendant  une  marche  courante  de  plusieursanii^du 
diverses  maDufactures,  les  plus  grandes  variation!  n't" 
pas  d^pass^  o,i5  d'atmosph^e ;  le  syst^me  compeosaK 
doDt  nous  avons  pdi\&  les  i^duirait  4  1  oo  2  centi^esiitf 
une  pareille  exactitude  ne  ser^t  n^ssaire  que  diKii 
cas  sp^ciaux ,  tels  que  des  experiences  de  pr^moo  1  (t  cn 
seulement  en  nous  pla^ant  h  ce  point  de  vueqntB 
avons  insists  sur  cette  dispo^tion. 

En  rfeumfi,  M.  E.  Rolland  est  arriv6  pratiqnemai- 
tmndre  k  o,i5  d'atmosphfere  les  variations  delaji^' 
de  la  vapeur  dans  ses  appareils  de  d6tonte,  et  c'est  - 
ment  une  solution  toujours  suffinnte  et  complfete^^ 
bl6me  industriel  que  nous  avons  pos6  au  d^t^^ 
Note. 


l£gende. 


L>  fig.  II  reprArante  en  ^l^Tatlon  I'appareil  complet. 

La  fig,  t3  eat  un  plan  et  la  fig.  3  une  coupe  vsrticale [vi^ 

Sur  cea  trols  figures,  les  mCmes  lettres  indiquent  Is^ 
details. 

Les  fig.  lA  et  i5  moutrect  k  uue  plus  grande  £cbeUe  l^i^ 
du  tlrolr  et  de  Teutr^e  de  vapeur : 

RR    Rjserroir  en  (61e  oii  se  leDd  la  Tapenr  ta  sortir  d«  li  cbii^ 
A    Tdjmi  d'armte  de  l8  Tapsor  diDS  le  liBerroir. 
B    Tobalare  el  tnyau  caadniuDt  la  Tapeur  am  appaieili  ipi  '■  '^ 
doit  alimeatsr. 
ILtsiH    Siphon  lempli  de  mercure. 

K    CuTette  inUrieure  coDtenaDt  le  floUanr. 
N    CuTatte  exUrieure  arec  hd  iTusmeDt  poor  prtTaiit  '*■  ^'^ 
ercnre  aa  dehors. 
)  poor  toBtiier  le  nercura. 


A   DIS  PRESS10M8   D^TEBHiNJIES.  4?^ 

JJ]    Lnniitinis  pratiqaies  dans  la  tuyan  A  qui  beI  (ermi  k  md  tiUtniilt  «t 
dODnaat  passage  i  la  lapeor, 
G    Tiroir  fermant  plus  ou  mollis  les  lumibres  HI. 
I    Tige  priDcipiile  rellaal  le  tiioir  an  floHenr. 
MB    Guides  de  la  tige  I. 
L    Tayao  inlarposA  enlrtle  Tiserroirel  la  enTstle  pom  pTiTaniiUtrau- 

mission  de  la  chalenr  an  meTcure. 
C    Sonpape  da  sAreU. 
D    Hanomilre  milalliqae. 
£    Tron  d'faoinnie. 

F    Pfllile  B^Dpapa  on  reniDBrd  parmeltant  au  besoin  la  rentrta  de  I'air  et 
prtTanaot  las  afels  d'tcrasemant  de  la  pression  atmosphtriqne,  ai  le 
Tide  se  faisait  dans  I'appsreil. 
0    Tnbnlare  el  robinet  pour  I'Htiaction  de  rean. 


PBOfSlf)T65'  U££MUQ«Ea  lUl  U   ViPEUB. 

MtMOIRE 

3US  LES  PI10PRI£t£5  MEC*H[Qn££  DE  LA  VAPEUR  D'E,tC. 

Par  H.  n.  Il£SAL,  isg^nievr  des  mrn««. 


L'expresaioD  thdwique  du  travail,  dont  on  fait  usage^ 
dans  les  questions  relatives  aux  machines  k  detente,  r^ 
suite  de  I'liypoth^se  ou  la  vapeur  d'eau  primitivemeot  'sa- 
tiu"6e,  auivrait  pendant  la  detente  la  loi  de  Mariotte,  eii 
:X)QservaDt  ainsi  une  temperature  coDstante. 

Eq  supposant  que  la  vapeur  satur^e  ou  dans  un  6tat  voi- 
un  du  point  de  la  saturation  se  com^ortat  comme  un  gaz 
lermanent.ce  qui  n'a  pas  lieu,  il  faudrait,  pour  que  sa  tem- 
i^rature  restat  constante,  que  la  qiianlit^  de  clialeur  qu'elle 
lerd,  ou  qui  se  trouvetransforni^e  en  travail,  lui  filt  resti- 
u6e  par  les  parois  du  cylindre.  Or  il  ne  peut  en  fitre  aina, 
atme  dans  le  cas  des  enveloppes ;  car  la  vapeur  n'^tant  pas 
m  ban  conducteur  calorifique,  la  vitesse  du  piston,  lors 
ifane  qu'elle  atteint  son  minimuni  pratique,  ne  peut  per- 
lettre  h  la  chaleur  Smise  par  les  parois  de  p^n^trer  bien 
vant  dam  la  masse. 

Les  enveloppes  n'ayant  pour  efiet  principal  que  de  s"op- 
oser  au  refroidissement  du  cylindre  et  d'att^nuer  des  causes 
e  condensation,  nous  devons  supposer  que  la  detente  snit 
tr^s-peu  pr^  la  rn^me  loi  que  si.  le  cylindre  4tait  fana6 
une  matifere  impermeable  k  la  chalecr.  Mais  dans  ces  con- 
tions,  quelques  experiences  tendeot  k  prouver  que  la  cba- 
ur  en  se  d^tendant  se  condense  partidlement  et  que  pv 
[ite  elle  conserve  constamment  son  maximum  de  tension 
I  prenant  une  temperature  de  plus  en  plus  faible ;  c'est  ce 


476  PROFRIET^S   H£GAN]QUES   DE    U   VlPEDlt. 

fjui  a.  lieu  en  efTet  comme  noua  le  reconnaitrons  plus  Ion  (*.  a 
partant  de  la  thtorie  mScaDique  de  la  chaleurquiselrosn 
maintenant  hors  de  toute  contestation. 

MaJs  alors  on  trouve  que  la  loi  de  la  detente  eaft 
rente  de  celle  qu'on  a  aiimiae  jusqu'i  present ;  elle  s'acHiti 
cependant  assez  bien  avec  cette  Uernifere  pour  des  dtait 
qui  ne  d^passent  pas  les  limites  ordinaires  de  la  pralif 
comme  cela  devait  6tre  d'aprte  les  diagrammes  n\t^'^ 
moyen  de  I'indicateur  de  Watt,  appareil  qui  I^sseadcsn 
au  point  de  vue  de  la  sensibility,  et  qui  au  deli  deffii- 
mites  ne  donne  plus  d'indications  admissibles.  Vm^* 
teiy^s  plus  grandes,  les  pressions  diminuentplus  rapitc 
queue  I'indiquela  loi  de  Mariotte,  et  devieuneot l)i^- 
mfime  ordre  de  grandeur  que  les  resistances  passii^-'" 
lopptes  par  le  mouvement  du  piston  dans  le  cylini" 
d^tentes  exag6r6es,  proposes  par  quelques  constra:^ 
dent  I'indicateur  de  Watt  ne  peut  pas  rendre  compttn'* 
I'id^e  est  bas^e  uniquement  sur  une  th^orie  ineiacIcA'^ 
done  6tre  rejet6es,  comme  I'ont  toujours  pens*  W 
constructeurs  non  moins  s6rieux  que  les  pr^SdeoB. 
'  Lorsque,  dans  des  conditions  convenables  de  lumifn'*' 
observe  un  jet  de  vapeur  qui  s'^chappe  dans  I'atmispi* 
on  reconnalt  qu'il  est  form6  d'une  parlie  centralCi^'* 
ture  3err6e,  se  terminant  en  poiote,  envii-onn^e  d'uMii''"' 
de  vapeur  floconneuse  dont  I'importance  augmenieM'' 
triment  de  cette  partie  k  mesure  que  Ton  s'^lolgoe*'^ 
naissance  du  jet,  A  une  trte-petite  distance  de  !W' 


[*)  Ala  suite  de  I'expoai  des  Rectterches  expirimenlies  vn  I"* 
lemenl  des  vapeurs,  public  par  M.  Minary  et  moi  cfaDsceff* 
[t.  XVlll),  j'avais  cru,  au  mojeu  d'llne  induction  que  je  snppi* 
approximative,  pouvoir  6tablir  que,  au  contraire,  la  vapcuf  a- 
d^teodant  oe  se  coDdeosepus.  J'ai  reproduit  cette  erreurdim»^ 
commenlaire  aux  iravaux  publiis  iur  la  chaieur  n»u*«' 
foint  de  vue  m^caniquc  (t.  XX),  aanofii  dont  la  substance  «P 
cits  lors  s'appliquer  qu'i  la  compression  de  la  vapeur. 


PROPBltT£S    H^CANIQUES    DE    LA    TAPECi.  477 

ivant  que  1' aureole  floconneuse  ait  pris  un  d^Teloppement 
ippr^iable,  les  particules  fluides  paraissent  anim^es  de 
ritesses  parall^les  h.  I'axe  du  tuyau ;  la  sectioa  qu'elles  tra^ 
'erscDt  alore,  croltavec  rexcfeadelapressiondansletuyaa 
ur  la  pression  atinosph^rique  ou  avec  ce  qu'on  appelle  la 
tression  effective;  d'abord  ioKrieure  k  celle  de  I'origiDe,  ce 
[ui  correspond  i.  un  minimum  ou  k  une  contraction  pour  une 
aible  pression  effective,  la  section  dont  il  s'agit  devient 
lientdt  un  maximum  qui  va  en  augmentant  avec  la  pression. 
I'apr^s  le  principe  ^noncS  plus  haut,  le  jet,  dans  la  section 
es  vitesses  parallfeles,  doit  se  composer  d'eau  et  de  vapeur 

100%  ce  qui  semble  ^tablir  d'ailleurs  la  couleur  blanc  mat 
u  fluide  et  quelques  essais,  au  moyen  de  lames  fusibles, 
ue  j'ai  fails,  il  y  a  quelques  ann6es  avec  M.  Minary. 

En  partant  de  \k,  j'ai  ^tabli  une  formule  remarquable  en 
i  sens  que  le  coefiicient  de  d^pense,  c'est-k-dire  le  rapport 
itre  la  section  des  vitesses  parallfeles  et  celle  de  1' orifice  . 
;t  une  fonction  linSaire  de  la  pres^on  effective  pour  des 
iCces  en  mince  parol,  rentrant  et  contque  ;  les  coefficients 
mblables  de  cette  fonction  (•),  varient  entre  des  limites 
sez  resserrfies.  Cette  formule  s' accordant  non-seulement 
ec  les  rfeultats  de  I'expfirience,  mMs  encore  avec  les  f^ts 
;ondaires  que  Ion  a  signal^s  en  premier  lieu,  semble  in- 
[uerque  lath^oriedont  elle  r6snlte  estsatiafaisaDte,mai8 
xime  elle  est  d'une  application  assez  laborieuse,  j'^  cm 
/oil"  terminer  mon  travail,  en  indiquant  en  vue  de  la  rem- 
xer,  quelques  formnles  empuiques  plus  simples  et  plus 
gantes  que  celles  que  j'ai  propos^es  il  y  a  quelques  anndes 
!c  M.  Minary. 


■J  Galculies  d'apr^  le  r^ultat  deaexpMeDcearappel^esdansIa 
3  prScSdeote. 


TOME    VIU,   1865. 


478  PBOPHlfiTfiS   irtCiSIQtES   BE  U  T*«CT. 


du)  travotl  rats  canstammmt «  um  maximum  ii  Uim.- 
Soia^^  nnicatut  quelecmfiiie  dsla  detente: 

I  latsiap^atnred'uoe  loassQ.  iliUrda.G(uaposte^t>(B 
d'eaiu. 

X  lapoida  devapeurque  coatiaitiuikibgcaauiKK^ 

p  la  ^easioD,  exsre&&  aur  Le  pMoo. 

f>.]M.  poid&^&itfique  de  la  va{«ur  sator^  i>  r. 

Sdmtdeidus,: 
a  =  «^«o367  le.  coeffident  dft  dilatation- chs  gai 

e  — 1+  -^t-\ — ^t'  lachaleur  9p&ifiqueder» 
'    10*        10?  r       T 

r=  606,5  —  o,6q5( ^(' ziMachaleiirla'- 

*         lor        itf 

w>l^i8ati<m.corfQSpcsuiante.  * 

Nonsrappdlaronsi «pH>la  cbalaor  IMale delsi^'' 

satUE^  in  I*  ai  poor  expiteflsioni :' 

606,5 +  o,3o5t=r  +  ^edt 
La.chBlsir'totate  dTaakilii^anme'  de  la  unBseist' 

«(Go6,5  +  o,5o50  +  (i— as)  f"cd(  =  ra+(  * 

et  son  accroissement  infiniment  petit,  correspondani^ 
croissement  dt  de  la  temp^ture 

rdx  -j-  ardr  +  crft 

Cette  quantity  augmentie  du  quotient  par  A,  ^ '' 


?nOPBl£TES   MfiCAMQUeS  OB  LA   TAPCUBJ  479 

l^eDtaire  dfl  1ft  pressrioii  due  k  ki  motbfication  de  volmm 
prouv^e  par  la  masse  doit  donner  un  rfaaltat  nnt.  Of, . 
oiiime  le  volume  occup6  par  I'eau  est  trfes-petit  par  rapport 
celui  de  la  vapeur,  on  peut  sans  erreur  sensible  admettre 
ue  ce  traviul  a  pour  expression : 

P         P       P 
vient  done 

rdx      xdr  i  (      p        i  rfp 

Mais  en  n^ligeant,devantrunit6,le  rapport  tr6s-petitde 
densit6  de  la_yapeur  k  celle  de  I'eau,  et  d6signant  par 
,  m,  n  trois  constantes  6na  (*) 


(«> 


,r  suite : 


J   I  1  dp  ,.      or 


^  +  ^  +  c=(  '+-*)  n*'log.  hypM'»-n*')-+  -~^, 


,       ix 

~c- 

-i».+iii'l.+(,  +  .()lo«-l>JP*l 

a 

'    * 

r                             ' 

.+.< 

Pour  que  la  vapeur  se  condense  i  mesure  que  la  detente 
gmeiite,  il  faut  que  x  dicroisse  en  mfime  tei 


')  Toyez  TOon  MifamtofUrtf  Mix  tIriiWtt  pnbHfa : 


48o  PR0PB1£T£S   H^CANIQUES    DE    LA    VAPECil. 

que  la  d^'n^e  pr^c^ente  soil  positive,  etc'estcafjail^ 
T^rifler.  Or  on  a : 

ffl^3i,549.        "=  'M^i        ifc  =  i,oo;itii. 

et  ^  Ton  pose 

— 04308+ [o,o3»5  +  o,oo5a5{i+<a)]t 

r 

r    ' 

et  que  Toil  d^gne  pv  y  le  poids  d'eau  i— xquens^ 
la  masse,  1' Equation  (s)  devient : 


(5} 


dt  ' 


^  =  M-Ns. 


Le  tableau  suivant  fait  coouattre  les  valeundela^ 
pour  les  temperatures  comprises  emre  iQz'ei^'M' 
quel' on  Iranchit  rarement  dans  les  application!;. 


r 

) 


M 

■ 

N 

■ 

*,!,*,. 

d«rt>. 

(t.*HJ 

ajnn  ■ 

(l,l»llt 

lU  i  113 

•,0011 

lit  t  iK 

ISO  i  iia 

0.0»l< 

look  »    \ 

110  k     H 

0,0017 

stk  H    \ 

JI^M 

»A     £0 

1 

0,0M1 

SI  A    «S 

1 

e,MM 

»  A    It 

1 1  est  evident  que  pour  les  valeure  de  ( comprise  *" 
tableau  ou  pour  lea  pressions  correspondantes  de  I»  "I 


atnrfe,  -tt  sera  posfif,  pimgtK  f  *l«r  lol  *  .',>ti^ii«.  .ft* 
a  ditraitc  aera  toiqocn  nne  pefiM  fractuaj- 1«»  .«  .mmw. 

epr^soit^  par  h  fommle, 

(4)  "^ '-^ 

t  )es  diff&CTMs  eotre  ke  vaJew*  goe  Too  eo  dMoH  «t  («U!» 
u  tableau  prdcMent  soot : 

+  0,00003 pour  '    =  »^ 

QfiOOvQ. —   'W* 

—  OyOOOOX. i=^   ■*'"* 

«,OO000. '      *=^    "*' 

4-  o,aoo»s =    *<< 

—  0,00001 =*    ?** 

—  e,oooo3 .  -  .     ^    ** 

+  0,00002 =    44 

jrreur  relatiye  que  comporte  la  formule  (4)  o'aMeiiit  ftii.«i 
le  i/SoaupIus. 

Le  coefficient  N  variant  trt«4eiit«meot  avee  la  tempera- 
re  pourra  etre  consid^  comme  aawUnt  et  «g«I  a  «,oo  >  5 , 

I'erreur  commise  sera  d'aatant  piu»  peUte  que  y  sem 
i-meme  petit.  On  voit  ainsi  que  le  terme  eu  Ny  ne  pourre 
oird'iiifluence8urlavalcurde^que8i(/««eittt*/i«.<€ 

-  auDpose  d6ji  une  detente  cwwid^rable. 
ayitigard  i  c«  qui  pr6c4de,  I'iqualioo  (5)  devieot : 

,_  Zi — o.ooiSjl  +  — —  __o, 

[5,1  j(  •        »   1  lOQOO 

aDpelaot  I,  la  temp^ature  correspondant  i  I'msUnt 

•  ^irraDt,  e  ^tant  la  baae  du  ayBtirae  de  logarithme* 
6rieD8  : 


Ibis  Ml  lieu  d'appUqufiFftetta^quaUfHi,  ileertploswu 
de  former  une  table  qui  pouira  semr  i,  la  foiaponsii 
tain  nombre  de  caa  particuUers,  en  emplojantUlorai: 


(7) 


S!,=  (-M  +  Ny)S(. 


dans  kquelle  Sy  repr^sente  la  variation  de  k  ctnrqiwx 
JLcelle  S(,  supposes  suffisamment  petite,  detaleiBpr.r 
En  prenaot  Si  =  —  gf ,  et  supposaut  tfue  la  n'^'-'- 
mence  k  se  dStendre  k  la  pression  de  4''^7'i' 
tempfirature  de  iSa',  on  a  forro6  le  t^leau soe-''^ 
lequel  le  symbole  2  a  la  signification  ordiQEureii!'^  i 


' 

«!/ 

y=liy      I 

"H 

J/^EBj 

t 

ij 

d<trt>. 

^ 

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0.0111 

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138 

0,0031 

0,0312 

0,003) 

0,0111 

fit 

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0,0031 

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0,0813 

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((.1)034 

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0,0033 

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M«» 

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0,0013 

0,0112 

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0,0033 

0,1013 

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^,0M3, 

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0,0033 

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iW^AS, 

H**»^ 

¥ 

t,«Mt 

PlOPiUCT^S  HtCAHIQUES  D£   U   VAPUI^  485 

Ge  tableau  permet  notablement  de  voir  que  si  de  U  vapeur 
iatur^  k  5  atmosphireB  se  d^tend  jusqu'au  point  0(1  sa 
iressioD  est  r6duite  k  ua  dixifeme  d' atmosphere,  il  s'estcon- 
iens^  environ  un  cinqmfeme  de  son  poida. 

a.  Relation  entre  ie  chiffre  de  la  dilente  et  la  tempi- 
■ature^  -~  Soient : 

V  le  volume  total  de  la  raasse  d*eati  et  <!e  -rapeur  en  tin 
loint  quelconqae  de  la  detente ; 

Qson  poids; 

-a-  Ie  poids  sp6cifi(pie  de  I'eau  dont  nous  n^ligeons  la 
ariation  avec  la  temperature. 

CoDsarvvM  d^ailleiu«  ies  iiGtatioas.qDi  pr^c^at.  Le  <rtK 

vQ 
ime  occupfe  par  la  vapeur  fitant  V  —  ^-  on  a  : 


(-S) 


p  +  sQ-O. 


si  Ton  d6signe  par  I'iDdice  o  Ies  quantity  ^  Be  rap- 
irtent  k  un  instant  dSterminS  de  la  detente  on  a : 


'P   _ 

\r. 

1— » 

■-».' 

enpoaant 

y 

(») 

,)-*, 

obtient  la  relation 

.+-^ 

(.-y.i. 

"ton 

liE] 

(9) 

p.    >+•'. 

r(s). 

p     ■+■' 

r,    dp    ■ 

Tl 

*)  Amtalei  de*  Hines,  t,  XX,  p.  : 


484  PK0PHi£T£6  H^CANIQDES  DB  LH  V&PEHI. 

par  suite : 

"■    '  i+arr,     I— s     dp 


Si  Ton  substitue  dans  cette  expression  les  valeuis  ii  n 
donD^es  par  r Equation  (6),celle3de  r,r,  en  forctaii 
temperature,  en  ayant  ^gard  k  la  formule  d'iDterpolaiii 

logp  =  a— 6P'  +  «'  — CY  »  +  "<»• 

dont  les  coeflicients  ont  6t&  d^tenniD^  par  M.  Begn^' 
pourra  calculer  A  pour  telle  valeur  que  Ton  vou*-" 
Mais  comme  c'est  pr6cis6ment  I'inverse  que  noustS 
obtenir,  et  que  I'^quation  (lo)  est  trausceodaDtcB'' 
'  vaut  mieux  opirer  autrement,  et  calculer  k  de  pni^  | 
proche  pour  des  valeurs  successives  et  suffisamina*'? 
procb^es  de  t ;  on  obtiendra  ainsi  une  t^d^le  qui  doiMn^ 
moins  approximaUvement  t  pour  chaque  valeur  de^ 
Enposant : 

(=  r,  +  8(,        y  =  y,  -L  fijfj        r  =  r,  +5r, 

et  n^gligeant  le  carrS  des  accroissemeots  S,  on  aiin>'^ 
avoir  supprim^Ies  indices  qui  deviennent  mMotaiaw* 
tiles, 

»+«(       r       1— y       ^ 
dt 

parsuite  enayant^ard&la  valeur  der,  et  klarorQU'^t 

ill 


PROPBIfines  IfSCANlQUES  DE   U   TAPEUB.  485 

Dans  la  question  qui  nous  occupe  on  peut  n^liger  les 
quantity  Uv*,  ^v*)  (^ — ^)  V  V^^  ^^^  tr^~petites  par 
rapport  ii  M;  de  sorte  que  ^  Ton  pose 


lO'  lO' 


tl 


dt 


(13)  EA  =  — DS(. 

Nousavons  pris  pour  les  valeurs  de  ~,  ^,  celles  des 

'diiF6rence3  premiferes  et  aecondes  des  pressions  de  la  vapeur 
saturte  donnSes  par  les  tables  de  M.  Begnault  pour  des 
temp^ratiu'es  croissantes  de  i";  etc'est^nsi  que  nous  avons 
pu  calculer  les  valeurs  suivantes  de  D. 


D 

• 

D 

' 

o.ti 

in  i  lit 

0,07 

.."n. 

tfii 

iMt  m 

o,e» 

T4  i  » 

Ofit 

1»  t    EI 

0,0» 

H  t  44 

3*  Tableau  dei  dilenlei  pour  les  prtssions  les  plus  utuel- 
!es.  —  Nous  rappellerons  que  le  degr^  de  la  detente  se 
mesnre  ordinMrement  par  la  valeur  numirique  de  i  +ft 
zomptAe  k  partir  du  moment  oil  y  est  nul, 

Dana  la  formation  des  tableaux  suivants,  nous  avons  iut 
:roltre  successivement  A  de  o,  5,  et  pour  calculer  S(  nous 
ivons,  par  suite,  employ^  la  formule 


6(  =  _ 


0,5 


486  paOpRl£Tti9  MtCABIIQDJiS  DE  IK  yum- 

j^  i&^i  de  chaque  tableau  nous  e»  avons  pki  e 
autre  iudiquuit  le?  ^meuts  de  la  detente  calcnUs  itfk 
rancieune  thiorie  bas^  sur  Ijt  Im  de  MvioQe  cl  ^ 
laquelle  pour  ^viter  loute  confusion  nous  avons  k^c 
la  presfflon  par  p'. 

Les  pressiops  p  et  p'  sont  exprim^  on  cestimlffis  s 
mercure,  et  k  leur  travail  en  kilogramm^tFes,  msm 

3ubstitu6  son  quotient  par 5— *  qui  repr&enieli' 

de  la  courbe  ayaut  A  pour  sdssciase  et  p  ou  p' poor  n^ 
La  mithode  de  quadratm^  que  nous  avons  emplw^ 
ce^  de  H.  Pcutcdet  modifito  par  M.  Parmentier. 

Hoe  ftutre  colonne  donne  le  rapport  de  la  preWKBi* 
P#  &  P  qui  oous  sem  uUle  plus  loUi.  1 


PjLppweT^  H(;c«HQH»  M  u  Mmra, 

i»; 

PKIBIMfl 

IM.a<. 

T,.«ll 

P 

" 

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1>},«0 

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l»l,0 

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M.1tH 

S,S8 

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1,33 

JOl.M 

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6.'i 

114,0 

833,4 

1,01 

S.0 

t,33 

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M.T* 

M,To 

<o,w 

«,oe 

0,11 

101, p 
01,1 
01.(1 

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T,H 

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M.3f 

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10,11 
W,50 

10,3 
Oli.l 

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JI.OT 

oo.» 

>,0 

i,i« 

JO,M 

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67.0 

044,  S 

0,10 

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1,9 

1*0 

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10,110 

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11«,»7 

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3,01 

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108,0 

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7,01 

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01,4 

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1,04 

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JO,M 

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710,3 

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'»,o« 

H1,W 
134,00 

115,(T 
ID],  31 

»,0I 

»4i¥ 

iW.»o 
IX.IO 

11,40 

it.so 

«T,» 

«,31 

0,10 

30  M 
203,0 

101,3 

4l(,B 

l,OS 

488 

PBOPm^TtS   UtCAinQOES  DE 

Li.  VUEDI. 

*^o. 

i  +  A 

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34,W 

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»»,• 

10,00 

SO,T 

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14,00 

31,11 

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t.» 

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1B,M 

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13,4 

i.s 

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*1,M 

«,M 

40,* 

1.0 

1,11 

1,M 

41,11 
IJt.00 

o.» 

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S»,J 

41,01 

«,t 

m  1 

10,00 

114,00 

1«B,10 

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S,»3 

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1,J« 

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114,3 

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TJ.40 

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44,10 
JJ,«0 

110,0 

»,1I 

S,OT 

fS,I 

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>,M) 

4i,I 

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»I,M 

40,1 

«,(• 

8,a( 

H,U 

11.T0 

1II,T 

I5,S1 

11,1 

Wf   ** 

«,i 

»,M 

(4,11 

11,10 

M,1J 

11,1 

T,0 

5,» 

u,n 

8,60 

M.SI 

«,( 

T.S 

S,i8 

41,18 

«,to 

18.01 

».» 

> 

1.0 

I,SG 

iso,oo 

4,W 

isi,oo 

401, J 

4I,S0 

iig.i 

nif 

1,1 

1,31 

m,«T 

iii,so 

1,14 

M.4 

S.0 

»,M 

«.M 

S»,10 

a.i« 

T4.S 

1.14 

M,SO 

4S,40 

3,14 

JB.t 

i.o 

W.O0 

14,10 

ai,ao 

4.M 
«,0I 

41,4 
43,8 

4,0 

(,»J 

M,«I 

iV 

KB.T 

I,M 

17,1 

m%i 

4.S 

0.M 

6S,« 

11,10 

10,Si 

11,1 

s,a 

1,S« 

Sa,M 

11,30 

13.iT 

10,1 

S,iB 

48,30 

1,90 

u,w 

«.l 

■  0,0 

S.SB 

4S,I4 

•,S0 

m,« 

a4,ia 

34,0 

)».] 

«,s 

s.ss 

si.ia 

4,TO 

3a,3a 

M,8 

Ces  tableaux  nous  ont  servi  k  tracer  les  courbes  eni 


I>HOPBl£l£s  h£CANJQUES  DE   U   VAPEDR.  489 

plans  de  la  PI.  V,  ayant  i  +h  pour  abscissa  en  prcnant  ao 
millimetres  pour  unitg,  et  pour  ordomi^e  p,  en  reprSsentant 
lea  ceotim^tres  de  mercure  par  des  millimetres;  chaque 
conrbe  porte  comme  indication  le  chifTre  de  la  pression  ini- 
tiale  en  atmosph^es,  3uivie  de  la  lettre  d.  '  La  courbe 
pointillfe  correspondante,  indiquie  par  le  m^me  chifte 
suivi  de  la  lettre  m,  est  celle  qui  results  de  la  loi  de  Mariotte. 
Chacune  des  courbes  d  est  d'abord  un  peu  sup^rieure  k 
la  courbe  m  correspondante,  mais  h  partir  de  son  point  de 
rencontre  avec  cette  demifere,  elle  descend  trfes-rapidement 
au-dessous  et  Ton  voit  par  exemple  que  pour  une  pression 
initiale  de  six  atmospheres  et  la  detente  8,5,  la  pressioii 
finale  d'aprte  nos  calculs  ne  serait  que  7  centig.  de  mer- 
cure, tandis  que,  d'aprfes  la  loi  de  Mariotte  elle  serait  encore 
de  64  centig..  On  voit  de  plus  qu'au  det&  de  la  detente  7 
11  n'y  a  plus  grand  chose  k  gagner. 

Les  deux  m^thodes  donnent  sensiblement  le  mgrne  travful 
usqu'&  la  detente  5  lorsque  lapression  initiaie  est  comprise 
[Dclusivemententre  3  et  6  atmospheres,  et  Jusqu'i  la  detente 
),5,  lorsque  la  pression  initiale  n'est  que  de  a  atmospheres. 

4.  Formules  d' interpolation. — 1*  Pression  initiale  fgale  a 
i,  5,  4  atmospheres,  —  Si  Ton  se  reporte  aux  trois  premiers 
ableaux  du  num6ro  precedent,  on  remarque  quepourchaque 
'aleur  de  h,  le  rapport  —  reste  sensiblement  le  meme,'que 
a  pression  initiale  soit  de  6,  de  5,  ou  de  4  atmospheres ;  on 
econnall  de  plus  que  le  quotient  de  deux  difKrences  pre- 
aieres  cons^cutires  de  ce  rapport,  ne  vai'ie  qu'entt^  des 
imites  tres-restreintes.  Nous  avons  et6  aina  conduit  & 
mployer  pour  les  valeurs  ci-dessus  de  la  pres^on  initials 
I  formule  d'interpolation 


u  n:ioyen  de  laquelle  nous  avons  forme  le  tableau  suivant. 


Aoo 


PKoratfiTfiS   MtCAl«QC«9  KB  LA  VArtBS. 


*  +  A 

F 

i-^k 

Tl 

iti 

l.( 

".» 

„ 

t.M 

M 

rt,4* 

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... 

l,l< 

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I6.« 

(i 

111 

1,S1 

«,: 

ffiV 

t,i 

*Mf 

M 

W 

J,« 

1,0 

v,n 

1* 

*" 

L'acGord  entre  les  valeurs  de  ^  d«DD6es  par  ce  uiita 
P 
«  celleS  deS  trtds  pCftniferMt  {rtrtiea  da  MMt^  dn  M* 
prec^dtint  est  fr^MfttiAfaAiaHt,  mmtm  »  I'M  a  (^' 
la  nattiTG  complete  dtf  )a  i^estion  ^  nous  oCti^. 

Si  nous  reprfeetitdnspar  Pet  P,  lea prftskmspdlf* 
ni^  «n  kllograniibes  par  mitre  extrS  de  snrfM^,  V^ 
gnant  toujours  le  volume  dS  In  V&pdtir  iu  itiMtMIS' 
detente  OMnmeoce,  on  & 

P«     P.  I 

et 

par  saite  poUr  le  tFav^l  d^vel^pd  par  la^  detente,  <S* 
en  kilogramm^es, 

T       — *'*  f*_^___JA_^/.      _L\ 

(i4)'  T«r.=!*,9«7V,P,  ('-'^) 

ou  enfin  en  reprdsenUdt  par  N  la  preswon  P.  esiW 
atmospheres. 

{.5)  Tray.  =  .8464NV.  {x  -  -~j 


PBOmitltS  ȣga14IQ0ES  DE  la  TAPCnR.  4^1 

Cetteeipresdonafunsi  one  limitecorrespondaQt  aA^w, 

qui  a  pour  valeur : 

et  dont  on  n'  est  pas  tr6s-41oign6  d'attditdre  la  valeur  num^ 
rique  pour  un&  detente  i6  8  ou  9,  comme  on  peut  ea  juger 
en  se  reportant  au  num^o  prSc^eot. 

La  formule  logarithnugue  connue,  bas6e  3ur  la  loi  de 
Mariotte,  ne  donne  pas  de  limite  pour  ce  travail  q.ul  devien- 
drait  infini  avec  h,  ce  qui  k  priori  semble  peu  satisfaisant. 

a'  Prestion  itUtiaU  de  5  atmospheres.  —  Dans  ce  cas  nous 
avons  itfeomduit  h  poser : 


it  le  tableau  stdvant  calculi  au  moyeif  de  cette  foituule 
j'accorde  d'une  maniferc  trfes-satrsfeisante  avec  la  3*  partie 
3u  tid)leau  du  num^o  prfecfident : 


,+h 

p. 

p 

t  +  h 

Po 
P 

<  +  A 

p. 

p 

Ifi 

),» 

*,*' 

,    5,»» 

«.s 

21,14 

a.» 

l,I» 

*,i 

i,K 

',0 

11,7  S 

»,» 

i.»» 

1,0 

La 

M 

MJl 

3fi 

*.M 

S.S 

H,M 

.  w 

«,M 

»,s 

S.M 

«,r 

n,M 

Ainsi  nous  terirons : 

ou  par  le  travail  d^velopp^  par  la  detente 
4')  TraT.  =  i,8o5V,P,(i  — tV,)- 


Aga 


PR0PR1£t£s  HJCANIQUES   DE    LK   TAPEUL 


TraT.  =  i,865iMV' 


i,74V 


Ces  deux  derni^res  formules  donaent  lieu  am  mim  ^ 
servations  que  les  formules  (i4)  et  (i5). 

3'  PreMion  initialt  de  h  atmospherei.  — Danscetuit 
expouentielle  oe  sullit  plus  pour  douner  une  imdt  i'- 
terpolation  suffisammentexacte  et  nous  avona  dfi  eiij[jn; 
la  suivaote : 

au  moyen  de  laquelle  nous  avoos  calculi  le  tableansi- 


'  +  A 

P 

'  +  & 

P 

i  +  b 

P 

.+* 

..« 

i,« 

IM 

*." 

<>i 

ie,so 

«>• 

3.0 

3,M 

3,i 

8,11 

s,e 

■  3,M 

1.J 

3.i 

iM 

*,e 

%n 

M 

17^ 

■ 

dont  les  616ment3  diQ&reiit  peu  des  ^l^meuts  semblaUt 

ceux  de  la  dernifere  partie  du  tableau  du  num^ro  prt«* 

Quant  au  travMl  dOiladfitente,  Use  calculerasuin' 

de  la  fonnule : 


$A dk 


dont  on  ne  peut  obtenir  la  valeur  qu'en  appliqoui 
mithode  de  quadrature  par  approximation. 


PROPRlfilfiS   H^CANIQCES   DE   LA   VAPEDB.  499 

g  3.  ESSAt  SOR  U  TBfOBIB  ttt  L^ECOCLEHCIIT  DU  TAPBDBI. 

SupposoQS  que  delavapeurs'^chappantd'unechaudiire 
ms  I'atinosphfere  au  moyen  d'un  tuyau,  se  meuve  par 
ancbes  normales  k  I'aie  de  ce  tuyaa  et  que  sou  mouvement 
)it  deveDu  permaneDt. 

Soient  {fig.  a,  PI.  V.) 
Ob  a'b'  Tune  de  ces  traaches ; 
m  sa masse; 

das  son  ^paisseur  mfiuiment  petite,  x  ^tant  la  longueur 
!  I'axe  du  tuyau  k  partir  d'un  point  dStermio^ ; 
b)  la  section  de  la  tranche ; 

p  la  pression  par  unil6  de  surface  sur  sa  face  d'amont 
i'; 

p  -f  -r^  dx  la  pres»on  exerc^e  sur  I'autre  lace ; 
V  la  Vitesse  de  la  tranche-, 
On  a,  en  d^si^ant  le  temps  par  t, 

dv  dp , 

dt  dx 

difference  des  pressions  sur  les  deui  faces  aa',  bb'  ayant 
quement  pour  eifet  de  produire  le  mouTement  lorsque  la 
Qcbe  passe  d'une  position  k  la  suivante,  la  pressionp  va 
diminuant,  d'oili  rgsulte  une  detente  donnant  lieu  k  une 
idensatlon  partielle. 
^la  posS  soient : 

la  temperature  actuelle  de  la  tranche; 
'  le  poids,  par  kilogramme,  de  la  vapeur  qui  s'est  con- 
s^e  depuis  le  moment  oil  la  detente  a  comjuenci  et  oA 
einp^rature  itait  \ ; 

TOHE  Vni,   i865.  3s 


4^4        pno^u^rfis  HtcAjnQtm  m  lh  yam. 

p  le  poids  sp^cifique  de  la  vapeur  satur^  cfimspdi: 
t  la  tamp^rature  ti 
g  racc616ration  de  la  pesanteur. 
L«  volnme  He  la  trMRhd  ^tant  tuAtri  ok  Tc»tkl« 

■•^ 

dou 


3  P 

Equation  dans  laquelle  on  devra  substituer  d'abordla'^-' 

^      *«nM  j 

'^^  T  =  T+tfJ  I 

d'aprfes  le  num^ro  i  du  g  ^i«t!M«ilt  (ttWtHOU  tW!'^' 
les  notations,  k  part  la  temperature  qui,  au  lieu  d'^tri^' 
sent^e  par  (,  Test  miuBtdnant  paf  9. 

Pour  calculer  y  nous  retnarqueroil^  d'aprte  ceqnipf^' 
que  de  163",  temperature  correspoodant  i  6  atmo^''^' 

phferci  M  titiflti  )ft  (bnsale 

ne  varie  que  de  o,ooi5  i  0,0018,  de  3orta  ^e  ''* 
consid6rer  M  comme  C0tWta4t  ftt  ^g*!  i  OttM4<; «  " 
N  est  mMQrtOie  MMfbl«tneht  MRBUM  m  1^  k  6,l>Bt'*i 

tti  aeteiiffiHit  ae  la  vapeur  d*  iSb»  ii  i-ow,  im*i 

trouv6  que  1/  n'6tait  que  0,00845,  Ity  p*Bt  MB  ■ 


PROPUtTfiS   H^CAMQtmS   DB   LI  TLKOB.  ^9^ 

vaot.H,  et  Ton  peut  prendre  toutsbnplflment 
y  =  —  0,0016(9 — .8,). 

Si  VoB  pose 

V  ts:  wv'eoB.SAff 

juaUoo  ^1)4  en  Tertu  des  valeors  (s)  et  (Sj)  devient 

li  par  rintSgration  et  en  efTectuant  ensuite  les  calculs 
i4nqaes. 

(=~^i...»+-.~Wi(;^)4.">'+rW"-w+*(^! 

oient  maJDtenant : 

!  le  d6bit  en 'kilogrammes  par  seconde; 

.,  la  section  de  Vorilice ; 

le  rapport  k  cette  section  de  celle  de  la  gerbe,  pour 
elle  toutes  les  rhesses  sont  parallfeles; 

la  temp^ture  de  la  vapeur  satur^e  correspondant  k  la 
sion  p,  du  foiliew  dans  iequel  s'toiuJe  la  vafem- ; 

et  p,  les  valeurs  de  y  et  de  p  qui,  se  rappoitent  a  i» 
on  p.«i; 

et  po  celles  qui  aout  relatives  k  la  temperature  h^  et  la 

densitS  moyenne  en  tm  point  qnelconqae  du  courant 
ipeur  etant  p  (i  +v),  on  a 

=  iJ*>,f,(i  +  s)v'6o6,5Ay  =»,5o(i  +y,)v'6o6,5Aff 
lite ,  envertu  de  rSquation  (6)  et  en  efTectuant  lescalcub, 


V' 


,    ■..■■^*Pi'('+»i)' 


490  prophi£t£s  u£caniques  de  la  TAFent. 

6,  Comparaison  avec  Vexpirience.  —  Dansleseipto 
que  nous  avonsfailes,  M.  Miliary  etmoi,et  doolies  risii 
out  6t6  consign68  auT.  XWUdes  Annalesdts  ilm'.i 
ayons  niesurfi  le  poids  de  la  vapeur  d^pensfe  au  te 
20  miuutes,  de  sorte  que  si  Q  repr^sente  tsii'aw^ 
'  poids,  la  formule  pr6c6dente  devra  fitre  mullip!fe 
1200"*;  eile  peut  d'ailleura  se  simplifier  en  renar^i 
que  la  pi'essiou  p^  a  6t6  mesurte  dans  le  tuyau,  pris*' 
Cce,  dans  une  section  de  i5  millimetres  de  diamta.i'' 
que  rorifice  n'avait  que  4  millimfeti'es  au  plus,  fl'^"- 

d'ailleurs  ^  est  une  fraction,  nous  aurons  avec  luip 
approximation 


(«)    (l  =  M«.«lU-,pi(l+J,)xiJ00y/(1.8iSX<.,(»2Wlog'Y 


-(., 


Pour  obtenir  la  valeur  num^rique  en  poids  sjrt'* 
la  vapeur  saturte  k  diff^rentes  temp^ratui-es,  mil'^ 
fiut  usage  de  la  formule 


dont  nous  nous  sommes  A&jk  servi  au  n°  i,  onpliU"' 


suivanie 

(9) 


(, +ae)(m  — a') 

dans  laquelle  p  repr&ente  maintenant  la  pressiM''' 
m^ties de  mercure et  qui  nous  a permis de  formef i'" 
suivant 


00  a.ioi  ai  «,tM 

.,      .....      ..      ..». 


PBOPRI£t£s  MfiCANlQUES  DE   lA  TAPEUR. 


4y7 


Pour  les  valeurs  interm^diaires  de  Q,  p  se  calculera  par 
31  mfithode  des  differences  proportionnelles. 

Les  valeurs  de  y  out  &i&  calcul^es  au  moyen  de  I'^qaa- 
ion  (3). 

Dans  les  tableaux  suivants  qui  rteultent  de  I'applicatioD 
e  h  focinule  (8) ,  Q  et  p,  p,  par  suite  \  et  Q,  sont  des  donn^ 
e  I'exp^iience,  et  [x  est  I'iDCODDu  dont  nous  nous  proposons 
B  irouver  lea  (UfKrentes  valeurs. 


Orifice  drcutaire  en  mince  paroi  de  4  millimHret  de  diamilre. 


Pt 

Pi 
da 

«D 

Si 

PiC+y.) 

Q 

, 

pliOni. 

CtnllB. 

daatrcsn. 

1.38 

lOM 

II,S 

.0>.<> 

e9,o 

a,ss4 

roi. 

0,IB 

1.S9 

l«,» 

n,t 

IIR.M 

w,s 

0,t«4 

4.1W 

•,es 

a.si 

IK.S 

<3,D 

ni^oe 

».s 

o,sao 

s,wo 

1,10 

3,«< 

lS],a 

5S,S 

1S1,H 

w^ 

0,4»l 

MIT 

i,» 

s,«o 

SH,S 

ilfi 

ua,» 

ill,(l 

0.4H 

»,IM 

1,41 

4,3ff 

119,1 

(1.0 

118,50 

0,4BS 

»,0»1 

4,7» 

1IH.0 

»,• 

.SBrfO 

w,* 

0,4  » 

10,10« 

1,11 

S,3T 

t*t,t 

<T,e 

ISV* 

1,0 

0,4J4 

II.MS 

l,« 

Les  valours  ci-^essns  de  i*.,  s'^cartenttrfes-peudesvaleura 
•respondantes  que  Ton  diduit  de  la  formule  : 

(ji  =  o,68  +  o,oo33(p,  — pi) 

as  laquelle  lea  pressions  p,  et  p,  sont  exprim^es  en  cen- 
jfetres  de  mercure,  si  Ton  repr^sente  par  ti,  et  n,  les 
:mes  pressions  en  atmospheres,  cette  formule  conduit  k 
juirante : 

)i  =,  0,68  +  o,a5i  (ti,  —  «,). 


ft 

/ 


) 


4(j8         pROPRitTts  irtGimqaEs  u  u  to-kcs. 

Orifice  circatoire  mitnmt  rte  4  millimttnt  ii  Saiiln 


8i        «i     Pi('+yi)    e 


d'o{i  Ton  d^duit  laiermule-d'iatQrpolation  i 

Orifioe  cmii/iu  tie  >■,$  (ff  diamitre'tt  4e  43  ntI/iniJM>il:liif 


Po 

Pi 

So 

B, 

P,^+ff.) 

a 

llss- 

r.n„- 

"""■ 

1,S» 

1,» 

lOM 

KM 

!(»,» 

»,l) 

o,wi 

.l,»S 

ui,a 

«..« 

Il>,») 

»J,4 

0,i!J 

».« 

S,M 

•M,t 

AM 

IM^ 

■M 

«^ 

*m 

!,M 

».^ 

M.I) 

iJt,as 

«,1 

o,su 

M" 

),M 

!!»,« 

ItO,!5 

fcS" 

».»   ■ 

«..,» 

«,tl 

rt«,» 

iW,f 

•,«« 

T^ 

4,M 

3«4,0 

M,(l 

e8,i 

0,4» 

ua 

s,aj 

«B,l 

si,e 

iitflO 

89.S 

0,4M 

La  formule 


11  =  0,67+  o,oo3(p,  — p,) 


ae  danns  quelcpies  diff^oces  aeoaiblai  tv^c  tt»  y«tmii  lUi 
tableau  pr^c^dent  que  pour  les  faiUes  vaiwn  dt  p«,  pda- 
ivement  guxqueUe?  le  iiiod^  d'e^p^imentviioq  vJttpM  IjtisM 
juelque  incertitude  sur  la  mesure  de  p,,  ce  qui  peut  avoir 
me  iofluence  sensible  da^s  TappUcidioii  de  la  formule  (8). 
J.  — FortnuUs  empiriques  pour  I'icoulement  des  vapeurs 
lata  fatmospMre.  —  Ea  contkmatK  les  ootatioBS  du  nu- 
n^oprScSdent,  OD  a,  daus  ce  cas,  0^  =  1,9,^100",  et 
)our  de  petits  orifices  comparativeuieat  k  la  section  du  tu- 
'au,  j'ai  6tS  conduit  &  substituer  la  formule : 


")        Q=-.v/'°'"T"" 


.  la  formule  (7)  qui  est  d'une  application  assez  longue,  y 
:tant  UDB  fonction  de  ftj  qm  varie  d'une  forme  d'oriGce  k 
tne  autre,  loSSS  kilogrammes  6tant  comme  on  le  s^t  la 
iression  d'un  atmosph^e  sur  un  m6tre  quarr^. 

J'ai  compart  cette  formule  aus  r^sultats  des  experiences 
it^s  plus  baut,  r^duits  au  cas  ou  I'^coulement  aurait  lieu 
aasTatmosph^re,  aumoyen  des  formules  d'interpolation 
ue  nous  avions  proposies,  M.  Minary  et  moi,  et  je  suis  ar- 
iv&  aus  r^sultats  suivants  : 

>•  Orifice  en  mince  parot.  —  En  prenant : 

<p=  a^7oIogn|,+  0,904 

.  formule  (is)  donne  la  d^pense  avec  une  aproximation 
3  i/3ioau  moins. 
s'  Ori/ice  eonique.  —  Si  Ton  pose  : 

f  ^  3,3olQgn,  4-  ofigt 
fornuile(ii)comporteuiie  approximation  qui  est  de  i/5o 


500  PiOrtatTis  HiCANlQUBS  DE   lA  VAPEDl. 

pour  deux  des  pressionaitudiies  et  comprise  enlre  i|6ii 
t/aoo  pour  toutes  les  autres. 
3*  Orifice  rentrant,  —  Dans  ce  cas  en  supposaot : 

!p  =;o,34on,-|- 1,00 

on  obtient  Q  avec  une  approximation  de  1/76  aanuK 


veHICnLES   DE   CHEHIKS   OE   FEB,    ETC. 


IM  U  liMHTlTION  DE  LA  CHARGE  DES  rEHICDLBS  DE*  CHBMinS 
D8  PER  SDR  LEtmi  ESSIECX. 


Les  v^bicules  9ont  g^n^ralemeDt  suspendua  sur  leurs 
ssieux  par  rintermfidiaire  de  ressorts. 

Ces  ressorts  sont  Stablis  dans  des  conditions  diverscs 
[ui  influent  sur  la  repartition  de  la  charge. 

Nous  distJDguerons  dans  ce  qui  va  snivre  : 

Les  ressorts  indfipendants  et  les  ressorts  conjugu^s. 

Lesv^hicules  reposent  g^n^ralementsurctiacun  deleurs 
isieux  en  deux  points  syinStriques  par  rapport  h  I'axe 
>DgitudinaL 

Avant  d'^tudier  la  repartition  de  la  chai^  dans  cescon- 
itions  pratiques,  nous  examinerons  le  cas  presque  uni> 
lement  thtotique  ou  les  deux  points  de  support  d'uD 
feme  essieu  sont  confondus  en  un  seul,  ce  qui  revient  4 
pposer  le  v^hicule  r^duit  k  son  ase. 
Nous  dtablirons  dans  cette  hypotbdse,  et  en  consid^rant 
ccessivement  les  deux  syst^mes  de  ressorts  ^num^s  a~ 
ssus,  les  conditioDS  d'^quilibre  d'un  v^Iiicule  support^- 
r  deux,  trois  et  quatre  essieux. 

Ressorts  indipendanU.  —  Nous  d^signons  sous  le  nom 
ressort  ind^pendant,  un  resaort  libre  de  pivoter  autour 
BOD  point  d'appui  sur  1' essieu,  et  dont  les  tiges  de  sus- 
isioo  sont  attach^es  en  des  points  fixes  sur  le  cb&ssis. 
1  ser^t  int^ressaot  d'examiner  ce  qui  se  passe  dans  un 


30S  V^HICDLtS  DB  CHEMINS  Dl  PEL 

paral  systfeme  lorsqu'on  agit  sur  une  seuledeatige. 
suspension,  BS  par  exemple  (PI.  Ill,  fig.  i). 

On  pouinut  determiner  dans  ce  cas  les  po^tkms  ^'i 
fectent  le  ressort  et  les  tiges  de  suspension,  les  tensoiB' 
ces  tigw  et  Iw  reactions  aiut  Urn  pcqsta  0. 1.  &  ^> 
r^ultats  obtenus  aimi  n'umueDt  pas  d'sppUcatiiHidiK 
pratique ;  car  en  rSalit6  on  ag^t  simultan^meai  sir ! 
deux  tiges  de  suspension  pour  majn^enir  rhodzonuli^' 
ressort.  C'est  ce  que  nous  supposerons  toujoursrtalisec 
ce  qui  va  suivre. 

Yihitmleponi  sur  deux  essieux  [fig.  s).  —  Soil  G  lew 
de  p^viti,  Qle  ppida  total,  P  et  F  teschvjesa'ii'^' 
sieux. 

Pans  ce  caa  Ja  repartition  de  1%  cbai^  est  iDv#  < 
les  valeurs  de  P  et  V  floot  les  siuvNiteB  : 


Pour  qu'elles  soipnt  positives  il  faul  ^e  I' on  8li  ■ 

c'eat-i-dire  que  la  verticale  du  centre  de  grarii*- 
tODober  entre  lea  essieux. 

Si  d  =:;  -,  P  xs  P',  c'eait^dirB  que  U  cJwfC  &-9 

ment  r6p«rtie. 

fibicule  perti  $ur  trod  etsleua  QSj.  "S)  .—jCe  as  '^ 
essentiellement  du  precedent  «a  «•  «|m  la chugef*! 
porter  chaque  Bsaifu  eet  variable. 

En  eflet,  on  ja'&  pour  determiner  J^  tiph  imw 
Pj-FiF,  gue  dfiuj  AJpiatiood,  .aasoif : 


BtiPARTITWA    DE   LA   CHABCf  SUB  US  £SS1EDX.        5o3 

Ifi  pnild^me  est  done  i)iddi«n»in6i  auis  »  «q  S9  cUmne 
lu-bitrairement  la  valwr  d'une  iw  variablei,  ceUes  dea  Amx  . 
mixes  sont  d^termm^es. 

^  OQ  se  donne  par  exemple  la  valeur  de  V,  les  charges 
des  trois  essieux  sont  les  suivautes  : 


I>{mr  go'elles  soient  poaiUves  il  faut  qae  Ton  ut ; 

Dans  le  premier  cas,  la  v^bicule  .n'«8t  .suj^rt^  ^ue  par 
esdeuxerairaix.  o«t  «'}  dans  le  aeepiid«asil  est^i^ort^ 
eulement  paries  deuxessieoxtixtrtSmas. 

II  est  int^ressant  de  rechercfaer  quelles  conditions  doi> 
ent  £tre  rempUes  poor  que  \e»  deux  essieux  o'  et  o",  ou 
i&ae  les  trois  essieux  o,  o',  o"  puissent  Stre  ^galement 
barges.  On  peut,  en  efTet,  £tre  amend  h.  d^irer  de  sem- 
lables  repartitions  a  les  deux  essieux  o'  et  o",  ou  !es  trois 
;sieux  o,  o',  o"  sontaccmpl^ 

Pour  que  les  deux  es^iu  o'  et  o"  puissent  supporter  la 
£me  cfaai^  il  faut  que 


5o4  t£B1CULES  DE  GHBHIKS   DE  FEB. 

pour  que  la  charge  puisse  fitre  ^alement  rfpirie  > 
lea  troia  essieux  o,  o',  o",  U  faut  que 

,-'1+1 


Si  les  eadeox  sont  ^quidistants  cette  derni^re  condic 
derient 

d=i, 

elle  exprime  que  le  centre  de  gravity  doit  Stre  an-dts 
de  I'es^en  du  milieu,  ce  qui,  du  reste,  n'est  pas  m^ 
condition  an  point  de  vue  de  ]a  stability  de  la  madk 

Mithode  graphique.  —  Ges  r^sultats  ont  iH  a^ 
gfom^tiiquement  par  H.  Clapeyron  d'lme  fa^on  f(t~^ 
nieuse. 

L'^IitS 

Q{l+f^d)-P{l  +  n 

.  i' 

jwut  6tre  consid6r6e  comme  I'^quation  d'une  l^sfe- 
dont  les  divers  points  auraient  pour  abscisses  lesvales^' 
F  et  pour  ordonn^es  les  valeurs  de  P  correspondanK 

Gonstmisons  cette  ligne  droite. 

Prenons  pour  cela  deux  axes  rectangulaires  ijig-  ^i' 
tons  surl'axe  des  a:  la  valeur 

„._Q(f  +  i'-d) 


correspondant  &  P  =  o ;  et  sur  I' axe  des  j;  la  v^eur 
Q[i+f'-d) 

correspondant  kP  z=o. 

JoigQons  les  deux  points  D  et  G  ainai  obtenna,  U  V 
CD  sent  la  ligne  cberctite. 


REPABTITIOn  DE  lA  CHABGE  SVK  LES  ESSIEUX.         5o5 

PrenoDs  mainteDant  AB  =:  Q;  menona  BP  pandMe  k  AX, 
it  DE  paralldle  &  AY.  Preoons  DE  =  AD,  et  joignoos  CE. 
Gon^d^roDs  tuie  droitequelcooqueLG  parall&le^  AY. 
Dans  le  triangle  GED  od  a  : 


Dansle 

tmngle 

CAD 

OD  a: 

D'oii 

CI       AC 
CD  "AD 

IK       AG 
ED~AD 

Or: 

AD  =  ED, 

Done: 

1K  =  AG. 

Comme  d'ailleurs  GL  =  Q  il  en  r^ulte  que 


IK=P', 
t 

RL=P". 

On  voit  done  par  Ik  que  toute  llgne  paraU61e  k  AB  est 
»up6e  par  lea  lignes  CE,  CD,  AD,  BF  en  trois  parties  dont 
lacuae  repr^scDte  les  valeurs  correspondantes  de  P,  P", 

P". 

Od  peut  voir  ^alement  par  la  discussioo  que  cette 
riire  exprime  tous  les  rSsultats  ausqueU  on  est  condui); 
T  le  calcul. 

Charge  totale.  — ;  Nous  n'avons  conadirfi  jusqu'ici  que  la 
arge  Buspendue  sur  les  essieux  ;  mais  le  trac6  graphique 
ut  aussi  DOU3  donner  facilement  la  charge  totale. 
11  suffit  d'ajouter  k  chaque  valeur  de  P,  P',  P',  Q,  les  vs.- 


5o6  JiJuaohBS  de  cbzhihs  h  n>.  | 

leora  an  poids  (to  nMNS,  bohea  k  grusi*  nt  rcsaittci- 

respdDdratB)  que  nans  d6sigDfinin»^t'^]i'i^,f     I 

VabobB  ttir  b  fi^re  (/i^.  6)  I 

CC'=p, 

Menons  enauite  C'N  parall^le  h  CD,  C^  ptr^lelQ!' 
KM'  parallfele  k  BF. 

Consid^rons  comme  pp6o6demnient  la  ligneGL'pinli: 
&  AY.  11  est  Evident  queGl'  reprfeente  la  charge  totakffi 
lea  roues  d'avant,  car  | 

Gl'  =  GI-f-n'=P4-p. 

De  m&ne  I'K'  repr^seote  la  charge  totale  sousls'* 
du  milieu,  car 

J'K'  =  IR  +  c'c"=P'+p'. 

Enfiu  %V  repr^nte  la  charge  totale  sous  tesroueJi' 
rifere  puisque : 

K'L'=AB'— (GI'  +  IK')=P"+p". 

Vihicule  porii  sur  quatre  essieux  IJig.  6.)  —  Cominete 
le  cas  pr^c^dent,  1&  charge  de  chaque  es^eu  est  varo'^ 
mais  si  on  se  donne  ai4)itr:uremeTit  les  vatenrs  de  demE 
inconnues,  celles  des  deux  autres  sont  dStGnninfes  a) 
pour  expressions  : 


r 
Po«r  que  la  charge  poiSM  6n«  ^jgatement  xtpv6t 


BfiPARTITlON  OB  Lt.  OltHfW  «Ufi   LBS  ESSIETIX.        bo^ 

s  ^ti«  enitux  i)  feut  que  I'on  lut 

Si  les  essieux  sont  ^quidistants,  cette  condition  deri«nt 
=  -,  ce  qui  exprime  que  le  centre  de  gravity  doit  h 
ouvcr^  £ga1e  distance  ^es  deux  «ssieux  du  milieu. 

Milkode  graphiqvf.  ■ —  On  peut  trtuter  ce  cas  par  une 
gtliode  grai^que  qui,  sans  6tre  aussi  simple  et  aussi 
immode  que  cetle  que  M.  Glapeyrcm  a  appUqu^  aa  cas 
■^c^entf  peut  cep^dant  gtre  utilises  duts  la  pratique. 

Reprenona  les  valeurs  de  P"  et  P"'  donnfies  pr^oideai- 


(a)    F"= 


Q[d-l')+V{l+n  +  ?T 


t" 


Ces  6galit6s  peuvent  6tre  cOBsid^rtes  comine  des  ^a- 
[is  eiiti^  les  qtialtfe  variables  P,  V,  f",  V.  A  ce  ptrfm  de 
;  chacune  d'eHes  fepn^ente  un  plan. 
Sous  rapporterom  ces  pJans  k  irois  axes  rectai^liures 
,  OY  et  OZ  {fig.  7) ,  fen  Supposant  qu'on  porte  sur  Taxe 
X  Ifes  valeurs  de  '^,  Sur  I'axe  des  ij  leS  Valeut^  de  P,  et 
I'axe  des  z  les  valeurs  de  P"  ou  de  P'"  suivant  qu'on 
sid^rera  Tune  On  Vautre  des  Equations  (i)  et  {2). 
[eoons  utie  droite  qaelconque  GL  pavallile  k  OZ.  Stnent 
K  ses  points  de  rencontre  avec  le3  plans  (1)  et  (a),  et 
El  trace  sur  le  ]plan  coordonn^  XT.  Les  longueurs  61  et 
repr^senteront  les  valeurs  de  P"  et  P'"  correspondantes 
coordonnfies  P  et  P  du  point  G, 
ous  voyons  dOBC  dfes  i  present  que  les  points  de  ren- 
re  d'une  droite  cfselconque  parall^le  k  OZ  avec  les  trois 


5o8  v£bicdi.cs  de  cheuins  de  fei. 

plans  XY  (i)  et  (s),  nous  doonent  fadlemeDt lei vilm 
correspondaDtes  de  P,  P",  P"  et  P"'. 

Mais  il  serait  plus  commode  que  les  deui  longaw' 
et  GK,  au  lieu  d' avoir  une  mfime  origioe  G,  fumldi 
tinctes. 

Pourcela,  au  lieu  de  considirer  le  plan  (s),t«ia(ifni 
le  plan  dont  1' Equation  est  : 

(3)  p"^-p-=Q_(p+P'), 

cette  Equation  (qui,  du  reste,  n'est  autre  chose  (psls 
(Ie3  Equations  d'4quilibre)  ^tant  obtenue  en  iysM'^ 
semble  les  deux  Equations  (i)  et  (s). 

Soit  H  le  point  oii  la  droite  GL  rencontre  ce  ^■ 
{fig.  8).  On  aura  : 

GH  =  P"+P', 

mius  GI  =  V,  done  : 

IH  =  P'". 

Done  les  plans  XY  (i)  et  (3)  coupent  la  droite  Gla^- 
parties  qui  repr6sentent  les  valeurs  de  P'  et  P"'cwi®* 
dant  aux  valeurs  de  P  et  de  P'. 

La  consideration  desdeux  plans  (i)  et(3)  etd'unfi' 
quelconque  GL  parallfele  k  OZ  permet  done  de  diBU 
facUement  les  quatre  valeurs  oerrespondantes  desda 
P,  P',  P"et  P"'  sur  les  quatre  essieux, 

Indiquons  maintenant  comment  on  peut  eiecuie 
pure. 

Soient  OX,  OY  et  OZ  les  trois  axes  coordonofc  l^i 
Prenons  OX  pour  ligne  de  terre.  11  s'agit  de  reprfe*"!" 
deus  plans  (i)  et  (3). 

Repr&entons  le  plan  (i).  Pour  cela,  faisoos  siwe 
ment  dans  1' Equation  de  ce  plan 

P=o        et        P'=o, 


RtPiBTITJOS   DE   LA  CH4BGE   SHR  LES   ESSIEDX.        Sog 

DSsignons  par  P",,  P",  et  P,  lea  valeurs  de  P",  F  et  P 
irrespondaotes.  On  a  : 


p.= 


Q(r+r— i) 


Prenons  OA  =  P",,  OC  =  P,  et  OB  =  P",.  Joiguons  AG 
AB.  ('es  deux  ligoes  repr6sentent  las  traces  du  plan  (i) 
r  les  plans  de  projection. 

Bepr^ntons  de  mfime  le  plan  (5) .  Si  dans  I'^quation 
ce  plan  nous  faisons  successivemeni 


V=o         et        P"  +  P'"=o, 
P'=o         et         P"+P"'=o. 

IS  trouvons  pour  les  valeurs  correspondantes  de  P"  + 
.  P'  et  P 

P."+P."'=Q. 

p.  =Q. 

Tenons  done  OD  =  OE  =  OT  =  Q  et  joiguons  DE  et 
Ges  droites  seront  les  traces  du  plan  (5)  3ur  les  plans 
arojection. 

n  voit  done  que  la  representation  des  deux  plans  (i) 
5)  s'obtiendra  toujours  trfea-simplement, 
Dit  maintenant  g,  g'h'  la  droite  quelconque  que  nous 
lid^rons.  On  obtiendra  par  les  proc^d^-s  graphiques  or- 
.ires  lea  points  (g^i'  g^h')  de  rencontre  de  cette  droite 
:  les  deux  plans  BAG,  TDE,  de  telle  sorte  que  les  va- 
roui  VIII,  i865.  35 


5  10  l-fimCOlES   DE  CHEWNS  »E  FM. 

lenrs  de1>',P,  V«t  P"  aerom  repr^seirtfes parte: 
gueurs  0^,  gg',  g'i'  et  Hk'. 

Resforts  conjugufs.  —  Nous  dfiagnons  sous  le  we 
rcssorts  conjugu^s  denx  ou  plusienrs  ressorisriunist: 
eux  au  moyen  de  balanciers. 

Si  nous  supposons  deux  rrasorts  places  to  ces« 
tions,  toute  force  agissant  9ur  Fun  d'eus  r^agit  msi- 
ment  sur  I'autre. 

Vfhicule  porti  sur  devx  egsieux  {fig.  lo).  — Ite- 
par  b  et  6'  les  longueurs  des  deux  bras  du  hHwec 

1  .* 

r  le  rapport  -r- 

L'iquilibre  ne  peut  exlster  quevil'viA : 


(       b+b' 

Vfhicule  portimr  tnois  eisieux.  — J)enxcasiw- 
pr^senter  : 

Prrmier  cat.  —  Tous  les  ressorts  sent  conjugv^  Ij^  ■ 

iBeuxiime  cas,  — Deux  ressorts  seulemeot  sooi' 
gu63(/fj/.  la). 

Dans  le  premier  casi'^quUibre  n'est  possible  qi^^ 

T^+xr-Cf  +  n 

Bi'cetis 'etRiditton  estcnaplieilaT^pifftJttaiiielii^ 
'Surles-troiB-es5ieTR«stinvsriab]ee0tle8-pn^Mi!i<''C 
les  essieux  soot  lessuivants  : 


RfPARTlIlON   OE   LA  OBAaOE  BUR   liBS  f  SSIBUX.         fill 

Dans  1b. second  cm,  Uji'y  a  pas  d' Equations  deco«ditkiD, 
a  problfeme  est  dfitermiDS,  et  les  charges  sur  les  trois  ea- 
ieux  sont  les  suivaDtes  : 

,   .  Ql'  +  I— li) 

^•"'°'' l+r+rl'  ' 

V..,.,  „•  Qrli  +  f-<l) 

Enfin,  dans  les  deux  cas  pr^c^dents,  pour  que  la  charge 
uisse  Hre  i^ictoeat  rtpartic  snr  les  trois  essieus  tl  faut 
ue  les  bras  des  balanciers  soient  6gaux  et  que  Ton  ait  la 
snditioD 


ni  se  Ttdah  it  d  = '( si  les  ressorts  sont  dquidistants. 

Yikimle  porli  sur  ^ualre  eaiinix.  —  Les  divers  caa  qui 
suvent  se  prfeenter  sont  les  suivants  : 

»•  Tous  lesressorta  conjugu^s  [fig.  i5). 

a' Deux  des  ressorts  eoitr6mes  conjuguSs  (fig.  i4). 

3'  Les  deux  ressorts  du  milieu  coujugu^s  {fig.  i5]. 
4"  Trois  ressorts  voisins  conjuguSs  (/Ip.  i6). 
5"  liesressortsextrfimescoDjugu^s  deux  i  deux  {fig.  \f). 
T>axiA  le  premier  cas,  le  probl6me  de  la  repartition'  de  la 
arge  sur  .les  quatre  essieux  estiddtermio^ ;  mais  I'^ui- 
ire  n'est  possible  que  pour  une  certaine  position  du  centre 

gravltfi. 

Dans  le  deuxi6me  et  letroisiime  cas  le  probl^me  est  in- 
terming. 

Dans  les  deux  demiers  cas  le  probl^me  est  d^termin^. 
Dccupons-Dous  seulemeot  .du  dernier  que  Ton  trouve 
ivent  rialisd  dans  la  prtUique. 


lis  T£H1CDLES    DE   CHEHIHS   DE   FEB. 

Cinquieme  cas  {fig.  17), — Equations  d'fiqiulibre: 
3<+3(r+a("+arr'=Q, 

Chaises  sur  les  c[uatre  essieux  : 

■(l+l'+W')(i  +  r')+r'fli+t| 

Qr'il  +  d+rd)       , 
'('+''+rf)(.+r')+i'r(if 


Eisieu  o'. 
Essieu  o". 
Essieu  o". 


11  est  ais6  de  voir  que  les  deux  derniferes  eipis-' 
p  euveat  se  d^duire  des  deux  premieres  en  rempla{3S<- 
celles-ci  : 

I      par     I" 

r  I 

t'—d  d 


Condilion  pour  que  les  quatre  charges  soiait  pw" 
Si  les  essieux  sent  ^quidistantii  cetle  condition  ^ 


xtPABTinon  de  la  cbakge  sdr  lbs  essiedx.      5i5 
Si  en  outre  r*  =  i  elle  devient : 

o<(i<-, 

9 

Conditions  pour  que  !a  chaise  piusse  ^tredgalemeatr^- 

ulie! 

"=—4— 

Dana  te  cas  d'essieux  ^quidistants  cette  dernUre  de- 
eut : 

3 

De  Vtmploi  des  ressorts  eotijuguis.  —  I!  rdsulte  de  I'SUido 
ScSdente  qu'il  y  a  d^avantage  ii  relier  par  des  balan- 
irs  tous  tea  ressorts  d'un  v^bicule.  Car  alors,  quel  que 
t  le  nombre  des  essieux  de  support,  I'dquilibre  ne  peut 
ster  que  pour  use  position  d^termin^e  du  centre  de 
ivit6.  Or  il  arrive,  en  g^n^ral,  que  le  centre  de  gravitfi 
m  v^hicule  n'a  pas  une  position  absolumeut  fixe.  Pre- 
is  pour  exemple  ies  machines  et  tenders.  Suivant  que 
IS  Ies  premiferes  le  niveau  de  I'eau  sera  plus  ou  moins 
v^  dans  la  chaudi^re,  suivant  que  dans  Ies  seconds,  la 
]se  k  eau  et  la  caisse  k  charbon  seront  plus  ou  moins 
ines,  le  centre  de  gravity  occupera  des  positions  diffi- 
tes. 

Lussi,  dans  la  pratique,  Ies  v^hicules  jL  deux  essieux, 
line  Ies  tenders,  n'ont-ils  jamais  leurs  ressorts  conja- 

63  v^hicules  k  trois  easieux  n'ont  que  deux  essieux  con- 
ies. 

uant  aux  v^bicules  &  quatre  essieux,  comme  Ies  grosses 
hines  &  marchandises,  ils  n'ont  ^galement  jamais  tous 


leurs  ressorts  a>njugu4s;  d'tuttfmrs  fen^otd'oiisnlti' 
lancier  ayant  rinconv^nieot  de  Imsser  subsister  Mr 
termination  du  problfeme  de  la  repartition,  on  tul »« 
de  deux  balanciers;  et  des  raisons  de  symitrie  fjcifei 
coDcevoir  cunduiseut  g^n^aisment  &  conjoguer  ise\ 
deuxles  ressorts  extrfemes  (c'est  ie  dernier  cas^ludii; 

Eniin,  il  est  bon  de  remarquer  que  les  bilancim,  c; 
peuvent  bien  servir  k  r^partir  la  charge  entre  les  esJ 
qu'ils  relient  suivant  une  certaine  proportion,  m  Ml;: 
cependant  employfis  dans  ce  but.  lis  sont  prindpalfK 
adopts  pour  assurer  la  permanence  de  celte  r^ 
qui  tend  k  ^tre  altdr^e  k  chaque  instant  par  suite  dss 
vements  auxquels  la  machine  est  soumise  en  senice. 

On  s' applique  done,  en  gftnSral,  k  placer  le  vfibit-3 
les  conditions  voulues  pour  que  la  repartition  desw  ■ 
snr  les  essieux  soit  telle  qu'on  la  desire  sans  \'\W^-- 
des  bfdanciert,  etTon  comptcsurces  apparrilsseiAS 
pour  le  maintien  de  cette  repartition  normale. 

Vihicutes  reposant  sur  chacvn  de  leurs  essienxfH^ 
points.  —  Nous  avons  etudie'juaqu'ici  le  problStoe^^" 
partition  de  la  charge  en  supposant  les  vehicules  siiii 
leurs  axes. 

Examiuons  maintenant  le  cas  pratique  oti  lis  n}'^ 
par  deux  points  sur  chacun  de  leurs  essieux. 

Les  poids  suppoit^  par  chaque  roue  et  le  pol^J 
&I^liqu6  au  centre  de  gravity  constituent  dans  cin^^ 
un  ensemble  de  forces  parallfeles,  mais  non  situte^ 
mfime  plan. 

Les  equations  d'6quilil)re  soot  done  au  Qombredeiri 

D'un  autre  c6l6,  lenombredas  inconnues  n'sajM 
in£^eur  Ji  qualre  (aq  dcartant  les  covers  cas.  oatw 
ressorts  d'un  mfime  c6te  sont  conjuguds). 

Le  probl^me  est  done  toujours  inditermiii^. 

Mail  dana  les  cae ussei  nombreus  06  U  D'yacptil' 


RCPARTITIOH  BB   la.  GfiARGB.  SUB    bESi  ESSIEUX.         5l5 

iconnues  (*),  si  Too  se  donne  la  v^eiu*  de.  I'une  d'eUes. 
illes  des  trois  autres  sont  d^teniiin^s. 

n  y  a  intirtt  k  6tudier  ia  question  k  ce  point  de  vue  afin 
i  pouvoir  donner  des  regies  qui  permettent  d'arriver  sans 
:toDneinents  k  dtablir  sur  les  essieux  une  ^partition  con- 
jitablti. 

La  pioblkae  est  tost  siiaple  et  se  rfeont  de  la  mSine  mar 
lice  dans  t«u3  les.  ess  oit  ii  n';  a.q,ue  q^natce  incoanues. 
reooDS  pour  exemple  le  cas  d'un  v6hicule  k  deux  essieox 
'ec  rflss»els  ied^peiKlai^  e'e^  c«lui-dfi  la.plupact  des 
odeis., 

CoDsid^roDS  trois  axes   rectangidaires  {Hg.   vS]   ayant 
srurigine  socruB.des^esawiaeitdoBt  Yau  sevait  piu:al- 
«  aax  es»caix  et'  Fautre  jneall^e  ik  I'aixa  dela  jaacIiiaiB. 
passant  par  le  centre  de  gravity.. 
Les^Sqna^OBSd^Sgtuliliresviit  : 

Qd=(V  +  P,')l. 

Lc3  vaTeurs  de  F^,  P'etP',  tirAe?  dfe  ces  iipiirtliius  en 
ction  de  P'sent : 


)  Beaorts  inddfiendants.  T^htcule  portd  sur  deux  essieux; 

IVdhiculaportisiirtrofs  essleux  (i^eaary; 
Jt«nOT«r-«aitfMy«Airv«U«u)epone  NiriiuiAr^anlHii'Cft^et 
(     6'  cas). 


&l6  Y£HICDLES   QE    CHEUITiS    DE    FEH. 

Done,  si  P  devient  P  -j-  p, 

P,      detienl     P,  —  p, 

p'  p'  —p, 

p.'  p.'+?- 

Done,  queUe  qve  soil  la  potttton  du  cenfre  de  srotiit,  r 
chargeant  la  roue  0  d'une  certaine  quantity,  oo  detk? 
les  roues  o,  et  o',  et  on  charge  la  roue  o\  de  la  icS 
quantity. 

On  peut  exprimer  ces  r^ultats  en  disant  que  les  clii? 
totales  sur  chaque  essieu  oo,,  do\  et  sur  chaque  \^^ 
oo',  0,0',  sent  constantes, 

Dftns  les  cas  01^  le  probl&me  renferme  plus  de  G 
inconnues  il  n'est  paa  possible  de  dfiduire  de  lack; 
d'une  des  roues  celles  des  autr^. 

Dans  le  cas  de  trois  essieux  avec  des  ressorts  isd^ 
dants  par  exemple,  U  y  a  six  inconnues.  II  fautdcni 
donner  les  charges  de  trois  roues  pour  conDallre  «llt- 
Irois  autres. 

Remarques  sur  i'empXoi  des  ressorts  guidis.  — F<]Oi^~ 
miner  cette  note,  nous  dirons  quelques  mots  de  riuco-"^ 
nient  que  peut  prfeenter  dans  les  machines  imp 
ressorts  guides,  au  point  de  vue  de  la  r^partitioc  ^ 
charge. 

Lorsqu'un  ressort,  par  suite  du  mode  de  constnjciit 
la  machine,  se  trouve  plac6  k  une  cextaine  hauteur ; 
dessus  de  sa  botte  it  gr^sse,  il  lul  traosmet  le  poidsil 
supporte  par  I'interm^difdre  d'une  tige  dont  la  H 
est  assur^e  par  un  guide  qui  Tembrasse  ^troitemeni- 

Pour  permettre  au  ressort  de  fonctionner  lihreiDai 
tige  est  articul6e  avec  la  bride  au  moyen  d'une  sdflt 
genou,  ou  bien  encore  elle  est  termia^e  par  un  telDi 
p^n^tre  dans  la  bride. 

Or  il  arrive  quelquefois  que  ce  tetOQ  est  tris-jnsw< 
la  bride. 


BfiPABTlTIOS  DE   LA  tHABGE   SOB  113  ESSIEOX;        Si; 

II  en  r&ulte  que  le  ressort  n'est  plus  libre  de  pivoter 
atour  de  son  point  d'appui  sur  la  tige,  et  qu'il  se  trouTe 
lac£  absolument  dans  les  mfimes  conditioos  que  s'il  6Udt 
icastrS  par  son  milieu. 

II  est  facile  de  comprendre  les  inconv^nients  de  cet  6tat 
3clioses. 

Si  on  a^t  sur  uoe  seule  des  tiges  de  suspension,  sur  la 
ge  AT  par  exemple  {jig.  ig) ,  la  partie  AO  du  ressort  tra- 
ulle  seule;  les  conditiona  de  OB  et  de  BS  restent  les 
ifimes.  Le  moment  de  ( n'est  plus  6gal  k  celui  de  t'.  L'6- 
lillhre  ne  persiste  done  que  par  suite  de  I'intervenUon 
i  forces  nouvelles  qui  sont  les  reactions  du  guide.  Ces 
'actions  d^terminent  des  frottements  plus  eu  moins  consi- 
irables  de  la  tige  contre  le  guide  et  ont  pour  elTet  de 
tidre  le  ressort  moins  sensible  (*). 

II  pent  mfime  arriver  que  la  difference  entre  (  et  ('  soil 
sez  grande  pour  empficher  conipl6tement  le  ressort  de 
nctioDner  sous  Taction  des  forces  ordinjures  auxquelles 
machine  est  soumise  en  service. 

Dans  ce  cas,  la  repartition  de  la  charge  est  tout  t  fait 
stable. 


*)  Gberchons  les  expressions  de  ces  frottements :  Supposons  U 
slon  t  sup£rleare  &  1&  tension  t'  d'une  quantity  6  (^g.  ao).  D^sl- 
>ns  par  g  et  g'  les  r^actioDS  da  guide.  Prenons  les  momenta  par 
<port  au  point  o : 

renons  les  moments  par  rapport  an  point  G: 

fa)  ic+<i)u=lb  +  g'd. 

emarqnoDs  que  a  est  tr^s-peu  dlfTSrent  de  6 ;  c&r  dans  ta  pra- 
.e  les  ressorts  ayant  trfe-peu  de  fl^che,  la  courbe  ddcrita  par  la 
it  A,  quand  le  ressort  s'aplatlt  se  conrond  senslblement  arec 
iDffente  vertlcale.  Done  la  distance  a  varl6  tres-peu  lorsque  la 
iloa  de  la  tige  de  suspension  AT,  qnl  dtalt  primitlvement  t  aa 
oent  oCk  a  itait  rlgoureusement  ^1  k  b,  devient  (  +  B.  Jiloui 


5iS  TtHicinn  db  tsmmm  ob  Fen. 

On  pout  se  rendre'  compte  (te  cette  mstaWSlfe 

En  e0et,  considSrofts  la  maehne  au  wmtoA  oil  In 
cherche  k  ^tablir  nne  repartition  ctnvenable  n  3^ 
sur  ses  divers  ressorts. 

Quand  on  charge  une  des  Tones,  on  fffltvariffwa* 
temps  la  charge  d'lme  ou  de  plusieurs  autres;  etcn*' 
par  consequent  ii  modifier  la  ponUtHi  da  obdsBi& 

Snpposons,  par  raemple,  gu'^ Taplomb  Hvatt^ 
roue  le  longeron  soit  soBicitS  i  s'abaiascr:  le  frotif* 
du  guide  sur-  la  tige  pourra  Stre  saflfeMrt  pwir  epi* 
cet  abfdssement  d' avoir  lieu.  Ub  cwtain  Mat  d"^ 
B'etablira  dans  ces  con£lioiis. 

Mais  qnand  la  machine  sera  mise  en  senice,  i!^ 
86  faire  que,  par  suite  d'une  secousse  plus  os  nxmbt 
le  frottement  du  guide  soit  vaioeu;  leltHigercm  B^ii^ 


pouvoDsdcNae poser  sao»errQurKiisiblQ.ia=i&.  aIoebI'^v^- 

donne: 


Rempla^nt  g'  par  sn  valeiir  dans  I'^uatloa  (1)  et  risiTtif 
report  i.  g,  on  trouve : 

'=*■ 

ce  qnl  moutro  queff^^I. 

En  d^signaot  par  f  le  coefficient  de  frotteraeid,  on  uc^? 
Teipressioa  da  frottemeut  de  la  tIge  sur  le  guide : 

(9  +  g')  r, 

on  bien,  en  rempla^at  g  et  g'  par  leurs  voleora : 

aSfl  , 
d  '■ 

DODC  cefrottemeQtestpropCH-tioDDel.dtrfictSBiaiitBiizipui 
a,  e  et  ^  et  InversErmeiU  4  d. 

U  ysdone&vsDtagepDurafTaMrce  fn)tlaaattt-Looqi»l> 
HitKuid^auruDegrande  longnear. 


RgPABTlTIOH  DE   LA  CBAAGE   SUA   LES  E3SIEUX.        &19 

ura.  Lea  charges  des  divera  ressorts  seront  inodlG6es,  et 
an  nouvel  6tat  d'6quilibre  en  rdsultera. 

A  chaqoe  secousse  les  mfemea  faits  se  reproduiront,  et  la 
repartition  de  la  chaige  variera  sans  cesse. 

C'est  ce  que  confirme  pleinement  l' experience.  Quand  on 
sssaie  de  r^partir  suivant  une  certaine  loi  la  charge  d'une 
[nachine  munie  de  ressorts  guides  dont  les  brides  ne  sont 
pas  articuldes  librement  avec  les  tiges,  les  rSsultats  aux- 
juels  on  parvient  sont  entiferement  illusoires,  et  il  suflit  de 
aire  faire  i  la  machine  quelquea  tours  f''^  -"'■'"'  """-  "■"• 
a  repartition  de  chaise  qu'on  avait  prii 
;oit  moditiee. 

On  doit  conclure  des  considerations  q 
At  de  la  plus  grande  importance,  dans  li 
nachines,  d' assurer,  par  une  disposition 
>ert6  des  mouvements  que  peuvent  pn 
ous  les  actions  de  leurs  tiges  de  suspe 

TonloiiSB,  l«  i5  octcbre  itl65. 


TABU  DE9  UATI£RES. 


TABLE  DES  MATlfiRES 


DU  TOMB  HDlTl£lU. 


HIH^RALOCIE.  —  G&OLOGU. 

Edmoire  sur  le  glsemeot  satin  de  Stassfurt-Anhalt,  par 
H.  E.  Puc/u,  ingfinleur  des  mines. 

xtraits  de  mln^alogle,  par  MM.  Daubrie,  Ing^nieur  en  chef, 
et  Corm,  iAkiB  lugfinleur  des  mines 


ralt6  d»  mlniritogifl. 


ProfTiilii  giniridii. 


UO 


r  I*  ctlililliMlioii 

iipbogtnle  DOlMnlilre 

Cha^tur  tt  hmiire. 
dl&cation  da  1'angtc  dei  aiM  optlquci  du  reldapaih  or 

hose  p*r  la  cbalcar 

■lire  do  aiei  opUqncs 

ipriAU*  opIiqseB  du  caltar  at  du  pftulile 

ataition  al  deabla  rdhacUoTi  de  queltjiies  mlairani,  .  . 

japboraKanea  al  tiDoraicanee 

diSoation  da  la  caslaur  dei  mln^raai  par  la  ctaalaor.  . 


SMcahi. . 
■  Scaeobl.. 
Salb.  .  . 
FriukeDheim..  39 
KablnuDD.  .  .  iOl 
Schaiff. Ml 

Nank. vu 


m 


Dea  CloUeau.   aat 


Magniliime, 


liUti  magniliquai  du  m 


reeleelrklU  da  I*  pyrile. .  { Frieda).  . 


Bnlfarada  tine.  . 


TABLE   OSS  WKIltlEE. 


I  Per  oijdul^.  mirLile,  Dto \ 

EMin  oijit,  ratils (  H.SiinMUn 

I  SurrnrMDiitalliquei /    Ittrilk." 

^Willemile | 

|An>t«e,feiMtiM,rvWI« J 

T«i«f*cta.  .  .(Spbtne,  perowiUW j 


Vai*  bnmldt. . 


\i<r)fanlle 

fliidMJUllbrBaUon  dei  lopiies  cl  dct  li 
CHiMnrA-wMfte. 


.Tueriplion  d«  minirmtx.  —  Siliealei  »l  beralu. 


,lienar(ibJirawd«qael;ii»ai<lli»iM 

Iciion  dclLpeuwe  lur le*  (IUmIm.  .  ... 

SiHIbiW 

ToDTmalinu 

PnnTci  dB  1i  bsTflc  dtnt  lea  OTthoaei.  . 

UdB  *eft 

Uiea 

Boriti  da  nutntiia 


TAKLE  D£S  HATl£BES. 


RuWIitc 

PholiriW.  ,  —  .' 

Pollux 

PHudomociilMMe  de  pjrroiine.  .  . 
Borate  sodico-eilcile  (linUltiu).  . 
Cblorile 


Pboigiafla. - 4  Sella.  .....  3ii 

Vagile  (ajllcale  de  ilne RadoikoTskl.  .  9i| 

ilninoi  dii  lanlale  M  dm  wbUimb  cI  de  I'lalBnui.  -     .  .  I  NordenajMld..  OM 

"""*»• t  o..... 


Icide  lanidiquB 

Jiibloonlae |»ipa«i ssi 

Je*quiariyged«fM'- I  Ualigau.  ...   m 


Ntrslei  d'Am^rique. . 


MiUariitt. 
toicriplion  da  la  rollBcUan  da  Berlin. ....... 

Wtl^wHe  de  BAia. 


jWahlar        at, 

'     Harllna. . .  .  j" 

Inirli  eri>l«11i3<  dang  ua  hr  tnttinilqiie. 1  G.  ila**. ....    tti 

dCUorlqne  de  Cbttiitoj Damouc 31 

'at  chramri |  Bhapird la 


•enolldlleaiiBn | 

■r^MUMda  artiaaxalcaliDadapt  oerlainicalnlfM I 

•rtaaoca-da  I'aaana  dam  la  floorlla 

letloD  de  li  lillce  iiirlcB  carbonatei  alcilini 

Huenatlona  doclcaatlqun 


594  TABLES    DES   WATItBES. 

Eitnlts  de  g^ologie,  par  Uti.  Detesse,  ingdDieur  w  M,  9 
de  Lapparent,  Ing^oieur  des  mioes 


CBIHIE. 

Rapport  Bur  la  composition  dcs  gaz  d6gagfe  parlasonrcide 
Bourbou-l'Arcbambault,  par  M.  de  Couvenain,  ing^oieu 
des  mioes. ' 

M^ALLnnGIE.  —  MinfRALDBGIE. 

Note  snr  le  d^rassear  m^canlque  de  M.  itliaary,  par  V.  if- 
tat,  iDg^nieur  des  miaes 

Fabrlc&tfon  de  I'acler  par  le  procM^  Bessemer  i  I'uape  i> 
Gr&tz,  parM.  Caslel,  iug^oiear  des  mines. 

Sur  le  mode  de  chargement  des  li&uta  fouraeaux  M  cot!^  i 
U.  Hinary,  par  U.  Risal,  ing^oleur  des  mines. '' 

HfiCAaiQDB.  —  EXPLOITATlOn. 

Note  sur  des  pompes  servant  a  I'alimentation  dela  iisin'it 
tion  d'eaux  de  la  vUle  de  P^rigueux,  par  M.  Harie,  i<^ 
□leur  en  chef  des  mines. : 

Notes  Eur  la  determination  du  nombre  des  passagersiiJ 
mettre  sur  les  bateaux  >>  Tapeur,  par  HU.  Kleilz,  iaspecui^ 
general  des  ponts  et  cbanssdes,  et  Jonchier,  ing^Dieu'^ 
constructions  navales 

Note  suruQ  appareil  servant  4 d^tendro  la  vapour  ^desi^ 
■Ions  determln^es,  par  H.  B.  Boitand,  directeur  gii^n 
des  maauractures  de  I'^tat 

MSmoire  sur  les  propri6t^  mteanlques  de  la  vapeur  iTen 
par  M.  Risal,  ingdnieur  des  mines 

GOHSTHDCTlOn  ET  CHEHIRS  DE   FEE. 

Note  sur  les  perlurbatlona  produites  dans  le  moovemeDi  <1^ 
machines  t,  vapeur  par  les  pi&ces  mobiles  de  ces  macbit^ 
par  M.  Amoux,  Ins^nieur  des  mines 

Note  sur  le  service  it  huit  roues  couple  (machf  Des  Esg^ 
dficouplSes)  des  cbeminsde  ferfle  I'Est,  par  M.  Vuilli^ 
ing^Dleur  en  cbeC  du  materiel 

Note  sur  la  repartition  de  la  charge  des  v^hicules  des  tit 
mlns  de  fer  sur  leurs  essleux,  par  M.  G.  Dtanas,  soos^''^ 
de  traction  du  chemln  de  fer  du  Midi 


EXttUCATIOH   D£S   PLANCHES.  535 


EXPLICATION.  DES  PLANCHES. 

DU   TOHB   fiUITl£HE. 


I.  Gittment  lalin  de  StattfurS-Anhall 

II. 

1^.  I.  Gramtlution  dts  lailiers  hrusinede  Braisani  (Douba).  .  .  . 

ig.  J  a  6.  Nouvelie  pompt  de  la  dislribution  d'ruu  de  Prrigueux. 

ig.  1.  Vdb  de  face. 

ig.  3.  Vne  de  cit*. 

R  Reservoir  d'alimeotalion.—  (  Tuyaii d'aspi ration.  —  ('  Tujau  de 
releolsraMil.  —  n.Tubs.eBTerre  indicateurdu  nireau.de  I'eau 
due  la  clDcbe  k  air.  —  rr  Robinele  sarvaat  k  I'in trod ucl ion  de 
I'air  4an3  la  clocbe.—  v  Arbre  de  la  roue  bjitraulique.— ■  u  Vo- 


w  Diepwiliiui  de*  napapes  k  clapet. 
J.  5.  Vae  esdeMUiet'OautietheniDBlale  deteoipadepaaipai 
J.  6.  TmDte*em6itiqHdamoMHmHtdM'p)«loH. 
1.  7.  Coitverliittur  Beitemer  des  alelier) de  Gralz  iSlyrie).  .  .  . 
1.9  it  10.  Compoaition  da  yazdela  source  de  Bourbon-rAreham- 

ault 

'.  8.  DispoeitioD  de  rappwell  employ t  peur  recueillir  les  gaz  qui  ao 

JgagODl  k  la  snriacB  da  rieetTOir  de  la  source  tbermale  de  Bour- 

OD-l'Arcbambaalt. 

.  9.  AppareiUdeaUDisilraiistiaseTel  k  contenirceagai. 

.  10.  Aspiratear  pour  Tanalyge  de  ralmosphtre  de  la  salle  d'atpj- 

ilion  prOTiMira  ilablie  anr  le  rtaerroir  de  la  source  Ibermale  do 

outboD  -rAichambaull. 

roHK  VIII,  i865.  ik